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,,-erihyGoo^le
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DICTIONNAIRE
DES
SCIENCES NATURELLES.
TOME LU.
SYST.'-M-TEL.
D,gt,,-eribyGOOglC
an
V. SSL
Le nombre tFextmplaîret présent par ta loi a été dé-
poté. Tous les exemplaires sont rwélus de la signature
de rédOeur.
nyn,-.rihyG00^lc
DICTIONNAIRE
SCIENCES NATURELLES,
DANS LEQUEL
Oir TBAITX MdTBOAIQnXMEm DES DIFfAkU» tnBS DB Ul MAtUU,
coNUDÂkis SOIT EH BDX'MftiiEa, d'afs&s l'^iai actdkl-db
nos coNHOUSANCEs , son eeutiveheni a i^vrani qu'er
nuvBMT aniEU la MiDKlHE, lVcUCULTDEE , U COlitHEKCB
SUIVI D'UIŒ BIOGRAPHIE DES PLUS CÉLÈBRES
NATURALISTES.
OoTHga destina au midacdat, *ax •grienltenn, aoz o«miner;iM,
aux artUtei) aux aann&otarian, si k tons cenx qm ont Inlurlt
àcannoltTelespiodnotioDsdBlanBtBre.leBnoaraelÂrMgéiiJri^es
«I ipéfi&qtu», Icnilien natal, lenn pTopri^tJs it leon usages.
PIR
Ptoswurs.ProfiesBeurs du Jardia da Roi^ et des principale*
Écoles de Paris.
TOME CINQUANTE-DEUXIÈME.
F. G. Imtxvia, Éditeur, k STRASBOURG,
et rue de la Haipe, N." 81 , à PARIS.
U NouUBT, rue de Seine, N.° 8, & PARJ&
1838.
nyn,-.rihyG00^le
Litta det AMem't par ordre de MtUiiret.
Phjrii^iu giniralt.
FruK. (L.)
H. CHEVKEUL, ...ntin <!• l'AoUi
OurliWExe. (C.)
Mimiratagit il Géologie.
H. Itaixn. BRONGKIIRT, dhidI
l'Aa4<ait r-Till ici Peines , ■>•>
de Miii<iilo|I> lu J>idL> il> Sol, (B
IFKABCE, moïkn d* plui
fl4l •■•■nui. (D. F.)
fetani'fue.
Zoologie générale , jénatemie tt
Phytialogie.
H, G. CnvIEB, mmtirt >| Hsduin pu
~ ' di rkaiiai'i* d« Sciaca. Bltt. ■
du Ko] , Ole (G. C M
«bn de l>Aciil<iiii<
M. HIBfiEL ,
Ecintn , pioln..
aàm<mt. (B. H.)
H. HKini CISSINI ,
M. LOISELEUR DESLONCCHÀUPS
DMlenrniii^deriiia, Acmbn da rlinaar
&viittt ■■«■ua. (L. D.)
II. POIRET, DKDbn de p1u.ie»n Se
l'E.cjcl»pMie bounliril (Po...)
M. DE TOSSAG, mimbie de pluîeu
SodA^ UToma , ■■Mut de U Floie i
Atilllti. (De T.)
MU. DE HOMBOIDT il RAMOND do.
(F.)
C)
Mammtfires.
U. GEOFFKOYSAINT-BILIIIIE, laenlin
de l'AcHUmie d» ScicBoa, p»f. is jirdia
d>iRoL.(G,)
plsHun S«i((to ■¥(■»•- (Cm. D.)
Reptilet et PaUiont.
H. DE LACEPÉDE, uoKbte de l'Aetdteia
lei Siùiie», tB>(. >u i.i4{n du B«. (L. L.)
DUHË&IL . moBibn da l'iaddoiie dee
■Ëcola de mddecine. (C. D.)
CLOQUET, Deaeor « ■dd«lu. (B. C]
iDMEBIL, memlin de l'Aciddiiue dee
Seïeau
, profaii
l'Ecole de 'uKdMJBi. (C D.)
Cnittacéi.
concepôndanL do raeedéBie A
MoUut^ut'. Vert
L DEBLAIBVILLE.B
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unnliiM, «» aluç|d d
|Klq.ei •
remanl ottonfc. H. DE CAIfDOLLE nom » t"il >• "'"" P"""'
M. PHÉVOT . do.n< l-.riid. (Vwn; M. VALtSCCEUm pi.
iLologie ; M. OESPORTES l'.ttirla Piste. ' " """
M. T. CCVIER, 1
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n,gn,-.rihyGOO^Ie
DICTIONNAIRE
DES
SCIENCES NATURELLES.
SYST-M
Système du monde. (Aut.) On enlcad par cette ex-
pression V arrangement et ]a marche des astres, le mot Srs>
xktts étant pris ici dans Tacception d'ordre et non pas dans
celle d'i^pot\ite , qu'on lui donne souvent. Au reste, ces deux
sens ont cela de commun, qu'une hypothitt établît aussi un
ordre dans la dérivation ou l'enchaînement des faits. Conforme
au premier sens , le but de cet article est d'exposer l'ensemble
des phénomènes que présentent, soit dans leurs mouvemena,
soit dans leurs figures, tous les corps célestes, en y compre-
nant la terre , qui est au nombre des planètes.
Premières notion* «ur le mouvement des planètes.
On a indiqué au mot Astbe les premiers traits du spectacle
jfu'ofiTre le ciel, la division des astres en Étoiles, Plak^tes,
CoMbrrEs ( voyez Etoiles ] , le mouvement diurne qui leur
est commun À tous, et qui îa\t reconnoltre les P6les, le
MétiniEN, I'Éqoatsor (voyez ces divers mots, ainsi que Ho-
uzoN ) : nous passerons donc tout de suite à l'exposition des
mouvemena particuliers qui distinguent les planètes (ou tutres
trrans ) des étoiles.
On sent bien qu'un sujet si important et si fécond, auquel
les géomètres les plus habiles ont succesaïvemeat appliqué
n,gn,-.rihyGOO^Ie
■ STST---M — -
tout ce que leur science a de plus élevé, ne peut ëlre traité
ici qu'historiquement. Je suivrai donc, mais en l'abrégeant
beaucoup, la marche qu'ont dû tenir les premiers astronomes)
je serai même obligé plus d'une fois de suppléer au silence de
l'histoire) car cellle Av» icieaeec s de Irandet lacunes, aussi
bien que celle des Etats, Je supprimerai les figures et les cal*
culs, qui n'entrent point dans le plan de ce Dictionnaire; mab
l'inviterai mes lecteurs à jeter quelques regards attentifs sur
le ciel , pour y voir eux-mêmes ce qoe les figures tracées sur
un plan ne peuvent jamais bien représenter; car je pense
que« um» uot preidkiére wt de ce grand spectacle, on ne
penf en prendre qu'une idée (kusse, ou au moins bien incom-
plète, par le seul secours des sphères et autres machines dË
ce genre.
La lune est l'astre dont le raoavcment propre est le plus
apparent. Lorsqu'on la compare plusieurs jours de suite aux
diverses étoiles prés desquelles elle passe, ou qu'elle atleîit
su ccessi ventent et devance ensuite, non-seulement oo recon-
noit que son mouvemeiit propre s'exécute d'occident en orienti
mais, de plus, on voit qu'il a lieu dans une direction inclinée
à celle des cercles sur lesquels s'effectue le mouvement diurne ,
et de là résulte que la lune , eu'méme temps qu'elle s'avance
vers l'orient, s'approche et s'éloigne alternativement de notre
p61e. J'insiste sur cette observation, parce qu'il me semble
qu'elle a dû mener promplement à Teicpiication du double
mouvement dont le soleil psroU aaimé , lorsque, s'appr»-
chant sans cesse des étoiles plus orientales , dont le cou- .
cher soit le «en . et les eAçant racceaûvemeat |>ar m lu-
mière, il s'avance en même temps vers notre pAle et s'en
éloigne ensuite (voyes Solsticbs). Les mêmes circonstances
qui, dans le mouvement de la lune, paroissent bien la suite .
de l'inclinaison de son orbite, par rapport è l'équateur,
prouvent que les deux mouvemens qu'on seriHt tenté d'at-
tribuer au sol«il, sont le résultat d'un seul, exécuté, dans
une orbite inclinée à l'équateur, et de là robliquité de Viatip'
lifut qui est cette orbite (voyez Écuptique). La lumière du
soleil ne permettant d'apercevoir les étoiles qu'après son
eoueher ou avant son lever, il s'est pas aussi Facile de le
comparer à ces astres, pour tracer , par leur secours, la route
il-erihyGoo^le
SYST-M 5
qu'il suit dans le ciel; cependant on en «pf roche ea remn-
quant le» étoile! qui disparoisseat peu aprèalni dam la partie
de l'hoiiion oii il s'est plongé : ce sont celles qu'il doit at-
teindre les jours suivans. Il a dépassé celles qui se lèvent un
peu avant lui dans la partie de l'horiion o& il apparott. (Vojrei
La simple remarque du point o^ se couche le soleil^ &ite
iveé assiduité dans un mime lieu, pendant un nombre asseï
peu considérable de révolutions de cet astre, suiSt pour
&ire connoitre leur durée avec une exactitude qui ne se
montre que très-tard dans l'iiisloire de l'aitronomie. Ce n'est
guère que dans l'école d'Alexandrie , quelques siècles au plus
avant notre ère, que l'année est évaluée k 365 '/^ jours. Néan-
moins ce quart de jour devient sensible après quatre ans
d'observations , pourvu qu'elles soient faites vers les Équi-
!HOzes (voyes ce mot), ce qu'il semble bien fkcile de con-
jecturer, puisque c'est alors que le point oh le soleil a^
teint l'horizon, varie le plus d'un jour à l'autre. Si l'on ab>
kendoit seulement quarante ans , on trouveront une distance
é^ale à plus de sept fois le diamètre du soleil , entre le
point actuel de son coucher et celui où il a disparu quarante
fois 36S jours (ou 1460 jours) auparavant, et il faudrait
encore 9 à 10 jours pour le voir arriver à ce même poiol.
Dans cette circonstance, comme dans beaucoup d'autres,
l'esprit bumain n'a pas d'abord aperçu le chemin le plus court.
On ne conçoit pas non plus comment la mesure de la longueur
des ombres, dont on a fait usage de bonne heure , a pu laisser
long-temps autant d'incertitude sur la durée de l'année i car
la longueur de l'ombre que jette à midi un corps ua pe&
élevé, variant beaucoup aux environs des équinoxes, ne
r permet pas de se tromper d'un jour après un petit nombre
d'années.
Quanta la lune, son retour à la même étoile, asses facHe
à observer, fait connoitre presque tout de suite que sa ré-
volution emploie 37 jours et 7 heures environ. Son retour
dans la m£me position, à l'égard du soleil, n'est pas aussi
aisé àsaisir ; on trouve seulement qu'il est plus long d'environ
3 joun, et on en voit tout de suite la raison: le soleil s'étant
avancé auiâ lui-même vers l'orient , tandis que l'étoile est de-
n,gn,-.rihyGOO^Ie
♦ SYST-M
meur^e à- la même place, la lune a ce chemia de phu &
ftire pour atleiadre le aoleit.
- Voilà deux aories de révolutioni t ceUe qui est rapportée
i l'étoile el qui ne compread que le tour entier du ciel , te
Boninie révolution iytUralt; celle qui ic rapporte au soleil et
qui Gompreiid le cercle entier, plut le chemin parcouru en
même temps par le loletl * est la révolutioii lynodïque : on l'ap-
pelle aussi le mois lanairt , parce qu'il embrasse tous les cbair-
gemens de forme , ou phatet que prétente la lune , et dont je
parlerai bientôt.
L'apparitiou des étoiles', du moins daninoa climats, n'ayaot
lieu qu'après le coucher du soleil, on ne peut s'empêcher
de remarquer, par cette raison , l'astre brillant qui se montre
i certaines époipiei, à l'orient du soleil, avant que celai-ci
ait atteint l'horizon, et qui jette ensuite un trét-^rand éclat.
11 ne s'écarte du soleil que de 46 à 48 degrés (un peu ptiii
que la huitième partie du cercle ) , puis il s'en rapproche et
te trouve effacé par sa lumière { mais, quelques jours aprèt,
on voit un astre auMt brillant se lever un peu avant le so-
leil, et t'en éloigner à peu prés de la même quantité ren
l'occident. Long-tcmpi ces deux apparitions ont été regardées
comme appartenant à deux astres différent : celui du matin
et celui du soir (P^tphorat ou Lueifir, Hapa-us ou Vuper) ;
le premier a été aussi nommé l'^toite du btrger, comme
précédant le jour et donnant le signal du départ du trou-
■peau pour les champs. On a enfin reconnu que cet deux
astres n'en faitoient qu'un seul : c'est la planète Venus qui
accompagne le soleil i ' dans son mouvement autour de la
terre.
Dans les contrées méridionales, la courte durée du CbApus-
ciiLE(voyeE ce mot) et la pureté de l'atmosphère laissent
«percevoir une autre planète, plus petite que Vénus, et dont
le coun est semblable , mais qui s'écarte encore moins de
chaque cAté du soleil (de 18 degrés au plus) : c'est Mtreure
qu'on l'appelle.
Les anciens. ont encore remarqué trois autres planètes,
dont la marche diffère de celle des précédentes, en ce que,
comme la lune, elles prennent toutes les positions possibles
par «apport au soleîlf c'est-à-dire, qu'elles t'en éloigneirt jua-
,,-erihyGoo^le
SYST-M • r
^u'à la lituation appotée , et viennent eiuuite se re^OB|er
dans u lumière.
Ces planètes sont : Mars , qui accomplit sa révaludon en
9 ans ; Jupiter, en la ans i Saturne, en 3o ans environ.
C'est leur mourement propre qui les disiingue particu-
librement des étoiles fixes; mais on peut encore les recon-
noltre.à leur lumière, qui est moins scintillante que celle
des éloilea. Il est bon de savoir que Mars est d'une couleor
rougeitre, que Jupiter est, dans noa climats, l'astre le plua
éclatant après Vénus , et que Saturne a une lumij^re plus
faible et teès-blanche.
Les orbites que décrivent la lune et les cinq planètes dont je
viens de parler, sont toutes inclinées à l'équateur, mais ne
coïncident pas i elles s'écartent plus ou moins de l'écliptique,
et c'est ce qui a donné lieu de concevoir de chaque c6té
dn cercle parcouru par le soleil, une bfuide ou lone, com>
prenant l'espace dans lequel éloient constamment renfermées
toutes les planètes connues alors. Ces deux bandes réunies
occupent dans le ciel une largeur de 16 degrés environ et
forment le sodiofuc, ainsi. nommé à cause des figure* d'ani-.
maux auxquelles on rapporte les constellations qu'il contient.
(Voyei S16HBS.)
Des éclipses dusoleil, de celles de la lune, et
de ses phases-
Ce fut et ce dut être un grand sujet de terreur que U di^
paritïon imprévue du soleil, ou l'obscurcissement du disque
de la lune, lorsqu'elle étoît dans son plus grand éclat. On
ne pouvoit manquer de voir dans de tels évéocmens l'annoncé
de la destruction de ces astres ou d'une crise dans laquelle
l'univers étoit exposé à de grands dangers. C'est ainsi qu'en-
core aujourd'hui quelques peuples croient qu^ , lorsqu'il at-
rive une éclipse du soleil ou de la lune, l'astre est attaqué
par un immense dragon , qui tente de le dérarer; et ik
font alon un grand bruit pour tâcher d'effrayer l'animal et
de le forcer à lâcher sa proie. Cependant, lorsqu'on eut pu
ae convaincre que , l'éclipsé terminée , le soleil et la lune
reprenoieot.leur éclat ordinaire, et que leur marcbe n'était
n,gn,-.rihyGOO^Ie
6 SYST-M
point frovblée, il ne falloit, du moins on en juge aîmi
aujourd'hui , que faire attention aux circonstaocea dans les-
quelles ces phénomènes arrivent, pour en découvrir la vé-
, ritable cause.
En effet , le premier n'avoit jamais lieu qu'aux époques o&
la lune, s'étant approchée de plus en plus du soleil, a voit dis-
paru et que bientAt elle reparoissoit de l'antre cAté. Mais , néan-
moins, ce fut un trait de génie d'imaginer que daos l'inter-
valle elle avott pu passer devant le soleil; qu'étant opaque,
elle l'avoit dérobé à la vue, et que, ne se montrant alors que
comme une tache noire plu» ou moins grande, elle étoit dé-
pourvue de lumière propre. Il suivoit aussi de là ipte la lune
étoit moins éloignée de nous que le soleil.
Du moment oix l'on avoit Heu de croire qu'elle n'étoit
point lumineuse par elle-même, et qu'on avoit bien remarqué
qu'elle ne s'éclipsoit jamais que lorsqu'elle étoit dans une si-
tuation opposée au soleil , on devoit en conclure qu'elle
pouvoit rencontrer l'ombre que la terre jetoit de ce cAté,
et perdre alors son éclat, dû seulement à la réflexion de la
lumière qu'elle recevoît du soleil.
Quoiqu'il se soit probablement passé beaucoup de siècles
avant qu'on ait vu clairement la liaison de ces phénomènes
avec les changemens de forme (ou phata) de la lune , il n'est
pas possible delà révoquer en doute dès qu'elle est énoncée,
et de ne pas reconnottre que , ne faisant que nous renvoyer
la lumière qu'elle reçoit du soleil, la lune doit varier de
forme et d'édat, suivant sa situation, relativement à cet as-
tre,et à la terre.
Lorsqu'elle est entre le soleil et la terre , c'est la face
tournée vers le soleil qui reçoit seule tonte la lumière ,
tandis que celle qui est tournée vers la terre, demeure dans
l'obscurité et ne peut être aperçue. Mais, à mesure que la
lune s'éloigne du soleil , elle nous découvre une portion ds
plus en plus considérable de son hémisphère éclairé, jusqu'à ce
qu'étant arrivée en opposition avec lesoleil, nous apercevions
cet hémisphère tout entier, quand la lune se trouve au-des-
sus ou au-dessous de l'ombre de la terre. Autrement îlyauroït
éclipse de lune; mais ce cas n'arrive pas ordinairement, parce
l'orbite de la lune, étant inclinée par rapport Âl'ècliptique , a.
n,gn,-.rihyGOOglC
SVST-M T
FuDC de aea moitiës av-degiui dece cercle , et l'autre tn^MMOS.
Les deux orbites ne piroÎMent coïncider qve dtns deax poiat* ,
quîsaD(diamétrBlemeD^Dppo<és.GespointisenoinlneDtnaiiilf.
Celui où se fait le paunge de la partie inférieure de l'orbite
de la luQ?B la partie supérieure, est le ruHddjceniant; l'autre,
le naud descendant. Ce n'est que lorsque la lune se trouve
auprès de l'un de ces points qu'il peut y nreit éclipse. '
Parmi toutes ici (itua lions que la lune peut prendre par
rapport au soleil , on en distingue généralement quatre : d'a-
bord la conjonction, qui a lieu lorsque la lune est directement
entre le soleil et la terre ; et prenant pour point de départ
cette situation, oîi elle est invisible,' on dit alor< que U
lune.eat nouvelle: vient ensuite l'oppoiifion « qui a lieu environ
quinze jours après, et où la lune nous présente entièrement
sa face éclairée: c'est la pitine lune; l'opposition et la contono-
■tioD se nomment collectivement les tjftygi**' enfin, les deux
quadraturei , qui ont lieu lorsque ta distance apparente , oa an»
gulaire, de la lune au soleil est le quart de la circonférence
du ciel. (Voyez Qdadhatdbes.) On reconnolt, par la direc-
tion descornM ou pointée du croissant, si la lune n'a pas en-
core allcint l'opposition , ou si elle l'a passée. Dans le premier
cas ces pointes sont tournées vers l'orient, et dans le second
vers l'occident. La partie arrondie de la lune est toujours du
c6té qui est le plus près du soleil.
L'on n'aperçoit la lune que dans le troisième jour après Ml
1 Celt* clrcoBil>nc« «t ce qu'il j a de plut difficile Ji uîiir pour
1» penonnei qoi, n'ayant aucuQe notion de géamélrîe, ne confoivaDt
pu ce qae l'on doit entendre par un plan, et commEnt deux pliDi ••
rencontrent, iniiiol nne droiU- Pour s'en faire une idée, il luffit d'^
caner deux fcailleu coniécalifi d'un livre ; on i *in<i deux plani, dont
nntenectioa eat dam le doi du Unre: il I'od conjoit eoiDite que cet
Icuilteti loient prolongea dn cAté oppoi^ , ili reptdMmtèfont bien alort
Je* plani de dcDi orbitea idclinéei l'une à l'iutre-L'inteneetibB *er> U
ligne dei niEadij cir il faut remarquer que la renconire dei orbite*
n'eit qii^pparente. Loriqne l'on obierve les >itre< d'un seul point d*
la terre , rien ne fait connotlre leur diiUnce : on ne peut déterminer
que U dîreclion du râjon viiuel tnr lequel ili te montrent; et tori-
que deux astret lont lur le mïoie rayon, il> t>"oissent ae coafondt'e ou
•s couTrir, quoiqu'il J M on grand înterTalle cuire eux-
n,gn,-.rihyGOO^Ie
» SYST-M
eonjonetiBD. Dans les iom niivaiu , après le caocher dn lo-
leîl, longue l'air nt bien pur et qn« le croiaaiit e*t enmre
■■Kz étroit, on voit ta partie intérico» éclairée par une
lumière cendrée , kmu la forme d'nn cercle entier , qne
la vivacité de celle du croiasant fait paroltre pln^ petit qoe
le dicque de la lune. Cette lumière vient de celle que 1»
terre reçoit du loleil et renvoie aur la lune; et c'est parce
qu'elle subit une double réflexion, qu'elle nt ù fbiblet elle
est entièrement eSàcée quand la partie éclairée de la Inné,
devenant plut grande, a plut d'éclat.
Il faut observer qne la lune patte an méridien en mÈmt
temps qne le soleil (vojei MiainiEM} , lorsqu'elle ett en con-
jonction, six heures aprèi dans le premier quartier, douie
benm après dans l'opposition , et dix-huit heures après dans
le dernier quartier, ee qui revient à nz heures avant le midi
du jour suivant. En général, le passage de la lune au méri-
dien retarde d'environ trois quarts d'heure par jour. Ces
époques sont mnarquablet , parce que l'heure des marées en
dépend. (Voyei HAates.)
Une circonttance très -importante , oficrte par les édipaes
de lune , l'est la forme arrondie de l'ombre de la terre. La
convexité de la turiâce terrestre éloït indiquée, à la vérité,
par la manière dont temblent monter sur l'horison sensible
les vaisseaux qui viennent du large , ou les terres dont o&
s'approche et dont on n'aperçoit encore, du haut desmits,
que les points les plus élevés j mais cet apparences n'embra^
sent iamaii qu'une très-petite partie du contour de la terre,
tandis que son ombre en représente une portion bien plus consi-
dérable. On eut donc alors une forte raison de croire que nous
babiloDs un corps sphérique, au moins à très-peu près. Ce
seroit là qu'auroît dû s'arrêter la conclusion ; car tonte figure
qui paroit ronde à l'œil, peut néanmoins n'être pas ri-
goureusement un cercle ; mais on n'hésita pas d'affirmer que '
vêla devoit être, puisque là forme ronde, passant alors pour
la plut parfaite, l'univers devoit ilre rond, et les corps cé-^
lestes ne pouvoieat se mouvoir que dans des cercles.
On n'eut plus alors de difficulté à concevoir ce que devien*
sent les astres quand, par le mouvement qui leur ett com-
mua à tout, ils patieiit au-dessous de l'horizon : on sentit
n,gn,-.rihyGOO^Ie
SYST-M »
qu'ils tcheroi est le cercle qu'ils avoient commencé dsos )ft
partie supérieure. Quant au mouveoient propre du soleil et
de la lune, on s'en rendit raison, en supposant qu'Us dfcri'
voient d'occident ea orient des cercles dont la terre occa-
poit le centre.
L'inclinaison de l'ÉcrmiQVE, par rapport k ÏÉavAimt
[rojti ces mots), eiplîquoit bien l'allemative des taisont
par le passage du soleil d'un hémisphère dans l'autre. Quand
il a'approchoit du pAle nord , par exemple , sa hauteur
méridienne augmentant chaqne jour, il décrivait, parallèle-
ment àl'équaleur, un cercle dont la portion supérieure à
l'boriiDn surpassoit de plus en plus la portion inférieure.
Son lever avantoit, son coucher retardoit , et la durée dn
jour augmentoit jusqu'à ce qu'il eut attriot le tropique (vof ei
Soutice). Celte durée varioit non -seulement d'un jour k
l'autre, mais encore suivant la distance des lieux k l'équa-
- teur, ou la latitude (voyet Latitucb). En effet , pins l'on
s'avance vers le p6Ie , plus l'horiion rationnel s'approche de
Véquateur (voyez Hokuon). An p6le ils se confondent} ainû
pour ce point, le soleil reste sur l'horiwn tout le temps qu'il
est an-dessuB de Téquateur, c'est-à-dire, dans l'hémisphère
de ce pAle. Pour le pôle nord , le soleil ne se couche donc
point depuis l'équinoxe de hiars jusqu'à celui de Septembre.
Fendant ces six mois il parott chaque jour faire le tour en- ,
. lier du ciel , comme dans nos contrées le font les étoiles
voisines de ce p61e. Aux latitudes moins élevées, l'équatenr
Rabaisse au-dessous de l'horiion ; mais il y a encore des pa-
Talléles qui sont entièrement au-dessus: tel est le tropique
«lu cancer, psr rapport i l'horiion des points situés sur !•
cercle polaire arctique, c'est-à-dire, à 66 degrés et demi de
latitude nord. Dans ces lieux le soleil reste sur l'horison un
jour entier au toUtiee d'été (royei Souticbs). Il est aisé de
concevoir que l'inverse a lieu pour l'hémisphère opposé k
celui où se trouve le soleil. Les nuits y surpassent les jours.
Le soleil est six mois au.dessous de l'horizon de ce pAIe, qui
compte ainsi une nuit de six mois, et elle est de 34 heures
pour les points du cercle polaire de cet hémisphère.
%i le cercle était regardé comme la figure la plus parfaite,
J« mouvraient uniforme, celui dont 4a vitesse nt constante
,,-erihyGoo^le
■• SYST-M
(voyet MoDYiNem], paroiisant le pliu régulier, sembloit le
■cul qu'il fAt permis d'attribuer aux astres, S>»a» cette hypo-
thèse la prédiction dei phénomènes célestes est bien facile , dit
que l'on cooDott la position désastres pour un moment donné
et le temps qu'ils emploient à faire leurs révolutions. Mais,
comme on a surtout été frappé des situations relatives du
soleil et de la Inné , on a cherché d'abord les périodes qui
ramènent ces situations. L'année, embrassant 36Ï jours et un
quart environ , ne se compose point d'un nombre exact de
révolutions synodiques de la lune, qui sont de 29 iours et
demi à peu prés; si la lune a été nouvelle le premier iour
de l'année , elle aura 1 1 jours à la fin et ne sera nouvelle
que le 18.* jour de l'année suivante.
En trois ans cette différence produit plus d'un mois lu-
naire « et les jours dos phases sont ainsi dérangés de plus en
plus, jusqu'à ce qu'il se soit écoulé un intervalle de temps
contenant. un nombre exact de révolutions lunaires et de ré-
volutions solaires ; alors tout recommence dans le même
ordre. La première période de ce genre qui parait avoir été
. £xée avec certitude, est celle de 19 ans, qui ramène aux
mêmes jours les phases de la lune, et qui fut découverte, ou
au moins communiquée aux Grecs par Méton , 400 ans avant
l'ère vulgaire. Elle parut si importante à des peuples qui
régloient leur calendrier sur la combinaison des moovemena
du soleil et de la lune, qu'on la grava, dit-on, en lettres
d'or, d'où elle a été appelée ensuite le nombre d'or.
Cette remarque pouvoit £lre le fruit d« l'observation im-
médiate des phases de la lune pendant dix-neuf ans, ou le
résultat d'une détermination exacte des temps employés res-
pectivement par le soleil et la lune à faire leur révolution.
C'est de cette manière que l'on procéderoit aujourd'hui ; on
' chercherait combien il faut de révolutions synodiques de la
lune ou de moit lunairei, pour faire, sinon exactement, dn
moins à très-peu près, un nombre entier d'anoées, et l'on
Ipouveroit bientôt que 235 de ces mois ne diffèrent de 19
années que de quelques heures.
Pline (HiU. nat,, lit. II, cap, i3) parle d'une période de
18 ans et 10 joun, ou aaS moû lunaires, qui ramène an
mène jour les éclipses de soleil et de lune. Sa découverte^
,,-erihyGoo^le
SYST-M n
qne ipielques moderoM ont attribua anx Cluddéeiu„P*">*'
troîl ainsi remonter plu) haut que celle da nombre d'ori
nuis l'on ne tait rien de positif à cet égard , puisque Mëton ^
qui fit connottre cette dernière ea Grèce, pouvoit l'avoir
apprise lui-même des Orientaux. La période des éclipses
est d'ailleurs moins exacte ,que crile du nombre d'or : elles
ne reviennent pas alisolument les mêmes; elles diminuent,
et bientAt n'ont plus lieu aux époques attendues.
Cette période ne dépend pas seulement des mouvemena
propres du soleil et de la lune , puisqu'il ne peut j avoir
d'écUpse à moins que la lune ne se trouve dans le plan de
i'écliptique, ou n'en soit peu éloignée, c'est'À'dire qu'elle
se trouve près de ses oteuds, qui changent de place d'une ré-
volution h l'autre. Ce changement peut être facilement aperçu ,
quand on connott des étoiles situées sur I'écliptique. De c«
nombre est la belle étoile nommée le oaur du lion on HégHlvi.
Lorsqu'elle est éclipsée par la lune , celle-ci se trouve alors dans
l'un des deu:t points où son orbite rencontre I'écliptique»
mois le phénomène n'a phis lieu dans les révolutions sui-
vantes, et la lune, passant au-dessus ou au-dessous de l'é*
toile, s'en écarte jusqu'à un certain terme. Ce s'est qi^s-
près 18 ans et 7 mois environ qu'elle l'éclipsé de nouveau;
daos l'intervalle le noeud de l'orbite lunaire a passé tue-
cesùvement par tous les pointa de I'écliptique, mais en
sens contraire du mouvement du soleil. Voilà ce qu'il faut
entendre par le moufement rétrograde des nœuds de la
Toutes ces périodes ne sont jamais que des approximations,
parce qu'on y néglige toujours , soit à cause de leur peti-
tesse, sait parce qu'on ne les connaît pas, des fractions qui,
s'accûmulant sans cesse, produisent avec le temps des di£f^
rences considérables. De plus, en déterminant avec'soin In
])osition journalière du soleil et de la lune, soit par rapport
à l'équateur ou snr I'écliptique, on dut s'apercevoir bHof
t6t, surtout pour la lune, que les mouvemens de ces astres
s'étoient pas uniformes; et^ Ton avoit eu des moyens précis
pour mesurer l'angle qu'ils comprennent dans l'oeil (voyei
LfluiàaE, tome XXVII, page 391), c'est-à-dire, leur diam^frs
fpfomu, on auroit reconnu qu'ils ne sont pat toujours à'I*
,,-erihyGoo^le
^» SYST-M
n£me dbtanee de la terre, puûqit'ili paroinent fantAt plua
grands et tantM pliu petits.
Des cirGonsIances , à la vérité tr^rares dans les éelipiea
de soleil, aurolent dû conduire à la mfime conclusion. U
arrive de loin en loin que ces éclipses sont totales, c'est-a-
dire que le soleil est entièremeiit caché par la lune, et
même parfois il s'écpuie un temps appréciable, comme plu-
sieurs minutes, avant que le bord du disque dv soleil rede-
vienne visible. Il suit de U que le diamètre de la lune est vu
sons un plus grand angle que celui du soleil. D'autres fois Vé-
clipse estunnuldirc, c'est-à-dire que, lorsque la partie cachée
du soleil est la plus grande , il reste encore tout autour uâ
anneau lumineux, qui prouve que la lune ne paraît pas alors
MUS un angle assez ouvert pour couvrir en entier le soleil.
Comme on n'a pas de raisons de supposer des changemens
dans la grandeur absolue de ces coips, on a dA conclure de
là que, se trouvant alors sur la même ligne que la terre,
leur, distance à cette planète n'étoît pas toujours la même.
Ea6n des variations très-sensibles dans l'éclat de la lumière
des planètes Vénus et Mars aùtorisoient à croire qu'elles n'é*
foient pas toujours à la même distance de notre globe.
De l'arrangement çles corps, e^lçstes.
Il ne suffifloit donc pas, poux .rendre-raÎMn-de toutei lea
cii:constances du mouvement des astres, de leur faire dé-
crire autour de la.terre, avec une vttene constante, desce».
des d'un rayon d'autant plus grand que leur révolution étoit
plus longue; mais, tenant toujours à la forme circulaire, on
imagina de foire mouvoir r.aitre sur la circonférence d'un
petit cercle, dont le centre décciroit un autre cercle autour de
la terre. Le petit cercle se nommoit ipieycle. On satisfaisoit
de celle manière au changement de dislance, puisqu'une
partie de l'épicycle, étant en dehors du cercle concentrique
à la terre , s'en Irauvoit plus éloignée que celle qui éloit en
dedans de ce dernier. On mit ensuite plusieurs épicycles les
uqs sur les autres, et la complication de ces mouvemens, dont
OD n'apercevoit d'ailleurs aucune cause, fut poussée très-loin,
par la difficulté qu'on éprouvoît à représenter tes Jiiïarreriea
qu'offre le cours apparent des planètes , qui, au lieu de suivre ,
n,gn,-.rihyGOO^Ie
SYST-M 1»
eomme lé soleil et la lune, une marche touioan pragrcMve»
paroisseat quelquefois l'arrêter et même rétrograder dans
leun orbites. Tel étoit l'arrangement ou tjrttème tur lequel
Flolëmée , astronome d'Alexandrie , qoî vîroit au aecond
ùécle de l'ère vulgaire, «voit établi sa théorie dei monve-
meni céleste's.
On auroit bîentAt reconnu l'inutile complication de t*
■jstèitte, si l'on avoit mieux étudié les apparences produites
par les mouvemcns composés et relatîii. ( Vojez l'article Mou-
vement, tome XXXIII, page a^a.)
Par exemple , lorsqu'on regarde à quelque distance on
cheval trotter circulai rement autour de l'écujer qui le tient
par une longe, et que l'on compare i des objets un peu éloi-
gnés toutes les positions que prend ce cheval, sa course ne
parott que des allées et venues à droite et a gauche du centr*
du cercle qu'il décrit réellement, et sur lequel il se meut
toujours dant le même sens. Si l'on conçoit ensuite que l'es-
pace où le cheval manège , tourne en même temps autour
du spectateur, on aura la peinture exacte du mouvement
de Vénus et de Mercure ; le centre du manège représentera
le soleil, et Je point autour duquel le manège tourne, dési-
gnera-la terre.
On croit que les Égyptiens avoïent expliqué ainsi les mou-
vemens devenus et de Mercure, en faisant tourner ces deux
planètes autour du soleil, tandis que celui-ci tournait au-
tour de la terre ; du moins on n'a aucun renseignement
assez positif pour en conclure qu'ils mettoient la terre en
mouvement autour du soleil, et l'on ignore absolument ce
qu'ils bîsoient par rapport aux planètes Mars , Jupiter et
Saturne, que la lenteur de leurs révolutions plaçoit au*
delà du soleil par rapport k la terre. Mais le mouvement
de ces trois planètes, présentant aussi des stations et des
rétrogradations, on auroit dû en conclure qu'il ne s'effec-
tuoit pas non plus autour de la terre. En lui donnant pour
centre le soleil , on aurait vu nattre de la combinaison du mou-
vement de cet astre avec celui de la planète, les stations et les
rétrogradations observées ; puisque , suivant les positions rés>
pectives des diverses parties de leurs orbites, le soleil en-
traiooit ^elquefois la planète dans un sens opposé k c^ui
n,gn,-.^hyG00^le
H SYST-M
dans lequel elle a'aTSoçoît aur son orbite, ce qui 1& rendoit
■tationnaire, ou rétrograde, suivant le rapport des viteasea
dei deux corp». Pour continuer à me servir de la comparai-
«on du manège , le spectateur se serait alors trouvé en un
point fixe placé dans l'inférieur du cercle que le cheval trot-
tant à la longe décrit autour de l'écuyer, et le manège en-
tier, y compris ce cercle, auroit tourné autour du point oc-
cupé par le spectateur.
D'après ce qui précède, la terre, placée au centre du
inonde, voit tourner autour d'elle le soleil, emportant avec
lui les cinq plan'ètes , Mercure , Vénus , Mars , Jupiter et Sa-
turne, que j'airangéesdansTordre de teursdistances au soleil,
c'est-à-dire des rayons des cercles qu'elles décrivent autour de
.cet astre , les deux, premiers rayons étant moindres que celui
de l'orbite du soleil, et les trois derniers plus grandi. Quant
& la lune, elle .se meut immédiatement autour de la terre*
Voili tout ce que Ton peut inférer lorsqu'on s'en tient strio
lement aux observations indiquées jusqu'ici. La terre, dont
nous voyons les détails, tandis que l'on ne connoissoit encore
les planètes que comme des points lumineux, paroissoit une
masse inerte, peu propre au mouvement; et il devoit en
coùterpour la tirer du repos et la lancer dans l'espace autour
du soleil , qui seroit demeuré fixe.
Cependant il y a Heu de croire que ces idées se tont pré-
sentées à quelques astronomes et philosophes de l'antiquité j
du moins ils ont été frappés de la simplification que l'altri-
bution k la terre d'un mouvement de rotation autour d'un
Bxe apporteroît dans le système du monde , en dispensant le
■oleil, la lune, les planètes et toutes les étoiles, de leur mou-
vement diurne, qui deroit être en sens contraire de leur mou>-
vement propre. D'un autre cAté, comme on voit fréquemment
des corps tourner sur eux-mêmes pendant qu'ils décrivent
des rourbes dans l'espqce (telle est la toupit dont s'amusent
les enfans), il devoit être aisé, à ce qu'il semble aujourd'hui,
de concevoir que la terre avoit ces deuxmouvemens k la fois.
far lepremier, celui de rotation, les diffère n s points delà
terre , emportés d'occident en orient autour de son axe , voient
tous les astres se mouvoir en sens contraire, c'est-à-dire d'o-
(ient en occident , et décrire des cercles plua ou moips grands ,
,,-erihyGoo^le
SYST-M '»
■rivant leur position par rapport au protongenent dr cet
axe. L'horiion lenûble (voyei Hobiion) n'étant autre cbose
que le plan foncé par les rayons visuels de l' obier va teur ,
qui toucbent le globe terrestre, tourne avec cet observatcurt
el quand son bord oriental atteint un astre, celui-ci paraît
se lever; il passe au méridien quand le plan mené par les
pMes et le point où est l'observateur, plan qui est le méri-
dien de cet observateur , arrive dans la direction de Tastre;
eoËn le m^me attre semble se coucher lorsqu'il est atteint
par le bord occidental de l'horizon sensible.
Le mouvement attribué au centre de la terre rend parnl-
lemeot raison de celui que parolt effectuer le soleil en un
an : la terre, passant par tous les points de l'écUptique,
Terra le soleil, qui en occupe le centre, passer successive-
ment par tous les points opposés. Pour satisfaire ensuite
aux vicissitudes des saisons, on a d'abord cru qu'il fallait
recourir à un troisième mouvement, particulier à Taxe de
la terre, en vertu duquel il demeure toujours parallèle à
lui-même, de sorte que, par l'effet de son ioclioaiioa sur
l'écliptique , ses pAIes s'approcbent et s'éloignent altem»-
tivement du soleil , ie pAle nord en étant le plus prés aa
sobtice d'été et le plus éloigné au solstice d'hiver de nos ré-
gions. Les équinoxet ont lieu lorsque l'axe ne penche paa
vers le soleil, qui, dans ces points, parott à égale distance
des deux pAles de la terre. Quant aux planètes, leur nouy^
meut, vu de la terre, étant la combinaison de leur mou-
vement réel et de celui de ta terre, elles semblent avancer,
ou s'arrêter, ou rétrograder, selon que , par les positions re»i
pectives des parties de leurs orbites, leurs vitesses absolues
s'ajoutent ou se retranchent (voyei tom. XXXUI, pag. 346).
Tel est le système que , d'après quelques passages des ancien»,
et surtout d'après ses propres méditations, Copernic proposa,
Vers le milieu du 16.' siècle. Depuis il n'a reçu que des cod»
firmations de plus en- plus importantes et décisives.
Dès le commencement du 17.' siècle, la découverte des lu-
nettes ayant fait apercevoir les phases de Vénus, il a été prouvé
par là que cette planète recevoit sa lumière du soleil et li>nrr
noit autour de cet astre. Les taches de la lune , que l'on a vues
en détail, et celles que le soleil présente très-souvent, oitt
n,gn,-.rihyGOO^Ie
>6 SYST-M
fût recoBBoltre que ces astres touraoîent sur eux-mJmet. Dm
idées plus exactes sur le mouvement de rotation ont rendu
inutile celui que Copernic sroitcru devoir attribuer à l'axe
de la terre , pour qu'il conservât son parallélisme ; enfin ,
.on vil les quatre petits astres accompagnant Jupiter dans
Ba course autour du soleil, nommés par cette raison êateUiUg
de la plaoéte, et présentant les mêmes phénomènes que la
lune.
De si grande* apalogies n'ont point permis à Galilée, qui
les avoit presque toutes découvertes, de révoquer en doute
le t^téme de Copernic ;maîs, quelque fondéeque fAt son ap-
probation, elle lui valut d'être persécuté par le saitU-ogiae;
et quoique de nouvelles preuves vinssent s'ajouter chaque
jour à toutes les précédentes, les astronomes habitant lea
pays soumis à l'inquisition furent encore obligés de déclarer
qu'ils ne regardoîent le mouvement de la terre que comme
une hypothèse , qu'ils se permettaient seulement pour l'ex'
plication physique des phénomènes. '
Les plus spécieuses des objections que l'on faisoit contre
le mouvement de la terre, étoient les suivantes : on insislôît
d'abord sur ce que nous ne le sentons pas immédiatementi
mais on avoit répondu depub long-temps à cette objection,
en remarquant avec quelle facilité nous transportons aux
corps qui nous environnent , les mouvemens par lesquels nous
sommes emportés sans secousse (voyez tom. XXXUl^p. a43).
On disnit ensuite que, si la terre tournoit d'occident en
orient , le corps qu'on iaisscruit tomber du haut d'une tour,
ne devroit pas arriver au pied de cette four, mais rester en
arrière, et rencontrer la surface de la terre dans un point
plus occidental. Cependant on savoit par ce qui se passe jour-
nellement à bord des vaisseaux, que le mouvement des corps
I C'eit ce qu'ont tail l«t pèrct JaequierelLnnear au cammcaceBiiDt
in tome 3 de leur Iraduction il.e> FHncipei di la pbilotepiie de New-
ton, I.* ëdilion , i7;o. On en ^tait encore. >a mSine point eu ig.*
■iècle (Tojez la Heeue mej-clopédique , tom. t>, psg. m}. Si Coperaic
n'iproOTa point ce» miscrsUlMtfa'eaiierieïjc'eit qu'il mournt an moment
de la publkaiion de «on liyre , qu'il «voit mjroe dédié- an pape, et
que lea Ihéolngieni n'aroifnt pai encore en le tempt d* a'ameBie-r
contre l«i T^iilji démontrât da ai ce bel «OTrage.
,,-erihyGoo^le
SYST-M 1?
^allt renferment, s'y effectue comne & terre, quand la mer
est calme , et que le vaiueau gliue pour ainsi dire sur sa aur-
fâce : alors un corps qui tombe du haut d'uu mit arrire an
pied, du moins letuiblemaU.
J'ajoute ce mot, parce que depuis que le mouvement de
la terre a été généralement adopté, les conséquences en ont
été mieux étudiée*, et l'on 8 reconnu que les corps placés
en des lieux élevée, sur une tour par exemple, décrivent
par la rotation de la terre un cercle plus grand que celui
qui est parcouru au pied de la tour; qu'ils ont' par con-
séquent une plus grande vttesse d'occident en orient, la-
quelle, se composant avec celle que leur imprime la pesan-
teur, doit les porter plus à l'orient que le pied de la tour,
quand ib tombent librement de son sommet. Mais k t'équs-
leur, où cette déviation est la plua grande, elle s'élève k peine
i sa millimètres (environ 9 lignes et demie) pour 100 mètre*
de chute (près de 3o8 pieds): elle est donc très- diGQcileâsai'
ûr , à cause des agitations de l'atmosphère. Tout ce qu'on a,
pu conclure des expériences qui de nos jours ont été faites es
Italie et en Allemagne, c'est que le résultat le plus constant
a été favorable au mouvement de la terre. On verra plus loin
d'autres conséquences de ce mouvement aussi importantca
que bien constatées.
Une troisièine objection étoil l'énormité de l'éloignemeot
qu'il faut supposer aux étoiles pour que le déplacement de
la terre, par sa révolution annuelle, n'occasionne aucun
changement dans leur situation apparente, et que l'axe de
la terre semble toujours dirigé vers la même étoile ( vojres
Étoiles) ; mais rien ne limite pour nous l'étendue de l'uni-
vers; et si cet éloignement est constaté par les Oaits, il faut
hien l'admettre. D'ailleurs il vient à l'appui du système qui
fait tourner la terre sur elle-même , puisqu'on évite par là
d'attribuer aux antres corps célestes des vitesses d'autant plua
grandes qu'ils sont plus éloignésj et ce n'étoit pas seulement
les étoiles qu'il làlloil ainsi reculer dans les profondeurs du
ciel, il en étoit de même de tous les astres, à mesure que
les instrumens et les observations se perfection noient,
La détermination des 'distances du soleil et dé la lune k
la (erre avoit occupé de bonne heure les astronomes, et cepeari
,,-erihyGoo^le
»8 SYST-M
dant lout ce qu'on pouvait co«eliire de leurs recbvrcbes pour
le «oleil , c'est que cet utre étoil beaucoup. plus éloigné qu'on
neraToitoru d'abord; Amtacque de Samoa, qui l'cstimoit le
plui loiu yue porloit ta distance qu'à di}i-huit foit celle de la
lune i la tene ■■ ou éloit encore moins avancé par rapport aux
planétei. Hais lorsqu'oneut constaté qu'elles tournoient autour
du soleil , les conséquence* de leur souvcment fournirent
4e nouveaux moyens de conooitre les rapports de leurs dis-
lances à cet astre j et ces moyens, étant les mêmes que ceux
dont on Tait usn(e sur le terrain pour mesurer les distances
comprises entre des poials iuaocet«ibles , ont, par rapport à
leun principes, tout« la certitude mathématique: ce n'est
gue par l'imperfection des instrumeni, eu égard i U peti-
teiie des quantités à mesurer, que les applications sool sus-
ceptibles d'erreurs , dont on sbit d'ailleurs apprécier les
ffe pouvant entrer ici dans le détail de ces opérations, je
rais indiquer un moyen tréï-facile de s'en &ireune idée assez
juste : c'eat de peendre garde à ce qui se passe lorsqu'on
■ttît uaeJTOute droite, des points de laquelle on aperçoit un
dflchcr fort éloigné. Si à l'un de ces poinls an mesure l'angle
compris entre la route et le rayon visuel sur lequel parolt
le clocher, puis que quelques pas plus loin on recommence
l't^ration, on ne trouvera point de différ^tee appréciable ,
du moins avec un instrument ordinaire '. Hais quand on sera
parvenu, sur la même route, a une dislaoce assez contidé-
rabje du premier point, on vet-ra que la position apparente
du docker a changé par rapport à la poate ; car on trouvera
une différence bien sensible entre l'angle mesuré à ce point,
et celui qui l'a été au premier. C'est cette différence que l'on
nomme paraUaxt, On voit que , toutes choses égales d'ailleurs ,
elle dépend du rapport de la distance des deux poi«ts où l'on
« pris l'angle avec celle de l'objet observé. Là première est
appelée iose; et, comme on vient de le dire, il faut qu'elle
1 Par rapport ani arbrei de U rOale, le clocher semble mardier
comme l'otuerTSMur, aînii que le font, daoi ta taitne drcoDvIaace,
Jei utTMj pire* que le ubaDgemeiDt de place et l'obieTvatear cil
prtsina nul par report k leur 4loisDcmcal,
n,gn,-.^hyG00glc
SYST-M ■■»
w »it pai trii-petitf par rapport à la Aataace chercliée.
Lorsque l'on luppocoit la terre ûxv, o» n'aToit pour faaie
^ue la distance de deux p6iBti de m lurface, dUtance qui,
ne pouvant pa« être pli» grande que le diamètre du globe,
devient trop petite à l'égard dea aatn» dont PéloîgaeaeM
snrpâaie us trèa^grand nswbre de foii ce dianétrc; anid
■'est-ce gipèffe que pour )■ loa^ q»* l'emploi d'vnc Imw
lerrotee a donné un résultat seBsibtement exact. En prenant
le rajOD de astre globe, la parallaxe de la lune s'est trouvée
d'environ un degré, et sa distance égale à soixante fois ce
rafOD. Mais, puisque la terre décrit une orbite autour du
wieil , le diamètre de cette orbtlc , bien plus graxd que celui
de la terre , oBre une base qui donoe lieu à des parall^ea
taès^senaiUa pour ixa corps placés beaucoup plus loin de
•eus que la lune.
Cojiduit par Tanalogie des iaits , j'ai devancé îei l'ordre
' ckmiplsgîque dans lequel se sont succédés les grands attro>
n«)Bes> Après Copernic, il auroît fallu nommer Tfcho-Brahé,
si recoi^sndable par son lèle pour les progrès delà science,
ainsi que par ses nombreuses observations, beaucoup plus pré-
cises que celles de ses devanciers, et marquant une grande
époque dan* les fastes de l'istrMiaaiie. Il est Qcheux d'avoir
à dire que , dominé par les idées superstitieuses de son nècle ,
il n'adopta point le lystème de Copernic. Il fit mouvoir autour
4e la terre le soleil arec le cortège de tbntes les planètes, et
la science parut rétrograder ; mais les matériaux amassés par.
eet astronome , et mis en osuvre par son disciple Kepler,
ne permirent pas k l'erreur de se maintenir, et fortifièrent
par Aea résultats aussi remarquables que féconds, la connois-
sance en&n acquise du vrai système dn monde.
. Quelque grand que fat le pas fait par Coperaic , il ne put
bannir entièrement les épicycles, ni coordomer le menve-
ment des planètes autour d'un point unique. Quoique rame-
nés à l'état réel par le nouveau système, les mouTemens cé-
lestes ne s'exécutent point eneore avec des vitesses uniAirmes,
e'cst-^dite que chaque coi^ne parcourt pas sur sou orbite
des espaces proportivincis au temps i il s'avance tantAt plua
rapidement, tantAt plus lortemeot ; et em s'aconmulant , ce*
accéUntions, ces retords, écartent beaucoup l'astre delap^
n,gn,-.rihyGOO^Ie
#0 SYST-M
Cîtion qu'an lui tusigneroil, si l'on B'avoit ^gard qu'4 la durée
it M révolution. A la vérité, la plupart de ces irrégnlaritét
9u itiégalitét, comme on Ici appelle, l'effiicent, >oit d'une ré-
volution à l'autre, soit apréi un certain nombre de révolu-
tions qui ramènent des poiitiona semblBbles dan* les orbites;
inaia il restoit encore à déterminer, loit lei périodes de ces
iné^lités, soit la marche de leurs grandeura successives, et
i perfectionner les tablés servant à corriger le mouvement
supposé uniforme, pour en déduire le mouvement vru.
I.ois de Kepler.
. Tenant' toufoun à cette idée d'uniformité, comme aunà-
■nx idées de régularité numérique, Kepler s'engagea dana
une route qui parait aujourd'hui bien bizarre , et qui le eo^
duisit néanmoins à ces fameuses lois dont Newton a fait Uk
base de son admirable Théorie des mouvemens célestes. Les
observations de Tycbo-Brahé, bien supérieures sue préc^
dentés par leur exactitude, permettant de calculer avec aiaee
de précision les rapporta des dbtances des planètes au soleil,
Kepler voulut d'abord trouver entre ces distances des relations
qui tenoient aux idées platoniques, sur la formation de l'uni-
vers, chimère» dont ce. n'est pas ici le lieu de parler. Mais il
passa de cette vaine recherche à des travaux plus solides,
par lesquels il découvrit la loi du mouvement des planètes
dans leur orbite et U forme de cette orbite. Pour expliquer
le changement de distance d'une planète au soleil , et cepen-
dant la faire mouvoir dans un cercle, il avoit fallu supposer
le soleil non pas au centre, mais en un point qui en fût plus
su moins éloigné , selon que les distances de la planète aii
soleil varioient plus ou moins.
. Alors les angles formés au soleil par deux positions consé*
cutires de cette planète, étoient inégaux, quoiqu'elle e&t
parcouru sur ton cercle des arcs égaux : elle paroissoit donc
aller plus lentement ou plus vite , selon qu'elle étoit plus
Ipin ou plus près du soleil; mais eel» ne suffisoit pas encore
pour r^ondre aux différences observées. Kepler, par des
raisonnemens un peu vagues, et, ce .^ui vaut mieux, par.
des calculs multipliés, trouva que la vitesse de la planète
étoit telle que l'espace compris entre l'arc qu'elle avoit dé-
nyB,-.rihyGOO^Ie
SYST-M »i
mt et, les deux Ufnet oenëe* du soleil, aux extrimitit de
cet arc, étoit toujoun proportionnei au tempi emplojë à lé
décrire. Ce beau réiultat , qui diapenioit de recourir au mouT
TCuicDt idëal d^os l'épicycle (pag. la], pour représenter U
principale inégalité du coun dei planétM, eti la première
des loi* de Kepler, et «'énonce ainti :
Dont le* ortiU* que décrivent Ut flattât», U» mm Jômétt
autour du toleU , tant -proportioantUet au tempii
Dani cette première recherche, Kepler coiuidéroit «n-
eore comme un cercle, la courbe décrite par la planète)
mais c'^toit une hypothèie qui avott beioin de vérification ,
et quoiqu'il s'aventurât aisément dans des spéculatùmi har-
dies, il ae pouvoit oéanmoiiM y prendre confiance, tant
qu'elles n'étoient pas confirmées par les observadon* : il s'aU
tacha donc a la planète Mars, dont les distances an spletl
varient beaucoup. En ayant déterminé plusieurs, à différen»
pointa de l'orbite, et connoîstant les angles compris entre ces
distances, il s'assura qu'elles ne coovenoient point à un eer*
cle. 11 se trompa d'abord , puisque , suivant la reviu^e laite
par Delaipbre {Hittoire de Pattranomie nutdeme, tome i»" ,
page 4^^)) il trouva, en premier lieu, que la courbe cher»
cbée étoit no ovale plus large i l'un de ses bouts qu'à l'an»
trei mais, en revenant sur ce sujet avec plus d'attention,
il vit que c'étoit la couri>e connue des géomètres sous le
nom A'elUpte, espèce d'ovale dont les deux extrémités sont
pareilles, et que le soleil devait occuper le point appela le
fwer', qui est d'autant plus éloigné du centre que la courbe
est plus alottgée. En généralisant ces remarques, on énonc*
ainsi la deuxième loi de Kepler :
Let planitet déerivaU det dlipiet dont fe loleil occupe unfifyer.
Revenant à ses idées platooieiennet, il s'obstina k chercher,
entre les distances moyennes des planètes au soleil, quelque
relation analogue aux propriétés mystérieuses des nombrea,
qui, depuis Pythagore, occupent tant de place cfaei les an-
ciens. Après beaucoup de tentatives infructueuses, il trouva
que lu çarria det nombres qui ttfrimeiU i« d«>r^« de* r^Ia-
tiàmt , font entre eux ^omme lu oiihet dt* ditbvtca moyeanet au.
» Tsye» l'utiçle Lciiiiwt Wm. XXTU, ptg.a97,3oo.
n,gn,-.rihyGOO^Ie
" 8YST-M
toleit'. II fat li eharmé de sa découverte, qu'il en marqua
l'aoDée et le Jaur (ce tut le 8 Mari 161B). Pour Ésire en-
tendre, par un esemple très-siniple , l'énoncé de cette troi-
tiimx loi de Kepler, -nous suppôsêrom qu'il existe deux
jilanètn telles que la révolution de l'une loit précisément
8 fois plut longue que celle de l'autre. Prenant eniuite l'unité
pour représenter la durée de la révolution de cette autre , les
carréi des révolutions seront 1 fois 1 , et 8 (bîi B, c'estrà-dire
1 et 64 : aiiui les cubes des distances seront dans le rapport
de 1 à £4; Mais on voit que 64 est le cube de 4 , puisqu'il
TéMilte de 4 par 4 , ce qui donné 16, puis de 4 fbis 16; 1 est
pareillement le cube de 1 : le rapport des distances des deux
planètes sera donc celui de 1 à 4 , c'ett'à-dTre que la seconde
planète sera 4 fois plus éloignée du soleil que la première.
On voit par là qu'il suffit de connottre , en mesures terres
très, la distance de l'une des planètes au soleil, pour calcu-
ler celles de toutes les antres planètes (y compris la terre).
Kepler ne fat pas heureux dans cette dernière recherche , et il
ne pouvoit l'être ; ses instrumens étoient encore trop impat^
faits pour mesurer des angles aussi petits que les parallaxea
do soleil oti des planètes, par rapport au Tayùa de notre globe.
Ce ne fut que dans le siècle dernier qu'on eut un moyen assez
précis pour bien déterminer celle du soleil, par les circons-
tances de deux passages de Vénus devant cet astre , observées
«n divers lieux oii elles dévoient différer beaucoup à cause
que la planète étoit alors fort près de la terre. On put en-
suite calculer la dUtaiice du soleil à la terre, dislance qui
sert d'ànîté pour celle de tous les corps célestes.
Théorie du mouvement des corpt céiettes.
Des philosophes anciens avoient essayé d'expliquer les mmi-
vemens des asrrés autour de certains centres, en attribuant à
ces centres une force attractive , ou aux astres une tendance ,
une ifrrte d'amour, qui le^ rainenoit tofljoun vers ces points.
Maïï des conjectures énoncées en termes vagues, n'offrant
point de pTîw ata ealctil, ne pouvolent être vérifiées par au-
cune appUc&tlon spéciale. Cependant le qrstème de Copernic,
1 C'«it-i-âiM iM tiriroi-griaai aiet dn elUpiei d<criiM pir 1«» tOBoètes.
n,yn,-.^hyG00glc
SYST-M *
et surfout apr^ que Xépler Ttut perfectionné, ne pouvait
manquer de faire regarder le loleil camme le répilaleur d«'
cours des plan^tea, et exerçant sur elles une forcC qui leé
contraignoit k tourner autour de lui, Kepler en reyïnt donc
aux anciennes idéesi'maîs il voulut les préciser en aidfnairt
une mesure aux ttteU de la force qu'il attribuoit an soleil (
il entrevit la véritable, et la rejeta. Bauillaud, astronome
Trançoîs , l'en reprit, mali ne put aller plus loin. 11 fallolt po)ir
celaiine science nouvelle j celle du moûvemeiit, dont Galilée,
que î'ai déjà cité pour des découvertes astronomiques, ne fal-
soît alors que de jeter les fondemens. Il aroit découvert les lola*
Je la cliute des «trpi^ pesans ( voyes PaïAmaua ) ^ et ta déter-
mination de la courbe que décriroit, abstraction faite de b
résistance de Tsir, un eorpa lancé dans une direction auln
que la verticale, étoît le premier exemple d'un mouveoient
en ligne courbe rigoureuteDicnt calculé dans toutes ses cir-
constances.
Dès qu'on eut bien conçu comment la combinaison d'une
vitesse imprimée en premier lieu , avec vae force agissant
sans cesse , fait décrire une courbe ( vojres tone XXXIII ,
pag. 346), on eut à résoudre ces deux questions inverses
l'une de l'autre : Troavtr la Jhree quifiiil décrire une courte
doiutée, ou ta coitrbe qui tU décrite en vcrfs 4'iine fine da»>
née, A ne considérer que les dates de publication , c'est i
Huygent, qui appliqua le pendule aux horloges, qu'on le-
roit redevable dn principe fondamental de ces rechercliea,
car il parut pour la première ftois dani l'HoroIogiitm oseil-
latçrium, publié en iSj^ ; mais Newton le posaédoit déji
depuis long-temps, et en avoit déduit un grand nombre
de propositions sur le mouvement des corps dans les lignes
courbes en général. Avec ces propositîonf , qui ont toute
la certitude des vérités mathématiques, les lois de Kepler
étoient des données précisât et suffisantes pour remonter aux
forces qui régissent les mouvemens des planètes et de leurs
satellites. ■
I L'sr4re, dkoi U^mI j'rapoM ici mtls IifUs ibJoria, <«Bfarlia i
criai qn'oB (Dit dit» Ici «mTrsfM le* pis* T^eu, Htttwe an-pau d«
(ejui lo'aïoit «dopU NeirtaB, et aar léguai •" troBira àei réfleUoat
,,-erihyGoo^le
»♦ SYST-M
En eflPet-, U première de ces lait, par laquelle lea drei
dëcritea autour du soleil ^ut proportion oeil es su temps ,.
montre que la direction de la force qui retient les planètes
d^aa leur orbite passe constamment par le solçil , comme si
elle émaupit de cet astre.
S.a vertu de la seconde loi, d'après laquelle l'orbite d'une
planète est.une ellipse dont le soleil occupe ua foyer, la force
qui nkaintient la planète sur cette courbe doit être en rai-
•OB iaverse du carre de la distaocp; c'est-B>dire qu'à une
distance double cette force est réduite au quart , à une dis-
tance triple, au neuvième, et ainsi de suite.
Enfin la iroisicme loi, celle qui établit que lea carrés des
temps des révolutions sont proportionnels aux cubes des dis-,
tances, donnant le même rapport pour toutes les planètes,
montre que la force qui régit leur mouvement est la même,,
e( n'éprouve de l'une à l'^utrf que la fnodification due i.
la distance.
Les planètes secondaires, savojr: la lune , qui tourne autour
de la terre, les quatre satellites de Jupiter, et les cinq de Sa-
' turne découverts successivement jusqu'à la fin du dix-septième
ùècte, observant dans leur cours les lois de Kepler, éprouvent
donc (le la planète principale qui. les régît une. action sem-
blable à celle que le soleil exerce sur toutes les pUsétei.
Enfiuj nous voyons à la surface de notre globe un phé-
nomène qui ressemble beaucoup à cette action : c'est la ten-
dance des corps vers la terre, tendance à laquelle ils obéis-
sent en décrivant des courbes de plus en plus étendues,
lorsqu'ils sont lancés &vec une force de plus en plus grande ,
dans une direction autre que la verticale. Quelque effort.
que l'on fasse avec les moyens dont nous pouvons dbposer^
la résistance de l'air, qui augmente avec la rapidité du mou-,
vemeni, }'arréte bientAt, et le corps retombe toujonn. lar.
Irèi-jadicieuiei daiu VBÎitoirt de l'astionomit au dir-Huiliim» liicte ,
par Deltmlrc, p»g. la.
Od leri peDt-ftre inrprii de ce qne Descirtei n'a pat ét^ nommé ci-
ctniDi ; pour eiplic|ner ce lilence , noiia renTCrrOB) ao» lecfean i l'raa-
■ncD tJTAre, miit jnite, que Dclambre a fait dei anrre) du géomitnt
frangoi», daoa VBÙtair* de l'aitrwtomït modtrnt, tome z , F*fl<) 186. ,.
,,-erihyGoo^le
SYST-M »»
la terre. Mna i)u'amveroil-il li l'air ne réiMmt pu , et si
l'impulsion primitive éloit a«sei conaidérmble pour porter le
vobile au-delà de la aurfaee tefreitre f Lu considératioii*
matbëmaliqu es répondent à celte queition, en montrant que le
corpi circulerait conliouellement autour de la terre, comme
le fait la lune : il étoit donc naturel de te demander n la
force qui retient la lune n'étoit pas la pesanteur terrestre,
Multiment diminuée par l» distance.
Quand on s'éloigne très-peu de la surface du globe, 140-
leniitë de la pesanteur, en supposant même qu'elle décroisse
en raison inverse dti carré de Ja distance , ne change pas sen*
siblement, à cause de la petitesse des hauteurs auxquelles
on parvient , eu égard au rayon du globe ; mais , dans la
région de la lune, celte pesanteur doit être Truite dans le
rapport inverse du carré du rayon de la terre an carré de
la distance de la terre à la lune. L'effet de cette force étant
de maintenir U lune dans la ligne courbe qu'elle décrit au-
tour de la terre, se mesure par la quantité dont la lune
M détourne de la tangente de son orbite pour se rappro-.
cher de la terre, dont cette tangente l'éloignerott de plus
en plus. Si l'on. détermine la quantité de ce rapprochement,
pour uqe seconde de temps, on aura l'effet comparable
à l'espace que parcourt, dans la première seconde de aa
chute, un corps placé à la surface de la terre (voyei PasAti-
TBDs). Pour faire cette comparaison, il fallait avoir la me-
sure absolue du rayon de la terre, afin d'en déduire celui
de l'orbite de la lune ; et lorsqueNewton tenta le calcul, pour
la première fois, neconnoissant encore qu'une mesure trè»-dé-
. fectueuse des dimensions de la terre , il ne réusdt pas. Au lieu
de passer par-dessus la différence qu'il avoit trouvée , il aban-
donna ses idées sur ce sujet; mais, ayant eu communication
de l'opération effectuée par Picard , et dont il sera parlé ci-
après,, il recoinmença ton calcul; et il -Tit avec une grande .
satisfaction se vérifier le rapport qu'iLavoit pressenti. 11 étoit
donc prouvé rîgoureusenlent que la pesanteur terrestre s'é-
tendoit jusqu'à la lune, et régloit le mouvement de celle- ci
autour de notre globe.
Les faits pr^édens, bien constatés et bien circonscrits,
offrent de nombreuses conséquences* D'abord, puisque les
,,-erihyGoo^le
* SYST-M
pfaiBitei nEcreenf tur lenn atelUtes une action «AoblaUe i
cellr qie le soleil exerce nr elles, 1& force attraettve n'est
donc pu particulière k cet astre; et si 1« planètes eD son*
aussi douées j elles peuvent agir les unes sur les autres. Cela
èfutl devenu d'antAnt pl«s probable, que les tables fondées'
sur les lois découvertes par Kepler ne représentoîenl pas
toujburs le mouvement des corps céleste* avec une exacti-
tude correspondante à celle des observations, et laisioient
encore ineiplietibles quelques phénomènes împortEias. Tel est
ce moBvemeat des nœuds, indiqué pour l'orbite de la lune
(pag. Il ), oti U est le plus considérable, et qui a lieu aussi
dans les orbites des planètes. De plus, toutes ces ellipses
éprouyént encore un antre déplacenient , que Tobservation
«voit déjà fait connoltrc: c'est celui de leur grand axe, et
en vertu duquel les points de la plus petite et de la plus
grande distance de la planète au soleil, points que l'onnomm^
périhélie et aphélk, oe répondent pas toujours aux mêmes
points du ciel. Il en arrive autant à l'orbite de la lune : son
périgée et son apogée, c'est-à-dire le point de sa plus courte
distance à la terre et celui de son plus grand éloigocment ,
ItMit une révolution entière en neuf ans à peu près.
Déjà on voit que, par suite de cesdéplàcemens, lesplanètet
ne repassent pas, à chaque révolution, par les mêmes points
de l'espace. La force attractive, émanant d'un seul centre,
en raison inverse du carré de la distance , telle que la don-
nent les lois de Kepler, ne sauroît produire de semblables
déplacemCns; mais ils ont nécessairement lieu dès qu'on ad-
met que cette tendance est réciproque entre tous les corps
oéMtes. On trouve que faction mutuelle des planètes altère
TorUte qn« chacune décrit autour du soleil, et que cet a»-
tre, bien plus considérable que les planètes, dérange beau-
coup plus la lune dans son mouvement autour de la terre>
Ce ne soot pas ici de simples aperçus: non-seulement la
théorie a satisfait aux observations nouvelles, mais elle les
a quelquefois devancées , parce qu'elle a pu appnjrer ses c^-
cnls sur des forces ausceptibles d'être mesurées avec précision
par leurs effets. '
On a déjà vu ( pdg. a 5 ) comment Newton avoit comparé
Tiatinisité de la pesanteur snr la surface terrestre, et cell*
,,-erihyGoo^le
SYST-M »f
ée cette même force lur l'orbite de la Inné; il a ét< Jacil*
de comparer de même le* intensitét dei forces de toui'let
corps qui en font tourner d'autre* autour d'eux, c'est-à-dire
du soleil et des planètes qui ont des satellites. On détermine
d'abord la quantité dont la terre le détourne de la tangente
à son orbite dan* une seconde de temps ; c'est TeETet immé-
diat et simple de l'action du soleil sur la terre; maïs comme
l'attractiou varie avec la distance des corps entre lesquels
«lie s'exerce, il faut , pour comparer deux forces de ce genre,
les ramener par le calcul à ce qu'elles seroîent ù les distances
ëloient les même*. On a trouvé de cette manière que la force
du soleil égalott 334 790 fois celle de la terre. Ce même pro-
cédé, appUqaé à Jupiter et k Saturne, au moyen de leura
Batellites, a donné, pour le premier, ui\e force attractive
égale à 33a fois celle de la terre, et pour le second, a 10»
fois seulement. D'un autre cMé, connoitsant ia distance de
ce* corps k la teire , leur diamètre apparent , c'est-à-dire l'an-
gle sous lequel il* *e montrent, on en a déduit leur diamètre
réel, puis leur surface, et enfin leur volume, en les consi-
dérant comme de* sphères. II est résulté de là que le «oleil
est 1 SgSooQ fois plu* gro* que la terre; Jupiter, laSo foU;
Saturne, 994 fois. Ces derniers nombres n'étant point dan*
le rapport de* forces attractives, on a été conduit i penser
que celles-ci dépendoient, non du volume, mais de la
quantité de matière contenoe sous ce volome, parce qu'elles
étoimt les résultantes de l'action de chaosne dei molécules
dont le cfVpB attirant est Composé. Sous ce point de vue,
la foKe attractive est proportionnelle k la matsf ; deux
forces de ce genre donnent la mesure du rapport des masses
qui les elercent, et le rapport de la masse Bu volume fait
connottre la dtntiti de chaque coips (Voyei k l'article Pk-
sANTEtra, tome XXXIX, page 181). Ainsi la densité du so-
leil n'est Qu'environ le quart de celle de la terre; celle
de Jupiter , un peu plus que ce quart ; et celle de Sa--
turne, le dixième seulemenl. On n'a pu déterminer celles
de Mercure et de Vénus que d'une manière indirecte, beaiii
coup moins exacte que la précédente ; ct~, d'après les résul-
taU obtenus, la densité de Mercure seroit plus que double
de ébUc de la terre, et plus forte que celle de tous les a«'
nyn,-.rihyG00^le
" SYST-M
irn corf» de notre tjstèmc pUnétaire. Four cbnpanr ces
deniités avec celle de l'eau , il suffit de te rappeler que la
deiuilé moyenne de la terre a été trouvée environ cinq fois
plus grande que cette dernière (voyez, dam le Supplément,
au tom. III, pag. 84, Tarticle Attraction deï moktagkej), ce
qvi fait voir, par exemple, que la densité du soleil e*t à
peu pr^ égale à une fois et un quart celle de l'eau.
On avoil premièrement supposé que la force attractive rési-
doit immédiatement au centre du corps, et on a pu conti'
suer de le fai» tant qu'on a regardé un corps céleste comme
une sphère composée d'une matière homogène, <ou distri-
buée en couches régulières, d'une densité croissante de la
surface au centre. L'action d'un tel corps sur des points ex-
térieurs, est exactement la même que celle qu'il exerceroit
si toute sa masse étoit condensée à son centre.
Four se faire de la force attractive des corps célestes une
idée encore plus approcbuite de la pesanteur terrestre, on
M calculé l'espace que parcourroît dans une seconde un corps
Abandonné à lui-même à la surface, soit du soleil, soit de
chaque planète. Cet espace, qui est deA^.çio^^tiS^i^a'jsurlB
terre, seroit de »39".37 (439') sur le soleil, de i5'°,8a (4-i'J
BUT Jupiter, et de 4'',94 (>5*') sur Saturne : il ne dépend
pu seulement de la force attractive, maïs aussi du rayon du
corps attiranf.
I^ solution du problème du mouvement d'un corps attiré
en mente temps. par plusieurs autres , qu'on n'a encore ob-
tenue que par approximation, a élé l'objet constant des tra»
vaux deS'plus grands géomètres du dernier siècle : c'est dire
Mset qu'elle. ne sauroit être expliquée dans cet article. Je
ferai seulement remarquer que le succès de cette méthode
est principalement dû à la petitesse des forces qui déraogeof
le mouvement elliptique. Ainsi , quoique le mouvement de
la lune autour, de la terre soit très-altéré par l'attraction du
soleil , ce n'est pas la force absolue de cet astre qu'il faut
considérer. Si elle agissoit toujours également sur la lune
et sur la. terre, son effet seroit seulement d'entraîner ces
deux corps . en nifme temps ; mais la lune , se trouvant
alternativement plus près et plus loin du soleil que la terre,
ett plus ou moins attirée que la dernière. D8«s les syqrr
rt,gn,-.rihyGOO^IC
SYST-M i9
gJM , la différence de ees deux uctïons est environ ,',.*
de celle que la terre exerce sur la lune, et tend à la di-
minuer ; dam les quadratures , au contraire , l'action du so*
leil tend à rapprocher U lune .de la terre avec une force
d'environ rjji-' ^e celle de la terre. Quoiqu'asseï petites,
CM actions suffisent pour produire tous les dëran|einens qa^ié-
prouve la tune, dans son mouvement autour de la terre, d^
rangemens dont la théorie représente la grandeur ainsi que
les vici^iludes , comme on peut le voir par le Mémoire
de MM. Plana et Carlînî, et par celui de M. Damoiseau,
que l'Académie des sciences a couronnés en iSsc.
Au premier coup d'ifiil , le problème semble exiger qn'on
prenoe en considération L'action de toutes les planitesi maïs,
comme cette action dépend de la distance et de la masse,
elle est tmijoun très-petite par rapport k celle du corps an-
tour duquel se faitle mouvement, et devient insensible quand
elle émane d'une planète qui a peu 'de masse ou qui est trèi-
éloignée de celle dont on veut déterminer les inégalités. Je
n'entrerai point dans le détail de toutes ces inégalités, dontlea
unes, se reproduisant toutes les fois que les positions rela-
tives des corps redeviennent les mêmes, ont été oommées pé-
■nodiquet, et dont les autres , qui semblent croître avec les
tièdei, ou qui embrassent au moins de très-Ion gués périodes,
ont été'nommées tieulmrts. Deux de ce genre ont fourui l'oc-
casion d'un beau triomphe à l'analyse moderne : je veux parler
de l'explication rigoureuse de l'accélération du mouvement
moyen de la lune, et des deux grandes inégalités de Jupiter
et de Saturne, dont l'un accélère son mouvement, tandis que
l'antre le retarde, et viee versa. Ce triomphe est un des plus
éminens succès obtenus par Laplace , auteur de la Mécanique
ééUtte. Au nombre des inégalités séculaires se trouvent les
variations des inclinaisons respectives des orbites planétaires ,
et particulièrement la diminution de l'obliquité de l'Écur-
TiQOE (voyez ce mol).
Entin, l'attraction étant réciproque entre tous les corps
célestes, les planètes agissent sur le soleil, et, dans la ri-
gueur, ïni font éprouver un déplacement. It n'est pas précî-
sémeittau foyer commun 'de leurs orbites; ce point est au
cmtrejlegrBt-ité de toutes les masses de notre système (voyei
n,gn,-.rihyGOO^fe
5o SYST-M
tom. XXX[X, p. i7{),«uloiir duqsel le soleil lui-aflsie dtnt
se mouvoir; mais la mane de cet ulre l'emporte tellement
sur celle de toutes les planètes prises eniemlile , que lora
même ^'elles se trouveraieot toutes d'un seul cAté, le cenfre
de gravité du système , du moins suivant l'état actuel de nos
connoissancei , ne seroit pas encore éloigné de la sur&cc du
wieil d'une' quantité égale à sou rayon.
Set comètes et dea planètes nouvellement
découvertes.
Ce n'est que depuis Newton qu'on a des notions complète-
ment exactes sur le mouvement des comètes (voyei An»).
Regardées pendant long-temps comme des météores qui sa
formoient accidentellement dans l'atmosphère, elles ont été
l'objet des plus grandes terreurs, à cause des traînées lumi-
neuses qui les ealouroient en forme de chevelure , ou le*
tuivoient comme des queues. Cependant quelques philosophes
anciens en ont eu des idées plus justes. Sénèque, dans 1« 7'
livre de ses Questions nalarelUt, en parie presque comme oa
le feroît aujourd'hui ; mais on ignore sur quoi éioît fon-
dée son opinion. Tycho - Brahé parott être le premier
qui ait observé avec soin le mouvement d'une comète. Il
tJtcbade déterminer le cours de celle qui paruï en 1&77, e^
trouva qu'on le représenioit assez bien par une portion de
cercle dont le soleil occupoit le centrC) ^ ^ui embrassoit
les orbites de Mercure et de Vénus, ce qui la plaçait beau-
coup au-delà des limites de notre atmosphère. Kepler en
suivît une qui lui sembla se mouvoir en ligne droite; d'autres
parurent décrire des courbes bizarres et prouver deschan-
gemens subits de vitesse et de direction. Toutes ces singu-
larités n'ëtoienl que des apparences produites par la coaUii-
naison des mouvemens réels de la comète et de la terre au<-
tour du soleil. L'ordre et la régularité furent rétablis dès
qu'on sut dans quelle courbe s'exécutoit le premier de ecs
giouvemens. C'est Doërfel, ^Ironome allemand, qui en fit la
découverte, en cherchant à représenter le cours de la co-
mète de 16801 et ce fut encore là une nouvelle et bien forte
preuve du mouvement annuel de ,1a terre. Le nom et l'ou-
Tra^e de Doërfel sont peu connus, parce qu'il est très-pnA^
n,gn,-.rihyG0bglC
SYST-M Si
bsblc que Newton nt arriva de lui-même à cette découverle,
ev suivant se* idée* snr rsttraetion ; car , en «upposant que
les comètes soient soumises aussi à celle du soleil, elles ne
peuvent se mouvoir que dans l'une des courbes que les géo-
mètres ont nommées leelioiu coniques; et si, comme les pla-
nètes, elles dëcrivoient des ellipses , il falloil qiie ces ellipses
fussent bien alongèes, puisque l'astre n'étoît visible que dans
la partie de son cours voisine' du foyer occupé par le soleiL
Or, plus la courbe entière est alongée, moins cette partie
diffère de la courbe appelée pontiok; mais il faut observer
qne celle-ci ne rentre pas sur elle-même comme Tellipie,
en sorte qn'un astre qui i>uîvroit une pareille roule , ïroit aé-
cessairemeat se perdre dans les profoodeurs diâ del et ne re-
viendrait plus dans notre système planétaire. Pareille cbase
arriveroit si la courbe décrite étoît la troisième section c(h
■ique, nommée hyperbole.
Lors donc qu'on voit une comète pour la première bis
et qu'on détermine la parabole qui salislail le mieux «uk »b-
•ervations, on ne connoit encore sa marche que pour la
portion itt/érieure de son orbite. C'est ainsi qu'on tUsigae
celle qui s'étend un peu en deçà et ua peu «u-deU de s«n
férihiUt, c'est-à'dire dt^ point où elle s'approche le ploa du
soleil. Troisobservationssont plus que MSsant«spiMtrtr«wrer
la situation de la droite tirée du soleil à ce pmnt , te temps
auquel la comète y passe, sa distance au anleil, riDclinrisos
de l'ortiite et la position de la ligne des nœuds , éléaun* avec
lesquela une M-bitc parabolique est toat-à-fait délenniaée.-
Au commencement du dix-huitième siède, Halt^ artùi
déjà calculé ceux de 34 coowlea. Le nombre de celles qmt
l'on cosnott ainsi t'âàve k présent à i3a^ celui des «ppari-
tioDs mentionnées dans les blaloriens , est beaucoup plus
considéraUe , pnîaqnc pingré , dans sa Cvméffgrapkù ( t. a ,
p. 1 17 ) , «n trouve environ 5Bo , seulomeat à portv du com-
mesicenanl dewttKcne jusqu'en tjSi; mais la fili^nairt de
ces apparitions, iwcoialées «n termes vagues , ae faurufauiiit
aucune donnée .pour le calenl.
Dans celles qu'il «MBafaitioanBnUre, UaUey m VMmi^A
deux dont les orbites dtféfoîcBt^uruae del'antrcswMri
celles de 1607 et de 16&1. H pensa que ce pouvait £tr« la
nyn,-.rihyGOO^Ie
îa SYST-M
mCrae comité qui s'éloit mootrfe de nonretu apri* 7S an-
nées, qu'aiiui elle décrivait une courbe fermée, et, par
conséquent, une ellipie; et quand il vit que des apparilioiu
de comètes étolent mentionnées dans l'histoire aux années
i3o5, i36o, 14S6, qui eomprenoient entre elles à peu près
le même intervalle, il osa prédire que la comète de 1683
réparai troit vers la£a dfc 1756 ou au commencement de i^Bq.
Cette annonce n'étoit cependant qu'approchée; car la co-
mète, devant passer asseï près de Jupiter et de Saturne, les
plus grosses planètes de notre système , pouvoit éprouver ,
par l'effet de leur attraction , un dérangement considérable,
dairaut entreprit de le calculer, et trouva que le passage
de l'astre à son périhélie seroit retardé de SiS jours par
l'action de Jupiter, et de too par celle de Saturne. Ce ré-
sultat fut communiqué à une assemblée publique de l'Acadé-
mie des sciences, en 175R. La comète ne reparut que plus d'un
mois après , et atteignit ion périhélie le 1 2 Mars 1 7S9. Les der-
niers calculs de Clairaut indiquant le passage pour le 4 ou
le 5 Avril , l'erreur fut seulement de sS jours ; elle eut été
réduite 4 la, si l'on avait alors connu plus exactement les
masses de Jupiter et de Saturne.
Le succès de la prédiction de Halley , et plus encore celui
que Clairaut obtint par ses immenses calculs fondés sur la
théorie de Newton, inspirèrent beaucoup d'intérêt pour la
découverte des comètes. Quelques astronomes se consacrèrent
à leur recherche, en faisant assidûment la revue du ciel:
et. tandis qu'on ne voyoil autrefois que celles qui étoîent re-
marquables par leur chevelure et leur queue , on en observa
un grand nombre qui, loin de présenter ces apparences sin-
gulières, différoient à peine des planètes ou des étoiles né-
buleuses (voyez Étoiles), et ne pouvoient pas même être
aperçues à la vue simple. Les observations faites avec plus
de soin , permirent de culculer plus exactement l'orbite, de
reconnottre quelquefsis dans unt^ seule apparition que cette
orbite étoîtvérîtablement une ellipse ei non pas une parabole. '
Telle a été l'orbite de la comète de 1770, dont on ne peut
représenter le cours quVn- lui assignant une révolution de
cinq- ans etdemi , ce qui devoit-la ramener dfe 177$ à 17761
et cependant elle n'a joint reparu. '
n,gn,-.^hyGoo^le
SYST-M S5
Ce fait peut néanmoins s'expliquer par l'altradloa de^
corps daoa le voisinage desquels elle aura paué et qui auront
troublé soB mouvement, de manière à lui faire décrire uoe
orbite toute difTéreote de celle qui réiultoit des observationi
de 17701 et en effet, elle a dû éprouver de très-grandi dé-
rangemeus par l'action de Jupiter ; mais ce qui est bien re-
marquable , c'est qu'elle n'en a point causé d'appréciable
dans le mouvement de cette planète, ni dans celui de la
terre dont elle s'est approchée plus que toutes I» comètes
précédemment observées. Il en a été de même de la comète
de 17^9, par rapport à Jupiter; et jusqu'ici rien n'indiquant
aucune action sensible de ces astres sur les planètes, il faut
en conclure que leurs masses sont très-petites, puisque l'at-
traction qu'elles exercent est presque nulle.
Halley hasarda encore une Conjecture sur l'identité des
comètes de iS3i et de 1661,, et sur un retour pour 1789 ou
1790; mais, avant cette époque, on eiçamina avec soin les
observations de ces comètes , et- on les trouva trop défec-
tueuses pour compter sur les éléœens qu'on en avoît déduits.
£.'évéttement prouva que les doutes étoient très-fondés; car
l'apparition indiquée n'eut pas lieu. N'ayant encore qu'un
seul exemple du retour d'une comète, et dont la période
étoit ssseï longue, on fut fort surpris, lorsque M. Encbe,
ayant calculé l'orbite d'une petite comète qui parut en 1619,
annonça que sa révolulion étoit seulement de 1200 jours ou
3 ans et 3 mois, et qu'elle avoit été vue en 1766, 179$ et
iSoS, sans que l'identité de l'astre edt été reconnue. Il s* est
montré de nouveau en 18a 3 et 182S, en sorte que son cours
est bien constaté. Dans cette dernière année on a découvert
une autre comète, dont la période est seulement de 6 ans et
8 mois, et dont on a retrouvé des apparitions en 1772 et en
1806.
La recherche assidue des comètes a bit découvrir des pla-
nètes qui-, jusqu'à nos jours, avolent échappé aux astronomes,
La première est celle qu'Herscbel aperçut en 1781. Ayaut
peu d'éclat, elle fut prise d'abord pour une comète ; mais
bientôt on put reconooitré que son orbite n'étoit ni une pa-
rabole, ni une ellipse très-alongée.. Son mouvement étoit
n lent, qu'il auroit fallu des siècles pour déterminer son or-
pyn,-.^hyGoo^le
34 SYST-M
hitt par les métbod» dont on s'^toit servi pour les aotrei pla-
nètet. C'est alors 4{u'i>n vit combien l'asIroDomie avoit été per-
fectionnée dans la théorie et dans la pratique, puisque, après
quelques mois d'observation, on put assigner avec une préci-
aion d^à remarquable le cours de cette planète , dont la révo-
lution est de 64 ans, et qui par conséquent n'en a fait qu'un
peu plus de la moitié depuis qu'elle a été découverte. Elle est
plut éloignée du soleil que Saturne , et son orbite s'écarte
moins de l'écliptiquc que celles des autres planètes. Semblable
k une étoile de sixième grandeur, on l'aperçoit difficilement
à la vue simple ; elle se trouvoit portée cependant sur trois
catalogues d'étoiles: mais les auteurs de ces catalogues ne
l'ayant observée qu'une fois chacun, ils n'avoient pu recon-
nollre son mouvemeirf.
Cette circonstance engagea les astronomes à faire une'revue
«xacte des étoiles inscrites sor les catalogues ; et c'est ainsi
que le premier janvier 1801 , Piazù découvrit, à Palerme,
une petite planète dont l'orbite, placée entre celles de Mars
et de Jupiter , sembloit combler un vide remarqué par Kepler,
et établir une sorte de gradation dans les distances des pla-
nètes au soleil.
Depuis on a encore trouvé dans le même espace trois au-
tres planères : une première fut découverte j en 1 80a , ÀBrème ,
par M. Olbersj une seconde, en 1804, & Lilîenlhal, par H.
Harding,et la dernière, en 1807 , encore par W. Olbers. Ces
trois planètes, et celle de Pîaizi , sont très-petites; leurs dis-
tances au soleil et leurs révolutioos diFTèrent assez peu , surtout
celles de la planète de Piazzi et de la première de M, Olbcrs :
l'une emploie i68t jours (4 ans 7 mois et 11 jours) à parcou-
rir son orbite , et l'autre seulement 5 jours de plus ; mais les
orbites sont situées différemment. L'inclinaison de la seconde
surpasse beaucoup celles des orbites de toutes les autres pla-
nètes : elle s'élève k phii de 34 degrés; il fsudmit donc por-
ter la largeur du zodiaque à près de 70 degrés, plus de )&
sixième partie d'un grand cercle, pour y ca4Qprendre la route
de cette planète. Ce qui seroit d'ailleurs fort inutile; car il se
contiendroît pas encore'celtes des Comètes, qui , sous le rap-
port de leur mouvement, diffèrent peu des planètes. On ne
sBùroit plus prendre pour caractère distinctif la loAguenr dea
n,gn,-.rihyGOOglC
SYST-M 55
irivolntÏDiUi piiùffue celle de la planéle Henchel l'emporte
anF celle de la comète de ijSi), et que les comètes île 1819
«t de iSaS en ont racore de bien plus ccrurtes ; et quant à la
forme des orbites , elle varie beaucoup aassi pour les planètes ,
dont une des petites rècemmeot découvertes décrit une el-
lipse déjà conudérablemeQt excentrique. Il est seulement k
remarquer que les jdanètes connues se meuvent toutes d'oc^
cident en orient, ce qui a'a pas lieu pour les comètes, qnl
parcourent l'espace dans tons les sens. Il rrstcroit à parler
des chevelures et des queuei dont celles-ci ont été souveot ac-
compagnées, ainsi que des singulières conjectures qu'on a for-
mées sur les quatre petites planètes; mab, comme le sujets^
lie à des idées générales sur le système du monde , nous le
renvoyons à la fin de cet article.
Il sembloit aaseï naturel et très-juste de laisser anx planète!
nouvellement découvertes le nom dei astronomes qui les ont
vues les premiers; et quel inconvénient, y auroil-il adiré
Olhert première , Othert seconde , pour distinguer celles dont n6us
devons la connoissance k cet astronome f 11 parolt cependant
«pi'il n'en sera pas ainsi ; soit pour conserver une sorte d'uni-
formité, soit par une prédilection pour la Mythologie, les cinq
planètes dont nous venons de parler, sont nommées presque
partout, Vranui , Cirèt, PaUat, lunon, Vetta,
En récapitulant tout ce qui précède, on verra que nous
conooissons maintenant 1 1 planètes tournant autour du soleil ,
que 4 de ces planètes ont des satellites, savoir : la terre ,
dont la lune est le satellite ; Jupiter, qui en a 4 ; Saturne, 7,
parce qu'Henchet en a découvert 1 que l'on n'avoit pas en-
core vus; enfin, Uranus, 6, découverts par le même astro-
nome : en tout i3 satellites. Quant aux comètes, le nombre
en augmente chaque année ; car il est rare qu'on n'en dé-
couvre pas au moins une et quelquefois plusieurs dans cet in-
tervalle»
De la figure de* planètes.
Avant la découverte des lunettes, on ne connoissoit, et
seulement à peu près, que les figures du soleil et de la lune,
ces seuls astres ayant un disque sensible à la vue. On avoit
établi la rondeur de la terre sur la forme de son ombre dan^
n,gn;.^hyG00glc
36 SYST-M
les ^lîpMf de lune. Tar ce moyen on avoit expliqué lea chan'
gemens que le passade d'un lieu à un autre produit dan> U
•îtuation apparente dei astres, et de là s'ensuivoit un moyen
de trouver U grandeur de la terre, en mesurant celle d'une
partie de sa circonférence, dont le rapport avec cette circon-
férence fut connu. Fosidoniui observa, dit^tn, que la belle
étoile nommée Caneput ne faiioit que parottre sur l'horizon de
Rhodes, et qu'elle s'élevoît de la 48,' partie de la circonfé'
rence du cercle, lors de son passage au méridien d'Alexsn-
drie. Il en conclut que l'intervalle de ces deux villes, me-
suré dans le sens du méridien, étoit aussi la J^9' partie du
cercle j or leur distance, dans ce mfme sens, éloil de Sooo
■tades: la circonférence de la terre étoit donc égale à 48
fois Sooo stades, ce qui faisoil 240 000 stades. Quand on
connott la circonférence d'un grand cercle de la sphère,
on en déduit toutes les dimensions de ce corps; mais, pour
que l'opération indiquée ci-dessus n'eût rien laissé à désirer,
il aurait fallu que les mesures eussent élé 'prises avec préci-
sion , ce qu'on ne sauroît conclure de la tradition qui nous
l'a conservée depuis 1900 ansj et, de plus, il faudroit con-
nollre exactement la valeur du stade qu'on y a employé i
car c'est une mesure qui a beaucoup varié selon le temps et
les lieux.
Outre cette délenninatioo , l'antiquité en oSire encore quel-
ques autres, mais à peu près aussi vagues, et nous passerons
immédiatement k l'opération exécutée entre Paris et Amiens,
par Picard, à la fin du dix-septième siècle. On avoit alors
appliqué les lunettes aux instrumens propres à mesurer les
angles , et on apporloit , dans les observations , des soîns nti-
nutieux qui en augmentoient beaucoup l'exectitude. Le rap-
port de l'arc du méridien compris entre Paris et Amiens, avec
la circonférence entière, fut déterminé en observant les hau-
teurs méridiennes d'tine même étoile dans ces deux villes , et
leur distance iiînéraire fut déduite d'une suite de triangles,
par l'application du procédé qui sert àlever les plans, perfec-
tionné au moyen de tout ce que la théorie et la pratique avoient
pu suggérer de précautions. Picard trouva ainsi quele degré, qui
est1a36o.*partic du méridien, occupoit sur la (erre un espace
de 57060 toit». En prenant la aS.* partie de ce nombre pour
n,gn,-.rihyGOO^Ie
SYST-M »7
b lieue commiiiie, die eit de aafla toUct, et U drconli^
rence de la terre contient 9000 de ces lieues. Ce iA>mbre pea<
£tre Gommoile, parce qu'il est ùmple; maïs celui de âS, qui
exprime le degré, n'ayant pas un rapport exact avec la di-
Tisiou du degré en 60 minutes, ne fut point adopté par les
marins. Ils choisirent une lieue de. 30 au degré, qu'ils dhri-
■éreut en trois, ce qui produisoit la minute ou mille marin;
et, d'après la mesure de Picard, la lieue marine est de aSSS
toises, et le mille marin de 961.
Dans cette opération on a eontinaé de supposer que la
terre étoil rigoureusement spbériquc, ce dont on n'ayoit pas
de démonstration complète (voyei plus haut, pag. 8); mais
les longues navigations de* modernes , dans lesquelles on
appliquoît e^ltc hypothèse , ont bien montré qu'elle étolt
fort approchée. On négligeolt aussi les inégalités de la surface 1
car 1* montagne la plus élevée que l'ob connoissé, le pie
indiqué sons le n.* 14, dans la ohatue de l'Hymalays , au nord
de l'Inde, li'a qne 7831 mèlres (4oi3 toisés) de hantenr, ce
qui est moins que ,— du rayon terrestre ; et pour que sa re^
présentation sur nu globe ait i millimétré (une demi-ligne
environ), il faudroit que le diamètre de ce globe surpassât
16 décimètres (près die 5 pieds).
Quoique satisfaisant aux phénamènes d'une manière suffi-
sante dans le plus grand nombre de* applications, la sphéri-
cité de la terre n'étoit encore qu'une hypothèse plausible; et
ce furent des considérations de mécadlque qui vinrent éclai-
rer sur ce point. Hicher , astrbnoné ftançois , envoyé t
Cayenne, en 1673 , trouva que son horloge k pendule ntap-
doit constamment de 3 miaules pa^ jour, quoiqu'elle eAt été
bien réglée à Paris. U falloitdone, dans le premier de ces
lieux, raccourcir la verge du pendule pour que l'horloge don-
nât la mesure exacte du temps ; et il s'ensuivoit qne la pesan-
teur étoît moindre à Cayenne qu'à Paris. Lorsque ce fkil fut
connu d'Huygens et de Newton , ih en trouvèrent bienlftt l'ez^
plication teOe qu'elle a été indiquée à l'article FuANTSoa
(tom. XXXIX, pag. 171).
rajouterai à ce qu'on trmive dans cet article, que l'effet
de la forée centrifuge est rendu sensible par une expérience
bien simple. Up aonead âe^ble étant enfilé HbrNnent ptr
n,gn,-.rihyGOO^Ie
s» SYST-M
deux poiatf de v cirqoDféreoce, dan» un axe autoor duquel
en le fait tourner avec rapidité, perd alonsa forme ronde;
il s'aplatit dam les parties voisines de l'axe et s'alonge dana
le sens perpondiiculaîre. Si la tënscilë de la matière ne re-
fedoit paa le* molëcules de l'anneau , elles seroienl laacée*
dans l'espace comaae la pierre <|u'ob a mise dans une Fronde *
où la force centrifuge est marquée par la teasien qu'éprouve
la corde pendant que la pierre tourne. Si l'oo transporte
ces faits au mouvement de rotalion de la terre, on voit
]|ue tous les points de sa masse sont animé* d'une force cen-
trifuge prgipnrli«Bselle an rayon du cercle qu'ib décrivent
autpuir de l'axe, décroissante par consëquenl de Féquateur
BU p^e, et dont la direction , opposée sur l'équateur à celle
de la irayité, Ji|i devient de plus en plus oblique. Alors la di-
^ecticHi, auivAnt laquelle lombenl les corps pesana, étant m~-
termédiaire entre celles de ces Akox forces, ne passant done
plus par le centre de la terre, ne seroit plu» perpendiculaire
à sa fwriace , si cette ourfoce était aphériquc^ etleseftKX des
lats et des mers ^e pourrvientplDS âtre en équilibre, otwune
elles y 4qnt, abstraction fnile des agitatiodas pfissagére; , oc-
casiapées par les vents { Toyfn FLa»a,.tom.XVlI, p. i6S). U
faut donc que la surface tcrrea^c, quL est en grande partie
rcGourerte.pftrJa mer, .ne soit pas sphënque, mais qu'elle ait
la {<tfvp qw «ATî^j^t à l'équilibre des fluides, c'eft-à-dire
9eI|e/|«e:la,rdsnltfinF*deVMIractiondetamu8eet delà force
wstrl&t^ ^it fsnlmit peifendicwlaiiie ' i, cette surface , ce
jqui «xige qu'elle «oit relevée .yen l'équatetir et aphrtie vers.
les fb\ei,- ... •
pQHr'trauvep.ta.4iKr^«cc entre le diamètre de l'équaleur
et J'tw .qui passepar Jt» pUes, ou la mesure de l'aplatissement ,
Huj^eos, qui ne regardoit la pesanteur que comme une force
ienda^te au centre de la terre , compara la hauteur que de^
vroient «voir pour Refaire équilibre deux eelonnes de fluide,
l'une située dans l'axe , oii il n.'y auroit point àf ttaxe centri-.
fuge, et l'autre dans le plan de l'équateâr, 0(1 cette force
a tout son effet pour diminuer la pesaittcur. Il ne parvint
ainsi qu'à un rAultat beautoup te^ foible; tandis que New-
Ion , canaâdérBDl la pesanteur comme la résultante des attrac-
tions de toutes les molécules, approeba bien plut délavent^
n,gn,-.rihyGOOglC
SYST-M S9
SuWant Hnfgenijle diamètre de l'étpateiir ne wrpaiMitraxe
puwQt parles pAle* que d'un 578.*: tandip que Newton trou»
voit un 35o.* L'entemble des obierralioni du pendule, faitea
depuis, dans un grand nombre de points de U surface ler-
xestre , pour y déterminer l'inlensiU de U pesanteur, donne
une fraction plus petite que ^, : on parolt adopter jjj,
comme un milieu entre beaucoup de résultats dont les dïS'é'
rences semblent duee à des circonstances locales. Si ce milieu
s'écarfe de la valeur trouvée par Newton, c'est que le {éomitre
anglois aToit supposé la terre bomof/kne, ce qui n'eit point,
puisque sa densité moyenne est J>eaucoup plus grande que
celle des corps placés à sa surface, d'o& il fBut conclure
que cette dcnnté doit augmenter en allant de la sur&ce au
centre : nais snirant quelle loi f c'est ce qu'on ignore entié-;
rement. Il supposoît encore que la surface qui convenoit à
l'équilibre d'une- masse Suide bifmogèat ay^nt un mouve-
ment de rotation , pouvoit Atre. celte qu'engendre une ellipse
en tournant autour de aon petit axe, proposition qui ne fut
démontrée que plus de quarante ans après par Maclaurin.
Un autre moyen s'ofirit hientAt aux ^tntnomea pour cons-
tater l'aplatissement de la terre, ce fut de mesurer 1^ degrâ
des méridiens près des pAIes et près de l'équa^eur. Au lien
d'être égaux , comme sur une sphère , ils dévoient être plus
grands dans les lieux où la surface terrestre était aplatie, et plus
petits dans ceux oii elle éloit renflée : c'est en effet ce qui
arriva. Pour ne pasnous arrêter à des détails que cet ouvrage
ne comporte point, nous nous bornerons à dire que des aca>
démiciens fran^ls, envoyés au Pérou, y ont trouvé, sous I'^
quateur,le degré de latitude égal à 66750 toises, et que d'an-
tres, qui éloienl allés sous le cercle polaire arctique, ont ob-
tenu S7 433 toises, résultats dont la dififérence surpasse beau-
coup celle qu'on pourrait attribuer aux crreun des observa-
tions : le dernier cependant éteit un peu trop fort. On a
recommencé cette mesure, avec plus de soins et de meil-
leurs instmmens, en 1801, et, ona trouvé !>7 177 toisesseule-
ment: beaucoup d'autres mesures ont été effectuées dans di-
verses contrées; une grande opération a été exécutée pour la
détermination de l'unité des mesures ( voyes a l'article Pf.-
âANTEOft, tom.- XXXIX, p. 171), par Delambre et Méchain^
n,gn,-.rib,.GOOglC
4o SYST-M
rfepnâ Ddnkerqne jusqu'à Bareelonne , prùXottgét , par MH>
Biot et Amgo, jmqu'i Forroentéra, l'nne dta iles Batéarest
enfin , des asironomM et des ingénieurs frsnçois et étrangers
se sont coacertés,pourinesurer la longueur du parallèle entre
Bordeaux et Fiume , qui occupe à peu prés le milieu de la dis-
tance du pAle à l'équateur; et si les résultats ne présentent pas
un accord désirable, s'ils lemblent même parfois indiquer des
irrégularités dans la forme de la surface terrestre, il est du
moins bien constaté que celte s^face présente vers sespAles,
un aplatissement dont la quantité est très-petite. '
Mais quelle est sa figure exacte? est-elle de révolution,
c'est-à dire, Téquateur et ses parallèles sont-ils des cercles,
et les méridiens sont-ils tous égaux; les deux hémisphères
sont-ils semblables? Ce sont autant de questions auxquelles
on ne peut répondre positivement.
Quoi qu'il en soit, il faut bien remarquer qu'en déduisant
des observations mêmes, la diminution de la pesanteur, de
l'équateur aux pAles , et l'aplatissement de la terre , on obte-
noît pour la première fois une preuve directe et très-forte
de son mouvement de rotation. Le même phénomène et les
mêmes conséquences furent bientftt aperçus , avec le secours
des lunettes, dans Jupiter; les taches de sa surface firent re-
^éam^trie élémentaire, et ne pourroît être ntée tpie par de» pArairaiiet
quj ne Hurbient fa» ce qn'on deit entendra par nn iefé, d'afrèi la
nanière dont il «e nonire. Sam dent*, li Ici l^oe* par leiq^ellea
ou détermîiie 1m drgrà du méridien, étaient dei tajMiu mcDi* par ion,
«entre, on irouTeroil que daaa une ellipae Ici degréi dojient ttrc moio-
drei rem la petit axe que reri le grand aie, et toui maindrei que ceux
rajon égal i lan demi-grand aiej maii lei cboiea ne le panent pai ainii
niteani,' donnent la aieiare dé* aoglm canprii, non pas «atre de*
ligne* menëei au centre de l'ellipia, roaU mtiw dm Ugnet perpendi-
culairei à la oircanférence (tojci Fluish, tom. XTII, p. iGS^ Cellca-
<i vont bien an ceolre quand il ('agit d'un cercle, rnaii dant l'ellip» .
elle* ae coupent tantfit plut prèi, tanlât ping loin de >a circanférence,
■elon que la courbure j ett plui grande on plut petite. Dam le pTe>
mier caa un angle d'un degré intercepte nn plu petit are qua dans
le lecond.
,,-erihyGOOglC
,,-erihyGoo^le
roT:
4,'3
■ CM, IJU-
.,.lUl
14.3, eN
16,8 .J
Cri
hyGoo^lc
SYST-M »■
conQottre qu'il totiTDOît «ur lui-même en 9 heurci 56 mî-
nutet, c'est-à-dife presque trois fois aussivUe que la terre.
Son aplatissement, devenu visible, put être mesuré : on le
trooTa égal au 14.' de l'axe de rotatioo, ce qui est beau-
coup plus considérable que l'aplatisseoient de la lerre.
Ou a découvert successivement les rotations d« autres
planètes ; on en trouvera la durée dans le tableau placé
ci-contre, et dans lequel seront consignés les derniers ré-
sultats des déterminations astronomiques; mais la rotation
de la lune demande une explication particulière. On voit
d'abord qu'elle nous présente touiours la même face ou k
peu près, puisque ses taches demeurent dans la même po-
sition sur son disque apparent; mais on ne saisit pas tout de
suite que cette circonstance indique dans notre .satellite un
mouvement de rotation dont la durée est la même que celle
de sa révolution autour de la terre, c'est-à-dire 37 jours 7
heures. H n'est cependant pas difficile de reconnoltre que,si,
lorsqu'elle change de place dans son orbite, les points du
disque qu'elle nous montre ,. ne se détoumoient pas, ils
ne se Irouveroient plus vis-à-vis de nous, et que nous auriont
vu passer sa surface tout entière sons nos yeux, quand elle
anroit achevé le cercle autour de laterre.Cependant, lors-
qu'on observe avec attention la lune, dans les différeas
points de son orbite , on aperçoit alternativement , d'un
cAté et de l'autre de son disque, des taches qu'on 'né vojroit
pas, ou bien on en voit dispirotire. quelques-unes située*
vers les bords, comme si elle se balanfoit ou oscillbitsnp
elle-même.
Ce phénomène , qu'on nomme la liiration de la lune , n'est,
dans ce qu'on en peut observer, qu'une appârenee' produite
parlesinégalîtësdu mouvement de la lune autour de la terre,
en vertu duquel elle ne parcourt pas tdi^oUrs dans son- ortiite
«B arc proportionnel à celui que les points de sa' snr&ce ié^
trivent autour de son axe de rotation'; a cela se joignent
aussi la petite inclinaison de cet axe sur-le,plan de l'orttite,
et celle de celte orbite sur le plan de l'écliptique dans le-
quel se meut toujours la terre , qui se trouve ainsi tantôt
élevée et tanlÂt abaissée par rapport k la lune; enfin , le dia-
mètre de la terre est oaseï grand lelativenient à sa distance
n,gn,-.^hyGoOgle
<" SYST-M
^ la tune, pour que l'aspect de cette demiirf change un peu ^
•uivant la position de l'observateur.
Outre les faits précédcns , dont la connoissance n'a pu être
acquise qu'avec le lecoiirs des luaeltes, on leur doit encore
le spectacle le plus singulier que préseule notre système pla-
nétaire 1 c'est celui de Saturne entouré d'un anneau qui l'ea-
Teloppe de toute part i une certaine distance. La traache
de cet anneau est très-mince par rapport à sa largeur; il. est
assez incUné sur l'écliptique ,' et de là vient qu'il disparoit dans
trois circonstances; savoir, lorsque sa tranche est dirigée vers
nous ou vers le loLeil, ou lorsque son plan, prolongé, passe
entre le soleil et nous. Dans le premier cas la tranche , n'^
tant point éclairée de notre c6té, se projette comme une
ombre sur le disque de Saturne; mais elle est sî étroite,
qu'elle n'a pu £tre vue qu'avec les puissans télescopes d'Her-
acbel. Ia même raison empêche aussi que la partie éclai-
rée soit aferçjit -, c'est pourquoi l'anneau disparoit encore
dans le second cas. Enfin, dans le troisième, c'est la face
obscure qui est tournée vers nous. Dans les situations inter»
médiaires , Saturne et son anneau présentent des formes qui
ont paru très- biurrcs , avant qu'Huygens les eût ramenées
aux diverses apparences d'un anneau changeant de position
reiativeijient au aaleil et à la terre; explication que toutes
]et observations ^ybséqueQtes ont confirmée.
On a w depnis que cet anneau éloït divisé en deux
^^ns le sens de sa largeur, celle de l'extérieur étant plus
grande que celle de l'intérieur : on lui a reconnu un mou-
vement de rotation autour d'un axe perpendiculaire à soo
plan et passant par le centre de Saturne. La durée de cette
rotation est d'environ dix iieurcs et demie» la planète a aussi
un semblable mouvement, qui s'exécute en dix heures un
qfiart à peu prêt; on a trouvé ion aplatissement de rr, et
que le plus court de ses diamètres, autour duquel elle tourne,
e^t perpendiculaire au plan de l'anneau.
■ De rinjluence de la figure dès planète» sur leurs ,
forces attractives.
Ce n'est, ainsi qu'on l'a vu plus haut (p. a8), que lea
eorps exactement sphériques et homogènes, que l'on peut.
D,gn,-.rihyGOO^Ie
SYST-M 4ï
dana le calcul de l'aUFaction qa'ib exèreenl ou de edk qu'Ai
éprouvent, supposer réduîb k leur centre d ou ^ d'une force
jiroportionaelle à leur aaatae , et consïdécer ensuite coqiine
deapoinls. Cependant, lorsque les distances sont asseigraudeif
les diSiérences dues à l'aplatissement de la Ë^re, qui d'ail-
leurs est fort petit, peuvent être négligées; mais il n'eu est
pas ainsi pour la terre et la lune. D'abord l'ellipticilë de U
première fait que la résultante de toutes les attractions que
le soleil et la lune exercent sur chacune de ses molécules, nv
passe plus constamment par son centre de gravité.
C'est par cette circonstance que Newton a expliqué d'une
manière aussi nouvelle qu'ingénieuse, laPRÉcEssiOMOEs éqdi-
NoxEs (voyes ce mot), et rattaché par là su grand phéno'
xaène de l'attraction, ce mouvement apparent de toutes les
étoiles , qui a lieu parallèlement à l'écliptique. Kepler
l'avoit liien attribué'au' déplacement de la ligne dans laquelle
le plan de l'équaleur lerrestce rencontre celui de l'écliptique,
ce qui fait reculer par rapport aux étoiles les pointa équi-
xioxiaux,et répond à un mouvement que l'axe de rotation de
■Ja terre exécute autour de celui de l'écliptique , en conser-
vant ia même inclinaison sur ce dernier plan ; mais œ n'étoît
qu'un fait isolé, jusqu'à ce que Newton en eût trouvé la
cauee dans l'action du soleil et de la lune sur le renflement
-du sphéroïde terrestre aUx environs de son équateur.
La force attractive du soleil, agissant oibltqueraentjur eetfc
-partie, à cause de soDÎnclinaisoBparrappoft àl'éoliptique, '
-tend à la ramener dans ce plan , et l'effet aitroit lie» , si la
terre ne tournoit pas sur elle<méme; mais cette circonstance
maintient l'axe dans son inclinaiaon et ^ donne seulement
le mouvement imaginé par Kepler. > ■
C'est en l'assimilant , par une sorte de tact on d'inducdon
très-fine , à là rétrogradation des nœuds dea orbites ( p> ag },
-que NewfoB avoit calculé la précession des èquinaxes. D'A-
Jembert attaqua directement ce problème, le plus, difficile
qu'on put se proposer alors sur la dynamique , et sa solution
est le résultat le plus remarquable des recherches mathéma-
tiques iaiteg dans le dix-huitième siècle : c-'est auui celui
dont il est le moins possitde de donner une explication in-
telligible , uni le secours de considératioiu géométriques
,,-erihyGoo^le
«4 SYST-M
usn Ainpliqutfe*. On doit donc aaroîr gré à M. Bolinen-
berger, qui a imaginé nbe petite machine produisant un effet
plus simple, KUiii très-analogue à la précession des équï-
noxes. Cette machine prendra, sans doute, place dans tons
les eabinets de physique : en attendant, pour avoir un
exemple d'nn corps qui , par suite d'un mouvement de ro-
tation, se soutient dans une situation inclinée, il suffit de
jeter les yeux sur la toupie, que le poids de sa partie lupé-
rieare ne fait tomber que lorsqu'elle ne tourne plus aisee
rapidement; et si l'on imagine une verticale, passant par
son centre de gravité, On verra, avec un peu d'attention,
que le fer qui la traverse , c'est-à-dire , son axe , en s'inclinant
de tous les cAtés , tourne autour de cette verticale : c'est
ainsi que l'axe de la terre se meut autour de celui de l'édip-
tîque.
Ce n'est encore là que la partie principale du phénomène :
le changement de position de l'orbite de la lune, dont le*
nœuds font une révolution en iS ans (pag. ti ), cause, dans
ses attractions sur les parties du sphéroïde terrestre , des
variation» qui embrassent la même péribde. Il en résulte que
l'axe de la terre tourne autour de la position moyenne qu'il
auroit occupée ri les nœuds eussent été fixes. En vertu de ce
mouvement, la ligne des équinoxes, intersection du plan de
l'équateur terrestre avec celui de l'écliptique, avance et re<
cule alternativement, par rapport à sa position 'moj'enne,
tandis que l'axe lui-même s'élève et s'abaissej ce qui aug-
mente , puis diminue l'obliquité de l'écliptîque sur l'équ^
teur. C'est ce ba1an<!emeat qu'on appelle la natation.
La partie de cette inégalité qui s'ajoute à la précession âes
équinoxes pendant 9 ans et qui s'en re^aôcbe pendant 9
xutres années, ne va qu'à 17 secondes environ, en sorte
que hi précession des équinoxes, dont la grandeur moyenne
est de 5o secondes (voyer ÉroitE»), s'élève jasqu'à 67 se-
condes, et décroît jusqu'à 33. Les variations correspon-
dantes de l'obliquité de l'écliptique ne sont que de 9 se-
condes. Des quantités aussi petites n'ont pu être décou-
vertes qu'avec des instrnmens très-perfectionnés; mais dès
que l'aAronomeBradley les eut déterminées, la théorie, inter-
rogée à son tour, rendit une i^onse parfaîlenient conforme.
,,-.rihyGOOglC
SYST-M <s
On doit rapprocher de ces fhéoovainta , celui Aetuuritê,
produit paiement par le concoura des actiom du soleil et de
la luDc sur les moléci^lea de Is mer, ainsi qu'on l'a indiqua k
l'article MabAbs. Ces forces combinées font prendre à U partie
du sphéroïde terrestre recouverte par la mer, une forme-
alongée , dans une direction moyenne , quiseroit toujours la
même si les deux astres répondoient constamment au même
point de sa snrruce , mais qui change avec leurs positions.
On B vu dans l'article cité, que les circonstances locales
avoieot, sur la grandeur absolue des marées, une influence
qu'on ne pouvoit pas soumettre au calcul; mais leurs varia-
tions, suivant les époques astronomiques, ont offert, avec
les Lois générales des forces attractives, asseï de conformilés
pour qu'*oa put en déduire le rapport de l'action de la lune
avec celle du soleil, et déterminer ainsi la masse de la lune
que la quantité de la nutatîon avoit aussi fait connoftre. .
l« fluide atmosphérique doit avoir de même un flux et un
reflux i mais comme sa densité est bien moindre que celle
de l'eau , ses oscillations peuvent a peine occasiooer un mil-
limétré (une demi-ligne) de variation daps la hauteur du ba-
romèlre.
La terre a pu influer à son tour sur la figure de la lune,
qui lui présente tou)ours le même hémisphère. En raison-
nant ici comme pour les marées , il est aisé de voir que celui
de ses diamètres qui est constamment dirigé vers la terre, doit
être plus grand que tous les autres, et qu'ainsi le sphéroïde
lunaire, peu aplati vers ses pCtes k cause de la lenteur de
sa rotation , doit être alongé, dans le sens perpendiculaire k
la surface de notre planète.
Enfin, plusieurs années avant qu'Hercbel eût observé là
Tolafion de l'anneau de Saturne, Laplace .avoit prouvé, par
le calcul, que cet anneau ne pouvoit se soutenir autour de •
Saturne, à moins qu'il ne loumftt sur lui-même, pour que
la force centrifuge de ce mouvement contrebaJan^it l'attrac-
tion de la planète.
Les sphéroïdes n'attirant pas et n'étant pas attirés comme
les sphères, on tient compte de cette différence, dans le cal-
cul de leurs actions réciproques : il en résulte dans le mou-
Tement de la lune des inégalités que les observations ont cos'
n,gn,-.rihyGOO^IC
*6 SYST-M
finales , en faisant connollre , avec une prfcinon qu'on n'au-
Toit pu attendue d'un moyen qui semble n indirect , la
quanlité de l'aplatinement de la terre, tant il j a de liaison
dans toutes lei parties de l'édifice élevé par Newton.
De la réfraction et de t aberration.
Pour ne pas rompre l'enchaînement des diverses parties de
ce bel édifice , j'ai supposé , dans ce qui précède , que les ob*
aervations donnoient toujours, pour le lieu où elles étoient
fhiles, la véritable position du rayon visuel sur lequel les
^res étoient situés. Deux causes dérangent ce rayon ; la prin-
cipale est la réfraction que soufi'Fe la lumière quand elle tra-
verse des milieux dont la densité n'est pas la même. (Voyei 4
l'ardcle LcMikis, tom. XXVIf, pag. 3o3.)
Les couches de notre atmosphère, augmentant de densité
i mesure qu'elles sont plus voisines de la surface de la terré
(voyei Aimosphèhe), le rayon lumineuï qui les traverse se
rapproche de plus en plus de la perpendiculaire à chacune
de ces couches. Au lieu de rester droit, il devient courbci
et l'astre dont il est émané paroit sur le prolongement de la
tangente à cette courbe au point où elle rencontre l'œil; et
comme elle est concave vers la terre, l'astre semble plus élevé
sur l'horizon' qu'il ne l'est réellement. L'efiet de !a réfraction
est d'autant plus grand que le rayon traverse plus oblique-
ment les couches de l'atmosphère j s'il tomboit du ténitb , il
les rencontrerait toutes perpendiculairement et n'éprouve-
Toit aucune déviation.
Du temps de Ptolémée le phénomène de la réfraction était
connu, et pourtant il n'en a pas tenu compte: Tycho est le
premier astronome qui t&cha de la déterminer pour dégager
ses observations de cette source constante d'erreurs. A l'ho-
rUon,où la réfraction est la plus forte, elle fait paraître le
soleil entièrement au-dessus de ce cercle, lorsqu'il est réelle-
ment e&core au-dessous : elle avance ainsi son lever, et,
par la même raison, retarde son coucher d'une quantité qui
dépend de la latitude du lieu et de la déclinaison de l'astre.
A Paris , au teinps des solstices , celte quantité est de 4 minutes,
et le jour est augmenté de S. Quand le soleil est encore peil
élevé , son bord supérieur étant sensiblement moins affecté
,,-erihyGOOglC
SYST-M 47
de Ift réfraction que ion bord inférieur , il le IrouYe rétréci
dans le sens rertical , et parolt elliptique. Il en résulte atusi
que les astres ne décrivent pas exactement des cercle* dani
le mouvement Hiume , parce que la réfractioii les relève plus
dans les parties inférieures de leur cours qu'au méridien,
vit ils sont parvenus à leur plus grande hauteur.
La réfraction décroît asseï rapidement à mesure que les hau-
teurs augmentent; mais elle dépend aussi de l'état de l'air ,
et varie trés-sensîblement, surtout dans les petites hauteurs,
lorsquela température et la densité de l'air viennent à changer.
C'est ponr cela qu'on évite autant qu'on le peut d'observer
trop près de l'horizon ; et de plus on fait subir aux réfrac-
tions, dont on a des tables calculées d'avance, une correct
tion déduite de la hauteur du baromètre et de celle du ther-
momètre.
C'était déjà beaucoup d'avoir éloigné cette cause d'illusion,
mais il en restoit une autre bien difficile à deviner, et dont
la mesure demandoit une grande perfection dans les instru-
menset une éminente sagacité dans l'observateur. C'est après
avoir suivi avec constance tes petits déplacemens manifes-
ta par quelques étoiles dans le cours d'une année, que Brad-
ley en trouva l'explication que voici: on a vu (tom. XXVII^
paf. 39s) que la lumière emploie un peu plus de B minutes
i parcourir la distance du soleil à la terre; mais, quoique
beaucoup moins grande, la vitesse de la terre, dans soit or-
bite , ne peut pas être regardée comme nulle par rapport à
celle de la lumière ; elle en est à peu près la 10000.* partie ,
car la lumière parcourt Soooo myrianètres ( 77000 lieues
de 3000 toises) par seconde, et la terre 3oooo mètres (i54oà
toises) ■• Or, Tobservateur qui se meut avec cette dernière
vitesse dans la direction de la tan^nte de l'orbite de la
terre, et qui reçoit le rayon de lumière émané d'on astre
dans une autre direction, doit rapporter a leur résoltante
l'impression qu'il éprouve, c'est-à-dire à la diagonale du pa-
Tallélograrame construit sur les lignes que parcourent dans lé
1 C'eit par erreur qn'i I> p»go agS ilu tome XXTII , on ■ mil teu-
lemeat i5 kiIom£tr« (7900 toitei) pont la iltcata de l« terre i»as son
n,yn,-.rihyGOO^Ie
48 SYST.-M
néiae femps la terre et le rayon parti de l'aitre ( t. XXIQII ,
pag. 34e). Lorsque ces directions sont perpendiculaires entre
elles, ce qui est le-cas de la plus grande déviation, on trouve,
d'après le rapport indiqué plus haut, que la diagonale fait
un angle de ao secondes avec le ra^on, et produit un pareil
déplacement dans l'astre. Cette quantité et les cbaagemens
qu'elle subit d'après les positions respectives des deux corps,
se sont trouvés exactement conformes aux observations. Si la
connoissance de ce nouveau phénomène a beaucoup contri-
bué à perfectionner l'astronomie pratique, il est aussi très-
xemarquable comme donnant une preuve immédiate du
mouvement annuel de la terre, puisqu'il a'aarait pas lieu
ù elle ne changeoit point de place. On peut donc dire, d'aprèa
tout ce qui précède, qu'aucun fait n'est mieux constaté main-
tenant que les mouvemeus de la terre, soit sur elle-même,
■oit autour du soleil.
Des conjectures qu'on a formées sur la nature des
corps célestes et sur l'origine de leurs mouvemens,
'. Tout ce qui a été exposé ci-dessus est le résultat de« ob-
servations et d'une théorie qu'elles ont toujours confirmée.
Les méthodes qu'on en a déduites pour calculer à l'avance
la position. des astres, réussiront d'autant mieux que les ob-
servations deviendront plus nombreuses et plus exactes; en
sorte que le temps seul ne peut manquer de perfectionner
la partie .de l'astronomie vraiment utile à la société , dont
les besoins à cet égard sont ceux de la géographie et de là na,-
,vigation. En efpEt, pour trouver dans toutes tes circonstances
les LATiTonES et les Longitudu (vojrei cesmots) , soit sur terre,
soit à la mer, on ne peut employer que le soleil, la lune,
les étoiles les plus brillantes , les planétesqui ont le plus d'éclat
.et les éclipses multipliées que souffrent lA satellites de Jupi-
.ter en passant d^os l'ombre de cette planète. Delambre a
souvent répété que cela sufiîsoit aux astronomes, et que les
. phénomènes qui ne pouvoient être vus que rarement et au
moyen d'instrumens embarrassa ns et dispendieux, ne dévoient
être regardés, que comme un luxe de science à peu près
inutile. S'il pensoit ainsi sur des faits d'observation, il atfa-
cboit encore moins d'importance aux conjectures hasardée*
n,gn,-.^hyGoOgle
SYST-M 4»
ïi Murent sur la- nature des astres et sur l'ôrifine de leun
mouvemeDs. Partageant tout-à-faît, sur le dernier point, l'o^
pinion de ce grasd astronume, je ne m'arrêterai qae fort peu
sur ces hypothèses, après que i'aurai indiqué ietaccidena
que les télescopes d'Henchel ont montrés dans les aur&cea
des corps célestes.
La proximité de la lune a rendu sensible , presque dès l'in»
vention des lunettes, le» inégalités de sa surface qui forment
ces taches où l'on avoit cru apercevoir uoe face humaine^
On en a fait depuis des descriptions très-circonstanciées ; ou
leur a donné des noms, on les a qualifiées d'après le |eu'd«
la lumière -■ de grands espaces , plus sombres que les autres^
ont été appelés men, sans qu'on, puisse cependant répondre
qu'ils soient en effet recouverts d'un liquide ; mais ce qu'on.
a bien constaté, c'est que la surface que notre satellite noua
présente est sillonnée d'élévations et d'enfoncement contidé-
Lorsqu'on parcourt des pays de montagnes on remarque
souvent que ïei sommets «ont éclairés long-temps avant
les vallées; c'est précisément ce qui a lieu d'une miinière
frappante sur les bords du croissant : on aperçoit dans la par-
tie qui est encore obscure des points lumineux isolés ; et il
est évident que plus ils sont éloignés de la limite de la partie
éclairée, plus ils doivent avoir d'élévation. Quantaux cavitéa
ou eraliret , on en reconnoit l'existence et la profondeur par
l'étendue des ombres qu'y jetteot leurs crêtes. Hévélius^ danl
le dix-septième siècle, avoit déjà vu sur le disque de la
lune des- montagnes très - élevées j et de nos jours, M. Schr(}>
ter, en se servant de télescopes semblables à ceux d'Her-
schel , a mesuré avec le plus grand soin tes hauteurs et les
enfoncemens des points remarquables de 'la surface lunaire.
II y a trouvé un aswE grand nombre de sommets. passant 9900
mètres (1600 toises) de hauteur, et deux élevés de ^tioo
mètres (4000 toises). La plus grande profondeur est indiquée
4900 mètres (aSoo tOÏses)) et il faut remarquer qu^, le diaT
mètre de la lune n'étaat qu'environ le quart de celui de la
terre, les dimensions rapportées ici sont bien plus considé-
rables relativement à notre satellite , que celles des inégalités
de ia:ten« par rappo^L à sa grandeur. £utiD Herschel, qui
6a. 4
,,-erihyGoo^le
So SYST-M
■ «uîvi avec tomte son ftltention , dans m> grandi UI«cop« ,
les diven aspects de la lune , a cru y voir des points qui Un-
çoient vae Ittmiére vive semblable à une éruption volcani-
que; mais M. SchrOter n'a rien aperçu de cela.
Le même aitronome a vu , dam Vénus et dam Mercure , des
•lanlagnes d'une élévation bien plus considérable. Sur la pre-
mière de ces planètes, k peu près aussi grosse que la terre ,
lia trouvé o ne montagne dont la hauteur est de 43900 mètres
(soooo toises ou 11 petitestieues). Mercure, dont le diamèlFe
n'est pas la moitié de celui de la terre , lui a offert une
Montagne haute de i96oo mètres (8000 toises ou 4 petites
lieues). Ces nombres sont tirés de l'explicalioa des Tableaux
dans lesquels M. de Mechel, en i8d£,' a représenté compara-
tivement les montagnes de la lune, de Vénus, de Mercure et
de la teire.
Le disqve de Man a présenté k Henchel des phénomènes
et des changemeos très-remarquables; les pôles de cette pla-
nète sont entourés de lones blanches , à l'une desquelles il
a cru trouver fapparence de glace. Sur Jupiter on voit des
bandes , dont le nombre vaHe de deux à huit. Herschel a le
premier aperçu les taches de Saturne et ses bandes , an
nombre de cinq.
On sent que les apparences des disques planétaires doivent
varier beaucoup , s'ils sont recouverts par des atmosphères
ayant quelque densité , et dont la transparence puisse être trou-
blée accidentellement. C'est ce qaîparolt arriver sur Jupiter
et Saturne : on a observé snr Vénus, Mercure et la lune des
crépuscules qui indiqucal une atmosphère; celle de la lune
a été tong-lemps révaquée ea doute, parce qu'elle eM peu
dense, peu étendue et surtout parce ^'elle n'éprouve au-
cune variation déni sa transparence.
Les taches du seleil, vues dès le commeneement du diz-
•eptième siècle , ont donné lien k des coajectitres très-oppo-
sées : on a cru d'abord que ce pouvolent être des vapeura
qui s'élevoient sur ta surface Inmieense, comiBe la fomée
d'un Feyeti on les a encore expliquées par des corps opaques
circulant autour du seleil , il une dista»ee trop petit» pour
être aperçus hors de son disque. Le fort greasiMemeni dea
télescopes d'Henchel lui a montré les taches du soleil nen
D,gn,-.rihyGO(.")^le
SYST-M 5i
pas en tailtie , maù en crrtix , et lui à fait nallre l'idfe
que cet astre ^toit enveloppé d'une atmosphère lumineuse,
où de tenais à autres il paroisaoit des ouvertures semblables
À celles qu'on remarque entre les nuages , et à travers des-
quelles on aperceroit le corps du soleil , fbnnant le fond de
la tache. La teinte noire de cette tache étoît aSbiblie vers
ses bords par la lumière émanée des parois latérales.
La première condition à laquelle doit satisfhire toute ex-
plication des taches du soleil, c'est de montrer quMIes ne
sont, poittt permanentes comme celles que produisent sur la
lune et sur les planètes , les inég^ités de leur surface ; car
ia plus l^o^e durée qu'on ait observée dans les taches du
soleil n'étant encore que de 70 jours , ne va pas à trois révoln-
tions de cet astre, qui met environ i5 jours à tourner surluî-
même. Quant à la grandeur de ces taches , on en .a w dont
le diamètre égaloit à peu près quatre fois celui de la terre,
et qui présente ieul , par conséquent, 16 fois autant de sur-
face que l'un de ses hémisphères.
- En concevant qu'au lien de se séparer, les nuages lumi-
neux s'accumulent les uns sur les autres, on en verra naître
ces points nommés ^iculet, qui paraissent plus brillans que
le reste du disque, Mcrtchel a encore tiré de son hjpothèse
d'autres conséquences, sur lesquelles ce n'est pas ici le lieu
d'insister. (Voyez les Trartsattiont pkilatophique* , années 1783,
.755.)
Ce qu'on vient de dire ne concerne qne la partie de l'at-
mosphère du soleil qui repose immédiatement sur sa surface;
mais il en parott une autre partie , sous la forme d'une lueur
blanche, appelée lamiire zodiacale, du noni de la région cé-
leste où elle se montre. On la voit au printemps après le
crépuscule du soir, et avant celui du matin en automne.
Sa forme est asseï semblable à celle d'un fuseau. Son étendue
paraît être considérable et varier beaucoup; on croit qu'elle
atteint et dépasse quelquefois l'orbite de la terre; mais le
phénomène n'est pas encore complètement expliqué. (Voyet
ATMospBiBB, tom. m, pag. 278.)
Lorsqu'on eut reconnu sur les planètes, et particulière-
ment sur la lune, des circonstances pareilles aux accidens de
b surface tcneatre, on revint à l'opinion des anciens philoso^
,,-eribyGOO^Ie
3ï SYST-M
phes qui supposaient que ce* corps éloient babitét. En effet,
dès qu'on esamine la question, en trouve assez d'analogies
pour la r^oudre afiBrmativeiBent, ou du moins on ne voit pas
pourquoi la vie ne se Iroureroit que sur notre globe ? M^is
après cette première conclusion , le sujet est épuisé dans
l'étal actuel de nos connoissances , et peut-être pour tou-
La seule variété des conditions météorologiques propres à
chaque planète en particulier, ne permet aucune conjecture
raisonnable sur la nature et la forme des êtres qui pourroient
exister sur ces corps. Que l'on compare, par exemple, les
effets qui doivent résulter de la diSerence des positions des
planètes Mercure et Uranus; l'une, environ trois fois moins
éloignée du soleil que la terre, l'autre, dix-neuf fois plus.
Sur Mercure, le soleil montre un diamètre presque trois fois
plus grand que sur la terre , et un disque ayant sept fois pins
de superficie. La chaleur, augmentée par cette circonstance,
doit rendre liquides ou aériformes ptuneurs des substaniïes
qui sont solides ou liquides sur la terre. Dans Uranus, au con-
traire , le diamètre apparent du soleil est dix-neuf fois plus
petit que sur notre globe, et sa superficie près de quatre ceata
fois. Ici'Ioul doit être bien difi'ércnl de ce qMî se passe sur
Mercure >1es substances aérifonnes et liquides sur ce der-
nier, seraient liquides ou solides sur l'autre. L'intensité de
la lumière du soleil, étant réduite à la quatre-centième par»
tîe de ce qu'elle est sur la terre, ne doit produire dans Ura-
nus qu'un effet environ trois mille fois moindre que dans
Mercure. A la vérité, comme Uranus a six satellites ou
lunes, ses nuits pourroient être assez claires, si cependant
ces lunes, bien plus éloignées du soleil que la nAtre , ne
dévoient pas en conséquence jeter une lumière beaucoup plus
foible.
De plus , les' diS'éeences que nous pouvons connaître j
et dont je viens d'indiquer quelques-unes, ne sont encore
que celles qui tiennent à la situation; il peut y en avoir
beaucoup d'autres sous divers rapports, dont nous ne sau-
xioDs nous former aucune idée. On est donc bien fdché quand
«n voit un homme aussi justement célèbre qu'Uuygeas, avan-
cer sérieusement , dans soa CotauHtwtrtia , que l«s habitant
nyn,-.rihyG00^le
SYST-M 55
des pïatite» doiveat^ avoir des maint et p«i ptos de ein^
«en*. On aine mieux que Val taire eo »ît doané 73 à l'habi-
hitaal du Syrius, dant son Miermnégat. Une plaisanterie in-
(énieuse l'emporle beaucoup sur des conjectures dépourvues
de fondement. Le même sujet , traité par Foutenelle arec
moins d'appareil scientifique, seroit tris- amusant s'il itoit
un peu réduit, en le dégageant de tout le cartésianisme qui
s'y trouve.
. I.es cbangemens qu'on éprouveroit, par rapport àla tem-
pérature et k la lumière, en passant d'une planète dans une
autre, s'opèrent sur la m£me comète, lorsqu'elle descend de
SOD aphélie , si éloigné du soleil , a son périhélie , qui en est
trés-rapprocbé. La comète de 17119 , dont on a parlé plus haut
(pag. 3ï), est, à son aphélie, 35 fois plus éloignée du soleil
<|ne la terre ,-et au périhélie , elle n'en est plus qu'à une dis-
tance égale aux y de celle de la terre , en sorte qu^elIe est
58 fois moins éloignée du soleil dans le second point qoe
dans le premier. '
Cet état de choses est bien différent encore de ce qui
«e passe sur Mercure et sur Uranus ; mais il y a plus : od a
observé, en i6tJo, une comète qui s'est approchée du centre
du soleil jusqu'à une distance moindre que la 1 66.* partie de
celle de la terre ji cet astre, et si de la première de ces
distances on Ate celle de la surface du soleil à son centre,
on trouve moins de j^; pour la distance de cette comète i
la surface du soleil. Pour donner une idée de cette singulière
position, il suffira de dire que le soleil, y paroissant sous un
angle de plus de 97 degrés, c'est-ii-djre iSo fois plus grand
que celui sous lequel nous le voyons , auroit un de set
bords au-delà du zénith, lorsque l'autre seroit à l'horizon.
Newton a trouvé, suivant les lois de la progression de
la chaleur, observées sur la terre, que la comète a dfl éprou-
ver dans son périhélie, une chaleur aooo fuis plus grande
que celle d'un fer rouge. Maintenant, pour apprécier le re-
I Pour faire )enllr la diflïrence ealre l'orbile de celta comète pi un
ttteir,- j'ita rapporter»! let dimeniioni. Sa longuenr itint TeprëieDléa
par 354, ■• laideur «il Malement ds Qj , et le loleil eat à 17^ ia.
ccair* d« U coorbc-
n,gn,-.rihyGOOglC
54 SYST-M,
froidÏMement t il fandroit cannoltre la dûtàBce it l'âph^v
de la comètct bous les diren cBlculatenn qui ont volu dé-
duire celle distance de la leiile apparition observée, ae s'ét
lant point accordés dans leurs réaulUti, je m'en tiendrai «
la conjecture de Halley, fondée sur des apparitioni de co-
mptes analogues par leur éclat et la grandeur de leur queue i
car cette comète fut tri*4vman|uable. 11 lui suppose une r^
volution de Sj5 ans ; ta distance aphélie seroit , en consé-
quence, égale à plus de i36 fois celle de la terre au soleil,
et iSSoo fois plus grande que sa distance périhélie ; ainsi au
premier de ces points la surface apparente du soleil seroit
19000 fois moindre que sur la terre.
Ce sont les queues et les chevelures des comètes qui atti-
rent sur ces astres l'attention du vulgaire. Dans les lunettea
on aperçoit un noyau plus dense, entouré d'une lamiére dif-
fuse , qui se prolonge plus ou moins du cAté opposé à celui
où se trouve le soleil ; et c'est de là que les comètes tirent
leur nom , dont l'élymokigie indique qu'elles sont ehoreluett
£a ne s'srrétant qu'aux récils les msîas suspects d'exagéra-
tion, la plus longue queue qui ait été observée, avoit, suivant
Kepler, 7a degrés, et 104, ou plus que le j de la circoir*
£^ence d'un cercle , suivant Longomontanus. Ces deux esti-
mations, quoique bitespar des aslronomescélébres, diffèrent
beaucoup , parce qu'il est bien difficile de fixer le terme d«
la traînée de lumière foible et incertaine dont est formée
la queue d'une comète. Celles des comètes de 1807 et de
iSii , les plus belles qui aient paru de nos jours , ne pré-
seatoient rien qui répondit aux descriptions pompeuses et
effrayantes que les historiens nous <Hit faîtes à l'envt : ce
n'éloient point des feux étincelans, une lumière sanglante^
présages des plus grands malheurs. Peut-être y a-t-il autant
à rabattre sur ee sujet que sur beaucoup d'autres, oà les
écrivains se sont joués de la crédulité et de la foibleue du
lecteur. 11 est du moins bien remarquaUe que, «depuis que
« ce sont des astronomes qui nous donnent l'histoire deï co-
ti mètes, on n'en voit plus qui soient aussi grandes, aussi
(E brillantes.... '(Lepons d'astronomie, par Delambre, p.S6i.)
Les queues des comètes, paroissant plus longues après le
passage de l'astre par le périhélie, ont été attribuées à l'ex-
,,-erihyGOOglC
SYST-M «
pansïsD des nutiém stiKeplitilM d'être vtfmitén pn It
grande ebaltur qu'il prouve dau la partie inférieure de aoa
orbite. Dant cet état «11m ont unedenaité ù foible , qu'on afe^
Çoit les étoîtes au traven. On luppase que c'«t l'iapubioa
dei rayons solaire* qui repsuMC la vapeur du cMé de la co>
méte opposé au soleil , et fait prendre k sa queue uue cmii^
bure dont Newton a eiMfé de donner une explication i mata
Gommé il s'ensuîrroit que, lonque cette queue est eompo*
tée de plusieurs brancbci , ce qui a lieu quelquefois, ellea
devroient dévier de lalipie droite dans le même sens, et que
le contraire est arrivé, l'CKpUcatîoa du phénomène n'eat donc
pas complète.
Quelques astroi^oines ont cru que les comètes ne faîsoient,
comme les planètes, que réfléchir la lumière du soleil. On a
vu la comète de )68a sous la forme d'un croissant, de a£mc
que Véflus et la lunc; mais c'est la seule ofaacnration de oe
genre qaiaait coknue , et la nélMlostté qui entoure le nojan
des conèles ne permet guère de saisir la forme de leur di^
que. Tout ce que I'ob peut dire, c'est que leur lumière ,
quelle qu'en soit l'origine, est tri*4ùiUei car elles diaparo»
sent pourJes meilleures lanettea à des distances «ù dea pl^
nètes qui semblent plus pelite* aant eacore visibies. C'eat
ce qui est arrivé pour la comète de 1759, qui s'élaîgne
moins du soleil qu'Uranua, et pour la comète de 1819, qn
n'atteint pas la distance «à ae trouvent les petites planètes.
Le premier effet dea lunettes sur les étoiles a été de les
dépouiller de leur scintiUation ' et de Im faire parottre d'au-
tant plus petites que ces lunettes étoient meilleures, Aveedc
trés-forts gronîssemeos rilei ont renda sensiblet les distança
de plusieurs étoiles qui paroissoient confoodaes et qu'on a noM^
roées, à cause de cela, étoile* doubles, ou Iriplet, ou aiuUipIes,
En détenninant à dea époque* éloignées la distance appa-
rente des étoiles du même groupe et la directim de la ligne
tirée de l'une k l'autre, on s'est iqierçn que leur position
relative cbangeoît. MM, Herscbel fib et Soutfa, ààat un bea«
travail que l'Acaddmie des sciences s couranaé en 183S, et
I Ellei U perdent nalurfllcinent «a»i dani lei conlréci QÙ l'innofc
,,-erihyGoo^le
S6 SYST-M
dont M. Ango a donitri un extrait dani Ic-dtmoùmtK def
temps jionT 1819 (p. 397), ont rauemblï les rtftiiltata de l'ob'
servatîon de 38o étoites mullipW. De ce grand nombre, qui
prétente des circonstaoces variées , je citerai leulement FAoile
double marquée k dana la constellation de Cassïopée.
'■ Ala vue simple, cette étoile paroCt uniquect de qvatri^e
grandeur. Dans la lunette elle est composée de deux étoiles
inégales, et dont la plus petite tourne aiftour. de la, plus
p-ande avec une vttesse qui semMeroit indiquer une ré-
volution de 700 années; et pendant ce temps le groupe est
emporté dans l'espace par -un mouvement annuel commun
de deux secondes : ce qui répond à noe révolution de près
de £5oooD ans. En rapportant à la plus grande étoile le
mouvement de la plus petite , on ne veut paa dire que
celle-ci tourne esactement autour de l'autre ; U ne s'agit que
dlun. mouvement relatif, qui peut différer beaucoup du mou-
vement absolu. Il est plus probable que les ëtoilea d'un même
-groupe , soumises à des attractions réciproques, mnsi que les
corps de notre système planétaire, se meuvent réellement
autour iii leur centra commun de gravité : c'eat ce que le
temps et. des observations assidues, continuées pendant des
siècles, pourront seuls éclaircir.
Une autre singularité qu'offrant les étoiles multiples., c'est
la différence de couleurs des étoiles simples qui les Forment.
Elle est notée avec soin dans le Mémoire de MM. Herachei
«tSouth.'M.'Arage dit, <, qu'en général, .quand les intensités
-« sont très-différenlea , la plus petite étoile a une teinte
« -bleuâtre ou verdAtreprononcéei * Ob a remarqué d'à Uleun
-depuis long-temps des étoiles coloréesi dans UiConsleilation
An taureau, U plus éclatante, nommée aldeioran , paraît
jougeàtre.
Enfin l'énorme distance des étoiles au soleil n'ayant pas per*
mis de croire qu'elles, dussent à cet. astre .la lumière qu'elles
nous envoient, on a pensé qu'elles brilloienl de leur propre
,^clat, et que c'étoient autant desoleils entourés de systèmes
]>lanéfaires.'Celte idée a fait tenter ensuite dçs expérience*
pour Gounoltre si leur lumière étoit identique avec celle du
•vieil, Op a trouvé quelque différence dans la lumière de Sy-
rius,, l'une des plus belles étoile», tandis que c«U« d« la pW>
,,-erihyGOOglC
SYST-M S?
n^to Vénus o'en prëinttoit poînti (Voyet à l'article LtuilkaBr
liHoeXXVn,pBge 3o8.)
IVewIon, qui a.Uiufoun eu la sagesse de se refuser à toute
hypothèse sur la nature de l'attraction, en n'enployant ce
nom que pour désigner un effet et non pas une cause , n'a
point été si réservé sur la destination des comètes. U a dit
que., lorsqu'elles s'a pprocti oient beaucoup du soleil, elles
pouvoieul éprouver dans son atmosphère une résistance qui ,
diminuant de plus en plus leur vitesse langentielle , les feroit
à U fin tomber dans cet astre, et que de telles chutes pou-
voient servir à réparer les pertes que le soleil et les étmles
laisoient en rayons. (de lumière). et en vapeurs.
' fiufibn faîsoit jouer on autre rMc aux comètes. Le choc de
J'un de ces astres avoit détaché du soleil un torrent de ma-
tière dont les parties, en se séparant, s' étoiept arrondies et
avoienffomié les planètes et leurs satelUtes. U suivait bien
de là que Itt planètes dévoient tourner dans le in£nie sens
QUtour du soleils mais, sorties d'une région de sa sur&ce,
elles . auroi eut dû y revenir k chacune de leurs révolutions i
ce qui n'est pas. On pouvoil encore opposer d'autres objec-
tions à celte hypothèse» e( en outre demander ce qu'on y
gagooit, quelle cause svoit mis U comète en mouvement,
et pourquoi il y avoit des soleils et des comètes avant qu'il
y eAt de^ planètes P
.. Anldrieuremenl à Bufiba , Jean Semoulli avoit tiré un parti
plus avantageux de l'idée de communiquer par une impulsion
primitive le mouvement au soleil et aux planètes. Considérant
que toute impulsion dont la direction ne passe pas parle centre
de gravité d'un corps, lui imprime en même temps deux
mouremcat, l'un de rotation, et l'autre de translation (voyet
t. XXXIII, p. aSi), il détermina, pour les planètes dont la ~
rotation étoit connue, à quelle distance de leur centre de
gravité svoit àù passer l'impulsion qui les avait lancées dans
l'espace, ftelativement à la terre, supposée sphérique et ho-
mogéqe, on trouve cette distance égale à la 164.' partie du
rayopï elle auroit été plus grande, si la rotation eût été plus
rapide. Ainsi , pour Jupiter, qui tourne sur lui-mëiue en dix
heures environ , la même dislance est de ^ du rayon de la pla-
nètCi Quoique ces r^ltala soient asses curieux et qu'ils sem'<
D,gn,-.rihyGOO^Ie'
88 SYST-M
blent offrir quelque choie de poiitif, il ne font pourtant pasy
attacher trop d'importance ; car le mouvement qu'ils expli»
quent ne peut-il être produit que de cette aunièrei* c'est
ce qu'il seroit téméraire d'affirmer i et d'ailleuis il restoît
encore â savoir pourquoi les planètes et leun salellâtes tour-
nent dans le même sens sur leurs orbites et lur euz-m<mesi
pourquoi ces orbites n'occupent dans le eiel qu'une lone tré>>
étroite (on ne connoissoit pas alors PaUat) f
On est porté à croire qu'un état de choses aussi particu-
lier ne peut être fortuiL II avoit frappé Newton. Les géo-
mètres y appliquèrent ensuite le calcul des probabilités , en
comparant avec cette combinaisoa unique , toutes celles qu'au-
raient pu produire le nombre des corps, la Toriété des direc-
tions et l'étendue de l'espace i ib trouvèrent qu'il y avoit
une très-grande probabilité que l'arrangement actuel de notre
système planétaire n'étoit point l'effet du hasard , mais le ré-
sultat d'une cause spénale.
Eu reconnoissant que ces recherches sont trè»-ingénieuses,
on ne peut se dissimuler que la découverte des nouvelles pla-
nètes, parmi lesquelles il y en a dont les orbites s'écartent
beaucoup, tant pour la forme que pour la situation, de
celles des planètes anciennement connues (voyei page 34),
- ne jette quelque doute sur ce sujet ; et qui sait si d'autres
planètes, encore ignorées, mais que le temps et U perfectian
des instrumens feront apercevoir, se rapprochant davantage
des comètes, ne prouveront pas qu'on s'étoîf trop blté ed
■'appuyant sur une énumération incomplète ?
Laplace, qnî s'est oécupé ipécialonent de cet objet, maia
d'abord sans risquer aucune explication , a fini , dans les der-
nières éditions de son Exposition du tyttime du monde, pBF
proposer une hypothèse embrassant la constitution del'univerS
tout entier. Il l'a élayée des observations d*Herschel sur les
nébuleuses (voyez Etoiles), qui, offrant un noyau lumineux
et dense , enveloppé d'une matière rare et diffuse , setnblent
des corps parvenus à différens degrés de formation, ainsi
qu'on voit dans une forêt des arbres de toute grandeur et de
tout âge. Il conçoit que les planètes et leurs saleliites se sont
formés par la condensation successive des couches de l'atmo-
sphère du soleil , beaucoup plus étendue alors à cause de U
_D,gn,-.rihyGOO^Ie
SYST-M «9.
forte chaleur dont elle éloit douée, et qa'elle perdoit pcn k
peu. Il pense que ces portion* ainsi condeniën ont dû, par
■uile du mouvement de rotation que l'atmosphère entière
exècntoït autour du soleil , continuer à tourner autour de cet
astre, et encore sur ellrt- mêmes, lorsqu'elles ont été iso-
lées du reste de la masse ; et de là il conclut qne les orbites
des planétM doivent £tre peu aplaties et dans des plans fort
rapprochés. Quant à l'anneau de Saturne, c'est une portion de
matière qui s'est rassemblée dans des conditions propre* à lui
faire conserver U forme qu'elle a maintenant. Enfin , pour
rendre raison de la grande variété que présentent let orbites
des comètes, Laplace regar^p ces astres comme de petite*
néhnieuses errant de système en système solaire. Je ne le
suivrai point dans le détail de tontes ses hypothèses ; je pas-
serai à des considératrons d'nn genre tout opposé.
Si, d'après les observations d'Herschel et les conjeetures
de Laplacfr, il pent se former continuellement de nouveaux
corps célestes, pourquoi ne s'en déferoît-îl pasP C'est L'idée
«[ue la découverte des petites planètes a suggérée à H. Olbers ^
et que Lagrange a soumise au calcul (voyet la ConnoùdMec
des temps pour 1814 , pag. ai 1 ). La position des nœuds de
lenn orbites , leur proximité , semblent indiquer qu'elles ont
pu faire partie d'un corps plu* considérable , qui se sera divisé
et dont te* débris auraient été lancés dans diverses directions.
L'excessive petitesse de ces planètes vient encore k l'appui de
la conjecture. On n'a pn ,' jusqu'à présent , dam le* meilleurs
télescope*, déterminer avec qnelqae précision le diamètre
de ces petit* astres. Celui de Vesta a été trauvé à peine égal
à la 3^.* partie de celui de la terre, ce qui dense pour la
première nne surface 841 foi* moindre que cdle de la *e-
conde; et sur ce pied l'étendue totale de Vesta diffère peu
de celle^e la France. C'e>t à présent le plu* petit des corps
céleite* connu*.
IjC* physicien* qui font venir le* aéraliles de* régions su*
périeuros à notre atmoqihère , les regardent ou comme dei
agglomérations fortuites de matières qui circulent autour de
la terre, ou oomme des morceaux détaché* de corps plua
considérables , dont la résistance de l'air détermine la cbnte ,
quand ils l'ont atteint ( voyez H^^bites). S'il en est ainsi ,
,,-erihyGoo^le
«o SYST-M
BOM pouTOMéfre enfonrët, tans nooi en douter, an débris
■rnichét à quelques-ans des corps de notre sjrst^me plané-
taire , cl en recevoir des autres sysl^es ; car le» corps qvi
s*doignent beaucoup de celui q^i les régît , peuvent altciadre
la limile où son action cesse de l'emporter sur celle d'un
autre, dans la sphère d'activité duquel ib entrent alors. La
scène changeroit donc continuellement dons le ciel oom ne
sur la terre.
Ajoutei à cela que si, dans les mouvemens des corps cé-
lestes, on n'a pas encore découvert d'altération qui teit certai-
nement due i la résistance des fiuides répandus dans l'espace
(la lumière, par exemple) , et gue cer corps traverseot sans
cesse, ce]& ne veut pas dire qu'il n'y ait point de semblable
résislance, puisque les observations suffisamment exactes ne
datent guère que d'un, siècle, et que l'on ignore ce que les
«uivans pourront maoifester. Déjà même M. Encke a cru re-
marquer que l'orbite de la comète dont il a décpuvert la pé-
riode (p.33)^rouvoit une allëratioD qui ne pouvoit être que
re£fet de Ja résistance d'un fluide (Cerreipondanee ostronomif ce,
par M. de Zach , t. 9, p. 169). Cette circonstance peut d'ail-
leurs se manifester sur les comètes plutAt que sur les planètes,
parce que les premières sont beaucoup moins denses que les
«econdes (pag. 33).
. En6n, si noire. système planétaire tout entier se déplace,
comme semble l'indiquer un mouvement général , observé
dans les .étoiles (voyei Éiou-as), qui sait ce qu'il peut ren-
contrer sur la route , les corps qu'il peut acquérir , ceux qu'il
peut perdre, et les perturbations que lui feront éprouver le»
systèmes dont il s'approchera successivement f Laplace , ea
n'ayant égard qu'à la dispoùtion actuelle de corps que nous
conuoissons dans notre s^tème, a trouvé des relations qui
assurent la permanence de ce système ; mais il aérobic d'après
ce qui précède, que ces formules, ne pouvant €tre établies
que sur une très-petite partie des conditions que le sujet
présente, n'ont point de réalité par rapport aux phénomènes,
et ne sont dans le fond qu'un beau résultat d'analyse mathé-
matique, faisant beaucoup d'honneur aa géomètre qui l'«
obtenu.
, {iewton «voit bien entrevu que. le nonde attronoaùque
D,gn,-.rihyGOO^Ie
SYST-M 6i
deroit, ainsi que le nioode sublanaire , être sujet paris mite
des temps à de grands changpmena ; et il croyoit en coiué-
quenee que les systèmes planétaires avoi'enl besoin d'être ré-
formés de temps à autres (Opli^ue de NnWon, trad. par Coste,
édit. de 1733, p. S89);mais, en cela, il parait s'être écarté,
au moins dans son expression, des saines notions que nous
donne l'ensemble des faits connus. Chaque état observé, dans
quelque branche que ce soit de la philosophie naturelle . en
prenant ce mot suivant sa plus grande extension (voyet ?■(•
LosopaiE natdsecle), s'est toujours trouré le résultat immé-
diat d'un état précédent : noua n'avons pas encore vn
changer les lois de la nBture; et comme nous ne poavona
conclure l'avenir que de la connoissance dis passé , noua ne
devons pas dire que le monde sera réparé, mais que des ph^
noménes, conséquences nécessaires les unes des autre*, se dé-
velopperontsuccessivemenldansTespaceparraccomplisseineitt
des lois primordiales qiii régissent l'univers, phénonéoea que
□DUS sommes bien loin d'Être en état de caractériser et dé
prévoir ; parce que nous ne saurions juger d'une machine
sans borne* par la tré»-petile partie que noua pouroosapei^
cevojr, et d'un temps sans limites, par la très-courte durée
qui jious est départie, en sorte que notre devise doit être ici
celle de Montaigne : Que loia-jc?
Mais, quoique forcés de nous renfermer dans up cercle
Iris-élroit, nous pouvons retirer un fruit précieux de l'étnde
de l'astronomie. C'est une réponse péremptoire à ces décla-
mations sur l'incertitude du témoignage des sens et la foî-
blesse du jugement, que nous répètent sans cesse une foute
de sophistes intéressés à décrier les facultés qui sont contraires
à leun desseins. Quelle plus grande preuve de la puisaance
de l'esprit humain , que d'avoir su démêler les mouvemeni
réels des astres au milieu de toutes les illusions qui les com-
pliquente et comment ces illusions ont-elles été dissipées^
est-ce parce qu'on a corrigé les sens? l'œil n'a-t-il pas con-
tinué à remplir les fonctions qui lui sont imposées par son or^
ganisation e 11 n'a toujours meniré des objets, vque ce qu'î(
devoit montrer : la dernière impression du rayou-de lumière.
Mais on a appris à ne pas juger du lieu réel de l'astre par
celte impression ) on a reconnu qu'il falloit étudier l'ea»
n,gn,-.rihyGOO^Ie
«" SYST-M
aeinble de* impro^iu, lei comparer, lit coordonDer , ef
ac pas s'arrêter au résultat de chacune en particulier; qu'au-
fremeDt on n'en tireroit que des conaéqaenccf prématurées.
N'est-ce pas la une imitation trét-relevée des procédés simples
parlesqueUréducationquenous donne la nature, noua apprend
■ combiner les témoignages divers de nos sens pour en déduire
de* jugement exacts P Enfin , l'immensité de l'espace que l'a*-
tronomie onrre à n'os regards , en agrandissant nos idée* et
réduisant dm prétentions à leur juste valeur , peut, plu* qne
toute autre, nous mettre *nr la voie de la sagesse. (L. C.)
SYSTÈME MUSCULAIRE. {Pkytiok génér.) Ce qui con-
cerne ce «jtt^me , loua le rapport de lei fonctions et des
propriétés chimiques de* muscles, a été exposé aux articles
Udscles de MM. Floureni et Chevreul, tom. XXXIII, p. 437
et suivantes. Nous ne pouvons mieux faire que d'y renvoyer
le lecteur. ( H. C.)
SYSTÈME NERVEUX ENCÉPHALIQUE ou CÉRÉBRO-
SPINAL. (Pfcj-Jiol. génér.) Voyez Nmm. (H. C.)
SYSTÈME NERVEUX GANGLIONAIRE. {PfcyMoI. ginér.)
Voyet Ahihal, Mollosques, TsisrLANCBRiQDB , Zoologik et
ZoorBTTEa. (H. C.)
SYSTÈME OSSEUX, (fh^sioj. génér.) Voyei Squelette.
(H.C.)
SYSTÈME PILEUX. (Phyt. ginér.) Voyes TÉcruans. ( H. C. )
SYSTÈME RESPIRATOIRE, {fhytiol. génér.) Voyez Re»-
nKATtON. (H. C.)
SYSTÈME SANGUIN. {Phytiol. génér.) Voyei Sahc et Srs-
T^s ciECDLATOJsa. (H. C.)
SYSTÈME DES SÉCRÉTIONS. {Phyiiol. g^nér.) D'apris le
verbe lalin teeemere, séparer, lei physiologistes ont appelé
técrélion , une fonction par laquelle les glandes prennent
dso* le sang le* matériaux d'un liquide de nouvelle forma-
tioB.telqUe le Uit, la bile,rurine, la salive, les larmes, etc.
Les matériaux des exhalations et le principt de la cha-
.leur animale, sont également fournis par le sang.
Leur histoire se rattache donc essentiellement à celle des
sécrétions, et comme il ne lui a point été consacré d'article
spécial dan* ce Dictionnaire, nous allons en dire ici quel-
ques mots.
,,-erihyGoo^le
SYST-S a
On appelle chaleur animaie ou vitale, eaïor vibUit, cette
leiBpératnre propre mux animaux qui, touioura semblable
a etle-méme , ne se met poiat en équilibre avec la lempéra-
tare commuDe , et e«t souvent supérieure i celle du Ûuidt
dMoa lequel vivent les animaux.
C'est parce que celle chaleur n'existe point au même degré
dans tous les êtres animés , que les zoologistes ant trouvé un
moyen fort naturel de classer ceux-ci , en les distinguant eu
am'm^x à tang chaud et en aiûmaax à taitg froid; différencea
4e teoip^vture qui eoncspondent a des nodifications im-
portaales dans l'organisation.
La température des animaux à sang chtnid varie suivant
les espèees oit on l'examine. Les oiseaux, par exemple ,sonl,
sous ce rapport, au-dessus de l'homme, dont la chaleur foit
habituellement monter le thermomètre centigrade à $6";
celui de Deluc à Si^'-Ko, et celui de Séaumur à 3<>:H-Ot
et est la même constamment, et au milieu des glaces du
p6le et sous les feux de l'équaleur , pourvu , cependant , que
les fonctions de la vie se ntaintiennmt dans leur état d'in-
tégrité-
Cmelin, en effet, aobservéenSibériela même chaleurcbeE
les individus soumis k un froid de 38* — o, que celle qu'a
notée Adanson chez les habitans du Sénégal par une tempé-
rature de 4i*H-c>. Delisle à vu a Kirenga, en Sibérie, éga-
lement l'homme et quelques animaux supporter un froid de
70* — o eu l'année i73S, et des faits multipliés prouvent qne
l'on peut momentanément résister à une chaleur artificielle
aussi développé* que le froid dont nous parlons. En Angle-
terre, Banks et Solander ont, dans une étuve, supporté,
durant dix minutes, une température de 73*-+-o. Fordyce
et Blagden, dans des expériences entreprises exprés et i
l'exemple de Banbs et Solander, ont résisté a une chaleur
de 78''H-o. Enfin , Duhamel a conservé l'histoire d'une femme
attachée au service d'un four, et qui pouvoit y demeurer
plus de dix minutes sans être incommodée , à une température
encore plus élevée, celle de 8o"-i-o.
Dans tous ces cas la température' individuelle ne monte,
ni ne s'abaisse , soit que cela tienne uniquement a une force
spéciale , comme le veulent quelques physiologistes, soit que
n,gn,-.^hyGô0^le
H SY&T-S
dxffls I« cas de' grande élévation de la chalenr extéritnn r
révaporatîoa de la traïupirâlioD p olmonam et de la tran»*
piratioD cutanée , produire un degré de refroidluement pm-
portionnel , ainû que le penKot François Detarache et
Berger, qui ont prouvé, contradictoirement aux auertion*
de Blagden etde Fordycc, qu'en exposant des animaux à
vne forte chaleur sèche, leur température se trouve réelle-
ment augmentée , sans néanmoins devenir égale à celle du
milieu où on les a plongé*. Ici l'évaporation des liquides
est le moyen que la Nature emploie pour obvier aux incon-
véniens qui résultent de cet excès de chaleur. C'est ainsi
que, la température atmosphérique étant 4 4* au-dessus de
la température animale, Franklin a pu observer sur lui-même
que sa peau se conservoit plus fraîche que l'air ambiant, au
moyen de la transpiration continuelle dont elle éloît le siège.
C'est ainsi que les moissonneurs de la Pensylvanie, exposés
k ua soleil ardent, succombent sous l'excès - de !&' chaleur
lorsqu'ils ne suent plus.
D'après cela , cette manièi'e d'être , propre à l'homme
comme aux autres éirei organisés vivans, indépendante de
la différence des miliclix, restant toujours au mënie point,
n'est pas seulement la faculté de développer du calorique.
Elle n'est cependant pas non plus une propriélé, une force
spéciale de la vie, ainsi que cela est écrit dans quelques
ouvrages estimables, ou comme le veut M. Chaussier, qui
la nomme catorieîté. Il faut la regarder comme une véritable
dépendance des forces vitales elles-mêmes, comme^un phé-
nomène secondaire dft a leur exercice, comme une fonction
analogueà toutes les autres fonctions, et spécialement à la
nutrition, qui appartient à tous les tissus et n'a point d'or-
ganes particuliers. Elle semblé le résultat de la foule de
chan^mens divers qui ont lieu continuellement dans la com-
position intime de nos parties; elle est dans la dépendance
des autres fonctions. La chaleur animale ne part pas d'un
point fixe, d'un foyer unique, d'oit elle seroit transmise à
toutes les autres parties du corps j elle se produit à la fois
sur tous les pointa de l'organisme. Aussi est- il impassible de
calculer la quantité réelle de calorique qui se dégage des
animauic; oasait seulement que ceux «sang ch^udsont de\
n,gn,-^rihyGOOglC
s YST - S 65.
toyen intarissables de chaleur , tant qu'ils lant plongés (Uns
une almo^hère plus froide qu'eux.
Quel est le meilleur moyen d'apprécier la température
d'un animal •■ Quelques physiologistes , en introduisant la
boute d'un thermomètre dans I^ bouche , l'oreille au le rec-
tum, ont-ils adopté un procédé bien exactf Nous ne le pen-
sons point : il ue peut réellement qu'indiquer la température
des parties. Dans la bouche , par exemple , te passage con-
tinuel de l'air dans les mouvemens de la respiration, l'ér%-
poration qui en est la conséquence inévitable, doivent em-
pêcher de saisir te véritable degré de la température. Cest
ainsi que M. Prunelle a^reconou, en faisant des expériencei
sur les phénomènes 'de rbiveroation chez quelques mammi-
fères , que, placé dans la bouche des hérissons, le ther-
momètre marquoit i'fS de moins que Ja température réelle
de l'individu.
D'autres physiologistes ont appliqué la boule du thermo-
mètre à différentes parties de l'extérieur du corps , ce qui
paraît encore moins exact ; car plusieurs causes peuvent ren-
dre la circulation moins aetive à la périphérie , concentrer
les forées vitales à l'intérieur et changer très-rapidement Im
température de la suriàce du corps.
C'est donc dans les grandes cavités sans aucune commu-
nication avec l'extérieur , comme celle du péritoine , qu'il
faut introduire l'ioatrument , sans poUrtast choisir exprèi
pour cela les réservoirs du système vasculaire à sang reuge ,
que l'on a regardé comme le centre, le principe de la cha-
leur animale.
En effet, on ne saurait croire, avec Bichat et beaucoup
d'autres auteurs , que les Suides animaux jouissent d'un mode
spécial de chaleur , car l'observation n« nous apprend rien de
positif à cet égard , quoiqu'on entende répéter de tous cAtés
que le sang artériel est d'un ou deux degrés plus chaud que
le sang veineux. Les expériences de M. Deyeux prouvent
incontestablement que l'on se trompe en cela.
?lna un phénomène offre d'obscurité dans la manifestation
de les causes, et plus, en général, il présente d'explications:
c'est ce que démonte évidemment l'histoire de la théorie
de la chaleur animale. Le problème important de sa ft»ma-
53. 5
n,gn,-.^hyGoOgle
66 SYST-3
tioa a A^k été résolu de bien des maniim différente», et
l'on a vu lucceuivement en elle le résultat d'un phénomène
phyiico- chimique d'une foncliim de l' organisme , d'une fa-
culté purement vitale.
Boerhasve et ses sectateurs, les médecins mécaniciens du
dix-huitième uècle , ont pensé, par exemple , que la chaleur
animale étoit le produit nécessaire des froltemens continuels
exercés contre les parois des vaisseaux par le< fluides qui les
parcourent. Mais celte explication est tombée bientfti d'elle-
même i elle est trop contraire k toutes les lois de l'hydrody-
namique: jamais, en effet, le frottement des liquides contre
les parais des canaux qui les renferment, ne peut donner
lieu À un dégagement de calorique.
D'autres prétendirent, sans plus de raison, que le pbéno>
mène dont il s'agît étoit la suite du frottement des molécules
humorales les unes contre les autres et du mouvement intestin
qui les met sans cesse en agitation.
Il en eït , et parmi eux il faut compter Fabre , qni l'ont
attribuée aux frotteniens qui ont lieu entre les molécules des
solides vivans ; mais il n'existe dans toute l'économie aucune
fibre qui ne soit baignée dans une humeur, aucune qui soit
assez sèche pour s'échauffer parle frottement, quelle que soit
la vitesse et la durée du mouvement qu'on lui attribue.
Douglass et Lavirotte , modifiant la théorie mécanique dont
il vient d'être question, mirent le siège des frottemens pro-
pres à déterminer la chaleur dans le système capillaire cu-
tané, et crurent que le phénomène dépeodoit de la con-
densation et du relâchement alternalirs de ce système vascu-
laire sous l'influence de la température atmosphérique.
Lavoisier , en 1.777 > annonça que la chaleur animale dé-
pendoit très-probablement de la décomposition de l'air vital
dans Jcs poumons , de la combinaison de l'oxigène atmO'
sphérîque avec le carbone et l'hydrogène du sang. Ce système
fut généralement admis, et l'on regarde souvent encore au-
jourd'hui la fixation des gai atmosphi^riques dans les matières
animales liqtijdes et solides comme donnant lieu k un dégage-
ment de calorique, qui est aussitôt absorbé par le sang arté-
riel, pendant l'acte de l'hématose, pour être entuite distri-
bué à toutes les parties du corps. ( Voyei RispisAnoN. )
„-.rihyGt"yo^le
SYST-S «7
Le marquit de la Place a soutenu avec ^lat celle brilUnte
opinion, qu'éclairoit encore récemment ( Décembre 1833),
par des expériences ausn ingénieuses que délicates, M. Du-
loDg , un de nos plus habiles chimisiet.
Cependant cette tliéorie, en apparence û séduisante, des
pneumatistes , n'est point à l'abri d'une foble d'objections so-
lides ; car , dit* on , si le poumon est la source de la chalenp
vitale , le foyer d'où elle se propage dans tout le corps , pour^
quoi sa tempAvture n'eat-elle pas plus élerée que celle du
reste de l'économie P pourquoi le degré de chaleur varie>t-
ÎI dans des parties isolées du corps suivant une foule de cir-
coDstances P pourquoi auguiente-l'ellc dans le doigt qui est
le siège d'un panarisP pourquoi diminue- t-elle, au contraire ,
dans un membre paralysé et oi!i la circulatiait n'est nulle-
ment altérée f On n'évite pas méiDe l'effet de ces puissantes
objections en supposant que la combustion de l'oxigène ne
s'opère point senleraent dans le poumon et qu'elle continue
à se faire dans la totalité du système vasculaire sanguin.
Crawford a adopté toutes les bases de la théorie de Lavoi-
lier; mais, lui faisant subir une modification notable , il a
voulu trouver la cause de la calArification vitale dans la dif-
férente capacité qu'ont pour le calorique le sang artériel et
le sang veineux.
D'autres physiologistes , appliquant aux fonctions notri-
tiresies lois de la condensation, ont supposé que le calori-
que , introduit avec les alimens dans l'estomac , circule avec
le chyle dans les vaisseaux absorbans et artériels, et ne se
trouve dégagé que dans le système capillaire par la solidifi-
cation des fluides nourriciers. Cette théorie, qui est celle de
M. Josse , suppose que l'estomac est , comme l'étoit le pou-
mon dans la théorie précédente, le foyer primitif de la cha-
leiir vitale. Elle est par conséquent susceptible d'être eom-
batlue par les mêmes objections, outre celles qu'on peut lui
opposer spécialement.
Ces diverses théories, tomtes fondées sur des explications
physiques ou chimiques, ne pouTOîent être adoptées par lei
physiologislea qui voyaient dans un ageitt impondérable et
inappréciable à nos sens la source de toui les phèoùtaènes
de l'or
,,-erihyGoo^le
«8 SYST-S
Bichat , en parlicnlier , l'un de ceux qui a rtpovmé avec
le plus de force les applications de la physique et de la chi-
mie à la science de la vie , n'admeltoit , pour la chaleur
animale , aucun centre , aucun foyer principal , aucun or-
gane producteur, aucun système générateur : il rouloit qu'elle
le manifestât dans toute l'économie d'après des lois uniformes,
qu'elle fAt une conséquence de l'expérience même de la vie,
un phénomène purement local et appartenant en propre à
chaque point du corps. Mais il n'a point cherché à pénétrer
le mécanisme intime de cette fonction , admettant cependant
qile ie calorique est introduit dans le corps avec tons les élé-
mens réparateurs que celui-ci a le pouvoir de s'approprier;
qu'il circule combiné avec le sang , et qu'il ne devient libre
que dans le système capillaire , où il se dégage comme par
exhalation , et sous l'influence des forces vitales de la partie,
en sorte que chaque organe a son mode spécial de calorifica-
tion , comme son mode spécial de nutrition, de sensibilité,
etc.
Les nerfs ont, d'ailleurs, une action incontestable dans la
pntduction de ia chaleur animale , puisque la section des
troncs nerveux qui vont sC dbiribuer à un membre, est
presque constamment suivie de la perle de la chaleur dans
eelui-ci.
Cette action, qui n'avoit point échappé au génie deBichat,
est devenue l'objet de recherches importantes de la pari de
M. firodie, qui en iSii a publié un mémoire pour prouver
que la production de la chaleur est sous la dépendance im-
médiate du cerveau et des nerfs ; théorie dont les concIuùoBS
ont été combattues par Legallois et soutenues avec force par
UM. Chossat et Prévost,
Les expériences de ces derniers , d'accord avec tous les faits
de la physiologie et de la pathologie , tendent il confirmer ,
au reste, l'opinion de Bichat, celle qui est le plus générale-
ment reçue aujourd'hui ; celle enfin qui place le siège de K
chaleur, non dans les poumons, mais bien dans le système
capillaire. ( Voyes SrsrfeMB ciscDiAToiaE. )
Quoi qu'il en soit du siège et de la nature intime de la
chaleur animale , on peut dire , en résumé et en faisant abs-
traction de toute explication hypothétique, i.* qu'elle est
,,-erihyGoo^le
SYST «9
un phénomène mixte, physique dans son mëcantsme et vital
dans son principe; a." que le corps des animaux n'a aucune
propriété spécifique pour résister soit au froid , toit à la
chaleur , tend sans cesse à a'échau&er ou a se refroidir ,
comme tous les autres corps de la nature , et ne se maiiittent
a un degré de chaleur constant qu'à l'aide de phénomène!
purement physiques; 5." que ce corps pouéde en lui>méme
des moyens de produire , suivant le besoin , et du froid et
du chaud.
L'histoire de chacune des sécrétions biliaire, paneréati^ue ,
salivaire, spermatique, etc., a été faite avec celle des animaux
chez lesquels elle présente des particularités. Voy^ en outre
Bile, Lait, Salive, Sperme. (H. C.)
SYSTÈME SPERMATIQUE. {Phyiialogie générale.) Voye»
Spekmb et Tbsticulb. (H. C. )
SYSTÈMÇ VEINEUX. {Phyiiol. générale.) Voyei Système
ccrLATCKK. (H. C.)
SYSTOLUS. (Enton.) M. Mégerle avoif ainsi nommé un
genre de charanson qu'il a désigné depuis sous le nom de
Comasinui, (CD.)
SYSTOTHEltfA. (Sot.) Voyei Sistotrema. ( Lem.)
SYSTROGASTRES ou CHRYSIDES. ( ErUom. ) Par ce nom ,
tiré du grec et qui signifie ventre roulé , furraoç, entouré -par ,
Ta.rTtio , le ventre , nous avons indiqué le principal caractère
d'une famille d'insectes hyménoptères , dont l'abdomen , formé
d'anneaux concaves en dessous et convexes en dessus, sont
très-mobilea les uns sur les autres , et peuvent ainsi se rouler
de manière à envelopper la tête, comme dans les cloportes,
dits armadîUesou gldmérldes.
Trois petits genres composent cette famille , qui a fait le
sujet d'une excellente monographie publiée par M. Lepelle-
tïer de Saint-Fargeau. Les mœurs paraissent être absolument
les mêmes que celles des Chhtsides (voyez ce mot ) , dont
nous avons fait connollre les habitudes. La forme des anneaux
de l'abdomen distingue ces trois genres , qui ont les an-
tennes brisées eltrès-mobiles; le corselet présentant en dessus,
ce qui est rare dans les hyménoptères , des portions mobiles
sur le dos. Voici les caractères distiactifs des genres de cette
fiUDillei
nyn,-.^hyGoOgle
7» SYST
ilcouTt, rond t> CamiDB.
coorttii T«Btr« j ^1^^^^ ^ 0«.to«.
trèi-'alouB^Ca; demi» inaeiu du Teatre
tT«a-Iong - 3. PiMMOfii.
Voyei chacun de ces mots et la planche Si de l'atlas d*
ce Dictionnaire, n." 5 , 6 et 7. (CD.)
SYSTKOPHE. (Enlam.) illigtt a déaignë ions ce nom, parmi
les insectes hyménoptères , un genre de la famille des mel«
liteï , pour y placer l'h^ltruM ipiraUs de Fabriciu* > ainsi
nommé, parce que dans le m&leles antennes soniconiournées,
(C. D.)
SYSTYLE. {Min.) Ce minéral, décrit à deui reprises dit.
férentes par M. Zimpiermann, àmt ie Taachei^ueh /iir Mine-
rat., etc., de M. Leonhard, tom. 3, p, 385, et tom. 4, P- 3^9 r
n'en est pas moins resté inconnu , parce que cette descrip^
tion , quelque détaillée et bien faite qu'elle soit, n'e^t carac-*
térisée par aucune propriété physique, géopiétrique ou chi-
mique, fondamentale.
Le minéral nommé systyle , de son aspect prismatique , est
d'une couleur bleuâtre matte à l'extérieur , quelquefois bril-
lante à l'intérieur. Il est facile à casser : sa cassure est plus
ou moins conchoïde, passant à l'unie. 11 se <{lvise en morceaux
prismatiques qui ont de trois à cinq pans. U est quelquefois
■ asseï dur pour étinceler sous le choc du briquet. Sa pesanteur
spécifique est de i,4i.
Le aystyle a été trouvé dans une carrière de basalte de la
contrée de Detmold en Hesse, 11 a, suivant M. Lcçtnhard ,
l'apparence d'un silex corné (Homstein) tiasaltique ; çt MM^
freiesleben et Breîtbaupt le nofonient jaipc basaltique ( BO'
saUjaspis.) (B.)
SYSTYLIUM [Po&ie-cocvebcle], (Bot.) Genre de la fami>ie
des mousses voisin du Splaahaum , qui se distingue par les ca-i
rac.tères suivanj : Péristome simple , à trente-deux dents
courtes (il y en a seize dans le Splachnitm ) , rapprochées par
paires et réunies à la base ; opercule soudé à la coIumcUe 1
coiffe camp a nu lée etpoiqtue, déchiréç sur son bord; capsulq
régulière, munie d'une apophyse et privée: d'anneau.
Ce genre diffèrç peu d» SptâehiwPt I^ tiombre dç* ^ifiVM
,,-erihyGoo^le
SYZ 71
du pitîttome et l'opercule adbérant à UcotumeHe * l'en dù-
tinguenl. Il ne comprend qu'une eapéce.
LeSrnYLiDif irLKcuna'iDB,: Sy$t^lium iplaahnoidtt , Homich.,
Comm, ,p, 19, pi. Il; Bol. Zeit. v. Rtgentb. , 18^0, p. iSo,pl.
a i Hook, , Muie. eiol. , 3 , p. € , pi. g8 g Schwsg. , Suppl, , g ^
pu 107 i Fnak,Moottaieh,,pl, 6 { Bnà.,Biyol,umv.t i? p- 1^4;
Dittûdtm Hùrruehuohii , Amolt , Nouv. dûtrib. des mousses,
dans lesMém. de la toc. d'hùt. nat. de Paris, a, p. «61. Tige
droite, ramifiée, garnie de feuilles pressées, ovales, obtuses;
pédicelles solitaires, terminaux, sortant d'une vaginule orale,
conique, de trois à cinq lignes, droit, liste, point tortillé,
d'un jaune pâle , rouge à la base ; capsule presque droite ,
pjrriforme, alongée, verditre ou jaunâtre; opercule court,
conique , obtus, adhérant a la columelle , dont elle ne se
détache point. Cette plante est dioique 1 les pieds mâles sont
plus rameux et plus grands i les fieurs mâles, comme les fe-
melles ; sont terminales : elles offrent environ six organes
mâles et environ huit féminins , les uns et les autres associés
à quelques paraphyses. Le systylium splachnoïde n'a encore
été trouvé que dans Ja Haute-Carinlhie , au sommet de l'AJpe
du Paslerae , prés Heîligenbiut , aux lieux humide* , sur le»
roches de mioa schistoïde. Il forme des gazons ou coiuiioeta
étenduf, Hornschuch en fit la découverte en 1S17 et crut
devoir en faire le genre S^sl^lium, adopté ensuite par Se h Wi»-
gricheu , Hooker , Nées , Sturm , et que M. Arnott réunît k
son Jjiisodfi». ^$tyliam est un nom qui dérive du grec ovr ,
uriion, etrîuAsf, ootonne, et rappelle l'union de l'openiule
à la columelle. 11 est donc inexact de l'écrire ^tUiiuin ,
comme quelques auteurs l'ont fait. ( Lem.)
SySYGlUM. (Bot.) Voyei Eucewia. (Poi«.)
SYZYGIEL. ( Orailh. ) Ce nom désigne en Pologne le chap-
donneret commua , fi-ingitia eardwrii), Linn. ( Cm. D. )
SYZYGIES. (^str.) Nom commun que l'on donne à la cor»-
jonclioa et à l'eppoNtiot» de 1» lune par rapport au soleil , qui
produisent les deux phases appelées nouvelU lune et pUiae
lune. Voyez à l'article SysifeiiB »c mondb, page 7. (L. C.)
SYZYGITES. (Bat,) Genre dont la connoissanee est due à
Ehrenberg , qui le place dans les champignons , près des genres
iV^Octis et ^fcronoiMui» ; il a été »dopté par Fries et rap-
,,-erihyGoo^le
1» SYZ
proche psr lui dn Bachidiam , avec lequel il fiait m tribu des
syiygîlées ; par Link , qui le place entre le Piloholui et le Spo-
ridinia ; enfin par Curt Spreagri t qui le met à la suite de
VAtptrgM»! , toujour* d«Ds la famille des champignons.
Ce genre est fondé sur une plante semblable à une moi-
sitsure, formée défibres dichotomes , droilea , rameutes,
offrant des vésicules ( péridioles , Fries ; sporanges , Link ;
sporidies , Curt) , accouplées , latérales; les vésicules de
chaque paire se réunissent par leur sommet et forment une
seule masse, dans le centre de laquelle est une globule sémir
nuliféresi les sémînules ou spores sont, d'après Link, fort pe-
tites et un peu pellucides.
Le Syzygiies megalocarpui , Ehrenb. , 5^ft>. ni^eol. , p. i3 —
aS; Vtrh, der Berl. Getelisch. naturf. Freuitde , yoi, i , ^.-^i , pi.
3 et 3j Link,inWiUd.,S/it. , i, pag. 95, Fîlamens ou flacons
d'abord blancs , puis jaunâtres, eii6n d'un gris brunâtre; vé-
sicules doubles , pjrriformes , ne formant ensuite qu'un seul
corps fusiforme d'un vert jaunâtre, et contenant un noyau
seminifére globuleux et noir.
Cette espèce végète sur les champignons en putréfaction ,
sur l'agari«u* auraMiut , Schsff. Elle a été observée en Alle-
magne, et notamment à Berlin et à Hostock. Ehrenberg fait
remarquer la singulière circonstance du rapprochement et
de l'union intime qui s'opèrent entre les vésicules opposées et
la naissance des sémînules qui en résultent : il ajoute avoir tu
ces sémînules douées d'un mouvement analogue à celui que
l'on observe dans les conjuguées et les oscillatoires, ce qui
lui fait dire que, quoique cette plante soit une vraie moisir
sure (muoor] droite, très-voisine de VAtptrgilUiif elle n'en
est pas moins une vraie conjuguée. Fries ajoute qu'i mesure
que les vésicules mûrissent, des flocons, sans ordre , naissent
au sommet et s'alongent en longs fils : mode de végétation qui
contribue k développer la plante et non à la multiplier. On
voit de même quelquefois des espèces d'agarics offrir sur leur
chapeau un autre chapeau , mais renversé. Cependant Link
se demande si les excroissances qui se développent à l'extré-
mité des vésicules i^x SytygiUs , ne sont pas plutôt une plante
paraûte. 11 fatit faire observer qu'il n'a jamais vu le globule
seminifère se détacher on crever , et qu'il tombe entier. (Leu.)
n,gn,-.rihvGOO^Ie
SZY 7î
SYZYGIUM. (Sol.) Vojti Sottcibm. (J.)
SYZYGOFS. (£n/om. ) Ce nom , qui ligaifie yeux réunii ,
de su^uyaç , conjoint , et de tf\ , ail , a été donné par M.
Schœnherr au quanate-cinqui^me genre qu'il a établi parmi
le» charànsom (voyez l'exlrail que nous avons donné de cette
monographie à la fin de l'article HBiNOcèaEs). L'esp^ qui a
été ie type de ce genre a été rapportée de File Bourbon. Elle
est bien remarquable , outre les autres caractères qui la di>-
tiaguent, parla forme des jeux, qui sont grands, arrondit,
saillans et presque réunis au milieu du tront. (C. D.)
SZANNYU KEIZEGH. {leUhyol.) Nom hongrois du eyfrî-
HBt erytrofhthaimui ou rotengU, Voyei Rotengi^. (H. C.)
âZÉINAN. (AfomiR. ) On trouve, dans le Dictionnaire de
Valmont de Bomare , ce nom , écrit sans doute par erreur, à
la place de Siàran bu Ttàran, espèce de quadrupède rumi-
nsnt du genre des Antiloh». Voyes ce mot. (Dbsn.)
SZOWA. ( Omith. ) Nom polonois de la petite chouette ou
chevêche, ilrix pauerina, linn, (Ch. D.)
SZPAK. {Onûlh.) Ce nom et celui de lïorzecr, désignent
en polonais, selon Riacsynski, auot.Hi*t. nat.Polon., p.^at,
l'éloumeau commun, tturaut vulgarii, Linn. (Ca. D.)
SZUK, SZURA. (Jeh^ol. ) Noms polonois du brochet.
VoyeïÉsocB. (H. C.)
SZUH. (lehAyol.) Nom polonob du glanis. Voyei SuuaB.
(H. C.)
SZYGIEL ou SEZYGIEL. (Ornith.) Voyet Svetsisl. (Dmh.)
SZYMRON. (Momm.) C'est l'un des noms que les Tartam
donnent au apermophile sousllk. (D&iv}
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TA
TA. (8oL) Nom de k cinne i sucre duii l'Ile d'OaalsB.
{Lxsaov.)
TA, TSIA, TPH. (Bol.) Nomi {aponois du thé, ihea, citét
par KKmpfer et Thunberg. Celui de Uia a été adopté psr
Adanion comme nom générique. ( J.)
TAjCBAN. (Erpél.) Nom arabe de la Couuiuv» tteie,
décrite dant ce Diciionnaire , lame XI, page 186. (H. C.)
TAAL. (Bot.) Nom arabe, cité par Forskal, de son ^eus
indiea, qui etl le^cm talicifalia de Vahl. (J.)
TAALE8. {Mamm.) Fonkal rapporte ce nom arabe au
renard ou eaw vulpet; mait il est bien plus probable qu'il
appartient à une espèce de chacal. (Dbsm.)
TAAM. {Bot.) Nom arabe, suivant Forskal, dn sorgho ^
targhum, qu'il nomme holcai durra, et dont il cite plusieurs
variétés , caractérisées par la couleur des glumes et de*
graines. 11 le cite aussi pour Vholeus lacchartUui. hetaam est
fr軫ultiré dans l'Arabîe et fournit la Tarine dont on fait le
pain. Il est sujet à une maladie, nommée olaft dans le pays,
laquelle parott de même nature que la nielle ou la carie.
(J-)
TAAN BBAASEH. (Ichthfol.) Nom hollandois du dmlé
ordinaire. Voyei Denté. (H. C.)
TAANOU. {Bot.) Nom olaïtien du T«urn«/nrtia or^snteo.
( I^SSÔN. )
TAAOU-YU-TCHIN. {Omîlh.) On cite sot» ce nom, dans
le Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle, un martïn-pé~
cheur de la Chine , qui a été décrit , d'après un dessin ,
comme ayant le dos d'un gris verdàtre , une tache blanche
sons les oreilles, le dessous du corps d'un rouge terne, les
pennes secondaires blanches, la queue noiritre , le bec d'un
rouge brun et les pieds de couleur de plomb. (Ch. D. )
TABAC. {Bot.) Nom vulgaire d'une espèce de nicotiane.
(L.D.)
TABAC D'ESPAGNE. (Entom.) Nom d*nné par Geoffroy
^n papillon qu'il a inscrit sous le n." 8. C'est une espèce
du genre Argynne de Fabricius. Voyez Patuion , au tome^
n,gn,-.rihyGOO^IC
TAB 7»
XXXVII de ce Dietionnaîre^ page 404 , n.* 89; espèce Faphia.
(CD.)
TABAC MARRON. (Bo;.} On connott sous ce soin, à Saint-
Domiague , une espèce de morelle dont les Nègres fument les
feuilles comme on fait du tabac ordinaire. ( L. D.)
TABAC DE MONTAGNE ou DES VOSGES. {Bol.) NomB
vulgaires de l'arnique de montagne. (L. D.)
TABACHJR. {Bot.) Voyeï TABAïadii et Taiaxib. { Lem. )
TABACO. {Bot.) Ce nom, d'origine espagnole, et qui aert
à désigner le tabac (nicotiiina labacum), est ré panda dans
la plupart des lies de la mer dû Sud , ce qui «ulorise à
penser que cette plante y a été importée par les anciens
navigateurs, tels que Quiros, Magellan, etc., ou bien qu'elle
y est indigène, mais que les naturels ont adopté celui sous
lequel tes navigateurs la désignoienl dans leurs échanges. Le
mot tahaeo est le seul connu des Papous de la Nouvelle-
Guinée- (Lesson.)
TABACOFISH. {Itikikyol.) Nom angloii de U jittulaire pe-
timbe. Voyez FiaiotAiRE. (H. C. )
TABAC US. {Bot.) Sous ce nom Mœnch a voulu séparer
du nicotiana le nicoliana glatinosa, dont les divisions du ca-
lice sont inégales et la corolle un peu irrégulière. (J.)
TABADURU. {Ornith.) Un des noms sous lesquels, suivant
Camel, le goulin est connu aux Philippines, Voyei Gooum.
(C«. D.)
TABAK, ABOU TABAK. {lehOiyol.) Noms arabes d'un
Cbntsofodb, que nous avons décrit dans ce Dictionnaire,
tome VII, page SgS. ( H. C.)
TABAK EL KUSS. (ïchl\yol.) Un des noms arabes du ché-
lodon cocher. Voyez Cbétodon. (H. C.)
TABAL. {Bot.) Nom donné, suivant Rbéede, par les Por-
tugais du Malabar, au capparû baducca. ( J.)
TABAN. (Entom.) Nom en usage en Languedoc pour dési-
gner les diptères du genre Taon, ainsi que les abeilles terre»*
très vulgairement appelées bourdons. (Desh. ) '
TABANUS. (En^om.) Nom latin du genre Taon, insecte
diptère de la famille des sclérostomes , que l'on a écrit dV
jKird Tahon. ( C. D. )
TABAQU^BO. (Bot.^ Pans la nouvelle Andalousie, ea
'n,gn,-.rihyGOO^Ie
7« TAB
Amérique, on nomibe ainsi le solanum trisU, suivant M. Kuatli.
('■)
TABAQUEUR. (Entom. ) GoWart , dans le tome i." de
■on ourragesur les mélamorphoses naturelles des insectes ,
défait et ligure sous ce nom la larve et l'insecte parfait d'une
aoctuelle , qui nous parott être la noetua gamma ou le lambda.
de Geoffroy ( voyei Noctdeu-g , a." 5 , (ooi. XXXV de ce
Dictionnaire, pag. laS). Notre auteur la nomme ainsi, parce
qu'il a remarqué qu'elle ae aourrissoït des feuilles du tabac ,
et partie uli ornent des portions déjà flétries et desséchées.
11 en a donné la figure planche 3i A et B. ( C. D.)
TABAQUITO. ( flot.) Le polygonum hitpidum de M. Kunth
est ainsi nommé dans les montagnes voisines de Quito. (J.)
TABARRE. {lehthyol.) Un des noms du dobule, particu-
lièrement usité en Prusse. (H. C.)
TABASHEËR, Talaxir. {Ckim.) Concrétion que l'on trouve
dans les nœuds du bambou. M. Macie, ayant examiné un cep*
tain nombre d'échantillons de cette substance, a vu qu'ils
étoieot formés de silice; Fourcroy et Vauquelin, qui en ont
examinés d'autres , y ont reconnu en outre un peu de potasse.
La préseoce de la silice dans les nœuds des bambous ne doit
pas surprendre, puisque MM. Macie et Davy en ont décou-
Tcrt en grande quantité dans, l'épiderme des bambous , et en
général dans l'épiderme des graminées. M. Banks a trouvé
dans un bambou cultivé en serre chaude , à lllinglon près de
Londres, une concrétion d'un brun noir, douée d'une dureté
anei grande pour étinceler. lorsqu'on la frappait avec un bri-
quet. Elle ressembloîl à un caillou coloré en noir par le
deotoKîde de fer.
Le tabasheer est gëaéralement en morceaux irréguliers ,
blancs ou colorés eu jaun&tre et en brun ; le tabasheer co-
loré qui vient de l'Inde est très-friable-; il est hydrophane.
Le tabasheer blanc est moins friable, et cela est dû très-pro-
bablement à l'action du feu qu'on lui a fait subir dans le
pays où il a été recueilli; quoi qu'il eo soit, il est certain
qu'on donne le même aspect et la même cohérence au tabas-
heer coloré par une calcination , qui détruit les matières or-
ganiques qui le coloroienf. -
La densité du tabadeer est de a'.ii.
,,-erihyGOOglC
TAB 77
11 est phoiphomcent par la chaleur.
Il est insolnble dans les acides qui n'oat pas d'aclian sur
la silice.
Il est dissout par les solutions de potasse et de soude. (Ca.)
TABAXIR. (Bot.) Il est fait mention cbec les anciens d'une
substance solide, blanche, semblable, pour la forme et la
couleur, àramidon; mais sucrée et employée primitivement
avant la décourerte de la matière sucrée de la canne à sucre.
Cette substance, qui découloit de* nœuds du bambou de
l'Inde, étoit nommée par les Arabes, uueoT'mamhu ou to-
haxir. Garcîas, transcrit par Clusius, en parle avec dtoil
dans son Traité sur les aromates. ( J.)
TAB-A-YNI. {Bol.) Voyei Kahleb. (J.)
TABEA. (Ho(.) Voyet Laoa. (J.)
TABELLAHIA. {Omith.) Cenop déngne, dans Aldrovande,
le même oiseau que ceux de irocfiilui et de corrira , c'est-i-
dire le coureur. (Ch. D.)
TABELLE. {Ukihyol.) Voyes TABAaaE. (H. C.)
TABENISSA. {Bot.") Nom brame du ptt-Ujtrou-fonnagam do
Malabar, aeaiyjiha tpiciflora de Burmann fils. (J.)
TABERN^MONTANA. (Bot.) Voyei ci-apris Tahesnb.
{Le«.)
TABERNE, Taierntemontana.{Bol.) Genre de plantes di-
cotylédones , k fleun complètes , monopélalées , de la famille
des apocinéa, de la fentanirie monogynie de Lïnné, titrant
pour caractère essentiel : Un calice caduc, a cinq dirisionti
une corolle en forme d'entonnoir; le limbe à cinq lobés; einif
éfamines; les anthères conniventes^ deux ovaires supérieurs,
environnés à leur base de cinq glandes bi6des; un style; un
stigmate en tète. Le fruit consisle en deux foUicales ventrus ;
les semences sent enveloppées d'une substance pulpeuse.
• Taberna HOHTANA. FeuHUs opposées, tige ligneuse.
Tabrenb a pbuillks de ciTBOFiiBi, ■■ Tahtrnamnntana citrifalia,
Linn., Spec; I^mk., lit. gai., lab. 170, fig. i. Arbrisseau
qui s'élève sur un tronc épais et droit, k la banteur de douie
ou qniaie pieds. Les branches sont aiédiocrement étalées,
revêtues d'une écorce grisâtre, divisées en rameaux glabre*,
cylindriques ; il en découle un snc laiteux , blanchlitre, trè»-
,,-erihyGoo^le
78 TAB
abondant. L» feuille* sont oppoiées, pétiolées, épaisses,
ovales- lancéolées, glabres, entières, longues de quatre ou
■ix pouces. X.CS âeurs sont d'un beau jaune, d'une odeur
agràtble, réunies presque en ombelles par petits paquets
■xiUaîres. Leur calice est court, à cinq dents aiguës; le tube
de la corolle cylindrique, renflé vers son sommet et à sa
base, long d'environ un demi-pouce { le limbe à cinq lobes
linéaires, étroits, un peu obtus; les follicules (ont trés-reofléi ,
réunis à leur base, écartées borizontalement , renfermant
des semences oblongues, presque imbriquées, enveloppées
d'une chair molle et pulpeuse. Cette plante croit à la Ja-
maïque et dans les Iles de l'Amérique.
Tabehne a giundes fleurs : Taberiuemonlaaa grandifiora,
Lînn., MaiU, ; Lamk., 711. gen., tab. 170, fig. a; Jacq.,
Stirp. amer. , tab. 3i. Cette plante a ses tiges divisées en ra-
meaux dichotomes, glabres, cylindriques ; les feuilles sont
pétîolées, opposées, ovales-laocéolées, glabres, épaisses, en-
tières, aiguës, un peu rélrécies à leur base, longues .d'en-
viron deux ou trois pouces sur un et demi de large ; les pé-
tioles très-courts; les fleurs sont placées dans la bifurcation
des rameaux supérieurs, portées sur un pédoncule court ,
chargé de deux ou trois Oeurs pédicellées. Leur cnllce est
ample, à cinq divisions tr^t-inégaies, blanchâtres , scarieuses ;
les deux extérieures larges , ovales, en «sur; les trois intë-
lieures plus étroites ; la corolle très-grande ; le tube droit ,
cylindrique, alungé; le limbe k cinq grands lobes arrondis ;
les follicules sont ovales, très-ouverts, un peu courbés en bec.
Cette plante croit en Amérique , dans les enviroos de Car-
thagène.
TABsaNE A FLBDHS FANACHÉBs : Taberncunontona diicolor,
Swartz , FL, Jnd. aecid. , 1 , page 335. Ses tiges sont ligneuses ,
hautes de cinq à six pieds, à éeorce glabre et cendrée;
les rameaux sont étalés, presque dicholomes; les feuilles
opposées, pétiolées, glabres, ovales- lancéolées, entières; les
pédoncules courts , anguleux. Les fleurs .«ont terminales ,~
axilliiires ; les pédoncules filiformes , longs d'un demi-pouce ,
soutenant deux fleurs pëdicelléesj les divisions du calice
droites, aiguës; la corolle est blanche, un peu jaunâtre; le
tube long de six lignes, ventru à sa base et dans son milieu i
,,-erihyGOOglC
TAB 79
te limbe à cinq lobes arrondù, ondulés; lei anthéret Mot
ovales , non saillantes. Celte pUnle croît à la Jamaïque ,
parmi les buîssont.
TAABanB A rsuuXBS db LAuaiBa : Taternamontana laur^oUa ,
Linn.', $pee.; Slosne, Jam.Hiit., a , tab. i86, fig. 3, Arbri^
seau qui s'élève à la hauteur de dix ou douze pieds, chargé
de rameaux glabres , redressés , cylindriques ; tes feuilles sont
opposées, pétioléei, épaisses, ovales, luisantes, glabres, en-
tières, obtuses, longues d'environ quatre pouces, larges de
deux j les pétioles courts. Les fleurs sont blanches ou un peu
jaunâtres, odorantes, disposées en 'petites grappes latérales,
presque en ombelle ^ peu garnies) la corolle est courte, à ciiif
lobes étroits et obtus ; les follicules , courts , écartés heriion-
talement, ovales , un peu arrondis , renferment des semences
imbriquées. Cette plante crott dam les contrées méridionalet
de l'Amérique.
TABBa»B ondulée; Taiemamonlana uaduUUa, Vahl, Eetog,
amer., fasc. s , page 90, Celte plante a des rameaux glabres,
^'un vert p&le, presque tétragones. Les feuilles sont grande*,
apposées^ pétiolées, longues d'environ cîpq a six pouces,
elliptiques, lancéolées, ondulées À leurs bords, glabres, acu-
minées, rétréeîes à leur base ; une petite bordu're en forme
de stipule caduque entoure les rameaux. I.es fleurs sont réu-
nies en petites grappes solitaires, terminales, composées de
trois ou quatre ileurs un peu pédicellées; les découpures du
calice courtes, épaisses, arrondies; le tube de la corolle est
cylindrique, long d'un pouce, renflé vers sonnùlieu, uoj^v
charnu; le limbe à cinq lobes linéaires, obtua; les anlhires
sont presque seisUes; les ovaires environnés d'une glande
entière, charnue; le stigmate est en tête, mucroné, entouré
à SB base d'une membrane très-mince. Les foUicuEei sont
longs d'un ponce , un peu arqués ; les semences brunes ,
•triées, imbHquées sur quatre rangs* Cette plante crott dans
TAmérique. et à l'iie de la Trinité.
Tabekkb pANDAC^Qri : Taietnannorùafia pandataqai, Poir. ,
Encycl. ; Pakdaeêqui , Sonner. « Voyag. en Guin. , tab. 1 9. Ar-
brisseau peu élevé, dont la lige stf divise en rameaux gla-
bres, cylindriques. Les feuilles SDnt opposées, à peine jlétio-
lées, nûncea, ovales •lancéolées, enti^s, mCAbnineuses ,
n,gn,-.rihyGOO^Ie
8o TAB
^brea , acuminées , longues d'envtroa Iroû poucM ; les aer>
wres )aiin&lres. Les fleun sont blanche* , réunie* en peliU
corymbes axillaires , presque en ombelle. Le calice est court ,
campanule, glabre, vA'dàtre, à cinq dents obtuses; Ift co-
rolle longue- de quatre où cinq lignes,- le tube cylindrique)
le limbe k cinq lobes courts, linéaires, un peu obtus; le
llyle de la longueur du tube, bifurqué à sa base; le stig-
mate en télé. Cette plante croit à la Nouvelle -Guinée.
Tabbbne a fsvilles de rsasicAïaB : Tabenuetimtittma perai-
eariafalia, Willd, , Sp. ; Jacq., Jaon. rar.,a, tab. SaoP Poir.,
Encycl. Arbrisseau chargé de rameaux grêle*, élancés, gla-
bres, striés. Les feuilles sont nombreuses, opposées, pétio-
lées, étroites, lancéolées, acuminées, épaisses, longues au
moins de quatre pouces, larges d'un pouce, rétrécias à leur
base, glabres, luisantes; les'pédoles longs d'un pouce. Les
fleurs sont disposées en grappes ramifiées ,- les rameaux pres-
que dichotomes; les fruits pédoncules, ovales, renflés, 'de
couleur cendrée, un peu aigus à leurs deux extrémités,
longs d'un pouce ; les semences imbriquées, enfoncée* danv
une substance pulpeuse. Cette plante croit à l'ilc Maurice.
Tabbhnb a fedillbs de LAtiatEa-BOSB : TabemœmoTiiana nt'
ràfoiia, Vahl, Ed. anttr., fasc. a, page ai. Cette espèce a
des rameaux glabres , cylindriques , dichotomes , hérissé*
d'aspérités par l'attache des feuilles. Celles-ci sont opposées,
pétîolées, longues de deux ou trois pouces, lancéolées, air
guïs ù leurs deux extrémités, glabres, entières ; les pétioles
longs d'environ un demi-pouce. Les fleurs sont disposées, au
nombre de trois ou quatre, en petites grappes solitaires,
axiltaires, une fois plus longues que les pétioles; les pédi celles
courts , alternes , munis d'une bractée caduque , linéaire , fort
petite. Le calice est glabre, k cinq découpures oblongues,
aiguës ; la corolle longue d'environ un demi-pouce ; le Umbe
■k cinq lobes presque cunéiformes, un peu pubesceas ver*
leur base intérieure ; les élamines sont saillantes hors de la
corolle. Cette plaute croît k Porto -Ricco.
TABuaNB SAHANHO ; Ta^iwenonWna sanonfco, Ruil et Pav.,
FI. per. , a , tab. 1 44. Arbrisseau de douie ou quinie pieds
de haut et plu*. Ses brancfaes sont nombreuses, munies de
rameaux glabres, opposés, cylindriques, d'un blanc cendré,
,,-erihyGOOglC
TAB 8i
Ynlcs et an peu comprimée^ dam leur )euneiK. Lei feuiUes
«ont médifrcremeat pétiolées, oppocées, ovaln- oblon^wes,
entières, un peu andulées et sinuéei k leun bordt, loo^ei
àe six k sept pouoest le* pétiole* renflrf* à leur hMC. La
fleura sont latérales et terlniaalet, bu nombre de quinie à
vingt i le* pédoncules courts, cylindrique», k quatre ou cinq
'divisioius; chaqueSeur est pédicellée, munie d'une petite bnc-
tée arrondie, en cteur; le calice court, presque campaniforme,
glabre, s cioq petites-dents un peu obtuses; la corolle é*s«c
grande , d'un blanc juuiiàtre; le tube trù^ong, à stries pres-
que angnlenies; lei follimies, orales, un peu arrondis, d'un
blaac pâle en dehors, de la grosseur d'un abricot, acurainés
«u sommet , rcAfcimant de* semences brunes , striées , enve-
loppées d'une substance pulpeuse. Cette plante croit an Pérou ,
dans les grandes forêts.
Tasbkne A FiDiTs Bisiuài Taberneentontan^êohi/vUaj Willd-,
'âp.; Aubl., Guian., tab. toi. Petit arbrisseau dont le* tigjss
sont droites, haute* de quatre à cinq pieds; learanuMuc
-Qppoeé*; IcB feuilles à peine pëtîolées, opposée*, trés-di^
tantes, lisses, orales «' entières, un peu ondiilécs à leur con-
tour, vertes en dessus , couvertes en dessous d'un léger du-
vet, bjancb&tre , aenmiaéea, langues de quatre ou six pouce*,
larges de deux et plus.. Il s'exhale de ses fleura, une odeur
douce, et agréable: ces fleurs sont terminales, axillaires,
' presque sessiles , réunies au nombre de dix on douse en petit*
bouquets, munies chacune d'une petite bractée jécailleuse.
Le calice est court, Uanchàtre, à. cinq petites dents aipiUt;
la corolle insérée aurun disque jaunitre, dont le bord cat
rouge ; le tube jaua&tre , velu en dedans , pointillé de rouge ;
te limbe à cinq grands lobes jpune*, ondulés, aigui; les fin -
Ihèressont sagittées; les follicules jaunâtres, ovoïdes, chargés
de tubercules mous, aigus; les semences brunes, imbriquée*.
-un peu comprimées. Cette plante croit à Ttle de Cayenne.
Toutes ses partie* diatillentiun auc laiteux.
.TABEftHS ARQuà ; TaèeittamoiUana areuata, Fi.per.,ioc. cit.,
tab. 1 43 . Arbre qui s'éiéve à la hauteur de trente k quarante
pieds sur un tronc d'où découle en abondance un suc lai-
teux. Ce tronc est couronné par use cime ample et touffue.
LesrameauxMntdiciiatanie*,un peji comprimés j leafevilles
n,gt,,-.rihyGOO^IC
8» TAB
fort grandes, oppuéo , pétiolëei, oirales, obioagatt, tê-
tière», acuminëei, longues de huit, ou neuf pouces; les pé-
tioles courts. Les fleurs sont disposées en corymbes souvent
trifides , latéraux , axillaires, garnis de bradées fort petites,
ovales, aigni!t. Le calice est court, campanule , à cinq dents
,aigui!s ; la corolle d'un blanc jaun&tre g le tube renflé, pres-
que globuleux à sa base, rétréci vers un sontniet; le limbe
a cinq grands lobes ovales, presque ronds ; les foUiculo sont
épais, longs de trois pouces, en rein, acuminés.rougcAtres;
les semences orales-oblongues, ridées, striées, enfoncées dans
une pulpe d'un rouge de sang. Cet arbre est comm.un daos
les grandes foréis du Pérou , aux environs de Posuio. Le suc
laiteux qui en déeoule se durcit à l'air et forme une sorte
de gomme-résiae de couleur brune..
Tabeknb a flecbs eu cImb : Tabemœmentana cjrmot^ , Willd.,
Spee.; Linn., Mont.; Jacq. , Stirp. amer., tab. i8i, 6g. 4. Cet
arbuste est d'un pori élégauL Ses tiges sont droites , bautei
de *i< ou quinze pieds; les feuilles opposées^ ovales- lancéo-
lées, longues de six pouces, entières , aiguËs, un peu ondu-
lées à leurs bordis. .Les fleurs sont terminales, inodores , réu-
aies au nombre de quarante et plus en uoe ample clae,
épaisse, étalée, d'un blanc sale ou roussàtre. Le calice est à
cinq divisions profondes, oblongues, lancéolées; le tube de
la corolle ventru, presque à cinq angles à sa base; Isa éta-
mines sont ren fermées dans la partie inférieure du tube; le
stigmate est muni d'un rebord à sa base;, les follicules sont
grands, oblongs, rerourbés, tré5-obtus,rongeàtres, avec quel-
ques tachvs de rouille ; la pulpe qui enveloppe les semences
est d'un iaune nrangé. Cette plante croit dans l'Amérique ,
aux environs de Carthagène.
Ahsonia. Feuilles alterne^; tige herbacée.
Parmi les espèces renfermées d'abord dans le geare Ta'
herrurmonlitna de Linné, il sVn trouvoit plusieurs qui en
éloient tellement distinguées , tant par leur port, que par
quelques-uns des caractères de leur frnctificatioii , qu'elles
' te prâtoient à la formation d'un noureau genre, déjà indi-
qué pur Clayton, qui lui avoit donné le nom d'Amtania,
n a été depuis adopté par piuMeun auteurs, rejeté par
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TAB «S
d'autres. Son caractère etsentiel copsitte dans une eoirolle
ÎBAiiulibuUfeirme ; l'orifice du tube fermé ; le limbe à ciaq
lobes j auttutt d'étaminesiHn stigmate en tête, eatouré d'ua
anneau membraneux ; deux follicules droits ; les semences
cylindriques , tronquées obliquement , point enveloppées
d'une substance pulpeuse. Les lunsoniii sont, d'ailleurs, det
plantes herbacées , peu élevées , à feuilles alternes. On y rap-
porte les espèces suivantes, que nous décrivons ici, ne fayiat
pas été k l'article AvaONtA.
Amsoma a lakces PGDiiiES : ^tnionia ItUifoUa, Mïch., Flor.
hor. amtr,, i , p. lai; Taieraieniontana arnsonia, Linn., Sp.;
Pluken., Phyt.,ta.b. 116, fig. 3. Cette plante se rapproche
par son port des eameraria. Ses racines un peu charnues pro-
duisent quelques tiges droites, herbacées, glabres, hautes d'en-
viron un pied ; les rameaux sont alternes, un peu anguleux,
à peine pubescens; Les feuilles pétiolécs ou presque sesùlcs,
ovales- lancéolées , entières, aiguës, glabres en dessus, un peu
pubescentes en dessous, rétréci es à leur partie inférieure. Les
fleuri sont terminales, réunies en grappes courtes, ramifiées.
Le calice est divisé en cinq découpures profondes, égales; ]«
coroUe en forme d'entonnoir, d'un bleu pâle, un peu odo-
rante { le tube alongé, cylindrique , ferméà sou orifice; le limbe
à cinq lobesj les étamines ne sont point saillantes; le stigmate
est en tête, entouré d'un anneau membraneux. Le fruit con-
siste en deux follicules droits, cylindriques, alonfés, acmni-
nés, réfléchis; les semences sont nues, arrondies, rudes,
point enveloppées de pulpe, tronquées obliquement à leur
sommet. Cette plante crott aux lieux humides et ombragés,
dans les forêts de la Caroline et de la Virginie.
Aksonia a fediLles ïiBpiTSs : Amtmia angaiti/oUa , Mich.,
foc. cit.; Vent., Choix de pi., tab. 39; Foîr., lii., Suppl.,
tab. ^3,3 ; Tabemamontatta anguilifolia, Ait., Hort. Kew., t ,
pag. 3oo; Cette espèce , très -rapprochée de la précédente, a
des liges herbacées, rameuses, cylindriques, un peu pubes-
centes; les rameaux alternes, garnis de feuilles alternes ou
éparses, rapprochées, très-nombreuses, droites, fort étroites,
presque linéaires, pubescentes particulièrement à leur face
inférieure, entières, légèrement ciliées à leurs bords. Les
fleurs sont disposées k l'extrémité des rameaux ca petites pa-
,,-erihyGoo^le
H TAB
nlcnles (m en gnppctcauiiea, ramifi'^et; le» autres parties
de la fructiâcatî oc lemblBblei à celles de l'espace pr^édente.
Cette plante croît dans la Caroline, U Vir|iaie, aux lieuit
«rides et sablonneux. (Fois.)
TABIA. {Onùih.) De Lacroix, dans sa Relation de l'Afrique ,
tom, 4, pag. 437, dit que cet oiseau de Madagascar « )n
ailes, le bec et les pieds noirs , et que son nom rient du
mot qu'il répète sans cesse en chantant. (Cb. D. )
TABIHAKO. (Bot.) Nom japonois, cité parThunberg, de
son prertantkèi hamilit, plante chicoracée. (J.)
TABITHUS. (Entom.)U. Mégerle a employé ce nom p«ur
indiquer un genre de charamoa, que M. Germar a appelé
tkylaeites. Voyez, à la fin de l'article Rhinocèbes, d^ns l'ex-
trait de l'ouvrage de M. Schœnherr, le genre n." 46. (C. D. )
- TABLIER ou LABELLË, UieUum. ( Bit. ) DiviMon infé-
rieure du périanthe des orchidées, prolongée en avant en
forme de lèvre ; les divisions supérieures dressées ont reçu
le nom de eatque, (Mais.)
TABOAA. {Bol.) Nom caraïbe du myrtui eatyophjrlhU ,
cité dans l'herbier de Surîan. ( J.)
XABOOLAN. (Bol.) Marsden cite sous ce nom un arbris-
seau de Sumatra, à fleurs demi-QoscuIeuses, que l'on emploie
dans les maladies des yeux. (J.)
TABOONG-BROO. (Bot.) A Sumatra on nonTme ainsi,,
selon Marsden, une herbe, qui est le nepentkts des botanistes,
dont la cAte moyenne de la feuille se termine en une espèce
d'urne ou de vase, rempli d'eau, et fermé à son ouverture
supérieure par un couvercle. Marsden prenoit ce vase pour
la fleur. (J.)
TABOUCAIOUA. (Bbl.) NomcafBïbe du heileriaeristata,
cité dans l'herbier de Surîan. (J.)
TABOURET; Thlaspi, LinD. (Bot.) Genre de plantes dicO-
^lédones polypétales, de Ja famille des crucifiret, Jusa., et
de I« télradynamic nlieuleuae du système «exuel , dont les
principaux caractères sont les suivans : Calice de quatre fo-
lioles ovales, concaves, médiocrement ouvertes, caduques;
corolle de quatre pétales égaux , réguliers ; six éiamines ,
dont deux ptuseeurles; un ovaire supère, ovale ou arrondi,
comprimé, surmonté d'un style en général asseï court, on
,,-erihyGoo^le
TAB 18
iainédiateBeat iertcâni par un itigmate actûc; une ûlicule
arcoodte ou ovale , rat'cmeat triangulaire , échtmorét au lom-
met, le plu aouvcnt plus ou moiai entourée d'un rebord
particulier, à deux valves carénées, opposées à la cloison,
et à deux loges contenant une ou ptuiieun graînei.
Les tabourets sont des plantes berbaeées, annuelles ou vi-
vaces, à feuilles le pins souvent entières, quelquefois déeou'
pées ou ailées ; leurs :Seurs sont ordinairement bUncbes ,
disposées en grappes terminales. On en connott tnaintenanl
vingt et quelques espèces. Les plantes de ce genre ne diO'é*
rent de celui des Fasierages que par l'échancrure de leur
silique , ce qui est un caractère bien foible , et qui noua pa-
roit devoir n'être regardé que comme de pure convention ;
car cette échancrure n'est d'aucune importance pour la fruc-
tification ; et elle est plus grande ou plus petite , quelçtuefiai*
même à peine scorie à l'cnil nu, surtout avant la maturité
du fruit. Ventenat, MM. Robert Brown et De CandoUe ont
d'ailleurs fait, aux dépes^du genre Thl^tpi, trois autres gen-
res, jEtkùmana, CapsëUacct Tcesdaiw.
* Loges monospermes, ou quelquefois dlspermes,
TABootEi cDLTivA : vulgairement Ckesson aunois, Cssssoh
hbsjabdiks, Nasîlort; Thlatpi iotivam, Crants, SttVp. jiml.,
31 ilqiïduBiMtivam, Lion., Spce.,S99. Sa racine est annuelle,
pivotanlei elle produit une tige cylindrique, glabre, haute
d'un pied ou un peu plus, droite, rameuse à sa partie su-
périeure. Ses feuilles radicales sont un peu glauques, deux
fois ailées, i folioles diversement incisées; les supérieures
sont simples et linéaires. Les ûeurs sont blanches, petites,
disposées, au sommet de la tige et des rameaux, en grappes ,
d'abord resserrées en corjrmfae, et s'alongeant ensuite à me-
sure que la fructification avance. Les silicules sont ovales,
comprimées, portées sur des pédoncules à peine plus longs
qu'elles, distinctement bordées, chargées de styles persîstansi
leurs lo^es ne contiennent chacune qu'une graine. Cette
plante croit naturell«nent en Perse el dans plusieurs autres
parties de l'Orient; elle est depuis long>teinps cultivée dans
les jardins, oit souvent elle se propage d'dle-m^me. Ses feuilles
entrent comme assaisoooement dans les salades; elles relèvent ,
,,-erihyGoo^le
85 T.AB
par leur goût pi^oant, la ÙiAtvr de* antra keri>ea. On let
employoît autrefois en taédecine, comme diurëtiqnea et an-
tiscorbuliqnes; mais ellei ne sont plus que fort peu uûtto
maintenant.
Tabodibt chakpAtbb : Thiatpi eamptttrt, LinB., 5p., 90s;
Lepidium eampettre , Brown, in Horl- Ketv., idH. a, voL 4,
pag. 46S. Sa racine est annuelle , pivotaate ou à peine diri-
sée; elle produit une tige droite, pubescente, rameuse dans
sa partie supérieure, haute de huit à dix pouces. Ses feuilles
radicales sont ovales ou en lyre, pétiolées, glabres ou presque
glabres; celles de la tige sont lancéolées, pubescentes, plus
ou moins dentées , sessiles et prolongées k leur base en forme
de fer de flèche. Ses fleurs sont blanches, petites, d'abord
resserrées en corymbe, ensuite alongées en grappe. Il leur
succède des silicules ovales, entourées d'un rebord bien dis-
tinct, tronquées à leur sommet, planes d'un cAté, convexes
de l'autre, contenant, dans chacune de leurs loges , une seule
graine ovoïde et noirâtre. Cette Aipèce croit dans les champs
et sur les bords des chemins, en Pva&ce, dans toute l'Europe
et dans quelques contrées de l'Asie.
Tabouret a iigi> nue : Thlupi nudicaaU, Desf., Fl.atl., a,
pag. 67; Ibtrit tutdicaalis, Linn., Sp., 907; Teadatia iieris;
Decand., Regn. neget,, 3, pag. ^93. Sa racine est fibreuse,
annuelle; elle produit une rosette de feuilles étalées, gla-
bres, pinnatifides, à lobes le plus souvent arrondis, et tou-
. jours plus grands a mesure qu'ils sont plus rapprochés du
sommet de la feuille. Du milieu de cette rosette s'élèvent
une ou plusieurs tiges, ordinairement simples, hautes de
deux à six pouces, garnies, dans leur partie inférieure , de
quelque feuilles assez semblables aux radicales, mais plus pe-
tites : ces tiges sont nnes dans le reste de leur étendue jus-
qu'à leur sommet, oii les fleurs très-petites forment d'abord
un corymbe serré et s'alongent ensuite en grappe. Les pétales
extérieurs sont pins grands que les intérieurs. Les siliques
sont ovales- arro n dies , légèrement échancrées, chargées d'un
rebord distinct. Chaque loge ne contient qu'une ou deux
graines arrondies, d'un jaune clair. Cette plante croit dans
les lieux stériles et sablonneux, en France et dans plusieurs
antres parties de l'Europe.
,,-erihyGoo^le
TAB- «7
** Loge» polyspermes.
,Ti(BainiBT pKBPOuti c Thiatpi peif<diatum, Xian., 5p., go3|
Jacq. , FI. Autt. , tab, SSy. Sa racine eat anonelle , grêle ,
pivotante; elle produit une tige rarement simple, ordinaire-
ment rameuse dis la base, haute de cpiatre à huit pouceif
parfaitement glabre comme toute la plante , garnie de feuilles
glauques, plus ou mains dentées; les radicales pétioléa, ova-
les ou arrondies ) celles de la tige semi-amplexieBules, ovalev
lancéolées, échancrées en coeur « leur baie. Sn fleura sont
petites,, pëdoDCul^es, disposées en corymbe au commence-'
jaent de la floraison, et s'alongeant ensuite en grappe ; lenn
pétales sont une ibis environ plus longs que les folioles du
calice. Les silicuties sont en cœur renversé, très^échancrées ,
et chacune de leurs loges contient trois ou quatre grainea -
d'un jaune roussitre. Cette plante croit sur les bords de*
champs et dans les pâturages, en France, dans une grande
partie de l'Europe et dans plusieurs contrées de l'Aflie.
Tabsoutves Boenias: Thiatpi uucatiU, Linn., Spte., goi j
3acq.f FLAvt., tah. aiGf yEÛiionema taxalile, Decand., Jlegn,
vcget., a, pag. 55B. Sa racine est vivace, composée de pin-
sieurs fibres épaisses; elle donne naissance k une tige ra-
meuse, un peu étalée à la base, ensuite redressée, longue
de six à dix pouces, très-glabre, garnie inférieurement de
feuilles entières, scasiles, charnues, d'un vert glauque; les
inférieures ovales-oMongues, et les supérieures lancéolées.
Ses Sears sont petites, d'un rouge clair, terminales, d'abord
resserrées en eorymhe , s'alongeant ensuite en grappe i me-
sure que la floraison avance. Les silicules sont arrondies,
presque planes, luisantes, entourées d'un large rebord, et
contenant daos chacune de leurs loges trois graines ovoïdes,
légèrement rôussàtres. Ce tabonret croit dans les lieux pier-
reux des montagnes du midi de la France et de l'Europe.
Tnusri des cbaufs, vulgairement Monhotère : TTitatpi ar-
Miue, Linn., Sp., 901; FI, Dan,, tab. 793^ Sa racine est an-
nuelle, pivotante; elleproduit une tîge droite, rameuse dans
«a partie supérienre, garnie à sa base de feuilles ovdies, pé-
tioléo, glabres comme tonte la plante; eelles de la tige sont
abJongues, semi-amplexîcaules, un peu siauéts on bordées
n,gn,-.^hyG00^le
88^ , TAB'
de AenU ttartèti. Les fleura wnt Uancheff petifei, pMon-
culëes , dùpostfei en grappes au sommet de la tige et dn
zameaux.. Les tillcnles sont preiqne orbiculaires , aplaties ,
trèa-glabm, entouréei d'on large rebord : cbacnne de lenn
loges contient quatre k huit grainea ovaleS'arroBdîes , noiri-
tres, striées circulairement. Cette espèce est commune dans .
les champs et les lieux cultivés, en France, dans. toute l'Ëu-
rope et dans l'Amérique septentrionale.
Tabodret boorsettb, vulgairement Boubsb a bugbr, Boqrsx
X'PASTEUB : Thlatpi humt pojtoris, Linn.^ Sp., goS; CopseUa-
ianà pattoris, Decand, , Regn. leget,, a, pag. 583. Sa ra-
cine est annuelle , pivotante ; elle produit une tige ramenae,
haute d'un pied ou environ, garnie à sa base de feuilles
pubescentes , étalées en rosette sur la terre , d'une forme
très^ariable, lantAt pinoatifides ou roncinées, tantôt lancéo-
lées et' simplement dentelées , et même parfaitement ^tières.
Les feuilles de la tige sont lancéolées, demi - embrassantes ,
prolongées à leur base en fer de flèche. Les fleun sont blan-
ches, petites, disposées en grappe qui s'alonge à mesure que
la. tloraiioa avance , et qui finit par occuper les deux tierS'
ou les trois quarts de la longueur de la tige. Les silicules
sont triangulaires, presque en cœur renversé, aplaties, dé-
pourvues de rebord , ayant à leur sommet une large écban-.
orure, et contenant douze à quinie graines dans chaque loge.
Celte plante est commune dans les chants, les lieux culti-
vés Et sur les bords des cheoûns^en France, dans toute l'En-
Tope et dans plusieurs autres parties du monde. (L. D.)
TABOUHOUNANGAT. {Bt,t.) Nom du poivre bétri à Ma-
dagascar, suivant Rochon. (J.)
TABOUROOMIBI. (&(.) Voyez Tacbibooaca. (J.)
TA6ROUBA. (Bûl.) Dans la colonie de Surinam, suivant
les auteurs du petit Recueil des voyages , os trouve un arbre
sous ce nom, à fleurs blanches, verdàtrea, et a fruit de Iil
grosseur d'une £gue, rempli' de graines. Le suc qu'en en
exprime devient noir, étant exposé au soleil. Lea naturels-
du pays s'en servent comme d'une teinture, pouvant durer
quelques jours, pour se bigairer diverses parties du corps.
Ils em^oïent un autre nie sortant de l'arbre, pour tuer des
vers produits par des insectes, qui déposent dei œu£i dan^
n,gn,-.rihyGOOglC
TAC »»
}«ir chevelure .1 Ces d^taili mt peuvent niflSre pour fUre con-
notlre ce végétal ; mais dans les dessins déplantes et d'iniectea
de SuriDam, publiés parSibylle Mérian , on trouve la gravure
du tabroubs, qui paraît 'appartenir à un arbre de la Tamille
des myrtées, et, peut-être, à un myrte. Son fruit est de
forme ovale, du volume d'un œuf de dinde. (J.)
, TABUAN. ( OrruU.) Nom que , d'apréa Whtte et PhtUîp »
les naturels de la Nouvelle-Galles du Sud donnent à un pei^
roquet dontls tête, le cou et le dessous du corps, sont de,
couleur écarlafe , Le dos et les ailes d'un beau vert , et que
ces voyageurs regardent comme une variété de eelui qui est
décrit par Latham, au tome i .'', pag. 314 , de son SynopùSt
(Ch.D.)
TABURON. {IchBiyol.) Un des noms du marteau de mer.
Vpyei ZvGÈNB. (H. C.)
TAC (Bot,) C. Bauhln ctle sous ce nom, d'après Rauwolf,
un arbre vert , d'oà découle la gomme ou ptutftt la réUne ,
taxa, qu'il indique comme aya&t du rapport avec le cyprès,
et qu'il croit être le cedra» major de Dioworideg le haihelf
mentionné par Guîlandinus. (J.)
TAC. (Eryét.) Dans quelques-unes de nos provinces oik
donne ce uom.à la aalanuiidre aquatique. Voyec TanoH*
(h; c.)
TACAB. (Oniidt.) Ce nom, qui, en persan, rigni6epaT-
teur d'eau, et celui de nûsQ (mouton), ont été donnés^ sui-
vant le voyageur Chardin, au péJjcan , ptUeama onoerotojiis,
Linn. ; mais voyez Tantalb. ( Cs. D. )
TACAMAHACA. (Bol.) Nom vulgaire donné à un peuplier ,
fopalut laltam^tra, ou plutôt au baume qui en découle na-
turellement ou par des incisions. On donne le même nom
k un cal&ba , oaloph^Hum inoph^ijum , qui donne aussi un suc
balsamique., nommé haumt vtrt dans l'ile de Bourbon, ott on
l'emploie comme vulnéraire et résolutif, h'ieiea heptap}^Ua
d'Aublet est aussi le taeomahaca des environs de Calaboi6
dans l'Amérique méridionale , suivant M. Kunlh , qui le
nomme iciea tacamahaea. ( J. )
TACATACA. {Orniih..) Ce nom péruvien des'pict a élé_
mal à propos appliqué aux toucans par quelques auteurs es.
pagnols. (Ch.D.)
n,gn,-.rihyG00^le ■
90 TAC
TACAUD. (Iekl1y<^) Nom spécifique d'une Uorhe. Voye>
ce mot. (H. C.)
TACCA. (fio(.) Genre de plantes monocotjrUdones, à fleurs
incomplètes, rapproché delà famille desn^eittéet, dtVktxan-
'drie monogyriûe de Ltnnaus , offrant pour caractère essentiel ;
Un involucre (un ealice , Juss.) à six divisions très-profondes ;
six pétales élargis à leur base , dilatés et fortement recourbés en
capuchonàleursonnnet,écbBncrés en deux lobes; six étamîne*
sessilei, insérées sur les pétales; les anthères placées dans la
partie concave des pétales ; un ovaire inférieur ; un style
court , épais ; le stigmate à six rayons en étoile. Le frnit est
une baie k six stries; le péricarpe membraneux, renfermant
une pulpe aqueuse et des semences attachées sur les parois
internes du péricarpe.'
Ce genre, d'après M. Rob. Brown, doVt être placé entre
les aroïdes et les aristoloches. Linné fils considère comme
calice ce que d'autres regardent comme un involucre foliacé.
M. de Jussien pense que les parties de la fleur auxquelles on
a donné le nom de pétales, constituent les véritables Ëlamens
des étamiaes considérablement élargis , et recouvrant les an*
Ibères par leiir partie supérieure recourbée en capuchon.
Tacca pihnatifidb : Taeea f'mnatifida, Linn. fils, Suppl. ;
Itl.gen., tàb. 3^3 iLeotUieeleonlopflaloide* , Linn., Sp.;Tama
lUtorea, Rumph-, Artb,, 5, lab. iia et ii3; Kata-tcktaa,
Rhéed. , Moloi, , 1 1 , tab. a i ; vulgairement Tavociao dE Ma-
hasascah. Cette plante a des racines épaisses, tubéreuses,
garnies de fibres capillaires : elles donnent naissance à des
feuilles toutes radicales, fort amples, pétiolées, assez sem-
blables à celles du dractmtium pofyph^Uum , ordinairement à
trois grandes divisions, chacune d'elles pinnatifide, compo-
sée de folioles conSnentes , opposées, lancéolées , longues,
étroites, glabres, aîgufo, avec une foliole impaire et ter-
minale. Quelquefois les feuilles sont palmées, avec de très-
longues digilations.
Du centre des feuilles s'élève une hampe droite, simple ,
très-haule, nue, terminée par des fleurs presque en ombelle,
lesunespédonculées, d'à* très presque sessiles; les pédoncules
sont capillaires, entremêlés de longs filets sétacés, pendans;
ua involucre composé de plusieurs grandes folioles sessiles,
D,gn,-.rihyGOO^IC
TAC 9*
vaginales à leurlùse, plus longue» que 1« fleura, étrmUtf
kncéolëet , «cutninées. Le fruit eat une baie ovale , oUongue ,
rétrécie à ses àetix extiémiléi , relevée de six groise* stries
saillante*! ia semences sont axez grandes, d'un rompilct
striées longitudïnalement , entourées d'une pulpe aqueuse-
Cette plante craltAl'Ue de Madagascar, diaos les lades orien-
tales , à Otajii , où ses raciiies sont employées par les habilans
comme alime/itaires.
Tacca a feuilles BNiiÈaas ; Tacca inUgrifoUa , Bot. Magax. ,
tab. 1488, De ses racines sortent des feuilles toutes radicales,
aiMK grandes, péliolées, 'glabres, d'un vert foncé, ovales-
lancéoléesj très- entières ; la nervure du milieu comprimée,
les autres distaoles, simples, obliques, parallèles; la hampe*
courte, radicale, soutient plusieurs grandes fleurs d'un blanc
verdàtre, striées, presque en ombelle, à six divisions égales,
ovales , obtuses ; l'involucre est foliacé , ealremâé de longs
filets sétacés, jqu'oo soupçonne être des pédoncules stérile*.
Cette plante crott dans les Indes orientales. (Poia.)
TACCADA. (Bot.) Voyez Tacoiotsa. (J.)
TACCO. [Ornith.) Cette espèce de coucou, que l'on nomme
autai vieillard , est te cuculuëvetula etpIiiWa/ii,Lalh. M. Vieillot
en a fait un genre particulier sous le nom de Saarothera,
(Ca. D.)
TACCOLA. (Ormûi.) Ce nom iUlien, qui s'écrit aussi toi-
tuta, est donné, dans les environs de Bologne, an crave on
coracias, corcus graeulus, Linn. (Cm. D.)
TACHABD. (Ornith.) Voyez au tome V, pag. 4SB, de ce
Dieiionnaire , la description de cette espèce de buse. (Ch. D.)
TACHAS. (Ichtk^ol.) L'animal, dont il est question sous
ce nom dans l'Exode, au verset 5 du chap. iS, n'est point
un poisson, comme l'ont prétendu plusieurs commentateurs^
c'est le Lamantin. (H. C.)
TACHE. (Bot.) Près de Carlhagéne, en Amérique, ce nom
est donné au m^oxylum paruiferum de M. Lambert , suivant
M. Kunth, qui le nomme mjToxytum pubescens. (J.) .
TACHE-NOIRE. (lehthyal.) Nom spécifique d'un chél»-
don, décrit dans ce Dictionnaire, tome VIII, page 444.
(H.C.)
TACHÉ, MaeuUUus. (Bot.) Marqué de taches ( espaces de
.n,gn,-.rihyGOO^Ie
J« TAC
couleur différente du fond ) en nombre dëfermin^ ; exemple i
fleur du glycioft iimaeulat», etc. Tacbeié, maeuUuutf nurqué
de facbes en nombre indéterminé ; exemple : tige du pklox
maeulata; feuilles du pulmonaria officirialU , de Vaueuha , etc.
(Mam.)
TACHÉ. (lehthyol.) Un des noms de l'opltùimtt opiùt. Voyei
OrnisuRE. (H. C.) .
TACHET. {Ornith.) Cet oiseau, décrit par L«vaiUant *u
lome 3 de son Ornithologie d'Afrique, pag. 5i4, est le bâ-
ta ra tach et de M. Vieillot: (Ch. D.)
TACHETÉ. ( Ornith. ) Sonniui a donné ce nom spéci6que
à l'oiseau que JAiara a décrit , sous le n." a38 , dans son Or-
nithologie du Paraguay. Voyes Qdbdbs aicdBs, dan* ce Dic^
lionnaire, tom. XLIV, pag, nji. (Cu. D.) .
TACHETÉ. {lohth^rol.) Nom spécifique d'un diodoo et d'un
baliste,. ioiùtn maeulatai, Bloch , qui est probablement le
minte que le capriscus. (Voyei Baustb et Diodon.)
C'est aussi le nom d'un Laske, décrit dans ce Dictionnaire,
tome XXV, page ai. (H. C.)
TACHETÉE. (ErpiL) Nom spécifique d'une; couleuvre,
décrite dans ce Dictionnaire, tome XI, page 314. (H. C.)
TACHETÉE. [lehthyol.) Nom spécifique d'une aiuréae
d'Arabie , qui doit être rapprochée de la myre, et par con-
séquent des CoNOâEs. Voyes ce dernier mot. (H. C.)
TACHI, roelua. (BoL) Genre de plantes dicotylédonet,
i fleurs complètes , monopétalées , de la famille des gtnlianéa,
de la Utrandrie moTUtgyaie de Linnnus , offrant pour carac-
tère essentiel : Un calice tubulé , persistant, à cinq dente;
une corolle monopétale, un peu dilatée à son orifice {le limbe
i cinq lobes rabattus en. dehors; quatre élaminea; un ovaire
supérieur, entouré à ta base de cinq pelitesglandes; un style;
un stigmate à deux lames; une capsule oblongue, à deux
loges, k deux valves, recouverte par.Ie calice; les semences
visqueuses , petites^ nombreuses , adhérentes a la cloison.
Tachi de la. Goianb : Tackia guiaatiuU , Aubl. , Guîan. , i ,
tab. atf ; Lamk. , III. gea. , tab. 80; Mjrmeeia tcandent, Willd. ,
Spee. Arbriueau grimpant, à tige triangulaire, longue de
cinq À six pieds, fistuteuse , un peu jaunâtre; les rameaux
opposés, noueux, lisses, tétragones, wrmealeux, garnis de
n,gn,-.^hyG00^le
TAC 9'
feuilles oppoiées , p^tiolées , ovalu , pruqne hincMét» ,
molles, vertes, enti^s, acuminén, un peu rétrécîes à leur
hase, longues de trois ou quatre pouces, larges d'enTÎroB
deux pouces et plusj les pétioles épais et courts. Les fleurs
sont solitaires, axillairrs, opposées , à peioe pédonculéet; le
calice cylindrique, au moins long d'un pouce, un peu renflé
k sa b.isc , à cinq dents un peu lancéolées , aigués, réfléchies;
Itfcorolle lubulée, un peu plus longue que le calice, de cou-
leur jaune ; le tube dilaté à sa partie supérienrej te limbe
court, à cinq lobes ovales, aigus, réfléchis; les (ilamens un
peu plus longs que le tube; lesanthères alongées et saillantes; .
l'ovaîre placé sur un disque un peu ctiarnu , muni de cinq
petites glandes. La capsule est presque cylindrique, enve»
loppée presque dan» toute sa langueur par le calice, qui per-
siste avec elle. Les semences sont attachées a la cloison qui
sépare les deux valves; elles sont petites, jaunitres, nom-
breuses , enduites d'une matière visqueuse. Cette plante croit
dans les grandes forêts de la Guiaoe, sur le bord des ruïi'
«eaux. De nombreuses fourmis logent ordioairement dans le
creux des tiges et des branches de cet arbrisseau. (Foia<)
TACHfA. (Bot.) M. Persaon resserre ainsi le nom du
Taekigalia d'Aubtet, genre de la famille des légumineuses ,
oubliant qu'Aublel lui-même a fait dans les gentianëes.un
autre genre Taehia, dont le nom subsiste, quoique Schreber,
sans raison, lui ait substitué celui de M^rmteia, comnie il
Bvoït changé celui de Tachigalia pour en faire son Cvbta.
VoyeiTAcai et TACurcALE. (J.)
TACHIBOTE, Taehibota. {Bot.) Genre de plantes dicoty-
lédones, a fleurs complètes, polype talées, ide la famille, de*
eitlées , de la pentandrU trig^nie de Linné , ofl'nint pour ca-
ractère essentiel : Un calice persistant, à ciaq divisions t
cinq pétales k peine plus longs que le calice, autant d'éta-
minesj un ovaire supérieur; point de style; trois stigaatei
divergens ; une capsule entourée par le calice, à trois valvn,
à trois loges pol y spermes.
TAcniaoTB na u Gdianb i Tachihola gaiantniU, Aubl., Guian.,
1, tafa. ni; Lamk., lU, gen., tab. 308; Gsrin. Gla, Carp.,
tab.ai4; Sûimaiia racemota, WiHd., Spec. Arbrisseau chargé
de rameaux allemes, épais, velus, cylindriques,' rouosltres.
,,-erihyGoo^le
94 TAt:
Lei fruîQei sont presque tenîles, alternes, ovalet-oblonguer ,
glabres, entières , acnmiaées, un peu rétréci ei en pétiole à
lear buse, langues de dcnx ou trois pouces, Urges d'un pouce
«tdemi; deux petilesstipnles tr^s-étroitcs, courtes, linéaires,
velues, tr^s-caduques. Les fleura sont axillaires, disposées en
jappes simples, peu garnies, latérales et terminales; les pé-
dicellès velus, à peine de la longueur des fleura , garais à
leur base de bractées assct semblables aui stipules. Le calice
est petit, presque glabre, à cinq divisions profondes, laa<
céalées, presque obtuses; la corolle blanche, petite, A peine
, plus longue qtie le calice, 4 cinq pétales étroits, lancéolés,
aigus; trois stigmates courts et sessiles; une capsule globu-
leose, à trois angles, à trois valves, à trois loges, renfer-
mant des semences fort petites et anguleuses. Cette plante crolf
dans les grandes forêts de la Guîane. (Poia.)
TACHIBOUACA. (Bol.) Nom caraïbe d'une espèce de
tmilax, cité par Suiian. Le smilax China est nonuné taiouroa-
mibi. { 3. )
TACHIGALE, Tocîiigaii. (Bot.) Genre de plante* dicoty-
lédones , à fleura complètes , polypélalées , de la famille des
légumineutes, de lad^candnemono^niedeLisné, ofirBntpour .
caractère essentiel : Un calice turbiné , persistant, à cinq
lobes presque égaux; cinq pétales inégaux, onguiculés; dix
étamines libres; les filamens un peu velus; les trois supé-
iîeun plus courts ; les anthères petites , globuleuses; un ovaire
supérieur; un sljle ; une longue gousse comprimée, velue,
indéhiscente, renfermant six à sept grosses semences.
Tacbigale panicolSe ! Tachigalia panicalala , Aubl. , Guian. ,
tab. 143, 6g. 1 ; Lamki, Hl. gen. , tab. 33^; CubaM paiâ^lata,
IVilld., ^ee.; Taekia panicuiata. Fera., Synops. Grand arbre
dont le tronc supporte une vaste cime touffue, très-rameuse;
les rameaux divisés en d'autres plus petits, glabres, garnis
de feuilles alternes, pétiolées , ailées> sans impaire , compo-
sées ordinairement de six paires de folioles pédicellées, op-
posées, ovales, entières, on un peu sînuées à leur contour,
acuminées; les folioles inférieures plus petites. Les fleurs
•ont disposées en épis simples, droits , situés à l'extrémité des
jeunes rameaux , rapprochés , presque en panicule ; chaque
fl£ur médiocrement pédicellée, muAic d'une petite bractée
n,gn,-.rihyGOOglC
TAC 95
très-courte , peraîstaate. Le calice est glabre , à lobes «itod-
dû , presque égaux ; la corolle ua peu plui grande que le
calice; lei élamiaes sont beaucoup plu* longue* que le* pé-
tales. Le* gousses, longues, ëpaiises, coriaces, velues, offrent
des semence* de la grosseur et de la forme d'une Déve. Cetle
planle croit dan* les grandes for£ts de la Guiane.
Tachisalb TKieoNB : TocJugoiolri^ona, Aubl., Guisn., tab.
j43, fig. 1 ; Cubcea trigona, "Willd. , Sfiec.; Tathia trigtma,
Pers., S^pps. Cette plante a de tels rapporta avec l'espèce
précédente, qu'elle n'en est peut-être qu'vse variété. La prin-
cipale diETérence consiste dans les folioles plus grandes , al-
ternes et non opposées, comme dans la précédente espèce.
2.es rameaux sont trigones dans lei deux. Les fleur* ont la
même dbposition et le mime caractère. Cette plante croit
dans les- grandes foréU de la Guiane. (Poia.)
TACHlliA. (Bol.) Dans le voisinage de Quito, en Amé-
rique, on donne ce nom, suivant M. Kuatb,- au tacatûi tf
rtttfolia. (J.)
. TACHIN. TiKhinut. (Eniçm,) M. Grsvenhont, dans sa Mo-
nographie des staphylîns oi» microptères , a désigné ainsi un
genre d'insectes coléoptères pentaméré* farachély Ire* , voisin
des oxipores. Telles sont les esp.éces que Fabricius a rangée*
daîns ce dernier genre, sous Les noms de lunaU et dcpygmét.
Ce nom a été emprunté du, mot grec Tit;);t»'eE, qui signifie
vif, pjwnpt. Ces insectes peuvent Être ainsi caractérisés: Tête
plus étroite que le corselet , qui est sessiJe sur les élylre&,
lesquels couvrent plus de la moitié de l'abdomen; toutes les
jambes épineuses. Nous avons fait figurer. une espèce, plaà-
cbe5 del'atla* deee DicUonnaire,4i-'6, sons lenomdejbn-
gtfore lunalé , parce que nous avions en «ITet , dâiw notre «r-
tide BKAcHàLVxaas, dont la publication a eu. lieu il y a près
de vingt-deux ans , indiqué ce genre Foi*gifor« , que nous
avons da sapprimei comme nom , tout en en conservant la
division.
Le Tacbin LONULÉ, TMhiaus lunuiatui.
C'est l'espècf que nous avons fait figurer sur la planobe
citée.
Cor. Fauve , avec la tète , la poitrine et l'extrémité du
ventre, nainj élytres àbase lauve et à extrémité libre jsunAtK.
D,gn,-.rihyGOO^Ie
96 TAC
LcTacbin rrcMàa, Taehinuspygmaai,
Car, Noir, avec 1b base des aatennei , le> pattes , le bord
du Goneletet dei élytrn, roussâtrei. (CD.)
TAËKINE, Taehina, (Entom.) M. Fabricius a désigné ma»
ce nom de genre, dans ion Système dei antliatea, le genre
66 , qui comprend des insectes diptères larcostomes de la fc-
tnille des chéloloxes, et que nous avions , les premliin, dé-
signé sous le nom d'^hinom^e. (CD.)
TACHIRO. {Omith. ) Oiseau de proie décrit et fignré par
Levaillant , Ornithologie d'Afr. , tom. i , pag. 66 ,' et pi. 34.
{Ch.D.)
. TACHIHOU. ( Omith. ) Celte espèce de coucou est décrite
au tome 5.* de rOmithologie d'Arrique de Levaillant, qui
l'afiguréesDDsIen.'aie. (Ca. D.)
TACHITES. (Bot.) Ce genre; fait par SoJander, est, selon
-Gertner, le même que le Melicytui de Forster, min rapporté
à une familleconnué. (J.)
TACHS ou DACH5. [Mamm.) Noms allemands du blaireau
d'Europe. Les cMens qui servent à la chaste de cet animal,
ont des noms , dans la même- langue , qui rappellent leur
genre d'emploi- Ce sont les bassets a' jambes torses , Taeht'
hujui, Daekthundou Tack$el!.:{OssM.)
TACHURL (Ornith.) D'Azara a décrit sons ce nom , aux
n," 161 etsuivansde ses Oiseaux du Paraguay r plusieurs es-
pèces considérées dans ce Dictioonaire comme des Eaotkites;
Voyei au tome XVI , pag. 478. (Ck. D.)
TACHYOROMUS- (Oriùth.) Nom générique donné par 11-
lîger au coure-Ttte , carsorw , Linn. et Lath. ( Cv. D. )
TACHYDROMYE. (Eri/om.) M. Meigenet, par suites Fabri-
cius, ont employé ce nom, tiré de trois mois gçecs, mouche
qui marche vite, pour désigner un genre d'insectes diptères »
dans le but d'y réunir plusieurs espèces d^empis. (CD.)
TACHYEROES. (Entom.) Ce nom, tout-à-ftit grec, de
rx^infiym , qui ett prompt à faire , a été donné par M.' Schoen-
berr à un sous-genre de charanson , dans le n.* j^S) qu'il
nomme orcheite« , d'après llliger. Voyei ce mot à la fin de
l'article RamocËaBs. (CD.)
TACHYGLOSSUS. ( Miûnm.) Hlîger a proposé ce Bom pour
jremplacereeliiid'ec'ijdna, donné par MM. Cayicr et Gtoffnf
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TAC ■<n
k un quadrupède de la Nouvelle -Hollande de la &mU1e d«
maranpiaux. Voyei l'article OHNiTBonKyttQUB, tome XXXVI,
page 443, de ce Dictioanaîre. (Desm.)
■TACHYLITË. (Min.} Ce minéral me parott être une de
cea espèces qu'on établi! avec trop de précipitation ; car ojk
mnt les csractérei dislinctils d'un minéral dont on ne coonolt
ni la forme ni la composition, et qui, se présentant toujours
avec une texture compacte, n'offre pas même, au moyen
d'un clivage k incidences déterminables et particulières, les
moyens de présumer qu'il peut être une espèce différente de
celles qui sont connues?
Ifoui ne pouvons donc rien dire autre cbose sur ce. mi-
néral, qu'eu transcrivant la description qu'en a donné M.
Breithaupt.
Le tachylite est d'un noir tirant sur le noir de velours et
aur le noir de corbeau ; il est compacte et se présente aussi
■ous forme de plaques à cassure à petites écailles, rarement
raboteuse j il est opaque ; il a l'éclat vitreux approchant quel-
quefois de l'éclat gras; il est, plus dur que le feispalh et
moins dur que le quan: sa pesanteur spécifique varie de 3,5o
à 9,54. Au clialumeau il se boursouffle tout à coup ea une
acorie pleine de soufflures,- de là son nom de tacbjrlite.
On le trouve dans le basalte et dans la -wacke, à Si(se-
bUhl, entre Draosfeld et Gflltingue.
Ce minéral a été pris d'abord pour un pyroxèoe angite, k
cassure écailleuse et parott avoir la plus grande resiemblaace
avec l'obsidienne; il en a aussi, par l'éclat, la couleur et la
cassure, avec la gadolinite. (B. )
TACHYPE, Tackype. {Ealom.) Nom proposé parM. Weber,
dans ses Observations cntomologiques , pour désigner le genre
principal de la famille des créophages , insectes coléoptères
penlamérés, à antennes en soie et k élytres durs couvrafit le
ventre.
Ce nom , emprunté du grec Tx^vt , qui signifie celer ,
prompt à la course , et ttvç , patte , n'a pas été adopté par
tous les auteurs. La plupart lui ont laissé le nom de carabe.
Nous avons indiqué à l'article CséoruAcas les différens
genres que renferme cette famille. C'est d'après la nomen-
clature que nous, y avons adoptée que le genre TAcarfs se
,,-erihyGoo^le
s* TAC
trouve d^rit îei; car nous aurions préféré ta déoomlnMion
de eecrahe, qui lui avott été d«nnée par Linosus. Nom avons
fait connottre à l'article Carabf, toute la difficulté de cette
sjrnoi^mie. 11 saffira de rappeler ici que les tachypes réunis-
sent Ivs plus grosses espèces de carabes ou de buprestes de
Geoffroy, et qne ce genre peut être aian caradénsé «sacn-
tietleai'enl :
Corps large , convexe; eontltt aasti largtqte ta élf*Kt,iné'
gai et rélréei; à têle-Aigagée; point d'ailes metithraiieiiiei ; pMet
de devant non éahancréet.
Comme nous avons fait figurer une espèce de et genre nui
le n." 3'de la planche i." de l'atlas de ce IKcïlÎDnnBiPe , il
sera fecile de suivre par l'analyse la réalité de ces caractères.
En «ffet , tous les insectes voisins des cicindèles ont le cor-
selet pins ('troît que les élytres. Tels sont, outre les espèces
>de ce genre, les coHiures, les drypies, les bembidions, les
^lirphres , les mantichores. Viennent «nsuite les genres dont
les espèces on* la tSte engagée dans le eonriet , <fui -est à peu
près de la largeur des ëlyîres, comme les scnriles , les cli-
vines , lesomophrons et Tes notiophiles. Nous trouvons encore
parmi les espèces qui ont la tête non engagée dms le thorax,
les carbbes, dont le curselet est carré, plat, égal et acoolé aux
élytres ; puis les cycfares et les catosomes , dont le corselet est
arrondi, presque orbiculait-e. Vienneift enfin les espèces qui
ont le cofsèlet Têtréci en arrière; Tnaisiles unes ont des ailes
membraneuses protégées par des élytres courts: cesontlesbra~
chyns ; ptirnrî les autres espèces qui n'ont pas d'ailes mcmlirà-
neuses, et chez lesquelles les élytres sont sou-vent soudés, on
8 rangé les anthies , qui ont les jambes de devant échancrées,
en quoi Ils diffèrent des tachypes, qui les ont entières.
D'ailleurs les tnceurs des tachypes sont absolitment celles de
tous les CliÉorBAQEs , comme nous les avons fait coniiallre
dans cet article. Nous allons décrire ici les principales es-
pèces du genre Tachype qui se trouvent aux environs de
Paris.
I. LcTachvpb DORÉ, TdcFif^usotfraAis.
C'est celui que nous avons &it figurer sur la planckc i."
de l'atlas de ce Dictionnaire. Geoffroy en a aussi donné une
bonne Bgitre de 'grandeifr naturelle et une autre très-grossic ,
,,-erihyGOOglC
TAC M
lom. t , pl> 1 1 1 fig> 5 F et f , soos le nom de tuprale doré et
liUomté à loTgti httndei.
Car. Ovale alimgé, d'up vert doré ou cuivré en denui;
élytm à troii cAtes élevées et à sillons liuc* ) â bfte de» an-
tennes et pattes le plus ord>noirei(ient ratiues.
Cette espèce e»t très-^qmtDvwdaDS 4es jardinet elle cçturt
rapidement sur 1# ferre pou^ y che^ber 1^ y,eT? de it«rre ,
les larves, les oh.eiûUes et Icf .autit? ^qseobes , qu'elle dévore
vivans. Onla nomme vulgai];Qi|i4nt.iergent,(nna(grter,yar4înier.
3. Le Tachvfe bmuaht dIas , Xfmh-aHronile^.
Car. Ovale aJopgé ; «orselet en ,cceur , d'un vert cuivzxux i
dytrea convexes , yerls , .à trois c6tes noires, i ùUons oha-
{rinétdorés) le dessous du corpsnoir.
C'est une trés-jolie espèce , rare aux environs de iParis t
mais on l'y envaîe des départemens. Qn la trouve d«ns les
forets.
5. LeTACHYFE BitLLANT , Tock. tùteni.
Car* Ovale , d'un rouge cuivreux en dessus ; élytrei verts ,
bordés d'or, à trots lignes, élevées, noires, à sillans p^ùllé*
d'or ; antennes et pattes noires.
On a trouvé cette .belle espèce sur les dunes du Marquen-
.terre et des environs de Ounkerque.
4. Le TikCHTTi lAsEaonâ , Taeh, catenufatut.
C'est la seconde variété du bupreste acuré de Geoffroy,
tome I , pag. 144.
Car. Noir-bleu en dessus^ bords du corselet et des élytm
d'un rouge violet ; élytres crénelés , striés, à sillona inter-
rompus par des points enfoncés ou élevés, disposés sur troia
rangs.
On le trouve dans les bois , sous les mousses , au pied des
arbres. 11 n'esfpas rare aux environs de Paris , ni dans les
boiade haute futaie.
5. Le .Tachypb enchaîné, Taeh.. eatenatui.
Car. Noir->Meu en deuus; bords du coiselet et des éljrtres
teintés de violet rougeàtre ; élytres à cAtes interrompues ; lil-
lons4i trois rangs de points .élevés.
Cette espèce est généralement plus grosse que la précé-
.dente. Elle n'en est peut-4trc qu?uae -v^iété, fionune le pen-
•oit Geoffroy.
,,-erihyGoo^le
100 TAC
6. Le Tacbite collier , Tach. morûlit.
GeoSroy l'a décrit comme le bupreste fàlanné , a,' 3.
Cor. Noir, vert cuivreux ou violet; élytres à cA les égales
ou succeuîvement inégales, à sillons oméi de points enfon-
ce ou saîllans, disposés sur trois li^es.
Cette espèce n'est pas rare aux environs de Paria.
7. J> Tacatte des chamm, Tach. arveruU.
Car, De couleur variable ; élytres striés , à lignes presque
eBkcées k trois rangs de pointa élevés.
8. Le TAcarra iasdikier, Taeh, hortcntis.
Car. D'un vert cuivreux en dessus ; bords du corselet et
des élytres d'un violet brome; élytres rugueux, à trais ranga
de points imprimés.
9. LcTAcarrEcoaiACE, Tach. coriaetut.
C'est le bupreste noir chagriné de Geoffroy.
Car. Noir, à élytres rendus rugueux par des points en-
foncés ir réguliers.
C'est une des plua grandes espèces des environs de Paris ;
on la trouve sous les plantes qui se pourrissent el qui nesolit
paa trop humides. M. BonnelU l'a décrite comme type du genre
ProeusUi , ainsi que l'espèce nommée ragosut. ( C. D. )
TACHYPETES. ( Omilh. ) Nom générique donné par U.
Vieillot à la frégate, dont la seule espèce regardée comme
authentique, est le peUcanui aquilui, Lino. (Cb. D.)
TACHYPHONE. (OrniA.) Ce nom a été donné par M.
Vieillot k des oiseau^c sylvains de la famille des péricalles ,
dont la pliipar! étaient placés avec les tangarss , et auxquels
il a assigné des caractères particuliers , dont voici les princi-
paux : Bec droit, en cAoe alongé, convexe en dessus, un
peu comprimé sur tes cAtés; mandibule supérieure échancrée
vers la pointe, droite ou légèrement inclinée à son extrémîtét
l'inférieure entière; langue pointue el fendue à son bout;
doigts extérieurs réunis à leur base.
Les tachyphones. sur les mwura desquels on n'a pas de dé-
tails, sont tous de l'Amérique méridinnale. M. Vieillot en a
décrit neuf espèces, parmi leiquelles il s'en trouve que M.
Desmarest avait désignées , dans son grand ouvrage sur les
Tangaras, comme appartenant positivement aux tangaras , ce
qui pourra exposer k des confusions, jusqu'à ce que les natu-
.D,gn,-.rihvGOOglC
TAC lo»
raltstiea soient bien d'accord sur cei déplacemeos ; et déjà
ntéme il parott que M. Swainton, qui a voyagé au Brésil,
adopUnt ea général la séparation opérée par M. Vieillot , «
introduit dans son genre des caractères nouveaux, qui ne
sont qu'annoncés dans le Bulletin des sciences naturelles
( 2.* section , tom. 1 1 , pag. 1 1 1 ) , et dont l'imporlanee et la
justesse ne peuvent en conséquence être encore appréciées.
On donnera cependant une notice des espèces par lui indi-
quées, après avoir décrit celtes de M. Vieillot.
Tachiphone ARCHEVEQUE, Tachyphoiius archupîscapus , de
M. Desmarest, qui en a figuré les deux aenei. Sans pouvoir
se dissimuler les rapports de cet oiseau avec le taogara évéque ,
M. Vieillot a remarqué dans le bec de ces oiseaux des diffé-
rences qui l'ont déterminé à transporter le premier dans le
genre Tachyphone. Le mile , dont la longueur totale est d'en-
viron sept pouces , a la tête , le cou e( la poitrine d'un violet
ardoisé ; le dos olivâtre ; les grandes pennes alaires et caudales
d'un brun noir et bordées de verl-jaunàtre i les petites cou-
vertures supérieures de* ailes d'un jaune doré; le bec et les
pieds noirs. La femelle , un peu plus petite , est d'un gris
brun en dessus et d'un gris teint de violet en dessous; les
pennes alaires et caudales sont d'un brun noir, bordé de
vert gaunàtrer les couvertures supérieures des ailes sont d'un
jaune moins vif que chei le mile.
Cet oiseau , qui se trouve au Pérou , a un cbant court ,
mais fort et asseï agréable.
TACBypaOKE BOvrEiTE: T'ock^Iionus en'jfaJui , Vieill. j Taaa-
gra criitata, Gmel. et Latb., pi. enl. de Buffon, n.''7, fig. 3,
et n." Soi , fig. 3 , sous les noms de tangara huppé , de Cayenne
et de la Guiane. Cet oiseau, long d'environ six pouces, a
le corps, les ailes et la queue d'un beau noir ; les plumes de
la tête, plus longues que les autres, sont d'une foîble cou-
leur orangée 1 il y a sur le sommet de la tête une lâche jaune ,
qui est partagée par une ligne noire partant de la base du
bec; le bas du dos est d'un jaune de paille; on voit unç
tache blanche sur le haut de l'épaule , et une bande étroite
de la même couleur sur les petites couvertures supérieures
des ailes; les couverturesinférieures sont blanches , et le bec,
ainsi que les pieds, sont n»irs. L'oiseau figuré sur la planche
n,gn,-.rihyGOO^Ie
M3 TAC
ioi diffère de celui de la plïii«h«' 7 M ce <(aé la tacbe jaune -
dA âenvis dé la tête n'est poiilt pttetigéé par uae ligne noire ,
et en ce' qu'il a sur ïa goi'gé vne t^he d'un' jeune elair.
Outi'é les âeax plan'âhés dé t'Hisloire dCs tangara*, qni sont
càt^ctéeaaox deux oiseaùic qu'eu vieMde décrire, il y en b
dari» lé nbéme ouvragé une troisième deilinée à reprë»enter
l'oi^éàV dans aon jeune âge.
Cé'techj^phone, qui habite les terres lïéf ri chée» et les lieux
découverts de I» Guiane , se nourrit dé petits fruits , et son
crî ressemble beaucoup à celui du pinson.
TAcaVraoNB noir et fauve; Taehyphonas eir,-homelai , Vieil!.
Cet oîscan dé la Guigne , cottime les prééédens , est figuré
«VUS lé DmA 'd'é houpette noire dans l'IttiitAte dés taogaras ;
iùah quoique Sf. Desmàrést le présente comme une variété,
M. Viéillonei'cgarde carÈme une espèce réelle , etil se fonde
SUT ce qu'il est plus grknd , c^u'il n'a point de huppe, et que
la tête, le dos, le ventre, les ailes et le dessus de la queue,
■ont d'un noir uniforme très-foncé. Outre cela, les six pennes
les plus extérieures de là qneué et le dessous de tontes les
antres sont fauves ; une bande Ai la même coulenr va du
dessons de l'aile à la base des cuisses, et une ligne égale-
ment fanve se rend de l'œil à la base de l'aile ; la mandi-
bule inférieure, jaune à sa base, est noire à l'extrémité, et
la mandibule supérieure est , ainsi que les pieds , de cette
dernière conlenr.
TaCHYPHONE X-BBCOMÈiE OU A tiPAOLETTÛ BLAHCUBS ' Toehjf-
fikùhiis leactipUràs , Vit'M. ; Tanagfa rûgerrimà , OUéT. , et
Orialdi Uùeopterus, Gmel. etLath., pi. ent. de Buff. , a.° 179,
fig. a , le mâle ; et les deux sexes sout le noin de iangara liair
dan^ THi^toire; dès tatigat-as. Le mile de cette espèce , qui ap-
pdrfièni aux langtlràs loriots de M. Ciivièr, est ùà peu plui
petit que la femelle; il a environ six pouCés dé longueur ; lec
pluni^i qui recouvrent « tète it ion tavps sont d'un noir
brilUaij les ^eUues alaires et Caudalèlt Hont d'un noir brua
et tfaat, et les petites couvertures de séi àitea abat blanchesj
les ^iéds et lé Bec sbiit ndirs. Le plllinagé àë la femelle est
d'uit touK chJlaiil , et les grandes ^enàès dldîrés sont d'un
roux bruii en dessous.
Ces oiseaux, communs à la Guiane dans les lieux décour
nyn,-.rihyGOO^Ie
TAC ipS
verts , mangent de petits fruit» et dei iiueetei , et ib ne vaut
fiinaij en troope; ib ne chantent point « leur cri «t aifui et-
H. Dcsmarest peue qu'ib seroîent mieux placés »vec lei c«-
Tougt» qu'avec les Ungaras.
TACHrrHOKB rtnQAvm: Taef^hoiui$ bonarietâit , Vîeill.i
Tanttgra bonarienêii, Gmel. et Lath., pi. enlun, de Buffm,
n." 710. Le nom de tangavia est tiré par contractioa de tan-
gara violet. Conmencm a trouvé à Buenot-Ajm cet oîaeaii ,
qui est long de huit pouces , et dont le mAle a le phimagc
d'un noir riolet , avec de* reflets verta sur lea aile* et la
queue, et une petite tache blanche sous le pli de l'ailet le
bec et les pieds sant noir*. La tite de la feiBclle cal d'un-
noir Inisaut coame l'acier po.li, et le reste de son pluniage
est brou , avec quelques teintes de noir luisant sur le demss
du corps.
TAcusraoHE lODCBi Taeli^]rhona« r«i*r, VieilL Ccteisean,
long de cinq à six pouces , a les plumes du annuDet de la
tête effilée* et susceptibles de redressement en fonnc de
bnppe, dont le centre est d'us rouge poaceau, ainsi ipie le
menton et U forge ; tout le dessus du corps d'un roage pins
somhre , et le dcMons d'une teinte rosée qui s'^cUireit 'sur
les plumes anales; le bec et les pieds sont d'nn brun roi^
geàtre.
TACBrpsom QOADaiCOLORiB; Taekypiionui quadrieolor. Vieilli
Cette espèce, du Brésil ,.est de la taille de la. précMent* ;
elle a le front, les cfrtés de la ttte, les ailes et la qnene ,
noirs; les longue* plunes du sommet de la tCte jaunes et
fouîssaol de la faculté de se redresMr ; cette couleur est plu*
paie sur Jes parties inférreoret ; le bec et les pieds sont bruns,
Tacbypbonb vbrt ai iacni; Tachyphonui oftJorîcUrus , Vteill.
Cet oiseau , rapporté du Brésil par M. DeUlande fib, cal d«
la loéme taille que le tachyphone leucoplére ; il est vert anr
les parties supérieures du corps, et d'un jaune foncé en de**
Km et sur le bord eiteme des pennes de l'aile et de la queue.
Son bec est brun et ses pieds sont rougeltres.
Les espèce* indiquée* dan* le tome 11 du Bulletin des
sciences, d'après M. Swainson , sont an nombre de neuf,
■avoir: Taeh^honiit nigerrimut, oUfOMug, Vigorù, rubetetat,
fiingilloide$, Sae1»i, criilatut , Deuaaretti, Umtirtttrit; et le*
,,-erihyGoogle
104 TAC
oÎMtux qvi , dans ce nombre , paroiuéat surtout différer de
ceuxquelll. Vieillot a précédcmmeol placés dam le genre
Tachyphone, sont, i." le bteh^phonut Vigoni, qui habite les
'provinces méridionales du Brésil , et qui a une huppe ronge,
le* scapuUïFes et les couvertures inférieures blanehei, et le
reste du plumage d'un noir tirant sur le violet; ï.°le taehy-
pkonui Jrinffillcidtt , qui est si rare, que M. Swainson n'en a
rencontré que deux individus, dont la huppe, de couleur
éearlate,ëloit entourée d'une bordure noire , et dont le corps,
cendré en dessus, étoit blanc eu dessous; Z.° le tachyphoimt
Suehii, qui a été découvert par M. Langsdorff dans les parties
méridionales du Brésil, et dont le corps est oliv&tre en des--
ans et d'un jaune pMe eo dessous, avec des ailes noires et
une huppe jaune; 4.' le btehyphanui teauirottris , d'un noir
violet , dont les scapulaire» sont blanches et les couvertures
inférieures de la queue rousses. Cet oiseau a été trouvé à
Buenos-Ayres. (Cb. D.)
TACHYPORE, Toeli^oruj. (Entom.) M. Gravenhorstnomme
ainn un genre d'insectes coléoptères pentamérés, de la fa-
mille des brachélytres ou des staphyljns , d'après diverses
considérations tirées de la forme des antennes et de leurs
articles. Ces insectes ont , de plus , les jambes épineuses et
le corselet lisse, et ne diffèrent des tachins que par la forme
des palpes. Tels sont les oxipores, que Fabricius a nommés
ekrytonutinut ihypnorum , bipuitalatus , etc. (CD.)
TACHYS. (EntOFii.) M. Ziegler a désigné-sous ce nom un
genre d'insectes créophages parmi les coléoptères pentamérés.
11 Gomi»eBd plusieurs espèces du genre Bembidion. ( C. D.)
TACHYSURE, Taehyturai. {Ichthyol.) D'après Jes mots
grecs Tttjivf, rapide, et oupn, qaeue, feu de Lacépède a ainsi
sommé un genre de poissons osseux faolobranches, rapporté
pa* H. Duméril à la famille des oplophores, et pouvant être
ainsi caractérisé ;
Catopa o&dominaifx; corps conique ;■ prtmitr rayon de la na-
gatire pectorale épineux; deux nageaira donala ; bouche aa
hoat du museau; dei barhillont aux màchoiret ; eorpi et queue
tri*- alongét ; peau tiiiqueuse.
Ce genre ne renferme encore, qu'une espèce, c'est le Ta-
' cKtstras caiNois,' Taehyturus tintntis , lequel vit dans les
,,-erihyGOOglC
TAC "5
eaux douces de U Chine, et a une quene longue et dâUe
d'une extrême agilité. II offre deux barbilloni à l»iit&chaire
tupérieure et quatre à celle d'en baa. (H. C.)
TACKAH ou TAGAH. {Mamm.) Eralebca rapporte ce»
noms tartares dans la synonymie du bélier. (DesM.)
TACKOO. ( Oraith. } Nom d'une grande et belle espèce de
barbu de Singâpore et de Sumatra, décrite par tir Rafflea
sous le nom de bucco ttrticolor. (Lbsson.)
TACLOVO. (Conehyl.) Selon M. Bosc, c'est le nom dea
coquilles bivalres du genre Tridacne aux Philippines. (Dbim.)
TACOMAREE, VUBJE. {Bot.) Norai brésiliens de ta caane
à «ucre, cités par Marcgrave. (J.)
TACON. {lehthyol.) Dans certaines de nos provinces on
appelle ainsi le saumoneau. (H.C.)
TACORI. ( Bot. ) Cluaius , cité par C. Bauhin , fait menlion
d'un végétal de ce nom, croissant dans l'Amérique, ayant
beaucoup de rapport avec le lang-dragon. On fait macérer
ses feuilles dans l'eau et on en tire des fils, avec lesquels on
fait des cordes, employées sur les Jieux. [J.)
TACOROTHA. {Bot.} Nom biwme du Bbla-mobabak (royei
ce iDOt) du Malabar, espèce de temi-ola, nommé ausai laeeada
à Ceilan, suivant Geertner, qui en fait son lohtUa taeeada,
lab. aS, fig. 5. (J.)
TACO-TACO. (Bol.) Voyei Tancasson. (J.)
TACOT-MANUCIA , INDIAPARA. [Bot.) Noms de rorfllû
sentitiva à Java, suivant Burmann. (J.)
TACOUROS. {Eatom.) Selon M. Bosc, ce nom désigne au
Paraguay les nids de fourmis , et probablement ceux des
termes. (Dbim.)
TACSO , PURUPURU. (Bot.) Noms péruviens de quelques
espèces de grenadilles ou passiBores, distinguées des autres
par le tube très-long de leur cal5ce, entouré k sa base d'un
calicule en godet , faisant l'office d'involucre et par des glandes
qui remplacent la couronne existante dans les autres. Cea
caractères ont paru suffisans pour en faire un genre sons le
nom de Taesonio. (J.)
TACSONE, Taeiania. (Bot.) Ce genre, qui fiûsoit partie
des GaENADiLLEs (p<u)i/Iora, Linn.) en a été séparé par M.
de Jussieu : il en diffère par un calice très-grand, long, tu-
■ n,gn,-.rihyGOO^Ie
106 TAC
baW; le Nmbe coloré, A dix dtvûioos ; Ici alterne* extérieures
■Mcnmérs m sommet, ktùitërieurH obtuses ; mn petit calice
extérieur, en Corinc d'invalMcre urcéolé, à trois divisions;
yefat àe f «orosne intëtieure, remplacée par plinienn glandes
seuiles , k l'onBce du tube ^ et deux rides proiondes , iaté-
rteure» ei cncalaires, sons 1* série des glandât i' pédicelle
4^ soutient Voraire Iréa-aleagé, égal an calice. Les autres
caractères sont Us mtimes que dans les posti^ro. (Voyei Grb-
On voit ici que ce que tons les botanistes ont pris pour
MVOtle dans lespdfsi^ora, est présenté comme calice. Voici
les raisons qu'en donne M. de Jitsùeu : « L'examen des enve-
<t loppes de la tt«ur, dit ce célèbre yroGetsevr, m'a toujours
< prouvé que les divisions prises pour des pétales (dans les
« fa*^^ra), sont réritabirment calictKales, confanducs par
■ leur base avec le ealiee , se dessécbaBl à sa manière et ne
<t towbaol qu'avec lui. La même observation a Heu pour les
* cucnrbttacées , dont l'enveloppe florale colorée, considérée
« par la plupart des botanistes comme corolle monopétalct
« mais foissal corps par sa baie avec l'ovaire , unie intimé»
« ment avec les divisions extérieures recovutics génërale-
< méat conime parties du calice , et ne se séparant pas d'elles
« àl'époqiie de sa dessiccation, doit être regardée comme un
s calice, dont ces divisions ne sont que des appendices. >
« On se convaincra encore plus de cette vérité, si l'on se
« rappelle qu'une vraie corolle, soit monopétale, soit poly-
« pétale, n'est qu'un appendice des étamines ou de leun
s filets, qu'elle est organisée de même, et qu'elle atoujours
« avec ces filets une origine commune. Or, dans les cucur-
« Mtarées les étamines n'ont point d'adhérence avec l'eave-
« loppe florale ; elles en ont encore moins dans la grena-
« dîlte , puisqu'elles sont portées sur un pivot élevé , loin des
«t parties que l'on nommoit pétaltt , et qui même n'existent
« pas dans quelques espèces L'opinion de Cavanilles
V sur la corolle des pastifiora. contrarie la règle générale , qui
« veut qu'une corolle monopétah ne te JUtriut pat tar place,
V quelle toit loujoari aeoooipagnée d'un ealiee, et que ce caJiee
■ tcit monoph^/if, "
Tacsone a I.DNCUB FLSca : rocionta lon^ i^ora, Suas. , Ann,
„-.rihyGoo^le
TAC "7
du Uus., a, pig. S90 ; Paui^ra. langifUra, Luik., Eneycl.,
n.* 38. Espace remarquable par le long tnbe que forme la
base de son calice. Ses ligea sont grimpantes, «set épaisiei,
glabres, anguleuses, muoics de stipules embrassantes, n
demi-lune , dentées. Ln feuilles sont asaet grandes , divisée*
en trou lobes orales , aigns , dentés es scie , et dont les laté-
raux: sont quelquefois bilobés; vertes et glabres en desins,-
blsnchltres et finement cotonneuses en dessous, avec dea
veines réticulées entre les nervures : les pétioles portent ,
prés de leur sommet , qaelques tubercules oblongs . en fome
ée glandes. Les vrilles sont grandes , simples ; les pédonenlea
axillaires, un pen courts, terminés chacun par une grande
deur d'un pourpre clair, qoî a juaqu'i cinq à six pouces de
longueur. L'involncre lubnlé , long d'oo ponce et demi, à
trois divisions ovales, aigu ffs. Le calice tu bulé intérieurement,
long de quatre à cinq pouces, à dix découpures verdltresea
dehors, rouges en dedans îles aJtem«s rouges de deux oAtés^
ovales, obloogues , mucronées; une couronne frangée, eté-
Dclée , très-courte. Cette plante croit au Pérou , où elle a été
découverte par M. Joseph de Jusiieu.
TAC30NB adultAbine: Taeionia aduUerina , Juss. ,foe. cit.;
Pattiflora adtUaijia, Linn. fils, SuppL Cette plante a une tige
cylindrique , garnie de vrilles cylindriques. Les feuilles sont
ovales-oblongaes , entières, k peine denticulées , glabres en
dessus, cotonneuses en dessous. L'ïnvolucrc est à trois foliolea
ovales-lancéolées, glabres, beaucoup plus courtes que le tube:
}e calice en entooooir; le tube de la longueur et de la lar-
geur du doigt, terminé par un limbe à dix divisions ; l'orifice
du tube bordé de cils fort courts. Le fruit est une baie ovale,
tachetée. Cette plante croît à la Nourelle^Grenade.
Tacsoke tohbntguse : Taesonia lomtnioia , Juss., loc.eit,;
Patiiflora lomentota , Lamk. , Encycl., n." 39. Les tiges, les
pétioles, le dessous des feuilles et même le dessus, danslenr
jeunesse , sont couverts d'un duvet cotonneux ; les tiges sont
à peine anguleuses', garnies de vrilles et de stipules veloutés.
Les feuilles se diri^nt en trois lobes ovales, aigus , dentés en
scie, point réticulées en dessous; les pétioles sont garnis de
glandes sessiles; l'involucre cotonneux , d'une seule pièce, •
frp'' divisions; le calice est glabre. Cçtte plante croit au Pérou..
,,-erihyGoo^le
■»« TAC
Tacsdmb AT&oiJNBBVDBES; Taesonia lrinervia,liiaa.,loe, cit.,
tàb. 68. Cette plante a dt» tiget anguleutes, revêtues à leur
■ommet , ainsi que le» rameaux, d'un duvet soyeux. Lea
feuilles sont ovales, longues de trois pouces, larges de deux,
lisses en dessus , tomenteuses en dessous , terminées par trois
dénis j les deux latérales plus courtes ; les pétioles dépourvus
de glandes; les stipules petites et sétacées; une longue vrille,
et deux pédoncules grêles, longs de quatre ou six pouces,
sortaal de l'aiiselle des feuilles supérieures ; deux petites
écailles sétacées vers le milieu du pédoncule ; point d'invo-
lucre. Les fleurs sont rouges et pendantes; le tube du calice
très-étroît, long de cinq pouces; les divisions courtes, étroites,
en languette. Le fruit est de la grosseur d'un petit ceuf. Cette
plante croit dons l'Amérique méridionale, découverte, ainsi
que la suivante , par MM. de Humboldt et Boupland.
Tacso»e LAiNECSE ; Toesonia laïuUa, Juss. , loe, cit., tab. 59 ,
fig. 1. Cette espèce a ses tiges, ses pétioles elle dessous des
feuilles, ainsi quelesinvolucres,couvertsd'un duvet laineux,
épais et comme cardé. Les feuilles sont en cteurj alongëes,
aiguës, ridées et trés-vertes en dessus, entières, un peu rou-
lées à leurs bords; les pétioles courts ; les stipules alongées ,
étroites, cachées dans le duvet 1 les vrilles courtes. Les fleurs
sont solitaires^ axillairesi lés pédoncules courts; les folioles
de l'involucre ovales , atongées ; le tube du calice est long de
trois pouces, très-lisse; les cinq découpures sont aiguës. On
observe un petit rebord membraneux , sans apparence de
couronne. Cette plante croît dans l'Amérique méridionale.
Tacsone a FI.EU&S BËFLécHCES : Tocsonia reftexiflora , Juss.,
loc. cit. ; Pastiflora reftexiflora , Cavun. , le. rar, , b , tab. 42 S.
Les tiges, dans cette espèce , sont garnies de feuilles pétiolées,
alterues, presque peUées.à trois lobes obtus, arrondis, très-
entiers, pourvusdesix glandes daos leurs sinuosités, etd'ua
pareil nombre au sommet des pétioles. Les (leurs sont ax!l-
laires, solitaires; l'involucre composé de trois folioles en-
tières, aigujFsj le tube du calice court, garni à son orifice
de petits tubercules bleus, disposés sur deux rangs circu-
laires ; les divisions du calice réfléchies en dehors. Cette plante
croit à l'isthme de Panama.
, Tac^oke A MAKca.EirES ; Tacsonla maiûcala , iuas, , loc. cit..
D,gn,-.rihyGOÔ^Ie
TAC los
t. S9,fig. a. Les tiges sont anguleuses , chargées, vers leur soifi'
met, d'un léger duvet ;le5 feuilles longues de deux pouce*, à
trois lobes presque égaux et dentés , Hsses en dessus, légèrement
tomenteuses en dessous) les pétioles longs d'un demi- pouce,
garnis à leur sommet de quelques glandes sessiles ; les stipnlct
arrondies et dentelées d'un côté eu crête de coq , formant
autour de lu tige une espèce .de manchette. Les pédoncule*
sont solitaires, axillaires , avec une vrille plus alongée ; lea
trois folioles de l'involucre ovales , aiguifs , un peu tomen-
teuses, finement dentées j le tube du calice long d'un pouce,
renflé à sa base , à cinq découpures acumînées , de la lon-
gueur du tube; un appendice membraneux ; circulaire, avec
deux rangs de languettes courtes ; les fruits lisses et globu-
leux. Cette plante croît dans l'Amérique , aux environ* de
Tacsone clabre; Taesonia glahenima, Jn»l,', loe.eit. Cette
espèce est très-Hsse sur toutes ses parties; sa ti^e angoleue;
ses feuilles sont coriaces, dentées, anguleuses, longues d'un
pouce et demi, à lobes ovales, lancéolés, presque égaux;le*
dentelures fermes , presque épineuses ; les pétioles longs d'an
pouce, munis de deux glandes pédicellées; les stipules ai^
Tondies, dentées d'un côté en crête de coq. De l'aisselle des
feuilles supérieures sort un pédoncule grêle , de la longueur
du pétiole, accompagné d'une vrille beaucoup plus longue.
Le tube du calice est long d'un pouce et plus, muni à sa
base d'un involucre plus court de moitié; le limbe a cinq
découpures terminées par une très- petite pointe. On remar-
que un anneau tubercule , sans rebords membraneux et sans
glandes. Cette plante croit en Amérique , dans les bois et
les lieux ombragés de Loxa et de Guamani.
TrtcaoNE A Tsois divisions; TàcSoniatriparlila, }uss., loe.eit.,
tab. 60. Ses liges sont cylindriques ; ses rameaux pubescens;
ses feuilles lisses en dessus, un peu tomenteuses en dessous ,
longues de trois à quatre pouces, divisées profondément en
trois lobes étroits , lancéolés, aigus, dentelés, presque égaux ;
les pétioles parsemés de glandes; les stipules arrondies et
dentées en crête de coq , prolongées d'un côté en une lon-
gue pointe étroite ; les pédoncules solitaires , uniflores, longs
d'un pouce , accompagnés d'une vrille plus longue. L'invo-
n,gn,-.rihyGOO^Ie
■■- TAC
lucre e>t en foraïc de godet cylindrique , égal an pMoncide ;
le tube du calice trois Toia plut long , garai de tubercules &-
aon ori&ce , et d'un appendice neubraneux ; le limbe cou-
leur de rose , à cinq divisions acumîaëes. Le fruit est une
baiealongée, jaune, a»ez grande , d'une odeur agréable,
bonne à manger. Celte plante crott dans l'Amérique méri-
dionale.
Tacsonb riLÉcANTE ; Tacionia ipeciota , Kualh i» Humb. el
Bonpl. , Nof.gen., 3,pag. 143. Ses tiges sqnt ascendantes 1
les rameaux glabres, cjrlindriques , strié*; les feuillea ultet-
nes, péttolées, en cœur, longues de quatre pouces, larges
de sept , k trois lobes proifo&ds , ovales, oblongs, un*peu
acuminés; les latéraux divergens et plus courts i les pétioles
pubescens, munis de six ouimit glandes pëdioellées; les sti-
pules presque orbiculaires , glabres , denliculéea , à deqiî
embrassantes. Les fleurs sont solitaires, axillaires, presque
longues de cinq pouces; les pédoncules pubescens; un inro-
Incre à trois découpures ovales, oblongues, tomeateusesi le
calice coulcit'r de rose , pubesoent et vcrd&(reen dehors; le
tube long de trais pouces; le limbe à dix découpures oblon-
gues , obtuses ; les extérieures un peu plus grandes , plus
épaisses. Cette plante croit dans l'Amérique , pr^* de Santa-
Fé de Bogota. (Poia.)
TACT, ou miebx, TACTION. (Phy$iol. ginér.) Voyez T4-
GUKBNS et SrSTÈMB NBaVEUX. (H. C. )
TACUACUÉ. [Bat.) Nom mexicain, cité par Hemandes,
du mee}u>aea.n, csp^e de liseron. (J.)
TACUARA. {EtOaia.) M. Augiute de Saînt-Hilaire, dana
son Voyage au Brésil , nomme hicho de tacuara, un ver qui se
trouve dans les tiges de bambous, et qui est pour les Indiens
un mets délicieux. Ce tacuara jouit aussi aux yeux des co-
lons brésiliens de plusieurs propriétés surnaturelles : il pa-
Tolt être la chenille d'une espèce de cossus ou d'hépîale.
(LassoK. }
TACUHAN. {Erpit.) Séba parie sous cette dénomination
d'un serpelit du Paraguay. ( H. C. )
XACYA- MACHO. {Bot.) Nom péruvien du molina obtt-
fota de la Flore du Pérou, qui doit étxt eéuni ao genre
BaatiuaU. (J.)
,,-erihyGoo^le
TADE. (Bot.) Kom japonoù du polygoaam haThalmm, cilé
par KcNnprer. (J.)
TAOERI. ( Omitk. ) On aj^Ue ainsi le proyer, «mWii»
imtiaria, danspdiMieun cantont du département delaSmnme.
( Cu. D.)
TADIN. {Coa^l.) Nom vulgaire < donaé par AduMM
{Steégidjf. lae, Ub. )3) à une espèce de n^ile.N. ttuA-
tau de LiMi. , Gmel. i N. ten^oto, Brug. Voyn NAana. (De M.)
TADOREHE. (Oraith.) Celte espèce de canard a*t Vm»*
taivma, lAaa. (Ca. D. )
TADSl-BANNA. {Bot.) Non fapoaoia du hlaJiàa japonUa.
de Thuabepg. (/.)
TJS.MaAbi. ( ErpétaU ) Nom arabe du evUiitr gvil*iut de
Fonksl, Founa, page viii. (Lésion.)
TAECKFAT. {Conchyl.) Dënominatien suéddise 4ea co-
quilles-an genre Patelle. (Desh.)
TASBA. [Bat.) Nom particulier à nu pin, pmns tetla^ qHi
■est orîgiHaive'de Vn-DÏnie, et se distingue paries Irois feuilles
qu'il pousse de la même gaine. Ce nom est »um icilé .par
-Gérard ^et d'autres anciens pour un pin, 'dont LtiuHBUf Ait
une variété du pinut tylvatrii, et 'C. Dauhin, qui en Ait
mentioa, indiquée encore, d'après Dalécbamps, un 'tâda,iquî
parott être le pinui eembro. {J.)
TAELPI. {Mamm.) Sonnini rapporte à la libeline, .espèce
de marte, ce nom, qui, selon les récits de q uolqu as «oy»--
geurs, appariicndroit a un petit quadrupède eamassMr .des
régions septentrionales de l'Asie. (Dbim.)
TAELTING. {OrtâA.) Nom du moineau domestique ,/nA-
giila domeitiaa, Lion., en Suède. (Cb. 'D.)
T^NIA. [Enlomex.) Voyei Ténia. (DeB.)
HMVIA. {lekH^ol.) Nom d'nne Cérois et d'un Cosrb.
Voyei ces mots. (H. C.)
TjENIANOTE, Tanianatui.{JchÛijyol.)Uie Lac^Ade^aiw
appelé un genre de poissona voisin des scorpènes, «t «)i|t
rentre avec eltcs dans la Tamille du «éphalôtos ipaami les
osseux hoIobranatMS ibontciquet.
Les Tmnmnoiw ne diffèrent dos ScoaiÈNas que ^parue que
lear corps est trèMSomprimé vertioalomanl , et, que )a, partie
épineuse et la partie molle de leur nageoire ,d»Kal« , non
,,-erihyGoo^le
■ " TjEN
dûftD^^ei l'une de l'autre, forment un large ruban vertical
étendu tout le long du dos, commençant très -en avant et
presque entre les jeux. (Voyei CàFHALOTU et Scorfèdb.)
Parmi les espèces de ce genre nous signalerons :
Le Takiahote large -baie; Tanianotut lalovitlatut , Lacép.
H&choires armées de petites dents; langue et palais liasesi
écailles petites, rudes, denteléesi an aiguillon à chaque opei^
cule; ventre argenté; nageoires dorsale et pectorale varién
de brun et de bleu ; catopes et nageoire anale blancbitres;
dos bleu; une raie longitudinale large et noire sur chaque
cftté du corps et de la queue ; une tache blanche et grande
■ur le lobe inférieur de la nageoire de celle-ci.
Ce poiuon, long de quinte à dix-huit pouces et d'une sa-
veur peu agréable, a été observé par Commerson dans le
marché de llsle-de-France.
Le TjCniAHotE TiiACANTHB; Toitûanotut triaaaiUhui, Lacép.
Nageoire caudale arrondie ; trois aiguillons à la première
pièce de chaque opercule; mâchoire inférieure plus avancée
que la supérieure.
Observé ,par de Lacépède parmi les poissons qui faîsoient
partie de la collection cédée à la France par la Hollande.
Le ScorpiEna jpinoia de Gmelin, et le BUnrûui torvut de
Gronow, doivent aussi être des laenianotes. (H. C.)
T^NIOlDE, TiEfiioidu. ( IciUhyal. ) De Ucépède a donné
ce nom à un genre de poissons recoonoissable à ses nageoires
pectorales en forme de disque , à l'alongemeot de son corps
el de sa queue, comprimés en forme de lame; à la pelilesse
de ses écailles et de ses yeux; à l'absence d'une . nageoire
caudale, et à la présence d'une nageoire anale.
Ce genre ne renferme encore qu'une espèce; c'est ;
Le TjekioÏde hbihannien ; Tiemoidei Mermantâi , Lacép. Trois
ou quatre barbillons auprès de l'ouverture de la bouche i da
raies blanchâtres sur la tête ; des pointa noirs sur les nageoires
pectorale el anale.
M. G. Cuvier a, aussi donné le nom de tœnioideM à la pre-
mière famille de ses poissons acsnthoptérygiens.
Cette famille se distingue par un corps extrêmement alongé
et aplati ; par l'étendue de sa nageoire dorsale qui règne- tout
le long du dos.
n,gn,-.rihyGOOglC
TjEN II»
Blereaferime les genres CaiNTtiKB, CdroLB, GniHknu, Jtiir
»«iiiiLM, LoptfoTB, RiCALBC, Sabbs, Sxvi^asu, Vosmaiu.
Voyet cet mots. (H. C)
TjÏ^^ITIS. (Bol.) Genre deU raniille des fougères, établi
par SwafU et adopté par les botanistes. Wiltdeoow le carac- .
lérise «intî : Fructifications en paquelt^su soret linéaires, con-
tinnf, quelquefois interrompus, placés en lignes longitude
nalea entre U cAte de la fronde et son bord externe. Indu»
nuqi nul. Ce genre est placé par "Willdenow entre l'ficmioiNlii
et le tttentch. II se compose de deux espèces de feugères^
que Swarli a retiré du genre Pterit , où ella ont été placées,
fiob. Brown a depuis reconnu qu'une grande partie, des ptéiîi
i frondes simples deroit rentrer dans ce genre. Oa doit à
HM. Desvaux et Kaulfûas la connoissance de quelques espèces
nouvelles. Ce genre comprend neuf espaces, d'après Curt
Sprengel : toutes sont exotiques et propres a«x Indes orien-
tales et aux Antilles , et remarquables par'leui* frondes sim-
ples, rarement découpées et plus rareiaesit ailée*. L'absence
d'indusium les distingue parfaitement du genre Fleri*, dt
même que leurs sorei {lunaires les séparent de tous les aufrea
genres de fougères , à fructifications hypoptrylies privées d'iah
ihisîumB, et le place pi^s du grammiti* et du aolhttttena.
1. Le T.CNIT1S UNÉMHB; TceiUtU iinmris^ -Kaulfi, ^reng.,
Sjtit.; 4, p. 43. Ses frondes sput linéaires, fikingéei, nn peu
obtuses, filîrormes à leur liase; la fructification en lignes
continues à droite et à gaucbe de la c&te. Cette espèce croit
à 11- Guadeloupe.
3. LcTanitib UiveioLÈ ■. Tint. lanceoIitta,R. Brown, Kaulf.;
Plerù lanctolata, Lina., Willd. Fjrondes simples, lancéolées,
atténuées à la base et au sommet, presque entières, fraeti-
fèrei à leur extrémité supérieure, ponctuées en dessous; sore»
presque marginaux. Cette fougère croit à la Jamaïque , à
Saint-Domingue. Elle est figurée dans Plumier, Amer., a8,
pi. 40, et FiL.pI. iSai dans Petiver, Fil., pi. 6, fig. S.-
S.Le Tamtis foubcbu : Tœn./uraata, Willd.iPlum., Fit.,
laa, pi. 141, Pe[iv.,Fii., pi. 6, 6g. 6; PUrisfurtata , S-wHFfu
Frondes sessiles, linéaires-lancéolées, sinueuses .Recoupées»
k- découpures dicbotomci. Ces frondesi quoique découpées,
sent simples; elles ont leur surface inférieure garnie d' écailles.
n,gn,-.rihyGOO^Ie
'i.4 T^N
Lt fritctlfitBtîoD têt à l'extrémité det flrondca en torea pret-
-f«e mi^Bâat:'. Cette Tougère m troure à Saint-DoBinguA
4. Le T,ENiTi) BLECMNoiDB : Txtt. blechnoUi* , Sw. ; SfcMi. ,
't>^., yl. 6 ! Sitteng., >fni«)l., 5^ p. 374 , pL 10, fig. 106;
PUrit ileehnoiàit , Willd., Ph^t., i3, pi. 9, fig. 3. Frond«i
«iMet, à' frondvlerlicéurea , laneéoléea , atténuéM, entières,
pointues, flabns, Ur'Unmiaale Muile; sorn ea llgBe, pla-
t4et prêt Ut cftK et itaet loin du bon) de la fronde. Cette
lA«g^ «t proptv aux InHës orientales.
- 9. Le Tan ma dB Cbike; Tom. eUnentij, Pesv., Spreng.
fraude ailée , A In frondules ovales, lancéolées, paintnea,
VMtiivs, {làbreit U frsndule terminale est pétiolée. On îroure
«ette ptaate en Chine et k Houille. (Lew.)
- t:£NKAIM. ( 0ot,) Forifkal cite ce nom arabe de son ea-
éabé gUiidalota-, auquel en a substitué lans besoin celui db
itràmia glMttduUtia. (J.)
' TAERA.(OKÎfl).) Les tttnaélitesBppeloientaïnnle pigeon
'tiomrttîque , oodlMid domatiea, Linn. (Cb. D.)
TAGAK. ( OmtJh. ] Les hirondelle* de mer ou itemes por-
tent en général «e nom, qui s'écrit aussi temi, dans les
ianguei d^ Nordi (Ch. D.)
TAEHNA. (OniA.) Nom suédois de la grande birvndelle
de taaer, tlema hmindo, Lànn. (Cs. D.)
TAESCHEMMEL. (Omith.) Un des noms allemands du ca-
nard souchet, dm» efypeata, Linn. (Cb. D. )
Tj€VAN. (Bot.) Nom donné dans file de Leycintor , mirant
Humph , k un arbre qui est pour lui un mitrotiderot tpuria;
mais qui, d'âpre son Troit figuré, appartient à uc oehn^^ou
à un gomphia, datas la famille des ochnacées. (J.)
TAFALLA. (BW.) ^rodr. Fi. Ptr. , tab. ag. Genre de plantes
dicotylédones, k fleurs dioiques, qui comprend quelques ai^
bres et arbrisseaux âix Pérou jusqu'alors trè>-pea cotinus , dont
le caractère comisie dans des fleurs dloïques; les mAles dis-
posées en uti chaton ahmgé, presque cylindrique, chargé
d'anthèt'Cs liesstles , tétl-agones , sans calice , ni corolle. Les
flenn Femelles forment un chaton ovale , charnu , à quatre eii
. cinq divisions presque imbriquées , tnnni de deux à quatre
fleurs. Le calice est fort petit , tridenté . supérienr i persia-
tantipoint de corolle; iin ovaire trigone enfoncé dans lecha-
,,-erihyGoo^le
TAF i»S
(oBi point de Itjrle; ua stigmate trigo&e , alongé. Le fruit cit
«t cAoe ovale, charnu, «acculent, à quatre ou cinq divi^
ûom, renfermant' deux ou quatre se menées Iriga nés. (Pom.)
TAFELSPATH. (Min.) L'esp^e que les minéralogirte* dt
l'école de Freiberg ont nommée ainsi, a été désignée pCD»
dant long-temps par ce nom allemand, ces minéralogistea
étant les seuls qui , d'après ses caractères extérieurs , aient
osé rérijier en espèce. Hatiy, n^ant pas pu l'étudier arant
la seconde éditioa de sa Minéralogie d'une manière asseï coM-
pléle pour Rassurer que le tajêltpath des Allemands étoit
réellement une espèce, n'a pas cru devoir le placer dans U
méthode, ni lui donner un autre nom que le nom allemand «
traduit en françois par celui de spath-en-tables. Enfin, c«
minéral , ayant été reconnu pour un silicate de chaux et ca-
ractérisé comme espèce d'une manière complète par sa forme
et par sa composition, M. Léman a proposé de le désigner
par le nom de WoUastonite , nom qui a été géBéialemcnt
adopté. Voyei WOllastonfie. (B.)
TAFEL-VISCH. {lehtkyot.) Nom bollandoii de rji^iocliui
grande- éeailU. Voyei HiNiocnus. (H. C.)
TAFFALA. {Bot.) Ce genre, de la Flore du Pérou, est
Apporté par M. Kunth à VHtdyotmum de SwarU. (J.)
■ TAFFETAS, {Conehyl.) Nom marchand, encore qndquefoia
employé pour désigner le c6ne géographe, C, gtogmphus.
Voyez CftwE. (De B. )
TAFFU. (Momm.) Ce nom désigne une des espèces de ta-
tous, selon Duret, dans son Voyage aux Indes occidentales.
(Desm.)
TAFâA. (Bot.) Tîlly, dans son Mort. Puan. , cite ce nom
de pays du einara aeaulii. (J. )
TAU, T^FL (Bta.) Noms arabes du horiutut fiaheUiftr ,
genre de Palmier, cité |wr Forskal. Il îndiqiie le même pour
le eorypha umhraealifèra , autre palmier. (J.)
TAFIFI-HIEIË. {Sot.) Les habitans d'Otaïti donnent ce
nota à une Espèce de fougère (i^godium aemi-HpitaUUum) ,
dont ils aiment à se couronner la tète. Cette fougère a des
tiges tarmenteuses , garnies de frondes très-élégantes. ( Ism.")
TAFOK (Canch^I.) Nom vulgaire, donné par Adanson,
Sénég,, page j33, pL g, fig. a5, Jt une espèce de pourpre.
■n,gn,-.rihyG00^le
itS TAF
qui me paraît bien voiùne de noire P. dec'leiatiiricn, deni
Gmelin fail son martx tBUatm. (De B.)
TAFOUMOUNA. (Bot.) L'arbre de Madagascar, cité mna
ce nom par Rochon , est un laurier de la «ection de ceux
dont le calice a la fonne d'une cupule de gland. L'amande
de son fruit est aromatique et a un peu l'odeur de térében-
thine. (J.)
TAFTAF. (Bot.) Nom arabe, suivant Lippi et M. CailUud,
de la corinde , eordiotpermum , plante rampante ou grim-
pante , qui croit à Dongolah , «uf les bords du Nil et que le*
chameaux mangent. On la cultive dans Im jardina du Caire
pour en former des guirlandes. Sa graine noire est remar-
quable par une tache blanche et représentant un cœur, d'où
lui vient son nom latin. (J.)
TAGAC. (OrnitA.) Nom sous lequel le cygne, aaas oygnus,
Linn. , est connu aux lies Philippines, et spécialement k
l'Ile Luçon. (Ch. D.) , ■
TAGADI. (Bot.) Nom mâlabare, cité par Hhéede, de
Visckœmam mulicum, plante graminée. (J.)
TAGAH. (Momm.) Voyez Tackau. (Dbsm.)
TAGAL. (Conehyi.) Adanson (Sénég., tom. i, pi. i9,fig. 1}
décrit sous ce nom une espèce de lolen , dont Gmcltn fait
une variété du 5. ttrigilUUut , et que Bruguière lui rapporte
directement tout-à-fàit à tort. M. de Lamarck en fait avec
plus de raison une espèce voisine de ton S. oariiœu*} peut-
être même n'es diffère-t-elle pas du tout. Voyez Soleh.
(Da B.)
TAGARAS. {Bot.) Voyei Dobcsesi. ( J.)
TAGAR'OT. \Omith.) Nom catalan du hobereau, /oJeo iith-
huteo , Linn. (Ch.D.)
TAGËNIE, Tageida. (EnJom.) M. Lfttreille a désigné sous
ce nom , dont l'é'tymologie ne nous est pas connue , un genre
d'insectes coléoptères hétéromérés, voisin des pimélies, que
M.'Herbst avoit nommé Stenoiu. Ce genre appartient à la fa-
mille des lucifuges ou photophyges. Il est caractérisé par la
forme alongée de son corps , qui est lisse, et dont la tële et
le corselet sont plus étroits que les élytrea.
Nous l'avons fait figurer dans l'atlas de et Dictionnaire >
pI. 14, fig. 9. C'est
,,-erihyGOOglC
TAG "T
la TAfllttOB ntiFOKHa : Tagenia fiUfiirmit ; AkUy Fabriciiu i
I« Rhinomaeer h-enloidei de Rowi, dans ta Panne d'Étrurie j
U StehoiU lu^utlata, figurée par Herbal, Coltfopt., pi. ,137.
Car. Noire , aiongée ( élytrei i ligoei ponctuées.
0.0 ne Gooiiolt pas leatotsun de cet in*ecte , qui k troure
dans ie midi de la France , en Italie et en Barbarie. ( C. D.^
TAGEIHA. [ Bot. ) Nom nalabare d'une caue , que Liniwua
a nommé enuia tagtra. Son eattia tmu e*t le taggmi de
l'Inde. (J.)
TAGE-SCHLXFEH. ( Ontiih. ) C'est , en allemand, l'ea-
gonlerent dïurope, aùprimulguê eurofœnt, Linn. (Cn. D.)
TAGËTE, Tagtttt. (Bot.) Genre déplantes dycolylédooe*i
à fleura composées , de l'ordre des radiéa, de la $yttgénétU
folygamU taperflue de Linné , offrant pour caractère eaVn-
tid; Un calice tubulé , d'une aeu le pièce, anguleux, denté
an sommet) des fleun radiées j les fleurons hermaphrodilcs. ;
les demi •fleurons femelles, peu nombreux; cinq élamines
syngénètes; les ovaires oblongs; les semences obloBfoes, aur^
montées de fileU droits, midcs, inégaux, subuléSi le récep-
tacle plan ou un peu convexe , glabre , ponctué.
Tac Jrra DftoiTB : Togelsj «recto , Linn., Matth., Comnt,, ^f^,
Eg-iiLob,, le., 714, fig. 1; Lamk., lit. g«i.,Ub. 684. Celte
plante est une acquisition que l'on doit au Mexique 1 oa
la cultive depuis long -temps dans les jardîna, sous le nom
d'm'UcU d'Inde. Ses tiges sont presque simples ou 4 peine ra-
meuses, glabres, striées, fistuleuses, garnies de femlles al- ,
ternes, pétiolées, ailéeiiles folioles nombreuses, la plupart
alternes, tréa-éfroites , linéaires-lancéolées, sessiles, glabres,
nn peu épaisses , dentées cn scie et un peu ciliées Ji leurs
bords. Les fleurs sont solitaires, (crminalesi les pédoncolca
droits, fisfuleny, renâéa et ventrus >vers leur sommet. Les
calicea sont glabres, tréa^tmples, à plurieurs cAtes anguleu-
ses, terminées par autant de dents aigu&. La corolle est d'un
jaune plua ou moins foncé, selon les variétés, t demi-flen-
rons trés-larges , un peu recourbés , légèrement sinués au som-
met; les semences sont linéaires, oblongues, glabres, un peu
comprimées, noifftlres , anguleuses, marquées d'une point»
blaocliitre à leur baae , surmontées de trois Ëlctsroides*
«ibulés, inégaux I le réceptacle eal na peu convexe.
n,gn,-.rihyGOO^Ie
*.» TAG
II y a 1ong-temp> qse cette plante et 1> luivonfe font l'br*
nenent de noa parterret , aii elle* pmduiient des r%iiété» k
jlean dvuhlti , kjUart oràngéeê , rayda de jaune , kjleun jauna ,
k Jleurtjiitakuut , etc. La même cultare leur convient. Pour
en obtenir de beaux individus , il leur fant une expostion
chaude , des airoientens fréquent. On aime leurs graiuea en
Avril , sur une eoncke nue; et lorsque 1* plant est parvenu à
ifxpouceade hauteur, on les repiquées place avec la motte,
en entourant leurs racines de terreau. Leurs fleurs , d*utt
grand éclat , surtout lorsque le soleil brille ,- se succèdent
pendant tout Vété et rautomne : il s'exhale de toutes leurs
parties, rartout lorsqu'on les frotte, une odeur forte assez
déMgréable.
Tac&tb TOUPTOS I TageteipoJala.Linn.; Fucfas , Hitt., p. 47;
Moris.,^. 6, tab. & , fig. 11 ;Lob.,feo»., yiS, fig. 1. Cette
«pèee , tré«-rspprochée de ta prëcédenle , s'en distingue par
aca calices k côtes renflées et non anguleuses , par ses tiges di-
-vifëes en rameaux nombreux , touffus, étalés, gamùdefeuilles
allemes , pélioléei , ailées , asseï nombreuses ; les folioles dis-
tantes, alternes, glabresileun deux faces, étraitei, linéaires-
lancéolées , denticulée* -, les dentelures distantes , trfs-courtes.
Les fleurs sont lenninales, solitaires , portées sur un pédon-
cule droit , fistuleax un peu renflé vers son sommet. Leur
caliee «st ample, trés-glabre, d'un vert jaun&tre, i grosses
efttes arrondies, terminées chacune par une dent courir,
large , aigutf. Cette plante croit au Mexique.
Tao^b a FLEUns MBmiFs: TagtUi minuta, Willd., Spee.;
DîO. , Sort. EUkam. , pag. 374, tab. a8o, fig. 36a. Cette es-
pèce a des tiges très- droites , simples, glabres, striées,
cylindriques, fort hautes, un peu rameuses vers leur som-
' met j les feuilles aliemes , ailées, composées de folioles
lancéolées, irès-ritroiles, glabres k leur* deux f^ces, dentées
Ml sclo) la foliole terminale un peu conraate sur le pétiole,
toutes perforées par des poînis transparus. Les fleurs sont
blanc h i très , petites, nombreuses, réunlot par paquets trés-
aerrésà l'extréniité des petits rameaux et des tiges, sontenoes
par des pédoncules courts, io^aux , ramifiés, chargés de
petite* bractéesen forme d'écaîlles. Le calice est tabulé, d'une
seule pièce , denté, au sommet. JJa corolle n'» qu'un te^n^
,,-erihyGOOglC
TAG U9
njetit nombre de demi^fleuroiu. Cette ttUate. çtotf au ChUî :
on la cultive au Jardin du Roi.
Tacètb ALONGéE; Tetgrttt el«n^^,.'WiUd., Spec, vol. î ,.
pag. 3127. Celle plante n d« tigM hautes de ùf. ou buitiwu-.
ces, droites , gUbrei ■ Mnpif* ou inuaie» k leur partie ivEé-
rieure d'ifu ou ije à»»:t raiiie4u]i au p)ui j )«■ feuilles ailées 1
In supérieure», composée* ^0 folioUs l>p^rc«, lég^rewenC
dentées vers le sonunet) les foUnlei des feviUea ialérieureft
ovales , Unvéolées , rétrécies «m coin à leur base , glabres »
dentées eq leie à leur partie supérieure; les dentelures tei^
nuflé^ far une petite pointe }i» peu roidct I.ci fleurs sont
solitaires, terpùnalesi le* pédoncules sio^iles, presque de la
longueur des tiges, glabres, ttriéSi un peu renilés vers le;
sommeti le calice «st d'u«f «exle piê«e, deplé à ses bwdii la.
corolle radiée, d'un jaune foncé, «emblablp i eelle dulngctc^
patula.. Cette plante nvlt-dani lu contrées Héridionales de .
l'Ané^que.
Ti^eÈTe PB ZTtfMfivi^A ( TagiUi y/paquirtoiU , Humb. et
Bonpl., f{. ofKÎff., a, peg. la^tab.??. Fiante fort élégante »
dont le* tigM sont bautei d'un ou boii pieds, tr^ramituses t
Iça raisieaHX eppo«é*i quelituefoia alternes, cylindriques,
pa^evés de petits poils blancs. Les feuilles sont oppcûéei,
longues de deux pouces et plus , ciliées avec une impaire ^
C94)ip04é«ade neuf i traùe foliolet oUoogue*, cunéiformes,,
gl4lH«a , finement dentées tu scie , d'un beau vert en desmsr
pultesecfiMs tn dessous, glnadnleuses, i»an|«é«s de nervures
transrffr«al«s et parallèles ; les pétioles muais de petites dénia
£lifoiwe«. Les fleurs sent radiées , terminales , d'un beau
jaunci les pédoncules uoiflorei, garnis d'une ou de plusieun^
bractées linéaires , pionatifides. Le calice est avale , campa-
nule, de eauleur glauque, parsemé de points glanduleux , di-
vite à soD lîtnbe en plurieurs dents égales j les fieurons du ceu'
tre sont bemaphrodiln, eilifa à leurs bords) les six ou neuf
demi-fleurons femelles à la circonférence , plus loags que le
calice, à trois dents obtuses; les semenoa noires, liaéaii-ss,.
à quatre ou cinq asgks, eottroonéca par des paillettes nem-
braneutes. d'inéfs!* longueur. Celle pUnle croît dans la
MouvdlerGMBade , aux environs de Zypaquira.
T^skttà. rsTRispEDiLi^j Tsgtàutmu^Ua, Cavani , le. n»Ji.
n,gn,-.rihyGOO^Ie
^^» TAG
s , lab. 169. Cette pUnte répand une oéeiir fStide. Set tigt$
sont dure* , haute* d'un ou denx piedi , presque dicholomei f
lei nmrsHK glabrei , presque fastigîéi , canneUi , angn-
Icuxi les fenillea eaulinaires opposée*, ailées-, celles des ra-
meaux alternes, presque sessites, glabres, longues de trois
ponces; les folioles à plusieurs découpures, alternes, ritroitea^
lancéoMes, dentée* en scie. Les fleura sont solitaires à l'ex-
trémité des rameaux , rapprochées presque en eorymbe , asseï
nombreuses ; les pédoncules alongés , munis de folioles ou de
bractées sétacées. Le calice est simple, obidng, tubulé, Àcinq
faces, k cinq dents; la corolle d'un latine foncé; les fleurons
ont cinq déeonpurei uguJh, réfléobies, velues; les cinq demi-
fleurons de U circonférence soat écbancrés au sommet ; les
oemences linéaires, comprimées, un peu plus courtes que le
calice, surmontées de cinq filets roides, }aunitres , aigus,
quelquefoii connivens. Cette plante crcrit au Pérou.
TAefers MULTiPMBBi Tagetet nwiUi/Ior*, Kuntb, in Humb. cb
Sonpt.. Nov.geiK, 4, pag. 197. Sa lige esMiroile, rameuse,
«yliadriquc, tr^glabre, k rameaux alignes; les feuilles sont
glabres , alternes, ailées arec une impaire , losgues de deux
ponces et demi; les folioles, au nombre d'enriron quatre
paires, alternes ou opposées, presque sessiles , lancéolées ,
aiguës, dentées en scie, eouvertesde points glanduleux, lon-
gues de sept à buit lignes. Les fleurs sont réunies en fiuci-
cules, en forme de coiymbe,, portées par de longs pédoncules..
Le calice est tubuleux, ventru à sa base, glabre, à cinq dents,
de couleur purpurine, chargé de glandes linéaires , oblos»
gués, transparentes; ses dents sont coifrtcs, droites, ovales, ai-
guifs; le réceptacle est nu ; le tube des fleurs filiforme, pileux;
les semences sont planes, un peu scabres,d'uH brun noir, con-
ronnées d'une double aigrette; l'extérieure composée de cinq
écailles blaacfailres, linéaires, acaminées, presque égales,'
flrangëes , comme dentées, de la longueur du tube de la cq-'
Tollct l'aigrette inlérieure «U composée de cinq écailles fort
petites, linéaires, un peu obtuses. Cette plante croît dans les
environs de Qnito, an pied du mont-Piobincha.
Taci^tb a pbtitm rtMOM! Tageltt mioroiWha, Wiild., Spee.;
Xavan., le. rar., 4, tab. 353. Jolie pefite.espéce-, qui a le-
port d'un peotû. Ses tiges sont. duces, cylindriques, hautes
,,-erihyGOO^IÇ
TAG , MI
4'eHTjnm un pied, tr^rameines. Les nmeânx ^>l>re>, op*
poaés, trèa-iMia; Ici fenillei ont ^ne odeur d'ania g elûs
sont oppoaéei, ailée»j les rolloles Ion|nes , ' entiérei , trf»-
ëtroitcfl, glabres à leurs deux faces, presque filifnnnes ,
lubulées, aigufs au sommet. Les fleurs sont solitaires, fort
petites, ritnéesà rextrémitë des rameaux, dans. leur btftir-
eatioa,' dans l'aisselle des feuilles 'supririeutes) les pédoacules
grCles, «mples, alongës, uniflores, un peu reoflà vers leur-
sommet. Le calice est glabre, Aroît, tubsleux, cylindrique,
terminé par cinq petites dents aigulfs; U corolle composée
erdiDairement de cinq fleurons dans le centre; leur limbe i
quatre divisions aiguëtj un ou deux demi-fleurons sontà la'
circonférence, petits, un peu ovales, échancrés au sommet^
les semences grêles, striées, surmontées de deux filets roides,
su bu lés. Cène plante croit au Mexique. (Poix.)
TAGGAREI. (Bot.) Voyes Tasbia. (J.)
TAGINARl. ( Ormth. ) Suivant Gesner, ce tcraie et celui
de tagaiarioë, sont des noms corrompus d'attagen, attagas,
(ptorwelcf , Tcmm.) (Cs. D.)
TAGNICATl. (Homm.) Nom du pécari an Panfnay, seloa
d'Axtra. (Dism.)
TAGOLINA. (Bol.) Ce nom est cité par Pétiver pour une
plante composée de Manille, qui est le étudia 'lortëkifoUa de
Linnteus, selon ItaroaMin. (J.)
TAGOHAN. (£et.) Canelli a figuré sous ce nom un indigo
on un gaUga des Philippines à^ feuilles quadrijuguées. (3.)
TAGSCHL^GER. (OmiA.) Nom allemand du rossignol,
tHotaeîUa luteima. [Cm, D.)
TAGU A O CABEZA DE NEGRO. ( Bot. ) Sur les rires de
la Magdelcine et dans le royaume de la Nouvelle-Grenade en
Amérique, on nomme aimi FrlgiFutniBsia mucrveoipa de M.
Fersoon. Le nom to^ua est encore donné dana les environs ^e
Bctgotaau torat^uit t»gua de M. Konth. (J.)
TAGUAN. (Mamm.) Nom spécifique d'un écureuil Tolant
on PoTALOocHE. Voyei ce dernier mot. (DesH.)
TAGUATO. (Omilh.) Lea habita.ns du Paraguay compren-
nent sons celte dénominslion gteérale fous les oiseaux de
proie diurnes, et le mot tagii§Uiy parott être réservé aux
plus petites espèces. Chei eux le mot UguaOs-hoti déùgnc,
,,-erihyGoo^le
1» TAG
Buivanl Sonnini, l'aigle couronné, et celui de iagoofepara^
la buie mixte i longuet lâches. (Ca. D.)
TAGUC (Bot.) Voyei Cakahdas. (J.)
TAGYARIOS. (OrnUk.) L'atUgai est dëugné par ce terme,
dans Swidw. (Ch. D.)
TAHA. ( QmiA. ) Ce nom allemand du eoraeia* ou rallier
oommnn , «onteiiM garrala, linn., déligne le choucas , eorvut
■montdala, Linn. , lonqu'il est écrit ttAé ov taiké, (Ch. D.)
TAHALEB, THALEB. (Bot.) Nom* arabei de la lentiU«
d'eau , cîléa par DBlécham|ia. (i. ) " -
TAHEN. {Oroi&,} Nom du choqnard, eorvui /tyrrhoeot^^^^
Lion., chei les Grisou*. (On. D.)
TAHIA. (Omààk.) Flaccourt, page i65 de son Histoire de
Msdagaicar, indique cet oiseau comme une espèce de *iTàv,
c'est-à-dire une sarcelle , dont le hcc , les pieds et les ailes ^
sont noirs, et dont le nom est tiré de son cri. BuSbn et
d'autres aatnraliatei écrivent par erreur laiùt. (Ca. D.)
. TAHISCH et aussi NEHASCH (Uamm.), sont les noma
arabes, d'après Forskal , d'un animal &buleux,iiue les Orient
taux décriveat ainsi : 11 a la taille de l'homme et son eon»
est revêtu de poils blancs trés-mous; il pousse pendant !•
suit de* sons bniy«ns , imitant le rire ; son souffle, peut au
loin tuer les étrea vivaaa et retirer les cadavres du cercueil }
it a quatre natures, qui tiennent du diable, des vents, elc*
( LessON. ]
TAHMEL. (lohOiyol.) Nom arabe du faire griiàtre. Voye*
Lami. (H.C)
TAHON, {ErUom.) Voyet Taok. (Desm.)
TAHUA. (Orniik.) D'après le Nouveau Oîetioanaire d'his^
toire natnrelle, ce mot parent être synonyme de kmotia, es-
pèce de papcgay, pdOmeusfitlivm*, Latk. (Ch. D.)
TAHUE TAHUE. (Bot.} Dana le Pérun on nomme a^nsi U)
Sohralia, genre d'OrcUdée, elté doM la Flore de ce paya.
(,'■)
TAI. (Mamm.) Nom tastare daa poulains.
Ce nom mt aussi donné au- blaireau en I>iguedac ; il
n'est qu'un diminutif du vieux mot &ançois tatsson. On em-
ploie anatf le nom de niât, pour désigaer le même animal.
nyn,-.rihyGOO^Ie
TAI »>»
- TAIAÇU. (Mtunm.) Tiaoa étiit alssi le nom brMlieB dont
nous avons fait lajatsu, et qui appartient aux p^carit, dig^
^Ui. (Lésion.)
TAIBASCHTA. {Manim.) Les Samoiides dea monta Saja-
siens appellent ainsi le lagomya pika, au rapport de PaUaa.
(D«M.)
TAlSO. (Mamm.) Nom de l'akouebi i la Goiane. Voyei
l'article Chloeomys. (Demi.)
TAIBOA. {lehtiiyot.) Nom apëcifique d'un GoaiOMOK. Vojrei
ce mot. (H. C.)
.^lAÏE. (lehtl^oL) Voya ÉnninkiM. (H. C.)
TAIHOANG, TAI'HOAM, TAY-HUAM. (Bot.) Nomi
ebinois de la rhubarbe, cites par Boymil^suîte-minioBnaire,
et par Mentiel. ( J. )
TAIIBI. ( Mamm, ) Ce nom est rapporté par Uarc^ve ,
comme désignant au Brésil une grande esp^e de sarigue,
que BuEEon croit être son sarigue ^ longs poils ; maïs qui
nous paroit plutOt appartenir i l'espace nauvellemcnt dis-
tinguéç par M. Temminck, et décrite par ce naturaliste sous
le nom de qaioa. D'Aiara écrit ce nom tiaibi, et il signifie,
«eloq lui , pûstr comme t'il plaumU. ( Des». )
TAU- JE. {lehti^oL) Nom ebinois du gôiie pictimrottrv
de feu de Lacépède. Voyez Gosie. (H. C.)
TAILLE-HER. (Omitfi.) Ce nom et oeini de taille-renl
sont donnés par 1^ marins , selon Fleurieu , au goéland brun ,
lorus/uïcus, Linn. (Ch. D.J
TAILLE- PIE. (£nlom.) Nom Tulgatre de la courtiUière ou
taupe ' grillon.- (Desm.)
TAILLEUR ou TAILLBUSE -COUTURIÈRE. ( Entoni. )
Goèdart dit que les enfans nomment ainsi la tipule, dont û
a piëseuté l'histoire et la figure dans sa quatrième expé-
rience.
C'estla fipifta oleraeeà, insecte diptère de lafamUle des bj-
dromyes. (G. D.)
TAILLEUR. [OrmOt.) Ce nom est employé par le traduc-
teur du Manuel d'histoire naturelle de Blnmeobaeb , pour
désigner en français deux oiseaux bien différens; savoir: i.*
le motaeilU tatmia , eu miglois laj-lor-Kri; 3.' la frégatCr
peleeanut aqiiiliu, (Ch. D. )
n,gn,-.rihyGOO^IC
"4 TAI
TAlMEN , TATMINÎ. (léh&yol.) Ifonu lironieu de U trnu
«Miiniwirfe. Voy« T«orFB. (H. C.)
TAIOLA. (Bol.) Marcgnve figure toua ce nom un ëchan-
-lilloti tant fleur et mu fruit, d'une herbe du Brésil, & tige
grimpaate ou rampanle, à feuillet alternea, trilobées, mii-
nîei d'une rrille axiUoire, qui eit uoe cucurbitacée ou une
paandorée. (J.)
TAIOS. {Bot.) Nom donne dsu le Chili , nuvaat Feuillée ,
à vue aHuranthe, dont les fleurs, à cinq tftamines, sont dis-
posées en un épi terminal paniculë. (J.)
TAIPOA. (lehihyol.) Les naturels de TsTli donnent ce nom
au gtthiomort laibaa. Voyet Gobiomorb. (H. C.)
TAlRA ou TAYRAi ( Manun. ] Espioc de mammifire amé-
ricain du genre Glouton. Voyei ce mot. (Dssm.)
TAIRI. {OmUh.) Ce nom est donné, dm» FUe de Cajrenne,
à un petit founnilîer. (Ch. D.)
TAISSON. {Mamm.) Ancien nom françoia qui désigne le
blaireau. Dana les provinces da Midi , on l'écrit et on le pro-
nonce taitoun. La demeure on tanière de cet animal j est
nommée laiuonière ou Joijouneiro. (Dbim.)
TAIT. (Enfom.) L'un des. noms vulgairement employés ponr
désigner la courtîUière ou taupe- grillon. (Duk.)
TAIT-SOU. (Ômilli.) Celte espèce de coucou est le cov-
licou tait^ou de M. Vieillot, coecizu* cxruUui. (Cn. D.)
TAJAÇU. (Momm.) C'est le nom du pécari k la Guiane.
(Desm.)
TAJASSOU on TAJOUSSOU. [Mamnt.) Autres dénomina-
tion du pécari. (Desm.)
TAJEHAN. ( Ichlhyol. ) Nom arabe de l'anguille du Mil.
tft C.)
TAJËRA. (ItbÛ^ot.) Les Arabes nomment ainû une espèc»
de raie. (H. C.)
TAJOBA. (Bot.) Nom brë^en, cité par Piaon, de quel-
ques eapéces de gouet, ariim, dont la raoîne tubéreuae est
employée comme nourriture , à l'exception de celle du t^'o-
hartun ou tajoba aauvage, qui est Irëa -caustique et êmployiée
comme telle à l'extérieur. Murcgrave mentionne I» mémea
plantes sous le n«B de tajaoba, et leur racine sons celui de
,,-erihyGoo^le
TAJDVA. {htàmm.) Nom î&van dn panfolin i grotte queue.
(DUH.)
' TAKA. (Bof.) On donne ce nom dans nie d'OnaUn k la
racine de l'arum eteuUiaum. L'arum ma«nir^ûon eit nomoié
aunaka, { Leasott. )
TAKA-NA. (Bot.) Nom japonois, suivant Thunberg, de
•on linopû cemua, espace de moutarde. (J>)
TAKA-TADE. (Bot.) Voyei Kaba-tade. (J.)
TAKAH. (Momm.) C'eit l'un des noms lartarei du mou-
ton. (DXSM.)
TAKARANGAI. (Ooneh^) La porcelaine Caurii est aioù
nommée au Japon. (Desh.)
TAKASI-VALU. (fio^) Nom brame du haUd du Malabar,
ipoauea aquatiea de M. de Lamarck. (1.)
TAKAYE. (Erpél.) Un des noms de pays du geefco glonda-
leux. Voyei Gecko- (H. C.)
TAKE', TSIKU. {Bot.) Noms isponois du bambou , cités par
Knmpfer et Thunberg. (J.)
' TAKERGOAGLE. (Bot.) Dans l'herbier de Surian on trouve
■ous ce nom une plante des Anlillei qui a l'aspect d'uoe.four
gère sans fructification , et qui est< plutôt un Maregravi»
très 'jeune. (J.)
TAKI,TAN.(B0f.) Nom* iaponoisj donnés, suivant Ksmpfer,
aux cbampignon» en général et particuli^ment eu c1hud>
pignon comestible, qniestpartédans tous les m^rchés-Katn^i fier
en a cité diverses espèces on , variétés, oomméea lîtaki, ja#-
Joli, mustati, turo^i et MftaH. (J.)
TAKJA. (Momm.) Nom d'un ruminant qv'oa a rapport^
à l'espèce du bouquetin chez les Xartares Mongoux. (Pbsh.)
TAKO. {Aelinoz.) Les étoiles de mer sont ainsi nommées
au Japon. (Dnh.)
TAKYDKOHE. (Erpëlol.) Voyei TACBroHOiiB. (H- C-)
TALA. (Bol.) C. fiauhin cite, d'après 7urBer,'cc nom
donné par quelques anciens au figuier dlnde-i eaetus .- i
Ceilan, suivant Hermann, le même nom. est donné au aauM
tara. (J.)
TALAB- (Bo(.) Voye» Chada. (J.)
TALABONG. (.Omi/b.) Selon François Camel, les babitans
des Philippines nomment ainsi une espèce de béron. (Cb. D-}
n,gn,-.rih;..GOO^IC
ﻫ TÀL
TAtABRElfO. {Brpéût.) Un dct nômt langnèdociehi'âe
la talamaadre lernstrt. Voyez Sauhandie. (H. C.)
TALAGHAS , TALUFOT. {Bol.) A Java , saiv^nt Hfennuln ,
on nomme aînû le Corypka , genre de Palmier. Il «t aiun
BOinmé à Ceilan Talagas et Talagajia loîvant nhécdc ,
Tatg}uUa, suirAnt Hermànn. (J. )
, TALAH. (Omiih.) Le grand oUean auquel , luivant Chardin-,
on donne ce nom en Fene, parolt ffre un tantale, tmtdlut
Uù, Unn. (Ch. D.)
TALAK. (Bol.) Nom arabe, cité par Fonkal, de soajieiii
vaita, qni est, selon Vahl , le même que le^cus benghakmU,
Forskal dit ^voir trouvé dans ton fruit, qui ert deux fois
plus gros qu'une aveline , des cynipt dépourvus d'aile* , diff^
rens de ceux qui attaquent le fruit du fignier sycomore.
(.'■)
TALANA. {Bol.) Nom brame de l'ànavinga du H^bar ,
anavingaoratadt M. de î.amarck ; easearia ovatà de WiUdenow.
(.'■)
TALA-NELI. {SoL) Nom malabaré d'un liseron, eonvol-
valu* mediuni , cité par Burmann et par Linneus. M. de La-
barck croît que c'est plut(>t son contvlfului hattata$, ( J.)
TALAO. ( Omiih. ) Cet oiseau , que Séba dit avoir un plu-
mage mélangé de noir, de ver^ de jaune et de blanc, et
qnê plusieurs naturalistes ont rappoiHé au teftieoUr^ n'ap^
pàrtient pas , suivant Buflbn , à cette espèce , et il s'agit
plutftt 'ici d'un calao. (Ca. D.)
TALAFIOT. ( Onàih. ) Voye» PicncutE pour cet oiseau , qui
'est l'onolus picut de Gmelin et de Latham, et le graeula pi-
ooida de Shaw, pi. ebl., €o€. (Cb. D. )
TALAFOIN. {Miimm.) Espèce de singe de l'Inde et du
genre des GtmNONs. Voyez ce mot. (Desh.)
^ALARIDE. (Omith.) L'oiseau qu'on somme ainsi à Malle ,
tst l'œdicnème ordinaire , eharadiias œHcntmui , Linn. (Ca. D.)
TALASSA. (Bol.) Dans le grand Recueil des voyages
d'Orient par Théodore de Bry, on cite a Java sous ce nota
une plante que C. Baubin regarde comme étant le colo^otia
de Gesner et autres anciens, arum oolocaiia de linniBus. (J.)
TÀLASSL (Bat.) Nom brame du Nalai-tibiava du Malabar.
Voyea ce mot. { J. ) ,
nyn,-.rihyGOO^Ic
TAL '1*7
' 'tALM:AMASiO.XBot.)Nom bnmt'iaBoraètnJlaUl^rmU
de [inriieus, genre de Palmirr. ( J.)
TALAUMA. (Bot.) Genre de pkntes dieotyléiloBci, à flcan
cdioplètei, yolyfétaUt», régulière*, 4e U famille de* magmo-
iiaeétt , de lapotyaadritpolygynié de LîanKiM, dont te cont^re
euentiel cansisle- daai un calice à trois foitttle* en forme de
pétales i une corolle compoiéc de neuf ou donie ptol»; un
tria - grand nombre d'étamiaca intéréet aur un réceptacle
épais, en musue, couvert dé beaucoup d'oToirei, d'tulaat
de atfles, el de atigmatci pubescent dxns leur lonpieur. Le
lirait «at lyvale ou arrondi, en forme de cAne, composé à l'ex-
térieur é'écaillcs épaiuea , granulées , subéreuses , persit-
tanteS) l'intérieur d'une substance dure, ligneuse, percée
dans SDH coàtonr de plusieun cavités en forme de loges , dsns
chacune desquelles se trouve une semence,
Talaoma db Fldmier : Talauma PUtmtri, Decand., SjraL
Vég. , 1 , pag. 460 ; Flum. , Amer. , mas. , vol. C , tab. 90 ; M*-
gnoliaPùiinieri, SwBrtt,FI«r. Iitd. oemd,, 2, 9(17; Aruma dods-
«apetoftt, Lamk., Dict., ^, p. 137. Grand «rbrej qui s'élève
à la hauteur de soixante ou de qnatre^ogts pieds, dont les
rameaiiii et les pédoncules sent chu^ de cicatrices circn-
laîres, proveaant des restes des feuilles et des bractées après
léUr chute. Les feuilles sont amples, coriaces, alternes, p^
tiolées, persistantes, ovales, un peu arrondies, veinées, ré-
ticulées, rétrécies en cota k leur base, beaucoup plus \oà-
gnes que les pétioles , glabres à leurs deux faces. Les pédo»-
«ulessoolcoivls, solitaires , f^cés À l'extrAnitédesrameanx'i
les flears blanotes , trés^grandes , exhalant une odeur suave.
Le calice est composé de trois folioles, en foPme de pétales,
ovales, CMcâves, coriaces, caduques; les pétales nombreux,
WUvent de neuf à doute, épais, oblongs, obtus; leséiamines
en très-gMnd nomhre, placées sur un réceptacle épais, ob-
long, en masanC; les filamens très-courtsi plusieurs ovaires
supérieurs , soudés entre eux ; les stigmates pubesoens. Le fruit
est bleuftlre, composé d'un grand nombre de capsules for-
mant un seul corps ovale ou arrondi, Mmblableàune pomme
de pin, offrant à l'extérieur des écailles épaisses, rhomboï-
dales, ligneuses, alriées À leur base, s'ouvrant à leur matu-
rité en qiianr ou six parties ou valve* irréguUéres, entottirant
n,yn,-.rihyGOO^Ie
"8 TAL
un corps percé ie cavitét , renfenuiit chteuae une on den<
■emences attachées à l'uigle supérieur, lùaca, luiiante*, d'un-
: rouge foncé ; l'une des deux avorte bien souvent. Cette plante
-croit à la Guadeloupe, à la Martinique, à l'Ue de Saloir
Lucie , sur le bord des torrens. ( Foia. )
, TALBIN. (Ornifk.) Nom suédois du gros-bec comnaD,
ioxia eocffothraïKfet , Lina.fCu.D.)
TALC. (Min.) Le mot de taie, csmine edui de ipalh, b'«id>
ployoit dan* l'ancienne minéralogie pour désigner une certaine
atrnclure commune à des substances d'une nature différente.
On appeloit de ce nom tous les minéraux qui se divisent
avec facilité en lames minces et brillantes. C'est dans ceiens
qu'pn dîsoit taie de Moicovie, pour dénommer celte variété de
mica en grandes lames transparentes, que l'on trouve en Si-
bérie, et que les Russes font servir à quelques usages; taU
de F«nûe,pourdistisgueruDe autre substance laminaire, d'un
-bbnc verdàtre et très-douce au toucher , que l'en transporte
dans cette ville de plusieurs points duTyrol. Depuis que les
minéralogistes considèrent la composition chimique comme la
base fondamentale de leurs ctassiâ calions, le mot de laU est
, -devenu spécifique, suivant les uns, et générique, selon d'an-
tres : il ne sert plus qu'à désigner un certain groupe de sub^
-tances tellement rapprochées par leur composition et par
leurs caractères extérieurs, qu'on les confond presque lou-
iours entre elles. Les différences qu'elles présentent sont en
effet si peu tranchées, que l'on congoit sans peine que les
minéral Dgistes aient été long-temps partagés sur ia question
.de savoir si o.n doit les considérer comme les variétés d'une
seule espèce, ou bien comme autant d'espèces distinctes «
joais très-voisines les unes des i^fti. Les (ubttancpi Aoat
.anus partons ici sont ces pierres magnésiennes, très-onctueuses'
au toucher, que l'on distingue communémeat par les noms
.de tala proprement dit , de chloriJe , de ttiatiU et de terpentine.
.Les résultats des analyses modernes, tendent à' faire croire
qu'if existe entre elles des dijBïrenGea essentielles de compo-
sition , et qu'ainsi l'on doit leur conserver ces dénominations
Spécifique;. Toutefois , comme il ett assez difficile de séparer
leur histoire,, et qu'il y a. beaucoup d'avantage aies étudier
comparativement , nous continuerons à les réunir ici son*
.-.rihyGOO^IC
TAL "9
leur ftncïea nom âeTalc, et doiu tnilrrou niccevivcnieitt
de chacune des nibitftaces déngntfei , en exceptant Ku1e>
ment la CntouTB, qui a eu aon article à part duu ce Dio-
tioanaire.
1. Le Tau MonsiiBNz bit'.— TrûiUeaU d* magnitie. SuImf
(ancedoucc et gnau au toucher, tendre, k Uûiant &cïlfr-
ment rayer par l'ongle on rider arec le couteau , et «'offrant
BOUS d« formes qui ae ramènent à un priame droit rhom-
boïdal.
Le tatc a fréquemment la atmcture laminaire. Il ett divi-
sible en feuillets minces , flexibles , mais non élastiques ,
comme ceux du mica. Sa forme primitive est, suivant HaUy,
un priame droit rbomboïdal de lao' et 60*, dont les dimen-
sions sont encore ineonnuet.
C'est l'en des minéraux les plus. tendres. Les arêtes et les
angles de ses cristaux s'émoussent avec la plus grande Cseilité.
Passé avec frottement sur une étoffe, il y laisse des tàchea
bUach&trei. Sa pesanteur spécifique est de 8,7.
Sa foamite est douce et savonneuse. Sou éclat est vitreux ,
passant quelquefois à l'éclat soyeux ou à un éclat gras ada-
mantin. JI possède deux axes de réfraction, et acquiert par
Je frottement l'électricité résineuse.
Chauffé seul dans le matras, il ne dégage point d'eau, et
«e perd pas la transparence. A un feu vif, il s'exfolie et
blanchit sans se fondre, ou s'arrondit vers les bords en une
masse buUcuse. Dans le borax , il se dissout avec efferve»-
ccnce en un verre transparent.
Compositioik = MSi*.
Silice. MagD^iii. Oiidc de fer. Potuac-
Dn S-Cothkrd.. 61,00 3o,Sa i,So a,jS KUpWk-
Variétés de formes.
Taie hexagoitaL En. prisme hexaèdre régulier, produit par
I GemtiiW TM, TVsMr. — PrUmiUghtr Gfimm^-Tmlki Uns.
la. 9
n,gn,-.rihyGOO^Ie
iSo TAL
Ift tMiiêcttire àtt arêtes longitudinalei miguë», de U torme
■prioftive. CrivtAux verte du lac àe Vlana en Pilant.
On peut rapporter à- cette vaciété d« criilaus en prisme
droit triangiiUire , qui n'en «ont probablement qu'une mo-
dification accMentelle , due i l'obiiténition de treii dea pans
-du prisme bezagoasl . on , si Ton vent , à l'accroiasement d^
«lesurë dut trois ««très.
yariétés de ttruclure.
Talc tomiiwfre. En reuillets mïNces , droits ou aoBfeaTn&,
d'un vert fonc^, d'un blanc vprilfttre ou d'an ^ria jaunllre.
Se trouve ait Saint-Goiktrd , anMÎé à des cristanx rhombo^
d«UK de ilo)oa)ie;au Tyrol, dam le ZiiloHkalj au Tsberg en
Suède.
Taie lamellaire- En pelifes lamelles ordinairement flexueu-
•es , Manchet . jannttres ou rosttrvs. A Snamm , près Ho-
dam en JSorw^e; à GuBnaxunto av Mexique j à Easton aux
Ëtsts-Unij d'Aoïérîque.
î'ojc écaiUeux , appelé Tort improprement croie de Britmçoa.
En mnases qtli ne divisent par écailles et sans offrir de joints
continus. A Prasles en Piémont.
T^le Jibretii, Blanc, vert, ou gris-jaunitrc, coDiposé de
fibres •droites ou de Gt>ret rayonoécs.
Talctndurei. En mutes fibreuses on Bubcompac4«, qui ont
pris plus rie dureté.
Talc puU-éruUitt. En masse terreuse en orgiloïde d'un gris
blanchâtre. A Boutbois , au nord dlféric , près de Nantes ;
au Brésil , k Cantagallo et k Minas Geraës.
Gisement et localilé*. Le talc appatlicot aux terrains primor-
diaux, où on le rencontre en lits ou couches subordonnés au
mîlifu des micaschistes , des calcaires , des dolomies , des ser-
pentines et des phyllades. Il est la base des siéuschistes , et
entre dans la composilion de plusieurs autres roches de la
même époque , telles que Irs ophiolites et les ophicalces.
Qiiaut aux variétés minéralogiques de talc pur, on les trouve
assez communéuicnt dans les terrains où abondent les roches
magnésiennes et amphiboliques. I« tok lasiinaire ne se ren-
contre ifu'eB petites mnsiw et snperficielleweHt ; il n« hrttte
à iMiseuloi'ilnns, ni lits, ni couches j il s'aMoci<e ijréquKOf
,,-erihyGOOglC
I
TAL >3i
■Kdt an qu«n, au CeUpatb, au {renat, à la dolomîe. Le
talc écaiUeux et le talc eadurcî le reacontrcnt au caatraiK
en couchea fuaei puiacaslei : le derai«f abonde dani tous les
endroits où l'on observe la st^atite et la serpentùie. Noua ci-
terans particDdi^rement , panni les loaaUUs pripcipaln du
talc :
' En Fbancb, les environs de Nantes.
En SoiMB, le SaiaUGothard ; lAOtada, dans U Valtelinc.
Dans le Piémont, les environs du lac Viasa, danslaTalUe
de Viem.
Ea AusMAONa, leTyrol, dans te Zillerllia) et dans l'Ober-
wald. — Le Sàliboui^g. — L'Ertgebiif e de la Saxe et de la
Bobéne , à Ebrenfriedersdorf et i Zopbliti. — La Bavi^ , à
Bodenmaïs , à Erbendorf , i Schwanenreit.
En ANGianiRaE, l'&oase, entre CuUeact Poptiofi les en-
TiroM de Moulineam et de DnnLeld 4 l'iile d'Arraa.
En Scaudihavib , la5uède,a«moirtTabeFK.— La Nonvé|e ,
les cnvîioos de Snaruoi, pr^ Hedum,
Au GroSnlanu , l'iilc de Sermesut.
Dans l'AMsiti QUE 9B?tbntsiohalb, le Mexique, IGuanaxualo.
— Les Étais-Uois, à Easton, et dans une multitude de loca-
lités du MasMchmets, du CoBoecticiit et du Maryland.
Viages. Le talc est employé à différens «sages. La variété
laminaire d'un blanc nacré, légiremqnt verdàtre, que l'on
recueille au Zillerthal et dans l'Oberwald en Tyrol , est trans-
portée à Venise , où elle est connue dans le commerce sous
le nom de taie de Venue. Quand elle est pulvérisée , broyée
et réduite en pite fine, on en compose des crayons colorés
que l'on nomme patteU. La propriété dont jouît sa poussière ,
de rendre la peau lisse et luisacte et de lui donoM une ap-
parente fraîcheur, la fait employer comme cosmétique: elle
est la base du fard dent se servent les f^mcs, et dont le
principe colorant est le rouge de carthame. On fabrique éga-
lement ce cosmétique avec le t^c blanc écaillenz, dit enua
de Brianfoit, que les Briançonnois tirent de Is montage
Bousse, près de Feu estr elles ; du hameau de BraiUy, daas la
vallée de Saint-Martin; et de Pràslea en Piémont. Ce même
talc écailleux , dans son eut naturel , est employé par les
tailleurs , en guise de fraie , pour tracer leiin çon^u wr les
D,gn,-.rihyGOO^Ie
«î> TAL
étoffeft. Eafia on se lert du tsic pulvérulent pour dégrdiner.
les soies 1 pour dimiauerle frottmient des machines, etc.
' 3. La SriATiTE'. — SUieate de magnétie hydraté; tate »téa/-
tittf HaUy. Substaoce à structure non Umelleuse , très-onc^
tueuse au loucher, et donnant de l'eau par la calcînationi
Elle diffère du talc proprement dit en ce qu'elle n'ofTre au-
cune trace de structure cristalline, et que les formes régu-
lières sous lesquelles on la rencontre quelquefois, sont em-
pruntées à rl'8utres minéraux.
Elle a la cassure inégule, matte, souvent écailleuse. Elle
est tendre , («laisse rayer facilement par l'ongle et couper au
couteau comme du savon. Sa raclure est blanche, quelle que
soit la couleur de l'échantillon. Elle est susceptible de poli.
Sa pesanteur spécifique est de 3,6 à ï,8.
Au chalumeau elle blanchit et fond difficilemeof en émail,
on se réduit en une p&te blanche.
Sa couleur la plus ordinaire est Je blanc; elle passe à des
teintes différentes de gris , de janne , de vert , de rose et de
Touge.
Comfotition= M^Si* H-iAq ?
è
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'S
§
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"1
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1,00
S.5.)
0,00
1
Ïï,ll0
J,oo
V"
0,00
On distingue parmi les variétés de stéatîte :
La StéalUe fibreuse ; Stéatîte asbestifonne de Saussure. Elle
ressemble à de l'asbeste dur, mais ses fibres sont grossières «t
inégales : elles sont beaucoup plus tendres, disposées parai-
lèlemeat entre elles, ou en faisceaux divergeos. Au Sainl-Go-
t S^tkfttUt WsMi.— JeafitPKCj Jt>. tiPaiLL.
n,gn,-.rihyG00^le
TAL i55
Ihârd, dam 1* rall^ il'Ala ea Piénant; m NoiWge, duu
la serpeatine; en Sibérie, pr^i d'Ekaterinebourg.
- Id StétUiU granulaire. Gnêktte ou grû-bleuàtre i i structure
grenue ou oolitîque.
L> SUatiU eompaele ou endurcie. Plus dure que les précé-
dentes ; à structure parfaitement compacte; il cawure Iui«
Mate ou terne , inégale ou cireuse. Blanche , verte , rosftire
et sauvent marbrée. En Corse , en Saxe et en Bohème j ea
Sibérie, etc.
La SUatite Urrtate, vulgairement nommée craie d'Espagne,
A cassure écaillense, très-friable. Elle accompapie la sléatîte
eadurcre. Au caplôtard, enComouaiUesi dans les montagnes
de l'Aragon.
La SUatite dtndritique. Compacte, blanchC) avec dendrites
noiritres, dues à des particules de fer ou de manganèse, on,
comme le pense le docteur Schneiflcr , à des particules dv
graphite. A Wunsiedel et a GBpfersgrUn , près de Tbîenhrim »
dans la principauté de Baireuth.
La StiatiU putdamorphique ou polyédrique. Se montrant sou*
des fonuet régulières qui appartiennent à d'autres espèces,
telles que le quarz hyalio , le calcaire spathique, le calcaire
brunissant, etc., et dont la sléatite s'est bornée k copier la
figure extérieure, sans conserver aucune trace de leur struc-
ture inleme. On ne peut douter que les corps réguliers dont
il s'agit ne soient de véritables pseudomorpboses, c'eatà-dire
que la stéalite n'offre ici des formes d'emprunt dont les tjptt
préexistèrent dans d'autres cristaux qui lui ont cédé leur
place. Mais oomment s'est opéré le remplacement de la lubs-,
tance de ces cristaux par la matière stéatiteuse ? C'est ce
qu'on n'a pu )usqu'à présent expliquer d'une manière s^
tîsfaisante. 11 est seulement probable que cette aubitilution a
eu lieu graduellement par des causes chimiques, qui agia-
soient à la fois pour détruire on dissoudre les particules de
la première substance , et pour déposer celles du nouveau
corps en leur place. On ne peut admettre en effet que cea
fonnes empruntées ai«nt été produites, comme après coup,
par une sorte de moulage daw des cavités régulières, qui
•«roient restées libres après la destruction des premiers cris-,
taOSi car ici U matière de la pseudomorphose et celle de 1»
,,-erihyGoo^le
iJ4 TAL
gangne eaviroAnute ne éUrtnal an«aa0n«Dt ptf Inir mh
tuFc , et elles oat été par raaiëqueBl de fomctioit cmtem^
poralae. On diitingue dau la aléalitc p^Mriqne Itt soù»-
v%nétét suivantes ;
1 . La SUMite qaaniformt. E« ^an hyalin pritmé. A G8p-
fengrllB et à Wa>ui«del, dàiu le pajs de Biirevth, et à Al-
tenberg en Saxe. — EaquBRéaar|iii^, danalavalUc de fiiel,
pris du glacier du Mont-Hoie, an milieu de la serpentine.
Ces petits corps réguliers sont implantes dans uae atéalite
amorphe de même nature, arec laquelle ils se csafondent.
Ils n'offrent aucune dîETéreace dans U mesure de leurs angles
avec les cristaux de quarz auxquels Bflus les rapportons, et
plusieurs ont, comme ceux-ci, des stries qui sillonnent tran»>
venalement les pans de leurs prismes. On trouve souvent
dans la aiéait stéatite eu dans le voisinage de véritables cria-
laux de quan qui sont restés întAoti.
3. La Stéaiile eolcarifùrme. En calcaire spaUiique, rhomboî-
dal, primitif ou équiaxe; en calcaire métastalique ; en rbom-
btfJdes contournés , comme ceux du calcaire brunissant. Dans
la itéatile de Baireutb.
3. La SééaliU fekpathifbrme. En Telspath quadrihexagonal ,
à Carlsbad en Bo^me, dans un granltet à Nie derschOna prêt
de Freiberg. Cette démise pseudomerphose présente cein
de remarquable, que l'altération a commencé par le centre
du cristal, et que la partie extérieure a souvent conservé In
dureté et le tissu lamelleux du felspath. (Da BonMAai».)
On B rapporté à la atéatile une substance qui a beaucoup
de rapgarts avec elle par ses earattires extérieurs, el que
l'on trouve à U Chine, d'oÀ elle nous est apportée aous ta
forme de petites figures grotesques, appelées magûU. Il est
possible que la matière de quelquCs-uns de ces petits bustes ait
été fburaie par la vériUble stéatité; mais , dans le plus grand
nombre de cas, la substance qui les compose «t sensiblement
plus dure, Quoiqu'elle se laisse encore rayer par Tonglei elle
est iBfuBibleét te distingue surtout de la stéalitc par l'absence
de la magnésie , et par la présence de l'alumine et d'une quan-
tité notable de matifre alcaline. HaDy l'a décrite sous le
nom de UUc glaphique; mais les minéralogistes modernes s'ac-
cordent à la considérer comAe formant une espèce distinct^
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TAL ï«
du taL; et de U «tMtilc * qu'ib placent à U uUe an àlioite^
alumineux. Elle a reçu un grand aoinbre de déaominatioiu
différentes , on l'a nomniée agalnuUolile, koriite, lardiu, pierre
^ lard, pierre à magatt, Pacodite. (Voy» ce dernier mot.)
M. Leonhard regarde la jùmélite de KcuemUU et de Banni-
garten, en SUésie, comme n'étant qu'une simple variété d«
■téatite , colorée par Toxlde de nickel. Mail cette «uhitaDce
terreuse d'un vert-pomine pouimit liien coiUtilucr encore
une espèce à part,*! l'on en juge d'après une analyse de Klap-
Totb, qui ne l'a trouvée composée que de silice, d'oxide de
nickel et d'eau.
Enfin , il est encore unesubstance qu'on pourrait £tre tenté
de rapporter a la stéatile el qui n'en diffère que par une pe-
tite quantité d'alumine. C'est le miaénl connu sous le nooi
de pierre de savon [Sei/tmtein) , qae l'on trouve en veine
dans la serpentine du cap Litard, en Comauailles. Il est gri-
sâtre ou bleuâtre, et souvent bariolé eu tacketi : sa surface
est très •onctueuse. Son analyse par Klaprotk a donné le réi
•ultat suivant : silice, 46) alumine, 9,a5j nugoésie , a^ySi
oxide de fer, 1 } eau, iS.
Giiemtnt el loealiUt. 1.8 sféatile appartient aux terraÛM pii>
mordiaux de aédimens et aux terrains de sédiuicns inférieur(|
elle accompagne presque toujours U aerpentine, au milieu de
laquelle elle forme des veines dans toutes sortes de directia»r
et plus rarement des amas irréguliers ou des lits. Elle est
commune dans les serpentinea de la Coit^^ des fjriaét*,
d'Espagne ; dans celles de la valUe d'Aoste et de la montagir*
RouMC, en Piémont) du cap'Iiiard, et de Saint- Cleer eo
Cornouailles; de Fortsoy, des lies de Sky et d'Arran , en
Ecosse; de l'ile d'Angleieai de Zcebliti et d'Ehrenfricder»-
dorf,enSaxei de Kafzenberg et d'Erbcndorf, en Bavière. On
la rencontre quelquefois dans les filon* mélallifires(efl Suède,
en Hongrie), «t dans les rocbi^ treppèennc» (aux tIesFéroC,
dans le basalte i dans U mine de Weierheckc, près de Trii»-
gensteln).
A Wunsiedel et à GBpfersgrtln, près de Tbierslieirn, dans
la priueipauté de Baîreutli , en Fraaconie , les slA^lites com-
pactes, dendritiques et pseudoiporphiqucs sont en forme de
nodulca on de nids dans un Ut d'argile , situé k quelques
,,-erihyGoo^le
>3e TAt
pieds att-dcMOiu ie la surface in sol, et qtiî contient em
même tempa de* bloa en firapneni îsol^ de serpentine. Ce
Et d'argile repose nur le calcaire primitif.
Usaga. Les usages de la stéatite sont peu nombreux. On
emploie la rariété ëcaîUeuse dite enùe d'Etpagne, h la fabri-
cation du rouge pour let femmes, et les tailleurs s'en servent
paiement pour tracer leurs coupes sur le drap. Les Arabes
s'en frottent au bain pour s'adoucir la peau, parce qu'elle
est douce et savonneuse au toucher.
La propriété qu'elle a d'être facile k travailler, lorsqu'elle
est dans son tt*t nalurel , et de durcir au feu sans se défor--
mer, a suggéré à M. Vilcot, célèbre graveur allemand, de
Lutticb (probablement liége) j l'idée de l'employer pour la
gravure en- camées. Les pierres travaillées par cet artiste
■ont durcies au feu , colorées et ensuite polies. Elles pren-
nent alors la dureté et l'aspect de l'agate onjnc.
Enfin , la stéatite fait partie des substances terreuses em-
ployées comme alimens par certaines peuplades sauvages. Ces
substances sont en général des terres magnésiennes, à toucher
gras et onctueux. Les Nègres de la Guinée , ceux qui habitent
Los-Idolos, îles situées à l'emboDchure du Sénégal; les Otto-
maqnes, des" bords de l'Orénoque, les habitans de la Koà-
velle • Calédonie , dans l'Océanique, sont tnés-avides de ces
matières terreuses, qu'ils mangent par plaisir ou pour calmer
leur faim.
9. La.SBKTBNTtNE, Opblte de Leonhard. Combinaison de
bisilicate avec un hydrate de magnésie.
La serpentine est une pierre magnésienne, d'un vert obs-
cur, à texture ordinairement compacte, asseï tendre et douce
an toucher, mais beaucoup moins que la stéatite, plus te-
nace que celle-ci, et ayant la cassure terne ou cérolde.
Pendant long- temps on a varié d'opinion sur I» véritable
nature de cette substance , et l'on hésitoit k la regarder comme
formant une espèce. Les uns, comme Ha tly , ne voyaient en
.elle qu'une variété de stéatite plus du moins pénétrée de fer»
d'autres, qu'une simple variété de diallage à l'étal compacte)
quelques-uns, enfin, la considéroient eomme un mélange de
talc et de diallage. Mais, depuis qu'on a examiné et comparé-
syec soin les serpentines provenant d'un grand nombre de-
n,gn,-.rihyGOO^Ie
fit itf
localités différenfei, on a été frappé de la constance de leun
caractères essentiels, et quelques indices de cristallisation,
obserréa dans certaines variétés , s'accordent arec lés résultats
des analyses, pour établir la séparalion de ce minéral et sa
distinction d'avec les autres espèces de pierres nagnésieanes.-
La serpentine a rarement une structure lomelleuse. Cepcn--
dant quelques échantillons sont susceptibles de clivage, pa-
rallèlement aux pans d'un prisme droit, rbombaïdal, de 83*^7'.
La cassure est inégale, écailleuse ou largement concboïde.
L'éclat est foiblement gras ou résineux : la couleur de la
masse est le vert foncé, passant par nyances au gris jaunâtre.
Celle de ta poussière est blanchâtre. Les degrés de transpa-
rence varient depuis la translucidité jusqu'à l'opacité parfaite.
La dureté de la serpentine est supérieure à celle du gTpse,
et presque comparable à celle du calcaire spathique ; elle
augmeole par le mélange de la substance avec des matières
étrangères à sa nature. Sa pesanteur spécifique est de3>56.
Elle donne de l'eau par la calcination 1 elle est infusible au
chalumeau ; mais elle blanchit et se durcit par l'actioa d'un
feu prolongé.
Composilion. = Mg)
/!
- MgAq*.
DcSLjllgrDbe.prti
Fahlnn
I<Um
De Seeimbe
De Stla
De Mawaelluel* .
De HoboLen
DeCulliji
Ljchnell.
Idtni.
Idem.
Idem.
Une portion de magnésie est souvent remplacée par une
quantité équivalente d'oxidule de fer , qui devient alors prin-
cipe colorant.
1 Toje» Chemiiche VnteracliiiBg tinigtr Serpentine, iIbdi 1m Ar-
eUvM de Kutaer, toin. 11, ■•" cah-, pag. ■o4<
n,gn,-.rihyG0O^le
Variétés principalei.
a. PriMMtifiie. En prismes droiU, rbamboïdauz , modifia
par de peiiln ficeUea sur les arêtes longitudinales, et sur
celles des bases. Les dernières modificatious conduïroient ,
par leur prolongement, k un octaèdre rbomboïdal, dont
les angles seroient de 139' 34', ioS° 36' et 88° 36'. (Mon et
HÀimNCEK.)
Ces Tonnes régulières ont éXé observées sur un échantillon
de serpentine d'un gris noirâtre, dont la localité est in^
connue. On a cité des cristaux de seqientîne dans le Tyrol*
Il en existe aussi doat la forme prismatique est oblitérée,
dans l'eurite de Penig en 5aïe.
b. Lamellaire, Msrmolite de Nuttal. Structure imparfai-
temeat lameUeuse. Couleur d'un vert îaunAtre. Se trouve
à Hoboken, dans le New- Jersey en Amérique, et à Bare-
Hills. M. Vanuxem , ajant analysé comparativement la mflr-
molite d'Hobokén , celle de Bare-Hills , et la serpentine nobl?
de NeW'Buryporl , dans le Massachusels , a trouvé que leur
composition chimique étoit exactement la mfme, et que -ces
■ubstances s'accordaient encore dans les caractères tirés de
la densité et de l'in fusibilité.
a. SBarBNTiNE noble ou compacte tsanslucide. D'un vert
de poireau ou d'ua vert pistache , quelquefois d'un vert
d'émerandct Sa couleur est uoiforme; sa dureté supérieure
k celle des serpentines communes; sa cassure est écailleuse
ou conchoïde. Cette variété est beaucoup moins répandue que
la serpentine commune, qu'elle accompagne ordinairement.
On la trouve en Corse; aux environs de Gènes et de Ho-
rence ; dans le Tyr«l ; en Saxe , à Reichensteia ; à Zoehliti
en Bohème ; dans le Baireulh es Franeonie ; à Skytlgrufvan,
' près de Fshlun en. Su^de , ou elle se présente en veines d'un
vert luisant et à éclat résiiloïde ; a Putman , dans l'étal d«
New York en Amérique , et à NewBuryport , dans le Ma»>
sachusets ; à Zamma , près Santa-Fé de Bogota , dans la Nou-
velle-Grenade (variété d'un vert d'ëmeraude). La serpentine
noble s'associe à idifFérentcs substances métalliques , dont les
pltu ordinaires sont le fer oxidulé, le fer miipickel, le fer
nyn,-.rihyG00^le
TAt «S»
pyritaix. magnétique et U (al^ne. Celte-de Bhîma, une
dea plus bellmque l'on conooine.ett d'mtgmvtrUtre sombre ,-
et elle ett pancaée de taches d'm rouge foncé « dues à de»
grenats qui y sont dàuémiDés d'une manière uniforme. Oa
travaille cette serpentine pour en faire des plaques d'orne-
ment , des tabatières , des vases de diETérentes fonne*.
3. SEtPENTinB COMMUNS. CompBcte et opaque. Cealeun
variéet et ordinairement mélangées. Surface tachetée ou vcî-
aée de rert, de jaunAtre ou de rougeâtre. On a comparé cea
lâches ou ces veinn k celles qu'offre ordinairement la peau
des serpens, d'où est venu à la pierre elle>niëme le nom
de lerpentine.
Sous le rapport des caractères empruntés des eouleurat
on dislingue les BOUS -variétés suivantes :
La Serpentine commune toehetée.— Au cap Corac , en Italie (.
à Fralo , en Toscane , où elle est connue sous le nOm de
•erde dt Proto.
La Serpentine commune veinée ou marirée. C'est l'une des
plus communes : on la trouve en une multitude de Ueux
di^Térens. ,
On peut encore distinguer dans la aerpentine commune un
grand nombre de soua- variétés, d'après les diverses aube*
lances qu'on y trouve accidentellement disséminées ' i telles
sont les suivantes :
La Serpentine diallagique. — Renfermant dea lames de
diallage chatoyante, qui semblent se fendre insenaiblcmeiil
avec la pAte environnante. — A la Basic, près de Hanbourg,
au Hart. — Dans le pays de Baireutk. — En Corse. — - A
Qnejrras,. dans le département des Hautes-Alpes.
La Serpentine gtanatifirt. — Renfermant dea grvnats gro».
(blaires (à Dobschau, en Hongrie), ou des grenats pyvapea
(àZaMiu, «n Saxe).
La Serpentine ùwgitiqae. — Renfermant des cristaux ou
grains de pyroiène. — Dans les I^rénéo.
1 Iiortque e« lubiUiHo j (ont en grande ^Dintii^ et rëpanduea
^■lement, elieg Toat placer Ici mittei ninëralei qui priienient cet
mèUngei conaUn* dins la datte dei rochei miUngie: C'est en le*
contidétant aioti, fu'on tet a dJcrita lOBt la nom d'OrnioLtit. (Tojes
n,gn,-.rihyGOO^Ie
th TAi:
' Lm Scrpantine etUeim/ire, — Rénfemaiit' dn tscbes'oif
veines de calcaires, el passant à l'ophicalce, qui appartient
i la division des roches mélangées.— EnTirons de Turin^
cAte de Gêan,
La Serpentine ehramifire. — Renfermant des masses in^
formes et des grains die fer chromaté, à Bastide la Carrade,
tra Provence, dans la presqu'île de Cavalaire. — AKrieglach,
en Styrie. — ^Au Silberbei^, en Silésie. — Sur les bords du
Wiasga , dans les monts Ourals. — A Baltimore, ai Mary-
lând, aux États-Unis d'Amérique;
La Serpentine ^crri^e^— Contenant des grains de fer m^
gnétique. — An val Sesia , en Piémont. — A Sala , en Suède.
Beaucoup de serpentines sont tellement pénétrées de fer,
qu'elles agissent fortement sur l'aiguille aimaatée. M. de
Humboldt en a'observé une d'un vert bnin&tre, qui présente
ce phénomène avec des circonstances très^emarquablcs; non*
■enlement les fragmens détachés de cette serpentine jouissent
du magnétisme polaire ; mais la montagne elle-même , formée
de cette serpentine, peut êtn considérée comme un vaste
aimant, car l'un de ses flancs attiré le p61e nord de l'aignille,
et l'autre le repousse , et cela à la distance de plusieurs pieds.
Cette montage fait partie de la chaîne qui sépare le mar^
gtàviat de Baireuth du Haut-Palatinal.
La Serpentine amphibolique. — Renfermant de l'amphibole
gfammatite. — Environs de Nantes.
Le Serpentine ipidotiflre. — A Queyras, dans le déparlCr
ment des Hautes - Alpts.
Indépendamment des substances que nous venons de citer
et qui sont toujours disséminées dans la serpentine , il en
est d'autres qui s'y montrent plus particulièrement sous ta
forme de veines , de nodules ou d'amas ; telles sont : le silex
réstnite, la chr3rsopiiise, le mica magnésiea , la giobertite,
la dolomiè,.rasbeste, la stéatite, le fer oxidulé et le cuivre
pyrileux. L'asbesle , qu'on y rencontre asseï fréquemment , y
est en filamens courts et serrés, d'un jaune soyeux, compo-
sant des veines on petits filons, dont la direction est per-
pendiculaire à celle des fibres. Cette sorte d'amiante peroft
n'être qu'une variété filamenteuse de diallage.
M. Hausmana -a décrit, dans le^ Éphémérides de Uoll,
,,-erihyGoo^le
TAL »4i
MUS le nom de pienUtt, .une «itwtaiiee verte, k itnicttiTc
fibreuse et à cauure écailletue , qui forme dt* veinei iné-
(uliérei au milieu da fer oxidulé au Taberg et k Noi^marken»
en Suide. Cette lubstance, analyiée d'abord par W. Almp
rotb , et tout récemment par le docteur Ljchncll , a'ett
probablement qu'une variété de aerpeatinc, méUngée d'uiy
peu de calcaire magnéûen, li l'oa en juge par let t
d« ee* uialym :
Compoiition.
S
1
5
i
^1
u Taberg
40,04
38,80
»,a8
9,off
4.7°
id
40,98
33,(4
«.7.
13,66
.,75
Gisement et lieux»
La (erpentine paroft appartenir à use ^poqac de fonna-
tion beaucoup moioj ancienne qu'oii ne l'avpit cru généra;
lement, quoiqu'elle ae renferme aucun débris de cqrpa oiy
ganiquet. Elle te lie et pssie infcusiblemeat aux ophioltleii
dont le gîte principal ett dans les terrains les plus inodemes
de la période primitive et dans les terrains primordiaux de
sédiment (voyet OrBiouTs}. Elle parolt même remonter juv
qu'aux plus inférieurs des terrsias de sédiment prppremeaf
dits. La serpentine se présente ordinairement en nasses iiv
formes, en veines, ou en couches subordonnées au milieu
de ces différent terrains. Quelquefois elle forme des monr
tagnes peu élevées, à croupes arrondies- Elle abonde princi?
paiement en Europe : elle est commune sur la cAte de Gènes
(au mont Ramsno ] ; en Piémont ( colline du Mussînet ftè^
Turin ; environs de Suie ; val d'Aoste ) ; dans la Toscane , où
les minéralogistes du pa3rs lui donnent le nom de gaibro;-.
au mont Femto, k Prato et à la colline de l'Imprunetta ,
prés Florence (variété diallagique) i dans les Grisons, à Cbia*
reaaa , au aorid du lac de C6me. t- En AUemagoe, on la
,,-erihyGoo^le
•4» TAL
renconlre prùiclpalement à Bmrtc, «u Hanjà Zceblita, ea
£axc ; dam le psyi de Baireuth et à ReîcbeiHteîo en Sîlé«e> —
En Su^de, k Sala etÀ Fahlnn; à GulUjtt, ^innœ de Wei»
tneUndc, dans le calcaire grenu ; à Sigdal, près de Bioduv,
et à Kongiberg, en Norwéfej à Hviltii, en Finlande. -^
Dans les lies Britannique!, aux Schetland; à Portao^, cm
Écote , en Teinct on fiUns dons le grès rouge du Forfar--
shire (Lyelc), et au cap liiard, en Comnuailles, avec la
stéatite. — En Espagne, dam la Sierta-Nerada, aux environs
de Grenade. — Dans l'Amérique du Nord , à Hoboken (Nevv-
Jersey) , et k New-Buryport (Massachusets). — Au GroCnland ,
à Otiartarbik et à KiagîLtorsoak , sur le continent.
Vtaget, La serpentine est au nombre des substances mi-
nérales que l'on emploie dans l'art de la décoration. Nous
avons déjà parlé de r4is«ge auquel est consacré la plus belle
et, la pure de ses variétés, la serpentine noble. En se mé-
langeant avec le calcaire, elle donne naissance à des roches
connues soua le nom d'ophiealce* , et auxquelles appartiennent
les beaux marbres d'Italie, dits txrt antique, vert de mer, vert
de Suze, etc. Quant aux serpentines communes, on les em-
ploie dans plusieurs pays , «& elles se présentent pures et en
assez grandes masses k la fabrication de certaines poteriea
économiques, et surtout de marmites propres k cuire le*
nlimens. C'est à cause de cet usage que ces variées de $er-
penline sont désignées sous le nom de^pierrcs vlUires. Elles
possèdent Baturejtement toutes les qualités qu'on recherche
"dans les peteries; elles sont osseï compactes pour se pas
laisser filteer les liquides, assez tenaces pour réuster aux
xhocs , et aasCE tendres pote pouvoir être travaillées au taar.
Il suffit de tes creuser et ,de lenr donner la forme que l'on
désire, pour obtenir immëdiatenent des vues, qui soutiennent
brén le feu, et ne communiquent aucun goût particulier
aux alimens. Les serpentines ollaires sont d'un gris qai tire
toujours sur le verd&tre. Leur tîsni est un peu feuilleté,
leur cassure écailleuse ou terreuse ; eli^ sont tendres , atseï
léj;ères et peu susceptibles de poli; elles forment tians les
terrains anciens des couches puissantes, que l'on CKpluitc en
divers lieux : au val Sesia, près du village d'Allagne, au
;^ed du moai Rose; tu village de Pleurs, et k Cbiavenna,
,,-erihyGoo^le
TAL M»
prés 4u lac' de Ctane. Cette derni^e pierre «diaire, dite
pierre de C6me , nt d'un gris fiiurë .- elle jouit d'une grande
canûslance. Lu carrière d'où on la relire, pour la tnniporter
àam la ville de CAme , éloit dé]k en exploilation da temps
4e Pline. On fabrique encore des poteries de serpentine à
Zœbliti en Saxe; «a Corse; dans la Haule^Égypte ; ea Chine
et au GruSnlan'd. La pierre ollaire des Égyptiens est connu*
dans le pays lona le nom de pitrrt de Barom. (Delafossb.)
TALC BLEU. (Mm.) Voy« DisraJUB. (B.) ,
TALC DE MONTMARTRE ( Min. ) , de Fusy et d'autres
(crraiBs gypseux des envirans de Paris. On a donné ce B«m,
mais très-improprement, au gypse laminaire qui se présente
dans ces terrains, Voyei Cbaox sulfatai. (B.)
TALC DE MOSCOVIË. {Min.) Voyei Mics. UMnrAUK. (B.)
TALC DE VENISE- (Min.) C'est le vrai talc laminaire,
mis à Venise dans le commerce très-abondant .qu'on faisolt
dans cette ville de diffèrens minéraux employés dans l^i arts
et qui y étoient apportés comme dans une sorte d'cntrepM.
Voyei Talc. (B.)
TALCHICUATLI. ( Ormik.) C'est le Bon d'une esp^c de
■cops au Mexique. (Cn. D.)
TALCITË. (Min.) Le laïcité du docteur Demestc , de
Sage et de Homé-Delisle ne paroit être autre chose qu'un mien
altéré par l'aettoa des feux volcaniques et rendu plus mde
an toucher par snite de cette action.
Celui de Kirwan est un talc nacré éeatlleux, qui paroU
£tre une espèce particulière, à laquelle on a donné le noaa
de NAcsrra [voyei ce mot). Ce sont enfin, de réelles variétés
de talc plus dures que les autres. (8.)
TALEGALE. (OmiA.) Sons ce nom, contracté des mots
loiera et gaUut, HM. Lcason et Gamot ont forwé, dans la
Zoologie du voysge autour du monde de la Coquille, un
genre, pour recevoir bb oiseau voisin drs mégapodes, et
dont on ne connnlt qu'nne senle espèce de la Houvelle-Gui-
■ée, nommée Megmila Cuvierii. (Ce. D.)
TALETEC. (&p*oi.) Voyes Takacoun db la Nocvbiu-E>-
MCNE. ( H. C. )
TALÈVE ; Por^no, Briis. (Omith.) Comme les oarw
4ètes de ce ^nre a'étoicM pas encore £xés Bvcjc toute ia
t,,-6rihyGoo^le
M4 TAL
préciiion durable, il en ert rétalti que les etfitt» âppai^
itfnanl réelIemcDt aux talém, n'ont pu été bien distinguées
■des poule* d'eau proprement dites ou gallinules, et que 1«
.Auteurs ne sont pâs d'accord sur leè oiseaux auxquels ils
idonnent l'un ou l'autre de ces noms. Ainsi M< Vieillot pré-
' «ente environ quînie espaces de poules sultanes , porphy^
rioM oQ.laléves, tandis que H. Temmînck, qui ajoute de
nouvelles espèces aux talèvei proprement dites, en réduit
le nombre total à six. L'auteur de cet article a déjà exposa
■Ma mot UTDaoeALLiNB , tom. XXII, pag. 179, des considéra-
tions générales pour empêcher de confondre les râles, lek
ftoules d'eau , les porphyrions et les foulques; et M. Tem-
mînck, en établissant plus récemment le genre Tatiit, a fait
une .observation qui mérite une attention particulière; c'est
que leur formidable bec, qui, suivant la remarque d'Aris-
tote , est très - fortement implanté dans le front , n'offre
presque point de fosse nasale, et que leurs narines, placées
Jatér^CBieot , près de l'artte, dans la masse cornée, sont
arrondies et ouvertes de part en part , tandis que d'autres
^auteurs les disent situées dans une rainure au milieu du bec ,
et couvertes d'une membrane gonSée.
I,«S autres caractères consistent dans un bec dur, épais,
.presque aussi haut que.long, plus court que la tète, dont la
nandibifle supérieure se dilate très-avant dans le crâne; des
pieds forts et très-longs dans quelques espèces, dont les doigts
antérieurs «int entièrement divisés , et qui tons sont garnis
latéralement de membranes si étroites, qu'elles sont à peine
lensibles.
Quoique les talèves habitent en général les eaux douces,
«ur lesquelles ils se promènent avec légèreté, comine les
poules d'eau , ils préfèrent les substances céréales , et surtout
le ris, aux plantes aquatiques, et la dureté de leur bec Icuï-
foumit les moyens de casser l'enveloppe des graines et de
^mpr« les tiges que leurs jambes hautes et leurs doigts longs
et rétractiles leur donnent la faculté de saisir aisément. Ils se
tiennent sur un pied en portant de l'autre les alimens au
bec> Ces oiseaux sont aussi pulvéraleurs et courent avec vi-
tesse et légèreté sur la terre , comine sur les plantes qui étalent
tettjrsjarge« Jfeuillea à la surface des eaux, (.'e^èce .coa^
n,gn,-.rihyGOO^IC
TAL U»
nune habite en Europe , dans lea riiières et les nara!* du
Midi , et l'on en trouve en Afriqne , en Asie , en Am^riqne ,
et dans rOcéanie.
Le nom de taléve, laUva, toui lequel est désignée une et>
pèce de Madagaicar , a été lubatitué au nom de porph3frion(
qui éloït donné par les anciens et qui appartient à l'espèce
d'Europe , qu'on croit mal a propos avoir été transportée d'A-
frique. Il paroit.que, si ces oiseaux sont moins connus ptiv
mi nous qu'ils ne t'étoient chei les Grecs et les Romains, qui
en élevoient dans les temples et en faispiènt un cas ezlno^
dinatre , c'est parce que la véritable race européenne , étant
devenue plus rare , on Ta confondue avec les espèces étno-
géres. Au reste , c'est partout un oiseau qui , comme le dit
fiuffon , est doux , innocent , timide , ami de la solitude , et
préférant les graines , les fruits et les racines , à toute autre
nourriture.
La première des espèces, & laquelle M.Tentminck a donné
le nom de Talëve PosPHymon , ¥orphjrrio hyaeinthimit , est Ic
porphyrio alter d'Aldrovande, que Latham indique, p. 768
de l'Index omitkolagicut , comme une variété de son gaUinula
porphjrio, n.°€, et qui, représenté parEdwBrds,Hù^, pi. 87,
est reproduit, dans 5eligmann , pi. 96 , sous le nom de poule
tiUant ou bluet. Cet oiseau , qui est de la grosseur d'une poule
médiocre, a, du bout du bec k l'extrémité de la queue, dix-
huit pouces de longueur et environ seiie pouces de hauteurt
son plumage est en entier d'un bleu lustré, embelli de reflets
brillans, à l'exception des plumes anales, qui sont bUocbesj
la base du bec et la plaque du sommet de la tête sont d'un
muge vif; les pieds et les doigts de couleur de chair, et U.
Temminck donne comme phrase caractéristique l'arête de la
mandibule supérieure formant continuité avec le crine; le
doigt du milieu plus long que le tarse et sans ongle ; la plaque
frontale s'étendant au-delà des yeux.
Ce talève , qui habite les grands lacs et lés bords maréca-
geux des Beuves, est, dit-on, assez commun en Sicile, dans
la Calabrc,dans les Iles Ioniennes, et en moins grand nombre
dans la Dalmatie et en Sardatgne : sa nourriture parott
consister en plantes céréales , en graines et racines de plantes
aquatiques, en fruits et en poisson, dont il est très-Criand;
63. 10
n,gn,-.^hyG00gle
■46 TAL
il niché daos let maraît couverts de haute* herbes et y conv
tniït , avec des bucbelles ou des débris de plantes, un nid
où la femelle pond (rois ou quatre œufs blancs et presque
ronds.
Talève a mavtkw vsrt ; Porphyrio tmaragnotut , Temm.
Cette espèce, qui habite l'Afrique méridionale, ainsi que
Madagascar, et qui k probablement été transportée à l'Isle-
de-France et en Amérique, a environ quatorze pouëei sue
ligues de hauteur et de longueur. Les joues, la gorge et le
haut du cou sont verts; la télé, le cou , la poitrine, le ventre,
les petites couvertures det ailes et les rémiges sont d'un bleu
à reflets; les grandes couvertures, le dos et les scapulaires
d'un vert foncé; le croupion et la queue d'un noir ver-
dâtre; les plumes anales blanchesj le, bec, la plaque et les
pieds rouges. Suivant l'autenr déjà cité , les signes caractéris-
tiques sont d'avoir l'arfte de la mandibule supérieure moins
élevée que le crâne et subitement fléchie , la plaque frontale
ne dépassant pas le bord postérieur de l'œil ; le doigt posté'
rieur sans ongle , a peu près de la longueur du tarse.
Talève a mamtead soia; Porplyrio melanatai, Temm. Cette
espèce , trouvée à la Nouvelle- Hollande et longue d'environ
seize pouces , a les parties supérieures du corps d'un noir plna
ou moins lustré, les parties inférieures bleues; les plumes
anales blanches; le bec , la plaque, les pieds et les doigts
rougeii les jeunes sont d'une teinte noire bleuâtre, et dans
le premier Age leur duvet est tout-à-fait nojr. La phrase ca-
ractéristique consiste dans l'arête de la mandibule supérieure
d'une venue avec la plaque frontale, qui dépasse de beau-
coup le bord postérieur de l'œil; duigt du milieu sans ongle,
comme aux précédens, et plus court que le tarse. Latham
paroft confondre celle espèce avec le talève à manteau vert.
Talève blanc: Porpfijrio a2tus,Vieili.; Gallinula alba , Lath.
Le capitaine Phillip , qui a figuré cet oiseau dans l'édition an-
glaise de son voyage à Botany-Bay, le décrit comme étant de
la même taille que le talève d'Europe et ayant dix-huit à
vingt pouces de longueur depuis l'extrémité du bec jusqu'à
celle d'es pieds : son plumage est d'un beau blanc , dont l'éclat
est encore relevé par le rouge du bec, de la plaque frontale,
du tour des. yeux , de l'iris et des pieds. Suivant Latham ce
,,-.rihyGOt)glé
TAt Ht
bléve a un éperon aux aiiei; pluaîeun iadividiu, contidà^
comme des màlei , avoient du bleu iur les ëpaulea et iQr le
dos, et d'autres, regardés comme des jeunes, avaient le plu-
mage brun avec des reflets verts et bleus. Cette espèce est
auei commune Ji Botaoy-Bay , à l'Ele de Norfolk, à celle du
lord Howe , et dans d'autres lies des mers Australes,
Talbvb UEvmiUi i Pqrpiiyrio pulveruUntut , Temm. L'adulte de
cette espèce, long de quatone pouces et demi de la pointe
du bec BU bout de la queue, a été figuré dans les Flanchet
coloriées de M. Temminck, sous le n," 4o5. 11 est k peupréi
de la même taille que le talève à dos noir , mais d'un quart
moindre que celle du talève k dos vert. Le nom de meunier
loi a été donné parce que son plumage , d'un ton bleu et d'un
verl-olive tirant au brun, semble être saupoudré d'une pou»-
sière grisâtre. Les nuances , plus foibles sur la tête et le cou,
deviennent plus Toncées sur les cuisses et l'abdomen , qui sont
d'un bleu pur; le dos et la queue sont d'un brun olivitre;
les plumes anales sont blanches; le bec, la plaque cornée ,
l'iris et les pieds sont rouges. Ce talève habile les bords de*
rivières dont la partie méridionale de l'Afrique est arrosée.
Talève riHERADDiK; Porphyrio $maragdiruit, Temm. , PI. col.,
n." i^ù I . Cet oiseau , long de quatone à quinze pouces , est la
plus petite des six espèces de ce groupe. M. Horsfield l'a dé'
crit dans le Catalogne des oiseaux de Java , Traniaet. linn.,
tom. 3, p. iç)4, sous le nom deporph^io indieui. La plaque,
qui est en général d'une forme arrondie, est coupée abrupt
tement en ligne horitontale vers l'occiput , et chez les vieux
mâles les parois latérales de cette membrane, élevées en pe-
tites protubérances, couronnent l'orbite des yeux. On trouve
à l'os de l'aile bitarde de cette espèce tin petit appendice
épineux , pareil à celui que Latfaam avoit déjà observé sur
le talève blanc. Les joues et l'occiput sont noir* (!hez l'adulte,
qui a le derrière du cou , le ventre et les flancs d'un bleu
vif. Le devant du cou, la poitrine et le poignet de l'aile de
couleur d'émeraudei le dos, les ailes et la queue d'un bleu
noirâtre , un peu nuancé de vert; l'abdomen noir et le*
plunes anales blanches. Le bec, la plaque et les pieds sont
rouges, comme aux diverses espèces.
La plupart des autres oiseaux qui ont été rangés par dv-
,,-erihyGoo^le
ï*8 TAL
ven&ulcun avec teiporphyrionsou tat^Tes,n'app&rtïcnDrat
pu à ce gtnre. Il en est même , comme le» fatica mdca"
lato, Jta^ipa et Jîifulatu , qui ne reposent que sur de raau-
raises âgures données psr Gesner, ainsi qu'on Fs remarqué
au mot Hydrogalline; el, en appliquant à des espèces rédlea
et reconnues, telles que les /Wica martinicmtU , lÀaa. (petite
poule aultane, quatrième espèce de Buffon), et fulica Jtàvi-
ro«frù, Linii>(ou farorite, cinquième espèce de Buflbn), que
H. Cuvier, dans son Règne animal, tom. i , p. 5oi , regarde _
comme de vrais talèves, les caractères génériques tir^ sur-
tout deD narines , on est Torcé de recoanoilre que ce sont dv
simples poules d'eau. (Ce. D. )
TALGHALA. (Bo(.) Voy« Talasha». (J. )
TALGOl. (Mamm.) Dans le Voyage de Robert Percival k
Ceilan, il est fait mention sous ce nom d'un quadrupède qui
virroit de fourmis à la manière des fourmiliers, en saisissant
ces insectes dans leurs habitations au moyen d'une langue
longue, protractïle et visqueuse. Nous ne connoisscms dans
l'ancien continent que l'oryctérope du cap de Bonne-Espé-
rance, le phatagin d'Afrique elle pangolin des Indes qui pré-
sentent ces caractères, et jusqu'à présent l'Ile de Cetlan n'a
oBert aucune espèce qui pût se rapporter aux genres dans
lesqueb ces mammifère! édentés ont été compris. (Desm. )
TALGORE. (Omilh, ) Ce nom, qui s'écrit aussi talg-oxe,
désigne, en suédois, la mésange charbonnière , parus major,
Linn. {Ch. D.)
TALHE. (Ornilh.) Ce nom est un de ceux que le choucas
reçoit en Allemagne. (Desn. )
TALI. {Bot.) Sous ce nom brame Adanson fait un genre
du perim-couringi du.Malabar, Connaras pianotas de M. de
Lamarck et de Cavanilles , dont les pétales ont deux soies à
leur base. M. De CandoUe l'a réuni à l'Omphalohium distinct
du Connarus par l'insertion de la graine non au fond de sa
loge, mais le long de sa suture latérale. (J. }
TALIAHOS. {Polyp.) Nom barbare sous lequel Valeatio,
Ind., 3, tab. Sa , fig, B Bi figure un singulier corps organisé,
dont Gmelin a fait son antipathts ipîraJii. (De B.)
TALIFOUC. (Bol.) Nom du nénuphar il fleurs jaunes à
Madagascar, suivant Flaccourt. (J.)
D,gn,-.rihyGOO^Ie "
TAL «4S
TAUGALE, TéOigoUa. {Bot.) Gesre de pUntei dicolylé-
denM, à fleun complètes, nonopéUléet , tubnlées, de la fo-
niille des verUaoÂt^t , de la didyaamie angiiupermie de Llaiié,
offrant pour caractère essentiel: Un calice campanule, pe^
estant , à cinq divisions ; une corolle tubulée , le tube dilata
vers son orifice j le limbe À cinq lobea un peu inégaux , ré-
flécbîa; quatre étamines didjrnamei; les anthères sagittées ; un
ovaire supérieur globnleux; Je style de la langueur des deux
plus longues étamines ; le stigmate à deux divisions diver-
gentes. Le fruit est une baiepresque globuleuse, sèche, enve-
loppée à sa base par le calice persistant, à une seule loge,
renferment deuK osaeteU œonosperines.
Ce genre est composé d'herbes ou d'arbustes à feuitlei al-
ternesi les fleurs sont disposées es épis terminaux, munis de
bractées. 11 a été découvert et éUbli par AubleL On a rc>
coDDu que le genre Amasonia de Lioné fils étoit le même que
celui-ci.
Taugalb cBAurËTiBi TaligaUa eampalrit , Aubl. , Guiao. ,
2 , lab. :iSa { Lamk., lU. gen., lab. â43 ; Amaioiiiaereala,tJaa,
£ls,5uppl.,394; Vahl,£DJ.,i, pag. Si. Plante herbacée, dont
lestiges sont simples, droites, cylindriques, garnies de feuille»
alternes, pétiolées, awez grandes, ovales-lancéolées, rudei
au toucher, dentées en scie à leur contour, rétrécies en coin
à leur base , longues d'environ trois pouces sur environ deux
pouces de large. Les fleurs sont disposées en une grappç
droite, terminale, très-simple; les pédoncules courts, pu-
bescent, chargés d'une à trois fleurs pédicellées; les bractées
ovales, entières, plus longues que les fleurs. Le calice est
presque glabre, à ciaq découpures droilea, ovales , aigu£s;
I» corolle jaune , tubulée ; le limbe plane , plus long que le
tube, à cinq lobes aigus , réfléchis au sommet. Le fruit est
une baie sèche, ovale, arrondie, trévglabre, de la grosseur
d'une noîsettei Cette plante croit dans la Guiane et à Su-
rinam.
Taugale rouiFftÉB : Taligoba patUcta, Toir. , Encycl.; Ama-
êom» puiûcea , Vahl, Ed. 2 , pag. Si. Arbrisseau qui s'élève à
la hauteur de deux ou (rois pieds sur une tige rameuse j les
rameaux dressés, longs d'un pied , simples, un peu pubes-
ceos, garnia de feuilles éparses, pétiolées, elliptiques, lan-
,,-erihyGoo^le
>!» TAL
céoiée» , longues de deux ou trois poncfS ; les inf^enrei
ovales, rëtrécies à leur base, aiguës au lommet, dentées en
■cie , glatires dans leur vieillesse , un peu velues à leura bords.
Les Qeurs sont disposée* en une grappe terminale, longue de
deux ou trois pouces et plus : ces fleurs sont alternes , unila-
térales ; les inférienres réunies au nombre de trois sur le
inémepédicelle ; les supérieures solitaires; les bractées ovales,
pédîcellées, mucronées, dentées en scie, velues en dessous,
ainsi que les pédoncules. Le calice est pubescenl, à cinq dé>
coupures ovales, acuminées , ciliées au sommet; la corolle
d'un rouge écarlatc ; le tube un peu comprimé , ayant les
lobes du limbe ovales, le supérieur un peu plus étroit; les
étamines sont plus longues que la corolle ; les anthères oblon-
gues; l'ovaire est globuleux; le style tilirorme ; le stigmate
simple, fligu. Le fruit est une baie oblongue, un peu plus
grasse qu'un pois , renfermant quatre semences. Cet arbris-
seau croit dans l'Amérique , à l'Ile de la Trinité. (Pois. )
TALIN, Talinam. (Bot.) Genre de plantes dicotylédones, à
fleurs complètes , polypétalées , de la famille des partutacéei ,
de la dodécandrie manogynie de [.inné , offrant pour caractère
essentiel; Un calice à deux folioles caduques, quelquefois
plus; cinq pétales presque égaux ; des étamines nombreuses,
ingéréessur le réceptacle; un ovaire supérieur, uoiloculaire ;
un style court; trois ou quatre stigmates. Le fruit est une
capsule uniloculaire, à trois valves, renfermant des semen-
ce» nombreuses , fort petites.
Ce genre avoit été confondu avec les pourpiers, auxquels
il ressemble par le port et autres caractères: il en diffère en
ce que les pourpiers sont des plantes herbacées, la plupart
annuelles, tandis que les talim sont des arbrisseaux ou des
yrbustcs ; mab le caractère qui les distingue particulièrement
des pourpiers, consiste dans une capsule à une seule loge,
partagée en trois valves qui s'ouvrent dans leur longueur,
tandis que celle des pourpici^ est uniloculaire, d'une seule
pièce, s'ouvrant transversalement comme une boite à savon-
nette. Au moyen de celte réforme, les limites de ces deux
genres sont très-bien marquées, et ne laissent aucun embar-
ras pour les espèces à placer dans l'un ou l'autre genre. Les
lalins jouissent des m fines propriétés que les pourpiers} leurs
n,gn,-.rihyGOO^IC
TAL iSi
feuiUea , grasses, épaisses, sont un peu Acres, et passent pour
diurétiques , a nti scorbutiques : elles peuvent être emplo^éea
comme assaisonneineat ; mangées cuites, elles- rafraîchissent.
Talin TBiANCULAiSE : Talinum Iriangulare , WiUd. , Spte.
Fortulaca raeemosa , Linn-, Spec.;Porlulaea triangularia , Jacq. ,
Amer, et Ois., i , tab. sS. Cette plante a des tiges glabres,
ligneuses, épaisses, couchées ou renversées. Les feuilles sont
alternes ou éparses, épaisses , charnues, presque ovales, cu-
néiformes à leur base, élargies à leur partie supérieure ,
échancrées et mucronées au sommet j glabres à leurs deux
faces. Les fleurs sont terminales , réunies ed une grappe
simple et droite ; les pédoncules triangulaires , soutenant plu-
sieurs fleurs pédîcellées. Le calice est lisse etverdàtre, àdeuX
folioles un peu planes , presque obtuses. La corolle- est blanche
ou jaunâtre, à cinq pétales ouverts , un peu oblohgs ; les éla-
mines inégales, plus courtes que la corolle; l'ovaire glabre,
un peu globuleux. Le fruit est une capsule à une seule loge,
divisée en trois valves concaveSiles semences sont planes, fort
petites, attachées à un placenta central. Celle plante croit en
Amérique, sur I^s cAtes maritimes.
Talin A feuilles épaisses: Talinam crassi/olium , Wilid, ,
Spee.; Portuîaea crassifolia , Jacq., BoH. , 3, Ub. Sa. Cette
espèce se distingue de la précédente par ses' feuilles plusalon-
gées, point échancrées, par ses fleurs en corymbei et non en
grappes. Les tiges sont droites , glabres, ligneuses; les feuilles-
alternes, épaisses, succulentes, en ovale renversé, larges,
entières, rétréci es à leur base. Les fleurs sont disposées en
corymbes terminaux, peu garnis, composés de pédoncules
grêles, triangulaires, chargés de quelques fleurs pédicelléesj
le calice est divisé en deux folioles courtes ; la corolle rouge ,
plus longue que le calice; la capsule à une seule loge , s'ou*
vrant en deux valves. Son lieu natal n'est pas connu.
Talin a feuilles s'oariH; Tàliaum anacampseros , WiHd. ,
Spee.; RùUngta anaeampteroi , Ehrh. ,- Beitr, , 3, pag. ]33;
DilL, Hort. Elth., tab. a8i , fig. 565; Commel. , Hort. , a ,
tab. 89 ) Surm., Afr., lab. îo , 6g. a. Celte espèce a des tiges
épaisses, hautes d'environ quatre ou cinq pieds, garnies, prin-
cipalement à leur partie inférieure, de feuilles très-succu-
tentes, glabres, ovales, un peu arrondies, presque globu*
D,gn,-.rihyGOO^IC
>!. TAt
Icuseï , garnies , dans lenr aîuelle, d« pelîtei touffe* de poils.
Les fleurs sont disposées eo une grappe simple , alaogée, pea
garnie. Les pédoncules sont glabres, cylindriques, soutenant
plusieurs fleurs i les deux folioles du calice concaves , aigu& ;
la corolle est rougeàtre , ouverte, à pétales assez grands , en
cceur renversé, obtus au sommeL Cette plante croit au cap
de BoDDe'Espërance.
Tauk uckeux 1 Talinum fiatieotum, "Wiild. , Spee.; PoHa-
loca^uttcota, Linn. , iS^it. vtg,; Portulaea paniculata, Linn. ,
Spte.; Commçï.fHort., i , tab. 4. Arbrisseau glabre surtoutea
•es parties. Sa tige est garnie à sa partie inférieure de feuillei
grasses, molles, épaisses, larges, planes, en ovale renversé,
obtuses, entières, échancrées au sommet, réirécies presque
en pétiole à leur base. Les fleurs sont terminales, disposées
en une panicule étalée , dont les rameaux sont autant de
grappes partielles. Les folioles du calice sont courtes , ovales ,
lancéolées^ la corolle est blanche, apétales plus longs <|ue le
calice. Le fruit est une capsule fort petite, sphérique, uni-
loculaire , à trois valves , s'ouvrant de la base au sonunet ,
renfermant dés semences arrondies, lenticulaires, glabres,
Juisanlos et noirâtres. Cette plante croit dans l'Amérique ,
Je long des c&tes maritimes.
Tauh étalé : Talinun pnfens, WiHd., Spec; Portulaea pa-
tène, Jacq. , Hort. , 1 5 1 1 Andr. , £of . repos., tab. aSS. Ses tiges
•ont droites, flexibles, hautes d'environ un pied , garnies de
rameaux lisses, alternes, tétragones; les inférieurs plusalon-
gés; les feuilles alternes, médiocrement pétiolées , un peu
succulentes, ovales-lancéolées, relevées en carène, réirécies
i leur base , glabres à leurs deux faces. Les fleurs sent réu-
nies en une panicule terminale, ample, étalée, aloagée; les
ramifications filiformes, dichotom^ s > les pédicelles courts ,
inégaux. Le calice est glabre, rougeàtre, à deux folioles^ la
corolle rouge , à pétales ovales, obtus , plus longs que le ca-
lice t les 6lamens sont plus courts que les pétales j le style a
trois divisions! la capsule, globuleuse, uniloculaire , à trois
valves, renferme des semences noirâtres. Celle plante croit
daos l'Amérique méridionale.
Tauméfl6cbi: Taiinunire/lexum,CavBn.,fG' rar., 1 , tab. 1 ;
Bot,Magm.,iàb. .i543. Cette plantes des tiges droites, gla-
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TAL 'Sï
hret , iii<fdiocrement Ugneuies , gamiei de feuiltn presque
«essilei, opposées, ovales-lBocéolées, épaisses, entières, gla-
bres, rëtrécies en pétiole, longues d'environ deux pouces,
tendres et cassantes. Les fleurs «ont terminales , réunies en
unea'mple panicule ; les divisions opposées! 'es ramifications
presque filiformes. Le calice est glabre , à deux folioles
courtes, ovales, un peu obtuses < lacorolle jaune, apétales au
moins une fois plus longs que le calice, ovales, un peu arron-
dis , obtus, rétrécis à leur base; les tilamens sont plus courts
que la corolle ; les anthères fort petites ; le stigmate a trois
divisions subulées, inégales.. La capsule est glabre, oy^ale, el-
liptique , à trob valves ; les semeuces sont fort petites, pédî-
eellées, insérées sur un placenta filiforme et central. Cette
plante croît dans l'Amérique méridionale.
Talin cpNéiFoaME: Tatin.am euntifilium, WlUd-, Spec; Foi*-
lutaea cuaeifoUa, Vahl, Sjmb., i , pag, 33; Or^gia portulaei'
folio., Forsk, , M.gyft., io3. Arbrisseau dont les tiges sont
droites, hautes d'environ trois pitfds, garnies de feuilles al-
ternes, sessiles , épaisses, planes, cunéiformes , longues d'un
pouce, entières à leurs bords, glabres, obtuses. Les fleurs
sont disposées en une panicule terminale, étalée. Les rameaux
inférieurs supportent une petite grappe de trois fteursj les
supérieurs sont presque en ombelle. Le calice est glabre, à
deux folioles caduques, inégales, ovales, obtuses; la corolle,
d'un violet rougeàtre,8ses pétales un peu arrondis, plus longs
que le calice; les £lamenssont verdâlfes; les anthères jaunes,
oblongues, inclinées, à deux loges. L'ovaire est globuleux;
le style filiforme , surmonté de trois stigmates divergens ; b
capsule globuleuse, à une seule loge, à trois valves; les se-
ntences glabres, noirâtres, petites, comprimées. Cette plante
croit dans l'Arabie heureuse.
Talin tombant: TalinuntdecuniieiH,'VVilld,, Spee.;PortuUica
deeumbem, Vahl, Symi., i , pag. 33; Orygiiidteiimhtra, Forsk.,
^gyp^'i >o3. Quoique cette plante s'écarte en partie de ce
genre, peut-éire eût-il mieux valu la conserver dans le genre
Orygia établi par Forskal, Ses tiges sont inclinées ou tom~
banles, ligneuses, garnies de feuilles planes, ovales, entières,
bleuâtres, un peu farineuses, aiguës, rétrécies à leur base.
Les fleur* sout disposées en grappes axiliairesj leur calice est
n,gn,-.rihyGOO^Ie
'H TAL
divisé en cinq Tolioles vertei, ovales, aigu£s; la corolle d'un
rouge violet, à pétales presque au sombre de vingt, lancéo-
lés; Jet cinq styles sont filiforines, terminés par des stigmates
violets; ta capsule globuleuse, environnée à sa partie infé-
rieure par le calice persistant, à cinq loges, à cinq valves,
renfeme un grand nombre de semences fort petites. Celte
plante croit dans l'Arabie heureuse. (Poia.)
TALING. ( Onùlh. ) Nom, hollandois de la petite sarcelle ,
anat ereeca, Linn. (Ch. T>.)
TALI-PARITI. (Bol.) Voyei Pasiti. (/.)
TALI-FULLU." {Bol.) Nom malabare du commelina nudî-
jioTtt, suivant Burmann; du tradeteantiamalahariea, selon Lin-
n»us et Willdenow. (J.)
TALIO-CÉBO. (Enfom.) Ce nom est employé dans quel-
ques parties du Languedoc pour désigner le laupe-grillon ou
coortilliére. (Desm.)
TALISFAR, TALISAFAH, (Bot.) Daléchamps et Mentïel
citent, d'après Avîccnne, ces noms arabes du Macek des
anciens. Voyes ce mot. (J.)
TALISIEfi , TalUia. ( Bot.) Genre de plantes dicotylédones ,
k fleura polygames , polypétalées , de la famille des lapinddes,
de la polygamie décandrit de Linné , oSranl pour caractère
essentiel : Des fieurs polygames; un calice à cinq divisionsi
cinq pétales alternes avec les divisions du calice, munis cha-
cun à leur onglet d'une petite écaille j huit étamincs courtes -,
un ovaire supérieure quatre loges; un style très-court; un
stigmate presque à deux lobes ; une capsule à cinq angles , «
quatre ou cinq loges.
Talisiu a gbappbs; Talisia hexaphylla , Vahl, Bel. Amtr.,
fasc. a, pag. 39. Arbre dont les rameaux sont cylindriques,
glabres, revêtus d'une écorce cendrée, couverts de points
aaillans , très-nombreux , divisés en d'autres rameaux alternes,
trés-étatés, garnis de feuilles péliorées, alternes, ailées, com-
posées de quatre ou six paires de folioles opposées ou alter-
nes, pédicellées, obloagues ou lancéolées, acumiaées, gla-
bres, entières, luisantes, longues de quatre ou six pouces ;
le pétiole arrondi. Les fleurs sont disposées en grappes axil-
laires, très-simples, longues de deux ou trou pouces. Leca-i
Uce est campanule, à cinq divisions lancéolées, un peu ob-
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TAL i5S
fuses et pubescentes; les pétales sonl on^icul^a, linéaires,
une fois plus longs que le calice, munis en dedans, vers leur
onglet, d'écaillés presque de la longueur des pétales, rous-
sàires, velues infërieureuient; les étamines appliquéesconlre
l'ovaire; les anthères droites, petites, ublongues; l'ovaire ejt
ovale, velu, blanchâtre; le style un peu plus court que la
corolle; le stigmate légèrement échancré. Les fleurs mâles
offrent les mêmes caractères, mais cllesn'ont point d'ovaire*
Cette plante croit dans l'Amérique méridionale.
Talisier aosc: Talisia roiea , Vahl, loc. cit., pag. 3o; Tali-
tia gttiantntit, Aubl. , Guian. , pag. 349, 'tab. i36 j Lamb., II'.
gm., tab. 3 10. Cette espèce a ses tiges divisées en rameaux
anguleux, d'un brun pourpre, garnis de feuilles alternes,
pétiolées, -longues d'un pied, ailées, composées au moins
de six paires de folioles pédicellées; les inférieures alternes,
les supérieures opposées, elliptiques , glabres, entières, un
peu luisantes, acuminées, veinées et réticulées, longues de
cinq ou six pouces ; le pétiole commun est cylindrique, d'un
pourpre foncé. Les fleurs sont réunies en une panicule ter-
■ninale, étalée, longue d'un demi-pîed, à ramifications angu-
leuses, garnies de bractées subulées; les inférieures longues
d'un pouce , dentées en scie ; les dentelures tomenleuses.
Le calice est à cinq découpures oblongues, un peu pufoes*
centes, obtuses, trois fois plus courtes que la corolle; les pé-
tales sont linéaires, glabres, oblongs; à leur base sont situées
des écailles lancéolées, de même longueur que les pétales,
couvertes intérieurement de poils roussâtres : entre les éta-
mines et la corolle on distingue un bourrelet charnu et sail-
lant. Lé fruit est une capsule à cinq angles. Cette plante croit
dans la Guian e. (Poin.)
TALISSI. {Bol.) Humph cite ce nommacassardubadamter,
Urminalia eatoppa , qui est le lalyo'batu de l'tle de Banda. ( J.]
TALITHE. (Crujf.) Kom d'un genre de Crustacés del'ordre
des amphipodes , dont nous avons fait connoltre les caractères
et décrit une espèce de nos cAtes, dans l'article MAtAcosTiiACÉs
de ce Dictionnaire, tome XXVIll, pag. 349. Voyez ce mot.
(De3M.)
TALITRON. (Bot.) Nom vulgaire , donné au sysimhrium »o-
phM,-quî étoh un Aalietrum de Podo£ns. (J.)
n,gn,-.rihy-G00^le
ïS6 TAL
TALLA. (Oraiih.) Nom que porte, aux envirous ie Bom-
bay, un sterae, regardé par Latham comme une variété du
tshtgraya. (Ch. D.)
XALLAHET. (Omifh.) On a donné ce nom vulgaire, d'aprèi
■on cri, à la petite mouette cendrée, laru* ciacrariui. (Cu. D.)
TALtBIT. lOrnith.) Nom suédois du gros-bec, loxia eoe-
eotkrauttet, Linn. (Ch. D.)
TALLE. (Bot.) On donne ce nom, dans quelque! cantons,
■u châtaignier. (L. D>]
TALLEH. (Bot.) M. Caillaud cite sous ce nom arabe un
arbie du désert de l'Egypte , nommé par Forskal mintasa
gummifera, et par DeliLe, acacia gummif era. ( J<)
TALLETROST. (Orn^lli.) Ce nom est donné, suivant Olaisen
et Povelsen , à une espèce de grive , dont ils parlent au tome
3.', page 5i5, de leur Voyage en Islande. (Ch. D.)
TALUNG. {Ichthjol.} Aux Iles Maldives on appelle ainsi
la TaoK. Voyez ce mot. ( H. C.)
TALLIPOT. [Bot.) Voyei Taiacbas. (J.)
. TALLO,TARBO. (Bot.) Dansla Nouvelle-Zélande on nomme
ainsi, suivant Forster, l'arum etculentum, qui y eU cultivé
avec S9in> Sa racine tubéreuse, cuite sous la cendre, perd
ainsi un principe acre qu'elle possède quand elle est crue;
ainsi préparée , elle sert d'aliment. On la trouve dans toutes
les lies du grand Océan > c'est le tallai des Javanois. (J.)
TALLOW -TKEE. (Bot.) Nom donné par les Anglois, sui-
vant Willdenovv , à son tomex sebifera,, réuni maintenant au
genre LiUea. (J.)
TALLY-KAFFA. (Bot.) Voyei Kakaiai. (J.)
TALON. (Concfyf.) Terme technique, employé en con^
chyliologîe pour désigner le sommet de la valve concave de
quelques coquilles bivalves, et, entre autres, des huîtres, et
surtout des spondyles, qui s'avance souvent bien au-delà
de la charnière. Voyez Cokchvliolouie. (DeB.)
TALONA. {Bol. ) Suivant Rhéede , les Portugais du Malabar
nomment ainsi Vophioxylum strpeatiaum, (J>)
TALOR. (OrniA.) Ce mot, suivant Labillardière, désigne
un œuf en malais. (Ch. D.)
TALPA. {OriUth.) Suivant le Jésuite Acosla , les poules
existoient au Pérou avant l'arrivée des Espagnols, et elles
n,gn,-.rihyGOOglC
TAL .Sr
(■nrloîent le nomade lalpa dans la langue du payi, o& leun
œufs s'appetoicnf ponto. (Cm. D. )
TALPA. (Maram. ) Nom latin de la TAors. Voyez ce mol.
TALPA HAHINA. (Polyp.) Séba et quelques autrn auteun
anciens ont quelquefois désigné soui cette déoomÎDatioit la-
tine une espèce de madrépore de Pâlies, M.piUut deGmelîn,
du genre Fongie de M. de Lamarck, à causedesafonnealongée
et déprimée. (Voyei FonciE.)
C'est aussi le nom spécifique d'une espèce de porcelaine ,
C, talpa. Voyez Pohcelainb. (Di B.)
TALFA-SOHEX. (Mamm.) Nom proposé par M. Lésion
pour désigner un mammifère insectivore, que nous décri-
rons à l'arlicle TuFATA. (Desm.)
TALPACOTI. ( Ornith. ] Nom sous lequel M. Temœinck
(>ar)e, au tome i", in-S.', de ses Gallinacés, page 411 , d'nn
colombi-gatlîne de l'Amérique méridionale, qui est le pigeon
rougeàtre de d'Aiara, colamha talpaeoti, Temm. (Ch. D>)
TALPAT. (Mamm.) La taupe eat ainsi désignée dani plu-
sieurs provinces méridionales de France'. (Desm.)
TALPIENS. (Mamm.) Nom donné anciennement par noua
à une petite famille de mammifères iniectivores et que noua
ne composions que du seul genre Taupe. (Desm.)
TALPINETTE. ( Mamm. ) Dans le Système analomique dea
animaux de Vicq^'Aiyr, une petite musaraigne est désignée
sous ce nom. (Desm.)
TALPIEH. ( Entom, ) L'un des noms de la chique ou de la
puce pénétrante , ainsi appelée parce qu'elle pénètre sous la
chair , comme les taupes ; on l^a nomme aussi nin^ua ou niqùa.
Voyez Pdce fénéckante. ( C. D.)
TALPOlDE. (Mamm.) Nom donné par M. de Lacépède À
un genre de rongeurs fouisseurs, à la manière des taupes et
qui, à cause de celte habitude, ont aussi reçu le nom de
ftAT-TAUFE4 OU AsPALAx. Cc genjc renfermoît de plus la taupe
du Cap , qui sert de type au genre qu'Uliger a établi sous le
nom de Bathyergus. (Desm.)
TALUCCA. (Bo(.)Le rocou , bixa, est ainsi nommé à Am-
boine, suivant Rumph. (J.)
TALU'DAMA. [Bot.) Ce nommalabare, cité par Rhéede,
nyn,-.rihyG00^le
■ !8 TAL
appartient au Soerhaai'ia ereeta, niivant Bunoann et linncus»
(J-)
TALYO-BATU. (Bot.) Voyez Taumi. ( J. )
TAM'AND. (Orniûi.) Un des noms norwégiens âa ea-
sard sauvage, anai hotehas. Lion. (Cr. D.)
TAMACH. (Mamm.) Ambroise Paré a parlé sous ce nom
d'un singe doot on ne sauroit reconnoltre l'espèce, mais que
Sonnioi regardoit comme analogue aux babouins ou papions.
(Dbs«.)
TAMACH. {ErpéL) Bontiui a figuré sous ce nom, pi. 83,
de son Hisl. nal. et méd. des Indes, un animal qui n'est autre
que la tortue caret, Ustado squammata, et sur les propriétés .
'médicales de laquelle il donne des détails superstitieux. Le»
Chinois la nomment Laty, (Lrsson.)
TAMACOLIN DE LA NOUVELI^-ESPAGNE. (Erpétol.)
Daudin a décrit sous ce nom le lézard du toucka , que l'on
frouTC aux environs de Pari». Voyei Léiabd, { H. C. )
TAMACOILLA HUILLA. (Erpéioi.) Un des noms par les-
quels , en Amérique , on désigne le boa. aboma. Voyei Boa.
(H.C.)
TAMACT. (Bot.) Nom ancien de la matricaire, pariheniam
de Dioscoride, sur les c6tes d'Afrique, suivant Mentiel.
Huellius l'écrit thumalh. (J.)
TAMAGAS. (Omifh.) M. Desmaresl, qui a inséré ce nom
avec celui de margeuio , dans la seconde édition du Nouveau
Dictionnaire d'histoire naturelle , dît , d'après le Dictionnaire
languedocien , qu'il désigne un genre d'oiseaux dont la téle
est plate, et la mandibule supérieure un peu crochue et
échaocrée des deux c6tés. Ce naturaliste pense que le pre-
mier terme s'applique aux pie-grîèches et qu'il a pu donner
lieu au nom de tangara. (Ca. D. )
TAMAJAC. (OnUlh.) Espèce de tamàtia, décrite sous ce
nom par Levaillant dans le Supplément à l'histoire des pro-
merops, des barbus, etc., et figuré pi. F. (Cb. D.)
TAMAKA. {Bot.) Au Sénégal on nomme ainsi le tabac,
suivant Adanson. (J.)
TAMALAK. (flot.) Le cUowe pentaphylla, espèce de mo-
lambé , est ainsi nommé , suivant M. CaiUaud , pax les Arabes
de Dongulah, qui le mangent. (J. }
,,-erihyGoo^le
TAM i59
TAMALAPATH^, ZIMMETROSTEIN. (Boi.) Rauwoir,
dans son Voyage du Levant, ou plul6t Cronovius, édîleur .
de son Flora orientalis , cite «tus ces noms le laurier cannel-
lier, tdarus cinaamomum, M. de Lamarck. croit que c'est pluUt
le /Aurut malabatrum. Voyez Cadeii-indi. (J.)
TAMALASSE. {BoU) Voyei Bawano. (J.)
TAMANAK. (Ornith.) Voyer Phisalube. (Ch. D.)
TAMANDOUA ou TAMANDUA. (Mamm.) Espèce de mam-
mifère de l'ordre des édentés et du genre Fourmilier. Dana
la langue des Gallbis ce nom est générique; lamandua-'guaeii
ou grand tamandua , désigne le fourmilier tamanoir; taman-
duo-i est le tamandua ordinaire ou fourmilier tamandua, et
tamandua-miri est le petit fourmilier ou fourmilier didactyle.
Voyei l'article FousHiLiBa , tom. XVII , pag. Sai et suivantes.
(Desm.)
TAMANDUA BANDEÏRA. (Mamm.) Ainsi est désigné en
langue brésilienne le myrmeoophaga jubata ou tamanoir, que
les Créoles nomment eauallo. Cet animal vit de nids de ter-
mites et se loge dans leur partie inférieure. ( Lbsson. ]
TAMANOIR. (Mamm.) Espèce de quadrupède édcBté du
genre Fodamiueb. Voyet ce mot. (Dbsh.)
TAMAQUARINA. {Bot.) La plante nommée ainsi par les
Garipous deUGuiane, esllecameraria tama^uarinad'Aublet,
eameraria laUa de M. de Lamarck et de 'Willdenow. ( J.)
TAMAR. (Bo(.) Voyei Vanibch. (J.) ,
TAMAR-HENDI. (Bot.) Nom arabe du tamarin , lamarinduê
ugniGaat fruit de l'Inde. On le trouve aussi dans l'Egypte,
suivant Forskâl et M. Delile. 11 a été trouvé très-abondam-
ment, par M* Caillaud , dans la province de Zatnatnyl, où,
il est nommé ardeb par les Arabes, et myleh dans la langue
des Payens. 11 cite sous le nom de tamar-hendi el-abyd, un
autre arbre du Djebel-Monyl, dont le fruit est un drupe,
couvert de papilles, renfermant quatre noyaux enveloppés
d'une pulpe acidulé sucrée. M.^ Delile le rapporte au genre
Grewia et le nomme grema echinulata. (J. )
TAMARA. {Bol.) Nom malabare du nelumbo, nelumbium,
genre bien différent du Nénuphar, N^mphtea, auquel LïnnKus
l'avoit réuni. Le bentamara parolt être la même planti ; le /a-
ralti de Rumpb est encore la même, suivant Burmann, 11 est
n,gn,-..rihyGOO^Ie
ifio I TAM
écrit tarratli par M. Blume, à Java , et celui-ci afoute qur
le eattalia slrllula de la même famille est le tarratti-Hru. ( J. )
TAMABA-TONGA, CARAMBOLAS. (Bot.) Noms maU-
bares, cités par Hhéede, d'un carambolîer, averrkoà earam-
iola. C'est le lamaTon-tankai Ae la cOte de Coromaudel. (J.)
TAMARAKA. {Bot.) Voyei Mabaka. (J.)
TAMARICIN , Mui tamarieinus. ( Mamm. ) Ce nom B été
donné par Paltas à un rongeur à grands pieds postérieurs,
qui vit dans les contrées qui avoisinent la mer Caspienne
et qui a été placé par Erxlebcn dans le genre Sdurat, et par
Gmelin dans lé genre Dipus. Il e;l décrit dans ce Dictionnaire
an mot Gehbule, tom.XVIII, pag. 464. (Desm.)
TAMARIN. [Mamm.) BufTon a fait connoitre sous les nonu
de tamarin et de tamarin aux maiia rousset, deux petits singea
américains, que M. Geoffroy a considéré comme devant for-
mer les types d'un genre particulier, auquel il a appliqué
cette dénomination de tamarin. Ces animaux, voisins dea
ouistitis, ont été décrits avec eux dans ce Dictionnaire au
mot Sagoin. (Desh.)
TAMARINDUS. [Bot.) Voyei Tamarikiee. (Cbii.)
TAMARINIER, Tamarindus. {Bot.) Genre de plantes di-
cotylédones, à fleurs complètes, p oly pétale es , régulières,
de la (Emilie des légumineutet , de la triandrie monogynie de
Linné, offrant pour caractère essentiel: Un calice turbiné,
à quatre divisions profondes, colorées, caduques^ trois pé-
tales Bscendaus; trois étamines conniventes à leur base; les
filamens iirquës; un ovaire supérieur, un peu pédicelléj ua
style subulé et courbé) un stigmate simple; une gousse pul-
peuse , oblongue , un peu comprimée , indéhiscente , à deux
ou trois loges ) les semences assez grandes, luisantes, com-
primées , anguleuses , souvent au nombre de trois.
Tamahinies des Indes: Tamarindui indica , Linn., Spee,;
Lamb., III. gen, , tab. sS; Rumph., Amb., 2, tab. aS. Arbre
d'un très-beau port , qui crott dans les Indes orientales ,
qu'on trouve aussi dans l'Amérique , dans l'Ëgypte'et l'Ara-
bie ; il parvient à une asset grande hauteur. Son tronc est
épais, revêtu d'une écorce brune; il se divise en branchea
très-étendues et en rameaux diffus, alternes, un peu cendrés.
Les feuilles sont pétiolées , alternes , ailées avec une impaire ,
nVjn,-.rihyG00^le
TAM ■ >6i
compoiëes àe folioles trèïrnoiiibreiun , an aombre de quiiue
à dix-huit paires, opposées, linéaires, presque senilest en*
titres, longues de six ou dix lignes, tr^s*obtuaes, quelquefois
^haacrées au sommet, glabres à leurs deux ftces, un peu
pubeacentes dans leur jeunesse , d'un rert luisant, à nervures
ainpln, latérales, contluentes vers le bord de* feuilles.
Les fleura sont disposées en petites grappes lldiea , un peu
pendantes, garnies d'environ cinq k six fleura: les pédonenlea
sont les unslstënux, d'autres terminaux; les pédicelles fili-
fonnes , un peu arqu4s, plus longs que lea fleurs. Le calice
est turbiné , strié à sa base i le limbe divisé en quatre laniè-
res colorées, un peu pubescentes, très^aduques; la corolle
à trois pétales presque égaux, ondulés, redressés, obtus; lea
étamines sont soudées entre elle* à leur base; les trois fer-
tiles plus grandea, et les quatre autres pluspetiies^ stérileS|
avec- deux -filamens sétacés. L'ovaire est pédîcellé, surmonté
d'un style arqué, aubulé; le stigmate un peu épais. Lefmil'
est une. gousse alongée, un peu comprïmée, obtuse, rem*
plie entre une double écorce d'une pulpe épaisse; i une
seule valve indéhiscente, longue de trois ou cinq pouces et
plus, renfermant une, quelquefois jusqu'à trois se«iencea.
Cet arbre cnHI dans les deux lades : on le cultire au Jardin
du Roi.
La. pulpe des fruits de cet arbre , connue sous le nom de
tamarin, a été întroduite dans la matière médicale par lea
Arabes: elle est d'une consistance molle et gluante, d'une
couleur brune tirant sur le noir. Sa saveur est acide, asseï
agréable ' quand elle est récente, qui s'altère lorsqu'elle est
conservée un peu trop long-temps dans Us magasins. A raison
d& ses principes constituans , cette pulpe jouit de propriétés
nutritives; mais elle est essentiellement rafraîchissante, re-
Iftchanle et laxalive. Lorsqu'elle est fraîche, elle forme, par
sa dissolution dans l'eau , une bokson acido'le fort agréable ,
trés-ulile pour étancher la soif , pour apuser l'ardeur des
premières votes , et U chaleur gteéralc qui se développe k
l'invasion de la plupart des maladies aiguës : on s'en sert
)>lus particutîèremeBt d«us les fièvres qui cmt pour principe
l'irrilatiov de l'appareil digestif, comme d'une boisson ra-
JRilchiaunte , propre k expulser les maltères fécaiot, qui,
n,gn,-.rihyGOO^Ie
.«■ TAM
par leur s^sur prolonge duu l'itrieitia ,- deviradroicnt une
Bvnveilc MarsB d'Irritation.
iMn^u'»» a rccMn i Calte pulpe comac laxative, on lui
davne une fnHnr ph» «BActntrén, «t Ab FaMocie mène or-
dnuimncnt à divcnes autf« «itbrtaKCH pargalim) maia M.
Vauqudift a pnni«4, par une anitn â« bellM expriricnco
(ahm avr «ettr pn^c, ifVB la plupart dn aeli qu'on tui aa-
weiait , la d^eonpawîant et en tarmttitnt uns autre lubc-
lance. On pnrt l« dminer mim mélange Jk la dase d'une ou
denxontiis, nn bvw* d« nitel, dvMcrc, tmu fitraoe d'élco
tuniie, Ob préfère p)t» «MTcat «a décovtinn à la mAne
dM», daM une plu* on moina grande quintité d'eau.
Le* IMMrfait du «aiBfflertta «ont Mvvent anrU* et soptiis.
ti<(Bés ; ceux qtti «ont ravajrtfi en palpe, oontianncnt qnel-
quefoia du cuirra ^ ^«i provient dea race* dana lesquab cette
pulpC' a été préparée. L'extrttte acidité qa'on j troave dans
certain» caa, eat due, ou à la ranncnlalkm Bcétente, an^-
venne daae la tnveraA, ou i l^idc lulfliri^e, que lea
nurchaad* j tniradulaent.
Le tamarinierprodntt ^e^uefaîa,danalcaëtéar(rrtchanda,
une certaine anbsMnce viaqnense , acide et renaailK , qui ,
laraqn'bUe eat aèeke, imite la crème de tartre paria dureté
et par la blancheur. Selon rapporte que, loraque lea Turcs
et lea Arabes sont sur le point de faire un long voyage pen-
dant l'été, {la tifpt provision de tamarin pour ae désatlércr;
ils bat confire dans te aucre eu le mieL dsa goniaea de t»i
marin, aoit vertea, loit mûm, pour lea emporter avec e«x,
quand ils voyagenidansfca détertide l'AraUe. Cette prép»-
- ration sonuîtae nn aHmCnt anMi agréaUe que aalntaire ,
qui pent être ataaai d'un grand avantage à bord dea vainaanz.
En AfVirgue les NégrM en mêlent avec le rii et le couacou
dontib ae nourriiaent. (Pbn.)
TAMARIS DU TAMAKISC) Tamori», Lian. (Bot.) Grara
de plsntei dlcntylédnim» polypétalw, de la famille dea pw
iKJ 'cëaj, JtMs., dftntM. l>e»vauK Ikil la type d'une famille
noovelle, a latpielle il donne le nam de tamarùciitétt , et ^«i
appartient a la ppMtmtdrir tfigyn» Ht vfsléme anncl. Sefe
principaux caraclèrea sont d'avnir : Va calice partngé pro-
fondément en cin^ divisions droitca, pcraiatantes; une co-
,,-erihyGOOglC
TAM i6S ,
rolle ie ctiùf pétales plus long» qae le c^w , atUchét & si
bûe et marcesccni; eiaq k dix étaninea libre*, rarement
nionadelphMaB réunieiA tcurba9e;un ovaite «opère , trian*
gulatre , nroiont^ d'un aeyl style à Init silloiM ou de trcrii
. styles; une capsule oblongue, triangulaire , k trois ralres, à
une Wttle loge cuntenaRt pluticun graiaet chargées «fane
aigrette, et attachées au bat su té'plui Knireut am mrSeti
dn vulrea.
1>> (aMaritci tmt des aifirisseanx oa plus ratviDent der
herlies d«nt les ftuilles sottt très-pe<lles, alternes, en (tormtf
-d'écaillés oa engalpantet, et deat lus fleurs août disposée*
en épis' simples ou panieulés. Ou en connolt une Tinfttûne
d'espèces.
* Cutf éiaminet.
TaMahisc be Francb; vulgairemeut Tamakisc coxmbn ou
Tamashc >b NARBomn!; Tamarix gttUiea, ■ IAbb,, Sp., 966.
Arbrineau dent la tige s'élève k qhinïe ou rtngt pieds, en
se ditiMot, presque dès sa base, ea rameaux nombreux,
grêles, revStWs d'une éeorce Tougeltre, et ganfîs de feuilles
courtes, meaues, Bmplexîcaulèi, Irès-gtabrcs, aiguës, apptl'
quéea, rapprochées les unei des antres et paraissant Imbiî-
qnéM sur les leuiies pousMs. Ses fleurs sont blanches on lé-
gèrement purpurines, disposées dans la partie supérieure et
latérale dès rameaux eti épis grêles, un peu Htcbes. Cet at-
brisseau croit naturetlemeni le long des rivières <et lui* lA
bords de l'Océan et de la Méditerranée, dans le midi de Ift
I^ancc et de l'Europe, ainsi que dam le nord de l'AfViqne.
Les racines, Técorce, le bois el les l^niBes de ce tamarisc
ont passé autrefois pour apéHiift et diurétiques; mois leuT
saveur, ub peu atnère et lé|irement siyptique, annonce
plulAt une propriété tonique et astringente. ïn Canematck
on emplaîe les feuilles dans la fabrication de la bière, ea
place de houblon. Dans les pays ob cet âf hriaseau prend assez
d*accre««semeBt pour qu'on puisse travBÎller son bois, on en
fsii des lasRs, des barils. Ce bois est d'une croissance ra-
pïde, et «« peut le «oup«r pour le chaiiSa^ge lous les deux
■à troi* «as. 11 doatt« par la combustion beaucoup de soude,
•'11 vient d'-bn temtln oalé, «f de-Ja potasse, s'il a crû loiii
,,-erihyGoo^le
»«* TAM
de la mer. On pent eafaïre d» baie^, qui aent à,'sutei boHae
défense, parce que le* beatiaiix n'en mangent pas les feuilles.
Ses fruits doonent une teinlure noire dont les teinlurien se
servent, dans les pays ok cet arbrùseau est commua , pour
remplacer les noix de gAlte.
Tahasisc n'AFUQOBi Tamarix afiiaana, Desf., FI. AU., ■ ,
pag. ifig. Cette tipict rassemble à la précédente; mais el te
en diffère par ses rameaux plus roides, par ses feuilles plus
menues, plus rapprochées, et par ies Beurs plus grandes,
disposées en épis pins serrés et plus épais. Bile a d'abord' été
trouvée en Barbarie par M. Poiret, et, depuis ce tempr,
elle a été retrouvée dans le midi de la France et de l'Europe.
'• 2)îr élamines, Myaicabia, Desv.
Tamabisc d'Allemaone: Tamarix^ermaniea., Lian.,Sp., 587;
MjTicarîagernianica. Desv., Ann. des se. nat., vol. 4. Ses tiges
sont hautes de six à dix pieds, souvent divisées, d^ leur
base, en rameaux nombreux, auez grêles, garnis de feuillu
linéaires-lancéolées, petites, lessUes, éparses, presque imbri»
quées, glauques. Ses flears, accompagnées de bractées qui
ne les dépassent posr, soat disposées en épis terminaux, et
etles ont dix étamines réunies i leur baie par leurs filet»»
Celle espèce croit sur les bords des rivières, «n France, es
Allemagne, dans plusieurs autres parties de l'Europe et -sur
le Caucase. En Alsace , on fait des tuyaux de pipe avec ses
rameaux, dont on a consumé la moelle avec un fil de fer
cbsud. '
Tamarisc bbbbacé; Tamarix 'herlacta, Pall-, FU £011., a,
tab. 8 , €g. 6. Celle esjfèce diffère de la précédente par se»
tiges herbacées, annuelles, et parce que les bractées qiri
acL'Orapagnent les Beurs sont plus longues que celles-cî.' Elle
croît sur le» bords de la mer Caspienne. (L. D.)
' TAMARISCA. (foiyp.) Nom spécifique d'une espèce de
SEaTutAtB«. Voyez ce mot. (De B. )
TAMAKISCINÉES. {Bot.) Suivant l'observatiiDn de Cari-
ner, on ne trouve pas de périspermc dans la grajne du ta-
maris, qui avait été r^rproché primitivement des Portula-
cées, il cause de quelques rapports par son fruit a^ec le Ttlf-
pKium, un des genres de cette famille. Uais, coanne elle est
n,gn,-.rihyGOO^Ie
canetérâ^ par la prëftnce d'un p^rispenne, U, Duvbuxa
cm que le Tamarix devoit en fitre séparé et devenir le type
d'uae nouvelle famille dei tamarûcioées , d'anlanl pliu ad-
Biuibl«<ipie ce genre peut être diviié en deux, eantenaat
eliicva plusieurs «sp^es. Elle appartient k la ctasse-des pérï-
pét«lëet DU dîcotjlédoiu poljpétalés à ëtamines iniérëe* an
calice. M. Beiraux en a tracé le caractère suivant dans le
quatrième volume des Anaalea des acieBces naturelles.
Calice KOB Adhérent à l'ovaire , divisé profond émeut en
quatre ou plus aouvent csMi lobea on peu imbriqués dans la
prMoraison. Pétées alternes avec ces lobes et en nombre
égal, portés sur le fond du calice et sntMistaat long-temps
apr^ la Boraison. Étaminea en lumibre égal ou double , insé-
rées au némft pmnt ; fileta réanis en un lobe ou seulement
à leur base ; anthères arrondies, Ovmire simple ,- non adh^
reat , triangulaire : trois styles ou un seul tréa-eourt , mi^
-monlé de trois stigmates. Capsule triangulaire, Irivalve, unî^
loculaire , contenant beancaup de graines , couronnées par
«ne aigrette de poils ou par une seule soie, attachées au bas
des valves. Emlnryon droit, sans péri^erate. Plantes à tige
-fcerbacée ou plus ordinairement ligneuse, ayant le port d'un
genévrier eu d'une sabine; feuilles alternes très-petites , ayant
quelquefois la forme d'écaiUe ou de gatne i Qeurs tenni'
nales en épis ou en panicule, iBunies cbaevne d'uae petite
bractée.
Les deux genres que renferme cette famille sont le Taiiu^
rix, qui a ordinairement quatre on cinq étamines, trois styles
distincts , et les graines munies d'une seule soie , et la Myri'
caria de M. Oesvaux (auparavant TatRoriz garmaaiea), qui
A dix étaminea , un style court , trois stigmate et les grainea
couronnées de poils.
H. Aug. de SainUHilaire, qui recoDnOissoit la nécessité de
séparer le tamarix des portulacéet , proposait son admission
dsias les lytbrains ; maia il en diffère par son calice non tu-
buU, la basse inseetion de ses étaminea et l'attache des grainea
aux valves. M. Desvaux, qui fait ces objections, n'assigne paa
encore la place de cette famille dans ta.série générale. M. De
Candolle l'adopte et tintercale cotre les mélastoraées A !«■
Jythrairei. (J.) ■-- 1
nign^rihyGOO^Ie
»« TAM
TAMARISCUe. ( SoU ) Ce nom ancien , donné par Lobel
et 4'a«tK> autevn au tamaris, et adoptrf par Tourncfnrt, a
été abrogé par liansus, qui nsinnie ce gftare Tamarûc, le-
quel devient le type d'une nouvelle fenîlla. On tsoave dan
riukenet le nn^ue nom appliqué à un Sn-ifhimn et ^ mm-Mru-
nia, gentee ttitr4iffietM entre eus. (/.)
... TAMAKON-TANlCAi. (BoU) N«m dooné nir la c6te de
Coromaïuiel au canmibolLer, amrrh<Mt..( J. )
. T,iMAlUl£.GUACU. (Cnwt.) M. Bon attribac ce nom ,
qu'il dit brriaUiettj'à une espÀiodu genre Quitte, décrit dan*
JVlicle UAucoaraùis, tom. XXVIIl, pl^. 337, ^« «e Dic-
-ttopnoîre. (OuK.) ,■ .
TAMAHUM. (Bot.) Voyei Ct-auHun. (J.)
■ XAMATIA. (Omilk.) Us baebns et le* laMaUaa rat été dé-
«cit* H)ur le mol B^aen dans le tome IV de oe IHcli«&-
JWre et daaa ion Supplément , et outre les e^^ces eon-
9»ti auK épaqati de eea pubtieatiena , M. Teinminck a in-
.(ti^ué, dam l'an^tyie de <on $yMème général d'orailhologie,
içmikme appartenant au genre Tamatia (aaptto) , l'nieaia maei»-
.Jfla eu iutào Mmuolattui, licfat. , qai nt le tamajac de Le-
vaSIa&t, Aipplénest am peomérap*, ete. , fig. F; les cho-
joitiv tenehroitit , iucco oalearofKi , Itueafi , Lichfe i «lUvaMMis,
^miehi tt oomm* faisant partie du genre Barbu (Bvcen) les
«Op^eea luikantas : B. atrafiavat, Blumenb., tab. 65 , on <iy-
thronoloi, Çuv., et Supplément de LevaiUanl, pt. Sy. Tro-
uva maauiaiut , etc.
Le »éma auteur indigne anssi oomme étant des BAtaicAtrs
(Pogoaios, IlUg.), lesluEca duMut, et iiMco daiius, vwr.B, ou
^ogarwi» tuUifastri* e( /ncîKislrii , Leach , qui sont figuré* par
itCreiUant, pi. A, le jeune, et pi. £, le vieux) l»eaa aifer,
fogoniat Vieilloti, Leach)iucco ruhieon, Levaill. (Cn.D.)
' . TAUBA-TAN. (Bol.) Noa^ dn delùthos aultmbàt daU la
laUgvc Umoule, eitéppr.H. Ljetohenaall, (J.)
O^AUBAH. (Bat.) A Macanar on nomme ain», akitwnt
«ftniapli ) ton ftlotn vyUrutri* , qui parott 4tra une espace de
xencenibRe. (J.)
' 'TAMBIDO. (Bot.) Rhéede cite ce nom brame de l'oaapH
M Ualabar, esp^e de baluniine, ùnpiUicM fateieulml» die
linncus. (J.)
nyn,-.^hyGoOglf
TAM 167
TABfBIOO-CI^IlOCO. {Bot.) Nom brame dn fUmhago
roiea, cilé par Hhéede. (J.) ■ '
TAMBIDO-MANDARU. (Bct.) Nam brame du htuAùùa
oariegata , f ité par Rhéedr. ( }. )
TAMfilKI. {Bvt.) Nbu brame iafolygowtm i«U«f«m, lui-
vsnt ELhtfede. (J.)
TAMBIIAGAN. ( OraJA. ) Non tout lequel «it copiibc , i
l'Ele Luçon , la mouette cendrée , larut cinerariut , GmiiU
(C«. D.)
TAUSOUA. {Zoot.) C'«rt le oom que port* aux tiet FidiU
et à Roteuma tes desk du cacbalot maeroc^p bal«. h^ aa-
inreU 1m ettiaiant autant ^«e d*> pùirrei préoieuaei , d'aprè*
U croyance qu'Ui ont que le cacbalat Mt le r^î de la mer.
(LasfON. ) <
TAMBÛUL. {Sot,} Cliùiui dit, d'aprét Avicesoe , que d«iu
l'Arabie et l'Étbiopie ce nom eat <ioaiié au bélr« 011 bétel,
eipèce de poivre. Flaccourt le cite à Madaigaioar hw le mtee
nom et loiu celui de tamkourt, Oa trouve encore I« nom tw»^
^■1 donné i t'.flM^a. Voytn le* «niclea Ahmaa tt T*i(aoa-
>IMA. (J.)
TAMBOUR. (lohlh^of.) U Ulrut «hrohi* de UnueM, quf
l'on pécbe dana la mer de la Caroline* «*■ «ppvU vulgaire-
ment de ce nom, parce qu'il bit ealcsdre wiu l'eau un
bruit aourd , analo^e k celui d'une catMe 4e lambour.
(H. C.)
TAMBOURË. (Bot.) Vojrei Taiiwoi.(/.)
TAMBOURETTE. (OriNtfc.) UvaîUant a nomm^ Momb*
tambonrette , un pige«n qui babîtc la partie méridionale de
l'Afrique, ven le paya des Cafm, et d«nt le rouooulemcnt
imite lei sont d'un tambourin : c'est le eoluinkn tympa»ittria ,
Jeam. (Ca. D-)
TAMBOURISSA, (£pf.) C'ett wu* ce non indien q«e Son>
neral décrit le tamboul ou le boii tambour, dont Commer.
wn fiûaoit ton genre Uithridote» , et auquel AOus-avoiMlaiiié
le nom oaiiora, qu'il porlei UadagaïKar. PJac4. d'abord dana
luurticéetiilCait main tenant partie de* monimiéei, famille
voiiine. Le m£«e ut nommé tamioiirvdMa par Flaccourt. (J.)
' TAHCUA. (Bû^) Nom bébrcu et clialdétn du narrube,
cité par Menttel. (J,}
n,gn,-.rihyGOO^Ie
i«8 ■ TAM
TAMEN-HBHER. (Omith.) Nom allenaad dn coMraoiz
ordiiiBÎre , eorvu* eaiyocatacles , Unn. , telon Buffon. (Ch. D.)
TAMENDOA. (Mamm.) Voyeî Tamandda. (Dbm.)
TAMER et KEMA. (Bot.) Nomi arabes ie la Iruffe, cif^
dans iM aacieiM onvragei de boUnique. { Lem. )-
TAMIA, Tamia, (Mamm.} Genre de mammifères rsngenra
clavicuUa , étabji par Illiger «t démembré du genre Écureuil ,
Les tamias, comme Ici écureuib elles spermophîles,'Sont
'pourvus de denx incisives en bisean à chaque mftchoire; de
dix màcheti^res supérieures et de huit inférieures. La pre-
mière molaire d'en haut de chaque cAlé n'est qu'une dent
rvdimeataire Irès-petitc , qui tombe après le premier''lge t
toutes les autres présentent à leur couronne des inégaiftéa
mousses, qui formenten général deuit collines principales,
trans r erses , séparées entre elles par un sillon, et séparées
aussi du bord antérieur de la dent, qui fbrme une petite crête,
par un autre sillon; quant aux molaires inférieures, elles
présentent dans leur milieu un creux dfreulaire, et dans
leur contour une crête divisée par une échancrnre au bord
interne et par une autre au bord exirme , et du centre de -
obacune de ceséchancrures naît un petit tubercule. Du reste,
lonttîs ces dents ont leurs aspérités bientAt détruites par
l'usage, et leur couronne dans les individus Agés ne présenlt
qu'une surface presque rose.
Si ces caraetèrels fournis par les organes de la mastication
sont semblables à ceux qu'on remarque dans les écuréuib, il
B'en est pas ainsi des autres caractArea que fournissent les
formes extérieures, la configuration du crâne et les habir
tudes naturelles.
H. F. Cuvier', qui, en proposant de noqvetles coupes pour
subdiviser le genre des Écureuils , a conservé celle des tamias
d'Itliger, a d'abord observé que la tête de ces ronf^nra n'a
que peu d<ft ressemblance avec celte des écureuits; que son
profil présente une ligne. courbe uniforme à sa partie supé-
rieure , au lieu d'une ligne Irès-irréguUère , et que , de face «.
toutes ses proportions sont effilées en comparaison de celles
que font voir les têtes des autres genres de la même famille.
Ainsi la longueur des os nasaux est à leifr largeur, dans Ia>
,,-erihyGoogle
TaM iSs ■
limiaa sDÎMe, eomnie S tant i i , «t dau l'écnremil commua
coraiDC a aabi à i -, l'afo^by» orbîUÎK des fïonuux est bien
plna TVenlée dsoi celoi'tà que dans celui-ci ; mais ce qui dîi-
tingue lUrlOBt les titaa de cei aaimsiix , c'est l'étendue du
cerveau , qui , chei les tamias , ne s'avance pas à beaucoup
près à la moitié delà tête, tandis qu'elle la dépaue de bcav-
cMip dans les antres: cette corformation rapproebe surtout
let tamias des ipeRnopbileR,etM. F. Cuvier pe trouTC debons
«araclires pour séparer ces aniraanx , que ceux , encore d'aaseï
peu d'importance , que fournit la comparaison de leun dents.
(Voyei l'article SrEaMoFHiu. )
Les tamias, qui sont destinés à^ouir la terre, ont en effet,
comme les apermaphilei , quatre doi^ aux pieds de deraDt
et cinq aux pieds de derrière , armés d'ongles asses mouses,
et il n'y a pas de disproportion dans la longueur de leurs
membres antérieurs et postérieurs, telle que celle qu'on re-
marque cbei les écureuils, qui sont conformés pour grimper
avec une grande facilitéj les plantes de leurs pieds ne sont
]fas disposées non plus de manière à te tourner l'une vers
l'antM , eoniae celles de ces derniers animaux , qui s'en ser*
YCntpour mieux embraaterles branches d'arbres; leur queue,
qui n'a gnére que la moitié de la langueur totale du corps,
est par eonséquent plus longue que celle dea spermophilea et
pins courte que celle des écureuils; quoique couverte depoib
distiques, elle n'est pas touffue. Les oreilles sont courtes et
arrondies, ainsi que celles des spermopbiles, et, comme ces
roDgcurs, ils sont pourvus de vastes abajoues ou salles qui
leur servent. à transporler lear nourriture.
Une seule espèce anciennement connue appartient bien
certaÎDeinent à ce genre: c'estle Tamia suisse, Tanûa ttriatai,
ou 1'ëcdksiii[.'SIjiub de Buffon, Hist. nat., tom. lo, pi, aSt
Soiârut t^atut , Linn. ,''Gmel. ; vulgairement rËccamiL na
laaBE. Son aspect général est plutftt celui d'un rat que celui
d'an écureuil. Sa longueur totale est de cinq pouces , sur
quoi sa tète prend un pouce, et sa queue n'a que deux pouces
six lignes. Le dessus desa t£te est d'un gris- brun roux; ses pau-
pières sont blancfiâtrei; un trait noir part de l'angle de l'œit et
se dirige vers roreillci cbaque ioue porte unelign.e d'un brun
voqtsitrc; les oreilles sont couvertes d'un poil iin de cellu
n,gn,-.rihyGOO^IC
'r> TA M
jnéme conleuri lAutei lespartiei supérieures du pelage du
coq» soDl d'un gril piqueté de blauchAtre sur lesquelles
tranchent cinq bandes lonptndinalet noires, Irévlégèrenent
lisérées de roux i riuteratédîaire de ces bandea, qui suit
Tépine, naît à l'occiput elles latérales ne commencent qu'aux
épaules pour se terminer vers la croupe qui est d'un roux
asses vif; la partie inrérieure des flaBea et les cAt^ du csu
sont d'un roux plus p&Ie ; deux bandes blancheSt uae de chaque
cAté, séparent les deHxbaiide>n«ireslatérale«;Iafaceexlernt
des pieds de devant est d'un gris taure; celle dea cuisief et
du pied de derrière en dessus, rousse; la lèvre supérieure, le
nentou, la gorge, le ventre et la face interne dea quatre
extrémités sont d'un d'un blanc sale, Ja queue est roustàlra
è ta, hase, noir&tre en dessus et rouase en dessous. Tous les
poils de la partie supérieure du corps, quelle que aoit leur
couleur, sont gris à la fasse; ceux de U queue roux ou reua-
aitrea à leur racine, puis noirs et terminés de blanc aale.
Telle est la description exacte d'un lamias suiase de l'Amé-
rique septentrionale , qui nous a été envoyé par M> I^sucur.
Mais cet animal se trouve aniù dans le nord de ranclen con-
tinent , ii du moins on doit rappcrlcr à son espèce , comme
tous le» auteurs se sont accordés )naqu'ici A le faire, le scw-
rus ttriatui de Pallas et de Gmelin. L'jndividu que Daubenton
décrit et qui étoit de Sibérie, nous semble cependant différer
de celui d'Amérique à quelques égards ; il arosl la queue pri^
portîonnellement pi us longue (troia poucea anse lignes, avefi
les poïla, le corps n'ayant que cinq, poucesaix lignes] et In
couleurs pi^eittoient entre autres dissemblances celles-ci : il y
«voit sur la t«te quatre bandes longitudiBales , dont deux de
couleur blanche pAle et deux de couleur de rouille; la queue
étoit noirâtre en dessus , entièrement noire vers son extré^
mité et blanche à l'extrfme pointe i le dos étoit marqué de
cinq bandes noires , et il'cspace qui se trouvoit entre l'ioter-
médiaire et la plus rapprochée de chaque c6té, étoit d'un
jaune clair, tandis que l'intervalle quiséparoil cette dernière
de l'externe, étoit d'un blanc mIc. Tout nous porte à croire
que cet animal doit cnuslituer une espèce différente de celle
de l'Amérique.
Ce que l'on sait des mouira de cette dernière , c'est qv«
,,-.^hyGoo^le
TAM '7>
lea animaux qu'elle icoferme te cmueni il« terrien à âeux
istuet au pied des arbrei , et qa'iis placent dans dei galerie*
latérale! lei provisLooi de graînea et de aemencea d'arbres
vert», qu'ils amatient en iti et traoïportent dent leurs aba-
joues, et que, enin, ilka'engonrdiiWBt eu hiver comme le(
marina ttes.
Le'tania tuiiM habitera AaMqne, dcpniilc Canada jiu-
qn'en Caratinai Celui que l'on trvuve dant l'ancien cnotinent
a éU rencontre 'dans l'Aiie wplenttinnale , depnia le Rama
et la Dwina jasqu'à l'ei^rteûté de la SiMrie.
M. Say a décrit comme appartenant au même genre, un
petit animal qn'il nomme Tamia quadririttata, et que H> Le»*
son a admia sous le non de T&hm A-qv^-nm >ki>dh, Han.
de Mamm.', ti. a3i, 11 a U Ute bmsitre, mélangée de fauTC;
quatre lignes binnchea se dessinent lur son pelage ,' dont les
cMé» toat £auvea et le deaaou* blanchttre; sa longueur est
d'environ sept, poneei; il ne grimpe tamaii sur les arbres et
vit dans des trous de rochen aux États-Unis.
Ce n'est qn'avec un grand doute que nous avions placé
arec les tamiai l'ÉcCasm na la bais .d'Homo», Seinrai find-
sonii, ForsI., Pcnn., Ginel. , Seiuru* vulgaris, var. £, Erxl,,
dont le carps tH hing de sept pooeet sept lignes , la queue de
cinq pouces, et dant le pelage, d'un brun roux en deasua et
d'an eendré blanchâtre en dessona, est marqué d'une ligne'
noàre sur chaque liane. Notii sommes auiourd'hui k peu pré*
certains qu'il se rattache au genre des Éonrentli*
Notre écureuil de la fédératiuO , teiura* iridemlineatai ,
Mîtchill, que Boas regardions eontaie un tamia, appartient
décidément au genre Spemophite. (DbsmO
TAMIER ou TAMINIËHt Ttonirs, Linn. (Bot.) Qenre de
plantes monocnlylédones, de la famille des (upora^inéM , Juss. ,
qoi, à raison de son ovaire infère, pourroit fermer le type
d'un ardre particulier, et qui appartient d'ailleurs à la âioicU
hexondne, Linn. Ses principaux c«rBCléres sont les suivans :
Dans les fleurs nbles, un calice campanule, k six divisons
profondes ; six. étaminea à filamens plus courts que le calice ,
teiTninéa par des anthères droites. Dans les fleurs femelles ,
DB- calice comme dans' les fleurs miles ) un ovaire infère*,
à style cylindrique, aunnônté par trois sligmatesi une cap-
nyn,-.rihyGOO^IC
ï7» TAM
■ul'c charnue, bacciforme, à trou loget, cniiteBaiit chacune
deux à trois graines globuiewses.
Les taniiers sont des plantes herbacées, à tiges grimpantes,
à -feuilles entières et alternes, et à fleura disposées en. grap-
pes axiUaîres. On en ewiaoîl trois espèces.
TAMiEa ou Tamikiek commun ; vulgairement Hbbh adx
nMHEsaATTDBs^ Racine tubsb, Sccao de Norae-DAMS, Vichb
HOÎBE, etc.; ToMiut commuait, Unn. , Sp., 64o. Sa racine est
tubéreuse , épaisse, gruse pretqae comme le iming , d'un brun
noirâtre eu dehors, blanche en dedani; elle produit une ou
pinsieura tiges grfles, sarmenteuses, «'élevant à la hauteur de
six à buit pieds, en s'en to ni liant autour de* arbres ou des ar-
brisseaux qiii sont dans leur voinuage. Ses feuilles sonlcor-
diformes, pétiolées, pointues, d'un vert gai et lifisanlet. Sea
ileurs sont d'un blanc verditre, assez petites, toutes mUea
ou toutes femelles sur des pieds différens, disposées en grap-
pes grêles et placées dans les ai»eiles des feuilles.. Il succède
aux fleurs femelles des fruits bacciformes de la^ rosseur d'un
grain de groseille et d'un boau rovge. Cette plante croit en
Europe dans les haies ft les bois; on U trouve. susà en £ai^ .
La racine du taminier commun a une saveur iore et amère,
doBt l'impression se fait sentir assex long-temps quand on en
K godté. Quelques auteurs la disent purgative, et les gens du
peuple lui attribuent la propriété de résoudre le sang épan-
ché dans les contusions et les meurtristures, en l'appliquant
pilée ou ratissée sur les parties malades, et c'est sans doute
de l'usage assez fréqumt qu'en font les. faunes de la classe
du peuple, que la plante a reçu un de ie« noms vulgaires.
Far des lavages réitérés, on pourrait retirer .de sa racine une
fécule propre à être employée comme. aliment. Le» Arabes
et les Turcs mangent ses jeunes pousses en salade. Ses fruits,
Ifui restent sur la plante pendant tout l'hiver, sont mangés
par les grives et autres oiseaux baccivores. Dans le* isrdini,
. on peut se servirdea tiges du taminier pour. couvrir des ber-
ceaux de verdure. (L. D. )
TAMISAILLE , GROLETTE.. {Bot.) Noms vulgaires de l'a-
mourette, irisa média, daM les enviroDS d'Angeti, suivutt
M. PesTBux. (J.j
,,-erihyGOOglC
TAMISté. (OpiuSi.) Sow ce nom, lutté aux Mnriroas de-
Nice, M. Riuo déflgne le rautour des Alpes, vêUur fulvui ,
lÀnn. (LKsson.)
TAMMACUM. (Bot.) Fline oommoit ainai la autricBire,
luivant Adanion. (J.)
TAMMAa. (Bot.) Vojet Macka. (J.)
TAMMA-TJU-BAKI. (âot.) L'eroTt^mHjiaponicui delbun-
feerg eti aimi nomm^ au Japon. (J.)
TAMNOPHILUS. (Ormtib.,) tfom géDérique et tiré du
(rec (mangeur de tiges, de baurgeom), que. M. Vieillot a
dffoiië aux batanu de d'Aiara. (Cb. D>)
TAMNUS..(«ot.) V*ye« Tamisk. (L. D,)
TA-HO. {Bal.) Non cbinoudu fronMat, cité par Heotwl.
<J.)
TAMOATA. (rehjA^eI.)Nom iMtéBiUeti du CtmcHTSB. Vt^ex^
ce mol. ( H. G. )
' TAMONÉB, TamoHM. (Aot.) Genre de plantea dicotylë-
doites,àfleun complète!, moaopétaléM, irrëgulières, delà
bmiUe des va-hénacétt, de la diandrit frihio^^ic de Linné,
' offrant pour caractère. eMentiel : Un calice d'une seule pièce,
penûtani, â cinq dents subuUeSi nue corolle tubuleusc, ren-
flée à sa base, rétrécie à-son orifice t le limbe k quatre ou
cinq lobes inégaux > deux étamines fertiles ; deux plus petites
stériles ,- uu ovaire supérieur ; un style ; un stignute à quatre
lobes. Le fruit est une baie sèche, enveloppée par le calice,
renfermant une noix globujeiuc, à quatre loges, autant de
■emencei.
Tamonée en in : Tamonns apieata, AnbU , Guian. , a , lab.
366; Larok. , IIL gea. , tab. ^4:2; Tamonea mutica , Swarti,
Prodr.; Ghinia mutica, WiUd., ^te. Plante heriiacée, dont
les racines sont fibreurea; les tigos glabres, droites, dures,
baulei d'un pied et demi , presque tétragones ; les feuillet sont
opposées, pétiolées, ovales, crénelée», un peu arrondies,
obtuses, médiocrement tomenleiises, longues d'environ un
pouce, soutenues par des pétioles pélts , presque d:^ la lon-
gueur des feuilles. Les fleurs sont disposées en épis lâches,
opposés, axillaires; les pédiceUes fort courts, munis à leur
base d'une )>etite IwaGtéç aiguë j le calice est divisé à -son
limbe en cinq dents aiguës, élargies; la corolle fort petite, de
n,gn,-.rihyGOO^Ie
^74 TAM
conlenr bime , tùbulcate , m |i«ii plus longue que le càlïcé ;
]e tube grête ; le limbe pariafé en quctre lobei avtïea , iné-
gaux; le lupérieur dre»ë; l'inférieur plui large, un peu
échsncrtt lei lal^riui plut UDurti et pins patltr Le fruit est
une baie noirâtre, ovale, de la grosseur d'un poîi. C«tt<
plante croît dan* la Guiane, k Cajenne, nir Je bord d«s
aentiei^ et de* chemîm.
TAMONis *HNE«ïE : Tarnonea. ifiitota, Swtrtt , Proàr.; WîUd.,
Sptc;; Verteita nroMMîc», Lino., Sfrc.; Zapwwtf aânuaaWeo,
Lamk., IIU, a.* aSo) Her».. Farad,, tab. ftio; Plukea-,
Phyt., lab. 234, 6g. 4. Cette plante « des tiges droite*,
grêles, Irès-rameuMs, glabr», i a «te* d'environ trots pieda,
presque TuadraDgiiliiIrcs. Les feuilles «ont oppMéés , pëlio-
lées, petites, glabres, ovales, «igties, finement dentées en
•cie ; les p<ti»les courts. Les fleurs mot dispoWn en épis
axillaires, opposés, un peu lâches ; les pédoncules grHeaf
les pédlcrtlea tr4s-courtS| le utiee est termina par quatre
longues dents épineuwn 1 In «aralle eol A'nm' bien ânes rifj
presque une fob plaa grand* que ceUe de l'vspéce précé-
dente. Le fruit est une baie sèche, reaferaaant «ne noix A
quatre loges, k quatre MmefKMs, dont denx avortent anet-
lonvent. Cette plante sroil ii l'tie de Curaçao.
Tamon^b urrOLACte 1 TMionca lo^nlaoea, Pa«p.> EneyeL ;
Vtrht»a laffvf*e«a, Linn., SftC'S Z^mum U^flaatA , Lêatk. ,
lu.; fri*A tafpaUuM, Pers., Slotn., /dm., i ,tab. 110, fi», u
Ses tiges s^nt droites, rantMiseoi In feuilles Opposées, p^^'
tîolées, ovales, en cœur, dentées en scie. Les flenn sont
disposées en épis anillaircs et letérMixi la corolle purpuriae,
divisée a son limbe en cinq lobes inégaux. Le fgiit est une
oapsule télragonei ebaque angle Icnniné par une peinte épi-
neuse, ovale, rétrémle à m partiu inférieure, recouverte par
I« caltce renflé , s'ouvnnt en deux parties , divisée en quatre
l4ges, reafennant autant d* semeacM eblongues. Celte plante
croit à la Jamaïque et -à la nUrtÏBJqve, dans les décombres
et les terraim pierreux. Klle aonvient diieux au genre Priviu
(Po.a.)
TAMPACK. {BM.) Nom donné dans Hle de Java, suivant
Barrelier et Bunaona, à l'onat i^Ofaiti d« Malabar, atcphaR"
lofris fcahtT. (J.)
,,-erihyGoo^le
TAM 175
TAMPALANO. ( Ornit\. ) Nom tuîté A Sumafn , ainù que
cdni de hurong palanc , pour dMgBcr VeutyUùmat Itwiniteaiut
do ùr lUffles. ( Lgmon. ) .
tAmpO PtNANG. {Omiih.) Non malais dn etiyptomma
mtiàU d'Honfield, sa rupieols «riiUf de TeUittiock. (Lsudd.)
TAMPOA (0«t.), Aubl., Guîan., a, Siipp)., pof- 3S, Ub.
388 ; vulgairemenl Bois ro>TD«Ais. CetK planle est tr^-pcu
comme, li l'on en; excepte 1h fruits observés par Aublet.
D'âpre cet auteur ils sont produits par un artiro qui s'élève
à la hauteur de vingt a vingt-ctnq pieds et mène trente , sur
un pouce de diamètre. Son ëcorce est Hsw et cendrée; son
bois JBunttre, dur, compacte : il pousse à son sommet delon-
piea branehes rameuses, qui se répandent en tout sens; elleâ
sont garnies de feuilles alternes, pélîoléea, longues, ftrmes,
ovales, entières, aigoës, verte* et lisses es dessus, plus piles
en deuoui, les plus grandes longues de dix pouces sur deux
et demi de largeur ; les pétioles cylindriques, longs d'ns pouce.
Les fruits BDtit situé» dans les aiMellcs des feuilles, disposées
en grones grappes, de la forme et de la grasient d'nnè
pomme moyenne, a plusieurs efrtcs lisses, jaunâtres, char-
nue* IntérienraDent , remplies d'une substance gélatineuse
et fondante, dans laquelle est renfermé un grand nombre de
pepips blsne*, dont l'amande répand une odeur d'ail. Le
calice est composé de cinq petite* folioles ovales, aiguës, qui
persistent avec le fruit. Cet arbre croit dans la Guîane, dans
les plaines deCanx, subanrgées en temps pluvieux. Son bois
est employé pour la construction des blUmens de ce Canton)
il est nommé lou portvgiiii par Ics-Nègret. Ses fruits paroissent
dans le mois de Janvier. Ses feuilles déohirKes, ainsi que son
écorce entatoév , r^andenl un suc épais et jaunâtre. (Fois.)
TAMPON \B<Uà.ae]. (Mamn.) Nom vulgaire, devenu
spécifique, d'une espèce de baleine (MoMt nodoja, Bonn.,
Lacép. ), qfui c*t encore a*ses pn eonnoe. Voyez BAttiHe.
(DasM.)
TAUPOPO, TSUGUMI-GUSA. (Bot.) Noms japoAOfs, cités
par KKmpfer, du pnsenlit ordinaire, ttfrajmaiirfr. (J. }
TAMPOY. ( Bot. ) L'arbre dea Pbilippinca , décrit sous ce
nom par Camelli dons le graiMi auvrage de Hay, et figuré se.
parement dans un r«co«tt de destina nOn puMMs , présente
,,-erihyGoo^le
176 TAM
les caracl^res d'une myrUt et psrott apparlenlf k odC tspèec
voisine des eugnûa jamboi et malaeetniit, en supposant que
le fruit n'a qu'une graine. Il parle encore d'un autre toMpoy
aauvsge, congénère du précédent, dont les feuilles sont plua
petites, ainû que les fruits, qui est encore nommé bttuc-
iae, ealuping ei talae, (J.)
TAMRA-HANjyEH. (Bot.) Voyet Konii. (J.)
TAMU-NO-Kl. (Bot.) Keempfer cite tous ce nom jspon»«s
te laaras indiea, (J. )
TAMUS. (Bol.) Vojek Tauibi. (L. D.)
TAN. {Bot.) VoyeiÏAKt. (J.)
TAN. {Chim.) C'est la jeune écorce de chéae qu'on cm*
ploie dans plusieurs pays de l'Europe pour tanner les cnira*
Elle agit sur la peau par la substance astringente qu'elle con-
tient, substance qui est analogue ou identique à celle' qui
existe dans la noix de galle< Voyei Substances tahhamtbs ou
ASTalKGEHTES. (Ch.)
TAN DE GEORGE. (Bot.) C'est sous ce nom que l'on con-
Doit à l'tle de Bourbon, «uivant Comnieraon, l'arbre, qu'il
nommait Umania coriago , qui est te molinaa-aUeraiJoliA de M.
de Lamarck e( de Willdenow, le eupaaia aHtmifnlia de MM.,
Persoon et De CandoUe. ( J.)
TANA. {Bot.) Nom brame du ttueharuni tpieatum de Lin>
naus, cité par Khéede. (J.)
TANACETUM. {Bol.) Voyei Tanawib. (Lek.)
TANACHÎON. (Bot.) Un des noms anciens de la conyie,
çUé par Ruellius. (J.)
TANADO. (lehUiyol.) Sur la côte de GÉnes on donne ce
pam au canihére. (H. C. )
TANjECIUM. (Bo^) Genre de plantes dicotylédones, k
fleurs complètes , monogétalées , de la didyoamie aiigio-
spermie de Linné, dont le caractère essentiel .consiste dans
un calice tubulcux, cylindrique, tronqué k son orificei une
Corolle oblongue ; le tube cylindrique , élargi k son orifice f
le limbe à cioq lobes presque ég^ux; quatre étamines didy-
names, avec le rudiment d'un cinquième filament ; un ovaire
supérieur; un style; un stigmate k deux lobes; use baie très-
grosse, pulpeuse dans son intépieur; l'écorce liéi-épaisM;
plusieurs semences éparses dans 1% pulpe.
n,gn,-^rihyGOO^IC
TAX ï7>
ïx» espèce* ràtfennées dftas ce jgenee avoientëtf d'abord
|ilac^ parmi les eretaentia, suxqiiéls elles GonvienneDt pu
leur port, mats dont elles diSTèrent par leun âeuriÉ
Tah^ciuv a FEOiiiBa Atctes t Térùeèiuin phuiatam , "Willd. ,
Spee. ; Creseéntia pHinala, Jacq. , CoUèclt^ 3, tab. 18, et
Fragm., Ub. 33 , fig. 4. GfBttdïrbre dAat le tronc lupporW
une cime ample, étalée, composée de rameaux dUFus, épartf
les feuilles sont alterue*, péliolées, ailées avec une impairej
composées de folioles presque opposées, glabres, ovales,
oblongucs, dentées en scie, us peu aiguéfs. Les fleurs sont
presque solitaires , latérales , pédbnculées. Le calice est cam*
panulé , à cinq découpui<ea inégales ; la corolle en forms
d'entonnoir; le tube droit j le lîmbe à cinq lobes ovales ^
aigus ; cinq étaraines , dont qualt^ didynames , une cinquième '
plus courte. Le fruit est une baie pulpeuse , au moins de
la grosseur de la télé, revêtue d'une écorce épaisse j coriace.
Cette plante croltdans la Mosambiqu'e,
Tan^cium lAHOBA : Tano-ciuiR jaroi» , yvWlâi, Speo.; Cftn
etttlîa tcanàtns, etc., Brown , Jam., a6ji Jaroba, Marcgr.,
JBnts. , iS ; PU, hras,, 173. Ses tiges sont glabres, nombreuses^
cylindriques, grimpantes et ligneuses; les feuilles péliolées';
les inférieures tentées ; les supérieures géminées. De l'oisselle
des pétioles sortent des vrilles, par le ntojea- desquelles
cette plante s'accroche aux corps qui t'aroisinent. Les fleuri
Aont presque solitaires; leur calice oblong,- tubulé, tronqué
i son orifice; la corolle longue d'environ sept pouces; son
tube étroit, dilaté eu un limbe à cinq lobes avales, presque
tgauzj les filamens connivens avec le tube de la corolle ; les
anthères oblongues, à deux lobes ; l'ovaire arrondi; le stig-
mate à deux lames obtuses. Le fruit est npe très-grosse baie
pulpeuse, uniloculaire. Cette plante crblt au Brésil et à la
Jamaïque.
TAH.KC>nM PAKAaiTE ; Tanaoium parasitâiiimy Willd.,. Spee.j;
Jscq. , Hort. Schanbr,, 1, tab. 11 5. Ses tiges, sont, ligneuses,
radicantes et grimpantes; quelquefois aaaiieUeBsesoutiennjeiit
d'elles-mêmes, lorsqu'elles ne rencuntrent point de corps
auxquels elles puissent s'attacher. Les feuilles sont grandes ,
opposées, simples, ovales, glabres, épaisses, très- entières ,
luisantes; les fleur» Bolitûres, latéral», aoédionrencAt .p^
«a. . la
n,yn,-.rihyGOO^Ie
r» TAN
foncul^es; leur oalîce nt glabre et veotrnj la GQroUe ca^-
ganulée, un peu çompriméçf le Umbe à cinq crénelures;.!»
filamcns %oa\ presque égaux, (le cinquième stérile}; les an-
thère fo, cceuTi r«v«ire «t.arrondi, presque à ftvfltfe Ibiies j
1^ qttgiDftle bilQbé,: I,e fruit est uoe gl»ue tuie arrondie,
v/tUYCrUf, d'un* ^cv^ç^ épaisse , contenant pLusieun pemcDc»
fasses daw une tpbslance pulpeuse. Cette plante croit sur
)ep montagnes à, la Janmïque..(Fo!B.)
TANApHUT. (Pot.) Voyei Sama.. (J.)
TAN AGHA. (Ornithn ) Lipaé b ainsi transforniri le pom de
tft»gara, par lequel les oroitholpgistet désigaent de nombreux
pP4seEe^x de l'Am^que méridionale, remarquables par les
lirilUnte* fiopleurs ^e leur plumage , et qui sont intenaèr
4if|ires par Uivs carKctèm ^ux pie.griécbes et aux iïûigiUes<
Voyes T4f»oA»A. (Dssif.)
. TANAÇR^US CEr^US. ( Mamm. ) Atbënée fait mention
ions ce nom d'un énoj^e cétacé qui fut pria près de Tana*
gfa. en Béotîe. (DEa>i.)
TANAI'MOUTTA. {Bot.) La plante du Coromandel ainsi
çomm^i est , selon Co mm erson , un pourpier nouveau, qu'il
nommoit portulaan. tabereta. Une espèce d'asperge est appelée
idnai-mouUan-lcfreAgou, (],)
TANAISB, ATHANASIE. (flof.) C'est sous ces noms fraib-
(9ÎS anciens que Daléchamps désigne la taaaisie. (J.)
TANAISIE, Tonoeetum. {Bot.) Genre de plantes dicotylé-
dones, à fleurs composées, de l'ordre des Jloieiileutts , de la
ayngén4tit polygamie tupisffitte de Linné, offrant pour carac-
tère essentiel : Des fleuri 11 ose u le uses > les Heufonsde la cir-
conférence, femelle; et à trois denlsi ceux du disque ber-
maphrodites, à cinq dentst le réceptacle nu ; les semences
Gourqqnées par u^e très-petite m^mbrauei le calice bémi-
spbérique, imbriijfë.
Tanaisib coHMona : TanMtttum wiigare , Linn. , Spee. ; Lanik.,
IlI.g«n.,tab..Ë9£, 6g. t ;JFW..Dan,, lab. S71 ;. Fnchs, ijiit.,
tab. 46. Ceiw belle plante fonue, veni« fin de l'été, la dé-
cqration des pcainioa un peu bvmijdes. Son port est élégant;
son feuillage ample et tou£&t , d'un vert foncé, agréablement
découpé enaile. Sas tiges sont droites, rupprochées en touffes,
tameuaea,. striées, bautes d'environ deux pieds, quelquefois
n,yn,-.rihyGOO^Ie
TAN «79
BU peu velue*. Les feuilles inférieure» sont deux foU ailëei,
celles des tigei une seule foia, planes, glabres; les folioles
sesdles , étroites, linéaires, aigitl^s, incisées, un peu cou-
ranles sur le pétiole , quelquefois crépues dans une variété.
£.es Heurs sont très ■■ belles j ce sont autant de jolis boulons,
d'un jaune doré, formant, parleur réunion, uo large bou->
qaet en co^]^albe; les rsroiScations munies de petites brac-
tées courtes, aigu^. Le calice est hémisphérique, d'un vert
un. peu >autUtre, composé d'écaillés serrées, étroites, iin*
briquéesj la corolle un peu plus longue que le calice; le
réceptacle presque conique , nu , ponctué ; les semences sont
petites , presque pentagones, en cône renversé, couronnées
par une membrane fort petite , à cinq dents , à peine sensible.
Cette plante porte aussi le nom vulgaire de harbatine. Elle
est commune dans les prés et les terrains pierreux uo peu bu-
aiides; elle s'étend depuis les climats tempérés jusque dans
la Lapouie.
- Cette espèce est d'une odeur pénétrante , agréable ponr
les uns, rebutante pour d'autres, et d'une saveur ûmèic :
elle contient une huile Acre , volatile et jauaàlre , que lui
enlèvent également l'eau et l'alcool, d'où résulte sa propriété
tonique et stimulante, que l'on ae doit employer que lors-
qu'on n'a point à craindre l'inBammation ou une trop grande
énergie vitale. Sa décoction, et principalement ses semences,
sont recommandées contre les vers ascarides. Les femmes la-
ponnes, au rapport de Linné, font usage de la tanaisie dans
les bains de vapeurs pour détendre et donner plus de sou-
plesse aux parties sexuelles, afin de faciliter leur accouche-
ment. On prétend que , répandue entre les matelas, elle
met en fuite les puces et les punaises. Les Finlandois en re-
tirent une couleur verte f dans quelques contrées du Nord
les feuilles sont employées comine assaisonnement dans la
préparation des gâteaux et autres alimens. Parmi les trou-
-peaux il n'y a guère que les vaches et les moutons qui le
nourrissent de ta tanaisie.
Tanaisie blancraike ; Tanaoetum ineanum, Lînn. , Spee.;
Desfr, -CoroU., 47, tab. 36. Cette espèce, d'après M. Desfon-
taines, a le port, le feuillage et les fleurs d'une armoise (
elle appartient plutbt à ce genre qu'à celni de la tanaisiei
,,-erihyGoo^le
iSo TAN
tnaîi, commr les coracUres qui les dittiagueitt sont peu tran-
chés, il vaut mieux, pour ne pas introduire un nouvean
nom , la laisser k la place que Linnsus lui a donnée. Sa ra-
cine est ligneuse, pivotante, de la grosseur du doigt, longue
de ùx à sept pouces, divisée inférieuremenl en plusieurs ra-
meaux. De son sommet sortent des tiges grSJes, droites, sim-
ples , hautes d'environ un pied , couvertes de petites soies
blanches. Les feuilles sont petites, alternes, épsrses, soyeuses
et argentées, deux fois ailées; les folioles linéaires, un peu
aignih, souvent réunies trois à trois. Les fleurs sont nom-
ferevses, de la grandeur de celles de l'armoise commune,
rapprochées en petites têtes, portées sur des pédoncules axil-
laire* et peu écartées à l'extrémité de la tige. Le calice est
cylindrique, imbriqué, composé d'écaillés ohlongues, ser-
rées , obtuses, un peu plus courtes que les fleurons) ceux-ci
hermaphrodites, à cinq dents i les anthères rapprochées, mai»
non réunies; des fleurons femelles trés-gréles k la cîrconfé-
Tcnce; les sempnces sont nues, très-petites, en ovale ren-
versé ; le réceptacle nu. Celte plante croit dans l'Arménie e^
le Levant.
Tanaisib de SiBéaiE : Tanacelum libiricum, Linn., Spee.;
Gmel. , Sii. , a , pag. 1 34 , tab. 65 , fig. a. Cette espèce a des
racines dures, fibreuses, qui produisent des tiges droites,
cylindriques, herbacées, rameuses, striées, hautes de ptu»
de deux pieds. Les feuilles sont alternes, étroites, linéaires,
ailées ; les pinnules linéaires, filiformes , très-entières , quel-
quefois divisées à leur partie supérieure en deux ou trois
découpures, aiguKs au sommet. Les fleurs sont petites, réu-
nies, tant à l'extrémité des rameaux que dans l'aisselle des
feuilles , en corymbes peu garnis, glabres , ^tigiés. Le calice
est hémisphérique, composé d'écaillés étroites, imbriquées,
inégales ; les corolles jaunes. Cette plante croît dans la Si-
bérie. On la cultive au Jardin du Roi : elle fleurit en Juin
et Juillet.
Tahaisib des Canauies : Tanacelum earmrienie, Dec. , Cat,
hort. moMp., pag. 149; et 7c. ined., lab. 18. Celle plante se
rapproche un peu des achUUea,, et parait tenir le milieu entre
ce genre et le tanaeetam .- elle forme un petit arbrisseau très-
élégant t toujours vert. Ses tiges sont ligneuses,, divisées en ra-
,,-erihyGoo^le
TAN »«i
X garnis de feuilles ailées, presque gUbra, cotopoiéesd*
iblioleslinéùres, dentées 4 leur contonr; le pétiole commun
VR peu ailé, denticulé. Les âeun sont disposées en un co-
lymbe rameuz , jaune , presque uniquement camposé de fleu-
rons ; il n'y a que quelquel demi<fleuroiis rares, tris-courts;
le reculade est garni de quelques paillettes j les semences
sout bordées à leur sommet. Cette plante croit aux lies Ca-
naries, d'où elle a été rapportée par Broussonnet et cultivée
au Jardin de Montpellier.
Tanaisie sons-AïaausEAU : Tanaeetum sa^rafieosam, linn.,
Spee.} Commel.,Hart.,3,tab. loo; Pluk., AnuiUh.,Ub. A^o,
fig. 7? Ses racines sont dures, ligneuses, jettent çà et là de
iongues fibres et produisent des tiges simples, hautes d'un
pied, presque ligneuses à leur partie inférieure, droites, pu*
bescentes, anguleuses. Les feuille* sont nombreuses, alternes,
pétiolées, ailées, hérissées de poils rudes au toucher; les fo-
lioles opposées , pinnatifides j ou profondément incisées. Les
fleurs sont disposées en corymbcs terminaux, fastigiés , munis
de bractées écsilleuses ou feuillées. Le calice est presque
glabre, un peu arrondit ses écaîilcs sont serrées, imbriquées,
inégales; les inférieures plus petites, aiguèi; les supérieura
obloDgues, un peu obtuses, un peu courbées en carène,
d'un jaune clair. La corolle est composée uniquement de
fleurons tous hermaphrodites, jaunes, tubulés; ils ont lent
. tube court; leur limbe à cinq divisions réfléchies; les filameas
courts et capillaires; les antlièm ovales , cylindriques; l'ovaire
oblong, un peu courbé, couronné par un léger rebord mem^
braneux; le style de la grosseur des étamines; les stigmate*
réfléchis, légèrement pubescens. Cette espèce crott au cap
de 9<»»ic-^|>éraace. Elle est à peine reoonnoissabte par la
culture. Ses tiges sont plus élevées , plus rameuses, herbacées.
Tahaisib a une sbdlb fleus; l'anaaetum aipaanikos , Linn.,
Mont., III. Cette tanaisie a le port d'une millefeuille. Ses
tiges sont très -courtes, à peine hautes de deux pouces , plua
courtes que les feuilles, droites, roides, très-simples, mé-
diocrement velues, ne portant qu'âne seule fleur < les mêmes
racines produisent ensuite d'autres tiges, les unes couchées,
les autres ascendantes , plus langues, diS'uses, également ûm-
Ijjes- Les feuilles radicales sont deux, fois ailées, nombreuses^
,,-erihyGoo^le
>«• TAR
Idngûea de deux iiil troit ponces ;cellM dtstifcs mirei, A-
ternes, ptflîoltes, simplement ailéei ou plnnatifidn, on seu-
lement divisées en dents très- profondes. Les fleurs sont s»>
lîtaires , situées à l'extrémité des tiges, portées sur un pédo»- '
cnle simple et oblong. Le calice est alongé, composé d'écaillés
imbriquées, serrées, pubescentes; les corolJes sont petites,
de couleur jaune j les semences nues i le réceptacle sans pail-
lettes. Cette plante croit dans le Levant. (Poia.)
TANAOMBÉ. (Omitk.) Nom d'un merie k Madagascar,
turdut tanaomhe, Latb. (Cb. D;)
TANAOS. {Enlom.) Nom donné par M. Schoenberr aua3.'
genre de charansons, qui ne comprend qu'une espèce des
Indes orientales. C'étoit VofUm tAngiiùteam de Tbunberg. Le
mot grec Tarées; aîgaïËe aUmgé, (C. D. )
TANA-FOCALA. (fiot.) Nom brame du sc^rpus^iirJiaulaiifs.
suivant Rbéede. (i.)
TAN A-PO VEL-PAATSIA-MARAW ARA. (Bot.) C'est le
nom qu'on donne au Malabar, selon Hbéede, à nne plante
qu'il iigure dans son Hortut mtdaharieut , vol. la , pi. 14. lA
figure qu'il donne représente le {^eopodiumpi^nutrin,. plante
qui se teoeontre encoredâns d'autres partîea de l'Asie, etc.
\oyv. FutOMAftiA et Ltcofodil'm. (ImU.)
TANAMAÇAMË ou TEMEMAÇAME. (Momm.) Voyci Vax,-
ticle HniAtsE. (Desm.)
TANARIDO^ {EiUorn,) Ce nom est emplof é en Languedoe-,
aelon l'^ibé de Sauvages, pour désigner également la csntba-
ride vésicttloire et la plante connue en françois sous celui de
tanaisie. (Dssm.)
TANAftlUS. (Bot.) Sous ce nom Humpb a décrit anricia
de l'Inde , qui est le rieinut lanariat de Linnaks , reporté par
M> Adrien de Juasîeu a son nouveau genre Mtfpa, dans sa
Monographie des eupborbiacées. (J.)
TANAS. ( Ornith. ) Les Nègres du Sénégal nomment aima
an' faucon huppé. ( Ca. D. )
TANAY> (Bot.) Nom persan. Cité par Rumpb , de son Soeout
maior, 1, t. So; espèce de jaquier, artoearpat integrifitlia de
M. d e Lamarck , qui est te nonoa des Makis , le iaûpel de l'Ue
deBaly, (J.)
TANCASSON. (Sot.) Rochon cile sous ce nom une vigne
„-.^hyGoo^le
TAN «85
àatnra^ du Midigutfv, gvi^tflftre, «a grii*pnt> fiuqii*«n
«bmiuet du ph* fpaoïda ai'brC*. Son fniit *st iére et pm
«g^ésblei cepsndant Iti iiuulaire« en font quelque ca«. Noim
paùédoos en àvrbinr wMb plante, cueillie b Madagucar par
Peirre, ëoui le nom de vcaa- tameoMton. Ses f millet reuem-
blent à celln du peuplier et sous l'avoni nommée otfwi pcL
pultfalia; une.autrs espace de cihh* o« de vitU est nommée
taeo-taco dana la néme tie : sa feuille renemble k ceUe dv
TANCHAGEN. (Soi..) iNom porti^aisdu plonla^o nu^'or,
cité par Vandelli. (J.)
- tANGifE, ^Titea: flirhib^.) On appfclle aiaû vd ffelire
•ôt poiKOUS oaàenic JiDtobrancfcei, de la famille 'des gfùtBo-
pomca^ dans le sous-ordre des abdominsuz, fermé par suite
du'ddœmbmneut'da grand genre dés Gvpsins d^AHédi; de
'LrnntMS et >de feu -de Làeépède , et récwtowsiaUc «n c»
ract'èrttf sttlvans : '■'■■
Op«reifIe« des fcronoUM.UHu, jom ée*UUt; «tnJr* àrrmtdt^
nageoire du dos unique , eoarte , et à rayant »$wbm;^; dtnU moxîi-
lutrti AaUetf Ukei'protrMtiici; dei iMrbiUmm. . - ■
'A t^ldede oe« notes, Qtt diiU»||u«'a facilement les Tancbh
des'Bmoj'des Mtm»f des SùrsiiàaBs, des DbnDAiam, de»
SanFES, des CLOFâes, des CniFAHoaotH, detSMtfkABUs et d9
MrsTBs, ^> *«nt le yentre carénéii eu ^cmmiiv dOlil les
dcmllesmàt-de grandeur ordinaire; ieiAtvti>^)^^B*.ÈmKS,
<|iri n'dD<'paiM de btrt«illons;-dM HrrsMUBraesVifli^MntdeB
dents ï dcS' A-màaiNBS ,- qui ont deux usfeatm doiWlém>des
-<}AH»ts 'etdes LasAonsv cMs lesquels «c'Ae lni*iB' uagMfe
«si longue. (Voyei ces dirers noms de genres «t GvmkMOmssi)
.La TAtMaa coundhe : Tmea- vulgariiy N. ; Cy^rtnàt 'linaa,
-Linm'; Hemla Jlu^Ulilin' •Sehàavr. Télé gtvMei,' froai làtge;
œil petit; lèvres épaisses; dos un peu arqué^'corpi «èkttt,
Tolumioeux ~, aplati j. enduit d'uae fcbneui< visqueuse et
«osTcrt d'^eaîUcs & menucb, .que Kicktèt ea ^mteât'imàAre
■â-tfefato aiiUe ; nageoire ouudale rqnde.at' tpïdqtifci -yeui
•pé&^ifeaiu dpaiif*.'
in conlcui' gédérale de èe. poimon wie-Mr^nt le plus ou
le molns'de pferaté des eanx iqu*!!* iMqaente. 11 est prMtfàîe
' tout nair dans lei mara^i fangeux , et d'un jaiittC doré Urtt-
,,-erihyGoo^le
■i84 TAîC
éclatant d«» Ici rivières dont le fond eit utUonMiiz cl Ir
court rapide. Communément il .«•t.d'un «nrt fiutcé «ir le
dos, jaunAtre anr Ici c6téi et bUnchitee «nu le ventre.- Sm
nageoires sont violettes et aea joues d'un janne vert. N'ou^
liHons pas non plus que toutes ces teintes offrent encore
lieancoup de variétés de nuances dépendantes de Tige, dn
«exe , du genre: de nourriture de riadividn .ohterré et dn
. climat qu'îl.faahitet ■ \ ■ ■ . \:
Les couleurs des miles sont moins obscures qve.cettes ds
fnnelles. Leufs oatojies sont aussi plus grands et leurs os
plus forts. . . , . . '
'. -On trouve dea tancliea presque pbi- hmle la terre, dans
lea!«ai|x douces, mais spécialement dknk Ica lacs^et dans les
maraiai caece sont les eaux stagnuitei et voseuiris qn'«Uea
4«GheMkefit principalement.'^^ Linplup^'de.e«llea qtte l'on
-pnend eu Franee ont moins d'uii'i>ied deilangaevr; itiaù ov
en pécïe quelquefois de beaucoup plus grandes et qui p^fmt
^oinq -4 six. livres, ou mém^, omnaïe le prétend Salviaai,
jusqu'à vingt' livres. . ,^ .
Elles ne craignent point les rignenrs de l'hiveri, et beau-
«»up/.de matuniistei sont porlés à penaer qn'dlcs passent les
«ois de la saison du.&otdeafondées, paat-étEcnéne en-
^(««irdîfla^ daps le limoo submergé. . , < > . .
^'liQUmfjSf nourrissent des mêmes dUniel»:q«e' les carpA,
.cxoitsinitïb^demeot et multtpUentrbeauconp. litnn: œofe
sdntnwetMLttres, petits ,j et si nombrouc qac. BUeb' en -a
.«twïptfi.deux eent qnatrefvingt-dizHsept-nùUe das» «ne Sa-
'jmiHe difjiptiids 'd'«nviTon qtiateei livres. L^nifue l'été af^
'proobe, eUe8«herchent, pour y: dépoter ces oeufs ..des plaça
.couvertes d'J&jerbet aquatiques, auxquelles ils s'attachent.
;0n lea'V0it««iiR^Bt sauter bots^de l'eau pour aaitlr les .1^
.wetes a]p<.vol>'' i.-! :■ I'.
1 EllesiiifDt; du nttt, la vïe tiitc-dure^ .-,../- . ■.: .v
. On leaipnmd au filet oH avçc.dudignes anloroéei de.rerK,
•t- pn peut Caeilement. peupler. avec, elles des miires^ dea.vi-
viers, des foués boueux et des étangs. C^éndasti Ijorsqti'oft
.ien met dans desétangs à«Brpe*,'ii faut en ItmitAr le sombre,
farce que leur voncité ûiit qu'eUet fanent, cellca-ei et l«i
rtnap^cbent de cnltre. . , , „ , . i
n,gn,-.rihyGOOglC
TAïr >8J
t cbalr de fat tencbc ot blaBC&e, mais elle M lardée
tarétei, molle, fade, difficile à digérer et imprégnée fré*
i^Bemment d'une odeur de limon et de hone i ce qui fait
qn'tolle est généralement reponmée de* tsblei délicatement
■erries , et ce qui n'empêche pourtant point qu'elle n'ait ioni
anciennement d'uss certaine réputation en thérapeutique.
On a, en effet, recommandé oomme un remède héroïque
contre la pcidc, le tjpttos et let fièvres staxiques, l'applica-
tion aux pieds de tanches coupées par morceaux i contre la
-eépbalalgic i ccUe d%ine tanche virante sur le front; contre
le chémosis eil'opihttialmie, celle du même poisson et dans
le même étatrsar la naque ; contre l'ictère, son contact avec
ic ventre , mtc.
On a pnécankér aussi son fiel comme anthelminttiique et
■es Dstelelk auditif» tOmme détersifs, diurétiques.
Toutes ces pr«priétéa: merveilteuses se sont éranonies de-
Mat la lumière répandue dans ces derniers temps par le
flambeau de l'expénienec. ( H. C. ]
TANCHE DORÉE. (Ichthya.) Vojei Tancvdb. <H. C.)
TANCHE DE MER. (lehAyoL) Nom d'nn Lairb décrit dan»
ce Arotlannaire , tonte XXV-, page 37. (H.C.)
TANUUOB.(/çhJji^i.) Nom spécifique d'une tanche. (H. C.)
TANCD-FEIRO. {lehthyol.) Nom provençal de la Motbuju
Voyes ce mot. ( H. C. )
TANCOlDE. (iiiJidtrol.) VojmTAHcn Dtuni. (H. C.)
TANI>A:TANDA. (Ich%él;) Vcjrei SomiBiAT. (H. C.)
' XANDALEhCOTTI. (Bol.) Rkéede, dans son Hartut mal».
iiBieUs, vol. 9, pl.'a& et s6t.fi^re««ns le nom de tondais
ealti deux plante* l^nminèuses , données par WiUdenow pour
lea erote/Joria JHncea et retoia, Lian. {Lkh.) .
TANDALO. (Bot.) Nom bramç4ti.toh^w4a{a:do. Malabar,
«araa laaola. (J, ]
TANDJÛNE-KANKI. (Jo(.) Nom favanoif, cité par Bor-
mann, du calaba, o^ph^tlam ealoid. (J.)
TANpŒ K<EN1NG. (Jeh%ot.) Nom qw les colons holUn-
' dois des, Inde* dmincsit au XAoaKan an meb. Vojres ce mot e<
COFFBK. (H. Q)
TANOTHOYE. (Momm.) Nom danois Sa daashin orque
•u ^ttff^ii des Angloii. (DasM.)
n,gn,-.rihyGqo^le
■»86 TAN
TANG. (lehthyol.) Nim -spéciique d'an iliuge.'(H. Cj
TANG-BaOSME. (fck^iii.) Voyci SiECN^noam. (H. C.)-
TANGALUNG. (Momm.) L«i Malftii donatnt ce nom , qoc
sir Rafflei mentionne dans son Catalogue, ■u- wivtrra xihtha,
Lînn. Les SumatranoU reciierciient cet animal à cante de
son parfum bien connu, qu'ils nomment liftct on dcdes': ib
Tcconnoissent une variété de cette «tpice, beaucoup plus
petite de taille et qu'ils noaiment tangiUuttg padû (Lsssoki}
TANGARAi Taïuigra , Linu. (Ornith.) Les oiseaux aux-
quels on a donné, au Brésil, le nom de tangara, ont originai-
rement été regardés comme des espaces de moineaux , avet
Issqucls ils ont , en effet, des rapport* parleur cnniViimatiDa;
par leur marche sautillante , leur vol court et {ie« élevé, pab
nue voix peu agréable; en général, par Jaurétoigimmait pour
les lieux marécageux et leur fréquentation des habitatîcna
rurales, quoique les bois elles plantations soient leur séjour,
de préférence. Les insectes 'qu'ils saisiispnt sar les brtncbM
et plusieurs baies , sont toutefois le*r nouiTiture ordinaire,,
, mais Ils mangeât aussi de menus gnins i et toutes ces-cii'coiis»
tances étoient d'autant plus profu-es à. donner l^u aux riap-
procbemeos dei deux familles , .q4]e le beC , gros et ibrt cbes
la plupart, ne laissoit pas apercevoir aux yeux peu^exércé*
des premitera vojagrors, le caractère essentiel de la doable
échancrure de la mandibule supérieure. .
L'Amérique, et 'particulièrement les contrées éqnîaoxiales,
paroisaent être exdusiTemeat'Ia patHe.des tangtfito, )]ttoi-
qu'on ait donné à quelques espèces des noms qui sefatble-
roient indiquer ^'on en anroit rapporté des Indes. Connœ
ce fonl', ■■ reste,, des oiseaux dont beaucoup d'e^ècetae
font remarquer par ieiirs belles eonleurs, Haudu^t, regret-
Uut^u'on ne j^isee' les bpiHtrter idvans avec la même faci-
lité que d'autres oiseaux purement graDivofei, dit qn'oa y
parviendroie vraisemblablement en substituaot aux fruib la
mie de pain humectée', «t aux insectes la viande crue et
blchée très-menne , seulit ou^ tnélée de pain de }>a^ot. Il
^nsemteie qu'on pourrait ainsi parVesiir à les acclimater st
peut-être k les faire multiplier en domealiciié.
- Quoique iea tangaru aient pour priilCipaux caractères un
bec conique, pointu, presque trIaBgvla}re à sabase;lamBB-
„-.^hyGooglc
TAN 18?
xlibule Bup^rienre plus ou moins convexe et légèrement
éebancréû vers )«> bords ; la mandibule infi^iieure droite et
un .peu renflée ven le milieu ; le* narines latérales et arron-
dies; les deux doigts externes réunis seulement jusqu'à la
première phalange , les espèces offrent dételles variations,
que la plupart des auteurs en ont formé différeos groupes.
Leurs couleurs n'offrent pas de reDets métalliques , nais elles
sont brilla Dtes ^ vires et truichées, chei les miles, tandis
qu'eUes sont pins ou moins ternes chez les femelles.
M> Desmarest, qui en ifloS a publié sur ces oiseaux u a
grand ouvrage , orné des belles planches de M."* de- Cour-
celles , a écarté un certain nombre d'espèces admises par
Gmelin et Latham ; mais il n'a pas cru pouvoi^ se dispenser
de diviser en sections celles qu'il a conservées. Il & donné
aux oiseaux composant la première section , dont les pieds
sont plus courts que la queue, le nom de/ongarosproprenienC
diti, et y a placé le septicolor, tanagra tatao; le t^colorj
J*. iricolor; le diable enrhuiné, T. mtiieana; le passç-vert',
T. eajana; le rouge-cap , T. gutarU; l'évéque , T. epiteoput;
le rouverdin, T. ^)^ûla; l'archevêque , T. arekiepi$eoput ; le
■jrscou , T. punetauu
La seconde section , dont les pieds sont de la longueur dé
U queue, et que l'auteur a appelée tai^ora* tuph&nei, eom»
prend l'organiste, T. muiiea ; le téité, T. vioUteaU; le cUoro-
tique, T. chloroliea; le nègre, T. oayennentih Ces quatre
espèces dévoient m.éme, suivant lui, former un genre par>
liculier.
La troisième section, les runphoeiltt , dont les pied» sont
plus courts que la queue, et dont la mandibule inférieure eSt
prolongée sous les yeux, se compose des tangaras du Mlssis^
ùpi et du Canada , tanagra minùsipénn* et eettlva, lesqueh
paroissent êlre I4 milme espèce.
La quatrième section est formée des foAgaraf aollurient t
dont le bec ne. diffère de celui des pie>griècbes qu'en ce qu'il
est plus conique, plus gros à sa bâte et moins crochu k l'est-
trémité .' ^e comprend le camail, T; atra ;'ie -mordoré, T.
aJricapî{/a;]e verderoux, T. guyaruiuh ; l'olîvet, T. olivoeea;
le tanga» 4 coiffe noire, T. atra; l'oîtesu silencieux, T.
n,gn,-.rikG00^le
•8« TAN
Et la ciniiiûdme (cetloa , -qui , p&r Ik fome du bee et 1*
di^oiitîoa des couleur* , te rapproche dcf ioriota , n'est com-
poiée que du taogara noir, \T. ntgenima, et de la houpette ,
X. erùtata.
Quoique le> tangaras propremeat dits soient monogames , .
lorsqu'ils l'occupent de la propagation, ils se réuniaieat par
iàmilles pour nicher <ur les mêmes arbres , et les femelles
•e livrent seules à la construction des nids, composéa d'herbes
■écbes et de feuilles, et dans lesquels elles pondent deux ou
trois œufs de forme alongée et blancs , avec des taches aux
deux bouts.
Depuis la publication de l'ouvrage de M. Dcsmarest oat
paru ceux de MM. Cuvier et Vieillot.
Le premier a distribué les tangaras en six divisions , dont
la première comprend , sous le nom de Tangarai euphoaei on
Boavreuilt, Xti tanagra violaeea (EnL, iia — } et a); T.eayen^
nentU (Enl. , 3 ), et pipra mutioa (Enl. , 609 — 1 ). =:La se-
conde, les Tangaras gios-bbcs; savoir: T. magna (EnL,
3oS); T. atra{Eal., 71s — a) , etcorociM ea^enncruii (Enl.,
£16). ^. La troisième, les Tahgasas raoPBEMBNT vas : T.
Mao (EnL, lay — a); T. Irieohr (EnL, 33); T. mezîcarus
<Enl., 390— 3 et i55—i)i T. gyroia (Enl., i33—2)î T.
«a^aRa(EnL, 301 — -3 et ago — i); pipra ptruriana[l^., 176);
T. epueopu$, archiepÏKùfut , varia, Desm. ; motaeiUa «elîct,
XÎDD. (Enl.. 6%); T.pimctata et syiica (EnL, i33).
A<>(«. L«> T. giàurit (SnL, iSS — a) et piltMta (EnL , 710) «y^
procbenl de» bca-Giu par leur bec plu grêle.
La quatrième , les Tancakas uaiora : T* erittaia ( Enl. ,
7 et 3oi — a); T. lûgerrima (EnL, 179 — 3 et 711); T. ol«-
vaeea, T. griteeicollit ( EnL 730). Ce dernier est un viaî bec*
£n, va figuier à bec un peu gros.
La cinquième, les Tancabas caédimAu : T. mîuiuipmtit
(EnL, 74a}i T.rubra (EoL )56].
La sixième , les Tanaabas aAVPBttcÀUBs : T. joeapa (Enl. ,
138)1 T. ira*iUa (Enl., 197 — 1).'
Ifoi». L« T. atrieapim (Eol-, 809 — 1} m T. giffuntiuit lont de*
pieigritfhet.
M' Vieillot ne s'est pas bomè à faire des sectiensg il n
formé des genre* particuliers pour un grand nombre d'eu
,,-erihyGOOglC
TAIf ■«»
fieet, ein eus intercalé plusieurs dans des genres précédem-
ment établis.
M. Temminck, dans son Système d'ornithologie, n'a paa
divisé les langaras en genres particuliers, el il s'est borné,
comme H. Cuvier , à proposer de les séparer en sections.
Les seules espèces qu'il indique dans la seconde édition dfc
•on Manuel, comme appartenant au genre Tan gara , sont
les suivantes :
Lajùtts picatut, Lalb., et Uvtrianai, Gmel., oiseau placé
Jusqu'à présent avec lespie-griècbei, qui est de la grosienc
d'une grive, el dont le plumage est noir et bUnc. = Tanagru
Miricapilla, Lalb. , ou tangara mordoré, Buff. — T. ruhra.,
présenté comme identique avec loxia. mixicana. — T. miititti-
pentif ,1e même que T. letHfa et vtiriegata, =T. jaeapa.—' {T.
iratiiite, mâle, T. rudii, femelle).=T. magna, du tangara det
grands boude Cayenne,pl. enl. , it>S.-~-T.mttanopis, camail
oucravatte,pl. enl. , 714, fig. 3, — T.omata, Lath. , le même
que T. archiepiscopui, Desm. = T. eriitala ou boupette, pi.
enl.,7,fig.3. — T.martialisipi. enl.,3oi, fig. a. laquelle pa«
roît être regardée par M. Temminck comme représentant
nne autre espèce que celle qui est figurée pi. 7. — T. galarit
ou rouge- cap , pi. enl., i55 , fig, 3 , sous le nom de tangara
brun d'Amérique. = Pipra muiica ou l'organiste de BuHbn ,
pi. enl., S09 , fig. I, qui est présenté comme identique avec
le T. Jiavijroiu. = T. pileala ou tangara à coiRe noire de
KuHbn, pi. 7ao, fig. a. — Sjfhia velia, pi. de Buff., 669, ■
fig. 3, sous le nom de pipit bleu de Surioam.
Dans cet état de choses, et pour ne pas s'exposer à de
doubles emplois, on croit devoir, en attendant que les oi-
■eaux connus assez généralement sous le nom de langaras
aient été distribués d'une manière plus uniforme, devoir se
borner à parler ici des espèces auxquelles ce nom se trouve
restreint par les nouveaux genres de M. Vieillot , et dont il
n'a pas été question sons les mots Abréhon, Esclave, Habia,
JaCAFA, LaMION, NÉMOSIE, PlE-GRlÈCHB, PvRANOA , TaCHT-
raoNE, ViaôoN, en j ajoutant les espèces nouvelles que M.
Temminck a décrites dans ses oiseaux coloriés.
Tansaka. sBFTicoLOH ; Toiuigra talao , Linn. et Latb> Cette
espèce , une des plut remarquables du genre, est représentée
D,gn,-.rihyGOO^IC
■90 TAN
^aiu les planche! enluminées de Buffon, soiu le» n.** 7, fig^ 1 ,
et 137, Sg. 3 ; mais ces figures sont défectueuses, et l'on
en trouve une meilleure dans l'histoire des tangaras de M.
Desmarest. Le seplicolor, qui est long d'environ six pouces
est de la grosseur du serin. La queue est un peu fourchue ;
la f£te est recouverte de plumes écailleuses, d'unverl jaune)
un noir veloulé régne sur le dos , le derrière du cou et les
pennes des ailes et de la queue ; le bas du dos est d'une cou-
leur de feu i te croupion d'un Jaune orangé ; la poitrine d'un
bleu violet ; le ventre et les couvertures supérieures des ailes
de couleur d'aiguë -marine ; le dessous des pennes caudales
d'un gris foQcé : le bec ■ et les pieds sont noîrs. La femelle a
les couleurs moins vives que le mâle et les jeunes, et elle
n'acquiert , en aucun, temps , la belle couleur de feu du dos
des mâles adultes. Ces oiseaux, qui se réunissent en troupes,
arrivent dans rintérieur des terres de la Guiane à l'époque
de la maturité de certains fruits ; mais ils n'y nichent pas. Leur
cri est aigu et Us a'ont point de ramage,
Tadgara tkiçolob ; Taaagr<L tricolor , GmeL et Lath. , pl>
cnl. de BuETon , n." 35,fi£. 1 et 1. M."' de Courcellesa donné
deux figures de cet oiseau , représentant les deux sexes, qui
ne paraissent guère différer que par la couleur de la tête,
verte chez l'un et bleue chez l'autre; mais M. Vieillot qui,
dans la première édition du Dictionnaire d'histoire naturelle,
étoit aussi d'opinion que ces deux oiseaux, de mÉme gran<
deur, c'est-à-dfre d'environ cinq pouces, et qui se trouvent
dans les mêmes contrées , ne formoient pas des espèces
différentes, en a émis une autre dans la seconde édition de
cet ouvrage, et, n'appliquant qu'à la figure première de
la planche de BuSbn la dénomination de tanagra tricolor ,
il appelle tangara varié à télé bleue , tanagra cjrauaetphala ,
l'oiseau de la seconde figure. Cet auteur , qui avoue que
la femelle et le jeune ne sont pas connus, paroit s'être un
peu pressé de déclacer que tes différences par lui signalées
appartiennent à deux mâles étrangers plut6t qu'aux deux sexes
d'une même espèce. En attendant que la question ait pu être -'
mieux examinée par la comparaison d'un plus grand nombre
d'individus, on se contentera d'exposer ici que les trois cou-
leurs dominantes du plumage sont le rouge, le vert et le bleu.
nyn,-.rihyGOO^IC . '
TAN 'S»
Tahcaba Vi^ià :' Molaeillavelia.,.t.ÎDii.; Sylviavelia, Lath<,
etTanagTavtlia,Iiesja.,'VieiU,,pl.eul. deBuf!ron,6G9, fig. 3.
Cet oiseau, que l'on Irouye à Surinam et à Cayenne,a envi-
ron cinq pouces de longueur. M."' de Courcellesl'a figuré: il
a le dt;tsiu de la tfle, le derrière du cou, le deitus de la
queue et les grandies pennes alaires, d'un noir foncé ^ le bas
du dos d'une couleur jaunâtre, avec des nuances vertes, rou»>
sàtres et bleues; les joues et le dessous du cou verts; le front
de couleur d'aiguë •mariue ; le toupet d'un bleu noirâtre; U
Çorge noire; la poitrine d'un bleu violet; l'abdomen et la
plumes anales fauves ^ le bec et les pieds bruns. .
Tancaka DiAKLE KwRBuué : Taïuigra mexicana, Lînn. et
I^ath., et Jlayivtatrit, Vîeill., plancb.de BuSbn, 290, fig. 3.
Cette espèce, figurée dans l'ouvrage de M. Desmarest, a
cinq pouces trois ou quatre lignes de longueur ; elle est d'un
bleu violet sur le fronli le tour des yeux, les ioues, la
gorge, la poitrine et le bas du dos, le derrière de la léle,
le dessus du cou et la partie antérieure du dos, sont d'ua
noir foncé; les grandes pennes alaires et caudales sont d'un
noir brun; le ventre et les parties inférieures d'un jaune
clair j le bec et les pieds sont noirs. Les Créoles de Cayenne
lui ont donné le nom de diable enrhumé; mais ce n'est pa>
la seule ile oti ce langarase trouve : il habite aussi au Brésil,
au Pérou, aux fiarbades. L'oiseau figuré dans UufTon, p).
i55 , n.* a, sous le nom de taagara bUa, appartient à cette
espèce ; mais il est douteux qu'on puisse en dire autant du
teoauhtototl de Femandei, et que ce tangara se trouve au
Mexique.
Tancara aoDVEBDiNi Tanagra gyrola, Lînn. et Lalh., pi,
enl., i33, fig. a. l,es deux sexes sont figurés dans l'ouvrage
de M. Desmarest. Celui qui est présenté comme la femelle
est presque entièrement vert t l'autre a le dessus de ta tête
d'un roux brillant; >1 y a quelques plumes noires près de
l'ouverture des narines et entre l'ceil et la base du bec ; le
roux du dessous de la tête est bordé en arrière par une ligne
ttè»-étroile , d'unjaiute fauve et formant une espèce dedemi-
coUier; la poitrine offre une teinte bleuç assez éclatanlet le
poignet de l'aile est jaune; les pennes alaires et caudatea
sont d'un gris brun. Ces oiseaux , qui se trouvent à Cayenoe,
,,-erihyGoo^le
«9» TAN
i Surinain, an Br^l et au P^rou, arrivent dans tts torits
de la Guiane à différentes époques pour manger les petits
flniiti d'an grand arbre sur lequel ils se perchent en troupes^
Tangaha stacod ! Tanagra punetala , Linn. , et Tanagra
layaca i Latb. ; pL afia d'Edvir. , Gtaïuiret , et pi. enlum. de
Bnffon, i33, fig. i. On trouve dans M. Desmarett deux'
planches, représentant cet oiseau sous les dénominations'
d'adulte et de jeune âge. Les plumes du premier sont , en
général, noires dans le milieu et entourées de diverses bor-
dures, ce qui leur donne une apparence écailleuset mais
les taches qui existent partout k la base des plumés ne pa-
VoisMot pas toujours extérieurement; le sommet de la télé
est d'un vert bleu&tre, qui devient plus pur aur'd'autres
parties du corps» Les pennes alaîres et caudales sont presque
en entier noires, mais ne laissent apercevoir que leurs bor-
dures d'un vert jaunâtre ; les pieds sont bruns.
L'individu présenté comme jeune âge et dont la' taille est
pins petite , a des taches plus rares sur un fond blanc.
Le syacou de Marcgrave ne parolt pas différer du Inngara
évéque.
Tanoaka fasse-vbrt; Tanagra ec^ana, LJnn. et Lath. , PI.
enl, , 390,, fig. 1, Cette planche n'est pas la seule qui ait été
consacrée , dans l'Histoire naturelle de Buffon , à l'oiseau doat
il s'agit, lequel est encore figuré, par erreur, a.'igi— s,
aous le nom de moineau à UU roune de Ct^enne; et une fa-
t^alité du même genre semble s'être renouvelée pour les
planches destinées, dans l'ouvrage de M. Desmarest, à repré-
senter te tangara passe-vert et le tangara péruvien , dont cet
anteura cru devoir former une espèce particulière , qaoîcpi'ila
aient entre eux beaucoup de traits de ressemblance. Celle
de ces figures qui est intitulée tangara paue^ert mô/e, repré-
aente, en effet, l'oiseau désigné par cet auteur comme un
tangara péruvien ; mais, celle qui a pour titre tangara patse-
*ierlfiittetU, appartient seule au passe-vert, et paroU en être
la femelle, d'après le peu de vivacité de ses couleurs.
' Quoi qu'il en soit , te tangara passe-vert mftle est donné par
Buffon Comme ayant la partie supérieure de la tf te rousse ,
le dessous du cou , le bas du dos et le croupion , d'un jaune
pUe, maia brillant comme de U soie; les cAtésde la léte
,,-erihyGoo^le
TAN '9'
.Boirst le dos, ]es plumes scapulaîres, les petites coiiv^rlum
des ailes et celles de la queue verts j la goi^e d'un ^is
bleu ; les parties inférieures mélangées de jaune , de roux et
de ^is-bleu, avec des reflets; les pennes alaires et caudales
brunes et bordées de vert doré. Le roux du sommet de la
téltf~ descend plus sur le dos au la poitrine dans certains in-
dividus, et la femelle diffère du mAle en ce qu'elle a le des-
sus du corps-vert et le dessous d'un jaune obscur, avec des
reflets verdàtres.
Le nom de daaphinoi» est donné à cet oiseau par les Créoles
de Cayenne, où il fit fort Gommun et fréquente les lieux dé-
couverts et voisins des habitations. Il se nourrit de fruits,
pique les bananes et les goyaves, et dévaste les champs de
riz dans les temps de la maturité. Quoiqu'il soit quelquefois
en grand nombre dans les rizières, il ne vole pas en troupes.
11 n'a point de chant ni de ramage, et ne fait entendre qu'un
cri bref.
Linné a décrit , dans la Collection académique , tom. a ,
partie étrangère, un passe-vert à léte bleue; le devant du
cou, la poitrine et le ventre, d'un >aune doré; le dos d'un
jaune verdâtre, et les ailes vertes, ainsi que la queue.
Le Tangara rÉBUYiEH dont on vient de parler, Tanagra pe-
rutiana , Desm. , figuré par cet auteur sous le nom de pmse-
vert raàte , ne parott pas se trouver à Cayeane , mais au Pérou ,
d'où il a élé rapporté par Dombey. Sa taille , dit cet auteur ,
est plus forte que celle du prêchent; ses couleurs sont au>
trement disposées , et sa queue est comparativement plus
longue ; le dessus de la tête et du con est d'un roux fauve ;
la gorge, lai poitrine et les cbtés du corps, sont d'un vert
clair; les plumes interscapulaires noirâtres; les petites cou-
vertures supérieures des ailes d'un jaune pâle, avec des re-
flets d'un vert doré; les pennes alaires et caudales brunes et
bordées de bleu-verdàtre ; le bec et les pieds bruns.
Le Takgaha évëqde; Tanagr"' episcopus , Linn. et Latb. Le
roàle et la femelle ont été figurés par Buffon , PI. enl. , 176,'
n.°' 1 et a , et dans l'ouvrage de M. Desmarest. Cet oiseau ,
qui se nomme aussi blaet à Cayenne, est le même que le la-
nagra tyaca de Linné et de Latham, et il se ^apporte ausssi
au graeula glauca de Sparrman , tab. 54. U a sept pouces en-
n,gn,-.rihyGOO^Ie
194 TAPf
TïroB dç loogoeur. Le mâle est d'un bleu cendré tris-pile *nr
la tête et sur la poitrine, et plus foncé sur le dos et sur le»
flancs j le pli de l'aile est d'un bleu mêlé de violet. Les grandes
pennes des ailes, d'un gris brun intérieurement, sont d'un
bleu vif sur le bord externe, et les petites couvertures supé-
rieures d'une foible couleur lilasj les pennes caudales sont
bmnei et bordées de bleu-verdâtre à l'extérieur» le» plumea
anales sont d'un vert noirâtre ; les becs et les pieds sont noirs.
Le plumage de la femelle est en général d'un gris foncé,
teint d'olivâtre; les ailes, olivâtres dans leur première moitié,
sont d'un brun noirâtre à l'eslrémilé, et ces couleurs sont
séparées par une ligne oblique , bien tranchée ; les pieds sont
noirs , ainsi que le bec , qui , suivant M. Desmarest , est un
peu moins crocbu que celui du mâle.
Ces oiseaux, qu'on trouve au Brésil , sont trés-comauns à
Cayenne, où ils bebitent le bord des foréfa et les endroits
défrichés, dans lesquels ils se nourrissent de petits fruits;
ils ne vont que par paires, et se réfugient le soir entre les
feuilles des palmiers, où ils font un bruit à peu près sem-^
blable à celui de nos moineaux dans les saules.
A la suite de ce tangara , M. Desmarest en a décrit un
qui lui ressemble beaucoup , sous le nfam d'archevêque , ta-
nagra arehiepiscopus , le même que le tanagra omata, suivaul
M. Temminck, et les deux sexes sont figurés dans son on- .
vrage; mais cette espèce étant une de celles par lesquelles
M. Vieillot a établi un genre particulier, la description s'en
trouve sous le mol TACHrrnoNE.
Tangara idcge-caf; Tanagra gularii , Linn. et Lath. ,
pi. enl. de BuSbn, n." iSS. Le mâle, dans son étal adulte,
dans sa jeunesse et dans la mue, fait. Je sujet de trois
planches dans l'ouvrage de M. Desmarest, qui avoue ne pas
connoitre la femelle, laquelle, suivant M. d'Azara, diffère
peu du mâle. Celui-ci, dont la longueur eït de six pouces
et demi , n le haut de la gorge d'un rouge vif et le bas d'un
pourpre obscur; le derrière de la tête et le dessus du corps
d'un noir brillant; les cAtés, le devant du ,cuu, la poitrine
et les parties ïaférieures blanches; les ailes et la queue noi-
râtres ; le bec , orangé en dessus , est brun en dessous et h la
pointe i les pieds sont gris. M. d'Aiara a trouvé un asses
,,-erihyGoo^le
TAN .9»
grand UomBre de ces oiseaux au Paraguay et à ta rivière
de la Plala, où ils se leuoieDt sur le bord des ruiueaux et
des étangs, sans pénétrer dant les bois, ni fréquenter les
campagnes découvertes. Ils se nourrissent de toutes sortes de
petites graines et d'insectes. Ils placent dans un grand buis-
son un nid, construit d'herbes aècbes en dehors et de cris
en dedans, où la femelle pond quatre œufs.
Cet oiseau s été transporté par M. Vieillot dans son genre
Néniosie.
Tangara oBGANisTE» Pipra niuitea, Gmel. et Lath., pi. enl.
de Suffon, 809, fig. i. Les deux sexes de cet oiseau sont
figurés dans l'ouvrage de M. Desmarest , à la téfe de ses eu>
phones. La longueur de ce petit tangara est de quatre
ponces; le plumage du mâle est bleu sur U l£te et le cou,
d'un noir changeant en gros bleu sur le dos, les ailes et la
queue, et d'un jaune orangé sur le front, le croupion et tout
le dessous du corps. Le bleu des parties supérieures est plus
clair chez la femelle, qui a le dessus du corps d'un vert
olive ; la gorge cendrée et les parties inférieures olivâtres.
On dit que cet oiseau, qui se trouve à Saint-Domingue et
dans d'autres Antilles , parcourt dans son chant tous les tons
de l'octave, en montnnt du grave à l'aigu. Suivant Lepage
du Pratz, il est connu 4 la Louisiane sous le nom d'évéque.
Son extrême défiance lui fait éviter le chasseur, en toui^
nant autour d'une branche, à mesure que celui-ci change
de place.
Takgara TÉnt ; Tanagra violacea, linn. et Lath.,' pL enl.
de BulTon, i~l4, fig. 2, et dont le mâle adulte, le jeune
mâle et la jeune femelle sont figurés dans l'histoire des tan-
garas de M> Destnarest. Le mâle a le dessus du corps d'un
noir foncé avec des reflets violets ; les grandes pennes alaires
et caudales sont d'un noir mat; le front, le dessous du cou
et la poitrine sont d'un beau jaune orangé; le ventre est d'un
jaune pur. La léte , le dessus du cou, le dos, le croupion,
sont d'un vert olive ; il y a un peu de jaune sur le front et
sur le menton ; la gorge est cendrée, et les parties inférieures
sont d'un |aune olivâtre ; les pennes alaires et caudales d'un
cendré foncé. Les jeunes miles ressemblent à la femelle, et
leur plumage offre un mélange de noir, de jaune et de vcrl-
n,gn,-.rihyG00^le
i9« TAN
oHv^ quand ils commencent à prendre leurs couleurs carae»
térisdques.
Ces oiseaux, qui font beaucoup de lort aux champs àe
riz, habileiit à Cayenne, à la Guiane et au Brésil, dans les
endroits cultivés : ils font un nid hémisphérique dont le tissu
est peu serré, et qui se distingue de cekî des jacariais en ce
qu*il est composé d'herbes rougeàtres , tandis que ces der-
niers y emploient des herbes grises. Leur voix ressemble
beaucoup à celle du bouvreuil, et les colons les élèvent en
cofie.
Tanqaba chlobotiqde; Tanagra violacta, vaK, et chiorotiea ,
Lion, et Lath., PI. enlum. de Buffon , 114 , Ëg. i , tous le
nom de tangara de Cayenne, et le m'aie adulte et le jeune
mâle, dam l'Histoire des tangaras de M. Desmarest, sous le
nom d'euphone chlorotique. Selon d'Aiara et Sonninî ce tan-
gara e$t Je mâle du tangara téilé ; et Linné, Latham , et Buf-
fon le regardent comme une variété de cette espèce ; mais
M. Desmarest le croit une espèce distincte, et décrit ainsi le
Biàle adulte , qu'il avoue ressembler beaucoup à l'euphone
téité : derrière de la Ifte , dessus et dessous du cou jusqu'à
la poitrine, dos et petites couvertures des ailes et de la queue
d'un noir violet très-brillant ; Tront, poitrine, ventre, cAtés
du corps et couvertures inférieures de la queue d'un jaune
orangé très-éclatant; pennes des ailes d'un noir foncé, sans
reflets,' ayant chacune, du cAlé interne, une tache blanche
d'autant plus grande, qu'elle est plus rapprochée du corps;
pennes caudales aussi d'un noir mat , et les deux externes
tachées intérieurement de blanc; bec et pieds noirs.
, Tancaka ^ÈCaE : Tanagra caj/tnncmit , Linn. et Lath. ; Ta-
nagra niger, Vieill,; PI. enlum. de BuGTon, 114, £{• 5, et
Flanches de M. ' de Courcelles. Cette espèce est de la taille
des tangaras téilé et chlorotique. Le fond de son plumage est
d'un noir foncé à reflets brilians, et il ne présente en cou-
leur orangée qu'une tache placée sur chaque cAlé de la poi-
trine et qui s'étend dessous l'aile , où elle prend une teinte
moins foncée et se change en jaune presque pur; la tache
orangée ne paroît plus quand l'aile est fermée , et l'oiseau
semble alors tout noir ; les grandes peanes alaires et cau-
dales sont d'un noir mat.
,,-erihyGOOglC
TAN '97
. Le tangara nègre, connti à Cayenoe sOus le nom de petit'
louis', ainai que les tangaras téité et chlorofique , a le* même»
habitudes et se aourrit des mêmes alîmens que ces derniers*
Sonnini fait, à l'occasion de ce tangara, une observation
Irès-justc et qui trouverait son application dans beaucoup de
cas : c'est que les épithètes ca^ana, caytmtentit , guituientii,
sont données k trois espèces particulières, tandis que les
trois mots signifieat la même chose , c'est-à-dire, qui est de.
A la suite d)i tangara nègre il s'en troure ua plus petit
encore et qui n'a pas plus de trois pouces , dans l'ouvrage de
M. £>esmareit : c'est I'Eupsone olive, Euphonia olivaeta, Desm.
Ses couleurs peu vives donnent lieu de penser que c'est une
femelle, même plulbt un jeune individu. Son corps est d'un
gris. olivâtre, plus foncé en dessus qu'en dessous, et le bas
de son ventre est d'un gris presqiv pur.
Tancara HOLTiCOLOn: Tanagraxena, Vieiïl.; FringUla tena ,
Linn. et Latb. M. Vieillot est le seul naturaliste qui ail rangé
parmi les tangaras cet oiseau , appelé par Buffon pinson i
lite noire et blanche. Il habile aux iles Bahamà, aux Floride!
et à.Saint-Domiague, où il vitsolilairemeut dans les bois. Le
mâle de celte espèce a plus de six pouces de longueur; la
léle, le manteau, les couvertures supérieures des ailts et les
pennes alaires et caudales, sont noir*: on voit au-dessus de
l'oeil une. raie blaoche qui , parlant des coins de la bouche,
parcourt les joues et descend sur les côtés de .'a gorge ; cette
couleur s'étend encore sur le menton , borde les grandes
couvertures et les pennes des ailes, et occupe une grande
partie des pennes latérales de la queue; la gorge et le devant
du cou sont jaunes; la poitrine, le haut de l'aile, le crou-
pion et les'couvertures supérieures des ailes, d'un. beau mor-
doré } le ventre est d'un jaune jonquille ; les flancs sont
bleuitres; le bec et les pieds noirs. La femelle a la télé et
le cou cendr^ -, le dos d'un vert sale ; la poitcîae et le ventre
d'un jaune tenie ; «ine raie d'un jaune pâle traverse les eiles ,
dont les pennes .et celles de la queue sont bordées de blanc,
TANCAaADESHAHE.ST; Tatu^fa Desmoresti .VicHl. Cet oiseau,
que M. Vieillot a dédié à l'auteur de l'Histoire des (angaras ,
(ans dire quel voyageur le lui avoit fait connoitre , est pré-
n,gn,-.rihyGOOglC
'98 TAN
sent^ comme Tenant du Brésil et ayant le front noir et an?
tache de la même couleur au milieu du cou i le sommet 4e )a
tête d'un bleu d'aigue-marioe : l'occiput , les côtés dt: la tête;
le menton etles parties po^térieurei jaunes; le dos, lés cou-
vertures supérieures des ailes jaunes et noirs , ainsi qtie lea
pennes des ailes et de la queue; le bec est bruo , et les pieds
■ont de couleur de ebair. La taille de cet oiseau est utr pe j
supérieure à celle du tangara organiste.
Tahgaia ohgleti Tanagra ttriata, Lino. et Lath. Cette es-
pace , apportée par Commerson , présente une pàrticlilarité
qui consiste en ce que les ongles ont chacun sut* leun faces
latérales une petite rainure concentrique. M. d'Aiara , qui
n'a pas fait mention de cette circonstance , en décrivant le
même eiieau , n.''94, sous le tiom de Undo hlta, doré et noir,
dit que sa longueur est de sept pouces, et décrit le mile
comme ayant le front et le tour des yeux noirs , la tête et le
cou d'un bleu de ciel , ainsi que les couvertures supérieures
des ailes; les tiges des pennes alaires et caudales noires , ainsi
que le dos et les scapulaires; ta moitié inférieure du devant
du cou, la poitrine et le croupion, d'un orangé vif et très-
brillant ; le ventre jaune ; les couvertures inférienres des
ailes cendrées , et celles du dessous de la queue d'un noie
verdàlre; le tarse est d'un brun violet; le bec, noirâtre en
dessus, est blanchâtre en dessous.
La tête et les petites couvertures supérieures des ailes de
la femelle sont d'un bleu de ciel mêlé de brun ; le dessus du
cou, la moitié du dos, les couvertures supérieures et les
pennes iolermédiaires de la queue, d'un brun doré; les
grandes couvertures supérieures des ailes, leurs pennes et
celles de la queue , d'un brun sombre; le devant du cou
mordoré; la gorge et le dessous du corps d'un brun clair,
plus rembruni sur les côtés, et le tarse noirâtre.
Tangaba lOagulN; Tanagra braiUicTaii , Lînn. et Lath., FI,
enl. de Buff. , n.° 179, fig. 1. Celle espèce, plus fréquente au
Brésil qu'à Cnyïnne , a six pbucn de longueur ; son bec et
ses pieds sont noirs ; la tête, le dessus du cou , Iç haut dn
dos, le tour du bec, les ailes et la queue, sont aussi- noirs;
et, à l'exception de quelques taches près des jambes et d'une
bande as$ei large prés de la poitrine, qui sont de la même
n,gn,-.rihyGOO^IC
TAN . 199
couleur, tout le reste du plumage est d'un bleu turquïn.
Tansara vert ; Tanagra vtridit , Vîeîll, Ce tangara , que
H. Temminck appelle vert-jauntt, et qu'il a fait figurer dani
ses Oiseaux coloriés , pt. 36 , n.° 3 , habite au Brésil , où l'e»-
péce ne parolt point commuDe. Il fait partie des tajigaras
proprement dits, et semble placé sur la limitt de ce petit
groupe et des taagara»-euphones. Le mile a la léle cl l'occi-
put d'un vert jaunâtre : on voit sur la nuque' un demî-coUier
dSiii bleu turquin , qui s'étend sur le dos et les couvertures
supérieures de la queue; les ailes sont vertes -, les rémiges et
les rectriccs sont bordées de la même couleur , et le reste est
noir ; le ventre et toutes les autres parties inférieures sont
Tanoara a MiROtt ; Tanagra tpecaliferit. Ois. col. de M.Teoi-
miocli , pi'. 36 , fîg. 1 et 9 , mâle et femelle. Cet oiseau , qu'on
trouve à la Guiane et au Brésil, est long de quatre pouces
huit lignes. 11 a la gorge , le devant du cou , le dos, les plumes
uropygiales et anales jaunes j la tête, le manteau, la queue
et les aîtes , d'une teinte olivâtre; le miroir est formé par U
réunion de quelques petites taches blanches sfir les rémiges
du centrej le ventre et la poitrine sont d'un blanc jaunllre
nuancé de brun. La femelle est olivâtre sur le corps et d'un
jaune terne en dessous. ,
Tangara a plastron ; Tanag. thonuiea, Temm. Cette espèce,
figurée pi. 4.1, n.* 1, des Oiseaux coloriés, a cinq pouces
deux ou trois lignes de longueur; elle se trouve au Brésil,
d'où M. de Lalande en a envoyé des individus au Musée de
Paris. Le mâle a le tour du bec noir j le sinciput et le tour
des yeux d'un bleu de turquoise ; toutes les parties supé-
rieures d'un vert clair, trés-brillant en plein jour, mais
changeant contre la lumière en une couleur d'or; les ailes
et la queue sont noires, avec de 4argea bordures d'un vert
pur, à reflets dorés; la partie thoracique offre un large
plastron de couleur d'or , dont la ferme ett presque carrée
et noire; les cJttés de la poitrine, les flancs et le croupion
sont verts; le milieu du ventre , les cuisses et les plumes
anales, sont d'une teinte isabelle. La femelle sa t^stingue par
des teintes moins vives; la plaque sous la gbrge est d'un
noir rembruni. '
n,gn,-.rihyGOO^Ie
soo TAN
Tancaha citbin; Tanagra eitrintUa, Temm. , Oiseaux col. ,
pi. 4a, fig. s. Le mâle de cette espèce de langara, qui ha-
bite ïes mêmes cotttrëes que la précédente, et présente la
même taille et les mêmes formes, a de petites plumes d'un
noir velouté autour du bec, et la gorge offre une pla-
que, de la même couleur; des plumes d'un jaune fr^s-vif
couvcenl la tête , les joues et le dessus du corps; mais cette
couleur occupe seulement le bord de chaque plume , dont
le milieu est noir; les aiJes et la queue sont de la même
couleur, mais largement bordées de vert - pré ; la poî- .
trine e( les flancs sont d'un bleu d'aïur , qui devient un peu
verdàtre au milieu du ventre , dont la ligne mojenne est
bknchMre; le bec et les pieds sont noirs; les teintes de la
femelle sont moins vives et moins pures ; le noir de la base
du bec est plus mat, tt, la plaque sous la gorge est d'un
noirâtre cendré.
Tangaka a BAnDEAo; Tanagra vitlata, Temm., Ois. col-,
pi. 48. Le mile et la Temelle de cette espèce, du Brésil,
longue de cinq pouces et demi, ont sur la région des yeuz et
des oreilles un bandeau noir, qui vient s'unir au front, et
la tête, la nuque, le haut de l'aile et le croupion, sont d'un
beau bleu d'azur; le dos est d'un bleu foncé ; la queue et les
ailes sont d'un bleu noirâtre, bordé de bieu clair t la gorge
est d'un blanc jaunâtre, et toutes les parties infericures.de
«ouleur de rouille; le bec est noir et les pieds sont bruns.
On voit du bleu d'azur aux sourcils et au poignet de l'aile
de la femelle, dont le croupion est d'un cendré bleuâtre;
le dos est d'un cendré olivâtre.; les bordures des ailes et de
la queue ont un ton verdàtre ; le noir du bandeau est moids
pur que chei le mâle, et les parties inférieures sont d'un
Toussitre légèrement cendré. .
Tangaba oriflamme ; Tanagra ^mmieep s , Pr. Max. Le mâle
de cette espèce, découverte par le prince Maximilieit de
Heuwied, a été figuré dans les Oiseaux coloriés de MM< Tem-
ninck et Laugier, sous le n." 177. Ce tangara est long de
six pouces huit lignes. Le mâle porte une huppe de longues
plumes effilées, à barbes décomposées, qui ;naissent du iiii-
lieu dn crâne; de petites plumes arrondies, dont le ifroiit
et les parties latérales du crâne sont pourvus, cachenl i«
,,-erihyGoo^le
TAN î"'
hâte de celte huppe d'im vermilton pur, à l'exception de
quelqaes plumes latérales, dont l'extréuiité est noire i les
autres parties du plumage sont d'un rou^e terne ; les rémiges
sont brunes et bordées de la méioc teinte rougeàlre.
La tête de la femelle n'a point de htippe ; les plumes
courtes qui en occupent la place, soot de couleur de tabac
d'Espagne. Celte couleur règne a,ussi sur les parties supé-
rieures du corps, et est nuancée d'olivâtre sur les siles et
sur la queue ; la poitrine est plus claire et toutes les parties
inférieures soat d'un brun roussàtre. '
Tangaha DtADÈME; Taiagra diodaïuita , Natterer. Cette e>
pèce a, été figurée par M. Vieillot dans la 20.' livraison de
sa Galerie des oiseaux , sous le aom de bouvreuil azuré; mais
d'après la forme totale du bec et l'échaocrure de sa pointe,
M. Temminck trouvant qu'elle appartient au geore Tangarà,
en a fait peindre sous ce nom le mâle adulte sur la 343.*
planche des Oiseaux eoloriés. Le Brésil est la contrée où
■e trouve ce bel oiseau , sur presque tout le plumage duquel
règne un bleu à reflets éclatans. Cette couleur prend un ton
noirâtre vers les flancs et aux cuisses ; le menton , les ailes
et la queue sont noirs ; le front est d'un noir velouté , et il
j a sur le milieu du crAne une tache d'un beau rouge ,
bardée par des plumes blanches assez longues, qui couvrent
l'occiput et forment une huppe. Cet oiseau, long de six
pouces trois lignes, a les pieds et le bec noirs.
Les ouvrages d'fiistoire naturelle font encore mention
d'autres espèces de tangaraj mais, après avoir décrit les prin-
cipales avec une éteddue suffisante, on Croit devoir se borner
k donner une notice des autres , qui offrent moins d'intérêt
ou dont l'existence n'est pas sufiisamment constatée.
Tangaba aox ailbi vertcs; Tanagra chloroptera, Vieill. Les
ailes et la queue soot vertes; la gorge et le milieu des parties
inférieures noirs; les côtés de ces deïnîères parties, la tête
et le dos d'un jaune pâle. Cet oiseau du Brésil a beaucoup
de ressemblance avec le Tancaba noib et jadne , Tanagra me-
lanielera, Lath., qui a sept pouces de long et dont la taille
est celle du bruant ; mais ce dernier se trouve au Cau-
TpsGAluL Bi^c d'Amboiks i Taitagra omMntnsii , Lalh.. Cet
„-.^hyGoo^le
2o« TAN'
oiseau , n'habitant pai en Amérique , BuSon l'CKClut du genre
Tonga ra.
Tancaba Bten ov Mexique. Sébs donne cet oiseau comme
étant de la taille du .aïoineau et comme ayant un plumage
bteu, pourpre et noir. Cet oiieau n'ett-il pat un double em-
ploi avec le tai^ara htea ou oiieaa de* herbes , xiuhtotoli , de
Feraaadtt, lanagra eanora, Lath.?
Tangaba blbi; a iëtb blanche ; Tanagra hucoetphala , VieilL
Cet oiseau , long de sept poucei un quart, est celui que M.
d'Azara décrit, n.* 93, sout le nom de iindo bleu i, tète hlancht.
Le dessus de la tête est d'un blanc légèrement teinté de bleu ;
ie. front est d'un noir velouté, et les pennes alaires et cau-
dales sont également noir».
' Tahcaba a capuchon noir j Tattagra eapitalU , Lath. Cet
oiseau, de cinq pouces de longueur et dont le pays est in-
connu, a été décrit par Latham sur un dessin : il offre un
mélange des couleurs verte, jaune, noire et orangée.
Tangaba a fboni JAUNE; Tanagra Jlavifrons, lAth. Sincî-
put et occiput bleus; front jaune; pennes d'un noir sombre,
et reste du plumage d'un vert iaunàtre. On ignore le paysde
cet oiseau, figuré dans Sparrman , pi. 92.
Tangaba a fboht et cou moibs; Tanagi-a nigrieollis, Vieill.
Le noir , le bleu et le jaune sont les seules couleurs qui se
remarquent sur le plumage de cet oiseau du Brésil, long de
quatre pouces et demi , la première sur le front et le dessus
du corps , la seconde sur la tête et le dessus du cou , et la
troisième sur la poitrine et lés parties iafërieures. M. Vieillot
le rapproche da lîndo bleu et doré à télé bleu de ciel de M.
d'Azara , n." g8.
Tancaba outet; Tanagra oUvaeea, Latb. C'est la couleur
dominante du plumage de cet oiseau qui l'a fait ainsi nom-
mer. Après avoir été balolté par divers auteurs en différeni
genres, M. Vieillot en a fait son Ittérie.
Tangaba bdsttvck ; Tanagra, rudii , Lath. Voilà encore un
de ces prétendus tangaras trouvés sur la cAte de Coromandel ,
et figuré par Sparrman. Cet oiseau est décrit par Séba comme
n'étant lon^ que de quatre pouces et ayant le sinciput blanc ,
le dessus du corps d'un brun noirâtre , la gorge d'un ronge
clair, la poitrine pourpre, les couvertures et les pennes des
ailes d'un rouge foncé.
,,-erihyGoo^le
TAN =»'
ÏAtieAEA -A TÎTE cehdbëe; Taruigra Uphroeepkaîa , Vieil!.
Cet oiseau, long de trois pouces et demi, qui se trouve à Tilc
delà Trinité, a le dessus de la tête et du cou ceudré; le dos,
les ailes, la queue, la poitriue et le ventre olivâtres.
Tancaba A vENTSBKOiixi Tanugru rufii'trUrU, Vieitl. La cou-
leur domiaante de son plumage est un noir Ueu, k l'excep-
lion des c6léa de la poitrine , qui sont jaune*. Au reste ,
comme une étiquette du Muséum porte que cet oiseau a été
rapporté par Sonaerat, c'est un motif de douter qu'il s'agisse
réellement ici d'an tangara.
Tangaba vert et bleu i Tanagra ehlororyaita , Vieill. Cet
oiseau , qui vient de l'Amérique septentrionale , et se trouve
BU Muséum d'iiistoire naturelle, a la taille du langara trico-
lor. Le milieu de toutes les parties intérieures est d'un bleu
très -clair.
Concordance synonymigue des langaras avec les genres
auxquels diffërentes espèces ont été renvoyées.
TangaTO, archevêque (voyez Tachyphone abchevêque). = T«n-
gara bleu et Tangara tacheté dt Cajrenne (voyes Tancaka diable
BNBBUMé). = Tangara blea de la Caroline (voyei Passebine
BtEce). = Tangara brun d'Amériijue de Buffon (voyei Némosib
BOOGE-CAf). = Tangara du Canada (voyez FybaNOa bouce et
hoik). = Tangara etnàré du Briiil, femelle du tangara à coiffe
noire (voyez Némosie a coins noibb). = Tangara à cravate
noire (voyei Habia a cravate noue). = Tangara à gorge noire
(voyez Nëmosib A COBCE noibe], = Tangara det grands boit ou
Grand tangara (voyez Habia vebt-ouvb). = Tangara de la
Guiane{voyn AjtBÉHON).= Tangara fwppé deCayenne et Tan-
gara à huppe rousse (royei TAcarPBOfJE aonrpene).»^ 7'angara
jacarini (voyet Passebine jacarihi). = Tangara jaune iju Brétil
( voyez GoiBA cantaba }. ^ Tangara jaune à tète nuire ( voyes
Lanioh hoRdobé). = Tangara du Mexique (voyei Jacapa scab-
late). = Tangara da Miaiisipi (voyei Pï>an«a bodce). =
Tangara noir { voyes Tachythonb ledcofièbe ou a ailes
BLANCHt:» ). = Tangara noir du Brésil (voyez Passekinb iaca-
JUNil. = Tangara oliVe (voyCE Némosie a cobcekoibb). = Tan-
gara olive de ta Louisiane (voyes Vibéon a feooi ]adne).=
Tangara pourpré (voyez Jacapa bec d'abcekt). s= Tangara rouge-
n,gn,-.rihyGOO^IC
"* TAN
eof ( voy« NriHOsia bodce-cap). ^ Tangara roux-tu Tangarou
(voyeï Tachtphone udcopt^ab ). = Ttingara de Saint- Do-
mingae (voyez Esclave). = Tangara verderoux , vOy« à l'ar-
licle PlE-GRIBCHE. (Ch. D.)
TANGARACA. ( Bol.) Dana l'article oh Pison traite des
pliantes de ce nom au Bràil, il les dénonce comme très>dsii-
gereuaes, étant prises à l'intérieur, occasionant l'eaflore du
corps, l'obscurcissement de la vue, le trouble de l'eiprît et
des défaillances suivies de la mort, si on n'apporte un prompt
remède. L'îpécacuanba est indiqué comme un desprincipaux;
et Pison ajoute que la racine du tangaraca lui-mémt passe
pour un bon antidote. La mauvaise figure qu'il donne de
quelques-unes de ces plantes, ne pent en donner une idée
exacte. Le nom générique de tangaraca, substitué par Adan-
son à celui de VUametia de Jacquin et Linnsus, genre de
rubiacées , ne prouve pas suffisamment l'identité de ces plantes.
U-)
TANGAROU. {Ornitk.) Espèce de lachypbone àt Cayeane.
(Desm.)
TANGAVIO. (Ornilh.) Voyez TAcaYPHONBTANOAVio.(CM.D.)
TANGEDOR. {ErpiM.) Un des noms espagnols du terpenf
i tonnetUs. Voyez Cboiale. (H. C.)
TANGEELING ou TANGILING (Mamm.), est le nom ma-
lais , suivant Marsden , des animaux édentés , désignés en fran.
Çois sous le nom de pangolint. (Lesson.)
TANGHAS , TONGOL, TUNGUL. (Bot.) Noms donnés dani
les Philippines, suivant Camellî, à un arbre qu'il compare k
un mangtier, dont les feuilles sont apposées, épaisses, co-
riaces et arrondies. L'écorce du tronc, que l'on nomme baroc»
favorise U fermentation d'une liqueur dans laquelle on la
mêle et empêche qu'elle ne tourne à l'acide, Camellt n'eq
fait point connoltre les fleurs , ni les fruits. ( J.)
TANGHINIE, Tanghinia. {Bot.) Genre de plantes dicoty-
lédones, à fleurs complètes, monopéCalécs, de la famille des
opocinees , de la peiUandrît moaogynie de Unné, qui ne ren-
ferme qu'une seule espèce, dont M. du Fctit-Thouars nousa
tracé le caractère essettlîel, et qu'il a nommée
Tanchinie vÉNÉNEDSEj Tang]iinia veneni/era, Pel. Th., No«.
gen, Madag., pag. )o. Arbre élégant, dont les ramtaux sgitt
D,gn,-.rihyGOOglC
TAN «*
Kdrmés; les feuilles lonffuet, rapprochées; les fleun lenni-
oales, disposées en paaicule. Leur calice est étalé, à cinq
découpures, la corolle ea entonnoir, plut longue que le c«r
lice, dilatée à son orifice; le limbe plan, contourné, à cinq
lobes; cinq étamines; les anthères seuiles, en cœur, insérées
sons l'orifice du tube; des tubercules sous chaque authèrei
un ovaire supérieur double; un seul style; un stigmate ea
tête', a deux tubercules, placé entre les anthères; un, plus
ordinairement deux drupes pyrirormes, acuminés; un noyau
ligneux, filamenteux; point de périsperme ; l'embryon ren-
versé; les cotylédons amples, épais et concaves. (Poia.)
Cet arbre (découvert à Madagascar par M. du Pelit-Tbouars ,
parolt devoir être réuni à l'och-rosia, que Willdenow con-
fond avec le genre Cerba-a. C'est le m^me que Rochon dé-
signe sous le nom de langutn, dont le bois est dur et veiné,
propre aux ouvrages de menuiserie et de marqueicrie, et
dont le fruit est un véritable poison malheureusement connu
et employé par les Malgaches. (J.)
TANGLAKË. {Ichthyol.) Nom suédois du hlenniut viviparui
de Linoffius. (Voyei ZoA&ciu.)
Il paroU élre aussi celui de la loche de rivière, cobitit ta-
nia. Voyes Coblxb. (H. C. )
TANGUECOLLI. (Bot.) Nom générique donné par Adan-
son au tdnUa^pala'taly du Malabar, Crinum aiiaticum de Lin-
nteus, genre de narcissëes. (J.)
TANGUEN. [Bot.) Voyfi Tancuikib. (J.)
TANGUIQUY. (lehlhjot.) Aux Philippines on appelle ainsi
un excellent poisson d'eau douce, dont l'espèce et même le
genre nous sont totalement inconnus. (H. C.)
TANHEITAMBE. {Bol.) Flaccourt cite sous ce nom une
herbe deMadagascar,très-astriagente et employée avec succès
pour les hémorrhagies. (J.) i
TANI. ( Bot. ) Ce nom malabare du mirobolan , cité par
Rhéede, a été adopté par Adanson comme oom générique
du myroholanus de Gsertner, type de la famille des myrobo-
laaées. (/.)
TANIBOUCA. [Bot.) M. Kunlh et d'autres reportent ce
genre d'Aublet au terminalia, (J.)
TANI30UC1ER, Tanibouca. (Bot.) Genre de plantes di-
nyn,-.rihyG00^lc
"G TAN
cotylédone*, à fleuri iacomplètes, de la famille des miroio"
lanées, de la décandrie monagj^U de Linnë, offrant peuf
caractère euentiel : Un calice adhérent, urcéolé, à cinq di- .
visîaas, accompagné d'une bractée; point de corolle; dix
étamînet libresj un ovaire inférieur) un ityle; un stigmate;
tine capsule comprimée, orbiculaire, environnée d'une aile
membraneuse.
Taniboucier reGriANE; Tarùhouea fuianensii , A\ibi. , Gutan.,
1 , tab. 178. Arbre qui s'élève k la hauteur d'environ vidgt
pieds et plus sur au moïAs deux pieds de diamètre. Son bois
(>s( blanc , cassant, peu compacte ; son écorce cendrée : il porte
à son sommet des branches droites, d'autres horizontales,
qui se répandent en tout sens , chargées de rameaux tortueux ,
garnis vers leur sommet de feuilles alternes, péliolées, fermes,
lisses, ovales, très- entières, aiguës; les plus grandes longues
de sept pouces sur trois de largeur. Les fleurs sont azillaîres,
disposées en épis ou en petites grappes simples. Leur odeur
approche de celle du bois de Samie-Lucif. Le pédoncule est
grêle, plus court que les feuilles : il soutient des fleurs pres-
que sessiles, alternes, fort petites. Leur calice est velu, ver-
dâlre , adhérent avec l'ovaire , évasé à son limbe en cinq dé-
coupures égales, élargies à leur base , aiguës, blanchiLtres et
couvertes en dedans de poils très-fins. 11 n'y a point de co-
rolle ; mais à la base de chaque fleur est placée une petit?
bractée ovale, un peu velue. Les étamines sont au nombre
de dix, presque aussi longues que les découpures du calice.
I.es filameits sont courts; les anthères faunes. Le fruit est une
capsule monosperme, asseï grande, orbiculaire et comprimée,
entourée d'une aile membraneuse. Cet artire croit dans une
lie de la Crique des Calibi», en Guiane, et entre Courou et
Sinémari, dans les lieux marécageux , à quelque distance des
bords de la mer; il perd ses feuilles tous les ans et fleurit dan*
le courant du mois de Mai. (Pois.)
TANIS-MORL {Bel.) Voyei Ts.em-tani. (J.)
TANJONG. [Bot.) Nom malais du tanjoras de Rumph,
qui parolt être une espèce de,mimiisops. (J. )
TANKRAWA. (MaïAm.) C'est le nom malais d'un animal
nommé sciurus maximus par sir Raffles. Les Sumatranoîs le
désignent parfois par celui de tapai jinjang, (Lesson. )
,,-erihyGoo^le
TAN "7
TANLI. ( Mamm.) Nom hotlenlot da chacal de Bonnc-Ef
péraoce, aelon d'ancien! voyageun. (Dum.)
TANMANAK. (Ornilh.) Voyet Phibalokb, tom. XXXIX,
pag.47». (Ch. D.)
TANNAIM. (Bol.) Nom arabe, cité par Forskal, de ion
eadaba glanduloM , ajiqael Vahl Siubstîlué te nom de ttromia.
(J.)
TANNE, TANNA -WArrASI. {Bot.) Thunberg cite ces
noms japonais de son liguttram japonicum. Uahiet picea est
aussi nommé lanne dans la Norwége, suivant Gunner. (J.)
TANNÉE et FLEUR DU TAN. [Bot.) Noms d'une moisis-
sure ;qui croit sur le (an; elle est décrite à l'article Hrticd-
lAiiA. C'est le macoT itptieat, \Àua. iXtfaligovapoToria, Vei».;
VaAaIiiim Jlayum , link, etc. (Lem.)
TANNEN-MEISE. {Ornith.) Va des noms allemands, sui-
vant Friseb , de la mésange k tête notre ou petite charbon-
, nière, parus ater, Linn. (Cb. D.)
TANNHÏRSCH , TANNEBOCK. ( Mamm.) Noms allemands
du daim. Sa femelle porte, dans la même langue, ceux de
Tannwildprett et Tanngeise. (Desh.)
TANNIÈRE. (Mamm.) On donne ce nom aax cavités na-
tnrellea des rochers, ou aux souterrains que se CFCusent di-
vers animaux sauvages, et qui leur servent de retraite babi-
tuelle. (Desh.)
TANNIN. ( Chim. ) Nom qu'on a donné à un principe immé-
diat qui n'a jamais été obtenu à l'état de pureté, et auquel
OB a attribué la propriété de former, avec la gélatine et la
peau, des composés iniolubles dans l'eau et imputrescibles.
Yoyei SoBsTANCBS tannantes du asthingentes. (Cb.)
TANNINI. (Çot) Vojei Pao de cbanco, tom. XXXVII,
pag.35i. (J.)
TANOS. ( Min. ) Le tanoa de Théopbraste et de Pline étoit
une de ces pierres vertes auxquelles on applîquoit le nom gé-
néral de smuro^dot; celle-ci, dit Pline, étoit d'un vert désagréa-
ble et sale dans son intérieur ; on la trouve en Perse. Beaucoup
de personnes pensent que ces pierres vertes si volumineuses
étoient du fluate de chaux. La géographie minératogique con-
firmera celte opinion , si elle ncras apprend qii'on trouve en
Pêne et dans les autres pays oà l'on eite le tanoi et ces grandes
n,gn,-.rihyGOO^Ie
*o8 TAN
pierres vertes, de la chaux flualée ou seulement des terralaf
qui. peuvent renfermer celle pierre. (B.)
TANOW. ( Omith. ) Tanow et pialUng sont , d'après sir
Baffles, les noms malais du piitlacui malaceemiâ de Latham.
( Lesson. )
TANREC. (Motnm.) Voyez Tenu bc. (Dbsm.)
TANHOUGE. (Bol.) Voyei Weinmankia. (Foib.)
TANROUJOU. (Bol.) Le fruit de Madagascar donné sous
ce nom par Poivre et cité par hochon , appartient eu genre
CynomttTo. de la famille des légumineuses, et paroit être le
eynometra ramifiora, figuré sous le nom de cj/nomarium lyl-
tiettre par Rumph , i , 1. 63. ( J. )
TANTALE; Ttailalu», Lian. {Omith.) Tous les tantales de
Gmelin et de Latham, à l'exception des tantalut laeulator,
ibii et Uueoeepbalm , sont pour M. Cuvier des ibis; et le genre
Tuntnle , ainsi restreint, a pour caraclères, d'après ce. natu-
raliste et MM. Temminck. et Vieillot: Un bec très-long, sans
fosse nasale, aussi. large que la télc à sa base; la mandibule
supérieure légèrement fléchie à la poiale et un peu écbancrée
de chaque côté, à bords tranchans ; des narines longitudinales,
situées prés dufrpnt et fendues dans la substance corn^equi les
recouvre; langue Irès-courle , enfoncée dans Iti gorge , sous la-
quelle est une poche membraneuse ; une partie de la tële , et
quelquefois le cou , dénués de plumes et couverts d'unepean
Toide et verruqueuse ; quatre doigts (rès-longs, dont les trois
antérieurs sont .réunis à leur base par une membrane , et
dont le'postérieur pose à terre sur toute son étendue; des
ongles un peu aplatis et presque obtus; les deux premières
rémiges presque égales et les plui longues de toutes.
Ces oiseaux, qui se trouvent en-Asie, en Afrique , ien Amé-
rîqne et dans l'Australusie, se plaisent dans les lieux. inondés,
où ib se nourrissent de poissons et de reptiles. Louqu'ilssont
rassasiés, ils se retirent sur des arbres élevés et s'y tiennent
dans une attitude drnile, reposant leur bec sur la poitrine.
Ce sont des oiseaux peu rusés, dont la démarche est lente et
qu'on '<peut tirer à sou aisci Ils font sur les arbres un nid,
dans lequel la femelle pond deux ou trois œufs, et que let
petits ne quittent que lorsqu'ils sont en état de .voler.
Tantale n'AMBaïQUE ; Tanlalus loeulAtor, Klein , FI, enl. , 868>
n,gn,-.^'hyC00^le
TAN »«9
Cette aptet, i)ui ut sumï appelée eurîeaea, etariaaen , nom»,
■uxqueb Gmelin donne pour «ynonyinei tacab, mut pertii,
et mtuarino, se trouve à la Guiaoe, au Brésil, et pane, cha-
que aoDée, dans la Mison des pluies, de l'une à l'autre Amé-
rique, où elle fréquente les eaux vateuseï et recherche *u^
tout les anguilles. Ce tantale est aussi grand que la cigogne,-
mais il a le corps plus mince , plus élancé, et il n'atteint à
celte hauteur que par la longueur de son cou et de ses jambert
le bec, arrondi, lisse et sans rainures, a six k sept pouces de
tour sur prés de huit de longueur, et sa substance 'est tré*-
dure. L'envergure de cet oiseau est de trois pieds orne poucetj
la parité antérieure de la tête , depuis l'origine du bec jusqu'au-,
delà des yeux , estdégamie de plumes et couverte seulement
d'une peau d'uu noir btevAtrei la partie postérieure de la,
tête et le cou sont couverts de plumes grises; In gorge, tout
aussi dénuée de plumes que le devant de la léte , est revêtue
d'une peau susceptible de s'enflerj les peones alaires et cau-
dales sont noires, avec quelques reflets bleuâtres et raugei- -
très; le reste du corps est blanc.
Tactalb d'Afmiqce; Taalalut ibis, PI. enl. de Buffon ,- n.*
389. Éet oiseau , qui te trouve en Egypte , et surtout au S^
n^al , porte , dans ces contrées , le nom de toUtHitk. U a été
long-temps regardé comme fibis si révéré des anciens Égyp*
tiens) mais on s'est assuré depuis que le véritable ibis est de
bien plus petite taille , et que c'est l'aiou - hdnnéi de Bruce.
Le tantale dont il s'agit ici a environ trois pteds et demi de
hauteur; U Tace et le front sont dénués de plumes et couverts
d'une peau rougej les pieds sont de la même couleur et le
bec est jaune; les peones alaîre* et caudales sont noîrcsi le
reste du plumage est d'un blanc rosé.
M. Temmiack a fait figurer, sous le a* SSa de ses Oiseaux
coloriés , un tantale qu'il Domme lacté, tantalut lacteui. Il
Mproche à MM. Kuhl et Van Hasselt d'avoir confondu cette
espèce avec le tantalut ibii, figuré par Bufibn, tandis que le
tantale lacté est plus petit que son congénère, qu'il a le bec
plus court et moins fort, que les narines sont ovoïdes, et
non pas linéaires, comme dans le premier p mais, outre que
ces considératioBS ne sont pas suSisantc» pour faire *épa]çer
deux oiseaux qui ont d'aillenn de si grands rapportiet ^
,,-erihyGoo^le
*w TAN
Rabitcnt In mtoict contrées , M. Temminck n'a ]Ms fait assez
d'stKntion à une circOBstance iVappante que fouriiit la peîn-
tare faite sous lea yeux. Au lieu d'une peau d'an beau rouge
aotonr du front, le tantale lacté n'en présente qu'une fort
teme et mélangée de bleu , ce qui annonce qae ranimai n'é-
toit point encore parvenu toat>-À-fait k l'âge adulte , et eX-
pliique en mtiDe temps coranent le bec ponvoil être un peu'
plus court et lea narines un peu plut lâckcs. Au reste, l'au-
teur nous apprend que le^jeuees ont un plumage d'un brun
clair, les pennes des ailes et de la queue d'un noir mat , et le»
pieds d'un gris noirâtre. Ce tantale a éU tronvé dans les'
aurais et snr les bords des rivières de l'Ile de Java.
TANTAtK jACNGBii-Li Tantala* Uucoeephalat , Lath. Le mUe
ée cette espèce , nommée jaunghiU aux environs du Gange ,
où elle est fort commune , est figuré sur la planche )o de la
Zoolo^e indienne de Forster. C'est le plus grand des tantale»
et celui qui a le bec le pius gros. Ce bec et la peau de la face
font îaunes; le plumage est blanc , avec une ceinture sur la
poitrine, et les pennes alaires et caudalessont noires; il a aussi
■nr le croupion de longue» plumes rosées, qu'il perd pendant
la saison des pluies. Les pieds , très-longs , sont de couleur de
éhàir. Chei les femelles lea couvertures des ailes et la bande
delà poifrinésont mélangées de bnin. (Co. D. )
TANTALE. { Min. } Ce métal , dont la découverte est due k
M. Ekeberg, et dont le nom fait allusion k la propriété qui
le distingue, d'élre insoluble dans les acides, est la bRse d'un
genre mînératogique composé de deux espèces: \a.TanlaliU
et VYitro^TdnbdiU, La déteminalion de ces espères laiwe
encore beaucotip k désirer, k raison de la rareté des échan-
tillons que l'on en connoK, et de l'imperrection de leurs
formes cristaltineSi eHes sont liées par un caractère commun ,
celui de donner avec le borax un verre plus ou moins coloré
par le fer et susceptible de prendre au Jtamher l'aspect d'un
é»ail.
I .'* Espèce : la fdntame' ; Tnntalate de fer et de manganèsej
nobiUiëe' a\iisi CotùtbhUe et' "tantale ùxidë firro-rrtanganétifiré.
C'est UOtf silbstance d'u'n brun noirâtre, opaque, A pous^-
1 FrttmatUthtt n»t^rt, Moat.
n,gn,-.rihyGOO^IC
TAN •'•
ttire d'un Haït bruD&(re, et qùelquefoii d'un brun rAtigfl|[fre,
peiante, ayant un éclat foiblemrnt métalloïde.
Ses crittsax, qui lont fort rares, dérivent d'un prime
droit, reclangalaîrc, dont In arêtes lont entre elW comme
les nombres ï V~$t 4 : -/"fis (Uonbaid), on, ce qui revient
au m£me', d'un octaMre rhomboïdal, doAt les faces s'ÎR-
cliaent deux k deux sous lek angles de 14$* 6'| 99* 8', et
91* la' (Mors). Celte délermidalion ne le rapporte fouteroi*
qu'ans cristaux de tantklite trouvés en Bavière; cewx dé
Finlande, dont lesTormei sont moins nettes, ponrroieM bien
avoir pour type nn prisme i^ base oblique, et Formeront
peut-être un jour une espèce distincte.
La lantalite est susceptible de clivage parallèlement aux
faces du pmme rectangulaire. Le clivage parallèle i l'un
des pans est assci net; celui qui est dans le sens de' la base
est le moins dislioct ; les faces verticales , situées dans la di-
rection du principal clivage, sout fortement striées parallè-
lement k l'axe.
Sa cannre est généralement inégale ou Conchoïde; sa
dureté «t supérieure h celle de l'apatile et Inférieure à
celle du quan; la prtanlenr spécifique varie depuis 6 jti»
qu'à 7,9.
Traitée seule au chalumeau, elle n'éprouve aucune altt^
ration; avec le borax ou le sel di phosphore , elle se fond
en un verre qui offre la couleur indicative du fert avec la
soude, elle donne une ^i(te verte, ce qui est l'indice de la
présence du manganèse.
De Eodenmaïi
nid.
De firoddbo..
De Tinbi)....
Composition.
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i,So
6fi,99
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0,00
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*A°
93,10
7,10
7.40
0,00
o,eo
tnc*
Beneliu:
Idtm.
Htm,
D,gn,-.rihyGOO^Ie
sia TAN
Let aoalyi» pr^édenln ne l'accordeiil point enlre-ener,
et il «t difficile d'aiiigner la véritable compoûtion de !• laa-
talite; ellea semblent même indiquer au moins deux espèces ;
Mfoir:la tanUlite de Kimito, en Finlande, qui serait, d'&pré*
M> Benelius, un Isntalate simple de fer et de mangao^ie,
Teprésenté par la formule Mn fa -t- Fe fa; et la tantalite de
Bodenmaïs , en Bavière, qui seroit un sout-tantalâle de la
formule: Mn» T« -t-3 F^ fa. La tantalile de Broddbo, en
Suède, ne diffère de celle de Kimito, que parce qu'elle est
mélangée ayee quelques centièmes de UnUlate de chaux et
de fer, et de tangitate de fer et de tnanganèiei celle de
Fiobo s'en distingue par une proportion d'oxide d'étain asseï
conûdérable^ mais qui parott variable. On connotl encore
une tantalile de Haddam en Connecttcut, qui renferme de
l'acide lungstique; et se rapproche ainsi de celle de Broddbo.
Enfin M. Ekeberg a décrit anciennement une variété de Un-
talitc trouvée à Kimilo, dont la pesanteur sp^ifique et les
propriétés extérieures diffèrent de celles de la tantalile or-
dinaire. 11 l'en avoît distinguée par le nom de Tantalite à
foudre eoiUur de eannellt; ce n'est» suivantM. Benelius, qu'un
mélange de tantalite ordinaire avec une grande quantité de
tantalure de fer; sa pesanteur spécifique augmente avec la
proportion de tantalure, et peat aller jusqu'A 7,94-
Variétés.
Tanl^ite eritlaUitée, Les formes de la tantalite de Boden-
mai's repréventent le prisme rectangulaire, soit pur, soit
modifié légèrement sur ses arêtes et sur ses angles. Let mo-
difications ont lieu sur les arêtes latérales et par une face
inclinée sur les pass de 11 3° aV , et 1S6* 3S'; sur les arêtes
les plus longues de la base, par une face inclinée à cette-ci
de 118' 30', etsnr les angles solides, par une face qui fait,
avec la base, un angle de i33° Bo' , et avec les pans des
angles de 139* 56', et 106" 3o'. (Leohharo et Hatsau)
Tantalite mauit^ , en petits nodules ou- nids engagés dans
des roches granitiques.
Gitemtnt et Lieux, La tantalile appartient aux terrains pri-
mordiaux cristallisés; elle se rencontre disséminée acciden-
tellement, et toujours en petite quantité, dans le granit
,,-erihyGoo^le
TAN "I»
^phique ou la pcgmâtite , et duu le nicaK&ùte ; nn la
trouve en Finlande , k Skogbcehle , sur la paroioe de Ki-
mito, et dani le district de Haliko, dam une pegmatite k
felspath rou|eitrc; ^ Broddbo et Fiabo, prèi de Fahlun, en
Suéde , avec l'albite , la topaie pyrophyulite, le felspath et
le quan; dam l'Amérique du Nord, à Haddam et à New-
Loadon , en Connecttcut , avec l'albite an milieu d'une
pegmatile; à Bodenmaïs, en Bavière, dans un micaschiste,
avec le beryl aigue-msrine, la cordiérite, et l'urane phos-
phaté.
3.* Espice: VYUro'tiXJùalite ; Tantalate d'yttria, nommée
aussi Tanltde oxHé jfttrifire , Haay; Yttro-coUinibiU, PhillipS)
Yltn-lanbOe.
Sons ce nom on a réuni des substances amorphes, dont
la composition est encore mal connue , mais qui tontes ren-
ferment de l'jrttria combinée avec de l'oxide de tantale i elles
sont noires, jaunes, on d'un brun sombre, et la couleur
de leur poussière est le gris-cendré verdàtre; leur cassure
est inégale; leur dureté est supérieure à celle de l'apatitc;
«Iles sont susceptibles d'être raclées avec le couteau ; soumises
i l'action de la chaleur, elles changent de couleur, sans
se fondre; avec le borax, elles se dissolvent en uo verre în-
' colore, qui peut devenir opaque aujlamber.
Composition.
iriixi noîra dTlterb; .
ir. d'un brun lOmbrE. .
Les variétés noires et jaunes paroissenl être des mélanges
d'une tantalate d'y ttria, exprimée par la formule: Y*T, avec
des tantalales analogues de chaux et d'ursne, et la variété
d'un brun sombre résulte du mélange avec les mêmes subs-
tances d'une autre tantalate d'/ttria, dont la formule est:
Y' Ta (BerieUus).
,,-erihyGoo^le
•14 TA»
Variétéê de eouieun.
1. Yttra i- tantalitc noire. Elle prêtante qii«lqtin indices
de .criaUllûatton ; elle est opKqiie et a un éclat demi-mé-
tallique; M petaoteur spécifique est de SjSjS (Benelius)i
on la trouve disséminée en petits grains dans les rnches gra-
nitiques.
a. Yttro'tanlalite jaune. Sans aucune trace de cristal lisa>
tioB t éclat résineux à la surface , et vitreux dans la casuirei
pesanteur spécifique, 5,88 (Ekeberg); elle le reacoatre en
petites la^ies ou en grains au milieu d'un felspath.
3. Yttro-tuilalite noir-lrunàire. Translucide sur les bords,
se présentant, comme la précédente et avec eUe, en la-
meltes ou en gnains ) ayant un éclat inten|ié4>aîre entre le
vitreux et le résineux.
Ces trois variétés d'yttro-tantalite se trouvent disséminées
dan* des lits de felspath et au milieu de la pe^vatite à
Ytlerb/, et c^ns les environs de Finbo et Ae Korarfsbcrg,
en Suède. La même substance existe aussi au GroSoland,
oii elle a pour gangue un felspath d'un rouje incarnat.
(DaMfossB.)
TANTALE. (C^tm.) C'est le mé(al que nous avons décrit
sous le nom de colombium. ( Ca. )
TANTALITIS. {Bat.) Un des noms grecs anciens du gremil,
îithotpeTmum, cité par Buellius et MenlzeL (J.)
TANTALUS. {Orni7fc.} Nom latin du genre Ibia ou TA»T*ia.
Voyei ce dernier mot. ( Desh. )
TANTAMOBEE. (fiot.) Nom d'un nénuphar de Madagascar
à fleurs violettes , cité par jh'laccourt. Les habitans mangent set
racines cuites. (J.)
TANTAN. {Bol.) Dans les environs de Quito , suivant M.
Kunth , ou aofume ainsi YhydroUa oritpa de la flore du Pé-
rou, qu'il reporte k son genre fVigandia, (J.)
TANTAREVEL. {Bot.) Nom du boubloo dans les environs
de Montpellier, selon Gouan. (J.)
TANTÈLE. (ItA&yoi.) Nom danois du thon. (H. C.)
TANUDO. (/chih^aJ.) A Nice onappeUe ainsi {e CAmskta.
Voyescc mol. (H. C.)
TANYGLOSSE. (Entom.) Ce nom, tout-i-lïit «rec , de
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TAO i.l
•rafJyXttam , fui • une langa* yrolai^ét, m Hi dctini ptr H.
Meigen à ns genre d'inMcUi diptint ie la famille des fd^
nttamtt, ponry ranger le* deux espAceg de taona aonaitfM
laianut probotiddeui et fiautoUato«, que M. Latredllc, et par
suite Fabriciiu, ont dteritaaouate nom générique dt p«iiga nie.
Voye*T*oK. (C. D.)
TANYUECUS. (Enton.) Genre établi par M. Gerauir parmi
I« charanaooa à corpi sLoogé. M. Scba&berr l'a adepte loui
le n,* £3 ( voyei à la fin de l'article BmNockHu ). l£ixo( peut
£tre tradait par ton^wMr , tt-r^nS par je pntU>nge, j'iUitdê.
Tels sont letcureulûmet p^iatiii et gritem , deFabricîuk (CD.)
TANYPE , Toiwpui. ( Eatom. ) Nom donné fmr M. Heigen k
un genre d'iueclei de la famille des tipulea ou det bydra*
myes, ponr y réunir les eipécea que Geoffroy et Degéer tp*
peloienl tipuUi oulie^hrmtu Voyti Tjfule. (CD.)
TANYPUS. ( Onûth. ) Voyet , pour ce nom apéctfique ,
donné par M. Oppel , dans les Uémotnes de l'acadéime de
Bavière , années iSii et 181 a, le mot FoDUtiuaa) bm* XVII
de ce Dictiosaaire , pag. 3i5. (Ca. D.)
TANYRHYNCHIDES , TANYRHYNCHUS. (Ealom.) H..
Scbceahtrr désigne sous ce» noms , comme tribu et comme
genre , des e^tèces de cbaranson qui ont le b^ tr^prolongé.
Voyet, i la Su de l'article RaiNocbiBs, l'extrait de la Ido-
nographie , sous le n.* 118. (C D.)
TAN YSPHYRUS. ( Ëntoai. ) UH- Germar et Dejean oat fait
connaître ioui ce nom un gmre de cbaraniOB qui comprend
en particulier le ri^nokasna UmtuK de Fabricioi. Ce nom, sui-
vant M. Schiealierr , est tiré de la forme particnUére dea
jambes, qui sont garnies en dedans d'un-fort erocbet: efvpïf
indiquant la malléole, et T«rv», j« protonge. (CD.)
TANYSTOMES. {EMom.) M. LatreiUe désigne tous ce nom
de famille cette réunion d'insectes diptères que nous avions
appelée les tolérottomtt ou hauUàUt; ce nom désignant une
bouche de corne ou un suçoir saillant, alongé, iorta|it de
la télé, même dans l'éUt de repos. M. Latreîlle subdivise la
familtedetanystomesen onze tribus: 1. les taonioMi 9. lea
neairei; S. les raydasiens; 4. les leptidcii'S. icadoliohopodes;
6. lea asiliques; 7. les hypobo(ins;â. les empidei; 9. tes an-
thraclens} 10. les bombyUcrs; ii.lesv^euleux. (CD.)
n,gn,-.rihyGOO^Ie
«« TAO
. TAO. (OmiA.) Ix tiiuaoït qaé H.
mai,tinamKiUM, ptrolt être de la mimettpiet qutl'jnuunlm
moeoieogoi d'Aara, n.* 333. (Ca. D.)
TAON, TON ou TAHON , Tahanii. (£nA>m.) Genre d'io-
«êtes k dfux aile* de la famille dea icléroftomcs ou hydro-
myei , c'eit-à-dire ayant un luçoir corné «Longé , «orlant de
la t£te dani l'état de repos, caraclérùé par des anlennea i
dernier article denté en croiuant, terminé par cinq anneaux
en fer d'alêne t à tête large , tranirenale , aessile , munie de
. trèl-groa yeux réticulé*, brillans, et de trois itemmates; ab-
domen senile , de même largeur que le corselet ; ailes por-
tées horizon lalemen t , écartées derrière , réunies en devant,
formant un triangle dans ie repos ; fanes À trois pâlottes.
' Ce genre , dont nous avons fait figurer une espace dans
l'atlas de ce Dictionnaire , pi. 47 , fig. g , a été nommé ainti
par Pline , par Varron , Dt re rutticA ,lih. 11 , cap. 5, Mais
c'est Linné qûil'a introduit le premier en enlotnologie comme
genre. Depuis, les auteurs, comme on peut le vùr au mot
Taoniehi , l'ont subdivisé en un grand nombre d'autrea.
. Tel que nous le décrivons ici ) le genre Tahaïuit se dis-
tingue de tous les autre* de la même famille par les carac-
tères essentiels que nous allons énoncer. i.'Dea Stomoxes,
Rhing!es, Hyopes , Hippobosques , qui ont un poil isolé aux
antennes ; 3.* des Conops , qui ont les antennes en fuseau ,
et des Cousins et des Asiles ,. qui les ont en fil ; 3.° des Bom-
byles, qui ont le suçoir horisontal; 4.'' des Empis, qui ont
la tête plus étroite que le conelet i 5." enfin des Chryaop-
sides, qui ont les antennes arrondies , au lieu de les avoir
dentées, en croissant.
heè msurs des tqons , sous l'élat de larves , ne sont pas
très-bien connues. Degéer a cependant observé une espèce
qu'il a décrite dans ses Mémoires, tom. 6, pag. 319, et figurée
planche la du même volume. Il paroît qu'elle vit ei se dé-
veloppe sous la terre, qu'elle creuse à l'aide de deux cro-
chets écailleux. La nymphe est légèrement raobile à l'aide
de pointes dures qui terminent son corps; elle se rapproche
ainti de la surface de la terre , oà elle sort de sa coque ou
de ta peau coriace , non par une scissure transversale, maia
par une fente qui s'opère sur le dos et sur la télé.
■ D,gn,-.rihyGOO^IC
TAO s'7
Ces iascctn commeiicenl Jt parottre n nisE* it 3iàn toiu
TUA parfait. On lei observe parti en lî^rem eut dani In liens
humîdei , dam iea bois et les prairiet. Cet animaDS , an Bioina
les femelles, piquent les quadrupèdes , prindpalemenf' les
■olîpèdes et les rumîoans. Ils leur font de Yéritablet plaies ,
d'où te MDg s'écoule , et c'est de cette huineur que la plu<
. part se nourriHent ■■ aussi a't>an noumii une des divisioBi de
ce genre hémalopole, quoique ce nom convienne à toutes lei
espèces. Les mâles ont, à ce qu'il parolt, moins besoin d'une
oourriluresabslaotielle, car on les trouve rarement arrêtés
■ur les animaux; on les prend au contraire sur les fleurs,
lorsqu'ils sont occupés à en sucer le nectaire. Le vol des uns
et des autres est extrêmement rapide et direct, le plus or-
dinairement bruyant à tel point, que le son qu'ils produisent
détermine souvent chez les chevaux une sorte de crainte et
de fureur qui les empêche d'obéir atlx bommes'qul les con-
duisent.
I^s principales espèces de ce genre sont:
1. Le Taon du enivra , Tabaau* bovinut.
C'est la première espèce décrite par Geof^ojr sous un nom
descriptif; le taon à venin jaunâtre et laeheM triangulairtt
Haiiehe*,
Car. Grisj abdomen h bandes jeunes, avec une série de
taches dorssles triangulaires blaoches) pattes k cnisseï noiro
et jambes piles.
3. Le Taom pattes blakcBis, Tah. allipet.
Car. Noir; corselet et base de l'abdomen à poils gris; pattes
blanches.
C'est le taon brun k jambes Wapcb&tres de GeefFroj ,
pag. 460 , n." 3.
3. Le Taon n'AirroHNi, Tti. aulumnali*.
Cest le taon gris à taches triangulaires sur le ventre de
Geoffroy, n.* a.
Cor. Corselet k lignes eeodrées ; abdomen blanchâtre k
quatre rangées de taches noires obliques.
C'est une des espèces les plus communes des environs de
Paris. Pendant la vie de finsecte les yeux sont très-briUans.
IJnnEeus a observé qu'on leur redonne cet éclat à reflet mé-
tallique, en la moBiilant arec de Teau taide.
n,gn,-.rihyGOO^Ie
«9 TAO
4< LeTAtm notn , Toi. mono.
. C'est le taon noir « antennes fourchues de Geoffroy^, ii.*4.
Cor. Noir; corselet gria i anus blanc , vdu; aites obscures;
antennes comme fourchues, noires.
Toutes ces espaces se trouvent aux environs de fans.
Nous avons décrit sous le nom de Chktsomidb les espaces
de latoMii Appeliet pluvial , timaealiUui , eacaHeiu, luguirii,
Squ/icJimJjl. (CD.)
TAONABO. ( Bot, ) Ce nom galibi , auquel nous avions
substitué celui de Tnruiiea , avoit été adopté par Aublet pour
vu de ses genres de la Guiane , auquel nous tmnvioos une
grande affinité avec le/erntfronia de Mulis. Elle a été recon-
nue depuis, et le toaaiea a été supprimé. (J.)
TAONlËIMS,TaJM(nit. (Entoni.) M. Latreitle désigne ainsi
la )."* tribu de sa famille des insectes diptères , qu'il nomme
fautfslontot, et doot il. présente ainsi les caractères dans ses
familles du Régne animal , pag. 467 : Antennes de quatre à
huit divisions transveraes , sans style ni swe à rextrémîtéi
trompe Ir^longuct entièrement extérieure; ailes toufoun
écartées. Les genres se distinguent ainsi : Les pangonies ont
seules les dernieiB articles des antennes divisés en liuit an-
neaux, et la trompe finît en pointe à l'extrémité. Dansions
les autros genres le dernier article des antennes n'offre que
quatre eu cinq anneaux; la trompe est plus courte, dilatée
à l'extrémité. Les uns n'ont point d'ocelles ou d'yeux lisses ,
dits stemmates; tels sont les genres Taon , Hématopote, Kep-
tatomc. Les autres ont des yeux lisses 1 tels les genres que
M. Latreille nomme Rhinomyie , :Silvius, Acan^bomère,
. Chiysops , Raphiorhynque. ( C. D. )
TAOS. (Min.) Le taos, dont les couleurs ressembloient à
celles du plumage d'un paon , était certainement une pierre
cUtayante et irisée. Comme il y a un grand nomlH-e de miné-
rsux qui offrent cette couleur, depuis la houille jusqu'au fer
•ligiste , etc. , il seroit assez difficile de déterminer à quelle es-
pèce rapporter cette dénomination; mais Pline disant que
e'étoîtnne pierre, cela réduit beaucoup le champ des recher-
ches, et, comme l'observe très-bien de Launay , il seroit très-
pqsùble que le naturaliste romain ait voulu désigner un Cels-
palh chatoyant, semblable à celui des oAtesduLabtador,(B.)
,,-erihyGoo^le
TA<%. (Onu^) Kvm grec du ps«B,iNivo,linD. (Ch. D.)
, TAOS AGKIOS. (OriMlii.) C'est le nom du vaDpeau en
grec. ( Ch. D. )
TAOUIA. (£ot.) L'arbre qui porte ce aorn à Stint-Do^
mingue, suivant DetportH et NîcoUoo, ert le même que
l'tUataaiia ou bois de chandelle , dont le genre n'est pa* bien
déterminé ■■ bod boii , suivant Desporles , est dur et a une
odeur de citron; ion frujt est une baie monoipcrme. 11 pa-
rof( avoir quelque rapport avec l'amfrii. (J.)
TAPACULO. (Sol.) Sur les rives de l'Orénoque, pr^ de
Haypurjr , on donne ce nom à un arbre que M. Kunth croit
être un «oniocladta. (J>}
TAPACUOU. (Bot.) Nom languedocien du roM comita,
cité par Gouan. (J.)
TAPADA. (Conckyl.) Ce nom est indiqué par M. Bosc,
dans le Nouveau Dictionnaire d'histoire natitrelle, comme
désignant une espèce d'hélice. (Dessi.)
TAPAJU. (^Omith.) Oa nomme ainsi, en Sardaïgno, le
busard des mar^ïs, faleo terugiaotut, Lalh. (Cn. D.)
TAPAK. (Bol. ). Dans un herbier de Madagascar , donné
par Poivre à Bernard de Jussieu, on trouve sous ce nom un
laurier k calice cupulaire, nommé laanit miadagateatittuiM ,
mais non publié. (J.)
TAPANAVA. (Bot.) Nom malais du paihtt tatutdeiu, cité
par Rumph et adopté par Adaoson. ( J.) '
TAPANHUACANGA. (Bol.) Le genre fait sons ce nom par
VandeW i svr une plante du Brésil , parott congén^ ou très-
voisin du dipdi« dans la famille des >rubiacéei. (J.)
TAPAHARA. (Orntlb.) Ce nom d'un martin-pécheur, en
langU|B gariponOf est également celui du eoulwou pi^t chea
Ih G^^ibis, praplade de la Guiane. (Cn. D.)
TAPAYAXIN. iBrpétol.) Voyei TAi-Ava. ( H. G. )
TAPAYE. (Ieh%-oi. } Nom iféciBque d'un Acami, que
sous ^vwv décrit à la page 73 du Supplément du tome 1."
de ce DïctiontMire. (H. C.)
TApE-AOlS. (Omit^.) Un des noms vulgaires de Pépeiche,
fitut mviiar, et de la sittellc, *iUa taropxut, Linn. (Cn. D>}
TAPECON. {lehAyoU) Voyei Ravecoh. (H. C).
TAPElfJlA. {»•*.) Voyes Witswia. (Poia.)
D,gn,-.rihyGOO^Ie
I90 TAP
TAFÈNESIAKA. {Bot.) C'est le nom qu'on donne k Popë-
ration de broyer les fenilln du' poivrier eninaiit Jt Oaalan,
pour en Taire de ÏAva , boisson spiritueute que tout les na-
turels aiment beaucoup. Ce poivrier se nomme Uka ou
tehika, et par uoe singulière analogie, les Péruviens cl les
Araucaus nomment tehii» , la boisson qu'ils retirent du mais.
Les habitans d'Oualan sont de race mongole, et les Améri-
cains descendent de la m^mc race , d'après beaucoup de na-
turalistes exempts de tout esprit de système. (Lbssom.}
TAPERA. ( Bot. ) Nom languedocien du câprier ordinaire ,
cité par Gouan. (J.)
TAPÈRE. (Ornidi.) Cette espèce d'birondelle est nommée
tapera au Brésil. ( Ch. D. )
TAPESIA. [Bot.) Division du genre Peàta, selon Persoon,
qui y place- les champignons de ce genre, dont le péridium
a la forme d'une cupule , et se trouve fine à une base vriue,
membraneuse ou sur un support, quelquefois imitant une
racine. 11 y ramène dix-sept espèces sous deux coupes ; l'une
compreod celles k capsules velues, l'antre celles k capsules
glabres. Parmi la première se trouve le peiisa oœna , que
nous avons donné à l'artiGle Pbiisa comme uu' exemple des
e^èces qui composent cette division. (Lan.)
TAPÉTI. {Manm.) Voyez Tapiti. (Dssm.)
TAFHIEN-, Tophoxouj. (Mohifr.) Genre de mammifères ear-
nassiers, de la famille des chéiroptères, fond^ par M. Geoffroy.
Les taphiens sont de la dîvisi<Mi des chéiroptères insecti-
Tores, c'est-à-dire de ceux qui ont leurs molaires couronnées
par des tubercules aigus. M. Frédéric Guvier leur attribue
vingt'huit dents en totalité, savoir : k la mâchoire supérieure
point d'iDcisives, une canine, deux fausses molaires et trois
molaires de chaque cAté, et à la mâchoire inférieure quatre
incisives accompagnées d'une canine, de deux fausses molaires
et de trois molaires proprement dites, k droite et k gauche.
La taille de ces cbauve-souris est k peu près la même que
celle des vesperlilions de notre pays; leur chanfrein est mar-
qué d'un sillon longitudinal analogue k celui qui, existe dans
les nyctères et daas les rhioopumes, mais leurs narines ne
sont point operculéesj leur lèvre supérieure est très-mincei
les oreilles, de moyenne élévation, mais trèKiorges, sont pla-
,,-.rihyGoo^le
TAP »»
cécB aux ctfUt ât 1b ttU etnnn jointea entre eUei parleur
base ; leor oreillon est intérieur. La membrane interfémorale
eit prande; la quene ett libre vers m pointe au-dcMus de
telle- ci.
Ce genre e>t considéré comme intermédiaire k ceux des
niyoptèrei et des noctilions par M. Geoffroy , et M. F. Cu-
vîer , dans ion travail sur les dents des mammifères , le range
entre celui des nyctinomes et celui des nyctères.
Dans l'origine il se composoit de quatre espèces^ mais il a
été augmenté dernièrement de deux autres, dont l'une, de
rinde , a été décrite par M. Hardwicke , et l'autre , de l'Amé-
rique du Nord , indiquée par M. VVarden, lui a été rapportée
par M< Leuon.
Le TAfaiiR FasroiA ( rapboiDus peifsralut, Geoffr., Descr.
de l'Egypte , pL 3 , n.' i ; Desm, , Mamm. , esp. 1 97 ] a le corps
et la tête , mesurés ensemble , longs de trois pouces , sur
quoi la têtfi^rend neuf lignes; les oreilles ont six lîgoU de
hauteur et les ailes neuf pouces d'envergure. Son museau
est assn obtus; la queue, composée de six vertèbres, est
plus longue que l'os ^ la cuisse; les oreilles sont oblonguei
et leur oreillon est en forme de fer de hache , terminé par
un bord arrondi ; la livre supérieure déborde la mâchoire
inférieure ; les narines sont fort élroîtei et de forme circu-
laire, en partie bouchées par un petif onglet) le chanfrein
est creusé en gouttière, comme celui des rhinopomes) le pe-
lage est d'un gris roux en desius et cendré en dessous, où
la pointe des poils seule est de ces couleurs, la base en
étant blanche ; le premier doigt des ailes est formé seule-
ment par un os métacarpien et les trois doigts suîvans ont
deux phalanges de plus; les osselets qui supportent la mepi-
Jirane interfémorale près de son bord libre sont plus grandf
que les pieds auxquels ils se rattachent.
Cette espèce a été trouvée dans les tombeaux égyptiens
d'Ombos et de Thèbes , en Egypte.
Le Tapbibn LiaOT-vouKT (Tophoious lentgaUiuit, Geoffr.,
Desm.,. Mamm., esp. 19&), auquel se rapporte l'espèce du
LànOT-voi-ANT de Daubeuton, pourroit peut-être ne pas diffé-
rer du précédent, .et cela d'autant plus vraisemblablement,
qu'on sait qu'un grand nombre de mammifères et.d'giseaux
,,-erihyGoo^le
i«3 TAP
du Ma^I et ât l'Egypte sont jdenfiqun. ToutefojB il paraît
plus petit, puîique son c6rps et M télé n'ont en totitft^ qné
deuK pouces neuf lignes; son pelage est plus brun en deuu*
et d*ua brun cendré en dessous, et se* oreilles, de gnndenf
médiocre, ont leor tragus ou oreillon trt$-c6urt, fort large
et de forme arrondie. Son museau est large et alongë.
Il a été rapporté du Sénégal par Adanaen.
Le Taphieh PB L'IsLB>Da-FK«KCBi Taphoson* maarHîttiuu,
GeofTr., Desm. , Mamm. , esp. 196. Celui-ci, plus grand que
les deux précédens, a trois pouces six lignes de longueur,
sur quoi sa télé prend à peu prés un pouce g ses oreilles sont
loni^nes de six lignes; sa qneue n'a que six lignes et demies
l'envergure de ses ailes mesure neuf pouces trois lignes. Il 4
le museau plus aign que le tapbien perforé; la queue plus
courte, puisqu'elle a moins de longueur que l'os de la cuisse;
ses oreillons sont accompagnés d'un lobole à leur base, et
leur bord est sinueux au lieu d'être arrondi -, leWoreîIIes sont
courtes et rondes; les osselets qui soutiennent la membrane
interfémorale ont une longueur égale à celle du piedi lé
pelage est marron en dessus et roussitre en dessons.
II habile IMle Maurice.
Le Tarfign LGFTnaB : Taphoîous leplarut, Geoffr. , Desm. ,
MamiD., eap. 198; Veipn-litio Itptaras, Schreb., Brxl., Gmel.j
Vetpertilio marsapiatii , Mail. , Haturf.; Saeeopteryx leptarat,
niig. Celui-ci, qui est indiqué .comme habitant la Guiané
hoUaiidoiïe, n'appartient peut-élre pas k ce pays, ainsi que
le présume M. Geoffroy, mais bieh aux grandra Indesi La
longueur totale de son corps et de m tête est d'un pouce et
demi. Il a le museau asscï large et garni de soies très-fines;
tes narines tubuteu^es et rapprocbées l'une de l'autre; les
oreilles grandes, obtuses, arrondies avec l'oreiUon très-court
et obtus ; les quatre incisives inférieures lobées; les canines
longues ; la membrane des ailes repliée vers le coude de faCon
à représenter une sorte de sac ou de pgcbe (d'où vient le
□•m de genre Saeeopteryx , formé pour elle par Illiger} ; le
pelage gris en dessus, plus pale eo dessous; les oreilles et les
membranes alaires et interfémorale d'un brun obscur.
A ces espèces on peut joindre sans difficulté le Taphien aux
3UAINS, TdphoiODsJonginMnBs, découvert parM.Hard-
n,yn,-.rihyGOOglC
TAP a»S
wicke, pr^ de Calcutta dam l'Inde, oîi il se nourrit d'în-
«ectei <[u'il attrape la nuit au toI, comme nos cbauve-sonrist
il « quinie pouces d'envergure i ses oreilles sont orolaîrei , '
plissées en travers; le poil qui recouvre son corps est épais
et de conteur brune de suîeg enfifflf ses ailes sont naîrea.
11 n'en sera pas de même de la dernière espèce , qui a
et* rapportée i ce genre sous le nom de TAraïan soox, Ta~
pkotoui rufai ; la patrie qu'elle habite et le peu de détails
que nous possédons sur ses caractère!, noua roumineat les
motîTs de notre doute à son égard. L'envergure de ses ailes
est d'un pied , et sa queue est presque aussi longue que son
eorps; les oreilles ont dix-huit lignes de long; elle a six in-
cisives infiriearet , point de erite tur le ntt, et sa couleur géné-
rale est d'un rouge gris. En effet, le nombre de *ix des in-
cisives inférieures est un caractère qui n'appartient pas au
genre Taphien, et il n'est point fait œenlton de la conforma-
tion du chanfrein, du manque d'incisives supérieures et de
la disposition de la queue relativement à la membrane inter-
fémorale, foutes données nécessaires pour rattacher cet ani-
mal à ce groupe de chéiroptères. Nous avons néanmoins jugé
Convenable de rapporter ici le peu qu'on sait sur son compte,
ne sachant où nous pourrions le placer ailleurs, dans tes ar-
ticles qui nous restent à publier. Il est fî^ré par Wilson
dans YAmeriean Omithology , tora. 6 , pi. Sa, n.* 4 , sous le
nom de ehauve-iouri* rouge de Pemjrtvanît. On le trouve eii
effet très-abondamment dans ce pays, aux environs de Car-
Ivle , où on le voit suspendu aux branches d'arbrea des forêts.
II a pour ennemi redoutable l'effraie, espèce de chouette,
slr'ix Jtammea , Linn. (DasH.)
TAPHOZOUS. {Mamm.) Voyez Taphibw. (Dbsm.)
TAPHRIA. [Bot.) Ce genre de la famille des champignons,
établi par pries , qui a changé de nouveau son nom en celui
de lapkrina, n'est qu'un démembrement du genre Erineant,
duquel les botanistes pensent qu'il ne doit pas être séparé.
Selon Tries ( Obs. mjye. , a } il est caractérisé par son thalluf
Composé de très-petits filamens ou flocons ovales, ventrus,
point cloisonnés, contenus et réunis en une couche 00 strate
presque rond , enfoncé dans les feuilles en manière de cu-
pule. Depuis , dans son. Système , Pries a^résenté ainsi te ca-
,,-erihyGOO^Iè
»U TAP
thctire géaériqiïei Tseado-Ébra arroadies, en&éea, caotinue»
et renfermées ou réunies en une tache aoyeusc.
Le Tofhna papuUntu (Pries, Obi. myc, i , p. 317, et Ohs,
»', pi. 8, fig. 3) est une piaule cryptogame, qui forme
sur Jes feuilles des taches, rondes , bombées, orangées, jauni-
très, avec despoïatillures noires qui «ont les fibres. Elle végète
k la surface des feuilles des peupliers, du tremble, etc. Fries
fait observer que son taphria populina ett le même que l'ert-
ii«um oureumd'Achard, Pcrsoon, Albertini et Schweintfi, et
de Schumacher, figuré Irés-bien par Greville, dans son M^
maÎFesurr£rîncum,iniérédansle Joum. philos. d'Edimbourg,
n." 11 , pi. 3, fig. S. Ce genre, que Schmîdt avoit admis et
augmenté des Tophrû quereina et alnea , n'a pas été adapté ,
difiiîrant peu de l'erinaim , et lui a été réuni par Kunti, Per>
soon et Greville. Link considère le Taphria de Pries comme
très-distincte de VErintunt ( Link. in Willd. , Sp. pi- , S , part.
> I p^g' ièi). M. Persoon réserve seulement ce nom de To-
phria it la division des sn'ncutn qui comprend les espèces à
filamens fort courts, à peine distincts et réunis en forme de
croûte. Voyez Erinbusi et Puvluridh. (I«m.)
TAPHHIE, roffiria. (Entom.) M. Bonelli a décrit sous ce
nom un genre de eoléoplères pentamérés de la famille dea
créophages , qu'il a séparé des carabes- M. Gyllenhal l'avoït
désigné sons le nom de SynueKut, qu'aroit adopté le général
Dejean dans son Catalogue. (CD.)
TAPHRINA. !^Bot.) Voyei Taïmia. ( Lan.)
TAPHAODE&ES. (EntaM.) Ce nom, qui signiGe cou dana
une fout, A été donné par H. Scbœnberr à son genre a3 des
rbinocères , pour y ranger une espèce de BasHTS, que noua
fvons décrite sous ce dernier nom, n.* 3. (C. D. )
TAPIA. {Bot.) Ce nom brésilien avQil été adopté par Plu-
mier pour désigner un genre des Antilles auquel Linnsua
donne celui de crattva. Adaoson a voulu lui conserver son
premier nom,; mais celui de Linnceus a prévalu. Pimn, qui
cite le tapia, lui attribue de grandes vertus, et dit surtout.,
que l'application de ses feuilles sur l'anus fait cesser la ma-
ladie dite bicho, provenant du grand relâchement du sphinc-
ter. (J.)
TAPIAI. {Entom.) M. Ulreille rapporte que ce nom est
,,-erihyGOOglC
TAP "5
donaé i une àfiaf de fnntmi , dtw l'AmMi^e' m^ridio-
ule. (Dksh.)
TAPIER, OwtcM,(Bal.) Genre de plantes dicofylMonef,
à Seun complètCB, poIypAalén, r^uliérea, de la famille
des eapparidéa, de la po^randrU monogyaie de Liniueus, oF-
frant pour caractère cuentîcl : Un calice caduc, k quatre
dîrâions inhales; quatre pëtalei, toutiniclinéi du méine cAté;-
■eiie étaminea et plus, ituérées sur le réceptacle, inclinéev
du cAlé opposé aux pétales; us ovaire supérieur , pédicellét
point de style ) un stignute en t£te ; une grosse baie char-
nue, à une seule loge , reofermanl des semences éjguscs dans
une suÏMtanee pulpeuse.
TAnaa cnMHUti : Crateva tajia, linn. , Spec.; Conmet.,
Hert., 1 , tab. 67; Flum., Gtn. Amer., Ub. si ; nufe., Atm..
tab- i37 , fig. 7. Arbre qui s'él^e à la hauteur de trente è
trente-six pieds sur un tronc très-gros, rerttu d'une écorce
verte , divisé vers son sommet en pluiieun bt-aoches qui for*
nent une cime étalée et touffue. Les rameaux sont nombreux,
garnis de feuilles alternes, pétioléei, ternées, composées de
trots folioles ovales, glabres, inégales, vertes, entières , acumi-
nées; les deux latérales plus petites, étroites; la terminale est
bea«caup plus grande , ovale-oblongue , longue de-cinq ponces
et plus , large d'environ deux pouces. Les fleurs sont termi-
nales, portées sur de longs pédoncules glabres, alternes, ey*
Undriques; elles forment parleur ensemble unesorte de pani*
cule Uche , étalée. Le ci^lcc est d'une seule pièce k sa base»
partagé en quatre découpures ovales, un peu aignts, beaucoup
plus courtes que la corolle i les plaies sont orales, un pea a^
rondis, ouverts, obtus, réfléchis du même cAtég les étaainea
plus longuet que la corolle, attachées sur le pédicelle de l'o* .
vaire-, les anthères «falongues, de couleur purpurine; l'ovaire
est globuleux , ilongpédicelle, conronpé par un stigmate se»
aile, en léte : il lui succède un fruit globuleux, au moins dt
la grosseur d'une orunge, revMn d'une éoorce brune, dure^
renfermant une pulpe farineuse, us peu ferflie, rempli*
d'un grand nombre de semence* en rein. Celte plante croit
au Brésil, à la Jamwique, etc.
TAnsa A FVDiu-Bs avMU : CraU».a oio«w^> WiUd. , 5pse<4
VsU, Sfiui., $, psg. £t. U y a de frandsrapporttentrccnl
Sa. ifi
n,gn,-.rihyGOO^Ie
aafi, TAP
sfbtv «t le p^Ment : il en idiffère pir U Jbnne de set foi<
lioles, de se* pétales, par les découpures de son calicei ei
par les filasiétis beaucou)) plM longs. Ses rasiéaux sont gla-
bres, nombréuZj cjrlindriquei , ^ruis de feuilles allernei |
pétiolées, ternées; les folialci inégales^ en ovale renversé,
flabres, tr^'Cntiéres, ua. peu rétrécies à leur base , portées
nlr un l»ng pétiole. Les flnm soill situées à l'exlréniilé de*
Tsmeaux, soutenues par des pédoncules simples, longs « al-
ternes,' élaléft en paaiculc. Leur calice est partagé en qoatrc
divisions obitmguest les pétales sont au nombre de quatre,
alongés, en ovale renversé, munis de longs ongletsi l'ovaire
est oblong, pédicellé. Le fruit ressemble à celui de respcce
précédente. Cette plante croit à l'Ile de Madagascar.
.Tafies entANDaïQiiE ; Orotcva f^nandra.Linn. , Speci;Pluk.,
^hyt,, tab. 147, fig. 6. Cette espèce tient presque le mîlibu
entre les deux précédentes. Le carautére spécifique emplojré
pour U dîstingi/er, disparoit, puisqu'il lui est commun avea
les antres espèces, qui ont également les étamines gynandrir
ques , c'est-à*dire insérées sur le pédicelte de l'ovaire* Cett^
plante se dbtiague d'ailleurs par ses feuille* minces , meiD«
bnneuses , point épaisses , par ses pétales lancéolés , non
ovales. C'est un arbre dont les rameaux sont glabres, nonK
breux, garais^ de feuilles pétiolées, alternes, à trois folioles
•vsles, tréa-entiéres, glabres à leurs deux faces. Les fleurs
sont disposées, ven l'extrémité des rameaux , en grappes pa-
niculées f les pédicelles épars, uniflores; les anthères purpu^
tines) le pédicellé de l'ovaire a la loogneur du calice. Le
fruit est une baie bnme, sphérique, qui répand une odeur
i'aiU Cette plante croît à la Jamrà'que, parmi les buissons,
dans tes terrains arides.
' TAfiBi BEueiBcx : Craleva religiout, Forst. , Prodr. , 3o3 ;
Wilid., Spea.; Vahl , Symb., 3, pag. 61 1 Lamk. , lU. gen.i
«ab. 3961 Ntircata.-Rhéede, Hort. Malah., 3 , Ub. 49. Ses
tigeb sont chargées de rameaux glabres, alternes, CTlindri-
i|ueà t les feuilles alternes , ternées ; les pétioles très>longs ; les
n>U«1es prvsque ëgal« f un peu pédietfllées , ovales , entières,
laocéolées, en pointe à leur base» glabres, acumînées, Im-
igucs d'un pouce et plus. Les Qenrs forment , par leur cn-
«endde , 4 > l'exMnMé drs rameaux, un» sorte de panîculfc
,,-erihyGoo^le
TiP ifi
Mohe, loutende par des pédbnenteslÂiigs, glabrei, daiplé*}
uniBtms. Les ealicn sont conrta , à quatre pMitct Folialn
ovales, caduques; la bue persiste sur le pédicèUe du fruit.
Les pétales sont étroits , lancéolés , aigus, beaucoup pivs Mngs
que le calice t les étsmincs an moins une fois auni ïoiif«es
que la caroUc; les sAtlièrei épaisse*, oblongues) l'irraire c^
orale; son pédîcelle pins long que les élauinea; le >t*giiia(è
sessile, èo tête. Le fruit est une baie de ta. grMsenr d'une ^e-
tite prune, pulpensej l'enrelnppe coriaDci les sentences -mbI
éparses, oblodgacs, en rein. Cette plante orbtt dans les Indea
orientales, et dans les tles de laSociétë;' ' ' - -
TAnaa fadx-caphieii: Cr^teva aappàraidu, Ait., Hort.Kttt^;
edit. nor., S , pag. 145 ; Asdr. , iloj. rtpor. , tab. 176; Bot. Ho»
gai., 596. Cette plante a des rameaux gt&brfcs, c^indriqnesi
garnis de feuilles alternes, pétiolées , temées; les folMct
presque sessiles, glabres, ovales, emptitfues , entières, ai-
gulfs, longues de trois ponces et pllis, larges de deux. Lbs
fleurs sont disposées en un corymbe terminal 1 les pédoncules
simples, alternes, alongéi, unifiores; tes folioles du csUcn
evales , étalées , aiguSs; la corolle , d'un blanc verdàti« , a ses
pétales très-longs, étroits, rétrécis k leDfbase, crïpus, aeû-
mînésau sommet. Cette ptanle croit 1 Siem-Leoae.(t>bn.)'
TAPIIRËTÉ. (Mitmni.)OnfironVedaMlnRelnti*B du pririet
Uaxîmilien de Neuwîed, que ce aé1>iln<ésUlMi est celai -da
tapirai amerieaiui* des ïutenrs. ( Lksson. ] '
TAPINOTUS. (Entom.) C«St soiks cétMtt'qu* M.Sclittb-
herr a décrit un genre de rhinocères sous le n.* 170 , pont j
ranger une espèce de cbarsiuott de sa division deigtnoloc^s
cryptorbyncfaides. Ce nom signifie iùt plat , piu '^iré , dé
ta.'jrutù^ yStoç. (C. D. )
TAPIR, Tapiras. (Afatntn.) Genre d« l'ordre d«i mammi-
fères pachydermes et de la tribu des {tachyderaiM projfre-
ment dits. ■ ' ■■
Ce genre se compose ftalnleUanf de Atvk- tupèeea Hf-
tinctcs, dont l'une, connue Hepiils l0Bg-lenl{W, iqtparllMlt
k l'Amérique dn sud , et la secbbdê ( ttwu^ée rietrinûenl d^
pnis cinq on six andééi à Sbmetra et à MaUcsà^fautit qat
dans la Chine méridionale. Linné, après ev&ird'tMrdvélitU
le tapir attiérïcain au genre dU Oippopotamtt , l'eu Ufp'ktwtv-
,,-erihyGoo^le
»• TAP
•irile ptair eu Jbram 1* genre Tàfini, -adapté pu tous Iti
Qftturaliste* suluéqueuj même par Illiger, qui, quoique ce
;iom fut prii dan* un idioiae indien , n'a pu jugé à propos
ie le reformer, comme il l'a fait a l'ëgard de ceux de tant
d!s«tret genres, afin d'y substituer des noms grecs de sa
ftfon, et de parotire ainsi s'attribuer le. oiérile de la créa*
tion de ces genres.
Les tepin sont des animaux qui,'par leur a^ectgénéral et
l«ur taille, ont de l'analogie arec om cochons; néanmoins ils
•tut un peu |dut tievés sur jambes, et leur nci est ti^prolongé
en forme d'une petite trompe fort mobile , percée par les aur
riaes, mais qui n'est pas terminée par un doigt, ainsi que
«cUe de l'élépbant , .et qui ne sert point d'organe de prében-^
sioD, comme cette trompe. Leurs extrémités antérieures sont
leaminées par quatre doigts armés de petits sabots court» et
arrondis, et Jei postérieures le sont seulement par trois doigts
et trois sabots pareils. Ils ont les yeux petits, latéraux; le
chanfrein long et busqué ; l'occiput relevé en crête ; les oreilles
longues, pointues et mobiles; leur peau parott de la nature
de celle des cochons, et elle fait aussi peu de plis que ceUe
de .ces animaux sur le eorps , qui est entouré d'une graisse
assec abondante ; les poils sont soyeux et peu abondai» ; la queue
est CMirfr .«t p«u velue. Il n'y a que deux mamelles , iogui'
nateadanslfs/eneUei.ctprépucialeschesles miles. Les jeunes
individus sont couverts d'une livrée symétrique de couleur*
plus vives et plus bruyantes que celles qu'on reman(ue dans
les adultes,
Oo voït que,' pM la composition de leurs extrémités, les
ê^irs sont intermédiaires mz deux divisions que M. George
Cuviera établies parmi les pachydermes, c'ett-à-dire^ i.'ceux
i doigt* ea nombr« pair à tous les pieds, tels que les hippo-
potames et les cochons, et a." .ceux à doigts en nombre im-
pair aux quatre extrémités, tels que les éléphans, les rhinO'
«éros et les chevaux.'. Les tapirs sont de la première division
par leurs pieds de devant, et de la seconde par les pieds
de derrière. Ce sèroit à tort qu'on voudroit les comparer aujt
pécaris, qui , ctunne eux, ont quatre doigts aux pieds de
■dvnuU et trois seulement, i ceux, de derrière t dans ces ani-
■auxjei fuatre pied* sont ctwfiDnnés «oaun* ceux in cocboH,
n,gn,-.rihyGOOglC
'tauf acvleiNeBt que le -petit doigt inte'rae'An piedi-patK-
riean manque , d'oà résulte un défaut de aymétrie dant eti
pied« : cbet les tapirs, au coBlraîre, il n'y a qu'un gros doigt
au milieu , et Ifla d^x latéraux, tout égaux et sjrmétriqnes.
Far leurs caractères ostériogiquei généraux, et lurtflut par
leur aysléme dentaire , les tapin ont particulièrement de la
ressemblance arec- les animaux fossiles dont M. Cïeorge Cu-
vier a révélé rantîqve existence dans les lieux oii sont lamn-
tenant des amas de gypses tertiaires, et qu'il a désignés sous I*
nom de paUettktrium et de iophiodoi*. Seulement ces animawt
perdus n'ayoirat que trois doigt» aux piads de devant , au lieu
de quatre, comme es OKt ta tapin.
Le système dentaire des tapin a de l'asalope k celui dte
chevaux : il y a néanmoins une molaire de pluade cbaque
c6té aux deux mâchoires dans le tapir amMcaia, Ct dette
supérieure» auan de plus dus le faptr d'Asie, selon ce qu'en
dit M. F. Cuvier.
En effet) on compte quarante- quatre dents en lol^ïté
dans le tapir d'Amérique; savoir : six incisiTCs supërieurea
rangées mr une mtate ligne , dont les quatre internes, «a
/orme de coins, et les deux extéricores, beaucoup pfau
fortes et de fornte poinluei deux canines médiocres, coni-
ques, s' entrecroisant avec Ici inférienres, rapproebén dea
încisires, mais séparées dcscaaincspar une barre âmes longnai
U première molaire est -une dent un peu conoïde, forpdc
de deux tubercules ^incipaux , et les six autres , de lonne
carrée, ont leur conronne marquée de denx eidUnes tnak
versâtes , séparées entre elles par un sillon. A la mAchoire in-
férieure on trouve auaû ùx JnnsiÎTf i . mais la pins latérnla
àe cellesKÙ, à drmte et àgauche, est lapins petite de InnteSt
deux canines plus fortes que les supérieures, et sept doots
molaires aussi semblables à celtes d'en, hatat, si ce n'est qne
la prctniète est plus longée et plus étroite q|fe m correapon»
dante. Le tapir de l'Inde ne diffère de cetni-ci ^ne parFafet-
•euee delà dernière molaire inférieure, de«haqneC6td: Mon
M. George Cuvier ces molairci croiisent comme erfle» dos
éléphans, e'cst-à-dtre que leun germes sont oontenns dmi
la partie- postérieure des os maxillaires, et qu'en se tnn»-
ininaot eo' denb , Us sont successivement ponants d'arrièrfe
,,-erihyGoo^le
âBo TAP
«n araaf , pour vnûr occuper leufs places retpectÎTei dent
les bords alvéolMred,
Le Tarii. d'AkAm^ue (Topinr* amerieattui, linn.) eil la
première espèce dont nous nous occupcroosi Cet animal est
désijDé par Tberet sous le nom de lapihire$ , par LaCt sous
celui de Mari oiuffloi, par Nieremberg tous eeloi de donfa. Cest
Vaitlet de MeAh, le t^UrM BratiUnuihtii de Marcp-are; la
(uoIm mvutoftuird» du voyageur Dsmpser; Viiai% de Laconda»
mine; le sus a^aticut multàuleiit , tapir ou ittaypouri de la
6utanet de Barcére ; le topir ou mHnipourïs de Brisson. Linné
lui aroîl 4'abord Iiuposé le non d'Mppapofamaf terratrU,
et plus tard , dooiié celui< de tàpirttt amerieanui. Erxleben
«t Bodda&ct l'appeloleat )^àrothieru* li^ir. D'Aiara le décrit
•ou* 1« nom g^anni da mborihi. On trouve sa description
et «es figures dans l'Histoire naturelle de BuBbn , tonte 1 1 ,
pi. i^i) ainsi que dans l'Histoire naturelle des mammifères
de M, Fréd. Cuvier. Enfin, dans plusieurs relations il est
dés^é SMiS lea déiilminatiaiu de eharat marin, i'âite-vaehe ,
Ae.*aciie rawMga, ^e nalet »umule<tamv»ge, de huglt, d'élan,
At ceqf>^ ei& Cet -foiiDal peut avoir lix pied* de longuenr
ttstajJe, mettirée depuis le bout de la trompe |usqn'i l'origine
dei'la qveue, et la'.Le*g:tieur'de cel]e>«i n'est goWe que de
fdatf* pottc^ f SB hanleér au garrot est de trais pieds quatre
pfuvea-ct demi el'à la croupe de trois pieds dix pouoes. Son
««■ps est iTés-gros et'Fort arqoé postérieurement, asseï étroit
BuKépaAIeiiUléte eata»ez grosse, cbapprïmée siir les eAtës,
airso i'ocoi^Ht f^t rete^, et le ohanAvin Irès-busqué^ ce>-
lui-oise. tennine en »ne troqipe grasie, ridée en travers,
VlKit«ebée en deSBBBs,laiig«e seulement de trais pouces dans
lejtepas, .mttKqusclsptîUe de se cptttreeter de moitié et de
sWobger'dn> double'; aj«nt les narines looguea de quinie
ligsos^ percées ;Jtorisontslemenl à son eiitrémité : celte
teoippet qui c||t'forinée-par lea'miuelrs des nhseaux , n'a pas
4» doigt Mfbile' et opposable comme celle deTéléphUnt. Les
jtiKt tùat 'p^tB*el pheés i peu pr^ à égale -distance de
Kareilllhetiée l'angle dé'ia bouche; les oreilles sont Imigues
et pMKtuca-, le cou .est asiei gros; la queue en fenne de
tronçoB; les jpmbes, qnoiqu'assec hautes, *ODt< fortes g les an-
térieures sont terminées par quatre doigts, armés de petits
D,gt,,-erihyG0bglC
TAP »»<
««bots ncrin,srTODdùetiinpeii qplatis,deilt les deux iboyeiii'
cl riDtame , à peu près i$»ux entre- eux , ront plus forta que
l'cxterse , qui est placé un pen plus baut ; les postérieurs ont
stnlement trois doigts et trois sabots à peu près égaux em
gnMseur entre eux. La peaa est asses dure et épaisse , coasme
celte du cochon. Elle est recourerte d'un poil court , serté
et li»e, d'un brun plus an moios foncé, si ce n'est sous la
tête, la gorge et au bout des 'oreilles, où il est blanchitre.
Le mâle a me sorte de petite crinière sur le cchi , qui manque
i la femelle « taqueDe-est généralement d'uoe couleur rooina
foncée que la sienne et d'une taille plus forte.
Le jeuoe tapk-, lorsqu'il est de la tailte d'an cochon.de
lait , a le fond de son pelage d'un brun plus ou moins fauve ;
le dessBS de U léte de cette eeuleur , ainsi que les oreillcsi ;
de pelilel plfueleres blanchfttret en grand nombre sur les
joues'i le dessus des yeux et le be«t du museau aussi blotv
chïlrvs'; le eoi^ marqué de six ou huit bandes blanokes
principales, -étroit es et bien tranchées, parallèlei entre elles,
se rendant des épaules et du cou jusqu'à l'extrémité de la
croupe; des séries de points blancs également espacés entre
ces ^iAtrentes lignes ; quelques antres petites bandes courtes,
attentant aussi-ovec d'antres séries de points blancs, sur les
épaules, le katttdta iumbes de devant et la Csce externe des
cuissest ledessoos i>a eou, la poitrine, le ventre et la fn<x
-iaterne des mémbKsblaiMti les extrémités despîeds bmnfs
ou tkart» , oomme '1* foAd du pelage , et trèa-légèrement mar-
quées de petites taches plus claires.
L'espèce Ai laplr amérk»$n Mt généralement répandue
4Rn( l'Amérique 'méridlnnafe, depuis l'isthme de- Panama
}u«qne dans les terres >dù dClroit de Magellan; mais sa vé-
ritable patrie se compose des Guïanes, du Brésil et du Pa-
raguay.
■ Le tapir habile l'intérieur des grandes forêts , et vil soli-
taire. Il leebtrche de préférence les contrées ombragées et
knmides, éloignées des habitations de l'homme) mais il éta-
blit sott domlt^lé 'dans un lieu no peu élevé et sec: parcou-
rant toujours les mêmes chemins autour de sa demeure, il
finit par ttacer des routes bien battues et très-marquées , qa'on
sentit tenté de regarder d'abord comme- résultant du passage
D,gn,-.rihyGOO^Ie
•s. TAP
des homne*. Il' ne Mri ^e pendait la tuât mu d*ai lei jouis
-pluvieux, pour ae rendre dan IcsBârJcaget, où ilwraotre,
sinn que le l'ont ta plupart dei antret pochydermei et pria»
cipalement les coeboni. H nage facilement et Marche arec
-aMCi de vltcMe; ion allure ordinaire est une lorte de 1*01;
aai* quel que foit il galoppe aiaei gaaebement et la tête batte.
JI voit et entend Ir^bien. A IVut lauvage , ta nonrritBre te
compote de fmiti uvrafo et de jeunet re)etona de plantea
on d'arbutlei , et en domeiticité tout tes aliment lui eon*
ariennent , même la chair et le poition , cmt on cniti. D'Aiara
rapporte qnc lea (apin dn Parajnajr recherchent une teree
nitrée, qui dant ce paji, eat appelée iarrcr«.
Cet animal ett robuate ; niBit il ne fait mage de ta forée
qne peur te défendre det nombreuiei attaque* qu'il a 1 re-
douter de la part det animaux tauvagca , leb que Ici jagua»
et Ici cougouart, on même dea chient domcttiquet. Il n'atta-
que jamait, et il te retire du chemin de l'homme, lonqull
le rencontre tur ton paMoge. Au tnnpt du rut teolnnent •■
Rencontre enaemble let animaux dei deux texo de cette ca-
pèce. Alon let mUea te livrent entre eux det combatt pour
•e ditputer la potteuion det femellet. Cellet-ci ne font qu'un
teul petit par portée et par an , vert le mou de Décembre,
et l'on présume que la durée de la geMadoa cit de dix ou
«Die mois. Eltei le dépotent dant un lieu tec , e( en ont le
plus grand soin pendant les premiers temps. Ce petit n'aban-
donne sa mère qu'à l'époque où elle te livre de nouveau aux
approches du mile.
Le tapir est doué d'un caractère doux et timide , cl il seroît
trè»-facile de l'ap pri voiler i aussi Sonnini propote-t-il de l'e»-
ployer comme bête de somme. Sa chair est sèche et d'un goAt
désagréable i et c'est peut-être ù cause de cette mauvaise qua-
lité qu'on n'a pas cherché i réduire en domesticité cette
espèce, qui, d'ailleurs, quand elle offriroit une nourriture
■saine et savoureuse , ne pourroit, à cause de son peu de fé-
condifé, être d'un avantage comparable k celui que présente
l'espèce du cochon , qui produit un grand nombre de petit*
chaque année.
lA cuir du tapir est ^a-fort, trèt-résislant, et poufrtrfl
être employé utilement.
,,-erihyGoo^le
coviaïu^t priitcipAlemeal lieu, k U Guûne, dams Ik-mîms
dn fluÎM, pane qu'à celte époque cet aniaul est beaucoup
aoina aédeatairc que dans le* aatrei tea^ de l'année.
Le Tatu »a «'Ihm : T^inv ÙMlieM, O. CuTÎer i UaÏia ,
Fnéd. Cuvier, Hiat.' aat. da Hamm. Cet awunal , doal la
découverte dana In forlti de Sumatra et de U presqu'île de
Malacca ut due 1 MM> Puraneel et Dtard , panit stmc été
groMtcKHCBl figuré, suia avec dei gtifftt de lion, dan*
quelques ourtM§eê chinai*, M qui ferait pgéiwff qu'il ha-
bile auiù dani Ici pnmMca Béridionalea de la Chine. U a
le corps gros et Irapn , tnts-sCBUable par sas formes fénd-
gtUft k celui da tapir d'Amérique. La trompe est lonfue de
aept k huU pouces dans les iodividus adultes -, la IMc a «n-
TÏron un pied de loofucnr, depuis l'cxtréstîté de la mâ-
choire inférieure jusqu'à la raeide de l'oieillei la diilauc* de
cette même extrémite de m&choîre et le bout de la queue
est de trois pieds trois pouces i le phts grand diamétee de
la ttte est de dix pouces , et celui du corps d'un pied neuf
poueesi U hauteur depuis la terre tusqu'auz tfpaulea eal
de deux pieds huit ponces t la longueur de la queue est
de deux poucesi celle des oreilles de cinq pouccsi et l'é-
tendue du rentre entre les jambes a un pied six pouces. Le
poil est court et ras; U tête, le cen, les épaules, les jambes
de devant, les jambes de derrière et U queue, sont dluuc
couleur unire foncée j le dos, la croupe, le ventre , les flancs
et l'extréaûté des oreilles, sont blancs. Le jeune est techclé
de blanc et de brun.
Les terrains meubles de plusieurs points de la France ont
ofTcrt des débris fossiles qui ont dA appartew k des ani-
maux très-voisins des tapirs , mais d'une taille au au>iai 4gale
i celle des plus grands éléphans. Les denti de ces auimaiiy
«voient, en particulier, des formes très •analogues k ccUea
des dents de tapin i mais leurs collines transverses éteient
droites et non saillantes k leurs exlrémilés , et de nom-
breuses crénelures se renurquoient sur l'aréle de ces col-
lines, dans les germes de ces dents. L'une de ces pièeaa
fossiles, consistent en deux séries de dents, a été trouvée
près de Bcinc en Commingcsi cl des dents isolées ont été
n,gn,-.^hyG00^le
«4 TAP
MBCtmtrén» k dM tfyoqncs d'dFimâft, «vprfc dcVi«ini# et
de Greiiobla.en Dauplùs^i àSaÎDt-Lny caCovatraB*; à Ar^
I{eiclian, mire Auch cl Mir*nj()« t pr^s-d'OrUas^i à Avvj',
elc. En&B M. Mwlan , dasa le Journal de VAgaAénût dtt teieneta
uatarélUi dâ PkiladelpkU, m anBonctf ta décoKvert* d'une es-
pèce de tapir fowîlc dau. l'Ame nque du Nohli (Desv. )
TAP1|IA1|<IAKA. (Bol.) Nom earalibe de l'Nwttefni, ^nre
de rabiactfei, aitrf dau l'faerbiep et SurieB, n,* 71, (J.)
TAPIRA ÇSoUyVoyn Bon (Anai. (J.) .
TAFIRÉ.'(OnMï)).) Les penoiftteti' qu'on aommc tapfréi«>irt
de» individu! eacquela te» Kmvàgeê est arrsdié des plumes
dam'Iewr JeuocMS, et dont ils sonl parveàui A changer lea
Inmei en flrott««t la partie dépouillée. avec le sang d'une
Mine M«be A nies longitudinales jannes , qui ert fort com-
■iwic a la iSùiane. (Cs. B.)
TANKIER , Tt^iria. (-Sol.) Genre de plantes dîcotjrKdones ,
h fleurs complètes ,^ol^ialées, régulières, de la famille des
Ur^mlkûeétt i de la déoa<%irie peiatigynit\ qui affre pour ca-
raetène «sMntie): Un oalic» à cliiq- divlstons profimdes; cinq
■pétries Insérés sur le disque de i'oviaire,' dix élaœiBes, avec
la' jB0Hie idsertioa; nn ovaire supérieur, à cinq cAleSj point
destyle;cinqsligmates'épais,oblnsiune capsule à cinqcbles,
h cinq valve»! une «entenee ariltée dans chaque- loge.
< TkniRiER ne GorAne: Tapiria guianensit, Aubl-, GuiaD., 1 .
MK 1B8 ; Laiiik. , fil. ^èh. , tab. 386; Jon^uefia panieutala,
"WiBd., Sptt:,, X, pag. 75o.Arhre trés-fleré, dont le tronc,
fort ép aie', parviétit à la bantetlr de cinquante ou soixante
pieds, et porte une cime touffue, composée de fortes hran»
ehes énléeS', divisées eii Yamsanx glabres , épàrs , noro-
f»«u».-' Iws'iflHniés sont' éparses , alternes, p étiolées, ai-
lées^ aVefr-une inpairC, Composées de trois à cinq paires ée
4tolîolesovfllea', lancéolées, longues de trois à quatre pouce*
"et phi», gtdires, opposées^ pétioTées,' entié'res , acuminées ;
^'foliole teMtlnale pins grande, pédiceHé& Les fleurs sont
-petites, disposées en paaicnles axillaires et terminales, plus
longues qne les feèiUcs , dtvssées, étalées; les pédicellès
oonrts, sétacés. Le ealièe est glabre, à cioq découpures pro-
fondes, obtttses i la corolle blanche, petite, à- peine plus
Idngue que te calice, composée de cinq pétales otï1«s, obtus,
,,-erihyGoo^le
TAP »"
ittêMt, amn que le* éumines , tar va disque r«lev< en
bourrelet, qui sert de rëe«ptscle àl'ornre: celuWi est ov>le ,
à cinq cAtes , courooné par cinq sligniste* •essilei, épaii. Le
&uit est nne capmle^e la grosseur d'une petite noix, ovale,
presque globuleuse, trcs-gûbre, obtuse, k cinq grosses cfttes^
ButBBt de sillons, dirisëe en cinq valves, renfermant che-
Gune une semence ovale, obtuse, munies d'une ai^lle> Cette
plante crott dans les grandes forêts de la Guîane. Elle fleurit
dans le mois de Novembre. (Pors.)
TAFIHOTHERIUU. ( Uainm. ) Non proposa pat M. de
Mainrille pour daigner phisieurs'pal»othériumsfo«ailei,qoi
ont des caractères particuliers, et qu'en effrt M. George Cu^
vier a séparés derni^eacnf , comme formant un genre paiy
ticUlîer sous le jiom de LeraiODON. ( Dbsm. )
TAPIROOSSOU. (Mamm.) V»ye« Tapoi. (Desm.)
TAPIRS FOSSILES. (Mamm.) Voyei Tath. (Desm.)
TAPIRUS. (Mamm.) Voyes Tatui. (DtaM.)
TAPIS, râpes. (Conritfl.) Genre de coquiUes établi par IL
SchuDMcher, dans son Système de conchyliologie, pour les
espèces de vénns qui se rappBoebent de la venus treillissée-,
V. detuuata. Voyez Vàstts. ( De fi. )
TAPIS DE ¥ER3E. {Canehyl.) Nom mmchaod, autrefois
employé pour désigner ït muret: • k-aptiiiius , qni appartient
au genre l^asciolaiTe de M. 'de Lamarck. (Db B>)
TAPI561ËA6S [AhhïlejJ. {Bitlomôhgie.) Réatfmur a ainsi
nsnnné des espfaei qui coupent des pétales de fleurs pour eh
tapisser leur oM) tçUe etl l^Ase^J.Bob rAVor, qtie nous avons
décrite tome I." , pag. 34, n.' 3o. (CD.)
TAFITËLBS, Armete wstiariK. (ËiOoina/.) Nom que M.
Welckenatra donné dla 6/ e^èce de la famille des Abai-
eeési. Voycs cet article, tome II de ce Dictionnaire , pag.
555. (CD.) I '
TAPm ou TAPÉn. (iiamm.) Nom spécifiqve d'une pe-
tite espèce de lièvre qui habite l'Amérique méridionale ,*et
prinaipalemeBMef»nguay. (DasK.)
TAPOA-TAFAi (Matnm.) Nom donné par les naturels de
la Nouvdle- Galles du sud à une espèce du genre Dasyure,
Doâyurut Tafa, (Desm. )
TAPOCOUN. (ïflî.%oI.)Voy«TAFBCOK. (H. C)
n,gn,-.rihyGOO^Ie
»w f AP
TAP060UE, Tafogotmea. (Bot,) Genre de plant«».4ieo^'
lédones, à fleon complètes^ monopMalées , régiitièpM, de la
ftmtUe dti. Tuhiaeim 4 de 1b ^ntlandrie mono^nie de Linnéf
dtiDl le ctracUre eventiel eoniMte duudn fleun réunies en
télé dans nn involuerc comniini; un calice adhérent; le
limbe libre, ureéolé, à cinq dents ; u«e corolle infundibnti-
ferme; le .limbe ■ einq lobes réguliers ; cinq ëtamiaes ; nn
.ovaire inférieur; un.itjle; un stigmate bifide; uuc baie (ou
drnpe) fort petite, renferaunt deux semenees oMeuses; le
Ttfceptaele coninan garni de petite* paillettes ou bractées.
TatoMhe a PtUTUBs DE rsDNraa i Topogomea prutàfolia ,
Poir*; Cephœtia priuufidia, Kontb , in Humb. etfionpl., Nor.
-f»-, 3, p. 377, Arbrisseau de deux «u trois pieds, dont tes
rameaux sont dichotoBes, hérissés et pubescent; lei fenitles
opposées, pétiolées, oblongues, aigub à leurs deux extré-
mités,.ondulées, crénelées et ciliées à. leurs bords, glabres ,
longues d'enTiron deux pouces, larges d'un pouce, les sti-
^les GOHurveates , tronquées, bidenléet. Les fleura sont réu-
,nies en une tête terminale, solitaire et sestile; leiJrinvalucre
a. quatre folioles apatulées, aiguJb au sommet; la corolle est
longue de huit lignes, glabK, bleuJttrci le tubealengé,liérissé
en dedans i son orifice i le limbe àcinqlobes; les anthères sont
linéaires, à deux loges; l'ovaire est glabre, cannelé, à deux
loges monospermeS; le style hérissé à sa partie supérieure; le
stigmate à deux découpures étalées , pubescentei. Le nombre
deaétamines et des lobée de la corolle varie de quatre k einq.
Cette plante cn>lt sur lea bords Mabragés de fOréasque ,
prés de la cataracte de Maypoure.
Tatogoms vioicna: TepogémM moiacea , Aabl. , Guiaa. , 1,
.tab.6oi Lamk., IlUgtn,, tab. iSa, fig. 1; CspbrJù violocM ,
IVilId., Spte., 1, pag. 977. Ses tige* sont ligneuses; ses ra-
meaux glabres, un peu flexueux ; les feuilles opposées, pé-
.tiolées, gl^bMS, eblongues, laacétdées, entières, ai^ilBs, tan-
gues de troiaon-cinq pouces, larges d'tt« pouce et deini , cou-
rantes sur un pétiole très-court, munies de stipules vaginales ,
larges, ovales, acuuinées et ciliées. Les Seurs «ont réunies
.en une tête globuleuse , solitaire k l'extrémité d'vu long pé-
doncule. L'involucre est à cinq folioles purpurines, ovales ,
concaves; le réceptacle garni de petites bractées ovales . co-
hyGoo^lc
lorécs. Le calice eit t»H petit , à ciiif dent! est»l« ; U co-
rolle viol«tt« , fSort pellte,lpeiDe tubutfc; UliMbe diriaé en
cinq lobes obtiu; la antiièm toot ovales, obloogan, presque
leniles i ane petite baie ovale , glandvlcMe au Mnmet, ren-
fermant deux Kmeoccf. Cette plante croit dans l'Amérique
nëridionale.
TArocoHE roMunaoss : TttfOgnmta tonentow , Aubl. ; 1 ,
tab. 6o{lAnik., lU.gen., lab. iSa,fig. xg Ctphxli$ tomeiUoia ,
Vahl , EeL, i , pag. 19. Arbrisseau dont les tiges sont lon-
goea de trois ou quatre pieds j le* runeaux pnbescens ; les
feuilles opposées, pétiolrin, oblongnes, lancéolées, entières,
aiguës et veines , réirécies snr le pétiole à leur base , longnts
de quatre ou huit pouces, larges de qnab-eiles stipules Ian>
céoléea , acuœinén , de U longueur des pétioles. I,ei fleura
sont axillairea , terminales oU latérales , soutenues par un loi^
pédoncule simple, veln; l'involucre commun est composé de
deux grandes folioles d'un pourpre violet; les bractées soid
ovales -Uncéolécs, velues À leur base) les calices courts, à
cinq découpures ovales ; la corolle est purpurine , tubuleustj
le tube plus long que le calice ; le limbe à cinq dents niguC*;
les étanioes sont presque sessiles; le -style est saillant. Le
fruit est une baie ovale, rélrécie en pointe & u base, tron-
quée au sommet. Cette plante erott dans les grandea larttt
de la Guiane et dans l'Ile de la Trinité.
Tafocohe icAiLATB: TnpogOMca puntoen, Foir., Encycl. ;
CifkasUi puiûeea , Vabl , Eal., 1 , pag. 19. Ses rameaux sont
glabres , d'un pourpre pUe -, les feuilles opposées , pétiolées ,
elliptiques, lancéolées, longues de trois ou cinq poucra, lui-
santes, très-entières, rétrécies h leurs deux extrémité*, tr^
versées par une cAte iaunitre; les pétioles longs d'un pouce,
munis à la base de quelques poils crépus et caducs; les stipules
courtes, tubutées. Les fleurs sont réunies en une léte delà
grosseur d'une nOix , À l'extrémité d'un long pédoncule situé
entre deux ransenux, long de quatre pouces, anguleux, de
couleur purpurine, et muni d'un involucre à deux grandea
iblûries ovalesj en cœur, de couleur écarlate; la corolle eit
violette I les baies sont petites, oMles; aigu^s) le réceptacle
est garni de paillettes oblongues, dont les extérieu rai sont les
pliu grandes. Cette plante orett dans les foréb de U JasHÏqu*.
D,gn,-.rihyGOO^Ie
-« TAP
TAfoeoMB A FUDBs AzûiAiBU: Tafogomttt axiUorit, foir. î
En«jrcl.i Ct^utUi axiltara, Swartt , Flor. Ind. oeoid., 441.
Cet arbriweaii à des tiges divûées en rmmcaux glabres, un
peu cfliodriqneaj farnû de feuilles opposées, ofalonguet ,
pétiblées, glabres, entières, vertet en dessus, plus p&les en
dessous, nerveuses, acuminëes à leurs deui extrémités; les
pétiofes Cabres, alongéa, munit de stipules opposées, ovales,
iKembraneuses. Les Benrs sont réunies dans l'aîsseUe des
feuilles eo petites télés sessiles, entonrées d'un involucre &
quatre on ux folioles orales , membraneuses; les intérieures
de la longueur des fleun. Le calice est court, à cinq dents;
la corolle peUte et tubuleuie. Cette plante croit en. Amérique ,
à l'fle Soint-Christophe.
TArasoME iLANcte : Tapogomia elata, Poir., Encycl.; Ce-
pfccpJif elala, Sfvarti, he. eîl. 'Arbrisseau de dix ou doute
pieds, dont le» branches se divisent en rameaux glabres, té-
tragones, fragiles. Lès feuilles sont opposées, oblongues, pé~
tiolées, glabres, entières, luisantes, acumïnées, longues de
six pouces et plns; les pétioles courts; tes stipules glabres,
convexes, obtuses, bidentées. Les fleurs sont réunies en une
tête temûnalesur un pédoncule droit, long d'an demi-pouce.
L'involuere est composé de deux grandes folioles co coeur, un
pèB arrondies, entières, membraneuses, conniventes et con-
caves k leur base , d'un rouge pourpre , et plusieurs autres
petites, Toides , ovales , colorées , placées comme des paillette
entre les fleuri. Le calice est terminé par cinq petites deota
droites; le tube de U corolle un peu rétréci à sa base ; le
limbe k cinq lobes ovales ; l'orifice du tube velu ; l'ovaire
oUong, anguleux; le stigmate pubesceat; la baie oblonguc,
renfermant deux semences striées , planes , convexes. Cet ar-
brisseau croît sur les hautes montagnes, dans les contrées
méridionales de la Jamaïque.
TArocoHE GLABaB : Toipogomea glaira, Aubl., Guian. , 1,
tab. 63 i Cephœlit glatra, Willd. , Spec. Sa tige est velue, li-
gneuse, haute de deux ou trois pieds , rameuse , garnie de
feuilles opposées, pétiolées, oblongues, lancéolées, entière»,
glabres, BÎguVs, longues de dnq pouces et plus SBr deux
places Vt demi de large ; les pétibles sont courts ; les slipuln
'Mgiiuau, biâdei, étroites, aiguës. Les fleun sont réunies
,,-erihyGoo^le
TAP •'»
eo léte tonninale nr un itédoncole loMg'd'tiB fodce, héiÙÊé
de poîU routsAtro, prive d'inTolucre exlërieuï'; ■■■■ clia^*
fleur est sépara pftr du ésûll» élroite» : lï calice «t k
çiaq deati coortei , aiguë» ; la eonlie bleiiàlrt ; It tabt
alongé, Tcnflét le lin^e À cioq lobn-eoniU. L'oraire m
convertit en use baie bleultre, obtoDgue, itri^e, renfer»
mant deux MnteaciMlMieaset, appliqnéetl'vne contre l'iutre.
Cet^e planW croit dana le» getndea for£to, suie Ktouz un peu
découverts.
Tafosomi a rtroas auKCiki ; Ttfogomta ûHa , Aabl. ,
Guian. , i, lab. 63, 6|. 4. Sei tiget et mi raneaiix loot
nuapon*, noueux, un peu vêlna, peuMant àobaque noBuA
de* racinea capiUaîrea, ainù qoe des fcnillei pétiDWn4 op'
posëea, ovales, enti^rea, un peu rouge&tm à leur partie
■up^rieore, ^abrea en detnij, cendrée* et pnbeacentes en
dcMousi le pdtiole court) lea alipulies lancéolées , aignSi. Les
fiears foratent une tête eutourM d'un invojucre à cinq ft>*
lioles rouaallrcr et frangées; chaqub fleur séparée par nné
écaille longue, étroite. Le oaltte est à cinq dent* eourln}U
corolle blanche ou rougeàtre; le tube court; le limbe k
cinq lobei aigus; l'ovaire obloog, cou'ronbé par deux petits
corps glanduJeux't une baie rouge, visqueuie en dedans, à
deux semencn.. Cette plante croU dans tes grandes forËta de
la Guiane. ( Poia. )
TAFOUANA. (Bol.) C'est aona ee nom qv'Adànson désigne
le rhu* teylaTueMi bifoliatai, figuré par fiumann père, Thei.
Zeyt., U 89 , nommé oonnoriM monocmpot par Linneoa , re-
porté par WiUdenovr su ooniutrut aticlîeui , et qui , selon
U. De Cendolle, est le mCme que Vomphaivïium. indioam de
Gartner. (J.)
TAPON. (Orm'lk.) C'est vu des neias vulgaires du bou-
vreuil, lecM j)-ykrralA, Lînn. (Gh. D. )
TAPORO. (B«l.) Les Otaïtieiis donnmt Ce nom an fruit
d'un citronnier, très-commun dans leur lie et petit, tandb
qu'ils nomment une varWié à gros fruits, demJné. On sait que
le citronnier et l'oranger ont été transportés dans cette lie
par le cnpitaine angloEs Bligt du Beunty. Les premteii pleda
existent encore aujourd'hui dans Le district de Pari, et le
nom qn'îla portent dans la langue des natgrds stteHe leUf
,,-erihyGoo^le
!»4o TAP
orifliiê : c'eri celiii deonroii papaa ou frulû à pain élran-
gera. (LuMK.)
TAPOU. (Bot.) Cett le nom qu'on donne k Otaïti à 1*
gomme' qui luinte du tronc dn jpendiu duleit, et qui étoit.
employée par lei n&tnrcli à enduire let joint* de leun piro-
guéi. (Lbuoh.)
TAFSIE. (*o(.) Voyei Tbaphb. (L.D.)
TAPUCODO. (Bot.) NoB bnm, cit< par Rhëede, dn
tiia poputifoUa de H. de Lamuck. ( J.)
TATUN. (Onntfc.) VojreeDAic. (Gh.D.)
TAPURE, Tapmra. (Bot.) Genre de plantai die^tyl^denes, .
à flenn compléta, nonopétaUci, irréguliira, de ladid^-nd.'
mie ongtoipcrnuc de Linné, offrant pour caractère eHentîel:
Un calice caiApanulé, à abc divi^n* , troi* bractée* i ta base;
ane corolle monopétale, k deux lèvre*; la «ipérieure à tnrit
diviiions, plu* longue, drcaée et concave; l'inférieure plu*
courte , plui large , i deux lobes ; cinq étaminc* , dont quatre
didynanc* placées *ou* la livre Mpérieure; une cinquième ,
trèi-loDgue , partant de la base de la lèvre infiérienre i Tovaire
supérieur tngonei ud style loogj un stigmate à (rois lobes.
Le fruit n'a pas été oberré.
Tatou db Goiakb i T^kf» geûmàuis, AuU., Onian. , i ,
tab. 481 rulgaireacat Bon ot ooLena. Arbiissein d'environ
doute pieds de haut , dont la tige se divise en rameaux très-
nombreux, flexibles, diffus, garni* de faillies alterne* , très-
simples, pétiolécs, glabres, entières, obloOgnes, acamiaéesj
munies à leur base de deux stipule* eaduques.' Le* pédou'
cule* sont axillaires, insérés sur le pétiole, Militaire*, chargés
vers le sommet de plusieurs âeurs velues, très-petites, au
nombre de quatre nu six, disposées en petites grappes très*
courtes. Le Calice est velu, un peu campanule, à six petîict
découpures, accompagné è sa base de trins brfectéea courtes
et velues. La corolle est faune , ua peu plu* longue que le
calice , monopétale , divisée en deux lèvres ; la supérieure
droite, concave, oblougue, à trois découpure* praibades;
l'inférieure plus large , plu* courte , A deux lobes obtus j
les quatre étamines didjname* *oat insérée* sur la cnrelle
et renfennées dans la lèvre supérieure; une cinquième étt-
ndoe est beaucoup plu* longue, insérée k \» base de la
,,-erihyGOOglC
TAR .41
l^vre înCfrienrci l'ovaire est supénenr, triangulaire ; le atjle
beaucoup plus long que la carolle , ■urmonté d'un atigmale
à trois lobet. Le fruit est inconiiu. Cette plante crott dani
les grandes forêts de la Guiane. Le» Créoles la nomment
loii de golette : c'est le nom qu'ils -donnent ordinairement
«ux bois dont iU se servent pour clisser les mu» et les
cloÎMDS de leurs maisons : elle fleurit dani le i^is d'AoAt.
(POMI.}
TAPVKACOANA. ( Bot. } Nom brésilien de U casse dei
boutiqUM, eauiafiilula, cité par Pison. (J.)
TAPYRACOAYNAVA. {Bot.) Nom caraïbe, cité dans
l'herbier de Surtan, du CiÛiarv^Um çintrtuttu, genre de la
famille des verbénacéet. (J.)
TAPYRAPECU. (Bot.) Pison cite aoua ce nom une herbe
du Brésil, nommée aussi lin jua-di-voeca , qui a une tige sim-
ple, des feutllei molles, oblongues, étroites, et dea fleurs
blanches { elle passe pour apéritive , réfrigérante , désobstruo-
tive et surtout très-vulnéraire en application extérieure. (J.)
TAQUARI. (Bot.) Les Galibis de la Guiane nomment ainsi
le mabta laquari d'AubIct , appartenant aux euphorbiacécs*
(J.)
TAOUATZIN. (Momm.) Selon Herrera, ce nom leroit ce-
lui que portoit le sarigue à la Nouvelle-Espagne, lora de la
découverte de ce pays. (Dum.)
TARA. [Bol.) Une poincillade est ainsi nommée au Chili,
suivant FeuUlée. (J.)
' TARAB. (Bot.) Nom arabe du viaetier, btrbtrii , suivant
Forskal. (J.)
TARABÉ. (Orniik.) Ce nom eat donné, au Bréail , k un
perroquet de la division dea amazones. (Ch< D.)
TARABUSO. (Omith.) L'oiaeau ainsi nommé en Sardaigne ,
suivant Cetlî, pag. 374, eal le héron butor, ardea tuilarii.
Lion. (Co. D.)
TABA-CANDELO. |(Bot.) Nom brame du Kada-kandel du
.Ualabar, Voyei ce mot, (J.)
TARAGNON. (Entom.] M. Desmarest dit que l'on désigne
noua ce nom la vrillette de l'olivier, petit coléoptère penta-
mérë de la famille des térédyles. (C. D.)
T^RAGUICO KQG\}VJi&\. (JËrgétol.)Tiom brésilien d'un
63. 16
,,-erihyGoo^le
.*• TAH
lupinambi*, rapports par Daudin au tapiittuniUéloiU d'Afrique.
Voyet ToFiNAMBi». (H. C. )
TARAGUIRA. (ErpéM.) Nom de pajn donné par Séba au
léiani à tfite bleue de Dandin , qui doit élre rapporté à la
■eclion âea améivaa parmi les Sauve-cabdu. Voya ce dernier
mot. (H. C.)
- TARA'IBi, TARA-HEiniAl.(Jtof.) Cm nomsioirt donnés,
dans lei Uei de la Société, suivant Fonler , à son UrminaUa
glabrata, grande espèce de badamïer , dont on mange les
amandes et dont le bois «t employé pour la fabrication de
dÎTcrs meubles. (J.)
TARAKAN. (Entom.) Nom russe de la blatte orientale,
llatta oritntalU, Fab., tris-commune et Iris-incemmode dana
ce pays. (Osih.)
tARALE. {Omilh.) Nom péruvien d'un perroquet k lête
rouge, ( Ch. D. )
TARALÉE , raralea. (Bot.) Genre de plantes dicotylédones,
h Oeurs complètes , polypélalées , irréguliérei , de la famille
des Ugumineutet, de la diadetphie déeandrie de Linné, offrant
pour caractère essentiel : Un calice à cinq découpures iné-
gales i une corolle à cinq pétales îrréguliers , inégaux , pres-
que papilionacës ; les deut inférieurs connivens , lea trois
supérieurs relevés; les deux latéraux plus étroits; dix éta-
minesmonadelpbesi un ovaire supérieur, pédieellé; le style
Courbé; le stigmate obtus; une gousse presque ronde, co-
riace, comprimée, bivalve, monosperme.
TABAUte A FEUILLES oFPosËES : ToTvlta oppositj/ôlia , Aubl. ,
Guian-, a, Ub. n^S -, DipUris oppoiilifolia, WiUd., Spee., 3,
pag. ç,io. Très-grand arbre, qui s'élève à la hauteur de plus
de soixante pieds sur un tronc de deux pieds et dçmi de dia-
mètre. Le boîs est blanc , dur , compacte ; l'éeorce blanche ,
qui se détache naturellement par parties plniou moins larges.
Les branches sont fortes, très -longues , étalées; les rameaux
glabres, cylindriques; les feuilles pétiolées, opposées, ailées,
sans impaire , composées de quatre on cinq paires de folioles
pédicellées, presque opposées, fermes, oblongues, lancéo-
lées, entières, glabres, acuminées, longues de six on huit
pouces sur deux pouces et demi de large. Les fleurs sont dis-
posées en paaÎGules , les unes terminales , d'autres axillairea ,
nyn,-.^hyG00^lc
TAR 345
Mmeutes ; b plupart det ramifications oppoa^ ; cbaque fleur
est média crem en t pédicellée. Le calice est glabre, turbiné, k
cinq découpures aiguës , inégales, dont deux inférieures vertes ,
plus grandes , concaves , distinctes , et les trois inférieures écar-
tées, fbrt petites, celledu milieu un peu plus longue; la corolle,
violette , assez semblable à une fleur papilionaoée , a cinq pé-
tales iné|aux; un supérieur large, relevé, échancré; deux
latéraux oblongs, étroits i les deiu inférieurs connivcna, cou>
bés en faucille , tous onguiculés ; les étamines sont réunies à la
base des filamens en un seul paquet. Le fruit est une gausse
pédicellée, glabre, verditre, coriace, comprimée, k deux
valves, renfermant une semence obloague, un peu arrondie.
Cette plante croit k Cayenne, dans les grandes forêts. Will-
deno^v a réuni à ce genre le Coumarouna odarata d'Aublel,
sous le nom de dipterix odorala. Voyes CouMASon , connu ruN
gairement sous le nom iefine de laaVa. (Pois.)
TABAUKiSAK et AGLERNAK. (Ich%oI.} Noms groïn-
landois de la mit chardon. Voyez Hmb. (H. C>)
TARANDUS. {Mamm.) Nom latin du renne. Voyes l'article
Csar. (DuM. )
TARANGOLO. (OmiU.) Ce nom italien et celui de tara-
niolo, désignent le corlîeu, phœoput, Cuv. (Cs. D.)
TARANGOULE. {Omith.) Voy« Gakoa et Geandodu.
(Cn. D.)
TARANIOLE. {Omilh.) Ce nom est donné, à Venise, k une
espèce de courlis. (Cb. V.)
TARANTAN. (Bot.) Près de Cnmana, dans l'Amérique
méridionale , on nomme ainsi une casse , qui est le cattia la-
ranUm de M. Kunth. ( J.)
TARANTE. {Mamm.) Traduction défigurée dn nom laran-
dus, qui appartient au renne, espèce de cerf. (Desh. )
TARANTOLA. (/efitk^ol.) Un des noms du saure en italien. -
(H. O
TARAO. (Ichthjfol,) On donne ce nom à Borabora , prés
Otaïti, k un labre. (Lessoi?.]
TARAPHITHA. {Ornith.) Nom sous lequel le milan royal
étoit connu cbei les Chaldéeas. (Ch. O.)
TARAQUIRA. (Erpitol.) Voyez TASAcmaA. (H. G.)
TARAS. (Fois.) H. Rissoa trouvé à l'éUt fossile, aux en-
,,-erihyGoo^le
vironi de la Trinité, prêt de Nice, des coquilles blralvev
auxquelles il a donné le nom générique de tarai et dont voici
les caraclère» ; Coquille arroTtdit, convexe; croeheK réfléchis,
mg'i , profondément eanaiicuUi , intérieurement (ous Ua croeheU ,
et mpérieurement avant le crochet pour recevoir le ligament gyn-
■gUiHOÏde ; ehamiire munie lur la valve gauche d'une dent entiirt,
et sur la droite d'une dent abtiite bifide, avec une lamelle latérale
prit des crochets. (Hîst. nat. des prîncip. prod. de l'Europe
méridionale.)
Takas ANTIQEV ; Taras antijualus, Hîsso, (oc. «it-, tom. 4,
pag. 344. Coquille opaque, liue, verdàlre, sculptée de stries
concentriques, inégales. Longueur, huit lignes.
Il parait que M. Rbso ne coanolt que cette espèce de ce
genre. (D. F.)
' TARASPIC. (Bot.) Nom corrompu de thlaspi, et qiie les
iardinien emploient pour désigner plusieurs espèces du genre
Ibéride , que les anciens botanbtes eoniondoient avec le
thlaspi ou tabouret. (L. D.)
TAHATTI. (Bot.) Voyei Tamaba. (J.)
TAHAUN. (Ichthjyol.) Nom russe de ta vîmbe. Voyes BbËme
dans le Supplément du tomeV, page 73, de ce Dictionnaire.
(H. C.)
TAHAX on TETBAX NEMESIANI. (Omith.) L'oiseau ainsi
nommé dans Gesner est la grande outarde, oli* larda, Linn.
(Cn. D.)
TAAAXACONASTRUM. ( Soi. ) Ce nom d'un genre de
Vaillant, ikisant auparavant partie du dent leonii de Tourne-
fort, a été changé par Linnseus en celui de h^oserts dans U
famille des cbicoracées. (J.)
TARAXACONOÏOES. (Bot.) Vaillant avolt fait sous ce
nom un genre du Leontodon hostile de Liqnseus, qui a le ré-
ceptacle ou clinanthe alvéolé, et le périanthe ou péricline
simple et caliculé , différant aînd à peine du vrai leontodon*
Cette, plante est un «irsa d'Adanson. (J.)
TARBOTH. (Ichth^ol.) Nom hollandois du Tdmot. Voyei
ce mol. (H. C.)
TARCHE. (lehthyol.) Voyei Tiacacs. (H. C.)
TARCHON. ( Bot.) Avicenne donnoit ce nom il l'estragon ,
artemiiia dracuneulus, suivant Gesner, qui appliquoit encore
,,-erihyGOOglC
TAK ■«
le in^me nom à la plannii|ue,;achillea plarmiea. L'eilragon
ëloit encore nommé targon, suivant Daléchamps et Olivier
de Serre». (J.)
TARCHONANTHE, TarchonaïUhui. (Sot.) Ce |enre de
' plantes appartient à l'ordre de« Synanlbérén, et à notre
tribu naturelle des Vemoni^ei, dam laquelle il est voiiia
des genres OligoiMrpha, Arrhenaekne, elc.
. Voici les caractères que noua attribuons au genre' Tareho'
nanthus , d'après nos propres observations combinées avec
celles de Gœrtner.
Dioïque. Cidaihide mâle équaliflore, multifiore,.iubrégu-
lariflore. Péridine inférieur aux fleurs, subcampanulé , ir-
régulier, pléeolëpide; formé de ciaq à-dix squames subuni-
sériées, à peu prés égales, plus ou moins entregreSiées in-
férieuremeot , libres supérieurement, appliquées , ovales,
ioUacéés, tomenienses en dehors, glabres en dedans. Cli-
nanthe petit, plan, garni de fimbriUes nombreuses, Ir^i-.
longues, piliformes. 'Faux-ovaire nul. Corolle laineuse en
dehors, glabre en dedans, à tube large, cylindrique, à
limbe point distinct du tube, campaniforme ,' très-profondé-
ment divisé, par des incisions inégaies , en cinq lanières
oblongues,' très-arquées en dehors. Etamines À filets glabres,
greffés à Ja partie inférieure seulement du tube de la .co-
rolle ; anthères entièrement saillantes au-dessus de la coroUe,
entregreSTées par les bords, munies d'appendices apicUaïrei
courts, demi-lancéolés, aigus, et d'appendices basîlaires
très-longs, filiformes, entregreffés par couples. Nectaire
très-grand, en forme de gobelet. Style masculin, simple,
échancré ou bilobé bu sommet , glabre inférieurement ,
couvert supérieurement de collecteurs pap illi formes , Irés-
saillanl au-dessus des anthères, très-arqué en dehors. Co-
lathidi: femelle équaliflore, muKiflore, ambiguïflore. PéricUoe
el clinantbe comme dans la cslatbide mile. Ovaire ou fruit
petit, obovoïde-oblong, tout couvert de longs poils laineux,
mais privé d'une véritable aigrette; CoroUe ambiguë, régu-
lariforme, imitant parfaitement une corolle masculine et
régulière, glabre en dedans, hérissée en dehors de longs
poils laineux, absolument continue par sa hase avec le som-
met de l'ovaire et persistant sur le fruit, auquel elle sert
n,gn,-.rihyGOO^IC
=4« TAR
d'ftigretfc. Fâiuses- Mimines entièrement incIuMs data Ift
partie indivûe de la corolle. Nectaire nul. St/le féminin,
tailUnt au-dessus de la corolle, divi*é au aoniiBet cd deux
Btigmatophorea courts, dîvcrgens, arqnà en dehors.
Nous avons décrit la calathide mile sur un individu vivant
de TarehcnaaAilt eamphoratut , cultivé au Jardin du Roi , et la
calàlhide femelle d'apréi la description et ta figure qui ae
trouvent dans l'ouvrage de Gsrtner (vol. a, pag. S^a , tab.
i66, fig. la)-
Les calalhides nilei, que nous avons obiervéci, eonte-
noient ehaennc environ vingt-cinq firan. Leur péricUne
étoit quelquefois formé de cinq squames disposée! sur oa
seul rang circulaire, cntregreffées înfrirîeureacnt , libres
supérieurement , sans aucune squame extérieure libre; d'an-
tres ibis il y avait sept, huit, dix squames, dont une ou deux
extérieures et libres ou presque libres. Les corolles sont
blanches', tUvramphipitalet, c'eit-a-dire à cinq nervures bifar-
quées et marginales , comme dans toutes les Synanthëréesi leur
préfioraiion est aussi , comme dans tout cet ordre de plantes ,
mdrgindJc, c'est-Wire que les divisions de la ieone corolle
non épanouie sont immédiatement rapprochées par le^ bords,
sans se recouvrir aucunement « elles sont munies de quelquea
glandes derrière le sommet. Les filets des étamtnes, larges,
laminés, linéaires, glabres, alternent avec les divisions de
la corolle, eotnme dans lea autres Synanfhérées, et corres-
pondent à ses cinq nervures, qui sont ici très-fines et peu
apparentes; l'articlBanthérifière est bien distinct, très-conrt,
un peu épaissi ; ranthère a un connectif large, deux loges
étroites et pleines de pollen, un appendice apicilaire court,
large, semi-ovale, aign, absolument libre, deuxappendicea
basilairea longs, linéaires, non pollinifères, e a tièremeat déta-
chés l'un de l'antre, mais greffés avec les appendices basi-
laires des anthères voisines. Le nectaire est trè»^rand, cy
lindracé, tubulé supérieurement, à bords sinués; il occupe
le fond de la corolle, et reçoit la base du style qui y est
I L« coroIUs ^(oient bI*Dcb« lar Tiadiiidu Tivant et cullir^, oli-
«»rï* par nont ; ellet aoBl d'ane couleur pourpre TÎoIetle, ■u'iTinl Ic«
dcKriptiot» dei bolmiitei.
D,gn,-.rihyGOO^Ie
enehJiuée. Le tlyle masculin eit long, GUfonne, «mple,
obliw et quelquefoii échsneré ou légèremeat bilobé au aom-
met; m partie supérieure, probablement campHëe de deux '
faux stigmalopboref entregrefféi, ett abuilumcnt dépourvue
de stigmate, mais bénisse de collecleurs papiilirarmet ,
courts, cylindriques; et elle surmonte le tube des anibircs.
Le faux-ovaire est nul, «u pnesque nul et confondu arec 1^
base de la corolle. Les lunguea soies, que noss coDsidtfrous
comme des fimbrilles du dinaiithe, ivraienl-eUes des poils
appartenanj aux iâux-ovairei rudimeptaires et invisible»,
dana la calalhide mile , ou appartenuil s U base des vrais
ovaires, dans la cajathide femeUe P Cette. question nous
semble devoir être résolue négativement. L'appareil ingé-
nieux par lequel la nature supplée, dans la ileur famille, au
défaut d'une véritable aigrette, et facilite la dissémination,
mérite l'Attenlioa de ceux qui, comme;Bous, ne dédaignent
pas la contemplation des causes finales.
. On rapporte au genre Tarch^untha* cinq espèces, toutes
du cap de Bonne-Espérance. <3We qui est- le plus ancieD-
nement connue et qui «t le type du genre, la seule qui ait
été sérieusement étudiée par les botanistes et que noua ajons
pu observer nous-méme, parce qu'elle se trouve dans la plupart
des herbiers et qu'on la cultive dans les jardins de botanique, la
senle enfin dont nous nous occupons dans cet article, est
leTarcboDaDtfaeeampbré(rarcii«Mu>thiM campkorattit , Linn.),
Cest un arbrisseau d'environ quinie pieds, k tige droite,
roide et rameuse; ses jeunes rameaux sont couverts d'uQ
coton court et blanc i les feuilles sont alternes, persistantes,
analogues à celles deUSaugepSciuale, lancéolées-oblongues,
planes, très - entières , épaisses, dures, vertes en dessus,
blanches et cntosneuses en dessous; elles exhalent, quand
on les froisse, une odeur dr camphre; les calathides sont
disposées en épis ou en paakule a l'extrémité des rameaux;
lenrpéricline est cotonneux et blanc; les corolles sont rouges
ou blanches,
Toumefort placoit le Tarçhonanlhut et l'fca dans lé genre
Conjyza. Vaillant les en retira; mais il les réunit mal à pro-
pos en un seul genre , nommé Tarchanaathot. Linné , qui
avjUt d'abord placé l'Jm dans le genre Partft«niam, en fit en-
n,gn,-.^hyGoOgle
848 TAR
■aile un genre particolier, qui aureil dA conserver le nom
de TarehonaaAat , pnce que c'était la premi^e eipèee du
Tarehonanthot de Vaillant , et parce qae ce nom , qui signiBe
Jleur d'ettragon, s'applique beaucoup mieux k celle première
espèce qu'à la seconde. Cependant la seconde espèce, ayant
été laissée seule par Linné dans le genre Tarehonanthiu,
est devenue, sous le nom de Tarekonantha* eamphoratut,
le type du genre dont il s'apL
Linné, dans son Gênent plantarutn, attribue à ce genre
Tarehonanthiu des fleurs vraiment hermaphroditet , des éta-
mines à filets Irès-courts , à anthères longues comme la co-
rolle et mnnias de queues à la base, l'ovaire tapérieur (ou
Eupère), oblong, le style deux fnis plus long que la fleur
et portant deux stigmates divergens, le fruit oblong, muni
d'une afgrette pileuse, qui, au lieu de le couronner, le re-
vêt de toute part. Il est probable que Linné a obatrvé l'in*
dividu femelle, puisqu'il décrit des étamines courtes, deux
stigmates divergens, le fiaùt oblong et couvert de poib;
cependant il n'a pu trouver)' ovaire tuférUsr, qu'en prenant,
dans la fleur mAle, le nectaire pour l'ovaire.
Dans le S^slema vegHahiliam , Linné dit l'aigrette ptumeuse,
ce qui est une nouvelle erreur.
L'erreur bien plus grave sur la situation relative de
l'evaire et de la corolle , est profeMée par Bergîua, dans ses
Descrijitionei plontarum ex eapile Bonœ tpti (pag. a36). Il est
asseï remarquable que ce botaniste , qui probablement a
considéré le nectaire du TarefionanJhss comme étant un
ovaire supère, a considéré dans le même ouvrage (pag. 3o6)
le nectaire du Lidhetiia comme étant l'article inférieur du
style. (Voyei notre article Lidbbcku, tom. XJCVl , pag. aSS;
et nos Opuuula phjftotogiquet , tom. a , pag. a 5 1 . )
H. de Jusrieu, dans son Gênera plaobtrum (p. i85),' dit
que l'ovaire du TarehonanOiut est très-petit et inférieur ( ou
infère ] , et que le fruit est nu , os plutAt , peut-être , cou-
ronné par les poils qui couvrent la corolle ' ; il annonce
1 M. de JuHica, quelque! lignei plui hau
uue aigrelle au Tarchonanihus , en dîiant (p. i
Caltm et ^ikanaiia pappst hretii.
,,-erihyGoo^le
TAR «49
avaîr observé «es canctim «ur ud échaatillos aec , mftï* ea
sjiQutaiit qu'ib Miroient becoia d'Être vérifié* tur un individu
vivant. Ayant Migacufcment visité toulei les Synanthërée*
de l'herbier de M. de Jnitieu , nous noiw sommet assuré que
ce bolanbte ne possède que de* écbantiilona miles, sur
lesquels il a probablement fait ses observations. Ces échan-
tillons ne portent ni fruit* ni ovaire*, et les faux-oyaires y
sont nuls, ou presque nuls et confondus avec la base de la
corolle.
Gsrtner, dans son Traité sur les fruits et les graïnct , aver-
tit se* lecteurs de ne point croire Bergiu*, qui dit l'ovaire
supérieur, ni Linné, qui dît l'aigretle plumeuse. Srion lui,
le genre Tarchoaanthiu offre les caractères suivons : s Calice
« monophylle , à peu près septemfide, tomcnteux en de-
a hors , glabre et noir en dedans ; fleurons tous andro-
« gyt et fertiles ; corolle* laineuse* , continues avec le légu-
« ment externe de la graine ^ réceptacle velui graines lai-
«r neuseï, mais sans véritable aigrette. )* Quelques détaib sur
le fruit et la graine, ajoutés à U suite de cette description
caractéristique , et surtout les figure* qui l'accompagnent,
prouvent évidemmeni que Gwrtner a observé l'individu
femelle.
M. De Csndolle, dans son premier mémoire sur les Com-
posées, publié en 1810, dan* le tome 16 des Annales du
UuséiHu , a exposé (pag. iSj} son opinion sur le Ttirchcnan-
thia de la manière suivante : « Déjà, àit-il, le Tarchoixm-
a thus semble devoir être rapporté à une autre fumille qua
H celle des Composées. Bergius et Linné, qui probablement
« l'avaient vu vivant, en. ont laissé- une bonne description.
« Gairlner, qui parolt l'avoir décrit sur le sec, les a biJimé*
« mal à propos, selon moi , et m'a paru s'être écarté en ce point
« de son enactilude onlinaire. En disséquai^t avec soin les
« fleurs du rorohonanffiuieainphnratus, épanouies pendant l'hi-
« ver dansl'orangeriedu Muséum, j'y.aî reconnu un inrolucre
« en cloche d'une seule pièce à cinq ou sept lobes, ren-
« fermant plusieurs Beurs placées sur un réceptacle laineux,
« Dans chaque fleur est i." un péiigone libre en forme d'en-
« tonnoir, garni en dehors d'une laine visqueuse, hlaoc et
■ lisse çn dedans, à cii}q lobe? obtus; 3' cinq étamines iq-
,,-erihyGoo^le
'So TAR
«I iirits au bas du tube, autant que fe l'ai pu juger devant
« chaque lobe , et supportant cinq anthères aoudries , mU'
« lantes, et dont la base ae proloDge en deux petites pointe*!
« 3.* un ovaire libre, pentagone, jaunâtre, glabre, con-
« eave au sommet , terminé par un style filiforme preiqne
« toujours simple , rarement fendn au sommet. La graine
« est couverte par le périgonc; mais n'ayant pu me la pro-
ie curer en bon état, je ne puis en décrire la structure, ni
« tenter par conséquent de fixer la place de ce genre dans
« l'ordre naturel. Sa radicule est- elle supérieure ou infé-
« rieureP Mais surtout l'organe que j'ai décrit pour ovaire
« serait-il une simple callosité , qui , comme dans les Rubia-
« cées, lurmonleroit le véritable ovaire, lequel serait avorté
« dans mes échantillons P Ces questions restent k résoudre
« h ceux qui verront fructifier les fleurs du TarehonaïUiuu.^
Il est indubitable que H. DeCandolle a observé, comme
nous, un individu mâle, et peut-éire le même individu
que nous avons étudié quelques années apr^s lui. L'organe
qu'il a considéré comme un ovaire iihre, c'est^-dire supé-
rieur ou supére, n'est autre chose que le neclairei ce qu'il
a nommé pérîgone est la véritable corolle ; enfin, s'il a cru
que les étamines étoient insérées devant les lobes de cette
envdoppe, an lieu d'alterner avec eux, c'est probablement
parce qu'il a remarqua qu'elles correspond oient aux nervures,
et que, ne coanoissant pas la nervation propre k la corolle
des Synantbérées, il aura supposé que ces nervures occu-
poient le milieu des lobes.
Dans l'Histoire des arbres et arbrisseaux par M. Desfon»
taines, nous lisons (lom. L", pag. 9<i7) la note suivante sur
Je Tarehoaanlhui : « Ce genre, ayant l'ovaire aupire et des
« étamines oppoaées ' aux divisions de la corolle, doit élre
■ exclu de la famille des Composées: M> DeCandolle l'a réuni
K aux Thymélées. " Cette note de M. Deafontaines , écrite eu
l8og, est fondée sens doute sur le Mémoire de M. De
CandoIIc, qui n'a été publié qu'en iBio, mats qui avoit
été présenté à l'Institut en 1608, et que M. Deafontaines
1 II 7 ■ d(ni le telle alttrati asec let Hhiiloni; miii c'cit éri^coh
ment uns ÎDadrarUnce , un Impiua mZm»'.
nyn,-.^hyG00^le
TAR .6.
■voit été chargé d'exanlner. Nom pauvoni en induire que,
é»ni la première rédcclioa de «on Mémoire , M. De Csndolle
■(tribuoit le TarehùnantkMi k l'ordre des TbTméléea , mais
que des doutes s'tftamt iltvit plus urd dans son esprit, il a
effacé cette attribution, et penl-tlre ajouté la dernière
phntse dubitative sur l'ovaire , avant de livrer son Mémoire
à l'imprestion.
Dans le Catalogne des planlet dn Jardin médieaUde Paris,
publié en 1801 , Dons voyons que, planeurs années avant
M. De Candolle, L. C. Richard avoit mieux apprécié que
lui les affinités naturelles du TarohonanÛiBi , puisqu'il l'avoit
placé (pag. 89) auprès du Vemonia, Remarquons iDutefoii
qu^ les range , l'un et l'autre , avec le liatrit , dans aa section
des Liatridées, à laquelle il assigne pour caractère la nudité
du clinantbe; et pourtant le Tarehonanthmt a le clinanthe
hérissé de soies.
Toutes ces controverses sur le Taréhonanikut nous avoient
inspiré depuis long-temps un vif désir d'observer cette plante,
lorsqn'cn 1816 il nous fut permis de satisfaire pour la pre-
mière fois notre curiosité, en analysant quelques calathîdes
d'un échantillon sec de Therbier de M. de Jusûen. Les r^
sultats de nos observations sur ces calathides sèches Rirent
lus à la Société p h ilomati que , le i3 Juillet 1816, publiés par
extrait dans le Bulletin des Sciences d'Août 1816 (pag. 137),
et «n totalité dam le Journal de physique de Mars 18)7.
Depuis cette époque , nous avons analysé des calathides vi-
vantes , et confirmé ainsi nos premières observations.
Dana le Mémoire qui vient d'être cîté , nous avons d'abord
établi que le Torohonont^vs comphoro/iM est dioïque ; et
individu femelle nous étant inconnu, nous avons exposé
seulement la stracture de la calathide mile , en faisant re-
marquer que, cheilesSynanthérées, l'observation des fleurs
mAles donne ^n général plus de lumières sur les affinités
que l'oUervation des fleurs femelles. Ensuite nous avon*
assigné la place de ce genre dans la classification naturelle,
en le rangeant dans notre tribu des Vemoniées, auprès du
Tettaria. Enfin , nous avons ugnalé les erreurs bien stngu*
Hères dans lesquelles les botanistes étoieni tombés en décri-.
Tant les caractères génériques du Tarchonanikui , qui sont
n,gn,-.rihyGOO^Ie
=5. TAR
pourUot faciles i obferver , même inr le MC ; et aprét avoif
réfuté CCI erreun, noiu avons fait remarquer qu'ayant été
commises par d'excellens botanistes , dlei prouvent l'impor-
tance des observations les plus minutienaei, qu'on est dis-
posé à dédaigner! car, si ces botanistes eussent connu, par
exemple, le caractère û chélif en apparence qui résulte de
la disposition marginale des nervures delà cctolle, ou celui
de l'articulalion des filets d'étamines, ils n'anroient jamais
songé à expulser le Tarohoiuinthut de l'ordre des Synanthé-
rées ; l'observa lion des nervures le* auroit aussi préservés de
la supposition que les étamines sont opposées aux lobes de
ïa corolle; et s'ils avoient remarqué que toutes les Synan-
thérées ont un nectaire épigyae plus ou moins développé,
ils ne se seroient pas avisés de nous donner cet organe pour
un ovaire supérieur.
Lorsque nous rédigeâmes notre Mémoire sur le Tareko-
naïUkut , nous n'avions point encore .vu, dans l'ordre desSy-
nanthérées, des fleurs femelles pourvues de frustes étamines
peu altérées et d'une corolle semblable ou presque semblable
k celle des fleur* mâles ou hermapbrodUes : c'est pourquoi
nous ne pensimes pas alors que la plante observée par G«rt>
ner étoit probablement l'individu femelle de l'espèce dont
nous observions l'individu mile ; .et nous supposAmes que ce
botaniste avoit commis de* erreurs, ou que peut-être sa
plante éloit d'une e^iéce difi'érentc de la nAtre. Mais, l'an-
née suivante, ajant observé les fleurs ftmelles de l'Oiigo-
earpha, nous fûmes frappé de leur analogie avec les fleurs
de Tarehonanihui Ëgurées daoa l'ouvrage de Gsrtner, et
dès-lors il devint manifeste à. nos yeux que. la plante de
Gœrlner étoît l'îndivi.du. femelle du TaTehananthat eampho-
ralu». C'est ce que nous avons déclaré dans le Journal de
pbysique de Juillet iQiEI, pag, 39.
. ' L. C. lUcbard , bien conyaîncu que nous sommes incapable
de faire une observation exacte et neuve, avoit étésansdoute
fort mécontent de notre Mémoire sur le TarchonanUms, comme
de tous nos autres écrits. « On nes^urqit, dit-il (Mémoire
« sur les Calycérées , . pag, 41), attribuer .aux botanistes
s en DiaMC une erreur particulière à fiergius, ej propagée
(t par Linné et ses copistes. M. de J usai eu a dit, et Gsrtner
,,-erihyGoo^le
TAR aSî
ïr a prouvé, depuis trente bus, que l'ovaire du Tarehonan*
« thuj étott infère. * Si M. Richard avoit bien voulu pren-
dre la peine de lire notre mémoire avec quelque at>
tenfion', et surtobl sans pf^entîoiu , il aurûît vu que nous
n'imputiont l'erreur dont il s'iigit qu'à ceux qui l'ont réelle-
ment commise, et qUe celle erreur méritoit une sérieuse
rérutation, puisque, malgré l'aotorilé respectable de Juasieu
et de Gartner, elle avait été reproduite depuis avec con-
'fiance par M. l>e Candolle, qui prétendoit la justifier par
de nouvelles observations ; ' que H. Desfontaines l'avoit adop-
tée; et que ces deux habiles botanbtes attrîbuoient en con-
séquence le TtiTohonanÛMài à la ftmille des Thymélées. Nf.
Bichard aurait pu remarqner en même temps que ce Mé-
moire, qui lui avoit d'abord para li méprisable, contenoit
pourtant quelques observations neuves et intéressantes; que
la dispbsilion des nervures de la corolle et la vraie situation
-âèi étamines, ainsi que l'articulation de leurs filets, mé-
coanues par M. De Candolle, s'y trouvoient rétablies; que
personne avant nous uc s'étoit aperçu que le> Tarehonantkai
fût dioïque, en sorte que ceux qui • n'a voient observé que
i'individu mâle, avoient été induits à prendre le nectaire
pour un ovaire, par la persuasion que la fieur, étant herms-
Jthrodite, devoit nécessairement avoir l'organe le plus essen-
tiel du sexe femelle. M. Richard devoit aussi remarquer que
ceux même qui attribuoieni avec raison au Tarehonamhm
un ovaire inrére, n'avoteat pas su leconnottre que le prétendu
ovaire supire n'éloit qu'un nectaire. Enfin, il aurait peut-
être avoué quécetarbrîsseann'éloit pas, comme il le croyoit,
voisin des Lrofrii, et que nous avions connu mieux que lui
ses véritables affinités.
Nous ajoutons ici la description d'un nouveau genre, voi-
sin du Torehonanthut;, cette description ne pouvant pas être
insérée aussi convenablement dans aucun de nos articles ul-
térieurs.
AaKUBNAcnHB, H. Cass..Dio1que. Calathidt fimelU équali-
flore, multiflare, tubulifiore. Péricline snbhémisphérique,
inrérieur aux fleurs, formé de squames plnrisériées , régu-
lièrement imbriquées, appliquées, ovales, coriaces-foliacées,
à bordure scarieuse, colorée, finement deaticulée. Clinanthe
,,-erihyGOOglC
>>l TAR
pUniutcule , nu, fovtfolé.icloitonscbarBUn, dentées. Ovaire
ablong , cjUndricé , gUbre, moni d'un bourrelet builfùrc; ai-
grette longue, blanche, coinpoaéedeiquamellulea nombreu'
■Cl, inégale! , filiforaiei, proquc nnes on n'ajrsnt que dei
mdimena de barbelluln. Corolle pliu courte que l'aigrette,
étroite, tubuleiue, cylindrique, dentée an mninict. Style
féminin , glabre , beaucoup plus long que la corolle , portant
deux atigmatophorei courts, filiformes, glabres. Calclhidt
m^équaliflore, multiflore, régulariflore. PéHdi ne semblable
h celui de la calathide femelle. Clinanthe eonrexe , nu.
Faux-ovaire tr^s-court, preaque entièrement avorté) aigrette
longue, blanche, composée de squamcllules i peu préi
égale* en longueur, inégales en largeur, unisériées, plus
ou moins entregreffées k ta base , laminée*, linéaires , mem-
braneuse*, arquées an sommet, quelquefoii bifide* ou bi-
furquéCL Corolle glabre, a tnbe large, cylindrique, k limbe
subcampanulé, à cinq divisions obtongues- lancéolée** Ela-
mines à filets glabre*, libérés au sommet du tube de la
éoroUe; anthère* presque incluses, munies d'appendices api-
cilairea ovales-oblongs , obtus , et privée* d'appendices basi-
laires. Style masculin, presque indu*, ayant sa partie sup^
Heure épaissie, hérissée de collecteurs, et divisée presque
Jusqu'à la base en deux £bux stigmatophores rapprochés , non
divergena.
Arrhenaehjn janeea, H. Cas*. Plante herbacée, parfaile-
ment glabre sur toutes ses parties , un peu glauque sur le*
parties jeunei) tige dressée , droite, asseï épaisse, pleine de
moelle (comme une tige de jonc), cylindrique, striée, verte,
■impie in féricu rement , divisée supérieurement en rameaux
dressés; feuilles alternes, distantes, sessiles, longues d'envi-
ron un pouce, très-étroites, linéaires-lancéolées, uninervées,
la plupart un peu dentée* en scie, à dent* très-petites et
trè*-dt(tatttes; calathide* *ubglobttlen*e* ou preaque hémir
sphériques, larges d'environ cinq lignes, solitaires à l'extré*
mité de la tige et des rameaux, comme pédonculées, un
peu paniculées; périclioe plus on moins coloré, rougeitrei
corolles blanches.
Nous avon* fait cette description spécifique , et celle des
caractères génériques, sur des échantillons secs de rherlner
,,-erihyGoo^le
TAR =55
de M. Dnfontaines, provenant d'indiWdui cultivés dons les
serrf s du Jardin du Roi , et qu'on croit originaires du Sénégal.
Cette plante a la plus grande affinité avec notre Pingrœa
angattifalia, et el.le lera convenablement rapportée à ce genre
Pingrtta par les bolaniites qui n'aiment pas la multiplicité
des genres. Quant à noua, qui pensons tout autrement, il noua
semble que, malgré les rapports très-intimes qui rapprochent
immédiatement notre plante du Pingrim, elle nepeutpas élre
régulièrement attribuée à ce genre, dont cite diffère essen-
tiellement par ses aigrettes nues, e( qui en outre sont palfa-
cées et entregreffées 'à la base dans la calathide mile. Au
contraire, dans la calathide mUe du Pingma, l'aigrette est
composée de tquamellules filiformes, libres , Irès-barbellulées
supérieurement, k barbetlules nombreuses, longues, très-
étaléet. (Voyei notre article PinOséb, tom. XLI, pag. Sy.)
Notre plante peut donc /ormer, dans la tribu des Vemooiées,
un nouveau genre, voisin des Pingnra, Pluahea, Taivkonan-
thut , etc.
Le nom d^Arrhmaohtie, composé de deux mots grecs
(etffnr, mateutut; tt^vw , palea) , fait allusion aux aigrettes
de Ja calathide màU, qui août paUaoùt. (H. Cas). )
TARCHONANTHOS. {Bot.) Vaillant confondoit sous ce
nom deux genres de pbntes composées, dont l'un étoit déjà
nommé de même par Rai. Ils avoient été également réunis
par Van Royen, Linnœus n'a conservé le nom qu'à celui de
Rai, et s donné au second celui d'tVo. (J.)
TARCON. (Sot.) Suivant Rauwolf , Rbasès doonoit ce nom
an eotiriam des Syriens, qui est la pasierage ordinaire. 11
nommoit aussi tarchon l'estragon , arUmitia draeuneuluM (voyez
Takchok). Mentzel cite «uSti le nom tarcon pour la pyrètbre.
(j.)
TARDA. (Onith.) L'oiseau auquel on donne ce nom latin
et celui d'ans tarda, est l'outarde. (Ck. D.)
TARDARA5. (Ornith.) Ce nom a été donné au sacre et au
gerfaut. (Ca. D.)
TARDA VEL. (Bot.) Nom malabare du tptrmaeoce hispida
de LinoKus, nivaot fiurmann. Adanson l'emploie comme
nom générique du iptrmaeaee de LinnKus. C'est encore le
eoyaiia de Necker. (J.)
,,-erihyGoo^le
iS6 TAR
TARDTFËRE. (Enlornox.) Même animal mïcroicopique que
ït tardigrade. Voyez d-apria. (Desh.)
- TARDIGRADE , Tardigradui (EntoFRoz.) C'ett le nom sous
l^uel SpalIaniaDi , dans son Mteoire sur les animaux qui
peuvent rësusciler, a décrit ïncompléfement et anei mal
figuré un animal microscopique , qu'il a obscrré dans la
pousti^re des toits avec son fameux rotifére. M. de Blainville ,
ayant eu l'occasion de l'observer lui-même, s'est assuré que
t^'est une larve d'un insecte hexapode et probablement même
d'un colëoplêre. Sa tête est forte, êcailleuse, pourvue, à
ce qu'il pense, de mandibules; son thorax, divisé en trait
anneaux à peu pris égaux et fort grands proportionnelle-
ment, est pourvu de trois paires de pattes conrles, coni-
ques, composées de trois articulations, outre le crochet qui
les termine; l'abdomen est fort court, arrondi en arrière,
composé d'un petit nombre d'anneaux et armé de deux paires
d'espèces de crochets, qui servent à l'animal pour se crom-
ponner. Sa couleur est jaunâtre et sa peau parolt granuleuse.
Voilà tout ce qu'il est permis de voir de l'organisation du
tardigrade. Spallantani dit, cependant, avoir otMcrré au mi-
lieu du corpsenviron une petite tache oblongue,qu'iIregarde
comme l'estomac. Les mouvemens de cet animal lui ont valu
son nom. Il marche, en effet, fort lentement i mais pas tant,
ee me semble, que le dit SpalIaauDi. Cet auteur s'est assuré
qu'il jotlit de la faculté dcrevivre plusieurs fois aprisavoir été -
desséché, i peu près avec les mêmes particularités que le r»-
lirére. Jamais il n'a pu le TOtr se reproduire comme celui-ci :
ce qui prouve encoreqUecen'est pas un animal parhit. (De B.)
TARDIGRADES. (Manint.) Ce nom a été donné par M. G.
Cuvier à la 'première tribu de l'ordre des mammifères de
ta famille des édentés. Elle renferme en effet des animaux
sans incisives , mais qui ont pour caractères particuliers :
D'être pourvus, lanlAt de canines et de molaires aux deux,
michoires, et (anttit de jnolaires seulement; d'avoir la tête
petite, ronde et à museau court; et d'avoir les extrémités
très-grêles, les antérieures beaucoup plus longues que les
postérieures , et toutes pourvues d'un petit nombre de doigts ,
comme soudés entre eux et armés d'ongles très-longa, arqués,
et en gouttière en dessous.
,,-erihyGOOglC
TAR »»r
Tom ïtt (ardigndes dont lei espèces sont en petit nombre,
habitent l'Amérique méridionale. Ils vivent de feuillea d'aï-
brea, et se font remarquer par une excessive lenteur dan»
lenn mouvemens.
Cette tribu, qui répond au genre Brodant. de Linatf, se
compose maintenant de deux genres : le premier comprend
l'unau ou pares^nx didactyle , qu'IUiger avoit d'abord ap-
pelé du nom générique de Cholopm, et auquel H. I^éderic
Cuvier a réservé la dénomination de Bndypui; il est caraclé-
risé par àes dents canines triangulaires, très-saillantes i lea
bras médiocrement plus longs que les jambes ^ le nombre des
vertèbres cervicales , qui est de sept , comme dans la génén-
litë des mammifère»; deux doigts aux e:ttrémilés antérieures
et trois aux postérieures. Le second , nommé Aehatut par H. F.
Cuvier, contient l'ai et peut-être quelques espèces voisines; ses
caractères, suivant ce naturaliste, consistent dans l'absencede
canines, et dans une molaire de plus que dans le iradypuji cha-
que cAté des mâchoires ; dans le nombre des vertèbres du eon ,
qui est de neuf, dans la disproportion extrême des membivs
antérieurs comparés aux postérieurs, et dans le nombre des
doigts et des grands ongles, qui est de trois à chaque pied.
. Un grand quadrupède fossile, l'animal du Paraguay, parait,
sous certains rapports , avoir appartenu k la famille .des tar^
digrades, et sous d'autres, à celle des tatous, et il en est de
même sans doute du mégalonjrx de Jefferson , découvert dans
l'Amérique septentrionale.
Pendant long-temps on a réuni aux paresseux ou bradypes
un ours de l'Inde , qui avoît en effet quelques rapports fort
éloignés avec eux, mais. qui a été depuis reconnu commje
formant une espèce bien distincte dans le genre Oura, et
nommée anu* iaiiatut, llliger en avoit fait le tjpe d'un g,eore
particulier de la famille des tardigrades sous le nom de Pro-
chUai. (Dbsh.)
TARDILINGUA. (OrniA.) Ce nom est employé, dans les
poètes, pour désigner le rossignol. (Cb,D>)
TARDINEAU. {Jekthyol.) Dans certaines provinces on
donne ce nom à la plie. (H. C.)
TARDONNE. (Omith.) Lac besnaye-d es-Bois donne ce nom
comme le même que tadorne. (Cn. D.)
5s. 17
n,gn,-.rihyGOO^Ie
»» TAR
TARE-FRANCHE. (Ichthycl.) Voy«T*E»-raAt.«.(H»C.)
TAKE-FRANKE. (Iefi%(tl.) Dan» cerUinei provinces «n
a dODné ce nom à l'aigle de mer. Voyei Myuobati. (H. C.)
TAHEFRANKE ou TAAEERANCHE. (Ornith.) Ces n (nu,
dîtl'tuteur du Diclionnairc uDÎvenel det animaux , te deuteot
i Bordeaux à l'aigle de mer. ( Ch. D. )
TAREIRA. (l«hih^oI.} Du tempe de Maregrave de Lieb-
rtvdl , lei Bré«ilieat donnoicnt ce nom à deux poiwoiu q*^
oel été figuré* dans aon ouvrage, et dont l'un «embleétre
une aorte d'éioce marin, à deux nageoires dorsalea, tandis
que l'autre , qui babite les rivières , appartient au genre Cy-
pria. (H. C.)
TABENNA (Bol.). Gnrtn., DefriMK, i , pag. iSg, tab.38,
fi(. S. Cette plante n'eit encore connue que par aei fruits, d'a-
près Inquela GsBFtnei «n a fait un genre particulier. Ces fruits
••nt lUspoiés «n une sorte de paniculc , dont les rauifi cations
sont uape* fliBxueiMt. Le calice est adhérent; son limbe per-
siite sur l« {nît, qu'il couronne : il se divise en quatre dé-
conpiirct Unéaires , oblongues, aign£t, réfiécbies. Ce fruit est
une haie apfcériqu*, ridée, noirâtre, luisante, à huit ou dix
atries, partagée en deux loges t elle contient une substance
duisue, fongueuse, adhérente aux deux cAtés de la cloison ^
«Lvirennant les semences ; ceUes-ci oont au nonbre de quatre
ou six duia chaque loge, placées horiiontaleineiit , épainea,
bombées à une de leurs face», noirâtres et ridées, en forme
de croissant: elles contiennent deux cotylédons foliacés, pres-
que orbicnlaires. la radicule est cylindrique , une fois phis
longue qucilts cotylédons, reeaurhée, éloignée du centre et
dirigée vKtm la circonférence de la cloisan. La pesition des
radicules dam ce fruit est trés-remarqtiable, dit Gaertner,
en ce fise celle de la prcnùcre semence se dirige a droite,
odie de la seconde à gauche, celle de la troiaièmc à droite,
et ainsi de suite atterniilivement : de plus les semences sont
aitacbén su ocutre, et noa aux parois du fruiu Ce fmit
appartient à une pinnte qui croit à l'fle de Ceilan. (Poii.)
TARENTE. (Eipétol.) En Froveoec on appelA ainsi le
gecho da muraiUei. Voyei Gëgko. (H. C. )
"fABENTOLE. {lekOyvl.) Un ifit uona du taun oràùuiire.
Voyei Saobk. (H. C.)
n,gn,-.rihyGOO^IC
TAR ^9
TARËNTULS. (Erpétot.) Voye» Taibntb. (H. C.)
TARENTULE. (Sntom.) Etpéce d'araignée que nous a«oiu
lait coanoltre mus le n." 141. M. LatreiUe l'a rangée dam le
genre Lycose. (CD.)
TAHEHIAYA. (BoL) La plante du Brénl, figurée et décrite
SDus ce nom par Marcgrave, parait être une espèce de mo-
zambé, eltome, à feuîilei digitées. (J.)
TAREHONDE. (lektiiyoL) Auprès de Bordeaux on appelle
ainsi la pAsiUNAfitiB. Voyei ce mot. ( H. C. ]
TAKEROQUl. (Bot.) Marcgrave cite sous ce nom une plante
légumioeuse du firéûl que Rai reporte au genre ,Oroiu«. U
dit que M> feuilles penné» te ferment le soir et s'^anouif
Bcnt le matin. On, trouve ia mérae indication dans le petit
Recueil des voyages, oh la pUote est aussi nommée tyro^ui.
(J.)
TARET, Tertdo. (Mdtoeoi.) Genre de malacoioaires acé-
phales, lamellibranches, de la famille des adesmacéa de H.
de Blainvilte, établi depuis loag-lemp» par Linné et «dopté
par tous leS'iDologistei pour des animatut fort singuliers , en
ce qu'ils ressemblent à de longs vers inarticulés, qu'iJs se
logent constamment dans des tuyaux , d'où vient la dénomina-
tion de vers à tuyaux qu'ifs ont quelquefois regue , et que ces
tuyaux calcaires, plus ou moins mineet, servent à tapisser le
trou que le taret s'est creusé dans les bois immergés par nn
procédé que nqus allons faire connoltre. La caraclérislique
de ce genre peut être exprimée ainsi, pour le distinguer
principalement des £ts(ulanes et même des térédines, avec
lesquelles iLa les plus grand) rapports : Corps trés-alongé,
vernùfanne, enveloppé dassun manteau fort mince, tubuleux,
ouvert seulement à sa partie antérieure et inférieure pour la
«ortie d'un pied, en forme de mamelon, et pourvu en arrière
de deux tubes distincls très-courtf , dont l'i^iférieur ou iocrA-
mentitiri est un peu plus grand que le supérieur ou excré-.
nienlitiel et pourvu de cirrhesà son orifice; bouche petite;
appendices labiaux courts et striés; anus à l'extrémité d'un
petit tube flottdat et ouvert dans la cavité palléale asseï avant
l'origine des tubes; branchies fort longues, trés-éthtites, ru-
bannées, réunies dans toute leur longueur et librement pro-
longées dans toute i'élendue de la cavité tubuleuse du man-
,,-erihyGoo^le
â«o TAR
teau; UD seul grot niiucle adducteur entre !«■ vsWes d«)a
coi{Bîlle j un Bimeau inuscuUire an point de jonction det
tubes avec. le manteau , et dam lequel est implants une paire
d'appendices com^ - calcaires , pédîctilées , operculaîrea.
Coquille épaisse, solide, trèa-courte ou annulaire, ouverte
en avant comme en arriére ; val ves ^ales, équilatérdes, an»
guleuses et tranchaDles dans leur bord antérieur , ne se
touchant que par les bords dorsal et ventral, extrêmement
courts; charnière et ligament nuisi un cuilleron interne con-
•Idérable ; une seule impression museulaire fort peu sensible ;
tube plus on moins distinct, cylindrique, droit ou flexueuz,
fermé arec l'âge A l'extrémité buccale, de manière à enve-
lopper tout l'animal et sa coquille, toujours ouvert i l'ex-
to^mité anale et divisé intérieurement en deux siphons par
nue cloison médiane.
D'après cette caractèriaiîqne il est évident que les tarcts,
comme l'a très-bien montré le premier, Adanson , dans un
mémoire inséré parmi ceux de l'Académie des sciences pour
l'année 1759, ont les plus grands rapports avec les autres
bivalves et surtout avec les pholades, qui, comme eux, vi-
. Tent constamment enfermées dans une substance plus ou
moins solide, plongés sous les eaux de la mer ; aussi te corps >
quelque vermiforme qu'il paroisse , n'offre aucune trace
d'articulation. Plus renflé en avant, il s'atténue peu à peu
en arrière : il est enveloppé dans un manteau fermé de toutes
parts, si ce n'est en avant et en dessons, oà il est ouvert
pour le passage d'un pied très- court et en forme de ma-
melcm. La cavité palléale est terminée en arrière par un an-
neau circulaire, sur lequel. sont attachés deux tubes courts,
mais distincts; la bouche, située comme dans tous les lamel-
libranches, est tout-A-fait aniérivnre et pourvue de deux
paires d'appendices labiaux i l'anus esta l'extrémité d'un petit
tube flottant dans la cavîtédu manteau, et les branchies, fort
longues et fort étroites , en Tormede long ruban, sont réunies,
celles d'un cftté à celtes de l'autre, dans toute l'étendue du
tube, formé par le manteau. LKir structure n'offre du reste
Tien de particulier. L'appareil digestif et circulatoire m'ont
paru être, à peu de chose près, comme dans les pholades,
avec la différence déterminée par le grand atongement de
„:.^hyGoo^le
TAR ' »«■
tout, le corpi. Je ne eoiutoit rien lur U dUpo^tivii et «ir
U teeatia^Mn desorganei delà géojfatioo ; maii il at pro-
bable qwe \e» diffénence* ne Mut pM frandei avec ce qui
exitte dam le* pbolades. Ce qui dlilingue le plus lei tarett
de ce geare et de tout le> autre* lamellibranchei , c'est U
petîtene 'proportioBiiella de la coquille, ainii que m forme
particulière, l'exidcnce de pièces opercutaire* , fort singu-
liéres a rorigioe des canaux, et, eo&o, celle d'un long luhe
calcaire fui enveloppe le tout, l'aniaial et sa véritable co-
quille, et qui tapisse complètement le trou que le taret s'nt
ereusé dans la pièce de bois qu'il bsbite. Revenons sur cha-
cune de CM particularités.
La coquille du taret n'occupe peut- être pas la trentième
partie delà longueur totale de son corps. Elle «t cependant
placée comme dans tous les lamellibranches à coquille équi-
valve; une valve de chaque cAté, touchant a l'autre dana lea
lignes dorsale et ventrale : elle est extrêmement épaisse et
d'un tissu fort dense , quoique trè^cassant, surtout dans les
grandes espèces, en sorte qu'il semble qu'elle ait été trempée
comme de l'acier. Nous avons déjà dit qu'elle est annulaire ,
c'est-à-dire, qu'elle est extrêmement courte et entièremrat
ouverte en avant comme en arrière, chaque valve formant
une espèce de demi-anneau qui touche 1 l'autre par chacune
de ses extrémités. Celles-ci sont terminées par un petit bou-»
ton ou r«iflement articulaire, sur lesquels se fait le moVY»-
ment des valves dans leur action térébranle. Le supérieur,
oblique, un peu plus large que l'inférieur, donne insertion
k une membrane ligamenteuse, épidermique, qui passe d'une
valve à l'autre et leur sert de moyen d'union. Des deux ex-
trémités de U valve d'un taret , la postérieure n'offre rien de
remarquable qu'un prolongement plus ou moins considérable
qui en festonne le bord ; mais il n'en est pas de même de
l'antérieure : elle est évidemment disposée comme une larièr«
propre à percer le bois. Premièrement son bord est aminci
et véritablement aiguisé par la disposition des lignes d'accrois-
sement de la coquille, et ensuite chacune de ces lignes est
finement striée perpendiculairement à sa direction , em sorte
que le tranchant est denliculé et que la totalité de la surface
striée eat cascellée ou disposée comme une lime trés-fiaej
n,gn,-.rihyGOO^IC
»«« TAR
^«utei à cela que ce cbté aniMeur crt forlcmcDl échanert
•DgulntMment , de manière k au^enter conid^vUemest
l'éteadu€ du bord tranchant, et k Aire qne aqn extrémité
fiipérieure famé na angle anei aign. Cbacunc de eei ràl-
vea ett en outre pourvue à l'intérieur, cflmnie il a été
dit plua haut, d'un cuilleron eonadérabie, qsi $trt pour
ainti dire de manche à cette tarière. En effet, c'est par «es
rapports avec le grand muscle adducteur que chaque ralre
est mise en mouvement, absolument comoie daap les pho-
lades.
Les pièces operoulaîres que nous avons dit occuper l'ex-
trémité postérieure du corps du tarct sont peul-élrc moins
importantes que la singolière modification de la coquille de
cet aninral ^ maïs elles offrent quelque chose d'insolite dans
le type des malacoio aires , et qui semble indiquer un passage
vers les entomoroaires ou animauit articulés. Voyons d'abord
ce que sont ces parties, auxquelles on a donné le nom de
palettes ou depalmules) nous chercherons ensuite leurs usages
et leur analogie. De forme variable dans chaque espèce,
elles sont toujours parfaitement semblables etsymébïquement
placées, une de chaque cAté de l'extrémité du ouBteaà, k
l'origine de ses tnbes, ou mieox, dans l'espace qui les sé-
pare. Dans les tarets ordinaires chaque- palette est composée
par une pièce calcaire au milieu d'une partie membraneuse,
qui, prolongée en pointe à son attache aux tubes, ^élargit
•t souvent se bifurque k l'extrémité libre élargie. Les denx
palettes se iVgHrdent par leur face interne et peuvent, ea
s'appliquaot , l'une contre l'autre, fermer l'orifice du trou
qu'habite l'animai , après qu'il a retiré les tubes de son man-
teau. Anali^es, jusqu'à un certain peint, avec les pièces
operculaires des balanes , elles servent donc d'espèces d'o>
pereules. II n'y a aucune comparaison à faire enlR ces
palettes et les plaques calcaires différentes de fonne et de
nombre que reconvivnt les lobes débordés sur les crochets
du manteau des pholades, La différence est encore bien plus
grande av^ les palettes des tarets de la division du taret
bîpBlmnlé de H. de Lamarck. En effet, autant que j'en ai
pu juger' sur des individus desséchés, ces parties ne peuvent
mieux être comparées qu'aux antennes de certaioa insectes
hyGoo^lc
TAR a«
«Uet. Elle* «Hit CD effet compoi^n d'aft noBbre •■« cen-
flidérablc d'arliclM calcùrei, décroÎMam àt !■ bue mirioa-
met , et daat le premier ionne an ptfdoBctUe pins on nBint
alongé. H. de Limsrck, qui parott n'avoir couu que l'ci-
péce de Pondicbéryt figurée par Adanaon, etp^ d^ la-
quelle cbsqne articulation a une torte de barbe de cba^u
€bté, a penaë que ce pourroit fitre un appareil de reapii*-
tion , Boe aorte de branchte ; ce qui parott extrêmement peu
probable. Il a également eru que cet palmulea exirtoienl à la
foi* avec dea palettea ; maïs nou* eroyona ponvoir poaitivemnt
aaaurer le contraire. £n effet, dana une cipAee particulière
que noua avoni obaervëc dans un morceau de bois enlUre-
menC rongé, nous n'avons trouvé dans chaque tnbe calcaire
avec lea deux valves de la ceqnille, que deux pi^mnlessaM
palettes, dont ils «ont, suivant noua, les analogues. 11 est
donc probable qu'elles servent égoieoMnt d'espAoes A'opti^
cnle ; mats qu'on outre, par leur mouvement à re>U>ée 4b
trou ait ae trouve le taret , elles servent à y Aire pénétre»
avec pins de facilité le fluide aanbiaal. La troisième fnrti-
cnlarilé que nous devons signaler dans les tarets , est le tube
calOBre qui tapisse le trou qu'il s'est creusé dans le bois. Ce
•erott k tort qu'il serait regardé comme une coiquilici M
n'est véritablement qu'une excrétion irrégulîére, tout-à-fUt
«xlérienre, de matière calcaire, toute blanche, fondée de
couches, collée contre les parois du trou, maia mns adbé-
Tcnce avec aucune partie du coi^s de l'anisnal i asssi e>l-41c
toujours plus ou moins irréguliere , et son épaàueur est- eUc
proportionnelle à la grosseur du taret et surtout à son kge.
Elle est , en ^et , consUmment plus épaisse à sa petite ex>
trémllé, par où elle a commencé, et d'autant plus mince
qn'on s'approche davantage de l'extrémité orale. AdansoB
a même fait l'observation que pendant long-lnnpa le tnbe
calcaire est oo vert aux deux extrémités) mais qu'enfin, sans
dente quand l'animal a pris toute la enriisanee dont il «>C
susceptible, quand il ne s'enfonce plus dans le bois, fe tnbe
ae ferme peu à peu à son extrémité élargie ; alors il n'jr «
réellement plus de diCEérenCe enbclca tare4s«tlesfisluiaDes, -
si ce n'est que dans celles-eî, le tsbe extérieur, tonionra
beaucoup pins épais , n'est jumais «nArmé : ce qui a au con-
,,-erihyGoo^le
M TAR
traire coutamment lieu pour lei tsreli, ehn InqueU on ne
peufque tr^ft^ifficUement l'extraire en entier. Quant à t'eic^
trémilë poilérieure, la plus petite et la plus épaisse, il ap-
rivt avwi avec l'ige que sa cavité et ton orifice sont dirisés
eti deux par une cloison produite par les tubes de l'anima);
■Mis cela n'a pas lieu dans le jeune Age , et la formation de
cette cloison se fait comme tout le resle du tube.
Lu mœurs et les habitudes dei tarets ont été étudiées avec
astet de soin, surtout par les babitani des bords de la mer,
oh l'on a été obligé de construire des digiKs pour empécber
-Wt eDvahissemeos. On sait, en eETet, qu'ils vivent 'constam*
mentenfoncés, à peu pr^s toufours verticalement , la boucbe
en bas, l'anus en haut, dans des pièces de bois constam-
'ment immergées, le plus souvent dans l'eau salée, mais aussi
quelquefois dans l'eau saumiire et même dans l'eau douce,
d'après les observations d'Adanson. Le point le plus haut où
ib commencent à s'enfoncer, est toujoura quelques pieds
au .'dessous des plus basses eaus, de manière à être cQns-
tamment immergés. Dans cette pôsitioa ils sont, comme la
plupart des lamellibranches pyloridét, c'est-à-dire, qu'a l'aide
de l'un des tubes de leur manteau ils (ont entrer jusqu'à
la bouche, en traversant la longue cavité branchiale , le
fluide qui doit servir à la fois a leur nutrition et à leur rea-
piratlon, pendant que par l'autre ils font sortir les excr^
neni et le produit de la génération. Ce double mouvement
est probablement aidé par l'action des palettes ou des pal::
mules, qui, comme il a été dît plus haut, peuvent en outre
servir d'opercnle et fermer l'ori6ce du trou qu'habite rani-
mai à la moindre apparence de danger ; car il ne peut sans
doute y enfoncer autre. chose que ses tubes, qui sont fort
courts, au contraire de ce qui a lieu pour tes phoUdes. Le
trou , habité par le taret , commence par un orifice extrême- .
ment petit, qu'il est même souvent fort diG&cile d'apercevoir i
mai) toujours à peu prés horizontal ou peu oblique g au-delà
il se canrbe et. devient à peu près vertical et plus ou moins
droit. La nature du bois a une grande induence sur la régu-
tarifé et sur les flexions du canal^creusé dans son intérienr.
Le voisinage d'autres tarets en exercq encore tmC plus manÎT
festc. En efi'et, il semble qu'ih cherchent à s'éviter : ce qui
D,gn,-.rihyGOO^IC
produit qnèlquefoii àet flexiona uwi conridénblei. L* pnv
londciu des trous eit nteeaairement proportioinieUc à U
grandeur du taret et à la durée de ta vie, qui pardi être
auei courte et rapide, du moins d'après ce que dit Manuel.
Mais par quel procédé cet animal, qui, très- probablement,
est ovoviviparCj et rejette le produit de la génération d^à
pourvu de «a coquille , creusc-t-il ainsi les bois les plus durs
el d'une manière tout-à-fait prompte F Ici la forme térébrSDte
et limante de la coquille, sa solidité; la nalure du corps 1^
gueux; l'étal parfaitement lisie du trou qui j est creusé, ne
pemetlent pas de douter que ce ne loit pas une action mé-
canique , aidée cependant encore par la macération du bois.
B me semble que le gros muscle adducteur qui passe d'nne
valre à l'autre, en s'appuyaot sur les cuitlerons, estréeilfr-
Bent la puissance qui met en jeu la coquille, l'appuie au
fond du trou et la fait tourner dans le bois comme une vé- .
ritaUe larière.-Oo ne peut plus ici avoir recours à la pré-
sence déjà si douteuse pour les autres coquillages térébraates,
d'un acide dissolvant. Le rapport de caUse et d'effet est trop
évident. A mesure que le petit animal croit , il creuse son
trou , qu'il tapissa aussi k mesure par l'exhalaison crétacée
des parties de son corps non couvertes par^la coquille, et
s'y enfonce jusqu'à ce qu'il soit parvenu à sa giandenr nor>
maie.
D'après les singulières habitudes des larets , il est évident
que ce sont des animaux véritablement redoutables pouK
l'espèce humaine, puisqu'on effet ils h&lenl considérable-
ment la ruine de toutes les constructions en bois qu'elle a pu
établir à la aer, comme les pilotis, les digues, les jetées,
les barricades et même les vaisseaux. Les pilotis sont, en g^
néral, par&itement intacts dans toute la hauteur où ils peu-
vent se découvrir à la mer la plus basse ; mais k prendre d'un
certainendroit constamment immergé,)usqu'B une asseigrapde
profondeur, les trous des tape ts sont si nombreux qae les
pilotis ksplusgros cèdent aux moindres efforts. X^ Hollande
esl le pajs oii cela pouvojt avoir les résultats les plus fï-f
chcux , et l'on a vu des vaisseaux qui «al coulé à la suite
des voies d'eau déterminées par des trous de tareU. Ou a
donc dA chercher des moyens, de s'opposer à ces graves ac-
,,-erihyGOOglC
>« TAR
cidcM , Mit par le choix ia brà , soit en le garaatiwdrt des
attaques de ces animavx. Ancim boù de aMM Europe s'est
certainemeat à l'abri de l'action térébrante des tarcts. 11 me
semble avoir lu quelque part qu'il j en a quelquei-un* en
Amérique qu'ils n'attaquent pas , soit à cause de leor du-
reté, soit à cause de quelque résine qu'ils cou tiendraient;
mais je ae puis l'assurer positivement et encore moins dire
lesquels. On dit que la carbonisation préalable des pilotis
à quelques ligne* d'épaiaeur, suffit pour les garantir com-
plétnnenti nais le meilleur moyen est sans contredit ce-
lui que L'on emploie pour les vaisseaux, le doublage ca
cuivre.
Si les tarets nous portent de grands préjudices, il parolt
qu'ils peuvent en compenser du moins une petite partie;
car i'ai entendu dire k des hsbitans des rtles de l'Océan
oà l'on mange en général beaucoup de coquillages, que
'c'étoit «u manger* fMt délicat et d'un goAt plus agréable
que les huttres.
D'après Séba, qui olnervott en Hollande i les tarets ont
pour ennemii certaines espèces de néréides maxïllées , qui
pénétrent dans leur tube et les dévorent : c'est sans doute ce
qui aura induit *n erreur Deslasdes, dans ses Observations
sur les taiwts , puisqu'il décrit eonme tels de véritaUes né-
réides, auxquelles, cependant , il réunit les valves de la co-
quille de ceux-là ) il aura formé ainsi un taret de l'animal car-
nassier et- des restes de aa voracité.
Les espèces de tarets ont été jusqu'Ici encore fort peu
étudiées. Il parolt qu'il en existe dans toutes les parties du
monde , et ta bciUté avec lesquelles elles nous sont impor-
tées, a fait croire qu'il n'en existoit pas en Europe, il y a
quelques siècles; nais je crois que c'est une erreur, car j'ai
vu dans la colleclion de M. DefraHee des palmules de tarets
foaules, et il y a long- temps que Bertin en a figuré dans son
Oryctographie des environs de Bruxelles.
Je partage les espèces de tarets «n denxvectîens, suivant
la forme, des pièces operculaires. La première constitue les -
l^rets proprement dits , et la seconde le genre que j'ai trouvé
indiqué, dans la collection du Muséum britannique , p&r le
docteur Leach sokis le nom de Xylo^a.
,,-erihyGOOglC
A. Espictt dont la pièce operculairt est timple.
Le l'Atsr coMNDN : T. nafolif, linii., Gmel. , page S7471
n.° 1 ; Ebc. mëth. , pi. 167,(1^. 1. Coquille fort petite, mmce,
fragile, ovale, plus longue que haute, subroatrée en arriére;
r extrémité abdominale courte et arrondie j palette simple, en
grande partie membraneuse, bicomée et souvept sontenafc
par une pièce calcaire loiangique.
C'est cette espèce que l'on trouve communément dans toutes
{« men en Europe ,- et dont Massue! , Sellius , etc. , ont
donné l'histoire. C'est elle qui attaque tes digues de la Hol-
lande depuis deux ou trou cents ans. A La Rochelle, ou
mieux à Eanandes, les pieux qui servent à l'établbseneut
des bouchots à montes , en sont entièrement taraudés 1 une
certaine hauteur. C'est un grand sujet de dépense pour les
ndustrienx et infatigables boucholenn.
Le Taset du SândeAL : T. i inégal nuis , Adanson, Sënég. ,
p. 264, pi. ig , et Mëm. de l'Aead. des sciences, ann., \^^^.
Coquille un peu plus grosse , plus évidemment rhomboïdale ,
ou à quatre cAtés obliques, Le bord tranchant strié de vingt-
cinq stries denticuléei. Palettes en spatule tr<»qvée et non
bicornée.
Celte espèce, qui est indubttableiBcnt ^latinete du taret'
commun, quoiqu'il soit asseï diffieUe de la oaractémer com-
plètement, à cause du peu de détails dons lesquels Adanson
est entrt à son sujet, est fort comtnuae dans les racioea dos
inaagliers qui bordent les Oeuvea Nig«r et de Gambie. Elk
le« perce Terttcalement, quelquefois k deux 00 trais pieds;
mai» ordinairement à six pouces au-é«tnis de tnre.
Le Tabbt Noia : TtnAo ni'gra, Qaarte^ Rmav, lom....,
pi. 1.", fig.'aS, a, h, e. Coquille astet grande, de quatre
à cinq lignes de haut sur autant de long, épaisse, solide, en-
tièrement oonvnte d'un épiderae noir; cAté postérieur ofa
tranchant fortement anguleux «t itrié au «oins de smxonte
stries très-aerrées , surtout sur la putic verticale ; palettM
ovales, alongéei, non tronquées.
Cette granSe espèce de taret , dont je possède un individu
envoyé par M.''' VVova ^ M. Defrance, a été trouvée sur l«s
n,gn,-.rihyGOO^IC
>M TAR
cAfea d'AosIrlem, dans I« carcuBC d'un navire Tcoraf de
l'Inde et échoué depaU long-temps à quelque diitaoce dn
rivage. Elle est parfaitement diitincle par ca taille) n cou-
leur, et par le nombre coniidërable de les rtriet.
B. Espèces dont la pièce operculaire est articulée.
Le Tabii su Indbs : T. foimulùta, Adanaon, Acad. det
acîeac, \-}i^, pL ç, fig. ii el la. Coquille médiocre, à c6lé
inférieur fort grand, peu profondément anguleux, k stries
tr^nombreuseï , soixuite^ix au moins, presque également
serrées sur les deux cAlés de l'anglei palettes fort grandes,
composées de vingt articulations, prolongées en pointe de
chaque cAté, de manière à paroitre ciliées dans toute leur
longueur.
On ne connaît cette espèce de taret, qu'on avoit envoyée
de Pondicbérydanslecabinet'deM. dcRéaumur, que d'après
la figure d'une des valves et d'une palmule données par
Adanson dans son Mémoire.
Je ne conçoîa pas compkent M. de Lamarck a pu eroire qne
ce pourroit n'être qu'une, variété pins développée du tare!
Le Tasbi Tais-rniT , T. minim* (non 6g.). Coquille eitréme-
ment petite , d'une à deux lignes de baut sur autant de long;
partie striée beaucoup plus grande que l'autre; stries très-
nombreuses, presque également serrées et espacées sur les
deux cAtés de l'angle du cAlé tranchant ; palmules portées
'sur nn très-long pédicule et formées de douie articulations
eu godets non épineux sur les cAtés,
J'ai trouvé cette jolie espèce dans un morceau de bois qui
en étoit entièrement perforé, chet un marchand d'q|>iels
d'histoire naturelle.
Le T, DE SiOTCaBcsr ; T. Statehburyi , Leach. Coquille de
nx lignes de hauteur bu plus, sensiblement moins longue que
large-.'valves fort minces avec une auricule postérieure asses
prononcée, et une écbancrure antérieure anguleuse et à cMés
fort in^aux; cannelures extérieures auei profondes! stries
très-fines et très-nombreuses; palettes jnédi ocres , composées
d'articulations infundîbulîformes, à bords prolongés, décrois-
santes rapidemtet de la première a la dernière. .
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TAR •«?
Cette eap2ee, qui Tient de Suaoatr*, «l quefai obserré*
dans le Muséum briUnni<que, dîff^ du taret des Indei pris-
cipalement par la forme de ses palmulei.
Lé T. CAniMÉ; T. carinata, Leach, m». Coquille un peu
plus grande que dans l'espèce précédente, un peu plus hante
que longue, comme carénée par la suture saillante qui sépare
le* deux aires de stries en dehors comme en dedans , pouiw
vue d'une callosité élargie, dépassant le bord antérieur de
la coquille, et prenant son origine en arriére du crochet;
palniûles semblables k celles du T. Stutchbury.
De Sumatra, comme la précédente, dont elle est fort rap-
prochée.
LeTAnwtntittAjiriax-.T.pennalifera, T. pabiiitiita,Leach,
Brit. Mm. Coquille asse» petite et mince, écbancrée trés.«n-
guleusement en avant , finement multistriée ; palmules ex-
trêmement considérables, huit on dix fois plus looguea que
les-valres, composées d'un grand nombre d'articulations,
pourvues de chaque côté d'un long cil, et postées sur un
long pédîmie , ce qui les fait ressembler h une pennatule.
' Cette jolie espèce, qui e&iste , comme les deux précédentes,
dans la collection du Muséum britannique, vient des mers
de l'Inde. Ses palmules pourroient être aisément prises, au
premier aspect, pour des pennatule» fort élégantes; elles dif-
fèrent'beauceup par leur grandeur et par leur forme de
celles du lârel des Indes de M. de Lamarck. (Di B.)
7ARBT. {Fou.) On trouve beaucoup de bois tassiles qui
sont percés par des tarets; mais leur mauvaise conservation
ne permet pas d'en déterminer facilement les espèces. M. So-
werby annonce pourtant que dans des bois fossiles découverts
à Highgate , près de Londres , il a trouvé le Uredo navali»
(Min. conah, , lom> i, pag. 33s, tab. 103). M. Rinp annonce
aussi qu'on rencontre celte espèce à l'état fossile à la Trinité,
près de Nice. (Hist. nat, des princip. product. de l'Enrope
mérid., tom. 4, pag. 377.)
Dansla Conchyliologie subappennine, M. Brocchi dit (p. 969)
qu'on trouve aussi cette espèce à l'état fossile à Sanèse et à
Saint- Gemini a no en Italie.
TaiiuPa hakcrettes ; Teredo ? Jimhriata , Def. On trouve
près de fira\eUes , dans un sable blanc quaneux , de petib
n,yn,-.rihyGOOglC
*7o TAR
tube* qui n'ont pas «ne ligne de diainilre fur lix i «epf lignes
de longuenr, et qui lont presque toui changés en silex. Cet
petits tubes sont cylindriques et arrondis par le bout le plus
gros, qui est feméj l'autre bout est ouvert, et quand îU ne
sont pu remplis de silex , ils contiennent qvelqnefois jusqu'à
trois petits corps formés en entonnoir et qui entrent l'un duis
l'autre.
Ces petits tubes sont agglomérés dans le lien oii on les
trouve : il est tr^probaUe qu'ils sont contenus dans du bois
fossile et qu'ils dépendent du genre Taret; mais Deusn'avoos
pu noas en assurer. Un groupe de ces tubes existe dans la
collection de M. Brongniart.
On trouve des bois fossiles percés par det tant» à Dax,
dans la montagne de Saint-Pierre de Maïitricbt et dans beau-
coup d'autres cadroiti. On en voit des figures dans l'ouvrage
de Faujaa suc l'histoire naturelle de cette montagne , pi. 3S,
et dans celui de Knorr, sur les pétri GcationSf pi. 187.
J'ai remarqué que les bais fossiles qu'on rencontre aux en-
virons de Paris, dans les couches ou sur les eoucbes de grè»
marin supérieur, ne sont jamais a.tlaqués par les tarets. On
trouve avec eux des graines qui sont représentées dans la
Description géolog. des enrir. de Paris, par M. Brongniart,
pi. 11, fig. 4, et que Fortis, ainsi que Fabricius, ont regardé
comme des insectes fossiles. M. Ad. Brongniart a donné à ces
graines le nom de corpoJitlies thalietroidei , var. parisinMÙ. L'a-
mande de ces graines ressemble asseï k certaines larves; mais
il est aisé de voir qn'elle sort des enveinppes qui »nt été sai-
sies par la pétrification et sont restées attachées à la pierre.
(D. F.)
TAEE-TORSK. (lah^oJ.) Un des noms nerwégiens do
dorsh. Voyet Morde. ( H. C. ]
TARFA. ( Bo^ ) Nom arabe du tamarin , cité par Dalë-
ohamfis. (J.)
TARFEH. {Bot.) Le tamaris, tamaris gaUtsa, ettainû nom-
mé en. Egypte, suivant M. Delile. On lui donne aussi le non
hatab-akmar, qui signifie bois rouge. L'espèce nommée de
même aux Oasis , oVM. Caillaud l'a recueillie , est , selon M.
Delile, le tomarix afrieana de M. Desfontaines. (J.)
TARGER. {leluh.) Un des noms vulgaires de la plie. (H. C.)
nyn,-.^hyGoOt^le
TAR «71
TARGEUR. ileiUh^oL) Nom spécifique d'un pkniviiecte,
qui doit être rangé parmi les turboU. (H. C.)
TARGIONIA. (BoU) Genre de pUntes de la ramine de*
bépstiqun, a été établi par Michéli et adopté par les bota-
nîsles. IL est caractérisé par «a fructiScatîon , compcMée d'une
espèce de réceptacle bivalve , situé presque à l'exlréiDité de
la fronde , et contenant une capsule globuleuie dans la-
quelle sont des téminules fixées à des élatérea ou filamens
élastique*' .
Le Tahcioku htpophyi,!^ j Targiowa hypopkylla, linn.t
Lank., lUuttr., pU 877 t Curt. Spreng. i» Bull., Soe. philom.
far., tilt, n,°53,p. 37,pl. i,fig. 3iMich.,Gen.,p.3, pi. 3;*
ïHll.,Mutc.,pl.-j&,Sg.â. Cette plante aie port detmarchiM-
tia; elle se compose de frondes ou de feuilles oblonguei , élar-
gies en spatule vers le «oninet, vertes en dettua, avec des tu-
bercules épara de couleur pile. Ces frondes sont d'un brun
foncé en dessous et adhérente* an sol par des fibrilles noires.
Elles forment ainsi de* plaque* d'un à trois pouces d'é-
tendue.
C'est à l'extrémilé de chaque fronde et. en dessou* que se
développe la fructification. Celte partie s'enfle, puia laisse
voir dan**on intérieur une capsule bivalve fermée de tout
c6té dans la fraude. Celle capsule e*t d'abord recouverte
d'une dmple membrane réticulaire, transparente, partraiée
de corpuscules ou glandes; il *e développe ennitle une antre
membrane, externe et purpurine. La capsule est surmontée
d'un prolongement. atyliforme, caduc, entouré de dnq à
nx styles avortés, selon Sprengel, ou plutôt de paraphjses
' ou d'organe* génitaux , comme dans les moasses. La mem-
brane interne offre k sa base une callosité purpurine , que
Sehreber donne pour l'organe mile, ce qui est contredit par
Sprengel. Celui-ci donne pour tel le* con>uscuIea ou glandes
qui sont sur cette même membrane et qui *e flétrissent apréa
la matorilé du fruit. Cette plante ae rencontre dans le* lieut
couverts et humides. Elle est, dit-on, répandue par toute
la terre; mais c'est particulièrement en Europe qu'elle est
plus commune. Elle se rencontre dans beaucoup d'endroits
en France.
Le Sphterocarpiif tareUrU de Michéli avoit été réuni à ce
n,gn,-.rihyGOO^Ie
a?» TAR
genre; rasû aetudleraent il ca cit •éparë. (Veyet Spkaho-
CAirns.)
M. Schweîiiiti avoil doDDé pour une leconde espèce de
targionia une plasle de la Caroline, dont il > Ciît depuis un
(enre son* le nom de Carppbolat, inlcmédiaire enlredes Air*
gionia et VmAoetni , et infiniment ,plui rapproché de ce
dernier.
Le cftTpobotiis offre une cspsulc oblongue, pretqne spbé-
rique, comprimée, ajut un sîUon à son sommet, par oh
elle s'ouvre sans doute, remplie de sporidies ou séminales
libres, tris>petites, globulentei, point fixées à un axe central,
comme dans l'anthoeéros,- et point accompagnées de filets
ou élatères. Cette capsule est contenue dans un calice ou ré-
ceptacle bifide droit ou incliné, d'où elle est poussée au
dehors avant se déhisceoce.
Le CAiroiOLOs oasicnuiaB (Schweiniti, ioura. aead. se.
phil., 3, pag. 36 1 , fig. a) est formé de frondes oblongues ou
orbiculairét, diversement lobées et plisséesdanslenr contour,
rapprochées, mais ne se recouvrant pas, comme cela a lieu
souvent dans le targionia. Les plis de la fronde se dirigent sur
un centre commun; leur bord est élevé et crénelé. (Lsh.)
TARGON. (Bot.) Voyei Tabcuoh. (J.)
TAHI.TARIFILION. (0or.) Noms arabes, cités par Hentltel,
du corthame ou safran bâtard. (J.)
TARIER. ( Omith.) Vojrei fiics>nNs, Uottbcx, Tbaqtet.
(Cb.D.)
TAHITI. {MaUeos.) Nom^soUs lequtl GuetUrd, Mém.,
tome 3, page 119, a parfaitement défiai, en considérant
l'animal et la coquille, le genre Tarei. Il parle, outre la
coquille, les palettes et le tube, d'un opercule latéral, posé
sur le cAté et surmonté d'une lame circulaire , dure', que je
n'aijamais vu et dont aucun autre auteur, à ma connoissance,
ne parle. Du reste il signale trois- espèces de ce ^nre, jle
T. ordinaire , celui du Sénégal et celui de Pondichéry. (De B.)
TARIÈRE. (Canehyl, et Ënlom.) VoyCs TAaaifcsB. (Dbsm.)
TARILU^.. (Bot.) Les Portugais du Malabar nomment ainsi
le jujubier , liziphus jujaha , suivant Rhéede. (J.)
TARIN. (Ornith.) Voyei tome XXVI, pag. 844. (Cn. D.)
TARIN. (Ornith.) Ce nom est aussi donné, suivant H.
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TAR .)J
. RiUo, dâiu In environs de Nice, aux iariudii linariu, nfu-
Kern et montium. ( Luson.} '
TARINGBING. (Ornilh.) Eipèce de mouette de l'Ile de
Lufon. (Cm. D.)
TARIRI. ( Sot. ) Barr^ et Aublet , dam letzn ouvrage*
sur lei piantei de la Guiane , pH-lcnt d'un arbrisieau ou petit
arbre, ainiî nommé par lea Galibii, k feuillet aitemei, pen- ■
né» avec foliole impaire, d'abord vertei et eniuite de cou-
leur poHif re violette toraqu'ellet commencent à ae dessécher.
C'est ainsi qu'on le* trouve dans lea herbiers. Ces auteurs
n'ont vu ni sa fleur ni son fruit , el c'est d'après quelque
similitude dans le feuillage que M. de Lamarcli le rapportoit
BU Pteudo-kratiliam de Plomier , ou Comoeladia de P, Browne
et de Linnaeus, genres de la famille des lérébinlacées. Les
Galibis se servent des feuilles pour teindre le coton en violet.
(J.)
TARUNO. (Omitk.) Nom donné en Fouille au courlis
commun , teolopax areaata, Linn. (Ch. D. }
TARNËGUL. ( OmiA. ) C'est le nom du coq en ckaldéen ,
Iang;ue dans laquelle la poule s'appelle lamegala. (Cm. D.)
TARO. (Bot.) Mentiel cite ce nom arabe du leatisquc,
d'après Avicenne. ( J.)
TARO. (Bot.) Ce nom de laro «t généralement répandu
parmi tous les peuples de la mer du Sud, quelle que soit la
distance qui les sépare les uns des autre* , et signifie ou
équivaut au mot pain de notre langue. Cependant tous les
Océaniens des tropiques l'appliquent plus particulièrement
à la racine nutritive qu'ils retirent du chou caraïbe, l'arum
eiculentam des botamslcs anciens, et qui est un ealadiant pour
les modernes. Cet arnïde est cultivé dans les lieux humides .
ou prés des cabanes, et elle croit partout k l'état sauvage.
La fécale que les Otaitiensen retirent est très-pure, el sert
à gommer ou empeser leur* étoETes. L'Arum moerorliizon con-
tient une fécule qu'on ne peut débarrasser du suc acre et
caustique qui la baigne , que par des lavages répété*. Le*
insulaires estiment peu cette espèce et la nomment apeoa.
lis reconnoisscnt plusieura variétés du vrai tara i celui des
montagnes, qui a de grosses racines, est le japfi, et ils en
distinguent le nufovra et le diwu Les ignames, autre rcs-
n,gn,-.rihyGOO^Ie
«74 TAE
•ource alimentBLre , précieoie pour laulnreb, sontAbon-
daotes sur Ie> lies Océaniennes , et sont nommées eoui. On y
trouve aussi des patates douces, qu'ils appellent oumûra. Par
cette courte indication on peut déjà se faire une idée de U
quantité de matières nutritives que la nature jette au milieu
de ces peuples, et quelle inBuence cela doit avoir sur teura
mœurs. Aussi Les Nouveanx-Zdandois, placés sous un ciel
moins prodigue et descendant de. la même race, ont con-
servé le nom de tara; maïs ils l'ont transporté an pain gros-
sier qu'ils font en broyant sur des pierres les racines fibreuse*
de Vacrosiiehum fareatam, et cet aliment est loin de réparer
■vantageusement les pertes qu'éprouvent leurs forces : c'est,
■ans doute, cette cause physique qui a fait s'étendre et se pro?
pager l'anthropophagie, qu'ils pratiquent comme une cou-
tume sacrée et d'une manière générale. (Lssson.)
TAROOM. (Bot.) Nom de l'indigo ordinaire a Sumatra,
selon Manden, qui indique la manière dont leshabitans en^
tirent et en emploient la partie colorante, (J.)
TAROUGOUA , TAROUGONAGI , TAROGOUNA. (Eatom.)
M. La c h esnaye-d es-Bois dit que l'on nomme aiasi au Brésil
quelques espèces de fourmis. (C. D.)
TAHFA. ( Eniom. ) Nom donné par Fabricius à un genre
d'insectes hjménotitères uropristes, pour y ranger quelques
espèces de tcnthrèdeson mouches a scie , tels que le tepha'
UUi ou plagivcqihata. (C. D.)
TARFAN. {Matnm.) Les chevaux sauvages de Mongolie
sont ainsi appelés par les habitans de ce pays. (Desh.)
TARQUIN. (Bol.) Nom d'une variété de paire. ( L. D.)
TARRA WARNANG. { Ornith.) Nom que les habitans de
la Nouvelle-Ga^es du Sud donnent au cassicaa Ûuteur, eont-
dat libùen, Lsth. ( Cn- D.)
TARRIËRE ou TARIÈRE. ( Entom. ) On nomme ainsi dans
les insectes certaines parties qui sortent de l'abdomen , et
qui le plus ordînaircment sont destinées à la ponte , ou qui
font r^e* d'une scie , d'une vrille , pour entamer les végé-
taux , sons l'épiderme desquels pinceurs espèces déposent
leurs mufs. D'autres se servent du même instrument, en lalin
ttrttra, pqur piquer le corps des animaux et y ,placer égaler
ment leur progéniture* I^s iclueumous , les monchcs à scie f
,,-erihyGOOglC
TAK «7«
l«i titaciivï , les Cynips, les diplolépes , la laulerenes, 1«
cigales et beaucoup d'autres femelles sont dans ce caa.
On Ddmme teatviét à Uniire , la trichie htmiptén. (C> t>.)
TARRIÈBE, Tértbalium, ( Conek^L) Genre de coquillM,
établi d'abord par Klein {Otlraeoiog. , page 38) et depuis par
M. de Lamarck, pour une espèce que Linné rangeoit dans
■on genre Sulla, et qui n'en offhiit presque aucun de* ca-
ractères , pas plus qu'un grafid nombre d'autres espèces qui
en ont été successivement retirées par les conchyliologistca
modernes, pour former des genres particuliers. Malhcureu*
Mment on ne connoit encore absotumentrEen sur l'animal du
huila Itrebellam, en sorte que le genre Tarrière n'a pu être
caractérisé que sur la coquille, de la manière suivante t Co-
quille mince , luisante , subcjrlindrique , involvée , pointue en
arrière, cOmme tronquée en avant; ouverture longitudinale
fort étroite, triangulaire, à bords entiers et droits; ciMumetle
liase, tronquée et dépassant Touverture, de manière k la
rendre un peu écbancrée. D'après cela , il est aisé de voir que
les tarrlères ont quelque cbose d'intermédiaire aux ancïllsirea,
■ux olives et À Certaines espèces de tftnei.
On ne eonnolt encore que trois espèces de ce genfe, unti
vivante et deux fossiles. Encore ces deux derrières ont-elles
pu aisément être établies en un genre particulier, sous le
nom de Séraphe, par Denys de Manifbrt> parce que l'en'
roulement se fait de manière à ne laisser parottre aucunement
la spire, et s ce que l'ouverture est aussi longue que la co-
quille.
La Tassièrg sDBViiB : V. tubutalum , de Lamk. , Atâm, MDs
vert., tome 7, p. 4)0, n." i ; Butia tereieUam, Linnj, GmeL)
page 3438, n.* si ; Atlas du Dicl. , pi. 17, fig. 1. Coquille
d'un à deux pOuces de long, cyllndracée, subulée, k spire
distincte ^ avec Une callosité labiale sur la columelle. Couleur
variable, quelquefois nuée de roussâtre, avec quatre bas*
des décnrrentes plus fcincées; d'autres fois peinte de lignes
flexueuies, également décurrentes, roussitres, et quelqBefofs
timplement poIntiUée de roux ou toute blanche ) ce qui cons-
titue quatre variétés pour ii. de I^march.
Des mers de Ilnde. (Db.B.)
TARKIÈRE. (F«ss.) Lea espèce* peu nombrtnucj de ce
,,-erihyGoo^le
«îfi TAR
ftnrt n'ont été trouvéca iuiqu'à prêtent que dsnsle calcairt
groMier.
TAïuku BN ODBUB : TenbeUum eonvotulam , Lamk., Ann.
du Miu- , vol. 1.", pBg.383, et vol. 6, pi. 44) fig' 3; «j««1m
Anim. mm vert., lom. 7, p. 411, n." i ; BuUa lopita , Brand.,
Fon., tab. i,fig.s9; ejuid,, BuUn voUiUita , tab. 6 , &g. fi r
Sarapht eowolutut , Den. de Montr., Conch. ayst., pag. 374;
Encycl., pi. 3Go, fîg. a. Coquille mince, fragile, roulée en
cornet, cylindracée, un peu obtuse, à ouverture bumî longue
que la coquille et qui n'offre point de véritable spire. Lod>
gueur, quelquefois plus de deux pouce». Fossile de Grignon,
département de Seine-et-Oise; dans le calcaire grossier et
dans les couches analogues des environs de Paris. On trouve
aussi cette espace à Barton>Cliff eu Angleterre. (Voyei au
mot SâRAruB. ]
TABHifcaE FvarouMA : "Irrthelbim. fut^rme , Lamk,, Atu. ,
loe.cit.i ejutd., Anim. sans vert., n.°3. Coquille cylindracée,
£usiforme, alongée , à spire un peu obtuse et laissant voir
(^nq tours de spire. Langueur, plus de deux pouces. Fossile
de Mouchy-le>ChateI, département de l'Oise. Cslle espèce
est très- fragile. On trouve à Hauteville, déparlêment de la
Manche, des moules intérieurs et pétrifiée qui paroisoeht
appartenir à cette espèce. (D. F.)
TAHRIKE. (Ich%o(.) VoyesSliBLinG. (H. C.)
TARRO. {Bot.) Voye» T*Lto, (J.)
TARBOCK. [Orailh.] Ce nom et celui de kntgeghef pa-
Toissent être donnés, dans son jeune ige , à la mouette tri-
dactyle, taras tridaetylui , Latb: (Ca. D.)
TÂBSCH. {Erpétol.) Nom arabe de la tortue du Nil, Voyei
Tbio»™. (h. C.)
XABSE , Tartu,. {Eatom. ) C'est dans les insectes la partie
qui termine les pattes et qui supporte ordinairement les on-
gles. La forme du tarse influe beaucoup sur les habitudes el
■ur les mœurs des insectes , ou pIutAt ces parties sont cons-
tamment en rapport avec la manière de vivre de ces ani-
maux. Quelquefois la forme du tarse est toute autre dans les
mAles que dans les femelles, et cette circonstance dépend du
mode de l'accouplement. Nous avons donné à l'article In*
8ECII3, dons ce Diclionoaire , tom. XXIXI) page 440, beau-
,,-erihyGOOglC
TAR a??
coup é€ déltilt i ee nii*t. On poumit eneon le* téménh-
liser davuitâge , câr Oë pf^untent beaucoup d'intérêt sou* le
rapport du monveiBent t mais ce n'est pas dam nu ouvrage
csmoie celui-ci que ces particularités doivent <tre expoiéei.
(CD.)
TARSE, TartMt. (Hitt. nat. H fhytiol. tf^nér.) Les Mlhro-
potoaiiates appellent tarse , la partie du squelette quituoc^de
ÎBiinédiateineal à la jambe et qilî forme la région postérieure
du pied, celle du talon, celle sur laquelle vieotie dislrîbner
Ja pesanteur de tout le corps pendant la station.
Le tarse, chez l'homme, est constitué par un auemblagc
de sept « : le calcanéum , l'astragale , les trois os cunéirormes,
le scaphoïde et le cuboïde: lesquels, très - intimemeB't rap-
prochés les uns des autres, unis entre eux par une multitude
de facettes iiorment un tout solide, dontl'aae coupe, presque
k angle droit, la ligne de direction de la longueur totale
d« corps. Plus long que large, plus prolongé en avant qu'en
arrière, plus étroit dans ce dernier sens, it forme une espèce
de voAle, dont la concavité est plus étendue du cAté interne.
La tête de l'astragale est dirigée en devant; l'estrémité an-
làieure du catcanéum est tournée un peu en dehors ; le eu-
Imide, le scaphoïde et les trois os cunéiibrmes sont situés
tra Dsvenaleme nt.
Quoique le pied el la main se ressemblent sous beaucoup
de rapports, quoique , comme on l'a dit, le premier soit une
fiutre main, pei altéra maïuit , il faut pourtant avouer qne
le tarse est bien différent du carpe, pour* le nombre, le vo-
hime, la fome et U coordination de ses es. Il s'articule
-sartont avec l'extrémité inférieure du tibia; tandis que le
^carpe s'unit principalement an radias, dont l'analogue est
-le péroné. Le tarse est d'ailleurs la partie la plus longue du
pied '; à la main , le carpe occupe fort peu d'espaee : tout ce
qne le. premier a gagné sous le rapport du volume et de la
solidité, il paraît l'avoir perdu sous celui de la mobilité.
On retrouve on tarse dans les animaux vertébrés pourvus
de membres abdominaux, c'est-à-dire, dans les oiseaux et
dans la plupart de* mammifères et des reptiles.
Dans les mammifères digités, il offre à peu près la même
dispositionque dans l'homme.
n,gn,-.rih;G00^le
«78 TAR
ItaM les Hagn c^endaol le pi«d appuie plilftt <ur ion
bord externe qu'il ne repoM luf i» piaule, en raiwn de ce
que la £BG*tt« par laquelle le péroné Particule arec TMln-
gale eat verticale . tandis ipie la faoette par laquelle la mal-
léole du tibia K joint à ce dernier os, »t oblique.
Chet 1m mdoiet animaux le t^Ion mapque eotièresienl ;
le poag« de Batavia fait >pul exception eu cela; mb calcar
aéum nt mime recourbé vers le baut.
Chct eux encore, les muMlei qui vont te rendre au pauce
du membre ri>dominsl , gliveot daqi une gouttière (pécialv
du premier cunéiformeT
Dana le urigue , ce dernier toutient un petit o* «ipplé*
mmtBirc.
La Carnivore* offrent dans l'articulation du tar*e avec le
tibia un gingljme plu* parfaitement angulaire que celui qui
exista au m£mè lieu che* l'houime, et ont un talon tré*i
prolongé, droit chei le* digitigrade* et tuberculeux dan* i^i
plantigrade*.
Dana le* cbauve - aouri* l'alongement du calcanéum eit
«xtrAnen il représente une sorte de *tylet oneux , cacbé dam
l'^aiasenr de l'aile, qu'il soutient. Chei le* rouHelle* la tu*
fitfrositéM pvHe en deisous du pied.
Le tarse de la taupe est articulé uniquement avec le Ulûa,
et celui des niagenrs est remarquable par un tubercule que
forme le acaphoide à sa face plantaire , tubercule qui est fort
alongé dans la gerboise en particulier.
La même partie, dans le paresseux â trni* doigts, ne reii'
ferme que qnatrc os, un astragale, un oaicanénm et deux
cunéifonnes, et reçoit le péroné daqs une fossette conique,
en mémb temps qu'il est emboîté avec le tibia. Voilà pour^
qHoicbn cet animal le pied ne peut ni s'élever ni s'abaisser,
et pourquoi il De peut exécuter que des mouvemens d'ak
ductiqa ¥t d'adduclioD,
Le tane de l'éléphant n'offre h noter que sa brièveté.
Celui des ruminani présente une soudure «omplète du
scaphoïdc et du cuboïde , et nn os particulier, qni s'artionlç
9Veo le calcanéum et semble remplacer la léte du péroné.
Cet «isselef manque dans les solipédes,
Un seul 0* représente le tarse et le métstan« daiu le s^n«>
D,gn,-.rihyGOOglC
TAR »79
Ictte d» oUetax. Sa tétt, qui ofire une iaiBle Boirmiic et
deux eafoocemeiu Uténtuc , ett articulée par le ginglyme avec
la janbe, et md ettrémité iaférîeure ett mrmantàt 4i troii
apopbyiei trochl^rM pour le* troU doigta anUrieun,
Lei maDctiola oot le tane et le inétatane fannrii de trois
os réuBÏi par lei extrémités, et téparéi au niltcu.
' Le tarae est court chei le> perroquets et le* «iieaux grim*
peun en géoéral, aîiui que dana lei rapaces. Il cet d'viw lo^
gueur lingutière, ou contraire, dans leBéchsmen.
Dam lea ohélonieut , parmi les reptile*, cette mtaie partie
du squelette est aplatie GomBie te carpe, et laaaqwe de talon.
- Dan* le caméléon , le tane offre un o* central , autour du-
quel sont groupés le* autres.
Dans le* salamandre*, il e*t composé de sept m aplatis et
rangés en pavé.
Chn le prolée , le tarte est cartilagtneuT.
On appelle tarse dans lea insectes, la troistèiM «a la der-
nière partie des pattes. Vey^ei Irssctes et Taise [JSntom.].
(H. C.)
TARSE. (Mm.) C'est, suivant Tairai , le nom que les
carriers et les scalptenn floreatias do osent aux «ndnils et
veines de calcaire spalhique , qui recouvrent les parois des
natures du calcaire compacte fin des environa de Florence.
Le tarie ou turjo de Néri , qui entre dans la composîtioB
du verre, est tr^-différent du premier : ee a'ett, suivant
Targioni, autre dioie que du quart. (B.)
TARSIER , Janiat. ( Manm. } Genre de mommifirea de
l'ordre des quadrumanes et de la famille des lémuriens ou
makis.
L'animal qui tait le type de ce genre a été nommé Tartier
par Bufion et Daubenton , k cause de l'alongement extrême
dii tarte de ses extrémités postérieures. Storr lui a asûgné le
nom latin de Tanin», qui a été adopté par HH. Cuvter,
Geoffroy et Illiger. Le même motif a fait donner à ce genre ,
parM.de I^cépéde, la dënoraîaatton de Maerolanut. Pallas
confondoit le tartier avec les Umur , et BoddaSrt le réunis-
soit k ses profimta, qui ne sont que les temir de Linné. Linné
«t Gmelin le considéroîent comme un didelpkii, et Pennant
ie rangcoit avec les gerboises ou jerboa.
D,gt,,-erihyGO0^le
aflo TAR
Le tarsier ett pourvu d'atfribnb qui apparliennent à 1»
famille dea aakis, et qui connalent principalenent dans des
narioes plaoées à t'extrjmité du muieau.et tinuenies , et dant
an Bombre Inégal d'inciiïves aux deux màchoirei; aai* il
diffëro dei makis proprement dit* par le nombre et la figure ■
àt ses inciaiwei et -U forme ronde de u tête i des loris et des
nycticÀbe*, qui sont dépourvus de queue, par le nombre et
la forme du incisives , et des îndris par un caractère analo-
gue et parla conformation générale de la tête, qu'il a ronde,
au lieu d'être alongée et triangulaire comme celle de ces
derniers aaimaui. Lei galagoa sont les quadrumanes qui leur
ressemblent le plus par l'alongenicnt. de leur* tarses, la gran-
deur de leur queue et le volumedeleurs jeux, organisés pour
Toir pendant la nuit ; mais le tjrstéme dentaire de ces animaux
offre des différences , et il y en a aussi de notables dans les
formes et les proportions des diiférentes parties de leur corps.
■Le nombre total des dents des tarsiers est de trente-quatre;
savoir: quatre incisives, deux canines et douse m4c)idiêresâ
ta mAchoire supérieure; deux incisives, deux canines et donie
mtchelières à IHnrérieurei Selon U..Fréd. Cuvier, ce système
de dentition rapproche beaucoup plus ce* animaux des ga-
léapîtbéquet , et mime des chauve-souris, que des quadru-
manes.. Les deux incisives supérieures intermédiaires sont
très - long u es , très -fortes, arrondies en dehors, aplaties en
dedans et pointues^ les externes sont au contraire très-petites
etpoiDtuesj la canine de chaque côté, plus petite que les
incisives intermédiaires, mais plus grande que les latérales,
est à peu près droite, arrondie à sa face externe, aoguleute
à sa lace interne et terminée en pninlei la première fausse
molaire est semblable à U canine , mais de moitié plus pe-
tite; la deuxième, un peu plus grande, en diffère parce qu'à
sa base in^me ett le rudinient d'une petite pointei U troi-
sième, plus grande que la précédente, en a toutes les formes,
mais plus marquées i les. trois vraies molaires se ressem*
blent et présentent diacuue deux tubercules pointus à leur
bord externe et uu très-gros à leur bord interne, et l'on
y aperçoit deux petites pointes entre les deux tuberculep
extérieurs et l'interae. A la mâchoire iaÇérîeure les deux
seules incisives sont u-ès-pelites et pointues; la dtrnt sui-
,,-.rihyGOO^IC
TAR »«>
VBnte a toute' U forme d'une TérHaMe crnive , amnAîe ea
avant et anguleuse en arriére ; les deuT fauMci molaires ,
4ui viennent eniuite de chaque càti , sont petites, à uac
senle pointe et ae resseimblent cntîèrenient; la inivante est
•eulemeat plus grande d'un tiersi les' trois vraies molaires
sont de même grandeur : on j distingue deux parties, l'uie
antérieure, composée de trois pointes disposées en trianf^e
et plus petite que la postérieure , qui présente deux pointes,
l'une k son bord externe et l'aube à son bord interne , sépa-
rées par un creux profond.
La tête de ces' animaux est ronde, presque sphéroïdale et
terminée par un museau tris • court i les yeux , dirigés en
avant, presque contigus, ont une grande dimension; les
oreilles, très-grandes, arrondies et membraneuses, sont pres-
que nues. Les bras on extrémités antérieures sont de grandeur
médiocre et asset grêles ; les deux os du bras sont distincts et
mobiles l'un sur l'autre, le ra\1ius étant plus fort que le cu^
bitus; les extrémités postérieures, très-grandes, doivent leur
étendue à l'alongement du tane, qui est trob fois plus long
que le métatarse ; les deux os de la jambe sont sondés entre
eux d'une manière fixe , et le tibia est plns'lang que le fé-
mur j les doigts sont bien séparés, les pouces opposables, et
les onglet du second et du troisième doigt' du pied de der*
rière sont étroits , pointus et arqués, tandis que tous tes an-
tres sont généralement asseï larges et aplatis [ la queue est
trèa-Iongne ; le corps est partout revêtu d'un poil mëdioci'^
ment long et fort doux.
Ces petits quadrumanes n'ont encore été trouvés que daas
l'aréhîpel Indien et à Madagascar) leurs babîtndes naturelles
sont inconnues.
Le TABaisa proprement dit, Tabsibk caDAtiaENTON ou Tai-
siBS ADX NAINS sousiKs ( ToTtimt tpectrmm , Geoffr., Detsn. ,
Mamm.,esp. >3o]estlepluB sncienoemeot connu. C'est le Tak-
siEa de Butfon, tom. i3 , pi. 9; le Ltinar sptelrum, Paliss, et
le TnrsiusI>auientorHi, GeofT., Mag.'encTcl. Il peut avoir six
pouces et demi de longueur) ses ïambes postérieures seules
1 Parmi In Ifainrivi», l«s Unian aonl In ><■>)• V" ■!«>* r*n|l*
4a <s troiiUnt dgigt pointu cl sr>|u4.
n,gn,-.rihyGOO^Ie
a8« TAR
■ont -plut longat» q«e 1« Gorps^ le cou et Ja tMeprii «uera-
ble. Sa t£te «t ronde, tan froot large; set jeux «ont grandi
à l'es^; sei oreiUea bum , transparentM eonme ccUes de*
rats , de moitié moins longue* que U tite , drintea et prtf
quenuei; mb pelage et compoaé d'une eipèce de laine. longae
de aix a sept ligne* , très-douce au toacher , d'un &ave foncé
nir le dos, la croupe et le reotre, et plus clair sur les au*
très partie* i la tMe est cendrée t les maîm »oat ronasc*. L'in-
dividu mile qui existe dans la collection du Muséum, avoit
les organes ext^eurs de la génération d'un volume remar-
quable. Celui que Fallas a décrit, présMil^it une anomalie
notable au sjrstéme dentaire que nous avons décrit plus liaut
d'après U. F. Cuyier; c'est que les deux incisives lupérieurec
intermédiaire* n'étoient pas plus langues que les latérales , et
que toutes étaient obtuses; différence qui, pendant un temps,
avoit fait considérer , par M. Geoffroy , cet animal comme
appartenant à une espèce distincte sous le nom de TAJistaa
>E Palla).
Le tarsier se trouve à Amboine , ou il «st appelé pcdjé par
les habitans , et on le rencontre aussi dans quelques autres
lies de l'océan Indien.
.Le Taksiki db Fiscbei, ou Taisibb acx mains brcmbs: Tôt-
tiut /ateottuuuit , Fiscb-, Anat. des makis, pi, 5 et 4) Desm.,
Hamm. , etp. i3i ; Tartint FUcherii, Dcsm.., Nouv. Diction o.
d'hist» nalur. , i." édit. Celui-ci est un peu plus grand que
le précédent et a la t£te plus grpsse eti le musaau plus ^aisi
ses yeux sont moins rapprochés et moins volumineux que
cens de cet animal i ses oreilles ont plus de grandeur pro-
portionDcUement , puisque leur loogueur équivaut aux deux
tiers de celle de la téf e ; elles sont recouvertes extérieurement
d'uB poil très-fin i le pelage du corps est d'un brun clair sur
les parties supérieures, et d'un gris blanc sur leiiaféricurcsi
les quatre .mains sont d'un brun foncé { la queue, plus longue
que le corps, est partout revêtue de poils fort courts, à
l'exception de l'extrémité, eii il y en a de plus grands.
Cet animal a été trouvé dans l'Ile de Madagascar.
Le Tassibs db Banca ( Taniiu batxcaïuu ] a été décrit et
figuré récemment par M. Hursfield dans ses Zoologica.1 raseur'
chu in Java, fasc. a. C'est une espèce que nous considérons
,,-erihyGoo^le
TAR .M
SaMre cssiBie doutcwe, pBrce qn« In caractirèi qm^sfire Km
■yitème dentaire ne l'accardent nilUtment «vrc eaux que
naiu AYOCM expoaéi d-doMU eomme proprn au genre Tftr*
«ier : ta effet, il s'y auraU point du tout d'inciiivei lup^-
rieuret ( fait qui dépcndroît peut-être du grand tge de l'indi-
vidu ofaaerré). Ses oreiltea tomt armudies, horiiMaUlea, beau-
coup plot courte! q«e la tAe; ta queue cit tr^grCle; son
peUgo eit brun.
Il a été découvert dans l'Ile de Banca , l'une des Uoluques.
(Dbsm.)
TARTAGO. ( Bot. ) Nom espagnol de l'épui^ , taphoriia
lathyrii, cité par Mentiel. (J.)
TARTANO ou TARTANA5. (OrniA.) Nom languedocien,
indique par l'abbé de Sauvages , comme désignant le milan
ou la buse. ( Desm, )
TAHTAOU.(Omil'i,}NoEtqueleshabîtansdeNiae empotent
pour désigner, suivant M. Hisso, la buiecommuoR, iuteoeom-
pwnts, la buie pattue, infeolugopui, et l'barpajre, hateorufii*.
Ce nom de lartM' est encore donné k la soubua* et au busard
des marais. (Lessok.)
TARTAR. {Bot,) Surmann désigne sova ce nom indien le
«raton haeaiferum de LInnseui, (J.)
TARTABA. (Bol.) Voyet PtNOL. (J.)
TARTAHASKY. (Bot.) DansU Litbttanie, suivant Clurioa,
on nomme aintï l'aoorus, qui croit dans les étangs de celte
région. (J.)
TARTABASSA. (OmiOi.) M- RÎMo dit que ce nom «st ccloi
que les faabîtau de Nice appliquent an cafrimulgHt atrapaat
et au C. rufilorquatut , oiseaux de passage «lans cette partiâ
de ritaUe. (LeuoN.)
TARTABEGGK). ( OmUk. ) Nom pfsvcnçal du proyer ,
amierisa «tiliana. Lion. ( Cu. D.)
TABTABET. (Orniih.) Voyeï Tmaik. (Cu.D.)
TARJARI. (Omtth.) On connoit bous ce nom, en Italie,
les fairendeUes de fenêtre et de rivage, hâruMo irUe»Ki ri-
parut. ( Cr. D. )
TARTARICHJ. (Bot.) Uo des noms arabes de la dent do
«bien, cTf'tbrom'um, cité par Dalécbampi. (]■)
TARTARiE, {Sol, ) M. Deiyaux cite ce nom Tolgmre du
,,-erihyGoo^le
*«4" TAR
fedinlarU fêbithiM iua YAaiou, Lt rlUnatt&ut ariilA gatU t»t
U tarUrie bAUrdc. ( I. )
TARTARIEU. (Ûrn^A.) Ce nom nt donné sn nurtin-pë-
cheur, aleedo itpida, lànn., d'après mo chant. (Ch. D.)
TAHTARIN. (Mamm.) Nom «pMfique d'une espèce de
•in^ du genre des Ctnoc^baui. Voyez ce mol. (Dbsm.)
TARTARIN. (Omilh.) Ce nom du martin-pjcheur, dani
Belon, est donné, à Rouen , dit H. Vieillot, au lizerinlNH
rtal. (Ch.D.)
TARTARUCA. (Erpétol.) On a parfoii donné ce nom à une
tiiiloiUe marine, qni parott être la tortue franciie des naviga-
teurs. Voyei CHâLONéB. (H. C]
TARTIFLE. (Bat.) Le taupinambour , heh'anJluM tuieroêus,
est ainsi oonmé aux environs de Montpellier, selon Gouan.
(J.)
TARTIR. (Bot.) Nom arabe d'une soude d'Egypte, *atioU
artieuiata de Forakal. On le donne aussi dans l'Inde, suivant
Burmann , su eroton lanc^lium de linnœus. M. Delile nomme
tartyr un Snœda, genre voisin du Saltola , auquel peut-être il
. doit être réuni. Voyes Mui.lxah. ( J.)
TARTOFLE, TARTOFFOL, TARTUFOL. (Bot.) Non» ita-
liens de U pouime de terre, «otonum tuherotam, desqueb eat
dérivé le nom de tartuffa, qu'a porté ta même pkate, et
probablement aussi celui de truffe , ions lequel elle est con-
nue dans le Midi de la France. (J.)
TARTONRAIRE. {Bot.) Nom vulgaire d'une thymelée,
dnphne tartonrairA , dans la Provence. ( J^. }
TARTRATES ou TARTARATES. ( Chim. ) Combinaisons
salines de l'acide tartrique avec les bases salifiables.
Composition et nature.
Dans les tartrates neutres l'oxigcine de l'acide est à celui de
la base, suivant Benclius', :: S : i.
L'acide tartrique a une grande tendance à former avec les
alcalis solubles des sursels, qui paroissent en général contenir
deux fois plus d'acide que les sets neutres. 11 est remarquablç
que les surtartrates à base de potasse, de soude et d'ammo-
niaque, sont moins solubles dans l'eau que les tartrates neu-
trta des mêmes bases.
,,-erihyGoogle
TAR ai
Un autre ràiiltat non moins rcmarqu&ble , c'est ^e le ht-
tartrale de 'potaue a uite grande tendance i fonner de* aek
doubles, lonqu'oa neutralise son e^céi d'acide par une baae
' aalifiable. Il n'est ^u'un petit nombre de cas où la base sali-
fiable que l'on préseote au bitartrate se précipite, en entoat-
nant l'acide en eicès et en laissant dans l'eau du tartrale de
potasse neutre , ainsi qu'on le remarque lorsqu'on fait digé-
rer du sous -carbonate de chaux dans la' solntiondo bitar-
trate de potasse.
D'après la composition du bitartrate de potasse il est évi-
dent que dans les sels doubles qu'il forme avec U plupart
des bases salifiafales , l'acide tartrique est partagé également
entre les bases.
Cette tendance du bitartrate de potasse & Former des sels
doubles est telle que plusieurs chimistes ont conùdéré le bi-
tartrate de potasse comme un acîde particulier dont la po-
tasse est un des principes immédiats.
Il est vraisemblable qu'il existe d'autres bitartralei que
celui de potasse, qui se com par (croient comme lui arec les
bases' saliâablea.
TAaiBAn d'alukihe.
L'alumine g^élatineuse se dissout dansl' acide tartrique. Cette
dissolution a une saveur astringente et sucrée; évaporée, elle
ne cristallise pas : le résidu de l'évaporation est soluble dans
l'eau.
Tahtkaib d'ammoniaqus.
On le prépare en neutralisant l'acide tartrique par l'ammo-
niaque.
Ce sel a une saveur fraîche et am^re.
Il cristallise en aiguilles et, dit-on, en polyèdres analogues
à ceux du tartrate de soude-
Il est efflorescent , et assea soluble dans l'eau , surfont
quand elle est cbaude -, par le refroidissement la dissolution
cristallise.
SuBTAITaAZE D*AiniOMIAQtIB.
' RetriuB a prouvé qu'il euste un snrtartrate.d'aMaosiaqu»
qui est moins soluble que le précédent et inaltérable 'k l]ùr.
D,gn,-.rihyGOO^IC
•M TAR
tAwnA^t d'à
L'acide tarfrîque n'a pas d'action sur l'aatimffine. Vatiit
taririque, bouilli avec le proloxide , m di&tout une petite
quanlilé. Cette diuolution oe cHstallîie pai) quand on la &it
concentrer, elle se prend en gelée.
Ta&tbatb d'arcbnti
L'acide tartrique ne précipite pai le nîtratè d'argent. En
faisant bouillir del'aidde d'argent dans une solution de cet
acide, une portion est diawute; la diuotullont 6ttrée et éra'
poréc , laine un sel qoi noircit par le contact de la Iuiniére>
TasTrate de baryte.
En venant de l'eau de baryte dans l'acide tarlrîque, on-
obtient un précipité soluble dans un excès d'acide.
Ce sel, desséché et neutre, est peu soluble dans l'eau*
L'acide sulfurîque et l'acide oxalique le décomposent.
Tahtkate de bisuotk.
II est blanc et insoluble.
On l'obtient en versant de l'acide lartriqne dans du al*
trate de bismuth.
TarTIATE de CHAUXi
Composition4
C>;-Lui>.etThéDird. BerwIlBi.
Acide .... 77,5?7 .... 70,09 .... 80,87
Chaux .... 33,433 .... 39,91 .... ïi,7i
Eau 37,43.
Propriétés.
Ce sél est ordinairement cristallisé en petite* aiguilles^
Il est un peu soluble dans l'eau bouillante.
Il est décomposé par l'acide sulfurique.
II l'est par les carbonates alcalins. Il ne l'est pas par la pO'
tasse et la soude.
Ou peut distinguer l'acide tartrique de Taclde citrique
au moyen de la chaux. La solution du premier, neutralisée
par cette basi, est troUblé*) celle de l'acide citrique ne l'est
pas.
nyn,-.rihyGOO^IC
TA.H "IT
Préparation.
On |icut préparer ce sel à l'état de pureté cd précipiUnt
le tartnie de pota»e par la lolution d'un sel calcaire.
L'oxide de cobalt le dissout dans F acide tartriquC; cette
solution évaporée donne des cristaux roses.
TaSTIATE de DBCtOXIIIB DB CDIVaE.
L'acide tarlrique n'attaque pas le cuivre : il dissout le
deutoxide de ce métal. Cette dissolution donne des cristaux
d'un vert bleuitre obscur;
La dissolution de tartrale de cuivre précipite par un excès
d'acide lartareux ; il se forme alors nn aurtartrale peu so-
lublc. Ce set se dissout dans la potasse et le sous -carbonate
de cette base.
L'acide tartrique précipite le sulfate , le nitrate et Thydro-
chlorate de deutoxide de cuivre.
Takthatb dB pnotoxiDB d'Atain.
L'acide tartrique n'a pas d'action sur l'élain. Il dissout,
dit- on, le protoxide^
Ta^thate ce peh.
L'acide tartrique attaque le ferj l'eau est décomposée, ii
ya dégagement de gai hydrogène. En faisant l>ouiIlir, on ob-
tient un tartrate blanc, qui se précipite et qui est peu aw
lubie daos l'eau.
L'oxide rouge de fer se dissout dans l'acide tartrique. En
faisant évaporer, on obtient une gelée rouge qui ne cristallise
TaBTSATE DB GLOUKE.
Ce sel cristallise : il est soluble dans l'eau. *
TAKTaATK PB llBHCUBE.
L'acide tartrique n'attaque pas le mercure : il dissaut
l'oxide au minimum. Cette dissolutian , évaporée , donne des
écailles minces lirillanles, qui sont presque ûtselnble*.
n,gn,-.rihyGOO^IC
«•• TAR
L'acide taiirique précipite le nitrate au minilBiitn <)'ou>
dation en taitrate.
Ce sel eat décompose par la potute.
La poudre de Constantin , à laquelle on attribuoît la pro-
priété de dorer le surface de l'argent et du plomb, expuét
à sa vapeur , n'est que du tartrate de mercure.
Taetbate de UAGHÈBIE4
Composition.
BuchoU. Beneliuf.
Acide ... 79 . . 76,36 . . 69,34
Ba^e .... ïi . . 23,64 ■ ' 31,43
Eau. . j,33.
Ce sel est insoluble ou trés-peu soluble dans l'eau, quand
il ne contient pas un excès d'acide.
Ia solution acide donne, suivant Bergman, des cristaux
en prismes hexaMres tronqués.
Takibàte d8 flomb.
Composition.
Thjaard. Buchob. Benclin*.
Acide 34 . . 37 . . 37,44
Protoxidedeplomb. 6fi . . 63 . . 6a,66.
L'acide tartriqne n'a^t pas sur le plomb métallique , msis
il se combine bien à la litharge.
On peut obtenir ce sel en précipitant le nitrate de plomb
par l'acide tartrique.
Il est décomposé par l'acide sulfurique, et dissous par Ta-
cide nitrique.
Tabtbatb db potasse.
{Sa végit^, tartre $olubU, tartrt lartariié.}
Composition.
Bermllni.
Acide S8,S9
Potasse 4>i4i
Eau X,
Propriétés.
Ce sel crittalliw en priâmes rectan^ulsires trés^platts , tcr^
minés, pac .des aonunela. diidres.
n,gn,-.rihyGOOglC
TAR ^
n a use uveur amire dëugréabls.
Quand on le chauffe , il se tond, tt boursoufle et se dé-
compose. Il reste du soUs-carbouBle de pOUue.
Le tartrate de potasse est trés-soluble dans l'eau. Il se dls^
sout daiM 3; parties de ce liquide à 1» température de lo^,
et dans une moJDdre proportion d'eau bouillante.
Il est un peu déliquescent.
La solution, étendue et exposée au contact de l'air^ se dé-
compose spontanément. Il se forme de l'acide carbonique ,
de l'eau, de l'acide acétique, aux dépens des élëmens de l'a-
cide tartrîque. Il se dépose en même temps une matière ré-
Ifélale brune qui n'a pas encore été examinée. Il parolt qne
l'affinité de la potasse pour lu acides carbonique et acétique
bâtent la décomposition de l'acide tartrique , carte tartrate de
potasse se décompose plus facilement que l'scide tartrique pur.
Tous tes acides qui ont quelque énergie , réduisent le tar>
trate de potasse en bitarlrate, qui se précipite , parce qu'il est
beaucoup moins soluble que le tartrate neutre.- Il en est de
même quand on vcnc de l'acide tartrique dans du tartrate
de potasse.
Pnéparation.
Lorsqu'on extrait Tacide tarlriqae du bitartrate de potasse ,
au moyen du sous- carbonate de chaux, il n'y a que l'excès
d'acide tartrique qui se combine k la chaux ; de manière
qu'il reste dans la liqueur unie combinaison d'aCide tartrique
saturé de potasse. En faisant concentrer la liqueur , on obtient
des cristaux de tartrate de potasse.
On peut encore préparer le tartrate de potasse en saturant
le bitartrate par le lous-carbonate de potasse. Il se précipite
du tartrate de chaux qui étoit contenu dans le Urire , et il
ae forme du tartrate de potasse neutre.,
BiTAiixATE varoTAssB {Surlartratt dtpolatu} Crénit ie
tartre; CriUaux de tartrt). *
Gin^otition.
Beifmio. TUnwd. Bnaaliaa.
Acide . . 77 . . . Sy .. . 75^ . . 70t58
Fotaaae. . aS . . . 33 . . afi.ts . . a4,Sa
Eau . . 7 .- - 4»74'
Ï3. 19
n,gn,-.rihyGOO^Ie
«f» TÂR
Propriétéa.
Le bitartr&te de poUMC criaUliùe, aiiivcnt Moanet, en
l^ùmes k 6 pans un peu aplalii.
Af> WoIIhIou pense que >a forme primitive eit uk priame
dont la KctioD eit un rectanfle ayant aes c6téi à peu prit
:: 8 : 11, termina à chaque extrémité par des sommets dièdres
placés traoïvenalemenl , de manière que les cbtés d'un Mnn-
Met se rencontrent dans une diagonale , et les c&tfa du sommet
Opposé dans l'autre , à angles de 79 ,5. C'est a celte forme
^e peuvent se rapporter toutes les formes tecondairei* Si l'on
cnnçoit que les cblés de ce prisme soient ftccoorcis iusqu'Jt
M qu'ils soient réduits à rien, les sommets formeront un té-
traèdre scaléne, dont les faces sont, quatre triangles sembla-
bles inclinés l'un à l'autre sous les anfles de 79',-S à 53^,5. Si
ce tétraèdre se meut dans la direction de sa diagonale la plus
courte , il décrit le premier prisme , et les sections de ce
prisme sont des plans décrits par tous les bords du tétraèdre.
11 a une saveur aigre désagréable.
Quand il est soumù i la distillation , on obtient de l'eau ,
une huile jaune, une huile brune épaisse , de l'acide pyro-
Jartrique, de l'acide acétique et des gai hydrogène carburé et
scide carbonique. Il reste du sous- carbonate de potasse mêlé
de sous -carbonate de qhaux< Ce dernier provient du tarlrate
de chaux qui existoit dans la crème de tartre. X^ sublimé
cristallin qui se forme quelquefois dans la distillation de la
crème de tartre est de l'acide pyrotartrique, et non du sous-
.cârbooate d'ammoniaque, comme quelques auteurs l'ont pré-
tendu.
Suivant Wmielj il faut £0 p. d'eau froide et 14,3 p. d'eau
bouillante pour dissoudre 1 p. de bitartrale.
Beipnann a fait voir le premier qu'une dissolution de bi'
tartrate se convertit spontanément en sous-earbonaté de po>
tasse, en huile et en matière mncitagiDense.
Rouelle a prouvé le premier que l'on peut enlever la po-
tasse a la crème de tartre sans détruire l'acide par le feu )
qu'il sn£Bt pour cela de faire bouillir ce sel avec les acides
sulfurique, nitrique et bydrochlorique. Il a obtenu.du sul-
fittt, du nitrate de potasse et du chlorure de potassium, d'ob
,,-erihyGoo^le
TAR «9'
U a coneln ffat U potawe «It toute fonaée du» le* r^éUux
et n'tit pu un produit de leur combuitioD.
Le ■ous-cxrbonHte de chaux ne décotnpoae le bitartrate de
potaue qu'en partie. I^ chaux vive , délayée dani l'eau , le dé*
compoie en totalité; maii pour que cotte décompoiition l'o-
père^ il faut un excès de chaux. Dani ce cai , il reite datu U
potaaie une ame* |mnde quantité de tartrale de chaux es
diuolution. Lonqu'on veut évaporer cette liqueur, elle t%
prend en gelée.
Préparation.
Ce tel l'obtient en purifiant le tartre qui ae dépose du tIb
renfermé dam dei tonneaux. Le tartre contient de la matière
eoisrante qui eit Jaune ou rouge , du tartrate de chaux , et
aouvent du lulfate de chaux et une matière atolée.
A Montpellier On puriBe le tartre de la tnaBîère ani-
vante i
>■* On fait dÎMoudre le tertre daui l'eau bouillante , on
laine dépoier, et on décante le liquide de deuui le dépfrt dam
des lerrinei peu profondes. Il se forme «ar les parois de caa
rua des cristaux de tartre qui sont encore colorés.
3.* On met ces cristaux dans l'eau « avec 4 A 6 ccntièdies
d'argile , qui ne doit pas contenir de chaux. On fait bouillir
jusqu'à ce qu'il se forme à la sorfoce du liquide une ferle
pellicule. Par le refroidissement il se dépose des cristaux blancs
de bitartrate , que l'on expose sur des toiles pendant plusieurs
jours aux rayons du soleil.
3." L'eau-mère qu'on a séparée des cristaux de bitartrate, et
qui n'est pas claire, estmise-datis des vases convenables, oih
en la laisse déposer sa partie colorante, etc.) ensuite on dé*
cante le liquide éclairci, et ou filtre celui qui est trouble.
Ces deux liquides servent à traiter le tartre brut.
Cette purification est fondée sur l'affinité de l'argile pour
la matière colorante, et surtout sur la force de cohéùon du
bitartrate de potasse. ~
On appelle trimt de lartre , les crisUnx de bitartrate qui se
forment h la surface de la liqueur pendant son évaporalioD,
et erittaux de tartre, ceux qui se forment dans la liqueur cen*
centrée.
,,-erihyGoo^le
'9* TAR
On iétmm la priwBce du Urtnte de cbaax daa* la
crAou de tiulre an moyen de i'oxalate d'ammoniaque.
Utaget.
Le tartre et la crème de tartre font employés k prépam
un tout-carbonate de potaite trèt-pnr. Pour cela, on envo-
' li^pe cet tel* dant des cornets de pa^er; on humecte d'eau
^ on chauffe au milieu des charbons incandescent.
Ccst avec le tartre que l'on fait le flux noir. On profette
dana une chaudUre de fer , dont le fond est à peine rou^,
a p. de tartre et i p. de uitrc) la quantité d'oxîg^e de ce
dernier n'est pas suffisante pour brûler tout le carbone de
l'acide tartarique, c'est pourquoi le toot-carbooste que l'on
obtient par ce procédé, est mêlé avec beauqonp de charbon.
Ixfiux Uane te prépare en faisant détoner parties égales de
nitre et de tartre. Dans cette proportion il y a aster de nitre
pour brAler tout le carbone.
Si Ton préparoit le flux, noir en projetant par portiona le
' nétan^ de a p. de tartre et i p, de nitre dans un cretuet
rouge de feu , et en élevant la température lorsque tout le
mélange aurait été ioUvduit dans te creutet, le «out-carbo-
nate de potasse seroit mêlé de cyanure de potasse i tandis
qu'en opérant comme il est dit , le sont-carbonate ne con-
tient ni tyanure ni hyponitrite , suivant l'observation de M.
Guiboort.
M. SeniUas propote d'eipployer la crème de tartre pour
former des alliages de potassium. En effet, il suffit de cbanflEer
dans un creaset des mélanges de crème de tartre charbonsée
et de métaux, telt que l'antimoine, le bismuth , l'élain , le
plomb, ou leurs oxides, pour que la potasse cède ton oxi-
gène au carbone et que le polaaium s'allie avec les métaux
qu'on a mélangés k la crème de lartre charboonée.
On obtient, en chauffant daut un creuset de terre r^élu
intérieiirement d'une couche de charbon, loo g. d'antimoine,
75 g. de crème de tartre cbarhonnée et la g. de noir de
fiunée , un charbon qui fulmine dès qu'on le met eu contact
avec l'eau , et qui peut servir à enflammer la poudre sous
l'eau.
I.e même charbon fulminant s'obtient en chauffant loog.
,,-erihyGOOglC
TAR *»l
d'^étiqne , 3 gr. de noir 'de famée im de powriire de
charbon. '
Taktbatb db porAul sr b'ammontaqdi.
On préoare ce ael en neutralisant la crème de tartre par
l'ammoniaque.
Macquer dit qu'il cristallise en prismes à 4, 5 ou 6 pans.
Lei académiciens de Dijon Tont obtenu en paralltflipipides i
deux biseaux alternes.
Il est effloreicent et asset soluble dans l'eau.
TARTaATB DB POTASSE ET D'AUmiEtX.
Le bitarlrate de potasse saturé d'alumine fbrrae un tel
ressemblant au tartrate d'alumine simple. 1> potasse et le*
sous-carbonates de polaase et de soude ne le précipitent pas,
suivant M. Thénard.
Ta^tsati PB roTASsi n D'AtmttotMS.
(Tarfrife anUmonii de potatu; Émétiqae.)
Composition.
Thimrd.
Acide • • . r 34 J
Frotoxide d'antimoine 38/ ITartrale de potasse . S4
Potasse. 16} ou JTartrate d'antimoine $4
Eau • • • - si (Eau 8.
Perte 4]
M. Thénard a fait cette analyse de la manière auivantet
~ Il a déterminé la proportion de l'eau de crîstaliiiatioa en
exposant avec précaution Vémétïqiie k la chaleur. Il a dis-
sons ensuite le résidu dans l'eau et a fait passer da gai acide
bydrosulfurique dans la diuolulien. 11 a précipité ainsi tout
Il a précipité par l'acétate de plomb l'acide lartriqne de
la liqueur passée à l'acide bydrosulfurique, et dont l'excès
de ce dernier avoit été chassé par la chaleur.
- Il a enfin délermioé la proportion de la potasse en traitant
l'émétique calciné par l'acide nitrique, qui n'a - dissovs quff
la potasse.
n,yn,-.rihyGOO^Ie
«94 TAH
Propriété*.
ViméÛU'ae cristallbe en tétraèdrei et en octa^drei, qui
ont aouvent leur* loninkets tronqués ; on a alon det décaèdres.
H est toujours acide au toumetol ; il « une aavïur ipre et
un go&t métallique dut à l'antimoine,
Diitillé, it donne «on eau de cristalliutioa , de l'acide cqp-
tonique, de l'hydrogène carburé, de l'hutle, de l'eau formée
iiux dépens de l'acide tartrique , de l'acide acétique , un ré-
sidu fixe composé de charbon , d'oxide d'antimoine et de po*
taste, Quand ob a fortement chauffé, l'antimalne est à l'état
métallique,
. Loraque l'émétique contient du soufre, la leitîre de aoa
charbon précipite du aoufre doré, quand oO j verse d« X»,-
cide hydrocblorique.
L'émétique tv dissout ^ans i4,5 p. d'eau fVoîde et a p.
d'«au bouillante. Cette dissolution , concentrée , ne s'alt^
que difiQcilement ; mais si elle contient beaucoup d'eau , il
t'y forme des Oooons qui sont d'abord blancs, et qui derien» .
nent ensuite jaunitres, et enfin bruni en passant à l'état bi-
tumineux. Il se produit de l'eau, de l'acide carbonique et de
Vaoide acétique. Ces deux acides se combinent & la potaase.
Lorsqu'on verse de l'acide sulfurique , nitrique , hydro<
chlorique , elc, , dons l'émétique , on forme un sel antimo*
niai et du bitartratre dç potasse, qui se précipite, si la dis*
solution est concentrée = c'est pour cette raison qu'en méde-
cine on ne doit pas prescrire l'émétique dans des liqueurs
Acidft susceptibles de le décomposer.
' Lapetawe^réçipitcde l'oxide d'antimoine) de l'émétique t
maie il en reste constamment dans la liqueur.
' Les sulfates de soude et de chaux ne décomposent pas l'é-
métique.-
L'hydro chlorate de chaux et eelui de magnésie, et lesoai>
earb«mite de chaux, le décomposent.
L'acide hydrasulAirique le prébipite en jaune.
Le kîofcina et nn ^and nombre d'asbringena végétaâx le
déMmposcDt en s'unissant à l'oxide d'^timoinc. C'est pour
eel» qu'on peut employer ces astringens dus Ifls eu d'fiii'
poisoBBemeoi suiéa par l'émétique.
,,-erihyGOOglC
TAR «9*
Préparation.
On fait bouillir pendant us quart d'heure ^rtiet ipàv» de
verre d'antinolae réduit en paudre fine «t de bitartrate de
potaue, dan* la p. d'eau distillée. Ou rc««»aoU qve Vémi-
tique est fait, laraqi^'uae goutte de liqueur ne doue pai d«
bitartrate en se refroidiuant. On filtre : il reste sur le pa-
pier des flocons colorés en {aune, qui sont de l'hydrosulfate
d'antimoine , mêlés souvent de silice gétatinenie.
La liqueur filtrée donne par le refroid iMement dei cris»
taux d'émétique mêlés de tartrate de chaux en petites aipiillet
blanches. Il peut arriver que ces cristMix soient jaunis pat
un peu de soufre.
Si l'on épuise l'eBu-m^re de cristaux, on obtient en der>
nier lieu un émétique coloré en jaune, et qui contient du
tartrate de chaux. Quoique l'émétique rooglsie le toomcsol,
l'eau-mére est alcaline.
L'eau-mére alcaline de l'émétiqae est leuTent colorée en
vert; elle contient alors, i.* du Urtrate d* potau» *t £aui-
moine aUalin; t." de* tartrslai dé for il d« potasse; i.' de U
$itice; ^.' du ta^iirt hydraginé dt potaue.
La couleur verte de cette eau-mère eat Ant ai» tMlratea de
potasse et de fer, et peut>étre à un peu d' hydrosulfate de fer
dissous dans la potasse, suivant M. Veuquelin.
Quand «n j rerse de l'acide hydrockloriquc, il se dépose
du sou^ doré provenant de la décompositloa du sulfure
hydrogéné et do tartrate d'antimoine. Ce précipité est sou-
vent mf lé de silice. En faisant évaporer à siccité et repre-
nant par Teau acidulée , on sépare la tUiee qui étoit dissoute
par l'acide hydrochlorique , et on obtient une dissolutiMi de
iilartraU de potiuie, de oUorure dt potauium et d'h^^roeUero/e
defir.
I.orsqu'on fait bouillir la crème de tartre arec le verre
d'antimoine pour faire l'émétique, l'oxide d'antiaaoine ae
combine au bitartrate de potasse. U y • auii «ne portian
d'acide tartrique qui réagît sur le sulfure d'antimoinei l'eau
est décomposée , il se forme de l'acide bydrosnlfuriqne. Ceat
loi qui donne naissance à l'hydrosulfate d'antimoine qui se
précipite , lorsqu'on retire la Ûqueur du feu. Coane U sUio»
_D,gn,-.rihyG0d^lC
s$6 TAIt
n'est pas tri»-soluble dans l'acide taririque, une partie se s^
pare en même temps, La liqueur fillrée dépose de l'émétique
et'l6' tartratc' de chaux qui se trouvoit dan» la cT^me de
tartre. Quant au fer deTeau-aiére,!! provient du- verre.
Pour obtenir l'émétfque par ce procédé à l'état de pureté,.
H (àut le faire crbtalliier plusieurs fois,
TAiraATB DB POTASSE El' d'akcent*
Le bitartrate de potasse, versé dans le nitrate d'argent,.
forme un sel double qui a été décrit par M. Thénard. Ce
■el est décomposé par les oblorures et les sulfates solubles^
éinsi que par la potasse , la soude et leurs, carbonates,
Tartiate de roTAssB' et de babvte.
Ce sel , suivant M, Thénard , peut être obtenu en nea<
tratisant VexcH d'acide du bitartrate de potasse par l'eau de
Iwryle.
Taiieate de f otassb et j)e chaux.
Si l'on at- verse dans la cr^me de tertre qu'une quantité
de cIlaHK insuffisante pour former un précipité, on obtient
par l'évaporation de la liqueur des cristaux d'un sel double
découvert par M, Thénard,
Tabibatb db potasse et db cobalt,
11 paroit qu'il existe un lartrate double de potasse et de
cobalt criatallisable en larges rbomboèdres,
Tabtbatb db iotasse et de ccjivbb.
On peut préparer le tartrate de potasse et de cuivre en fai-
sant bouillir du deutoxide de métal dans du bitartrate d«
potasse.
Tabtbatb de fotaisb et d'Ataim,
M, Thénaré a fortné un tartrate double trés-solnble , et non
}iréctpitable par las alcalis et les carbonates , ea faisant bouillir
ide l'oxide d'étoin avee une solution de bitartrate de potasse.
i TAiiTBATe de potasse et de pbb..
Le tartrate de potasse et de fer a été appelé bain akalyté,
En bisant bouillir 4 p, de linvUe de fer «t 16 p. de hilar*
n,gn,-.rihyGOO^IC
TAR «97
trele dans l'eau , on obtient une liqueur qui , Aant évfper^e,
apréi avoir été Sltrée, donne dei criataux rerta de lel double
înattérablei à l'air.
La préparation qu'on nomme en pharmacie leitUvre de mari
lartarisée, esteNcntielIement formée d'un lartrate double de
potasse et de fer. On peut la préparer en faisant évaporer en
consistance de miet un mélange de 4 onces de sulfate de fer,
de 18 onces de tartre cl de 16 onces d'eau; en introduisant
la masse dans un matras oh on la fait digérer quelques
joun dans a p. d'alcool, le tarlrate de potasse et de fer se
dissout.
On bit encore cette préparation par le procédé qui est in-
diqué BU mot Teinture de mort tartarùét.
Les baulet martialet ou ta hautes de Naney sont principale-
ment formées d'un tartrate double ferrugineux. Pour les pré-
parer, on met dans une chaudière de fer 3 p. de tartre brut,
1 p. de limaille de fer très-finej on ajoute de l'eau pour
faire une bouillie claire. On laisse digérer les matières pen-
dant long-temps et on les remue souvent. Quand elles sont
sèches , on 7 ajoute de l'eau jusqu'à ce que le tout soit con-
verti en une masse tenace, qu'on malaxe a£n d'en fonnee
des boules.
TABYEATa DB roTAssK n DB uAeitdan.
Les académiciens de Dijon l'ont obtenu en faisant bouillir
du sous-carbonate de magnésie avec de la crème de tartre :
Ils ont dit qu'il cristallise en aiguilles. M. Tfaénard prétend
au contraire qu'il ne cristallise pas et qu'il est déliquescent.
Tastsati de roTASSB xt hb rLOHB.
En faisant bouillir le bitartrate de potasse avec la litbargc,
on obtient un sel double insoluble dans l'eau , soluble en
toUUlé daos la potasse , et qui n'est pas décomposé par les
sulfates.
Tarthats ds poiabsb bt db HEacaaE.
Honnel obtint le lartrate de potasse et de roerCoee en fai-
•ant bouillir 6 p. de biUrtrate de potasse avec 1 p. d'oxide
4e mercure.
l» liqueur évaporée donne de petits cristaux de sel double.
nyN,-.^hyGOOglC'
*9« TAR
Le mét»e tti l'oblieiit , niivsiit M. Th^ard , en a^nt dn
feitarirate de poUae avec du nitrate de mercure.
Ltt alcalii et lea hydrosulfktes décompasent ce wl.
Takiiavb db roTAMS ki de naoNTiANB.
Il eziite nn sel triple de tartrate de strontiane et de po-
tasie. On le (kit comme cdui de baryte. (Thénard. )
Tartbatb de PotAUs er db »oiide {Sel de La Rochelle;
Sel de Seignate).
TaB^aelin-
Tarlrate de potaue. . . . 5^
Tartrate de toude .... 46.
La fonne des criitaux de ce sel est un ftriime i 6 pana ,
doot les extrénités sont tronqnées, À angles droits. Rarement
les cristaux Sont entiers: presque toujours il n'en existe qu'une
moitié, qui présente un prisme k quatre faces, dont deux
înégales ; celle qui reposoit sur le vase oti les cristaux se
•ont formes, est la plus large: elle est divisée eo 4 triangles
par 2 lignes diagonales,
Sa lolubililé est presque la même que celle dn tartrate de
potasse.
Il est efHoreicent quand l'air est sec.
11 est réduit en bitartrate de potasse et de aoude par pres-
que tous les acides. Mais comme il y a une grande différence
de solubilité entre le bilartratc de potasse et celui de soude,
le premier de ces sels se précipite, tandis que l'autre reste
en dissolution. .
Préparation.
Four faire ce set , qui portoit autrefoU le nom de sel de
Sefgnette, parce que SeJgnette, apothicaire k La Rochelle, le
prépara le premier, il but mettre une partie de tartre dans
5 p. d'eau bouillante , verser du tous-carbonate de soude dans
la liqnenr jusqu'à ce qu'il ne se tute plus d'effervescence,
la 61trer et la coacentrer. en sirop. La liquasr, portée dans
«n lieu frais, don'ne des crisUux de tartrate de potasse et de
•onde.
,,-erihyGoo^le
TAR «W
Histoire.
Ce furent Boulduc et Geoffroy qui dëcouvrireot) en ifSi ,
}a nature de ce sel» qui aroit été mit dans le commerce en
1673 p^r Seifnette.
Ta&IJUTB DB POTAtSB ET DB IINC.
La limaille de lînc , bouillie dapi la aolution du bitartrate
de potasse, forme uniel double trés'ioluble, qui cristallise
difficilement. Let alcalît et lei sarboBat» alcalins ne le pré<
cipitent pas.
Taithate de soobb,
Compoèilion,
Buchols. Berxelïni.
Acide 66,3 . . . 63,58 . . . 68,10
Soude a6,8 ... 39,33 ... 31,90.
Eau 7 • • • 8,40.
Ce' sel cristalliie en aiguilles ou en prismes quadrangn-
laires asseï gros.
Il se comporte au feu à la manière du tartrate de pofasse.
Il se dissout dans 5 p. d'eau , et dans moins que son poids
feau bouillante , car une partie de cette dernière peut con-
tenir 34 p- de tartrate de soude uns cesser d'être liquide.
Comme il fournit un caAonatv de soude très-pur, Buchol*
a coDietUé de préparer ce dernier sel en faisant bouillir , pen>
dant une bcure, 6 parties de tartrate de chaux, 4 de sou*^
carbonate de soude impur et 40 d'eau. En hîiant criitalUses
le tartrate de soude, et le calcinant ensuite, on obtient un
sous-carbonate de soude très -pur.
On forme le tartrate de soude en neutralisant l'acide tar-
trique par la soude, on bien par te procédé de Bucboli que
nous Tenons de décrire.
BiTAKTaATE PB SOODB.
Compotitiôtt.
Bilcholi. Bencliui.
Atiét tartrique. . . 79,^0 . . . 76,83 . . - 81,03
Soude ........ 17,^0 . . . 18,00 . . . 16,98.
Ean . . i 5,20 . ; . * 5,17.
,,-erihyGoo^le
*•• TAR
En ajonUat ée l'acifle Urtrique au tartnte de fond*, na
oblicnl le bitartrate , qui est moini aolublc que le tartralc
aentre. Ce sel le crùtallûe en priimei à 6 faces.
Il a une saveur, tréi-acide et un peu amére. Il se diumit
dm» 9 p. d'eau firoide : il est insoluble dan* ralcpol.
Tartbatb de sraoNTiAH^
Compoiiliom
Beraclitt.
Acide 56,3a
Slrontiane 43,68.
On peut le faire avec 1b strantîane et l'acide taririque,
ou bien avec le tartrate de potasse et le nitrate de strontiane.
Ce sel est solnble dans 33o p. d'eau. Il cristallise en petites
tables triangulaires régulières, dont les bords et les angles
sont aigus.
Tabtkatb o'rrraïA.
Suivant Klaproth, le tartrate de potasse forme, avec'l'bjr-
drochlorate d'yttria, un précipité qui se dissout dans un
excès d'eau.
TaIIIBATB PB ZINC.
Ce sel n'est pas connu ; on sait seulement que l'acide tar-
triqne dissout le linc avec effervescence, et qu'il se préci-
pite un tartrate peu soluble. (Ch. )
TARTRE. (CkiiB.) Dép6t qui se forme dons les tonneaux
gui contiennent du via. Le tartre est formé de Utartrate de
polaistet d'une petite quantité de tartrate de chaux , d'une md-
tiire axotée et d'une matiire colorante rouge ou jaunâtre, suivant
qu'il s'est déposé d'un vin rouge ou d'un via blanc. (Ca>)
TARTRE BLANC. (Chini.) C'est le tartre qni s'est déposé
d'un via blanc et qui n'est pas ou presque pas coloré. (Ca.)
TARTRE DES DENTS. {Oùm.) Cest le dépAt d'un bUne
gris ou jaunltre, qui se forme sur l'émail des dents. Il est
formé, suivant M. Benelins,
Phosphate de chaux et de magnésie 79t'>
Mucus non décomposé i,o
Matière particulière à la salive \,o
Matière animale soluble dans l'acide ity-
drochloriquc 7,5. (Ca.)
D,gn,-.rihyGOO^Ie
TAR Soi
TAHTRE ÉB4ÉnQUE. [Oiim.) Coi le lartrate de potMW
et de protokide d'antiinoine , ou l'ém^tique. (Ch.)
TAHTRE MARTIAL SOLUBLE. ( Chim. ) Pi^pantion de
fer qui Gonnite à diuoudre le fer dans du tartre et de l'etv.
On ajoute ordinaîreniBat de l'alcool à la solution concentrée ,
afin de la conserver. (Cn.)
TARTRE MERCUHIEL. (Otim.) Avaul la nouvelle nomen-
clslure chimique, on confondott aoui ce nom plusieurs pré-
parations que l'oq (aisoit en pr^entant du bitertrate de po-
tasse, ou du tartrste de potasse, à de l'oxide de mercure et
i du nitrate de ce métsl. (Ch.)
TAHTRE RÉGÉNÉRÉ. (Chim.) Ce nom déiignoil impro-
. prement, avant la nouvelle nomenclature chimique, VaeH-
tate dt potaite. (Cb.)
TARTRE ROUGE. (Chim.) Tartre coloré par la matière
colorante du via rouge d'oii il s'est séparé. (Cb. )
TARTRE STlfilÉ. (Bot.) C'est le tartrate d'antîmoùie et
de potasse, ou l'éméttqne. (Ca.)
TARTRE TARTAHISÉ. ( Chim. ) Ancien nom du tartrate
de potasse , qu'on appeloit aussi sel végétal. ( Cn.)
TAHTRE VITRIOLÉ. (Chim.) C'est le sulfate de potasse.
(Ch.)
TARTRES SOLUBLES. (Chim.) Avant la nouveUe nomen-
clature on appliquoit celte dénomination k tous les larlralea
simples ou doubles solubles dans l'eau. (Cb.)
TARTRIQUE ou TARTARIQUE [Acide]. (Oiim.) Acid;«
organique qui a été relire du tartre.
Composition.
Tanquelini CLuiLCtTUa. BpimIIu.
V.luk
Oxigène. . . 70,5 . , 69,331 . . 6o,ai3 . . S
Carbone . . 19,0 . . 34,o5o . . 35,960 . . 4
Hydrogène . io,5 . . 6,619 . . 3,tlo7 . . S.
La différence de i'anal^e de HM. Gay-Lassac et Thénard
d'avec celle de M. Bertelius, tien^ k ce que les premiers ont
brûlé le tartrate de chaux qui retient de L'eau , et que H. Ber-
leliui a brAlé le tortrale de plomb, qui b'cb coatîeBt pas.
,,-erihyGOOglC
s»» TAR
Smiraat H. BernUm, l'acide tartriqut crîatalUsë e*t tbrmë
de
Acide anbjdrei SS,?! ) io6 (oxigène. • ii,3
Eûu i.,3S J .3,7 <="■'»«'">''» Uydrofène i,S.
L'oxigéne de l'eau etl j de celui de l'acide et égal k celui
conleuu dans les oxides qui neutralisent l'acide tBrtriq[ne.
Propriétés phyêiquet.
L'acide tartrique a une saveur agréable , trivacide. H cris-
tallise ordtDairement en lames diver;gentes , qui sont aasn
irréguliires ; quelquefois ses cristaux sont en aiguilles.
a ) Cat oi l'acide tartrique ne t'allire pat.
Cet acide ne s'altère pasquand il est à l'état solide, et même
qvand il est dissous dans une petite quantité d'eau.
Il est très-soluble dans ce liquide.
II ett soluble dans l'alcool.
Suivant Vogel, il ne forme pas avec l'acideborique no com-
posé trés-soluble dans l'eau.
Il s'unit À toutes les bases salifiables.
Il précipite les eaux, de chaux, de baryte, de stroafianei
ces précipités sont solubles dans un excès d'acide.
Lorsqu'il est chauffé avec quelques oxïdes , notamment
avec le protoxide de plomb , il laisse dégager son eau d'bj'
dratatîon.
Il précipite l'acétate de pLomb.
Versé en excès dans des sofutions concentrées de potasae,
de soude et d'ammoniaque , il forme des précipités cristal-
lins qui sont des bitartrates.
b) Cas où- l'acide tartrique t'aUère.
Ia dissolution aqueuse de l'acide tartrique étendu et en
contact avec l'air , se décompose spontanément; il paroftq^u'il
se forme de l'eau, de l'acide carbonique et une matière vé-
gétale ffoconneuse, qui est d'abord blanche et qui finit en-
tité par devenir, noire.
"VVestrumb prétend que, quand on expose à une doace
chaleur i p. d'acide tartrique, dissoute dans 6 p. d'eau et
4 d'klcool, on oif tient de l'acide acétique.
n,gn,-.^hyG00^lc
TAR Sol
L'acide tartriqnc, distille avec Âe l'acide lulFurlque GOn-
concentré, donne de l'acide acétique et de l'acide nilfu-
xeax.
Suirant Hennbal«dt, l'acide nitrique convertit l'acide tai^
trique en a(»de oxalique.
Lorsqu'on le soumet B la dïililIatioD , on obtient de l'huilt
faune, de l'huile brune, du vinaigre et un actde pardculiee
appelé pyrotartrique(voyciPvBOTABTUQïPE [Acidb]}, des gai
acide carbonique et hydrogène carburé : il rc(te du charbon.
État.
L'acide tartriqi^ se trouTC dans le toc de raiun; c'est lui
qui forme, avec la potasse et la chaux, le dépAt connu sou*
le nom de tartre. Il se trouve dans la pulpe des IamBrini,iuw
vant Vauquelin i et dans les baies de sumac , suivant Tronu-
dorff.
Préparation.
On obtient cet acide en décomposant la crème de tartre,
qui ett un hitartrate de potasse, par le sous-carbonate de
chaux. La chaux ne s'unit qu'à l'excès d'acide du ici végév
ta], en sorte qu,e les produib de l'opération sont d'une part
du fartrate de chaux, de l'autre du tartrate de potasse.
On opère de la manière suivante. On fait bouillir de U
crème de tartre dans l'eau ; quand la solution est faite , os
y jette de la craie par petites portions, jusqu'à ce qu'il ne
se produise plus d'effervescence. Lorsque l'aeide est neutra-
lisé, on laisse refroidir, et ensuite on 61lre; le tartrate de
chaux reste sur le filtre, tandis que celui de potasse est di»
■ous. On lave le tartrate de chaux et on le fait sécher : oa
en prend loo p. , on les met dans une cucurbile , on verse
dessus 7S p. d'acide k C6', que l'on a étendues dans 800 p.
d'eau. On fait bouillir pendant 6 minutes ; ensuite on laisse
digérer pendant «4 heures ; on filtre : le sulfate de chaux
Teste sur le papier. On fait concentrer la liqueur : il arrive
JouvenI qu'il se dépose un peu de sulfsie de chaux ; quaa4
ceU a lieu, on laisse reposer la liqueur concentrée; on dé*
cante et on met l'acide à cristalliser dans un lien frais.
,,-.rihyGoo^le
M TAR
Bùtoire.
DuhuDcI , Margraffct Ronelle le jeuDe , ont dëmoDtré l'exif
teDced'un acide organique d«tu le Urtre; niaù avant Scbéele
oa ne l'aroit étudié qu'à l'état de bitartratc de potane. Le
célèbre ehimùle auédoii donna le moyen de l'obtenir k l'état
d'hydrate. (Ch.)
TARTUFFE. {Bot.) Voyn TAiianc ( J.)
TARTUFFTTE ou PIERRE A ODEUR DE TRUFFE. (Min.)
Quelques naturaliste* italieni, Fortis, MM.CatuUo et Pollini,
mail nolaniBient Maraichini, ont lea premiers taXt remarquer
une substance pierreuse, indiquant quelquefois une structure
fibreuse, qui répandoit, tani le secours^ni de la chaleur,
ni du frottement, cette odeur remarquable qui est propre
aux truffes. Ib donnèrent k cette pierre le nom de tartufGte,
en présumant que ce ne pouvoit être un minéral réel, mail
plutAt un débris organique, devenu en partie fossile; ils te
prirent, en raison de sa structure fibreuse > tantAt pour un
calcaire bacillaire, tantôt pour un madrépore. Celte der-
nière opinion a été long-temps dominante.
11 paraît cependant qu'elle étoit mal fondée : or, celle
première erreur conduisoit à deux résultats , également er-
ronés ; l'un étoit un rapprochement mologique faux , et l'autre
une position géologique, comme isolée et sans intérêt, qui,
su Jieu de lier ce fait a des généralités géologiques asseï cu-
rieuses, aembloit, ou en détourner tout-à-iait, ou présenter
une exception à ces généralité*.
M. Jules Deinoyers a fait voir que le tnrtuffile n'était pas
un madrépore, mois bien un bois fossile, un débris de tige
végétale, non changé en silex, comme c'est le cas de la
plus grande partie des bois , mais remplacé par du calcaire
qui cnnteaoit des parties organiques non entièrement dé-
composées et ayant conservé Une odeur qni résulte souvent
de l'altération de certaines substances végétale et, animales.
Ces tiges végétales , souvent creuses, converties en calcaire
presque spalbique et aciculaire, sont imprégnées d'une ma-
tière bitumineuse , qui répand l'odeur que nous venons de si-
gnaler, et rentre tout naturellement dans la catégorie des bois
fosùlea plus ou moins calcaires et bituraincux.
,,-erihyGoo^le
TAR So»
Le secoDil point détenniDé est relttîF au gimnent da tar-
tuFBte. Ce corps organique fossile lemble faire partie de
deux terrains différeng : les uns appartenant au terrai^ de
sédiment supérieur ( dans le Vicentin ) ; les autres , et ce
sont les plus nombreux, au terrain de sédiment moyen. Eu
effet, il s'est trouvé, dans tous les lieux où M. J. Desnoyeis
l'a observé en Normandie , au-dessous du calcaire jurassiqut
et dans les couches qui avoisinent et qui font partie du lias i
terrain qui renfenae souvent des lignites jaycls , etc., et
qui fait partie de la grande série de coucbcs entre le calcaire
jurassique et le calcaire concbidien {MuichtUMIc), série qui
renferme les sources salées et le selmarîn.
Or, on doit te rappeler que dans l'intérieur de la masse
de selmarin rupestre de Wielicika-, M. Beudant a été frappé
de l'odeur des mollusques marins et des IrufFes altérées qui
s'en émane, et que les échantillons de ce sel, imprégnés de
bitume , qu'il a rapportés , ont répandu et conservé long-
temps cette odeur particulière. .
On voit maintenant la liaison qui se trouve entre les trois
circonstances de l'histoire. du. tarluffite, i,* que c'est un bois
fossile,' 3.° que ce bois est dans la partie du terrain de sédi-
ment supérieur qui renferme des argiles , des pyrites et des
lignites, et dan» celle du terrain de sédiment inférieur qui
renferme le lias et le selmarin, et 3.* enfin, que ce sel et
l'odeur du lartuffite se présentent réunis en Pologne.
Or, si ces trois circonstances ne se rencontrent pas, soit
séparément , soit ensemble , avec la même évidence dans
tous les lieux où l'on a reconnu ce fossile , rien au moins
n'in&rme les régies de gisement que M. Oesnoyers a remar-
quées et que nous venons de rappeler en les généralisant.
Le larluflite s'est d'abord fait remarquer dans les ten<aiQS
calcaires du Vicentin : à Monte-Viale, Castel-Gomberto,
Bolca, etc.; il est ici dans le terrain de sédiment supérieur.
M. J. Desnoyers soupçonne qu'il pourrait être dtriginaire du
terrain inférieur, et avoir été transporté dans le supérieur j
mais il me semble qu'il n'est pas nécessaire de recourir à
cette supposition. L'odeur de truSe est une particularité mi-
néralogique qu'on peut rencontrer dans tous les lignites qu>
ont été enfouis avec des mollusques marins.
5a. ao
n,yn,-.rihyGOO^IC
3»6 TAR
H. 0enioyen i recoann le Mrtiiffite dans plinieor* endroits
de U Normandie , et c'ett là qu'il a pu en détcrnriner le gise-
ment avec certitude. Le premier lieu appartient aux cotu-
mu»n de Croîùllet pr^ d'Harcourt, et de Curcy, dans le
canton d'Évreejr, département du Calvados ; le aecoad est
Éconché , à Frénay le BuSard , arrondissement d'Ai^entan ,
département de TOrne. Il est dans l'un et l'autre lieu dans les
couches de calcaires et de marnes calcaires, qoi sont tris-
proiaUemtnt , dit M. Desnojen, supérieures aux couches cal-
caires à gryphécs arquées, ou qui appartiennent aux parties
inférieures des lias. '
On a reconnu le tartuffite, ou att moins un lignite qui en
«l'odeur, dans les environ» de Hochefort, et en Angleterre,
aux environs d'Oxford, dans un terrain inférieur à la craie,
«c. (B.)
TARTUGA. {Erpél.) Nom générique par lequel lea babîtans
de Nice, dans Pouvrage de M. Rîsso, désignent les tortues.
La tartuga de mar est la couaanc: la lartmga nuiolta, le lulk.
(Lesson.)
TARTUGNE. (Erjiétol.) Nom vulgaire de la tortue dans
quelques-unes de nos provinces. (H. C.)
TARTUGO. (Erpétol.) Dans les environs de Narbonne on
appelle ainsi la tortue bourbeuse. Voyei Émydb. (H. C.)
TARTYR. {Bot.) Voyec Miill«ah, Tabtii. (J.)
TARUGA. (Momm.) C'est une des désignations du lama.
(DasH.)
TAHUM. {Bol,) Cordus, cité par C. Bauhîn, désignoit
sous ce nom , d'après Pline, le boîs d'aigle, agatloehanî, (J.)
TARUPARA. {Bot.) Dans le Recueil des voyages, pnblié
par'niéodore de Bry, on cite sous ce nom une racine delà
Guiane, employée pour le traitement des blessures faites par
les flèches empoisonnées. C. Baobin la classe parmi les sou-
cbets. (J.)
TARUS. (ErUom.) M. ClairviUe a décrit sous ce nom de
genre quelques espèces de carabes , telles que les espèces
I Voje» le mémo
fottile i odtur dt ti
n,gn,-.rihyGOOglC
TAS «07
BDmin^s parPabricim hameraîii, aiillarlt, emuieoUà. Cest
le mtRit genre que H. Lsireille ft àMgaé aous le nom de
Cynùndit. aprèt avoit rapporté ce* eip^cea i celui qu'il noof
moit Leiia. (CD.)
TASSAS. {lahAfoU) Va an nonu de la perche en Sibéris.
Voye» pBasÙQCE. {H. C. )
TASCASSO. {lehthyol.) Nom maneilloi) de la leorp^ j>or».
Voyer Scobi*nb. (H. C.)
TASCAU. (lehlhyol.) Vojei Tacaud. (H. C.)
TASCHEC. {Oraith.) La mésange à longue queue, jiarut
eaaddtut , Ubh. , eit alnti nommée dam le Piémont, ( Ch. D.)
TASCLENOM. {Bot.) Nom arabe d'une eipéce de sorbier,
suivant MentieJ. (J. )
TA'SERI. ( Sot. ) Nom iaponoil du creuoa de fontaioef
liiymtriim noiturtium, cité par Thunberg. (J.)
TASMANNtA. (Bot.) Genre de plantes dicoljrlédoaea , à
fleurs dioïques , de la famiUe des magnoliaeia, de la diaieit
po^a-ndrit de Linnieui , oETrant pour caractère euentîel : De
très-pelites fleurs dioïques; un calice caduct ^ deux folioleti
une corolle caduque, à deux ou cinq pétales 1 un grand
nombre d'étaœînei) un ovaire qui se convertit en un iVuît
membraneux, indéhiscent, à une seule loge, renfermant plu-
sieurs semences un peu courbées, couvertes d'une enveloppe
luisante, fïagile, attachées latéralement sur deux rangs, mu-
nies d'nn périsperme charnu.
Ce genre est trés-voi^n des Jrimy$ : il en diffère par in
fleura dio'iques, par un fruit solitaire dans les fleur* femelles.
11 renferme des arbrisseaux toujours verte, Irds-gUbres, à
feuilles alternes, entières, à peine pélioléesi les pédicelles
uiiiDores, agglomérés dans les aisselles des feuilles supé-
rieures, plus courts que les feuilles; les rameaux terminés
par une petite stipule roulée, caduque, aigu(f.
Tasmankia AaoHATiQiTi : Taimannia aTomiUiea,1iee., Syst,
vég., 1 , pag. 44S; Rob. Brown, Nov. HolL, a , intd. Arbris-
seau dont les rameaux sont cylindriques, les plus Jeunes pr»*
duits presque par fascicules au sommet des vieux rameaux.
L'écorce est aromatique: les feuilles sont oMonguCs, insen-
siblement rétrécies à leura deux extraites, formant an pé-
tiole court k leur basa , coriaces , entières , traversées par
,,-erihyGoo^le
M TAS
UBt cAte laillante ,& nerraru aiUes , longuea Je deux ou troié
poucei, larges de quatre ou cinq ligD» i In pédicelle* dea
fleuri' femelles «ggloinérés au sommet des rameaux , longs de
cinq à sept lignes , uni6ore«. Le fruit est globuleux , presque
à deux Igbet, d'un brun noiritre, de la grosseitr d'un petit
poil. Cette plante croît daoi les contrées les plut froides de
la Nouvelle'Hallande, et sur les rnootagnei du cap Van-Dîé-
mcn. Lescbenilult en a recueilli au détroit d'Eotrecastreaux
et dans l'fle de'King, une variété à feuilles plas étroites, et
à fruits moitié plus petits.
Tasmanhia insipiDB : Tasmmmia imipida, Dec., Syit.; toc.
cit. , Rob. Brown et Leschen. Cette espèce a det rameaux cy-
lindriques, de couleur brune; son écorce estliaie, point aro-
matique. Les feuilles sont glabres, ovales-oblouguet, entières,
acuminées, persistantes, longues de dix ou doaze lignes, mu-
nies à leur base de très-petites orrillettes arrondies; le pé-
tiole épafs, très-court. Les fleurs sont fort petites, dioïques;
les pédoncules trés-couris, divisés en sept ou huit pédicelles
grêles, unifliirei, plus longs que le pédoncule, pretque ai
Gorymbei accompagnés à l«ur' base d'une bractée caduque,
membraneuse, ovale, acuminée. Dans les fleurs femelles tl
n'y a que deux pédoncules uaïSores, longs de huit ou dix
lignes , situés dans l'aisselle des feuilles supérieures. Le fruit
est membraneux, ovale-oblong, obtus à ses deux exlrémités;
les semences presque toruleuse». longues de cinq à six lignes
sur trois lignes de diamètre. Cette plante croit dans la Nou-
vellorHollande , aux environs du port Jackson. (Poin.)
TASïlElRA* {Bol.) Nom portugais, donné à la jacobée or-
dinaire, selon Vandelli. (J.)
TASSART. ( lehthyol.) Voyei Cailleu-^assaxt et MioALora.
(H.C.)
TASSO. (Bbt.) Nom péruvien d'une espèce de patagone,
Botrhaavia. L'if, toius, est le lauo des Italiens. (J.)
TASSO. (Mumm.) Nom italien du blaireau, qui se rap.
porte i notre ancien nom François laiiten, dérivés l'un et
l'autre de taxu$, dénomination latine de cet animal. (Desm.)
TASSOLE. (Bol.) Nom sous lequel est décrit le genre Bocr-
Hoawa dans quelques ouvrages de botanique, et mentionné dans
ceDictionnaireaumot PATAfioNE, I. XXXVIII, p. 66. (LxM.)
nyn,-.rihyG00glc
TAT Ï09
TASSOT. (ErpéloL) Vieux nom françoia de U Mlamandft
i queue pkte. Voyei Tuton.' (H. C.)
TASSTA. (Bot.) Le tîereoTylum foUnt At la Flore du Pé-
rou Y eat désigné saui ce nom de pays. ( J.) ' '
TATABULA. [lohlhyol.) Sou> ce som Ruysch a parlé d'un
poitson de la mer des Iodes, dont on ne «auroit délerminep
ni le genre ni l'espèce, mais qui a sur le dot des tache*
carrées et des aiguillons auc catopes. (H. C.)
TATAC. (Omtth.) Cet oisesn du Mexique est rapporté par
BuSbn BU guit-guit. (Cr. D.)
TATACH. [QmiiK.) Petite sarcelle de Msdagaicar, indiquée
par Flaccourt. (Ch. D.)
TATAIBA. ( Bot. ) L'arbre décrit sous ce nom brémlien
par Marcgrave, n'eat point assimilé parlui'à un genre corn-
mun. II dit que ton bois , très-dur , se conservemfioie dans l'eau
et dans la terre, et qu'on en tire ude belle teinture jaune.
Plumier , qui l'a retrouvé dans les Antilles , lui donne le même
nom. C'est le maru» tatU\oxylam de Jacquin , le morus tine-
toria de Lionseus. Le* Hollandoi* le nomment $toiùix-lania.
TATA-IOUBA. (Bof.)Nom donné par le* Garipon* delà
Guiane, suivant Aublel, à son pelt«a tuhereuUisa. {i.)
TATAMA. (Bot.) L'ananas est ainsi nommé par Oviédo dana
son Histoire naturelle de l'Inde. (J>)
TATAO. {OmiÙi.) L'oiseau connu sous ce nom au Mexique,
et dont Séba donne la figure, Thu. i , tab. 60, D.''6,eitle
tangara septicolor. (Ch. D.)
TATA-OUYRA-OVASSON. {Onàth.) Cette dénomination
et celle de teUa-ouyra-nim , sont donnés, dit Lachesnaye-de»-
Bois, à des oiseaux du Brésil de la taille de nos pigeons et
couverts d'Un très-beau plumage. ( Cn. D.)
TATAHË. ( OmiXh.) Ce nom et celui de o-lataré sont don-
né*, suivant M. Lenon , par les Taïtiens, à un martio-pé-
cheur , alcedo tac'ra, qui se tient constamment dans les co~
cotiers et qu'ils vénèrent , dan* leur mythologie , comme un
oiseau cbérid'Oro, leur principale divinité. (Ch. D.)
TATARET. ( Orniûi. ) Les anciens fauconniers donsoienf
ce nom k une variété du faucon - pèlerin. (Ca. D.)
TATARIA. (Bol.) On cultive *ou~> ce nOm, dan* le* mon-
n,gn,-.rihyGOO^Ie
310 TAT
tagaea de l'Autriche et de la Hongrie , une espace de crampe,
plaate crucifère, à racine* groues, charnues, et dont le»
babitaos de ces lieux font un de leur» alimens: c'est le ta-
taria ungarica de Clusius i erambe talariea de Jacquia et
'Willdenow. Elle est indiquée à tort par C. Bauhin comme;
une ombeUifère , voisine de la berce ou du eochr^s , auquel
le même nom est rapporté dans le Catalogue de l'herbier de
VailUnt. (J.) ■
TATAUPA. (Omith.) Les Guaranis du Paraguay appellent
ainsi une espèce d'ynambu que d'Aiara décrit sous le o." 389.
(Ch. D.)
TATEPAL. {Bot.) Voyei Cano-cabo. (J.)
TATEHLAS. (Ornith.) Dans le département de U Somme
oa appelle ainsi les barges. ( Cb. D. )
TATI. ( Ornith, ) Ce nom qui , dans Buffon , désigne un
grimpereau de la cftte de Coromandel, est attribué, par M.
Vieillot, à la fauvette couturière, tylnimuloria , Lath., figurée
par Forater dana sa Zoologie indienne. (Ch, D. )
TATU-CHAPPACH. (flot.) C'est sous ce nom que Forsfcal,
dans sa Flore de Constantinople , désigne la calebasse ou
gourde, eueurhlta. U^tnaria. (J.)
TATOU, Daiyput. {Mamm.) Linné a rangé, sous le non
générique de Daiypaâ , plusieurs espèces de mammifères de
l'Amérique méridionale, remarquablement caractérisées par
l'espèce de cuirasse divisée eu petits écusaous symétriques,
qui revêt le dessus de leur téte^ leur* épaules, leur dos et
leur croupe.
Fendant long>temps on a cru que tous ces mammifères
étoient dépourvus d'incisives, aussi les avoit-on placés dans
l'ordre des édentés; mais M. Frédéric Cuvîer , dans ces der-
niers temps , a observé qu'une de leurs espèces a des incisives
et des molaires , sans canines j tandis que les autres sont pour-
vues de dents de cette dernière sorte seulement. Il devroit
rigoureuseoient suivre de cette découverte la séparation de
ces espèces, pour les placer dans des ordres différens, pui*-
que la méthode que nous suivons, celte de M. George Cuvier,
a pour base de ses divisions principales les diverses combi-
naisons qu'oBrent les trois sortes, de dents qu'on distingua
dam les mammifères. Mais cette séparation romproit use io^
n,gn,-.rihyGOO^IC
TAT ».i
Unité d'autres rapporta plu* eaientîeU que celui qu'offre le
ayitémt dentaire dans d« animauz quî ne virent que
de substances malles, de cbaîr corrompue, et qui oe p%-
roissent pas faire uo usage bien actif de leurs michoirei.
Aussi laisierons-nous ensemble, et dans l'ordre des édentëa,
tous les tatous, en tenant compte néanmoins de raoemalie
importante que pr^nte, aux caractères de cet ordre, l'es-
pèce qui est pourvue d'incisives.
Les tatous varient en grandeur depuis la taille d'an blai-
reau jusqu'l celle du bérisson. Ce sont des animaux épais de
corps , bas snr jambes , dont les pieds antérieurs surtout sont
robustes et munis d'un nombre variable de doigts , loua armél
d'ongf es très-forts et obtus, très-propres à fouir la terre. Ils
ODtla tête aises petite, dont le museau est plus ou moins brus-
quement prolongé, et le dessus du crâne un peu plat; leurs
yeux sont petits et placés latéralement i leurs oreilles aaseï lon-
gues, en cornet , pointues et mobiles ; leur bouche a une ouver-
ture très-petite. Leurs dents , qu'il y ait des incisives ou que
ces dents mauqueut , sont à pen près toutes semblables entre
elles, c'est-à-dire qu'elles sont faibles, cylindriques, sins'
replis intérieurs d'émail, plus ou moins obliquement tron-
quées au sommet , distantes entre elles , et paroissent pouvoir
un peu s'entrecroiser de michoire à aiJlcboire , lorsque celles-ci
sont rapprochées. Leur vertex est recouvert d'une sorte de
mosaïque formée par des plaques du derme endurci et ossifié,
de forme polyédrique, qui s'avance plus ou moins au-dessus
des orbites des yeux, et qui quelquefois fournit une petite
garniture pour chaque paupière; l'occiput est souvent garni
d'une ou deux bandes transverses de plaques semblables ,
mais de forme alangée , qui y forment comme une espèce
de bordure. Le cou est toujours étroit, et porte qudquefois
des rangées de plaques ; les épaules sont larges et plus ou
moins arrondies, selon que l'animal déprime plus ou moins
son corps , ce qu'il exécute au-delà de ce qu'on pourrait ima-
giner en le voyant revêtu d'une cuirasse en apparence aussi
solide que la sienne. Les épaules sont revêtues d'une vaste
plaque, ou bouclier, tronquée en demi-cercle antérieurement,
et figurant une sorte de coUel derrière le cou , tronquée aussi
pwtéricnrement dans toute la largeur du dos et airondie sur
n,gn,-.rihyGOO^Ie
»«• TAT
le* c6tési die est farmfe d'un» multitude de plaqnea déna-
ture OMeuse, flfmétriques dans leurs formn et leur dispen-
tion, revêtues d'une enveloppe êpidermîque générale « et
dont chacune est évidemment la base d'un poil qui ne tarde
pas  être usé et a disparaître ; généralement elles sont dis-
posées par rangées transversales. Sur la région dn dos et au-
delà du bouclier des épaules se voient d'autres plaques ran-
gées également par bandes transverses , et ces bandea sont
séparées les unes des autres par de courts intervalles de peau
nue et fiexible, qui donnent au corps une grande mobilité
danl cette partie , pour se rouler en boule , lorsque quelque
danger effraie l'animal. Le norotM« de ces bandes mobiles
varie de trois à doute, et n'est pas toujours constant daiM
tous les individus d'une même espèce. Les lombes, la croupe
et le haut des caisses, supportent un second grand bouclier
anakigue à celui des épaules et formé, comme lui, de pîècet
intimement jointes entre elles et symétriquement arrangées.
Le bord antérieur de ce bouclier est le phis grand , drbit ,
transvene k l'axe du corps : sur les cbtis il s'arrondit, et en
arrière on remarque une échancrure arrondie et postérieure ,
au centre de laquelle est placée la queue , qui est plus ou
moins longue et recouverte de plaques osseuses, disposées le
plus souvent en anneaux ou verticilles. Cette queue, le plus
souvent longue et conique , affecte néanmoins une forme
particulière dans une espèce (le chamjphore tronqué). La
peau du ventre est fort épaisse , mais sans' plaques ni
écailles, et elle est recouverte de poils rares, longs et durs
comine des soies de porc. Il en est de même des cuisses , des
jambes et des extrémités antérieures; et ce caractère d'avoir
des poils principalement sur ces parties, est l'origine du
nom de Daryput ( pieds velus), que Linné a, imposé à ces
animaux. Le nombre des doigts armés d'ongles plus ou moins
robustes, et à l'excès dans quelques espèces, est constamment
de cinq aux pieds de derrière , et lantdt de quatre, tantAt de
cinq, aux pieds de devant. Les mamelles sont au nombre de
deux ou de quatre, dont les deux antérieures font placées
soûs les aisselles. La verge des mâles est très-apparente , niaii
les testicules sont intérieurs.
Les tato^ n'ont encore été rencontrés que dans Iw coa^
,,-erihyGOOglC
frto chaudes et tempérées de FAmérique méridioaale, telles
que IftNouvelle-Etpagtie, les Guianet, le Brésil , le Paraguay
et le Chili. lia vivent en petites troupes , les uns dans les bois ,
les autres dans les plaines, et se nourrissent de cadavres
d'animaux et, dit-on , de racines de manioc, de patates, de
maïs , d'insectes , de vers de terre , de limaçons , de reptiles,
de petits oiseaux, d'œufs ,' etc. Ils te cfeusent des lerriera
obliques et tortueux, dont la profondeur n'a pas été mesurée.
La plupart d'entre eox sont nocturnes , et l'on remarque que
ce sont ceux qui ont le plus d'agilité dans leurs mouvemens.
Leurs ennemis naturels sont nombreux et se composent prin-
cipalement des grandes espèces à e chats ou felit , qui habi-
tent les mêmes contrées qu'eux. Ils n'ont guère de moyens de
défense que dans les grands ongles qaï garnissent les doigts
de leurs pieds de devant , et ils s'en servent rarement. Lors^
qu'ils sont poursuivis , ils cherchent k gagner leur terrier ,
et s'ik n'en ont pas le temps , ils replient leur t£te , leurs
pieds et leur queue sous le ventre , et se roulent en boule k
peu près à la manière des hérissons , mais sans s'envelopper ,
comme ceux-ci, dans l'espèce de bourse que forme sur leur
dos leur panioule charnu.
Nous suivrons dans la description des espèces de ce genre
la distribution que M. F. Cuvier a proposée dans son ouvrage
sur les Dents dtt mammifira comidéria aomme caraetire* loofai-
gijuu.
* Tjtovs ayant det incUtve* et d^s molaire*.
§. I, Tatous proprement dîls [Datyput).
Le. Tatou Encoubert: Datypai Enooahert, Desm. , Mamm. ,
esp. 5S6; Das^pus s«xcinetu«, Linn., Encl.; Encodbert, Buff.,
tom. lo, pi. 4a , et Suppl. 3 , p). Sj ; F. Cuv., Hist. nat. des
Mamm. , 38.* livraison ; Tatoo povoU ; d'Asara ; CiaQriKçof
ou Tatoua dix-huit bandes, Bufi*. , Hist. nat., tom. lo; Da-
lyput oetôàeeimcinctus , Linn.,Erx).
C'est sur celte espèce que M. Frédéric Cuvier a reconnu
l'existence de dents dans les os intermaxitlaires , formant ex-
ception au caractère du genre établi par Linné. Son système
dentaire te compote de trenle-hUit dents; savoin deux inci-
n,gn,-.rihyGOO^Ie
5.4 TAT
•ives tupërieum et quatre inférieures , point de canines , et
huit molaires à chaque cbti des deux mâchoires. Les incisives
supérieures sont obtuses, petites, eomprimées latéralement et
sur la même Hgne que les mlcbelières ; aussi , selon M. F. Cu-
vier, doivent-elles remplir les mêmes fonctions. Les mÂche-
liéres vont en augmentant de la première â la cinquième,
et en diminuant de la sixième k la huitième; elles sont géné-
ralement de forme cylindrique , si ce ne sont les antérieures,
qui sont comprimées, comme les incisives; toutes ont leur
couronne usée plus ou moins obliquement à leur partie an-
térieure ou à leur partie postérieure. On voit au centre de
ces dents un point brun) le reste de leur substance est très-
bomogéoe, asset dur , et leur contour parolt émailleux. A
la m&choire inférieure les deux premières dents de chaque
cAté , .qu'on peut considérer comme des incisives , sont pe-
tites, obtuses, comprimées latéralement; les autres, ou les
màchelières , vont en augmentant de grandeur de la première
à l'avant-demière , et présentent les mêmes formes que celles
d'en haut. Toutes ces dents sont sans racines.
L'Encoubert a environ un pied et demi de longueur totale,
depuis le bout du museau jusqu'à l'origine de la queue, qui
a neuf pouces et demi ; la tête a cinq pouces de long, et les
oreilles ont un pouce un quart. Cet animal a la tête large ,
triangulaire, plane ou plutAt très-légèrement bombée en
dessus; le museau assez court; sun casque, formé d'écailles
peu nombreuses, irréguliéres , si ce ne sont celles de la ran-
gée occipitale , est échancré assez profondément de chaque
cAlé, tant an-dessus de l'œil qu'en avant des oreilles; celles-
ci sont médiocrement grandes et de forme alongée ; les pom-
mettes ont un petit bouclier composé d'une quintaine d'é-
cailles iirégulières et planes; une rangée de huit ou neuf
plaques presque carrées se remarque sur le cou ; le bouclier
des épaules a cinq ou six 'rangées de plaqnes sur la ligne
moyenne du dos, qui s'écartent par moitié sur les cAtés, de
manière à laisser à droite et à gauche de ce bouclier un es-
pace intermédiaire qui est garni de plaques semblables aux
autres, mais irrégulièrement disposées : toutes ces plaques
sont marquées sur leur milieu par deux, lignes enfoncées ,
longitudinales , qui laissent entre elles un espace linéaire
n,gn,-.^hyG00^le
TAT . 3i5
«Jti , leurs bords éUnf divûtfs en six ou huit tnberculet ou
{raina : les dernière* de ces Nulles sont plus grandes que
les Autres et tronquées postérieurement. Les bandes mobiles
du dos sont au nombre de six ou sept , et composées de pla-
ques alongées, rectangulaires, recouvertes de dessins analo-
gues à ceux des écailles du bouclier des épaules. Le bouclier
de la croupe est composé de dix rangs de pièces sembla-
-bles, rectangulaires <mi carrées, et s ses bords latéraux
légèrement crénelés. I^ quene , ronde et à peu près de
la moitié de la longueur du corps, est garnie de trois on
quatre anneaux d'écaillcs à la base , et le reste est recou-
vert assez irréguUèrement d'écaillés tuberculeuses. Les quatre
extrémités sont terminées par cinq doigts, dont les ongles
sont médiocres. Les mamelles sont pectorales et au nombre
de deux seulement. Enfin l'on voit de grands poils blan-
châtres qui sortent chacun de la partie postérieure d'un des
plaques des bandes mobiles et des boucliers.
Un individu de cetle espèce a vécu à la ménagerie du Mu-
séum. C'étoit un animal craintif , nnctume , qui cberchoit
toujours à se cacher, et qui, pour cela, aplatissoil son corps
contre terre , de façon à présenter presque trois fois plus de
largeur que de hauteur. Il coumit avec beaucoup de vitesse.
On le trouve au Paraguay , où il ^e creuse des terriers et
vit principalement de cadavres; sa voix est une sorte de
grognement , qu'il fait entendre surtout lorsqu'on le conr
trarie. Sa chair , grasse , de mauvaise odeur et de mauvais
goût, est mangée par les naturels du pajs.
** T^TOVS dépourvu* d'incisives.
§. a. Tatdsixs i Tatusia, F. Cuv.
M. F. Cuvier comprend dans ce groupe tous les tatous an-
ciennement connus, autres que VEncouberl, que nous venons
de décrire , et le tatou géant , dont il forme son genre Priaion-
tet , que nous ferons bientôt connoUre. Dans ces animaux on
compte généralement neuf màchelières supérieures et huit in-
férieures de chaque c6lé, cequiportele nombre total des dents
à trente-quatre. Aux deux mâchoires les màcbclières vont
en augmentant de grandeur delà première k i'avant-dernière ,
n,gn,-.rihyGOO^Je
s.é TAT
et la dernière est la plus petite de toutei : 'elle* pHienteat
la même forme et la même structure que ceUn de> tatous.
Let tatusîei peuvent être partagées, d'après le nombre de
leurs doigts des pieds de devant, en deuxjeetions distinctes.'
La première comprend les espèces pourvues de quatre
doigts à ces pieds, et dont les mamelles sont au nombre
tantfit de deux, taQtAt de quatre. Ce sont le* tatusiesapar,
péba et mulet.
La Tathsib apas {Dtuyput apor, Desm. , Mamm. , etp, S8i ;
Das^ai triainetuM , Linn.; Tatoo avar, Biiffon, Hist. na(, ,
tom. lo ; Tatu apara, Marcgrare; Armaditlo arientaltM, firiss.;'
Tatou mataco , d'Asara) est le type du genre Tolypeuttt,
fondé par lUiger , mais qui n'a point ëlé adopté par les loo-
logisles.
Sa longueur, mesurée depub le bout du museau jusqu'à
l'origine de )a queue , est d'un pied deux: pouces huit lignes,
et sa queue a deux pouces quatre lignes. Sa tête a un pouce
trois lignes de largeur et ses oreilles ont un pouce. Il a la
t£te oblongue , presque pyramidale ; le museau pointu ; le
plastron du sommet de )a tête très-épais et relevé, formé de
pièces âpres et confuses en polygones irréguliers , dépassant
la tête postérieurement et formant une portion de cercle qui
correspond à l'échancrure du bouclier des épaules; les pau-
pières inférieures sont dépourvues de plaques; il y a deux
plaques seulement sur le dessus du cou, placées l'une en
avant de l'autre, et cette dernière est la plus g;rande i les
oreilles sont courtes et de forme arrondie. Le bouclier des;
épaules, èchancré en avant et dans son milieu, se prolonge
de chaque cAté en une pointe qui atteint les joues : il est
composé de neuf ou dix bandes de plaques à surface rugueuse
ou tuberculeuse, polygones, à l'exception de celles qui com-
posent la dernière rangée et dont la forme est' celle d'un
parallélogramme. Les trois bandes mobiles sont formées de'
pièces rectangulaires, dontia largeur diminue à mesure qu'on
les observe depuis le milieu du dos jusqu'aux flancs , et toutes
sont tuberculeuses. Le bouclier de la croupe se compose de
treize rangées de plaques polygones, également 'rugueuses.
La queue est courte et aplatie;' les jdmbes sont nalnces, k
doigts foibles , et le^ pouce et le doigt externe sont très-courls,
D,gn,-.rihyGOOglC
tAT ^ J>7
Unf «m '.txirémitét anUrieuret qu'aux potlMeora. H a^f m
qae.d«ui(iiiaineUea pectontes. La couleur du corpi«td'un
plombé ,ob«ur tr^s-lualré; les poilt, qui sont surtout abou-
dans sur les jambes, sont bruns,
.' C'est l'espèce dont le teit ou la cuirasse a le plus d'épab-
Mur et de soUdiU. Les petits tubercules saillaas qui garnissent
sjrnëtriquement chacune des plaques dont il est eomposé, lui
^onent un aspect tout particulier. Ce tatou se roule en boule
avec plus de facilité que les autres espaces. I^ foiblesse de
■es mnnbres, et surtout de ses ongles des pieds de devant,
font supposer qu'il ne se creuse point de terrier.
Daubenton n'a observé que trente- deux dents , huit A chaque
c&té des deux michoiret, dans l'individu dont il a donné la
descriptioa. >
On trouve cet animal daiu le Tucuman et dans les campa-
gnes découvertes des environs de Buénos-Ajrres, à compter
du 36.' degré de latitude sud-
la Tatcsib fAba : Totusùt peia; Pos^pus peia , Detm. ,
Hamm. , esp.SSsj Tatapda BratilUiuibut, Marcgr. ; ArmadiUo
iratiiitruh, Briss.; Daiypat teptemcinctui , D, oetocinctui, D,
novemainetiti , Liun., End,; le Cachicamb, Buff'., tom. lo,
pi. 37 ; Datf^uê oelodeeiinoinetiia , Linn., ou Cuqdihço» de
Bufiba; Tatod nou , d'Aiara. Cette espèce est la plus com-
muncdansles collections d'histoire naturelle, et c'est aussi
en Amérique celle qui occupe le ^lus d'espace , puisqu'on
la trouve également tlla Guîane, au Brésil et au Paraguay.
Elle n'habite pas la province de Buenos- Ayres, qui est la
patrie de la précédente. .On la reconnott dès le premier
abord. à la forme pointue de sa tête, à la longueur de ses
oreilles et de sa queue, au nombre de ses bandes mobiles,
«rdioairement de neuf, et à celui de set mamelles, qui est
de quatre,
I^ ^nonymie de cette espèce, est si compliquée que nous
avt»s préféré J^ désigner par le nom primitif qu'elle porloit
dans son pays natal et que Marcgrave nous a transmis, quoi*
que la dénomination de ooehicoine, employée par Buffon , soit
généralement répandue maintenant.
La tatusie péba ou cacbicame . peut avoir quinze pouces
de longueur totale depuis U bout dû museau jusqu'à l'on-
n,gn,-.rihyGOO^Ie
»iB TAT
^ne de la queue, et cette queue à treite ponec»; sa télé a troli
poucM neuf ligaei de longueur, etsesoreillef n'ont pas moinj
de dix-huit lignes. La tête est tr^»-alangéc et plnt petite coili'
parativement au volume du corpi que celle dei autres cs-
pécea ; le front est couvert de plaques arrondies, qui se
prolongent jusqu'À l'extrémiU^ du museau et qui entourent
l'œil; les joues présentent quelques écailles arrondies et sépa-
rées les unes des autres; le cou est nu ; les deux boucliers des
épaules et de la croupe sont formés d'une sorte de mosaïque
régblîf re de pièces petites et bombées en dessus et k contour
hexagonal; les bandes mobiles sont en nombre variable de
sept, de huit, mais plus ordinairement de neuf, et formées
d'écaillés reclangnlaireialongées, avecune double impreanon
linéaire, formant sur chacune une sorte de triangle alongé,
Û'oh il résulte pour la bande entière une ligne enfoncée en
zîgiag , qui la parcourt dans toute son étendue. La queue
est longue , conique , couverte d'anneaux formés de deux ou
trois rangs de plaques; le ventre et les membres présentent
aussi quelques rangées d'écailles d'où partent ordinairement
quelques poils blancs; les écailles des extrémités des pattes
•ont plus fortes que les autres ; les doigts , au nombre de
quatre aux pieds de devant , ont des ongles médiocrement
développés; des quatre mamelles deux sont pectorales et deux
ventrales. La couleur de toutes les pièces du test de ce talou
est noirâtre i ce qui est dû à la teinte propre à l'épidenne
qui les revél; mais dans les endroits o& cet épiderme est en*
levé, le lit ou la partie osseuse de la peau qui se trouve à
découvert est de couleur jaunâtre.
Au Paraguaj cet animal est nommé tatouHaa on tatou noir ,
par les Guaranis, et qairquineho noir par les Espagnols.
Le Cirquinçon de Bufibn, qui se rapporte au tatou à Ute
de belette de Grew-, Dai/put oelodecimeinetut , Gmel. , doit,
selon la remarque de M. Cuvier, être rapporté à cette espèce.
La Tathsib mclet (Datj'put hyhidus, Desm., Mamm., csp.
583; Tatoa muta ou Tatou itthoarita des Guaranis, d'Azara)
n'a été décrite que par ce dernier auteur. Elle a onie poocea
un quart de longueur , mesurée depuis le bout du museau
fusqu'àla base de la queue, et celle-ci a six ponces trois lignes
>D. Elle a la tête à peu près semblable à celle.de la ta*
,,-erihyGOOglC -
TAT Î19
Iviîe pëba: mua die en diffère par u queue, qui est flut
courte; par te* jambes, qui sont moins longuei ; par ton
corpa, qui est plus 'large à u base et plus velu es desiouii
par les banderi mobiles de son dos, plus séparées entre elles
et dont le nombre varie entre cinq et sept, sans s'élever
jamais à neuf.
D'Azara rapporte qu'elle est fort commune à l'Assomption
et dans Is province ries Missions, et qu'on lu trouve aussi
dons les Pampas ou plaines au sud de Buénos-Ayres, mais
qu'elle s'approche peu de la rivière de la Flata.
L'épiderme noir de cette tatusie est toujours mieux con-
servé qile celui de la tatusiepét», ce qui fait présumer qu'elle
ne se creuse pas de terriers. Elle recherche les endroits dé-
couverts où croissent le genêt et le sparte. La femelle fkit
de huit à dousc petits vers le mois d'Octobre.
Les espèces du groupe des tatusies, dont le nombre des
doigts aux pied» de devant est de cinq, comme aux pieds de
derrière, sont le tatouay, la tatune veine et le pichty.
La Tatusik tatouât : Daiyfut taiouay , Desai. , Hamm. ,
esp.5S5; le Kabassod, Buff. , tome 10, pi, 40; le Tatoo a
DotjzB 1ANPE3, ArmadiUo i^eanat , Séba; Dtujrp, umeinclui, et
Dtuyp, duodeeimeintlui , Lian, , End, ; Tatod tatodat , d'Aiara.
Un individu de cette espèce , ayant un pied sept pouces de
longueur, a la queue longue de sept pouces un quart, la t£ie,
depuis le bout du moseau jnsqn'Al'occîput,de quatre ponces,
et l'oreille d'un pouce neuf lignes.
Sa tête, bombée sur le front, est plus large et plus plate
que celle de la tatusie péfaa; son museau est assez pointu;
ses oreilles sont grandes , rondes et presque aussi larges que
hautes. Une rangée de plaques couronne l'occiput^ le cou
supporte en dessus trois bandes mobiles de plaques étroites ;
le bouclier des épaules est formé de sept rangées de plaques
dont la figure est celle d'un carré long; les bandes mobiles
du rios sont au nombre de douie ou treize et form^Tn de
plaques presque carrées ou même plus larges que longues; le
bouclier de la croupe est composé de dix rangs de plaques,
dont les plus grandes se trouvent sur le coccyx. 11 n'y a que
deux mamelles pectorales. La couleur du corps est générale-
ment d'un plombé obscur.
n,gn,-.rihyGOO^IC
320 TAT
Qani rindiridii décrit par d'Aura, le nombre tatal de*
dents étoit de trente; «avoir, huit de chaque c6té eu haut
et sept en ba>.
On trouve celte espèce à Cayenne et au Bréril. Elle est
rare au Paraguay.
LaTATvaiB veLrE(D(M^ujti(iIofu«,Detn]. ,Uainni., esp. SSy;
Tatou vatn d'Aiara) est plus petite que la précédente et que
le tatou Enconbert, avec lequel elle a de nombreux rapports
de formes extérieures. Saloagueurett de quatorze pouces, sur
quoi la télé prend trois pouces dix lignes. Sa queue est longue
de cinq pouces et ses oreilles n'ont que huit lignes. EUe a la
tête triangulaire ; le museau aigu ; les oreilles grandes et eU
liptiques , inclinées en dehors; le casque formé de plaques
Irés-rugueuses, dont celles du sommet sont les plus foibles
et celles de la bordure, depuis l'hngle lacrymal jusqu'aux
oreilles, ont des pointes aiguës; quelques rudimens écailleux
sous l'œil; un petit rang transverse sur le cou; le bouclier
de l'épaule formé de six rangées de plaques dont les quatre
jdu milieu un peu plus étroites et divergentes sur les c6tés
de l'animal, pour y laisser delà place k un rang de plus; les
bandes mobiles du dos au nombre de six ou sept ; le bou-
clier de la croupe composé de dix rangs d'écaillés et ayant
jes bords garais de pointes aiguës et fortes , formées par les
plaquesles plus latérales; toutes les écailles, celles du front
exceptées, généralement rectangulaires et comme ditisées ea
trois portious dans leur longueur par deux sillons ou lignes
enfoncées; la partie du milieu étant seule lisse et unie et les
latérales comme interrompues par depetites impressions trans-
versales'. Le corps est plus velu que dans les espèces décrites
«Mlessus, et les poils sont bruns et trés-loogs. Les plaques de
la cuirasse fournissent aussi chacune un grand poil de la
tmëme, couleur. Il n'y a que deux mamelles pectorales.
Cette tatusie est extrêmement commune dans les plaines
ou Pampas, sïttiëes au sud de. la rivière de la Plata, entre
les 35.* et 36/ degrés de latitude .australe, et où elle ne se
creuse pas de terrier. D'Aiara rapporte qu'elle est trés-avide
r le) pUiiuM du latoB Ggcoabert et
n,gn,-.rihyGOO^IC
TAT s.i
àt chali' corrampue, et qu'elle pénétre en nombre dans lei
cadavres de chevaux, de bteufi ou d'autres grands eninaux,
dont elle dévore tout l'intérieur, sans entamer aucunement
la peau, si ce o'eat dans les endroits qui touchent la terre
et par lesquels elle s'introduit.
LaTATUsiB riCHiY : Daiyput miit-imui, Desm., Manun., etp.
fiS8( Tatod Fichit, d\Aiara. Cette espèce, dont nous avoiu
poasédë un individu, et dont un autre, qui a vécu au Mu-
séum, a été décrit par M< F. Guvier sous le nom d'Encoubert,
mérite le noin que nous lui donnons, en ce qu'elle est la plus
petite de toute* celles que comprend le genre des Tatous, le
clilamyphore excepté. Elle n'a que dix pouces de longueur; sa
queue a quatre pouces six lignes; sa tête, deux pouces huit li-
gnes, et ses oreilles ont trois lignes. Le casque de cette espèce
estasses plan et fonné de plaques irrégulières; les oreilles
sont très-aigufs ; les yeux cachés sous le rebord du casque ; la
paupière inférieure supporte de petites plaques, et l'on n'en
voit point sur les pommettes, où il existe un fort pinceau de
poils roides et bruns ; le cou est extr^memeat court , et porte
en dessus une rangée de très-petites plaques ; le bouclier des
épaules a environ deux; pouces de longueur; les bandes mo-
biles du dos, au nombre de six à sept, sont formées de
pièces rectangulaires plus longues que larges, bordées cha-
cune de l'un et de l'autre c6té par une écaille très-com-
primée, arquée et pointue en arrière; le bouclier de la
croupe est formé de dix. rangs de pièces à peu près carrées^
et a son bord externe fortement denté; toutes les écaille**
portent deux lignes longitudinales enfoncées, dont l'iiiter'
valle est lisse et les cAtés externes comme graouleux. Toutes
les écailles de la cuirasse fournissent des poils bruns, moins
longs que ceux du tatou velu, et les poils du dessous du
corps et des pattes sont moins abondans que dans cet animal )
ia queue est couverte d'écailles fortes, disposées en anneaux,
' surtout à sa base ; les. ongles sont médiocrement rebustes.
Cette petite espèce habile les campagnes découvertes , qui
■ont au sud de Quénos-Ayres , entre le parallèle du 36." degr4
de latitude australe et la terre des Patagoos.
Ici se (ermiae la série des espèces de tatous que noua plaçooi
dans le genre Tatusic de M. F. Cuyier , bien que noua n'ayons
n,gn,-.^hyG00^lc
S" TAT
pas la ecHîtade qne toutes soient d^ourrnes de dente ira*
plantées dans In os incisifs. Lorsque des dissections nouvelles
éiirnht fait reconnotlre celles qui présenieroient ce carac-
tère, fl sent coTlvenable de les placer dans le genre des
Tatous de cet auteur, lequel, ainsi que nous l'avons va , ne
côtilpretid encore que l'Enconbert.
§. 3. FaioDOKTE; Priodonta, Fréd. Cuvier.
Ce genre, dont rétablissement est proposé par M. F, Cuvier,
Mt ciiractéri~é principalement par le manqne de Henls im-
planiéeè dans les os intermaxillaires et par le nombre tré»-
«'onsidérabie de celles qu'on peut nommer micheliéres.
te système dentiiire des priodontes est en effet très-singu-
lier, ainsi que le remarque ce naluralbte. A la mâchoire su-
périeure on compte vîngt-cïnq dents de chaque c6té, peu
différente^ entre elles pour la grandeur, et toutes plus on
moins comprimées latéralement. Les antérieures sont (relies
qai le soht lé plus, et ressemblent tout>Ji-(ail i des lam»
terminées par une ligne droite ; les postérieures se rappro*
chent un peu de la forme cylindrique ; mais les unes et les
autres sont divisées longitudinalemeni dans leur milieu par
tne partie de leur sututance plus cbire qne les antres et
demi • transparente. A la mâchoire inférieure il n'y a que
vingt-quatre dents de chaque cAté, et qui voat, comme les
supérieures, en diminuant un peu de grandeur de la der*
Aiére à la première; mais toutes, i^dtsltaclement , ont la
forme de lames et sont divisées comme celles d'en haut. Lors-
que les mâchoires sont fermées, les molaires inférieures sont
opposées aux supérieures par leur face externe, et dans leurs
mouvemens elles glissent d'avant en arrière et d'arrière en
avant, parce que l'articnlation de ces mâchoires est con-
formée comme dans tes rongeurs; aussi en résulte-t-il un
mouvement analogue à ceini d'noe scie, d'où M. F. Cuvier
a tiré le nom de priodontes, qu'il donbe à ce genre.
Le PnioiMiNtE cÉANT : Das^ai gigot , Cuv. ; Daij-piit gigan-
(Eu>,Desm.,Mamm., esp. $64 ; le deuxième Kabamod, Buff.,
Hist. nat., tome 10, pi. 41 ; chANO "Tatou ou Tatod rasMi»,
d'Azara; csano Tatod koir bu sors, au Paraguay.
Cet aniiAMl est le plus grand de la famille des tatous. Sa
n,gn,-.rihyGOO^IC
TAT !>3
longueur totale, depuis le bout du museau jusqu'au bord
postérieur du bouclier des lombea, est de trois pieds deuK
pouces six lignes ; sa tête a sept pouces et demi de longueur, et
est large de trois pouces neuf lignes ; son cou a deux pouces
huit lignes) les oreilles ont un pouce neuf ligne! , et •%
queue un pied cinq ponces.
Sa tête est proportionnellement plui petite que celle dn
autres tatous, bombée sur le front et cylindrique depuis les
yeux jusqu'au bout du museau ; son casque est bordé sur
l'occiput par deuK rangs de plaques; ses oreilles sont mé-
diocres, pointues et couchées obliquement en arrière; le
bouclier des épaules est cbraposé' dans son milieu de neuf
rangs de plaques, et celui des lombes de dix- sept ou dix-
buit; les bandes mobiles du dos sont au nombre de douze
à treize, formées de plaques rectangulaires; la queue est
très-grosse à sa base (dix pouces trois lignes de circonférence),
pointue, recouverte d'écaillés disposées en anneaux près
de son origine j et en lignes spirales croisées ou en quin-
conce dans le reste. Les pieds sont remarquables par leur
conformation ; le doigt externe de ceux de devant est ex-
trêmement court et foi b le et très>reninnté ; l'ongle du second
duigt est long de deux pouces, large d'un pouce, et en
forme de couteau ; le troisième est long de quatre pouces et
large d'un pouce et demi k sa base ; l'ongle du doigt indica-
teur est long de quatorze lignes, et celui du doigt interne
assez petit. Les doigts des pieds de derrière sont courts et
munis d'ongles moins robustes que ceux des pieds de devant.
La couleur générale du ttt est noir&tre dans toutes les
parties oii l'épîderme a été conservé.
Cet animal habite les parties boisées les plus septentrio-
nales du Paraguay. Il reehercbe les cadavres, et même les
déterre, en fouissant avec une grande rapidité ; aussi, dans
ces contrées, a-t-on le soin d'entourer les corps morts de
planches et d'épines, pour les préserver de ses attaques,
§.4. CBLAMYTHoas) Chhmyphoruiy Harlan.
Ce nouveau genre a été décrit et figuré avec détails par
le docteur Harlan, dans les Annale* du lyeie d'hUtaire natu-
reUe de Netv-Yorh, pour Février jSaS. ]1 le comiiwe d'une
n,gn,-.rihyGOO^Ie
M TAT
■eule espace et ut CBractériié par une cuiraxe fermée d'n*
{randDombreile plftquei, disposéei par rangées IrantversAlei,
toutes également mobiles les unes k l'égard des autres, et
ne formaat pas de boucliers sur les épaules ni sur la croupe )
par Le nombre des molaires (sans canines), qui est de ïuil
à chaque cAté des mâchoires; par celui des doigts, qui est
de cinq à chaque pied, et par la forme de la queue, qui
est mince et appliquée contre le corps.
Le Chlàmvfuokb taonql'é; Chlany^hami trtnuialat, Harlan
(Joe. cit., avec a pi.), est le plus petit de tous les animaux
édeulés et cuirassÂ. Sa longueur totale* est de cinq pouces
un quart, sur quoi la tête prend un pouce et demi; sa queue,
dans sa partie libre , a un pouce un quart
La tête est conique, un peu aplatie en dessus, converle
de plaques seulement sur celte face , et généralement de
forme carrée. La partie antérieure offre néanmoins une
disposition de plaques moins régulières, et en avant des yeux
on en voit une rangée de cinq , qui sont plus grandes que les
autres, et dont les deux externes sont fortement attachée»
i l'os frontal. L'oreille externe consiste en une ouverture
circulaire, placée immédiatement en arrière de l'œil et en-
tourée .d'un rebord circulaire de la peau ; l'œil est petit,
noir, et, comme l'oreille, presque caché par de grands poils
soyeux ; la bouche a son ouverture petite. Il n'y a point
d'incisives, et l'on compte huit molaires sur chacun des cAtés
des deux mâchoires ; ces molaires sont fort rapprochées ; la
couroone des deux premières est pointue ; les six autres sont
presque aplaties; leur structure est simple, et consiste en un
cylindre d'émail, qui entoure un pilier osseux; il n'y a point
de collet apparent à ces dents, et la moitié inférieure est
creusée d'une cavité en forme de cAne alpngé; les deots de
la mâchoire d'en bas sont dirigées en avant et en haut, et
celles de la mâchoire d'en haut le sont en avant et en bas,
de telle sorte qu'elles se rencontrent obliquement. Le nei est
pourvu d'un cartilage analogue au boutoir du cochon , et les
narines sont ouvertes en dessous ou à son Imrd inférieur.
Le tét est asset épais et composé de nombreuses plaques
carrées , rhomboïdalei ou même cubiques , selon les endroits
«ù elles sont réparties. Elles sont disposées par rangées trant-
I
,,-erihyGOOglC-
TAT 5aS
venalci, m'iu diâtiaclion àt bouclier antérieur et psatéricur,
. comnie dans les autrei tatous, et entre les rangées oo aper-
çoit la peau molle et flexible, qui fait saillie. Chaque rangée
est composée de quime à vingt^deux plaques. Le lét, en g^
néral , «^t plus large à sa partie postérieure qu'à l'antérieure,
et il dHkend à peu prés sur chaque flanc jusqu'à la moitié
de sa hauteur; il eslmobile sur le corps, et semble seulement
fixé sur la tête et te long de l'épine : on compte vingt-quatre
de ces rangées sur le plan horizontal du dos , et à compter
de la vingt - quatrième , le tét se' courbe brusquement en en-
bas, pour terminer le corps poslérieuremeat. Cette surface,
verticale et tronquée, est composée de plaques presque sem-
, blebles à celles du dos et disposées sur cinq rangées à peu
pr^ demi- circulaires et concentriques. Son bord inférieur ,
qui est presque elliptique, présente dans son milieu une
échancrure étroite, linéaire et profonde, dans laquelle se
trouve placée la portion libre de la queue, qui, au-delà de
l'échaucrure, se recourbe sous le ventre, parallélemeut k
l'axe du corps. La portion libre de la queue a quatone
vertèbres, entourées de plaques semblables à celles du corps.
Cette queue , d'abord étroite , linéaire et comprimée , s'élargit
vers son bout et devient déprimée , ce qui la fait ressembler
à une sorte de rame ou de pagaye. Tous les bords latéraux
et postérieurs du tét, ainsi que celui de la surface tronquée
qui le termine en arriére, sont garnit de soies fines et assez
longues, qui y formeat comme une espèce de frange.
Toute la surface inférieure du corps est couverte de poils
plus longs et plus fins que ceux de U taupe, mais moins
serrés.
Les extrémités antérieures sont beaucoup pîus fortes que
les postérieures, et la poitrine est très- ample ; la langueur
totale de la main est d'un pouce quatre lignes j les angles
en sont d'une grande force et se dépassent successivement
depuis l'extérieur, qui est le plus court, jusqu'au quatrième
en dedans, qui est le pins loogj l'iateme est beaucoup moins
long et moins robuste que celui-cii le poil se prolonge. jus-
qu'à la paume des mains. Les jambes de derrière sont courtes
et assèi foiblcs; les pieds en simt étroits et longs d'un pouce
li^ia lignes; U plante a de la ressemblance avec celle de
,,-erih/GOO^Ie
5rf TAT
rhomiDc ( parce que le dira ert lùen iemai et peie sur Ib
terre ; lea doigts aoat t^uéi et armés d'ongles médiocres et
aplatis horiionlalement.
La tête, osseuse, a généralement la Torme de celle des ta-
tous k museau peu prolongé) la cavité du crlne est *pa-
cieuseg les os frontaux ion t remarquables parl'apoiAyseasaei
forte que chacun d'eux porte, laquelle le dirige en haut et
obliquement en dehors, et sert de point d'attache & la
peau qui porte le tét. Ces apophjrsea sont ereiun, et leur
cavité communique avec celte des ùons frontaux. La partie
antérieure de la face, en avant de ces saillies osseuses, est
rapidement atténuée et déprimée; les os propres du oei sont
larges, forts, légirement arqués transversalement, et s'éten-
dent en avant au-delà des os iaeisi&i les arcades lygomati-
ques sont arquées et oqt une petite apophyse pointue, des-
cendant près de l'oa molaire, à peu près comme celle qu'on
▼oit ch« Ici paresseux ou bradypes ; les fosses temporales
sont grandes. Au tympan est attacké un cylindre osseux et
creux qui se prolonge en haut derrière l'apophyse lygomati-
que du temporal, autour de laquelle il décrit une courbe
subite pour se diriger en avant et en haut, et pour se terminer
par le méat auditif; la micholre inférieure est pointue en
avant, comme celle del'^éphant ; son bord inférieur est mar^
que de huit protubérances qui correspondent aux bases des
huit dents ; l'i^aphyse condyloïde est plus longue que la co-
ronoïde ; l'articulation de la oavité gUnoïde est telle qu'elle
donne la plus ^rasde liberté possible aux mouvemens de la
michotre.
Du reste, on ne possède aucun détail sur le squelette «t
sur les viscères de ce petit animal , qui , dans plusieurs
parties de sa tête osseuse, nous paraît avoir quelques rap-
ports avec le grand animal fossile du Paraguay, auquel M.
G. Cuvier a donné le nom de ntégatbérium :- animal qui,
selon les observations de Don Damasio de Laranbaia , devoit
«voir un tét comme les tatous et une queue mince, comme
celle de l'animal nouvellement décrit par M> Harlao.
On ne connott encore qu'un seul individu de l'espèce du
chlamyphore tronqué , qui existe dans le Musée d'histoire na-
tùreUe de Philadelphie. Une note indique qu'il provient dt»
n,gn,-.^hyG00^le
TAT Uj
M«(I«u an Chili (à Test de U chaEne de* Cordillirci, par le
3S.* degré aS minutes latitude *ud et par le 67.' degré 47
■BÏniites de lon^tude , dam U province de Cuyo) , et aur cp tte
noie il e»l aussi rapporté qu'il vit sous terre la plut graD4je
partie du temps, et que «es habitudes ont beaucoup de Res-
semblance avec celles de la taupe ; qu'il porte tti petits sot»
le manteau écailleux dont il est revêtu, et que 1» queue n'a
point 00 n'a que très- peu de mouvement.
Synoiymie dtt tatoi(t. Tatuu apar xt Tatou opara , voye* ci-
dessus Tatuiie apar. — Tatou belett^ pu Tatou à tête de bf-
lelte, de Grew. , voyez Ta^ou Eneouhert.— Tatou cabfisfoa,
.vayes Talutit latoaay. — Tatou cabwou (second), voyes
Friodonte géant. — Tatou cachicsme, ruyci TfUutii péla> :^
Tatou Jtcinq bandes, voyez Totutten^Jct. — Tatou cirquinfon,
deBuffon , voyei Tatou £n«)uicrl. — Tatou été, Tatv , été , voy^
Tatusie péba. — Tatou k dixrh.u)t bapdfis, yoy.ei Ttftçu Bnfou-
hert. — Tatou ( Grand } , voyez Priodttutt glatit. — Tato» I^q^ ,
voyet Tatutie péba. — Tatou à huit baod^ , voye^ Tatutie
pibit. — Tatou kabasswi , vpye; Tf4i4t}f fal(>uqy.-r- Tatou ^»x
mains jaunes, voyez Tatou Enaouhert. — Tatou puJaGo,voy^i
Tatufie apar, — Tatou mtfi , VOiyez Talutie péba. -v-Taiou noir ,
voyez Tatvsiepiha. — Tatou ouaswu, voyez Tatufie tatoua^.—
Taiou ouinchum , voyez TatuiU péha. — Tatou parra ou Ta-
tou tacheté , dénomination qaelqueûûs appliquée à la Talufie
apar. — ^ Tatou peb et Tatou péiu, voyez JatuM'fdba. — Ta-
tou poyou, voyez Tatou Ejieoubert. — Tatou i quatre bandes,
Datypat quadrieineliu , Holina, Gmel. , gu Chtioiûâoai de Co-
lumna; Cataphraetui teatii duahut, cingutii quafor. Brisa.,
espèce douteuse , qui parait même devoir être rapportée à
celle de la tatusie apar. — Tatou à six Imtdes; ce nom peut
également s'appliquer au tatou Encoubert et aux tatusies
picbiy, velue et mulet. — Tatou latoway , «fty« Tatufie ta-
touay. (Dasto. ]
TATOULA. (Bot.) Jïom dçnné *hei Us Tutc», suixant
Selon , à une plante dont ils prennent ia ^^aine à X'iotéripvr
pour se procurer le sommeil ; c**st »Are»en.l upp espèce de
ctramoine,d(aura, et, pt\^è\te,ltd»tuTatfii#l*àeli>\B9fi»-
(J.) ■ . ■
TATOUIIAH- {Bat.) Voyw SettARAK. (J.)
,,-erihyGoo^le
M TAT
TATS-BANNA. {Bot.) Un dn noms laponob, cUé* pu
Kcmprer, du eitrai japomea àt Tbunberg. (J.)
TAT5I-BJAKUSI. (fiot.) Kerapfer cite » nom japoBoii
du gCDévrler cominuD. (t.)
TATTARAK, {Omitk.) Ce nom et ceux de tuttareitl, taUa-
ret.aanl donnés, BU Groenland , suivant Fabricîii*, à )■ mouette
cendrée, la,ru$ triiaclyiut, Linn. : c'ett la même «pèce qoe
VuUer désigne par le nom de taltarok. (Ch. D.)
TATTIA. (flot.) Nom générique, snbalilué sans besoin k
celui de Napimoga d'Anblet, genre de la nouvelle famille
des homalîoées. ( J. )
TATTULA. (Omith.) Nom italien du cb ou cas, cerf ut mo-
ntduta, Linn. ( Cn. D.)
TATU ÉTÉ, TATU PÉBA ou TATOU NOIR. {Manm. )
Voyet Tataûepéhi, à l'article Tatou. (Desh. )
TATU VEEtDADEIRO.(M«mm.) Le prince deNeuwied, dans
ton Voyage au Brésil , tome i , page 340 , dit que ce nom , usité
au Brésil, est celui du tatou noir de d'Aiara, qu'on nomme
ausù tatou péha, et dont 1> chair, rètie , est délicieuse à man-
jer. (LesaoK.)
TATULA. (flot.) Voyei Tatocla. (J.)
TATUSIA. (Uamm.) Nom d'un tatou au Brésil. M. Fréd.
Cuvier en a tiré le nom Talatit, qu'il donne à l'un des genres
qu'il établit en démembrant celui dea Tatous. (DaaM.)
TAU. (fehfh^t.) Nom spécifique d'un Bathacboids. Voju
ce mot. (H. C. )
TAU ou HACHETTE. (£atoii>.) Cest le nom d'une grande
espèce de phalène ou pIutAl de Bombycr, que nous avons
décrite sous le n." 3. Son nom est tiré de ta lettre T, mar-
quée en blano sur une tacho œillée d'un noir vioUtrc.
(CD.)
TAU TOKKB. [Afcmm. ) Nom kirguis d'un bouquetin.
(DasM.)
TAUBE. {Ori^th.) Nomijéaérique du pigeon, coJumia,
en allemand. (Ca. D.)
TAUGCA-TAUCCA. (Bot.) Ce nom est donné dans le
Vttoix k des espèce* à'Ahatia, genre oiié dans la Flore du
Pérou et dont on n'a pas encore déterminé la fitmille. Une
des espèces , «faïA'a mgota , est encore nommée dans quelques
n,gn,-.rihyGOO^IC
TAU »'9
Ueox d«la:iiiéme région, ^onturp, gùlgarttama, rafatiM, ei-
marrona. L« feuilles de cet srbriueaux teignent en noir,
(J.)
TAUCHER. (Omith.) Nom générique de> plongeons, eo-
lymbut, en altemand. (Cb. D.)
TAUCHERLEIN. {Omilh.) Nom allemand de la foulque,
fiiUca atra, attnima, Kthiop$, Gmel. (Ca. D. }
TAUDIHAU. [Bot.) Suivant Fanter , ce nom est donné par
les Olahltians au-tuFbith, eonvolmiiui lurpetkam. (!■)-
TAUHA. (Oraith.) Les habilani de la Guiane nomment
ainsi un perroquet de cette lie. (Ch. D. )
TAUMAUN. ( Crua, ) M. flosc rapporte ce nom .comme
l'un de ceux qui désignent le crabe de nos cbtes, plus tuI* .
gairement connu tous celui de poupart, cancer-pagurui , L.
(Deam.)
TAUMATHIN. (Snl.) Ce nom étoit donné par lesTPéruviens ,
suivant Mentiel, h Is belle-de-nnit, ^èlaga,-qui était le
so/anum mtxieanam de Bauhin. On ne la confondra point avec
la taumatte, Fruit du Ij^ooptrtieoa , que LinnEus réunissoit au
solanum. (J.)
TAUMATTE. (Bot.) On connaît sous ce nom k Saint-Do-
mingue le fruit du lyeoperiieon , réuni par Linnsus au sola-
num et séparé plus récemment. Ce fruit , nommé aussi pomme
d'amour, a une saveur acide agréable, et on le mêle dans
différens alimens. On cultive la plante dans les jardins po(a<
gers. Deiporles et Nicolson la citent, avec éloge dans leurs
ouvrages sur les plantes de cette fie. Od l'écrit. aussi tomate.
TAUPE , Tatpa. (Monun*.) Genre de mammifères de l'ordre
des carnassiers et de la famille des insectivores. ^
Les petits animaux placés dans ce genre habitent sous la
terre , qu'ils fouissent avec la plus grande facilité , et '.vivent
plutAt d'insectes, de larves et de vers, que de.matiàRËs vé-
gétales; aussi leur conformation toute entière esl-«éUè appro-
priée à ce mode d'habitation et à ce genre de nourriture.
De petite taille, ayant le corps trapu et comme cylintUique,
les taupes ont la tète large en dessus et tei>minée en pointe
par une espèce de boutoir dans lequel sont percées les na-
linesi les conque* auditives manquent complètement, et las .
n,gn,-.rihyGOOglC
•5° TAD
yeux, inGqïnenl petite, ne peuvent gain être d'an 'nHgt
quelconque, mirtout tà l'on considère que leun piupiir»,
extrêmement étroites, sont situéei au-dessous d'un poil tris-
touffu, qu'il iâut écarter Bvec quelque difficulté pour les
apercevoir ; ta bouche, trés-fendue , eit munie d'un nombre
considérable de dentt, dont les formes, visibles même k l'ex-
térieur, indiquent qu'elles sont destinées À broyer les enve-
loppes plus ou moins solides qui entourent le corps des anï-
ntaux dont les taupes font leur proie habituelle. Le cou est
court et extrêmement musculeux, surtout k sa face supé-
rieure. Les membres sont tris-couris, et les antérieurs sont
aussi épais e( robustes que les postérieurs sont débiles ; les mus-
cfes pectoraux ou moteurs des bras sont si puissans, qu'en poids
ils équivalent presque à tous les autres muscles du corps; le
■yitème osseux de ces Aitrémilés antérieures est trés-épais et
modifié de façon à faciliter les mouvemens les plus violens.
Les mains, qui, k cause de la brièveté des bras et de l'avanl-
bras, semblent sortir du corps, sont extrêmement larfes,
ont la paume touiours tournée en dehors ou en arriére; leur
bord interne est tranchant, et les cinq doigts qui les termi-
nent sont réunis jusqu'à la racine des ongles, qui sont peu
arqués, longs, linéaires, arrondis et tranchans au bout. Les
pieds de derri^, au contraire, ont les systèuMs 4Mseux et
musculaire peu développés, et leurs «taq doigts sont gicles,
foibtes et munis d'ongles de force médiocce. La queue est
courte , presque nue , et son épiderme est fdissé en petites
lignes circulaires, analogues à celles qu'on remarque sur la
queue des rats proprement dite. Le corps est partout revAtu
d'un poil Iris-Gn et doux au teucber, fort dense, soyeux et
perpendiculaire au plan de la peau.
Le système dentaire des taupes se caa^tow de ql^u«nte-
quatre dentoentotalilé;savoir : à la m&duiire supérieure , six
petites incisives bien rangées et tris-semblables k celles des
carnassiers ordinaires; une canine de chaque cAté, mince,
crochue, terminée en pointe et tranchante k son bord poslé-
TÎeur, ayant pour une dent de cette sorte le caractère anomal
d'être attachée au maxillaire par deux racines, au lieu d'une
seule; trois petites fausses molaires en rudiment viennent en-
suite de chaque eUé, puis un« quatrième , triq.nèlreàsabase
,,-erihyGOOglC
TAU 551
et à'cotiMDiic formée d'une seule pointe) qui ett beaucoup
ploj forte; enfin, dei trois vraies molaires qui sont plac^ea
an fond des michoirei , la prenri^re a sa couropne pourvue
d'un bord tranchant avec deux poinlCs;la seconde, oula plus
grosse de toutes , est semblable i la précédente , et la troisième
et dernière est triangulaire, à sommet en dehorsî et dirigée
traDsversalement. A la mâchoire inférieure on compte huit
incisives, larges, tranchantes, un peu dëcUvet et disposées ea
arc; après, et de chaque cAté, est-une dent que, d'après sa
forme triangulaire etsa grandeur, on peut considérer comme
une cabine, bien qu'elleait deux racines, ce qui la fiiit regar-
der par M> F. Cuvier comme la première et la plus grande
des fausses molaires; viennent ensuite deux petites fausses
molaires, dont la seconde est la plus forte et qui ont la même
forme que la dent canine i puis une troisième fausse molairo,
plus grande que les deux précédentes, tranchante, pointue,
triangulaire , avec un petit talon en arrière : des trob vraies
molaire* qui complètent , tant à droite qu'à gauche, le système
dentaire, Is moyenne est un peu plus grande que les deux
autres,' qui sont d'égale dimension; toutes sont composées
d'un bord externe tranchant, divisé en trois tubercules aigus
ou pointes , et d'un double talon intérieur.
Les taupes présentent diverses parttcu tari lés anatomiques
très-rem arqua blés : d'abord, leur crine très-alongé, aplati
en dessus et fortement pourvu de muscles releveurs, c«
qui le transforme en un véritable levier , dont ces animaux
font un facile usage pour repousser la terre au-dessus d'eux
et former ces amol qu'on voit au milieu des prairies et qui
sont désignés sous le nom de taupinière» s les divers os qui
composent leurs extrémités antérieures offrent une disposi-
lîon et des formes très-appropriées 4 l'usage de ces membres;
ils sont très>épais et remarquablement courts; leurs apophyses
sont si marquées , qu'elles les rendent anguleux ; le mode
d'articulation de la main et des os de l'avant- béas , qui sont
soudés, ne permet point le mouvement de supination; le
Stemam donne une base très-large à l'attache d'énormes mus-
cles pectoraux; les clavicules sont très •robustes. D'un autre
c6té le bassin, au contraire, est très-foible, et son détroit a
fort peu de largeur; aussi, selon l'obsenratioa deM< Breton,
,,-erihyGoo^le
53. TAU
. 'de GrenoMe,' Is nature s>t-eUe remédié à ce début pir -
la non-r^unioD des pubit, entre leiqwcls reste une lorte de
gouttière on de Tente ouverte, par. où' la vulve s'engage,
pour venir se placer au-devant du battin au moment du
part , ce qui évite aux petits de s'engager dans un passage
aussi étroit î les mamelles sont au nombre de six, et placées
sur l'abdomen f l'estomac est membraneux et simple, sa forme
est alongéei le canal intestinal n'a point de cœcunt; le foie,
qui est pourvu d'une vésicule du fiel de forme ronde, est
divisé en trois lobes principaux.
Dans ces derniers temps on s'est beaucoup occupé de la
recherche du nerf optique des taupes. Selon M. Serres ce .
nerf n'existe pas, et l'œil ne reçoit qu'un seul rameiu du
nerf trifâscial , sans qu'il soit possible de s'assurer s'il rem-
plit les fonctions du nerf optique ; selon M. le docteur Baillj ,
au contraire, ce nerf existe, et cet avis est partagé par H*
-de Blainville. Quoi qu'il en loit , nous bous sommes assuré
que les taupes voient , quoiqu'on ail dit le contraire, et nous
avons remarqué que leurs paupières peuvent jouer à droite
et à gauche , de façon à ne plus se trouver en face de l'œil,
dans certains momensj alors l'œil est lout-à-fait placé sous la
peau , et il y a lieu de croire qu'il ne peut plus servir k
Ja visioa , ai ce n'est pour reconnoltre un degré de lumière
très-intense, tel par exemple que celai d'un rayon de soleil
ou de la déflagration subite de la poudre à canon.
Vureille interne des taupes est très-dévetoppée, aussi ces
animaux entendent-ib fort bien.
Le genre Tajpa de Linné; ou plutAt deGmelin, étoit formé
de quatre espèces, qui ont été partagées en trois genres par
les loologistes modernes. Les Talpa asiaiiea et rubra appar-
tiennent à celui qu'ils ont appelé Chbysocblore (voyei ce
mot). Le Talpa longicaudata , réuni su Sorer eriitatus. a donné
lieu à la formation de celui qu'llliger a nommé CondyluTu» et
que nous décrirons ci-aprés; entîn, le la,lfa europira seul est
resté dans le genre Taupe.
La TADfB o'EuKOPB [ Tuip^ evropœa , Linn., Eml. i la Tadpb,
Buff., Hist. nat.,tam. 8 , pi. 13) a cinq pouces de longueur
totale, mesurée depuis le bout dunez jusqu'à l'anus; la tète,
depuis le boutoir jusqu'au centre des oreilles, un pouce et
,,-erihyGoo^le
TAU 3i!
demi; U Baiii neuf lignes et ~demïe ; le pied neuf Hgnei ; U
queue un pouce deux lignM, Le.'pelage est doux, luisant et
d'an noir cendré, qui prend différentes teintei lorsqu'on le
voit.spus divers aspects ( cendré- clair, quand on. regarde
l'animal depuis la tête jusqu'à la queue et que les poils sont
couchés en arriére ; noir , sans luisant , lorsqu'on le voit
au contraire par derrière depuis ta queue jusqu'à la ttte j
soirAtre seulement sur la poitrine cl le ventre). Le menton
et la poitrine sont d'an gris trèvlégèrement glacé de fauve.
Nous pe reviendrons pas sur les formes cl sur l'organisa-
tion de cet animal, que nous avons suffisamment fait con-
flottre au commencement de cet article. Nous ajouterens
■eulement que le pelage que nous venons de décrire et qui
appartient à la généralité des individus, offre cependant dea
variétés qui ont été mentionnées par les auteurs. Ainsi Bris-
Bon , Klein et Séba en ont décrit une de l'Ostfrise sous les
noms de T. variegala et de T. maeulata , dont le pelage est
marbré de taches blanches cl d^ taches d'un noir foncé : une ,
- seconde est la taupe blanche, T. alba, Séba, qu'on trouve,
quoique rarement , daps tout les pays , mais qui est plus com-
mune en Pologne et dans le canton de Kouschwa, non loin
des monts Ourals: une troisième est la taupe jaune, T.Jlava,
Fenn., dont le pelage est d'un gris jaunâtre ou couleur de
paille plus ou moins nuancé de noirAtre et symétriquement
dans diverses parties de son corps, et qui se trouve en Aunia
et au boia de Vîncennes, près Paris j enfin, une quatrième
est d'un cendré clair uniforme, et on la dit deBohème.
Il y a quelques années, M. le professeur Savi de Pise, ayant
observé avec soin les taupes de l'Apennin , d'ailleurs Irès-sem-
)>labjea aux nôtres, a remarqué qu'elles étoient totalement
aveugles, el il en a formé une espèce particulière sous te nom
de Ta^ exea. Ce professeur pense que cette taupe est l'at-
paUx de Pline, bien que M. Olivier paroisse avoir démontré
péremptoirement que cet mpaiax doit se rapporter à notre
nt-laupe ou zemni.
L'espèce de la taupe est répandue dans toutes les contrées
fertiles de l'Europe, mais on n'en trouve point en Irlande,
et l'on en voit peu en Grèce.
. Cet animai est généralement considéré comme nuisible, et
,,-erihyGoo^le
854 TAO
oo lui fait âne ^«re active k cause des donnagn auxqueb
il donne lieu; mais une opinion inexacte eit qu'il mange
les racines des plantes , tandis que sa noarriture conaisie
presque entièrement en insectes el en vers de terre, qu'il
découvre en perçant ses galeries et auxquels il joint , assure-t-
on , quelques bulbes du coIcMque d'automne. Le véritable
tort qu'il cause , résulte de la deitniction des plantes de prai- '
ries ou des céréales qu'il trouve «ur son chemin, et des ir-
régularités que ses nombreuses taupinières établissent sur le
•ol, ce qui empêche de faucher aussi prés de terre qu'on
peut le faire lorsque la lurbce en est unie.
Les taupes vivent isolément chacune dans son système 3e
galeries particulières, et elles ne viennent guéret au jour que
lorsqu'elles veulent changer de canton pour trouver un ter-
rain plus riche en nourriture , ou à l'époque de l'amour , pour
te rapprochement des sexes. Les miles, plus robustes et plus
gros que les femelles , creusent des souterrains moins tortueux ,
et leurs taupinières sont plus, nombreuses et plus rapprochées
les unes des autresque celtes qui appartiennent aux travBuicdes
femelles. Les jeunes individus ne pratiquent que des beyanx
tortueux et offrant à de grandes distances des taupinières d'un
petit volume. Selon les saisons , les galeries des taupes sont plus
ou moins profondes, parce que la température qui résulte
de ces saisons a une tnSuenee sur les insectes et tes vers, en
les faisant s'enfoncer plus ou moins t les taupes les Suivent.
Selon la nature du sol elles sont aussi plus ou moins super-
ficielles: ainsi, quand le terrain est sablonneux, les racines
sont peu profondes et les insectes s'enfoncent peu ; les gale*
ries des taupes rasent pour ainsi dire la surface dû terrain el
font elles-mêmes une saillie en dessus j au contraire, quand le
terrain est à la fois gras et l^er, ces travaux sont profonds
et poussés avec une activité telle qu'ils occupent un dévelop-
pement quadruple au moins des premiers.
Une taupe creuse horizontalement à partir d'nn point de
centre, et elle ouvre plusieurs galeries dans des directions dif-
férentes, lesquelles se rejoignent entre elles par des boyaux de
communication. Les taupinières qu'elle forme de distance en
distance ont pour objet de rejeter en dehors la terre fouillée
et qui obstruerait le passage : c'est à l'aide de sa tête qu'elle
nyn,-.rihyG00glc
TAU S3S
•oul^ve cette terre pour fomer te wupirail paf lequel elle
rejette eiunite tout les autres âébUis doiit elle veut le débar-
rasser. Pour établir son domicile, elle choisît ordinairement
un terrain meuble et fertile , et s'éloigne également des endroita
pierreux ou rocailleux et des lieux marécageux ou seule-
ment tréi-humides. Dans sa demeure le poist oA elle se tient
leplussflureDt, est toujours le plus étevé et le plus scc> Jamais
set galeries ne sont en communication directe avec l'air ex-
térieur. Elle se livre à ses. travaux de mineur principale-
ment vers le levw et le coucher du soleil et aussi vert midi.
En hiver elle est moins active qu'en été, mais elle ne tombe
point dans un état de torpeur comme les loirs, les térots
et les marmottes.
Les taupes entrent en amour au premier printemps et en-
suite au mois de Juillet. Les mâles alors recherchent les fe-
melles. Celles-ci mettent bas deux Fois l'an , et on les trouve
accompagnées de petits depuis le mois de Mars jusqu'en Août.
Ces petits naissent tout nus et tout rouges, apr^s une gesta-
tion de peu de durée, et l'on en compte quatre à cinq par
portée. La mère les soigne avec beaucoup de tendresse et les
dépose sur un lit de feuilles et d'herbes qui tapisse le sol d'une
aorte de chambre asseï spacieuse, dont la voûle est supportée
par des piliers de terre et qui est située dans la partie la
plus élevée et la plus sèche du terrier, de façon à être À l'abri
des inondations.
On fiait une chassé active aux taupes , soit en les poursui-
vant avee la l>éche on la houe, e( en les enlevant avec ces
instrumens une fois qu'on a reconnu le lieu où elles travail-
lent, soit en plaçant des pièges dans leurs galeries, qu'on a
interrompues.
Le piège le plus usité et le plus aneiennement imaginé éït
la taupière de Delafaille. Il consiste en un cylindre de bois
creux, long de huit pouces, dont le diamètre intérieur est égal
à celui des galeries ordinaires des taupes (i p. 6 I.). A chaque
bout de ce cylindre est placée en dedaus une petite fourche
en bois, suspendue supérieurement et d'une manière mobile^
par l'angle de réunion de ses branches , de façon que celles-
ci louchent obliquement à la paroi inférieure du conduit ; ces
fourches soalsituées en sens opposéetleurs pointes se regardent.
,,-erihyGoogle
156 TAU ,
• Ce plégi< itÊaf placé dam une cbupnre que'l'oa fait & la
galerie la plus n ou Tellement faite par la taupe que l'on veut
atteindre, la CBTitë intérieure eit comme la continuation de
cette galerie. Or, si la taupe veut la traverser, elle rencon-
tre d'abord une dei fourches , dont elle soulève faci)ement tet
Iiranches { mais lonqu'ellp a pa&^é , celles-ci retombent et em-
pèchent son retour : de même elle ne peut passer au-ddà
de la seconde fourche, qui s'oppose de la même manière que
la première à la-aortie, une fois qu'elle est entre deux. Une
petite tige mobile et (ermioée par un peu de papier fait con-
nolfre par son mouvement que l'animal est pris, et alors on
va relever .le piège.
. On reconnott encore la marche souterraine des taupes an
moyen de par^eilles tiges mobiles ou étendards qu'on plante
sur le trajet de leurs galeries, de manière à ce qu'elles leur
impriment un mouvement extérieur, en les parcourant. Lors-
qu'on sait où elles sont ,' il devient plus facile de les enlever
avec la bêche oula houe.
' Un autre piège, -qui a été inLaginè par M> Lecourt, con-
siste en deux branches carrées et croisées, réunies par une
ffte à ressort, à la manière des pincettes ordinaires : la tête
est en acier aplati; les branches sont en ferj leur txtrémité
est armée de deuï crochets plies en contre-bas et à angle
droit, de vingt ligné) : sa longueur totale est de sept pouces
et demi. Ce piège est tendu , les branches ouvertes, dans le
sens des galeries , et une détente empêche le rapprochement
des- branches; mais si la taupe touche à cette déteste , elle ss
trouve immédiatement saisie par les deux branches, qui se
rapprochent par l'effet du ressort.
Mais la meilleure manière de prendre un grand nombre
de taupes consiste à les guetter dans leurs travaux du matin ,
et quand on en voit une pousser la terre, on coupe vivement
<vec une bêche le boyau dans lequel elle se trouve, et der-
rière elle ; alors on est sûr de la- saisir dans la taupinière
qu'elle forme.
Lorsque l'on a reconnu la posîtion d'un nid de taupe , 'à
l'époque du part, plusieurs hommes armés de houes on de
biches se placent autour de ce gtte, et à un signal donné
coupent toutes les galeries qui sont en communication avec
nyn,-.rihyG00glc
TAU «7
la chambre oit ae lient cet snimal. Eiuaite on attaque cette
chambre et Ton détruit la taupe et sespelib.
La chair de la taupe a une mauvaise odeur et elle ae cor-
rompt promptement. Le pelage de cet animal, doux et fin,
a été employé comme fourrure, mais rarement, parce qu'il
eit difficile de trouver un nombre considérable de peaux
qui offrent exactement les mêmes teintes. Sous le r^gne de
Louis XV, quelques femmes du bon ton , non contentes de
couvrir leur visage de blanc , de rouge et de mouches de
taffetas noir, remplaçoient encore leurs sourcils par de pe-
tites bandelettes de peau de taupe.
II nous rnte k traiter d'un genre qui n'a pas été décrit à
•a place dans l'ordre alphabétique et qui a de grands rapporta
avec celui des laupea; c'est le genre Coodylure d'illiger.
CoKoriuBE; Condylarat, lllig. Ce genre, qui a été réuni
4ivec le genre Taipti par M. Cuvïer, mais qui doit en être
distingué , renferme un torex et un tatpa de Linné , aux-
quels on a joint deux autres espèces découvertes dans ces
derniers temps.
Les coodylures ont tout-à-fait le port et l'aspect des taupes ,
et leurs membres ont la même conformation que ceux de
ces animaux. Leur tête a les mêmes proportions , mais le
museau- est terminé par des appendices charnus, qui Fonnent
comme une espèce de couronne autour des narines; leur
queue est plus longue que celle des taupes , mais elle est égale«
ment revêtue par une peau ridée transversalement, sur la-
quelle les poils sont rares. Le nom générique qu'IUiger leur a
assigné , semble indiquer que celte queue a des nodosités re-
marquables , ce qui n'est cependant vrai que dans les indivi-
dus desséchés , mais non dans ceux qui sont vivant ou con-
servés dans la liqueur) aussi le réformateur de la nomencla-
ture toologique auroit-il mieux fait de choisir une autre
désignation grecque, qui n'indiquât pas un caractère faux.
Les yeux sont très-petits et cachés, et il n'y a pas plus que
dans les taupes de conques ou d'oreilles externes.
Le système dentaire du condylure étoile se compose de
quarante dents en totalité , lesquelles sont généralement
de forme anomale. A la mâchoire supérieure on compte six
dents implantées dans l'os intermsxillaire et que par conté-
,,-erihyGoo^le
Ï38 TAU
qoenf an doit conaîdértr comme des incUiveSj les deux in-
termédiaires sont très-larges, contiguf^s, garnissant tout le
bord antérieur de la mâchoire, creusées en cuiller, k tran-
chanl un peu oblique, ayant l'angle par lequel ellesse tou-
chent plus saillant que l'angle extérieur^ de chaque cAlé de
ces dents eh est une antre , qui est conique et ressemhle à
une canine très-longue, un peu triangulaire à sa base, où
l'on remarque deux petits tubercules, l'un en avant et l'autre
en arriére ;en6n, les deux incisives externes sont petites, co-
niques , un peu comprimées , légèrement recourbées en ar-
rière à la pointe et un peu écartées des autres. Au-delà des
incisives et de chaque c6té , sur les barres interdentaires,
sont trois Tausses molaires ou petites dents fort éloignées les
unes des autres, coniques, asset larges et pourvues chacune
d'un petit lobe pmntu à sa base et d'un autre en arrière.
Enfin ,'il y a de chaque c6té_ quatre vraies molaires plus
grosses que les dénis précédentes, dont la première est com-
primée et triangulaire avec une petite pointe en avant, et
les trois autres composées cbacune de deux replis d'émail
formant deux tubercules aigus du c6té intérieur, et creusés
Obliquement en gouttières du côté externe; à la base de ces
mêmes dents on reEa&rque un talon évîdë en cupule.
A la mâchoire inférieure il y a quatre incisives aplaties ,
obliques en avant, en forme de cuiller ou de cure-oreille,
les latérales en partie couchées horizontalement sur les in*
termëdiaires et se relevant un peu par leur bord externe.
Ensuite viennent à droite et à gauche cinq dents ou fausses
molaires, k dislance les unes des autres; la première ou la
plus grande est comprimée, à trois lobes, dont le principal
est l'intermédiaire, l'antérieur très-effacé, et le postérieur
un peu saillant; la seconde presque semblable, mais plus
courte et plus comprimée avec le lobe postérieur plus appa-
rent que dans la précédente; la troisième k quatre lobes,
dont un petit antérieur , le second le plus grand de tous, et
les deux postérieurs très-peiits; la quatrième presque sem-
blable k la troisième, mais ayant son premier lobe postérieur
plus interne , ce qui donne par conséquent plus d'épaisseur
à cette dent; la cinquième ne différant de la quatrième que
par sa largeur plus considérable et presque égale à celle de
n,gn,-.rihyGOO^IC
TAU K,-
la première vraie molaire. Les vraies molaires, au nombre
de trois, sont composées, comme les supérieures, de deux
replis d'émail faisant pointe, mais dont la dispoNtion est in-
verse ; ici les pointes, au lieu d'être internes, se trouvent
extérieures, et la Tace interne de la dent, au lieu de pré-
senter un talon en cupule, offre une sorte de muraille per-
pendiculaire et deux fob échancrée à son sommet, chaque
échancrure correspondant à )a gouttière qui descend de l'une
des deux pointes.
Telle est la description minutieuse que nou» avons pu Taire
et que nous avons accompagnée d'une figure (Journ. phjs. ,
Sept. 1S19) du système dentaire d'un condylure qui nous a
été envoyé des Elats-Unis par notre ami, M. Lesueur.
Les animaux de ce genre n'ont encore été observés que
dans l'Amérique septentrionale , où ils vivent absolument à la
manière des taupes. Maintenant on en distingue jusqu'à quatre
espèces, mais vraisemblablement une de celles-ci au moins
devra être rapportée à celle que nous décrirons d'abord, qui
est le mieux connue et qui l'est depuis le plus de temps.
Le CoKnrLDSE a mcseaf étoile ( Condylara eiittata, Desm.,
Mamm. , esp. i^B ; Tadpb ce Canada , de Delafaille , Essai sur
l'hist. nat. de la taupe; BufT., Hist. nal. , tom. g, pi, Zt,
Sorex crislatus, Linn. , Gmel. , Erxl.) a quatre pouces de loD-
gueur totale, et sa. queue un pouce huit lignes: sa main, me-
surée depuis le poignet jusqu'au bout des ongles, a six lignes
de longueur, et son pied , depuis le talon également jusqu'au
bout des ongles, en a dix. Ses formes, ainsi que la nature
et la couleur de son poil , donnent à cet animal la plus grande
ressemblance avec la taupe d'Europe; maisilen est éminem-
ment distingué par l'appareil singulier qui entoure les ouver-
tures de ses narines. Cet appareil, formé par un développe-
ment de la peau du museau , consiste en un entourage ou
couronne de pointes rayonnantes et aplaties, de couleur
de rose, à surface granulée et au nombre de vingt, dont
les deux intermédiaires supérieures et les quatre intermé-
diaires inférieures sont réunies à leur base et placées sur
un plan un peu plus avancé que les dix-huit autres': ce dis-
que frangé a cinq lignes de diamètre. Dans cette espèce ,
les. pieds postérieurs sont proportionnellement plus longs
,,-erihyGoo^le
»4» TAU
que dam la taupes; la qaeoe , aian mince, a ses icite ver-
îtbrf asseï uillantes dans les individus de celte espèce con-
serva dessécha dans les collections; mais dans l'animal vi-
vant elle est cylindrique , et sa peau , divisée en replis
transversaux tnédiocremeat serr^ et écailleux , porte des
poili plus rares et plus roides que eeux des autres parties
du corps.
Nous ne possédons bucud renseignement sur les habitudes
naturelles de cet animal , qui est très-commun au Canada et
qui se trouve auisi dans plusieurs contrées des États-Unis , no-
tamment en Fensytvanie. - -
Le CoNDVLUBB A lONGDB QDBDK : Conclura longieatiâalA,
Jllig.; Ta^alongieaudata, Fenn. , Erxl. , Gmel. Cette espèce
est celle que nous regardons comme très-douteuse. On ne la
connolt que par ce qu'en dit Pennant, qui lui donne un p»-
lage ^'un brun Terrugineux , une queue ausû longue qne la
moitié du corps, et qui ne fait pas mention de la cr^te na-
sale. M. G. Cuvier la rejette du genre Taupe, qui renferme
le condylure k museau étoile, en disant qu'elle appartient
probablement à la première division des carnassiers insecti-
vores , mais il ne fait pas connoitre les motifs sur lesquels il
fende celte opinion. M. Godman assure qu'elle n'exbte pas
aux Ëlau-Unîs, et pense qu'elle est seulement fondée sur
l'étude d'une peau de condylure mal préparée.
Le CoHDYtDBB HACHOTiBE ( Conàylura maeroura , Hsrlan ,
Faun. amer. , p. 39] ressemble au C. museau étoile par la crête
de pointes radiées qui couronne son museau « mais sa queue,
presque aussi longue que te corps, en quoi elle diffère de
celle de cet animal, esl particulièrement caractérisée en ce
qu'elle est étranglée à sa base, qu'elle grossît ensuite subi-
tement el qu'elle esl enfin légèrement comprimée et effilée
dans sa longueur. Son corpaetsaléte ensemble ont cinq pouces
quatre lignes ; ses mains sept lignesi ses pieds un pouce. Il y
a, selon M. Harlan , deux incisives de moins et deux canines
de pins à la mâchoire supérieure que dans le condylure à
museau étoile , ce qui fait que le nombre total des dents esl
égal dans les deux espèces. La couleur générale du pelage est
legrisnoirâlre, mais le museau a du fauve» qui devient plus
foncé sur les deux cfttés. '"
n,gn,-.^hyG00^lc
TAU Hi
Cet animal habite dans lous les Étals-Unis , mais il est plus
comiDun dans le New-Jersey qu'ailleurs.
' Le CoNDYLDUE A FOtt vEBT : Cond^luTa proiiiuïta , Harris,
BoHon Jour», ofjihil. and arls. Août i8«!». Ce condylure nou-
veau fut trouvé en Mars i8ï3, près de Machius, dans le dis-
trict du Maine, aux États-Unis. Il a toutes les formes du-coa-
dylure à museau étoile, mais il est recouvert d'une fourrure
à longs poils très-fins, de couleur verte, avec quelques poila
gris seulement à l'extrémité de la queue. Son nez est nu , et
la crête étoilée, qui le termine, a vingt-deux pointes de
couleur brunâtre. La queue a les trnis quarts de la longueur
du corpsi elle est très-mince et étranglée à son origine, en-
suite élargie, et amincie graduellement vers son eiitrémitét
sa surface n'a ni rides, ni sillons transversaux, et les poila
qu'elle porte ne sont point rangés en verticilles. L'individu
décrit éloit un màlcj il avoit quatre pouces de longueur to-
tale, mesuré depuis le bout du museau jusqu'à l'origine de
la queue, et la queue avoit trois pouces. (Desm.)
TAUPE. {Canehjt-) Nom vulgaire d'une coquille du genre
des Porcelaines, Cyprœa talpa, Linn. (Dksm.)
- TAUPE D'AFRIQUE [Glandé] ou GRANDE TAUPE DU
CAP DE BONNE- ESPERANCE. (Mdmm.) Voye» l'article
OSTCTËIE. (DesM.)
TAUPE ASIATIQUE. (Mamm.) La Chbysochiojie (voyei
ce root}a été désignée par Pallas sous le nom de taupe asia-
tique, talpa asiatiea, quoiqu'elle ne soit pas propre A l'Asie,
et qu'elle habite le cap de Bonne -Espérance. (Desm.)
TAUPE BH}JNE, Talpa fuica. {Mamm.) Ce noma été donné
k la scnlope de Virginie. .( Desm.)
- TAUPE DU CANADA. (Mamm.) La taupe du Canada de
DeUraille et de Bufibn , est le condylure à museau étoile.
Voyez l'arjîcle Tadfe. (Desm.)
TAUPE DU CAP DE BONNE- ESPÉRANCE. (Mamm.) Ce
nom se rapporte k l'espèce du batbyergue cricet (voyei l'ar-
ticle OnrcTÈsE}. La grande taupe du Cap , ou blesmoll, est un
véritable Obyctèbe. Voyei ce mol. (Desm.)
TAUPE CUIVRÉE, Talpa cupreata, (Mamm-) Mammifère
américain,' indiqué plutôt que décrit par M. Rafinesquc,
qui n'en fait pas oondoitre les formes. 11 s le pelage bron
n,gn,-.rihyGOO^Ie
luisant argenté, à reflels cuivrés et pourprés, avec la gorge
légèremeDl roussàtre ; le museau et les pieds nus et couleur
de chair, et la queue égale en longueur au septième de
celle du corps. ^Deam. )
TAUPE DOREE. (Mamm.) C'est la chrysochlore du Cap.
(Desu.)
TAUPE DES DUNES. {Mamm.) C'est l'OnvcTfeaE blesmoll.
Voyez son arlîcle. ( Desm. )
TAUPE-GRILLON, TAUPE-VOLANIE, TAUPETTE. (En-
. tomologie. ) C'est le nom de la courtillière ou jardinière ,
genre d'insectes orlhoptèrcs de la famille des grilluïdes.
Vojes Coi BTiiLiÈHE. (G. D.)
TAUPE HIPPOPOTAME. {Mamm.) Les Hotten lots désignent
l'oryclére blesmoll , ou des dunes, par les mots tauif hotirha,
qui signiGent taupe hippopotame. (Desm.)
TAUPE DE MER. {Ichthyol.) Le requin a été quelquefois
désigné par ce nom. Voyez Cakchabias. (H. C. ]
TAUPE DE MER. {Ckètopod. et Palyp.) On trouve, cette
dénomination employée par quelques auteurs anciens, et
peut-être encore sur nos cAtes et chez les marchands,
pour désigner l'aphrodite épineuse, A. acaUata , et un po*
lypier, dont M. de Lamarck a fait une espèce de son genre
Fongie , F. tal^a, et peuf-fire aussi la Foogie limacée , Madré-
porapiltui, qui en est très- voisine. (De B.)
TAUPE MUSCARDINE. {Mamm.) Dénomination employée
par Spatlanzani pour désigner le muscardin , petit rongeur
du genre Loir. (Desm.)
TAUPE DE PENSYLVANIE. {Mamm.) Ce nom est rapporté
i un animal que Kalm assure se trouver en Pensylvanie , qu'il
ne décrit pas , e( auquel il attribue les mêmes habitudes que
celles de la taupe, si ce n'est qu'en fouissant la terre par
galeries , il ne forme point de taupinières extérieures.
(Des«.) ,
TAUPE POURPRÉE; Talpa purpurateens , Sbaw. {Mamm.)
Shaw admet cette espèce d'après Séba, qui la nomme la^a
virginianus nïger, et qui lui attribue toutes les formes qui ap-
partiennent à la taupe d'Europe : elle n'en différeroit que
par son pelage noir à reflets pourprés brillaiis,etpar sa queue
de couleur blanche. Nous n'avons jamais vu cet animal, et
n,gn,-.rihyGOO^IC
TAU !«
les naturaliste! amërîcaias qui ont écrit le plus récemment,
ne l'admetlent point au nombre des espèces de leur payi.
(Desm.)
TAUPE ROUGE. (Mamm.) Le nom de lalpa ruhraameri-
eana ti-élé donné par Séba , et celui de latpa rufa l'a été par
Shaw, à la chrysochlore du Cap. Le tucan de Feruandez a
aussi élé nommé taupe rouge. (Dësm.)
TAUPE ROUSSE. (Mamm.) I,^, taupe rousse, ttUpa rufa
de Shaw, est ia chrysochlore du 'C'ap. (Desm.)
TAUPE DES SABLES. (Mamm.) L'un des noms attribués au
bathyergue cricet. Voyei l'arliele OarcTÈHE, (Desm.)
TAUPE DE SIBÉRIE. {Ma.mm.) Ce nom et celui de taupe
asiatique ont été faussement donnés à ta chrysochlore du cap
de Bonne-Espérance. (Desm.)
TAUPE TACHETÉE ou BLESMOLL DES HOLLANDOIS.
( Mamm.) C'est le oom de pays de l'oryctère du Cap ou
grande taupe des dunes de Buffon. (DasM. )
TAUPE DE VIRGINIE. {Mamm.) Voyei l'article Scalope.
(Desm.)
TAUPE VOLANTE. (Enlom.) C'est une des dénominations
par lesquelles la courtilliére ou taupe-grillon a ë(é désignée.
(Desm.)
TAUPETTE. (Enlom.) Voyeit Taupe-gmllon. (Desm.)
TAUPIÈRE. (Bot.) Nom d'une espèce de champignons du
genre Agaricat, qui est la touffe argentine de Paulet. Voyei
Touffe. (Lbm.)
TAUPIN, Elater. ( Entom.) Nom d'un genre d'insectes co-
léoptères pentamérés , à élytres durs couvrant le ventre ;
ayant le corps alongé, aplati; les antennes en fil, souvent den<
tées en scie; le corselet à pointes et le sternum saillant, et
par conséquent de la famille des thoraciques ou sternoxes.
Ce genre, établi sous le nom latin pur Linnœus, est éga-
lement grec, EAaTif^ , et signifie qui frappe , qui repousse;
d'ail vient le mot élastique, parce qu'en effet ces insectes,
comme nous le ferons connoitre plus bas avec détail, ont la
faculté de se débander comme un ressort parun mouvement
brusque qu'ils impriment à leur corps , ce qui leur a valu le
nom vulgaire de searabées à ratort; et à cause de la manière
dont ils frappent la place qui les supporte à coups redoublés ,
n,gn,-.rihyGOO^IC
5a TAU
lorsqu'on les êmpécbe de s'élancer , on les a nommés mor^
chaux. Quant au nom de taupin , nous en ignorons l'élymo-
logie. Quelles anciens naturalistes, faisant allusion à la ma-
nière dont peut sauter l'insecte, lorsqu'il est placé sur le dos,
pour se relever comme s'il avoit des pattes sur cette région du
eorpa, l'ont nommé notopède, notopoda, delluc et de N»Taï,
comme st l'on disoit pieit sur le dos.
Les caractère* de' ce genre peuvent être ainsi exprimés :
Antennes dentelées { corps étroit , alongé , aplati ; corselet
termiDé en arrière par deux pointes; sternum pointu, courbé,
entrant dans une cavité de la poitrine e( servant au saut.
A l'aide de ces caractères et en examinant les six premières
figuresdes insectes représentés sur la planche 6 de l'atlas de
l'eatomologie joint k ce Dictionnaire , on pourra facilement
distinguer les Taupias des autres genres de la même famille.
Ainsi les Cébrions et les Atopes ont les antennes en £1 ,
non dentées. Chez les Buprestes et les Tracbides , qui ont
aussi le* antennes peclinées, le corselet ne se prolonge pas
en arrière par deux pointes. Enfin les Trosques ont l'avant-
dernier article des tarses à deux lobes, tandis qu'il est simple
dans tes Taupins.
Le genre Taupin est des plus naturels. Oa reconnott les
espèces a leur corps alongé , légèrement déprimé , dont le
corselet est à peu près de la largeur des élytres , envelop-
pant la tète, qui est ainsi cachée à son origine j leurs' an-
tennes sont dentelées plus ou moins profondément, de sorte
que dans l'un des sexes , qui est la femelle , le plus souvent
elles sont en scie, et que chez les mâles elles sont quelque-
fois en peigne ou même en éventail.Une autre particularité
fort remarquable de leur conformation, c'est que leurs pattes
sont courtes , à peine de la longueur du travers totalde
leur corps, de sorte que l'insecte peut difficilement s'en servir
pour se relever lorsqu'il est tombé sur le dos , ce qui lui ni»
rive souvent : il ne paroit pas craindre cette sorte de chute ,
car, au moindre danger, il quitte la place qui le supporte
pour se laisser choir et rester immobile pendant quelques
iostans, jusqu'à ce qu'il croie utile ou convenable de mettre
en usage le mécanisme particulier de sa structure, qui le
doue d'une très-grande force pour rebondir, qu'il soit tombé
nyn,-.rihyG00glc
TAU -345
sur le dos ou sur le ventre, car il peut alors s'ëlerer k plus
de trente- fois sa hauteur et répéter auccesûr émeut plus de
vingt fois ce mËiq.e rebondissement.
Nous avons indiqué parmi les caractères du genre Taupia
la disposition du corselet , qui se termine en arriére par
deux pointes arc - boutant sur les élytres et empêchant ainsi
le corselet de se redresser trop en arrière. En dessous, ia par-
tie moyenne de la poitrine se prolonge en une pointe solide ,
cornée, élastique probablement et un peu flexible dans sa por-
tion libre, qui se prolonge en arrière sous'ta poitrine^ oii elle
entre dans une fosse ou cavité creusée entre les quatre haiH
ches qui supportent les pattes moyennes et postérieures;
mais cette pointe n'en peut sortir que par un violent eflbrt
qui la courbe un peu et lui donne ainsi une sorte d'action
élastique. En eSet, lorsque le taupîn veut sauter, on le voit
fléchir fortement le corselet en dessous, sous la poitrine, lors-
qu'il est sur le dos, et en débandant rapidement cette sorte
dC' ressort, tendu à l'aide des muscles qui sont propres k
redresser le corselet sur les élytres du c6té du. dos, il appuie
vivement sur le so! avec la léte et l'extréaiité libre des ély-
tKs , qui trouvent là une résistance laquelle réagit bientAl sur
la masse totale de l'insecte , qu'elle soulève verticalement
en l'air. Il parait que l'insecte peut opérer le même manège
lorsqu'il est placé sur les pattes , en courbant vivement et
promplement la tête et le corselet , qui semblent ne faire qu'un
sent levier, sur ta partie inférieure de la poitrine, e%'ap-
puyant alors le front et la pointe de l'abdomen sur le sol.
Quelques espèces, en même temps qu'elles produisent ce
mouvement , présentent une autre circonstance remarquable,
coniiDe il est facile de l'observer lorsque l'on tient l'insecte
entre le pouce et l'index de manière que le ventre ou la
partie opposée aux élytres touche la pulpe du pouce et que
la tête de l'insecte vienne au niveau de l'ongle ; car a chaque
mouvement de ressort que produit l'insecte , on voit sortir
de sa bouche une humeur plus ou moins colorée en vert
noirâtre, qui est une sorte <le salive que l'iosectc lance par
jets; de là le nom de crachtur, spatateur, que l'on a donné a
quelques espèces.
Les larves des taupintp^missent vivre dans le boit, comme
n,gn,-.rihyGOO^IC
546 TAU
cellea des buprestes ou richards. Quelques espèces se trouvent
cependant dans la terre ; telle est celle que Degéer s décrite
et figurée.
Quelques espèces de taupins d'Amérique ont , comme les
lampyres ou vers-Iuisans , la faculté de briller pendant la nuit
d'une lumière photphorique , et ces sortes de feux noctur-
nes ont leur siège sous des taches transparentes de forme va-
riable , placées sous la portion cornée du corselet, du cAté
du dos. L'une de ces espèces s'est développée à P^ris et a
été recueillie au faubourg Saint-Antoine. M. Fougeroux de
Boadaroy l'a décrite dans les Mémoires de l'Académie des
sciences pour l'année 176Ë. On présume que cet insecte avoit
été tTBDSporlé à Paris sous la forme dé larve dans les bois
des Isles qui servent à l'ébénîslerie.
Les principales espèces de ce genre, dans lequel on en a
inscrit plus de cent cinquante , sont les suivantes , parmi celles
qui se trouvent aux environs de Paris.
]. Le Tadfin FEBitociNEDx , Elalerferrugineui.
C'est le taupïn rouge de Geoffroy , figuré tome 1 , pl> 3 ,
fig. 4.
Car. Il est couleur de rouille en dessus ; le dessous du corps
et les bords postérieurs du corselet sont noirs.
Nous l'avons trouvé à Fontainebleau et sur les saules qui
bordent la rivière de Bièvre à Gentilly , près Paris. Il a près
d'un pouce de langueur.
3^ Le Taofiii FEcriHicoaNE , Elattr peetinicomii.
Ôa: D'un bronzé cuivréi antennes noires, très-pectinées ,
surtout dans les miles.
3. Le T AD FIN tiiBOlSCx: E, nebulotuif Murinui, LJnnteiiFor
irieii.
C'est le taupia brun nébuleux de Geoffroy.
Cor. Brun, piqueté de cendré; deux tubercules sur le cor-
selet i antennes et pattes rougeàtres.
4. Le Tadfin MAKgtTETé, E. tesselalut.
C'est le taupin à plaques velues de Geoffroy , n." 9.
Car. D'un noir cuivreux ; â taches d'un ^ris roussitre sur
le corselet et les ély très , qui sont striés ; ongles rougeàtres.
5. Le TACPiNsovEnx, £> holosericait.
C'est le taupin gris de souris de Geoffroy , n.* i o.
,,-erihyGoo^le
TAU 547,
Car. Brun ; éljtrta et corselet recourerts d'ua duvet gti-
sitre ta Une.
6. Le Tadpih noib , £. niger.
C'est le taupîn en deuil de Geoffroy, a* i3.
Car. Entièrement noir; aans tacliei; conelet Une; élytres
striés.
7. Le Taufin ckachbdk, £. tputator.
Car. Corselet d'un noir luisant ; élytrei d'un brun marron ;
pattes fauves.
8. Le Tacfih POBTE-caoïx, £. eruciofui.
Noui l'avons fait figurer dans l'atlas de ce Dictionnaire ,
pi. 8, n." 4. Geofiroy l'a décrit sous le même nom, n.° 6.
Car. Noir ; à bords du corselet rouges ; élytres iaun&tres on
pâles , avec une croix noire.
9. Le Tacfin Boanâ, £. marginalui.
C'est le taupia bedeau de Geoffroy, n." 11.
Car. Noir ; ëlylres palet ou lestacés , entièrement bordé*
de noir.
10. Le Taufin 1.0NC-COL, E. longieoUit.
Car. Testacé ; corselet fauve , trés-alongè ; élytres velus ,
striés.
11. LeTAOFiN MAaaoïf, E. eattaneus.
C'est le taupin à corselet velouté de Geoffroy, n." 4.
Ciir. Noir; corselet à duvet roussitre ; élytres striés, jau-
nes, à extrémité noire.
la. LeTACFiN hématode , £. htrmalodti.
Car. Noir ; Corselet i duvet fauve ; élytres rougeitres ,
striés ; écusaon noir.
i3. Le Taufin sanguin, E. tangainaii.
C'est le taupin à étuis rouges de Geoffroy , n.* a.
Car. Noir luisant ; élytres d'un rouge de sang , striés ; écus-
son noir.
14. Le TArriN selle, E. ephippium.
Car. Semblable au précédent, dont il a été regardé comme
une variété ; mais une tache communément noire sur le
milieu des élytres.
i5. Le Taufih TUORACiQCE , E. thoraeieu$.
C'est le laupiu noir à conelet rouge de Geoffroy, n.* 5.
Cor. Noir lisse; corselet rouget élytres noirs, à oeuf stries.
D,gn,-.rihyGOO^Ie
S48 TAU
16. Le TAD?tif DEfJX-FpsTDLBs , E. htputlulaltii.
C'est le UupJD noir s taches rouges de Geoffroy, n.' i5.
Car. Noir ; une tache rouge k la base des élytres , qui sont
Strifa. (CD.)
TAUPIN. {Coitehyl.) Nom vulgaire d'une coquille du genre
Cfrne. (Dbsm.)
TAUPINAMBOUR. (Bot.) Nom vulgaire de l'heUnnthui ta-
ierotui, cultivé à cause' de sa racine tubéreuse, bonne k
manger. (J.)
TAURA. {Bat.) Gesner, cité par Mentiel, désigne sous ce
nom le Botrychium lunaria, espèce de fougère. (J.)
TÀURACO. {Ornitk.) Voye» Todsaco. (Ch. D.)
TAUREAU. {Mamm.) Nom du mUe entier dans l'espace
du bœuf domestique. (Deam.)
TAUREAU D'ABYSSINIE. {Mamm.) Les auteurs ont dé-
signé sous ce nom une race de buffle ou de bœuf, dont les
cornes sont pendantes, parce qu'elles sont attachées seule-
ment à la peau du crâne et qu'elles ne sont point soutenues
par une cheville osseuse du frontal. (Desm.)
TAUREAU BISON ou TAUREAU A BOSSE. (^Mamm.)
Voyez l'hiitoire du iiian à l'article Bcbd F. (Desm.)
TAUREAU BLEU. (Mamm.) Traduction du mot ail-gautt
nom que l'on donne aux Indes à un antilope , et que les na-
turalistes ont conservé à cet animal. (Desm.)
TAUREAU-CERF ou BOS ELAPHOS. (Mamm.) Ce nom,
employé par les anciens , pnrott devoir être rapporté à l'es-
pèce de l'antilope gnou. II l'a été aussi pour désigner l'anti-
lope bubale. (Desk. )
TAUREAU-CERF DES INDES. ( Mamm. ) Cest l'antilope
nil-gaul. (Desh.)
TAUREAU -ÉLÉPHANT. (Mamm.) Sonnini rapporte que
plusieurs voyageurs' ont donné cette dénomination à l'anti-
lope bubale. '(Desm.)
TAUREAU D'ÉTANG. (Omilh.) L'oiseau aaquel ce nom
vulgaire a été donné , est le héron butor', ardta stetlarù , Linut
Ces! le même oiseau qui est désigaé par Willughby, etc.,
sous le nom de taarus Plinii, et par d'autres auteurs, soi/s
le nom de laurai avii , à cause de. laforce. du mugissement
qu'il fait entendre en plongeant son bec dans la vase. (On. D.)
,,-erihyCoo^le
TAU 549
TAUREAU HUMBLE. (Manm.) On a donne ce nom à U
petite race de bœuf qui est particulière à l'Ecosse. (Desm.)
TAUREAU DES ILLINOIS. (Mamm.) Voyei rhùtoire du
liion à l'article Bœdp. (Desu.)
TAUREAU DES INDES ou BOS INDICUS. (Mamm.)Voy«
l'histoire du sélu à l'article Bœuf. (Desm.)
TAUREAU DE MADAGASCAR , Bot madagatcariauii.
(Mamm.) Mammifère sur lequel on n'a que des renseigne-
mens trés-vaguefl. On dit qu'il est blanc, aussi haut qu'un
-cbameau, et que ses oreilles sont pendantes. Il h^iteroit Ttle
de Madagascar et le royaume d'Adel en Afrique. (Desm.)
TAUREAU MARIN. ( lehlhyoL ) Voyeï Taobbau na ua.
(H.C.)
TAUREAU DE MER. (rcIi(hyoL) Nom apécifiqued'un coffre,
que les Hollandois appellent uékatzgt, comme le coffre k
quatre piquam. Voyei Coffre. {}î. C.)
TAUREAU DU MEXIQUE. {Mamm.) Nom donné par
Hernandei au bison d'Amérique. Voyez l'article Bœdf. TDasM.)
TAUREAU DE PjEONIE et TAUREAU SAUVAGE DE
PjEONIE. (Mamm.) Voyei l'article de l'AuBOcns au mot Baop.
(Desh.)
TAUREAU [Praii]. (M*mm.) Ce nom est celui que BeloB
donne au tébu. (Voyei l'article du Bcbup DOMEsrtQCE.)
Ce même animal a aussi été nommé petit taureau à boise.
(Desm.)
TAUREAU SAUVAGE D'AMÉRIQUE etTAUREAU SAU-
VAGE DU CANADA. (Mamm.) Ces noms ont été donnés au
bison d'Amérique. Voyes l'article B(zt)p, (Desm.)
TAUREAU DËTIMAN. (Mamm.) Selon Sonnini ce nom
est celui d'une race de boeufs blancs, k oreilles noires, qui
existe daqs l'Ile de Ti ni an. (Dbsh.)
TAUREAU VOLANT. {ErUom.) C'est le nom d'un scarabée.
(CD.)
TAURELEPHANTES. ( Mamm. ) Nom donné par Ludolf k
l'antilope bubale. (Desm.)
TAUBION. (Bol) Nom grec, lire par Ruelliui et HenUel
de l'agmlanma coronaria. (J.)
TAUROCEROS. {Bol.) Un des noms grecs anciens de U
m&cre, trapa, cités par Ruellius, d'après Dioscoride. (J.)
,,-erihyGOOglC
3So TAU
TAUBUS. (Mamm.) Nom Utin du taureau, (Duh.)
TAUSCHÉRIE, Tautehtria. {Bol.) Genre âe plantes dico-
tylédones, à fleurs complètes, polypëUlées , régulières, de
la famille des erueijirei , de la Utraifynamie tilicuUuie de
Linné, offrant pour caratère essentiel: Un calice à quatre
foliolei égales à leur base; quatre pétales oblongs, cunéifor-
met; six élamines tétradjmames, dépourvues de dents; un
ovaire supérieur; un style; une silîcule convexe d'un c6té ,
plane de l'autre) bordée d'une aile membraneuse, ridée,
plîssée, relevée en carène; une seule loge indéhiscente, con-
tenant une semence oblongue, pendante 1 les cotylédons li-
néaires, oblongs, tombans presque obliquement.
TADSCBÉaiB A PBDiTs velus; Tau$eheria liuiacarpa , Dec, Syst.
vég. , 2, pag. 563. Cette plante eA herbacée, glabre sur
toutes ses parties , le Fruit excepta : elle a le port d'un isatis
( pastel )■ Sa racine est simple , grêle , perpendiculaire ; elle
produit une tige cylindrique, rameuse vers son sommet,
longue de trois pouces, légèrement purpurine. Les Fenilles
sont peu nombreuses , sessiles , en cœur, sa|ittécs , amplexi-
caules , ovales-lancéolées, acumînées, très-entières, longues
de neuf ou douie lignes, larges de trois; les oreillettes ai-
pift, non divergentes. Les fleurs sont fort petites, disposées
en grappes latérales, opposées aux feuilles ou terminales sur
les jeunes rameaux, droites, de quinze à vingt fleurs sur
chaque grappe. Les pédicelles sont dépourvus de bractées,
un peu redressés, étant en fleurs, puis étalés, puis pendaas.
Les folioles du calice sont dressées, oblongues, peu conni-
ventes; les pétales oblongs, cunéiformes, presque tronqués,
dressés, plus longs que le calice, d'un blanc un peu lavé de
rouge ; les étamines de la longueur du calice , privées de
dents. La silîque est petite , longue de (rois lignes, conique et
en pointe au sommet, convexe et hérissée de poils blancs
très-serrés , marquée a sa partie supérieure, sur ses bords,
d'un sillon profond , entouré d'une aile pHssée et ridée ; la
semence roussàtre. Celte plante a été découverte dans les dé-
serts de l'Asie par M. Tanscher, sur les bords du lac In-
derskoe.
M. De Candotle en a mentionné une seconde espèce, à
fruits glabres , laascheria gymnocarpa, très- rapprochée de la
n,grl-.^hyG00gle'
TAV 351
précédente^ elle eo diffère par ses feuilles pins petites, par
ses oreillettes plus courtes, plus obtuses; les siliculea entiè-
rement glabres , noires à leur maturité. Cette plante croit aux
mêmes lieux. (Pois.)
TAUSSIN. (Bol.) Nom sous lequel un chêne, qaercut eeni*,
est connu dans quelques lieux. (J.)
TAUVAR. (Mamm.) L'un des noms du narwhal au Gro?n-
laud, selon Entleben. (Desm.)
TAUVIN! (lehthyol.) Nom spécifique d'un Hoiocehub,
'décrit dans ce Dictionnaire, tome XXI, page 396. (H. C.)
TAUVINA. {lehthyol.) Nom arabe du tauvin. Voyes Holo-
CENTRE. (H. C.)
TAUVINE. ( lehtkyol. ) Voyez Tauvin. { H. C. )
TAVA. (En/om.) VoyCi Taon. (Desm.)
TA VA. ( Omith, ) Nom donné par les Kamischadales au
râle de terre. (Gh. D.)
TAVALLA. (Bol.) Genre de plantes éUbli par les auteurs
de la Flore du Pérou, k fleurs dioïques , de la famille des
eonifires , qui comprend des arbres ou arbustes résineux ,
odoriférans , doot le caractère esscatiel est d'avoir des
fleurs mAles réunies en un chaton presque cylindrique; des
anthères nombreuses, à quatre Faces; dans les fleurs femelles
un cAne ovale, charnu, à trois ou cinq découpures; un calice
supérieur, à trois dents; les semences solitaires. Nous n'avons
sur les espèces de ce genre que les principaux caractères
spécifiques, sans autres détails.
Dans le tavalla seaira, Ruiz et Par., Sysl- veg,; FI. p'r.',
pag.27o, les feuilles sont scabres, oblongues, lancéolées,
dentées en scie; les chatons et les cAnes réunis au nombre de
trois. Cette plante croit au Pérou. Dans le tavaUa glauca cet
mêmes feuilles sont glauques, oblongues , acuminées, très-ai-
guës , dentées en scie ; les pédoncules supportent des fleurs
en grappes. Le tavalla raeemosa a les pédoncules des fleurs
femelles géminés , disposés en grappes. Les feuilles sont
oblongues, dentées en scie, médiocrement acuminées. De
cet arbre découle une résine blanche et transparente. Dana
le tavaUa angastifolia les feuilles sont étroites, médiocrement
lancéolées, dentées en scie, acuminées au sommet; les arti-
culations distantes ; les chatons et les cAnes réunis an noni-
n,gn,-.rihyGOO^Ie
55.- TAV
bre de deux ou troii. Le tavatta laeiniata â les feuilles obloo-
gues, acuminéea, dentées ta icie; les chttops et les cAnes
réunis deux ou trois. Toutes ces plantes crwsseat également
au Pérou. (PoiA.)
TAVALLA. {Bot.) M. Fersoon a voulu substituer ce nom
& celui de tafaUa, un des genres de la Flore du Férou , qni
est VAytaeapi du Chili. Le Taffala a été réuni par quelques
auteurs à \'Hedya$taum de Swarti. (J.)
TA VAS. ( Orniûittl. ) Nom arabe du paon , para , Lian.
(Ch. D.)
TAVEBOTREEH. {Bot.^ Plante de Madagascar, citée par
Flaccourt, laquelle parolt être un calac, consso. U dit sa dé-
coction bonne dans les afieclions de la poitrine. ( J>}
. TAVEHIAYA. {Bot,) Nom brésilien, cité par Marcgrave,
d'un inozambé, citante frulaeent , d'Aublet. (J.)
TAVERNON, {Bot.) Voyei Bois abada. {J.)
TAVIL, FELFEL. {Bot.) Noms égyptiens du poivre, sui-
vant Prosper Alpin. (J.)
TAVON. (Ormlh.) Ou a donné sous le mot MioATODS,
tome XXIX de ce Dictionnaire, la description de trois de
ces oiseaux, en faisant remarquer que ce genre paroiswit
Cire le même que le tavon. Depuis cette époque un non-
veau voyage autour du monde a eu lieu sur la corvette de
S. M. la Coquille, commandée par le capitaine Duperrey,
et les zoologistes de cette expédition oot rapporté une qua-
trième espèce, qu'ils ont dédiée a ce marin. Cet oiseau est
gravé dans la Relation du voyage sous le nom de mégapode
Duperrey , megapoàiat Daperreji, et sous le n." 36. Il difTèré
surtout des autres espèces en ce qu'il porte une huppe. Le
cou et les parties inférieures sont ardoisés; la huppe, les
ailes et la queue, sont d'un roux brun) le bec et les pieds
sont blanchâtres. (Ca. D>)
TA VOUA. (Ornith.) Ce»t le papegai tavoua. (Cb.V.)
TAVOULOU. (Bo(.) La plante qui porte ce nom à Mada-
gascar, est congénère du Tseea de Rumph et de Forster,
genre voisin des narcisséea. (J.)
TAVOUTALA. {Bot.) Rochon cite ce nom d'une plante
orchidée de Madagascar, k racine ' tubéreuse et à âeurMe
couleur gris de lin. (}.)
,,-çrihyGoo^le
TAX 355
TAWA. (Onu'A.) Nom hotlentot du >ooI-n«i{a mala-
chite de M. Vieillot. (Dbsu.)
TAWNY-OWL. (Ornith.) C'est le chat-hoant , tlrizaiaeo
et atriduta, dans la Zoologie brjUnaique. (Cb. D. )
TAXA. [Bot.) Rauwolf perle d'une gomtde ou réilne de ce
nom , apportée de Pêne , semblable à l'encent ou à la gomme
ammoniaque , laquelle est produite par ud cyprès. ( J. }
TAXANTHÈME, Ttixanthemum. {Bot.) Genre de plantea
dicotylédones, a Reura complètes, p olyp étalées , régulières,
de la famille des plomhagiaéei. Ce genre , établi par M.' Hob.
Brown, comprend la plupart des espèces de tttUioe de Linné
qui répondent aux limonium deTournefort. Ceux qui ne l'ad-
mettront pas, réuniront au ttatiee l'espèce suivante.
TAXANTHàHE AUSTRALE ; TaTattÛiemum australe, Rob, Brown,
Noy.HoU., 1, pag. 436. Plante delà Nouvelle-Hollande , dont .
les fleura sout disposées ea épis latéraux, munis de deux ou
trois bractées. Leur calice est en forme d'entonnoir i son
limbe scarieux , a cinq plis, à cinq dentsi la corolle rom-
posée de ànq pétales, ou un seul A diviHons très-profondeRj
cinq étamines insérées sur les onglets des pétales; cinq , plua
rarement trois styles distiacto ; une capsule membraneuse,
uuivalve , indéhiscente , ne renfermant qu'une seule semence, i
(Po.a.)
TAXANTHEMUM. {Bot.) Voyei Limoniok. (J.)
TAXICOBNES. ( EtUom. ) M. Latreille nomme ainsi une
famille de coléoptères hétérom^rés, dont les antennes , en
masse , sont le plus souvent perfoliées ; tels sont les diapèrea,
les hypophlées, les cnodalons, les tétratomes, etc. Cette fa-
mille correspond k celle que nous avions nommée les Mrcri-
TOBiEs ou FoHfiivoREs. Voyci ce* mots. [C. D.)
TAXIDEHMIE. La taxidermie est l'art de préparer et de
conserver, pour les collections, les objets d'histoire naturelle.
Ce mot est formé de deux racines grecques , qui sont rd^iç ,
arrangement, ordre, et J^ffia,, peau : ce qui s'appliquerolt seu-
lement à la préparation des peaux , mais que par extension on
a étendu à la conservation de toutes les productions toolo-
giques.
Cet art est tout moderne , ainsi que son nom { car il n'y a
lien d'analogue sons doute  ces peaux {rossiérementdeâsé-
5a. s3
,,-erihyGoo^le
M* TAX •
«kén et rfmplief de paille, d'oà est venu le mot triml d'«n<
pmUer, seul employé encore par le vulgaire, et ces animaux
ooawrvÀ aujonrd'tiui .dans nos musées, qui rivalisent, par
l'élégance da leun formes et la justesse de teura proportions,
aveo lea êtres vivana dont ils ne sont que les débris. Long-
teaapa, en cfTet, nets collectious ne furent qu'un charnier oik
desaùvaiucdesséckés, des fragmeus depeauK, éteient épars,
maela ponv f observateur , et ne lui donnaient aucune idée
4a la natare. Ce n'est que lorsque la taxidermie ou du moins
•M prÎBCÎpaix procédés furent créés , qu'une nouvelle source
d« jouissances vint s'offrir aux amateurs , que les natura-
liales purent compter sur la représentation matérielle et du-
rable de l'objet de leun études , et que des moyens de com-
paririaon iirécusables vinrent servir la science. Le célèbre de
Réaumur, dont le cabinet étoil cité, aroit tous ses oiseaux
deorcMs et pendus par le bec avec un fil. On conçoit aisé-
meatle peu d'attraitquedevoient avoir ces volatiles, quelque
tùt l'éclat de leur plumage. La taxidermie, telle qu'elle est
aujourd'hui, est dçnc d'origine toute françoise ; car c^est de
MOUS que les HolUodois en reçurent les principes, et oagùères
encore les Anglois en ignoroient complètement les préceptes.
Cependant les Allemands avoient créé un procédé fort remar-
quable pour conserver 1m oiseaux. Son plus grand avantage,
il est vrai, oonsiatoit à flutter les yeux; car il dénaturoit trop
les obiets pour qu'il fut pouible de lui accorder la moindre
confiance pour l'étude. IJi formoient avec les plumes coUéea
sous des verres des sortes de dessins d'oiseaux artistement ar-
rangés , tris- agréables à la vue, mais beaucoup moins utiles
pour l'étude que des dessins. Nous ne suivrons pas les progrès
de cet art ', afin de ne pas trop grossir eti article et de ne
1 Liite dei sDiraf» de tiiidemiii publia en France :
Mémoirt àutruclif tmr la numiàrt Je rtttnMtr tt dt prip^rer Ut
Httrft carioiitii d'ki'iloire natunUt , i toL in-d.* Ljon, 1756. On J
■ joint le Mémoire de H- Dsliainel, tatituU : Atupoar It Irampcrl par
mer dei arbret , dei plaxtti viracei, dei timencet it dtditertu autre»
earioiUii d'histoire natureUe.
Manière de conierrer Ut animaux detièchii , Jouraal de pb^iiqne,
Mme a el lom» 4.
2MV« «MMcnanC ■» prteitU p«af fréfwr dtt «(Mac , d»* pHits
,,-erihyGOOglC
TAX "S
pu lui Aoaaet noe étendue disproportionnée avec le reitc
de Vourruge. Il nous suffira , avant d'entrer directement en
matière, de signaler les importana services que M. DvIVeiDe,
chef du Ufaoratoirc dn MuiAim , lai â rendns pendant plnl
de trente «nnén, et par son expérienee, et par Tesceltent
«rticle qu'il a publié à ce sujet. Atifourd'hui de BotnbrCuA
préparateurs excellent, k Paris, k monter les animaux , el
parmi eux noua citerons surtout H. Florent Prévost , qui y
joint une connoissancc étendue de ces êtres.
Objets néceuaires pour conserver les dipotùtlet det
animata: et pour les monter.
Pluueura des objets que nous allons indiquer, ne sont pas In-
dîspenMblemtrnt nécesuiret ; mais , en (ïcifhant le traraîl, ila.
tendent à ïon perfectionnement. Ils consistent en plusieurs scaU
pels; deux paires de ciseaux idempincn à disséquer; deux on
trois vrillesi un petit marteau; une ou deux limes, pour Unier
^maàmpHet tt aMrti aummix par U ikoyeit lie Fither, pir J. A. Ckip*
Ul, Jonmal d« phyiiquc, tome 17. ,
Ti-ailè mr la mmnUre d'emfmilUr tt ie ceiuentr 1er talBuai* M lt>
pttltteriet, par VtMbi Maneuc, 1 *bI. id-ii. Parit, x-jb^.
Mémoire lur la nianiire de préparer Ut oUeaax morlt , «le. , par
Maudujt, Encjciop. -métliod. (hitt. dea oiieiui), tome i", >■* p*TI.(
page 435.
Mémoire tur lei ntefeiu de préparer ef de eoiutrter ht ^nadrupèdei
et tel oiteamx dettMi à firner det raUeetiotu, etc., par P. Pldcl,
Jonm. et ptijiiqua, tVBM 3g.
Jf^BKiJr«,cle.tpar Cuardin, 1 la Gd de aon Traité d'eniAologi*.
L'ert d'empailler Ut aiieaiut,-pi Hénan, 1 (al. in4.* itai.
Méthode de cotiierter el de préparer Ui aniaumx de telUej ht clatteê,
parHitolai, 1 lol. io8." Pari», i6oï.
^rt d'emp'ilhr ht Mieaux, par Hnnton- FonteDÏHe et Hénon, 1 I*
■aile da Traita jlëm. d'orDilhologi*, t io\. in-S.* Parii, iflii.
Taxidermie, parDurreine, Nou*. DicL dliiit. natnr. de D^lerrille,
i." Mit , tome SI , it a.* MU. , tvaie 3t t'P*B* ^"'
MaKMal de laxidtrmh i l'amgt dtfmarltu, far LaiMn | (Il attMel,
Inaéi^ darw lei AiMalai matiiimc* et coionlalei. Paria, 3.* pwtîa',.
1819.
Manatfde taxidermie, par Boilard, i toI. in-iS. Paria, iBi^,
Traité de taxidervùe, par Dapool, ■atanliala-yHparalcar» ■ v«L,
,,-erihyGoo^le
«6 TAX
les fils de fer; un poinçon trés-fin, pour perfi)rerIe>Un«;iiit
pelil élsu- de«errurier , pour redresser la charpente métal-
lique 1 deux-t>ecs à corbin, l'un rond et l'autre plat, pour
faire lea boucles , etc.; une tenaille incisive , pour couper le
fil de fer'escédant ; une tige en bois ou en fil de Ter, pour
mieux ranger les corps spongieux dans la dépouille des anî-
maux; un petit croc tenu par'une corde , pour suspendre les
oiseaux dans le dépouillement, quand ils sont volumineux
et qu'on est privé d'aide» du fil, des a^uilles; une- curette,
pour enlever le cerveau par le trou occipital; une collection
de El de fer ou de laitont du savon arsenical , tan , alun , etc.
( voyeï PrétervOtifi ) j de la gomme arabique , de l'essence de
térébenthine , du vernis , etc. -, du chanvre , lin , coton , char-
pie, mousse, crin, etc.; sable, son, .etc. (pour remplir le
corps des animaux : Il ne lâut jamais se servir de plantes
marines , fucus , ulves , etc. , qui sont hygrométriques : la
caragate , nommée crin végélal , barbe apagnole [ tillandiia
mneaidet ] , qtxi sert, aux Antilles, à l'emballage des objets
précieux qu'on envoie en Europe , peut , par son. élasticité et
■' son analogie avec le c^in animal, remplacer avec succès notre
chanvre pour le remplissage des animaux un peu volumi-
neux); desjuchoirs de différentes dimensions, pour suppor-
ter les oiseaux ; des planchettes (épaisseur, largeur pfopor-
tîonnëes aux animaux qu'elles doivent porter ] ; un tablier ;
des chiffons , pour essuyer '^ ^^og , les malpropretés , etc. ; du
papier commun , pour tailler des bandes qui doivent sou-
tenir les ailes , la queue , et servir à divers usages ; des épin-
gles; une coUettiob d'yeux d'émail ^on trouvera ici la ma-
nière de faire les yeux d'émail, d'après l'abbé Manesse); et
enfin des pinceaux (ils sont destinés par leur grosseur assortie
à induire l'intérieur des peaux de préservatifs , etc. ).
Préservatifs,
Parmi les objets- d'une nécessité première se rangent les
substances ou les compositions qui servent k préserver les
WiimaiLix d'une desthiction inévitable. Beaucoup ont été pré-
conisées; une seule parait remplir toutes les conditions vou-
lues: c'est le savon de Bécsur , dont nous parlerons en
dernier lieu.
n,gn,-.rihyGOO^IC
TAX ; 3S7
Lea eompoùUou «nplajrées par leurs diren ratenn, dans
l'intention' d« préservée lei peaux de la putréfaction. ou de
la voracité de certains insectes ' , vont être successivement
indiquées.
1 .* Alun de roeht. &nplayé par l'abbé Maoesse sur les peaux
fraichement dépouillées, ses propriétés acres et caustiques
fixoieul, suivant lui, la graisse, et, se combinant avec le
ferment destructeur avant son entier développement, pou-
vDtent en neutraliser l'action.
Lorsque le* peaux sont aèciiet , le même auteur recom-
mande l'usage de l'alcali fixe de soude.
a." .SuHirné eorrosi/. ' Certaines personnes ont cru retirer
quelques avantages en saupoudrant de su)>limé l'intérieur de*
peaux, apréi avoir étendu une couche de vernis pour le
maintenir. On lui adjoignoit généralement du nitre, du sou-
fre , du tabac ou du musc , réduits en poudre.
3.*La ehaux d'ar*enic, Vqrpimtntfle réalgar-, le vert-iU-grit,
employés, d'après quelques ouvrages, soit en poudre, soil
dissous dans l'eau , doivept être expressément rejetéa dans la
pr^aration des peaux. ,
4.° IiC ton en poudre , joint à l'alun ou au eampfare , sert
à dégraisser les peaux d'animaux un peu volumineux , et doit
toujours, dans ce cas, précéder l'emploi du savon arsenical.
6° Vatettct de Urébeathine est appliquée à l'extérieur des
animaux , en remplacement du savon arseoical , qui n'est
placé que dans l'intérieur des peaux. ,
6." Il en est de même de l'huile de pétrole.
7.° Le tou/re ou les vapeurs qui résultent de sa combus-
tion , ont pendant long-temps été employées comme le moyen
P^r excellence de détruire ou chasser les insectes développés
1 Lm iDiMtei qni diroreat lei colUotioni d'bi>toira natorcll* sont:
Le* dermtttti ù deux point! hlaiici «t eaoi dn l^rd., dont 1« aire-
loppemaat et calai di Icun Itrirat ne tont bien compleu fua de Slan
k Octobre.
Le» aalhrinei à broderie, lei amoarelttt, qm Sont tenr ptni grind
ravage en Mai , Juin et Juillet.
Let bnichti à baades, redontablet en automne et en hiTcf , peu dsoi
le ptinlempi et jatnaii dani l'M.
Pluûauri ttigntt , fui m denlop^nt d* T^n k 6ept«a>bi«.
,,-erihyGoo^le
H8 TAX
du» In oollcctiom. Maia on « iCBarqaé qne , mim TcmpUr
ConitaiBnciit le but désira , lea vapcun de Ëoufre avaient riii>
convénient de ternir certaioei couleun «t d'ea changer loti-
letnent d'autres, surtout chei let oùeaux. Cependanl, daule
cai oii l'on voudroit «'en servir , voici le procMd mis es
luage pic Muidnyt , k qui on en est redevable.
« Ve mieux et le plus commode , dit, cet auteur, est de w
c servir de fleur de nufre. On la vene dans un vaie de terre
« et l'oD y met le feu eu deux ou trois eudroili avec un pa-
« pier allumé i on plaee la terrine sur le fond de la boite
« qui contient les' oiseaux ; on referme la eoulÎMe de celte
« botte 1 l'acide sulfureux se dégage lous la forme d'une va-
« peur ou fumée, qui, en a'aecumulant , devient blanehAIre.
« On doit employer asseï de soufre pour que la vapeur qui
« se dégage pendant la combustion , remplisse toute la boite
« et l'obscurcisse au point qu'on ait de la peine , en regsp*
« dant k travers les verres, à distinguer les oiseaux les plus
« gros i on ne doit au moins les voir que tr^s-i m parfaitement.
« Une boite baute de cinq pieds, large de trois, en ayant
« un de profondeur, exige un quarteron de fleur de sonfre.
« Lonfie l'on retire la terrine où la combustion s'est opérée,
« on doit prendre do précautions pour ne pas respirer la
« vapeur, qui pourrolt incoramoder fortement.
■ Cette opération ne se (kit guire que psr un temps sec t
« et la poussière qui est tombée sur les plumes des oiseaux ,
« s'enlève avec du colon ou Irs barbes d'une plume ordi*
« naire. On nettoiera les v'tres de la boite, ternies par ta
« vapeur , avec du blanc d'ËspagoA *
8." La lifUfur tonnante, recommandée par le cbimitte Ni-
colas , qui faisott opérer une sorte 4e macération aux pe^nx ,
est ai RM composée :
Tan , ou éeorcedc jeunes cbénes en poudre. 7S0 gramm.
Alun . . . . ^ . 1 10
Eau commune. 10 kilog.
On fait infuser le mélange à froid pendant deux jours , et
on le remue de temps en temps. .
g." Pommade taronatme. M. Nicolas, son asteur, présenta
cette pommade comme plus avantageuse que le savon ane>
aical, (urtout dans n compositian, qui est innoceste et qui
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TÀX «59
n'expow le prépanlnr i umin dnfcr. Par h nattirt H-
ronneuM , elle entretient la aouplew de la psia tt la pro>
cure même a celles qui sont dépouilléei depuis longtemps.
Voici la formule et la aiani^re de l'en servir:
Savon blanc .... 5oo gramai.
Potasse aSo
Alun en poudre. . . lao
Eau commune . . . looo
Huile de pétrole . . lao
Camphre lao.
Apti» avoir coupé le savon par petites tranches , on le vM
dans une terrine que l'on place sur un feu modéré , dans un
petit fourneau ; on verse l'eau par-dessus , et on y ajoute !•
potasse: quand , par le secours de la chaleur, le tout forme
une espèce de pile molle , on y jette l'alun , et on verse par-
dessus l'huile de pétrole; on agite bien le mélange; puis on
Atcla terrine du feu, et lorsque la matière est presque froide,
on y ajoute le camphre réduit auparavant en pite dans un
mortier avec na peu d'alcool ou esprit de vin; oa triture
alors parfaitement le mélange , et on le conserve dans des
pots de verre bien bouchés.
PouT s'en servir, on en prend une petite quantité, qu'on
d^ie daBsTean jusqu'à consistance d'uue bouillie claire, et
qu'on froHc anr l'intérieur des peaux avee un pinceau.
lo.' Uqmar amère tpirilÊieyêe. Cette recette , proposée par
l'aulenr dea précédentes , n'étftit uritée que pour les surfticn
extérieurei oJi il n'appliquolt pas de poanade savoaaeuie.
Telle est ta composition i '
Savon blanc , coupé par tranches trèa^tlnees. 3o granm.
Camphre réduit en petit! fragadens .... 6a
Coloquinte concassée ...i • 60
Esprit de vin > loim.
Oa ihit infuser le tant à froid, pendant quatre k éinq
jours, dans une bouteille , ayant Min de l'agiter de leaips e*
teoipt) après qaoi oH fWl passer lu liqdeuF à travers un pa-
pier g^i'^ct oA 1^ GdMerVc, poar l'usage , dstuan Sittoh
Irien bouehé.
1 1.° Ssvtm arteiHBUl ou it Béeauf, Cette campMltitm ^ due
k rapothicsire Bécœur, dont elle porte le nom, doit ttatir
D,gt,,-erihyGOO^lj2
5«« TAX
lien de pmqne tonfca la autres , >ai1onf pour le* Tajr«-
gcuwa. En prenant quelques précattHoiis par rapport à l'arse-
DÏc , qui en e«t la base , on n'a rien à redouter de son usage.
La commodité de son emploi , l'entière conservation qu'elle
procure aux animaux, doivent surtout la foire «dopter géné-
ralcmeut, et, quoique dépréciée par beaucoup de personnes,
lui donner la juste prMminence qu'elle mérite sur tous les
autres moyens usités à titre de préservatifii.
Le Muséum , d'ailleurs , en a constaté l'ecoellence en
employant le aavun de fiécœur dans ses préparations journa-
lières:
Tels soBt les iagrédieni , et telle est l» manière de imn
tenir I
Prenez t
Oxide blanc d'arsenic ( arsenic
blanc de commerce) .... 340 grarom.
Fotasse 9b
Chaux en poudre 3o
Savon 340
Camphre. la
On commence par triturer le csmphre dans nn mortier
avec un peu d'esprit de via. Quand il est dissous, on y ajoute
la potasse , l'arsenic et la chaux en poudre , puis le tavoa dé-
coupé par morceaux; on bat bien le mélange avec un pen
d'eau, jusqu'à ce que le tout ne fasse qu'une masse bien unitf.
Qn délaie ensuite une certaine quantité de cette pâte sa-
vonneuse dans l'eau, quand on veut en faire usage ; et voici
comment on l'emploie sur la surface interne des peaux:
On a deux ou trois pinceaux de rechange ; on en choisit un
que l'on imbibe d'unp dissolution de cette pâte ( consistance
de crème). Oq l'introduii , ainsi imprégné, dans le crime par
le trou occipital, On continue, après avoir retourné la peau ,
à.étendre cette drogue dans l'intérieur du cou, du corps, db
dos , Aanfi les cuisses , etc. , partout enfin où la peau pen
éeorchée en indique le besoin. On doit éviter d'en pUcer aux
parties extérieures, ni d'en laisser tomber sur les plumes ou
sur les poils, qui s'agglutineraient et contrari croient l'opé-
rateur.
n,gn,-.rihypOO^IC
TAX 5Si
Méthode pour conserver et mouler les dépouilles
des quadrupèdes.
On n'indiquera qu'un procédé mixte , applicable à tous les
quadrupèdes d'un volume ordinaire , que les naturalistes
pourront préparer dans leurs voyages. Les animaux qui, par
leur volume ou leur conformation , exigeroient l'emploi de
procédés plus compliqués, n'étant guère susceptibles de les
recevoir dans les explorations lointaines , on aura recours
à l'article Taxidermie de M. Dufresne (Nouv. Dict. d'hbt.
nat., iom. 31, éd. de iSaS] , ou au traité de M. Nicolas,
intitulé Méthode de conserver et préparer le* animaux de toutes
let cUutet: un vol. ia-S.°i eo&a on pourra consulter le Traité
sur la marUire i'empailler et de conserver Us animaux, let gelle-
Uriet et les laines, de l'abbé Maneste. Paris, in-ia, 1787.
' Da d^ouiltemei^,
1.* On doit mesurer avec use corde toutes les parties d'un
animal, afin de conserver avec exactiludeses. proportions ,■
'Remplir la gueule.(robjet à préparer étendu sur le. dos et
sur une table) arec de l'étoupe, afin d'empêcher le sang ou
le mucus de se répandre sur la fourrure et de la tacher.;
Lavei légèrement avec de l'eau tiède les lacbea sanguino-
lentea qui leroient éparses sur la peau par suite de ble»-
■ures ;
Passer un fil de chanvre par les narines , et le n^^ «n-
Jessous de la mâchoire inférieure , pour donner, après le
dépouillement entier , la facilité de retirer la tête engagée
dans la peau du cou.
-3.° Ensuite , avec un scalpel et une pince, d'abord inciser,
puis disséqaer les parois du ventre, depuis la partie infé-
rieure du sternum jusqu'aux branches du pubis, en suivant
tine ligne' droite et faisant attention aux organes générateurs ,
qu'on doit ménager.
On dissèque latéralement les muscles du ventre ; et, rendu
au point où on éprouve de la difficulté pour continuer la
dissection, on. fait en sorte, en refoulant en dedans les pieds
de derrière , d'obtenir une saillie qui mette à même de sec-
n,gi,,-.^hyGoo^le
56a ■ TAX
tionner le membre dans PcrHcuUtion , et uiriout d'enlever lea
chaîn itni couvrent les os.
Parvenu i la naissance de la queue , ou mieux à son inser-
tion, on coupera les anneaux osseux qui la constiluenl ; elle
le trouve ainsi isolée, mais tenant toujours à la peau^
La queue étant coupée , après avoir placé une ligature k
l'intestin , afia d'empêcher la sortie des matières fécales, on
continuera i lever la peau de dessus les chairs, soit avec les
doigts, soit avec le manche ou la lame d'un scalpel. On opè^
rera ensuite son isolement par des tractions ménagées; car
l'adhérence de la peau sur le dos est assez forte ; et, par des
eSbrIs mal calculés , il serait facile d'en déchirer quelques
portions.
Les griSes de quelques animaux , celles de la famille des
chats, par exemple, doivent être envoloppées par quelques
tours d'une petite bande de linge, afin qu'elles ne puissent
s'accrocher et, par suite, déchirer la peau des pattes, iore-
qu'on la sépare des chairs qu'elle renferme.
Là, il deviendra nécessaire de sectionner les jambes' de
devant dans leur articulation avec l'épaule.
On achèvera ensuite le dépouillement du cou , et enfin de
la base de la léte, que l'on isolera du corps écorché avec ua
■calpet k lame un peu forte.
On enlèvera les muscles qui sont sur les os du cr&ne , oeux
qui entourent les os des jambes ; on dégraissera le plus pos-
sible la peau du tissu cellulaire qui peut être resté sur qnei-
qnes-vns de ses points.
On introduira par le troB occipital une curette susceptible
d'y entrer avec focililé, et, par son moyen et par fragnmu
on y enlèvera en totalité la masse du cerveau.
Enfin , en dernier Jieu on doit enlevé'' les globes des
yeux de leur orbite, pour y faire succéder plus tard des yeux
artificiels.
L'intérieur des paupières est enduit de préservatib et rem-
pli provisoirement de coton. L'animal alors passe au denxièdic
temps de la préparation.
Des toiiu à donner aprit le dépoitillemmU,
La peau, débarrassée de la graisse ou des fibres ebantnei
n,gn,-.rihyGOOglC
TAX . Î6'
nstée» sur h surfece , sera saupoudrée de tan Uen polrérûé
«u de toute autre poudre ailringente , avec addition de
camphre ou d'alun. Ce* matières Krvent princiiMleineBt k
absorber les sucs eMentietlement huileux que Uiiient rainler
les aréolei du tiuu cellulaire ou de la peau.
Les at des jambes, religieuse m eut contervea dans le dé-
pouillement, mais entiércmeDl nettoyés de toute fibre char>
nue adhérente, seront enveloppés par des tours de filasse ,
sur lesquelf, plus lard , on ajoute encore d'autres circonvo-
lutions méthodiques de filasse , mais destinées , pelles-là, à
rendre les formes qu'ofTroient les membres de l'animal vi-
vant.
On doiticî retourner la pean de l'animal, enseiervantdu
bria de ficelle passé dans les narines i ce qui permet de ra-
mener la tête à travers la peau du cou.
Cette peau est loignetisement étendue surta table, l'ouver-
ture en avant, pour pouvoir être plus Facilement enduitede
savon arsenical , que l'on étendra régulièrement dans son in-
térieur, au moyen d'un pinceau k mancbe un peu long, et
en suivant la recommandation faite à l'article Préttrval^.
La dîsjolution de cette pâle arsenicale sera plus on moins
épaisse, mais elle doit être plus consistante que liquide, pour
opérer avec succès; elle ne sera placée absolument que dans
rtnlérieuF; d'autres substances moins actives doivent être
préférées pour tout ce qui, À l'extérieur, demande un pré-
■enralif. '
On adjoindra, s'il est nécessaire , du tan, dn camphre ou
de l'alun , étendus sur la peau , avant d'y appliquer la cou-
che de savon arsenical. Dans des vues pareilles , on peut
couler de l'huile de pétrole dans l'intérieur des jambes , ou
y pratiquer des injections d'essence de térébenthine. Uais il
est assez difficile de Aire bien pénétrer ces divers genres depré-
servatifs, et par conséquent on devra enlevei- le plus nînu*
tieusement, de ces parties, la {rsisse on les chairs qui s'y
trouvent.
Le tendon qui s'insère à l'os du l^on , devra , par exemple ,
Ctre ménagé lorsqu'on disséquera les jambes. Il joue an trop
grand rAle dans les mouremens locomoteurs , pourqu'il soit
retranché après la m«rt. Très -important dans les atlitudei
D,pt,,-erihyGOOglC
364 TAX
que fon âonne k l'animal motUé, on doit attacher à son ex-
trémité un fil un peu fort, qui va le fixer à un des [lointi
de la charpente métallique.
Les anneaux oueux de la queue , conjointement avec leurs
annexes, seront enlevés le plus avant possible , remplacés ,
comme nous aurons occasion sans doute de le rappeler, par
des tours réguliers de filaue sur une branche de fil de fer,
dont restrémîté ira rejoindre le cercle dn corps artificiel de
ranimai. '
Nota. A -ces soins provisoires peuvent se borner les peW
sonnes qui veulent simplement apporter en Europe les dé-
pouilles des animaux , que des gens exercés reprendront en
. sous-œuvre et prépareront définitivement.
Il suffit, après avoir dépouillé un quadrupède, de remplir
exactement et avec régularité la peau , bien enduite de savon
arsenical, et de recoudre les parois du ventre. L'animal , bien
enveloppé dans un tieu où il ne sera pas susceptible d'Ctre
iïoissé, tiendra peu de place, demandera pen de soins, et
■nrlout aura pris peu de temps pour la préparation.
Nous allons cependant indiquer les moyens de monter en-
tièrement la peait d'un animal , pour ceux qui , restant dans
les colonies , veulent se livrer k ce genre d'occupation.
Procédé pour rempOr le corpi de l'animal;
charpente en Jil de fer.
La peau retournée mise sur la table, on dispoatfra le corps
artificiel. La irosseur de chaque morceau de fil de fer dé-
pendra naturellement de la grosseur de l'animal , et l'habi-
tude donnera bien vite l'expérience nécessaire pour ne pas
lui donner trop de raideur ou trop de foiblesse.
Le corps en fil de fer des quadrupèdes sera disposé de la
manière suivante :
N." 1 . D'une tige de la longueur à peu près de l'animal;
N." 3. De quatre autres morceaux ayant le double de ta
longueur de celle des pattes j on formera avec le bec à corbin
une boucle k l'un des bouts de la tige.
. N.* 3, Cette boucle est destinée à passer par le trou oc-
cipital et à être logée dans'le crâne , où le reraplissagc;de
,,-erihyGoo^le
TAX . 56S
eef te cavité par. du chanvre cpup^ , etc. , doit la mainlnur
so!i dément.
( On peut se dispenser de faire cette boucle , et alors le
bout du âl de fer sera aiguisé et traversera l'épaisieur du
crâne. )
La deuxième boucle à faire doit être pratiquée vis-à-vis 1«
lieu, d'où partent les jambes de devant, après avoir calculé
la distance qui doit natureUcuent exister eulre elles et la
tête. A cette boucle se rattacheront les deux fiU de fer qui
doivent traverser ces mêmes jambes.
Ebëq , la troisième boucle, terminant la tige, sera prise k
la distance qui doit séparer les jambes antérieures des posté-
rieures, et sera, pour ces dernières, le centre où leurs £ls
de fer aboutiront, conjointement avec celui engagé dans la
queue.
, La tige ceotrale, assujettie dans le crâne comme il a été
indiqué, n'est pas susceptible de vacillations, et doit être
exactement enveloppée de chanvre coupé ou réduit en petits
flocons , qui, mollement pressés, rempliront avec exactitude
le cou dans le développement qui lui étoil propre dans l'a-
nimal vivauf. Le chanvre ne sera pat trop pressé , car il s'en
feroitdei amas irréguliers dans certaines parties, d'oii résul-
teraient des bosselures désagréables et capables même de
gêner dans. les diverses altitudes à donner à l'animal.
Le coD, les épaules, bourrés ou remplis avec soin , on dis-
pose les jambes de devant à recevoir deux brins de fil de fer
déjà indiqués. Les extrémités de ces tiges métalliques , bien
aiguisées, doivent traverser de dehors en dedans la gatne où
se trouvent réunis les muscles postérieurs, et parvenir ainsi,
en côtoyant l'os laissé lors du dépouillement, k la deuxième
boucle de la tige centrale. Rendue là, chaque extrémité est
saisie avec une pince ronde , et tordue dans la boucle le plus
solidement possible. Pour assujettir ensuite d'une manière plus
efiicaçe encore ces fils de fer, qui glissent quelquefois, on
forme avec de la ficelle une foule de nœuds qui les main-
tiennent en tous sens.
On enveloppera l'os et la tige de fer de la jambe avec de
la filasse non coupée, de manière qu'en les entourant, on
puisse . fonder avec justesse les proportions qu'avoient les
,,-erihyGoo^le
W« TAX
membm k Vét»t it ine. On vbtven entulle de nettre du
chanvre à la asiuance du cou, aux épaules i on remplira lei
paroii du ventre ; on fermera sur le doi une uillie temblable
à celle que lei os de celte région deMÎnoient naturellement.
On arrivera enfin au niveau de la troiûème boucle. It sers
aécenaire alor* de passer les fil* de fer des jambes de der*
ri^re, de les fixer à la bomcte, comme précédemment, de
fermer les saillies musculaires qui s'y trouvent , et de lirev
le fil attaché au tendon et le nouer également à la boucle.
Figurer avec soin , on ne aanroil trop le répéter, les forme*
muitculaîres ; placer sur la pean du do* une couche épaisse
de filasse capable de rendre, ponr certain* animaux , la roD-
deur de cette partie; l'arranger de manière à former saillie
ponr d'autres; et remplir le corps d'une quantité également
répartie partout.
La tige, beaucoup plus faible, qui doit occuper la queue«
sera enveloppée de filasse non coupée, et sera introduite en
entier. Ponr les animaux à queue aplatie, le castor, par
exemple, on remplira cet organe de son ou de filasse conpée
menu de manière à pouvoir maintenir le fil de fer, sur 1^
quel on placera quelques tours de chanvre.
Les organes de la génération, bien ménagés, bien enduits
de préservatifs, bourrés avec de la filasse plus fine, seront
froissas le moins possible hors de la couture.
11 ikodra remplir les parais latérales du ventre , Je dessus
et le dessous du corps artificiel ; envelopper 1« os des jambes
de derrière, la naissance de la queue, les reins, etc.; et,
quand on jugera que l'on a assez placé de chanvre, îl restera
à coudre les deux bords de la grande ouverture faite pour
dépouiller l'animal.
On pratiquera )a couture de cette manière:
Passer une aiguille enfitëe d'vn fil asses fort dans le point
le plus élevé de l'inctsloa , à une distance raisonnable du bord
de la peau , l'y maintenir par un ncEud ; ensuite passer l'ai-
guille successivement d'un cMé à l'autre , jusqu'à la fin de
l'iocision. Là on tire sur le fil comme sur un lacet; l'ouver-
ture se ferme, et on arrête le fil par ua nœud solide, qui
doit rester à denteure.
11 est inutile d'observer qu^À mesure qu'eirfermeilacbMaf
D,gn,-.riDyGOOglC
TAX «r
^U K prtfa^toil des etpacn peu garnis de BUti^M spon-
gieuses, il faBdroit en placer }a quantité nécessaire, saut,
poar cela, discontiauer son opërstien.
On doit encore se rappeler qu'il est important qoe la cou-
ture soit pratiquée avec régularité, pourse préserver des fron-
çures que la peau ne manque pas de faire si l'on a apporté
peu de soin dans la réunion des deux bords de l'ouverture ;
fronçures d'autant plus désagréables, que les poils ne recou-
vrent pas les points de U couture avec autant de facilité que
les plume» le font cbet les oiseaux.
Manipulation de l'animal lorsqu'il est bourré.
Le goAt etla connoissance d'ua animal quelconque, doit
vent seuls engager à lui donner telle ou telle position. Il ne
iaul jamais s'éloigner de la nature; mais, au contraire, a'effei^
cer de l'imiter le plus qu'il est passible.
Les animaux préparés n'offriront jamais de formes bizarres,
des attitudes gênées; mais bien ces contours gracieux, natu-
rels, qui leur prêtent toutes les illusions de la vie. 11 est vnù
que, pour réussir dans ce cas, la connaissance de l'animal,
de ses habitudes , de sa canformatian , devient absolumeal
nécessaire.
Cependant, pour peu que l'on veuille observer les animaux
vivans , on pourra se pénétrer de leurs formes générales , puis
de celles qui entrent dans chaque partie de leur économie ,
pour , se le» rappelant , en tirer un parti avantageux dan*
la plupart des circonstances où l'on devra faire preuve de
talens.
Quoi qu'il en soit, on agira ainsi:
Ployer les articulations avant d'assujettir l'anhnal sur la
planche qui doit lui servir de support. Cette planche sera
percée de huit trous, à des dislances jugées convenables;
quatrs recevrost les 6b de fer sortant a travers les jambes,
et dont les bouts, pour plus grande solidité, seront retour-
nés dans les quatre autres trous.
Les memfcres ainsi assujetUs, la position déjà ébauchée,
■ranl de le placer avec fixité, l'animal recevra la forme ca-
raelâristique qu'on doit lut laisser par Ja suite; ce qui con-
aïste', en génétri, à faire reasortirla saillie des nuscles, ion-
,,-erihyGoo^le
368 TAX
ner de l'cxprewoii k U Ute , aux iambea ; tourner chaque
partie dans un aeni varié pour obtenir une attitude ptua frap-
paatei maintenir la rectitude et la forme dei oreilles par
des rouleaux en carte ou en liège introduits dedans et fix^s
par dei épingles ; faire rétrograder, avec un poinçon effilé,
le chanvre trop amaaaé lur un point, vers un autre qui en
■eroit privé.
Il faut aussi aasujellir les lèvres avec des bandelettes de toile
ou de papier ;le« peindre pour quelques animaux i soutenir
les poils longs qui t'y implantent, par des fils attachés à des
épingles; liuer U fourrure; faire recouvrir par les poils des
bords de l'incision pratiquée au ventre, la couture qui en
téauUe; rednaserla queue, ou la contourner suivant la forme
qu'elle doit avoir, eU. *
Apporter de nouveau son attention aux globes d'émail,
en cas qu'ils se soient dérangés, j remédier.
Imbiber avec un pinceau fin les parties extérieures de la
léte, telles que les paupières, les lèvres, etc., d'essence de
térébenthine. On se rappellera qu'il est dangereux d'appli-
quer à l'extérieur du'corps des animaux le savon de fiécteur.
Si les poils étoient mouillés par celte essence , on lés csiui^
roit de suite avec beaucoup de précaution.
Des yeux artificieU,
Les yeux ayant été enlevés iotérienremenl lors du dépouil-
lement de l'animal, ou à l'extérieur, à travers les paupières,
si l'on iugece mode plus commode; ils seront remplacés par
des globes en verre ou en émail, après toutefois ayoir placé
au fond de l'orbite, d'abord du savon arsenical, ensuite une
couche de coton pour soutenir ces derniers. Cependant,
quelques préparateurs préfèrent remplir le fond de l'orbite
avec de la cire molle , dans laquelle l'ceil artificiel se trouve
enchâssé et maintenu avec assez de solidité.
Les globes, choisis d'une grosseur convenable, traversent
les paupières dilatées, mails ramenées sur eux et msintennes
avec des épingles bien fines, piquées dans les commissures.
Les paupières ne tardent pas à sécher dans la position qu'on
leur a fait piendre. On colère alors les èpîngU», et j>n les
,,-erihyGOOglC
TAX 569
pdat ât Baniére à rendre leur coloria naturel. (Voyec Vit-
ticle analogue , §. da OUeaux.)
Quelques exceptions aux règles précédentes.
. t.' Chauve •Miiria.
II suffit d'ouvrir l'iuWrieur du corps , d'y placer du pré-
servatif, de le bourrer, puis de le coudre. L'animal est mia
easuite, les ailes ouvertes, sur du carton, et maintenu par
des épingles.
3." Tenrecs, hërissons.
On peut préparer ces saiinaut d'après les procéddi indi-
qués; mais on peut aUsii le faire de le manière suivante pour
avoir un hérisson ramassé en boule.
Il ne faut point de tige de fer : on bourre feimp1emen<
l'animal i on coud l'incision ; on le suspend dana une* ser-
viette nouée par set quatre coins; et 11 prend de lui-même»
paraon proprepoids. Informe globulaire qu'il affcctesouvcnt.
3." Belettes, putois, etc.
Le dos arqué, le corps très^alongé.
4>* Les ëcurenils.
Dépouiller soigneusement leur quetie, qui est très-cfaar-
nue, et la relouvaer sur'le dû. Soigner la eonservâtion de*
membranes des polatouches ou écureuils volansi
Des cétacés et amphibies ; de leur préparation.
I.* Su dépouilUnmt.
tl faut faire une incision Jous le ventre , depliis le ueittoa
Jusqu'à iWigine de U quèuC.
D^ager la peau de droite et de g&uche avec un fort scat-
]tel; coilpei' la colonne épinière près la t£te, et continuer à
dégager te corps jusqu'à la queue et le tdpa^c^ de ta peau.
On enlève ensuite à plusieurs reprises les couches grais-
sensés qui y sont en trop grande abondance , et l'on saupoudre
l'intérieur de cette peau avec du tan bîeb pulvérisé, auquel
bn adjoiitt aussi de l'aliln et dû eampht-e; pâr^elsiis dn passe
une épaisse dissolution de sfcvon artenicah
3.' Ou hoOrrementt
I» charpente en fil de fer exigée pour le* antres sniauiux
63. 34
D,gn,-.rihyGOO^IC
l7. TAX
B^t p<4bI tmfiajit ytNir eemx qui notM ocmpeatt Us nor»
ceau de bob arrondi, auei fort, nt l'usique «ipport qu'on
place dam leur intérieur ; l'utage habituel étant de les sus»
'pendre aux plafonds des cabîneta.
Le corps est exactement bourré avee de (grosses étoupes,
r^artiei tout autour du centre en boit, de DMiti^re à con-
tener les fermes de l'animal. La peau est recMinie coainie
celle dee qBsdrupédes,
3." Soint à donner en dertùer ritallai.
Ob laissera sécher l'oIi>el préparé pendant deux ou trois
naîa> Acelte époque la graisse ou plutAt l'huile, aura maculé
la peau en divers poinli de son éteadue, de nwaiére à la
convrir de tsetres fort laides. On y remAliera aîosï qu'il suîti;
« Prenec de la pierre-ponce réduite en p««drc trèa-finei
« délayea-la dans l'huile d'»lire, etfrottea le corps arec une
« brosse lude.Lorsqve Touaaures paasésnr tant lecarps,re*
« commencei de nouveau; mais , cette fais, au Uem de pierre-
« ponce, mettes de l'émcrl daaa l'huile. Loiaqne toim roua
« apercevrei que le luisant coqimeDce k se tomer, frottes
« avec un morceau d'étoffe de laine , que votia renouveilcres
« pour donner le dernier poli.* (Dafresne.)
On peut anast tirer quelque avantage d'un vernis Ait are»
de t'esprît de vin, et d'une transparence désirable.
Les phoques ot les morses reçoivent pour leur préparation
À peu prés les même» procédés que les quadrupèdes. Au reste
on enlève , le plus passible , les aréoles huileuses qui recou-
vrent la peau , et il n'est pas nécessaire de placer dans le corpa
de ces animaux de charpente en fil de fer. On les bourre
«t on ferme l'ouverture Taite au ventre , comme on Ta pra*
tiqué pour les quadrupèdes.
Préparation des triseatat.
Considérations préliminaires*
1.* A W «Iwss*. Il est oécesuire de se nuoir de aol^tawc
en pondre, destinée k fermer las, Uesiores faites par le plomb,
afin d'empêcher le sang de se répandre sur les plumes i de
coton , pour remplir le bec , que l'on maintient fermé par un
81 passé dant les nariats et aHaefté «ous t» tfeai-bee Wé-
n,gn,-.rihyGOO^IC
rtetir , afin À'tnféchet éttcott la sArtie du itmg pAr Ife go*
■îer; enfin, d'un cornet de papier dans lequel on eogag*
raiseau , la têtt la première , pour obvier su frolueiaftit des
plumes. On doit susst ne pas tirer les oiseaux de trop pires,
car, à ude petite distance, oh les mutile souYMt d'une nift*
nière ît^th^dfable.
9.' Par ttehat. Les choisir dans ttn état frail, intact e1 pos'
lédant biea toutes leurs parties. Exalnioer dan> ce cas les
fainbes, les siles, la queue, etc. Cette indlcatidn est Surttmt
nécmaite pour ceux qui achèteront dans les coloutet des dé^
pouilles d'oiseaux et qui seront à même de leS choisir; éïté
(!st intitile pour les espèces rares , que Ton dffit tav|&un se
procurer, quelque mutilées qu'elles soient, parce qa'alort
la rareté fait employer toutes les reisources de l'adresse pont
réparer ee qu'elles oITrent de déftctueux;
Quant aux oiseaux pris an filet, Il est mécessaire de 1e«
MoQfTer an moment de les préparer, ef le plm lAI qu'il
sera possible après leur capture, parce que, mis en cage, îH
fraissentet endomlnafetit les plumés des ailéi on deU qlietie.
Les plumes qui recouvrent lé cor^ des obeaux sont quelque*
Ma tachées par du goudron , quand on prépare des OtSeaoX
morll ou prissurlMMtitncfts) par delà iour, quand on chassé
dans les marécages; par de la glu , à la chasse k fa pipéé;
par du sang, quand ils sont tués an fusil {on H itidi4uéla'
pl^cflulion plus haut]. Le gùadron et ta glu ^tiilheat ave«
facilité en fVottant doucement les plumes avec de falctfolf
H de TtaA tiède Suffira pour enlever k sail{ ou It fimon.
lyù àépouiitement. '
t/criseitu jrrii au &ét on tué an fusil, Vil ett susceptible
d'étiV ctttaMrvé', sera placé sur U table dr l'op^ateOr, qui
procédera ainsi qu'il suit.
Il remplira le bec de coton pour empêcher le sang, loi*
du renversement de la peau, de tacher les phimes du cou et
de la poitrine; il le maintiendra fermé, ea passant une *L-
^lle arasée d'un M dans la fosse sasale, et le BowMitstUI
U ieaùAeK inférieur i il Hra soin'de laisser une Itragttettè
égale i celle du cou de l'oiseau aux deux bout* d« eé fll^
n,gn,-.rihyGOO^IC
S7> TAX
qui .est dcatiné à aider le retour de U tête apré* le dépouilt»-
Le bec bien fermé, on lient l'oiceau daiulamai.D gaache,
ea se servant de ]a droite- pour litser. les plumes froisséei ou
écartées : on le place alors sur une feuille de papier étendue
sur la table't les ailesun peti éclrlées, la léle tournée à gau-
che, le préparateur vi»-à vis, ayant à sa droite sod arsenal.
. .On .écarte tes plumes du ventre, on arrache le duvet qui
poi^rroit, nuire; et, en suivant de l'oeil la pointe de son teal-
pdou.de. tout autre iostruœent convenable, on fait une inci-
aioa depuis re:itréniité inférieure de l'os de la poitrioe (ilcr-
num ) ju^u'aux deux tiers inférieurs du ventre; on isole la
peau de dessus les muscles qui recouvrent le ventre, jusqu'au
point où les cuisses viennent se présenter sous l'instrument;
on doit auasitAi les séparer du corps de l'oiseau., en les sec-
tîpnnaat à,leur articulation av^ le tronc, se- réservant d'en-
lever plus tard les chairs qui sont restées autour de i'os de la
On continue ensuite la.dîssectioa des parois înf^ieurei;
on coupe l'intestin rectum (après .y avoir .placé une liga-
ture chez les gros oiseaux) ,. et l'on débarrasse la peau des deux
s,aillies osseuses qui la retiennent, , et qui sont les branches
antérieures du puiif. . ,
Ras Ifi queue, à l'^de de .ciseaux intcoduits eotre la
pepu .et la colpnne épiniére,. on coupera celte, dernière,
ayant le soin de ne pas léser la peau. Les dpigts ou un. scal-
pel peu aiguisé sutTiront pour rotjjipre failhérepce sur le crott<
pion. Un crochet en (il de fer très -petit, enfoncé dans le
sacrum et attaché par une corde à la hauteur des bras , ser-
vira avec succès po.ur opérer ïe dépouillement.
Les ailes ,s^ prése^jt^t ; oq )ef ,isfle dfi,- tfftvfi 4'uit seul
coup ,dt; ciseauit* Do conlviue à i^p^r .^cs tractions, ou di»-
i' Catte feniHe de papier Cn gat pênônpoi peu hahiln^ei i prc-
pârf^l-, i prendre iB'mWureéiséié à* l'J.isean, et conserver le tjpe d«
proporiion^i Ihî, dnniier ^n denii»l- fiiKlial-' ''' "''
• ■Jvdi) oi lii! fa.>cuûWr^(ui{a'i o* ittil, aux yitut dei DatnraliilM ,
l> iNHlt* jpropNMiimt dite.. J« coDUTTS. CM nom impropre pour nûcos
n,gn,-.rihyGOO^IC
TAX 5,S
aections ménagies jusqu'à la baie de la tète ( en otuenrsnf
toutefois les méaageoieni indiqué* ci-dessDU5)j on- parvient
enfin k la baae du crâne, et on la sépare du cou et du corpa
de l'oiseau. Alors les parois osseuses de la léte se trouvent
demeurer à la peau , et exigent les soins ci-apr^ énu>
mérés.
On 6te les ceueiiBes qui sont adhérentes à la surface de
la peau écDrchée. Les oiseaux de mer ou de rivage ofireaf
surtout celte disposition. Une fois enlevées, on saupoudre I«
place qu'elles occupoient, et même tout l'intérieur des peaux,
de tan bien réduit en poudre et capable d'absorber )'huil«
qui ruisselle det aréoles dn tissu cellulaire. Cette matière
huileuse lâche , d*unc manière indélébile , les plumes ordi-
naireraent blanches du ventre, ou accélère les progrès df
la corruption.
. Les Irons faits par le plomb ou par des déchirures accU
dentelles de la peau, seront cousus avec soîn,en faisant tr&*
verser une aiguille d'un bord à l'autre de l'ouverture, et r».
poussant avec les doigts les plumes rebroussées qui tendentà
s'y introduire.
Il reste ensuite à vider la cavité orânienne du cerveau gai
y «l renfermé.
A cet effet on se sert d'une plome taillée en curette, que
l'on introduit par lé trou occipital , et avec laquelle on en-
ière par parcelles la substance du cerveau : on met ensuite
du savon arsenical dans l'intérieur du cr&ne , et on le Tenn
plit de charpie ou de chanvre coupé.
On doit extraire les jeux de l'oiieau A l'aide d'une pince
k dissection, à moins qu'on ne préfère attendre qu'il soît
totalement monté , pour les arraeher par les paupières.
Avant de retourner la peau , on la couvrira d'une disso-
kitîon un peu épaisse de savon arsenical, surtout dans l'ip-
térieur du cou : pour la retirer, et placer les plumes en de-
bors, comme dans l'état naturel, on prendra les précautions
suivantes.
Saisir les bouts de fit qui tiennent k celui passé dans les
narines pour fermer le bec; presser avec l'indicateur et le
médius de la main gauche, la tête , qui doit franchir te 'cou;
ménager les tractions^ éviter eo in£me temps que iei')^htmea
,,-erihyGoo^le
»T4 TAX
fc teufibnt Ica lurCapsi où il eidile du prëtemlif, qui ïm
Ucfafroil-
Si 1* té\t est trop (rone pour passer par le cou , luivei 1h
ioanén iadiquéei plgs bas pour y remédier.
L'inconvénient de l'aria linein eut dei plames au( aurikces
enduite* de pommade arsenicale, fait préférer de ne neilre
celte drogne qu'apm avoir rcfiré la peau. Un pinceau à
manebe un peu long remplit parbitcment ce but.
Procédés différent de celui qui est indiqué dans
i'article précédent-
On prolonge quelquefois l'incision longitudinale du vcntrt
d^yi* l'extrémité inférieure du tUnuim jtuqu'i l'anus, afin
4'avoir plus de facilité pour la fection de la colonne ver-
tébrale ras la queue ; mais ce mode, vicieux en lui-mêHe,
pe permet pas que la charpie, le chanvre, ou le colon i
puisient y ittc au6i téguUèreoient contenus que dans le cul-
de^ac form^ par le rebord de rinciaion terminée au milieu
de l'abdomen • t^venlFe, en cETet, reste aplati, et o'est gu^re
susceptible de recevoir la forme qui lui est propre , ce qui
f»t d4f«ctu¥UY et enl^e use partie des gr&ces prodiguées
■ur d'autres points a l'objet préparé.
• Uq denxi^e mode, moins fr^queranenl mis en usage, con-
•ifte l^ faire une incision *oui l'une des ailes , par laquelle on
d^jWuUle l'oi«esu, en suivant à peu pr^ la même marche
q^a par Touverlure du ventre. Hais les difficultés qui doivent
s'offrir pour le placement des tils de fer, l'habitude exigée
daw ca OSI pour le reste de l'opératioii, rendent préférable
le procéda indiqué en premier. Si la crainte de faire paroltre
les points de la couture a pu faire rechercher l'iacision souj
l'aile, «R pRiirra l'abandonner sans crainte, en pensant que
les ptuwes gui couvrent cette partie, abondamment fournie*
et «'adaptant pariaiteraeot, cacheront d'une manière exacte
. toutes les coutgues qu'on pourrait y pratiquer.
Pacterai-je de la section du cou au niveau des ailea, aussi-
Ml la première ineision pratiquée? Dans ce cas on dépouille
«km dn haut en bas, et Ton fiait par couper la colonne, épi»
nUire i l'attache de ta queue, en ménageant le point de
Mlwnct dai plumm qui oompiiKnl ccUe-cii pui« on m-
n,gn,-.rihyGOOglC
TA.X h*
tourne »ti COU, que l'on dépouille et «éparc delà me,coame
précédemment.
Des' oiseaux dont la tête est trop grosse pour fran-
chir le cou dont le dépouillement; moyen d'y re-
Dans les cas ordiaairei du dépouilleBcat , en a tu la titt
de l'oiseau Iravener facilcoieBl le cou , qui te dittend astei
pour permettre ce passage ; mais il en cil beaucoup chn qui
cette partie trop étroite ne peut permettre le pawaft de la
tête sans se déchirer. On doîtotois, dans le lieu où c«t kré-
■istancc, couper le cou en trayers. Dani ee et* on pvBliqne,
sur la partie postérieure de la peau du cou , une incisMM
longue d'un pouce à peu pr^ et suivant la force de l'oiieau »
k travers laquelle on peut achever la disseolion de ce qut
reste du cou, et vider le crâne du cerveau qu'il recèle, em
y introduisant une curette. On doit, en dernier résultai,
frotter de savon arsenical les parties voisines et dépouillées,
l'intérieur du crAne , etc. , puis feraier celte ouverture par
une coulure bien faite , et surtout sans froisser les plumet
qui en entourent las borda. Si cette coulare étoitmalsoignéC)
■1 en résulteroit qne la l^te perdroît son plus beau ehanne
et tout ce qui peut donner de l'expression k l'oiaeau.
Quelques oiseaux parmi ceux qu'on appelle himantopUa,
palmipidea,noelametetg/Ulinacét,oSnatpïuipartieialiémnent
cet obstacle. On ne sauroit trop recommander k eertaintt
personnes d'éviter les tractions trop fortes , lorsqu'on arrive
vers la tête , qui , par son volume, pourrait faire rompre la
peau du cou. Il faut aussi porter des soins altenlib anx ai*
~ grettesdn paon, i la huppe du vanneau, du )ii^n,elc., qn*
l'on peut soutenir sur l'acclput par des tours de iandeide
toile tr^fine, et que Ton peut réunir momenlanément en un
Aiseeau, pour les étaler ensuite sur la tête, quand l'oiseau
•era totalement monté.
Les os de la tète sont quelquefois brisés par le coup de fen ,
de manière que la charpente en fil de fer n'a plus de point
fixe pour y être maintenue: dans ce cas on formera la tête
en entier avec de la cire , dans laquelle traversera et sera
consolidée la lige métallique.
n,gn,-.rihyGOO^Ie
»7« TAX
- Préceptes pour apporter les peaux ^oiseaux exo~
tiques et les monter comme dans tétat frais,
Privét louvent dei matériaux et du temps néceuairç pour
préparer entièrement les oiseaux , lei voya^un irauveront
plus coDiniade d'en apporter simplement les dépouilles, qn'ilj
pourront ensuite monter à loisir. Je dis même plus , c'est qu'il
est bien préférable de les rapporter sans éfre achevées, parcs
qu'elles tiennent peu de place , surtout à bord des vaisseaux, où
U convient d'en être économe, et sont moins susceptibles d'être
i>oîstées, etc. On se bornera donc à les dépouiller, comme
jious l'avons, déjà indiqué , en apportant cfpead^nt plus de
MÎn pou* enlever les chairs des cuisses et des ailes. On frot-
tera l'intérienr de la peau avec du savon arsenical ; on en^
tourera de coton les os des ailes et des jamb^; on remplira
ensuite le cou . et le corps de la même substancei les yeui
seront enlevés) l'orbjte, frotté de préservatifs, ainsi qne
l'intérieur des paupières, sera rempli pur du coton, sur 1er
quel les voiles mobiles seront éteqdus de manière à ne pas
offrir de vides , et pouvoir, une fais ramollis , s'étendre avec
facilité sur les glottes d'émail qui doivent remplacer les yeux,
. Un point de coqturo fermera l'incision faite.au ventre,
qui sera distendu, non pas outre mestire, mais le plus posr
fihie; car la plupart ç}es dépouilles séchées d'oiseaux offrent
cette cavité singulièrement rétrécie , et le ramollissement ne
.peut pa$ toujoijrs. I4 fairo revenir (j'une numièr« avanto*
geuse,
tes petmx dépouillées seront isolées dans du papier fin,
et (Pises d^os cette fnvfloppe de mi^nière que les plumes
■oient retenues daps ]eur position , afin d'éviter qu'elles oe
•oient rebrouspéfs , froissées , etc. Pour monter en déânitif
une peau aîpii desséchée , ou procédera ainsi qu'il suit :
(.' Poyr rapiollir la pea« Çt l'«mener à «et état dp sour
plesse désiré , il faut remplir le vendre , sans piouiller le|
plupeSi ayeo dos morceaux de linge imbibés d'eau com-
inune, df^s laquelle m^e il est utile d'aiguter un peu d'aK
«oui. (.'humidité ne do)( pas être trop protapgée, car elle
«ppoFterqit une ^éçampoution rapide i PMiis, «u coatniitt
eile «pa gr4âute ?t Içute,
,,-erihyGOOglC
, TAX 377
a.* On place la peaudau un lien fnû; on la couvre en
entier d'un mprceau de linge un peu mouillé, capable de
retenir seulement l'humidité, qui a son foyer dans l'inlérieur
de la peau. On entoure également les jambes avec des mor-
ceaux de linge humectés et exprimés; on les appuie sur vn
morceau de carlon , pour ne pas mouiller les plunes cau-
dales: on examine de temps en temps les progrès du ramol»
liuement ! vingt- quatre heures à peu près suffisent pour let
peaux un peu dures, et la, moitié de ce tebips pour cellei
d'un foi ble volume.
3.° On emploie aussi , ponr faire ramollir les peaux sèches,
les vapeurs de l'eau bouillante ; mais ce moyen , plus exp^
dîtif, a pour désavantage d'altérer certaines couleurs. Far
exemple , les reflets dorés de quelques eolihrU se changent
en une teinte de cuivre rouge, qui a bien son mérite pour
l'agrément particulier, mais qui dénature l'extérieur du même
oiseau aux regard* dn naturaliste. Voici, au reste, comment
on pourra opérer 1 on versera de l'eau bouillante dans un
vase ; on couvrira i'ouverlure avec un morceau de gaie, sus-
ceptible de se laisser traverser par les vapeurs; puis on 7 ex-
posera la^dépaulUe sécbée, en la présentant sur tontes ses
faces, pour la rendre perméable en quelque sorte au ramol-
lissement qu'il est nécessaire qu'elle prenne.
' 4.° Enfin, la peau, susceptible d'être montée, le sera c(»nme
dans l'état frais.
lïoua en parlerons ci-aprés :
' Un dernier mode de conservation consiste k renfermer let
oiseaux qu'on veut apporter des contrées éloignées , dans des
vaaes remplis d'une liqueur spiritueuse. Lorsqu'on veut In
monter comme à l'ordinaire , on éprouve beaucoup de diffi-
cultés pour les dépouiller , surtout par l'adhérence; et le ra-
cornissement que l'alcool ou lé rhum a fait éprouver aux
tisaus. Les oiseaux ainsi conservés ne peuvent être mis en
parallèle avec d'autres , montés dans leur état de fraîcheur ,
quel qiie soit le- talent qui ait pu présider s leur préparation.
Des oiseaux importans pour l'étude 00 difficiles à se procurer,
doivent seub être wm dans l'alcool , surfout si des circons-
tances particulières ne permettent point de les préserver
4'uae autre manière*
„-.^hyGoo^le
Corps artificiel ou charpente en fil de fer.
Deux modef de fabrication le présentent pour former cette
charpente; on pourra choiûr celui qui Mmblera le ptui fa-
cile et le plus expéditîf.
Pour le preitaier mode on a deux norceanx de fil de fer ',
,de la groueur jugée suffisante par rapport au volume de
l'oiseau. Ils sont recuits, et l'un d'eux ser^ aswi long pour
dépasser de deux pouces la longueur totale du corps de l'el-
seau ; l'autre n'aura simplement que la moitié de cette m£me
longueur. On croise, au tiers à peu près de la tige première-
ment indiquée, U(plutpeti(e,a6nqu'ea tes tordant enseinblc,
les coRiournant par suite ■ les réunissant de nouveau, on
puisse otiletiir un ovale, qui doit supporter les fils de fer
des pieds, et remplacer, en quelque sorte, le plus grand
diaméire du corps de l'oiseau. Les deux bouts restant après
la foroialion de l'ovale, sont coupés à une égale distance,
puis redressés de manière à pouvoir s'engager dans le bulbe
de la queue et soutenir cette dernière. La portion supérieure
du 61 de fer simple, partant du point de réunion pourfamin
l'ovale ou le coi^s, est destinée , étant aiguisée à son extré-
mité, à traverser l'épaisseur des os du crlne ; et nous dirona
plus loin comment le corps spongieux, destiné à remplir le
cou, doit l'entourer ou. la précéder. (Procédé de Levaillant.)
Le deuxième mode pour la fabrication de la charpente en
fil de fer paroit plus simple en lui-même; mais il est désa-
vantageux dans bien des cas. Four !e pratiquer, une seule
tige de fil de fer suffit (toujours proportionnée à la force
.et è la pesanteur relatives de la masse de l'oiseau }. A son son»
met on fait une boucle, en tordant l'extrémité avec le bee
4 corbin ; ou en fait encore nne vers l'endroit o& sortant les
os des ailes, et après avoir laissé sur la tige la longueur me-
surée depuis la tête jusqu'à ce même point de daissance
de* )sumerut. Enfin, on termine par une troisième boucle,
avant la naissance de la queue , destinée k recevoir le* deux
I Le fit de laiton recuit egt prcférable au 61 de fer en ptudeun cui
nùt 11 dnient inditpeniable dint I» colani»! , ail le fil d« r*r l'oiidc,
•I par mite u ronipt >n moindre mouvemeat. CVat nm fiii d'sbtcrtstisS.
nyn,-.^hyG00^lc
TAX 579
fiU de fier dn -pitéa, et qui, CD&eeurut i leur entreerotte- '
uent, permette une solidité égale et relative entre chu|ttc
■upport des partiel de l'oiteau.
Lm première boucle eUdeatinéei être logée daiu le crine,
en passant par le IrAn occipital. Elle y est maioteBuc par des
flocont de cKaavre ou de coton , que Ton bourre dans cette
cavité, jusqu'à ce qu'elle soit exactement remplie, et ne
pnUie permettre à la tige centrale aucun vacilleipcat.
La deuxième, calculée d'après la longueur du cou , se
trouvera vis-à-visles os des ailes i lesquelles, dans ce procédé,
doivent y être attachées par des fib, tandis que, dans le pre-
mier mode , dies sont seulement réunies entre elles , et ne
tiennent point à la charpente mélallique.
Enfin, la troisième reçoit, comme nous l'avons déjà dit,
les dfux tiges des pieds , dont l'extrémité est tordue dans
cette boucle, eotenrée de tours de ficelle, pour plus de
solidité, chet les gros oiseaux, et qui doivent s'identifier en
quelque sorte avec le reste de la tige centrale,
M manière de former U tige principale , sur laquelle on mo-
dèlera le corps de l'objet k préparer, nous paroixsonl luffisam»
flMot décrite, noua allons indiquer actuellement comment on
doit entourer de chanvre la tige destinée à traverser le cou
dans le prtmU^ mode. Depuis l'ovale jusqu'au point oti doit se
terminer la longueur vraie du cou, on établit sur toute l'élcn-
dne de la tige unique qui doit traverser la peau de cette partie ,
une extrémité de If urs réguliers , d« coton floche pour les petits
oiseaux, de chanvre ou de lin pour les plus volumineux. On
en ajoute enfin circuUiremeat toute la quantité voulut ponr
donner le même diamètre que celui offert par tes os et lea
chairs du cou , en lui faisant même affecter les inégalités do
grosseur qu'on y remarque ckei quelques oiseaux. Alors on
introduira cette tige ainsi garnie, avec les nénagemens né*
cessaires , dans le canal qu'offre la peau dépouillée du cou.
Le sommets aiguisé et excédant de la tige de fer, pereers
et traverser* les oa du crlne ' , i mmus qu'on ne préfère la
1 On fait alori en lorle qna le fil de fer ne loit pu rougi par 1*
feu , k U diilasce d'un ponce l pen pr^, afin qu'il conierrc t ce bout
M M MtisH st 1» ridiUsM nésciiMW pasr pciccr 1m psrvia Mteuea
nyn,-.ri_hyGOO^Ie
38. TAX
taire sortir par l'ourertinv du kec, le rétemat, dans .La
devx oaj, après detsiccalion complète, de couper à rat l'ec-
cédant de ce même âl de fer.
Le cou, ainsi bourré, si I'od a bien touIu examiner u
Forme dans l'état aaturel, sera rigoureusement «emblable.
Les plumes n'auront souffert aucun dérangement. On enga-
gera ensuite te porlenpieuc dans le bulbe qui donne naissance
aux plumes caudales.
Introduction des fils de fer dans les pieds des
oiseaux.
Le tane sera préalablement perforé avec un poinçon très-
efBlé (une aiguille emmanchée par exemple) , pour faciliter ,
à travers les fibres tendineuses, la progmiion dn 'fils de
fer. Cbaeun d'eux sura eo longueur le double de celle des
cuisse) et des jambes réunies. Il devient nécessaire de donner
un coup de lime sur une des eslréniilés de «battue hrinde
fil de fer qui doit traverser l'intérieur d» tégumeni des
jambes, pour qu'il puisse se frayer un plus facile passage.
Il faut même quelquefoisieslubrifier avec de l'buile.
On introduit le fil de fer des pieds sous l'enveloppe tégu-
mentaire de deux manières , 4e dedans en dehors ou de de-
hors en dedans. Si les jambes sont fraîches ou molles, la
tige, par le dedans, traversant la masse des tendons, arrive
à l'articulation , et le changeitient de direction qu'elle est
forcée d'y prendre , la rend quelquefois tortueuse par la
résistance qu'elle y éprouve, et elle ne peut plus marcher
sans déchirer la coulisse qu'elle doit parcourir. Par dehors,
on peut mieux ménager la force que l'on emploie pour Ikire
Irancbir le coude que présente l'articulation. Ce premier
obstacle, vaincu , on n'éprouva pi us de difficulté , parce qu'avec
le poinçon le reste du chemin est frayé.
Le fil de fer, après avoir traversé les jambes et les pieds,
a son extrémité supérieure daus le ventre de l'oiseau. On y
&it une boucle; puis, en le croisant sur son semblable op-
posé , et les os de la jambe consolidés avec du chanvre roulé,
destiné à remplacer la forme et la grosseur des chairs enle-
vées dans le dépouillement, on fixe cette boucle sur un des
bords de l'orale, «t on Ufioce de manière qu'elle y tienoe
D,gt,,-erihyGOO^Ie
TAX "1
•olidemevt. Les entcecroùemnii de Ces intiiiM : uorCeaux
de fil de Ter sur l'ovale , «ont ensuite assujeltii par dn fila
qui rendent l'eniemlile de ce corps lolide , et dont chaque
portion, maintenue par celle qui lui e>t proche, . permet plua
tard à l'oiseau de aupporler loutei les formes qu'oc voudra
lui donner, he reste du. fil d'arcbal qui sort. des pattes, a
pour fonctioB te malatîea de l'oiseau sur son suppvrf ou m
planchette.
On emploie fr^nemment , pour dëplojrer les ailes , des tiget
flexibles et relatives de fil de Uîton ou d'arebal. Dans le.pat^
graphe suivaqt on verra un moyen beaucoup plus simple et
dés-Iors préHrable. Cependant si , par la hriture des os dea
ailes, onse trouvoit dans l'impossibilité de lier les buménM
entre eux , et qu'on voulût enfin avoir un oiseau les ailes
étendues, on devra, introduire ^ dans les mahutes, le plus
avant possible , des morceaux, de tiges métalliques d'une
longueur suffisante, que l'on réunira au centre du corps ar-
ficiel.
RemplÈêsage du carpt des oiteàux. '
La peau , dépouillée, et «nduite de sfvoq a^enical, placée
sur la table, les bord» de l'incbion du r«atreécartés,. permet
le placeipent.de sa charpente arUQdelle de cette manière. t
La tige, , supportajot le cbapvrç , «cr*. introduite par l'euveiw
ture abdominale , glissen i traven.ie ntufX que lui former»
la pe^u du. coo. he sommet aiguisé et nu du fil de fer,
aortin egi perçant le crAne, ou entre les deuji parties du
bec. L'ovale ou le corps occupera pour lots Je plus gnin4
diamètre 4u venUe,, .et. la fourchette .qui le supporte te»
engagée dans la queifc., ., .
On attachera eni^ile 1(^ os de» atles ensemble, au m£me
niveau, et l'un cqntr.e , Vautre , .pouc.lea maintenir serrées
contre le corps ou dans leur état de repos , en travers, pour
1 Dani ce paragraphe, comma dini le précédent et plaiieun aulrci,
prÏT^ du Mcoon de ta graTUre, indiipen tabla pour démontrer elalre-
niei\tui>e fouja 4c detailrqiia lei deicriftiBtu.raadfat in corn pU lèvent,
noua noua aonuDci efoicÀ .de ncUre k la |iarUa dea panoonea lea pin*,
^trang^rea idi préparadona, lea mojenida pauioir a'j liTrer ■>ec fntit.
Auaai trout«ra-t«n dea tediti friqnsu , insb n^CMiairca.
n,gn,-.rihyGOOglC
S»« TAX
q«« In ailn Mient éttnàntt et tianleat le vol. Un peu de
Coton ou de ehtrpie sera placé tou* cea méma o> p<ittr nie*
cédsr aux chairs enleréei et donner bu doi la nillie légère
^ni Ini convient.
Quant au maptlnuge d^finiliF, on y procédera ainai qu'il
•ait ! On leiu pourvu de chanrre ou do tout antre corps
mou et spongieux , coupé menu ou isolé par petits flocons.
On en prend une petite quantité chaque fols, et avec un
butrumeul quelconque , pour bonmr ; on le t«se r^ullère-
inent, d'abord k la naissance du cou , à la forgc, au haut de
la poilHne, etc. ; on prendra garde surtout â ne pas metfre
trop de chanvre , à ce qu'il ne soit pas trop serré, enfin i ce
que chaque partie n'ait pas un volume plut grand que celui
fui a lieu dans l'état naturel.
Avant d'ajouter d'autre lin dans le corps dépouillé, il erf
nécessaire déplacer les fils de ftr deapieda, de les aasuietlir
eumme on a défà pu le voir dans les pages précédentes, de
placer autour d'eux, en y comprenant aussi les os des jambes,
des tours de filasse > , susceptibiu de faire reparaître la forme
de ces parties et de concourir à la solidité des supports du
mannequin. Cet ob|ct terminé , on ach^e le ioarremerU en
•iontant dessous et dessn* l'ovale, autour des cuisses, dans
toute la capacité du ventre, fa quantité requise de chanvre,
pour tes remplir avecméthode et leur cooaerver leur volume
naturel. Le ventre et les autres parties exactement et toi'
gncnaement remplis, il restera à ftrmer l'ouverture fliite
par llneision lors du déponillement , et Ton s'j pmdim de
Cette manière :
Une aiguille, traversée d'un fil avec un nœud au bont,sera
passée à l'exlrémité supérieure de cette incision. EUe ira
d'un bord k l'antre sans former de points trop rapprochés*
Vers la partie inlVrfeure de nnciston on enlèvera l'aiguille,
et, tirant sur le fil restant, en pmsaot doucement avec Is
main droite sur les parois latérales dû rentre, on fenners
1 Je #• GliMc , c«mti* nma (éoérlqnc. Une fei* pe«r toWei , on
TfliiJn bien M rappdn qu'il fi« >• lertir de* «erpt ifOoffeux lo pi»
k « fmtie, en mettattl cepé>Ant cvttaibM WMtHcliant ftcnn Ir li-
'dnire di» leur «hais.
D,gn,-.rihyGOO^Ie
TAX 3»
l'ouvertvre qui avoïl été Mtt k la nanière d'un lucet. Vn
nœud &Murera le amioticn de eeltccoutorc , que les plamcs,
en l'imbriquant , recouvriront parAilemeiit.
Ladéposille bMirr^ de l'oiieau sera alors, apr^s ces soins,
apte  TeecTolr la position varUe qu'on roudra lai donncr-
Unc autre maaière pour remplir le corps des oiseaux:
est rrialive ira cas où la charpente en fil de fer est fixée im-
iBobitenMRt dans It crâne. Le chanvre, coupé menu, ne
peut alors être introduit que par petits flocons et circntai-
rement dans tonte la longueur du cou , et si l'on téflécliit
«onbiea cette parité a de longueur cbec quelqses-uiu, teb
qat les ejgmts, les héroos, etc. , on sentira facilement toute
la diSienlté qu'il faudra épranver à tasser rëfolièrement Ift
filasse sans bosselure* au inégalités désagréables, et surtout
sans trop la serrer ou trop en mettre, et pour bien la maïn-
teniv aatour du 61 de fer. Le reste de l'opération te pratique
comme dans le procédé antérieurement indiqué.
Encore une autre manière, qui, du reste, se rapproche
de celle qn'ou vient d'indiquer. Dans ce cas, avant Tia*
Iroductton d'aucune portion de tige en fil de for , on
remplit mollement le trajet du cou de chanvre, coupé fve
petits brio», «t une fois que l'on croN avoir donné la gros-
seur vraie du eou de l'oiaeau , on passe, an milieu de ce
même chanvre, une tige de fil de fer, aiguisée au sommet,
qui traverse les os du crâne, et doit être coupée au niveau
dea planes qai ïn recouvrent Yactrimité. La peau, séchant
ensuite, rend ce moyen tout aussi solide que les précède ns.
Iq nous dennerom le eonseît d'examiner souveol la forme
que prend l'objet que l'on sorgne. On ne doit pat craindrf
4e le Kraeber, ni de rajuster souvent 1» parties qni, dans
Je eoiH«nt du travail , prennent (tes positions vieieuset.
Tonlefns si la peau préparée a séehé avec des pli» ou ridei
yeu agréables, on doit, avant d'eosajrer de les changer, l'kBP
aiecler ou In ramollir.
Métumé des procédés indiqués pour remplir ta peau
d'un oiseau.
Dans le prcBÏer nutye* nous avons vu une tîgo peiacipalt
pertaal avae ollB le carpa spoeftatiK éeadné à auecédef aos
,,-erihyGoo^le
«4 TAX
M et aux muiclei du cou. Le «omoict àe cette tige sort par.
le bec et s'eulève avec La pince iuciaive lorsque ranimai eit
aéché dans uae position donnée.
Dans la dcuiiéme, la tige priaeipale, au conlraire , te
trouve fixée solidement dam le cr&ne , et le chanvre n'est
placé que secondairefnent.
Enfin, danf le troisième ,. le cou, préalabletnenl bourré^
donne paasage eu fiL de fer, qui sort à travers le crinc, après
l'avoir percé par son extrémilé limée et aiguisée.
tx premier exige que le* tours de chanvre qui ^Dvirannenl
ta tige soient ilnodelés sur la forme et la loi^gueur du cou,
qu'ili doivent remplir, avec exactitude. Le deuxième réclsxw
impérieusement un eiamen attentif dans la .distance à donner
aux boucles et à la longueur du cou i car la charpente , hh
lidement fixée dans le crine , ne permet d'ajouter ni d'en-
lever ïien sur la longueur du cou , lorsque la mesure . a, été
prise d'une manière inexacte. Le troisième, comme le pre-,
nier, se prête, au coatraij-e, aisément aux diverses modifi-
oationi qu'on vaudra apporter , et sert k éviter , en cas d'er-
reur, l'obligation de recommcneer ua travail qui seroit mal
fait.'
La positioii définitive aidera cependant touioun à cacher
^elque*-uns des défauto i«iprévus ou aticidentclk
Des yeux artificiels.
Les organes de la vision , se putréfiant avec rapidité, per-
mettant même le développement de certains insectes qui y
font écEore leurs oeufs, doivent être ex traita- pour céder leur
ylâce à des globes d'émail.
Les yeux auront été enlevés de leur orbite, lors^e , dans
le dépouillement, ou étoit parvenu vers ces , cavités, dana
lesquelles on avoit dâ placer du coton pour maintenir Ica
paupières. Mais s'il anive que, par oubli ou par préférenpe,
on attende que l'oiseau soit complètement monté poi^ les
extirper, alors il faut pencher sur le cAté l'œil qu'on veut
enlever, afin que l'humeurquidéiïoule, lorsqu'on le traverse
avec un poinçon pour l'arracher en rompant le nerf optique^
ae puisse se répandre sur les plumes du cou ou de'lâ tête,
«t les taeher. Si les membranes qui le lient aux panpièiM
n,gn,-.rihy Google
TAX 585,
ibat quelle r^iajtapce, où In coupe oircuUîremeot ârec
dei ciseaux, jltiùclit-liibriGe en dfmijréa de uvon aneoicdl,
de même qUe l'intéHenr dePorbite. Qaabt A la tnantére de
placer le (lobe d'émaU ou rmil artificiel , on U fait cittfer
tout «nplement par dehora, ou mieux, ta perforaot le pa-
lais de l'oiseau. Pour celte dernière méthode on pratique s«r
cfaacpie cttté du demi- bec aupérieur un trou , que l'on af^randit
en y faiiant gliuer un poinçon, soivanl la groMeur du globe,
qui y est introduit et poussé vers l'ouverture des paupières*
Celles-ci sont le plus régulièrement adaptées sur li)i , tandis
que le reste de rori>ile , rempli par du coton gemmé , qu'on
y fait suivre par le même chemin, ne permet aucun déran-
gemeaU
LWI artificiel aiasî ajotté n'éprouve aucun déplacement :
il est exactement en. rapport arec les paupièrçi , qui se trou-
vent collées sur lui 4*une manière Busti, agréable que nalu->
relie. La beauté d'un oiseau dépend souvent de l'expression
Animée que lui donnent les yeux artificiels.
Le placement du globe d'émail par dehors a lieu en le
irisant glisser dsfls l'ouverture palpébrale et en le logeant
dans l'orbite, préalablement rempli de Coton. Si les paupières
sont trop Tendues, qu'ellei ne tiennent pas bien k t'oeil, On
enfonce aux commissures de Irès-^nes éjiiAgles, qui, en ré*
frécissant lenr ouverture , permettent à ces voiles mobiles de
sécher dans celle position. Si , dans le cas contraire , elles ne
peuvent facilment le recevoir, il s'agira de mieux assortir
'la groMéur du globe avec la cavité orbiiairc.
Enfin l'œil artificiel peut flottes dans cette même eavltéi
On doit, dans ce cas, en enfonçant la point* d'une aiguille
sous la partie inférieure des paupières « dilater et soulever
les poils spongieux du coton pour qu'il remplinc mieux le
vide existant.
Une observation aitcl impOr&Uité , qui doit tt^uVer ici sa
place, c'at la nécessité d'examiner rigoureusement la forme
de la pupille et ht couleur naturelle qu'ofiiroit l'œil de l'ani'
ntal avant de placer l'œil d'émaiï , qui doit être d'une re»>
semblance eSacfe. Si, après préparation eomplèle, le bec ê^
(rouroit ouvert,' on le fermeroit, en pRssaat du fil dans W
aarinea «t le nouant sons le demi-bee inférieur!
,,-erihyGoo^le
38fi TAX
Jdithoâe pour faire desyeux arû/iciels (tiré du Traité
sur la manière tt empailler, ■pAtVabhèiS.iu.e&se^ui-i^j
page i8o).
InHramtn» néeetsairet. Une table d'émailleur avec son
■oufBet et la lampe ; une pince ronile qui serré par le moyen
d'un anneau et avec laquelle on tient le fil de fer qui doit
faire le point d'appui et la base de certains jreux , qu'il seroit
ïmpouible de souffler; une antre pince plate de la même
longueur , qui sert a manier l'email quand cela est nécessaire,
an même temps qu'à attiser la lampe.
Matériaux néceasaira. Un asiortiment de petits cylindres
d'émail de toutes couleurs, et les rognures et frsgmens de
■01 glaces à miroir, qu'on fond k la lampe et qu'on met en
espèces de petits cylindres. On a soin, en fondant les mor>
ceaux de glace , d'en enlever toutes les taches et les globules
d'air qui peuvent s'y rencontrer. On sera dispensé de façon-
ner ces petits cylindres, si l'on est à portée de pouvoir
s'en procurer de quelqoe manufacture dé glaces.
Manière d'opérer.
PrimUre méthode. On place ta table d'émailleur dans ua
endroit obscur, afin que la clarté qui pourroit venir d'ail-
leurs ne nuise pas i la lampe , qui seule est nécessaire pour
opérer avec sûreté. La lampe bien allumée , on dirige la
pointe du chalumeau, qui conduit l'air du soufflet, sur le
milieu de la mèche, qu'on écarte légèrement dans le centre,
«t l'on tâche d'avoir une flamme claire et bleuâtre, à la-
quelle on expose le verre ou rémail qu'on veut fondre. Si
la flamme n'est pas claire et vive, les couleurs de l'émail
sont sujettes k changer, et alors l'opération manque. L'usage
seul peut apprendre le degré convenable de la Qâmme ; mais,
en général, il vaut, toujours mieux exposer l'émail qu'on veut
fendre à l'extrémité du jet de flamme, o^ jadlaîs II ne brûle,
et fond souvent beaucoup plus facilement qb'au centre.
- Les petits yeux étant les moins difficiles à I^ire , c'est tou-
jminpar eUk qu'il faut commencer, lorsqu'on veut apprendre
k en faire. Pbur cela on prend un petit fil de fer d'environ
un ponce et demi de long, dont une dei extrémités se tient
n,gn,-.rihyGOOglC
TAX 58?
dans U pince ronde, faadiaqu'oD approche l'attire du feu, en
même temps qu'on y expose le bout du petit cylindre d^étnaîl,
de la couleur dont on veut faire l'œil, en le tournaiit dans
lès doigts jusqu''à ce qu'il commence à fondre; alors ùa en
attache à la pointe du fil de fer la quantité nécessaire pour
la grosseur de l*œil qu'où veut faire. On en forine un petit
globe,' en le tbUrnant à la flamme, et quand il est b'i Eu ar-
rondi, on pose à son centre un petit point d'^ail boir qui
doit former ïa prunelle. On l'expose au feu de nouveau',
pour que cette prunelle fasse corps avec la masle, et quand
elle est bien incrustée, oïl applique par-déssous un peu 'de
^lace, qui doit s'étendre sur les trois quarts de l'hémisphère
de l'œil •: c'est cette glace qui , en représentant l'Kuineûr vi-
trée de cet organe , lui donne fout son éclat.
On continue d'exposer Tœîl au feu jusqu'à té que la glace
ae soit étendue également sur loute la partie qui doit former
l'iris: cela fait, on le laisse refroidir lentement. On peut',
pour faire ce genre d'yeux, joindre plusieurs Sis de fet en-
semble ; alors on a plus de facilité à les faire tous de la même
grandeur , parce que les preÉtaîers , étant toujours sous lâ vue,
guident pour les suivans.
Dtuxième méthode. On préptré des fils de fer bien fei^ilS,dfr
trois à quatre pouces de long , et dont' la fol'ce doit être pro-
portionnée à la grandeur des yeux qu'on veut faire j on les
courbé dans iMr milieu , en leur hisant embrasser Un tube
de verfe, d'émail ou tout autre corps cylindrique et poli.
On unit les exiréinîtés de chaque fil de fer, en les tordant
l'un SUE l'autre , et l'on serre exactement le corps qu'ils em-
brassent. C'est le cercle que forme le fil de fer qui doit faire
le diamètre dé Tceil -, et ce fil de fei^ , ainsi préparé ', a beau-
coup de ressemblance aveé une raquette. On assujettît le
manche de cette espèce de raquette dans la pince t-onde et
on en recourbe la tête , en la rendant parallèle & celle de la
pince ; alors on remplit ce cercle d'émàît coxnàiùà et Aé la
couleur qu'on juge à propos, en l'étendant de' 1^ clïconfé-
rence au cètitre ; et lorsqu'il y en a une quantité suffisàtite ^
c'esl-i-dirè l'épaisseur à peu près du fil de fer , oii le presse ,
tandis qu'il est encore presque en fusion , avec la pilàce pl^tç ,
'afin qu'il a'étehde également dans toute la circoùférence* Oa
,,-erihyGoo^le
588 TAX
le KpaHe an fcn pour le comolider, après qaoi on appliqua
l'irîs, G*eit-à-dîre une goutte d'émail de la couleur dont on
veut ^ue loîl le fond de l'œil. On fait cliauSer celui-ci ,
comme le précédent, etonle preue également avec la pincO'
plate ; lonqu'il fait corps avec l'émail , on applique la pru-
ncUe, qui est une petite goutte d'émail noir qu'on pose aa
centre. Celle-ci fondue et incrustée dans l'iris , on In couvre
de glace l'une et l'autre , et l'on fait chauEFer juaqu'i ce que
toutes ces parties soient bien liées et que la glace soit égaler
ment répandue sur tout l'iris. Alors on pose l'œil «nr des
cendres chaudes > afin de le laisser refroidir lentement, sans
quoi il courroil risqoe de se caneri on le retire ensuite dn
fit de fer en desserrant celui-ci. Cette méthode ne peut itrt
employée que pour les yeux d'une moyenne grandeuFr
Troisième méthode , préférable aux deux précédentes , et
qni consiste À souffler les yeux.
Onse sert d'un chalumeau de terre cuite ou d'un tnyan de
pipe de six à sept pouces de long , au bout duquel on ap-
plique un peu d'émail blanc , qu'on présente au feu , pour
pouvoir le souffler dès qu'on y a introduit un peu d'air : cet
émail forme un globe plus ou moins gros, selon qu'il a été
dilaté par l'air qu'on y a fait pénéler. Ce globe étant de la
grosKur qu'on juge à propos , on applique dans son milieu
et perpendiculairement à la pointe du chalumeau , la quan-
tité d'émail nécessaire pour faire l'iris; on incorpore le se-
cond émail avec le premier , en le présentant au feu , et
nyant l'attention de toujours tourner le chalumeau dans les
doigta, afin que cet émails'étende également et forme un iris
exactement rond. Si cet iris doit être de plusieurs couleurs ,
comme , par exemple, celui de l'homme , on y distribue en
rayons divergens plusieurs petits filets de l'émail qui convient;
on présente l'ceil au feu jusqu'à ce qu'ils aient fait corps avec '
le fond del'iris: après, quoi on place la prunelle, qu'on fait
chauE(er dé m£me ) ensuite on applique la^lpce.
Commeilestprésque impossible que, dans te^cours de cette
opération , l'œil ne s'affaisse pas, et que l'air qu'on aroît în-
' troduit pour &ire ce globe, ne s'échappe pas, tant par la
chaleiir que par la pression qu'on exerce dessus en appliquant
les différentes nalièrcs, il faut avoir soin de temps en tero{M
D,gn,-.rihyGOOglC
TAX %
d'y en introdoire de nouveau , «fin qu'il ne perde pei ta
forme. Cela est uéceuaire sartont quand on a appliqué la
glace et qu'elle s'est étendue sur toute la surface de l'iris.
Alors , apris avtûr donné à Fœil sa grosseur et sa forme , on
le détache du chalumoau. Pour cela, après que l'air y a été
introduit, on bouche l'entrée du chalumeau avec le doigt ,
et on expose la partie postérieure de l'œil au feu ; alon Tair
retenu dans le globe et raréfié par la chaleur, se fait jour à
l'endroit où le feu porte son action. On prolonge cette on-
verture extournant tout autoi» du chalumeau la pointe dé
la pince plate ou un fil de fer , et on ne laisse qu'un point
par lequel l'oril rette attaché ; on le fhit chaiiffer également
partotit, apr^ quoi on Fespose à une chaleur douce ; et
quand il est absolument refroidi, on le sépare du chalumeau.
Moyen plus expéditif pour compoter le» y^ux
artificiel*»
Ce genre d'jeux, d'une &brication facile, mai* qui sont
moins naturels que ceux d'émail , pourront cependant , dans
plus d'une eirconstance , les remplacer au gré du prépara-
teur privé des preqiiert.
On emploira , pour les faire , des bulles de rerre trans-
parent et blanc , faites an chalumeau et i la lampe d'un
émaîllcur. Chaque bulle a une ouverture par laquelle elle
Benoit au ehalumeauj elle permet qu'on jr introduise l'eoMe
de U Chine, si les yeux doivent être complètement nain :
et une seule goutte pour l'iris, en couUut par-deaans d'an-
tres couleurs, si l'œil affecte diverses calorations. On place
ensuite le globe , ainii colorié en dedans, sur du sable mis
dans une assiette creuse , par exemple , pour que la couleur
•e sèche en s'adaptant au verre , sans s'étendre d'une manière
illégale sur Tun ou Fautre côté, AuisitAl que la matière colo-
rante est desséchée, on coule dans Tintérieur du globe de la
cire faadnc dans une carte à la lumière d'une bougie ; puis
on replace sur le sable pour laisser refroidir. Dans les yeux
complètement noirs, l'encre de la Chine n'a pas besoin d'étrq
mise avec régularité { la cire aussi ne demande pas de précau-
tiotu ni de choix dans sa couleufi mais U n'en est pa« de
,,-erihyGoo^le
Sgo TAX
même quaad le psurtour de l'irù est coloré : il faut çd soi-
gner avec adresse les divines nuances, ainsi qu'on va pouvoir
en prendre, une idée.
Pour n'infecter dans l'intérieur du globe que I& stricte
quantité de couleur noire pour former l'iris , on se servira
d'un ])etil entonnoir en verre , muni d'un tube a^et long et
dont les dimensions, graduellement diminuées, periqettent
gu'ea soufflant avec la bouche, on ae puisse pousser que la
qii{>ut)té rigoureus émeut voulue pour former l'ifis de telle
ou telle dimension. On pose délicatement ur le saj^ le globe
ainsi préparé i, on laisse sécher, puis on ajnut^ de la cire
vifr^e, si la membra ne externe de l'œil aOeetoit la couleur
Jilauche, ou de la cire tenant en dissolutioa.de? couleur*
jaune., aurore , etc. ; du carmin , du vermillon , dana les cas
où il faudroit donner ces diverses teintes aux organes de la
vision. Le verre donne à l'extérieur de t'œil artificiel toutes
les conditions avec lesquelles âl peut simuler, quoique moins
bien que celui d'émail , la vivacité de l'œil naturel.
La manière de placeur ce genre d'yeujt ne difi'ère en ricn.de
celle précédemment ensejitnée.
Quelquefois n'ayant qiie des perles à sa dùpositiour on
les placé dans les orbites pour succéder aux yetfx. Dans ee
cas op doit, les atJaptisr de manière que les paupières ne se
çoUcnlpoint dfes^u» en se séchant, et les remplaoer par dea
globes d'éfnaii ausvidt qu'otf pourra le Caire.
- ' JUampuJaiiaH d^niitme de V^jueau.
Ia dépouille de l'oiseau , remplie de matières hétért^ênes ,
n'offre encore à l'œil qa'ui) mannequin informe ^ j o animé ,
qui vase fevélir, sous les doigts préateurs du tasidermiste ,
dès formes gracieuses de la vie. Chaque plume mise à sa place
va, faire ressortir une beaul^ ; chaque membre une nouvelle
expression) et après avoir don^é les. dernien soins a so^
ouvrage, on fau^i^, avec le statvsire Donatello , s'écrier:
Chante!
Les préceptes à indiquer dans ce paragraphe tant asseï dif-
ficiles à décrire, surtout d'une maBière précise.. Le goût seul
pourra , par de^ inspirations inst^nlâqées , suppléer à tous les
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TAX 551
4ëra|igeneii»qui peuvent snryeoir dans les formel à^donner
k l'objet préparé.
1 .° L'iHseau , plac^ dans la laam gauche , s'il est petit , snr
la table , 9*il est volumiDeux ( reçoit de la nain droite di.-
verses pressions destinées a donapr des saillies & sop enveloppe
extérieure ou à l'arrondir. Des épingles &)[ées dans les ailes
et les traversant, doivent temporairement lei mainteQir soui
leurs plumes scapulaires , jusqu'au moment où , l'oiseau étapi
Bec, on puisse retirer ces épingles sans déplacer les ailea de
1» position qu'elle]» auront prise.
l,e croupion, bien engagé dans le porte-queue, sera maîar
tenu par une légère bande de papier , qui , soutenant aussi
4a queue , établira les deux extrémités des ailes dans de jusies
rapports.
a.° Si le ventre n'avoit pas été ^ssex bourré, on devroit y
enfoncer une aiguille un peu forte , qui , en séparant le corpa
spongieux, dilaterait par conséquent cette capacité, en atti-
rant plus de obanvre dans l'endroit qui n'en aucoit pas reçu
fufiisamrnenL On doit aussi, daas ceNains eas , passer une
petite bapd;e de papier fin s^uula poitrine, lui iïire recoti-
yrîr les plfinif* scapuj^res, et la fixer sue )e dos. Son but
est d'assuj^ttjr le» ailes, et de le* faire técber avec les plumes
qui les recouvrent , et les environnent dans U pffsitioa qu'on
leur aura &it prmidre.
3." Le cou scrtt along^ ou .dimiaué, suivant la forme de
cette partie et les mœurs de l'oiseau, en observant aussi I«
fBBniére If ,p^s favorable paur telle ou telle inflexion ^ui
fera pJua iMKpomde i donner. La Ute sera tournée en divers
f çns , po^r qu'on puisse étudier la position la plus vraie et
la p^us animée. Les plumes duiPOM, du ventre, etc., seront
sojgpeus^qtent rangées à leur place, et le duvet qui paroit
quelquefois à travers les barbes de ces mines plumes, pourra
4iro arraeli^.
4.° lie fil de fêr sortant par le crftne ou le bec , sera , comme
xumsl'avoDS dé)i indiqué, coupé au niveau de ces parties.
5.° Ittt fdvmM ébigées de la queue seront mises en éven-
tail dans certaines positions , au moyen d'un morceau de bois
fevdu , dans lequel à leur naissance cUes seront engagées.
(.' Let huppes, aigrettes, crêtes, etc., seront, îl'aide de
,,-erihyGoo^le
»9- TAÎ
Slsde ftr, d'épinglet, de tonnde bandes, uiujettiei le plu
conveaablenent ponible.
7.* Dana Ica voyages de long cours, on devrait, pour
empêcher le firoissement des ^tlnnet des oisCsuK qA'on veut
eonaenrer, les entout-er demandes étroites et fines , dont les
dotoirei seroleat régulièrement passées sur toutes le* parties
le» plus saillantes du corps , et empfeheroient les directloiu
vicieuses que prennent certaines plumes et qu'on ne peut faire
disparaître qu'avec peine.
8.* Pour placer l'oiseau ainsi arrangé sur un support, si
toutefois l'examen de sa conformation annonce qu'il se per^
ohe, on percen deux trous sur le biton transvena! du jn-
choirt on j enfoncera les fils de Ter des pieds , qu'on lord
ensuite le long de la lige centrale: puis on coupe l'excédant.
L'oiseau pouFPa encore recevoir quelques soins , ri on le»
juge convenables; ensuite on doit le laisser s4cher.
Hais les rateun du volatile annonçant, par la dispoûtion
de quelques-uns' de ses organes, que jamais il ne quitte la
■upface plane, on doit le poser sur une planohette. On pra-
liqne à son centra quatre Irons, deux en avant, deux en ar-
rière) on enfonce les fils de ftr des pieds dans les deux pre-
miers , on les retourne sous b planahettc pour les engager de
nouveau dans les deux antres, (hi fiiit ra sorte de ne pas
laisser, sur la surface du bois , (aire inégalité an morceau de
fil d'archal | quelquefois m^me on prati^e une pefile rainure
pour le loger.
Devons-nous indiquer loi U manière de fliln ces bnissons
artificiels sur lesquels on prodigue des oiseaux doréa, et qui
semblent prendra tant de vogue dans notn pays f On doit
peDserquelespositionidevTontftre variées, heureuses, trèe-
vives , les oiseaux d'une belle conservation , et qu'il faut être
iWvorisé pour trouver un buisson naturel propra à supporter
avec grâce et faire valoir aveo agrément tous les reflets d'un
si bel assemblage. PdUp les baissons d'oiseaux indigènes , le
groseiller épineux semble être le seul propice et ceïni qu'on
façonne à son gré 1 on ajoute des fleun et des feniUea arti-
ficielles aux sommités des rameaux.
Mais il est plus convenable de oomposer pour eet objet un
arbre tout artificiel lui-a^nie , au moyen .de j^ de lierrç-
,,-erihyGoo^le
TAX 89'
«ouverts de cardons aglutîniii et nlloiméi de lin gomn^ , ba-
bilemenl ménagé et roulé dsna une poussière fine de licheiu
direnemeot colorés, et couféa d'une ténuité extrême. Ain4
on ne compose que U quantité voulue de branches ; on lenr
donne la direction ef U longueur les ptus convenables au vo-
lume de l'oiseau qu'elln doivent porter , et relatives aux
couleurs qu'elles doivent (bhv valnr par leur position. Le
sol est simnlé avec des miAtt diniseiiicat colorés. Il es est
de même des oiseaux en relief, dont les HoUandois et les
Allemands ont de nombreuses collections et qu'ils excellent
même k composer. On sent quel travail minutieux et peu
utile pour la science doit résulter d'une espèce de destin oà
chaque pinme , collée avec de la gomme arabique! sur de U
soie, sur du vain disposé à cet effet, sur du carton, attend
ainsi qu'on vienne placer sa voisine et succestivemenL
F.nfin , on peut encore voir chei des particuliers de petits
oiseaux à peine éclos , desséchés à une chaleur douce dans un
four, et que leur mère semble becqueter; mais de pareils ob-
jets né peuvent trouver place dans un cabinet d'histoire nft>
turelle consacré i l'élude on au publie.
Note» lur çueiçufj posùious à donner aux memiret .
de* aUeaax^ après Hucfclan.
■ .* Les oiseaux de rapine fondant sur leur proie , doivent
■voir les jambes tendues , les doigts ouverts , le cou et la tête
baissés, les ailes relevées, ouvertes aux trois quarts, U queue
en toit, formant Téventail, et le corps penché sur la proie.
Pour placer les mêmes oiseaux au vol planant , on leur
étendra les ailes. La ^euc sera horliontalement placée et
ouverte, la téteunpeude cAté, les doigts fermés et I^t pattes
appliquées contre la poitrine : ils seront suspendùt ait plafonf
des cabinets par des fils de fer. '
a.' Pour sidiuletla frayeur,'
La traverse dn support sera obliquement placée, le pied
gauche tendu , le droit rapproché du corps , le corps ieté
sur la droite, l'aile de ce cAté très -développée et élevée,
Fautre plus basse; la queue baissée, formant une voAtet le
fïtAi relevé sur la. droite; Is tête portée vers le bai, le beo
ouvert) les yeux fixéa sur f objet de ses c
,,-erihyGoo^le
»3* TAX
2.* LafaipiU* itt vhotfttteà doît^voir presque tpMJotin 1^
corps droit, le cou trivcaurt et le bec touchant au cou ; lei
jafnbes aprQnl tesilujesetjçdoift ei^térienr dirigé en debon.
4.* I^ tribu nopibreu» et variée dei pa^erea^ux peut re-
cevoir toutes les poiîlioiu que le fo^t et l'obacrvalioa peu-
vent faire invepler.
5.* Les grinpfurs, surtout les pics, pevven^ £tre colU«
contre tin support, et la quelle, dont les plumes roides fpr-
|n«i)t un caractère pour quelques georea, aen adaptée «Ue-
méne cifutn ce fiupporf.
6' L«s. canards ont le oorp^ pUeé bomontaleip^Dt et If
Kpu conlouro^ en S. Cette position est également propre à
jiiliisieurs oiseaux voisins. Les g«iUeau>(Si les maocbots, le»
Ip^bF* , oat le cou , le corps et les pieds perpendiculaire-
ment placés paf rapport au sol , et les pieds doivent sembla
jpvtif de U partie inférieure et postérieure ,du dof-
Soi/ts gu'exigent les caroncules , les criées, les
panicules, ainsi que les tarses des oiseaux.
La ifamille des gallinacés présente plus particulièrenenl
des appendices charnus, qu'on remarque à la base du bec et
sw> là ttte da dindon , du coq , de la petntfde 1 cU autonr des
jeux, comme oka U perdrix et le fnncalin.
, Ç^ lor^i^ji JQuiff^t d'une grande vitalité par l'abord d'un
^ingab^vç^nt, ctapat, ifumédiatemeal-apras J« mof\, l'objet
d'uf £, ^^evfnpfwilio^ rapide, qw u« p^ til. être arrêtée quf
par df f pT^^raliQua aqat^W'Vn ivi Her^niplJMfnÉpasitou-
yjfi^ ^e bu4 qu'on ^ p^pg^, L'çs»u»ce de térébenthine , le
Yf roi^, rjiuilf àe pétrfU^, .-^BP^Mé* sur ces organes dessér
çi^ , e^ fypil^aaait pr^ervat^ff, qnafid ils o^reiit peu
4ypause^r ^ jK^s on Piosse sur leur ourfacff une couleur ioù-
tant celle qui leur est propre. Mais }oi^qMC,cef portions charr
nues sont épaisses , lorsqu'on doit craindre leur trop grand
rapcorniss^enl ,< on aura refçurs au jaofgit que nous allons
ipdiquerr . .
On dissèque déUcsfewW^ if* «Icux feuiUefs dt c»c|r«n-
Cules ou crèt^ ; on enlève 1« sif^tftnce Jutérieure i on y coulç
un p^ il'ep'a'iae 4e .tépébenUvne, puis oti y fait succéder un
peu de coton fiM^aient p,rq>féi «njSs oo pou4 les JHtrds de
,,-erihyGoo^le
TAX i^
cette inciaion , k le c«i'le requiert. 0> soutient pHafle tout
le diamètre. de l'orgmie » daai br forme ordinaire « qus de*
morceaux- de carton, qu^ empêchent uq i|oUble raçeonnue-
me^t pendant Ja, dnuicc^tion, daniuqlieu extr^ivpmeiit lee.
Le carmin, le v^rnilUwi, ou U couleur eugép par la.color
ration première, «en appliquée sur ce* parties une foi*
qu'elle* seront bien siches.
(a cirç est tau contredit la seule substance capable d«
rendre parfaitemeol l'éclat de* organes qui nou» occupent,
«p ivodpIaBt leiu* fi?r<nçs i nuû* les ëtablisaemens piiblics peu-
vent seol* faifK_ H*9(f de ce moyen , ^ réclame les fOcotu*
d'un art étranger.
* On a aussi cbercb^ , f^r des inf^cliopa à la nanièrc ^u cé-
}ibrc Kuisirb , à icea^ervfr les paniotle* de quelqin^ oilHlux»
Le^r difficulté les a fait abandonner sans doute, ou btpn «•
v'a pas eu un succès c^nplet.
Les .membranes anet fui entourent le* yeux, qui sont si-
tuée* «i. cou 'Ohei lervi des vautours, soUs le bec cbex ie fé-
lidan, etc., doivent ^t (implemCnt desséchée*.
On; r^qiMrquera. kiwi là saison où .l'on prépare tel on tci
oiseau muni decesorgbne*; cor à ctetsine époque de l'année,
ces crêtes , caroncules, membranes, sa^t iTuoe aouleàir déciv
dée<«t éctoUflut^t et à telle autre époque elles «ont lernes, dé-
colorées -ow peu appa^enifs. Uépidcnne éoaiUeiik ^ni cvurre
les pietift ideit <âtre ttHnnfnéqHcnmenl toachéiiprèesAOnleuEa^
lom%«'il a pevdTi crileiq«'ii possédoit. Da)v>>t*ii* le* antres
ca*, on l'eaduilM d'une cnicbe^ieu épaisse d'ut! vernis «bir
et fc l'«apri( âe rin» on snjecten m^«e d^ l'i^^ienr id**
pïeida 4iiè*«b«rous 4e ^HClqûeB oiscaqx, sait de lliuiLe'cle
pétrole, soit de l'essence de térébenthine; et il faut aotac
defsécfier qfielqveMs,' aarec me ti|e .^ fer re"K* « lainoclle
de* os T^wsÛDcuK de* ieinhe* ,lc!lsi)i]e eeux dé l'aotenebe,
q«i,.jaiis dette préonuftlon, *e «kt» mproit iafaîHitdBinenb
Qife)^«C»)s on pflMC «tries pifd* me .disanjniino ^c gonmc
ambifloe fttm le* reniai Mâts ce mode eataipiiHde et ne
p«qt qii'atlûse les iaaèeles et les porter à en jlérerer la su-
perâoie. £nfin «n s'est cneere serri pour Itur surface ext^-
(ieiiee d'hvîle de lin, da^* Jaquette en ureit imcerpoté du
camphre dissous, ' ' .
n,gn,-.^hyG00^le
$96 TAÏ
Quelques partiu d'an oiseau , iTaiilenn bien prépari , pea-
vent cependant Are endommagées, telles que la tête, les
]neds, la queue, le bec, lei ailes , etc. On doit chercher
àmàs ce cas à ^en procurer un de la même' espace , si cela
VSt possible , et substituer à chaeun des membres mutilés oïl
inanquaDS, ceux bien conservés de l'autre-indiridu , supposé
aussi dans un mauvtùs état et susceptible de ne fournir que
quelques parties. Quant à la substilntlon d'une 1éle,'elle
est tonfours difficilfe -par t'adresse qu'exige la réunion de
deux portions du cou et la cOuture, qui dmt être faîte De
Manière que cbacune des plumes se recouvre réciproque^
ment.
LAnque quelques oiseaux offrent un grand nombre de
plumet arrachées d'un lieu apparent, tels que la poitrine,
le cou , le croupion , on doit , arec une dissolution de gomme
arabique , en coller de semblables par la couleur , prises sut
des parties cachées, telles que le dessous des ailes ou de la
^eue. Quelques préparateurs excellent même k monter plumé
à plume des oiseaux précieux , en Us collant ainsi sur des
mannequins disposés à cet effet. (Cons;4<uu le traité de Ni-
colas, le chapitre intitulé : Mo^cm de nsoiUer un eueaa de
■touUpiiot, pag. iSa.)
- St dois indiquer ici , mais pour ongafer à ne |amais se livrer
à ce genre d'amusement mseux , que quelques penoniies se
plaisent à composer des monstres ou des oiseaux bisarra , pat
la réumqn d'organes disparates pns sur plusiews espèces
différentes. Les oiseaux exotiques, montés de la a<»te avec
«se maligne adresse , peuvent faire naître des incertitu-
des et dea doutes, et par suite induire dans des emun grot-
ËnGa, je ac puis mienK terminer qu'en engi^eatat les na-
turalistes sédentaires dans les colonies , à fkire des colleotionfl
de njds et d'œub. La conscrvatian de ces derniers est'facile :
il auffit , dans leur état firais , de perecr unç des extréuitës,
et de--tirer par la succion- tout ce qu'ils renferment; «car,
a dit M. Lapiene, une collection d'oiseaux conservés est ce
« qu'il 7 a de plus séduisant dans un cabinet d'histoire na-
« tnrelle -, mais cUe devient bien plot intéreMaittc encoK A
% aay ajoute les aids et les osuis. *
n,gn,-.rihyGOO^IC
TAX 557
De» Reptiles ; de leur préparation.
,1.° De» Tortue».
On ■épuv la carapace du plastron avec un fort int^nincnt -
tranchant ; on 6te le» chair» qui Co rm en t l'intérieur de t'ani-
mai; on imbibe de pâte anenicale le dedan» de la peau,
qu'on rentptit de chanvre coupé ; on replace ensuite la ca-
rapace en rapport avec le plaitron , et oa l'y maintient par
un ou deux tours tte fil de fer passant dpns quatre petits trous
pratiqua avec un poinçon sur te bord de chacune de tes
partie*.
. Les carapaces ^ fréquemment recouverte» d'enduits mal-
propres et tenaces, doivent en être d^harranées par des froH
temens. d'acide nitrique étendu d'eau. On tenr restitue ensuite
leur brillant' en opérant de même , mais en se servant de
morceaux de linge îmbib^ d'huile.
2.* Des Lézards.
Même procédé, eu général, que pour les petits quadru-
pédes. Il suffit de les enduire de peu de drogue préserv^^
trice. La queue , tr^s- fragile chu phisieur» de ce» animaux ,
demande des précautions.
L'alcool aSbîbli convient beaucoup mieux pour les con-
server , surtout avec leurs couleurs.
3." De» Grenouille» , des Salamandres.
On leur ouvre la bouche ; on coupe la colonne épinière
à ras la tête, et l'on prolonge circulairemeat la section des
muscle»; on fait traverser ensuite le reste du corps par l'ou-
verture qui en résulte , laquelle permet facilement ce pas-
sage par la distension dont elle est susceptible.
On introduit dans la bouche, par le moyen d'un petit en-
tonnoir) ou d'un petit cornet de papier fort, du sable très-
fin , que l'on fait parvenir également dans chaque membre
et ensuite dans tout le corps. La grenouille est placée sur
une petite planche, où elle reçoit la position caractéristique
de son espèce.
Lorsqu'elle est sèche, on couvre la peau d'une couche de
remis> et l'on pratique, avec une épingtc> de» trous sur la
,,-erihyGoo^le
V ■ TAX
surface et daâs lea lieux 1« pliu dëclive*, afin 4e permettre
la sortie de ce mène sable , ioutile alors , parce que la peao
garde la dislensioa qu'elle a reçue. On doit pour l'élude con-
server tous les animaux de cette famille dans des liquides
spiritueux.
4.' Des Serpens.
U est iMpartant de dépouiller les grandes espfcte ée ser-
pens sur le oAlé de ta peau et non sous le ventre, afin de
conserver intattes' les plaques abdominales, caractère dis-
tinctif et classique de ces animaux. De même ausM on appor-
tera dé grandes précautions à conserver celles de la téfe.
Four nlonter tes reptiles, on emploie une baguette ea bois
proportionnée à leur grosseur. On l'entoure de filasse, et Toit
coud ta peau sut ce support, en ajoutant du chanvre à me-
sure qu'il devient nécessaire. La couture se fait nvec une
alêne et dans l'ioterstice des plaques. On laisse sécher, puis
on couvre la surface extérieure d'un vernis.
Les espèces plus petites sffnt dépouillées par la bouche ,
it l'on coule dans le corps (après avoir tamponné ou cousu
Fanas) du suif liquéfié à une douce chaleur; on donne aussi-
tôt la position, afin qu'en se re^idissant, le corps reste
dans celle qu'on lui aura donnée.
On se servira encore de sable très-fin, introduit comme
on le pratique pour les grenouilles. &{ais il est convenable
d'en mettre avec assez d'abondance pour que la peau ne puisse
se rider ; ce qui ne manquerait pas d'arriver si elle n'étoit
pas également remplie.
Renfermer dans des vases remplis de liqueurs alcooliques
les serpens d'uoe foible dimension, est le procédé le plus
ordinaire, elle seul convenable.
Les dépouilles de serpens apportées des colonies, roulées
sur elles-mêmes , seront humectées ou ramollies dans le lieu
oii l'on doit les bourrer . et recevront les soins applicables à
celles qu'on se procure dans l'état frais.
Le venin de ces animaux, conservant encore après la mort
une portion de ton action délétère, engagera sans doute à
prefidré des précautions indispensables pour se préserver de
coupures ou de déchirures, soit aux doigts, soit ailleurs, en
,,-erihyGoo^le
TAX *9J
dépouillant la ttte.on en diaaéquant les parMet enTironnanle»
det dente , conductrices du v^DÏn.
Préparation des poissons.'
«Ceux qui ('occupent de coltectioiu d'histoire naturelle,
« connoitaent la difficulté que l'on éprouve à cenferver lei
« couleurs dcapoiasaiisisartîi du fluide daoi lequel Utviveiit,
« et privéi de l'humidité dont ib ne peuvent ae paater, iU
« perdent bientôt avec l'existence le Itiisant et le reflet de
« leurs écailles : leur peau décolorée pFC«d une leiatt Hvide
« et tannée; et dans nos cabinets, ils n'ont pas cette appa-
« rence de vie qui semble animer encore d'autres cl«Mea
« d'animaux.**
Nous n'avons rien i ajouter aux réflexions de l'éditeur
de Buffon. Disons étendant que, si quelques poissons doués
d'un coloris fugitir échappent ^ux soins qu'on peut pren-
dre pour le leur conserver, la majeure- partie d'entre eux;
les poissons de mer surtout, retiennent le brillant qui leur est
propre , par des soins bien entendus et qu'on ne doit pas
craindre de leur prodiguer.
Une remarque importante est de faire détaler à Feau douce
tous les poissons de mer avant de les préparer.
1.' Procédé attribué à Linné.
. Après qu'un poisson est parvenu, par son exposition i
X'air , à un degré de putréfaction qui communique à la peau
la facilité de se détacher du corps du poisson, on le prépare
en faisant une incision le long du ventre, e( en disséquan^t
avec précaution les parties charnues de la peau , qui, en con-
séquence de leur état de corruption , n'^ doivent être que
foiblement attachées = il faut ensuite remplir la peau de co-
ton et de poudre antiseptique , faîte avec l'alun , la fleur de
soufre) le camphre, le poivre noir et le tabac, et eufin, la
coudre où l'incision aura élé faite, etc. {Amiaitit aoadémv-
ju« ,3.' vol.)
ptrij Ut 4i*im4ujc i* MiBt« Im cUfiu , iB-&° , an IX> -
a Sonoiai, /'oj-aj« tu ^7/rf*, tom, i.*, pag. lo.
,,-erihyGoo^le
400 TàX
a.* Mëlhode , de Handuyt.
« écorcher les poisiont mu fendre la pna ) et pour et
« Mulerer une d« ouies, en ealevent arec des pinces-et dé-
« Uehant avec le fcalpel ou des cûeaux In premîen objets i|Ui
« te prësentent ; pnii, arec des ciseaux, on sépare la ccrfonne
« épinière à m janction aree la lUe; eesaîte on introditit
« d'absrd d'un cAté, puis de l'antr'Cf en retournant le poia-
« ion entre, la peau et les chain, un «oâtean de bais à cou-
■ per les Teuiltets dM livres. On poum ce coruteatf , qni dtrif
( jtre de la longueur du poisson , jusqu'à forigine de 1a
« queue. Quand la peau est ainsi isolée de l'on et de fautre
« cftté, on coupe arec des ciseaux , le plus loin pustiblef
« les nageoires , dont les franges sont en dehors et tlnsertion
c en dedans; puis, arec des pinces, arec un crochet, on ar-
« raehe les chairs, on brise l'épine Jonale, les arêtes, à me-
i sure qu'on avance. Les parties qui répondoient à la Iob'
« gueur de ce qn'on a coupé de droite et de gauche de l'orî-
« gine des nageoires étant enlerées, on iotrodnit la maior
« par le vide , on continue de couper avec des ciseaux les
< nageoires; on brise l'épine, les arêtes; on dépèce leschairs,
« et on parvient ainsi jusqu'à la quene. On doit ensuite ràp'
c procher les peaux, les recoudre, puis entourer les mem-
« branes des oiiïes d'un ruban qui les tienne fermées.
c Les choses èiiisi disposées, on suspend les paiuons par
« le mojen de crochets obtus, tenus par desfilsoudescerdef
,( susceptibles de les maintenir. Ces crochets doivent suspen-
« dre l'animal, en le soutenant par la bonebr et la tenant
a ouverte le plus possible. La peau tirée en bas, tendue, la
« bouche ouverte , on rené du sable bien lec et bien fin,
« qui, par lon'poids, distend la peau, et se répand ^le-
« ment partout en s'introduisaot. La ténacité de la peau «fes
a poissons est telle, que le poids du sable ne s'étend qu'autant
« qu'elle l'étoit pendant ta rte<
1 La peau étant remplie, la boutée contenue, les «aies
« fermées par les bandelettes , le sable n'a point d'issue pour
« s'écouler. L'animal transpbrié ak Ton veirt, posé surutie
« planche, ses nageoires fixées et malafeanea par dn cro-
,,-erihyGoo^le
t chets de fil de fer, ettexptué à l'air oJk au »1^, où il m
t déniche bientAt.
« Une fois *ec, on ftte let bandelettes de U bouche, on
( l'ouvre de force ai elle commence à le roidir, on penche
< i'animal la tête en bas, et l'on facilite la sortie du sable.
t 11 en demeura très-peu de collé à la peau , qui , par sa pro*
t pre force, seaoutient très-bien et offre k ht fob uncorpa
X volumineux et léger. 11 n'j a plus rien À faire que de
t l'animer par une légère couche de vernis dessiccatif, qui
( sert et à sa couervalion et à lui rendre son lustre, qu'ellç
K perd en séchant. Hais en-vain eapéreroit-OD d'y voir briller
I les vives couleurs qui l'embellûioient ; les causes qui les
K produisoient n'ekistent plus, et In couleurs ont dispara
s avec elles.*
3.* Méthode de Nicolas (utile surtout pour les paissons
plab ).
« On fait d'abord une incision longitudinale avec des ci-
■; seaux, sous le ventre du poisson, depuis l'anus, jusqu'à sa
E mandibule inférieure g et puis , pour commencer à dépouil-
( 1er le poisson , on saisit d'abord la peau ay^ ^^ petite*
■ pinces , à l'origine de l'incision , et on la détache peu à
« peu des chairs avec la lame du scalpel, et ensuite avec
■ son manche aplati; ce que l'on continue de faire sur toute
R la longueur de l'incision longitudinale et jusqu'Â ce que
t l'on soi t parvenu à mettre à découvert un des cAtés de
« l'animal.
« On le retourne ensuite de l'autre c&té , et l'on procède
■ de la même manière k l'enlèvement de la peau de cette
« partie I aprèa quoi , on coupe avec des ciseaux l'épine
c dorsale à son insertion avec la télé, ainsi que toutes les
« parties charnues qui y adhérent.
« La tête étant dégagée , on la laisse tomber le long du
K corps, et on achève de détacher la peau du dos jusqu'à
« l'anus : arrivé en cet endroit, on pose le poisson sur une
■ table et on fait pénétrer entre la peau qui M^couvre la queue
« et la chair , le manche du scalpel pour la détacher com-
« plétement j cela fait, on pousse la queue de dehors en de-
« dans pour la retourner en totallti, ce à quoi l'on parvient
«3. 36
D,gn,-.rihyGOOglC
4oa TAX
g i l'aide d'un scalpel et en rerouUnt coattnnellemeDt la
c peau, mail avec peu d'effort, juaqu'à ce qu'elle soit d«~
« Geodueîu>qu'auxderDÎère>ar£l««,quiaDtunefarined'éveii-
« tail; on coupe avec det cûeaux le* arête* et le* cbain,
« tout pr^ de l'extrémîtri de la queue, ce qui sépare en-
« tiéremeat le carp* de la peau; on arrache esiuite les ouïes
« et les yeux, et l'on nettoie proprement la tétç.
« La peau , ainsi dégagée du corps clianiu , doit macérer,
« pendant quelques jours, dans la liqueur tannante'. On la
« retire ensuite pour la bourrer,
K On rend au poisson ses Tonne* nalurellet en s'y pre-
« aant de la maniire suivante : on étend la pran sur une
« taille, et, apr^ avoir bien arrangé la .t^te dans sa posi-
« tion, on remplit un des cAtés de la peau de terre argileuse
y molle, mêlée à beaucoup de sable fin; on lui fait prendre,
« en la pétrissant avec les doigts, la forme du corps de l'ani-
« mali OR recouvre ensuite cette espèce de mannequin de
« l'autre partie de la peau^ on rapproclte les bords des ÏU'
« rislons les uns des autres le plu* prés possible, et, après
« avoir assujetti le tout avec de petites bandes de linge, on
y le laisse sécher. La peau prend de la consistance par la
c dessiccatioit et conaervcparfaitement sa forme. Mais l'ani-
« mal en cet état n'est point à l'abri des insectes rongeurs ;
« il faut encore k leur égard prendre d'autres précautions,
a On retire d'abord avec de petites pinces, par l'incisioB
« longitudinale, en soulevant un peu la peau, toute la terre
s argileuse renfermée dans le corps; ce qu'il est facile de
« faire en rompant cette terre en petits f^agmens, avec la
« lame d'un couteau. *--
' Cela fWit, on enduit tout l'intérieup de la ppan et de la
tCte, «u moyen d'un petit pinceau , de pommade savonneuse
(mieux savon arsenical); et, a pr^ avoir entièrement rempli
le corps de filasse haebée, «n recoud -proprement «t à points
serrés l'iocisian' longitudinale, pour que la couture soit le
«oins visible ponible; a pré* quoi on pose les yeux artificiels
dans les orbites et on les y ûxa avec un peu de cire molle;
- ■ Taje> Prinnttifs , ÇTOtUi de H. KicsU*.
n,gn,-.rihyGOOglC
TAÏ *o5
an fUUM canrîte aar tonte U lurface de la peau une couche
de vernù blanc. Tait avec
Térébenthine claire. ...( 4 oncei.
Sandaraque 3 —
Maaiic en larmes i —
Huiie de térébenthine 8 —
Alcool à Sa degréi 4 —
I;.e.loul mis ea digestion dans une bouteille, au baia-nurïe
dans de l'eau bouillante.
]Sola. Une nmple diasolulîon de gomme arabique Irés-pure
est sans contredU préférable. On peut également se dispenser
de former un noyau de terre glaise pour donner la forme
aux poissons. Les peaux macérées peuvent être bourrées de
suite. On doit, craindre cependant qu'elles ne contractent
quelques rides en se desséchant.
Pour conserver aux peaux des poissons leur couleur « si-
non naturelle, du moins éviter qu'elles se noircissent trop
par la dessiccation , il faut les faire tremper quelque temps
dans une liqueur chargée d'oxide de chlore, d'acide muria-
tîque oxigéné. Elles gardent par cette opération leur blan-
cheur et leur fraîcheur naturelles.
application particulière des procédés indiqués,
j. " Dei Squalet (marUatix, ttpadon*, lélrodom, batitUs). On
pratique une incision depuis le dessons .de la tête jusqu'aux
nageoires caudales. On dissèque la peau d4 chaque c&té, |us-
qn'à ce qu'on parvienne à la colonne vertébrale, que l'qii
sépare le plus près possible de la tête; puis, après avoir placé
du préservatif sur la Surface intérieure de la peav , on y
.place' un support en bois , qui , pour plus de solidité , peut
être en jiagé dans la tête. Le cr&ne sen rempli de filasse ; les
globes d'émail enfoncés dans de la cire remplissant les or-
Jitileii In cartilages des paupières, ou qui en tienneot lieu,
«eront Teraistés où couverts de gonme arabique dissoute. La
couture des bords de l'incision faite au ventre parptt tou-
}ours. M. Dufresne indique, poury obvier, l'usage du mastic,
sur lequel , quand le poisson est sec , on met une couleur
à l'huile qui doit rendre la colQratioB naturelle dans l'état
de vie.
,,-erihyGoo^le
40* ^ ■ TAX
On expoae ensuite le painon préparé dans un lieu aéré et
propre k le faire aécber graduellenent.
a.° De» Coffres. On leiir enUve sous' le ventre un mor-
ceau de pean en forme de trianglei Le ventre vidé et le*
chaïri enlevées, on ajuste la pièce enlevée, que Ton main-
tient avec des points en fil de fer très- fia. Le corps est rem-
pli avec de la mousse ou de la paille coupée menu,
S.* Des HirUtoni de mer. Leur préparation eit semblable k
celle des co&rei. L'extérieur, couvert de longues épines,
•era. lubrifié par de FeiaeDce de térébenthine. '
4.* Des Crapauds de mer ou Lophics. Leur énorme bouche
permet qu'on les d^ouille par cette ouverture et qu'on in-
troduise dans leur corps les substances qui doivent le remplir,
Id peau, séchée et gonflée autant qu'elle a pu l'être, reste
dans le m0me élat , quoiqu'on enlève ensuite le cot^ apon-
fieus qui y avoit été préalablement placé.
5.* Des Balittei, On doit pratiquer une ouverture longue
de deux pouces sous le ventre , faire sortir les chairs i tea-
Ters, ainsi que les intestins, les viscères, etc.; on remplit
l'intérieur du ventre de charpie , placée comme pour les-au-
tres animaux, après toutefois avoir introduit do préservai^.
La surface extérieure est couverte de vernis.
On place ensuite le poisson sur une planchette, ayant pour
support deux fils de fer fourchus au sommet.
6.° Des Aaguillei. Même genre de préparation que pour
quelques espèces de serpens. Les individus d'un volume foîble
seront placés dans des liqueurs spirîlueuses.
7.* Des Carpes, Saumoni , Broakett ( poisson! de la même
' forme ). Ces diverses espèces de poissons sont peu faciles à
bien préparer. On aura recours , pour les monter, à la mé-
thode de M. Nicolas, ou aux deux précédentes, si on les
croit plus commodes.
C'est surtout ce groupe qui , par la fugacité du coloris ^ea
écailles plus ou moins vivement colorées, m^te le reproche
^'on adresse À la préparation des poissons. Les coachea de
,,-.rihyGOOglC
TAX 46Ï
vernU blanc diaphane que recoiniiiaiide"M> 'Dufettat, ne
remplÎHent pas loujoun l'attente du naturaliste.
On emploie fréquemment dei liqueurs ipiritueusea pour
conserver le* poiuons. Avant de le* renfermer dans Iesva«e>,
il n'est pas toujours indispensable d'enlever les intestins, et
les œufs des femelles, en faisant une ouverture au ventre,
etc> ( Vojn fréparaiiont humiitt.)
Des insectes ; de leur récolte et de , leur conservation.
Des objets néceuaires i l'^tomologiste.
Les préceptes à suivre pour la chasse des insectes étran-
gers on indigènes , se rapportent spécialement à ceux qui sont
dans leur état parfait , après avoir subi toutes les tnétamor-
pboses que leur organisation comporte.
On sera muai :
1.° D'une bolle portative de fer-blanc , fermant juste, gar-
nie dans son fond d'une couche mince de liège , capable de
recevoir les insectes provenant de la chasse. Elle aura un
compartiment assez grand pour contenir les chenilles, et
même pour recevoir quelques feuilles des pLantea aur lev
quelles on les aura trouvées.
a." D'une quantité voulue d'épinglei minces et longues,
faites exprés pour ce genre de collections. On observera qu'il
faut les passer dans^de la graisse, afin d'empêcher leur oxi-
dation ou leur adhérence au corps de l'insecte , si on vou-
loit les retirer.
3." D'une demi-douzaine de boites en fer-blanc, fnmant
 charnière t longues d'un pied sur huit pouces de large, de
trois pouces de profondeur , doublées d'une lamelle de liège
de trois à quatre lignes d'épaisseur, appliquée à la paroi
inférieure de la botte, et recouverte d'un' papier blanc,
dont ta couleur est propre à faire ressortir avec plus d'effet
chaque insecle> Ces mêmes boites seront étiquetées suivant
la méthode adoptée dans la classification de ces animaux. Ils
seront rangés dans leur intérieur par familles, par genres et
même par espèces , portés sur de petits ronds de carton fin , dé-
signant les divers noms , même les ipèciBques. Ceux qui por-
tent le-Bom de la iamille, d'une couleur particulière et d'unp^
n,gn,-.rihyGOO^IC
4o6 TAX
graDdenr oofable, seront en léte des colonnes : les noms des
genres, d'une couleur encore différente, d'une dîmensioA
plus petite, en tête de chaque colonne, renfermeront In
espèces qui les composent, enfin de très-petits ronds, d'une
couleur uniforme, serviront à chaque espèce.
Quelques personnes préf&rent, à juste raison, placer sur
les ronds que traversent lis épingles qui porteol les insectes,
ic simples numéros , correspondant a de pareils numéros pla-
cés sur un catalogue des espèces et des genres.
4.° Être muni d'alcool pur, d'huile de pélrole, pour en-
duire l'extérieur des insectes, à défaut d'une forte infusion
de plantes aroniatiques et de camphre, qui semble éloigner
les insectes qui se développent et détruisent ceux qu'on coa<
serve dans les collections; de soufVe, dont on fait des i^tnt-
eattons souvent avantageuses.
S.° Four aller chercher au fond des mares, sur les bords
des fossés ou même des rivières, les insectes qui habitent ces
lieux, il faut se munir^ d'une poche entourée d'un cercle
léger: cette poche, faite de toile claire, sera supportée par
un manche en bois, avec lequel on la promènera dans le
limon : pour empêcher la sortie des insectes capturés on fera
éprouver un mouvement de bascule, par lequel l'ouverture
sera fermée; puis on pourra laver la poche. Cet instrument,
quant à la fbrme générale, imitera en petit celui dont les
pécheurs se servent et qu'ils nomment -trouiUe.
La chasse des papillons et des libellules exige aussi un
ïnlrument décrit par le célèbre Réaumur, fait également en
forme de poche avec là gaze ou le réseau dont se servent les
coiffeurs. Cet instrument, nommé improprement raquette,
est conou sous celui de trouble eu filet à gagillon* , qu'on lui
donne plus habituellement. Le cercle en est fïlt avec du fil
de fer capable d'offrir un peu de résistanùe; les deux bouts
du fil de fer, tordus ensemble, seront enfoncés dans un trou
pratiqué au bout d'une canne ordinaire, ou mieux envelop-
pés d'une douille, laquelle, quand on veut chasser, s'em-
manche au bout du même b&lon. ÏJi poche en gaze doit avoir
dix-huit pouces de profondeur sur dix de diamètre.
Cet instrument, avantageux poUi* saisir lès papillons, les
mouches, les guêpes, les libellule*, su yol, iat les fleuri,
n,gn,-.rihyGOOglC
TAX 407
Jn retiendra dans sa poche sans les endommager, en rever-
sant seulement son ouverture de manière « rendre verticale
la circonférence du cercle. On foil alors descendre dans son
fond l'insecte renfermé , et , à travers la gaze , on le saisit
sous le corps, en pressant le corselet de manière à le priver
de la vie sans l'endommager : on l« traverse d'une épingle ,
et on le retire alors de la poche en introduisant la main dana
Ja capacité; enfin, on le dépose dans la boite de chasse.
On doit aussi , pour fouiller dans tes herbes un peu hautes ,
dans les prairies, dans les espaces qu'offrent les haies, se
fabriquer une poche semblable, quant k la forme, à celle in-
diquée plus haut, excepté qu'elle doit ttre en coton un peu
fort, pour ne pas être facilement déchirée. Avec cet inatm-
ment on ramassera la nombreuse série des insectes et surtout
des chenilles, qui habitent les graminées et qui souvent sont
perdus pour nous. L'insecte capturé sera traversé par une
épingle avec les précauUons déjà indiquées : on le place dana
un lieu de réserve, ou on le pique au fond du chapeau et
en dedans, dans les promenades accidentelles. Quelques col-
lecteurs poussent le soin jusqu'à faire garnir d'une plaque
mince de liége le tond de leur chapeau, et sont constam-
ment munis d'une pelote eontenant des épingles.
Au nombre des instrumens commodes doit être compris ce-
lui-ci : c'est une pince à anneaux, dont tes deux extrémité
présentent un espace quadrilatère garai de gaie et qui per-
met de saisir, sans les gâter, ni craindre leur piqôre, lèa
papillons, libellules, et surtout les guêpes et autres insectes
à aiguillons.
7.* On doit avoir de petites brucelles > avec lesquelles oB
arrange ou l'on place en position les membres des insectes,
lorsqu'on les pique à demeure, ou pour les fkire sécher,
8." Si l'on a choisi un beau jour pour faire la chasse aux:
insectes , on doit se munir de tous les objets reconnus néces-
saires. Les végétauit , surtout les fleurt , puis les feuilles , doi-
vent attirer les premières recherches. Battre les haies, par-
courir les prés , fouiller même la fiente des animaux , ne doit
inspirer aucune répugnance ; un seul insecte peut dédom-
mager des courses les plus fatigantes. H. Dufresne recom-
mande d>mpotter un linge asiei grand pour pouvoir l'é-
n,gn,-.rihyGOO^IC
40» ■ TAX
teBdwMoi.Ics biiîiioi» on mui les arbrei, pour, en fifp-
puit let brancfasges, m faire tomber ceux qui s'jr cachenL
M. Bote, par double vne d'utilité, le Krt d'un parasol, qui,
ëtant renversé , remplit le mtme but en les recevant sur l'es-
pace qu'il présente, et qui en outre préserve des atteintes
trop fortes des rayons solaires.
9.* Si l'on n'avait à saerlfier pour ces courses que peu de
temps, ou enfin si l'on ne jugcoil pas i propos de prendre
la peine de piquer soigneusement cliaque insecte dans la
botte , on pourrait simplement se servir d'un bocal plein d'at<
eoal , dans lequel on précipiteroit tous ceux qu'on rencon-
treroil , excepté cependant les insectes k ailes recouvertes
d'éeaiUes éclatantes mais fugaces, les papillons, par exemple.
Lcscaléopl^res, au contraire, semblent même réclamer ce
procédé, plus avantageux dans les colonies, de préférence
à celui qu'on a indiqué plus haut.
Soins gu'exigent les insectet pour Être conservés.
Avant de placer les insectes dans les boites d'étude , on
doit les traverser par une épingle qui passera dans l'élj Ire
droit entre la première paire de pattes et la seconde : c'est
du moins pour les coléoptères qu'on doit agir ainsi.
Les moucbes, cigales, libellules, papillons, etc., seront
piqués sur le corselet. .
La surface des boites , où l'on pourra enfonce la pointe des
épingles, sera de bois trés-lendre, mais mieux de cire, de
liège aminci ou de moelle de palmier.
L'insecte ne doit être placé à denieure que privé de la vie
et lorsque ses membres auront été téchés dans une position
propre k montrer sous toutes les Ikces leurs diverses parties.
La vie, chei certaines espèces, est trés-tenace; on doit chercher
k rabrëger. On a employé pour y réussir l'essence de téré-
benthine , mais on a trouvé que leurs couleurs étoieut affbi-
bliei par ce moyen. On a cru obtenir quelque réussite en les
exposant k une insolation intense pendant quelques heures %
les fumigations sulfureuses , également usitées , ont paru un
peu plus favorables. Enfin on a eu recours au procédé suivant:
on place dans un bocal de verre miace , bien boucbé , l'îa-
aeete piqué sur un rond de liège; on enfonce ce bocal dan*
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TAX *■>?
l'eau bauitlaiite » et la chaleur qui te communique bîenUtt
doit lui procurer une mort prompte.
Si l'on envoie h de grandes dislance* quelques baltes de
ces êtres, on doit'ne pas mêler arec les petits, ceux d'un vo-
lume plus prononcé , le transport pouvant faire tomber ces
derniers sur les autres, le) briser, ou du moins leur eolerer .
quelques parties qu'il seroit difficile ensuite de retrouver ou
de réappliquer. Ainsi on isolera les grosses espèces dans des
boites plus petites et consacrées à leur usage ; on devra goui-
dronnerle dehors de ces mêmes boites, pour les préserver de
riiuinidité et des atteintes de certains onioiaux.
Quelques curieux sont dans l'usage de faire adapter sur
une boite peu profonde un couvercle en verre, à travers du-
quel paroissent rangés avec symétrie les insectes qu'ils possè-
dent. Mais le verre n'e»t jamais a»» bien appliqué pour que
la collection n'ait pas à souffrir de l'humidité ou de la pous-
sière , et plus encore de l'introduction des larves ou des in-
sectes qui , par instinct , dévorent chaque être, même ceux
de leur famille. L'usage des coUes de farine ou de la gomme
arabique a aussi plus d'un inconvénient, en servant dTap^
pit à plusieurs de ces derniers.
Une collection est bientAI anéantie , si on laisse subsister
un insecte dévoré par quelques larves , et l'on doit le plus
promptement possible enlever la source du mal, qui sans cela
«e propageroît à l'inSni.
On a cru long-temps aux propriétés conservatrices et pro-
phylactiques du camphre. On en rempUssoit de petits sachets,
qu'on piquoit de distance en distance dans la bplte , et on
avoit le soin de les renouveler fréquemment, parce que 1«
camphrese volatilise en peu de. temps. Enfin, cette substance
jouil-èllede ces propriétés F elles paroissent du moins suscep-
tibles d'être contestées.
Quelques entomologistes passent par l'anus une broche ou
une aiguille recouverte de savon arsenical, pour introduire
du préservatif dans le corps; ce moyen est au moins inutile.
Mais un procédé très-avantageux , suivant quelques natura-
listes , et entre autres Thunberg, consiste à se servir d'huile de
cajaput , cajeput ou caïput , qu'on obtient parla distillation des
feuilles odorantes du melaltaca Itueadendron, Ijna. , qui croit
,,-erihyGoo^le
4io TAX
aux Moltfqnei et dam llnde. L'odeur de cette huile , analogue
à celle de la térébenthine et du camphre , fournit, suivant
le profeueur d'Upsal , Jes résultats les plus latîsfaisans pour
la conservation des collections zoologiques, et surtout celle
des insectes, en éloignant les dermesles et les ptines qui les
détruisent. Il suffit de renfermer- quelques gouttes de cette
huile dans les boites, et surtout dans celles qui contiennent
les papillons. Ce moyen ne nous a pas réussi.
L'exposition des ttottes dans un lieu trop frais fait naître
sur les insectes une moisissure qui ne tarde pas à les endom-
itiager , si on n'a le soin de la faire cesser par line chaleur
égale et suffisante.
Pour donner la position a un insecte dans son état de frat-
cheur, on doit le fixer sur un rond de liège; puis, avec de pe-
tites brucelles, il faut ramener chaque membre près du corps,
ployer les articulations et les maintenir dans leur position
respective par des épingles simptcuient destinées à les assu-
jettir pHSsagéremenl. Une fois que l'insecte est desséché dans
cette position, on le place dans la botte d'étude; mais si, des-
séché avec une position vicieuse , on vouloit lui en donner
une autre, il faudroît le ramollir en le plaçant dans un en-
droit humide, sur un petit morceau de lîége flottant dans une
assiette remplie d'eau , que recouvriroit un autre vase ou une
cloche de verre. Le lendemain, a peu prés, il serait passible
des mêmes soins que l'insecte pris datis l'état frais.
Les papillons demanderont quelques précautions pour leur
conserver cet éclat et cette fV-aicheur qui les distinguent, et
qui, tenant à des écailles fugaces, disparoissent au moindre
frottement.
Une planchette, mieux un morceau de liège, sur lequel
on aura pratiqué une. rainure suffisamment profonde, rece-
vra le corps du lépidojftére , dont les ailes, étendues sur le
plan horiiontal de la planche, y seront filées par de très-
petites épingles enfoncées à leur naissance ; ou mieux , elles
seront maintenues par une légère bande de papier fin, tenue
par une épingle à chaque exirémité.
Le tissu intérieur des insectes, fréquemment la proie de*
larves diverses qui s'en nourrissent, permet souvent à la tête,
au corselet, aux élytres, de se séparer des autres parti» ,
n,yn,-.rihyGOO^Ie
TAX 4>i
n'ayant plus de liens qnï les unissent entre «lies. Il devieiit
nécessaire alors de coller ces diverses parlions détachées.
11 est même des cas où il faut remonta pièce à pièce ud
Insecte intéressant et rare , et même souvent, de deux ou troîa
en mauvais état , tâcher d'en former un passable et susceptible
d'être étudié àt de ne pas défigurer une collection. Les co^-
léoptères surtout permettent avec facilité ce travail.
On imprime quelquefois les couleurs des papillons aur le
papier de cette manière-ci : ou enduit dtl papier un peu fort
d'une couche de gomme arabique fondue, mais claire et très-
blanche, que l'on fait sécher; on pose dessus un papillon , et,
moyennant un rouleau qui presse toutes les parties également,
on fixe sur le papier les écailles brillantes qui recouvraient
les ailes. 11 faut ensuite dessiner le corps du papillon , qui n'tt
pu être exactement imprimé.
Ce moyen , bon pour satisfaire la Curiosité , est infructueux
pour l'étude.
Education des chenilles pour ohtenir des papillons.
Le nombre des papillons pris à la chasse a'étmt jainah
assez considérable pour compléter une collection , et ce moyen
étant insutfisanl 'pour ceux it nuit, il est indispensable de re-
courir à l'éducation des chenilles pour obtenir des espèces
Susceptibles, par leur fraîcheur et leur éclat, de dédommage
du temps qu'on aura apporté à lersoigder. M. Du^esne ayant
dit à ce sujet tout ce qu'il est intéressant de savoir, nous
transcrirons textuellement les expressions dont il s'est servi.
s Pour rapporter les chenilles de la chasse, on se procurera
<r quelques bottes rondes en carton de quatre k six pouces
< de diamètre. Un trou sera pratiqué au couvercle pour
« donner de l'air aux chenilles; un morceau de gaze claire
« sera collé sur le trou pour les empêcher de s'échapper.
« Afin de pouvoir transporter ces baltes plus aisément dans
« les excursions entomologiques , elles seront construites de
« manière à pouvoir entrer les unes dans les autres.
■ Arrivé au logis, on déposera les chenillA dans d'autres
« boites de mËme forme , mais plus grandes. Chaque espèce
« sera renfermée isolément avec une poignée de la plante
n,yn,-.rihyG00^le
41 > TAX
« aur laquelle on l'aura trouvée. Ces petits rameaux dolveat
« £tre disposés dans le milieu de la. boite et dans un petit
« vue plein d'e«u, pour les tenir plus frais. Il est nécessaire
« d'arranger ces portions de plantes de manière que les ehe-
« nilles, qui sont au fond de la boite, puissent les atteindre
« et ^imper dessus. Oa chanjera cette nourriture tous les
« deux ou trois jours.
« Les chenilles des sphinx se trouvent sur les plantes,
« comioe celles des autres papillons ; elles sont distinguées
« par une espèce de corne qu'elles portent sur le dernier
c anneau de leur portion supérieure. 11 faudra donc les
« nourrir comme les autres ; mais on devra ajouter un peu
« de terre dans le fond de la boite , cette ressource leur étant
« nécessaire pour déposer leurs chrysalides.
« L'éducation des chenilles demande beaucoup de soins ,
« d'attention même ; et si l'on oublie de leur donner régu-
c liérement la quantité et la qualité de feuillage qu'elles pré-
« fèrent , on se verra bïentftt frustré , par leur mort , des pa-
« pillons qu'elles doivent produire, et qui sont l'espoir, eu
« même temps que la récompense , des soins qu'on prend
« d'elles. .
« La jase qui se trouve au-dessus de la boîte , tout en lais-
« sant circuler l'air nécessaire k leur existence , permet en-
K core à l'œil d'admirer et d'étudier ces insectes , soit qu'ils
« se nourrissent , soit qu'ils filent la soie qui doit leur servir
« de demi-tombeau , en m£me temps qu'il doit devenir le
« berceau d'un nouveau phénix.
« Là se borne l'éducation des chenilles. Lorsqu'elles sont
« parvenues à leur plus grand développement, elles se mettent
c en chrysalides; les unes s'enfoncent dans la terre, où que\-
« ques espèces passent l'biver. Ou ne conserve leur chrysalide
« pendant cette saison qu'en tenant exposée à l'air libre la
« boite dans laquelle est la terre qui les abrite ; telle est
« la chenille de la ronce {bombyx ruhi, Fabr.). D'autres filent
« un cocon de soie autour d'elles. Celles des papillons de
« jour se suspendent par la partie poaiérieure; dans cet état
« de léthargie, ces êtres n'ont plus besoin de secours étran-
« gers; leur propre substance suffit pour les empêcher de
« mourir. *
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TAX «'S
J3es tÈufs, det larves et des chrysalides.
« On peut recueillir les autb , In conferver en nature , ou
« nourrir dans le p^* le« larres qui en nainent , ou faire
« pauer lea œufs même dans des contrée» lrévéIoi|nées.
c Si l'on recueille les œufs à dessein de les conserver coipnie
< oeufs , il est convenable de les enl'eyer adhërens à la matière
< sur laquelle ils ont été déposés, ou contenus dans la subs-
« tance qui les renferme , afin d'en prendre l'amas complet ,
« en le dérangeant le moins qu'il est possible i le mieux, en-
« suite, est de jeter les œufs et la matière k laquelle ils sont
« attachés ou dans laquelle ils sont contenus , dans une Ii>
« queur spirituensei on bien on peut faire périr le germe
« et dessécher les œufs et leur soutien , soit par Fardeur du
« soleil, soit par la chaleur d'un four.^ (Encycl.)
Quantaux œub que l'on désire rapporter d'une contrée
éloignée, les soins qu'ils exigent, dans ce cas, sont d'être
exactement renfermés dans des boites jusqu'au moment i peu
prés où ils doivent éclore ; et alors on place auprès des larves
qui doivent en naître, les feuilles fraîches de la plante qu'ils
préfèrent ou celles d'un arbre quelconque qui se rapproche
le pins de leur goût. Quelques-unes demandent d'antres subs-
tances, et toutes les mêmes circonstances nécessaires à la vie,
l'exposition au sec , au chaud , au frais ou à l'ombre.
Mais si l'on ne récolte les chrysalides que pour les conserver
sous leur forme , on doit agir ainsi :
' Le» mettre dans des liquides spiritueux; les faire mourir,
soit k l'ardeur du soleil , sous un verre , ou par U chaleur
d'un fonr: les couleurs s'allèrent par ces deux opérations.
On peut tacilemenl faire vofiger les chrysalides, surtout
celles dont le développement est l*ag à se faire attendre .-
conserveries mêmes précautions que pour lès larves; les ren-
fermer dans des boites avec les mêmes circonstances où on
les a recueillies, soit sur une branche, sous terre, dans du
bois pourri , etc. Si elles sont séparées du support que l'in-
secte s'éloit choisi, il sera de toute nécessité de les recoller
avec un peu de gomme arabique, par un seul point', aux parois
de la botte , afin que l'insecte , en sortant de son enveloppe ,
• puiase trouver la- réùtaoce nécessaire pour s'en débarnster.
,,-erihyGoo^le
414 TAX
Eq dernier ràultal , ramaMer les cenla, les lanret, les chrysa-
lides, les insectes dans leur ëtat complet est le but que doi-
vent se proposer ceux qui veulent se former une collection
eotomologique, ou su moins être utiles, à cette branche des
sciences oatureUes.
Méthode pour conserver et dessécher les chenilles'
et lei larves des insectes.
« 11 y a plusieurs prvcédà pour parvenir à les conserver.
« Nous allons indiquer celui qui nous semble le plus facile
« et le moins embarrassant. H faut se munir d'un réchaud ou
« fourneau de terre ; lorsque la braise en sera bien allumée ,
« on le couvrira arec une plaque de t61e , dont les bords se-
« ront relevés en fqrme d'ouiette. On passera une épingle
« dans l'anus de la chenille , pour faciliter la sortie des in-
« testins; on la videra en pressant avec le pouce et l'index ,
« en commençant par la tête et suivant jusqu'à l'anus ; lor»-
« qu'elle est bien vidée , on introduit dans l'anus un petit
t tuyau de paille on de gramen d'un yolume proportionné à
■ celui de la chenille ;-on passe une petite épingle à travers
« la peau de la cbenille , au dernier anneau , de manière
« que l'épingle traverse aussi le tube de paille et le main-
« tienne ; ensuite on présente la chenille au-dessus du faur-
« neau, un peu étoJgnée de la grande chaleur, afin que la
n partie postérieure s'attache au chalumeau en se desséchant :
« il suffit pour cela d'une demi-minute. Cela fait, on souffle
« par le chalumeau , et sur-le.champ la chenille gonfle et
« reprend sa forme; on continue de sou£Ber en tournant le
« chalumeau sur U chaleur, jusqu'à ce qu'on s'aperçoive qtte
« la chenille soit léchée et restée dans sa forme naturelle ;
« aloi^ on 61e l'épingle et le chalumeau , et si l'une et l'autre
« résistent, on les caupe à ras. * (Dufresne.)
Des Molliuguet,
Les moUosqnes nus exigent seulement , pour leur conser-
vation , d'être placés dans des liquides spiritueux , avec les
précautions exigées à cet effet ( voyez iV^amttons hami^].
Jlsera nécessaire deles faire dessaler à l'eau douce avant de
les placer dans les vases» et d'emyer les mucoiitéa iohénnleB
n,gn,-.rihyGOOglC
TAX AiS
à plusieiin espèces, cùmeat on peut s'en convaincre par les
limaces, les doris, qui troublent la transparence de Ja li-
queur, qu'elles affoibijsaent , ce qui oblige souvent à visiter
les flacons pour y ajouter d'autre liquide spiritueux. Quel-
ques autres groupes, comme ceux des poulpes, des calmars,
des aplisies surtout, laissent suînterdeshumeursopaques, qui
teignent Us liquides de ces mfmes vases de diverses couleurs.
Les mollusques testacét, au contraire, doivent être soumis
i une légère ébullition, qui puisse permettre , avec un poin-
(on effilé , d'enlever la coquille de l'animal qui j est logé.
Le mollusque dessalé est alors plongé dans des Jîquevrs spi-
ritueuscs, et porte sur son vase un numéro correspondant k
celui de sa coquille, qui sera renferinée à part ou préparée
4Ï'après les procédés que nous allons signaler.
U est boo d'observer qu'on doit conserver aux coquilles
destinées à entrer dans des collections faites pour l'étude , l'en-
.veloppequi leur est propre, le drap marine qu'elles se doi-'
vent être débarrassées que des matières hétérogènes qui y se-
raient attachées.
Pour nettoyer les coquilles marines au gré des amateurs,
il faut avoir le soin de les mettre tremper dans de l'eau d'a-
bord simple , puis légèrement chargée d'acide nitrique ou
muriatique afToibli. On en frotte la surface avec une brosse
un peu rude , et on continue lu frotte^nens autant qu'ils sont
nécessaires. Le premier lavage suffit pour enlever le drop
marin ou le limon attaché à leurs parois, et les frotlemcns
font disparottre le» matières plus tenaces qui ponrroie&t j
adhérer.
Les coquilles devejiues nettes , on cesse les frottemeos avec
la brosse pour se servir de pierre-ponce , afin de leur donner
de l'éclat , et l'on termine par passer |ur leur surface du tri-
poli, réduit en poudre très-fine et étendu avec une brosse
molle. Quelques personnes frottent U surface des porcelaines,
des harpes, avec de l'huile d'olive ou de beo. Afin de flatter
les regard, on voit des curieux se servir d'une lime très-fine
pour enlever i^s couches extérieures des coqvilles jusqu'à la.
portion nacrée. Cette opération , .qui défigure le (est , ne doit
être pratiquée que sur des échantillons en plusieurs doubles,,
qui ne doivent plHS être admis dans uo caliinet de natura-
D,gn,-.rihyGOO^Ie ■
tiS TAX
liXe. Il faut une grande patience , une mjntttieiue attention ,
pour ne pai briier let frsgtlet lamet de nacre que l'on veut
Enfin on emploie , dam le même but , un vernis qu'on
étend sur leursurrace, ou bien une dissolution tr^s-claire et
peu épaisse de gomme arabique. Les vernis employés sont le
vernis blanc et celui formé avec la gomme copale et l'éther,
on celui que compote leulement un blanc d'isuf bien battu.
L'emballage des coquilles exige des soins alteotils. 11 est
néceuatre de se procurer des boites en bois mioce , divisées
"par compartiment susceptibles de recevoir des couches de
coton , sur' lesquelles on pose chaque coquille , entourée de
la même matière; il est nécessaire aussi d'en placer dans l'io-
térieur et de faire en sorte qu'il ne puisse exiater de vide
sous le couvercle de la botte. On sentira davantage le besoin
de turveille^ cette opération , d'après la n^gililë extrême de
quelques parties des coquilles, telles que les nautiles, les huî-
tres épineuses , les murex , etc. , dont le frottement briseroH
les parties ténues et les portions saillantes , arrondîroit' let
angles et 6teroit de la valeur sux individus ainû mutilés.
Dés Crustacés.
Les animaux compris ions ce titre ont pour caractère , lui'
Tant les naturalistes, un corps et des pied j articulés, à double
circulation , respiraat par des branchies; à pieds junais au
nombre de moîoi de cinq paires; à antennes presque coas'
tamment au nombre de quatre ; au moins six micboires, mais
privées presque constammeat d'une l^vre inférieure.
En général il est indispensable, pourapporterdes crustacés
' dans les longs voyages , de se procurer des boites dans les-
' quelles on puisse placer ces animaux de manière que leurs
antetioes fï-agiles , leurs pattes articulées , ne poissent être
' brisées.' On prodiguera le coton autour de tontes leurs par-
ties; on'les fixera même au fond des bottes par des bandes
de papier collé ou par tous les moyens suggérés pour obvier
à leur vaeillement et fournir des résultats satisfaisans,
Tous'les crustacés marins doivent être dessalés à l'eau douce
-avant' d'être desséchés, puis placés à l'air HIh-c, après toute-
n,gn,-.rihyGOOglC
TAX *'7
foU avoir eitleTë lei chairs , comme on le pratique pour cer-
tains groupes éouatétét plus bas.
Une autre précaution consiste k envelopper les crustacés
de papier de soie, pour que les parties qui viendroient à rt
briser, ne puissent s'égarer , et soient susceptibles au retour
d'être remis^ dans leur position rçspeptive.
i.'Dans les crustacés décapodes brachyures, legrandtgjtnre .
Çrahe s'offre le premier. Un des cftt^s de son enveloppe cal-
caire se détache avec facilité. On enlève les branchies et les
chairs : on place du préservatif, puis on remplit de coton
l'intérieur de la croate calcaire , que l'on rajuste ensuite en
en collant les bords.
11 est&cile ensuite d'enlever la tubslascif contenue dans les
pattes., en détachant la petite pince. Qn arractie par l'ouver-
ture qui en, résulte les chairs conteiiiLeSi puis qn recolle celte
pince détachée f^vec, un peu.de colle forte. ■ • „
3." Dans la classe des décapodes macr«uret| les éçreyisies
n'exigent que la dessiccation. L'action du feu , de Falcool. on
des acides, rougit leur enveloppe et leur donne c^e cou-
leur yivp, et peu naturelle i^u'on remarque, à. plusieuxidw^di-
verses collection^. Le Bemard-l'ermite (cancer fisn^or^tK, Lj)
çst,enlerédela poquillç ^ç mpllusque qu'il s'approprie. pfur
K It^er. On vide , par une petite incision fafte sous la quetv t
le corps de ses chairs intérieures ; on.JDtroduità la place.du
coton,, p^is. on le la^e sécher: on fixji. ce ci;vsUcéi dans ,U
cpqiiUl^e doi^liU^i ^ plu de s'emparer, en le collant •avçc d«
la.gofMie Brabiq.ue. Lies langoustes demandent assez de pré^
cautions Igrsqu'oii vide leurcorptj pour ^. pu .briser leun
antennes, très-longuet et très-fn^es. Une fois que tpus ces
crustacés sont pariaitemeot fee» ^t,l4v,és sur leur surface des
malpropretés, qui. peuvent y âtre a^acbées., on peut.taus ia*
convénienf passçr up.Yj^rnia, qui, «n redonnant leut fratcbeiur
pr^içièr^, aide pui^iamqient à leur conservation. On doit
aussi ,(;bercher à soustraire ces aniiqaux k. J'influence de i'bu-
;|ii4i,té, qui'Uuf <;st*iugulii^e9ient défoyouVe, et. qu'iba{<
tirent fu^tout q^and jls soi^t m^l purgés dn s^ mari^, ,
. Les saiieoquea en géq^ràl n'exi^at. qi^c la dessiccation it
l'air libre, «ul'immérsip^da^s.iwe ç«u {brtsnenl charge d«
ael , d'alun ou d|eâit-de-Yi^. • -,
,,-erihyGoo^le
iit TAÏ
' 0iiairt aiits himkrét {iroprenlèat dits, K; Nicolas indïipic
lear préparation de cette manière , et- fou poarra ruliliw^
Aour let eipècet qui tippàrtiénnetil k la même AlïiRùn naln-
ivllè. ■ Let hdolattlii peureaf itn sépara en deix' parties,
« é& détachant la ^neae de sdn insertion arec 1^ éoi^s. Os
c vide ces deux parties k l'aide d'nd crochet de ffl de fer
i «^ d'un lonf cure-orèîDe; on introduit enstolfe Su prêter-
i Vaiif dans ridtériénr, et apr^les avoir remplies de côlon,
« oÀ rejoint, àa moyen d'un peu de coHe farle , lét deuit
i finiH séparées 1 00 remet let jambâs en place et oit Isltië
|[ sijcfier l'anima!. * ■
De* ■£oopiyte$ ou anima»x rt^outtéth
Cette &rfiillc , dont l'organisation est si ringullire, intàitéH
ttIJDént (hn ^ilhplé.qné celle des antres «très du' îë^h ant
mal , a eu pendant lonf -temps étH !Édi#idni rêreridlqkët jiwi
Hi titàH végïlU et nin«m , avée lesqneb , wÀ ^r*-^t , par
èH» cfialBiiiU ^uS it UenI insfcnail>Ifene«t , elle a lin ^llri grandi
Nt>itdMt, ■ ' '
■ Le* liioj'kHii cttnserVateûrs, en général trCs-boritâ!, ie ré-
biJîséttl à pbtt pnh à cebx que nom énumérons ici.
'Nrfr Itft rfeirà ,' \H iltitaieTttotii alcooliqurt staÉsent. Pon^
lékëtUhk de ttèr j Hkt sébontéà b dessi'ccatibW 0o)iUt«ni
tinrrtiHa, iM Ci'igènt'de H patience H de l'âdnslk' ^ïnr rfi-
lUotlteHtftn tMtacuhivet; enfin, lessatigin^s'n'oiitttèMrtit
<pie û'Hrt ékfeiliA arlefe lèH priÇe^ki^fat hn- lelrqueltM ncmt
kTUfai &ei,k dikné èMA dé détkibï 'iàéiM Snr lesK«^ noM
, àUbtas r'eWbfr, lA» bAtii ne tkaAéià ttvp HH "^pi'tët'.
' 1\j àd«sMidi-ét»bVes'lVài|{résqftblVit doit tuv^af^ér ave«
loth et SceM (Uni ^ riiVélbpiièB de papier Idie'pfa , puS
ettVitrOdn'élr de Corps sj^rtraj^iéi^r èï ^buit, kAlohdtï Ii> trria, 1»
UÏKilAé , lé table , U làMe ; le c«loU ; tiM ce qui pà&lrv eirffil
^^pHi- let Vides avec éica'àitude ; Wtlér Si rten^er Ann un*
aeM^ t^iWk piniienrt )K en objets pliiw peltetis; t^ill p^nvent
K b^sttr A s'entre^hoq:^int Ota cttUHéàlè d'MV^lti^e^ ^ttel.
ques mïdt^^ Mlgfl«s ïilrcé dh ph^^ ttàlîllë^, 4^ , ta aé
deM'chàït; jtoRllSè ^ iAsù'tléfat -lï'trh ^^tKfi BWïc8tei. Les
iiorècalik 'JèMVtfil liék%tti^)^'ll0M bé^iV^tte àvn^ÂilEci
Aigacea et coloréea, seront fixéa dsW Vt fUid dU Miywï yme
n,gn,-.rihyGOOglC
TAI 419
^e 1* cire 4'Eipagar m; •* nélftBge de clrt> rcmAnk gllnnito
-par «le U lérébeKIluas ciu.p«r 4fca fieelki p»Mrf«s ^am det *n>ii>
Jtàta au tuad de eofl *£•»»: bottei.
1.' La famille des Helminthes oa Ver* ibiertiaanx, qui te
■eOiopme êms Vera èttUlify tenlaelet dk>atwi, lot kroîd*, lei
■iirigua^altê el lea (ifalo.'et dci iten atrand»-, comaie In of-
oaridf-r ief^nnglkn'ln.»rinb'»<, Itt ^Uirfi t le* JragDoeiuia^
les Jifda/i[i(i,.>^a, tàJboMtnMfutfiaetafrretbpIiol delûgueiin
.i^iritHduMi' ei leva taapttMiaaidana dea vaaefc apjH^priib. .
' a<* Letaklérieaanéteîlçs.de tner, abonâkntta a«^ IM ottea
MaaitftÉti j (A :to ; mar^» , em' haiwinf, Ici lairte^sar leubla,
*ealei)t'éli!e dctuUM daot dei'eaa daiice, pini adaptées sur
de pfcthetplBHBheBi avec dei épinfln eattmtéi» nt le bord ^
de l«unTa]roBli.'.Ceiir4a*îeiDatioa B*DpÀt-e lealcji^ait «t d'Uiie
-OMBidra jdivable j bt, me.faîa ^nftia^Oi'fcio^.l^'' 'i»*-
•!^eéi«llt-jlKBa,(iea«oiMAaide,iïot»n, pavr tevf fiàre attciMlre
-daf éistaaQEa.éI*igné^.: ' I .' . '
' La iéte'da; HMDse^et:<)«ek4)iW'i autres aphiarca exigent
-pntt-êl^ ided suJi^ dei datsiçoalian plus suivi* :cl mieux
'dirigea. ■ ■■. : ■■;■!.; i;: .;-::-■.-:■ .,
'. .Si''^ia •■eiiBaon ft^IsiM*4e.ai«- (rtidiaiaei)^
. -'Aas^oaniH,- aniaaMK Marina, arroatiia, oatpwlrenva-
ii^^i ckMiMuce unt crridta. i:iii!aîM:Solîdd, kërîsiéCid'épÎDes
naidc likica.inobiiea^iifUnBéei^dje'. piioes h^Iiiieat cemiqe
MtioàWc , ^cMta dei IrauasMnMaéa^MBbaiacm , dbpastfs par
lîpes qni'parMnt d'noi oantraiefc qui lailseM< wrtîr deaap-
-peadiaes. DU'ttDtaeolaa, app«Ms!impnipi«di*Bt ita pieds,
*k IwiribBé nékhimftn'ii de qwinie Dents. Ces teataculea Tré-
filés' vëalailieatjies' pi va grandes précanlîoas^ -suttlnit «ellqs
Ue J'esp^a dilfc èunbt A iagaCUat. '■
' tTadaiIesToairrfaa »Bt vidés paj l'anus; desslMB dans l'eau
■Esiice, ipaisil'âuéricur tàt retapli ià èoth'a.iUne ,foIs tee»,
owles isole Uabt.dbi boUea parti«ilUaet« cmteleppés de ca-
tbn.'^.aaasMt '**«•> et «HIs aenl .^tiU * qa ad bm^ {Uu^
Rësamons ee qu'a dit M; JMbasde-rriatnFtaeat à'Povrsiii
^-bagMettBs. -y-r', .■'■-.:■:: .-.,!
L'oursin éUnt vidé et rempli de eoton , on dUi, p«« 6tw
tarvbyaiS'faMibUsvaaqrer d> .fiàna d«idiG}Ber.càaque >tin<
,,-erihyGoo^le
*»• TAX
imilé d«M n idaèe fopeetive, et pony parmir, U fâst
placer du -coton entre Ion* le« apacn ^i imlcot ce> bs-
^eftcs. Lea mémei frécuttiaat Kmt rédanée* povr wa pla-
-eenent dau dei bottes.
SnivoM le même auteur dana la maaitrc de remonter In
bagueltca qui se aenricnt détachée* entièrement ou partiel-
lement,, panFro qu'on ait en le MÎn de le* conserver.
«'Tontmleàplacetfdeabagocttea, dit M.Dbfreme, aonlin-
« diqnto «r la coquille de l'mirrin par avtant detubercnlei
« qu'il faut de baguettes. On m procurera un inatrumeiit,
« connu loui le nom de 'tour à trthtL Cette machine eit
« ordmairemenl aceompa^^ d'une doàiaîn'e de petiti fo-
« reta. Aveoi'un de« plus petiti, on percera un Iron àchaque
« baguette ( par le bout qui doit'étre fixé à la coquille) de
« trois A quatre lignes de profondeur. Lorsque les ouver-
< tarei lerool pratiquées, on introduira une âigoUledani le
« trou. Pour que l'aîguille tienne bien , on j mettra un peu
'« de gomme arabique ou dé eolle de poisson' chaode. Lei
« bafueltn atnti préparëcSf on remplira la «oquille de
« l'oursin avec de la cire à frotter fondue ; on aura soin de
« boucher tontes lea ooTerfaires- de l'oursin pnnr empécïer
-« que la cire chaude, an moment ovrons roui e« serves,
« ne s'éelwppe. Lortqu'rtle aéra bien fig^e,- tous' <efca nn
« tron an milieu dechaquetfeberenle; ensiiitevoiis.dikpaaeMt
« en rond toutes lés baguettes mt une table y eto^terminem
c la place que chacune doit deonpornir la coquille , par
s rang de taille; prepant'cimiite une des baguettes gmpi-
« rienres,'rous faites' chaaffer à U obandeUe le bout d«
« l'oigirille qui' àépMue la baguette, et Totis Pintradnisci
« toute chaude encore dam Je tron dn lulMrcnte annuel
c elle apptMienli ZAcirè tfui est dada l'intërieur de la co-
« quille et qnis'étoit fiiiiA^>par' l^ntrrmitMTtn de l'aiguille
■H chaude, se figefaieniAt afHièi, etttuintientlaiJiafnettedana
« la position qu'pUé <loh avoir' et conservetf «aw ftret de
« m^me pour toutes les autres baguettes, et l'oufàn r^
« prendra' MsfontièsnalTtHdlMi * ' i
4.* Les méduses, béroés, porpiles, anémones dfr'oaer oa
actinies (itaaiacodermes). ' ! ,
Gcs'oainianx, Istfani aàrlescwude la Incr o« adhérent
,,-erihyGOOglC
TAX 4M
SMX rocheiv et aux plantes isaiinej , le pr^ntent niu. ïaH
pect de corpi moUaues, garais de tentaculea frangea et .eo>
larés comme les pétales des fleurs chet quelques espèce* ,
renembUntà descbampignonacfaeid'aulrcs. IlsoattausunaxI
cartilagineux , et leun chairs contiennent des p^rticule^ tris>.
Triables, Tous réclament î^emploi de liqueurs trés-affoibiieaf
ou se conservent asseï bien dans un mélange d'eau et de vi-
naigre.
Les placer dans Teau douce pendant deux ou tfois heures}
tenir les rameaux ouverts pendant leur dessiccation , ian|
les moyens simples, mais imparfaili, que demande la cbniep*
vation d'un petit nombre d'espèces.
S.* Les madrépores, millépores, etc. (saxigènes ou poly-
piers pierreux).
Les animaux ainsi désignés ne sont guère connus que
par leur demeure, qui simule pour l'ordinaire des plantes
pétrifiées, des agglomérations pierreuses , etc.
Les attentions d'un emballage soigné et celles de propreté»
•ont les seules que l'on doive avoir pour ces objets, parmi
lesquels il y en a de Irès-fVagiles.
Les madrépores , qui présentent à leur base une ouverture,
permettront qa'on puisse les maintenir solidement au fond
Âes caisses, où .on les fixera après les avoir enveloppés de
mousse, de son, de rognures de papier, d'ouatle, d'apocyw
nées, pour remplir tous les vides.
6.' Les vérétilles ,' ombellules, pennatnles ou plumes de mer,
coraux , corallines, alcyons, éponges, ele. ( cératophytes).
Cet ordre, le dernier du règne animal (à part les infn-
mires), se lie évidemment aux règnes végétal et minéral. '
Dessaler à l'eau donce ces objets, que l'on fera sécher et
qu'on enveloppera arec les précautions suffisamment indiquées.
' Les éponges, bien lavées et débarrassées des matières cal*
eaires qui souvent tes entourent , sont blanchies à l'aide
de l'acide muriatique étendu d'eau.
De la conservation dea ohjeia d'kistotre naturelle
par des liquidea apiriiueux, taliru, acides, etc.
Cet article sera tout entier emprunté au aatvraliste Pérosi.
n,gn,-.rihyGOO^|C
4M TAX
BreitfemlB tavi'ct qv'il connent de %ijrc pMp pvtutver,
éws In cinriréet éqiiatoinl», Ict. caUecliona da» attcinkf
ettlMrieùtUncla d'une ftUuxpIt ère émûnetataté t liwlra c Wice.
Sealcment BoiM y xvotu ialerealé quelques fait* cpe mtim
■royom preprçs ■ offrir det résoltaU également araàtmgeux,
(Vojes Vaymgt au* Ttrm oM^nlet, t. a, page ifS-).
- K Un aninal d'une espèce quelconque étant doaaé^ le
« conierrer le plus sûrement , le plut psrfoitement pcMiMe,
« avec la plus petite quantité d'uiie liqueur aleosltqae' Is
« Boios forte poanble. * Féron.
€. 1.** Des liqueurs les plus propres à la
conservation des animaux.
Un mouTement intérieur, nommé putréfaction, tendant-â
■épurer et à rendre à leur ua^té prûnitivc lei élémeoft fuî
BompoMst les corps , s'empare dn substances ani<nale» et
végétales inunihliateneat après la cessation de l'acte appelé
U vie, et «méantit ainsi les fbiqies , les caractcves 4v» indi-
vidus sur lesquels la science veut porter son analyse en
«'éclairant de nouvelles obfervfttions. On a dà chercher alors
i préserver de cet acte destructeur (vrai but de U nature,
fi)i défr^t pour créer) les corps qu'il importoït de c«o<
90f(re, ft Vf» j est parvenu pa If* plongeant dans des li-
quidas qui «iiq><f;lieBt la létotion d« ces .«uAmn ^mens
constituans: ce sont ces Iiq]aidcM 9«f MOUS ^TfunsiivUvuer ici.
1 .* Les liqueurs aqueuses dissolvint le» diversfspartiea dn
GorpSj n'empêchent point la pntiMKtioB ; nwis, an- coa-
triire , l'pcqMènnt et »« peuvent servir «pi'J decsaW les
anin^uy. marivs- ou laver ceux q«{ sont recouverU de mal-
pri^iretés. L'f a)i chargée d'alun dissous , resserre bien un
peu 1« fibre ai^uule, »aù d'une manière si foible, qu'oit
oe pffut guère compter sur des résultais bien constans; Quant
i l'equ surchargée de sel marin , on borne son ws^ge au;(
fruits, qu'elle peut présçrver quelque temps..
3.° L'essence de térébenthine , usitée par quelques prépa-
rateurs, dénature les tisn». «t, dje.plup,.» rineonténia^t
de devenir épaisse et visqueuse :'ondoitea rejeter remploi.
il" hes huiles peuvent servir à préserver* quelques aoi-
■auk mous, comme etrtain* poissoDsJ
,,-erihyGOOglC
'4.'' \t k) «Mirio (jnivl«tc «le Miide) ■ n^ prnnfl pas. de
ç0iDpi^ii lui; ijç b^cD grandi avantages. On lui reproche d'al-
térer ici formel , In coulcun méi^e dei objeti qu'on lui
4Pumejt. Qu¥lqueipoiw>i>i,iDunù d'une peau épaisse et dure,
garoinent mieux ;^clamer la uJurOi djias ce.cài, on doit
fréquemment épuîter la laumure en l'évacuant et en ajou-
tant de nouveau lel dans le baril qui les contient.
Des salaîioni fiiiles avec quelques loins doivent être em-
ployées pour les peaux volumineuiei d'animaux qui eoa^
gramme rotent plu* de savon anenical qu'on ne doit en em-
porter dans un voyage ordinaire.
On trouve cependant dans le JounuU ntdieal and p}iy$ieat,
1818, l'indication de substituer à l'alcool poitrla çpnservatîoii
des pièces anatomiquet , 'et, par suite) Ap evïlet d'histoire
Blturelle, ^'ei|i^loi f]e l'e^u saturée de i^l lolide^Ce pVo-
fédé, indiqué Pf ,^ cfairufgien yv. Cookc, lui a foupni, dit;
fl, ,d« rétultats, en apparence avantageux : je dû, en appa-
rence, parce que les pièces conservées Mr ce mojren n'ont
pu une date assez jproaoacée pour qu on. ptuue l'adopter
entièrement.
S.° Le sublimé .corrosif, proKrit par le naturaliste PéroD|
gui énuipère.Iei dange^ !fue l'emploi Je celte iubslance|
éminei^t^ei^t vénénçyse, peut entraîner, offre cepeiidaai
aux anatomist» un moyen ^i;icrgîque et actif, qu'on doit
fuployer. ^aiM ui^e ff)^lp dç cas, en prenant, au reste., lea
précautions nécessaires pouf se soustraire à' son action.
. Ce set, dontlespropri^^mopi'ianfesont été signalées par
le savuit profeweur Chaussier , çDfili une de^iccation durable '
T ,1 (# Mlmu^n {B^^ cç^Dfl^al dfq* vDe.a(in^a)ilif>4,enplo7ée pam
yr^errer le* peaux, ntkii ^ui «t tom^ en d^faievr, it l bien juite
titre. Elle coniiiioU à prendre deux liTMi ie. sel coalnlu^', quatre once*
de.titriol romain , liuit ancei d'alanj ((n'Ai Ufiott VoUdre dan* U^i
pintet d'eas bouilltnte : on j plongeait la'jleitr irpTè» l'Attr ddpDnillda
de la fraiueiOB l'agitoit pendant ■iM>dMhl'MtNi)''iH>ii'UUw>it. dm
la mtBM «■■ pendant vingt^^itr* ke«nf {1iM*sn*B'>elatt l'>««- O^lf
{•M* apTtit M)4e«i«iil»pma^ «n'fti faiiofi^ f^ç^r wm l'e^pionr ,4f
|«lfil, et^ t>ir libre le^U/fe^f, .[
> On «ppella en A;is}eteTT« ftl f^f^f f" ""^U 4* *rà<Ie {iIbi pnr
^a* celai 4ii c<
,,-erihyGoo^le
4i4 TAX
et repide, r^agjt paîssamnient sur le composé, animal , mo-
difie U nature d'une manière particulière , et rend inalté-
rables les pièces qui ta ont été suffisamment pénétrées; if
facilite leur dessèchement à l'air libre , de telle sorte , que
jamais, par la suite, elles n'éprouvent le moindre moure-
menl de décomposition. Le sublimé semble se combiner tout
entier, et là liqueur, qui ne peut contenir' qu'une foible
proportion de ce sel peu soluble, est bientftt épuisée si l'on
n'a le soin d'y suspendre des nouets remplis d'une nouvelle
dose de sublimé, qui- s'y dissout peu à peu et entretient 1*
•aturalion de l'eau , sans formation de muriate doux. Enfin
il arrive un point de saturation où la liqueur cesse.de perdre,
et, par suite, d'en dissoudre. On peut alprs retirer la pièce
et la laisser séch^.
Cependant on conçoit que ce moyen de conservation ne
pourroit nullement convenir à la majeure partie des objets
d'histoire naturelle qu'il est important de conserver, mais
non de dessécher au point porté par le sublimé. Dans ce
dernier cas on k' sert d'eau rendue active par du vinaigre ,
dans laquelle on ajoute de foibles doses de sublimé corrosif,
d'une manière tellement graduée , que les tissus des animaux
qu'on j soumet ne contractent ni raccornlssemenl ni rigi-
dité i et qui seroil une suite immédiate d'une eau chargée
de ce sél k saturation 'complété.
6.* Les acides, antiputrides récoiuus , apportent dans les
tissus des changemens notables. Ils concrèlent l'albumine et
dissolvent la gélatine. Les acides minéraux désorganisent ces
mêmes tissus j on ne doit compter que sur l'acide acétique
(vinaigre commun), qui, saturé de sel commun et dans le-
quel a digéré une fOrle quantité de poivre ou de piment sec
très- fort, pAit servir pve'c quelque' apparence- de succès i
la consei'vatioii des objets d'histoire naturelle.
7.' Le vin rouge, sur lequel ou a versé de la dissolution
nitrensé de mercure , doit encore être émplojré par le» navi-
gateurs qui 'n'aimient. pas d'autres moyens pour apporter
les CDlleGtiona.^Les coffres de Cbîruif ie sont habituellement
munis de ce dernier objet. Dans ee mélange, le vlp filb^
pour l'usage i perdu sa couleur Naturelle.
8.* I4ous devons seulement indiquer ici que certaines fon-
n,gn,-.rihyGOOglC
TAX 4*5
taines (jenncnt en diuolatiaii de la cbavx carboaaWc., et
qu'en y baignant pendant plus ou moins de tempi dei Téffr
taux , de petits animaux même , on les retire recouverts
d'une couclie épaisse de ce sel, qui leur fait conserver leur
forme primitive.
g,' J'ignore encore toute l'utHité que l'histoire naturelle doit
reHrer de l'immersion de tes produits dans l'acide pyro-li*
gneux ; mai* si les espérances annoncées ne sont point falla-
cieuses, il est permis de compter «ur des résultais importans.
lo." Liqueurs afooob'fUM. Le seul moyen conservateur sur
lequel on puisse raisonnablement compter, et dont lesrësul-
tats sont les plus constans et les plus utiles, réside dans l'em-
ploi des liquears spirilueuses, et plus spécialement dans l'u*
sage de Feau-de-vie ou de l'atcool obtenu par la distillation
du vin.
Lersk, l'arak, le tafia, le rhum , l'esprit de grain , t'eau-de^
vie de genièvre, etc. , que les navigateurs pourront se procu-
rer avec facilité dans les pays qui produisent ces liquides , quoi»
que jouissant en âftpareace des mêmes propriétés que l'alcool
rectifié ou aqueux, produits de la dùlillatîon vineuse, sont
cependant bien inférieure dans l'emploi qu'on en t&it pour
les collections toologiques. Il est inutile d'indiquer sans doute
que ces liqueurs, qu'on peut se procurer avec plus de faci-
lité dans les contrées qui les produisent , doivent être pré-
férées dans ce cas, tant à cause de l'abondance, que de la
modicité de leur prix. i
Au reste , on les choisira le plus privés possible des prin-
cipes inhérens aux substances qui les fournissent. Cependant
les liqueurs alcooliques ont un désavantage, celui de raccornir
les tissus et de les dénaturer. On est parvenu à annihiler un
peu cette propriété, en graduant la fonce intrinsèque du
liquide spiritueux avec le volume de l'objet qu'itdôit pé-
nétrer) en résumé, on doit s'aider des données suivantes pour
choisir le liquide le plus capable d'aller au but qu'on veut
atteindre.
Plus la transparence des liqueurs ^iritneuses est grande,
plus'leur bonté pour les collections est reconnue.
Plus elles sont concentrées, plus elles altèrent les cou-
leurs.
n,gn,-.rihyGOO^IC
4rf TA3p
Qa'4Mt Ici. prcadrf dans 1^ ^eggia let pltu bible*, l'U
«I poMtble, #wit être ot>lv^ de le* affoiblivtoi-mëouB.
L'aIcoo) pyr 4'tnit le* çouleun aaifutlea. Trè>-co)if entré,
U 4^rg4aiM 1m tîs^iU. Da)|S tç c^, iiiû ^ux addei, l'alcool
a fourni d'excellens rànltab.
ASbibMei par Feaa «t ramenëje*, fiar con^é^uent , à un
dtgrtf moins. fort, g«s lif«,eqrs parqiftfQt j^uir d'nji^ j%;lios
pltu* défavorable qfic Ua spiritueux qui égalci^t i^turelle-
TDCnl la force facljce g i|'on leur .a donnée. On iç rappellera
pour lu bocaux placé* à 4etaeifre, que t'alcaol devient Jai-
t^uK quand oP a'ett lervi d'eau coauauae ^u lieu 4''^** di)>
lUIée.
En général , il ivffit 4]emp\oyfiF uftpliquQur alcooUque. de
«ene à vingl-d^x. degré; fe rarénpètçe /le Pfifmé, en fra-
duBnt la liqueur sur la force et la pénétrabilité de l'objet à
jwnservcr. Pour let ^roi aairaauf on ««iplolra la liqueur
la plus concentrée. Si l'on éloit privé d'esprit de vin , os
pourroit ajouter à la force ordinaire des liqueurs qui en
(icndrpient lieu , par du eampbre dissous, qui , mos ajouter
à leur force aréomélrique , leur donne uo degré d'énei^c
•ufiisani pour la conservation des aniinaux. On n'a pas f
craindre, comne par l'alcool déflegné, l'altéralion des
jcoulevrst
Vnp cpn^toaiapn dans les prqpftrtions suivantes paroît être
^és-conrenable pour 1^ animaux . nious : eau pure , deu^
parties; alcool, une ; sulfate d'alumine, deux onces , jffT litre
4e liq^iide. ...
La liqi^eifr de Gujrot , ajant joui d'uo.e répufetiop ^**^
étendue^ doit être indiquée ici pqur les penonoea. qui, dans
les colonies, dé^ireroient pa faire usage. Pren^ v^of t pfn.te>
fJe la ^i;ilieure eBu-|]e,-vie de Çfgnaq , dont .on ., retire
f ar .la d^tillation ciaq pintes 4'^ritf op .ajoute ^niaMe à
fit qui reste, parties égales, d-eau de j>|iiû ft v^Ç livre d^
fleurs^ ou de feuîJles de Javande vertp ; ou distillg. de noif-
veau jusqu'à siccité ; cria faiti on prend onze parties de
l'jesprit de vin qui a ga^é 4a'M j^-preoiiére .distUUtifp ;_ on
les mêle avec soixante-neuf partie» d'fai> :|de piiits.et (n
ajoute à ce mélan|e p^artîes éga^s de la liqueur fourpic. par
la distitUtian. On obtient 'ainsi la ÙquQur ctfosfnrvAtrice àf
n,gn,-.rihyGOOglC
Mfot, q^i «it dt U plmlnnac liM^dité, 4«4 U Hy«ur
wat na ipcu aa^M, doat l'odeur ât .légèi«aeBt aMmttiqtteï
^ se «oadeid guère qu'une pèrlid d'ticmol avr trcîte d'efcm
' L'asctoiaû** ICvpv» ajoutoit, à petites dcies, de fedde
nitrique ou de l'acide nuriatiqa* an liqueura dont il s^
■erwttï Le célèbre Hi^cb tauiAt uiage d'eiprit de vin dis-
ttU^ avec le poivie mmt, le cardwno*» elle camphre.
J. 3. Méthode pour tfùpoter Içs mûmaux Jaru
len vtuet.
Avant de plonger dei objets queleonques d'hMoIre oatu-i
Telle , on doit, posr premier sma , les aettoyo, le* latef
•a les bire déf orger dans plusieurs bains d'e* u simple ,' à
nae douée temp^atasej nais on doit swtoul tort dessAler
Ica animaux marini, nitfamment le* enutaeéi, qui M {ite>
leiest iiTémëdiaUement sèna cette attention. On doit enfiv
furreiller mds cesse les ^eti immerge, cbasfer ou ajouter
du liqueurs quand celles des vases •'affaiblissent, «t porter
tous set soins è adapter avec justesse et solidité les diaquea
Aea flacons. Dans les voj«fes sur -mer on doit ptéHrer aiis
vues rond* d« vaa« en verre noir et fort , régutièremest
•trré», qu'on peut mieux ranger dana des calsseï également
fuadrïlatèrcs.
Les 'inconvénient qui résultent da ^abandon k leur propr*
poids des animaux qu'on teut conaerrcr dans les liquides ,
sont :
- Que le nuctti, les alimens, les excrémens, qui ne peu'4
¥ent le détacher , hAtent la corruption de ranimai.
Que le* reptiles, les poisMHit, etc., tendant à se préci-
piter au fond du vasci ont alors quelques-unes de leurs par-
ties soustraites à l'aolion de l'aloool ou ensevelies *oui nne
tfoucbe épaisse de mucus, et qu'^aînti la corruption doit
sMtendrc rapidement et de proche en proche.
' M. Dafresne, auquel on est redevable du meilear traité
À* taxidermie que nous ayons, indiquoit, avant feu Péron^
un procédé que ce dernier a signalé eomme singulièrcinCDl
4tfirtMta , iftals que noua petuos* cependant étrr plu è la
poTtriO' des f MoMies pour qui nous éeeiront. On-v» M 1H«
Uxtuclleneiit-':
D,gn,-.rihyGOO^IC
4>« TAX
« LeiUqveanqpiritneuiM, dît-il, «ont mcareprtfiénblei
«- à toiu In mojriu de prëparatiom.... 'Nobs rccoBuaundoiU
« ftiuc voya^mn de mettre dans 1> liqueur le plus de poi>-
« uu qu'ili pourront. Noui alloiu indiquer Ici précaution!
« à prendre pour leur traoïport.
« Dnnf le* vojcge* de lonf coura, on k munira de petili
« tonneaux, de trente à aaùunte pinte*, cercle* en fer; oa
* fera pratiquer à l'un do fond* une espèce de «oupapc,
« tailla en bueau , a peu près de ûx nir quatre pouce*
« d'ouverture ; on remplira une de ce* petite* barrique* , aux
« deux tien seulement, de liqueur tpiritueuae. Lonqne Ton
« aura un poi**on à conierver, on prendra dea noteaiur cet
« individu, sur l'endroit où il aura été pécbé, *'it e*t mâle
« ou ren)cHe,>'ile>t bon ou mauvaiiàmanger, ai on le sale
a dans le pays j enfin on prendra des péciieurs tous les ren>
« •eîgnemens qu'ils pourront en dtonner; cela fait, on enre-
« loppe le poisson dans un morceau de linge et on le coud;
« entuite on lui attache une petite plaque de boia, snr la-
« quelle on aura gravé avec la pointe d'un couteau on au-
« méro en chiffre romain , correspondant à celui de la note
« qu'on aura prise } enMiite on déposera le poisson ainsi ar-
« rangé dans le petit tonneau par la soupape, que l'un re-
« fermera bien hennétiqueDient, poUr que la liqueur qu'il
« cofltienit ne s'évapore pa*.
« S'il arrive que qnelqnca-nns des poissons qu'on voudra
■ conserver aient le ventre trés-gonflé par les ovaires, on
« iera une incision à l'anus et on le plongera vei* la partie
« antérieure du vcatre, afin d'en extraire les sut*, qui,
V s'ils n'étoient 6téa , affciibliroient pronptcraent la li-
c quenr.
c A mwure que l'on «nn déposé dana la barrique à peu
« près un Ut de poissons, on y mettra un lit de coton ou de
< filasse neuve , ponr empêcher le frotlement et le ballotage
« dans le transport. £n général, le vase ne doit contenir que
« les deux tiers de poisson* ; le re*te doit être en filaise ou
« coton et liqueur. *
On a r^roebé le plus spécialement à ee procédé de pei^
Mettre k la corruption de s'étendre bellement d'un animal
à l'antre et de compromettre ainsi toute la collection , snr-
n,gn,-.rihyGOOglC
TAX *•»
tout «OUI 1b MHie tarride, oit il devint dîficile dVn en*
pécher l'alténlitm MuveDt rkpide.
On a d& alon «faercher des isofeiM plut efficace*, et li
BBiuraligle Péron'g propofé ceux qui «Dirent, dont il a r^
tiré le* tuccè* le* plu* conitaBs,'et dont nou* âvoni obtenii
■nui le* ré*u!tat* le* plu* heureux.
Laver l'animal , avant de le mettre dan* l'alcaol , avec de
l'eau douce, du vinaigre, du rhum, du tafia, de l'eau-de-
Tie camphrée , suivant qu'il e*t plu* ou Moin* précieux et
que l'on peut plu* facilement se procurer le* objet* men-
tionné*.
Enlever avec une hr9tae ea crin Ici inncoiités qui recoif
vrent quelque* espèces, et ménager le* frotlemena.
hta anîmatrx aiiui préalablement nettoyé* , *erant *n^eiidiii
dans la liquenr ; naii on les y suspendra de manière qu'il*
pnJMcnt flotter à la anperficie du liquide. Il convient d'at.
tacher au milieu du corps de plusieurs, de petites irfsqae*
de liège snceessîvement diminuées, afin de les soutenir aa
milieu du liquide, ou mieux de* plaques de cire vierge.
Employer, daa* bien dei ea*, un o^ale en liège et fixer i
•on ptinrtonr, par du fil de laitos, de* épingles ou dif fil à
coudre, une rénaion phii ou moins «ombreuse de petits ani-
maux et surtout de petits poiisDBS, qui s'accommodent mieux
de ce moyen. C'ést'ainsi qu'on obtient sArenent une con-
aerratioa entière , en ménageant de plus les forme* qui «ont
proprîes k chaque espèce.
Les reptiles réclament encore un petit'moyen accessoire ,
qni consiste k fermer .des spirales en liège , dans lesquelles
m* bit pascer le corps des lerptons. Engagés de cette manière
«t baigné* de toute part par l'alcnol , et surtout ne pouvant
céder è la teodanoe que lenr propre poids leur imprime,
•t|Uède tomber av fond, ces animaux sont parCaitement cob-
aervés. ' ' .
Enfin, en doit ptatiquér -des ineiaions nu rentre de! grov
■nlmanx immeigé*, afin dé mettre le*>partics Icsplo* pro>
£»ades des viscères k même d'être baignées par l'akoel t tou-
jours dans le but de permcttoe l^'«àntaot le.^W impëdiat
dA parl>e*"av«i: de liquide |irdèer*mtenr.
Oa eaUvom cependant de liestémc boa les 'aUmen qu'il
,,-erii.yGoo^le
*M XAX
pMrfDît natnïir.'Om k rappellera enoflfM, <jii» les'vii^
cens ëUntimpoptaiu pour IVtad* ée VorgamiMUht întêritvr*
lèi «Bimaux, on De doit jamili praiiqn» FéniK^tlod <^ue
dm» ^«■«■t'rorclé*) et^efcM"? «lora fta«t-11 mcftr» àpart ef
eoniervw nvesoIncMÉvealM viKértit'partaBl un amnént
de renvoi analogue k eélmi du' Pântmrf auquel ib tj^tértien^
lient.
Un, peu d'habitude et d'exercice rend bîentftt facfle ce>
■MOI q*i psToitaent mitouticux et diOcilcu Mail Isa grasda
avantage» ^'iia pMcuCenI 'compenaent psr&itcaieiit If pein»
ftt'Mi«-de:loi r^pifemnaceaM. Lét'aAimàm.reufermëa dans
Idl vawf ainit prépmëi, n^ont lirinii rèdmiltr d<^ hedoBMà
çutt' Imut . ÎBpelnLe te rsulit du Mtiiiert , ni des: «Ihaleun
eweattraade la aàne tomdirii qui ne fevktàaHaçétKeiVt^t.'
pontÏMi de l'4l«6oK . . - >> I
Un aeaeFvéki il u.yapaa.lsag-tanp«,-dés d^timoycM
de fenaeturt iJue-Bon^ alfama iadîqiier.Ijè ntliiraiiate'PéTdn,
«yUit reoonnu rinaliffiànsedepliMiéunV'em'^ tn^im*^ ^'xi-
tN* pttta -favknJlIn tet dont iin vojia^'kiiMéaiB.agaandeinsnt
pnxàvé la bcMté et Jet avantagea.
II y a peu de tenpa ênoore on fermoit le» vases qui' Tem-
lement dca adieux | ,d'èa pni^ienrin oolU. et verni avec
une diuolution épaiiic de cire d'Eipag^e dai l'aleo»! ■ pw.
Mai* on-srtn«rqn<'t[ueae parekeaitn,.qèi ëteM^&eaondnt
ridait ed «■c>eip^ dej pntriEage -pkr-J'knaAitfittfiel ia chu
leur, deMuit rùoe., frûbte et pénMrttsitlrina l'^vâp»*
mtion. .
On s atiai «mployé te pr^paralioB auivanle mwà plna dv
' HMo^: eUe corniste à &îre tremper quélfae^tdapé U li<^
dans une composition de trois parties de cire et d'naa î»
■uîf-, «Anes liquides i na de^ 'Ae|chat(|uf 'qfai ne srït pas
capable de -. Ctirc batf raaUfler Jn. Ulge^ !Lc . Inmehasi ee traiiw
ajôii jkwn^eti d'an ei!'drfbfl6i&Ue,!fBiii.etBiitectrelrspbm
Ot qui ipelit ekqp'l'^^Br l<*aa^ntflHh. .
On a également TeesuMrt-rli'dis^iia.éli'li^'d^M n«sti«
iïA avec qnatrr {iwtÉes.d«teai; Jtnfc-pliifK-Jde-nafitavtélie
,,-erihyGOOglC
èéwi^fMTtit fc atiif, Mfeil iànéaei nieidile : eetebdiiit tftail
■pfili^é-chaiiil. ■
Le docKui' 9ul* op^rftlt de cette mAtri^re i U pTsçoit un
Èhai de Terré 'ii Penibbnchure èù botàl; Û inettoit un uop-
JEeati de' parthemln' huilé ^âr-iFraus; il recoQvrolt ce pre-
HhJr pareil eintn avec na morcéaU de plomb Umin^, sùrle^
t)uel il é^plîqnott un «eéoitd morceau de parcbeiliki tretnpf
Ami dé Flhrile'cbloMë aret lé noir de ruméé.'lt Hoîïce pai^
cbCMicr srec ttnè'^«rdé-tré>-'Aiie, ija'n-iémdt'ie plnk pi»!-
•ible.
' 'Etiflft',' iekdbMi'tôAiott TiAs^a^ tmployt f»T le céli^re
V4iI>è(ttbÀ , pour U HUsCiim de PaHs, inaér4 dànt les Œa-
Wii'éê'hoinléaifaupkà.tom. 3,pag.i>3,diirMHiobTDyal^
th'iin- ■-■■ '■'.■''; '
' ViiSl'Ii lëiiè dn lÉojeiif empldjrA et Indiqua par Sei
fénn : •
' PrWérfer Kes borifebtitui'dé liëge aux dhqnéè en v«rré-j= qui
•tftat M-iMk par IVnpbi^tion dt l'alcbol. '■
' BUâpIiy^'er un lut d'un uUge facile , d'ude dcs^ceatlon iiu-
tanlanlfe et ciplilfle de résïbter -à l'actioA' de l'aïcnol et aii
choc des 'aoMiàtix.daiiÀ Iti roulis et tniigagès, <iuatid la'ii&e#
tatmmTaiaé^im IttlreniSto, si;icbpt{felë dTaclKérer oVeï (ta-
cite aux paroia du verre et à la surface dn' lié^, %â flBuàtil
Mn^è kVcc'lul.
' 1M eUhiMu de M tuf wttl partiel vMrlïes dé réiïÉe'brdl^
littîre, d'oerk hlUge (kanguine dei eharpenlien màrinj), Ai
dré iaDàe et d'huile de téMbentbine. '
'Lèt ptvp^rtînAs de Miii>è ou d*t/éV&, d'iinile de Ut-ëbeni-
tHikie'tiU de Cire, devrtfnt être en hipport àvïé la coim»'
tancé qu'on voudH donner à ce lut , én'le rendant pdus ott
aaaina casnat ou plus ou itaoûis gras.
- ta Wa&ière de l'obtenir éoitsiate à faire fondre prriSUiblél
nentU féùàe bl la eîr«, puis afoutér racrto biieb puHériaé
pàif^KOtet por^ni-'Oti WiirnerivMB'etit,' avec uAeipatuIef
le dtébàge, qu'où lilia^ bouillir Béjtt Au huit tninuteii dll
■t«UM l%inle dé EétïKé&thIne , p«i> bn hiiMe tovitHaueY' NbaFi
litMo: «hia l'InUtiMIkti^ V ^tii s'k^idtld^■ CkUlMu^nit dé cHi
C«(|i«fl{ttn* et qui ■p'euk Aertxtîr A^it^tkek VAd ^ta bk»
mena, «lige lèa jpnféknfioOi snranté*. "'
n,gn,-.rihyGOO^IC
4J" TAX
0» ten muni d'un vue dont U eapaciU aéra triple au
Bioins du volume du mélange à opérer; le vajc aéra muni
d'un-manche pour être facilement retiré du feu quand la ma-
tière s'él^e. On évitera l'action directe de U flamme, donf
il faudra surveiller l'activité : on remuera coiutamment avec
nne spatule les élémeni du lut. Si, malgré toutes ces pré-
caution! ,' ces substance! viennent à s'enSammer , on. saisira
promptement un couvercle dont on se sera muni ponr fer-
mer le vase ; il sera en bois , en cuivre ou en fer-blanc, n'im-
porte.
Telle est la manière simple et nulleiQent diipendiense de
se procurer le lut dont s'est servi avec tant de succès fea
Fëron , et qu'il a appelé iithoçoUe, à cautc de son extrême
ténacité. Il ressemble, survaut son auteur, au mastic ^'em-
ploient certains graveurs pour scellcj leurs pièces sur table
et qui se compose de parties égales de résine et de sable fin.
Ce mastic des graveurs n'a pu «en(îr au' m&ae usage que le
lithocoUe. D'abord sa friabilité a été 14 n obstacle ; en accond
}îeu, les grains du sable empêchent «ou initroduçtiçn dans les
fissures du liège ; enfin, la résine ^î n'y est pas ipaintenua
par un corps gras, seroit facilement attaquée par l'alcool.
Pour se servir du cimen^ lithocoUe , on procédera de la
■panière suivante.
On ajustera exactement le bouchon de liège, qn^ doit fer-
mer l'ouverture du flacon , et on &»tlera le goulot aV6c un
linge tec pour enlever rhumjdité qui pourroit y e;(^teri on
chauEFera le lithocoUe à un degré voisin de celui d^ l'ébuUi-
fion : on se fabriquera un pinceau grossier «veç un morceau
de liofei on remuera le mélange jo^v détacl^er l'ocre ten*
dant à se précipiter au fond du vase ; on prendra avec l'es-
pèce de pinceau indiquée un peu de litfiocQpe, avec lequel
on couvrira ,b surface extérieure du ^ji^pfaoi^. On renpurel-
liera cette ^plifation autant de fois qu^'^n le jog^ra ^néces-
*mv. Qn pourra, etsujftout pour les, petits fiacons,^^ trem-
per plusieurs foi*, mab rapidement, dans ce lut et,obtçmr
•insi des concjhes égales qui recouvrirqnt e^protégeront égale-
aent leurs surfaces. On au^a prëalablenwptcsmyé cet yaacs,
«fin de les priver dç toute bumidité. Enfin, on applique sur
ce lut un simple morceau de toile, exactement tendu et main-
nyn,-.rihyGOO^Ie
TAX • 433
tena par des loun de ficelle autour du col du bocal. A celle
telle limplc on peut foire succéder par suite des toile* trem-
pées dans de l'huile on dans du brai grai liquide : la.lenaiDii
devient plus facile, et le brai, en ajoutant à l'adhésion du
litbocolle , rend ce moyen beaucoup plus avantageux que ceux
employés naguère.
' Pour snrcrotl de précaution, on- doit, pour les grands bo-
caux surtout, soutenir les bouchons en liëge par des tours de
ficelle attachée primitirement au col, et se croisant ensuite
aur le couvercle.
Après l'observation de toutes ces données , on peut , dit
Pérou , regarder la conservation des objet» d'histoire natu-
relle comme assurée; et, quelle que soit l'intensité de la ci^
loricité des climats situés sous l'équateur, la tendance à une
pulréractîon rapide de plusieurs familles d'animaux, on n'aura
rien à redouter de leurs efforts, et l'on pourra enfin se flatter
de résoudre le problème énoncé en tête de cet article.
Objet! néeeataires à la contervation des collections
tthittoire naturelle dont lés voyages de découvertes.
Nous terminerons ce résumé de taxidermie par quelques dé-
laibsur les objets qui deviennent nécessaires dans les voyagef
de découvertes ou autour du monde, et ceux-là seront en-
tièrement le résultat de; notre propre expérience.
Les personnes qui sont' d'Mlinées à recueillir les objets
d'iiistoire naturelle dans le* longues navigations , sont loin
de s'attendre k toutes les difficultés qu'elles doivent en efiel
rencontrer, «oit par le petit espace dont on peut disposer à
bord, l'influence du climat, le manque de ressources lors-
qu'elles n'ont pas été prévues, et enfin, les petites rivalité*
qui ne peuvent manquer de s'élever là où sont des honimes,
dont les privations aigrissent encore le caractère. En partant
d'Europe , le lèle , l'ardeur soutieuuettt , animent le voya-
geur. La première année ses forces encore neuves résistent k
toutes les causes d'abattement , et déploient une activité qui
finît par les épuiser. BienlAt le moral lassé réagit sur le phy-
sique, un clioMit dont l'influence débilitante agit sans cesse,
un' long eaaui, desniscrts, ukbI le courage, et à peine dans
5a. a8
,,-.rihyGOO^IC
Ali TAX
lea deFtaitfn mois d'une campagne reste-t-il la force de souc
traire aux nembreuses causes de destruction des climats équa-
toriaux les récoltes, qui, indépendamment delà peine qu'elles
•lit nésetsîtées , des dangers et des fatigues qu'il a fallu bra-
ver, esigani encore une surveillance journalière et des soins
de touslesinstans. L'iltmtrcCommersQn a consacré pour les na-
luralistas voyageurs une grande vérité, présentée sous une lo-
eutian trîWalc; ainsi s'exprime-lnil dans ses manuscrits inédiU:
« Je suis tenté de comparer un navire à une souricière. Cba-
« cun de ceux qui passent la planche entrevoient spns doute
« un petit morceau de lard. Une fois les voiles déployées,
« c'ast la trappe qui (omhe, la sourit est prise, il n'y a pai
« à c'en dédire , et il ne reste plus que les barreaux à ronger. *
Onx qui ae consacrent à ce genre de recherches ne doivent
donc ambitionner p»ur leur» fatigues que leur propre estime ^
■• point envier celle dea autres, rester in différens à Toubli,
et ne conserver le souvenir que des personnes dont la voix
généreuse s'est élevée en faveur de leurs travaux. Nous au-
rions beaucoup à dire sur ce sujet , mais pe n'est ici ni le
temps, ni le lieu.
Nous pensons donc qu'avant de s'embarquer pour une cam-
pagne de découvertes, dont la durée présumée est au moins
de trois années, on se munira de tous les objets indispensa-
bles pour assurer la réussite de l'entreprise. Dans le voyage
autour du monde de la corvette la Coquille, nous avons eu
suffisamment des objets désîgnéh ci-après et dans les quan-
tités suivantes, et cependant nos collections ont été aussi:
nombreuses que variées, et aussi bien conservées qu'il est
kumainement possible de le faire.
Esprit de vin incolore, trois cents litres. Pour le conserver
sans perte ni ëvaporation , il est nécessaire de le renfermcp
dans des vases en cuivre, de forme carrée, nommés en Pro-
vence estagnont, ayantiin goulot étroit, fermant par un bou-
chon en métal el à vis. Cet esprit de vin sera plus ou moinS'
étendu d'eav , suivani les objets a conserver et d'après les
vègtes indiquées aux préparations humides.
9»caux mvtrrsfoTt et Wanc , trois cents rieurs dimensions
varieront; cependant nous consriltoiis de les avoir tous de
feme qnadritntèx» , A% mAnw hauMur , ]^ux MmpUr d«*
nyn,-.rihyG00^lc
TAX 4SS
caisses qui seront &ifn ifàraiice, et oit ils seroînit mâme
emballés, de maaière que, remplis de liquide et d'animaux,
ils puissent ne rien craindre du roulis et du tangage. Lei
caisses seront assujettÎM par des taquets | dans le lieu qup
Tofficier char|é du détail aura désigné pour cet obfet. Lei
bocaux de quinze litres seront en petit nombre j mais ceux
d'un k trois litres sont les plus avantageux et doivent être en
grand aoinl>re. Le col des flacons sera rond. On se munira
de cinq cents iouchons de liège, taillés par un homme habi-
tua à ce genre d'ouvrage sur l'ouverture des vases.
Moitié ou lithocolle de Piroit , vingt-cinq kilogrammes. Nontf
devons observer que le braisée du bord est tout aussi' bon, et
que, quant au litbocolle de Pérou , il est juste de dire que
c'est bien k tort qu'on lui en attribue la cotffposîtion. Elle
étoit connue de temps immémorial par les mattres calfats des
ports, qui s'en servent pour fermer lés vases et autres objeli
envoyés dans les colonies.
Sublimé corrosif, renfermé dans un vase en verre, boncbé
à l'émerî et toujours serré dans le coCre à médicatnens, cinq
cents grammes.
Les autres objets indispensables sont:
1.° Plomb laminé, de l'épaisseur d'une feuille de carton
mince, pour faire des étiquettes, trois pieds carrés.
a." Un emporte-pièce , de la grandeur d'un soil, avec unC'
série de dis petits numéros en poinçons. Les numéros, ainsi
gravés sur le plomb, servent à désigner chaque bocal, et ce
numéro est répété sur une liste où sont inscrites toutes leé
notes relatives à l'objet qui y est renfermé.
9." Trois fusils de chasse avec leurs foumimens; quatre
cents livres de plomb dé chasse de toutes grosseurs , et sur»
tout du fin, et cent livres de poudre fine. Le navire suffit
aux besoins non prévus par de la poudre à canon. - '
4." Deux boites en fer-blanc un peu aplaties pour la chasse
et pour la botanique.
S.* Savon arsenical , vingt - cinq kilogrammes , rcnfeïiàé
dans un petit baril.
€.' Douze bottes doublées de liège et yemlsDltant les unes
dans les autres, pour insectes.
7.* Qirime rames de papier pour plantes * èt-do^anri
n,gn,-.rihyGOO^Ie
,436 TAX
kilogramme* de vieux- papier pour envelopper les nintftvux.
Telln sont les quantités dei principaux objets que noui
croyons convenable d'emporter pour use longue campagne,
et îIj nous paroiuent bien suffissni, d'autant plus qu'on doit
éviter avec loin toute espace d'encombrement. LeI inatru-
mens n'y sont point compris, ainsi que plusieurs autres choses
dont on sentira la nécessité par la lecture des articles précé-,
dens. Quant aux soins à prendre à bord des collections, ils
doivent varier suivant le local qui est affecté à leur conseT'
vatîon, aussi il seroit fort inutile d'entrer dans des détails
qui alongeroient singulièrement cet article sans grande uti-
lité. (H. P. Lessoc.)
TAXODIUM. (Bot.) Voyei ScBUiEariA. (Poia.)
TAXUS. (Bol.) Voyei If. (L. D.)
TAXUS. (Mamm.) L'un des noms latins qui désignent l'es-
pèce du blaireau. Notre vieux nom Trançois IditM», qui se
rapporte au même animal, en dérive évidemment.
Jonslon attribue au porc la dénomination de taxât porei-
mu$, et Ericleben ritpporle à l'espèce du coati celle de toxus
êvillut. d'après une mauvaise figure d'Aldrovande. (Desh.)
TAYANAN. {Mamm.) Nom employé, dit-on , à l'Ile For-
nose pour désigner le pangolin. (Dbsm.)
TAYARABBO. (Omifh.) Nom que porte , dans les lies voî-
Hnei d'Otaïti, l'espèce de coucou nommée par Latham eucu-
lus o>aiUïïitis, coucou arevareva, (Ch. D.)
TAYA-TAYA. (Or™t/i.) Nom que porte k la Guiane le bec-
en-ciseaux, rJtynchopï'nigra, Linn. (Ca. D.)
TAYAZOU ou TAYASSOU. (Momm.) Ce nom brésilien,
aûui que ceux de tajassu et de tajassou , désignent le pécari.
(Desm.)
TAYAZU-GUIRA. (Ornith.) Ce nom, qui signifie oùeaic
«oelton, est donné par les nalureb de la Guiane à un blho-
reau qui imite le grognement de cet animal. D'Azara donne
la description de cet oiseau , tome 4 , sous le n." 367.
TAYE. (Jch%oI.) Voyez Taib. (H. C.)
. ,TAY-HUAM. (Bot.) Voyez Taihoang. (J.)
TAYLORIA. (Bot. ) Hooker donne ce nom au genre de
mn^l?.^ V^.^'^^^f^i'^V" '"^ *voit dédié Mua le nom dc^
n,gn,-;rihyG00^le
TCH «T
H(H)li«rîa, et quelMà&tunliktes se «ont empressa d'adiipter. Il,
exùtoît un autre genre Hoofcaria qui n'a fat été admis (voyeC
HooKBBiA ). Le Tayloriif, dont l'espèce est ie HooJieria «plaoh-
noida, ScbvKgrich., Suppl., i , lih. a , p. S4o,p1. C; Brid. ,
Bryol. univers., i, pag. 365 (le Tayloria iplachttoidet , Hook, ,
Mate. «»)>.', 3, pi. 173), a été d^ié par Hooker à sun ami
M. Taylor, jconjointement avec lequel il a publia une excel-
lente, muscologie de l'Angleterre. Bridel préfère consenre^
avec riiioD.Ie nooi de Hookeria, comme le plus ancien , et
l'appelle en françois TrimuUne, Avant soo établissement par
SchwKgiichén j il s'^toit prapoté de faire connoltre ce genre
sous la déQomînalioD de Phrytiolriehîa, ( Lem. )
TAYftA eu TAYftE. {Mamm.) Mammifère américain , dont
nous avons décrit l'eapècr a l'article Glooton. (Duir.)
' lAYTETOV. (Mamm.) Véritable nom brésilien, suivant le
prince Maximilien deNeuwied, du pécari àcoltier, dicotyUâ
toT^aatat, F. Cur.-, que les cdIods portugais appellenlporeo
à quetihadà irtnea. Le dyeotila labiatut est le CBjrtetù des Bré-
siliens. ( Lesson. )
TAYWEL. {Bol.) Voyei Tanat. (J.)
TAZARD. (Jchthjroi.) VoyeiTEAiAK». (H.C.) - '
TAZETTA. {BoL) Nom spécifique doané par Linncns k un-
narcisse à fleur jaune. (J. )
TAZO. (IdiAyol.) Voyet TbaIabo. (H. C.) '
TCHACHEai. (Or»U.) Gel oiseau de Madagascar est le
langraien tohachert, lomu* «iriilii , Latb. , et ortiimits.nridM,
Vieill. ( Cb. D. ) . . . ■ ,
TCHA-CH£KT-Bé. (Omilh.) Ce nom est donné; partes
naturels de Madagascar , à une pie-grièche , tansus ieueoecplift-
lu*, PI. enl. de BufiTon , n." 374. (Ch. D.)
, TCHAGRA. ( Omith. ) Cet oiseau , figuré pi. 70 de ITOmi-
thfllogie d'Afrique de LevalUant , tire son nom du cri leha,
taha, tcha,^ra, que prononce cette pié-grièche et qui s'en-
tend de fo^t loin. (Cb. D.)
-TGIIAÏKJ. [Omith.) Les Kamlscbadales nomment ainsi le
cormoran , pelecontfi eario, Linn., et le mémenom csldonnrf.
au mouettes à Oanalaschka. (On. D. )
TCHARTCHIR. ( Oriiith. ) Nom d'une espèce de canard
ohes les Kouirib. (Ch. D.>
nyn,-.rihyGOO^Ie
♦38 TCH
TCHAHBOUGAI-PON, TCHAPAK. (Btd.) Le eoeeoUAa
funetata t^ ainn Bommé mr Ik cUe de Coromsadel , raÏTanf
Cowigny. <J.)
. TCMAMOPU. (Bol.} On cite mm ce nom, du» na lierincr
deMadayacear, le barleria prionîtù, ( J.)
XCHAMPAK. (Bol.) Voyee TcBAMaoDCAi - roi). (J.)
• TCHAMFALOU. {Bot.) Nom du palmiei^attier nr la cAte
de Coromandel. (I.)
TCHANAY. (fiaf.>.Nom du paiH«nm «iiÎMwm snr la cAle
de Coromandel, cité dans un -herbier. (J.)
TCHANAY-POUNDON. {Bot.) E^éce d'acacU de la cAte
deCaromandeU (J.)
1 TCHANDA-PILLOU. [Bvt.) Nom do tMckonm ^mUum
>ur UcAte de Coronundel, ■uivant Commenoa. (J.)
' TCHANGRA. (Mttram.) Selon M. Bom, ce nom eit donne
dans le lUpaul à lach^rre qui foumif le duvet avec lequel
on fabrique lea tîMua dtla de cachemire, (.Dbm.)
TCHAOUTCHAWA-WALOU- QUELLE. (Omidt.) Selon
Krawheninaikow ce nom e*( celui det corneilles chèc lea Ko-
riaques. (Ch. D.)
TCHAR>S1£{GHASj (A&uin.) P'sprès le maille naturalisle
les hetien à quatre coimca «emicnl ainsi dàigute dans le
Thibet. (Desh.)
TCHA-TCHA. {Orniik,) Un des noms vulgaires donna à la
giive*draîne, tntiut pitcivomi; et tiré de son cri.(CH. D.)
.TCHAVETOU'COBNÉ. (Bol.) Une ayèce de ^wuchet
porte ce nom à Fondichéry. (J.)
'■TeOfiVeCGBA, il^ktkyol.) Nvm d'une fort grosse truite
on A'vm aaaumam qu'od pécii e dans, les rivières du KamtMlmtka..
(H. C.) . .., ■• ■,..•..
-ITCHEBAKi, (JqhlhjrQj.) 'I>>B«'Ia âi^A'ie orfen(aIe.Mi appdle
aJBÙrahlei:.(HwC.)- .:.,.' -
- TCHE-COUi .( Orvik.) Ce Bom cat ocluî 4'uM pardcix en
Chine. (Ch, D.) ' ■ .
■ilCHELAALMi' (^Omiâii) Nwd de 'l'ai ou elle j alatida,cbei
lat Kamtachadaks. (Cb. D.)
TCHELUK. ( Ornith.) L'ofe^aa ainsi Maine .Auia. l'Asie
lÉineure^ int la bécasie, foolaps» nutiaoluk ^Ci-O..).
TCHEPON-NÈRENGI. (Bot.) Daju .ud^wbier da Com-
n,gn,-.^hyG00^le
TCH m
mendel on trouva >oua ce nam Vin^efisn «ineapTi^UA. (J.)
TCHËPTCHINOU. (OrniOi.) Nom kamtschadate d'tme «*-
pèce de canard que KraachenÎDnîkow dit être appelé ptufo-
nisi en mue , mais dont il 'ne donne pss de deaerlption.
(Ch. D.)
TCHÉRlC.-(On»iA.) Nom d'un petit figuier de Hadttga».
car , qui parolt se trouver aussi à l'Ile de Bourbon e( an cap
de Bonne-Espérance, oh les Hottentots le nomment ght-oog
et tviV-oog , œil de Terre ou œil blanc ; la deux sexes ont
été figurés par LevaiUantj Voyage en Afrique, t. 3, pi. i3a.
(Ch. D.)
■■ TCHERNETF. {Omith.) Espèce de canard du Kantsctiatka.
(Cn.D.).
TCHETCHETCHI. (Ornitk.) Krascheotnnikow, »pr*8 avoir
cité, pag. So3 de sa Description du Kamtschatka , faisant it
tome 3 du Voyage en Sibérie de l'abbé Chappe d'Anti'oche,
les coucous , les coqs de 'bois, les perdrix, coinide AsiHfdéa
oiseauK communs au Kamtschatka, indique aussi In tefitet*
chetchi , les polo'ictïî , leS klèsti, tes schoari et des hoche-
queue blancs , dont les Kamtschadales attendent avec impa-
tience l'arrivée au printemps, parce que c'est alors que leur
année commence. (Ch. D.)
TCHETERA-MOULU. (Bot.) Une dentelaire de Hnde ,
plamhago , est ainsi nommée à Pondichéry. (J. )
TCHEVENAHAI. (Bot.) Cette plante, de Coromandel,
dont la racine est indiquée comme un poison, est, irioa
€ommerson, le niethoniea des Malabares. (S.)
TCHIA , TSJA , TSJAA , TCHA. {Bot.) Noms japonois dd
thé. (ï.)
TCHIAON. (Ornith.) Nom de ta hnppe, upupa epept, chcE
les Turcs. (Cn. D.)
TCHIGITAI. (Mamm.) Ce nom équivaut à ceur de crig-
thai ou de dEiggtai , qui désignent utie espèce particulière
de Cheval. Voyez ce mot. (DE9M. )
TCHIKONiaiSCH. {Oraith.) Nom que porte cheï le* Knis-
teneaux la poule d'eau , qui , chez le» Algonquins , esf appe-
lée lehi-ioui-bn. (Cn. D.>
TCHIL. {Omilk.) L'oiseau idnsi nommé en indOns, et
en lamoul keroitdea , est l'aigle- des g;raode< Indes » de iNmdi-
D,gn,-.rihyGOO^IC
Mo TÇH
ch^iy, dei Malabarei, J&Ieo pmttieeriana$ , Gnd. et Lath.
(en. p.)
TCHILIL. (Omidi.) Nom kamUchadate d'an oiieau qui est
appelé touilki chei lei Ruuei, tcheieia chez let Koriaqiiei, et
petotoi chei les Kourils, mais qu'on ne peut daigner d'une
jnAniire plus précise, parce que le nom latin donné par
Kraicheninoîkowr présente une faute d'impression et laisse
une incertitude. Au lieu de Jurmatoput, hultrier, ou himon-
tapiu, écbatse, on lit hamantoput. (Ca. D.)
TCHIN'CHIAN-KIAPP. (Mamm.) Ce non chinoU eat,
di(-on, celui du pangolin à queue courte. (Duh.)
TCH1NDELI>C0D1. (Bol.) Mov d'un nunitperniBiii, men-
tionné dans un herbier de la cAtc de Coromandel. { J.)
. TCHINGHIT. (Sot.) Rochon ci 1& sont « nom une plante
de Madagascar, qu'il compare à un hsgueaaudier. (J.)
TCHI-PËJIDRIX^ (OrnitK) Cenorn, qui , dans certains au-
teurs, est écrit tehi-pardrix, désigne le proyer, emhtriia nti-
tiaria, Linn. (Cb. D.)
TCHIR. (lehthyol.) Nom d'un saumon de Sihéde. Voyes
TaoïTB. (H.C.)
TCHIBKA. {Ornith.) Cest le nom de la sarcelle en Russie.
(Cu.D.)
TCHIRKI. ( OmiA. ) C'est le nom d'us canard au Kunt-
■chalka. (Ch. 0.)
TCHIftNABO. (Onvith.) Ce nom est donné, dans les Alpes,
i la mésange charbonnière , parus major, Linn. (Cr. D. )
TCHinOK. (Ornith.) Nom des sarcelles à Ouoalascfaka .
mirant BiUings, tom. 3 de son Voyage dans le nord de la
Russie asiatique. (Cb. D.)
TCHITREC. ( Omitk. ) Levaillant a donné- sous ce nom j
tom. 3 , pag. 1 16 , deTOmitbolpgie d'Afrique , la figure des
deux sexes et du nid d'un beau gobe-mouches huppé du cap^
de Bonne-Espérance , et page i3o il a de même fait peindre
les deux «exe» du tkilree-hé. (Cf. D.)
TCHITRU. ( Ornith.) C'est le platyrhiiiqne tchiirec, manri-
eapa erittata, Lath. (Cu. D.)
TCHOLESNOI NOGA. (JcfcAyoI.) Nom d'un poisson dont
le genre .n'est pnint encore, déterminé et qui habite les ri-
yiipttde,ia Sibérie. (H. C.)
n,gn,-.rihyGOO^IC
TEC «t
TCHORNA. (Mamm.) C'ntle nom que porte, dtnal'eiD-
pire du Bornott, dans l'Afrique centrale , suivant Dcnhun*
l'ichneunion , vivtrra iohntumoni LîiHi> (Lesmn.)
TCHORZ. ( Momm, ) En Pologne ce nom eit donn< an pu-
toir", eipice de Maite. Voyez ce mot. (Dbjh. )
TCHOUET. {Omith.) Nom vulgaire , en Guienn* , du fVÏ-
quet , /-îngijia moniana, Linn. (Cb. D.)
TCHOUG. {Orniik.) L'oiieau de proie auquel on donne
ce nom au Bengale est un busard, ,^Jao mtianoUueot, Lath.
(Cn. D.)
TCHOUKOUTCHAN. [lahAyitL) Nom d'un poiwon, voi.
■in des lamproies , qui vit dans les rivières de I» Sibérie.
(H.C.)
TCHOUTf-HAROU. {Bot.) Nom cité par Rochon d'une
plante de Madagascar, qui paraît £tre un indigotier. (J. ) i
TCHUVI-OVI. (Bot.) Plante apocinée de Madagucar,
employée comme l'ipécacuanka, suivant Rochon. (J.)
TCTCHOUK. {Johih^oi.) Nom sibérien du brochet. Voyei
Ém>cb.(H. C.)
TEAL. (OrnilFi.) C'est le nom «nglois de la' sarcelle. (Cn. D.)
TEASIL, TEAZIL. {Bot.) Nom anglais du chardon k bon-
netier ou cardère, dipaaout. (J.)
TEBBE. {Mamm.) Dapper parle sous ce nom d'un mammi-
fère de Nigritîe , qui est de la taille d'un mouton et de con>
leur brune, et qu'on prend au filet. (Dum.)
TEBSCHA, ZEST, DJAH. (Bot.) Noms arabes du ricin or-
dinaire, suivant Fordul, Deliie le nomme Iharaïa. (J.)
XEBU , TUBU. (Bot.) Noms malais et javanois de la canne
à sucre, cités par Humph. (J.)
TECHICHl. (Momm.] Nom mexicain servant à désigner
le raton crabier, proc^on eanorifonu, Geoff. (Lbuoh.)
. TECHIETlX {OmtOi.) Hemandei dit, au chap. iio, que
ce petit oiseau du Mexique, qui vit dans les roseaux, a le
bec court, pointu, les pieds rouges, le dos d'un brun vertf
et te ventre blanc. (Ca. D.)
TECK, Thtka. {Bol.) Genre de plantes dicotylédones, à
fleurs complètes, monopétalées, régulières, de la famille des
vtrhinaaiet , de la featandrie manogynie de Linné, offrant pouC'
caractère essentiel i Un calice campanule, persistant, à cinq
n,gn,-.rihyGOO^Ie
«» TEC
ou six Iobe4) vneeoroUe monopëtalet le fnbe court; le limbe
k cinq ou six découpures; cinq ou six étftminci; va ovaire
supérieur; un style; ■)& stigmate à deux ou trois difisions;
nn drupe sec, globuleux; le calice renflé en vnsic, renfer-
mant un noyau à trois on quatre loges.
Teck cits Iceu : Teka grandit, Lamk. , lU. gen. , tab, ■ 36 i
Ttetona granit, Linm fils, Suppl. , i6i; Roxb. , Corom. ,
lab. 6; lata», Runipb. , Amh., 3, tab. i8; TheU, Tdtbi,
Rbéed , Mafoi. , 4 , tab. a?. Cet arbre est un de* plus grands
arbres connus , l'on des plus inléresuns par son emploi dana
les arts. Son tronc est droit , très-gros ; son bois dnr , serré ;
■on écorce rude , épaisse, grisitre; ses brancbes étalées, divi-
sées en rameaux quadrangulaires, articulés, un peu pubcs<
eensà leur partie supérieure ; d'un gris cendré. Les feuilles sont
opposées, médiocrement pétiolées, amples , ourertes , un
peu pendantes, presque ovales «rélrécies a leur base, cou-
rantes sur le pétiole, entières, aigufs, d'unvert foncé, par-
«emées de points Manchitres, veloutéea en dessous, traversées
par des nervures latérales , parallèles , presque simples, un
]) eu saillantes , dont l'intervaHe est coupé par de fortes veines,
point réticulées.
Les fleurs sont disposées en une ample et belle panicule
terminale, très-éfatée; toutes les ramifications constamment
opposées, d'un gris cendré, chargées de poils très-fins, glan-
duleux au sommet, qui ne sont visibles qu'à la loupe; des
bractées opposées, sessiles, lancéolées, aiguA , situées à U
base de cbaque division ; chaque fleur pédicvllée ; le calice
toraenteux, d'un blanc cendré, campanule, À cinq , quelque*
fois six découpures ovales. La corolle est blanche , odorante,
fc peine plus longue que le calice , pubescenle en dehors ,
parsemée de points noirâtres. L'ovaire est velu , blanchâtre ,
entouré d'un rebord glanduleux d'un rouge orangé. Le fruit
est un drupe de la grosseur d'une noisette , renfermé dans le
calice renflé et persistant : il contient un noyau presque ar-
rondi , surmonté d'un tubercule globuleux , divisé en quatre
loges ; une semence dans chaque loge. *
Cet arbre cnft dans les Indes orientales,* an Malabar, au
GeroBWndel , dans les grandes forêts, aux Iles de Ceilan et
<e Java , etc. la bois de teck est employé avec un tr^-
nyn,-.JhyG0O^le
TEC 44»
grand avuiUgs dan* la constructioD dn saTÎres ; il tst dur et
te coiuerve long-^teia^ Les Indien* en font é^lement uMg»
pour le» dharpentes deleun naitcnu et de leur* temples. Lea
feiùllea fouiaiuent une liqaeur qui^ lert à teindre les cotona
et la soie en pcnirpre. On imbrique encore avec cet mêmes'
feuillet nn sirop propre ponr le? aphtes. Les 'flenis bouillies
avec dn miel, passent pour un bon remède dans les réten-
tions d'urine et l'hydropysie.
« Le teck, dit André Thonin, est andesplut grands et *
« des plut beaux arbres de l'Inde , le plus utile et le plus
4t intéreitast pour nons, s'il pouvait iiroltre en pleine terre
t en Framce.'Son bois a une propriété qui le fait rechercher
« pour la construction des pins gros navires : il ett solide et
i léger, et n'eit attaqué ni par les vers, ni par les antres in-
s sectes qui dëtmiient en peu d'années le» vaisseaux euro-
« péens les mieux conditionnés. Des bàtimens construits avec
« le bois de cet artire durent trois fois plus longtemps que
« ceux qui l'ont été avec tonte autre espèce de bois connu;
w mais cet larbre crattdaail'inlérîeur de l'Inde, sur lea bords
■ du Gange, en Cochinehine , où il parott circonscrit i
« et la nature de ces pajt , leur climat , semblent devoir
« faire perdre l'espérance de pouvoir le naturaliser en France.
k Cependant , s'il «st reconnu que les gemmtt ou boutons de
t cet arbre soient çoUverls d'écaillés ou d'enveloppes par*
« ticulières , ce sera un indice qu'il a été pourvu par la na-
« turc des moyens de déflindre ses jeunes bourgeons d'une
e température plut fVoide que celle des pays oh il croit.
« A ce premier indice il t'en jcintun autre, qui est encore
« plus important : c'est la foculté qu'a le teck de dormir
« chaque année, À la manière de nos arbres indigènes , pcn-
« dant un certain espace de temps , e'est-à-dire de perdre
« Ms feailles-, comme les nètret, et de rester dans une Inac-^
4 tiDQ, au molnt apparente, pendant phtsieurs mois; ce
« qnf semble indiquer que m fluides descendent reis les ra-
a cines ou se condensent pendant ce temps; alors îly auroit
« beaucoup moins k eraindre , pinsqa'9 parott prouvé qufe
(('les gelées n'ont d'action sûr t« végétaux qu'autant que
« Ifàn vaisseaux séveux sont remplis de fluide.
« Il est donc prétumable , d'après le caractère de son op-
n.gn.-'.rihyGOO^Ie
«4 TEC
« (■nîuticm , que le teck ponm tenataraliier dâas l'Europe
« mérîdioiiale , et parlicBlièremmit dam les paja où se cul-
m liveal, eo plein air, In dattiers, les orangers, les citron*
c niers , parmi lesquels il vit dans l'Inde. La partie de la
« Fraace où cca arbres croissent, est fort limitée: elle n'est
« composée que de quelques cantons du département du
« Var, des Alpes maritûnés et de l'Ue de Corse. Pour pro-
« céder avec succès à la naturalisation de cet arbre utile , il
« est bon de savoir, i." qu'il croit généralement dans les
« plaines et sur les coteaux peu éloignés de* grandi fleuves ,
« dont les eaux te débordent asies régulière ment chaque
« année; ;.* qu'il pousse avec plus de vigueur et s'élève k
■ une plus grande bauleur dans les temiDS profonds, de
« nature argileuse , mêlés de table et de coasittaBce ferme ;
m 3.' en6a que les semences perdent promptemeot leur pro-
« priété germinetive , puisque le temps nécessaire pour leur
« trajet en Europe , suffit pour les empêcher de lever. *
Thouin, Ann. du Mus. d'hist. nat., vol. 9, pag. Sa, (Po».) .
TECOIXIN. (ErpétoL) Séba a donné ce nom k ua lésard
du Mexique, mol déterminé, (H. C.)
TÉCOLITES. (Fifu.) C'est le nom qu'on-a donné quelque-
fois aux pointes d'ounina fossiles en forme de nussue. (D. F.)
TÉCOLITHËS. (Fojs.) Pline a donné le nom de TatoiiJiuM
aux pointes d'oursins fossiles , parce qu'elles dévoient ré-
soudre la pierre et U grq^velle. ( D. F. )
TËCOLOTL. (OrnUk.) ht hibou du Mexique, dont parie
HernandeiBu cbap. 103, a du noir et du brun dans son plu-
mage. (Ch. d.)
TÉCOMA. (Bot.) Genre de pUstes dicotrlèdones, à fleurs
complètes, monopétalées, irrégulières , de ta famille des ih,
gnoaiéa,,de la didynanit «n^ioipermie de Linné, offrant pour
caractère essentiel : Un ectice campanule , à cinq dents -, uoe
corolle monopétale; le tube court; le limbe campeitulé, k
cinq lobes inégaux; quatre élamines didynames, fertiles;
une cinquième stérile ; un ovaire supérieur ; un«(yle ; le stig-
mate à deux lames; une capsule en forme de'silique, longue,
cylindrique, à deux valves; une cloison opposée aux.vat.
ves; les semences imbriquées sur deux ranp» bordées. d'une,
aile membraneuse.
nign^^rihyGOO^IC
TEC 441
Le genre Signùnia de Linnë renfermoil pluneun espécfs
dont le port, le Fruit et quelque* autres caractères, ne
coBvenoient qu'imparfailement k ce. genre. M. de Jussieu a
trouvé plus convenable de distribuer en quatre genres le
BieNoNiA de Linné (voyei ce mol), parmi lesquels se trouve
le Teoonia, nom abrégé, du mexicain ttoomaxoMU.
TâcoMA cmMFANT : Teeoma radioaiu , Jiut. , Gen,; BignoniA
ra4ioan*, Linn., Spm.; HiIl.,7eon., tab.65 ; Sabb., Hort., a ,
tab. 84; Barrel. , Icon. , 69. Arbrisseau, d'une grande beauté,
connu vulgairement sous le nom de jasmin de Virginie, et
cultivé depuis long- temps dans tes iardins. Ses tiges sont grim-
pantes,sarmenteuses; elles s'accrocheat aux murailles par de
petites racines produites par les nœuds de ses branches, grim-
pent à la manière du lierre, et s'élèvent jusqu'à trente et qua-
rante pieds de haut , lorsqu'elles trouvent dL's soutiens con-
venables. Ses feuilles sont opposées, ailées avec une impaire,
composées de onse folioles d'un beau vert, ovales, aiguës,
inégalement dentées en scie, munies en dessous de quelques
poils courts le long des nervures, ayant souvent us pe-
tit paquet de poils à la base de leur pédicelle. Les Oeurs sont
grandes , d'un rouge éclatant , disposées en bouquets au som-
met des rameaux. La corolle est infundibuliforme; le tube
une fois plus long que le calice: on en distingue une variété
à fleurs moins grandes , d'un rouge moins vif. Le fruit est une
capsule en forme de sitique , presque cylindrique , longue de
cinq k six pouces , aîgui! à ses deux extréidités, dont la cloi-
son est opposée aux valves. Cette plante crott dans la Vim
ginie et le Canada : elle se perpét.ue aisément de drageons et
de boutures. On la place le long des murs , sur la pente des
rochers, qu'elle couvre de sun feuillagej elle est très-propre
à garnir les berceaux , à former des' portiques et des ton-
nelles dans'les bosquets d'été. Elle ne craint pas le froid -, il
faut seulement l'en abriter lorsqu'elle est jeune ; elle vient
dans presque tous les terrains. L'exposition au midi est celle
qui lui convient le mieux.
TâcoHA.DsoiTt Teçoma sbtns, Juss.; Bigncnia ttant, Liim.t
Burm, , jjmer.y tab. 6^^. Arbrisseau d'une grandeur médiocre,
mais d'un aspect agréable , et qui intéresse par la beauté et
le grand nombre de ici flcun. Ses feuilles sont imposées ,
D,gn,-.rihyGOO^IC
44« TEC
ptfttol^es, alUes arec une itftpaÏK, preique «eaablablei à des
feniUes de îribe, campoèits de (Anq ou sept , quelqucroîa^
aeuf psireS'de folioles ova1e»-]aBcëoléCf, glabrei, acuminées ,
tinement denMea es scie , senlles aur le pétiole commun. Les
fleunsont jaunes, nombren»n , campanulées , disposées, au
sommet des rameànx , en grappes droites, simples; les pédi"
eelles plus- courts que les fleurs : elles produisent des capsules
grêles, lin^ires, aiguCs, longues de six pouces, larges dé
trois ou quatre lignes. Les semences sont entourées d'one
aile blanche, Ir^-minee , transparente. Cette plante croit
sur les montagnes arides, à Sainl-Domïngue , à la Guade-
loupe et dans la Nour elle- Andalousie. On la cultire au Jardin
du Roi.
TâcoHA A CINQ PEDiixBs: Tesoma pentaphylla, Jnss.; Catesb.,
Carol., 1 , tàb, 3? i vulgairement FoiaisB des ANntiEs. Grand
arbrisseau touffu et rameux, qui s'élève àla hauteur de dôme
•u qunue pieds , et poussa de longues braoches un peu
étalées , qui lui donnent en quelque sorte l'aspect d'un
poirier. Ses feuilles sont pétiolées, digilées , composées de
cinq folioles ovales, inégales, glabres, vertes, entières, pédî'
cellées; le pédtcelle de la feuille terminale est beaucoup plus
long. Les fleurs sont purpurines , pédonculées , et naissent
trois ou quatre ensemble vers le sommet des branches ; elles
produisent des capsules lôngues-de près d'un pied , larges de
trois pouces, aplaties et pendantes. Celte espèce crott aux
Antilles. Son bob^st d'une excellente qualité; îlabeaucoup
de solidité, dure très -longtemps, et n'est point susceptible
d'Être rongé par les vers.
TàcoHA pandorba: Tecoma pandorea, ïuss. ; Signoma pan-
dorana , Venl. , Malm. , tab. 48 ; Andr. , Bot. rep. , tab. 86 ;
Teeoma tutslTalis , Hok. Brôvirn , JVoc. HolL Joli arbrisseau d'or-
nement, dont les tiges sont grimpantes, iin peu velues à
leurs articulations; les rameaux opposés, tétragones; les
feuilles ailées' avec une impaire , composées de deux ou
quatre paires de foliol,es glabres, elliptiques, presque eif
tiéres, obtuses et luisantes ; lés pétioles artienlés. Ln fleurs
•ont blanches, tachetées de pourpre à leur intérieur, dispo-
sées en grappes l&cbes , axillaires et rameuses , nn peu in-
«linéesi les pédoncules munit k leur base de petites bradén
,,-erihyGOOglC
TEC 447
circulaires, 'aiguës, très-caduques ; la coroUe est iHbuUe, ir>
régulière , velue eu dedans, langue d'envirim un pouce ; I'o«
vaire glabre , ovalf ; le stigmate à deux lames comprimées t
ovales, ciliées; les semences brunes, arrondies, échancréea
au sommet , entourées d'une membrane diaphane , striée et
frangée.
Cette plante est cultivée au Jardin du Roi ; elle fleurit aa
printemps. On la multiplie de drageons et de boutures. C'est
un très-bel arbrisseau propre à décorer nos bosquets, mais
il faut l'abriter pendant l'hiver. Il est originaire de L'Ile de
Korfolk , dans l'océan Pacifique. Il fut découvert par le gé*
n^ral Fatterson en 1793. 11 remarqua qu'à l'époque où sèi
DOuveHes feuilles commençotent à pousser, la plante étoit
presque entièrement recouverte d'une espèce d'insecte blan-
cliitre et cotonneux , du genre Aphù; que cet insecte se ri-
pandoit, en deux ou trois semaines, sur tous les végétaux de
l'Ile, et y oceasionoit des dégâts considérables, d'où lui est
venu le nom depandorcu.
TricoMA A rsmLus du hosies : Tecoma roseefotia , Kunth , in
Uumb. et Bonpl., Nof, gea., 5, page 143. Arbrisseau dont
les rameaux sont glabres, cylindriques,, striés et cendrés; lea
feuilles opposées, ailées avec une impait-e, quelquefois ter*
■ées ou simples, longues presque de quatre pouces, plu»
souvent à deux rangs de folioles pédicellées, glabres, ob-
longues, obtuses, dentées en scie, réirécies k leur base, d'un
vert sombre en dessus , plus pâles en deisous. Les fleurtf sont pé'
diceUées,éparses, longues d'un pouce, réunies en épis droits,
terminaux , longs de quatre pouces , munis à la base des pé^
dicellea de deux bractées glabres, acuminées, très- courtes.
Le calice est glabre, campanule , à Cinq dents; la corolle
jaune, infundibuliformei le limbe à cinq découpures iné-
gales ; les étaminei sont à peine saillantes ; l'ovaire et le style
glabres ; la capsule est brune , comprimée , longue de huit
pouces; les semences «ont blanches, comprimées, membra-
neuses à leurs bords. Cette plante croit dana la province de
Quito, proche ChiHo.
T6coiiA A PBCJLLES flB suUAti i Tuomû lamiaeifotia , Kunth ,
U>e, cit. Cet artirîsseau s'élève à la hauteur de douze pieds.
Sm mmcaux Sont oppos^, glabres, wi pes comprîméa, bla^
n,gn,-'.rihyGOO^Ie
»4» TEC
châtres ; In ftuUlei oppoito, ùl^i, d'autres simples ott
lemëes, longan d'environ cinq pouces, à deux on troii
paires de folioles pMicellfes, oblongues, acuminées, den-
tées en tcie , aiguës à leur base , glabres, luisantes en dessus.
l.es Beura sont disposées en panicules simples, terminales,
sessiles, longues d'environ trois pouces ) le calice est glabre ,
campanule, à cinq dents aiguth; la corolle jaune, en forme
d'entonnoir; le stigmate à deux lames j la capsule en forme
de silîque, comprimée, longue de quatre pouces, glabre,
vemiqueuse; la cloison opposée aux valves, puis libre; les
■enences sont planes , membraneuses k leurs bords. Celte
plante croit sur lé sommet des Aud« du Pérou , proche
Mon tan.
T^OHA A FaoïLLEs Mouxs ; Teeoma moUii, Kuntb , (oc. cit.
Arbrisseau dont les jeunes rameaux sont comprimés, tétra-
gones, pnbescens, garnis de feuilles opposées , ailées, arec
nne impaire, longues de sept à huit pouces, composées de
quatre paires de folioles oblongues, ac u minées , obtuses h
leur base, presque entières, quelquefois dentées en scie vers
leur sommet, sessiles, hérissées i et couvertes à leurs deux
faces d'un duvet mou ) la terminale plus grande , médiocre-
ment pédicelléc, longue d'environ trois pouces, large de
deux ; les deux autres longues de deux pouces et demi. Le
pétiole comuiun est pnbescent, cylindrique, canaliculé en
dessus, long de quatre on cinq pouces. Les fleurs sont pé-
dicellées, longues presque d'un pouce et demi, disposées en
une panîcule simple, terminale , longue de quatre ou cinq
pouccs; ses ramificatioAs snnt en épis simples, opposés, pu-
bescens; les pédicelles un peu velus, munis à leur base de
très-petites bractées; le calice est pubescent, campanule, k
cinq dents ; la corolle en forme d'entonnoir ; les éfamines et
le pistil glabres, non saillans. Cette plante croit au Mexique,
proche Guanaxuato. (Poia.)
TÉCOMATE. (BoL) Dans le voisinage d'AcapuIco , ville du
Mexique , on nomme ainsi un calebassier , erttotntia al«ta de
U. Kuntb. (J.)
. TECOMAXOCHTTL. (Bot.) C'est de ce nom mexicain , cité
par Hernandet, du (^nonia radiauu de Linnseus, que nous
avons tiré celui de UeomM, en fenaant de cette espèce et
D,gn,-.rihyGOOglC
TEC W9
dv quelques autres un genre distinct du hignonia, et ùppar-
lenant ^^ement Jt la famille det bignouiéei. (J.)
TECOnS. {IchlhjyoL) £n Limousin on donne ce nom h de
pcliU saumons qu'on trouve dans la Vienne et dans le Tau-
rion. Leur chair est très- estimée. (Oesm.)
TECOU. (Jehthyol.) Vayei Tacod. (H. C.)
TECTAIRE, Tectus. {Conchyl.) Dénomination sous laquelle
Denjs de Montfort (Conchyl, aystém. , tome a, page 187] a
établi un genre particulier avec l'espèce de troque désignée
par les marchands sous les noms vulgaires de Toit chinois, de
Pagode ou de Cul-de-lampe , Trockui obeliteut de Lian. , GmeL
et de M. de Lamarck. Le caractère principal de ce genre
est établi sur ce que la columelle est profondément canali-
culée, ce qui produit deux espèces de denU décurrentes.
Voyei Tboque. (De B.)
TECTARIA. (Soi.) Ce genre de la famille des fougères,
établi par Cavanilles, est le même que l'^ipidium de SwarU
(voyes AsFiDiDH, tom. 111, SuppL). Les tégumens des lores
étant ombiliqués , il représente plus particulièrement le genre
PoLvsTtcHDM. Voyes ce mot. ( Lem. )
TECTEC. (Ornith.) Espèce de gobe -mouches de l'Ile de
Bourbon. (Cn. D.)
TEICTIBR ANCHES, Ttctihranchia. (Mataeox.) Ordre de la
classe des mollusques gastéropodes dans la méthode de MM.
Cuvier et de Lamarck, caractérisé par. la manière dont les
branchies sont couvertes par le rebord d'une espèce de bou-
clier, formé parle manteau, contenant souvent une coquille
plus ou moins rudimentaire , et qui renferme les genres Pleu-
HOBiANCBS, ArLYSJB, DolabbLle, Notakche et Acùe (BotiE
et Boixàt). Voyet ces différens mots et Tarticle Mollusçuis.
(Db B.)
TECTIPENNES ou STÉGOPTÈRES, Netroptrra Uelipenaiû.
( Entom.) Noms sous lesquels nous avons désigné une famille
d'ioseetes à quatre ailes nues, d'égale consistance, à nervures
saillantes en réseau , dont les ailes , dans l'état de repos , sont
portées de manière à former sur le dos un toit incliné à
droite et a gauche , et dont la bouche est munie de mlr
choires et de parties saillantes à découvert. Voyei Siïogp-
iàus.(C.D.)
n,gn,-.rihyGOOglC
i^o TEC
TECTONA. (Sot.) Linnaeus £la donne ce nom an teck on
bob de teck, au lieu de celui de theka, donné pa^Uiéede,
qui nous a paru devoir *lre eoatervé. (J.) ^^
TECTRICES. (Omith.) Vojrei Convuioua, t. XI, f.n^S.
(Ch.D.)
TECTUS (ConchyU) Voyei Tbctamb. (Deïm,)
TECUHASHISH. {Ornilh.) M. Vieillot dit que le* natureU
dei bords de la baie d' H udson appellent de ce nom un oi-
lean qui a les plus grandi rapporu avec le grand montain.
(Db9M.)
TECUNHANA. (ErpéM.) Voyei TAiiAsciaA. {H. C.)
TECUOCHOLLI. ( Oraith. ) Ce nom et celui de tepeto-
totl, «ont donn^, par les Mexicains, au hocco proprement
dît, erax aUelar , Linn. ( Cu. D. )
TEDA. ( Bot. ) Voyez T«da. ( J. )
TEE-TEE. (OmiA.) Ce chevalier k ailes blanches , qui est
en double emploi dans le BuffMi de Sonnini, sous les noms
de bécasseau à ailes blanches et de vanneau aux ailes blanches,
est appelé A Otaïti toron^, et à Eimeo U te. Le même nom
est donné au pétrel damier par les naturels de la Nouvelle-
Zélande. (Ca. D.) .
TEECOOSE. {Mamm.) Mandeu {Hitt. <^ Sumatra) a indiqué
sous ce nom une espèce de rat, qui est sans doute le mutaw
matreasit de M. Hardwicke et de sir Eaffles. (Lbsson.)
TEECOOSE-BOURONG. {Mamm.) Ce nom malais signifie
ra^^ùeau , et il est appliqué, suivant Manden, aux grandes
espaces de roussettes qui vivent dans les lies des Indes- orien-
tales. ( LE^SOf. )
TÉEDIA. {Bot.) Genre de plantes dicotylédones, à fleuiv
complètes, uooopélalées, de la famille ia pertanitt, de la
did/namie angiospermie de Linné , oflrant pour caractère es-
sentiel : Un calice' à cinq divisions profondes ; la corolle
bjrpocratériforme , à cinq lobes obtuS) quatre étamines didy-
names; un ovaire supérieur; un style court, penîftanti une
baie à deux loges polyspermcs.
TiEDiALUiSAniE rTeeiia Juoida, Rudolpb.,in Selirad.,/oiim.
(^< 9f pBgc 289 ; fiorithouseniii, Rolfa, CataUet. iaftw., 3,
f»%f S6; CaprarUlueida, Ait., HoTt^Ketv., 3 , pageSSS t Jaeq.,
Fragm., 41, tab, 48, fig. i. Cette espèce, rangée d'abord
,,-erihyGoo^le
TEG 45i
pafinf les tapraria, en a été séparée pour coDslthierun genre
particulier, à cause de son fruit en baie et non capsul&ire,
quoiqu'elle ail le port d'une eapraire. Ses tiges sont glabres ,
létragsnes : ses feuilles pétioléei, oblongues, opposées, très-
lisses, finemcal dentées en scie, BÎgut!s au sommet) les pé-
tioles trois fois plus courla que les feuilles ) les pédoncules
sont axillaires, opposés, télragones, soutenant trois fleun
pédiceltées, accompagnées de bractées subulées, de la lon-
gueur des pëdicelles ; le «aUce partagé en cinq découpures
profondes, subulées; la corolle est en forme de iDneoupei
le tube court, cylindrique, d'nn pourpre pâle, en bosse à
■a base, puis recourbé, ensuite redressé, pileux A son ori-
fice ; le limbe horizontal , divisé en cinq lobes ovales , obtus, '
égaux, d'un pourpre rougeitre, avec une tache plus foncée
à leur base; les anthères oblonguea, comprimées,- l'ovairv
supérieur; Brrondî; le style plus court que leiétaminesi le
stigmate grand, oblique, convexe; une baie à deux loges,
renfermant plusieurs semences. Les feuilles fraîches , froissées
entre les doigts , exhalent une odeur de cafli r6ti. Celte plante
croît au cap de Sonne-Espérance. (Pois.)
ÏEERLIHGSE BEENVISCH. {IchlhjioL) Voyee Coffm-tmch.
(H. C.)
TEESDAUA. [Bot.) Vihtrit nu^eauiis est le type de ce
genre, établi par Ailon, et qui n'a pas été adopté. (Leu.)
TEFF. (Sot.) Bruce indique sous ce nom une plante gra-
tninée, cultivée dans l'Abyssinie, qui est le poa abjttiniea.
(I.)
TEFFLUS. ( Entùm. ) M. Lcach a décrit sous ce nom ua
genre d'insectes ci^éoptères pentamérés créophages, voisin
des eychrus : c'est le carabui MtgerUi de Fabricins; car on n'y
a encore rapporté que cette espèce, qui a été trouvée au
Sénégal. (C. D.)
TEGANIUM. (Bol.) Ce genre, de Schmidt, est-le même
que le NoZana de Linneeus , d'abord placé à la suite des bor-
raginées, et mieux placé dans les solanées. (J. )
TEGENBAIA. (EnJom. ) Sons ce nom M. Walckenarr a
décrit un genre d'araignées, auxquelles on peut rapporter
celles que nous avons fait connoltrc tome II de ce Dictîon-
àaire, jf^. 335 , comme 6.' section. Telles sont çntre autrM
,,-.^hyGoo^le
«s. TE G
celles dites domestique, n.* a3 , et prwie, n.' a5. (C> D.)
T£GM£N, Mirb. {Bol.) -. Eddoplèvab , Decand.; Tohique
IHTKKHE, Giert. Lorsque la graine a irois tuniques propres ,
l'extérieure prend le non d*Aaiu£(voyet ce lUot) , la seconde
est le test ou la Loaigus (voyei ce mot), et la troisièine ,
celle qui rerf t immédiatement l'amande, est le tegmen. Ce
dernier tégument est continu dans toute* ses parties et n'a ,
de même que la lorique, ni valves ni ratures. I^ reçoit l'ex-
trémité du funicule ; d'âpre cela letegmeu ne peut manquer
que lorsque la graine est absolunent dépourvue de tuniques
propres {mirahiHi jalapa, aviaenia , conîfîtres, etc.); car s'il
en existe une seule , cette tobiqve recevant rextrémité do
funicule et recouvrant l'amande sans intermédiaire , est évi-
demment le te^en ; et s'il y en & plusieurs , l'cnvelt^pe in-
terne ayant les caractères que Doas venons d'énoncer , ert
encore le tegmen.
Ordinairement, quand il s'y a pas de lorique, le tegmen
parott' comme une lame plus on moins mince , tantAt blan-
chfttre , tantAt colorée. Il en est de m£me encore quand il
existe une lorique qui n'a d'adhérence avec les parties in-
ternes qu'au point du hile. Mais le plus souvent la lorique et
le tegmeu se conrandent en une seule tunique, formée de
deux lames hétérogènes superposées et soudées Tune à l'autre;
et il est impossible alors de marquer la limite des deux en-
veloppes. Aussi conviendroît'il , dans la botanique descriptive ,
de n'admettre pour enveloppes distinctes que le nombre de
lames quei'on peut isoler sanr lésion du tissu, et de désigner
sous le nom général de tunique, l'ensemble des lameasoudées,
en ayant soin d'indiquer par quelques épithètei convenables
la nature de ce tégument composé.
Dans le ricin, le nénuphar, les hydrocharidées , etc. , la
lorique et le legmen sont naturellement séparés. Dans les lé-
gumineuses, le bananier, l'asperge, etc., ces deux envelop-
pes n'en font qu'une. Mirb. , Élém. ( Mass. )
TEGNAME. {Bol.) Voyez Mauhocafiios. (J.)
TEGUIXIN. (ErpétoL) Un des noms du tauM-garde d'A-
mériquf. Voyei SACve-eABne. (H. C.)
TEGULCHITCH. {Mamm.) Nom d'un rongeur du Kamt-
chatka, qui, selon le voyageur Krascheninnikow , aeroit de
n,gn,-.^hyG00glc
TEG 4SI
la taille du rat commun , de couleur brune , et roMnableroit
des provisions , con«istaBt en racines , dans son terrier. Ce
rat émigreroit à U manière des lemmJngs.
A ces détails, qui ne permettent de reconnotfre aucune
espèce de rongeur oaractérîsée par les naluralistes, Kra-
BcheninnikOv^ sloute quelques faits fabuleux, ou au moini
douteux, sur la manière de vivre de cet animal. Ainsi , lors-
qu'il quitte sa demeure pour voyagei*, il bouche l'issue d^
sa retraite avec des herbes vénéneuses, destinées i empoi-
sonner ceax qui voudroient y entrer; it se pend ou s'étrangle
avec'de petites branches d'arbres, si l'on vient à se saisir de
ses provisions d'hiver. Ses voyages sont l'indice de bonnes
récoites, ete. (Dbsm.)
TEGUMEN5 DES ANIMAUX, TegamaUa eommiinui (Zool.
génér.. Anal,, Phyâol. ). Les loologtstes donnent ce nom aux
diverses parties qui recouvrent immédiatement et prot^ent
le corps des animaux, et à leurs dépendances, comme les
poils, les plumes, les écailles, les plaques thyroïdes, etc.
Les légumens offrent de Irès-nombrcuses variétés, niivanl
l'espèce d'animal oîi on les examine.
J. 1." Tigumens de t Homme.
Dansl'HoMHB, la psau, qui constitue l'enveloppe générale
du corps, est une membrane dense , seirée, réiiitente, attes
épaisse, très-flexibtei trèa-exlensibte , exposée au contact im-
médiat de l'air, et percée, au niveau de* yeux, des narines,
des oreille^, de la ))[uiclie , de l'anus , des parties de la gêné-
ration, par des ori&ces plus ou moins grands, mais constam-
ment, garnis.de poils, pins ou moins forts et apparens : dans
le contour de ces ouvertures, elle se continue constanuaeat
aussi avec des membranes muqueuses.
La surface de la peau est surmontée d'un grand nombre
de petites éminences analogues aux papilles, et sillonnée
d'une inlinité de rides, les unes dépen^ntes de l'action
des muscles, co.œme au front et aux paupières, à la paume
de la main, et à la plante des pieds; les antres produites
par les rangées des papilles, comme, au bout des doigla et
des orteils, ou par la présence d'une articulation, ou enfin
n,gn,-.rihyGOO^Ie
iH TEG
par une dûpotidos ^particulière dn timi cdlulaire, comme
au cou.
La peau eit en outre couverte de poîli, qui varieul suivant
les r^giona qu'ils 'occupent , et qui n'existent point k toutes
les époques de In vie. Elle présente aussi une multitude de
pores, dont les uns sont les orifices de follicules sébacés,
tandis que les autres sont des bouches exhalantes et absor-
bantes : ces derniers sont peu visibles sans le secours des
ïnstrumen* d'optique.
La cAUleur de la peau n'est point la latme chei les diffé-
rens peuples de la terre ; elle varie même beaucoup selon
les individus: elle e«t noire chM les Nègres, cuivreuse chei i
les Américains , basanée chei les Arabes, blanche ou rosée
chez Im Européens ; en général aussi cette membrane est
plus blanche et plus fine chet les femmes et les en(an«, que
ches les hommes et les adulte* : chez les vieillards, elle de-
vient sèche et aride.
La surface interne de la peau est unie aux diverses parties
qu'rile couvre, par un tissu cellulaire dont la nature et la
disposition ne sont point les mémei dans toute l'étendue du
corps. Il est en général rempli de vésicules adipeuses (voyer
Système «haisssux); mais, dans quelques parties, il en est
absolument dépourvu, comme aux paupières, au scrotum,
à la verge, etc.
L'adhérence .de la peau aux drganea subjaceBS ne varie
pas moins; elle est souvent peu marquée, comme au cou,
au ba»-ventre; d'autres Jbis, cette membrane fournit des
points d'attache k des muscles, c<Hnme au front, aux soui^
cils, à la paume des mains, etc.
La peau est composée cbei l'homme de trois couches bien
dùtincies : le derme, ou ohorium; le corps muqueux rédcn-
laire, et l'épiderme ou cuticule.
Le Dbbub est la partie la plus épaisse de la peau ; sa teinte
est blanche, aa force coati d érable : il repose au-dessus du
tissu cellulaire graisseux , et est composé de fibrea lanïel-
leuses et d'alvéoles; ceux-ci, analogires k ceux qn'ott observe
dans le tinu cellulaire graisseax , pian>issent seulement plus
petits. Les Ëbres lameUeuscs sont formées d'une manière inez-
toicable par du tissu cellulaire, des utèreH , des veines et
n,gn,-.rihyGOO^IC
TE G " .4«
dA nerlà. Le tinu qui en réiulte est plua ferme et plw
dense extërteuremeDt,^plus épanoui et plus lâche intéiieu-
remenl.
L'épaisseur du derme varie suivant les régioni du corps,
l'âge et le sexe des individus, et surtout suivant la nce à la-
quelle ils appartiennent', dans la partie postérieure du corps,
il a une épaisseur presque double de celle qu'il présente à ta
partie antérieure; aux mamelles, à la verge, au scrolun),
aux grandes lèvres, aux paopiéres, il est remarquable par
sa truite; sur toute la ligne médiane du corps, excepté à
la région tracbélienne du cou, son adhérence aux partie*
aubjacentes est asses prononcée, quoique moins forte qu'à
la paume des mains et à la plante des pieds.
Sa surface interne présente des ouvertures par lesquelles
•'introduisent de* poils qui en b-aversent le tissu.
Ches l'EuropéeD, ces ouvertures ont à peu près un tiers de
ligne de diamètre, et sont plus ou moins nombreuses; dans
l'adulte , on en rencontre ordinairement cent par pouce
carré à la cuisse, et deux cents au bras.
La surface extérieure du derme est, dans toute* ses ré-
gions, parsemée d'aspérités plus ou moins prononcée*, gui
sont séparées, k la paume des maint et à la plante des pieds,
par des dépretiioni régulières ; là , ces aspérités sont dispo-
tée* en tillont parallèle*, rectilîgnet , circulaires ou tpifoïde*,
et apporens h traver* l'épiderme; cbacua d'eux est partagé
en deux plu* petits par un léger enfoncement longitudinal,
formé d'une série de petites excavations au nombre de
quatre ou cinq par ligne. On a nommé papillet, les aspérités
du derme.
D'après des recherches faites en 1811 par feu le docteur
Gauthier, de Paris, le Cotps mdqçbux b^icolaixe de l'homme
est composé de quatre couche* bien distincte* ; savoir, de
dedans eaiiehors:
1.° Un fisfu Doseuloire sanguin, essentielle ment formé par
les vaiweaux de la peau, disposés en bourgeons qui sur-
montent les aspérité* du derme, auquel it* *ont peu adbé-
rens, et qui, à la plante des pieds et à la paunte des mains,
sont rainés dons l'ordre des sillons papîllaires.
Chacun de ce* bourgeons e*t formé de petits fiibuaens
,,-erihyGOOglC
456 TEG
Ton^tm, qui partent isotéinent de chacnne des aip^rïtèa
qui eziatent tur le doa des sillons du derme,- ces fitamens,
au nombre de douie, qualone ou dix-huit, s*élèvent à angles
droits et sont enveloppés d'un tissu assez blanc. Gomme pa-
Tenchymateux , qui lei réunit en un bourgeon conoïde, di-
▼bé jusqu'à la base en deux parties à peu pr^ égales j lé$i-
rement ùiiueux, ils se replient beaucoup sur eux-mêmes,
nais ne s'entrelacent jamais-
Dès partie* latérales de ces bourgeons, partent de petîlei
produelions blanches qui pénètrent dans l»seconde couche.
De leur sommet s'dèvent un ou deux petkg vaisseaux
qui traversent l'épiderme,'et viennent s'ouvrir à la super»
ficie de la peau.
3.* Une- eouehe alhide profonde , qui repose nir les bour*
geons sanguins et dans les intervalles du derme qui les s^
parent. Dans l'enfoncement des sillons on voit, après one
macération convenable , un très-grand nombre de prolon-
gemeus cylindriques, régulièrement espacés, qui sortent de
cette couche pour pénétrer dans l'épaisseur du chorîon.
Sa surFace externe ofTre les mêmes saillies, les mêmes «n*
foncemens. qu'on remarque sur l'épidenne.
3." Une eaoeht dt gemmule* , chargée de matière colonmle,
brune ehex le Nègre, d'un blanc opaque cbet l'Européen.
Elle semble composée d'une suite de petits corps eonvexes
Cn debors , concaves en dedans , et contigus entre eux.
I.eur nombre est égal k celui des bourgeons sanguins , car
chacun d'eux correspond médislement à un de ces bour.
geons.
4.* Uoe Bouohe tUbide tuperfieieUe , blanche et d'une extrême
ténuité: elle Forme une enveloppe membraneuse générale,
percée par les poils et adhérente à l'épiderme.
L'ËriDEBMB ou CuTicQLB, loujours chez l'homme, est une
enveloppe dense, imperméable, lout-à-fait superficielle et
, séparée du derme par le corps muqueux réticulaire, k la
quatrième couche duquel elle adhère par «a surface in-
terne.
L'épiderme -est d'une épaisseur variable , toujours en rap-
port avec le volume des bourgeons sanguins , et parbtt formé
de pluaienis couches superpotéei. C'est lui qui présente toutes
,,-erihyGoo^le
TEG V7
les rides et tous Ifs «Ulons que l'on obserrc fa la nirbce de
11 ut mince , transparent et inaltérable à t'air.
' Son tisaa est fbnne et serré , mais aa slrncture intime eat
encore peu connue ; il semble estérïeurement composé cTnn
grand nombre de petites écailles, placées les unes au-dessous
des autres. Des vaisseaux eKhslans le traversent sans s'y ra-
miGer. On n'y trouve ni nerfs ni vaisseaux sanguins.
Les artères de la peau viennent par rannficaliona nom-
breuses et courtes de plusieurs troncs cachés dans la profon*
deur des muscles ou dans leurs interstices. D'abord elles se
divisent et s'anastomosent dans le tissu cellulaire sous-cntané;
pob elles pénétrent dans le derme, pour se rendre dans la
première j;ouche du corps muqueuxréticulaire, d'o& partent,
en outre , les radicules des veines de la peau , moins connues
que ses artérea, et probablement aussi des vaisseaux lym-
phatiques.
Ton» ces vaisseaux forment, au-dessus du denne, une
couche, où leur ténuité est si grande qu'avec la pointe d'une
aiguille on peut en léser plusieurs k la fois.
Les nerfs de la peau sont très-nombreux et très-déliés, et
ne peuvent' pas être suivis au-delà du derme. On ignore
comment ils se terminent , et si ee sont eux qui forment
véritablement les papilles.
Dans toute l'étendue de la peau, excepté à la paume des
mains et à la plante des pieds , en trouve une foule de petits
fbUîcules sébacés, qui- versent à sa superficie un fluide onc-
tueux , propre à eu entretenir la souplesse et à la défendre
■ en partie contre l'action de» corps extérieurs. Leur existence
est liée constamment À celle des poils, en sorte que lea
endroits qui présentent le plus de ceux-ci, comme te crâne,
le pubis, les aisselles, etc., sont aussi ceux où on trouve le
plus de ces follicules, dont les uns sont isolés , plus volumi^
neux, ulriculaires, et ont un eanal excréteur très-court:
tandis que les autres sont beaucoup pluspetits et agglomérés
en couronne dans la capsule oit se trouve renfermée la ra-
cine de chaque poil. (Voyez Chbvbcx, Onolbs, foiLs. )
Dans l'homme, les ongles et les poils sont les seules dé-
pendances de la peau et constituent avec elle le sjstime té-
n,gn,-.rihyGOO^IC
4S8 TEG
gvmaOaire, Ce» 9rptmts, cfiappendîcu, n'appartiennent pu
exelurivement à l'épidenne ; ils ont dci rapports avec l'en-
veloppe cutané tout entière.
Noa ongles Ktnt des écailles cornées, qui gamiuent la peau
de la derni^e phalange des doigta et des orteils du eAté de
l'extension ■eulement. Leur base, amincie et d'une couleur
blancbe, est reçue dans un sillon de la peau. Leur partie
mojenne, convete transversalement et sillonnée de stries
longitudinales, est lisse et libre dans sa face externe, tandis
que l'inleroe est intimemept adhérente à la peau. La par-
tie postérieure de l'ongle représente une tache blanche semi-
lunaire, k laquelle on a donné le nom de lutuiie, tandis
que le reste est rougeilre et diaphane. Le bord libre des
ongles en est la partie la plus épaisse; il se prolonge au-delà
du doigt, et tend natureUemcnt à se courber en crochet.
Ils sont formés d'une substance cornée, dure et sèche à
l'extérieur , et muqueuse à l'intérieur. On n'y trouve ni Tais-
seaux ni nerfs, et ils sont diaphanes, flexibles, élastiques.
Ayant les plus grands rapports de composition chimique avec
la corne , ils sont formés d'albumine coagulée et d'un peu
de phosphate de chaux; ils croissent par une sorte de végé-
tation continuelle : c'est là le seul phénomène organique et
vital qu'on observe dans leur (issu , car ils sont tatalemeat
dépourvus d'irritabilité et de sensibilité.
Les ongles, que Slancardi a cru formés par des poils.ag-
glutinés, et que d'autres ont regardés comme une superpo-
sition d'écaillés ou de lames carnées , d'autant plus longuet
qu'elles sont plus superficielles, ne commencent à paroltre
que vert le milieu du. cours de l'évolution fœtale, et sont
encore fort peu développés au moment de la naissance.
Ceux de cet organes qui arment les orteils , prennent, dans
quriqucs cai particuliers, an accroissement considérable et
une direction qui les rapproche des griffes.
Les poils, parmi lesquels, chez l'homme, il faut compter
les eheveax, sont, comme dans la plupart des manuniferes ,
des filament cornés, en général fins et longs, qui garnissent,
en plus on- moins grand nombre, presque toutes les parties
de la peaUf excepté la paume des mains et la plante des
pieds.
nrgn,-.rihyG00^le
TEG 4S,
Chaqae poil ttt composa d'un bulbe et d'une tige.
Depuis les recherohei de Malpighi et de Chirac, en accorde
g^trriralemeat au bulbe ou follicule de« poiU une forme utri'
culaire. Situé dans l'épaÏMeur du derme oii an-dwoui de
lui , il est ovoïde : une de »es extrémité» gagne la surface de
la peau; l'autre, profonde et garnie de quelques filimens
radiculaires, ttt plonge dans le tiHn cellulaire soui-entané.
Il est enveloppé à l'extérieur par une membrane capsnlaire,
ferme, coriace, blanche et comme continue au derme. £n
dedans de cette capsule on trouve nne autre membrane.
plus minée , molle, rougeàtre ou diversement colorée, et qui
semble être une dépendance du corps muqueux.
La cavité du follicule membraneux lui>m6me «ten grande
partie remplie d'un bourgeon ou papille conique, adhérent
par sa bâte et libre par son sommet , qui s'élève ven l'orifice
de i'utricule.
Les vaisteaux sanguins, destinés a nourrir le poil, arrivent
a la papille tout à la fois et par le fond et par le goulot du
bulbe , et non point uniquement par un de ces deux points ,
comme l'ont voulu Gauthier d'une part et Béclard de
l'autre.
On peut suivre des filets nerveux jusque dans la racine
du follicule, dans le goulot duquel on trouve, d'ailleurs,
plusieurs petites cryptes sébacées , disposées en couroane. -
La tige du poil est implantée par une de ses extrémités
dans l'utricuie , et libre dans le reste de son étendue.
Cette tige est sétacée, l'extrémité libre étant d'un plus
pelitdiamètre que le reste. Sa longueur ne varie pas moins
que son ^aisseur. Sa base, creuse, embrasse la papille et
est logée dans le bulbe. Son sommet «s t souvent bifurqué,
et sa base, constamment blanche et diaphane, parolt plus
molle que le reste, et même tout-i-foit fluide au point de
contact avec U papille. Sa superficie est, di(-on, garnie
d'aspérités microscopiques, imbriquée* de la base au som-
met, et son intérieur est rempli d'une mbstuice «pongietise ,
analogue k celle que l'on trouvedAMt ta tige des pltiB»cs.
On n'est point encore d'accord sur la mabière dont est
formée cette partie du poil : auimnt les UM elle n'est qu'un
filament corné, homogène t d'autres venlent qn'elle résulte
n,gn,-.rihyGOO^Ie
46o TEG
de l'UKBiblaga ie pluieun de ce* fiUneni. Hatcagni a
prtien du qu'elle n'éloît, qu'un liuu de vaiueaux abMrbaiis ;
mail, il faut l'avouer, on n'y trouve aucune trace de vsii-
■eaux, pas plut que dans l'épiderme et la corne.
La couleur des poila ett généralement en rapport avec la
teinte de la peau et dei yeux.
Leur force de résistance, est grande : ils supportent , sans
se rompre, des poids attei considérables.
Ib se fendent ou se déchirent très-facilement en long.
Fort bygroscopîques , l'humidité les gonfle et les alonge; U
■écberesse les raccourcit, et l'hjgromèlre de Saussure en
donne jouraellement la preuve.
Ils (ont idio-élec triques. L'ébuUitïoa prolongée leur eaUve
un peu de gélatine et les laisse à l'état d'albumine coagulée.
Ils ne sont, ni irritables ni sensibles , et ils acquièrent leur
accroissement au moyen d'une force de végétation très-ac-
tive', continuelle et analogue à celle qui produit l'épiderme
et les ongles.
Le liquide qui les remplit à l'intérieur semble mis en
mouveuieat, non pas par une véritable circulation, mais
par une sorte d'imbibilion , qui se manifeste avec lenteur de
la raeine vers l'extrémité libre.
Les mouvemens qu'ils peuvent éprouver, leur sont com-
muniqués par les muscles peau ci ers ou par la contraction de
la peau elle-même.
Ils sont, suivant les régions qu'ils occupent, asset différens
les uns des autres pour avoir reçu diverses dénoinînations ,
même dans le langage vulgaire.
Au crâne, où ils sont plus amnbreux, plus longs, plus
rapprochés les uns des autres et plus forts qu'ailleurs, on
les appelle cheveux.
Les. émioences qui surmontent les yeux sont garnies de
poils et se-nomment, dans cet état, toureiU.
Les, bords libres des paupières , les orifices du nei et de
.l'oreille sonlausti garais de poils. Ceux des premiers ont reçu
le nom de «ils, et ceux des narines étoient appelés vibritta
par les Latins.
Aux loues, aux environs de la bouche, au menton, les
poils se nomment collectivement iarbe. On réserve le nom
n,gn,-.rihyGOO^IC
TEG 461
ât moaitaeltet aux poilt qui ombragent la l^re nipërieiire.
Le* aiuelles, le pubis, le scrotum, les l^res de la vulve,
le pourtour de^l'anus , sont aussi garnis de poils fort déve-
loppés.
Dans ïafimme, les cheveux sont plus nombreux et surtout
plus longs que dans l'homme. La barbe et les poils de la marge
de l'anus manquent ordinairement.
Dans le» individus de la race cauciu renne , la coloration des
cheveux, en général loup el fins, varie du blanc au noir.
Chet ceux de la raoe mongole ils sont droits , noirs et
courts, en métac temps que la barbe est rare et manque
même quelquefois tout -à-fait.
Ceux des Nigres sont noirs, crépus et accompagnés d'une
barbe noire ou nulle.
1:8 barbe est dans le m£me cas chei les Amérieaintf qui
ont d'ailleurs les cheveux noirs, droits et fins.
Les Molaiu ont ceux-ci épais et frisés.
Les variétés individuelles descheveux sont on ne peut plut
multipliées, tant sous le rapport de la couleur, que sous
ceux de la grosseur, delà longueur, de Tabondance, etc.,
et le patient Withoff, par exemple , a compté sur une poi>
lion de peau d'un quart de pouce carré, 147 cheveux noirs,
163 châtains el 189 blonds.
Les poils sont en outre sujets à des changemens périodi-
ques trés-notables. Vers le milien de la vie utérine , ils cou-
vrent le corps entier sous l'apparence d'un du*et cotonneux ;
qui tombe vers l'époque de la naissance, époque où les che-
veux sont déjà langi et forts. A une autre époque , plus ou
moins éloignée du terme de la vie, les poils blanchissent et
tombent par degrés.
J. 3. Tégument dam tei Mammifères autret que .
l'Homme.
• Les tégumens des Mammifères ofTrent , comme ceux de
rbomme, un derme, un corps muqueux réticulaire^ un
épiderme el des organes dépendant de celui -ci.
Chei plusieurs d'entre eux la peau n'enveloppe pas seule-
ment la masse du corps 1 elle- forme des prolongemens plus
ou moins manifeslei, comme lefitum, qui pend sous le cou
,,-erihyGoo^le
««■ TEG
des bceufi; comme le terotam, qui enveloppe les testiculest
comme la hoarte ahdaminaU des marnipiftux ; comme les pli*
qui existent aux régions scapalaires et lombaires du rhino*
céros; comme tes expomioiM al^ormet àti polatouches , des
cbauve-sourii, des roussettes, des écureuils { comme les
membrane* natatoires des phoques, des loutres, des castors.
Le derme , toujours blanc , est d'autant plus dense et plus
épais chei eus qu'il se rapproche davantage de U ligne mé-
diane et que les parties «ont plus exposées au contact des
corpt extérieurs. On remarque cette disposition , par exemple,
sur le dos età la face extérieure de* membres chei les qua-
drupèdes en général; sur le ventre du blaireau, qui a cou-
tume de se défendre en se renversant , et sur celui de la
taupe , qui Irafne si habituellement à terre j dans les abajoues
des hanuters, destinées à conserver des graines dures; aux
mains et aux pieds , ou il forme des callosités de iîgure et de
Mtuation déterminées dans chaque famille.
La plupart des Hongeurs, qui ont l'habitude de s'abriter ,
ont le derme mince.
Les Pachydermes , au contraire, qui vivent exposés à toutes
les intempéries de l'air, l'ont d'une excessive épaisseur.
Il est plus tradre, plus souple, plus lAche dans les jeunes
mammifères que dans les adultes ; il est aussi d'une texture
moins serrée ches les femelles que chei les mâles.
On. remarque aussi qu'il a plus d'épaisseur et de coasistance
dans les animaux qui sont presque nus on que- couvrent
seulement quelques poils rares, comme l'éléphant, le rhintK
céros, l'hippopotame, etc.
i«s Carnassiers et les Rongeurs qui, au contraire, ont une
fourrure très-touffue, ont le derme irès-mioce.
Dans les tatous, le derme est osseux, encroûté de seb
calcaires et fort épaisv II est, sur le dos, sur la tête, sur la
queue, sur la région externe des membres, partagé en poly-
gones solides, de forme très -variable, disposés par bandes
ou en larges boucliers.
Le derme des fausses ailes 4t la ehauve-sourisest d'une
excessive finesse, et contient dans son tissu des SlameiH
jaunes d'une grande élasticité.
Celui du petit rhinocéros des lies de U Sonde est sunoenlé
,,-erihyGOOglC
TEG 4SS
de uillies umblablei k des létes de cloui, et de chacune do-
quelle* lorl ua poil. ^
Celui de la queue du castar, couché uir un liun lardacé,
auquel it eit trè*-adhérent, préieate à la superficie des uil-
lies séparées par des sillons réguliers , qui les font ressem-
bler à des écailles.
On observe une disposition presque analogue Jt la queue
des rats, des marmotles, des sarigues, etc., laquelle offre
quelque ressemblance avec le corps d'un orveb
Le denue de celle des loirs est , au moyen dé sillons .circu'
laires, comme divisé en anneaux.
La GoloratioB du corps muqueux rélieulaire varie extrê-
mement dans les mammifères, et cela aon-seulement suivant
les espèces, mais encore selon l'âge et diverses circonstances
extérieures.
Il est peu coloré et mfme blanc dans les mamoliféres très^
ieunes ou très-vieux , dans ceux qui sort malades ou exposés
à des inEuences débilitantes, etc. ; tandis qu'il est richement
teint chei les m&Ies et cher les adultes vigoureux et soumis
à l'action de causes excitantes.
Le réseau coloré est communément plus évident et pluà
épais chei les espèces dont le corps n'est revêtu que de peu
de poils i il est au contraire presque blanc ou à peine rosé
chei celles qui ont une fourrure bien garnie.
Il en est de même de celui des parties habituellement glabres
et nues, comme les paupières , le pourtour des narines , celui
des organes de la génération , etc.
Au nombre des nuances que peut offrir cette couche des
légumens, on trouve d'abord le blanc légèrement rosé, qui '
appartient à toutes les espèces qui ont beaucoup de poils;
le bleu vir, qui brille sur la face du mandrill et autour des
organes de la génération de plusieurs quadrumanes; le rouge
écarlate qui se voit dans les mêmes parties ches les même*
animaux, et qui anime les oreilles du mico et le nei du rat
sablé; le noir ou le bmn foncé qui distingue la peau da
Jiuffle, de l'éléphant, du tapir, du rhinocéros, de la plu-
part des cochons et des cétacés
. Chex les mammifères , Tépiderme est toujours plus épais
dans les parties exposée* au contact des corps extérieurs, et
n,gn,-.rihyÇOO^Ie
4C4 TEG
•iiMout daa> la endroits dotiaés à louienir le corp' pondant
U station ou ion des grands mouvemcDs de locomotion.
Sous les pattes antérieures de beaucoup de carnassiers il
devient tris^pais et se divise par plaques ou callosités , dont
une appartient au pouce ou au poïfnet, une autre à la
paume de la tnaîn, et dont les dernières occupent, aux
doigts, le point correspondant k l'articulation de la seconde
phalange avec la troisième.
Il en est ainsi sous les pattes postérieures des mêmes ani-
maux, où l'on reconnott éfalement une eoitosit^ tarsienne,
une callotiU pUuUain et des caUotilit digilaUt.
Les rongeurs sont à peu près dans le même cas.
Dans l'élépbant, le rhinocéros, les chameaux tt autres
mammirères qui ne marchent ni sur les doigts ni sur les
sabots, l'épiderme ne forme plus sous les pieds qu'une seule
callosité soléaire.
Dans le cheval la callosité digitale est représentée par ce
que les hippolomistcs ont appelé la ^urehette.
L'épiderme forme également des callosités aux parties
autres que les pieds sur lesquelles telle ou telle espèce d'ani-
mal a coutume de se reposer. On en observe sur les tubéro-
ûtés iciatiques de beaucoup de singes de l'ancim rontiaent,
au poignet, au coude, au genou et surtout à la poitrine des
La couche des tégumeos dont il est ici question, est, au
contraire, fort mince dans toutes les régions soustraites au
contact des corps extérieurs, comme aux lèvres, aux doigts,
aux ailes dta chauve-souris, et qui deviennent ainsi le siÉge
d'une taction plus ou moins délicate.
Les quadrumanes, les camassien et les petites espèces de
rongeurs, ont un épiderme plus mince encore que celui de
l'homme; tandis que dans les mminsns, les solipèdes, et
surtout les pachydermes , il est d'une épaisseur dispropor-
tionnée.
C'est aussi à l'épiderme qu'il faut rapporter certaines pro-
ductions cornées que l'on remarque dans les mammifères,
. comme les ekâtaigna, que l'on observe à la partie interne
des membres, au-dessus du carpe et au-dessous du tane
dans le cheval.
,,-erihyGoo^le
TEG 466
Les martnaidrea ont les cryptes foUiculeuset de la peau
beaucoup moios distinctes et beaucoup moins multipliées
cfne l'homme.
Ou en troure néaninoins d'assez volumineuses rassemblées
sur les parties latérales de la base d« la queue, chei les des-
mans ou les musaraignes musquées , et sur les flaDCS des mu-
saraignes ordinaires.
Une sorte de chauve-souris, vapertilio sorieûtKs, offre en
ce genre un petit sinus cutané au-dessous de l'ceil.
La marmotte sousUk présente au-dessous de l'œil aussi une
petite glande sous-cutanée , défigure semî> lunaire.
Le larmier de la plupart des cËrfs et de plusieurs antilopes
n'est aussi qu'un amas de cryptes cutanées dans une sorte de
poche qui se trouve au-dessous de l'angle interne de l'oeil.
(Voyei Cmf.)
Le sanglier du Cap offre aussi une sorte de sillon la-
crymal.
Plusieurs antilopes ont une foehe inguinale, où des cryptes
versent un fluide onctueux.
Il existe de petites poches analof^es dans l'écarlemeat des
doigts du chamois et à la racine de ceux du renne.
A la partie postérieure du dos du pécari est unemasseovale,
déprimée et composée de petits corps glanduleux, agglomérés
et versant leiir' fluide dans une poche cutanée , ouverte i l'ex-
térieur au moyen d'une petite fente que cachent les poils.
La gUnde temporale de l'éléphant paroit de la mCme
On en peut dire autant dès follicules postaurîculaires du
chameau.
Quant avx poils des mammifères, les différences qu'ils of-
frent sont innombrables.
Nous nous contenterons de signaler les parljcula ri tés sui-
vantes, qui ont rapport à leur stnicluce, à leur longueur
et à leur grosseur, à leur forme, à leur iQode d'implfintâ-
tion, à leur direction,. a leur quantité, à la place qu'ils
occupent, à leur couleur, à leur disposilion générale, enâa.
Les c.erfs, les antilopes, ont des poils sees et cassaos.
Le hérisson , l'échimys , l'échidné , l'unon et le coendou ,
ont des piqutns plus durs, plus résittaos que les poibi mais
5s. ■ Su
n,gn,-.rihyGOO^Ie
««fi TEG
moins aolidn , noins Tëtisteni que ceux que Von obtérve
dam le poFc-épic.
Celui-ci est en effet couvert de piquant f m, roides,
longt, conique^, «triés a rextërieur, celluletic à l'intérieur,
implantés proroodi'iuent sous Je denne dans la pannicule
«faarnue , mais par une baie conique ; ce qui permet de les
détacher facilement.
Les piquans du hériuon , beaucoup plus courts et moins
forts, sont pareil I émeut siriéi a l'extérieur et celluleux k
l'intérieur. Ils sonl implantés proFondément dans la panni-
cule charnue par une extrémité renflée en forme de t£te de
rîou ; ce qui fait qu'ils ne peuYent tomber que par suite du
déchirement de la peau.
L'échidné a aussi de* piquans; mais dans ceux-ci l'écorce
est extrêmement épaisse, liue, très-dure, et la matière mé-
dullaire est diapotée par rondelles. Leur extrémité parolt
fendue.
Le bord des lérrei des lamantins est également garni de
piquans particuliers.
Quelques mammifères sonl eouTerto de soies ou de erÎTU,
c'est-i-dire, de poils assez longs et aiseï roides, mais longs
et flexibles.
Le pécari est hérissé de soies creuses i l'intérieur , tandis
i(ue nos sangliers et nos cochons ont des soies pleines et I^
fiirquées k l'extrémité.
L« queue du cheval , celle du rbinoeéms , est garnie de
D'autres fois les poib sont longs, très-fins et contournés
en tous sens -. on leur donne alors le nom de laine.
Les moutons sont revêtus de laine.
En outre, les poils des mammifères varient prodijpeuse.
ment pour la forme.
'Il y en a de eoni^uei, defuttformtt, de tuhuleux, comme à
la iqufvc dos poroa-épiosi dtJUxutuT, comme dans les cerfs;
de joi^s, «omme dans le parte-musc ; i'apluMt, comme
dan les rats et les échim^'s; d'httii/ormtt , comme dans le
paresseux didaelyle; de menil^rmet, tels que ceux qni cons-
tituflot les moustaches de certains phoques, etc.
I>eur adhérence Tarie beaucoup auMi. Dans Je hamster.
,,-erihyGoo^le
TEG 46;
ili sont fortement Bsi» i Ut pe»u ; dans les écureuils, ils y
tiennent peu.
Le plus ordinairement les poils sont implantés en quin-
conce d'une manière plus ou moins régulière j mais daqs le
pofo-épic les piquans le réunissent par groupes de o^nq «
eio^ au de sept & sept sur une même ligne.
Quelquefois les poits sont mdtt ou hdrittit, c'est-i-dire ,
presque perpendiculaires à la surface de la peau.
lia sont , au cont^ire, couohéi et Utttt quand ils dericn-
aent parallèles à celle-ci.
On les appelle rebrouitù, s'ils marchent en se» inverse
de' la direction du Ironc ou des membres; c'est ce qu'on
voit à la crinière de plusieurs ruminans et sur favant-bias
de quelques quadrumanes.
Ils sont disposés en épù sur la tête de plusieurs singes et
en différens endroits du corps de* cb«v«ux et de ^utieur*
ruminans.
Ils sont dits épAii ou rares, suivant leur nombre dans uo
espace détenniné. Ils sont en général plus épais chw les
màlcs que cheï les femelles ; chea les animaux des awitrées
septentrionales que dans ceux qui habitent le voisinage de
l'équaleur.
Le taureil, qui est si manifeste dans l'espèce humaine, est
remplacé dans la plupart des mammifères par vn petit bou-
quet de quelques longs poils, placé au cAté interne du r^
bord de l'orbite.
Les lamantins n'ont aucune trace des ei's qui bordent, les
paupières de l'homme et des autres mammifères pour la plw-
Ce qu'on appelle harhe dans les mammifères, est un petit
bouquet, de soies noires, qui existe au niveau du menton. .
Les mouftuehei des mêmes animaux consistent en un ov
plusieurs pinceaux de poils très-gros, fort longs, peu flexibles,
implantés dans la paanicule charnue , qui peut les mettre en
■lauvemeat d'une manière marquée. Le bulbe de chacun de
ces poils reçoit un nerf eonsidéraUe, surtout dans le phoque,
oi^ il a été réeemment observé par M. Andml fils.
Beaucoup de mammifères ont une orini^, c'estràrdire^
un assemblage de poils alongés, qui garnissent une partie
,,-erihyGoo^le
46» TEG
plus ou moins coniidérable de. la ligne dorsale, comme dans
îet chevaux, les sangliers, les buffles, ou toute la région
antérieure du corps, comme chei le lion.
Les marmottes ont un pinceau de soies implanté sur un
tubercule à la face interne et postérieure de l'avant- bras.
La couleur des poils des mamintréres est exposée à trop
de yariétés pour que nous tentions de les énumércr ici ; car
ïb offrent toutes les nuances possibles, de blanc, de noir, de
brun, de Tauve, de rouge, de bien, de jaune, etc., soit
dans toute l'étendue du corps, soit à desplaees déterminées,
soit par taches, par piquetures, par mouchetures, soit par
annulations vagues.
Rappelons encore ici qne les cognes creuses de certains
mammifères ruminans sont également une dépendance des
tégumens généraux du corps, et que l'ergot perforé du tarse
de l'orailhorliynque est dans le même cas.
Quelques uniniaus de la classe que nous examinons, comme
les pangolins , ont, au lieu dépolis, le corps recouvert d'é-
cailles, qui croissent avec l'âge, qui ne tombent )anuia et
qu'il ne faut pas confondre avec celles des poissons.
Les quadrumanes ont des ongles comme l'homme.
Les carnassiers et les rongeurs, les chats et les écureuils
surtout* offrent des griffa à l'extrémité de leurs doigts, c'est-
à-dire, des ongles qui occupent non-seulement la face dor>
sale de la phalangette , mais encore une plus ou moins grande
étendue de ses côtés aplatis, et qui constituent une lame de
corne plus ou moins recourbée , plus on moins tranchante et
terminée par une pince en crochet.
Les solipèdes , les ruminans et les pachydermes ont le*
doigts enveloppés dans des sabots cornés , espèce d'ongle qui
emboîte la phalange et sur lequel l'animal appuie en mar-
chant.
$. 3. Des Tégument dans les Oiseaux.
L'épiderme du corps des giseaux est trés-mince, et forme
des plis qui correspondent aux espèces de quinconces sur
lesquels les piumes sont disposées. Comme chez les mammi-
fères, il se détache par petites écailles pellucidn, qui ren-
dent la siu&ce de la jicau comme farineuse.
ny"n,-.^hyG00glc
TEG 4«9
L'ëpiderme dei patte* est liuei brîllrat et camae formé
d'écaillei comëes. 11 t'enlève à certaines époques d« l'année,
priacipalemeot dans te temps de la mue.
Les ailes des manchots sont recouvertes de semblables
écailles.
Dans quelques échassïers le* bords des doigts sont garnis
de membranes écailleuses.
Le tissu muqueux est peu distinct dans les oiseaux, et pres-
que toujours blanchâtre dans les régions que recouvrent les
plumes i mais sa couleur sur les pattes , les cires du bec et
les caroncules de la tête, est très-sujette à varier.
Sur les tarses et les doigts elle est souvent noire, comme
chei le corbeau, le dindon, le cygne, quelques canards , etc.;
grise, comme dans les poules et les paons j bleue, comme
dans certaines mésanges; verte comme dans la poule d'eau,
particularité qu'indique même le nom spécifique de cUo-
ropus dans la nomenclature linnéenne; jaune, comme daoi
l'aigle; orangée, comme dans la cigogne; rouge, comme
dans le chevalier et la perdrix rouge, etc.
Le corps muqueux est noir dans la caroncule du cygne';
gris , dans la cire du bec de beaucoup de perroquets > blanc ,
sur les joues de l'ara bleu t vert, dans la cire du bec de-
l'épervier; jaune, dans celle de la plupart des oiseaux de
proie diurnes; rouge, sur les joues et le cou du rot des vau-
tours, etc. r
En général, le corps muqueux est trés^d hère nt aux autrea
couches de la peau , et s'enlève même difficilement par la
macération.
La dessiccation le décolore complètement.
Un phénomène bien remarquable au sujet de cette partie de
lapeau, c'est qu'on peut, dans quelques circonstances, en faire
varier la couleur, pour ainsi dire, à volonté. £n l'imprégnant
chçx quelques perroquets du sang d'une rainette [ly^la tinetoria),
certaines peuplades sauvages de l'Amérique font repousser
des plumes ifuges ou jaunes k la place de celles qui avoient
été arrachées , et produisent sur l'oiseau cette p«nachure qu'oa
appelle tapiré.
Dans les oiseaux, le derme est beaucoup moins épais que
dans les mammifères. Il a pourtant une grande consistance
n,gn,-.^hyG00^le
47« TEG
dans certaines famOles, dans cènes des oiseaux de proie
et des palmipèdes, par exemple. Msla U est excessive ment
mince , même proportionaément , dans les mésanges et la plu-
part des bec-Kns.
Dans les animaux qui nous occupent en ce moment , les
follicules sébacés de U peau sont, en général, peu visibles
et situés proroodément. Mais ou observe sur le croupion une
glande d'une structure particulière, dont ils expriment une
huile avec laquelle ils imbibent leurs plumes.
Les oiseaux n'ont de papilles cutanées distinctes que sous
la plante des pieds et soUs les doigts.
ÊDel forment des maméloDs très-rapprochés et disposés par
hibks partfDèles, qu'ob voit très-bien stir la membrane qui
réunit les doigts ches les palmipèdes.
Le corps des oïseanx est couvert de plumet, comme celui
des mammifères de poitt, et celui des poissons et de la plu-
part des reptiles à'éeaiiUt,
Les plumes sont composées d'une tige, garnie de barbes,
portant elles-mêmes des barbules, et d'un tuyau.
Ce dernier est implanté dans un étui formé par une dé-
presstoa plus ou moins profonde de la peau de l'oiseau.
Au fohd de èetle dépression existe un petit bulbe, qui est
logé dans une ouverture que le tuyau présente k sa pointe.
Quelques anatùitlisf es , M. Dutrochet, entre antres, ont con-
sidéré ce' bulbe comme une véritable papille de la peau.
Tels sont les caractères communs k toutes les plumes ; mais
le tissu, lescDoIeurs, l'éclat, la force, la forme générale de
ces organes, varient à l'iniBni. Dans certaines espèces même
le plumage d'hiver dîiTère de celui d'été. Dans le plus grand
nombre la femelle se distingue du mâle par des couleurs
moins vives, et àXûri les petits des deux sexes ressemblent à
la Femelle. Lorsque les adultes , mâle et femelle , sont de
même couleur , les petits o&t une liirie qui leur est propre.
Dans une })lume qui a pris tout loiï accroissement, le
tuyau qui en fbrme la base, est un tube sotldib, corné, qui
joint la f6rce*etrélaslicité à la légèreté spécifique. Souvent
ses parois sont transparentes dans les pennes priutïipâles des
ailes et de la queue, comme on peut s'en convaincre sur
l'oie f sur le cygne , le dindon , le corbeau , etc.
nyn,-.rihyGOOglC
TEG 471
X/iatériem de ce tnyan cit rempli par dts cAacs mmaAvi»
neux, eaGIës lei ui» dans lei autres , kcij cotomeWùailei^
ou hypocratérironnei, d'autant plus aloagés qu'ils l'appro-
chent davantage delati|^, ctdeyenant enfin semblable! à d0
petits entonnoirs qui se reçoivent réciproquement. Le der*
nier de ces godets se partage en deux : l'un qui passe an
dehors de la tige dans un sillon loogitudînal qu'on y rcmar>
quei l'autre qui s'enfoace dans l'intérieur même de «ett*
tige.
C'est & l'auemblage de tous ces cAnesnembraneux,icettfl
sorte de corps caverneux, qu'on donne vulgairement le non
' A'ame de la plume.
Va ne sont autre chose que le résida ou la traoe d'un grrn
canal charnu , qui existoit dans cette partie à un Age moina
avancé.
A l'extrémité par laquelle le tuyau de la plume s'implante
dans la peau , on remarque un petit trou par lequel des vai»»
seaux sanguins pénètrent «lans l'intérieur du tube. Aiusif
lorsqu'on arrache celui-ci, on détermine une légère hémor»
rhagie.
La tige de la plume fait la continuité du tube. Elle Cst
conique, plus Ou moins alongée, convexe sur une face, plate
et canaliculée sur l'autre g Icsbarbes's'attachentaurscspartiea
latérales.
Toute la superficie de cette tige est recourerte par une
matière cornée , qui semble provenir du tube.
Son intérieur est rempli par une substance spongieuse,
blanche, très>tégére , d'une nature particulière et asseï sem>
blable à celle qu'on trouve dans les piquans du porc-épic.
Quant aux barbes, ce sont de petites lames de substance
cornée , qui sont implantées «ur les cAtés de la tige.
Elles sont, comme les feuillets d'un livre, appliquées, dans
toute leur longueur, les unes contre les autres, tantôt d'nne
manière trèa-serrée, comme dans l'oie et le cygne, tontAt
d'une manière Iftche , comme au croupion du paon.
Ces barbes pàroissent lire elles-mtmes des espèces de pe-
tites tiges , sur les bords desquelles sont implantées une iafi*
nité de barhuUi , tantAt Uehei et iaolées les unes des a«tre«,
tantAt composées et subdivUëea elles-mêmes, nuis le phù
n,gn,-.rihyGOO^IC
472 lEG ,
Miiveirt >i fines et ri serréet , qu'on dc peut la distinguer
qu'à l'aide de la loupe.
Cett à l'aide des barbules que les barbes de la plume s'at-
tBcbent les unes aus autres astet iatimemcot pour mettre
obstacle au passage de l'air pendant le val.
EntroDi maintenant dans quelques détails sur les diverses
Mpèces de plumes et sur les variété qu'elles pr^nlent dans
les difiiéreos oiseaux. .
Il a déjà été dit que l'on avoît donné divers noms aux
plnnes, suivant les régions qu'elles occupenL (Voyes l'arUde
FtDHES. )
niisieurs obeaux ont des plumes jusque sur les doigts : telles
sont les chouettes et ocrtaiaes variétés de poules et de pigeons.
D'autres , au contraire , en sont privés sur certaioes parties
de leur corps. La télé des vautours et celle des dindons sont
nues. Les jambes de l'autrucbe et des échaasiers, et les ailes
4ea manchots, sont dans le mJme cas.
Les petites plumes du corps sont disposées en quinconce;
H n'y en a jamais sur les lignes latérales . du cou et de la
poitrine , non plus que sur la région de l'ombilic.
Dans les oiseaux dont le vol est élevé, le plumage est plus
dense que chei ceux qui rasent la terre dans leurs mouve-
aaens. On avoît noté ce fait dès le temps de J. Ray, et
effectivement celle couverture épaisse les garantit du froid
des hautes régions de l'aUnasphére. Cela est prouvé par une
expérience consignée dans les œuvres de fiuffon. «Loraqu^on
« veut, dit ce grand naturaliste, empêcher un aigle de
« s'élever trop haut et de se perdre à nos yeux, il ne faut
« que lui dégarnir le ventre. *
Quoique l'action des climats soit en général beaucoup moins
puissante sur les oiseaux que sur les mammifères, elle se fait
sentir cependant encore d'une manière très-marquée sur le
plurange des premiers.
Dé la même manière , en effet, que la Nature a donné aux
quadrupèdes qui fréquentent les eaux ou qui habitent les
pays froids, une double fourrure et des poils plus épaîs et
plus serrés i de même aussi tous les oiseaux aquatiques et
ceux des terres du Nord sont pourvus d'une grande quantité
de plumes et d'un duvet très-fin.
n,gn,-.rihyGOO^IC
TEG ■ 47*
L« oiieau^ pries^cnn*, an eontrww, tela qge raiitruche
et le cuoer, ne k trouvent que dam les paya chaudi.
Une autre observation , djgue de remarque é^enent , c'est
que presque topties oùeavx des régieiu tropicales, que l'écUt
du soleil écUire pcrpëtuelLeneat , ont les eouleun de leun
plumes bien plus vives et bien plu^ belles que celles de, ceux
qui peuplent les froides et obscures contrées des pAles. Les
perroquets, les oiseaux de paradis, les colibris, les nuna-
Lins, les pics, lesnartins-pécheurs, habitent, dans les deux
mondes, ces plages méridionales qui produisent les pierres
précieuses et les aromates. Les corneilles, les alouettes, les
grives, les oies, aux teintes- p&l es et rembrunies, se trou-
vent dans les Htnes tempérées ou dans |os régions boréale».
Bien plus, le défaut d'une exposition haKituelle aux rayons
du soleil , et le froid , rendent non -seulement les couleurs
du plumage moins vives, comme on le voit pour le senn des
Canaries qui reste blafard en cage , et dont les teintes sont
Irès-foacées dans son pays natal, mais encore ib ler«ménent
vers un état de pUcur fade et même de blancheur complète.
Les gelinottes, les lagopèdes, les faucons, les corneilles, les
perdrix des pays septentrionaux nous en offrent des exemples.
Ia saison des amours contribue aussi à embellir le plumage
des oiseaux. Par les brillantes couleurs. qui viennent alors
les animer, les miles semblent chercher à captiver les re^
gards des femelles; c'est alors que le paon revêt toute l'opu-
lence de ses atouts ; que le combattant s'arme d'une colle-
rette ou plutAt d'une çrini^ épusse de plumes dsvenenent
colorées^ que beaucoup de canards se décorent des pins bril-
lantes peintures.
Abstraction faîte des variétés de couleur, qui sont tnnoro*
brables, les plumes présentent des différences de confor^ia-
tion tris -multipliées-
Dans le, casoar. k casque toutes les plumes sont dépourvues
de barbules. Les pennes des ailes, au nombre de cinq seule-
ment, sont semblables jt des piquana de porc-éptc ; les autres
plumes du corps ont deux figes dsos un même luyau , et leur*
barbes, analogues à des crins, sont longues et espacées.
Dans celui de la Nouvelle-Hollande, le plumage est plu^
fourni et les plumes sont plus barbues.
n,gn,-.rihyGOO^IC
47* TEG
' Lm plnoMa de h qvctte de l'anlniDlie anat flottantet et
ont des barbes pourvues de barttulei , nwis qui ne l'âccrocbent
point ef demeurent flexible*.
Les biSeaUx de la femille des nyctMens, parmi les ra-
paces, ont les plumes si douen et les barbes CBuvertes d'un
duvet si Ibng et si soyeux , qu'à peiue les eatend-«n voler.
Dans le dindon tnile il existe à le base du cou un bouquet
de poib qu'on pourrait regarder comme des ptumea sans
barbes.
Les phimes qui forment l'aigrette du paon n'ont point de
liarbules dans leur partie iuffriaurc.
' Ceire* de rai|^tte de l'oiseau roy^ sent tordues en spirale
sur élles^inénvs, et leurs barbes ne sont que des poils
d«iA<
Il eA etf de »Me de eella qui composent l'aigrette de
Fatdta gdnma de Lînnatus.
Quelques oiseaux ont ks plumes du corpssoyeuses et garnies
de barbes £dm, serrées et luisantes. Le bouvreuil, le pian-
liau, le pélican, nous en offVent des exemples.
Lct plumes de la léte du maoakin érylUrocëphale et du
momot Mut dans le même cas.
VautriM Oiseaux , au gontraîre, ont le corps couvert de
plnmeï liches , dent les barbules , quoique tris-visibles et
souvent fort longues, sont trop espacées pour pourole s'ae-
crocber les unes aux autres. Les toucans en présniteat de
cette fespèce.
On en remarque de pareilles sur les bypocbondrcs de l'oi-
■eau de paradis, sur le crOupiou du paon mâle, au pour-
tour des oreilles de la chouette , sur les ouisSM du jabiru
et de l'oiseau royfal.
' Les plumes du troupion dans le merle doré, celles de la
queue dans la pie, et celles du cou dans le canard commun,
Bont comme satinées, garnies, de barbes seArées, à barbules
longues, fines comme de la soie et couchées sur leur surihee.
D'autres plumes pofte&t des bferbés larges , Ksèes et MU
lant des GDuteun métalliques les pitts éelatantCs ; plssteun
colibris, 1* iackmftr, le couroucou, le pbon mile, le sifilet,
en oflî'ent de ce genre sur diverses pstties de leur corps»
II est des plumes d'un éclat encore supérieur ei qfti imite
D,gn,-.rihyGOO^Ie
TEG 475
celui in pierm précîenws. Cette pârtlcularHé eM dtte à
l'exlréme deosil^ de leun barbcaet au poli de l^nanrfaces.
Cet plumes tant toujours petite) et 1m barbes eo lenniaent
la tige par des demi-cercle* imbriqués les uns sur lei autres,
k 1b manière des écalllet des poissons. On roit briller de ces
plumes sur la tête, la gorge ou le ventre de quel^itc* coli*
bris.
Les chimistes qui se sont occupés de l'analySe des plumes,
nous ont appris qu'elles ont, sous le rapport de leur compo*
sitioD , la plus grande analogie arec les poils. On en obtient
les mêmes produits par les mêmes moyens : elles costininent
cepeadant moins de muctis.
Enfin, 1h recherches des physiologistes, en nous mettant
à même de connotlre le mode de développement des plumes ,
nous ont donné une idée plus nette de leur stmetnre, que
celle qui peut naître d'une simple inspection. Il résulte de
ces recherches qu'en sortant de î'iBuf et pendant les premiers
jours qui suivent sa naissance, le petit oiseau est reeourerï
de poils plus ou moins serrés , excepté sur la région du
ventre. Ces poils, qui varient en couleur et en épaisseur,
sortent de la peau par faisceaux de dix ou douie. Ils sont
Implantés sur uo bulbe ou follicule qui parolt cooteair le
rudiment de la plume, laquelle , au bout de quelques jours,
se manifeste au dehors sous l'apparence d'un tuyau bdiritre,
ayant le lâîsceau commun des poils adbérens à son Sommet.
' A mesure que la plume croit et se développe, le poil
tombe.
Dans quelques familles , dans celle des rapaces en particu-
lier , le poil Teste pourtant long'-tenlps adhérent à ton extr^
mile sous la forme d'une espèce de duvet.
Ce n'est, au reste, qu'à cette seule époque dé leur vie
que les oiseaux ont des poils.
La gaine nolritre qui donne naissance A la plume ctt un
tube fermé de toutes parts, excepté à son extrémité î«platttêe
dans la peau, oh l'un remarque vb petit trou, qui laisse
entrer des Vaitséattx sanguins dans son fbtériear.
Quand ottté gatnc s'est échappée de lA peau, étlé ie fend
par l'action desséchante de l'air et par la Ibfce d'éXpansiott
des parties qu'elle contieat. Il s'y ^t une déchihirt lottglta-
,,-erihyGOOglC
A76 TEG
dia«le, et rMicnvoitcortir ln.barbes terminais et cmuite
l'exfràmU de U tige de la plume. Plus cellê-cî crottj plua
la gaine ae déchire , et soi tuniquet deiséchéet le détachent
et tomjieiit .MUS la forme d'ëcailles légères et pellucides.
Si dajis le moment d'ace roiite ment on ouvre le tuyau dans
le (te^s de sa longueur, ou reconnolt qu'il est formé de
couches nombreuses et cylindriques d'une matière cornée et
transparente, et qu'il rfenferme un cylindre d'une substance
gélatineuse, dans laquelle serpentent des vaisseaux sai>guins.
Le sommet de ce cylindre gélatineux est conique et plua
dur que ]e,reste;il est enveloppé d'une couche de matière
noire , qui est le premier rudiment des barbes de 1$ plume.
L'accroissement du cylindre gélatineux se fait en longueur.
Son sommet conique sort de la gatne , en chassant devant lui
celle couche de, matière noire qui se fend en se desséchant,
et forme les premières barbes. La tige de la plume s'alonge
et se durcit en même temps. Mais à peine le premier c6ne
a-t-iL franchi la gaine , qu'il s'en forme un second , qui s'é-
chappe à son tour, en développant de nouvelles t>arl>e«, et
ainsi de suite. Enfin , lorsque la tige et toutes les barbes sont
•orties de U gaine , l'iatérieur de celle-ci se dessèche , et l'on
o'y trouve plus que la série des godets membraneux nom-
mée orne de la plume, et qui est la trace du gros canal charnu
dont il vient d'être question.
Quand une plume a pris tout son développemenb, son
tuyau ou sa partie tubuleuae se solidifie et fuit continuité
avec la tige dont elle contenoil auparavant le germe.
I.es plumes tombent et se renouvellent altecoativement
ehex les oiseaux. C'est à leur chute qu!on donne le nom de
Quelques espèces d'oiseaux ont le* ailes terminées par de
véritables ongles. M. de Blainville a reconnu que l'autruche
a ses. deux premiers doigta armés de deux vérifies ongles
trcs-déveioppés et crochus { U en a également signalé un. très-
prononcé au premier doigt, dans les martinets et dans plu,-
■ieurs autres petits oiseaux de l'ordre des passereaux.
On sait aussi communément que les ailes de quelques es-
pèces des genres Kamicbi , Vanneau , Pluvier et Jacans po^
tent des appendices en forme d'ongles.
,,-erihyGOOglC
TEG 477
Les pied» de tout }et oiieaux ont Icun doiig[U mviiis d'on-
gles véritables.
Ces onglei sont forts et semblables à ceux des mammifires
carnassiers , dans les rapaces.
Ils sont plats dans' les palmipèdes.
Dacs les alouettes et les jacaaas, celui du doigt postérieur
est grêle, pointu et tris-alongé.
■ Dans les engoulevens et les bécons il est dentelé sur va de
ses c6tés.
Dans le plus grand nombre des gallinacés il y a sur le tarse
un ongle surnuméraire à cheville osseuse et en forme de
corne. C'est lui qu'on appelle vulgairement ergot ou éperon.
Cet ergot devient fort long dans le coq. ,
Dans le paon delà Chine il y a deux éperons à chaque
tarse.
Les oiseaux manquent de véritables cornes , qui nous sont
offertes par beaucoup de munmif^res.- Cepeudant on voit
quelques protubérances qui semblent- les représenter sur In
tCle des calaos, de la peintade, du casoar à casque. Ce sont
des lames de substance cornée qui revêtent des sinus prali*
qués dans l'intérieur des os.
Dans les calaos en particulier ces proéminences sont sou-
vent aussi gruides que le bec lui-même.
$. 4. Des Tégument dans les Reptiles.
DaosJeschéloniens l'épîderme n'est bien distinct que, sur
la peau du cou et des membres; là il est analogue à cdui
que, l'on observe dans les ophidiens et les sauriens. Sur les
écailles de la carapace et du plastron, il est excessivement
mince et s'enlève par plaques pellucides de la même figure
que les lames cornées qu'elles recouvrent.
Cet épiderme ressemble beaucoup à un parchemin lisse el
Iranqiarent dans la tettudo centrata, découverte par M. le pro-
fesseur fiosG dans les Étata-Unis d'Amérique.
Dans les sauriens et les ophidiens l'épiderme recouvre et
enveloppe entièrement les écailles , étant , chei les derniers
et à une certaine époque de l'année, susceptible de se d^
tacber en une seule pièce et sous la Ëgnrc d'un fouxreau,
n,gn,-.rihyGOO^Ie
478 TEG
dant lequel ïl (it &dle de recoonoUie juipi'à U Urne plus
pu moini hémisphérique qui recourroit le globe de l'œil.
CoDsUiiiBieBt la dépoiûlle dont il est ici queitian et que
les serpens ont quittée, est tournée k l'envers d'un bout à
l'autre, et offre en dehors le cAté qui étoit l'intérieur lors-
qu'elle &fsoit partie de Caninal. Le reptile doit donc, camue
]e dit de Lacépéde, commencer à ita débarrasser par la
tête, n'afaot pas d'autre wiverture que la gueule par où il
stt pu s'échapper de cette sorte d'étui.
Les sahmaiidrea , les grcnouiUM, les erapauds, les rainettes,
les tritons , lei protées , les sirènes et les amphiuma , ainsi
que les pipts, ont tout le corps recouvert d'un épi tbelium
muqueux et souvent humide, lequel tombe par lambeaux à
plusieurs Coques de l'année.
Tous les reptiles ont, dans l'épaisseur de leurs tégumens,
use couche qui représente le eorpa muqueux réticulatre.
Ccst à sa présence que sont dues les couleurs variées dont
brillent ces animaux pour U plupart.
Non • seulement elle colore direncmcnt la peau qui revêt
le cou et les pattes des tortues i mais encore elle produit les
taches symétriques que l'on remarque sur les plaques écail'*
lenses de leur carapace et de leur plastroo. A l'aide de son
scalpel, l'analomiste exercé peut toujours se convaincre de
la vérité de ce point d'organisation.
Effectivement, la peau qui revêt le reste du corps s'amincit
beaucoup en s'approchant du plastron et de la carapace, et
passe par-dessous les écailles qui les recouvrent et qui sont
elles-mêmes recouvertes par Tépiderme. Le tissu muqueux ,
dont les teintes sont très-variées, constitue évidemment les
taches qu'on aperçoit au travers de leur tran^arence , et
qui sont différemment disposée* dans chaque espèce.
Chei la chélocée 'franche encore dans l'eau elles se déta*
client en ^aufie eUlr sur un fond bruo , comme l'a remarqué
de Lacépéde d'après Feugeroux de Bondaroy ; tandis que dans
la caouane elles «ont noires sur us fond jaune, et que dans
l'émyde ronde elles paroîssent rousses et fort petites sur un
fond clair.
La tortue {aune de l'Amérique est agréablement peinte
d'un vert d'herbe us peu foncé et d'un jaune doré. Ces cou-
n,gn,-.rihyGOO^IC
TE G 479
leunrignèiit Bon-aeuleraeat sur M cirapÂce, Mais encore aur
■a télé , tes pattes et sa queue.
Le plastron de la tort«« m«Ue d'Amérique se distingue par
■a teÏBte d'un béas blanc.
Dans la tortne grecque, chélonien terrestre, les écaîllea
de la oarapaoe tonf tacbetées de jaune, et de noir pae grandes
marbrures.
La tortue géométrique a chacune des écaille» de sa cara-
pace noire , ^guliérenent «rnée de lignes iaunet eu rayon!
parlant d'un disque de même couleur.
Nous aurions encore beaucoup d'autres parlienlari tés spé-
cifiques à signaler ici par rapport aux chéloniens , mais eltee
■e trouvent naturellement indiquées aux articles ^éciaux
consacrés k ces animaux, et nous prions le lecteur curieux
de les connoflre, de recourir aux mots CndiOfiiB, Cbélyde,
Éhyde, Tobtde et Txionix.
Dans les salamandres et les grenouilles le tissu mnqueux
offre encore une plus grande variété de teintes, et se -trouve
coloré tanlM en noir, en blanc, en gris, en bmn, tsntAI es
vert, en jauoe, en aurore, en carmin, etc. On retrouve
en lui presqae toutes les nuances connues; la nacre, l'or^
l'argent, I'beut, se marient agréablement dans son tissu aux
reâets de l'acier poli, à l'éclat de l'émeraude et du saphir ,
au seÎBlilIement des télésies.
C'est ainsi que la couleur de la salamandre terrestre, â'un
lirnn noir foncé sur le dos, devient bleuâtre sous le ventre ,
et est coupée par des taches jaunes, ssseï gnitda, irrégu-
lières, qnelquefais parsemées de petits points noirst que le -
triton erété mile porte sous la queue une menri>rane tssi
nioMe d'une blancheur éclatante ; que le triton palmipède
a le dessus de la tMe vcnniculé de brun et de noirâtre ; que
l'axolotl du lac de Mexic* est gris tacheté de noir i que le
prottfe des eaux souterraines de la Carntole est blancb&tre
et comme étiolé j que le sarroubi de Madagosear est jaune
tigré de vert ; que le sirène des risiéres de la Caroline est
d'un noirAtre uniforme.
C'est encore ainsi que, lorsque nens vbheni les rives at>-
liiaires des ruisseaux qui arrosent nos campagnes, nous les
trouvons embellis par l'aMortime»! él^nst des vivn -cou*
n,gn,-.rihyGOO^Ie
«Bo TEG
leora qui brillent inr la robe de cei grciMmillc* ionocentei
dont la rapide et légère natation anime leurs eaux et dont
le dos, d'un vert pli» ou moins pur, est marqué de troia
raies jaunes , tandis que le ventre est blanc et tacheté de
noir.
Une rainette d'Amérique, Vhyla loctca de Laurentï, est
d'un blanc de -neige éclatant.
Une autre espace du même genre , et qui vit à Surinam ,
ïhfla auraatàaoa de Laurenti, est, au contraire, d'une cou-
leur orangée tr^s-intenie.
. Nous pourrions encore citer îei une foule de batraciens
remarquables par l'éclat de leurs couleurs; on en trouvera
la description dans les articles de ce Dictionnaire qui leur
sont consacrés, (Voyei Cbafabd, GaENOuiLLa, &Aicmte.,SA.-
LASIANDIB, TaIZON.)
Mais le peuple élégant ^es, sauriens, les légions brillantes
des ophidiens réclament notre attention. lueurs teintes h
liellcs', si agréables, si vives, si admirablement contrastées,
distribuées avec tant de symétrie, surpassent tout ce que
l'imagination peut enfanter de riche en ce genre , et en font
des êtres vraiment privilégiés parmi les animaux vertébrés.
Peu d'entre ceux-ci , en eSel , ont re^u une parure et plus
élégante, et plus variée,' et plus somptueuse. Que peut-on
comparer, par exemple, à l'admirable spectacle que donnent,
en ee genre , les lézards, les vipères , les tortrix , les iguaues , les
anoUs, les dragons, les couleuvres, lesplatures, les agîmes,
les pythons, les pélamides , les bongares , les boas , les hydro-
phis, les naia, quand leur robe réfléchit, à travers le feuillage
.touffu des forêts. de la zone torride, les rayons du soleil des
tropiques; quand ils se jouent, en sautant, enl voltigeant de
branche en branche , en courant sur le tronc colossal d'arbres
aussi vieux que le monde, en rampant dans l'herbe sèche et
élevée qui garnit sa base; quand ils se livrent au repoasur un
sol où l'astre du jour verse la lumière par torreas , et oii ils
participent à la magnifiaepce générale de la nature?
Husieurs .reptiles ont la propriété de changer de couleur ,
selon les saisons et les climats oà ils vivent, ou selon les
passions qui les affectent.
. : A quoi tient cette particularité P jusqu'à quel point est-
WrihyGoo^le
TE G 4»
elle lUs A la nahire ûv oorpi muipictixr Ccrt ce qse nout
•Itont lâcher d'Bppi<éciFr avec d'autiat plus d« tola , que At*
pull In temps les plus Kouléi ceriBlni êtres doivent k cet
«rdre de phteoriéaM une ekltaordlnalre eét^britë.
Le wmMéOn, iemMtbti, le chin^snl, sontaurtoUI naa/t'
([uables leu* ce npport. L'iguasc vert, l'agame, le lémnl
vert, l'î|u«ne rouge-gorge de Cnteslij, la niïaeeemtnunet
beaucoup de salamudm, leur reuemblent plua «u m^ne Â
cet égerd«
AneoB animal o'a peut- to« éU plus célèbre que le etiMf*
Uoa chei le* Anciens , et sa répuUtlon , il U doit entière-
ment k la fticnltri dont nous saua occupoos eti ce ihoment.
Non content d'en avoir fait le lyntfbole de la Crainte et de
l'Hypocrisie , l'embUnie de l'InconslBnee , l'image de coi
fvpliles de cour , qui penienl toujours comme te aullre |
de lui avoir donnri le pouviur de changer de fiinne à vo»
lonté et de prendre la ceulenr des objeb pour ne point être
aperçu 't d'avoir, dansleur poàie, assigné une place dlftin*
fuée à un être faiiarte , embelli par l'erreur g d'avtnr , dau
leur vive imagination, donné la teinte de la vérité ku» ani*
mal fkataltii}ue , inrcharg^ d'attributs chimériques i d'avoir
•sniré qu'il vivoit d'air, sans boire ni manger en aucune
fafon I ils ont encore écrit que sa langue, qui fouissoit défà
k leurs yeux de la faculté asin remarquable d'assurer le gain
du praoéa au plaideur qui la tenoil dans sa poche, portée
en «mulelte , poovoit rétablir la mémoire perdue et faciliter
l'accouchement; que «on «il droit, infusé dass du lait de
chèvrCf enlevoit les taies des yeux ; et ils ont raconté, à son
sa^et une foule d'autres puérilités semblables, que Fllue ,
Inionémc, a hont* de signaler i Pudetr^flare, dit-il, m effet)
malgré sa eréduUlé habituelle.
Du temps de cet auteur d^à, la loi^e éasmérutiox dee
ptétendace mcrveillee du caméléon, faite par un eertain
1 rd ^aofaê, fUad veiUts onùttal natrUar M âmri* ,
Pntiaût aiiimiliU tactu quaicum^at eolarti,
Orn,
i2. il
,,-erihyGoo^le
4«a TEG
lîémoerite , dena un ouvrage e* prcfiito ' , ■« servait ^a'k ik^
r^tir la gen* seniéi aux dépen* de U vanité de» Grcct^
fui let porloît k imaginer une foule de coBlet uuû abnirdcs
que ridicules, mais tonioura favoraUenent acc^eillis et i*-
p^cment mis en circulatîeu psr l'ignonuce et la snpeiMî-
tioD. Que leroit-ce anjourd'huî , n noMi coBsigBÎSBS ici toutes
las fUitei adopléa à cet ëgard par HaUhioli , par Aldro-
Tudi , par C. Qesner, par Albert Groot, dit Le Grand.
Contentons-noui donc du petit nombre de détails qoi vont
suivre sur la singulière propriété dont îeuit ce aaniien re-
marquable.
. .|t'oflrant, pour plaire à la vue, ni proportions agrésbles
ni. mouvemens rapides , foible , timide , d'une 6gare grot/c»-
que et biurre. dans ta démarche, le camâéon. est, comMc
l'a Jnstement noté le peiptre Corneille Lebrujn , le. plus lon-
ve&t d'un gris plus ou moini foncé, et un peu livide. > .
Perrault a observé, sur un iadividu vivant, que lï cet
animal reite a l'ombre et .en repoi. pendant quelque tnnpti -
les petit* grains de m peau tout d'Un rouge pUe; maïs que
si, on l'expoie aux rajans dn soleil, sa co«Ieur change en
uo gril plus brun dans l'endroit le plus éclairé et offre éa
nuances >plus éclatantes .et des tackes qui parùisseni imballe
parle mélange du rouge pile des petites éminences et du
jaune clair que présente le fond de .la peau.
D'autres fois. le caméléon, est d'un beau vert tacheté de
iaiiDe,et lorsqu'on le touche j il parott se couvrît subiteracat
d'un grand nombre de Uckes noirâtres, asseï larges et mêlées
d'un peu de vert. -
. Enveloppé dans un linge on dans une étoffe d'nne nuance
quelconque, il pAlit) mai* les obscrvatioos ies plus minu..
tieuses ont clairemeat démontré que jamais il ne prend la
teinte des obtets qui l'environnent.
Tout le merveilleux lient îei a une dispontion spëmale de
l'appareil de la respiration.
I Diogèae Laëroc &c pirta point d« ce Uttc diui le CaUlogae qn'il
■ doDBJ d« oumgei de IMmocrile d'Abdère. Il «it probable qu'il «1
de qnelqae astre aaMiii dn mlm« nom qne ce pUloiopIic- Il eit m-
jonrdliHi ferdS'
,,-erihyGOOglC
TEG' 48S
I^ poumoD de cet animal est, eo effet, h vaite, qney
quand il est gonflé, le corps entier parott traùpareiit : c'est
là ce qui a fait croire anciennement que le camëléon se
nourrisaoil d'air ; c'est au grand dévehtppement du viscère
dont il s'agit, qu'il doit la faculté de varier en. couleur, -nOR-
point, comme on l'a pensé, selon les corpS sur lesquels il
te trouve, non point parce que la colère lui donne- la jau-
nisse , ainsi que l'a dit Haaselquist, mais bien selon ses pair '
aions ou ses besoins, comme Olalls-Worma, le premier, et
ensnite Foucfaé d'Obsonville , ont cherché à le démontrée
k l'aide d'une explication que favorise encore la disposition
apéeiale des cfttes, disposition qui n'a point écbappé i H<t
Cuyier, et qu'on retrouve. dans les Marbrés, les Aaolis «•
les Changeans. Le corps de ces sauriens, en effet, doit varier
en couleur, suivant que le poumon contraint plus os moins
le saag i refluerverala peau et colore plus. on moint viv»--
ment ce fluide, en se vidant ou en ae remplissant d'air.<
£n conséquence , à la moindre passion qu'éprouve vn-
animal ainsi conformé , le sang refiue en plus on moina'
gruide abondance vers la surface du corps aous L'épiderme, .
et alors il doit parottre teint de bleu, de vert^ de violet,
de gris et de jaune. Souvent, et Daudin a pu s'en assurer,
on voit la grenouille ordinaire ctianger de couleur et se
rembrunir lorsqu'elle est effrayée, lorsque, par exemple,
une couleuvre la. menacé. ...
L'Iguane vert, l'Agame, le Léiard ocellé, ont dans la sai-i
son des amours des teintes plus vive», pins brillantes, qu'à
toute autre époque de l'année. Les Grenouilles rousse et-
verte sont dans le mtme cas, et le ventre de plusienrs Tri-
tons, ordinairement jaunâtre, parott dans ce moment d'un'
bel orangé vif.
Pans les Heptiles dont le corps n'est point ou n'est qu'en,
partie couvert d'écaillés , le derme du cuir est très-serré-ct
très-dense et résistant. On peut s'en assurer sur les Tortues ,
les Chélonécs, les Tritons, les Salamandfes,.les AainMles,
les Crapauds et .le* Grenouilles^ >
Dans les animaux de ces trois derniers genrea le derme .
est, en particulier, très -remarquable en ce qu'il n'adhère
point au corps dans toua ses poiats , comme cbes les autrea
,,-erihyGoo^le
4»4 TEG
Il DC se fixe ici qu'au pourtoBr de U bouche, le loag dn
tnjet de ]r ligne nëdiane da eocpi, evz aiMeUcs «t sur
«ine*. Fvtovl aîUean lee aigsoci Muqacent Mnl Uhret «1
■CBiblent plonge dana une tarte de sac.
Apréa nveir bit une incitian au rentre d'une grout gre-
BeuiUc, depoia le pubîa juiqu'^iu mUien duateiaupi, Uérj,
qui paraît le premier s'éfre occnpé de rccbcrehe* k ce su)et ,
trouva que Eet tégunena D'étoieol unit ni aax Huadet da
▼•ntre ai à oeiix du tboraz. Entre eux et cet auclea cxi*-
Uit nae eavité de figure ovale , et lea adhéreneea avx aiaaeDca
Cl aux pUi dea alaei n'aroient lieu qu'an mojKa de filawena
atembraneux Iria-dtilii «t tnntpercnt. De pareils filaM^
SN^illairea attacboient la peau aux muidei laMranx dn Teatrr
•tpcmtettaieqt cependant k une sorte de poefae vide d'occupé
t*ut l'eipaDC eoiapris entre la cnistf et l'oreille. La pe:^ d«
dos n'dlolt autai unie aux chairs que postririeufcment et par
des fibres qui sembleient naître du rachit. Il conclut de U
wree Vaiton que toute U pean de la grenouille cal cananie
partagée en quatre sacs, séparés les uns det antres par des
eloisens membraneuics , incomplètes et occupant le destns,
if- dciaona et tes deux o*Ms du corps,
■ Sur le mèmte batraoîcn , la pean de la cniite n*Aolt atta-
chée an eorps cbainu qu'an niveau det artîcnlatlons , et for-
mait deux tacs , l'un en devant , l'autre en arriére du
Bembrc.
La disposition se tronva U atae à la peau de la jambe
•t k celle des pieds.
Entre le stenum et l'extrémité de la mJkcbaire iorérienre
.étaient pratiquées deux autres earités, l'nne qui dctoeodolt
du sternum dant le brat, l'autre qui a'étendoit (ons la ml-
ohoire.
Dans les Cnitomms, le derme est tou{onn plut ^is dans
les endroits oi il n'ett point Imniédiatement appliqué sur le
ftitme osseux. Il l'est, par conséquent, moins sur U Uu,
U carapace et le plastron; mais aloi» il «st eomplélement
et tr^- fortement adkéreitt.
I i U partie ialMeare du coipa
n,gn,-.rihyGOO^IC
TES - <•«
nntln ctpiccs' de cet ordre mat a^ttiqUe*, on molM
elles lorlcnt de l'eeu, pluk le deme eit distinct dei tiitut
MUfiaceBi, C'est ce dont on petit «e conTeincre en conp»-
nint le* Chélonéei et la Éatjàm entre elle* et atec les Tott-
tues terreitrat.
Dans les Cmcodiles, 1« derme est e^plétment tihé-
rent, spécialement sur le crâne , oix il semble iileorperé «tefe
les CM. Il est tfpaii et d'an tisw ferme et sert^ inr le dos.
Sous le ventre, sur les flancs et surtout eux aisteUes, au*
Bines , au niveau des grandes aMicuIations et dans les expun-
aionsinterdigitates, ii est manifestement plus mince.
Dans In Sausibns et les Opuidisks, le derme, de taême
qUe dans le* PèrssoMs, placé au-dessous des écailles, est fort
tenace et irés- adhérent aux muscles.
Dans les Geckos, le dt»me est, en giainl, plus mou Cl
moins adhérent que dam les autres sauriens»
Médiocrement épais, il se relève, ehei eux* ea petltea
Hilties déprim#ei, qui , asseï semblables à des écailles, ten^
dent a s'Imbriquer d'une manière tout- A- fait régulière.
Cbec Ifcs Caméléons, il est trés-mince, surtout aux endroiU
sa 11 n'eut ppint renflé en petits tubercules.
Dans les Iguanes et le* Tupinambls , il est foH épais , pria*
cipaleMent à la queue. Son tissu est serré, et il est partage
en petiu renflemeus squami termes , MgttUèHnWUt dl^oiéii
mais qui ne s'imbriqlieni point.
Dani les Seinques , o& te derriie est fort mittce , U «s4
presque «Mièirement recenvet-t par de petites utriculca
plates, formées par le eorpl muqueux et le réseau vueu>
lairc fuUt à U fois. Dans chacune de ces utrieulea se trouve
«ne écaille de consistance osseuse , eSasànte et composés
d'uQ nbabre fixe de petites pièces parallélogramtniques ,
dïsposéea sur deux Mogs et d'une manière tont-i-fiiit régB>
Hère.
Gbei les Orvtts, les éeailles soiif égalcntent denniquei M
IM adhérentes.
' Dans les OtniMxint le dertn«, ^u épais généralement, éit
d'oa tissu Uche et peu dense, surtout au cou, ûb, ainsi que
l's reourqué instement H. de BUinvilIc , il éit mime nota-
blement «lastique, ctmuttè dtns 1« Bois, léi CMleimet,
,,-erihyGoo^le
»«6 TEG
]«• Vipères et I«a Serpeiu 4 sonnettM. Le Nâ^i m'a offert
cette dernière dùpoûtion.à un degré éminent.
. Cette couche 4e la peau est, cbei ce» reptiles, ti^rare-
'Uent liBM à M (urface exlérieure , où elle préteate habituel-
lement des saillies de figure variable, carrées, rfaomboïdalet,
trianguUires ou myrtiforBies, qui contribuent à la forma-
tion des écailles.
.' Dana 'les Praires, le derme est asiei épais et criblé d^une
foule de porosités.
U parott tapissé dans foute son étendue par une couche
musculaire Tort-mince.
. B n'existe point de Bepliles écaîlleux, si l'on en excepte
pourtant les Geckos, les Hémidactyles , les Ptyo dactyles, les
Thécadactyles , dans lesquels on puisse voit un systène cryp-
teux généralement-répandu à la silriace de la peau.
Dans les Reptiles non écailleux, dans les Batûciims, tut
Aiittures qu'Urodéles, les cryptes de la peau tant, au con-
traire, excessivement nombreuses, et le derme est cribU de
porosités, à la manière des feuilles du mille -pertuie. Aussi
la' surrace du corps est-elle , chez eux , constamment enduite
d'une viscosité gélatineuse, lubri6ée d'un fluide onctueux;
qui, insolubles dans l'eau froide, semblent un supplément à
l'existence des écailles et défendent les tégumens contre l'in-
fluence d'une humidité prolongée.
' Cest ce qu'on observe surtout dans les Grenouilles et les
Salamandres, qui peuvent même augmenter à volonté l'ex-
crétion de cette mucoùté-et la faire suinter comme une ro-
îée de tous leurs pores.' (Voyes Suamahdkb.)
-. Dans les Crapauds , la peau e»t molle .et souvent TettSée
par des amas de tubercules plus ou moins considérables et
Ibrmés par des cryptes qui paroissent distiUer une humeur
particulière, acre et vénéneuse même .pour certaÏAs ani-
maux fuîbles, ce qui fait qu'en Sardaigne on regarde le con-
tactseul de ces-aDÎmaux comn^e dangereux.il paroït certain,
au moins, que ceux qui avalent un peu de ce fluide sont en
Iproie A de violentes nausées et k des acçidens gastriques va-
- I C'ttt 1 M phJtwiDiDâ iiài l'on doit Ta{i|>ïr*M' l'aVipne dnprtfjogJ
%ni v«Bt qne Ici lalunaBd»*' tît^bI dini le feu.
n,gn,-.rihyGOOglC
TEG *5t
xiis , et M. le proteueur Bosc unire- que ti , dannt le*
chaleurs de i'étë, aprii avoir manié le crajiàud, on porte
aa main au nei, on e»t tourmente par les mêmes ijrmptAmea
pénible*. Gunth. Chrîit. Schelhammer nous a' conserré en
ce genre l'histoire d'un enfant qui éprouva une éruptfoq
pustuleute grave, parce que, pendant quelques instaos , un
outre enfant lui avoit tenu un crapaud devant la bouche.
Eroest'GotthoId Stmve a vu aussi une suppression d'urine
suivre ringestion d'un reptile de ce genre, et l'on trowe
des faits analogues à ceux-ci dans les Œuvres d'Ambroise
Paré, dans l'Histoire des Poissons de Rondelet, d'an» l'Ency-'
dopédie de Diderot, dans les Traités de Rédi et dé TumeVr
cités par les Continuateurs de la Matière médicale de Geof-
froy i mais Bblssier de Sauvages et Bernard de Jusûeu ont
fait, dans le dix -huitième siècle, des expériences dont le*
résultats' sont tout-à-fait en' contradiction avec ceux obtenitr
par Schelhammer et les anciens observateurs, en sorte que
Te crapaud passe aujourd'hui , sous ce rapport , pour un Cire
innocent'et dont on n's rien, ou dû moins presque rien h
redouter.
Dans un Hémolre lu à la société médicale d'émulation
de Paris, notre collègue M. Pelletier, professeur à l'école de
pharmacie, a néanmoins donné une analyse chimique de
l'humeur cutanée des crapauds, d'après laquelle U senible-
roit bien qu'on est en drvit d'attribuer des qualités nuisibles
i ee fluide, d'ailleurs jaun&tre et de consistance huileuse,
puisqu'il est icre , extrêmement amer, caustique même, et
qn'il renferme un acide particulier et en grande partie' à
l'état libre. Aussi, quoiçfue cette matière puisse sembler des-
tinée, avec le muCus qui enduit le corps des crapauds, à
défendre ceux-ci de la sécheresse de l'air et de l'ardeur du
raleil,' e( 'A les iBaîntenir, par l'éràporation à laquelle elle
donne lieu, dans une température convenable', il'n'efli
ftnt pas mains croire qu'elle est nn véritable poison pour
certains animaux, et penser avec feu de Lacépèdeque, dans
1 Ailanton nou* ippread qo'cn traTCnant lu Mblet brâUiu d« 66-
négil,' tea Ntgret , alla de te rafratcMr, s'appliquent m là front do
«Ipàiidi -tout viTaa*. ' l
D,gn,-.rihyGOOglC
4«ï TE G
t<lle ou Itlle ^rcoofteflce, la trtcc de «n rep^U« > dû tbx
auui funeita que leur aspect eat dégoûtant.
, C'eit (urlout en arriére de chaque «il que tei ciyptcs mu-
ciytrei de la peau des crapauds sont évidentes. £llea forment
dans cet endroit une double masse de forme irrégulièrement
ûvoïde, recouverte de tégument percer de porosités fort vi-
•itiles , que linneus a désignés soui le nom de ooumî» , mai*
que, depuis Laurent! et Sclmeider, on appelle pins g^néra-
Ifincnt parotide ou glanât parotide.
. ttt GrenoulUes, qui ont la peau beaucoup plut Uiae que
]e# crapauds, manquent de ces parotides.
Cbei les pipas, où, au contraire, elle est plus sèche, elle
pa^olt couverte d'une multitude de granaUtions crétacées.
Dans les Rainettes, encore plus Usses que les grenouilles,
on «'observe point non plus de parotides i mais l'extrémité
4o cbacun des doigta porte en dessous une petite pelote
transversale, une sorte de coussiDet, dont le dcrate ]>arott
trè^'pulpeux, et au- dessous duquel est un tissu vatculaire
«t comme caverneux, propre, sans doute, k U sécrétion
d'une tumeur visqueuse , mais où l'on n'aperçoit ni cryptes
ni felUcules.
Dao* les Salamandres terreatr«e, qd retoonve des parotides
comme dans les Crapauds.
Les Tritons, lesProtéesi leaSirinM et les Amphiuma, en
■ont dépourvus.
Les crjptBs nombreuses de la peau des unes et des antres
versent abondamment un liquide blanchâtre.
Elias sont disposées sur plusieurs rangs, et forment de* ver*
nés, groupées les unes à cAté des avlres sur le dos et les
flancs.
Dana ie$ Protées , le derme , vka épais , coaame gélati-
neuji, est perforé fw un grand nombre de vacuoles, dan*
chacune desquelles «st. logé un folUeuIe mwcipare.
I^s cryptes cutanées des CndMiruws ne sont point tsc«r«
connues.
Les Crocodiles ont, à droite et i gauche, entre les deux
branches de la mâchoire inférieure, un amas de ces cryptes,
qui forment, au-dessous du derme, une glande avoïde, com-
primée, ouverte à l'extérieur dans une fente loogitudïiule.
,,-erihyGOOglC
TEG 48»
CMtk^ an nùlleii dn plù d« t^uncut liu CMi, et pirodiiiti
sent une matière lébuéc 1 odeur de mu«c.
En outre, chei eux encore, chacun* des plaques tqiik*
meniet du corps offre une porosité au milieu de sea bord
postérieur.
On en remarque aussi quelques-unes sur la peau qui revM
la mâchoire inférieure.
Farmi les SADauns, les Geckos, pour la plupart, porleM
sous les doigts na appareil particulier, et qui paraît prbprc
i la fomation d'une bnmcur lubrifiantct Ce sont de petHet
pelotes dues à un éiargiaieneat comidàvUe de la peauV .
qui déjfbHe de faeoueoup la largeur des phslanges et eoat*
tïtue ainsi un disque, doat la surAce inférieure est striée
transversalement par de* saillies squauiformei, imbriquées,
•éparées par des sÛIods et quelquefois partagées en deux par
une rainure longitudinale. Le bord libre de ces saillies est
armé dans teute sa largeur par une sorte d'ongle , divisé en
lin tria -grand nombre de dents très-fines et un peu enil>>
bées à l'extrémité.
L'étendue de ce disque poreux, la divirion o« l'Intégrité
des lames qui le eomposeal, le nombre mène de cBUes*eî»
oBrcnt des diSéreaccs propre* à caraclériser les espèces dans .
ce genre de reptiles.
Au reste, ce n'est ni par sa ia«n>r«, ni par. sa salir*, ni
par ion urine que le Gecko est nuisible. Il parait que c'est
uniquement par l'appareil erjpteux dont il vient d'élre ques* .
tinn. Hasselqnist, dont les observations ont été confirmées
parlesiarans de l'expédition fraii(oise en Egypte, a remar-
qué que le venin qui le fait généralement redouter, est ex*
lialé par les lobulei des doigts- En ijia, oet auteur a vu au
Caire deux femmei et une fille, qui furent sur le point d«
mourir pour avoir mangé du fromage sur lequel un geoko
aveit marefaé. Une antre fois il vit 1* main d'un bomme , qui
avait voulu saisir un reptile de cette espèce , se cenrrir k
lUnstant de pustules rouges , eafismméei et aceompagaéea
d'oae démangeaism pareille à celle que eause la piqûre
d« l'ortie.
Les Cordjles, les Fouette-queues , les Basilics, les Iguanes,
l«a MarWéii In Aaolia, plôâcan GccIlh, les Anéivu^ les
D,gn,-.rihyGOO^Ie
49». TE G
hturé», portent uus Ici euiisM une rangée de petite* utri-
«ulei ou cryplei , dont le nombre est déterminé pour efaaque
cgp^ce, et qui versent le produit de leur lécrélion par un
pore dùtinct etouvert au milieu de chaque écaille. La pré-
sence ou l'abience de ces porosités aoui-cruralea offre de
bonnes note* caractériatiques qiix frp étal a gifle*.
Les Ophîdieni, quoiqu 'exhalant souvent une odeur de*
ploa pénétrantes et de* plus fétides, ne présentent point de
. tTitènie folliculaire appréciable au -dénoua de leur peau.
' Le* Amphisbéneaonvnl, parplacea, dea-pore* anologuea
i ceux que nous venons 'dfr-*ignaler sur 4 es cuîwes de pln^
pieunsaurieni. Us sofit pins marqués qu'ailleurs tous lel écailles
qui bordent ei) avant Torifiee de l'anui, et leur réunioif
forme en ee lieu une ligne courbée en fer k cbeval. -
Quelque* reptile* offrent, de plus, des particularités, des
différence* spéciales dans l'enveloppe générale de leur corpaf
r Dan* la Matamata la peau fqrme', au cou et soua la ml*-
eluùrie inférieure , de* prolongemcns -appendiculairas , des
aortes de caroncules. .11
Chez les Émydes et les Trionjx die s'étend entre le* doigts
sous la figure d'une membrane molle «t flexible. .
' Chesles Crocodiles il existe de m^iQe des expansions inter-
digitale*.
Dans plusieurs Agame* et dans les Tgnanes, parmi les Sad-
BiKNs, on trouve so<is la gorge- une expariaion cutanée plus
on moins considérable etsusceptifale de te dilater par suite
de- l'entrée de l'air dans une poche membraneuie qu'elle re-
ytt 4 ce que focilitent l'amincissement et la phis grande élas-
ticité delà eouobe dermiq;ue.en ce -lieu. ■■ . ■
' C'est U ce qu'on appelle nngoîlre ou un^âno», en erpér
tologie. ■ I
'Les Anolis en possèdent un qui, dans -le grani anolit à
trète,;- en particulier', s'étend jusque sous le ventre , et qui ,-
daAs le Roquet (Laeert» hallaris, Lina.) des AntHlea-s'enite
dans la>,en>léi«et'raugit comme one cerise.
. Dan^ les Igu^ofs .proprement -dite le goitre, comprimé et
pendant, est souIcdu à son bord par une production cartila-
glneuie de l'appareil hyoïdien.
Dpas ceux-ci ausii une expannon des-tégumens fome,
,,-erihyGOOglC
I
TE G «9»
sur le doa et U qnetie , une crête , ^'on retrosTe ^aleiBCitt
dam U Dragonne.
' Chez les Dragonalotégumeu forment, à droileet àganche
du tronc i de larges ailes^ analogues jusqu'à un certain pcùnt
aux expansions membraneuses de* Chauve-souris, des Kous-
settes et des Polatouches, avec cette différence pourtant que,
auUeu d'être soutniuet par les os des membres, ellealesont
par un prolongemeat' extrême des premières fausses cMc*.
Elles soutiennent l'anînial qui les porte comme un pu*-
chute , lorsqu'il saute de branche en branche; mais elles n'ont
point aaset de forcé pour que le obee qu'elles impriment à
l'air fasse élever le dragon comme un oiaeau.
. Les Reptiles , sous le rapport des papilles de la peau , sont
dans le miCme cas. que les oiseaux. On se voit guère de pa-
ptllei ohea eux que sons les patte» ; elles sont très-grosses et
mamelonnées dans plusieurs Saobibhs, et spéeialeroent dam
le Caméléon.
Dans la Chëlonées, dont les pattes prennent la forme de
nageoire, on n'en aperçoit.aucunement., '
Elles manquent égal]ement dans les OrBiouNs.
' Aueun reptile ne présente de poils dans aucune partie
du e^^; ainsi aucun d'eux ne nous offre ni cils, ni sonr-
cils, ni moustaches, ni barbe, ni fourmre, etc.
Nul d'entre eux également n'est recouvert de plumes.
Les organes protectenn ne leur manquent cependant
point.
Nous allons tâcher de les apprécier.
Le corps. du plus grand nombre dos Reptiles, parmi le*
Ch^ohiens, le* SAuaiBtcs et les OrHiniBMs, est recouvert en
totalité ou en partie de lames on de petites plaques carnées
DU osseuses, ayant avec les poilsi le* ongles, les cornes et les
plumes les plus grands rapports par Ja manière dont ellesse
développent, par les fonctions qu'elles sont appelées à rem-
plir et par leurs propriétés chimiques ; mai* aucun animal de
cette classe n'offre -da poils véritables, ni de plumes. £t ce-
pendant , suivant la remarque de H. Cuvier , ce* plaque*
Jiourroieat être oonaidérées comme des aoma exceuirement
fUUet , tout comme les poils des mammifôre* pourroient tire
.appdéea de* i>orn« exoeuivtmtat grilti.
D,gn,-.rihyGOO^Ie
491 TEG
C'flrt i en plaqnet ^'on ionnt gén^nlMieBt le non
d'Écaillés {iquanux).
Lei dcaillea def Reptiles dïfftrcat besUconp de cellea det
FtÔHons , et des organes qu'on a désigné par la mtme déno-
■uBUion cbec les Fangblina et les Phatàfina parmi les mas-
niftnes. Elles paroÎHent n'être que le i^nltet d'une soHe de
(îneeneat ou de saillie d'une portion du denpe et de ses
eonfckeâ superposées, cl leur solidité n'est due qu'à un fraad
dévcloppen^l de la cuticule extérieure.
Les écailles des animaux qui nous occupent présentent
entre cUcs de nombreBses diSiérences, suivant les genres que
l'on examine, suivant les parties du corps •& on les observé*
L'étude de leur grandeur propartionneUe , de Icvr fonae,
de leur consistance ,' de la nature de leur SBi^iée, de Icnr
mode d'implantation , de leur diipoaition par rqtfiort les
unes aux autres, fournit au laologistc d'cxeeUcnt caraerirea.
Dans les Cbéloniens le plastron et la carapace aoat rcdou*
Teiis de grandes plaques écaillcuscs plusou mi vkf&at épmtseï,
de même nature k peu prés que la corne , qui varient par
leurs dimensions) parleur figure et par leur nombre, nbn-
aéulemenl suivant 1rs csp^ocs, mais encore suivant Ic« iAdi-
ThIhs, mais qui pourtant, le plus souvent, sous le rsfporf
de ces deux damières conditions, cOrrcspoadebl exactement
aux pièces oasenscs du squelette qu'elles cachent.
Quelques-unes de ces plaques, bien symétriques, conttî-
fnenl une série le long de la ligne médiane de la carapace.
Elles sont impaires, et êoinme elles sont coucbécs sur les
vertèbres , ou les désigne pur le nom de piof «et raehidiauws.
ZiCUt nembre a'élèvc lo plus eonuuuaément à cinq.
De chaque cbté de celle série moyenne , et camposant avec
die le diiqa« de la sarcpace , on trouve quatre antres lamn
de aientB nature et qu'on appelle piofeei eott^t$, en raison
de leur pMition. Cdles^ sont psires.
Enfin , toute la circoaHrenoe de la earapaee cm bordM
par une ceinturé de vingt-deux à vingt.cinq fhqati m»rgi-
noies, pins petites et également paire*.
Le sombre des plaqua tentaUt , c'cat-à'dire de celles tfid
protègent le plastron , varie de dénie à qnatone dans let
Émydes et les Tortues pTopremcat dites, oà cUoSsont di^H»-
,,-erihyGoo^le
TE G 49*
■to aur deux rangi, et St vingt k vingt-quattre dsni le» Ch^
laiiée*,o&ellniaiiteoachëei<ur quatre Ugnei, le 1do|; d'une
■urface pUte ou à peiae bombée.
Les plaqun écaiUeniet de la cnuvertare d« chélonlent tom-
bent quelquefoù par l'effVt d'une graade deukcalion. Pliantct
et élaitiquei, cilea «ont Ji déni tMiuparenlei el prëiestent,
dans cerlaiaet eipèces, telles que le Corel, dei eouleun atiet
belles pour éin tecknchées et servir k U fabrication d'objets
de luxe et àydifiiéroBs autres usages , ee à quoi elles sont d'au-
tant plus preprei , qu'elles se Tamalliasent et se fondent k un
feu asseï doux, de manière à être réunies, moulées, et à
prendre fontes sortes de figures.
Habituellement les grandes plaques Railleuses de ces rep-
tiles sont placées les unes à c6té des antres et se touchent
par dos bords eontigus , ainsi qu'on peut le voir dans la
Chélonée fraaehe ; dans l'Émyde bourbeuse, dans la Tortue
grecque, etc. Qtielqnefois elles sont complètement imbriquée»
comme les tuiles d'un toit i le Caret peut étn ici cité pont
«cemple.
Dans la Tortise géométrique, la Tortue grecque et la pin»
part des Tortues terrestres, les plaques dont il s'agit, pin*
•u moins bombées et entourées de plusieurs cannelures con-
«enlriques, fVtrmcBt des compartimens de figures diverses, an
Bilieu desqueb sent des points rugueux , laitlans ou mousses.
Celles qui forment le milieu de U carapace de l'émyde
trlcsrénée, sont relevées par' des aréies longitudinales, ce
que l'on obserre aussi pour la caouane {ehelania caouaiM),
Dans tous ces chéloniens les écailles de la carapace, sont
très-denses el très-dures , mais il en est oh elles sont mollet .
et flexibles, et de ce nombre est la Matamata de la fîuiane.
Quelquefois elles manquent entiéremenli il suffit, pour
s'en eonvainere , de jeter les yeux Sur le luth {Uitado eorîa-
cta, Linn.) et sur les dîrers trionyx, qu'une peau très-mince
recouvre seule et que , pour ce motif, on a nommés lartae»
Le» Urnes écailleuses du plastron des Chélonlem sont , en
général , beaucoup plus minces que celles de U carapace , tt
«fat la souplesse du parchemin , dont elles of&ent atitri très-
lOBTmt l'aspect.
,,-erihyGoo^le
494 TEG
' Ce n'nt point walemeal, su reste, le plutroa et la cara-
pace , qui , dan) les chélanieiu loat lapisièa par det écailles ;
mais la tête , la queue et lea meinbrei de ces aaimanx en sont ,
recoUTerti , et ces éeailles , qui sont larges , épaisses et très-
dures, ont une figure et un nombre déterminés dans chaque
apéev, ce qui est d'un grand secours dana les claisiGcatioDs
ei^étologiques.
Celles qui recourrent la tête se uonuacnt e^haiiquts , et ,
•uirant la place qu'elles occupent , se diriseot en noêaiu ,
aoureilUret , antarbitairu , poitorUlmiret , iitUnrhitairet , laUaies ,
forUtaUt et oecipitalet.
Ckez les Tortues terrestres, quelquc»-unes d'entre' ellesMot
renflées en luberculet plus ou moins gros à la face externe
des membres.
Ces tubercules offrent tnoins de saillie dans les Em^des.
Ils sont nuls dans les Chélonéei et les Trionjx.
Les Sauriens et les OrniouMs ont aussi le corps rerttu
d'écaîllei ou de plaques cornées ou osseuses.
Ainsi la surface du corps des Crocodiles est, ppur ainù
dire, au moins sous le ventre et sur le dos , et sur toute la
queue , carrelée d'écailtes osseuses , rangées par bandes comme
dans les Tatous, et qui, dans la jeunesse de ces animaux,
ne sont que de simples lames ovales, lisses et disposées par
lones transversales i . ensuite augmentant en largeur et eu
épaisseur^ enfin, dans un âge plus avancé, perdant insensi-
blement leur figure ovule et devenant des carrés parfaits.,
rangés comme des carreaux , surtout sur le dos et sur l'ori-
gine de U queue, où, pour la plupart, elles sont relevées
d'arêtes longitudinales plus ou moins saillantes.
Les flancs seuls , chez ces animaux , sont garnis de petites
écailles rondes.
Dans les Crocodiles proprement dits , les écailles qui re-
vêtent les pieds de derrière font au bord externe de ceux-ci
une crête dentelée , qui manque dans Ici Cainians , mais qu'on
retrouve dans les Gavtab.
Dons le Caïman à museau de brochet (Crocç^lat ladus,
Cuvier) b auqueest armée de quatre plaques principales,
fielevéet chacune d'une arête, et de deux plus petites tant en
avant qu'en arrière. Le dos porte dix-huit rangée* transve^
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TEG 49S
uln àe plaquei , relevé» chaétrae -autti cfnne ttété j cl dUr '
poséei de manière que la première -rangée eit caueposée de
deux plaques, que les deux.suivailtes en renfînmeni cha-
cune quatre; tandis que' les, Iroû qui viennent après en
offreint' six et sont suivies de «ic nouvelles rangéca-àhuït
plaques et de deux à six. Les autres en renferment quatre
chacune. Toutes cca plaques sont à pïu près égalés; mais 'il
n'en est paa de mène à ia queue , où les arêtes latérales do- '
minent, CAmme dans tous les crocodile* jiusqù'au' moment
o& elles se réunissent en une crête médiane.
■ Dans le Caïman k lunettes ( Ooeodilus tclerop$ , Schneid. )
ofiobserVe derrière l'occiput une. rangée asses régulière'de
quelques écailles i puis, surla oui)ue, quatre bandfts trans-
versales qui se louchent et vont se joindre à la série des
baAdes dorsales, les deux ' prétAières ayant chacune quatre
écailles et quatre arêtes;, les deuxautres'ii'en'ofirant'que
deux. Les arêtes dorsales sont peu élevées et k peu près ^ales
entre -elles, ■ .
I>ans le Caïman-à paupières osseuses (Crooodilv* paJpe(ro-
iut, Cuv.) il en est à peu près de même.
'.Le Crocodile vulgaire présente,- immédiatement derrière^
le crâne et sur une ligne'tranaverse, quatre petites écailles
à arêtes isolées; pub la grande plaque de la nuque, formée
de six écailles à arêtes., suivie elle-même de deux écailles
écartées et des bandes transversales du dos, presque ton-
joun a'u nombre de quimeou de seùê, les douie premières
ayant chacune six écailles et six arêtes.
,Du reste , 1,'égalilé des écailles, des arêtes et de leur nom-
bre dans chaque bande , et leur positîou sur six lignes lon-
gitudinales, font que cette. espèce a l'air d'avoir le dos r^
gulièremeot pavé de carreaux a quatre angles.
Les écailles du ventre qnt ici un pore plus ou moins mar-
qué vers leur bord postérieur.
Dans Je Crocodile de Saint-Domingue les plaques écail-
leuges de la nuque rememblent à celles du crocodile vulgaire ;
mais celles du dos ne forment que quatre lignes longilndî-
nales d'arêtes , dont les mitoyennes sont peu élevées et les
externes fort saiJlantes. ' '
Dans le 'Crocodile à nuque cuirassée ( CrocodUut cataphrae-
nyn,-.rihyG00^lc
49« TEG
IM, CuT.) Un«qiieeftannëedcciiiqbcad«ë(iaîU«nea, eo&*
tiauM nitreelln et avec In ëciilleidu dn, et lonméo» éka-
mine de de«x graadt» écaiilet.
La GavUb ont U Duqve armée, derrière le cr4ae, de
deux paire* d'éeuaoM ovaln , cniiiite de quatre rangto
traaaverMlcs, U prenUre de deux grude* écailles , le* deax
•nivantea de desz pattdes et de deux petîtn , la quatrième de
denx gnndei; et le* bandes du dos, au Bombre de dlx-huil,
(ont la cautinnalioB de ceUei>là : elles ont tovtes qurtre
frandes écaUlei cairécs et deux fbrt étnîtcs sur le c6té. Toulei
CM écaille* ont des arêtes ^le* et peu él^ées.
Quoique le* Crocodiles, te* Caïnun* et les Gavials n'aient
point de muicle peauoier à proprement parler, on roit
néanmoins se détacher, de* muscles superficiels de U co-
lonne rachîdienne, une double série de petits muscle* qui se
portent les uns d'arant en arriére , et Icm autres d'arrière ea
avant, pour se terminer par des tendons distincts k chaque
rangée de* tubercules écaiUeux du dos et de la queue. Il ca
Insulte que chaque tubercule a deux de ces muscles, «t qu'il
y en a quatre séries au do* et deux seulement i la queue.
Dans les Agamcs, de* écailles relevéet en pointe hdrisseal
dtretve* parties du corps, et surtout lea environs de l'oreill*,
d'épine* tnntAt groupées, tantôt isolée*. On en-voil quelque
M* lur U nuque, mais elles n'y forment point nae crête pa-
léaeée qu'on voit dam les Galéotei.
Ceux<cî sont régulièrement eouvert* d'écaillés imbriquée*,
libre* et tranchante* par leur* bai>dB, muveot carénée* et
teminées en pointe, tant sur le eerps que aur le* memWei
et la queue : celles du milieu du d«a sont comprimées et
relevée* en épines, et fèmeat une crête plus ou molui
étendue.
Dans le chanfvnnt d'Egypte {TrapàUi, Cuv.) le* écaille*
sont toutes très-petites , lisses et sani épinm.
Les Honitoi* proprement dits, oomme le Monitoi élégant
d« TaKhlpel de* Inde*, ont la téu, le ventre, le do*, les
Membre* et la queue reoonverts d'écslUe* petite* et nom-
breuse*.
Dans les Dragonne* , les écailln épafse* aur le do* *Ml
gMSdea j rcleviM dVrlte* coatme doas In omeodilat, et fin»
,,-erihyGOOglC
TEG 497
mrat d«s crêtes nir la queue ; .celles qui Teceuvrenl la t£te,
foriuent des plaquei anguleuses, tandis que des lames rectan-
gulaires garnissent le dessous du ventre et le pourtour, de
la queue. ,
11 en est de même des. Sauve -gardes; maia lea- écailles du
dos sont, chez eux, petites et sans carène, et celles du ventre
paroissent plus longues que larges.
Les Amâva pe diffèrent de ceux-ci, sous le rapport qui
nous occupe, que parce que leur queue ronde et leur ventre
sont recouverts de rangées transversales d'écaillés carrées,
et qui paroissent, tous le ventre , plus larges que longues.
, Dans beaucoup, d'autres sauriens, les Lézards en particu-
lier, les écailles, petites, sont carrées, pentagonales ou hexa-
^naUs, plates ou carénées.
Cbet les Léiardg on voit, sous le cou , un collier formé par
une rangée transversale de larges écailles séparées de celles
du ventre par un espace où il n'y en a que de petites, conune
sou» la gorge.
Dans les Takydromes on voit des rangées d'écaillés carrées
même sur le doa.
Celles de la queue des Cordyles sont grandes, prolongées
en une sorte de pointe épineuse et rangées annulaîrement
autour de la partie. Sur la tète elles forment, comme cbes
les lésards, d'ailleurs, de grandes plaques.
De petits groupes d'écaillés épineuses entourent les oreilles
des Steliions.
Les écailles caudales du Fouetle-queue sont encore plus
grandes et plus épineuses que dans les Cordyles. -
. Dans les Lophyres une crfte écailleuae, semblable à celle
des.Galéotes , eitiste sur le dos et se prolonge sur la queue «
ce qui rend celle-ci comprimée.
Les écailles des dragons sont petites et imbriquées; celles
de la queue et des membres sont carénées.
Daifs les Iguanes le corps et la queue sont couverts de pe-
tites écailles imbriquées, et tout le long du doa une rangée
d'écaillés redressées, comprimées et pointues, forme uns
sorte de crête dentelée ou pectinée , qui a quelquefois plus
d'un pouce de hauteur et qui manque aux Marbrés ou Fo-
Ijrchrus, lesquels constituent un genre voisin,
fia. 3a
,,-erihyGoo^le
49* , TEG
Tonte la pen da Caméléon eat naiplcnKiit cliagrinëe pat
de peliu fniiu écailleux , amn Minblable> à des têtes de
•lotii.
Les Scînqnes, lea Bipède*, lesSepa, les Cfaalcide«, les K-
mânes, les Orvets elles Opbtsaurei, ont de véritsbiea écailles
imbriquées à la manière de celles des poisioBs, et en parti-
culier des Carpes et des Clupées. Elles ressemblent à de petits
eD|;Ies plats. '
Quant aar écailla des OpHivims, elles Tarient beaucoup
tt pour leur forme et pour leur disposition.
On trouve chei eux des plaques écailleuses , c'est-Ji-dire
des renDvmens du derme et de l'épiderme , trés-peu saïllans,
quelquefois petits et égaux , et quelquefois encore d*tioe
étendue proportionnelle très - variable , mais constaminent
circonscrits par une ligne régulîèwment droite on courbe,
sans sinuosités, et touchant sans les recouvrir les bords des
plaques voisines.
Telles sont les plaques de la tfte des Couleuvres, des Boas,
des Vipères, des Bongares. etc.
Ils présentent aussi d'autres plaques transversales , étroites,
dont le, bord postérieur est libre dans une étendue plus ou
moins considérable et s'imbrique sur la plaque voisine , et
qui sont tsntAl entières , tantôt formées dfe deux parties en-
grenées allemativemenl l'une dans l'autre.
C'est ce qu'on observe sons le ventre des Boas, des Cou-
leuvres, des Crotales, des,TrigonocéphaIes , etc.
Mais le plus souvent ce sont de petites écailles imbriquées
heisgoaales, tisses, striées ou carénées.
C'est ainsi que se présentent celles du dos des Couleuvres,
des Vipères et de la plupart des ophidiens hétérodermes, où
elles sont rangées les unes à c6té des autres , comme sur on
réseau.
Les Ampbisbènes ont tout leeorps en touré d'anneaux étroits
et composés de petites écailles carrées.
Les Acrocfaordes semblent, au lieu d'écaillés , avoir la peaa
temée de petits tubercules miliairesj durs et réustans, qui
paroissent isolés quand ces animaux sont mal empaillés,
mais qui ne sont autre chose que de fort petites écaillts
relevées cbacone de trois arêtes. Ces écailles., d'aillenn,
,,-erihyGoo^le
TE G 499
sont riïpandflet onJAiniëneiit aoi» le ventre et s«t le dot.
Le> Batbacibns n'ont ni plutron, si cHVpace, ni écaillet.
Une peau naeïevét consUmmenl leur corp>, et H. Schnei-
der a constata que la Grtnoaitle ëeoitUne de Walbium n'aroit
paru telle que par accident , qnclqvea écaillea de lAtardi pp-
dés dans le même bocal s'étant attachées à son dM.
La Cécilie, qu'on classe commun^iiicnt parmi les Oplii*
diens, mais qui, très-probablement, appartient k l'ordre des
Batracieni, a aassi la peau nue.
Remarquons, en terminant Thistoire des écatUei chei lei
reptiles , que le nombre des lames et des écailles dtnh les Oié-
Ioniens , les Sauriens et les Ophidiens , quoique pouvant ser-
vir k distinguer les espèces, ne fournit cependant qu'un ce:*
raclère fort infidèle, puisqu'il n'est pas constant dans tout
les individus et dépend souvent de l'Âge, d'une difibruait^
Ou d'une circonstance l»cale.
Il ne ftut point oublier non plus que , parmi les reptiles, on
eertain nombre d'espèces présentent, daoa plusieurs parties,
des tubercules ëcailleuz , ainsi que nous l'avons indiqua àé)k
pour plusieurs Agames , et comme nous le dirons bitent6t au
sujet de l'Érix, du Céraste, de l'Iguane corna de Saint-Domln'
gue, etc.
C'est encore à l'histoire des écailles qu'il faut rapporter c»
qui concerne ces grelots sonores qui terminrat la queue des
serpens à sonnette.
Cbet ces ophidiens, eneffït, la queue, courte, cylindrique^
un peu grosse, est terminée par des clochettes pergamenla-
cées, dont )c' tiombre augmente avec l'flge, puisqu'il s'en
forme une à chaque mue , c'est>à-dîre annuellement.
Ces etochettcs, on plutAt ces grelots, sont des pyramides
quadrangulaires , tronquées , plus larges dans un sens que dans
l'autre , et reçues tes unes dans les autres de manière qu'on
ne voit que le tiers de chacune d'elles.
Cette espèce d'embotiement a lieu par le moyen de trois
bourrelets circulaires , dont deux répandent k dca cavités d«
la pyramide qui précède { de sarle que la première p]rra-
mide, qui tient à la chair, n'a que deux cavités, et que l«
dernière , ectle qui est k l'extrémité , n'en a point du to«t.
C'est k l'aide de cet bourrelets, inégaux ea diamètre, qn«
n,gn,-.rihyGOO^Ie
So« TEG
la grelots M tiennent uns être lia «uemble, «I qu'il* peu*
vent. se mouvoir nvec bruit dit que f «Dimal agite u queue.
Ctê diverses pi^es, ne tenant point au corps, ne peuvent
recevoir de nourrilurei aussi ne croissent-elles pas. La der-
nière, c'est-â-dire la preaùère fomée, est constainmeiit fer-
née et plus petite.
Lorsque chacnne de ces pièces, dit avec raison le comte
de Lacépéde , a pris son accroissement , elle lenoit à la peau
de la quene, et elles ont toutes été premières. Dès qu'une
est complètement formée,, il s'en produit une autre en des-
sous, qui foit effort contre elle et la repousse, en laissant,
entre son bord et la peau de la queue, un intervalle occupé
par son premier bourrelet, et elle enveloppe toujours le
Mcond et le troisième des bourrelets de cette nouvelle
pièce.
On trouve le pins souvent des ongles à l'extrémité dea
doigb , cbet les reptiles écaiUeuz qui ont des membres ; mais
ni leur structure ni leur forme ne présentent rien de bien
caractéristique.
Dans les chélonieni le développement et la figure de ces
organes sont constamment en rapport avec le séjour de l'in-
dividu examiné, ou mieux, avec la nature du sol qu'il est
destiné à fouler.
C'est ainsi que les tortues j^prement dites, les tortues
terrestres , ont des angles gros et obtus; que ceux des trionyx
et des émydes sont longs et pointus.
En outre, chei les cbéloniens encore, tous les doigts, dans
chaque genre, dans chaque espèce, ne sont poiot également
armés d'ongles.
Dans les trionyx trois doigts seulement en soot pourvus.
Dans les chélonées on n'en compte qu'un ou deux k cha-
cun des membres, tant antérieurs que postérieurs.
La tortue luth en est totalement privée.
Dans lu crocodiles les ongles sont peu considérables et
n'arment point les deux doigts exlenies en particnlier.
Dans les geclios les ongles, fort petits, soal d'une execs-
nve acuité. S'ils paroiMent manquer au pouce et même i
quelques autres doigts ciiei certaines espèces, cela tient plu-
tôt à l'extrême ténuité qu'à leur absence totale. En effet ,
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TEG ' Sot
M. de Blainville a trouvé un ^ougte même au pouce rudîmen-
taîre d'un petit gecko de l'Isle -de-France, qui lerobte, au
pranier aspect, n'avoir que quatre doigts. •
Dans les agames et genres voisins de la famille des sau-
riens, les ongles sont atset forts et en même nombre que let
doigts.
Dans les iguanes ils ront trè>- forts, comprimés, arqu^ et
aigus.
Ils ont moins de volume et moins de force dans les lé-
zards.
Dana les scinques, et surtout dans les chalcides et lesseps,
ils tendent à disparotire graduellement.
Aucune espèce d'ophidicas, de même que les orvets et
les ophisaures parmi les sauriens, ne présente d'ongleii la
raison en est facile à saisir. Mais la queue des acanlhophia
est terminée par une sorte de cornet éeailleux, très-pointu,
presque épineux et analogue à un ongle.
Plusieurs trigonocép haies soDt dans le même cas.
Remarquons aussi que le boa devin, l'abonia, le bojobi,
le boa élégant, le boa broderie, l'ular sawa des tles Aé la
Sonde, et quelques autres serpens, ont, de chaque c6te.de
l'anus , un crochet que revêt un cAne corné de la même na-
ture absolument. .
Dans les batraciens on s'observe aucune trace d'ongles.
L'os frontal des reptiles se porte jamais ni cornes ni che-
villes de cornes.
Le céraste d'Egypte , cependant, a au-dessus des)'eux deux
émineaces pointues que l'on a comparées aux cornes des mam-
mifères et qui sont implantées sur chaque paupière.
Cornua pricttndem inanartia front» etra$ttt ,
Dum torquet sprnam libilat ecea vagui.
M. Redshei.
Verticales, dures, un peu couii>éei, mobiles, marquées
de quatre cannelures longitudinales, revêtues d'un épiderme
écailleux, ayant par conséquent quelque ressemblance, selon
Selon , avec un grain J'orge , ces préleadues cornes , fort bien
connues des anciens et offrant presque la structure des cornes
creuses des ruminans , ont donné lieu à la fable racontée par
n,gn,-.rihyGOO^IC
5o« TEG
F\iut et par Solino» , qm diient que In cérutec, cachant «n
terçc ou ni» les feuilles tout le reste de leur corps, mettent
en mouvement ces appendices pour attirer les oiseaux qu'ils
v«uleat dévorer dans en vastes d^rU des contrée* les plus
chaudes de l'Airique septentrionale , dont ib partagent la da*
mination avec les redoutables aspics,
La vipère ammodyte ou vipère de Charas porte anssi un
appendice cératoïde k l'extrémité du museau.
L'orvet à long nei et le langaha sont dans le même cas.
Le crapaud cornu et le crapaud perlé , parmi les batra-
cieai , ont auaû une sorte de corne au-desius de ehaqne oïl.
$. S. Dea Tégument dans Us PoUiont.
Soua le rapport de l'enveloppe tégùmenlaîre qui protège
l^ur corps, les poissons offrent les uns avec les autres pev
de ressemblances.
Cependant, en général, chei eux le derme, non mobile,
cft fort adhérent aux tissus subjaceDS , paroll plutAt muqueux
on gélatineux que fibreux , et offre une texture peu serrée.
Le plus oommunénient la couche colorée du corps réii-
culaiie a la teinte de la na«re , de l'argent ou de l'or. Elle
peut aussi présenter tous les autres systèmes de coloration.
L'épidenoe est d'une grande ténuité.
La stirlace du deme est souvent recouverte d'un appareil
protecteur, que l'on désigne sous le nom d'ËcAïuju (voyet
ce mpt), et dont nous avoua déjà eu occasion de parler ;
mais ^00 aiiQua poisson elle- nlest surmontée de véritables
poils, qu,oiqwe ches beaucoup elle présente des appendices
trichoïdes ou phylloïdes, comme dans le Èyt^aat}uit Joliatat
de Shaw, que produit la Nouvelle -Hollande g des piquans,
comme dans les diodonsetles tétrodosuj des sortes de carnes,
comme dans quelques ostracions ; dea lames tranchantes ,
Cjammed^f les aoanthures^ quelques balîstcs, etc.
Les organes muci pares sont fort développés en ginénl dans
les tégumens des poissons, et existait, ea particulîer, aooa la
forme dei cMwux et de pores, autour àa la tête et le long
d^ la l^e Ittérale, «^ ils sont rangés d>'uM;nsntire s^né»
tcique.
D,gn,-.rihyGOOglC
TE G loS
Si l'on entra daai 1m spteialitfa, <m ne tanlt peint à n*
connottre que certaiiu poiuoni, le« latnproM*, In nnme-
cœtea, les eptatrèmes , les myxines, les cycloptiFes, les b«D-
droîes, cotre autres, ont une peau nue et visqueuse; qu<
d'autres ) comme les ftn^tUei, les silures, les muréBophis,
les blennies, n'ont que des écailles presque im perceptibles ,-
ce qui rend leur peau presque nue , ainsi que celle qvi ta-
pisse le nntre des maquereaux , des thons, des chimères,
des xiphias, des trichiures, des gastérottéeê ou éptnoches,
des styMphores, des échénéides;- maïs, dans ces derniers,
l'ëpiderme est lisse et le derme mince , tandis que ches Ut
autres les écailles paroissent par l'effet de la dessiccation, eri
même temps que le derme est épais et fort résistant.
Dans le plus grand nombre des poissons osseux la peau nt
squameuse, et c'est ce que l'on observe spécialement dans
les turbeaux, les tanches, les carpes, les goujons, les bro-
chets, les labres, les ginetles, les scares, les spttres, les ha'
rengs, les clupanodons, les truites, les corégones, les per-
ches, les soignes, les pomacentres, les centropomes, les ett>
graules, etc.
Quelques-uns ont des éeatlles moins distinctes et vérité
blement osseuses. Les lépisostées et plusieurs espèce de tri^
gles, de cettes, de calaphraetea et de gastérottées-, sont dani
ce cas. Ou en peut dire autant à peu pr^ de la plupart
des Balistes , des Ostbacioms , des Syhsnatbks , des Hirro-
CAHFEs, et même des EsTuaficoNs. ( Voyet ces mots. )
Parfois encore la peau des poissons est rude, et renferme
dans son tissu des tubercules plus ou moins osseux, acîcu-
laires, étoiles ou squamiformes , mais toujours profondément
implantés et fort adhéreos.
Les tétrodons et les diodons nous offrent des exemples d(f
cette disposition. Les Aigdillats, les Cbsthacioks, les'Gaisns,
les HoMANTiNs, les Pastedaccbs, les Requins, les RoussErras,
etc. (vOyez ces mots) , demandent à être rangés dans la même
catégorie, de même que le cycloptére.
Dans le squale bouclé les piquans de la peau se rassem-
blent en petites plaques.
Dans !&' raie bondée , ce que l'on nomme les ioacles , n'est
autre cboie que des tubercules dtt même genre, k base trés>
,,-erihyGOOglC
6o4 TEG
la^e, eti partie ocreuie, de nature crétacé, «t portant tm
crochet corné et pointu.
On peut rapprocher de ces bouclei le piquant de la queue
des pastenagues et des raies aigles.
La peau des poissooi offre toutes les nuaocei, tous les mé-
langes possibles de coloratioD.
. • Noos terminons ici ce que nous avions à dire d'une ma-
nière générale sur les tégumeos des animaux ; les lecteurs
curieux de détails plus circonstanciés, liront avec fruit Jes
articles Animal , Coquille, CausiACis , iNaactEs , Malacos-
riACÉSf MoLiDSQDBi, OuBAcx, Vaas, Zoolooib, Zoorunas.
(H..C.)
TÉGUMENS FLORAUX. ( Bol. ) Voyet Envbuutbs fubales.
(Mam.)
-TËH. (BoL) Voyes Ta. (J.)
..TEHEN. (Mumm.) En Hongrie, c'est le nom par lequel
on désigne la vache. (Desh.)
TEICHFOHELLE. {IcîtthyoL) Va des noms allemands de
la truite. (H.'C.)
TEICHMEYEHA. (Bot.) Le japarandtba du Brésil, cité par
Marcgrave, a été érigé sous ce nom par Scopoli ea un' genre
qui parott devoir être réuni au pirigora d'Aublet. (J. )
TEIGNE. {Bot.) Ce nom vulgaire est donné dans l'Anjou
à Ja cuscute, cuicuta earopaa, suivant M. Desvaux. (J.)
TEIGNE, Tiwa. (Enlom.) Genre d'insectes tétraptéres, à
ailes écailleuses, à trompe roulée en spirale et par consé-
quent de l'ordre des lépidoptères , rangés dans la famille des
aéticornes ou chétocéres, parce que leurs antennes sont en
soie, non dentelées.
Ce genre, établi par Linnœus, a été adopté depuis par la
plupart des entomologistes , qui en ont cependant retiré auc-
eeasiveœcnt un grand nombre d'espèces, qu'ils ont distribuées,,
d'après des caractères particuliers , en six ou sept autres
genres , dont ils ont fait une famille ou une tribu tous le nouL
de TisiiiEs.
Ce nom de tirua est très-ancien ; on le trouve employé avec
la même signification dans Horace et chez Pline. C'est ainsi
que le poète, dans sa vingtième épitre du livre i.", adressée
à son suDuscrit, fait aUuiîon à celte double idée, ou que,
n,yn,-.rihyGOO^IC
TET »«»
feuilleté iDiivent, il pourra être, sali par lu main du vul-
gaite; ou que, laîué sans être duvert, il sera rongé par lea
Icigaes paresseuses :
Contractalut ubi manibut lordtMcere vulgi
Caperia , aut tineas pasces taeitumtu irurta.
Et Pline, dans son Histoire naturelle , livre 3i , chap. S',
en parlant des galieries, insectes qui mangent la cire ens'in-
traduisant dans les ruches, désigne nominativement les tei-
gnes : Nàm et ccraa eroàunt, et ileraore tuo verinet progeiterant ,
quoi alveoTum tintas appfllamus.
Il est évident que le nom françois teigne vient du motlatin
tinas au génitif.
Nous avoils fait réprésenter sur la planche 44, n.* 6, de
l'atlas de ce Dictionnaire , une espèce de ce genre) malheu-
reusement nous n'avons pas pensé à faire figurer ces insectes
dans l'état de repos , car le port de lewrs ailes devient un
moyen facile et rapide de distinguer entre eux-Jes- genres de
cette famille.
Voici le» différence» 1« plu* remarquables, à l'aide dev
quelles on distingue 1» teignes de tous les autres lépidop-
tères cbétocéres.
' Les ptérophores et les phalènes ont les ailes étendues et
étalées dans l'état de repos. Les noctuelles, les crambes, les
pyrales et les alucites, les portent plus ou moins inclinées
sur le dos ; enfin , les lithosies les ont disposées en une sorte de
fourreau cylindrique qui enveloppe l'abdomen , comme chei
les teignesi mais chez celles-ci le fourreau ne dépasse guère
le ventre; il est arrondi de toutes parts, tandis que dans lés
' lîthosies les' ailes sont beaucoup plus longues que l'abdomen ,
et, quoîqu'en fourreau , elles sont aplaties sur le dos.
Les teignes ,. auxquelles cet article est consacré et que nous
allons faire connottre , proviennent de larves qui , -pour la
plupart , se filent un fourreau ou un étui qu'elles recon--
vrcnt, soit de corps étrangers, soît des matières qui pro>'
viennent du résidu de leurs alimens. La plupart attaquent des
substances organiques privées de la. vie : elles deviennent de
véritables fléaux pour toutes les matières composées de laine,
de poils, de crins, de corne, d'écaillés, de peaux, de plumes,
et pour les collections où l'on conserve des crustacés, des in-
n,gn,-.rihyGOO^IC ^
Ml TEI
*ectes et tsntn les ipr^ptrations anatoinîqHes à aec. En gé-
».iral, rllei ainent l'otûcarîté et le repos, de lorte que le
meilleur procédépours'opposer à leurs ravages, est de battre,
de secouer souvent et d'exposer à une vive lumière, à des
températures dont les degrés varient brusquement , toutes les
substances que l'on veut préserver ou dAorrasser de cette
11 est aovvenl fort difficile de reconnoltre la prince de
cesaaimaux, méme-en examinaat attentivement les éioffiea
qu'ils attaquent ; car tantAt l'insecte s'y creuse une galerie
eouverte, en laissant les poils du drap au dehors; taatM
le fourreau même dans lequel la larve se retire est recou-
vert ea dehors des débris colorés de ces mêmes étoffes, dont
il ne ^fiere aucunement à la preni^ inspection.
Réanmur a fait connottre avec beaucoup de détails ïnté-
ressans, dans ses Mémoires, lome 3 , les observations qu'il tr
faites sur un- grand nombre d'espèces de teignes. La plupart
passent l'hiver dans une sorte de léthargie ou de sommeil,
pendant lequel elles fixent leur fourreau dans les places les
plus élevées et les plus retirées des pièces de nos habifationl
oix se trouvent déposées les substances propres à leur p4ture.
Hais c'est en été que s'exercent leurs ravages; car, sous la
forme d'insectes ailés, les leigoes ne vivent que le temps
. Bécessaiee pour que le rapprochement des sexes ait lieu , et
c'est principalement pendant la nuit. La femelle fécondée v»
pondre ou déposer ses œuft isolément sur les matières qu'elle
suppose convenir à la larve; car elle-même, sous cette der-
rière forme de papillon , prend rarement de la nourriture.
Les chenilles qui habitent les fourreaux sont ordinairement
rases; leur corps est blanc, parce qu'il est étiolé, mais leup
tête et leurs ^x pattes antérieures varient pour la teinte du
jaune au rouge, au brun et au noir. Souvent elles n'ont eO'
outre qu'une Ausse paire de pattes placée à l'autre extré-
mité du corps , à l'aide de laquelle l'insecte s'accroche k son
étui, et dont il se sert pour en sertir et- pour y rentrer.
Linnmns avait donné A toules les espèces du genre Tint»
un niRD terminé en tlla; mais depuis, 1^ auteurs ayant sé-
paré du genre plusieurs espèces qu'ib ont replacée* dans d'au-
ttea genres, ila n'ont pas- cm devoir s-astreindire à cetteaortr
„-.^hyGoo^le
TEr »o7
de I«i, que' Fabricius parott avoir vùdée l'un des |tmnten.
UnSRusavoit tnurït dans >ei deraiéres éditiona du S^fema
natura: plus de trois cents espaces dans le genre Tinea,
Nous ne plaçons ici dans le véritable genre Teigne que lea
espèce* qui se Rient un fourreau , qui vivent aînù isolées et
dont le caractère principal est indiqué par ce que Gtofttoy
nomme un louptt, c'est-à-dire un prolongement au-devant
de la t£te , tantôt simple, tantôt fourchu, lonné par lea
palpes, qui sont ainsi dirigés en avant et beaucoup plus longs
fue la télé. Nous décrirons sous le nom d'YroEioManK lea
espèeei de teignes dont les ailas sont prolongées au-delà de
Fabd»meD et dont les chenilles se aient en commun une sorte
de teste dans laquelle elles vivent en société. Telles sont les
teignes du fusain, du cerisier, de la vipérine, etc.
Nous allonj faire connaître quelques espèces du véritable
genre Teigae.
1. Tbidnb PitLBTiàaB, Tiriea pellionella.
C'est la. teigne commune de Geoffroy, a.' 6.
Car, Ailes d'un gria plombé brillant, avec quelques point»
noirs dans le milieu.
Celte espèce attaque les pelleteries et les plumes, qu'elle
coupe et détruit.
a> Tbmhe TAHMikaa, Tinta topitella.
C'est la teigne hedeaude k Ule blanche de Geoffroy , n.* i3.
- Car. Ailes brunes s la base et le reste d'un blanc jaune i
corps brun et léte blanche.
Sa larve te creuse des galeries dans l'épalMeor des étoBea
de laine, qu'elle ronge. On a remarqué qu'elle fend son four-
reau sur la longueur, lorsque son corps grosnt, et qu'elle
j fixe une pièce de rapport souvent distincte par la cou-
leur de la laine dont elle s'est servie pour construire ce
fourrean,
3. TaioHE A SAaPOif , Tinea Tiarpdia.
Car, Ailes brunest les supérieures à bord interne jaune,
Courcliu vers rextréniilé libre , qui est recouiiiée en ckh
ohet.
C^est Tespèce que-noua avons &it figarer sur la plaitcà*t4S'
de ce Dictionnaiee , n." 6 : la tète et le corselet sont janneh
4* Tauna nu «SAint ou nv sut-, TvtagnuMilat
n,gn,-.rihyGOO^Ie
»o« TEI
Car. Ailn d'un blanc grii , à taches et lignes noires ; les
isféHeures noirâtres, sans taches.
Leuweubceck. en a donné le premier l'histoire en iSga,
dans sa 71,* Lettre. Réaumur l'a beaucoup mieux fait con-
noltre dans son B,* mémoire du tome 3. Voici ce qu'il eu dit,
pageayg : « C'est aux grains de nos greniers qu'en veut cette
« chenille, et snrlout au froment et au seigle; elle lie plu-
« sieurs grains ensemble avec des filsde soie, qu'elle attache
« contre les grains assujétisj dans l'espace qui est entre ces
« grains elle se file un tuyau de soie blanche i logée dans ce
« tuyau , elle en sort en partie pour ronger les grains qui
« sont autour d'elle. La précaution qu'elle a eue d'en lier
« plusieurs ensemble, fait qu'elle n'a pas k craindre que le
^ grain que ses dents attaquent, s'écbappe, qu'il glisse,
« qu'il tombe , qu'il roule; s'il se fait quelques mouvemens
« dans le tas du blé, si beaucoup de grains roulent, elle
« roule arec ceux dont elle a besoin j elle s'en trouve tou-
« jours également à portée .''c'est en Mai et en Juin que -
■ ces teignes sortent de leurs chrysalides. > (C. D. )
TEIGNES. (Entom.) Sous ce nom beaucoup d'auteurs fran-
çois et modernes ont décrit un grand nombre d'insectes dont
les'larves attaquent les substances animales et végétales, en-
les rongeant et s'étendant du centre à la circonférence, à la
manière de quelques maladies de la peau, telles que les dar-
tres, dont certaines espèces ont été nommées teignes, lors-
qu'elles attaquent la face ou le crâne.
Les naturalistes ont distingué les Teignes en deux grandes
coupes ; les ttignes vraies ou proprement dites , qui sont les
lépidoptères que nous avons fait counoitrv dans l'article qui
précède -, et les fautaes teignes, que nous allons indiquer par
leur ordre alphabétique. (CD.)
TEIGNES AQUATIQUES. (ErUom.) Ce sont les larves >]ei
friganes. (C. D.)
TEIGNES DES CHARDONS. {Entom.) Ce sont des larves de
cassides qui portent svr le corps une masse du résidu de leurs
alimens, placée sur une fourche par laquelle l'abdomen se
ter mine.. Cette fourche peut se redresser à la volonté de l'ani-
mal pour masquer le corps de l'insecte et te soustraire à U-
Tue de ses ennemis. Voyez tome XllI de ce Dictioniuire , «r-
nyn,-.^hy Google
TEL H
ticle MoTEns DK DéPBMSE, pag. 17, les dmx demim lUnéu. '
(CD.)
TEIGNES DU CHOCOLAT. (Entom.) Le chocoUt fabriqué
est sujet à être attaqué par les larves d'unt teigue dont l'io-
secte parfait o'est pas coddu , quoique Réanmur l'ait décrit
tome 3, page 380, et figuré pi. 19, Bg. 19 et 30. (D>w.)
TEIGNES DE LA CIRE. (EiUom.) Voyet Gallbub, tome.
XVIIl, page 100. (C. D.)
TEIGNES.DU COTON. (Entom.) Réaumur appelle ainsi,
tom. 3, mémoire 4, pag, i3i , une larve d'iniectes diptères»
qui fait ealrer an dehors du fourreau qui le protège, les
filamens et aigrettes cotonneuses des graines de diverses esi-
pèces de saule. (C. D.)
TEIGNES DES CUIRS. {ErUom.) Ce sont des larves de lé-
pidopléi;es du genre Ckambe, n." 1 , nommé crambe de la
graisse ou cramhut pinguinalit, ( C. D.)
TEIGNES A FALBALAS. (Entom.) Réaumur nomme ainsi
certains fourreaux que. construisent les chenilles de teignes,
lorsqu'ils sont formés de replis flottant comme festonnés, di^
posés successivement les uns sur les autres à des dbtancet
égales.' (C. D.)
. TEIGNES DES FAUCONS. (EiUom.) Nom vulgaire des ri<
cins qui attaquent les oiseaux de proie et qui vivent sur leur*
plumes. (CD.)
TEIGNES DU LIS. (Entom.) Ce sont les larves du crioeérê
du lis. (CD.)
. TEIGNES DES MURAILLES. (Entom.) Ce sont les four-
reaux que se construisent les chenilles du bombyce dit vestu.
(CD.)
TEIGNES DE L'ORGE ET DE L'AVOINE. (Entom.) M. La-
treille suppose que ces noms ont été donnés par Réaumur k
des larves de criocères qui virent sur ces plante». (Dksm.}
TEIL, T;LLAU. [Bot.) Noms vulgaires du tilleul sauvage,
liiia microphylla de Ventenat, dans l'Ai^ou, suivant M. De»-
vaux. (J. )
TEIN-DOUX. (Sot.) C'est une variété de péclie. (L. D.]
TEINTURE ALCALINE. (Chim.) U teinture alcaline se
1 Gemma In toIuu ou guaitarst des robes é« nos d«nN<
D,gn,-.rihyGOO^Ie
Sio TEI
prépare en fendant da sous^ctrtionato de polaue prwrc^
nant de la décompoiition du tartre , le pulvérisant dana un
Bortier de fier chauffé et le mettant cn*uite tout chaiid dani
un ustras, oti l'on Terse promplemciit auet d'alcool rec-
tifié pour recouvrir la matière de deux pouces environ. Enfin,
en faisant digérer le tant jusqu'à ce que l'atcool ait pris une
couleur rougeitre.
Quelques auteurs ont remarqué avec raison qu'au lieu
d'opérer comme nous venons de le dire, il est prëf^^ble
de mettre dans l'alcool de la potasse rendue caustique par
la chaux. (Ca.)
TEINTURE D'antimoine: {Ckim.) Po«r la préparer, on
fond 1 partie de sulfure d'antimoîne avec s parties desou^
carbonate de potasse provenant du tartre. On coule la ma-
tière fondue,- on la pulvériaei on la met toute chaude dans
un malras et on verse par>dessus a pouces environ d'alcool.
On fait digérer te tout pendant quelques jours; l'alcool dis-
sout du sulfure de potassium et très- probablement du pro'
toxide d'antimoine. (Ca.)
TEINTURE DE MARS DE LUDOVIC. {Chim.} On fait bouil-
lir dans 17 livre d'eau un mélange de 4 onces de biUrtrate
de potasse et de 4 oncea de sulfate de protoxide de fer cal-
ciné (n blMiekeur. On concentre la liqueur en connstaneé
de miel. On introduit le tout dans un matras ; on verse dessus
S poucea d'alcool et on fait digérer les matières; quand l'alcool
est coloré , on le décante. On le remplace par du nouvel al-
eool, qu'on fait digérer comme le premier, et ainsi de suite:
toutes les liqueurs 'réunies sont la teinture de Ludovic. Il est
bien probable que dans cette opération il se forme du tar-
trate de potasse et de fer. (Cb.)
TEINTURE DE MARS DE MYNSICHT. (Cfciin.) On la pré-
pKtt en mettant en digestion dans de l'alcool des^eurt de tel
SHimorti^i: martial, c'est-à-dire du sel ammoniac sublimé , con-
tcnaitt de l'h^rdrachlorate de peroxide de fer. Il n'est pas dou-
teux que l'alcool ne se charge de ces deux composés. (Ch.J
TEINTURE DE MARS ALCALINE DE STAHL. {Chim.)
On donnC' ce nom à lae préparation que l'on fut de la ma-
■ière suivante ; on verse peu à pet/ la stdtttton d'un sri de
fieroxidft di fir daasde l'sau de sous-carbonate de potasK,
,,-erihyGoo^le
TEI é.i
en ayant le teio d'agiter ces Uquettn, afin qne le précipita
qui «'eit totmé d'abord te rediaiolve ; quand on a lataré de
cette manière le m1 alcalin de tout L'onde de fer qu'il peut
dÎMoudre , on le âltrc. La liqueur filtrée est la teinture d»
Mars alcaline de Slafal. ( Ca. )
TEINTURE DE MARS TARTARIS^. (Chim.) On mtie $
onces de limaille de fer et i livre de tartre blanc en poudre.
On en fait avec de l'eau une sorte de pftte , qu'on abandonne
ÀeUe-méme dans un chaudron de fonte. Au bout de 34 heurei
on verse 6 parties d'eau sur la matière; on fait bouillir pei^
dant deux heures, en remuant de temps en temps et ren»-
plaçant le liquide qui l'évapore par de l'eau chaude. On laissa
reposer la liqueur, on U filtre, on la fait concentrer en con*
sistance de sirop clair, et ou j ajoute 1 once d'alrool pour
empêcher qu'elle ne se moiiiise. (Ca.)
TEINTURE DES MÉTAUX; Uiium de ParaoeUe. [Oùm.)
On fait un alliage de a parties d'antimoine réduit par le feri
de I partie d'étain et de 1 partie de enivre .- ou le pulr^riseï
on le m£le avec le triple de son poids de niire. On projette
le mélange dans un creuset rouge de feu, et on chauffe de
manière que les métaux soient complètement' oxidés. On pnl»
vérise la matière calcinée; on la met encore chaude dans un
mortier , et on verse dessus trois pouces d'alcool.
D'après les observations de Baron et de Baumrf , on peut
croire que ce qui constitue principalement cette prriparnlion,
•st une solution alcoolique de potasse; cependant U n'est pas
iapossibte que la potasse détermine la dissolution de quel»
ques atomes d'oxidea métalliques, particulièrement de per*
oxîde d'antimoine. (Cb.)
TEINTURE D'OR. [Chim.) Liqueur alcooHque ou éthérétf
qui tient en dissolution de l'or ou plutôt du chlorure d«
ce métal. (Çn.)
TEINTURE PURPURINE DETYR. {MolUii^.) Pline a d^
crit deux sortes de coquilles au livre 9 de son Histoire na^
lurellc , comme fournissant la pourpre si célèbre qui ter*
gnoit la toge des grands de Rome. L'une est aonmée par lui
hueetnam et l'antre mmtx. On a beaucoup disputé pour savoir
quelétoitce (necinuiR, inconnu aujourd'hui, et, comme à
l'ordinaire, on n'a point voulu examiner les produetions dt
,,-erihyGoo^le
!•> TEl
la HMîtemnée. Écontoni ce que dit Pline : « An ptisteupa
c la bucciu l'Bstei&bleai ; il* font sortir de leur bouche une
a cire gluante; leur précieuse liqueur est dans une reine
« blanche, et ta couleur est un rose obscur, verdissant quel-
« quefois et diSicile a fixer. Ce n'est . que dwis l'étal de vie
« que les pourpres donnent leur couleur; on les écrase dans
« leur conque même : on les somme parfois coochylies. La
c langue des poissons à pourpre est longue d'un doigt et dure
« vers la pointe) leur croissance complète s'acquiert en une
« année- Les pourpres se nomment aussi péUgies. L'espèce
« petite est le buccin , dont Is bouche est ronde , les lèvres
« découpées , etc. ■* A ces traits , auxquels Pline en entremêle
plusieursbasardésjsuiraut sa coutume, on ne peut se dispenser
de reconnoltre dans l'animal qui fournit la teinture pourpre
deTyr,la)aiithtnede U Méditerranée. Cette coquille est péU-
gienne , et vit sur l'eau par essaims de millions d'individus. Elle
est soutenue sur la surface des mers par des vésicules aérien-
nes que Pline appelle une cire gluante , et elle laisse échap-
per aussitôt qu'on la sort de l'eau, une couleur tré^pure,
très-brillBDle , du .ro$e>vioUtre le plus vif. Chaque coquille
en renferme près d'une once dans un vaisseau dorsal du
mollusque. Cette couleur, par les alcalis, prend facilement
une teinte verte, et légitime ce qu'en dit Pline. Ce qu'il prend
pour une langue longue d'un doigt, est la tête de l'animal,
qui est en effet arrondie et très-consistante. La janthineaime
Je* mers chaudes ; elle est extrêmement commune dans la
Uéditecranée et dans l'Atlantique ) car ie» cbtes de Sainte-
Hélène et de l'Ascension en sont, en certaines saisons, en-
tièrement couvertes. La deuxième espèce de pourpre paroit
Téritableint^nt être le murex des anciens ou U coquille nom-
mée chicorée, et non celle appelée pourpre par les modernes.
Quelques essais imparfaits que nous fîmes à bord d'un vais-
seau sur la couleur de la janlhioe, nous prouvèrent qu'elle
jerviroit de réactif précieux ; car elle passe très-rapidement
au rouge par les acides , et revire au bleu par les alcalis : par
IVxalate d'ammoniaque elle donne un précipité d'un bleu
foncé , et par le nitrate d'argent une couleur de cendre bleue
très-agréable et qui nous a fourni une tré»4>onne teinte pour
le dessin à l'aquarelle; Une mer dure cl un roulis fatigant
,,-.rihyGoo^le
TEI 5i5
nous foTciwent k abaodoniiep des eaaia que nous regrettons
beaucoup aujourd'hui de n'avoir pu continuer. (Lbsson.)
TEINTURE DE SEL DE TARTRE. {Chim.) Voyei Teintuu!
ALCALIHB. (Ca. } ^
TEINTURE DE SUCCIN. ( Ckim. ) Gomme le tuccin ne
donne qu'une foible solutioii» quand on le traite par l'alcool,
Hoffmaaa avoil imaginé, pour le rendre plus soluble, de
broyer le succin avec du soua -carbonate de potasse et de
mettre le mélange daos l'alcool. (Ch.)
TEINTURES. CChim.) En pharmaoie et dans l'ancienne
chimie on a donné ce nom à des liqueurs alcooliques qui se
sont colorées plus ou moins fortement en dissolvant des ma-
tières qu'on a mises en contact avec elles. (Cb. )
TEINTURESSIMPlJSetTEINTURESCOMPOSÉES.{Cfcini.)
Les ancieos, comme nous l'avons dit au mot Tbintubes, don- '
noient ce nom en général â des liqueurs alcooliques qui l'é-
toient colorées en dissolvant des substances qu'on avoit mises
en contact avec elles. Lorsqu'ils ne méloient arec l'alcool
qu'une seule substance, du benjoin, du musc, par exemple,
ils regardoient la teinture qu'ils obtenoient comme timpU}
lorsqu'au contraire ils mettoient en digestion plusieurs subs-
tances organiques dans un même alcool, ils regardoient cette
dernière teinture comme composée. (Cn.)
TEiR EL NACIBA. (Omtfi.) Ce nom, qui ugnifie oUtfitt
de la destinée, est donné à l'erkoom, calao d'Abyssinie, figuré
par Bruce, tome 5 , page 198. ( Cb. D. )
TEIRA. ( lehOyol.) Nom spécifique d'un Putax. Voyes ce
mot. (H. C.)
TEISSON ou TAISSON. {Mamm. ) Nom vulgaire du blai-
reau, surtout dans le midi de la France. (Desu. )
TEISTER. ( Ornitfi. ) Les oiseaux de ce nom sont an nombre
de ceux <]u'an trouve, dit Eggèdê, édition de 1763, au
GroCnltad, mais dont il ne donne pas la description. Il est
probable que c'est le même dont parlent Olafsen et PovelseR ,
dans leur Voyage en Islande, tome 3 , page afiS et agi , et
que le traducteur françois désigne'sous les noms de petit
plongeon de mer ou pigeon du Gral!aland , oIca aile , Bruno. ,
Gmel: et Lath.;iin'a <Ule, Tenaa. Muller, n." 16, cite le co-
lymhui gtyllat cOmme étant nommé futo enNorwége. (Cb<D.)
Sa. 33
n,gn,VrihyGOOglC
5i4 TEI
TEITÉ. ( Ormtk. ) Cot le nom d'Une eipécc de langmra.
(C. D.)
TEITEI. (Omiih.) Voyet Tari. (DnM.)
TEt-TOO, GO-TOO. {Bot.) Noms japonois du «oUcmmeri»
j'oponica, que l'odeur ap^able de tes fieun a fail aialtiplîer
dani nos jardias. (J. ]
TEIU. {Brpél. ) Le prince de Neuwied dit que ce nom «t
celui des gros Miards nommés taeerta Uguixtn par linné. Ce
saurien ne plonge pas dans l'eau, ainsi que l'a avancé H. de
Humboldt : il est noir , ponctue de jaune et non de points
Mancs , ainn qu'on l'a imprimé d'apris des individus conser-
vés dans l'esprit de vin, (Lusom.)
TEIXUGO ou TEXUGO. {Mamm.) Nom du bUireau en
portugais. (Desk.)
TÉJARNAK. (Ichll^ol.) Nom gro&Iandois du LcMpiNa.
Voyei ce mot. (H.C.)
TÉJUGUACU. {Eryélol.) Voyet Ticmxw. (H.C.)
TEJUGUACU DE CEILAN. {Erpëtot.) Un des nmns du
bipinambit étoiU iAJTique. Voyei Monitok et Tonnambu.
(H.C.)
TEJUHHANA. ( Erpitol. ) Marcgravc et Rujsch ont décrit
sous ce nom DR lézard du Brésil, non évidemment reconnu
des erpétologistes. (H. C.)
TOK. (Bot.) Voyez Teck. (Um.)
TBKEITOBANA. (Bat.) Nom caraïbe Au parthetùum lytlc
rophorus, cité par Surian. ( J.)
TEKED-TEKAL. (Bat.) Nom donné dans te Cliili, snirànt
Fenillëe , à une plante de la fumille des iridées , érigée en
geure par Adanson sous le nom de TAel; par Scopoli, sous
celui de Tekelia , et par Aitone et Schreber , sous celui d'A-
liftea, qui tni esl resté. {J.)
TEKER. (Bot.) Voyei CHAaAiiii. (J.)
TEKI-TSINCKU. (Bol.) Voyci TsUisusi. ( J. )
IIQCYR. (hhlhyot.) Nom turc do rouget, mwUvs hutatuM
de Unneus. (H. C.)
TBLABO. (Bot.]Nomdust(9nM(Ifa^'ditdaiisraedéCcil«i,
suivant Hermann. (J.)
TEUEPALA. (tot.)Vom d'iute espèce dekeimie iCnlan,
suivant Hemunn. {3.)
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TEL «i&
TËLAGON ou TËLAGU. (Miuihh.) Non que porM à Su-
matra et à Java un animal carnassier, voisin dei mouicUet,
et dont M. FrMeri« Ctivier a famé ni) ^eore particulier,
sous le nom 4t Mtvaoi. Vo3ret ce mat. (Dbsm.)
TELAMAmJU. ( Sot. ] Nom du i«Uehat »ara(«afiu à
Ceflan, suivant UanBus. (1.)
TTrLAMANDlTKOIA. (Bof.) Le«WM oAuii ettMiiKaamnté
à Ceilan , nivnt linnœua. ( J. )
TCLAMON. (OmieliO Le» Esp^aob doaneDt ce aan et
celui de ealomon , suivant Aldrovande et G«a«r , i la poidc
■ultane ordinaire, /ufîeaj)orp]i)'ri«, Linn. (Ch. D.)
TÉLÉXC^tTE. (Fofs.) Dane la ConcliTlfoloeic Byatéaiatiqtie ^
Denys de Hontfoil a daané ce oom à un genre dost vaieZ
les caractères ; Caifailte tihre, univalre, tloitoniUt, erihiée è-
ekaqne cttmêrtUittn , éroiie et eontfve; boachc ronie , \oriioit~
taU; tiphm centrât i cloitwu eonique» et tmie».
Cet autenr a donaé ta figure et la description d'une c»-
p^ee de ce fcnre, qu'il a nommée ttiéboïte annelë, ttUioim
annulatut, et l'a rapportée à celles qui se trouvent figurées
dans l'ourrage 4e Knorr, mr les Félrificationa, Sg, 109 et
110. Noaswe connoîssons rien qui puisse se rapporter à la
figure donnée par DenysdeMontfort; mais à l'égard de celles
de l'ouvrage de Knorr, qu'il a citées, rien n'est plu* évi>
dent qu'elles représentent des tiges d'encriniles. Dans le Ta-
bleau méthodique de la classe des céphalopodes (page 79),
M. d'Orbigoy annonce, ainsi que nous le faisons , que le lé-
lébolte de HonIfoTt n'est qu'une colonne d'cncrine usée sur
ses angïes. Si ce dernier étott exact , il nous embarraaseroH
quand il dit que celte coquille a été trouvée dans la mon-
tagne de Sainte- Catherine de Rouen; car on ne trouve pas
d'cncrines dans cette montagne erayeuse : mais il est trés-
proliable que Denys de Montfiort s'est trompé sur la localité.
Il dit que l'ile de Gotfalande est , pour ainsi dire , entièrement
lardée de tl^Ubottes , dont quelques-uns ont plus de trois
pieds de long sur dix pouces de diamètre , et qu'on en ren-
contre eu Angleterre qui sont pyriteux et noirs. On sait
que i'He de Gotfalande est la patrie des lituilcs et des ortfco-
eératites ; et ai Denys de Montibrt n^aroit pas rattaché son
téléboîte aux figures de Knorr, qu'il a citées, nous crof-
D,gn,-.rihyGOO^Ie
8i6 TEL
rions qu'il pourrait se rapporter, lu dernier de ces genres.
(D. F.)
TELEGGO. ( Mamm. ) Mandea écrit ainsi le nom d'un car-
nasner de Sumatra qui exhale une odeur tr^s-Cétîde, et qui
est le même que te TAlagon. Voyez ce mol. [ Lësson. ]
TELEKIA. (Bot.) Dans le troisième Volume de l'Eaumt-
ratio s/irpiam TraiMiitroaùs de H. Baumgarten , publié i
Vienne vers la En de l'année 1816 , nous trouvons (p. 149)
un genre de Synanthérées proposé par ce botaniate soui
le nom de Ttkkia, et caractérisé par lui de la manière lui-
vante !
« Anthodiou imbriqué, foliacé, disposé sur deux rai^s;
« à écailles extérieures plus longues, presque égales, velues,
« crénelées; les intérieures plus courtes, ovales, réfléchies
« au sommet. Style ezsert. Fleurons radiés ligules. Deux
K stigmates oblongs, réfléchis; ceux (fleurons) du centre
« hermaphrodites. Stigmates bifides. Réceptacle séteux (m-
« tùium) , Â soies subulées, roides. Aigrette sessile, plu-
Nous avons traduit littéralement cette description carac-
téristique , qui peut paraître biiarre sous quelques rap-
ports. ,
H. Baumgarten a fondé le genre dont il s'agit sur une
.seule espèce, qu'il nomme Ttlekia *pteioia, et qui, suivant
^ui, est le Buphthalmum eordifùlium de Waldstein et Kitaibel,
et de Marschall , et le Bupklkalmum tpeeiotam. de Scfarefaer.
L'auteur nous apprend que cette plante, très-commune
en Transylvanie, 7 est confondue par les habitans avec
VInuta hetenium, qui, dit- il , en diflière infloùnent (folo oalo)
])ar le caractère générique, par le port, et par. l'odeur.
Il ajoute que sou nouveau genre TeUlôa s'éloigne du genre
laula, qui a le réceptacle nu, et l'uigrette capillaire pres-
que double {êubduplieem)i et qu'il se rapproche immédiate-
ment du genre Buphtkalmum , mais que pourtant il s'en dis-
tingue très-bien purk réceptacle et par l'aigrette. Remarque!
que M. Baumgarten attribue (pag. 14S) au genre Baphthal-
muni une couronne neutriflorc {JlotoaUradiati Ugutati iterila),
ce. qui est une erreur : mais il garde le silence sur ce point
à l'égard du Telekia.
„-.^hyGooglc
TEL • s>7
Lonque nokt svona proposé ,' dans le Bulletin des teiences
de NovemlHV 1818 (pag. iSS), notre genre Motpadia, fondé
sur le Buphthalmumûordifaliiimi'Wa.ldat., nous ne connoîsiions
point le Telékia. de M. Baumgarlen, publié deux ans aupara-
vant, et dont nous n'aTona eu connoûsance que tr^récen-
ment. Mais si nous eussions connu en 161 B le Tdekia, cela
ne nous auroit peut-être pas empêché de proposer le genre
Molpadia; car il est k peine croyable que le Tdekia et le
Motpadia soient deux genres identiques, et fondés l'un et
l'autre sur une seule et ménie espèce de plante.
En effet, les squames du péricline de notre Mùlpadia ne
sont point disposées sur deux rangs; son clinanthe n'est point
fimbrillé (selotum) , mais garni de véritables squamellcs; et
surtout l'aigrette de ses fruits, loin d'être plumeuse, est
stéphanoide , tr^' courte , irrégulière , su b cartilagineuse ,
offrant quelquefois une longue squamellule filiforare k pefnc
barbellulée, c'est-à-dire à peine dentée, presque nue. Ajou-
tons que notre Molpadia suaveoinu, trè^rapprochéedel'Inula
htleniam par ses rapports naturels, en diSïre spécifiquement
et génériquement, mais ne s'en éloigne pas toto wtlo, comme
dit M. Baumgarten ; en sorte que les paysans de la Transjrl-
vanie auroient mieux apprécié que ce botaniste les vraies
affinités de la plante en question. Enfin , ,si le Molpadia dif<
fére génériquement, comme nous le pensons, dea vrais Buph-
thabitum, il faut chercher les différences génériques ailleun
que dans le réceptacle et dans l'aigrette, puisque le Mo^adia
offre, comme les vrais Buphthalmuitt, le réceptacle paléacé
et l'aigrette stéphanoide.
Cependant la description spécifique de la Tdekia ipesiofo,
tracée par H. Baumgarten , ne permet guère de douter que
cette plante ne soit la ntévae que notre Molpadia tuaveolen*.
Faut-il en conclure quelesceroctères géaériquesdu Telefcfa ou
Molpa^a, sont sujets, k des variations bien extraordinaires P
ou doitH>n penser que l'auteur du Ttitkia, ou celui du Mol-
padia, a commis de bien lourdes erreurs? Nous trouvons,
dans le Syttema vegetaHiium de M. Sprengel , une remarque
qui nous semble résoudre la question ; Ex auûuntieo ipeeimine
aoiBptrtam haieo ne ullam qiidem pappun adtue. Il est donc
infiniment probable qne U. Baumgarten ^est gravement
,,-erihyGOOglC
ï>« TEL
tMBp4 e» Jéomwl Piigrcltr. Saa c«««r ani U mltire des
appcadicn du clia*BtI>e, moiaa cho^iuDte e» Sf^crrace,
al toBt MMt grave en rHiiU. Es eOtl, leréccpUel* séteiu
(•ctotnt) e»t «*trib«4 jMr «e JMtaniste b« T«MtJ*, coHme aa
C^niwKi; el en co«tëfiMB«e ilnng« ce gems T<kUa4aiu une
«Dtie diviei«D ^ue celle oh il adaet le ee»re Btfhthalm»m,
Mi^««l il MCMdc le rtceptMle paWae^i t'eH'à-iin que,
■nÏTftDl lui, le* appendtee» du cliuiilbe dm ,Telcèia aoat ana-
logwn à eewt do CofA»»», et na* i ceux du Ba^Siaimn»;
ce qui est ëvidemaiaBt iasavlettaUe. Il ti* vrai q«e ce* ap-
pendice* 18111 trifrMraita; aMÙs ckaeaa d'eax est nn« squa-
^Uc, c'eii-4-dîr* ii»e vénlaklt bractée, qui eii ariitairc^
et qisi accsBipaise îasmédiateaMtit cl estécieiMeneBt wme
fleur do dûqne, ea lorCc que I* nombre d« ces appendices
n'excède p«tat celui de* flemrs qv'ila accoropa^acat. Ad
zeate, il n'e*t pas facile de devincv carancst M. BawMigwfcii
ooraprend la diitinctioa du réceptacle sétewx et ém récep-
tacle paléacé, à laqnrilc il accorde pMsrtaat bnaacoMp d'im-
piia—e , p«ia(|«'il fonde sur elle phuievr* de *ca aectiaB*.
AinM, par axerapU, il nage dana «ne sectioii c««aeWriiée
par le réeeplai^ paléaeé, le* l/tpp^, Serrataia, SawuurM,H
daM u»« a»i>e aeclioD , caractérisée par le réceptacle aé-
te»x, les Cardan*, Cnieai, Corfina, etc. Naaa awioa* bien
d'autre* reararque* du ta6m» genre k faire amt ce Evre, sH
ao(M éloit pcrmia de nous écarter de notir *«>•*-
H- Bauagnrten a inscrit, sur le vemo da irontiapice de
aaa livre, cette épigrapkc : Démonlitr «ne mroer, éett fbu
que découvrir une vérité. D'après cela, nous soMUnaa pcrsnadt
que nos remarques critiqaei sur le TtU)âa seraat lava^aUc-
aient accneillies par ce savant ; et ipi'il rétractera ce qa'il a
dit dan* la dé^cace de saa troîsidiae volnase aa Conte
léléki, où il affirme (p*^- vit) que la. plante ea qacslioa,
qumque trca-commune daa* sa patrie, n'étoU pas caacfc-
meat connue avant hii (tm« tomas hactaui$ jnsle cognitam).
Il Boas senble que Toamefort et d'autres botanistes, qui
«voient rapporté cette plante aa geare S«pbA«lmam , Is
Gonnoistoirot meux qu« celui qui ne l'a séparée de ce
genee que parce qu'il a cru y voir un réceptade séleux
«omme dans les ckardons, el éju aigrette* plumeuses.
n,gn,-.rihyGOO^IC
TEL «1»
Ln botaoUtea qui prétendent qm'n oc doU )«ntn COR-
Eulter que le« dates, aur toute* lu quettiant reUlWe* à
l'invention det genrea, et qnî ea csBsëqiieBM préfèrent le
nom de Tridax k celui de Balhtia, le nom d« Oiupcdia i
celui de Riebea; eeux-là, diuiM-noua, préféreront MUti 1«
nom de TeUiia a celui de Molftdût, malgré J« pagput fiif
m<Mu( et le rM^iUcu/uni êetotam de M. BauiBg»r(eD. Ceux
qui pensent , au contraire , que le vrai fondateur d'un
genre est celui qui le premier l'a bien connu et l'a bien
fait connoltre, pourront, après «voir lu notre article Ubv
FADiB ( tom. XXXn, pag. 400), préférer fcmt-Urt le aom
de Molpadia k celui de TeleUa, malgré Vadtéviorité dm
deux ans acquise au Telehia, (H. Caw.)
TËLÉ0BHAI4CHES. ( leiuhyal. ) D'i^ré* la» mate frecs ,
vîXutf, eompltt, et fif»y^i», branehitt. M- ÛumérU a àA-
signé ious le nom de UUshwwW*, le *|««U-iémc et dec-
nier ordre de ses poÎHons cartilagiBeux , lequel nw£erm«
ceux dont lea organes respiratoires sont le plu» eompliqné»,
c'est-à-dire, dont le» branchies ont une membrane et uite
opwcnle.
L'ordre det tiUobraaehe» temble lier la akaae de» chon-
droptér^gien» à la grande série det polmoBa oaseux.
11 renferme treis &miUei naturelles , dont le UUmu sut>
vaut fera eonnoftre les «nraetères.
Ordre dti téUohranehet. Fiuillf*.
ittincli et 1 «on* le* pecloraltt PLicorrixu.
iniér^i [derrière let pectorilei ArBioitoma.
Luli (ttfttntWau.
Voyez ce» trois moU et CASTitAOïNBUx. (H. C.)
TÉLÉOPODÉS. (Orwffc.) M. Vieillot désigne par cette dé-
nomination la première tribu de se» Oiseaux aageurs, qui
«t campo»ée de eeux dont If pauce c»t ou dirigé en devant
et engagé avec Us autre» dpigt» dans la même membrane ^ov
tourné en arriére et libre. (Cb.D>)
-TELEOSAURUS. ( F«m. > Va;ei au mot Abpiiib» ïo«si»e».
(P. F.)
TELEOZCHilA. (Sot.) Genre de la famille de» fougères,
établi par Boii, Srows { Samik , Jlin,.)^ qui fat le ia£me ^
n,gn,-.rihyGOO^IC
«ï« TEL
■ieloB M. Bofy de Stinl-VlDrent , que le Cavioptait , éUibS
par M. A. Brongnïart, dont nom adoptons le nom.
Le Ceraloptrrit est caractMs^ par sa capsules globuleuses,
KWÎles, entourées parnn anneau incomplet, lemi-clrculaïre,
bourrant par une ftnte transversale , disposées en une seule
rangée de chaque cAté de la nervure moyenne de la fronde,
et recouvertes par les bords de cette fronde repliés jusqu'au
milieu des pinnules.
Ce genre , qu'on ne peut confondre avec le Pferis , dont il
a fait partie, a plus de rapport avec les genres Gltiehema\
Merltiuu et Platizoma, et doit être compris dans la même
tribu , celle des gUinhiniéet,
II comprend trois espèces principales.
I . Le Ceratoplerit t)ialietnide$ , Brong-, Bull, des se. philom, ,
■ 831, p. )86, pi. 1 , fig. I et 3. Ses frondes sont langues d'un
pied, ailées, à frondnles bipinnatifides, avec les lobes, dans
la plante fertile, linéaires, à bords roulés en dessous, et dans
la fronde stérile, orales-lancéolés. Cette fougère crott dans
les eaux d'un cours tranquille, peu profondes ou stagnantes,
à Ceilan, à Java, a Macsssar et au Coromandel. A Amboine
on mange ses frondes cuites dans l'eau à la manière de nos
épinards. M. Brongniart en distingue deux variétés. Dans ta
première les lobes des frondules des frondes fertiles sont très*
longs, linéaires ; ils ont été comparés à des siUqucs par Lin-
nœus. Cette variété est ]epUru ihalietroidet , Swarti, Willd. ,
et Vacroiliehum liU^aotum , Linn. La seconde variété a les
frondules fertiles, très-courtes et sétacéesi c'est IWrottiehiim
ûtaUctroidet , Linn., Burm.
3. Le Ceralopteris Gaudiehaudii , Brongu. , Joe. ctt. , a des
frondes de la grandeur de la main, ailées, à frondules des
frondes fertiles, pinnatîfides, à lobes linéaires, et à frondules
stériles, presque deux fois ailées, k lobes sétacés. Cette es-
pèce, qui offre des sortes de bulbilles axillaîres, a été dé-
couverte dans les marais , aux (les Marianes , par M. Gau-
dichaud.
3. Le Ceralopterit Riehardu, A. Brong. , DicL class. , et
Cryptogeiù* firulacea , Rîch., inéd., a deux ou trois pieds de
hauteur; son stîpe , ou sa tige , est strié profondément ; ses
frondes sont découpées quatre fois de suite et pinnaJiGdcs i
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TEL »"
le» dernièrct dirinons des frondes stériles ont une rornie lan-
céolée, aigu£; mai» dans les frondes ferlilesellessont linéaire*
et très-longues. Cette plante a beaucoup de rapport avec le
eeralopterU thalielroidts , et n'en est peut-être qu'une variété;
elle en diffère par sa taille , par les lobes de la fronde stérile-
plus aigus et par sa patrie. Elle croCt dans les lieux humides
à la Guisne , où elle a été découverte par I,. C. Richard ,
qui en avoit fait son genre Cryptogenu, resté inédit. (Leh. )
TÉLÈPHE; TeUpUum, Linn. {Bot.) Genre de plantes di-
cotylédones polypétales, de la famille des portulacées , Juss.»
et de lapnUandrïe trig^rât, dont les principaux caractères
sont les suivans : Calice de cinq folioles ptnistanles g cinq
pétales de la longueur du calice et insérés au réceptfcle ; cinq
étaminei plus courtes que la corolle; un ovaire supère,
surmonté de trois stigmates sessiles ; une capsule triangulairle,
à trois Valves, à une seule loge contenant plusieurs graines
attachées sur un réceptacle central.
Les téléphes sont des plantes herbacées, à feuilles entiéret,
alternes ou opposées, et à fleurs disposées en corymbes ter>
minaux. On n'en connolt que deux espèces, dont une est In-
digène et l'autre exotique.
TAlèthe d'Ihf^sati ; Telep\ium Imptrati, Linn., 5p«o., 3B8.
Sa racine est vivace; elle produit plusieurs tiges foihles, cou-
ehées, simples ou peu rameuses, garnies, dans toute leur
longueur, de fbuilles ovales, glauques, alternes, rétréciesi
leur hase en un pétiole très-court. Ses fleurs sont blanches,
portées sur des pédîcelles très-courlt, et rapprochées au som-
met des tiges en plusieurs coryiùbes serrés. Cette plante crott
dans les lieux secs et pierreux du midi de la France et de l'Eu-
rope : on la trouve aussi dans le nord del'AfHque. (L. D.)
TËLEPHIASTRUM. {Bol.) Le genre fait sous ce nom par
Dillen , réuni par linnKos au Porlulaea , en a été séparé avec
raison par Adanson soui le nom de TiUinant, maintenant
adopté. (Jf.)
TELEPHIOIDES. {Bot.>, A ce nom , donné par Toumefort k
un de ses geora appartenant aux eupborbîacéet , Linneus
a suhstitué celui d'Andrachm. ( J.)
TELEPHIUM. {Bol.) Ce nom latin B été donné à des plantes
différenles; par C< Bauhin , à l'orpin ,' scduni ttltfhium; par
,;-.^hyGoogle
, '" TEL
HukeiMt, k un «office»»; par ktorÏMo , ua rkoàiola; pvr
R«i, à un nrattaU; faf Buxbau» , à VarenariA p^loidet; par
GuilaïKlmus, à l'arnithop»» tmrpiaid^t, doBt C. Baubin faisoit
«uni HB teJephiani , rt Cralevas un («l^hfUo». Ce nom cat resté
■u IdcpUHm d'Imperatî, adopU par Tournefort et lionaui,
et placé avec (t«ute dant la famille des portulaoéea. (J.)
TELETHORA. {Bot.) Vsyei TvKLBraoAA. (Lkh.)
TÉLËPHORE, TdephorMt. {EnUtm.) Genpe d*iosectM co-
léoptères pentaméréi, à élylres moui, k corselet aplati et à
anleaaes en fil, par consé(|ueot de la famille des Mollî-
peBae* ou Apalytres.
Ce genre a été reconnu conme distinct par la plupart des
autenn, qui, mal heureusement, ne se sont pas accordés sur
le nom par lequel ils l'ont désigné.
Rai et LniB«MS l'avoieot nommé ean^liariit ou eanthariii
mais , c«BlMC nvus l'avons dit au mot CAmBABioe , ce nom
grec de xaui^tfiit avoit été donné par Arîstote à la plupart
des insectes coléoptères ou ik étuis, comme l'an, dit vulgaire-
n«nt en France de ces m&nea insectes, qne ee sont des sca-
rabées.
Geoffroy , voyant qu'on désignait sons le nom de can-
tbaride les coléoptères qai sont enployé» en pbannacit peur
produire des véncatotres, voulut conserver k ceux-ci le noa
sous leqnd on les désigne, et dans cette intention U créa la
Diot nouveau de Cieiadtla ponrle genre correspondant à celui
de Cmmtharit de Linné. Il faut avouer qu'il fut doublement
malheureux dansée choix { car lesdcindètes des Latins étoient
des insectes brillant tantôt d'une lumière pbaaphorîsque ,
ieb que les ven liiisans, désignés sous le nosa de dcindèles
par Moulfet, tantôt des espèces tout-à-fait afférentes, mai*
dont le corps brille de reflets métalliques, cMnme la cétovne
dorée, la cantliaride des boutiques et certaines espèces de
carabes et de bupreiles; ensuite le nom de cieindèle avoil
déjà été employé par Linnœus comme celui d'un genre, et il
ne l'ignoroit pas, car il cite le nom de cicimMa de Linné dans
plusieurs synonymies de ses buprestes, et particulièrement
pour celui qri'it nomme velours vert à doute points blancs,
qui est la cicindêle ohanapëlre. Fabricius n'adopta pas la
nomenclature de Geoffroy ; conservant celle de linnKUS,
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TEL M
son mattre , il rangea bous ]e ncm de canfharii la plus grande
p»tie des ÙBsectes qm font l'obîet de cet article , et il d>*-
tribna les autres dans un genre auquel il donna le nom d«
Malachie.
Degéer , Scheffer , et par suite Olivier , roulant faire
cesser cette sorte d'arbitraire, dëaigaèreat ce genre i««& le
nom de téléphore , et cette déaotninalioff , tirée du grce,
tient à une observation lort curieuse, que nous fereM c«n-
noilre avec plus de détails par la suite. En effet, on IrsuH
sur la neige, en Suède, un grand nombre de larves, qvi y
avoient ilé transportées par les vents , et ces larves étaient
celles des télépbores , dont IVtymologie rappelle cette parti-
cularité. Les mois -nXt , signifiant de loin , et ftfif , ap-
Les télépbores, dont nous avons fait figurer une espèce
sous le n." 8, de la planche g. de l'atlas de ce Dictionnaire,
peuvent être ainsi caraclérisés : Corselet carré; antennes sim-
ples, très-longues, écartées entre elles à la base; abdoMcn
plissé latéralement en papilles; en »nt>e îla diffèrent de tous
les genres voisios et de la même Emûlle par tes porticBlarità
qui suivent.
D'abord des lampyres ou vera luisons, qui ont leur corselet '
demi-circulaire cachant la iMe; puis des omalises, àti \j-
qves, des diites, des mélyres et des malacitics, qui tons ont
les antennes complètement ou à demi dentelées; enfin des
cyphoDS , qui , ayant les anteane» simples , n'ont pas les
bords de leur shdamen pUsséa et formés de papAles, qui se
recouvrent comme des plaques triangulaires.
Ces infectes , qni sont fort communs en été, ont le corps
alongé, aplati et mou : ils sost tréb-camassiers; on les trouve
SAUTeot ocmféa à rengev des insectes qu'ils ont saisis vivans.
Degéer a vu même une femelle qui , comme chei la plupart
des insectes, est plus grosse et pins Farte que le mAle, saisir
celui-ci et le dévorer. Ces enléoytèses «nt le vol lourd ; on les
trvuve stisTcnit dana les prairies et SMr les Mes et antres
graminées. Ln larves vivent et se développent sous la terre
humide. D'après les observations de Degéer, elles se nour-
rissent de larvn, de lombrics. Olivier croit qu'elles attaquent
aussi les racine*.
n,gn,-.rihyGOOglC
iH TEL
Nom allou décrire quelquei eapèeet de ce genre pannî
ctUtt qui M rencontrent le plni cammu Dément aux envi-
rons de Parii.
!• Le TÂLipHOBB BKUNt Td^horat fuieui.
C'est le léléphore ardoisé d'Olivier -, la cicindèle noire , à
corselet maculé, de Geoffroy, qui l'a figurée pi. a, fig'.i,
tome 1."
Car. Noirâtre^ à bords et poîate de l'abdomni ronx i cor-
selet rouge , avec une tache noire.
. X. Le TiiiraOBB t-ivios, T. liridu*.
C'est la cicindéle à corselet rouge de Geoffroy, tom. i.*,
PHe i7»,n.' a.
Cor. Testacé livide i corselet rougeàtre sans taGhes;genoux
noirs.
3. Le TriLÉraoaa çubde noiib, T. mrlanurai,
Cicindèle à étuis tachetés de noir, GeoSr., n.* S.
Car. D'un jaune fanve ; antennes Cl extr^nités des élytres
noires.
4- l-e Tii^RoxB TaOBAaQDB, T. (horocieiit.
C'est la cicindèle noire de Geoffroy , a.* 3.
Cor, Noir i corselet , abdomen et pattes rouge&tres.
5. Le TéLiraosE lanACi, T. tataceut.
Cicindèle noire, à étuis jaunes, Geoffr., n.* 6.
Cor. Noir ; corselet bordé de jaune; élytres ef pattes tes-
tacés.
€, Le Tii^TROBB deux eonriEi , T. bigultatu*.
Cest la nécydale à points jaunes de Geoffroy, tome i.",
page 373, n.' 1.
Car. TesUcé ; corselet noir, bordé de jaunci élytres bruns,
k extrémités jaune- piles, (C. D.) -
TÉLESCOPE. (lehthyoL) Nom spécifiée d'un Po m atome.
Voyci ce mot. (H. C.)
TÉLESCOPE , Telaeopium. ( Concft^'J. ) Genre éUblî psr
Denys de Monlfort (Conchyl. System., tome a, page ^JS)
arec une grande coquille de l'Inde, connue en effet dans les
eolleclions sous le nom de télescope, et sur la place de la-
quelle les auteurs ne sont pas d'accord; les uns, comme
linné et Gmelin, eu faisant une espèce de troehut , T. Utet*
eopium; les antres , une espèce de cérithe , comme Bruguière
,,-erihyGoo^le
et MM. de Lamarck, de Hoiuy, etc., ions le nam de C. te-
Useopium, Daoa mon Haituel de conchyliologie j'ai cru devoir
sdopter la manière de voir de Linné , y ayant été conduit
par le rapprochement de cette coquille avec le troque ob^ .
lisque, dont elle offre, à ce qu'il me semble, tous Ict ca-
ractères et aucun de* cërîllies. Voyei Tao^ub. (Ds B.)
TÈLÉSlEr. ( Min. ) C'est le nom que HaUy a donné à la lérie
de pierres gemmes très -dures , et qu'on dësignoit généra-
lement sous le nom de pierre» jinea ou piaret préeieata orien-
■taUi; et qu'il avoît d'abord nommées gemme* orùiUaiet; mais,
ayant reconnu, avec de Boumon, que le minéral vulgaire-
ment nommé *patk adanuuitin et ensuite eorindott , étoït de la
tnéme espèce que la télésîe , il a réuni toutes ces variétés
' sous le nom de ooTindon. Far conséquent , il faut voir à l'ar-
ticle CoaiNDON rbistoire de la télésie et de toutes les pierres
précieuses qu'on s désignées sous le nom d'oritTUaiet , et dont
rhbloire devoit être faite au mot T^LdsiB, telles qu'améthiste
orientale , etc.
Néanmoins nous n'avons pas rejeté entièrement le aom
de téléiie; nous l'avons appliqué a la s^ie dés variétés de co-
rindons qui se font remarquer par Içur transparence, leur cli-
vage prismatique , etc. , et nous avons donné l'épithète d'odo-
maatin, à la série des variétés qui présentent un ensemble de
caractères et de propriétés en opposition avec les premières.
Voyez Corindon. ( B.)
TELESTO. (PoJn*. ) Genre proposé par Lamouroux dans
un mémoire lu à l'Inslitat en 1810, dont un extrait fut pu-
blié dans le Bulletin par la Société pbilomSUque en i8ta, et
établi définitivement dans son ouvrage sur les polypiers
flexibles, page s3a, pour un petit nombre de corps organisés
que M. de Lamarck a réunis aux synoïques de Phipps, mais
avec doute. Les caractères que Lamouroux a assignés à ce
genre, sont les suivans : Polypier phytoïde , rameuz, fistu-
leux, crétacé, membraneux, opaque, strié longitudinalement,
en sorte qu'il le place à la fin de son ordre des tubulariéet,
comme faisant le pansge entre lui et celui des corallinea ;
ce qui' nous parolt fort hasardé;. car il est plus probable
^ue c'est auprès des alcyons que ce genre doit être placé,
du moins à en juger d'après le T. orangé, que j'ai pu étu-
D,gn,-.rihyGOO^IC
«>« TEL
dier. Quoi qu'il en aoit, Lamonrour défiait troii èapicca àb
'Tekslo.
Le TELsaro osamcé ; 7*. auranUtuta > Lamôuroux , Poljrp.
Ûtx., pi. 7 , fig. fi. Polypier peu ramcuic , de couleur orangée
et formé de lîge« cylindriques, à kuit plii longitudinaux,
portant , d'espace en e^ace , det rameaux limplei de même
forme; orifioes lerMÏBauK à huit plii.
Rapporté dei mtn de la Nouvelle - Hollande par MH.
Pérou et Letuear.
J'ai examiné une partie de ce corps organiié apr^ l'avoir
nti tremper daw une certaine ({uantité d'eau. Sou enveloppe
générale est épaine, membraneuse «t nibcrétacée ; elle est di-
visée extérieurement , dans toute U longueur de U tige prin-
cipale et de ses branches courtes et non rameuact, en huit
cordons longitudinaux , rugueux , par autant de sillons assez
profonds. A l'intérienr, cette enveloppe est fistuleuse ; elle
contient un sac alimentaire qui en suit toute la longueur, et
qui commence par autant de plis à l'extrémité de chaque
branche composante où est l'orifice buccal. Je n'ai pn aper-
cevoir de tentacules ou de cirrhei ; nais il est fort j^vboble
qn'il y en a et qu'its sont au nombre de huit.
LeT. JADHB; T. lutta, Lamx., iiid,,B'i, k ramcanx Uehes
ctdISbs, peu striés et d'une brile couleur d'or, ne me parott
Ctre qu'une simple variété de l'espice précédente, avec b-
quelle il a en effet été rapportée.
Le T. PÉLAGIQUE : T. ptlagicum ; Aleyoniia. pelagieam , Bosc,
Vers, 3, page iSi, pL So, fig. € et 7. Polypier famé de
tiges très -rameuses, cylindriques, sufastriées, de couleur
verdàtre.
De l'oeéa^ Atlantique. (Dk B.)
TELETZ. ( Momm. ) Nom slave du bœnf. La génisse porte
ceux et telitia et de tdutchka, ( Dbsm. )
TELINE. (BoJ.) Nom grec du cytise, donnC parDioscoride,
et cité par Menttel et Adànson. (J.)
TÉLlPOGON. (Sot.) Genre de plantes monoco^lédones , &
fleura incomplètes , d« la famille des otvkiiiet , de la gynait-
drfe Oanirie de Linné, dont le caractère essentiel consiste
dans une corolle k six pétales presque régnUers ; PinKrieur
un pM plus lar^ie; la coloime sexuelle courte, velue, creusée
„-.^hyGoo^le
TEL S»T
k an partie supérieure, teminée par ua appendice aaïniïé»
•ontenoDl une anthère pédicellée , terminale, àdeux valves;
l'oraire oblong, îuiKrienrt une capsule alongëe j les semences
nombreuses.
Ce genre a été étabR sur le tradeieantia n«vo*a àe Lînntf,
qui ne Taroit ainsi placé que d'après son port. Sa fructifica-
tion ayant été mieux nbserrée , il a été reconnu qu'elle ap-
partenoit aux orchidées. Le nom de ce genre eat camposé
de deux mots grecs, lehi (extrémité) i pogon (bari>e), à
cause de l'appendice subulé» en rorme d'arËte ou de baibe,
qui termine la colonne des organes sexuels.
TÉLCFoeoN A pBDiLLu ArsonEs : Ttlipogott anguttifoliut,
Kunlh, in Humb. et fionpl., Nov. gen. , i , pag. 336, tab. 7S;
Poir., lu. gen., tuppL, tab. 989 , fîg. i. Cette plante a des ra-
cines simples, un peu charnues, glabres et blanchAtres. Ses
tiges sont glabres, cylindriques, feuiltées à leur partie infé-
rieure, longues de sept à huit pouces; les feuilles tris-rap-
prochées, disposées sur deux rangs, Cabres, linéaires, lan-
céolées, acuminées, coriaces, en gaine à leur base, à peine
longues d'un pouce. La tige supporte à son extrémité deux
ou quatre fleurs pédicellées , presque en épt , de la grandeur
de celles du tradtscantia virginica , accompagnées chacune
d'une bractée glabre, ovale , aiguë, membraneuse, de la
longueur du pédicelle. Il n'y a point de calice. La corolle est
glabre , jaunâtre, étalée , à six pétales , dont les trois extérieurs
égaux, plans, oblongs, lancéolés, longs d'un demi -pouce;
les deux intérieurs latéraux, plans, ovales, aigus, plus longs
que les extérieurs, à nervures violettes; le sixième pétale ou
la lèvre plane, large, ovale, aiguë, une fois plus large que les
latéraux, à nervures nombreuse* et violettes; la colonne
sexuelle est redressée, longue de deux lignes, couverte de
poils violets, concave à sa partie supérieure, terminée par
un appendice glabre, subulé, droit avant la fructification,
puis en crochet à son sommet ; une anthère en cceur , glabre ,
bivalve, uniloculaire , soutenue par un pédicelle trois fois
plus long, crochu à sa base, percé au-dessus du crochet
d'une ouverture latérale, recevant l'appendice qui termine
la eolonne. L'anthère, placée d'abord , avant la IVcondatton,
dans la cavité de cette coloane, se'redresse, et le wmmet
,,-erihyGOOglC
5a8 TEL
subvlé de l'appendice se courbe. Le pollen est distribué m
quatre paquets sessiles ; Tovatre est glabre; le stigmate cou-
vert de poils violetsi la capsule glabre, aloBgée , à cAtes
taillantes, couronnée par la corolle desséchée; les semences
nombreuses. Cette plante croit sur les arbres dans la partie
tempérée de la Nourelle - Grenade , proche Sainte-Anne
et Hariquita.
XAlifocon a LAifiES veuilles; TtlifOgon latijhlius, Knntb,
loe. cit. Cette esp^e est très-rapprochée de ta précédente.
Elle en diffère par le pétale inférieur ou la lèvre barbpe;
. elle est d'ailleurs plus grande dans toutes ses parties. Ses ra-
cines sont simples, épaisses, blanchâtres; ses tiges droites,
presque à deux angles , longues de huit à neuf pouces , ipu*
nies à leur base de feuilles planes, lancéolées, oblongues,
très-glabres, charnues, longues de deux ou trois pouces,
larges d'un demi-pouce. La tige se termine par trois ou quatre
fleurs presque en épi, larges de deuK pouces, accompagnées
d'une bractée ovale, aigu£, loogue de six lignes; la lèvre
de la corolle recouverte de poils violets ; les autres parties
comme dans l'espèce précédente. Cette plante croit dans les
contrées les plus chaudes de la' province de I&Ëa de Braca-
moros, entre les bourgs de Choros et de Tomependa, proche
le conHuent du fleuve des Amaiones et Chincipes. (Poia.)
TELIS. {Bot.) Voyei Caephos. (J.)
TëUA. (Mamm.) Nom du veau en langue russe. (Desm.)
TELLEHTft^GER. {lehtiiyoL) Nom allemand de l'aspride
ootyléphore. Voyez AsraÈoE. (H. C.)
TELLINE, Tellina. (Conch^L) Genre de coquilles bivalves,
établi depuis long-temps par Linné -dans des limites asset ri-
goureuses pour que les -conchyliologistes modernes n'aient
eu que très-peu de rectifications à y faire ; il n'éloît cependant
presque caractérisé que par un pli plus ou moins marqué à
l'extrémité postérieure, sans cela il rentrait complètement
parmi les donaces , par le système d'engrenage et par la posi-
tion du ligament qui est à peu prés constamment sur le c6té
court. Il n'y a donc rien d'étonnant que Tanimal de ces deux
genres de coquilles soit si semblable que Poli les a réunis dans
un seul, auquel il a douné le nom Peronœa. La caractéristique
de ce genre, dans l'état actuel de la science , peut être ainsi
„-.^hyGoo^lc
TEL S.9
^iBblie 1 Aninal fort comprimé i maoteau ourert dani une
grande partie de wn éleadue et pourvu tur ses bords d'un
rang de cîrrbes lentaculairei, plus longs en arrière g deux long*
tubes dîilincti à l'exlrémitë pottérieure; pied ca forme de -
langue ou de soc de charrue. Coquille de forme un peu va*
rîable, en général mince) striée dans sa longueur, trésrcom-
prîmée, équivalveg plus ou ntoios inéquilatérale i le c6lé an-
térieur presque toujours plus long et plus arrondi que lepoa-
térieur, oSrant constamment un pli tlexlieux, an moins à son
bord inférieur, k l'endroit du corselet} sommets fort peu
marqués j charnière similaire en général peu marquée ; une
ou deux dents eardinalesj deux dents latérales écariées, avec
une fossette à la base g ligament postérieur bombé , asseï
grand , outre un pneapicial fort petit ? impressions musculaires
arrondiesg Ugule palléale fort étroite, très-profondément ren-
trée en arrière.
Les tellines aont, comme les donacea, des animaux qui
vivent enfoncés dans le sable sur les bords de la mer, mail
toujours i une petite profondeur i ils peuvent cependant
changer de place au moyen du pied en soc de charrue , dont
ils sont pourvus. La grande longueur et la séparation cont-
taote de leurs tubes leur permet aussi d'aller chercher l'eau
nécessaire à leur nutrition et à leur respiration au-dessus de
la couche qui repose immédiatement sur le sable et qui ,
par conséquent, ea contient toujours un peu de délayé.
On connoit des tellines dans toutes les mers. Les nAtres
en nourrissent même un asseï bon nombre d'espèces g mais
presque toutes sont petites. Les plus grosses et les plu* colo-
rées viennent des mers des pays chauds.
Les espèces dam ce genre sont louveiil aiaei difficiles k
distinguer les unes des autres. Elles offrent, en effet, des
variations asseï nombreuses, Don-aeulement dans le mode de
coloration , mais mime un peu dans la conGguratiofi générale
de la coquille. Il y en a qui se rapprotiheot beaucoup de* do-
nacesi d'antres ont véritablement quelque ressemblance avec
les lucines, qui sont, en général, orbiculairesg enfin, plusieurs
espèces rappellent la forme générale de oertainea Mpècea
de tangainolaim et surtout des psammobies. Jamais elles n'ont
de stries radiées du sommet à la circoiifdreiice. Qaaad il f
nyn,-.rihyGOO^Ie'
*fc> TEL
« des liUou, ce lant tonjoon dn plis dans I> direction des
tiries d'iccroisseneaf. Quant A leur mode de coloration, c'est
presque tonjotirs la HispdiitioD rayonna qu'on troure sur
ics Mlioes, et la couleur est le plus ordinairement range
•Il fMirpre.
Nous diviaerons les espèces nombreuses de ce genre en trou
•eetions, d'âpre la forme générale de la coqnîUe, et nous les
«a^gerwsf, autant qu'il nous sel% possible, dans l'ordre des
fias «amUabies aux donaees , aux plus rapprochés des lu-
A* Espèces ohlongues , ou bien plus longues que
hautes.
La Tbujke donacihb: T. dowieina, linn. , GiMl.,p. 3334,
n.* a€; Faune franc, pi. 9. fig- 6. TcUina nArit^tm, Poli,
TtMt., ) , (sb. iS,fig. 10. FctilecaqniUc très-inéquUalérUe,
nibtriqtt^ne, tronquée en arrî^, arrondie en aTant, su^
comprimée, striée finement daaasalaagucur, agréaUnnent
edsrée par des nyona violelaîMerromp&s, sur on fond blanc
«t îaunltre vers les nat^ccs ; l'istérienr tréa-lnisant et iauan
Pant cette espèce , qui u trouve dans toutes les mers d'Ea-
rvpe , le pli postérieur est presque aussi régulier que la
ligne Aa cunelet des dooaces.
La T. vAKiA9LBi T. variabilU , Faune franc., pl'9, ^g-J-
Petite coquille plus ovale, plus alongée et plus équilalénle
qut la préeédenle, striée très-finement dans sa longueur.
Les detix extrémités presque éjgalement arrondies. Couleur
blanchâtre , teintée de rose vers les crocfaeti et <wttée de
rayons peu marqués, de te même conlcur veis les bords;
intérieur d'un blanc viel«cé>
. Des «Ates «le Fraone An» 1* Manebe.
La T. swuu-LBVANT : T. Tttdiata, Liui., Gmel., page 3s3*,
ji.* 3); ^g, tpilh., pL «89, fig. s. Coqnille oblongnc, lub-
trÛNDgulfiiFe t lisse, et orpendsat très-finement sUiée dans
«a kHigue)ir, de «OHleur blandie, «rcc des rayvas rouges ea
dehors , soiivept jaune en dedans.
Cette fspj^ce, remarquable «ouvesl par la vivacité de ta
çoqlfAm et ç«taBt«ne dans les coUeclions, vieat des me» de
,,-erihyGoo^le
TEL «1
l'Amérique. Gmelin et H. àe Lamarek la diienl anvi it 1»
Méditerranée, ce qui me paraît plui douteux, k noû» qu'on
ne regarde comme de U Atrne espace la T. gentille.
lia Telline ukimaculAe: T> aaimaeutata , de Lan^., p. Gai ,
n.* 31 £nc. mith., pi. 389, fig. 3. Coquille de nêoie forme
que la précédente ; de couleur blanche , tani rayons, arec le>
natéces pourpres en debora et jaunei es dedans, ou «téme
entièrement blaocbet.
De l'océan d'Amérique, comme la précédente, dont die
n'est peut- £tre qu'une simple variété. Trois individus de la
collection du duc de Rivoli ont absolument lea mêmes ea>
Tactères.
La T. siMitoKALs; T. itmixonalis , id., ihid., a." 6. Petite
coquille obloBgue, étroite, ovale, Irés-finement êtrié» ver-
ticalement, d'uD bianc violacé , subzoné en dcfaoef , pourpre
en dedans, avec deux rayons blancfaàtrea , trèa-obliquea au
cAté poilérienr.
Patrie inconnue.
La T. vaaOEvria : T. vir^ata, Unn., Gmel., page Sasg,
n.* 6i Ebc. méth.,'pL 396, fig. 3 — 4. Asseï grande coquille,
haute et arrondie en avant, fortement atténuée et angu-
leuse en arriére, striée longitudinalement, de couleurhlanche
ou jaunAtre, radiée de rouge.
CeUe espèce , comnune dans les collections , qu'elle con-
tribue à orner par les vamétét nombreuses qu'elle présente,
et qui habite l'océan ladian, est le type du genre Angului
de Mégerie.
La T. cavTiLuE : T. pulc^U» , de Lamk, , Joe. ail. , n.* aS j
T. rostrata, de Bam , Mtit., tab. a , fig. 10, et Poli, Test.,
1 , lab. iS , fig. 8. Pedta coquille ovale - oblongue , étroite,
comprimée , subroitrée et anguleuse en arrière , luisante , et
cependant très-fioemeataîllonnée dans sa longueur, de cou*
leur blanobe, rayonnée de rouge.
De la mer Médiiwranéc , daps le golfe de Tarectte, surici
cfttcs de la Corse ; dans U aur Adriatique , «uivaat M. Rb-
La t. MACUt^B : T. maaufosa, ^e Lamk., toe. ail., a.' 41
&K. méth., pi. a3d, fig. 7 g viilgaireoient la Fumib ok cni*
■uaBiax. GaquiUe «Uougut, Jiaute «t atmndia ta. Anat,
,,-erihyGoo^le
1!» TEL
att^nufectfubn»tréeea aiTiire,.RilIoiiii^edanisalongaenT;
erdînairemeat blanche, marqua de tré*-pctilet tachea ferru-
gineuses, mais quelquefois sans' taches ou radiée de blanc,
en dehors; jaune en dedans.
Cette coqutUe, qui parolt bien, voisine de la précédente,
quoiqu'elle soit en général pllis étroite , fixa rostrée , habite
très- probablemfent les mêmes mers.
. La Telline stacrelle : T. Uaureila, id., ihid., n,° 6; Eue,
méth. , pi. 388, fig. 6 P Coquille ovale, peu aloogée , plus
liante et plus arrondie en avant qu'en arrière, où elle est
un peu anguleiise et assez forteoient pHsaée, striée longitudi-
nalement, d'un blanc jaunâtre en dehors, radiée plus ou
moins évidemmentdérouge, souvent avec une crois pourpre
au sommet.
Cette espace , qui offre un asses grand noasbre de variétés
dans sa coloration , puisqu'elle peut offrir à la fois les rayons
et la croix pourpres, ou la croix seulement, ou des rayons
seulement, vient des mers de la Nouvelle-Hollande, d'oà
elle a été rapportée par MM. Péron et Lesueiir.
La figure de l'Encyclopédie que je cite me parott repré-
senter la troisième variété.
La T. PORT^caoïx ; T. crueigera , id. , ibid, , n.' 7. Coquille
ovalè-oblongue, subrostrée en arriére , très-finement striée
dans sa longueur, de couleur blanche, sans rayons, mais
avec une croix pourpre sur les sommets.
Des mêmes lieux que la précédente, dont elle ne diffère
que fort peu.
La T. BosTaÉE : T. rostrata, Linn., .Gmel., page 33 33 ,
n.* 31 ; Encycl. méth., pi. 389, fig. 1. Coquille mince, lui-
sante et striée eensiblemenl dn scHnmet à la marge, étroite,
oblongue, arrondie et élargie en avant , atténuée fortement
et. rostrée en arriére , avec un sinus marginal bien marqué
k l'origine du rostre. Couleur pourprée , plus foncée sur les
sommets ; mais , à ce qu'il parolt , quelquefois radiée de
ronge sur un fond blanc ou jaunAtre.
De l'océan Indien.
M. de [.amarck doute que sa T. rostrée soit exactement
celle de Gmelln ; mai* il cite presque les mêmes figures que
loi. Cependant il faut^remarquer que dans la caractéristique
n,gn,-.rihyGOOgle
TEL 535
de LiDoé il ]r > angidit tubdeiUatis , probablement' à cause
de la groMeur des ridet.
La Telline LATinosTfiE ; T. lalirtutra, deLamk., {. e.f n.* lo.
Coquille obloQgur, un peu anguleuse et ainueuie à l'extra
mité rostrëe. Le rostre asseï large et tin peu recourbé k
droite. Couleur pourprée , «ubradiée.
De la même mer que la précédente, dont on pourrait
croire que ce n'esl qu'une variété ; mais elle est réellement
plus large et surtout beaucoup moins roslrée.
La T, dbSfencu» : T. SpeagUri, Lion., Gmel., p. 3934,
«.'301 Eoc. mélh., pi. 387, fig. 5, a, h. Coquille étroite,
alongée, sensiblement inéquivalve, striée dans sa longueur,
«ttguleiise sur le dos , en avant comme en arrière des som-
mets. Chaque angle forlement denticulé. Couleur blaacIiF,
un peu rosée vers les sommets.
Cette singulière coquille, dédiée k Spengler, qui, le pr*-
mier, l'adécrite {Beiehreib. herl. Natuif., 1, p. 38? , tab. 9,
fig. 1 — 3 ) , vient des Iles I4icobar : elle a deux k iioiâ pouces
de long sur un pouce de hauteur environ.
La T. LAHSDE-o'oR : T.foUaeea, Linn., Gmel., p.SaSi,
n." 18; £nc. méth. , pi. 337, fig. 4. Coquille ataei grande,
extrêmement mince, pellucide, très-comprimée, ovale^a^
rondie en avant, tronquée anguleusemenl en arriére; corvelet
scabre dans toute son étendue ; les bords de récasson den-
ticulés. Couleur fauve dorée.
Cette coquille, Tort rare dans les collections, vient de
l'océan Indien. Elle offre un caractère particulier dans le
rapprochement des dents latérales ; quelquefois les bords de
l'écusson ne sont que rugueux et non denticulés.
La T. nENTELÉE) T. gargadia, Linn., Gmel., page 3ai8,
n.* i ; Enc. méth., pi. 287, fig. 2. Coquille ovale -arrondie,
comprimée, un peu rugueuse ^ vers les bords et en arriére
sur le corselet) les bords de l'écunon dentelés. Couleur blan-
che eu dehors, jaunitre au sommet et en dedans.
C'est une coquille très-rare de l'océan Indien, type du
genre Quadrant de Klein.
La T. SCIE : T.pris(((, de Lamb., ihid-in.' 41 ; Enc. mélh.,
pi. 387 , fig. 1 , a, h. Coquille ovale-arrondie, striée très-
élégamment dans sa longueur, équilatéralci éciuson lancéolé,
,,-erihyGoo^le
«4 TEL
yroPond, armé tnr ms bords de tris-petil« dents. Couleur
toute blanche.
Cette espace , qui vient probablement de l'ocëaa lodien,
comme la précédente, en est au noini bien voisine.
La Telunk CHLoaoLEUQDE ; T. ehlaroleuea , id,, ibid., n. i5.
JUKt grande coquille mince, transparente, ovale, arrondie
et plu* large à l'extrémité antérieure, trèa-ûnement itriée
du soanset à la base, sensiblement Bécbie à droite à l' extré-
mité postérieure j de couleur blanche, quelquefois avec quel-
ques ra/ouj rouges peu prononcés en dehors, d'un jaune
iisibla au verdàtre en dedans.
Patrie inconnue.
La T. BLumQDB : T. elliptica, id., iiid. , n.' 16; Gnall. ,
Tett., tab. 89, 6$. G. Coquille asses grande, mince, trè»>
finement striée , oblongue , elliptique , de couleur blanche ,
avec las natèces pourprées eu dehprs, orangées en dedans.
Celte espèce, dont on ignore la patrie, est au moins bien
vaitine de la précédente.
La T. SDLFDiÉB : T. ÊalfMrea , id. , ihid. , n.* 1 1 ; de Bom , Mut.,
tab. a, fig. I et 3. Coquille médiocre, plaie, ovale-oblongue ,
beaucoup plus haute en avant qu'en arrière , où elle est sub-
rastrét et ainuéc à son bord inférieur , finement striée rtt-
Iscaiemcnti eouleur blanchAire ou d'un Uanc jaunAtre en
dehers , jauBC serin aux sommets , et d'un jaune de soufre
en dedans.
De l'océan I&dien et de l'Amérique méridionale, dans la
baie de Tous-les-Sainli,
La T. AurNBLiB; T. Mintiia, id., ibid., n." 17. Coquille mé-
diocre, fort aplatie, mince, pellucide, ovale-oblongue, at-
ténuée etsubaugulaireeiiarrière, de couleur toute blanche,
avec te* sommet» subcomés.
Rapportée des mers de la Nouvelle-Hollande par MH. Péron
et LCsueur.
La T.raaui; T. margarUiMa, id.,tfrîd. Coquille fort petite,
niace, pellucide, luisaate , sacrée, alténuée à son eitré-
mité postérieure.
Des sont de la NouvaHe-Hollandc.
La T. Mroua : T. Urigata , Lina. , Gmcl. , p. SsS) , a.* 64 «
Vasm t Aduss», Sénég.» tom. 17 , fif. 19. Coquille ovale-
,,-erihyGoo^le
TEL "5
obloDguc, avez grand?, arrondie en avant, un ^eu allinn^
et anguleuse en arrière , nigueuae sur les bords , de couieur
blanche en dehors comme en dedans, ^elquefois avec det
bandes jsnnàlres dans le jeune ige.
Cette csquiUe, qui habite sur la cAte occidentale de l'A-
frique, oETre deux dents cardinales sur une valve et troia aur
l'autre, *
La Tblunii aïlatie : X- complanata , Gmel. , p. 3a3g , a." 64 i
Gualt.,-TM{., tab. 89 , fig. G. Coquille grande, trèa-aplatle,
ovale, aubéquilatérale , lubstriée dam sa longueur <, de cou-
leur blanche en dehors , avec les sommela d'un rouge îau-
nitre;, d'un rose pâle en dedans.
De la mer Méditerranée , et surtout dans les golfes de l'Ile
de Corse.
I^T. ronara^: T.pumaea, Lîon. , Gmel. ,p. SaSg^ ».' S^;
de Born, Mut. , lab. 2, £g. 8 , et Faune franc., pi. 10, £'g. 3|
7* lœta, Fulteney, Donetthire Catalog, p. 19, tab. 7, fig. 5,
et Montagu, Tat. Bril.; T. incequitlriata , Donoran, Brilitk
SkeU , tab, 133. Coquille ovale, subiriangulaire , subéqui-
latérale, fort comprimée, finement et régulièrement striée
dans sa longueur; de couleur pourpre ou d'un blanc pour-
pré, quelquefois avec des zones longi^dinales plus foncées.
De la nter Méditerranée , et de la Manche, sur 1» cAtcs
'd'Angleterre.
LaT. palescente: T. ilepr»«a, lino. , Gmel., p.3338 , n^'SS;
Faune fr^nç., pi. 10, fig. 2. Coquille ovale, un peu alongée,
ioéquilatérale , très-comprimée , trés-linement striée dans sa
longueur i couleur d'un ronge pâle , plus foncé sur les som-
mets, et souvent avec deux rayons blancs postérieurs.
De toutes les parties de la mer Méditerranée, où elle est
très-abpndaale ; àf la Manche, sur les côte» de France et
d'Angleterre.
LaT. révBSOLLB: T.faiuU, Llan-, Gmel., p. 3339,».° Ci ;
Faun. frsqf., pi. io,fig.i.T.dJicors, Pultencjr.Donet.Cafa/.,
p, $4, tab. 13 , fig. 3. Petite eoquiUe comprimée, otale, sab-
rostrée en arrière, lis»e sur la iwlve ganohe et striée obli-
quement sur la valve droite: pouleur blanche, souvenl avec
«fte tache d'un jaune couleur de chair sar les nalèces.
Cette jolie coquille, ai facile à di*t»pier dt^précéd^lee,
n,gn,-.rihyGp0^le
5S6 TEL
avec lesquellei «Ite a beaucoup de rapports de forme, n'a
encore été trouvée jusqu'ici que dans la Mancbe, sur les cAtes
d'Angleterre et sur les nbtres. Gmelin dit cependant qu'elle
existe aussi dans la Méditerranée.
La Tïluhe uincb: T.teauis, Mat. et Rak., Aet, me. tinn. , 8,
p. Ss, n.* S ; Faune franc., pi. 9, fig. 10 1 T.pta,ttata, Pennant,
Brit.Zoal., 4, lab. 48, %. 39; T.potila, ?ulleney , DarteUh.
Calai., p. 39, tab. S , fig. 3. Petite coquille tris-comprimée,
presque plate, surtout du cAté gauche, fort mince, ovale,
subtrigone, suban'guleuse en arrière, trés-finemeot striée lon-
gitudinalement , et cependant asseï luisante : couleur blanche
ou jaunilre , quelquefois colorée en rouge sur les natécei , et
le plus souvent avec des lones longitudinales de cette ciMi-
leur , ou même toute rouge.
Une seule dent latérale antérieure , très-rapprochée sur la
valve droite. -
Tré»-commune sur les c6tes d'Angleterre et de France ,
dans la Manche. Ne serait-ce pas la T. bai&iaa de Gmelin f
La T. DtiucjiTEi T. exilii.de Lamk., loo. oit., n.* 36. Pe-
tite coquille extrêmement mince, Iranglucide , arec des stries
longitudinales tréS'fines et des sillons obliques qui les croi-
sent d'avant en arrière comprimée, ovale, trigooe: le cOlé
postérieur fort cpurt, oblique et obtusément angnleuxi cou-
leur purpureacente.
Patrie Inconnue.
LaT. oHYXi T. niJida,Poli,Test. desdeuxSic, 1, tab. i5,
fig. a ~- 4. Petite coquille oblongue, ovale, Irîgone, compri-
mée , suhéquilatérale , élégamment striée loogitudinalement :
couleur générale d'un jaune ptle , avec des loaes blanches
en dehors, orangée en dedans) le pli du corselet peu marqué.
Pe la Méditerranée , aux environs de Naples, et dans le
golfe Saint-Florentin en Corse , d'après M. Payreudeau.
La T. LANTivri T.LantiV^'.Payraudeau , Catalog. des moll.
etannelid. de Corse, p. 40, pi. 1 , fig. i3, 14 et iS. Coquille
comprimée , ovale , trigone , trés-inéquilaténle , tronquée et
anguleuse en arriére , arrondie en avant , lisse , luisante ,
pcllucide , de couleur blanche.
Des cAtes de la Corse , où elle est rare. Elle « beaucoup dt
rapports arec la T. donacée.
,,-erihyGoo^le
TEL 557
LbTellinb it,'OuDAKD'i T. Oudardii, ti., ji,, pi. i^fif. ifi| 17
«t 18. Petite coquille d'un pouce de long, luisante, petlucide»
comprimée , ovate , inéqui latérale , comme tronquée et «n-
guleiue en arriére, obliquement caocellée , et ornée d'une
multitude de petites raies d'un blanc argenté , croisées par
des lignes Ion gitudinaleï tris-fines, d'unrouge plus foncé que
la teÎDle générale, qui est également rouge en dehors comme
eo dedans.
Des cAles de la Corse , à Figari , Santa-Gulia et Favene.
La T. scALAiRB; T. tealarii , de Lamk. , loe, cit., n.* 39. Co-
quille un peu comprimée , ovale , înëquilatérale , le cAté pof
térieur subanguleux et plus court; élégamment striée longi-
tudînalement : couleur d'un blanc jaunJklre-
Du voyage' de Péron.
La T. MAKwoTELu; T, piammolella, id., ih,, à.' 3o. Coquille
tr^-finement striée dans sa longueur, ^e forme ovale, in^
quilatërale; le cAté antérieur court, sinueux et anguleux:
couleur blanche, teintée de rose sur lés nat^cei en dehors,
radiée d'aurore, de rose on de pourpre en dedans.
Celle espèce, dont la patrie esl inconnue, parolt, suivant
M. de Lamarcfc , se rapprocher de la T. angalaia de GmeHn.
B. Eipéces auborhiculaires,
. La T. F^rONcuLAiBE : T. remi«(, Lian. , Gmel. , pag. SaS) ,
n.* 66 ) Encjcl.mélb., pi. 390, fig. a. Grande coquille de trois
pouces et demi de long sur trots de haut, épaisse, suborbi*
culaire , comprimée , avec des slries Ires-fines , longitudi-
' nalcs, croisées par des ùtlons verticaux interrompus: coulear
Des aaeia de l'Inde et d'Amérique.
La T.'siuAKN^: T.tuleata, de Lxmk;, loe. cit., n.* 3a p
Eacycl. méth., pi. 390, £g. 3. Coquille tuborbiculaire , aasn
convexe , rugueuse et garnie de sillons asses profonds longi-
tudinal ement , si ce n'est sur les aatèces, qui sont lisses; cou-
leur blanche , quelquefois avec des bandes rouues peu inar>
quées. Système d'engrenage tout semblable à celfii de U T.
erossadela Manche, dont elle diifère principalement parla
fraudeur de ses sillons.
De la mer dea Indes et de celle de la NouveUe-HoUasde.
,,-erihyGOOglC
ssa TEL
Là TnuHB nuATtttt i T. itriatula, id.,i£jd., ii,*3S; Lirtér,
Coiteb,, lab. 367, fig. loS. Coquille mince, soboriticulalre , un
pcn anguleiue en arrière , tr^finement striée longitudinale-
Beat, avec des slri» rertîcales encore plus Ëoei; deux dents
cardinales rapprochées sur chaque Talve : conlear blanche.
l)e l'ftcéan d'Europe f
J'ai observé dans la cotlection du due de Hivoli la coquille
'que H. de Lamarck a nommée T. tlriataia , et il ne me paroll
pas probable que ce soit la aséme que la T.fautU.,du auteurs
«nfloit: elle est en effet motos orbiculaire, moins lenticulaire
et pliu finement sillonnée. Je n'ai pas vu qu'il n'jr eAtqu'unp
seule dent enrdinale snr une valve , comme le dit M. de La-
marck.
La T. BBDRtosE; T.yiuiU, Maton et H>ketl,^aï. soe. Itiui.,
^t PV' ^' ' ^^ > 1 %• ^* Coquille un pen épaisse, subdia-
phme, lisse, et cependant striée tris-finement dans sa lon^
gumri presque orbiculaire ^ arrondie aux deux exto^atités 3
la principele dent cardinale bifide t la dent latérale de la
valve droite pins écartée cl plus solide : couleur d'un bïaoo
de lait.
Des mers d'Angleterre , sur la cAfe da comté de Darset, A
Weimouth.
Les auteurs «oglois donnent comme synonyme de cette es-
pèce la coquille représentée par de Bora., Cotai,, t. 3,fig. 11,
et parChemn., Csnek., 6, -t. 13, ûg. lis, que Gmelin rap''
porte à sa r. remiei.
La T. BAra.: T. Motiaota, Lina., Gmd., p. 334o, n.* €8]
Encycl. métk. , pi. 391 , fig. 4 a , ft , a , d. Coquille médiocre ,
de forme lenticulaire , rendue scabre par de petites écaitles
semi-lunaires, disposées en quinconce : couleur Uaache, à
taches fcrrngineuses qudqaafois disposées par rayons.
De l'océan Indien et de la mor du Sud, d'après un indi-
vidu rapporté d'OUbili par M. Lcsson.
La T. aAYOMiiANTE : T. erasia, Peonant, ZmU Ml., 4*pag.
73, tab. 40, fif. 38,ct Pmhc fnnc., p)- la, fig. 7; Pow*
«passa, Linn., Gmel., p. SsN, n.* 90 ; TeUina n^idis, Pnlt&>
ney, Ztarsetth. Ci., p. 3o , tab. 7 , fig. 4 , et Donovan, Brituh
SheU., tab. iu3. Coquille épaisse, solide, snbarbiculafre, aases
profimdéimnt siUonnéri dans sa longueur 1 caulevr bl«i«lie,
D,gn,-.rihyGOO^Ie
TEL 839
TBdiée de rené ou de ferrugineux ea deboraj une Uebe hii-
guinolente autour d'une lunule fort étroite.
De toutes les mers d'Europe.
La Tbluhb doigt d'adboab -. T. Icevigata, lÀna. , Gmel., p.
SïSi, n.* 30; Cbemn., Cbnch. ,6, lab. iï, fig. m. Coquille
plut grande que U précédente, ovale-orbiculaire, liste lur te
disque et fortenent sillonnée ven les bords; les nymphet
infiéchiei es dedanst couleur blanche, radiée d'orangé en de>
bon, blanche, avecune teinte citrine de chaquecAté, en dedans.
De l'océan Indien et, à ce qu'on dit, des men d'Europe.
Je ne la vois cependant citée dam aucun auteur anglais ni
françois , ni tnéme italien ; ainsi on peut douter de cette der-
nière habitation.
La T. L&NCDE-i>E>CRAT : T. liaguafilit, linn. , Gmel. , pag.
3339, n.* 2 I Enuycl. méth., pi. 389 , fig. 6. Coquille ovole-
arrondie, très-obtuse en arrière , couverte d'un grand nom-
bre de petites épines un peu recourbées, disposées en quin-
conce, de couleur blanche, radiée de rose pAle.
Coquille rare et fort jolie de l'océan Indien.
La T. bdcdidib; T. m^oia, Lind., Gmel., p. 3a3o,n.*7;
Bom, Mut., tab. 3,£g. 3 et4iEacycl. méth-, pi. 290, fig. 1.
Coquille orale-arroodie , couverte de rugosités longitudinales «
un peu ondulées et fiexueuses 1 coulyeur blanche , avec lea
natéces jaunAtres en dehors, jaune en dedans; dents latérales
bien marquées ; deux dents cardinales , dont J'antériaur de
la valve gauche est bifide.
Des mers de l'Inde et de la Neiiv«Ue>H<dlande.
C. Espèces subtrigones,
I.a T. souDDLB : T. tolidula., de Lamk., I. c. , p. 535, n.'Si t
Faune franc., P^* 10,0." 5. Petite coquille orbiculo-trigone,
très-convexe, auei épaisse, très-arrondie en ayant , angulcus«
en arrière, blanche ou rouge&tre, nvee des xene* conceo-
triqnes blanches.
Des cAtes de la Manche, où elle «rt toès-commuae.
Za t. tawunsiEi T, deeuuatn, de L«ink., (oc. ci/., ■.* ^5,
Coquille trigoBC, orbiculaîre, lubéqvil^térale, treilUssée pas
des Stries verticales coupant des stries transvenes : couleur
blanche j tes natèces liaies et jaUaiktte».
n,gn,-.rihyGOO^IC
S49 TEL
' De la NonvelleiHollande , au port du roi George.
La Teluhedii BaânL; T.irtuitiana.id., ii., n.' 46. Coquille
trigone, obovale, mince, nacrée, de couleur blanche, avec
une bande pourpre <e portant oMiqnement en dehors comme
en dedani de* sommeil au bord antérieur.
De Focéan du Brésil.
La T.obuqub': T. oUifua, id., iit'd., n." 471 List., Canch.,
t. 586 , 6g. a33. Coquille trigone , ovale , subcomprimée , très-
Bnemeol striée longitudinal ement , arrondie sur le cAté ao'
térieurqui est très-court, et obliquement atténuée sur le pos-
térieur, plus long cl à peine flexueux à son bord ; la dent la-
térale antérieure trèi-rapprochée des cardinales: couleur
d'un blanc grisitre.
Des c6tes de Madagascar.
H. de LAmarck, en caractérisant cette espèce , ^oute que
ce (oilbien ia T. madagasearitraii, Unn., Gmel., p. ifSj f
n.* 44 ; mais il me semble que ce rapprochnaent est exact ,
puisque Gmelin cite la même figure de Lîsler que M. de
Lamarck. ' , '
'La T. DHBONBL&E ; r. umionella , id, , ihid. , n.° 48. Coquille
ovale, subtrigone, très-convexe, striée très-finement, surtout
vers les bords, lisse sur les sommets, qui sont hyalina : cou-
leur blanche.
Des mers de la Nouvelle-HoUande , à l'Ile King.
La T. DBLToïcALB; T. delloidatUj id,, itid., n>* 49. Coquille
trigone, orbîculaire, comprimée , à stries d'accroissement un
peu marquées ; c6té postérieur atténué , obliquement infléchi -,
une des valves siUonnée : couleur blanche.
Des mers delà Nouvelle -Hollande, à F lie Saint-Pierre
et Saint-François.
La T. bihaculée: T. Umaeulaia , Linn. , Gmel., p. 3a4o,
n.* 71 i Encycl. méth. , pi. 390, fig. 9; Faune franc., pi. 9,
fig. B. Petite coquille triangulaire, subarrondie, lisse, de
couleur blanche, avec deux taches sanguinoletates en'dedaost
De l'océan d'Europe 'et d'Amérique. . ■>
LaT. suBAroNs:T. tezrodiaia, deLamk., L c, n.*53;Enc.
méth., pL 390, fig. 10. Petite coquille trigone, arrondie, iné-
quilatérsle, de couleur blanche, avec six rayons d'un brus
bleuâtre ; snbîoterrompas , plus marqués intérieurement.
D,gn,-.rihyGtX")^le
TEL * ■ S41
' De l'océan d'Europe.
La Tellinb osikacée -. T. ottraeea, id. , ihid,, n.* 84 ; EDCycL
néth. ,pl. 390, fig. i3. Petite coquille ovale, arrondie, com-
primée , mince , avec des ilries longitudinales élev^ei , lurlout
vera les bords ; Je c6té postérieur tronqué obliquement et à
deux plis: couleur grisâtre.
Des mers de l'Inde.
D. Espèces sans dénis latérales écartées.
{ G. PSAMOTELLE. )
La T. BICOLORE : T. oftreulata, Linn., Gmel., page 3a35,
n.* 3a; Chemn-, Coneh., 6, lab. 11, fig. 97. Coquille ovale-
oblongue, subrostrée et biangalaire à son extrémité posté-
rieure , striée obliquement vers le bord inférieur ; l'une des
valves plus convexe que l'autre, plate et suboperculiforme ;
une dent cardinale d'un c6té et deux de l'autre ) deux callo-
sités blanches intérieures auprès du bord : couleur pourpre,
fasciée de blanc ou lonée de pourpre violet sur un fond rose.
De l'océan des Antilles , suivant M. de Lamarck , et de
l'Inde , mab avec doute , suivant Gmetîn.
La T. cohtoi'bhAb : T, laouno$a , Qtemn. , Coneh, , 6 , t. 9 , .
£g. 78iEDcycl. méth. , pi. 19a, fig.n4 i T.papjrràeta, Linn.,
Gmel., pag. SaJi , n.° 10. Coquill^ ovale-airondie , ventrue,
mince , dépriinée à sa partie inférieure , contournée et lacu- .
neuse, striée dans ta longueur; valve droite plus plate que
la gauche, qui est Irés-bombée : couleur d'un blanc aubtranv
parent.
Celte coquille, d'un pouce et demi de long, parolt être
fort rare; elle vient de la c61e de Guinée.
La T. multanglb: T. muUangula, Lina., Gmel,, p. SsSo,
n.* 9; Cbemn., Coneh., 6, t. 9, fig. 77. Coquille assez grande,
large , inéquivalve , (rigone , subventrue , striée longitudins-
leinent et subtreilliasée vers le bord ; le c61é postérieur un
pi^. plus court que l'antérieur, sinueux et subsnguleux;
une dent cardinale fendue sur une valve et deux sur l'aulrei
couleur d'un blanc grisâtre.; les sommets jaunâtres, ainsi que
l'intérieur; deux trés-pctites dents cardinale*, dont une U-
£de sur la valve, gauche.
Des cAtes de Tranquebar.
,,-erihyGOOglC
»4» TEL
LaTcLLtNB roLTGONS: T, polygotM, Linn. , Gmel. ,p. 3a44,
D,* 91 r Chema., Conoh., lo, tab. 170, fig. 16S1 — i653. Co-
quille venirue, Irfgone, tourmcatëe; luborbiculiîre , striée
loD{itudînsIeineiil,ftvec nue forte linuoritrf au bord inférieur:
couleur blanche, teintée d'orangé pâle auic aommetB et à
l'intérieur.
Des mers de la Nouvelle-Hollande et de l'océan Indien ,
comme la précédente , dont M. de Lamarck présume qu'elle
n'est qu'une variété.
La T. NYMrHAi-B; T. nyniphalit, de Lamk., 'oc. cit., n.' 5o.
Coquille ovale-arrondie , striée longitudinaltneiii àion bovd
inférieur, atténuée obliquement, sillonnée et anguleuse i
■on extrémité postérieure , élargie et arrondie en avant j
nymphes internes, élargies: couleur blanchitre.
Patrie inconnue-
La T.iOHÉB.- T. «mata, Linn., Gmel., p. 5338 , n.* Sa;
T. soUiala, Maton et Rakelt, Linn., rRin«.,8, p. 58 ; de
Lamarck , n.° St ; Faun. franc. Coquille asseï petite, subbî-
gone, orbi eu taire , trés-convexe en avant, auei solide, sub-
«nguleuse en arrière, de couleur asaei variable, quelquefois
nugefttre ou jaunâtre ,#vec des bandes blanches-longitudi-
nales concentriques; deux dents cardinales Irés-petites sur
cbaque valve.
Cette espace, que Linné parott avoir confondue avec In
T. eamaria, qui est une lucine, est extrêmement eommn ne
aur toutes les cAles d'Angleterre et sur les nôtres, du moias
dans la Manche. On la trouve , par exemple , par milliers i
rembouchure de la Somme.
C'est trés-probaUemenl aussi la T. timiota, Gmel., p«(.
3343, R.* 84, d'après Gualtieri, Ttit., U 77, £g. D, £.
On trouve dans le Catalogne de Gmelin plusieurs espécea
de lellines dont M. de Lamarck n'a pas parlé. Sans doute
qudques-uncs n'appartiennent réellement paa à ce genre ,
comme les T. paiHla, pist^ormij, eornea, laeuttris, amnioa,
Jluminaiâ , ftumitweea , Jtanatilis , tiberica , adriatiea, virgi-
nica, qui sont certainement des cyclades où deseyrénes; le*
'T. divarieata , digitaeia , itutquilatera et eamoria , qui sont des
Incines; les T. inearnata, trancala, tjinaeea, et peut-être mCme
la T. trilateraf qui sont des dobaces ; la T. lactta, type du
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TEL S45
genre Loripéde ée Foli; la T. inKqairalvis du genre Fapdurc
de M. de Lamarck, et enfin la T. alata, tqjii est une espèce
d'anodonte, et les T.feroauiâ et Gari, qui le rapportent au
genre Piammofaie. La T.giHasa eat probablement une eip^ce
de saxlcare ; la Tellina mfotceai me parott la Venui dtcuuata.
La r, Bonùi, Gnel. , T.angatata, Bom., n'est que la ptont-
mobiaferoentit : mais il en reste encore un bien plu* grand
nombre, qui doivent être dëfiniei ici. Triles aont In capiees
•uivaulct, que je rangerai dans le mâme ordre que celles de
M. de Lamarck, gaaa garantir qu'elles en soient camtamméat
-distinctes, et qu'elles apjMrtîenoeDt certainement à ce genre.
a. Espèces ovaies-oblongues , avec denU latérales
écartées.
LaTauiRB de KNoaa : T. Knoirti, Linn.,Gniel., pag. 333),
0.° i3; Knorr, Vtrgn. , 5, I. ai , fig. 5. Coquille de |dus de
deux ponces de long sur uii pouce Un quart de baut ', d'uB
Touge magnifique, avec le bord violet.
Patrie inconnue.
La T. »ës-«lancbb: T. caadiiUtima , id, , ihii. , d.° 14 j
Knorr, Ksrgn., 6 , t. 38 , &^,lt\AtigiilatianotolalMt, Mégerle.
Coquille de deux pouces un quart de long, sur us pouce
de baut , entièrement blancbe.
Patrie inconnue.
La T. oBLOXfiDB : T, ihUmgA, id, , ihid,, n.* ag;\tngulut
ohtonga», MégerlejCbemn., Coneh.,6, 1. 10, fig. 87. Coquille
médiocre, oblongue, fragile, arrondie A une extrémité, jan-
nttre ; une dent cardinale unique dans une valre et double
snr l'autre.
De l'océan d'Europe.
La T. ÉisoiTB : T. angutla , id, , pag. 3 a36 , s.* 4a ; Lister ,
Conch., U 383, fig. a6. CoqoiUe médiocre, deux Eois plus
longue que haute, un yen aplatie, arrondie à une extrémité,
atténuée à l'autee; de conleur nHsge, radiée de Uaoc.
Patrie inconnue.'
LaT.vAKiiK'. T.vtvrUgatA, id.,p.ialj,it.' i5 ilM., Coneh.,
1.384,fig.37,t.386,£g. aZa-.i.H^, fig. aaS. CoquiUeovale,
arrondie a«x denz extrémités, blaacbc, radiée ou 1fiGàéc4«
n,gn,-.rihyGOO^IC
su TEL
pourpre, su vaKée wree un rajron blanc vers le Rbramet.
Patrie inconnue.
LaTuuhb blancbatrb i T. albieant, id. , p. 3a38; Goall.,
Tu/., Ub. 77, fig.Hi> et fig. M? AaguUii laaeeolatas, Mégerle.
Coquille blanche , quelquefoU arec le «ommet pourpré en de-
borsi jaune , avec une bande blanche , en dedana.
Cette eapice , étal>lie par Gmelin sur une figure et sur une
phrase indicative de Gualtiérî, pourroit bien n'être antre
chose qu'une donace , du moins par la Bg, H; quant à la
fig. M, c'est tris-probablement la T. tenui$,
La T. FAscidav T.fuciala, id., ih,, a.' 56 1 Gualt., TttL,
tab. 89, fig. B. Coquille de plus d'jn pouce et demi de long
sur up ponce enviroo de haut, ovale, tronquée en arrière,
striée asscE finement suivant sa longueur, fasciée de blane
et de blanchâtre.
La T. »TRiÉB : T. itriala, id., ibid. , n.* 67 1 Gnalt., Tal.,
tab. 89 , fig. C. Coquille ovale , triangulaire , arrondie en
avant, subanguleuse en arrière, peUucide, d'un rose pâle.
Cette coquille , très-voisine de la précédente , n'est connue
également que d'après la figure et la phrase de Gualtiéri.
La T. FotEPtâE : T. purpurala, id., pag. 3a43;GualL, Tat.,
lab. 77, fig. L. Coquille ovale, subtriangulaîre , d'un ponce
el demi de long sur un pouce de haut, lisse, et entière-
ment d'un pourpre très^ciatant.
Patrie inconnue.
h. Espèces rondes ou ovales ^ mau courtes, avec
dents latérales écartées.
La T. EMFLâE : T. infiata, id., p. SaSi ; Cfaemn., Coneh., 6,
t. 9, ûg,-j6. Coquille arrondie, épaisse , gîbbeuse, avec des
•tries verticales très-fines, entièrement d'un blanc déneige.
Patrie inconnue.
- La T. lUFAsaâs: T. trifasoiala, id., pag. SaSSi Cbemn. ,
Coneh., £, t. 13 , fig. 114, a, ft. Coquille ovale, de la gran*
deur de l'ongle , liste , blanche ou d'un blanc sale , avec trois
et quelquefois six rayons rouges ou violets.
De l'océan d'Europe. Ne seroil-ce pas une donace P
La T. otaune: T. opaUna, id., pag. 3336, n.''36i Chenm.,
Conah. , 6, t.. la, Gg. lo-j. CofuiUe orale, pellucide, df
nyn,-.^hyG00^lc
TEL M
couleur opalUante pBr la réfleKioo et,la réfraction de la lu-
mière, avec une cAle blanche du sommet à la base.
Du golfe de Nicobar.
La Teluni Acaklatb ; T. eùceinea , id. , ilid. Coquille ovale ,
pellucide , trè»-finemenl striée longitudinalement, avec une
callosité plia la charnière, comme dans les soient t couleur
écarlate.
De U mer Méditerranée.
La T. CALCAïaa: T. eaiearta , id.. ihid. , n.' 3S ; Chemn. ,
CoHoh., 6, Ub. i3, fig. i36. Coquille ovale, mince, de cou-
leur blaochei une dent cardinale d'une valve bifide et ea-
trant dans une fossette de l'autre.
Cette coquille , très-commune dans I« men d'Islande,
n'appartient probablement pas à ce genre,
La T. MCTinAR: T. pectinata, id., ibid.,a.'' 41 ; List. , Conch.,
1. 3oo,6g. 137. Coquille arrondie, plane, mince,, striée dans
•a longueur, et d'un brun peu foncé.
Patrie inconnue.
La T. K03E : T. rotea , id. , ihid. ; Rnorr , P'ergn. , 5 , t. 9 ,
fig. 3. Coquille d'un pouce et demi de long sur un pouce de
haut, garnie de cAies minces, décurrentes du sommet vers le
bord : couleur rose. ■
: Cette espèce, dont la patrie est inconnue, n'appartient
probablement pas à ce genre.
La T. BALACSTiHE) T . haUuuUM , id. , pag. 3339, n." 65. Co^
quille très-petite, delà grandeur d'une graine de lupin blanc,
orbiculaire, dilatée , avec des dents latérales seulement sur
, une valve ■■ couleur blanche , avec des rayons roux peu
marqués.
. De la mer Méditerranée.
Ne serait-ce pas une lucioe i
La T. atocDLia i T. rdiculofa, id., pag. Safto ; Cbemn. ,
Conek. , 6, tab. iz, fîg.ii6i T. proficuo/, Pulleney, Hutch.,
DoneUk., p. 39 , tab. 5 , fig. 4. Coquille de deux ponces de
long sur un pouce un quart de. haut, lenliforme, compri-
mée, hérissée de stries longitudinales, crépues, croisées par
d'autres verticales, très-fiaes; luuule .trés-pourte et enfoncéej
deux dents cardinales très-petites 1 untr seule, latérale de cha-
que cdté: coquille blanche ea dehors, jauuAtre eo dedaaa.
Ss. 35
\
,,-erihyGoo^le
*4« TEL
Crtle coquille , «fui rhet de l'Tnde , d'aprit Gmello , et
four Ui|ueUe il ne cite pai de figure , pourrait bien encore
appartenir au genre Lucine. Le docteur PuUeney , et depuis.
fluaieun conchyliologiitea anglais, lafigarent et la décrirent
eomnie sv irouvant auni lor le* cAtes d'Angleterre.
c. Espèces triangulaires, avec dejUs latérale* éçartéet.
La Tblunb a trou cbrÉa: T.triUltera, id,, p.3a34 ;ChenD,,
COff^., €, Isb. loi fig. ftS. Coquille triangulaire, inéqutla-
térale, plane, tranqnée en arrière, -de deux pouce* deux
lignes de long sur un pouce sept ligne* de bauti une seule
dent cardinale et une seule dent latérale : couleur ^aune i le
Bommet blanc.
Patrie inconnue.
- La T. taiAKeDLAtflB: T.irângalan*, td., p^. SaS?, n.*47i
Llsl. , Conch,, t. 4«i, fig. 344 et >45. CnqniHe asaes petite,
triangulaire , (ubcuoëifortne , épalsae , striée tongitudinale-
nentou presque lisse i de couleur blancbc.
Pairie inconnue.
d. Espèce* sans dents latérales écartées,
La t. ANODLEuse: T. oagulAUt , id., pag, 39>9; Cbenui. ,
Cbneb., 6, t^ 9, fig. 74 et jB. Coquille de deux ponces de
long sur plus d'un pouce et demi de haut) subovale, angu-
leuse, et un peu fiécbie à sa partie postérieure, marquée de
stries longitudinales recourbées : coidenr tonte btancbe.
De l'océan Indien.
UT. nAuiLi: T.fivgitU, ii., ptg.SaSoj Ckemn. , Coneb. ,
6, t. ç), fig. 84. Coqnille de la grandeur de l'extrémité dn
pouce, asseï mince, ovale, gibbeûe, avec des itries longi-
tudinalei , croisées par. d'autres verticales ) une seule dent
^ardimle bifide sur une valve , et doux sur l'autre : couleur
litamelia , fnunitre sur les crocbets.
Dt t'oeéan d'Eanope et du la mer Caspienne.
i«T. avaUNBiT.hf'aliiM, id.,pag. 3335; Chenu., Coneh.,
f, t. 1 1 , fig. 99 : T. eicavaU Sp»ngl*ri , ScliroiH. ,- £inl. i»
CohA, , 3 , p. € , n." 1 4. Coquille de deux pouces neuf lignes
ie long sur un ponoa et demi de haut , ovale , plane , pellu-
•id* f inifuivnlve , trcUU«é« tréi twwtnt ; une seule dent
..-erihyGoo^le
TEL »4f
catitMtkiurvwé délire ) 4tuxinr l'autre': coalfeurd'«itblaae
de neige.
' Déi c6tu de^la Oainëc «t de l'InOti
LaT8UJNÉTiTH*B; T.vitrt^iChaan- ,CoHài.,6it,ii,6$. loi.
CacfuIUc trit-Biinee , tri»-tra^lt, arrondie en Kvant, rottrée
ta mrrièrt, ■tride longitii dî arment ; une Mule dent cardi-
nale lur une valve et deux trii-petîta ilir l'autre i couleur
jaDDàtre.
- D« mm du Nom et fialtique.
Il wt reut-Mre encore plui difiBcile de ae blie nne îdé«
d« ecpècea lulvantei; UToir:
La T. BiMtcMB t T. mlia,id,, p. 3a3i, &.* 17; Linn., Mms.
Lad, Ufr-, , 479, n.' aS. Coqvitle de la groaieur d'un cevff
orale , lîue «u i peine «ride dant la longueur ( trois dent*
dani chaîne tbIvc, avec le» nympbcc proévineatei ; eoulcue
d'un blmo rougaAtre , «vee quclipM* >t>î*s mngei en deltort^
to»ta blanebe es dedans.
De t'oeéaa d'fiarope.
La T. aoita; T. atftra-, ii., fëg. SaZf, n.* 46. Coquille
de trait pouce* de long anr un pouoc trob quarta de haut,-
MtUottét asc deux cxtrénûtéi, rude, i cauae dei strie*!,
longitudinklM i couleur cajouée en debon , ^uinitre en
dedans.
Patrie ÎDConnne.
La T. Utce: 7*. iata., id,, Uàd., a." «fit List., Conefc. ^
b 407 , 6g. ait. Coquille d'un pouce tnris quarts de longf
aur un pouce un quart de haut, la'qultaiindc , subitlénKi*
à l'exlrrimité^ posUrieure.
De Toclan de Norwég«<
- La T. M LA Jamaïqdb ; T. jênuMentù, H., iUd,, n." 491
List. , Cotieh. , -t. 40B , Ûg. 064. Coquille d'un pouce et demi
de long sur un pouce de haut, dpalMc , nstréc «t pourpré*
«a dehors.
- Des nen de la Jamaïque.
La T. i>'ADAi*saif : T. AàoMonU, id, , p. KaSj 1 le Paion ,
Adans., Sénég., p. 017, pi. 17, flg. 9. Très-pclltc coquiUv
sabeireutaire , Uanchttre et riolettc, au moins vers la choS
niire.
- CoBiBDM dan* la* ÙBUMÎtii rampUa^dt snUc im mfcm
,,-erihyGOO^It
M TEL
du c«pH«niel, sur U c**e.occi«kal«led'AWq»te.; e*«i peut-
im une jeune lucioe.
La TsuiNBCANCELLiB! T. eanetUmla, iiL, ii.;le Piku, Adans.,
Sén^g.. p. aa?, pi. 17, fig.. 10. Coquille 8uliori»ieula'"^i fo"
mince , fragile , opaque, avecdes ■(rieiTei-tiealei nombre «se* ,
trè*-finet , Iraversia par quelqnn strie» d'accroissement : cou-
leur d'un blanc sale.
Des sables de l'île de Corée au Sénégal.
Le T.rkomboidU,id., p.ia'aj. n." 1 1 , du moin» d'après
la6gureet'la descripiiori de Lister, Anm.AngL, pag. 171,
tab. 40, fig. ao. Il me serobleque c'est la mobi dacoMdto.
■ Quant au T. galliea, pag. 3a4^, n.' .88; d'apr*» d'Afgen-
YÎIlft\ CoBch-, pL a? , fig. 11. 11 me parott. extrêmement pro-
bable que c'c»l.un cardidm ou ua peigne roulé, ce a qup sup-
pose aussi le conck^liologlstc franfois. Mai» ce qu'il y ade
fh» remarquable, c?«t que Gmelin dit que cette, coqviile
est commune dans la Marne , tandi»_que d'Argeuville asatpe
positivement qu'il n'y en a trouvé qu'un individu
Les auteur» ancien» confundoièatencoric un bien plui'grand
aombre.de coquilles bivalves son» la dénominatioA de tel-
linesi mais la plupart, depuis les travajix de Linné, de Bm-
guière, et aùrlout de M. de Larnank, ont pasté dans d'au-
tres genres ou sont re»tée» astei mal définie» pour qu'il »oit
pre»que impo»«ible de dire ce que c'est.
.Dca auteur» asae» moderne* ont aussi désigné sfu» la d^o-
mtaation de tellinea, des coquille» qu'il est .bieri dlffipile <le
npporler d'une manière certaine à ce genre.
Olivi, dan» sa Zoologie adriatique, en luimmA trois.
La T. GiaBBusBi T. gHibn, Ginan,, Airiat., tom- a, tab.ao',
' fig. 143. .Petite, coquille de couleur blancbe, içince et traus-
. parente, qui »e trouve tréa-çanmunément àFemboucbure
de l'Adige, daiu.de» fonds aBblonneux.
La T. STBtAiDLE; T. ttriatula, Olivi, 2ool. airiat., p. loi,
tab. 4 , fig. a. Coquille orale - nblongue ;, asseï épaisse , fra-
gile , ayant le» valyes b^illoi^'es en arrière , avec des sillons
verticaux, croisés par des strie» longitudinales, et. qui ba-
bile les fond» arénosorfangeux desJwrda du rivage desenvî-
TOtts de Venise.
LBT.ciianMiB;.T..ew]iùbM> jd.:,iinl.i 0g.3. Petite coquille
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TEL M
■Il bcordiforme, globuleuse ou renflée àl'eit traité aiiMricure,
rëtrëcie et roUrêe à U postérieure, toute blanche soui UA
épiderme submgueux. '
Mais, flans pouvoir encore dire ce que sont ces trois co> '
quilles , on peut assurer que ce ne sont pas de véritables tel-
lines ; la dernière pourroit même bien être une cOrbuIé ; la
seconde me parolt être une psaiiamobie , du moins d'après ïine
coquille bivalve rapportée de l'Adristique par M. 'Bertrand
Geslin , avec le nom de T. tlriatuta d'Olivi , donné par MM.
Renieri et Narzari.
' Maton et Rakelt , dans leur excellent Catalogue descriptif
des testacés de la Grande-Bretagne , ont sntvî rigoureuse^
ment le syslème -de Lioné, et par conséquent 6nt ctinfandu
avec lui, sous te nom de tellines, plusilturi coquitles qui n'ap-
partiennent pas k ce genre. Celles qui ne me paroisiènt pas
avoir été reprises par M. de Uimarck dans aucun de stfa
genres, et qui ont été découvertes depuis la dernière éditioa
du Srsttma naturar de Gmclin , sont:
La Telune radulb : T. radula, Montagu, Tett. hrtt., p. 6S,
tab. 9, fig. ,1 ,3; et Favan., Concfa., tab. 48, fig, 3. Coquille
lentiforme, peu convexe, orbiculaire, d'un pouce et demi
de diamètre, à siHes concentriques régnlières et bien mar-
quées; sommet médian, aigu, sensiblement recourbé en avant i
le bord du ligament presque droit ; un pli onduleux en a^
rière : couleur blanche en dehors, testacée en dedans. '
Cette coquille, qui se rapproche assez de la T. eraua,me •
paroit £)re très-voisine des lucines. Elle se trouve sur lea
cAtes d'Angleterre; M. de Gervitlc m'en a envoyé un indi-
vidu des c6tes de la Manche.
La T. ABKONDiE : T. rotundaia, Montagu, Teif. bril., p. 71 ,
t. u,£g.3; r. unda/a,Pulteney,Hutch., Donetih., p. 3o,t. 6j
£g. S. Coquille d'un pouce de diamètre environ , orbiculaire ,
subcoAvexe; à ^eine striée verticalement, blanche,- subdia-
phane ; somdiets recourbés et unpeu saillans; deux dents
cardinales seulement à la charnière : l'une biâde, sur une
valve, et la seconde divergente, sur l'autre.
Cette' espèce, qui, suivant Mâton et Kakett,- a beaucoup de
ressemblance avec la venat undata, se trouve sur Içs c6tet
d'Angleiene. Ce'n'estprobablemeetpasune'véritable telHne.
n,gn,-.rihyGOO^Ie
LalWum PUjTOBiiw: T; JSfMi«i», Hontafu, j, r., p. 79;
F. «lUfoM, Ponov., Si-it, 5<hoUi, t. 43, fig. 3. Trés-petiU
coquille, d'un dftnî-pODce au plu* d^v* mr plu grand dî«-
' mètre t fragile, aubgiobuleute , «vea, un pli flesueux à >on
cAM poitérieuri charBiére ëdeotule : couleur toute blaocke.
Cette petite coquille, qui parott conuBuoe sur la côte de
Comovaillet en Angleterre^ n'apparlieot certaineneut paaà
ce genre; ce «erait plutôt, àce qu'il meiemblei anelucine.
Min Wam en a envoya pliwaun. Individui k M^ Defraace,
qui a bien voulu m'en faire part.
Nous avons dl^ plup haut !«■ nouvelle* e*p^es de tcl-
Une* trouvée* par M. Payraudenu lur let cAte* de la CoTie:
elles ne sant qu'au n«vbre de deux. M. Bisto parott avoir
été plu* heureux i cariou* la caractéristique du genre Tel-
Une de M. de Lamarck, il en définit quatre opicei nou-
velle*, que malbeureutement il ne figure pa* : en sorte qu'il
c*t impomble d'auurer *i réellement elle* appartiennent à
ce genre et nAipe si elle* ne font paa double emploi*
Ce sonti
La T. DisToaTB : T. di$lorfa, Kisso, Hist. naU de l'Eur. mér.,
tom. 4, p, 346. v' 938j Poli, Test, de* deux Sicil., p. 39,
tab*. i5 ,êg. 11. Petite cpquîlle d'un pouce de long, luisante,
ovale, ua pen eonvexe, striée coneentriquement , arrondie
en avant, un peu atténuée en arrière 1 une des valves un
peu plu* plane qae l'autre, avec un pli élevé, distinot^ épi*
derme rouge&tret
La T, roui : T. poUta, l'd., ihid., a." gSgi Poli, p. 44, tab.
ai, fift i4> Petite coquille- d'un pouce de long, ovale-oblon-
gue, ventrue , lÎMc , trè*-luisaate, prolongée et arrondie ii
une exlréAiité , atténuée k l'autre : conleur blanche, avec
us large rayon jaunâtre en debor* ; l'intérieur violacé.
LaT.PBnTBt 7', «ligua, l'd., iiid., n." 940 i Poli, psg. 35,
lab. iS, fig. iS. Coquille trA»-petite, d'environ quatre ligne*
de long, ovale, déprimée, tré*imtnce, un peu atténuée en
arrière ; couleur d'un jaune de safran , avec de* raywns cou-
leur de chair,
Ia. t. luntOLia; 7*, iNHo/ota, id., p. 347, n." 94a- Coquille
de neuÇ i dix ligne* de long^snlitrigonct arrondie d'nncftté,
b^ia^uée tn ^emn d« l'«iHi«f avec dtv slriei cDaceatriquAs
n,gn,-.rihyGOOglC
TEE 6H
.irrëgnlUres^ élevétt, aubréàicbietsl ondulé»: couleur ictr
tacée.
Je trouve encore un grand nombre 4e coquilles bivalrey
J-angéea sous le nom de lellinet dans les auteun (pii ont rf-
cueilli lea coquilles de l'Adriatique, comme dans lea catalo^
gués de MH. Renieri et Narxari; mais it m'est asses difficile
de dire ù celles, qui. sontjndiquées sous de noureaux noms
sont réellement nouvelles, et si celles qui sont sous les noms
de Gmelio, en ont rcgu l'application d'une manière co^ve»
sable.
La TelUna plaiiala me parott n'Être que la T. poJMcefU de
M. de Lamarckj
- La T. cou de M. Nanari, la T. leimU.
La T. coniplanala du même est ta T. lœvigata d'Oltvi , commff
îl en convient lui-même, et la T. madagascariemU de Gme-
lin me paroit dilTérer scDsiblcment de la T. aplatie df M< de
Lamarck par sa grandeur et par sa furme. (De B.)
TELLINE. (Fosj. ) Les espaces asses nombreuses do ce
genre ne se trouvent à l'état fossile que dans les covcbAs
plus nouvelles que la craie.
Tklline fatëuaihb : Tellina pMellaris, Lamlc., A)tn, du
Mus., lome 7 , page 383 , et tome 12, pi, 41 , fig. 9 ; qutd.,
Anim. sans vert., lome 5, page 5^4, 11° 1 ; Desh. , Oegcripf.
des coq. fossiles des envirops de Paris, vol. 1.", page 77 ,
pi. 11, fig. 5,6, i3 et 14. Coquille peu bombée, elliptique,
chargée de fines stries, qui disparoissent vers les crocheta;
ces derniers sont pointus, peu caurbësi la lunule et le cor-
selet sont profonds. Longueur, vingt lignes; largeur, plus de
deux pouces. Fossile de Grignon, département de Seine-et-
Oise; de Moudiy'Ie-Cbâtel, Parues et Uancourt , dépEirte-
ment de l'Oise, dans le calcaire grouier. Cette espèce a Ap
très-grands rapports avec la lellina. remiet, qui vit dans l'Inde '
et dans les mers d'Amérique.
XauJNB sCAuaoÏDB : TelUna scalaroides, Lamk., Ann- du
Mus. , .tome 7 , page ^3Î, n." 3 , et tome 13 , pi. 41 , fig, 71
ejutd.^ Anim. sans vert., tome S, page 534, n-" a; pefh.,
loe, oUj, pi. 13, fig. 9 et 10. Coquille ovale -ellipliquç, peu
bombée, un peu anguleuse postérieurement, couverte de
stries transvenes, us peu élevées, minces, paraUéles» i^gi^-
n,gn,-.rihyGOO^IC
55i TEL
li^m, UD pen distantes les unes dei antres et prAentant
l'aspect de marrhes étroites d'un escalier ; le plis sinueux
est peu profand ^la charnière présente deux deats cardinales,
dunt la médiane es( prorond^ment bifide. Cette espace est
unpFU moins grande que la précédente. Fossile de Grignon
ei de l'arnes, dans le calcaire grossier. On la trouve aussi
à Senlis dans le grès maria supérieur; mais les individus sont
proportionnellement plus longs.
Telunb ÉavciNOÎDB : Teiliha eryeinoidei , Deah,, loe, cit.,
page 7a , pi. 11 , fig. M et 13. Coquille ovale, snblrigone,
assez mince, luisante, couverte de sillon» concentriques, ré-
guliers) un pli foîbleinent marqué se trouve k son bord an-
térieur; la charnière offre deux dents cardinales sûr la vàlve-
droile et nue seule sur la valve gauche. Ses dents latérales
sont lrés-prononeée!i. Longueur, seize lignes ; largeur , vingt-
deux lignes. Fossile de Parues, de Mouchy et de Chaumont,
département de l'Oise.
Tellihe élégante : TetUna elrgani, Desh. , loe. cit., pi. 11 ,
fig. 7 et 8 ; de Bast. , Mém. géol. sur les env. de Bordeaux ,
page 85, pi. 5 , fig. 8. Cette espèce est plus petite que la
T. tryeinoida ; mais elle a les plus grands rapports avec elle,
dont elle n'est, peut-être, qu'une variété. Ou la trouve à
GrignoD, à Hauteville , département de la Manche et à
Mouchy. En général, les trois dernières espèces décrites cî-
dessus ont beaucoup de rapports lés unes avec les autres.
M. dé Basierot annonce qu'on trouve cette espèce à Saucats,
dans les baocs supérieurs au calcaire d'eau douce.
Tellinb casinllée; TtlUna earinulata, Lamk. , Ann. du
Mus., tome 7 , page 33a , n.* 3. Coquille orbiculaire-ellipti-
que, arrondie des deux bouts, couverle de lamelles concen-
triques très-minces. Celte espèce a des rapports avec lu lel-
lina scalaroidei; mais elle est plus épaisse et moins grande.
Sa forme est plus arrondie ; son pli sinueux est à peine
marqué; les dents cardinales sont ^u nombre dé deux ; une
petite simple et une grande canaliculée en dessus. Fossile de
Grignon et de la ferme dé l'Orme, commune de Beynes ,
près de Pâmes : elle a beaucoup' de rap'ports avec la lellîne
rayonnimte', 'qui vît dans nos mers; mais celle-ci est plus
épaisse.
n,gn,-.rihyGOOglC
TEL fifiS
TKLcnn! -ttmuÉB : Tellina tinaata, Lamlt. , Add. du Mi».,
tome 7, page i33, n.* 4, et lome la , pi. 41 , fig. 8 ; Desh.,
loe. cit., page 79, îi.* 4, pi. ii , fig. i5 et i'6. Co<)ui lie ovale-
elliptique, mince, à c6té poctérieur fort court, obtus; ayant
«ur soR disque une dépression qui le rend sinueux : elle est
couverte de Irès-fines stries concentriques. La charnière offre
detix dents cardinales et deux dents latérales écarté». Lon-
gueur, un pouce; largeur, quatorze lignes. Fossile de Gri-
gnon et de Moue hy. Cette espèce a de très-grands rapports
avec la Ullina taeunata, qui vit sur les c6te» de Guinée.
Tbuinb donaCiale : TeUina donaciaUs, I^mk., Ann. du
Mus., tome ■}, page 333, d.* S; Desh., loc. cit., page 83,
pi. 11,6g. 7, S, 11 et 13. Coquille ovale-oblique, liste À
reKt<(rieur. Ses stries transverses étant si fines qu'on ne les
aperçoit presque pas : elle a un peu l'aspect d'une donacet
son cAté postérieur étant fort court , obtus , et dont l'inQexioQ
est à peine yisiUe. Longueur, dix Kgnes; largeur, un poucs.
Fossile de Pâmes, de Grignon, de Mouchy, dans le calcaire
grossier, et de Lachapelle , près de Senlis , dans le grès mariii
■upérieur. Elle a beaucoup de rapports avec la lellma ele-
gani, et certains individus, sur lesquels les stries transverses
sont marquées, semblent conduire les deux espèces l'une
vers l'autre. On en trouve une variété plus grande à Noailles,
déparleméot de l'Oise.
Tellihb S09TRALE ; TdUna mtralU , Lamk., Ann. du Mus.;
tome 7, page 234, n.* 6, et tome la, pi. 41 , fig. 10; Desh.,
foc, cit., pi. 11, fig. ) et a. Coquille oblongue -transverse,
pôiritue, transversalement striée, portant un bec à son bord
postérieur : elle a des rapports avec la tellina rostrata et
avec la Ullina Spengleri; mais elle en est très-distincte.' Lon-
gueur, dix lignes; largeur, vingt- deux lignes. Fossile de
Gn'gnon, Parues, Chaumont, Liancourl, Mouchy, dans le
calcaire grossier, et d'Acy, dans le grés marin supérieur.
TaLUNE CARNËOLB ; TeUina earneola, Lamk. , Ann. du Mus.,
tome 7, page a34, n.° 7. Coquille ovale, un peu transpa-
rente et d'une couleur à peu près semblable à celle de la
corne. Son c6té antérieur est un peu anguleux et se leiteine
en un bec court et émoussé : elle est couverte de stries
transverses très-fines, qui disparoissent vees les crochetsl
,,-erihyGoo^le
?»4 TEfc
Cette npéceparott'avoirlieaiicdupilertpportevrec lali^na
donoviJij. Longueur, six à Mpt iignctt larftur, dix à orne
lignct. Fouile de Grignon et de M»uHe^ département de
Seine-ei-Oiie. Une vn-tété qu'on truure k BncKeux porte
4et itrin plui marquées. Celle qu'on trouve à Haulle porte
des striet i peine viiibles.
TcLUHE rurBr» : TeUina fUtilU, Lamk. , Vélini du Mut.,
■)•* 3i, fif. 3; Aon. du Mu., tome 7, et tome la, pL 43,
fig. a. C'ett Is plus petite des tellinea .connue* > elle est
ovale, liaseï transparente, fragile; son cAtë postéfienr est
muni d'une inflejcion qui le rend un peu anguleux ; elle
porte une dent cardinale aur une valve et deux sur l'autre,
et une petite fossette en gouttière «upréi de cea dents. Lon-
gueur , trois lignes ; largeur , cinq lignes. Fomile de Grignon,
TxuDTB caïusiisa: reUina rudii, Lamk., Vélins du Mus.,
B.''46iii,fig. 5; Ann. duMus., tom. 7, ettom. la, pl.43,fig. i.
Coquille ovale-oblonguc, truttvecsale, presque lisse à l'ex-
térieur, couverte de stries traosvenei , inégales , Fort obtnses,
peu apparentes ; qui ne paroissent être que des stries d'accroii-
aement. Son cAté postérieur ofire. un angle obtus, aiset émi-
Deat. Longueur, dix lignes 1 largeur» un pouce et demi. Fo»:
aile de Betz, département de l'Oise^ Il n'a été trouvé qu'une
-ralve de cette espèce. 11 s'y trouve une dent cardinale, bU
fide en dessus , et l'emplacement pour recevoir les dtao^
dents cardinales de l'autre valve.
Tf (.UNE lOHAïKE : TelUna zonaria, L«mk., Anim. sans.vert.,
tome 5, page 535 , n." 4; Tsuinb a mandj», TtlUrta lonoria,
de But., lae. eit.g page 85, tab. 5, fig. 5. Coquille ovale,
aplatie, couverte de iwndea rousses ot* yiqeuses, d'ioégale
grandeur ; k bord po>tériaur anguleux et pointa. M. de
Basterot dit que U valve drgite est cofiverte de fines, strio
traimreraes, et que la gauche est lisse 1 mais je possède une
de. ce» coquilles bien, entière et dont les deux valves sauf
striéei. Longueur, dix-huit lignes; logeur, deux pouces et
demi. On trouve cette espèce à Dax-, à Saucats , à Léognaa
et k Mérignac, prés de Bordeaux, où elle est coaunnoe :
elle diffère de toutes les tellines connues à l'état vivant.
Telliks a siub* FOuacuDCs; Tellina biparlila, de BasL, loc/
*iL, page S&, pi. 5, fig. 3. Coquille obloiifue, couverte dç
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TEL W«
■(rïet IrsBfvenM, ^ M bifurqatniku lailiiu on &u tien df
ta v«lve, en lorte <]tt'eU« aont deux fois jJna nombremM
daai la partie anUrieurc que dana la pMiériearc. LonfueuFt
neuf lignes: largeur dix-scHf lignes- Fo«ile d« Sauoatif U
paroft que cette wpécc .a quelques rapporta av«c la MUnV
unirodtaJade Brocobi. ' . . >
Tbllins biamcduiu ; TeUina hiangutari» ^ ZUah-i W. «(•>
'I>age 8a, pi. la, fif. i et s. Coquille elliptique-ovale, cpUf
verte de tr^fine» strie* tnn|vcne«, tublamelleiuMif portant
à BB partie poaUneure deux ptia, entre leiqueU la stria»
sont élevées et Untellruw Elle porte eut uae valve deux
dents cardinsles, dont l'une est bîGde, et une seule tur l'autre.
Longueuf, dû - huit lignes ; largeur, vingt -deux lignes. M.
Detbsyea dit qu'elle n'est peut- être .qu'un» variété de la T.
jMjaroidu. H< de Basterot annonce (toc. cit.) qu'aux envirow
de Cax on trouve vne variété de cette espèpe ^i a de*
•trïei trèB-£nes et qui n'a point de dents latérales.
Tblline LUNDLÉe : TcUina lànulala, Desh., toc. cit., p.. 79ir
pl. 1 1 , fig. 3 et 4 i Danax limulat» , Lotnk. Nous avow dopué
la description de cette esp^e, que nous avons regarda
comme unedonace,pag«4a$du tome Xlll de ce Dictionnaire;
naù H. Desbayes l'a reganUe coaome une telline, à cause
.d'un pli qu'elle porte à sa partie postérieure. Cette espèce,
'quiparott tenir dugentvdestelliaeaetde celui des donac^s,
pourroit, peut-être, servir d'intermédiaire pour passer iq>
sensiblement d'un genre à l'autre.
Telune a FiKBs STRIES ! TctiJiM l^nuiitriata , Desh> , loa, çU.-,
page 8o, pU ii, fig. 9 et lo, et pi. t-a , fig. 5 et 6. Coquille
ovale-lrànsverse , couverte destrie* tnnaverse* , fines, nplt-
ties et régulières, h crocbets pnaéainen*' : elle n'a qu'une
seule dent cardinale, bifide jusqu'à la base, et une seule
dent latérale, placée au-dessus de> la lunute. Longwnwi,
quatone lignpa rlargeur, vingt-deux lignes. Fossile de Ckau-
montetde Rame*. Oa a rapporté de la Nouvelle - HoUaode
une espace de telline, qut.paroltroîl nedifféMr de totelim0
UnaitiriiUa q«c par *e* stries, qui sont pins gnHsafc Cette
espèce est subfossile.
TE«.UMKOiao}<DB| TtlUiM tuiroiititda, Desb., I.ff,,pag. Si,
fl, t9,£g.;6 et 17. Coquille suborfeiculaïre,. concave, épaisa»,
,,-erihyGoo^le
5S6 TEL'
finenentitri^ , on peu pU«éeaa bord po»(érieur,porlHnt deux
deots cardintln sur une valvr et- une senle lur Tautre, et
a'àyant qu'nne dent latérale. Cette espace paroi t avoir de très-
grand* rapporta avec ta' T. eariaulata. Fouile d' Acy , dans lt> grèi
ntariiiHipérieiir, deHoudan et de<Valmondois, déptulêment
de Seine-et-Oiie.
' TiixiNB-rrrrr-BBC; TeUinaVoitraltiw; Dcah., loo. eîf., p. 81,
pi. la, fi%i i3, 14 etiS. Coquille oVale - a longée , couverte
de «Irïea fines , Iwstrée', dont te berd poctérieur est co<(ivert
de stries lamelleuses , n'ayant qu'une seule dent, cardinale sur
chaque valve.' Longueur ,' quatre lignes ; largeer , cin^
lignes.
Tbixine lucinau; TaUnw luci*MUîf, Dedi. , loc. cit., page
85; pL i3, fig. ^ et 6. Coquille rende , snbgibbeuse, lisse,
^quilalérale , noyant presque point le pli dea tellines,
qu'une dent latérale et deux denU cardinale* siniitles. Lon-
gueur, septlignesi lai^ur, huit lîgnea. Fouile de Valmoit-
dois.
TeuiRE «MPOCtB; T«Uina petlain, Desh., loe, mL, inètat
pl.,fig.9, loetii. Coqaille ovale-arrondie, gonflée, ayant
à son bord postérieur un pli très-peu sensible , couverte de
atrie* coaceniriqoe*, lré*>inince, fragile et *ubéquilatératej
deux dents eardinales anr une valve et une seule sur l'autre.
Longueur, cinq lignes ; largeur, sept lignes. Fouile de Moucky-
le-Chalel ,' dans le calcaire grossier.
Tellina obliqua, Sow., Min. eoaeh. , tome-a, page tS? ,
lab. 161, fig. 1. Coquille tuborbiculaire , convexe, oblique,
Uase , portant au bord postérienr un pli légère Longueur,
neuf ligne* ; largeur , dix -neuf lignes. Fossile de Norfolk et
de Suffolk, dans le erag en Angleterre. '
TellJiw oiiata, Sow., toi?, cit., même pl> , fig. a. Coquille
orale-convexif, lisse, équilatéralc , portant us petitpli an
bord postérieur. Fossile de Holiwel, de Fradilingham et de
Sufibik. Non* regardons : cette coquille coaine une variété
de la T. ohUqaa. '»
TeUina oUuga, Sow., loe. eil., tome a, page 17$, pi. 179,
fig. 4. Coquille ovale, épaisse, transverse, convexe, con-
verle de strierconcentrîqne*, abords trè*-inégaux. 'Longueur,
dix-wpt ligneii largeur ^'dix-oeuf lignes, fssùle de Brauci-
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TEL B»7
ton, où' on le trouTC en abandance; Cette tVftee pàrott
avoir beaucoup de rapporlt avec la T. etycinoides,
TtlUna Bmndm ,■ Sow;,. loc. çU,, tom. 4i p< 14^1 pl- 4oa*
£g. li TtUtna Mm^culdto, Bpand.,Sg. 10a. Coquille obovale,
déprimée-, liste , avec un léger sinui au bord pot^érieur et à
bec proéminent. Longueur ,' six lignes'; Largeur, lept lignes.
FoMÏIe de Barlon en Angleterre.
TelUna \filoiA, 5QVr. ,. loe. tit., ^éme planche,' fig. a. Go-
quille obovale, aplatie, couverte de itrîei concentriques,'
portant un pli au. bord postérieur, à bord antérieur kr-
rondi. Longueur, neuf lignes ; largeur , un pouce. Foniler
de Barton.
- TeUirta amhigua, 9ow. , (oc. cit. , lom. 4 , pL 4o5. Coquille
ovale - alongée , convexe, couverte de stries, irréguli^rea et'
peu 'Uterquées, époÎMe^ ayant une seule dent cardinale sur,
chaque valve. Longueur, quatre lignesi largeur, sept ligne*..
Fossile de l'Ue de WighI.
TeUirui itriatula, Sow. , loe. cit., tom> 5, p. 79 , tab. 45£,
fig. 1. Coquille traasverae.,. convexe, lïsae, à bord postérieur
court , longltudinalement atrîé. Longueur, six lignest largeur,^
treise lignes. Foiaile de BUckdown , dans le sable vert.
' Telliaa inatqualti,, Sow., loe. cit., même planche, fig. a.
Coquille ovale, convexe, à bord antérieur lai^e et arrondi,
à Iwrd postérieur obtus, couvert de fines stries présdusom-
met. Longueur, sept lignes; largeur, ooie lignes. Fossile de
Slackdown , dans le sable verr.
TtUwa terraliif firocc, Cotmh. fi>tt. labapp,, pag. 5io,
pi. I a , fig. I . Coquille ovale , aplatie , couverte de strie*-
Iransveraes, à bord .postérieur tronqué obliquement j l'écus-
son est canaticulé, et ses bords sont couverts de lames ru>
gnetises, qui sont plu; saillanies sur la valve gauche que sur
la droite. Longueur, ua pouce ; largeur, un pouce et demi.
Fossile de la vallée d'Andone et du Plaisantin. Renieri dit
que cette espèce vit da«a la mer Adriatique , ainsi que celle
qui suit inmédiatement.
Tellina marioata, Broec, ^loe. cit., même planche, fig. a.
Coquille oblongne , déprimée , couverte de 6nei stries tranv.
verses , tronquée au bord postérieur, sur lequel il se trouve
det itiics lon|itndiBnlc«.Lonf M»r,.cin4 lignes; lufeur, buit
,,-erihyGoo^le
M« TEL
Sgnci: Aarfle ic U nUée è'A»Aànt tt des eaVirana de NtM.
(hi-o.)
TtOma umiradiatA, Brocc. , Ute, cit., nérae plancbr, fi|. 4-
Coquille oblonfne , déprimée, coureKe de tvia-fine* Atie»,
tnn^éa an bord pMlérleur, oà il te tfmiTe deux pli*. Lon-
(Wnr , ^ttre It^ea. Lai^ur, sept Hgiiea. Fo»ile de In val-
lée d'Andone.
Tettbi* *uhd*rinala, Broce. , IO0. èit. , néme pbiiche, Gg. S.
Coquille avale-oMônpLC, eouTerte de sfrie* tréa-fioes, arroQ-
dleattz deux bouts et porUnt un pli Ir^ -léger an bord pos<
térieuF. -LongUetiP, quatre ligne*; largeur, huit ligneii Fos-
■ile de la vallée d'Andone et de* envirou de Î4ice. (RiiMi.y
TeUina MipticA, Brocc.» ter. cit.,- même planche, êg. 7.
Coquille ovale, un peu convexe; airondie wtx deux bon»,'
«ouverte de itrica Iranivenes A prine vlsiblet , un peu épalue
et (roa^ufe au Bord poitérîeur. Lon^enr, lept ligneaj lar^
geur, onte lignes. Fowile du mémo lieu et dct enriron» de
Mice. (tltoo.)
' TeUina turriia, Brocc. , I«e. ejt., mCme ploilcbe, Sg. 194
Coquille gonflée , mince , lubéquilatérkle', k bord poatéricor
anguleux, un peu concave au milien, a^Mrt trois dents csN
dlnalea et une «etAe latérale. Langueur, dîK-bait UgBos; lir-
genr, deux pouce*. Fossile dltalie. On ftoure à D«c iwe
op^ëe qui a beaucoup de rapporta avec ceUo-cï, mai» son
bord poitérienr e*t sinueux.
Teliina oompreua, Brocc, tee.elt., même planebe, flg. 9*
Coquille dvAle, déprimée, cOuveMc de très^nes atrie* trab*-
*enet,'i bord poitérîeur portant inlérieurement une cMfl
oUique; Longneor, cinq ligne* ,- largeur, huit ligne*. FoMtl^
de la vallée' d'Andone et des earironi de Nice. (Riaso.)
H. Broccbi dit (loc. cj^) qu'on trouve é TéUt fomite , daa*
le vallée d'Andone, la teHJnd eontflMitaht, Linn., qnî vil à
Madagascar i la triiina nîtrdj , qui habite fa Méditerranée; Jo
teltina fitoeniit, Lino. , qui vit dans VOeétib W^tentrioa^ tt
dans l'Adriatique.
M. Brongniart a trouvé en Scanle, dans un état rabfos-
■Ite , nne espèce de telline qui a le* }dD* grands rapports avco
Ik tetiina (oJtduIo.
-Dan* l'Hirt. aàtnr. Jeïprhtcîppnrftat. Hel^r.-méridiV
n,gn,-.rihyGOO^Ie
TEL 6H
M. ftiuo aaiitmc« qu*on'troaTc sut envlratis ié Nice àllMat
snbfOHÎle, la T. dtmaoina et la T. rabota, et k l'ftat foMÏte
la T. nitida. (D. F.)
TELLIHIDE, TetUmia. ( Cowli^i..} Oenre d* caquill«,
établi p^ M. de Lomarck (SyiL dciaaim.aaiu.Yert-i ton. 6»
page 637 J pour ans coqniUe qui diffère principalement dèft
tellinei parce qu'elle n'a pai de pli flexaeso: en arriére, mate
4ut, du reita , a deux dents latéfalet écartées, dont l'anté-
rieurtf fart rapprochée de* card inalei ; ce ^âà semble en farma
trsia dan» la vahre gauche. Cette coquille , q«ï vient dei ri<
vagM de Timor, et qn'à cause de cela M. de Lanorck ft
BoOiiiiée la T. de Tingr, T. timirtntit, eit «raie , dlipli^iue,
va pen gublriangulaive , subéquilatéràle et ttn pen bâillante
aux extrémités, coromcdasl les psanniobiei. Ses t^waeti tant
fort pen saillani ) son bord i&férieut: est un peu onde; rile
eat auei mince ; ses stries d'accroùsement forment des sillont
longiladinaux, et elle est toute blanche. Nous n'en avons fait
qu'une division des teUinei dans notre Malacologie, et noua
t'avons fait représenter pi. 73, âg. a,(DEB.)
TELLINITE. (Fou.) C'est le nom qu'on a quelquefois donné
à la coqiiillfe foeaitc que jwus avons décrite sons le nom de
hfyat litUratit, tome XXXIV, page 6, de ce Dictionnaire-.
(D.F.)
TELLURE. (Min.) Cette substance métallique a été décour
rerte en 1783 par Unller de Beiebemtein dam le minerai
d'or de Transylvanie, nommé vulgairement or Uanc. Kirwan
i'empresta de l'admettre dajis sa Méthode, ttiua le nom de
êylyaaite , tiré de celui du pays où elle avoit été trouvée ; mais
Klaproth ayant confirmé les ekpéricBces de Uullcr et reaou-
relé ea qudque sorte sa découverte , en xelrauvant le même
inétal d«as Tqr de Nagyak, lui dvnna le nom de tellure;
adopté depuis par tous les chimistes.
Le tellure n'existe à Tétat natif, c'est-à-dire à l'état libre
ou. dégagé, de toute coinbinaison , que dans le minerai oii il
a été découvert pour la première fois; encore ne l'a-t'on ja-
maistrouvé parfaitement pur , et il est toujours mélangé de
quelques parti^.de fer et d'or. Ce dernier métal lui est ai-
socté dans presque tous ses minerais. Les autres substaucaa
«étalUqucs arec leaquelles le teUuxe lotmw difiSfreu-alliagei ,
n,gn,-.^hyGtX)glc
Ko TEL
■ont le plombi l'argffat et le bimnlk. Tout la ■iuénûa de
UUare oat pour csracl^rei comnitiu d'avoir l'éclat métalli-
que, dcac fondre au chalumeau , et de brAlermrle charbon
■veC fiamme-et fumée, en y Uiuaiit une auréole bordée de
rouge ou d'orangé. Si l'on dirige nr cette trace le fea de
rédaction, elle diiparott, et en même tempa ia flamme le
colore en vert foncé. En outre, ces aûnéraU Mnt aolublet
dan* l'acide nitrique, e( la solution précipite e» noir, lors-
qu'on y plonge UB barreau de tine. Lea alcalii forment dana
b même aalutJon un précipité blanc , floconneux, qu'il) re-
dinolvenl bieotAt, lonqu'ili mnt en excès.
. On connott aujourd!hui quatre eapâces de minerais de (el-
lure, qui paroiasent dialioctea les unes des autres, tant par
leurs formes criataltines, qne. par leur composition chimique.
Ces quatre eip^ces sont le tellurt natif firrifire , leà^limfeuU.
UU, le leUare graphique et le IMurt biimutkiqut,
I. TsLLcaB HATIF AOSo-SKaaiplaB' , aussi nommé TMartblaae,
Or blanc , Or proUénuttifue, Substance d'un blanc d'étain on
d'un grisjaunitre, tendre et fragile, «jraBt une structure la-
nainaire ou granuleuse , à grain d'acier.
. Ses cristaux, qui sont très-rares , paroiasent dériver d'un
rhomboïde. Ce sont ^ies prismes hexaèdres réguliers, ayant
les arêtes des bases remplacées par des facettes disposées en
Sa dureté est supérieure à celle du gypse et inférieure i
celle du calcaire spatfaique. Sa pesanteur spécifique est de
£«115 (Klaprolh). Passée avec frottement sur le papier, elle
y laisse une trace légèrement uoiritre.
Au chalumeau, elle décrépite, fond aisément sur le char-
bon , brûle avec une flamme verditre et se volatilise. L'odeur
de raves qu'elle répand ^elquefoîs, n'est pas due au tellure,
mais au sélénium, dont elle est mélangée.
Composition.
De Fozebay».
-o,i5" Klaproth.
i Ceditgtn JfltMHt -Wna. et Uoit-j JfatU* ullarium, Uiis- rt 1-aib
,,-.^hyGoogle
Variétés.
Tellure natif criitalliié. Eu prisme régulier, i six pans , dont
les srétes horiïontales sont iranquées. Les facettes des troa-
calures sont incHnëea à la base d'environ 1 16*.
Tellure natif Umelliformt. En petites lames groupées confu-
sément et d'un éclat assez vif. C'est principalement à cette
variété que l'on a donné le nom A'or blanc. Elle ressemble
assez par son aspect à l'antimoine natif en petites lames.
Tellure natif à graint d'acier. En petites masses grenues, k
grain fin, d'un blanc jaunâtre. Cette teinte jaune parolt due
à quelques parties de fer pyriteux , dont cette variété est ac-
cidentellement mélangée.
Le tellure natif auro-ferrifère ne se rencontre qu'en petite
quantité dans la nature. Il appartient aux terrains primor-
diaux de sédiment ou terrains semi-cristallisés , et se trouve
toujours disséminé, ou sous la forme de veinules, au milieu
dés grauwackes et des calcaires compactes de la Trantylvanie.
Les substances qui l'accompagnent leplus ordinairement, sont
le quan , le fer pyriteux , l'or natif, la blende et la galène.
C'est à Fazebay, prés de Zalatbna , qu'on l'a observé pour la
première fois, dans les mines de Maria-HUlfe, de Maria-
Loretto et de Sigismundî ; on l'a retrouvé depuis, en Amé-
rique, k Huntington, dans le district de New-Stratford , en
Connectîcut. On l'exploite comme mine d'or,' en Transyl-
vanie. La' quantité d'or qu'il renferme est très-variable , et
quelquefois elle est nulle; c'est pour cela qu'on lui a donné
les nomsd'aurUTnproiJsmott'eum, aaram paradoxum.
a. Tellube FEDiLcné ou flomiipârb'. — Tellure natif aura-
plomhifire, Haûy; vulgairement Or de Nagyac. Tellurure de
plomb , mêlé de tellurure d'or et souvent de sulfure d'ai^ent
et de sulfure de plomb. Substance d'un gris de plomb, à
structure lamelleuse, tendre, et flexible sans élasticité.
Ses cristaux dérivent d'un prisme droit, rectangulaire, cU-
vable avec beaucoup de netteté, parallèlement à la base.
Suivant H. de Bournon , ce priuae seroît à bases carrées.
■ Ifagyagtrtrt,yVtiai. — SUtlerert , Htnt* rt Kim- — Btitttrttl-
lar i LiosB. — PritnatUeker TtltÊrglmiii , BIow- — Blatk leUarùim,
PatLtiM.
n,gn,-.rihyGOO^Ie
»«- TEL
Sa dureté mI supërie|ire k ceUe du talc et inf^riettrc i
celle du gypse laminaire.
Sa pesanteur spécifique eit de 8,9 1 9 ( Multer). Sa teinte U
plus ordinaire est le gris de plomb, passant an ooirdefVr.
Elle tache légèrement te papier en noir.
Sur le charbon, elle fond aisément, en répandant nne Sa-
n>ée blanche, et finit par se transformer en on grain métal-
lique et malléable.
Com^Oêiiioa.
Tellure. Plomb. Or. kTgti
OeN>orag,| 3a,) 54,0 9,0 o,S i,3 3,o Klapralli.
T'aUarc feiùUtU lami^ifornu. En lames rectangalsins, i
twtds biieléi, dont les grandes faces sont éclatanta et un
peu raboteuses. Le\ (aceltet obliques, placées sur 1« bord»,
a'iacUnent aux la baiQ sous un angle de 110* environ. D'an-
ges iâcettet, pUcées sur les angles, font avec celle mtmt
tnae «n angle de Ma" if>\ (FhiUipa.)
. Tttlure feuilleté laauilMre, En petites lataellei disséotinto
4ans un moBgaaèae lîtho'fde*
TeilMM ftuilitté cnmfuett.
Il eu aae variété d« tellure plombifiee d'un blanc iiwDi-
Ire, dont la compoaitÏAa parglt s'éloigner beaucoup dcccUe
des autres variété» ; car elle contient , d'apri» une iosIj'K
de lUv*o"i>"''^ iQo parties;
1 T«Uar«.
Or.
Plomh.
*••♦•>■
Sonta-
1 44,r&
a6.7»
• ihSo
8,So
Ç,f0
Ans^ la plupart des minéralogistes allemands et anglsii '*
eonsîdèrent-ili comme une espèce particulière. Klapratk Isl
a donné le nom de Gtihen; H. Leiinhurd Ta décrite sons téà
d« fftiu-ulUiT , et M- Pbitlip» . mus celui i'Yettow Mi"""*-
Uws, anivaBl U. Braeke , aa criauHiwtwn «tt aaalogue k ct^
de la variété ordinaire , et la différence des analyses peiri l't'
n,gn,-.rihyGOOglC
TEL ï6»
pliqwr fir I« ipnuitiWa varikUts de wUwre 4e plsnb «t
d'ai^eat dbat le tellure plenbifèr* est lnu^ttn HélBBCif,
Le tellure feuilleta «t , comme l'eapèc» fréoéietU , iwfl
«ib<fanoe «ccîdeateliB dn filons métallifères. S*A f rûiwyal
gisement est dans les mines de Nagjag, en Traniylyuiie , «^
il a souvent pDur gongve imtkédiate le Mam^mii» Uthoïde ,
d'nn ronge de r«c. Les aubsISBCea <pii l'acfwapagnKnt «rdi-
ntiremeat} aont la blende, la golint, 1« enivre gris, J'ar-
ienic antif, le fer pyrilcvx et l'or natif. On l'a tibttrvé auMt
avec 1« teUure graphique , i Offenbasya * dsM la aftém*
contrée.
S. Tntuas siArKiQax; Tnigairement Or gtvjihàfiie i TtlUre
Mf^ilknMlrifnrti^, Hatly 'g TdUiritn d'cr tt d\irgaU, Meif-
dant. Cvn une hibstance d'an gris d'aoier clair, à casM»f'
iaégftie et gMliiie ; tendre et frafiiC.
Set foVroe* nïMallines dérivent d'vn prisme dreitt reotan-
tmtaire, m , auivuit M. Bcudant, d'un pitsm» rbaatboïdai
de io6* à to7°. LeB crhUta m cllreat avec M*m de neUcté*
p«MllélCWekt k l'on des paiM da' prîsdie vetïUagulun s àli
•ont sH lénitnl sitiés lon^wdinaleitieat sot l'àuli« pan.
SB dàraté Mt nipéficure à celle du tate | et uifénenre à
Mfle du calcaire ipadiiqnc. Sa peaaatewr tfdeifique est d«
SjjiS (MBller).
n fond aiaéinent sur le citartioa en un f ktlmle «dUlliqKf
d'un grïR lombK , et caavre le cbartiimd'nBtf fumée trUache*
qui diipMvft au fea d« rédiMlieii. En ciinti«uut it feu, ••
obtient un grain métallique d'un tanne «bir, qui, ayrialf
refroiélMiEiDeBt , e«t Irét'èeiUaiit «t ductile.
Cm^
xwilion =
AgTe' -H 3AuTe'. Bui.
TaUnrt.
Or.
.Arjc-t.
D'Offenbanya
60
3o
io
iKtaproUi.
Veiriitia.
TeUare graphique erittallué. En petits prismes octogone* ,
I Sehrifitr» «t ScJiri/Htilmr , "Wm. «t Luu. -
timonglaitt , Hou.
,,-erihyGOOglC
564 *rEL
ÀiodiRéa pav une saule facette «nr le* bordi, qui c^nttftM^
dent «ux grondes arêtes des bases-de:l8 farnw primitÏYe , et
par plùieurs rangées de bceltes sur las angles. •
En octaèdres rectangulaires , modifiés sur les angles et sur
les arêtes. -,
' Tellure graphique deitdritique. En cristaux aoioulaires, grou-
pés régulièrement sur un même plan , soua des angles de 60
et 130 degrés, et quelquefois sous un angle droit. Plusieurs
de CCS doubles crisUux , en se rangeant à. la file.» imitât
yossiérement des caractères orientaux; de là le nopa d'or
graphique, donné a cette variété.
Le telluee graphique appartient, comme l'espèce prdcé'
dente, aux filons métallifères du parpbjresyéaltique de.Ia
Transylvanie. On ne l'a trouvé fusqu^à- présent ^e dans- la
mine dite Franzitkus, à Oâenbanya , cl dans celle de ^ngyagi.
Il est quelquerois accompagné par le tellure plomfaifère. Les
substances qui lui soot associées ordinairement, sont le <[uan
hyalin , la blende, le cuivre gris, et l'or natif. Le teUute gM-
phique est recherché par les mineurs et exploité avec avan-
tage, à raison de la grande quantité d'or qu'il contient* •.<
4. TauDuR BisHDTHiqDE , aussi nommé Argent mofylkdique. '
D'a|lrès une ancienne analyse de.Klaproth ,- cettetsubsiance
avoit été regardée comme tin sulfure de bjsinutb, coater
na«t seulatnent S ponr 100 de soufre. Mais l'pstai cttimique
auquel H. Benelius l'a soumise , a moatréique c'était un vé-
^table' alliage de^ bismuth- et de tellure , dont Jes prqpqrr
tions-iont encore inconnues. . . ■ ■
Celte substancese présente en lamelles plus ou moins éteiH
dues, disséminées dans une roche porpbyriquc; ces lamelle^
paroissent être des prismes hexagonaux régulîm.
Sa couleur est le gris d'acier. Ette est tendre , fragile ,
Qexible et «opaque. Sa pesanteur s^éci&quecst de 7,8.
^e estsoluble dans l'acide nitrique, et )a splutîon pféci-;
pite abondamment par l'eau. Chauffée daqs un tube ouvert,
elle brunit , fond aisément en u^ globule , en répandant une
odeur de sélénium; puis elle, dégage une fum^e blanche qui
a'attache au verre et se résout en gouttelettes transparentes.
I Mclyhdâniilier , Liohb. — ffatterUeililitr ^ pi Boss.
,,-erihyGoo^le
TEL 565
Ce (fui reste de lanatte^eat ud globule 'de bismuth, qài, par
l'actioit d'un feu prolongé, se couvre d'oxide brun de bis-
mutb en fusion.
' Celte substance a été trouvée dans un porphyre altéré k
DeutMh-Pilsen et Borsony , en Hongrie. Elle y est accompa-
gnée de calcaire brunissant et de ter pyriteux.
La substance découverte par M. Esmark. en i8i4,àTelle-
marken en Norwége, et prise par lui pour du tellure natif,
n'est encore qu'un alliage de tellure, de bismuth et de sé-
lénium, d'après les essais de H. Beneliusl Cette substance,
^ue Hatly a classée , dans sa Méthode , sous le nom de UUart
téUnié hUnuthifire , est sous la forme de petites lames, cotnine
le tellure bismuthique de Hongrie. Elle ebf associée au cuî-
vre pyriteux , au cuivre malachite et À da mica verditre par
transparence. (Delafosse. )
TELLURE. {Ckim.) Corps simple , compris dans la 4.* sec-
tion des métaux. (Voyez Corps, tom. X, pag. 5ii.)
Propriétés physique*.
Le tellure est solide , d'un blanc bleuâtre , d'une pesao-
téïr spécifique de 6,ii5.:
■ B est trte-cassànt[ sa cassure présente des lame* trés-écU'
tantes.
II est liquide à une température un peu supérieure à cella
o& le plomb se liquéfie , et un peu inférieure à celle où l'anli-
noîne sefond. A une température plus élevée, il s,e volatilise
et peut être disltlté , comme le mercnre , dans une cornue de
verre. Après le mercure et l'arsenic , il K»t le plus volatil dea
métaux. Lorsqu'il a été fondu , il est susceptible de cristalliser
par un refroid îssemont lent.
L'oxigène et l'air n'ont pas d'actîon k froid sur le tcllurei
mais, à' une température rouge , par exemple, en -exposant
le tellure sur un charbon a la flamme du chalumeau , le mé-
tal brAle avec une damme vive bleuAtre, dont les bords sont
verts ; il se prnduit une fumée blanche d'oxide de tellure.
Klaproth avoit assigné à ce métal la propriété caractéristique
de répandre une odeur de raifort dans sa combustion, mais
M. Benelius , ayant ensuite examiné. quelques échantillons de
tellure comparativemeat arec le sélénium, qui jouit de celte
n,gn,-.rihyGOO^Ie
tu TEL
propriAé au pliu bmt itgré , ft ent pmmrir CMtclnre que la
tfehaslillons de tellure qui répandent l'odeur de raifort par
)■ combustioD , contiennent du sélénium.
On compte généralement deux oxidet de tellure. L'oxide
an maximum joue le rAle d'un acide dan* la plupart de (et
combinaitoos avec lei baies salifiables.
Le tellure te combine au cUore a la température ordï-
iiaîre, en dégageant de la cbaleur et de la lumière, Boivanl
H. Davy.
L'iode >'r combine très •aisément.
LcKrarre s'y combine également bien à l'aide de la cbaleur.
Le tellure e>( iiuceptible de a'unir à Tb^drofine , et pro-
bablement k la plupart det métaux; maia pluiieun de cea
eombinaitons n'ont point été opérées , et celle* qu'on a obte-
nue* n'ont point encore été étudiée*.
L'acide nitrique diuout facilement le tellure g il *e dégage
du gaz nitreuK , et le métal s'oxide au maximum.
L'eau régale le di«souti le métal **oxîde au maximum.
C'est le moyen qu'on emploie pour aroir l'bjrdrochlorate de
«e peroxide.
loo partie* d'scide lulfurique, mbet avec i partie de tel'
hire' dan* un fiacon booebé, donnent une diwolutien de cou-
leur cramoiBie, qui parait £tre un (ulfate tré* -acide depco-
toxide de tellure
FnoToxiDB oB TEtXDna.
Noui avon* vu comment on obtient un sulfate frfa-acide
deprotoxide de tellure de couleur cramoisie. Cette solution,
mêlée k l'eau , *e décolore , laiase précipiter des flocons noirt
qu'on regarde comme devant être le proloxîdeg mais ï] faut
convenir que rexistence de ce compote n'est pas encore dé*
montrée.
Lorsqu'on tait bouillir la diiwlutiDn cramoiHe , elle ae dé^
colore et laisse précipiter une poudre blanche , qui eat dn
peroxide,
Dbdtoxidb dx TuxuaB.
CompotUion.
Kliprolb. Benel'na.
Oxigèmt,,..., ao 19(87 -
T«Uure 100 8o,i3.
,,-erihyGoo^le
TTTK' *«>
PrépareaUHL ■■' • .
Voyn plut bn £xfraefion du letture,
' Propriétés,
Cet oxtde est fixe au feu.
Il est fuRÎble , et par le re froid inenimt il »t fige en une
maue dé couleur jaupc -paille, d'un tiuu radié.
Le peroxide de tellure ei( soluble dans l'acide nitrique ; la
dissolution est incolore; Teau ne la précipite pas, et quanti
On Tévapore convenableittent , elle donne des aiguilles dis-
posées en dend rites.
La solution de peroxide de (dlore, qu'on obtient endissol*
vant le métal dans l'eau régale , est incolore. Quand elles Hé
concentrée ; elle est troublée par l'eau , mais le trouble dls-
parolt dans un exc^s de ce liquide. Le nnc, le fer, l'anti-
moine et le phospborc , précipitent le teUore à l'état métal-
lique; les hydrosulfales en précipitent un sulfure brun. La
potasse, la soude, en précipitent du peroxide > qu'un excès
d'alcali rediisout. L'hydrocyanaferrale de potasse ne préci-
pite pas plus le tellure que l'antimoine. La noix de galle y
forme un précipité de couleur isabelle.
Le peroxide de tellure, chau0é avec le soufre, donne du
gai sulfureux et ud sulfure.
Le peroxide , chauffé avec ~ de charbon ou bien avec On
peU'd'huile, est réduit rapidement avec une sorte de déto-
nation. On peut opérer dans une cornue.
CnLOHJts DB nutiaa.
H. Dsty.
Chlore 91 ,5
Tellure......; 100.
M. H. Dav; dit que ce composé est incolore, demi-traa».
parent i qu'il est volatil et susceptible de cristalliser par le
refroidiuement. L'eau le décompose: il en résulte de l'acide
faydrocblorique et de l'oxide, qui se dépose en partie.
SnvukB PB TBUDXB.
S«ii(Vc. 33,38
TpUiwc , 64,7s.
n,gn,-.rihyGOO^Ie
iS« TEL
II Mt d'un gril de plomb.
Sb cuiutc pr^nte une texture rftyonnée<
loDDBE DE TBLLDBE.
O compote e>t wluble dau l'eau i U lolution at d'un rou^e
pourpre foncé.
HTtfBURE DE tEU.UfiE.
Le tellure a'unit à l'hydrogèDe en deux proportion! : la
combinaison, qui eitavec excès d'kydrogène, eilgacenaeet
acide } nousTaroDS décrite à l'article HrDaorSLLUaiqnB [Acidb] ,
tom. XXII, pag, 3gS.
La combinaison au; minimum d'hydrogène eit en flocons
bruns. On l'obtient sous l'influence électrique , lorsque le
tellure est rendu éleclro- négatif par l'électricité voltaïque
et qu'il ■ en mCme temps le èoutact de l'eau.
Extraction du tellure.
On fait digérer la mine, qui est formée d'or, de fer et de
tellure, dans 6 parties d'acide hydrochlorique à ii", et a par-
ties d'acide nitrique k 3o°. On ajoute une quïi\ti té d'eau telle
à la dissolution , que celle-ci ne se trouble pas. On 6ttr£; on
met dans la liqueur Cllrée un grand excès de potasse : par
«e moyen l'or, le cuivre, sont précipités, et l'oxide de tel-
lure reste en dissolution. On sature l'excès d'alcali par, l'acide
hydrochlorîque ; l'oxide se précipite; on le lave nrec un mé-
lange de parties égales d'alcool et d'eau.
On mêle l'oxide à de l'huile d'olive; on introduit te mé-
lange dans une comne de verre , et on l'y chauSe. L'oxide
se réduit i le' métal distille et se condense dans le col de la
cornue.
Histoire.
Muller, en 17S3 , soupçonna la présence d'un mét^ non-
veau dans une mine que l'on avoît appelée or liane et or
prohlématique , parce que plusieurs minéralogistes prétendoient
que l'ôr qui' exîstoîl dans cette mine éloît accompagné par
l'antimoine , tandis que d'autres prétendoient , au contraire ,
qu'il rétoit par le bismuth. Bergmann prouva que ce n'étoit
pas l'antimoine; enfin Klaproth , en 17^8, et Gmelin , en
1799 , découvrirent dans cette mine un noureaû métal. (Ga.)
n,gn,-.rihyGOOgle
TEL *«9
TÉLONGUE. {Bttt.) Un des nom vulgaire», cité» dni» le
Dictionnaire économique, de la chélîdaine' ordinaire. (J.)
XÉLOPÉA, Telopea. {Bol.) Genre de plante» dicotylédone»,
8 fleurs incomplètes, delà famille Aa proléatéts , de la tétrao'
drii monogynie de Linné, offrant pour caractère euentiel : Une
fdPolle longue , tubuleuse , ventrue à ion sommet , à quatre
découpures linéaires i point de calice; quatre étamine» atta^
cbées dans Is cavité des divisons de la coFolle ) un ovaire
■u]»érieur, entouré a sa baie par une seule glande presque
eniièreioeat circulaire ; ua «lyle ; un follicule oblong, pédi-
spHii les semences comprîinées , munie» à leur sommet d'une
aile membraneuse.
Ce genre bisoit d'abord partie de celui dés emhothrium,
dont ij est tr^s-peu distingué. 11 a été éUbli par M. R- Brown
tfMi le'Uom de ttlopai, nom déjà employé par Solaoder pour
une plante très-différente, qui parolt appartenir aux aUu-
ntet, et dont Gartner a fait un genre sons le nom de Camir
rium de Bunaph.
TÉLorÉi.' ÉLÉGANT : TtUipea tpeeiotiisiiaa , Rob. Brown ,
Nav. HoU., 1 , page 386, et Transael. linn. , lo, page 1961
^hoihriard tpccioùufmum , WilId,,Speo.; Smith, Nov, HolL,
1 , page 1 9 , (ab. 7 ; Hyiogyne speeiom , Knigbt et Salisb. , Prot. ,
i>6iEmbothrium tpaûiulatum, Cavçn., Icomrar., 4, p«f. 60;
^mbothrium myrieoidet , Gœrtn. fil», Carp., lab. 318. Cette
piaule a de» tiges hautes de dix pieds et plus, glabres, ra-
meuses. Les feuilles sont alternes, en spatule ou en ovale
renversé, longues de trois à quatre pouces, obtuses, en*
tiéres depuis leur base jusque vers leur sommet, puis inéga-
lement dentées ou inpisées, veinées ptlronquées, très-glabres.
Le» fleur» sont réunies eu une grosse tÊte à l'extrémité de»
rameaux. Elles sont rouges; elles produisent des follicules
longs de trois pouces, larges d'un demi -pouce , surmontés
du style recourbé, contenant seiie ou dix-huit semences. Ce
télopéa est une plante d'ornement. Il croit à* la Nouvelle-
IloUande.
. Télopéa tronqua 1 Telopea trunaUa, Rob. Brown, Nof.
HolL, 389; Traru. tinn., 10, page 198 ; Embothrium traneatant,
Lahill. , Nov. HoU., 1 , page Sa, lab. 44; Hylogyne auttraiis,
fCpight et Salisb., Pral,, lay. Arbrisseau de trois ou quatre
n,gn,-.^hyG00^le
,,-erihyGoo^le