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Full text of "Dictionnaire des sciences naturelles, dans lequel on traite méthodiquement des différens êtres de la nature, considérés soit en eux-mêmes, d'après l'état actuel de nos connoissances, soit relativement à l'utilité qu'en peuvent retirer la médecine, l'agriculture, le commerce et les artes. Suivi d'une biographie des plus célèbres naturalistes .."

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DICTIONNAIRE 

DES 

SCIENCES  NATURELLES. 

TOME  LU. 


SYST.'-M-TEL. 


D,gt,,-eribyGOOglC 


an 

V.  SSL 


Le  nombre  tFextmplaîret  présent  par  ta  loi  a  été  dé- 
poté. Tous  les  exemplaires  sont  rwélus  de  la  signature 
de  rédOeur. 


nyn,-.rihyG00^lc 


DICTIONNAIRE 


SCIENCES  NATURELLES, 

DANS   LEQUEL 
Oir  TBAITX  MdTBOAIQnXMEm  DES  DIFfAkU»  tnBS  DB  Ul  MAtUU, 

coNUDÂkis   SOIT  EH   BDX'MftiiEa,   d'afs&s  l'^iai  actdkl-db 
nos    coNHOUSANCEs ,   son   eeutiveheni   a  i^vrani  qu'er 

nuvBMT  aniEU    la  MiDKlHE,    lVcUCULTDEE  ,    U   COlitHEKCB 

SUIVI  D'UIŒ  BIOGRAPHIE  DES  PLUS  CÉLÈBRES 
NATURALISTES. 

OoTHga  destina  au  midacdat,  *ax  •grienltenn,  aoz  o«miner;iM, 
aux  artUtei)  aux  aann&otarian,  si  k  tons  cenx  qm  ont  Inlurlt 
àcannoltTelespiodnotioDsdBlanBtBre.leBnoaraelÂrMgéiiJri^es 
«I  ipéfi&qtu»,  Icnilien  natal,  lenn  pTopri^tJs  it  leon  usages. 

PIR 

Ptoswurs.ProfiesBeurs  du  Jardia  da  Roi^  et  des  principale* 
Écoles  de  Paris. 

TOME  CINQUANTE-DEUXIÈME. 


F.  G.  Imtxvia,  Éditeur,  k  STRASBOURG, 

et  rue  de  la  Haipe,  N."  81 ,  à  PARIS. 

U  NouUBT,  rue  de  Seine,  N.°  8,   &  PARJ& 

1838. 


nyn,-.rihyG00^le 


Litta  det  AMem't  par  ordre  de  MtUiiret. 

Phjrii^iu  giniralt. 


FruK.  (L.) 

H.  CHEVKEUL,  ...ntin  <!•  l'AoUi 
OurliWExe.  (C.) 

Mimiratagit  il  Géologie. 

H.  Itaixn.  BRONGKIIRT,  dhidI 
l'Aa4<ait  r-Till  ici  Peines  ,  ■>•> 
de  Miii<iilo|I>  lu  J>idL>  il>  Sol,  (B 


IFKABCE,   moïkn    d*  plui 

fl4l  •■•■nui.  (D.  F.) 

fetani'fue. 


Zoologie  générale ,  jénatemie  tt 

Phytialogie. 

H,  G.  CnvIEB,  mmtirt  >|  Hsduin  pu 

~      '  di  rkaiiai'i*  d«  Sciaca.  Bltt.  ■ 

du  Ko] ,  Ole  (G.  C  M 


«bn   de   l>Aciil<iiii< 


M.  HIBfiEL , 

Ecintn  ,     pioln.. 

aàm<mt.  (B.  H.) 
H.  HKini  CISSINI , 


M.  LOISELEUR  DESLONCCHÀUPS 

DMlenrniii^deriiia,  Acmbn  da  rlinaar 
&viittt  ■■«■ua.  (L.  D.) 


II.  POIRET,  DKDbn  de  p1u.ie»n  Se 

l'E.cjcl»pMie  bounliril  (Po...) 
M.  DE   TOSSAG,    mimbie    de   pluîeu 

SodA^  UToma ,  ■■Mut  de  U  Floie  i 

Atilllti.  (De  T.) 

MU.  DE  HOMBOIDT  il  RAMOND  do. 


(F.) 


C) 


Mammtfires. 
U.  GEOFFKOYSAINT-BILIIIIE,  laenlin 
de  l'AcHUmie  d»  ScicBoa,  p»f.  is  jirdia 
d>iRoL.(G,) 

plsHun  S«i((to  ■¥(■»•-  (Cm.  D.) 
Reptilet  et  PaUiont. 
H.  DE  LACEPÉDE,  uoKbte  de  l'Aetdteia 
lei  Siùiie»,  tB>(.  >u  i.i4{n  du  B«.  (L.  L.) 
DUHË&IL .  moBibn   da  l'iaddoiie  dee 
■Ëcola  de  mddecine.  (C.   D.) 
CLOQUET,  Deaeor  «  ■dd«lu.  (B.  C] 

iDMEBIL,    memlin  de  l'Aciddiiue  dee 


Seïeau 


,  profaii 


l'Ecole  de  'uKdMJBi.  (C  D.) 
Cnittacéi. 


concepôndanL  do  raeedéBie  A 


MoUut^ut'.  Vert 
L  DEBLAIBVILLE.B 

Sd««.'"Di  ^0 


unnliiM,  «»  aluç|d  d 


|Klq.ei  • 


remanl  ottonfc.  H.  DE  CAIfDOLLE  nom  »  t"il  >•  "'""  P"""' 
M.  PHÉVOT  .  do.n<  l-.riid.  (Vwn;  M.  VALtSCCEUm  pi. 

iLologie  ;  M.  OESPORTES  l'.ttirla  Piste.  '  "   """ 

M.  T.  CCVIER,   1 


il   ( 
»,«.  (F.   C.) 


«  de  rioddiall  < 


a  g»nd«o 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


DICTIONNAIRE 

DES 

SCIENCES  NATURELLES. 

SYST-M 

Système  du  monde.  (Aut.)  On  enlcad  par  cette  ex- 
pression V arrangement  et  ]a  marche  des  astres,  le  mot  Srs> 
xktts  étant  pris  ici  dans  Tacception  d'ordre  et  non  pas  dans 
celle  d'i^pot\ite ,  qu'on  lui  donne  souvent.  Au  reste,  ces  deux 
sens  ont  cela  de  commun,  qu'une  hypothitt  établît  aussi  un 
ordre  dans  la  dérivation  ou  l'enchaînement  des  faits.  Conforme 
au  premier  sens ,  le  but  de  cet  article  est  d'exposer  l'ensemble 
des  phénomènes  que  présentent,  soit  dans  leurs  mouvemena, 
soit  dans  leurs  figures,  tous  les  corps  célestes,  en  y  compre- 
nant la  terre ,  qui  est  au  nombre  des  planètes. 

Premières  notion*  «ur  le  mouvement  des  planètes. 

On  a  indiqué  au  mot  Astbe  les  premiers  traits  du  spectacle 
jfu'ofiTre  le  ciel,  la  division  des  astres  en  Étoiles,  Plak^tes, 
CoMbrrEs  (  voyez  Etoiles  ] ,  le  mouvement  diurne  qui  leur 
est  commun  À  tous,  et  qui  îa\t  reconnoltre  les  P6les,  le 
MétiniEN,  I'Éqoatsor  (voyez  ces  divers  mots,  ainsi  que  Ho- 
uzoN  )  :  nous  passerons  donc  tout  de  suite  à  l'exposition  des 
mouvemena  particuliers  qui  distinguent  les  planètes  (ou  tutres 
trrans  )  des  étoiles. 

On  sent  bien  qu'un  sujet  si  important  et  si  fécond,  auquel 
les  géomètres  les  plus  habiles  ont  succesaïvemeat  appliqué 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


■      STST---M      — - 

tout  ce  que  leur  science  a  de  plus  élevé,  ne  peut  ëlre  traité 
ici  qu'historiquement.  Je  suivrai  donc,  mais  en  l'abrégeant 
beaucoup,  la  marche  qu'ont  dû  tenir  les  premiers  astronomes) 
je  serai  même  obligé  plus  d'une  fois  de  suppléer  au  silence  de 
l'histoire)  car  cellle  Av»  icieaeec  s  de  Irandet  lacunes,  aussi 
bien  que  celle  des  Etats,  Je  supprimerai  les  figures  et  les  cal* 
culs,  qui  n'entrent  point  dans  le  plan  de  ce  Dictionnaire;  mab 
l'inviterai  mes  lecteurs  à  jeter  quelques  regards  attentifs  sur 
le  ciel ,  pour  y  voir  eux-mêmes  ce  qoe  les  figures  tracées  sur 
un  plan  ne  peuvent  jamais  bien  représenter;  car  je  pense 
que«  um»  uot  preidkiére  wt  de  ce  grand  spectacle,  on  ne 
penf  en  prendre  qu'une  idée  (kusse,  ou  au  moins  bien  incom- 
plète, par  le  seul  secours  des  sphères  et  autres  machines  dË 
ce  genre. 

La  lune  est  l'astre  dont  le  raoavcment  propre  est  le  plus 
apparent.  Lorsqu'on  la  compare  plusieurs  jours  de  suite  aux 
diverses  étoiles  prés  desquelles  elle  passe,  ou  qu'elle  atleîit 
su ccessi ventent  et  devance  ensuite,  non-seulement  oo  recon- 
noit  que  son  mouvemeiit  propre  s'exécute  d'occident  en  orienti 
mais,  de  plus,  on  voit  qu'il  a  lieu  dans  une  direction  inclinée 
à  celle  des  cercles  sur  lesquels  s'effectue  le  mouvement  diurne  , 
et  de  là  résulte  que  la  lune ,  eu'méme  temps  qu'elle  s'avance 
vers  l'orient,  s'approche  et  s'éloigne  alternativement  de  notre 
p61e.  J'insiste  sur  cette  observation,  parce  qu'il  me  semble 
qu'elle  a  dû  mener  promplement  à  Teicpiication  du  double 
mouvement  dont  le  soleil  psroU  aaimé ,  lorsque,  s'appr»- 
chant  sans  cesse  des  étoiles  plus  orientales  ,  dont  le  cou-  . 
cher  soit  le  «en .  et  les  eAçant  racceaûvemeat  |>ar  m  lu- 
mière, il  s'avance  en  même  temps  vers  notre  pAle  et  s'en 
éloigne  ensuite  (voyes  Solsticbs).  Les  mêmes  circonstances 
qui,  dans  le  mouvement  de  la  lune,  paroissent  bien  la  suite  . 
de  l'inclinaison  de  son  orbite,  par  rapport  è  l'équateur, 
prouvent  que  les  deux  mouvemens  qu'on  seriHt  tenté  d'at- 
tribuer au  sol«il,  sont  le  résultat  d'un  seul,  exécuté, dans 
une  orbite  inclinée  à  l'équateur,  et  de  là  robliquité  de  Viatip' 
lifut  qui  est  cette  orbite  (voyez  Écuptique).  La  lumière  du 
soleil  ne  permettant  d'apercevoir  les  étoiles  qu'après  son 
eoueher  ou  avant  son  lever,  il  s'est  pas  aussi  Facile  de  le 
comparer  à  ces  astres,  pour  tracer ,  par  leur  secours,  la  route 


il-erihyGoo^le 


SYST-M  5 

qu'il  suit  dans  le  ciel;  cependant  on  en  «pf roche  ea  remn- 
quant  le»  étoile!  qui  disparoisseat  peu  aprèalni  dam  la  partie 
de  l'hoiiion  oii  il  s'est  plongé  :  ce  sont  celles  qu'il  doit  at- 
teindre les  jours  suivans.  Il  a  dépassé  celles  qui  se  lèvent  un 
peu  avant  lui  dans  la  partie  de  l'horiion  o&  il  apparott.  (Vojrei 

La  simple  remarque  du  point  o^  se  couche  le  soleil^  &ite 
iveé  assiduité  dans  un  mime  lieu,  pendant  un  nombre  asseï 
peu  considérable  de  révolutions  de  cet  astre,  suiSt  pour 
&ire  connoitre  leur  durée  avec  une  exactitude  qui  ne  se 
montre  que  très-tard  dans  l'iiisloire  de  l'aitronomie.  Ce  n'est 
guère  que  dans  l'école  d'Alexandrie ,  quelques  siècles  au  plus 
avant  notre  ère,  que  l'année  est  évaluée  k  365  '/^  jours.  Néan- 
moins ce  quart  de  jour  devient  sensible  après  quatre  ans 
d'observations ,  pourvu  qu'elles  soient  faites  vers  les  Équi- 
!HOzes  (voyes  ce  mot),  ce  qu'il  semble  bien  fkcile  de  con- 
jecturer, puisque  c'est  alors  que  le  point  oh  le  soleil  a^ 
teint  l'horizon,  varie  le  plus  d'un  jour  à  l'autre.  Si  l'on  ab> 
kendoit  seulement  quarante  ans ,  on  trouveront  une  distance 
é^ale  à  plus  de  sept  fois  le  diamètre  du  soleil ,  entre  le 
point  actuel  de  son  coucher  et  celui  où  il  a  disparu  quarante 
fois  36S  jours  (ou  1460  jours)  auparavant,  et  il  faudrait 
encore  9  à  10  jours  pour  le  voir  arriver  à  ce  même  poiol. 
Dans  cette  circonstance,  comme  dans  beaucoup  d'autres, 
l'esprit  bumain  n'a  pas  d'abord  aperçu  le  chemin  le  plus  court. 
On  ne  conçoit  pas  non  plus  comment  la  mesure  de  la  longueur 
des  ombres,  dont  on  a  fait  usage  de  bonne  heure ,  a  pu  laisser 
long-temps  autant  d'incertitude  sur  la  durée  de  l'année  i  car 
la  longueur  de  l'ombre  que  jette  à  midi  un  corps  ua  pe& 
élevé,  variant  beaucoup  aux  environs  des  équinoxes,  ne 
r  permet  pas  de  se  tromper  d'un  jour  après  un  petit  nombre 
d'années. 

Quanta  la  lune,  son  retour  à  la  même  étoile,  asses  facHe 
à  observer,  fait  connoitre  presque  tout  de  suite  que  sa  ré- 
volution emploie  37  jours  et  7  heures  environ.  Son  retour 
dans  la  m£me  position,  à  l'égard  du  soleil,  n'est  pas  aussi 
aisé  àsaisir  ;  on  trouve  seulement  qu'il  est  plus  long  d'environ 
3  joun,  et  on  en  voit  tout  de  suite  la  raison:  le  soleil  s'étant 
avancé  auiâ  lui-même  vers  l'orient ,  tandis  que  l'étoile  est  de- 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


♦  SYST-M 

meur^e  à- la  même  place,  la  lune  a  ce  chemia  de  phu  & 
ftire  pour  atleiadre  le  aoleit. 

-  Voilà  deux  aories  de  révolutioni  t  ceUe  qui  est  rapportée 
i  l'étoile  el  qui  ne  compread  que  le  tour  entier  du  ciel ,  te 
Boninie  révolution  iytUralt;  celle  qui  ic  rapporte  au  soleil  et 
qui  Gompreiid  le  cercle  entier,  plut  le  chemin  parcouru  en 
même  temps  par  le  loletl  *  est  la  révolutioii  lynodïque  :  on  l'ap- 
pelle aussi  le  mois  lanairt ,  parce  qu'il  embrasse  tous  les  cbair- 
gemens  de  forme ,  ou  phatet  que  prétente  la  lune ,  et  dont  je 
parlerai  bientôt. 

L'apparitiou  des  étoiles', du  moins daninoa  climats,  n'ayaot 
lieu  qu'après  le  coucher  du  soleil,  on  ne  peut  s'empêcher 
de  remarquer,  par  cette  raison  ,  l'astre  brillant  qui  se  montre 
i  certaines  époipiei,  à  l'orient  du  soleil,  avant  que  celai-ci 
ait  atteint  l'horizon,  et  qui  jette  ensuite  un  trét-^rand  éclat. 
11  ne  s'écarte  du  soleil  que  de  46  à  48  degrés  (un  peu  ptiii 
que  la  huitième  partie  du  cercle  ) ,  puis  il  s'en  rapproche  et 
te  trouve  effacé  par  sa  lumière  {  mais,  quelques  jours  aprèt, 
on  voit  un  astre  auMt  brillant  se  lever  un  peu  avant  le  so- 
leil, et  t'en  éloigner  à  peu  prés  de  la  même  quantité  ren 
l'occident.  Long-tcmpi  ces  deux  apparitions  ont  été  regardées 
comme  appartenant  à  deux  astres  différent  :  celui  du  matin 
et  celui  du  soir  (P^tphorat  ou  Lueifir,  Hapa-us  ou  Vuper)  ; 
le  premier  a  été  aussi  nommé  l'^toite  du  btrger,  comme 
précédant  le  jour  et  donnant  le  signal  du  départ  du  trou- 
■peau  pour  les  champs.  On  a  enfin  reconnu  que  cet  deux 
astres  n'en  faitoient  qu'un  seul  :  c'est  la  planète  Venus  qui 
accompagne  le  soleil  i  '  dans  son  mouvement  autour  de  la 
terre. 

Dans  les  contrées  méridionales,  la  courte  durée  du  CbApus- 
ciiLE(voyeE  ce  mot)  et  la  pureté  de  l'atmosphère  laissent 
«percevoir  une  autre  planète,  plus  petite  que  Vénus,  et  dont 
le  coun  est  semblable ,  mais  qui  s'écarte  encore  moins  de 
chaque  cAté  du  soleil  (de  18  degrés  au  plus)  :  c'est  Mtreure 
qu'on  l'appelle. 

Les  anciens. ont  encore  remarqué  trois  autres  planètes, 
dont  la  marche  diffère  de  celle  des  précédentes,  en  ce  que, 
comme  la  lune,  elles  prennent  toutes  les  positions  possibles 
par  «apport  au  soleîlf  c'est-à-dire,  qu'elles  t'en  éloigneirt  jua- 


,,-erihyGoo^le 


SYST-M  •  r 

^u'à  la  lituation  appotée  ,  et  viennent  eiuuite  se  re^OB|er 
dans  u  lumière. 

Ces  planètes  sont  :  Mars ,  qui  accomplit  sa  révaludon  en 
9  ans  ;  Jupiter,  en  la  ans  i  Saturne,  en  3o  ans  environ. 

C'est  leur  mourement  propre  qui  les  disiingue  particu- 
librement  des  étoiles  fixes;  mais  on  peut  encore  les  recon- 
noltre.à  leur  lumière,  qui  est  moins  scintillante  que  celle 
des  éloilea.  Il  est  bon  de  savoir  que  Mars  est  d'une  couleor 
rougeitre,  que  Jupiter  est,  dans  noa  climats,  l'astre  le  plua 
éclatant  après  Vénus ,  et  que  Saturne  a  une  lumij^re  plus 
faible  et  teès-blanche. 

Les  orbites  que  décrivent  la  lune  et  les  cinq  planètes  dont  je 
viens  de  parler,  sont  toutes  inclinées  à  l'équateur,  mais  ne 
coïncident  pas  i  elles  s'écartent  plus  ou  moins  de  l'écliptique, 
et  c'est  ce  qui  a  donné  lieu  de  concevoir  de  chaque  c6té 
dn  cercle  parcouru  par  le  soleil,  une  bfuide  ou  lone,  com> 
prenant  l'espace  dans  lequel  éloient  constamment  renfermées 
toutes  les  planètes  connues  alors.  Ces  deux  bandes  réunies 
occupent  dans  le  ciel  une  largeur  de  16  degrés  environ  et 
forment  le  sodiofuc,  ainsi. nommé  à  cause  des  figure*  d'ani-. 
maux  auxquelles  on  rapporte  les  constellations  qu'il  contient. 
(Voyei  S16HBS.) 

Des  éclipses  dusoleil,  de  celles  de  la  lune,  et 
de  ses  phases- 

Ce  fut  et  ce  dut  être  un  grand  sujet  de  terreur  que  U  di^ 
paritïon  imprévue  du  soleil,  ou  l'obscurcissement  du  disque 
de  la  lune,  lorsqu'elle  étoît  dans  son  plus  grand  éclat.  On 
ne  pouvoit  manquer  de  voir  dans  de  tels  évéocmens  l'annoncé 
de  la  destruction  de  ces  astres  ou  d'une  crise  dans  laquelle 
l'univers  étoit  exposé  à  de  grands  dangers.  C'est  ainsi  qu'en- 
core aujourd'hui  quelques  peuples  croient  qu^ ,  lorsqu'il  at- 
rive  une  éclipse  du  soleil  ou  de  la  lune,  l'astre  est  attaqué 
par  un  immense  dragon  ,  qui  tente  de  le  dérarer;  et  ik 
font  alon  un  grand  bruit  pour  tâcher  d'effrayer  l'animal  et 
de  le  forcer  à  lâcher  sa  proie.  Cependant,  lorsqu'on  eut  pu 
ae  convaincre  que  ,  l'éclipsé  terminée ,  le  soleil  et  la  lune 
reprenoieot.leur  éclat  ordinaire,  et  que  leur  marcbe  n'était 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


6  SYST-M 

point  frovblée,  il  ne  falloit,  du  moins  on  en  juge  aîmi 
aujourd'hui ,  que  faire  attention  aux  circonstaocea  dans  les- 
quelles ces  phénomènes  arrivent,  pour  en  découvrir  la  vé- 
,  ritable  cause. 

En  effet ,  le  premier  n'avoit  jamais  lieu  qu'aux  époques  o& 
la  lune,  s'étant  approchée  de  plus  en  plus  du  soleil,  a  voit  dis- 
paru et  que  bientAt  elle  reparoissoit  de  l'antre  cAté.  Mais ,  néan- 
moins,  ce  fut  un  trait  de  génie  d'imaginer  que  daos  l'inter- 
valle elle  avott  pu  passer  devant  le  soleil;  qu'étant  opaque, 
elle  l'avoit  dérobé  à  la  vue,  et  que,  ne  se  montrant  alors  que 
comme  une  tache  noire  plu»  ou  moins  grande,  elle  étoit  dé- 
pourvue de  lumière  propre.  Il  suivoit  aussi  de  là  ipte  la  lune 
étoit  moins  éloignée  de  nous  que  le  soleil. 

Du  moment  oix  l'on  avoit  Heu  de  croire  qu'elle  n'étoit 
point  lumineuse  par  elle-même,  et  qu'on  avoit  bien  remarqué 
qu'elle  ne  s'éclipsoit  jamais  que  lorsqu'elle  étoit  dans  une  si- 
tuation opposée  au  soleil ,  on  devoit  en  conclure  qu'elle 
pouvoit  rencontrer  l'ombre  que  la  terre  jetoit  de  ce  cAté, 
et  perdre  alors  son  éclat,  dû  seulement  à  la  réflexion  de  la 
lumière  qu'elle  recevoît  du  soleil. 

Quoiqu'il  se  soit  probablement  passé  beaucoup  de  siècles 
avant  qu'on  ait  vu  clairement  la  liaison  de  ces  phénomènes 
avec  les  changemens  de  forme  (ou  phata)  de  la  lune ,  il  n'est 
pas  possible  delà  révoquer  en  doute  dès  qu'elle  est  énoncée, 
et  de  ne  pas  reconnottre  que ,  ne  faisant  que  nous  renvoyer 
la  lumière  qu'elle  reçoit  du  soleil,  la  lune  doit  varier  de 
forme  et  d'édat,  suivant  sa  situation,  relativement  à  cet  as- 
tre,et  à  la  terre. 

Lorsqu'elle  est  entre  le  soleil  et  la  terre ,  c'est  la  face 
tournée  vers  le  soleil  qui  reçoit  seule  tonte  la  lumière , 
tandis  que  celle  qui  est  tournée  vers  la  terre,  demeure  dans 
l'obscurité  et  ne  peut  être  aperçue.  Mais,  à  mesure  que  la 
lune  s'éloigne  du  soleil ,  elle  nous  découvre  une  portion  ds 
plus  en  plus  considérable  de  son  hémisphère  éclairé,  jusqu'à  ce 
qu'étant  arrivée  en  opposition  avec  lesoleil,  nous  apercevions 
cet  hémisphère  tout  entier,  quand  la  lune  se  trouve  au-des- 
sus ou  au-dessous  de  l'ombre  de  la  terre.  Autrement  îlyauroït 
éclipse  de  lune;  mais  ce  cas  n'arrive  pas  ordinairement,  parce 
l'orbite  de  la  lune,  étant  inclinée  par  rapport  Âl'ècliptique ,  a. 


n,gn,-.rihyGOOglC 


SVST-M  T 

FuDC  de  aea  moitiës  av-degiui  dece  cercle ,  et  l'autre  tn^MMOS. 
Les  deux  orbites  ne  piroÎMent  coïncider  qve  dtns  deax  poiat* , 
quîsaD(diamétrBlemeD^Dppo<és.GespointisenoinlneDtnaiiilf. 
Celui  où  se  fait  le  paunge  de  la  partie  inférieure  de  l'orbite 
de  la  luQ?B  la  partie  supérieure,  est  le  ruHddjceniant;  l'autre, 
le  naud  descendant.  Ce  n'est  que  lorsque  la  lune  se  trouve 
auprès  de  l'un  de  ces  points  qu'il  peut  y  nreit  éclipse.  ' 

Parmi  toutes  ici  (itua lions  que  la  lune  peut  prendre  par 
rapport  au  soleil ,  on  en  distingue  généralement  quatre  :  d'a- 
bord la  conjonction,  qui  a  lieu  lorsque  la  lune  est  directement 
entre  le  soleil  et  la  terre  ;  et  prenant  pour  point  de  départ 
cette  situation,  oîi  elle  est  invisible,' on  dit  alor<  que  U 
lune.eat  nouvelle:  vient  ensuite  l'oppoiifion «  qui  a  lieu  environ 
quinze  jours  après,  et  où  la  lune  nous  présente  entièrement 
sa  face  éclairée:  c'est  la  pitine  lune;  l'opposition  et  la  contono- 
■tioD  se  nomment  collectivement  les  tjftygi**'  enfin,  les  deux 
quadraturei ,  qui  ont  lieu  lorsque  ta  distance  apparente ,  oa  an» 
gulaire,  de  la  lune  au  soleil  est  le  quart  de  la  circonférence 
du  ciel.  (Voyez  Qdadhatdbes.)  On  reconnolt,  par  la  direc- 
tion descornM  ou  pointée  du  croissant,  si  la  lune  n'a  pas  en- 
core allcint  l'opposition ,  ou  si  elle  l'a  passée.  Dans  le  premier 
cas  ces  pointes  sont  tournées  vers  l'orient,  et  dans  le  second 
vers  l'occident.  La  partie  arrondie  de  la  lune  est  toujours  du 
c6té  qui  est  le  plus  près  du  soleil. 

L'on  n'aperçoit  la  lune  que  dans  le  troisième  jour  après  Ml 


1  Celt*  clrcoBil>nc«  «t  ce  qu'il  j  a  de  plut  difficile  Ji  uîiir  pour 
1»  penonnei  qoi,  n'ayant  aucuQe  notion  de  géamélrîe,  ne  confoivaDt 
pu  ce  qae  l'on  doit  entendre  par  un  plan,  et  commEnt  deux  pliDi  •• 
rencontrent,  iniiiol  nne  droiU-  Pour  s'en  faire  une  idée,  il  luffit  d'^ 
caner  deux  fcailleu  coniécalifi  d'un  livre  ;  on  i  *in<i  deux  plani,  dont 
nntenectioa  eat  dam  le  doi  du  Unre:  il  I'od  conjoit  eoiDite  que  cet 
Icuilteti  loient  prolongea  dn  cAté  oppoi^ ,  ili  reptdMmtèfont  bien  alort 
Je*  plani  de  dcDi  orbitea  idclinéei  l'une  à  l'iutre-L'inteneetibB  *er>  U 
ligne  dei  niEadij  cir  il  faut  remarquer  que  la  renconire  dei  orbite* 
n'eit  qii^pparente.  Loriqne  l'on  obierve  les  >itre<  d'un  seul  point  d* 
la  terre ,  rien  ne  fait  connotlre  leur  diiUnce  :  on  ne  peut  déterminer 
que  U  dîreclion  du  râjon  viiuel  tnr  lequel  ili  te  montrent;  et  tori- 
que deux  astret  lont  lur  le  mïoie  rayon,  il>  t>"oissent  ae  coafondt'e  ou 
•s  couTrir,  quoiqu'il  J  M  on  grand  înterTalle  cuire  eux- 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


»  SYST-M 

eonjonetiBD.  Dans  les  iom  niivaiu ,  après  le  caocher  dn  lo- 
leîl,  longue  l'air  nt  bien  pur  et  qn«  le  croiaaiit  e*t  enmre 
■■Kz  étroit,  on  voit  ta  partie  intérico»  éclairée  par  une 
lumière  cendrée  ,  kmu  la  forme  d'nn  cercle  entier ,  qne 
la  vivacité  de  celle  du  croiasant  fait  paroltre  pln^  petit  qoe 
le  dicque  de  la  lune.  Cette  lumière  vient  de  celle  que  1» 
terre  reçoit  du  loleil  et  renvoie  aur  la  lune;  et  c'est  parce 
qu'elle  subit  une  double  réflexion,  qu'elle  nt  ù  fbiblet  elle 
est  entièrement  eSàcée  quand  la  partie  éclairée  de  la  Inné, 
devenant  plut  grande,  a  plut  d'éclat. 

Il  faut  observer  qne  la  lune  patte  an  méridien  en  mÈmt 
temps  qne  le  soleil  (vojei  MiainiEM}  ,  lorsqu'elle  ett  en  con- 
jonction, six  heures  aprèi  dans  le  premier  quartier,  douie 
benm  après  dans  l'opposition  ,  et  dix-huit  heures  après  dans 
le  dernier  quartier,  ee  qui  revient  à  nz  heures  avant  le  midi 
du  jour  suivant.  En  général,  le  passage  de  la  lune  au  méri- 
dien retarde  d'environ  trois  quarts  d'heure  par  jour.  Ces 
époques  sont  mnarquablet ,  parce  que  l'heure  des  marées  en 
dépend.  (Voyei  HAates.) 

Une  circonttance  très -importante ,  oficrte  par  les  édipaes 
de  lune ,  l'est  la  forme  arrondie  de  l'ombre  de  la  terre.  La 
convexité  de  la  turiâce  terrestre  éloït  indiquée,  à  la  vérité, 
par  la  manière  dont  temblent  monter  sur  l'horison  sensible 
les  vaisseaux  qui  viennent  du  large ,  ou  les  terres  dont  o& 
s'approche  et  dont  on  n'aperçoit  encore,  du  haut  desmits, 
que  les  points  les  plus  élevés  j  mais  cet  apparences  n'embra^ 
sent  iamaii  qu'une  très-petite  partie  du  contour  de  la  terre, 
tandis  que  son  ombre  en  représente  une  portion  bien  plus  consi- 
dérable. On  eut  donc  alors  une  forte  raison  de  croire  que  nous 
babiloDs  un  corps  sphérique,  au  moins  à  très-peu  près.  Ce 
seroit  là  qu'auroît  dû  s'arrêter  la  conclusion  ;  car  tonte  figure 
qui  paroit  ronde  à  l'œil,  peut  néanmoins  n'être  pas  ri- 
goureusement un  cercle  ;  mais  on  n'hésita  pas  d'affirmer  que  ' 
vêla  devoit  être,  puisque  là  forme  ronde,  passant  alors  pour 
la  plut  parfaite,  l'univers  devoit  ilre  rond,  et  les  corps  cé-^ 
lestes  ne  pouvoieat  se  mouvoir  que  dans  des  cercles. 

On  n'eut  plus  alors  de  difficulté  à  concevoir  ce  que  devien* 
sent  les  astres  quand,  par  le  mouvement  qui  leur  ett  com- 
mua à  tout,  ils  patieiit  au-dessous  de  l'horizon  :  on  sentit 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


SYST-M  » 

qu'ils  tcheroi  est  le  cercle  qu'ils  avoient  commencé  dsos  )ft 
partie  supérieure.  Quant  au  mouveoient  propre  du  soleil  et 
de  la  lune,  on  s'en  rendit  raison,  en  supposant  qu'Us  dfcri' 
voient  d'occident  ea  orient  des  cercles  dont  la  terre  occa- 
poit  le  centre. 

L'inclinaison  de  l'ÉcrmiQVE,  par  rapport  k  ÏÉavAimt 
[rojti  ces  mots),  eiplîquoit  bien  l'allemative  des  taisont 
par  le  passage  du  soleil  d'un  hémisphère  dans  l'autre.  Quand 
il  a'approchoit  du  pAle  nord  ,  par  exemple ,  sa  hauteur 
méridienne  augmentant  chaqne  jour,  il  décrivait,  parallèle- 
ment àl'équaleur,  un  cercle  dont  la  portion  supérieure  à 
l'boriiDn  surpassoit  de  plus  en  plus  la  portion  inférieure. 
Son  lever  avantoit,  son  coucher  retardoit ,  et  la  durée  dn 
jour  augmentoit  jusqu'à  ce  qu'il  eut  attriot  le  tropique  (vof ei 
Soutice).  Celte  durée  varioit  non -seulement  d'un  jour  k 
l'autre,  mais  encore  suivant  la  distance  des  lieux  k  l'équa- 

-  teur,  ou  la  latitude  (voyet  Latitucb).  En  effet ,  pins  l'on 
s'avance  vers  le  p6Ie ,  plus  l'horiion  rationnel  s'approche  de 
Véquateur  (voyez  Hokuon).  An  p6le  ils  se  confondent}  ainû 
pour  ce  point,  le  soleil  reste  sur  l'horiwn  tout  le  temps  qu'il 
est  an-dessuB  de  Téquateur,  c'est-à-dire,  dans  l'hémisphère 
de  ce  pAle.  Pour  le  pôle  nord ,  le  soleil  ne  se  couche  donc 
point  depuis  l'équinoxe  de  hiars  jusqu'à  celui  de  Septembre. 
Fendant  ces  six  mois  il  parott  chaque  jour  faire  le  tour  en-    , 

.  lier  du  ciel ,  comme  dans  nos  contrées  le  font  les  étoiles 
voisines  de  ce  p61e.  Aux  latitudes  moins  élevées,  l'équatenr 
Rabaisse  au-dessous  de  l'horiion  ;  mais  il  y  a  encore  des  pa- 
Talléles  qui  sont  entièrement  au-dessus:  tel  est  le  tropique 
«lu  cancer,  psr  rapport  i  l'horiion  des  points  situés  sur  !• 
cercle  polaire  arctique,  c'est-à-dire,  à  66  degrés  et  demi  de 
latitude  nord.  Dans  ces  lieux  le  soleil  reste  sur  l'horison  un 
jour  entier  au  toUtiee  d'été  (royei  Souticbs).  Il  est  aisé  de 
concevoir  que  l'inverse  a  lieu  pour  l'hémisphère  opposé  k 
celui  où  se  trouve  le  soleil.  Les  nuits  y  surpassent  les  jours. 
Le  soleil  est  six  mois  au.dessous  de  l'horizon  de  ce  pAIe,  qui 
compte  ainsi  une  nuit  de  six  mois,  et  elle  est  de  34  heures 
pour  les  points  du  cercle  polaire  de  cet  hémisphère. 

%i  le  cercle  était  regardé  comme  la  figure  la  plus  parfaite, 
J«  mouvraient  uniforme,  celui  dont 4a  vitesse  nt constante 


,,-erihyGoo^le 


■•  SYST-M 

(voyet  MoDYiNem],  paroiisant  le  pliu  régulier,  sembloit  le 
■cul  qu'il  fAt  permis  d'attribuer  aux  astres,  S>»a»  cette  hypo- 
thèse la  prédiction  dei  phénomènes  célestes  est  bien  facile ,  dit 
que  l'on  cooDott  la  position  désastres  pour  un  moment  donné 
et  le  temps  qu'ils  emploient  à  faire  leurs  révolutions.  Mais, 
comme  on  a  surtout  été  frappé  des  situations  relatives  du 
soleil  et  de  la  Inné ,  on  a  cherché  d'abord  les  périodes  qui 
ramènent  ces  situations.  L'année,  embrassant  36Ï  jours  et  un 
quart  environ ,  ne  se  compose  point  d'un  nombre  exact  de 
révolutions  synodiques  de  la  lune,  qui  sont  de  29  iours  et 
demi  à  peu  prés;  si  la  lune  a  été  nouvelle  le  premier  iour 
de  l'année ,  elle  aura  1 1  jours  à  la  fin  et  ne  sera  nouvelle 
que  le  18.*  jour  de  l'année  suivante. 

En  trois  ans  cette  différence  produit  plus  d'un  mois  lu- 
naire «  et  les  jours  dos  phases  sont  ainsi  dérangés  de  plus  en 
plus,  jusqu'à  ce  qu'il  se  soit  écoulé  un  intervalle  de  temps 
contenant. un  nombre  exact  de  révolutions  lunaires  et  de  ré- 
volutions solaires  ;  alors  tout  recommence  dans  le  même 
ordre.  La  première  période  de  ce  genre  qui  parait  avoir  été 

.  £xée  avec  certitude,  est  celle  de  19  ans,  qui  ramène  aux 
mêmes  jours  les  phases  de  la  lune,  et  qui  fut  découverte,  ou 
au  moins  communiquée  aux  Grecs  par  Méton ,  400  ans  avant 
l'ère  vulgaire.  Elle  parut  si  importante  à  des  peuples  qui 
régloient  leur  calendrier  sur  la  combinaison  des  moovemena 
du  soleil  et  de  la  lune,  qu'on  la  grava,  dit-on,  en  lettres 
d'or,  d'où  elle  a  été  appelée  ensuite  le  nombre  d'or. 

Cette  remarque  pouvoit  £lre  le  fruit  d«  l'observation  im- 
médiate des  phases  de  la  lune  pendant  dix-neuf  ans,  ou  le 
résultat  d'une  détermination  exacte  des  temps  employés  res- 
pectivement par  le  soleil  et  la  lune  à  faire  leur  révolution. 
C'est  de  cette  manière  que  l'on  procéderoit  aujourd'hui  ;  on 

'  chercherait  combien  il  faut  de  révolutions  synodiques  de  la 
lune  ou  de  moit  lunairei,  pour  faire,  sinon  exactement,  dn 
moins  à  très-peu  près,  un  nombre  entier  d'anoées,  et  l'on 
Ipouveroit  bientôt  que  235  de  ces  mois  ne  diffèrent  de  19 
années  que  de  quelques  heures. 

Pline  (HiU.  nat,,  lit.  II,  cap,  i3)  parle  d'une  période  de 
18  ans  et  10  joun,  ou  aaS  moû  lunaires,  qui  ramène  an 
mène  jour  les  éclipses  de  soleil  et  de  lune.  Sa  découverte^ 


,,-erihyGoo^le 


SYST-M  n 

qne  ipielques  moderoM  ont  attribua  anx  Cluddéeiu„P*">*' 
troîl  ainsi  remonter  plu)  haut  que  celle  da  nombre  d'ori 
nuis  l'on  ne  tait  rien  de  positif  à  cet  égard ,  puisque  Mëton  ^ 
qui  fit  connottre  cette  dernière  ea  Grèce,  pouvoit  l'avoir 
apprise  lui-même  des  Orientaux.  La  période  des  éclipses 
est  d'ailleurs  moins  exacte  ,que  crile  du  nombre  d'or  :  elles 
ne  reviennent  pas  alisolument  les  mêmes;  elles  diminuent, 
et  bientAt  n'ont  plus  lieu  aux  époques  attendues. 

Cette  période  ne  dépend  pas  seulement  des  mouvemena 
propres  du  soleil  et  de  la  lune ,  puisqu'il  ne  peut  j  avoir 
d'écUpse  à  moins  que  la  lune  ne  se  trouve  dans  le  plan  de 
i'écliptique,  ou  n'en  soit  peu  éloignée,  c'est'À'dire  qu'elle 
se  trouve  près  de  ses  oteuds,  qui  changent  de  place  d'une  ré- 
volution h  l'autre.  Ce  changement  peut  être  facilement  aperçu  , 
quand  on  connott  des  étoiles  situées  sur  I'écliptique.  De  c« 
nombre  est  la  belle  étoile  nommée  le  oaur  du  lion  on  HégHlvi. 
Lorsqu'elle  est  éclipsée  par  la  lune ,  celle-ci  se  trouve  alors  dans 
l'un  des  deu:t  points  où  son  orbite  rencontre  I'écliptique» 
mois  le  phénomène  n'a  phis  lieu  dans  les  révolutions  sui- 
vantes, et  la  lune,  passant  au-dessus  ou  au-dessous  de  l'é* 
toile,  s'en  écarte  jusqu'à  un  certain  terme.  Ce  s'est  qi^s- 
près  18  ans  et  7  mois  environ  qu'elle  l'éclipsé  de  nouveau; 
daos  l'intervalle  le  noeud  de  l'orbite  lunaire  a  passé  tue- 
cesùvement  par  tous  les  pointa  de  I'écliptique,  mais  en 
sens  contraire  du  mouvement  du  soleil.  Voilà  ce  qu'il  faut 
entendre  par   le    moufement    rétrograde    des    nœuds    de    la 

Toutes  ces  périodes  ne  sont  jamais  que  des  approximations, 
parce  qu'on  y  néglige  toujours ,  soit  à  cause  de  leur  peti- 
tesse, sait  parce  qu'on  ne  les  connaît  pas,  des  fractions  qui, 
s'accûmulant  sans  cesse,  produisent  avec  le  temps  des  di£f^ 
rences  considérables.  De  plus,  en  déterminant  avec'soin  In 
])osition  journalière  du  soleil  et  de  la  lune,  soit  par  rapport 
à  l'équateur  ou  snr  I'écliptique,  on  dut  s'apercevoir  bHof 
t6t,  surtout  pour  la  lune,  que  les  mouvemens  de  ces  astres 
s'étoient  pas  uniformes;  et^  Ton  avoit  eu  des  moyens  précis 
pour  mesurer  l'angle  qu'ils  comprennent  dans  l'oeil  (voyei 
LfluiàaE,  tome  XXVII,  page  391),  c'est-à-dire,  leur  diam^frs 
fpfomu,  on  auroit  reconnu  qu'ils  ne  sont  pat  toujours  à'I* 


,,-erihyGoo^le 


^»  SYST-M 

n£me  dbtanee  de  la  terre,  puûqit'ili  paroinent  fantAt  plua 
grands  et  tantM  pliu  petits. 

Des  cirGonsIances ,  à  la  vérité  tr^rares  dans  les  éelipiea 
de  soleil,  aurolent  dû  conduire  à  la  mfime  conclusion.  U 
arrive  de  loin  en  loin  que  ces  éclipses  sont  totales,  c'est-a- 
dire  que  le  soleil  est  entièremeiit  caché  par  la  lune,  et 
même  parfois  il  s'écpuie  un  temps  appréciable,  comme  plu- 
sieurs minutes,  avant  que  le  bord  du  disque  dv  soleil  rede- 
vienne visible.  Il  suit  de  U  que  le  diamètre  de  la  lune  est  vu 
sons  un  plus  grand  angle  que  celui  du  soleil.  D'autres  fois  Vé- 
clipse  estunnuldirc,  c'est-à-dire  que,  lorsque  la  partie  cachée 
du  soleil  est  la  plus  grande ,  il  reste  encore  tout  autour  uâ 
anneau  lumineux,  qui  prouve  que  la  lune  ne  paraît  pas  alors 
MUS  un  angle  assez  ouvert  pour  couvrir  en  entier  le  soleil. 
Comme  on  n'a  pas  de  raisons  de  supposer  des  changemens 
dans  la  grandeur  absolue  de  ces  coips,  on  a  dA  conclure  de 
là  que,  se  trouvant  alors  sur  la  même  ligne  que  la  terre, 
leur,  distance  à  cette  planète  n'étoît  pas  toujours  la  même. 
Ea6n  des  variations  très-sensibles  dans  l'éclat  de  la  lumière 
des  planètes  Vénus  et  Mars  aùtorisoient  à  croire  qu'elles  n'é* 
foient  pas  toujours  à  la  même  distance  de  notre  globe. 

De  l'arrangement  çles  corps,  e^lçstes. 
Il  ne  suffifloit  donc  pas,  poux  .rendre-raÎMn-de  toutei  lea 
cii:constances  du  mouvement  des  astres,  de  leur  faire  dé- 
crire autour  de  la.terre,  avec  une  vttene  constante,  desce». 
des  d'un  rayon  d'autant  plus  grand  que  leur  révolution  étoit 
plus  longue;  mais,  tenant  toujours  à  la  forme  circulaire,  on 
imagina  de  foire  mouvoir  r.aitre  sur  la  circonférence  d'un 
petit  cercle,  dont  le  centre  décciroit  un  autre  cercle  autour  de 
la  terre.  Le  petit  cercle  se  nommoit  ipieycle.  On  satisfaisoit 
de  celle  manière  au  changement  de  dislance,  puisqu'une 
partie  de  l'épicycle,  étant  en  dehors  du  cercle  concentrique 
à  la  terre ,  s'en  Irauvoit  plus  éloignée  que  celle  qui  éloit  en 
dedans  de  ce  dernier.  On  mit  ensuite  plusieurs  épicycles  les 
uqs  sur  les  autres,  et  la  complication  de  ces  mouvemens,  dont 
OD  n'apercevoit  d'ailleurs  aucune  cause,  fut  poussée  très-loin, 
par  la  difficulté  qu'on  éprouvoît  à  représenter  tes  Jiiïarreriea 
qu'offre  le  cours  apparent  des  planètes ,  qui,  au  lieu  de  suivre , 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


SYST-M  1» 

eomme  lé  soleil  et  la  lune,  une  marche  touioan pragrcMve» 
paroisseat  quelquefois  l'arrêter  et  même  rétrograder  dans 
leun  orbites.  Tel  étoit  l'arrangement  ou  tjrttème  tur  lequel 
Flolëmée ,  astronome  d'Alexandrie  ,  qoî  vîroit  au  aecond 
ùécle  de  l'ère  vulgaire,  «voit  établi  sa  théorie  dei  monve- 
meni  céleste's. 

On  auroit  bîentAt  reconnu  l'inutile  complication  de  t* 
■jstèitte,  si  l'on  avoit  mieux  étudié  les  apparences  produites 
par  les  mouvemcns  composés  et  relatîii.  (  Vojez  l'article  Mou- 
vement, tome  XXXIII,  page  a^a.) 

Par  exemple  ,  lorsqu'on  regarde  à  quelque  distance  on 
cheval  trotter  circulai  rement  autour  de  l'écujer  qui  le  tient 
par  une  longe,  et  que  l'on  compare  i  des  objets  un  peu  éloi- 
gnés toutes  les  positions  que  prend  ce  cheval,  sa  course  ne 
parott  que  des  allées  et  venues  à  droite  et  a  gauche  du  centr* 
du  cercle  qu'il  décrit  réellement,  et  sur  lequel  il  se  meut 
toujours  dant  le  même  sens.  Si  l'on  conçoit  ensuite  que  l'es- 
pace où  le  cheval  manège ,  tourne  en  même  temps  autour 
du  spectateur,  on  aura  la  peinture  exacte  du  mouvement 
de  Vénus  et  de  Mercure  ;  le  centre  du  manège  représentera 
le  soleil,  et  Je  point  autour  duquel  le  manège  tourne,  dési- 
gnera-la  terre. 

On  croit  que  les  Égyptiens  avoïent  expliqué  ainsi  les  mou- 
vemens  devenus  et  de  Mercure,  en  faisant  tourner  ces  deux 
planètes  autour  du  soleil,  tandis  que  celui-ci  tournait  au- 
tour de  la  terre  ;  du  moins  on  n'a  aucun  renseignement 
assez  positif  pour  en  conclure  qu'ils  mettoient  la  terre  en 
mouvement  autour  du  soleil,  et  l'on  ignore  absolument  ce 
qu'ils  bîsoient  par  rapport  aux  planètes  Mars ,  Jupiter  et 
Saturne,  que  la  lenteur  de  leurs  révolutions  plaçoit  au* 
delà  du  soleil  par  rapport  k  la  terre.  Mais  le  mouvement 
de  ces  trois  planètes,  présentant  aussi  des  stations  et  des 
rétrogradations,  on  auroit  dû  en  conclure  qu'il  ne  s'effec- 
tuoit  pas  non  plus  autour  de  la  terre.  En  lui  donnant  pour 
centre  le  soleil ,  on  aurait  vu  nattre  de  la  combinaison  du  mou- 
vement de  cet  astre  avec  celui  de  la  planète,  les  stations  et  les 
rétrogradations  observées  ;  puisque  ,  suivant  les  positions  rés> 
pectives  des  diverses  parties  de  leurs  orbites,  le  soleil  en- 
traiooit  ^elquefois  la  planète  dans  un  sens  opposé  k  c^ui 


n,gn,-.^hyG00^le 


H  SYST-M 

dans  lequel  elle  a'aTSoçoît  aur  son  orbite,  ce  qui  1&  rendoit 
■tationnaire,  ou  rétrograde,  suivant  le  rapport  des  viteasea 
dei  deux  corp».  Pour  continuer  à  me  servir  de  la  comparai- 
«on  du  manège ,  le  spectateur  se  serait  alors  trouvé  en  un 
point  fixe  placé  dans  l'inférieur  du  cercle  que  le  cheval  trot- 
tant à  la  longe  décrit  autour  de  l'écuyer,  et  le  manège  en- 
tier, y  compris  ce  cercle,  auroit  tourné  autour  du  point  oc- 
cupé par  le  spectateur. 

D'après  ce  qui  précède,  la  terre,  placée  au  centre  du 
inonde,  voit  tourner  autour  d'elle  le  soleil,  emportant  avec 
lui  les  cinq  plan'ètes ,  Mercure ,  Vénus ,  Mars ,  Jupiter  et  Sa- 
turne, que  j'airangéesdansTordre  de  teursdistances  au  soleil, 
c'est-à-dire  des  rayons  des  cercles  qu'elles  décrivent  autour  de 
.cet  astre ,  les  deux,  premiers  rayons  étant  moindres  que  celui 
de  l'orbite  du  soleil,  et  les  trois  derniers  plus  grandi.  Quant 
&  la  lune,  elle  .se  meut  immédiatement  autour  de  la  terre* 
Voili  tout  ce  que  Ton  peut  inférer  lorsqu'on  s'en  tient  strio 
lement  aux  observations  indiquées  jusqu'ici.  La  terre,  dont 
nous  voyons  les  détails,  tandis  que  l'on  ne  connoissoit  encore 
les  planètes  que  comme  des  points  lumineux,  paroissoit  une 
masse  inerte,  peu  propre  au  mouvement;  et  il  devoit  en 
coùterpour  la  tirer  du  repos  et  la  lancer  dans  l'espace  autour 
du  soleil ,  qui  seroit  demeuré  fixe. 

Cependant  il  y  a  Heu  de  croire  que  ces  idées  se  tont  pré- 
sentées à  quelques  astronomes  et  philosophes  de  l'antiquité  j 
du  moins  ils  ont  été  frappés  de  la  simplification  que  l'altri- 
bution  k  la  terre  d'un  mouvement  de  rotation  autour  d'un 
Bxe  apporteroît  dans  le  système  du  monde  ,  en  dispensant  le 
■oleil,  la  lune,  les  planètes  et  toutes  les  étoiles,  de  leur  mou- 
vement diurne,  qui  deroit  être  en  sens  contraire  de  leur  mou>- 
vement  propre.  D'un  autre  cAté,  comme  on  voit  fréquemment 
des  corps  tourner  sur  eux-mêmes  pendant  qu'ils  décrivent 
des  rourbes  dans  l'espqce  (telle  est  la  toupit  dont  s'amusent 
les  enfans),  il  devoit  être  aisé,  à  ce  qu'il  semble  aujourd'hui, 
de  concevoir  que  la  terre  avoit  ces  deuxmouvemens  k  la  fois. 

far  lepremier,  celui  de  rotation,  les  diffère  n  s  points  delà 
terre ,  emportés  d'occident  en  orient  autour  de  son  axe ,  voient 
tous  les  astres  se  mouvoir  en  sens  contraire,  c'est-à-dire  d'o- 
(ient  en  occident ,  et  décrire  des  cercles  plua  ou  moips  grands , 


,,-erihyGoo^le 


SYST-M  '» 

■rivant  leur  position  par  rapport  au  protongenent  dr  cet 
axe.  L'horiion  lenûble  (voyei  Hobiion)  n'étant  autre  cbose 
que  le  plan  foncé  par  les  rayons  visuels  de  l' obier  va  teur , 
qui  toucbent  le  globe  terrestre,  tourne  avec  cet  observatcurt 
el  quand  son  bord  oriental  atteint  un  astre,  celui-ci  paraît 
se  lever;  il  passe  au  méridien  quand  le  plan  mené  par  les 
pMes  et  le  point  où  est  l'observateur,  plan  qui  est  le  méri- 
dien de  cet  observateur ,  arrive  dans  la  direction  de  Tastre; 
eoËn  le  m^me  attre  semble  se  coucher  lorsqu'il  est  atteint 
par  le  bord  occidental  de  l'horizon  sensible. 

Le  mouvement  attribué  au  centre  de  la  terre  rend  parnl- 
lemeot  raison  de  celui  que  parolt  effectuer  le  soleil  en  un 
an  :  la  terre,  passant  par  tous  les  points  de  l'écUptique, 
Terra  le  soleil,  qui  en  occupe  le  centre,  passer  successive- 
ment par  tous  les  points  opposés.  Pour  satisfaire  ensuite 
aux  vicissitudes  des  saisons,  on  a  d'abord  cru  qu'il  fallait 
recourir  à  un  troisième  mouvement,  particulier  à  Taxe  de 
la  terre,  en  vertu  duquel  il  demeure  toujours  parallèle  à 
lui-même,  de  sorte  que,  par  l'effet  de  son  ioclioaiioa  sur 
l'écliptique  ,  ses  pAIes  s'approcbent  et  s'éloignent  altem»- 
tivement  du  soleil ,  ie  pAle  nord  en  étant  le  plus  prés  aa 
sobtice  d'été  et  le  plus  éloigné  au  solstice  d'hiver  de  nos  ré- 
gions. Les  équinoxet  ont  lieu  lorsque  l'axe  ne  penche  paa 
vers  le  soleil,  qui,  dans  ces  points,  parott  à  égale  distance 
des  deux  pAles  de  la  terre.  Quant  aux  planètes,  leur  nouy^ 
meut,  vu  de  la  terre,  étant  la  combinaison  de  leur  mou- 
vement réel  et  de  celui  de  ta  terre,  elles  semblent  avancer, 
ou  s'arrêter,  ou  rétrograder,  selon  que ,  par  les  positions  re»i 
pectives  des  parties  de  leurs  orbites,  leurs  vitesses  absolues 
s'ajoutent  ou  se  retranchent  (voyei  tom.  XXXUI,  pag.  346). 
Tel  est  le  système  que ,  d'après  quelques  passages  des  ancien», 
et  surtout  d'après  ses  propres  méditations,  Copernic  proposa, 
Vers  le  milieu  du  16.'  siècle.  Depuis  il  n'a  reçu  que  des  cod» 
firmations  de  plus  en-  plus  importantes  et  décisives. 

Dès  le  commencement  du  17.' siècle,  la  découverte  des  lu- 
nettes ayant  fait  apercevoir  les  phases  de  Vénus,  il  a  été  prouvé 
par  là  que  cette  planète  recevoit  sa  lumière  du  soleil  et  li>nrr 
noit  autour  de  cet  astre.  Les  taches  de  la  lune ,  que  l'on  a  vues 
en  détail,  et  celles  que  le  soleil  présente  très-souvent,  oitt 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


>6  SYST-M 

fût  recoBBoltre  que  ces  astres  touraoîent  sur  eux-mJmet.  Dm 
idées  plus  exactes  sur  le  mouvement  de  rotation  ont  rendu 
inutile  celui  que  Copernic  sroitcru  devoir  attribuer  à  l'axe 
de  la  terre ,  pour  qu'il  conservât  son  parallélisme  ;  enfin , 
.on  vil  les  quatre  petits  astres  accompagnant  Jupiter  dans 
Ba  course  autour  du  soleil,  nommés  par  cette  raison  êateUiUg 
de  la  plaoéte,  et  présentant  les  mêmes  phénomènes  que  la 
lune. 

De  si  grande*  apalogies  n'ont  point  permis  à  Galilée,  qui 
les  avoit  presque  toutes  découvertes,  de  révoquer  en  doute 
le  t^téme  de  Copernic  ;maîs, quelque fondéeque  fAt  son  ap- 
probation, elle  lui  valut  d'être  persécuté  par  le  saitU-ogiae; 
et  quoique  de  nouvelles  preuves  vinssent  s'ajouter  chaque 
jour  à  toutes  les  précédentes,  les  astronomes  habitant  lea 
pays  soumis  à  l'inquisition  furent  encore  obligés  de  déclarer 
qu'ils  ne  regardoîent  le  mouvement  de  la  terre  que  comme 
une  hypothèse ,  qu'ils  se  permettaient  seulement  pour  l'ex' 
plication  physique  des  phénomènes.  ' 

Les  plus  spécieuses  des  objections  que  l'on  faisoit  contre 
le  mouvement  de  la  terre,  étoient  les  suivantes  :  on  insislôît 
d'abord  sur  ce  que  nous  ne  le  sentons  pas  immédiatementi 
mais  on  avoit  répondu  depub  long-temps  à  cette  objection, 
en  remarquant  avec  quelle  facilité  nous  transportons  aux 
corps  qui  nous  environnent ,  les  mouvemens  par  lesquels  nous 
sommes  emportés  sans  secousse  (voyez  tom.  XXXUl^p.  a43). 
On  disnit  ensuite  que,  si  la  terre  tournoit  d'occident  en 
orient ,  le  corps  qu'on  iaisscruit  tomber  du  haut  d'une  tour, 
ne  devroit  pas  arriver  au  pied  de  cette  four,  mais  rester  en 
arrière,  et  rencontrer  la  surface  de  la  terre  dans  un  point 
plus  occidental.  Cependant  on  savoit  par  ce  qui  se  passe  jour- 
nellement à  bord  des  vaisseaux,  que  le  mouvement  des  corps 

I  C'eit  ce  qu'ont  tail  l«t  pèrct  JaequierelLnnear  au  cammcaceBiiDt 
in  tome  3  de  leur  Iraduction  il.e>  FHncipei  di  la  pbilotepiie  de  New- 
ton, I.*  ëdilion  ,  i7;o.  On  en  ^tait  encore.  >a  mSine  point  eu  ig.* 
■iècle  (Tojez  la  Heeue  mej-clopédique ,  tom.  t>,  psg.  m}.  Si  Coperaic 
n'iproOTa  point  ce»  miscrsUlMtfa'eaiierieïjc'eit  qu'il  mournt  an  moment 
de  la  publkaiion  de  «on  liyre ,  qu'il  «voit  mjroe  dédié- an  pape,  et 
que  lea  Ihéolngieni  n'aroifnt  pai  encore  en  le  tempt  d*  a'ameBie-r 
contre  l«i  T^iilji  démontrât  da ai  ce  bel  «OTrage. 


,,-erihyGoo^le 


SYST-M  1? 

^allt  renferment,  s'y  effectue  comne  &  terre,  quand  la  mer 
est  calme  ,  et  que  le  vaiueau  gliue  pour  ainsi  dire  sur  sa  aur- 
fâce  :  alors  un  corps  qui  tombe  du  haut  d'uu  mit  arrire  an 
pied,  du  moins  letuiblemaU. 

J'ajoute  ce  mot,  parce  que  depuis  que  le  mouvement  de 
la  terre  a  été  généralement  adopté,  les  conséquences  en  ont 
été  mieux  étudiée*,  et  l'on  8  reconnu  que  les  corps  placés 
en  des  lieux  élevée,  sur  une  tour  par  exemple,  décrivent 
par  la  rotation  de  la  terre  un  cercle  plus  grand  que  celui 
qui  est  parcouru  au  pied  de  la  tour;  qu'ils  ont'  par  con- 
séquent une  plus  grande  vttesse  d'occident  en  orient,  la- 
quelle, se  composant  avec  celle  que  leur  imprime  la  pesan- 
teur, doit  les  porter  plus  à  l'orient  que  le  pied  de  la  tour, 
quand  ib  tombent  librement  de  son  sommet.  Mais  k  t'équs- 
leur,  où  cette  déviation  est  la  plua  grande,  elle  s'élève  k  peine 
i  sa  millimètres  (environ  9  lignes  et  demie)  pour  100 mètre* 
de  chute  (près  de  3o8  pieds):  elle  est  donc  très- diGQcileâsai' 
ûr ,  à  cause  des  agitations  de  l'atmosphère.  Tout  ce  qu'on  a, 
pu  conclure  des  expériences  qui  de  nos  jours  ont  été  faites  es 
Italie  et  en  Allemagne,  c'est  que  le  résultat  le  plus  constant 
a  été  favorable  au  mouvement  de  la  terre.  On  verra  plus  loin 
d'autres  conséquences  de  ce  mouvement  aussi  importantca 
que  bien  constatées. 

Une  troisièine  objection  étoil  l'énormité  de  l'éloignemeot 
qu'il  faut  supposer  aux  étoiles  pour  que  le  déplacement  de 
la  terre,  par  sa  révolution  annuelle,  n'occasionne  aucun 
changement  dans  leur  situation  apparente,  et  que  l'axe  de 
la  terre  semble  toujours  dirigé  vers  la  même  étoile  (  vojres 
Étoiles)  ;  mais  rien  ne  limite  pour  nous  l'étendue  de  l'uni- 
vers; et  si  cet  éloignement  est  constaté  par  les  Oaits,  il  faut 
hien  l'admettre.  D'ailleurs  il  vient  à  l'appui  du  système  qui 
fait  tourner  la  terre  sur  elle-même ,  puisqu'on  évite  par  là 
d'attribuer  aux  antres  corps  célestes  des  vitesses  d'autant  plua 
grandes  qu'ils  sont  plus  éloignésj  et  ce  n'étoit  pas  seulement 
les  étoiles  qu'il  làlloil  ainsi  reculer  dans  les  profondeurs  du 
ciel,  il  en  étoit  de  même  de  tous  les  astres,  à  mesure  que 
les  instrumens  et  les  observations  se  perfection  noient, 

La  détermination  des 'distances  du  soleil  et  dé  la  lune  k 
la  (erre  avoit  occupé  de  bonne  heure  les  astronomes,  et  cepeari 


,,-erihyGoo^le 


»8  SYST-M 

dant  lout  ce  qu'on  pouvait  co«eliire  de  leurs  recbvrcbes  pour 
le  «oleil ,  c'est  que  cet  utre  étoil  beaucoup. plus  éloigné  qu'on 
neraToitoru  d'abord;  Amtacque  de  Samoa,  qui  l'cstimoit  le 
plui  loiu  yue  porloit  ta  distance  qu'à  di}i-huit  foit  celle  de  la 
lune  i  la  tene  ■■  ou  éloit  encore  moins  avancé  par  rapport  aux 
planétei.  Hais  lorsqu'oneut  constaté  qu'elles  tournoient  autour 
du  soleil ,  les  conséquence*  de  leur  souvcment  fournirent 
4e  nouveaux  moyens  de  conooitre  les  rapports  de  leurs  dis- 
lances à  cet  astre j  et  ces  moyens,  étant  les  mêmes  que  ceux 
dont  on  Tait  usn(e  sur  le  terrain  pour  mesurer  les  distances 
comprises  entre  des  poials  iuaocet«ibles ,  ont,  par  rapport  à 
leun  principes,  tout«  la  certitude  mathématique:  ce  n'est 
gue  par  l'imperfection  des  instrumeni,  eu  égard  i  U  peti- 
teiie  des  quantités  à  mesurer,  que  les  applications  sool  sus- 
ceptibles d'erreurs  ,   dont  on  sbit   d'ailleurs    apprécier  les 


ffe  pouvant  entrer  ici  dans  le  détail  de  ces  opérations,  je 
rais  indiquer  un  moyen  tréï-facile  de  s'en  &ireune  idée  assez 
juste  :  c'eat  de  peendre  garde  à  ce  qui  se  passe  lorsqu'on 
■ttît  uaeJTOute  droite,  des  points  de  laquelle  on  aperçoit  un 
dflchcr  fort  éloigné.  Si  à  l'un  de  ces  poinls  an  mesure  l'angle 
compris  entre  la  route  et  le  rayon  visuel  sur  lequel  parolt 
le  clocher,  puis  que  quelques  pas  plus  loin  on  recommence 
l't^ration,  on  ne  trouvera  point  de  différ^tee  appréciable  , 
du  moins  avec  un  instrument  ordinaire  '.  Hais  quand  on  sera 
parvenu,  sur  la  même  route,  a  une  dislaoce  assez  contidé- 
rabje  du  premier  point,  on  vet-ra  que  la  position  apparente 
du  docker  a  changé  par  rapport  à  la  poate  ;  car  on  trouvera 
une  différence  bien  sensible  entre  l'angle  mesuré  à  ce  point, 
et  celui  qui  l'a  été  au  premier.  C'est  cette  différence  que  l'on 
nomme  paraUaxt,  On  voit  que ,  toutes  choses  égales  d'ailleurs , 
elle  dépend  du  rapport  de  la  distance  des  deux  poi«ts  où  l'on 
«  pris  l'angle  avec  celle  de  l'objet  observé.  Là  première  est 
appelée  iose;  et,  comme  on  vient  de  le  dire,  il  faut  qu'elle 


1  Par  rapport  ani  arbrei  de  U  rOale,  le  clocher  semble  mardier 
comme  l'otuerTSMur,  aînii  que  le  font,  daoi  ta  taitne  drcoDvIaace, 
Jei  utTMj  pire*  que  le  ubaDgemeiDt  de  place  et  l'obieTvatear  cil 
prtsina  nul  par  report  k  leur  4loisDcmcal, 


n,gn,-.^hyG00glc 


SYST-M  ■■» 

w  »it  pai  trii-petitf  par  rapport  à  la  Aataace  chercliée. 

Lorsque  l'on  luppocoit  la  terre  ûxv,  o»  n'aToit  pour  faaie 
^ue  la  distance  de  deux  p6iBti  de  m  lurface,  dUtance  qui, 
ne  pouvant  pa«  être  pli»  grande  que  le  diamètre  du  globe, 
devient  trop  petite  à  l'égard  dea  aatn»  dont  PéloîgaeaeM 
snrpâaie  us  trèa^grand  nswbre  de  foii  ce  dianétrc;  anid 
■'est-ce  gipèffe  que  pour  )■  loa^  q»*  l'emploi  d'vnc  Imw 
lerrotee  a  donné  un  résultat  seBsibtement  exact.  En  prenant 
le  rajOD  de  astre  globe,  la  parallaxe  de  la  lune  s'est  trouvée 
d'environ  un  degré,  et  sa  distance  égale  à  soixante  fois  ce 
rafOD.  Mais,  puisque  la  terre  décrit  une  orbite  autour  du 
wieil ,  le  diamètre  de  cette  orbtlc ,  bien  plus  graxd  que  celui 
de  la  terre ,  oBre  une  base  qui  donoe  lieu  à  des  parall^ea 
taès^senaiUa  pour  ixa  corps  placés  beaucoup  plus  loin  de 
•eus  que  la  lune. 

Cojiduit  par  Tanalogie  des  iaits ,  j'ai  devancé  îei  l'ordre 
'  ckmiplsgîque  dans  lequel  se  sont  succédés  les  grands  attro> 
n«)Bes>  Après  Copernic,  il  auroît  fallu  nommer  Tfcho-Brahé, 
si  recoi^sndable  par  son  lèle  pour  les  progrès  delà  science, 
ainsi  que  par  ses  nombreuses  observations,  beaucoup  plus  pré- 
cises que  celles  de  ses  devanciers,  et  marquant  une  grande 
époque  dan*  les  fastes  de  l'istrMiaaiie.  Il  est  Qcheux  d'avoir 
à  dire  que ,  dominé  par  les  idées  superstitieuses  de  son  nècle , 
il  n'adopta  point  le  lystème  de  Copernic.  Il  fit  mouvoir  autour 
4e  la  terre  le  soleil  arec  le  cortège  de  tbntes  les  planètes,  et 
la  science  parut  rétrograder  ;  mais  les  matériaux  amassés  par. 
eet  astronome  ,  et  mis  en  osuvre  par  son  disciple  Kepler, 
ne  permirent  pas  k  l'erreur  de  se  maintenir,  et  fortifièrent 
par  Aea  résultats  aussi  remarquables  que  féconds,  la  connois- 
sance  en&n  acquise  du  vrai  système  dn  monde. 
.  Quelque  grand  que  fat  le  pas  fait  par  Coperaic ,  il  ne  put 
bannir  entièrement  les  épicycles,  ni  coordomer  le  menve- 
ment  des  planètes  autour  d'un  point  unique.  Quoique  rame- 
nés à  l'état  réel  par  le  nouveau  système,  les  mouTemens  cé- 
lestes ne  s'exécutent  point  eneore  avec  des  vitesses  uniAirmes, 
e'cst-^dite  que  chaque  coi^ne  parcourt  pas  sur  sou  orbite 
des  espaces  proportivincis  au  temps  i  il  s'avance  tantAt  plua 
rapidement,  tantAt  plus  lortemeot  ;  et  em  s'aconmulant ,  ce* 
accéUntions,  ces  retords,  écartent  beaucoup  l'astre  delap^ 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


#0  SYST-M 

Cîtion  qu'an  lui  tusigneroil,  si  l'on  B'avoit  ^gard  qu'4  la  durée 
it  M  révolution.  A  la  vérité,  la  plupart  de  ces  irrégnlaritét 
9u  itiégalitét,  comme  on  Ici  appelle,  l'effiicent,  >oit  d'une  ré- 
volution à  l'autre,  soit  apréi  un  certain  nombre  de  révolu- 
tions qui  ramènent  des  poiitiona  semblBbles  dan*  les  orbites; 
inaia  il  restoit  encore  à  déterminer,  loit  lei  périodes  de  ces 
iné^lités,  soit  la  marche  de  leurs  grandeura  successives,  et 
i  perfectionner  les  tablés  servant  à  corriger  le  mouvement 
supposé  uniforme,  pour  en  déduire  le  mouvement  vru. 

I.ois  de  Kepler. 
.  Tenant' toufoun  à  cette  idée  d'uniformité,  comme  aunà- 
■nx  idées  de  régularité  numérique,  Kepler  s'engagea  dana 
une  route  qui  parait  aujourd'hui  bien  bizarre ,  et  qui  le  eo^ 
duisit  néanmoins  à  ces  fameuses  lois  dont  Newton  a  fait  Uk 
base  de  son  admirable  Théorie  des  mouvemens  célestes.  Les 
observations  de  Tycbo-Brahé,  bien  supérieures  sue  préc^ 
dentés  par  leur  exactitude,  permettant  de  calculer  avec  aiaee 
de  précision  les  rapporta  des  dbtances  des  planètes  au  soleil, 
Kepler  voulut  d'abord  trouver  entre  ces  distances  des  relations 
qui  tenoient  aux  idées  platoniques,  sur  la  formation  de  l'uni- 
vers, chimère»  dont  ce.  n'est  pas  ici  le  lieu  de  parler.  Mais  il 
passa  de  cette  vaine  recherche  à  des  travaux  plus  solides, 
par  lesquels  il  découvrit  la  loi  du  mouvement  des  planètes 
dans  leur  orbite  et  U  forme  de  cette  orbite.  Pour  expliquer 
le  changement  de  distance  d'une  planète  au  soleil ,  et  cepen- 
dant la  faire  mouvoir  dans  un  cercle,  il  avoit  fallu  supposer 
le  soleil  non  pas  au  centre,  mais  en  un  point  qui  en  fût  plus 
su  moins  éloigné ,  selon  que  les  distances  de  la  planète  aii 
soleil  varioient  plus  ou  moins. 

.  Alors  les  angles  formés  au  soleil  par  deux  positions  consé* 
cutires  de  cette  planète,  étoient  inégaux,  quoiqu'elle  e&t 
parcouru  sur  ton  cercle  des  arcs  égaux  :  elle  paroissoit  donc 
aller  plus  lentement  ou  plus  vite ,  selon  qu'elle  étoit  plus 
Ipin  ou  plus  près  du  soleil;  mais  eel»  ne  suffisoit  pas  encore 
pour  r^ondre  aux  différences  observées.  Kepler,  par  des 
raisonnemens  un  peu  vagues,  et,  ce  .^ui  vaut  mieux,  par. 
des  calculs  multipliés,  trouva  que  la  vitesse  de  la  planète 
étoit  telle  que  l'espace  compris  entre  l'arc  qu'elle  avoit  dé- 


nyB,-.rihyGOO^Ie 


SYST-M  »i 

mt  et,  les  deux  Ufnet  oenëe*  du  soleil,  aux  extrimitit  de 
cet  arc,  étoit  toujoun  proportionnei  au  tempi  emplojë  à  lé 
décrire.  Ce  beau  réiultat ,  qui  diapenioit  de  recourir  au  mouT 
TCuicDt  idëal  d^os  l'épicycle  (pag.  la],  pour  représenter  U 
principale  inégalité  du  coun  dei  planétM,  eti  la  première 
des  loi*  de  Kepler,  et  «'énonce  ainti  : 

Dont  le*  ortiU*  que  décrivent  Ut  flattât»,  U»  mm  Jômétt 
autour  du  toleU ,  tant  -proportioantUet  au  tempii 

Dani  cette  première  recherche,  Kepler  coiuidéroit  «n- 
eore  comme  un  cercle,  la  courbe  décrite  par  la  planète) 
mais  c'^toit  une  hypothèie  qui  avott  beioin  de  vérification  , 
et  quoiqu'il  s'aventurât  aisément  dans  des  spéculatùmi  har- 
dies, il  ae  pouvoit  oéanmoiiM  y  prendre  confiance,  tant 
qu'elles  n'étoient  pas  confirmées  par  les  observadon*  :  il  s'aU 
tacha  donc  a  la  planète  Mars,  dont  les  distances  an  spletl 
varient  beaucoup.  En  ayant  déterminé  plusieurs,  à  différen» 
pointa  de  l'orbite,  et  connoîstant  les  angles  compris  entre  ces 
distances,  il  s'assura  qu'elles  ne  coovenoient  point  à  un  eer* 
cle.  11  se  trompa  d'abord ,  puisque ,  suivant  la  reviu^e  laite 
par  Delaipbre  {Hittoire  de  Pattranomie  nutdeme,  tome  i»" , 
page  4^^))  il  trouva,  en  premier  lieu,  que  la  courbe  cher» 
cbée  étoit  no  ovale  plus  large  i  l'un  de  ses  bouts  qu'à  l'an» 
trei  mais,  en  revenant  sur  ce  sujet  avec  plus  d'attention, 
il  vit  que  c'étoit  la  couri>e  connue  des  géomètres  sous  le 
nom  A'elUpte,  espèce  d'ovale  dont  les  deux  extrémités  sont 
pareilles,  et  que  le  soleil  devait  occuper  le  point  appela  le 
fwer',  qui  est  d'autant  plus  éloigné  du  centre  que  la  courbe 
est  plus  alottgée.  En  généralisant  ces  remarques,  on  énonc* 
ainsi  la  deuxième  loi  de  Kepler  : 

Let  planitet  déerivaU  det  dlipiet  dont  fe  loleil  occupe  unfifyer. 

Revenant  à  ses  idées  platooieiennet,  il  s'obstina  k  chercher, 
entre  les  distances  moyennes  des  planètes  au  soleil,  quelque 
relation  analogue  aux  propriétés  mystérieuses  des  nombrea, 
qui,  depuis  Pythagore,  occupent  tant  de  place  cfaei  les  an- 
ciens. Après  beaucoup  de  tentatives  infructueuses,  il  trouva 
que  lu  çarria  det  nombres  qui  ttfrimeiU  i«  d«>r^«  de*  r^Ia- 
tiàmt ,  font  entre  eux  ^omme  lu  oiihet  dt*  ditbvtca  moyeanet  au. 

»  Tsye»  l'utiçle  Lciiiiwt  Wm.  XXTU,  ptg.a97,3oo. 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


"  8YST-M 

toleit'.  II  fat  li  eharmé  de  sa  découverte,  qu'il  en  marqua 
l'aoDée  et  le  Jaur  (ce  tut  le  8  Mari  161B).  Pour  Ésire  en- 
tendre, par  un  esemple  très-siniple ,  l'énoncé  de  cette  troi- 
tiimx  loi  de  Kepler,  -nous  suppôsêrom  qu'il  existe  deux 
jilanètn  telles  que  la  révolution  de  l'une  loit  précisément 
8  fois  plut  longue  que  celle  de  l'autre.  Prenant  eniuite  l'unité 
pour  représenter  la  durée  de  la  révolution  de  cette  autre ,  les 
carréi  des  révolutions  seront  1  fois  1 ,  et  8  (bîi  B,  c'estrà-dire 
1  et  64  :  aiiui  les  cubes  des  distances  seront  dans  le  rapport 
de  1  à  £4;  Mais  on  voit  que  64  est  le  cube  de  4 ,  puisqu'il 
TéMilte  de  4  par  4 ,  ce  qui  donné  16,  puis  de  4  fbis  16;  1  est 
pareillement  le  cube  de  1  :  le  rapport  des  distances  des  deux 
planètes  sera  donc  celui  de  1  à  4 ,  c'ett'à-dTre  que  la  seconde 
planète  sera  4  fois  plus  éloignée  du  soleil  que  la  première. 

On  voit  par  là  qu'il  suffit  de  connottre ,  en  mesures  terres 
très,  la  distance  de  l'une  des  planètes  au  soleil,  pour  calcu- 
ler celles  de  toutes  les  antres  planètes  (y  compris  la  terre). 
Kepler  ne  fat  pas  heureux  dans  cette  dernière  recherche ,  et  il 
ne  pouvoit  l'être  ;  ses  instrumens  étoient  encore  trop  impat^ 
faits  pour  mesurer  des  angles  aussi  petits  que  les  parallaxea 
do  soleil  oti  des  planètes,  par  rapport  au  Tayùa  de  notre  globe. 
Ce  ne  fut  que  dans  le  siècle  dernier  qu'on  eut  un  moyen  assez 
précis  pour  bien  déterminer  celle  du  soleil,  par  les  circons- 
tances de  deux  passages  de  Vénus  devant  cet  astre ,  observées 
«n  divers  lieux  oii  elles  dévoient  différer  beaucoup  à  cause 
que  la  planète  étoit  alors  fort  près  de  la  terre.  On  put  en- 
suite calculer  la  dUtaiice  du  soleil  à  la  terre,  dislance  qui 
sert  d'ànîté  pour  celle  de  tous  les  corps  célestes. 

Théorie  du  mouvement  des  corpt  céiettes. 
Des  philosophes  anciens  avoient  essayé  d'expliquer  les  mmi- 
vemens  des  asrrés  autour  de  certains  centres,  en  attribuant  à 
ces  centres  une  force  attractive ,  ou  aux  astres  une  tendance , 
une  ifrrte  d'amour,  qui  le^  rainenoit  tofljoun  vers  ces  points. 
Maïï  des  conjectures  énoncées  en  termes  vagues,  n'offrant 
point  de  pTîw  ata  ealctil,  ne  pouvolent  être  vérifiées  par  au- 
cune appUc&tlon  spéciale.  Cependant  le  qrstème  de  Copernic, 

1  C'«it-i-âiM  iM  tiriroi-griaai  aiet  dn  elUpiei  d<criiM  pir  1«»  tOBoètes. 


n,yn,-.^hyG00glc 


SYST-M  * 

et  surfout  apr^  que  Xépler  Ttut  perfectionné,  ne  pouvait 
manquer  de  faire  regarder  le  loleil  camme  le  répilaleur  d«' 
cours  des  plan^tea,  et  exerçant  sur  elles  une  forcC  qui  leé 
contraignoit  k  tourner  autour  de  lui,  Kepler  en  reyïnt  donc 
aux  anciennes  idéesi'maîs  il  voulut  les  préciser  en  aidfnairt 
une  mesure  aux  ttteU  de  la  force  qu'il  attribuoit  an  soleil  ( 
il  entrevit  la  véritable,  et  la  rejeta.  Bauillaud,  astronome 
Trançoîs ,  l'en  reprit,  mali  ne  put  aller  plus  loin.  11  fallolt  po)ir 
celaiine  science  nouvelle  j  celle  du  moûvemeiit,  dont  Galilée, 
que  î'ai  déjà  cité  pour  des  découvertes  astronomiques,  ne  fal- 
soît  alors  que  de  jeter  les  fondemens.  Il  aroit  découvert  les  lola* 
Je  la  cliute  des  «trpi^  pesans  (  voyes  PaïAmaua  )  ^  et  ta  déter- 
mination de  la  courbe  que  décriroit,  abstraction  faite  de  b 
résistance  de  Tsir,  un  eorpa  lancé  dans  une  direction  auln 
que  la  verticale,  étoît  le  premier  exemple  d'un  mouveoient 
en  ligne  courbe  rigoureuteDicnt  calculé  dans  toutes  ses  cir- 
constances. 

Dès  qu'on  eut  bien  conçu  comment  la  combinaison  d'une 
vitesse  imprimée  en  premier  lieu ,  avec  vae  force  agissant 
sans  cesse ,  fait  décrire  une  courbe  (  vojres  tone  XXXIII , 
pag.  346),  on  eut  à  résoudre  ces  deux  questions  inverses 
l'une  de  l'autre  :  Troavtr  la  Jhree  quifiiil  décrire  une  courte 
doiutée,  ou  ta  coitrbe  qui  tU  décrite  en  vcrfs  4'iine  fine  da»> 
née,  A  ne  considérer  que  les  dates  de  publication  ,  c'est  i 
Huygent,  qui  appliqua  le  pendule  aux  horloges,  qu'on  le- 
roit  redevable  dn  principe  fondamental  de  ces  rechercliea, 
car  il  parut  pour  la  première  ftois  dani  l'HoroIogiitm  oseil- 
latçrium,  publié  en  iSj^  ;  mais  Newton  le  posaédoit  déji 
depuis  long-temps,  et  en  avoit  déduit  un  grand  nombre 
de  propositions  sur  le  mouvement  des  corps  dans  les  lignes 
courbes  en  général.  Avec  ces  propositîonf ,  qui  ont  toute 
la  certitude  des  vérités  mathématiques,  les  lois  de  Kepler 
étoient  des  données  précisât  et  suffisantes  pour  remonter  aux 
forces  qui  régissent  les  mouvemens  des  planètes  et  de  leurs 
satellites.  ■ 

I  L'sr4re,  dkoi  U^mI  j'rapoM  ici  mtls  IifUs  ibJoria,  <«Bfarlia  i 
criai  qn'oB  (Dit  dit»  Ici  «mTrsfM  le*  pis*  T^eu,  Htttwe  an-pau  d« 
(ejui  lo'aïoit  «dopU  NeirtaB,  et  aar  léguai  •"  troBira  àei  réfleUoat 


,,-erihyGoo^le 


»♦  SYST-M 

En  eflPet-,  U  première  de  ces  lait,  par  laquelle  lea  drei 
dëcritea  autour  du  soleil  ^ut  proportion  oeil  es  su  temps ,. 
montre  que  la  direction  de  la  force  qui  retient  les  planètes 
d^aa  leur  orbite  passe  constamment  par  le  solçil ,  comme  si 
elle  émaupit  de  cet  astre. 

S.a  vertu  de  la  seconde  loi,  d'après  laquelle  l'orbite  d'une 
planète  est.une  ellipse  dont  le  soleil  occupe  ua  foyer,  la  force 
qui  nkaintient  la  planète  sur  cette  courbe  doit  être  en  rai- 
•OB  iaverse  du  carre  de  la  distaocp;  c'est-B>dire  qu'à  une 
distance  double  cette  force  est  réduite  au  quart ,  à  une  dis- 
tance triple,  au  neuvième,  et  ainsi  de  suite. 

Enfin  la  iroisicme  loi,  celle  qui  établit  que  lea  carrés  des 
temps  des  révolutions  sont  proportionnels  aux  cubes  des  dis-, 
tances,  donnant  le  même  rapport  pour  toutes  les  planètes, 
montre  que  la  force  qui  régit  leur  mouvement  est  la  même,, 
e(  n'éprouve  de  l'une  à  l'^utrf  que  la  fnodification  due  i. 
la  distance. 

Les  planètes  secondaires,  savojr:  la  lune ,  qui  tourne  autour 
de  la  terre,  les  quatre  satellites  de  Jupiter,  et  les  cinq  de  Sa- 
'  turne  découverts  successivement  jusqu'à  la  fin  du  dix-septième 
ùècte,  observant  dans  leur  cours  les  lois  de  Kepler,  éprouvent 
donc  (le  la  planète  principale  qui. les  régît  une. action  sem- 
blable à  celle  que  le  soleil  exerce  sur  toutes  les  pUsétei. 

Enfiuj  nous  voyons  à  la  surface  de  notre  globe  un  phé- 
nomène qui  ressemble  beaucoup  à  cette  action  :  c'est  la  ten- 
dance des  corps  vers  la  terre,  tendance  à  laquelle  ils  obéis- 
sent en  décrivant  des  courbes  de  plus  en  plus  étendues, 
lorsqu'ils  sont  lancés  &vec  une  force  de  plus  en  plus  grande , 
dans  une  direction  autre  que  la  verticale.  Quelque  effort. 
que  l'on  fasse  avec  les  moyens  dont  nous  pouvons  dbposer^ 
la  résistance  de  l'air,  qui  augmente  avec  la  rapidité  du  mou-, 
vemeni,  }'arréte  bientAt,  et  le  corps  retombe  toujonn.  lar. 

Irèi-jadicieuiei  daiu  VBÎitoirt  de  l'astionomit  au  dir-Huiliim»  liicte , 
par  Deltmlrc,  p»g.  la. 

Od  leri  peDt-ftre  inrprii  de  ce  qne  Descirtei  n'a  pat  ét^  nommé  ci- 
ctniDi  ;  pour  eiplic|ner  ce  lilence ,  noiia  renTCrrOB)  ao»  lecfean  i  l'raa- 
■ncD  tJTAre,  miit  jnite,  que  Dclambre  a  fait  dei  anrre)  du  géomitnt 
frangoi»,  daoa  VBÙtair*  de  l'aitrwtomït  modtrnt,  tome  z  ,  F*fl<)  186.   ,. 


,,-erihyGoo^le 


SYST-M  »» 

la  terre.  Mna  i)u'amveroil-il  li  l'air  ne  réiMmt  pu ,  et  si 
l'impulsion  primitive  éloit  a«sei  conaidérmble  pour  porter  le 
vobile  au-delà  de  la  aurfaee  tefreitre  f  Lu  considératioii* 
matbëmaliqu es  répondent  à  celte  queition,  en  montrant  que  le 
corpi  circulerait  conliouellement  autour  de  la  terre,  comme 
le  fait  la  lune  :  il  étoit  donc  naturel  de  te  demander  n  la 
force  qui  retient  la  lune  n'étoit  pas  la  pesanteur  terrestre, 
Multiment  diminuée  par  l»  distance. 

Quand  on  s'éloigne  très-peu  de  la  surface  du  globe,  140- 
leniitë  de  la  pesanteur,  en  supposant  même  qu'elle  décroisse 
en  raison  inverse  dti  carré  de  Ja  distance ,  ne  change  pas  sen* 
siblement,  à  cause  de  la  petitesse  des  hauteurs  auxquelles 
on  parvient ,  eu  égard  au  rayon  du  globe  ;  mais ,  dans  la 
région  de  la  lune,  celte  pesanteur  doit  être  Truite  dans  le 
rapport  inverse  du  carré  du  rayon  de  la  terre  an  carré  de 
la  distance  de  la  terre  à  la  lune.  L'effet  de  cette  force  étant 
de  maintenir  U  lune  dans  la  ligne  courbe  qu'elle  décrit  au- 
tour de  la  terre,  se  mesure  par  la  quantité  dont  la  lune 
M  détourne  de  la  tangente  de  son  orbite  pour  se  rappro-. 
cher  de  la  terre,  dont  cette  tangente  l'éloignerott  de  plus 
en  plus.  Si  l'on. détermine  la  quantité  de  ce  rapprochement, 
pour  uqe  seconde  de  temps,  on  aura  l'effet  comparable 
à  l'espace  que  parcourt,  dans  la  première  seconde  de  aa 
chute,  un  corps  placé  à  la  surface  de  la  terre  (voyei  PasAti- 
TBDs).  Pour  faire  cette  comparaison,  il  fallait  avoir  la  me- 
sure absolue  du  rayon  de  la  terre,  afin  d'en  déduire  celui 
de  l'orbite  de  la  lune  ;  et  lorsqueNewton  tenta  le  calcul,  pour 
la  première  fois,  neconnoissant  encore  qu'une  mesure  trè»-dé- 
.  fectueuse  des  dimensions  de  la  terre ,  il  ne  réusdt  pas.  Au  lieu 
de  passer  par-dessus  la  différence  qu'il  avoit  trouvée ,  il  aban- 
donna ses  idées  sur  ce  sujet;  mais,  ayant  eu  communication 
de  l'opération  effectuée  par  Picard ,  et  dont  il  sera  parlé  ci- 
après,,  il  recoinmença  ton  calcul;  et  il -Tit  avec  une  grande  . 
satisfaction  se  vérifier  le  rapport  qu'iLavoit  pressenti.  11  étoit 
donc  prouvé  rîgoureusenlent  que  la  pesanteur  terrestre  s'é- 
tendoit  jusqu'à  la  lune,  et  régloit  le  mouvement  de  celle- ci 
autour  de  notre  globe. 

Les  faits  pr^édens,  bien  constatés  et  bien  circonscrits, 
offrent  de  nombreuses  conséquences*  D'abord,  puisque  les 


,,-erihyGoo^le 


*  SYST-M 

pfaiBitei  nEcreenf  tur  lenn  atelUtes  une  action  «AoblaUe  i 
cellr  qie  le  soleil  exerce  nr  elles,  1&  force  attraettve  n'est 
donc  pu  particulière  k  cet  astre;  et  si  1«  planètes  eD  son* 
aussi  douées  j  elles  peuvent  agir  les  unes  sur  les  autres.  Cela 
èfutl  devenu  d'antAnt  pl«s  probable,  que  les  tables  fondées' 
sur  les  lois  découvertes  par  Kepler  ne  représentoîenl  pas 
toujburs  le  mouvement  des  corps  céleste*  avec  une  exacti- 
tude correspondante  à  celle  des  observations,  et  laisioient 
encore  ineiplietibles  quelques  phénomènes  împortEias.  Tel  est 
ce  moBvemeat  des  nœuds,  indiqué  pour  l'orbite  de  la  lune 
(pag.  Il  ),  oti  U  est  le  plus  considérable,  et  qui  a  lieu  aussi 
dans  les  orbites  des  planètes.  De  plus,  toutes  ces  ellipses 
éprouyént  encore  un  antre  déplacenient ,  que  Tobservation 
«voit  déjà  fait  connoltrc:  c'est  celui  de  leur  grand  axe,  et 
en  vertu  duquel  les  points  de  la  plus  petite  et  de  la  plus 
grande  distance  de  la  planète  au  soleil,  points  que  l'onnomm^ 
périhélie  et  aphélk,  oe  répondent  pas  toujours  aux  mêmes 
points  du  ciel.  Il  en  arrive  autant  à  l'orbite  de  la  lune  :  son 
périgée  et  son  apogée,  c'est-à-dire  le  point  de  sa  plus  courte 
distance  à  la  terre  et  celui  de  son  plus  grand  éloigocment , 
ItMit  une  révolution  entière  en  neuf  ans  à  peu  près. 

Déjà  on  voit  que,  par  suite  de  cesdéplàcemens,  lesplanètet 
ne  repassent  pas,  à  chaque  révolution,  par  les  mêmes  points 
de  l'espace.  La  force  attractive,  émanant  d'un  seul  centre, 
en  raison  inverse  du  carré  de  la  distance ,  telle  que  la  don- 
nent les  lois  de  Kepler,  ne  sauroît  produire  de  semblables 
déplacemCns;  mais  ils  ont  nécessairement  lieu  dès  qu'on  ad- 
met que  cette  tendance  est  réciproque  entre  tous  les  corps 
oéMtes.  On  trouve  que  faction  mutuelle  des  planètes  altère 
TorUte  qn«  chacune  décrit  autour  du  soleil,  et  que  cet  a»- 
tre,  bien  plus  considérable  que  les  planètes,  dérange  beau- 
coup plus  la  lune  dans  son  mouvement  autour  de  la  terre> 
Ce  ne  soot  pas  ici  de  simples  aperçus:  non-seulement  la 
théorie  a  satisfait  aux  observations  nouvelles,  mais  elle  les 
a  quelquefois  devancées ,  parce  qu'elle  a  pu  appnjrer  ses  c^- 
cnls  sur  des  forces  ausceptibles  d'être  mesurées  avec  précision 
par  leurs  effets.        ' 

On  a  déjà  vu  (  pdg.  a  5  )  comment  Newton  avoit  comparé 
Tiatinisité  de  la  pesanteur  snr  la  surface  terrestre,  et  cell* 


,,-erihyGoo^le 


SYST-M  »f 

ée  cette  même  force  lur  l'orbite  de  la  Inné;  il  a  ét<  Jacil* 
de  comparer  de  même  le*  intensitét  dei  forces  de  toui'let 
corps  qui  en  font  tourner  d'autre*  autour  d'eux,  c'est-à-dire 
du  soleil  et  des  planètes  qui  ont  des  satellites.  On  détermine 
d'abord  la  quantité  dont  la  terre  le  détourne  de  la  tangente 
à  son  orbite  dan*  une  seconde  de  temps  ;  c'est  TeETet  immé- 
diat et  simple  de  l'action  du  soleil  sur  la  terre;  maïs  comme 
l'attractiou  varie  avec  la  distance  des  corps  entre  lesquels 
«lie  s'exerce,  il  faut ,  pour  comparer  deux  forces  de  ce  genre, 
les  ramener  par  le  calcul  à  ce  qu'elles  seroîent  ù  les  distances 
ëloient  les  même*.  On  a  trouvé  de  cette  manière  que  la  force 
du  soleil  égalott  334  790  fois  celle  de  la  terre.  Ce  même  pro- 
cédé, appUqaé  à  Jupiter  et  k  Saturne,  au  moyen  de  leura 
Batellites,  a  donné,  pour  le  premier,  ui\e  force  attractive 
égale  à  33a  fois  celle  de  la  terre,  et  pour  le  second,  a  10» 
fois  seulement.  D'un  autre  cMé,  connoitsant  ia  distance  de 
ce*  corps  k  la  teire ,  leur  diamètre  apparent ,  c'est-à-dire  l'an- 
gle sous  lequel  il*  *e  montrent,  on  en  a  déduit  leur  diamètre 
réel,  puis  leur  surface,  et  enfin  leur  volume,  en  les  consi- 
dérant comme  de*  sphères.  II  est  résulté  de  là  que  le  «oleil 
est  1  SgSooQ  fois  plu*  gro*  que  la  terre;  Jupiter,  laSo  foU; 
Saturne,  994  fois.  Ces  derniers  nombres  n'étant  point  dan* 
le  rapport  de*  forces  attractives,  on  a  été  conduit  i  penser 
que  celles-ci  dépendoient,  non  du  volume,  mais  de  la 
quantité  de  matière  contenoe  sous  ce  volome,  parce  qu'elles 
étoimt  les  résultantes  de  l'action  de  chaosne  dei  molécules 
dont  le  cfVpB  attirant  est  Composé.  Sous  ce  point  de  vue, 
la  foKe  attractive  est  proportionnelle  k  la  matsf  ;  deux 
forces  de  ce  genre  donnent  la  mesure  du  rapport  des  masses 
qui  les  elercent,  et  le  rapport  de  la  masse  Bu  volume  fait 
connottre  la  dtntiti  de  chaque  coips  (Voyei  k  l'article  Pk- 
sANTEtra,  tome  XXXIX,  page  181).  Ainsi  la  densité  du  so- 
leil n'est  Qu'environ  le  quart  de  celle  de  la  terre;  celle 
de  Jupiter  ,  un  peu  plus  que  ce  quart  ;  et  celle  de  Sa-- 
turne,  le  dixième  seulemenl.  On  n'a  pu  déterminer  celles 
de  Mercure  et  de  Vénus  que  d'une  manière  indirecte,  beaiii 
coup  moins  exacte  que  la  précédente  ;  ct~,  d'après  les  résul- 
taU  obtenus,  la  densité  de  Mercure  seroit  plus  que  double 
de  ébUc  de  la  terre,  et  plus  forte  que  celle  de  tous  les  a«' 


nyn,-.rihyG00^le 


"  SYST-M 

irn  corf»  de  notre  tjstèmc  pUnétaire.  Four  cbnpanr  ces 
deniités  avec  celle  de  l'eau ,  il  suffit  de  te  rappeler  que  la 
deiuilé  moyenne  de  la  terre  a  été  trouvée  environ  cinq  fois 
plus  grande  que  cette  dernière  (voyez,  dam  le  Supplément, 
au  tom.  III,  pag.  84,  Tarticle  Attraction  deï  moktagkej),  ce 
qvi  fait  voir,  par  exemple,  que  la  densité  du  soleil  e*t  à 
peu  pr^  égale  à  une  fois  et  un  quart  celle  de  l'eau. 

On  avoil  premièrement  supposé  que  la  force  attractive  rési- 
doit  immédiatement  au  centre  du  corps,  et  on  a  pu  conti' 
suer  de  le  fai»  tant  qu'on  a  regardé  un  corps  céleste  comme 
une  sphère  composée  d'une  matière  homogène,  <ou  distri- 
buée en  couches  régulières,  d'une  densité  croissante  de  la 
surface  au  centre.  L'action  d'un  tel  corps  sur  des  points  ex- 
térieurs, est  exactement  la  même  que  celle  qu'il  exerceroit 
si  toute  sa  masse  étoit  condensée  à  son  centre. 

Four  se  faire  de  la  force  attractive  des  corps  célestes  une 
idée  encore  plus  approcbuite  de  la  pesanteur  terrestre,  on 
M  calculé  l'espace  que  parcourroît  dans  une  seconde  un  corps 
Abandonné  à  lui-même  à  la  surface,  soit  du  soleil,  soit  de 
chaque  planète.  Cet  espace,  qui  est  deA^.çio^^tiS^i^a'jsurlB 
terre,  seroit  de  »39".37  (439')  sur  le  soleil,  de  i5'°,8a  (4-i'J 
BUT  Jupiter,  et  de  4'',94  (>5*')  sur  Saturne  :  il  ne  dépend 
pu  seulement  de  la  force  attractive,  maïs  aussi  du  rayon  du 
corps  attiranf. 

I^  solution  du  problème  du  mouvement  d'un  corps  attiré 
en  mente  temps. par  plusieurs  autres ,  qu'on  n'a  encore  ob- 
tenue que  par  approximation,  a  élé  l'objet  constant  des  tra» 
vaux  deS'plus  grands  géomètres  du  dernier  siècle  :  c'est  dire 
Mset  qu'elle. ne  sauroit  être  expliquée  dans  cet  article.  Je 
ferai  seulement  remarquer  que  le  succès  de  cette  méthode 
est  principalement  dû  à  la  petitesse  des  forces  qui  déraogeof 
le  mouvement  elliptique.  Ainsi ,  quoique  le  mouvement  de 
la  lune  autour, de  la  terre  soit  très-altéré  par  l'attraction  du 
soleil ,  ce  n'est  pas  la  force  absolue  de  cet  astre  qu'il  faut 
considérer.  Si  elle  agissoit  toujours  également  sur  la  lune 
et  sur  la. terre,  son  effet  seroit  seulement  d'entraîner  ces 
deux  corps .  en  nifme  temps  ;  mais  la  lune  ,  se  trouvant 
alternativement  plus  près  et  plus  loin  du  soleil  que  la  terre, 
ett  plus  ou  moins  attirée   que  la  dernière.  D8«s  les  syqrr 


rt,gn,-.rihyGOO^IC 


SYST-M  i9 

gJM ,  la  différence  de  ees  deux  uctïons  est  environ  ,',.* 
de  celle  que  la  terre  exerce  sur  la  lune,  et  tend  à  la  di- 
minuer ;  dam  les  quadratures ,  au  contraire ,  l'action  du  so* 
leil  tend  à  rapprocher  U  lune  .de  la  terre  avec  une  force 
d'environ  rjji-'  ^e  celle  de  la  terre.  Quoiqu'asseï  petites, 
CM  actions  suffisent  pour  produire  tous  les  dëran|einens  qa^ié- 
prouve  la  tune,  dans  son  mouvement  autour  de  la  terre,  d^ 
rangemens  dont  la  théorie  représente  la  grandeur  ainsi  que 
les  vici^iludes  ,  comme  on  peut  le  voir  par  le  Mémoire 
de  MM.  Plana  et  Carlînî,  et  par  celui  de  M.  Damoiseau, 
que  l'Académie  des  sciences  a  couronnés  en  iSsc. 

Au  premier  coup  d'ifiil ,  le  problème  semble  exiger  qn'on 
prenoe  en  considération  L'action  de  toutes  les  planitesi  maïs, 
comme  cette  action  dépend  de  la  distance  et  de  la  masse, 
elle  est  tmijoun  très-petite  par  rapport  k  celle  du  corps  an- 
tour  duquel  se  faitle  mouvement,  et  devient  insensible  quand 
elle  émane  d'une  planète  qui  a  peu 'de  masse  ou  qui  est  trèi- 
éloignée  de  celle  dont  on  veut  déterminer  les  inégalités.  Je 
n'entrerai  point  dans  le  détail  de  toutes  ces  inégalités,  dontlea 
unes,  se  reproduisant  toutes  les  fois  que  les  positions  rela- 
tives des  corps  redeviennent  les  mêmes,  ont  été  oommées  pé- 
■nodiquet,  et  dont  les  autres ,  qui  semblent  croître  avec  les 
tièdei,  ou  qui  embrassent  au  moins  de  très-Ion  gués  périodes, 
ont  été'nommées  tieulmrts.  Deux  de  ce  genre  ont  fourui  l'oc- 
casion d'un  beau  triomphe  à  l'analyse  moderne  :  je  veux  parler 
de  l'explication  rigoureuse  de  l'accélération  du  mouvement 
moyen  de  la  lune,  et  des  deux  grandes  inégalités  de  Jupiter 
et  de  Saturne,  dont  l'un  accélère  son  mouvement,  tandis  que 
l'antre  le  retarde,  et  viee  versa.  Ce  triomphe  est  un  des  plus 
éminens  succès  obtenus  par  Laplace ,  auteur  de  la  Mécanique 
ééUtte.  Au  nombre  des  inégalités  séculaires  se  trouvent  les 
variations  des  inclinaisons  respectives  des  orbites  planétaires , 
et  particulièrement  la  diminution  de  l'obliquité  de  l'Écur- 
TiQOE  (voyez  ce  mol). 

Entin,  l'attraction  étant  réciproque  entre  tous  les  corps 
célestes,  les  planètes  agissent  sur  le  soleil,  et,  dans  la  ri- 
gueur, ïni  font  éprouver  un  déplacement.  It  n'est  pas  précî- 
sémeittau  foyer  commun 'de  leurs  orbites;  ce  point  est  au 
cmtrejlegrBt-ité  de  toutes  les  masses  de  notre  système  (voyei 


n,gn,-.rihyGOO^fe 


5o  SYST-M 

tom.  XXX[X,  p.  i7{),«uloiir  duqsel  le  soleil  lui-aflsie  dtnt 
se  mouvoir;  mais  la  mane  de  cet  ulre  l'emporte  tellement 
sur  celle  de  toutes  les  planètes  prises  eniemlile ,  que  lora 
même  ^'elles  se  trouveraieot  toutes  d'un  seul  cAté,  le  cenfre 
de  gravité  du  système ,  du  moins  suivant  l'état  actuel  de  nos 
connoissancei ,  ne  seroit  pas  encore  éloigné  de  la  sur&cc  du 
wieil  d'une'  quantité  égale  à  sou  rayon. 

Set  comètes  et  dea  planètes  nouvellement 
découvertes. 
Ce  n'est  que  depuis  Newton  qu'on  a  des  notions  complète- 
ment exactes  sur  le  mouvement  des  comètes  (voyei  An»). 
Regardées  pendant  long-temps  comme  des  météores  qui  sa 
formoient  accidentellement  dans  l'atmosphère,  elles  ont  été 
l'objet  des  plus  grandes  terreurs,  à  cause  des  traînées  lumi- 
neuses qui  les  ealouroient  en  forme  de  chevelure ,  ou  le* 
tuivoient  comme  des  queues.  Cependant  quelques  philosophes 
anciens  en  ont  eu  des  idées  plus  justes.  Sénèque,  dans  1«  7' 
livre  de  ses  Questions  nalarelUt,  en  parie  presque  comme  oa 
le  feroît  aujourd'hui  ;  mais  on  ignore  sur  quoi  éioît  fon- 
dée son  opinion.  Tycho  -  Brahé  parott  être  le  premier 
qui  ait  observé  avec  soin  le  mouvement  d'une  comète.  Il 
tJtcbade  déterminer  le  cours  de  celle  qui  paruï  en  1&77,  e^ 
trouva  qu'on  le  représenioit  assez  bien  par  une  portion  de 
cercle  dont  le  soleil  occupoit  le  centrC)  ^  ^ui  embrassoit 
les  orbites  de  Mercure  et  de  Vénus,  ce  qui  la  plaçait  beau- 
coup au-delà  des  limites  de  notre  atmosphère.  Kepler  en 
suivît  une  qui  lui  sembla  se  mouvoir  en  ligne  droite;  d'autres 
parurent  décrire  des  courbes  bizarres  et  prouver  deschan- 
gemens  subits  de  vitesse  et  de  direction.  Toutes  ces  singu- 
larités n'ëtoienl  que  des  apparences  produites  par  la  coaUii- 
naison  des  mouvemens  réels  de  la  comète  et  de  la  terre  au<- 
tour  du  soleil.  L'ordre  et  la  régularité  furent  rétablis  dès 
qu'on  sut  dans  quelle  courbe  s'exécutoit  le  premier  de  ecs 
giouvemens.  C'est  Doërfel,  ^Ironome  allemand,  qui  en  fit  la 
découverte,  en  cherchant  à  représenter  le  cours  de  la  co- 
mète de  16801  et  ce  fut  encore  là  une  nouvelle  et  bien  forte 
preuve  du  mouvement  annuel  de  ,1a  terre.  Le  nom  et  l'ou- 
Tra^e  de  Doërfel  sont  peu  connus,  parce  qu'il  est  très-pnA^ 


n,gn,-.rihyG0bglC 


SYST-M  Si 

bsblc  que  Newton  nt  arriva  de  lui-même  à  cette  découverle, 
ev  suivant  se*  idée*  snr  rsttraetion  ;  car  ,  en  «upposant  que 
les  comètes  soient  soumises  aussi  à  celle  du  soleil,  elles  ne 
peuvent  se  mouvoir  que  dans  l'une  des  courbes  que  les  géo- 
mètres  ont  nommées  leelioiu  coniques;  et  si,  comme  les  pla- 
nètes, elles  dëcrivoient  des  ellipses  ,  il  falloil  qiie  ces  ellipses 
fussent  bien  alongèes,  puisque  l'astre  n'étoît  visible  que  dans 
la  partie  de  son  cours  voisine' du  foyer  occupé  par  le  soleiL 
Or,  plus  la  courbe  entière  est  alongée,  moins  cette  partie 
diffère  de  la  courbe  appelée  pontiok;  mais  il  faut  observer 
qne  celle-ci  ne  rentre  pas  sur  elle-même  comme  Tellipie, 
en  sorte  qn'un  astre  qui  i>uîvroit  une  pareille  roule ,  ïroit  aé- 
cessairemeat  se  perdre  dans  les  profoodeurs  diâ  del  et  ne  re- 
viendrait plus  dans  notre  système  planétaire.  Pareille  cbase 
arriveroit  si  la  courbe  décrite  étoît  la  troisième  section  c(h 
■ique,  nommée  hyperbole. 

Lors  donc  qu'on  voit  une  comète  pour  la  première  bis 
et  qu'on  détermine  la  parabole  qui  salislail  le  mieux  «uk  »b- 
•ervations,  on  ne  connoit  encore  sa  marche  que  pour  la 
portion  itt/érieure  de  son  orbite.  C'est  ainsi  qu'on  tUsigae 
celle  qui  s'étend  un  peu  en  deçà  et  ua  peu  «u-deU  de  s«n 
férihiUt,  c'est-à'dire  dt^  point  où  elle  s'approche  le  ploa  du 
soleil.  Troisobservationssont  plus  que  MSsant«spiMtrtr«wrer 
la  situation  de  la  droite  tirée  du  soleil  à  ce  pmnt ,  te  temps 
auquel  la  comète  y  passe,  sa  distance  au  anleil,  riDclinrisos 
de  l'ortiite  et  la  position  de  la  ligne  des  nœuds ,  éléaun*  avec 
lesquela  une  M-bitc  parabolique  est  toat-à-fait  délenniaée.- 

Au  commencement  du  dix-huitième  siède,  Halt^  artùi 
déjà  calculé  ceux  de  34  coowlea.  Le  nombre  de  celles  qmt 
l'on  cosnott  ainsi  t'âàve  k  présent  à  i3a^  celui  des  «ppari- 
tioDs  mentionnées  dans  les  blaloriens ,  est  beaucoup  plus 
considéraUe ,  pnîaqnc  pingré ,  dans  sa  Cvméffgrapkù  (  t.  a , 
p.  1 17  ) ,  «n  trouve  environ  5Bo  ,  seulomeat  à  portv  du  com- 
mesicenanl  dewttKcne  jusqu'en  tjSi;  mais  la  fili^nairt  de 
ces  apparitions,  iwcoialées  «n  termes  vagues ,  ae  faurufauiiit 
aucune  donnée  .pour  le  calenl. 

Dans  celles  qu'il  «MBafaitioanBnUre,  UaUey  m  VMmi^A 
deux  dont  les  orbites  dtféfoîcBt^uruae  del'antrcswMri 
celles  de  1607  et  de  16&1.  H  pensa  que  ce  pouvait  £tr«  la 


nyn,-.rihyGOO^Ie 


îa  SYST-M 

mCrae  comité  qui  s'éloit  mootrfe  de  nonretu  apri*  7S  an- 
nées, qu'aiiui  elle  décrivait  une  courbe  fermée,  et,  par 
conséquent,  une  ellipie;  et  quand  il  vit  que  des  apparilioiu 
de  comètes  étolent  mentionnées  dans  l'histoire  aux  années 
i3o5,  i36o,  14S6,  qui  eomprenoient  entre  elles  à  peu  près 
le  même  intervalle,  il  osa  prédire  que  la  comète  de  1683 
réparai troit  vers  la£a  dfc  1756  ou  au  commencement  de  i^Bq. 

Cette  annonce  n'étoit  cependant  qu'approchée;  car  la  co- 
mète, devant  passer  asseï  près  de  Jupiter  et  de  Saturne,  les 
plus  grosses  planètes  de  notre  système ,  pouvoit  éprouver , 
par  l'effet  de  leur  attraction ,  un  dérangement  considérable, 
dairaut  entreprit  de  le  calculer,  et  trouva  que  le  passage 
de  l'astre  à  son  périhélie  seroit  retardé  de  SiS  jours  par 
l'action  de  Jupiter,  et  de  too  par  celle  de  Saturne.  Ce  ré- 
sultat fut  communiqué  à  une  assemblée  publique  de  l'Acadé- 
mie  des  sciences,  en  175R.  La  comète  ne  reparut  que  plus  d'un 
mois  après ,  et  atteignit  ion  périhélie  le  1 2  Mars  1 7S9.  Les  der- 
niers calculs  de  Clairaut  indiquant  le  passage  pour  le  4  ou 
le  5  Avril ,  l'erreur  fut  seulement  de  sS  jours  ;  elle  eut  été 
réduite  4  la,  si  l'on  avait  alors  connu  plus  exactement  les 
masses  de  Jupiter  et  de  Saturne. 

Le  succès  de  la  prédiction  de  Halley ,  et  plus  encore  celui 
que  Clairaut  obtint  par  ses  immenses  calculs  fondés  sur  la 
théorie  de  Newton,  inspirèrent  beaucoup  d'intérêt  pour  la 
découverte  des  comètes.  Quelques  astronomes  se  consacrèrent 
à  leur  recherche,  en  faisant  assidûment  la  revue  du  ciel: 
et.  tandis  qu'on  ne  voyoil  autrefois  que  celles  qui  étoîent  re- 
marquables par  leur  chevelure  et  leur  queue  ,  on  en  observa 
un  grand  nombre  qui,  loin  de  présenter  ces  apparences  sin- 
gulières, différoient  à  peine  des  planètes  ou  des  étoiles  né- 
buleuses  (voyez  Étoiles),  et  ne  pouvoient  pas  même  être 
aperçues  à  la  vue  simple.  Les  observations  faites  avec  plus 
de  soin  ,  permirent  de  culculer  plus  exactement  l'orbite,  de 
reconnottre  quelquefsis  dans  unt^  seule  apparition  que  cette 
orbite  étoîtvérîtablement  une  ellipse  ei  non  pas  une  parabole.  ' 
Telle  a  été  l'orbite  de  la  comète  de  1770,  dont  on  ne  peut 
représenter  le  cours  quVn- lui  assignant  une  révolution  de 
cinq- ans  etdemi ,  ce  qui  devoit-la  ramener  dfe  177$  à  17761 
et  cependant  elle  n'a  joint  reparu.    ' 


n,gn,-.^hyGoo^le 


SYST-M  S5 

Ce  fait  peut  néanmoins  s'expliquer  par  l'altradloa  de^ 
corps  daoa  le  voisinage  desquels  elle  aura  paué  et  qui  auront 
troublé  soB  mouvement,  de  manière  à  lui  faire  décrire  uoe 
orbite  toute  difTéreote  de  celle  qui  réiultoit  des  observationi 
de  17701  et  en  effet,  elle  a  dû  éprouver  de  très-grandi  dé- 
rangemeus  par  l'action  de  Jupiter  ;  mais  ce  qui  est  bien  re- 
marquable ,  c'est  qu'elle  n'en  a  point  causé  d'appréciable 
dans  le  mouvement  de  cette  planète,  ni  dans  celui  de  la 
terre  dont  elle  s'est  approchée  plus  que  toutes  I»  comètes 
précédemment  observées.  Il  en  a  été  de  même  de  la  comète 
de  17^9,  par  rapport  à  Jupiter;  et  jusqu'ici  rien  n'indiquant 
aucune  action  sensible  de  ces  astres  sur  les  planètes,  il  faut 
en  conclure  que  leurs  masses  sont  très-petites,  puisque  l'at- 
traction qu'elles  exercent  est  presque  nulle. 

Halley  hasarda  encore  une  Conjecture  sur  l'identité  des 
comètes  de  iS3i  et  de  1661,, et  sur  un  retour  pour  1789  ou 
1790;  mais,  avant  cette  époque,  on  eiçamina  avec  soin  les 
observations  de  ces  comètes ,  et-  on  les  trouva  trop  défec- 
tueuses pour  compter  sur  les  éléœens  qu'on  en  avoît  déduits. 
£.'évéttement  prouva  que  les  doutes  étoient  très-fondés;  car 
l'apparition  indiquée  n'eut  pas  lieu.  N'ayant  encore  qu'un 
seul  exemple  du  retour  d'une  comète,  et  dont  la  période 
étoit  ssseï  longue,  on  fut  fort  surpris,  lorsque  M.  Encbe, 
ayant  calculé  l'orbite  d'une  petite  comète  qui  parut  en  1619, 
annonça  que  sa  révolulion  étoit  seulement  de  1200  jours  ou 
3  ans  et  3  mois,  et  qu'elle  avoit  été  vue  en  1766,  179$  et 
iSoS,  sans  que  l'identité  de  l'astre  edt  été  reconnue.  Il  s* est 
montré  de  nouveau  en  18a 3  et  182S,  en  sorte  que  son  cours 
est  bien  constaté.  Dans  cette  dernière  année  on  a  découvert 
une  autre  comète,  dont  la  période  est  seulement  de  6  ans  et 
8  mois,  et  dont  on  a  retrouvé  des  apparitions  en  1772  et  en 
1806. 

La  recherche  assidue  des  comètes  a  bit  découvrir  des  pla- 
nètes qui-,  jusqu'à  nos  jours,  avolent  échappé  aux  astronomes, 
La  première  est  celle  qu'Herscbel  aperçut  en  1781.  Ayaut 
peu  d'éclat,  elle  fut  prise  d'abord  pour  une  comète  ;  mais 
bientôt  on  put  reconooitré  que  son  orbite  n'étoit  ni  une  pa- 
rabole, ni  une  ellipse  très-alongée..  Son  mouvement  étoit 
n  lent,  qu'il  auroit  fallu  des  siècles  pour  déterminer  son  or- 


pyn,-.^hyGoo^le 


34  SYST-M 

hitt  par  les  métbod»  dont  on  s'^toit  servi  pour  les  aotrei  pla- 
nètet.  C'est  alors  4{u'i>n  vit  combien  l'asIroDomie  avoit  été  per- 
fectionnée dans  la  théorie  et  dans  la  pratique,  puisque,  après 
quelques  mois  d'observation,  on  put  assigner  avec  une  préci- 
aion  d^à  remarquable  le  cours  de  cette  planète  ,  dont  la  révo- 
lution est  de  64  ans,  et  qui  par  conséquent  n'en  a  fait  qu'un 
peu  plus  de  la  moitié  depuis  qu'elle  a  été  découverte.  Elle  est 
plut  éloignée  du  soleil  que  Saturne ,  et  son  orbite  s'écarte 
moins  de  l'écliptiquc  que  celles  des  autres  planètes.  Semblable 
k  une  étoile  de  sixième  grandeur,  on  l'aperçoit  difficilement 
à  la  vue  simple  ;  elle  se  trouvoit  portée  cependant  sur  trois 
catalogues  d'étoiles:  mais  les  auteurs  de  ces  catalogues  ne 
l'ayant  observée  qu'une  fois  chacun,  ils  n'avoient  pu  recon- 
nollre  son  mouvemeirf. 

Cette  circonstance  engagea  les  astronomes  à  faire  une'revue 
«xacte  des  étoiles  inscrites  sor  les  catalogues  ;  et  c'est  ainsi 
que  le  premier  janvier  1801  ,  Piazù  découvrit,  à  Palerme, 
une  petite  planète  dont  l'orbite,  placée  entre  celles  de  Mars 
et  de  Jupiter ,  sembloit  combler  un  vide  remarqué  par  Kepler, 
et  établir  une  sorte  de  gradation  dans  les  distances  des  pla- 
nètes au  soleil. 

Depuis  on  a  encore  trouvé  dans  le  même  espace  trois  au- 
tres planères  :  une  première  fut  découverte  j  en  1 80a ,  ÀBrème  , 
par  M.  Olbersj  une  seconde,  en  1804,  &  Lilîenlhal,  par  H. 
Harding,et  la  dernière,  en  1807  ,  encore  par  W.  Olbers.  Ces 
trois  planètes,  et  celle  de  Pîaizi ,  sont  très-petites;  leurs  dis- 
tances au  soleil  et  leurs  révolutioos  diFTèrent  assez  peu ,  surtout 
celles  de  la  planète  de  Piazzi  et  de  la  première  de  M,  Olbcrs  : 
l'une  emploie  i68t  jours  (4  ans  7  mois  et  11  jours)  à  parcou- 
rir son  orbite  ,  et  l'autre  seulement  5  jours  de  plus  ;  mais  les 
orbites  sont  situées  différemment.  L'inclinaison  de  la  seconde 
surpasse  beaucoup  celles  des  orbites  de  toutes  les  autres  pla- 
nètes :  elle  s'élève  k  phii  de  34  degrés;  il  fsudmit  donc  por- 
ter la  largeur  du  zodiaque  à  près  de  70  degrés,  plus  de  )& 
sixième  partie  d'un  grand  cercle,  pour  y  ca4Qprendre  la  route 
de  cette  planète.  Ce  qui  seroit  d'ailleurs  fort  inutile;  car  il  se 
contiendroît  pas  encore'celtes  des  Comètes,  qui ,  sous  le  rap- 
port de  leur  mouvement,  diffèrent  peu  des  planètes.  On  ne 
sBùroit  plus  prendre  pour  caractère  distinctif  la  loAguenr  dea 


n,gn,-.rihyGOOglC 


SYST-M  55 

irivolntÏDiUi  piiùffue  celle  de  la  planéle  Henchel  l'emporte 
anF  celle  de  la  comète  de  ijSi),  et  que  les  comètes  île  1819 
«t  de  iSaS  en  ont  racore  de  bien  plus  ccrurtes  ;  et  quant  à  la 
forme  des  orbites ,  elle  varie  beaucoup  aassi  pour  les  planètes , 
dont  une  des  petites  rècemmeot  découvertes  décrit  une  el- 
lipse déjà  conudérablemeQt  excentrique.  Il  est  seulement  k 
remarquer  que  les  jdanètes  connues  se  meuvent  toutes  d'oc^ 
cident  en  orient,  ce  qui  a'a  pas  lieu  pour  les  comètes,  qnl 
parcourent  l'espace  dans  tons  les  sens.  Il  rrstcroit  à  parler 
des  chevelures  et  des  queuei  dont  celles-ci  ont  été  souveot  ac- 
compagnées, ainsi  que  des  singulières  conjectures  qu'on  a  for- 
mées sur  les  quatre  petites  planètes;  mab,  comme  le  sujets^ 
lie  à  des  idées  générales  sur  le  système  du  monde ,  nous  le 
renvoyons  à  la  fin  de  cet  article. 

Il  sembloit  aaseï  naturel  et  très-juste  de  laisser  anx  planète! 
nouvellement  découvertes  le  nom  dei  astronomes  qui  les  ont 
vues  les  premiers;  et  quel  inconvénient,  y  auroil-il  adiré 
Olhert  première ,  Othert  seconde ,  pour  distinguer  celles  dont  n6us 
devons  la  connoissance  k  cet  astronome  f  11  parolt  cependant 
«pi'il  n'en  sera  pas  ainsi  ;  soit  pour  conserver  une  sorte  d'uni- 
formité, soit  par  une  prédilection  pour  la  Mythologie,  les  cinq 
planètes  dont  nous  venons  de  parler,  sont  nommées  presque 
partout,  Vranui ,  Cirèt,  PaUat,  lunon,  Vetta, 

En  récapitulant  tout  ce  qui  précède,  on  verra  que  nous 
conooissons  maintenant  1 1  planètes  tournant  autour  du  soleil , 
que  4  de  ces  planètes  ont  des  satellites,  savoir  :  la  terre  , 
dont  la  lune  est  le  satellite  ;  Jupiter,  qui  en  a  4  ;  Saturne,  7, 
parce  qu'Henchet  en  a  découvert  1  que  l'on  n'avoit  pas  en- 
core vus;  enfin,  Uranus,  6,  découverts  par  le  même  astro- 
nome :  en  tout  i3  satellites.  Quant  aux  comètes,  le  nombre 
en  augmente  chaque  année  ;  car  il  est  rare  qu'on  n'en  dé- 
couvre pas  au  moins  une  et  quelquefois  plusieurs  dans  cet  in- 
tervalle» 

De  la  figure  de*  planètes. 

Avant  la  découverte  des  lunettes,  on  ne  connoissoit,  et 

seulement  à  peu  près,  que  les  figures  du  soleil  et  de  la  lune, 

ces  seuls  astres  ayant  un  disque  sensible  à  la  vue.  On  avoit 

établi  la  rondeur  de  la  terre  sur  la  forme  de  son  ombre  dan^ 


n,gn;.^hyG00glc 


36  SYST-M 

les  ^lîpMf  de  lune.  Tar  ce  moyen  on  avoit  expliqué  lea  chan' 
gemens  que  le  passade  d'un  lieu  à  un  autre  produit  dan>  U 
•îtuation  apparente  dei  astres,  et  de  là  s'ensuivoit  un  moyen 
de  trouver  U  grandeur  de  la  terre,  en  mesurant  celle  d'une 
partie  de  sa  circonférence,  dont  le  rapport  avec  cette  circon- 
férence fut  connu.  Fosidoniui  observa,  dit^tn,  que  la  belle 
étoile  nommée  Caneput  ne  faiioit  que  parottre  sur  l'horizon  de 
Rhodes,  et  qu'elle  s'élevoît  de  la  48,'  partie  de  la  circonfé' 
rence  du  cercle,  lors  de  son  passage  au  méridien  d'Alexsn- 
drie.  Il  en  conclut  que  l'intervalle  de  ces  deux  villes,  me- 
suré dans  le  sens  du  méridien,  étoit  aussi  la  J^9'  partie  du 
cercle j  or  leur  distance,  dans  ce  mfme  sens,  éloil  de  Sooo 
■tades:  la  circonférence  de  la  terre  étoit  donc  égale  à  48 
fois  Sooo  stades,  ce  qui  faisoil  240  000  stades.  Quand  on 
connott  la  circonférence  d'un  grand  cercle  de  la  sphère, 
on  en  déduit  toutes  les  dimensions  de  ce  corps;  mais,  pour 
que  l'opération  indiquée  ci-dessus  n'eût  rien  laissé  à  désirer, 
il  aurait  fallu  que  les  mesures  eussent  élé  'prises  avec  préci- 
sion ,  ce  qu'on  ne  sauroît  conclure  de  la  tradition  qui  nous 
l'a  conservée  depuis  1900  ansj  et,  de  plus,  il  faudroit  con- 
nollre  exactement  la  valeur  du  stade  qu'on  y  a  employé  i 
car  c'est  une  mesure  qui  a  beaucoup  varié  selon  le  temps  et 
les  lieux. 

Outre  cette  délenninatioo ,  l'antiquité  en  oSire  encore  quel- 
ques autres,  mais  à  peu  près  aussi  vagues,  et  nous  passerons 
immédiatement  k  l'opération  exécutée  entre  Paris  et  Amiens, 
par  Picard,  à  la  fin  du  dix-septième  siècle.  On  avoit  alors 
appliqué  les  lunettes  aux  instrumens  propres  à  mesurer  les 
angles ,  et  on  apporloit ,  dans  les  observations ,  des  soîns  nti- 
nutieux  qui  en  augmentoient  beaucoup  l'exectitude.  Le  rap- 
port de  l'arc  du  méridien  compris  entre  Paris  et  Amiens,  avec 
la  circonférence  entière,  fut  déterminé  en  observant  les  hau- 
teurs méridiennes  d'tine  même  étoile  dans  ces  deux  villes ,  et 
leur  distance  iiînéraire  fut  déduite  d'une  suite  de  triangles, 
par  l'application  du  procédé  qui  sert  àlever  les  plans,  perfec- 
tionné au  moyen  de  tout  ce  que  la  théorie  et  la  pratique  avoient 
pu  suggérer  de  précautions.  Picard  trouva  ainsi  quele  degré,  qui 
est1a36o.*partic  du  méridien,  occupoit  sur  la  (erre  un  espace 
de  57060  toit».  En  prenant  la  aS.*  partie  de  ce  nombre  pour 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


SYST-M  »7 

b  lieue  commiiiie,  die  eit  de  aafla  toUct,  et  U  drconli^ 
rence  de  la  terre  contient  9000  de  ces  lieues.  Ce  iA>mbre  pea< 
£tre  Gommoile,  parce  qu'il  est  ùmple;  maïs  celui  de  âS,  qui 
exprime  le  degré,  n'ayant  pas  un  rapport  exact  avec  la  di- 
Tisiou  du  degré  en  60  minutes,  ne  fut  point  adopté  par  les 
marins.  Ils  choisirent  une  lieue  de. 30  au  degré,  qu'ils  dhri- 
■éreut  en  trois,  ce  qui  produisoit  la  minute  ou  mille  marin; 
et,  d'après  la  mesure  de  Picard,  la  lieue  marine  est  de  aSSS 
toises,  et  le  mille  marin  de  961. 

Dans  cette  opération  on  a  eontinaé  de  supposer  que  la 
terre  étoil  rigoureusement  spbériquc,  ce  dont  on  n'ayoit  pas 
de  démonstration  complète  (voyei  plus  haut,  pag.  8);  mais 
les  longues  navigations  de*  modernes  ,  dans  lesquelles  on 
appliquoît  e^ltc  hypothèse ,  ont  bien  montré  qu'elle  étolt 
fort  approchée.  On  négligeolt  aussi  les  inégalités  de  la  surface  1 
car  1*  montagne  la  plus  élevée  que  l'ob  connoissé,  le  pie 
indiqué  sons  le  n.*  14,  dans  la  ohatue  de  l'Hymalays ,  au  nord 
de  l'Inde,  li'a  qne  7831  mèlres  (4oi3  toisés)  de  hantenr,  ce 
qui  est  moins  que  ,—  du  rayon  terrestre  ;  et  pour  que  sa  re^ 
présentation  sur  nu  globe  ait  i  millimétré  (une  demi-ligne 
environ),  il  faudroit  que  le  diamètre  de  ce  globe  surpassât 
16  décimètres  (près  die  5  pieds). 

Quoique  satisfaisant  aux  phénamènes  d'une  manière  suffi- 
sante dans  le  plus  grand  nombre  de*  applications,  la  sphéri- 
cité de  la  terre  n'étoit  encore  qu'une  hypothèse  plausible;  et 
ce  furent  des  considérations  de  mécadlque  qui  vinrent  éclai- 
rer sur  ce  point.  Hicher ,  astrbnoné  ftançois ,  envoyé  t 
Cayenne,  en  1673 ,  trouva  que  son  horloge  k  pendule  ntap- 
doit  constamment  de  3  miaules  pa^  jour,  quoiqu'elle  eAt  été 
bien  réglée  à  Paris.  U  falloitdone,  dans  le  premier  de  ces 
lieux,  raccourcir  la  verge  du  pendule  pour  que  l'horloge  don- 
nât la  mesure  exacte  du  temps  ;  et  il  s'ensuivoit  qne  la  pesan- 
teur étoît  moindre  à  Cayenne  qu'à  Paris.  Lorsque  ce  fkil  fut 
connu  d'Huygens  et  de  Newton ,  ih  en  trouvèrent  bienlftt  l'ez^ 
plication  teOe  qu'elle  a  été  indiquée  à  l'article  FuANTSoa 
(tom.  XXXIX,  pag.  171). 

rajouterai  à  ce  qu'on  trmive  dans  cet  article,  que  l'effet 
de  la  forée  centrifuge  est  rendu  sensible  par  une  expérience 
bien  simple.  Up  aonead  âe^ble  étant  enfilé  HbrNnent  ptr 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


s»  SYST-M 

deux  poiatf  de  v  cirqoDféreoce,  dan»  un  axe  autoor  duquel 
en  le  fait  tourner  avec  rapidité,  perd  alonsa  forme  ronde; 
il  s'aplatit  dam  les  parties  voisines  de  l'axe  et  s'alonge  dana 
le  sens  perpondiiculaîre.  Si  la  tënscilë  de  la  matière  ne  re- 
fedoit  paa  le*  molëcules  de  l'anneau ,  elles  seroienl  laacée* 
dans  l'espace  comaae  la  pierre  <|u'ob  a  mise  dans  une  Fronde  * 
où  la  force  centrifuge  est  marquée  par  la  teasien  qu'éprouve 
la  corde  pendant  que  la  pierre  tourne.  Si  l'oo  transporte 
ces  faits  au  mouvement  de  rotalion  de  la  terre,  on  voit 
]|ue  tous  les  points  de  sa  masse  sont  animé*  d'une  force  cen- 
trifuge prgipnrli«Bselle  an  rayon  du  cercle  qu'ib  décrivent 
autpuir  de  l'axe,  décroissante  par  consëquenl  de  Féquateur 
BU  p^e,  et  dont  la  direction ,  opposée  sur  l'équateur  à  celle 
de  la  irayité,  Ji|i  devient  de  plus  en  plus  oblique.  Alors  la  di- 
^ecticHi,  auivAnt  laquelle  lombenl  les  corps  pesana,  étant  m~- 
termédiaire  entre  celles  de  ces  Akox  forces,  ne  passant  done 
plus  par  le  centre  de  la  terre,  ne  seroit  plu»  perpendiculaire 
à  sa  fwriace ,  si  cette  ourfoce  était  aphériquc^  etleseftKX  des 
lats  et  des  mers  ^e  pourrvientplDS  âtre  en  équilibre,  otwune 
elles  y  4qnt,  abstraction  fnile  des  agitatiodas  pfissagére; ,  oc- 
casiapées  par  les  vents  { Toyfn  FLa»a,.tom.XVlI,  p.  i6S).  U 
faut  donc  que  la  surface  tcrrea^c,  quL  est  en  grande  partie 
rcGourerte.pftrJa  mer,  .ne  soit  pas  sphënque,  mais  qu'elle  ait 
la  {<tfvp  qw  «ATî^j^t  à  l'équilibre  des  fluides,  c'eft-à-dire 
9eI|e/|«e:la,rdsnltfinF*deVMIractiondetamu8eet  delà  force 
wstrl&t^  ^it  fsnlmit  peifendicwlaiiie  '  i,  cette  surface ,  ce 
jqui  «xige  qu'elle  «oit  relevée  .yen  l'équatetir  et  aphrtie  vers. 
les  fb\ei,-  ...  • 

pQHr'trauvep.ta.4iKr^«cc  entre  le  diamètre  de  l'équaleur 
et  J'tw  .qui  passepar  Jt»  pUes,  ou  la  mesure  de  l'aplatissement , 
Huj^eos,  qui  ne  regardoit  la  pesanteur  que  comme  une  force 
ienda^te  au  centre  de  la  terre  ,  compara  la  hauteur  que  de^ 
vroient  «voir  pour  Refaire  équilibre  deux  eelonnes  de  fluide, 
l'une  située  dans  l'axe ,  oii  il  n.'y  auroit  point  àf  ttaxe  centri-. 
fuge,  et  l'autre  dans  le  plan  de  l'équateâr,  0(1  cette  force 
a  tout  son  effet  pour  diminuer  la  pesaittcur.  Il  ne  parvint 
ainsi  qu'à  un  rAultat  beautoup  te^  foible;  tandis  que  New- 
Ion  ,  canaâdérBDl  la  pesanteur  comme  la  résultante  des  attrac- 
tions de  toutes  les  molécules,  approeba  bien  plut  délavent^ 


n,gn,-.rihyGOOglC 


SYST-M  S9 

SuWant  Hnfgenijle  diamètre  de  l'étpateiir  ne  wrpaiMitraxe 
puwQt  parles  pAle*  que  d'un  578.*:  tandip  que  Newton  trou» 
voit  un  35o.*  L'entemble  des  obierralioni  du  pendule,  faitea 
depuis,  dans  un  grand  nombre  de  points  de  U  surface  ler- 
xestre  ,  pour  y  déterminer  l'inlensiU  de  U  pesanteur,  donne 
une  fraction  plus  petite  que  ^,  :  on  parolt  adopter  jjj, 
comme  un  milieu  entre  beaucoup  de  résultats  dont  les  dïS'é' 
rences  semblent  duee  à  des  circonstances  locales.  Si  ce  milieu 
s'écarfe  de  la  valeur  trouvée  par  Newton,  c'est  que  le  {éomitre 
anglois  aToit  supposé  la  terre  bomof/kne,  ce  qui  n'eit  point, 
puisque  sa  densité  moyenne  est  J>eaucoup  plus  grande  que 
celle  des  corps  placés  à  sa  surface,  d'o&  il  fBut  conclure 
que  cette  dcnnté  doit  augmenter  en  allant  de  la  sur&ce  au 
centre  :  nais  snirant  quelle  loi  f  c'est  ce  qu'on  ignore  entié-; 
rement.  Il  supposoît  encore  que  la  surface  qui  convenoit  à 
l'équilibre  d'une- masse  Suide  bifmogèat  ay^nt  un  mouve- 
ment de  rotation ,  pouvoit  Atre.  celte  qu'engendre  une  ellipse 
en  tournant  autour  de  aon  petit  axe,  proposition  qui  ne  fut 
démontrée  que  plus  de  quarante  ans  après  par  Maclaurin. 

Un  autre  moyen  s'ofirit  hientAt  aux  ^tntnomea  pour  cons- 
tater l'aplatissement  de  la  terre,  ce  fut  de  mesurer  1^  degrâ 
des  méridiens  près  des  pAIes  et  près  de  l'équa^eur.  Au  lien 
d'être  égaux ,  comme  sur  une  sphère ,  ils  dévoient  être  plus 
grands  dans  les  lieux  où  la  surface  terrestre  était  aplatie,  et  plus 
petits  dans  ceux  oii  elle  éloit  renflée  :  c'est  en  effet  ce  qui 
arriva.  Pour  ne  pasnous  arrêter  à  des  détails  que  cet  ouvrage 
ne  comporte  point,  nous  nous  bornerons  à  dire  que  des  aca> 
démiciens  fran^ls,  envoyés  au  Pérou,  y  ont  trouvé,  sous  I'^ 
quateur,le  degré  de  latitude  égal  à  66750  toises,  et  que  d'an- 
tres, qui  éloienl  allés  sous  le  cercle  polaire  arctique,  ont  ob- 
tenu S7  433  toises,  résultats  dont  la  dififérence  surpasse  beau- 
coup celle  qu'on  pourrait  attribuer  aux  crreun  des  observa- 
tions :  le  dernier  cependant  éteit  un  peu  trop  fort.  On  a 
recommencé  cette  mesure,  avec  plus  de  soins  et  de  meil- 
leurs instmmens,  en  1801,  et,  ona  trouvé  !>7  177  toisesseule- 
ment:  beaucoup  d'autres  mesures  ont  été  effectuées  dans  di- 
verses contrées;  une  grande  opération  a  été  exécutée  pour  la 
détermination  de  l'unité  des  mesures  (  voyes  a  l'article  Pf.- 
âANTEOft,  tom.- XXXIX,  p.  171),  par  Delambre  et  Méchain^ 


n,gn,-.rib,.GOOglC 


4o  SYST-M 

rfepnâ  Ddnkerqne  jusqu'à  Bareelonne ,  prùXottgét ,  par  MH> 
Biot  et  Amgo,  jmqu'i  Forroentéra,  l'nne  dta  iles  Batéarest 
enfin ,  des  asironomM  et  des  ingénieurs  frsnçois  et  étrangers 
se  sont  coacertés,pourinesurer  la  longueur  du  parallèle  entre 
Bordeaux  et  Fiume ,  qui  occupe  à  peu  prés  le  milieu  de  la  dis- 
tance du  pAle  à  l'équateur;  et  si  les  résultats  ne  présentent  pas 
un  accord  désirable,  s'ils  lemblent  même  parfois  indiquer  des 
irrégularités  dans  la  forme  de  la  surface  terrestre,  il  est  du 
moins  bien  constaté  que  celte  s^face  présente  vers  sespAles, 
un  aplatissement  dont  la  quantité  est  très-petite.  ' 

Mais  quelle  est  sa  figure  exacte?  est-elle  de  révolution, 
c'est-à  dire,  Téquateur  et  ses  parallèles  sont-ils  des  cercles, 
et  les  méridiens  sont-ils  tous  égaux;  les  deux  hémisphères 
sont-ils  semblables?  Ce  sont  autant  de  questions  auxquelles 
on  ne  peut  répondre  positivement. 

Quoi  qu'il  en  soit,  il  faut  bien  remarquer  qu'en  déduisant 
des  observations  mêmes,  la  diminution  de  la  pesanteur,  de 
l'équateur  aux  pAles ,  et  l'aplatissement  de  la  terre ,  on  obte- 
noît  pour  la  première  fois  une  preuve  directe  et  très-forte 
de  son  mouvement  de  rotation.  Le  même  phénomène  et  les 
mêmes  conséquences  furent  bientftt  aperçus  ,  avec  le  secours 
des  lunettes,  dans  Jupiter;  les  taches  de  sa  surface  firent  re- 

^éam^trie  élémentaire,  et  ne  pourroît  être  ntée  tpie  par  de»  pArairaiiet 
quj  ne  Hurbient  fa»  ce  qn'on  deit  entendra  par  nn  iefé,  d'afrèi  la 
nanière  dont  il  «e  nonire.  Sam  dent*,  li  Ici  l^oe*  par  leiq^ellea 
ou  détermîiie  1m  drgrà  du  méridien,  étaient  dei  tajMiu  mcDi*  par  ion, 
«entre,  on  irouTeroil  que  daaa  une  ellipae  Ici  degréi  dojient  ttrc  moio- 
drei  rem  la  petit  axe  que  reri  le  grand  aie,  et  toui  maindrei  que  ceux 

rajon  égal  i  lan  demi-grand  aiej  maii  lei  cboiea  ne  le  panent  pai  ainii 

niteani,'  donnent  la  aieiare  dé*  aoglm  canprii,  non  pas  «atre  de* 
ligne*  menëei  au  centre  de  l'ellipia,  roaU  mtiw  dm  Ugnet  perpendi- 
culairei  à  la  oircanférence  (tojci  Fluish,  tom.  XTII,  p.  iGS^  Cellca- 
<i  vont  bien  an  ceolre  quand  il  ('agit  d'un  cercle,  rnaii  dant  l'ellip»  . 
elle*  ae  coupent  tantfit  plut  prèi,  tanlât  ping  loin  de  >a  circanférence, 
■elon  que  la  courbure  j  ett  plui  grande  on  plut  petite.  Dam  le  pTe> 
mier  caa  un  angle  d'un  degré  intercepte  nn  plu  petit  are  qua  dans 
le  lecond. 


,,-erihyGOOglC 


,,-erihyGoo^le 


roT: 


4,'3 


■  CM,  IJU- 


.,.lUl 

14.3,  eN 
16,8  .J 

Cri 


hyGoo^lc 


SYST-M  »■ 

conQottre  qu'il  totiTDOît  «ur  lui-même  en  9  heurci  56  mî- 
nutet,  c'est-à-dife  presque  trois  fois  aussivUe  que  la  terre. 
Son  aplatissement,  devenu  visible,  put  être  mesuré  :  on  le 
trooTa  égal  au  14.'  de  l'axe  de  rotatioo,  ce  qui  est  beau- 
coup plus  considérable  que  l'aplatisseoient  de  la  lerre. 

Ou  a  découvert  successivement  les  rotations  d«  autres 
planètes  ;  on  en  trouvera  la  durée  dans  le  tableau  placé 
ci-contre,  et  dans  lequel  seront  consignés  les  derniers  ré- 
sultats des  déterminations  astronomiques;  mais  la  rotation 
de  la  lune  demande  une  explication  particulière.  On  voit 
d'abord  qu'elle  nous  présente  touiours  la  même  face  ou  k 
peu  près,  puisque  ses  taches  demeurent  dans  la  même  po- 
sition sur  son  disque  apparent;  mais  on  ne  saisit  pas  tout  de 
suite  que  cette  circonstance  indique  dans  notre  .satellite  un 
mouvement  de  rotation  dont  la  durée  est  la  même  que  celle 
de  sa  révolution  autour  de  la  terre,  c'est-à-dire  37  jours  7 
heures.  H  n'est  cependant  pas  difficile  de  reconnoltre  que,si, 
lorsqu'elle  change  de  place  dans  son  orbite,  les  points  du 
disque  qu'elle  nous  montre  ,.  ne  se  détoumoient  pas,  ils 
ne  se  Irouveroient  plus  vis-à-vis  de  nous,  et  que  nous  auriont 
vu  passer  sa  surface  tout  entière  sons  nos  yeux,  quand  elle 
anroit  achevé  le  cercle  autour  de  laterre.Cependant,  lors- 
qu'on observe  avec  attention  la  lune,  dans  les  différeas 
points  de  son  orbite  ,  on  aperçoit  alternativement ,  d'un 
cAté  et  de  l'autre  de  son  disque,  des  taches  qu'on  'né  vojroit 
pas,  ou  bien  on  en  voit  dispirotire.  quelques-unes  située* 
vers  les  bords,  comme  si  elle  se  balanfoit  ou  oscillbitsnp 
elle-même. 

Ce  phénomène ,  qu'on  nomme  la  liiration  de  la  lune ,  n'est, 
dans  ce  qu'on  en  peut  observer,  qu'une  appârenee' produite 
parlesinégalîtësdu  mouvement  de  la  lune  autour  de  la  terre, 
en  vertu  duquel  elle  ne  parcourt  pas  tdi^oUrs  dans  son- ortiite 
«B  arc  proportionnel  à  celui  que  les  points  de  sa'  snr&ce  ié^ 
trivent  autour  de  son  axe  de  rotation';  a  cela  se  joignent 
aussi  la  petite  inclinaison  de  cet  axe  sur-le,plan  de  l'orttite, 
et  celle  de  celte  orbite  sur  le  plan  de  l'écliptique  dans  le- 
quel se  meut  toujours  la  terre  ,  qui  se  trouve  ainsi  tantôt 
élevée  et  tanlÂt  abaissée  par  rapport  k  la  lune;  enfin ,  le  dia- 
mètre de  la  terre  est  oaseï  grand  lelativenient  à  sa  distance 


n,gn,-.^hyGoOgle 


<"  SYST-M 

^  la  tune,  pour  que  l'aspect  de  cette  demiirf  change  un  peu  ^ 
•uivant  la  position  de  l'observateur. 

Outre  les  faits  précédcns ,  dont  la  connoissance  n'a  pu  être 
acquise  qu'avec  le  lecoiirs  des  luaeltes,  on  leur  doit  encore 
le  spectacle  le  plus  singulier  que  préseule  notre  système  pla- 
nétaire 1  c'est  celui  de  Saturne  entouré  d'un  anneau  qui  l'ea- 
Teloppe  de  toute  part  i  une  certaine  distance.  La  traache 
de  cet  anneau  est  très-mince  par  rapport  à  sa  largeur;  il. est 
assez  incUné  sur  l'écliptique ,'  et  de  là  vient  qu'il  disparoit  dans 
trois  circonstances;  savoir,  lorsque  sa  tranche  est  dirigée  vers 
nous  ou  vers  le  loLeil,  ou  lorsque  son  plan,  prolongé,  passe 
entre  le  soleil  et  nous.  Dans  le  premier  cas  la  tranche ,  n'^ 
tant  point  éclairée  de  notre  c6té,  se  projette  comme  une 
ombre  sur  le  disque  de  Saturne;  mais  elle  est  sî  étroite, 
qu'elle  n'a  pu  £tre  vue  qu'avec  les  puissans  télescopes  d'Her- 
acbel.  Ia  même  raison  empêche  aussi  que  la  partie  éclai- 
rée soit  aferçjit  -,  c'est  pourquoi  l'anneau  disparoit  encore 
dans  le  second  cas.  Enfin,  dans  le  troisième,  c'est  la  face 
obscure  qui  est  tournée  vers  nous.  Dans  les  situations  inter» 
médiaires ,  Saturne  et  son  anneau  présentent  des  formes  qui 
ont  paru  très- biurrcs ,  avant  qu'Huygens  les  eût  ramenées 
aux  diverses  apparences  d'un  anneau  changeant  de  position 
reiativeijient  au  aaleil  et  à  la  terre;  explication  que  toutes 
]et  observations  ^ybséqueQtes  ont  confirmée. 

On  a  w  depnis  que  cet  anneau  éloït  divisé  en  deux 
^^ns  le  sens  de  sa  largeur,  celle  de  l'extérieur  étant  plus 
grande  que  celle  de  l'intérieur  :  on  lui  a  reconnu  un  mou- 
vement de  rotation  autour  d'un  axe  perpendiculaire  à  soo 
plan  et  passant  par  le  centre  de  Saturne.  La  durée  de  cette 
rotation  est  d'environ  dix  iieurcs  et  demie»  la  planète  a  aussi 
un  semblable  mouvement,  qui  s'exécute  en  dix  heures  un 
qfiart  à  peu  prêt;  on  a  trouvé  ion  aplatissement  de  rr,  et 
que  le  plus  court  de  ses  diamètres,  autour  duquel  elle  tourne, 
e^t  perpendiculaire  au  plan  de  l'anneau. 

■  De  rinjluence  de  la  figure  dès  planète»  sur  leurs  , 
forces  attractives. 
Ce  n'est,  ainsi  qu'on    l'a  vu  plus  haut  (p.  a8),  que  lea 
eorps  exactement  sphériques  et  homogènes,  que  l'on  peut. 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


SYST-M  4ï 

dana  le  calcul  de  l'aUFaction  qa'ib  exèreenl  ou  de  edk  qu'Ai 
éprouvent,  supposer  réduîb  k  leur  centre  d ou ^  d'une  force 
jiroportionaelle  à  leur  aaatae ,  et  consïdécer  ensuite  coqiine 
deapoinls.  Cependant,  lorsque  les  distances  sont asseigraudeif 
les  diSiérences  dues  à  l'aplatissement  de  la  Ë^re,  qui  d'ail- 
leurs est  fort  petit,  peuvent  être  négligées;  mais  il  n'eu  est 
pas  ainsi  pour  la  terre  et  la  lune.  D'abord  l'ellipticilë  de  U 
première  fait  que  la  résultante  de  toutes  les  attractions  que 
le  soleil  et  la  lune  exercent  sur  chacune  de  ses  molécules,  nv 
passe  plus  constamment  par  son  centre  de  gravité. 

C'est  par  cette  circonstance  que  Newton  a  expliqué  d'une 
manière  aussi  nouvelle  qu'ingénieuse,  laPRÉcEssiOMOEs  éqdi- 
NoxEs  (voyes  ce  mot),  et  rattaché  par  là  su  grand  phéno' 
xaène  de  l'attraction,  ce  mouvement  apparent  de  toutes  les 
étoiles ,  qui  a  lieu  parallèlement  à  l'écliptique.  Kepler 
l'avoit  liien  attribué'au' déplacement  de  la  ligne  dans  laquelle 
le  plan  de  l'équaleur  lerrestce  rencontre  celui  de  l'écliptique, 
ce  qui  fait  reculer  par  rapport  aux  étoiles  les  pointa  équi- 
xioxiaux,et  répond  à  un  mouvement  que  l'axe  de  rotation  de 
■Ja  terre  exécute  autour  de  celui  de  l'écliptique ,  en  conser- 
vant ia  même  inclinaison  sur  ce  dernier  plan  ;  mais  œ  n'étoît 
qu'un  fait  isolé,  jusqu'à  ce  que  Newton  en  eût  trouvé  la 
cauee  dans  l'action  du  soleil  et  de  la  lune  sur  le  renflement 
-du  sphéroïde  terrestre  aUx  environs  de  son  équateur. 

La  force  attractive  du  soleil,  agissant  oibltqueraentjur  eetfc 
-partie,  à  cause  de  soDÎnclinaisoBparrappoft  àl'éoliptique,  ' 
-tend  à  la  ramener  dans  ce  plan  ,  et  l'effet  aitroit  lie» ,  si  la 
terre  ne  tournoit  pas  sur  elle<méme;  mais  cette  circonstance 
maintient  l'axe  dans  son  inclinaiaon  et  ^  donne  seulement 
le  mouvement  imaginé  par  Kepler.  >  ■ 

C'est  en  l'assimilant ,  par  une  sorte  de  tact  on  d'inducdon 
très-fine ,  à  là  rétrogradation  des  nœuds  dea  orbites  (  p>  ag }, 
-que  NewfoB  avoit  calculé  la  précession  des  èquinaxes.  D'A- 
Jembert  attaqua  directement  ce  problème,  le  plus,  difficile 
qu'on  put  se  proposer  alors  sur  la  dynamique ,  et  sa  solution 
est  le  résultat  le  plus  remarquable  des  recherches  mathéma- 
tiques iaiteg  dans  le  dix-huitième  siècle  :  c-'est  auui  celui 
dont  il  est  le  moins  possitde  de  donner  une  explication  in- 
telligible ,  uni  le  secours  de  considératioiu  géométriques 


,,-erihyGoo^le 


«4  SYST-M 

usn  Ainpliqutfe*.  On  doit  donc  aaroîr  gré  à  M.  Bolinen- 

berger,  qui  a  imaginé  nbe  petite  machine  produisant  un  effet 
plus  simple,  KUiii  très-analogue  à  la  précession  des  équï- 
noxes.  Cette  machine  prendra,  sans  doute,  place  dans  tons 
les  eabinets  de  physique  :  en  attendant,  pour  avoir  un 
exemple  d'nn  corps  qui ,  par  suite  d'un  mouvement  de  ro- 
tation, se  soutient  dans  une  situation  inclinée,  il  suffit  de 
jeter  les  yeux  sur  la  toupie,  que  le  poids  de  sa  partie  lupé- 
rieare  ne  fait  tomber  que  lorsqu'elle  ne  tourne  plus  aisee 
rapidement;  et  si  l'on  imagine  une  verticale,  passant  par 
son  centre  de  gravité,  On  verra,  avec  un  peu  d'attention, 
que  le  fer  qui  la  traverse ,  c'est-à-dire ,  son  axe ,  en  s'inclinant 
de  tous  les  cAtés ,  tourne  autour  de  cette  verticale  :  c'est 
ainsi  que  l'axe  de  la  terre  se  meut  autour  de  celui  de  l'édip- 
tîque. 

Ce  n'est  encore  là  que  la  partie  principale  du  phénomène  : 
le  changement  de  position  de  l'orbite  de  la  lune,  dont  le* 
nœuds  font  une  révolution  en  iS  ans  (pag.  ti  ),  cause,  dans 
ses  attractions  sur  les  parties  du  sphéroïde  terrestre  ,  des 
variation»  qui  embrassent  la  même  péribde.  Il  en  résulte  que 
l'axe  de  la  terre  tourne  autour  de  la  position  moyenne  qu'il 
auroit  occupée  ri  les  nœuds  eussent  été  fixes.  En  vertu  de  ce 
mouvement,  la  ligne  des  équinoxes,  intersection  du  plan  de 
l'équateur  terrestre  avec  celui  de  l'écliptique,  avance  et  re< 
cule  alternativement,  par  rapport  à  sa  position  'moj'enne, 
tandis  que  l'axe  lui-même  s'élève  et  s'abaissej  ce  qui  aug- 
mente ,  puis  diminue  l'obliquité  de  l'écliptîque  sur  l'équ^ 
teur.  C'est  ce  ba1an<!emeat  qu'on  appelle  la  natation. 

La  partie  de  cette  inégalité  qui  s'ajoute  à  la  précession  âes 
équinoxes  pendant  9  ans  et  qui  s'en  re^aôcbe  pendant  9 
xutres  années,  ne  va  qu'à  17  secondes  environ,  en  sorte 
que  hi  précession  des  équinoxes,  dont  la  grandeur  moyenne 
est  de  5o  secondes  (voyer  ÉroitE»),  s'élève  jasqu'à  67  se- 
condes, et  décroît  jusqu'à  33.  Les  variations  correspon- 
dantes de  l'obliquité  de  l'écliptique  ne  sont  que  de  9  se- 
condes. Des  quantités  aussi  petites  n'ont  pu  être  décou- 
vertes qu'avec  des  instrnmens  très-perfectionnés;  mais  dès 
que  l'aAronomeBradley  les  eut  déterminées,  la  théorie,  inter- 
rogée à  son  tour,  rendit  une  i^onse  parfaîlenient  conforme. 


,,-.rihyGOOglC 


SYST-M  <s 

On  doit  rapprocher  de  ces  fhéoovainta ,  celui  Aetuuritê, 
produit  paiement  par  le  concoura  des  actiom  du  soleil  et  de 
la  luDc  sur  les  moléci^lea  de  Is  mer,  ainsi  qu'on  l'a  indiqua  k 
l'article  MabAbs.  Ces  forces  combinées  font  prendre  à  U  partie 
du  sphéroïde  terrestre  recouverte  par  la  mer,  une  forme- 
alongée ,  dans  une  direction  moyenne ,  quiseroit  toujours  la 
même  si  les  deux  astres  répondoient  constamment  au  même 
point  de  sa  snrruce ,  mais  qui  change  avec  leurs  positions. 

On  B  vu  dans  l'article  cité,  que  les  circonstances  locales 
avoieot,  sur  la  grandeur  absolue  des  marées,  une  influence 
qu'on  ne  pouvoit  pas  soumettre  au  calcul;  mais  leurs  varia- 
tions, suivant  les  époques  astronomiques,  ont  offert,  avec 
les  Lois  générales  des  forces  attractives,  asseï  de  conformilés 
pour  qu'*oa  put  en  déduire  le  rapport  de  l'action  de  la  lune 
avec  celle  du  soleil,  et  déterminer  ainsi  la  masse  de  la  lune 
que  la  quantité  de  la  nutatîon  avoit  aussi  fait  connoftre. . 

l«  fluide  atmosphérique  doit  avoir  de  même  un  flux  et  un 
reflux  i  mais  comme  sa  densité  est  bien  moindre  que  celle 
de  l'eau ,  ses  oscillations  peuvent  a  peine  occasiooer  un  mil- 
limétré (une  demi-ligne)  de  variation  daps  la  hauteur  du  ba- 
romèlre. 

La  terre  a  pu  influer  à  son  tour  sur  la  figure  de  la  lune, 
qui  lui  présente  tou)ours  le  même  hémisphère.  En  raison- 
nant ici  comme  pour  les  marées ,  il  est  aisé  de  voir  que  celui 
de  ses  diamètres  qui  est  constamment  dirigé  vers  la  terre,  doit 
être  plus  grand  que  tous  les  autres,  et  qu'ainsi  le  sphéroïde 
lunaire,  peu  aplati  vers  ses  pCtes  k  cause  de  la  lenteur  de 
sa  rotation  ,  doit  être  alongé,  dans  le  sens  perpendiculaire  k 
la  surface  de  notre  planète. 

Enfin,  plusieurs  années  avant  qu'Hercbel  eût  observé  là 
Tolafion  de  l'anneau  de  Saturne,  Laplace .avoit  prouvé, par 
le  calcul,  que  cet  anneau  ne  pouvoit  se  soutenir  autour  de  • 
Saturne,  à  moins  qu'il  ne  loumftt  sur  lui-même,  pour  que 
la  force  centrifuge  de  ce  mouvement  contrebaJan^it  l'attrac- 
tion de  la  planète. 

Les  sphéroïdes  n'attirant  pas  et  n'étant  pas  attirés  comme 
les  sphères,  on  tient  compte  de  cette  différence,  dans  le  cal- 
cul de  leurs  actions  réciproques  :  il  en  résulte  dans  le  mou- 
Tement  de  la  lune  des  inégalités  que  les  observations  ont  cos' 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


*6  SYST-M 

finales ,  en  faisant  connollre ,  avec  une  prfcinon  qu'on  n'au- 
Toit  pu  attendue  d'un  moyen  qui  semble  n  indirect ,  la 
quanlité  de  l'aplatinement  de  la  terre,  tant  il  j  a  de  liaison 
dans  toutes  lei  parties  de  l'édifice  élevé  par  Newton. 

De  la  réfraction  et  de  t aberration. 

Pour  ne  pas  rompre  l'enchaînement  des  diverses  parties  de 
ce  bel  édifice ,  j'ai  supposé ,  dans  ce  qui  précède ,  que  les  ob* 
aervations  donnoient  toujours,  pour  le  lieu  où  elles  étoient 
fhiles,  la  véritable  position  du  rayon  visuel  sur  lequel  les 
^res  étoient  situés.  Deux  causes  dérangent  ce  rayon  ;  la  prin- 
cipale est  la  réfraction  que  soufi'Fe  la  lumière  quand  elle  tra- 
verse des  milieux  dont  la  densité  n'est  pas  la  même.  (Voyei  4 
l'ardcle  LcMikis,  tom.  XXVIf,  pag.  3o3.) 

Les  couches  de  notre  atmosphère,  augmentant  de  densité 
i  mesure  qu'elles  sont  plus  voisines  de  la  surface  de  la  terré 
(voyei  Aimosphèhe),  le  rayon  lumineuï  qui  les  traverse  se 
rapproche  de  plus  en  plus  de  la  perpendiculaire  à  chacune 
de  ces  couches.  Au  lieu  de  rester  droit,  il  devient  courbci 
et  l'astre  dont  il  est  émané  paroit  sur  le  prolongement  de  la 
tangente  à  cette  courbe  au  point  où  elle  rencontre  l'œil;  et 
comme  elle  est  concave  vers  la  terre,  l'astre  semble  plus  élevé 
sur  l'horizon'  qu'il  ne  l'est  réellement.  L'efiet  de  !a  réfraction 
est  d'autant  plus  grand  que  le  rayon  traverse  plus  oblique- 
ment les  couches  de  l'atmosphère  j  s'il  tomboit  du  ténitb ,  il 
les  rencontrerait  toutes  perpendiculairement  et  n'éprouve- 
Toit  aucune  déviation. 

Du  temps  de  Ptolémée  le  phénomène  de  la  réfraction  était 
connu,  et  pourtant  il  n'en  a  pas  tenu  compte:  Tycho  est  le 
premier  astronome  qui  t&cha  de  la  déterminer  pour  dégager 
ses  observations  de  cette  source  constante  d'erreurs.  A  l'ho- 
rUon,où  la  réfraction  est  la  plus  forte,  elle  fait  paraître  le 
soleil  entièrement  au-dessus  de  ce  cercle,  lorsqu'il  est  réelle- 
ment e&core  au-dessous  :  elle  avance  ainsi  son  lever,  et, 
par  la  même  raison,  retarde  son  coucher  d'une  quantité  qui 
dépend  de  la  latitude  du  lieu  et  de  la  déclinaison  de  l'astre. 
A  Paris ,  au  teinps  des  solstices ,  celte  quantité  est  de  4  minutes, 
et  le  jour  est  augmenté  de  S.  Quand  le  soleil  est  encore  peil 
élevé ,  son  bord  supérieur  étant  sensiblement  moins  affecté 


,,-erihyGOOglC 


SYST-M  47 

de  Ift  réfraction  que  ion  bord  inférieur ,  il  le  IrouYe  rétréci 
dans  le  sens  rertical ,  et  parolt  elliptique.  Il  en  résulte  atusi 
que  les  astres  ne  décrivent  pas  exactement  des  cercle*  dani 
le  mouvement  Hiume ,  parce  que  la  réfractioii  les  relève  plus 
dans  les  parties  inférieures  de  leur  cours  qu'au  méridien, 
vit  ils  sont  parvenus  à  leur  plus  grande  hauteur. 

La  réfraction  décroît  asseï  rapidement  à  mesure  que  les  hau- 
teurs augmentent;  mais  elle  dépend  aussi  de  l'état  de  l'air  , 
et  varie  trés-sensîblement,  surtout  dans  les  petites  hauteurs, 
lorsquela  température  et  la  densité  de  l'air  viennent  à  changer. 
C'est  ponr  cela  qu'on  évite  autant  qu'on  le  peut  d'observer 
trop  près  de  l'horizon  ;  et  de  plus  on  fait  subir  aux  réfrac- 
tions, dont  on  a  des  tables  calculées  d'avance,  une  correct 
tion  déduite  de  la  hauteur  du  baromètre  et  de  celle  du  ther- 
momètre. 

C'était  déjà  beaucoup  d'avoir  éloigné  cette  cause  d'illusion, 
mais  il  en  restoit  une  autre  bien  difficile  à  deviner,  et  dont 
la  mesure  demandoit  une  grande  perfection  dans  les  instru- 
menset  une  éminente  sagacité  dans  l'observateur.  C'est  après 
avoir  suivi  avec  constance  tes  petits  déplacemens  manifes- 
ta par  quelques  étoiles  dans  le  cours  d'une  année,  que  Brad- 
ley  en  trouva  l'explication  que  voici:  on  a  vu  (tom.  XXVII^ 
paf.  39s)  que  la  lumière  emploie  un  peu  plus  de  B  minutes 
i  parcourir  la  distance  du  soleil  à  la  terre;  mais,  quoique 
beaucoup  moins  grande,  la  vitesse  de  la  terre,  dans  soit  or- 
bite ,  ne  peut  pas  être  regardée  comme  nulle  par  rapport  à 
celle  de  la  lumière  ;  elle  en  est  à  peu  près  la  10000.*  partie  , 
car  la  lumière  parcourt  Soooo  myrianètres  (  77000  lieues 
de  3000  toises)  par  seconde,  et  la  terre  3oooo  mètres  (i54oà 
toises)  ■•  Or,  Tobservateur  qui  se  meut  avec  cette  dernière 
vitesse  dans  la  direction  de  la  tan^nte  de  l'orbite  de  la 
terre,  et  qui  reçoit  le  rayon  de  lumière  émané  d'on  astre 
dans  une  autre  direction,  doit  rapporter  a  leur  résoltante 
l'impression  qu'il  éprouve,  c'est-à-dire  à  la  diagonale  du  pa- 
Tallélograrame  construit  sur  les  lignes  que  parcourent  dans  lé 

1  C'eit  par  erreur  qn'i  I>  p»go  agS  ilu  tome  XXTII ,  on  ■  mil  teu- 
lemeat  i5  kiIom£tr«  (7900  toitei)  pont  la  iltcata  de  l«  terre  i»as  son 


n,yn,-.rihyGOO^Ie 


48  SYST.-M 

néiae  femps  la  terre  et  le  rayon  parti  de  l'aitre  (  t.  XXIQII , 
pag.  34e).  Lorsque  ces  directions  sont  perpendiculaires  entre 
elles,  ce  qui  est  le-cas  de  la  plus  grande  déviation,  on  trouve, 
d'après  le  rapport  indiqué  plus  haut,  que  la  diagonale  fait 
un  angle  de  ao  secondes  avec  le  ra^on,  et  produit  un  pareil 
déplacement  dans  l'astre.  Cette  quantité  et  les  cbaagemens 
qu'elle  subit  d'après  les  positions  respectives  des  deux  corps, 
se  sont  trouvés  exactement  conformes  aux  observations.  Si  la 
connoissance  de  ce  nouveau  phénomène  a  beaucoup  contri- 
bué à  perfectionner  l'astronomie  pratique,  il  est  aussi  très- 
xemarquable  comme  donnant  une  preuve  immédiate  du 
mouvement  annuel  de  la  terre,  puisqu'il  a'aarait  pas  lieu 
ù  elle  ne  changeoit  point  de  place.  On  peut  donc  dire,  d'aprèa 
tout  ce  qui  précède,  qu'aucun  fait  n'est  mieux  constaté  main- 
tenant que  les  mouvemeus  de  la  terre,  soit  sur  elle-même, 
■oit  autour  du  soleil. 

Des  conjectures  qu'on  a  formées  sur  la  nature  des 

corps  célestes  et  sur  l'origine  de  leurs  mouvemens, 
'.  Tout  ce  qui  a  été  exposé  ci-dessus  est  le  résultat  de«  ob- 
servations et  d'une  théorie  qu'elles  ont  toujours  confirmée. 
Les  méthodes  qu'on  en  a  déduites  pour  calculer  à  l'avance 
la  position. des  astres,  réussiront  d'autant  mieux  que  les  ob- 
servations deviendront  plus  nombreuses  et  plus  exactes;  en 
sorte  que  le  temps  seul  ne  peut  manquer  de  perfectionner 
la  partie  .de  l'astronomie  vraiment  utile  à  la  société ,  dont 
les  besoins  à  cet  égard  sont  ceux  de  la  géographie  et  de  là  na,- 
,vigation.  En  efpEt,  pour  trouver  dans  toutes  tes  circonstances 
les  LATiTonES  et  les  Longitudu  (vojrei  cesmots) ,  soit  sur  terre, 
soit  à  la  mer,  on  ne  peut  employer  que  le  soleil,  la  lune, 
les  étoiles  les  plus  brillantes ,  les  planétesqui  ont  le  plus  d'éclat 
.et  les  éclipses  multipliées  que  souffrent  lA  satellites  de  Jupi- 
.ter  en  passant  d^os  l'ombre  de  cette  planète.  Delambre  a 
souvent  répété  que  cela  sufiîsoit  aux  astronomes,  et  que  les 
.  phénomènes  qui  ne  pouvoient  être  vus  que  rarement  et  au 
moyen  d'instrumens  embarrassa ns  et  dispendieux,  ne  dévoient 
être  regardés,  que  comme  un  luxe  de  science  à  peu  près 
inutile.  S'il  pensoit  ainsi  sur  des  faits  d'observation,  il  atfa- 
cboit  encore  moins  d'importance  aux  conjectures  hasardée* 


n,gn,-.^hyGoOgle 


SYST-M  4» 

ïi  Murent  sur  la- nature  des  astres  et  sur  l'ôrifine  de  leun 
mouvemeDs.  Partageant  tout-à-faît,  sur  le  dernier  point,  l'o^ 
pinion  de  ce  grasd  astronume,  je  ne  m'arrêterai  qae  fort  peu 
sur  ces  hypothèses,  après  que  i'aurai  indiqué  ietaccidena 
que  les  télescopes  d'Henchel  ont  montrés  dans  les  aur&cea 
des  corps  célestes. 

La  proximité  de  la  lune  a  rendu  sensible ,  presque  dès  l'in» 
vention  des  lunettes,  le» inégalités  de  sa  surface  qui  forment 
ces  taches  où  l'on  avoit  cru  apercevoir  uoe  face  humaine^ 
On  en  a  fait  depuis  des  descriptions  très-circonstanciées  ;  ou 
leur  a  donné  des  noms,  on  les  a  qualifiées  d'après  le  |eu'd« 
la  lumière  -■  de  grands  espaces ,  plus  sombres  que  les  autres^ 
ont  été  appelés  men,  sans  qu'on,  puisse  cependant  répondre 
qu'ils  soient  en  effet  recouverts  d'un  liquide  ;  mais  ce  qu'on. 
a  bien  constaté,  c'est  que  la  surface  que  notre  satellite  noua 
présente  est  sillonnée  d'élévations  et  d'enfoncement  contidé- 

Lorsqu'on  parcourt  des  pays  de  montagnes  on  remarque 
souvent  que  ïei  sommets  «ont  éclairés  long-temps  avant 
les  vallées;  c'est  précisément  ce  qui  a  lieu  d'une  miinière 
frappante  sur  les  bords  du  croissant  :  on  aperçoit  dans  la  par- 
tie qui  est  encore  obscure  des  points  lumineux  isolés  ;  et  il 
est  évident  que  plus  ils  sont  éloignés  de  la  limite  de  la  partie 
éclairée,  plus  ils  doivent  avoir  d'élévation.  Quantaux  cavitéa 
ou  eraliret ,  on  en  reconnoit  l'existence  et  la  profondeur  par 
l'étendue  des  ombres  qu'y  jetteot  leurs  crêtes.  Hévélius^  danl 
le  dix-septième  siècle,  avoit  déjà  vu  sur  le  disque  de  la 
lune  des- montagnes  très  -  élevées  j  et  de  nos  jours,  M.  Schr(}> 
ter,  en  se  servant  de  télescopes  semblables  à  ceux  d'Her- 
schel ,  a  mesuré  avec  le  plus  grand  soin  tes  hauteurs  et  les 
enfoncemens  des  points  remarquables  de  'la  surface  lunaire. 
II  y  a  trouvé  un  aswE  grand  nombre  de  sommets. passant  9900 
mètres  (1600  toises)  de  hauteur,  et  deux  élevés  de  ^tioo 
mètres  (4000  toises).  La  plus  grande  profondeur  est  indiquée 
4900  mètres  (aSoo  tOÏses))  et  il  faut  remarquer  qu^,  le  diaT 
mètre  de  la  lune  n'étaat  qu'environ  le  quart  de  celui  de  la 
terre,  les  dimensions  rapportées  ici  sont  bien  plus  considé- 
rables relativement  à  notre  satellite ,  que  celles  des  inégalités 
de  ia:ten«  par  rappo^L  à  sa  grandeur.  £utiD  Herschel,  qui 
6a.  4 


,,-erihyGoo^le 


So  SYST-M 

■  «uîvi  avec  tomte  son  ftltention ,  dans  m>  grandi  UI«cop« , 
les  diven  aspects  de  la  lune ,  a  cru  y  voir  des  points  qui  Un- 
çoient  vae  Ittmiére  vive  semblable  à  une  éruption  volcani- 
que; mais  M.  SchrOter  n'a  rien  aperçu  de  cela. 

Le  même  aitronome  a  vu ,  dam  Vénus  et  dam  Mercure ,  des 
•lanlagnes  d'une  élévation  bien  plus  considérable.  Sur  la  pre- 
mière de  ces  planètes,  k  peu  près  aussi  grosse  que  la  terre , 
lia  trouvé  o  ne  montagne  dont  la  hauteur  est  de  43900  mètres 
(soooo  toises  ou  11  petitestieues).  Mercure,  dont  le  diamèlFe 
n'est  pas  la  moitié  de  celui  de  la  terre ,  lui  a  offert  une 
Montagne  haute  de  i96oo  mètres  (8000  toises  ou  4  petites 
lieues).  Ces  nombres  sont  tirés  de  l'explicalioa  des  Tableaux 
dans  lesquels  M.  de  Mechel,  en  i8d£,'  a  représenté  compara- 
tivement les  montagnes  de  la  lune,  de  Vénus,  de  Mercure  et 
de  la  teire. 

Le  disqve  de  Man  a  présenté  k  Henchel  des  phénomènes 
et  des  changemeos  très-remarquables;  les  pôles  de  cette  pla- 
nète sont  entourés  de  lones  blanches ,  à  l'une  desquelles  il 
a  cru  trouver  fapparence  de  glace.  Sur  Jupiter  on  voit  des 
bandes ,  dont  le  nombre  vaHe  de  deux  à  huit.  Herschel  a  le 
premier  aperçu  les  taches  de  Saturne  et  ses  bandes ,  an 
nombre  de  cinq. 

On  sent  que  les  apparences  des  disques  planétaires  doivent 
varier  beaucoup  ,  s'ils  sont  recouverts  par  des  atmosphères 
ayant  quelque  densité ,  et  dont  la  transparence  puisse  être  trou- 
blée accidentellement.  C'est  ce  qaîparolt  arriver  sur  Jupiter 
et  Saturne  :  on  a  observé  snr  Vénus,  Mercure  et  la  lune  des 
crépuscules  qui  indiqucal  une  atmosphère;  celle  de  la  lune 
a  été  tong-lemps  révaquée  ea  doute,  parce  qu'elle  eM  peu 
dense,  peu  étendue  et  surtout  parce  ^'elle  n'éprouve  au- 
cune variation  déni  sa  transparence. 

Les  taches  du  seleil,  vues  dès  le  commeneement  du  diz- 
•eptième  siècle ,  ont  donné  lien  k  des  coajectitres  très-oppo- 
sées :  on  a  cru  d'abord  que  ce  pouvolent  être  des  vapeura 
qui  s'élevoient  sur  ta  surface  Inmieense,  comiBe  la  fomée 
d'un  Feyeti  on  les  a  encore  expliquées  par  des  corps  opaques 
circulant  autour  du  seleil ,  il  une  dista»ee  trop  petit»  pour 
être  aperçus  hors  de  son  disque.  Le  fort  greasiMemeni  dea 
télescopes  d'Henchel  lui  a  montré  les  taches  du  soleil  nen 


D,gn,-.rihyGO(.")^le 


SYST-M  5i 

pas  en  tailtie ,  maù  en  crrtix ,  et  lui  à  fait  nallre  l'idfe 
que  cet  astre  ^toit  enveloppé  d'une  atmosphère  lumineuse, 
où  de  tenais  à  autres  il  paroisaoit  des  ouvertures  semblables 
À  celles  qu'on  remarque  entre  les  nuages ,  et  à  travers  des- 
quelles on  aperceroit  le  corps  du  soleil ,  fbnnant  le  fond  de 
la  tache.  La  teinte  noire  de  cette  tache  étoît  aSbiblie  vers 
ses  bords  par  la  lumière  émanée  des  parois  latérales. 

La  première  condition  à  laquelle  doit  satisfhire  toute  ex- 
plication des  taches  du  soleil,  c'est  de  montrer  quMIes  ne 
sont,  poittt  permanentes  comme  celles  que  produisent  sur  la 
lune  et  sur  les  planètes ,  les  inég^ités  de  leur  surface  ;  car 
ia  plus  l^o^e  durée  qu'on  ait  observée  dans  les  taches  du 
soleil  n'étant  encore  que  de  70  jours ,  ne  va  pas  à  trois  révoln- 
tions  de  cet  astre,  qui  met  environ  i5  jours  à  tourner  surluî- 
même.  Quant  à  la  grandeur  de  ces  taches ,  on  en  .a  w  dont 
le  diamètre  égaloit  à  peu  près  quatre  fois  celui  de  la  terre, 
et  qui  présente ieul ,  par  conséquent,  16  fois  autant  de  sur- 
face que  l'un  de  ses  hémisphères. 

-  En  concevant  qu'au  lien  de  se  séparer,  les  nuages  lumi- 
neux s'accumulent  les  uns  sur  les  autres,  on  en  verra  naître 
ces  points  nommés  ^iculet,  qui  paraissent  plus  brillans  que 
le  reste  du  disque,  Mcrtchel  a  encore  tiré  de  son  hjpothèse 
d'autres  conséquences,  sur  lesquelles  ce  n'est  pas  ici  le  lieu 
d'insister.  (Voyez  les  Trartsattiont pkilatophique* ,  années  1783, 

.755.) 

Ce  qu'on  vient  de  dire  ne  concerne  qne  la  partie  de  l'at- 
mosphère du  soleil  qui  repose  immédiatement  sur  sa  surface; 
mais  il  en  parott  une  autre  partie ,  sous  la  forme  d'une  lueur 
blanche,  appelée  lamiire  zodiacale,  du  noni  de  la  région  cé- 
leste où  elle  se  montre.  On  la  voit  au  printemps  après  le 
crépuscule  du  soir,  et  avant  celui  du  matin  en  automne. 
Sa  forme  est  asseï  semblable  à  celle  d'un  fuseau.  Son  étendue 
paraît  être  considérable  et  varier  beaucoup;  on  croit  qu'elle 
atteint  et  dépasse  quelquefois  l'orbite  de  la  terre;  mais  le 
phénomène  n'est  pas  encore  complètement  expliqué.  (Voyet 
ATMospBiBB,  tom.  m,  pag.  278.) 

Lorsqu'on  eut  reconnu  sur  les  planètes,  et  particulière- 
ment sur  la  lune,  des  circonstances  pareilles  aux  accidens  de 
b  surface  tcneatre,  on  revint  à  l'opinion  des  anciens  philoso^ 


,,-eribyGOO^Ie 


3ï  SYST-M 

phes  qui  supposaient  que  ce*  corps  éloient  babitét.  En  effet, 
dès  qu'on  esamine  la  question,  en  trouve  assez  d'analogies 
pour  la  r^oudre  afiBrmativeiBent,  ou  du  moins  on  ne  voit  pas 
pourquoi  la  vie  ne  se  Iroureroit  que  sur  notre  globe  ?  M^is 
après  cette  première  conclusion ,  le  sujet  est  épuisé  dans 
l'étal  actuel  de  nos  connoissances ,  et  peut-être  pour  tou- 

La  seule  variété  des  conditions  météorologiques  propres  à 
chaque  planète  en  particulier,  ne  permet  aucune  conjecture 
raisonnable  sur  la  nature  et  la  forme  des  êtres  qui  pourroient 
exister  sur  ces  corps.  Que  l'on  compare,  par  exemple,  les 
effets  qui  doivent  résulter  de  la  diSerence  des  positions  des 
planètes  Mercure  et  Uranus;  l'une,  environ  trois  fois  moins 
éloignée  du  soleil  que  la  terre,  l'autre,  dix-neuf  fois  plus. 
Sur  Mercure,  le  soleil  montre  un  diamètre  presque  trois  fois 
plus  grand  que  sur  la  terre ,  et  un  disque  ayant  sept  fois  pins 
de  superficie.  La  chaleur,  augmentée  par  cette  circonstance, 
doit  rendre  liquides  ou  aériformes  ptuneurs  des  substaniïes 
qui  sont  solides  ou  liquides  sur  la  terre.  Dans  Uranus,  au  con- 
traire ,  le  diamètre  apparent  du  soleil  est  dix-neuf  fois  plus 
petit  que  sur  notre  globe,  et  sa  superficie  près  de  quatre  ceata 
fois.  Ici'Ioul  doit  être  bien  difi'ércnl  de  ce  qMî  se  passe  sur 
Mercure  >1es  substances  aérifonnes  et  liquides  sur  ce  der- 
nier, seraient  liquides  ou  solides  sur  l'autre.  L'intensité  de 
la  lumière  du  soleil,  étant  réduite  à  la  quatre-centième  par» 
tîe  de  ce  qu'elle  est  sur  la  terre,  ne  doit  produire  dans  Ura- 
nus qu'un  effet  environ  trois  mille  fois  moindre  que  dans 
Mercure.  A  la  vérité,  comme  Uranus  a  six  satellites  ou 
lunes,  ses  nuits  pourroient  être  assez  claires,  si  cependant 
ces  lunes,  bien  plus  éloignées  du  soleil  que  la  nAtre ,  ne 
dévoient  pas  en  conséquence  jeter  une  lumière  beaucoup  plus 
foible. 

De  plus ,  les'  diS'éeences  que  nous  pouvons  connaître  j 
et  dont  je  viens  d'indiquer  quelques-unes,  ne  sont  encore 
que  celles  qui  tiennent  à  la  situation;  il  peut  y  en  avoir 
beaucoup  d'autres  sous  divers  rapports,  dont  nous  ne  sau- 
xioDs  nous  former  aucune  idée.  On  est  donc  bien  fdché  quand 
«n  voit  un  homme  aussi  justement  célèbre  qu'Uuygeas,  avan- 
cer sérieusement ,  dans  soa  CotauHtwtrtia ,  que  l«s  habitant 


nyn,-.rihyG00^le 


SYST-M  55 

des  pïatite»  doiveat^  avoir  des  maint  et  p«i  ptos  de  ein^ 
«en*.  On  aine  mieux  que  Val  taire  eo  »ît  doané  73  à  l'habi- 
hitaal  du  Syrius,  dant  son  Miermnégat.  Une  plaisanterie  in- 
(énieuse  l'emporle  beaucoup  sur  des  conjectures  dépourvues 
de  fondement.  Le  même  sujet ,  traité  par  Foutenelle  arec 
moins  d'appareil  scientifique,  seroit  tris- amusant  s'il  itoit 
un  peu  réduit,  en  le  dégageant  de  tout  le  cartésianisme  qui 
s'y  trouve. 

.  I.es  cbangemens  qu'on  éprouveroit,  par  rapport  àla  tem- 
pérature  et  k  la  lumière,  en  passant  d'une  planète  dans  une 
autre,  s'opèrent  sur  la  m£me  comète,  lorsqu'elle  descend  de 
SOD  aphélie ,  si  éloigné  du  soleil ,  a  son  périhélie ,  qui  en  est 
trés-rapprocbé.  La  comète  de  17119  ,  dont  on  a  parlé  plus  haut 
(pag.  3ï),  est,  à  son  aphélie,  35  fois  plus  éloignée  du  soleil 
<|ne  la  terre  ,-et  au  périhélie ,  elle  n'en  est  plus  qu'à  une  dis- 
tance égale  aux  y  de  celle  de  la  terre ,  en  sorte  qu^elIe  est 
58  fois  moins  éloignée  du  soleil  dans  le  second  point  qoe 
dans  le  premier.  ' 

Cet  état  de  choses  est  bien  différent  encore  de  ce  qui 
«e  passe  sur  Mercure  et  sur  Uranus  ;  mais  il  y  a  plus  :  od  a 
observé,  en  i6tJo,  une  comète  qui  s'est  approchée  du  centre 
du  soleil  jusqu'à  une  distance  moindre  que  la  1 66.*  partie  de 
celle  de  la  terre  ji  cet  astre,  et  si  de  la  première  de  ces 
distances  on  Ate  celle  de  la  surface  du  soleil  à  son  centre, 
on  trouve  moins  de  j^;  pour  la  distance  de  cette  comète  i 
la  surface  du  soleil.  Pour  donner  une  idée  de  cette  singulière 
position,  il  suffira  de  dire  que  le  soleil,  y  paroissant  sous  un 
angle  de  plus  de  97  degrés,  c'est-ii-djre  iSo  fois  plus  grand 
que  celui  sous  lequel  nous  le  voyons  ,  auroit  un  de  set 
bords  au-delà  du  zénith,  lorsque  l'autre  seroit  à  l'horizon. 
Newton  a  trouvé,  suivant  les  lois  de  la  progression  de 
la  chaleur,  observées  sur  la  terre,  que  la  comète  a  dfl  éprou- 
ver dans  son  périhélie,  une  chaleur  aooo  fuis  plus  grande 
que  celle  d'un  fer  rouge.  Maintenant,  pour  apprécier  le  re- 

I  Pour  faire  )enllr  la  diflïrence  ealre  l'orbile  de  celta  comète  pi  un 
ttteir,-  j'ita  rapporter»!  let  dimeniioni.  Sa  longuenr  itint  TeprëieDléa 
par  354,    ■•    laideur  «il  Malement  ds  Qj ,  et  le  loleil  eat  à    17^  ia. 

ccair*  d«  U  coorbc- 


n,gn,-.rihyGOOglC 


54  SYST-M, 

froidÏMement  t  il  fandroit  cannoltre  la  dûtàBce  it  l'âph^v 
de  la  comètct  bous  les  diren  cBlculatenn  qui  ont  volu  dé- 
duire celle  distance  de  la  leiile  apparition  observée,  ae  s'ét 
lant  point  accordés  dans  leurs  réaulUti,  je  m'en  tiendrai  « 
la  conjecture  de  Halley,  fondée  sur  des  apparitioni  de  co- 
mptes analogues  par  leur  éclat  et  la  grandeur  de  leur  queue  i 
car  cette  comète  fut  tri*4vman|uable.  11  lui  suppose  une  r^ 
volution  de  Sj5  ans  ;  ta  distance  aphélie  seroit ,  en  consé- 
quence, égale  à  plus  de  i36  fois  celle  de  la  terre  au  soleil, 
et  iSSoo  fois  plus  grande  que  sa  distance  périhélie  ;  ainsi  au 
premier  de  ces  points  la  surface  apparente  du  soleil  seroit 
19000  fois  moindre  que  sur  la  terre. 

Ce  sont  les  queues  et  les  chevelures  des  comètes  qui  atti- 
rent sur  ces  astres  l'attention  du  vulgaire.  Dans  les  lunettea 
on  aperçoit  un  noyau  plus  dense,  entouré  d'une  lamiére  dif- 
fuse ,  qui  se  prolonge  plus  ou  moins  du  cAté  opposé  à  celui 
où  se  trouve  le  soleil  ;  et  c'est  de  là  que  les  comètes  tirent 
leur  nom ,  dont  l'élymokigie  indique  qu'elles  sont  ehoreluett 
£a  ne  s'srrétant  qu'aux  récils  les  msîas  suspects  d'exagéra- 
tion, la  plus  longue  queue  qui  ait  été  observée, avoit,  suivant 
Kepler,  7a  degrés,  et  104,  ou  plus  que  le  j  de  la  circoir* 
£^ence  d'un  cercle ,  suivant  Longomontanus.  Ces  deux  esti- 
mations, quoique  bitespar  des  aslronomescélébres,  diffèrent 
beaucoup ,  parce  qu'il  est  bien  difficile  de  fixer  le  terme  d« 
la  traînée  de  lumière  foible  et  incertaine  dont  est  formée 
la  queue  d'une  comète.  Celles  des  comètes  de  1807  et  de 
iSii ,  les  plus  belles  qui  aient  paru  de  nos  jours ,  ne  pré- 
seatoient  rien  qui  répondit  aux  descriptions  pompeuses  et 
effrayantes  que  les  historiens  nous  <Hit  faîtes  à  l'envt  :  ce 
n'éloient  point  des  feux  étincelans,  une  lumière  sanglante^ 
présages  des  plus  grands  malheurs.  Peut-être  y  a-t-il  autant 
à  rabattre  sur  ee  sujet  que  sur  beaucoup  d'autres,  oà  les 
écrivains  se  sont  joués  de  la  crédulité  et  de  la  foibleue  du 
lecteur.  11  est  du  moins  bien  remarquaUe  que,  «depuis  que 
«  ce  sont  des  astronomes  qui  nous  donnent  l'histoire  deï  co- 
ti  mètes,  on  n'en  voit  plus  qui  soient  aussi  grandes,  aussi 
(E  brillantes.... '(Lepons  d'astronomie,  par  Delambre,  p.S6i.) 

Les  queues  des  comètes,  paroissant  plus  longues  après  le 
passage  de  l'astre  par  le  périhélie,  ont  été  attribuées  à  l'ex- 


,,-erihyGOOglC 


SYST-M  « 

pansïsD  des  nutiém  stiKeplitilM  d'être  vtfmitén  pn  It 
grande  ebaltur  qu'il  prouve  dau  la  partie  inférieure  de  aoa 
orbite.  Dant  cet  état  «11m  ont  unedenaité  ù  foible ,  qu'on  afe^ 
Çoit  les  étoîtes  au  traven.  On  luppase  que  c'«t  l'iapubioa 
dei  rayons  solaire*  qui  repsuMC  la  vapeur  du  cMé  de  la  co> 
méte  opposé  au  soleil ,  et  fait  prendre  k  sa  queue  uue  cmii^ 
bure  dont  Newton  a  eiMfé  de  donner  une  explication  i  mata 
Gommé  il  s'ensuîrroit  que,  lonque  cette  queue  est  eompo* 
tée  de  plusieurs  brancbci ,  ce  qui  a  lieu  quelquefois,  ellea 
devroient  dévier  de  lalipie  droite  dans  le  même  sens,  et  que 
le  contraire  est  arrivé,  l'CKpUcatîoa  du  phénomène  n'eat  donc 
pas  complète. 

Quelques  astroi^oines  ont  cru  que  les  comètes  ne  faîsoient, 
comme  les  planètes,  que  réfléchir  la  lumière  du  soleil.  On  a 
vu  la  comète  de  )68a  sous  la  forme  d'un  croissant,  de  a£mc 
que  Véflus  et  la  lunc;  mais  c'est  la  seule  ofaacnration  de  oe 
genre  qaiaait  coknue ,  et  la  nélMlostté  qui  entoure  le  nojan 
des  conèles  ne  permet  guère  de  saisir  la  forme  de  leur  di^ 
que.  Tout  ce  que  I'ob  peut  dire,  c'est  que  leur  lumière , 
quelle  qu'en  soit  l'origine,  est  tri*4ùiUei  car  elles  diaparo» 
sent  pourJes  meilleures  lanettea  à  des  distances  «ù  dea  pl^ 
nètes  qui  semblent  plus  pelite*  aant  eacore  visibies.  C'eat 
ce  qui  est  arrivé  pour  la  comète  de  1759,  qui  s'élaîgne 
moins  du  soleil  qu'Uranua,  et  pour  la  comète  de  1819,  qn 
n'atteint  pas  la  distance  «à  ae  trouvent  les  petites  planètes. 

Le  premier  effet  dea  lunettes  sur  les  étoiles  a  été  de  les 
dépouiller  de  leur  scintiUation  '  et  de  Im  faire  parottre  d'au- 
tant plus  petites  que  ces  lunettes  étoient  meilleures,  Aveedc 
trés-forts  gronîssemeos  rilei  ont  renda  sensiblet  les  distança 
de  plusieurs  étoiles  qui  paroissoient  confoodaes  et  qu'on  a  noM^ 
roées,  à  cause  de  cela,  étoile*  doubles,  ou  Iriplet,  ou  aiuUipIes, 

En  détenninant  à  dea  époque*  éloignées  la  distance  appa- 
rente des  étoiles  du  même  groupe  et  la  directim  de  la  ligne 
tirée  de  l'une  k  l'autre,  on  s'est  iqierçn  que  leur  position 
relative  cbangeoît.  MM,  Herscbel  fib  et  Soutfa,  ààat  un  bea« 
travail  que  l'Acaddmie  des  sciences  s  couranaé  en  183S,  et 

I  Ellei  U  perdent  nalurfllcinent  «a»i  dani  lei  conlréci  QÙ  l'innofc 


,,-erihyGoo^le 


S6  SYST-M 

dont  M.  Ango  a  donitri  un  extrait  dani  Ic-dtmoùmtK  def 

temps  jionT  1819  (p.  397),  ont  rauemblï  les  rtftiiltata  de  l'ob' 
servatîon  de  38o  étoites  mullipW.  De  ce  grand  nombre,  qui 
prétente  des  circonstaoces  variées ,  je  citerai  leulement  FAoile 
double  marquée  k  dana  la  constellation  de  Cassïopée. 
'■  Ala  vue  simple,  cette  étoile  paroCt  uniquect  de  qvatri^e 
grandeur.  Dans  la  lunette  elle  est  composée  de  deux  étoiles 
inégales,  et  dont  la  plus  petite  tourne  aiftour.  de  la,  plus 
p-ande  avec  une  vttesse  qui  semMeroit  indiquer  une  ré- 
volution de  700  années;  et  pendant  ce  temps  le  groupe  est 
emporté  dans  l'espace  par  -un  mouvement  annuel  commun 
de  deux  secondes  :  ce  qui  répond  à  noe  révolution  de  près 
de  £5oooD  ans.  En  rapportant  à  la  plus  grande  étoile  le 
mouvement  de  la  plus  petite  ,  on  ne  veut  paa  dire  que 
celle-ci  tourne  esactement  autour  de  l'autre  ;  U  ne  s'agit  que 
dlun. mouvement  relatif,  qui  peut  différer  beaucoup  du  mou- 
vement absolu.  Il  est  plus  probable  que  les  ëtoilea  d'un  même 
-groupe ,  soumises  à  des  attractions  réciproques,  mnsi  que  les 
corps  de  notre  système  planétaire,  se  meuvent  réellement 
autour  iii  leur  centra  commun  de  gravité  :  c'eat  ce  que  le 
temps  et.  des  observations  assidues,  continuées  pendant  des 
siècles,  pourront  seuls  éclaircir. 

Une  autre  singularité  qu'offrant  les  étoiles  multiples.,  c'est 
la  différence  de  couleurs  des  étoiles  simples  qui  les  Forment. 
Elle  est  notée  avec  soin  dans  le  Mémoire  de  MM.  Herachei 
«tSouth.'M.'Arage  dit,  <, qu'en  général,  .quand  les  intensités 
-«  sont  très-différenlea ,  la  plus  petite  étoile  a  une  teinte 
«  -bleuâtre  ou  verdAtreprononcéei  *  Ob  a  remarqué  d'à Uleun 
-depuis  long-temps  des  étoiles  coloréesi  dans  UiConsleilation 
An  taureau,  U  plus  éclatante,  nommée  aldeioran ,  paraît 
jougeàtre. 

Enfin  l'énorme  distance  des  étoiles  au  soleil  n'ayant  pas  per* 
mis  de  croire  qu'elles,  dussent  à  cet.  astre  .la  lumière  qu'elles 
nous  envoient,  on  a  pensé  qu'elles  brilloienl  de  leur  propre 
,^clat,  et  que  c'étoient  autant  desoleils  entourés  de  systèmes 
]>lanéfaires.'Celte  idée  a  fait  tenter  ensuite  dçs  expérience* 
pour  Gounoltre  si  leur  lumière  étoit  identique  avec  celle  du 
•vieil,  Op  a  trouvé  quelque  différence  dans  la  lumière  de  Sy- 
rius,,  l'une  des  plus  belles  étoile»,  tandis  que  c«U«  d«  la  pW> 


,,-erihyGOOglC 


SYST-M  S? 

n^to  Vénus  o'en  prëinttoit  poînti  (Voyet  à  l'article  LtuilkaBr 
liHoeXXVn,pBge  3o8.) 

IVewIon,  qui  a.Uiufoun  eu  la  sagesse  de  se  refuser  à  toute 
hypothèse  sur  la  nature  de  l'attraction,  en  n'enployant  ce 
nom  que  pour  désigner  un  effet  et  non  pas  une  cause ,  n'a 
point  été  si  réservé  sur  la  destination  des  comètes.  U  a  dit 
que.,  lorsqu'elles  s'a pprocti oient  beaucoup  du  soleil,  elles 
pouvoieul  éprouver  dans  son  atmosphère  une  résistance  qui , 
diminuant  de  plus  en  plus  leur  vitesse  langentielle ,  les  feroit 
à  U  fin  tomber  dans  cet  astre,  et  que  de  telles  chutes pou- 
voient  servir  à  réparer  les  pertes  que  le  soleil  et  les  étmles 
laisoient  en  rayons. (de  lumière). et  en  vapeurs. 
'  fiufibn  faîsoit  jouer  on  autre  rMc  aux  comètes.  Le  choc  de 
J'un  de  ces  astres  avoit  détaché  du  soleil  un  torrent  de  ma- 
tière dont  les  parties,  en  se  séparant,  s' étoiept  arrondies  et 
avoienffomié  les  planètes  et  leurs  satelUtes.  U  suivait  bien 
de  là  que  Itt  planètes  dévoient  tourner  dans  le  in£nie  sens 
QUtour  du  soleils  mais,  sorties  d'une  région  de  sa  sur&ce, 
elles .  auroi eut  dû  y  revenir  k  chacune  de  leurs  révolutions  i 
ce  qui  n'est  pas.  On  pouvoil  encore  opposer  d'autres  objec- 
tions à  celte  hypothèse»  e(  en  outre  demander  ce  qu'on  y 
gagooit,  quelle  cause  svoit  mis  U  comète  en  mouvement, 
et  pourquoi  il  y  avoit  des  soleils  et  des  comètes  avant  qu'il 
y  eAt  de^  planètes  P 

..  Anldrieuremenl  à  Bufiba ,  Jean  Semoulli  avoit  tiré  un  parti 
plus  avantageux  de  l'idée  de  communiquer  par  une  impulsion 
primitive  le  mouvement  au  soleil  et  aux  planètes.  Considérant 
que  toute  impulsion  dont  la  direction  ne  passe  pas  parle  centre 
de  gravité  d'un  corps,  lui  imprime  en  même  temps  deux 
mouremcat,  l'un  de  rotation,  et  l'autre  de  translation  (voyet 
t.  XXXIII,  p.  aSi),  il  détermina,  pour  les  planètes  dont  la  ~ 
rotation  étoit  connue,  à  quelle  distance  de  leur  centre  de 
gravité  svoit  àù  passer  l'impulsion  qui  les  avait  lancées  dans 
l'espace,  ftelativement  à  la  terre,  supposée  sphérique  et  ho- 
mogéqe,  on  trouve  cette  distance  égale  à  la  164.' partie  du 
rayopï  elle  auroit  été  plus  grande,  si  la  rotation  eût  été  plus 
rapide.  Ainsi ,  pour  Jupiter,  qui  tourne  sur  lui-mëiue  en  dix 
heures  environ ,  la  même  dislance  est  de  ^  du  rayon  de  la  pla- 
nètCi  Quoique  ces  r^ltala  soient  asses  curieux  et  qu'ils  sem'< 


D,gn,-.rihyGOO^Ie' 


88  SYST-M 

blent  offrir  quelque  choie  de  poiitif,  il  ne  font  pourtant  pasy 
attacher  trop  d'importance  ;  car  le  mouvement  qu'ils  expli» 
quent  ne  peut-il  être  produit  que  de  cette  aunièrei*  c'est 
ce  qu'il  seroit  téméraire  d'affirmer  i  et  d'ailleuis  il  restoît 
encore  â  savoir  pourquoi  les  planètes  et  leun  salellâtes  tour- 
nent dans  le  même  sens  sur  leurs  orbites  et  lur  euz-m<mesi 
pourquoi  ces  orbites  n'occupent  dans  le  eiel  qu'une  lone  tré>> 
étroite  (on  ne  connoissoit  pas  alors  PaUat)  f 

On  est  porté  à  croire  qu'un  état  de  choses  aussi  particu- 
lier ne  peut  être  fortuiL  II  avoit  frappé  Newton.  Les  géo- 
mètres y  appliquèrent  ensuite  le  calcul  des  probabilités ,  en 
comparant  avec  cette  combinaisoa  unique ,  toutes  celles  qu'au- 
raient pu  produire  le  nombre  des  corps,  la  Toriété  des  direc- 
tions et  l'étendue  de  l'espace  i  ib  trouvèrent  qu'il  y  avoit 
une  très-grande  probabilité  que  l'arrangement  actuel  de  notre 
système  planétaire  n'étoit  point  l'effet  du  hasard ,  mais  le  ré- 
sultat d'une  cause  spénale. 

Eu  reconnoissant  que  ces  recherches  sont  trè»-ingénieuses, 
on  ne  peut  se  dissimuler  que  la  découverte  des  nouvelles  pla- 
nètes, parmi  lesquelles  il  y  en  a  dont  les  orbites  s'écartent 
beaucoup,  tant  pour  la  forme  que  pour  la  situation,  de 
celles  des  planètes  anciennement  connues  (voyei  page  34), 
-  ne  jette  quelque  doute  sur  ce  sujet  ;  et  qui  sait  si  d'autres 
planètes,  encore  ignorées,  mais  que  le  temps  et  U  perfectian 
des  instrumens  feront  apercevoir,  se  rapprochant  davantage 
des  comètes,  ne  prouveront  pas  qu'on  s'étoîf  trop  blté  ed 
■'appuyant  sur  une  énumération  incomplète  ? 

Laplace,  qnî  s'est  oécupé  ipécialonent  de  cet  objet,  maia 
d'abord  sans  risquer  aucune  explication  ,  a  fini ,  dans  les  der- 
nières éditions  de  son  Exposition  du  tyttime  du  monde,  pBF 
proposer  une  hypothèse  embrassant  la  constitution  del'univerS 
tout  entier.  Il  l'a  élayée  des  observations  d*Herschel  sur  les 
nébuleuses  (voyez  Etoiles),  qui,  offrant  un  noyau  lumineux 
et  dense ,  enveloppé  d'une  matière  rare  et  diffuse ,  setnblent 
des  corps  parvenus  à  différens  degrés  de  formation,  ainsi 
qu'on  voit  dans  une  forêt  des  arbres  de  toute  grandeur  et  de 
tout  âge.  Il  conçoit  que  les  planètes  et  leurs  saleliites  se  sont 
formés  par  la  condensation  successive  des  couches  de  l'atmo- 
sphère du  soleil ,  beaucoup  plus  étendue  alors  à  cause  de  U 


_D,gn,-.rihyGOO^Ie 


SYST-M  «9. 

forte  chaleur  dont  elle  éloit  douée,  et  qa'elle  perdoit  pcn  k 
peu.  Il  pense  que  ces  portion*  ainsi  condeniën  ont  dû,  par 
■uile  du  mouvement  de  rotation  que  l'atmosphère  entière 
exècntoït  autour  du  soleil ,  continuer  à  tourner  autour  de  cet 
astre,  et  encore  sur  ellrt- mêmes,  lorsqu'elles  ont  été  iso- 
lées du  reste  de  la  masse  ;  et  de  là  il  conclut  qne  les  orbites 
des  planétM  doivent  £tre  peu  aplaties  et  dans  des  plans  fort 
rapprochés.  Quant  à  l'anneau  de  Saturne,  c'est  une  portion  de 
matière  qui  s'est  rassemblée  dans  des  conditions  propre*  à  lui 
faire  conserver  U  forme  qu'elle  a  maintenant.  Enfin ,  pour 
rendre  raison  de  la  grande  variété  que  présentent  let  orbites 
des  comètes,  Laplace  regar^p  ces  astres  comme  de  petite* 
néhnieuses  errant  de  système  en  système  solaire.  Je  ne  le 
suivrai  point  dans  le  détail  de  tontes  ses  hypothèses  ;  je  pas- 
serai à  des  considératrons  d'nn  genre  tout  opposé. 

Si,  d'après  les  observations  d'Herschel  et  les  conjeetures 
de  Laplacfr,  il  pent  se  former  continuellement  de  nouveaux 
corps  célestes,  pourquoi  ne  s'en  déferoît-îl  pasP  C'est  L'idée 
«[ue  la  découverte  des  petites  planètes  a  suggérée  à  H.  Olbers  ^ 
et  que  Lagrange  a  soumise  au  calcul  (voyet  la  ConnoùdMec 
des  temps  pour  1814  ,  pag.  ai  1  ).  La  position  des  nœuds  de 
lenn  orbites ,  leur  proximité ,  semblent  indiquer  qu'elles  ont 
pu  faire  partie  d'un  corps  plu*  considérable ,  qui  se  sera  divisé 
et  dont  te*  débris  auraient  été  lancés  dans  diverses  directions. 
L'excessive  petitesse  de  ces  planètes  vient  encore  k  l'appui  de 
la  conjecture.  On  n'a  pn ,'  jusqu'à  présent ,  dam  le*  meilleurs 
télescope*,  déterminer  avec  qnelqae  précision  le  diamètre 
de  ces  petit*  astres.  Celui  de  Vesta  a  été  trauvé  à  peine  égal 
à  la  3^.*  partie  de  celui  de  la  terre,  ce  qui  dense  pour  la 
première  nne  surface  841  foi*  moindre  que  cdle  de  la  *e- 
conde;  et  sur  ce  pied  l'étendue  totale  de  Vesta  diffère  peu 
de  celle^e  la  France.  C'e>t  à  présent  le  plu*  petit  des  corps 
céleite*  connu*. 

IjC*  physicien*  qui  font  venir  le*  aéraliles  de*  régions  su* 
périeuros  à  notre  atmoqihère ,  les  regardent  ou  comme  dei 
agglomérations  fortuites  de  matières  qui  circulent  autour  de 
la  terre,  ou  oomme  des  morceaux  détaché*  de  corps  plua 
considérables ,  dont  la  résistance  de  l'air  détermine  la  cbnte , 
quand  ils  l'ont  atteint  (  voyez  H^^bites).  S'il  en  est  ainsi , 


,,-erihyGoo^le 


«o  SYST-M 

BOM  pouTOMéfre  enfonrët,  tans  nooi  en  douter,  an  débris 

■rnichét  à  quelques-ans  des  corps  de  notre  sjrst^me  plané- 
taire ,  cl  en  recevoir  des  autres  sysl^es  ;  car  le»  corps  qvi 
s*doignent  beaucoup  de  celui  q^i  les  régît ,  peuvent  altciadre 
la  limile  où  son  action  cesse  de  l'emporter  sur  celle  d'un 
autre,  dans  la  sphère  d'activité  duquel  ib  entrent  alors.  La 
scène  changeroit  donc  continuellement  dons  le  ciel  oom  ne 
sur  la  terre. 

Ajoutei  à  cela  que  si,  dans  les  mouvemens  des  corps  cé- 
lestes, on  n'a  pas  encore  découvert  d'altération  qui  teit  certai- 
nement due  i  la  résistance  des  fiuides  répandus  dans  l'espace 
(la  lumière,  par  exemple) ,  et  gue  cer  corps  traverseot  sans 
cesse,  ce]&  ne  veut  pas  dire  qu'il  n'y  ait  point  de  semblable 
résislance,  puisque  les  observations  suffisamment  exactes  ne 
datent  guère  que  d'un,  siècle,  et  que  l'on  ignore  ce  que  les 
«uivans  pourront  maoifester.  Déjà  même  M.  Encke  a  cru  re- 
marquer que  l'orbite  de  la  comète  dont  il  a  décpuvert  la  pé- 
riode (p.33)^rouvoit  une  allëratioD  qui  ne  pouvoit  être  que 
re£fet  de Ja  résistance  d'un  fluide  (Cerreipondanee  ostronomif  ce, 
par  M.  de  Zach  ,  t.  9,  p.  169).  Cette  circonstance  peut  d'ail- 
leurs se  manifester  sur  les  comètes  plutAt  que  sur  les  planètes, 
parce  que  les  premières  sont  beaucoup  moins  denses  que  les 
«econdes  (pag.  33). 

.  En6n,  si  noire. système  planétaire  tout  entier  se  déplace, 
comme  semble  l'indiquer  un  mouvement  général ,  observé 
dans  les  .étoiles  (voyei  Éiou-as),  qui  sait  ce  qu'il  peut  ren- 
contrer sur  la  route ,  les  corps  qu'il  peut  acquérir ,  ceux  qu'il 
peut  perdre,  et  les  perturbations  que  lui  feront  éprouver  le» 
systèmes  dont  il  s'approchera  successivement  f  Laplace ,  ea 
n'ayant  égard  qu'à  la  dispoùtion  actuelle  de  corps  que  nous 
conuoissons  dans  notre  s^tème,  a  trouvé  des  relations  qui 
assurent  la  permanence  de  ce  système  ;  mais  il  aérobic  d'après 
ce  qui  précède,  que  ces  formules,  ne  pouvant  €tre  établies 
que  sur  une  très-petite  partie  des  conditions  que  le  sujet 
présente,  n'ont  point  de  réalité  par  rapport  aux  phénomènes, 
et  ne  sont  dans  le  fond  qu'un  beau  résultat  d'analyse  mathé- 
matique, faisant  beaucoup  d'honneur  aa  géomètre  qui  l'« 
obtenu. 
,   {iewton  «voit  bien  entrevu  que. le  nonde  attronoaùque 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


SYST-M  6i 

deroit,  ainsi  que  le  nioode  sublanaire ,  être  sujet  paris  mite 
des  temps  à  de  grands  changpmena  ;  et  il  croyoit  en  coiué- 
quenee  que  les  systèmes  planétaires  avoi'enl  besoin  d'être  ré- 
formés de  temps  à  autres (Opli^ue  de  NnWon,  trad.  par  Coste, 
édit.  de  1733,  p.  S89);mais,  en  cela,  il  parait  s'être  écarté, 
au  moins  dans  son  expression,  des  saines  notions  que  nous 
donne  l'ensemble  des  faits  connus.  Chaque  état  observé,  dans 
quelque  branche  que  ce  soit  de  la  philosophie  naturelle .  en 
prenant  ce  mot  suivant  sa  plus  grande  extension  (voyet  ?■(• 
LosopaiE  natdsecle),  s'est  toujours  trouré  le  résultat  immé- 
diat d'un  état  précédent  :  noua  n'avons  pas  encore  vn 
changer  les  lois  de  la  nBture;  et  comme  nous  ne  poavona 
conclure  l'avenir  que  de  la  connoissance  dis  passé ,  noua  ne 
devons  pas  dire  que  le  monde  sera  réparé,  mais  que  des  ph^ 
noménes,  conséquences  nécessaires  les  unes  des  autre*,  se  dé- 
velopperontsuccessivemenldansTespaceparraccomplisseineitt 
des  lois  primordiales  qiii  régissent  l'univers,  phénonéoea  que 
□DUS  sommes  bien  loin  d'Être  en  état  de  caractériser  et  dé 
prévoir  ;  parce  que  nous  ne  saurions  juger  d'une  machine 
sans  borne*  par  la  tré»-petile  partie  que  noua  pouroosapei^ 
cevojr,  et  d'un  temps  sans  limites,  par  la  très-courte  durée 
qui  jious  est  départie,  en  sorte  que  notre  devise  doit  être  ici 
celle  de  Montaigne  :  Que  loia-jc? 

Mais,  quoique  forcés  de  nous  renfermer  dans  up  cercle 
Iris-élroit,  nous  pouvons  retirer  un  fruit  précieux  de  l'étnde 
de  l'astronomie.  C'est  une  réponse  péremptoire  à  ces  décla- 
mations  sur  l'incertitude  du  témoignage  des  sens  et  la  foî- 
blesse  du  jugement,  que  nous  répètent  sans  cesse  une  foute 
de  sophistes  intéressés  à  décrier  les  facultés  qui  sont  contraires 
à  leun  desseins.  Quelle  plus  grande  preuve  de  la  puisaance 
de  l'esprit  humain ,  que  d'avoir  su  démêler  les  mouvemeni 
réels  des  astres  au  milieu  de  toutes  les  illusions  qui  les  com- 
pliquente  et  comment  ces  illusions  ont-elles  été  dissipées^ 
est-ce  parce  qu'on  a  corrigé  les  sens?  l'œil  n'a-t-il  pas  con- 
tinué à  remplir  les  fonctions  qui  lui  sont  imposées  par  son  or^ 
ganisation  e  11  n'a  toujours  meniré  des  objets, vque  ce  qu'î( 
devoit  montrer  :  la  dernière  impression  du  rayou-de  lumière. 
Mais  on  a  appris  à  ne  pas  juger  du  lieu  réel  de  l'astre  par 
celte  impression  )  on  a  reconnu  qu'il  falloit  étudier  l'ea» 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


«"  SYST-M 

aeinble  de*  impro^iu,  lei  comparer,  lit  coordonDer ,  ef 
ac  pas  s'arrêter  au  résultat  de  chacune  en  particulier;  qu'au- 
fremeDt  on  n'en  tireroit  que  des  conaéqaenccf  prématurées. 
N'est-ce  pas  la  une  imitation  trét-relevée  des  procédés  simples 
parlesqueUréducationquenous  donne  la  nature,  noua  apprend 
■  combiner  les  témoignages  divers  de  nos  sens  pour  en  déduire 
de*  jugement  exacts  P  Enfin ,  l'immensité  de  l'espace  que  l'a*- 
tronomie  onrre  à  n'os  regards ,  en  agrandissant  nos  idée*  et 
réduisant  dm  prétentions  à  leur  juste  valeur ,  peut,  plu*  qne 
toute  autre,  nous  mettre  *nr  la  voie  de  la  sagesse.  (L.  C.) 

SYSTÈME  MUSCULAIRE.  {Pkytiok  génér.)  Ce  qui  con- 
cerne ce  «jtt^me ,  loua  le  rapport  de  lei  fonctions  et  des 
propriétés  chimiques  de*  muscles,  a  été  exposé  aux  articles 
Udscles  de  MM.  Floureni  et  Chevreul,  tom.  XXXIII,  p.  437 
et  suivantes.  Nous  ne  pouvons  mieux  faire  que  d'y  renvoyer 
le  lecteur.  (  H.  C.) 

SYSTÈME  NERVEUX  ENCÉPHALIQUE  ou  CÉRÉBRO- 
SPINAL.  (Pfcj-Jiol.  génér.)  Voyez  Nmm.  (H.  C.) 

SYSTÈME  NERVEUX  GANGLIONAIRE.  {PfcyMoI.  ginér.) 
Voyet  Ahihal,  Mollosques,  TsisrLANCBRiQDB ,  Zoologik  et 
ZoorBTTEa.  (H.  C.) 

SYSTÈME  OSSEUX,  (fh^sioj.  génér.)  Voyei  Squelette. 
(H.C.) 

SYSTÈME  PILEUX.  (Phyt.  ginér.)  Voyes  TÉcruans.  (  H.  C.  ) 

SYSTÈME  RESPIRATOIRE,  {fhytiol.  génér.)  Voyez  Re»- 
nKATtON.  (H.  C.) 

SYSTÈME  SANGUIN.  {Phytiol.  génér.)  Voyei  Sahc  et  Srs- 
T^s  ciECDLATOJsa.  (H.  C.) 

SYSTÈME  DES  SÉCRÉTIONS.  {Phyiiol.  g^nér.)  D'apris  le 
verbe  lalin  teeemere,  séparer,  lei  physiologistes  ont  appelé 
técrélion ,  une  fonction  par  laquelle  les  glandes  prennent 
dso*  le  sang  le*  matériaux  d'un  liquide  de  nouvelle  forma- 
tioB.telqUe  le  Uit,  la  bile,rurine,  la  salive, les  larmes,  etc. 

Les  matériaux  des  exhalations  et  le  principt  de  la  cha- 
.leur  animale,  sont  également  fournis  par  le  sang. 

Leur  histoire  se  rattache  donc  essentiellement  à  celle  des 
sécrétions,  et  comme  il  ne  lui  a  point  été  consacré  d'article 
spécial  dan*  ce  Dictionnaire,  nous  allons  en  dire  ici  quel- 
ques mots. 


,,-erihyGoo^le 


SYST-S  a 

On  appelle  chaleur  animaie  ou  vitale,  eaïor  vibUit,  cette 
leiBpératnre  propre  mux  animaux  qui,  touioura  semblable 
a  etle-méme ,  ne  se  met  poiat  en  équilibre  avec  la  lempéra- 
tare  commuDe ,  et  e«t  souvent  supérieure  i  celle  du  Ûuidt 
dMoa  lequel  vivent  les  animaux. 

C'est  parce  que  celle  chaleur  n'existe  point  au  même  degré 
dans  tous  les  êtres  animés ,  que  les  zoologistes  ant  trouvé  un 
moyen  fort  naturel  de  classer  ceux-ci ,  en  les  distinguant  eu 
am'm^x  à  tang  chaud  et  en  aiûmaax  à  taitg froid;  différencea 
4e  teoip^vture  qui  eoncspondent  a  des  nodifications  im- 
portaales  dans  l'organisation. 

La  température  des  animaux  à  sang  chtnid  varie  suivant 
les  espèees  oit  on  l'examine.  Les  oiseaux,  par  exemple  ,sonl, 
sous  ce  rapport,  au-dessus  de  l'homme,  dont  la  chaleur  foit 
habituellement  monter  le  thermomètre  centigrade  à  $6"; 
celui  de  Deluc  à  Si^'-Ko,  et  celui  de  Séaumur  à  3<>:H-Ot 
et  est  la  même  constamment,  et  au  milieu  des  glaces  du 
p6le  et  sous  les  feux  de  l'équaleur ,  pourvu  ,  cependant ,  que 
les  fonctions  de  la  vie  se  ntaintiennmt  dans  leur  état  d'in- 
tégrité- 

Cmelin,  en  effet,  aobservéenSibériela  même  chaleurcbeE 
les  individus  soumis  k  un  froid  de  38*  —  o,  que  celle  qu'a 
notée  Adanson  chez  les  habitans  du  Sénégal  par  une  tempé- 
rature de  4i*H-c>.  Delisle  à  vu  a  Kirenga,  en  Sibérie,  éga- 
lement l'homme  et  quelques  animaux  supporter  un  froid  de 
70*  —  o  eu  l'année  i73S,  et  des  faits  multipliés  prouvent  qne 
l'on  peut  momentanément  résister  à  une  chaleur  artificielle 
aussi  développé*  que  le  froid  dont  nous  parlons.  En  Angle- 
terre, Banks  et  Solander  ont,  dans  une  étuve,  supporté, 
durant  dix  minutes,  une  température  de  73*-+-o.  Fordyce 
et  Blagden,  dans  des  expériences  entreprises  exprés  et  i 
l'exemple  de  Banbs  et  Solander,  ont  résisté  a  une  chaleur 
de  78''H-o.  Enfin ,  Duhamel  a  conservé  l'histoire  d'une  femme 
attachée  au  service  d'un  four,  et  qui  pouvoit  y  demeurer 
plus  de  dix  minutes  sans  être  incommodée ,  à  une  température 
encore  plus  élevée,  celle  de  8o"-i-o. 

Dans  tous  ces  cas  la  température' individuelle  ne  monte, 
ni  ne  s'abaisse  ,  soit  que  cela  tienne  uniquement  a  une  force 
spéciale ,  comme  le  veulent  quelques  physiologistes,  soit  que 


n,gn,-.^hyGô0^le 


H  SY&T-S 

dxffls  I«  cas  de'  grande  élévation  de  la  chalenr  extéritnn  r 
révaporatîoa  de  la  traïupirâlioD  p olmonam  et  de  la  tran»* 
piratioD  cutanée ,  produire  un  degré  de  refroidluement  pm- 
portionnel ,  ainû  que  le  penKot  François  Detarache  et 
Berger,  qui  ont  prouvé,  contradictoirement  aux  auertion* 
de  Blagden  etde  Fordycc,  qu'en  exposant  des  animaux  à 
vne  forte  chaleur  sèche,  leur  température  se  trouve  réelle- 
ment augmentée ,  sans  néanmoins  devenir  égale  à  celle  du 
milieu  où  on  les  a  plongé*.  Ici  l'évaporation  des  liquides 
est  le  moyen  que  la  Nature  emploie  pour  obvier  aux  incon- 
véniens  qui  résultent  de  cet  excès  de  chaleur.  C'est  ainsi 
que,  la  température  atmosphérique  étant  4  4*  au-dessus  de 
la  température  animale,  Franklin  a  pu  observer  sur  lui-même 
que  sa  peau  se  conservoit  plus  fraîche  que  l'air  ambiant,  au 
moyen  de  la  transpiration  continuelle  dont  elle  éloît  le  siège. 
C'est  ainsi  que  les  moissonneurs  de  la  Pensylvanie,  exposés 
k  ua  soleil  ardent,  succombent  sous  l'excès  -  de  !&'  chaleur 
lorsqu'ils  ne  suent  plus. 

D'après  cela ,  cette  manièi'e  d'être ,  propre  à  l'homme 
comme  aux  autres  éirei  organisés  vivans,  indépendante  de 
la  différence  des  miliclix,  restant  toujours  au  mënie  point, 
n'est  pas  seulement  la  faculté  de  développer  du  calorique. 
Elle  n'est  cependant  pas  non  plus  une  propriélé,  une  force 
spéciale  de  la  vie,  ainsi  que  cela  est  écrit  dans  quelques 
ouvrages  estimables,  ou  comme  le  veut  M.  Chaussier,  qui 
la  nomme  catorieîté.  Il  faut  la  regarder  comme  une  véritable 
dépendance  des  forces  vitales  elles-mêmes,  comme^un  phé- 
nomène secondaire  dft  a  leur  exercice,  comme  une  fonction 
analogueà  toutes  les  autres  fonctions,  et  spécialement  à  la 
nutrition,  qui  appartient  à  tous  les  tissus  et  n'a  point  d'or- 
ganes particuliers.  Elle  semblé  le  résultat  de  la  foule  de 
chan^mens  divers  qui  ont  lieu  continuellement  dans  la  com- 
position intime  de  nos  parties;  elle  est  dans  la  dépendance 
des  autres  fonctions.  La  chaleur  animale  ne  part  pas  d'un 
point  fixe,  d'un  foyer  unique,  d'oit  elle  seroit  transmise  à 
toutes  les  autres  parties  du  corps  j  elle  se  produit  à  la  fois 
sur  tous  les  pointa  de  l'organisme.  Aussi  est- il  impassible  de 
calculer  la  quantité  réelle  de  calorique  qui  se  dégage  des 
animauic;  oasait  seulement  que  ceux  «sang  ch^udsont  de\ 


n,gn,-^rihyGOOglC 


s  YST  -  S  65. 

toyen  intarissables  de  chaleur ,  tant  qu'ils  lant  plongés  (Uns 
une  almo^hère  plus  froide  qu'eux. 

Quel  est  le  meilleur  moyen  d'apprécier  la  température 
d'un  animal  •■  Quelques  physiologistes  ,  en  introduisant  la 
boute  d'un  thermomètre  dans  I^  bouche  ,  l'oreille  au  le  rec- 
tum, ont-ils  adopté  un  procédé  bien  exactf  Nous  ne  le  pen- 
sons point  :  il  ue  peut  réellement  qu'indiquer  la  température 
des  parties.  Dans  la  bouche ,  par  exemple ,  te  passage  con- 
tinuel de  l'air  dans  les  mouvemens  de  la  respiration,  l'ér%- 
poration  qui  en  est  la  conséquence  inévitable,  doivent  em- 
pêcher de  saisir  te  véritable  degré  de  la  température.  Cest 
ainsi  que  M.  Prunelle  a^reconou,  en  faisant  des  expériencei 
sur  les  phénomènes  'de  rbiveroation  chez  quelques  mammi- 
fères ,  que,  placé  dans  la  bouche  des  hérissons,  le  ther- 
momètre marquoit  i'fS  de  moins  que  Ja  température  réelle 
de  l'individu. 

D'autres  physiologistes  ont  appliqué  la  boule  du  thermo- 
mètre à  différentes  parties  de  l'extérieur  du  corps ,  ce  qui 
paraît  encore  moins  exact  ;  car  plusieurs  causes  peuvent  ren- 
dre la  circulation  moins  aetive  à  la  périphérie ,  concentrer 
les  forées  vitales  à  l'intérieur  et  changer  très-rapidement  Im 
température  de  la  suriàce  du  corps. 

C'est  donc  dans  les  grandes  cavités  sans  aucune  commu- 
nication avec  l'extérieur ,  comme  celle  du  péritoine ,  qu'il 
faut  introduire  l'ioatrument  ,  sans  poUrtast  choisir  exprèi 
pour  cela  les  réservoirs  du  système  vasculaire  à  sang  reuge  , 
que  l'on  a  regardé  comme  le  centre,  le  principe  de  la  cha- 
leur animale. 

En  effet,  on  ne  saurait  croire,  avec  Bichat  et  beaucoup 
d'autres  auteurs ,  que  les  Suides  animaux  jouissent  d'un  mode 
spécial  de  chaleur ,  car  l'observation  n«  nous  apprend  rien  de 
positif  à  cet  égard ,  quoiqu'on  entende  répéter  de  tous  cAtés 
que  le  sang  artériel  est  d'un  ou  deux  degrés  plus  chaud  que 
le  sang  veineux.  Les  expériences  de  M.  Deyeux  prouvent 
incontestablement  que  l'on  se  trompe  en  cela. 

?lna  un  phénomène  offre  d'obscurité  dans  la  manifestation 

de  les  causes,  et  plus,  en  général,  il  présente  d'explications: 

c'est  ce  que  démonte  évidemment  l'histoire  de  la  théorie 

de  la  chaleur  animale.  Le  problème  important  de  sa  ft»ma- 

53.  5 


n,gn,-.^hyGoOgle 


66  SYST-3 

tioa  a  A^k  été  résolu  de  bien  des  maniim  différente»,  et 
l'on  a  vu  lucceuivement  en  elle  le  résultat  d'un  phénomène 
phyiico- chimique  d'une  foncliim  de  l' organisme ,  d'une  fa- 
culté purement  vitale. 

Boerhasve  et  ses  sectateurs,  les  médecins  mécaniciens  du 
dix-huitième  uècle ,  ont  pensé,  par  exemple ,  que  la  chaleur 
animale  étoit  le  produit  nécessaire  des  froltemens  continuels 
exercés  contre  les  parois  des  vaisseaux  par  le<  fluides  qui  les 
parcourent.  Mais  celte  explication  est  tombée  bientfti  d'elle- 
même  i  elle  est  trop  contraire  k  toutes  les  lois  de  l'hydrody- 
namique: jamais,  en  effet,  le  frottement  des  liquides  contre 
les  parais  des  canaux  qui  les  renferment,  ne  peut  donner 
lieu  À  un  dégagement  de  calorique. 

D'autres  prétendirent,  sans  plus  de  raison,  que  le  pbéno> 
mène  dont  il  s'agît  étoit  la  suite  du  frottement  des  molécules 
humorales  les  unes  contre  les  autres  et  du  mouvement  intestin 
qui  les  met  sans  cesse  en  agitation. 

Il  en  eït ,  et  parmi  eux  il  faut  compter  Fabre ,  qni  l'ont 
attribuée  aux  frotteniens  qui  ont  lieu  entre  les  molécules  des 
solides  vivans  ;  mais  il  n'existe  dans  toute  l'économie  aucune 
fibre  qui  ne  soit  baignée  dans  une  humeur,  aucune  qui  soit 
assez  sèche  pour  s'échauffer  parle  frottement,  quelle  que  soit 
la  vitesse  et  la  durée  du  mouvement  qu'on  lui  attribue. 

Douglass  et  Lavirotte  ,  modifiant  la  théorie  mécanique  dont 
il  vient  d'être  question,  mirent  le  siège  des  frottemens  pro- 
pres à  déterminer  la  chaleur  dans  le  système  capillaire  cu- 
tané, et  crurent  que  le  phénomène  dépeodoit  de  la  con- 
densation et  du  relâchement  alternalirs  de  ce  système  vascu- 
laire  sous  l'influence  de  la  température  atmosphérique. 

Lavoisier ,  en  1.777  >  annonça  que  la  chaleur  animale  dé- 
pendoit  très-probablement  de  la  décomposition  de  l'air  vital 
dans  Jcs  poumons  ,  de  la  combinaison  de  l'oxigène  atmO' 
sphérîque  avec  le  carbone  et  l'hydrogène  du  sang.  Ce  système 
fut  généralement  admis,  et  l'on  regarde  souvent  encore  au- 
jourd'hui la  fixation  des  gai  atmosphi^riques  dans  les  matières 
animales  liqtijdes  et  solides  comme  donnant  lieu  k  un  dégage- 
ment de  calorique,  qui  est  aussitôt  absorbé  par  le  sang  arté- 
riel, pendant  l'acte  de  l'hématose,  pour  être  entuite  distri- 
bué à  toutes  les  parties  du  corps.  (  Voyei  RispisAnoN.  ) 


„-.rihyGt"yo^le 


SYST-S  «7 

Le  marquit  de  la  Place  a  soutenu  avec  ^lat  celle  brilUnte 
opinion,  qu'éclairoit  encore  récemment  (  Décembre  1833), 
par  des  expériences  ausn  ingénieuses  que  délicates,  M.  Du- 
loDg ,  un  de  nos  plus  habiles  chimisiet. 

Cependant  cette  tliéorie,  en  apparence  û  séduisante,  des 
pneumatistes ,  n'est  point  à  l'abri  d'une  foble  d'objections  so- 
lides ;  car ,  dit*  on ,  si  le  poumon  est  la  source  de  la  chalenp 
vitale ,  le  foyer  d'où  elle  se  propage  dans  tout  le  corps ,  pour^ 
quoi  sa  tempAvture  n'eat-elle  pas  plus  élerée  que  celle  du 
reste  de  l'économie  P  pourquoi  le  degré  de  chaleur  varie>t- 
ÎI  dans  des  parties  isolées  du  corps  suivant  une  foule  de  cir- 
coDstances  P  pourquoi  auguiente-l'ellc  dans  le  doigt  qui  est 
le  siège  d'un  panarisP  pourquoi  diminue- t-elle,  au  contraire  , 
dans  un  membre  paralysé  et  oi!i  la  circulatiait  n'est  nulle- 
ment altérée  f  On  n'évite  pas  méiDe  l'effet  de  ces  puissantes 
objections  en  supposant  que  la  combustion  de  l'oxigène  ne 
s'opère  point  senleraent  dans  le  poumon  et  qu'elle  continue 
à  se  faire  dans  la  totalité  du  système  vasculaire  sanguin. 

Crawford  a  adopté  toutes  les  bases  de  la  théorie  de  Lavoi- 
lier;  mais,  lui  faisant  subir  une  modification  notable  ,  il  a 
voulu  trouver  la  cause  de  la  calArification  vitale  dans  la  dif- 
férente capacité  qu'ont  pour  le  calorique  le  sang  artériel  et 
le  sang  veineux. 

D'autres  physiologistes  ,  appliquant  aux  fonctions  notri- 
tiresies  lois  de  la  condensation,  ont  supposé  que  le  calori- 
que ,  introduit  avec  les  alimens  dans  l'estomac ,  circule  avec 
le  chyle  dans  les  vaisseaux  absorbans  et  artériels,  et  ne  se 
trouve  dégagé  que  dans  le  système  capillaire  par  la  solidifi- 
cation des  fluides  nourriciers.  Cette  théorie,  qui  est  celle  de 
M.  Josse ,  suppose  que  l'estomac  est ,  comme  l'étoit  le  pou- 
mon dans  la  théorie  précédente,  le  foyer  primitif  de  la  cha- 
leiir  vitale.  Elle  est  par  conséquent  susceptible  d'être  eom- 
batlue  par  les  mêmes  objections,  outre  celles  qu'on  peut  lui 
opposer  spécialement. 

Ces  diverses  théories,  tomtes  fondées  sur  des  explications 
physiques  ou  chimiques,  ne  pouTOîent  être  adoptées  par  lei 
physiologislea  qui  voyaient  dans  un  ageitt  impondérable  et 
inappréciable  à  nos  sens  la  source  de  toui  les  phèoùtaènes 
de  l'or 


,,-erihyGoo^le 


«8  SYST-S 

Bichat ,  en  parlicnlier ,  l'un  de  ceux  qui  a  rtpovmé  avec 

le  plus  de  force  les  applications  de  la  physique  et  de  la  chi- 
mie à  la  science  de  la  vie  ,  n'admeltoit ,  pour  la  chaleur 
animale  ,  aucun  centre ,  aucun  foyer  principal ,  aucun  or- 
gane producteur,  aucun  système  générateur  :  il  rouloit  qu'elle 
le  manifestât  dans  toute  l'économie  d'après  des  lois  uniformes, 
qu'elle  fAt  une  conséquence  de  l'expérience  même  de  la  vie, 
un  phénomène  purement  local  et  appartenant  en  propre  à 
chaque  point  du  corps.  Mais  il  n'a  point  cherché  à  pénétrer 
le  mécanisme  intime  de  cette  fonction  ,  admettant  cependant 
qile  ie  calorique  est  introduit  dans  le  corps  avec  tons  les  élé- 
mens  réparateurs  que  celui-ci  a  le  pouvoir  de  s'approprier; 
qu'il  circule  combiné  avec  le  sang ,  et  qu'il  ne  devient  libre 
que  dans  le  système  capillaire  ,  où  il  se  dégage  comme  par 
exhalation  ,  et  sous  l'influence  des  forces  vitales  de  la  partie, 
en  sorte  que  chaque  organe  a  son  mode  spécial  de  calorifica- 
tion ,  comme  son  mode  spécial  de  nutrition,  de  sensibilité, 
etc. 

Les  nerfs  ont,  d'ailleurs,  une  action  incontestable  dans  la 
pntduction  de  ia  chaleur  animale  ,  puisque  la  section  des 
troncs  nerveux  qui  vont  sC  dbiribuer  à  un  membre,  est 
presque  constamment  suivie  de  la  perle  de  la  chaleur  dans 
eelui-ci. 

Cette  action,  qui  n'avoit  point  échappé  au  génie  deBichat, 
est  devenue  l'objet  de  recherches  importantes  de  la  pari  de 
M.  firodie,  qui  en  iSii  a  publié  un  mémoire  pour  prouver 
que  la  production  de  la  chaleur  est  sous  la  dépendance  im- 
médiate du  cerveau  et  des  nerfs  ;  théorie  dont  les  concIuùoBS 
ont  été  combattues  par  Legallois  et  soutenues  avec  force  par 
UM.  Chossat  et  Prévost, 

Les  expériences  de  ces  derniers ,  d'accord  avec  tous  les  faits 
de  la  physiologie  et  de  la  pathologie ,  tendent  il  confirmer , 
au  reste,  l'opinion  de  Bichat,  celle  qui  est  le  plus  générale- 
ment reçue  aujourd'hui  ;  celle  enfin  qui  place  le  siège  de  K 
chaleur,  non  dans  les  poumons,  mais  bien  dans  le  système 
capillaire.  (  Voyes  SrsrfeMB  ciscDiAToiaE.  ) 

Quoi  qu'il  en  soit  du  siège  et  de  la  nature  intime  de  la 
chaleur  animale ,  on  peut  dire ,  en  résumé  et  en  faisant  abs- 
traction de  toute  explication  hypothétique,  i.*  qu'elle  est 


,,-erihyGoo^le 


SYST  «9 

un  phénomène  mixte,  physique  dans  son  mëcantsme  et  vital 
dans  son  principe;  a."  que  le  corps  des  animaux  n'a  aucune 
propriété  spécifique  pour  résister  soit  au  froid ,  toit  à  la 
chaleur  ,  tend  sans  cesse  à  a'échau&er  ou  a  se  refroidir  , 
comme  tous  les  autres  corps  de  la  nature ,  et  ne  se  maiiittent 
a  un  degré  de  chaleur  constant  qu'à  l'aide  de  phénomène! 
purement  physiques;  5."  que  ce  corps  pouéde  en  lui>méme 
des  moyens  de  produire  ,  suivant  le  besoin  ,  et  du  froid  et 
du  chaud. 

L'histoire  de  chacune  des  sécrétions  biliaire,  paneréati^ue , 
salivaire,  spermatique,  etc.,  a  été  faite  avec  celle  des  animaux 
chez  lesquels  elle  présente  des  particularités.  Voy^  en  outre 
Bile,  Lait,  Salive,  Sperme.  (H.  C.) 

SYSTÈME  SPERMATIQUE.  {Phyiialogie  générale.)  Voye» 
Spekmb  et  Tbsticulb.  (H.  C.  ) 

SYSTÈMÇ  VEINEUX.  {Phyiiol.  générale.)  Voyei  Système 
ccrLATCKK.  (H.  C.) 

SYSTOLUS.  (Enton.)  M.  Mégerle  avoif  ainsi  nommé  un 
genre  de  charanson  qu'il  a  désigné  depuis  sous  le  nom  de 
Comasinui,  (CD.) 

SYSTOTHEltfA.  (Sot.)  Voyei  Sistotrema.  (  Lem.) 

SYSTROGASTRES  ou  CHRYSIDES.  (  ErUom.  )  Par  ce  nom , 
tiré  du  grec  et  qui  signifie  ventre  roulé  ,  furraoç,  entouré -par , 
Ta.rTtio ,  le  ventre ,  nous  avons  indiqué  le  principal  caractère 
d'une  famille  d'insectes  hyménoptères ,  dont  l'abdomen ,  formé 
d'anneaux  concaves  en  dessous  et  convexes  en  dessus,  sont 
très-mobilea  les  uns  sur  les  autres ,  et  peuvent  ainsi  se  rouler 
de  manière  à  envelopper  la  tête,  comme  dans  les  cloportes, 
dits  armadîUesou  gldmérldes. 

Trois  petits  genres  composent  cette  famille  ,  qui  a  fait  le 
sujet  d'une  excellente  monographie  publiée  par  M.  Lepelle- 
tïer  de  Saint-Fargeau.  Les  mœurs  paraissent  être  absolument 
les  mêmes  que  celles  des  Chhtsides  (voyez  ce  mot  )  ,  dont 
nous  avons  fait  connollre  les  habitudes.  La  forme  des  anneaux 
de  l'abdomen  distingue  ces  trois  genres  ,  qui  ont  les  an- 
tennes brisées  eltrès-mobiles;  le  corselet  présentant  en  dessus, 
ce  qui  est  rare  dans  les  hyménoptères  ,  des  portions  mobiles 
sur  le  dos.  Voici  les  caractères  distiactifs  des  genres  de  cette 
fiUDillei 


nyn,-.^hyGoOgle 


7»  SYST 

ilcouTt,  rond t>  CamiDB. 

coorttii  T«Btr«  j  ^1^^^^ ^    0«.to«. 
trèi-'alouB^Ca;  demi»  inaeiu  du  Teatre 

tT«a-Iong - 3.  PiMMOfii. 

Voyei  chacun  de  ces  mots  et  la  planche  Si  de  l'atlas  d* 
ce  Dictionnaire,  n."  5 ,  6  et  7.  (CD.) 

SYSTKOPHE.  (Enlam.)  illigtt  a  déaignë  ions  ce  nom,  parmi 
les  insectes  hyménoptères  ,  un  genre  de  la  famille  des  mel« 
liteï ,  pour  y  placer  l'h^ltruM  ipiraUs  de  Fabriciu*  >  ainsi 
nommé,  parce  que  dans  le  m&leles  antennes  soniconiournées, 
(C.  D.) 

SYSTYLE.  {Min.)  Ce  minéral,  décrit  à  deui  reprises  dit. 
férentes  par  M.  Zimpiermann,  àmt  ie  Taachei^ueh /iir  Mine- 
rat.,  etc.,  de  M.  Leonhard,  tom.  3,  p,  385,  et  tom.  4,  P-  3^9  r 
n'en  est  pas  moins  resté  inconnu  ,  parce  que  cette  descrip^ 
tion ,  quelque  détaillée  et  bien  faite  qu'elle  soit,  n'e^t  carac-* 
térisée  par  aucune  propriété  physique,  géopiétrique  ou  chi- 
mique, fondamentale. 

Le  minéral  nommé  systyle  ,  de  son  aspect  prismatique ,  est 
d'une  couleur  bleuâtre  matte  à  l'extérieur  ,  quelquefois  bril- 
lante à  l'intérieur.  Il  est  facile  à  casser  :  sa  cassure  est  plus 
ou  moins  conchoïde,  passant  à  l'unie.  11  se  <{lvise  en  morceaux 
prismatiques  qui  ont  de  trois  à  cinq  pans.  U  est  quelquefois 
■  asseï  dur  pour  étinceler  sous  le  choc  du  briquet.  Sa  pesanteur 
spécifique  est  de  i,4i. 

Le  aystyle  a  été  trouvé  dans  une  carrière  de  basalte  de  la 
contrée  de  Detmold  en  Hesse,  11  a,  suivant  M.  Lcçtnhard  , 
l'apparence  d'un  silex  corné  (Homstein)  tiasaltique  ;  çt  MM^ 
freiesleben  et  Breîtbaupt  le  nofonient  jaipc  basaltique  (  BO' 
saUjaspis.)  (B.) 

SYSTYLIUM  [Po&ie-cocvebcle],  (Bot.)  Genre  de  la  fami>ie 
des  mousses  voisin  du  Splaahaum ,  qui  se  distingue  par  les  ca-i 
rac.tères  suivanj  :  Péristome  simple  ,  à  trente-deux  dents 
courtes  (il  y  en  a  seize  dans  le  Splachnitm ) ,  rapprochées  par 
paires  et  réunies  à  la  base  ;  opercule  soudé  à  la  coIumcUe  1 
coiffe  camp  a  nu  lée  etpoiqtue,  déchiréç  sur  son  bord;  capsulq 
régulière,  munie  d'une  apophyse  et  privée:  d'anneau. 

Ce  genre  diffèrç  peu  d»  SptâehiwPt  I^  tiombre  dç*  ^ifiVM 


,,-erihyGoo^le 


SYZ  71 

du  pitîttome  et  l'opercule  adbérant  à  UcotumeHe  *  l'en  dù- 
tinguenl.  Il  ne  comprend  qu'une  eapéce. 

LeSrnYLiDif  irLKcuna'iDB,: Sy$t^lium  iplaahnoidtt ,  Homich., 
Comm,  ,p,  19,  pi.  Il;  Bol.  Zeit.  v.  Rtgentb. ,  18^0,  p.  iSo,pl. 
a  i  Hook, ,  Muie.  eiol. ,  3  ,  p.  € ,  pi.  g8  g  Schwsg. ,  Suppl, ,  g  ^ 
pu  107  i  Fnak,Moottaieh,,pl,  6  {  Bnà.,Biyol,umv.t  i?  p- 1^4; 
Dittûdtm  Hùrruehuohii ,  Amolt ,  Nouv.  dûtrib.  des  mousses, 
dans  lesMém.  de  la  toc.  d'hùt.  nat.  de  Paris,  a,  p.  «61.  Tige 
droite,  ramifiée,  garnie  de  feuilles  pressées,  ovales,  obtuses; 
pédicelles  solitaires,  terminaux,  sortant  d'une  vaginule  orale, 
conique,  de  trois  à  cinq  lignes,  droit,  liste,  point  tortillé, 
d'un  jaune  pâle ,  rouge  à  la  base  ;  capsule  presque  droite , 
pjrriforme,  alongée,  verditre  ou  jaunâtre;  opercule  court, 
conique  ,  obtus,  adhérant  a  la  columelle  ,  dont  elle  ne  se 
détache  point.  Cette  plante  est  dioique  1  les  pieds  mâles  sont 
plus  rameux  et  plus  grands i  les  fieurs  mâles,  comme  les  fe- 
melles ;  sont  terminales  :  elles  offrent  environ  six  organes 
mâles  et  environ  huit  féminins ,  les  uns  et  les  autres  associés 
à  quelques  paraphyses.  Le  systylium  splachnoïde  n'a  encore 
été  trouvé  que  dans  Ja  Haute-Carinlhie ,  au  sommet  de  l'AJpe 
du  Paslerae ,  prés  Heîligenbiut ,  aux  lieux  humide*  ,  sur  le» 
roches  de  mioa  schistoïde.  Il  forme  des  gazons  ou  coiuiioeta 
étenduf,  Hornschuch  en  fit  la  découverte  en  1S17  et  crut 
devoir  en  faire  le  genre  S^sl^lium,  adopté  ensuite  par  Se  h  Wi»- 
gricheu  ,  Hooker ,  Nées ,  Sturm  ,  et  que  M.  Arnott  réunît  k 
son  Jjiisodfi».  ^$tyliam  est  un  nom  qui  dérive  du  grec  ovr  , 
uriion,  etrîuAsf,  ootonne,  et  rappelle  l'union  de  l'openiule 
à  la  columelle.  11  est  donc  inexact  de  l'écrire  ^tUiiuin  , 
comme  quelques  auteurs  l'ont  fait.  (  Lem.) 

SySYGlUM.  (Bot.)  Voyei  Eucewia.  (Poi«.) 

SYZYGIEL.  (  Orailh.  )  Ce  nom  désigne  en  Pologne  le  chap- 
donneret  commua ,  fi-ingitia  eardwrii),  Linn.  (  Cm.  D.  ) 

SYZYGIES.  (^str.)  Nom  commun  que  l'on  donne  à  la  cor»- 
jonclioa  et  à  l'eppoNtiot»  de  1»  lune  par  rapport  au  soleil ,  qui 
produisent  les  deux  phases  appelées  nouvelU  lune  et  pUiae 
lune.  Voyez  à  l'article  SysifeiiB  »c  mondb,  page  7.  (L.  C.) 

SYZYGITES.  (Bat,)  Genre  dont  la  connoissanee  est  due  à 
Ehrenberg ,  qui  le  place  dans  les  champignons ,  près  des  genres 
iV^Octis  et  ^fcronoiMui»  ;  il  a  été  »dopté  par  Fries  et  rap- 


,,-erihyGoo^le 


1»  SYZ 

proche  psr  lui  dn  Bachidiam ,  avec  lequel  il  fiait  m  tribu  des 
syiygîlées  ;  par  Link  ,  qui  le  place  entre  le  Piloholui  et  le  Spo- 
ridinia  ;  enfin  par  Curt  Spreagri  t  qui  le  met  à  la  suite  de 
VAtptrgM»!  ,  toujour*  d«Ds  la  famille  des  champignons. 

Ce  genre  est  fondé  sur  une  plante  semblable  à  une  moi- 
sitsure,  formée  défibres  dichotomes ,  droilea ,  rameutes, 
offrant  des  vésicules  (  péridioles  ,  Fries  ;  sporanges ,  Link  ; 
sporidies ,  Curt) ,  accouplées  ,  latérales;  les  vésicules  de 
chaque  paire  se  réunissent  par  leur  sommet  et  forment  une 
seule  masse,  dans  le  centre  de  laquelle  est  une  globule sémir 
nuliféresi  les  sémînules  ou  spores  sont,  d'après  Link,  fort  pe- 
tites et  un  peu  pellucides. 

Le  Syzygiies  megalocarpui ,  Ehrenb. ,  5^ft>.  ni^eol. ,  p.  i3  — 
aS;  Vtrh,  der  Berl.  Getelisch.  naturf.  Freuitde ,  yoi,  i  ,  ^.-^i ,  pi. 
3  et  3j  Link,inWiUd.,S/it. ,  i,  pag. 95,  Fîlamens  ou  flacons 
d'abord  blancs  ,  puis  jaunâtres,  eii6n  d'un  gris  brunâtre;  vé- 
sicules doubles ,  pjrriformes  ,  ne  formant  ensuite  qu'un  seul 
corps  fusiforme  d'un  vert  jaunâtre,  et  contenant  un  noyau 
seminifére  globuleux  et  noir. 

Cette  espèce  végète  sur  les  champignons  en  putréfaction  , 
sur  l'agari«u*  auraMiut ,  Schsff.  Elle  a  été  observée  en  Alle- 
magne, et  notamment  à  Berlin  et  à  Hostock.  Ehrenberg  fait 
remarquer  la  singulière  circonstance  du  rapprochement  et 
de  l'union  intime  qui  s'opèrent  entre  les  vésicules  opposées  et 
la  naissance  des  sémînules  qui  en  résultent  :  il  ajoute  avoir  tu 
ces  sémînules  douées  d'un  mouvement  analogue  à  celui  que 
l'on  observe  dans  les  conjuguées  et  les  oscillatoires,  ce  qui 
lui  fait  dire  que,  quoique  cette  plante  soit  une  vraie  moisir 
sure  (muoor]  droite,  très-voisine  de  VAtptrgilUiif  elle  n'en 
est  pas  moins  une  vraie  conjuguée.  Fries  ajoute  qu'i  mesure 
que  les  vésicules  mûrissent,  des  flocons,  sans  ordre  ,  naissent 
au  sommet  et  s'alongent  en  longs  fils  :  mode  de  végétation  qui 
contribue  k  développer  la  plante  et  non  à  la  multiplier.  On 
voit  de  même  quelquefois  des  espèces  d'agarics  offrir  sur  leur 
chapeau  un  autre  chapeau  ,  mais  renversé.  Cependant  Link 
se  demande  si  les  excroissances  qui  se  développent  à  l'extré- 
mité des  vésicules  i^x  SytygiUs ,  ne  sont  pas  plutôt  une  plante 
paraûte.  11  fatit  faire  observer  qu'il  n'a  jamais  vu  le  globule 
seminifère  se  détacher  on  crever ,  et  qu'il  tombe  entier.  (Leu.) 


n,gn,-.rihvGOO^Ie 


SZY  7î 

SYZYGIUM.  (Sol.)  Vojti  Sottcibm.  (J.) 

SYZYGOFS.  (£n/om.  )  Ce  nom  ,  qui  ligaifie  yeux  réunii , 
de  su^uyaç  ,  conjoint ,  et  de  tf\ ,  ail ,  a  été  donné  par  M. 
Schœnherr  au  quanate-cinqui^me  genre  qu'il  a  établi  parmi 
le»  charànsom  (voyez  l'exlrail  que  nous  avons  donné  de  cette 
monographie  à  la  fin  de  l'article  HBiNOcèaEs).  L'esp^  qui  a 
été  ie  type  de  ce  genre  a  été  rapportée  de  File  Bourbon.  Elle 
est  bien  remarquable ,  outre  les  autres  caractères  qui  la  di>- 
tiaguent,  parla  forme  des  jeux,  qui  sont  grands,  arrondit, 
saillans  et  presque  réunis  au  milieu  du  tront.  (C.  D.) 

SZANNYU  KEIZEGH.  {leUhyol.)  Nom  hongrois  du  eyfrî- 
HBt  erytrofhthaimui  ou  rotengU,  Voyei  Rotengi^.  (H.  C.) 

âZÉINAN.  (AfomiR.  )  On  trouve,  dans  le  Dictionnaire  de 
Valmont  de  Bomare ,  ce  nom ,  écrit  sans  doute  par  erreur,  à 
la  place  de  Siàran  bu  Ttàran,  espèce  de  quadrupède  rumi- 
nsnt  du  genre  des  Antiloh».  Voyes  ce  mot.  (Dbsn.) 

SZOWA.  (  Omith.  )  Nom  polonois  de  la  petite  chouette  ou 
chevêche,  ilrix pauerina,  linn,  (Ch.  D.) 

SZPAK.  {Onûlh.)  Ce  nom  et  celui  de  lïorzecr,  désignent 
en  polonais,  selon  Riacsynski,  auot.Hi*t.  nat.Polon.,  p.^at, 
l'éloumeau  commun,  tturaut  vulgarii,  Linn.  (Ca.  D.) 

SZUK,  SZURA.  (Jeh^ol.  )  Noms  polonois  du  brochet. 
VoyeïÉsocB.  (H.  C.) 

SZUH.  (lehAyol.)  Nom  polonob  du  glanis.  Voyei  SuuaB. 
(H.  C.) 

SZYGIEL  ou  SEZYGIEL.  (Ornith.)  Voyet  Svetsisl.  (Dmh.) 

SZYMRON.  (Momm.)  C'est  l'un  des  noms  que  les  Tartam 
donnent  au  apermophile  sousllk.  (D&iv} 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TA 


TA.  (8oL)  Nom  de  k  cinne  i  sucre  duii  l'Ile  d'OaalsB. 
{Lxsaov.) 

TA,  TSIA,  TPH.  (Bol.)  Nomi  {aponois  du  thé,  ihea,  citét 
par  KKmpfer  et  Thunberg.  Celui  de  Uia  a  été  adopté  psr 
Adanion  comme  nom  générique.  (  J.) 

TAjCBAN.  (Erpél.)  Nom  arabe  de  la  Couuiuv»  tteie, 
décrite  dant  ce  Diciionnaire ,  lame  XI,  page  186.  (H.  C.) 

TAAL.  (Bot.)  Nom  arabe,  cité  par  Forskal,  de  son  ^eus 
indiea,  qui  etl  le^cm  talicifalia  de  Vahl.  (J.) 

TAALE8.  {Mamm.)  Fonkal  rapporte  ce  nom  arabe  au 
renard  ou  eaw  vulpet;  mait  il  est  bien  plus  probable  qu'il 
appartient  à  une  espèce  de  chacal.  (Dbsm.) 

TAAM.  {Bot.)  Nom  arabe,  suivant  Forskal,  dn  sorgho ^ 
targhum,  qu'il  nomme  holcai  durra,  et  dont  il  cite  plusieurs 
variétés ,  caractérisées  par  la  couleur  des  glumes  et  de* 
graines.  11  le  cite  aussi  pour  Vholeus  lacchartUui.  hetaam  est 
fr軫ultiré  dans  l'Arabîe  et  fournit  la  Tarine  dont  on  fait  le 
pain.  Il  est  sujet  à  une  maladie,  nommée  olaft  dans  le  pays, 
laquelle  parott  de  même  nature  que  la  nielle  ou  la  carie. 
(J-) 

TAAN  BBAASEH.  (Ichthfol.)  Nom  hollandois  du  dmlé 
ordinaire.  Voyei  Denté.  (H.  C.) 

TAANOU.  {Bot.)  Nom  olaïtien  du  T«urn«/nrtia  or^snteo. 

(  I^SSÔN.  ) 

TAAOU-YU-TCHIN.  {Omîlh.)  On  cite  sot»  ce  nom,  dans 
le  Nouveau  Dictionnaire  d'histoire  naturelle,  un  martïn-pé~ 
cheur  de  la  Chine  ,  qui  a  été  décrit ,  d'après  un  dessin  , 
comme  ayant  le  dos  d'un  gris  verdàtre ,  une  tache  blanche 
sons  les  oreilles,  le  dessous  du  corps  d'un  rouge  terne,  les 
pennes  secondaires  blanches,  la  queue  noiritre  ,  le  bec  d'un 
rouge  brun  et  les  pieds  de  couleur  de  plomb.  (Ch.  D.  ) 

TABAC.  {Bot.)  Nom  vulgaire  d'une  espèce  de  nicotiane. 
(L.D.) 

TABAC  D'ESPAGNE.  (Entom.)  Nom  d*nné  par  Geoffroy 
^n  papillon  qu'il  a  inscrit  sous  le  n."  8.  C'est  une  espèce 
du  genre  Argynne  de  Fabricius.  Voyez  Patuion  ,   au  tome^ 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TAB  7» 

XXXVII  de  ce  Dietionnaîre^  page  404 ,  n.*  89;  espèce  Faphia. 
(CD.) 

TABAC  MARRON. (Bo;.}  On  connott  sous  ce  soin,  à  Saint- 
Domiague ,  une  espèce  de  morelle  dont  les  Nègres  fument  les 
feuilles  comme  on  fait  du  tabac  ordinaire.  (  L.  D.) 

TABAC  DE  MONTAGNE  ou  DES  VOSGES.  {Bol.)  NomB 
vulgaires  de  l'arnique  de  montagne.  (L.  D.) 

TABACHJR.  {Bot.)  Voyeï  TABAïadii  et  Taiaxib.  {  Lem.  ) 

TABACO.  {Bot.)  Ce  nom,  d'origine  espagnole,  et  qui  aert 
à  désigner  le  tabac  (nicotiiina  labacum),  est  ré  panda  dans 
la  plupart  des  lies  de  la  mer  dû  Sud  ,  ce  qui  «ulorise  à 
penser  que  cette  plante  y  a  été  importée  par  les  anciens 
navigateurs,  tels  que  Quiros,  Magellan,  etc.,  ou  bien  qu'elle 
y  est  indigène,  mais  que  les  naturels  ont  adopté  celui  sous 
lequel  tes  navigateurs  la  désignoienl  dans  leurs  échanges.  Le 
mot  tahaeo  est  le  seul  connu  des  Papous  de  la  Nouvelle- 
Guinée-  (Lesson.) 

TABACOFISH.  {Itikikyol.)  Nom  angloii  de  U  jittulaire  pe- 
timbe.  Voyez  FiaiotAiRE.  (H.  C. ) 

TABAC  US.  {Bot.)  Sous  ce  nom  Mœnch  a  voulu  séparer 
du  nicotiana  le  nicoliana  glatinosa,  dont  les  divisions  du  ca- 
lice sont  inégales  et  la  corolle  un  peu  irrégulière.  (J.) 

TABADURU.  {Ornith.)  Un  des  noms  sous  lesquels,  suivant 
Camel,  le  goulin  est  connu  aux  Philippines,  Voyei  Gooum. 
(C«.  D.) 

TABAK,  ABOU  TABAK.  {lehOiyol.)  Noms  arabes  d'un 
Cbntsofodb,  que  nous  avons  décrit  dans  ce  Dictionnaire, 
tome  VII,  page  SgS.  (  H.  C.) 

TABAK  EL  KUSS.  (ïchl\yol.)  Un  des  noms  arabes  du  ché- 
lodon  cocher.  Voyez  Cbétodon.  (H.  C.) 

TABAL.  {Bot.)  Nom  donné,  suivant  Rbéede,  par  les  Por- 
tugais du  Malabar,  au  capparû  baducca.  (  J.) 

TABAN.  (Entom.)  Nom  en  usage  en  Languedoc  pour  dési- 
gner les  diptères  du  genre  Taon,  ainsi  que  les  abeilles  terre»* 
très  vulgairement  appelées  bourdons.  (Desh.  )  ' 

TABANUS.  (En^om.)  Nom  latin  du  genre  Taon,  insecte 
diptère  de  la  famille  des  sclérostomes ,  que  l'on  a  écrit  dV 
jKird  Tahon.  (  C.  D.  ) 

TABAQU^BO.  (Bot.^  Pans  la  nouvelle  Andalousie,  ea 


'n,gn,-.rihyGOO^Ie 


7«  TAB 

Amérique,  on  nomibe  ainsi  le  solanum  trisU, suivant  M.  Kuatli. 
('■) 

TABAQUEUR.  (Entom.  )  GoWart  ,  dans  le  tome  i."  de 
■on  ourragesur  les  mélamorphoses  naturelles  des  insectes  , 
défait  et  ligure  sous  ce  nom  la  larve  et  l'insecte  parfait  d'une 
aoctuelle ,  qui  nous  parott  être  la  noetua  gamma  ou  le  lambda. 
de  Geoffroy  (  voyei  Noctdeu-g  ,  a."  5 ,  (ooi.  XXXV  de  ce 
Dictionnaire,  pag.  laS).  Notre  auteur  la  nomme  ainsi,  parce 
qu'il  a  remarqué  qu'elle  ae  aourrissoït  des  feuilles  du  tabac  , 
et  partie uli ornent  des  portions  déjà  flétries  et  desséchées. 
11  en  a  donné  la  figure  planche  3i  A  et  B.  (  C.  D.) 

TABAQUITO.  (  flot.)  Le  polygonum  hitpidum  de  M.  Kunth 
est  ainsi  nommé  dans  les  montagnes  voisines  de  Quito.  (J.) 

TABARRE.  {lehthyol.)  Un  des  noms  du  dobule,  particu- 
lièrement usité  en  Prusse.  (H.  C.) 

TABASHEËR,  Talaxir.  {Ckim.)  Concrétion  que  l'on  trouve 
dans  les  nœuds  du  bambou.  M.  Macie,  ayant  examiné  un  cep* 
tain  nombre  d'échantillons  de  cette  substance,  a  vu  qu'ils 
étoieot  formés  de  silice;  Fourcroy  et  Vauquelin,  qui  en  ont 
examinés  d'autres ,  y  ont  reconnu  en  outre  un  peu  de  potasse. 
La  préseoce  de  la  silice  dans  les  nœuds  des  bambous  ne  doit 
pas  surprendre,  puisque  MM.  Macie  et  Davy  en  ont  décou- 
Tcrt  en  grande  quantité  dans,  l'épiderme  des  bambous ,  et  en 
général  dans  l'épiderme  des  graminées.  M.  Banks  a  trouvé 
dans  un  bambou  cultivé  en  serre  chaude ,  à  lllinglon  près  de 
Londres,  une  concrétion  d'un  brun  noir,  douée  d'une  dureté 
anei  grande  pour  étinceler.  lorsqu'on  la  frappait  avec  un  bri- 
quet. Elle  ressembloîl  à  un  caillou  coloré  en  noir  par  le 
deotoKîde  de  fer. 

Le  tabasheer  est  gëaéralement  en  morceaux  irréguliers , 
blancs  ou  colorés  eu  jaun&tre  et  en  brun  ;  le  tabasheer  co- 
loré qui  vient  de  l'Inde  est  très-friable-;  il  est  hydrophane. 
Le  tabasheer  blanc  est  moins  friable,  et  cela  est  dû  très-pro- 
bablement à  l'action  du  feu  qu'on  lui  a  fait  subir  dans  le 
pays  où  il  a  été  recueilli;  quoi  qu'il  eo  soit,  il  est  certain 
qu'on  donne  le  même  aspect  et  la  même  cohérence  au  tabas- 
heer coloré  par  une  calcination ,  qui  détruit  les  matières  or- 
ganiques qui  le  coloroienf.    - 

La  densité  du  tabadeer  est  de  a'.ii. 


,,-erihyGOOglC 


TAB  77 

11  est  phoiphomcent  par  la  chaleur. 

Il  est  insolnble  dans  les  acides  qui  n'oat  pas  d'aclian  sur 
la  silice. 

Il  est  dissout  par  les  solutions  de  potasse  et  de  soude.  (Ca.) 

TABAXIR.  (Bot.)  Il  est  fait  mention  cbec  les  anciens  d'une 
substance  solide,  blanche,  semblable,  pour  la  forme  et  la 
couleur,  àramidon;  mais  sucrée  et  employée  primitivement 
avant  la  décourerte  de  la  matière  sucrée  de  la  canne  à  sucre. 
Cette  substance,  qui  découloit  de*  nœuds  du  bambou  de 
l'Inde,  étoit  nommée  par  les  Arabes,  uueoT'mamhu  ou  to- 
haxir.  Garcîas,  transcrit  par  Clusius,  en  parle  avec  dtoil 
dans  son  Traité  sur  les  aromates.  (  J.) 

TAB-A-YNI.  {Bol.)  Voyei  Kahleb.  (J.) 

TABEA.  (Ho(.)  Voyet  Laoa.  (J.) 

TABELLAHIA.  {Omith.)  Cenop  déngne,  dans Aldrovande, 
le  même  oiseau  que  ceux  de  irocfiilui  et  de  corrira ,  c'est-i- 
dire  le  coureur.  (Ch.  D.) 

TABELLE.  {Ukihyol.)  Voyes  TABAaaE.  (H.  C.) 

TABENISSA.  {Bot.")  Nom  brame  du  ptt-Ujtrou-fonnagam  do 
Malabar,  aeaiyjiha  tpiciflora  de  Burmann  fils.  (J.) 

TABERN^MONTANA.  (Bot.)  Voyei  ci-apris  Tahesnb. 
{Le«.) 

TABERNE,  Taierntemontana.{Bol.)  Genre  de  plantes  di- 
cotylédones ,  k  fleun  complètes ,  monopélalées  ,  de  la  famille 
des  apocinéa,  de  la  fentanirie  monogynie  de  Lïnné,  titrant 
pour  caractère  essentiel  :  Un  calice  caduc,  a  cinq  dirisionti 
une  corolle  en  forme  d'entonnoir;  le  limbe  à  cinq  lobés;  einif 
éfamines;  les  anthères  conniventes^  deux  ovaires  supérieurs, 
environnés  à  leur  base  de  cinq  glandes  bi6des;  un  style;  un 
stigmate  en  tète.  Le  fruit  consisle  en  deux  foUicales  ventrus  ; 
les  semences  sent  enveloppées  d'une  substance  pulpeuse. 

•  Taberna HOHTANA.  FeuHUs  opposées,  tige  ligneuse. 
Tabrenb  a  pbuillks  de  ciTBOFiiBi,  ■■  Tahtrnamnntana  citrifalia, 
Linn.,  Spec;  I^mk.,  lit.  gai.,  lab.  170,  fig.  i.  Arbrisseau 
qui  s'élève  sur  un  tronc  épais  et  droit,  k  la  banteur  de  douie 
ou  qniaie  pieds.  Les  branches  sont  aiédiocrement  étalées, 
revêtues  d'une  écorce  grisâtre,  divisées  en  rameaux  glabre*, 
cylindriques  ;  il  en  découle  un  snc  laiteux ,  blanchlitre,  trè»- 


,,-erihyGoo^le 


78  TAB 

abondant.  L»  feuille*  sont  oppoiées,  pétiolées,  épaisses, 
ovales- lancéolées,  glabres,  entières,  longues  de  quatre  ou 
■ix  pouces.  X.CS  âeurs  sont  d'un  beau  jaune,  d'une  odeur 
agràtble,  réunies  presque  en  ombelles  par  petits  paquets 
■xiUaîres.  Leur  calice  est  court,  à  cinq  dents  aiguës;  le  tube 
de  la  corolle  cylindrique,  renflé  vers  son  sommet  et  à  sa 
base,  long  d'environ  un  demi-pouce  {  le  limbe  à  cinq  lobes 
linéaires,  étroits,  un  peu  obtus;  les  follicules  (ont  trés-reofléi , 
réunis  à  leur  base,  écartées  borizontalement ,  renfermant 
des  semences  oblongues,  presque  imbriquées,  enveloppées 
d'une  chair  molle  et  pulpeuse.  Cette  plante  croit  à  la  Ja- 
maïque et  dans  les  Iles  de  l'Amérique. 

Tabehne  a  giundes  fleurs  :  Taberiuemonlaaa  grandifiora, 
Lînn.,  MaiU,  ;  Lamk.,  711.  gen.,  tab.  170,  fig.  a;  Jacq., 
Stirp.  amer. ,  tab.  3i.  Cette  plante  a  ses  tiges  divisées  en  ra- 
meaux dichotomes,  glabres,  cylindriques  ;  les  feuilles  sont 
pétîolées,  opposées,  ovales-laocéolées,  glabres,  épaisses,  en- 
tières, aiguës,  un  peu  rélrécies  à  leur  base,  longues  .d'en- 
viron deux  ou  trois  pouces  sur  un  et  demi  de  large  ;  les  pé- 
tioles très-courts;  les  fleurs  sont  placées  dans  la  bifurcation 
des  rameaux  supérieurs,  portées  sur  un  pédoncule  court , 
chargé  de  deux  ou  trois  Oeurs  pédicellées.  Leur  cnllce  est 
ample,  à  cinq  divisions  tr^t-inégaies,  blanchâtres ,  scarieuses  ; 
les  deux  extérieures  larges ,  ovales,  en  «sur;  les  trois  intë- 
lieures  plus  étroites  ;  la  corolle  très-grande  ;  le  tube  droit , 
cylindrique,  alungé;  le  limbe  k  cinq  grands  lobes  arrondis  ; 
les  follicules  sont  ovales,  très-ouverts,  un  peu  courbés  en  bec. 
Cette  plante  croit  en  Amérique ,  dans  les  enviroos  de  Car- 
thagène. 

TABsaNE  A  FLBDHS  FANACHÉBs  :  Taberncunontona  diicolor, 
Swartz ,  FL,  Jnd.  aecid. ,  1 ,  page  335.  Ses  tiges  sont  ligneuses , 
hautes  de  cinq  à  six  pieds,  à  éeorce  glabre  et  cendrée; 
les  rameaux  sont  étalés,  presque  dicholomes;  les  feuilles 
opposées,  pétiolées,  glabres,  ovales- lancéolées,  entières;  les 
pédoncules  courts ,  anguleux.  Les  fleurs  .«ont  terminales  ,~ 
axilliiires  ;  les  pédoncules  filiformes ,  longs  d'un  demi-pouce  , 
soutenant  deux  fleurs  pëdicelléesj  les  divisions  du  calice 
droites,  aiguës;  la  corolle  est  blanche,  un  peu  jaunâtre;  le 
tube  long  de  six  lignes,  ventru  à  sa  base  et  dans  son  milieu  i 


,,-erihyGOOglC 


TAB  79 

te  limbe  à  cinq  lobes  arrondù,  ondulés;  lei  anthéret  Mot 
ovales  ,  non  saillantes.  Celte  pUnle  croît  à  la  Jamaïque , 
parmi  les  buîssont. 

TAABanB  A  rsuuXBS  db  LAuaiBa  :  Taternamontana  laur^oUa , 
Linn.',  $pee.;  Slosne,  Jam.Hiit.,  a  ,  tab.  i86,  fig.  3,  Arbri^ 
seau  qui  s'élève  à  la  hauteur  de  dix  ou  douze  pieds,  chargé 
de  rameaux  glabres ,  redressés ,  cylindriques  ;  tes  feuilles  sont 
opposées,  pétioléei,  épaisses,  ovales,  luisantes,  glabres,  en- 
tières, obtuses,  longues  d'environ  quatre  pouces,  larges  de 
deux  j  les  pétioles  courts.  Les  fleurs  sont  blanches  ou  un  peu 
jaunâtres,  odorantes,  disposées  en  'petites  grappes  latérales, 
presque  en  ombelle  ^  peu  garnies)  la  corolle  est  courte,  à  ciiif 
lobes  étroits  et  obtus  ;  les  follicules ,  courts ,  écartés  heriion- 
talement,  ovales ,  un  peu  arrondis ,  renferment  des  semences 
imbriquées.  Cette  plante  crott  dam  les  contrées  méridionalet 
de  l'Amérique. 

TABBa»B  ondulée;  Taiemamonlana  uaduUUa,  Vahl,  Eetog, 
amer.,  fasc.  s  ,  page  90,  Celte  plante  a  des  rameaux  glabres, 
^'un  vert  p&le,  presque  tétragones.  Les  feuilles  sont  grande*, 
apposées^  pétiolées,  longues  d'environ  cîpq  a  six  pouces, 
elliptiques,  lancéolées,  ondulées  À  leurs  bords,  glabres,  acu- 
minées,  rétréeîes  à  leur  base  ;  une  petite  bordu're  en  forme 
de  stipule  caduque  entoure  les  rameaux.  I.es  fleurs  sont  réu- 
nies en  petites  grappes  solitaires,  terminales,  composées  de 
trois  ou  quatre  ileurs  un  peu  pédicellées;  les  découpures  du 
calice  courtes,  épaisses,  arrondies;  le  tube  de  la  corolle  est 
cylindrique,  long  d'un  pouce,  renflé  vers  sonnùlieu,  uoj^v 
charnu;  le  limbe  à  cinq  lobes  linéaires,  obtua;  les  anlhires 
sont  presque  seisUes;  les  ovaires  environnés  d'une  glande 
entière,  charnue;  le  stigmate  est  en  tête,  mucroné,  entouré 
à  SB  base  d'une  membrane  très-mince.  Les  foUicuEei  sont 
longs  d'un  ponce ,  un  peu  arqués  ;  les  semences  brunes  , 
•triées,  imbHquées  sur  quatre  rangs*  Cette  plante  crott  dans 
TAmérique.  et  à  l'iie  de  la  Trinité. 

Tabekkb  pANDAC^Qri  :  Taietnannorùafia  pandataqai,  Poir. , 
Encycl.  ;  Pakdaeêqui ,  Sonner.  «  Voyag.  en  Guin. ,  tab.  1 9.  Ar- 
brisseau peu  élevé,  dont  la  lige  stf  divise  en  rameaux  gla- 
bres, cylindriques.  Les  feuilles  SDnt  opposées,  à  peine  jlétio- 
lées,  nûncea,   ovales  •lancéolées,  enti^s,  mCAbnineuses , 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


8o  TAB 

^brea ,  acuminées ,  longues  d'envtroa  Iroû  poucM  ;  les  aer> 
wres  )aiin&lres.  Les  fleun  sont  blanche* ,  réunie*  en  peliU 
corymbes  axillaires ,  presque  en  ombelle.  Le  calice  est  court , 
campanule,  glabre,  vA'dàtre,  à  cinq  dents  obtuses;  Ift  co- 
rolle longue- de  quatre  où  cinq  lignes,-  le  tube  cylindrique) 
le  limbe  k  cinq  lobes  courts,  linéaires,  un  peu  obtus;  le 
llyle  de  la  longueur  du  tube,  bifurqué  à  sa  base;  le  stig- 
mate en  télé.  Cette  plante  croit  à  la  Nouvelle -Guinée. 

Tabbbne  a  fsvilles  de  rsasicAïaB  :  Tabenuetimtittma  perai- 
eariafalia,  Willd, ,  Sp.  ;  Jacq.,  Jaon.  rar.,a,  tab.  SaoP  Poir., 
Encycl.  Arbrisseau  chargé  de  rameaux  grêle*,  élancés,  gla- 
bres, striés.  Les  feuilles  sont  nombreuses,  opposées,  pétio- 
lées,  étroites,  lancéolées,  acuminées,  épaisses,  longues  au 
moins  de  quatre  pouces,  larges  d'un  pouce,  rétrécias  à  leur 
base,  glabres,  luisantes;  les'pédoles  longs  d'un  pouce.  Les 
fleurs  sont  disposées  en  grappes  ramifiées ,-  les  rameaux  pres- 
que dichotomes;  les  fruits  pédoncules,  ovales,  renflés,  'de 
couleur  cendrée,  un  peu  aigus  à  leurs  deux  extrémités, 
longs  d'un  pouce  ;  les  semences  imbriquées,  enfoncée*  danv 
une  substance  pulpeuse.  Cette  plante  croit  à  l'ilc  Maurice. 

Tabbhnb  a  fedillbs  de  LAtiatEa-BOSB  :  TabemœmoTiiana  nt' 
ràfoiia,  Vahl,  Ed.  anttr.,  fasc.  a,  page  ai.  Cette  espèce  a 
des  rameaux  glabres  ,  cylindriques  ,  dichotomes ,  hérissé* 
d'aspérités  par  l'attache  des  feuilles.  Celles-ci  sont  opposées, 
pétîolées,  longues  de  deux  ou  trois  pouces,  lancéolées,  air 
guïs  ù  leurs  deux  extrémités,  glabres,  entières  ;  les  pétioles 
longs  d'environ  un  demi-pouce.  Les  fleurs  sont  disposées,  au 
nombre  de  trois  ou  quatre,  en  petites  grappes  solitaires, 
axiltaires,  une  fois  plus  longues  que  les  pétioles;  les  pédi  celles 
courts ,  alternes ,  munis  d'une  bractée  caduque ,  linéaire ,  fort 
petite.  Le  calice  est  glabre,  k  cinq  découpures  oblongues, 
aiguës  ;  la  corolle  longue  d'environ  un  demi-pouce  ;  le  Umbe 
■k  cinq  lobes  presque  cunéiformes,  un  peu  pubesceas  ver* 
leur  base  intérieure  ;  les  élamines  sont  saillantes  hors  de  la 
corolle.  Cette  plaute  croît  k  Porto -Ricco. 

TABuaNB  SAHANHO  ;  Ta^iwenonWna  sanonfco,  Ruil  et  Pav., 
FI.  per. ,  a ,  tab.  1 44.  Arbrisseau  de  douie  ou  quinie  pieds 
de  haut  et  plu*.  Ses  brancfaes  sont  nombreuses,  munies  de 
rameaux  glabres,  opposés,  cylindriques,  d'un  blanc  cendré, 


,,-erihyGOOglC 


TAB  8i 

Ynlcs  et  an  peu  comprimée^  dam  leur  )euneiK.  Lei  feuiUes 
«ont  médifrcremeat  pétiolées,  oppocées,  ovaln- oblon^wes, 
entières,  un  peu  andulées  et  sinuéei  k  leun  bordt,  loo^ei 
àe  six  k  sept  pouoest  le*  pétiole*  renflrf*  à  leur  hMC.  La 
fleura  sont  latérales  et  terlniaalet,  bu  nombre  de  quinie  à 
vingt  i  le*  pédoncules  courts,  cylindrique»,  k  quatre  ou  cinq 
'divisioius;  chaqueSeur  est  pédicellée,  munie  d'une  petite  bnc- 
tée  arrondie,  en  cteur;  le  calice  court,  presque  campaniforme, 
glabre,  s  cioq  petites-dents  un  peu  obtuses;  la  corolle  é*s«c 
grande  ,  d'un  blanc  juuiiàtre;  le  tube  trù^ong,  à  stries  pres- 
que angnlenies;  lei  follimies,  orales,  un  peu  arrondis,  d'un 
blaac  pâle  en  dehors,  de  la  grosseur  d'un  abricot,  acurainés 
«u  sommet ,  rcAfcimant  de*  semences  brunes ,  striées  ,  enve- 
loppées d'une  substance  pulpeuse.  Cette  plante  croit  an  Pérou , 
dans  les  grandes  forêts. 

Tasbkne  A  FiDiTs  Bisiuài  Taberneentontan^êohi/vUaj  Willd-, 
'âp.;  Aubl.,  Guian.,  tab.  toi.  Petit  arbrisseau  dont  le*  tigjss 
sont  droites,  haute*  de  quatre  à  cinq  pieds;  learanuMuc 
-Qppoeé*;  IcB  feuilles  à  peine  pëtîolées,  opposée*,  trés-di^ 
tantes,  lisses,  orales «'  entières,  un  peu  ondiilécs  à  leur  con- 
tour, vertes  en  dessus ,  couvertes  en  dessous  d'un  léger  du- 
vet, bjancb&tre ,  aenmiaéea,  langues  de  quatre  ou  six  pouce*, 
larges  de  deux  et  plus.. Il  s'exhale  de  ses  fleura,  une  odeur 
douce,  et  agréable:  ces  fleurs  sont  terminales,  axillaires, 
'  presque  sessiles ,  réunies  au  nombre  de  dix  on  douse  en  petit* 
bouquets,  munies  chacune  d'une  petite  bractée  jécailleuse. 
Le  calice  est  court,  Uanchàtre,  à. cinq  petites  dents  aipiUt; 
la  corolle  insérée  aurun  disque  jaunitre,  dont  le  bord  cat 
rouge  ;  le  tube  jaua&tre ,  velu  en  dedans ,  pointillé  de  rouge  ; 
te  limbe  à  cinq  grands  lobes  jpune*,  ondulés,  aigui;  les  fin - 
Ihèressont  sagittées;  les  follicules  jaunâtres,  ovoïdes,  chargés 
de  tubercules  mous,  aigus;  les  semences  brunes,  imbriquée*. 
-un  peu  comprimées.  Cette  plante  croit  à  Ttle  de  Cayenne. 
Toutes  ses  partie*  diatillentiun  auc  laiteux. 

.TABEftHS  ARQuà  ;  TaèeittamoiUana  areuata,  Fi.per.,ioc.  cit., 
tab.  1 43 .  Arbre  qui  s'éiéve  à  la  hauteur  de  trente  k  quarante 
pieds  sur  un  tronc  d'où  découle  en  abondance  un  suc  lai- 
teux.  Ce  tronc  est  couronné  par  use  cime  ample  et  touffue. 
LesrameauxMntdiciiatanie*,un  peji  comprimés  j  leafevilles 


n,gt,,-.rihyGOO^IC 


8»  TAB 

fort  grandes,  oppuéo ,  pétiolëei,  oirales,  obioagatt,  tê- 
tière», acuminëei,  longues  de  huit,  ou  neuf  pouces;  les  pé- 
tioles courts.  Les  fleurs  sont  disposées  en  corymbes  souvent 
trifides ,  latéraux  ,  axillaires,  garnis  de  bradées  fort  petites, 
ovales,  aigni!t.  Le  calice  est  court,  campanule  ,  à  cinq  dents 
,aigui!s  ;  la  corolle  d'un  blanc  jaun&tre  g  le  tube  renflé,  pres- 
que globuleux  à  sa  base,  rétréci  vers  un  sontniet;  le  limbe 
a  cinq  grands  lobes  ovales,  presque  ronds  ;  les  foUiculo  sont 
épais,  longs  de  trois  pouces,  en  rein,  acuminés.rougcAtres; 
les  semences  orales-oblongues,  ridées,  striées,  enfoncées  dans 
une  pulpe  d'un  rouge  de  sang.  Cet  arbre  est  comm.un  daos 
les  grandes  foréis  du  Pérou ,  aux  environs  de  Posuio.  Le  suc 
laiteux  qui  en  déeoule  se  durcit  à  l'air  et  forme  une  sorte 
de  gomme-résiae  de  couleur  brune.. 

Tabeknb  a  flecbs  eu  cImb  :  Tabemœmentana  cjrmot^ ,  Willd., 
Spee.;  Linn.,  Mont.;  Jacq. ,  Stirp.  amer.,  tab.  i8i,  6g.  4.  Cet 
arbuste  est  d'un  pori  élégauL  Ses  tiges  sont  droites ,  bautei 
de  *i<  ou  quinze  pieds;  les  feuilles  opposées^  ovales- lancéo- 
lées, longues  de  six  pouces,  entières  ,  aiguËs,  un  peu  ondu- 
lées à  leurs  bordis. .Les  fleurs  sont  terminales,  inodores ,  réu- 
aies  au  nombre  de  quarante  et  plus  en  uoe  ample  clae, 
épaisse,  étalée,  d'un  blanc  sale  ou  roussàtre.  Le  calice  est  à 
cinq  divisions  profondes,  oblongues,  lancéolées;  le  tube  de 
la  corolle  ventru,  presque  à  cinq  angles  à  sa  base;  Isa  éta- 
mines  sont  ren fermées  dans  la  partie  inférieure  du  tube;  le 
stigmate  est  muni  d'un  rebord  à  sa  base;,  les  follicules  sont 
grands,  oblongs,  rerourbés,  tré5-obtus,rongeàtres,  avec  quel- 
ques tachvs  de  rouille  ;  la  pulpe  qui  enveloppe  les  semences 
est  d'un  iaune  nrangé.  Cette  plante  croit  dans  l'Amérique , 
aux  environs  de  Carthagène. 

Ahsonia.  Feuilles  alterne^;  tige  herbacée. 
Parmi  les  espèces  renfermées  d'abord  dans  le  geare  Ta' 
herrurmonlitna  de  Linné,  il  sVn  trouvoit  plusieurs  qui  en 
éloient  tellement  distinguées ,  tant  par  leur  port,  que  par 
quelques-uns  des  caractères  de  leur  frnctificatioii ,  qu'elles 
'  te  prâtoient  à  la  formation  d'un  noureau  genre,  déjà  indi- 
qué pur  Clayton,  qui  lui  avoit  donné  le  nom  d'Amtania, 
n  a  été  depuis  adopté  par  piuMeun  auteurs,   rejeté  par 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TAB  «S 

d'autres.  Son  caractère  etsentiel  copsitte  dans  une  eoirolle 
ÎBAiiulibuUfeirme  ;  l'orifice  du  tube  fermé  ;  le  limbe  à  ciaq 
lobes  j  auttutt  d'étaminesiHn  stigmate  en  tête,  eatouré  d'ua 
anneau  membraneux  ;  deux  follicules  droits  ;  les  semences 
cylindriques ,  tronquées  obliquement ,  point  enveloppées 
d'une  substance  pulpeuse.  Les  lunsoniii  sont,  d'ailleurs,  det 
plantes  herbacées ,  peu  élevées ,  à  feuilles  alternes.  On  y  rap- 
porte les  espèces  suivantes,  que  nous  décrivons  ici,  ne  fayiat 
pas  été  k  l'article  AvaONtA. 

Amsoma  a  lakces  PGDiiiES  :  ^tnionia  ItUifoUa,  Mïch.,  Flor. 
hor.  amtr,,  i ,  p.  lai;  Taieraieniontana  arnsonia,  Linn.,  Sp.; 
Pluken.,  Phyt.,ta.b.  116,  fig.  3.  Cette  plante  se  rapproche 
par  son  port  des  eameraria.  Ses  racines  un  peu  charnues  pro- 
duisent quelques  tiges  droites,  herbacées,  glabres,  hautes  d'en- 
viron un  pied  ;  les  rameaux  sont  alternes,  un  peu  anguleux, 
à  peine  pubescens;  Les  feuilles  pétiolécs  ou  presque  sesùlcs, 
ovales- lancéolées ,  entières,  aiguës,  glabres  en  dessus,  un  peu 
pubescentes  en  dessous,  rétréci  es  à  leur  partie  inférieure.  Les 
fleuri  sont  terminales,  réunies  en  grappes  courtes,  ramifiées. 
Le  calice  est  divisé  en  cinq  découpures  profondes,  égales;  ]« 
coroUe  en  forme  d'entonnoir,  d'un  bleu  pâle,  un  peu  odo- 
rante { le  tube  alongé,  cylindrique ,  ferméà  sou  orifice;  le  limbe 
à  cinq  lobesj  les  étamines  ne  sont  point  saillantes;  le  stigmate 
est  en  tête,  entouré  d'un  anneau  membraneux.  Le  fruit  con- 
siste en  deux  follicules  droits,  cylindriques,  alonfés,  acmni- 
nés,  réfléchis;  les  semences  sont  nues,  arrondies,  rudes, 
point  enveloppées  de  pulpe,  tronquées  obliquement  à  leur 
sommet.  Cette  plante  crott  aux  lieux  humides  et  ombragés, 
dans  les  forêts  de  la  Caroline  et  de  la  Virginie. 

Aksonia  a  fediLles  ïiBpiTSs  :  Amtmia  angaiti/oUa ,  Mich., 
foc.  cit.;  Vent.,  Choix  de  pi.,  tab.  39;  Foîr.,  lii.,  Suppl., 
tab.  ^3,3  ;  Tabemamontatta  anguilifolia,  Ait.,  Hort.  Kew.,  t  , 
pag.  3oo;  Cette  espèce  ,  très -rapprochée  de  la  précédente,  a 
des  liges  herbacées,  rameuses,  cylindriques,  un  peu  pubes- 
centes; les  rameaux  alternes,  garnis  de  feuilles  alternes  ou 
éparses,  rapprochées,  très-nombreuses,  droites,  fort  étroites, 
presque  linéaires,  pubescentes  particulièrement  à  leur  face 
inférieure,  entières,  légèrement  ciliées  à  leurs  bords.  Les 
fleurs  sont  disposées  k  l'extrémité  des  rameaux  ca  petites  pa- 


,,-erihyGoo^le 


H  TAB 

nlcnles  (m  en  gnppctcauiiea,  ramifi'^et;  le»  autres  parties 
de  la  fructiâcatî oc  lemblBblei  à  celles  de  l'espace  pr^édente. 
Cette  plante  croît  dans  la  Caroline,  U  Vir|iaie,  aux  lieuit 
«rides  et  sablonneux.  (Fois.) 

TABIA.  {Onùih.)  De  Lacroix,  dans  sa  Relation  de  l'Afrique , 
tom,  4,  pag.  437,  dit  que  cet  oiseau  de  Madagascar  «  )n 
ailes,  le  bec  et  les  pieds  noirs  ,  et  que  son  nom  rient  du 
mot  qu'il  répète  sans  cesse  en  chantant.  (Cb.  D.  ) 

TABIHAKO.  (Bot.)  Nom  japonois,  cité  parThunberg,  de 
son  prertantkèi  hamilit,  plante  chicoracée.  (J.) 

TABITHUS.  (Entom.)U.  Mégerle  a  employé  ce  nom  p«ur 
indiquer  un  genre  de  charamoa,  que  M.  Germar  a  appelé 
tkylaeites.  Voyez,  à  la  fin  de  l'article  Rhinocèbes,  d^ns  l'ex- 
trait de  l'ouvrage  de  M.  Schœnherr,  le  genre  n."  46.  (C.  D.  ) 
-  TABLIER  ou  LABELLË,  UieUum.  (  Bit.  )  DiviMon  infé- 
rieure du  périanthe  des  orchidées,  prolongée  en  avant  en 
forme  de  lèvre  ;  les  divisions  supérieures  dressées  ont  reçu 
le  nom  de  eatque,  (Mais.) 

TABOAA.  {Bol.)  Nom  caraïbe  du  myrtui  eatyophjrlhU , 
cité  dans  l'herbier  de  Surîan.  (  J.) 

XABOOLAN.  (Bol.)  Marsden  cite  sous  ce  nom  un  arbris- 
seau de  Sumatra,  à  fleurs  demi-QoscuIeuses,  que  l'on  emploie 
dans  les  maladies  des  yeux.  (J.) 

TABOONG-BROO.  (Bot.)  A  Sumatra  on  nonTme  ainsi,, 
selon  Marsden,  une  herbe,  qui  est  le  nepentkts  des  botanistes, 
dont  la  cAte  moyenne  de  la  feuille  se  termine  en  une  espèce 
d'urne  ou  de  vase,  rempli  d'eau,  et  fermé  à  son  ouverture 
supérieure  par  un  couvercle.  Marsden  prenoit  ce  vase  pour 
la  fleur.  (J.) 

TABOUCAIOUA.  (Bbl.)  NomcafBïbe  du  heileriaeristata, 
cité  dans  l'herbier  de  Surîan.  (J.) 

TABOURET;  Thlaspi,  LinD.  (Bot.)  Genre  de  plantes  dicO- 
^lédones  polypétales,  de  Ja  famille  des  crucifiret,  Jusa.,  et 
de  I«  télradynamic  nlieuleuae  du  système  «exuel ,  dont  les 
principaux  caractères  sont  les  suivans  :  Calice  de  quatre  fo- 
lioles ovales,  concaves,  médiocrement  ouvertes,  caduques; 
corolle  de  quatre  pétales  égaux ,  réguliers  ;  six  éiamines , 
dont  deux  ptuseeurles;  un  ovaire  supère,  ovale  ou  arrondi, 
comprimé,  surmonté  d'un  style  en  général  asseï  court,  on 


,,-erihyGoo^le 


TAB  18 

iainédiateBeat  iertcâni  par  un  itigmate  actûc;  une  ûlicule 
arcoodte  ou  ovale ,  rat'cmeat  triangulaire ,  échtmorét  au  lom- 
met,  le  plu  aouvcnt  plus  ou  moiai  entourée  d'un  rebord 
particulier,  à  deux  valves  carénées,  opposées  à  la  cloison, 
et  à  deux  loges  contenant  une  ou  ptuiieun  graînei. 

Les  tabourets  sont  des  plantes  berbaeées,  annuelles  ou  vi- 
vaces,  à  feuilles  le  pins  souvent  entières,  quelquefois  déeou' 
pées  ou  ailées  ;  leurs  :Seurs  sont  ordinairement  bUncbes , 
disposées  en  grappes  terminales.  On  en  connott  tnaintenanl 
vingt  et  quelques  espèces.  Les  plantes  de  ce  genre  ne  diO'é* 
rent  de  celui  des  Fasierages  que  par  l'échancrure  de  leur 
silique ,  ce  qui  est  un  caractère  bien  foible ,  et  qui  noua  pa- 
roit  devoir  n'être  regardé  que  comme  de  pure  convention  ; 
car  cette  échancrure  n'est  d'aucune  importance  pour  la  fruc- 
tification ;  et  elle  est  plus  grande  ou  plus  petite ,  quelçtuefiai* 
même  à  peine  scorie  à  l'cnil  nu,  surtout  avant  la  maturité 
du  fruit.  Ventenat,  MM.  Robert  Brown  et  De  CandoUe  ont 
d'ailleurs  fait,  aux  dépes^du  genre  Thl^tpi,  trois  autres  gen- 
res, jEtkùmana,  CapsëUacct  Tcesdaiw. 

*  Loges  monospermes,  ou  quelquefois  dlspermes, 
TABootEi  cDLTivA  :  vulgairement  Ckesson  aunois,  Cssssoh 
hbsjabdiks,  Nasîlort;  Thlatpi  iotivam,  Crants,  SttVp.  jiml., 
31  ilqiïduBiMtivam,  Lion.,  Spce.,S99.  Sa  racine  est  annuelle, 
pivotanlei  elle  produit  une  tige  cylindrique,  glabre,  haute 
d'un  pied  ou  un  peu  plus,  droite,  rameuse  à  sa  partie  su- 
périeure. Ses  feuilles  radicales  sont  un  peu  glauques,  deux 
fois  ailées,  i  folioles  diversement  incisées;  les  supérieures 
sont  simples  et  linéaires.  Les  ûeurs  sont  blanches,  petites, 
disposées,  au  sommet  de  la  tige  et  des  rameaux,  en  grappes  , 
d'abord  resserrées  en  corjrmfae,  et  s'alongeant  ensuite  à  me- 
sure que  la  fructification  avance.  Les  silicules  sont  ovales, 
comprimées,  portées  sur  des  pédoncules  à  peine  plus  longs 
qu'elles,  distinctement  bordées,  chargées  de  styles  persîstansi 
leurs  lo^es  ne  contiennent  chacune  qu'une  graine.  Cette 
plante  croit  naturell«nent  en  Perse  el  dans  plusieurs  autres 
parties  de  l'Orient;  elle  est  depuis  long>teinps  cultivée  dans 
les  jardins,  oit  souvent  elle  se  propage  d'dle-m^me.  Ses  feuilles 
entrent  comme  assaisoooement  dans  les  salades;  elles  relèvent , 


,,-erihyGoo^le 


85  T.AB 

par  leur  goût  pi^oant,  la  ÙiAtvr  de*  antra  keri>ea.  On  let 

employoît  autrefois  en  taédecine,  comme  diurëtiqnea  et  an- 

tiscorbuliqnes;  mais  ellei  ne  sont  plus  que  fort  peu  uûtto 

maintenant. 

Tabodibt  chakpAtbb  :  Thiatpi  eamptttrt,  LinB.,  5p.,  90s; 
Lepidium  eampettre ,  Brown,  in  Horl-  Ketv.,  idH.  a,  voL  4, 
pag.  46S.  Sa  racine  est  annuelle ,  pivotaate  ou  à  peine  diri- 
sée;  elle  produit  une  tige  droite,  pubescente,  rameuse  dans 
sa  partie  supérieure,  haute  de  huit  à  dix  pouces.  Ses  feuilles 
radicales  sont  ovales  ou  en  lyre,  pétiolées,  glabres  ou  presque 
glabres;  celles  de  la  tige  sont  lancéolées,  pubescentes,  plus 
ou  moins  dentées ,  sessiles  et  prolongées  k  leur  base  en  forme 
de  fer  de  flèche.  Ses  fleurs  sont  blanches,  petites,  d'abord 
resserrées  en  corymbe,  ensuite  alongées  en  grappe.  Il  leur 
succède  des  silicules  ovales,  entourées  d'un  rebord  bien  dis- 
tinct, tronquées  à  leur  sommet,  planes  d'un  cAté,  convexes 
de  l'autre,  contenant,  dans  chacune  de  leurs  loges  ,  une  seule 
graine  ovoïde  et  noirâtre.  Cette  Aipèce  croit  dans  les  champs 
et  sur  les  bords  des  chemins,  en  Pva&ce,  dans  toute  l'Europe 
et  dans  quelques  contrées  de  l'Asie. 

Tabouret  a  iigi>  nue  :  Thlupi  nudicaaU,  Desf.,  Fl.atl.,  a, 
pag.  67;  Ibtrit  tutdicaalis,  Linn.,  Sp.,  907;  Teadatia  iieris; 
Decand.,  Regn.  neget,,  3,  pag.  ^93.  Sa  racine  est  fibreuse, 
annuelle;  elle  produit  une  rosette  de  feuilles  étalées,  gla- 
bres, pinnatifides,  à  lobes  le  plus  souvent  arrondis,  et  tou- 
.  jours  plus  grands  a  mesure  qu'ils  sont  plus  rapprochés  du 
sommet  de  la  feuille.  Du  milieu  de  cette  rosette  s'élèvent 
une  ou  plusieurs  tiges,  ordinairement  simples,  hautes  de 
deux  à  six  pouces,  garnies,  dans  leur  partie  inférieure ,  de 
quelque  feuilles  assez  semblables  aux  radicales,  mais  plus  pe- 
tites :  ces  tiges  sont  nnes  dans  le  reste  de  leur  étendue  jus- 
qu'à leur  sommet,  oii  les  fleurs  très-petites  forment  d'abord 
un  corymbe  serré  et  s'alongent  ensuite  en  grappe.  Les  pétales 
extérieurs  sont  pins  grands  que  les  intérieurs.  Les  siliques 
sont  ovales- arro n dies ,  légèrement  échancrées,  chargées  d'un 
rebord  distinct.  Chaque  loge  ne  contient  qu'une  ou  deux 
graines  arrondies,  d'un  jaune  clair.  Cette  plante  croit  dans 
les  lieux  stériles  et  sablonneux,  en  France  et  dans  plusieurs 
antres  parties  de  l'Europe. 


,,-erihyGoo^le 


TAB-  «7 

**  Loge»  polyspermes. 

,Ti(BainiBT  pKBPOuti  c  Thiatpi  peif<diatum,  Xian.,  5p.,  go3| 
Jacq. ,  FI.  Autt. ,  tab,  SSy.  Sa  racine  eat  anonelle ,  grêle , 
pivotante;  elle  produit  une  tige  rarement  simple,  ordinaire- 
ment  rameuse  dis  la  base,  haute  de  cpiatre  à  huit  pouceif 
parfaitement  glabre  comme  toute  la  plante ,  garnie  de  feuilles 
glauques,  plus  ou  mains  dentées;  les  radicales pétioléa,  ova- 
les ou  arrondies  )  celles  de  la  tige  semi-amplexieBules,  ovalev 
lancéolées,  échancrées  en  coeur  «  leur  baie.  Sn  fleura  sont 
petites,,  pëdoDCul^es,  disposées  en  corymbe  au  commence-' 
jaent  de  la  floraison,  et  s'alongeant  ensuite  en  grappe  ;  lenn 
pétales  sont  une  ibis  environ  plus  longs  que  les  folioles  du 
calice.  Les  silicuties  sont  en  cœur  renversé,  très^échancrées , 
et  chacune  de  leurs  loges  contient  trois  ou  quatre  grainea  - 
d'un  jaune  roussitre.  Cette  plante  croit  sur  les  bords  de* 
champs  et  dans  les  pâturages,  en  France,  dans  une  grande 
partie  de  l'Europe  et  dans  plusieurs  contrées  de  l'Aflie. 

Tabsoutves  Boenias:  Thiatpi  uucatiU,  Linn.,  Spte.,  goi  j 
3acq.f  FLAvt.,  tah.  aiGf  yEÛiionema  taxalile,  Decand.,  Jlegn, 
vcget.,  a,  pag.  55B.  Sa  racine  est  vivace,  composée  de  pin- 
sieurs  fibres  épaisses;  elle  donne  naissance  k  une  tige  ra- 
meuse, un  peu  étalée  à  la  base,  ensuite  redressée,  longue 
de  six  à  dix  pouces,  très-glabre,  garnie  inférieurement  de 
feuilles  entières,  scasiles,  charnues,  d'un  vert  glauque;  les 
inférieures  ovales-oMongues,  et  les  supérieures  lancéolées. 
Ses  Sears  sont  petites,  d'un  rouge  clair,  terminales,  d'abord 
resserrées  en  eorymhe ,  s'alongeant  ensuite  en  grappe  i  me- 
sure que  la  floraison  avance.  Les  silicules  sont  arrondies, 
presque  planes,  luisantes,  entourées  d'un  large  rebord,  et 
contenant  daos  chacune  de  leurs  loges  trois  graines  ovoïdes, 
légèrement  rôussàtres.  Ce  tabonret  croit  dans  les  lieux  pier- 
reux des  montagnes  du  midi  de  la  France  et  de  l'Europe. 

Tnusri  des  cbaufs,  vulgairement  Monhotère  :  TTitatpi  ar- 
Miue,  Linn.,  Sp.,  901;  FI,  Dan,,  tab.  793^  Sa  racine  est  an- 
nuelle, pivotante;  elleproduit  une  tîge  droite,  rameuse  dans 
«a  partie  supérienre,  garnie  à  sa  base  de  feuilles  ovdies,  pé- 
tioléo,  glabres  comme  tonte  la  plante;  eelles  de  la  tige  sont 
abJongues,  semi-amplexîcaules,  un  peu  siauéts  on  bordées 


n,gn,-.^hyG00^le 


88^  ,  TAB' 

de  AenU  ttartèti.  Les  fleura  wnt  Uancheff  petifei,  pMon- 
culëes ,  dùpostfei  en  grappes  au  sommet  de  la  tige  et  dn 
zameaux..  Les  tillcnles  sont  preiqne  orbiculaires ,  aplaties , 
trèa-glabm,  entouréei  d'on  large  rebord  :  cbacnne  de  lenn 
loges  contient  quatre  k  huit  grainea  ovaleS'arroBdîes ,  noiri- 
tres,  striées  circulairement.  Cette  espèce  est  commune  dans  . 
les  champs  et  les  lieux  cultivés,  en  France,  dans. toute  l'Ëu- 
rope  et  dans  l'Amérique  septentrionale. 

Tabodret  boorsettb,  vulgairement  Boubsb  a  bugbr,  Boqrsx 
X'PASTEUB  :  Thlatpi  humt  pojtoris,  Linn.^  Sp.,  goS;  CopseUa- 
ianà  pattoris,  Decand, ,  Regn.  leget,,  a,  pag.  583.  Sa  ra- 
cine est  annuelle ,  pivotante  ;  elle  produit  une  tige  ramenae, 
haute  d'un  pied  ou  environ,  garnie  à  sa  base  de  feuilles 
pubescentes ,  étalées  en  rosette  sur  la  terre ,  d'une  forme 
très^ariable,  lantAt  pinoatifides  ou  roncinées,  tantôt  lancéo- 
lées et'  simplement  dentelées ,  et  même  parfaitement  ^tières. 
Les  feuilles  de  la  tige  sont  lancéolées,  demi  -  embrassantes , 
prolongées  à  leur  base  en  fer  de  flèche.  Les  fleun  sont  blan- 
ches, petites,  disposées  en  grappe  qui  s'alonge  à  mesure  que 
la.  tloraiioa  avance ,  et  qui  finit  par  occuper  les  deux  tierS' 
ou  les  trois  quarts  de  la  longueur  de  la  tige.  Les  silicules 
sont  triangulaires,  presque  en  cœur  renversé,  aplaties,  dé- 
pourvues de  rebord ,  ayant  à  leur  sommet  une  large  écban-. 
orure,  et  contenant  douze  à  quinie  graines  dans  chaque  loge. 
Celte  plante  est  commune  dans  les  chants,  les  lieux  culti- 
vés Et  sur  les  bords  des  cheoûns^en  France,  dans  toute l'En- 
Tope  et  dans  plusieurs  autres  parties  du  monde.  (L.  D.) 

TABOUHOUNANGAT.  {Bt,t.)  Nom  du  poivre  bétri  à  Ma- 
dagascar, suivant  Rochon.  (J.) 

TABOUROOMIBI.  (&(.)  Voyez Tacbibooaca.  (J.) 

TA6ROUBA.  (Bûl.)  Dans  la  colonie  de  Surinam,  suivant 
les  auteurs  du  petit  Recueil  des  voyages ,  os  trouve  un  arbre 
sous  ce  nom,  à  fleurs  blanches,  verdàtrea,  et  a  fruit  de  Iil 
grosseur  d'une  £gue,  rempli'  de  graines.  Le  suc  qu'en  en 
exprime  devient  noir,  étant  exposé  au  soleil.  Lea  naturels- 
du  pays  s'en  servent  comme  d'une  teinture,  pouvant  durer 
quelques  jours,  pour  se  bigairer  diverses  parties  du  corps. 
Ils  em^oïent  un  autre  nie  sortant  de  l'arbre,  pour  tuer  des 
vers  produits  par  des  insectes,  qui  déposent  dei  œu£i  dan^ 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TAC  »» 

}«ir  chevelure .1  Ces  d^taili  mt  peuvent  niflSre  pour  fUre  con- 

notlre  ce  végétal  ;  mais  dans  les  dessins  déplantes  et  d'iniectea 
de  SuriDam,  publiés  parSibylle  Mérian ,  on  trouve  la  gravure 
du  tabroubs,  qui  paraît 'appartenir  à  un  arbre  de  la  Tamille 
des  myrtées,  et,  peut-être,  à  un  myrte.  Son  fruit  est  de 
forme  ovale,  du  volume  d'un  œuf  de  dinde.  (J.) 

,  TABUAN.  (  OrruU.)  Nom  que ,  d'apréa  Whtte  et  PhtUîp  » 
les  naturels  de  la  Nouvelle-Galles  du  Sud  donnent  à  un  pei^ 
roquet dontls  tête,  le  cou  et  le  dessous  du  corps,  sont  de, 
couleur  écarlafe  ,  Le  dos  et  les  ailes  d'un  beau  vert ,  et  que 
ces  voyageurs  regardent  comme  une  variété  de  eelui  qui  est 
décrit  par  Latham,  au  tome  i .'',  pag.  314  ,  de  son  SynopùSt 
(Ch.D.) 

TABURON.  {IchBiyol.)  Un  des  noms  du  marteau  de  mer. 
Vpyei  ZvGÈNB.  (H.  C.) 

TAC  (Bot,)  C.  Bauhln  ctle  sous  ce  nom,  d'après  Rauwolf, 
un  arbre  vert ,  d'oà  découle  la  gomme  ou  ptutftt  la  réUne  , 
taxa,  qu'il  indique  comme  aya&t  du  rapport  avec  le  cyprès, 
et  qu'il  croit  être  le  cedra»  major  de  Dioworideg  le  haihelf 
mentionné  par  Guîlandinus.  (J.) 

TAC.  (Eryét.)  Dans  quelques-unes  de  nos  provinces  oik 
donne  ce  uom.à  la  aalanuiidre  aquatique.  Voyec  TanoH* 

(h;  c.) 

TACAB.  (Oniidt.)  Ce  nom,  qui,  en  persan,  rigni6epaT- 
teur  d'eau,  et  celui  de  nûsQ  (mouton),  ont  été  donnés^  sui- 
vant le  voyageur  Chardin,  au  péJjcan  ,  ptUeama  onoerotojiis, 
Linn.  ;  mais  voyez  Tantalb.  (  Cs.  D.  ) 

TACAMAHACA.  (Bol.)  Nom  vulgaire  donné  à  un  peuplier , 
fopalut  laltam^tra,  ou  plutôt  au  baume  qui  en  découle  na- 
turellement ou  par  des  incisions.  On  donne  le  même  nom 
k  un  cal&ba ,  oaloph^Hum  inoph^ijum ,  qui  donne  aussi  un  suc 
balsamique.,  nommé  haumt  vtrt  dans  l'ile  de  Bourbon,  ott  on 
l'emploie  comme  vulnéraire  et  résolutif,  h'ieiea  heptap}^Ua 
d'Aublet  est  aussi  le  taeomahaca  des  environs  de  Calaboi6 
dans  l'Amérique  méridionale ,  suivant  M.  Kunlh ,  qui  le 
nomme  iciea  tacamahaea.  (  J.  ) 

TACATACA.  {Orniih..)  Ce  nom  péruvien  des'pict  a  élé_ 
mal  à  propos  appliqué  aux  toucans  par  quelques  auteurs  es. 
pagnols.  (Ch.D.) 


n,gn,-.rihyG00^le   ■ 


90  TAC 

TACAUD.  (Iekl1y<^)  Nom  spécifique  d'une  Uorhe.  Voye> 
ce  mot.  (H.  C.) 

TACCA.  (fio(.)  Genre  de  plantes  monocotjrUdones,  à  fleurs 
incomplètes,  rapproché  delà  famille  desn^eittéet,  dtVktxan- 
'drie  monogyriûe  de  Ltnnaus ,  offrant  pour  caractère  essentiel  ; 
Un  involucre  (un  ealice ,  Juss.)  à  six  divisions  très-profondes  ; 
six  pétales  élargis  à  leur  base  ,  dilatés  et  fortement  recourbés  en 
capuchonàleursonnnet,écbBncrés  en  deux  lobes;  six  étamîne* 
sessilei,  insérées  sur  les  pétales;  les  anthères  placées  dans  la 
partie  concave  des  pétales  ;  un  ovaire  inférieur  ;  un  style 
court ,  épais  ;  le  stigmate  à  six  rayons  en  étoile.  Le  frnit  est 
une  baie  k  six  stries;  le  péricarpe  membraneux,  renfermant 
une  pulpe  aqueuse  et  des  semences  attachées  sur  les  parois 
internes  du  péricarpe.' 

Ce  genre,  d'après  M.  Rob.  Brown,  doVt  être  placé  entre 
les  aroïdes  et  les  aristoloches.  Linné  fils  considère  comme 
calice  ce  que  d'autres  regardent  comme  un  involucre  foliacé. 
M.  de  Jussien  pense  que  les  parties  de  la  fleur  auxquelles  on 
a  donné  le  nom  de  pétales,  constituent  les  véritables  Ëlamens 
des  étamiaes  considérablement  élargis ,  et  recouvrant  les  an* 
Ibères  par  leiir  partie  supérieure  recourbée  en  capuchon. 

Tacca  pihnatifidb  :  Taeea  f'mnatifida,  Linn.  fils,  Suppl.  ; 
Itl.gen.,  tàb.  3^3  iLeotUieeleonlopflaloide* ,  Linn.,  Sp.;Tama 
lUtorea,  Rumph-,  Artb,,  5,  lab.  iia  et  ii3;  Kata-tcktaa, 
Rhéed. ,  Moloi, ,  1 1 ,  tab.  a  i  ;  vulgairement  Tavociao  dE  Ma- 
hasascah.  Cette  plante  a  des  racines  épaisses,  tubéreuses, 
garnies  de  fibres  capillaires  :  elles  donnent  naissance  à  des 
feuilles  toutes  radicales,  fort  amples,  pétiolées,  assez  sem- 
blables à  celles  du  dractmtium  pofyph^Uum ,  ordinairement  à 
trois  grandes  divisions,  chacune  d'elles  pinnatifide,  compo- 
sée de  folioles  conSnentes  ,  opposées,  lancéolées  ,  longues, 
étroites,  glabres,  aîgufo,  avec  une  foliole  impaire  et  ter- 
minale. Quelquefois  les  feuilles  sont  palmées,  avec  de  très- 
longues  digilations. 

Du  centre  des  feuilles  s'élève  une  hampe  droite,  simple  , 
très-haule,  nue,  terminée  par  des  fleurs  presque  en  ombelle, 
lesunespédonculées,  d'à* très  presque  sessiles;  les  pédoncules 
sont  capillaires,  entremêlés  de  longs  filets  sétacés,  pendans; 
ua  involucre  composé  de  plusieurs  grandes  folioles  sessiles, 


D,gn,-.rihyGOO^IC 


TAC  9* 

vaginales  à  leurlùse,  plus  longue»  que  1«  fleura,  étrmUtf 
kncéolëet ,  «cutninées.  Le  fruit  eat  une  baie  ovale ,  oUongue  , 
rétrécie  à  ses  àetix  extiémiléi ,  relevée  de  six  groise*  stries 
saillante*!  ia  semences  sont  axez  grandes,  d'un  rompilct 
striées  longitudïnalement ,  entourées  d'une  pulpe  aqueuse- 
Cette  plante  craltAl'Ue  de  Madagascar,  diaos  les  lades  orien- 
tales ,  à  Otajii ,  où  ses  raciiies  sont  employées  par  les  habilans 
comme  alime/itaires. 

Tacca  a  feuilles  BNiiÈaas  ;  Tacca  inUgrifoUa ,  Bot.  Magax. , 
tab.  1488,  De  ses  racines  sortent  des  feuilles  toutes  radicales, 
aiMK  grandes,  péliolées,  'glabres,  d'un  vert  foncé,  ovales- 
lancéoléesj  très- entières  ;  la  nervure  du  milieu  comprimée, 
les  autres  distaoles,  simples,  obliques,  parallèles;  la  hampe* 
courte,  radicale,  soutient  plusieurs  grandes  fleurs  d'un  blanc 
verdàtre,  striées,  presque  en  ombelle,  à  six  divisions  égales, 
ovales ,  obtuses  ;  l'involucre  est  foliacé ,  ealremâé  de  longs 
filets  sétacés,  jqu'oo  soupçonne  être  des  pédoncules  stérile*. 
Cette  plante  crott  dans  les  Indes  orientales.  (Poia.) 

TACCADA.  (Bot.)  Voyez  Tacoiotsa.  (J.) 

TACCO.  [Ornith.)  Cette  espèce  de  coucou,  que  l'on  nomme 
autai  vieillard ,  est  te  cuculuëvetula  etpIiiWa/ii,Lalh.  M.  Vieillot 
en  a  fait  un  genre  particulier  sous  le  nom  de  Saarothera, 
(Ca.  D.) 

TACCOLA.  (Ormûi.)  Ce  nom  iUlien,  qui  s'écrit  aussi  toi- 
tuta,  est  donné,  dans  les  environs  de  Bologne,  an  crave  on 
coracias,  corcus  graeulus,  Linn.  (Cm.  D.) 

TACHABD.  (Ornith.)  Voyez  au  tome  V,  pag.  4SB,  de  ce 
Dieiionnaire ,  la  description  de  cette  espèce  de  buse.  (Ch.  D.) 

TACHAS.  (Ichtk^ol.)  L'animal,  dont  il  est  question  sous 
ce  nom  dans  l'Exode,  au  verset  5  du  chap.  iS,  n'est  point 
un  poisson,  comme  l'ont  prétendu  plusieurs  commentateurs^ 
c'est  le  Lamantin.  (H.  C.) 

TACHE.  (Bot.)  Près  de  Carlhagéne,  en  Amérique,  ce  nom 
est  donné  au  m^oxylum  paruiferum  de  M.  Lambert ,  suivant 
M.  Kunth,  qui  le  nomme  mjToxytum pubescens.  (J.)  . 

TACHE-NOIRE.  (lehthyal.)  Nom  spécifique  d'un  chél»- 
don,  décrit  dans  ce  Dictionnaire,  tome  VIII,  page  444. 
(H.C.) 

TACHÉ,  MaeuUUus.  (Bot.)  Marqué  de  taches  (  espaces  de 


.n,gn,-.rihyGOO^Ie 


J«  TAC 

couleur  différente  du  fond  )  en  nombre  dëfermin^  ;  exemple  i 
fleur  du  glycioft  iimaeulat»,  etc.  Tacbeié,  maeuUuutf  nurqué 
de  facbes  en  nombre  indéterminé  ;  exemple  :  tige  du  pklox 
maeulata;  feuilles  du  pulmonaria  officirialU  ,  de  Vaueuha  ,  etc. 
(Mam.) 

TACHÉ.  (lehthyol.)  Un  des  noms  de  l'opltùimtt  opiùt.  Voyei 
OrnisuRE.  (H.  C.)    . 

TACHET.  {Ornith.)  Cet  oiseau,  décrit  par  L«vaiUant  *u 
lome  3  de  son  Ornithologie  d'Afrique,  pag.  5i4,  est  le  bâ- 
ta ra  tach  et  de  M.  Vieillot:  (Ch.  D.) 

TACHETÉ.  (  Ornith.  )  Sonniui  a  donné  ce  nom  spéci6que 
à  l'oiseau  que  JAiara  a  décrit ,  sous  le  n."  a38 ,  dans  son  Or- 
nithologie du  Paraguay.  Voyes  Qdbdbs  aicdBs,  dan*  ce  Dic^ 
lionnaire,  tom.  XLIV,  pag,  nji.  (Cu.  D.)    . 

TACHETÉ.  {lohth^rol.)  Nom  spécifique  d'un  diodoo  et  d'un 
baliste,.  ioiùtn  maeulatai,  Bloch ,  qui  est  probablement  le 
minte  que  le  capriscus.  (Voyei  Baustb  et  Diodon.) 

C'est  aussi  le  nom  d'un  Laske,  décrit  dans  ce  Dictionnaire, 
tome  XXV,  page  ai.  (H.  C.) 

TACHETÉE.  (ErpiL)  Nom  spécifique  d'une;  couleuvre, 
décrite  dans  ce  Dictionnaire,  tome  XI,  page  314.  (H.  C.) 

TACHETÉE.  [lehthyol.)  Nom  spécifique  d'une  aiuréae 
d'Arabie ,  qui  doit  être  rapprochée  de  la  myre,  et  par  con- 
séquent des  CoNOâEs.  Voyes  ce  dernier  mot.  (H.  C.) 

TACHI,  roelua.  (BoL)  Genre  de  plantes  dicotylédonet, 
i  fleurs  complètes ,  monopétalées ,  de  la  famille  des  gtnlianéa, 
de  la  Utrandrie  moTUtgyaie  de  Linnnus ,  offrant  pour  carac- 
tère essentiel  :  Un  calice  tubulé ,  persistant,  à  cinq  dente; 
une  corolle  monopétale,  un  peu  dilatée  à  son  orifice  {le  limbe 
i  cinq  lobes  rabattus  en. dehors;  quatre  élaminea;  un  ovaire 
supérieur,  entouré  à  ta  base  de  cinq  pelitesglandes;  un  style; 
un  stigmate  à  deux  lames;  une  capsule  oblongue,  à  deux 
loges,  k  deux  valves,  recouverte  par.Ie  calice;  les  semences 
visqueuses ,  petites^  nombreuses ,  adhérentes  a  la  cloison. 

Tachi  de  la.  Goianb  :  Tackia  guiaatiuU ,  Aubl. ,  Guîan. ,  i  , 
tab.  atf  ;  Lamk. ,  III.  gea. ,  tab.  80;  Mjrmeeia  tcandent,  Willd. , 
Spee.  Arbriueau  grimpant,  à  tige  triangulaire,  longue  de 
cinq  À  six  pieds,  fistuteuse ,  un  peu  jaunâtre;  les  rameaux 
opposés,  noueux,  lisses,  tétragones,  wrmealeux,  garnis  de 


n,gn,-.^hyG00^le 


TAC  9' 

feuilles  oppoiées ,  p^tiolées  ,  ovalu  ,  pruqne  hincMét»  , 
molles,  vertes,  enti^s,  acuminén,  un  peu  rétrécîes  à  leur 
hase,  longues  de  trois  ou  quatre  pouces,  larges  d'enTÎroB 
deux  pouces  et  plusj  les  pétioles  épais  et  courts.  Les  fleurs 
sont  solitaires,  axillairrs,  opposées ,  à  peioe  pédonculéet;  le 
calice  cylindrique,  au  moins  long  d'un  pouce,  un  peu  renflé 
k  sa  b.isc ,  à  cinq  dents  un  peu  lancéolées ,  aigués,  réfléchies; 
Itfcorolle  lubulée,  un  peu  plus  longue  que  le  calice,  de  cou- 
leur jaune  ;  le  tube  dilaté  à  sa  partie  supérienrej  te  limbe 
court,  à  cinq  lobes  ovales,  aigus,  réfléchis;  les  (ilamens  un 
peu  plus  longs  que  le  tube;  lesanthères  alongées  et  saillantes;  . 
l'ovaîre  placé  sur  un  disque  un  peu  ctiarnu ,  muni  de  cinq 
petites  glandes.  La  capsule  est  presque  cylindrique,  enve» 
loppée  presque  dan»  toute  sa  langueur  par  le  calice,  qui  per- 
siste avec  elle.  Les  semences  sont  attachées  a  la  cloison  qui 
sépare  les  deux  valves;  elles  sont  petites,  jaunitres,  nom- 
breuses ,  enduites  d'une  matière  visqueuse.  Cette  plante  croit 
dans  les  grandes  forêts  de  la  Guiaoe,  sur  le  bord  des  ruïi' 
«eaux.  De  nombreuses  fourmis  logent  ordioairement  dans  le 
creux  des  tiges  et  des  branches  de  cet  arbrisseau.  (Foia<) 

TACHfA.  (Bot.)  M.  Persaon  resserre  ainsi  le  nom  du 
Taekigalia  d'Aubtet,  genre  de  la  famille  des  légumineuses , 
oubliant  qu'Aublel  lui-même  a  fait  dans  les  gentianëes.un 
autre  genre  Taehia,  dont  le  nom  subsiste,  quoique  Schreber, 
sans  raison,  lui  ait  substitué  celui  de  M^rmteia,  comnie  il 
Bvoït  changé  celui  de  Tachigalia  pour  en  faire  son  Cvbta. 
VoyeiTAcai  et  TACurcALE.  (J.) 

TACHIBOTE,  Taehibota.  {Bot.)  Genre  de  plantes  dicoty- 
lédones, a  fleurs  complètes,  polype  talées,  ide  la  famille,  de* 
eitlées ,  de  la  pentandrU  trig^nie  de  Linné ,  ofl'nint  pour  ca- 
ractère essentiel  :  Un  calice  persistant,  à  ciaq  divisions t 
cinq  pétales  k  peine  plus  longs  que  le  calice,  autant  d'éta- 
minesj  un  ovaire  supérieur;  point  de  style;  trois  stigaatei 
divergens  ;  une  capsule  entourée  par  le  calice,  à  trois  valvn, 
à  trois  loges  pol  y  spermes. 

TAcniaoTB  na  u  Gdianb  i  Tachihola  gaiantniU,  Aubl.,  Guian., 
1,  tafa.  ni;  Lamk.,  lU,  gen.,  tab.  308;  Gsrin.  Gla,  Carp., 
tab.ai4;  Sûimaiia  racemota,  WiHd.,  Spec.  Arbrisseau  chargé 
de  rameaux  allemes,  épais,  velus,  cylindriques,' rouosltres. 


,,-erihyGoo^le 


94  TAt: 

Lei  fruîQei  sont  presque tenîles,  alternes,  ovalet-oblonguer , 
glabres,  entières ,  acnmiaées,  un  peu  rétréci ei  en  pétiole  à 
lear  buse,  langues  de  dcnx  ou  trois  pouces,  Urges  d'un  pouce 
«tdemi;  deux  petilesstipnles  tr^s-étroitcs,  courtes,  linéaires, 
velues,  tr^s-caduques.  Les  fleura  sont  axillaires,  disposées  en 
jappes  simples,  peu  garnies,  latérales  et  terminales;  les  pé- 
dicellès  velus,  à  peine  de  la  longueur  des  fleura  ,  garais  à 
leur  base  de  bractées  assct  semblables  aui  stipules.  Le  calice 
est  petit,  presque  glabre,  à  cinq  divisions  profondes,  laa< 
céalées,  presque  obtuses;  la  corolle  blanche,  petite,  A  peine 
,  plus  longue  qtie  le  calice,  4  cinq  pétales  étroits,  lancéolés, 
aigus;  trois  stigmates  courts  et  sessiles;  une  capsule  globu- 
leose,  à  trois  angles,  à  trois  valves,  à  trois  loges,  renfer- 
mant des  semences  fort  petites  et  anguleuses.  Cette  plante  crolf 
dans  les  grandes  forêts  de  la  Guîane.  (Poia.) 

TACHIBOUACA.  (Bol.)  Nom  caraïbe  d'une  espèce  de 
tmilax,  cité  par  Suiian.  Le  smilax  China  est  nonuné  taiouroa- 
mibi.  {  3.  ) 

TACHIGALE,  Tocîiigaii.  (Bot.)  Genre  de  plante*  dicoty- 
lédones ,  à  fleura  complètes ,  polypélalées ,  de  la  famille  des 
légumineutes,  de  lad^candnemono^niedeLisné,  ofirBntpour  . 
caractère  essentiel  :  Un  calice  turbiné  ,  persistant,  à  cinq 
lobes  presque  égaux;  cinq  pétales  inégaux,  onguiculés;  dix 
étamines  libres;  les  filamens  un  peu  velus;  les  trois  supé- 
iîeun  plus  courts  ;  les  anthères  petites ,  globuleuses;  un  ovaire 
supérieur;  un  sljle  ;  une  longue  gousse  comprimée,  velue, 
indéhiscente,  renfermant  six  à  sept  grosses  semences. 

Tacbigale  panicolSe  !  Tachigalia  panicalala ,  Aubl. ,  Guian. , 
tab.  143,  6g.  1  ;  Lamki,  Hl.  gen. ,  tab.  33^;  CubaM  paiâ^lata, 
IVilld.,  ^ee.;  Taekia  panicuiata.  Fera.,  Synops.  Grand  arbre 
dont  le  tronc  supporte  une  vaste  cime  touffue,  très-rameuse; 
les  rameaux  divisés  en  d'autres  plus  petits,  glabres,  garnis 
de  feuilles  alternes,  pétiolées  ,  ailées>  sans  impaire ,  compo- 
sées ordinairement  de  six  paires  de  folioles  pédicellées,  op- 
posées, ovales,  entières,  on  un  peu  sînuées  à  leur  contour, 
acuminées;  les  folioles  inférieures  plus  petites.  Les  fleurs 
•ont  disposées  en  épis  simples,  droits  ,  situés  à  l'extrémité  des 
jeunes  rameaux  ,  rapprochés ,  presque  en  panicule  ;  chaque 
fl£ur  médiocrement  pédicellée,  muAic  d'une  petite  bractée 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TAC  95 

très-courte ,  peraîstaate.  Le  calice  est  glabre ,  à  lobes  «itod- 
dû ,  presque  égaux  ;  la  corolle  ua  peu  plui  grande  que  le 
calice;  lei  élamiaes  sont  beaucoup  plu*  longue*  que  le*  pé- 
tales. Le*  gousses,  longues,  ëpaiises,  coriaces,  velues,  offrent 
des  semence*  de  la  grosseur  et  de  la  forme  d'une  Déve.  Cetle 
planle  croit  dan*  les  grandes  for£ts  de  la  Guiane. 

Tachisalb  TKieoNB  :  TocJugoiolri^ona,  Aubl.,  Guisn.,  tab. 
j43,  fig.  1  ;  Cubcea  trigona,  "Willd. ,  Sfiec.;  Tathia  trigtma, 
Pers.,  S^pps.  Cette  plante  a  de  tels  rapporta  avec  l'espèce 
précédente,  qu'elle  n'en  est  peut-être  qu'vse  variété.  La  prin- 
cipale diETérence  consiste  dans  les  folioles  plus  grandes ,  al- 
ternes et  non  opposées,  comme  dans  la  précédente  espèce. 
2.es  rameaux  sont  trigones  dans  lei  deux.  Les  fleur*  ont  la 
même  dbposition  et  le  mime  caractère.  Cette  plante  croit 
dans  les- grandes  foréU  de  la  Guiane.  (Poia.) 

TACHlliA.  (Bol.)  Dans  le  voisinage  de  Quito,  en  Amé- 
rique, on  donne  ce  nom,  suivant  M.  Kuatb,-  au  tacatûi  tf 
rtttfolia.  (J.) 
.  TACHIN.  TiKhinut.  (Eniçm,)  M.  Grsvenhont,  dans  sa  Mo- 
nographie des  staphylîns  oi»  microptères ,  a  désigné  ainsi  un 
genre  d'insectes  coléoptères  pentaméré*  farachély Ire* ,  voisin 
des  oxipores.  Telles  sont  les  esp.éces  que  Fabricius  a  rangée* 
daîns  ce  dernier  genre,  sous  Les  noms  de  lunaU  et  dcpygmét. 

Ce  nom  a  été  emprunté  du,  mot  grec  Tit;);t»'eE,  qui  signifie 
vif,  pjwnpt.  Ces  insectes  peuvent  Être  ainsi  caractérisés:  Tête 
plus  étroite  que  le  corselet ,  qui  est  sessiJe  sur  les  élylre&, 
lesquels  couvrent  plus  de  la  moitié  de  l'abdomen;  toutes  les 
jambes  épineuses.  Nous  avons  fait  figurer. une  espèce,  plaà- 
cbe5  del'atla*  deee  DicUonnaire,4i-'6,  sons  lenomdejbn- 
gtfore  lunalé ,  parce  que  nous  avions  en  «ITet ,  dâiw  notre  «r- 
tide  BKAcHàLVxaas,  dont  la  publication  a  eu.  lieu  il  y  a  près 
de  vingt-deux  ans  ,  indiqué  ce  genre  Foi*gifor« ,  que  nous 
avons  da  sapprimei  comme  nom ,  tout  en  en  conservant  la 
division. 

Le  Tacbin  LONULÉ,  TMhiaus  lunuiatui. 

C'est  l'espècf  que  nous  avons  fait  figurer  sur  la  planobe 
citée. 

Cor.  Fauve  ,  avec  la  tète  ,  la  poitrine  et  l'extrémité  du 
ventre, nainj  élytres  àbase  lauve  et  à  extrémité  libre  jsunAtK. 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


96  TAC 

LcTacbin  rrcMàa,  Taehinuspygmaai, 

Car,  Noir,  avec  1b  base  des  aatennei ,  le>  pattes ,  le  bord 
du  Goneletet  dei  élytrn,  roussâtrei.  (CD.) 

TAËKINE,  Taehina,  (Entom.)  M.  Fabricius  a  désigné  ma» 
ce  nom  de  genre,  dans  ion  Système  dei  antliatea,  le  genre 
66 ,  qui  comprend  des  insectes  diptères  larcostomes  de  la  fc- 
tnille  des  chéloloxes,  et  que  nous  avions  ,  les  premliin,  dé- 
signé sous  le  nom  d'^hinom^e.  (CD.) 

TACHIRO.  {Omith.  )  Oiseau  de  proie  décrit  et  fignré  par 
Levaillant ,  Ornithologie  d'Afr. ,  tom.  i ,  pag.  66 ,'  et  pi.  34. 
{Ch.D.) 

.  TACHIHOU.  (  Omith.  )  Celte  espèce  de  coucou  est  décrite 
au  tome  5.*  de  rOmithologie  d'Arrique  de  Levaillant,  qui 
l'afiguréesDDsIen.'aie.  (Ca.  D.) 

TACHITES.  (Bot.)  Ce  genre;  fait  par  SoJander,  est,  selon 
-Gertner,  le  même  que  le  Melicytui  de  Forster,  min  rapporté 
à  une  familleconnué.  (J.) 

TACHS  ou  DACH5.  [Mamm.)  Noms  allemands  du  blaireau 
d'Europe.  Les  cMens  qui  servent  à  la  chaste  de  cet  animal, 
ont  des  noms  ,  dans  la  même-  langue ,  qui  rappellent  leur 
genre  d'emploi-  Ce  sont  les  bassets  a'  jambes  torses ,  Taeht' 
hujui,  Daekthundou  Tack$el!.:{OssM.) 

TACHURL  (Ornith.)  D'Azara  a  décrit  sons  ce  nom  ,  aux 
n,"  161  etsuivansde  ses  Oiseaux  du  Paraguay  r  plusieurs  es- 
pèces considérées  dans  ce  Dictioonaire  comme  des  Eaotkites; 
Voyei  au  tome  XVI ,  pag.  478.  (Ck.  D.) 

TACHYOROMUS-  (Oriùth.)  Nom  générique  donné  par  11- 
lîger  au  coure-Ttte ,  carsorw  ,  Linn.  et  Lath.  (  Cv.  D.  ) 

TACHYDROMYE.  (Eri/om.)  M.  Meigenet,  par  suites  Fabri- 
cius,  ont  employé  ce  nom,  tiré  de  trois  mois  gçecs,  mouche 
qui  marche  vite,  pour  désigner  un  genre  d'insectes  diptères  » 
dans  le  but  d'y  réunir  plusieurs  espèces  d^empis.  (CD.) 

TACHYEROES.  (Entom.)  Ce  nom,  tout-à-ftit  grec,  de 
rx^infiym ,  qui  ett  prompt  à  faire ,  a  été  donné  par  M.'  Schoen- 
berr  à  un  sous-genre  de  charanson ,  dans  le  n.*  j^S)  qu'il 
nomme  orcheite« ,  d'après  llliger.  Voyei  ce  mot  à  la  fin  de 
l'article  RamocËaBs.  (CD.) 

TACHYGLOSSUS.  (  Miûnm.)  Hlîger  a  proposé  ce  Bom  pour 
jremplacereeliiid'ec'ijdna,  donné  par  MM.  Cayicr  et  Gtoffnf 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TAC  ■<n 

k  un  quadrupède  de  la  Nouvelle -Hollande  de  la  &mU1e  d« 
maranpiaux.  Voyei  l'article  OHNiTBonKyttQUB,  tome  XXXVI, 
page  443,  de  ce  Dictioanaîre.  (Desm.) 

■TACHYLITË.  (Min.}  Ce  minéral  me  parott  être  une  de 
cea  espèces  qu'on  établi!  avec  trop  de  précipitation  ;  car  ojk 
mnt  les  csractérei  dislinctils  d'un  minéral  dont  on  ne  coonolt 
ni  la  forme  ni  la  composition,  et  qui,  se  présentant  toujours 
avec  une  texture  compacte,  n'offre  pas  même,  au  moyen 
d'un  clivage  k  incidences  déterminables  et  particulières,  les 
moyens  de  présumer  qu'il  peut  être  une  espèce  différente  de 
celles  qui  sont  connues? 

Ifoui  ne  pouvons  donc  rien  dire  autre  cbose  sur  ce.  mi- 
néral, qu'eu  transcrivant  la  description  qu'en  a  donné  M. 
Breithaupt. 

Le  tachylite  est  d'un  noir  tirant  sur  le  noir  de  velours  et 
aur  le  noir  de  corbeau  ;  il  est  compacte  et  se  présente  aussi 
■ous  forme  de  plaques  à  cassure  à  petites  écailles,  rarement 
raboteuse  j  il  est  opaque  ;  il  a  l'éclat  vitreux  approchant  quel- 
quefois de  l'éclat  gras;  il  est,  plus  dur  que  le  feispalh  et 
moins  dur  que  le  quan:  sa  pesanteur  spécifique  varie  de  3,5o 
à  9,54.  Au  clialumeau  il  se  boursouffle  tout  à  coup  ea  une 
acorie  pleine  de  soufflures,-  de  là  son  nom  de  tacbjrlite. 

On  le  trouve  dans  le  basalte  et  dans  la  -wacke,  à  Si(se- 
bUhl,  entre  Draosfeld  et  Gflltingue. 

Ce  minéral  a  été  pris  d'abord  pour  un  pyroxèoe  angite,  k 
cassure  écailleuse  et  parott  avoir  la  plus  grande  resiemblaace 
avec  l'obsidienne;  il  en  a  aussi,  par  l'éclat,  la  couleur  et  la 
cassure,  avec  la  gadolinite.  (B.  ) 

TACHYPE,  Tackype.  {Ealom.)  Nom  proposé  parM.  Weber, 
dans  ses  Observations  cntomologiques ,  pour  désigner  le  genre 
principal  de  la  famille  des  créophages ,  insectes  coléoptères 
penlamérés,  à  antennes  en  soie  et  k  élytres  durs  couvrafit  le 
ventre. 

Ce  nom ,  emprunté  du  grec  Tx^vt ,  qui  signifie  celer , 
prompt  à  la  course  ,  et  ttvç  ,  patte  ,  n'a  pas  été  adopté  par 
tous  les  auteurs.  La  plupart  lui  ont  laissé  le  nom  de  carabe. 

Nous  avons  indiqué  à  l'article  CséoruAcas  les  différens 
genres  que  renferme  cette  famille.  C'est  d'après  la  nomen- 
clature que  nous,  y  avons  adoptée  que  le  genre  TAcarfs  se 


,,-erihyGoo^le 


s*  TAC 

trouve  d^rit  îei;  car  nous  aurions  préféré  ta  déoomlnMion 
de  eecrahe,  qui  lui  avott  été  d«nnée  par  Linosus.  Nom  avons 
fait  connottre  à  l'article  Carabf,  toute  la  difficulté  de  cette 
sjrnoi^mie.  11  saffira  de  rappeler  ici  que  les  tachypes  réunis- 
sent Ivs  plus  grosses  espèces  de  carabes  ou  de  buprestes  de 
Geoffroy,  et  qne  ce  genre  peut  être  aian  caradénsé  «sacn- 
tietleai'enl  : 

Corps  large  ,  convexe;  eontltt  aasti  largtqte  ta  élf*Kt,iné' 
gai  et  rélréei;  à  têle-Aigagée;  point  d'ailes  metithraiieiiiei ;  pMet 
de  devant  non  éahancréet. 

Comme  nous  avons  fait  figurer  une  espèce  de  et  genre  nui 
le  n."  3'de  la  planche  i."  de  l'atlas  de  ce  IKcïlÎDnnBiPe ,  il 
sera  fecile  de  suivre  par  l'analyse  la  réalité  de  ces  caractères. 
En  «ffet ,  tous  les  insectes  voisins  des  cicindèles  ont  le  cor- 
selet pins  ('troît  que  les  élytres.  Tels  sont,  outre  les  espèces 
>de  ce  genre,  les  coHiures,  les  drypies,  les  bembidions,  les 
^lirphres  ,  les  mantichores.  Viennent  «nsuite  les  genres  dont 
les  espèces  on*  la  tSte  engagée  dans  le  eonriet ,  <fui  -est  à  peu 
près  de  la  largeur  des  ëlyîres,  comme  les  scnriles  ,  les  cli- 
vines  ,  lesomophrons  et  Tes  notiophiles.  Nous  trouvons  encore 
parmi  les  espèces  qui  ont  la  tête  non  engagée  dms  le  thorax, 
les  carbbes,  dont  le  curselet  est  carré,  plat,  égal  et  acoolé  aux 
élytres  ;  puis  les  cycfares  et  les  catosomes ,  dont  le  corselet  est 
arrondi,  presque  orbiculait-e.  Vienneift  enfin  les  espèces  qui 
ont  le  cofsèlet  Têtréci  en  arrière;  Tnaisiles  unes  ont  des  ailes 
membraneuses  protégées  par  des  élytres  courts:  cesontlesbra~ 
chyns  ;  ptirnrî  les  autres  espèces  qui  n'ont  pas  d'ailes  mcmlirà- 
neuses,  et  chez  lesquelles  les  élytres  sont  sou-vent  soudés,  on 
8  rangé  les  anthies ,  qui  ont  les  jambes  de  devant  échancrées, 
en  quoi  Ils  diffèrent  des  tachypes,  qui  les  ont  entières. 

D'ailleurs  les  tnceurs  des  tachypes  sont  absolitment  celles  de 
tous  les  CliÉorBAQEs  ,  comme  nous  les  avons  fait  coniiallre 
dans  cet  article.  Nous  allons  décrire  ici  les  principales  es- 
pèces du  genre  Tachype  qui  se  trouvent  aux  environs  de 
Paris. 

I.  LcTachvpb  DORÉ,  TdcFif^usotfraAis. 

C'est  celui  que  nous  avons  &it  figurer  sur  la  planckc  i." 
de  l'atlas  de  ce  Dictionnaire.  Geoffroy  en  a  aussi  donné  une 
bonne  Bgitre  de  'grandeifr  naturelle  et  une  autre  très-grossic  , 


,,-erihyGOOglC 


TAC  M 

lom.  t  ,  pl>  1 1 1  fig>  5  F  et  f ,  soos  le  nom  de  tuprale  doré  et 
liUomté  à  loTgti  httndei. 

Car.  Ovale  alimgé,  d'up  vert  doré  ou  cuivré  en  denui; 
élytm  à  troii  cAtes  élevées  et  à  sillons  liuc*  )  â  bfte  de»  an- 
tennes et  pattes  le  plus  ord>noirei(ient  ratiues. 

Cette  espèce  e»t  très-^qmtDvwdaDS  4es  jardinet  elle  cçturt 
rapidement  sur  1#  ferre  pou^  y  che^ber  1^  y,eT?  de  it«rre , 
les  larves,  les  oh.eiûUes  et  Icf  .autit?  ^qseobes ,  qu'elle  dévore 
vivans.  Onla  nomme  vulgai];Qi|i4nt.iergent,(nna(grter,yar4înier. 

3.  Le  Tachvfe  bmuaht  dIas  ,  Xfmh-aHronile^. 

Car.  Ovale  aJopgé  ;  «orselet  en  ,cceur ,  d'un  vert  cuivzxux  i 
dytrea  convexes  ,  yerls ,  .à  trois  c6tes  noires,  i  ùUons  oha- 
{rinétdorés)  le  dessous  du  corpsnoir. 

C'est  une  trés-jolie  espèce  ,  rare  aux  environs  de  iParis  t 
mais  on  l'y  envaîe  des  départemens.  Qn  la  trouve  d«ns  les 
forets. 

5.  LeTACHYFE  BitLLANT  ,  Tock.  tùteni. 

Car*  Ovale ,  d'un  rouge  cuivreux  en  dessus  ;  élytrei  verts , 
bordés  d'or,  à  trots  lignes,  élevées,  noires,  à  sillans  p^ùllé* 
d'or  ;  antennes  et  pattes  noires. 

On  a  trouvé  cette  .belle  espèce  sur  les  dunes  du  Marquen- 
.terre  et  des  environs  de  Ounkerque. 

4.  Le  TikCHTTi  lAsEaonâ ,  Taeh,  catenufatut. 

C'est  la  seconde  variété  du  bupreste  acuré  de  Geoffroy, 
tome  I ,  pag.  144. 

Car.  Noir-bleu  en  dessus^  bords  du  corselet  et  des  élytm 
d'un  rouge  violet  ;  élytres  crénelés  ,  striés,  à  sillona  inter- 
rompus par  des  points  enfoncés  ou  élevés,  disposés  sur  troia 
rangs. 

On  le  trouve  dans  les  bois  ,  sous  les  mousses ,  au  pied  des 
arbres.  11  n'esfpas  rare  aux  environs  de  Paris  ,  ni  dans  les 
boiade  haute  futaie. 

5.  Le  .Tachypb  enchaîné,  Taeh..  eatenatui. 

Car.  Noir->Meu  en  deuus;  bords  du  coiselet  et  des  éljrtres 
teintés  de  violet  rougeàtre  ;  élytres  à  cAtes  interrompues  ;  lil- 
lons4i  trois  rangs  de  points  .élevés. 

Cette  espèce  est  généralement  plus  grosse  que  la  précé- 
.dente.  Elle  n'en  est  peut-4trc  qu?uae  -v^iété,  fionune  le  pen- 
•oit  Geoffroy. 


,,-erihyGoo^le 


100  TAC 

6.  Le  Tacbite  collier  ,   Tach.  morûlit. 

GeoSroy  l'a  décrit  comme  le  bupreste  fàlanné  ,  a,'  3. 

Cor.  Noir,  vert  cuivreux  ou  violet;  élytres  à  cA les  égales 
ou  succeuîvement  inégales,  à  sillons  oméi  de  points  enfon- 
ce ou  saîllans,  disposés  sur  trois  li^es. 

Cette  espèce  n'est  pas  rare  aux  environs  de  Paria. 

7.  J>  Tacatte  des  chamm,  Tach.  arveruU. 

Car,  De  couleur  variable  ;  élytres  striés ,  à  lignes  presque 
eBkcées  k  trois  rangs  de  pointa  élevés. 

8.  Le  TAcarra  iasdikier,  Taeh,  hortcntis. 

Car.  D'un  vert  cuivreux  en  dessus  ;  bords  du  corselet  et 
des  élytres  d'un  violet  brome;  élytres  rugueux,  à  trais  ranga 
de  points  imprimés. 

9.  LcTAcarrEcoaiACE,  Tach.  coriaetut. 
C'est  le  bupreste  noir  chagriné  de  Geoffroy. 

Car.  Noir,  à  élytres  rendus  rugueux  par  des  points  en- 
foncés ir  réguliers. 

C'est  une  des  plua  grandes  espèces  des  environs  de  Paris  ; 
on  la  trouve  sous  les  plantes  qui  se  pourrissent  el  qui  nesolit 
paa  trop  humides.  M.  BonnelU  l'a  décrite  comme  type  du  genre 
ProeusUi ,  ainsi  que  l'espèce  nommée  ragosut.  (  C.  D.  ) 

TACHYPETES.  (  Omilh.  )  Nom  générique  donné  par  U. 
Vieillot  à  la  frégate,  dont  la  seule  espèce  regardée  comme 
authentique,  est  le  peUcanui  aquilui,  Lino.  (Cb.  D.) 

TACHYPHONE.  (OrniA.)  Ce  nom  a  été  donné  par  M. 
Vieillot  k  des  oiseau^c  sylvains  de  la  famille  des  péricalles , 
dont  la  pliipar!  étaient  placés  avec  les  tangarss ,  et  auxquels 
il  a  assigné  des  caractères  particuliers ,  dont  voici  les  princi- 
paux :  Bec  droit,  en  cAoe  alongé,  convexe  en  dessus,  un 
peu  comprimé  sur  tes  cAtés;  mandibule  supérieure  échancrée 
vers  la  pointe,  droite  ou  légèrement  inclinée  à  son  extrémîtét 
l'inférieure  entière;  langue  pointue  el  fendue  à  son  bout; 
doigts  extérieurs  réunis  à  leur  base. 

Les  tachyphones.  sur  les  mwura  desquels  on  n'a  pas  de  dé- 
tails, sont  tous  de  l'Amérique  méridinnale.  M.  Vieillot  en  a 
décrit  neuf  espèces,  parmi  leiquelles  il  s'en  trouve  que  M. 
Desmarest  avait  désignées ,  dans  son  grand  ouvrage  sur  les 
Tangaras,  comme  appartenant  positivement  aux  tangaras ,  ce 
qui  pourra  exposer  k  des  confusions,  jusqu'à  ce  que  les  natu- 


.D,gn,-.rihvGOOglC 


TAC  lo» 

raltstiea  soient  bien  d'accord  sur  cei  déplacemeos  ;  et  déjà 
ntéme  il  parott  que  M.  Swainton,  qui  a  voyagé  au  Brésil, 
adopUnt  ea  général  la  séparation  opérée  par  M.  Vieillot ,  « 
introduit  dans  son  genre  des  caractères  nouveaux,  qui  ne 
sont  qu'annoncés  dans  le  Bulletin  des  sciences  naturelles 
(  2.*  section ,  tom.  1 1  ,  pag.  1 1 1  ) ,  et  dont  l'imporlanee  et  la 
justesse  ne  peuvent  en  conséquence  être  encore  appréciées. 
On  donnera  cependant  une  notice  des  espèces  par  lui  indi- 
quées, après  avoir  décrit  celtes  de  M.  Vieillot. 

Tachiphone  ARCHEVEQUE,  Tachyphoiius  archupîscapus ,  de 
M.  Desmarest,  qui  en  a  figuré  les  deux  aenei.  Sans  pouvoir 
se  dissimuler  les  rapports  de  cet  oiseau  avec  le  taogara  évéque , 
M.  Vieillot  a  remarqué  dans  le  bec  de  ces  oiseaux  des  diffé- 
rences qui  l'ont  déterminé  à  transporter  le  premier  dans  le 
genre  Tachyphone.  Le  mile ,  dont  la  longueur  totale  est  d'en- 
viron sept  pouces ,  a  la  tête ,  le  cou  e(  la  poitrine  d'un  violet 
ardoisé  ;  le  dos  olivâtre  ;  les  grandes  pennes  alaires  et  caudales 
d'un  brun  noir  et  bordées  de  verl-jaunàtre  i  les  petites  cou- 
vertures supérieures  de*  ailes  d'un  jaune  doré;  le  bec  et  les 
pieds  noirs.  La  femelle ,  un  peu  plus  petite  ,  est  d'un  gris 
brun  en  dessus  et  d'un  gris  teint  de  violet  en  dessous;  les 
pennes  alaires  et  caudales  sont  d'un  brun  noir,  bordé  de 
vert  gaunàtrer  les  couvertures  supérieures  des  ailes  sont  d'un 
jaune  moins  vif  que  chei  le  mile. 

Cet  oiseau  ,  qui  se  trouve  au  Pérou ,  a  un  cbant  court , 
mais  fort  et  asseï  agréable. 

TACBypaOKE  BOvrEiTE:  T'ock^Iionus  en'jfaJui ,  Vieill.  j  Taaa- 
gra  criitata,  Gmel.  et  Latb.,  pi.  enl.  de  Buffon,  n.''7,  fig.  3, 
et  n."  Soi  ,  fig.  3 ,  sous  les  noms  de  tangara  huppé ,  de  Cayenne 
et  de  la  Guiane.  Cet  oiseau,  long  d'environ  six  pouces,  a 
le  corps,  les  ailes  et  la  queue  d'un  beau  noir  ;  les  plumes  de 
la  tête,  plus  longues  que  les  autres,  sont  d'une  foîble  cou- 
leur orangée  1  il  y  a  sur  le  sommet  de  la  tête  une  lâche  jaune , 
qui  est  partagée  par  une  ligne  noire  partant  de  la  base  du 
bec;  le  bas  du  dos  est  d'un  jaune  de  paille;  on  voit  unç 
tache  blanche  sur  le  haut  de  l'épaule ,  et  une  bande  étroite 
de  la  même  couleur  sur  les  petites  couvertures  supérieures 
des  ailes;  les  couverturesinférieures  sont  blanches ,  et  le  bec, 
ainsi  que  les  pieds,  sont  n»irs.  L'oiseau  figuré  sur  la  planche 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


M3  TAC 

ioi  diffère  de  celui  de  la  plïii«h«'  7  M  ce  <(aé  la  tacbe  jaune  - 
dA  âenvis  dé  la  tête  n'est  poiilt  pttetigéé  par  uae  ligne  noire , 
et  en  ce'  qu'il  a  sur  ïa  goi'gé  vne  t^he  d'un'  jeune  elair. 
Outi'é  les  âeax  plan'âhés  dé  t'Hisloire  dCs  tangara*,  qni  sont 
càt^ctéeaaox  deux  oiseaùic  qu'eu  vieMde  décrire,  il  y  en  b 
dari»  lé  nbéme  ouvragé  une  troisième  deilinée  à  reprë»enter 
l'oi^éàV  dans  aon  jeune  âge. 

Cé'techj^phone,  qui  habite  les  terres  lïéf ri chée»  et  les  lieux 
découverts  de  I»  Guiane ,  se  nourrit  dé  petits  fruits ,  et  son 
crî  ressemble  beaucoup  à  celui  du  pinson. 

TAcaVraoNB  noir  et  fauve;  Taehyphonas  eir,-homelai ,  Vieil!. 
Cet  oîscan  dé  la  Guigne ,  cottime  les  prééédens ,  est  figuré 
«VUS  lé  DmA  'd'é  houpette  noire  dans  l'IttiitAte  dés  taogaras  ; 
iùah  quoique  Sf.  Desmàrést  le  présente  comme  une  variété, 
M.  Viéillonei'cgarde  carÈme  une  espèce  réelle ,  etil  se  fonde 
SUT  ce  qu'il  est  plus  grknd ,  c^u'il  n'a  point  de  huppe,  et  que 
la  tête,  le  dos,  le  ventre,  les  ailes  et  le  dessus  de  la  queue, 
■ont  d'un  noir  uniforme  très-foncé.  Outre  cela,  les  six  pennes 
les  plus  extérieures  de  là  qneué  et  le  dessous  de  tontes  les 
antres  sont  fauves  ;  une  bande  Ai  la  même  coulenr  va  du 
dessons  de  l'aile  à  la  base  des  cuisses,  et  une  ligne  égale- 
ment fanve  se  rend  de  l'œil  à  la  base  de  l'aile  ;  la  mandi- 
bule inférieure,  jaune  à  sa  base,  est  noire  à  l'extrémité,  et 
la  mandibule  supérieure  est ,  ainsi  que  les  pieds ,  de  cette 
dernière  conlenr. 

TaCHYPHONE   X-BBCOMÈiE    OU    A    tiPAOLETTÛ  BLAHCUBS  '    Toehjf- 

fikùhiis  leactipUràs ,  Vit'M.  ;  Tanagfa  rûgerrimà ,  OUéT.  ,  et 
Orialdi  Uùeopterus,  Gmel.  etLath.,  pi.  ent.  de  Buff. ,  a.°  179, 
fig.  a ,  le  mâle  ;  et  les  deux  sexes  sout  le  noin  de  iangara  liair 
dan^  THi^toire;  dès  tatigat-as.  Le  mile  de  cette  espèce  ,  qui  ap- 
pdrfièni  aux  langtlràs  loriots  de  M.  Ciivièr,  est  ùà  peu  plui 
petit  que  la  femelle;  il  a  environ  six  pouCés  dé  longueur  ;  lec 
pluni^i  qui  recouvrent  «  tète  it  ion  tavps  sont  d'un  noir 
brilUaij  les  ^eUues  alaires  et  Caudalèlt  Hont  d'un  noir  brua 
et  tfaat,  et  les  petites  couvertures  de  séi  àitea  abat  blanchesj 
les  ^iéds  et  lé  Bec  sbiit  ndirs.  Le  plllinagé  àë  la  femelle  est 
d'uit  touK  chJlaiil ,  et  les  grandes  ^enàès  dldîrés  sont  d'un 
roux  bruii  en  dessous. 
Ces  oiseaux,  communs  à  la  Guiane  dans  les  lieux  décour 


nyn,-.rihyGOO^Ie 


TAC  ipS 

verts ,  mangent  de  petits  fruit»  et  dei  iiueetei ,  et  ib  ne  vaut 
fiinaij  en  troope;  ib  ne  chantent  point  «  leur  cri  «t  aifui  et- 
H.  Dcsmarest  peue  qu'ib  seroîent  mieux  placés  »vec  lei  c«- 
Tougt»  qu'avec  les  Ungaras. 

TACHrrHOKB  rtnQAvm:  Taef^hoiui$  bonarietâit ,  Vîeill.i 
Tanttgra  bonarienêii,  Gmel.  et  Lath.,  pi.  enlun,  de  Buffm, 
n."  710.  Le  nom  de  tangavia  est  tiré  par  contractioa  de  tan- 
gara  violet.  Conmencm  a  trouvé  à  Buenot-Ajm  cet  oîaeaii , 
qui  est  long  de  huit  pouces  ,  et  dont  le  mAle  a  le  phimagc 
d'un  noir  riolet ,  avec  de*  reflets  verta  sur  lea  aile*  et  la 
queue,  et  une  petite  tache  blanche  sous  le  pli  de  l'ailet  le 
bec  et  les  pieds  sant  noir*.  La  tite  de  la  feiBclle  cal  d'un- 
noir  Inisaut  coame  l'acier  po.li,  et  le  reste  de  son  pluniage 
est  brou ,  avec  quelques  teintes  de  noir  luisant  sur  le  demss 
du  corps. 

TAcusraoHE  lODCBi  Taeli^]rhona«  r«i*r,  VieilL  Ccteisean, 
long  de  cinq  à  six  pouces ,  a  les  plumes  du  annuDet  de  la 
tête  effilée*  et  susceptibles  de  redressement  en  fonnc  de 
bnppe,  dont  le  centre  est  d'us  rouge  poaceau,  ainsi  ipie  le 
menton  et  U  forge  ;  tout  le  dessus  du  corps  d'un  roage  pins 
somhre  ,  et  le  dcMons  d'une  teinte  rosée  qui  s'^cUireit  'sur 
les  plumes  anales;  le  bec  et  les  pieds  sont  d'nn  brun  roi^ 
geàtre. 

TACBrpsom  QOADaiCOLORiB;  Taekypiionui  quadrieolor.  Vieilli 
Cette  espèce,  du  Brésil  ,.est  de  la  taille  de  la.  précMent*  ; 
elle  a  le  front,  les  cfrtés  de  la  ttte,  les  ailes  et  la  qnene  , 
noirs;  les  longue*  plunes  du  sommet  de  la  tCte  jaunes  et 
fouîssaol  de  la  faculté  de  se  redresMr  ;  cette  couleur  est  plu* 
paie  sur  Jes  parties  inférreoret  ;  le  bec  et  les  pieds  sont  bruns, 

Tacbypbonb  vbrt  ai  iacni;  Tachyphonui  oftJorîcUrus ,  Vteill. 
Cet  oiseau ,  rapporté  du  Brésil  par  M.  DeUlande  fib,  cal  d« 
la  loéme  taille  que  le  tachyphone  leucoplére  ;  il  est  vert  anr 
les  parties  supérieures  du  corps,  et  d'un  jaune  foncé  en  de** 
Km  et  sur  le  bord  eiteme  des  pennes  de  l'aile  et  de  la  queue. 
Son  bec  est  brun  et  ses  pieds  sont  rougeltres. 

Les  espèce*  indiquée*  dan*  le  tome  11  du  Bulletin  des 
sciences,  d'après  M.  Swainson  ,  sont  an  nombre  de  neuf, 
■avoir:  Taeh^honiit  nigerrimut,  oUfOMug,  Vigorù,  rubetetat, 
fiingilloide$,  Sae1»i,  criilatut ,  Deuaaretti,  Umtirtttrit;  et  le* 


,,-erihyGoogle 


104  TAC 

oÎMtux  qvi ,  dans  ce  nombre ,  paroiuéat  surtout  différer  de 
ceuxquelll.  Vieillot  a  précédcmmeol  placés  dam  le  genre 
Tachyphone,  sont,  i."  le  bteh^phonut  Vigoni,  qui  habite  les 
'provinces  méridionales  du  Brésil ,  et  qui  a  une  huppe  ronge, 
le*  scapuUïFes  et  les  couvertures  inférieures  blanehei,  et  le 
reste  du  plumage  d'un  noir  tirant  sur  le  violet;  ï.°le  taehy- 
pkonui  Jrinffillcidtt ,  qui  est  si  rare,  que  M.  Swainson  n'en  a 
rencontré  que  deux  individus,  dont  la  huppe,  de  couleur 
éearlate,ëloit  entourée  d'une  bordure  noire  ,  et  dont  le  corps, 
cendré  en  dessus,  étoit  blanc  eu  dessous;  Z.°  le  tachyphoimt 
Suehii,  qui  a  été  découvert  par  M.  Langsdorff  dans  les  parties 
méridionales  du  Brésil,  et  dont  le  corps  est  oliv&tre  en  des-- 
ans  et  d'un  jaune  pMe  eo  dessous,  avec  des  ailes  noires  et 
une  huppe  jaune;  4.'  le  btehyphanui  teauirottris ,  d'un  noir 
violet ,  dont  les  scapulaire»  sont  blanches  et  les  couvertures 
inférieures  de  la  queue  rousses.  Cet  oiseau  a  été  trouvé  à 
Buenos-Ayres.  (Cb.  D.) 

TACHYPORE,  Toeli^oruj.  (Entom.)  M.  Gravenhorstnomme 
ainn  un  genre  d'insectes  coléoptères  pentamérés,  de  la  fa- 
mille des  brachélytres  ou  des  staphyljns  ,  d'après  diverses 
considérations  tirées  de  la  forme  des  antennes  et  de  leurs 
articles.  Ces  insectes  ont ,  de  plus  ,  les  jambes  épineuses  et 
le  corselet  lisse,  et  ne  diffèrent  des  tachins  que  par  la  forme 
des  palpes.  Tels  sont  les  oxipores,  que  Fabricius  a  nommés 
ekrytonutinut  ihypnorum ,  bipuitalatus ,  etc.  (CD.) 

TACHYS.  (EntOFii.)  M.  Ziegler  a  désigné-sous  ce  nom  un 
genre  d'insectes  créophages  parmi  les  coléoptères  pentamérés. 
11  Gomi»eBd  plusieurs  espèces  du  genre  Bembidion.  (  C.  D.) 

TACHYSURE,  Taehyturai.  {Ichthyol.)  D'après  Jes  mots 
grecs  Tttjivf,  rapide,  et  oupn,  qaeue,  feu  de  Lacépède  a  ainsi 
sommé  un  genre  de  poissons  osseux  faolobranches,  rapporté 
pa*  H.  Duméril  à  la  famille  des  oplophores,  et  pouvant  être 
ainsi  caractérisé  ; 

Catopa  o&dominaifx;  corps  conique ;■  prtmitr  rayon  de  la  na- 
gatire  pectorale  épineux;  deux  nageaira  donala ;  bouche  aa 
hoat  du  museau;  dei  barhillont  aux  màchoiret ;  eorpi  et  queue 
tri*-  alongét ;  peau  tiiiqueuse. 

Ce  genre  ne  renferme  encore,  qu'une  espèce,  c'est  le  Ta- 
'    cKtstras    caiNois,'   Taehyturus    tintntis ,  lequel  vit  dans  les 


,,-erihyGOOglC 


TAC  "5 

eaux  douces  de  U  Chine,  et  a  une  quene  longue  et  dâUe 
d'une  extrême  agilité.  II  offre  deux  barbilloni  à  l»iit&chaire 
tupérieure  et  quatre  à  celle  d'en  baa.  (H.  C.) 

TACKAH  ou  TAGAH.  {Mamm.)  Eralebca  rapporte  ce» 
noms  tartares  dans  la  synonymie  du  bélier.  (DesM.) 

TACKOO.  (  Oraith.  }  Nom  d'une  grande  et  belle  espèce  de 
barbu  de  Singâpore  et  de  Sumatra,  décrite  par  tir  Rafflea 
sous  le  nom  de  bucco  ttrticolor.  (Lbsson.) 

TACLOVO.  (Conehyl.)  Selon  M.  Bosc,  c'est  le  nom  dea 
coquilles  bivalres  du  genre  Tridacne  aux  Philippines.  (Dbim.) 

TACOMAREE,  VUBJE.  {Bot.)  Norai  brésiliens  de  ta  caane 
à  «ucre,    cités  par  Marcgrave.  (J.) 

TACON.  {lehthyol.)  Dans  certaines  de  nos  provinces  on 
appelle  ainsi  le  saumoneau.  (H.C.) 

TACORI.  (  Bot.  )  Cluaius ,  cité  par  C.  Bauhin  ,  fait  menlion 
d'un  végétal  de  ce  nom,  croissant  dans  l'Amérique,  ayant 
beaucoup  de  rapport  avec  le  lang-dragon.  On  fait  macérer 
ses  feuilles  dans  l'eau  et  on  en  tire  des  fils,  avec  lesquels  on 
fait  des  cordes,  employées  sur  les  Jieux.  [J.) 

TACOROTHA.  {Bot.}  Nom  biwme  du  Bbla-mobabak  (royei 
ce  iDOt)  du  Malabar,  espèce  de  temi-ola,  nommé ausai  laeeada 
à  Ceilan,  suivant  Geertner,  qui  en  fait  son  lohtUa  taeeada, 
lab.  aS,  fig.  5.  (J.) 

TACO-TACO.  (Bol.)  Voyei  Tancasson.  (J.) 

TACOT-MANUCIA  ,  INDIAPARA.  [Bot.)  Noms  de  rorfllû 
sentitiva  à  Java,  suivant  Burmann.  (J.) 

TACOUROS.  {Eatom.)  Selon  M.  Bosc,  ce  nom  désigne  au 
Paraguay  les  nids  de  fourmis  ,  et  probablement  ceux  des 
termes.  (Dbim.) 

TACSO  ,  PURUPURU.  (Bot.)  Noms  péruviens  de  quelques 
espèces  de  grenadilles  ou  passiBores,  distinguées  des  autres 
par  le  tube  très-long  de  leur  cal5ce,  entouré  k  sa  base  d'un 
calicule  en  godet ,  faisant  l'office  d'involucre  et  par  des  glandes 
qui  remplacent  la  couronne  existante  dans  les  autres.  Cea 
caractères  ont  paru  suffisans  pour  en  faire  un  genre  sons  le 
nom  de  Taesonio.  (J.) 

TACSONE,  Taeiania.  (Bot.)  Ce  genre,  qui  fiûsoit  partie 
des  GaENADiLLEs  (p<u)i/Iora,  Linn.)  en  a  été  séparé  par  M. 
de  Jussieu  :  il  en  diffère  par  un  calice  très-grand,  long,  tu- 


■     n,gn,-.rihyGOO^Ie 


106  TAC 

baW;  le  Nmbe  coloré,  A  dix  dtvûioos  ;  Ici  alterne*  extérieures 
■Mcnmérs  m  sommet,  ktùitërieurH  obtuses  ;  mn  petit  calice 
extérieur,  en  Corinc  d'invalMcre  urcéolé,  à  trois  divisions; 
yefat  àe  f  «orosne  intëtieure,  remplacée  par  plinienn  glandes 
seuiles ,  k  l'onBce  du  tube  ^  et  deux  rides  proiondes ,  iaté- 
rteure»  ei  cncalaires,  sons  1*  série  des  glandât  i'  pédicelle 
4^  soutient  Voraire  Iréa-aleagé,  égal  an  calice.  Les  autres 
caractères  sont  Us  mtimes  que  dans  les  posti^ro.  (Voyei  Grb- 

On  voit  ici  que  ce  que  tons  les  botanistes  ont  pris  pour 
MVOtle  dans  lespdfsi^ora,  est  présenté  comme  calice.  Voici 
les  raisons  qu'en  donne  M.  de  Jitsùeu  :  «  L'examen  des  enve- 
<t  loppes  de  la  tt«ur,  dit  ce  célèbre  yroGetsevr,  m'a  toujours 

<  prouvé  que  les  divisions  prises  pour  des  pétales  (dans  les 
«  fa*^^ra),  sont  réritabirment  calictKales,  confanducs  par 

■  leur  base  avec  le  ealiee  ,  se  dessécbaBl  à  sa  manière  et  ne 
<t  towbaol  qu'avec  lui.  La  même  observation  a  Heu  pour  les 
*  cucnrbttacées ,  dont  l'enveloppe  florale  colorée,  considérée 
«  par  la  plupart  des  botanistes  comme  corolle  monopétalct 
«  mais  foissal  corps  par  sa  baie  avec  l'ovaire  ,  unie  intimé» 
«  ment  avec  les  divisions  extérieures  recovutics  génërale- 

<  méat  conime  parties  du  calice ,  et  ne  se  séparant  pas  d'elles 
«  àl'époqiie  de  sa  dessiccation,  doit  être  regardée  comme  un 
s  calice,  dont  ces  divisions  ne  sont  que  des  appendices. > 

«  On  se  convaincra  encore  plus  de  cette  vérité,  si  l'on  se 
«  rappelle  qu'une  vraie  corolle,  soit  monopétale,  soit  poly- 
«  pétale,  n'est  qu'un  appendice  des  étamines  ou  de  leun 
s  filets,  qu'elle  est  organisée  de  même,  et  qu'elle  atoujours 
«  avec  ces  filets  une  origine  commune.  Or,  dans  les  cucur- 
«  Mtarées  les  étamines  n'ont  point  d'adhérence  avec  l'eave- 
«  loppe  florale  ;  elles  en  ont  encore  moins  dans  la  grena- 
«  dîlte ,  puisqu'elles  sont  portées  sur  un  pivot  élevé ,  loin  des 
«t  parties  que  l'on  nommoit  pétaltt ,  et  qui  même  n'existent 
«  pas  dans  quelques  espèces L'opinion  de  Cavanilles 

V  sur  la  corolle  des  pastifiora.  contrarie  la  règle  générale ,  qui 
«  veut  qu'une  corolle  monopétah  ne  te  JUtriut  pat  tar  place, 

V  quelle  toit  loujoari  aeoooipagnée  d'un  ealiee,  et  que  ce  caJiee 

■  tcit  monoph^/if,  " 

Tacsone  a  I.DNCUB  FLSca  :  rocionta  lon^ i^ora,  Suas. ,  Ann, 


„-.rihyGoo^le 


TAC  "7 

du  Uus.,  a,  pig.  S90  ;  Paui^ra.  langifUra,  Luik.,  Eneycl., 
n.*  38.  Espace  remarquable  par  le  long  tnbe  que  forme  la 
base  de  son  calice.  Ses  ligea  sont  grimpantes,  «set  épaisiei, 
glabres,  anguleuses,  muoics  de  stipules  embrassantes,  n 
demi-lune ,  dentées.  Ln  feuilles  sont  asaet  grandes  ,  divisée* 
en  trou  lobes  orales ,  aigns ,  dentés  es  scie ,  et  dont  les  laté- 
raux: sont  quelquefois  bilobés;  vertes  et  glabres  en  desins,- 
blsnchltres  et  finement  cotonneuses  en  dessous,  avec  dea 
veines  réticulées  entre  les  nervures  :  les  pétioles  portent , 
prés  de  leur  sommet ,  qaelques  tubercules  oblongs .  en  fome 
ée  glandes.  Les  vrilles  sont  grandes ,  simples  ;  les  pédonenlea 
axillaires,  un  pen  courts,  terminés  chacun  par  une  grande 
deur  d'un  pourpre  clair,  qoî  a  juaqu'i  cinq  à  six  pouces  de 
longueur.  L'involncre  lubnlé ,  long  d'oo  ponce  et  demi,  à 
trois  divisions  ovales,  aigu ffs.  Le  calice  tu bulé  intérieurement, 
long  de  quatre  à  cinq  pouces,  à  dix  découpures  verdltresea 
dehors,  rouges  en  dedans  îles  aJtem«s  rouges  de  deux  oAtés^ 
ovales,  obloogues ,  mucronées;  une  couronne  frangée,  eté- 
Dclée ,  très-courte.  Cette  plante  croit  au  Pérou ,  où  elle  a  été 
découverte  par  M.  Joseph  de  Jusiieu. 

TAC30NB  adultAbine:  Taeionia  aduUerina  ,  Juss. ,foe.  cit.; 
Pattiflora  adtUaijia,  Linn.  fils,  SuppL  Cette  plante  a  une  tige 
cylindrique ,  garnie  de  vrilles  cylindriques.  Les  feuilles  sont 
ovales-oblongaes ,  entières,  k  peine  denticulées  ,  glabres  en 
dessus,  cotonneuses  en  dessous.  L'ïnvolucrc  est  à  trois  foliolea 
ovales-lancéolées,  glabres,  beaucoup  plus  courtes  que  le  tube: 
}e  calice  en  entooooir;  le  tube  de  la  longueur  et  de  la  lar- 
geur  du  doigt,  terminé  par  un  limbe  à  dix  divisions  ;  l'orifice 
du  tube  bordé  de  cils  fort  courts.  Le  fruit  est  une  baie  ovale, 
tachetée.  Cette  plante  croît  à  la  Nourelle^Grenade. 

Tacsoke  tohbntguse  :  Taesonia  lomtnioia  ,  Juss.,  loc.eit,; 
Patiiflora  lomentota ,  Lamk. ,  Encycl.,  n."  39.  Les  tiges,  les 
pétioles,  le  dessous  des  feuilles  et  même  le  dessus,  danslenr 
jeunesse ,  sont  couverts  d'un  duvet  cotonneux  ;  les  tiges  sont 
à  peine  anguleuses',  garnies  de  vrilles  et  de  stipules  veloutés. 
Les  feuilles  se  diri^nt  en  trois  lobes  ovales,  aigus  ,  dentés  en 
scie,  point  réticulées  en  dessous;  les  pétioles  sont  garnis  de 
glandes  sessiles;  l'involucre  cotonneux ,  d'une  seule  pièce,  • 
frp''  divisions;  le  calice  est  glabre.  Cçtte  plante  croit  au  Pérou.. 


,,-erihyGoo^le 


■»«  TAC 

Tacsdmb  AT&oiJNBBVDBES;  Taesonia  lrinervia,liiaa.,loe,  cit., 
tàb.  68.  Cette  plante  a  dt»  tiget  anguleutes,  revêtues  à  leur 
■ommet ,  ainsi  que  le»  rameaux,  d'un  duvet  soyeux.  Lea 
feuilles  sont  ovales,  longues  de  trois  pouces,  larges  de  deux, 
lisses  en  dessus ,  tomenteuses  en  dessous ,  terminées  par  trois 
dénis  j  les  deux  latérales  plus  courtes  ;  les  pétioles  dépourvus 
de  glandes;  les  stipules  petites  et  sétacées;  une  longue  vrille, 
et  deux  pédoncules  grêles,  longs  de  quatre  ou  six  pouces, 
sortaal  de  l'aiiselle  des  feuilles  supérieures  ;  deux  petites 
écailles  sétacées  vers  le  milieu  du  pédoncule  ;  point  d'invo- 
lucre.  Les  fleurs  sont  rouges  et  pendantes;  le  tube  du  calice 
très-étroît,  long  de  cinq  pouces;  les  divisions  courtes,  étroites, 
en  languette.  Le  fruit  est  de  la  grosseur  d'un  petit  ceuf.  Cette 
plante  croit  dons  l'Amérique  méridionale,  découverte,  ainsi 
que  la  suivante  ,  par  MM.  de  Humboldt  et  Boupland. 

Tacso»e  LAiNECSE  ;  Toesonia  laïuUa,  Juss. ,  loe,  cit.,  tab.  59  , 
fig.  1.  Cette  espèce  a  ses  tiges,  ses  pétioles  elle  dessous  des 
feuilles,  ainsi  quelesinvolucres,couvertsd'un  duvet  laineux, 
épais  et  comme  cardé.  Les  feuilles  sont  en  cteurj  alongëes, 
aiguës,  ridées  et  trés-vertes  en  dessus,  entières,  un  peu  rou- 
lées à  leurs  bords;  les  pétioles  courts  ;  les  stipules  alongées  , 
étroites,  cachées  dans  le  duvet  1  les  vrilles  courtes.  Les  fleurs 
sont  solitaires^  axillairesi  lés  pédoncules  courts;  les  folioles 
de  l'involucre  ovales ,  atongées  ;  le  tube  du  calice  est  long  de 
trois  pouces,  très-lisse;  les  cinq  découpures  sont  aiguës.  On 
observe  un  petit  rebord  membraneux  ,  sans  apparence  de 
couronne.  Cette  plante  croît  dans  l'Amérique  méridionale. 

Tacsone  a  FI.EU&S  BËFLécHCES  :  Tocsonia  reftexiflora ,  Juss., 
loc.  cit.  ;  Pastiflora  reftexiflora ,  Cavun.  ,  le.  rar, ,  b  ,  tab.  42 S. 
Les  tiges,  dans  cette  espèce ,  sont  garnies  de  feuilles  pétiolées, 
alterues,  presque  peUées.à  trois  lobes  obtus,  arrondis,  très- 
entiers,  pourvusdesix  glandes  daos  leurs  sinuosités,  etd'ua 
pareil  nombre  au  sommet  des  pétioles.  Les  (leurs  sont  ax!l- 
laires,  solitaires;  l'involucre  composé  de  trois  folioles  en- 
tières, aigujFsj  le  tube  du  calice  court,  garni  à  son  orifice 
de  petits  tubercules  bleus,  disposés  sur  deux  rangs  circu- 
laires ;  les  divisions  du  calice  réfléchies  en  dehors.  Cette  plante 
croit  à  l'isthme  de  Panama. 
,  Tac^oke  A  MAKca.EirES ;  Tacsonla  maiûcala ,  iuas, ,  loc.  cit.. 


D,gn,-.rihyGOÔ^Ie 


TAC  los 

t.  S9,fig.  a.  Les  tiges  sont  anguleuses  ,  chargées,  vers  leur  soifi' 
met,  d'un  léger  duvet  ;le5  feuilles  longues  de  deux  pouce*,  à 
trois  lobes  presque  égaux  et  dentés ,  Hsses  en  dessus,  légèrement 
tomenteuses  en  dessous)  les  pétioles  longs  d'un  demi- pouce, 
garnis  à  leur  sommet  de  quelques  glandes  sessiles  ;  les  stipnlct 
arrondies  et  dentelées  d'un  côté  eu  crête  de  coq  ,  formant 
autour  de  lu  tige  une  espèce  .de  manchette.  Les  pédoncule* 
sont  solitaires,  axillaires  ,  avec  une  vrille  plus  alongée  ;  lea 
trois  folioles  de  l'involucre  ovales  ,  aiguifs ,  un  peu  tomen- 
teuses, finement  dentées  j  le  tube  du  calice  long  d'un  pouce, 
renflé  à  sa  base ,  à  cinq  découpures  acumînées ,  de  la  lon- 
gueur du  tube;  un  appendice  membraneux  ;  circulaire,  avec 
deux  rangs  de  languettes  courtes  ;  les  fruits  lisses  et  globu- 
leux. Cette  plante  croît  dans  l'Amérique ,  aux  environ*  de 

Tacsone  clabre;  Taesonia  glahenima,  Jn»l,',  loe.eit.  Cette 
espèce  est  très-Hsse  sur  toutes  ses  parties;  sa  ti^e  angoleue; 
ses  feuilles  sont  coriaces,  dentées,  anguleuses,  longues  d'un 
pouce  et  demi,  à  lobes  ovales,  lancéolés,  presque  égaux;le* 
dentelures  fermes ,  presque  épineuses  ;  les  pétioles  longs  d'an 
pouce,  munis  de  deux  glandes  pédicellées;  les  stipules  ai^ 
Tondies,  dentées  d'un  côté  en  crête  de  coq.  De  l'aisselle  des 
feuilles  supérieures  sort  un  pédoncule  grêle ,  de  la  longueur 
du  pétiole,  accompagné  d'une  vrille  beaucoup  plus  longue. 
Le  tube  du  calice  est  long  d'un  pouce  et  plus,  muni  à  sa 
base  d'un  involucre  plus  court  de  moitié;  le  limbe  a  cinq 
découpures  terminées  par  une  très- petite  pointe.  On  remar- 
que un  anneau  tubercule ,  sans  rebords  membraneux  et  sans 
glandes.  Cette  plante  croit  en  Amérique ,  dans  les  bois  et 
les  lieux  ombragés  de  Loxa  et  de  Guamani. 

TrtcaoNE  A  Tsois  divisions;  TàcSoniatriparlila,  }uss.,  loe.eit., 
tab.  60.  Ses  liges  sont  cylindriques  ;  ses  rameaux  pubescens; 
ses  feuilles  lisses  en  dessus,  un  peu  tomenteuses  en  dessous , 
longues  de  trois  à  quatre  pouces,  divisées  profondément  en 
trois  lobes  étroits  ,  lancéolés,  aigus,  dentelés,  presque  égaux  ; 
les  pétioles  parsemés  de  glandes;  les  stipules  arrondies  et 
dentées  en  crête  de  coq ,  prolongées  d'un  côté  en  une  lon- 
gue pointe  étroite  ;  les  pédoncules  solitaires  ,  uniflores,  longs 
d'un  pouce ,  accompagnés  d'une  vrille  plus  longue.  L'invo- 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


■■-  TAC 

lucre  e>t  en  foraïc  de  godet  cylindrique ,  égal  an  pMoncide  ; 
le  tube  du  calice  trois  Toia  plut  long  ,  garai  de  tubercules  &- 
aon  ori&ce ,  et  d'un  appendice  neubraneux  ;  le  limbe  cou- 
leur de  rose ,  à  cinq  divisions  acumîaëes.  Le  fruit  est  une 
baiealongée,  jaune,  a»ez  grande  ,  d'une  odeur  agréable, 
bonne  à  manger.  Celte  plante  crott  dans  l'Amérique  méri- 
dionale. 

Tacsonb  riLÉcANTE  ;  Tacionia  ipeciota  ,  Kualh  i»  Humb.  el 
Bonpl. ,  Nof.gen.,  3,pag.  143.  Ses  tiges  sqnt  ascendantes  1 
les  rameaux  glabres,  cjrlindriques ,  strié*;  les  feuillea  ultet- 
nes,  péttolées,  en  cœur,  longues  de  quatre  pouces,  larges 
de  sept ,  k  trois  lobes  proifo&ds  ,  ovales,  oblongs,  un*peu 
acuminés;  les  latéraux  divergens  et  plus  courts i  les  pétioles 
pubescens,  munis  de  six  ouimit  glandes  pëdioellées;  les  sti- 
pules presque  orbiculaires  ,  glabres  ,  denliculéea  ,  à  deqiî 
embrassantes.  Les  fleurs  sont  solitaires,  axillaires,  presque 
longues  de  cinq  pouces;  les  pédoncules  pubescens;  un  inro- 
Incre  à  trois  découpures  ovales,  oblongues,  tomeateusesi  le 
calice  coulcit'r  de  rose  ,  pubesoent  et  vcrd&(reen  dehors;  le 
tube  long  de  trais  pouces;  le  limbe  à  dix  découpures  oblon- 
gues ,  obtuses  ;  les  extérieures  un  peu  plus  grandes ,  plus 
épaisses.  Cette  plante  croit  dans  l'Amérique  ,  pr^*  de  Santa- 
Fé  de  Bogota.  (Poia.) 

TACT,  ou  miebx,  TACTION.  (Phy$iol.  ginér.)  Voyez  T4- 

GUKBNS   et  SrSTÈMB  NBaVEUX.  (H.  C.  ) 

TACUACUÉ.  [Bat.)  Nom  mexicain,  cité  par  Hemandes, 
du  mee}u>aea.n,  csp^e  de  liseron.  (J.) 

TACUARA.  {EtOaia.)  M.  Augiute  de  Saînt-Hilaire,  dana 
son  Voyage  au  Brésil ,  nomme  hicho  de  tacuara,  un  ver  qui  se 
trouve  dans  les  tiges  de  bambous,  et  qui  est  pour  les  Indiens 
un  mets  délicieux.  Ce  tacuara  jouit  aussi  aux  yeux  des  co- 
lons brésiliens  de  plusieurs  propriétés  surnaturelles  :  il  pa- 
Tolt  être  la  chenille  d'une  espèce  de  cossus  ou  d'hépîale. 
(LassoK. } 

TACUHAN.  {Erpit.)  Séba  parie  sous  cette  dénomination 
d'un  serpelit  du  Paraguay.  (  H.  C.  ) 

XACYA- MACHO.  {Bot.)  Nom  péruvien  du  molina  obtt- 
fota  de  la  Flore  du  Pérou,  qui  doit  étxt  eéuni  ao  genre 
BaatiuaU.  (J.) 


,,-erihyGoo^le 


TADE.  (Bot.)  Kom  japonoù  du  polygoaam  haThalmm,  cilé 
par  KcNnprer.  (J.) 

TAOERI.  (  Omitk.  )  On  aj^Ue  ainsi  le  proyer,  «mWii» 
imtiaria,  danspdiMieun  cantont  du  département  delaSmnme. 
(  Cu.  D.) 

TADIN.  {Coa^l.)  Nom  vulgaire  <  donaé  par  AduMM 
{Steégidjf.  lae,  Ub.  )3)  à  une  espèce  de  n^ile.N.  ttuA- 
tau  de  LiMi. ,  Gmel.  i  N. ten^oto, Brug.  Voyn NAana.  (De  M.) 

TADOREHE.  (Oraith.)  Celte  espèce  de  canard  a*t  Vm»* 
taivma,  lAaa.  (Ca.  D.  ) 

TADSl-BANNA.  {Bot.)  Non  fapoaoia  du  hlaJiàa japonUa. 
de  Thuabepg.  (/.) 

TJS.MaAbi.  (  ErpétaU  )  Nom  arabe  du  evUiitr  gvil*iut  de 
Fonksl,  Founa,  page  viii.  (Lésion.) 

TAECKFAT.  {Conchyl.)  Dënominatien  suéddise  4ea  co- 
quilles-an  genre  Patelle.  (Desh.) 

TASBA.  [Bat.)  Nom  particulier  à  nu  pin,  pmns  tetla^  qHi 
■est  orîgiHaive'de  Vn-DÏnie,  et  se  distingue  paries  Irois  feuilles 
qu'il  pousse  de  la  même  gaine.  Ce  nom  est  »um  icilé  .par 
-Gérard  ^et  d'autres  anciens  pour  un  pin,  'dont  LtiuHBUf  Ait 
une  variété  du  pinut  tylvatrii,  et  'C.  Dauhin,  qui  en  Ait 
mentioa,  indiquée  encore,  d'après  Dalécbamps,  un  'tâda,iquî 
parott  être  le  pinui  eembro.  {J.) 

TAELPI.  {Mamm.)  Sonnini  rapporte  à  la  libeline,  .espèce 
de  marte,  ce  nom,  qui,  selon  les  récits  de  q uolqu as «oy»-- 
geurs,  appariicndroit  a  un  petit  quadrupède  eamassMr  .des 
régions  septentrionales  de  l'Asie.  (Dbim.) 

TAELTING.  {OrtâA.)  Nom  du  moineau  domestique ,/nA- 
giila  domeitiaa,  Lion.,  en  Suède.  (Cb. 'D.) 

T^NIA.  [Enlomex.)  Voyei  Ténia.  (DeB.) 

HMVIA.  {lekH^ol.)  Nom  d'nne  Cérois  et  d'un  Cosrb. 
Voyei  ces  mots.  (H.  C.) 

TjENIANOTE,  Tanianatui.{JchÛijyol.)Uie  Lac^Ade^aiw 
appelé  un  genre  de  poissona  voisin  des  scorpènes,  «t  «)i|t 
rentre  avec  eltcs  dans  la  Tamille  du  «éphalôtos  ipaami  les 
osseux  hoIobranatMS  ibontciquet. 

Les  Tmnmnoiw  ne  diffèrent  dos  ScoaiÈNas  que  ^parue  que 
lear  corps  est  trèMSomprimé  vertioalomanl ,  et, que  )a, partie 
épineuse  et  la  partie  molle  de  leur  nageoire  ,d»Kal« ,  non 


,,-erihyGoo^le 


■  "  TjEN 

dûftD^^ei  l'une  de  l'autre,  forment  un  large  ruban  vertical 
étendu  tout  le  long  du  dos,  commençant  très -en  avant  et 
presque  entre  les  jeux.  (Voyei  CàFHALOTU  et  Scorfèdb.) 
Parmi  les  espèces  de  ce  genre  nous  signalerons  : 
Le  Takiahote  large -baie;  Tanianotut  lalovitlatut ,  Lacép. 
H&choires  armées  de  petites  dents;  langue  et  palais  liasesi 
écailles  petites,  rudes,  denteléesi  an  aiguillon  à  chaque  opei^ 
cule;  ventre  argenté;  nageoires  dorsale  et  pectorale  varién 
de  brun  et  de  bleu  ;  catopes  et  nageoire  anale  blancbitres; 
dos  bleu;  une  raie  longitudinale  large  et  noire  sur  chaque 
cftté  du  corps  et  de  la  queue  ;  une  tache  blanche  et  grande 
■ur  le  lobe  inférieur  de  la  nageoire  de  celle-ci. 

Ce  poiuon,  long  de  quinte  à  dix-huit  pouces  et  d'une  sa- 
veur peu  agréable,  a  été  observé  par  Commerson  dans  le 
marché  de  llsle-de-France. 

Le  TjCniAHotE  TiiACANTHB;  Toitûanotut  triaaaiUhui,  Lacép. 
Nageoire  caudale  arrondie  ;  trois  aiguillons  à  la  première 
pièce  de  chaque  opercule;  mâchoire  inférieure  plus  avancée 
que  la  supérieure. 

Observé  ,par  de  Lacépède  parmi  les  poissons  qui  faîsoient 
partie  de  la  collection  cédée  à  la  France  par  la  Hollande. 
Le  ScorpiEna  jpinoia  de  Gmelin,  et  le  BUnrûui  torvut  de 
Gronow,  doivent  aussi  être  des  laenianotes.  (H.  C.) 

T^NIOlDE,  TiEfiioidu.  (  IciUhyal.  )  De  Ucépède  a  donné 
ce  nom  à  un  genre  de  poissons  recoonoissable  à  ses  nageoires 
pectorales  en  forme  de  disque ,  à  l'alongemeot  de  son  corps 
el  de  sa  queue,  comprimés  en  forme  de  lame;  à  la  pelilesse 
de  ses  écailles  et  de  ses  yeux;  à  l'absence  d'une .  nageoire 
caudale,  et  à  la  présence  d'une  nageoire  anale. 
Ce  genre  ne  renferme  encore  qu'une  espèce;  c'est  ; 
Le  TjekioÏde  hbihannien  ;  Tiemoidei  Mermantâi ,  Lacép.  Trois 
ou  quatre  barbillons  auprès  de  l'ouverture  de  la  bouche  i  da 
raies  blanchâtres  sur  la  tête  ;  des  pointa  noirs  sur  les  nageoires 
pectorale  el  anale. 

M.  G.  Cuvier  a, aussi  donné  le  nom  de  tœnioideM  à  la  pre- 
mière famille  de  ses  poissons  acsnthoptérygiens. 

Cette  famille  se  distingue  par  un  corps  extrêmement  alongé 
et  aplati  ;  par  l'étendue  de  sa  nageoire  dorsale  qui  règne-  tout 
le  long  du  dos. 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TjEN  II» 

Blereaferime  les  genres  CaiNTtiKB,  CdroLB,  GniHknu,  Jtiir 

»«iiiiLM,  LoptfoTB,  RiCALBC,  Sabbs,  Sxvi^asu,  Vosmaiu. 
Voyet  cet  mots.  (H.  C) 

TjÏ^^ITIS.  (Bol.)  Genre  deU  raniille  des  fougères,  établi 
par  SwafU  et  adopté  par  les  botanistes.  Wiltdeoow  le  carac-  . 
lérise  «intî  :  Fructifications  en  paquelt^su  soret linéaires,  con- 
tinnf,  quelquefois  interrompus,  placés  en  lignes  longitude 
nalea  entre  U  cAte  de  la  fronde  et  son  bord  externe.  Indu» 
nuqi  nul.  Ce  genre  est  placé  par  "Willdenow  entre  l'ficmioiNlii 
et  le  tttentch.  II  se  compose  de  deux  espèces  de  feugères^ 
que  Swarli  a  retiré  du  genre  Pterit ,  où  ella  ont  été  placées, 
fiob.  Brown  a  depuis  reconnu  qu'une  grande  partie,  des  ptéiîi 
i  frondes  simples  deroit  rentrer  dans  ce  genre.  Oa  doit  à 
HM.  Desvaux  et  Kaulfûas  la  connoissance  de  quelques  espèces 
nouvelles.  Ce  genre  comprend  neuf  espaces,  d'après  Curt 
Sprengel  :  toutes  sont  exotiques  et  propres  a«x  Indes  orien- 
tales et  aux  Antilles ,  et  remarquables  par'leui*  frondes  sim- 
ples, rarement  découpées  et  plus  rareiaesit  ailée*.  L'absence 
d'indusium  les  distingue  parfaitement  du  genre  Fleri*,  dt 
même  que  leurs  sorei  {lunaires  les  séparent  de  tous  les  aufrea 
genres  de  fougères ,  à  fructifications  hypoptrylies  privées  d'iah 
ihisîumB,  et  le  place  pi^s  du  grammiti*  et  du  aolhttttena. 

1.  Le  T.CNIT1S  UNÉMHB;  TceiUtU  iinmris^ -Kaulfi,  ^reng., 
Sjtit.;  4,  p.  43.  Ses  frondes  sput  linéaires,  fikingéei,  nn  peu 
obtuses,  filîrormes  à  leur  liase;  la  fructification  en  lignes 
continues  à  droite  et  à  gaucbe  de  la  c&te.  Cette  espèce  croit 
à  11-  Guadeloupe. 

3.  LcTanitib  UiveioLÈ  ■.  Tint.  lanceoIitta,R.  Brown,  Kaulf.; 
Plerù  lanctolata,  Lina.,  Willd.  Fjrondes  simples,  lancéolées, 
atténuées  à  la  base  et  au  sommet,  presque  entières,  fraeti- 
fèrei  à  leur  extrémité  supérieure,  ponctuées  en  dessous;  sore» 
presque  marginaux.  Cette  fougère  croit  à  la  Jamaïque ,  à 
Saint-Domingue.  Elle  est  figurée  dans  Plumier,  Amer.,  a8, 
pi.  40,  et  FiL.pI.  iSai  dans  Petiver,  Fil.,  pi.  6,  fig.  S.- 
S.Le  Tamtis  foubcbu  :  Tœn./uraata,  Willd.iPlum.,  Fit., 
laa,  pi.  141,  Pe[iv.,Fii.,  pi.  6,  6g.  6;  PUrisfurtata ,  S-wHFfu 
Frondes  sessiles,  linéaires-lancéolées,  sinueuses  .Recoupées» 
k-  découpures  dicbotomci.  Ces  frondesi  quoique  découpées, 
sent  simples;  elles  ont  leur  surface  inférieure  garnie  d' écailles. 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


'i.4  T^N 

Lt  fritctlfitBtîoD  têt  à  l'extrémité  det  flrondca  en  torea  pret- 
-f«e  mi^Bâat:'.  Cette  Tougère  m  troure  à  Saint-DoBinguA 

4.  Le  T,ENiTi)  BLECMNoiDB  :  Txtt.  blechnoUi* ,  Sw.  ;  SfcMi. , 
't>^.,  yl.  6  !  Sitteng.,  >fni«)l.,  5^  p.  374  ,  pL  10,  fig.  106; 
PUrit  ileehnoiàit ,  Willd.,  Ph^t.,  i3,  pi.  9,  fig.  3.  Frond«i 
«iMet,  à' frondvlerlicéurea ,  laneéoléea ,  atténuéM,  entières, 
pointues,  flabns,  Ur'Unmiaale  Muile;  sorn  ea  llgBe,  pla- 
t4et  prêt  Ut  cftK  et  itaet  loin  du  bon)  de  la  fronde.  Cette 
lA«g^  «t  proptv  aux  InHës  orientales. 

-  9.  Le  Tan  ma  dB  Cbike;  Tom.  eUnentij,  Pesv.,  Spreng. 
fraude  ailée  ,  A  In  frondules  ovales,  lancéolées,  paintnea, 
VMtiivs,  {làbreit  U  frsndule  terminale  est  pétiolée.  On  îroure 
«ette  ptaate  en  Chine  et  k  Houille.  (Lew.) 

-  t:£NKAIM.  (  0ot,)  Forifkal  cite  ce  nom  arabe  de  son  ea- 
éabé  gUiidalota-,  auquel  en  a  substitué  lans  besoin  celui  db 
itràmia  glMttduUtia.  (J.) 

'  TAERA.(OKÎfl).)  Les  tttnaélitesBppeloientaïnnle  pigeon 
'tiomrttîque  ,  oodlMid  domatiea,  Linn.  (Cb.  D.) 

TAGAK.  (  OmtJh.  ]  Les  hirondelle*  de  mer  ou  itemes  por- 
tent en  général  «e  nom,  qui  s'écrit  aussi  temi,  dans  les 
ianguei  d^  Nordi  (Ch.  D.) 

TAEHNA.  (OniA.)  Nom  suédois  de  la  grande  birvndelle 
de  taaer,  tlema  hmindo,  Lànn.  (Cs.  D.) 

TAESCHEMMEL.  (Omith.)  Un  des  noms  allemands  du  ca- 
nard souchet,  dm»  efypeata,  Linn.  (Cb.  D. ) 

Tj€VAN.  (Bot.)  Nom  donné  dans  file  de  Leycintor ,  mirant 
Humph  ,  k  un  arbre  qui  est  pour  lui  un  mitrotiderot  tpuria; 
mais  qui,  d'âpre  son  Troit  figuré,  appartient  à  uc  oehn^^ou 
à  un  gomphia,  datas  la  famille  des  ochnacées.  (J.) 

TAFALLA.  (BW.)  ^rodr.  Fi.  Ptr. ,  tab.  ag.  Genre  de  plantes 
dicotylédones,  k  fleurs  dioiques,  qui  comprend  quelques  ai^ 
bres  et  arbrisseaux  âix  Pérou  jusqu'alors  trè>-pea  cotinus  ,  dont 
le  caractère  comisie  dans  des  fleurs  dloïques;  les  mAles  dis- 
posées en  uti  chaton  ahmgé,  presque  cylindrique,  chargé 
d'anthèt'Cs  liesstles ,  tétl-agones ,  sans  calice ,  ni  corolle.  Les 
flenn  Femelles  forment  un  chaton  ovale ,  charnu ,  à  quatre  eii 
.  cinq  divisions  presque  imbriquées ,  tnnni  de  deux  à  quatre 
fleurs.  Le  calice  est  fort  petit ,  tridenté  .  supérienr  i  persia- 
tantipoint  de  corolle;  iin  ovaire  trigone  enfoncé  dans  lecha- 


,,-erihyGoo^le 


TAF  i»S 

(oBi  point  de  Itjrle;  ua  stigmate  trigo&e ,  alongé.  Le  fruit  cit 
«t  cAoe  ovale,  charnu,  «acculent,  à  quatre  ou  cinq  divi^ 
ûom,  renfermant' deux  ou  quatre  se  menées  Iriga  nés.  (Pom.) 

TAFELSPATH.  (Min.)  L'esp^e  que  les  minéralogirte*  dt 
l'école  de  Freiberg  ont  nommée  ainsi,  a  été  désignée  pCD» 
dant  long-temps  par  ce  nom  allemand,  ces  minéralogistea 
étant  les  seuls  qui ,  d'après  ses  caractères  extérieurs ,  aient 
osé  rérijier  en  espèce.  Hatiy,  n^ant  pas  pu  l'étudier  arant 
la  seconde  éditioa  de  sa  Minéralogie  d'une  manière  asseï  coM- 
pléle  pour  Rassurer  que  le  tajêltpath  des  Allemands  étoit 
réellement  une  espèce,  n'a  pas  cru  devoir  le  placer  dans  U 
méthode,  ni  lui  donner  un  autre  nom  que  le  nom  allemand  « 
traduit  en  françois  par  celui  de  spath-en-tables.  Enfin,  c« 
minéral ,  ayant  été  reconnu  pour  un  silicate  de  chaux  et  ca- 
ractérisé comme  espèce  d'une  manière  complète  par  sa  forme 
et  par  sa  composition,  M.  Léman  a  proposé  de  le  désigner 
par  le  nom  de  WoUastonite ,  nom  qui  a  été  géBéialemcnt 
adopté.  Voyei  WOllastonfie.  (B.) 

TAFEL-VISCH.  {lehtkyot.)  Nom  bollandoii  de  rji^iocliui 
grande- éeailU.  Voyei  HiNiocnus.  (H.  C.) 

TAFFALA.  {Bot.)  Ce  genre,  de  la  Flore  du  Pérou,  est 
Apporté  par  M.  Kunth  à  VHtdyotmum  de  SwarU.  (J.) 
■  TAFFETAS,  {Conehyl.)  Nom  marchand, encore qndquefoia 
employé  pour  désigner  le  c6ne  géographe,  C,  gtogmphus. 
Voyez  CftwE.  (De  B.  ) 

TAFFU.  (Momm.)  Ce  nom  désigne  une  des  espèces  de  ta- 
tous, selon  Duret,  dans  son  Voyage  aux  Indes  occidentales. 
(Desm.) 

TAFâA.  (Bot.)  Tîlly,  dans  son  Mort.  Puan. ,  cite  ce  nom 
de  pays  du  einara  aeaulii.  (J.  ) 

TAU,  T^FL  (Bta.)  Noms  arabes  du  horiutut fiaheUiftr , 
genre  de  Palmier,  cité  |wr  Forskal.  Il  îndiqiie  le  même  pour 
le  eorypha  umhraealifèra ,  autre  palmier.  (J.) 

TAFIFI-HIEIË.  {Sot.)  Les  habitans  d'Otaïti  donnent  ce 
nota  à  une  Espèce  de  fougère  (i^godium  aemi-HpitaUUum) , 
dont  ils  aiment  à  se  couronner  la  tète.  Cette  fougère  a  des 
tiges  tarmenteuses ,  garnies  de  frondes  très-élégantes.  (  Ism.") 

TAFOK  (Canch^I.)  Nom  vulgaire,  donné  par  Adanson, 
Sénég,,  page  j33,  pL  g,  fig.  a5,  Jt  une  espèce  de  pourpre. 


■n,gn,-.rihyG00^le 


itS  TAF 

qui  me  paraît  bien  voiùne  de  noire  P.  dec'leiatiiricn,  deni 
Gmelin  fail  son  martx  tBUatm.  (De  B.) 

TAFOUMOUNA.  (Bot.)  L'arbre  de  Madagascar,  cité  mna 
ce  nom  par  Rochon ,  est  un  laurier  de  la  «ection  de  ceux 
dont  le  calice  a  la  fonne  d'une  cupule  de  gland.  L'amande 
de  son  fruit  est  aromatique  et  a  un  peu  l'odeur  de  térében- 
thine. (J.) 

TAFTAF.  (Bot.)  Nom  arabe,  suivant  Lippi  et  M.  CailUud, 
de  la  corinde ,  eordiotpermum ,  plante  rampante  ou  grim- 
pante ,  qui  croit  à  Dongolah ,  «uf  les  bords  du  Nil  et  que  le* 
chameaux  mangent.  On  la  cultive  dans  Im  jardina  du  Caire 
pour  en  former  des  guirlandes.  Sa  graine  noire  est  remar- 
quable par  une  tache  blanche  et  représentant  un  cœur,  d'où 
lui  vient  son  nom  latin.  (J.) 

TAGAC.  (OrnitA.)  Nom  sous  lequel  le  cygne,  aaas  oygnus, 
Linn. ,  est  connu  aux  lies  Philippines,  et  spécialement  k 
l'Ile  Luçon.  (Ch.  D.)  ,  ■ 

TAGADI.  (Bot.)  Nom  mâlabare,  cité  par  Hhéede,  de 
Visckœmam  mulicum,  plante  graminée.  (J.) 

TAGAH.  (Momm.)  Voyez  Tackau.  (Dbsm.) 

TAGAL.  (Conehyi.)  Adanson  (Sénég.,  tom.  i,  pi.  i9,fig.  1} 
décrit  sous  ce  nom  une  espèce  de  lolen  ,  dont  Gmcltn  fait 
une  variété  du  5.  ttrigilUUut ,  et  que  Bruguière  lui  rapporte 
directement  tout-à-fàit  à  tort.  M.  de  Lamarck  en  fait  avec 
plus  de  raison  une  espèce  voisine  de  ton  S.  oariiœu*}  peut- 
être  même  n'es  diffère-t-elle  pas  du  tout.  Voyez  Soleh. 
(Da  B.) 

TAGARAS.  {Bot.)  Voyei  Dobcsesi.  (  J.) 

TAGAR'OT.  \Omith.)  Nom  catalan  du  hobereau, /oJeo  iith- 
huteo ,  Linn.  (Ch.D.) 

TAGËNIE,  Tageida.  (EnJom.)  M.  Lfttreille  a  désigné  sous 
ce  nom ,  dont  l'é'tymologie  ne  nous  est  pas  connue ,  un  genre 
d'insectes  coléoptères  hétéromérés,  voisin  des  pimélies,  que 
M.'Herbst  avoit  nommé  Stenoiu.  Ce  genre  appartient  à  la  fa- 
mille des  lucifuges  ou  photophyges.  Il  est  caractérisé  par  la 
forme  alongée  de  son  corps ,  qui  est  lisse,  et  dont  la  tële  et 
le  corselet  sont  plus  étroits  que  les  élytrea. 

Nous  l'avons  fait  figurer  dans  l'atlas  de  et  Dictionnaire  > 
pI.  14,  fig.  9.  C'est 


,,-erihyGOOglC 


TAG  "T 

la  TAfllttOB  ntiFOKHa  :  Tagenia  fiUfiirmit ;  AkUy  Fabriciiu  i 
I«  Rhinomaeer  h-enloidei  de  Rowi,  dans  ta  Panne  d'Étrurie  j 
U  StehoiU  lu^utlata,  figurée  par  Herbal,  Coltfopt.,  pi. ,137. 

Car.  Noire  ,  aiongée  (  élytrei  i  ligoei  ponctuées. 

0.0  ne  Gooiiolt  pas  leatotsun  de  cet  in*ecte ,  qui  k  troure 
dans  ie  midi  de  la  France ,  en  Italie  et  en  Barbarie.  (  C.  D.^ 

TAGEIHA.  [  Bot.  )  Nom  nalabare  d'une  caue ,  que  Liniwua 
a  nommé  enuia  tagtra.  Son  eattia  tmu  e*t  le  taggmi  de 
l'Inde.  (J.) 

TAGE-SCHLXFEH.  (  Ontiih.  )  C'est ,  en  allemand,  l'ea- 
gonlerent  dïurope,  aùprimulguê  eurofœnt,  Linn.  (Cn.  D.) 

TAGËTE,  Tagtttt.  (Bot.)  Genre  déplantes dycolylédooe*i 
à  fleura  composées ,  de  l'ordre  des  radiéa,  de  la  $yttgénétU 
folygamU  taperflue  de  Linné ,  offrant  pour  caractère  eaVn- 
tid;  Un  calice  tubulé ,  d'une  aeu le  pièce,  anguleux,  denté 
an  sommet)  des  fleun  radiées  j  les  fleurons  hermaphrodilcs.  ; 
les  demi  •fleurons  femelles,  peu  nombreux;  cinq  élamines 
syngénètes;  les  ovaires  oblongs;  les  semences  obloBfoes,  aur^ 
montées  de  fileU  droits,  midcs,  inégaux,  subuléSi  le  récep- 
tacle plan  ou  un  peu  convexe ,  glabre ,  ponctué. 

Tac Jrra DftoiTB :  Togelsj «recto ,  Linn.,  Matth.,  Comnt,,  ^f^, 
Eg-iiLob,,  le.,  714,  fig.  1;  Lamk., lit.  g«i.,Ub. 684.  Celte 
plante  est  une  acquisition  que  l'on  doit  au  Mexique  1  oa 
la  cultive  depuis  long -temps  dans  les  jardîna,  sous  le  nom 
d'm'UcU  d'Inde.  Ses  tiges  sont  presque  simples  ou  4  peine  ra- 
meuses, glabres,  striées,  fistuleuses,  garnies  de  femlles  al-  , 
ternes,  pétiolées,  ailéeiiles  folioles  nombreuses,  la  plupart 
alternes,  tréa-éfroites ,  linéaires-lancéolées,  sessiles,  glabres, 
nn  peu  épaisses ,  dentées  cn  scie  et  un  peu  ciliées  Ji  leurs 
bords.  Les  fleurs  sont  solitaires,  (crminalesi  les  pédoncolca 
droits,  fisfuleny,  renâéa  et  ventrus  >vers  leur  sommet.  Les 
calicea sont  glabres,  tréa^tmples,  à  plurieurs  cAtes  anguleu- 
ses, terminées  par  autant  de  dents  aigu&.  La  corolle  est  d'un 
jaune  plua  ou  moins  foncé,  selon  les  variétés,  t  demi-flen- 
rons  trés-larges ,  un  peu  recourbés ,  légèrement  sinués  au  som- 
met; les  semences  sont  linéaires,  oblongues,  glabres,  un  peu 
comprimées,  noifftlres  ,  anguleuses,  marquées  d'une  point» 
blaocliitre  à  leur  baae  ,  surmontées  de  trois  Ëlctsroides* 
«ibulés,  inégaux I  le  réceptacle  eal  na  peu  convexe. 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


*.»  TAG 

II  y  a  1ong-temp>  qse  cette  plante  et  1>  luivonfe  font  l'br* 
nenent  de  noa  parterret ,  aii  elle*  pmduiient  des  r%iiété»  k 
jlean  dvuhlti ,  kjUart  oràngéeê ,  rayda  de  jaune ,  kjleun  jauna , 
k  Jleurtjiitakuut ,  etc.  La  même  cultare  leur  convient.  Pour 
en  obtenir  de  beaux  individus ,  il  leur  fant  une  expostion 
chaude ,  des  airoientens  fréquent.  On  aime  leurs  graiuea  en 
Avril ,  sur  une  eoncke  nue;  et  lorsque  1*  plant  est  parvenu  à 
ifxpouceade  hauteur,  on  les  repiquées  place  avec  la  motte, 
en  entourant  leurs  racines  de  terreau.  Leurs  fleurs ,  d*utt 
grand  éclat ,  surtout  lorsque  le  soleil  brille ,-  se  succèdent 
pendant  tout  Vété  et  rautomne  :  il  s'exhale  de  toutes  leurs 
parties,  rartout  lorsqu'on  les  frotte,  une  odeur  forte  assez 
déMgréable. 

Tac&tb TOUPTOS I  TageteipoJala.Linn.;  Fucfas  ,  Hitt.,  p.  47; 
Moris.,^.  6,  tab.  &  ,  fig.  11  ;Lob.,feo».,  yiS,  fig.  1.  Cette 
«pèee ,  tré«-rspprochée  de  ta  prëcédenle ,  s'en  distingue  par 
aca  calices  k  côtes  renflées  et  non  anguleuses ,  par  ses  tiges  di- 
-vifëes  en  rameaux  nombreux ,  touffus,  étalés,  gamùdefeuilles 
allemes ,  pélioléei ,  ailées ,  asseï  nombreuses  ;  les  folioles  dis- 
tantes, alternes,  glabresileun  deux  faces, étraitei, linéaires- 
lancéolées  ,  denticulée*  -,  les  dentelures  distantes ,  trfs-courtes. 
Les  fleurs  sont  lenninales,  solitaires ,  portées  sur  un  pédon- 
cule droit ,  fistuleax  un  peu  renflé  vers  son  sommet.  Leur 
caliee  «st  ample,  trés-glabre,  d'un  vert  jaun&tre,  i  grosses 
efttes  arrondies,  terminées  chacune  par  une  dent  courir, 
large  ,  aigutf.  Cette  plante  croit  au  Mexique. 

Tao^b  a  FLEUns  MBmiFs:  TagtUi  minuta,  Willd.,  Spee.; 
DîO. ,  Sort.  EUkam. ,  pag.  374,  tab.  a8o,  fig.  36a.  Cette  es- 
pèce a  des  tiges  très- droites  ,  simples,  glabres,  striées, 
cylindriques,  fort  hautes,  un  peu  rameuses  vers  leur  som- 
'  met  j  les  feuilles  aliemes  ,  ailées,  composées  de  folioles 
lancéolées,  irès-ritroiles,  glabres  k  leur*  deux  f^ces,  dentées 
Ml  sclo)  la  foliole  terminale  un  peu  conraate  sur  le  pétiole, 
toutes  perforées  par  des  poînis  transparus.  Les  fleurs  sont 
blanc  h  i  très ,  petites,  nombreuses,  réunlot  par  paquets  trés- 
aerrésà  l'extréniité  des  petits  rameaux  et  des  tiges,  sontenoes 
par  des  pédoncules  courts,  io^aux ,  ramifiés,  chargés  de 
petite*  bractéesen  forme  d'écaîlles.  Le  calice  est  tabulé,  d'une 
seule  pièce  ,  denté,  au  sommet.  JJa  corolle  n'»  qu'un  te^n^ 


,,-erihyGOOglC 


TAG  U9 

njetit  nombre  de  demi^fleuroiu.  Cette  ttUate.  çtotf  au  ChUî  : 
on  la  cultive  au  Jardin  du  Roi. 

Tacètb  ALONGéE;  Tetgrttt  el«n^^,.'WiUd.,  Spec,  vol.  î  ,. 
pag.  3127.  Celle  plante  n  d«  tigM  hautes  de  ùf.  ou  buitiwu-. 
ces,  droites ,  gUbrei  ■  Mnpif*  ou  inuaie»  k  leur  partie  ivEé- 
rieure  d'ifu  ou  ije  à»»:t  raiiie4u]i  au  p)ui  j  )«■  feuilles  ailées  1 
In  supérieure»,  composée*  ^0  folioUs  l>p^rc«,  lég^rewenC 
dentées  vers  le  sonunet)  les  foUnlei  des  feviUea  ialérieureft 
ovales ,  Unvéolées ,  rétrécies  «m  coin  à  leur  base ,  glabres  » 
dentées eq  leie  à  leur  partie  supérieure;  les  dentelures  tei^ 
nuflé^  far  une  petite  pointe  }i»  peu  roidct  I.ci  fleurs  sont 
solitaires,  terpùnalesi  le*  pédoncules sio^iles,  presque  de  la 
longueur  des  tiges,  glabres,  ttriéSi  un  peu  renilés  vers  le; 
sommeti  le  calice  «st  d'u«f  «exle  piê«e,  deplé  à  ses  bwdii  la. 
corolle  radiée,  d'un  jaune  foncé,  «emblablp  i  eelle  dulngctc^ 
patula..  Cette  plante  nvlt-dani  lu  contrées  Héridionales  de  . 
l'Ané^que. 

Ti^eÈTe  PB  ZTtfMfivi^A  (  TagiUi  y/paquirtoiU  ,  Humb.  et 
Bonpl.,  f{.  ofKÎff.,  a,  peg.  la^tab.??.  Fiante  fort  élégante  » 
dont  le*  tigM  sont  bautei  d'un  ou  boii  pieds,  tr^ramituses  t 
Iça  raisieaHX  eppo«é*i  quelituefoia  alternes,  cylindriques, 
pa^evés  de  petits  poils  blancs.  Les  feuilles  sont  oppcûéei, 
longues  de  deux  pouces  et  plus ,  ciliées  avec  une  impaire  ^ 
C94)ip04é«ade  neuf  i  traùe  foliolet  oUoogue*,  cunéiformes,, 
gl4lH«a ,  finement  dentées  tu  scie ,  d'un  beau  vert  en  desmsr 
pultesecfiMs tn  dessous,  glnadnleuses,  i»an|«é«s  de  nervures 
transrffr«al«s  et  parallèles  ;  les  pétioles  muais  de  petites  dénia 
£lifoiwe«.  Les  fleurs  sent  radiées  ,  terminales ,  d'un  beau 
jaunci  les  pédoncules  uoiflorei,  garnis  d'une  ou  de  plusieun^ 
bractées  linéaires ,  pionatifides.  Le  calice  est  avale ,  campa- 
nule, de  eauleur  glauque,  parsemé  de  points  glanduleux ,  di- 
vite  à  soD  lîtnbe  en  plurieurs  dents  égales  j  les  fieurons  du  ceu' 
tre  sont  bemaphrodiln,  eilifa  à  leurs  bords)  les  six  ou  neuf 
demi-fleurons  femelles  à  la  circonférence ,  plus  loags  que  le 
calice,  à  trois  dents  obtuses;  les  semenoa  noires,  liaéaii-ss,. 
à  quatre  ou  cinq  asgks,  eottroonéca  par  des  paillettes  nem- 
braneutes.  d'inéfs!*  longueur.  Celle  pUnle  croît  dans  la 
MouvdlerGMBade ,  aux  environs  de  Zypaquira. 

T^skttà.  rsTRispEDiLi^j  Tsgtàutmu^Ua,  Cavani ,  le.  n»Ji. 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


^^»  TAG 

s ,  lab.  169.  Cette  pUnte  répand  une  oéeiir  fStide.  Set  tigt$ 
sont  dure* ,  haute*  d'un  ou  denx  piedi ,  presque  dicholomei  f 
lei  nmrsHK  glabrei ,  presque  fastigîéi ,  canneUi ,  angn- 
Icuxi  les  fenillea  eaulinaires  opposée*,  ailées-,  celles  des  ra- 
meaux alternes,  presque  sessites,  glabres,  longues  de  trois 
ponces;  les  folioles  à  plusieurs  découpures,  alternes,  ritroitea^ 
lancéoMes,  dentée*  en  scie.  Les  fleura  sont  solitaires  à  l'ex- 
trémité des  rameaux ,  rapprochées  presque  en  eorymbe ,  asseï 
nombreuses  ;  les  pédoncules  alongés ,  munis  de  folioles  ou  de 
bractées  sétacées.  Le  calice  est  simple,  obidng,  tubulé,  Àcinq 
faces,  k  cinq  dents;  la  corolle  d'un  latine  foncé;  les  fleurons 
ont  cinq  déeonpurei  uguJh,  réfléobies,  velues;  les  cinq  demi- 
fleurons  de  U  circonférence  soat  écbancrés  au  sommet  ;  les 
oemences  linéaires,  comprimées,  un  peu  plus  courtes  que  le 
calice,  surmontées  de  cinq  filets  roides,  }aunitres ,  aigus, 
quelquefoii  connivens.  Cette  plante  crcrit  au  Pérou. 

TAefers  MULTiPMBBi  Tagetet  nwiUi/Ior*,  Kuntb,  in  Humb.  cb 
Sonpt..  Nov.geiK,  4,  pag.  197.  Sa  lige  esMiroile,  rameuse, 
«yliadriquc,  tr^glabre,  k  rameaux  alignes;  les  feuilles  sont 
glabres ,  alternes,  ailées  arec  une  impaire ,  losgues  de  deux 
ponces  et  demi;  les  folioles,  au  nombre  d'enriron  quatre 
paires,  alternes  ou  opposées,  presque  sessiles ,  lancéolées , 
aiguës,  dentées  en  scie,  eouvertesde  points  glanduleux,  lon- 
gues de  sept  à  buit  lignes.  Les  fleurs  sont  réunies  en  fiuci- 
cules,  en  forme  de  coiymbe,,  portées  par  de  longs  pédoncules.. 
Le  calice  est  tubuleux,  ventru  à  sa  base,  glabre,  à  cinq  dents, 
de  couleur  purpurine,  chargé  de  glandes  linéaires  ,  oblos» 
gués,  transparentes;  ses  dents  sont  coifrtcs,  droites,  ovales,  ai- 
guifs;  le  réceptacle  est  nu  ;  le  tube  des  fleurs  filiforme,  pileux; 
les  semences  sont  planes,  un  peu  scabres,d'uH  brun  noir,  con- 
ronnées  d'une  double  aigrette;  l'extérieure  composée  de  cinq 
écailles  blaacfailres,  linéaires,  acaminées,  presque  égales,' 
flrangëes ,  comme  dentées,  de  la  longueur  du  tube  de  la  cq-' 
Tollct  l'aigrette  inlérieure  «U  composée  de  cinq  écailles  fort 
petites,  linéaires,  un  peu  obtuses.  Cette  plante  croît  dans  les 
environs  de  Qnito,  an  pied  du  mont-Piobincha. 

Taci^tb  a  pbtitm  rtMOM!  Tageltt  mioroiWha,  Wiild.,  Spee.; 
Xavan.,  le.  rar.,  4,  tab.  353.  Jolie  pefite.espéce-,  qui  a  le- 
port  d'un  peotû.  Ses  tiges  sont. duces,  cylindriques,  hautes 


,,-erihyGOO^IÇ 


TAG  ,  MI 

4'eHTjnm  un  pied,  tr^rameines.  Les  nmeânx  ^>l>re>,  op* 

poaés,  trèa-iMia;  Ici  fenillei  ont  ^ne  odeur  d'ania  g  elûs 
sont  oppoaéei,  ailée»j  les  rolloles  Ion|nes ,  '  entiérei  ,  trf»- 
ëtroitcfl,  glabres  à  leurs  deux  faces,  presque  filifnnnes , 
lubulées,  aigufs  au  sommet.  Les  fleurs  sont  solitaires,  fort 
petites,  ritnéesà  rextrémitë  des  rameaux,  dans. leur  btftir- 
eatioa,' dans  l'aisselle  des  feuilles 'supririeutes)  les  pédoacules 
grCles,  «mples,  alongës,  uniflores,  un  peu  reoflà  vers  leur- 
sommet.  Le  calice  est  glabre,  Aroît,  tubsleux,  cylindrique, 
terminé  par  cinq  petites  dents  aigulfs;  U  corolle  composée 
erdiDairement  de  cinq  fleurons  dans  le  centre;  leur  limbe  i 
quatre  divisions  aiguëtj  un  ou  deux  demi-fleurons  sontà  la' 
circonférence,  petits,  un  peu  ovales,  échancrés  au  sommet^ 
les  semences  grêles,  striées,  surmontées  de  deux  filets roides, 
su  bu  lés.  Cène  plante  croit  au  Mexique.  (Poix.) 

TAGGAREI.  (Bot.)  Voyes  Tasbia.  (J.) 

TAGINARl.  (  Ormth.  )  Suivant  Gesner,  ce  tcraie  et  celui 
de  tagaiarioë,  sont  des  noms  corrompus  d'attagen,  attagas, 
(ptorwelcf ,  Tcmm.)  (Cs.  D.) 

TAGNICATl.  (Homm.)  Nom  du  pécari  an  Panfnay,  seloa 
d'Axtra.  (Dism.) 

TAGOLINA.  (Bol.)  Ce  nom  est  cité  par  Pétiver  pour  une 
plante  composée  de  Manille,  qui  est  le  étudia  'lortëkifoUa  de 
Linnteus,  selon  ItaroaMin.  (J.) 

TAGOHAN.  (£et.)  Canelli  a  figuré  sous  ce  nom  un  indigo 
on  un  gaUga  des  Philippines  à^  feuilles  quadrijuguées.  (3.) 

TAGSCHL^GER.  (OmiA.)  Nom  allemand  du  rossignol, 
tHotaeîUa  luteima.  [Cm,  D.) 

TAGU A  O  CABEZA  DE  NEGRO.  (  Bot.  )  Sur  les  rires  de 
la  Magdelcine  et  dans  le  royaume  de  la  Nouvelle-Grenade  en 
Amérique,  on  nomme  aimi  FrlgiFutniBsia  mucrveoipa  de  M. 
Fersoon.  Le  nom  to^ua  est  encore  donné  dana  les  environs  ^e 
Bctgotaau  torat^uit  t»gua  de  M.  Konth.  (J.) 

TAGUAN.  (Mamm.)  Nom  spécifique  d'un  écureuil  Tolant 
on  PoTALOocHE.  Voyei  ce  dernier  mot.  (DesH.) 

TAGUATO.  (Omilh.)  Lea  habita.ns  du  Paraguay  compren- 
nent sons  celte  dénominslion  gteérale  fous  les  oiseaux  de 
proie  diurnes,  et  le  mot  tagii§Uiy  parott  être  réservé  aux 
plus  petites  espèces.  Chei  eux  le  mot  UguaOs-hoti  déùgnc, 


,,-erihyGoo^le 


1»  TAG 

Buivanl  Sonnini,  l'aigle  couronné,  et  celui  de  iagoofepara^ 
la  buie  mixte  i  longuet  lâches.  (Ca.  D.) 

TAGUC  (Bot.)  Voyei  Cakahdas.  (J.) 

TAGYARIOS.  (OrnUk.)  L'atUgai  est  dëugné  par  ce  terme, 
dans  Swidw.  (Ch.  D.) 

TAHA.  (  QmiA.  )  Ce  nom  allemand  du  eoraeia*  ou  rallier 
oommnn ,  «onteiiM  garrala,  linn.,  déligne  le  choucas ,  eorvut 
■montdala,  Linn. ,  lonqu'il  est  écrit  ttAé  ov  taiké,  (Ch.  D.) 

TAHALEB,  THALEB.  (Bot.)  Nom*  arabei  de  la  lentiU« 
d'eau ,  cîléa  par  DBlécham|ia.  (i.  )  "        - 

TAHEN.  {Oroi&,}  Nom  du  choqnard,  eorvui  /tyrrhoeot^^^^ 
Lion.,  chei  les  Grisou*.  (On.  D.) 

TAHIA.  (Omààk.)  Flaccourt,  page  i65  de  son  Histoire  de 
Msdagaicar,  indique  cet  oiseau  comme  une  espèce  de  *iTàv, 
c'est-à-dire  une  sarcelle ,  dont  le  hcc ,  les  pieds  et  les  ailes  ^ 
sont  noirs,  et  dont  le  nom  est  tiré  de  son  cri.  BuSbn  et 
d'autres  aatnraliatei  écrivent  par  erreur  laiùt.  (Ca.  D.) 
.  TAHISCH  et  aussi  NEHASCH  (Uamm.),  sont  les  noma 
arabes,  d'après  Forskal ,  d'un  animal  &buleux,iiue  les  Orient 
taux  décriveat  ainsi  :  11  a  la  taille  de  l'homme  et  son  eon» 
est  revêtu  de  poils  blancs  trés-mous;  il  pousse  pendant  !• 
suit  de*  sons  bniy«ns ,  imitant  le  rire  ;  son  souffle,  peut  au 
loin  tuer  les  étrea  vivaaa  et  retirer  les  cadavres  du  cercueil } 
it  a  quatre  natures,  qui  tiennent  du  diable,  des  vents,  elc* 
(  LessON.  ] 

TAHMEL.  (lohOiyol.)  Nom  arabe  du  faire  griiàtre.  Voye* 
Lami.  (H.C) 

TAHON,  {ErUom.)  Voyet  Taok.  (Desm.) 

TAHUA.  (Orniik.)  D'après  le  Nouveau  Oîetioanaire  d'his^ 
toire  natnrelle,  ce  mot  parent  être  synonyme  de  kmotia,  es- 
pèce de  papcgay,  pdOmeusfitlivm*,  Latk.  (Ch.  D.) 

TAHUE  TAHUE.  (Bot.}  Dana  le  Pérun  on  nomme  a^nsi  U) 
Sohralia,  genre  d'OrcUdée,  elté  doM  la  Flore  de  ce  paya. 

(,'■) 

TAI.  (Mamm.)  Nom  tastare  daa  poulains. 

Ce  nom  mt  aussi  donné  au-  blaireau  en  I>iguedac  ;  il 
n'est  qu'un  diminutif  du  vieux  mot  &ançois  tatsson.  On  em- 
ploie anatf  le  nom  de  niât,  pour  désigaer  le  même  animal. 


nyn,-.rihyGOO^Ie 


TAI  »>» 

-  TAIAÇU.  (Mtunm.)  Tiaoa  étiit  alssi  le  nom  brMlieB  dont 
nous  avons  fait  lajatsu,  et  qui  appartient  aux  p^carit,  dig^ 
^Ui.  (Lésion.) 

TAIBASCHTA.  {Manim.)  Les  Samoiides  dea  monta  Saja- 
siens  appellent  ainsi  le  lagomya  pika,  au  rapport  de  PaUaa. 

(D«M.) 

TAlSO.  (Mamm.)  Nom  de  l'akouebi  i  la  Goiane.  Voyei 
l'article  Chloeomys.  (Demi.) 

TAIBOA.  {lehtiiyot.)  Nom  apëcifique  d'un  GoaiOMOK.  Vojrei 
ce  mot.  (H.  C.) 
.^lAÏE.  (lehtl^oL)  Voya  ÉnninkiM.  (H.  C.) 

TAIHOANG,  TAI'HOAM,  TAY-HUAM.  (Bot.)  Nomi 
ebinois  de  la  rhubarbe,  cites  par  Boymil^suîte-minioBnaire, 
et  par  Mentiel.  (  J.  ) 

TAIIBI.  (  Mamm,  )  Ce  nom  est  rapporté  par  Uarc^ve  , 
comme  désignant  au  Brésil  une  grande  esp^e  de  sarigue, 
que  BuEEon  croit  être  son  sarigue  ^  longs  poils  ;  maïs  qui 
nous  paroit  plutOt  appartenir  i  l'espace  nauvellemcnt  dis- 
tinguéç  par  M.  Temminck,  et  décrite  par  ce  naturaliste  sous 
le  nom  de  qaioa.  D'Aiara  écrit  ce  nom  tiaibi,  et  il  signifie, 
«eloq  lui ,  pûstr  comme  t'il  plaumU.  (  Des».  ) 

TAU- JE.  {lehti^oL)  Nom  ebinois  du  gôiie  pictimrottrv 
de  feu  de  Lacépède.  Voyez  Gosie.  (H.  C.) 

TAILLE-HER.  (Omitfi.)  Ce  nom  et  oeini  de  taille-renl 
sont  donnés  par  1^  marins ,  selon  Fleurieu ,  au  goéland  brun , 
lorus/uïcus,  Linn.  (Ch.  D.J 

TAILLE- PIE.  (£nlom.)  Nom  Tulgatre  de  la  courtiUière  ou 
taupe ' grillon.-  (Desm.) 

TAILLEUR  ou  TAILLBUSE -COUTURIÈRE.  (  Entoni.  ) 
Goèdart  dit  que  les  enfans  nomment  ainsi  la  tipule,  dont  û 
a  piëseuté  l'histoire  et  la  figure  dans  sa  quatrième  expé- 
rience. 

C'estla  fipifta  oleraeeà,  insecte  diptère  de  lafamUle  des  bj- 
dromyes.  (G.  D.) 

TAILLEUR.  [OrmOt.)  Ce  nom  est  employé  par  le  traduc- 
teur du  Manuel  d'histoire  naturelle  de  Blnmeobaeb ,  pour 
désigner  en  français  deux  oiseaux  bien  différens;  savoir:  i.* 
le  motaeilU  tatmia ,  eu  miglois  laj-lor-Kri;  3.'  la  frégatCr 
peleeanut  aqiiiliu,  (Ch. D. ) 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


"4  TAI 

TAlMEN ,  TATMINÎ.  (léh&yol.)  Ifonu  lironieu  de  U  trnu 
«Miiniwirfe.  Voy«  T«orFB.  (H.  C.) 

TAIOLA.  (Bol.)  Marcgnve  figure  toua  ce  nom  un  ëchan- 
-lilloti  tant  fleur  et  mu  fruit,  d'une  herbe  du  Brésil,  &  tige 
grimpaate  ou  rampanle,  à  feuillet  alternea,  trilobées,  mii- 
nîei  d'une  rrille  axiUoire,  qui  eit  uoe  cucurbitacée  ou  une 
paandorée.  (J.) 

TAIOS.  {Bot.)  Nom  donne  dsu  le  Chili ,  nuvaat  Feuillée , 
à  vue  aHuranthe,  dont  les  fleurs,  à  cinq  tftamines,  sont  dis- 
posées en  un  épi  terminal  paniculë.  (J.) 

TAIPOA.  (lehihyol.)  Les  naturels  de  TsTli  donnent  ce  nom 
au  gtthiomort  laibaa.  Voyet  Gobiomorb.  (H.  C.) 

TAlRA  ou  TAYRAi  (  Manun.  ]  Espioc  de  mammifire  amé- 
ricain du  genre  Glouton.  Voyei  ce  mot.  (Dssm.) 

TAIRI.  {OmUh.)  Ce  nom  est  donné,  dm»  FUe  de  Cajrenne, 
à  un  petit  founnilîer.  (Ch.  D.) 

TAISSON.  {Mamm.)  Ancien  nom  françoia  qui  désigne  le 
blaireau.  Dana  les  provinces  da  Midi ,  on  l'écrit  et  on  le  pro- 
nonce taitoun.  La  demeure  on  tanière  de  cet  animal  j  est 
nommée  laiuonière  ou  Joijouneiro.  (Dbim.) 

TAIT.  (Enfom.)  L'un  des. noms  vulgairement  employés  ponr 
désigner  la  courtîUière  ou  taupe- grillon.  (Duk.) 

TAIT-SOU.  (Ômilli.)  Celte  espèce  de  coucou  est  le  cov- 
licou  tait^ou  de  M.  Vieillot,  coecizu*  cxruUui.  (Cn.  D.) 

TAJAÇU.  (Momm.)  C'est  le  nom  du  pécari  k  la  Guiane. 
(Desm.) 

TAJASSOU  on  TAJOUSSOU.  [Mamnt.)  Autres  dénomina- 
tion du  pécari.  (Desm.) 

TAJEHAN.  (  Ichlhyol.  )  Nom  arabe  de  l'anguille  du  Mil. 
tft  C.) 

TAJËRA.  (ItbÛ^ot.)  Les  Arabes  nomment  ainû  une  espèc» 
de  raie.  (H.  C.) 

TAJOBA.  (Bot.)  Nom  brë^en,  cité  par  Piaon,  de  quel- 
ques eapéces  de  gouet,  ariim,  dont  la  raoîne  tubéreuae  est 
employée  comme  nourriture ,  à  l'exception  de  celle  du  t^'o- 
hartun  ou  tajoba  aauvage,  qui  est  Irëa -caustique  et  êmployiée 
comme  telle  à  l'extérieur.  Murcgrave  mentionne  I»  mémea 
plantes  sous  le  n«B  de  tajaoba,  et  leur  racine  sons  celui  de 


,,-erihyGoo^le 


TAJDVA.  {htàmm.)  Nom  î&van  dn  panfolin  i  grotte  queue. 

(DUH.) 

'  TAKA.  (Bof.)  On  donne  ce  nom  dans  nie  d'OnaUn  k  la 
racine  de  l'arum  eteuUiaum.  L'arum  ma«nir^ûon  eit  nomoié 
aunaka,  { Leasott.  ) 

TAKA-NA.  (Bot.)  Nom  japonois,  suivant  Thunberg,  de 
•on  linopû  cemua,  espace  de  moutarde.  (J>) 

TAKA-TADE.  (Bot.)  Voyei  Kaba-tade.  (J.) 

TAKAH.  (Momm.)  C'eit  l'un  des  noms  lartarei  du  mou- 
ton. (DXSM.) 

TAKARANGAI.  (Ooneh^)  La  porcelaine  Caurii  est  aioù 
nommée  au  Japon.  (Desh.) 

TAKASI-VALU.  (fio^)  Nom  brame  du  haUd  du  Malabar, 
ipoauea  aquatiea  de  M.  de  Lamarck.  (1.) 

TAKAYE.  (Erpél.)  Un  des  noms  de  pays  du  geefco  glonda- 
leux.  Voyei  Gecko-  (H.  C.) 

TAKE',  TSIKU.  {Bot.)  Noms  isponois  du  bambou  ,  cités  par 
Knmpfer  et  Thunberg.  (J.) 

'  TAKERGOAGLE.  (Bot.)  Dans  l'herbier  de  Surian  on  trouve 
■ous  ce  nom  une  plante  des  Anlillei  qui  a  l'aspect  d'uoe.four 
gère  sans  fructification  ,  et  qui  est<  plutôt  un  Maregravi» 
très 'jeune.  (J.) 

TAKI,TAN.(B0f.)  Nom*  iaponoisj  donnés,  suivant  Ksmpfer, 
aux  cbampignon»  en  général  et  particuli^ment  eu  c1hud> 
pignon  comestible,  qniestpartédans  tous  les  m^rchés-Katn^i  fier 
en  a  cité  diverses  espèces  on ,  variétés,  oomméea  lîtaki,  ja#- 
Joli,  mustati,  turo^i  et  MftaH.  (J.) 

TAKJA.  (Momm.)  Nom  d'un  ruminant  qv'oa  a  rapport^ 
à  l'espèce  du  bouquetin  chez  les  Xartares  Mongoux.  (Pbsh.) 

TAKO.  {Aelinoz.)  Les  étoiles  de  mer  sont  ainsi  nommées 
au  Japon.  (Dnh.) 

TAKYDKOHE.  (Erpëlol.)  Voyei  TACBroHOiiB.  (H-  C-) 

TALA.  (Bol.)  C.  fiauhin  cite,  d'après  7urBer,'cc  nom 
donné  par  quelques  anciens  au  figuier  dlnde-i  eaetus .-  i 
Ceilan,  suivant  Hermann,  le  même  nom.  est  donné  au  aauM 
tara.  (J.) 

TALAB-  (Bo(.)  Voye»  Chada.  (J.) 

TALABONG.  (.Omi/b.)  Selon  François  Camel,  les  babitans 
des  Philippines  nomment  ainsi  une  espèce  de  béron.  (Cb.  D-} 


n,gn,-.rih;..GOO^IC 


ﻫ  TÀL 

TAtABRElfO.  {Brpéût.)  Un  dct  nômt  langnèdociehi'âe 
la  talamaadre  lernstrt.  Voyez  Sauhandie.  (H.  C.) 

TALAGHAS ,  TALUFOT.  {Bol.)  A  Java ,  saiv^nt  Hfennuln  , 
on  nomme  aînû  le  Corypka ,  genre  de  Palmier.  Il  «t  aiun 
BOinmé  à  Ceilan  Talagas  et  Talagajia  loîvant  nhécdc  , 
Tatg}uUa,  suirAnt  Hermànn.  (J.  ) 

,  TALAH.  (Omiih.)  Le  grand  oUean  auquel ,  luivant  Chardin-, 
on  donne  ce  nom  en  Fene,  parolt  ffre  un  tantale,  tmtdlut 
Uù,  Unn.  (Ch.  D.) 

TALAK.  (Bol.)  Nom  arabe,  cité  par  Fonkal,  de  soajieiii 
vaita,  qni  est,  selon  Vahl ,  le  même  que  le^cus  benghakmU, 
Forskal  dit  ^voir  trouvé  dans  ton  fruit,  qui  ert  deux  fois 
plus  gros  qu'une  aveline ,  des  cynipt  dépourvus  d'aile* ,  diff^ 
rens  de  ceux  qui  attaquent  le  fruit  du  fignier  sycomore. 

(.'■) 

TALANA.  {Bol.)  Nom  brame  de  l'ànavinga  du  H^bar , 
anavingaoratadt  M.  de  î.amarck  ;  easearia  ovatà  de  WiUdenow. 

(.'■) 

TALA-NELI.  {SoL)  Nom  malabaré  d'un  liseron,  eonvol- 
valu*  mediuni ,  cité  par  Burmann  et  par  Linneus.  M.  de  La- 
barck  croît  que  c'est  plut(>t  son  contvlfului  hattata$,  (  J.) 

TALAO.  (  Omiih.  )  Cet  oiseau ,  que  Séba  dit  avoir  un  plu- 
mage mélangé  de  noir,  de  ver^  de  jaune  et  de  blanc,  et 
qnê  plusieurs  naturalistes  ont  rappoiHé  au  teftieoUr^  n'ap^ 
pàrtient  pas ,  suivant  Buflbn ,  à  cette  espèce ,  et  il  s'agit 
plutftt 'ici  d'un  calao.  (Ca.  D.) 

TALAFIOT.  (  Onàih.  )  Voye»  PicncutE  pour  cet  oiseau ,  qui 
'est  l'onolus  picut  de  Gmelin  et  de  Latham,  et  le  graeula  pi- 
ooida  de  Shaw,  pi.  ebl.,  €o€.  (Cb.  D.  ) 

TALAFOIN.  {Miimm.)  Espèce  de  singe  de  l'Inde  et  du 
genre  des  GtmNONs.  Voyez  ce  mot.  (Desh.) 

^ALARIDE.  (Omith.)  L'oiseau  qu'on  somme  ainsi  à  Malle , 
tst  l'œdicnème  ordinaire ,  eharadiias  œHcntmui ,  Linn.  (Ca.  D.) 

TALASSA.  (Bol.)  Dans  le  grand  Recueil  des  voyages 
d'Orient  par  Théodore  de  Bry,  on  cite  a  Java  sous  ce  nota 
une  plante  que  C.  Baubin  regarde  comme  étant  le  colo^otia 
de  Gesner  et  autres  anciens,  arum  oolocaiia  de  linniBus.  (J.) 

TÀLASSL  (Bat.)  Nom  brame  du  Nalai-tibiava  du  Malabar. 
Voyea  ce  mot.  { J.  )  , 


nyn,-.rihyGOO^Ic 


TAL  '1*7 

'  'tALM:AMASiO.XBot.)Nom  bnmt'iaBoraètnJlaUl^rmU 
de  [inriieus,  genre  de  Palmirr.  (  J.) 

TALAUMA.  (Bot.)  Genre  de  pkntes  dieotyléiloBci,  à  flcan 
cdioplètei,  yolyfétaUt»,  régulière*,  4e  U  famille  de*  magmo- 
iiaeétt ,  de  lapotyaadritpolygynié  de  LîanKiM,  dont  te  cont^re 
euentiel  cansisle-  daai  un  calice  à  trois  foitttle*  en  forme  de 
pétales  i  une  corolle  compoiéc  de  neuf  ou  donie  ptol»;  un 
tria  -  grand  nombre  d'étamiaca  intéréet  aur  un  réceptacle 
épais,  en  musue,  couvert  dé  beaucoup  d'oToirei,  d'tulaat 
de  atfles,  el  de  atigmatci  pubescent  dxns  leur  lonpieur.  Le 
lirait  «at  lyvale  ou  arrondi,  en  forme  de  cAne,  composé  à  l'ex- 
térieur é'écaillcs  épaiuea  ,  granulées  ,  subéreuses  ,  persit- 
tanteS)  l'intérieur  d'une  substance  dure,  ligneuse,  percée 
dans  SDH  coàtonr  de  plusieun  cavités  en  forme  de  loges ,  dsns 
chacune  desquelles  se  trouve  une  semence, 

Talaoma  db  Fldmier  :  Talauma  PUtmtri,  Decand.,  SjraL 
Vég. ,  1 ,  pag.  460  ;  Flum. ,  Amer. ,  mas. ,  vol.  C ,  tab.  90  ;  M*- 
gnoliaPùiinieri,  SwBrtt,FI«r.  Iitd.  oemd,,  2,  9(17;  Aruma  dods- 
«apetoftt,  Lamk.,  Dict.,  ^,  p.  137.  Grand  «rbrej  qui  s'élève 
à  la  hauteur  de  soixante  ou  de  qnatre^ogts  pieds,  dont  les 
rameaiiii  et  les  pédoncules  sent  chu^  de  cicatrices  circn- 
laîres,  proveaant  des  restes  des  feuilles  et  des  bractées  après 
léUr  chute.  Les  feuilles  sont  amples,  coriaces,  alternes,  p^ 
tiolées,  persistantes,  ovales,  un  peu  arrondies,  veinées,  ré- 
ticulées, rétrécies  en  cota  k  leur  base,  beaucoup  plus  \oà- 
gnes  que  les  pétioles ,  glabres  à  leurs  deux  faces.  Les  pédo»- 
«ulessoolcoivls,  solitaires , f^cés À  l'extrAnitédesrameanx'i 
les  flears  blanotes ,  trés^grandes ,  exhalant  une  odeur  suave. 
Le  calice  est  composé  de  trois  folioles,  en  foPme  de  pétales, 
ovales,  CMcâves,  coriaces,  caduques;  les  pétales  nombreux, 
WUvent  de  neuf  à  doute,  épais,  oblongs,  obtus;  leséiamines 
en  très-gMnd  nomhre,  placées  sur  un  réceptacle  épais,  ob- 
long,  en  masanC;  les  filamens  très-courtsi  plusieurs  ovaires 
supérieurs ,  soudés  entre  eux  ;  les  stigmates  pubesoens.  Le  fruit 
est  bleuftlre,  composé  d'un  grand  nombre  de  capsules  for- 
mant un  seul  corps  ovale  ou  arrondi,  Mmblableàune  pomme 
de  pin,  offrant  à  l'extérieur  des  écailles  épaisses,  rhomboï- 
dales,  ligneuses,  alriées  À  leur  base,  s'ouvrant  à  leur  matu- 
rité en  qiianr  ou  six  parties  ou  valve*  irréguUéres,  entottirant 


n,yn,-.rihyGOO^Ie 


"8  TAL 

un  corps  percé  ie  cavitét ,  renfenuiit  chteuae  une  on  den< 
■emences  attachées  à  l'uigle  supérieur,  lùaca,  luiiante*,  d'un- 
:  rouge  foncé  ;  l'une  des  deux  avorte  bien  souvent.  Cette  plante 
-croit  à  la  Guadeloupe,  à  la  Martinique,  à  l'Ue  de  Saloir 
Lucie ,  sur  le  bord  des  torrens.  (  Foia.  ) 

,  TALBIN.  (Ornifk.)  Nom  suédois  du  gros-bec  comnaD, 
ioxia  eocffothraïKfet ,  Lina.fCu.D.) 

TALC.  (Min.)  Le  mot  de  taie,  csmine  edui  de  ipalh,  b'«id> 
ployoit  dan*  l'ancienne  minéralogie  pour  désigner  une  certaine 
atrnclure  commune  à  des  substances  d'une  nature  différente. 
On  appeloit  de  ce  nom  tous  les  minéraux  qui  se  divisent 
avec  facilité  en  lames  minces  et  brillantes.  C'est  dans  ceiens 
qu'pn  dîsoit  taie  de  Moicovie,  pour  dénommer  celte  variété  de 
mica  en  grandes  lames  transparentes,  que  l'on  trouve  en  Si- 
bérie, et  que  les  Russes  font  servir  à  quelques  usages;  taU 
de  F«nûe,pourdistisgueruDe  autre  substance  laminaire,  d'un 
-bbnc  verdàtre  et  très-douce  au  toucher ,  que  l'en  transporte 
dans  cette  ville  de  plusieurs  points  duTyrol.  Depuis  que  les 
minéralogistes  considèrent  la  composition  chimique  comme  la 
base  fondamentale  de  leurs  ctassiâ calions,  le  mot  de  laU  est 
,  -devenu  spécifique,  suivant  les  uns,  et  générique,  selon  d'an- 
tres :  il  ne  sert  plus  qu'à  désigner  un  certain  groupe  de  sub^ 
-tances  tellement  rapprochées  par  leur  composition  et  par 
leurs  caractères  extérieurs,  qu'on  les  confond  presque  lou- 
iours  entre  elles.  Les  différences  qu'elles  présentent  sont  en 
effet  si  peu  tranchées,  que  l'on  congoit  sans  peine  que  les 
minéral Dgistes  aient  été  long-temps  partagés  sur  ia  question 
.de  savoir  si  o.n  doit  les  considérer  comme  les  variétés  d'une 
seule  espèce,  ou  bien  comme  autant  d'espèces  distinctes  « 
joais  très-voisines  les  unes  des  i^fti.  Les  (ubttancpi  Aoat 
.anus  partons  ici  sont  ces  pierres  magnésiennes,  très-onctueuses' 
au  toucher,  que  l'on  distingue  communémeat  par  les  noms 
.de  tala  proprement  dit ,  de  chloriJe ,  de  ttiatiU  et  de  terpentine. 
.Les  résultats  des  analyses  modernes,  tendent  à' faire  croire 
qu'if  existe  entre  elles  des  dijBïrenGea  essentielles  de  compo- 
sition ,  et  qu'ainsi  l'on  doit  leur  conserver  ces  dénominations 
Spécifique;.  Toutefois ,  comme  il  ett  assez  difficile  de  séparer 
leur  histoire,,  et  qu'il  y  a.  beaucoup  d'avantage  aies  étudier 
comparativement ,  nous  continuerons  à  les  réunir  ici  son* 


.-.rihyGOO^IC 


TAL  "9 

leur  ftncïea  nom  âeTalc,  et  doiu  tnilrrou  niccevivcnieitt 
de  chacune  des  nibitftaces  déngntfei ,  en  exceptant  Ku1e> 
ment  la  CntouTB,  qui  a  eu  aon  article  à  part  duu  ce  Dio- 
tioanaire. 

1.  Le  Tau  MonsiiBNz  bit'.— TrûiUeaU  d*  magnitie.  SuImf 
(ancedoucc  et  gnau  au  toucher,  tendre,  k  Uûiant  &cïlfr- 
ment  rayer  par  l'ongle  on  rider  arec  le  couteau  ,  et  «'offrant 
BOUS  d«  formes  qui  ae  ramènent  à  un  priame  droit  rhom- 
boïdal. 

Le  tatc  a  fréquemment  la  atmcture  laminaire.  Il  ett  divi- 
sible en  feuillets  minces  ,  flexibles ,  mais  non  élastiques , 
comme  ceux  du  mica.  Sa  forme  primitive  est,  suivant  HaUy, 
un  priame  droit  rbomboïdal  de  lao'  et  60*,  dont  les  dimen- 
sions sont  encore  ineonnuet. 

C'est  l'en  des  minéraux  les  plus. tendres.  Les  arêtes  et  les 
angles  de  ses  cristaux  s'émoussent  avec  la  plus  grande  Cseilité. 
Passé  avec  frottement  sur  une  étoffe,  il  y  laisse  des  tàchea 
bUach&trei.  Sa  pesanteur  spécifique  est  de  8,7. 

Sa  foamite  est  douce  et  savonneuse.  Sou  éclat  est  vitreux , 
passant  quelquefois  à  l'éclat  soyeux  ou  à  un  éclat  gras  ada- 
mantin. JI  possède  deux  axes  de  réfraction,  et  acquiert  par 
Je  frottement  l'électricité  résineuse. 

Chauffé  seul  dans  le  matras,  il  ne  dégage  point  d'eau,  et 
«e  perd  pas  la  transparence.  A  un  feu  vif,  il  s'exfolie  et 
blanchit  sans  se  fondre,  ou  s'arrondit  vers  les  bords  en  une 
masse  buUcuse.  Dans  le  borax ,  il  se  dissout  avec  efferve»- 
ccnce  en  un  verre  transparent. 

Compositioik  =  MSi*. 


Silice.    MagD^iii.  Oiidc  de  fer.  Potuac- 


Dn  S-Cothkrd..     61,00         3o,Sa  i,So  a,jS      KUpWk- 

Variétés  de  formes. 
Taie  hexagoitaL  En.  prisme  hexaèdre  régulier, produit  par 


I   GemtiiW  TM,  TVsMr.  —  PrUmiUghtr  Gfimm^-Tmlki  Uns. 
la.  9 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


iSo  TAL 

Ift  tMiiêcttire  àtt  arêtes  longitudinalei  miguë»,  de  U  torme 
■prioftive.  CrivtAux  verte  du  lac  àe  Vlana  en  Pilant. 

On  peut  rapporter  à-  cette  vaciété  d«  criilaus  en  prisme 
droit  triangiiUire  ,  qui  n'en  «ont  probablement  qu'une  mo- 
dification accMentelle ,  due  i  l'obiiténition  de  treii  dea  pans 
-du  prisme  bezagoasl .  on ,  si  Ton  vent ,  à  l'accroiasement  d^ 
«lesurë  dut  trois  ««très. 

yariétés  de  ttruclure. 

Talc  tomiiwfre.  En  reuillets  mïNces ,  droits  ou  aoBfeaTn&, 
d'un  vert  fonc^,  d'un  blanc  vprilfttre  ou  d'an  ^ria  jaunllre. 
Se  trouve  ait  Saint-Goiktrd  ,  anMÎé  à  des  cristanx  rhombo^ 
d«UK  de  ilo)oa)ie;au  Tyrol,  dam  le  ZiiloHkalj  au  Tsberg  en 
Suède. 

Taie  lamellaire-  En  pelifes  lamelles  ordinairement  flexueu- 
•es  ,  Manchet .  jannttres  ou  rosttrvs.  A  Snamm  ,  près  Ho- 
dam  en  JSorw^e;  à  GuBnaxunto  av  Mexique  j  à  Easton  aux 
Ëtsts-Unij  d'Aoïérîque. 

î'ojc  écaiUeux ,  appelé  Tort  improprement  croie  de  Britmçoa. 
En  mnases  qtli  ne  divisent  par  écailles  et  sans  offrir  de  joints 
continus.  A  Prasles  en  Piémont. 

T^le  Jibretii,  Blanc,  vert,  ou  gris-jaunitrc,  coDiposé  de 
fibres  •droites  ou  de  Gt>ret  rayonoécs. 

Talctndurei.  En  mutes  fibreuses  on  Bubcompac4«,  qui  ont 
pris  plus  rie  dureté. 

Talc  puU-éruUitt.  En  masse  terreuse  en  orgiloïde  d'un  gris 
blanchâtre.  A  Boutbois ,  au  nord  dlféric ,  près  de  Nantes  ; 
au  Brésil ,  k  Cantagallo  et  k  Minas  Geraës. 

Gisement  et  localilé*.  Le  talc  appatlicot  aux  terrains  primor- 
diaux, où  on  le  rencontre  en  lits  ou  couches  subordonnés  au 
mîlifu  des  micaschistes  ,  des  calcaires ,  des  dolomies ,  des  ser- 
pentines et  des  phyllades.  Il  est  la  base  des  siéuschistes ,  et 
entre  dans  la  composilion  de  plusieurs  autres  roches  de  la 
même  époque  ,  telles  que  Irs  ophiolites  et  les  ophicalces. 
Qiiaut  aux  variétés  minéralogiques  de  talc  pur,  on  les  trouve 
assez  communéuicnt  dans  les  terrains  où  abondent  les  roches 
magnésiennes  et  amphiboliques.  I«  tok  lasiinaire  ne  se  ren- 
contre ifu'eB  petites  mnsiw  et  snperficielleweHt  ;  il  n«  hrttte 
à  iMiseuloi'ilnns,  ni  lits,  ni  couches  j  il  s'aMoci<e  ijréquKOf 


,,-erihyGOOglC 


I 


TAL  >3i 

■Kdt  an  qu«n,  au  CeUpatb,  au  {renat,  à  la  dolomîe.  Le 
talc  écaiUeux  et  le  talc  eadurcî  le  reacontrcnt  au  caatraiK 
en  couchea  fuaei  puiacaslei  :  le  derai«f  abonde  dani  tous  les 
endroits  où  l'on  observe  la  st^atite  et  la  serpentùie.  Noua  ci- 
terans  particDdi^rement ,  panni  les  loaaUUs  pripcipaln  du 
talc  : 
'    En  Fbancb,  les  environs  de  Nantes. 

En  SoiMB,  le  SaiaUGothard  ;  lAOtada,  dans  U  Valtelinc. 

Dans  le  Piémont,  les  environs  du  lac  Viasa,  danslaTalUe 
de  Viem. 

Ea  AusMAONa,  leTyrol,  dans  te Zillerllia)  et  dans  l'Ober- 
wald. —  Le  Sàliboui^g.  —  L'Ertgebiif  e  de  la  Saxe  et  de  la 
Bobéne ,  à  Ebrenfriedersdorf  et  i  Zopbliti.  —  La  Bavi^  ,  à 
Bodenmaïs ,  à  Erbendorf ,  i  Schwanenreit. 

En  ANGianiRaE,  l'&oase,  entre  CuUeact  Poptiofi  les  en- 
TiroM  de  Moulineam  et  de  DnnLeld  4  l'iile  d'Arraa. 

En Scaudihavib ,  la5uède,a«moirtTabeFK.— La  Nonvé|e  , 
les  cnvîioos  de  Snaruoi,  pr^  Hedum, 

Au  GroSnlanu  ,  l'iilc  de  Sermesut. 

Dans  l'AMsiti QUE  9B?tbntsiohalb,  le  Mexique,  IGuanaxualo. 
— Les  Étais-Uois,  à  Easton,  et  dans  une  multitude  de  loca- 
lités du  MasMchmets,  du  CoBoecticiit  et  du  Maryland. 

Viages.  Le  talc  est  employé  à  différens  «sages.  La  variété 
laminaire  d'un  blanc  nacré,  légiremqnt  verdàtre,  que  l'on 
recueille  au  Zillerthal  et  dans  l'Oberwald  en  Tyrol ,  est  trans- 
portée à  Venise ,  où  elle  est  connue  dans  le  commerce  sous 
le  nom  de  taie  de  Venue.  Quand  elle  est  pulvérisée ,  broyée 
et  réduite  en  pite  fine,  on  en  compose  des  crayons  colorés 
que  l'on  nomme  patteU.  La  propriété  dont  jouît  sa  poussière , 
de  rendre  la  peau  lisse  et  luisacte  et  de  lui  donoM  une  ap- 
parente fraîcheur,  la  fait  employer  comme  cosmétique:  elle 
est  la  base  du  fard  dent  se  servent  les  f^mcs,  et  dont  le 
principe  colorant  est  le  rouge  de  carthame.  On  fabrique  éga- 
lement ce  cosmétique  avec  le  t^c  blanc  écaillenz,  dit  enua 
de  Brianfoit,  que  les  Briançonnois  tirent  de  Is  montage 
Bousse,  près  de  Feu estr elles  ;  du  hameau  de  BraiUy,  daas  la 
vallée  de  Saint-Martin;  et  de  Pràslea  en  Piémont.  Ce  même 
talc  écailleux ,  dans  son  eut  naturel ,  est  employé  par  les 
tailleurs ,  en  guise  de  fraie ,  pour  tracer  leiin  çon^u  wr  les 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


«î>  TAL 

étoffeft.  Eafia  on  se  lert  du  tsic  pulvérulent  pour  dégrdiner. 
les  soies  1  pour  dimiauerle  frottmient  des  machines,  etc. 
'  3.  La  SriATiTE'.  —  SUieate  de  magnétie  hydraté;  tate  »téa/- 
tittf  HaUy.  Substaoce  à  structure  non  Umelleuse ,  très-onc^ 
tueuse  au  loucher,  et  donnant  de  l'eau  par  la  calcînationi 
Elle  diffère  du  talc  proprement  dit  en  ce  qu'elle  n'ofTre  au- 
cune trace  de  structure  cristalline,  et  que  les  formes  régu- 
lières sous  lesquelles  on  la  rencontre  quelquefois,  sont  em- 
pruntées à  rl'8utres  minéraux. 

Elle  a  la  cassure  inégule,  matte,  souvent  écailleuse.  Elle 
est  tendre ,  («laisse  rayer  facilement  par  l'ongle  et  couper  au 
couteau  comme  du  savon.  Sa  raclure  est  blanche,  quelle  que 
soit  la  couleur  de  l'échantillon.  Elle  est  susceptible  de  poli. 
Sa  pesanteur  spécifique  est  de  3,6  à  ï,8. 

Au  chalumeau  elle  blanchit  et  fond  difficilemeof  en  émail, 
on  se  réduit  en  une  p&te  blanche. 

Sa  couleur  la  plus  ordinaire  est  Je  blanc;  elle  passe  à  des 
teintes  différentes  de  gris ,  de  janne ,  de  vert ,  de  rose  et  de 
Touge. 

Comfotition=  M^Si*  H-iAq  ? 


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S.5.) 

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0,00 

On  distingue  parmi  les  variétés  de  stéatîte  : 

La  StéalUe  fibreuse  ;  Stéatîte  asbestifonne  de  Saussure.  Elle 

ressemble  à  de  l'asbeste  dur,  mais  ses  fibres  sont  grossières  «t 

inégales  :  elles  sont  beaucoup  plus  tendres,  disposées  parai- 

lèlemeat  entre  elles,  ou  en  faisceaux  divergeos.  Au  Sainl-Go- 


t  S^tkfttUt  WsMi.— JeafitPKCj  Jt>.  tiPaiLL. 


n,gn,-.rihyG00^le 


TAL  i55 

Ihârd,  dam  1*  rall^  il'Ala  ea  Piénant;  m  NoiWge,  duu 
la  serpeatine;  en  Sibérie,  pr^i  d'Ekaterinebourg. 
-   Id  StétUiU  granulaire.  Gnêktte  ou  grû-bleuàtre  i  i  structure 
grenue  ou  oolitîque. 

L>  SUatiU  eompaele  ou  endurcie.  Plus  dure  que  les  précé- 
dentes ;  à  structure  parfaitement  compacte;  il  cawure  Iui« 
Mate  ou  terne ,  inégale  ou  cireuse.  Blanche ,  verte ,  rosftire 
et  sauvent  marbrée.  En  Corse ,  en  Saxe  et  en  Bohème  j  ea 
Sibérie,  etc. 

La  SUatite  Urrtate,  vulgairement  nommée  craie  d'Espagne, 
A  cassure  écaillense,  très-friable.  Elle  accompapie  la  sléatîte 
eadurcre.  Au  caplôtard,  enComouaiUesi  dans  les  montagnes 
de  l'Aragon. 

La  SUatite  dtndritique.  Compacte,  blanchC)  avec  dendrites 
noiritres,  dues  à  des  particules  de  fer  ou  de  manganèse,  on, 
comme  le  pense  le  docteur  Schneiflcr ,  à  des  particules  dv 
graphite.  A  Wunsiedel  et  a  GBpfersgrUn ,  près  de  Tbîenhrim  » 
dans  la  principauté  de  Baireuth. 

La  StiatiU  putdamorphique  ou  polyédrique.  Se  montrant  sou* 
des  fonuet  régulières  qui  appartiennent  à  d'autres  espèces, 
telles  que  le  quarz  hyalio ,  le  calcaire  spathique,  le  calcaire 
brunissant,  etc.,  et  dont  la  sléatite  s'est  bornée  k  copier  la 
figure  extérieure,  sans  conserver  aucune  trace  de  leur  struc- 
ture inleme.  On  ne  peut  douter  que  les  corps  réguliers  dont 
il  s'agit  ne  soient  de  véritables  pseudomorpboses,  c'eatà-dire 
que  la  stéalite  n'offre  ici  des  formes  d'emprunt  dont  les  tjptt 
préexistèrent  dans  d'autres  cristaux  qui  lui  ont  cédé  leur 
place.  Mais  oomment  s'est  opéré  le  remplacement  de  la  lubs-, 
tance  de  ces  cristaux  par  la  matière  stéatiteuse  ?  C'est  ce 
qu'on  n'a  pu  )usqu'à  présent  expliquer  d'une  manière  s^ 
tîsfaisante.  11  est  seulement  probable  que  cette  aubitilution  a 
eu  lieu  graduellement  par  des  causes  chimiques,  qui  agia- 
soient  à  la  fois  pour  détruire  on  dissoudre  les  particules  de 
la  première  substance ,  et  pour  déposer  celles  du  nouveau 
corps  en  leur  place.  On  ne  peut  admettre  en  effet  que  cea 
fonnes  empruntées  ai«nt  été  produites,  comme  après  coup, 
par  une  sorte  de  moulage  daw  des  cavités  régulières,  qui 
•«roient  restées  libres  après  la  destruction  des  premiers  cris-, 
taOSi  car  ici  U  matière  de  la  pseudomorphose  et  celle  de  1» 


,,-erihyGoo^le 


iJ4  TAL 

gangne  eaviroAnute  ne  éUrtnal  an«aa0n«Dt  ptf  Inir  mh 
tuFc ,  et  elles  oat  été  par  raaiëqueBl  de  fomctioit  cmtem^ 
poralae.  On  diitingue  dau  la  aléalitc  p^Mriqne  Itt  soù»- 
v%nétét  suivantes  ; 

1 .  La  SUMite  qaaniformt.  E«  ^an  hyalin  pritmé.  A  G8p- 
fengrllB  et  à  Wa>ui«del,  dàiu  le  pajs  de  Biirevth,  et  à  Al- 
tenberg  en  Saxe. — EaquBRéaar|iii^,  danalavalUc  de  fiiel, 
pris  du  glacier  du  Mont-Hoie,  an  milieu  de  la  serpentine. 
Ces  petits  corps  réguliers  sont  implantes  dans  uae  atéalite 
amorphe  de  même  nature,  arec  laquelle  ils  se  csafondent. 
Ils  n'offrent  aucune  dîETéreace  dans  U  mesure  de  leurs  angles 
avec  les  cristaux  de  quarz  auxquels  Bflus  les  rapportons,  et 
plusieurs  ont,  comme  ceux-ci,  des  stries  qui  sillonnent  tran»> 
venalement  les  pans  de  leurs  prismes.  On  trouve  souvent 
dans  la  aiéait  stéatite  eu  dans  le  voisinage  de  véritables  cria- 
laux  de  quan  qui  sont  restés  întAoti. 

3.  La  Stéaiile  eolcarifùrme.  En  calcaire spaUiique,  rhomboî- 
dal,  primitif  ou  équiaxe;  en  calcaire  métastalique  ;  en  rbom- 
btfJdes  contournés ,  comme  ceux  du  calcaire  brunissant.  Dans 
la  itéatile  de  Baireutb. 

3.  La  SééaliU  fekpathifbrme.  En  Telspath  quadrihexagonal , 
à  Carlsbad  en  Bo^me,  dans  un  granltet  à  Nie derschOna prêt 
de  Freiberg.  Cette  démise  pseudomerphose  présente  cein 
de  remarquable,  que  l'altération  a  commencé  par  le  centre 
du  cristal,  et  que  la  partie  extérieure  a  souvent  conservé  In 
dureté  et  le  tissu  lamelleux  du  felspath.  (Da  BonMAai».) 

On  B  rapporté  à  la  atéatile  une  substance  qui  a  beaucoup 
de  rapgarts  avec  elle  par  ses  earattires  extérieurs,  el  que 
l'on  trouve  à  U  Chine,  d'oÀ  elle  nous  est  apportée  aous  ta 
forme  de  petites  figures  grotesques,  appelées  magûU.  Il  est 
possible  que  la  matière  de  quelquCs-uns  de  ces  petits  bustes  ait 
été  fburaie  par  la  vériUble  stéatité;  mais ,  dans  le  plus  grand 
nombre  de  cas,  la  substance  qui  les  compose  «t  sensiblement 
plus  dure,  Quoiqu'elle  se  laisse  encore  rayer  par  Tonglei  elle 
est  iBfuBibleét  te  distingue  surtout  de  la  stéalitc  par  l'absence 
de  la  magnésie ,  et  par  la  présence  de  l'alumine  et  d'une  quan- 
tité notable  de  matifre  alcaline.  HaDy  l'a  décrite  sous  le 
nom  de  UUc  glaphique;  mais  les  minéralogistes  modernes  s'ac- 
cordent à  la  considérer  comAe  formant  une  espèce  distinct^ 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TAL  ï« 

du  taL;  et  de  U  «tMtilc  *  qu'ib  placent  à  U  uUe  an  àlioite^ 

alumineux.  Elle  a  reçu  un  grand  aoinbre  de  déaominatioiu 
différentes ,  on  l'a  nomniée  agalnuUolile,  koriite,  lardiu,  pierre 
^  lard,  pierre  à  magatt,  Pacodite.  (Voy»  ce  dernier  mot.) 

M.  Leonhard  regarde  la  jùmélite  de  KcuemUU  et  de  Banni- 
garten,  en  SUésie,  comme  n'étant  qu'une  simple  variété  d« 
■téatite ,  colorée  par  Toxlde  de  nickel.  Mail  cette  «uhitaDce 
terreuse  d'un  vert-pomine  pouimit  liien  coiUtilucr  encore 
une  espèce  à  part,*!  l'on  en  juge  d'après  une  analyse  de  Klap- 
Totb,  qui  ne  l'a  trouvée  composée  que  de  silice,  d'oxide  de 
nickel  et  d'eau. 

Enfin ,  il  est  encore  unesubstance  qu'on  pourrait  £tre  tenté 
de  rapporter  a  la  stéatile  el  qui  n'en  diffère  que  par  une  pe- 
tite quantité  d'alumine.  C'est  le  miaénl  connu  sous  le  nooi 
de  pierre  de  savon  [Sei/tmtein) ,  qae  l'on  trouve  en  veine 
dans  la  serpentine  du  cap  Litard,  en  Comauailles.  Il  est  gri- 
sâtre ou  bleuâtre,  et  souvent  bariolé  eu  tacketi  :  sa  surface 
est  très  •onctueuse.  Son  analyse  par  Klaprotk  a  donné  le  réi 
•ultat  suivant  :  silice,  46)  alumine,  9,a5j  nugoésie ,  a^ySi 
oxide  de  fer,  1 }  eau,  iS. 

Giiemtnt  el  loealiUt.  1.8  sféatile  appartient  aux  terraÛM  pii> 
mordiaux  de  aédimens  et  aux  terrains  de  sédiuicns  inférieur(| 
elle  accompagne  presque  toujours  U  aerpentine,  au  milieu  de 
laquelle  elle  forme  des  veines  dans  toutes  sortes  de  directia»r 
et  plus  rarement  des  amas  irréguliers  ou  des  lits.  Elle  est 
commune  dans  les  serpentinea  de  la  Coit^^  des  fjriaét*, 
d'Espagne  ;  dans  celles  de  la  valUe  d'Aoste  et  de  la  montagir* 
RouMC,  en  Piémont)  du  cap'Iiiard,  et  de  Saint- Cleer  eo 
Cornouailles;  de  Fortsoy,  des  lies  de  Sky  et  d'Arran ,  en 
Ecosse;  de  l'ile  d'Angleieai  de  Zcebliti  et  d'Ehrenfricder»- 
dorf,enSaxei  de  Kafzenberg  et  d'Erbcndorf,  en  Bavière.  On 
la  rencontre  quelquefois  dans  les  filon*  mélallifires(efl  Suède, 
en  Hongrie),  «t  dans  les  rocbi^  treppèennc»  (aux  tIesFéroC, 
dans  le  basalte  i  dans  U  mine  de  Weierheckc,  près  de  Trii»- 
gensteln). 

A  Wunsiedel  et  à  GBpfersgrtln,  près  de  Tbierslieirn,  dans 
la  priueipauté  de  Baîreutli ,  en  Fraaconie ,  les  slA^lites  com- 
pactes, dendritiques  et  pseudoiporphiqucs  sont  en  forme  de 
nodulca  on  de  nids  dans  un  Ut  d'argile ,  situé  k  quelques 


,,-erihyGoo^le 


>3e  TAt 

pieds  att-dcMOiu  ie  la  surface  in  sol,  et  qtiî  contient  em 
même  tempa  de*  bloa  en  firapneni  îsol^  de  serpentine.  Ce 
Et  d'argile  repose  nur  le  calcaire  primitif. 

Usaga.  Les  usages  de  la  stéatite  sont  peu  nombreux.  On 
emploie  la  rariété  ëcaîUeuse  dite  enùe  d'Etpagne,  h  la  fabri- 
cation du  rouge  pour  let  femmes,  et  les  tailleurs  s'en  servent 
paiement  pour  tracer  leurs  coupes  sur  le  drap.  Les  Arabes 
s'en  frottent  au  bain  pour  s'adoucir  la  peau,  parce  qu'elle 
est  douce  et  savonneuse  au  toucher. 

La  propriété  qu'elle  a  d'être  facile  k  travailler,  lorsqu'elle 
est  dans  son  tt*t  nalurel ,  et  de  durcir  au  feu  sans  se  défor-- 
mer,  a  suggéré  à  M.  Vilcot,  célèbre  graveur  allemand,  de 
Lutticb  (probablement  liége)  j  l'idée  de  l'employer  pour  la 
gravure  en- camées.  Les  pierres  travaillées  par  cet  artiste 
■ont  durcies  au  feu ,  colorées  et  ensuite  polies.  Elles  pren- 
nent alors  la  dureté  et  l'aspect  de  l'agate  onjnc. 

Enfin ,  la  stéatite  fait  partie  des  substances  terreuses  em- 
ployées comme  alimens  par  certaines  peuplades  sauvages.  Ces 
substances  sont  en  général  des  terres  magnésiennes,  à  toucher 
gras  et  onctueux.  Les  Nègres  de  la  Guinée ,  ceux  qui  habitent 
Los-Idolos,  îles  situées  à  l'emboDchure  du  Sénégal;  les  Otto- 
maqnes,  des"  bords  de  l'Orénoque,  les  habitans  de  la  Koà- 
velle •  Calédonie ,  dans  l'Océanique,  sont  tnés-avides  de  ces 
matières  terreuses,  qu'ils  mangent  par  plaisir  ou  pour  calmer 
leur  faim. 

9.  La.SBKTBNTtNE,  Opblte  de  Leonhard.  Combinaison  de 
bisilicate  avec  un  hydrate  de  magnésie. 

La  serpentine  est  une  pierre  magnésienne,  d'un  vert  obs- 
cur, à  texture  ordinairement  compacte,  asseï  tendre  et  douce 
an  toucher,  mais  beaucoup  moins  que  la  stéatite,  plus  te- 
nace que  celle-ci,  et  ayant  la  cassure  terne  ou  cérolde. 

Pendant  long- temps  on  a  varié  d'opinion  sur  I»  véritable 
nature  de  cette  substance ,  et  l'on  hésitoit  k  la  regarder  comme 
formant  une  espèce.  Les  uns,  comme  Ha tly ,  ne  voyaient  en 
.elle  qu'une  variété  de  stéatite  plus  du  moins  pénétrée  de  fer» 
d'autres,  qu'une  simple  variété  de  diallage  à  l'étal  compacte) 
quelques-uns,  enfin,  la  considéroient  eomme  un  mélange  de 
talc  et  de  diallage.  Mais,  depuis  qu'on  a  examiné  et  comparé- 
syec  soin  les  serpentines  provenant  d'un  grand  nombre  de- 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


fit  itf 

localités  différenfei,  on  a  été  frappé  de  la  constance  de  leun 
caractères  essentiels,  et  quelques  indices  de  cristallisation, 
obserréa  dans  certaines  variétés ,  s'accordent  arec  lés  résultats 
des  analyses,  pour  établir  la  séparalion  de  ce  minéral  et  sa 
distinction  d'avec  les  autres  espèces  de  pierres  nagnésieanes.- 

La  serpentine  a  rarement  une  structure  lomelleuse.  Cepcn-- 
dant  quelques  échantillons  sont  susceptibles  de  clivage,  pa- 
rallèlement aux  pans  d'un  prisme  droit,  rbombaïdal,  de  83*^7'. 
La  cassure  est  inégale,  écailleuse  ou  largement  concboïde. 

L'éclat  est  foiblement  gras  ou  résineux  :  la  couleur  de  la 
masse  est  le  vert  foncé,  passant  par  nyances  au  gris  jaunâtre. 
Celle  de  ta  poussière  est  blanchâtre.  Les  degrés  de  transpa- 
rence varient  depuis  la  translucidité  jusqu'à  l'opacité  parfaite. 

La  dureté  de  la  serpentine  est  supérieure  à  celle  du  gTpse, 
et  presque  comparable  à  celle  du  calcaire  spathique  ;  elle 
augmeole  par  le  mélange  de  la  substance  avec  des  matières 
étrangères  à  sa  nature.  Sa  pesanteur  spécifique  est  de3>56. 

Elle  donne  de  l'eau  par  la  calcination  1  elle  est  infusible  au 
chalumeau  ;  mais  elle  blanchit  et  se  durcit  par  l'actioa  d'un 
feu  prolongé. 


Composilion.  =  Mg) 

/! 


-  MgAq*. 


DcSLjllgrDbe.prti 

Fahlnn 

I<Um 


De  Seeimbe 

De  Stla 

De  Mawaelluel*  . 

De  HoboLen 

DeCulliji 


Ljchnell. 
Idtni. 
Idem. 
Idem. 


Une  portion  de  magnésie  est  souvent  remplacée  par  une 
quantité  équivalente  d'oxidule  de  fer ,  qui  devient  alors  prin- 
cipe colorant. 

1  Toje»  Chemiiche  VnteracliiiBg  tinigtr  Serpentine,  iIbdi  1m  Ar- 
eUvM  de  Kutaer,  toin.  11,  ■•"  cah-,  pag.  ■o4< 


n,gn,-.rihyG0O^le 


Variétés  principalei. 

a.  PriMMtifiie.  En  prismes  droiU,  rbamboïdauz ,  modifia 
par  de  peiiln  ficeUea  sur  les  arêtes  longitudinales,  et  sur 
celles  des  bases.  Les  dernières  modificatious  conduïroient , 
par  leur  prolongement,  k  un  octaèdre  rbomboïdal,  dont 
les  angles  seroient  de  139'  34',  ioS°  36'  et  88° 36'.  (Mon  et 
HÀimNCEK.) 

Ces  Tonnes  régulières  ont  éXé  observées  sur  un  échantillon 
de  serpentine  d'un  gris  noirâtre,  dont  la  localité  est  in^ 
connue.  On  a  cité  des  cristaux  de  seqientîne  dans  le  Tyrol* 
Il  en  existe  aussi  doat  la  forme  prismatique  est  oblitérée, 
dans  l'eurite  de  Penig  en  5aïe. 

b.  Lamellaire,  Msrmolite  de  Nuttal.  Structure  imparfai- 
temeat  lameUeuse.  Couleur  d'un  vert  îaunAtre.  Se  trouve 
à  Hoboken,  dans  le  New- Jersey  en  Amérique,  et  à  Bare- 
Hills.  M.  Vanuxem ,  ajant  analysé  comparativement  la  mflr- 
molite  d'Hobokén ,  celle  de  Bare-Hills ,  et  la  serpentine  nobl? 
de  NeW'Buryporl ,  dans  le  Massachusels ,  a  trouvé  que  leur 
composition  chimique  étoit  exactement  la  mfme,  et  que -ces 
■ubstances  s'accordaient  encore  dans  les  caractères  tirés  de 
la  densité  et  de  l'in fusibilité. 

a.  SBarBNTiNE  noble  ou  compacte  tsanslucide.  D'un  vert 
de  poireau  ou  d'ua  vert  pistache  ,  quelquefois  d'un  vert 
d'émerandct  Sa  couleur  est  uoiforme;  sa  dureté  supérieure 
k  celle  des  serpentines  communes;  sa  cassure  est  écailleuse 
ou  conchoïde.  Cette  variété  est  beaucoup  moins  répandue  que 
la  serpentine  commune,  qu'elle  accompagne  ordinairement. 
On  la  trouve  en  Corse;  aux  environs  de  Gènes  et  de  Ho- 
rence  ;  dans  le  Tyr«l  ;  en  Saxe ,  à  Reichensteia  ;  à  Zoehliti 
en  Bohème  ;  dans  le  Baireulh  es  Franeonie  ;  à  Skytlgrufvan, 
'  près  de  Fshlun  en.  Su^de  ,  ou  elle  se  présente  en  veines  d'un 
vert  luisant  et  à  éclat  résiiloïde  ;  a  Putman ,  dans  l'étal  d« 
New  York  en  Amérique ,  et  à  NewBuryport ,  dans  le  Ma»> 
sachusets  ;  à  Zamma ,  près  Santa-Fé  de  Bogota ,  dans  la  Nou- 
velle-Grenade (variété  d'un  vert  d'ëmeraude).  La  serpentine 
noble  s'associe  à  idifFérentcs  substances  métalliques ,  dont  les 
pltu  ordinaires  sont  le  fer  oxidulé,  le  fer  miipickel,  le  fer 


nyn,-.rihyG00^le 


TAt  «S» 

pyritaix. magnétique  et  U  (al^ne.  Celte-de  Bhîma,   une 

dea  plus  bellmque  l'on  conooine.ett  d'mtgmvtrUtre  sombre  ,- 
et  elle  ett  pancaée  de  taches  d'm  rouge  foncé  «  dues  à  de» 
grenats  qui  y  sont  dàuémiDés  d'une  manière  uniforme.  Oa 
travaille  cette  serpentine  pour  en  faire  des  plaques  d'orne- 
ment ,  des  tabatières ,  des  vases  de  diETérentes  fonne*. 

3.  SEtPENTinB  COMMUNS.  CompBcte  et  opaque.  Cealeun 
variéet  et  ordinairement  mélangées.  Surface  tachetée  ou  vcî- 
aée  de  rert,  de  jaunAtre  ou  de  rougeâtre.  On  a  comparé  cea 
lâches  ou  ces  veinn  k  celles  qu'offre  ordinairement  la  peau 
des  serpens,  d'où  est  venu  à  la  pierre  elle>niëme  le  nom 
de  lerpentine. 

Sous  le  rapport  des  caractères  empruntés  des  eouleurat 
on  dislingue  les  BOUS -variétés  suivantes  : 

La  Serpentine  commune  toehetée.—  Au  cap  Corac  ,  en  Italie (. 
à  Fralo ,  en  Toscane  ,  où  elle  est  connue  sous  le  nOm  de 
•erde  dt  Proto. 

La  Serpentine  commune  veinée  ou  marirée.  C'est  l'une  des 
plus  communes  :  on  la  trouve  en  une  multitude  de  Ueux 
di^Térens.  , 

On  peut  encore  distinguer  dans  la  aerpentine  commune  un 
grand  nombre  de  soua- variétés,  d'après  les  diverses  aube* 
lances  qu'on  y  trouve  accidentellement  disséminées  '  i  telles 
sont  les  suivantes  : 

La  Serpentine  diallagique.  —  Renfermant  dea  lames  de 
diallage  chatoyante,  qui  semblent  se  fendre  insenaiblcmeiil 
avec  la  pAte  environnante.  —  A  la  Basic,  près  de  Hanbourg, 
au  Hart.  —  Dans  le  pays  de  Baireutk.  —  En  Corse.  — -  A 
Qnejrras,.  dans  le  département  des  Hautes-Alpes. 

La  Serpentine  gtanatifirt.  —  Renfermant  dea  grvnats  gro». 
(blaires  (à  Dobschau,  en  Hongrie),  ou  des  grenats  pyvapea 
(àZaMiu,  «n  Saxe). 

La  Serpentine  ùwgitiqae.  —  Renfermant  des  cristaux  ou 
grains  de  pyroiène.  —  Dans  les  I^rénéo. 

1  Iiortque  e«  lubiUiHo  j  (ont  en  grande  ^Dintii^  et  rëpanduea 
^■lement,  elieg  Toat  placer  Ici  mittei  ninëralei  qui  priienient  cet 
mèUngei  conaUn*  dins  la  datte  dei  rochei  miUngie:  C'est  en  le* 
contidétant  aioti,  fu'on  tet  a  dJcrita  lOBt  la  nom  d'OrnioLtit.  (Tojes 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


th  TAi: 

'  Lm  Scrpantine  etUeim/ire,  —  Rénfemaiit' dn  tscbes'oif 
veines  de  calcaires,  el  passant  à  l'ophicalce,  qui  appartient 
i  la  division  des  roches  mélangées.—  EnTirons  de  Turin^ 
cAte  de  Gêan, 

La  Serpentine  ehramifire.  —  Renfermant  des  masses  in^ 
formes  et  des  grains  die  fer  chromaté,  à  Bastide  la  Carrade, 
tra  Provence,  dans  la  presqu'île  de  Cavalaire.  —  AKrieglach, 
en  Styrie.  — ^Au  Silberbei^,  en  Silésie.  —  Sur  les  bords  du 
Wiasga ,  dans  les  monts  Ourals.  —  A  Baltimore,  ai  Mary- 
lând,  aux  États-Unis  d'Amérique; 

La  Serpentine ^crri^e^—  Contenant  des  grains  de  fer  m^ 
gnétique.  —  An  val  Sesia ,  en  Piémont.  —  A  Sala  ,  en  Suède. 
Beaucoup  de  serpentines  sont  tellement  pénétrées  de  fer, 
qu'elles  agissent  fortement  sur  l'aiguille  aimaatée.  M.  de 
Humboldt  en  a'observé  une  d'un  vert  bnin&tre,  qui  présente 
ce  phénomène  avec  des  circonstances  très^emarquablcs;  non* 
■enlement  les  fragmens  détachés  de  cette  serpentine  jouissent 
du  magnétisme  polaire  ;  mais  la  montagne  elle-même  ,  formée 
de  cette  serpentine,  peut  êtn  considérée  comme  un  vaste 
aimant,  car  l'un  de  ses  flancs  attiré  le  p61e  nord  de  l'aignille, 
et  l'autre  le  repousse ,  et  cela  à  la  distance  de  plusieurs  pieds. 
Cette  montage  fait  partie  de  la  chaîne  qui  sépare  le  mar^ 
gtàviat  de  Baireuth  du  Haut-Palatinal. 

La  Serpentine  amphibolique.  —  Renfermant  de  l'amphibole 
gfammatite.  — Environs  de  Nantes. 

Le  Serpentine  ipidotiflre.  —  A  Queyras,  dans  le  déparlCr 
ment  des  Hautes  -  Alpts. 

Indépendamment  des  substances  que  nous  venons  de  citer 
et  qui  sont  toujours  disséminées  dans  la  serpentine ,  il  en 
est  d'autres  qui  s'y  montrent  plus  particulièrement  sous  ta 
forme  de  veines  ,  de  nodules  ou  d'amas  ;  telles  sont  :  le  silex 
réstnite,  la  chr3rsopiiise,  le  mica  magnésiea ,  la  giobertite, 
la  dolomiè,.rasbeste,  la  stéatite,  le  fer  oxidulé  et  le  cuivre 
pyrileux.  L'asbesle ,  qu'on  y  rencontre  asseï  fréquemment ,  y 
est  en  filamens  courts  et  serrés,  d'un  jaune  soyeux,  compo- 
sant des  veines  on  petits  filons,  dont  la  direction  est  per- 
pendiculaire à  celle  des  fibres.  Cette  sorte  d'amiante  peroft 
n'être  qu'une  variété  filamenteuse  de  diallage. 

M.  Hausmana  -a  décrit,  dans  le^  Éphémérides  de  Uoll, 


,,-erihyGoo^le 


TAL  »4i 

MUS  le  nom  de  pienUtt,  .une  «itwtaiiee  verte,  k  itnicttiTc 
fibreuse  et  à  cauure  écailletue ,  qui  forme  dt*  veinei  iné- 
(uliérei  au  milieu  da  fer  oxidulé  au  Taberg  et  k  Noi^marken» 
en  Suide.  Cette  lubstance,  analyiée  d'abord  par  W.  Almp 
rotb  ,  et  tout  récemment  par  le  docteur  Ljchncll ,  a'ett 
probablement  qu'une  variété  de  aerpeatinc,  méUngée  d'uiy 
peu  de  calcaire  magnéûen,  li  l'oa  en  juge  par  let  t 
d«  ee*  uialym  : 

Compoiition. 


S 

1 

5 

i 

^1 

u  Taberg 

40,04 

38,80 

»,a8 

9,off 

4.7° 

id 

40,98 

33,(4 

«.7. 

13,66 

.,75 

Gisement  et  lieux» 

La  (erpentine  paroft  appartenir  à  use  ^poqac  de  fonna- 
tion  beaucoup  moioj  ancienne  qu'oii  ne  l'avpit  cru  généra; 
lement,  quoiqu'elle  ae  renferme  aucun  débris  de  cqrpa  oiy 
ganiquet.  Elle  te  lie  et  pssie  infcusiblemeat  aux  ophioltleii 
dont  le  gîte  principal  ett  dans  les  terrains  les  plus  inodemes 
de  la  période  primitive  et  dans  les  terrains  primordiaux  de 
sédiment  (voyet  OrBiouTs}.  Elle  parolt  même  remonter  juv 
qu'aux  plus  inférieurs  des  terrsias  de  sédiment  prppremeaf 
dits.  La  serpentine  se  présente  ordinairement  en  nasses  iiv 
formes,  en  veines,  ou  en  couches  subordonnées  au  milieu 
de  ces  différent  terrains.  Quelquefois  elle  forme  des  monr 
tagnes  peu  élevées,  à  croupes  arrondies-  Elle  abonde  princi? 
paiement  en  Europe  :  elle  est  commune  sur  la  cAte  de  Gènes 
(au  mont  Ramsno  ]  ;  en  Piémont  (  colline  du  Mussînet  ftè^ 
Turin  ;  environs  de  Suie  ;  val  d'Aoste  )  ;  dans  la  Toscane ,  où 
les  minéralogistes  du  pa3rs  lui  donnent  le  nom  de  gaibro;-. 
au  mont  Femto,  k  Prato  et  à  la  colline  de  l'Imprunetta  , 
prés  Florence  (variété  diallagique)  i  dans  les  Grisons,  à  Cbia* 
reaaa ,  au  aorid  du  lac  de  C6me.  t-  En  AUemagoe,  on  la 


,,-erihyGoo^le 


•4»  TAL 

renconlre  prùiclpalement  à  Bmrtc,  «u  Hanjà  Zceblita,  ea 
£axc  ;  dam  le  psyi  de  Baireuth  et  à  ReîcbeiHteîo  en  Sîlé«e>  — 
En  Su^de,  k  Sala  etÀ  Fahlnn;  à  GulUjtt,  ^innœ  de  Wei» 
tneUndc,  dans  le  calcaire  grenu  ;  à  Sigdal,  près  de  Bioduv, 
et  à  Kongiberg,  en  Norwéfej  à  Hviltii,  en  Finlande. -^ 
Dans  les  lies  Britannique!,  aux  Schetland;  à  Portao^,  cm 
Écote ,  en  Teinct  on  fiUns  dons  le  grès  rouge  du  Forfar-- 
shire  (Lyelc),  et  au  cap  liiard,  en  Comnuailles,  avec  la 
stéatite.  —  En  Espagne,  dam  la  Sierta-Nerada,  aux  environs 
de  Grenade.  —  Dans  l'Amérique  du  Nord ,  à  Hoboken  (Nevv- 
Jersey) ,  et  k  New-Buryport  (Massachusets). — Au  GroCnland  , 
à  Otiartarbik  et  à  KiagîLtorsoak ,  sur  le  continent. 

Vtaget,  La  serpentine  est  au  nombre  des  substances  mi- 
nérales que  l'on  emploie  dans  l'art  de  la  décoration.  Nous 
avons  déjà  parlé  de  r4is«ge  auquel  est  consacré  la  plus  belle 
et, la  pure  de  ses  variétés,  la  serpentine  noble.  En  se  mé- 
langeant avec  le  calcaire,  elle  donne  naissance  à  des  roches 
connues  soua  le  nom  d'ophiealce* ,  et  auxquelles  appartiennent 
les  beaux  marbres  d'Italie,  dits  txrt  antique,  vert  de  mer,  vert 
de  Suze,  etc.  Quant  aux  serpentines  communes,  on  les  em- 
ploie dans  plusieurs  pays ,  «&  elles  se  présentent  pures  et  en 
assez  grandes  masses  k  la  fabrication  de  certaines  poteriea 
économiques,  et  surtout  de  marmites  propres  k  cuire  le* 
nlimens.  C'est  à  cause  de  cet  usage  que  ces  variées  de  $er- 
penline  sont  désignées  sous  le  nom  de^pierrcs  vlUires.  Elles 
possèdent  Baturejtement  toutes  les  qualités  qu'on  recherche 
"dans  les  peteries;  elles  sont  osseï  compactes  pour  se  pas 
laisser  filteer  les  liquides,  assez  tenaces  pour  réuster  aux 
xhocs ,  et  aasCE  tendres  pote  pouvoir  être  travaillées  au  taar. 
Il  suffit  de  tes  creuser  et  ,de  lenr  donner  la  forme  que  l'on 
désire,  pour  obtenir  immëdiatenent  des  vues,  qui  soutiennent 
brén  le  feu,  et  ne  communiquent  aucun  goût  particulier 
aux  alimens.  Les  serpentines  ollaires  sont  d'un  gris  qai  tire 
toujours  sur  le  verd&tre.  Leur  tîsni  est  un  peu  feuilleté, 
leur  cassure  écailleuse  ou  terreuse  ;  eli^  sont  tendres ,  atseï 
léj;ères  et  peu  susceptibles  de  poli;  elles  forment  tians  les 
terrains  anciens  des  couches  puissantes,  que  l'on  CKpluitc  en 
divers  lieux  :  au  val  Sesia,  près  du  village  d'Allagne,  au 
;^ed  du  moai  Rose;  tu  village  de  Pleurs,  et  k  Cbiavenna, 


,,-erihyGoo^le 


TAL  M» 

prés  4u  lac'  de  Ctane.  Cette  derni^e  pierre  «diaire,  dite 
pierre  de  C6me ,  nt  d'un  gris  fiiurë  .-  elle  jouit  d'une  grande 
canûslance.  Lu  carrière  d'où  on  la  relire,  pour  la  tnniporter 
àam  la  ville  de  CAme ,  éloit  dé]k  en  exploilation  da  temps 
4e  Pline.  On  fabrique  encore  des  poteries  de  serpentine  à 
Zœbliti  en  Saxe;  «a  Corse;  dans  la  Haule^Égypte ;  ea  Chine 
et  au  GruSnlan'd.  La  pierre  ollaire  des  Égyptiens  est  connu* 
dans  le  pays  lona  le  nom  de  pitrrt  de  Barom.  (Delafossb.) 

TALC  BLEU.  (Mm.)  Voy«  DisraJUB.  (B.)  , 

TALC  DE  MONTMARTRE  (  Min.  ) ,  de  Fusy  et  d'autres 
(crraiBs  gypseux  des  envirans  de  Paris.  On  a  donné  ce  B«m, 
mais  très-improprement,  au  gypse  laminaire  qui  se  présente 
dans  ces  terrains,  Voyei  Cbaox  sulfatai.  (B.) 

TALC  DE  MOSCOVIË.  {Min.)  Voyei  Mics.  UMnrAUK.  (B.) 

TALC  DE  VENISE-  (Min.)  C'est  le  vrai  talc  laminaire, 
mis  à  Venise  dans  le  commerce  très-abondant  .qu'on  faisolt 
dans  cette  ville  de  diffèrens  minéraux  employés  dans  l^i  arts 
et  qui  y  étoient  apportés  comme  dans  une  sorte  d'cntrepM. 
Voyei  Talc.  (B.) 

TALCHICUATLI.  (  Ormik.)  C'est  le  Bon  d'une  esp^c  de 
■cops  au  Mexique.  (Cn.  D.) 

TALCITË.  (Min.)  Le  laïcité  du  docteur  Demestc  ,  de 
Sage  et  de  Homé-Delisle  ne  paroit  être  autre  chose  qu'un  mien 
altéré  par  l'aettoa  des  feux  volcaniques  et  rendu  plus  mde 
an  toucher  par  snite  de  cette  action. 

Celui  de  Kirwan  est  un  talc  nacré  éeatlleux,  qui  paroU 
£tre  une  espèce  particulière,  à  laquelle  on  a  donné  le  noaa 
de  NAcsrra  [voyei  ce  mot).  Ce  sont  enfin,  de  réelles  variétés 
de  talc  plus  dures  que  les  autres.  (8.) 

TALEGALE.  (OmiA.)  Sons  ce  nom,  contracté  des  mots 
loiera  et  gaUut,  HM.  Lcason  et  Gamot  ont  forwé,  dans  la 
Zoologie  du  voysge  autour  du  monde  de  la  Coquille,  un 
genre,  pour  recevoir  bb  oiseau  voisin  drs  mégapodes,  et 
dont  on  ne  connnlt  qu'nne  senle  espèce  de  la  Houvelle-Gui- 
■ée,  nommée  Megmila  Cuvierii.  (Ce.  D.) 

TALETEC.  (&p*oi.)  Voyes  Takacoun  db  la  Nocvbiu-E>- 
MCNE.  (  H.  C.  ) 

TALÈVE  ;  Por^no,  Briis.  (Omith.)  Comme  les  oarw 
4ètes  de  ce  ^nre  a'étoicM  pas  encore  £xés  Bvcjc    toute  ia 


t,,-6rihyGoo^le 


M4  TAL 

préciiion  durable,  il  en  ert  rétalti  que  les  etfitt»  âppai^ 
itfnanl  réelIemcDt  aux  talém,  n'ont  pu  été  bien  distinguées 
■des  poule*  d'eau  proprement  dites  ou  gallinules,  et  que  1« 

.Auteurs  ne  sont  pâs  d'accord  sur  leè  oiseaux  auxquels  ils 
idonnent  l'un  ou  l'autre  de  ces  noms.  Ainsi  M<  Vieillot  pré- 

'  «ente  environ  quînie  espaces  de  poules  sultanes ,  porphy^ 
rioM  oQ.laléves,  tandis  que  H.  Temmînck,  qui  ajoute  de 
nouvelles  espèces  aux  talèvei  proprement  dites,  en  réduit 
le  nombre  total  à  six.  L'auteur  de  cet  article  a  déjà  exposa 
■Ma  mot  UTDaoeALLiNB ,  tom.  XXII,  pag.  179,  des  considéra- 
tions générales  pour  empêcher  de  confondre  les  râles,  lek 
ftoules  d'eau  ,  les  porphyrions  et  les  foulques;  et  M.  Tem- 
mînck, en  établissant  plus  récemment  le  genre  Tatiit,  a  fait 
une  .observation  qui  mérite  une  attention  particulière;  c'est 
que  leur  formidable  bec,  qui,  suivant  la  remarque  d'Aris- 
tote  ,  est  très  -  fortement  implanté  dans  le  front ,  n'offre 
presque  point  de  fosse  nasale,  et  que  leurs  narines,  placées 
Jatér^CBieot ,  près  de  l'artte,  dans  la  masse  cornée,  sont 
arrondies  et  ouvertes  de  part  en  part ,  tandis  que  d'autres 

^auteurs  les  disent  situées  dans  une  rainure  au  milieu  du  bec , 
et  couvertes  d'une  membrane  gonSée. 

I,«S  autres  caractères  consistent  dans  un  bec  dur,  épais, 

.presque  aussi  haut  que.long,  plus  court  que  la  tète,  dont  la 
nandibifle  supérieure  se  dilate  très-avant  dans  le  crâne;  des 
pieds  forts  et  très-longs  dans  quelques  espèces,  dont  les  doigts 
antérieurs  «int  entièrement  divisés ,  et  qui  tons  sont  garnis 
latéralement  de  membranes  si  étroites,  qu'elles  sont  à  peine 
lensibles. 

Quoique  les  talèves  habitent  en  général  les  eaux  douces, 
«ur  lesquelles  ils  se  promènent  avec  légèreté,  comine  les 
poules  d'eau ,  ils  préfèrent  les  substances  céréales ,  et  surtout 
le  ris,  aux  plantes  aquatiques,  et  la  dureté  de  leur  bec  Icuï- 
foumit  les  moyens  de  casser  l'enveloppe  des  graines  et  de 
^mpr«  les  tiges  que  leurs  jambes  hautes  et  leurs  doigts  longs 
et  rétractiles  leur  donnent  la  faculté  de  saisir  aisément.  Ils  se 
tiennent  sur  un  pied  en  portant  de  l'autre  les  alimens  au 
bec>  Ces  oiseaux  sont  aussi  pulvéraleurs  et  courent  avec  vi- 
tesse et  légèreté  sur  la  terre ,  comine  sur  les  plantes  qui  étalent 
tettjrsjarge«  Jfeuillea  à  la  surface  des  eaux,  (.'e^èce  .coa^ 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TAL  U» 

nune  habite  en  Europe ,  dans  lea  riiières  et  les  nara!*  du 

Midi ,  et  l'on  en  trouve  en  Afriqne ,  en  Asie ,  en  Am^riqne , 
et  dans  rOcéanie. 

Le  nom  de  taléve,  laUva,  toui  lequel  est  désignée  une  et> 
pèce  de  Madagaicar ,  a  été  lubatitué  au  nom  de  porph3frion( 
qui  éloït  donné  par  les  anciens  et  qui  appartient  à  l'espèce 
d'Europe ,  qu'on  croit  mal  a  propos  avoir  été  transportée  d'A- 
frique. Il  paroit.que,  si  ces  oiseaux  sont  moins  connus  ptiv 
mi  nous  qu'ils  ne  t'étoient  chei  les  Grecs  et  les  Romains,  qui 
en  élevoient  dans  les  temples  et  en  faispiènt  un  cas  ezlno^ 
dinatre ,  c'est  parce  que  la  véritable  race  européenne ,  étant 
devenue  plus  rare ,  on  Ta  confondue  avec  les  espèces  étno- 
géres.  Au  reste ,  c'est  partout  un  oiseau  qui ,  comme  le  dit 
fiuffon ,  est  doux ,  innocent ,  timide ,  ami  de  la  solitude ,  et 
préférant  les  graines ,  les  fruits  et  les  racines ,  à  toute  autre 
nourriture. 

La  première  des  espèces,  &  laquelle  M.Tentminck  a  donné 
le  nom  de  Talëve  PosPHymon ,  ¥orphjrrio  hyaeinthimit ,  est  Ic 
porphyrio  alter  d'Aldrovande,  que  Latham  indique,  p.  768 
de  l'Index  omitkolagicut ,  comme  une  variété  de  son  gaUinula 
porphjrio,  n.°€,  et  qui,  représenté  parEdwBrds,Hù^,  pi.  87, 
est  reproduit,  dans  5eligmann  ,  pi.  96  ,  sous  le  nom  de  poule 
tiUant  ou  bluet.  Cet  oiseau  ,  qui  est  de  la  grosseur  d'une  poule 
médiocre,  a,  du  bout  du  bec  k  l'extrémité  de  la  queue,  dix- 
huit  pouces  de  longueur  et  environ  seiie  pouces  de  hauteurt 
son  plumage  est  en  entier  d'un  bleu  lustré,  embelli  de  reflets 
brillans,  à  l'exception  des  plumes  anales,  qui  sont  bUocbesj 
la  base  du  bec  et  la  plaque  du  sommet  de  la  tête  sont  d'un 
muge  vif;  les  pieds  et  les  doigts  de  couleur  de  chair,  et  U. 
Temminck  donne  comme  phrase  caractéristique  l'arête  de  la 
mandibule  supérieure  formant  continuité  avec  le  crine;  le 
doigt  du  milieu  plus  long  que  le  tarse  et  sans  ongle  ;  la  plaque 
frontale  s'étendant  au-delà  des  yeux. 

Ce  talève ,  qui  habite  les  grands  lacs  et  lés  bords  maréca- 
geux des  Beuves,  est,  dit-on,  assez  commun  en  Sicile,  dans 
la  Calabrc,dans  les  Iles  Ioniennes,  et  en  moins  grand  nombre 
dans  la  Dalmatie  et  en  Sardatgne  :  sa  nourriture  parott 
consister  en  plantes  céréales ,  en  graines  et  racines  de  plantes 
aquatiques,  en  fruits  et  en  poisson,  dont  il  est  très-Criand; 
63.  10 


n,gn,-.^hyG00gle 


■46  TAL 

il  niché  daos  let  maraît  couverts  de  haute*  herbes  et  y  conv 

tniït ,  avec  des  bucbelles  ou  des  débris  de  plantes,  un  nid 

où  la  femelle  pond  (rois  ou  quatre  œufs  blancs  et  presque 

ronds. 

Talève  a  mavtkw  vsrt  ;  Porphyrio  tmaragnotut ,  Temm. 
Cette  espèce,  qui  habite  l'Afrique  méridionale,  ainsi  que 
Madagascar,  et  qui  k  probablement  été  transportée  à  l'Isle- 
de-France  et  en  Amérique,  a  environ  quatorze  pouëei  sue 
ligues  de  hauteur  et  de  longueur.  Les  joues,  la  gorge  et  le 
haut  du  cou  sont  verts;  la  télé,  le  cou  ,  la  poitrine,  le  ventre, 
les  petites  couvertures  det  ailes  et  les  rémiges  sont  d'un  bleu 
à  reflets;  les  grandes  couvertures,  le  dos  et  les  scapulaires 
d'un  vert  foncé;  le  croupion  et  la  queue  d'un  noir  ver- 
dâtre;  les  plumes  anales  blanchesj  le, bec,  la  plaque  et  les 
pieds  rouges.  Suivant  l'autenr  déjà  cité ,  les  signes  caractéris- 
tiques sont  d'avoir  l'arfte  de  la  mandibule  supérieure  moins 
élevée  que  le  crâne  et  subitement  fléchie ,  la  plaque  frontale 
ne  dépassant  pas  le  bord  postérieur  de  l'œil  ;  le  doigt  posté' 
rieur  sans  ongle ,  a  peu  près  de  la  longueur  du  tarse. 

Talève  a  mamtead  soia;  Porplyrio  melanatai,  Temm.  Cette 
espèce  ,  trouvée  à  la  Nouvelle- Hollande  et  longue  d'environ 
seize  pouces  ,  a  les  parties  supérieures  du  corps  d'un  noir  plna 
ou  moins  lustré,  les  parties  inférieures  bleues;  les  plumes 
anales  blanches;  le  bec  ,  la  plaque,  les  pieds  et  les  doigts 
rougeii  les  jeunes  sont  d'une  teinte  noire  bleuâtre,  et  dans 
le  premier  Age  leur  duvet  est  tout-à-fait  nojr.  La  phrase  ca- 
ractéristique consiste  dans  l'arête  de  la  mandibule  supérieure 
d'une  venue  avec  la  plaque  frontale,  qui  dépasse  de  beau- 
coup le  bord  postérieur  de  l'œil;  duigt  du  milieu  sans  ongle, 
comme  aux  précédens,  et  plus  court  que  le  tarse.  Latham 
paroft  confondre  celle  espèce  avec  le  talève  à  manteau  vert. 

Talève  blanc:  Porpfijrio  a2tus,Vieili.;  Gallinula  alba ,  Lath. 
Le  capitaine  Phillip ,  qui  a  figuré  cet  oiseau  dans  l'édition  an- 
glaise de  son  voyage  à  Botany-Bay,  le  décrit  comme  étant  de 
la  même  taille  que  le  talève  d'Europe  et  ayant  dix-huit  à 
vingt  pouces  de  longueur  depuis  l'extrémité  du  bec  jusqu'à 
celle  d'es  pieds  :  son  plumage  est  d'un  beau  blanc  ,  dont  l'éclat 
est  encore  relevé  par  le  rouge  du  bec,  de  la  plaque  frontale, 
du  tour  des. yeux  ,  de  l'iris  et  des  pieds.  Suivant  Latham  ce 


,,-.rihyGOt)glé 


TAt  Ht 

bléve  a  un  éperon  aux  aiiei;  pluaîeun  iadividiu,  contidà^ 
comme  des  màlei ,  avoient  du  bleu  iur  les  ëpaulea  et  iQr  le 
dos,  et  d'autres,  regardés  comme  des  jeunes,  avaient  le  plu- 
mage brun  avec  des  reflets  verts  et  bleus.  Cette  espèce  est 
auei  commune  Ji  Botaoy-Bay  ,  à  l'Ele  de  Norfolk,  à  celle  du 
lord  Howe  ,  et  dans  d'autres  lies  des  mers  Australes, 

Talbvb  UEvmiUi  i  Pqrpiiyrio  pulveruUntut ,  Temm.  L'adulte  de 
cette  espèce,  long  de  quatone  pouces  et  demi  de  la  pointe 
du  bec  BU  bout  de  la  queue,  a  été  figuré  dans  les  Flanchet 
coloriées  de  M.  Temminck,  sous  le  n,"  4o5. 11  est  k  peupréi 
de  la  même  taille  que  le  talève  à  dos  noir ,  mais  d'un  quart 
moindre  que  celle  du  talève  k  dos  vert.  Le  nom  de  meunier 
loi  a  été  donné  parce  que  son  plumage  ,  d'un  ton  bleu  et  d'un 
verl-olive  tirant  au  brun,  semble  être  saupoudré  d'une  pou»- 
sière  grisâtre.  Les  nuances ,  plus  foibles  sur  la  tête  et  le  cou, 
deviennent  plus  Toncées  sur  les  cuisses  et  l'abdomen ,  qui  sont 
d'un  bleu  pur;  le  dos  et  la  queue  sont  d'un  brun  olivitre; 
les  plumes  anales  sont  blanches;  le  bec,  la  plaque  cornée  , 
l'iris  et  les  pieds  sont  rouges.  Ce  talève  habile  les  bords  de* 
rivières  dont  la  partie  méridionale  de  l'Afrique  est  arrosée. 

Talève  riHERADDiK;  Porphyrio  $maragdiruit,  Temm. ,  PI.  col., 
n."  i^ù  I .  Cet  oiseau ,  long  de  quatone  à  quinze  pouces ,  est  la 
plus  petite  des  six  espèces  de  ce  groupe.  M.  Horsfield  l'a  dé' 
crit  dans  le  Catalogne  des  oiseaux  de  Java ,  Traniaet.  linn., 
tom.  3,  p.  iç)4,  sous  le  nom  deporph^io  indieui.  La  plaque, 
qui  est  en  général  d'une  forme  arrondie,  est  coupée  abrupt 
tement  en  ligne  horitontale  vers  l'occiput ,  et  chez  les  vieux 
mâles  les  parois  latérales  de  cette  membrane,  élevées  en  pe- 
tites protubérances,  couronnent  l'orbite  des  yeux.  On  trouve 
à  l'os  de  l'aile  bitarde  de  cette  espèce  tin  petit  appendice 
épineux ,  pareil  à  celui  que  Latfaam  avoit  déjà  observé  sur 
le  talève  blanc.  Les  joues  et  l'occiput  sont  noir*  (!hez  l'adulte, 
qui  a  le  derrière  du  cou ,  le  ventre  et  les  flancs  d'un  bleu 
vif.  Le  devant  du  cou,  la  poitrine  et  le  poignet  de  l'aile  de 
couleur  d'émeraudei  le  dos,  les  ailes  et  la  queue  d'un  bleu 
noirâtre  ,  un  peu  nuancé  de  vert;  l'abdomen  noir  et  le* 
plunes  anales  blanches.  Le  bec,  la  plaque  et  les  pieds  sont 
rouges,  comme  aux  diverses  espèces. 

La  plupart  des  autres  oiseaux  qui  ont  été  rangés  par  dv- 


,,-erihyGoo^le 


ï*8  TAL 

ven&ulcun  avec  teiporphyrionsou  tat^Tes,n'app&rtïcnDrat 
pu  à  ce  gtnre.  Il  en  est  même  ,  comme  le»  fatica  mdca" 
lato,  Jta^ipa  et  Jîifulatu ,  qui  ne  reposent  que  sur  de  raau- 
raises  âgures  données  psr  Gesner,  ainsi  qu'on  Fs  remarqué 
au  mot  Hydrogalline;  el,  en  appliquant  à  des  espèces  rédlea 
et  reconnues,  telles  que  les /Wica  martinicmtU ,  lÀaa.  (petite 
poule  aultane,  quatrième  espèce  de  Buffon),  et  fulica  Jtàvi- 
ro«frù,  Linii>(ou  farorite,  cinquième  espèce  de  Buflbn),  que 
H.  Cuvier,  dans  son  Règne  animal,  tom.  i  ,  p.  5oi ,  regarde  _ 
comme  de  vrais  talèves,  les  caractères  génériques  tir^  sur- 
tout deD  narines ,  on  est  Torcé  de  recoanoilre  que  ce  sont  dv 
simples  poules  d'eau.  (Ce.  D.  ) 

TALGHALA.  (Bo(.)  Voy«  Talasha».  (J.  ) 

TALGOl.  (Mamm.)  Dans  le  Voyage  de  Robert  Percival  k 
Ceilan,  il  est  fait  mention  sous  ce  nom  d'un  quadrupède  qui 
virroit  de  fourmis  à  la  manière  des  fourmiliers,  en  saisissant 
ces  insectes  dans  leurs  habitations  au  moyen  d'une  langue 
longue,  protractïle  et  visqueuse.  Nous  ne  connoisscms  dans 
l'ancien  continent  que  l'oryctérope  du  cap  de  Bonne-Espé- 
rance,  le  phatagin  d'Afrique  elle  pangolin  des  Indes  qui  pré- 
sentent ces  caractères,  et  jusqu'à  présent  l'Ile  de  Cetlan  n'a 
oBert  aucune  espèce  qui  pût  se  rapporter  aux  genres  dans 
lesqueb  ces  mammifère!  édentés  ont  été  compris.  (Desm.  ) 

TALGORE.  (Omilh,  )  Ce  nom,  qui  s'écrit  aussi  talg-oxe, 
désigne,  en  suédois,  la  mésange  charbonnière , parus  major, 
Linn.  {Ch.  D.) 

TALHE.  (Ornilh.)  Ce  nom  est  un  de  ceux  que  le  choucas 
reçoit  en  Allemagne.  (Desn.  ) 

TALI.  {Bot.)  Sous  ce  nom  brame  Adanson  fait  un  genre 
du  perim-couringi  du.Malabar,  Connaras  pianotas  de  M.  de 
Lamarck  et  de  Cavanilles ,  dont  les  pétales  ont  deux  soies  à 
leur  base.  M.  De  CandoUe  l'a  réuni  à  l'Omphalohium  distinct 
du  Connarus  par  l'insertion  de  la  graine  non  au  fond  de  sa 
loge,  mais  le  long  de  sa  suture  latérale.  (J. } 

TALIAHOS.  {Polyp.)  Nom  barbare  sous  lequel  Valeatio, 
Ind.,  3,  tab.  Sa  ,  fig,  B Bi  figure  un  singulier  corps  organisé, 
dont  Gmelin  a  fait  son  antipathts  ipîraJii.  (De  B.) 

TALIFOUC.  (Bol.)  Nom  du  nénuphar  il  fleurs  jaunes  à 
Madagascar,  suivant  Flaccourt.  (J.) 


D,gn,-.rihyGOO^Ie     " 


TAL  «4S 

TAUGALE,  TéOigoUa.  {Bot.)  Gesre  de  pUntei  dicolylé- 
denM,  à  fleun complètes,  nonopéUléet ,  tubnlées,  de  la  fo- 
niille  des  verUaoÂt^t ,  de  la  didyaamie  angiiupermie  de  Llaiié, 
offrant  pour  caractère  essentiel:  Un  calice  campanule,  pe^ 
estant ,  à  cinq  divisions  ;  une  corolle  tubulée  ,  le  tube  dilata 
vers  son  orifice  j  le  limbe  À  cinq  lobea  un  peu  inégaux  ,  ré- 
flécbîa;  quatre  étamines  didjrnamei;  les  anthères  sagittées  ;  un 
ovaire  supérieur  globnleux;  Je  style  de  la  langueur  des  deux 
plus  longues  étamines  ;  le  stigmate  à  deux  divisions  diver- 
gentes. Le  fruit  est  une  baiepresque  globuleuse,  sèche,  enve- 
loppée à  sa  base  par  le  calice  persistant,  à  une  seule  loge, 
renferment  deuK  osaeteU  œonosperines. 

Ce  genre  est  composé  d'herbes  ou  d'arbustes  à  feuitlei  al- 
ternesi  les  fleurs  sont  disposées  es  épis  terminaux,  munis  de 
bractées.  11  a  été  découvert  et  éUbli  par  AubleL  On  a  rc> 
coDDu  que  le  genre  Amasonia  de  Lioné  fils  étoit  le  même  que 
celui-ci. 

Taugalb  cBAurËTiBi  TaligaUa  eampalrit ,  Aubl. ,  Guiao. , 
2  ,  lab.  :iSa  {  Lamk.,  lU.  gen.,  lab.  â43  ;  Amaioiiiaereala,tJaa, 
£ls,5uppl.,394;  Vahl,£DJ.,i,  pag.  Si. Plante  herbacée,  dont 
lestiges  sont  simples,  droites,  cylindriques,  garnies  de  feuille» 
alternes,  pétiolées,  awez  grandes,  ovales-lancéolées,  rudei 
au  toucher,  dentées  en  scie  à  leur  contour,  rétrécies  en  coin 
à  leur  base  ,  longues  d'environ  trois  pouces  sur  environ  deux 
pouces  de  large.  Les  fleurs  sont  disposées  en  une  grappç 
droite,  terminale,  très-simple;  les  pédoncules  courts,  pu- 
bescent,  chargés  d'une  à  trois  fleurs  pédicellées;  les  bractées 
ovales,  entières,  plus  longues  que  les  fleurs.  Le  calice  est 
presque  glabre,  à  ciaq  découpures  droilea,  ovales ,  aigu£s; 
I»  corolle  jaune ,  tubulée  ;  le  limbe  plane ,  plus  long  que  le 
tube,  à  cinq  lobes  aigus  ,  réfléchis  au  sommet.  Le  fruit  est 
une  baie  sèche,  ovale,  arrondie,  trévglabre,  de  la  grosseur 
d'une  noîsettei  Cette  plante  croit  dans  la  Guiane  et  à  Su- 
rinam. 

Taugale  rouiFftÉB  :  Taligoba  patUcta,  Toir. ,  Encycl.;  Ama- 
êom» puiûcea ,  Vahl,  Ed.  2  ,  pag.  Si.  Arbrisseau  qui  s'élève  à 
la  hauteur  de  deux  ou  (rois  pieds  sur  une  tige  rameuse  j  les 
rameaux  dressés,  longs  d'un  pied ,  simples,  un  peu  pubes- 
ceos,  garnia  de  feuilles  éparses,  pétiolées,  elliptiques,  lan- 


,,-erihyGoo^le 


>!»  TAL 

céoiée»  ,  longues  de  deux  ou  trois  poncfS  ;  les  inf^enrei 
ovales,  rëtrécies  à  leur  base,  aiguës  au  lommet,  dentées  en 
■cie ,  glatires  dans  leur  vieillesse ,  un  peu  velues  à  leura  bords. 
Les  Qeurs  sont  disposée*  en  une  grappe  terminale,  longue  de 
deux  ou  trois  pouces  et  plus  :  ces  fleurs  sont  alternes  ,  unila- 
térales ;  les  inférienres  réunies  au  nombre  de  trois  sur  le 
inémepédicelle  ;  les  supérieures  solitaires;  les  bractées  ovales, 
pédîcellées,  mucronées,  dentées  en  scie,  velues  en  dessous, 
ainsi  que  les  pédoncules.  Le  calice  est  pubescenl,  à  cinq  dé> 
coupures  ovales,  acuminées ,  ciliées  au  sommet;  la  corolle 
d'un  rouge  écarlatc  ;  le  tube  un  peu  comprimé ,  ayant  les 
lobes  du  limbe  ovales,  le  supérieur  un  peu  plus  étroit;  les 
étamines  sont  plus  longues  que  la  corolle  ;  les  anthères  oblon- 
gues;  l'ovaire  est  globuleux;  le  style  tilirorme  ;  le  stigmate 
simple,  fligu.  Le  fruit  est  une  baie  oblongue,  un  peu  plus 
grasse  qu'un  pois  ,  renfermant  quatre  semences.  Cet  arbris- 
seau croit  dans  l'Amérique  ,  à  l'Ile  de  la  Trinité.  (Pois.  ) 

TALIN,  Talinam.  (Bot.)  Genre  de  plantes  dicotylédones,  à 
fleurs  complètes  ,  polypétalées ,  de  la  famille  des  partutacéei , 
de  la  dodécandrie  manogynie  de  [.inné ,  offrant  pour  caractère 
essentiel;  Un  calice  à  deux  folioles  caduques,  quelquefois 
plus;  cinq  pétales  presque  égaux  ;  des  étamines  nombreuses, 
ingéréessur  le  réceptacle;  un  ovaire  supérieur,  uoiloculaire  ; 
un  style  court;  trois  ou  quatre  stigmates.  Le  fruit  est  une 
capsule  uniloculaire,  à  trois  valves,  renfermant  des  semen- 
ce» nombreuses  ,  fort  petites. 

Ce  genre  avoit  été  confondu  avec  les  pourpiers,  auxquels 
il  ressemble  par  le  port  et  autres  caractères:  il  en  diffère  en 
ce  que  les  pourpiers  sont  des  plantes  herbacées,  la  plupart 
annuelles,  tandis  que  les  talim  sont  des  arbrisseaux  ou  des 
yrbustcs  ;  mab  le  caractère  qui  les  distingue  particulièrement 
des  pourpiers,  consiste  dans  une  capsule  à  une  seule  loge, 
partagée  en  trois  valves  qui  s'ouvrent  dans  leur  longueur, 
tandis  que  celle  des  pourpici^  est  uniloculaire,  d'une  seule 
pièce,  s'ouvrant  transversalement  comme  une  boite  à  savon- 
nette.  Au  moyen  de  celte  réforme,  les  limites  de  ces  deux 
genres  sont  très-bien  marquées,  et  ne  laissent  aucun  embar- 
ras pour  les  espèces  à  placer  dans  l'un  ou  l'autre  genre.  Les 
lalins  jouissent  des  m  fines  propriétés  que  les  pourpiers}  leurs 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TAL  iSi 

feuiUea ,  grasses,  épaisses,  sont  un  peu  Acres,  et  passent  pour 
diurétiques ,  a nti scorbutiques  :  elles  peuvent  être  emplo^éea 
comme  assaisonneineat ;  mangées  cuites,  elles- rafraîchissent. 

Talin  TBiANCULAiSE  :  Talinum  Iriangulare ,  WiUd. ,  Spte. 
Fortulaca  raeemosa ,  Linn-,  Spec.;Porlulaea  triangularia ,  Jacq. , 
Amer,  et  Ois.,  i ,  tab.  sS.  Cette  plante  a  des  tiges  glabres, 
ligneuses,  épaisses,  couchées  ou  renversées.  Les  feuilles  sont 
alternes  ou  éparses,  épaisses  ,  charnues,  presque  ovales,  cu- 
néiformes à  leur  base,  élargies  à  leur  partie  supérieure  , 
échancrées  et  mucronées  au  sommet  j  glabres  à  leurs  deux 
faces.  Les  fleurs  sont  terminales  ,  réunies  ed  une  grappe 
simple  et  droite  ;  les  pédoncules  triangulaires ,  soutenant  plu- 
sieurs fleurs  pédîcellées.  Le  calice  est  lisse  etverdàtre,  àdeuX 
folioles  un  peu  planes ,  presque  obtuses.  La  corolle-  est  blanche 
ou  jaunâtre,  à  cinq  pétales  ouverts ,  un  peu  oblohgs  ;  les  éla- 
mines  inégales,  plus  courtes  que  la  corolle;  l'ovaire  glabre, 
un  peu  globuleux.  Le  fruit  est  une  capsule  à  une  seule  loge, 
divisée  en  trois  valves  concaveSiles  semences  sont  planes,  fort 
petites,  attachées  à  un  placenta  central.  Celle  plante  croit  en 
Amérique,  sur  I^s  cAtes  maritimes. 

Talin  A  feuilles  épaisses:  Talinam  crassi/olium  ,  Wilid,  , 
Spee.;  Portuîaea  crassifolia  ,  Jacq.,  BoH.  ,  3,  Ub.  Sa.  Cette 
espèce  se  distingue  de  la  précédente  par  ses' feuilles  plusalon- 
gées,  point  échancrées,  par  ses  fleurs  en  corymbei  et  non  en 
grappes.  Les  tiges  sont  droites  ,  glabres,  ligneuses;  les  feuilles- 
alternes,  épaisses,  succulentes,  en  ovale  renversé,  larges, 
entières,  rétréci  es  à  leur  base.  Les  fleurs  sont  disposées  en 
corymbes  terminaux,  peu  garnis,  composés  de  pédoncules 
grêles,  triangulaires,  chargés  de  quelques  fleurs  pédicelléesj 
le  calice  est  divisé  en  deux  folioles  courtes  ;  la  corolle  rouge  , 
plus  longue  que  le  calice;  la  capsule  à  une  seule  loge ,  s'ou* 
vrant  en  deux  valves.  Son  lieu  natal  n'est  pas  connu. 

Talin  a  feuilles  s'oariH;  Tàliaum  anacampseros ,  WiHd.  , 
Spee.;  RùUngta  anaeampteroi ,  Ehrh. ,-  Beitr, ,  3,  pag.  ]33; 
DilL,  Hort.  Elth.,  tab.  a8i  ,  fig.  565;  Commel.  ,  Hort. ,  a  , 
tab.  89  )  Surm.,  Afr.,  lab.  îo  ,  6g.  a.  Celte  espèce  a  des  tiges 
épaisses,  hautes  d'environ  quatre  ou  cinq  pieds,  garnies,  prin- 
cipalement à  leur  partie  inférieure,  de  feuilles  très-succu- 
tentes,  glabres,  ovales,  un  peu  arrondies,  presque  globu* 


D,gn,-.rihyGOO^IC 


>!.  TAt 

Icuseï ,  garnies ,  dans  lenr  aîuelle,  d«  pelîtei  touffe*  de  poils. 
Les  fleurs  sont  disposées  eo  une  grappe  simple  ,  alaogée,  pea 
garnie.  Les  pédoncules  sont  glabres,  cylindriques,  soutenant 
plusieurs  fleurs  i  les  deux  folioles  du  calice  concaves ,  aigu&  ; 
la  corolle  est  rougeàtre ,  ouverte,  à  pétales  assez  grands ,  en 
cceur  renversé,  obtus  au  sommeL  Cette  plante  croit  au  cap 
de  BoDDe'Espërance. 

Tauk  uckeux  1  Talinum  fiatieotum,  "Wiild. ,  Spee.;  PoHa- 
loca^uttcota,  Linn. ,  iS^it.  vtg,;  Portulaea  paniculata,  Linn.  , 
Spte.;  Commçï.fHort.,  i ,  tab.  4.  Arbrisseau  glabre  surtoutea 
•es  parties.  Sa  tige  est  garnie  à  sa  partie  inférieure  de  feuillei 
grasses,  molles,  épaisses,  larges,  planes,  en  ovale  renversé, 
obtuses,  entières,  échancrées  au  sommet,  réirécies  presque 
en  pétiole  à  leur  base.  Les  fleurs  sont  terminales,  disposées 
en  une  panicule  étalée ,  dont  les  rameaux  sont  autant  de 
grappes  partielles.  Les  folioles  du  calice  sont  courtes ,  ovales  , 
lancéolées^  la  corolle  est  blanche,  apétales  plus  longs  <|ue  le 
calice.  Le  fruit  est  une  capsule  fort  petite,  sphérique,  uni- 
loculaire ,  à  trois  valves ,  s'ouvrant  de  la  base  au  sonunet , 
renfermant  dés  semences  arrondies,  lenticulaires,  glabres, 
Juisanlos  et  noirâtres.  Cette  plante  croit  dans  l'Amérique  , 
Je  long  des  c&tes  maritimes. 

Tauh  étalé  :  Talinun  pnfens,  WiHd.,  Spec;  Portulaea  pa- 
tène, Jacq. ,  Hort. ,  1 5 1 1  Andr. ,  £of .  repos.,  tab.  aSS.  Ses  tiges 
•ont  droites,  flexibles,  hautes  d'environ  un  pied  ,  garnies  de 
rameaux  lisses,  alternes,  tétragones;  les  inférieurs  plusalon- 
gés;  les  feuilles  alternes,  médiocrement  pétiolées ,  un  peu 
succulentes,  ovales-lancéolées,  relevées  en  carène,  réirécies 
i  leur  base ,  glabres  à  leurs  deux  faces.  Les  fleurs  sent  réu- 
nies en  une  panicule  terminale,  ample,  étalée,  aloagée;  les 
ramifications  filiformes,  dichotom^ s  >  les  pédicelles  courts  , 
inégaux.  Le  calice  est  glabre,  rougeàtre,  à  deux  folioles^  la 
corolle  rouge ,  à  pétales  ovales,  obtus ,  plus  longs  que  le  ca- 
lice t  les  6lamens  sont  plus  courts  que  les  pétales  j  le  style  a 
trois  divisions!  la  capsule,  globuleuse,  uniloculaire ,  à  trois 
valves,  renferme  des  semences  noirâtres.  Celle  plante  croit 
daos  l'Amérique  méridionale. 

Tauméfl6cbi:  Taiinunire/lexum,CavBn.,fG'  rar.,  1  ,  tab.  1  ; 
Bot,Magm.,iàb.  .i543.  Cette  plantes  des  tiges  droites,  gla- 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TAL  'Sï 

hret ,  iii<fdiocrement  Ugneuies ,  gamiei  de  feuiltn  presque 
«essilei,  opposées,  ovales-lBocéolées,  épaisses,  entières,  gla- 
bres, rëtrécies  en  pétiole,  longues  d'environ  deux  pouces, 
tendres  et  cassantes.  Les  fleurs  «ont  terminales  ,  réunies  en 
unea'mple  panicule  ;  les  divisions  opposées!  'es  ramifications 
presque  filiformes.  Le  calice  est  glabre  ,  à  deux  folioles 
courtes,  ovales,  un  peu  obtuses <  lacorolle  jaune,  apétales  au 
moins  une  fois  plus  longs  que  le  calice,  ovales,  un  peu  arron- 
dis ,  obtus,  rétrécis  à  leur  base;  les  tilamens  sont  plus  courts 
que  la  corolle  ;  les  anthères  fort  petites  ;  le  stigmate  a  trois 
divisions subulées,  inégales.. La  capsule  est  glabre,  oy^ale,  el- 
liptique ,  à  trob  valves  ;  les  semeuces  sont  fort  petites,  pédî- 
eellées,  insérées  sur  un  placenta  filiforme  et  central.  Cette 
plante  croît  dans  l'Amérique  méridionale. 

Talin  cpNéiFoaME:  Tatin.am  euntifilium,  WlUd-,  Spec;  Foi*- 
lutaea  cuaeifoUa,  Vahl,  Sjmb.,  i  ,  pag,  33;  Or^gia  portulaei' 
folio.,  Forsk,  ,  M.gyft.,  io3.  Arbrisseau  dont  les  tiges  sont 
droites,  hautes  d'environ  trois  pitfds,  garnies  de  feuilles  al- 
ternes, sessiles ,  épaisses,  planes,  cunéiformes ,  longues  d'un 
pouce,  entières  à  leurs  bords,  glabres,  obtuses.  Les  fleurs 
sont  disposées  en  une  panicule  terminale,  étalée.  Les  rameaux 
inférieurs  supportent  une  petite  grappe  de  trois  fteursj  les 
supérieurs  sont  presque  en  ombelle.  Le  calice  est  glabre,  à 
deux  folioles  caduques,  inégales,  ovales,  obtuses;  la  corolle, 
d'un  violet  rougeàtre,8ses  pétales  un  peu  arrondis,  plus  longs 
que  le  calice;  les  £lamenssont  verdâlfes;  les  anthères  jaunes, 
oblongues,  inclinées,  à  deux  loges.  L'ovaire  est  globuleux; 
le  style  filiforme ,  surmonté  de  trois  stigmates  divergens  ;  b 
capsule  globuleuse,  à  une  seule  loge,  à  trois  valves;  les  se- 
ntences glabres,  noirâtres,  petites,  comprimées.  Cette  plante 
croit  dans  l'Arabie  heureuse. 

Talin  tombant:  TalinuntdecuniieiH,'VVilld,,  Spee.;PortuUica 
deeumbem,  Vahl,  Symi.,  i ,  pag.  33;  Orygiiidteiimhtra,  Forsk., 
^gyp^'i  >o3.  Quoique  cette  plante  s'écarte  en  partie  de  ce 
genre,  peut-éire  eût-il  mieux  valu  la  conserver  dans  le  genre 
Orygia  établi  par  Forskal,  Ses  tiges  sont  inclinées  ou  tom~ 
banles,  ligneuses,  garnies  de  feuilles  planes,  ovales,  entières, 
bleuâtres,  un  peu  farineuses,  aiguës,  rétrécies  à  leur  base. 
Les  fleur*  sout  disposées  en  grappes  axiliairesj  leur  calice  est 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


'H  TAL 

divisé  en  cinq  Tolioles  vertei,  ovales,  aigu£s;  la  corolle  d'un 
rouge  violet,  à  pétales  presque  au  sombre  de  vingt,  lancéo- 
lés; Jet  cinq  styles  sont  filiforines,  terminés  par  des  stigmates 
violets;  ta  capsule  globuleuse,  environnée  à  sa  partie  infé- 
rieure par  le  calice  persistant,  à  cinq  loges,  à  cinq  valves, 
renfeme  un  grand  nombre  de  semences  fort  petites.  Celte 
plante  croit  dans  l'Arabie  heureuse.  (Poia.) 

TALING.  (  Onùlh.  )  Nom,  hollandois  de  la  petite  sarcelle  , 
anat  ereeca,  Linn.  (Ch.  T>.) 

TALI-PARITI.  (Bol.)  Voyei  Pasiti.  (/.) 
TALI-FULLU."  {Bol.)  Nom  malabare  du  commelina  nudî- 
jioTtt,  suivant  Burmann;  du  tradeteantiamalahariea,  selon  Lin- 
n»us  et  Willdenow.  (J.) 

TALIO-CÉBO.  (Enfom.)  Ce  nom  est  employé  dans  quel- 
ques parties  du  Languedoc  pour  désigner  le  laupe-grillon  ou 
coortilliére.  (Desm.) 

TALISFAR,  TALISAFAH,  (Bot.)  Daléchamps  et  Mentïel 
citent,  d'après  Avîccnne,  ces  noms  arabes  du  Macek  des 
anciens.  Voyes  ce  mot.  (J.) 

TALISIEfi ,  TalUia.  (  Bot.)  Genre  de  plantes  dicotylédones , 
k  fleura  polygames ,  polypétalées  ,  de  la  famille  des  lapinddes, 
de  la  polygamie  décandrit  de  Linné  ,  oSranl  pour  caractère 
essentiel  :  Des  fieurs  polygames;  un  calice  à  cinq  divisionsi 
cinq  pétales  alternes  avec  les  divisions  du  calice,  munis  cha- 
cun à  leur  onglet  d'une  petite  écaille  j  huit  étamincs  courtes  -, 
un  ovaire  supérieure  quatre  loges;  un  style  très-court;  un 
stigmate  presque  à  deux  lobes  ;  une  capsule  à  cinq  angles ,  « 
quatre  ou  cinq  loges. 

Talisiu  a  gbappbs;  Talisia  hexaphylla ,  Vahl,  Bel.  Amtr., 
fasc.  a,  pag.  39.  Arbre  dont  les  rameaux  sont  cylindriques, 
glabres,  revêtus  d'une  écorce  cendrée,  couverts  de  points 
aaillans  ,  très-nombreux ,  divisés  en  d'autres  rameaux  alternes, 
trés-étatés,  garnis  de  feuilles  péliorées,  alternes,  ailées, com- 
posées de  quatre  ou  six  paires  de  folioles  opposées  ou  alter- 
nes, pédicellées,  obloagues  ou  lancéolées,  acumiaées,  gla- 
bres, entières,  luisantes,  longues  de  quatre  ou  six  pouces  ; 
le  pétiole  arrondi.  Les  fleurs  sont  disposées  en  grappes  axil- 
laires,  très-simples,  longues  de  deux  ou  trou  pouces.  Leca-i 
Uce  est  campanule,  à  cinq  divisions  lancéolées,  un  peu  ob- 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TAL  i5S 

fuses  et  pubescentes;  les  pétales  sonl  on^icul^a,  linéaires, 
une  fois  plus  longs  que  le  calice,  munis  en  dedans,  vers  leur 
onglet,  d'écaillés  presque  de  la  longueur  des  pétales,  rous- 
sàires,  velues  infërieureuient;  les  étamines  appliquéesconlre 
l'ovaire;  les  anthères  droites,  petites,  ublongues;  l'ovaire  ejt 
ovale,  velu,  blanchâtre;  le  style  un  peu  plus  court  que  la 
corolle;  le  stigmate  légèrement  échancré.  Les  fleurs  mâles 
offrent  les  mêmes  caractères,  mais  cllesn'ont  point  d'ovaire* 
Cette  plante  croit  dans  l'Amérique  méridionale. 

Talisier  aosc:  Talisia  roiea ,  Vahl,  loc.  cit.,  pag.  3o;  Tali- 
tia  gttiantntit,  Aubl. ,  Guian. ,  pag.  349, 'tab.  i36  j  Lamb.,  II'. 
gm.,  tab.  3 10.  Cette  espèce  a  ses  tiges  divisées  en  rameaux 
anguleux,  d'un  brun  pourpre,  garnis  de  feuilles  alternes, 
pétiolées, -longues  d'un  pied,  ailées,  composées  au  moins 
de  six  paires  de  folioles  pédicellées;  les  inférieures  alternes, 
les  supérieures  opposées,  elliptiques  ,  glabres,  entières,  un 
peu  luisantes,  acuminées,  veinées  et  réticulées,  longues  de 
cinq  ou  six  pouces  ;  le  pétiole  commun  est  cylindrique,  d'un 
pourpre  foncé.  Les  fleurs  sont  réunies  en  une  panicule  ter- 
■ninale,  étalée,  longue  d'un  demi-pîed,  à  ramifications  angu- 
leuses, garnies  de  bractées  subulées;  les  inférieures  longues 
d'un  pouce  ,  dentées  en  scie  ;  les  dentelures  tomenleuses. 
Le  calice  est  à  cinq  découpures  oblongues,  un  peu  pufoes* 
centes,  obtuses,  trois  fois  plus  courtes  que  la  corolle;  les  pé- 
tales sont  linéaires,  glabres,  oblongs;  à  leur  base  sont  situées 
des  écailles  lancéolées,  de  même  longueur  que  les  pétales, 
couvertes  intérieurement  de  poils  roussâtres  :  entre  les  éta- 
mines  et  la  corolle  on  distingue  un  bourrelet  charnu  et  sail- 
lant. Lé  fruit  est  une  capsule  à  cinq  angles.  Cette  plante  croit 
dans  la  Guian e.  (Poin.) 

TALISSI.  {Bol.)  Humph  cite  ce  nommacassardubadamter, 
Urminalia  eatoppa  ,  qui  est  le  lalyo'batu  de  l'tle  de  Banda.  (  J.] 

TALITHE.  (Crujf.)  Kom  d'un  genre  de  Crustacés  del'ordre 
des  amphipodes ,  dont  nous  avons  fait  connoltre  les  caractères 
et  décrit  une  espèce  de  nos  cAtes,  dans  l'article  MAtAcosTiiACÉs 
de  ce  Dictionnaire,  tome  XXVIll,  pag.  349.  Voyez  ce  mot. 

(De3M.) 

TALITRON.  (Bot.)  Nom  vulgaire  ,  donné  au  sysimhrium  »o- 
phM,-quî  étoh  un  Aalietrum  de  Podo£ns.  (J.) 


n,gn,-.rihy-G00^le 


ïS6  TAL 

TALLA.  (Oraiih.)  Nom  que  porte,  aux  envirous  ie  Bom- 
bay, un  sterae,  regardé  par  Latham  comme  une  variété  du 
tshtgraya.  (Ch.  D.) 

XALLAHET.  (Omifh.)  On  a  donné  ce  nom  vulgaire,  d'aprèi 
■on  cri,  à  la  petite  mouette  cendrée,  laru*  ciacrariui.  (Cu.  D.) 

TALtBIT.  lOrnith.)  Nom  suédois  du  gros-bec,  loxia  eoe- 
eotkrauttet,  Linn.  (Ch.  D.) 

TALLE.  (Bot.)  On  donne  ce  nom,  dans  quelque!  cantons, 
■u  châtaignier.  (L.  D>] 

TALLEH.  (Bot.)  M.  Caillaud  cite  sous  ce  nom  arabe  un 
arbie  du  désert  de  l'Egypte ,  nommé  par  Forskal  mintasa 
gummifera,   et  par  DeliLe,  acacia gummif era.  (  J<) 

TALLETROST.  (Orn^lli.)  Ce  nom  est  donné,  suivant  Olaisen 
et  Povelsen ,  à  une  espèce  de  grive ,  dont  ils  parlent  au  tome 
3.',  page  5i5,  de  leur  Voyage  en  Islande.  (Ch.  D.) 

TALUNG.  {Ichthjol.}  Aux  Iles  Maldives  on  appelle  ainsi 
la  TaoK.  Voyez  ce  mot.  (  H.  C.) 

TALLIPOT.  [Bot.)  Voyei  Taiacbas.  (J.) 
.  TALLO,TARBO.  (Bot.)  Dansla  Nouvelle-Zélande  on  nomme 
ainsi,  suivant  Forster,  l'arum  etculentum,  qui  y  eU  cultivé 
avec  S9in>  Sa  racine  tubéreuse,  cuite  sous  la  cendre,  perd 
ainsi  un  principe  acre  qu'elle  possède  quand  elle  est  crue; 
ainsi  préparée ,  elle  sert  d'aliment.  On  la  trouve  dans  toutes 
les  lies  du  grand  Océan  >  c'est  le  tallai  des  Javanois.  (J.) 

TALLOW  -TKEE.  (Bot.)  Nom  donné  par  les  Anglois,  sui- 
vant Willdenovv ,  à  son  tomex  sebifera,,  réuni  maintenant  au 
genre  LiUea.  (J.) 

TALLY-KAFFA.  (Bot.)  Voyei  Kakaiai.  (J.) 

TALON.  (Concfyf.)  Terme  technique,  employé  en  con^ 
chyliologîe  pour  désigner  le  sommet  de  la  valve  concave  de 
quelques  coquilles  bivalves,  et,  entre  autres,  des  huîtres,  et 
surtout  des  spondyles,  qui  s'avance  souvent  bien  au-delà 
de  la  charnière.  Voyez  Cokchvliolouie.  (DeB.) 

TALONA.  {Bol.  )  Suivant  Rhéede ,  les  Portugais  du  Malabar 
nomment  ainsi  Vophioxylum  strpeatiaum,  (J>) 

TALOR.  (OrniA.)  Ce  mot,  suivant  Labillardière,  désigne 
un  œuf  en  malais.  (Ch.  D.) 

TALPA.  {OriUth.)  Suivant  le  Jésuite  Acosla ,  les  poules 
existoient  au  Pérou  avant  l'arrivée  des  Espagnols,  et  elles 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TAL  .Sr 

(■nrloîent  le  nomade  lalpa  dans  la  langue  du  payi,  o&  leun 
œufs  s'appetoicnf  ponto.  (Cm.  D.  ) 

TALPA.  (Maram.  )  Nom  latin  de  la  TAors.  Voyez  ce  mol. 

TALPA  HAHINA.  (Polyp.)  Séba  et  quelques  autrn  auteun 
anciens  ont  quelquefois  désigné  soui  cette  déoomÎDatioit  la- 
tine  une  espèce  de  madrépore  de  Pâlies,  M.piUut  deGmelîn, 
du  genre  Fongie  de  M.  de  Lamarck,  à  causedesafonnealongée 
et  déprimée.  (Voyei  FonciE.) 

C'est  aussi  le  nom  spécifique  d'une  espèce  de  porcelaine , 
C,  talpa.  Voyez  Pohcelainb.  (Di  B.) 

TALFA-SOHEX.  (Mamm.)  Nom  proposé  par  M.  Lésion 
pour  désigner  un  mammifère  insectivore,  que  nous  décri- 
rons à  l'arlicle  TuFATA.  (Desm.) 

TALPACOTI.  (  Ornith.  ]  Nom  sous  lequel  M.  Temœinck 
(>ar)e,  au  tome  i",  in-S.',  de  ses  Gallinacés,  page  411  ,  d'nn 
colombi-gatlîne  de  l'Amérique  méridionale,  qui  est  le  pigeon 
rougeàtre  de  d'Aiara,  colamha  talpaeoti,  Temm.  (Ch.  D>) 

TALPAT.  (Mamm.)  La  taupe  eat  ainsi  désignée  dani  plu- 
sieurs provinces  méridionales  de  France'.  (Desm.) 

TALPIENS.  (Mamm.)  Nom  donné  anciennement  par  noua 
à  une  petite  famille  de  mammifères  iniectivores  et  que  noua 
ne  composions  que  du  seul  genre  Taupe.  (Desm.) 

TALPINETTE.  (  Mamm.  )  Dans  le  Système  analomique  dea 
animaux  de  Vicq^'Aiyr,  une  petite  musaraigne  est  désignée 
sous  ce  nom.  (Desm.) 

TALPIEH.  (  Entom,  )  L'un  des  noms  de  la  chique  ou  de  la 
puce  pénétrante  ,  ainsi  appelée  parce  qu'elle  pénètre  sous  la 
chair ,  comme  les  taupes  ;  on  l^a  nomme  aussi  nin^ua  ou  niqùa. 
Voyez  Pdce  fénéckante.  (  C.  D.) 

TALPOlDE.  (Mamm.)  Nom  donné  par  M.  de  Lacépède  À 
un  genre  de  rongeurs  fouisseurs,  à  la  manière  des  taupes  et 
qui,  à  cause  de  celte  habitude,  ont  aussi  reçu  le  nom  de 
ftAT-TAUFE4  OU  AsPALAx.  Cc  genjc  renfermoît  de  plus  la  taupe 
du  Cap  ,  qui  sert  de  type  au  genre  qu'Uliger  a  établi  sous  le 
nom  de  Bathyergus.  (Desm.) 

TALUCCA.  (Bo(.)Le  rocou  ,  bixa,  est  ainsi  nommé  à  Am- 
boine,  suivant  Rumph.  (J.) 

TALU'DAMA.  [Bot.)  Ce  nommalabare,  cité  par  Rhéede, 


nyn,-.rihyG00^le 


■  !8  TAL 

appartient  au  Soerhaai'ia  ereeta,  niivant  Bunoann  et  linncus» 
(J-) 

TALYO-BATU.  (Bot.)  Voyez  Taumi.  (  J.  ) 

TAM'AND.  (Orniûi.)  Un  des  noms  norwégiens  âa  ea- 
sard  sauvage,  anai  hotehas.  Lion.  (Cr.  D.) 

TAMACH.  (Mamm.)  Ambroise  Paré  a  parlé  sous  ce  nom 
d'un  singe  doot  on  ne  sauroit  reconnoltre  l'espèce,  mais  que 
Sonnioi  regardoit  comme  analogue  aux  babouins  ou  papions. 
(Dbs«.) 

TAMACH.  {ErpéL)  Bontiui  a  figuré  sous  ce  nom,  pi.  83, 
de  son  Hisl.  nal.  et  méd.  des  Indes,  un  animal  qui  n'est  autre 
que  la  tortue  caret,  Ustado  squammata,  et  sur  les  propriétés  . 
'médicales  de  laquelle  il  donne  des  détails  superstitieux.  Le» 
Chinois  la  nomment  Laty,   (Lrsson.) 

TAMACOLIN  DE  LA  NOUVELI^-ESPAGNE.  (Erpétol.) 
Daudin  a  décrit  sous  ce  nom  le  lézard  du  toucka ,  que  l'on 
frouTC  aux  environs  de  Pari».  Voyei  Léiabd,  {  H.  C.  ) 

TAMACOILLA  HUILLA.  (Erpéioi.)  Un  des  noms  par  les- 
quels ,  en  Amérique ,  on  désigne  le  boa.  aboma.  Voyei  Boa. 
(H.C.) 

TAMACT.  (Bot.)  Nom  ancien  de  la  matricaire,  pariheniam 
de  Dioscoride,  sur  les  c6tes  d'Afrique,  suivant  Mentiel. 
Huellius  l'écrit  thumalh.  (J.) 

TAMAGAS.  (Omifh.)  M.  Desmaresl,  qui  a  inséré  ce  nom 
avec  celui  de  margeuio ,  dans  la  seconde  édition  du  Nouveau 
Dictionnaire  d'histoire  naturelle  ,  dît ,  d'après  le  Dictionnaire 
languedocien ,  qu'il  désigne  un  genre  d'oiseaux  dont  la  téle 
est  plate,  et  la  mandibule  supérieure  un  peu  crochue  et 
échaocrée  des  deux  c6tés.  Ce  naturaliste  pense  que  le  pre- 
mier terme  s'applique  aux  pie-grîèches  et  qu'il  a  pu  donner 
lieu  au  nom  de  tangara.  (Ca.  D.  ) 

TAMAJAC.  (OnUlh.)  Espèce  de  tamàtia,  décrite  sous  ce 
nom  par  Levaillant  dans  le  Supplément  à  l'histoire  des  pro- 
merops,  des  barbus,  etc.,  et  figuré  pi.  F.  (Cb.  D.) 

TAMAKA.  {Bot.)  Au  Sénégal  on  nomme  ainsi  le  tabac, 
suivant  Adanson.  (J.) 

TAMALAK.  (flot.)  Le  cUowe  pentaphylla,  espèce  de  mo- 
lambé ,  est  ainsi  nommé ,  suivant  M.  CaiUaud ,  pax  les  Arabes 
de  Dongulah,  qui  le  mangent.  (J. } 


,,-erihyGoo^le 


TAM  i59 

TAMALAPATH^,  ZIMMETROSTEIN.  (Boi.)  Rauwoir, 
dans  son  Voyage  du  Levant,  ou  plul6t  Cronovius,  édîleur  . 
de  son  Flora  orientalis ,  cite  «tus  ces  noms  le  laurier  cannel- 
lier,  tdarus  cinaamomum,  M.  de  Lamarck.  croit  que  c'est  pluUt 
le /Aurut  malabatrum.  Voyez  Cadeii-indi.  (J.) 

TAMALASSE.  {BoU)  Voyei  Bawano.  (J.) 

TAMANAK.  (Ornith.)  Voyer  Phisalube.  (Ch.  D.) 

TAMANDOUA  ou  TAMANDUA.  (Mamm.)  Espèce  de  mam- 
mifère de  l'ordre  des  édentés  et  du  genre  Fourmilier.  Dana 
la  langue  des  Gallbis  ce  nom  est  générique;  lamandua-'guaeii 
ou  grand  tamandua  ,  désigne  le  fourmilier  tamanoir;  taman- 
duo-i  est  le  tamandua  ordinaire  ou  fourmilier  tamandua,  et 
tamandua-miri  est  le  petit  fourmilier  ou  fourmilier  didactyle. 
Voyei  l'article  FousHiLiBa ,  tom.  XVII ,  pag.  Sai  et  suivantes. 
(Desm.) 

TAMANDUA  BANDEÏRA.  (Mamm.)  Ainsi  est  désigné  en 
langue  brésilienne  le  myrmeoophaga  jubata  ou  tamanoir,  que 
les  Créoles  nomment  eauallo.  Cet  animal  vit  de  nids  de  ter- 
mites et  se  loge  dans  leur  partie  inférieure.  (  Lbsson.  ] 

TAMANOIR.  (Mamm.)  Espèce  de  quadrupède  édcBté  du 
genre  Fodamiueb.  Voyet  ce  mot.  (Dbsh.) 

TAMAQUARINA.  {Bot.)  La  plante  nommée  ainsi  par  les 
Garipous  deUGuiane,  esllecameraria  tama^uarinad'Aublet, 
eameraria  laUa  de  M.  de  Lamarck  et  de 'Willdenow.  (  J.) 

TAMAR.  (Bo(.)  Voyei  Vanibch.  (J.)  , 

TAMAR-HENDI.  (Bot.)  Nom  arabe  du  tamarin ,  lamarinduê 
ugniGaat  fruit  de  l'Inde.  On  le  trouve  aussi  dans  l'Egypte, 
suivant  Forskâl  et  M.  Delile.  11  a  été  trouvé  très-abondam- 
ment, par  M*  Caillaud ,  dans  la  province  de  Zatnatnyl,  où, 
il  est  nommé  ardeb  par  les  Arabes,  et  myleh  dans  la  langue 
des  Payens.  11  cite  sous  le  nom  de  tamar-hendi  el-abyd,  un 
autre  arbre  du  Djebel-Monyl,  dont  le  fruit  est  un  drupe, 
couvert  de  papilles,  renfermant  quatre  noyaux  enveloppés 
d'une  pulpe  acidulé  sucrée.  M.^  Delile  le  rapporte  au  genre 
Grewia  et  le  nomme  grema  echinulata.  (J.  ) 

TAMARA.  {Bol.)  Nom  malabare  du  nelumbo,  nelumbium, 
genre  bien  différent  du  Nénuphar,  N^mphtea,  auquel  LïnnKus 
l'avoit  réuni.  Le  bentamara  parolt  être  la  même  planti  ;  le  /a- 
ralti  de  Rumpb  est  encore  la  même,  suivant  Burmann,  11  est 


n,gn,-..rihyGOO^Ie 


ifio  I      TAM 

écrit  tarratli  par  M.  Blume,  à  Java ,  et  celui-ci  afoute  qur 
le  eattalia  slrllula  de  la  même  famille  est  le  tarratti-Hru.  (  J.  ) 

TAMABA-TONGA,  CARAMBOLAS.  (Bot.)  Noms  maU- 
bares,  cités  par  Hhéede,  d'un  carambolîer,  averrkoà  earam- 
iola.  C'est  le  lamaTon-tankai  Ae  la  cOte  de  Coromaudel.  (J.) 

TAMARAKA.  {Bot.)  Voyei  Mabaka.  (J.) 

TAMARICIN  ,  Mui  tamarieinus.  (  Mamm.  )  Ce  nom  B  été 
donné  par  Paltas  à  un  rongeur  à  grands  pieds  postérieurs, 
qui  vit  dans  les  contrées  qui  avoisinent  la  mer  Caspienne 
et  qui  a  été  placé  par  Erxlebcn  dans  le  genre  Sdurat,  et  par 
Gmelin  dans  lé  genre  Dipus.  Il  e;l  décrit  dans  ce  Dictionnaire 
an  mot  Gehbule,  tom.XVIII,  pag.  464.  (Desm.) 

TAMARIN.  [Mamm.)  BufTon  a  fait  connoitre  sous  les  nonu 
de  tamarin  et  de  tamarin  aux  maiia  rousset,  deux  petits  singea 
américains,  que  M.  Geoffroy  a  considéré  comme  devant  for- 
mer les  types  d'un  genre  particulier,  auquel  il  a  appliqué 
cette  dénomination  de  tamarin.  Ces  animaux,  voisins  dea 
ouistitis,  ont  été  décrits  avec  eux  dans  ce  Dictionnaire  au 
mot  Sagoin.  (Desh.) 

TAMARINDUS.  [Bot.)  Voyei  Tamarikiee.  (Cbii.) 

TAMARINIER,  Tamarindus.  {Bot.)  Genre  de  plantes  di- 
cotylédones, à  fleurs  complètes,  p  oly  pétale  es ,  régulières, 
de  la  (Emilie  des  légumineutet ,  de  la  triandrie  monogynie  de 
Linné,  offrant  pour  caractère  essentiel:  Un  calice  turbiné, 
à  quatre  divisions  profondes,  colorées,  caduques^  trois  pé- 
tales Bscendaus;  trois  étamines  conniventes  à  leur  base;  les 
filamens  iirquës;  un  ovaire  supérieur,  un  peu  pédicelléj  ua 
style  subulé  et  courbé)  un  stigmate  simple;  une  gousse  pul- 
peuse ,  oblongue ,  un  peu  comprimée  ,  indéhiscente  ,  à  deux 
ou  trois  loges )  les  semences  assez  grandes,  luisantes,  com- 
primées ,  anguleuses  ,  souvent  au  nombre  de  trois. 

Tamahinies  des  Indes:  Tamarindui  indica ,  Linn.,  Spee,; 
Lamb.,  III.  gen, ,  tab.  sS;  Rumph.,  Amb.,  2,  tab.  aS.  Arbre 
d'un  très-beau  port ,  qui  crott  dans  les  Indes  orientales , 
qu'on  trouve  aussi  dans  l'Amérique ,  dans  l'Ëgypte'et  l'Ara- 
bie ;  il  parvient  à  une  asset  grande  hauteur.  Son  tronc  est 
épais,  revêtu  d'une  écorce  brune;  il  se  divise  en  branchea 
très-étendues  et  en  rameaux  diffus,  alternes,  un  peu  cendrés. 
Les  feuilles  sont  pétiolées ,  alternes ,  ailées  avec  une  impaire , 


nVjn,-.rihyG00^le 


TAM  ■    >6i 

compoiëes  àe  folioles  trèïrnoiiibreiun ,  an  aombre  de  quiiue 
à  dix-huit  paires,  opposées,  linéaires,  presque  senilest  en* 
titres,  longues  de  six  ou  dix  lignes,  tr^s*obtuaes,  quelquefois 
^haacrées  au  sommet,  glabres  à  leurs  deux  ftces,  un  peu 
pubeacentes  dans  leur  jeunesse ,  d'un  rert  luisant,  à  nervures 
ainpln,  latérales,  contluentes  vers  le  bord  de*  feuilles. 

Les  fleura  sont  disposées  en  petites  grappes  lldiea ,  un  peu 
pendantes,  garnies  d'environ  cinq  k  six  fleura:  les  pédonenlea 
sont  les  unslstënux,  d'autres  terminaux;  les  pédicelles  fili- 
fonnes ,  un  peu  arqu4s,  plus  longs  que  lea  fleurs.  Le  calice 
est  turbiné ,  strié  à  sa  base  i  le  limbe  divisé  en  quatre  laniè- 
res colorées,  un  peu  pubescentes,  très^aduques;  la  corolle 
à  trois  pétales  presque  égaux,  ondulés,  redressés,  obtus;  lea 
étamines  sont  soudées  entre  elle*  à  leur  base;  les  trois  fer- 
tiles plus  grandea,  et  les  quatre  autres  pluspetiies^  stérileS| 
avec- deux -filamens  sétacés.  L'ovaire  est  pédîcellé,  surmonté 
d'un  style  arqué,  aubulé;  le  stigmate  un  peu  épais.  Lefmil' 
est  une. gousse  alongée,  un  peu  comprïmée,  obtuse,  rem* 
plie  entre  une  double  écorce  d'une  pulpe  épaisse;  i  une 
seule  valve  indéhiscente,  longue  de  trois  ou  cinq  pouces  et 
plus,  renfermant  une,  quelquefois  jusqu'à  trois  se«iencea. 
Cet  arbre  cnHI  dans  les  deux  lades  :  on  le  cultire  au  Jardin 
du  Roi. 

La.  pulpe  des  fruits  de  cet  arbre ,  connue  sous  le  nom  de 
tamarin,  a  été  întroduite  dans  la  matière  médicale  par  lea 
Arabes:  elle  est  d'une  consistance  molle  et  gluante,  d'une 
couleur  brune  tirant  sur  le  noir.  Sa  saveur  est  acide,  asseï 
agréable '  quand  elle  est  récente,  qui  s'altère  lorsqu'elle  est 
conservée  un  peu  trop  long-temps  dans  Us  magasins.  A  raison 
d&  ses  principes  constituans ,  cette  pulpe  jouit  de  propriétés 
nutritives;  mais  elle  est  essentiellement  rafraîchissante,  re- 
Iftchanle  et  laxalive.  Lorsqu'elle  est  fraîche,  elle  forme,  par 
sa  dissolution  dans  l'eau  ,  une  bokson  acido'le  fort  agréable  , 
trés-ulile  pour  étancher  la  soif ,  pour  apuser  l'ardeur  des 
premières  votes ,  et  U  chaleur  gteéralc  qui  se  développe  k 
l'invasion  de  la  plupart  des  maladies  aiguës  :  on  s'en  sert 
)>lus  particutîèremeBt  d«us  les  fièvres  qui  cmt  pour  principe 
l'irrilatiov  de  l'appareil  digestif,  comme  d'une  boisson  ra- 
JRilchiaunte ,  propre  k  expulser  les  maltères  fécaiot,  qui, 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


.«■  TAM 

par  leur  s^sur  prolonge  duu  l'itrieitia ,-  deviradroicnt  une 
Bvnveilc  MarsB  d'Irritation. 

iMn^u'»»  a  rccMn  i  Calte  pulpe  comac  laxative,  on  lui 
davne  une  fnHnr  ph»  «BActntrén,  «t  Ab  FaMocie  mène  or- 
dnuimncnt  à  divcnes  autf«  «itbrtaKCH  pargalim)  maia  M. 
Vauqudift  a  pnni«4,  par  une  anitn  â«  bellM  expriricnco 
(ahm  avr  «ettr  pn^c,  ifVB  la  plupart  dn  aeli  qu'on  tui  aa- 
weiait ,  la  d^eonpawîant  et  en  tarmttitnt  uns  autre  lubc- 
lance.  On  pnrt  l«  dminer  mim  mélange  Jk  la  dase  d'une  ou 
denxontiis,  nn  bvw*  d«  nitel,  dvMcrc,  tmu  fitraoe  d'élco 
tuniie,  Ob  préfère  p)t»  «MTcat  «a  décovtinn  à  la  mAne 
dM»,  daM  une  plu*  on  moina  grande  quintité  d'eau. 

Le*  IMMrfait  du  «aiBfflertta  «ont  Mvvent  anrU*  et  soptiis. 
ti<(Bés  ;  ceux  qtti  «ont  ravajrtfi  en  palpe,  oontianncnt  qnel- 
quefoia  du  cuirra  ^  ^«i  provient  dea  race*  dana  lesquab  cette 
pulpC'  a  été  préparée.  L'extrttte  acidité  qa'on  j  troave  dans 
certain»  caa,  eat  due,  ou  à  la  ranncnlalkm  Bcétente,  an^- 
venne  daae  la  tnveraA,  ou  i  l^idc  lulfliri^e,  que  lea 
nurchaad*  j  tniradulaent. 

Le  tamarinierprodntt  ^e^uefaîa,danalcaëtéar(rrtchanda, 
une  certaine  anbsMnce  viaqnense ,  acide  et  renaailK ,  qui , 
laraqn'bUe  eat  aèeke,  imite  la  crème  de  tartre  paria  dureté 
et  par  la  blancheur.  Selon  rapporte  que,  loraque  lea  Turcs 
et  lea  Arabes  sont  sur  le  point  de  faire  un  long  voyage  pen- 
dant l'été,  {la  tifpt  provision  de  tamarin  pour  ae  désatlércr; 
ils  bat  confire  dans  te  aucre  eu  le  mieL  dsa  goniaea  de  t»i 
marin,  aoit  vertea,  loit  mûm,  pour  lea  emporter  avec  e«x, 
quand  ils  voyagenidansfca  détertide  l'AraUe.  Cette  prép»- 
-  ration  sonuîtae  nn  aHmCnt  anMi  agréaUe  que  aalntaire , 
qui  pent  être  ataaai  d'un  grand  avantage  à  bord  dea  vainaanz. 
En  AfVirgue  les  NégrM  en  mêlent  avec  le  rii  et  le  couacou 
dontib  ae  nourriiaent.  (Pbn.) 

TAMARIS  DU  TAMAKISC)  Tamori»,  Lian.  (Bot.)  Grara 
de  plsntei  dlcntylédnim»  polypétalw,  de  la  famille  dea  pw 
iKJ 'cëaj,  JtMs.,  dftntM.  l>e»vauK  Ikil  la  type  d'une  famille 
noovelle,  a  latpielle  il  donne  le  nam  de  tamarùciitétt ,  et  ^«i 
appartient  a  la  ppMtmtdrir  tfigyn»  Ht  vfsléme  anncl.  Sefe 
principaux  caraclèrea  sont  d'avnir  :  Va  calice  partngé  pro- 
fondément en  cin^  divisions  droitca,  pcraiatantes;  une  co- 


,,-erihyGOOglC 


TAM  i6S  , 

rolle  ie  ctiùf  pétales  plus  long»  qae  le  c^w ,  atUchét  &  si 
bûe  et  marcesccni;  eiaq  k  dix  étaninea  libre*,  rarement 
nionadelphMaB  réunieiA  tcurba9e;un  ovaite  «opère ,  trian* 
gulatre ,  nroiont^  d'un  aeyl  style  à  Init  silloiM  ou  de  trcrii 
.  styles;  une  capsule  oblongue,  triangulaire ,  k  trois  ralres,  à 
une  Wttle  loge  cuntenaRt  pluticun  graiaet  chargées  «fane 
aigrette,  et  attachées  au  bat  su  té'plui  Knireut  am  mrSeti 
dn  vulrea. 

1>>  (aMaritci  tmt  des  aifirisseanx  oa  plus  ratviDent  der 
herlies  d«nt  les  ftuilles  sottt  très-pe<lles,  alternes,  en  (tormtf 
-d'écaillés  oa  engalpantet,  et  deat  lus  fleurs  août  disposée* 
en  épis'  simples  ou  panieulés.  Ou  en  connolt  une  Tinfttûne 
d'espèces. 

*  Cutf  éiaminet. 

TaMahisc  be  Francb;  vulgairemeut  Tamakisc  coxmbn  ou 
Tamashc  >b  NARBomn!;  Tamarix  gttUiea, ■  IAbb,,  Sp.,  966. 
Arbrineau  dent  la  tige  s'élève  k  qhinïe  ou  rtngt  pieds,  en 
se  ditiMot,  presque  dès  sa  base,  ea  rameaux  nombreux, 
grêles,  revStWs  d'une éeorce  Tougeltre,  et  ganfîs  de  feuilles 
courtes,  meaues,  Bmplexîcaulèi,  Irès-gtabrcs,  aiguës,  apptl' 
quéea,  rapprochées  les  unei  des  antres  et  paraissant  Imbiî- 
qnéM  sur  les  leuiies  pousMs.  Ses  fleurs  sont  blanches  on  lé- 
gèrement purpurines,  disposées  dans  la  partie  supérieure  et 
latérale  dès  rameaux  eti  épis  grêles,  un  peu  Htcbes.  Cet  at- 
brisseau  croit  naturetlemeni  le  long  des  rivières  <et  lui*  lA 
bords  de  l'Océan  et  de  la  Méditerranée,  dans  le  midi  de  Ift 
I^ancc  et  de  l'Europe,  ainsi  que  dam  le  nord  de  l'AfViqne. 

Les  racines,  Técorce,  le  bois  el  les  l^niBes  de  ce  tamarisc 
ont  passé  autrefois  pour  apéHiift  et  diurétiques;  mois  leuT 
saveur,  ub  peu  atnère  et  lé|irement  siyptique,  annonce 
plulAt  une  propriété  tonique  et  astringente.  ïn  Canematck 
on  emplaîe  les  feuilles  dans  la  fabrication  de  la  bière,  ea 
place  de  houblon.  Dans  les  pays  ob  cet  âf  hriaseau  prend  assez 
d*accre««semeBt  pour  qu'on  puisse  travBÎller  son  bois,  on  en 
fsii  des  lasRs,  des  barils.  Ce  bois  est  d'une  croissance  ra- 
pïde,  et  ««  peut  le  «oup«r  pour  le  chaiiSa^ge  lous  les  deux 
■à  troi*  «as.  11  doatt«  par  la  combustion  beaucoup  de  soude, 
•'11  vient  d'-bn  temtln  oalé,  «f  de-Ja  potasse,  s'il  a  crû  loiii 


,,-erihyGoo^le 


»«*  TAM 

de  la  mer.  On  pent  eafaïre  d»  baie^,  qui  aent à,'sutei boHae 
défense,  parce  que  le*  beatiaiix  n'en  mangent  pas  les  feuilles. 
Ses  fruits  doonent  une  teinlure  noire  dont  les  teinlurien  se 
servent,  dans  les  pays  ok  cet  arbrùseau  est  commua ,  pour 
remplacer  les  noix  de  gAlte. 

Tahasisc  n'AFUQOBi  Tamarix  afiiaana,  Desf.,  FI.  AU.,  ■  , 
pag.  ifig.  Cette  tipict  rassemble  à  la  précédente;  mais  el te 
en  diffère  par  ses  rameaux  plus  roides,  par  ses  feuilles  plus 
menues,  plus  rapprochées,  et  par  ies  Beurs  plus  grandes, 
disposées  en  épis  pins  serrés  et  plus  épais.  Bile  a  d'abord'  été 
trouvée  en  Barbarie  par  M.  Poiret,  et,  depuis  ce  tempr, 
elle  a  été  retrouvée  dans  le  midi  de  la  France  et  de  l'Europe. 

'•  2)îr  élamines,  Myaicabia,  Desv. 

Tamabisc  d'Allemaone:  Tamarix^ermaniea.,  Lian.,Sp.,  587; 
MjTicarîagernianica.  Desv.,  Ann.  des  se.  nat.,  vol.  4.  Ses  tiges 
sont  hautes  de  six  à  dix  pieds,  souvent  divisées,  d^  leur 
base,  en  rameaux  nombreux,  auez  grêles,  garnis  de  feuillu 
linéaires-lancéolées,  petites,  lessUes,  éparses,  presque  imbri» 
quées,  glauques.  Ses  flears,  accompagnées  de  bractées  qui 
ne  les  dépassent  posr,  soat  disposées  en  épis  terminaux,  et 
etles  ont  dix  étamines  réunies  i  leur  baie  par  leurs  filet»» 
Celle  espèce  croit  sur  les  bords  des  rivières,  «n  France,  es 
Allemagne,  dans  plusieurs  autres  parties  de  l'Europe  et -sur 
le  Caucase.  En  Alsace ,  on  fait  des  tuyaux  de  pipe  avec  ses 
rameaux,  dont  on  a  consumé  la  moelle  avec  un  fil  de  fer 
cbsud.  ' 

Tamarisc  bbbbacé;  Tamarix  'herlacta,  Pall-,  FU  £011.,  a, 
tab.  8 ,  €g.  6.  Celle  esjfèce  diffère  de  la  précédente  par  se» 
tiges  herbacées,  annuelles,  et  parce  que  les  bractées  qiri 
acL'Orapagnent  les  Beurs  sont  plus  longues  que  celles-cî.'  Elle 
croît  sur  le»  bords  de  la  mer  Caspienne.  (L.  D.) 
'  TAMARISCA.  (foiyp.)  Nom  spécifique  d'une  espèce  de 
SEaTutAtB«.  Voyez  ce  mot.  (De  B.  ) 

TAMAKISCINÉES.  {Bot.)  Suivant  l'observatiiDn  de  Cari- 
ner,  on  ne  trouve  pas  de  périspermc  dans  la  grajne  du  ta- 
maris, qui  avait  été  r^rproché  primitivement  des  Portula- 
cées,  il  cause  de  quelques  rapports  par  son  fruit  a^ec  le  Ttlf- 
pKium,  un  des  genres  de  cette  famille.  Uais,  coanne  elle  est 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


canetérâ^  par  la  prëftnce  d'un  p^rispenne,  U,  Duvbuxa 
cm  que  le  Tamarix  devoit  en  fitre  séparé  et  devenir  le  type 
d'uae  nouvelle  famille  dei  tamarûcioées ,  d'anlanl  pliu  ad- 
Biuibl«<ipie  ce  genre  peut  être  diviié  en  deux,  eantenaat 
eliicva  plusieurs  «sp^es.  Elle  appartient  k  la  ctasse-des  pérï- 
pét«lëet  DU  dîcotjlédoiu  poljpétalés  à  ëtamines  iniérëe*  an 
calice.  M.  Beiraux  en  a  tracé  le  caractère  suivant  dans  le 
quatrième  volume  des  Anaalea  des  acieBces  naturelles. 

Calice  KOB  Adhérent  à  l'ovaire ,  divisé  profond  émeut  en 
quatre  ou  plus  aouvent  csMi  lobea  on  peu  imbriqués  dans  la 
prMoraison.  Pétées  alternes  avec  ces  lobes  et  en  nombre 
égal,  portés  sur  le  fond  du  calice  et  sntMistaat  long-temps 
apr^  la  Boraison.  Étaminea  en  lumibre  égal  ou  double ,  insé- 
rées au  némft  pmnt  ;  fileta  réanis  en  un  lobe  ou  seulement 
à  leur  base  ;  anthères  arrondies,  Ovmire  simple ,-  non  adh^ 
reat ,  triangulaire  :  trois  styles  ou  un  seul  tréa-eourt ,  mi^ 
-monlé  de  trois  stigmates.  Capsule  triangulaire,  Irivalve,  unî^ 
loculaire ,  contenant  beancaup  de  graines ,  couronnées  par 
«ne  aigrette  de  poils  ou  par  une  seule  soie,  attachées  au  bas 
des  valves.  Emlnryon  droit,  sans  péri^erate.  Plantes  à  tige 
-fcerbacée  ou  plus  ordinairement  ligneuse,  ayant  le  port  d'un 
genévrier  eu  d'une  sabine;  feuilles  alternes  très-petites ,  ayant 
quelquefois  la  forme  d'écaiUe  ou  de  gatne  i  Qeurs  tenni' 
nales  en  épis  ou  en  panicule,  iBunies  cbaevne  d'uae  petite 
bractée. 

Les  deux  genres  que  renferme  cette  famille  sont  le  Taiiu^ 
rix,  qui  a  ordinairement  quatre  on  cinq  étamines,  trois  styles 
distincts ,  et  les  graines  munies  d'une  seule  soie ,  et  la  Myri' 
caria  de  M.  Oesvaux  (auparavant  TatRoriz  garmaaiea),  qui 
A  dix  étaminea ,  un  style  court ,  trois  stigmate  et  les  grainea 
couronnées  de  poils. 

H.  Aug.  de  SainUHilaire,  qui  recoDnOissoit  la  nécessité  de 
séparer  le  tamarix  des  portulacéet ,  proposait  son  admission 
dsias  les  lytbrains  ;  maia  il  en  diffère  par  son  calice  non  tu- 
buU,  la  basse  inseetion  de  ses  étaminea  et  l'attache  des  grainea 
aux  valves.  M.  Desvaux,  qui  fait  ces  objections,  n'assigne  paa 
encore  la  place  de  cette  famille  dans  ta.série  générale.  M.  De 
Candolle  l'adopte  et  tintercale  cotre  les  mélastoraées  A  !«■ 
Jythrairei.  (J.)  ■-- 1 


nign^rihyGOO^Ie 


»«  TAM 

TAMARISCUe.  (  SoU  )  Ce  nom  ancien ,  donné  par  Lobel 
et  4'a«tK>  autevn  au  tamaris,  et  adoptrf  par  Tourncfnrt,  a 
été  abrogé  par  liansus,  qui  nsinnie  ce  gftare  Tamarûc,  le- 
quel devient  le  type  d'une  nouvelle  fenîlla.  On  tsoave  dan 
riukenet  le  nn^ue  nom  appliqué  à  un  Sn-ifhimn  et  ^  mm-Mru- 
nia,  gentee  ttitr4iffietM  entre  eus.  (/.) 
...  TAMAKON-TANlCAi.  (BoU)  N«m  dooné  nir  la  c6te  de 
Coromaïuiel  au  canmibolLer,  amrrh<Mt..(  J.  ) 
.  T,iMAlUl£.GUACU.  (Cnwt.)  M.  Bon  attribac  ce  nom  , 
qu'il  dit  brriaUiettj'à  une  espÀiodu  genre  Quitte,  décrit  dan* 
JVlicle  UAucoaraùis,  tom.  XXVIIl,  pl^.  337,  ^«  «e  Dic- 
-ttopnoîre.  (OuK.)    ,■     . 

TAMAHUM.  (Bot.)  Voyei  Ct-auHun.  (J.) 
■  XAMATIA.  (Omilk.)  Us  baebns  et  le*  laMaUaa  rat  été  dé- 
«cit*  H)ur  le  mol  B^aen  dans  le  tome  IV  de  oe  IHcli«&- 
JWre  et  daaa  ion  Supplément  ,  et  outre  les  e^^ces  eon- 
9»ti  auK  épaqati  de  eea  pubtieatiena ,  M.  Teinminck  a  in- 
.(ti^ué,  dam  l'an^tyie  de  <on  $yMème  général  d'orailhologie, 
içmikme  appartenant  au  genre  Tamatia  (aaptto)  ,  l'nieaia  maei»- 
.Jfla  eu  iutào  Mmuolattui,  licfat. ,  qai  nt  le  tamajac  de  Le- 
vaSIa&t,  Aipplénest  am  peomérap*,  ete. ,  fig.  F;  les  cho- 
joitiv  tenehroitit ,  iucco  oalearofKi ,  Itueafi ,  Lichfe  i  «lUvaMMis, 
^miehi  tt  oomm*  faisant  partie  du  genre  Barbu  (Bvcen)  les 
«Op^eea  luikantas  :  B.  atrafiavat,  Blumenb.,  tab.  65  ,  on  <iy- 
thronoloi,  Çuv.,  et  Supplément  de  LevaiUanl,  pt.  Sy.  Tro- 
uva maauiaiut ,  etc. 

Le  »éma  auteur  indigne  anssi  oomme  étant  des  BAtaicAtrs 
(Pogoaios,  IlUg.),  lesluEca  duMut,  et  iiMco  daiius,  vwr.B,  ou 
^ogarwi»  tuUifastri*  e(  /ncîKislrii ,  Leach ,  qui  sont  figuré*  par 
itCreiUant,  pi.  A,  le  jeune,  et  pi.  £,  le  vieux)  l»eaa  aifer, 
fogoniat  Vieilloti,  Leach)iucco  ruhieon,  Levaill.  (Cn.D.) 
'  .  TAUBA-TAN.  (Bol.)  Noa^  dn  delùthos  aultmbàt  daU  la 
laUgvc  Umoule,  eitéppr.H.  Ljetohenaall,  (J.) 

O^AUBAH.  (Bat.)  A  Macanar  on  nomme  ain»,  akitwnt 
«ftniapli  )  ton  ftlotn  vyUrutri* ,  qui  parott  4tra  une  espace  de 
xencenibRe.  (J.) 

'  'TAMBIDO.  (Bot.)  Rhéede  cite  ce  nom  brame  de  l'oaapH 
M  Ualabar,  esp^e  de  baluniine,  ùnpiUicM  fateieulml»  die 
linncus.  (J.) 


nyn,-.^hyGoOglf 


TAM  167 

TABfBIOO-CI^IlOCO.  {Bot.)  Nom  brame  dn  fUmhago 
roiea,  cilé  par  Hhéede.  (J.)  ■  ' 

TAMBIDO-MANDARU.  (Bct.)  Nam  brame  du  htuAùùa 
oariegata ,  f  ité  par  Rhéedr.  ( }.  ) 

TAMfilKI.  {Bvt.)  Nbu  brame  iafolygowtm  i«U«f«m,  lui- 
vsnt  ELhtfede.  (J.) 

TAMBIIAGAN.  (  OraJA.  )  Non  tout  lequel  «it  copiibc  ,  i 
l'Ele  Luçon ,  la  mouette  cendrée ,  larut  cinerariut ,  GmiiU 
(C«.  D.) 

TAUSOUA.  {Zoot.)  C'«rt  le  oom  que  port*  aux  tiet  FidiU 
et  à  Roteuma  tes  desk  du  cacbalot  maeroc^p bal«.  h^  aa- 
inreU  1m  ettiaiant  autant  ^«e  d*>  pùirrei  préoieuaei ,  d'aprè* 
U  croyance  qu'Ui  ont  que  le  cacbalat  Mt  le  r^î  de  la  mer. 
(LasfON.  )  < 

TAMBÛUL.  {Sot,}  Cliùiui  dit,  d'aprét  Avicesoe ,  que  d«iu 
l'Arabie  et  l'Étbiopie  ce  nom  eat  <ioaiié  au  bélr«  011  bétel, 
eipèce  de  poivre.  Flaccourt  le  cite  à  Madaigaioar  hw  le  mtee 
nom  et  loiu  celui  de  tamkourt,  Oa  trouve  encore  I«  nom  tw»^ 
^■1  donné  i  t'.flM^a.  Voytn  le*  «niclea  Ahmaa  tt  T*i(aoa- 
>IMA.  (J.) 

TAMBOUR.  (lohlh^of.)  U  Ulrut  «hrohi*  de  UnueM,  quf 
l'on  pécbe  dana  la  mer  de  la  Caroline*  «*■  «ppvU  vulgaire- 
ment de  ce  nom,  parce  qu'il  bit  ealcsdre  wiu  l'eau  un 
bruit  aourd  ,  analo^e  k  celui  d'une  catMe  4e  lambour. 
(H.  C.) 

TAMBOURË.  (Bot.)  Vojrei  Taiiwoi.(/.) 

TAMBOURETTE.  (OriNtfc.)  UvaîUant  a  nomm^  Momb* 
tambonrette ,  un  pige«n  qui  babîtc  la  partie  méridionale  de 
l'Afrique,  ven  le  paya  des  Cafm,  et  d«nt  le  rouooulemcnt 
imite  lei  sont  d'un  tambourin  :  c'est  le  eoluinkn  tympa»ittria , 
Jeam.  (Ca.  D-) 

TAMBOURISSA,  (£pf.)  C'ett  wu*  ce  non  indien  q«e  Son> 
neral  décrit  le  tamboul  ou  le  boii  tambour,  dont  Commer. 
wn  fiûaoit  ton  genre  Uithridote» ,  et  auquel  AOus-avoiMlaiiié 
le  nom  oaiiora,  qu'il  porlei  UadagaïKar.  PJac4. d'abord  dana 
luurticéetiilCait  main  tenant  partie  de*  monimiéei,  famille 
voiiine.  Le  m£«e  ut  nommé  tamioiirvdMa  par  Flaccourt.  (J.) 
'  TAHCUA.  (Bû^)  Nom  bébrcu  et  clialdétn  du  narrube, 
cité  par  Menttel.  (J,} 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


i«8    ■  TAM 

TAMEN-HBHER.  (Omith.)  Nom  allenaad  dn  coMraoiz 
ordiiiBÎre ,  eorvu*  eaiyocatacles ,  Unn. ,  telon  Buffon.  (Ch.  D.) 

TAMENDOA.  (Mamm.)  Voyeî  Tamandda.  (Dbm.) 

TAMER  et  KEMA.  (Bot.)  Nomi  arabes  ie  la  Iruffe,  cif^ 
dans  iM  aacieiM  onvragei  de  boUnique.  {  Lem.  )- 

TAMIA,  Tamia,  (Mamm.}  Genre  de  mammifères  rsngenra 
clavicuUa ,  étabji  par  Illiger  «t  démembré  du  genre  Écureuil , 

Les  tamias,  comme  Ici  écureuib  elles  spermophîles,'Sont 
'pourvus  de  denx  incisives  en  bisean  à  chaque  mftchoire;  de 
dix  màcheti^res  supérieures  et  de  huit  inférieures.  La  pre- 
mière molaire  d'en  haut  de  chaque  cAlé  n'est  qu'une  dent 
rvdimeataire  Irès-petitc  ,  qui  tombe  après  le  premier''lge  t 
toutes  les  autres  présentent  à  leur  couronne  des  inégaiftéa 
mousses,  qui  formenten  général  deuit  collines  principales, 
trans r erses ,  séparées  entre  elles  par  un  sillon,  et  séparées 
aussi  du  bord  antérieur  de  la  dent,  qui  fbrme  une  petite  crête, 
par  un  autre  sillon;  quant  aux  molaires  inférieures,  elles 
présentent  dans  leur  milieu  un  creux  dfreulaire,  et  dans 
leur  contour  une  crête  divisée  par  une  échancrnre  au  bord 
interne  et  par  une  autre  au  bord  exirme  ,  et  du  centre  de  - 
obacune  de  ceséchancrures  naît  un  petit  tubercule.  Du  reste, 
lonttîs  ces  dents  ont  leurs  aspérités  bientAt  détruites  par 
l'usage,  et  leur  couronne  dans  les  individus  Agés  ne  présenlt 
qu'une  surface  presque  rose. 

Si  ces  caraetèrels  fournis  par  les  organes  de  la  mastication 
sont  semblables  à  ceux  qu'on  remarque  dans  les  écuréuib,  il 
B'en  est  pas  ainsi  des  autres  caractArea  que  fournissent  les 
formes  extérieures,  la  configuration  du  crâne  et  les  habir 
tudes  naturelles. 

H.  F.  Cuvier',  qui,  en  proposant  de  noqvetles  coupes  pour 
subdiviser  le  genre  des  Écureuils ,  a  conservé  celle  des  tamias 
d'Itliger,  a  d'abord  observé  que  la  tête  de  ces  ronf^nra  n'a 
que  peu  d<ft  ressemblance  avec  celte  des  écureuits;  que  son 
profil  présente  une  ligne. courbe  uniforme  à  sa  partie  supé- 
rieure ,  au  lieu  d'une  ligne  Irès-irréguUère ,  et  que ,  de  face  «. 
toutes  ses  proportions  sont  effilées  en  comparaison  de  celles 
que  font  voir  les  têtes  des  autres  genres  de  la  même  famille. 
Ainsi  la  longueur  des  os  nasaux  est  à  leifr  largeur,  dans  Ia> 


,,-erihyGoogle 


TaM  iSs  ■ 

limiaa  sDÎMe,  eomnie  S  tant  i  i ,  «t  dau  l'écnremil  commua 
coraiDC  a  aabi  à  i  -,  l'afo^by»  orbîUÎK  des  fïonuux  est  bien 
plna  TVenlée  dsoi  celoi'tà  que  dans  celui-ci  ;  mais  ce  qui  dîi- 
tingue  lUrlOBt  les  titaa  de  cei  aaimsiix ,  c'est  l'étendue  du 
cerveau  ,  qui ,  chei  les  tamias ,  ne  s'avance  pas  à  beaucoup 
près  à  la  moitié  delà  tête,  tandis  qu'elle  la  dépaue  de  bcav- 
cMip  dans  les  antres:  cette  corformation  rapproebe  surtout 
let  tamias  des  ipeRnopbileR,etM.  F.  Cuvier  pe  trouTC  debons 
«araclires  pour  séparer  ces  aniraanx ,  que  ceux ,  encore  d'aaseï 
peu  d'importance ,  que  fournit  la  comparaison  de  leun  dents. 
(Voyei  l'article  SrEaMoFHiu.  ) 

Les  tamias,  qui  sont  destinés  à^ouir  la  terre,  ont  en  effet, 
comme  les  apermaphilei ,  quatre  doi^  aux  pieds  de  deraDt 
et  cinq  aux  pieds  de  derrière ,  armés  d'ongles  asses  mouses, 
et  il  n'y  a  pas  de  disproportion  dans  la  longueur  de  leurs 
membres  antérieurs  et  postérieurs,  telle  que  celle  qu'on  re- 
marque cbei  les  écureuils,  qui  sont  conformés  pour  grimper 
avec  une  grande  facilitéj  les  plantes  de  leurs  pieds  ne  sont 
]fas  disposées  non  plus  de  manière  à  te  tourner  l'une  vers 
l'antM ,  eoniae  celles  de  ces  derniers  animaux ,  qui  s'en  ser* 
YCntpour  mieux  embraaterles  branches  d'arbres;  leur  queue, 
qui  n'a  gnére  que  la  moitié  de  la  langueur  totale  du  corps, 
est  par  eonséquent  plus  longue  que  celle  dea  spermophilea  et 
pins  courte  que  celle  des  écureuils;  quoique  couverte  depoib 
distiques,  elle  n'est  pas  touffue.  Les  oreilles  sont  courtes  et 
arrondies,  ainsi  que  celles  des  spermopbiles,  et,  comme  ces 
roDgcurs,  ils  sont  pourvus  de  vastes  abajoues  ou  salles  qui 
leur  servent. à  transporler  lear  nourriture. 

Une  seule  espèce  anciennement  connue  appartient  bien 
certaÎDeinent  à  ce  genre:  c'estle  Tamia  suisse,  Tanûa  ttriatai, 
ou  1'ëcdksiii[.'SIjiub  de  Buffon,  Hist.  nat.,  tom.  lo,  pi,  aSt 
Soiârut  t^atut ,  Linn.  ,''Gmel.  ;  vulgairement  rËccamiL  na 
laaBE.  Son  aspect  général  est  plutftt  celui  d'un  rat  que  celui 
d'an  écureuil.  Sa  longueur  totale  est  de  cinq  pouces ,  sur 
quoi  sa  tète  prend  un  pouce,  et  sa  queue  n'a  que  deux  pouces 
six  lignes.  Le  dessus  desa  t£te  est  d'un  gris- brun  roux;  ses  pau- 
pières sont  blancfiâtrei;  un  trait  noir  part  de  l'angle  de  l'œit  et 
se  dirige  vers  roreillci  cbaque  ioue  porte  unelign.e  d'un  brun 
voqtsitrc;  les  oreilles  sont  couvertes  d'un  poil  iin  de  cellu 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


'r>  TA  M 

jnéme  conleuri  lAutei  lespartiei  supérieures  du  pelage  du 
coq»  soDl  d'un  gril  piqueté  de  blauchAtre  sur  lesquelles 
tranchent  cinq  bandes  lonptndinalet  noires,  Irévlégèrenent 
lisérées  de  roux  i  riuteratédîaire  de  ces  bandea,  qui  suit 
Tépine,  naît  à  l'occiput  elles  latérales  ne  commencent  qu'aux 
épaules  pour  se  terminer  vers  la  croupe  qui  est  d'un  roux 
asses  vif;  la  partie  inrérieure  des  flaBea  et  les  cAt^  du  csu 
sont  d'un  roux  plus  p&Ie  ;  deux  bandes  blancheSt  uae  de  chaque 
cAté,  séparent  les  deHxbaiide>n«ireslatérale«;Iafaceexlernt 
des  pieds  de  devant  est  d'un  gris  taure;  celle  dea  cuisief  et 
du  pied  de  derrière  en  dessus,  rousse;  la  lèvre  supérieure,  le 
nentou,  la  gorge,  le  ventre  et  la  face  interne  dea  quatre 
extrémités  sont  d'un  d'un  blanc  sale,  Ja  queue  est  roustàlra 
è  ta,  hase,  noir&tre  en  dessus  et  rouase  en  dessous.  Tous  les 
poils  de  la  partie  supérieure  du  corps,  quelle  que  aoit  leur 
couleur,  sont  gris  à  la  fasse;  ceux  de  U  queue  roux  ou  reua- 
aitrea  à  leur  racine,  puis  noirs  et  terminés  de  blanc  aale. 

Telle  est  la  description  exacte  d'un  lamias  suiase  de  l'Amé- 
rique septentrionale ,  qui  nous  a  été  envoyé  par  M>  I^sucur. 
Mais  cet  animal  se  trouve  aniù  dans  le  nord  de  ranclen  con- 
tinent ,  ii  du  moins  on  doit  rappcrlcr  à  son  espèce ,  comme 
tous  le» auteurs  se  sont  accordés  )naqu'ici  A  le  faire,  le  scw- 
rus  ttriatui  de  Pallas  et  de  Gmelin.  L'jndividu  que  Daubenton 
décrit  et  qui  étoit  de  Sibérie,  nous  semble  cependant  différer 
de  celui  d'Amérique  à  quelques  égards  ;  il  arosl  la  queue  pri^ 
portîonnellement  pi  us  longue  (troia  poucea  anse  lignes,  avefi 
les  poïla,  le  corps  n'ayant  que  cinq,  poucesaix  lignes]  et  In 
couleurs  pi^eittoient  entre  autres  dissemblances  celles-ci  :  il  y 
«voit  sur  la  t«te  quatre  bandes  longitudiBales ,  dont  deux  de 
couleur  blanche  pAle  et  deux  de  couleur  de  rouille;  la  queue 
étoit  noirâtre  en  dessus ,  entièrement  noire  vers  son  extré^ 
mité  et  blanche  à  l'extrfme  pointe  i  le  dos  étoit  marqué  de 
cinq  bandes  noires ,  et  il'cspace  qui  se  trouvoit  entre  l'ioter- 
médiaire  et  la  plus  rapprochée  de  chaque  c6té,  étoit  d'un 
jaune  clair,  tandis  que  l'intervalle  quiséparoil  cette  dernière 
de  l'externe,  étoit  d'un  blanc  mIc.  Tout  nous  porte  à  croire 
que  cet  animal  doit  cnuslituer  une  espèce  différente  de  celle 
de  l'Amérique. 

Ce  que  l'on  sait  des  mouira  de  cette  dernière ,  c'est  qv« 


,,-.^hyGoo^le 


TAM  '7> 

lea  animaux  qu'elle  icoferme  te  cmueni  il«  terrien  à  âeux 
istuet  au  pied  des  arbrei ,  et  qa'iis  placent  dans  dei  galerie* 
latérale!  lei  provisLooi  de  graînea  et  de  aemencea  d'arbres 
vert»,  qu'ils  amatient  en  iti  et  traoïportent  dent  leurs  aba- 
joues, et  que,  enin,  ilka'engonrdiiWBt  eu  hiver  comme  le( 
marina  ttes. 

Le'tania  tuiiM  habitera  AaMqne,  dcpniilc  Canada  jiu- 
qn'en  Caratinai  Celui  que  l'on  trvuve  dant  l'ancien  cnotinent 
a  éU  rencontre  'dans  l'Aiie  wplenttinnale ,  depnia  le  Rama 
et  la  Dwina  jasqu'à  l'ei^rteûté  de  la  SiMrie. 

M.  Say  a  décrit  comme  appartenant  au  même  genre,  un 
petit  animal  qn'il  nomme  Tamia  quadririttata,  et  que  H>  Le»* 
son  a  admia  sous  le  non  de  T&hm  A-qv^-nm  >ki>dh,  Han. 
de  Mamm.',  ti.  a3i,  11  a  U  Ute  bmsitre,  mélangée  de  fauTC; 
quatre  lignes  binnchea  se  dessinent  lur  son  pelage ,'  dont  les 
cMé»  toat  £auvea  et  le  deaaou*  blanchttre;  sa  longueur  est 
d'environ  sept,  poneei;  il  ne  grimpe  tamaii  sur  les  arbres  et 
vit  dans  des  trous  de  rochen  aux  États-Unis. 

Ce  n'est  qn'avec  un  grand  doute  que  nous  avions  placé 
arec  les  tamiai  l'ÉcCasm  na  la  bais  .d'Homo»,  Seinrai  find- 
sonii,  ForsI.,  Pcnn.,  Ginel. ,  Seiuru*  vulgaris,  var.  £,  Erxl,, 
dont  le  carps  tH  hing  de  sept  pooeet  sept  lignes ,  la  queue  de 
cinq  pouces,  et  dant  le  pelage,  d'un  brun  roux  en  deasua  et 
d'an  eendré  blanchâtre  en  dessona,  est  marqué  d'une  ligne' 
noàre  sur  chaque  liane.  Notii  sommes  auiourd'hui  k  peu  pré* 
certains  qu'il  se  rattache  au  genre  des  Éonrentli* 

Notre  écureuil  de  la  fédératiuO ,  teiura*  iridemlineatai  , 
Mîtchill,  que  Boas  regardions  eontaie  un  tamia,  appartient 
décidément  au  genre  Spemophite.  (DbsmO 

TAMIER  ou  TAMINIËHt  Ttonirs,  Linn.  (Bot.)  Qenre  de 
plantes  monocnlylédones,  de  la  famille  des  (upora^inéM ,  Juss. , 
qoi,  à  raison  de  son  ovaire  infère,  pourroit  fermer  le  type 
d'un  ardre  particulier,  et  qui  appartient  d'ailleurs  à  la  âioicU 
hexondne,  Linn.  Ses  principaux  c«rBCléres  sont  les  suivans  : 
Dans  les  fleurs  nbles,  un  calice  campanule,  k  six  divisons 
profondes  ;  six.  étaminea  à  filamens  plus  courts  que  le  calice , 
teiTninéa  par  des  anthères  droites.  Dans  les  fleurs  femelles , 
DB-  calice  comme  dans'  les  fleurs  miles  )  un  ovaire  infère*, 
à  style  cylindrique,  aunnônté  par  trois  sligmatesi  une  cap- 


nyn,-.rihyGOO^IC 


ï7»  TAM 

■ul'c  charnue,  bacciforme,  à  trou  loget,  cniiteBaiit  chacune 
deux  à  trois  graines  globuiewses. 

Les  taniiers  sont  des  plantes  herbacées,  à  tiges  grimpantes, 
à -feuilles  entières  et  alternes,  et  à  fleura  disposées  en. grap- 
pes axiUaîres.  On  en  ewiaoîl  trois  espèces. 

TAMiEa  ou  Tamikiek  commun  ;  vulgairement  Hbbh  adx 
nMHEsaATTDBs^  Racine  tubsb,  Sccao  de  Norae-DAMS,  Vichb 
HOÎBE,  etc.;  ToMiut  commuait,  Unn. ,  Sp.,  64o.  Sa  racine  est 
tubéreuse ,  épaisse,  gruse  pretqae  comme  le  iming ,  d'un  brun 
noirâtre  eu  dehors,  blanche  en  dedani;  elle  produit  une  ou 
pinsieura  tiges  grfles,  sarmenteuses,  «'élevant  à  la  hauteur  de 
six  à  buit  pieds,  en  s'en  to  ni  liant  autour  de*  arbres  ou  des  ar- 
brisseaux qiii  sont  dans  leur  voinuage.  Ses  feuilles  sonlcor- 
diformes,  pétiolées,  pointues,  d'un  vert  gai  et  lifisanlet.  Sea 
ileurs  sont  d'un  blanc  verditre,  assez  petites,  toutes  mUea 
ou  toutes  femelles  sur  des  pieds  différens,  disposées  en  grap- 
pes grêles  et  placées  dans  les  ai»eiles  des  feuilles.. Il  succède 
aux  fleurs  femelles  des  fruits  bacciformes  de  la^ rosseur  d'un 
grain  de  groseille  et  d'un  boau  rovge.  Cette  plante  croit  en 
Europe  dans  les  haies  ft  les  bois;  on  U  trouve. susà  en  £ai^  . 

La  racine  du  taminier  commun  a  une  saveur  iore  et  amère, 
doBt  l'impression  se  fait  sentir  assex  long-temps  quand  on  en 
K  godté.  Quelques  auteurs  la  disent  purgative,  et  les  gens  du 
peuple  lui  attribuent  la  propriété  de  résoudre  le  sang  épan- 
ché dans  les  contusions  et  les  meurtristures,  en  l'appliquant 
pilée  ou  ratissée  sur  les  parties  malades,  et  c'est  sans  doute 
de  l'usage  assez  fréqumt  qu'en  font  les. faunes  de  la  classe 
du  peuple,  que  la  plante  a  reçu  un  de  ie«  noms  vulgaires. 
Far  des  lavages  réitérés,  on  pourrait  retirer  .de  sa  racine  une 
fécule  propre  à  être  employée  comme. aliment.  Le»  Arabes 
et  les  Turcs  mangent  ses  jeunes  pousses  en  salade.  Ses  fruits, 
Ifui  restent  sur  la  plante  pendant  tout  l'hiver,  sont  mangés 
par  les  grives  et  autres  oiseaux  baccivores.  Dans  le*  isrdini, 
.  on  peut  se  servirdea  tiges  du  taminier  pour. couvrir  des  ber- 
ceaux de  verdure.  (L.  D.  ) 

TAMISAILLE ,  GROLETTE..  {Bot.)  Noms  vulgaires  de  l'a- 
mourette, irisa  média,  daM  les  enviroDS  d'Angeti,  suivutt 
M.  PesTBux.  (J.j 


,,-erihyGOOglC 


TAMISté.  (OpiuSi.)  Sow  ce  nom,  lutté  aux  Mnriroas  de- 
Nice,  M.  Riuo  déflgne  le  rautour  des  Alpes,  vêUur  fulvui , 
lÀnn.  (LKsson.) 

TAMMACUM.  (Bot.)  Fline  oommoit  ainai  la  autricBire, 
luivant  Adanion.  (J.) 

TAMMAa.  (Bot.)  Vojet  Macka.  (J.) 

TAMMA-TJU-BAKI.  (âot.)  L'eroTt^mHjiaponicui  delbun- 
feerg  eti  aimi  nomm^  au  Japon.  (J.) 

TAMNOPHILUS.  (Ormtib.,)  tfom  géDérique  et  tiré  du 
(rec  (mangeur  de  tiges,  de  baurgeom),  que. M.  Vieillot  a 
dffoiië  aux  batanu  de  d'Aiara.  (Cb.  D>) 

TAMNUS..(«ot.)  V*ye«  Tamisk.  (L.  D,) 

TA-HO.  {Bal.)  Non  cbinoudu  fronMat,  cité  par  Heotwl. 
<J.) 

TAMOATA.  (rehjA^eI.)Nom  iMtéBiUeti  du  CtmcHTSB.  Vt^ex^ 
ce  mol.  (  H.  G.  ) 

'  TAMONÉB,  TamoHM.  (Aot.)  Genre  de  plantea  dicotylë- 
doites,àfleun  complète!,  moaopétaléM,  irrëgulières,  delà 
bmiUe  des  va-hénacétt,  de  la  diandrit  frihio^^ic  de  Linné, 
'  offrant  pour  caractère.  eMentiel  :  Un  calice  d'une  seule  pièce, 
penûtani,  â  cinq  dents  subuUeSi  nue  corolle  tubuleusc,  ren- 
flée à  sa  base,  rétrécie  à-son  orifice t  le  limbe  k  quatre  ou 
cinq  lobes  inégaux  >  deux  étamines  fertiles  ;  deux  plus  petites 
stériles ,-  uu  ovaire  supérieur  ;  un  style  ;  un  stignute  à  quatre 
lobes.  Le  fruit  est  une  baie  sèche,  enveloppée  par  le  calice, 
renfermant  une  noix  globujeiuc,  à  quatre  loges,  autant  de 
■emencei. 

Tamonée  en  in  :  Tamonns  apieata,  AnbU ,  Guian. ,  a  ,  lab. 
366;  Larok. ,  IIL  gea.  ,  tab.  ^4:2;  Tamonea  mutica ,  Swarti, 
Prodr.;  Ghinia  mutica,  WiUd.,  ^te.  Plante  heriiacée,  dont 
les  racines  sont  fibreurea;  les  tigos  glabres,  droites,  dures, 
baulei  d'un  pied  et  demi ,  presque  tétragones  ;  les  feuillet  sont 
opposées,  pétiolées,  ovales,  crénelée»,  un  peu  arrondies, 
obtuses,  médiocrement  tomenleiises,  longues  d'environ  un 
pouce,  soutenues  par  des  pétioles  pélts ,  presque  d:^  la  lon- 
gueur des  feuilles.  Les  fleurs  sont  disposées  en  épis  lâches, 
opposés,  axillaires;  les  pédiceUes  fort  courts,  munis  à  leur 
base  d'une  )>etite  IwaGtéç  aiguë  j  le  calice  est  divisé  à  -son 
limbe  en  cinq  dents  aiguës,  élargies;  la  corolle  fort  petite,  de 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


^74  TAM 

conlenr  bime ,  tùbulcate ,  m  |i«ii  plus  longue  que  le  càlïcé  ; 
]e  tube  grête  ;  le  limbe  pariafé  en  quctre  lobei  avtïea ,  iné- 
gaux; le  lupérieur  dre»ë;  l'inférieur  plui  large,  un  peu 
échsncrtt  lei  lal^riui  plut  UDurti  et  pins  patltr  Le  fruit  est 
une  baie  noirâtre,  ovale,  de  la  grosseur  d'un  poîi.  C«tt< 
plante  croît  dan*  la  Guiane,  k  Cajenne,  nir  Je  bord  d«s 
aentiei^  et  de*  chemîm. 

TAMONis *HNE«ïE  :  Tarnonea. ifiitota,  Swtrtt ,  Proàr.;  WîUd., 
Sptc;;  Verteita  nroMMîc»,  Lino.,  Sfrc.;  Zapwwtf  aânuaaWeo, 
Lamk.,  IIU,  a.*  aSo)  Her»..  Farad,,  tab.  ftio;  Plukea-, 
Phyt.,  lab.  234,  6g.  4.  Cette  plante  «  des  tiges  droite*, 
grêles,  Irès-rameuMs,  glabr»,  i  a  «te*  d'environ  trots  pieda, 
presque  TuadraDgiiliiIrcs.  Les  feuilles  «ont  oppMéés ,  pëlio- 
lées,  petites,  glabres,  ovales,  «igties,  finement  dentées  en 
•cie  ;  les  p<ti»les  courts.  Les  fleurs  mot  dispoWn  en  épis 
axillaires,  opposés,  un  peu  lâches  ;  les  pédoncules  grHeaf 
les  pédlcrtlea  tr4s-courtS|  le  utiee  est  termina  par  quatre 
longues  dents  épineuwn  1  In  «aralle  eol  A'nm'  bien  ânes  rifj 
presque  une  fob  plaa  grand*  que  ceUe  de  l'vspéce  précé- 
dente. Le  fruit  est  une  baie  sèche,  reaferaaant  «ne  noix  A 
quatre  loges,  k  quatre  MmefKMs,  dont  denx  avortent  anet- 
lonvent.  Cette  plante  sroil  ii  l'tie  de  Curaçao. 

Tamon^b  urrOLACte  1  TMionca  lo^nlaoea,  Pa«p.>  EneyeL  ; 
Vtrht»a  laffvf*e«a,  Linn.,  SftC'S  Z^mum U^flaatA ,  Lêatk. , 
lu.;  fri*A  tafpaUuM,  Pers.,  Slotn., /dm.,  i  ,tab.  110,  fi»,  u 
Ses  tiges  s^nt  droites,  rantMiseoi  In  feuilles  Opposées,  p^^' 
tîolées,  ovales,  en  cœur,  dentées  en  scie.  Les  flenn  sont 
disposées  en  épis  anillaircs  et  letérMixi  la  corolle  purpuriae, 
divisée  a  son  limbe  en  cinq  lobes  inégaux.  Le  fgiit  est  une 
oapsule  télragonei  ebaque  angle  Icnniné  par  une  peinte  épi- 
neuse, ovale,  rétrémle  à  m  partiu  inférieure,  recouverte  par 
I«  caltce  renflé ,  s'ouvnnt  en  deux  parties ,  divisée  en  quatre 
l4ges,  reafennant autant  d*  semeacM  eblongues.  Celte  plante 
croit  à  la  Jamaïque  et -à  la  nUrtÏBJqve,  dans  les  décombres 
et  les  terraim  pierreux.  Klle  aonvient  diieux  au  genre  Priviu 
(Po.a.) 

TAMPACK.  {BM.)  Nom  donné  dans  Hle  de  Java, suivant 
Barrelier  et  Bunaona,  à  l'onat  i^Ofaiti  d«  Malabar,  atcphaR" 
lofris  fcahtT.  (J.) 


,,-erihyGoo^le 


TAM  175 

TAMPALANO.  (  Ornit\.  )  Nom  tuîté  A  Sumafn ,  ainù  que 
cdni  de  hurong  palanc ,  pour  dMgBcr  VeutyUùmat  Itwiniteaiut 
do  ùr  lUffles.  (  Lgmon.  )  . 

tAmpO  PtNANG.  {Omiih.)  Non  malais  dn  etiyptomma 
mtiàU  d'Honfield,  sa  rupieols «riiUf  de  TeUittiock.  (Lsudd.) 

TAMPOA  (0«t.),  Aubl.,  Guîan.,  a,  Siipp).,  pof- 3S,  Ub. 
388  ;  vulgairemenl  Bois  ro>TD«Ais.  CetK  planle  est  tr^-pcu 
comme,  li  l'on  en;  excepte  1h  fruits  observés  par  Aublet. 
D'âpre  cet  auteur  ils  sont  produits  par  un  artiro  qui  s'élève 
à  la  hauteur  de  vingt  a  vingt-ctnq  pieds  et  mène  trente ,  sur 
un  pouce  de  diamètre.  Son  ëcorce  est  Hsw  et  cendrée;  son 
bois  JBunttre,  dur,  compacte  :  il  pousse  à  son  sommet  delon- 
piea  branehes  rameuses,  qui  se  répandent  en  tout  sens;  elleâ 
sont  garnies  de  feuilles  alternes,  pélîoléea,  longues,  ftrmes, 
ovales,  entières,  aigoës,  verte*  et  lisses  es  dessus,  plus  piles 
en  deuoui,  les  plus  grandes  longues  de  dix  pouces  sur  deux 
et  demi  de  largeur  ;  les  pétioles  cylindriques,  longs  d'ns  pouce. 
Les  fruits  BDtit  situé»  dans  les  aiMellcs  des  feuilles,  disposées 
en  grones  grappes,  de  la  forme  et  de  la  grasient  d'nnè 
pomme  moyenne,  a  plusieurs  efrtcs  lisses,  jaunâtres,  char- 
nue* IntérienraDent ,  remplies  d'une  substance  gélatineuse 
et  fondante,  dans  laquelle  est  renfermé  un  grand  nombre  de 
pepips  blsne*,  dont  l'amande  répand  une  odeur  d'ail.  Le 
calice  est  composé  de  cinq  petite*  folioles  ovales,  aiguës,  qui 
persistent  avec  le  fruit.  Cet  arbre  croit  dans  la  Guîane,  dans 
les  plaines  deCanx,  subanrgées  en  temps  pluvieux.  Son  bois 
est  employé  pour  la  construction  des  blUmens  de  ce  Canton) 
il  est  nommé  lou  portvgiiii  par  Ics-Nègret.  Ses  fruits  paroissent 
dans  le  mois  de  Janvier.  Ses  feuilles  déohirKes,  ainsi  que  son 
écorce  entatoév ,  r^andenl  un  suc  épais  et  jaunâtre.  (Fois.) 

TAMPON  \B<Uà.ae].  (Mamn.)  Nom  vulgaire,  devenu 
spécifique,  d'une  espèce  de  baleine  (MoMt  nodoja,  Bonn., 
Lacép.  ),  qfui  c*t  encore  a*ses  pn  eonnoe.  Voyez  BAttiHe. 
(DasM.) 

TAUPOPO,  TSUGUMI-GUSA.  (Bot.)  Noms  japoAOfs,  cités 
par  KKmpfer,  du  pnsenlit  ordinaire,  ttfrajmaiirfr.  (J. } 

TAMPOY.  (  Bot.  )  L'arbre  dea  Pbilippinca ,  décrit  sous  ce 
nom  par  Camelli  dons  le  graiMi  auvrage  de  Hay,  et  figuré  se. 
parement  dans  un  r«co«tt  de  destina  nOn  puMMs ,  présente 


,,-erihyGoo^le 


176  TAM 

les  caracl^res  d'une  myrUt  et  psrott  apparlenlf  k  odC  tspèec 
voisine  des  eugnûa  jamboi  et  malaeetniit,  en  supposant  que 
le  fruit  n'a  qu'une  graine.  Il  parle  encore  d'un  autre  toMpoy 
aauvsge,  congénère  du  précédent,  dont  les  feuilles  sont  plua 
petites,  ainû  que  les  fruits,  qui  est  encore  nommé  bttuc- 
iae,  ealuping  ei  talae,  (J.) 

TAMRA-HANjyEH.  (Bot.)  Voyet  Konii.  (J.) 

TAMU-NO-Kl.  (Bot.)  Keempfer  cite  tous  ce  nom  jspon»«s 
te  laaras  indiea,  (J. ) 

TAMUS.  (Bol.)  Vojek  Tauibi.  (L.  D.) 

TAN.  {Bot.)  VoyeiÏAKt.  (J.) 

TAN.  {Chim.)  C'est  la  jeune  écorce  de  chéae  qu'on  cm* 
ploie  dans  plusieurs  pays  de  l'Europe  pour  tanner  les  cnira* 
Elle  agit  sur  la  peau  par  la  substance  astringente  qu'elle  con- 
tient, substance  qui  est  analogue  ou  identique  à  celle' qui 
existe  dans  la  noix  de  galle<  Voyei  Substances  tahhamtbs  ou 

ASTalKGEHTES.    (Ch.) 

TAN  DE  GEORGE.  (Bot.)  C'est  sous  ce  nom  que  l'on  con- 
Doit  à  l'tle  de  Bourbon,  «uivant  Comnieraon,  l'arbre,  qu'il 
nommait  Umania  coriago ,  qui  est  te  molinaa-aUeraiJoliA  de  M. 
de  Lamarck  e(  de  Willdenow,  le  eupaaia  aHtmifnlia  de  MM., 
Persoon  et  De  CandoUe.  (  J.) 

TANA.  {Bot.)  Nom  brame  du  ttueharuni  tpieatum  de  Lin> 
naus,  cité  par  Khéede.  (J.) 

TANACETUM.  {Bol.)  Voyei  Tanawib.  (Lek.) 

TANACHÎON.  (Bot.)  Un  des  noms  anciens  de  la  conyie, 
çUé  par  Ruellius.  (J.) 

TANADO.  (lehUiyol.)  Sur  la  côte  de  GÉnes  on  donne  ce 
pam  au  canihére.  (H.  C.  ) 

TANjECIUM.  (Bo^)  Genre  de  plantes  dicotylédones,  k 
fleurs  complètes ,  monogétalées  ,  de  la  didyoamie  aiigio- 
spermie  de  Linné,  dont  le  caractère  essentiel  .consiste  dans 
un  calice  tubulcux,  cylindrique,  tronqué  k  son  orificei  une 
Corolle  oblongue  ;  le  tube  cylindrique  ,  élargi  k  son  orifice  f 
le  limbe  à  cioq  lobes  presque  ég^ux;  quatre  étamines  didy- 
names,  avec  le  rudiment  d'un  cinquième  filament  ;  un  ovaire 
supérieur;  un  style;  un  stigmate  k  deux  lobes;  use  baie  très- 
grosse,  pulpeuse  dans  son  intépieur;  l'écorce  liéi-épaisM; 
plusieurs  semences  éparses  dans  1%  pulpe. 


n,gn,-^rihyGOO^IC 


TAX  ï7> 

ïx»  espèce*  ràtfennées  dftas  ce  jgenee  avoientëtf  d'abord 
|ilac^  parmi  les  eretaentia,  suxqiiéls  elles  GonvienneDt  pu 
leur  port,  mats  dont  elles  diSTèrent  par  leun  âeuriÉ 

Tah^ciuv  a  FEOiiiBa  Atctes  t  Térùeèiuin  phuiatam ,  "Willd. , 
Spee.  ;  Creseéntia  pHinala,  Jacq. ,  CoUèclt^  3,  tab.  18,  et 
Fragm.,  Ub.  33  ,  fig.  4.  GfBttdïrbre  dAat  le  tronc  lupporW 
une  cime  ample,  étalée,  composée  de  rameaux  dUFus,  épartf 
les  feuilles  sont  alterue*,  péliolées,  ailées  avec  une  impairej 
composées  de  folioles  presque  opposées,  glabres,  ovales, 
oblongucs,  dentées  en  scie,  us  peu  aiguéfs.  Les  fleurs  sont 
presque  solitaires ,  latérales ,  pédbnculées.  Le  calice  est  cam* 
panulé ,  à  cinq  découpui<ea  inégales  ;  la  corolle  en  forms 
d'entonnoir;  le  tube  droit j  le  lîmbe  à  cinq  lobes  ovales ^ 
aigus  ;  cinq  étaraines ,  dont  qualt^  didynames ,  une  cinquième  ' 
plus  courte.  Le  fruit  est  une  baie  pulpeuse  ,  au  moins  de 
la  grosseur  de  la  télé,  revêtue  d'une  écorce  épaisse  j  coriace. 
Cette  plante  croltdans  la  Mosambiqu'e, 

Tan^cium  lAHOBA  :  Tano-ciuiR  jaroi» ,  yvWlâi,  Speo.;  Cftn 
etttlîa  tcanàtns,  etc.,  Brown  ,  Jam.,  a6ji  Jaroba,  Marcgr., 
JBnts. ,  iS  ;  PU,  hras,,  173.  Ses  tiges  sont  glabres,  nombreuses^ 
cylindriques,  grimpantes  et  ligneuses;  les  feuilles  péliolées'; 
les  inférieures  tentées  ;  les  supérieures  géminées.  De  l'oisselle 
des  pétioles  sortent  des  vrilles,  par  le  ntojea-  desquelles 
cette  plante  s'accroche  aux  corps  qui  t'aroisinent.  Les  fleuri 
Aont  presque  solitaires;  leur  calice  oblong,- tubulé,  tronqué 
i  son  orifice;  la  corolle  longue  d'environ  sept  pouces;  son 
tube  étroit,  dilaté  eu  un  limbe  à  cinq  lobes  avales,  presque 
tgauzj  les  filamens  connivens  avec  le  tube  de  la  corolle  ;  les 
anthères  oblongues,  à  deux  lobes  ;  l'ovaire  arrondi;  le  stig- 
mate à  deux  lames  obtuses.  Le  fruit  est  npe  très-grosse  baie 
pulpeuse,  uniloculaire.  Cette  plante  crblt  au  Brésil  et  à  la 
Jamaïque. 

TAH.KC>nM  PAKAaiTE  ;  Tanaoium  parasitâiiimy  Willd.,.  Spee.j; 
Jscq. ,  Hort.  Schanbr,,  1,  tab.  11 5.  Ses  tiges,  sont,  ligneuses, 
radicantes  et  grimpantes;  quelquefois  aaaiieUeBsesoutiennjeiit 
d'elles-mêmes,  lorsqu'elles  ne  rencuntrent  point  de  corps 
auxquels  elles  puissent  s'attacher.  Les  feuilles  sont  grandes  , 
opposées,  simples,  ovales,  glabres,  épaisses,  très- entières , 
luisantes;  les  fleur»  Bolitûres,  latéral»,  aoédionrencAt .p^ 
«a.  .  la 


n,yn,-.rihyGOO^Ie 


r»  TAN 

foncul^es;  leur  oalîce  nt  glabre  et  veotrnj  la  GQroUe  ca^- 
ganulée,  un  peu  çompriméçf  le  Umbe  à  cinq  crénelures;.!» 
filamcns  %oa\  presque  égaux,  (le  cinquième  stérile};  les  an- 
thère fo,  cceuTi  r«v«ire  «t.arrondi,  presque  à  ftvfltfe  Ibiies  j 
1^  qttgiDftle  bilQbé,:  I,e  fruit  est  uoe  gl»ue  tuie  arrondie, 
v/tUYCrUf,  d'un*  ^cv^ç^  épaisse ,  contenant  pLusieun  pemcDc» 
fasses  daw  une  tpbslance  pulpeuse.  Cette  plante  croit  sur 
)ep  montagnes  à,  la  Janmïque..(Fo!B.) 

TANApHUT.  (Pot.)  Voyei  Sama..  (J.) 

TAN AGHA.  (Ornithn  )  Lipaé  b  ainsi  transforniri  le  pom  de 
tft»gara,  par  lequel  les  oroitholpgistet  désigaent  de  nombreux 
pP4seEe^x  de  l'Am^que  méridionale,  remarquables  par  les 
lirilUnte*  fiopleurs  ^e  leur  plumage  ,  et  qui  sont  intenaèr 
4if|ires  par  Uivs  carKctèm  ^ux  pie.griécbes  et  aux  iïûigiUes< 
Voyes  T4f»oA»A.  (Dssif.) 

.  TANAÇR^US  CEr^US.  (  Mamm.  )  Atbënée  fait  mention 
ions  ce  nom  d'un  énoj^e  cétacé  qui  fut  pria  près  de  Tana* 
gfa.  en  Béotîe.  (DEa>i.) 

TANAI'MOUTTA.  {Bot.)  La  plante  du  Coromandel  ainsi 
çomm^i  est ,  selon  Co mm erson  ,  un  pourpier  nouveau,  qu'il 
nommoit  portulaan.  tabereta.  Une  espèce  d'asperge  est  appelée 
idnai-mouUan-lcfreAgou,  (],) 

TANAISB,  ATHANASIE.  (flof.)  C'est  sous  ces  noms  fraib- 
(9ÎS  anciens  que  Daléchamps  désigne  la  taaaisie.  (J.) 

TANAISIE,  Tonoeetum.  {Bot.)  Genre  de  plantes  dicotylé- 
dones, à  fleurs  composées,  de  l'ordre  des  Jloieiileutts ,  de  la 
ayngén4tit  polygamie  tupisffitte  de  Linné,  offrant  pour  carac- 
tère essentiel  :  Des  fleuri  11  ose  u  le  uses  >  les  Heufonsde  la  cir- 
conférence, femelle;  et  à  trois  denlsi  ceux  du  disque  ber- 
maphrodites,  à  cinq  dentst  le  réceptacle  nu  ;  les  semences 
Gourqqnées  par  u^e  très-petite  m^mbrauei  le  calice  bémi- 
spbérique,  imbriijfë. 

Tanaisib  coHMona  :  TanMtttum  wiigare ,  Linn. ,  Spee.  ;  Lanik., 
IlI.g«n.,tab..Ë9£,  6g.  t  ;JFW..Dan,,  lab.  S71  ;.  Fnchs,  ijiit., 
tab.  46.  Ceiw  belle  plante  fonue,  veni«  fin  de  l'été,  la  dé- 
cqration  des  pcainioa  un  peu  bvmijdes.  Son  port  est  élégant; 
son  feuillage  ample  et  tou£&t ,  d'un  vert  foncé,  agréablement 
découpé  enaile.  Sas  tiges  sont  droites,  rupprochées  en  touffes, 
tameuaea,.  striées,  bautes  d'environ  deux  pieds,  quelquefois 


n,yn,-.rihyGOO^Ie 


TAN  «79 

BU  peu  velue*.  Les  feuilles  inférieure»  sont  deux  foU  ailëei, 
celles  des  tigei  une  seule  foia,  planes,  glabres;  les  folioles 
sesdles  ,  étroites,  linéaires,  aigitl^s,  incisées,  un  peu  cou- 
ranles  sur  le  pétiole ,  quelquefois  crépues  dans  une  variété. 
£.es  Heurs  sont  très ■■  belles j  ce  sont  autant  de  jolis  boulons, 
d'un  jaune  doré,  formant,  parleur  réunion,  uo  large  bou-> 
qaet  en  co^]^albe;  les  rsroiScations  munies  de  petites  brac- 
tées courtes,  aigu^.  Le  calice  est  hémisphérique,  d'un  vert 
un.  peu  >autUtre,  composé  d'écaillés  serrées,  étroites,  iin* 
briquéesj  la  corolle  un  peu  plus  longue  que  le  calice;  le 
réceptacle  presque  conique ,  nu ,  ponctué  ;  les  semences  sont 
petites  ,  presque  pentagones,  en  cône  renversé,  couronnées 
par  une  membrane  fort  petite ,  à  cinq  dents ,  à  peine  sensible. 
Cette  plante  porte  aussi  le  nom  vulgaire  de  harbatine.  Elle 
est  commune  dans  les  prés  et  les  terrains  pierreux  uo  peu  bu- 
aiides;  elle  s'étend  depuis  les  climats  tempérés  jusque  dans 
la  Lapouie. 

-  Cette  espèce  est  d'une  odeur  pénétrante ,  agréable  ponr 
les  uns,  rebutante  pour  d'autres,  et  d'une  saveur  ûmèic  : 
elle  contient  une  huile  Acre ,  volatile  et  jauaàlre ,  que  lui 
enlèvent  également  l'eau  et  l'alcool,  d'où  résulte  sa  propriété 
tonique  et  stimulante,  que  l'on  ae  doit  employer  que  lors- 
qu'on n'a  point  à  craindre  l'inBammation  ou  une  trop  grande 
énergie  vitale.  Sa  décoction,  et  principalement  ses  semences, 
sont  recommandées  contre  les  vers  ascarides.  Les  femmes  la- 
ponnes, au  rapport  de  Linné,  font  usage  de  la  tanaisie  dans 
les  bains  de  vapeurs  pour  détendre  et  donner  plus  de  sou- 
plesse aux  parties  sexuelles,  afin  de  faciliter  leur  accouche- 
ment. On  prétend  que  ,  répandue  entre  les  matelas,  elle 
met  en  fuite  les  puces  et  les  punaises.  Les  Finlandois  en  re- 
tirent une  couleur  verte  f  dans  quelques  contrées  du  Nord 
les  feuilles  sont  employées  comine  assaisonnement  dans  la 
préparation  des  gâteaux  et  autres  alimens.  Parmi  les  trou- 
-peaux  il  n'y  a  guère  que  les  vaches  et  les  moutons  qui  le 
nourrissent  de  ta  tanaisie. 

Tanaisie  blancraike  ;  Tanaoetum  ineanum,  Lînn. ,  Spee.; 
Desfr, -CoroU.,  47,  tab.  36.  Cette  espèce,  d'après  M.  Desfon- 
taines, a  le  port,  le  feuillage  et  les  fleurs  d'une  armoise  ( 
elle  appartient  plutbt  à  ce  genre  qu'à  celni  de  la  tanaisiei 


,,-erihyGoo^le 


iSo  TAN 

tnaîi,  commr  les  coracUres  qui  les  dittiagueitt  sont  peu  tran- 
chés, il  vaut  mieux,  pour  ne  pas  introduire  un  nouvean 
nom ,  la  laisser  k  la  place  que  Linnsus  lui  a  donnée.  Sa  ra- 
cine  est  ligneuse,  pivotante,  de  la  grosseur  du  doigt,  longue 
de  ùx  à  sept  pouces,  divisée  inférieuremenl  en  plusieurs  ra- 
meaux. De  son  sommet  sortent  des  tiges  grSJes,  droites,  sim- 
ples ,  hautes  d'environ  un  pied  ,  couvertes  de  petites  soies 
blanches.  Les  feuilles  sont  petites,  alternes,  épsrses,  soyeuses 
et  argentées,  deux  fois  ailées;  les  folioles  linéaires,  un  peu 
aignih,  souvent  réunies  trois  à  trois.  Les  fleurs  sont  nom- 
ferevses,  de  la  grandeur  de  celles  de  l'armoise  commune, 
rapprochées  en  petites  têtes,  portées  sur  des  pédoncules  axil- 
laire*  et  peu  écartées  à  l'extrémité  de  la  tige.  Le  calice  est 
cylindrique,  imbriqué,  composé  d'écaillés  ohlongues,  ser- 
rées ,  obtuses,  un  peu  plus  courtes  que  les  fleurons)  ceux-ci 
hermaphrodites,  à  cinq  dents  i  les  anthères  rapprochées,  mai» 
non  réunies;  des  fleurons  femelles  trés-gréles  k  la  cîrconfé- 
Tcnce;  les  sempnces  sont  nues,  très-petites,  en  ovale  ren- 
versé ;  le  réceptacle  nu.  Celte  plante  croit  dans  l'Arménie  e^ 
le  Levant. 

Tanaisib  de  SiBéaiE  :  Tanacelum  libiricum,  Linn.,  Spee.; 
Gmel. ,  Sii. ,  a  ,  pag.  1 34 ,  tab.  65  ,  fig.  a.  Cette  espèce  a  des 
racines  dures,  fibreuses,  qui  produisent  des  tiges  droites, 
cylindriques,  herbacées,  rameuses,  striées,  hautes  de  ptu» 
de  deux  pieds.  Les  feuilles  sont  alternes,  étroites,  linéaires, 
ailées  ;  les  pinnules  linéaires,  filiformes ,  très-entières ,  quel- 
quefois  divisées  à  leur  partie  supérieure  en  deux  ou  trois 
découpures,  aiguKs  au  sommet.  Les  fleurs  sont  petites,  réu- 
nies, tant  à  l'extrémité  des  rameaux  que  dans  l'aisselle  des 
feuilles ,  en  corymbes  peu  garnis,  glabres ,  ^tigiés.  Le  calice 
est  hémisphérique,  composé  d'écaillés  étroites,  imbriquées, 
inégales  ;  les  corolles  jaunes.  Cette  plante  croît  dans  la  Si- 
bérie. On  la  cultive  au  Jardin  du  Roi  :  elle  fleurit  en  Juin 
et  Juillet. 

Tahaisib  des  Canauies  :  Tanacelum  earmrienie,  Dec. ,  Cat, 
hort.  moMp.,  pag.  149;  et  7c.  ined.,  lab.  18.  Celle  plante  se 
rapproche  un  peu  des  achUUea,,  et  parait  tenir  le  milieu  entre 
ce  genre  et  le  tanaeetam  .-  elle  forme  un  petit  arbrisseau  très- 
élégant  t  toujours  vert.  Ses  tiges  sont  ligneuses,,  divisées  en  ra- 


,,-erihyGoo^le 


TAN  »«i 

X  garnis  de  feuilles  ailées,  presque  gUbra,  cotopoiéesd* 
iblioleslinéùres,  dentées  4  leur  contonr;  le  pétiole  commun 
VR  peu  ailé,  denticulé.  Les  âeun  sont  disposées  en  un  co- 
lymbe  rameuz ,  jaune ,  presque  uniquement  camposé  de  fleu- 
rons ;  il  n'y  a  que  quelquel  demi<fleuroiis  rares,  tris-courts; 
le  reculade  est  garni  de  quelques  paillettes  j  les  semences 
sout  bordées  à  leur  sommet.  Cette  plante  croit  aux  lies  Ca- 
naries, d'où  elle  a  été  rapportée  par  Broussonnet  et  cultivée 
au  Jardin  de  Montpellier. 

Tanaisie  sons-AïaausEAU  :  Tanaeetum  sa^rafieosam,  linn., 
Spee.}  Commel.,Hart.,3,tab.  loo;  Pluk.,  AnuiUh.,Ub.  A^o, 
fig.  7?  Ses  racines  sont  dures,  ligneuses,  jettent  çà  et  là  de 
iongues  fibres  et  produisent  des  tiges  simples,  hautes  d'un 
pied,  presque  ligneuses  à  leur  partie  inférieure,  droites,  pu* 
bescentes,  anguleuses.  Les  feuille*  sont  nombreuses,  alternes, 
pétiolées,  ailées,  hérissées  de  poils  rudes  au  toucher;  les  fo- 
lioles opposées ,  pinnatifides  j  ou  profondément  incisées.  Les 
fleurs  sont  disposées  en  corymbcs  terminaux,  fastigiés ,  munis 
de  bractées  écsilleuses  ou  feuillées.  Le  calice  est  presque 
glabre,  un  peu  arrondit  ses  écaîilcs  sont  serrées,  imbriquées, 
inégales;  les  inférieures  plus  petites,  aiguèi;  les  supérieura 
obloDgues,  un  peu  obtuses,  un  peu  courbées  en  carène, 
d'un  jaune  clair.  La  corolle  est  composée  uniquement  de 
fleurons  tous  hermaphrodites,  jaunes,  tubulés;  ils  ont  lent 
.  tube  court;  leur  limbe  à  cinq  divisions  réfléchies;  les  filameas 
courts  et  capillaires;  les  antlièm  ovales ,  cylindriques;  l'ovaire 
oblong,  un  peu  courbé,  couronné  par  un  léger  rebord  mem^ 
braneux;  le  style  de  la  grosseur  des  étamines;  les  stigmate* 
réfléchis,  légèrement  pubescens.  Cette  espèce  crott  au  cap 
de  9<»»ic-^|>éraace.  Elle  est  à  peine  reoonnoissabte  par  la 
culture.  Ses  tiges  sont  plus  élevées ,  plus  rameuses,  herbacées. 
Tahaisib  a  une  sbdlb  fleus;  l'anaaetum  aipaanikos  ,  Linn., 
Mont.,  III.  Cette  tanaisie  a  le  port  d'une  millefeuille.  Ses 
tiges  sont  très -courtes,  à  peine  hautes  de  deux  pouces ,  plua 
courtes  que  les  feuilles,  droites,  roides,  très-simples,  mé- 
diocrement velues,  ne  portant  qu'âne  seule  fleur  <  les  mêmes 
racines  produisent  ensuite  d'autres  tiges,  les  unes  couchées, 
les  autres  ascendantes ,  plus  langues,  diS'uses,  également  ûm- 
Ijjes-  Les  feuilles  radicales  sont  deux,  fois  ailées,  nombreuses^ 


,,-erihyGoo^le 


>«•  TAR 

Idngûea  de  deux  iiil  troit  ponces  ;cellM  dtstifcs  mirei,  A- 
ternes,  ptflîoltes,  simplement  ailéei  ou  plnnatifidn,  on  seu- 
lement divisées  en  dents  très- profondes.  Les  fleurs  sont  s»> 
lîtaires ,  situées  à  l'extrémité  des  tiges,  portées  sur  un  pédo»-  ' 
cnle  simple  et  oblong.  Le  calice  est  alongé,  composé  d'écaillés 
imbriquées,  serrées,  pubescentes;  les  corolJes  sont  petites, 
de  couleur  jaune  j  les  semences  nues  i  le  réceptacle  sans  pail- 
lettes. Cette  plante  croit  dans  le  Levant.  (Poia.) 

TANAOMBÉ.  (Omitk.)  Nom  d'un  merie  k  Madagascar, 
turdut  tanaomhe,  Latb.  (Cb.  D;) 

TANAOS.  {Enlom.)  Nom  donné  par  M.  Schoenberr  aua3.' 
genre  de  charansons,  qui  ne  comprend  qu'une  espèce  des 
Indes  orientales.  C'étoit  VofUm  tAngiiùteam  de  Tbunberg.  Le 
mot  grec  Tarées;  aîgaïËe  aUmgé,  (C.  D.  ) 

TANA-FOCALA.  (fiot.)  Nom  brame  du  sc^rpus^iirJiaulaiifs. 
suivant  Rbéede.  (i.) 

TAN  A-PO  VEL-PAATSIA-MARAW  ARA.  (Bot.)  C'est  le 
nom  qu'on  donne  au  Malabar,  selon  Hbéede,  à  nne  plante 
qu'il  iigure  dans  son  Hortut  mtdaharieut ,  vol.  la ,  pi.  14.  lA 
figure  qu'il  donne  représente  le  {^eopodiumpi^nutrin,.  plante 
qui  se  teoeontre  encoredâns  d'autres  partîea  de  l'Asie,  etc. 
\oyv.  FutOMAftiA  et  Ltcofodil'm.  (ImU.) 

TANAMAÇAMË  ou  TEMEMAÇAME.  (Momm.)  Voyci  Vax,- 
ticle  HniAtsE.  (Desm.) 

TANARIDO^  {EiUorn,)  Ce  nom  est  emplof é  en  Languedoe-, 
aelon  l'^ibé  de  Sauvages,  pour  désigner  également  la  csntba- 
ride  vésicttloire  et  la  plante  connue  en  françois  sous  celui  de 
tanaisie.  (Dssm.) 

TANAftlUS.  (Bot.)  Sous  ce  nom  Humpb  a  décrit  anricia 
de  l'Inde ,  qui  est  le  rieinut  lanariat  de  Linnaks ,  reporté  par 
M>  Adrien  de  Juasîeu  a  son  nouveau  genre  Mtfpa,  dans  sa 
Monographie  des  eupborbiacées.  (J.) 

TANAS.  (  Ornith.  )  Les  Nègres  du  Sénégal  nomment  aima 
an'  faucon  huppé.  (  Ca.  D.  ) 

TANAY>  (Bot.)  Nom  persan.  Cité  par  Rumpb ,  de  son  Soeout 
maior,  1,  t.  So;  espèce  de  jaquier,  artoearpat  integrifitlia  de 
M.  d  e  Lamarck ,  qui  est  te  nonoa  des  Makis ,  le  iaûpel  de  l'Ue 
deBaly,  (J.) 

TANCASSON.  (Sot.)  Rochon  cile  sous  ce  nom  une  vigne 


„-.^hyGoo^le 


TAN  «85 

àatnra^  du  Midigutfv,  gvi^tflftre,  «a  grii*pnt>  fiuqii*«n 
«bmiuet  du  ph*  fpaoïda  ai'brC*.  Son  fniit  *st  iére  et  pm 
«g^ésblei  cepsndant  Iti  iiuulaire«  en  font  quelque  ca«.  Noim 
paùédoos  en  àvrbinr  wMb  plante,  cueillie  b  Madagucar  par 
Peirre,  ëoui  le  nom  de  vcaa- tameoMton.  Ses  f millet  reuem- 
blent  à  celln  du  peuplier  et  sous  l'avoni  nommée  otfwi  pcL 
pultfalia;  une.autrs  espace  de  cihh*  o«  de  vitU  est  nommée 
taeo-taco  dana  la  néme  tie  :  sa  feuille  renemble  k  ceUe  dv 

TANCHAGEN.  (Soi..)  iNom  porti^aisdu  plonla^o  nu^'or, 
cité  par  Vandelli.  (J.) 

-  tANGifE,  ^Titea:  flirhib^.)  On  appfclle  aiaû  vd  ffelire 
•ôt  poiKOUS  oaàenic  JiDtobrancfcei,  de  la  famille  'des  gfùtBo- 
pomca^  dans  le  sous-ordre  des  abdominsuz,  fermé  par  suite 
du'ddœmbmneut'da  grand  genre  dés  Gvpsins  d^AHédi;  de 
'LrnntMS  et  >de  feu -de  Làeépède ,  et  récwtowsiaUc  «n  c» 
ract'èrttf  sttlvans  :  '■'■■ 

Op«reifIe«  des  fcronoUM.UHu,  jom  ée*UUt;  «tnJr*  àrrmtdt^ 
nageoire  du  dos  unique ,  eoarte ,  et  à  rayant  »$wbm;^;  dtnU  moxîi- 
lutrti  AaUetf  Ukei'protrMtiici;  dei  iMrbiUmm.   .  -  ■ 

'A  t^ldede  oe«  notes,  Qtt diiU»||u«'a facilement  les  Tancbh 
des'Bmoj'des  Mtm»f  des  SùrsiiàaBs,  des  DbnDAiam,  de» 
SanFES,  des  CLOFâes,  des  CniFAHoaotH,  detSMtfkABUs  et  d9 
MrsTBs,  ^>  *«nt  le  yentre  carénéii  eu  ^cmmiiv  dOlil  les 
dcmllesmàt-de  grandeur  ordinaire;  ieiAtvti>^)^^B*.ÈmKS, 
<|iri  n'dD<'paiM  de  btrt«illons;-dM  HrrsMUBraesVifli^MntdeB 
dents  ï  dcS' A-màaiNBS ,-  qui  ont  deux  usfeatm  doiWlém>des 
-<}AH»ts 'etdes  LasAonsv  cMs  lesquels  «c'Ae  lni*iB' uagMfe 
«si  longue.  (Voyei  ces  dirers  noms  de  genres «t  GvmkMOmssi) 

.La  TAtMaa  coundhe  :  Tmea-  vulgariiy  N.  ;  Cy^rtnàt  'linaa, 
-Linm';  Hemla  Jlu^Ulilin' •Sehàavr.  Télé  gtvMei,'  froai  làtge; 
œil  petit;  lèvres  épaisses;  dos  un  peu  arqué^'corpi  «èkttt, 
Tolumioeux  ~,  aplati  j.  enduit  d'uae  fcbneui<  visqueuse  et 
«osTcrt  d'^eaîUcs  &  menucb,  .que  Kicktèt  ea  ^mteât'imàAre 
■â-tfefato  aiiUe  ;  nageoire  ouudale  rqnde.at' tpïdqtifci -yeui 
•pé&^ifeaiu  dpaiif*.' 

in  conlcui'  gédérale  de  èe.  poimon  wie-Mr^nt  le  plus  ou 
le  molns'de  pferaté  des  eanx  iqu*!!* iMqaente.  11  est  prMtfàîe 
'  tout  nair  dans  lei  mara^i  fangeux ,  et  d'un  jaiittC  doré  Urtt- 


,,-erihyGoo^le 


■i84  TAîC 

éclatant  d«»  Ici  rivières  dont  le  fond  eit  utUonMiiz  cl  Ir 
court  rapide.  Communément  il  .«•t.d'un  «nrt  fiutcé  «ir  le 
dos,  jaunAtre  anr  Ici  c6téi  et  bUnchitee  «nu  le  ventre.-  Sm 
nageoires  sont  violettes  et  aea  joues  d'un  janne  vert.  N'ou^ 
liHons  pas  non  plus  que  toutes  ces  teintes  offrent  encore 
lieancoup  de  variétés  de  nuances  dépendantes  de  Tige,  dn 
«exe ,  du  genre:  de  nourriture  de  riadividn  .ohterré  et  dn 
.    climat  qu'îl.faahitet  ■  \  ■    ■  .  \: 

Les  couleurs  des  miles  sont  moins  obscures  qve.cettes  ds 
fnnelles.  Leufs  oatojies  sont  aussi  plus  grands  et  leurs  os 
plus  forts.  . . ,  .    .  ' 

'.  -On  trouve  dea  tancliea  presque  pbi-  hmle  la  terre,  dans 
lea!«ai|x  douces,  mais  spécialement dknk  Ica  lacs^et  dans  les 
maraiai  caece  sont  les  eaux  stagnuitei  et  voseuiris  qn'«Uea 
4«GheMkefit  principalement.'^^ Linplup^'de.e«llea  qtte  l'on 
-pnend  eu  Franee  ont  moins  d'uii'i>ied  deilangaevr;  itiaù  ov 
en  pécïe  quelquefois  de  beaucoup  plus  grandes  et  qui  p^fmt 
^oinq -4  six.  livres,  ou  mém^,  omnaïe  le  prétend  Salviaai, 
jusqu'à  vingt' livres.  .  ,^  . 

Elles  ne  craignent  point  les  rignenrs  de  l'hiveri,  et  beau- 
«»up/.de matuniistei  sont  porlés  à  penaer  qn'dlcs  passent  les 
«ois  de  la  saison  du.&otdeafondées,  paat-étEcnéne  en- 
^(««irdîfla^  daps  le  limoo  submergé.  .  ,  <  >  .  . 
^'liQUmfjSf nourrissent  des  mêmes  dUniel»:q«e'  les  carpA, 
.cxoitsinitïb^demeot  et  multtpUentrbeauconp.  litnn:  œofe 
sdntnwetMLttres,  petits  ,j  et  si  nombrouc  qac.  BUeb'  en  -a 
.«twïptfi.deux  eent  qnatrefvingt-dizHsept-nùUe  das»  «ne  Sa- 
'jmiHe  difjiptiids 'd'«nviTon  qtiateei  livres.  L^nifue  l'été  af^ 
'proobe,  eUe8«herchent,  pour  y:  dépoter  ces  oeufs  ..des  plaça 
.couvertes  d'J&jerbet  aquatiques,  auxquelles  ils  s'attachent. 

;0n  lea'V0it««iiR^Bt  sauter  bots^de  l'eau  pour  aaitlr  les  .1^ 
.wetes  a]p<.vol>''  i.-!   :■         I'. 

1  EllesiiifDt;  du  nttt,  la  vïe  tiitc-dure^  .-,../-  .  ■.:  .v 
.  On  leaipnmd  au  filet  oH  avçc.dudignes  anloroéei  de.rerK, 
•t-  pn  peut  Caeilement. peupler. avec,  elles  des  miires^  dea.vi- 
viers,  des  foués  boueux  et  des  étangs.  C^éndasti  Ijorsqti'oft 
.ien  met  dans  desétangs  à«Brpe*,'ii  faut  en  ItmitAr  le  sombre, 
farce  que  leur  voncité  ûiit  qu'eUet  fanent,  cellca-ei  et  l«i 
rtnap^cbent  de  cnltre. .  ,  ,    „       ,  .  i 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TAïr  >8J 

t  cbalr  de  fat  tencbc  ot  blaBC&e,  mais  elle  M  lardée 
tarétei,  molle,  fade,  difficile  à  digérer  et  imprégnée  fré* 
i^Bemment  d'une  odeur  de  limon  et  de  hone  i  ce  qui  fait 
qn'tolle  est  généralement  reponmée  de*  tsblei  délicatement 
■erries ,  et  ce  qui  n'empêche  pourtant  point  qu'elle  n'ait  ioni 
anciennement  d'uss  certaine  réputation  en  thérapeutique. 

On  a,  en  effet,  recommandé  oomme  un  remède  héroïque 
contre  la  pcidc,  le  tjpttos  et  let  fièvres  staxiques,  l'applica- 
tion aux  pieds  de  tanches  coupées  par  morceaux  i  contre  la 
-eépbalalgic  i  ccUe  d%ine  tanche  virante  sur  le  front;  contre 
le  chémosis  eil'opihttialmie,  celle  du  même  poisson  et  dans 
le  même  étatrsar  la  naque  ;  contre  l'ictère,  son  contact  avec 
ic  ventre ,  mtc. 

On  a  pnécankér  aussi  son  fiel  comme  anthelminttiique  et 
■es  Dstelelk  auditif»  tOmme  détersifs,  diurétiques. 

Toutes  ces  pr«priétéa:  merveilteuses  se  sont  éranonies  de- 
Mat  la  lumière  répandue  dans  ces  derniers  temps  par  le 
flambeau  de  l'expénienec.  (  H.  C.  ] 

TANCHE  DORÉE.  (Ichthya.)  Vojei  Tancvdb.  <H.  C.) 

TANCHE  DE  MER.  (lehAyoL)  Nom  d'nn  Lairb  décrit  dan» 
ce  Arotlannaire ,  tonte  XXV-,  page  37.  (H.C.) 

TANUUOB.(/çhJji^i.)  Nom  spécifique  d'une  tanche.  (H.  C.) 

TANCD-FEIRO.  {lehthyol.)  Nom  provençal  de  la  Motbuju 
Voyes  ce  mot.  (  H.  C.  ) 

TANCOlDE.  (iiiJidtrol.)  VojmTAHcn  Dtuni.  (H.  C.) 

TANI>A:TANDA.  (Ich%él;)  Vcjrei  SomiBiAT.  (H.  C.) 
' XANDALEhCOTTI.  (Bol.)  Rkéede,  dans  son  Hartut  mal». 
iiBieUs,  vol.  9,  pl.'a&  et  s6t.fi^re««ns  le  nom  de  tondais 
ealti  deux  plante*  l^nminèuses ,  données  par  WiUdenow  pour 
lea  erote/Joria  JHncea  et  retoia,  Lian.  {Lkh.)    . 

TANDALO.  (Bot.)  Nom  bramç4ti.toh^w4a{a:do. Malabar, 
«araa  laaola.  (J,  ] 

TANDJÛNE-KANKI.  (Jo(.)  Nom  favanoif,  cité  par  Bor- 
mann,  du  calaba,  o^ph^tlam  ealoid.  (J.) 

TANpΠ K<EN1NG.  (Jeh%ot.)  Nom  qw  les  colons  holUn- 
' dois  des,  Inde*  dmincsit  au  XAoaKan  an  meb.  Vojres  ce  mot  e< 

COFFBK.  (H.  Q) 

TANOTHOYE.  (Momm.)  Nom  danois  Sa  daashin  orque 
•u  ^ttff^ii  des  Angloii.  (DasM.) 


n,gn,-.rihyGqo^le 


■»86  TAN 

TANG.  (lehthyol.)  Nim -spéciique  d'an  iliuge.'(H.  Cj 

TANG-BaOSME.  (fck^iii.)  Voyci  SiECN^noam.  (H.  C.)- 

TANGALUNG.  (Momm.)  L«i  Malftii  donatnt  ce  nom  ,  qoc 
sir  Rafflei  mentionne  dans  son  Catalogue,  ■u-  wivtrra  xihtha, 
Lînn.  Les  SumatranoU  reciierciient  cet  animal  à  cante  de 
son  parfum  bien  connu,  qu'ils  nomment  liftct  on  dcdes':  ib 
Tcconnoissent  une  variété  de  cette  «tpice,  beaucoup  plus 
petite  de  taille  et  qu'ils  noaiment  tangiUuttg  padû  (Lsssoki} 

TANGARAi  Taïuigra  ,  Linu.  (Ornith.)  Les  oiseaux  aux- 
quels on  a  donné,  au  Brésil,  le  nom  de  tangara,  ont  originai- 
rement été  regardés  comme  des  espaces  de  moineaux  ,  avet 
Issqucls  ils  ont ,  en  effet,  des  rapport*  parleur  cnniViimatiDa; 
par  leur  marche  sautillante ,  leur  vol  court  et  {ie«  élevé,  pab 
nue  voix  peu  agréable;  en  général,  par  Jaurétoigimmait  pour 
les  lieux  marécageux  et  leur  fréquentation  des  habitatîcna 
rurales,  quoique  les  bois  elles  plantations  soient  leur  séjour, 
de  préférence.  Les  insectes  'qu'ils  saisiispnt  sar  les  brtncbM 
et  plusieurs  baies ,  sont  toutefois  le*r  nouiTiture  ordinaire,, 
,  mais  Ils  mangeât  aussi  de  menus  gnins  i  et  toutes  ces-cii'coiis» 
tances  étoient  d'autant  plus  profu-es  à.  donner  l^u  aux  riap- 
procbemeos  dei  deux  familles ,  .q4]e  le  beC ,  gros  et  ibrt  cbes 
la  plupart,  ne  laissoit  pas  apercevoir  aux  yeux  peu^exércé* 
des  premitera  vojagrors,  le  caractère  essentiel  de  la  doable 
échancrure  de  la  mandibule  supérieure.    . 

L'Amérique,  et 'particulièrement  les  contrées  éqnîaoxiales, 
paroisaent  être  exdusiTemeat'Ia  patHe.des  tangtfito,  )]ttoi- 
qu'on  ait  donné  à  quelques  espèces  des  noms  qui  sefatble- 
roient  indiquer  ^'on  en  anroit  rapporté  des  Indes.  Connœ 
ce  fonl',  ■■  reste,,  des  oiseaux  dont  beaucoup  d'e^ècetae 
font  remarquer  par  ieiirs  belles  eonleurs,  Haudu^t,  regret- 
Uut^u'on  ne  j^isee'  les  bpiHtrter  idvans  avec  la  même  faci- 
lité que  d'autres  oiseaux  purement  graDivofei,  dit  qn'oa  y 
parviendroie  vraisemblablement  en  substituaot  aux  fruib  la 
mie  de  pain  humectée',  «t  aux  insectes  la  viande  crue  et 
blchée  très-menne  ,  seulit  ou^  tnélée  de  pain  de  }>a^ot.  Il 
^nsemteie  qu'on  pourrait  ainsi  parVesiir  à  les  acclimater  st 
peut-être  k  les  faire  multiplier  en  domealiciié. 
-  Quoique  iea  tangaru  aient  pour  priilCipaux  caractères  un 
bec  conique,  pointu,  presque  trIaBgvla}re  à  sabase;lamBB- 


„-.^hyGooglc 


TAN  18? 

xlibule  Bup^rienre  plus  ou  moins  convexe  et  légèrement 
éebancréû  vers  )«>  bords  ;  la  mandibule  infi^iieure  droite  et 
un  .peu  renflée  ven  le  milieu  ;  le*  narines  latérales  et  arron- 
dies; les  deux  doigts  externes  réunis  seulement  jusqu'à  la 
première  phalange ,  les  espèces  offrent  dételles  variations, 
que  la  plupart  des  auteurs  en  ont  formé  différeos  groupes. 
Leurs  couleurs  n'offrent  pas  de  reDets  métalliques ,  nais  elles 
sont  brilla Dtes  ^  vires  et  truichées,  chei  les  miles,  tandis 
qu'eUes  sont  pins  ou  moins  ternes  chez  les  femelles. 

M>  Desmarest,  qui  en  ifloS  a  publié  sur  ces  oiseaux  u a 
grand  ouvrage  ,  orné  des  belles  planches  de  M."*  de-  Cour- 
celles ,  a  écarté  un  certain  nombre  d'espèces  admises  par 
Gmelin  et  Latham  ;  mais  il  n'a  pas  cru  pouvoi^  se  dispenser 
de  diviser  en  sections  celles  qu'il  a  conservées.  Il  &  donné 
aux  oiseaux  composant  la  première  section ,  dont  les  pieds 
sont  plus  courts  que  la  queue,  le  nom  de/ongarosproprenienC 
diti,  et  y  a  placé  le  septicolor,  tanagra  tatao;  le  t^colorj 
J*.  iricolor;  le  diable  enrhuiné,  T.  mtiieana;  le  passç-vert', 
T.  eajana;  le  rouge-cap  ,  T.  gutarU;  l'évéque  ,  T.  epiteoput; 
le  rouverdin,  T.  ^)^ûla;  l'archevêque ,  T.  arekiepi$eoput  ;  le 
■jrscou  ,   T.  punetauu 

La  seconde  section ,  dont  les  pieds  sont  de  la  longueur  dé 
U  queue,  et  que  l'auteur  a  appelée  tai^ora*  tuph&nei,  eom» 
prend  l'organiste,  T.  muiiea ;  le  téité,  T.  vioUteaU;  le  cUoro- 
tique,  T.  chloroliea;  le  nègre,  T.  oayennentih  Ces  quatre 
espèces  dévoient  m.éme,  suivant  lui,  former  un  genre  par> 
liculier. 

La  troisième  section,  les  runphoeiltt ,  dont  les  pied»  sont 
plus  courts  que  la  queue,  et  dont  la  mandibule  inférieure  eSt 
prolongée  sous  les  yeux,  se  compose  des  tangaras  du  Mlssis^ 
ùpi  et  du  Canada ,  tanagra  minùsipénn*  et  eettlva,  lesqueh 
paroissent  êlre  I4  milme  espèce. 

La  quatrième  section  est  formée  des  foAgaraf  aollurient  t 
dont  le  bec  ne.  diffère  de  celui  des  pie>griècbes  qu'en  ce  qu'il 
est  plus  conique,  plus  gros  à  sa  bâte  et  moins  crochu  k  l'est- 
trémité  .'  ^e  comprend  le  camail,  T;  atra  ;'ie  -mordoré,  T. 
aJricapî{/a;]e  verderoux,  T.  guyaruiuh ;  l'olîvet,  T.  olivoeea; 
le  tanga»  4  coiffe  noire,    T.  atra;  l'oîtesu  silencieux,  T. 


n,gn,-.rikG00^le 


•8«  TAN 

Et  la  ciniiiûdme  (cetloa ,  -qui ,  p&r  Ik  fome  du  bee  et  1* 
di^oiitîoa  des  couleur* ,  te  rapproche  dcf  ioriota ,  n'est  com- 
poiée  que  du  taogara  noir,  \T.  ntgenima,  et  de  la  houpette , 
X.  erùtata. 

Quoique  le>  tangaras  propremeat  dits  soient  monogames  ,  . 
lorsqu'ils  l'occupent  de  la  propagation,  ils  se  réuniaieat  par 
iàmilles  pour  nicher  <ur  les  mêmes  arbres ,  et  les  femelles 
•e  livrent  seules  à  la  construction  des  nids,  composéa  d'herbes 
■écbes  et  de  feuilles,  et  dans  lesquels  elles  pondent  deux  ou 
trois  œufs  de  forme  alongée  et  blancs ,  avec  des  taches  aux 
deux  bouts. 

Depuis  la  publication  de  l'ouvrage  de  M.  Dcsmarest  oat 
paru  ceux  de  MM.  Cuvier  et  Vieillot. 

Le  premier  a  distribué  les  tangaras  en  six  divisions ,  dont 
la  première  comprend ,  sous  le  nom  de  Tangarai  euphoaei  on 
Boavreuilt,  Xti tanagra violaeea  (EnL,  iia  — }  et  a);  T.eayen^ 
nentU  (Enl. ,  3  ),  et  pipra  mutioa  (Enl. ,  609  —  1  ).  =:La  se- 
conde, les  Tangaras  gios-bbcs;  savoir:  T.  magna  (EnL, 
3oS);  T.  atra{Eal.,  71s — a)  ,  etcorociM  ea^enncruii  (Enl., 
£16).  ^.  La  troisième,  les  Tahgasas  raoPBEMBNT  vas  :  T. 
Mao  (EnL,  lay — a);  T.  Irieohr  (EnL,  33);  T.  mezîcarus 
<Enl.,  390— 3  et  i55—i)i  T.  gyroia  (Enl.,  i33—2)î  T. 
«a^aRa(EnL,  301 — -3  et ago — i); pipra ptruriana[l^.,  176); 
T.  epueopu$,  archiepÏKùfut ,  varia,  Desm. ;  motaeiUa  «elîct, 
XÎDD.  (Enl..  6%);  T.pimctata  et  syiica  (EnL,  i33). 

A<>(«.  L«>  T.  giàurit  (SnL,  iSS  —  a)  et  piltMta  (EnL  ,  710)  «y^ 
procbenl  de»  bca-Giu  par  leur  bec  plu  grêle. 

La  quatrième ,  les  Tancakas  uaiora  :  T*  erittaia  (  Enl. , 
7  et  3oi — a);  T.  lûgerrima  (EnL,  179  — 3  et  711);  T.  ol«- 
vaeea,  T.  griteeicollit  (  EnL  730).  Ce  dernier  est  un  viaî  bec* 
£n,  va  figuier  à  bec  un  peu  gros. 

La  cinquième,  les  Tancabas  caédimAu  :  T.  mîuiuipmtit 
(EnL,  74a}i  T.rubra  (EoL  )56]. 

La  sixième ,  les  Tanaabas  aAVPBttcÀUBs  :  T.  joeapa  (Enl. , 
138)1  T.  ira*iUa  (Enl.,  197  —  1).' 

Ifoi».  L«  T.  atrieapim  (Eol-,  809 — 1}  m  T.  giffuntiuit  lont  de* 
pieigritfhet. 

M'  Vieillot  ne  s'est  pas  bomè  à  faire  des  sectiensg  il  n 
formé  des  genre*  particuliers  pour  un  grand  nombre  d'eu 


,,-erihyGOOglC 


TAIf  ■«» 

fieet,  ein  eus  intercalé  plusieurs  dans  des  genres  précédem- 
ment établis. 

M.  Temminck,  dans  son  Système  d'ornithologie,  n'a  paa 
divisé  les  langaras  en  genres  particuliers,  el  il  s'est  borné, 
comme  H.  Cuvier ,  à  proposer  de  les  séparer  en  sections. 
Les  seules  espèces  qu'il  indique  dans  la  seconde  édition  dfc 
•on  Manuel,  comme  appartenant  au  genre  Tan  gara ,  sont 
les  suivantes  : 

Lajùtts  picatut,  Lalb.,  et  Uvtrianai,  Gmel.,  oiseau  placé 
Jusqu'à  présent  avec  lespie-griècbei,  qui  est  de  la  grosienc 
d'une  grive,  el  dont  le  plumage  est  noir  et  bUnc.  =  Tanagru 
Miricapilla,  Lalb. ,  ou  tangara  mordoré,  Buff.  —  T.  ruhra., 
présenté  comme  identique  avec  loxia.  mixicana.  —  T.  miititti- 
pentif  ,1e  même  que  T.  letHfa  et  vtiriegata,  =T.  jaeapa.—'  {T. 
iratiiite,  mâle,  T.  rudii,  femelle).=T.  magna,  du  tangara  det 
grands  boude  Cayenne,pl.  enl. ,  it>S.-~-T.mttanopis,  camail 
oucravatte,pl.  enl. ,  714,  fig.  3,  —  T.omata,  Lath. ,  le  même 
que  T.  archiepiscopui,  Desm.  =  T.  eriitala  ou  boupette,  pi. 
enl.,7,fig.3.  —  T.martialisipi.  enl.,3oi,  fig.  a.  laquelle  pa« 
roît  être  regardée  par  M.  Temminck  comme  représentant 
nne  autre  espèce  que  celle  qui  est  figurée  pi.  7.  —  T.  galarit 
ou  rouge- cap  ,  pi.  enl.,  i55 ,  fig,  3  ,  sous  le  nom  de  tangara 
brun  d'Amérique.  =  Pipra  muiica  ou  l'organiste  de  BuHbn , 
pi.  enl.,  S09  ,  fig.  I,  qui  est  présenté  comme  identique  avec 
le  T.  Jiavijroiu.  =  T.  pileala  ou  tangara  à  coiRe  noire  de 
KuHbn,  pi.  7ao,  fig.  a.  —  Sjfhia  velia,  pi.  de  Buff.,  669,  ■ 
fig.  3,  sous  le  nom  de  pipit  bleu  de  Surioam. 

Dans  cet  état  de  choses,  et  pour  ne  pas  s'exposer  à  de 
doubles  emplois,  on  croit  devoir,  en  attendant  que  les  oi- 
■eaux  connus  assez  généralement  sous  le  nom  de  langaras 
aient  été  distribués  d'une  manière  plus  uniforme,  devoir  se 
borner  à  parler  ici  des  espèces  auxquelles  ce  nom  se  trouve 
restreint  par  les  nouveaux  genres  de  M.  Vieillot ,  et  dont  il 
n'a  pas  été  question  sons  les  mots  Abréhon,  Esclave,  Habia, 

JaCAFA,    LaMION,    NÉMOSIE,    PlE-GRlÈCHB,     PvRANOA  ,    TaCHT- 

raoNE,  ViaôoN,  en  j  ajoutant  les  espèces  nouvelles  que  M. 
Temminck  a  décrites  dans  ses  oiseaux  coloriés. 

Tansaka.  sBFTicoLOH  ;  Toiuigra  talao ,  Linn.  et  Latb>  Cette 
espèce ,  une  des  plut  remarquables  du  genre,  est  représentée 


D,gn,-.rihyGOO^IC 


■90  TAN 

^aiu  les  planche!  enluminées  de  Buffon,  soiu  le»  n.**  7,  fig^  1 , 

et  137,  Sg.  3  ;  mais  ces  figures  sont  défectueuses,  et  l'on 
en  trouve  une  meilleure  dans  l'histoire  des  tangaras  de  M. 
Desmarest.  Le  seplicolor,  qui  est  long  d'environ  six  pouces 
est  de  la  grosseur  du  serin.  La  queue  est  un  peu  fourchue  ; 
la  f£te  est  recouverte  de  plumes  écailleuses,  d'unverl  jaune) 
un  noir  veloulé  régne  sur  le  dos ,  le  derrière  du  cou  et  les 
pennes  des  ailes  et  de  la  queue  ;  le  bas  du  dos  est  d'une  cou- 
leur de  feu  i  te  croupion  d'un  Jaune  orangé  ;  la  poitrine  d'un 
bleu  violet  ;  le  ventre  et  les  couvertures  supérieures  des  ailes 
de  couleur  d'aiguë -marine  ;  le  dessous  des  pennes  caudales 
d'un  gris  foQcé  :  le  bec  ■  et  les  pieds  sont  noîrs.  La  femelle  a 
les  couleurs  moins  vives  que  le  mâle  et  les  jeunes,  et  elle 
n'acquiert ,  en  aucun,  temps ,  la  belle  couleur  de  feu  du  dos 
des  mâles  adultes.  Ces  oiseaux,  qui  se  réunissent  en  troupes, 
arrivent  dans  rintérieur  des  terres  de  la  Guiane  à  l'époque 
de  la  maturité  de  certains  fruits  ;  mais  ils  n'y  nichent  pas.  Leur 
cri  est  aigu  et  Us  a'ont  point  de  ramage, 

Tadgara  tkiçolob  ;  Taaagr<L  tricolor ,  GmeL  et  Lath. ,  pl> 
cnl.  de  BuETon  ,  n."  35,fi£.  1  et  1.  M."' de  Courcellesa  donné 
deux  figures  de  cet  oiseau ,  représentant  les  deux  sexes,  qui 
ne  paraissent  guère  différer  que  par  la  couleur  de  la  tête, 
verte  chez  l'un  et  bleue  chez  l'autre;  mais  M.  Vieillot  qui, 
dans  la  première  édition  du  Dictionnaire  d'histoire  naturelle, 
étoit  aussi  d'opinion  que  ces  deux  oiseaux,  de  mÉme  gran< 
deur,  c'est-à-dfre  d'environ  cinq  pouces,  et  qui  se  trouvent 
dans  les  mêmes  contrées  ,  ne  formoient  pas  des  espèces 
différentes,  en  a  émis  une  autre  dans  la  seconde  édition  de 
cet  ouvrage,  et,  n'appliquant  qu'à  la  figure  première  de 
la  planche  de  BuSbn  la  dénomination  de  tanagra  tricolor , 
il  appelle  tangara  varié  à  télé  bleue ,  tanagra  cjrauaetphala , 
l'oiseau  de  la  seconde  figure.  Cet  auteur  ,  qui  avoue  que 
la  femelle  et  le  jeune  ne  sont  pas  connus,  paroit  s'être  un 
peu  pressé  de  déclacer  que  tes  différences  par  lui  signalées 
appartiennent  à  deux  mâles  étrangers  plut6t  qu'aux  deux  sexes 
d'une  même  espèce.  En  attendant  que  la  question  ait  pu  être  -' 
mieux  examinée  par  la  comparaison  d'un  plus  grand  nombre 
d'individus,  on  se  contentera  d'exposer  ici  que  les  trois  cou- 
leurs dominantes  du  plumage  sont  le  rouge,  le  vert  et  le  bleu. 


nyn,-.rihyGOO^IC       .     ' 


TAN  'S» 

Tahcaba  Vi^ià  :'  Molaeillavelia.,.t.ÎDii.;  Sylviavelia,  Lath<, 
etTanagTavtlia,Iiesja.,'VieiU,,pl.eul.  deBuf!ron,6G9,  fig.  3. 
Cet  oiseau,  que  l'on  Irouye  à  Surinam  et  à  Cayenne,a  envi- 
ron cinq  pouces  de  longueur. M."'  de  Courcellesl'a  figuré:  il 
a  le  dt;tsiu  de  la  tfle,  le  derrière  du  cou,  le  deitus  de  la 
queue  et  les  grandies  pennes  alaires,  d'un  noir  foncé  ^  le  bas 
du  dos  d'une  couleur  jaunâtre,  avec  des  nuances  vertes,  rou»> 
sàtres  et  bleues;  les  joues  et  le  dessous  du  cou  verts;  le  front 
de  couleur  d'aiguë  •mariue  ;  le  toupet  d'un  bleu  noirâtre;  U 
Çorge  noire;  la  poitrine  d'un  bleu  violet;  l'abdomen  et  la 
plumes  anales  fauves  ^  le  bec  et  les  pieds  bruns.   . 

Tancaka  DiAKLE  KwRBuué  :  Taïuigra  mexicana,  Lînn.  et 
I^ath.,  et  Jlayivtatrit,  Vîeill.,  plancb.de  BuSbn,  290,  fig.  3. 
Cette  espèce,  figurée  dans  l'ouvrage  de  M.  Desmarest,  a 
cinq  pouces  trois  ou  quatre  lignes  de  longueur  ;  elle  est  d'un 
bleu  violet  sur  le  fronli  le  tour  des  yeux,  les  ioues,  la 
gorge,  la  poitrine  et  le  bas  du  dos,  le  derrière  de  la  léle, 
le  dessus  du  cou  et  la  partie  antérieure  du  dos,  sont  d'ua 
noir  foncé;  les  grandes  pennes  alaires  et  caudales  sont  d'un 
noir  brun;  le  ventre  et  les  parties  inférieures  d'un  jaune 
clair  j  le  bec  et  les  pieds  sont  noirs.  Les  Créoles  de  Cayenne 
lui  ont  donné  le  nom  de  diable  enrhumé;  mais  ce  n'est  pa> 
la  seule  ile  oti  ce  langarase  trouve  :  il  habite  aussi  au  Brésil, 
au  Pérou,  aux  fiarbades.  L'oiseau  figuré  dans  UufTon,  p). 
i55  ,  n.*  a,  sous  le  nom  de  taagara  bUa,  appartient  à  cette 
espèce  ;  mais  il  est  douteux  qu'on  puisse  en  dire  autant  du 
teoauhtototl  de  Femandei,  et  que  ce  tangara  se  trouve  au 
Mexique. 

Tancara  aoDVEBDiNi  Tanagra  gyrola,  Lînn.  et  Lalh.,  pi, 
enl.,  i33,  fig.  a.  l,es  deux  sexes  sont  figurés  dans  l'ouvrage 
de  M.  Desmarest.  Celui  qui  est  présenté  comme  la  femelle 
est  presque  entièrement  vert  t  l'autre  a  le  dessus  de  ta  tête 
d'un  roux  brillant;  >1  y  a  quelques  plumes  noires  près  de 
l'ouverture  des  narines  et  entre  l'ceil  et  la  base  du  bec  ;  le 
roux  du  dessous  de  la  tête  est  bordé  en  arrière  par  une  ligne 
ttè»-étroile ,  d'unjaiute  fauve  et  formant  une  espèce  dedemi- 
coUier;  la  poitrine  offre  une  teinte  bleuç  assez  éclatanlet  le 
poignet  de  l'aile  est  jaune;  les  pennes  alaires  et  caudatea 
sont  d'un  gris  brun.  Ces  oiseaux ,  qui  se  trouvent  à  Cayenoe, 


,,-erihyGoo^le 


«9»  TAN 

i  Surinain,  an  Br^l  et  au  P^rou,  arrivent  dans  tts  torits 
de  la  Guiane  à  différentes  époques  pour  manger  les  petits 
flniiti  d'an  grand  arbre  sur  lequel  ils  se  perchent  en  troupes^ 

Tangaha  stacod  !  Tanagra  punetala  ,  Linn.  ,  et  Tanagra 
layaca  i  Latb.  ;  pL  afia  d'Edvir. ,  Gtaïuiret ,  et  pi.  enlum.  de 
Bnffon,  i33,  fig.  i.  On  trouve  dans  M.  Desmarett  deux' 
planches,  représentant  cet  oiseau  sous  les  dénominations' 
d'adulte  et  de  jeune  âge.  Les  plumes  du  premier  sont  ,  en 
général,  noires  dans  le  milieu  et  entourées  de  diverses  bor- 
dures, ce  qui  leur  donne  une  apparence  écailleuset  mais 
les  taches  qui  existent  partout  k  la  base  des  plumés  ne  pa- 
VoisMot  pas  toujours  extérieurement;  le  sommet  de  la  télé 
est  d'un  vert  bleu&tre,  qui  devient  plus  pur  aur'd'autres 
parties  du  corps»  Les  pennes  alaîres  et  caudales  sont  presque 
en  entier  noires,  mais  ne  laissent  apercevoir  que  leurs  bor- 
dures d'un  vert  jaunâtre  ;  les  pieds  sont  bruns. 

L'individu  présenté  comme  jeune  âge  et  dont  la' taille  est 
pins  petite ,  a  des  taches  plus  rares  sur  un  fond  blanc. 

Le  syacou  de  Marcgrave  ne  parolt  pas  différer  du  Inngara 
évéque. 

Tanoaka  fasse-vbrt;  Tanagra  ec^ana,  LJnn.  et  Lath. ,  PI. 
enl, ,  390,,  fig.  1,  Cette  planche  n'est  pas  la  seule  qui  ait  été 
consacrée ,  dans  l'Histoire  naturelle  de  Buffon ,  à  l'oiseau  doat 
il  s'agit,  lequel  est  encore  figuré,  par  erreur,  a.'igi— s, 
aous  le  nom  de  moineau  à  UU  roune  de  Ct^enne;  et  une  fa- 
t^alité  du  même  genre  semble  s'être  renouvelée  pour  les 
planches  destinées,  dans  l'ouvrage  de  M.  Desmarest,  à  repré- 
senter te  tangara  passe-vert  et  le  tangara  péruvien ,  dont  cet 
anteura  cru  devoir  former  une  espèce  particulière ,  qaoîcpi'ila 
aient  entre  eux  beaucoup  de  traits  de  ressemblance.  Celle 
de  ces  figures  qui  est  intitulée  tangara  paue^ert  mô/e,  repré- 
aente,  en  effet,  l'oiseau  désigné  par  cet  auteur  comme  un 
tangara  péruvien  ;  mais, celle  qui  a  pour  titre  tangara  patse- 
*ierlfiittetU,  appartient  seule  au  passe-vert,  et  paroU  en  être 
la  femelle,  d'après  le  peu  de  vivacité  de  ses  couleurs. 
'  Quoi  qu'il  en  soit ,  te  tangara  passe-vert  mftle  est  donné  par 
Buffon  Comme  ayant  la  partie  supérieure  de  la  tf  te  rousse , 
le  dessous  du  cou ,  le  bas  du  dos  et  le  croupion  ,  d'un  jaune 
pUe,  maia  brillant  comme  de  U  soie;  les  cAtésde  la  léte 


,,-erihyGoo^le 


TAN  '9' 

.Boirst  le  dos,  ]es  plumes  scapulaîres,  les  petites  coiiv^rlum 
des  ailes  et  celles  de  la  queue  verts  j  la  goi^e  d'un  ^is 
bleu  ;  les  parties  inférieures  mélangées  de  jaune ,  de  roux  et 
de  ^is-bleu,  avec  des  reflets;  les  pennes  alaires  et  caudales 
brunes  et  bordées  de  vert  doré.  Le  roux  du  sommet  de  la 
téltf~  descend  plus  sur  le  dos  au  la  poitrine  dans  certains  in- 
dividus, et  la  femelle  diffère  du  mAle  en  ce  qu'elle  a  le  des- 
sus du  corps-vert  et  le  dessous  d'un  jaune  obscur,  avec  des 
reflets  verdàtres. 

Le  nom  de  daaphinoi»  est  donné  à  cet  oiseau  par  les  Créoles 
de  Cayenne,  où  il  fit  fort  Gommun  et  fréquente  les  lieux  dé- 
couverts et  voisins  des  habitations.  Il  se  nourrit  de  fruits, 
pique  les  bananes  et  les  goyaves,  et  dévaste  les  champs  de 
riz  dans  les  temps  de  la  maturité.  Quoiqu'il  soit  quelquefois 
en  grand  nombre  dans  les  rizières,  il  ne  vole  pas  en  troupes. 
11  n'a  point  de  chant  ni  de  ramage,  et  ne  fait  entendre  qu'un 
cri  bref. 

Linné  a  décrit ,  dans  la  Collection  académique ,  tom.  a  , 
partie  étrangère,  un  passe-vert  à  léte  bleue;  le  devant  du 
cou,  la  poitrine  et  le  ventre,  d'un  >aune  doré;  le  dos  d'un 
jaune  verdâtre,  et  les  ailes  vertes,  ainsi  que  la  queue. 

Le  Tangara  rÉBUYiEH  dont  on  vient  de  parler,  Tanagra  pe- 
rutiana ,  Desm. ,  figuré  par  cet  auteur  sous  le  nom  de  pmse- 
vert  raàte ,  ne  parott  pas  se  trouver  à  Cayeane ,  mais  au  Pérou , 
d'où  il  a  élé  rapporté  par  Dombey.  Sa  taille ,  dit  cet  auteur , 
est  plus  forte  que  celle  du  prêchent;  ses  couleurs  sont  au> 
trement  disposées  ,  et  sa  queue  est  comparativement  plus 
longue  ;  le  dessus  de  la  tête  et  du  con  est  d'un  roux  fauve  ; 
la  gorge,  lai  poitrine  et  les  cbtés  du  corps,  sont  d'un  vert 
clair;  les  plumes  interscapulaires  noirâtres;  les  petites  cou- 
vertures supérieures  des  ailes  d'un  jaune  pâle,  avec  des  re- 
flets d'un  vert  doré;  les  pennes  alaires  et  caudales  brunes  et 
bordées  de  bleu-verdàtre  ;  le  bec  et  les  pieds  bruns. 

Le  Takgaha  évëqde;  Tanagr"' episcopus ,  Linn.  et  Latb.  Le 
roàle  et  la  femelle  ont  été  figurés  par  Buffon ,  PI.  enl. ,  176,' 
n.°'  1  et  a ,  et  dans  l'ouvrage  de  M.  Desmarest.  Cet  oiseau  , 
qui  se  nomme  aussi  blaet  à  Cayenne,  est  le  même  que  le  la- 
nagra  tyaca  de  Linné  et  de  Latham,  et  il  se  ^apporte  ausssi 
au  graeula  glauca  de  Sparrman ,  tab.  54.  U  a  sept  pouces  en- 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


194  TAPf 

TïroB  dç  loogoeur.  Le  mâle  est  d'un  bleu  cendré  tris-pile  *nr 
la  tête  et  sur  la  poitrine,  et  plus  foncé  sur  le  dos  et  sur  le» 
flancs  j  le  pli  de  l'aile  est  d'un  bleu  mêlé  de  violet.  Les  grandes 
pennes  des  ailes,  d'un  gris  brun  intérieurement,  sont  d'un 
bleu  vif  sur  le  bord  externe,  et  les  petites  couvertures  supé- 
rieures d'une  foible  couleur  lilasj  les  pennes  caudales  sont 
bmnei  et  bordées  de  bleu-verdâtre  à  l'extérieur»  le»  plumea 
anales  sont  d'un  vert  noirâtre  ;  les  becs  et  les  pieds  sont  noirs. 

Le  plumage  de  la  femelle  est  en  général  d'un  gris  foncé, 
teint  d'olivâtre;  les  ailes,  olivâtres  dans  leur  première  moitié, 
sont  d'un  brun  noirâtre  à  l'eslrémilé,  et  ces  couleurs  sont 
séparées  par  une  ligne  oblique  ,  bien  tranchée  ;  les  pieds  sont 
noirs ,  ainsi  que  le  bec ,  qui ,  suivant  M.  Desmarest ,  est  un 
peu  moins  crocbu  que  celui  du  mâle. 

Ces  oiseaux,  qu'on  trouve  au  Brésil ,  sont  trés-comauns  à 
Cayenne,  où  ils  bebitent  le  bord  des  foréfa  et  les  endroits 
défrichés,  dans  lesquels  ils  se  nourrissent  de  petits  fruits; 
ils  ne  vont  que  par  paires,  et  se  réfugient  le  soir  entre  les 
feuilles  des  palmiers,  où  ils  font  un  bruit  à  peu  près  sem-^ 
blable  à  celui  de  nos  moineaux  dans  les  saules. 

A  la  suite  de  ce  tangara ,  M.  Desmarest  en  a  décrit  un 
qui  lui  ressemble  beaucoup ,  sous  le  nfam  d'archevêque ,  ta- 
nagra  arehiepiscopus ,  le  même  que  le  tanagra  omata,  suivaul 
M.  Temminck,  et  les  deux  sexes  sont  figurés  dans  son  on-  . 
vrage;  mais  cette  espèce  étant  une  de  celles  par  lesquelles 
M.  Vieillot  a  établi  un  genre  particulier,  la  description  s'en 
trouve  sous  le  mol  TACHrrnoNE. 

Tangara  idcge-caf;  Tanagra  gularii ,  Linn.  et  Lath. , 
pi.  enl.  de  BuSbn,  n."  iSS.  Le  mâle,  dans  son  étal  adulte, 
dans  sa  jeunesse  et  dans  la  mue,  fait. Je  sujet  de  trois 
planches  dans  l'ouvrage  de  M.  Desmarest,  qui  avoue  ne  pas 
connoitre  la  femelle,  laquelle,  suivant  M.  d'Azara,  diffère 
peu  du  mâle.  Celui-ci,  dont  la  longueur  eït  de  six  pouces 
et  demi ,  n  le  haut  de  la  gorge  d'un  rouge  vif  et  le  bas  d'un 
pourpre  obscur;  le  derrière  de  la  tête  et  le  dessus  du  corps 
d'un  noir  brillant;  les  cAtés,  le  devant  du  ,cuu,  la  poitrine 
et  les  parties  ïaférieures  blanches;  les  ailes  et  la  queue  noi- 
râtres ;  le  bec ,  orangé  en  dessus ,  est  brun  en  dessous  et  h  la 
pointe  i  les  pieds  sont  gris.  M.  d'Aiara  a  trouvé  un  asses 


,,-erihyGoo^le 


TAN  .9» 

grand  UomBre  de  ces  oiseaux  au  Paraguay  et  à  ta  rivière 
de  la  Plala,  où  ils  se  leuoieDt  sur  le  bord  des  ruiueaux  et 
des  étangs,  sans  pénétrer  dant  les  bois,  ni  fréquenter  les 
campagnes  découvertes.  Ils  se  nourrissent  de  toutes  sortes  de 
petites  graines  et  d'insectes.  Ils  placent  dans  un  grand  buis- 
son un  nid,  construit  d'herbes  aècbes  en  dehors  et  de  cris 
en  dedans,  où  la  femelle  pond  quatre  œufs. 

Cet  oiseau  s  été  transporté  par  M.  Vieillot  dans  son  genre 
Néniosie. 

Tangara  oBGANisTE»  Pipra  niuitea,  Gmel.  et  Lath.,  pi.  enl. 
de  Suffon,  809,  fig.  i.  Les  deux  sexes  de  cet  oiseau  sont 
figurés  dans  l'ouvrage  de  M.  Desmarest ,  à  la  téfe  de  ses  eu> 
phones.  La  longueur  de  ce  petit  tangara  est  de  quatre 
ponces;  le  plumage  du  mâle  est  bleu  sur  U  l£te  et  le  cou, 
d'un  noir  changeant  en  gros  bleu  sur  le  dos,  les  ailes  et  la 
queue,  et  d'un  jaune  orangé  sur  le  front,  le  croupion  et  tout 
le  dessous  du  corps.  Le  bleu  des  parties  supérieures  est  plus 
clair  chez  la  femelle,  qui  a  le  dessus  du  corps  d'un  vert 
olive  ;  la  gorge  cendrée  et  les  parties  inférieures  olivâtres. 

On  dit  que  cet  oiseau,  qui  se  trouve  à  Saint-Domingue  et 
dans  d'autres  Antilles ,  parcourt  dans  son  chant  tous  les  tons 
de  l'octave,  en  montnnt  du  grave  à  l'aigu.  Suivant  Lepage 
du  Pratz,  il  est  connu  4  la  Louisiane  sous  le  nom  d'évéque. 
Son  extrême  défiance  lui  fait  éviter  le  chasseur,  en  toui^ 
nant  autour  d'une  branche,  à  mesure  que  celui-ci  change 
de  place. 

Takgara  TÉnt  ;  Tanagra  violacea,  linn.  et  Lath.,'  pL  enl. 
de  BulTon,  i~l4,  fig.  2,  et  dont  le  mâle  adulte,  le  jeune 
mâle  et  la  jeune  femelle  sont  figurés  dans  l'histoire  des  tan- 
garas  de  M>  Destnarest.  Le  mâle  a  le  dessus  du  corps  d'un 
noir  foncé  avec  des  reflets  violets  ;  les  grandes  pennes  alaires 
et  caudales  sont  d'un  noir  mat;  le  front,  le  dessous  du  cou 
et  la  poitrine  sont  d'un  beau  jaune  orangé;  le  ventre  est  d'un 
jaune  pur.  La  léte ,  le  dessus  du  cou,  le  dos,  le  croupion, 
sont  d'un  vert  olive  ;  il  y  a  un  peu  de  jaune  sur  le  front  et 
sur  le  menton  ;  la  gorge  est  cendrée,  et  les  parties  inférieures 
sont  d'un  |aune  olivâtre  ;  les  pennes  alaires  et  caudales  d'un 
cendré  foncé.  Les  jeunes  miles  ressemblent  à  la  femelle,  et 
leur  plumage  offre  un  mélange  de  noir,  de  jaune  et  de  vcrl- 


n,gn,-.rihyG00^le 


i9«  TAN 

oHv^  quand  ils  commencent  à  prendre  leurs  couleurs  carae» 
térisdques. 

Ces  oiseaux,  qui  font  beaucoup  de  lort  aux  champs  àe 
riz,  habileiit  à  Cayenne,  à  la  Guiane  et  au  Brésil,  dans  les 
endroits  cultivés  :  ils  font  un  nid  hémisphérique  dont  le  tissu 
est  peu  serré,  et  qui  se  distingue  de  cekî  des  jacariais  en  ce 
qu*il  est  composé  d'herbes  rougeàtres ,  tandis  que  ces  der- 
niers y  emploient  des  herbes  grises.  Leur  voix  ressemble 
beaucoup  à  celle  du  bouvreuil,  et  les  colons  les  élèvent  en 
cofie. 

Tanqaba  chlobotiqde;  Tanagra  violacta,  vaK,  et  chiorotiea , 
Lion,  et  Lath.,  PI.  enlum.  de  Buffon ,  114  ,  Ëg.  i ,  tous  le 
nom  de  tangara  de  Cayenne,  et  le  m'aie  adulte  et  le  jeune 
mâle,  dam  l'Histoire  des  tangaras  de  M.  Desmarest,  sous  le 
nom  d'euphone  chlorotique.  Selon  d'Aiara  et  Sonninî  ce  tan- 
gara e$t  Je  mâle  du  tangara  téilé  ;  et  Linné,  Latham  ,  et  Buf- 
fon  le  regardent  comme  une  variété  de  cette  espèce  ;  mais 
M.  Desmarest  le  croit  une  espèce  distincte,  et  décrit  ainsi  le 
Biàle  adulte  ,  qu'il  avoue  ressembler  beaucoup  à  l'euphone 
téité  :  derrière  de  la  Ifte  ,  dessus  et  dessous  du  cou  jusqu'à 
la  poitrine,  dos  et  petites  couvertures  des  ailes  et  de  la  queue 
d'un  noir  violet  très-brillant  ;  Tront,  poitrine,  ventre,  cAtés 
du  corps  et  couvertures  inférieures  de  la  queue  d'un  jaune 
orangé  très-éclatant;  pennes  des  ailes  d'un  noir  foncé,  sans 
reflets,' ayant  chacune,  du  cAlé  interne,  une  tache  blanche 
d'autant  plus  grande,  qu'elle  est  plus  rapprochée  du  corps; 
pennes  caudales  aussi  d'un  noir  mat ,  et  les  deux  externes 
tachées  intérieurement  de  blanc;  bec  et  pieds  noirs. 
,  Tancaka  ^ÈCaE  :  Tanagra  caj/tnncmit ,  Linn.  et  Lath.  ;  Ta- 
nagra  niger,  Vieill,;  PI.  enlum.  de  BuGTon,  114,  £{•  5,  et 
Flanches  de  M.  '  de  Courcelles.  Cette  espèce  est  de  la  taille 
des  tangaras  téilé  et  chlorotique.  Le  fond  de  son  plumage  est 
d'un  noir  foncé  à  reflets  brilians,  et  il  ne  présente  en  cou- 
leur orangée  qu'une  tache  placée  sur  chaque  cAlé  de  la  poi- 
trine et  qui  s'étend  dessous  l'aile ,  où  elle  prend  une  teinte 
moins  foncée  et  se  change  en  jaune  presque  pur;  la  tache 
orangée  ne  paroît  plus  quand  l'aile  est  fermée ,  et  l'oiseau 
semble  alors  tout  noir  ;  les  grandes  peanes  alaires  et  cau- 
dales sont  d'un  noir  mat. 


,,-erihyGOOglC 


TAN  '97 

.  Le  tangara  nègre,  connti  à  Cayenoe  sOus  le  nom  de  petit' 
louis',  ainai  que  les  tangaras  téité  et  chlorofique ,  a  le*  même» 
habitudes  et  se  aourrit  des  mêmes  alîmens  que  ces  derniers* 
Sonnini  fait,  à  l'occasion  de  ce  tangara,  une  observation 
Irès-justc  et  qui  trouverait  son  application  dans  beaucoup  de 
cas  :  c'est  que  les  épithètes  ca^ana,  caytmtentit ,  guituientii, 
sont  données  k  trois  espèces  particulières,  tandis  que  les 
trois  mots  signifieat  la  même  chose ,  c'est-à-dire,  qui  est  de. 

A  la  suite  d)i  tangara  nègre  il  s'en  troure  ua  plus  petit 
encore  et  qui  n'a  pas  plus  de  trois  pouces ,  dans  l'ouvrage  de 
M.  £>esmareit  :  c'est  I'Eupsone  olive,  Euphonia  olivaeta,  Desm. 
Ses  couleurs  peu  vives  donnent  lieu  de  penser  que  c'est  une 
femelle,  même  plulbt  un  jeune  individu.  Son  corps  est  d'un 
gris. olivâtre,  plus  foncé  en  dessus  qu'en  dessous,  et  le  bas 
de  son  ventre  est  d'un  gris  presqiv  pur. 

Tancara  HOLTiCOLOn:  Tanagraxena,  Vieiïl.;  FringUla  tena , 
Linn.  et  Latb.  M.  Vieillot  est  le  seul  naturaliste  qui  ail  rangé 
parmi  les  tangaras  cet  oiseau  ,  appelé  par  Buffon  pinson  i 
lite  noire  et  blanche.  Il  habile  aux  iles  Bahamà,  aux  Floride! 
et  à.Saint-Domiague,  où  il  vitsolilairemeut  dans  les  bois.  Le 
mâle  de  celte  espèce  a  plus  de  six  pouces  de  longueur;  la 
léle,  le  manteau,  les  couvertures  supérieures  des  ailts  et  les 
pennes  alaires  et  caudales,  sont  noir*:  on  voit  au-dessus  de 
l'oeil  une. raie  blaoche  qui ,  parlant  des  coins  de  la  bouche, 
parcourt  les  joues  et  descend  sur  les  côtés  de  .'a  gorge  ;  cette 
couleur  s'étend  encore  sur  le  menton  ,  borde  les  grandes 
couvertures  et  les  pennes  des  ailes,  et  occupe  une  grande 
partie  des  pennes  latérales  de  la  queue;  la  gorge  et  le  devant 
du  cou  sont  jaunes;  la  poitrine,  le  haut  de  l'aile,  le  crou- 
pion et  les'couvertures  supérieures  des  ailes,  d'un. beau  mor- 
doré }  le  ventre  est  d'un  jaune  jonquille  ;  les  flancs  sont 
bleuitres;  le  bec  et  les  pieds  noirs.  La  femelle  a  la  télé  et 
le  cou  cendr^  -,  le  dos  d'un  vert  sale  ;  la  poitcîae  et  le  ventre 
d'un  jaune  tenie  ;  «ine  raie  d'un  jaune  pâle  traverse  les  eiles , 
dont  les  pennes  .et  celles  de  la  queue  sont  bordées  de  blanc, 

TANCAaADESHAHE.ST;  Tatu^fa Desmoresti .VicHl.  Cet  oiseau, 
que  M.  Vieillot  a  dédié  à  l'auteur  de  l'Histoire  des  (angaras , 
(ans  dire  quel  voyageur  le  lui  avoit  fait  connoitre  ,  est  pré- 


n,gn,-.rihyGOOglC 


'98  TAN 

sent^  comme  Tenant  du  Brésil  et  ayant  le  front  noir  et  an? 
tache  de  la  même  couleur  au  milieu  du  cou  i  le  sommet  4e  )a 
tête  d'un  bleu  d'aigue-marioe  :  l'occiput ,  les  côtés  dt:  la  tête; 
le  menton  etles  parties  po^térieurei  jaunes;  le  dos,  lés  cou- 
vertures supérieures  des  ailes  jaunes  et  noirs  ,  ainsi  qtie  lea 
pennes  des  ailes  et  de  la  queue;  le  bec  est  bruo ,  et  les  pieds 
■ont  de  couleur  de  ebair.  La  taille  de  cet  oiseau  est  utr  pe  j 
supérieure  à  celle  du  tangara  organiste. 

Tahgaia  ohgleti  Tanagra  ttriata,  Lino.  et  Lath.  Cette  es- 
pace ,  apportée  par  Commerson ,  présente  une  pàrticlilarité 
qui  consiste  en  ce  que  les  ongles  ont  chacun  sut*  leun  faces 
latérales  une  petite  rainure  concentrique.  M.  d'Aiara  ,  qui 
n'a  pas  fait  mention  de  cette  circonstance ,  en  décrivant  le 
même  eiieau  ,  n.''94,  sous  le  tiom  de  Undo  hlta,  doré  et  noir, 
dit  que  sa  longueur  est  de  sept  pouces,  et  décrit  le  mile 
comme  ayant  le  front  et  le  tour  des  yeux  noirs ,  la  tête  et  le 
cou  d'un  bleu  de  ciel ,  ainsi  que  les  couvertures  supérieures 
des  ailes;  les  tiges  des  pennes  alaires  et  caudales  noires ,  ainsi 
que  le  dos  et  les  scapulaires;  ta  moitié  inférieure  du  devant 
du  cou,  la  poitrine  et  le  croupion,  d'un  orangé  vif  et  très- 
brillant  ;  le  ventre  jaune  ;  les  couvertures  inférienres  des 
ailes  cendrées  ,  et  celles  du  dessous  de  la  queue  d'un  noie 
verdàlre;  le  tarse  est  d'un  brun  violet;  le  bec,  noirâtre  en 
dessus,  est  blanchâtre  en  dessous. 

La  tête  et  les  petites  couvertures  supérieures  des  ailes  de 
la  femelle  sont  d'un  bleu  de  ciel  mêlé  de  brun  ;  le  dessus  du 
cou,  la  moitié  du  dos,  les  couvertures  supérieures  et  les 
pennes  iolermédiaires  de  la  queue,  d'un  brun  doré;  les 
grandes  couvertures  supérieures  des  ailes,  leurs  pennes  et 
celles  de  la  queue  ,  d'un  brun  sombre;  le  devant  du  cou 
mordoré;  la  gorge  et  le  dessous  du  corps  d'un  brun  clair, 
plus  rembruni  sur  les  côtés,  et  le  tarse  noirâtre. 

Tangaba  lOagulN;  Tanagra  braiUicTaii ,  Lînn.  et  Lath.,  FI, 
enl.  de  Buff. ,  n.°  179,  fig.  1.  Celle  espèce,  plus  fréquente  au 
Brésil  qu'à  Cnyïnne  ,  a  six  pbucn  de  longueur  ;  son  bec  et 
ses  pieds  sont  noirs  ;  la  tête,  le  dessus  du  cou ,  Iç  haut  dn 
dos,  le  tour  du  bec,  les  ailes  et  la  queue,  sont  aussi-  noirs; 
et,  à  l'exception  de  quelques  taches  près  des  jambes  et  d'une 
bande  as$ei  large  prés  de  la  poitrine,  qui  sont  de  la  même 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TAN    .  199 

couleur,  tout  le  reste  du  plumage  est  d'un  bleu  turquïn. 
Tansara  vert  ;  Tanagra  vtridit ,  Vîeîll,  Ce  tangara  ,  que 
H.  Temminck  appelle  vert-jauntt,  et  qu'il  a  fait  figurer  dani 
ses  Oiseaux  coloriés  ,  pt.  36 ,  n.°  3  ,  habite  au  Brésil ,  où  l'e»- 
péce  ne  parolt  point  commuDe.  Il  fait  partie  des  tajigaras 
proprement  dits,  et  semble  placé  sur  la  limitt  de  ce  petit 
groupe  et  des  taagara»-euphones.  Le  mile  a  la  léle  cl  l'occi- 
put d'un  vert  jaunâtre  :  on  voit  sur  la  nuque' un  demî-coUier 
dSiii  bleu  turquin ,  qui  s'étend  sur  le  dos  et  les  couvertures 
supérieures  de  la  queue;  les  ailes  sont  vertes  -,  les  rémiges  et 
les  rectriccs  sont  bordées  de  la  même  couleur ,  et  le  reste  est 
noir  ;  le  ventre  et  toutes  les  autres  parties  inférieures  sont 

Tanoara  a  MiROtt  ;  Tanagra  tpecaliferit.  Ois.  col.  de  M.Teoi- 
miocli ,  pi'.  36 ,  fîg.  1  et  9  ,  mâle  et  femelle.  Cet  oiseau ,  qu'on 
trouve  à  la  Guiane  et  au  Brésil,  est  long  de  quatre  pouces 
huit  lignes.  11  a  la  gorge ,  le  devant  du  cou  ,  le  dos,  les  plumes 
uropygiales  et  anales  jaunes j  la  tête,  le  manteau,  la  queue 
et  les  aîtes ,  d'une  teinte  olivâtre;  le  miroir  est  formé  par  U 
réunion  de  quelques  petites  taches  blanches  sfir  les  rémiges 
du  centrej  le  ventre  et  la  poitrine  sont  d'un  blanc  jaunllre 
nuancé  de  brun.  La  femelle  est  olivâtre  sur  le  corps  et  d'un 
jaune  terne  en  dessous.  , 

Tangara  a  plastron  ;  Tanag.  thonuiea,  Temm.  Cette  espèce, 
figurée  pi.  4.1,  n.*  1,  des  Oiseaux  coloriés,  a  cinq  pouces 
deux  ou  trois  lignes  de  longueur;  elle  se  trouve  au  Brésil, 
d'où  M.  de  Lalande  en  a  envoyé  des  individus  au  Musée  de 
Paris.  Le  mâle  a  le  tour  du  bec  noir  j  le  sinciput  et  le  tour 
des  yeux  d'un  bleu  de  turquoise  ;  toutes  les  parties  supé- 
rieures d'un  vert  clair,  trés-brillant  en  plein  jour,  mais 
changeant  contre  la  lumière  en  une  couleur  d'or;  les  ailes 
et  la  queue  sont  noires,  avec  de  4argea  bordures  d'un  vert 
pur,  à  reflets  dorés;  la  partie  thoracique  offre  un  large 
plastron  de  couleur  d'or ,  dont  la  ferme  ett  presque  carrée 
et  noire;  les  cJttés  de  la  poitrine,  les  flancs  et  le  croupion 
sont  verts;  le  milieu  du  ventre  ,  les  cuisses  et  les  plumes 
anales,  sont  d'une  teinte  isabelle.  La  femelle  sa  t^stingue  par 
des  teintes  moins  vives;  la  plaque  sous  la  gbrge  est  d'un 
noir  rembruni.  ' 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


soo  TAN 

Tancaha  citbin;  Tanagra  eitrintUa,  Temm. ,  Oiseaux  col. , 
pi.  4a,  fig.  s.  Le  mâle  de  cette  espèce  de  langara,  qui  ha- 
bite ïes  mêmes  cotttrëes  que  la  précédente,  et  présente  la 
même  taille  et  les  mêmes  formes,  a  de  petites  plumes  d'un 
noir  velouté  autour  du  bec,  et  la  gorge  offre  une  pla- 
que, de  la  même  couleur;  des  plumes  d'un  jaune  fr^s-vif 
couvcenl  la  tête ,  les  joues  et  le  dessus  du  corps;  mais  cette 
couleur  occupe  seulement  le  bord  de  chaque  plume ,  dont 
le  milieu  est  noir;  les  aiJes  et  la  queue  sont  de  la  même 
couleur,  mais  largement  bordées  de  vert  -  pré  ;  la  poî-  . 
trine  e(  les  flancs  sont  d'un  bleu  d'aïur ,  qui  devient  un  peu 
verdàtre  au  milieu  du  ventre ,  dont  la  ligne  mojenne  est 
bknchMre;  le  bec  et  les  pieds  sont  noirs;  les  teintes  de  la 
femelle  sont  moins  vives  et  moins  pures  ;  le  noir  de  la  base 
du  bec  est  plus  mat,  tt,  la  plaque  sous  la  gorge  est  d'un 
noirâtre  cendré. 

Tangaka  a  BAnDEAo;  Tanagra  vitlata,  Temm.,  Ois.  col-, 
pi.  48.  Le  mile  et  la  Temelle  de  cette  espèce,  du  Brésil, 
longue  de  cinq  pouces  et  demi,  ont  sur  la  région  des  yeuz  et 
des  oreilles  un  bandeau  noir,  qui  vient  s'unir  au  front,  et 
la  tête,  la  nuque,  le  haut  de  l'aile  et  le  croupion,  sont  d'un 
beau  bleu  d'azur;  le  dos  est  d'un  bleu  foncé  ;  la  queue  et  les 
ailes  sont  d'un  bleu  noirâtre,  bordé  de  bieu  clair t  la  gorge 
est  d'un  blanc  jaunâtre,  et  toutes  les  parties  infericures.de 
«ouleur  de  rouille;  le  bec  est  noir  et  les  pieds  sont  bruns. 
On  voit  du  bleu  d'azur  aux  sourcils  et  au  poignet  de  l'aile 
de  la  femelle,  dont  le  croupion  est  d'un  cendré  bleuâtre; 
le  dos  est  d'un  cendré  olivâtre.;  les  bordures  des  ailes  et  de 
la  queue  ont  un  ton  verdàtre  ;  le  noir  du  bandeau  est  moids 
pur  que  chei  le  mâle,  et  les  parties  inférieures  sont  d'un 
Toussitre  légèrement  cendré. . 

Tangaba  oriflamme  ;  Tanagra ^mmieep s ,  Pr.  Max.  Le  mâle 
de  cette  espèce,  découverte  par  le  prince  Maximilieit  de 
Heuwied,  a  été  figuré  dans  les  Oiseaux  coloriés  de  MM<  Tem- 
ninck  et  Laugier,  sous  le  n."  177.  Ce  tangara  est  long  de 
six  pouces  huit  lignes.  Le  mâle  porte  une  huppe  de  longues 
plumes  effilées,  à  barbes  décomposées,  qui  ;naissent  du  iiii- 
lieu  dn  crâne;  de  petites  plumes  arrondies,  dont  le  ifroiit 
et  les  parties  latérales  du  crâne  sont  pourvus,  cachenl  i« 


,,-erihyGoo^le 


TAN  î"' 

hâte  de  celte  huppe  d'im  vermilton  pur,  à  l'exception  de 
quelqaes  plumes  latérales,  dont  l'extréuiité  est  noire i  les 
autres  parties  du  plumage  sont  d'un  rou^e  terne  ;  les  rémiges 
sont  brunes  et  bordées  de  la  méioc  teinte  rougeàlre. 

La  tête  de  la  femelle  n'a  point  de  htippe  ;  les  plumes 
courtes  qui  en  occupent  la  place,  soot  de  couleur  de  tabac 
d'Espagne.  Celte  couleur  règne  a,ussi  sur  les  parties  supé- 
rieures du  corps,  et  est  nuancée  d'olivâtre  sur  les  siles  et 
sur  la  queue  ;  la  poitrine  est  plus  claire  et  toutes  les  parties 
inférieures  soat  d'un  brun  roussàtre.  ' 

Tangaha  DtADÈME;  Taiagra  diodaïuita ,  Natterer.  Cette  e> 
pèce  a, été  figurée  par  M.  Vieillot  dans  la  20.'  livraison  de 
sa  Galerie  des  oiseaux  ,  sous  le  aom  de  bouvreuil  azuré;  mais 
d'après  la  forme  totale  du  bec  et  l'échaocrure  de  sa  pointe, 
M.  Temminck  trouvant  qu'elle  appartient  au  geore  Tangarà, 
en  a  fait  peindre  sous  ce  nom  le  mâle  adulte  sur  la  343.* 
planche  des  Oiseaux  eoloriés.  Le  Brésil  est  la  contrée  où 
■e  trouve  ce  bel  oiseau ,  sur  presque  tout  le  plumage  duquel 
règne  un  bleu  à  reflets  éclatans.  Cette  couleur  prend  un  ton 
noirâtre  vers  les  flancs  et  aux  cuisses  ;  le  menton ,  les  ailes 
et  la  queue  sont  noirs  ;  le  front  est  d'un  noir  velouté ,  et  il 
j  a  sur  le  milieu  du  crAne  une  tache  d'un  beau  rouge , 
bardée  par  des  plumes  blanches  assez  longues,  qui  couvrent 
l'occiput  et  forment  une  huppe.  Cet  oiseau,  long  de  six 
pouces  trois  lignes,  a  les  pieds  et  le  bec  noirs. 

Les  ouvrages  d'fiistoire  naturelle  font  encore  mention 
d'autres  espèces  de  tangaraj  mais,  après  avoir  décrit  les  prin- 
cipales avec  une  éteddue  suffisante,  on  Croit  devoir  se  borner 
k  donner  une  notice  des  autres ,  qui  offrent  moins  d'intérêt 
ou  dont  l'existence  n'est  pas  sufiisamment  constatée. 

Tangaba  aox  ailbi  vertcs;  Tanagra  chloroptera,  Vieill.  Les 
ailes  et  la  queue  soot  vertes;  la  gorge  et  le  milieu  des  parties 
inférieures  noirs;  les  côtés  de  ces  deïnîères  parties,  la  tête 
et  le  dos  d'un  jaune  pâle.  Cet  oiseau  du  Brésil  a  beaucoup 
de  ressemblance  avec  le  Tancaba  noib  et  jadne  ,  Tanagra  me- 
lanielera,  Lath.,  qui  a  sept  pouces  de  long  et  dont  la  taille 
est  celle  du    bruant  ;  mais   ce  dernier  se  trouve  au  Cau- 

TpsGAluL  Bi^c  d'Amboiks  i  Taitagra  omMntnsii ,  Lalh..  Cet 


„-.^hyGoo^le 


2o«  TAN' 

oiseau ,  n'habitant  pai  en  Amérique ,  BuSon  l'CKClut  du  genre 
Tonga  ra. 

Tancaba  Bten  ov  Mexique.  Sébs  donne  cet  oiseau  comme 
étant  de  la  taille  du  .aïoineau  et  comme  ayant  un  plumage 
bteu,  pourpre  et  noir.  Cet  oiieau  n'ett-il  pat  un  double  em- 
ploi avec  le  tai^ara  htea  ou  oiieaa  de*  herbes  ,  xiuhtotoli ,  de 
Feraaadtt,  lanagra  eanora,  Lath.? 

Tangaba  blbi;  a  iëtb  blanche  ;  Tanagra  hucoetphala ,  VieilL 
Cet  oiseau ,  long  de  sept  poucei  un  quart,  est  celui  que  M. 
d'Azara  décrit,  n.*  93,  sout  le  nom  de  iindo  bleu  i,  tète  hlancht. 
Le  dessus  de  la  tête  est  d'un  blanc  légèrement  teinté  de  bleu  ; 
ie. front  est  d'un  noir  velouté,  et  les  pennes  alaires  et  cau- 
dales sont  également  noir». 

'  Tahcaba  a  capuchon  noir  j  Tattagra  eapitalU  ,  Lath.  Cet 
oiseau,  de  cinq  pouces  de  longueur  et  dont  le  pays  est  in- 
connu, a  été  décrit  par  Latham  sur  un  dessin  :  il  offre  un 
mélange  des  couleurs  verte,  jaune,  noire  et  orangée. 

Tangaba  a  fboni  JAUNE;  Tanagra  Jlavifrons,  lAth.  Sincî- 
put  et  occiput  bleus;  front  jaune;  pennes  d'un  noir  sombre, 
et  reste  du  plumage  d'un  vert  iaunàtre.  On  ignore  le  paysde 
cet  oiseau,  figuré  dans  Sparrman ,  pi.  92. 

Tangaba  a  fboht  et  cou  moibs;  Tanagi-a  nigrieollis,  Vieill. 
Le  noir ,  le  bleu  et  le  jaune  sont  les  seules  couleurs  qui  se 
remarquent  sur  le  plumage  de  cet  oiseau  du  Brésil,  long  de 
quatre  pouces  et  demi  ,  la  première  sur  le  front  et  le  dessus 
du  corps ,  la  seconde  sur  la  tête  et  le  dessus  du  cou  ,  et  la 
troisième  sur  la  poitrine  et  lés  parties  iafërieures.  M.  Vieillot 
le  rapproche  da  lîndo  bleu  et  doré  à  télé  bleu  de  ciel  de  M. 
d'Azara ,  n."  g8. 

Tancaba  outet;  Tanagra  oUvaeea,  Latb.  C'est  la  couleur 
dominante  du  plumage  de  cet  oiseau  qui  l'a  fait  ainsi  nom- 
mer. Après  avoir  été  balolté  par  divers  auteurs  en  différeni 
genres,  M.  Vieillot  en  a  fait  son  Ittérie. 

Tangaba  bdsttvck  ;  Tanagra,  rudii ,  Lath.  Voilà  encore  un 
de  ces  prétendus  tangaras  trouvés  sur  la  cAte  de  Coromandel , 
et  figuré  par  Sparrman.  Cet  oiseau  est  décrit  par  Séba  comme 
n'étant  lon^  que  de  quatre  pouces  et  ayant  le  sinciput  blanc , 
le  dessus  du  corps  d'un  brun  noirâtre ,  la  gorge  d'un  ronge 
clair,  la  poitrine  pourpre,  les  couvertures  et  les  pennes  des 
ailes  d'un  rouge  foncé. 


,,-erihyGoo^le 


TAN  =»' 

ÏAtieAEA -A  TÎTE  cehdbëe;  Taruigra  Uphroeepkaîa ,  Vieil!. 
Cet  oiseau,  long  de  trois  pouces  et  demi,  qui  se  trouve  à  Tilc 
delà  Trinité,  a  le  dessus  de  la  tête  et  du  cou  ceudré;  le  dos, 
les  ailes,  la  queue,  la  poitriue  et  le  ventre  olivâtres. 

Tancaba  A  vENTSBKOiixi  Tanugru  rufii'trUrU,  Vieitl.  La  cou- 
leur domiaante  de  son  plumage  est  un  noir  Ueu,  k  l'excep- 
lion  des  c6léa  de  la  poitrine ,  qui  sont  jaune*.  Au  reste , 
comme  une  étiquette  du  Muséum  porte  que  cet  oiseau  a  été 
rapporté  par  Sonaerat,  c'est  un  motif  de  douter  qu'il  s'agisse 
réellement  ici  d'an  tangara. 

Tangaba  vert  et  bleu  i  Tanagra  ehlororyaita ,  Vieill.  Cet 
oiseau ,  qui  vient  de  l'Amérique  septentrionale ,  et  se  trouve 
BU  Muséum  d'iiistoire  naturelle,  a  la  taille  du  langara  trico- 
lor.  Le  milieu  de  toutes  les  parties  intérieures  est  d'un  bleu 
très -clair. 

Concordance  synonymigue  des  langaras  avec  les  genres 
auxquels  diffërentes  espèces  ont  été  renvoyées. 
TangaTO,  archevêque  (voyez  Tachyphone  abchevêque).  =  T«n- 
gara  bleu  et  Tangara  tacheté  dt  Cajrenne  (voyes  Tancaka  diable 
BNBBUMé).  =  Tangara  blea  de  la  Caroline  (voyei  Passebine 
BtEce).  =  Tangara  brun  d'Amériijue  de  Buffon  (voyei  Némosib 
BOOGE-CAf).  =  Tangara  du  Canada  (voyez  FybaNOa  bouce  et 
hoik).  =  Tangara  etnàré  du  Briiil,  femelle  du  tangara  à  coiffe 
noire  (voyez  Némosie  a  coins  noibb).  =  Tangara  à  cravate 
noire  (voyei  Habia  a  cravate  noue).  =  Tangara  à  gorge  noire 
(voyez  Nëmosib  A  COBCE  noibe],  =  Tangara  det  grands  boit  ou 
Grand  tangara  (voyez  Habia  vebt-ouvb).  =  Tangara  de  la 
Guiane{voyn  AjtBÉHON).=  Tangara  fwppé  deCayenne  et  Tan- 
gara à  huppe  rousse  (royei  TAcarPBOfJE  aonrpene).»^  7'angara 
jacarini  (voyet  Passebine  jacarihi).  =  Tangara  jaune  iju  Brétil 
(  voyez  GoiBA  cantaba  }.  ^  Tangara  jaune  à  tète  nuire  (  voyes 
Lanioh  hoRdobé).  =  Tangara  du  Mexique  (voyei  Jacapa  scab- 
late).  =  Tangara  da  Miaiisipi  (voyei  Pï>an«a  bodce).  = 
Tangara  noir  { voyes  Tachythonb  ledcofièbe  ou  a  ailes 
BLANCHt:»  ).  =  Tangara  noir  du  Brésil  (voyez  Passekinb  iaca- 
JUNil.  =  Tangara  oliVe  (voyCE  Némosie  a  cobcekoibb).  =  Tan- 
gara olive  de  ta  Louisiane  (voyes  Vibéon  a  feooi  ]adne).= 
Tangara  pourpré  (voyez  Jacapa  bec  d'abcekt).  s=  Tangara  rouge- 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


"*  TAN 

eof  (  voy«  NriHOsia  bodce-cap).  ^  Tangara  roux-tu  Tangarou 
(voyeï  Tachtphone  udcopt^ab  ).  =  Ttingara  de  Saint- Do- 
mingae  (voyez  Esclave).  =  Tangara  verderoux ,  vOy«  à  l'ar- 

licle   PlE-GRIBCHE.  (Ch.  D.) 

TANGARACA.  (  Bol.)  Dana  l'article  oh  Pison  traite  des 
pliantes  de  ce  nom  au  Bràil,  il  les  dénonce  comme  très>dsii- 
gereuaes,  étant  prises  à  l'intérieur,  occasionant  l'eaflore  du 
corps,  l'obscurcissement  de  la  vue,  le  trouble  de  l'eiprît  et 
des  défaillances  suivies  de  la  mort,  si  on  n'apporte  un  prompt 
remède.  L'îpécacuanba  est  indiqué  comme  un  desprincipaux; 
et  Pison  ajoute  que  la  racine  du  tangaraca  lui-mémt  passe 
pour  un  bon  antidote.  La  mauvaise  figure  qu'il  donne  de 
quelques-unes  de  ces  plantes,  ne  pent  en  donner  une  idée 
exacte.  Le  nom  générique  de  tangaraca,  substitué  par  Adan- 
son  à  celui  de  VUametia  de  Jacquin  et  Linnsus,  genre  de 
rubiacées ,  ne  prouve  pas  suffisamment  l'identité  de  ces  plantes. 

U-) 

TANGAROU.  {Ornitk.)  Espèce  de  lachypbone  àt  Cayeane. 
(Desm.) 

TANGAVIO.  (Ornilh.)  Voyez TAcaYPHONBTANOAVio.(CM.D.) 

TANGEDOR.  {ErpiM.)  Un  des  noms  espagnols  du  terpenf 
i  tonnetUs.  Voyez  Cboiale.  (H.  C.) 

TANGEELING  ou  TANGILING  (Mamm.),  est  le  nom  ma- 
lais ,  suivant  Marsden ,  des  animaux  édentés ,  désignés  en  fran. 
Çois  sous  le  nom  de  pangolint.  (Lesson.) 

TANGHAS ,  TONGOL,  TUNGUL.  (Bot.)  Noms  donnés  dani 
les  Philippines,  suivant  Camellî,  à  un  arbre  qu'il  compare  k 
un  mangtier,  dont  les  feuilles  sont  apposées,  épaisses,  co- 
riaces et  arrondies.  L'écorce  du  tronc,  que  l'on  nomme  baroc» 
favorise  U  fermentation  d'une  liqueur  dans  laquelle  on  la 
mêle  et  empêche  qu'elle  ne  tourne  à  l'acide,  Camellt  n'eq 
fait  point  connoltre  les  fleurs  ,  ni  les  fruits.  (  J.) 

TANGHINIE,  Tanghinia.  {Bot.)  Genre  de  plantes  dicoty- 
lédones, à  fleurs  complètes,  monopéCalécs,  de  la  famille  des 
opocinees ,  de  la  peiUandrît  moaogynie  de  Unné,  qui  ne  ren- 
ferme qu'une  seule  espèce,  dont  M.  du  Fctit-Thouars  nousa 
tracé  le  caractère  essettlîel,  et  qu'il  a  nommée 

Tanchinie  vÉNÉNEDSEj  Tang]iinia  veneni/era,  Pel.  Th.,  No«. 
gen,  Madag.,  pag.  )o.  Arbre  élégant,  dont  les  ramtaux  sgitt 


D,gn,-.rihyGOOglC 


TAN  «* 

Kdrmés;  les  feuilles  lonffuet,  rapprochées;  les  fleun  lenni- 
oales,  disposées  en  paaicule.  Leur  calice  est  étalé,  à  cinq 
découpures,  la  corolle  ea  entonnoir,  plut  longue  que  le  c«r 
lice,  dilatée  à  son  orifice;  le  limbe  plan,  contourné,  à  cinq 
lobes;  cinq  étamines;  les  anthères  seuiles,  en  cœur,  insérées 
sons  l'orifice  du  tube;  des  tubercules  sous  chaque  authèrei 
un  ovaire  supérieur  double;  un  seul  style;  un  stigmate  ea 
tête',  a  deux  tubercules,  placé  entre  les  anthères;  un,  plus 
ordinairement  deux  drupes  pyrirormes,  acuminés;  un  noyau 
ligneux,  filamenteux;  point  de  périsperme ;  l'embryon  ren- 
versé; les  cotylédons  amples,  épais  et  concaves.  (Poia.) 

Cet  arbre  (découvert  à  Madagascar  par  M.  du  Pelit-Tbouars  , 
parolt  devoir  être  réuni  à  l'och-rosia,  que  Willdenow  con- 
fond avec  le  genre  Cerba-a.  C'est  le  m^me  que  Rochon  dé- 
signe sous  le  nom  de  langutn,  dont  le  bois  est  dur  et  veiné, 
propre  aux  ouvrages  de  menuiserie  et  de  marqueicrie,  et 
dont  le  fruit  est  un  véritable  poison  malheureusement  connu 
et  employé  par  les  Malgaches.  (J.) 

TANGLAKË.  {Ichthyol.)  Nom  suédois  du  hlenniut  viviparui 
de  Linoffius.  (Voyei  ZoA&ciu.) 

Il  paroU  élre  aussi  celui  de  la  loche  de  rivière,  cobitit  ta- 
nia.  Voyes  Coblxb.  (H.  C.  ) 

TANGUECOLLI.  (Bot.)  Nom  générique  donné  par  Adan- 
son  au  tdnUa^pala'taly  du  Malabar,  Crinum  aiiaticum  de  Lin- 
nteus,  genre  de  narcissëes.  (J.) 

TANGUEN.  [Bot.)  Voyfi  Tancuikib.  (J.) 

TANGUIQUY.  (lehlhjot.)  Aux  Philippines  on  appelle  ainsi 
un  excellent  poisson  d'eau  douce,  dont  l'espèce  et  même  le 
genre  nous  sont  totalement  inconnus.  (H.  C.) 

TANHEITAMBE.  {Bol.)  Flaccourt  cite  sous  ce  nom  une 
herbe  deMadagascar,très-astriagente  et  employée  avec  succès 
pour  les  hémorrhagies.  (J.)       i 

TANI.  (  Bot.  )  Ce  nom  malabare  du  mirobolan ,  cité  par 
Rhéede,  a  été  adopté  par  Adanson  comme  oom  générique 
du  myroholanus  de  Gsertner,  type  de  la  famille  des  myrobo- 
laaées.  (/.) 

TANIBOUCA.  [Bot.)  M.  Kunlh  et  d'autres  reportent  ce 
genre  d'Aublet  au  terminalia,  (J.) 

TANI30UC1ER,  Tanibouca.  (Bot.)  Genre  de  plantes  di- 


nyn,-.rihyG00^lc 


"G  TAN 

cotylédone*,  à  fleuri  iacomplètes,  de  la  famille  des  miroio" 
lanées,  de  la  décandrie  monagj^U  de  Linnë,  offrant  peuf 
caractère  euentiel  :  Un  calice  adhérent,  urcéolé,  à  cinq  di- . 
visîaas,  accompagné  d'une  bractée;  point  de  corolle;  dix 
étamînet  libresj  un  ovaire  inférieur)  un  ityle;  un  stigmate; 
tine  capsule  comprimée,  orbiculaire,  environnée  d'une  aile 
membraneuse. 

Taniboucier  reGriANE;  Tarùhouea  fuianensii ,  A\ibi. ,  Gutan., 
1 ,  tab.  178.  Arbre  qui  s'élève  k  la  hauteur  d'environ  vidgt 
pieds  et  plus  sur  au  moïAs  deux  pieds  de  diamètre.  Son  bois 
(>s(  blanc ,  cassant,  peu  compacte  ;  son  écorce  cendrée  :  il  porte 
à  son  sommet  des  branches  droites,  d'autres  horizontales, 
qui  se  répandent  en  tout  sens ,  chargées  de  rameaux  tortueux , 
garnis  vers  leur  sommet  de  feuilles  alternes,  péliolées,  fermes, 
lisses,  ovales,  très- entières,  aiguës;  les  plus  grandes  longues 
de  sept  pouces  sur  trois  de  largeur.  Les  fleurs  sont  azillaîres, 
disposées  en  épis  ou  en  petites  grappes  simples.  Leur  odeur 
approche  de  celle  du  bois  de  Samie-Lucif.  Le  pédoncule  est 
grêle,  plus  court  que  les  feuilles  :  il  soutient  des  fleurs  pres- 
que sessiles,  alternes,  fort  petites.  Leur  calice  est  velu,  ver- 
dâlre ,  adhérent  avec  l'ovaire  ,  évasé  à  son  limbe  en  cinq  dé- 
coupures égales,  élargies  à  leur  base ,  aiguës,  blanchiLtres  et 
couvertes  en  dedans  de  poils  très-fins.  11  n'y  a  point  de  co- 
rolle ;  mais  à  la  base  de  chaque  fleur  est  placée  une  petit? 
bractée  ovale,  un  peu  velue.  Les  étamines  sont  au  nombre 
de  dix,  presque  aussi  longues  que  les  découpures  du  calice. 
I.es  filameits  sont  courts;  les  anthères  faunes.  Le  fruit  est  une 
capsule  monosperme,  asseï  grande,  orbiculaire  et  comprimée, 
entourée  d'une  aile  membraneuse.  Cet  artire  croit  dans  une 
lie  de  la  Crique  des  Calibi»,  en  Guiane,  et  entre  Courou  et 
Sinémari,  dans  les  lieux  marécageux  ,  à  quelque  distance  des 
bords  de  la  mer;  il  perd  ses  feuilles  tous  les  ans  et  fleurit  dan* 
le  courant  du  mois  de  Mai.  (Pois.) 

TANIS-MORL  {Bel.)  Voyei  Ts.em-tani.  (J.) 

TANJONG.  [Bot.)  Nom  malais  du  tanjoras  de  Rumph, 
qui  parolt  être  une  espèce  de,mimiisops.  (J. ) 

TANKRAWA.  (MaïAm.)  C'est  le  nom  malais  d'un  animal 
nommé  sciurus  maximus  par  sir  Raffles.  Les  Sumatranoîs  le 
désignent  parfois  par  celui  de  tapai  jinjang,  (Lesson.  ) 


,,-erihyGoo^le 


TAN  "7 

TANLI.  (  Mamm.)  Nom  hotlenlot  da  chacal  de  Bonnc-Ef 
péraoce,  aelon  d'ancien!  voyageun.  (Dum.) 

TANMANAK.  (Ornilh.)  Voyet  Phibalokb,  tom.  XXXIX, 
pag.47».  (Ch.  D.) 

TANNAIM.  (Bol.)  Nom  arabe,  cité  par  Forskal,  de  ion 
eadaba glanduloM ,  ajiqael  Vahl  Siubstîlué  te  nom  de  ttromia. 
(J.) 

TANNE,  TANNA -WArrASI.  {Bot.)  Thunberg  cite  ces 
noms  japonais  de  son  liguttram  japonicum.  Uahiet  picea  est 
aussi  nommé  lanne  dans  la  Norwége,  suivant  Gunner.  (J.) 

TANNÉE  et  FLEUR  DU  TAN.  [Bot.)  Noms  d'une  moisis- 
sure ;qui  croit  sur  le  (an;  elle  est  décrite  à  l'article  Hrticd- 
lAiiA.  C'est  le  macoT  itptieat,  \Àua.  iXtfaligovapoToria,  Vei».; 
VaAaIiiim  Jlayum ,  link,  etc.  (Lem.) 

TANNEN-MEISE.  {Ornith.)  Va  des  noms  allemands,  sui- 
vant Friseb ,  de  la  mésange  k  tête  notre  ou  petite  charbon- 
,    nière,  parus  ater,  Linn.  (Cb.  D.) 

TANNHÏRSCH  ,  TANNEBOCK.  (  Mamm.)  Noms  allemands 
du  daim.  Sa  femelle  porte,  dans  la  même  langue,  ceux  de 
Tannwildprett  et  Tanngeise.  (Desh.) 

TANNIÈRE.  (Mamm.)  On  donne  ce  nom  aax  cavités  na- 
tnrellea  des  rochers,  ou  aux  souterrains  que  se  CFCusent  di- 
vers animaux  sauvages,  et  qui  leur  servent  de  retraite  babi- 
tuelle.  (Desh.) 

TANNIN.  (  Chim.  )  Nom  qu'on  a  donné  à  un  principe  immé- 
diat qui  n'a  jamais  été  obtenu  à  l'état  de  pureté,  et  auquel 
OB  a  attribué  la  propriété  de  former,  avec  la  gélatine  et  la 
peau,  des  composés  iniolubles  dans  l'eau  et  imputrescibles. 
Yoyei  SoBsTANCBS  tannantes  du  asthingentes.  (Cb.) 

TANNINI.  (Çot)  Vojei  Pao  de  cbanco,  tom.  XXXVII, 
pag.35i.  (J.) 

TANOS.  (  Min.  )  Le  tanoa  de  Théopbraste  et  de  Pline  étoit 
une  de  ces  pierres  vertes  auxquelles  on  applîquoit  le  nom  gé- 
néral de  smuro^dot;  celle-ci,  dit  Pline,  étoit  d'un  vert  désagréa- 
ble et  sale  dans  son  intérieur  ;  on  la  trouve  en  Perse.  Beaucoup 
de  personnes  pensent  que  ces  pierres  vertes  si  volumineuses 
étoient  du  fluate  de  chaux.  La  géographie minératogique  con- 
firmera celte  opinion ,  si  elle  ncras  apprend  qii'on  trouve  en 
Pêne  et  dans  les  autres  pays  oà  l'on  eite  le  tanoi  et  ces  grandes 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


*o8  TAN 

pierres  vertes,  de  la  chaux  flualée  ou  seulement  des  terralaf 

qui. peuvent  renfermer  celle  pierre.  (B.) 

TANOW.  (  Omith.  )  Tanow  et  pialUng  sont ,  d'après  sir 
Baffles,  les  noms  malais  du  piitlacui  malaceemiâ  de  Latham. 
(  Lesson.  ) 

TANREC.  (Motnm.)  Voyez  Tenu bc.  (Dbsm.) 

TANHOUGE.  (Bol.)  Voyei  Weinmankia.  (Foib.) 

TANROUJOU.  (Bol.)  Le  fruit  de  Madagascar  donné  sous 
ce  nom  par  Poivre  et  cité  par  hochon ,  appartient  eu  genre 
CynomttTo.  de  la  famille  des  légumineuses,  et  paroit  être  le 
eynometra  ramifiora,  figuré  sous  le  nom  de  cj/nomarium  lyl- 
tiettre  par  Rumph ,  i ,  1.  63.  (  J.  ) 

TANTALE;  Ttailalu»,  Lian.  {Omith.)  Tous  les  tantales  de 
Gmelin  et  de  Latham,  à  l'exception  des  tantalut  laeulator, 
ibii  et  Uueoeepbalm ,  sont  pour  M.  Cuvier  des  ibis;  et  le  genre 
Tuntnle ,  ainsi  restreint,  a  pour  caraclères,  d'après  ce. natu- 
raliste et  MM.  Temminck.  et  Vieillot:  Un  bec  très-long,  sans 
fosse  nasale,  aussi. large  que  la  télc  à  sa  base;  la  mandibule 
supérieure  légèrement  fléchie  à  la  poiale  et  un  peu  écbancrée 
de  chaque  côté,  à  bords  tranchans  ;  des  narines  longitudinales, 
situées  prés  dufrpnt  et  fendues  dans  la  substance  corn^equi  les 
recouvre;  langue  Irès-courle  ,  enfoncée  dans  Iti  gorge ,  sous  la- 
quelle est  une  poche  membraneuse  ;  une  partie  de  la  tële  ,  et 
quelquefois  le  cou  ,  dénués  de  plumes  et  couverts  d'unepean 
Toide  et  verruqueuse  ;  quatre  doigts  (rès-longs,  dont  les  trois 
antérieurs  sont  .réunis  à  leur  base  par  une  membrane  ,  et 
dont  le'postérieur  pose  à  terre  sur  toute  son  étendue;  des 
ongles  un  peu  aplatis  et  presque  obtus;  les  deux  premières 
rémiges  presque  égales  et  les  plui  longues  de  toutes. 

Ces  oiseaux,  qui  se  trouvent  en-Asie,  en  Afrique ,  ien  Amé- 
rîqne  et  dans  l'Australusie,  se  plaisent  dans  les  lieux. inondés, 
où  ib  se  nourrissent  de  poissons  et  de  reptiles.  Louqu'ilssont 
rassasiés,  ils  se  retirent  sur  des  arbres  élevés  et  s'y  tiennent 
dans  une  attitude  drnile,  reposant  leur  bec  sur  la  poitrine. 
Ce  sont  des  oiseaux  peu  rusés,  dont  la  démarche  est  lente  et 
qu'on '<peut  tirer  à  sou  aisci  Ils  font  sur  les  arbres  un  nid, 
dans  lequel  la  femelle  pond  deux  ou  trois  œufs,  et  que  let 
petits  ne  quittent  que  lorsqu'ils  sont  en  état  de  .voler. 

Tantale  n'AMBaïQUE  ;  Tanlalus  loeulAtor,  Klein ,  FI,  enl. ,  868> 


n,gn,-.^'hyC00^le 


TAN  »«9 

Cette  aptet,  i)ui  ut  sumï  appelée  eurîeaea,  etariaaen ,  nom», 
■uxqueb  Gmelin  donne  pour  «ynonyinei  tacab,  mut  pertii, 
et  mtuarino,  se  trouve  à  la  Guiaoe,  au  Brésil,  et  pane,  cha- 
que aoDée,  dans  la  Mison  des  pluies,  de  l'une  à  l'autre  Amé- 
rique,  où  elle  fréquente  les  eaux  vateuseï  et  recherche  *u^ 
tout  les  anguilles.  Ce  tantale  est  aussi  grand  que  la  cigogne,- 
mais  il  a  le  corps  plus  mince ,  plus  élancé,  et  il  n'atteint  à 
celte  hauteur  que  par  la  longueur  de  son  cou  et  de  ses  jambert 
le  bec,  arrondi,  lisse  et  sans  rainures,  a  six  k  sept  pouces  de 
tour  sur  prés  de  huit  de  longueur,  et  sa  substance  'est  tré*- 
dure.  L'envergure  de  cet  oiseau  est  de  trois  pieds  orne  poucetj 
la  parité  antérieure  de  la  tête ,  depuis  l'origine  du  bec  jusqu'au-, 
delà  des  yeux ,  estdégamie  de  plumes  et  couverte  seulement 
d'une  peau  d'uu  noir  btevAtrei  la  partie  postérieure  de  la, 
tête  et  le  cou  sont  couverts  de  plumes  grises;  In  gorge,  tout 
aussi  dénuée  de  plumes  que  le  devant  de  la  léte ,  est  revêtue 
d'une  peau  susceptible  de  s'enflerj  les  peones  alaires  et  cau- 
dales sont  noires,  avec  quelques  reflets  bleuâtres  et  raugei-  - 
très;  le  reste  du  corps  est  blanc. 

Tactalb  d'Afmiqce;  Taalalut  ibis,  PI.  enl.  de  Buffon  ,-  n.* 
389.  Éet  oiseau  ,  qui  te  trouve  en  Egypte ,  et  surtout  au  S^ 
n^al ,  porte ,  dans  ces  contrées  ,  le  nom  de  toUtHitk.  U  a  été 
long-temps  regardé  comme  fibis  si  révéré  des  anciens  Égyp* 
tiens)  mais  on  s'est  assuré  depuis  que  le  véritable  ibis  est  de 
bien  plus  petite  taille  ,  et  que  c'est  l'aiou - hdnnéi  de  Bruce. 
Le  tantale  dont  il  s'agit  ici  a  environ  trois  pteds  et  demi  de 
hauteur;  U  Tace  et  le  front  sont  dénués  de  plumes  et  couverts 
d'une  peau  rougej  les  pieds  sont  de  la  même  couleur  et  le 
bec  est  jaune;  les  peones  alaîre*  et  caudales  sont  noîrcsi  le 
reste  du  plumage  est  d'un  blanc  rosé. 

M.  Temmiack  a  fait  figurer,  sous  le  a*  SSa  de  ses  Oiseaux 
coloriés  ,  un  tantale  qu'il  Domme  lacté,  tantalut  lacteui.  Il 
Mproche  à  MM.  Kuhl  et  Van  Hasselt  d'avoir  confondu  cette 
espèce  avec  le  tantalut  ibii,  figuré  par  Bufibn,  tandis  que  le 
tantale  lacté  est  plus  petit  que  son  congénère,  qu'il  a  le  bec 
plus  court  et  moins  fort,  que  les  narines  sont  ovoïdes,  et 
non  pas  linéaires,  comme  dans  le  premier  p  mais,  outre  que 
ces  considératioBS  ne  sont  pas  suSisantc»  pour  faire  *épa]çer 
deux  oiseaux  qui  ont  d'aillenn  de  si  grands  rapportiet  ^ 


,,-erihyGoo^le 


*w  TAN 

Rabitcnt  In  mtoict  contrées ,  M.  Temminck  n'a  ]Ms  fait  assez 

d'stKntion  à  une  circOBstance  iVappante  que  fouriiit  la  peîn- 
tare  faite  sous  lea  yeux.  Au  lieu  d'une  peau  d'an  beau  rouge 
aotonr  du  front,  le  tantale  lacté  n'en  présente  qu'une  fort 
teme  et  mélangée  de  bleu ,  ce  qui  annonce  qae  ranimai  n'é- 
toit  point  encore  parvenu  toat>-À-fait  k  l'âge  adulte ,  et  eX- 
pliique  en  mtiDe  temps  coranent  le  bec  ponvoil  être  un  peu' 
plus  court  et  lea  narines  un  peu  plut  lâckcs.  Au  reste,  l'au- 
teur nous  apprend  que  le^jeuees  ont  un  plumage  d'un  brun 
clair,  les  pennes  des  ailes  et  de  la  queue  d'un  noir  mat ,  et  le» 
pieds  d'un  gris  noirâtre.  Ce  tantale  a  éU  tronvé  dans  les' 
aurais  et  snr  les  bords  des  rivières  de  l'Ile  de  Java. 

TANTAtK  jACNGBii-Li  Tantala*  Uucoeephalat ,  Lath.  Le  mUe 
ée  cette  espèce  ,  nommée  jaunghiU  aux  environs  du  Gange , 
où  elle  est  fort  commune ,  est  figuré  sur  la  planche  )o  de  la 
Zoolo^e  indienne  de  Forster.  C'est  le  plus  grand  des  tantale» 
et  celui  qui  a  le  bec  le  pius  gros.  Ce  bec  et  la  peau  de  la  face 
font  îaunes;  le  plumage  est  blanc  ,  avec  une  ceinture  sur  la 
poitrine,  et  les  pennes  alaires  et  caudalessont  noires;  il  a  aussi 
■nr  le  croupion  de  longue»  plumes  rosées,  qu'il  perd  pendant 
la  saison  des  pluies.  Les  pieds ,  très-longs ,  sont  de  couleur  de 
éhàir.  Chei  les  femelles  lea  couvertures  des  ailes  et  la  bande 
delà  poifrinésont  mélangées  de  bnin.  (Co.  D. ) 

TANTALE.  {  Min. }  Ce  métal ,  dont  la  découverte  est  due  k 
M.  Ekeberg,  et  dont  le  nom  fait  allusion  k  la  propriété  qui 
le  distingue,  d'élre  insoluble  dans  les  acides,  est  la  bRse  d'un 
genre  mînératogique  composé  de  deux  espèces:  \a.TanlaliU 
et  VYitro^TdnbdiU,  La  déteminalion  de  ces  espères  laiwe 
encore  beaucotip  k  désirer,  k  raison  de  la  rareté  des  échan- 
tillons que  l'on  en  connoK,  et  de  l'imperrection  de  leurs 
formes  cristaltineSi  eHes  sont  liées  par  un  caractère  commun , 
celui  de  donner  avec  le  borax  un  verre  plus  ou  moins  coloré 
par  le  fer  et  susceptible  de  prendre  au  Jtamher  l'aspect  d'un 
é»ail. 

I  .'*  Espèce  :  la  fdntame'  ;  Tnntalate  de  fer  et  de  manganèsej 
nobiUiëe'  a\iisi  CotùtbhUe  et'  "tantale  ùxidë  firro-rrtanganétifiré. 

C'est  UOtf  silbstance  d'u'n  brun  noirâtre,  opaque,  A  pous^- 

1  FrttmatUthtt  n»t^rt,  Moat. 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TAN  •'• 

ttire  d'un  Haït  bruD&(re,  et  qùelquefoii  d'un  brun  rAtigfl|[fre, 

peiante,  ayant  un  éclat  foiblemrnt  métalloïde. 

Ses  crittsax,  qui  lont  fort  rares,  dérivent  d'un  prime 
droit,  reclangalaîrc,  dont  In  arêtes  lont  entre  elW  comme 
les  nombres  ï  V~$t  4  :  -/"fis  (Uonbaid),  on,  ce  qui  revient 
au  m£me',  d'un  octaMre  rhomboïdal,  doAt  les  faces  s'ÎR- 
cliaent  deux  k  deux  sous  lek  angles  de  14$*  6'|  99*  8',  et 
91*  la'  (Mors).  Celte  délermidalion  ne  le  rapporte  fouteroi* 
qu'ans  cristaux  de  tantklite  trouvés  en  Bavière;  cewx  dé 
Finlande,  dont  lesTormei  sont  moins  nettes,  ponrroieM  bien 
avoir  pour  type  nn  prisme  i^  base  oblique,  et  Formeront 
peut-être  un  jour  une  espèce  distincte. 

La  lantalite  est  susceptible  de  clivage  parallèlement  aux 
faces  du  pmme  rectangulaire.  Le  clivage  parallèle  i  l'un 
des  pans  est  assci  net;  celui  qui  est  dans  le  sens  de'  la  base 
est  le  moins  dislioct  ;  les  faces  verticales ,  situées  dans  la  di- 
rection du  principal  clivage,  sout  fortement  striées  parallè- 
lement k  l'axe. 

Sa  cannre  est  généralement  inégale  ou  Conchoïde;  sa 
dureté  «t  supérieure  h  celle  de  l'apatile  et  Inférieure  à 
celle  du  quan;  la  prtanlenr  spécifique  varie  depuis  6  jti» 
qu'à  7,9. 

Traitée  seule  au  chalumeau,  elle  n'éprouve  aucune  altt^ 
ration;  avec  le  borax  ou  le  sel  di  phosphore ,  elle  se  fond 
en  un  verre  qui  offre  la  couleur  indicative  du  fert  avec  la 
soude,  elle  donne  une  ^i(te  verte,  ce  qui  est  l'indice  de  la 
présence  du  manganèse. 


De  Eodenmaïi 

nid. 
De  firoddbo.. 
De  Tinbi).... 


Composition. 

T 

i 

i 

.5 

^1 

4 
1 

n 

a 

1 

i 

0 

* 

0 

— *- 

•^— 

75,00 

,7,00 

r.,00 

0^0 

l,DO 

0,00 

74,oo 

10,00 

4fif 

0,00 

0,40 

0,00 

67,58 

7,56 

5,90 

6,69 

8,75 

i,So 

6fi,99 

7,67 

7^8 

0,00 

.6,75 

*A° 

93,10 

7,10 

7.40 

0,00 

o,eo 

tnc* 

Beneliu: 
Idtm. 
Htm, 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


sia  TAN 

Let  aoalyi»  pr^édenln  ne  l'accordeiil  point  enlre-ener, 

et  il  «t  difficile  d'aiiigner  la  véritable  compoûtion  de  !•  laa- 
talite;  ellea  semblent  même  indiquer  au  moins  deux  espèces  ; 
Mfoir:la  tanUlite  de  Kimito,  en  Finlande,  qui  serait,  d'&pré* 
M>  Benelius,  un  Isntalate  simple  de  fer  et  de  mangao^ie, 
Teprésenté  par  la  formule  Mn  fa  -t-  Fe  fa;  et  la  tantalite  de 
Bodenmaïs ,  en  Bavière,  qui  seroit  un  sout-tantalâle  de  la 
formule:  Mn»  T«  -t-3  F^  fa.  La  tantalile  de  Broddbo,  en 
Suède,  ne  diffère  de  celle  de  Kimito,  que  parce  qu'elle  est 
mélangée  ayee  quelques  centièmes  de  UnUlate  de  chaux  et 
de  fer,  et  de  tangitate  de  fer  et  de  tnanganèiei  celle  de 
Fiobo  s'en  distingue  par  une  proportion  d'oxide  d'étain  asseï 
conûdérable^  mais  qui  parott  variable.  On  connotl  encore 
une  tantalile  de  Haddam  en  Connecttcut,  qui  renferme  de 
l'acide  lungstique;  et  se  rapproche  ainsi  de  celle  de  Broddbo. 
Enfin  M.  Ekeberg  a  décrit  anciennement  une  variété  de  Un- 
talitc  trouvée  à  Kimilo,  dont  la  pesanteur  sp^ifique  et  les 
propriétés  extérieures  diffèrent  de  celles  de  la  tantalile  or- 
dinaire. 11  l'en  avoît  distinguée  par  le  nom  de  Tantalite  à 
foudre  eoiUur  de  eannellt;  ce  n'est»  suivantM. Benelius,  qu'un 
mélange  de  tantalite  ordinaire  avec  une  grande  quantité  de 
tantalure  de  fer;  sa  pesanteur  spécifique  augmente  avec  la 
proportion  de  tantalure,  et  peat  aller  jusqu'A  7,94- 

Variétés. 

Tanl^ite  eritlaUitée,  Les  formes  de  la  tantalite  de  Boden- 
mai's  repréventent  le  prisme  rectangulaire,  soit  pur,  soit 
modifié  légèrement  sur  ses  arêtes  et  sur  ses  angles.  Let  mo- 
difications ont  lieu  sur  les  arêtes  latérales  et  par  une  face 
inclinée  sur  les  pass  de  11 3°  aV ,  et  1S6*  3S';  sur  les  arêtes 
les  plus  longues  de  la  base,  par  une  face  inclinée  à  cette-ci 
de  118'  30',  etsnr  les  angles  solides,  par  une  face  qui  fait, 
avec  la  base,  un  angle  de  i33°  Bo' ,  et  avec  les  pans  des 
angles  de  139*  56',  et  106"  3o'.  (Leohharo  et  Hatsau) 

Tantalite  mauit^ ,  en  petits  nodules  ou-  nids  engagés  dans 
des  roches  granitiques. 

Gitemtnt  et  Lieux,  La  tantalile  appartient  aux  terrains  pri- 
mordiaux cristallisés;  elle  se  rencontre  disséminée  acciden- 
tellement, et  toujours  en  petite  quantité,  dans  le  granit 


,,-erihyGoo^le 


TAN  "I» 

^phique  ou  la  pcgmâtite ,  et  duu  le  nicaK&ùte  ;  nn  la 
trouve  en  Finlande ,  k  Skogbcehle ,  sur  la  paroioe  de  Ki- 
mito,  et  dani  le  district  de  Haliko,  dam  une  pegmatite  k 
felspath  rou|eitrc;  ^  Broddbo  et  Fiabo,  prèi  de  Fahlun,  en 
Suéde  ,  avec  l'albite ,  la  topaie  pyrophyulite,  le  felspath  et 
le  quan;  dam  l'Amérique  du  Nord,  à  Haddam  et  à  New- 
Loadon ,  en  Connecttcut ,  avec  l'albite  an  milieu  d'une 
pegmatile;  à  Bodenmaïs,  en  Bavière,  dans  un  micaschiste, 
avec  le  beryl  aigue-msrine,  la  cordiérite,  et  l'urane  phos- 
phaté. 

3.*  Espice:  VYUro'tiXJùalite ;  Tantalate  d'yttria,  nommée 
aussi  Tanltde  oxHé jfttrifire ,  Haay;  Yttro-coUinibiU,  PhillipS) 
Yltn-lanbOe. 

Sons  ce  nom  on  a  réuni  des  substances  amorphes,  dont 
la  composition  est  encore  mal  connue ,  mais  qui  tontes  ren- 
ferment de  l'jrttria  combinée  avec  de  l'oxide  de  tantale  i  elles 
sont  noires,  jaunes,  on  d'un  brun  sombre,  et  la  couleur 
de  leur  poussière  est  le  gris-cendré  verdàtre;  leur  cassure 
est  inégale;  leur  dureté  est  supérieure  à  celle  de  l'apatitc; 
«Iles  sont  susceptibles  d'être  raclées  avec  le  couteau  ;  soumises 
i  l'action  de  la  chaleur,  elles  changent  de  couleur,  sans 
se  fondre;  avec  le  borax,  elles  se  dissolvent  en  uo  verre  în- 
'  colore,  qui  peut  devenir  opaque  aujlamber. 

Composition. 


iriixi  noîra  dTlterb; . 
ir.  d'un  brun  lOmbrE. . 


Les  variétés  noires  et  jaunes  paroissenl  être  des  mélanges 
d'une  tantalate  d'y  ttria,  exprimée  par  la  formule:  Y*T,  avec 
des  tantalales  analogues  de  chaux  et  d'ursne,  et  la  variété 
d'un  brun  sombre  résulte  du  mélange  avec  les  mêmes  subs- 
tances d'une  autre  tantalate  d'/ttria,  dont  la  formule  est: 
Y' Ta  (BerieUus). 


,,-erihyGoo^le 


•14  TA» 

Variétéê  de  eouieun. 

1.  Yttra  i- tantalitc  noire.  Elle  prêtante  qii«lqtin  indices 
de  .criaUllûatton ;  elle  est  opKqiie  et  a  un  éclat  demi-mé- 
tallique; M  petaoteur  spécifique  est  de  SjSjS  (Benelius)i 
on  la  trouve  disséminée  en  petits  grains  dans  les  rnches  gra- 
nitiques. 

a.  Yttro'tanlalite  jaune.  Sans  aucune  trace  de  cristal lisa> 
tioB  t  éclat  résineux  à  la  surface ,  et  vitreux  dans  la  casuirei 
pesanteur  spécifique,  5,88  (Ekeberg);  elle  le  reacoatre  en 
petites  la^ies  ou  en  grains  au  milieu  d'un  felspath. 

3.  Yttro-tuilalite  noir-lrunàire.  Translucide  sur  les  bords, 
se  présentant,  comme  la  précédente  et  avec  eUe,  en  la- 
meltes  ou  en  gnains  )  ayant  un  éclat  inten|ié4>aîre  entre  le 
vitreux  et  le  résineux. 

Ces  trois  variétés  d'yttro-tantalite  se  trouvent  disséminées 
dan*  des  lits  de  felspath  et  au  milieu  de  la  pe^vatite  à 
Ytlerb/,  et  c^ns  les  environs  de  Finbo  et  Ae  Korarfsbcrg, 
en  Suède.  La  même  substance  existe  aussi  au  GroSoland, 
oii  elle  a  pour  gangue  un  felspath  d'un  rouje  incarnat. 
(DaMfossB.) 

TANTALE.  (C^tm.)  C'est  le  mé(al  que  nous  avons  décrit 
sous  le  nom  de  colombium.  (  Ca.  ) 

TANTALITIS.  {Bat.)  Un  des  noms  grecs  anciens  du  gremil, 
îithotpeTmum,  cité  par  Buellius  et  MenlzeL  (J.) 

TANTALUS.  {Orni7fc.}  Nom  latin  du  genre  Ibia  ou  TA»T*ia. 
Voyei  ce  dernier  mot.  (  Desh.  ) 

TANTAMOBEE.  (fiot.)  Nom  d'un  nénuphar  de  Madagascar 
à  fleurs  violettes ,  cité  par  jh'laccourt.  Les  habitans  mangent  set 
racines  cuites.  (J.) 

TANTAN.  {Bol.)  Dans  les  environs  de  Quito ,  suivant  M. 
Kunth ,  ou  aofume  ainsi  YhydroUa  oritpa  de  la  flore  du  Pé- 
rou, qu'il  reporte  k  son  genre  fVigandia,  (J.) 

TANTAREVEL.  {Bot.)  Nom  du  boubloo  dans  les  environs 
de  Montpellier,  selon  Gouan.  (J.) 

TANTÈLE.  (ItA&yoi.)  Nom  danois  du  thon.  (H.  C.) 

TANUDO.  (/chih^aJ.)  A  Nice  onappeUe  ainsi  {e  CAmskta. 
Voyescc  mol.  (H.  C.) 

TANYGLOSSE.  (Entom.)  Ce  nom,  tout-i-lïit  «rec  ,  de 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TAO  i.l 

•rafJyXttam ,  fui  •  une  langa*  yrolai^ét,  m  Hi  dctini  ptr  H. 
Meigen  à  ns  genre  d'inMcUi  diptint  ie  la  famille  des  fd^ 
nttamtt,  ponry  ranger  le*  deux  espAceg  de  taona  aonaitfM 
laianut  probotiddeui  et  fiautoUato«,  que  M.  Latredllc,  et  par 
suite  Fabriciiu,  ont  dteritaaouate  nom  générique dt  p«iiga nie. 
Voye*T*oK.  (C.  D.) 

TANYUECUS.  (Enton.)  Genre  établi  par  M.  Gerauir  parmi 
I«  charanaooa  à  corpi  sLoogé.  M.  Scba&berr  l'a  adepte  loui 
le  n,*  £3  (  voyei  à  la  fin  de  l'article  BmNockHu  ).  l£ixo(  peut 
£tre  tradait  par  ton^wMr ,  tt-r^nS  par  je  pntU>nge,  j'iUitdê. 
Tels  sont  letcureulûmet p^iatiii  et gritem ,  deFabricîuk  (CD.) 

TANYPE  ,  Toiwpui.  (  Eatom.  )  Nom  donné  fmr  M.  Heigen  k 
un  genre  d'iueclei  de  la  famille  des  tipulea  ou  det  bydra* 
myes,  ponr  y  réunir  les  eipécea  que  Geoffroy  et  Degéer  tp* 
peloienl  tipuUi oulie^hrmtu  Voyti  Tjfule.  (CD.) 

TANYPUS.  (  Onûth.  )  Voyet ,  pour  ce  nom  apéctfique  , 
donné  par  M.  Oppel ,  dans  les  Uémotnes  de  l'acadéime  de 
Bavière ,  années  iSii  et  181  a,  le  mot  FoDUtiuaa)  bm*  XVII 
de  ce  Dictiosaaire ,  pag.  3i5.  (Ca.  D.) 

TANYRHYNCHIDES  ,  TANYRHYNCHUS.  (Ealom.)  H.. 
Scbceahtrr  désigne  sous  ce»  noms ,  comme  tribu  et  comme 
genre ,  des  e^tèces  de  cbaranson  qui  ont  le  b^  tr^prolongé. 
Voyet,  i  la  Su  de  l'article  RaiNocbiBs,  l'extrait  de  la  Ido- 
nographie ,  sous  le  n.*  118.  (C  D.) 

TAN YSPHYRUS.  (  Ëntoai.  )  UH-  Germar  et  Dejean  oat  fait 
connaître  ioui  ce  nom  un  gmre  de  cbaraniOB  qui  comprend 
en  particulier  le  ri^nokasna  UmtuK  de  Fabricioi.  Ce  nom,  sui- 
vant M.  Schiealierr ,  est  tiré  de  la  forme  particnUére  dea 
jambes,  qui  sont  garnies  en  dedans  d'un-fort  erocbet:  efvpïf 
indiquant  la  malléole,  et  T«rv»,  j«  protonge.  (CD.) 

TANYSTOMES.  {EMom.)  M.  LatreiUe  désigne  tous  ce  nom 
de  famille  cette  réunion  d'insectes  diptères  que  nous  avions 
appelée  les  tolérottomtt  ou  hauUàUt;  ce  nom  désignant  une 
bouche  de  corne  ou  un  suçoir  saillant,  alongé,  iorta|it  de 
la  télé,  même  dans  l'éUt  de  repos.  M.  Latreîlle  subdivise  la 
familtedetanystomesen  onze  tribus:  1.  les  taonioMi  9.  lea 
neairei;  S.  les  raydasiens;  4.  les  leptidcii'S.  icadoliohopodes; 
6.  lea  asiliques;  7.  les  hypobo(ins;â.  les  empidei;  9.  tes  an- 
thraclens}  10.  les  bombyUcrs;  ii.lesv^euleux.  (CD.) 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


««  TAO 

.  TAO.  (OmiA.)  Ix  tiiuaoït  qaé  H. 

mai,tinamKiUM,  ptrolt  être  de  la  mimettpiet  qutl'jnuunlm 

moeoieogoi  d'Aara,  n.*  333.  (Ca.  D.) 

TAON,  TON  ou  TAHON ,  Tahanii.  (£nA>m.)  Genre  d'io- 
«êtes  k  dfux  aile*  de  la  famille  dea  icléroftomcs  ou  hydro- 
myei ,  c'eit-à-dire  ayant  un  luçoir  corné  «Longé ,  «orlant  de 
la  t£te  dani  l'état  de  repos,  caraclérùé  par  des  anlennea  i 
dernier  article  denté  en  croiuant,  terminé  par  cinq  anneaux 
en  fer  d'alêne  t  à  tête  large ,  tranirenale ,  aessile  ,  munie  de 
.  trèl-groa  yeux  réticulé*,  brillans,  et  de  trois  itemmates;  ab- 
domen senile  ,  de  même  largeur  que  le  corselet  ;  ailes  por- 
tées horizon lalemen t ,  écartées  derrière  ,  réunies  en  devant, 
formant  un  triangle  dans  ie  repos  ;  fanes  À  trois  pâlottes. 
'  Ce  genre  ,  dont  nous  avons  fait  figurer  une  espace  dans 
l'atlas  de  ce  Dictionnaire  ,  pi.  47 ,  fig.  g  ,  a  été  nommé  ainti 
par  Pline  ,  par  Varron  ,  Dt  re  rutticA  ,lih.  11 ,  cap.  5,  Mais 
c'est  Linné  qûil'a  introduit  le  premier  en  enlotnologie  comme 
genre.  Depuis,  les  auteurs,  comme  on  peut  le  vùr  au  mot 
Taoniehi  ,  l'ont  subdivisé  en  un  grand  nombre  d'autrea. 
.  Tel  que  nous  le  décrivons  ici  )  le  genre  Tahaïuit  se  dis- 
tingue de  tous  les  autre*  de  la  même  famille  par  les  carac- 
tères essentiels  que  nous  allons  énoncer.  i.'Dea  Stomoxes, 
Rhing!es,  Hyopes  ,  Hippobosques ,  qui  ont  un  poil  isolé  aux 
antennes  ;  3.*  des  Conops ,  qui  ont  les  antennes  en  fuseau , 
et  des  Cousins  et  des  Asiles ,.  qui  les  ont  en  fil  ;  3.°  des  Bom- 
byles,  qui  ont  le  suçoir  horisontal;  4.''  des  Empis,  qui  ont 
la  tête  plus  étroite  que  le  conelet  i  5."  enfin  des  Chryaop- 
sides,  qui  ont  les  antennes  arrondies  ,  au  lieu  de  les  avoir 
dentées,  en  croissant. 

heè  msurs  des  tqons  ,  sous  l'élat  de  larves ,  ne  sont  pas 
très-bien  connues.  Degéer  a  cependant  observé  une  espèce 
qu'il  a  décrite  dans  ses  Mémoires,  tom.  6,  pag.  319,  et  figurée 
planche  la  du  même  volume.  Il  paroît  qu'elle  vit  ei  se  dé- 
veloppe sous  la  terre,  qu'elle  creuse  à  l'aide  de  deux  cro- 
chets écailleux.  La  nymphe  est  légèrement  raobile  à  l'aide 
de  pointes  dures  qui  terminent  son  corps;  elle  se  rapproche 
ainti  de  la  surface  de  la  terre ,  oà  elle  sort  de  sa  coque  ou 
de  ta  peau  coriace ,  non  par  une  scissure  transversale,  maia 
par  une  fente  qui  s'opère  sur  le  dos  et  sur  la  télé. 


■    D,gn,-.rihyGOO^IC 


TAO  s'7 

Ces  iascctn  commeiicenl  Jt  parottre  n  nisE*  it  3iàn  toiu 
TUA  parfait.  On  lei  observe  parti  en  lî^rem  eut  dani  In  liens 
humîdei ,  dam  iea  bois  et  les  prairiet.  Cet  animaDS ,  an  Bioina 
les  femelles,  piquent  les  quadrupèdes  ,  prindpalemenf'  les 
■olîpèdes  et  les  rumîoans.  Ils  leur  font  de  Yéritablet  plaies  , 
d'où  te  MDg  s'écoule  ,  et  c'est  de  cette  huineur  que  la  plu< 
.  part  se  nourriHent  ■■  aussi  a't>an  noumii  une  des  divisioBi  de 
ce  genre  hémalopole,  quoique  ce  nom  convienne  à  toutes  lei 
espèces.  Les  mâles  ont,  à  ce  qu'il  parolt,  moins  besoin  d'une 
oourriluresabslaotielle,  car  on  les  trouve  rarement  arrêtés 
■ur  les  animaux;  on  les  prend  au  contraire  sur  les  fleurs, 
lorsqu'ils  sont  occupés  à  en  sucer  le  nectaire.  Le  vol  des  uns 
et  des  autres  est  extrêmement  rapide  et  direct,  le  plus  or- 
dinairement bruyant  à  tel  point,  que  le  son  qu'ils  produisent 
détermine  souvent  chez  les  chevaux  une  sorte  de  crainte  et 
de  fureur  qui  les  empêche  d'obéir  atlx  bommes'qul  les  con- 
duisent. 

I^s  principales  espèces  de  ce  genre  sont: 

1.  Le  Taon  du  enivra  ,   Tabaau*  bovinut. 

C'est  la  première  espèce  décrite  par  Geof^ojr  sous  un  nom 
descriptif;  le  taon  à  venin  jaunâtre  et  laeheM  triangulairtt 
Haiiehe*, 

Car.  Grisj  abdomen  h  bandes  jeunes,  avec  une  série  de 
taches  dorssles  triangulaires  blaoches)  pattes  k  cnisseï  noiro 
et  jambes  piles. 

3.  Le  Taom  pattes  blakcBis,  Tah.  allipet. 

Car.  Noir;  corselet  et  base  de  l'abdomen  à  poils  gris;  pattes 
blanches. 

C'est  le  taon  brun  k  jambes  Wapcb&tres  de  GeefFroj  , 
pag.  460  ,  n."  3. 

3.  Le  Taon  n'AirroHNi,  Tti.  aulumnali*. 

Cest  le  taon  gris  à  taches  triangulaires  sur  le  ventre  de 
Geoffroy,  n.*  a. 

Cor.  Corselet  k  lignes  eeodrées  ;  abdomen  blanchâtre  k 
quatre  rangées  de  taches  noires  obliques. 

C'est  une  des  espèces  les  plus  communes  des  environs  de 
Paris.  Pendant  la  vie  de  finsecte  les  yeux  sont  très-briUans. 
IJnnEeus  a  observé  qu'on  leur  redonne  cet  éclat  à  reflet  mé- 
tallique, en  la  moBiilant  arec  de  Teau  taide. 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


«9  TAO 

4<  LeTAtm  notn ,  Toi.  mono. 
.    C'est  le  taon  noir  «  antennes  fourchues  de  Geoffroy^,  ii.*4. 

Cor.  Noir;  corselet  gria  i  anus  blanc  ,  vdu;  aites  obscures; 
antennes  comme  fourchues,  noires. 

Toutes  ces  espaces  se  trouvent  aux  environs  de  fans. 

Nous  avons  décrit  sous  le  nom  de  Chktsomidb  les  espaces 
de  latoMii  Appeliet pluvial ,  timaealiUui ,  eacaHeiu,  luguirii, 
Squ/icJimJjl.  (CD.) 

TAONABO.  (  Bot,  )  Ce  nom  galibi ,  auquel  nous  avions 
substitué  celui  de  Tnruiiea  ,  avoit  été  adopté  par  Aublet  pour 
vu  de  ses  genres  de  la  Guiane ,  auquel  nous  tmnvioos  une 
grande  affinité  avec  le/erntfronia  de  Mulis.  Elle  a  été  recon- 
nue depuis,  et  le  toaaiea  a  été  supprimé.  (J.) 

TAONlËIMS,TaJM(nit.  (Entoni.)  M.  Latreitle  désigne  ainsi 
la  )."*  tribu  de  sa  famille  des  insectes  diptères  ,  qu'il  nomme 
fautfslontot,  et  doot  il.  présente  ainsi  les  caractères  dans  ses 
familles  du  Régne  animal ,  pag.  467  :  Antennes  de  quatre  à 
huit  divisions  transveraes  ,  sans  style  ni  swe  à  rextrémîtéi 
trompe  Ir^longuct  entièrement  extérieure;  ailes  toufoun 
écartées.  Les  genres  se  distinguent  ainsi  :  Les  pangonies  ont 
seules  les  dernieiB  articles  des  antennes  divisés  en  liuit  an- 
neaux, et  la  trompe  finît  en  pointe  à  l'extrémité.  Dansions 
les  autros  genres  le  dernier  article  des  antennes  n'offre  que 
quatre  eu  cinq  anneaux;  la  trompe  est  plus  courte,  dilatée 
à  l'extrémité.  Les  uns  n'ont  point  d'ocelles  ou  d'yeux  lisses , 
dits  stemmates;  tels  sont  les  genres  Taon  ,  Hématopote,  Kep- 
tatomc.  Les  autres  ont  des  yeux  lisses  1  tels  les  genres  que 
M.  Latreille  nomme  Rhinomyie  ,  :Silvius,  Acan^bomère, 
.  Chiysops ,  Raphiorhynque.  (  C.  D.  ) 

TAOS.  (Min.)  Le  taos,  dont  les  couleurs  ressembloient  à 
celles  du  plumage  d'un  paon  ,  était  certainement  une  pierre 
cUtayante  et  irisée.  Comme  il  y  a  un  grand  nomlH-e  de  miné- 
rsux  qui  offrent  cette  couleur,  depuis  la  houille  jusqu'au  fer 
•ligiste ,  etc. ,  il  seroit  assez  difficile  de  déterminer  à  quelle  es- 
pèce rapporter  cette  dénomination;  mais  Pline  disant  que 
e'étoîtnne  pierre,  cela  réduit  beaucoup  le  champ  des  recher- 
ches, et,  comme  l'observe  très-bien  de  Launay ,  il  seroit  très- 
pqsùble  que  le  naturaliste  romain  ait  voulu  désigner  un  Cels- 
palh  chatoyant,  semblable  à  celui  des  oAtesduLabtador,(B.) 


,,-erihyGoo^le 


TA<%.  (Onu^)  Kvm  grec  du  ps«B,iNivo,linD.  (Ch.  D.) 
,  TAOS  AGKIOS.  (OriMlii.)  C'est  le  nom  du  vaDpeau  en 
grec.  (  Ch.  D.  ) 

TAOUIA.  (£ot.)  L'arbre  qui  porte  ce  aorn  à  Stint-Do^ 
mingue,  suivant  DetportH  et  NîcoUoo,  ert  le  même  que 
l'tUataaiia  ou  bois  de  chandelle ,  dont  le  genre  n'est  pa*  bien 
déterminé  ■■  bod  boii ,  suivant  Desporles ,  est  dur  et  a  une 
odeur  de  citron;  ion  frujt  est  une  baie  monoipcrme.  11  pa- 
rof(  avoir  quelque  rapport  avec  l'amfrii.  (J.) 

TAPACULO.  (Sol.)  Sur  les  rives  de  l'Orénoque,  pr^  de 
Haypurjr ,  on  donne  ce  nom  à  un  arbre  que  M.  Kunth  croit 
être  un  «oniocladta.  (J>} 

TAPACUOU.  (Bot.)  Nom  languedocien  du  roM  comita, 
cité  par  Gouan.  (J.) 

TAPADA.  (Conckyl.)  Ce  nom  est  indiqué  par  M.  Bosc, 
dans  le  Nouveau  Dictionnaire  d'histoire  natitrelle,  comme 
désignant  une  espèce  d'hélice.  (Dessi.) 

TAPAJU.  (^Omith.)  Oa  nomme  ainsi,  en  Sardaïgno,  le 
busard  des  mar^ïs,  faleo  terugiaotut,  Lalh.  (Cn.  D.) 

TAPAK.  (Bol.  ). Dans  un  herbier  de  Madagascar ,  donné 
par  Poivre  à  Bernard  de  Jussieu,  on  trouve  sous  ce  nom  un 
laurier  k  calice  cupulaire,  nommé  laanit  miadagateatittuiM , 
mais  non  publié.  (J.) 

TAPANAVA.  (Bot.)  Nom  malais  du  paihtt  tatutdeiu,  cité 
par  Rumph  et  adopté  par  Adaoson.  (  J.)     ' 

TAPANHUACANGA.  (Bol.)  Le  genre  fait  sons  ce  nom  par 
VandeW  i  svr  une  plante  du  Brésil ,  parott  congén^  ou  très- 
voisin  du  dipdi«  dans  la  famille  des >rubiacéei.  (J.) 

TAPAHARA.  (Orntlb.)  Ce  nom  d'un  martin-pécheur,  en 
langU|B  gariponOf  est  également  celui  du  eoulwou  pi^t  chea 
Ih  G^^ibis,  praplade  de  la  Guiane.  (Cn.  D.) 

TAPAYAXIN.  iBrpétol.)  Voyei  TAi-Ava.  (  H.  G.  ) 

TAPAYE.  (Ieh%-oi. }  Nom  iféciBque  d'un  Acami,  que 
sous  ^vwv  décrit  à  la  page  73  du  Supplément  du  tome  1." 
de  ce  DïctiontMire.  (H.  C.) 

TApE-AOlS.  (Omit^.)  Un  des  noms  vulgaires  de  Pépeiche, 
fitut  mviiar,  et  de  la  sittellc,  *iUa  taropxut,  Linn.  (Cn.  D>} 

TAPECON.  {lehAyoU)  Voyei  Ravecoh.  (H.  C). 

TAPElfJlA.  {»•*.)  Voyes  Witswia.  (Poia.) 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


I90  TAP 

TAFÈNESIAKA.  {Bot.)  C'est  le  nom  qu'on  donne  k  Popë- 
ration  de  broyer  les  fenilln  du'  poivrier  eninaiit  Jt  Oaalan, 
pour  en  Taire  de  ÏAva ,  boisson  spiritueute  que  tout  les  na- 
turels aiment  beaucoup.  Ce  poivrier  se  nomme  Uka  ou 
tehika,  et  par  uoe  singulière  analogie,  les  Péruviens  cl  les 
Araucaus  nomment  tehii» ,  la  boisson  qu'ils  retirent  du  mais. 
Les  habitans  d'Oualan  sont  de  race  mongole,  et  les  Améri- 
cains descendent  de  la  m^mc  race ,  d'après  beaucoup  de  na- 
turalistes exempts  de  tout  esprit  de  système.  (Lbssom.} 

TAPERA.  (  Bot.  )  Nom  languedocien  du  câprier  ordinaire  , 
cité  par  Gouan.  (J.) 

TAPÈRE.  (Ornidi.)  Cette  espèce  d'birondelle  est  nommée 
tapera  au  Brésil.  (  Ch.  D.  ) 

TAPESIA.  [Bot.)  Division  du  genre  Peàta,  selon  Persoon, 
qui  y  place-  les  champignons  de  ce  genre,  dont  le  péridium 
a  la  forme  d'une  cupule ,  et  se  trouve  fine  à  une  base  vriue, 
membraneuse  ou  sur  un  support,  quelquefois  imitant  une 
racine.  11  y  ramène  dix-sept  espèces  sous  deux  coupes  ;  l'une 
compreod  celles  k  capsules  velues,  l'antre  celles  k  capsules 
glabres.  Parmi  la  première  se  trouve  le  peiisa  oœna ,  que 
nous  avons  donné  à  l'artiGle  Pbiisa  comme  uu'  exemple  des 
e^èces  qui  composent  cette  division.  (Lan.) 

TAPÉTI.  {Manm.)  Voyez  Tapiti.  (Dssm.) 

TAFHIEN-,  Tophoxouj.  (Mohifr.)  Genre  de  mammifères  ear- 
nassiers,  de  la  famille  des  chéiroptères,  fond^  par  M.  Geoffroy. 

Les  taphiens  sont  de  la  dîvisi<Mi  des  chéiroptères  insecti- 
Tores,  c'est-à-dire  de  ceux  qui  ont  leurs  molaires  couronnées 
par  des  tubercules  aigus.  M.  Frédéric  Guvier  leur  attribue 
vingt'huit  dents  en  totalité,  savoir  :  k  la  mâchoire  supérieure 
point  d'iDcisives,  une  canine,  deux  fausses  molaires  et  trois 
molaires  de  chaque  cAté,  et  à  la  mâchoire  inférieure  quatre 
incisives  accompagnées  d'une  canine,  de  deux  fausses  molaires 
et  de  trois  molaires  proprement  dites,  k  droite  et  k  gauche. 
La  taille  de  ces  cbauve-souris  est  k  peu  près  la  même  que 
celle  des  vesperlilions  de  notre  pays;  leur  chanfrein  est  mar- 
qué d'un  sillon  longitudinal  analogue  k  celui  qui,  existe  dans 
les  nyctères  et  daas  les  rhioopumes,  mais  leurs  narines  ne 
sont  point  operculéesj  leur  lèvre  supérieure  est  très-mincei 
les  oreilles,  de  moyenne  élévation,  mais  trèKiorges,  sont  pla- 


,,-.rihyGoo^le 


TAP  »» 

cécB  aux  ctfUt  ât  1b  ttU  etnnn  jointea  entre  eUei  parleur 
base  ;  leor  oreillon  est  intérieur.  La  membrane  interfémorale 
eit  prande;  la  quene  ett  libre  vers  m  pointe  au-dcMus  de 
telle- ci. 

Ce  genre  e>t  considéré  comme  intermédiaire  k  ceux  des 
niyoptèrei  et  des  noctilions  par  M.  Geoffroy ,  et  M.  F.  Cu- 
vîer ,  dans  ion  travail  sur  les  dents  des  mammifères ,  le  range 
entre  celui  des  nyctinomes  et  celui  des  nyctères. 

Dans  l'origine  il  se  composoit  de  quatre  espèces^  mais  il  a 
été  augmenté  dernièrement  de  deux  autres,  dont  l'une,  de 
rinde ,  a  été  décrite  par  M.  Hardwicke ,  et  l'autre ,  de  l'Amé- 
rique du  Nord  ,  indiquée  par  M.  VVarden,  lui  a  été  rapportée 
par  M<  Leuon. 

Le  TAfaiiR  FasroiA  (  rapboiDus  peifsralut,  Geoffr.,  Descr. 
de  l'Egypte ,  pL  3 ,  n.'  i  ;  Desm, ,  Mamm. ,  esp.  1 97  ]  a  le  corps 
et  la  tête  ,  mesurés  ensemble ,  longs  de  trois  pouces  ,  sur 
quoi  la  têtfi^rend  neuf  lignes;  les  oreilles  ont  six  lîgoU  de 
hauteur  et  les  ailes  neuf  pouces  d'envergure.  Son  museau 
est  assn  obtus;  la  queue,  composée  de  six  vertèbres,  est 
plus  longue  que  l'os  ^  la  cuisse;  les  oreilles  sont  oblonguei 
et  leur  oreillon  est  en  forme  de  fer  de  hache ,  terminé  par 
un  bord  arrondi  ;  la  livre  supérieure  déborde  la  mâchoire 
inférieure  ;  les  narines  sont  fort  élroîtei  et  de  forme  circu- 
laire, en  partie  bouchées  par  un  petif  onglet)  le  chanfrein 
est  creusé  en  gouttière,  comme  celui  des  rhinopomes)  le  pe- 
lage est  d'un  gris  roux  en  desius  et  cendré  en  dessous,  où 
la  pointe  des  poils  seule  est  de  ces  couleurs,  la  base  en 
étant  blanche  ;  le  premier  doigt  des  ailes  est  formé  seule- 
ment par  un  os  métacarpien  et  les  trois  doigts  suîvans  ont 
deux  phalanges  de  plus;  les  osselets  qui  supportent  la  mepi- 
Jirane  interfémorale  près  de  son  bord  libre  sont  plus  grandf 
que  les  pieds  auxquels  ils  se  rattachent. 

Cette  espèce  a  été  trouvée  dans  les  tombeaux  égyptiens 
d'Ombos  et  de  Thèbes  ,  en  Egypte. 

Le  Tapbibn  LiaOT-vouKT  (Tophoious  lentgaUiuit,  Geoffr., 
Desm.,.  Mamm.,  esp.  19&),  auquel  se  rapporte  l'espèce  du 
LànOT-voi-ANT  de  Daubeuton,  pourroit  peut-être  ne  pas  diffé- 
rer du  précédent, .et  cela  d'autant  plus  vraisemblablement, 
qu'on  sait  qu'un  grand  nombre  de  mammifères  et.d'giseaux 


,,-erihyGoo^le 


i«3  TAP 

du  Ma^I  et  ât  l'Egypte  sont  jdenfiqun.  ToutefojB  il  paraît 
plus  petit,  puîique  son  c6rps  et  M  télé  n'ont  en  totitft^  qné 
deuK  pouces  neuf  lignes;  son  pelage  est  plus  brun  en  deuu* 
et  d*ua  brun  cendré  en  dessous,  et  se*  oreilles,  de  gnndenf 
médiocre,  ont  leor  tragus  ou  oreillon  trt$-c6urt,  fort  large 
et  de  forme  arrondie.  Son  museau  est  large  et  alongë. 

Il  a  été  rapporté  du  Sénégal  par  Adanaen. 

Le  Taphieh  PB  L'IsLB>Da-FK«KCBi  Taphoson*  maarHîttiuu, 
GeofTr.,  Desm. ,  Mamm. ,  esp.  196.  Celui-ci,  plus  grand  que 
les  deux  précédens,  a  trois  pouces  six  lignes  de  longueur, 
sur  quoi  sa  télé  prend  à  peu  prés  un  pouce  g  ses  oreilles  sont 
loni^nes  de  six  lignes;  sa  qneue  n'a  que  six  lignes  et  demies 
l'envergure  de  ses  ailes  mesure  neuf  pouces  trois  lignes.  Il  4 
le  museau  plus  aign  que  le  tapbien  perforé;  la  queue  plus 
courte,  puisqu'elle  a  moins  de  longueur  que  l'os  de  la  cuisse; 
ses  oreillons  sont  accompagnés  d'un  lobole  à  leur  base,  et 
leur  bord  est  sinueux  au  lieu  d'être  arrondi  -,  leWoreîIIes  sont 
courtes  et  rondes;  les  osselets  qui  soutiennent  la  membrane 
interfémorale  ont  une  longueur  égale  à  celle  du  piedi  lé 
pelage  est  marron  en  dessus  et  roussitre  en  dessons. 

II  habile  IMle  Maurice. 

Le  Tarfign  LGFTnaB  :  Taphoîous  leplarut,  Geoffr. ,  Desm. , 
MamiD.,  eap.  198;  Veipn-litio  Itptaras,  Schreb.,  Brxl.,  Gmel.j 
Vetpertilio  marsapiatii ,  Mail. ,  Haturf.;  Saeeopteryx  leptarat, 
niig.  Celui-ci,  qui  est  indiqué  .comme  habitant  la  Guiané 
hoUaiidoiïe,  n'appartient  peut-élre  pas  k  ce  pays,  ainsi  que 
le  présume  M.  Geoffroy,  mais  bieh  aux  grandra  Indesi  La 
longueur  totale  de  son  corps  et  de  m  tête  est  d'un  pouce  et 
demi.  Il  a  le  museau  asscï  large  et  garni  de  soies  très-fines; 
tes  narines  tubuteu^es  et  rapprocbées  l'une  de  l'autre;  les 
oreilles  grandes,  obtuses,  arrondies  avec  l'oreiUon  très-court 
et  obtus  ;  les  quatre  incisives  inférieures  lobées;  les  canines 
longues  ;  la  membrane  des  ailes  repliée  vers  le  coude  de  faCon 
à  représenter  une  sorte  de  sac  ou  de  pgcbe  (d'où  vient  le 
□•m  de  genre  Saeeopteryx ,  formé  pour  elle  par  Illiger}  ;  le 
pelage  gris  en  dessus,  plus  pale  eo  dessous;  les  oreilles  et  les 
membranes  alaires  et  interfémorale  d'un  brun  obscur. 

A  ces  espèces  on  peut  joindre  sans  difficulté  le  Taphien  aux 
3UAINS,  TdphoiODsJonginMnBs,  découvert  parM.Hard- 


n,yn,-.rihyGOOglC 


TAP  a»S 

wicke,  pr^  de  Calcutta  dam  l'Inde,  oîi  il  se  nourrit  d'în- 
«ectei  <[u'il  attrape  la  nuit  au  toI,  comme  nos  cbauve-sonrist 
il  «  quinie  pouces  d'envergure  i  ses  oreilles  sont  orolaîrei ,  ' 
plissées  en  travers;  le  poil  qui  recouvre  son  corps  est  épais 
et  de  conteur  brune  de  suîeg  enfifflf  ses  ailes  sont  naîrea. 

11  n'en  sera  pas  de  même  de  la  dernière  espèce  ,  qui  a 
et*  rapportée  i  ce  genre  sous  le  nom  de  TAraïan  soox,  Ta~ 
pkotoui  rufai  ;  la  patrie  qu'elle  habite  et  le  peu  de  détails 
que  nous  possédons  sur  ses  caractère!,  noua  roumineat  les 
motîTs  de  notre  doute  à  son  égard.  L'envergure  de  ses  ailes 
est  d'un  pied  ,  et  sa  queue  est  presque  aussi  longue  que  son 
eorps;  les  oreilles  ont  dix-huit  lignes  de  long;  elle  a  six  in- 
cisives infiriearet ,  point  de  erite  tur  le  ntt,  et  sa  couleur  géné- 
rale est  d'un  rouge  gris.  En  effet,  le  nombre  de  *ix  des  in- 
cisives inférieures  est  un  caractère  qui  n'appartient  pas  au 
genre  Taphien,  et  il  n'est  point  fait  œenlton  de  la  conforma- 
tion du  chanfrein,  du  manque  d'incisives  supérieures  et  de 
la  disposition  de  la  queue  relativement  à  la  membrane  inter- 
fémorale, foutes  données  nécessaires  pour  rattacher  cet  ani- 
mal à  ce  groupe  de  chéiroptères.  Nous  avons  néanmoins  jugé 
Convenable  de  rapporter  ici  le  peu  qu'on  sait  sur  son  compte, 
ne  sachant  où  nous  pourrions  le  placer  ailleurs,  dans  tes  ar- 
ticles qui  nous  restent  à  publier.  Il  est  fî^ré  par  Wilson 
dans  YAmeriean  Omithology ,  tora.  6  ,  pi.  Sa,  n.*  4  ,  sous  le 
nom  de  ehauve-iouri*  rouge  de  Pemjrtvanît.  On  le  trouve  eii 
effet  très-abondamment  dans  ce  pays,  aux  environs  de  Car- 
Ivle ,  où  on  le  voit  suspendu  aux  branches  d'arbrea  des  forêts. 
II  a  pour  ennemi  redoutable  l'effraie,  espèce  de  chouette, 
slr'ix Jtammea ,  Linn.  (DasH.) 

TAPHOZOUS.  {Mamm.)  Voyez  Taphibw.  (Dbsm.) 
TAPHRIA.  [Bot.)  Ce  genre  de  la  famille  des  champignons, 
établi  par  pries ,  qui  a  changé  de  nouveau  son  nom  en  celui 
de  lapkrina,  n'est  qu'un  démembrement  du  genre  Erineant, 
duquel  les  botanistes  pensent  qu'il  ne  doit  pas  être  séparé. 
Selon  Tries  (  Obs.  mjye. ,  a  }  il  est  caractérisé  par  son  thalluf 
Composé  de  très-petits  filamens  ou  flocons  ovales,  ventrus, 
point  cloisonnés,  contenus  et  réunis  en  une  couche  00  strate 
presque  rond ,  enfoncé  dans  les  feuilles  en  manière  de  cu- 
pule. Depuis ,  dans  son.  Système ,  Pries  a^résenté  ainsi  te  ca- 


,,-erihyGOO^Iè 


»U  TAP 

thctire  géaériqiïei  Tseado-Ébra  arroadies,  en&éea,  caotinue» 
et  renfermées  ou  réunies  en  une  tache  aoyeusc. 

Le  Tofhna  papuUntu  (Pries,  Obi.  myc,  i ,  p.  317,  et  Ohs, 
»',  pi.  8,  fig.  3)  est  une  piaule  cryptogame,  qui  forme 
sur  Jes  feuilles  des  taches,  rondes  ,  bombées,  orangées,  jauni- 
très,  avec  despoïatillures  noires  qui  «ont  les  fibres.  Elle  végète 
k  la  surface  des  feuilles  des  peupliers,  du  tremble,  etc.  Fries 
fait  observer  que  son  taphria  populina  ett  le  même  que  l'ert- 
ii«um  oureumd'Achard,  Pcrsoon,  Albertini  et  Schweintfi,  et 
de  Schumacher,  figuré  Irés-bien  par  Greville,  dans  son  M^ 
maÎFesurr£rîncum,iniérédansle  Joum. philos. d'Edimbourg, 
n."  11  ,  pi.  3,  fig.  S.  Ce  genre,  que  Schmîdt  avoit  admis  et 
augmenté  des  Tophrû  quereina  et  alnea ,  n'a  pas  été  adapté , 
difiiîrant  peu  de  l'erinaim ,  et  lui  a  été  réuni  par  Kunti,  Per> 
soon  et  Greville.  Link  considère  le  Taphria  de  Pries  comme 
très-distincte  de  VErintunt  (  Link.  in  Willd. ,  Sp.  pi- ,  S  ,  part. 
>  I  p^g'  ièi).  M.  Persoon  réserve  seulement  ce  nom  de  To- 
phria  it  la  division  des  sn'ncutn  qui  comprend  les  espèces  à 
filamens  fort  courts,  à  peine  distincts  et  réunis  en  forme  de 
croûte.  Voyez  Erinbusi  et  Puvluridh.  (I«m.) 

TAPHHIE,  roffiria.  (Entom.)  M.  Bonelli  a  décrit  sous  ce 
nom  un  genre  de  eoléoplères  pentamérés  de  la  famille  dea 
créophages  ,  qu'il  a  séparé  des  carabes-  M.  Gyllenhal  l'avoït 
désigné  sons  le  nom  de  SynueKut,  qu'aroit  adopté  le  général 
Dejean  dans  son  Catalogue.  (CD.) 

TAPHRINA.  !^Bot.)  Voyei  Taïmia.  (  Lan.) 

TAPHAODE&ES.  (EntaM.)  Ce  nom,  qui  signiGe  cou  dana 
une  fout,  A  été  donné  par  H.  Scbœnberr  à  son  genre  a3  des 
rbinocères ,  pour  y  ranger  une  espèce  de  BasHTS,  que  noua 
fvons  décrite  sous  ce  dernier  nom,  n.*  3.  (C.  D.  ) 

TAPIA.  {Bot.)  Ce  nom  brésilien  avQil  été  adopté  par  Plu- 
mier pour  désigner  un  genre  des  Antilles  auquel  Linnsua 
donne  celui  de  crattva.  Adaoson  a  voulu  lui  conserver  son 
premier  nom,;  mais  celui  de  Linnceus  a  prévalu.  Pimn,  qui 
cite  le  tapia,  lui  attribue  de  grandes  vertus,  et  dit  surtout., 
que  l'application  de  ses  feuilles  sur  l'anus  fait  cesser  la  ma- 
ladie dite  bicho,  provenant  du  grand  relâchement  du  sphinc- 
ter.  (J.) 

TAPIAI.  {Entom.)  M.  Ulreille  rapporte  que  ce  nom  est 


,,-erihyGOOglC 


TAP  "5 

donaé  i  une  àfiaf  de  fnntmi ,  dtw  l'AmMi^e'  m^ridio- 
ule.  (Dksh.) 

TAPIER,  OwtcM,(Bal.)  Genre  de  plantes dicofylMonef, 
à  Seun  complètCB,  poIypAalén,  r^uliérea,  de  la  famille 
des  eapparidéa,  de  la  po^randrU  monogyaie  de  Liniueus,  oF- 
frant  pour  caractère  cuentîcl  :  Un  calice  caduc,  k  quatre 
dîrâions  inhales;  quatre  pëtalei,  toutiniclinéi  du  méine  cAté;- 
■eiie  étaminea  et  plus,  ituérées  sur  le  réceptacle,  inclinéev 
du  cAlé  opposé  aux  pétales;  us  ovaire  supérieur ,  pédicellét 
point  de  style  )  un  stignute  en  t£te  ;  une  grosse  baie  char- 
nue, à  une  seule  loge ,  reofermanl  des  semences  éjguscs  dans 
une  suÏMtanee  pulpeuse. 

TAnaa  cnMHUti  :  Crateva  tajia,  linn. ,  Spec.;  Conmet., 
Hert.,  1 ,  tab.  67;  Flum.,  Gtn.  Amer.,  Ub.  si  ;  nufe.,  Atm.. 
tab-  i37 ,  fig.  7.  Arbre  qui  s'él^e  à  la  hauteur  de  trente  è 
trente-six  pieds  sur  un  tronc  très-gros,  rerttu  d'une  écorce 
verte ,  divisé  vers  son  sommet  en  pluiieun  bt-aoches  qui  for* 
nent  une  cime  étalée  et  touffue.  Les  rameaux  sont  nombreux, 
garnis  de  feuilles  alternes,  pétioléei,  ternées,  composées  de 
trots  folioles  ovales, glabres,  inégales,  vertes,  entières ,  acumi- 
nées;  les  deux  latérales  plus  petites,  étroites;  la  terminale  est 
bea«caup  plus  grande ,  ovale-oblongue ,  longue  de-cinq  ponces 
et  plus ,  large  d'environ  deux  pouces.  Les  fleurs  sont  termi- 
nales, portées  sur  de  longs  pédoncules  glabres,  alternes,  ey* 
Undriques;  elles  forment  parleur  ensemble  unesorte  de  pani* 
cule  Uche ,  étalée.  Le  ci^lcc  est  d'une  seule  pièce  k  sa  base» 
partagé  en  quatre  découpures  ovales,  un  peu  aignts,  beaucoup 
plus  courtes  que  la  corolle  i  les  plaies  sont  orales,  un  pea  a^ 
rondis,  ouverts,  obtus,  réfléchis  du  même  cAtég  les  étaainea 
plus  longuet  que  la  corolle,  attachées  sur  le  pédicelle  de  l'o* . 
vaire-,  les  anthères  «falongues,  de  couleur  purpurine;  l'ovaire 
est  globuleux ,  ilongpédicelle,  conronpé  par  un  stigmate  se» 
aile,  en  léte  :  il  lui  succède  un  fruit  globuleux,  au  moins  dt 
la  grosseur  d'une  orunge,  revMn  d'une  éoorce  brune,  dure^ 
renfermant  une  pulpe  farineuse,  us  peu  ferflie,  rempli* 
d'un  grand  nombre  de  semence*  en  rein.  Celte  plante  croit 
au  Brésil,  à  la  Jamwique,  etc. 

TAnsa  A  FVDiu-Bs  avMU  :  CraU».a  oio«w^>  WiUd. ,  5pse<4 
VsU,  Sfiui.,  $,  psg.  £t.  U  y  a  de  frandsrapporttentrccnl 
Sa.  ifi 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


aafi,  TAP 

sfbtv  «t  le  p^Ment  :  il  en  idiffère  pir  U  Jbnne  de  set  foi< 
lioles,  de  se*  pétales,  par  les  découpures  de  son  calicei  ei 
par  les  filasiétis  beaucou))  plM  longs.  Ses  rasiéaux  sont  gla- 
bres, nombréuZj  cjrlindriquei ,  ^ruis  de  feuilles  allernei  | 
pétiolées,  ternées;  les  folialci  inégales^  en  ovale  renversé, 
flabres,  tr^'Cntiéres,  ua.  peu  rétrécies  à  leur  base ,  portées 
nlr  un  l»ng  pétiole.  Les  flnm  soill  situées  à  l'exlréniilé  de* 
Tsmeaux,  soutenues  par  des  pédoncules  simples,  longs  «  al- 
ternes,' élaléft  en  paaiculc.  Leur  calice  est  partagé  en  qoatrc 
divisions  obitmguest  les  pétales  sont  au  nombre  de  quatre, 
alongés,  en  ovale  renversé,  munis  de  longs  ongletsi  l'ovaire 
est  oblong,  pédicellé.  Le  fruit  ressemble  à  celui  de  respcce 
précédente.  Cette  plante  croit  à  l'Ile  de  Madagascar. 

.Tafies  entANDaïQiiE  ;  Orotcva  f^nandra.Linn. ,  Speci;Pluk., 
^hyt,,  tab.  147,  fig.  6.  Cette  espèce  tient  presque  le  mîlibu 
entre  les  deux  précédentes.  Le  carautére  spécifique  emplojré 
pour  U  dîstingi/er,  disparoit,  puisqu'il  lui  est  commun  avea 
les  antres  espèces,  qui  ont  également  les  étamines  gynandrir 
ques ,  c'est-à*dire  insérées  sur  le  pédicelte  de  l'ovaire*  Cett^ 
plante  se  dbtiague  d'ailleurs  par  ses  feuille*  minces ,  meiD« 
bnneuses ,  point  épaisses ,  par  ses  pétales  lancéolés  ,  non 
ovales.  C'est  un  arbre  dont  les  rameaux  sont  glabres,  nonK 
breux,  garais^  de  feuilles  pétiolées,  alternes,  à  trois  folioles 
•vsles,  tréa-entiéres,  glabres  à  leurs  deux  faces.  Les  fleurs 
sont  disposées,  ven  l'extrémité  des  rameaux ,  en  grappes  pa- 
niculées  f  les  pédicelles  épars,  uniflores;  les  anthères  purpu^ 
tines)  le  pédicellé  de  l'ovaire  a  la  loogneur  du  calice.  Le 
fruit  est  une  baie  bnme,  sphérique,  qui  répand  une  odeur 
i'aiU  Cette  plante  croît  à  la  Jamrà'que,  parmi  les  buissons, 
dans  tes  terrains  arides. 

'  TAfiBi  BEueiBcx  :  Craleva  religiout,  Forst. ,  Prodr.  ,  3o3  ; 
Wilid.,  Spea.;  Vahl ,  Symb.,  3,  pag.  61 1  Lamk. ,  lU.  gen.i 
«ab.  3961  Ntircata.-Rhéede,  Hort.  Malah.,  3 ,  Ub.  49.  Ses 
tigeb  sont  chargées  de  rameaux  glabres,  alternes,  CTlindri- 
i|ueà  t  les  feuilles  alternes ,  ternées  ;  les  pétioles  très>longs  ;  les 
n>U«1es  prvsque  ëgal«  f  un  peu  pédietfllées ,  ovales ,  entières, 
laocéolées,  en  pointe  à  leur  base»  glabres,  acumînées,  Im- 
igucs  d'un  pouce  et  plus.  Les  Qenrs  forment ,  par  leur  cn- 
«endde ,  4 > l'exMnMé  drs  rameaux,  un»  sorte  de  panîculfc 


,,-erihyGoo^le 


TiP  ifi 

Mohe,  loutende  par  des  pédbnenteslÂiigs,  glabrei,  daiplé*} 
uniBtms.  Les  ealicn  sont  conrta  ,  à  quatre  pMitct  Folialn 
ovales,  caduques;  la  bue  persiste  sur  le  pédicèUe  du  fruit. 
Les  pétales  sont  étroits ,  lancéolés ,  aigus,  beaucoup  pivs  Mngs 
que  le  calice  t  les  étsmincs  an  moins  une  fois  auni  ïoiif«es 
que  la  caroUc;  les  sAtlièrei  épaisse*,  oblongues)  l'irraire  c^ 
orale;  son  pédîcelle  pins  long  que  les  élauinea;  le  >t*giiia(è 
sessile,  èo  tête.  Le  fruit  est  une  baie  de  ta. grMsenr  d'une  ^e- 
tite  prune,  pulpensej  l'enrelnppe  coriaDci  les  sentences -mbI 
éparses,  oblodgacs,  en  rein.  Cette  plante  orbtt  dans  les  Indea 
orientales,  et  dans  les  tles  de  laSociétë;'  '     '  -     - 

TAnaa  fadx-caphieii:  Cr^teva  aappàraidu,  Ait.,  Hort.Kttt^; 
edit.  nor.,  S  ,  pag.  145  ;  Asdr. ,  iloj.  rtpor. ,  tab.  176;  Bot.  Ho» 
gai.,  596.  Cette  plante  a  des  rameaux  gt&brfcs,  c^indriqnesi 
garnis  de  feuilles  alternes,  pétiolées  ,  temées;  les  folMct 
presque  sessiles,  glabres,  ovales,  emptitfues ,  entières,  ai- 
gulfs,  longues  de  trois  ponces  et  pllis,  larges  de  deux.  Lbs 
fleurs  sont  disposées  en  un  corymbe  terminal  1  les  pédoncules 
simples,  alternes,  alongéi,  unifiores;  tes  folioles  du  csUcn 
evales ,  étalées ,  aiguSs;  la  corolle ,  d'un  blanc  verdàti« ,  a  ses 
pétales  très-longs,  étroits,  rétrécis  k  leDfbase,  crïpus,  aeû- 
mînésau  sommet.  Cette  ptanle  croit  1  Siem-Leoae.(t>bn.)' 

TAPIIRËTÉ.  (Mitmni.)OnfironVedaMlnRelnti*B  du  pririet 
Uaxîmilien  de  Neuwîed,  que  ce  aé1>iln<ésUlMi  est  celai -da 
tapirai  amerieaiui*  des  ïutenrs.  (  Lksson.  ]     ' 

TAPINOTUS.  (Entom.)  C«St  soiks  cétMtt'qu*  M.Sclittb- 
herr  a  décrit  un  genre  de  rhinocères  sous  le  n.*  170  ,  pont  j 
ranger  une  espèce  de  cbarsiuott  de  sa  division  deigtnoloc^s 
cryptorbyncfaides.  Ce  nom  signifie  iùt  plat ,  piu  '^iré ,  dé 
ta.'jrutù^  yStoç.  (C.  D.  ) 

TAPIR,  Tapiras.  (Afatntn.)  Genre  d«  l'ordre  d«i  mammi- 
fères pachydermes  et  de  la  tribu  des  {tachyderaiM  projfre- 
ment  dits.  ■  '    ■■ 

Ce  genre  se  compose  ftalnleUanf  de  Atvk-  tupèeea  Hf- 
tinctcs,  dont  l'une,  connue  Hepiils  l0Bg-lenl{W,  iqtparllMlt 
k  l'Amérique  dn  sud ,  et  la  secbbdê  (  ttwu^ée  rietrinûenl  d^ 
pnis  cinq  on  six  andééi  à  Sbmetra  et  à  MaUcsà^fautit  qat 
dans  la  Chine  méridionale.  Linné,  après  ev&ird'tMrdvélitU 
le  tapir  attiérïcain  au  genre  dU  Oippopotamtt ,  l'eu  Ufp'ktwtv- 


,,-erihyGoo^le 


»•  TAP 

•irile  ptair  eu  Jbram  1*  genre  Tàfini,  -adapté  pu  tous  Iti 
Qftturaliste*  suluéqueuj  même  par  Illiger,  qui,  quoique  ce 
;iom  fut  prii  dan*  un  idioiae  indien ,  n'a  pu  jugé  à  propos 
ie  le  reformer,  comme  il  l'a  fait  a  l'ëgard  de  ceux  de  tant 
d!s«tret  genres,  afin  d'y  substituer  des  noms  grecs  de  sa 
ftfon,  et  de  parotire  ainsi  s'attribuer  le.  oiérile  de  la  créa* 
tion  de  ces  genres. 

Les tepin  sont  des  animaux  qui,'par  leur  a^ectgénéral  et 
l«ur taille, ont  de  l'analogie  arec  om cochons;  néanmoins  ils 
•tut  un  peu  |dut  tievés  sur  jambes,  et  leur  nci  est  ti^prolongé 
en  forme  d'une  petite  trompe  fort  mobile ,  percée  par  les  aur 
riaes,  mais  qui  n'est  pas  terminée  par  un  doigt,  ainsi  que 
«cUe  de  l'élépbant ,  .et  qui  ne  sert  point  d'organe  de  prében-^ 
sioD,  comme  cette  trompe.  Leurs  extrémités  antérieures  sont 
leaminées  par  quatre  doigts  armés  de  petits  sabots  court»  et 
arrondis,  et  Jei  postérieures  le  sont  seulement  par  trois  doigts 
et  trois  sabots  pareils.  Ils  ont  les  yeux  petits,  latéraux;  le 
chanfrein  long  et  busqué  ;  l'occiput  relevé  en  crête  ;  les  oreilles 
longues,  pointues  et  mobiles;  leur  peau  parott  de  la  nature 
de  celle  des  cochons,  et  elle  fait  aussi  peu  de  plis  que  ceUe 
de  .ces  animaux  sur  le  eorps ,  qui  est  entouré  d'une  graisse 
assec  abondante  ;  les  poils  sont  soyeux  et  peu  abondai»  ;  la  queue 
est  CMirfr  .«t  p«u  velue.  Il  n'y  a  que  deux  mamelles  ,  iogui' 
nateadanslfs/eneUei.ctprépucialeschesles  miles.  Les  jeunes 
individus  sont  couverts  d'une  livrée  symétrique  de  couleur* 
plus  vives  et  plus  bruyantes  que  celles  qu'on  reman(ue  dans 
les  adultes, 

Oo  voït  que,'  pM  la  composition  de  leurs  extrémités,  les 
ê^irs  sont  intermédiaires  mz  deux  divisions  que  M.  George 
Cuviera  établies  parmi  les  pachydermes,  c'ett-à-dire^  i.'ceux 
i  doigt*  ea  nombr«  pair  à  tous  les  pieds,  tels  que  les  hippo- 
potames et  les  cochons,  et  a."  .ceux  à  doigts  en  nombre  im- 
pair aux  quatre  extrémités,  tels  que  les  éléphans,  les  rhinO' 
«éros  et  les  chevaux.'.  Les  tapirs  sont  de  la  première  division 
par  leurs  pieds  de  devant,  et  de  la  seconde  par  les  pieds 
de  derrière.  Ce  sèroit  à  tort  qu'on  voudroit  les  comparer  aujt 
pécaris,  qui ,  ctunne  eux,  ont  quatre  doigts  aux  pieds  de 
■dvnuU  et  trois  seulement,  i  ceux,  de  derrière  t  dans  ces  ani- 
■auxjei  fuatre  pied*  sont  ctwfiDnnés  «oaun*  ceux  in  cocboH, 


n,gn,-.rihyGOOglC 


'tauf  acvleiNeBt  que  le -petit  doigt  inte'rae'An  piedi-patK- 
riean  manque ,  d'oà  résulte  un  défaut  de  aymétrie  dant  eti 
pied«  :  cbet  les  tapirs,  au  coBlraîre,  il  n'y  a  qu'un  gros  doigt 
au  milieu  ,  et  Ifla  d^x  latéraux,  tout  égaux  et  sjrmétriqnes. 

Far  leurs  caractères  ostériogiquei  généraux,  et  lurtflut  par 
leur  aysléme  dentaire  ,  les  tapin  ont  particulièrement  de  la 
ressemblance  arec- les  animaux  fossiles  dont  M.  Cïeorge  Cu- 
vier  a  révélé  rantîqve  existence  dans  les  lieux  oii  sont  lamn- 
tenant  des  amas  de  gypses  tertiaires,  et  qu'il  a  désignés  sous  I* 
nom  de  paUettktrium  et  de  iophiodoi*.  Seulement  ces  animawt 
perdus  n'ayoirat  que  trois  doigt»  aux  piads  de  devant ,  au  lieu 
de  quatre,  comme  es  OKt  ta  tapin. 

Le  système  dentaire  des  tapin  a  de  l'asalope  k  celui  dte 
chevaux  :  il  y  a  néanmoins  une  molaire  de  pluade  cbaque 
c6té  aux  deux  mâchoires  dans  le  tapir  amMcaia,  Ct  dette 
supérieure»  auan  de  plus  dus  le  faptr  d'Asie,  selon  ce  qu'en 
dit  M.  F.  Cuvier. 

En  effet)  on  compte  quarante- quatre  dents  en  lol^ïté 
dans  le  tapir  d'Amérique;  savoir  :  six  incisiTCs  supërieurea 
rangées  mr  une  mtate  ligne ,  dont  les  quatre  internes,  «a 
/orme  de  coins,  et  les  deux  extéricores,  beaucoup  pfau 
fortes  et  de  fornte  poinluei  deux  canines  médiocres,  coni- 
ques, s' entrecroisant  avec  Ici  inférienres,  rapproebén  dea 
încisires,  mais  séparées  dcscaaincspar  une  barre  âmes  longnai 
U  première  molaire  est -une  dent  un  peu  conoïde,  forpdc 
de  deux  tubercules  ^incipaux ,  et  les  six  autres ,  de  lonne 
carrée,  ont  leur  conronne  marquée  de  denx  eidUnes  tnak 
versâtes ,  séparées  entre  elles  par  un  sillon.  A  la  mAchoire  in- 
férieure on  trouve  auaû  ùx  JnnsiÎTf  i .  mais  la  pins  latérnla 
àe  cellesKÙ,  à  drmte  et  àgauche,  est  lapins  petite  de  InnteSt 
deux  canines  plus  fortes  que  les  supérieures,  et  sept  doots 
molaires  aussi  semblables  à  celtes  d'en,  hatat,  si  ce  n'est  qne 
la  prctniète  est  plus  longée  et  plus  étroite  q|fe  m  correapon» 
dante.  Le  tapir  de  l'Inde  ne  diffère  de  cetni-ci  ^ne  parFafet- 
•euee  delà  dernière  molaire  inférieure, de«haqneC6td:  Mon 
M.  George  Cuvier  ces  molairci  croiisent  comme  erfle»  dos 
éléphans,  e'cst-à-dtre  que  leun  germes  sont  oontenns  dmi 
la  partie- postérieure  des  os  maxillaires,  et  qu'en  se  tnn»- 
ininaot  eo'  denb ,  Us  sont  successivement  ponants  d'arrièrfe 


,,-erihyGoo^le 


âBo  TAP 

«n  araaf ,  pour  vnûr  occuper  leufs  places  retpectÎTei  dent 
les  bords  alvéolMred, 

Le  Tarii.  d'AkAm^ue  (Topinr*  amerieattui,  linn.)  eil  la 
première  espèce  dont  nous  nous  occupcroosi  Cet  animal  est 
désijDé  par  Tberet  sous  le  nom  de  lapihire$ ,  par  LaCt  sous 
celui  de  Mari  oiuffloi,  par  Nieremberg  tous  eeloi  de  donfa.  Cest 
Vaitlet  de  MeAh,  le  t^UrM  BratiUnuihtii  de  Marcp-are;  la 
(uoIm  mvutoftuird»  du  voyageur  Dsmpser;  Viiai%  de  Laconda» 
mine;  le  sus  a^aticut  multàuleiit ,  tapir  ou  ittaypouri  de  la 
6utanet  de  Barcére  ;  le  topir  ou  mHnipourïs  de  Brisson.  Linné 
lui  aroîl  4'abord  Iiuposé  le  non  d'Mppapofamaf  terratrU, 
et  plus  tard ,  dooiié  celui<  de  tàpirttt  amerieanui.  Erxleben 
«t  Bodda&ct  l'appeloleat  )^àrothieru*  li^ir.  D'Aiara  le  décrit 
•ou*  1«  nom  g^anni  da  mborihi.  On  trouve  sa  description 
et  «es  figures  dans  l'Histoire  naturelle  de  BuBbn ,  tonte  1 1 , 
pi.  i^i)  ainsi  que  dans  l'Histoire  naturelle  des  mammifères 
de  M,  Fréd.  Cuvier.  Enfin,  dans  plusieurs  relations  il  est 
dés^é  SMiS  lea  déiilminatiaiu  de  eharat  marin,  i'âite-vaehe , 
Ae.*aciie  rawMga,  ^e  nalet  »umule<tamv»ge,  de  huglt,  d'élan, 
At  ceqf>^  ei&  Cet  -foiiDal  peut  avoir  lix  pied*  de  longuenr 
ttstajJe,  mettirée  depuis  le  bout  de  la  trompe  |usqn'i  l'origine 
dei'la  qveue,  et  la'.Le*g:tieur'de  cel]e>«i  n'est  goWe  que  de 
fdatf*  pottc^  f  SB  hanleér  au  garrot  est  de  trais  pieds  quatre 
pfuvea-ct  demi  el'à  la  croupe  de  trois  pieds  dix  pouoes.  Son 
««■ps  est  iTés-gros  et'Fort  arqoé  postérieurement,  asseï étroit 
BuKépaAIeiiUléte  eata»ez  grosse,  cbapprïmée  siir  les  eAtës, 
airso i'ocoi^Ht  f^t  rete^,  et  le  ohanAvin  Irès-busqué^  ce>- 
lui-oise.  tennine  en  »ne  troqipe  grasie,  ridée  en  travers, 
VlKit«ebée  en  deSBBBs,laiig«e  seulement  de  trais  pouces  dans 
lejtepas,  .mttKqusclsptîUe  de  se  cptttreeter  de  moitié  et  de 
sWobger'dn>  double';  aj«nt  les  narines  looguea  de  quinie 
ligsos^  percées  ;Jtorisontslemenl  à  son  eiitrémité  :  celte 
teoippet  qui  c||t'forinée-par  lea'miuelrs  des  nhseaux  ,  n'a  pas 
4»  doigt  Mfbile' et  opposable  comme  celle  deTéléphUnt.  Les 
jtiKt  tùat  'p^tB*el  pheés  i  peu  pr^  à  égale -distance  de 
Kareilllhetiée  l'angle  dé'ia  bouche;  les  oreilles  sont  Imigues 
et  pMKtuca-,  le  cou  .est  asiei  gros;  la  queue  en  fenne  de 
tronçoB;  les  jpmbes,  qnoiqu'assec  hautes,  *ODt<  fortes  g  les  an- 
térieures sont  terminées  par  quatre  doigts,  armés  de  petits 


D,gt,,-erihyG0bglC 


TAP  »»< 

««bots  ncrin,srTODdùetiinpeii  qplatis,deilt  les  deux  iboyeiii' 
cl  riDtame ,  à  peu  près  i$»ux  entre-  eux ,  ront  plus  forta  que 
l'cxterse ,  qui  est  placé  un  pen  plus  baut  ;  les  postérieurs  ont 
stnlement  trois  doigts  et  trois  sabots  à  peu  près  égaux  em 
gnMseur  entre  eux.  La  peaa  est  asses  dure  et  épaisse ,  coasme 
celte  du  cochon.  Elle  est  recourerte  d'un  poil  court ,  serté 
et  li»e,  d'un  brun  plus  an  moios  foncé,  si  ce  n'est  sous  la 
tête,  la  gorge  et  au  bout  des 'oreilles,  où  il  est  blanchitre. 
Le  mâle  a  me  sorte  de  petite  crinière  sur  le  cchi  ,  qui  manque 
i  la  femelle  «  taqueDe-est  généralement  d'uoe  couleur  rooina 
foncée  que  la  sienne  et  d'une  taille  plus  forte. 

Le  jeuoe  tapk-,  lorsqu'il  est  de  la  tailte  d'an  cochon.de 
lait ,  a  le  fond  de  son  pelage  d'un  brun  plus  ou  moins  fauve  ; 
le  dessBS  de  U  léte  de  cette  eeuleur ,  ainsi  que  les  oreillcsi  ; 
de  pelilel  plfueleres  blanchfttret  en  grand  nombre  sur  les 
joues'i  le  dessus  des  yeux  et  le  be«t  du  museau  aussi  blotv 
chïlrvs';  le  eoi^  marqué  de  six  ou  huit  bandes  blanokes 
principales, -étroit  es  et  bien  tranchées,  parallèlei  entre  elles, 
se  rendant  des  épaules  et  du  cou  jusqu'à  l'extrémité  de  la 
croupe;  des  séries  de  points  blancs  également  espacés  entre 
ces  ^iAtrentes  lignes  ;  quelques  antres  petites  bandes  courtes, 
attentant  aussi-ovec  d'antres  séries  de  points  blancs,  sur  les 
épaules,  le  katttdta  iumbes  de  devant  et  la  Csce  externe  des 
cuissest  ledessoos  i>a  eou,  la  poitrine,  le  ventre  et  la  fn<x 
-iaterne  des  mémbKsblaiMti  les  extrémités  despîeds  bmnfs 
ou  tkart» ,  oomme  '1*  foAd  du  pelage ,  et  trèa-légèrement  mar- 
quées de  petites  taches  plus  claires. 

L'espèce  Ai  laplr  amérk»$n  Mt  généralement  répandue 
4Rn(  l'Amérique 'méridlnnafe,  depuis  l'isthme  de- Panama 
}u«qne  dans  les  terres  >dù  dClroit  de  Magellan;  mais  sa  vé- 
ritable patrie  se  compose  des  Guïanes,  du  Brésil  et  du  Pa- 
raguay. 

■  Le  tapir  habile  l'intérieur  des  grandes  forêts ,  et  vil  soli- 
taire. Il  leebtrche  de  préférence  les  contrées  ombragées  et 
knmides,  éloignées  des  habitations  de  l'homme)  mais  il  éta- 
blit sott  domlt^lé 'dans  un  lieu  no  peu  élevé  et  sec:  parcou- 
rant toujours  les  mêmes  chemins  autour  de  sa  demeure,  il 
finit  par  ttacer  des  routes  bien  battues  et  très-marquées ,  qa'on 
sentit  tenté  de  regarder  d'abord  comme- résultant  du  passage 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


•s.  TAP 

des  homne*.  Il' ne  Mri  ^e  pendait  la  tuât  mu  d*ai  lei  jouis 
-pluvieux,  pour  ae  rendre  dan  IcsBârJcaget,  où  ilwraotre, 
sinn  que  le  l'ont  ta  plupart  dei  antret  pochydermei  et  pria» 
cipalement  les  coeboni.  H  nage  facilement  et  Marche  arec 
-aMCi  de  vltcMe;  ion  allure  ordinaire  est  une  lorte  de  1*01; 
aai*  quel  que  foit  il  galoppe  aiaei  gaaebement  et  la  tête  batte. 
JI  voit  et  entend  Ir^bien.  A  IVut  lauvage ,  ta  nonrritBre  te 
compote  de  fmiti  uvrafo  et  de  jeunet  re)etona  de  plantea 
on  d'arbutlei ,  et  en  domeiticité  tout  tes  aliment  lui  eon* 
ariennent ,  même  la  chair  et  le  poition ,  cmt  on  cniti.  D'Aiara 
rapporte  qnc  lea  (apin  dn  Parajnajr  recherchent  une  teree 
nitrée,  qui  dant  ce  paji,  eat  appelée  iarrcr«. 

Cet  animal  ett  robuate  ;  niBit  il  ne  fait  mage  de  ta  forée 
qne  peur  te  défendre  det  nombreuiei  attaque*  qu'il  a  1  re- 
douter de  la  part  det  animaux  tauvagca ,  leb  que  Ici  jagua» 
et  Ici  cougouart,  on  même  dea  chient  domcttiquet.  Il  n'atta- 
que jamait,  et  il  te  retire  du  chemin  de  l'homme,  lonqull 
le  rencontre  tur  ton  paMoge.  Au  tnnpt  du  rut  teolnnent  •■ 
Rencontre  enaemble  let  animaux  dei  deux  texo  de  cette  ca- 
pèce.  Alon  let  mUea  te  livrent  entre  eux  det  combatt  pour 
•e  ditputer  la  potteuion  det  femellet.  Cellet-ci  ne  font  qu'un 
teul  petit  par  portée  et  par  an ,  vert  le  mou  de  Décembre, 
et  l'on  présume  que  la  durée  de  la  geMadoa  cit  de  dix  ou 
«Die  mois.  Eltei  le  dépotent  dant  un  lieu  tec  ,  e(  en  ont  le 
plus  grand  soin  pendant  les  premiers  temps.  Ce  petit  n'aban- 
donne sa  mère  qu'à  l'époque  où  elle  te  livre  de  nouveau  aux 
approches  du  mile. 

Le  tapir  est  doué  d'un  caractère  doux  et  timide ,  cl  il  seroît 
trè»-facile  de  l'ap pri voiler  i  aussi  Sonnini  propote-t-il  de  l'e»- 
ployer  comme  bête  de  somme.  Sa  chair  est  sèche  et  d'un  goAt 
désagréable  i  et  c'est  peut-être  ù  cause  de  cette  mauvaise  qua- 
lité qu'on  n'a  pas  cherché  i  réduire  en  domesticité  cette 
espèce,  qui,  d'ailleurs,  quand  elle  offriroit  une  nourriture 
■saine  et  savoureuse ,  ne  pourroit,  à  cause  de  son  peu  de  fé- 
condifé,  être  d'un  avantage  comparable  k  celui  que  présente 
l'espèce  du  cochon  ,  qui  produit  un  grand  nombre  de  petit* 
chaque  année. 

lA  cuir  du  tapir  est  ^a-fort,  trèt-résislant,  et  poufrtrfl 
être  employé  utilement. 


,,-erihyGoo^le 


coviaïu^t  priitcipAlemeal  lieu,  k  U  Guûne,  dams  Ik-mîms 
dn  fluÎM,  pane  qu'à  celte  époque  cet  aniaul  est  beaucoup 
aoina  aédeatairc  que  dans  le*  aatrei  tea^  de  l'année. 

Le  Tatu  »a  «'Ihm  :  T^inv  ÙMlieM,  O.  CuTÎer  i  UaÏia  , 
Fnéd.  Cuvier,  Hiat.'  aat.  da  Hamm.  Cet  awunal ,  doal  la 
découverte  dana  In  forlti  de  Sumatra  et  de  U  presqu'île  de 
Malacca  ut  due  1  MM>  Puraneel  et  Dtard ,  panit  stmc  été 
groMtcKHCBl  figuré,  suia  avec  dei  gtifftt  de  lion,  dan* 
quelques  ourtM§eê  chinai*,  M  qui  ferait  pgéiwff  qu'il  ha- 
bile auiù  dani  Ici  pnmMca  Béridionalea  de  la  Chine.  U  a 
le  corps  gros  et  Irapn ,  tnts-sCBUable  par  sas  formes  fénd- 
gtUft  k  celui  da  tapir  d'Amérique.  La  trompe  est  lonfue  de 
aept  k  huU  pouces  dans  les  iodividus  adultes  -,  la  IMc  a  «n- 
TÏron  un  pied  de  loofucnr,  depuis  l'cxtréstîté  de  la  mâ- 
choire inférieure  jusqu'à  la  raeide  de  l'oieillei  la  diilauc*  de 
cette  même  extrémite  de  m&choîre  et  le  bout  de  la  queue 
est  de  trois  pieds  trois  pouces  i  le  phts  grand  diamétee  de 
la  ttte  est  de  dix  pouces ,  et  celui  du  corps  d'un  pied  neuf 
poueesi  U  hauteur  depuis  la  terre  tusqu'auz  tfpaulea  eal 
de  deux  pieds  huit  ponces  t  la  longueur  de  la  queue  est 
de  deux  poucesi  celle  des  oreilles  de  cinq  pouccsi  et  l'é- 
tendue du  rentre  entre  les  jambes  a  un  pied  six  pouces.  Le 
poil  est  court  et  ras;  U  tête, le  cen,  les  épaules,  les  jambes 
de  devant,  les  jambes  de  derrière  et  U  queue,  sont  dluuc 
couleur  unire  foncée  j  le  dos,  la  croupe,  le  ventre ,  les  flancs 
et  l'extréaûté  des  oreilles,  sont  blancs.  Le  jeune  est  techclé 
de  blanc  et  de  brun. 

Les  terrains  meubles  de  plusieurs  points  de  la  France  ont 
ofTcrt  des  débris  fossiles  qui  ont  dA  appartew  k  des  ani- 
maux très-voisins  des  tapirs ,  mais  d'une  taille  au  au>iai  4gale 
i  celle  des  plus  grands  éléphans.  Les  denti  de  ces  auimaiiy 
«voient,  en  particulier,  des  formes  très  •analogues  k  ccUea 
des  dents  de  tapin  i  mais  leurs  collines  transverses  éteient 
droites  et  non  saillantes  k  leurs  exlrémilés ,  et  de  nom- 
breuses crénelures  se  renurquoient  sur  l'aréle  de  ces  col- 
lines, dans  les  germes  de  ces  dents.  L'une  de  ces  pièeaa 
fossiles,  consistent  en  deux  séries  de  dents,  a  été  trouvée 
près  de  Bcinc  en  Commingcsi  cl  des  dents  isolées  ont  été 


n,gn,-.^hyG00^le 


«4  TAP 

MBCtmtrén»  k  dM  tfyoqncs  d'dFimâft,  «vprfc  dcVi«ini#  et 
de  Greiiobla.en  Dauplùs^i  àSaÎDt-Lny  caCovatraB*;  à  Ar^ 
I{eiclian,  mire  Auch  cl  Mir*nj()«  t  pr^s-d'OrUas^i  à  Avvj', 
elc.  En&B  M.  Mwlan ,  dasa  le  Journal  de  VAgaAénût  dtt  teieneta 
uatarélUi  dâ  PkiladelpkU,  m  anBonctf  ta  décoKvert*  d'une  es- 
pèce de  tapir  fowîlc  dau.  l'Ame nque  du  Nohli  (Desv.  ) 

TAP1|IA1|<IAKA.  (Bol.)  Nom  earalibe  de  l'Nwttefni,  ^nre 
de  rabiactfei,  aitrf  dau  l'faerbiep  et  SurieB,  n,*  71,  (J.) 

TAPIRA  ÇSoUyVoyn  Bon  (Anai.  (J.)    . 

TAFIRÉ.'(OnMï)).)  Les  penoiftteti' qu'on  aommc  tapfréi«>irt 
de»  individu!  eacquela  te»  Kmvàgeê  est  arrsdié  des  plumes 
dam'Iewr  JeuocMS,  et  dont  ils  sonl  parveàui  A  changer  lea 
Inmei  en  flrott««t  la  partie  dépouillée. avec  le  sang  d'une 
Mine  M«be  A  nies  longitudinales  jannes ,  qui  ert  fort  com- 
■iwic  a  la  iSùiane.  (Cs.  B.) 

TANKIER ,  Tt^iria.  (-Sol.)  Genre  de  plantes  dîcotjrKdones , 
h  fleurs  complètes  ,^ol^ialées,  régulières,  de  la  famille  des 
Ur^mlkûeétt  i  de  la  déoa<%irie  peiatigynit\  qui  affre  pour  ca- 
raetène  «sMntie):  Un  oalic»  à  cliiq- divlstons  profimdes;  cinq 
■pétries  Insérés  sur  le  disque  de  i'oviaire,'  dix  élaœiBes,  avec 
la'  jB0Hie  idsertioa;  nn  ovaire  supérieur,  à  cinq  cAleSj  point 
destyle;cinqsligmates'épais,oblnsiune  capsule  à  cinqcbles, 
h  cinq  valve»!  une  «entenee  ariltée  dans  chaque-  loge. 
<  TkniRiER  ne  GorAne:  Tapiria  guianensit,  Aubl-,  GuiaD.,  1  . 
MK  1B8  ;  Laiiik.  ,  fil.  ^èh.  ,  tab.  386;  Jon^uefia  panieutala, 
"WiBd.,  Sptt:,,  X,  pag.  75o.Arhre  trés-fleré,  dont  le  tronc, 
fort  ép aie',  parviétit  à  la  bantetlr  de  cinquante  ou  soixante 
pieds,  et  porte  une  cime  touffue,  composée  de  fortes  hran» 
ehes  énléeS',  divisées  eii  Yamsanx  glabres ,  épàrs ,  noro- 
f»«u».-' Iws'iflHniés  sont' éparses  ,  alternes,  p  étiolées,  ai- 
lées^ aVefr-une  inpairC,  Composées  de  trois  à  cinq  paires  ée 
4tolîolesovfllea',  lancéolées,  longues  de  trois  à  quatre  pouce* 
"et  phi»,  gtdires,  opposées^  pétioTées,'  entié'res ,  acuminées  ; 
^'foliole  teMtlnale  pins  grande,  pédiceHé&  Les  fleurs  sont 
-petites,  disposées  en  paaicnles  axillaires  et  terminales,  plus 
longues  qne  les  feèiUcs ,  dtvssées,  étalées;  les  pédicellès 
oonrts,  sétacés.  Le  ealièe  est  glabre,  à  cioq  découpures  pro- 
fondes, obtttses  i  la  corolle  blanche,  petite,  à- peine  plus 
Idngue  que  te  calice,  composée  de  cinq  pétales  otï1«s,  obtus, 


,,-erihyGoo^le 


TAP  »" 

ittêMt,  amn  que  le*  éumines ,  tar  va  disque  r«lev<  en 
bourrelet,  qui  sert  de rëe«ptscle  àl'ornre:  celuWi  est  ov>le , 
à  cinq  cAtes ,  courooné  par  cinq  sligniste*  •essilei,  épaii.  Le 
&uit  est  nne  capmle^e  la  grosseur  d'une  petite  noix,  ovale, 
presque  globuleuse,  trcs-gûbre,  obtuse,  k  cinq  grosses  cfttes^ 
ButBBt  de  sillons,  dirisëe  en  cinq  valves,  renfermant  che- 
Gune  une  semence  ovale,  obtuse,  munies  d'une  ai^lle>  Cette 
plante  crott  dans  les  grandes  forêts  de  la  Guîane.  Elle  fleurit 
dans  le  mois  de  Novembre.  (Pors.) 

TAFIHOTHERIUU.  (  Uainm.  )  Non  proposa  pat  M.  de 
Mainrille  pour  daigner  phisieurs'pal»othériumsfo«ailei,qoi 
ont  des  caractères  particuliers,  et  qu'en  effrt  M.  George  Cu^ 
vier  a  séparés  derni^eacnf ,  comme  formant  un  genre  paiy 
ticUlîer  sous  le  jiom  de  LeraiODON.  (  Dbsm.  ) 

TAPIROOSSOU.  (Mamm.)  V»ye«  Tapoi.  (Desm.) 

TAPIRS  FOSSILES.  (Mamm.)  Voyei  Tath.  (Desm.) 

TAPIRUS.  (Mamm.)  Voyes  Tatui.  (DtaM.) 

TAPIS,  râpes.  (Conritfl.)  Genre  de  coquiUes  établi  par  IL 
SchuDMcher,  dans  son  Système  de  conchyliologie,  pour  les 
espèces  de  vénns  qui  se  rappBoebent  de  la  venus  treillissée-, 
V.  detuuata.  Voyez  Vàstts.  (  De  fi.  ) 

TAPIS  DE  ¥ER3E.  {Canehyl.)  Nom  mmchaod,  autrefois 
employé  pour  désigner  ït  muret:  •  k-aptiiiius ,  qni  appartient 
au  genre  l^asciolaiTe  de  M. 'de  Lamarck.  (Db  B>) 

TAPI561ËA6S  [AhhïlejJ.  {Bitlomôhgie.)  Réatfmur  a  ainsi 
nsnnné  des  espfaei  qui  coupent  des  pétales  de  fleurs  pour  eh 
tapisser  leur  oM)  tçUe  etl  l^Ase^J.Bob  rAVor,  qtie  nous  avons 
décrite  tome  I."  ,  pag.  34,  n.' 3o.  (CD.) 

TAFITËLBS,  Armete  wstiariK.  (ËiOoina/.)  Nom  que  M. 
Welckenatra  donné  dla  6/  e^èce  de  la  famille  des  Abai- 
eeési.  Voycs  cet  article,  tome  II  de  ce  Dictionnaire ,  pag. 
555.  (CD.)  I    ' 

TAPm  ou  TAPÉn.  (iiamm.)  Nom  spécifiqve  d'une  pe- 
tite espèce  de  lièvre  qui  habite  l'Amérique  méridionale  ,*et 
prinaipalemeBMef»nguay.  (DasK.) 

TAPOA-TAFAi  (Matnm.)  Nom  donné  par  les  naturels  de 
la  Nouvdle- Galles  du  sud  à  une  espèce  du  genre  Dasyure, 
Doâyurut  Tafa,  (Desm.  ) 

TAPOCOUN.  (ïflî.%oI.)Voy«TAFBCOK.  (H.  C) 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


»w  f  AP 

TAP060UE,  Tafogotmea.  (Bot,)  Genre  de  plant«».4ieo^' 
lédones,  à  fleon  complètes^  monopMalées ,  régiitièpM,  de  la 
ftmtUe  dti.  Tuhiaeim  4  de  1b  ^ntlandrie  mono^nie  de  Linnéf 
dtiDl  le  ctracUre  eventiel  eoniMte  duudn  fleun  réunies  en 
télé  dans  nn  involuerc  comniini;  un  calice  adhérent;  le 
limbe  libre,  ureéolé,  à  cinq  dents  ;  u«e  corolle  infundibnti- 
ferme;  le  .limbe  ■  einq  lobes  réguliers  ;  cinq  ëtamiaes  ;  nn 
.ovaire  inférieur;  un.itjle;  un  stigmate  bifide;  uuc  baie  (ou 
drnpe)  fort  petite,  renferaunt  deux  semenees  oMeuses;  le 
Ttfceptaele  coninan  garni  de  petite*  paillettes  ou  bractées. 

TatoMhe  a  PtUTUBs  DE  rsDNraa  i  Topogomea  prutàfolia  , 
Poir*;  Cephœtia  priuufidia,  Kontb  ,  in  Humb.  etfionpl.,  Nor. 
-f»-,  3,  p.  377,  Arbrisseau  de  deux  «u  trois  pieds,  dont  tes 
rameaux  sont  dichotoBes,  hérissés  et  pubescent;  lei  fenitles 
opposées,  pétiolées,  oblongues,  aigub  à  leurs  deux  extré- 
mités,.ondulées,  crénelées  et  ciliées  à. leurs  bords,  glabres  , 
longues  d'enTiron  deux  pouces,  larges  d'un  pouce,  les  sti- 
^les  GOHurveates ,  tronquées,  bidenléet.  Les  fleura  sont  réu- 
,nies  en  une  tête  terminale,  solitaire  et  sestile;  leiJrinvalucre 
a.  quatre  folioles  apatulées,  aiguJb  au  sommet;  la  corolle  est 
longue  de  huit  lignes,  glabK,  bleuJttrci  le  tubealengé,liérissé 
en  dedans  i  son  orifice  i  le  limbe  àcinqlobes;  les  anthères  sont 
linéaires,  à  deux  loges;  l'ovaire  est  glabre,  cannelé,  à  deux 
loges  monospermeS;  le  style  hérissé  à  sa  partie  supérieure;  le 
stigmate  à  deux  découpures  étalées ,  pubescentei.  Le  nombre 
deaétamines  et  des  lobée  de  la  corolle  varie  de  quatre  k  einq. 
Cette  plante  cn>lt  sur  lea  bords  Mabragés  de  fOréasque  , 
prés  de  la  cataracte  de  Maypoure. 

Tatogoms  vioicna:  TepogémM  moiacea ,  Aabl. ,  Guiaa. ,  1, 
.tab.6oi  Lamk.,  IlUgtn,,  tab.  iSa,  fig.  1;  CspbrJù  violocM , 
IVilId.,  Spte.,  1,  pag.  977.  Ses  tige*  sont  ligneuses;  ses  ra- 
meaux glabres,  un  peu  flexueux  ;  les  feuilles  opposées,  pé- 
.tiolées,  gl^bMS,  eblongues,  laacétdées,  entières,  ai^ilBs,  tan- 
gues de  troiaon-cinq  pouces,  larges  d'tt«  pouce  et  deini ,  cou- 
rantes sur  un  pétiole  très-court,  munies  de  stipules  vaginales , 
larges,  ovales,  acuuinées  et  ciliées.  Les  Seurs  «ont  réunies 
.en  une  tête  globuleuse ,  solitaire  k  l'extrémité  d'vu  long  pé- 
doncule. L'involucre  est  à  cinq  folioles  purpurines,  ovales  , 
concaves;  le  réceptacle  garni  de  petites  bractées  ovales .  co- 


hyGoo^lc 


lorécs.  Le  calice  eit  t»H  petit ,  à  ciiif  dent!  est»l«  ;  U  co- 
rolle viol«tt« ,  fSort  pellte,lpeiDe  tubutfc;  UliMbe  diriaé  en 
cinq  lobes  obtiu;  la  antiièm  toot  ovales,  obloogan,  presque 
leniles  i  ane  petite  baie  ovale ,  glandvlcMe  au  Mnmet,  ren- 
fermant deux  Kmeoccf.  Cette  plante  croit  dans  l'Amérique 
nëridionale. 

TArocoHE  roMunaoss  :  TttfOgnmta  tonentow  ,  Aubl.  ;  1 , 
tab.  6o{lAnik.,  lU.gen.,  lab.  iSa,fig.  xg  Ctphxli$  tomeiUoia , 
Vahl ,  EeL,  i ,  pag.  19.  Arbrisseau  dont  les  tiges  sont  lon- 
goea  de  trois  ou  quatre  pieds  j  le*  runeaux  pnbescens  ;  les 
feuilles  opposées,  pétiolrin,  oblongnes, lancéolées,  entières, 
aiguës  et  veines ,  réirécies  snr  le  pétiole  à  leur  base ,  longnts 
de  quatre  ou  huit  pouces,  larges  de  qnab-eiles  stipules Ian> 
céoléea ,  acuœinén ,  de  U  longueur  des  pétioles.  I,ei  fleura 
sont  axillairea ,  terminales  oU  latérales ,  soutenues  par  un  loi^ 
pédoncule  simple,  veln;  l'involucre  commun  est  composé  de 
deux  grandes  folioles  d'un  pourpre  violet;  les  bractées  soid 
ovales -Uncéolécs,  velues  À  leur  base)  les  calices  courts,  à 
cinq  découpures  ovales  ;  la  corolle  est  purpurine ,  tubuleustj 
le  tube  plus  long  que  le  calice  ;  le  limbe  à  cinq  dents  niguC*; 
les  étanioes  sont  presque  sessiles;  le -style  est  saillant.  Le 
fruit  est  une  baie  ovale,  rélrécie  en  pointe  &  u  base,  tron- 
quée au  sommet.  Cette  plante  erott  dans  les  grandea  larttt 
de  la  Guiane  et  dans  l'Ile  de  la  Trinité. 

Tafocohe  icAiLATB:  TnpogOMca  puntoen,  Foir.,  Encycl.  ; 
CifkasUi  puiûeea ,  Vabl ,  Eal.,  1 ,  pag.  19.  Ses  rameaux  sont 
glabres ,  d'un  pourpre  pUe  -,  les  feuilles  opposées ,  pétiolées , 
elliptiques,  lancéolées,  longues  de  trois  ou  cinq  poucra,  lui- 
santes, très-entières,  rétrécies  h  leurs  deux  extrémité*,  tr^ 
versées  par  une  cAte  iaunitre;  les  pétioles  longs  d'un  pouce, 
munis  à  la  base  de  quelques  poils  crépus  et  caducs;  les  stipules 
courtes,  tubutées.  Les  fleurs  sont  réunies  en  une  léte  delà 
grosseur  d'une  nOix ,  À  l'extrémité  d'un  long  pédoncule  situé 
entre  deux  ransenux,  long  de  quatre  pouces,  anguleux,  de 
couleur  purpurine,  et  muni  d'un  involucre  à  deux  grandea 
iblûries  ovalesj  en  cœur,  de  couleur  écarlate;  la  corolle  eit 
violette I  les  baies  sont  petites,  oMles;  aigu^s)  le  réceptacle 
est  garni  de  paillettes  oblongues,  dont  les  extérieu  rai  sont  les 
pliu  grandes.  Cette  plante  orett  dans  les  foréb  de  U  JasHÏqu*. 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


-«  TAP 

TAfoeoMB  A  FUDBs  AzûiAiBU:  Tafogomttt  axiUorit,  foir.  î 
En«jrcl.i  Ct^utUi  axiltara,  Swartt  ,  Flor.  Ind.  oeoid.,  441. 
Cet  arbriweaii  à  des  tiges  divûées  en  rmmcaux  glabres,  un 
peu  cfliodriqneaj  farnû  de  feuilles  opposées,  ofalonguet  , 
pétiblées,  glabres,  entières,  vertet  en  dessus,  plus  p&les  en 
dessous,  nerveuses,  acuminëes  à  leurs  deui  extrémités;  les 
pétiofes  Cabres,  alongéa,  munit  de  stipules  opposées,  ovales, 
iKembraneuses.  Les  Benrs  sont  réunies  dans  l'aîsseUe  des 
feuilles  eo  petites  télés  sessiles,  entonrées  d'un  involucre  & 
quatre  on  ux  folioles  orales  ,  membraneuses;  les  intérieures 
de  la  longueur  des  fleun.  Le  calice  est  court,  à  cinq  dents; 
la  corolle  peUte  et  tubuleuie.  Cette  plante  croit  en.  Amérique , 
à  l'fle  Soint-Christophe. 

TArasoME  iLANcte  :  Tapogomia  elata,  Poir.,  Encycl.;  Ce- 
pfccpJif  elala,  Sfvarti,  he.  eîl. 'Arbrisseau  de  dix  ou  doute 
pieds,  dont  le»  branches  se  divisent  en  rameaux  glabres,  té- 
tragones,  fragiles.  Lès  feuilles  sont  opposées,  oblongues,  pé~ 
tiolées,  glabres,  entières,  luisantes,  acumïnées,  longues  de 
six  pouces  et  plns;  les  pétioles  courts;  tes  stipules  glabres, 
convexes,  obtuses,  bidentées.  Les  fleurs  sont  réunies  en  une 
tête  temûnalesur  un  pédoncule  droit,  long  d'an  demi-pouce. 
L'involuere est  composé  de  deux  grandes  folioles  co  coeur,  un 
pèB  arrondies,  entières,  membraneuses,  conniventes  et  con- 
caves k  leur  base ,  d'un  rouge  pourpre ,  et  plusieurs  autres 
petites,  Toides ,  ovales  ,  colorées ,  placées  comme  des  paillette 
entre  les  fleuri.  Le  calice  est  terminé  par  cinq  petites  deota 
droites;  le  tube  de  U  corolle  un  peu  rétréci  à  sa  base  ;  le 
limbe  k  cinq  lobes  ovales  ;  l'orifice  du  tube  velu  ;  l'ovaire 
oUong,  anguleux;  le  stigmate  pubesceat;  la  baie  oblonguc, 
renfermant  deux  semences  striées  ,  planes ,  convexes.  Cet  ar- 
brisseau croît  sur  les  hautes  montagnes,  dans  les  contrées 
méridionales  de  la  Jamaïque. 

TArocoHE  GLABaB  :  Toipogomea  glaira,  Aubl.,  Guian. ,  1, 
tab.  63  i  Cephœlit  glatra,  Willd. ,  Spec.  Sa  tige  est  velue,  li- 
gneuse, haute  de  deux  ou  trois  pieds  ,  rameuse  ,  garnie  de 
feuilles  opposées,  pétiolées,  oblongues,  lancéolées,  entière», 
glabres,  BÎguVs,  longues  de  dnq  pouces  et  plus  SBr  deux 
places  Vt  demi  de  large  ;  les  pétibles  sont  courts  ;  les  slipuln 
'Mgiiuau,  biâdei,  étroites,  aiguës.  Les  fleun  sont  réunies 


,,-erihyGoo^le 


TAP  •'» 

eo  léte  tonninale  nr  un  itédoncole  loMg'd'tiB  fodce,  héiÙÊé 
de  poîU  routsAtro,  prive  d'inTolucre  exlërieuï';  ■■■■  clia^* 
fleur  est  sépara  pftr  du  ésûll»  élroite»  :  lï  calice  «t  k 
çiaq  deati  coortei ,  aiguë»  ;  la  eonlie  bleiiàlrt  ;  It  tabt 
alongé,  Tcnflét  le  lin^e  À  cioq  lobn-eoniU.  L'oraire  m 
convertit  en  use  baie  bleultre,  obtoDgue,  itri^e,  renfer» 
mant  deux  MnteaciMlMieaset,  appliqnéetl'vne  contre  l'iutre. 
Cet^e  planW  croit  dana  le»  getndea  for£to,  suie  Ktouz  un  peu 
découverts. 

Tafosomi  a  rtroas  auKCiki  ;  Ttfogomta  ûHa ,  Aabl. , 
Guian. ,  i,  lab.  63,  6|.  4.  Sei  tiget  et  mi  raneaiix  loot 
nuapon*,  noueux,  un  peu  vêlna,  peuMant  àobaque  noBuA 
de*  racinea  capiUaîrea,  ainù  qoe  des  fcnillei  pétiDWn4  op' 
posëea,  ovales,  enti^rea,  un  peu  rouge&tm  à  leur  partie 
■up^rieore,  ^abrea  en  detnij,  cendrée*  et  pnbeacentes  en 
dcMousi  le  pdtiole  court)  lea  alipulies lancéolées ,  aignSi.  Les 
fiears  foratent  une  tête  eutourM  d'un  invojucre  à  cinq  ft>* 
lioles  rouaallrcr  et  frangées;  chaqub  fleur  séparée  par  nné 
écaille  longue,  étroite.  Le  oaltte  est  à  cinq  dent*  eourln}U 
corolle  blanche  ou  rougeàtre;  le  tube  court;  le  limbe  k 
cinq  lobei  aigus;  l'ovaire  obloog,  cou'ronbé  par  deux  petits 
corps  glanduJeux't  une  baie  rouge,  visqueuie  en  dedans,  à 
deux  semencn..  Cette  plante  croU  dans  tes  grandes  forËta de 
la  Guiane.  (  Poia.  ) 

TAFOUANA.  (Bol.)  C'est  aona  ee  nom  qv'Adànson  désigne 
le  rhu*  teylaTueMi  bifoliatai,  figuré  par  fiumann  père,  Thei. 
Zeyt.,  U  89 ,  nommé  oonnoriM  monocmpot  par  Linneoa ,  re- 
porté par  WiUdenovr  su  ooniutrut  aticlîeui ,  et  qui ,  selon 
U.  De  Cendolle,  est  le  mCme  que  Vomphaivïium.  indioam  de 
Gartner.  (J.) 

TAPON.  (Orm'lk.)  C'est  vu  des  neias  vulgaires  du  bou- 
vreuil, lecM  j)-ykrralA,  Lînn.  (Gh.  D.  ) 

TAPORO.  (B«l.)  Les  Otaïtieiis  donnmt  Ce  nom  an  fruit 
d'un  citronnier,  très-commun  dans  leur  lie  et  petit,  tandb 
qu'ils  nomment  une  varWié  à  gros  fruits,  demJné.  On  sait  que 
le  citronnier  et  l'oranger  ont  été  transportés  dans  cette  lie 
par  le  cnpitaine  angloEs  Bligt  du  Beunty.  Les  premteii  pleda 
existent  encore  aujourd'hui  dans  Le  district  de  Pari,  et  le 
nom  qn'îla  portent  dans  la  langue  des  natgrds  stteHe  leUf 


,,-erihyGoo^le 


!»4o  TAP 

orifliiê  :  c'eri  celiii  deonroii  papaa  ou  frulû  à  pain  élran- 
gera.  (LuMK.) 

TAPOU.  (Bot.)  Cett  le  nom  qu'on  donne  k  Otaïti  à  1* 
gomme' qui  luinte  du  tronc  dn  jpendiu  duleit,  et  qui  étoit. 
employée  par  lei  n&tnrcli  à  enduire  let  joint*  de  leun  piro- 
guéi.  (Lbuoh.) 

TAFSIE.  (*o(.)  Voyei  Tbaphb.  (L.D.) 

TAPUCODO.  (Bot.)  NoB  bnm,  cit<  par  Rhëede,  dn 
tiia  poputifoUa  de  H.  de  Lamuck.  (  J.) 

TATUN.  (Onntfc.)  VojreeDAic.  (Gh.D.) 

TAPURE,  Tapmra.  (Bot.)  Genre  de  plantai  die^tyl^denes,  . 
à  flenn  compléta,  nonopétaUci,  irréguliira,  de  ladid^-nd.' 
mie  ongtoipcrnuc  de  Linné,  offrant  pour  caractère  eHentîel: 
Un  calice  caiApanulé,  à  abc  divi^n* ,  troi*  bractée*  i  ta  base; 
ane  corolle  monopétale,  k  deux  lèvre*;  la  «ipérieure  à  tnrit 
diviiions,  plu*  longue,  drcaée  et  concave;  l'inférieure  plu* 
courte ,  plui  large ,  i  deux  lobes  ;  cinq  étaminc* ,  dont  quatre 
didynanc*  placées  *ou*  la  livre  Mpérieure;  une  cinquième , 
trèi-loDgue ,  partant  de  la  base  de  la  lèvre  infiérienre  i  Tovaire 
supérieur  tngonei  ud  style  loogj  un  stigmate  à  (rois  lobes. 
Le  fruit  n'a  pas  été  oberré. 

Tatou  db  Goiakb  i  T^kf»  geûmàuis,  AuU.,  Onian. ,  i  , 
tab.  481  rulgaireacat  Bon  ot  ooLena.  Arbiissein  d'environ 
doute  pieds  de  haut ,  dont  la  tige  se  divise  en  rameaux  très- 
nombreux,  flexibles,  diffus,  garni*  de  faillies  alterne* ,  très- 
simples,  pétiolécs,  glabres,  entières,  obloOgnes,  acamiaéesj 
munies  à  leur  base  de  deux  stipule*  eaduques.'  Le*  pédou' 
cule*  sont  axillaires,  insérés  sur  le  pétiole,  Militaire*,  chargés 
vers  le  sommet  de  plusieurs  âeurs  velues,  très-petites,  au 
nombre  de  quatre  nu  six,  disposées  en  petites  grappes  très* 
courtes.  Le  Calice  est  velu,  un  peu  campanule,  à  six  petîict 
découpures,  accompagné  è  sa  base  de  trins  brfectéea  courtes 
et  velues.  La  corolle  est  faune ,  ua  peu  plu*  longue  que  le 
calice ,  monopétale  ,  divisée  en  deux  lèvres  ;  la  supérieure 
droite,  concave,  oblougue,  à  trois  découpure*  praibades; 
l'inférieure  plus  large  ,  plu*  courte  ,  A  deux  lobes  obtus  j 
les  quatre  étamines  didjname*  *oat  insérée*  sur  la  cnrelle 
et  renfennées  dans  la  lèvre  supérieure;  une  cinquième  étt- 
ndoe  est  beaucoup  plu*  longue,  insérée  k  \»  base  de  la 


,,-erihyGOOglC 


TAR  .41 

l^vre  înCfrienrci  l'ovaire  est  supénenr,  triangulaire  ;  le  atjle 
beaucoup  plus  long  que  la  carolle ,  ■urmonté  d'un  atigmale 
à  trois  lobet.  Le  fruit  est  inconiiu.  Cette  plante  crott  dani 
les  grandes  forêts  de  la  Guiane.  Le»  Créoles  la  nomment 
loii  de  golette  :  c'est  le  nom  qu'ils -donnent  ordinairement 
«ux  bois  dont  iU  se  servent  pour  clisser  les  mu»  et  les 
cloÎMDS  de  leurs  maisons  :  elle  fleurit  dani  le  i^is  d'AoAt. 

(POMI.} 

TAPVKACOANA.  (  Bot. }  Nom  brésilien  de  U  casse  dei 
boutiqUM,  eauiafiilula,  cité  par  Pison.  (J.) 

TAPYRACOAYNAVA.  {Bot.)  Nom  caraïbe,  cité  dans 
l'herbier  de  Surtan,  du  CiÛiarv^Um  çintrtuttu,  genre  de  la 
famille  des  verbénacéet.  (J.) 

TAPYRAPECU.  (Bot.)  Pison  cite  aoua  ce  nom  une  herbe 
du  Brésil,  nommée  aussi  lin jua-di-voeca ,  qui  a  une  tige  sim- 
ple, des  feutllei  molles,  oblongues,  étroites,  et  dea  fleurs 
blanches  {  elle  passe  pour  apéritive ,  réfrigérante  ,  désobstruo- 
tive  et  surtout  très-vulnéraire  en  application  extérieure.  (J.) 

TAQUARI.  (Bot.)  Les  Galibis  de  la  Guiane  nomment  ainsi 
le  mabta  laquari  d'AubIct ,  appartenant  aux  euphorbiacécs* 
(J.) 

TAOUATZIN.  (Momm.)  Selon  Herrera,  ce  nom  leroit  ce- 
lui que  portoit  le  sarigue  à  la  Nouvelle-Espagne,  lora  de  la 
découverte  de  ce  pays.  (Dum.) 

TARA.  [Bol.)  Une  poincillade  est  ainsi  nommée  au  Chili, 
suivant  FeuUlée.  (J.) 

'  TARAB.  (Bot.)  Nom  arabe  du  viaetier,  btrbtrii ,  suivant 
Forskal.  (J.) 

TARABÉ.  (Orniik.)  Ce  nom  eat  donné,  au  Bréail ,  k  un 
perroquet  de  la  division  dea  amazones.  (Ch<  D.) 

TARABUSO.  (Omith.)  L'oiaeau  ainsi  nommé  en  Sardaigne , 
suivant  Cetlî,  pag.  374,  eal  le  héron  butor,  ardea  tuilarii. 
Lion.  (Co.  D.) 

TABA-CANDELO.  |(Bot.)  Nom  brame  du  Kada-kandel  du 
.Ualabar,  Voyei  ce  mot,  (J.) 

TARAGNON.  (Entom.]  M.  Desmarest  dit  que  l'on  désigne 
noua  ce  nom  la  vrillette  de  l'olivier,  petit  coléoptère  penta- 
mérë  de  la  famille  des  térédyles.  (C.  D.) 

T^RAGUICO  KQG\}VJi&\.  (JËrgétol.)Tiom  brésilien  d'un 
63.  16 


,,-erihyGoo^le 


.*•  TAH 

lupinambi*,  rapports  par  Daudin  au  tapiittuniUéloiU d'Afrique. 
Voyet  ToFiNAMBi».  (H.  C.  ) 

TARAGUIRA.  (ErpéM.)  Nom  de  pajn  donné  par  Séba  au 
léiani  à  tfite  bleue  de  Dandin ,  qui  doit  élre  rapporté  à  la 
■eclion  âea  améivaa  parmi  les  Sauve-cabdu.  Voya  ce  dernier 
mot.  (H.  C.) 

-  TARA'IBi,  TARA-HEiniAl.(Jtof.)  Cm  nomsioirt  donnés, 
dans  lei  Uei  de  la  Société,  suivant  Fonler ,  à  son  UrminaUa 
glabrata,  grande  espèce  de  badamïer ,  dont  on  mange  les 
amandes  et  dont  le  bois  «t  employé  pour  la  fabrication  de 
dÎTcrs  meubles.  (J.) 

TARAKAN.  (Entom.)  Nom  russe  de  la  blatte  orientale, 
llatta  oritntalU,  Fab.,  tris-commune  et  Iris-incemmode  dana 
ce  pays.  (Osih.) 

tARALE.  {Omilh.)  Nom  péruvien  d'un  perroquet  k  lête 
rouge,  (  Ch.  D.  ) 

TARALÉE ,  raralea.  (Bot.)  Genre  de  plantes  dicotylédones, 
h  Oeurs  complètes ,  polypélalées  ,  irréguliérei ,  de  la  famille 
des  Ugumineutet,  de  la  diadetphie  déeandrie  de  Linné,  offrant 
pour  caractère  essentiel  :  Un  calice  à  cinq  découpures  iné- 
gales i  une  corolle  à  cinq  pétales  îrréguliers ,  inégaux ,  pres- 
que papilionacës  ;  les  deut  inférieurs  connivens ,  lea  trois 
supérieurs  relevés;  les  deux  latéraux  plus  étroits;  dix  éta- 
minesmonadelpbesi  un  ovaire  supérieur,  pédieellé;  le  style 
Courbé;  le  stigmate  obtus;  une  gousse  presque  ronde,  co- 
riace, comprimée,  bivalve,  monosperme. 

TABAUte  A  FEUILLES  oFPosËES  :  ToTvlta  oppositj/ôlia ,  Aubl. , 
Guian-,  a,  Ub.  n^S -,  DipUris  oppoiilifolia,  WiUd.,  Spee.,  3, 
pag.  ç,io.  Très-grand  arbre,  qui  s'élève  à  la  hauteur  de  plus 
de  soixante  pieds  sur  un  tronc  de  deux  pieds  et  dçmi  de  dia- 
mètre. Le  boîs  est  blanc ,  dur ,  compacte  ;  l'éeorce  blanche  , 
qui  se  détache  naturellement  par  parties  plniou  moins  larges. 
Les  branches  sont  fortes,  très -longues ,  étalées;  les  rameaux 
glabres,  cylindriques;  les  feuilles  pétiolées,  opposées,  ailées, 
sans  impaire ,  composées  de  quatre  on  cinq  paires  de  folioles 
pédicellées,  presque  opposées,  fermes,  oblongues,  lancéo- 
lées, entières,  glabres,  acuminées,  longues  de  six  on  huit 
pouces  sur  deux  pouces  et  demi  de  large.  Les  fleurs  sont  dis- 
posées en  paaÎGules ,  les  unes  terminales ,  d'autres  axillairea , 


nyn,-.^hyG00^lc 


TAR  345 

Mmeutes  ;  b  plupart  det  ramifications  oppoa^  ;  cbaque  fleur 
est  média  crem  en  t  pédicellée.  Le  calice  est  glabre,  turbiné,  k 
cinq  découpures  aiguës ,  inégales,  dont  deux  inférieures  vertes , 
plus  grandes ,  concaves ,  distinctes ,  et  les  trois  inférieures  écar- 
tées, fbrt  petites,  celledu  milieu  un  peu  plus  longue;  la  corolle, 
violette ,  assez  semblable  à  une  fleur  papilionaoée ,  a  cinq  pé- 
tales iné|aux;  un  supérieur  large,  relevé,  échancré;  deux 
latéraux  oblongs,  étroits i  les  deiu  inférieurs connivcna,  cou> 
bés  en  faucille  ,  tous  onguiculés  ;  les  étamines  sont  réunies  à  la 
base  des  filamens  en  un  seul  paquet.  Le  fruit  est  une  gausse 
pédicellée,  glabre,  verditre,  coriace,  comprimée,  k  deux 
valves,  renfermant  une  semence  obloague,  un  peu  arrondie. 
Cette  plante  croit  k  Cayenne,  dans  les  grandes  forêts.  Will- 
deno^v  a  réuni  à  ce  genre  le  Coumarouna  odarata  d'Aublel, 
sous  le  nom  de  dipterix  odorala.  Voyes  CouMASon ,  connu  ruN 
gairement  sous  le  nom  iefine  de  laaVa.  (Pois.) 

TABAUKiSAK  et  AGLERNAK.  (Ich%oI.}  Noms  groïn- 
landois  de  la  mit  chardon.  Voyez  Hmb.  (H.  C>) 

TARANDUS.  {Mamm.)  Nom  latin  du  renne.  Voyes  l'article 
Csar.  (DuM.  ) 

TARANGOLO.  (OmiU.)  Ce  nom  italien  et  celui  de  tara- 
niolo,  désignent  le  corlîeu,  phœoput,  Cuv.  (Cs.  D.) 

TARANGOULE.  {Omith.)  Voy«  Gakoa  et  Geandodu. 
(Cn.  D.) 

TARANIOLE.  {Omilh.)  Ce  nom  est  donné,  à  Venise,  k  une 
espèce  de  courlis.  (Cb.  V.) 

TARANTAN.  (Bot.)  Près  de  Cnmana,  dans  l'Amérique 
méridionale ,  on  nomme  ainsi  une  casse ,  qui  est  le  cattia  la- 
ranUm  de  M.  Kunth.  (  J.) 

TARANTE.  {Mamm.)  Traduction  défigurée  dn  nom  laran- 
dus,  qui  appartient  au  renne,  espèce  de  cerf.  (Desh.  ) 

TARANTOLA.  (/efitk^ol.)  Un  des  noms  du  saure  en  italien.  - 
(H.  O 

TARAO.  (Ichthjfol,)  On  donne  ce  nom  à  Borabora  ,  prés 
Otaïti,  k  un  labre.  (Lessoi?.] 

TARAPHITHA.  {Ornith.)  Nom  sous  lequel  le  milan  royal 
étoit  connu  cbei  les  Chaldéeas.  (Ch.  O.) 

TARAQUIRA.  (Erpitol.)  Voyez  TASAcmaA.  (H.  G.) 

TARAS.  (Fois.)  H.  Rissoa  trouvé  à  l'éUt  fossile,  aux  en- 


,,-erihyGoo^le 


vironi  de  la  Trinité,  prêt  de  Nice,  des  coquilles  blralvev 
auxquelles  il  a  donné  le  nom  générique  de  tarai  et  dont  voici 
les  caraclère»  ;  Coquille  arroTtdit,  convexe;  croeheK  réfléchis, 
mg'i ,  profondément  eanaiicuUi ,  intérieurement  (ous  Ua  croeheU , 
et  mpérieurement  avant  le  crochet  pour  recevoir  le  ligament  gyn- 
■gUiHOÏde  ;  ehamiire  munie  lur  la  valve  gauche  d'une  dent  entiirt, 
et  sur  la  droite  d'une  dent  abtiite  bifide,  avec  une  lamelle  latérale 
prit  des  crochets.  (Hîst.  nat.  des  prîncip.  prod.  de  l'Europe 
méridionale.) 

Takas  ANTIQEV ;  Taras  antijualus,  Hîsso,  (oc.  «it-,  tom.  4, 
pag.  344.  Coquille  opaque,  liue,  verdàlre,  sculptée  de  stries 
concentriques,  inégales.  Longueur,  huit  lignes. 

Il  parait  que  M.  Rbso  ne  coanolt  que  cette  espèce  de  ce 
genre.  (D.  F.) 

'  TARASPIC.  (Bot.)  Nom  corrompu  de  thlaspi,  et  qiie  les 
iardinien  emploient  pour  désigner  plusieurs  espèces  du  genre 
Ibéride ,  que  les  anciens  botanbtes  eoniondoient  avec  le 
thlaspi  ou    tabouret.  (L.  D.) 

TAHATTI.  (Bot.)  Voyei  Tamaba.  (J.) 

TAHAUN.  (Ichthjyol.)  Nom  russe  de  ta  vîmbe.  Voyes  BbËme 
dans  le  Supplément  du  tomeV,  page  73,  de  ce  Dictionnaire. 
(H.  C.) 

TAHAX  on  TETBAX  NEMESIANI.  (Omith.)  L'oiseau  ainsi 
nommé  dans  Gesner  est  la  grande  outarde,  oli*  larda,  Linn. 
(Cn.  D.) 

TAAAXACONASTRUM.  (  Soi.  )  Ce  nom  d'un  genre  de 
Vaillant,  ikisant  auparavant  partie  du  dent  leonii  de  Tourne- 
fort,  a  été  changé  par  Linnseus  en  celui  de  h^oserts  dans  U 
famille  des  cbicoracées.  (J.) 

TARAXACONOÏOES.  (Bot.)  Vaillant  avolt  fait  sous  ce 
nom  un  genre  du  Leontodon  hostile  de  Liqnseus,  qui  a  le  ré- 
ceptacle ou  clinanthe  alvéolé,  et  le  périanthe  ou  péricline 
simple  et  caliculé ,  différant  aînd  à  peine  du  vrai  leontodon* 
Cette,  plante  est  un  «irsa  d'Adanson.  (J.) 

TARBOTH.  (Ichth^ol.)  Nom  hollandois  du  Tdmot.  Voyei 
ce  mol.  (H.  C.) 

TARCHE.  (lehthyol.)  Voyei  Tiacacs.  (H.  C.) 

TARCHON.  (  Bot.)  Avicenne  donnoit  ce  nom  il  l'estragon  , 
artemiiia  dracuneulus,  suivant  Gesner,  qui  appliquoit  encore 


,,-erihyGOOglC 


TAK  ■« 

le  in^me  nom  à  la  plannii|ue,;achillea  plarmiea.  L'eilragon 
ëloit  encore  nommé  targon,  suivant  Daléchamps  et  Olivier 
de  Serre».  (J.) 

TARCHONANTHE,  TarchonaïUhui.  (Sot.)  Ce  |enre  de 
'  plantes  appartient  à  l'ordre  de«  Synanlbérén,  et  à  notre 
tribu  naturelle  des  Vemoni^ei,  dam  laquelle  il  est  voiiia 
des  genres  OligoiMrpha,  Arrhenaekne,  elc. 
.  Voici  les  caractères  que  noua  attribuons  au  genre'  Tareho' 
nanthus ,  d'après  nos  propres  observations  combinées  avec 
celles  de  Gœrtner. 

Dioïque.  Cidaihide  mâle  équaliflore,  multifiore,.iubrégu- 
lariflore.  Péridine  inférieur  aux  fleurs,  subcampanulé ,  ir- 
régulier, pléeolëpide;  formé  de  ciaq  à-dix  squames  subuni- 
sériées,  à  peu  prés  égales,  plus  ou  moins  entregreSiées  in- 
férieuremeot ,  libres  supérieurement,  appliquées ,  ovales, 
ioUacéés,  tomenienses  en  dehors,  glabres  en  dedans.  Cli- 
nanthe  petit,  plan,  garni  de  fimbriUes  nombreuses,  Ir^i-. 
longues,  piliformes.  'Faux-ovaire  nul.  Corolle  laineuse  en 
dehors,  glabre  en  dedans,  à  tube  large,  cylindrique,  à 
limbe  point  distinct  du  tube,  campaniforme ,'  très-profondé- 
ment divisé,  par  des  incisions  inégaies ,  en  cinq  lanières 
oblongues,'  très-arquées  en  dehors.  Etamines  À  filets  glabres, 
greffés  à  Ja  partie  inférieure  seulement  du  tube  de  la  .co- 
rolle ;  anthères  entièrement  saillantes  au-dessus  de  la  coroUe, 
entregreSTées  par  les  bords,  munies  d'appendices  apicUaïrei 
courts,  demi-lancéolés,  aigus,  et  d'appendices  basîlaires 
très-longs,  filiformes,  entregreffés  par  couples.  Nectaire 
très-grand,  en  forme  de  gobelet.  Style  masculin,  simple, 
échancré  ou  bilobé  bu  sommet ,  glabre  inférieurement , 
couvert  supérieurement  de  collecteurs  pap illi formes ,  Irés- 
saillanl  au-dessus  des  anthères,  très-arqué  en  dehors.  Co- 
lathidi:  femelle  équaliflore,  muKiflore,  ambiguïflore.  PéricUoe 
el  clinantbe  comme  dans  la  cslatbide  mile.  Ovaire  ou  fruit 
petit,  obovoïde-oblong,  tout  couvert  de  longs  poils  laineux, 
mais  privé  d'une  véritable  aigrette;  CoroUe  ambiguë,  régu- 
lariforme,  imitant  parfaitement  une  corolle  masculine  et 
régulière,  glabre  en  dedans,  hérissée  en  dehors  de  longs 
poils  laineux,  absolument  continue  par  sa  hase  avec  le  som- 
met de  l'ovaire  et  persistant  sur  le  fruit,  auquel  elle  sert 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


=4«  TAR 

d'ftigretfc.   Fâiuses- Mimines  entièrement  incIuMs  data   Ift 

partie  indivûe  de  la  corolle.  Nectaire  nul.  St/le  féminin, 
tailUnt  au-dessus  de  la  corolle,  divi*é  au  aoniiBet  cd  deux 
Btigmatophorea  courts,  dîvcrgens,  arqnà  en  dehors. 

Nous  avons  décrit  la  calathide  mile  sur  un  individu  vivant 
de  TarehcnaaAilt  eamphoratut ,  cultivé  au  Jardin  du  Roi ,  et  la 
calàlhide  femelle  d'apréi  la  description  et  ta  figure  qui  ae 
trouvent  dans  l'ouvrage  de  Gsrtner  (vol.  a,  pag.  S^a ,  tab. 
i66,  fig.  la)- 

Les  calalhides  nilei,  que  nous  avons  obiervéci,  eonte- 
noient  ehaennc  environ  vingt-cinq  firan.  Leur  péricUne 
étoit  quelquefois  formé  de  cinq  squames  disposée!  sur  oa 
seul  rang  circulaire,  cntregreffées  înfrirîeureacnt ,  libres 
supérieurement ,  sans  aucune  squame  extérieure  libre;  d'an- 
tres ibis  il  y  avait  sept,  huit,  dix  squames,  dont  une  ou  deux 
extérieures  et  libres  ou  presque  libres.  Les  corolles  sont 
blanches',  tUvramphipitalet,  c'eit-a-dire  à  cinq  nervures bifar- 
quées  et  marginales ,  comme  dans  toutes  les  Synanthëréesi  leur 
préfioraiion  est  aussi ,  comme  dans  tout  cet  ordre  de  plantes , 
mdrgindJc,  c'est-Wire  que  les  divisions  de  la  ieone  corolle 
non  épanouie  sont  immédiatement  rapprochées  par  le^  bords, 
sans  se  recouvrir  aucunement  «  elles  sont  munies  de  quelquea 
glandes  derrière  le  sommet.  Les  filets  des  étamtnes,  larges, 
laminés,  linéaires,  glabres,  alternent  avec  les  divisions  de 
la  corolle,  eotnme  dans  lea  autres  Synanfhérées,  et  corres- 
pondent à  ses  cinq  nervures,  qui  sont  ici  très-fines  et  peu 
apparentes;  l'articlBanthérifière  est  bien  distinct,  très-conrt, 
un  peu  épaissi  ;  ranthère  a  un  connectif  large,  deux  loges 
étroites  et  pleines  de  pollen,  un  appendice  apicilaire  court, 
large,  semi-ovale,  aign,  absolument  libre,  deuxappendicea 
basilairea  longs,  linéaires, non pollinifères,  e a tièremeat  déta- 
chés l'un  de  l'antre,  mais  greffés  avec  les  appendices  basi- 
laires  des  anthères  voisines.  Le  nectaire  est  trè»^rand,  cy 
lindracé,  tubulé  supérieurement,  à  bords  sinués;  il  occupe 
le  fond  de  la  corolle,  et  reçoit  la  base  du  style  qui  y  est 

I  L«  coroIUs  ^(oient  bI*Dcb«  lar  Tiadiiidu  Tivant  et  cullir^,  oli- 
«»rï*  par  nont  ;  ellet  aoBl  d'ane  couleur  pourpre  TÎoIetle,  ■u'iTinl  Ic« 
dcKriptiot»  dei  bolmiitei. 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


enehJiuée.  Le  tlyle  masculin  eit  long,  GUfonne,  «mple, 
obliw  et  quelquefoii  échsneré  ou  légèremeat  bilobé  au  aom- 
met;  m  partie  supérieure,  probablement  campHëe  de  deux  ' 
faux  stigmalopboref  entregrefféi,  ett  abuilumcnt  dépourvue 
de  stigmate,  mais  bénisse  de  collecleurs  papiilirarmet , 
courts,  cylindriques;  et  elle  surmonte  le  tube  des  anibircs. 
Le  faux-ovaire  est  nul,  «u  pnesque  nul  et  confondu  arec  1^ 
base  de  la  corolle.  Les  lunguea  soies,  que  noss  coDsidtfrous 
comme  des  fimbrilles  du  dinaiithe,  ivraienl-eUes  des  poils 
appartenanj  aux  iâux-ovairei  rudimeptaires  et  invisible», 
dana  la  calalhide  mile ,  ou  appartenuil  s  U  base  des  vrais 
ovaires,  dans  la  cajathide  femeUe  P  Cette. question  nous 
semble  devoir  être  résolue  négativement.  L'appareil  ingé- 
nieux par  lequel  la  nature  supplée,  dans  la  ileur  famille,  au 
défaut  d'une  véritable  aigrette,  et  facilite  la  dissémination, 
mérite  l'Attenlioa  de  ceux  qui,  comme;Bous,  ne  dédaignent 
pas  la  contemplation  des  causes  finales. 
.  On  rapporte  au  genre  Tarch^untha*  cinq  espèces,  toutes 
du  cap  de  Bonne-Espérance.  <3We  qui  est- le  plus  ancieD- 
nement  connue  et  qui  «t  le  type  du  genre,  la  seule  qui  ait 
été  sérieusement  étudiée  par  les  botanistes  et  que  noua  ajons 
pu  observer  nous-méme,  parce  qu'elle  se  trouve  dans  la  plupart 
des  herbiers  et  qu'on  la  cultive  dans  les  jardins  de  botanique,  la 
senle  enfin  dont  nous  nous  occupons  dans  cet  article,  est 
leTarcboDaDtfaeeampbré(rarcii«Mu>thiM  campkorattit ,  Linn.), 
Cest  un  arbrisseau  d'environ  quinie  pieds,  k  tige  droite, 
roide  et  rameuse;  ses  jeunes  rameaux  sont  couverts  d'uQ 
coton  court  et  blanc i  les  feuilles  sont  alternes,  persistantes, 
analogues  à  celles  deUSaugepSciuale,  lancéolées-oblongues, 
planes,  très  -  entières ,  épaisses,  dures,  vertes  en  dessus, 
blanches  et  cntosneuses  en  dessous;  elles  exhalent,  quand 
on  les  froisse,  une  odeur  dr  camphre;  les  calathides  sont 
disposées  en  épis  ou  en  paakule  a  l'extrémité  des  rameaux; 
lenrpéricline  est  cotonneux  et  blanc;  les  corolles  sont  rouges 
ou  blanches, 

Toumefort  placoit  le  Tarçhonanlhut  et  l'fca  dans  lé  genre 
Conjyza.  Vaillant  les  en  retira;  mais  il  les  réunit  mal  à  pro- 
pos en  un  seul  genre ,  nommé  Tarchanaathot.  Linné ,  qui 
avjUt  d'abord  placé  l'Jm  dans  le  genre  Partft«niam,  en  fit  en- 


n,gn,-.^hyGoOgle 


848  TAR 

■aile  un  genre  particolier,  qui  aureil  dA  conserver  le  nom 
de  TarehonaaAat ,  pnce  que  c'était  la  premi^e  eipèee  du 
Tarehonanthot  de  Vaillant ,  et  parce  qae  ce  nom ,  qui  signiBe 
Jleur  d'ettragon,  s'applique  beaucoup  mieux  k  celle  première 
espèce  qu'à  la  seconde.  Cependant  la  seconde  espèce,  ayant 
été  laissée  seule  par  Linné  dans  le  genre  Tarehonanthiu, 
est  devenue,  sous  le  nom  de  Tarekonantha*  eamphoratut, 
le  type  du  genre  dont  il  s'apL 

Linné,  dans  son  Gênent  plantarutn,  attribue  à  ce  genre 
Tarehonanthiu  des  fleurs  vraiment  hermaphroditet ,  des  éta- 
mines  à  filets  Irès-courts ,  à  anthères  longues  comme  la  co- 
rolle et  mnnias  de  queues  à  la  base,  l'ovaire  tapérieur  (ou 
Eupère),  oblong,  le  style  deux  fnis  plus  long  que  la  fleur 
et  portant  deux  stigmates  divergens,  le  fruit  oblong,  muni 
d'une  afgrette  pileuse,  qui,  au  lieu  de  le  couronner,  le  re- 
vêt de  toute  part.  Il  est  probable  que  Linné  a  obatrvé  l'in* 
dividu  femelle,  puisqu'il  décrit  des  étamines  courtes,  deux 
stigmates  divergens,  le  fiaùt  oblong  et  couvert  de  poib; 
cependant  il  n'a  pu  trouver)' ovaire  tuférUsr,  qu'en  prenant, 
dans  la  fleur  mAle,  le  nectaire  pour  l'ovaire. 

Dans  le  S^slema  vegHahiliam ,  Linné  dit  l'aigrette  ptumeuse, 
ce  qui  est  une  nouvelle  erreur. 

L'erreur  bien  plus  grave  sur  la  situation  relative  de 
l'evaire  et  de  la  corolle ,  est  profeMée  par  Bergîua,  dans  ses 
Descrijitionei  plontarum  ex  eapile  Bonœ  tpti  (pag.  a36).  Il  est 
asseï  remarquable  que  ce  botaniste ,  qui  probablement  a 
considéré  le  nectaire  du  TarefionanJhss  comme  étant  un 
ovaire  supère,  a  considéré  dans  le  même  ouvrage  (pag.  3o6) 
le  nectaire  du  Lidhetiia  comme  étant  l'article  inférieur  du 
style.  (Voyei  notre  article  Lidbbcku,  tom.  XJCVl ,  pag.  aSS; 
et  nos  Opuuula  phjftotogiquet ,  tom.  a  ,  pag.  a  5 1 .  ) 

H.  de  Jusrieu,  dans  son  Gênera  plaobtrum  (p.  i85),'  dit 
que  l'ovaire  du  TarehonanOiut  est  très-petit  et  inférieur  (  ou 
infère  ] ,  et  que  le  fruit  est  nu ,  os  plutAt ,  peut-être ,  cou- 
ronné  par   les  poils  qui  couvrent  la  corolle  '  ;  il  annonce 

1  M.  de  JuHica,  quelque!  lignei  plui  hau 
uue  aigrelle  au  Tarchonanihus ,  en  dîiant  (p.  i 
Caltm  et  ^ikanaiia  pappst  hretii. 


,,-erihyGoo^le 


TAR  «49 

avaîr  observé  «es  canctim  «ur  ud  échaatillos  aec ,  mftï*  ea 
sjiQutaiit  qu'ib  Miroient  becoia  d'Être  vérifié*  tur  un  individu 
vivant.  Ayant  Migacufcment  visité  toulei  les  Synanthërée* 
de  l'herbier  de  M.  de  Jnitieu ,  nous  noiw  sommet  assuré  que 
ce  bolanbte  ne  possède  que  de*  écbantiilona  miles,  sur 
lesquels  il  a  probablement  fait  ses  observations.  Ces  échan- 
tillons ne  portent  ni  fruit*  ni  ovaire*,  et  les  faux-oyaires  y 
sont  nuls,  ou  presque  nuls  et  confondus  avec  la  base  de  la 
corolle. 

Gsrtner,  dans  son  Traité  sur  les  fruits  et  les  graïnct ,  aver- 
tit se*  lecteurs  de  ne  point  croire  Bergiu*,  qui  dit  l'ovaire 
supérieur,  ni  Linné,  qui  dît  l'aigretle  plumeuse.  Srion  lui, 
le  genre  Tarchoaanthiu  offre  les  caractères  suivons  :  s  Calice 
«  monophylle  ,  à  peu  près  septemfide,  tomcnteux  en  de- 
a  hors ,  glabre  et  noir  en  dedans  ;  fleurons  tous  andro- 
«  gyt  et  fertiles  ;  corolle*  laineuse* ,  continues  avec  le  légu- 
«  ment  externe  de  la  graine  ^  réceptacle  velui  graines  lai- 
«r  neuseï,  mais  sans  véritable  aigrette.  )*  Quelques  détaib  sur 
le  fruit  et  la  graine,  ajoutés  à  U  suite  de  cette  description 
caractéristique ,  et  surtout  les  figure*  qui  l'accompagnent, 
prouvent  évidemmeni  que  Gwrtner  a  observé  l'individu 
femelle. 

M.  De  Csndolle,  dans  son  premier  mémoire  sur  les  Com- 
posées, publié  en  1810,  dan*  le  tome  16  des  Annales  du 
UuséiHu ,  a  exposé  (pag.  iSj}  son  opinion  sur  le  Ttirchcnan- 
thia  de  la  manière  suivante  :  «  Déjà,  àit-il,  le  Tarchoixm- 
a  thus  semble  devoir  être  rapporté  à  une  autre  fumille  qua 
H  celle  des  Composées.  Bergius  et  Linné,  qui  probablement 
«  l'avaient  vu  vivant,  en.  ont  laissé- une  bonne  description. 
«  Gairlner,  qui  parolt  l'avoir  décrit  sur  le  sec,  les  a  biJimé* 
«  mal  à  propos,  selon  moi ,  et  m'a  paru  s'être  écarté  en  ce  point 
«  de  son  enactilude  onlinaire.  En  disséquai^t  avec  soin  les 
«  fleurs  du  rorohonanffiuieainphnratus,  épanouies  pendant  l'hi- 
«  ver  dansl'orangeriedu  Muséum,  j'y.aî reconnu  un inrolucre 
«  en  cloche  d'une  seule  pièce  à  cinq  ou  sept  lobes,  ren- 
«  fermant  plusieurs  Beurs  placées  sur  un  réceptacle  laineux, 
«  Dans  chaque  fleur  est  i."  un  péiigone  libre  en  forme  d'en- 
«  tonnoir,  garni  en  dehors  d'une  laine  visqueuse,  hlaoc  et 
■  lisse  çn  dedans,  à  cii}q  lobe?  obtus;  3'  cinq  étamines  iq- 


,,-erihyGoo^le 


'So  TAR 

«I  iirits  au  bas  du  tube,  autant  que  fe  l'ai  pu  juger  devant 
«  chaque  lobe ,  et  supportant  cinq  anthères  aoudries ,  mU' 
«  lantes,  et  dont  la  base  ae  proloDge  en  deux  petites  pointe*! 
«  3.*  un  ovaire  libre,  pentagone,  jaunâtre,  glabre,  con- 
«  eave  au  sommet ,  terminé  par  un  style  filiforme  preiqne 
«  toujours  simple ,  rarement  fendn  au  sommet.  La  graine 
«  est  couverte  par  le  périgonc;  mais  n'ayant  pu  me  la  pro- 
ie curer  en  bon  état,  je  ne  puis  en  décrire  la  structure,  ni 
«  tenter  par  conséquent  de  fixer  la  place  de  ce  genre  dans 
«  l'ordre  naturel.  Sa  radicule  est- elle  supérieure  ou  infé- 
«  rieureP  Mais  surtout  l'organe  que  j'ai  décrit  pour  ovaire 
«  serait-il  une  simple  callosité ,  qui ,  comme  dans  les  Rubia- 
«  cées,  lurmonleroit  le  véritable  ovaire,  lequel  serait  avorté 
«  dans  mes  échantillons  P  Ces  questions  restent  k  résoudre 
«  h  ceux  qui  verront  fructifier  les  fleurs  du  TarehonaïUiuu.^ 

Il  est  indubitable  que  H.  DeCandolle  a  observé,  comme 
nous,  un  individu  mâle,  et  peut-éire  le  même  individu 
que  nous  avons  étudié  quelques  années  apr^s  lui.  L'organe 
qu'il  a  considéré  comme  un  ovaire  iihre,  c'est^-dire  supé- 
rieur  ou  supére,  n'est  autre  chose  que  le  neclairei  ce  qu'il 
a  nommé  pérîgone  est  la  véritable  corolle  ;  enfin,  s'il  a  cru 
que  les  étamines  étoient  insérées  devant  les  lobes  de  cette 
envdoppe,  an  lieu  d'alterner  avec  eux,  c'est  probablement 
parce  qu'il  a  remarqua  qu'elles  correspond  oient  aux  nervures, 
et  que,  ne  coanoissant  pas  la  nervation  propre  k  la  corolle 
des  Synantbérées,  il  aura  supposé  que  ces  nervures  occu- 
poient  le  milieu  des  lobes. 

Dans  l'Histoire  des  arbres  et  arbrisseaux  par  M.  Desfon» 
taines,  nous  lisons  (lom.  L",  pag.  9<i7)  la  note  suivante  sur 
Je  Tarehoaanlhui  :  «  Ce  genre,  ayant  l'ovaire  aupire  et  des 
«  étamines  oppoaées  '  aux  divisions  de  la  corolle,  doit  élre 
■  exclu  de  la  famille  des  Composées:  M>  DeCandolle  l'a  réuni 
K  aux  Thymélées.  "  Cette  note  de  M.  Deafontaines  ,  écrite  eu 
l8og,  est  fondée  sens  doute  sur  le  Mémoire  de  M.  De 
CandoIIc,  qui  n'a  été  publié  qu'en  iBio,  mats  qui  avoit 
été  présenté  à  l'Institut  en  1608,   et  que  M.  Deafontaines 

1  II  7  ■  d(ni  le  telle  alttrati  asec  let  Hhiiloni;  miii  c'cit  éri^coh 
ment  uns  ÎDadrarUnce ,  un  Impiua  mZm»'. 


nyn,-.^hyG00^le 


TAR  .6. 

■voit  été  chargé  d'exanlner.  Nom  pauvoni  en  induire  que, 
é»ni  la  première  rédcclioa  de  «on  Mémoire ,  M.  De  Csndolle 
■(tribuoit  le  TarehùnantkMi  k  l'ordre  des  TbTméléea ,  mais 
que  des  doutes  s'tftamt  iltvit  plus  urd  dans  son  esprit,  il  a 
effacé  cette  attribution,  et  penl-tlre  ajouté  la  dernière 
phntse  dubitative  sur  l'ovaire ,  avant  de  livrer  son  Mémoire 
à  l'imprestion. 

Dans  le  Catalogne  des  planlet  dn  Jardin  médieaUde  Paris, 
publié  en  1801 ,  Dons  voyons  que,  planeurs  années  avant 
M.  De  Candolle,  L.  C.  Richard  avoit  mieux  apprécié  que 
lui  les  affinités  naturelles  du  TarohonanÛiBi ,  puisqu'il  l'avoit 
placé  (pag.  89)  auprès  du  Vemonia,  Remarquons  iDutefoii 
qu^  les  range ,  l'un  et  l'autre ,  avec  le  liatrit ,  dans  aa  section 
des  Liatridées,  à  laquelle  il  assigne  pour  caractère  la  nudité 
du  clinantbe;  et  pourtant  le  Tarehonanthmt  a  le  clinanthe 
hérissé  de  soies. 

Toutes  ces  controverses  sur  le  Taréhonanikut  nous  avoient 
inspiré  depuis  long-temps  un  vif  désir  d'observer  cette  plante, 
lorsqn'cn  1816  il  nous  fut  permis  de  satisfaire  pour  la  pre- 
mière fois  notre  curiosité,  en  analysant  quelques  calathîdes 
d'un  échantillon  sec  de  Therbier  de  M.  de  Jusûen.  Les  r^ 
sultats  de  nos  observations  sur  ces  calathides  sèches  Rirent 
lus  à  la  Société p h ilomati que ,  le  i3  Juillet  1816,  publiés  par 
extrait  dans  le  Bulletin  des  Sciences  d'Août  1816  (pag.  137), 
et  «n  totalité  dam  le  Journal  de  physique  de  Mars  18)7. 
Depuis  cette  époque ,  nous  avons  analysé  des  calathides  vi- 
vantes ,  et  confirmé  ainsi  nos  premières  observations. 

Dana  le  Mémoire  qui  vient  d'être  cîté ,  nous  avons  d'abord 
établi  que  le  Torohonont^vs  comphoro/iM  est  dioïque  ;  et 
individu  femelle  nous  étant  inconnu,  nous  avons  exposé 
seulement  la  stracture  de  la  calathide  mile ,  en  faisant  re- 
marquer que,  cheilesSynanthérées,  l'observation  des  fleurs 
mAles  donne  ^n  général  plus  de  lumières  sur  les  affinités 
que  l'oUervation  des  fleurs  femelles.  Ensuite  nous  avon* 
assigné  la  place  de  ce  genre  dans  la  classification  naturelle, 
en  le  rangeant  dans  notre  tribu  des  Vemoniées,  auprès  du 
Tettaria.  Enfin ,  nous  avons  ugnalé  les  erreurs  bien  stngu* 
Hères  dans  lesquelles  les  botanistes  étoieni  tombés  en  décri-. 
Tant  les  caractères  génériques  du  Tarchonanikui ,  qui  sont 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


=5.  TAR 

pourUot  faciles  i  obferver ,  même  inr  le  MC  ;  et  aprét  avoif 
réfuté  CCI  erreun,  noiu  avons  fait  remarquer  qu'ayant  été 
commises  par  d'excellens  botanistes ,  dlei  prouvent  l'impor- 
tance des  observations  les  plus  minutienaei,  qu'on  est  dis- 
posé à  dédaigner!  car,  si  ces  botanistes  eussent  connu,  par 
exemple,  le  caractère  û  chélif  en  apparence  qui  résulte  de 
la  disposition  marginale  des  nervures  delà  cctolle,  ou  celui 
de  l'articulalion  des  filets  d'étamines,  ils  n'anroient  jamais 
songé  à  expulser  le  Tarohoiuinthut  de  l'ordre  des  Synanthé- 
rées  ;  l'observa  lion  des  nervures  le*  auroit  aussi  préservés  de 
la  supposition  que  les  étamines  sont  opposées  aux  lobes  de 
ïa  corolle;  et  s'ils  avoient  remarqué  que  toutes  les  Synan- 
thérées  ont  un  nectaire  épigyae  plus  ou  moins  développé, 
ils  ne  se  seroient  pas  avisés  de  nous  donner  cet  organe  pour 
un  ovaire  supérieur. 

Lorsque  nous  rédigeâmes  notre  Mémoire  sur  le  Tareko- 
naïUkut ,  nous  n'avions  point  encore  .vu,  dans  l'ordre  desSy- 
nanthérées,  des  fleurs  femelles  pourvues  de  frustes  étamines 
peu  altérées  et  d'une  corolle  semblable  ou  presque  semblable 
k  celle  des  fleur*  mâles  ou  hermapbrodUes  :  c'est  pourquoi 
nous  ne  pensimes  pas  alors  que  la  plante  observée  par  G«rt> 
ner  étoit  probablement  l'individu  femelle  de  l'espèce  dont 
nous  observions  l'individu  mile  ;  .et  nous  supposAmes  que  ce 
botaniste  avoit  commis  de*  erreurs,  ou  que  peut-être  sa 
plante  éloit  d'une  e^iéce  difi'érentc  de  la  nAtre.  Mais,  l'an- 
née suivante,  ajant  observé  les  fleurs  ftmelles  de  l'Oiigo- 
earpha,  nous  fûmes  frappé  de  leur  analogie  avec  les  fleurs 
de  Tarehonanihui  Ëgurées  daoa  l'ouvrage  de  Gsrtner,  et 
dès-lors  il  devint  manifeste  à. nos  yeux  que. la  plante  de 
Gœrlner  étoît  l'îndivi.du.  femelle  du  TaTehananthat  eampho- 
ralu».  C'est  ce  que  nous  avons  déclaré  dans  le  Journal  de 
pbysique  de  Juillet  iQiEI,  pag,  39. 

.  '  L.  C.  lUcbard ,  bien  conyaîncu  que  nous  sommes  incapable 
de  faire  une  observation  exacte  et  neuve,  avoit  étésansdoute 
fort  mécontent  de  notre  Mémoire  sur  le  TarchonanUms,  comme 
de  tous  nos  autres  écrits.  «  On  nes^urqit,  dit-il  (Mémoire 
«  sur  les  Calycérées  , .  pag,  41),  attribuer  .aux  botanistes 
s  en  DiaMC  une  erreur  particulière  à  fiergius,  ej  propagée 
(t  par  Linné  et  ses  copistes.  M.  de  J  usai  eu  a  dit,  et  Gsrtner 


,,-erihyGoo^le 


TAR  aSî 

ïr  a  prouvé,  depuis  trente  bus,  que  l'ovaire  du  Tarehonan* 
«  thuj  étott  infère.  *  Si  M.  Richard  avoit  bien  voulu  pren- 
dre la  peine  de  lire  notre  mémoire  avec  quelque  at> 
tenfion',  et  surtobl  sans  pf^entîoiu ,  il  aurûît  vu  que  nous 
n'imputiont  l'erreur  dont  il  s'iigit  qu'à  ceux  qui  l'ont  réelle- 
ment commise,  et  qUe  celle  erreur  méritoit  une  sérieuse 
rérutation,  puisque,  malgré  l'aotorilé  respectable  de  Juasieu 
et  de  Gartner,  elle  avait  été  reproduite  depuis  avec  con- 
'fiance  par  M.  l>e  Candolle,  qui  prétendoit  la  justifier  par 
de  nouvelles  observations  ;  '  que  H.  Desfontaines  l'avoit  adop- 
tée; et  que  ces  deux  habiles  botanbtes  attrîbuoient  en  con- 
séquence le  TtiTohonanÛMài  à  la  ftmille  des  Thymélées.  Nf. 
Bichard  aurait  pu  remarqner  en  même  temps  que  ce  Mé- 
moire, qui  lui  avoit  d'abord  para  li  méprisable,  contenoit 
pourtant  quelques  observations  neuves  et  intéressantes;  que 
la  dispbsilion  des  nervures  de  la  corolle  et  la  vraie  situation 
-âèi  étamines,  ainsi  que  l'articulation  de  leurs  filets,  mé- 
coanues  par  M.  De  Candolle,  s'y  trouvoient  rétablies;  que 
personne  avant  nous  uc  s'étoit  aperçu  que  le>  Tarehonantkai 
fût  dioïque,  en  sorte  que  ceux  qui  •  n'a  voient  observé  que 
i'individu  mâle,  avoient  été  induits  à  prendre  le  nectaire 
pour  un  ovaire,  par  la  persuasion  que  la  fieur,  étant  herms- 
Jthrodite,  devoit  nécessairement  avoir  l'organe  le  plus  essen- 
tiel du  sexe  femelle.  M.  Richard  devoit  aussi  remarquer  que 
ceux  même  qui  attribuoieni  avec  raison  au  Tarehonamhm 
un  ovaire  inrére,  n'avoteat  pas  su  leconnottre  que  le  prétendu 
ovaire  supire  n'éloit  qu'un  nectaire.  Enfin,  il  aurait  peut- 
être  avoué  quécetarbrîsseann'éloit  pas,  comme  il  le  croyoit, 
voisin  des  Lrofrii,  et  que  nous  avions  connu  mieux  que  lui 
ses  véritables  affinités. 

Nous  ajoutons  ici  la  description  d'un  nouveau  genre,  voi- 
sin du  Torehonanthut;,  cette  description  ne  pouvant  pas  être 
insérée  aussi  convenablement  dans  aucun  de  nos  articles  ul- 
térieurs. 

AaKUBNAcnHB,  H.  Cass..Dio1que.  Calathidt  fimelU  équali- 
flore,  multiflare,  tubulifiore.  Péricline  snbhémisphérique, 
inrérieur  aux  fleurs,  formé  de  squames  plnrisériées ,  régu- 
lièrement imbriquées,  appliquées,  ovales,  coriaces-foliacées, 
à  bordure scarieuse,  colorée,  finement  deaticulée.  Clinanthe 


,,-erihyGOOglC 


>>l  TAR 

pUniutcule ,  nu,  fovtfolé.icloitonscbarBUn, dentées.  Ovaire 
ablong ,  cjUndricé ,  gUbre,  moni  d'un  bourrelet  builfùrc;  ai- 
grette longue,  blanche,  coinpoaéedeiquamellulea  nombreu' 
■Cl,  inégale! ,  filiforaiei,  proquc  nnes  on  n'ajrsnt  que  dei 
mdimena  de  barbelluln.  Corolle  pliu  courte  que  l'aigrette, 
étroite,  tubuleiue,  cylindrique,  dentée  an  mninict.  Style 
féminin ,  glabre ,  beaucoup  plus  long  que  la  corolle ,  portant 
deux  atigmatophorei  courts,  filiformes,  glabres.  Calclhidt 
m^équaliflore,  multiflore,  régulariflore.  PéHdi ne  semblable 
h  celui  de  la  calathide  femelle.  Clinanthe  eonrexe  ,  nu. 
Faux-ovaire  tr^s-court,  preaque  entièrement  avorté)  aigrette 
longue,  blanche,  composée  de  squamcllules  i  peu  préi 
égale*  en  longueur,  inégales  en  largeur,  unisériées,  plus 
ou  moins  entregreffées  k  ta  base ,  laminée*,  linéaires  ,  mem- 
braneuse*, arquées  an  sommet,  quelquefoii  bifide*  ou  bi- 
furquéCL  Corolle  glabre,  a  tnbe  large,  cylindrique,  k  limbe 
subcampanulé,  à  cinq  divisions  obtongues- lancéolée**  Ela- 
mines  à  filets  glabre*,  libérés  au  sommet  du  tube  de  la 
éoroUe;  anthère*  presque  incluses,  munies  d'appendices  api- 
cilairea  ovales-oblongs ,  obtus ,  et  privée*  d'appendices  basi- 
laires.  Style  masculin,  presque  indu*,  ayant  sa  partie  sup^ 
Heure  épaissie,  hérissée  de  collecteurs,  et  divisée  presque 
Jusqu'à  la  base  en  deux  £bux  stigmatophores  rapprochés ,  non 
divergena. 

Arrhenaehjn  janeea,  H.  Cas*.  Plante  herbacée,  parfaile- 
ment  glabre  sur  toutes  ses  parties ,  un  peu  glauque  sur  le* 
parties  jeunei)  tige  dressée  ,  droite,  asseï  épaisse,  pleine  de 
moelle  (comme  une  tige  de  jonc),  cylindrique,  striée,  verte, 
■impie  in féricu rement ,  divisée  supérieurement  en  rameaux 
dressés;  feuilles  alternes,  distantes,  sessiles,  longues  d'envi- 
ron un  pouce,  très-étroites,  linéaires-lancéolées,  uninervées, 
la  plupart  un  peu  dentée*  en  scie,  à  dent*  très-petites  et 
trè*-dt(tatttes;  calathide*  *ubglobttlen*e*  ou  preaque  hémir 
sphériques,  larges  d'environ  cinq  lignes,  solitaires  à  l'extré* 
mité  de  la  tige  et  des  rameaux,  comme  pédonculées,  un 
peu  paniculées;  périclioe  plus  on  moins  coloré,  rougeitrei 
corolles  blanches. 

Nous  avon*  fait  cette  description  spécifique ,  et  celle  des 
caractères  génériques,  sur  des  échantillons  secs  de  rherlner 


,,-erihyGoo^le 


TAR  =55 

de  M.  Dnfontaines,  provenant  d'indiWdui  cultivés  dons  les 

serrf  s  du  Jardin  du  Roi ,  et  qu'on  croit  originaires  du  Sénégal. 

Cette  plante  a  la  plus  grande  affinité  avec  notre  Pingrœa 
angattifalia,  et  el.le  lera  convenablement  rapportée  à  ce  genre 
Pingrtta  par  les  bolaniites  qui  n'aiment  pas  la  multiplicité 
des  genres.  Quant  à  noua,  qui  pensons  tout  autrement,  il  noua 
semble  que,  malgré  les  rapports  très-intimes  qui  rapprochent 
immédiatement  notre  plante  du  Pingrim,  elle  nepeutpas  élre 
régulièrement  attribuée  à  ce  genre,  dont  cite  diffère  essen- 
tiellement par  ses  aigrettes  nues,  e(  qui  en  outre  sont  palfa- 
cées  et  entregreffées  'à  la  base  dans  la  calathide  mile.  Au 
contraire,  dans  la  calathide  mUe  du  Pingma,  l'aigrette  est 
composée  de  tquamellules  filiformes,  libres ,  Irès-barbellulées 
supérieurement,  k  barbetlules  nombreuses,  longues,  très- 
étaléet.  (Voyei  notre  article  PinOséb,  tom.  XLI,  pag.  Sy.) 
Notre  plante  peut  donc /ormer,  dans  la  tribu  des  Vemooiées, 
un  nouveau  genre,  voisin  des  Pingnra,  Pluahea,  Taivkonan- 
thut ,  etc. 

Le  nom  d^Arrhmaohtie,  composé  de  deux  mots  grecs 
(etffnr,  mateutut;  tt^vw ,  palea) ,  fait  allusion  aux  aigrettes 
de  Ja  calathide  màU,  qui  août paUaoùt.  (H.  Cas).  ) 

TARCHONANTHOS.  {Bot.)  Vaillant  confondoit  sous  ce 
nom  deux  genres  de  pbntes  composées,  dont  l'un  étoit  déjà 
nommé  de  même  par  Rai.  Ils  avoient  été  également  réunis 
par  Van  Royen,  Linnœus  n'a  conservé  le  nom  qu'à  celui  de 
Rai,  et  s  donné  au  second  celui  d'tVo.  (J.) 

TARCON.  (Sot.)  Suivant  Rauwolf ,  Rbasès  doonoit  ce  nom 
an  eotiriam  des  Syriens,  qui  est  la  pasierage  ordinaire.  11 
nommoit  aussi  tarchon  l'estragon  ,  arUmitia  draeuneuluM  (voyez 
Takchok).  Mentzel  cite  «uSti  le  nom  tarcon  pour  la  pyrètbre. 

(j.) 

TARDA.  (Onith.)  L'oiseau  auquel  on  donne  ce  nom  latin 
et  celui  d'ans  tarda,  est  l'outarde.  (Ck.  D.) 

TARDARA5.  (Ornith.)  Ce  nom  a  été  donné  au  sacre  et  au 
gerfaut.  (Ca.  D.) 

TARDA VEL.  (Bot.)  Nom  malabare  du  tptrmaeoce  hispida 
de  LinoKus,  nivaot  fiurmann.  Adanson  l'emploie  comme 
nom  générique  du  iptrmaeaee  de  LinnKus.  C'est  encore  le 
eoyaiia  de  Necker.  (J.) 


,,-erihyGoo^le 


iS6  TAR 

TARDTFËRE.  (Enlornox.)  Même  animal  mïcroicopique  que 
ït  tardigrade.  Voyez  d-apria.  (Desh.) 

-  TARDIGRADE ,  Tardigradui  (EntoFRoz.)  C'ett  le  nom  sous 
l^uel  SpalIaniaDi ,  dans  son  Mteoire  sur  les  animaux  qui 
peuvent  rësusciler,  a  décrit  ïncompléfement  et  anei  mal 
figuré  un  animal  microscopique ,  qu'il  a  obscrré  dans  la 
pousti^re  des  toits  avec  son  fameux  rotifére.  M.  de  Blainville , 
ayant  eu  l'occasion  de  l'observer  lui-même,  s'est  assuré  que 
t^'est  une  larve  d'un  insecte  hexapode  et  probablement  même 
d'un  colëoplêre.  Sa  tête  est  forte,  êcailleuse,  pourvue,  à 
ce  qu'il  pense,  de  mandibules;  son  thorax,  divisé  en  trait 
anneaux  à  peu  pris  égaux  et  fort  grands  proportionnelle- 
ment,  est  pourvu  de  trois  paires  de  pattes  conrles,  coni- 
ques, composées  de  trois  articulations,  outre  le  crochet  qui 
les  termine;  l'abdomen  est  fort  court,  arrondi  en  arrière, 
composé  d'un  petit  nombre  d'anneaux  et  armé  de  deux  paires 
d'espèces  de  crochets,  qui  servent  à  l'animal  pour  se  crom- 
ponner.  Sa  couleur  est  jaunâtre  et  sa  peau  parolt  granuleuse. 
Voilà  tout  ce  qu'il  est  permis  de  voir  de  l'organisation  du 
tardigrade.  Spallantani  dit,  cependant,  avoir  otMcrré  au  mi- 
lieu  du  corpsenviron  une  petite  tache  oblongue,qu'iIregarde 
comme  l'estomac.  Les  mouvemens  de  cet  animal  lui  ont  valu 
son  nom.  Il  marche,  en  effet,  fort  lentement i  mais  pas  tant, 
ee  me  semble,  que  le  dit  SpalIaauDi.  Cet  auteur  s'est  assuré 
qu'il  jotlit  de  la  faculté  dcrevivre  plusieurs  fois  aprisavoir  été  - 
desséché,  i  peu  près  avec  les  mêmes  particularités  que  le  r»- 
lirére.  Jamais  il  n'a  pu  le  TOtr  se  reproduire  comme  celui-ci  : 
ce  qui  prouve  encoreqUecen'est  pas  un  animal parhit.  (De  B.) 

TARDIGRADES.  (Manint.)  Ce  nom  a  été  donné  par  M.  G. 
Cuvier  à  la  'première  tribu  de  l'ordre  des  mammifères  de 
ta  famille  des  édentés.  Elle  renferme  en  effet  des  animaux 
sans  incisives ,  mais  qui  ont  pour  caractères  particuliers  : 
D'être  pourvus,  lanlAt  de  canines  et  de  molaires  aux  deux, 
michoires,  et  (anttit  de  jnolaires  seulement;  d'avoir  la  tête 
petite,  ronde  et  à  museau  court;  et  d'avoir  les  extrémités 
très-grêles,  les  antérieures  beaucoup  plus  longues  que  les 
postérieures ,  et  toutes  pourvues  d'un  petit  nombre  de  doigts , 
comme  soudés  entre  eux  et  armés  d'ongles  très-longa,  arqués, 
et  en  gouttière  en  dessous. 


,,-erihyGOOglC 


TAR  »»r 

Tom  ïtt  (ardigndes  dont  lei  espèces  sont  en  petit  nombre, 

habitent  l'Amérique  méridionale.  Ils  vivent  de  feuillea  d'aï- 
brea,  et  se  font  remarquer  par  une  excessive  lenteur  dan» 
lenn  mouvemens. 

Cette  tribu,  qui  répond  au  genre  Brodant. de  Linatf,  se 
compose  maintenant  de  deux  genres  :  le  premier  comprend 
l'unau  ou  pares^nx  didactyle ,  qu'IUiger  avoit  d'abord  ap- 
pelé du  nom  générique  de  Cholopm,  et  auquel  H.  I^éderic 
Cuvier  a  réservé  la  dénomination  de  Bndypui;  il  est  caraclé- 
risé  par  àes  dents  canines  triangulaires,  très-saillantes i  lea 
bras  médiocrement  plus  longs  que  les  jambes  ^  le  nombre  des 
vertèbres  cervicales ,  qui  est  de  sept ,  comme  dans  la  génén- 
litë  des  mammifère»;  deux  doigts  aux  e:ttrémilés  antérieures 
et  trois  aux  postérieures.  Le  second ,  nommé  Aehatut  par  H.  F. 
Cuvier,  contient  l'ai  et  peut-être  quelques  espèces  voisines;  ses 
caractères,  suivant  ce  naturaliste,  consistent  dans  l'absencede 
canines,  et  dans  une  molaire  de  plus  que  dans  le  iradypuji  cha- 
que cAté  des  mâchoires  ;  dans  le  nombre  des  vertèbres  du  eon  , 
qui  est  de  neuf,  dans  la  disproportion  extrême  des  membivs 
antérieurs  comparés  aux  postérieurs,  et  dans  le  nombre  des 
doigts  et  des  grands  ongles,  qui  est  de  trois  à  chaque  pied. 
.  Un  grand  quadrupède  fossile,  l'animal  du  Paraguay, parait, 
sous  certains  rapports ,  avoir  appartenu  k  la  famille  .des  tar^ 
digrades,  et  sous  d'autres,  à  celle  des  tatous,  et  il  en  est  de 
même  sans  doute  du  mégalonjrx  de  Jefferson ,  découvert  dans 
l'Amérique  septentrionale. 

Pendant  long-temps  on  a  réuni  aux  paresseux  ou  bradypes 
un  ours  de  l'Inde  ,  qui  avoît  en  effet  quelques  rapports  fort 
éloignés  avec  eux,  mais. qui  a  été  depuis  reconnu  commje 
formant  une  espèce  bien  distincte  dans  le  genre  Oura,  et 
nommée  anu*  iaiiatut,  llliger  en  avoit  fait  le  tjpe  d'un  g,eore 
particulier  de  la  famille  des  tardigrades  sous  le  nom  de  Pro- 
chUai.  (Dbsh.) 

TARDILINGUA.  (OrniA.)  Ce  nom  est  employé,  dans  les 
poètes,  pour  désigner  le  rossignol.  (Cb,D>) 

TARDINEAU.  {Jekthyol.)  Dans  certaines  provinces  on 
donne  ce  nom  à  la  plie.  (H.  C.) 

TARDONNE.  (Omith.)  Lac besnaye-d es-Bois  donne  ce  nom 
comme  le  même  que  tadorne.  (Cn.  D.) 

5s.  17 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


»»  TAR 

TARE-FRANCHE.  (Ichthycl.)  Voy«T*E»-raAt.«.(H»C.) 

TAKE-FRANKE.  (Iefi%(tl.)  Dan»  cerUinei  provinces  «n 

a  dODné  ce  nom  à  l'aigle  de  mer.  Voyei  Myuobati.  (H.  C.) 

TAHEFRANKE  ou  TAAEERANCHE.  (Ornith.)  Ces  n (nu, 

dîtl'tuteur  du  Diclionnairc  uDÎvenel  det  animaux ,  te  deuteot 

i  Bordeaux  à  l'aigle  de  mer.  (  Ch.  D.  ) 

TAREIRA.  (l«hih^oI.}  Du  tempe  de  Maregrave  de  Lieb- 
rtvdl ,  lei  Bré«ilieat  donnoicnt  ce  nom  à  deux  poiwoiu  q*^ 
oel  été  figuré*  dans  aon  ouvrage,  et  dont  l'un  «embleétre 
une  aorte  d'éioce  marin,  à  deux  nageoires  dorsalea,  tandis 
que  l'autre ,  qui  babite  les  rivières ,  appartient  au  genre  Cy- 
pria.  (H.  C.) 

TABENNA  (Bol.).  Gnrtn.,  DefriMK,  i ,  pag.  iSg,  tab.38, 
fi(.  S.  Cette  plante  n'eit  encore  connue  que  par  aei  fruits,  d'a- 
près Inquela  GsBFtnei  «n  a  fait  un  genre  particulier.  Ces  fruits 
••nt  lUspoiés  «n  une  sorte  de  paniculc ,  dont  les  rauifi cations 
sont  uape*  fliBxueiMt.  Le  calice  est  adhérent;  son  limbe  per- 
siite  sur  l«  {nît,  qu'il  couronne  :  il  se  divise  en  quatre  dé- 
conpiirct  Unéaires ,  oblongues,  aign£t,  réfiécbies.  Ce  fruit  est 
une  haie  apfcériqu*,  ridée,  noirâtre,  luisante,  à  huit  ou  dix 
atries,  partagée  en  deux  loges  t  elle  contient  une  substance 
duisue,  fongueuse,  adhérente  aux  deux  cAtés de  la  cloison  ^ 
«Lvirennant  les  semences  ;  ceUes-ci  oont  au  nonbre  de  quatre 
ou  six  duia  chaque  loge,  placées  horiiontaleineiit ,  épainea, 
bombées  à  une  de  leurs  face»,  noirâtres  et  ridées,  en  forme 
de  croissant:  elles  contiennent  deux  cotylédons  foliacés,  pres- 
que orbicnlaires.  la  radicule  est  cylindrique ,  une  fois  phis 
longue  qucilts  cotylédons,  reeaurhée,  éloignée  du  centre  et 
dirigée  vKtm  la  circonférence  de  la  cloisan.  La  pesition  des 
radicules  dam  ce  fruit  est  trés-remarqtiable,  dit  Gaertner, 
en  ce  fise  celle  de  la  prcnùcre  semence  se  dirige  a  droite, 
odie  de  la  seconde  à  gauche,  celle  de  la  troiaièmc  à  droite, 
et  ainsi  de  suite  atterniilivement  :  de  plus  les  semences  sont 
aitacbén  su  ocutre,  et  noa  aux  parois  du  fruiu  Ce  fmit 
appartient  à  une  pinnte  qui  croit  à  l'fle  de  Ceilan.  (Poii.) 

TARENTE.  (Eipétol.)  En  Froveoec  on  appelA  ainsi  le 
gecho  da  muraiUei.  Voyei  Gëgko.  (H.  C. ) 

"fABENTOLE.  {lekOyvl.)  Un  ifit  uona  du  taun  oràùuiire. 
Voyei  Saobk.  (H.  C.) 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TAR  ^9 

TARËNTULS.  (Erpétot.)  Voye»  Taibntb.  (H.  C.) 

TARENTULE.  (Sntom.)  Etpéce  d'araignée  que  nous  a«oiu 
lait  coanoltre  mus  le  n."  141.  M.  LatreiUe  l'a  rangée  dam  le 
genre  Lycose.  (CD.) 

TAHEHIAYA.  (BoL)  La  plante  du  Brénl,  figurée  et  décrite 
SDus  ce  nom  par  Marcgrave,  parait  être  une  espèce  de  mo- 
zambé,  eltome,  à  feuîilei  digitées.  (J.) 

TAREHONDE.  (lektiiyoL)  Auprès  de  Bordeaux  on  appelle 
ainsi  la  pAsiUNAfitiB.  Voyei  ce  mot.  (  H.  C.  ] 

TAKEROQUl.  (Bot.)  Marcgrave  cite  sous  ce  nom  une  plante 
légumioeuse  du  firéûl  que  Rai  reporte  au  genre  ,Oroiu«.  U 
dit  que  M>  feuilles  penné»  te  ferment  le  soir  et  s'^anouif 
Bcnt  le  matin.  On,  trouve  ia  mérae  indication  dans  le  petit 
Recueil  des  voyages,  oh  la  pUote  est  aussi  nommée  tyro^ui. 
(J.) 

TARET,  Tertdo.  (Mdtoeoi.)  Genre  de  malacoioaires  acé- 
phales, lamellibranches,  de  la  famille  des  adesmacéa  de  H. 
de  Blainvilte,  établi  depuis  loag-lemp»  par  Linné  et  «dopté 
par  tous  leS'iDologistei  pour  des  animatut  fort  singuliers ,  en 
ce  qu'ils  ressemblent  à  de  longs  vers  inarticulés,  qu'iJs  se 
logent  constamment  dans  des  tuyaux ,  d'où  vient  la  dénomina- 
tion de  vers  à  tuyaux  qu'ifs  ont  quelquefois  regue ,  et  que  ces 
tuyaux  calcaires,  plus  ou  moins  mineet,  servent  à  tapisser  le 
trou  que  le  taret  s'est  creusé  dans  les  bois  immergés  par  nn 
procédé  que  nqus  allons  faire  connoltre.  La  caraclérislique 
de  ce  genre  peut  être  exprimée  ainsi,  pour  le  distinguer 
principalement  des  £ts(ulanes  et  même  des  térédines,  avec 
lesquelles  iLa  les  plus  grand)  rapports  :  Corps  trés-alongé, 
vernùfanne,  enveloppé  dassun  manteau  fort  mince,  tubuleux, 
ouvert  seulement  à  sa  partie  antérieure  et  inférieure  pour  la 
«ortie  d'un  pied,  en  forme  de  mamelon,  et  pourvu  en  arrière 
de  deux  tubes  distincls  très-courtf ,  dont  l'i^iférieur  ou  iocrA- 
mentitiri  est  un  peu  plus  grand  que  le  supérieur  ou  excré-. 
nienlitiel  et  pourvu  de  cirrhesà  son  orifice;  bouche  petite; 
appendices  labiaux  courts  et  striés;  anus  à  l'extrémité  d'un 
petit  tube  flottdat  et  ouvert  dans  la  cavité  palléale  asseï  avant 
l'origine  des  tubes;  branchies  fort  longues,  trés-éthtites,  ru- 
bannées,  réunies  dans  toute  leur  longueur  et  librement  pro- 
longées dans  toute  i'élendue  de  la  cavité  tubuleuse  du  man- 


,,-erihyGoo^le 


â«o  TAR 

teau;  UD  seul  grot  niiucle  adducteur  entre  !«■  vsWes  d«)a 
coi{Bîlle  j  un  Bimeau  inuscuUire  an  point  de  jonction  det 
tubes  avec. le  manteau ,  et  dam  lequel  est  implants  une  paire 
d'appendices  com^  -  calcaires  ,  pédîctilées  ,  operculaîrea. 
Coquille  épaisse,  solide,  trèa-courte  ou  annulaire,  ouverte 
en  avant  comme  en  arriére  ;  val ves  ^ales,  équilatérdes,  an» 
guleuses  et  tranchaDles  dans  leur  bord  antérieur  ,  ne  se 
touchant  que  par  les  bords  dorsal  et  ventral,  extrêmement 
courts;  charnière  et  ligament  nuisi  un  cuilleron  interne  con- 
•Idérable  ;  une  seule  impression  museulaire  fort  peu  sensible  ; 
tube  plus  on  moins  distinct,  cylindrique,  droit  ou  flexueuz, 
fermé  arec  l'âge  A  l'extrémité  buccale,  de  manière  à  enve- 
lopper tout  l'animal  et  sa  coquille,  toujours  ouvert  i  l'ex- 
to^mité  anale  et  divisé  intérieurement  en  deux  siphons  par 
nue  cloison  médiane. 

D'après  cette  caractèriaiîqne  il  est  évident  que  les  tarcts, 
comme  l'a  très-bien  montré  le  premier,  Adanson ,  dans  un 
mémoire  inséré  parmi  ceux  de  l'Académie  des  sciences  pour 
l'année  1759,  ont  les  plus  grands  rapports  avec  les  autres 
bivalves  et  surtout  avec  les  pholades,  qui,  comme  eux,  vi- 
.  Tent  constamment  enfermées  dans  une  substance  plus  ou 
moins  solide,  plongés  sous  les  eaux  de  la  mer  ;  aussi  te  corps > 
quelque  vermiforme  qu'il  paroisse  ,  n'offre  aucune  trace 
d'articulation.  Plus  renflé  en  avant,  il  s'atténue  peu  à  peu 
en  arrière  :  il  est  enveloppé  dans  un  manteau  fermé  de  toutes 
parts,  si  ce  n'est  en  avant  et  en  dessons,  oà  il  est  ouvert 
pour  le  passage  d'un  pied  très- court  et  en  forme  de  ma- 
melcm.  La  cavité  palléale  est  terminée  en  arrière  par  un  an- 
neau circulaire,  sur  lequel. sont  attachés  deux  tubes  courts, 
mais  distincts;  la  bouche,  située  comme  dans  tous  les  lamel- 
libranches, est  tout-A-fait  aniérivnre  et  pourvue  de  deux 
paires  d'appendices  labiaux i  l'anus  esta  l'extrémité  d'un  petit 
tube  flottant  dans  la  cavîtédu  manteau, et  les  branchies,  fort 
longues  et  fort  étroites ,  en  Tormede  long  ruban,  sont  réunies, 
celles  d'un  cftté  à  celtes  de  l'autre,  dans  toute  l'étendue  du 
tube,  formé  par  le  manteau.  LKir  structure  n'offre  du  reste 
Tien  de  particulier.  L'appareil  digestif  et  circulatoire  m'ont 
paru  être,  à  peu  de  chose  près,  comme  dans  les  pholades, 
avec  la  différence  déterminée  par  le  grand  atongement  de 


„:.^hyGoo^le 


TAR  '  »«■ 

tout,  le  corpi.  Je  ne  eoiutoit  rien  lur  U  dUpo^tivii  et  «ir 
U  teeatia^Mn  desorganei  delà  géojfatioo  ;  maii  il  at  pro- 
bable qwe  \e»  diffénence*  ne  Mut  pM  frandei  avec  ce  qui 
exitte  dam  le*  pbolades.  Ce  qui  dlilingue  le  plus  lei  tarett 
de  ce  geare  et  de  tout  le>  autre*  lamellibranchei ,  c'est  U 
petîtene 'proportioBiiella  de  la  coquille,  ainii  que  m  forme 
particulière,  l'exidcnce  de  pièces  opercutaire* ,  fort  singu- 
liéres  a  rorigioe  des  canaux,  et,  eo&o,  celle  d'un  long  luhe 
calcaire  fui  enveloppe  le  tout,  l'aniaial  et  sa  véritable  co- 
quille, et  qui  tapisse  complètement  le  trou  que  le  taret  s'nt 
ereusé  dans  la  pièce  de  bois  qu'il  bsbite.  Revenons  sur  cha- 
cune de  CM  particularités. 

La  coquille  du  taret  n'occupe  peut-  être  pas  la  trentième 
partie  delà  longueur  totale  de  son  corps.  Elle  «t  cependant 
placée  comme  dans  tous  les  lamellibranches  à  coquille  équi- 
valve;  une  valve  de  chaque  cAté,  touchant  a  l'autre  dana  lea 
lignes  dorsale  et  ventrale  :  elle  est  extrêmement  épaisse  et 
d'un  tissu  fort  dense  ,  quoique  trè^cassant,  surtout  dans  les 
grandes  espèces,  en  sorte  qu'il  semble  qu'elle  ait  été  trempée 
comme  de  l'acier.  Nous  avons  déjà  dit  qu'elle  est  annulaire  , 
c'est-à-dire,  qu'elle  est  extrêmement  courte  et  entièremrat 
ouverte  en  avant  comme  en  arrière,  chaque  valve  formant 
une  espèce  de  demi-anneau  qui  touche  1  l'autre  par  chacune 
de  ses  extrémités.  Celles-ci  sont  terminées  par  un  petit  bou-» 
ton  ou  r«iflement  articulaire,  sur  lesquels  se  fait  le  moVY»- 
ment  des  valves  dans  leur  action  térébranle.  Le  supérieur, 
oblique,  un  peu  plus  large  que  l'inférieur,  donne  insertion 
k  une  membrane  ligamenteuse,  épidermique,  qui  passe  d'une 
valve  à  l'autre  et  leur  sert  de  moyen  d'union.  Des  deux  ex- 
trémités de  U  valve  d'un  taret ,  la  postérieure  n'offre  rien  de 
remarquable  qu'un  prolongement  plus  ou  moins  considérable 
qui  en  festonne  le  bord  ;  mais  il  n'en  est  pas  de  même  de 
l'antérieure  :  elle  est  évidemment  disposée  comme  une  larièr« 
propre  à  percer  le  bois.  Premièrement  son  bord  est  aminci 
et  véritablement  aiguisé  par  la  disposition  des  lignes  d'accrois- 
sement de  la  coquille,  et  ensuite  chacune  de  ces  lignes  est 
finement  striée  perpendiculairement  à  sa  direction ,  em  sorte 
que  le  tranchant  est  denliculé  et  que  la  totalité  de  la  surface 
striée  eat  cascellée  ou  disposée  comme  une  lime  trés-fiaej 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


»««  TAR 

^«utei  à  cela  que  ce  cbté  aniMeur  crt  forlcmcDl  échanert 
•DgulntMment ,  de  manière  k  au^enter  conid^vUemest 
l'éteadu€  du  bord  tranchant,  et  k  Aire  qne  aqn  extrémité 
fiipérieure  famé  na  angle  anei  aign.  Cbacunc  de  eei  ràl- 
vea  ett  en  outre  pourvue  à  l'intérieur,  cflmnie  il  a  été 
dit  plua  haut,  d'un  cuilleron  eonadérabie,  qsi  $trt  pour 
ainti  dire  de  manche  à  cette  tarière.  En  effet,  c'est  par  «es 
rapports  avec  le  grand  muscle  adducteur  que  chaque  ralre 
est  mise  en  mouvement,  absolument  comoie  daap  les  pho- 
lades. 

Les  pièces  operoulaîres  que  nous  avons  dit  occuper  l'ex- 
trémité postérieure  du  corps  du  tarct  sont  peul-élrc  moins 
importantes  que  la  singolière  modification  de  la  coquille  de 
cet  aninral  ^  maïs  elles  offrent  quelque  chose  d'insolite  dans 
le  type  des  malacoio aires ,  et  qui  semble  indiquer  un  passage 
vers  les  entomoroaires  ou  animauit  articulés.  Voyons  d'abord 
ce  que  sont  ces  parties,  auxquelles  on  a  donné  le  nom  de 
palettes  ou  depalmules)  nous  chercherons  ensuite  leurs  usages 
et  leur  analogie.  De  forme  variable  dans  chaque  espèce, 
elles  sont  toujours  parfaitement  semblables  etsymébïquement 
placées,  une  de  chaque  cAté  de  l'extrémité  du  ouBteaà,  k 
l'origine  de  ses  tnbes,  ou  mieox,  dans  l'espace  qui  les  sé- 
pare. Dans  les  tarets  ordinaires  chaque- palette  est  composée 
par  une  pièce  calcaire  au  milieu  d'une  partie  membraneuse, 
qui,  prolongée  en  pointe  à  son  attache  aux  tubes,  ^élargit 
•t  souvent  se  bifurque  k  l'extrémité  libre  élargie.  Les  denx 
palettes  se  iVgHrdent  par  leur  face  interne  et  peuvent,  ea 
s'appliquaot , l'une  contre  l'autre,  fermer  l'orifice  du  trou 
qu'habite  l'animai ,  après  qu'il  a  retiré  les  tubes  de  son man- 
teau. Anali^es,  jusqu'à  un  certain  peint,  avec  les  pièces 
operculaires  des  balanes  ,  elles  servent  donc  d'espèces  d'o> 
pereules.  II  n'y  a  aucune  comparaison  à  faire  enlR  ces 
palettes  et  les  plaques  calcaires  différentes  de  fonne  et  de 
nombre  que  reconvivnt  les  lobes  débordés  sur  les  crochets 
du  manteau  des  pholades,  La  différence  est  encore  bien  plus 
grande  av^  les  palettes  des  tarets  de  la  division  du  taret 
bîpBlmnlé  de  H.  de  Lamarck.  En  effet,  autant  que  j'en  ai 
pu  juger'  sur  des  individus  desséchés,  ces  parties  ne  peuvent 
mieux  être  comparées  qu'aux  antennes  de  certaioa  insectes 


hyGoo^lc 


TAR  a« 

«Uet.  Elle*  «Hit  CD  effet  compoi^n  d'aft  noBbre  •■«  cen- 
flidérablc  d'arliclM  calcùrei,  décroÎMam  àt  !■  bue  mirioa- 
met ,  et  daat  le  premier  ionne  an  ptfdoBctUe  pins  on  nBint 
alongé.  H.  de  Limsrck,  qui  parott  n'avoir  couu  que  l'ci- 
péce  de  Pondicbéryt  figurée  par  Adanaon,  etp^  d^  la- 
quelle cbsqne  articulation  a  une  torte  de  barbe  de  cba^u 
€bté,  a  penaë  que  ce  pourroit  fitre  un  appareil  de  reapii*- 
tion ,  Boe  aorte  de  branchte  ;  ce  qui  parott  extrêmement  peu 
probable.  Il  a  également  eru  que  cet  palmulea  exirtoienl  à  la 
foi*  avec  dea  palettea  ;  maïs  nou*  eroyona  ponvoir  poaitivemnt 
aaaurer  le  contraire.  £n  effet,  dana  une  cipAee  particulière 
que  noua  avoni  obaervëc  dans  un  morceau  de  bois  enlUre- 
menC  rongé,  nous  n'avons  trouvé  dans  chaque  tnbe  calcaire 
avec  lea  deux  valves  de  la  ceqnille,  que  deux  pi^mnlessaM 
palettes,  dont  ils  «ont,  suivant  noua,  les  analogues.  11  est 
donc  probable  qu'elles  servent  égoieoMnt  d'espAoes  A'opti^ 
cnle  ;  mats  qu'on  outre,  par  leur  mouvement  à  re>U>ée  4b 
trou  ait  ae  trouve  le  taret ,  elles  servent  à  y  Aire  pénétre» 
avec  pins  de  facilité  le  fluide  aanbiaal.  La  troisième  fnrti- 
cnlarilé  que  nous  devons  signaler  dans  les  tarets ,  est  le  tube 
calOBre  qui  tapisse  le  trou  qu'il  s'est  creusé  dans  le  bois.  Ce 
•erott  k  tort  qu'il  serait  regardé  comme  une  coiquilici  M 
n'est  véritablement  qu'une  excrétion  irrégulîére,  tout-à-fUt 
«xlérienre,  de  matière  calcaire,  toute  blanche,  fondée  de 
couches,  collée  contre  les  parois  du  trou,  maia  mns  adbé- 
Tcnce  avec  aucune  partie  du  coi^s  de  l'anisnal  i  asssi  e>l-41c 
toujours  plus  ou  moins  irréguliere ,  et  son  épaàueur  est-  eUc 
proportionnelle  à  la  grosseur  du  taret  et  surtout  à  son  kge. 
Elle  est ,  en  ^et ,  consUmment  plus  épaisse  à  sa  petite  ex> 
trémllé,  par  où  elle  a  commencé,  et  d'autant  plus  mince 
qn'on  s'approche  davantage  de  l'extrémité  orale.  AdansoB 
a  même  fait  l'observation  que  pendant  long-lnnpa  le  tnbe 
calcaire  est  oo vert  aux  deux  extrémités)  mais  qu'enfin,  sans 
dente  quand  l'animal  a  pris  toute  la  enriisanee  dont  il  «>C 
susceptible,  quand  il  ne  s'enfonce  plus  dans  le  bois,  fe  tnbe 
ae  ferme  peu  à  peu  à  son  extrémité  élargie  ;  alors  il  n'jr  « 
réellement  plus  de  diCEérenCe  enbclca  tare4s«tlesfisluiaDes,  - 
si  ce  n'est  que  dans  celles-eî,  le  tsbe  extérieur,  tonionra 
beaucoup  pins  épais ,  n'est  jumais  «nArmé  :  ce  qui  a  au  con- 


,,-erihyGoo^le 


M  TAR 

traire  coutamment  lieu  pour  lei  tsreli,  ehn  InqueU  on  ne 
peufque  tr^ft^ifficUement  l'extraire  en  entier.  Quant  à  t'eic^ 
trémilë  poilérieure,  la  plus  petite  et  la  plus  épaisse,  il  ap- 
rivt  avwi  avec  l'ige  que  sa  cavité  et  ton  orifice  sont  dirisés 
eti  deux  par  une  cloison  produite  par  les  tubes  de  l'anima); 
■Mis  cela  n'a  pas  lieu  dans  le  jeune  Age ,  et  la  formation  de 
cette  cloison  se  fait  comme  tout  le  resle  du  tube. 

Lu  mœurs  et  les  habitudes  dei  tarets  ont  été  étudiées  avec 
astet  de  soin,  surtout  par  les  babitani  des  bords  de  la  mer, 
oh  l'on  a  été  obligé  de  construire  des  digiKs  pour  empécber 
-Wt  eDvahissemeos.  On  sait,  en  eETet,  qu'ils  vivent 'constam* 
mentenfoncés,  à  peu  pr^s  toufours verticalement ,  la  boucbe 
en  bas,  l'anus  en  haut,  dans  des  pièces  de  bois  constam- 
'ment  immergées,  le  plus  souvent  dans  l'eau  salée,  mais  aussi 
quelquefois  dans  l'eau  saumiire  et  même  dans  l'eau  douce, 
d'après  les  observations  d'Adanson.  Le  point  le  plus  haut  où 
ib  commencent  à  s'enfoncer,  est  toujoura  quelques  pieds 
au  .'dessous  des  plus  basses  eaus,  de  manière  à  être  cQns- 
tamment  immergés.  Dans  cette  pôsitioa  ils  sont,  comme  la 
plupart  des  lamellibranches  pyloridét,  c'est-à-dire,  qu'a  l'aide 
de  l'un  des  tubes  de  leur  manteau  ils  (ont  entrer  jusqu'à 
la  bouche,  en  traversant  la  longue  cavité  branchiale ,  le 
fluide  qui  doit  servir  à  la  fois  a  leur  nutrition  et  à  leur  rea- 
piratlon,  pendant  que  par  l'autre  ils  font  sortir  les  excr^ 
neni  et  le  produit  de  la  génération.  Ce  double  mouvement 
est  probablement  aidé  par  l'action  des  palettes  ou  des  pal:: 
mules,  qui,  comme  il  a  été  dît  plus  haut,  peuvent  en  outre 
servir  d'opercnle  et  fermer  l'ori6ce  du  trou  qu'habite  rani- 
mai à  la  moindre  apparence  de  danger  ;  car  il  ne  peut  sans 
doute  y  enfoncer  autre. chose  que  ses  tubes,  qui  sont  fort 
courts,  au  contraire  de  ce  qui  a  lieu  pour  tes  phoUdes.  Le 
trou ,  habité  par  le  taret ,  commence  par  un  orifice  extrême-  . 
ment  petit,  qu'il  est  même  souvent  fort  diG&cile  d'apercevoir  i 
mai)  toujours  à  peu  prés  horizontal  ou  peu  oblique  g  au-delà 
il  se  canrbe  et. devient  à  peu  près  vertical  et  plus  ou  moins 
droit.  La  nature  du  bois  a  une  grande  induence  sur  la  régu- 
tarifé  et  sur  les  flexions  du  canal^creusé  dans  son  intérienr. 
Le  voisinage  d'autres  tarets  en  exercq  encore  tmC  plus  manÎT 
festc.  En  efi'et,  il  semble  qu'ih  cherchent  à  s'éviter  :  ce  qui 


D,gn,-.rihyGOO^IC 


produit  qnèlquefoii  àet  flexiona  uwi  conridénblei.  L*  pnv 
londciu  des  trous  eit  nteeaairement  proportioinieUc  à  U 
grandeur  du  taret  et  à  la  durée  de  ta  vie,  qui  pardi  être 
auei  courte  et  rapide,  du  moins  d'après  ce  que  dit  Manuel. 
Mais  par  quel  procédé  cet  animal,  qui,  très- probablement, 
est  ovoviviparCj  et  rejette  le  produit  de  la  génération  d^à 
pourvu  de  «a  coquille ,  creusc-t-il  ainsi  les  bois  les  plus  durs 
el  d'une  manière  tout-à-fait  prompte  F  Ici  la  forme  térébrSDte 
et  limante  de  la  coquille,  sa  solidité;  la  nalure  du  corps  1^ 
gueux;  l'étal  parfaitement  lisie  du  trou  qui  j  est  creusé,  ne 
pemetlent  pas  de  douter  que  ce  ne  loit  pas  une  action  mé- 
canique ,  aidée  cependant  encore  par  la  macération  du  bois. 
B  me  semble  que  le  gros  muscle  adducteur  qui  passe  d'nne 
valre  à  l'autre,  en  s'appuyaot  sur  les  cuitlerons,  estréeilfr- 
Bent  la  puissance  qui  met  en  jeu  la  coquille,  l'appuie  au 
fond  du  trou  et  la  fait  tourner  dans  le  bois  comme  une  vé-  . 
ritaUe  larière.-Oo  ne  peut  plus  ici  avoir  recours  à  la  pré- 
sence déjà  si  douteuse  pour  les  autres  coquillages  térébraates, 
d'un  acide  dissolvant.  Le  rapport  de  caUse  et  d'effet  est  trop 
évident.  A  mesure  que  le  petit  animal  croit ,  il  creuse  son 
trou ,  qu'il  tapissa  aussi  k  mesure  par  l'exhalaison  crétacée 
des  parties  de  son  corps  non  couvertes  par^la  coquille,  et 
s'y  enfonce  jusqu'à  ce  qu'il  soit  parvenu  à  sa  giandenr  nor> 
maie. 

D'après  les  singulières  habitudes  des  larets ,  il  est  évident 
que  ce  sont  des  animaux  véritablement  redoutables  pouK 
l'espèce  humaine,  puisqu'on  effet  ils  h&lenl  considérable- 
ment la  ruine  de  toutes  les  constructions  en  bois  qu'elle  a  pu 
établir  à  la  aer,  comme  les  pilotis,  les  digues,  les  jetées, 
les  barricades  et  même  les  vaisseaux.  Les  pilotis  sont,  en  g^ 
néral,  par&itement  intacts  dans  toute  la  hauteur  où  ils  peu- 
vent se  découvrir  à  la  mer  la  plus  basse  ;  mais  k  prendre  d'un 
certainendroit  constamment  immergé,)usqu'B  une  asseigrapde 
profondeur,  les  trous  des  tape ts  sont  si  nombreux  qae  les 
pilotis  ksplusgros  cèdent  aux  moindres  efforts.  X^  Hollande 
esl  le  pajs  oii  cela  pouvojt  avoir  les  résultats  les  plus  fï-f 
chcux ,  et  l'on  a  vu  des  vaisseaux  qui  «al  coulé  à  la  suite 
des  voies  d'eau  déterminées  par  des  trous  de  tareU.  Ou  a 
donc  dA  chercher  des  moyens,  de  s'opposer  à  ces  graves  ac- 


,,-erihyGOOglC 


>«  TAR 

cidcM ,  Mit  par  le  choix  ia  brà ,  soit  en  le  garaatiwdrt  des 
attaques  de  ces  animavx.  Ancim  boù  de  aMM  Europe  s'est 
certainemeat  à  l'abri  de  l'action  térébrante  des  tarcts.  11  me 
semble  avoir  lu  quelque  part  qu'il  j  en  a  quelquei-un*  en 
Amérique  qu'ils  n'attaquent  pas ,  soit  à  cause  de  leor  du- 
reté, soit  à  cause  de  quelque  résine  qu'ils  cou  tiendraient; 
mais  je  ae  puis  l'assurer  positivement  et  encore  moins  dire 
lesquels.  On  dit  que  la  carbonisation  préalable  des  pilotis 
à  quelques  ligne*  d'épaiaeur,  suffit  pour  les  garantir  com- 
plétnnenti  nais  le  meilleur  moyen  est  sans  contredit  ce- 
lui que  L'on  emploie  pour  les  vaisseaux,  le  doublage  ca 
cuivre. 

Si  les  tarets  nous  portent  de  grands  préjudices,  il  parolt 
qu'ils  peuvent  en  compenser  du  moins  une  petite  partie; 
car  i'ai  entendu  dire  k  des  hsbitans  des  rtles  de  l'Océan 
oà  l'on  mange  en  général  beaucoup  de  coquillages,  que 
'c'étoit  «u  manger*  fMt  délicat  et  d'un  goAt  plus  agréable 
que  les  huttres. 

D'après  Séba,  qui  olnervott  en  Hollande  i  les  tarets  ont 
pour  ennemii  certaines  espèces  de  néréides  maxïllées ,  qui 
pénétrent  dans  leur  tube  et  les  dévorent  :  c'est  sans  doute  ce 
qui  aura  induit  *n  erreur  Deslasdes,  dans  ses  Observations 
sur  les  taiwts ,  puisqu'il  décrit  eonme  tels  de  véritaUes  né- 
réides, auxquelles,  cependant ,  il  réunit  les  valves  de  la  co- 
quille de  ceux-là  )  il  aura  formé  ainsi  un  taret  de  l'animal  car- 
nassier et-  des  restes  de  aa  voracité. 

Les  espèces  de  tarets  ont  été  jusqu'Ici  encore  fort  peu 
étudiées.  Il  parolt  qu'il  en  existe  dans  toutes  les  parties  du 
monde ,  et  ta  bciUté  avec  lesquelles  elles  nous  sont  impor- 
tées, a  fait  croire  qu'il  n'en  existoit  pas  en  Europe,  il  y  a 
quelques  siècles;  nais  je  crois  que  c'est  une  erreur,  car  j'ai 
vu  dans  la  colleclion  de  M.  DefraHee  des  palmules  de  tarets 
foaules,  et  il  y  a  long- temps  que  Bertin  en  a  figuré  dans  son 
Oryctographie  des  environs  de  Bruxelles. 

Je  partage  les  espèces  de  tarets  «n  denxvectîens,  suivant 
la  forme,  des  pièces  operculaires.  La  première  constitue  les    - 
l^rets  proprement  dits ,  et  la  seconde  le  genre  que  j'ai  trouvé 
indiqué,  dans  la  collection  du  Muséum  britannique ,  p&r  le 
docteur  Leach  sokis  le  nom  de  Xylo^a. 


,,-erihyGOOglC 


A.  Espictt  dont  la  pièce  operculairt  est  timple. 

Le  l'Atsr  coMNDN  :  T.  nafolif,  linii.,  Gmel. ,  page  S7471 
n.°  1  ;  Ebc.  mëth. ,  pi.  167,(1^.  1.  Coquille  fort  petite,  mmce, 
fragile,  ovale,  plus  longue  que  haute,  subroatrée  en  arriére; 
r extrémité  abdominale  courte  et  arrondie  j  palette  simple,  en 
grande  partie  membraneuse,  bicomée  et  souvept  sontenafc 
par  une  pièce  calcaire  loiangique. 

C'est  cette  espèce  que  l'on  trouve  communément  dans  toutes 
{«  men  en  Europe ,-  et  dont  Massue! ,  Sellius ,  etc. ,  ont 
donné  l'histoire.  C'est  elle  qui  attaque  tes  digues  de  la  Hol- 
lande depuis  deux  ou  trou  cents  ans.  A  La  Rochelle,  ou 
mieux  à  Eanandes,  les  pieux  qui  servent  à  l'établbseneut 
des  bouchots  à  montes ,  en  sont  entièrement  taraudés  1  une 
certaine  hauteur.  C'est  un  grand  sujet  de  dépense  pour  les 
ndustrienx  et  infatigables  boucholenn. 

Le  Taset  du  SândeAL  :  T.  i  inégal  nuis ,  Adanson,  Sënég. , 
p.  264,  pi.  ig  ,  et  Mëm.  de  l'Aead.  des  sciences,  ann.,  \^^^. 
Coquille  un  peu  plus  grosse ,  plus  évidemment  rhomboïdale , 
ou  à  quatre  cAtés  obliques,  Le  bord  tranchant  strié  de  vingt- 
cinq  stries  denticuléei.  Palettes  en  spatule  tr<»qvée  et  non 
bicornée. 

Celte  espèce,  qui  est  indubttableiBcnt  ^latinete  du  taret' 
commun,  quoiqu'il  soit  asseï  diffieUe  de  la  oaractémer  com- 
plètement, à  cause  du  peu  de  détails  dons  lesquels  Adanson 
est  entrt  à  son  sujet,  est  fort  comtnuae  dans  les  racioea  dos 
inaagliers  qui  bordent  les  Oeuvea  Nig«r  et  de  Gambie.  Elk 
le«  perce Terttcalement,  quelquefois  k  deux  00  trais  pieds; 
mai»  ordinairement  à  six  pouces  au-é«tnis  de  tnre. 

Le  Tabbt  Noia  :  TtnAo  ni'gra,  Qaarte^  Rmav,  lom...., 
pi.  1.",  fig.'aS,  a,  h,  e.  Coquille  astet  grande,  de  quatre 
à  cinq  lignes  de  haut  sur  autant  de  long,  épaisse,  solide,  en- 
tièrement oonvnte  d'un  épiderae  noir;  cAté  postérieur  ofa 
tranchant  fortement  anguleux  «t  itrié  au  «oins  de  smxonte 
stries  très-aerrées ,  surtout  sur  la  putic  verticale  ;  palettM 
ovales,  alongéei,  non  tronquées. 

Cette  granSe  espèce  de  taret ,  dont  je  possède  un  individu 
envoyé  par  M.'''  VVova  ^  M.  Defrance,  a  été  trouvée  sur  l«s 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


>M  TAR 

cAfea  d'AosIrlem,  dans  I«  carcuBC  d'un  navire  Tcoraf  de 
l'Inde  et  échoué  depaU  long-temps  à  quelque  diitaoce  dn 
rivage.  Elle  est  parfaitement  diitincle  par  ca  taille)  n  cou- 
leur, et  par  le  nombre  coniidërable  de  les  rtriet. 

B.  Espèces  dont  la  pièce  operculaire  est  articulée. 

Le  Tabii  su  Indbs  :  T.  foimulùta,  Adanaon,  Acad.  det 
acîeac,  \-}i^,  pL  ç,  fig.  ii  el  la.  Coquille  médiocre,  à  c6lé 
inférieur  fort  grand,  peu  profondément  anguleux,  k  stries 
tr^nombreuseï ,  soixuite^ix  au  moins,  presque  également 
serrées  sur  les  deux  cAlés  de  l'anglei  palettes  fort  grandes, 
composées  de  vingt  articulations,  prolongées  en  pointe  de 
chaque  cAté,  de  manière  à  paroitre  ciliées  dans  toute  leur 
longueur. 

On  ne  connaît  cette  espèce  de  taret,  qu'on  avoit  envoyée 
de  Pondicbérydanslecabinet'deM.  dcRéaumur,  que  d'après 
la  figure  d'une  des  valves  et  d'une  palmule  données  par 
Adanson  dans  son  Mémoire. 

Je  ne  conçoîa  pas  compkent  M.  de  Lamarck  a  pu  eroire  qne 
ce  pourroit  n'être  qu'une,  variété  pins  développée  du  tare! 


Le  Tasbi  Tais-rniT ,  T.  minim*  (non  6g.).  Coquille  eitréme- 
ment  petite ,  d'une  à  deux  lignes  de  baut  sur  autant  de  long; 
partie  striée  beaucoup  plus  grande  que  l'autre;  stries  très- 
nombreuses,  presque  également  serrées  et  espacées  sur  les 
deux  cAtés  de  l'angle  du  cAlé  tranchant  ;  palmules  portées 
'sur  nn  très-long  pédicule  et  formées  de  douie  articulations 
eu  godets  non  épineux  sur  les  cAtés, 

J'ai  trouvé  cette  jolie  espèce  dans  un  morceau  de  bois  qui 
en  étoit  entièrement  perforé,  chet  un  marchand  d'q|>iels 
d'histoire  naturelle. 

Le  T,  DE  SiOTCaBcsr  ;  T.  Statehburyi ,  Leach.  Coquille  de 
nx  lignes  de  hauteur  bu  plus,  sensiblement  moins  longue  que 
large-.'valves  fort  minces  avec  une  auricule  postérieure asses 
prononcée,  et  une  écbancrure  antérieure  anguleuse  et  à  cMés 
fort  in^aux;  cannelures  extérieures  auei  profondes!  stries 
très-fines  et  très-nombreuses;  palettes  jnédi ocres ,  composées 
d'articulations  infundîbulîformes,  à  bords  prolongés,  décrois- 
santes rapidemtet  de  la  première  a  la  dernière.  . 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TAR  •«? 

Cette  eap2ee,  qui  Tient  de  Suaoatr*,  «l  quefai  obserré* 
dans  le  Muséum  briUnni<que,  dîff^  du  taret  des  Indei  pris- 
cipalement  par  la  forme  de  ses  palmulei. 

Lé  T.  CAniMÉ;  T.  carinata,  Leach,  m».  Coquille  un  peu 
plus  grande  que  dans  l'espèce  précédente,  un  peu  plus  hante 
que  longue,  comme  carénée  par  la  suture  saillante  qui  sépare 
le*  deux  aires  de  stries  en  dehors  comme  en  dedans  ,  pouiw 
vue  d'une  callosité  élargie,  dépassant  le  bord  antérieur  de 
la  coquille,  et  prenant  son  origine  en  arriére  du  crochet; 
palniûles  semblables  k  celles  du  T.  Stutchbury. 

De  Sumatra,  comme  la  précédente,  dont  elle  est  fort  rap- 
prochée. 

LeTAnwtntittAjiriax-.T.pennalifera,  T.  pabiiitiita,Leach, 
Brit.  Mm.  Coquille  asse»  petite  et  mince,  écbancrée  trés.«n- 
guleusement  en  avant ,  finement  multistriée  ;  palmules  ex- 
trêmement considérables,  huit  on  dix  fois  plus  looguea  que 
les-valres,  composées  d'un  grand  nombre  d'articulations, 
pourvues  de  chaque  côté  d'un  long  cil,  et  postées  sur  un 
long  pédîmie  ,  ce  qui  les  fait  ressembler  h  une  pennatule. 
'  Cette  jolie  espèce,  qui  e&iste  ,  comme  les  deux  précédentes, 
dans  la  collection  du  Muséum  britannique,  vient  des  mers 
de  l'Inde.  Ses  palmules  pourroient  être  aisément  prises,  au 
premier  aspect,  pour  des  pennatule» fort  élégantes;  elles  dif- 
fèrent'beauceup  par  leur  grandeur  et  par  leur  forme  de 
celles  du  lârel  des  Indes  de  M.  de  Lamarck.  (Di  B.) 

7ARBT.  {Fou.)  On  trouve  beaucoup  de  bois  tassiles  qui 
sont  percés  par  des  tarets;  mais  leur  mauvaise  conservation 
ne  permet  pas  d'en  déterminer  facilement  les  espèces.  M.  So- 
werby  annonce  pourtant  que  dans  des  bois  fossiles  découverts 
à  Highgate ,  près  de  Londres ,  il  a  trouvé  le  Uredo  navali» 
(Min.  conah, ,  lom>  i,  pag.  33s,  tab.  103).  M.  Rinp  annonce 
aussi  qu'on  rencontre  celte  espèce  à  l'état  fossile  à  la  Trinité, 
près  de  Nice.  (Hist.  nat,  des  princip.  product.  de  l'Enrope 
mérid.,  tom.  4,  pag.  377.) 

Dansla  Conchyliologie  subappennine,  M.  Brocchi  dit  (p.  969) 
qu'on  trouve  aussi  cette  espèce  à  l'état  fossile  à  Sanèse  et  à 
Saint- Gemini  a  no  en  Italie. 

TaiiuPa  hakcrettes  ;  Teredo  ?  Jimhriata ,  Def.  On  trouve 
près  de  fira\eUes  ,  dans  un  sable  blanc  quaneux ,  de  petib 


n,yn,-.rihyGOOglC 


*7o  TAR 

tube*  qui  n'ont  pas  «ne  ligne  de  diainilre  fur  lix  i  «epf  lignes 
de  longuenr,  et  qui  lont  presque  toui  changés  en  silex.  Cet 
petits  tubes  sont  cylindriques  et  arrondis  par  le  bout  le  plus 
gros,  qui  est  feméj  l'autre  bout  est  ouvert,  et  quand  îU  ne 
sont  pu  remplis  de  silex ,  ils  contiennent  qvelqnefois  jusqu'à 
trois  petits  corps  formés  en  entonnoir  et  qui  entrent  l'un  duis 
l'autre. 

Ces  petits  tubes  sont  agglomérés  dans  le  lien  oii  on  les 
trouve  :  il  est  tr^probaUe  qu'ils  sont  contenus  dans  du  bois 
fossile  et  qu'ils  dépendent  du  genre  Taret;  mais  Deusn'avoos 
pu  noas  en  assurer.  Un  groupe  de  ces  tubes  existe  dans  la 
collection  de  M.  Brongniart. 

On  trouve  des  bois  fossiles  percés  par  det  tant»  à  Dax, 
dans  la  montagne  de  Saint-Pierre  de  Maïitricbt  et  dans  beau- 
coup d'autres  cadroiti.  On  en  voit  des  figures  dans  l'ouvrage 
de  Faujaa  suc  l'histoire  naturelle  de  cette  montagne ,  pi.  3S, 
et  dans  celui  de  Knorr,  sur  les  pétri GcationSf  pi.  187. 

J'ai  remarqué  que  les  bais  fossiles  qu'on  rencontre  aux  en- 
virons  de  Paris,  dans  les  couches  ou  sur  les  eoucbes  de  grè» 
marin  supérieur,  ne  sont  jamais  a.tlaqués  par  les  tarets.  On 
trouve  avec  eux  des  graines  qui  sont  représentées  dans  la 
Description  géolog.  des  enrir.  de  Paris,  par  M.  Brongniart, 
pi.  11,  fig.  4,  et  que  Fortis,  ainsi  que  Fabricius,  ont  regardé 
comme  des  insectes  fossiles.  M.  Ad.  Brongniart  a  donné  à  ces 
graines  le  nom  de  corpoJitlies  thalietroidei ,  var.  parisinMÙ.  L'a- 
mande de  ces  graines  ressemble  asseï  k  certaines  larves;  mais 
il  est  aisé  de  voir  qn'elle  sort  des  enveinppes  qui  »nt  été  sai- 
sies par  la  pétrification  et  sont  restées  attachées  à  la  pierre. 
(D.  F.) 

TAEE-TORSK.  (lah^oJ.)  Un  des  noms  nerwégiens  do 
dorsh.  Voyet  Morde.  (  H.  C.  ] 

TARFA.  (  Bo^  )  Nom  arabe  du  tamarin ,  cité  par  Dalë- 
ohamfis.  (J.) 

TARFEH.  {Bot.)  Le  tamaris,  tamaris  gaUtsa,  ettainû  nom- 
mé en. Egypte,  suivant  M.  Delile.  On  lui  donne  aussi  le  non 
hatab-akmar,  qui  signifie  bois  rouge.  L'espèce  nommée  de 
même  aux  Oasis ,  oVM.  Caillaud  l'a  recueillie  ,  est ,  selon  M. 
Delile,  le  tomarix  afrieana  de  M.  Desfontaines.  (J.) 

TARGER.  {leluh.)  Un  des  noms  vulgaires  de  la  plie.  (H.  C.) 


nyn,-.^hyGoOt^le 


TAR  «71 

TARGEUR.  ileiUh^oL)  Nom  spécifique  d'un  pkniviiecte, 
qui  doit  être  rangé  parmi  les  turboU.  (H.  C.) 

TARGIONIA.  (BoU)  Genre  de  pUntes  de  la  ramine  de* 
bépstiqun,  a  été  établi  par  Michéli  et  adopté  par  les  bota- 
nîsles.  IL  est  caractérisé  par  «a  fructiScatîon ,  compcMée  d'une 
espèce  de  réceptacle  bivalve ,  situé  presque  à  l'exlréiDité  de 
la  fronde  ,  et  contenant  une  capsule  globuleuie  dans  la- 
quelle sont  des  téminules  fixées  à  des  élatérea  ou  filamens 
élastique*' . 

Le  Tahcioku  htpophyi,!^  j  Targiowa  hypopkylla,  linn.t 
Lank.,  lUuttr.,  pU  877  t  Curt.  Spreng.  i»  Bull.,  Soe.  philom. 
far.,  tilt,  n,°53,p.  37,pl.  i,fig.  3iMich.,Gen.,p.3,  pi.  3;* 
ïHll.,Mutc.,pl.-j&,Sg.â.  Cette  plante  aie  port  detmarchiM- 
tia;  elle  se  compose  de  frondes  ou  de  feuilles  oblonguei ,  élar- 
gies en  spatule  vers  le  «oninet,  vertes  en  dettua,  avec  des  tu- 
bercules épara  de  couleur  pile.  Ces  frondes  sont  d'un  brun 
foncé  en  dessous  et  adhérente*  an  sol  par  des  fibrilles  noires. 
Elles  forment  ainsi  de*  plaque*  d'un  à  trois  pouces  d'é- 
tendue. 

C'est  à  l'extrémilé  de  chaque  fronde  et.  en  dessou*  que  se 
développe  la  fructification.  Celte  partie  s'enfle,  puia  laisse 
voir  dan**on  intérieur  une  capsule  bivalve  fermée  de  tout 
c6té  dans  la  fraude.  Celle  capsule  e*t  d'abord  recouverte 
d'une  dmple  membrane  réticulaire,  transparente,  partraiée 
de  corpuscules  ou  glandes;  il  *e  développe  ennitle  une  antre 
membrane,  externe  et  purpurine.  La  capsule  est  surmontée 
d'un  prolongement. atyliforme,  caduc,  entouré  de  dnq  à 
nx  styles  avortés,  selon  Sprengel,  ou  plutôt  de  paraphjses 
'  ou  d'organe*  génitaux ,  comme  dans  les  moasses.  La  mem- 
brane interne  offre  k  sa  base  une  callosité  purpurine ,  que 
Sehreber  donne  pour  l'organe  mile,  ce  qui  est  contredit  par 
Sprengel.  Celui-ci  donne  pour  tel  le*  con>uscuIea  ou  glandes 
qui  sont  sur  cette  même  membrane  et  qui  *e  flétrissent  apréa 
la  matorilé  du  fruit.  Cette  plante  ae  rencontre  dans  le*  lieut 
couverts  et  humides.  Elle  est,  dit-on,  répandue  par  toute 
la  terre;  mais  c'est  particulièrement  en  Europe  qu'elle  est 
plus  commune.  Elle  se  rencontre  dans  beaucoup  d'endroits 
en  France. 

Le  Sphterocarpiif  tareUrU  de  Michéli  avoit  été  réuni  à  ce 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


a?»  TAR 

genre;  rasû  aetudleraent  il  ca  cit  •éparë.  (Veyet  Spkaho- 

CAirns.) 

M.  Schweîiiiti  avoil  doDDé  pour  une  leconde  espèce  de 
targionia  une  plasle  de  la  Caroline,  dont  il  >  Ciît  depuis  un 
(enre  son*  le  nom  de  Carppbolat,  inlcmédiaire  enlredes  Air* 
gionia  et  VmAoetni ,  et  infiniment  ,plui  rapproché  de  ce 
dernier. 

Le  cftTpobotiis  offre  une  cspsulc  oblongue,  pretqne  spbé- 
rique,  comprimée,  ajut  un  sîUon  à  son  sommet,  par  oh 
elle  s'ouvre  sans  doute,  remplie  de  sporidies  ou  séminales 
libres,  tris>petites,  globulentei,  point  fixées  à  un  axe  central, 
comme  dans  l'anthoeéros,- et  point  accompagnées  de  filets 
ou  élatères.  Cette  capsule  est  contenue  dans  un  calice  ou  ré- 
ceptacle bifide  droit  ou  incliné,  d'où  elle  est  poussée  au 
dehors  avant  se  déhisceoce. 

Le  CAiroiOLOs  oasicnuiaB  (Schweiniti,  ioura.  aead.  se. 
phil.,  3,  pag.  36 1 ,  fig.  a)  est  formé  de  frondes  oblongues  ou 
orbiculairét,  diversement  lobées  et  plisséesdanslenr  contour, 
rapprochées,  mais  ne  se  recouvrant  pas,  comme  cela  a  lieu 
souvent  dans  le  targionia.  Les  plis  de  la  fronde  se  dirigent  sur 
un  centre  commun;  leur  bord  est  élevé  et  crénelé.  (Lsh.) 

TARGON.  (Bot.)  Voyei  Tabcuoh.  (J.) 

TAHI.TARIFILION.  (0or.) Noms  arabes,  cités  par  Hentltel, 
du  corthame  ou  safran  bâtard.  (J.) 

TARIER.  (  Omith.)  Vojrei  fiics>nNs,  Uottbcx,  Tbaqtet. 
(Cb.D.) 

TAHITI.  {MaUeos.)  Nom^soUs  lequtl  GuetUrd,  Mém., 
tome  3,  page  119,  a  parfaitement  défiai,  en  considérant 
l'animal  et  la  coquille,  le  genre  Tarei.  Il  parle,  outre  la 
coquille,  les  palettes  et  le  tube,  d'un  opercule  latéral,  posé 
sur  le  cAté  et  surmonté  d'une  lame  circulaire ,  dure',  que  je 
n'aijamais  vu  et  dont  aucun  autre  auteur,  à  ma  connoissance, 
ne  parle.  Du  reste  il  signale  trois- espèces  de  ce  ^nre,  jle 
T.  ordinaire ,  celui  du  Sénégal  et  celui  de  Pondichéry.  (De  B.) 

TARIÈRE.  (Canehyl,  et  Ënlom.)  VoyCs  TAaaifcsB.  (Dbsm.) 

TARILU^..  (Bot.)  Les  Portugais  du  Malabar  nomment  ainsi 
le  jujubier ,  liziphus  jujaha ,  suivant  Rhéede.  (J.) 

TARIN.  (Ornith.)  Voyei  tome  XXVI,  pag.  844.  (Cn.  D.) 

TARIN.  (Ornith.)  Ce  nom  est  aussi  donné,  suivant  H. 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TAR  .)J 

.  RiUo,  dâiu  In  environs  de  Nice,  aux  iariudii  linariu,  nfu- 
Kern  et  montium.  (  Luson.}  ' 

TARINGBING.  (Ornilh.)  Eipèce  de  mouette  de  l'Ile  de 
Lufon.  (Cm.  D.) 

TARIRI.  (  Sot.  )  Barr^  et  Aublet ,  dam  letzn  ouvrage* 
sur  lei  piantei  de  la  Guiane ,  pH-lcnt  d'un  arbrisieau  ou  petit 
arbre,  ainiî  nommé  par  lea  Galibii,  k  feuillet  aitemei,  pen-  ■ 
né»  avec  foliole  impaire,  d'abord  vertei  et  eniuite  de  cou- 
leur poHif  re  violette  toraqu'ellet  commencent  à  ae  dessécher. 
C'est  ainsi  qu'on  le*  trouve  dans  lea  herbiers.  Ces  auteurs 
n'ont  vu  ni  sa  fleur  ni  son  fruit ,  el  c'est  d'après  quelque 
similitude  dans  le  feuillage  que  M.  de  Lamarcli  le  rapportoit 
BU  Pteudo-kratiliam  de  Plomier ,  ou  Comoeladia  de  P,  Browne 
et  de  Linnaeus,  genres  de  la  famille  des  lérébinlacées.  Les 
Galibis  se  servent  des  feuilles  pour  teindre  le  coton  en  violet. 

(J.) 

TARUNO.  (Omitk.)  Nom  donné  en  Fouille  au  courlis 
commun  ,  teolopax  areaata,  Linn.  (Ch.  D.  } 

TARNËGUL.  (  OmiA.  )  C'est  le  nom  du  coq  en  ckaldéen , 
Iang;ue  dans  laquelle  la  poule  s'appelle  lamegala.  (Cm.  D.) 

TARO.  (Bot.)  Mentiel  cite  ce  nom  arabe  du  leatisquc, 
d'après  Avicenne.  (  J.) 

TARO.  (Bot.)  Ce  nom  de  laro  «t  généralement  répandu 
parmi  tous  les  peuples  de  la  mer  du  Sud,  quelle  que  soit  la 
distance  qui  les  sépare  les  uns  des  autre* ,  et  signifie  ou 
équivaut  au  mot  pain  de  notre  langue.  Cependant  tous  les 
Océaniens  des  tropiques  l'appliquent  plus  particulièrement 
à  la  racine  nutritive  qu'ils  retirent  du  chou  caraïbe,  l'arum 
eiculentam  des  botamslcs  anciens,  et  qui  est  un  ealadiant  pour 
les  modernes.  Cet  arnïde  est  cultivé  dans  les  lieux  humides  . 
ou  prés  des  cabanes,  et  elle  croit  partout  k  l'état  sauvage. 
La  fécale  que  les  Otaitiensen  retirent  est  très-pure,  el  sert 
à  gommer  ou  empeser  leur*  étoETes.  L'Arum  moerorliizon  con- 
tient une  fécule  qu'on  ne  peut  débarrasser  du  suc  acre  et 
caustique  qui  la  baigne ,  que  par  des  lavages  répété*.  Le* 
insulaires  estiment  peu  cette  espèce  et  la  nomment  apeoa. 
lis  reconnoisscnt  plusieura  variétés  du  vrai  tara  i  celui  des 
montagnes,  qui  a  de  grosses  racines,  est  le  japfi,  et  ils  en 
distinguent  le  nufovra  et  le  diwu   Les  ignames,  autre  rcs- 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


«74  TAE 

•ource  alimentBLre ,  précieoie  pour  laulnreb,  sontAbon- 
daotes  sur  Ie>  lies  Océaniennes ,  et  sont  nommées  eoui.  On  y 
trouve  aussi  des  patates  douces,  qu'ils  appellent  oumûra.  Par 
cette  courte  indication  on  peut  déjà  se  faire  une  idée  de  U 
quantité  de  matières  nutritives  que  la  nature  jette  au  milieu 
de  ces  peuples,  et  quelle  inBuence  cela  doit  avoir  sur  teura 
mœurs.  Aussi  Les  Nouveanx-Zdandois,  placés  sous  un  ciel 
moins  prodigue  et  descendant  de. la  même  race,  ont  con- 
servé le  nom  de  tara;  maïs  ils  l'ont  transporté  an  pain  gros- 
sier qu'ils  font  en  broyant  sur  des  pierres  les  racines  fibreuse* 
de  Vacrosiiehum  fareatam,  et  cet  aliment  est  loin  de  réparer 
■vantageusement  les  pertes  qu'éprouvent  leurs  forces  :  c'est, 
■ans  doute,  cette  cause  physique  qui  a  fait  s'étendre  et  se  pro? 
pager  l'anthropophagie,  qu'ils  pratiquent  comme  une  cou- 
tume sacrée  et  d'une  manière  générale.  (Lssson.) 

TAROOM.  (Bot.)  Nom  de  l'indigo  ordinaire  a  Sumatra, 
selon  Manden,  qui  indique  la  manière  dont  leshabitans  en^ 
tirent  et  en  emploient  la  partie  colorante,  (J.) 

TAROUGOUA ,  TAROUGONAGI ,  TAROGOUNA.  (Eatom.) 
M.  La c h esnaye-d es-Bois  dit  que  l'on  nomme  aiasi  au  Brésil 
quelques  espèces  de  fourmis.  (C.  D.) 

TAHFA.  (  Eniom.  )  Nom  donné  par  Fabricius  à  un  genre 
d'insectes  hjménotitères  uropristes,  pour  y  ranger  quelques 
espèces  de  tcnthrèdeson  mouches  a  scie  ,  tels  que  le  tepha' 
UUi  ou  plagivcqihata.  (C.  D.) 

TARFAN.  {Matnm.)  Les  chevaux  sauvages  de  Mongolie 
sont  ainsi  appelés  par  les  habitans  de  ce  pays.  (Desh.) 

TARQUIN.  (Bol.)  Nom  d'une  variété  de  paire.  (  L.  D.) 

TARRA  WARNANG.  {  Ornith.)  Nom  que  les  habitans  de 
la  Nouvelle-Ga^es  du  Sud  donnent  au  cassicaa  Ûuteur,  eont- 
dat  libùen,  Lsth.  (  Cn-  D.) 

TARRIËRE  ou  TARIÈRE.  (  Entom.  )  On  nomme  ainsi  dans 
les  insectes  certaines  parties  qui  sortent  de  l'abdomen  ,  et 
qui  le  plus  ordînaircment  sont  destinées  à  la  ponte  ,  ou  qui 
font  r^e*  d'une  scie ,  d'une  vrille ,  pour  entamer  les  végé- 
taux ,  sons  l'épiderme  desquels  pinceurs  espèces  déposent 
leurs  mufs.  D'autres  se  servent  du  même  instrument,  en  lalin 
ttrttra,  pqur  piquer  le  corps  des  animaux  et  y  ,placer  égaler 
ment  leur  progéniture*  I^s  iclueumous ,  les  monchcs  à  scie  f 


,,-erihyGOOglC 


TAK  «7« 

l«i  titaciivï  ,  les  Cynips,  les  diplolépes ,  la  laulerenes,  1« 
cigales  et  beaucoup  d'autres  femelles  sont  dans  ce  caa. 

On  Ddmme  teatviét  à  Uniire ,  la  trichie  htmiptén.  (C>  t>.) 

TARRIÈBE,  Tértbalium,  (  Conek^L)  Genre  de  coquillM, 
établi  d'abord  par  Klein  {Otlraeoiog. ,  page  38)  et  depuis  par 
M.  de  Lamarck,  pour  une  espèce  que  Linné  rangeoit  dans 
■on  genre  Sulla,  et  qui  n'en  offhiit  presque  aucun  de*  ca- 
ractères ,  pas  plus  qu'un  grafid  nombre  d'autres  espèces  qui 
en  ont  été  successivement  retirées  par  les  conchyliologistca 
modernes,  pour  former  des  genres  particuliers.  Malhcureu* 
Mment  on  ne  connoit  encore  absotumentrEen  sur  l'animal  du 
huila  Itrebellam,  en  sorte  que  le  genre  Tarrière  n'a  pu  être 
caractérisé  que  sur  la  coquille,  de  la  manière  suivante  t  Co- 
quille mince ,  luisante ,  subcjrlindrique ,  involvée ,  pointue  en 
arrière,  cOmme  tronquée  en  avant;  ouverture  longitudinale 
fort  étroite,  triangulaire,  à  bords  entiers  et  droits;  ciMumetle 
liase,  tronquée  et  dépassant  Touverture,  de  manière  k  la 
rendre  un  peu  écbancrée.  D'après  cela ,  il  est  aisé  de  voir  que 
les  tarrlères  ont  quelque  cbose  d'intermédiaire  aux  ancïllsirea, 
■ux  olives  et  À  Certaines  espèces  de  tftnei. 

On  ne  eonnolt  encore  que  trois  espèces  de  ce  genfe,  unti 
vivante  et  deux  fossiles.  Encore  ces  deux  derrières  ont-elles 
pu  aisément  être  établies  en  un  genre  particulier,  sous  le 
nom  de  Séraphe,  par  Denys  de  Manifbrt>  parce  que  l'en' 
roulement  se  fait  de  manière  à  ne  laisser  parottre  aucunement 
la  spire,  et  s  ce  que  l'ouverture  est  aussi  longue  que  la  co- 
quille. 

La  Tassièrg  sDBViiB  :  V.  tubutalum ,  de  Lamk. ,  Atâm,  MDs 
vert.,  tome  7,  p.  4)0,  n."  i  ;  Butia  tereieUam,  Linnj,  GmeL) 
page  3438,  n.*  si  ;  Atlas  du  Dicl. ,  pi.  17,  fig.  1.  Coquille 
d'un  à  deux  pOuces  de  long,  cyllndracée,  subulée,  k  spire 
distincte  ^  avec  Une  callosité  labiale  sur  la  columelle.  Couleur 
variable,  quelquefois  nuée  de  roussâtre,  avec  quatre  bas* 
des  décnrrentes  plus  fcincées;  d'autres  fois  peinte  de  lignes 
flexueuies,  également  décurrentes,  roussitres,  et  quelqBefofs 
timplement  poIntiUée  de  roux  ou  toute  blanche  )  ce  qui  cons- 
titue quatre  variétés  pour  ii.  de  I^march. 

Des  mers  de  Ilnde.  (Db.B.) 

TARKIÈRE.  (F«ss.)  Lea  espèce*  peu  nombrtnucj  de  ce 


,,-erihyGoo^le 


«îfi  TAR 

ftnrt  n'ont  été  trouvéca  iuiqu'à  prêtent  que  dsnsle  calcairt 
groMier. 

TAïuku  BN  ODBUB  :  TenbeUum  eonvotulam ,  Lamk.,  Ann. 
du  Miu- ,  vol.  1.",  pBg.383,  et  vol.  6,  pi.  44)  fig' 3;  «j««1m 
Anim.  mm  vert.,  lom.  7,  p.  411,  n."  i  ; BuUa lopita ,  Brand., 
Fon.,  tab.  i,fig.s9;  ejuid,,  BuUn  voUiUita ,  tab.  6 ,  &g.  fi  r 
Sarapht  eowolutut ,  Den.  de  Montr.,  Conch.  ayst.,  pag.  374; 
Encycl.,  pi.  3Go,  fîg.  a.  Coquille  mince,  fragile,  roulée  en 
cornet,  cylindracée,  un  peu  obtuse,  à  ouverture  bumî  longue 
que  la  coquille  et  qui  n'offre  point  de  véritable  spire.  Lod> 
gueur,  quelquefois  plus  de  deux  pouce».  Fossile  de  Grignon, 
département  de  Seine-et-Oise;  dans  le  calcaire  grossier  et 
dans  les  couches  analogues  des  environs  de  Paris.  On  trouve 
aussi  cette  espace  à  Barton>Cliff  eu  Angleterre.  (Voyei  au 
mot  SâRAruB.  ] 

TABHifcaE  FvarouMA  :  "Irrthelbim.  fut^rme  ,  Lamk,,  Atu. , 
loe.cit.i  ejutd.,  Anim.  sans  vert.,  n.°3.  Coquille  cylindracée, 
£usiforme,  alongée ,  à  spire  un  peu  obtuse  et  laissant  voir 
(^nq  tours  de  spire.  Langueur,  plus  de  deux  pouces.  Fossile 
de  Mouchy-le>ChateI,  département  de  l'Oise.  Cslle  espèce 
est  très- fragile.  On  trouve  à  Hauteville,  déparlêment  de  la 
Manche,  des  moules  intérieurs  et  pétrifiée  qui  paroisoeht 
appartenir  à  cette  espèce.  (D.  F.) 

TAHRIKE.  (Ich%o(.)  VoyesSliBLinG.  (H.  C.) 
TARRO.  {Bot.)  Voye»  T*Lto,  (J.) 

TARBOCK.  [Orailh.]  Ce  nom  et  celui  de  kntgeghef  pa- 
Toissent  être  donnés,  dans  son  jeune  ige ,  à  la  mouette  tri- 
dactyle,  taras  tridaetylui ,  Latb:  (Ca.  D.) 

TÂBSCH.  {Erpétol.)  Nom  arabe  de  la  tortue  du  Nil,  Voyei 
Tbio»™.  (h.  C.) 

XABSE  ,  Tartu,.  {Eatom.  )  C'est  dans  les  insectes  la  partie 
qui  termine  les  pattes  et  qui  supporte  ordinairement  les  on- 
gles. La  forme  du  tarse  influe  beaucoup  sur  les  habitudes  el 
■ur  les  mœurs  des  insectes ,  ou  pIutAt  ces  parties  sont  cons- 
tamment en  rapport  avec  la  manière  de  vivre  de  ces  ani- 
maux. Quelquefois  la  forme  du  tarse  est  toute  autre  dans  les 
mAles  que  dans  les  femelles,  et  cette  circonstance  dépend  du 
mode  de  l'accouplement.  Nous  avons  donné  à  l'article  In* 
8ECII3,  dons  ce  Diclionoaire ,  tom.  XXIXI)  page  440,  beau- 


,,-erihyGOOglC 


TAR  a?? 

coup  é€  déltilt  i  ee  nii*t.  On  poumit  eneon  le*  téménh- 
liser  davuitâge ,  câr  Oë  pf^untent  beaucoup  d'intérêt  sou*  le 
rapport  du  monveiBent  t  mais  ce  n'est  pas  dam  nu  ouvrage 
csmoie  celui-ci  que  ces  particularités  doivent  <tre  expoiéei. 
(CD.) 

TARSE,  TartMt.  (Hitt.  nat.  H  fhytiol.  tf^nér.)  Les  Mlhro- 
potoaiiates  appellent  tarse ,  la  partie  du  squelette  quituoc^de 
ÎBiinédiateineal  à  la  jambe  et  qilî  forme  la  région  postérieure 
du  pied,  celle  du  talon,  celle  sur  laquelle  vieotie  dislrîbner 
Ja  pesanteur  de  tout  le  corps  pendant  la  station. 

Le  tarse,  chez  l'homme,  est  constitué  par  un  auemblagc 
de  sept  «  :  le  calcanéum ,  l'astragale ,  les  trois  os  cunéirormes, 
le  scaphoïde  et  le  cuboïde:  lesquels,  très  -  intimemeB't  rap- 
prochés les  uns  des  autres,  unis  entre  eux  par  une  multitude 
de  facettes  iiorment  un  tout  solide,  dontl'aae  coupe,  presque 
k  angle  droit,  la  ligne  de  direction  de  la  longueur  totale 
d«  corps.  Plus  long  que  large,  plus  prolongé  en  avant  qu'en 
arrière,  plus  étroit  dans  ce  dernier  sens,  it  forme  une  espèce 
de  voAle,  dont  la  concavité  est  plus  étendue  du  cAté  interne. 

La  tête  de  l'astragale  est  dirigée  en  devant;  l'estrémité  an- 
làieure  du  catcanéum  est  tournée  un  peu  en  dehors  ;  le  eu- 
Imide,  le  scaphoïde  et  les  trois  os  cunéiibrmes  sont  situés 
tra  Dsvenaleme  nt. 

Quoique  le  pied  el  la  main  se  ressemblent  sous  beaucoup 
de  rapports,  quoique ,  comme  on  l'a  dit,  le  premier  soit  une 
fiutre  main,  pei  altéra  maïuit ,  il  faut  pourtant  avouer  qne 
le  tarse  est  bien  différent  du  carpe,  pour*  le  nombre,  le  vo- 
hime,  la  fome  et  U  coordination  de  ses  es.  Il  s'articule 
-sartont  avec  l'extrémité  inférieure  du  tibia;  tandis  que  le 
^carpe  s'unit  principalement  an  radias,  dont  l'analogue  est 
-le  péroné.  Le  tarse  est  d'ailleurs  la  partie  la  plus  longue  du 
pied  ';  à  la  main ,  le  carpe  occupe  fort  peu  d'espaee  :  tout  ce 
qne  le.  premier  a  gagné  sous  le  rapport  du  volume  et  de  la 
solidité,  il  paraît  l'avoir  perdu  sous  celui  de  la  mobilité. 

On  retrouve  on  tarse  dans  les  animaux  vertébrés  pourvus 
de  membres  abdominaux,  c'est-à-dire,  dans  les  oiseaux  et 
dans  la  plupart  de*  mammifères  et  des  reptiles. 

Dans  les  mammifères  digités,  il  offre  à  peu  près  la  même 
dispositionque  dans  l'homme. 


n,gn,-.rih;G00^le 


«78  TAR 

ItaM  les  Hagn  c^endaol  le  pi«d  appuie  plilftt  <ur  ion 
bord  externe  qu'il  ne  repoM  luf  i»  piaule,  en  raiwn  de  ce 
que  la  £BG*tt«  par  laquelle  le  péroné  Particule  arec  TMln- 
gale  eat  verticale .  tandis  ipie  la  faoette  par  laquelle  la  mal- 
léole du  tibia  K  joint  à  ce  dernier  os,  »t  oblique. 

Chet  1m  mdoiet  animaux  le  t^Ion  mapque  eotièresienl  ; 
le  poag«  de  Batavia  fait  >pul  exception  eu  cela;  mb  calcar 
aéum  nt  mime  recourbé  vers  le  baut. 

Chct  eux  encore,  les  muMlei  qui  vont  te  rendre  au  pauce 
du  membre  ri>dominsl ,  gliveot  daqi  une  gouttière  (pécialv 
du  premier  cunéiformeT 

Dana  le  urigue ,  ce  dernier  toutient  un  petit  o*  «ipplé* 
mmtBirc. 

La  Carnivore*  offrent  dans  l'articulation  du  tar*e  avec  le 
tibia  un  gingljme  plu*  parfaitement  angulaire  que  celui  qui 
exista  au  m£mè  lieu  che*  l'houime,  et  ont  un  talon  tré*i 
prolongé,  droit  chei  le*  digitigrade*  et  tuberculeux  dan*  i^i 
plantigrade*. 

Dana  le*  cbauve  -  aouri*  l'alongement  du  calcanéum  eit 
«xtrAnen  il  représente  une  sorte  de  *tylet  oneux ,  cacbé  dam 
l'^aiasenr  de  l'aile,  qu'il  soutient.  Chei  le*  rouHelle*  la  tu* 
fitfrositéM  pvHe  en  deisous  du  pied. 

Le  tarse  de  la  taupe  est  articulé  uniquement  avec  le  Ulûa, 
et  celui  des  niagenrs  est  remarquable  par  un  tubercule  que 
forme  le  acaphoide  à  sa  face  plantaire ,  tubercule  qui  est  fort 
alongé  dans  la  gerboise  en  particulier. 

La  même  partie,  dans  le  paresseux  â  trni*  doigts,  ne  reii' 
ferme  que  qnatrc  os,  un  astragale,  un  oaicanénm  et  deux 
cunéifonnes,  et  reçoit  le  péroné  daqs  une  fossette  conique, 
en  mémb  temps  qu'il  est  emboîté  avec  le  tibia.  Voilà  pour^ 
qHoicbn  cet  animal  le  pied  ne  peut  ni  s'élever  ni  s'abaisser, 
et  pourquoi  il  De  peut  exécuter  que  des  mouvemens  d'ak 
ductiqa  ¥t  d'adduclioD, 

Le  tane  de  l'éléphant  n'offre  h  noter  que  sa  brièveté. 

Celui  des  ruminani  présente  une  soudure  «omplète  du 
scaphoïdc  et  du  cuboïde ,  et  nn  os  particulier,  qni  s'artionlç 
9Veo  le  calcanéum  et  semble  remplacer  la  léte  du  péroné. 

Cet  «isselef  manque  dans  les  solipédes, 

Un  seul  0*  représente  le  tarse  et  le  métstan«  daiu  le  s^n«> 


D,gn,-.rihyGOOglC 


TAR  »79 

Ictte  d»  oUetax.  Sa  tétt,  qui  ofire  une  iaiBle  Boirmiic  et 

deux  eafoocemeiu  Uténtuc ,  ett  articulée  par  le  ginglyme  avec 
la  janbe,  et  md  ettrémité  iaférîeure  ett  mrmantàt  4i  troii 
apopbyiei  trochl^rM  pour  le*  troU  doigta  anUrieun, 

Lei  maDctiola  oot  le  tane  et  le  inétatane  fannrii  de  trois 
os  réuBÏi  par  lei  extrémités,  et  téparéi  au  niltcu. 
'    Le  tarae  est  court  chei  le>  perroquets  et  le*  «iieaux  grim* 
peun  en  géoéral,  aîiui  que  dana  lei  rapaces.  Il  cet  d'viw  lo^ 
gueur  lingutière,  ou  contraire,  dans  leBéchsmen. 

Dam  lea  ohélonieut ,  parmi  les  reptile*,  cette  mtaie  partie 
du  squelette  est  aplatie  GomBie  te  carpe,  et  laaaqwe  de  talon. 
-  Dan*  le  caméléon ,  le  tane  offre  un  o*  central ,  autour  du- 
quel  sont  groupés  le*  autres. 

Dans  le*  salamandre*,  il  e*t  composé  de  sept  m  aplatis  et 
rangés  en  pavé. 

Chn  le  prolée ,  le  tarte  est  cartilagtneuT. 

On  appelle  tarse  dans  lea  insectes,  la  troistèiM  «a  la  der- 
nière partie  des  pattes.  Vey^ei  Irssctes  et  Taise  [JSntom.]. 
(H.  C.) 

TARSE.  (Mm.)  C'est,  suivant  Tairai ,  le  nom  que  les 
carriers  et  les  scalptenn  floreatias  do  osent  aux  «ndnils  et 
veines  de  calcaire  spalhique ,  qui  recouvrent  les  parois  des 
natures  du  calcaire  compacte  fin  des  environa  de  Florence. 

Le  tarie  ou  turjo  de  Néri ,  qui  entre  dans  la  composîtioB 
du  verre,  est  tr^-différent  du  premier  :  ee  a'ett,  suivant 
Targioni,  autre  dioie  que  du  quart.  (B.) 

TARSIER  ,  Janiat.  (  Manm.  }  Genre  de  mommifirea  de 
l'ordre  des  quadrumanes  et  de  la  famille  des  lémuriens  ou 
makis. 

L'animal  qui  tait  le  type  de  ce  genre  a  été  nommé  Tartier 
par  Bufion  et  Daubenton ,  k  cause  de  l'alongement  extrême 
dii  tarte  de  ses  extrémités  postérieures.  Storr  lui  a  asûgné  le 
nom  latin  de  Tanin»,  qui  a  été  adopté  par  HH.  Cuvter, 
Geoffroy  et  Illiger.  Le  même  motif  a  fait  donner  à  ce  genre , 
parM.de  I^cépéde,  la  dënoraîaatton  de  Maerolanut.  Pallas 
confondoit  le  tartier  avec  les  Umur ,  et  BoddaSrt  le  réunis- 
soit  k  ses  profimta,  qui  ne  sont  que  les  temir  de  Linné.  Linné 
«t  Gmelin  le  considéroîent  comme  un  didelpkii,  et  Pennant 
ie  rangcoit  avec  les  gerboises  ou  jerboa. 


D,gt,,-erihyGO0^le 


aflo  TAR 

Le  tarsier  ett  pourvu  d'atfribnb  qui  apparliennent  à  1» 
famille  dea  aakis,  et  qui  connalent  principalenent  dans  des 
narioes  plaoées  à  t'extrjmité  du  muieau.et  tinuenies ,  et  dant 
an  Bombre  Inégal  d'inciiïves  aux  deux  màchoirei;  aai*  il 
diffëro  dei  makis  proprement  dit*  par  le  nombre  et  la  figure  ■ 
àt  ses  inciaiwei  et  -U  forme  ronde  de  u  tête  i  des  loris  et  des 
nycticÀbe*,  qui  sont  dépourvus  de  queue,  par  le  nombre  et 
la  forme  du  incisives  ,  et  des  îndris  par  un  caractère  analo- 
gue et  parla  conformation  générale  de  la  tête,  qu'il  a  ronde, 
au  lieu  d'être  alongée  et  triangulaire  comme  celle  de  ces 
derniers  aaimaui.  Lei  galagoa  sont  les  quadrumanes  qui  leur 
ressemblent  le  plus  par  l'alongenicnt. de  leur*  tarses,  la  gran- 
deur  de  leur  queue  et  le  volumedeleurs  jeux,  organisés  pour 
Toir  pendant  la  nuit  ;  mais  le  tjrstéme  dentaire  de  ces  animaux 
offre  des  différences ,  et  il  y  en  a  aussi  de  notables  dans  les 
formes  et  les  proportions  des  diiférentes  parties  de  leur  corps. 
■Le  nombre  total  des  dents  des  tarsiers  est  de  trente-quatre; 
savoir:  quatre  incisives,  deux  canines  et  douse  m4c)idiêresâ 
ta  mAchoire  supérieure;  deux  incisives,  deux  canines  et  donie 
mtchelières  à  IHnrérieurei  Selon  U..Fréd.  Cuvier,  ce  système 
de  dentition  rapproche  beaucoup  plus  ce*  animaux  des  ga- 
léapîtbéquet ,  et  mime  des  chauve-souris,  que  des  quadru- 
manes.. Les  deux  incisives  supérieures  intermédiaires  sont 
très  -  long  u  es ,  très -fortes,  arrondies  en  dehors,  aplaties  en 
dedans  et  pointues^  les  externes  sont  au  contraire  très-petites 
etpoiDtuesj  la  canine  de  chaque  côté,  plus  petite  que  les 
incisives  intermédiaires,  mais  plus  grande  que  les  latérales, 
est  à  peu  près  droite,  arrondie  à  sa  face  externe,  aoguleute 
à  sa  lace  interne  et  terminée  en  pninlei  la  première  fausse 
molaire  est  semblable  à  U  canine ,  mais  de  moitié  plus  pe- 
tite; la  deuxième,  un  peu  plus  grande,  en  diffère  parce  qu'à 
sa  base  in^me  ett  le  rudinient  d'une  petite  pointei  U  troi- 
sième, plus  grande  que  la  précédente,  en  a  toutes  les  formes, 
mais  plus  marquées  i  les.  trois  vraies  molaires  se  ressem* 
blent  et  présentent  diacuue  deux  tubercules  pointus  à  leur 
bord  externe  et  uu  très-gros  à  leur  bord  interne,  et  l'on 
y  aperçoit  deux  petites  pointes  entre  les  deux  tuberculep 
extérieurs  et  l'interae.  A  la  mâchoire  iaÇérîeure  les  deux 
seules  incisives  sont  u-ès-pelites  et  pointues;  la  dtrnt  sui- 


,,-.rihyGOO^IC 


TAR  »«> 

VBnte  a  toute'  U  forme  d'une  TérHaMe  crnive ,  amnAîe  ea 

avant  et  anguleuse  en  arriére  ;  les  deuT  fauMci  molaires , 
4ui  viennent  eniuite  de  chaque  càti ,  sont  petites,  à  uac 
senle  pointe  et  ae  resseimblent  cntîèrenient;  la  inivante  est 
•eulemeat  plus  grande  d'un  tiersi  les' trois  vraies  molaires 
sont  de  même  grandeur  :  on  j  distingue  deux  parties,  l'uie 
antérieure,  composée  de  trois  pointes  disposées  en  trianf^e 
et  plus  petite  que  la  postérieure  ,  qui  présente  deux  pointes, 
l'une  k  son  bord  externe  et  l'aube  à  son  bord  interne ,  sépa- 
rées par  un  creux  profond. 

La  tête  de  ces' animaux  est  ronde,  presque  sphéroïdale  et 
terminée  par  un  museau  tris  •  court  i  les  yeux ,  dirigés  en 
avant,  presque  contigus,  ont  une  grande  dimension;  les 
oreilles,  très-grandes,  arrondies  et  membraneuses,  sont  pres- 
que nues.  Les  bras  on  extrémités  antérieures  sont  de  grandeur 
médiocre  et  asset  grêles  ;  les  deux  os  du  bras  sont  distincts  et 
mobiles  l'un  sur  l'autre,  le  ra\1ius  étant  plus  fort  que  le  cu^ 
bitus;  les  extrémités  postérieures,  très-grandes,  doivent  leur 
étendue  à  l'alongement  du  tane,  qui  est  trob  fois  plus  long 
que  le  métatarse  ;  les  deux  os  de  la  jambe  sont  sondés  entre 
eux  d'une  manière  fixe ,  et  le  tibia  est  plns'lang  que  le  fé- 
mur j  les  doigts  sont  bien  séparés,  les  pouces  opposables,  et 
les  onglet  du  second  et  du  troisième  doigt'  du  pied  de  der* 
rière  sont  étroits ,  pointus  et  arqués,  tandis  que  tous  tes  an- 
tres sont  généralement  asseï  larges  et  aplatis  [  la  queue  est 
trèa-Iongne  ;  le  corps  est  partout  revêtu  d'un  poil  mëdioci'^ 
ment  long  et  fort  doux. 

Ces  petits  quadrumanes  n'ont  encore  été  trouvés  que  daas 
l'aréhîpel  Indien  et  à  Madagascar)  leurs  babîtndes  naturelles 
sont  inconnues. 

Le  TABaisa  proprement  dit,  Tabsibk  caDAtiaENTON  ou  Tai- 
siBS  ADX  NAINS  sousiKs  (  ToTtimt  tpectrmm ,  Geoffr.,  Detsn. , 
Mamm.,esp.  >3o]estlepluB  sncienoemeot  connu.  C'est  le  Tak- 
siEa  de  Butfon,  tom.  i3  ,  pi.  9;  le  Ltinar  sptelrum,  Paliss,  et 
le  TnrsiusI>auientorHi,  GeofT.,  Mag.'encTcl.  Il  peut  avoir  six 
pouces  et  demi  de  longueur)  ses  ïambes  postérieures  seules 

1  Parmi  In  Ifainrivi»,  l«s  Unian  aonl  In  ><■>)•  V"  ■!«>*  r*n|l* 
4a  <s  troiiUnt  dgigt  pointu  cl  sr>|u4. 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


a8«  TAR 

■ont  -plut  longat»  q«e  1«  Gorps^  le  cou  et  Ja  tMeprii  «uera- 
ble.  Sa  t£te  «t  ronde,  tan  froot  large;  set  jeux  «ont  grandi 
à  l'es^;  sei  oreiUea  bum  ,  transparentM  eonme  ccUes  de* 
rats ,  de  moitié  moins  longue*  que  U  tite ,  drintea  et  prtf 
quenuei;  mb  pelage  et  compoaé  d'une  eipèce  de  laine. longae 
de  aix  a  sept  ligne* ,  très-douce  au  toacher ,  d'un  &ave  foncé 
nir  le  dos,  la  croupe  et  le  reotre,  et  plus  clair  sur  les  au* 
très  partie*  i  la  tMe  est  cendrée  t  les  maîm  »oat  ronasc*.  L'in- 
dividu mile  qui  existe  dans  la  collection  du  Muséum,  avoit 
les  organes  ext^eurs  de  la  génération  d'un  volume  remar- 
quable. Celui  que  Fallas  a  décrit,  présMil^it  une  anomalie 
notable  au  sjrstéme  dentaire  que  nous  avons  décrit  plus  liaut 
d'après  U.  F.  Cuyier;  c'est  que  les  deux  incisives  lupérieurec 
intermédiaire*  n'étoient  pas  plus  langues  que  les  latérales ,  et 
que  toutes  étaient  obtuses;  différence  qui,  pendant  un  temps, 
avoit  fait  considérer ,  par  M.  Geoffroy ,  cet  animal  comme 
appartenant  à  une  espèce  distincte  sous  le  nom  de  TAJistaa 
>E  Palla). 

Le  tarsier  se  trouve  à  Amboine ,  ou  il  «st  appelé  pcdjé  par 
les  habitans ,  et  on  le  rencontre  aussi  dans  quelques  autres 
lies  de  l'océan  Indien. 

.Le  Taksiki  db  Fiscbei,  ou  Taisibb  acx  mains  brcmbs:  Tôt- 
tiut /ateottuuuit ,  Fiscb-,  Anat.  des  makis,  pi,  5  et  4)  Desm., 
Hamm. ,  etp.  i3i  ;  Tartint  FUcherii,  Dcsm..,  Nouv. Diction o. 
d'hist»  nalur. ,  i."  édit.  Celui-ci  est  un  peu  plus  grand  que 
le  précédent  et  a  la  t£te  plus  grpsse  eti  le  musaau  plus  ^aisi 
ses  yeux  sont  moins  rapprochés  et  moins  volumineux  que 
cens  de  cet  animal  i  ses  oreilles  ont  plus  de  grandeur  pro- 
portionDcUement ,  puisque  leur  loogueur  équivaut  aux  deux 
tiers  de  celle  de  la  téf  e  ;  elles  sont  recouvertes  extérieurement 
d'uB  poil  très-fin  i  le  pelage  du  corps  est  d'un  brun  clair  sur 
les  parties  supérieures,  et  d'un  gris  blanc  sur  leiiaféricurcsi 
les  quatre  .mains  sont  d'un  brun  foncé  { la  queue,  plus  longue 
que  le  corps,  est  partout  revêtue  de  poils  fort  courts,  à 
l'exception  de  l'extrémité,  eii  il  y  en  a  de  plus  grands. 

Cet  animal  a  été  trouvé  dans  l'Ile  de  Madagascar. 

Le  Tassibs  db  Banca  (  Taniiu  batxcaïuu  ]  a  été  décrit  et 
figuré  récemment  par  M.  Hursfield  dans  ses  Zoologica.1  raseur' 
chu  in  Java,  fasc.  a.  C'est  une  espèce  que  nous  considérons 


,,-erihyGoo^le 


TAR  .M 

SaMre  cssiBie  doutcwe,  pBrce  qn«  In  caractirèi  qm^sfire  Km 
■yitème  dentaire  ne  l'accardent  nilUtment  «vrc  eaux  que 
naiu  AYOCM  expoaéi  d-doMU  eomme  proprn  au  genre  Tftr* 
«ier  :  ta  effet,  il  s'y  auraU  point  du  tout  d'inciiivei  lup^- 
rieuret  (  fait  qui  dépcndroît  peut-être  du  grand  tge  de  l'indi- 
vidu  ofaaerré).  Ses  oreiltea  tomt  armudies,  horiiMaUlea,  beau- 
coup plot  courte!  q«e  la  tAe;  ta  queue  cit  tr^grCle;  son 
peUgo  eit  brun. 

Il  a  été  découvert  dans  l'Ile  de  Banca ,  l'une  des  Uoluques. 
(Dbsm.) 

TARTAGO.  (  Bot.  )  Nom  espagnol  de  l'épui^ ,  taphoriia 
lathyrii,  cité  par  Mentiel.  (J.) 

TARTANO  ou  TARTANA5.  (OrniA.)  Nom  languedocien, 
indique  par  l'abbé  de  Sauvages ,  comme  désignant  le  milan 
ou  la  buse.  (  Desm,  ) 

TAHTAOU.(Omil'i,}NoEtqueleshabîtansdeNiae  empotent 
pour  désigner,  suivant  M.  Hisso,  la  buiecommuoR,  iuteoeom- 
pwnts,  la  buie  pattue,  infeolugopui,  et  l'barpajre,  hateorufii*. 
Ce  nom  de  lartM'  est  encore  donné  k  la  soubua*  et  au  busard 
des  marais.  (Lessok.) 

TARTAR.  {Bot,)  Surmann  désigne  sova  ce  nom  indien  le 
«raton  haeaiferum  de  LInnseui,  (J.) 

TARTABA.  (Bol.)  Voyet  PtNOL.  (J.) 
TARTAHASKY.  (Bot.)  DansU  Litbttanie,  suivant Clurioa, 
on  nomme  aintï  l'aoorus,  qui  croit  dans  les  étangs  de  celte 
région.  (J.) 

TARTABASSA.  (OmiOi.)  M-  RÎMo  dit  que  ce  nom  «st  ccloi 
que  les  faabîtau  de  Nice  appliquent  an  cafrimulgHt  atrapaat 
et  au  C.  rufilorquatut ,  oiseaux  de  passage  «lans  cette  partiâ 
de  ritaUe.  (LeuoN.) 

TARTABEGGK).  (  OmUk.  )  Nom  pfsvcnçal  du  proyer  , 
amierisa  «tiliana.  Lion.  (  Cu.  D.) 

TABTABET.  (Orniih.)  Voyeï  Tmaik.  (Cu.D.) 
TARJARI.  (Omtth.)  On  connoit  bous  ce  nom,  en  Italie, 
les  fairendeUes  de  fenêtre  et  de  rivage,  hâruMo  irUe»Ki  ri- 
parut.  (  Cr.  D.  ) 

TARTARICHJ.  (Bot.)  Uo  des  noms  arabes  de  la  dent  do 
«bien,  cTf'tbrom'um,  cité  par  Dalécbampi.  (]■) 
TARTARiE,  {Sol,  )  M.  Deiyaux  cite  ce  nom  Tolgmre  du 


,,-erihyGoo^le 


*«4"  TAR 

fedinlarU  fêbithiM  iua  YAaiou,  Lt  rlUnatt&ut  ariilA  gatU  t»t 
U  tarUrie  bAUrdc.  (  I.  ) 

TARTARIEU.  (Ûrn^A.)  Ce  nom  nt  donné  sn  nurtin-pë- 
cheur,  aleedo  itpida,  lànn.,  d'après  mo  chant.  (Ch.  D.) 

TAHTARIN.  (Mamm.)  Nom  «pMfique  d'une  espèce  de 
•in^  du  genre  des  Ctnoc^baui.  Voyez  ce  mol.  (Dbsm.) 

TARTARIN.  (Omilh.)  Ce  nom  du  martin-pjcheur,  dani 
Belon,  est  donné,  à  Rouen  ,  dit  H.  Vieillot,  au  lizerinlNH 
rtal.  (Ch.D.) 

TARTARUCA.  (Erpétol.)  On  a  parfoii  donné  ce  nom  à  une 
tiiiloiUe  marine,  qni  parott  être  la  tortue  franciie  des  naviga- 
teurs. Voyei  CHâLONéB.  (H.  C] 

TARTIFLE.  (Bat.)  Le  taupinambour ,  heh'anJluM  tuieroêus, 
est  ainsi  oonmé  aux  environs  de  Montpellier,  selon  Gouan. 
(J.) 

TARTIR.  (Bot.)  Nom  arabe  d'une  soude  d'Egypte,  *atioU 
artieuiata  de  Forakal.  On  le  donne  aussi  dans  l'Inde,  suivant 
Burmann ,  su  eroton  lanc^lium  de  linnœus.  M.  Delile  nomme 
tartyr  un  Snœda,  genre  voisin  du  Saltola ,  auquel  peut-être  il 
.  doit  être  réuni.  Voyes  Mui.lxah.  (  J.) 

TARTOFLE,  TARTOFFOL,  TARTUFOL.  (Bot.)  Non»  ita- 
liens de  U  pouime  de  terre,  «otonum  tuherotam,  desqueb  eat 
dérivé  le  nom  de  tartuffa,  qu'a  porté  ta  même  pkate,  et 
probablement  aussi  celui  de  truffe ,  ions  lequel  elle  est  con- 
nue dans  le  Midi  de  la  France.  (J.) 

TARTONRAIRE.  {Bot.)  Nom  vulgaire  d'une  thymelée, 
dnphne  tartonrairA ,  dans  la  Provence.  (  J^. } 

TARTRATES  ou  TARTARATES.  (  Chim.  )  Combinaisons 
salines  de  l'acide  tartrique  avec  les  bases  salifiables. 

Composition  et  nature. 

Dans  les  tartrates  neutres  l'oxigcine  de  l'acide  est  à  celui  de 
la  base,  suivant  Benclius',  ::  S  :  i. 

L'acide  tartrique  a  une  grande  tendance  à  former  avec  les 
alcalis solubles  des  sursels,  qui  paroissent  en  général  contenir 
deux  fois  plus  d'acide  que  les  sets  neutres.  11  est  remarquablç 
que  les  surtartrates  à  base  de  potasse,  de  soude  et  d'ammo- 
niaque, sont  moins  solubles  dans  l'eau  que  les  tartrates  neu- 
trta  des  mêmes  bases. 


,,-erihyGoogle 


TAR  ai 

Un  autre  ràiiltat  non  moins  rcmarqu&ble ,  c'est  ^e  le  ht- 
tartrale  de  'potaue  a  uite  grande  tendance  i  fonner  de*  aek 
doubles,  lonqu'oa  neutralise  son  e^céi  d'acide  par  une  baae 
'  aalifiable.  Il  n'est  ^u'un  petit  nombre  de  cas  où  la  base  sali- 
fiable  que  l'on  préseote  au  bitartrate  se  précipite,  en  entoat- 
nant  l'acide  en  eicès  et  en  laissant  dans  l'eau  du  tartrale  de 
potasse  neutre ,  ainsi  qu'on  le  remarque  lorsqu'on  fait  digé- 
rer du  sous -carbonate  de  chaux  dans  la' solntiondo  bitar- 
trate de  potasse. 

D'après  la  composition  du  bitartrate  de  potasse  il  est  évi- 
dent que  dans  les  sels  doubles  qu'il  forme  avec  U  plupart 
des  bases  salifiafales ,  l'acide  tartrique  est  partagé  également 
entre  les  bases. 

Cette  tendance  du  bitartrate  de  potasse  &  Former  des  sels 
doubles  est  telle  que  plusieurs  chimistes  ont  conùdéré  le  bi- 
tartrate de  potasse  comme  un  acîde  particulier  dont  la  po- 
tasse est  un  des  principes  immédiats. 

Il  est  vraisemblable  qu'il  existe  d'autres  bitartralei  que 
celui  de  potasse,  qui  se  com  par  (croient  comme  lui  arec  les 
bases' saliâablea. 

TAaiBAn  d'alukihe. 

L'alumine  g^élatineuse  se  dissout  dansl' acide  tartrique.  Cette 
dissolution  a  une  saveur  astringente  et  sucrée;  évaporée,  elle 
ne  cristallise  pas  :  le  résidu  de  l'évaporation  est  soluble  dans 
l'eau. 

Tahtkaib  d'ammoniaqus. 

On  le  prépare  en  neutralisant  l'acide  tartrique  par  l'ammo- 
niaque. 
Ce  sel  a  une  saveur  fraîche  et  am^re. 
Il  cristallise  en  aiguilles  et,  dit-on,  en  polyèdres  analogues 
à  ceux  du  tartrate  de  soude- 
Il  est  efflorescent ,    et  assea  soluble  dans  l'eau ,  surfont 
quand  elle  est  cbaude  -,  par  le  refroidissement  la  dissolution 
cristallise. 

SuBTAITaAZE  D*AiniOMIAQtIB. 

'    RetriuB  a  prouvé  qu'il  euste  un  snrtartrate.d'aMaosiaqu» 
qui  est  moins  soluble  que  le  précédent  et  inaltérable  'k  l]ùr. 


D,gn,-.rihyGOO^IC 


•M  TAR 

tAwnA^t  d'à 

L'acide  tarfrîque  n'a  pas  d'action  sur  l'aatimffine.  Vatiit 
taririque,  bouilli  avec  le  proloxide ,  m  di&tout  une  petite 
quanlilé.  Cette  diuolution  oe  cHstallîie  pai)  quand  on  la  &it 
concentrer,  elle  se  prend  en  gelée. 

Ta&tbatb  d'arcbnti 

L'acide  tartrique  ne  précipite  pai  le  nîtratè  d'argent.  En 

faisant  bouillir  del'aidde  d'argent  dans  une  solution  de  cet 

acide,  une  portion  est  diawute;  la  diuotullont  6ttrée  et  éra' 

poréc ,  laine  un  sel  qoi  noircit  par  le  contact  de  la  Iuiniére> 

TasTrate  de  baryte. 
En  venant  de  l'eau  de  baryte  dans  l'acide  tarlrîque,  on- 
obtient  un  précipité  soluble  dans  un  excès  d'acide. 
Ce  sel,  desséché  et  neutre,  est  peu  soluble  dans  l'eau* 
L'acide  sulfurîque  et  l'acide  oxalique  le  décomposent. 

Tahtkate  de  bisuotk. 
II  est  blanc  et  insoluble. 

On  l'obtient  en  versant  de  l'acide  lartriqne  dans  du  al* 
trate  de  bismuth. 

TarTIATE  de  CHAUXi 

Composition4 

C>;-Lui>.etThéDird.                 BerwIlBi. 
Acide  ....  77,5?7  ....  70,09  ....  80,87 
Chaux  ....  33,433  ....  39,91   ....  ïi,7i 
Eau 37,43. 

Propriétés. 

Ce  sél  est  ordinairement  cristallisé  en  petite*  aiguilles^ 

Il  est  un  peu  soluble  dans  l'eau  bouillante. 

Il  est  décomposé  par  l'acide  sulfurique. 

II  l'est  par  les  carbonates  alcalins.  Il  ne  l'est  pas  par  la  pO' 
tasse  et  la  soude. 

Ou  peut  distinguer  l'acide  tartrique  de  Taclde  citrique 
au  moyen  de  la  chaux.  La  solution  du  premier,  neutralisée 
par  cette  basi,  est  troUblé*)  celle  de  l'acide  citrique  ne  l'est 
pas. 


nyn,-.rihyGOO^IC 


TA.H  "IT 

Préparation. 

On  |icut  préparer  ce  sel  à  l'état  de  pureté  cd  précipiUnt 
le  tartnie  de  pota»e  par  la  lolution  d'un  sel  calcaire. 


L'oxide  de  cobalt  le  dissout  dans  F  acide  tartriquC;  cette 
solution  évaporée  donne  des  cristaux  roses. 

TaSTIATE  de  DBCtOXIIIB  DB  CDIVaE. 

L'acide  tarlrique  n'attaque  pas  le  cuivre  :  il  dissout  le 
deutoxide  de  ce  métal.  Cette  dissolution  donne  des  cristaux 
d'un  vert  bleuitre  obscur; 

La  dissolution  de  tartrale  de  cuivre  précipite  par  un  excès 
d'acide  lartareux  ;  il  se  forme  alors  nn  aurtartrale  peu  so- 
lublc.  Ce  set  se  dissout  dans  la  potasse  et  le  sous -carbonate 
de  cette  base. 

L'acide  tartrique  précipite  le  sulfate ,  le  nitrate  et  Thydro- 
chlorate  de  deutoxide  de  cuivre. 

Takthatb  dB  pnotoxiDB  d'Atain. 
L'acide  tartrique  n'a  pas  d'action  sur  l'élain.  Il  dissout, 
dit- on,  le  protoxide^ 

Ta^thate  ce  peh. 

L'acide  tartrique  attaque  le  ferj  l'eau  est  décomposée,  ii 
ya  dégagement  de  gai  hydrogène.  En  faisant  l>ouiIlir,  on  ob- 
tient un  tartrate  blanc,  qui  se  précipite  et  qui  est  peu  aw 
lubie  daos  l'eau. 

L'oxide  rouge  de  fer  se  dissout  dans  l'acide  tartrique.  En 
faisant  évaporer,  on  obtient  une  gelée  rouge  qui  ne  cristallise 

TaBTSATE   DB   GLOUKE. 

Ce  sel  cristallise  :  il  est  soluble  dans  l'eau.     * 

TAKTaATK  PB  llBHCUBE. 

L'acide  tartrique  n'attaque  pas  le  mercure  :  il  dissaut 
l'oxide  au  minimum.  Cette  dissolutian ,  évaporée ,  donne  des 
écailles  minces  lirillanles,  qui  sont  presque  ûtselnble*. 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


«••  TAR 

L'acide  taiirique  précipite  le  nitrate  au  minilBiitn  <)'ou> 

dation  en  taitrate. 

Ce  sel  eat  décompose  par  la  potute. 

La  poudre  de  Constantin ,  à  laquelle  on  attribuoît  la  pro- 
priété de  dorer  le  surface  de  l'argent  et  du  plomb,  expuét 
à  sa  vapeur ,  n'est  que  du  tartrate  de  mercure. 

Taetbate  de  UAGHÈBIE4 

Composition. 

BuchoU.  Beneliuf. 

Acide  ...     79  .  .     76,36  .  .     69,34 

Ba^e  ....     ïi   .  .     23,64  ■  '     31,43 

Eau.  . j,33. 

Ce  sel  est  insoluble  ou  trés-peu  soluble  dans  l'eau,  quand 
il  ne  contient  pas  un  excès  d'acide. 

Ia  solution  acide  donne,  suivant  Bergman,  des  cristaux 
en  prismes  hexaMres  tronqués. 

Takibàte  d8  flomb. 
Composition. 

Thjaard.  Buchob.  Benclin*. 

Acide 34  .  .  37  .  .  37,44 

Protoxidedeplomb.  6fi  .  .  63  .  .  6a,66. 
L'acide  tartriqne  n'a^t  pas  sur  le  plomb  métallique  ,  msis 
il  se  combine  bien  à  la  litharge. 

On  peut  obtenir  ce  sel  en  précipitant  le  nitrate  de  plomb 
par  l'acide  tartrique. 

Il  est  décomposé  par  l'acide  sulfurique,  et  dissous  par  Ta- 
cide  nitrique. 

Tabtbatb  db  potasse. 

{Sa  végit^,  tartre  $olubU,  tartrt  lartariié.} 

Composition. 

Bermllni. 

Acide S8,S9 

Potasse 4>i4i 

Eau X, 

Propriétés. 
Ce  sel  crittalliw  en  priâmes  rectan^ulsires  trés^platts ,  tcr^ 
minés,  pac  .des  aonunela.  diidres. 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TAR  ^ 

n  a  use  uveur  amire  dëugréabls. 

Quand  on  le  chauffe  ,  il  se  tond,  tt  boursoufle  et  se  dé- 
compose. Il  reste  du  soUs-carbouBle  de  pOUue. 

Le  tartrate  de  potasse  est  trés-soluble  dans  l'eau.  Il  se  dls^ 
sout  daiM  3;  parties  de  ce  liquide  à  1»  température  de  lo^, 
et  dans  une  moJDdre  proportion  d'eau  bouillante. 

Il  est  un  peu  déliquescent. 

La  solution,  étendue  et  exposée  au  contact  de  l'air^  se  dé- 
compose spontanément.  Il  se  forme  de  l'acide  carbonique  , 
de  l'eau,  de  l'acide  acétique,  aux  dépens  des  élëmens  de  l'a- 
cide tartrîque.  Il  se  dépose  en  même  temps  une  matière  ré- 
Ifélale  brune  qui  n'a  pas  encore  été  examinée.  Il  parolt  qne 
l'affinité  de  la  potasse  pour  lu  acides  carbonique  et  acétique 
bâtent  la  décomposition  de  l'acide  tartrique ,  carte  tartrate  de 
potasse  se  décompose  plus  facilement  que  l'scide  tartrique  pur. 

Tous  tes  acides  qui  ont  quelque  énergie  ,  réduisent  le  tar> 
trate  de  potasse  en  bitarlrate,  qui  se  précipite ,  parce  qu'il  est 
beaucoup  moins  soluble  que  le  tartrate  neutre.- Il  en  est  de 
même  quand  on  vcnc  de  l'acide  tartrique  dans  du  tartrate 
de  potasse. 

Pnéparation. 

Lorsqu'on  extrait  Tacide  tarlriqae  du  bitartrate  de  potasse , 
au  moyen  du  sous- carbonate  de  chaux,  il  n'y  a  que  l'excès 
d'acide  tartrique  qui  se  combine  k  la  chaux  ;  de  manière 
qu'il  reste  dans  la  liqueur  unie  combinaison  d'aCide  tartrique 
saturé  de  potasse.  En  faisant  concentrer  la  liqueur ,  on  obtient 
des  cristaux  de  tartrate  de  potasse. 

On  peut  encore  préparer  le  tartrate  de  potasse  en  saturant 
le  bitartrate  par  le  lous-carbonate  de  potasse.  Il  se  précipite 
du  tartrate  de  chaux  qui  étoit  contenu  dans  le  Urire  ,  et  il 
ae  forme  du  tartrate  de  potasse  neutre., 

BiTAiixATE  varoTAssB  {Surlartratt  dtpolatu}  Crénit  ie 

tartre;  CriUaux  de  tartrt).  * 

Gin^otition. 
Beifmio.    TUnwd.  Bnaaliaa. 

Acide  .  .  77  .  .  .  Sy ..  .  75^  .  .  70t58 
Fotaaae.  .  aS  .  .  .  33  .  .  afi.ts  .  .  a4,Sa 

Eau  . .    7  .- -    4»74' 

Ï3.  19 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


«f»  TÂR 

Propriétéa. 

Le  bitartr&te  de  poUMC  criaUliùe,  aiiivcnt  Moanet,  en 
l^ùmes  k  6  pans  un  peu  aplalii. 

Af>  WoIIhIou  pense  que  >a  forme  primitive  eit  uk  priame 
dont  la  KctioD  eit  un  rectanfle  ayant  aes  c6téi  à  peu  prit 
::  8  :  11,  termina  à  chaque  extrémité  par  des  sommets  dièdres 
placés  traoïvenalemenl ,  de  manière  que  les  cbtés  d'un  Mnn- 
Met  se  rencontrent  dans  une  diagonale ,  et  les  c&tfa  du  sommet 
Opposé  dans  l'autre  ,  à  angles  de  79  ,5.  C'est  a  celte  forme 
^e  peuvent  se  rapporter  toutes  les  formes  tecondairei*  Si  l'on 
cnnçoit  que  les  cblés  de  ce  prisme  soient  ftccoorcis  iusqu'Jt 
M  qu'ils  soient  réduits  à  rien,  les  sommets  formeront  un  té- 
traèdre scaléne,  dont  les  faces  sont,  quatre  triangles  sembla- 
bles inclinés  l'un  à  l'autre  sous  les  anfles  de  79',-S  à  53^,5.  Si 
ce  tétraèdre  se  meut  dans  la  direction  de  sa  diagonale  la  plus 
courte ,  il  décrit  le  premier  prisme  ,  et  les  sections  de  ce 
prisme  sont  des  plans  décrits  par  tous  les  bords  du  tétraèdre. 
11  a  une  saveur  aigre  désagréable. 

Quand  il  est  soumù  i  la  distillation ,  on  obtient  de  l'eau , 
une  huile  jaune,  une  huile  brune  épaisse  ,  de  l'acide  pyro- 
Jartrique,  de  l'acide  acétique  et  des  gai  hydrogène  carburé  et 
scide  carbonique.  Il  reste  du  sous- carbonate  de  potasse  mêlé 
de  sous -carbonate  de  qhaux<  Ce  dernier  provient  du  tarlrate 
de  chaux  qui  existoit  dans  la  crème  de  tartre.  X^  sublimé 
cristallin  qui  se  forme  quelquefois  dans  la  distillation  de  la 
crème  de  tartre  est  de  l'acide  pyrotartrique,  et  non  du  sous- 
.cârbooate  d'ammoniaque,  comme  quelques  auteurs  l'ont  pré- 
tendu. 

Suivant  Wmielj  il  faut  £0  p.  d'eau  froide  et  14,3  p.  d'eau 
bouillante  pour  dissoudre  1  p.  de  bitartrale. 

Beipnann  a  fait  voir  le  premier  qu'une  dissolution  de  bi' 
tartrate  se  convertit  spontanément  en  sous-earbonaté  de  po> 
tasse,  en  huile  et  en  matière  mncitagiDense. 

Rouelle  a  prouvé  le  premier  que  l'on  peut  enlever  la  po- 
tasse a  la  crème  de  tartre  sans  détruire  l'acide  par  le  feu  ) 
qu'il  sn£Bt  pour  cela  de  faire  bouillir  ce  sel  avec  les  acides 
sulfurique,  nitrique  et  bydrochlorique.  Il  a  obtenu.du  sul- 
fittt,  du  nitrate  de  potasse  et  du  chlorure  de  potassium,  d'ob 


,,-erihyGoo^le 


TAR  «9' 

U  a  coneln  ffat  U  potawe  «It  toute  fonaée  du»  le*  r^éUux 
et  n'tit  pu  un  produit  de  leur  combuitioD. 

Le  ■ous-cxrbonHte  de  chaux  ne  décotnpoae  le  bitartrate  de 
potaue  qu'en  partie.  I^  chaux  vive ,  délayée  dani  l'eau ,  le  dé* 
compoie  en  totalité;  maii  pour  que  cotte  décompoiition  l'o- 
père^  il  faut  un  excès  de  chaux.  Dani  ce  cai ,  il  reite  datu  U 
potaaie  une  ame*  |mnde  quantité  de  tartrale  de  chaux  es 
diuolution.  Lonqu'on  veut  évaporer  cette  liqueur,  elle  t% 
prend  en  gelée. 

Préparation. 

Ce  tel  l'obtient  en  purifiant  le  tartre  qui  ae  dépose  du  tIb 
renfermé  dam  dei  tonneaux.  Le  tartre  contient  de  la  matière 
eoisrante  qui  eit  Jaune  ou  rouge  ,  du  tartrate  de  chaux ,  et 
aouvent  du  lulfate  de  chaux  et  une  matière  atolée. 

A  Montpellier  On  puriBe  le  tartre  de  la  tnaBîère  ani- 
vante  i 

>■*  On  fait  dÎMoudre  le  tertre  daui  l'eau  bouillante  ,  on 
laine  dépoier,  et  on  décante  le  liquide  de  deuui  le  dépfrt  dam 
des  lerrinei  peu  profondes.  Il  se  forme  «ar  les  parois  de  caa 
rua  des  cristaux  de  tartre  qui  sont  encore  colorés. 

3.*  On  met  ces  cristaux  dans  l'eau  «  avec  4  A  6  ccntièdies 
d'argile ,  qui  ne  doit  pas  contenir  de  chaux.  On  fait  bouillir 
jusqu'à  ce  qu'il  se  forme  à  la  sorfoce  du  liquide  une  ferle 
pellicule.  Par  le  refroidissement  il  se  dépose  des  cristaux  blancs 
de  bitartrate ,  que  l'on  expose  sur  des  toiles  pendant  plusieurs 
jours  aux  rayons  du  soleil. 

3." L'eau-mère  qu'on  a  séparée  des  cristaux  de  bitartrate,  et 
qui  n'est  pas  claire,  estmise-datis  des  vases  convenables,  oih 
en  la  laisse  déposer  sa  partie  colorante,  etc.)  ensuite  on  dé* 
cante  le  liquide  éclairci,  et  ou  filtre  celui  qui  est  trouble. 
Ces  deux  liquides  servent  à  traiter  le  tartre  brut. 

Cette  purification  est  fondée  sur  l'affinité  de  l'argile  pour 
la  matière  colorante,  et  surtout  sur  la  force  de  cohéùon  du 
bitartrate  de  potasse.  ~ 

On  appelle  trimt  de  lartre ,  les  crisUnx  de  bitartrate  qui  se 
forment  h  la  surface  de  la  liqueur  pendant  son  évaporalioD, 
et  erittaux  de  tartre,  ceux  qui  se  forment  dans  la  liqueur  cen* 
centrée. 


,,-erihyGoo^le 


'9*  TAR 

On  iétmm  la  priwBce  du  Urtnte  de  cbaax  daa*  la 
crAou  de  tiulre  an  moyen  de  i'oxalate  d'ammoniaque. 

Utaget. 

Le  tartre  et  la  crème  de  tartre  font  employés  k  prépam 
un  tout-carbonate  de  potaite  trèt-pnr.  Pour  cela,  on  envo- 
'  li^pe  cet  tel*  dant  des  cornets  de  pa^er;  on  humecte  d'eau 
^  on  chauffe  au  milieu  des  charbons  incandescent. 

Ccst  avec  le  tartre  que  l'on  fait  le  flux  noir.  On  profette 
dana  une  chaudUre  de  fer ,  dont  le  fond  est  à  peine  rou^, 
a  p.  de  tartre  et  i  p.  de  uitrc)  la  quantité  d'oxîg^e  de  ce 
dernier  n'est  pas  suffisante  pour  brûler  tout  le  carbone  de 
l'acide  tartarique,  c'est  pourquoi  le  toot-carbooste  que  l'on 
obtient  par  ce  procédé,  est  mêlé  avec  beauqonp  de  charbon. 

Ixfiux  Uane  te  prépare  en  faisant  détoner  parties  égales  de 
nitre  et  de  tartre.  Dans  cette  proportion  il  y  a  aster  de  nitre 
pour  brAler  tout  le  carbone. 

Si  Ton  préparoit  le  flux,  noir  en  projetant  par  portiona  le 
'  nétan^  de  a  p.  de  tartre  et  i  p,  de  nitre  dans  un  cretuet 
rouge  de  feu ,  et  en  élevant  la  température  lorsque  tout  le 
mélange  aurait  été  ioUvduit  dans  te  creutet,  le  «out-carbo- 
nate  de  potasse  seroit  mêlé  de  cyanure  de  potasse  i  tandis 
qu'en  opérant  comme  il  est  dit ,  le  sont-carbonate  ne  con- 
tient ni  tyanure  ni  hyponitrite ,  suivant  l'observation  de  M. 
Guiboort. 

M.  SeniUas  propote  d'eipployer  la  crème  de  tartre  pour 
former  des  alliages  de  potassium.  En  effet,  il  suffit  de  cbanflEer 
dans  un  creaset  des  mélanges  de  crème  de  tartre  charbonsée 
et  de  métaux,  telt  que  l'antimoine,  le  bismuth ,  l'élain  ,  le 
plomb,  ou  leurs  oxides,  pour  que  la  potasse  cède  ton  oxi- 
gène  au  carbone  et  que  le  polaaium  s'allie  avec  les  métaux 
qu'on  a  mélangés  k  la  crème  de  lartre  charboonée. 

On  obtient,  en  chauffant  daut  un  creuset  de  terre  r^élu 
intérieiirement  d'une  couche  de  charbon,  loo  g.  d'antimoine, 
75  g.  de  crème  de  tartre  cbarhonnée  et  la  g.  de  noir  de 
fiunée  ,  un  charbon  qui  fulmine  dès  qu'on  le  met  eu  contact 
avec  l'eau ,  et  qui  peut  servir  à  enflammer  la  poudre  sous 
l'eau. 

I.e  même  charbon  fulminant  s'obtient  en  chauffant  loog. 


,,-erihyGOOglC 


TAR  *»l 

d'^étiqne  ,  3  gr.  de  noir  'de  famée  im  de  powriire  de 
charbon.  ' 

Taktbatb  db  porAul  sr  b'ammontaqdi. 

On  préoare  ce  ael  en  neutralisant  la  crème  de  tartre  par 
l'ammoniaque. 

Macquer  dit  qu'il  cristallise  en  prismes  à  4,  5  ou  6  pans. 
Lei  académiciens  de  Dijon  Tont  obtenu  en  paralltflipipides  i 
deux  biseaux  alternes. 

Il  est  effloreicent  et  asset  soluble  dans  l'eau. 

TARTaATB    DB    POTASSE    ET    D'AUmiEtX. 

Le  bitarlrate  de  potasse  saturé  d'alumine  fbrrae  un  tel 
ressemblant  au  tartrate  d'alumine  simple.  1>  potasse  et  le* 
sous-carbonates  de  polaase  et  de  soude  ne  le  précipitent  pas, 
suivant  M.  Thénard. 

Ta^tsati  PB  roTASsi  n  D'AtmttotMS. 

(Tarfrife  anUmonii  de  potatu;  Émétiqae.) 

Composition. 

Thimrd. 

Acide  •  •  .  r 34  J 

Frotoxide d'antimoine  38/        ITartrale  de  potasse  .  S4 

Potasse. 16}  ou  JTartrate  d'antimoine  $4 

Eau •  •  •  -     si        (Eau 8. 

Perte 4] 

M.  Thénard  a  fait  cette  analyse  de  la  manière  auivantet 
~    Il  a  déterminé  la  proportion  de  l'eau  de  crîstaliiiatioa  en 
exposant  avec  précaution  Vémétïqiie  k  la  chaleur.  Il  a  dis- 
sons  ensuite  le  résidu  dans  l'eau  et  a  fait  passer  da  gai  acide 
bydrosulfurique  dans  la  diuolulien.  11  a  précipité  ainsi  tout 


Il  a  précipité  par  l'acétate  de  plomb  l'acide  lartriqne  de 
la  liqueur  passée  à  l'acide  bydrosulfurique,  et  dont  l'excès 
de  ce  dernier  avoit  été  chassé  par  la  chaleur. 
-  Il  a  enfin  délermioé  la  proportion  de  la  potasse  en  traitant 
l'émétique  calciné  par  l'acide  nitrique,  qui  n'a  -  dissovs  quff 
la  potasse. 


n,yn,-.rihyGOO^Ie 


«94  TAH 

Propriété*. 

ViméÛU'ae  cristallbe  en  tétraèdrei  et  en  octa^drei,  qui 
ont  aouvent  leur*  loninkets  tronqués  ;  on  a  alon  det  décaèdres. 

H  est  toujours  acide  au  toumetol  ;  il  «  une  aavïur  ipre  et 
un  go&t  métallique  dut  à  l'antimoine, 

Diitillé,  it  donne  «on  eau  de  cristalliutioa ,  de  l'acide  cqp- 
tonique,  de  l'hydrogène  carburé,  de  l'hutle,  de  l'eau  formée 
iiux  dépens  de  l'acide  tartrique ,  de  l'acide  acétique ,  un  ré- 
sidu  fixe  composé  de  charbon ,  d'oxide  d'antimoine  et  de  po* 
taste,  Quand  ob  a  fortement  chauffé,  l'antimalne  est  à  l'état 
métallique, 

.  Loraque  l'émétique  contient  du  soufre,  la  leitîre  de  aoa 
charbon  précipite  du  aoufre  doré,  quand  oO  j  verse  d«  X»,- 
cide  hydrocblorique. 

L'émétique  tv  dissout  ^ans  i4,5  p.  d'eau  fVoîde  et  a  p. 
d'«au  bouillante.  Cette  dissolution ,  concentrée ,  ne  s'alt^ 
que  difiQcilement  ;  mais  si  elle  contient  beaucoup  d'eau ,  il 
t'y  forme  des  Oooons  qui  sont  d'abord  blancs,  et  qui  derien»  . 
nent  ensuite  jaunitres,  et  enfin  bruni  en  passant  à  l'état  bi- 
tumineux.  Il  se  produit  de  l'eau,  de  l'acide  carbonique  et  de 
Vaoide  acétique.  Ces  deux  acides  se  combinent  &  la  potaase. 

Lorsqu'on  verse  de  l'acide  sulfurique  ,  nitrique ,  hydro< 
chlorique ,  elc, ,  dons  l'émétique ,  on  forme  un  sel  antimo* 
niai  et  du  bitartratre  dç  potasse,  qui  se  précipite,  si  la  dis* 
solution  est  concentrée  =  c'est  pour  cette  raison  qu'en  méde- 
cine on  ne  doit  pas  prescrire  l'émétique  dans  des  liqueurs 
Acidft  susceptibles  de  le  décomposer. 

'  Lapetawe^réçipitcde  l'oxide  d'antimoine)  de  l'émétique  t 
maie  il  en  reste  constamment  dans  la  liqueur. 
'  Les  sulfates  de  soude  et  de  chaux  ne  décomposent  pas  l'é- 
métique.- 

L'hydro chlorate  de  chaux  et  eelui  de  magnésie,  et  lesoai> 
earb«mite  de  chaux,  le  décomposent. 

L'acide  hydrasulAirique  le  prébipite  en  jaune. 

Le  kîofcina  et  nn  ^and  nombre  d'asbringena  végétaâx  le 
déMmposcDt  en  s'unissant  à  l'oxide  d'^timoinc.  C'est  pour 
eel»  qu'on  peut  employer  ces  astringens  dus  Ifls  eu  d'fiii' 
poisoBBemeoi  suiéa  par  l'émétique. 


,,-erihyGOOglC 


TAR  «9* 

Préparation. 

On  fait  bouillir  pendant  us  quart  d'heure  ^rtiet  ipàv»  de 
verre  d'antinolae  réduit  en  paudre  fine  «t  de  bitartrate  de 
potaue,  dan*  la  p.  d'eau  distillée.  Ou  rc««»aoU  qve  Vémi- 
tique  est  fait,  laraqi^'uae  goutte  de  liqueur  ne  doue  pai  d« 
bitartrate  en  se  refroidiuant.  On  filtre  :  il  reste  sur  le  pa- 
pier des  flocons  colorés  en  {aune,  qui  sont  de  l'hydrosulfate 
d'antimoine  ,  mêlés  souvent  de  silice  gétatinenie. 

La  liqueur  filtrée  donne  par  le  refroid iMement  dei  cris» 
taux  d'émétique  mêlés  de  tartrate  de  chaux  en  petites  aipiillet 
blanches.  Il  peut  arriver  que  ces  cristMix  soient  jaunis  pat 
un  peu  de  soufre. 

Si  l'on  épuise  l'eBu-m^re  de  cristaux,  on  obtient  en  der> 
nier  lieu  un  émétique  coloré  en  jaune,  et  qui  contient  du 
tartrate  de  chaux.  Quoique  l'émétique  rooglsie  le  toomcsol, 
l'eau-mére  est  alcaline. 

L'eau-mére  alcaline  de  l'émétiqae  est  leuTent  colorée  en 
vert;  elle  contient  alors,  i.*  du  Urtrate  d*  potau»  *t  £aui- 
moine  aUalin;  t."  de*  tartrslai  dé  for  il  d«  potasse;  i.'  de  U 
$itice;  ^.'  du  ta^iirt  hydraginé  dt  potaue. 

La  couleur  verte  de  cette  eau-mère  eat  Ant  ai»  tMlratea  de 
potasse  et  de  fer,  et  peut>étre  à  un  peu  d' hydrosulfate  de  fer 
dissous  dans  la  potasse,  suivant  M.  Veuquelin. 

Quand  «n  j  rerse  de  l'acide  hydrockloriquc,  il  se  dépose 
du  sou^  doré  provenant  de  la  décompositloa  du  sulfure 
hydrogéné  et  do  tartrate  d'antimoine.  Ce  précipité  est  sou- 
vent mf  lé  de  silice.  En  faisant  évaporer  à  siccité  et  repre- 
nant  par  Teau  acidulée  ,  on  sépare  la  tUiee  qui  étoit  dissoute 
par  l'acide  hydrochlorique ,  et  on  obtient  une  dissolutiMi  de 
iilartraU  de  potiuie,  de  oUorure  dt  potauium  et  d'h^^roeUero/e 
defir. 

I.orsqu'on  fait  bouillir  la  crème  de  tartre  arec  le  verre 
d'antimoine  pour  faire  l'émétique,  l'oxide  d'antiaaoine  ae 
combine  au  bitartrate  de  potasse.  U  y  •  auii  «ne  portian 
d'acide  tartrique  qui  réagît  sur  le  sulfure  d'antimoinei  l'eau 
est  décomposée ,  il  se  forme  de  l'acide  bydrosnlfuriqne.  Ceat 
loi  qui  donne  naissance  à  l'hydrosulfate  d'antimoine  qui  se 
précipite ,  lorsqu'on  retire  la  Ûqueur  du  feu.  Coane  U  sUio» 


_D,gn,-.rihyG0d^lC 


s$6  TAIt 

n'est  pas  tri»-soluble  dans  l'acide  taririque,  une  partie  se  s^ 
pare  en  même  temps,  La  liqueur  fillrée  dépose  de  l'émétique 
et'l6' tartratc' de  chaux  qui  se  trouvoit  dan»  la  cT^me  de 
tartre.  Quant  au  fer  deTeau-aiére,!!  provient  du- verre. 

Pour  obtenir  l'émétfque  par  ce  procédé  à  l'état  de  pureté,. 
H  (àut  le  faire  crbtalliier  plusieurs  fois, 

TAiraATB  DB  POTASSE  El'  d'akcent* 

Le  bitartrate  de  potasse,  versé  dans  le  nitrate  d'argent,. 

forme  un  sel  double  qui  a  été  décrit  par  M.  Thénard.  Ce 

■el  est  décomposé  par  les  oblorures  et  les  sulfates  solubles^ 

éinsi  que  par  la  potasse  ,  la  soude  et  leurs,  carbonates, 

Tartiate  de  roTAssB'  et  de  babvte. 
Ce  sel ,  suivant  M,  Thénard ,  peut  être  obtenu   en  nea< 
tratisant  VexcH  d'acide  du  bitartrate  de  potasse  par  l'eau  de 
Iwryle. 

Taiieate  de  f  otassb  et  j)e  chaux. 

Si  l'on  at-  verse   dans  la  cr^me  de  tertre  qu'une  quantité 

de  cIlaHK  insuffisante  pour  former  un  précipité,   on  obtient 

par  l'évaporation  de  la  liqueur  des  cristaux  d'un  sel  double 

découvert  par  M,  Thénard, 

Tabibatb  db  potasse  et  db  cobalt, 
11  paroit  qu'il  existe  un  lartrate  double  de  potasse  et  de 
cobalt  criatallisable  en  larges  rbomboèdres, 

Tabtbatb  db  iotasse  et  de  ccjivbb. 
On  peut  préparer  le  tartrate  de  potasse  et  de  cuivre  en  fai- 
sant bouillir  du  deutoxide  de  métal  dans  du  bitartrate  d« 
potasse. 

Tabtbatb  de  fotaisb  et  d'Ataim, 

M,  Thénaré  a  fortné  un  tartrate  double  trés-solnble ,  et  non 

}iréctpitable  par  las  alcalis  et  les  carbonates ,  ea  faisant  bouillir 

ide  l'oxide  d'étoin  avee  une  solution  de  bitartrate  de  potasse. 

i  TAiiTBATe  de  potasse  et  de  pbb.. 

Le  tartrate  de  potasse  et  de  fer  a  été  appelé  bain  akalyté, 
En  bisant  bouillir  4  p,  de  linvUe  de  fer  «t  16  p.  de  hilar* 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TAR  «97 

trele  dans  l'eau ,  on  obtient  une  liqueur  qui ,  Aant  évfper^e, 
apréi  avoir  été  Sltrée,  donne  dei  criataux  rerta  de  lel  double 
înattérablei  à  l'air. 

La  préparation  qu'on  nomme  en  pharmacie  leitUvre  de  mari 
lartarisée,  esteNcntielIement  formée  d'un  lartrate  double  de 
potasse  et  de  fer.  On  peut  la  préparer  en  faisant  évaporer  en 
consistance  de  miet  un  mélange  de  4  onces  de  sulfate  de  fer, 
de  18  onces  de  tartre  cl  de  16  onces  d'eau;  en  introduisant 
la  masse  dans  un  matras  oh  on  la  fait  digérer  quelques 
joun  dans  a  p.  d'alcool,  le  tarlrate  de  potasse  et  de  fer  se 
dissout. 

On  bit  encore  cette  préparation  par  le  procédé  qui  est  in- 
diqué BU  mot  Teinture  de  mort  tartarùét. 

Les  baulet  martialet  ou  ta  hautes  de  Naney  sont  principale- 
ment formées  d'un  tartrate  double  ferrugineux.  Pour  les  pré- 
parer, on  met  dans  une  chaudière  de  fer  3  p.  de  tartre  brut, 
1  p.  de  limaille  de  fer  très-finej  on  ajoute  de  l'eau  pour 
faire  une  bouillie  claire.  On  laisse  digérer  les  matières  pen- 
dant long-temps  et  on  les  remue  souvent.  Quand  elles  sont 
sèches ,  on  7  ajoute  de  l'eau  jusqu'à  ce  que  le  tout  soit  con- 
verti en  une  masse  tenace,  qu'on  malaxe  a£n  d'en  fonnee 
des  boules. 

TABYEATa  DB  roTAssK  n  DB  uAeitdan. 

Les  académiciens  de  Dijon  l'ont  obtenu  en  faisant  bouillir 
du  sous-carbonate  de  magnésie  avec  de  la  crème  de  tartre  : 
Ils  ont  dit  qu'il  cristallise  en  aiguilles.  M.  Tfaénard  prétend 
au  contraire  qu'il  ne  cristallise  pas  et  qu'il  est  déliquescent. 

Tastsati  de  roTASSB  xt  hb  rLOHB. 

En  faisant  bouillir  le  bitartrate  de  potasse  avec  la  litbargc, 
on  obtient  un  sel  double  insoluble  dans  l'eau  ,  soluble  en 
toUUlé  daos  la  potasse ,  et  qui  n'est  pas  décomposé  par  les 
sulfates. 

Tarthats  ds  poiabsb  bt  db  HEacaaE. 

Honnel  obtint  le  lartrate  de  potasse  et  de  roerCoee  en  fai- 
•ant  bouillir  6  p.  de  biUrtrate  de  potasse  avec  1  p.  d'oxide 
4e  mercure. 

l»  liqueur  évaporée  donne  de  petits  cristaux  de  sel  double. 


nyN,-.^hyGOOglC' 


*9«  TAR 

Le  mét»e  tti  l'oblieiit ,  niivsiit  M.  Th^ard ,  en  a^nt  dn 
feitarirate  de  poUae  avec  du  nitrate  de  mercure. 
Ltt  alcalii  et  lea  hydrosulfktes  décompasent  ce  wl. 

Takiiavb  db  roTAMS  ki  de  naoNTiANB. 

Il  eziite  nn  sel  triple  de  tartrate  de  strontiane  et  de  po- 
tasie.  On  le  (kit  comme  cdui  de  baryte.  (Thénard.  ) 

Tartbatb  de  PotAUs  er  db  »oiide  {Sel  de  La  Rochelle; 
Sel  de  Seignate). 

TaB^aelin- 
Tarlrate  de  potaue.   .   .  .  5^ 
Tartrate  de  toude    ....  46. 

La  fonne  des  criitaux  de  ce  sel  est  un  ftriime  i  6  pana  , 
doot  les  extrénités  sont  tronqnées,  À  angles  droits.  Rarement 
les  cristaux  Sont  entiers:  presque  toujours  il  n'en  existe  qu'une 
moitié,  qui  présente  un  prisme  k  quatre  faces,  dont  deux 
înégales  ;  celle  qui  reposoit  sur  le  vase  oti  les  cristaux  se 
•ont  formes,  est  la  plus  large:  elle  est  divisée  eo  4  triangles 
par  2  lignes  diagonales, 

Sa  lolubililé  est  presque  la  même  que  celle  dn  tartrate  de 
potasse. 

Il  est  efHoreicent  quand  l'air  est  sec. 

11  est  réduit  en  bitartrate  de  potasse  et  de  aoude  par  pres- 
que tous  les  acides.  Mais  comme  il  y  a  une  grande  différence 
de  solubilité  entre  le  bilartratc  de  potasse  et  celui  de  soude, 
le  premier  de  ces  sels  se  précipite,  tandis  que  l'autre  reste 
en  dissolution.  . 

Préparation. 

Four  faire  ce  set ,  qui  portoit  autrefoU  le  nom  de  sel  de 
Sefgnette,  parce  que  SeJgnette,  apothicaire  k  La  Rochelle,  le 
prépara  le  premier,  il  but  mettre  une  partie  de  tartre  dans 
5  p.  d'eau  bouillante ,  verser  du  tous-carbonate  de  soude  dans 
la  liqnenr  jusqu'à  ce  qu'il  ne  se  tute  plus  d'effervescence, 
la  61trer  et  la  coacentrer.  en  sirop.  La  liquasr,  portée  dans 
«n  lieu  frais,  don'ne  des  crisUux  de  tartrate  de  potasse  et  de 
•onde. 


,,-erihyGoo^le 


TAR  «W 

Histoire. 
Ce  furent  Boulduc  et  Geoffroy  qui  dëcouvrireot)  en  ifSi , 
}a  nature  de  ce  sel»  qui  aroit  été  mit  dans  le  commerce  en 
1673  p^r  Seifnette. 

Ta&IJUTB  DB  POTAtSB  ET  DB  IINC. 

La  limaille  de  lînc ,  bouillie  dapi  la  aolution  du  bitartrate 
de  potasse,  forme  uniel  double  trés'ioluble,  qui  cristallise 
difficilement.  Let  alcalît  et  lei  sarboBat»  alcalins  ne  le  pré< 
cipitent  pas. 

Taithate  de  soobb, 
Compoèilion, 

Buchols.  Berxelïni. 

Acide 66,3  .  .  .  63,58  .  .  .  68,10 

Soude a6,8  ...  39,33  ...  31,90. 

Eau 7  •  •  •    8,40. 

Ce' sel  cristalliie  en  aiguilles  ou  en  prismes  quadrangn- 
laires  asseï  gros. 

Il  se  comporte  au  feu  à  la  manière  du  tartrate  de  pofasse. 

Il  se  dissout  dans  5  p.  d'eau ,  et  dans  moins  que  son  poids 
feau  bouillante ,  car  une  partie  de  cette  dernière  peut  con- 
tenir 34  p-  de  tartrate  de  soude  uns  cesser  d'être  liquide. 

Comme  il  fournit  un  caAonatv  de  soude  très-pur,  Buchol* 
a  coDietUé  de  préparer  ce  dernier  sel  en  faisant  bouillir ,  pen> 
dant  une  bcure,  6  parties  de  tartrate  de  chaux,  4  de  sou*^ 
carbonate  de  soude  impur  et  40  d'eau.  En  hîiant  criitalUses 
le  tartrate  de  soude,  et  le  calcinant  ensuite,  on  obtient  un 
sous-carbonate  de  soude  très -pur. 

On  forme  le  tartrate  de  soude  en  neutralisant  l'acide  tar- 
trique  par  la  soude,  on  bien  par  te  procédé  de  Bucboli  que 
nous  Tenons  de  décrire. 

BiTAKTaATE   PB   SOODB. 

Compotitiôtt. 

Bilcholi.  Bencliui. 

Atiét  tartrique. .  .  79,^0  .  .  .  76,83  .  .  -  81,03 
Soude  ........  17,^0  .  .  .  18,00  .  .  .  16,98. 

Ean  .  .  i 5,20  .  ;  .  *  5,17. 


,,-erihyGoo^le 


*••  TAR 

En  ajonUat  ée  l'acifle  Urtrique  au  tartnte  de  fond*,  na 
oblicnl  le  bitartrate ,  qui  est  moini  aolublc  que  le  tartralc 
aentre.  Ce  sel  le  crùtallûe  en  priimei  à  6  faces. 

Il  a  une  saveur, tréi-acide  et  un  peu  amére.  Il  se  diumit 
dm»  9  p.  d'eau  firoide  :  il  est  insoluble  dan*  ralcpol. 

Tartbatb  de  sraoNTiAH^ 
Compoiiliom 

Beraclitt. 

Acide 56,3a 

Slrontiane 43,68. 

On  peut  le  faire  avec  1b  strantîane  et   l'acide  taririque, 

ou  bien  avec  le  tartrate  de  potasse  et  le  nitrate  de  strontiane. 

Ce  sel  est  solnble  dans  33o  p.  d'eau.  Il  cristallise  en  petites 

tables  triangulaires  régulières,  dont  les  bords  et  les  angles 

sont  aigus. 

Tabtkatb  o'rrraïA. 
Suivant  Klaproth,  le  tartrate  de  potasse  forme,  avec'l'bjr- 
drochlorate    d'yttria,   un  précipité  qui  se  dissout  dans  un 
excès  d'eau. 

TaIIIBATB  PB  ZINC. 

Ce  sel  n'est  pas  connu  ;  on  sait  seulement  que  l'acide  tar- 
triqne  dissout  le  linc  avec  effervescence,  et  qu'il  se  préci- 
pite un  tartrate  peu  soluble.  (Ch.  ) 

TARTRE.  (CkiiB.)  Dép6t  qui  se  forme  dons  les  tonneaux 
gui  contiennent  du  via.  Le  tartre  est  formé  de  Utartrate  de 
polaistet  d'une  petite  quantité  de  tartrate  de  chaux ,  d'une  md- 
tiire  axotée  et  d'une  matiire  colorante  rouge  ou  jaunâtre,  suivant 
qu'il  s'est  déposé  d'un  vin  rouge  ou  d'un  via  blanc.  (Ca>) 
TARTRE  BLANC.  (Chini.)  C'est  le  tartre  qni  s'est  déposé 
d'un  via  blanc  et  qui  n'est  pas  ou  presque  pas  coloré.  (Ca.) 
TARTRE  DES  DENTS.  {Oùm.)  Cest  le  dépAt  d'un  bUne 
gris  ou  jaunltre,  qui  se  forme  sur  l'émail  des  dents.  Il  est 
formé,  suivant  M.  Benelins, 

Phosphate  de  chaux  et  de  magnésie 79t'> 

Mucus  non  décomposé i,o 

Matière  particulière  à  la  salive \,o 

Matière  animale  soluble  dans  l'acide  ity- 

drochloriquc 7,5.  (Ca.) 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


TAR  Soi 

TAHTRE  ÉB4ÉnQUE.  [Oiim.)  Coi  le  lartrate  de  potMW 
et  de  protokide  d'antiinoine ,  ou  l'ém^tique.  (Ch.) 

TAHTRE  MARTIAL  SOLUBLE.  (  Chim.  )  Pi^pantion  de 
fer  qui  Gonnite  à  diuoudre  le  fer  dans  du  tartre  et  de  l'etv. 
On  ajoute  ordinaîreniBat  de  l'alcool  à  la  solution  concentrée , 
afin  de  la  conserver.  (Cn.) 

TARTRE  MERCUHIEL.  (Otim.)  Avaul  la  nouvelle  nomen- 
clslure  chimique,  on  confondott  aoui  ce  nom  plusieurs  pré- 
parations  que  l'oq  (aisoit  en  pr^entant  du  bitertrate  de  po- 
tasse,  ou  du  tartrste  de  potasse,  à  de  l'oxide  de  mercure  et 
i  du  nitrate  de  ce  métsl.  (Ch.) 

TAHTRE  RÉGÉNÉRÉ.  (Chim.)  Ce  nom  déiignoil  impro- 
.  prement,  avant  la  nouvelle  nomenclature  chimique,  VaeH- 
tate  dt  potaite.  (Cb.) 

TARTRE  ROUGE.  (Chim.)  Tartre  coloré  par  la  matière 
colorante  du  via  rouge  d'oii  il  s'est  séparé.  (Cb. ) 

TARTRE  STlfilÉ.  (Bot.)  C'est  le  tartrate  d'antîmoùie  et 
de  potasse,  ou  l'éméttqne.  (Ca.) 

TARTRE  TARTAHISÉ.  (  Chim.  )  Ancien  nom  du  tartrate 
de  potasse  ,  qu'on  appeloit  aussi  sel  végétal.  (  Cn.) 

TAHTRE  VITRIOLÉ.  (Chim.)  C'est  le  sulfate  de  potasse. 
(Ch.) 

TARTRES  SOLUBLES.  (Chim.)  Avant  la  nouveUe  nomen- 
clature on  appliquoit  celte  dénomination  k  tous  les  larlralea 
simples  ou  doubles  solubles  dans  l'eau.  (Cb.) 

TARTRIQUE  ou  TARTARIQUE  [Acide].  (Oiim.)  Acid;« 
organique  qui  a  été  relire  du  tartre. 

Composition. 
Tanquelini    CLuiLCtTUa.      BpimIIu. 

V.luk 

Oxigène. .  .  70,5  .  ,  69,331  .  .  6o,ai3  .  .  S 
Carbone  .  .  19,0  .  .  34,o5o  .  .  35,960  .  .  4 
Hydrogène .     io,5     .  .       6,619     .  .       3,tlo7     .  .     S. 

La  différence  de  i'anal^e  de  HM.  Gay-Lassac  et  Thénard 
d'avec  celle  de  M.  Bertelius,  tien^  k  ce  que  les  premiers  ont 
brûlé  le  tartrate  de  chaux  qui  retient  de  L'eau ,  et  que  H.  Ber- 
leliui  a  brAlé  le  tortrale  de  plomb,  qui  b'cb  coatîeBt  pas. 


,,-erihyGOOglC 


s»»  TAR 

Smiraat  H.  BernUm,  l'acide  tartriqut  crîatalUsë  e*t  tbrmë 
de 

Acide  anbjdrei  SS,?!   )  io6  (oxigène.  •  ii,3 

Eûu i.,3S  J   .3,7  <="■'»«'">''»  Uydrofène    i,S. 

L'oxigéne  de  l'eau  etl  j  de  celui  de  l'acide  et  égal  k  celui 
conleuu  dans  les  oxides  qui  neutralisent  l'acide  tBrtriq[ne. 

Propriétés  phyêiquet. 
L'acide  tartrique  a  une  saveur  agréable ,  trivacide.  H  cris- 
tallise ordtDairement  en  lames  diver;gentes ,  qui  sont  aasn 
irréguliires  ;  quelquefois  ses  cristaux  sont  en  aiguilles. 

a  )  Cat  oi  l'acide  tartrique  ne  t'allire  pat. 

Cet  acide  ne  s'altère  pasquand  il  est  à  l'état  solide,  et  même 
qvand  il  est  dissous  dans  une  petite  quantité  d'eau. 

Il  est  très-soluble  dans  ce  liquide. 

II  ett  soluble  dans  l'alcool. 

Suivant  Vogel,  il  ne  forme  pas  avec l'acideborique  no  com- 
posé trés-soluble  dans  l'eau. 

Il  s'unit  À  toutes  les  bases  salifiables. 

Il  précipite  les  eaux,  de  chaux,  de  baryte,  de  stroafianei 
ces  précipités  sont  solubles  dans  un  excès  d'acide. 

Lorsqu'il  est  chauffé  avec  quelques  oxïdes ,  notamment 
avec  le  protoxide  de  plomb ,  il  laisse  dégager  son  eau  d'bj' 
dratatîon. 

Il  précipite  l'acétate  de  pLomb. 

Versé  en  excès  dans  des  sofutions  concentrées  de  potasae, 
de  soude  et  d'ammoniaque ,  il  forme  des  précipités  cristal- 
lins qui  sont  des  bitartrates. 

b)  Cas  où-  l'acide  tartrique  t'aUère. 

Ia  dissolution  aqueuse  de  l'acide  tartrique  étendu  et  en 
contact  avec  l'air ,  se  décompose  spontanément;  il  paroftq^u'il 
se  forme  de  l'eau,  de  l'acide  carbonique  et  une  matière  vé- 
gétale ffoconneuse,  qui  est  d'abord  blanche  et  qui  finit  en- 
tité par  devenir,  noire. 

"VVestrumb  prétend  que,  quand  on  expose  à  une  doace 
chaleur  i  p.  d'acide  tartrique,  dissoute  dans  6  p.  d'eau  et 
4  d'klcool,  on  oif tient  de  l'acide  acétique. 


n,gn,-.^hyG00^lc 


TAR  Sol 

L'acide  tartriqnc,  distille  avec  Âe  l'acide  lulFurlque  GOn- 
concentré,  donne  de  l'acide  acétique  et  de  l'acide  nilfu- 
xeax. 

Suirant  Hennbal«dt,  l'acide  nitrique  convertit  l'acide  tai^ 
trique  en  a(»de  oxalique. 

Lorsqu'on  le  soumet  B  la  dïililIatioD ,  on  obtient  de  l'huilt 
faune,  de  l'huile  brune,  du  vinaigre  et  un  actde  pardculiee 
appelé  pyrotartrique(voyciPvBOTABTUQïPE  [Acidb]},  des  gai 
acide  carbonique  et  hydrogène  carburé  :  il  rc(te  du  charbon. 

État. 

L'acide  tartriqi^  se  trouTC  dans  le  toc  de  raiun;  c'est  lui 
qui  forme,  avec  la  potasse  et  la  chaux,  le  dépAt  connu  sou* 
le  nom  de  tartre.  Il  se  trouve  dans  la  pulpe  des  IamBrini,iuw 
vant  Vauquelin  i  et  dans  les  baies  de  sumac ,  suivant  Tronu- 
dorff. 

Préparation. 

On  obtient  cet  acide  en  décomposant  la  crème  de  tartre, 
qui  ett  un  hitartrate  de  potasse,  par  le  sous-carbonate  de 
chaux.  La  chaux  ne  s'unit  qu'à  l'excès  d'acide  du  ici  végév 
ta],  en  sorte  qu,e  les  produib  de  l'opération  sont  d'une  part 
du  fartrate  de  chaux,  de  l'autre  du  tartrate  de  potasse. 

On  opère  de  la  manière  suivante.  On  fait  bouillir  de  U 
crème  de  tartre  dans  l'eau  ;  quand  la  solution  est  faite ,  os 
y  jette  de  la  craie  par  petites  portions,  jusqu'à  ce  qu'il  ne 
se  produise  plus  d'effervescence.  Lorsque  l'aeide  est  neutra- 
lisé, on  laisse  refroidir,  et  ensuite  on  61lre;  le  tartrate  de 
chaux  reste  sur  le  filtre,  tandis  que  celui  de  potasse  est  di» 
■ous.  On  lave  le  tartrate  de  chaux  et  on  le  fait  sécher  :  oa 
en  prend  loo  p. ,  on  les  met  dans  une  cucurbile ,  on  verse 
dessus  7S  p.  d'acide  k  C6',  que  l'on  a  étendues  dans  800  p. 
d'eau.  On  fait  bouillir  pendant  6  minutes  ;  ensuite  on  laisse 
digérer  pendant  «4  heures  ;  on  filtre  :  le  sulfate  de  chaux 
Teste  sur  le  papier.  On  fait  concentrer  la  liqueur  :  il  arrive 
JouvenI  qu'il  se  dépose  un  peu  de  sulfsie  de  chaux  ;  quaa4 
ceU  a  lieu,  on  laisse  reposer  la  liqueur  concentrée;  on  dé* 
cante  et  on  met  l'acide  à  cristalliser  dans  un  lien  frais. 


,,-.rihyGoo^le 


M  TAR 

Bùtoire. 

DuhuDcI ,  Margraffct  Ronelle  le  jeuDe ,  ont  dëmoDtré  l'exif 
teDced'un  acide  organique  d«tu  le  Urtre;  niaù  avant  Scbéele 
oa  ne  l'aroit  étudié  qu'à  l'état  de  bitartratc  de  potane.  Le 
célèbre  ehimùle  auédoii  donna  le  moyen  de  l'obtenir  k  l'état 
d'hydrate.  (Ch.) 

TARTUFFE.  {Bot.)  Voyn  TAiianc  (  J.) 

TARTUFFTTE  ou  PIERRE  A  ODEUR  DE  TRUFFE.  (Min.) 
Quelques  naturaliste*  italieni,  Fortis,  MM.CatuUo  et  Pollini, 
mail  nolaniBient  Maraichini,  ont  lea  premiers  taXt  remarquer 
une  substance  pierreuse,  indiquant  quelquefois  une  structure 
fibreuse,  qui  répandoit,  tani  le  secours^ni  de  la  chaleur, 
ni  du  frottement,  cette  odeur  remarquable  qui  est  propre 
aux  truffes.  Ib  donnèrent  k  cette  pierre  le  nom  de  tartufGte, 
en  présumant  que  ce  ne  pouvoit  être  un  minéral  réel,  mail 
plutAt  un  débris  organique,  devenu  en  partie  fossile;  ils  te 
prirent,  en  raison  de  sa  structure  fibreuse >  tantAt  pour  un 
calcaire  bacillaire,  tantôt  pour  un  madrépore.  Celte  der- 
nière opinion  a  été  long-temps  dominante. 

11  paraît  cependant  qu'elle  étoit  mal  fondée  :  or,  celle 
première  erreur  conduisoit  à  deux  résultats ,  également  er- 
ronés ;  l'un  étoit  un  rapprochement  mologique  faux ,  et  l'autre 
une  position  géologique,  comme  isolée  et  sans  intérêt,  qui, 
su  Jieu  de  lier  ce  fait  a  des  généralités  géologiques  asseï  cu- 
rieuses, aembloit,  ou  en  détourner  tout-à-iait,  ou  présenter 
une  exception  à  ces  généralité*. 

M.  Jules  Deinoyers  a  fait  voir  que  le  tnrtuffile  n'était  pas 
un  madrépore,  mois  bien  un  bois  fossile,  un  débris  de  tige 
végétale,  non  changé  en  silex,  comme  c'est  le  cas  de  la 
plus  grande  partie  des  bois ,  mais  remplacé  par  du  calcaire 
qui  cnnteaoit  des  parties  organiques  non  entièrement  dé- 
composées et  ayant  conservé  Une  odeur  qni  résulte  souvent 
de  l'altération  de  certaines  substances  végétale  et, animales. 
Ces  tiges  végétales ,  souvent  creuses,  converties  en  calcaire 
presque  spalbique  et  aciculaire,  sont  imprégnées  d'une  ma- 
tière bitumineuse ,  qui  répand  l'odeur  que  nous  venons  de  si- 
gnaler, et  rentre  tout  naturellement  dans  la  catégorie  des  bois 
fosùlea  plus  ou  moins  calcaires  et  bituraincux. 


,,-erihyGoo^le 


TAR  So» 

Le  secoDil  point  détenniDé  est  relttîF  au  gimnent  da  tar- 
tuFBte.  Ce  corps  organique  fossile  lemble  faire  partie  de 
deux  terrains  différeng  :  les  uns  appartenant  au  terrai^  de 
sédiment  supérieur  (  dans  le  Vicentin  )  ;  les  autres ,  et  ce 
sont  les  plus  nombreux,  au  terrain  de  sédiment  moyen.  Eu 
effet,  il  s'est  trouvé,  dans  tous  les  lieux  où  M.  J.  Desnoyeis 
l'a  observé  en  Normandie ,  au-dessous  du  calcaire  jurassiqut 
et  dans  les  couches  qui  avoisinent  et  qui  font  partie  du  lias  i 
terrain  qui  renfenae  souvent  des  lignites  jaycls ,  etc.,  et 
qui  fait  partie  de  la  grande  série  de  coucbcs  entre  le  calcaire 
jurassique  et  le  calcaire  concbidien  {MuichtUMIc),  série  qui 
renferme  les  sources  salées  et  le  selmarîn. 

Or,  on  doit  te  rappeler  que  dans  l'intérieur  de  la  masse 
de  selmarin  rupestre  de  Wielicika-,  M.  Beudant  a  été  frappé 
de  l'odeur  des  mollusques  marins  et  des  IrufFes  altérées  qui 
s'en  émane,  et  que  les  échantillons  de  ce  sel,  imprégnés  de 
bitume ,  qu'il  a  rapportés ,  ont  répandu  et  conservé  long- 
temps cette  odeur  particulière.  . 

On  voit  maintenant  la  liaison  qui  se  trouve  entre  les  trois 
circonstances  de  l'histoire. du. tarluffite,  i,*  que  c'est  un  bois 
fossile,'  3.°  que  ce  bois  est  dans  la  partie  du  terrain  de  sédi- 
ment supérieur  qui  renferme  des  argiles ,  des  pyrites  et  des 
lignites,  et  dan»  celle  du  terrain  de  sédiment  inférieur  qui 
renferme  le  lias  et  le  selmarin,  et  3.*  enfin,  que  ce  sel  et 
l'odeur  du  lartuffite  se  présentent  réunis  en  Pologne. 

Or,  si  ces  trois  circonstances  ne  se  rencontrent  pas,  soit 
séparément ,  soit  ensemble ,  avec  la  même  évidence  dans 
tous  les  lieux  où  l'on  a  reconnu  ce  fossile ,  rien  au  moins 
n'in&rme  les  régies  de  gisement  que  M.  Oesnoyers  a  remar- 
quées et  que  nous  venons  de  rappeler  en  les  généralisant. 

Le  larluflite  s'est  d'abord  fait  remarquer  dans  les  ten<aiQS 
calcaires  du  Vicentin  :  à  Monte-Viale,  Castel-Gomberto, 
Bolca,  etc.;  il  est  ici  dans  le  terrain  de  sédiment  supérieur. 
M.  J.  Desnoyers  soupçonne  qu'il  pourrait  être  dtriginaire  du 
terrain  inférieur,  et  avoir  été  transporté  dans  le  supérieur j 
mais  il  me  semble  qu'il  n'est  pas  nécessaire  de  recourir  à 
cette  supposition.  L'odeur  de  truSe  est  une  particularité  mi- 
néralogique  qu'on  peut  rencontrer  dans  tous  les  lignites  qu> 
ont  été  enfouis  avec  des  mollusques  marins. 

5a.  ao 


n,yn,-.rihyGOO^IC 


3»6  TAR 

H.  0enioyen  i  recoann  le  Mrtiiffite  dans  plinieor*  endroits 
de  U  Normandie ,  et  c'ett  là  qu'il  a  pu  en  détcrnriner  le  gise- 
ment avec  certitude.  Le  premier  lieu  appartient  aux  cotu- 
mu»n  de  Croîùllet  pr^  d'Harcourt,  et  de  Curcy,  dans  le 
canton  d'Évreejr,  département  du  Calvados  ;  le  aecoad  est 
Éconché ,  à  Frénay  le  BuSard ,  arrondissement  d'Ai^entan , 
département  de  TOrne.  Il  est  dans  l'un  et  l'autre  lieu  dans  les 
couches  de  calcaires  et  de  marnes  calcaires,  qoi  sont  tris- 
proiaUemtnt ,  dit  M.  Desnojen,  supérieures  aux  couches  cal- 
caires à  gryphécs  arquées,  ou  qui  appartiennent  aux  parties 
inférieures  des  lias.  ' 

On  a  reconnu  le  tartuffite,  ou  att  moins  un  lignite  qui  en 
«l'odeur,  dans  les  environ»  de  Hochefort,  et  en  Angleterre, 
aux  environs  d'Oxford,  dans  un  terrain  inférieur  à  la  craie, 
«c.  (B.) 

TARTUGA.  {Erpél.)  Nom  générique  par  lequel  lea  babîtans 
de  Nice,  dans  Pouvrage  de  M.  Rîsso,  désignent  les  tortues. 
La  tartuga  de  mar  est  la  couaanc:  la  lartmga  nuiolta,  le  lulk. 
(Lesson.) 

TARTUGNE.  (Erjiétol.)  Nom  vulgaire  de  la  tortue  dans 
quelques-unes  de  nos  provinces.  (H.  C.) 

TARTUGO.  (Erpétol.)  Dans  les  environs  de  Narbonne  on 
appelle  ainsi  la  tortue  bourbeuse.  Voyei  Émydb.  (H.  C.) 

TARTYR.  {Bot.)  Voyec  Miill«ah,  Tabtii.  (J.) 

TARUGA.  (Momm.)  C'est  une  des  désignations  du  lama. 
(DasH.) 

TAHUM.  {Bol,)  Cordus,  cité  par  C.  Bauhîn,  désignoit 
sous  ce  nom  ,  d'après  Pline,  le  boîs  d'aigle,  agatloehanî,  (J.) 

TARUPARA.  {Bot.)  Dans  le  Recueil  des  voyages,  pnblié 
par'niéodore  de  Bry,  on  cite  sous  ce  nom  une  racine  delà 
Guiane,  employée  pour  le  traitement  des  blessures  faites  par 
les  flèches  empoisonnées.  C.  Baobin  la  classe  parmi  les  sou- 
cbets.  (J.) 

TARUS.  (ErUom.)  M.  ClairviUe  a  décrit  sous  ce  nom  de 
genre   quelques  espèces  de   carabes  ,   telles  que  les  espèces 

I  Voje»  le  mémo 
fottile  i  odtur  dt  ti 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TAS  «07 

BDmin^s  parPabricim  hameraîii,  aiillarlt,  emuieoUà.  Cest 
le  mtRit  genre  que  H.  Lsireille  ft  àMgaé  aous  le  nom  de 
Cynùndit.  aprèt  avoit  rapporté  ce*  eip^cea  i  celui  qu'il  noof 
moit  Leiia.  (CD.) 

TASSAS.  {lahAfoU)  Va  an  nonu  de  la  perche  en  Sibéris. 
Voye»  pBasÙQCE.  {H.  C. ) 

TASCASSO.  {lehthyol.)  Nom  maneilloi)  de  la  leorp^  j>or». 
Voyer  Scobi*nb.  (H.  C.) 

TASCAU.  (lehlhyol.)  Vojei  Tacaud.  (H.  C.) 

TASCHEC.  {Oraith.)  La  mésange  à  longue  queue,  jiarut 
eaaddtut ,  Ubh.  ,  eit  alnti  nommée  dam  le  Piémont,  (  Ch.  D.) 

TASCLENOM.  {Bot.)  Nom  arabe  d'une  eipéce  de  sorbier, 
suivant  MentieJ.  (J.  ) 

TA'SERI.  (  Sot.  )  Nom  iaponoil  du  creuoa  de  fontaioef 
liiymtriim  noiturtium,  cité  par  Thunberg.  (J.) 

TASMANNtA.  (Bot.)  Genre  de  plantes  dicoljrlédoaea ,  à 
fleurs  dioïques  ,  de  la  famiUe  des  magnoliaeia,  de  la  diaieit 
po^a-ndrit  de  Linnieui ,  oETrant  pour  caractère  euentîel  :  De 
très-pelites  fleurs  dioïques;  un  calice  caduct  ^  deux  folioleti 
une  corolle  caduque,  à  deux  ou  cinq  pétales  1  un  grand 
nombre  d'étaœînei)  un  ovaire  qui  se  convertit  en  un  iVuît 
membraneux,  indéhiscent,  à  une  seule  loge,  renfermant  plu- 
sieurs semences  un  peu  courbées,  couvertes  d'une  enveloppe 
luisante,  fïagile,  attachées  latéralement  sur  deux  rangs,  mu- 
nies d'nn  périsperme  charnu. 

Ce  genre  est  trés-voi^n  des  Jrimy$  :  il  en  diffère  par  in 
fleura  dio'iques,  par  un  fruit  solitaire  dans  les  fleur*  femelles. 
11  renferme  des  arbrisseaux  toujours  verte,  Irds-gUbres,  à 
feuilles  alternes,  entières,  à  peine  pélioléesi  les  pédicelles 
uiiiDores,  agglomérés  dans  les  aisselles  des  feuilles  supé- 
rieures, plus  courts  que  les  feuilles;  les  rameaux  terminés 
par  une  petite  stipule  roulée,  caduque,  aigu(f. 

Tasmankia  AaoHATiQiTi  :  Taimannia  aTomiUiea,1iee.,  Syst, 
vég.,  1  ,  pag.  44S;  Rob.  Brown,  Nov.  HolL,  a  ,  intd.  Arbris- 
seau dont  les  rameaux  sont  cylindriques,  les  plus  Jeunes  pr»* 
duits  presque  par  fascicules  au  sommet  des  vieux  rameaux. 
L'écorce  est  aromatique:  les  feuilles  sont  oMonguCs,  insen- 
siblement rétrécies  à  leura  deux  extraites,  formant  an  pé- 
tiole court  k  leur  basa ,  coriaces ,  entières ,  traversées  par 


,,-erihyGoo^le 


M  TAS 

UBt  cAte laillante ,&  nerraru  aiUes ,  longuea  Je  deux  ou  troié 
poucei,  larges  de  quatre  ou  cinq  ligD»  i  In  pédicelle*  dea 
fleuri' femelles  «ggloinérés  au  sommet  des  rameaux ,  longs  de 
cinq  à  sept  lignes ,  uni6ore«.  Le  fruit  est  globuleux ,  presque 
à  deux  Igbet,  d'un  brun  noiritre,  de  la  grosseitr  d'un  petit 
poil.  Cette  plante  croît  daoi  les  contrées  les  plut  froides  de 
la  Nouvelle'Hallande,  et  sur  les  rnootagnei  du  cap  Van-Dîé- 
mcn.  Lescbenilult  en  a  recueilli  au  détroit  d'Eotrecastreaux 
et  dans  l'fle  de'King,  une  variété  à  feuilles  plas  étroites,  et 
à  fruits  moitié  plus  petits. 

Tasmanhia  insipiDB  :  Tasmmmia  imipida,  Dec.,  Syit.;  toc. 
cit. ,  Rob.  Brown  et  Leschen.  Cette  espèce  a  det  rameaux  cy- 
lindriques, de  couleur  brune;  son  écorce  estliaie,  point  aro- 
matique. Les  feuilles  sont  glabres,  ovales-oblouguet,  entières, 
acuminées,  persistantes,  longues  de  dix  ou  doaze  lignes,  mu- 
nies à  leur  base  de  très-petites  orrillettes  arrondies;  le  pé- 
tiole épafs,  très-court.  Les  fleurs  sont  fort  petites,  dioïques; 
les  pédoncules  trés-couris,  divisés  en  sept  ou  huit  pédicelles 
grêles,  unifliirei,  plus  longs  que  le  pédoncule,  pretque  ai 
Gorymbei  accompagnés  à  l«ur' base  d'une  bractée  caduque, 
membraneuse,  ovale,  acuminée.  Dans  les  fleurs  femelles  tl 
n'y  a  que  deux  pédoncules  uaïSores,  longs  de  huit  ou  dix 
lignes ,  situés  dans  l'aisselle  des  feuilles  supérieures.  Le  fruit 
est  membraneux,  ovale-oblong,  obtus  à  ses  deux  exlrémités; 
les  semences  presque  toruleuse».  longues  de  cinq  à  six  lignes 
sur  trois  lignes  de  diamètre.  Cette  plante  croit  dans  la  Nou- 
vellorHollande ,  aux  environs  du  port  Jackson.  (Poin.) 

TASïlElRA*  {Bol.)  Nom  portugais,  donné  à  la  jacobée  or- 
dinaire, selon  Vandelli.  (J.) 

TASSART.  (  lehthyol.)  Voyei  Cailleu-^assaxt  et  MioALora. 
(H.C.) 

TASSO.  (Bbt.)  Nom  péruvien  d'une  espèce  de  patagone, 
Botrhaavia.  L'if,  toius,  est  le  lauo  des  Italiens.  (J.) 

TASSO.  (Mumm.)  Nom  italien  du  blaireau,  qui  se  rap. 
porte  i  notre  ancien  nom  François  laiiten,  dérivés  l'un  et 
l'autre  de  taxu$,  dénomination  latine  de  cet  animal.  (Desm.) 

TASSOLE.  (Bol.)  Nom  sous  lequel  est  décrit  le  genre  Bocr- 
Hoawa dans  quelques  ouvrages  de  botanique,  et  mentionné  dans 
ceDictionnaireaumot  PATAfioNE,  I.  XXXVIII,  p.  66.  (LxM.) 


nyn,-.rihyG00glc 


TAT  Ï09 

TASSOT.  (ErpéloL)  Vieux  nom  françoia  de  U  Mlamandft 
i  queue  pkte.  Voyei  Tuton.'  (H.  C.) 

TASSTA.  (Bot.)  Le  tîereoTylum  foUnt  At  la  Flore  du  Pé- 
rou Y  eat  désigné  saui  ce  nom  de  pays.  (  J.)  '   ' 

TATABULA.  [lohlhyol.)  Sou>  ce  som  Ruysch  a  parlé  d'un 
poitson  de  la  mer  des  Iodes,  dont  on  ne  «auroit  délerminep 
ni  le  genre  ni  l'espèce,  mais  qui  a  sur  le  dot  des  tache* 
carrées  et  des  aiguillons  auc  catopes.  (H.  C.) 

TATAC.  (Omtth.)  Cet  oisesn  du  Mexique  est  rapporté  par 
BuSbn  BU  guit-guit.  (Cr.  D.) 

TATACH.  [QmiiK.)  Petite  sarcelle  de  Msdagaicar,  indiquée 
par  Flaccourt.  (Ch.  D.) 

TATAIBA.  (  Bot.  )  L'arbre  décrit  sous  ce  nom  brémlien 
par  Marcgrave,  n'eat  point  assimilé  parlui'à  un  genre  corn- 
mun.  II  dit  que  ton  bois ,  très-dur ,  se  conservemfioie  dans  l'eau 
et  dans  la  terre,  et  qu'on  en  tire  ude  belle  teinture  jaune. 
Plumier ,  qui  l'a  retrouvé  dans  les  Antilles ,  lui  donne  le  même 
nom.  C'est  le  maru»  tatU\oxylam  de  Jacquin ,  le  morus  tine- 
toria  de  Lionseus.  Le*  Hollandoi*  le  nomment  $toiùix-lania. 

TATA-IOUBA.  (Bof.)Nom  donné  par  le*  Garipon*  delà 
Guiane,  suivant  Aublel,  à  son  pelt«a  tuhereuUisa.  {i.) 

TATAMA.  (Bot.)  L'ananas  est  ainsi  nommé  par  Oviédo  dana 
son  Histoire  naturelle  de  l'Inde.  (J>) 

TATAO.  {OmiÙi.)  L'oiseau  connu  sous  ce  nom  au  Mexique, 
et  dont  Séba  donne  la  figure,  Thu.  i ,  tab.  60,  D.''6,eitle 
tangara  septicolor.  (Ch.  D.) 

TATA-OUYRA-OVASSON.  {Onàth.)  Cette  dénomination 
et  celle  de  teUa-ouyra-nim  ,  sont  donnés,  dit  Lachesnaye-de»- 
Bois,  à  des  oiseaux  du  Brésil  de  la  taille  de  nos  pigeons  et 
couverts  d'Un  très-beau  plumage.  (  Cn.  D.) 

TATAHË.  (  OmiXh.)  Ce  nom  et  celui  de  o-lataré  sont  don- 
né*, suivant  M.  Lenon ,  par  les  Taïtiens,  à  un  martio-pé- 
cheur ,  alcedo  tac'ra,  qui  se  tient  constamment  dans  les  co~ 
cotiers  et  qu'ils  vénèrent ,  dan*  leur  mythologie ,  comme  un 
oiseau  cbérid'Oro,  leur  principale  divinité.  (Ch.  D.) 

TATARET.  (  Orniûi.  )  Les  anciens  fauconniers  donsoienf 
ce  nom  k  une  variété  du  faucon  -  pèlerin.  (Ca.  D.) 

TATARIA.  (Bol.)  On  cultive *ou~>  ce  nOm,  dan*  le*  mon- 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


310  TAT 

tagaea  de  l'Autriche  et  de  la  Hongrie ,  une  espace  de  crampe, 
plaate  crucifère,  à  racine*  groues,  charnues,  et  dont  le» 
babitaos  de  ces  lieux  font  un  de  leur»  alimens:  c'est  le  ta- 
taria  ungarica  de  Clusius  i  erambe  talariea  de  Jacquia  et 
'Willdenow.  Elle  est  indiquée  à  tort  par  C.  Bauhin  comme; 
une  ombeUifère ,  voisine  de  la  berce  ou  du  eochr^s ,  auquel 
le  même  nom  est  rapporté  dans  le  Catalogue  de  l'herbier  de 
VailUnt.  (J.)       ■ 

TATAUPA.  (Omith.)  Les  Guaranis  du  Paraguay  appellent 
ainsi  une  espèce  d'ynambu  que  d'Aiara  décrit  sous  le  o."  389. 
(Ch.  D.) 

TATEPAL.  {Bot.)  Voyei  Cano-cabo.  (J.) 

TATEHLAS.  (Ornith.)  Dans  le  département  de  U  Somme 
oa  appelle  ainsi  les  barges.  (  Cb.  D.  ) 

TATI.  (  Ornith,  )  Ce  nom  qui ,  dans  Buffon ,  désigne  un 
grimpereau  de  la  cftte  de  Coromandel,  est  attribué,  par  M. 
Vieillot,  à  la  fauvette  couturière,  tylnimuloria ,  Lath.,  figurée 
par  Forater  dana  sa  Zoologie  indienne.  (Ch,  D.  ) 

TATU-CHAPPACH.  (flot.)  C'est  sous  ce  nom  que  Forsfcal, 
dans  sa  Flore  de  Constantinople  ,  désigne  la  calebasse  ou 
gourde,  eueurhlta.  U^tnaria.  (J.) 

TATOU,  Daiyput.  {Mamm.)  Linné  a  rangé,  sous  le  non 
générique  de  Daiypaâ ,  plusieurs  espèces  de  mammifères  de 
l'Amérique  méridionale,  remarquablement  caractérisées  par 
l'espèce  de  cuirasse  divisée  eu  petits  écusaous  symétriques, 
qui  revêt  le  dessus  de  leur  téte^  leur*  épaules,  leur  dos  et 
leur  croupe. 

Fendant  long>temps  on  a  cru  que  tous  ces  mammifères 
étoient  dépourvus  d'incisives,  aussi  les  avoit-on  placés  dans 
l'ordre  des  édentés;  mais  M.  Frédéric  Cuvîer ,  dans  ces  der- 
niers temps ,  a  observé  qu'une  de  leurs  espèces  a  des  incisives 
et  des  molaires ,  sans  canines  j  tandis  que  les  autres  sont  pour- 
vues de  dents  de  cette  dernière  sorte  seulement.  Il  devroit 
rigoureuseoient  suivre  de  cette  découverte  la  séparation  de 
ces  espèces,  pour  les  placer  dans  des  ordres  différens,  pui*- 
que  la  méthode  que  nous  suivons,  celte  de  M.  George  Cuvier, 
a  pour  base  de  ses  divisions  principales  les  diverses  combi- 
naisons qu'oBrent  les  trois  sortes,  de  dents  qu'on  distingua 
dam  les  mammifères.  Mais  cette  séparation  romproit  use  io^ 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TAT  ».i 

Unité  d'autres  rapporta  plu*  eaientîeU  que  celui  qu'offre  le 
ayitémt  dentaire  dans  d«  animauz  quî  ne  virent  que 
de  substances  malles,  de  cbaîr  corrompue,  et  qui  oe  p%- 
roissent  pas  faire  uo  usage  bien  actif  de  leurs  michoirei. 
Aussi  laisierons-nous  ensemble,  et  dans  l'ordre  des  édentëa, 
tous  les  tatous,  en  tenant  compte  néanmoins  de  raoemalie 
importante  que  pr^nte,  aux  caractères  de  cet  ordre,  l'es- 
pèce qui  est  pourvue  d'incisives. 

Les  tatous  varient  en  grandeur  depuis  la  taille  d'an  blai- 
reau jusqu'l  celle  du  bérisson.  Ce  sont  des  animaux  épais  de 
corps ,  bas  snr  jambes ,  dont  les  pieds  antérieurs  surtout  sont 
robustes  et  munis  d'un  nombre  variable  de  doigts ,  loua  armél 
d'ongf es  très-forts  et  obtus,  très-propres  à  fouir  la  terre.  Ils 
ODtla  tête  aises  petite,  dont  le  museau  est  plus  ou  moins  brus- 
quement prolongé,  et  le  dessus  du  crâne  un  peu  plat;  leurs 
yeux  sont  petits  et  placés  latéralement  i  leurs  oreilles  aaseï  lon- 
gues, en  cornet ,  pointues  et  mobiles  ;  leur  bouche  a  une  ouver- 
ture très-petite.  Leurs  dents  ,  qu'il  y  ait  des  incisives  ou  que 
ces  dents  mauqueut ,  sont  à  pen  près  toutes  semblables  entre 
elles,  c'est-à-dire  qu'elles  sont  faibles,  cylindriques,  sins' 
replis  intérieurs  d'émail,  plus  ou  moins  obliquement  tron- 
quées au  sommet ,  distantes  entre  elles ,  et  paroissent  pouvoir 
un  peu  s'entrecroiser  de  michoire  à  aiJlcboire  ,  lorsque  celles-ci 
sont  rapprochées.  Leur  vertex  est  recouvert  d'une  sorte  de 
mosaïque  formée  par  des  plaques  du  derme  endurci  et  ossifié, 
de  forme  polyédrique,  qui  s'avance  plus  ou  moins  au-dessus 
des  orbites  des  yeux,  et  qui  quelquefois  fournit  une  petite 
garniture  pour  chaque  paupière;  l'occiput  est  souvent  garni 
d'une  ou  deux  bandes  transverses  de  plaques  semblables , 
mais  de  forme  alangée ,  qui  y  forment  comme  une  espèce 
de  bordure.  Le  cou  est  toujours  étroit,  et  porte  qudquefois 
des  rangées  de  plaques  ;  les  épaules  sont  larges  et  plus  ou 
moins  arrondies,  selon  que  l'animal  déprime  plus  ou  moins 
son  corps ,  ce  qu'il  exécute  au-delà  de  ce  qu'on  pourrait  ima- 
giner en  le  voyant  revêtu  d'une  cuirasse  en  apparence  aussi 
solide  que  la  sienne.  Les  épaules  sont  revêtues  d'une  vaste 
plaque,  ou  bouclier,  tronquée  en  demi-cercle  antérieurement, 
et  figurant  une  sorte  de  coUel  derrière  le  cou ,  tronquée  aussi 
pwtéricnrement  dans  toute  la  largeur  du  dos  et  airondie  sur 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


»«•  TAT 

le*  c6tési  die  est  farmfe  d'un»  multitude  de  plaqnea  déna- 
ture OMeuse,  flfmétriques  dans  leurs  formn  et  leur  dispen- 
tion,  revêtues  d'une  enveloppe  êpidermîque  générale  «  et 
dont  chacune  est  évidemment  la  base  d'un  poil  qui  ne  tarde 
pas  Â  être  usé  et  a  disparaître  ;  généralement  elles  sont  dis- 
posées par  rangées  transversales.  Sur  la  région  dn  dos  et  au- 
delà  du  bouclier  des  épaules  se  voient  d'autres  plaques  ran- 
gées également  par  bandes  transverses ,  et  ces  bandea  sont 
séparées  les  unes  des  autres  par  de  courts  intervalles  de  peau 
nue  et  fiexible,  qui  donnent  au  corps  une  grande  mobilité 
danl  cette  partie ,  pour  se  rouler  en  boule ,  lorsque  quelque 
danger  effraie  l'animal.  Le  norotM«  de  ces  bandes  mobiles 
varie  de  trois  à  doute,  et  n'est  pas  toujours  constant  daiM 
tous  les  individus  d'une  même  espèce.  Les  lombes,  la  croupe 
et  le  haut  des  caisses,  supportent  un  second  grand  bouclier 
anakigue  à  celui  des  épaules  et  formé,  comme  lui,  de  pîècet 
intimement  jointes  entre  elles  et  symétriquement  arrangées. 
Le  bord  antérieur  de  ce  bouclier  est  le  phis  grand ,  drbit , 
transvene  k  l'axe  du  corps  :  sur  les  cbtis  il  s'arrondit,  et  en 
arrière  on  remarque  une  échancrure  arrondie  et  postérieure , 
au  centre  de  laquelle  est  placée  la  queue ,  qui  est  plus  ou 
moins  longue  et  recouverte  de  plaques  osseuses,  disposées  le 
plus  souvent  en  anneaux  ou  verticilles.  Cette  queue,  le  plus 
souvent  longue  et  conique ,  affecte  néanmoins  une  forme 
particulière  dans  une  espèce  (le  chamjphore  tronqué).  La 
peau  du  ventre  est  fort  épaisse  ,  mais  sans'  plaques  ni 
écailles,  et  elle  est  recouverte  de  poils  rares,  longs  et  durs 
comine  des  soies  de  porc.  Il  en  est  de  même  des  cuisses ,  des 
jambes  et  des  extrémités  antérieures;  et  ce  caractère  d'avoir 
des  poils  principalement  sur  ces  parties,  est  l'origine  du 
nom  de  Daryput  (  pieds  velus),  que  Linné  a,  imposé  à  ces 
animaux.  Le  nombre  des  doigts  armés  d'ongles  plus  ou  moins 
robustes,  et  à  l'excès  dans  quelques  espèces,  est  constamment 
de  cinq  aux  pieds  de  derrière  ,  et  lantdt  de  quatre,  tantAt  de 
cinq,  aux  pieds  de  devant.  Les  mamelles  sont  au  nombre  de 
deux  ou  de  quatre,  dont  les  deux  antérieures  font  placées 
soûs  les  aisselles.  La  verge  des  mâles  est  très-apparente ,  niaii 
les  testicules  sont  intérieurs. 
Les  tato^  n'ont  encore  été  rencontrés  que  dans  Iw  coa^ 


,,-erihyGOOglC 


frto  chaudes  et  tempérées  de  FAmérique  méridioaale,  telles 
que  IftNouvelle-Etpagtie,  les  Guianet,  le  Brésil , le  Paraguay 
et  le  Chili.  lia  vivent  en  petites  troupes  ,  les  uns  dans  les  bois , 
les  autres  dans  les  plaines,  et  se  nourrissent  de  cadavres 
d'animaux  et,  dit-on  ,  de  racines  de  manioc,  de  patates,  de 
maïs ,  d'insectes ,  de  vers  de  terre  ,  de  limaçons ,  de  reptiles, 
de  petits  oiseaux,  d'œufs ,'  etc.  Ils  te  cfeusent  des  lerriera 
obliques  et  tortueux,  dont  la  profondeur  n'a  pas  été  mesurée. 
La  plupart  d'entre  eox  sont  nocturnes ,  et  l'on  remarque  que 
ce  sont  ceux  qui  ont  le  plus  d'agilité  dans  leurs  mouvemens. 
Leurs  ennemis  naturels  sont  nombreux  et  se  composent  prin- 
cipalement des  grandes  espèces  à  e  chats  ou  felit ,  qui  habi- 
tent les  mêmes  contrées  qu'eux.  Ils  n'ont  guère  de  moyens  de 
défense  que  dans  les  grands  ongles  qaï  garnissent  les  doigts 
de  leurs  pieds  de  devant ,  et  ils  s'en  servent  rarement.  Lors^ 
qu'ils  sont  poursuivis ,  ils  cherchent  k  gagner  leur  terrier , 
et  s'ik  n'en  ont  pas  le  temps ,  ils  replient  leur  t£te  ,  leurs 
pieds  et  leur  queue  sous  le  ventre ,  et  se  roulent  en  boule  k 
peu  près  à  la  manière  des  hérissons ,  mais  sans  s'envelopper  , 
comme  ceux-ci,  dans  l'espèce  de  bourse  que  forme  sur  leur 
dos  leur  panioule  charnu. 

Nous  suivrons  dans  la  description  des  espèces  de  ce  genre 
la  distribution  que  M.  F.  Cuvier  a  proposée  dans  son  ouvrage 
sur  les  Dents  dtt  mammifira  comidéria  aomme  caraetire*  loofai- 
gijuu. 

*  Tjtovs  ayant  det  incUtve*  et  d^s  molaire*. 
§.  I,  Tatous  proprement  dîls  [Datyput). 

Le.  Tatou  Encoubert:  Datypai  Enooahert,  Desm. ,  Mamm. , 
esp.  5S6;  Das^pus  s«xcinetu«,  Linn.,  Encl.;  Encodbert,  Buff., 
tom.  lo,  pi.  4a ,  et  Suppl.  3 ,  p).  Sj  ;  F.  Cuv.,  Hist.  nat.  des 
Mamm. ,  38.*  livraison  ;  Tatoo  povoU  ;  d'Asara  ;  CiaQriKçof 
ou  Tatoua  dix-huit  bandes,  Bufi*. ,  Hist.  nat.,  tom.  lo;  Da- 
lyput  oetôàeeimcinctus ,  Linn.,Erx). 

C'est  sur  celte  espèce  que  M.  Frédéric  Cuvier  a  reconnu 
l'existence  de  dents  dans  les  os  intermaxitlaires ,  formant  ex- 
ception  au  caractère  du  genre  établi  par  Linné.  Son  système 
dentaire  te  compote  de  trenle-hUit  dents;  savoin  deux  inci- 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


5.4  TAT 

•ives  tupërieum  et  quatre  inférieures ,  point  de  canines ,  et 
huit  molaires  à  chaque  cbti  des  deux  mâchoires.  Les  incisives 
supérieures  sont  obtuses,  petites,  eomprimées latéralement  et 
sur  la  même  Hgne  que  les  mlcbelières  ;  aussi ,  selon  M.  F.  Cu- 
vier,  doivent-elles  remplir  les  mêmes  fonctions.  Les  mÂche- 
liéres  vont  en  augmentant  de  la  première  â  la  cinquième, 
et  en  diminuant  de  la  sixième  k  la  huitième;  elles  sont  géné- 
ralement de  forme  cylindrique ,  si  ce  ne  sont  les  antérieures, 
qui  sont  comprimées,  comme  les  incisives;  toutes  ont  leur 
couronne  usée  plus  ou  moins  obliquement  à  leur  partie  an- 
térieure ou  à  leur  partie  postérieure.  On  voit  au  centre  de 
ces  dents  un  point  brun)  le  reste  de  leur  substance  est  très- 
bomogéoe,  asset  dur  ,  et  leur  contour  parolt  émailleux.  A 
la  m&choire  inférieure  les  deux  premières  dents  de  chaque 
cAté ,  .qu'on  peut  considérer  comme  des  incisives ,  sont  pe- 
tites, obtuses,  comprimées  latéralement;  les  autres,  ou  les 
màchelières ,  vont  en  augmentant  de  grandeur  de  la  première 
à  l'avant-demière ,  et  présentent  les  mêmes  formes  que  celles 
d'en  haut.  Toutes  ces  dents  sont  sans  racines. 

L'Encoubert  a  environ  un  pied  et  demi  de  longueur  totale, 
depuis  le  bout  du  museau  jusqu'à  l'origine  de  la  queue,  qui 
a  neuf  pouces  et  demi  ;  la  tête  a  cinq  pouces  de  long,  et  les 
oreilles  ont  un  pouce  un  quart.  Cet  animal  a  la  tête  large , 
triangulaire,  plane  ou  plutAt  très-légèrement  bombée  en 
dessus;  le  museau  assez  court;  sun  casque,  formé  d'écailles 
peu  nombreuses,  irréguliéres ,  si  ce  ne  sont  celles  de  la  ran- 
gée occipitale ,  est  échancré  assez  profondément  de  chaque 
cAlé,  tant  an-dessus  de  l'œil  qu'en  avant  des  oreilles;  celles- 
ci  sont  médiocrement  grandes  et  de  forme  alongée  ;  les  pom- 
mettes ont  un  petit  bouclier  composé  d'une  quintaine  d'é- 
cailles iirégulières  et  planes;  une  rangée  de  huit  ou  neuf 
plaques  presque  carrées  se  remarque  sur  le  cou  ;  le  bouclier 
des  épaules  a  cinq  ou  six 'rangées  de  plaqnes  sur  la  ligne 
moyenne  du  dos,  qui  s'écartent  par  moitié  sur  les  cAtés,  de 
manière  à  laisser  à  droite  et  à  gauche  de  ce  bouclier  un  es- 
pace intermédiaire  qui  est  garni  de  plaques  semblables  aux 
autres,  mais  irrégulièrement  disposées  :  toutes  ces  plaques 
sont  marquées  sur  leur  milieu  par  deux,  lignes  enfoncées  , 
longitudinales ,  qui  laissent  entre  elles  un  espace  linéaire 


n,gn,-.^hyG00^le 


TAT  .  3i5 

«Jti ,  leurs  bords  éUnf  divûtfs  en  six  ou  huit  tnberculet  ou 
{raina  :  les  dernière*  de  ces  Nulles  sont  plus  grandes  que 
les  Autres  et  tronquées  postérieurement.  Les  bandes  mobiles 
du  dos  sont  au  nombre  de  six  ou  sept ,  et  composées  de  pla- 
ques alongées,  rectangulaires,  recouvertes  de  dessins  analo- 
gues à  ceux  des  écailles  du  bouclier  des  épaules.  Le  bouclier 
de  la  croupe  est  composé  de  dix  rangs  de  pièces  sembla- 
-bles,  rectangulaires  <mi  carrées,  et  s  ses  bords  latéraux 
légèrement  crénelés.  I^  quene  ,  ronde  et  à  peu  près  de 
la  moitié  de  la  longueur  du  corps,  est  garnie  de  trois  on 
quatre  anneaux  d'écaillcs  à  la  base ,  et  le  reste  est  recou- 
vert assez  irréguUèrement  d'écaillés  tuberculeuses.  Les  quatre 
extrémités  sont  terminées  par  cinq  doigts,  dont  les  ongles 
sont  médiocres.  Les  mamelles  sont  pectorales  et  au  nombre 
de  deux  seulement.  Enfin  l'on  voit  de  grands  poils  blan- 
châtres qui  sortent  chacun  de  la  partie  postérieure  d'un  des 
plaques  des  bandes  mobiles  et  des  boucliers. 

Un  individu  de  cetle  espèce  a  vécu  à  la  ménagerie  du  Mu- 
séum. C'étoit  un  animal  craintif ,  nnctume  ,  qui  cberchoit 
toujours  à  se  cacher,  et  qui,  pour  cela,  aplatissoil  son  corps 
contre  terre ,  de  façon  à  présenter  presque  trois  fois  plus  de 
largeur  que  de  hauteur.  Il  coumit  avec  beaucoup  de  vitesse. 

On  le  trouve  au  Paraguay ,  où  il  ^e  creuse  des  terriers  et 
vit  principalement  de  cadavres;  sa  voix  est  une  sorte  de 
grognement ,  qu'il  fait  entendre  surtout  lorsqu'on  le  conr 
trarie.  Sa  chair ,  grasse ,  de  mauvaise  odeur  et  de  mauvais 
goût,  est  mangée  par  les  naturels  du  pajs. 

**  T^TOVS  dépourvu*  d'incisives. 
§.  a.  Tatdsixs  i  Tatusia,  F.  Cuv. 
M.  F.  Cuvier  comprend  dans  ce  groupe  tous  les  tatous  an- 
ciennement connus,  autres  que  VEncouberl,  que  nous  venons 
de  décrire ,  et  le  tatou  géant ,  dont  il  forme  son  genre  Priaion- 
tet ,  que  nous  ferons  bientôt  connoUre.  Dans  ces  animaux  on 
compte  généralement  neuf  màchelières  supérieures  et  huit  in- 
férieures de  chaque  c6lé,  cequiportele  nombre  total  des  dents 
à  trente-quatre.  Aux  deux  mâchoires  les  màcbclières  vont 
en  augmentant  de  grandeur  delà  première  k  i'avant-dernière , 


n,gn,-.rihyGOO^Je 


s.é  TAT 

et  la  dernière  est  la  plus  petite  de  toutei  :  'elle*  pHienteat 

la  même  forme  et  la  même  structure  que  ceUn  de>  tatous. 

Let  tatusîei  peuvent  être  partagées,  d'après  le  nombre  de 
leurs  doigts  des  pieds  de  devant,  en  deuxjeetions  distinctes.' 

La  première  comprend  les  espèces  pourvues  de  quatre 
doigts  à  ces  pieds,  et  dont  les  mamelles  sont  au  nombre 
tantfit  de  deux,  taQtAt  de  quatre.  Ce  sont  le*  tatusiesapar, 
péba  et  mulet. 

La  Tathsib  apas  {Dtuyput  apor,  Desm. ,  Mamm. ,  etp,  S8i  ; 
Das^ai  triainetuM ,  Linn.;  Tatoo  avar,  Biiffon,  Hist.  na(, , 
tom.  lo  ;  Tatu  apara,  Marcgrare;  Armaditlo  arientaltM,  firiss.;' 
Tatou  mataco  ,  d'Asara)  est  le  type  du  genre  Tolypeuttt, 
fondé  par  lUiger ,  mais  qui  n'a  point  ëlé  adopté  par  les  loo- 
logisles. 

Sa  longueur,  mesurée  depub  le  bout  du  museau  jusqu'à 
l'origine  de  )a  queue  ,  est  d'un  pied  deux:  pouces  huit  lignes, 
et  sa  queue  a  deux  pouces  quatre  lignes.  Sa  tête  a  un  pouce 
trois  lignes  de  largeur  et  ses  oreilles  ont  un  pouce.  Il  a  la 
t£te  oblongue ,  presque  pyramidale  ;  le  museau  pointu  ;  le 
plastron  du  sommet  de  )a  tête  très-épais  et  relevé,  formé  de 
pièces  âpres  et  confuses  en  polygones  irréguliers ,  dépassant 
la  tête  postérieurement  et  formant  une  portion  de  cercle  qui 
correspond  à  l'échancrure  du  bouclier  des  épaules;  les  pau- 
pières inférieures  sont  dépourvues  de  plaques;  il  y  a  deux 
plaques  seulement  sur  le  dessus  du  cou,  placées  l'une  en 
avant  de  l'autre,  et  cette  dernière  est  la  plus  g;rande  i  les 
oreilles  sont  courtes  et  de  forme  arrondie.  Le  bouclier  des; 
épaules,  èchancré  en  avant  et  dans  son  milieu,  se  prolonge 
de  chaque  cAté  en  une  pointe  qui  atteint  les  joues  :  il  est 
composé  de  neuf  ou  dix  bandes  de  plaques  à  surface  rugueuse 
ou  tuberculeuse,  polygones,  à  l'exception  de  celles  qui  com- 
posent la  dernière  rangée  et  dont  la  forme  est' celle  d'un 
parallélogramme.  Les  trois  bandes  mobiles  sont  formées  de' 
pièces  rectangulaires,  dontia  largeur  diminue  à  mesure  qu'on 
les  observe  depuis  le  milieu  du  dos  jusqu'aux  flancs ,  et  toutes 
sont  tuberculeuses.  Le  bouclier  de  la  croupe  se  compose  de 
treize  rangées  de  plaques  polygones,  également 'rugueuses. 
La  queue  est  courte  et  aplatie;'  les  jdmbes  sont  nalnces,  k 
doigts  foibles ,  et  le^  pouce  et  le  doigt  externe  sont  très-courls, 


D,gn,-.rihyGOOglC 


tAT  ^  J>7 

Unf  «m  '.txirémitét  anUrieuret  qu'aux  potlMeora.  H  a^f  m 
qae.d«ui(iiiaineUea  pectontes.  La  couleur  du  corpi«td'un 
plombé  ,ob«ur  tr^s-lualré;  les  poilt,  qui  sont  surtout  abou- 
dans  sur  les  jambes,  sont  bruns, 
.'  C'est  l'espèce  dont  le  teit  ou  la  cuirasse  a  le  plus  d'épab- 
Mur  et  de  soUdiU.  Les  petits  tubercules  saillaas  qui  garnissent 
sjrnëtriquement  chacune  des  plaques  dont  il  est  eomposé,  lui 
^onent  un  aspect  tout  particulier.  Ce  tatou  se  roule  en  boule 
avec  plus  de  facilité  que  les  autres  espaces.  I^  foiblesse  de 
■es  mnnbres,  et  surtout  de  ses  ongles  des  pieds  de  devant, 
font  supposer  qu'il  ne  se  creuse  point  de  terrier. 

Daubenton  n'a  observé  que  trente- deux  dents ,  huit  A  chaque 
c&té  des  deux  michoiret,  dans  l'individu  dont  il  a  donné  la 
descriptioa.  > 

On  trouve  cet  animal  daiu  le  Tucuman  et  dans  les  campa- 
gnes découvertes  des  environs  de  Buénos-Ajrres,  à  compter 
du  36.'  degré  de  latitude  sud- 
la  Tatcsib  fAba  :  Totusùt  peia;  Pos^pus  peia ,  Detm. , 
Hamm. ,  esp.SSsj  Tatapda  BratilUiuibut,  Marcgr.  ;  ArmadiUo 
iratiiitruh,  Briss.;  Daiypat  teptemcinctui ,  D,  oetocinctui,  D, 
novemainetiti ,  Liun.,  End,;  le  Cachicamb,  Buff'.,  tom.  lo, 
pi.  37  ;  Datf^uê  oelodeeiinoinetiia  ,  Linn.,  ou  Cuqdihço»  de 
Bufiba;  Tatod  nou  ,  d'Aiara.  Cette  espèce  est  la  plus  com- 
muncdansles  collections  d'histoire  naturelle,  et  c'est  aussi 
en  Amérique  celle  qui  occupe  le  ^lus  d'espace ,  puisqu'on 
la  trouve  également  tlla  Guîane,  au  Brésil  et  au  Paraguay. 
Elle  n'habite  pas  la  province  de  Buenos- Ayres,  qui  est  la 
patrie  de  la  précédente.  .On  la  reconnott  dès  le  premier 
abord. à  la  forme  pointue  de  sa  tête,  à  la  longueur  de  ses 
oreilles  et  de  sa  queue,  au  nombre  de  ses  bandes  mobiles, 
«rdioairement  de  neuf,  et  à  celui  de  set  mamelles,  qui  est 
de  quatre, 

I^  ^nonymie  de  cette  espèce,  est  si  compliquée  que  nous 
avt»s  préféré  J^  désigner  par  le  nom  primitif  qu'elle  porloit 
dans  son  pays  natal  et  que  Marcgrave  nous  a  transmis,  quoi* 
que  la  dénomination  de  ooehicoine,  employée  par  Buffon ,  soit 
généralement  répandue  maintenant. 

La  tatusie  péba  ou  cacbicame .  peut  avoir  quinze  pouces 
de  longueur  totale  depuis  U  bout  dû  museau  jusqu'à  l'on- 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


»iB  TAT 

^ne  de  la  queue,  et  cette  queue  à  treite  ponec»;  sa  télé  a  troli 

poucM  neuf  ligaei  de  longueur,  etsesoreillef  n'ont  pas  moinj 
de  dix-huit  lignes.  La  tête  est  tr^»-alangéc  et  plnt  petite  coili' 
parativement  au  volume  du  corpi  que  celle  dei  autres  cs- 
pécea  ;  le  front  est  couvert  de  plaques  arrondies,  qui  se 
prolongent  jusqu'À  l'extrémiU^  du  museau  et  qui  entourent 
l'œil;  les  joues  présentent  quelques  écailles  arrondies  et  sépa- 
rées les  unes  des  autres;  le  cou  est  nu  ;  les  deux  boucliers  des 
épaules  et  de  la  croupe  sont  formés  d'une  sorte  de  mosaïque 
régblîf  re  de  pièces  petites  et  bombées  en  dessus  et  k  contour 
hexagonal;  les  bandes  mobiles  sont  en  nombre  variable  de 
sept,  de  huit,  mais  plus  ordinairement  de  neuf,  et  formées 
d'écaillés  reclangnlaireialongées,  avecune double  impreanon 
linéaire,  formant  sur  chacune  une  sorte  de  triangle  alongé, 
Û'oh  il  résulte  pour  la  bande  entière  une  ligne  enfoncée  en 
zîgiag ,  qui  la  parcourt  dans  toute  son  étendue.  La  queue 
est  longue ,  conique ,  couverte  d'anneaux  formés  de  deux  ou 
trois  rangs  de  plaques;  le  ventre  et  les  membres  présentent 
aussi  quelques  rangées  d'écailles  d'où  partent  ordinairement 
quelques  poils  blancs;  les  écailles  des  extrémités  des  pattes 
•ont  plus  fortes  que  les  autres  ;  les  doigts ,  au  nombre  de 
quatre  aux  pieds  de  devant ,  ont  des  ongles  médiocrement 
développés;  des  quatre  mamelles  deux  sont  pectorales  et  deux 
ventrales.  La  couleur  de  toutes  les  pièces  du  test  de  ce  talou 
est  noirâtre  i  ce  qui  est  dû  à  la  teinte  propre  à  l'épidenne 
qui  les  revél;  mais  dans  les  endroits  o&  cet  épiderme  est  en* 
levé,  le  lit  ou  la  partie  osseuse  de  la  peau  qui  se  trouve  à 
découvert  est  de  couleur  jaunâtre. 

Au  Paraguaj  cet  animal  est  nommé  tatouHaa  on  tatou  noir , 
par  les  Guaranis,  et  qairquineho  noir  par  les  Espagnols. 

Le  Cirquinçon  de  Bufibn,  qui  se  rapporte  au  tatou  à  Ute 
de  belette  de  Grew-,  Dai/put  oelodecimeinetut ,  Gmel. ,  doit, 
selon  la  remarque  de  M.  Cuvier,  être  rapporté  à  cette  espèce. 

La  Tathsib  mclet  (Datj'put  hyhidus,  Desm.,  Mamm.,  csp. 
583;  Tatoa  muta  ou  Tatou  itthoarita  des  Guaranis,  d'Azara) 
n'a  été  décrite  que  par  ce  dernier  auteur.  Elle  a  onie  poocea 
un  quart  de  longueur ,  mesurée  depuis  le  bout  du  museau 
fusqu'àla  base  de  la  queue,  et  celle-ci  a  six  ponces  trois  lignes 
>D.  Elle  a  la  tête  à  peu  près  semblable  à  celle.de  la  ta* 


,,-erihyGOOglC     - 


TAT  Î19 

Iviîe  pëba:  mua  die  en  diffère  par  u  queue,  qui  est  flut 
courte;  par  te*  jambes,  qui  sont  moins  longuei  ;  par  ton 
corpa,  qui  est  plus  'large  à  u  base  et  plus  velu  es  desiouii 
par  les  banderi  mobiles  de  son  dos,  plus  séparées  entre  elles 
et  dont  le  nombre  varie  entre  cinq  et  sept,  sans  s'élever 
jamais  à  neuf. 

D'Azara  rapporte  qu'elle  est  fort  commune  à  l'Assomption 
et  dans  Is  province  ries  Missions,  et  qu'on  lu  trouve  aussi 
dons  les  Pampas  ou  plaines  au  sud  de  Buénos-Ayres,  mais 
qu'elle  s'approche  peu  de  la  rivière  de  la  Flata. 

L'épiderme  noir  de  cette  tatusie  est  toujours  mieux  con- 
servé qile  celui  de  la  tatusiepét»,  ce  qui  fait  présumer  qu'elle 
ne  se  creuse  pas  de  terriers.  Elle  recherche  les  endroits  dé- 
couverts où  croissent  le  genêt  et  le  sparte.  La  femelle  fkit 
de  huit  à  dousc  petits  vers  le  mois  d'Octobre. 

Les  espèces  du  groupe  des  tatusies,  dont  le  nombre  des 
doigts  aux  pied»  de  devant  est  de  cinq,  comme  aux  pieds  de 
derrière,  sont  le  tatouay,  la  tatune  veine  et  le  pichty. 

La  Tatusik  tatouât  :  Daiyfut  taiouay ,  Desai. ,  Hamm. , 
esp.5S5;  le  Kabassod,  Buff. ,  tome  10,  pi,  40;  le  Tatoo  a 
DotjzB  1ANPE3,  ArmadiUo i^eanat ,  Séba;  Dtujrp,  umeinclui,  et 
Dtuyp,  duodeeimeintlui ,  Lian, ,  End,  ;  Tatod  tatodat  ,  d'Aiara. 

Un  individu  de  cette  espèce ,  ayant  un  pied  sept  pouces  de 
longueur,  a  la  queue  longue  de  sept  pouces  un  quart,  la  t£ie, 
depuis  le  bout  du  moseau  jnsqn'Al'occîput,de  quatre  ponces, 
et  l'oreille  d'un  pouce  neuf  lignes. 

Sa  tête,  bombée  sur  le  front,  est  plus  large  et  plus  plate 
que  celle  de  la  tatusie  péfaa;  son  museau  est  assez  pointu; 
ses  oreilles  sont  grandes ,  rondes  et  presque  aussi  larges  que 
hautes.  Une  rangée  de  plaques  couronne  l'occiput^  le  cou 
supporte  en  dessus  trois  bandes  mobiles  de  plaques  étroites  ; 
le  bouclier  des  épaules  est  formé  de  sept  rangées  de  plaques 
dont  la  figure  est  celle  d'un  carré  long;  les  bandes  mobiles 
du  rios  sont  au  nombre  de  douie  ou  treize  et  form^Tn  de 
plaques  presque  carrées  ou  même  plus  larges  que  longues;  le 
bouclier  de  la  croupe  est  composé  de  dix  rangs  de  plaques, 
dont  les  plus  grandes  se  trouvent  sur  le  coccyx.  11  n'y  a  que 
deux  mamelles  pectorales.  La  couleur  du  corps  est  générale- 
ment d'un  plombé  obscur. 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


320  TAT 

Qani  rindiridii  décrit  par  d'Aura,  le  nombre  tatal  de* 
dents  étoit  de  trente;  «avoir,  huit  de  chaque  c6té  eu  haut 
et  sept  en  ba>. 

On  trouve  celte  espèce  à  Cayenne  et  au  Bréril.  Elle  est 
rare  au  Paraguay. 

LaTATvaiB  veLrE(D(M^ujti(iIofu«,Detn].  ,Uainni.,  esp.  SSy; 
Tatou  vatn  d'Aiara)  est  plus  petite  que  la  précédente  et  que 
le  tatou  Enconbert,  avec  lequel  elle  a  de  nombreux  rapports 
de  formes  extérieures.  Saloagueurett  de  quatorze  pouces,  sur 
quoi  la  télé  prend  trois  pouces  dix  lignes.  Sa  queue  est  longue 
de  cinq  pouces  et  ses  oreilles  n'ont  que  huit  lignes.  EUe  a  la 
tête  triangulaire  ;  le  museau  aigu  ;  les  oreilles  grandes  et  eU 
liptiques ,  inclinées  en  dehors;  le  casque  formé  de  plaques 
Irés-rugueuses,  dont  celles  du  sommet  sont  les  plus  foibles 
et  celles  de  la  bordure,  depuis  l'hngle  lacrymal  jusqu'aux 
oreilles,  ont  des  pointes  aiguës;  quelques  rudimens  écailleux 
sous  l'œil;  un  petit  rang  transverse  sur  le  cou;  le  bouclier 
de  l'épaule  formé  de  six  rangées  de  plaques  dont  les  quatre 
jdu  milieu  un  peu  plus  étroites  et  divergentes  sur  les  c6tés 
de  l'animal,  pour  y  laisser  delà  place  k  un  rang  de  plus;  les 
bandes  mobiles  du  dos  au  nombre  de  six  ou  sept  ;  le  bou- 
clier de  la  croupe  composé  de  dix  rangs  d'écaillés  et  ayant 
jes  bords  garais  de  pointes  aiguës  et  fortes ,  formées  par  les 
plaquesles  plus  latérales;  toutes  les  écailles,  celles  du  front 
exceptées,  généralement  rectangulaires  et  comme  ditisées  ea 
trois  portious  dans  leur  longueur  par  deux  sillons  ou  lignes 
enfoncées;  la  partie  du  milieu  étant  seule  lisse  et  unie  et  les 
latérales  comme  interrompues  par  depetites  impressions  trans- 
versales'. Le  corps  est  plus  velu  que  dans  les  espèces  décrites 
«Mlessus,  et  les  poils  sont  bruns  et  trés-loogs.  Les  plaques  de 
la  cuirasse  fournissent  aussi  chacune  un  grand  poil  de  la 
tmëme, couleur.  Il  n'y  a  que  deux  mamelles  pectorales. 

Cette  tatusie  est  extrêmement  commune  dans  les  plaines 
ou  Pampas,  sïttiëes  au  sud  de.  la  rivière  de  la  Plata,  entre 
les  35.*  et  36/  degrés  de  latitude  .australe,  et  où  elle  ne  se 
creuse  pas  de  terrier.  D'Aiara  rapporte  qu'elle  est  trés-avide 

r  le)  pUiiuM  du  latoB  Ggcoabert  et 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TAT  s.i 

àt  chali'  corrampue,  et  qu'elle  pénétre  en  nombre  dans  lei 
cadavres  de  chevaux,  de  bteufi  ou  d'autres  grands  eninaux, 
dont  elle  dévore  tout  l'intérieur,  sans  entamer  aucunement 
la  peau,  si  ce  o'eat  dans  les  endroits  qui  touchent  la  terre 
et  par  lesquels  elle  s'introduit. 

LaTATUsiB  riCHiY  :  Daiyput  miit-imui,  Desm.,  Manun.,  etp. 
fiS8(  Tatod  Fichit,  d\Aiara.  Cette  espèce,  dont  nous  avoiu 
poasédë  un  individu,  et  dont  un  autre,  qui  a  vécu  au  Mu- 
séum, a  été  décrit  par  M<  F.  Guvier  sous  le  nom  d'Encoubert, 
mérite  le  noin  que  nous  lui  donnons,  en  ce  qu'elle  est  la  plus 
petite  de  toute*  celles  que  comprend  le  genre  des  Tatous,  le 
clilamyphore  excepté.  Elle  n'a  que  dix  pouces  de  longueur;  sa 
queue  a  quatre  pouces  six  lignes;  sa  tête,  deux  pouces  huit  li- 
gnes, et  ses  oreilles  ont  trois  lignes.  Le  casque  de  cette  espèce 
estasses  plan  et  fonné  de  plaques  irrégulières;  les  oreilles 
sont  très-aigufs  ;  les  yeux  cachés  sous  le  rebord  du  casque  ;  la 
paupière  inférieure  supporte  de  petites  plaques,  et  l'on  n'en 
voit  point  sur  les  pommettes,  où  il  existe  un  fort  pinceau  de 
poils  roides  et  bruns  ;  le  cou  est  extr^memeat  court ,  et  porte 
en  dessus  une  rangée  de  très-petites  plaques  ;  le  bouclier  des 
épaules  a  environ  deux;  pouces  de  longueur;  les  bandes  mo- 
biles du  dos,  au  nombre  de  six  à  sept,  sont  formées  de 
pièces  rectangulaires  plus  longues  que  larges,  bordées  cha- 
cune de  l'un  et  de  l'autre  c6té  par  une  écaille  très-com- 
primée, arquée  et  pointue  en  arrière;  le  bouclier  de  la 
croupe  est  formé  de  dix. rangs  de  pièces  à  peu  près  carrées^ 
et  a  son  bord  externe  fortement  denté;  toutes  les  écaille** 
portent  deux  lignes  longitudinales  enfoncées,  dont  l'iiiter' 
valle  est  lisse  et  les  cAtés  externes  comme  graouleux.  Toutes 
les  écailles  de  la  cuirasse  fournissent  des  poils  bruns,  moins 
longs  que  ceux  du  tatou  velu,  et  les  poils  du  dessous  du 
corps  et  des  pattes  sont  moins  abondans  que  dans  cet  animal  ) 
ia  queue  est  couverte  d'écailles  fortes,  disposées  en  anneaux, 
'  surtout  à  sa  base  ;  les. ongles  sont  médiocrement  rebustes. 

Cette  petite  espèce  habile  les  campagnes  découvertes ,  qui 
■ont  au  sud  de  Quénos-Ayres ,  entre  le  parallèle  du  36."  degr4 
de  latitude  australe  et  la  terre  des  Patagoos. 

Ici  se  (ermiae  la  série  des  espèces  de  tatous  que  noua  plaçooi 
dans  le  genre  Tatusic  de  M.  F.  Cuyier ,  bien  que  noua  n'ayons 


n,gn,-.^hyG00^lc 


S"  TAT 

pas  la  ecHîtade  qne  toutes  soient  d^ourrnes  de  dente  ira* 
plantées  dans  In  os  incisifs.  Lorsque  des  dissections  nouvelles 
éiirnht  fait  reconnotlre  celles  qui  présenieroient  ce  carac- 
tère, fl  sent  coTlvenable  de  les  placer  dans  le  genre  des 
Tatous  de  cet  auteur,  lequel,  ainsi  que  nous  l'avons  va  ,  ne 
côtilpretid  encore  que  l'Enconbert. 

§.  3.  FaioDOKTE;  Priodonta,  Fréd.  Cuvier. 

Ce  genre,  dont  rétablissement  est  proposé  par  M.  F,  Cuvier, 

Mt  ciiractéri~é  principalement  par  le  manqne  de  Henls  im- 

planiéeè  dans  les  os  intermaxillaires  et  par  le  nombre  tré»- 

«'onsidérabie  de  celles  qu'on  peut  nommer  micheliéres. 

te  système  dentiiire  des  priodontes  est  en  effet  très-singu- 
lier, ainsi  que  le  remarque  ce  naluralbte.  A  la  mâchoire  su- 
périeure on  compte  vîngt-cïnq  dents  de  chaque  c6té,  peu 
différente^  entre  elles  pour  la  grandeur,  et  toutes  plus  on 
moins  comprimées  latéralement.  Les  antérieures  sont  (relies 
qai  le  soht  lé  plus,  et  ressemblent  tout>Ji-(ail  i  des  lam» 
terminées  par  une  ligne  droite  ;  les  postérieures  se  rappro* 
chent  un  peu  de  la  forme  cylindrique  ;  mais  les  unes  et  les 
autres  sont  divisées  longitudinalemeni  dans  leur  milieu  par 
tne  partie  de  leur  sututance  plus  cbire  qne  les  antres  et 
demi  •  transparente.  A  la  mâchoire  inférieure  il  n'y  a  que 
vingt-quatre  dents  de  chaque  cAté,  et  qui  voat,  comme  les 
supérieures,  en  diminuant  un  peu  de  grandeur  de  la  der* 
Aiére  à  la  première;  mais  toutes,  i^dtsltaclement ,  ont  la 
forme  de  lames  et  sont  divisées  comme  celles  d'en  haut.  Lors- 
que les  mâchoires  sont  fermées,  les  molaires  inférieures  sont 
opposées  aux  supérieures  par  leur  face  externe,  et  dans  leurs 
mouvemens  elles  glissent  d'avant  en  arrière  et  d'arrière  en 
avant,  parce  que  l'articnlation  de  ces  mâchoires  est  con- 
formée comme  dans  tes  rongeurs;  aussi  en  résulte-t-il  un 
mouvement  analogue  à  ceini  d'noe  scie,  d'où  M.  F.  Cuvier 
a  tiré  le  nom  de  priodontes,  qu'il  donbe  à  ce  genre. 

Le  PnioiMiNtE  cÉANT  :  Das^ai  gigot ,  Cuv.  ;  Daij-piit  gigan- 
(Eu>,Desm.,Mamm.,  esp.  $64  ;  le  deuxième  Kabamod,  Buff., 
Hist.  nat.,  tome  10,  pi.  41  ;  chANO "Tatou  ou  Tatod  rasMi», 
d'Azara;  csano  Tatod  koir  bu  sors,  au  Paraguay. 

Cet  aniiAMl  est  le  plus  grand  de  la  famille  des  tatous.  Sa 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TAT  !>3 

longueur  totale,  depuis  le  bout  du  museau  jusqu'au  bord 
postérieur  du  bouclier  des  lombea,  est  de  trois  pieds  deuK 
pouces  six  lignes  ;  sa  tête  a  sept  pouces  et  demi  de  longueur,  et 
est  large  de  trois  pouces  neuf  lignes  ;  son  cou  a  deux  pouces 
huit  lignes)  les  oreilles  ont  un  pouce  neuf  ligne! ,  et  •% 
queue  un  pied  cinq  ponces. 

Sa  tête  est  proportionnellement  plui  petite  que  celle  dn 
autres  tatous,  bombée  sur  le  front  et  cylindrique  depuis  les 
yeux  jusqu'au  bout  du  museau  ;  son  casque  est  bordé  sur 
l'occiput  par  deuK  rangs  de  plaques;  ses  oreilles  sont  mé- 
diocres, pointues  et  couchées  obliquement  en  arrière;  le 
bouclier  des  épaules  est  cbraposé' dans  son  milieu  de  neuf 
rangs  de  plaques,  et  celui  des  lombes  de  dix- sept  ou  dix- 
buit;  les  bandes  mobiles  du  dos  sont  au  nombre  de  douze 
à  treize,  formées  de  plaques  rectangulaires;  la  queue  est 
très-grosse  à  sa  base  (dix  pouces  trois  lignes  de  circonférence), 
pointue,  recouverte  d'écaillés  disposées  en  anneaux  près 
de  son  origine  j  et  en  lignes  spirales  croisées  ou  en  quin- 
conce dans  le  reste.  Les  pieds  sont  remarquables  par  leur 
conformation  ;  le  doigt  externe  de  ceux  de  devant  est  ex- 
trêmement court  et  foi b le  et  très>reninnté  ;  l'ongle  du  second 
duigt  est  long  de  deux  pouces,  large  d'un  pouce,  et  en 
forme  de  couteau  ;  le  troisième  est  long  de  quatre  pouces  et 
large  d'un  pouce  et  demi  k  sa  base  ;  l'ongle  du  doigt  indica- 
teur est  long  de  quatorze  lignes,  et  celui  du  doigt  interne 
assez  petit.  Les  doigts  des  pieds  de  derrière  sont  courts  et 
munis  d'ongles  moins  robustes  que  ceux  des  pieds  de  devant. 
La  couleur  générale  du  ttt  est  noir&tre  dans  toutes  les 
parties  oii  l'épîderme  a  été  conservé. 

Cet  animal  habite  les  parties  boisées  les  plus  septentrio- 
nales du  Paraguay.  Il  reehercbe  les  cadavres,  et  même  les 
déterre,  en  fouissant  avec  une  grande  rapidité  ;  aussi,  dans 
ces  contrées,  a-t-on  le  soin  d'entourer  les  corps  morts  de 
planches  et  d'épines,  pour  les  préserver  de  ses  attaques, 

§.4.  CBLAMYTHoas)  Chhmyphoruiy  Harlan. 

Ce  nouveau  genre  a  été  décrit  et  figuré  avec  détails  par 

le  docteur  Harlan,  dans  les  Annale*  du  lyeie  d'hUtaire  natu- 

reUe  de  Netv-Yorh,  pour  Février  jSaS.  ]1  le  comiiwe  d'une 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


M  TAT 

■eule  espace  et  ut  CBractériié  par  une  cuiraxe  fermée  d'n* 
{randDombreile  plftquei,  disposéei  par  rangées  IrantversAlei, 
toutes  également  mobiles  les  unes  k  l'égard  des  autres,  et 
ne  formaat  pas  de  boucliers  sur  les  épaules  ni  sur  la  croupe  ) 
par  Le  nombre  des  molaires  (sans  canines),  qui  est  de  ïuil 
à  chaque  cAté  des  mâchoires;  par  celui  des  doigts,  qui  est 
de  cinq  à  chaque  pied,  et  par  la  forme  de  la  queue,  qui 
est  mince  et  appliquée  contre  le  corps. 

Le  Chlàmvfuokb  taonql'é;  Chlany^hami  trtnuialat,  Harlan 
(Joe.  cit.,  avec  a  pi.),  est  le  plus  petit  de  tous  les  animaux 
édeulés  et  cuirassÂ.  Sa  longueur  totale*  est  de  cinq  pouces 
un  quart,  sur  quoi  la  tête  prend  un  pouce  et  demi;  sa  queue, 
dans  sa  partie  libre ,  a  un  pouce  un  quart 

La  tête  est  conique,  un  peu  aplatie  en  dessus,  converle 
de  plaques  seulement  sur  celte  face ,  et  généralement  de 
forme  carrée.  La  partie  antérieure  offre  néanmoins  une 
disposition  de  plaques  moins  régulières,  et  en  avant  des  yeux 
on  en  voit  une  rangée  de  cinq  ,  qui  sont  plus  grandes  que  les 
autres,  et  dont  les  deux  externes  sont  fortement  attachée» 
i  l'os  frontal.  L'oreille  externe  consiste  en  une  ouverture 
circulaire,  placée  immédiatement  en  arrière  de  l'œil  et  en- 
tourée .d'un  rebord  circulaire  de  la  peau  ;  l'œil  est  petit, 
noir,  et,  comme  l'oreille,  presque  caché  par  de  grands  poils 
soyeux  ;  la  bouche  a  son  ouverture  petite.  Il  n'y  a  point 
d'incisives,  et  l'on  compte  huit  molaires  sur  chacun  des  cAtés 
des  deux  mâchoires  ;  ces  molaires  sont  fort  rapprochées  ;  la 
couroone  des  deux  premières  est  pointue  ;  les  six  autres  sont 
presque  aplaties;  leur  structure  est  simple,  et  consiste  en  un 
cylindre  d'émail,  qui  entoure  un  pilier  osseux;  il  n'y  a  point 
de  collet  apparent  à  ces  dents,  et  la  moitié  inférieure  est 
creusée  d'une  cavité  en  forme  de  cAne  alpngé;  les  deots  de 
la  mâchoire  d'en  bas  sont  dirigées  en  avant  et  en  haut,  et 
celles  de  la  mâchoire  d'en  haut  le  sont  en  avant  et  en  bas, 
de  telle  sorte  qu'elles  se  rencontrent  obliquement.  Le  nei  est 
pourvu  d'un  cartilage  analogue  au  boutoir  du  cochon ,  et  les 
narines  sont  ouvertes  en  dessous  ou  à  son  Imrd  inférieur. 

Le  tét  est  asset  épais  et  composé  de  nombreuses  plaques 
carrées  ,  rhomboïdalei  ou  même  cubiques ,  selon  les  endroits 
«ù  elles  sont  réparties.  Elles  sont  disposées  par  rangées  trant- 


I 


,,-erihyGOOglC- 


TAT  5aS 

venalci,  m'iu  diâtiaclion  àt  bouclier  antérieur  et  psatéricur, 
.  comnie  dans  les  autrei  tatous,  et  entre  les  rangées  oo  aper- 
çoit la  peau  molle  et  flexible,  qui  fait  saillie.  Chaque  rangée 
est  composée  de  quime  à  vingt^deux  plaques.  Le  lét,  en  g^ 
néral ,  «^t  plus  large  à  sa  partie  postérieure  qu'à  l'antérieure, 
et  il  dHkend  à  peu  prés  sur  chaque  flanc  jusqu'à  la  moitié 
de  sa  hauteur;  il  eslmobile  sur  le  corps,  et  semble  seulement 
fixé  sur  la  tête  et  te  long  de  l'épine  :  on  compte  vingt-quatre 
de  ces  rangées  sur  le  plan  horizontal  du  dos ,  et  à  compter 
de  la  vingt  -  quatrième ,  le  tét  se'  courbe  brusquement  en  en- 
bas,  pour  terminer  le  corps  poslérieuremeat.  Cette  surface, 
verticale  et  tronquée,  est  composée  de  plaques  presque  sem- 
,  blebles  à  celles  du  dos  et  disposées  sur  cinq  rangées  à  peu 
pr^  demi- circulaires  et  concentriques.  Son  bord  inférieur , 
qui  est  presque  elliptique,  présente  dans  son  milieu  une 
échancrure  étroite,  linéaire  et  profonde,  dans  laquelle  se 
trouve  placée  la  portion  libre  de  la  queue,  qui,  au-delà  de 
l'échaucrure,  se  recourbe  sous  le  ventre,  parallélemeut  k 
l'axe  du  corps.  La  portion  libre  de  la  queue  a  quatone 
vertèbres,  entourées  de  plaques  semblables  à  celles  du  corps. 
Cette  queue ,  d'abord  étroite ,  linéaire  et  comprimée ,  s'élargit 
vers  son  bout  et  devient  déprimée  ,  ce  qui  la  fait  ressembler 
à  une  sorte  de  rame  ou  de  pagaye.  Tous  les  bords  latéraux 
et  postérieurs  du  tét,  ainsi  que  celui  de  la  surface  tronquée 
qui  le  termine  en  arriére,  sont  garnit  de  soies  fines  et  assez 
longues,  qui  y  formeat  comme  une  espèce  de  frange. 

Toute  la  surface  inférieure  du  corps  est  couverte  de  poils 
plus  longs  et  plus  fins  que  ceux  de  U  taupe,  mais  moins 
serrés. 

Les  extrémités  antérieures  sont  beaucoup  pîus  fortes  que 
les  postérieures,  et  la  poitrine  est  très- ample  ;  la  langueur 
totale  de  la  main  est  d'un  pouce  quatre  lignes  j  les  angles 
en  sont  d'une  grande  force  et  se  dépassent  successivement 
depuis  l'extérieur,  qui  est  le  plus  court,  jusqu'au  quatrième 
en  dedans,  qui  est  le  pins  loogj  l'iateme  est  beaucoup  moins 
long  et  moins  robuste  que  celui-cii  le  poil  se  prolonge. jus- 
qu'à la  paume  des  mains.  Les  jambes  de  derrière  sont  courtes 
et  assèi  foiblcs;  les  pieds  en  simt  étroits  et  longs  d'un  pouce 
li^ia  lignes;  U  plante  a  de  la  ressemblance  avec  celle  de 


,,-erih/GOO^Ie 


5rf  TAT 

rhomiDc  (  parce  que  le  dira  ert  lùen  iemai  et  peie  sur  Ib 
terre  ;  lea  doigts  aoat  t^uéi  et  armés  d'ongles  médiocres  et 

aplatis  horiionlalement. 

La  tête,  osseuse,  a  généralement  la  Torme  de  celle  des  ta- 
tous k  museau  peu  prolongé)  la  cavité  du  crlne  est  *pa- 
cieuseg  les  os  frontaux  ion t  remarquables  parl'apoiAyseasaei 
forte  que  chacun  d'eux  porte,  laquelle  le  dirige  en  haut  et 
obliquement  en  dehors,  et  sert  de  point  d'attache  &  la 
peau  qui  porte  le  tét.  Ces  apophjrsea  sont  ereiun,  et  leur 
cavité  communique  avec  celte  des  ùons  frontaux.  La  partie 
antérieure  de  la  face,  en  avant  de  ces  saillies  osseuses,  est 
rapidement  atténuée  et  déprimée;  les  os  propres  du  oei  sont 
larges,  forts,  légirement  arqués  transversalement,  et  s'éten- 
dent en  avant  au-delà  des  os  iaeisi&i  les  arcades  lygomati- 
ques  sont  arquées  et  oqt  une  petite  apophyse  pointue,  des- 
cendant près  de  l'oa  molaire,  à  peu  près  comme  celle  qu'on 
▼oit  ch«  Ici  paresseux  ou  bradypes  ;  les  fosses  temporales 
sont  grandes.  Au  tympan  est  attacké  un  cylindre  osseux  et 
creux  qui  se  prolonge  en  haut  derrière  l'apophyse  lygomati- 
que  du  temporal,  autour  de  laquelle  il  décrit  une  courbe 
subite  pour  se  diriger  en  avant  et  en  haut,  et  pour  se  terminer 
par  le  méat  auditif;  la  micholre  inférieure  est  pointue  en 
avant,  comme  celle  del'^éphant  ;  son  bord  inférieur  est  mar^ 
que  de  huit  protubérances  qui  correspondent  aux  bases  des 
huit  dents  ;  l'i^aphyse  condyloïde  est  plus  longue  que  la  co- 
ronoïde  ;  l'articulation  de  la  oavité  gUnoïde  est  telle  qu'elle 
donne  la  plus  ^rasde  liberté  possible  aux  mouvemens  de  la 
michotre. 

Du  reste,  on  ne  possède  aucun  détail  sur  le  squelette  «t 
sur  les  viscères  de  ce  petit  animal  ,  qui  ,  dans  plusieurs 
parties  de  sa  tête  osseuse,  nous  paraît  avoir  quelques  rap- 
ports avec  le  grand  animal  fossile  du  Paraguay,  auquel  M. 
G.  Cuvier  a  donné  le  nom  de  ntégatbérium  :- animal  qui, 
selon  les  observations  de  Don  Damasio  de  Laranbaia  ,  devoit 
«voir  un  tét  comme  les  tatous  et  une  queue  mince,  comme 
celle  de  l'animal  nouvellement  décrit  par  M>  Harlao. 

On  ne  connott  encore  qu'un  seul  individu  de  l'espèce  du 
chlamyphore  tronqué ,  qui  existe  dans  le  Musée  d'histoire  na- 
tùreUe  de  Philadelphie.  Une  note  indique  qu'il  provient  dt» 


n,gn,-.^hyG00^le 


TAT  Uj 

M«(I«u  an  Chili  (à  Test  de  U  chaEne  de*  Cordillirci,  par  le 

3S.*  degré  aS  minutes  latitude  *ud  et  par  le  67.'  degré  47 
■BÏniites  de  lon^tude ,  dam  U  province  de  Cuyo) ,  et  aur  cp tte 
noie  il  e»l  aussi  rapporté  qu'il  vit  sous  terre  la  plut  graD4je 
partie  du  temps,  et  que  «es  habitudes  ont  beaucoup  de  Res- 
semblance avec  celles  de  la  taupe  ;  qu'il  porte  tti  petits  sot» 
le  manteau  écailleux  dont  il  est  revêtu,  et  que  1»  queue  n'a 
point  00  n'a  que  très- peu  de  mouvement. 

Synoiymie  dtt  tatoi(t.  Tatuu  apar  xt  Tatou  opara ,  voye*  ci- 
dessus  Tatuiie  apar.  —  Tatou  belett^  pu  Tatou  à  tête  de  bf- 
lelte,  de  Grew. ,  voyez  Ta^ou  Eneouhert.—  Tatou  cabfisfoa, 
.vayes  Talutit  latoaay.  —  Tatou  cabwou  (second),  voyes 
Friodonte  géant.  —  Tatou  cachicsme,  ruyci  TfUutii  péla>  :^ 
Tatou  Jtcinq  bandes,  voyez  Totutten^Jct.  — Tatou  cirquinfon, 
deBuffon ,  voyei  Tatou £n«)uicrl. —  Tatou  été,  Tatv , été ,  voy^ 
Tatusie  péba. — Tatou  k  dixrh.u)t  bapdfis,  yoy.ei  Ttftçu  Bnfou- 
hert.  —  Tatou  (  Grand } ,  voyez  Priodttutt  glatit.  —  Tato»  I^q^ , 
voyet  Tatutie  péba.  —  Tatou  à  huit  baod^ ,  voye^  Tatutie 
pibit.  —  Tatou  kabasswi ,  vpye;  Tf4i4t}f  fal(>uqy.-r-  Tatou  ^»x 
mains  jaunes,  voyez  Tatou  Enaouhert.  —  Tatou  puJaGo,voy^i 
Tatufie  apar,  —  Tatou  mtfi ,  VOiyez  Talutie  péba.  -v-Taiou  noir , 
voyez  Tatvsiepiha.  —  Tatou  ouaswu, voyez  Tatufie  tatoua^.— 
Taiou  ouinchum ,  voyez  TatuiU  péha.  —  Tatou  parra  ou  Ta- 
tou tacheté  ,  dénomination  qaelqueûûs  appliquée  à  la  Talufie 
apar.  — ^ Tatou  peb  et  Tatou  péiu,  voyez  JatuM'fdba. — Ta- 
tou poyou,  voyez  Tatou  Ejieoubert.  —  Tatou  i  quatre  bandes, 
Datypat  quadrieineliu ,  Holina,  Gmel. ,  gu  Chtioiûâoai  de  Co- 
lumna;  Cataphraetui  teatii  duahut,  cingutii  quafor.  Brisa., 
espèce  douteuse ,  qui  parait  même  devoir  être  rapportée  à 
celle  de  la  tatusie  apar.  — Tatou  à  six  Imtdes;  ce  nom  peut 
également  s'appliquer  au  tatou  Encoubert  et  aux  tatusies 
picbiy,  velue  et  mulet. — Tatou  latoway  ,  «fty«  Tatufie  ta- 
touay.  (Dasto.  ] 

TATOULA.  (Bot.)  Jïom  dçnné  *hei  Us  Tutc»,  suixant 
Selon ,  à  une  plante  dont  ils  prennent  ia  ^^aine  à  X'iotéripvr 
pour  se  procurer  le  sommeil  ;  c**st  »Are»en.l  upp  espèce  de 
ctramoine,d(aura,  et,  pt\^è\te,ltd»tuTatfii#l*àeli>\B9fi»- 
(J.)  ■  .  ■ 

TATOUIIAH-  {Bat.)  Voyw  SettARAK.  (J.) 


,,-erihyGoo^le 


M  TAT 

TATS-BANNA.  {Bot.)  Un  dn  noms  laponob,  cUé*  pu 
Kcmprer,  du  eitrai  japomea  àt  Tbunberg.  (J.) 

TAT5I-BJAKUSI.  (fiot.)  Kerapfer  cite  »  nom  japoBoii 
du  gCDévrler  cominuD.  (t.) 

TATTARAK,  {Omitk.)  Ce  nom  et  ceux  de  tuttareitl,  taUa- 
ret.aanl donnés, BU  Groenland  , suivant Fabricîii*, à )■  mouette 
cendrée,  la,ru$  triiaclyiut,  Linn.  :  c'ett  la  même  «pèce  qoe 
VuUer  désigne  par  le  nom  de  taltarok.  (Ch.  D.) 

TATTIA.  (flot.)  Nom  générique,  snbalilué  sans  besoin  k 
celui  de  Napimoga  d'Anblet,  genre  de  la  nouvelle  famille 
des  homalîoées.  (  J.  ) 

TATTULA.  (Omith.)  Nom  italien  du  cb  ou  cas,  cerf  ut  mo- 
ntduta,  Linn.  (  Cn.  D.) 

TATU  ÉTÉ,  TATU  PÉBA  ou  TATOU  NOIR.  {Manm.  ) 
Voyet  Tataûepéhi,  à  l'article  Tatou.  (Desh.  ) 

TATU  VEEtDADEIRO.(M«mm.)  Le  prince  deNeuwied,  dans 
ton  Voyage  au  Brésil ,  tome  i ,  page  340  ,  dit  que  ce  nom ,  usité 
au  Brésil,  est  celui  du  tatou  noir  de  d'Aiara,  qu'on  nomme 
ausù  tatou  péha,  et  dont  1>  chair,  rètie ,  est  délicieuse  à  man- 
jer.  (LesaoK.) 

TATULA.  (flot.)  Voyei  Tatocla.  (J.) 

TATUSIA.  (Uamm.)  Nom  d'un  tatou  au  Brésil.  M.  Fréd. 
Cuvier  en  a  tiré  le  nom  Talatit,  qu'il  donne  à  l'un  des  genres 
qu'il  établit  en  démembrant  celui  dea  Tatous.  (DaaM.) 

TAU.  (fehfh^t.)  Nom  spécifique  d'un  Bathacboids.  Voju 
ce  mot.  (H.  C.  ) 

TAU  ou  HACHETTE.  (£atoii>.)  Cest  le  nom  d'une  grande 
espèce  de  phalène  ou  pIutAl  de  Bombycr,  que  nous  avons 
décrite  sous  le  n."  3.  Son  nom  est  tiré  de  ta  lettre  T,  mar- 
quée en  blano  sur  une  tacho  œillée  d'un  noir  vioUtrc. 
(CD.) 

TAU  TOKKB.  [Afcmm.  )  Nom  kirguis  d'un  bouquetin. 
(DasM.) 

TAUBE.  {Ori^th.)  Nomijéaérique  du  pigeon,  coJumia, 
en  allemand.  (Ca.  D.) 

TAUGCA-TAUCCA.  (Bot.)  Ce  nom  est  donné  dans  le 
Vttoix  k  des  espèce*  à'Ahatia,  genre  oiié  dans  la  Flore  du 
Pérou  et  dont  on  n'a  pas  encore  déterminé  la  fitmille.  Une 
des  espèces ,  «faïA'a  mgota ,  est  encore  nommée  dans  quelques 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TAU  »'9 

Ueox  d«la:iiiéme  région, ^onturp,  gùlgarttama,  rafatiM,  ei- 
marrona.  L«  feuilles  de  cet  srbriueaux  teignent  en  noir, 
(J.) 

TAUCHER.  (Omith.)  Nom  générique  de>  plongeons,  eo- 
lymbut,  en  altemand.  (Cb.  D.) 

TAUCHERLEIN.  {Omilh.)  Nom  allemand  de  la  foulque, 
fiiUca  atra,  attnima,  Kthiop$,  Gmel.  (Ca.  D. } 

TAUDIHAU.  [Bot.)  Suivant  Fanter ,  ce  nom  est  donné  par 
les  Olahltians  au-tuFbith,  eonvolmiiui  lurpetkam.  (!■)- 

TAUHA.  (Oraith.)  Les  habilani  de  la  Guiane  nomment 
ainsi  un  perroquet  de  cette  lie.  (Ch.  D.  ) 

TAUMAUN.  (  Crua,  )  M.  flosc  rapporte  ce  nom  .comme 
l'un  de  ceux  qui  désignent  le  crabe  de  nos  cbtes,  plus  tuI*  . 
gairement  connu  tous  celui  de  poupart,  cancer-pagurui ,  L. 
(Deam.) 

TAUMATHIN.  (Snl.)  Ce  nom  étoit  donné  par  lesTPéruviens , 
suivant  Mentiel,  h  Is  belle-de-nnit,  ^èlaga,-qui  était  le 
so/anum  mtxieanam  de  Bauhin.  On  ne  la  confondra  point  avec 
la  taumatte,  Fruit  du  Ij^ooptrtieoa ,  que  LinnEus  réunissoit  au 
solanum.  (J.) 

TAUMATTE.  (Bot.)  On  connaît  sous  ce  nom  k  Saint-Do- 
mingue le  fruit  du  lyeoperiieon ,  réuni  par  Linnsus  au  sola- 
num et  séparé  plus  récemment.  Ce  fruit ,  nommé  aussi  pomme 
d'amour,  a  une  saveur  acide  agréable,  et  on  le  mêle  dans 
différens  alimens.  On  cultive  la  plante  dans  les  jardins  po(a< 
gers.  Deiporles  et  Nicolson  la  citent,  avec  éloge  dans  leurs 
ouvrages  sur  les  plantes  de  cette  fie.  Od  l'écrit. aussi  tomate. 

TAUPE ,  Tatpa.  (Monun*.)  Genre  de  mammifères  de  l'ordre 
des  carnassiers  et  de  la  famille  des  insectivores.  ^ 

Les  petits  animaux  placés  dans  ce  genre  habitent  sous  la 
terre  ,  qu'ils  fouissent  avec  la  plus  grande  facilité ,  et '.vivent 
plutAt  d'insectes,  de  larves  et  de  vers,  que  de.matiàRËs  vé- 
gétales; aussi  leur  conformation  toute  entière  esl-«éUè  appro- 
priée à  ce  mode  d'habitation  et  à  ce  genre  de  nourriture. 

De  petite  taille,  ayant  le  corps  trapu  et  comme  cylintUique, 
les  taupes  ont  la  tète  large  en  dessus  et  tei>minée  en  pointe 
par  une  espèce  de  boutoir  dans  lequel  sont  percées  les  na- 
linesi  les  conque*  auditives  manquent  complètement,  et  las  . 


n,gn,-.rihyGOOglC 


•5°  TAD 

yeux,  inGqïnenl  petite,  ne  peuvent  gain  être  d'an  'nHgt 

quelconque,  mirtout  tà  l'on  considère  que  leun  piupiir», 
extrêmement  étroites,  sont  situéei  au-dessous  d'un  poil  tris- 
touffu,  qu'il  iâut  écarter  Bvec  quelque  difficulté  pour  les 
apercevoir  ;  ta  bouche,  trés-fendue ,  eit  munie  d'un  nombre 
considérable  de  dentt,  dont  les  formes,  visibles  même  k  l'ex- 
térieur, indiquent  qu'elles  sont  destinées  À  broyer  les  enve- 
loppes plus  ou  moins  solides  qui  entourent  le  corps  des  anï- 
ntaux  dont  les  taupes  font  leur  proie  habituelle.  Le  cou  est 
court  et  extrêmement  musculeux,  surtout  k  sa  face  supé- 
rieure. Les  membres  sont  tris-couris,  et  les  antérieurs  sont 
aussi  épais  e(  robustes  que  les  postérieurs  sont  débiles  ;  les  mus- 
cfes  pectoraux  ou  moteurs  des  bras  sont  si  puissans,  qu'en  poids 
ils  équivalent  presque  à  tous  les  autres  muscles  du  corps;  le 
■yitème  osseux  de  ces  Aitrémilés  antérieures  est  trés-épais  et 
modifié  de  façon  à  faciliter  les  mouvemens  les  plus  violens. 
Les  mains,  qui,  k  cause  de  la  brièveté  des  bras  et  de  l'avanl- 
bras,  semblent  sortir  du  corps,  sont  extrêmement  larfes, 
ont  la  paume  touiours  tournée  en  dehors  ou  en  arriére;  leur 
bord  interne  est  tranchant,  et  les  cinq  doigts  qui  les  termi- 
nent sont  réunis  jusqu'à  la  racine  des  ongles,  qui  sont  peu 
arqués,  longs,  linéaires,  arrondis  et  tranchans  au  bout.  Les 
pieds  de  derri^,  au  contraire,  ont  les  systèuMs  4Mseux  et 
musculaire  peu  développés,  et  leurs  «taq  doigts  sont  gicles, 
foibtes  et  munis  d'ongles  de  force  médiocce.  La  queue  est 
courte ,  presque  nue  ,  et  son  épiderme  est  fdissé  en  petites 
lignes  circulaires,  analogues  à  celles  qu'on  remarque  sur  la 
queue  des  rats  proprement  dite.  Le  corps  est  partout  revAtu 
d'un  poil  Iris-Gn  et  doux  au  teucber,  fort  dense,  soyeux  et 
perpendiculaire  au  plan  de  la  peau. 

Le  système  dentaire  des  taupes  se  caa^tow  de  ql^u«nte- 
quatre  dentoentotalilé;savoir  :  à  la m&duiire  supérieure ,  six 
petites  incisives  bien  rangées  et  tris-semblables  k  celles  des 
carnassiers  ordinaires;  une  canine  de  chaque  cAté,  mince, 
crochue,  terminée  en  pointe  et  tranchante  k  son  bord  poslé- 
TÎeur,  ayant  pour  une  dent  de  cette  sorte  le  caractère  anomal 
d'être  attachée  au  maxillaire  par  deux  racines,  au  lieu  d'une 
seule;  trois  petites  fausses  molaires  en  rudiment  viennent  en- 
suite de  chaque  eUé,  puis  un«  quatrième ,  triq.nèlreàsabase 


,,-erihyGOOglC 


TAU  551 

et  à'cotiMDiic  formée  d'une  seule  pointe)  qui  ett  beaucoup 
ploj  forte;  enfin,  dei  trois  vraies  molaires  qui  sont  plac^ea 
an  fond  des  michoirei ,  la  prenri^re  a  sa  couropne  pourvue 
d'un  bord  tranchant  avec  deux  poinlCs;la  seconde,  oula  plus 
grosse  de  toutes ,  est  semblable  i  la  précédente ,  et  la  troisième 
et  dernière  est  triangulaire,  à  sommet  en  dehorsî  et  dirigée 
traDsversalement.  A  la  mâchoire  inférieure  on  compte  huit 
incisives,  larges,  tranchantes,  un  peu  dëcUvet  et  disposées  ea 
arc;  après,  et  de  chaque  cAté,  est-une  dent  que,  d'après  sa 
forme  triangulaire  etsa  grandeur,  on  peut  considérer  comme 
une  cabine,  bien  qu'elleait  deux  racines,  ce  qui  la  fiiit  regar- 
der par  M>  F.  Cuvier  comme  la  première  et  la  plus  grande 
des  fausses  molaires;  viennent  ensuite  deux  petites  fausses 
molaires,  dont  la  seconde  est  la  plus  forte  et  qui  ont  la  même 
forme  que  la  dent  canine  i  puis  une  troisième  fausse  molairo, 
plus  grande  que  les  deux  précédentes,  tranchante,  pointue, 
triangulaire ,  avec  un  petit  talon  en  arrière  :  des  trob  vraies 
molaire*  qui  complètent ,  tant  à  droite  qu'à  gauche,  le  système 
dentaire,  Is  moyenne  est  un  peu  plus  grande  que  les  deux 
autres,'  qui  sont  d'égale  dimension;  toutes  sont  composées 
d'un  bord  externe  tranchant,  divisé  en  trois  tubercules  aigus 
ou  pointes ,  et  d'un  double  talon  intérieur. 

Les  taupes  présentent  diverses  parttcu  tari  lés  anatomiques 
très-rem  arqua  blés  :  d'abord,  leur  crine  très-alongé,  aplati 
en  dessus  et  fortement  pourvu  de  muscles  releveurs,  c« 
qui  le  transforme  en  un  véritable  levier ,  dont  ces  animaux 
font  un  facile  usage  pour  repousser  la  terre  au-dessus  d'eux 
et  former  ces  amol  qu'on  voit  au  milieu  des  prairies  et  qui 
sont  désignés  sous  le  nom  de  taupinière»  s  les  divers  os  qui 
composent  leurs  extrémités  antérieures  offrent  une  disposi- 
lîon  et  des  formes  très-appropriées  4  l'usage  de  ces  membres; 
ils  sont  très>épais  et  remarquablement  courts;  leurs  apophyses 
sont  si  marquées ,  qu'elles  les  rendent  anguleux  ;  le  mode 
d'articulation  de  la  main  et  des  os  de  l'avant-  béas ,  qui  sont 
soudés,  ne  permet  point  le  mouvement  de  supination;  le 
Stemam  donne  une  base  très-large  à  l'attache  d'énormes  mus- 
cles pectoraux;  les  clavicules  sont  très  •robustes.  D'un  autre 
c6té  le  bassin,  au  contraire,  est  très-foible,  et  son  détroit  a 
fort  peu  de  largeur;  aussi,  selon  l'obsenratioa  deM<  Breton, 


,,-erihyGoo^le 


53.  TAU 

.  'de  GrenoMe,'  Is  nature  s>t-eUe  remédié  à  ce  début  pir  - 
la  non-r^unioD  des  pubit,  entre  leiqwcls  reste  une  lorte  de 
gouttière  on  de  Tente  ouverte,  par.  où' la  vulve  s'engage, 
pour  venir  se  placer  au-devant  du  battin  au  moment  du 
part ,  ce  qui  évite  aux  petits  de  s'engager  dans  un  passage 
aussi  étroit î  les  mamelles  sont  au  nombre  de  six,  et  placées 
sur  l'abdomen  f  l'estomac  est  membraneux  et  simple,  sa  forme 
est  alongéei  le  canal  intestinal  n'a  point  de  cœcunt;  le  foie, 
qui  est  pourvu  d'une  vésicule  du  fiel  de  forme  ronde,  est 
divisé  en  trois  lobes  principaux. 

Dans  ces  derniers  temps  on  s'est  beaucoup  occupé  de  la 
recherche  du  nerf  optique  des  taupes.  Selon  M.  Serres  ce  . 
nerf  n'existe  pas,  et  l'œil  ne  reçoit  qu'un  seul  rameiu  du 
nerf  trifâscial ,  sans  qu'il  soit  possible  de  s'assurer  s'il  rem- 
plit les  fonctions  du  nerf  optique  ;  selon  M.  le  docteur  Baillj , 
au  contraire,  ce  nerf  existe,  et  cet  avis  est  partagé  par  H* 
-de  Blainville.  Quoi  qu'il  en  loit ,  nous  bous  sommes  assuré 
que  les  taupes  voient ,  quoiqu'on  ail  dit  le  contraire,  et  nous 
avons  remarqué  que  leurs  paupières  peuvent  jouer  à  droite 
et  à  gauche  ,  de  façon  à  ne  plus  se  trouver  en  face  de  l'œil, 
dans  certains  momensj  alors  l'œil  est  lout-à-fait  placé  sous  la 
peau  ,  et  il  y  a  lieu  de  croire  qu'il  ne  peut  plus  servir  k 
Ja  visioa ,  ai  ce  n'est  pour  reconnoltre  un  degré  de  lumière 
très-intense,  tel  par  exemple  que  celai  d'un  rayon  de  soleil 
ou  de  la  déflagration  subite  de  la  poudre  à  canon. 

Vureille  interne  des  taupes  est  très-dévetoppée,  aussi  ces 
animaux  entendent-ib  fort  bien. 

Le  genre  Tajpa  de  Linné;  ou  plutAt  deGmelin,  étoit  formé 
de  quatre  espèces,  qui  ont  été  partagées  en  trois  genres  par 
les  loologistes  modernes.  Les  Talpa  asiaiiea  et  rubra  appar- 
tiennent à  celui  qu'ils  ont  appelé  Chbysocblore  (voyei  ce 
mot).  Le  Talpa  longicaudata ,  réuni  su  Sorer  eriitatus.  a  donné 
lieu  à  la  formation  de  celui  qu'llliger  a  nommé  CondyluTu»  et 
que  nous  décrirons  ci-aprés;  entîn,  le  la,lfa  europira  seul  est 
resté  dans  le  genre  Taupe. 

La  TADfB  o'EuKOPB  [  Tuip^  evropœa  ,  Linn.,  Eml.  i  la  Tadpb, 
Buff.,  Hist.  nat.,tam.  8 ,  pi.  13)  a  cinq  pouces  de  longueur 
totale,  mesurée  depuis  le  bout  dunez  jusqu'à  l'anus;  la  tète, 
depuis  le  boutoir  jusqu'au  centre  des  oreilles,  un  pouce  et 


,,-erihyGoo^le 


TAU  3i! 

demi;  U  Baiii  neuf  lignes  et  ~demïe  ;  le  pied  neuf  Hgnei  ;  U 
queue  un  pouce  deux  lignM,  Le.'pelage  est  doux,  luisant  et 
d'an  noir  cendré,  qui  prend  différentes  teintei  lorsqu'on  le 
voit.spus  divers  aspects  (  cendré- clair,  quand  on.  regarde 
l'animal  depuis  la  tête  jusqu'à  la  queue  et  que  les  poils  sont 
couchés  en  arriére  ;  noir ,  sans  luisant ,  lorsqu'on  le  voit 
au  contraire  par  derrière  depuis  ta  queue  jusqu'à  la  ttte  j 
soirAtre  seulement  sur  la  poitrine  cl  le  ventre).  Le  menton 
et  la  poitrine  sont  d'an  gris  trèvlégèrement  glacé  de  fauve. 

Nous  pe  reviendrons  pas  sur  les  formes  cl  sur  l'organisa- 
tion de  cet  animal,  que  nous  avons  suffisamment  fait  con- 
flottre  au  commencement  de  cet  article.  Nous  ajouterens 
■eulement  que  le  pelage  que  nous  venons  de  décrire  et  qui 
appartient  à  la  généralité  des  individus,  offre  cependant  dea 
variétés  qui  ont  été  mentionnées  par  les  auteurs.  Ainsi  Bris- 
Bon ,  Klein  et  Séba  en  ont  décrit  une  de  l'Ostfrise  sous  les 
noms  de  T.  variegala  et  de  T.  maeulata ,  dont  le  pelage  est 
marbré  de  taches  blanches  cl  d^  taches  d'un  noir  foncé  :  une  , 
-  seconde  est  la  taupe  blanche,  T.  alba,  Séba,  qu'on  trouve, 
quoique  rarement ,  daps  tout  les  pays ,  mais  qui  est  plus  com- 
mune en  Pologne  et  dans  le  canton  de  Kouschwa,  non  loin 
des  monts  Ourals:  une  troisième  est  la  taupe  jaune,  T.Jlava, 
Fenn.,  dont  le  pelage  est  d'un  gris  jaunâtre  ou  couleur  de 
paille  plus  ou  moins  nuancé  de  noirAtre  et  symétriquement 
dans  diverses  parties  de  son  corps,  et  qui  se  trouve  en  Aunia 
et  au  boia  de  Vîncennes,  près  Paris  j  enfin,  une  quatrième 
est  d'un  cendré  clair  uniforme,  et  on  la  dit  deBohème. 

Il  y  a  quelques  années,  M.  le  professeur  Savi  de  Pise,  ayant 
observé  avec  soin  les  taupes  de  l'Apennin  ,  d'ailleurs  Irès-sem- 
)>labjea  aux  nôtres,  a  remarqué  qu'elles  étoient  totalement 
aveugles,  el  il  en  a  formé  une  espèce  particulière  sous  te  nom 
de  Ta^  exea.  Ce  professeur  pense  que  cette  taupe  est  l'at- 
paUx  de  Pline,  bien  que  M.  Olivier  paroisse  avoir  démontré 
péremptoirement  que  cet  mpaiax  doit  se  rapporter  à  notre 
nt-laupe  ou  zemni. 

L'espèce  de  la  taupe  est  répandue  dans  toutes  les  contrées 
fertiles  de  l'Europe,  mais  on  n'en  trouve  point  en  Irlande, 
et  l'on  en  voit  peu  en  Grèce. 
.    Cet  animai  est  généralement  considéré  comme  nuisible,  et 


,,-erihyGoo^le 


854  TAO 

oo  lui  fait  âne  ^«re  active  k  cause  des  donnagn  auxqueb 
il  donne  lieu;  mais  une  opinion  inexacte  eit  qu'il  mange 
les  racines  des  plantes ,  tandis  que  sa  noarriture  conaisie 
presque  entièrement  en  insectes  el  en  vers  de  terre,  qu'il 
découvre  en  perçant  ses  galeries  et  auxquels  il  joint ,  assure-t- 
on ,  quelques  bulbes  du  coIcMque  d'automne.  Le  véritable 
tort  qu'il  cause ,  résulte  de  la  deitniction  des  plantes  de  prai-  ' 
ries  ou  des  céréales  qu'il  trouve  «ur  son  chemin,  et  des  ir- 
régularités que  ses  nombreuses  taupinières  établissent  sur  le 
•ol,  ce  qui  empêche  de  faucher  aussi  prés  de  terre  qu'on 
peut  le  faire  lorsque  la  lurbce  en  est  unie. 

Les  taupes  vivent  isolément  chacune  dans  son  système  3e 
galeries  particulières,  et  elles  ne  viennent  guéret  au  jour  que 
lorsqu'elles  veulent  changer  de  canton  pour  trouver  un  ter- 
rain plus  riche  en  nourriture ,  ou  à  l'époque  de  l'amour ,  pour 
te  rapprochement  des  sexes.  Les  miles,  plus  robustes  et  plus 
gros  que  les  femelles ,  creusent  des  souterrains  moins  tortueux , 
et  leurs  taupinières  sont  plus,  nombreuses  et  plus  rapprochées 
les  unes  des  autresque  celtes  qui  appartiennent  aux  travBuicdes 
femelles.  Les  jeunes  individus  ne  pratiquent  que  des  beyanx 
tortueux  et  offrant  à  de  grandes  distances  des  taupinières  d'un 
petit  volume.  Selon  les  saisons ,  les  galeries  des  taupes  sont  plus 
ou  moins  profondes,  parce  que  la  température  qui  résulte 
de  ces  saisons  a  une  tnSuenee  sur  les  insectes  et  tes  vers,  en 
les  faisant  s'enfoncer  plus  ou  moins  t  les  taupes  les  Suivent. 
Selon  la  nature  du  sol  elles  sont  aussi  plus  ou  moins  super- 
ficielles: ainsi,  quand  le  terrain  est  sablonneux,  les  racines 
sont  peu  profondes  et  les  insectes  s'enfoncent  peu  ;  les  gale* 
ries  des  taupes  rasent  pour  ainsi  dire  la  surface  dû  terrain  el 
font  elles-mêmes  une  saillie  en  dessus j  au  contraire,  quand  le 
terrain  est  à  la  fois  gras  et  l^er,  ces  travaux  sont  profonds 
et  poussés  avec  une  activité  telle  qu'ils  occupent  un  dévelop- 
pement quadruple  au  moins  des  premiers. 

Une  taupe  creuse  horizontalement  à  partir  d'nn  point  de 
centre,  et  elle  ouvre  plusieurs  galeries  dans  des  directions  dif- 
férentes, lesquelles  se  rejoignent  entre  elles  par  des  boyaux  de 
communication.  Les  taupinières  qu'elle  forme  de  distance  en 
distance  ont  pour  objet  de  rejeter  en  dehors  la  terre  fouillée 
et  qui  obstruerait  le  passage  :  c'est  à  l'aide  de  sa  tête  qu'elle 


nyn,-.rihyG00glc 


TAU  S3S 

•oul^ve  cette  terre  pour  fomer  te  wupirail  paf  lequel  elle 
rejette  eiunite  tout  les  autres  âébUis  doiit  elle  veut  le  débar- 
rasser. Pour  établir  son  domicile,  elle  choisît  ordinairement 
un  terrain  meuble  et  fertile ,  et  s'éloigne  également  des  endroita 
pierreux  ou  rocailleux  et  des  lieux  marécageux  ou  seule- 
ment tréi-humides.  Dans  sa  demeure  le  poist  oA  elle  se  tient 
leplussflureDt,  est  toujours  le  plus  étevé  et  le  plus  scc>  Jamais 
set  galeries  ne  sont  en  communication  directe  avec  l'air  ex- 
térieur. Elle  se  livre  à  ses.  travaux  de  mineur  principale- 
ment vers  le  levw  et  le  coucher  du  soleil  et  aussi  vert  midi. 
En  hiver  elle  est  moins  active  qu'en  été,  mais  elle  ne  tombe 
point  dans  un  état  de  torpeur  comme  les  loirs,  les  térots 
et  les  marmottes. 

Les  taupes  entrent  en  amour  au  premier  printemps  et  en- 
suite au  mois  de  Juillet.  Les  mâles  alors  recherchent  les  fe- 
melles.  Celles-ci  mettent  bas  deux  Fois  l'an ,  et  on  les  trouve 
accompagnées  de  petits  depuis  le  mois  de  Mars  jusqu'en  Août. 
Ces  petits  naissent  tout  nus  et  tout  rouges,  apr^s  une  gesta- 
tion  de  peu  de  durée,  et  l'on  en  compte  quatre  à  cinq  par 
portée.  La  mère  les  soigne  avec  beaucoup  de  tendresse  et  les 
dépose  sur  un  lit  de  feuilles  et  d'herbes  qui  tapisse  le  sol  d'une 
aorte  de  chambre  asseï  spacieuse,  dont  la  voûle  est  supportée 
par  des  piliers  de  terre  et  qui  est  située  dans  la  partie  la 
plus  élevée  et  la  plus  sèche  du  terrier,  de  façon  à  être  À  l'abri 
des  inondations. 

On  fiait  une  chassé  active  aux  taupes ,  soit  en  les  poursui- 
vant avee  la  l>éche  on  la  houe,  e(  en  les  enlevant  avec  ces 
instrumens  une  fois  qu'on  a  reconnu  le  lieu  où  elles  travail- 
lent, soit  en  plaçant  des  pièges  dans  leurs  galeries,  qu'on  a 
interrompues. 

Le  piège  le  plus  usité  et  le  plus  aneiennement  imaginé  éït 
la  taupière  de  Delafaille.  Il  consiste  en  un  cylindre  de  bois 
creux,  long  de  huit  pouces,  dont  le  diamètre  intérieur  est  égal 
à  celui  des  galeries  ordinaires  des  taupes  (i  p.  6  I.).  A  chaque 
bout  de  ce  cylindre  est  placée  en  dedaus  une  petite  fourche 
en  bois,  suspendue  supérieurement  et  d'une  manière  mobile^ 
par  l'angle  de  réunion  de  ses  branches ,  de  façon  que  celles- 
ci  louchent  obliquement  à  la  paroi  inférieure  du  conduit  ;  ces 
fourches  soalsituées  en  sens  opposéetleurs  pointes  se  regardent. 


,,-erihyGoogle 


156  TAU     , 

•  Ce  plégi<  itÊaf  placé  dam  une  cbupnre  que'l'oa  fait  &  la 
galerie  la  plus  n  ou  Tellement  faite  par  la  taupe  que  l'on  veut 
atteindre,  la  CBTitë  intérieure  eit  comme  la  continuation  de 
cette  galerie.  Or,  si  la  taupe  veut  la  traverser,  elle  rencon- 
tre d'abord  une  dei  fourches ,  dont  elle  soulève  faci)ement  tet 
Iiranches  {  mais  lonqu'ellp  a  pa&^é ,  celles-ci  retombent  et  em- 
pèchent  son  retour  :  de  même  elle  ne  peut  passer  au-ddà 
de  la  seconde  fourche,  qui  s'oppose  de  la  même  manière  que 
la  première  à  la-aortie,  une  fois  qu'elle  est  entre  deux.  Une 
petite  tige  mobile  et  (ermioée  par  un  peu  de  papier  fait  con- 
nolfre  par  son  mouvement  que  l'animal  est  pris,  et  alors  on 
va  relever  .le  piège. 

.  On  reconnott  encore  la  marche  souterraine  des  taupes  an 
moyen  de  par^eilles  tiges  mobiles  ou  étendards  qu'on  plante 
sur  le  trajet  de  leurs  galeries,  de  manière  à  ce  qu'elles  leur 
impriment  un  mouvement  extérieur,  en  les  parcourant.  Lors- 
qu'on sait  où  elles  sont ,'  il  devient  plus  facile  de  les  enlever 
avec  la  bêche  oula  houe. 

'  Un  autre  piège, -qui  a  été  inLaginè  par  M>  Lecourt,  con- 
siste en  deux  branches  carrées  et  croisées,  réunies  par  une 
ffte  à  ressort,  à  la  manière  des  pincettes  ordinaires  :  la  tête 
est  en  acier  aplati;  les  branches  sont  en  ferj  leur  txtrémité 
est  armée  de  deuï  crochets  plies  en  contre-bas  et  à  angle 
droit,  de  vingt  ligné)  :  sa  longueur  totale  est  de  sept  pouces 
et  demi.  Ce  piège  est  tendu ,  les  branches  ouvertes,  dans  le 
sens  des  galeries ,  et  une  détente  empêche  le  rapprochement 
des- branches;  mais  si  la  taupe  touche  à  cette  déteste ,  elle  ss 
trouve  immédiatement  saisie  par  les  deux  branches,  qui  se 
rapprochent  par  l'effet  du  ressort. 

Mais  la  meilleure  manière  de  prendre  un  grand  nombre 
de  taupes  consiste  à  les  guetter  dans  leurs  travaux  du  matin  , 
et  quand  on  en  voit  une  pousser  la  terre,  on  coupe  vivement 
<vec  une  bêche  le  boyau  dans  lequel  elle  se  trouve,  et  der- 
rière elle  ;  alors  on  est  sûr  de  la-  saisir  dans  la  taupinière 
qu'elle  forme. 

Lorsque  l'on  a  reconnu  la  posîtion  d'un  nid  de  taupe ,  'à 
l'époque  du  part,  plusieurs  hommes  armés  de  houes  on  de 
biches  se  placent  autour  de  ce  gtte,  et  à  un  signal  donné 
coupent  toutes  les  galeries  qui  sont  en  communication  avec 


nyn,-.rihyG00glc 


TAU  «7 

la  chambre  oit  ae  lient  cet  snimal.  Eiuaite  on  attaque  cette 
chambre  et  Ton  détruit  la  taupe  et  sespelib. 

La  chair  de  la  taupe  a  une  mauvaise  odeur  et  elle  ae  cor- 
rompt promptement.  Le  pelage  de  cet  animal,  doux  et  fin, 
a  été  employé  comme  fourrure,  mais  rarement,  parce  qu'il 
eit  difficile  de  trouver  un  nombre  considérable  de  peaux 
qui  offrent  exactement  les  mêmes  teintes.  Sous  le  r^gne  de 
Louis  XV,  quelques  femmes  du  bon  ton ,  non  contentes  de 
couvrir  leur  visage  de  blanc ,  de  rouge  et  de  mouches  de 
taffetas  noir,  remplaçoient  encore  leurs  sourcils  par  de  pe- 
tites bandelettes  de  peau  de  taupe. 

II  nous  rnte  k  traiter  d'un  genre  qui  n'a  pas  été  décrit  à 
•a  place  dans  l'ordre  alphabétique  et  qui  a  de  grands  rapporta 
avec  celui  des  laupea;  c'est  le  genre  Coodylure  d'illiger. 

CoKoriuBE;  Condylarat,  lllig.  Ce  genre,  qui  a  été  réuni 
4ivec  le  genre  Taipti  par  M.  Cuvïer,  mais  qui  doit  en  être 
distingué ,  renferme  un  torex  et  un  tatpa  de  Linné ,  aux- 
quels on  a  joint  deux  autres  espèces  découvertes  dans  ces 
derniers  temps. 

Les  coodylures  ont  tout-à-fait  le  port  et  l'aspect  des  taupes , 
et  leurs  membres  ont  la  même  conformation  que  ceux  de 
ces  animaux.  Leur  tête  a  les  mêmes  proportions ,  mais  le 
museau- est  terminé  par  des  appendices  charnus,  qui  Fonnent 
comme  une  espèce  de  couronne  autour  des  narines;  leur 
queue  est  plus  longue  que  celle  des  taupes ,  mais  elle  est  égale« 
ment  revêtue  par  une  peau  ridée  transversalement,  sur  la- 
quelle les  poils  sont  rares.  Le  nom  générique  qu'IUiger  leur  a 
assigné ,  semble  indiquer  que  celte  queue  a  des  nodosités  re- 
marquables ,  ce  qui  n'est  cependant  vrai  que  dans  les  indivi- 
dus desséchés ,  mais  non  dans  ceux  qui  sont  vivant  ou  con- 
servés dans  la  liqueur)  aussi  le  réformateur  de  la  nomencla- 
ture toologique  auroit-il  mieux  fait  de  choisir  une  autre 
désignation  grecque,  qui  n'indiquât  pas  un  caractère  faux. 
Les  yeux  sont  très-petits  et  cachés,  et  il  n'y  a  pas  plus  que 
dans  les  taupes  de  conques  ou  d'oreilles  externes. 

Le  système  dentaire  du  condylure  étoile  se  compose  de 
quarante  dents  en  totalité ,  lesquelles  sont  généralement 
de  forme  anomale.  A  la  mâchoire  supérieure  on  compte  six 
dents  implantées  dans  l'os  intermsxillaire  et  que  par  conté- 


,,-erihyGoo^le 


Ï38  TAU 

qoenf  an  doit  conaîdértr  comme  des  incUiveSj  les  deux  in- 
termédiaires sont  très-larges,  contiguf^s,  garnissant  tout  le 
bord  antérieur  de  la  mâchoire,  creusées  en  cuiller,  k  tran- 
chanl  un  peu  oblique,  ayant  l'angle  par  lequel  ellesse  tou- 
chent plus  saillant  que  l'angle  extérieur^  de  chaque  cAlé  de 
ces  dents  eh  est  une  antre  ,  qui  est  conique  et  ressemhle  à 
une  canine  très-longue,  un  peu  triangulaire  à  sa  base,  où 
l'on  remarque  deux  petits  tubercules,  l'un  en  avant  et  l'autre 
en  arriére  ;en6n,  les  deux  incisives  externes  sont  petites,  co- 
niques ,  un  peu  comprimées  ,  légèrement  recourbées  en  ar- 
rière à  la  pointe  et  un  peu  écartées  des  autres.  Au-delà  des 
incisives  et  de  chaque  c6té ,  sur  les  barres  interdentaires, 
sont  trois  Tausses  molaires  ou  petites  dents  fort  éloignées  les 
unes  des  autres,  coniques,  asset  larges  et  pourvues  chacune 
d'un  petit  lobe  pmntu  à  sa  base  et  d'un  autre  en  arrière. 
Enfin  ,'il  y  a  de  chaque  c6té_  quatre  vraies  molaires  plus 
grosses  que  les  dénis  précédentes,  dont  la  première  est  com- 
primée et  triangulaire  avec  une  petite  pointe  en  avant,  et 
les  trois  autres  composées  cbacune  de  deux  replis  d'émail 
formant  deux  tubercules  aigus  du  c6té  intérieur,  et  creusés 
Obliquement  en  gouttières  du  côté  externe;  à  la  base  de  ces 
mêmes  dents  on  reEa&rque  un  talon  évîdë  en  cupule. 

A  la  mâchoire  inférieure  il  y  a  quatre  incisives  aplaties , 
obliques  en  avant,  en  forme  de  cuiller  ou  de  cure-oreille, 
les  latérales  en  partie  couchées  horizontalement  sur  les  in* 
termëdiaires  et  se  relevant  un  peu  par  leur  bord  externe. 
Ensuite  viennent  à  droite  et  à  gauche  cinq  dents  ou  fausses 
molaires,  k  dislance  les  unes  des  autres;  la  première  ou  la 
plus  grande  est  comprimée,  à  trois  lobes,  dont  le  principal 
est  l'intermédiaire,  l'antérieur  très-effacé,  et  le  postérieur 
un  peu  saillant;  la  seconde  presque  semblable,  mais  plus 
courte  et  plus  comprimée  avec  le  lobe  postérieur  plus  appa- 
rent que  dans  la  précédente;  la  troisième  k  quatre  lobes, 
dont  un  petit  antérieur ,  le  second  le  plus  grand  de  tous,  et 
les  deux  postérieurs  très-peiits;  la  quatrième  presque  sem- 
blable k  la  troisième,  mais  ayant  son  premier  lobe  postérieur 
plus  interne ,  ce  qui  donne  par  conséquent  plus  d'épaisseur 
à  cette  dent;  la  cinquième  ne  différant  de  la  quatrième  que 
par  sa  largeur  plus  considérable  et  presque  égale  à  celle  de 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TAU  K,- 

la  première  vraie  molaire.  Les  vraies  molaires,  au  nombre 
de  trois,  sont  composées,  comme  les  supérieures,  de  deux 
replis  d'émail  faisant  pointe,  mais  dont  la  dispoNtion  est  in- 
verse ;  ici  les  pointes,  au  lieu  d'être  internes,  se  trouvent 
extérieures,  et  la  Tace  interne  de  la  dent,  au  lieu  de  pré- 
senter un  talon  en  cupule,  offre  une  sorte  de  muraille  per- 
pendiculaire et  deux  fob  échancrée  à  son  sommet,  chaque 
échancrure  correspondant  à  )a  gouttière  qui  descend  de  l'une 
des  deux  pointes. 

Telle  est  la  description  minutieuse  que  nou»  avons  pu  Taire 
et  que  nous  avons  accompagnée  d'une  figure  (Journ.  phjs. , 
Sept.  1S19)  du  système  dentaire  d'un  condylure  qui  nous  a 
été  envoyé  des  Elats-Unis  par  notre  ami,  M.  Lesueur. 

Les  animaux  de  ce  genre  n'ont  encore  été  observés  que 
dans  l'Amérique  septentrionale ,  où  ils  vivent  absolument  à  la 
manière  des  taupes.  Maintenant  on  en  distingue  jusqu'à  quatre 
espèces,  mais  vraisemblablement  une  de  celles-ci  au  moins 
devra  être  rapportée  à  celle  que  nous  décrirons  d'abord,  qui 
est  le  mieux  connue  et  qui  l'est  depuis  le  plus  de  temps. 

Le  CoKnrLDSE  a  mcseaf  étoile  (  Condylara  eiittata,  Desm., 
Mamm. ,  esp.  i^B  ;  Tadpb  ce  Canada  ,  de  Delafaille ,  Essai  sur 
l'hist.  nat.  de  la  taupe;  BufT.,  Hist.  nal. ,  tom.  g,  pi,  Zt, 
Sorex  crislatus,  Linn. ,  Gmel. ,  Erxl.)  a  quatre  pouces  de  loD- 
gueur  totale,  et  sa. queue  un  pouce  huit  lignes:  sa  main,  me- 
surée depuis  le  poignet  jusqu'au  bout  des  ongles,  a  six  lignes 
de  longueur,  et  son  pied  ,  depuis  le  talon  également  jusqu'au 
bout  des  ongles,  en  a  dix.  Ses  formes,  ainsi  que  la  nature 
et  la  couleur  de  son  poil ,  donnent  à  cet  animal  la  plus  grande 
ressemblance  avec  la  taupe  d'Europe;  maisilen  est  éminem- 
ment distingué  par  l'appareil  singulier  qui  entoure  les  ouver- 
tures de  ses  narines.  Cet  appareil,  formé  par  un  développe- 
ment de  la  peau  du  museau ,  consiste  en  un  entourage  ou 
couronne  de  pointes  rayonnantes  et  aplaties,  de  couleur 
de  rose,  à  surface  granulée  et  au  nombre  de  vingt,  dont 
les  deux  intermédiaires  supérieures  et  les  quatre  intermé- 
diaires inférieures  sont  réunies  à  leur  base  et  placées  sur 
un  plan  un  peu  plus  avancé  que  les  dix-huit  autres':  ce  dis- 
que frangé  a  cinq  lignes  de  diamètre.  Dans  cette  espèce  , 
les.  pieds  postérieurs   sont  proportionnellement  plus  longs 


,,-erihyGoo^le 


»4»  TAU 

que  dam  la  taupes;  la  qaeoe ,  aian  mince,  a  ses  icite  ver- 
îtbrf  asseï  uillantes  dans  les  individus  de  celte  espèce  con- 
serva dessécha  dans  les  collections;  mais  dans  l'animal  vi- 
vant elle  est  cylindrique  ,  et  sa  peau ,  divisée  en  replis 
transversaux  tnédiocremeat  serr^  et  écailleux ,  porte  des 
poili  plus  rares  et  plus  roides  que  eeux  des  autres  parties 
du  corps. 

Nous  ne  possédons  bucud  renseignement  sur  les  habitudes 
naturelles  de  cet  animal ,  qui  est  très-commun  au  Canada  et 
qui  se  trouve  auisi  dans  plusieurs  contrées  des  États-Unis ,  no- 
tamment  en  Fensytvanie.  -      - 

Le  CoNDVLUBB  A  lONGDB  QDBDK  :  Conclura  longieatiâalA, 
Jllig.;  Ta^alongieaudata,  Fenn. ,  Erxl. ,  Gmel.  Cette  espèce 
est  celle  que  nous  regardons  comme  très-douteuse.  On  ne  la 
connolt  que  par  ce  qu'en  dit  Pennant,  qui  lui  donne  un  p»- 
lage  ^'un  brun  Terrugineux  ,  une  queue  ausû  longue  qne  la 
moitié  du  corps,  et  qui  ne  fait  pas  mention  de  la  cr^te  na- 
sale. M.  G.  Cuvier  la  rejette  du  genre  Taupe,  qui  renferme 
le  condylure  k  museau  étoile,  en  disant  qu'elle  appartient 
probablement  à  la  première  division  des  carnassiers  insecti- 
vores ,  mais  il  ne  fait  pas  connoitre  les  motifs  sur  lesquels  il 
fende  celte  opinion.  M.  Godman  assure  qu'elle  n'exbte  pas 
aux  Ëlau-Unîs,  et  pense  qu'elle  est  seulement  fondée  sur 
l'étude  d'une  peau  de  condylure  mal  préparée. 

Le  CoHDYtDBB  HACHOTiBE  (  Conàylura  maeroura ,  Hsrlan , 
Faun.  amer. ,  p.  39]  ressemble  au  C.  museau  étoile  par  la  crête 
de  pointes  radiées  qui  couronne  son  museau  «  mais  sa  queue, 
presque  aussi  longue  que  te  corps,  en  quoi  elle  diffère  de 
celle  de  cet  animal,  esl  particulièrement  caractérisée  en  ce 
qu'elle  est  étranglée  à  sa  base,  qu'elle  grossît  ensuite  subi- 
tement el  qu'elle  esl  enfin  légèrement  comprimée  et  effilée 
dans  sa  longueur.  Son  corpaetsaléte  ensemble  ont  cinq  pouces 
quatre  lignes  ;  ses  mains  sept  lignesi  ses  pieds  un  pouce.  Il  y 
a,  selon  M.  Harlan  ,  deux  incisives  de  moins  et  deux  canines 
de  pins  à  la  mâchoire  supérieure  que  dans  le  condylure  à 
museau  étoile ,  ce  qui  fait  que  le  nombre  total  des  dents  esl 
égal  dans  les  deux  espèces.  La  couleur  générale  du  pelage  est 
legrisnoirâlre,  mais  le  museau  a  du  fauve»  qui  devient  plus 
foncé  sur  les  deux  cfttés.  '" 


n,gn,-.^hyG00^lc 


TAU  Hi 

Cet  animal  habite  dans  lous  les  Étals-Unis ,  mais  il  est  plus 
comiDun  dans  le  New-Jersey  qu'ailleurs. 
'  Le  CoNDYLDUE  A  FOtt  vEBT  :  Cond^luTa  proiiiuïta  ,  Harris, 
BoHon  Jour»,  ofjihil.  and  arls.  Août  i8«!».  Ce  condylure  nou- 
veau fut  trouvé  en  Mars  i8ï3,  près  de  Machius,  dans  le  dis- 
trict du  Maine,  aux  États-Unis.  Il  a  toutes  les  formes  du-coa- 
dylure  à  museau  étoile,  mais  il  est  recouvert  d'une  fourrure 
à  longs  poils  très-fins,  de  couleur  verte,  avec  quelques  poila 
gris  seulement  à  l'extrémité  de  la  queue.  Son  nez  est  nu ,  et 
la  crête  étoilée,  qui  le  termine,  a  vingt-deux  pointes  de 
couleur  brunâtre.  La  queue  a  les  trnis  quarts  de  la  longueur 
du  corpsi  elle  est  très-mince  et  étranglée  à  son  origine,  en- 
suite élargie,  et  amincie  graduellement  vers  son  eiitrémitét 
sa  surface  n'a  ni  rides,  ni  sillons  transversaux,  et  les  poila 
qu'elle  porte  ne  sont  point  rangés  en  verticilles.  L'individu 
décrit  éloit  un  màlcj  il  avoit  quatre  pouces  de  longueur  to- 
tale, mesuré  depuis  le  bout  du  museau  jusqu'à  l'origine  de 
la  queue,  et  la  queue  avoit  trois  pouces.  (Desm.) 

TAUPE.  {Canehjt-)  Nom  vulgaire  d'une  coquille  du  genre 
des  Porcelaines,  Cyprœa  talpa,  Linn.  (Dksm.) 

-  TAUPE  D'AFRIQUE  [Glandé]  ou  GRANDE  TAUPE  DU 
CAP  DE  BONNE- ESPERANCE.    (Mdmm.)    Voye»  l'article 

OSTCTËIE.   (DesM.) 

TAUPE  ASIATIQUE.  (Mamm.)  La  Chbysochiojie  (voyei 
ce  root}a  été  désignée  par  Pallas  sous  le  nom  de  taupe  asia- 
tique, talpa  asiatiea,  quoiqu'elle  ne  soit  pas  propre  A  l'Asie, 
et  qu'elle  habite  le  cap  de  Bonne -Espérance.   (Desm.) 

TAUPE  BH}JNE,  Talpa  fuica.  {Mamm.)  Ce  noma  été  donné 
k  la  scnlope  de  Virginie. .(  Desm.) 

-  TAUPE  DU  CANADA.  (Mamm.)  La  taupe  du  Canada  de 
DeUraille  et  de  Bufibn ,  est  le  condylure  à  museau  étoile. 
Voyez  l'arjîcle  Tadfe.  (Desm.) 

TAUPE  DU  CAP  DE  BONNE- ESPÉRANCE.  (Mamm.)  Ce 
nom  se  rapporte  k  l'espèce  du  batbyergue  cricet  (voyei  l'ar- 
ticle OnrcTÈsE}.  La  grande  taupe  du  Cap  ,  ou  blesmoll,  est  un 
véritable  Obyctèbe.  Voyei  ce  mol.  (Desm.) 

TAUPE  CUIVRÉE,  Talpa  cupreata,  (Mamm-)  Mammifère 
américain,' indiqué  plutôt  que  décrit  par  M.  Rafinesquc, 
qui  n'en  fait  pas  oondoitre  les  formes.  11  s  le  pelage  bron 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


luisant  argenté,  à  reflels  cuivrés  et  pourprés,  avec  la  gorge 
légèremeDl  roussàtre  ;  le  museau  et  les  pieds  nus  et  couleur 
de  chair,  et  la  queue  égale  en  longueur  au  septième  de 
celle  du  corps.  ^Deam.  ) 

TAUPE  DOREE.  (Mamm.)  C'est  la  chrysochlore  du  Cap. 
(Desu.) 

TAUPE  DES  DUNES.  {Mamm.)  C'est  l'OnvcTfeaE  blesmoll. 
Voyez  son  arlîcle.  (  Desm.  ) 

TAUPE-GRILLON,  TAUPE-VOLANIE,  TAUPETTE.  (En- 
.  tomologie.  )  C'est  le  nom  de  la  courtillière  ou  jardinière  , 
genre  d'insectes  orlhoptèrcs  de  la  famille  des  grilluïdes. 
Vojes  Coi  BTiiLiÈHE.  (G.  D.) 

TAUPE  HIPPOPOTAME.  {Mamm.)  Les  Hotten  lots  désignent 
l'oryclére  blesmoll ,  ou  des  dunes,  par  les  mots  tauif  hotirha, 
qui  signiGent  taupe  hippopotame.  (Desm.) 

TAUPE  DE  MER.  {Ichthyol.)  Le  requin  a  été  quelquefois 
désigné  par  ce  nom.  Voyez  Cakchabias.  (H.  C.  ] 

TAUPE  DE  MER.  {Ckètopod.  et  Palyp.)  On  trouve,  cette 
dénomination  employée  par  quelques  auteurs  anciens,  et 
peut-être  encore  sur  nos  cAtes  et  chez  les  marchands, 
pour  désigner  l'aphrodite  épineuse,  A.  acaUata ,  et  un  po* 
lypier,  dont  M.  de  Lamarck  a  fait  une  espèce  de  son  genre 
Fongie  ,  F.  tal^a,  et  peuf-fire  aussi  la  Foogie  limacée ,  Madré- 
porapiltui,  qui  en  est  très- voisine.  (De  B.) 

TAUPE  MUSCARDINE.  {Mamm.)  Dénomination  employée 
par  Spatlanzani  pour  désigner  le  muscardin  ,  petit  rongeur 
du  genre  Loir.  (Desm.) 

TAUPE  DE  PENSYLVANIE.  {Mamm.)  Ce  nom  est  rapporté 
i  un  animal  que  Kalm  assure  se  trouver  en  Pensylvanie ,  qu'il 
ne  décrit  pas ,  e(  auquel  il  attribue  les  mêmes  habitudes  que 
celles  de  la  taupe,  si  ce  n'est  qu'en  fouissant  la  terre  par 
galeries ,  il  ne  forme  point  de  taupinières  extérieures. 
(Des«.)     , 

TAUPE  POURPRÉE;  Talpa  purpurateens ,  Sbaw.  {Mamm.) 
Shaw  admet  cette  espèce  d'après  Séba,  qui  la  nomme  la^a 
virginianus  nïger,  et  qui  lui  attribue  toutes  les  formes  qui  ap- 
partiennent à  la  taupe  d'Europe  :  elle  n'en  différeroit  que 
par  son  pelage  noir  à  reflets  pourprés  brillaiis,etpar  sa  queue 
de  couleur  blanche.  Nous  n'avons  jamais  vu  cet  animal,  et 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TAU  !« 

les  naturaliste!  amërîcaias  qui  ont  écrit  le  plus  récemment, 
ne  l'admetlent  point  au  nombre  des  espèces  de  leur  payi. 
(Desm.) 

TAUPE  ROUGE.  (Mamm.)  Le  nom  de  lalpa  ruhraameri- 
eana  ti-élé  donné  par  Séba ,  et  celui  de  latpa  rufa  l'a  été  par 
Shaw,  à  la  chrysochlore  du  Cap.  Le  tucan  de  Feruandez  a 
aussi  élé  nommé  taupe  rouge.  (Dësm.) 

TAUPE  ROUSSE.  (Mamm.)  I,^, taupe  rousse,  ttUpa  rufa 
de  Shaw,  est  ia  chrysochlore  du  'C'ap.  (Desm.) 

TAUPE  DES  SABLES.  (Mamm.)  L'un  des  noms  attribués  au 
bathyergue  cricet.  Voyei  l'arliele  OarcTÈHE,  (Desm.) 

TAUPE  DE  SIBÉRIE.  {Ma.mm.)  Ce  nom  et  celui  de  taupe 
asiatique  ont  été  faussement  donnés  à  ta  chrysochlore  du  cap 
de  Bonne-Espérance.   (Desm.) 

TAUPE  TACHETÉE  ou  BLESMOLL  DES  HOLLANDOIS. 
(  Mamm.)  C'est  le  oom  de  pays  de  l'oryctère  du  Cap  ou 
grande  taupe  des  dunes  de  Buffon.  (DasM.  ) 

TAUPE  DE  VIRGINIE.  {Mamm.)  Voyei  l'article  Scalope. 
(Desm.) 

TAUPE  VOLANTE.  (Enlom.)  C'est  une  des  dénominations 
par  lesquelles  la  courtilliére  ou  taupe-grillon  a  ë(é  désignée. 
(Desm.) 

TAUPETTE.  (Enlom.)  Voyeit  Taupe-gmllon.  (Desm.) 

TAUPIÈRE.  (Bot.)  Nom  d'une  espèce  de  champignons  du 
genre  Agaricat,  qui  est  la  touffe  argentine  de  Paulet.  Voyei 
Touffe.  (Lbm.) 

TAUPIN,  Elater.  (  Entom.)  Nom  d'un  genre  d'insectes  co- 
léoptères pentamérés  ,  à  élytres  durs  couvrant  le  ventre  ; 
ayant  le  corps  alongé,  aplati;  les  antennes  en  fil,  souvent  den< 
tées  en  scie;  le  corselet  à  pointes  et  le  sternum  saillant,  et 
par  conséquent  de  la  famille  des  thoraciques  ou  sternoxes. 

Ce  genre,  établi  sous  le  nom  latin  pur  Linnœus,  est  éga- 
lement grec,  EAaTif^  ,  et  signifie  qui  frappe  ,  qui  repousse; 
d'ail  vient  le  mot  élastique,  parce  qu'en  effet  ces  insectes, 
comme  nous  le  ferons  connoitre  plus  bas  avec  détail,  ont  la 
faculté  de  se  débander  comme  un  ressort parun  mouvement 
brusque  qu'ils  impriment  à  leur  corps ,  ce  qui  leur  a  valu  le 
nom  vulgaire  de  searabées  à  ratort;  et  à  cause  de  la  manière 
dont  ils  frappent  la  place  qui  les  supporte  à  coups  redoublés , 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


5a  TAU 

lorsqu'on  les  êmpécbe  de  s'élancer ,  on  les  a  nommés  mor^ 
chaux.  Quant  au  nom  de  taupin ,  nous  en  ignorons  l'élymo- 
logie.  Quelles  anciens  naturalistes,  faisant  allusion  à  la  ma- 
nière dont  peut  sauter  l'insecte,  lorsqu'il  est  placé  sur  le  dos, 
pour  se  relever  comme  s'il  avoit  des  pattes  sur  cette  région  du 
eorpa,  l'ont  nommé  notopède,  notopoda,  delluc  et  de  N»Taï, 
comme  st  l'on  disoit  pieit  sur  le  dos. 

Les  caractère*  de'  ce  genre  peuvent  être  ainsi  exprimés  : 
Antennes  dentelées  {  corps  étroit ,  alongé  ,  aplati  ;  corselet 
termiDé  en  arrière  par  deux  pointes;  sternum  pointu,  courbé, 
entrant  dans  une  cavité  de  la  poitrine  e(  servant  au  saut. 

A  l'aide  de  ces  caractères  et  en  examinant  les  six  premières 
figuresdes  insectes  représentés  sur  la  planche  6  de  l'atlas  de 
l'eatomologie  joint  k  ce  Dictionnaire  ,  on  pourra  facilement 
distinguer  les  Taupias  des  autres  genres  de  la  même  famille. 

Ainsi  les  Cébrions  et  les  Atopes  ont  les  antennes  en  £1 , 
non  dentées.  Chez  les  Buprestes  et  les  Tracbides ,  qui  ont 
aussi  le*  antennes  peclinées,  le  corselet  ne  se  prolonge  pas 
en  arrière  par  deux  pointes.  Enfin  les  Trosques  ont  l'avant- 
dernier  article  des  tarses  à  deux  lobes,  tandis  qu'il  est  simple 
dans  tes  Taupins. 

Le  genre  Taupin  est  des  plus  naturels.  Oa  reconnott  les 
espèces  a  leur  corps  alongé ,  légèrement  déprimé  ,  dont  le 
corselet  est  à  peu  près  de  la  largeur  des  élytres  ,  envelop- 
pant la  tète,  qui  est  ainsi  cachée  à  son  origine  j  leurs' an- 
tennes sont  dentelées  plus  ou  moins  profondément,  de  sorte 
que  dans  l'un  des  sexes  ,  qui  est  la  femelle  ,  le  plus  souvent 
elles  sont  en  scie,  et  que  chez  les  mâles  elles  sont  quelque- 
fois en  peigne  ou  même  en  éventail.Une  autre  particularité 
fort  remarquable  de  leur  conformation,  c'est  que  leurs  pattes 
sont  courtes  ,  à  peine  de  la  longueur  du  travers  totalde 
leur  corps,  de  sorte  que  l'insecte  peut  difficilement  s'en  servir 
pour  se  relever  lorsqu'il  est  tombé  sur  le  dos ,  ce  qui  lui  ni» 
rive  souvent  :  il  ne  paroit  pas  craindre  cette  sorte  de  chute  , 
car,  au  moindre  danger,  il  quitte  la  place  qui  le  supporte 
pour  se  laisser  choir  et  rester  immobile  pendant  quelques 
iostans,  jusqu'à  ce  qu'il  croie  utile  ou  convenable  de  mettre 
en  usage  le  mécanisme  particulier  de  sa  structure,  qui  le 
doue  d'une  très-grande  force  pour  rebondir,  qu'il  soit  tombé 


nyn,-.rihyG00glc 


TAU  -345 

sur  le  dos  ou  sur  le  ventre,  car  il  peut  alors  s'ëlerer  k  plus 
de  trente-  fois  sa  hauteur  et  répéter  auccesûr émeut  plus  de 
vingt  fois  ce  mËiq.e  rebondissement. 

Nous  avons  indiqué  parmi  les  caractères  du  genre  Taupia 
la  disposition  du  corselet ,  qui  se  termine  en  arriére  par 
deux  pointes  arc  -  boutant  sur  les  élytres  et  empêchant  ainsi 
le  corselet  de  se  redresser  trop  en  arrière.  En  dessous,  ia  par- 
tie moyenne  de  la  poitrine  se  prolonge  en  une  pointe  solide , 
cornée,  élastique  probablement  et  un  peu  flexible  dans  sa  por- 
tion libre,  qui  se  prolonge  en  arrière  sous'ta  poitrine^  oii  elle 
entre  dans  une  fosse  ou  cavité  creusée  entre  les  quatre  haiH 
ches  qui  supportent  les  pattes  moyennes  et  postérieures; 
mais  cette  pointe  n'en  peut  sortir  que  par  un  violent  eflbrt 
qui  la  courbe  un  peu  et  lui  donne  ainsi  une  sorte  d'action 
élastique.  En  eSet,  lorsque  le  taupîn  veut  sauter,  on  le  voit 
fléchir  fortement  le  corselet  en  dessous,  sous  la  poitrine,  lors- 
qu'il est  sur  le  dos,  et  en  débandant  rapidement  cette  sorte 
dC'  ressort,  tendu  à  l'aide  des  muscles  qui  sont  propres  k 
redresser  le  corselet  sur  les  élytres  du  c6té  du.  dos,  il  appuie 
vivement  sur  le  so!  avec  la  léte  et  l'extréaiité  libre  des  ély- 
tKs ,  qui  trouvent  là  une  résistance  laquelle  réagit  bientAl  sur 
la  masse  totale  de  l'insecte  ,  qu'elle  soulève  verticalement 
en  l'air.  Il  parait  que  l'insecte  peut  opérer  le  même  manège 
lorsqu'il  est  placé  sur  les  pattes  ,  en  courbant  vivement  et 
promplement  la  tête  et  le  corselet ,  qui  semblent  ne  faire  qu'un 
sent  levier,  sur  ta  partie  inférieure  de  la  poitrine,  e%'ap- 
puyant  alors  le  front  et  la  pointe  de  l'abdomen  sur  le  sol. 

Quelques  espèces,  en  même  temps  qu'elles  produisent  ce 
mouvement ,  présentent  une  autre  circonstance  remarquable, 
coniiDe  il  est  facile  de  l'observer  lorsque  l'on  tient  l'insecte 
entre  le  pouce  et  l'index  de  manière  que  le  ventre  ou  la 
partie  opposée  aux  élytres  touche  la  pulpe  du  pouce  et  que 
la  tête  de  l'insecte  vienne  au  niveau  de  l'ongle  ;  car  a  chaque 
mouvement  de  ressort  que  produit  l'insecte  ,  on  voit  sortir 
de  sa  bouche  une  humeur  plus  ou  moins  colorée  en  vert 
noirâtre,  qui  est  une  sorte  <le  salive  que  l'iosectc  lance  par 
jets;  de  là  le  nom  de  crachtur,  spatateur,  que  l'on  a  donné  a 
quelques  espèces. 

Les  larves  des  taupintp^missent  vivre  dans  le  boit,  comme 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


546  TAU 

cellea  des  buprestes  ou  richards.  Quelques  espèces  se  trouvent 
cependant  dans  la  terre  ;  telle  est  celle  que  Degéer  s  décrite 
et  figurée. 

Quelques  espèces  de  taupins  d'Amérique  ont ,  comme  les 
lampyres  ou  vers-Iuisans ,  la  faculté  de  briller  pendant  la  nuit 
d'une  lumière  photphorique  ,  et  ces  sortes  de  feux  noctur- 
nes ont  leur  siège  sous  des  taches  transparentes  de  forme  va- 
riable ,  placées  sous  la  portion  cornée  du  corselet,  du  cAté 
du  dos.  L'une  de  ces  espèces  s'est  développée  à  P^ris  et  a 
été  recueillie  au  faubourg  Saint-Antoine.  M.  Fougeroux  de 
Boadaroy  l'a  décrite  dans  les  Mémoires  de  l'Académie  des 
sciences  pour  l'année  176Ë.  On  présume  que  cet  insecte  avoit 
été  tTBDSporlé  à  Paris  sous  la  forme  dé  larve  dans  les  bois 
des  Isles  qui  servent  à  l'ébénîslerie. 

Les  principales  espèces  de  ce  genre,  dans  lequel  on  en  a 
inscrit  plus  de  cent  cinquante ,  sont  les  suivantes ,  parmi  celles 
qui  se  trouvent  aux  environs  de  Paris. 

].  Le  Tadfin  FEBitociNEDx ,  Elalerferrugineui. 

C'est  le  taupïn  rouge  de  Geoffroy ,  figuré  tome  1 ,  pl>  3  , 
fig.  4. 

Car.  Il  est  couleur  de  rouille  en  dessus  ;  le  dessous  du  corps 
et  les  bords  postérieurs  du  corselet  sont  noirs. 

Nous  l'avons  trouvé  à  Fontainebleau  et  sur  les  saules  qui 
bordent  la  rivière  de  Bièvre  à  Gentilly ,  près  Paris.  Il  a  près 
d'un  pouce  de  langueur. 

3^  Le  Taofiii  FEcriHicoaNE ,  Elattr  peetinicomii. 

Ôa:  D'un  bronzé  cuivréi  antennes  noires,  très-pectinées , 
surtout  dans  les  miles. 

3.  Le  T  AD  FIN  tiiBOlSCx:  E,  nebulotuif  Murinui,  LJnnteiiFor 
irieii. 

C'est  le  taupia  brun  nébuleux  de  Geoffroy. 
Cor.  Brun,  piqueté  de  cendré;  deux  tubercules  sur  le  cor- 
selet i  antennes  et  pattes  rougeàtres. 

4.  Le  Tadfin  MAKgtTETé,  E.  tesselalut. 

C'est  le  taupin  à  plaques  velues  de  Geoffroy  ,  n."  9. 
Car.  D'un  noir  cuivreux  ;  â  taches  d'un  ^ris  roussitre  sur 
le  corselet  et  les  ély  très ,  qui  sont  striés  ;  ongles  rougeàtres. 

5.  Le  TACPiNsovEnx,  £>  holosericait. 

C'est  le  taupin  gris  de  souris  de  Geoffroy ,  n.*  i  o. 


,,-erihyGoo^le 


TAU  547, 

Car.  Brun  ;  éljtrta  et  corselet  recourerts  d'ua  duvet  gti- 
sitre  ta  Une. 

6.  Le  Tadpih  noib  ,  £.  niger. 

C'est  le  taupîn  en  deuil  de  Geoffroy,  a*  i3. 
Car.  Entièrement  noir;  aans  tacliei;  conelet  Une;  élytres 
striés. 

7.  Le  Taufin  ckachbdk,  £.  tputator. 

Car.  Corselet  d'un  noir  luisant  ;  élytrei  d'un  brun  marron  ; 
pattes  fauves. 

8.  Le  Tacfih  POBTE-caoïx,  £.  eruciofui. 

Noui  l'avons  fait  figurer  dans  l'atlas  de  ce  Dictionnaire , 
pi.  8,  n."  4.  Geofiroy  l'a  décrit  sous  le  même  nom,  n.°  6. 

Car.  Noir  ;  à  bords  du  corselet  rouges  ;  élytres  iaun&tres  on 
pâles ,  avec  une  croix  noire. 

9.  Le  Tacfin  Boanâ,  £.  marginalui. 

C'est  le  taupia  bedeau  de  Geoffroy,  n."  11. 
Car.  Noir  ;   ëlylres  palet  ou  lestacés  ,  entièrement  bordé* 
de  noir. 

10.  Le  Taufin  1.0NC-COL,  E.  longieoUit. 

Car.  Testacé  ;  corselet  fauve ,  trés-alongè  ;  élytres  velus  , 
striés. 

11.  LeTAOFiN  MAaaoïf,  E.  eattaneus. 

C'est  le  taupin  à  corselet  velouté  de  Geoffroy,  n."  4. 

Ciir.  Noir;  corselet  à  duvet  roussitre  ;  élytres  striés,  jau- 
nes, à  extrémité  noire. 

la.  LeTACFiN  hématode  ,  £.  htrmalodti. 

Car.  Noir  ;  Corselet  i  duvet  fauve  ;  élytres  rougeitres  , 
striés  ;  écusaon  noir. 

i3.  Le  Taufin  sanguin,  E.  tangainaii. 

C'est  le  taupin  à  étuis  rouges   de  Geoffroy ,  n.*  a. 

Car.  Noir  luisant  ;  élytres  d'un  rouge  de  sang ,  striés  ;  écus- 
son  noir. 

14.   Le  TArriN  selle,  E.  ephippium. 

Car.  Semblable  au  précédent,  dont  il  a  été  regardé  comme 
une  variété  ;  mais  une  tache  communément  noire  sur  le 
milieu  des  élytres. 

i5.  Le  Taufih  TUORACiQCE ,  E.  thoraeieu$. 

C'est  le  laupiu  noir  à  conelet  rouge  de  Geoffroy,  n.*  5. 

Cor.  Noir  lisse;  corselet  rouget  élytres  noirs,  à  oeuf  stries. 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


S48  TAU 

16.  Le  TAD?tif  DEfJX-FpsTDLBs ,  E.  htputlulaltii. 

C'est  le  UupJD  noir  s  taches  rouges  de  Geoffroy,  n.'  i5. 

Car.  Noir  ;  une  tache  rouge  k  la  base  des  élytres  ,  qui  sont 
Strifa.  (CD.) 

TAUPIN.  {Coitehyl.)  Nom  vulgaire  d'une  coquille  du  genre 
Cfrne.  (Dbsm.) 

TAUPINAMBOUR.  (Bot.)  Nom  vulgaire  de  l'heUnnthui  ta- 
ierotui,  cultivé  à  cause'  de  sa  racine  tubéreuse,  bonne  k 
manger.  (J.) 

TAURA.  {Bat.)  Gesner,  cité  par  Mentiel,  désigne  sous  ce 
nom  le  Botrychium  lunaria,  espèce  de  fougère.  (J.) 

TÀURACO.  {Ornitk.)  Voye»  Todsaco.   (Ch.  D.) 

TAUREAU.  {Mamm.)  Nom  du  mUe  entier  dans  l'espace 
du  bœuf  domestique.  (Deam.) 

TAUREAU  D'ABYSSINIE.  {Mamm.)  Les  auteurs  ont  dé- 
signé sous  ce  nom  une  race  de  buffle  ou  de  bœuf,  dont  les 
cornes  sont  pendantes,  parce  qu'elles  sont  attachées  seule- 
ment à  la  peau  du  crâne  et  qu'elles  ne  sont  point  soutenues 
par  une  cheville  osseuse  du  frontal.  (Desm.) 

TAUREAU  BISON  ou  TAUREAU  A  BOSSE.  (^Mamm.) 
Voyez  l'hiitoire  du  iiian  à  l'article  Bcbd F.  (Desm.) 

TAUREAU  BLEU.  (Mamm.)  Traduction  du  mot  ail-gautt 
nom  que  l'on  donne  aux  Indes  à  un  antilope ,  et  que  les  na- 
turalistes ont  conservé  à  cet  animal.  (Desm.) 

TAUREAU-CERF  ou  BOS  ELAPHOS.  (Mamm.)  Ce  nom, 
employé  par  les  anciens ,  pnrott  devoir  être  rapporté  à  l'es- 
pèce de  l'antilope  gnou.  II  l'a  été  aussi  pour  désigner  l'anti- 
lope bubale.  (Desk.  ) 

TAUREAU-CERF  DES  INDES.  (  Mamm.  )  Cest  l'antilope 
nil-gaul.  (Desh.) 

TAUREAU -ÉLÉPHANT.  (Mamm.)  Sonnini  rapporte  que 
plusieurs  voyageurs'  ont  donné  cette  dénomination  à  l'anti- 
lope bubale. '(Desm.) 

TAUREAU  D'ÉTANG.  (Omilh.)  L'oiseau  aaquel  ce  nom 
vulgaire  a  été  donné  ,  est  le  héron  butor',  ardta  stetlarù ,  Linut 
Ces!  le  même  oiseau  qui  est  désigaé  par  Willughby,  etc., 
sous  le  nom  de  taarus  Plinii,  et  par  d'autres  auteurs,  soi/s 
le  nom  de  laurai  avii ,  à  cause  de.  laforce.  du  mugissement 
qu'il  fait  entendre  en  plongeant  son  bec  dans  la  vase.  (On.  D.) 


,,-erihyCoo^le 


TAU  549 

TAUREAU  HUMBLE.  (Manm.)  On  a  donne  ce  nom  à  U 
petite  race  de  bœuf  qui  est  particulière  à  l'Ecosse.  (Desm.) 

TAUREAU  DES  ILLINOIS.  (Mamm.)  Voyei  rhùtoire  du 
liion  à  l'article  Bœdp.  (Desu.) 

TAUREAU  DES  INDES  ou  BOS  INDICUS.  (Mamm.)Voy« 
l'histoire  du  sélu  à  l'article  Bœuf.  (Desm.) 

TAUREAU  DE  MADAGASCAR  ,  Bot  madagatcariauii. 
(Mamm.)  Mammifère  sur  lequel  on  n'a  que  des  renseigne- 
mens  trés-vaguefl.  On  dit  qu'il  est  blanc,  aussi  haut  qu'un 
-cbameau,  et  que  ses  oreilles  sont  pendantes.  Il  h^iteroit  Ttle 
de  Madagascar  et  le  royaume  d'Adel  en  Afrique.  (Desm.) 

TAUREAU  MARIN.  (  lehlhyoL  )  Voyeï  Taobbau  na  ua. 
(H.C.) 

TAUREAU  DE  MER.  (rcIi(hyoL)  Nom  apécifiqued'un  coffre, 
que  les  Hollandois  appellent  uékatzgt,  comme  le  coffre  k 
quatre  piquam.  Voyei  Coffre.  {}î.  C.) 

TAUREAU  DU  MEXIQUE.  {Mamm.)  Nom  donné  par 
Hernandei  au  bison  d'Amérique.  Voyez  l'article  Bœdf.  TDasM.) 

TAUREAU  DE  PjEONIE  et  TAUREAU  SAUVAGE  DE 
PjEONIE.  (Mamm.)  Voyei  l'article  de  l'AuBOcns  au  mot  Baop. 
(Desh.) 

TAUREAU  [Praii].  (M*mm.)  Ce  nom  est  celui  que  BeloB 
donne  au  tébu.  (Voyei  l'article  du  Bcbup  DOMEsrtQCE.) 

Ce  même  animal  a  aussi  été  nommé  petit  taureau  à  boise. 
(Desm.) 

TAUREAU  SAUVAGE  D'AMÉRIQUE  etTAUREAU  SAU- 
VAGE DU  CANADA.  (Mamm.)  Ces  noms  ont  été  donnés  au 
bison  d'Amérique.  Voyes  l'article  B(zt)p,  (Desm.) 

TAUREAU  DËTIMAN.  (Mamm.)  Selon  Sonnini  ce  nom 
est  celui  d'une  race  de  boeufs  blancs,  k  oreilles  noires,  qui 
existe  daqs  l'Ile  de  Ti  ni  an.  (Dbsh.) 

TAUREAU  VOLANT.  {ErUom.)  C'est  le  nom  d'un  scarabée. 
(CD.) 

TAURELEPHANTES.  (  Mamm.  )  Nom  donné  par  Ludolf  k 
l'antilope  bubale.  (Desm.) 

TAUBION.  (Bol)  Nom  grec,  lire  par  Ruelliui  et  HenUel 
de  l'agmlanma  coronaria.  (J.) 

TAUROCEROS.  {Bol.)  Un  des  noms  grecs  anciens  de  U 
m&cre,  trapa,  cités  par  Ruellius,  d'après  Dioscoride.  (J.) 


,,-erihyGOOglC 


3So  TAU 

TAUBUS.  (Mamm.)  Nom  Utin  du  taureau,  (Duh.) 

TAUSCHÉRIE,  Tautehtria.  {Bol.)  Genre  âe  plantes  dico- 
tylédones, à  fleurs  complètes,  polypëUlées ,  régulières,  de 
la  famille  des  erueijirei  ,  de  la  Utraifynamie  tilicuUuie  de 
Linné,  offrant  pour  caratère  essentiel:  Un  calice  à  quatre 
foliolei  égales  à  leur  base;  quatre  pétales  oblongs,  cunéifor- 
met;  six  élamines  tétradjmames,  dépourvues  de  dents;  un 
ovaire  supérieur;  un  style;  une  silîcule  convexe  d'un  c6té , 
plane  de  l'autre)  bordée  d'une  aile  membraneuse,  ridée, 
plîssée,  relevée  en  carène;  une  seule  loge  indéhiscente,  con- 
tenant une  semence  oblongue,  pendante  1  les  cotylédons  li- 
néaires, oblongs,  tombans  presque  obliquement. 

TADSCBÉaiB  A  PBDiTs velus;  Tau$eheria liuiacarpa ,  Dec,  Syst. 
vég. ,  2,  pag.  563.  Cette  plante  eA  herbacée,  glabre  sur 
toutes  ses  parties ,  le  Fruit  excepta  :  elle  a  le  port  d'un  isatis 
(  pastel  )■  Sa  racine  est  simple  ,  grêle ,  perpendiculaire  ;  elle 
produit  une  tige  cylindrique,  rameuse  vers  son  sommet, 
longue  de  trois  pouces,  légèrement  purpurine.  Les  Fenilles 
sont  peu  nombreuses ,  sessiles  ,  en  cœur,  sa|ittécs  ,  amplexi- 
caules ,  ovales-lancéolées,  acumînées,  très-entières,  longues 
de  neuf  ou  douie  lignes,  larges  de  trois;  les  oreillettes  ai- 
pift,  non  divergentes.  Les  fleurs  sont  fort  petites,  disposées 
en  grappes  latérales,  opposées  aux  feuilles  ou  terminales  sur 
les  jeunes  rameaux,  droites,  de  quinze  à  vingt  fleurs  sur 
chaque  grappe.  Les  pédicelles  sont  dépourvus  de  bractées, 
un  peu  redressés,  étant  en  fleurs,  puis  étalés,  puis  pendaas. 
Les  folioles  du  calice  sont  dressées,  oblongues,  peu  conni- 
ventes;  les  pétales  oblongs,  cunéiformes,  presque  tronqués, 
dressés,  plus  longs  que  le  calice,  d'un  blanc  un  peu  lavé  de 
rouge  ;  les  étamines  de  la  longueur  du  calice  ,  privées  de 
dents.  La  silîque  est  petite ,  longue  de  (rois  lignes,  conique  et 
en  pointe  au  sommet,  convexe  et  hérissée  de  poils  blancs 
très-serrés  ,  marquée  a  sa  partie  supérieure,  sur  ses  bords, 
d'un  sillon  profond  ,  entouré  d'une  aile  pHssée  et  ridée  ;  la 
semence  roussàtre.  Celte  plante  a  été  découverte  dans  les  dé- 
serts de  l'Asie  par  M.  Tanscher,  sur  les  bords  du  lac  In- 
derskoe. 

M.  De  Candotle  en  a  mentionné  une  seconde  espèce,  à 
fruits  glabres  ,  laascheria  gymnocarpa,  très- rapprochée  de  la 


n,grl-.^hyG00gle' 


TAV  351 

précédente^  elle  eo  diffère  par  ses  feuilles  pins  petites,  par 
ses  oreillettes  plus  courtes,  plus  obtuses;  les  siliculea  entiè- 
rement glabres ,  noires  à  leur  maturité.  Cette  plante  croit  aux 
mêmes  lieux.  (Pois.) 

TAUSSIN.  (Bol.)  Nom  sous  lequel  un  chêne,  qaercut  eeni*, 
est  connu  dans  quelques  lieux.  (J.) 

TAUVAR.  (Mamm.)  L'un  des  noms  du  narwhal  au  Gro?n- 
laud,  selon  Entleben.  (Desm.) 

TAUVIN!  (lehthyol.)  Nom  spécifique  d'un  Hoiocehub, 
'décrit  dans  ce  Dictionnaire,  tome  XXI,  page  396.  (H.  C.) 

TAUVINA.  {lehthyol.)  Nom  arabe  du  tauvin.  Voyes  Holo- 

CENTRE.  (H.  C.) 

TAUVINE.  (  lehtkyol.  )  Voyez  Tauvin.  {  H.  C.  ) 

TAVA.  (En/om.)  VoyCi  Taon.  (Desm.) 

TA  VA.  (  Omith,  )  Nom  donné  par  les  Kamischadales  au 
râle  de  terre.  (Gh.  D.) 

TAVALLA.  (Bol.)  Genre  de  plantes  éUbli  par  les  auteurs 
de  la  Flore  du  Pérou,  k  fleurs  dioïques ,  de  la  famille  des 
eonifires  ,  qui  comprend  des  arbres  ou  arbustes  résineux , 
odoriférans ,  doot  le  caractère  esscatiel  est  d'avoir  des 
fleurs  mAles  réunies  en  un  chaton  presque  cylindrique;  des 
anthères  nombreuses,  à  quatre  Faces;  dans  les  fleurs  femelles 
un  cAne  ovale,  charnu,  à  trois  ou  cinq  découpures;  un  calice 
supérieur,  à  trois  dents;  les  semences  solitaires.  Nous  n'avons 
sur  les  espèces  de  ce  genre  que  les  principaux  caractères 
spécifiques,  sans  autres  détails. 

Dans  le  tavalla  seaira,  Ruiz  et  Par.,  Sysl-  veg,;  FI.  p'r.', 
pag.27o,  les  feuilles  sont  scabres,  oblongues,  lancéolées, 
dentées  en  scie;  les  chatons  et  les  cAnes  réunis  au  nombre  de 
trois.  Cette  plante  croit  au  Pérou.  Dans  le  tavaUa  glauca  cet 
mêmes  feuilles  sont  glauques,  oblongues  ,  acuminées,  très-ai- 
guës ,  dentées  en  scie  ;  les  pédoncules  supportent  des  fleurs 
en  grappes.  Le  tavalla  raeemosa  a  les  pédoncules  des  fleurs 
femelles  géminés  ,  disposés  en  grappes.  Les  feuilles  sont 
oblongues,  dentées  en  scie,  médiocrement  acuminées.  De 
cet  arbre  découle  une  résine  blanche  et  transparente.  Dana 
le  tavaUa  angastifolia  les  feuilles  sont  étroites,  médiocrement 
lancéolées,  dentées  en  scie,  acuminées  au  sommet;  les  arti- 
culations distantes  ;  les  chatons  et  les  cAnes  réunis  an  noni- 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


55.-  TAV 

bre  de  deux  ou  troii.  Le  tavatta  laeiniata  â  les  feuilles  obloo- 
gues,  acuminéea,  dentées  ta  icie;  les  chttops  et  les  cAnes 
réunis  deux  ou  trois.  Toutes  ces  plantes  crwsseat  également 
au  Pérou.  (PoiA.) 

TAVALLA.  {Bot.)  M.  Fersoon  a  voulu  substituer  ce  nom 
&  celui  de  tafaUa,  un  des  genres  de  la  Flore  du  Férou ,  qni 
est  VAytaeapi  du  Chili.  Le  Taffala  a  été  réuni  par  quelques 
auteurs  à  \'Hedya$taum  de  Swarti.  (J.) 

TA  VAS.  (  Orniûittl.  )  Nom  arabe  du  paon  ,  para  ,  Lian. 
(Ch.  D.) 

TAVEBOTREEH.  {Bot.^  Plante  de  Madagascar,  citée  par 
Flaccourt,  laquelle  parolt  être  un  calac,  consso.  U  dit  sa  dé- 
coction bonne  dans  les  afieclions  de  la  poitrine.  (  J>} 
.  TAVEHIAYA.  {Bot,)  Nom  brésilien,  cité  par  Marcgrave, 
d'un  inozambé,   citante frulaeent ,  d'Aublet.  (J.) 

TAVERNON,  {Bot.)  Voyei  Bois  abada.  {J.) 

TAVIL,  FELFEL.  {Bot.)  Noms  égyptiens  du  poivre,  sui- 
vant Prosper  Alpin.  (J.) 

TAVON.  (Ormlh.)  Ou  a  donné  sous  le  mot  MioATODS, 
tome  XXIX  de  ce  Dictionnaire,  la  description  de  trois  de 
ces  oiseaux,  en  faisant  remarquer  que  ce  genre  paroiswit 
Cire  le  même  que  le  tavon.  Depuis  cette  époque  un  non- 
veau  voyage  autour  du  monde  a  eu  lieu  sur  la  corvette  de 
S.  M.  la  Coquille,  commandée  par  le  capitaine  Duperrey, 
et  les  zoologistes  de  cette  expédition  oot  rapporté  une  qua- 
trième  espèce,  qu'ils  ont  dédiée  a  ce  marin.  Cet  oiseau  est 
gravé  dans  la  Relation  du  voyage  sous  le  nom  de  mégapode 
Duperrey ,  megapoàiat  Daperreji,  et  sous  le  n."  36.  Il  difTèré 
surtout  des  autres  espèces  en  ce  qu'il  porte  une  huppe.  Le 
cou  et  les  parties  inférieures  sont  ardoisés;  la  huppe,  les 
ailes  et  la  queue,  sont  d'un  roux  brun)  le  bec  et  les  pieds 
sont  blanchâtres.  (Ca.  D>) 

TA  VOUA.  (Ornith.)  Ce»t  le  papegai  tavoua.  (Cb.V.) 

TAVOULOU.  (Bo(.)  La  plante  qui  porte  ce  nom  à  Mada- 
gascar, est  congénère  du  Tseea  de  Rumph  et  de  Forster, 
genre  voisin  des  narcisséea.  (J.) 

TAVOUTALA.  {Bot.)  Rochon  cite  ce  nom  d'une  plante 
orchidée  de  Madagascar,  k  racine ' tubéreuse  et  à  âeurMe 
couleur  gris  de  lin.  (}.) 


,,-çrihyGoo^le 


TAX  355 

TAWA.  (Onu'A.)  Nom  hotlentot  du  >ooI-n«i{a  mala- 
chite de  M.  Vieillot.  (Dbsu.) 

TAWNY-OWL.  (Ornith.)  C'est  le  chat-hoant ,  tlrizaiaeo 
et  atriduta,  dans  la  Zoologie  brjUnaique.  (Cb.  D.  ) 

TAXA.  [Bot.)  Rauwolf  perle  d'une  gomtde  ou  réilne  de  ce 
nom ,  apportée  de  Pêne ,  semblable  à  l'encent  ou  à  la  gomme 
ammoniaque  ,  laquelle  est  produite  par  ud  cyprès.  (  J. } 

TAXANTHÈME,  Ttixanthemum.  {Bot.)  Genre  de  plantea 
dicotylédones,  a  Reura  complètes,  p olyp étalées ,  régulières, 
de  la  famille  des  plomhagiaéei.  Ce  genre ,  établi  par  M.'  Hob. 
Brown,  comprend  la  plupart  des  espèces  de  tttUioe  de  Linné 
qui  répondent  aux  limonium  deTournefort.  Ceux  qui  ne  l'ad- 
mettront pas,  réuniront  au  ttatiee  l'espèce  suivante. 

TAXANTHàHE  AUSTRALE  ;  TaTattÛiemum  australe,  Rob,  Brown, 
Noy.HoU.,  1,  pag.  436.  Plante  delà  Nouvelle-Hollande  ,  dont  . 
les  fleura  sout  disposées  ea  épis  latéraux,  munis  de  deux  ou 
trois  bractées.  Leur  calice  est  en  forme  d'entonnoir  i  son 
limbe  scarieux ,  a  cinq  plis,  à  cinq  dentsi  la  corolle  rom- 
posée  de  ànq  pétales,  ou  un  seul  A  diviHons  très-profondeRj 
cinq  étamines  insérées  sur  les  onglets  des  pétales;  cinq  ,  plua 
rarement  trois  styles  distiacto  ;  une  capsule  membraneuse, 
uuivalve ,  indéhiscente ,  ne  renfermant  qu'une  seule  semence,  i 
(Po.a.) 

TAXANTHEMUM.  {Bot.)  Voyei  Limoniok.  (J.) 

TAXICOBNES.  (  EtUom.  )  M.  Latreille  nomme  ainsi  une 
famille  de  coléoptères  hétérom^rés,  dont  les  antennes  ,  en 
masse ,  sont  le  plus  souvent  perfoliées  ;  tels  sont  les  diapèrea, 
les  hypophlées,  les  cnodalons,  les  tétratomes,  etc.  Cette  fa- 
mille correspond  k  celle  que  nous  avions  nommée  les  Mrcri- 
TOBiEs  ou  FoHfiivoREs.  Voyci  ce*  mots.  [C.  D.) 

TAXIDEHMIE.  La  taxidermie  est  l'art  de  préparer  et  de 
conserver,  pour  les  collections,  les  objets  d'histoire  naturelle. 
Ce  mot  est  formé  de  deux  racines  grecques ,  qui  sont  rd^iç , 
arrangement,  ordre,  et  J^ffia,,  peau  :  ce  qui  s'appliquerolt  seu- 
lement à  la  préparation  des  peaux ,  mais  que  par  extension  on 
a  étendu  à  la  conservation  de  toutes  les  productions  toolo- 
giques. 

Cet  art  est  tout  moderne  ,  ainsi  que  son  nom  {  car  il  n'y  a 
lien  d'analogue  sons  doute  Â  ces  peaux  {rossiérementdeâsé- 
5a.  s3 


,,-erihyGoo^le 


M*  TAX     • 

«kén  et  rfmplief  de  paille,  d'oà  est  venu  le  mot  triml  d'«n< 
pmUer,  seul  employé  encore  par  le  vulgaire,  et  ces  animaux 
ooawrvÀ  aujonrd'tiui  .dans  nos  musées,  qui  rivalisent,  par 
l'élégance  da  leun  formes  et  la  justesse  de  teura  proportions, 
aveo  lea  êtres  vivana  dont  ils  ne  sont  que  les  débris.  Long- 
teaapa,  en  cfTet,  nets  collectious  ne  furent  qu'un  charnier  oik 
desaùvaiucdesséckés,  des  fragmeus  depeauK,  éteient  épars, 
maela  ponv  f observateur ,  et  ne  lui  donnaient  aucune  idée 
4a  la  natare.  Ce  n'est  que  lorsque  la  taxidermie  ou  du  moins 
•M  prÎBCÎpaix  procédés  furent  créés  ,  qu'une  nouvelle  source 
d«  jouissances  vint  s'offrir  aux  amateurs  ,  que  les  natura- 
liales  purent  compter  sur  la  représentation  matérielle  et  du- 
rable de  l'objet  de  leun  études  ,  et  que  des  moyens  de  com- 
paririaon  iirécusables  vinrent  servir  la  science.  Le  célèbre  de 
Réaumur,  dont  le  cabinet  étoil  cité,  aroit  tous  ses  oiseaux 
deorcMs  et  pendus  par  le  bec  avec  un  fil.  On  conçoit  aisé- 
meatle  peu  d'attraitquedevoient  avoir  ces  volatiles,  quelque 
tùt  l'éclat  de  leur  plumage.  La  taxidermie,  telle  qu'elle  est 
aujourd'hui,  est  dçnc  d'origine  toute  françoise  ;  car  c^est  de 
MOUS  que  les  HolUodois  en  reçurent  les  principes,  et  oagùères 
encore  les  Anglois  en  ignoroient  complètement  les  préceptes. 
Cependant  les  Allemands  avoient  créé  un  procédé  fort  remar- 
quable pour  conserver  1m  oiseaux.  Son  plus  grand  avantage, 
il  est  vrai,  oonsiatoit  à  flutter  les  yeux;  car  il dénaturoit  trop 
les  obiets  pour  qu'il  fut  pouible  de  lui  accorder  la  moindre 
confiance  pour  l'étude.  IJi  formoient  avec  les  plumes  coUéea 
sous  des  verres  des  sortes  de  dessins  d'oiseaux  artistement  ar- 
rangés ,  tris- agréables  à  la  vue,  mais  beaucoup  moins  utiles 
pour  l'étude  que  des  dessins.  Nous  ne  suivrons  pas  les  progrès 
de  cet  art  ',  afin  de  ne  pas  trop  grossir  eti  article  et  de  ne 

1   Liite  dei  sDiraf»  de  tiiidemiii  publia  en  France  : 

Mémoirt  àutruclif  tmr  la  numiàrt  Je  rtttnMtr  tt  dt  prip^rer  Ut 
Httrft  carioiitii  d'ki'iloire  natunUt ,  i  toL  in-d.*  Ljon,  1756.  On  J 
■  joint  le  Mémoire  de  H-  Dsliainel,  tatituU  :  Atupoar  It  Irampcrl  par 
mer  dei  arbret ,  dei  plaxtti  viracei,  dei  timencet  it  dtditertu  autre» 
earioiUii  d'histoire  natureUe. 

Manière  de  conierrer  Ut  animaux  detièchii ,  Jouraal  de  pb^iiqne, 
Mme  a  el  lom»  4. 

2MV«  «MMcnanC  ■»  prteitU  p«af  fréfwr  dtt   «(Mac ,  d»*  pHits 


,,-erihyGOOglC 


TAX  "S 

pu  lui  Aoaaet  noe  étendue  disproportionnée  avec  le  reitc 
de  Vourruge.  Il  nous  suffira ,  avant  d'entrer  directement  en 
matière,  de  signaler  les  importana  services  que  M.  DvIVeiDe, 
chef  du  Ufaoratoirc  dn  MuiAim  ,  lai  â  rendns  pendant  plnl 
de  trente  «nnén,  et  par  son  expérienee,  et  par  Tesceltent 
«rticle  qu'il  a  publié  à  ce  sujet.  Atifourd'hui  de  BotnbrCuA 
préparateurs  excellent,  k  Paris,  k  monter  les  animaux  ,  el 
parmi  eux  noua  citerons  surtout  H.  Florent  Prévost  ,  qui  y 
joint  une  connoissancc  étendue  de  ces  êtres. 

Objets  néceuaires  pour  conserver  les  dipotùtlet  det 
animata:  et  pour  les  monter. 

Pluueura  des  objets  que  nous  allons  indiquer,  ne  sont  pas  In- 
dîspenMblemtrnt  nécesuiret  ;  mais ,  en  (ïcifhant  le  traraîl,  ila. 
tendent  à  ïon  perfectionnement.  Ils  consistent  en  plusieurs  scaU 
pels;  deux  paires  de  ciseaux  idempincn  à  disséquer;  deux  on 
trois vrillesi un  petit  marteau;  une  ou  deux  limes,  pour  Unier 

^maàmpHet  tt  aMrti  aummix  par  U  ikoyeit  lie  Fither,  pir  J.  A.  Ckip* 
Ul,  Jonmal  d«  phyiiquc,  tome  17.  , 

Ti-ailè  mr  la  mmnUre  d'emfmilUr  tt  ie  ceiuentr  1er  talBuai*  M  lt> 
pttltteriet,  par  VtMbi  Maneuc,  1  *bI.  id-ii.  Parit,   x-jb^. 

Mémoire  lur  la  nianiire  de  préparer  Ut  oUeaax  morlt ,  «le.  ,  par 
Maudujt,  Encjciop. -métliod.  (hitt.  dea  oiieiui),  tome  i",  >■*  p*TI.( 
page  435. 

Mémoire  tur  lei  ntefeiu  de  préparer  ef  de  eoiutrter  ht  ^nadrupèdei 
et  tel  oiteamx  dettMi  à  firner  det  raUeetiotu,  etc.,  par  P.  Pldcl, 
Jonm.  et  ptijiiqua,  tVBM  3g. 

Jf^BKiJr«,cle.tpar  Cuardin,  1  la  Gd  de  aon  Traité d'eniAologi*. 

L'ert  d'empailler  Ut  aiieaiut,-pi  Hénan,  1    (al.  in4.*   itai. 

Méthode  de  cotiierter  el  de  préparer  Ui  aniaumx  de  telUej  ht  clatteê, 
parHitolai,   1  lol.  io8."  Pari»,  i6oï. 

^rt  d'emp'ilhr  ht  Mieaux,  par  Hnnton- FonteDÏHe  et  Hénon,  1  I* 
■aile  da  Traita  jlëm.   d'orDilhologi*,  t  io\.  in-S.*  Parii,  iflii. 

Taxidermie,  parDurreine,  Nou*.  DicL  dliiit.  natnr.  de  D^lerrille, 
i."  Mit ,  tome  SI  ,  it  a.*  MU. ,  tvaie  3t  t'P*B*  ^"' 

MaKMal  de  laxidtrmh  i  l'amgt  dtfmarltu,  far  LaiMn  |  (Il  attMel, 
Inaéi^  darw  lei  AiMalai  matiiimc*  et  coionlalei.  Paria,  3.*  pwtîa',. 
1819. 

Manatfde  taxidermie,  par  Boilard,  i  toI.  in-iS.  Paria,  iBi^, 
Traité  de  taxidervùe,  par  Dapool,  ■atanliala-yHparalcar»  ■  v«L, 


,,-erihyGoo^le 


«6  TAX 

les  fils  de  fer;  un  poinçon  trés-fin,  pour  perfi)rerIe>Un«;iiit 
pelil  élsu-  de«errurier ,  pour  redresser  la  charpente  métal- 
lique 1  deux-t>ecs  à  corbin,  l'un  rond  et  l'autre  plat,  pour 
faire  lea  boucles ,  etc.;  une  tenaille  incisive ,  pour  couper  le 
fil  de  fer'escédant  ;  une  tige  en  bois  ou  en  fil  de  Ter,  pour 
mieux  ranger  les  corps  spongieux  dans  la  dépouille  des  anî- 
maux;  un  petit  croc  tenu  par'une  corde  ,  pour  suspendre  les 
oiseaux  dans  le  dépouillement,  quand  ils  sont  volumineux 
et  qu'on  est  privé  d'aide»  du  fil,  des  a^uilles;  une- curette, 
pour  enlever  le  cerveau  par  le  trou  occipital;  une  collection 
de  El  de  fer  ou  de  laitont  du  savon  arsenical ,  tan  ,  alun  ,  etc. 
(  voyeï  PrétervOtifi  )  j  de  la  gomme  arabique  ,  de  l'essence  de 
térébenthine ,  du  vernis ,  etc.  -,  du  chanvre  ,  lin ,  coton ,  char- 
pie, mousse,  crin,  etc.;  sable,  son,  .etc.  (pour  remplir  le 
corps  des  animaux  :  Il  ne  lâut  jamais  se  servir  de  plantes 
marines  ,  fucus  ,  ulves ,  etc.  ,  qui  sont  hygrométriques  :  la 
caragate ,  nommée  crin  végélal ,  barbe  apagnole  [  tillandiia 
mneaidet  ] ,  qtxi  sert,  aux  Antilles,  à  l'emballage  des  objets 
précieux  qu'on  envoie  en  Europe ,  peut ,  par  son.  élasticité  et 
■'  son  analogie  avec  le  c^in  animal,  remplacer  avec  succès  notre 
chanvre  pour  le  remplissage  des  animaux  un  peu  volumi- 
neux); desjuchoirs  de  différentes  dimensions,  pour  suppor- 
ter les  oiseaux  ;  des  planchettes  (épaisseur,  largeur  pfopor- 
tîonnëes  aux  animaux  qu'elles  doivent  porter  ]  ;  un  tablier  ; 
des  chiffons ,  pour  essuyer  '^  ^^og ,  les  malpropretés ,  etc.  ;  du 
papier  commun ,  pour  tailler  des  bandes  qui  doivent  sou- 
tenir les  ailes ,  la  queue ,  et  servir  à  divers  usages  ;  des  épin- 
gles; une  coUettiob  d'yeux  d'émail  ^on  trouvera  ici  la  ma- 
nière de  faire  les  yeux  d'émail,  d'après  l'abbé  Manesse);  et 
enfin  des  pinceaux  (ils  sont  destinés  par  leur  grosseur  assortie 
à  induire  l'intérieur  des  peaux  de  préservatifs ,  etc.  ). 

Préservatifs, 
Parmi  les  objets-  d'une  nécessité  première  se  rangent  les 
substances  ou  les  compositions  qui  servent  k  préserver  les 
WiimaiLix  d'une  desthiction  inévitable.  Beaucoup  ont  été  pré- 
conisées; une  seule  parait  remplir  toutes  les  conditions  vou- 
lues: c'est  le  savon  de  Bécsur  ,  dont  nous  parlerons  en 
dernier  lieu. 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TAX  ;  3S7 

Lea  eompoùUou  «nplajrées  par  leurs  diren  ratenn,  dans 
l'intention' d«  préservée  lei  peaux  de  la  putréfaction. ou  de 
la  voracité  de  certains  insectes  ' ,  vont  être  successivement 
indiquées. 

1  .*  Alun  de  roeht.  &nplayé  par  l'abbé  Maoesse  sur  les  peaux 
fraichement  dépouillées,  ses  propriétés  acres  et  caustiques 
fixoieul,  suivant  lui,  la  graisse,  et,  se  combinant  avec  le 
ferment  destructeur  avant  son  entier  développement,  pou- 
vDtent  en  neutraliser  l'action. 

Lorsque  le*  peaux  sont  aèciiet  ,  le  même  auteur  recom- 
mande l'usage  de  l'alcali  fixe  de  soude. 

a."  .SuHirné  eorrosi/.  ' Certaines  personnes  ont  cru  retirer 
quelques  avantages  en  saupoudrant  de  su)>limé  l'intérieur  de* 
peaux,  apréi  avoir  étendu  une  couche  de  vernis  pour  le 
maintenir.  On  lui  adjoignoit  généralement  du  nitre,  du  sou- 
fre ,  du  tabac  ou  du  musc ,  réduits  en  poudre. 

3.*La  ehaux  d'ar*enic,  Vqrpimtntfle  réalgar-,  le  vert-iU-grit, 
employés,  d'après  quelques  ouvrages,  soit  en  poudre,  soil 
dissous  dans  l'eau  ,  doivept  être  expressément  rejetéa  dans  la 
pr^aration  des  peaux.  , 

4.°  IiC  ton  en  poudre ,  joint  à  l'alun  ou  au  eampfare ,  sert 
à  dégraisser  les  peaux  d'animaux  un  peu  volumineux ,  et  doit 
toujours,  dans  ce  cas,  précéder  l'emploi  du  savon  arsenical. 

6°  Vatettct  de  Urébeathine  est  appliquée  à  l'extérieur  des 
animaux  ,  en  remplacement  du  savon  arseoical ,  qui  n'est 
placé  que  dans  l'intérieur  des  peaux.  , 

6."  Il  en  est  de  même  de  l'huile  de  pétrole. 

7.°  Le  tou/re  ou  les  vapeurs  qui  résultent  de  sa  combus- 
tion ,  ont  pendant  long-temps  été  employées  comme  le  moyen 
P^r  excellence  de  détruire  ou  chasser  les  insectes  développés 

1  Lm  iDiMtei  qni  diroreat  lei  colUotioni  d'bi>toira  natorcll*  sont: 

Le*  dermtttti  ù  deux  point!  hlaiici  «t  eaoi  dn  l^rd.,  dont  1«  aire- 
loppemaat  et  calai  di  Icun  Itrirat  ne  tont  bien  compleu  fua  de  Slan 
k  Octobre. 

Le»  aalhrinei  à  broderie,  lei  amoarelttt,  qm  Sont  tenr  ptni  grind 
ravage  en  Mai ,  Juin  et  Juillet. 

Let  bnichti  à  baades,  redontablet  en  automne  et  en  hiTcf ,  peu  dsoi 
le  ptinlempi  et  jatnaii  dani  l'M. 

Pluûauri  ttigntt ,  fui  m  denlop^nt  d*  T^n  k  6ept«a>bi«. 


,,-erihyGoo^le 


H8  TAX 

du»  In  oollcctiom.  Maia  on  «  iCBarqaé  qne ,  mim  TcmpUr 
ConitaiBnciit  le  but  désira ,  lea  vapcun  de  Ëoufre  avaient  riii> 
convénient  de  ternir  certaioei  couleun  «t  d'ea  changer  loti- 
letnent  d'autres,  surtout  chei  let  oùeaux.  Cependanl,  daule 
cai  oii  l'on  voudroit  «'en  servir ,  voici  le  procMd  mis  es 
luage  pic  Muidnyt ,  k  qui  on  en  est  redevable. 

«  Ve  mieux  et  le  plus  commode ,  dit, cet  auteur,  est  de  w 
c  servir  de  fleur  de  nufre.  On  la  vene  dans  un  vaie  de  terre 
«  et  l'oD  y  met  le  feu  eu  deux  ou  trois  eudroili  avec  un  pa- 
«  pier  allumé  i  on  plaee  la  terrine  sur  le  fond  de  la  boite 
«  qui  contient  les'  oiseaux  ;  on  referme  la  eoulÎMe  de  celte 
«  botte  1  l'acide  sulfureux  se  dégage  lous  la  forme  d'une  va- 
«  peur  ou  fumée,  qui,  en  a'aecumulant ,  devient  blanehAIre. 
«  On  doit  employer  asseï  de  soufre  pour  que  la  vapeur  qui 
«  se  dégage  pendant  la  combustion  ,  remplisse  toute  la  boite 
«  et  l'obscurcisse  au  point  qu'on  ait  de  la  peine ,  en  regsp* 
«  dant  k  travers  les  verres,  à  distinguer  les  oiseaux  les  plus 
«  gros  i  on  ne  doit  au  moins  les  voir  que  tr^s-i  m  parfaitement. 

«  Une  boite  baute  de  cinq  pieds,  large  de  trois,  en  ayant 
«  un  de  profondeur,  exige  un  quarteron  de  fleur  de  sonfre. 
«  Lonfie  l'on  retire  la  terrine  où  la  combustion  s'est  opérée, 
«  on  doit  prendre  do  précautions  pour  ne  pas  respirer  la 
«  vapeur,  qui  pourrolt  incoramoder  fortement. 

■  Cette  opération  ne  se  (kit  guire  que  psr  un  temps  sec  t 
«  et  la  poussière  qui  est  tombée  sur  les  plumes  des  oiseaux , 
«  s'enlève  avec  du  colon  ou  Irs  barbes  d'une  plume  ordi* 
«  naire.  On  nettoiera  les  v'tres  de  la  boite,  ternies  par  ta 
«  vapeur  ,  avec  du  blanc  d'ËspagoA  * 

8."  La  lifUfur  tonnante,  recommandée  par  le  cbimitte  Ni- 
colas ,  qui  faisott  opérer  une  sorte  4e  macération  aux  pe^nx , 
est  ai  RM  composée  : 

Tan  ,  ou  éeorcedc  jeunes  cbénes  en  poudre.     7S0  gramm. 

Alun .    .    .    .  ^ .      1 10 

Eau  commune. 10  kilog. 

On  fait  infuser  le  mélange  à  froid  pendant  deux  jours  ,  et 
on  le  remue  de  temps  en  temps.  . 

g."  Pommade  taronatme.  M.  Nicolas,  son  asteur,  présenta 
cette  pommade  comme  plus  avantageuse  que  le  savon  ane> 
aical,  (urtout  dans  n  compositian,  qui  est  innoceste  et  qui 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TÀX  «59 

n'expow  le  prépanlnr  i  umin  dnfcr.  Par  h  nattirt  H- 
ronneuM  ,  elle  entretient  la  aouplew  de  la  psia  tt  la  pro> 
cure  même  a  celles  qui  sont  dépouilléei  depuis  longtemps. 

Voici  la  formule  et  la  aiani^re  de  l'en  servir: 

Savon  blanc  ....     5oo  gramai. 

Potasse aSo 

Alun  en  poudre.  .  .  lao 
Eau  commune  .  .  .  looo 
Huile  de  pétrole  .  .  lao 
Camphre lao. 

Apti»  avoir  coupé  le  savon  par  petites  tranches ,  on  le  vM 
dans  une  terrine  que  l'on  place  sur  un  feu  modéré ,  dans  un 
petit  fourneau  ;  on  verse  l'eau  par-dessus  ,  et  on  y  ajoute  !• 
potasse:  quand  ,  par  le  secours  de  la  chaleur,  le  tout  forme 
une  espèce  de  pile  molle  ,  on  y  jette  l'alun  ,  et  on  verse  par- 
dessus l'huile  de  pétrole;  on  agite  bien  le  mélange;  puis  on 
Atcla  terrine  du  feu,  et  lorsque  la  matière  est  presque  froide, 
on  y  ajoute  le  camphre  réduit  auparavant  en  pite  dans  un 
mortier  avec  na  peu  d'alcool  ou  esprit  de  vin;  oa  triture 
alors  parfaitement  le  mélange  ,  et  on  le  conserve  dans  des 
pots  de  verre  bien  bouchés. 

PouT  s'en  servir,  on  en  prend  une  petite  quantité,  qu'on 
d^ie  daBsTean  jusqu'à  consistance  d'uue  bouillie  claire,  et 
qu'on  froHc  anr  l'intérieur  des  peaux  avee  un  pinceau. 

lo.'  Uqmar  amère  tpirilÊieyêe.  Cette  recette ,  proposée  par 
l'aulenr  dea  précédentes ,  n'étftit  uritée  que  pour  les  surfticn 
extérieurei  oJi  il  n'appliquolt  pas  de  poanade  savoaaeuie. 

Telle  est  ta  composition  i  ' 

Savon  blanc ,  coupé  par  tranches  trèa^tlnees.      3o  granm. 

Camphre  réduit  en  petit!  fragadens    ....       6a 

Coloquinte  concassée    ...i •      60 

Esprit  de  vin > loim. 

Oa  ihit  infuser  le  tant  à  froid,  pendant  quatre  k  éinq 
jours,  dans  une  bouteille ,  ayant  Min  de  l'agiter  de  leaips  e* 
teoipt)  après  qaoi  oH  fWl  passer  lu  liqdeuF  à  travers  un  pa- 
pier g^i'^ct  oA  1^  GdMerVc,  poar  l'usage ,  dstuan  Sittoh 
Irien  bouehé. 

1 1.°  Ssvtm  arteiHBUl  ou  it  Béeauf,  Cette  campMltitm  ^  due 
k  rapothicsire  Bécœur,  dont  elle  porte  le  nom,  doit  ttatir 


D,gt,,-erihyGOO^lj2 


5««  TAX 

lien  de  pmqne  tonfca  la  autres ,  >ai1onf  pour  le*  Tajr«- 
gcuwa.  En  prenant  quelques  précattHoiis  par  rapport  à  l'arse- 
DÏc ,  qui  en  e«t  la  base ,  on  n'a  rien  à  redouter  de  son  usage. 
La  commodité  de  son  emploi ,  l'entière  conservation  qu'elle 
procure  aux  animaux,  doivent  surtout  la  foire  «dopter  géné- 
ralcmeut,  et,  quoique  dépréciée  par  beaucoup  de  personnes, 
lui  donner  la  juste  prMminence  qu'elle  mérite  sur  tous  les 
autres  moyens  usités  à  titre  de  préservatifii. 

Le  Muséum ,  d'ailleurs ,  en  a  constaté  l'ecoellence  en 
employant  le  aavun  de  fiécœur  dans  ses  préparations  journa- 
lières: 

Tels  soBt  les  iagrédieni ,  et  telle  est  l»  manière  de  imn 
tenir  I 

Prenez  t 

Oxide   blanc  d'arsenic  (  arsenic 
blanc  de  commerce)     ....  340  grarom. 

Fotasse 9b 

Chaux  en  poudre 3o 

Savon 340 

Camphre. la 

On  commence  par  triturer  le  csmphre  dans  nn  mortier 
avec  un  peu  d'esprit  de  via.  Quand  il  est  dissous,  on  y  ajoute 
la  potasse ,  l'arsenic  et  la  chaux  en  poudre ,  puis  le  tavoa  dé- 
coupé par  morceaux;  on  bat  bien  le  mélange  avec  un  pen 
d'eau,  jusqu'à  ce  que  le  tout  ne  fasse  qu'une  masse  bien  unitf. 

Qn  délaie  ensuite  une  certaine  quantité  de  cette  pâte  sa- 
vonneuse dans  l'eau,  quand  on  veut  en  faire  usage  ;  et  voici 
comment  on  l'emploie  sur  la  surface  interne  des  peaux: 

On  a  deux  ou  trois  pinceaux  de  rechange  ;  on  en  choisit  un 
que  l'on  imbibe  d'unp  dissolution  de  cette  pâte  (  consistance 
de  crème).  Oq  l'introduii ,  ainsi  imprégné,  dans  le  crime  par 
le  trou  occipital,  On  continue,  après  avoir  retourné  la  peau  , 
à.étendre  cette  drogue  dans  l'intérieur  du  cou,  du  corps,  db 
dos  ,  Aanfi  les  cuisses  ,  etc. ,  partout  enfin  où  la  peau  pen 
éeorchée  en  indique  le  besoin.  On  doit  éviter  d'en  pUcer  aux 
parties  extérieures,  ni  d'en  laisser  tomber  sur  les  plumes  ou 
sur  les  poils,  qui  s'agglutineraient  et  contrari croient  l'opé- 
rateur. 


n,gn,-.rihypOO^IC 


TAX  5Si 

Méthode  pour  conserver  et  mouler  les  dépouilles 
des  quadrupèdes. 

On  n'indiquera  qu'un  procédé  mixte ,  applicable  à  tous  les 
quadrupèdes  d'un  volume  ordinaire  ,  que  les  naturalistes 
pourront  préparer  dans  leurs  voyages.  Les  animaux  qui,  par 
leur  volume  ou  leur  conformation  ,  exigeroient  l'emploi  de 
procédés  plus  compliqués,  n'étant  guère  susceptibles  de  les 
recevoir  dans  les  explorations  lointaines  ,  on  aura  recours 
à  l'article  Taxidermie  de  M.  Dufresne  (Nouv.  Dict.  d'hbt. 
nat.,  iom.  31,  éd.  de  iSaS]  ,  ou  au  traité  de  M.  Nicolas, 
intitulé  Méthode  de  conserver  et  préparer  le*  animaux  de  toutes 
let  cUutet:  un  vol.  ia-S.°i  eo&a  on  pourra  consulter  le  Traité 
sur  la  marUire  i'empailler  et  de  conserver  Us  animaux,  let  gelle- 
Uriet  et  les  laines,  de  l'abbé  Maneste.  Paris,  in-ia,  1787. 

'  Da  d^ouiltemei^, 

1.*  On  doit  mesurer  avec  use  corde  toutes  les  parties  d'un 

animal,  afin  de  conserver  avec  exactiludeses.  proportions  ,■ 

'Remplir  la  gueule.(robjet  à  préparer  étendu  sur  le.  dos  et 

sur  une  table)  arec  de  l'étoupe,  afin  d'empêcher  le  sang  ou 

le  mucus  de  se  répandre  sur  la  fourrure  et  de  la  tacher.; 

Lavei  légèrement  avec  de  l'eau  tiède  les  lacbea  sanguino- 
lentea  qui  leroient  éparses  sur  la  peau  par  suite  de  ble»- 
■ures  ; 

Passer  un  fil  de  chanvre  par  les  narines ,  et  le  n^^  «n- 
Jessous  de  la  mâchoire  inférieure  ,  pour  donner,  après  le 
dépouillement  entier  ,  la  facilité  de  retirer  la  tête  engagée 
dans  la  peau  du  cou. 

-3.°  Ensuite ,  avec  un  scalpel  et  une  pince,  d'abord  inciser, 
puis  disséqaer  les  parois  du  ventre,  depuis  la  partie  infé- 
rieure du  sternum  jusqu'aux  branches  du  pubis,  en  suivant 
tine  ligne'  droite  et  faisant  attention  aux  organes  générateurs , 
qu'on  doit  ménager. 

On  dissèque  latéralement  les  muscles  du  ventre  ;  et,  rendu 
au  point  où  on  éprouve  de  la  difficulté  pour  continuer  la 
dissection,  on. fait  en  sorte,  en  refoulant  en  dedans  les  pieds 
de  derrière ,  d'obtenir  une  saillie  qui  mette  à  même  de  sec- 


n,gi,,-.^hyGoo^le 


56a      ■  TAX 

tionner  le  membre  dans  PcrHcuUtion ,  et  uiriout  d'enlever  lea 
chaîn  itni  couvrent  les  os. 

Parvenu  i  la  naissance  de  la  queue ,  ou  mieux  à  son  inser- 
tion, on  coupera  les  anneaux  osseux  qui  la  constiluenl  ;  elle 
le  trouve  ainsi  isolée,  mais  tenant  toujours  à  la  peau^ 

La  queue  étant  coupée  ,  après  avoir  placé  une  ligature  k 
l'intestin  ,  afia  d'empêcher  la  sortie  des  matières  fécales,  on 
continuera  i  lever  la  peau  de  dessus  les  chairs,  soit  avec  les 
doigts,  soit  avec  le  manche  ou  la  lame  d'un  scalpel.  On  opè^ 
rera  ensuite  son  isolement  par  des  tractions  ménagées;  car 
l'adhérence  de  la  peau  sur  le  dos  est  assez  forte  ;  et,  par  des 
eSbrIs  mal  calculés ,  il  serait  facile  d'en  déchirer  quelques 
portions. 

Les  griSes  de  quelques  animaux ,  celles  de  la  famille  des 
chats,  par  exemple,  doivent  être  envoloppées  par  quelques 
tours  d'une  petite  bande  de  linge,  afin  qu'elles  ne  puissent 
s'accrocher  et,  par  suite,  déchirer  la  peau  des  pattes,  iore- 
qu'on  la  sépare  des  chairs  qu'elle  renferme. 

Là,  il  deviendra  nécessaire  de  sectionner  les  jambes'  de 
devant  dans  leur  articulation  avec  l'épaule. 

On  achèvera  ensuite  le  dépouillement  du  cou  ,  et  enfin  de 
la  base  de  la  léte,  que  l'on  isolera  du  corps  écorché  avec  ua 
■calpet  k  lame  un  peu  forte. 

On  enlèvera  les  muscles  qui  sont  sur  les  os  du  cr&ne ,  oeux 
qui  entourent  les  os  des  jambes  ;  on  dégraissera  le  plus  pos- 
sible la  peau  du  tissu  cellulaire  qui  peut  être  resté  sur  qnei- 
qnes-vns  de  ses  points. 

On  introduira  par  le  troB  occipital  une  curette  susceptible 
d'y  entrer  avec  focililé,  et,  par  son  moyen  et  par  fragnmu 
on  y  enlèvera  en  totalité  la  masse  du  cerveau. 

Enfin ,  en  dernier  Jieu  on  doit  enlevé''  les  globes  des 
yeux  de  leur  orbite,  pour  y  faire  succéder  plus  tard  des  yeux 
artificiels. 

L'intérieur  des  paupières  est  enduit  de  préservatib  et  rem- 
pli provisoirement  de  coton.  L'animal  alors  passe  au  denxièdic 
temps  de  la  préparation. 

Des  toiiu  à  donner  aprit  le  dépoitillemmU, 
La  peau,  débarrassée  de  la  graisse  ou  des  fibres  ebantnei 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TAX  .      Î6' 

nstée»  sur  h  surfece ,  sera  saupoudrée  de  tan  Uen  polrérûé 
«u  de  toute  autre  poudre  ailringente  ,  avec  addition  de 
camphre  ou  d'alun.  Ce*  matières  Krvent  princiiMleineBt  k 
absorber  les  sucs  eMentietlement  huileux  que  Uiiient  rainler 
les  aréolei  du  tiuu  cellulaire  ou  de  la  peau. 

Les  at  des  jambes,  religieuse  m  eut  contervea  dans  le  dé- 
pouillement, mais  entiércmeDl  nettoyés  de  toute  fibre  char> 
nue  adhérente,  seront  enveloppés  par  des  tours  de  filasse  , 
sur  lesquelf,  plus  lard ,  on  ajoute  encore  d'autres  circonvo- 
lutions méthodiques  de  filasse  ,  mais  destinées  ,  pelles-là,  à 
rendre  les  formes  qu'ofTroient  les  membres  de  l'animal  vi- 
vant. 

On  doiticî  retourner  la  pean  de  l'animal,  enseiervantdu 
bria  de  ficelle  passé  dans  les  narines  i  ce  qui  permet  de  ra- 
mener la  tête  à  travers  la  peau  du  cou. 

Cette  peau  est  loignetisement  étendue  surta  table,  l'ouver- 
ture en  avant,  pour  pouvoir  être  plus  Facilement  enduitede 
savon  arsenical ,  que  l'on  étendra  régulièrement  dans  son  in- 
térieur, au  moyen  d'un  pinceau  k  mancbe  un  peu  long,  et 
en  suivant  la  recommandation  faite  à  l'article  Préttrval^. 

La  dîsjolution  de  cette  pâle  arsenicale  sera  plus  on  moins 
épaisse,  mais  elle  doit  être  plus  consistante  que  liquide,  pour 
opérer  avec  succès;  elle  ne  sera  placée  absolument  que  dans 
rtnlérieuF;  d'autres  substances  moins  actives  doivent  être 
préférées  pour  tout  ce  qui,  À  l'extérieur,  demande  un  pré- 
■enralif.  ' 

On  adjoindra,  s'il  est  nécessaire ,  du  tan,  dn  camphre  ou 
de  l'alun  ,  étendus  sur  la  peau ,  avant  d'y  appliquer  la  cou- 
che de  savon  arsenical.  Dans  des  vues  pareilles  ,  on  peut 
couler  de  l'huile  de  pétrole  dans  l'intérieur  des  jambes  ,  ou 
y  pratiquer  des  injections  d'essence  de  térébenthine.  Uais  il 
est  assez  difficile  de  Aire  bien  pénétrer  ces  divers  genres  depré- 
servatifs,  et  par  conséquent  on  devra  enlevei-  le  plus  nînu* 
tieusement,  de  ces  parties,  la  {rsisse  on  les  chairs  qui  s'y 
trouvent. 

Le  tendon  qui  s'insère  à  l'os  du  l^on ,  devra ,  par  exemple , 
Ctre  ménagé  lorsqu'on  disséquera  les  jambes.  Il  joue  an  trop 
grand  rAle  dans  les  mouremens  locomoteurs ,  pourqu'il  soit 
retranché  après  la  m«rt.  Très -important  dans  les  atlitudei 


D,pt,,-erihyGOOglC 


364  TAX 

que  fon  âonne  k  l'animal  motUé,  on  doit  attacher  à  son  ex- 
trémité un  fil  un  peu  fort,  qui  va  le  fixer  à  un  des  [lointi 
de  la  charpente  métallique. 

Les  anneaux  oueux  de  la  queue  ,  conjointement  avec  leurs 
annexes,  seront  enlevés  le  plus  avant  possible  ,  remplacés , 
comme  nous  aurons  occasion  sans  doute  de  le  rappeler,  par 
des  tours  réguliers  de  filaue  sur  une  branche  de  fil  de  fer, 
dont  restrémîté  ira  rejoindre  le  cercle  dn  corps  artificiel  de 
ranimai.  ' 

Nota.  A  -ces  soins  provisoires  peuvent  se  borner  les  peW 
sonnes  qui  veulent  simplement  apporter  en  Europe  les  dé- 
pouilles des  animaux  ,  que  des  gens  exercés  reprendront  en 
.    sous-œuvre  et  prépareront  définitivement. 

Il  suffit,  après  avoir  dépouillé  un  quadrupède,  de  remplir 
exactement  et  avec  régularité  la  peau  ,  bien  enduite  de  savon 
arsenical,  et  de  recoudre  les  parois  du  ventre.  L'animal ,  bien 
enveloppé  dans  un  tieu  où  il  ne  sera  pas  susceptible  d'Ctre 
iïoissé,  tiendra  peu  de  place,  demandera  pen  de  soins,  et 
■nrlout  aura  pris  peu  de  temps  pour  la  préparation. 

Nous  allons  cependant  indiquer  les  moyens  de  monter  en- 
tièrement la  peait  d'un  animal ,  pour  ceux  qui ,  restant  dans 
les  colonies ,  veulent  se  livrer  k  ce  genre  d'occupation. 

Procédé  pour  rempOr   le  corpi   de  l'animal; 
charpente  en  Jil  de  fer. 

La  peau  retournée  mise  sur  la  table,  on  dispoatfra  le  corps 
artificiel.  La  irosseur  de  chaque  morceau  de  fil  de  fer  dé- 
pendra naturellement  de  la  grosseur  de  l'animal ,  et  l'habi- 
tude donnera  bien  vite  l'expérience  nécessaire  pour  ne  pas 
lui  donner  trop  de  raideur  ou  trop  de  foiblesse. 

Le  corps  en  fil  de  fer  des  quadrupèdes  sera  disposé  de  la 
manière  suivante  : 

N."  1 .  D'une  tige  de  la  longueur  à  peu  près  de  l'animal; 

N."  3.  De  quatre  autres  morceaux  ayant  le  double  de  ta 
longueur  de  celle  des  pattes  j  on  formera  avec  le  bec  à  corbin 
une  boucle  k  l'un  des  bouts  de  la  tige. 

.  N.*  3,  Cette  boucle  est  destinée  à  passer  par  le  trou  oc- 
cipital et  à  être  logée  dans'le  crâne  ,  où  le  reraplissagc;de 


,,-erihyGoo^le 


TAX  .  56S 

eef te  cavité  par.  du  chanvre  cpup^ ,  etc. ,  doit  la  mainlnur 
so!i  dément. 

(  On  peut  se  dispenser  de  faire  cette  boucle  ,  et  alors  le 
bout  du  âl  de  fer  sera  aiguisé  et  traversera  l'épaisieur  du 
crâne.  ) 

La  deuxième  boucle  à  faire  doit  être  pratiquée  vis-à-vis  1« 
lieu,  d'où  partent  les  jambes  de  devant,  après  avoir  calculé 
la  distance  qui  doit  natureUcuent  exister  eulre  elles  et  la 
tête.  A  cette  boucle  se  rattacheront  les  deux  fiU  de  fer  qui 
doivent  traverser  ces  mêmes  jambes. 

Ebëq  ,  la  troisième  boucle,  terminant  la  tige,  sera  prise  k 
la  distance  qui  doit  séparer  les  jambes  antérieures  des  posté- 
rieures, et  sera,  pour  ces  dernières,  le  centre  où  leurs  £ls 
de  fer  aboutiront,  conjointement  avec  celui  engagé  dans  la 
queue. 

,  La  tige  ceotrale,  assujettie  dans  le  crâne  comme  il  a  été 
indiqué,  n'est  pas  susceptible  de  vacillations,  et  doit  être 
exactement  enveloppée  de  chanvre  coupé  ou  réduit  en  petits 
flocons  ,  qui,  mollement  pressés,  rempliront  avec  exactitude 
le  cou  dans  le  développement  qui  lui  étoil  propre  dans  l'a- 
nimal vivauf.  Le  chanvre  ne  sera  pat  trop  pressé ,  car  il  s'en 
feroitdei  amas  irréguliers  dans  certaines  parties,  d'oii  résul- 
teraient des  bosselures  désagréables  et  capables  même  de 
gêner  dans. les  diverses  altitudes  à  donner  à  l'animal. 

Le  coD,  les  épaules,  bourrés  ou  remplis  avec  soin  ,  on  dis- 
pose les  jambes  de  devant  à  recevoir  deux  brins  de  fil  de  fer 
déjà  indiqués.  Les  extrémités  de  ces  tiges  métalliques ,  bien 
aiguisées,  doivent  traverser  de  dehors  en  dedans  la  gatne  où 
se  trouvent  réunis  les  muscles  postérieurs,  et  parvenir  ainsi, 
en  côtoyant  l'os  laissé  lors  du  dépouillement,  k  la  deuxième 
boucle  de  la  tige  centrale.  Rendue  là,  chaque  extrémité  est 
saisie  avec  une  pince  ronde ,  et  tordue  dans  la  boucle  le  plus 
solidement  possible.  Pour  assujettir  ensuite  d'une  manière  plus 
efiicaçe  encore  ces  fils  de  fer,  qui  glissent  quelquefois,  on 
forme  avec  de  la  ficelle  une  foule  de  nœuds  qui  les  main- 
tiennent en  tous  sens. 

On  enveloppera  l'os  et  la  tige  de  fer  de  la  jambe  avec  de 
la  filasse  non  coupée,  de  manière  qu'en  les  entourant,  on 
puisse .  fonder  avec   justesse  les  proportions  qu'avoient  les 


,,-erihyGoo^le 


W«  TAX 

membm  k  Vét»t  it  ine.  On  vbtven  entulle  de  nettre  du 
chanvre  à  la  asiuance  du  cou,  aux  épaules i  on  remplira  lei 
paroii  du  ventre  ;  on  fermera  sur  le  doi  une  uillie  temblable 
à  celle  que  lei  os  de  celte  région  deMÎnoient  naturellement. 

On  arrivera  enfin  au  niveau  de  la  troiûème  boucle.  It  sers 
aécenaire  alor*  de  passer  les  fil*  de  fer  des  jambes  de  der* 
ri^re,  de  les  fixer  à  la  bomcte,  comme  précédemment,  de 
fermer  les  saillies  musculaires  qui  s'y  trouvent ,  et  de  lirev 
le  fil  attaché  au  tendon  et  le  nouer  également  à  la  boucle. 

Figurer  avec  soin ,  on  ne  aanroil  trop  le  répéter,  les  forme* 
muitculaîres  ;  placer  sur  la  pean  du  do*  une  couche  épaisse 
de  filasse  capable  de  rendre,  ponr  certain*  animaux ,  la  roD- 
deur  de  cette  partie;  l'arranger  de  manière  à  former  saillie 
ponr  d'autres;  et  remplir  le  corps  d'une  quantité  également 
répartie  partout. 

La  tige,  beaucoup  plus  faible,  qui  doit  occuper  la  queue« 
sera  enveloppée  de  filasse  non  coupée,  et  sera  introduite  en 
entier.  Ponr  les  animaux  à  queue  aplatie,  le  castor,  par 
exemple,  on  remplira  cet  organe  de  son  ou  de  filasse  conpée 
menu  de  manière  à  pouvoir  maintenir  le  fil  de  fer,  sur  1^ 
quel  on  placera  quelques  tours  de  chanvre. 

Les  organes  de  la  génération,  bien  ménagés,  bien  enduits 
de  préservatifs,  bourrés  avec  de  la  filasse  plus  fine,  seront 
froissas  le  moins  possible  hors  de  la  couture. 

11  ikodra  remplir  les  parais  latérales  du  ventre ,  Je  dessus 
et  le  dessous  du  corps  artificiel  ;  envelopper  1«  os  des  jambes 
de  derrière,  la  naissance  de  la  queue,  les  reins,  etc.;  et, 
quand  on  jugera  que  l'on  a  assez  placé  de  chanvre,  îl  restera 
à  coudre  les  deux  bords  de  la  grande  ouverture  faite  pour 
dépouiller  l'animal. 

On  pratiquera  )a  couture  de  cette  manière: 

Passer  une  aiguille  enfitëe  d'vn  fil  asses  fort  dans  le  point 
le  plus  élevé  de  l'inctsloa ,  à  une  distance  raisonnable  du  bord 
de  la  peau ,  l'y  maintenir  par  un  ncEud  ;  ensuite  passer  l'ai- 
guille successivement  d'un  cMé  à  l'autre ,  jusqu'à  la  fin  de 
l'iocision.  Là  on  tire  sur  le  fil  comme  sur  un  lacet;  l'ouver- 
ture se  ferme,  et  on  arrête  le  fil  par  ua  nœud  solide,  qui 
doit  rester  à  denteure. 

11  est  inutile  d'observer  qu^À  mesure  qu'eirfermeilacbMaf 


D,gn,-.riDyGOOglC 


TAX  «r 

^U  K  prtfa^toil  des  etpacn  peu  garnis  de  BUti^M  spon- 
gieuses, il  faBdroit  en  placer  }a  quantité  nécessaire,  saut, 
poar  cela,  discontiauer  son  opërstien. 

On  doit  encore  se  rappeler  qu'il  est  important  qoe  la  cou- 
ture soit  pratiquée  avec  régularité,  pourse  préserver  des  fron- 
çures  que  la  peau  ne  manque  pas  de  faire  si  l'on  a  apporté 
peu  de  soin  dans  la  réunion  des  deux  bords  de  l'ouverture  ; 
fronçures  d'autant  plus  désagréables,  que  les  poils  ne  recou- 
vrent pas  les  points  de  U  couture  avec  autant  de  facilité  que 
les  plume»  le  font  cbet  les  oiseaux. 

Manipulation  de  l'animal  lorsqu'il  est  bourré. 

Le  goAt  etla  connoissance  d'ua  animal  quelconque,  doit 
vent  seuls  engager  à  lui  donner  telle  ou  telle  position.  Il  ne 
iaul  jamais  s'éloigner  de  la  nature;  mais,  au  contraire,  a'effei^ 
cer  de  l'imiter  le  plus  qu'il  est  passible. 

Les  animaux  préparés  n'offriront  jamais  de  formes  bizarres, 
des  attitudes  gênées;  mais  bien  ces  contours  gracieux,  natu- 
rels, qui  leur  prêtent  toutes  les  illusions  de  la  vie.  11  est  vnù 
que,  pour  réussir  dans  ce  cas,  la  connaissance  de  l'animal, 
de  ses  habitudes ,  de  sa  canformatian ,  devient  absolumeal 
nécessaire. 

Cependant,  pour  peu  que  l'on  veuille  observer  les  animaux 
vivans ,  on  pourra  se  pénétrer  de  leurs  formes  générales ,  puis 
de  celles  qui  entrent  dans  chaque  partie  de  leur  économie , 
pour ,  se  le»  rappelant ,  en  tirer  un  parti  avantageux  dan* 
la  plupart  des  circonstances  où  l'on  devra  faire  preuve  de 
talens. 

Quoi  qu'il  en  soit,  on  agira  ainsi: 

Ployer  les  articulations  avant  d'assujettir  l'anhnal  sur  la 
planche  qui  doit  lui  servir  de  support.  Cette  planche  sera 
percée  de  huit  trous,  à  des  dislances  jugées  convenables; 
quatrs  recevrost  les  6b  de  fer  sortant  a  travers  les  jambes, 
et  dont  les  bouts,  pour  plus  grande  solidité,  seront  retour- 
nés dans  les  quatre  autres  trous. 

Les  memfcres  ainsi  assujetUs,  la  position  déjà  ébauchée, 
■ranl  de  le  placer  avec  fixité,  l'animal  recevra  la  forme  ca- 
raelâristique  qu'on  doit  lut  laisser  par  Ja  suite;  ce  qui  con- 
aïste',  en  génétri,  à  faire  reasortirla  saillie  des  nuscles,  ion- 


,,-erihyGoo^le 


368  TAX 

ner  de  l'cxprewoii  k  U  Ute ,  aux  iambea  ;  tourner  chaque 
partie  dans  un  aeni  varié  pour  obtenir  une  attitude  ptua  frap- 
paatei  maintenir  la  rectitude  et  la  forme  dei  oreilles  par 
des  rouleaux  en  carte  ou  en  liège  introduits  dedans  et  fix^s 
par  dei  épingles  ;  faire  rétrograder,  avec  un  poinçon  effilé, 
le  chanvre  trop  amaaaé  lur  un  point,  vers  un  autre  qui  en 
■eroit  privé. 

Il  faut  aussi  aasujellir  les  lèvres  avec  des  bandelettes  de  toile 
ou  de  papier  ;le«  peindre  pour  quelques  animaux  i  soutenir 
les  poils  longs  qui  t'y  implantent,  par  des  fils  attachés  à  des 
épingles;  liuer  U  fourrure;  faire  recouvrir  par  les  poils  des 
bords  de  l'incision  pratiquée  au  ventre,  la  couture  qui  en 
téauUe;  rednaserla  queue,  ou  la  contourner  suivant  la  forme 
qu'elle  doit  avoir,  eU.  * 

Apporter  de  nouveau  son  attention  aux  globes  d'émail, 
en  cas  qu'ils  se  soient  dérangés,  j  remédier. 

Imbiber  avec  un  pinceau  fin  les  parties  extérieures  de  la 
léte,  telles  que  les  paupières,  les  lèvres,  etc.,  d'essence  de 
térébenthine.  On  se  rappellera  qu'il  est  dangereux  d'appli- 
quer à  l'extérieur  du'corps  des  animaux  le  savon  de  fiécteur. 
Si  les  poils  étoient  mouillés  par  celte  essence ,  on  lés  csiui^ 
roit  de  suite  avec  beaucoup  de  précaution. 

Des  yeux  artificieU, 

Les  yeux  ayant  été  enlevés  iotérienremenl  lors  du  dépouil- 
lement de  l'animal,  ou  à  l'extérieur,  à  travers  les  paupières, 
si  l'on  iugece  mode  plus  commode;  ils  seront  remplacés  par 
des  globes  en  verre  ou  en  émail,  après  toutefois  ayoir  placé 
au  fond  de  l'orbite,  d'abord  du  savon  arsenical,  ensuite  une 
couche  de  coton  pour  soutenir  ces  derniers.  Cependant, 
quelques  préparateurs  préfèrent  remplir  le  fond  de  l'orbite 
avec  de  la  cire  molle ,  dans  laquelle  l'ceil  artificiel  se  trouve 
enchâssé  et  maintenu  avec  assez  de  solidité. 

Les  globes,  choisis  d'une  grosseur  convenable,  traversent 
les  paupières  dilatées,  mails  ramenées  sur  eux  et  msintennes 
avec  des  épingles  bien  fines,  piquées  dans  les  commissures. 

Les  paupières  ne  tardent  pas  à  sécher  dans  la  position  qu'on 
leur  a  fait  piendre.  On  colère  alors  les  èpîngU»,  et  j>n  les 


,,-erihyGOOglC 


TAX  569 

pdat  ât  Baniére  à  rendre  leur  coloria  naturel.  (Voyec  Vit- 
ticle  analogue ,  §.  da  OUeaux.) 

Quelques  exceptions  aux  règles  précédentes. 
.    t.'  Chauve •Miiria. 

II  suffit  d'ouvrir  l'iuWrieur  du  corps ,  d'y  placer  du  pré- 
servatif, de  le  bourrer,  puis  de  le  coudre.  L'animal  est  mia 
easuite,  les  ailes  ouvertes,  sur  du  carton,  et  maintenu  par 
des  épingles. 

3."  Tenrecs,  hërissons. 

On  peut  préparer  ces  saiinaut  d'après  les  procéddi  indi- 
qués; mais  on  peut  aUsii  le  faire  de  le  manière  suivante  pour 
avoir  un  hérisson  ramassé  en  boule. 

Il  ne  faut  point  de  tige  de  fer  :  on  bourre  feimp1emen< 
l'animal  i  on  coud  l'incision  ;  on  le  suspend  dana  une*  ser- 
viette nouée  par  set  quatre  coins;  et  11  prend  de  lui-même» 
paraon  proprepoids.  Informe  globulaire  qu'il  affcctesouvcnt. 

3."  Belettes,  putois,  etc. 

Le  dos  arqué,  le  corps  très^alongé. 

4>*  Les  ëcurenils. 

Dépouiller  soigneusement  leur  quetie,  qui  est  très-cfaar- 
nue,  et  la  relouvaer  sur'le  dû.  Soigner  la  eonservâtion  de* 
membranes  des  polatouches  ou  écureuils  volansi 

Des  cétacés  et  amphibies  ;  de  leur  préparation. 
I.*  Su  dépouilUnmt. 

tl  faut  faire  une  incision  Jous  le  ventre ,  depliis  le  ueittoa 
Jusqu'à  iWigine  de  U  quèuC. 

D^ager  la  peau  de  droite  et  de  g&uche  avec  un  fort  scat- 
]tel;  coilpei'  la  colonne  épinière  près  la  t£te,  et  continuer  à 
dégager  te  corps  jusqu'à  la  queue  et  le  tdpa^c^  de  ta  peau. 

On  enlève  ensuite  à  plusieurs  reprises  les  couches  grais- 
sensés  qui  y  sont  en  trop  grande  abondance ,  et  l'on  saupoudre 
l'intérieur  de  cette  peau  avec  du  tan  bîeb  pulvérisé,  auquel 
bn  adjoiitt  aussi  de  l'aliln  et  dû  eampht-e;  pâr^elsiis  dn  passe 
une  épaisse  dissolution  de  sfcvon  artenicah 
3.'  Ou  hoOrrementt 

I»  charpente  en  fil  de  fer  exigée  pour  le*  antres  sniauiux 

63.  34 


D,gn,-.rihyGOO^IC 


l7.  TAX 

B^t  p<4bI  tmfiajit  ytNir  eemx  qui  notM  ocmpeatt  Us  nor» 
ceau  de  bob  arrondi,  auei  fort,  nt  l'usique  «ipport  qu'on 
place  dam  leur  intérieur  ;  l'utage  habituel  étant  de  les  sus» 
'pendre  aux  plafonds  des  cabîneta. 

Le  corps  est  exactement  bourré  avee  de  (grosses  étoupes, 
r^artiei  tout  autour  du  centre  en  boit,  de  DMiti^re  à  con- 
tener  les  fermes  de  l'animal.  La  peau  est  recMinie  coainie 
celle  dee  qBsdrupédes, 

3."  Soint  à  donner  en  dertùer  ritallai. 

Ob  laissera  sécher  l'oIi>el  préparé  pendant  deux  ou  trois 
naîa>  Acelte  époque  la  graisse  ou  plutAt  l'huile,  aura  maculé 
la  peau  en  divers  poinli  de  son  éteadue,  de  nwaiére  à  la 
convrir  de  tsetres  fort  laides.  On  y  remAliera  aîosï  qu'il  suîti; 

«  Prenec  de  la  pierre-ponce  réduite  en  p««drc  trèa-finei 
«  délayea-la  dans  l'huile  d'»lire,  etfrottea  le  corps  arec  une 
«  brosse  lude.Lorsqve  Touaaures  paasésnr  tant  lecarps,re* 
«  commencei  de  nouveau;  mais  ,  cette  fais,  au  Uem  de  pierre- 
«  ponce,  mettes  de  l'émcrl  daaa  l'huile.  Loiaqne  toim  roua 
«  apercevrei  que  le  luisant  coqimeDce  k  se  tomer,  frottes 
«  avec  un  morceau  d'étoffe  de  laine ,  que  votia  renouveilcres 
«  pour  donner  le  dernier  poli.*  (Dafresne.) 

On  peut  anast  tirer  quelque  avantage  d'un  vernis  Ait  are» 
de  t'esprît  de  vin,  et  d'une  transparence  désirable. 

Les  phoques  ot  les  morses  reçoivent  pour  leur  préparation 
À  peu  prés  les  même»  procédés  que  les  quadrupèdes.  Au  reste 
on  enlève ,  le  plus  passible  ,  les  aréoles  huileuses  qui  recou- 
vrent la  peau ,  et  il  n'est  pas  nécessaire  de  placer  dans  le  corpa 
de  ces  animaux  de  charpente  en  fil  de  fer.  On  les  bourre 
«t  on  ferme  l'ouverture  Taite  au  ventre ,  comme  on  Ta  pra* 
tiqué  pour  les  quadrupèdes. 

Préparation  des  triseatat. 
Considérations  préliminaires* 
1.*  A  W  «Iwss*.  Il  est  oécesuire  de  se  nuoir  de  aol^tawc 
en  pondre,  destinée  k  fermer  las,  Uesiores  faites  par  le  plomb, 
afin  d'empêcher  le  sang  de  se  répandre  sur  les  plumes  i  de 
coton ,  pour  remplir  le  bec ,  que  l'on  maintient  fermé  par  un 
81  passé  dant  les  nariats  et  aHaefté  «ous  t»  tfeai-bee  Wé- 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


rtetir ,  afin  À'tnféchet  éttcott  la  sArtie  du  itmg  pAr  Ife  go* 
■îer;  enfin,  d'un  cornet  de  papier  dans  lequel  on  eogag* 
raiseau ,  la  têtt  la  première ,  pour  obvier  su  frolueiaftit  des 
plumes.  On  doit  susst  ne  pas  tirer  les  oiseaux  de  trop  pires, 
car,  à  ude  petite  distance,  oh  les  mutile  souYMt  d'une  nift* 
nière  ît^th^dfable. 

9.'  Par  ttehat.  Les  choisir  dans  ttn  état  frail,  intact  e1  pos' 
lédant  biea  toutes  leurs  parties.  Exalnioer  dan>  ce  cas  les 
fainbes,  les  siles,  la  queue,  etc.  Cette  indlcatidn  est  Surttmt 
nécmaite  pour  ceux  qui  achèteront  dans  les  coloutet  des  dé^ 
pouilles  d'oiseaux  et  qui  seront  à  même  de  leS  choisir;  éïté 
(!st  intitile  pour  les  espèces  rares ,  que  Ton  dffit  tav|&un  se 
procurer,  quelque  mutilées  qu'elles  soient,  parce  qa'alort 
la  rareté  fait  employer  toutes  les  reisources  de  l'adresse  pont 
réparer  ee  qu'elles  oITrent  de  déftctueux; 

Quant  aux  oiseaux  pris  an  filet,  Il  est  mécessaire  de  1e« 
MoQfTer  an  moment  de  les  préparer,  ef  le  plm  lAI  qu'il 
sera  possible  après  leur  capture,  parce  que,  mis  en  cage,  îH 
fraissentet  endomlnafetit  les  plumés  des  ailéi  on  deU  qlietie. 
Les  plumes  qui  recouvrent  lé  cor^  des  obeaux  sont  quelque* 
Ma  tachées  par  du  goudron ,  quand  on  prépare  des  OtSeaoX 
morll  ou  prissurlMMtitncfts)  par  delà  iour,  quand  on  chassé 
dans  les  marécages;  par  de  la  glu  ,  à  la  chasse  k  fa  pipéé; 
par  du  sang,  quand  ils  sont  tués  an  fusil  {on  H  itidi4uéla' 
pl^cflulion  plus  haut].  Le  gùadron  et  ta  glu  ^tiilheat  ave« 
facilité  en  fVottant  doucement  les  plumes  avec  de  falctfolf 
H  de  TtaA  tiède  Suffira  pour  enlever  k  sail{  ou  It  fimon. 

lyù  àépouiitement.  ' 

t/criseitu  jrrii  au  &ét  on  tué  an  fusil,  Vil  ett  susceptible 
d'étiV  ctttaMrvé',  sera  placé  sur  U  table  dr  l'op^ateOr,  qui 
procédera  ainsi  qu'il  suit. 

Il  remplira  le  bec  de  coton  pour  empêcher  le  sang,  loi* 
du  renversement  de  la  peau,  de  tacher  les  phimes  du  cou  et 
de  la  poitrine;  il  le  maintiendra  fermé,  ea  passant  une  *L- 
^lle  arasée  d'un  M  dans  la  fosse  sasale,  et  le  BowMitstUI 
U  ieaùAeK  inférieur  i  il  Hra  soin'de  laisser  une  Itragttettè 
égale  i  celle  du  cou  de  l'oiseau  aux  deux  bout*  d«  eé  fll^ 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


S7>  TAX 

qui  .est  dcatiné  à  aider  le  retour  de  U  tête  apré*  le  dépouilt»- 

Le  bec  bien  fermé,  on  lient  l'oiceau  daiulamai.D  gaache, 
ea  se  servant  de  ]a  droite-  pour  litser.  les  plumes  froisséei  ou 
écartées  :  on  le  place  alors  sur  une  feuille  de  papier  étendue 
sur  la  table't  les  ailesun  peti  éclrlées,  la  léle  tournée  à  gau- 
che, le  préparateur  vi»-à  vis,  ayant  à  sa  droite  sod  arsenal. 
.  .On  .écarte  tes  plumes  du  ventre,  on  arrache  le  duvet  qui 
poi^rroit,  nuire;  et,  en  suivant  de  l'oeil  la  pointe  de  son  teal- 
pdou.de. tout  autre  iostruœent  convenable,  on  fait  une  inci- 
aioa  depuis  re:itréniité  inférieure  de  l'os  de  la  poitrioe  (ilcr- 
num ) ju^u'aux  deux  tiers  inférieurs  du  ventre;  on  isole  la 
peau  de  dessus  les  muscles  qui  recouvrent  le  ventre,  jusqu'au 
point  où  les  cuisses  viennent  se  présenter  sous  l'instrument; 
on  doit  auasitAi  les  séparer  du  corps  de  l'oiseau.,  en  les  sec- 
tîpnnaat à,leur  articulation  av^  le  tronc,  se- réservant  d'en- 
lever plus  tard  les  chairs  qui  sont  restées  autour  de  i'os  de  la 

On  continue  ensuite  la.dîssectioa  des  parois  înf^ieurei; 
on  coupe  l'intestin  rectum  (après  .y  avoir  .placé  une  liga- 
ture chez  les  gros  oiseaux) ,.  et  l'on  débarrasse  la  peau  des  deux 
s,aillies  osseuses  qui  la  retiennent,  , et  qui  sont  les  branches 
antérieures  du  puiif.   .      , 

Ras  Ifi  queue,  à  l'^de  de  .ciseaux  intcoduits  eotre  la 
pepu  .et  la  colpnne  épiniére,.  on  coupera  celte, dernière, 
ayant  le  soin  de  ne  pas  léser  la  peau.  Les  dpigts  ou  un.  scal- 
pel peu  aiguisé  sutTiront  pour  rotjjipre  failhérepce  sur  le  crott< 
pion.  Un  crochet  en  (il  de  fer  très -petit,  enfoncé  dans  le 
sacrum  et  attaché  par  une  corde  à  la  hauteur  des  bras ,  ser- 
vira avec  succès  po.ur  opérer  ïe  dépouillement. 

Les  ailes  ,s^  prése^jt^t  ;  oq  )ef  ,isfle  dfi,-  tfftvfi  4'uit  seul 
coup  ,dt;  ciseauit*  Do  conlviue  à  i^p^r  .^cs  tractions,  ou  di»- 


i' Catte  feniHe  de  papier  Cn  gat  pênônpoi  peu  hahiln^ei  i  prc- 
pârf^l-,  i  prendre  iB'mWureéiséié  à*  l'J.isean,  et  conserver  le  tjpe  d« 
proporiion^i  Ihî,  dnniier  ^n  denii»l- fiiKlial-'    '''  "'' 

•  ■Jvdi)  oi  lii!  fa.>cuûWr^(ui{a'i  o*  ittil,  aux  yitut  dei  DatnraliilM  , 
l>  iNHlt*  jpropNMiimt  dite..  J«  coDUTTS.  CM  nom  impropre  pour  nûcos 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TAX  5,S 

aections  ménagies  jusqu'à  la  baie  de  la  tète  (  en  otuenrsnf 
toutefois  les  méaageoieni  indiqué*  ci-dessDU5)j  on- parvient 
enfin  k  la  baae  du  crâne,  et  on  la  sépare  du  cou  et  du  corpa 
de  l'oiseau.  Alors  les  parois  osseuses  de  la  léte  se  trouvent 
demeurer  à  la  peau  ,  et  exigent  les  soins  ci-apr^  énu> 
mérés. 

On  6te  les  ceueiiBes  qui  sont  adhérentes  à  la  surface  de 
la  peau  écDrchée.  Les  oiseaux  de  mer  ou  de  rivage  ofireaf 
surtout  celte  disposition.  Une  fois  enlevées,  on  saupoudre  I« 
place  qu'elles  occupoient,  et  même  tout  l'intérieur  des  peaux, 
de  tan  bien  réduit  en  poudre  et  capable  d'absorber  )'huil« 
qui  ruisselle  det  aréoles  dn  tissu  cellulaire.  Cette  matière 
huileuse  lâche ,  d*unc  manière  indélébile ,  les  plumes  ordi- 
naireraent  blanches  du  ventre,  ou  accélère  les  progrès  df 
la  corruption. 

.  Les  Irons  faits  par  le  plomb  ou  par  des  déchirures  accU 
dentelles  de  la  peau,  seront  cousus  avec  soîn,en  faisant  tr&* 
verser  une  aiguille  d'un  bord  à  l'autre  de  l'ouverture,  et  r». 
poussant  avec  les  doigts  les  plumes  rebroussées  qui  tendentà 
s'y  introduire. 

Il  reste  ensuite  à  vider  la  cavité  orânienne  du  cerveau  gai 
y  «l  renfermé. 

A  cet  effet  on  se  sert  d'une  plome  taillée  en  curette,  que 
l'on  introduit  par  lé  trou  occipital ,  et  avec  laquelle  on  en- 
ière  par  parcelles  la  substance  du  cerveau  :  on  met  ensuite 
du  savon  arsenical  dans  l'intérieur  du  cr&ne ,  et  on  le  Tenn 
plit  de  charpie  ou  de  chanvre  coupé. 

On  doit  extraire  les  jeux  de  l'oiieau  A  l'aide  d'une  pince 
k  dissection,  à  moins  qu'on  ne  préfère  attendre  qu'il  soît 
totalement  monté ,  pour  les  arraeher  par  les  paupières. 

Avant  de  retourner  la  peau ,  on  la  couvrira  d'une  disso- 
kitîon  un  peu  épaisse  de  savon  arsenical,  surtout  dans  l'ip- 
térieur  du  cou  :  pour  la  retirer,  et  placer  les  plumes  en  de- 
bors,  comme  dans  l'état  naturel,  on  prendra  les  précautions 
suivantes. 

Saisir  les  bouts  de  fit  qui  tiennent  k  celui  passé  dans  les 
narines  pour  fermer  le  bec;  presser  avec  l'indicateur  et  le 
médius  de  la  main  gauche,  la  tête  ,  qui  doit  franchir  te  'cou; 
ménager  les  tractions^  éviter  eo  in£me  temps  que  iei')^htmea 


,,-erihyGoo^le 


»T4  TAX 

fc  teufibnt  Ica  lurCapsi  où  il  eidile  du  prëtemlif,  qui  ïm 
Ucfafroil- 

Si  1*  té\t  est  trop  (rone  pour  passer  par  le  cou  ,  luivei  1h 
ioanén  iadiquéei  plgs  bas  pour  y  remédier. 

L'inconvénient  de  l'aria linein eut  dei  plames  au(  aurikces 
enduite*  de  pommade  arsenicale,  fait  préférer  de  ne  neilre 
celte  drogne  qu'apm  avoir  rcfiré  la  peau.  Un  pinceau  à 
manebe  un  peu  long  remplit  parbitcment  ce  but. 

Procédés  différent  de  celui  qui  est   indiqué  dans 
i'article  précédent- 

On  prolonge  quelquefois  l'incision  longitudinale  du  vcntrt 
d^yi*  l'extrémité  inférieure  du  tUnuim  jtuqu'i  l'anus,  afin 
4'avoir  plus  de  facilité  pour  la  fection  de  la  colonne  ver- 
tébrale ras  la  queue  ;  mais  ce  mode,  vicieux  en  lui-mêHe, 
pe  permet  pas  que  la  charpie,  le  chanvre,  ou  le  colon i 
puisient  y  ittc  au6i  téguUèreoient  contenus  que  dans  le  cul- 
de^ac  form^  par  le  rebord  de  rinciaion  terminée  au  milieu 
de  l'abdomen •  t^venlFe,  en  cETet,  reste  aplati,  et  o'est  gu^re 
susceptible  de  recevoir  la  forme  qui  lui  est  propre ,  ce  qui 
f»t  d4f«ctu¥UY  et  enl^e  use  partie  des  gr&ces  prodiguées 
■ur  d'autres  points  a  l'objet  préparé. 

•  Uq  denxi^e  mode,  moins  fr^queranenl  mis  en  usage,  con- 
•ifte  l^  faire  une  incision  *oui  l'une  des  ailes ,  par  laquelle  on 
d^jWuUle  l'oi«esu,  en  suivant  à  peu  pr^  la  même  marche 
q^a  par  Touverlure  du  ventre.  Hais  les  difficultés  qui  doivent 
s'offrir  pour  le  placement  des  tils  de  fer,  l'habitude  exigée 
daw  ca  OSI  pour  le  reste  de  l'opératioii,  rendent  préférable 
le  procéda  indiqué  en  premier.  Si  la  crainte  de  faire  paroltre 
les  points  de  la  couture  a  pu  faire  rechercher  l'iacision  souj 
l'aile,  «R  pRiirra  l'abandonner  sans  crainte,  en  pensant  que 
les  ptuwes  gui  couvrent  cette  partie,  abondamment  fournie* 
et  «'adaptant  pariaiteraeot,  cacheront  d'une  manière  exacte 
.  toutes  les  coutgues  qu'on  pourrait  y  pratiquer. 

Pacterai-je  de  la  section  du  cou  au  niveau  des  ailea,  aussi- 
Ml  la  première  ineision  pratiquée?  Dans  ce  cas  on  dépouille 
«km  dn  haut  en  bas,  et  Ton  fiait  par  couper  la  colonne, épi» 
nUire  i  l'attache  de  ta  queue,  en  ménageant  le  point  de 
Mlwnct  dai  plumm  qui  oompiiKnl  ccUe-cii  pui«  on  m- 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TA.X  h* 

tourne »ti COU,  que  l'on  dépouille  et «éparc  delà  me,coame 

précédemment. 

Des' oiseaux  dont  la  tête  est  trop  grosse  pour  fran- 
chir le  cou  dont  le  dépouillement;  moyen  d'y  re- 


Dans  les  cas  ordiaairei  du  dépouilleBcat ,  en  a  tu  la  titt 
de  l'oiseau  Iravener  facilcoieBl  le  cou ,  qui  te  dittend  astei 
pour  permettre  ce  passage  ;  mais  il  en  cil  beaucoup  chn  qui 
cette  partie  trop  étroite  ne  peut  permettre  le  pawaft  de  la 
tête  sans  se  déchirer.  On  doîtotois,  dans  le  lieu  où  c«t  kré- 
■istancc,  couper  le  cou  en  trayers.  Dani  ee  et*  on  pvBliqne, 
sur  la  partie  postérieure  de  la  peau  du  cou ,  une  incisMM 
longue  d'un  pouce  à  peu  pr^  et  suivant  la  force  de  l'oiieau  » 
k  travers  laquelle  on  peut  achever  la  disseolion  de  ce  qut 
reste  du  cou,  et  vider  le  crâne  du  cerveau  qu'il  recèle,  em 
y  introduisant  une  curette.  On  doit,  en  dernier  résultai, 
frotter  de  savon  arsenical  les  parties  voisines  et  dépouillées, 
l'intérieur  du  crAne ,  etc. ,  puis  feraier  celte  ouverture  par 
une  coulure  bien  faite ,  et  surtout  sans  froisser  les  plumet 
qui  en  entourent  las  borda.  Si  cette  coulare  étoitmalsoignéC) 
■1  en  résulteroit  qne  la  l^te  perdroît  son  plus  beau  ehanne 
et  tout  ce  qui  peut  donner  de  l'expression  k  l'oiaeau. 

Quelques  oiseaux  parmi  ceux  qu'on  appelle  himantopUa, 
palmipidea,noelametetg/Ulinacét,oSnatpïuipartieialiémnent 
cet  obstacle.  On  ne  sauroit  trop  recommander  k  eertaintt 
personnes  d'éviter  les  tractions  trop  fortes ,  lorsqu'on  arrive 
vers  la  tête  ,  qui ,  par  son  volume,  pourrait  faire  rompre  la 
peau  du  cou.  Il  faut  aussi  porter  des  soins  altenlib  anx  ai* 
~  grettesdn  paon,  i  la  huppe  du  vanneau,  du  )ii^n,elc.,  qn* 
l'on  peut  soutenir  sur  l'acclput  par  des  tours  de  iandeide 
toile  tr^fine,  et  que  Ton  peut  réunir  momenlanément  en  un 
Aiseeau,  pour  les  étaler  ensuite  sur  la  tête,  quand  l'oiseau 
•era  totalement  monté. 

Les  os  de  la  tète  sont  quelquefois  brisés  par  le  coup  de  fen , 
de  manière  que  la  charpente  en  fil  de  fer  n'a  plus  de  point 
fixe  pour  y  être  maintenue:  dans  ce  cas  on  formera  la  tête 
en  entier  avec  de  la  cire ,  dans  laquelle  traversera  et  sera 
consolidée  la  lige  métallique. 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


»7«  TAX 

-  Préceptes  pour  apporter  les  peaux  ^oiseaux  exo~ 

tiques  et  les  monter  comme  dans  tétat frais, 

Privét  louvent  dei  matériaux  et  du  temps  néceuairç  pour 
préparer  entièrement  les  oiseaux ,  lei  voya^un  irauveront 
plus  coDiniade  d'en  apporter  simplement  les  dépouilles,  qn'ilj 
pourront  ensuite  monter  à  loisir.  Je  dis  même  plus ,  c'est  qu'il 
est  bien  préférable  de  les  rapporter  sans  éfre  achevées,  parcs 
qu'elles  tiennent  peu  de  place ,  surtout  à  bord  des  vaisseaux,  où 
U  convient  d'en  être  économe,  et  sont  moins  susceptibles  d'être 
i>oîstées,  etc.  On  se  bornera  donc  à  les  dépouiller,  comme 
jious  l'avons,  déjà  indiqué ,  en  apportant  cfpead^nt  plus  de 
MÎn  pou*  enlever  les  chairs  des  cuisses  et  des  ailes.  On  frot- 
tera l'intérienr  de  la  peau  avec  du  savon  arsenical  ;  on  en^ 
tourera  de  coton  les  os  des  ailes  et  des  jamb^;  on  remplira 
ensuite  le  cou .  et  le  corps  de  la  même  substancei  les  yeui 
seront  enlevés)  l'orbjte,  frotté  de  préservatifs,  ainsi  qne 
l'intérieur  des  paupières,  sera  rempli  pur  du  coton,  sur  1er 
quel  les  voiles  mobiles  seront  éteqdus  de  manière  à  ne  pas 
offrir  de  vides ,  et  pouvoir,  une  fais  ramollis ,  s'étendre  avec 
facilité  sur  les  glottes  d'émail  qui  doivent  remplacer  les  yeux, 
.  Un  point  de  coqturo  fermera  l'incision  faite.au  ventre, 
qui  sera  distendu,  non  pas  outre  mestire,  mais  le  plus  posr 
fihie;  car  la  plupart  ç}es  dépouilles  séchées  d'oiseaux  offrent 
cette  cavité  singulièrement  rétrécie ,  et  le  ramollissement  ne 
.peut  pa$  toujoijrs.  I4  fairo  revenir  (j'une  numièr«  avanto* 
geuse, 

tes  petmx  dépouillées  seront  isolées  dans  du  papier  fin, 
et  (Pises  d^os  cette  fnvfloppe  de  mi^nière  que  les  plumes 
■oient  retenues  daps  ]eur  position ,  afin  d'éviter  qu'elles  oe 
•oient  rebrouspéfs  ,  froissées ,  etc.  Pour  monter  en  déânitif 
une  peau  aîpii  desséchée ,  ou  procédera  ainsi  qu'il  suit  : 

(.'  Poyr  rapiollir  la  pea«  Çt  l'«mener  à  «et  état  dp  sour 
plesse  désiré ,  il  faut  remplir  le  vendre ,  sans  piouiller  le| 
plupeSi  ayeo  dos  morceaux  de  linge  imbibés  d'eau  com- 
inune,  df^s  laquelle  m^e  il  est  utile  d'aiguter  un  peu  d'aK 
«oui.  (.'humidité  ne  do)(  pas  être  trop  protapgée,  car  elle 
«ppoFterqit  une  ^éçampoution  rapide  i  PMiis,  «u  coatniitt 
eile  «pa  gr4âute  ?t  Içute, 


,,-erihyGOOglC 


,    TAX  377 

a.*  On  place  la  peaudau  un  lien  fnû;  on  la  couvre  en 
entier  d'un  mprceau  de  linge  un  peu  mouillé,  capable  de 
retenir  seulement  l'humidité,  qui  a  son  foyer  dans  l'inlérieur 
de  la  peau.  On  entoure  également  les  jambes  avec  des  mor- 
ceaux de  linge  humectés  et  exprimés;  on  les  appuie  sur  vn 
morceau  de  carlon ,  pour  ne  pas  mouiller  les  plunes  cau- 
dales: on  examine  de  temps  en  temps  les  progrès  du  ramol» 
liuement  !  vingt- quatre  heures  à  peu  près  suffisent  pour  let 
peaux  un  peu  dures,  et  la, moitié  de  ce  tebips  pour  cellei 
d'un  foi ble  volume. 

3.°  On  emploie  aussi ,  ponr  faire  ramollir  les  peaux  sèches, 
les  vapeurs  de  l'eau  bouillante  ;  mais  ce  moyen  ,  plus  exp^ 
dîtif,  a  pour  désavantage  d'altérer  certaines  couleurs.  Far 
exemple ,  les  reflets  dorés  de  quelques  eolihrU  se  changent 
en  une  teinte  de  cuivre  rouge,  qui  a  bien  son  mérite  pour 
l'agrément  particulier,  mais  qui  dénature  l'extérieur  du  même 
oiseau  aux  regard*  dn  naturaliste.  Voici,  au  reste,  comment 
on  pourra  opérer  1  on  versera  de  l'eau  bouillante  dans  un 
vase  ;  on  couvrira  i'ouverlure  avec  un  morceau  de  gaie,  sus- 
ceptible de  se  laisser  traverser  par  les  vapeurs;  puis  on  7  ex- 
posera la^dépaulUe  sécbée,  en  la  présentant  sur  tontes  ses 
faces,  pour  la  rendre  perméable  en  quelque  sorte  au  ramol- 
lissement qu'il  est  nécessaire  qu'elle  prenne. 
'  4.°  Enfin,  la  peau,  susceptible  d'être  montée,  le  sera  c(»nme 
dans  l'état  frais. 

lïoua  en  parlerons  ci-aprés  : 
'  Un  dernier  mode  de  conservation  consiste  k  renfermer  let 
oiseaux  qu'on  veut  apporter  des  contrées  éloignées ,  dans  des 
vaaes  remplis  d'une  liqueur  spiritueuse.  Lorsqu'on  veut  In 
monter  comme  à  l'ordinaire ,  on  éprouve  beaucoup  de  diffi- 
cultés pour  les  dépouiller ,  surtout  par  l'adhérence;  et  le  ra- 
cornissement que  l'alcool  ou  lé  rhum  a  fait  éprouver  aux 
tisaus.  Les  oiseaux  ainsi  conservés  ne  peuvent  être  mis  en 
parallèle  avec  d'autres ,  montés  dans  leur  état  de  fraîcheur , 
quel  qiie  soit  le-  talent  qui  ait  pu  présider  s  leur  préparation. 
Des  oiseaux  importans  pour  l'étude  00  difficiles  à  se  procurer, 
doivent  seub  être  wm  dans  l'alcool ,  surfout  si  des  circons- 
tances particulières  ne  permettent  point  de  les  préserver 
4'uae  autre  manière* 


„-.^hyGoo^le 


Corps  artificiel  ou  charpente  en  fil  de  fer. 

Deux  modef  de  fabrication  le  présentent  pour  former  cette 
charpente;  on  pourra  choiûr  celui  qui  Mmblera  le  ptui  fa- 
cile et  le  plus  expéditîf. 

Pour  le  preitaier  mode  on  a  deux  norceanx  de  fil  de  fer  ', 
,de  la  groueur  jugée  suffisante  par  rapport  au  volume  de 
l'oiseau.  Ils  sont  recuits,  et  l'un  d'eux  ser^  aswi  long  pour 
dépasser  de  deux  pouces  la  longueur  totale  du  corps  de  l'el- 
seau  ;  l'autre  n'aura  simplement  que  la  moitié  de  cette  m£me 
longueur.  On  croise,  au  tiers  à  peu  près  de  la  tige  première- 
ment indiquée,  U(plutpeti(e,a6nqu'ea  tes  tordant  enseinblc, 
les  coRiournant  par  suite ■  les  réunissant  de  nouveau,  on 
puisse  otiletiir  un  ovale,  qui  doit  supporter  les  fils  de  fer 
des  pieds,  et  remplacer,  en  quelque  sorte,  le  plus  grand 
diaméire  du  corps  de  l'oiseau.  Les  deux  bouts  restant  après 
la  foroialion  de  l'ovale,  sont  coupés  à  une  égale  distance, 
puis  redressés  de  manière  à  pouvoir  s'engager  dans  le  bulbe 
de  la  queue  et  soutenir  cette  dernière.  La  portion  supérieure 
du  61  de  fer  simple,  partant  du  point  de  réunion  pourfamin 
l'ovale  ou  le  coi^s,  est  destinée  ,  étant  aiguisée  à  son  extré- 
mité, à  traverser  l'épaisseur  des  os  du  crlne  ;  et  nous  dirona 
plus  loin  comment  le  corps  spongieux,  destiné  à  remplir  le 
cou,  doit  l'entourer  ou. la  précéder.  (Procédé  de  Levaillant.) 

Le  deuxième  mode  pour  la  fabrication  de  la  charpente  en 
fil  de  fer  paroit  plus  simple  en  lui-même;  mais  il  est  désa- 
vantageux dans  bien  des  cas.  Four  !e  pratiquer,  une  seule 
tige  de  fil  de  fer  suffit  (toujours  proportionnée  à  la  force 
.et  è  la  pesanteur  relatives  de  la  masse  de  l'oiseau }.  A  son  son» 
met  on  fait  une  boucle,  en  tordant  l'extrémité  avec  le  bee 
4  corbin  ;  ou  en  fait  encore  nne  vers  l'endroit  o&  sortant  les 
os  des  ailes,  et  après  avoir  laissé  sur  la  tige  la  longueur  me- 
surée depuis  la  tête  jusqu'à  ce  même  point  de  daissance 
de*  )sumerut.  Enfin,  on  termine  par  une  troisième  boucle, 
avant  la  naissance  de  la  queue ,  destinée  k  recevoir  le*  deux 

I  Le  fit  de  laiton  recuit  egt  prcférable  au  61  de  fer  en  ptudeun  cui 
nùt  11  dnient  inditpeniable  dint  I»  colani»!  ,  ail  le  fil  d«  r*r  l'oiidc, 
•I  par  mite  u  ronipt  >n  moindre  mouvemeat.  CVat  nm  fiii  d'sbtcrtstisS. 


nyn,-.^hyG00^lc 


TAX  579 

fiU  de  fier  dn  -pitéa,  et  qui,  CD&eeurut  i  leur  entreerotte-  ' 
uent,  permette  une  solidité  égale  et  relative  entre  chu|ttc 
■upport  des  partiel  de  l'oiteau. 

Lm  première  boucle  eUdeatinéei  être  logée  daiu  le  crine, 
en  passant  par  le  IrAn  occipital.  Elle  y  est  maioteBuc  par  des 
flocont  de  cKaavre  ou  de  coton ,  que  Ton  bourre  dans  cette 
cavité,  jusqu'à  ce  qu'elle  soit  exactement  remplie,  et  ne 
pnUie  permettre  à  la  tige  centrale  aucun  vacilleipcat. 

La  deuxième,  calculée  d'après  la  longueur  du  cou ,  se 
trouvera  vis-à-visles  os  des  ailes i lesquelles,  dans  ce  procédé, 
doivent  y  être  attachées  par  des  fib,  tandis  que,  dans  le  pre- 
mier mode ,  dies  sont  seulement  réunies  entre  elles ,  et  ne 
tiennent  point  à  la  charpente  mélallique. 

Enfin,  la  troisième  reçoit,  comme  nous  l'avons  déjà  dit, 
les  dfux  tiges  des  pieds ,  dont  l'extrémité  est  tordue  dans 
cette  boucle,  eotenrée  de  tours  de  ficelle,  pour  plus  de 
solidité,  chet  les  gros  oiseaux,  et  qui  doivent  s'identifier  en 
quelque  sorte  avec  le  reste  de  la  tige  centrale, 

M  manière  de  former  U  tige  principale ,  sur  laquelle  on  mo- 
dèlera le  corps  de  l'objet  k  préparer,  nous  paroixsonl  luffisam» 
flMot  décrite,  noua  allons  indiquer  actuellement  comment  on 
doit  entourer  de  chanvre  la  tige  destinée  à  traverser  le  cou 
dans  le  prtmU^  mode.  Depuis  l'ovale  jusqu'au  point  oti  doit  se 
terminer  la  longueur  vraie  du  cou,  on  établit  sur  toute  l'élcn- 
dne  de  la  tige  unique  qui  doit  traverser  la  peau  de  cette  partie , 
une  extrémité  de  If  urs  réguliers ,  d«  coton  floche  pour  les  petits 
oiseaux,  de  chanvre  ou  de  lin  pour  les  plus  volumineux.  On 
en  ajoute  enfin  circuUiremeat  toute  la  quantité  voulut  ponr 
donner  le  même  diamètre  que  celui  offert  par  tes  os  et  lea 
chairs  du  cou ,  en  lui  faisant  même  affecter  les  inégalités  do 
grosseur  qu'on  y  remarque  ckei  quelques  oiseaux.  Alors  on 
introduira  cette  tige  ainsi  garnie,  avec  les  nénagemens  né* 
cessaires ,  dans  le  canal  qu'offre  la  peau  dépouillée  du  cou. 
Le  sommets  aiguisé  et  excédant  de  la  tige  de  fer,  pereers 
et  traverser*  les  oa  du  crlne  ' ,  i  mmus  qu'on  ne  préfère  la 

1  On  fait  alori  en  lorle  qna  le  fil  de  fer  ne  loit  pu  rougi  par  1* 
feu ,  k  U  diilasce  d'un  ponce  l  pen  pr^,  afin  qu'il  conierrc  t  ce  bout 
M  M  MtisH  st  1»  ridiUsM  nésciiMW  pasr  pciccr  1m  psrvia  Mteuea 


nyn,-.ri_hyGOO^Ie 


38.  TAX 

taire  sortir  par  l'ourertinv  du  kec,  le  rétemat,  dans  .La 
devx  oaj,  après  detsiccalion  complète,  de  couper  à  rat  l'ec- 
cédant  de  ce  même  âl  de  fer. 

Le  cou,  ainsi  bourré,  si  I'od  a  bien  touIu  examiner  u 
Forme  dans  l'état  aaturel,  sera  rigoureusement  «emblable. 
Les  plumes  n'auront  souffert  aucun  dérangement.  On  enga- 
gera ensuite  te  porlenpieuc  dans  le  bulbe  qui  donne  naissance 
aux  plumes  caudales. 

Introduction  des  fils  de  fer  dans  les  pieds  des 
oiseaux. 

Le  tane  sera  préalablement  perforé  avec  un  poinçon  très- 
efBlé  (une  aiguille  emmanchée  par  exemple) ,  pour  faciliter , 
à  travers  les  fibres  tendineuses,  la  progmiion  dn 'fils  de 
fer.  Cbaeun  d'eux  sura  eo  longueur  le  double  de  celle  des 
cuisse)  et  des  jambes  réunies.  Il  devient  nécessaire  de  donner 
un  coup  de  lime  sur  une  des  eslréniilés  de  «battue  hrinde 
fil  de  fer  qui  doit  traverser  l'intérieur  d»  tégumeni  des 
jambes,  pour  qu'il  puisse  se  frayer  un  plus  facile  passage. 
Il  faut  même  quelquefoisieslubrifier  avec  de  l'buile. 

On  introduit  le  fil  de  fer  des  pieds  sous  l'enveloppe  tégu- 
mentaire  de  deux  manières ,  4e  dedans  en  dehors  ou  de  de- 
hors  en  dedans.  Si  les  jambes  sont  fraîches  ou  molles,  la 
tige,  par  le  dedans,  traversant  la  masse  des  tendons,  arrive 
à  l'articulation  ,  et  le  changeitient  de  direction  qu'elle  est 
forcée  d'y  prendre ,  la  rend  quelquefois  tortueuse  par  la 
résistance  qu'elle  y  éprouve,  et  elle  ne  peut  plus  marcher 
sans  déchirer  la  coulisse  qu'elle  doit  parcourir.  Par  dehors, 
on  peut  mieux  ménager  la  force  que  l'on  emploie  pour  Ikire 
Irancbir  le  coude  que  présente  l'articulation.  Ce  premier 
obstacle,  vaincu  ,  on  n'éprouva  pi  us  de  difficulté ,  parce  qu'avec 
le  poinçon  le  reste  du  chemin  est  frayé. 

Le  fil  de  fer,  après  avoir  traversé  les  jambes  et  les  pieds, 
a  son  extrémité  supérieure  daus  le  ventre  de  l'oiseau.  On  y 
&it  une  boucle;  puis,  en  le  croisant  sur  son  semblable  op- 
posé ,  et  les  os  de  la  jambe  consolidés  avec  du  chanvre  roulé, 
destiné  à  remplacer  la  forme  et  la  grosseur  des  chairs  enle- 
vées dans  le  dépouillement,  on  fixe  cette  boucle  sur  un  des 
bords  de  l'orale,  «t  on  Ufioce  de  manière  qu'elle  y  tienoe 


D,gt,,-erihyGOO^Ie 


TAX  "1 

•olidemevt.  Les  entcecroùemnii  de  Ces  intiiiM  :  uorCeaux 
de  fil  de  Ter  sur  l'ovale  ,  «ont  ensuite  assujeltii  par  dn  fila 
qui  rendent  l'eniemlile  de  ce  corps  lolide ,  et  dont  chaque 
portion,  maintenue  par  celle  qui  lui  e>t  proche, . permet  plua 
tard  à  l'oiseau  de  aupporler  loutei  les  formes  qu'oc  voudra 
lui  donner,  he  reste  du. fil  d'arcbal  qui  sort. des  pattes,  a 
pour  fonctioB  te  malatîea  de  l'oiseau  sur  son  suppvrf  ou  m 
planchette. 

On  emploie  fr^nemment ,  pour  dëplojrer  les  ailes ,  des  tiget 
flexibles  et  relatives  de  fil  de  Uîton  ou  d'arebal.  Dans  le.pat^ 
graphe  suivaqt  on  verra  un  moyen  beaucoup  plus  simple  et 
dés-Iors  préHrable.  Cependant  si ,  par  la  hriture  des  os  dea 
ailes,  onse  trouvoit  dans  l'impossibilité  de  lier  les  buménM 
entre  eux ,  et  qu'on  voulût  enfin  avoir  un  oiseau  les  ailes 
étendues,  on  devra,  introduire  ^ dans  les  mahutes,  le  plus 
avant  possible  ,  des  morceaux,  de  tiges  métalliques  d'une 
longueur  suffisante,  que  l'on  réunira  au  centre  du  corps  ar- 
ficiel. 

RemplÈêsage  du  carpt  des  oiteàux.  ' 

La  peau  ,  dépouillée,  et  «nduite  de  sfvoq  a^enical,  placée 
sur  la  table,  les  bord»  de  l'incbion  du  r«atreécartés,.  permet 
le  placeipent.de  sa  charpente  arUQdelle  de  cette  manière. t 
La  tige, ,  supportajot  le  cbapvrç ,  «cr*.  introduite  par  l'euveiw 
ture  abdominale ,  glissen  i  traven.ie  ntufX  que  lui  former» 
la  pe^u  du.  coo.  he  sommet  aiguisé  et  nu  du  fil  de  fer, 
aortin  egi  perçant  le  crAne,  ou  entre  les  deuji  parties  du 
bec.  L'ovale  ou  le  corps  occupera  pour  lots  Je  plus  gnin4 
diamètre  4u  venUe,,  .et. la  fourchette  .qui  le  supporte  te» 
engagée  dans  la  queifc.,    .,  . 

On  attachera  eni^ile  1(^  os  de»  atles  ensemble,  au  m£me 
niveau,  et  l'un  cqntr.e ,  Vautre ,  .pouc.lea  maintenir  serrées 
contre  le  corps  ou  dans  leur  état  de  repos ,  en  travers,  pour 

1  Dani  ce  paragraphe,  comma  dini  le  précédent  et  plaiieun  aulrci, 
prÏT^  du  Mcoon  de  ta  graTUre,  indiipen tabla  pour  démontrer  elalre- 
niei\tui>e  fouja  4c  detailrqiia  lei  deicriftiBtu.raadfat  in  corn  pU  lèvent, 
noua  noua  aonuDci  efoicÀ  .de  ncUre  k  la  |iarUa  dea  panoonea  lea  pin*, 
^trang^rea  idi  préparadona,  lea  mojenida  pauioir  a'j  liTrer  ■>ec  fntit. 
Auaai  trout«ra-t«n  dea  tediti  friqnsu ,  insb  n^CMiairca. 


n,gn,-.rihyGOOglC 


S»«  TAX 

q««  In  ailn  Mient  éttnàntt  et  tianleat  le  vol.  Un  peu  de 
Coton  ou  de  ehtrpie  sera  placé  tou*  cea  méma  o>  p<ittr  nie* 
cédsr  aux  chairs  enleréei  et  donner  bu  doi  la  nillie  légère 
^ni  Ini  convient. 

Quant  au  maptlnuge  d^finiliF,  on  y  procédera  ainai  qu'il 
•ait  !  On  leiu  pourvu  de  chanrre  ou  do  tout  antre  corps 
mou  et  spongieux ,  coupé  menu  ou  isolé  par  petits  flocons. 
On  en  prend  une  petite  quantité  chaque  fols,  et  avec  un 
butrumeul  quelconque ,  pour  bonmr  ;  on  le  t«se  r^ullère- 
inent,  d'abord  k  la  naissance  du  cou ,  à  la  forgc,  au  haut  de 
la  poilHne,  etc.  ;  on  prendra  garde  surtout  â  ne  pas  metfre 
trop  de  chanvre ,  à  ce  qu'il  ne  soit  pas  trop  serré,  enfin  i  ce 
que  chaque  partie  n'ait  pas  un  volume  plut  grand  que  celui 
fui  a  lieu  dans  l'état  naturel. 

Avant  d'ajouter  d'autre  lin  dans  le  corps  dépouillé,  il  erf 
nécessaire  déplacer  les  fils  de  ftr  deapieda,  de  les  aasuietlir 
eumme  on  a  défà  pu  le  voir  dans  les  pages  précédentes,  de 
placer  autour  d'eux,  en  y  comprenant  aussi  les  os  des  jambes, 
des  tours  de  filasse  > ,  susceptibiu  de  faire  reparaître  la  forme 
de  ces  parties  et  de  concourir  à  la  solidité  des  supports  du 
mannequin.  Cet  ob|ct  terminé ,  on  ach^e  le  ioarremerU  en 
•iontant  dessous  et  dessn*  l'ovale,  autour  des  cuisses,  dans 
toute  la  capacité  du  ventre,  fa  quantité  requise  de  chanvre, 
pour  tes  remplir  avecméthode  et  leur  cooaerver  leur  volume 
naturel.  Le  ventre  et  les  autres  parties  exactement  et  toi' 
gncnaement  remplis,  il  restera  à  ftrmer  l'ouverture  fliite 
par  llneision  lors  du  déponillement ,  et  Ton  s'j  pmdim  de 
Cette  manière  : 

Une  aiguille,  traversée  d'un  fil  avec  un  nœud  au  bont,sera 
passée  à  l'exlrémité  supérieure  de  cette  incision.  EUe  ira 
d'un  bord  k  l'antre  sans  former  de  points  trop  rapprochés* 
Vers  la  partie  inlVrfeure  de  nnciston  on  enlèvera  l'aiguille, 
et,  tirant  sur  le  fil  restant,  en  pmsaot  doucement  avec  Is 
main  droite  sur  les  parois  latérales  dû  rentre,  on  fenners 


1  Je  #•  GliMc ,  c«mti*  nma  (éoérlqnc.  Une  fei*  pe«r  toWei ,  on 
TfliiJn  bien  M  rappdn  qu'il  fi«  >•  lertir  de*  «erpt  ifOoffeux  lo  pi» 
k  «  fmtie,  en  mettattl  cepé>Ant  cvttaibM  WMtHcliant  ftcnn  Ir  li- 
'dnire  di»  leur  «hais. 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


TAX  3» 

l'ouvertvre  qui  avoïl  été  Mtt  k  la  nanière  d'un  lucet.  Vn 
nœud  &Murera  le  amioticn  de  eeltccoutorc ,  que  les  plamcs, 
en  l'imbriquant ,  recouvriront  parAilemeiit. 

Ladéposille  bMirr^  de  l'oiieau  sera  alors,  apr^s  ces  soins, 
apte  Â  TeecTolr  la  position  varUe  qu'on  roudra  lai  donncr- 

Unc  autre  maaière  pour  remplir  le  corps  des  oiseaux: 
est  rrialive  ira  cas  où  la  charpente  en  fil  de  fer  est  fixée  im- 
iBobitenMRt  dans  It  crâne.  Le  chanvre,  coupé  menu,  ne 
peut  alors  être  introduit  que  par  petits  flocons  et  circntai- 
rement  dans  tonte  la  longueur  du  cou ,  et  si  l'on  téflécliit 
«onbiea  cette  parité  a  de  longueur  cbec  quelqses-uiu,  teb 
qat  les  ejgmts,  les  héroos,  etc. ,  on  sentira  facilement  toute 
la  diSienlté  qu'il  faudra  épranver  à  tasser  rëfolièrement  Ift 
filasse  sans  bosselure*  au  inégalités  désagréables,  et  surtout 
sans  trop  la  serrer  ou  trop  en  mettre,  et  pour  bien  la  maïn- 
teniv  aatour  du  61  de  fer.  Le  reste  de  l'opération  te  pratique 
comme  dans  le  procédé  antérieurement  indiqué. 

Encore  une  autre  manière,  qui,  du  reste,  se  rapproche 
de  celle  qn'ou  vient  d'indiquer.  Dans  ce  cas,  avant  Tia* 
Iroductton  d'aucune  portion  de  tige  en  fil  de  for ,  on 
remplit  mollement  le  trajet  du  cou  de  chanvre,  coupé  fve 
petits  brio»,  «t  une  fois  que  l'on  croN  avoir  donné  la  gros- 
seur vraie  du  eou  de  l'oiaeau ,  on  passe,  an  milieu  de  ce 
même  chanvre,  une  tige  de  fil  de  fer,  aiguisée  au  sommet, 
qui  traverse  les  os  du  crâne,  et  doit  être  coupée  au  niveau 
dea  planes  qai  ïn  recouvrent  Yactrimité.  La  peau,  séchant 
ensuite,  rend  ce  moyen  tout  aussi  solide  que  les  précède ns. 

Iq  nous  dennerom  le  eonseît  d'examiner  souveol  la  forme 
que  prend  l'objet  que  l'on  sorgne.  On  ne  doit  pat  craindrf 
4e  le  Kraeber,  ni  de  rajuster  souvent  1»  parties  qni,  dans 
Je  eoiH«nt  du  travail ,  prennent  (tes  positions  vieieuset. 
Tonlefns  si  la  peau  préparée  a  séehé  avec  des  pli»  ou  ridei 
yeu  agréables,  on  doit,  avant  d'eosajrer  de  les  changer,  l'kBP 
aiecler  ou  In  ramollir. 
Métumé  des  procédés  indiqués  pour  remplir  ta  peau 
d'un  oiseau. 

Dans  le  prcBÏer  nutye*  nous  avons  vu  une  tîgo  peiacipalt 
pertaal  avae  ollB  le  carpa  spoeftatiK  éeadné  à  auecédef  aos 


,,-erihyGoo^le 


«4  TAX 

M  et  aux  muiclei  du  cou.  Le  «omoict  àe  cette  tige  sort  par. 
le  bec  et  s'eulève  avec  La  pince  iuciaive  lorsque  ranimai  eit 
aéché  dans  uae  position  donnée. 

Dans  la  dcuiiéme,  la  tige  priaeipale,  au  conlraire  ,  te 
trouve  fixée  solidement  dam  le  cr&ne ,  et  le  chanvre  n'est 
placé  que  secondairefnent. 

Enfin,  danf  le  troisième ,. le  cou,  préalabletnenl  bourré^ 
donne  paasage  eu  fiL  de  fer,  qui  sort  à  travers  le  crinc,  après 
l'avoir  percé  par  son  extrémilé  limée  et  aiguisée. 

tx  premier  exige  que  le*  tours  de  chanvre  qui  ^Dvirannenl 
ta  tige  soient  ilnodelés  sur  la  forme  et  la  loi^gueur  du  cou, 
qu'ili  doivent  remplir,  avec  exactitude.  Le  deuxième  réclsxw 
impérieusement  un  eiamen  attentif  dans  la  .distance  à  donner 
aux  boucles  et  à  la  longueur  du  cou  i  car  la  charpente ,  hh 
lidement  fixée  dans  le  crine ,  ne  permet  d'ajouter  ni  d'en- 
lever ïien  sur  la  longueur  du  cou  ,  lorsque  la  mesure .  a,  été 
prise  d'une  manière  inexacte.  Le  troisième,  comme  le  pre-, 
nier,  se  prête,  au  coatraij-e,  aisément  aux  diverses  modifi- 
oationi  qu'on  vaudra  apporter ,  et  sert  k  éviter ,  en  cas  d'er- 
reur, l'obligation  de  recommcneer  ua  travail  qui  seroit  mal 
fait.' 

La  positioii  définitive  aidera  cependant  touioun  à  cacher 
^elque*-uns  des  défauto  i«iprévus  ou  aticidentclk 

Des  yeux  artificiels. 

Les  organes  de  la  vision  ,  se  putréfiant  avec  rapidité,  per- 
mettant même  le  développement  de  certains  insectes  qui  y 
font  écEore  leurs  oeufs,  doivent  être  ex  traita- pour  céder  leur 
ylâce  à  des  globes  d'émail. 

Les  yeux  auront  été  enlevés  de  leur  orbite,  lors^e ,  dans 
le  dépouillement,  ou  étoit  parvenu  vers  ces , cavités,  dana 
lesquelles  on  avoit  dâ  placer  du  coton  pour  maintenir  Ica 
paupières.  Mais  s'il  anive  que,  par  oubli  ou  par  préférenpe, 
on  attende  que  l'oiseau  soit  complètement  monté  poi^  les 
extirper,  alors  il  faut  pencher  sur  le  cAté  l'œil  qu'on  veut 
enlever,  afin  que  l'humeurquidéiïoule,  lorsqu'on  le  traverse 
avec  un  poinçon  pour  l'arracher  en  rompant  le  nerf  optique^ 
ae  puisse  se  répandre  sur  les  plumes  du  cou  ou  de'lâ  tête, 
«t  les  taeher.  Si  les  membranes  qui  le  lient  aux  panpièiM 


n,gn,-.rihy  Google 


TAX  585, 

ibat  quelle  r^iajtapce,  où  In  coupe  oircuUîremeot  ârec 
dei ciseaux,  jltiùclit-liibriGe  en  dfmijréa  de  uvon  aneoicdl, 
de  même  qUe  l'intéHenr  dePorbite.  Qaabt  A  la  tnantére  de 
placer  le  (lobe  d'émaU  ou  rmil  artificiel ,  on  U  fait  cittfer 
tout  «nplement  par  dehora,  ou  mieux,  ta  perforaot  le  pa- 
lais de  l'oiseau.  Pour  celte  dernière  méthode  on  pratique  s«r 
cfaacpie  cttté  du  demi- bec  aupérieur  un  trou ,  que  l'on  af^randit 
en  y  faiiant  gliuer  un  poinçon,  soivanl  la  groMeur  du  globe, 
qui  y  est  introduit  et  poussé  vers  l'ouverture  des  paupières* 
Celles-ci  sont  le  plus  régulièrement  adaptées  sur  li)i ,  tandis 
que  le  reste  de  rori>ile ,  rempli  par  du  coton  gemmé ,  qu'on 
y  fait  suivre  par  le  même  chemin,  ne  permet  aucun  déran- 
gemeaU 

LWI  artificiel  aiasî  ajotté  n'éprouve  aucun  déplacement  : 
il  est  exactement  en. rapport  arec  les  paupièrçi ,  qui  se  trou- 
vent collées  sur  lui  4*une  manière  Busti,  agréable  que  nalu-> 
relie.  La  beauté  d'un  oiseau  dépend  souvent  de  l'expression 
Animée  que  lui  donnent  les  yeux  artificiels. 

Le  placement  du  globe  d'émail  par  dehors  a  lieu  en  le 
irisant  glisser  dsfls  l'ouverture  palpébrale  et  en  le  logeant 
dans  l'orbite,  préalablement  rempli  de  Coton.  Si  les  paupières 
sont  trop  Tendues,  qu'ellei  ne  tiennent  pas  bien  k  t'oeil,  On 
enfonce  aux  commissures  de  Irès-^nes  éjiiAgles,  qui,  en  ré* 
frécissant  lenr  ouverture ,  permettent  à  ces  voiles  mobiles  de 
sécher  dans  celle  position.  Si ,  dans  le  cas  contraire ,  elles  ne 
peuvent  facilment  le  recevoir,  il  s'agira  de  mieux  assortir 
'la  groMéur  du  globe  avec  la  cavité  orbiiairc. 

Enfin  l'œil  artificiel  peut  flottes  dans  cette  même  eavltéi 
On  doit,  dans  ce  cas,  en  enfonçant  la  point*  d'une  aiguille 
sous  la  partie  inférieure  des  paupières  «  dilater  et  soulever 
les  poils  spongieux  du  coton  pour  qu'il  remplinc  mieux  le 
vide  existant. 

Une  observation  aitcl  impOr&Uité ,  qui  doit  tt^uVer  ici  sa 
place,  c'at  la  nécessité  d'examiner  rigoureusement  la  forme 
de  la  pupille  et  ht  couleur  naturelle  qu'ofiiroit  l'œil  de  l'ani' 
ntal  avant  de  placer  l'œil  d'émaiï ,  qui  doit  être  d'une  re»> 
semblance  eSacfe.  Si,  après  préparation  eomplèle,  le  bec  ê^ 
(rouroit  ouvert,'  on  le  fermeroit,  en  pRssaat  du  fil  dans  W 
aarinea  «t  le  nouant  sons  le  demi-bee  inférieur! 


,,-erihyGoo^le 


38fi  TAX 

Jdithoâe  pour  faire  desyeux  arû/iciels  (tiré  du  Traité 

sur  la  manière  tt empailler,  ■pAtVabhèiS.iu.e&se^ui-i^j 

page  i8o). 

InHramtn»  néeetsairet.  Une  table  d'émailleur  avec  son 
■oufBet  et  la  lampe  ;  une  pince  ronile  qui  serré  par  le  moyen 
d'un  anneau  et  avec  laquelle  on  tient  le  fil  de  fer  qui  doit 
faire  le  point  d'appui  et  la  base  de  certains  jreux ,  qu'il  seroit 
ïmpouible  de  souffler;  une  antre  pince  plate  de  la  même 
longueur ,  qui  sert  a  manier  l'email  quand  cela  est  nécessaire, 
an  même  temps  qu'à  attiser  la  lampe. 

Matériaux  néceasaira.  Un  asiortiment  de  petits  cylindres 
d'émail  de  toutes  couleurs,  et  les  rognures  et  frsgmens  de 
■01  glaces  à  miroir,  qu'on  fond  k  la  lampe  et  qu'on  met  en 
espèces  de  petits  cylindres.  On  a  soin,  en  fondant  les  mor> 
ceaux  de  glace ,  d'en  enlever  toutes  les  taches  et  les  globules 
d'air  qui  peuvent  s'y  rencontrer.  On  sera  dispensé  de  façon- 
ner ces  petits  cylindres,  si  l'on  est  à  portée  de  pouvoir 
s'en  procurer  de  quelqoe  manufacture  dé  glaces. 

Manière  d'opérer. 
PrimUre  méthode.  On  place  ta  table  d'émailleur  dans  ua 
endroit  obscur,  afin  que  la  clarté  qui  pourroit  venir  d'ail- 
leurs ne  nuise  pas  i  la  lampe  ,  qui  seule  est  nécessaire  pour 
opérer  avec  sûreté.  La  lampe  bien  allumée ,  on  dirige  la 
pointe  du  chalumeau,  qui  conduit  l'air  du  soufflet,  sur  le 
milieu  de  la  mèche,  qu'on  écarte  légèrement  dans  le  centre, 
«t  l'on  tâche  d'avoir  une  flamme  claire  et  bleuâtre,  à  la- 
quelle on  expose  le  verre  ou  rémail  qu'on  veut  fondre.  Si 
la  flamme  n'est  pas  claire  et  vive,  les  couleurs  de  l'émail 
sont  sujettes  k  changer,  et  alors  l'opération  manque.  L'usage 
seul  peut  apprendre  le  degré  convenable  de  la  Qâmme  ;  mais, 
en  général,  il  vaut,  toujours  mieux  exposer  l'émail  qu'on  veut 
fendre  à  l'extrémité  du  jet  de  flamme,  o^  jadlaîs  II  ne  brûle, 
et  fond  souvent  beaucoup  plus  facilement  qb'au  centre. 
-  Les  petits  yeux  étant  les  moins  difficiles  à  I^ire ,  c'est  tou- 
jminpar  eUk  qu'il  faut  commencer,  lorsqu'on  veut  apprendre 
k  en  faire.  Pbur  cela  on  prend  un  petit  fil  de  fer  d'environ 
un  ponce  et  demi  de  long,  dont  une  dei  extrémités  se  tient 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TAX  58? 

dans  U  pince  ronde,  faadiaqu'oD  approche  l'attire  du  feu,  en 
même  temps  qu'on  y  expose  le  bout  du  petit  cylindre  d^étnaîl, 
de  la  couleur  dont  on  veut  faire  l'œil,  en  le  tournaiit  dans 
lès  doigts  jusqu''à  ce  qu'il  commence  à  fondre;  alors  ùa  en 
attache  à  la  pointe  du  fil  de  fer  la  quantité  nécessaire  pour 
la  grosseur  de  l*œil  qu'où  veut  faire.  On  en  forine  un  petit 
globe,'  en  le  tbUrnant  à  la  flamme,  et  quand  il  est  b'i  Eu  ar- 
rondi, on  pose  à  son  centre  un  petit  point  d'^ail  boir  qui 
doit  former  ïa  prunelle.  On  l'expose  au  feu  de  nouveau', 
pour  que  cette  prunelle  fasse  corps  avec  la  masle,  et  quand 
elle  est  bien  incrustée,  oïl  applique  par-déssous  un  peu 'de 
^lace,  qui  doit  s'étendre  sur  les  trois  quarts  de  l'hémisphère 
de  l'œil  •:  c'est  cette  glace  qui ,  en  représentant  l'Kuineûr  vi- 
trée de  cet  organe ,  lui  donne  fout  son  éclat. 

On  continue  d'exposer  Tœîl  au  feu  jusqu'à  té  que  la  glace 
ae  soit  étendue  également  sur  loute  la  partie  qui  doit  former 
l'iris:  cela  fait,  on  le  laisse  refroidir  lentement.  On  peut', 
pour  faire  ce  genre  d'yeux,  joindre  plusieurs  Sis  de  fet  en- 
semble ;  alors  on  a  plus  de  facilité  à  les  faire  tous  de  la  même 
grandeur ,  parce  que  les  preÉtaîers ,  étant  toujours  sous  lâ  vue, 
guident  pour  les  suivans. 

Dtuxième  méthode.  On  préptré  des  fils  de  fer  bien fei^ilS,dfr 
trois  à  quatre  pouces  de  long ,  et  dont'  la  fol'ce  doit  être  pro- 
portionnée à  la  grandeur  des  yeux  qu'on  veut  faire  j  on  les 
courbé  dans  iMr  milieu ,  en  leur  hisant  embrasser  Un  tube 
de  verfe,  d'émail  ou  tout  autre  corps  cylindrique  et  poli. 
On  unit  les  exiréinîtés  de  chaque  fil  de  fer,  en  les  tordant 
l'un  SUE  l'autre ,  et  l'on  serre  exactement  le  corps  qu'ils  em- 
brassent. C'est  le  cercle  que  forme  le  fil  de  fer  qui  doit  faire 
le  diamètre  dé  Tceil  -,  et  ce  fil  de  fei^ ,  ainsi  préparé  ',  a  beau- 
coup de  ressemblance  aveé  une  raquette.  On  assujettît  le 
manche  de  cette  espèce  de  raquette  dans  la  pince  t-onde  et 
on  en  recourbe  la  tête  ,  en  la  rendant  parallèle  &  celle  de  la 
pince  ;  alors  on  remplit  ce  cercle  d'émàît  coxnàiùà  et  Aé  la 
couleur  qu'on  juge  à  propos,  en  l'étendant  de'  1^  clïconfé- 
rence  au  cètitre  ;  et  lorsqu'il  y  en  a  une  quantité  suffisàtite  ^ 
c'esl-i-dirè  l'épaisseur  à  peu  près  du  fil  de  fer ,  oii  le  presse , 
tandis  qu'il  est  encore  presque  en  fusion ,  avec  la  pilàce  pl^tç , 
'afin  qu'il  a'étehde  également  dans  toute  la  circoùférence*  Oa 


,,-erihyGoo^le 


588  TAX 

le  KpaHe  an  fcn  pour  le  comolider,  après  qaoi  on  appliqua 
l'irîs,  G*eit-à-dîre  une  goutte  d'émail  de  la  couleur  dont  on 
veut  ^ue  loîl  le  fond  de  l'œil.  On  fait  cliauSer  celui-ci , 
comme  le  précédent,  etonle  preue  également  avec  la  pincO' 
plate  ;  lonqu'il  fait  corps  avec  l'émail ,  on  applique  la  pru- 
ncUe,  qui  est  une  petite  goutte  d'émail  noir  qu'on  pose  aa 
centre.  Celle-ci  fondue  et  incrustée  dans  l'iris ,  on  In  couvre 
de  glace  l'une  et  l'autre ,  et  l'on  fait  chauEFer  juaqu'i  ce  que 
toutes  ces  parties  soient  bien  liées  et  que  la  glace  soit  égaler 
ment  répandue  sur  tout  l'iris.  Alors  on  pose  l'œil  «nr  des 
cendres  chaudes >  afin  de  le  laisser  refroidir  lentement,  sans 
quoi  il  courroil  risqoe  de  se  caneri  on  le  retire  ensuite  dn 
fit  de  fer  en  desserrant  celui-ci.  Cette  méthode  ne  peut  itrt 
employée  que  pour  les  yeux  d'une  moyenne  grandeuFr 

Troisième  méthode ,  préférable  aux  deux  précédentes ,  et 
qni  consiste  À  souffler  les  yeux. 

Onse  sert  d'un  chalumeau  de  terre  cuite  ou  d'un  tnyan  de 
pipe  de  six  à  sept  pouces  de  long ,  au  bout  duquel  on  ap- 
plique un  peu  d'émail  blanc ,  qu'on  présente  au  feu ,  pour 
pouvoir  le  souffler  dès  qu'on  y  a  introduit  un  peu  d'air  :  cet 
émail  forme  un  globe  plus  ou  moins  gros,  selon  qu'il  a  été 
dilaté  par  l'air  qu'on  y  a  fait  pénéler.  Ce  globe  étant  de  la 
grosKur  qu'on  juge  à  propos ,  on  applique  dans  son  milieu 
et  perpendiculairement  à  la  pointe  du  chalumeau ,  la  quan- 
tité  d'émail  nécessaire  pour  faire  l'iris;  on  incorpore  le  se- 
cond émail  avec  le  premier  ,  en  le  présentant  au  feu  ,  et 
nyant  l'attention  de  toujours  tourner  le  chalumeau  dans  les 
doigta,  afin  que  cet  émails'étende  également  et  forme  un  iris 
exactement  rond.  Si  cet  iris  doit  être  de  plusieurs  couleurs , 
comme  ,  par  exemple,  celui  de  l'homme ,  on  y  distribue  en 
rayons  divergens  plusieurs  petits  filets  de  l'émail  qui  convient; 
on  présente  l'ceil  au  feu  jusqu'à  ce  qu'ils  aient  fait  corps  avec  ' 
le  fond  del'iris:  après,  quoi  on  place  la  prunelle,  qu'on  fait 
chauE(er  dé  m£me  )  ensuite  on  applique  la^lpce. 

Commeilestprésque  impossible  que,  dans  te^cours  de  cette 
opération ,  l'œil  ne  s'affaisse  pas,  et  que  l'air  qu'on  aroît  în- 
'  troduit  pour  &ire  ce  globe,  ne  s'échappe  pas,  tant  par  la 
chaleiir  que  par  la  pression  qu'on  exerce  dessus  en  appliquant 
les  différentes  nalièrcs,  il  faut  avoir  soin  de  temps  en  tero{M 


D,gn,-.rihyGOOglC 


TAX  % 

d'y  en  introdoire  de  nouveau ,  «fin  qu'il  ne  perde  pei  ta 
forme.  Cela  est  uéceuaire  sartont  quand  on  a  appliqué  la 
glace  et  qu'elle  s'est  étendue  sur  toute  la  surface  de  l'iris. 

Alors ,  apris  avtûr  donné  à  Fœil  sa  grosseur  et  sa  forme ,  on 
le  détache  du  chalumoau.  Pour  cela,  après  que  l'air  y  a  été 
introduit,  on  bouche  l'entrée  du  chalumeau  avec  le  doigt  , 
et  on  expose  la  partie  postérieure  de  l'œil  au  feu  ;  alon  Tair 
retenu  dans  le  globe  et  raréfié  par  la  chaleur,  se  fait  jour  à 
l'endroit  où  le  feu  porte  son  action.  On  prolonge  cette  on- 
verture  extournant  tout  autoi»  du  chalumeau  la  pointe  dé 
la  pince  plate  ou  un  fil  de  fer ,  et  on  ne  laisse  qu'un  point 
par  lequel  l'oril  rette  attaché  ;  on  le  fhit  chaiiffer  également 
partotit,  apr^  quoi  on  Fespose  à  une  chaleur  douce  ;  et 
quand  il  est  absolument  refroidi,  on  le  sépare  du  chalumeau. 

Moyen  plus  expéditif  pour  compoter  le»  y^ux 

artificiel*» 

Ce  genre  d'jeux,  d'une  &brication  facile,  mai*  qui  sont 
moins  naturels  que  ceux  d'émail ,  pourront  cependant ,  dans 
plus  d'une  eirconstance ,  les  remplacer  au  gré  du  prépara- 
teur privé  des  preqiiert. 

On  emploira ,  pour  les  faire  ,  des  bulles  de  rerre  trans- 
parent et  blanc  ,  faites  an  chalumeau  et  i  la  lampe  d'un 
émaîllcur.  Chaque  bulle  a  une  ouverture  par  laquelle  elle 
Benoit  au  ehalumeauj  elle  permet  qu'on  jr  introduise  l'eoMe 
de  U  Chine,  si  les  yeux  doivent  être  complètement  nain  : 
et  une  seule  goutte  pour  l'iris,  en  couUut  par-deaans  d'an- 
tres couleurs,  si  l'œil  affecte  diverses  calorations.  On  place 
ensuite  le  globe ,  ainii  colorié  en  dedans,  sur  du  sable  mis 
dans  une  assiette  creuse ,  par  exemple ,  pour  que  la  couleur 
•e  sèche  en  s'adaptant  au  verre ,  sans  s'étendre  d'une  manière 
illégale  sur  Tun  ou  Fautre  côté,  AuisitAl  que  la  matière  colo- 
rante est  desséchée,  on  coule  dans  Tintérieur  du  globe  de  la 
cire  faadnc  dans  une  carte  à  la  lumière  d'une  bougie  ;  puis 
on  replace  sur  le  sable  pour  laisser  refroidir.  Dans  les  yeux 
complètement  noirs,  l'encre  de  la  Chine  n'a  pas  besoin  d'étrq 
mise  avec  régularité  { la  cire  aussi  ne  demande  pas  de  précau- 
tiotu  ni  de  choix  dans  sa  couleufi  mais  U  n'en  est  pa«  de 


,,-erihyGoo^le 


Sgo  TAX 

même  quaad  le  psurtour  de  l'irù  est  coloré  :  il  faut  çd  soi- 
gner avec  adresse  les  divines  nuances,  ainsi  qu'on  va  pouvoir 
en  prendre,  une  idée. 

Pour  n'infecter  dans  l'intérieur  du  globe  que  I&  stricte 
quantité  de  couleur  noire  pour  former  l'iris  ,  on  se  servira 
d'un  ])etil  entonnoir  en  verre ,  muni  d'un  tube  a^et  long  et 
dont  les  dimensions,  graduellement  diminuées,  periqettent 
gu'ea  soufflant  avec  la  bouche,  on  ae  puisse  pousser  que  la 
qii{>ut)té  rigoureus émeut  voulue  pour  former  l'ifis  de  telle 
ou  telle  dimension.  On  pose  délicatement  ur  le  saj^  le  globe 
ainsi  préparé  i,  on  laisse  sécher,  puis  on  ajnut^  de  la  cire 
vifr^e,  si  la  membra ne  externe  de  l'œil  aOeetoit  la  couleur 
Jilauche,  ou  de  la  cire  tenant  en  dissolutioa.de?  couleur* 
jaune.,  aurore ,  etc.  ;  du  carmin ,  du  vermillon  ,  dana  les  cas 
où  il  faudroit  donner  ces  diverses  teintes  aux  organes  de  la 
vision.  Le  verre  donne  à  l'extérieur  de  t'œil  artificiel  toutes 
les  conditions  avec  lesquelles  âl  peut  simuler,  quoique  moins 
bien  que  celui  d'émail ,  la  vivacité  de  l'œil  naturel. 

La  manière  de  placeur  ce  genre  d'yeujt  ne  difi'ère  en  ricn.de 
celle  précédemment  ensejitnée. 

Quelquefois  n'ayant  qiie  des  perles  à  sa  dùpositiour  on 
les  placé  dans  les  orbites  pour  succéder  aux  yetfx.  Dans  ee 
cas  op  doit,  les  atJaptisr  de  manière  que  les  paupières  ne  se 
çoUcnlpoint  dfes^u»  en  se  séchant,  et  les  remplaoer  par  dea 
globes  d'éfnaii  ausvidt  qu'otf  pourra  le  Caire. 

-     '    JUampuJaiiaH  d^niitme  de  V^jueau. 

Ia  dépouille  de  l'oiseau  ,  remplie  de  matières  hétért^ênes , 
n'offre  encore  à  l'œil  qa'ui)  mannequin  informe  ^  j o animé  , 
qui  vase  fevélir,  sous  les  doigts  préateurs  du  tasidermiste , 
dès  formes  gracieuses  de  la  vie.  Chaque  plume  mise  à  sa  place 
va,  faire  ressortir  une  beaul^  ;  chaque  membre  une  nouvelle 
expression)  et  après  avoir  don^é  les. dernien  soins  a  so^ 
ouvrage,  on  fau^i^,  avec  le  statvsire  Donatello  ,  s'écrier: 
Chante! 

Les  préceptes  à  indiquer  dans  ce  paragraphe  tant  asseï  dif- 
ficiles à  décrire,  surtout  d'une  maBière  précise..  Le  goût  seul 
pourra ,  par  de^  inspirations  inst^nlâqées ,  suppléer  à  tous  les 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TAX  551 

4ëra|igeneii»qui  peuvent  snryeoir  dans  les  formel  à^donner 
k  l'objet  préparé. 

1 .°  L'iHseau ,  plac^  dans  la  laam  gauche ,  s'il  est  petit ,  snr 
la  table ,  9*il  est  volumiDeux  (  reçoit  de  la  nain  droite  di.- 
verses  pressions  destinées  a  donapr  des  saillies  &  sop  enveloppe 
extérieure  ou  à  l'arrondir.  Des  épingles  &)[ées  dans  les  ailes 
et  les  traversant,  doivent  temporairement  lei  mainteQir soui 
leurs  plumes  scapulaires ,  jusqu'au  moment  où ,  l'oiseau  étapi 
Bec,  on  puisse  retirer  ces  épingles  sans  déplacer  les  ailea  de 
1»  position  qu'elle]»  auront  prise. 

l,e  croupion,  bien  engagé  dans  le  porte-queue,  sera  maîar 
tenu  par  une  légère  bande  de  papier ,  qui ,  soutenant  aussi 
4a  queue ,  établira  les  deux  extrémités  des  ailes  dans  de  jusies 
rapports. 

a.°  Si  le  ventre  n'avoit  pas  été  ^ssex  bourré,  on  devroit  y 
enfoncer  une  aiguille  un  peu  forte  ,  qui ,  en  séparant  le  corpa 
spongieux,  dilaterait  par  conséquent  cette  capacité,  en  atti- 
rant plus  de  obanvre  dans  l'endroit  qui  n'en  aucoit  pas  reçu 
fufiisamrnenL  On  doit  aussi,  daas  ceNains  eas  ,  passer  une 
petite  bapd;e  de  papier  fin  s^uula  poitrine,  lui  iïire  recoti- 
yrîr  les  plfinif*  scapuj^res,  et  la  fixer  sue  )e  dos.  Son  but 
est  d'assuj^ttjr  le»  ailes,  et  de  le*  faire  técber  avec  les  plumes 
qui  les  recouvrent ,  et  les  environnent  dans  U  pffsitioa  qu'on 
leur  aura  &it  prmidre. 

3."  Le  cou  scrtt  along^  ou  .dimiaué,  suivant  la  forme  de 
cette  partie  et  les  mœurs  de  l'oiseau,  en  observant  aussi  I« 
fBBniére  If  ,p^s  favorable  paur  telle  ou  telle  inflexion  ^ui 
fera  pJua  iMKpomde  i  donner.  La  Ute  sera  tournée  en  divers 
f  çns ,  po^r  qu'on  puisse  étudier  la  position  la  plus  vraie  et 
la  p^us animée.  Les  plumes  duiPOM,  du  ventre,  etc.,  seront 
sojgpeus^qtent  rangées  à  leur  place,  et  le  duvet  qui  paroit 
quelquefois  à  travers  les  barbes  de  ces  mines  plumes,  pourra 
4iro  arraeli^. 

4.°  lie  fil  de  fêr  sortant  par  le  crftne  ou  le  bec ,  sera ,  comme 
xumsl'avoDS  dé)i  indiqué,  coupé  au  niveau  de  ces  parties. 

5.°  Ittt  fdvmM  ébigées  de  la  queue  seront  mises  en  éven- 
tail dans  certaines  positions ,  au  moyen  d'un  morceau  de  bois 
fevdu  ,  dans  lequel  à  leur  naissance  cUes  seront  engagées. 

(.'  Let huppes,  aigrettes,  crêtes,  etc.,  seront,  îl'aide  de 


,,-erihyGoo^le 


»9-  TAÎ 

Slsde  ftr,  d'épinglet,  de  tonnde  bandes,  uiujettiei  le  plu 
conveaablenent  ponible. 

7.*  Dana  Ica  voyages  de  long  cours,  on  devrait,  pour 
empêcher  le  firoissement  des  ^tlnnet  des  oisCsuK  qA'on  veut 
eonaenrer,  les  entout-er  demandes  étroites  et  fines  ,  dont  les 
dotoirei  seroleat  régulièrement  passées  sur  toutes  le*  parties 
le»  plus  saillantes  du  corps ,  et  empfeheroient  les  directloiu 
vicieuses  que  prennent  certaines  plumes  et  qu'on  ne  peut  faire 
disparaître  qu'avec  peine. 

8.*  Pour  placer  l'oiseau  ainsi  arrangé  sur  un  support,  si 
toutefois  l'examen  de  sa  conformation  annonce  qu'il  se  per^ 
ohe,  on  percen  deux  trous  sur  le  biton  transvena!  du  jn- 
choirt  on  j  enfoncera  les  fils  de  Ter  des  pieds ,  qu'on  lord 
ensuite  le  long  de  la  lige  centrale:  puis  on  coupe  l'excédant. 
L'oiseau  pouFPa  encore  recevoir  quelques  soins ,  ri  on  le» 
juge  convenables;  ensuite  on  doit  le  laisser  s4cher. 

Hais  les  rateun  du  volatile  annonçant,  par  la  dispoûtion 
de  quelques-uns' de  ses  organes,  que  jamais  il  ne  quitte  la 
■upface  plane,  on  doit  le  poser  sur  une  planohette.  On  pra- 
liqne  à  son  centra  quatre  Irons,  deux  en  avant,  deux  en  ar- 
rière) on  enfonce  les  fils  de  ftr  des  pieds  dans  les  deux  pre- 
miers ,  on  les  retourne  sous  b  planahettc  pour  les  engager  de 
nouveau  dans  les  deux  antres,  (hi  fiiit  ra  sorte  de  ne  pas 
laisser,  sur  la  surface  du  bois ,  (aire  inégalité  an  morceau  de 
fil  d'archal  |  quelquefois  m^me  on  prati^e  une  pefile  rainure 
pour  le  loger. 

Devons-nous  indiquer  loi  U  manière  de  fliln  ces  bnissons 
artificiels  sur  lesquels  on  prodigue  des  oiseaux  doréa,  et  qui 
semblent  prendra  tant  de  vogue  dans  notn  pays  f  On  doit 
peDserquelespositionidevTontftre  variées,  heureuses,  trèe- 
vives ,  les  oiseaux  d'une  belle  conservation ,  et  qu'il  faut  être 
iWvorisé  pour  trouver  un  buisson  naturel  propra  à  supporter 
avec  grâce  et  faire  valoir  aveo  agrément  tous  les  reflets  d'un 
si  bel  assemblage.  PdUp  les  baissons  d'oiseaux  indigènes ,  le 
groseiller  épineux  semble  être  le  seul  propice  et  ceïni  qu'on 
façonne  à  son  gré  1  on  ajoute  des  fleun  et  des  feniUea  arti- 
ficielles aux  sommités  des  rameaux. 

Mais  il  est  plus  convenable  de  oomposer  pour  eet  objet  un 
arbre  tout  artificiel  lui-a^nie  ,  au  moyen  .de  j^  de  lierrç- 


,,-erihyGoo^le 


TAX  89' 

«ouverts  de  cardons  aglutîniii  et  nlloiméi  de  lin  gomn^ ,  ba- 
bilemenl  ménagé  et  roulé  dsna  une  poussière  fine  de  licheiu 
direnemeot  colorés,  et  couféa  d'une  ténuité  extrême.  Ain4 
on  ne  compose  que  U  quantité  voulue  de  branches  ;  on  lenr 
donne  la  direction  ef  U  longueur  les  ptus  convenables  au  vo- 
lume de  l'oiseau  qu'elln  doivent  porter  ,  et  relatives  aux 
couleurs  qu'elles  doivent  (bhv  valnr  par  leur  position.  Le 
sol  est  simnlé  avec  des  miAtt  diniseiiicat  colorés.  Il  es  est 
de  même  des  oiseaux  en  relief,  dont  les  HoUandois  et  les 
Allemands  ont  de  nombreuses  collections  et  qu'ils  excellent 
même  k  composer.  On  sent  quel  travail  minutieux  et  peu 
utile  pour  la  science  doit  résulter  d'une  espèce  de  destin  oà 
chaque  pinme ,  collée  avec  de  la  gomme  arabique!  sur  de  U 
soie,  sur  du  vain  disposé  à  cet  effet,  sur  du  carton,  attend 
ainsi  qu'on  vienne  placer  sa  voisine  et  succestivemenL 

F.nfin ,  on  peut  encore  voir  chei  des  particuliers  de  petits 
oiseaux  à  peine  éclos ,  desséchés  à  une  chaleur  douce  dans  un 
four,  et  que  leur  mère  semble  becqueter;  mais  de  pareils  ob- 
jets né  peuvent  trouver  place  dans  un  cabinet  d'histoire  nft> 
turelle  consacré  i  l'élude  on  au  publie. 

Note»  lur  çueiçufj  posùious  à  donner  aux  memiret . 
de*  aUeaax^ après  Hucfclan. 

■  .*  Les  oiseaux  de  rapine  fondant  sur  leur  proie ,  doivent 
■voir  les  jambes  tendues ,  les  doigts  ouverts ,  le  cou  et  la  tête 
baissés,  les  ailes  relevées,  ouvertes  aux  trois  quarts,  U  queue 
en  toit,  formant  Téventail,  et  le  corps  penché  sur  la  proie. 

Pour  placer  les  mêmes  oiseaux  au  vol  planant ,  on  leur 
étendra  les  ailes.  La  ^euc  sera  horliontalement  placée  et 
ouverte, la  téteunpeude  cAté,  les  doigts  fermés  et  I^t  pattes 
appliquées  contre  la  poitrine  :  ils  seront  suspendùt  ait  plafonf 
des  cabinets  par  des  fils  de  fer.  ' 

a.'  Pour  sidiuletla  frayeur,' 

La  traverse  dn  support  sera  obliquement  placée,  le  pied 
gauche  tendu  ,  le  droit  rapproché  du  corps ,  le  corps  ieté 
sur  la  droite,  l'aile  de  ce  cAté  très -développée  et  élevée, 
Fautre  plus  basse;  la  queue  baissée,  formant  une  voAtet  le 
fïtAi  relevé  sur  la.  droite;  Is  tête  portée  vers  le  bai,  le  beo 
ouvert)  les  yeux  fixéa  sur  f  objet  de  ses  c 


,,-erihyGoo^le 


»3*  TAX 

2.*  LafaipiU*  itt  vhotfttteà  doît^voir  presque  tpMJotin  1^ 
corps  droit,  le  cou  trivcaurt  et  le  bec  touchant  au  cou  ;  lei 
jafnbes  aprQnl  tesilujesetjçdoift  ei^térienr  dirigé  en  debon. 

4.*  I^  tribu  nopibreu»  et  variée  dei  pa^erea^ux  peut  re- 
cevoir toutes  les  poiîlioiu  que  le  fo^t  et  l'obacrvalioa  peu- 
vent faire  invepler. 

5.*  Les  grinpfurs,  surtout  les  pics,  pevven^  £tre  colU« 
contre  tin  support,  et  la  quelle,  dont  les  plumes  roides  fpr- 
|n«i)t  un  caractère  pour  quelques  georea,  aen  adaptée  «Ue- 
méne  cifutn  ce  fiupporf. 

6'  L«s. canards  ont  le  oorp^  pUeé  bomontaleip^Dt  et  If 
Kpu  conlouro^  en  S.  Cette  position  est  également  propre  à 
jiiliisieurs  oiseaux  voisins.  Les  g«iUeau>(Si  les  maocbots,  le» 
Ip^bF* ,  oat  le  cou ,  le  corps  et  les  pieds  perpendiculaire- 
ment placés  paf  rapport  au  sol ,  et  les  pieds  doivent  sembla 
jpvtif  de  U  partie  inférieure  et  postérieure  ,du  dof- 

Soi/ts  gu'exigent  les  caroncules ,  les  criées,  les 

panicules,  ainsi  que  les  tarses  des  oiseaux. 
La  ifamille  des  gallinacés  présente  plus  particulièrenenl 
des  appendices  charnus,  qu'on  remarque  à  la  base  du  bec  et 
sw>  là  ttte  da  dindon ,  du  coq ,  de  la  petntfde  1  cU  autonr  des 
jeux,  comme  oka  U  perdrix  et  le  fnncalin. 
,  Ç^  lor^i^ji  JQuiff^t  d'une  grande  vitalité  par  l'abord  d'un 
^ingab^vç^nt,  ctapat,  ifumédiatemeal-apras  J«  mof\,  l'objet 
d'uf £,  ^^evfnpfwilio^  rapide,  qw  u«  p^ til.  être  arrêtée  quf 
par  df f  pT^^raliQua  aqat^W'Vn  ivi  Her^niplJMfnÉpasitou- 
yjfi^  ^e  bu4  qu'on  ^  p^pg^,  L'çs»u»ce  de  térébenthine  ,  le 
Yf  roi^,  rjiuilf  àe  pétrfU^,  .-^BP^Mé*  sur  ces  organes  dessér 
çi^  ,  e^  fypil^aaait  pr^ervat^ff,  qnafid  ils  o^reiit  peu 
4ypause^r  ^  jK^s  on  Piosse  sur  leur  ourfacff  une  couleur  ioù- 
tant  celle  qui  leur  est  propre.  Mais  }oi^qMC,cef  portions  charr 
nues  sont  épaisses ,  lorsqu'on  doit  craindre  leur  trop  grand 
rapcorniss^enl  ,<  on  aura  refçurs  au  jaofgit  que  nous  allons 
ipdiquerr    .         . 

On  dissèque  déUcsfewW^  if*  «Icux  feuiUefs  dt  c»c|r«n- 
Cules  ou  crèt^  ;  on  enlève  1«  sif^tftnce  Jutérieure  i  on  y  coulç 
un  p^  il'ep'a'iae  4e  .tépébenUvne,  puis  oti  y  fait  succéder  un 
peu  de  coton  fiM^aient  p,rq>féi  «njSs  oo  pou4  les  JHtrds  de 


,,-erihyGoo^le 


TAX  i^ 

cette  inciaion ,  k  le  c«i'le  requiert.  0>  soutient  pHafle  tout 

le  diamètre. de  l'orgmie  »  daai  br  forme  ordinaire  «  qus  de* 
morceaux- de  carton,  qu^  empêchent uq  i|oUble  raçeonnue- 
me^t  pendant  Ja,  dnuicc^tion,  daniuqlieu  extr^ivpmeiit  lee. 
Le  carmin,  le  v^rnilUwi,  ou  U  couleur  eugép  par  la.color 
ration  première,  «en  appliquée  sur  ce*  parties  une  foi* 
qu'elle*  seront  bien  siches. 

(a  cirç  est  tau  contredit  la  seule  substance  capable  d« 
rendre  parfaitemeol  l'éclat  de*  organes  qui  nou»  occupent, 
«p  ivodpIaBt  leiu*  fi?r<nçs  i  nuû*  les  ëtablisaemens  piiblics  peu- 
vent seol*  faifK_  H*9(f  de  ce  moyen  ,  ^  réclame  les  fOcotu* 
d'un  art  étranger. 
*  On  a  aussi  cbercb^ ,  f^r  des  inf^cliopa  à  la  nanièrc  ^u  cé- 
}ibrc  Kuisirb  ,  à  icea^ervfr  les  paniotle*  de  quelqin^  oilHlux» 
Le^r  difficulté  les  a  fait  abandonner  sans  doute,  ou  btpn  «• 
v'a  pas  eu  un  succès  c^nplet. 

Les  .membranes  anet  fui  entourent  le*  yeux,  qui  sont  si- 
tuée* «i.  cou 'Ohei  lervi  des  vautours,  soUs  le  bec  cbex  ie  fé- 
lidan,  etc.,  doivent ^t  (implemCnt  desséchée*. 

On;  r^qiMrquera.  kiwi  là  saison  où  .l'on  prépare  tel  on  tci 
oiseau  muni  decesorgbne*;  cor  à  ctetsine  époque  de  l'année, 
ces  crêtes  ,  caroncules,  membranes,  sa^t  iTuoe  aouleàir  déciv 
dée<«t  éctoUflut^t  et  à  telle  autre  époque  elles  «ont  lernes,  dé- 
colorées -ow  peu  appa^enifs.  Uépidcnne  éoaiUeiik  ^ni  cvurre 
les pietift ideit <âtre  ttHnnfnéqHcnmenl  toachéiiprèesAOnleuEa^ 
lom%«'il  a  pevdTi  crileiq«'ii  possédoit.  Da)v>>t*ii*  le*  antres 
ca*,  on  l'eaduilM  d'une  cnicbe^ieu  épaisse  d'ut!  vernis  «bir 
et  fc  l'«apri(  âe  rin»  on  snjecten  m^«e  d^  l'i^^ienr  id** 
pïeida  4iiè*«b«rous  4e  ^HClqûeB  oiscaqx,  sait  de  lliuiLe'cle 
pétrole,  soit  de  l'essence  de  térébenthine;  et  il  faut  aotac 
defsécfier  qfielqveMs,'  aarec  me  ti|e  .^  fer  re"K* «  lainoclle 
de*  os  T^wsÛDcuK  de*  ieinhe*  ,lc!lsi)i]e  eeux  dé  l'aotenebe, 
q«i,.jaiis  dette  préonuftlon,  *e  «kt» mproit  iafaîHitdBinenb 
Qife)^«C»)s  on  pflMC  «tries  pifd*  me  .disanjniino  ^c  gonmc 
ambifloe  fttm  le*  reniai  Mâts  ce  mode  eataipiiHde  et  ne 
p«qt  qii'atlûse  les  iaaèeles  et  les  porter  à  en  jlérerer  la  su- 
perâoie.  £nfin  «n  s'est  cneere  serri  pour  Itur  surface  ext^- 
(ieiiee  d'hvîle  de  lin,  da^*  Jaquette  en  ureit  imcerpoté  du 
camphre  dissous,  '      '  . 


n,gn,-.^hyG00^le 


$96  TAÏ 

Quelques  partiu  d'an  oiseau ,  iTaiilenn  bien  prépari ,  pea- 
vent  cependant  Are  endommagées,  telles  que  la  tête,  les 
]neds,  la  queue,  le  bec,  lei  ailes  ,  etc.  On  doit  chercher 
àmàs  ce  cas  à  ^en  procurer  un  de  la  même'  espace ,  si  cela 
VSt  possible ,  et  substituer  à  chaeun  des  membres  mutilés  oïl 
inanquaDS,  ceux  bien  conservés  de  l'autre-indiridu ,  supposé 
aussi  dans  un  mauvtùs  état  et  susceptible  de  ne  fournir  que 
quelques  parties.  Quant  à  la  substilntlon  d'une  1éle,'elle 
est  tonfours  difficilfe  -par  t'adresse  qu'exige  la  réunion  de 
deux  portions  du  cou  et  la  cOuture,  qui  dmt  être  faîte  De 
Manière  que  cbacune  des  plumes  se  recouvre  réciproque^ 
ment. 

LAnque  quelques  oiseaux  offrent  un  grand  nombre  de 
plumet  arrachées  d'un  lieu  apparent,  tels  que  la  poitrine, 
le  cou ,  le  croupion ,  on  doit ,  arec  une  dissolution  de  gomme 
arabique ,  en  coller  de  semblables  par  la  couleur  ,  prises  sut 
des  parties  cachées,  telles  que  le  dessous  des  ailes  ou  de  la 
^eue.  Quelques  préparateurs  excellent  même  k  monter  plumé 
à  plume  des  oiseaux  précieux  ,  en  Us  collant  ainsi  sur  des 
mannequins  disposés  à  cet  effet.  (Cons;4<uu  le  traité  de  Ni- 
colas, le  chapitre  intitulé  :  Mo^cm  de  nsoiUer  un  eueaa  de 
■touUpiiot,  pag.  iSa.) 

-  St  dois  indiquer  ici ,  mais  pour  ongafer  à  ne  |amais  se  livrer 
à  ce  genre  d'amusement  mseux  ,  que  quelques  penoniies  se 
plaisent  à  composer  des  monstres  ou  des  oiseaux  bisarra ,  pat 
la  réumqn  d'organes  disparates  pns  sur  plusiews  espèces 
différentes.  Les  oiseaux  exotiques,  montés  de  la  a<»te  avec 
«se  maligne  adresse ,  peuvent  faire  naître  des  incertitu- 
des et  dea  doutes,  et  par  suite  induire  dans  des  emun  grot- 

ËnGa,  je  ac  puis  mienK  terminer  qu'en  engi^eatat  les  na- 
turalistes sédentaires  dans  les  colonies ,  à  fkire  des  colleotionfl 
de  njds  et  d'œub.  La  conscrvatian  de  ces  derniers  est'facile  : 
il  auffit ,  dans  leur  état  firais  ,  de  perecr  unç  des  extréuitës, 
et  de--tirer  par  la  succion-  tout  ce  qu'ils  renferment;  «car, 
a  dit  M.  Lapiene,  une  collection  d'oiseaux  conservés  est  ce 
«  qu'il  7  a  de  plus  séduisant  dans  un  cabinet  d'histoire  na- 
«  tnrelle  -,  mais  cUe  devient  bien  plot  intéreMaittc  encoK  A 
%  aay  ajoute  les  aids  et  les  osuis.  * 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TAX  557 

De»  Reptiles  ;  de  leur  préparation. 
,1.°  De»  Tortue». 
On  ■épuv  la  carapace  du  plastron  avec  un  fort  int^nincnt  - 
tranchant  ;  on  6te  le»  chair»  qui  Co rm en t  l'intérieur  de  t'ani- 
mai; on  imbibe  de  pâte  anenicale  le  dedan»  de  la  peau, 
qu'on  rentptit  de  chanvre  coupé  ;   on  replace  ensuite  la  ca- 
rapace en  rapport  avec  le  plaitron  ,  et  oa  l'y  maintient  par 
un  ou  deux  tours  tte  fil  de  fer  passant  dpns  quatre  petits  trous 
pratiqua  avec  un  poinçon  sur  te  bord  de  chacune  de  tes 
partie*. 
.  Les  carapaces  ^  fréquemment  recouverte»  d'enduits  mal- 
propres et  tenaces,  doivent  en  être  d^harranées par  des  froH 
temens. d'acide  nitrique  étendu  d'eau.  On  tenr  restitue  ensuite 
leur  brillant'  en  opérant  de  même  ,  mais  en  se   servant  de 
morceaux  de  linge  îmbib^  d'huile. 

2.*  Des  Lézards. 

Même  procédé,  eu  général,  que  pour  les  petits  quadru- 
pédes.  Il  suffit  de  les  enduire  de  peu  de  drogue  préserv^^ 
trice.  La  queue ,  tr^s-  fragile  chu  phisieur»  de  ce»  animaux , 
demande  des  précautions. 

L'alcool  aSbîbli  convient  beaucoup  mieux  pour  les  con- 
server ,  surtout  avec  leurs  couleurs. 

3."  De»  Grenouille» ,  des  Salamandres. 
On  leur  ouvre  la  bouche  ;  on  coupe  la  colonne  épinière 
à  ras  la  tête,  et  l'on  prolonge  circulairemeat  la  section  des 
muscle»;  on  fait  traverser  ensuite  le  reste  du  corps  par  l'ou- 
verture qui  en  résulte ,  laquelle  permet  facilement  ce  pas- 
sage par  la  distension  dont  elle  est  susceptible. 

On  introduit  dans  la  bouche,  par  le  moyen  d'un  petit  en- 
tonnoir) ou  d'un  petit  cornet  de  papier  fort,  du  sable  très- 
fin  ,  que  l'on  fait  parvenir  également  dans  chaque  membre 
et  ensuite  dans  tout  le  corps.  La  grenouille  est  placée  sur 
une  petite  planche,  où  elle  reçoit  la  position  caractéristique 
de  son  espèce. 

Lorsqu'elle  est  sèche,  on  couvre  la  peau  d'une  couche  de 
remis>  et  l'on  pratique,  avec  une  épingtc>  de»  trous  sur  la 


,,-erihyGoo^le 


V  ■  TAX 

surface  et  daâs  lea  lieux  1«  pliu  dëclive*,  afin  4e  permettre 
la  sortie  de  ce  mène  sable ,  ioutile  alors ,  parce  que  la  peao 
garde  la  dislensioa  qu'elle  a  reçue.  On  doit  pour  l'élude  con- 
server tous  les  animaux  de  cette  famille  dans  des  liquides 
spiritueux. 

4.'  Des  Serpens. 

U  est  iMpartant  de  dépouiller  les  grandes  espfcte  ée  ser- 
pens sur  le  oAlé  de  ta  peau  et  non  sous  le  ventre,  afin  de 
conserver  intattes'  les  plaques  abdominales,  caractère  dis- 
tinctif  et  classique  de  ces  animaux.  De  même  ausM  on  appor- 
tera dé  grandes  précautions  à  conserver  celles  de  la  téfe. 

Four  nlonter  tes  reptiles,  on  emploie  une  baguette  ea  bois 
proportionnée  à  leur  grosseur.  On  l'entoure  de  filasse,  et  Toit 
coud  ta  peau  sut  ce  support,  en  ajoutant  du  chanvre  à  me- 
sure qu'il  devient  nécessaire.  La  couture  se  fait  nvec  une 
alêne  et  dans  l'ioterstice  des  plaques.  On  laisse  sécher,  puis 
on  couvre  la  surface  extérieure  d'un  vernis. 

Les  espèces  plus  petites  sffnt  dépouillées  par  la  bouche , 
it  l'on  coule  dans  le  corps  (après  avoir  tamponné  ou  cousu 
Fanas)  du  suif  liquéfié  à  une  douce  chaleur;  on  donne  aussi- 
tôt la  position,  afin  qu'en  se  re^idissant,  le  corps  reste 
dans  celle  qu'on  lui  aura  donnée. 

On  se  servira  encore  de  sable  très-fin,  introduit  comme 
on  le  pratique  pour  les  grenouilles.  &{ais  il  est  convenable 
d'en  mettre  avec  assez  d'abondance  pour  que  la  peau  ne  puisse 
se  rider  ;  ce  qui  ne  manquerait  pas  d'arriver  si  elle  n'étoit 
pas  également  remplie. 

Renfermer  dans  des  vases  remplis  de  liqueurs  alcooliques 
les  serpens  d'uoe  foible  dimension,  est  le  procédé  le  plus 
ordinaire,  elle  seul  convenable. 

Les  dépouilles  de  serpens  apportées  des  colonies,  roulées 
sur  elles-mêmes ,  seront  humectées  ou  ramollies  dans  le  lieu 
oii  l'on  doit  les  bourrer .  et  recevront  les  soins  applicables  à 
celles  qu'on  se  procure  dans  l'état  frais. 

Le  venin  de  ces  animaux,  conservant  encore  après  la  mort 
une  portion  de  ton  action  délétère,  engagera  sans  doute  à 
prefidré  des  précautions  indispensables  pour  se  préserver  de 
coupures  ou  de  déchirures,  soit  aux  doigts,  soit  ailleurs,  en 


,,-erihyGoo^le 


TAX  *9J 

dépouillant  la  ttte.on  en  diaaéquant  les  parMet  enTironnanle» 
det  dente ,  conductrices  du  v^DÏn. 

Préparation  des  poissons.' 

«Ceux  qui  ('occupent  de  coltectioiu  d'histoire  naturelle, 
«  connoitaent  la  difficulté  que  l'on  éprouve  à  cenferver  lei 
«  couleurs  dcapoiasaiisisartîi  du  fluide  daoi  lequel  Utviveiit, 
«  et  privéi  de  l'humidité  dont  ib  ne  peuvent  ae  paater,  iU 
«  perdent  bientôt  avec  l'existence  le  Itiisant  et  le  reflet  de 
«  leurs  écailles  :  leur  peau  décolorée  pFC«d  une  leiatt  Hvide 
«  et  tannée;  et  dans  nos  cabinets,  ils  n'ont  pas  cette  appa- 
«  rence  de  vie  qui  semble  animer  encore  d'autres  cl«Mea 
«  d'animaux.** 

Nous  n'avons  rien  i  ajouter  aux  réflexions  de  l'éditeur 
de  Buffon.  Disons  étendant  que,  si  quelques  poissons  doués 
d'un  coloris  fugitir  échappent  ^ux  soins  qu'on  peut  pren- 
dre pour  le  leur  conserver,  la  majeure-  partie  d'entre  eux; 
les  poissons  de  mer  surtout,  retiennent  le  brillant  qui  leur  est 
propre ,  par  des  soins  bien  entendus  et  qu'on  ne  doit  pas 
craindre  de  leur  prodiguer. 

Une  remarque  importante  est  de  faire  détaler  à  Feau  douce 
tous  les  poissons  de  mer  avant  de  les  préparer. 

1.'  Procédé  attribué  à  Linné. 
.  Après  qu'un  poisson  est  parvenu,  par  son  exposition  i 
X'air ,  à  un  degré  de  putréfaction  qui  communique  à  la  peau 
la  facilité  de  se  détacher  du  corps  du  poisson,  on  le  prépare 
en  faisant  une  incision  le  long  du  ventre,  e(  en  disséquan^t 
avec  précaution  les  parties  charnues  de  la  peau  ,  qui,  en  con- 
séquence de  leur  état  de  corruption ,  n'^  doivent  être  que 
foiblement  attachées  =  il  faut  ensuite  remplir  la  peau  de  co- 
ton et  de  poudre  antiseptique ,  faîte  avec  l'alun ,  la  fleur  de 
soufre)  le  camphre,  le  poivre  noir  et  le  tabac,  et  eufin,  la 
coudre  où  l'incision  aura  élé  faite,  etc.  {Amiaitit  aoadémv- 
ju«  ,3.'  vol.) 

ptrij  Ut  4i*im4ujc  i*  MiBt«  Im  cUfiu ,  iB-&° ,  an  IX>    - 
a  Sonoiai,  /'oj-aj«  tu  ^7/rf*,  tom,  i.*,  pag.  lo. 


,,-erihyGoo^le 


400  TàX 

a.*  Mëlhode ,  de  Handuyt. 

«  écorcher  les  poisiont  mu  fendre  la  pna  )  et  pour  et 
«  Mulerer  une  d«  ouies,  en  ealevent  arec  des  pinces-et  dé- 
«  Uehant  avec  le  fcalpel  ou  des  cûeaux  In  premîen  objets  i|Ui 
«  te  prësentent  ;  pnii,  arec  des  ciseaux,  on  sépare  la  ccrfonne 
«  épinière  à  m  janction  aree  la  lUe;  eesaîte  on  introditit 
«  d'absrd  d'un  cAté,  puis  de  l'antr'Cf  en  retournant  le  poia- 
«  ion  entre,  la  peau  et  les  chain,  un  «oâtean  de  bais  à  cou- 
■  per  les  Teuiltets  dM  livres.  On  poum  ce  coruteatf ,  qni  dtrif 
(  jtre  de  la  longueur  du  poisson ,  jusqu'à  forigine  de  1a 
«  queue.  Quand  la  peau  est  ainsi  isolée  de  l'on  et  de  fautre 
«  cftté,  on  coupe  arec  des  ciseaux ,  le  plus  loin  pustiblef 
«  les  nageoires ,  dont  les  franges  sont  en  dehors  et  tlnsertion 
c  en  dedans;  puis,  arec  des  pinces,  arec  un  crochet,  on  ar- 
«  raehe  les  chairs,  on  brise  l'épine  Jonale,  les  arêtes,  à  me- 
i  sure  qu'on  avance.  Les  parties  qui  répondoient  à  la  Iob' 
«  gueur  de  ce  qn'on  a  coupé  de  droite  et  de  gauche  de  l'orî- 
«  gine  des  nageoires  étant  enlerées,  on  iotrodnit  la  maior 
«  par  le  vide ,  on  continue  de  couper  avec  des  ciseaux  les 
<  nageoires;  on  brise  l'épine,  les  arêtes;  on  dépèce  leschairs, 
«  et  on  parvient  ainsi  jusqu'à  la  quene.  On  doit  ensuite  ràp' 
c  procher  les  peaux,  les  recoudre,  puis  entourer  les  mem- 
«  branes  des  oiiïes  d'un  ruban  qui  les  tienne  fermées. 

c  Les  choses  èiiisi  disposées,  on  suspend  les  paiuons  par 
«  le  mojen  de  crochets  obtus,  tenus  par  desfilsoudescerdef 
,(  susceptibles  de  les  maintenir.  Ces  crochets  doivent  suspen- 
«  dre  l'animal,  en  le  soutenant  par  la  bonebr  et  la  tenant 
a  ouverte  le  plus  possible.  La  peau  tirée  en  bas,  tendue,  la 
«  bouche  ouverte ,  on  rené  du  sable  bien  lec  et  bien  fin, 
«  qui,  par  lon'poids,  distend  la  peau,  et  se  répand  ^le- 
«  ment  partout  en  s'introduisaot.  La  ténacité  de  la  peau  «fes 
a  poissons  est  telle,  que  le  poids  du  sable  ne  s'étend  qu'autant 
«  qu'elle  l'étoit  pendant  ta  rte< 

1  La  peau  étant  remplie,  la  boutée  contenue,  les  «aies 
«  fermées  par  les  bandelettes ,  le  sable  n'a  point  d'issue  pour 
«  s'écouler.  L'animal  transpbrié  ak  Ton  veirt,  posé  surutie 
«  planche,  ses  nageoires  fixées  et  malafeanea  par  dn  cro- 


,,-erihyGoo^le 


t  chets  de  fil  de  fer,  ettexptué  à  l'air  oJk  au  »1^,  où  il  m 

t  déniche  bientAt. 

«  Une  fois  *ec,  on  ftte  let  bandelettes  de  U  bouche,  on 

(  l'ouvre  de  force  ai  elle  commence  à  le  roidir,  on  penche 

<  i'animal  la  tête  en  bas,  et  l'on  facilite  la  sortie  du  sable. 

t  11  en  demeura  très-peu  de  collé  à  la  peau ,  qui ,  par  sa  pro* 

t  pre  force,  seaoutient  très-bien  et  offre  k  ht  fob  uncorpa 

X  volumineux  et  léger.  11  n'j  a  plus  rien  À  faire  que  de 

t  l'animer  par  une  légère  couche  de  vernis  dessiccatif,  qui 

(  sert  et  à  sa  couervalion  et  à  lui  rendre  son  lustre,  qu'ellç 

K  perd  en  séchant.  Hais  en-vain  eapéreroit-OD  d'y  voir  briller 

I  les  vives  couleurs  qui  l'embellûioient  ;  les  causes  qui  les 

K  produisoient  n'ekistent  plus,  et  In  couleurs  ont  dispara 

s  avec  elles.* 

3.*  Méthode  de  Nicolas  (utile  surtout  pour  les  paissons 
plab  ). 

«  On  fait  d'abord  une  incision  longitudinale  avec  des  ci- 
■;  seaux,  sous  le  ventre  du  poisson,  depuis  l'anus,  jusqu'à  sa 
E  mandibule  inférieure  g  et  puis ,  pour  commencer  à  dépouil- 
(  1er  le  poisson ,  on  saisit  d'abord  la  peau  ay^  ^^  petite* 

■  pinces ,  à  l'origine  de  l'incision ,  et  on  la  détache  peu  à 
«  peu  des  chairs  avec  la  lame  du  scalpel,  et  ensuite  avec 

■  son  manche  aplati;  ce  que  l'on  continue  de  faire  sur  toute 
R  la  longueur  de  l'incision  longitudinale  et  jusqu'Â  ce  que 
t  l'on  soi  t  parvenu  à  mettre  à  découvert  un  des  cAtés  de 
«  l'animal. 

«  On  le  retourne  ensuite  de  l'autre  c&té ,  et  l'on  procède 

■  de  la  même  manière  k  l'enlèvement  de  la  peau  de  cette 
«  partie  I  aprèa  quoi  ,  on  coupe  avec  des  ciseaux  l'épine 
c  dorsale  à  son  insertion  avec  la  télé,  ainsi  que  toutes  les 
«  parties  charnues  qui  y  adhérent. 

«  La  tête  étant  dégagée ,  on  la  laisse  tomber  le  long  du 
K  corps,  et  on  achève  de  détacher  la  peau  du  dos  jusqu'à 
«  l'anus  :  arrivé  en  cet  endroit,  on  pose  le  poisson  sur  une 

■  table  et  on  fait  pénétrer  entre  la  peau  qui  M^couvre  la  queue 
«  et  la  chair ,  le  manche  du  scalpel  pour  la  détacher  com- 
«  plétement  j  cela  fait,  on  pousse  la  queue  de  dehors  en  de- 
«  dans  pour  la  retourner  en  totallti,  ce  à  quoi  l'on  parvient 

«3.  36 


D,gn,-.rihyGOOglC 


4oa  TAX 

g  i  l'aide  d'un  scalpel  et  en  rerouUnt  coattnnellemeDt  la 
c  peau,  mail  avec  peu  d'effort,  juaqu'à  ce  qu'elle  soit  d«~ 
«  Geodueîu>qu'auxderDÎère>ar£l««,quiaDtunefarined'éveii- 
«  tail;  on  coupe  avec  det  cûeaux  le*  arête*  et  le*  cbain, 
«  tout  pr^  de  l'extrémîtri  de  la  queue,  ce  qui  sépare  en- 
«  tiéremeat  le  carp*  de  la  peau;  on  arrache  esiuite  les  ouïes 
«  et  les  yeux,  et  l'on  nettoie  proprement  la  tétç. 

«  La  peau ,  ainsi  dégagée  du  corps  clianiu ,  doit  macérer, 
«  pendant  quelques  jours,  dans  la  liqueur  tannante'.  On  la 
«  retire  ensuite  pour  la  bourrer, 

K  On  rend  au  poisson  ses  Tonne*  nalurellet  en  s'y  pre- 
«  aant  de  la  maniire  suivante  :  on  étend  la  pran  sur  une 
«  taille,  et,  apr^  avoir  bien  arrangé  la  .t^te  dans  sa  posi- 
«  tion,  on  remplit  un  des  cAtés  de  la  peau  de  terre  argileuse 
y  molle,  mêlée  à  beaucoup  de  sable  fin;  on  lui  fait  prendre, 
«  en  la  pétrissant  avec  les  doigts,  la  forme  du  corps  de  l'ani- 
«  mali  OR  recouvre  ensuite  cette  espèce  de  mannequin  de 
«  l'autre  partie  de  la  peau^  on  rapproclte  les  bords  des  ÏU' 
«  rislons  les  uns  des  autres  le  plu*  prés  possible,  et,  après 
«  avoir  assujetti  le  tout  avec  de  petites  bandes  de  linge,  on 
y  le  laisse  sécher.  La  peau  prend  de  la  consistance  par  la 
c  dessiccatioit  et  conaervcparfaitement  sa  forme.  Mais  l'ani- 
«  mal  en  cet  état  n'est  point  à  l'abri  des  insectes  rongeurs  ; 
«  il  faut  encore  k  leur  égard  prendre  d'autres  précautions, 
a  On  retire  d'abord  avec  de  petites  pinces,  par  l'incisioB 
«  longitudinale,  en  soulevant  un  peu  la  peau,  toute  la  terre 
s  argileuse  renfermée  dans  le  corps;  ce  qu'il  est  facile  de 
«  faire  en  rompant  cette  terre  en  petits  f^agmens,  avec  la 
«  lame  d'un  couteau. *-- 

'  Cela  fWit,  on  enduit  tout  l'intérieup  de  la  ppan  et  de  la 
tCte,  «u  moyen  d'un  petit  pinceau ,  de  pommade  savonneuse 
(mieux  savon  arsenical);  et,  a  pr^  avoir  entièrement  rempli 
le  corps  de  filasse  haebée,  «n  recoud  -proprement  «t  à  points 
serrés  l'iocisian' longitudinale,  pour  que  la  couture  soit  le 
«oins  visible  ponible;  a  pré*  quoi  on  pose  les  yeux  artificiels 
dans  les  orbites  et  on  les  y  ûxa  avec  un  peu  de  cire  molle; 

-      ■  Taje>  Prinnttifs ,  ÇTOtUi  de  H.  KicsU*. 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TAÏ  *o5 

an  fUUM  canrîte  aar  tonte  U  lurface  de  la  peau  une  couche 
de  vernù  blanc.  Tait  avec 

Térébenthine  claire. ...( 4  oncei. 

Sandaraque 3     — 

Maaiic  en  larmes i    — 

Huiie  de  térébenthine 8     — 

Alcool  à  Sa  degréi 4     — 

I;.e.loul  mis  ea  digestion  dans  une  bouteille,  au  baia-nurïe 
dans  de  l'eau  bouillante. 

]Sola.  Une  nmple  diasolulîon  de  gomme  arabique  Irés-pure 
est  sans  contredU  préférable.  On  peut  également  se  dispenser 
de  former  un  noyau  de  terre  glaise  pour  donner  la  forme 
aux  poissons.  Les  peaux  macérées  peuvent  être  bourrées  de 
suite.  On  doit,  craindre  cependant  qu'elles  ne  contractent 
quelques  rides  en  se  desséchant. 

Pour  conserver  aux  peaux  des  poissons  leur  couleur  «  si- 
non naturelle,  du  moins  éviter  qu'elles  se  noircissent  trop 
par  la  dessiccation ,  il  faut  les  faire  tremper  quelque  temps 
dans  une  liqueur  chargée  d'oxide  de  chlore,  d'acide  muria- 
tîque  oxigéné.  Elles  gardent  par  cette  opération  leur  blan- 
cheur et  leur  fraîcheur  naturelles. 

application  particulière  des  procédés  indiqués, 
j. "  Dei  Squalet  (marUatix,  ttpadon*,  lélrodom,  batitUs).  On 
pratique  une  incision  depuis  le  dessons  .de  la  tête  jusqu'aux 
nageoires  caudales.  On  dissèque  la  peau  d4  chaque  c&té,  |us- 
qn'à  ce  qu'on  parvienne  à  la  colonne  vertébrale,  que  l'qii 
sépare  le  plus  près  possible  de  la  tête;  puis,  après  avoir  placé 
du  préservatif  sur  la  Surface  intérieure  de  la  peav  ,  on  y 
.place'  un  support  en  bois ,  qui ,  pour  plus  de  solidité ,  peut 
être  en  jiagé  dans  la  tête.  Le  cr&ne  sen  rempli  de  filasse  ;  les 
globes  d'émail  enfoncés  dans  de  la  cire  remplissant  les  or- 
Jitileii  In  cartilages  des  paupières,  ou  qui  en  tienneot  lieu, 
«eront  Teraistés  où  couverts  de  gonme  arabique  dissoute.  La 
couture  des  bords  de  l'incision  faite  au  ventre  parptt  tou- 
}ours.  M.  Dufresne  indique,  poury  obvier,  l'usage  du  mastic, 
sur  lequel ,  quand  le  poisson  est  sec ,  on  met  une  couleur 
à  l'huile  qui  doit  rendre  la  colQratioB  naturelle  dans  l'état 
de  vie. 


,,-erihyGoo^le 


40*  ^    ■  TAX 

On  expoae  ensuite  le  painon  préparé  dans  un  lieu  aéré  et 
propre  k  le  faire  aécber  graduellenent. 

a.°  De»  Coffres.  On  leiir  enUve  sous' le  ventre  un  mor- 
ceau de  pean  en  forme  de  trianglei  Le  ventre  vidé  et  le* 
chaïri  enlevées,  on  ajuste  la  pièce  enlevée,  que  Ton  main- 
tient avec  des  points  en  fil  de  fer  très-  fia.  Le  corps  est  rem- 
pli avec  de  la  mousse  ou  de  la  paille  coupée  menu, 

S.*  Des  HirUtoni  de  mer.  Leur  préparation  eit  semblable  k 
celle  des  co&rei.  L'extérieur,  couvert  de  longues  épines, 
•era.  lubrifié  par  de  FeiaeDce  de  térébenthine.  ' 

4.*  Des  Crapauds  de  mer  ou  Lophics.  Leur  énorme  bouche 
permet  qu'on  les  d^ouille  par  cette  ouverture  et  qu'on  in- 
troduise dans  leur  corps  les  substances  qui  doivent  le  remplir, 
Id  peau,  séchée  et  gonflée  autant  qu'elle  a  pu  l'être,  reste 
dans  le  m0me  élat ,  quoiqu'on  enlève  ensuite  le  cot^  apon- 
fieus  qui  y  avoit  été  préalablement  placé. 

5.*  Des  Balittei,  On  doit  pratiquer  une  ouverture  longue 
de  deux  pouces  sous  le  ventre ,  faire  sortir  les  chairs  i  tea- 
Ters,  ainsi  que  les  intestins,  les  viscères,  etc.;  on  remplit 
l'intérieur  du  ventre  de  charpie ,  placée  comme  pour  les-au- 
tres  animaux,  après  toutefois  avoir  introduit  do  préservai^. 
La  surface  extérieure  est  couverte  de  vernis. 

On  place  ensuite  le  poisson  sur  une  planchette,  ayant  pour 
support  deux  fils  de  fer  fourchus  au  sommet. 

6.°  Des  Aaguillei.  Même  genre  de  préparation  que  pour 
quelques  espèces  de  serpens.  Les  individus  d'un  volume  foîble 
seront  placés  dans  des  liqueurs  spirîlueuses. 

7.*  Des  Carpes,  Saumoni ,  Broakett  (  poisson!  de  la  même 
'  forme  ).  Ces  diverses  espèces  de  poissons  sont  peu  faciles  à 
bien  préparer.  On  aura  recours ,  pour  les  monter,  à  la  mé- 
thode de  M.  Nicolas,  ou  aux  deux  précédentes,  si  on  les 
croit  plus  commodes. 

C'est  surtout  ce  groupe  qui ,  par  la  fugacité  du  coloris  ^ea 
écailles  plus  ou  moins  vivement  colorées,  m^te  le  reproche 
^'on  adresse  À  la  préparation  des  poissons.  Les  coachea  de 


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TAX  46Ï 

vernU  blanc  diaphane  que  recoiniiiaiide"M>  'Dufettat,  ne 
remplÎHent  pas  loujoun  l'attente  du  naturaliste. 

On  emploie  fréquemment  dei  liqueurs  ipiritueusea  pour 
conserver  le*  poiuons.  Avant  de  le*  renfermer  dans  Iesva«e>, 
il  n'est  pas  toujours  indispensable  d'enlever  les  intestins,  et 
les  œufs  des  femelles,  en  faisant  une  ouverture  au  ventre, 
etc>  (  Vojn  fréparaiiont  humiitt.) 

Des  insectes  ;  de  leur  récolte  et  de ,  leur  conservation. 

Des  objets  néceuaires  i  l'^tomologiste. 

Les  préceptes  à  suivre  pour  la  chasse  des  insectes  étran- 
gers on  indigènes ,  se  rapportent  spécialement  à  ceux  qui  sont 
dans  leur  état  parfait ,  après  avoir  subi  toutes  les  tnétamor- 
pboses  que  leur  organisation  comporte. 

On  sera  muai  : 

1.°  D'une  bolle  portative  de  fer-blanc ,  fermant  juste,  gar- 
nie dans  son  fond  d'une  couche  mince  de  liège ,  capable  de 
recevoir  les  insectes  provenant  de  la  chasse.  Elle  aura  un 
compartiment  assez  grand  pour  contenir  les  chenilles,  et 
même  pour  recevoir  quelques  feuilles  des  pLantea  aur  lev 
quelles  on  les  aura  trouvées. 

a."  D'une  quantité  voulue  d'épinglei  minces  et  longues, 
faites  exprés  pour  ce  genre  de  collections.  On  observera  qu'il 
faut  les  passer  dans^de  la  graisse,  afin  d'empêcher  leur  oxi- 
dation  ou  leur  adhérence  au  corps  de  l'insecte ,  si  on  vou- 
loit  les  retirer. 

3."  D'une  demi-douzaine  de  boites  en  fer-blanc,  fnmant 
  charnière  t  longues  d'un  pied  sur  huit  pouces  de  large,  de 
trois  pouces  de  profondeur  ,  doublées  d'une  lamelle  de  liège 
de  trois  à  quatre  lignes  d'épaisseur,  appliquée  à  la  paroi 
inférieure  de  la  botte,  et  recouverte  d'un' papier  blanc, 
dont  ta  couleur  est  propre  à  faire  ressortir  avec  plus  d'effet 
chaque  insecle>  Ces  mêmes  boites  seront  étiquetées  suivant 
la  méthode  adoptée  dans  la  classification  de  ces  animaux.  Ils 
seront  rangés  dans  leur  intérieur  par  familles,  par  genres  et 
même  par  espèces ,  portés  sur  de  petits  ronds  de  carton  fin ,  dé- 
signant les  divers  noms ,  même  les  ipèciBques.  Ceux  qui  por- 
tent le-Bom  de  la  iamille,  d'une  couleur  particulière  et  d'unp^ 


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4o6  TAX 

graDdenr  oofable,  seront  en  léte  des  colonnes  :  les  noms  des 
genres,  d'une  couleur  encore  différente,  d'une  dîmensioA 
plus  petite,  en  tête  de  chaque  colonne,  renfermeront  In 
espèces  qui  les  composent,  enfin  de  très-petits  ronds,  d'une 
couleur  uniforme,  serviront  à  chaque  espèce. 

Quelques  personnes  préf&rent,  à  juste  raison,  placer  sur 
les  ronds  que  traversent  lis  épingles  qui  porteol  les  insectes, 
ic  simples  numéros ,  correspondant  a  de  pareils  numéros  pla- 
cés sur  un  catalogue  des  espèces  et  des  genres. 

4.°  Être  muni  d'alcool  pur,  d'huile  de  pélrole,  pour  en- 
duire l'extérieur  des  insectes,  à  défaut  d'une  forte  infusion 
de  plantes  aroniatiques  et  de  camphre,  qui  semble  éloigner 
les  insectes  qui  se  développent  et  détruisent  ceux  qu'on  coa< 
serve  dans  les  collections;  de  soufVe,  dont  on  fait  des  i^tnt- 
eattons  souvent  avantageuses. 

S.°  Four  aller  chercher  au  fond  des  mares,  sur  les  bords 
des  fossés  ou  même  des  rivières,  les  insectes  qui  habitent  ces 
lieux,  il  faut  se  munir^ d'une  poche  entourée  d'un  cercle 
léger:  cette  poche,  faite  de  toile  claire,  sera  supportée  par 
un  manche  en  bois,  avec  lequel  on  la  promènera  dans  le 
limon  :  pour  empêcher  la  sortie  des  insectes  capturés  on  fera 
éprouver  un  mouvement  de  bascule,  par  lequel  l'ouverture 
sera  fermée;  puis  on  pourra  laver  la  poche.  Cet  instrument, 
quant  à  la  fbrme  générale,  imitera  en  petit  celui  dont  les 
pécheurs  se  servent  et  qu'ils  nomment -trouiUe. 

La  chasse  des  papillons  et  des  libellules  exige  aussi  un 
ïnlrument  décrit  par  le  célèbre  Réaumur,  fait  également  en 
forme  de  poche  avec  là  gaze  ou  le  réseau  dont  se  servent  les 
coiffeurs.  Cet  instrument,  nommé  improprement  raquette, 
est  conou  sous  celui  de  trouble  eu  filet  à  gagillon* ,  qu'on  lui 
donne  plus  habituellement.  Le  cercle  en  est  fïlt  avec  du  fil 
de  fer  capable  d'offrir  un  peu  de  résistanùe;  les  deux  bouts 
du  fil  de  fer,  tordus  ensemble,  seront  enfoncés  dans  un  trou 
pratiqué  au  bout  d'une  canne  ordinaire,  ou  mieux  envelop- 
pés d'une  douille,  laquelle,  quand  on  veut  chasser,  s'em- 
manche au  bout  du  même  b&lon.  ÏJi  poche  en  gaze  doit  avoir 
dix-huit  pouces  de  profondeur  sur  dix  de  diamètre. 

Cet  instrument,  avantageux  poUi*  saisir  lès  papillons,  les 
mouches,  les  guêpes,  les  libellule*,  su  yol,  iat  les  fleuri, 


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TAX  407 

Jn  retiendra  dans  sa  poche  sans  les  endommager,  en  rever- 
sant seulement  son  ouverture  de  manière  «  rendre  verticale 
la  circonférence  du  cercle.  On  foil  alors  descendre  dans  son 
fond  l'insecte  renfermé ,  et ,  à  travers  la  gaze ,  on  le  saisit 
sous  le  corps,  en  pressant  le  corselet  de  manière  à  le  priver 
de  la  vie  sans  l'endommager  :  on  l«  traverse  d'une  épingle , 
et  on  le  retire  alors  de  la  poche  en  introduisant  la  main  dana 
Ja  capacité;  enfin,  on  le  dépose  dans  la  boite  de  chasse. 

On  doit  aussi ,  pour  fouiller  dans  tes  herbes  un  peu  hautes , 
dans  les  prairies,  dans  les  espaces  qu'offrent  les  haies,  se 
fabriquer  une  poche  semblable,  quant  k  la  forme,  à  celle  in- 
diquée plus  haut,  excepté  qu'elle  doit  ttre  en  coton  un  peu 
fort,  pour  ne  pas  être  facilement  déchirée.  Avec  cet  inatm- 
ment  on  ramassera  la  nombreuse  série  des  insectes  et  surtout 
des  chenilles,  qui  habitent  les  graminées  et  qui  souvent  sont 
perdus  pour  nous.  L'insecte  capturé  sera  traversé  par  une 
épingle  avec  les  précauUons  déjà  indiquées  :  on  le  place  dana 
un  lieu  de  réserve,  ou  on  le  pique  au  fond  du  chapeau  et 
en  dedans,  dans  les  promenades  accidentelles.  Quelques  col- 
lecteurs poussent  le  soin  jusqu'à  faire  garnir  d'une  plaque 
mince  de  liége  le  tond  de  leur  chapeau,  et  sont  constam- 
ment munis  d'une  pelote  eontenant  des  épingles. 

Au  nombre  des  instrumens  commodes  doit  être  compris  ce- 
lui-ci :  c'est  une  pince  à  anneaux,  dont  tes  deux  extrémité 
présentent  un  espace  quadrilatère  garai  de  gaie  et  qui  per- 
met de  saisir,  sans  les  gâter,  ni  craindre  leur  piqôre,  lèa 
papillons,  libellules,  et  surtout  les  guêpes  et  autres  insectes 
à  aiguillons. 

7.*  On  doit  avoir  de  petites  brucelles  >  avec  lesquelles  oB 
arrange  ou  l'on  place  en  position  les  membres  des  insectes, 
lorsqu'on  les  pique  à  demeure,  ou  pour  les  fkire  sécher, 

8."  Si  l'on  a  choisi  un  beau  jour  pour  faire  la  chasse  aux: 
insectes ,  on  doit  se  munir  de  tous  les  objets  reconnus  néces- 
saires. Les  végétauit ,  surtout  les  fleurt ,  puis  les  feuilles ,  doi- 
vent attirer  les  premières  recherches.  Battre  les  haies,  par- 
courir les  prés ,  fouiller  même  la  fiente  des  animaux ,  ne  doit 
inspirer  aucune  répugnance  ;  un  seul  insecte  peut  dédom- 
mager des  courses  les  plus  fatigantes.  H.  Dufresne  recom- 
mande d>mpotter  un  linge  asiei  grand  pour  pouvoir  l'é- 


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40»       ■  TAX 

teBdwMoi.Ics  biiîiioi»  on  mui  les  arbrei,  pour,  en  fifp- 
puit  let  brancfasges,  m  faire  tomber  ceux  qui  s'jr  cachenL 
M.  Bote,  par  double  vne  d'utilité,  le  Krt  d'un  parasol,  qui, 
ëtant  renversé ,  remplit  le  mtme  but  en  les  recevant  sur  l'es- 
pace qu'il  présente,  et  qui  en  outre  préserve  des  atteintes 
trop  fortes  des  rayons  solaires. 

9.*  Si  l'on  n'avait  à  saerlfier  pour  ces  courses  que  peu  de 
temps,  ou  enfin  si  l'on  ne  jugcoil  pas  i  propos  de  prendre 
la  peine  de  piquer  soigneusement  cliaque  insecte  dans  la 
botte ,  on  pourrait  simplement  se  servir  d'un  bocal  plein  d'at< 
eoal ,  dans  lequel  on  précipiteroit  tous  ceux  qu'on  rencon- 
treroil ,  excepté  cependant  les  insectes  k  ailes  recouvertes 
d'éeaiUes  éclatantes  mais  fugaces,  les  papillons,  par  exemple. 

Lcscaléopl^res,  au  contraire,  semblent  même  réclamer  ce 
procédé,  plus  avantageux  dans  les  colonies,  de  préférence 
à  celui  qu'on  a  indiqué  plus  haut. 

Soins  gu'exigent  les  insectet  pour  Être  conservés. 

Avant  de  placer  les  insectes  dans  les  boites  d'étude ,  on 
doit  les  traverser  par  une  épingle  qui  passera  dans  l'élj Ire 
droit  entre  la  première  paire  de  pattes  et  la  seconde  :  c'est 
du  moins  pour  les  coléoptères  qu'on  doit  agir  ainsi. 

Les  moucbes,  cigales,  libellules,  papillons,  etc.,  seront 
piqués  sur  le  corselet.     . 

La  surface  des  boites ,  où  l'on  pourra  enfonce  la  pointe  des 
épingles,  sera  de  bois  trés-lendre,  mais  mieux  de  cire,  de 
liège  aminci  ou  de  moelle  de  palmier. 

L'insecte  ne  doit  être  placé  à  denieure  que  privé  de  la  vie 
et  lorsque  ses  membres  auront  été  téchés  dans  une  position 
propre  k  montrer  sous  toutes  les  Ikces  leurs  diverses  parties. 
La  vie,  chei  certaines  espèces,  est  trés-tenace;  on  doit  chercher 
k  rabrëger.  On  a  employé  pour  y  réussir  l'essence  de  téré- 
benthine ,  mais  on  a  trouvé  que  leurs  couleurs  étoieut  affbi- 
bliei  par  ce  moyen.  On  a  cru  obtenir  quelque  réussite  en  les 
exposant  k  une  insolation  intense  pendant  quelques  heures  % 
les  fumigations  sulfureuses ,  également  usitées ,  ont  paru  un 
peu  plus  favorables.  Enfin  on  a  eu  recours  au  procédé  suivant: 
on  place  dans  un  bocal  de  verre  miace  ,  bien  boucbé  ,  l'îa- 
aeete  piqué  sur  un  rond  de  liège;  on  enfonce  ce  bocal  dan* 


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TAX  *■>? 

l'eau  bauitlaiite  »  et  la  chaleur  qui  te  communique  bîenUtt 
doit  lui  procurer  une  mort  prompte. 

Si  l'on  envoie  h  de  grandes  dislance*  quelques  baltes  de 
ces  êtres,  on  doit'ne  pas  mêler  arec  les  petits,  ceux  d'un  vo- 
lume plus  prononcé ,  le  transport  pouvant  faire  tomber  ces 
derniers  sur  les  autres,  le)  briser,  ou  du  moins  leur  eolerer  . 
quelques  parties  qu'il  seroit  difficile  ensuite  de  retrouver  ou 
de  réappliquer.  Ainsi  on  isolera  les  grosses  espèces  dans  des 
boites  plus  petites  et  consacrées  à  leur  usage  ;  on  devra  goui- 
dronnerle  dehors  de  ces  mêmes  boites,  pour  les  préserver  de 
riiuinidité  et  des  atteintes  de  certains  onioiaux. 

Quelques  curieux  sont  dans  l'usage  de  faire  adapter  sur 
une  boite  peu  profonde  un  couvercle  en  verre,  à  travers  du- 
quel paroissent  rangés  avec  symétrie  les  insectes  qu'ils  possè- 
dent. Mais  le  verre  n'e»t  jamais  a»»  bien  appliqué  pour  que 
la  collection  n'ait  pas  à  souffrir  de  l'humidité  ou  de  la  pous- 
sière ,  et  plus  encore  de  l'introduction  des  larves  ou  des  in- 
sectes qui ,  par  instinct ,  dévorent  chaque  être,  même  ceux 
de  leur  famille.  L'usage  des  coUes  de  farine  ou  de  la  gomme 
arabique  a  aussi  plus  d'un  inconvénient,  en  servant  dTap^ 
pit  à  plusieurs  de  ces  derniers. 

Une  collection  est  bientAI  anéantie ,  si  on  laisse  subsister 
un  insecte  dévoré  par  quelques  larves ,  et  l'on  doit  le  plus 
promptement  possible  enlever  la  source  du  mal,  qui  sans  cela 
«e  propageroît  à  l'inSni. 

On  a  cru  long-temps  aux  propriétés  conservatrices  et  pro- 
phylactiques du  camphre.  On  en  rempUssoit  de  petits  sachets, 
qu'on  piquoit  de  distance  en  distance  dans  la  bplte ,  et  on 
avoit  le  soin  de  les  renouveler  fréquemment,  parce  que  1« 
camphrese  volatilise  en  peu  de. temps.  Enfin,  cette  substance 
jouil-èllede  ces  propriétés  F  elles  paroissent  du  moins  suscep- 
tibles d'être  contestées. 

Quelques  entomologistes  passent  par  l'anus  une  broche  ou 
une  aiguille  recouverte  de  savon  arsenical,  pour  introduire 
du  préservatif  dans  le  corps;  ce  moyen  est  au  moins  inutile. 

Mais  un  procédé  très-avantageux ,  suivant  quelques  natura- 
listes ,  et  entre  autres  Thunberg,  consiste  à  se  servir  d'huile  de 
cajaput ,  cajeput  ou  caïput ,  qu'on  obtient  parla  distillation  des 
feuilles  odorantes  du  melaltaca  Itueadendron,  Ijna. ,  qui  croit 


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4io  TAX 

aux  Moltfqnei  et  dam  llnde.  L'odeur  de  cette  huile ,  analogue 
à  celle  de  la  térébenthine  et  du  camphre  ,  fournit,  suivant 
le  profeueur  d'Upsal ,  Jes  résultats  les  plus  latîsfaisans  pour 
la  conservation  des  collections  zoologiques,  et  surtout  celle 
des  insectes,  en  éloignant  les  dermesles  et  les  ptines  qui  les 
détruisent.  Il  suffit  de  renfermer- quelques  gouttes  de  cette 
huile  dans  les  boites,  et  surtout  dans  celles  qui  contiennent 
les  papillons.  Ce  moyen  ne  nous  a  pas  réussi. 

L'exposition  des  ttottes  dans  un  lieu  trop  frais  fait  naître 
sur  les  insectes  une  moisissure  qui  ne  tarde  pas  à  les  endom- 
itiager ,  si  on  n'a  le  soin  de  la  faire  cesser  par  line  chaleur 
égale  et  suffisante. 

Pour  donner  la  position  a  un  insecte  dans  son  état  de  frat- 
cheur,  on  doit  le  fixer  sur  un  rond  de  liège;  puis,  avec  de  pe- 
tites brucelles,  il  faut  ramener  chaque  membre  près  du  corps, 
ployer  les  articulations  et  les  maintenir  dans  leur  position 
respective  par  des  épingles  simptcuient  destinées  à  les  assu- 
jettir pHSsagéremenl.  Une  fois  que  l'insecte  est  desséché  dans 
cette  position,  on  le  place  dans  la  botte  d'étude;  mais  si,  des- 
séché avec  une  position  vicieuse  ,  on  vouloit  lui  en  donner 
une  autre,  il  faudroît  le  ramollir  en  le  plaçant  dans  un  en- 
droit humide,  sur  un  petit  morceau  de  lîége  flottant  dans  une 
assiette  remplie  d'eau ,  que  recouvriroit  un  autre  vase  ou  une 
cloche  de  verre.  Le  lendemain,  a  peu  prés,  il  serait  passible 
des  mêmes  soins  que  l'insecte  pris  datis  l'état  frais. 

Les  papillons  demanderont  quelques  précautions  pour  leur 
conserver  cet  éclat  et  cette  fV-aicheur  qui  les  distinguent,  et 
qui,  tenant  à  des  écailles  fugaces,  disparoissent  au  moindre 
frottement. 

Une  planchette,  mieux  un  morceau  de  liège,  sur  lequel 
on  aura  pratiqué  une.  rainure  suffisamment  profonde,  rece- 
vra le  corps  du  lépidojftére ,  dont  les  ailes,  étendues  sur  le 
plan  horiiontal  de  la  planche,  y  seront  filées  par  de  très- 
petites  épingles  enfoncées  à  leur  naissance  ;  ou  mieux  ,  elles 
seront  maintenues  par  une  légère  bande  de  papier  fin,  tenue 
par  une  épingle  à  chaque  exirémité. 

Le  tissu  intérieur  des  insectes,  fréquemment  la  proie  de* 
larves  diverses  qui  s'en  nourrissent,  permet  souvent  à  la  tête, 
au  corselet,  aux  élytres,   de  se  séparer  des  autres  parti»  , 


n,yn,-.rihyGOO^Ie 


TAX  4>i 

n'ayant  plus  de  liens  qnï  les  unissent  entre  «lies.  Il  devieiit 
nécessaire  alors  de  coller  ces  diverses  parlions  détachées. 

11  est  même  des  cas  où  il  faut  remonta  pièce  à  pièce  ud 
Insecte  intéressant  et  rare ,  et  même  souvent,  de  deux  ou  troîa 
en  mauvais  état ,  tâcher  d'en  former  un  passable  et  susceptible 
d'être  étudié  àt  de  ne  pas  défigurer  une  collection.  Les  co^- 
léoptères  surtout  permettent  avec  facilité  ce  travail. 

On  imprime  quelquefois  les  couleurs  des  papillons  aur  le 
papier  de  cette  manière-ci  :  ou  enduit  dtl  papier  un  peu  fort 
d'une  couche  de  gomme  arabique  fondue,  mais  claire  et  très- 
blanche,  que  l'on  fait  sécher;  on  pose  dessus  un  papillon  ,  et, 
moyennant  un  rouleau  qui  presse  toutes  les  parties  également, 
on  fixe  sur  le  papier  les  écailles  brillantes  qui  recouvraient 
les  ailes.  11  faut  ensuite  dessiner  le  corps  du  papillon ,  qui  n'tt 
pu  être  exactement  imprimé. 

Ce  moyen ,  bon  pour  satisfaire  la  Curiosité ,  est  infructueux 
pour  l'étude. 

Education  des  chenilles  pour  ohtenir  des  papillons. 

Le  nombre  des  papillons  pris  à  la  chasse  a'étmt  jainah 
assez  considérable  pour  compléter  une  collection ,  et  ce  moyen 
étant  insutfisanl  'pour  ceux  it  nuit,  il  est  indispensable  de  re- 
courir à  l'éducation  des  chenilles  pour  obtenir  des  espèces 
Susceptibles,  par  leur  fraîcheur  et  leur  éclat,  de  dédommage 
du  temps  qu'on  aura  apporté  à  lersoigder.  M.  Du^esne  ayant 
dit  à  ce  sujet  tout  ce  qu'il  est  intéressant  de  savoir,  nous 
transcrirons  textuellement  les  expressions  dont  il  s'est  servi. 

s  Pour  rapporter  les  chenilles  de  la  chasse,  on  se  procurera 
<r  quelques  bottes  rondes  en  carton  de  quatre  k  six  pouces 
<  de  diamètre.  Un  trou  sera  pratiqué  au  couvercle  pour 
«  donner  de  l'air  aux  chenilles;  un  morceau  de  gaze  claire 
«  sera  collé  sur  le  trou  pour  les  empêcher  de  s'échapper. 

«  Afin  de  pouvoir  transporter  ces  baltes  plus  aisément  dans 
«  les  excursions  entomologiques ,  elles  seront  construites  de 
«  manière  à  pouvoir  entrer  les  unes  dans  les  autres. 

■  Arrivé  au  logis,  on  déposera  les  chenillA  dans  d'autres 
«  boites  de  mËme  forme ,  mais  plus  grandes.  Chaque  espèce 
«  sera  renfermée  isolément  avec  une  poignée  de  la  plante 


n,yn,-.rihyG00^le 


41  >  TAX 

«  aur  laquelle  on  l'aura  trouvée.  Ces  petits  rameaux  dolveat 
«  £tre  disposés  dans  le  milieu  de  la.  boite  et  dans  un  petit 
«  vue  plein  d'e«u,  pour  les  tenir  plus  frais.  Il  est  nécessaire 
«  d'arranger  ces  portions  de  plantes  de  manière  que  les  ehe- 
«  nilles,  qui  sont  au  fond  de  la  boite,  puissent  les  atteindre 
«  et  ^imper  dessus.  Oa  chanjera  cette  nourriture  tous  les 
«  deux  ou  trois  jours. 

«  Les  chenilles  des  sphinx  se  trouvent  sur  les  plantes, 
«  comioe  celles  des  autres  papillons  ;  elles  sont  distinguées 
«  par  une  espèce  de  corne  qu'elles  portent  sur  le  dernier 
c  anneau  de  leur  portion  supérieure.  11  faudra  donc  les 
«  nourrir  comme  les  autres  ;  mais  on  devra  ajouter  un  peu 
«  de  terre  dans  le  fond  de  la  boite ,  cette  ressource  leur  étant 
«  nécessaire  pour  déposer  leurs  chrysalides. 

«  L'éducation  des  chenilles  demande  beaucoup  de  soins  , 
«  d'attention  même  ;  et  si  l'on  oublie  de  leur  donner  régu- 
c  liérement  la  quantité  et  la  qualité  de  feuillage  qu'elles  pré- 
«  fèrent ,  on  se  verra  bïentftt  frustré ,  par  leur  mort ,  des  pa- 
«  pillons  qu'elles  doivent  produire,  et  qui  sont  l'espoir,  eu 
«  même  temps  que  la  récompense ,  des  soins  qu'on  prend 
«  d'elles.       . 

«  La  jase  qui  se  trouve  au-dessus  de  la  boîte ,  tout  en  lais- 
«  sant  circuler  l'air  nécessaire  k  leur  existence  ,  permet  en- 
K  core  à  l'œil  d'admirer  et  d'étudier  ces  insectes ,  soit  qu'ils 
«  se  nourrissent ,  soit  qu'ils  filent  la  soie  qui  doit  leur  servir 
«  de  demi-tombeau  ,  en  m£me  temps  qu'il  doit  devenir  le 
«  berceau  d'un  nouveau  phénix. 

«  Là  se  borne  l'éducation  des  chenilles.  Lorsqu'elles  sont 
«  parvenues  à  leur  plus  grand  développement,  elles  se  mettent 
c  en  chrysalides;  les  unes  s'enfoncent  dans  la  terre,  où  que\- 
«  ques  espèces  passent  l'biver.  Ou  ne  conserve  leur  chrysalide 
«  pendant  cette  saison  qu'en  tenant  exposée  à  l'air  libre  la 
«  boite  dans  laquelle  est  la  terre  qui  les  abrite  ;  telle  est 
«  la  chenille  de  la  ronce  {bombyx  ruhi,  Fabr.).  D'autres  filent 
«  un  cocon  de  soie  autour  d'elles.  Celles  des  papillons  de 
«  jour  se  suspendent  par  la  partie  poaiérieure;  dans  cet  état 
«  de  léthargie,  ces  êtres  n'ont  plus  besoin  de  secours  étran- 
«  gers;  leur  propre  substance  suffit  pour  les  empêcher  de 
«  mourir.  * 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TAX  «'S 

J3es  tÈufs,  det  larves  et  des  chrysalides. 

«  On  peut  recueillir  les  autb ,  In  conferver  en  nature ,  ou 
«  nourrir  dans  le  p^*  le«  larres  qui  en  nainent ,  ou  faire 
«  pauer  lea  œufs  même  dans  des  contrée»  lrévéIoi|nées. 

c  Si  l'on  recueille  les  œufs  à  dessein  de  les  conserver  coipnie 

<  oeufs ,  il  est  convenable  de  les  enl'eyer  adhërens  à  la  matière 

<  sur  laquelle  ils  ont  été  déposés,  ou  contenus  dans  la  subs- 
«  tance  qui  les  renferme ,  afin  d'en  prendre  l'amas  complet , 
«  en  le  dérangeant  le  moins  qu'il  est  possible i  le  mieux,  en- 
«  suite,  est  de  jeter  les  œufs  et  la  matière  k  laquelle  ils  sont 
«  attachés  ou  dans  laquelle  ils  sont  contenus ,  dans  une  Ii> 
«  queur  spirituensei  on  bien  on  peut  faire  périr  le  germe 
«  et  dessécher  les  œufs  et  leur  soutien ,  soit  par  Fardeur  du 
«  soleil,  soit  par  la  chaleur  d'un  four.^  (Encycl.) 

Quantaux  œub que  l'on  désire  rapporter  d'une  contrée 
éloignée,  les  soins  qu'ils  exigent,  dans  ce  cas,  sont  d'être 
exactement  renfermés  dans  des  boites  jusqu'au  moment  i  peu 
prés  où  ils  doivent  éclore  ;  et  alors  on  place  auprès  des  larves 
qui  doivent  en  naître,  les  feuilles  fraîches  de  la  plante  qu'ils 
préfèrent  ou  celles  d'un  arbre  quelconque  qui  se  rapproche 
le  pins  de  leur  goût.  Quelques-unes  demandent  d'antres  subs- 
tances, et  toutes  les  mêmes  circonstances  nécessaires  à  la  vie, 
l'exposition  au  sec ,  au  chaud  ,  au  frais  ou  à  l'ombre. 

Mais  si  l'on  ne  récolte  les  chrysalides  que  pour  les  conserver 
sous  leur  forme  ,  on  doit  agir  ainsi  : 

'  Le»  mettre  dans  des  liquides  spiritueux;  les  faire  mourir, 
soit  k  l'ardeur  du  soleil ,  sous  un  verre ,  ou  par  U  chaleur 
d'un  fonr:  les  couleurs  s'allèrent  par  ces  deux  opérations. 
On  peut  tacilemenl  faire  vofiger  les  chrysalides,  surtout 
celles  dont  le  développement  est  l*ag  à  se  faire  attendre  .- 
conserveries  mêmes  précautions  que  pour  lès  larves;  les  ren- 
fermer dans  des  boites  avec  les  mêmes  circonstances  où  on 
les  a  recueillies,  soit  sur  une  branche,  sous  terre,  dans  du 
bois  pourri ,  etc.  Si  elles  sont  séparées  du  support  que  l'in- 
secte s'éloit  choisi,  il  sera  de  toute  nécessité  de  les  recoller 
avec  un  peu  de  gomme  arabique,  par  un  seul  point',  aux  parois 
de  la  botte ,  afin  que  l'insecte ,  en  sortant  de  son  enveloppe  , 
•    puiase  trouver  la- réùtaoce  nécessaire  pour  s'en  débarnster. 


,,-erihyGoo^le 


414  TAX 

Eq  dernier ràultal , ramaMer  les  cenla,  les  lanret,  les  chrysa- 
lides, les  insectes  dans  leur  ëtat  complet  est  le  but  que  doi- 
vent se  proposer  ceux  qui  veulent  se  former  une  collection 
eotomologique,  ou  su  moins  être  utiles,  à  cette  branche  des 
sciences  oatureUes. 

Méthode  pour  conserver  et  dessécher  les  chenilles' 
et  lei  larves  des  insectes. 

«  11  y  a  plusieurs  prvcédà  pour  parvenir  à  les  conserver. 
«  Nous  allons  indiquer  celui  qui  nous  semble  le  plus  facile 
«  et  le  moins  embarrassant.  H  faut  se  munir  d'un  réchaud  ou 
«  fourneau  de  terre  ;  lorsque  la  braise  en  sera  bien  allumée , 
«  on  le  couvrira  arec  une  plaque  de  t61e ,  dont  les  bords  se- 
«  ront  relevés  en  fqrme  d'ouiette.  On  passera  une  épingle 
«  dans  l'anus  de  la  chenille ,  pour  faciliter  la  sortie  des  in- 
«  testins;  on  la  videra  en  pressant  avec  le  pouce  et  l'index , 
«  en  commençant  par  la  tête  et  suivant  jusqu'à  l'anus  ;  lor»- 
«  qu'elle  est  bien  vidée  ,  on  introduit  dans  l'anus  un  petit 
t  tuyau  de  paille  on  de  gramen  d'un  yolume  proportionné  à 
■  celui  de  la  chenille  ;-on  passe  une  petite  épingle  à  travers 
«  la  peau  de  la  cbenille ,  au  dernier  anneau  ,  de  manière 
«  que  l'épingle  traverse  aussi  le  tube  de  paille  et  le  main- 
«  tienne  ;  ensuite  on  présente  la  chenille  au-dessus  du  faur- 
«  neau,  un  peu  étoJgnée  de  la  grande  chaleur,  afin  que  la 
n  partie  postérieure  s'attache  au  chalumeau  en  se  desséchant  : 
«  il  suffit  pour  cela  d'une  demi-minute.  Cela  fait,  on  souffle 
«  par  le  chalumeau  ,  et  sur-le.champ  la  chenille  gonfle  et 
«  reprend  sa  forme;  on  continue  de  sou£Ber  en  tournant  le 
«  chalumeau  sur  U  chaleur,  jusqu'à  ce  qu'on  s'aperçoive  qtte 
«  la  chenille  soit  léchée  et  restée  dans  sa  forme  naturelle  ; 
«  aloi^  on  61e  l'épingle  et  le  chalumeau ,  et  si  l'une  et  l'autre 
«  résistent,  on  les  caupe  à  ras.  *  (Dufresne.) 

Des  Molliuguet, 
Les  moUosqnes  nus  exigent  seulement ,  pour  leur  conser- 
vation ,  d'être  placés  dans  des  liquides  spiritueux ,  avec  les 
précautions  exigées  à  cet  effet  (  voyez  iV^amttons  hami^]. 
Jlsera  nécessaire  deles  faire  dessaler  à  l'eau  douce  avant  de 
les  placer  dans  les  vases»  et  d'emyer  les  mucoiitéa  iohénnleB 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TAX  AiS 

à  plusieiin  espèces,  cùmeat  on  peut  s'en  convaincre  par  les 
limaces,  les  doris,  qui  troublent  la  transparence  de  Ja  li- 
queur, qu'elles  affoibijsaent ,  ce  qui  oblige  souvent  à  visiter 
les  flacons  pour  y  ajouter  d'autre  liquide  spiritueux.  Quel- 
ques autres  groupes,  comme  ceux  des  poulpes,  des  calmars, 
des  aplisies  surtout,  laissent  suînterdeshumeursopaques,  qui 
teignent  Us  liquides  de  ces  mfmes  vases  de  diverses  couleurs. 

Les  mollusques  testacét,  au  contraire,  doivent  être  soumis 
i  une  légère  ébullition,  qui  puisse  permettre  ,  avec  un  poin- 
(on  effilé  ,  d'enlever  la  coquille  de  l'animal  qui  j  est  logé. 
Le  mollusque  dessalé  est  alors  plongé  dans  des  Jîquevrs  spi- 
ritueuscs,  et  porte  sur  son  vase  un  numéro  correspondant  k 
celui  de  sa  coquille,  qui  sera  renferinée  à  part  ou  préparée 
4Ï'après  les  procédés  que  nous  allons  signaler. 

U  est  boo  d'observer  qu'on  doit  conserver  aux  coquilles 
destinées  à  entrer  dans  des  collections  faites  pour  l'étude ,  l'en- 
.veloppequi  leur  est  propre,  le  drap  marine  qu'elles  se  doi-' 
vent  être  débarrassées  que  des  matières  hétérogènes  qui  y  se- 
raient attachées. 

Pour  nettoyer  les  coquilles  marines  au  gré  des  amateurs, 
il  faut  avoir  le  soin  de  les  mettre  tremper  dans  de  l'eau  d'a- 
bord simple  ,  puis  légèrement  chargée  d'acide  nitrique  ou 
muriatique  afToibli.  On  en  frotte  la  surface  avec  une  brosse 
un  peu  rude  ,  et  on  continue  lu  frotte^nens  autant  qu'ils  sont 
nécessaires.  Le  premier  lavage  suffit  pour  enlever  le  drop 
marin  ou  le  limon  attaché  à  leurs  parois,  et  les  frotlemcns 
font  disparottre  le»  matières  plus  tenaces  qui  ponrroie&t  j 
adhérer. 

Les  coquilles  devejiues  nettes ,  on  cesse  les  frottemeos  avec 
la  brosse  pour  se  servir  de  pierre-ponce ,  afin  de  leur  donner 
de  l'éclat ,  et  l'on  termine  par  passer  |ur  leur  surface  du  tri- 
poli,  réduit  en  poudre  très-fine  et  étendu  avec  une  brosse 
molle.  Quelques  personnes  frottent  U  surface  des  porcelaines, 
des  harpes,  avec  de  l'huile  d'olive  ou  de  beo.  Afin  de  flatter 
les  regard,  on  voit  des  curieux  se  servir  d'une  lime  très-fine 
pour  enlever i^s  couches  extérieures  des  coqvilles  jusqu'à  la. 
portion  nacrée.  Cette  opération  ,  .qui  défigure  le  (est ,  ne  doit 
être  pratiquée  que  sur  des  échantillons  en  plusieurs  doubles,, 
qui  ne  doivent  plHS  être  admis  dans  uo  caliinet  de  natura- 


D,gn,-.rihyGOO^Ie    ■ 


tiS  TAX 

liXe.  Il  faut  une  grande  patience ,  une  mjntttieiue  attention  , 
pour  ne  pai  briier  let  frsgtlet  lamet  de  nacre  que  l'on  veut 


Enfin  on  emploie  ,  dam  le  même  but ,  un  vernis  qu'on 
étend  sur  leursurrace,  ou  bien  une  dissolution  tr^s-claire  et 
peu  épaisse  de  gomme  arabique.  Les  vernis  employés  sont  le 
vernis  blanc  et  celui  formé  avec  la  gomme  copale  et  l'éther, 
on  celui  que  compote  leulement  un  blanc  d'isuf  bien  battu. 

L'emballage  des  coquilles  exige  des  soins  alteotils.  11  est 
néceuatre  de  se  procurer  des  boites  en  bois  mioce ,  divisées 
"par  compartiment  susceptibles  de  recevoir  des  couches  de 
coton  ,  sur'  lesquelles  on  pose  chaque  coquille ,  entourée  de 
la  même  matière;  il  est  nécessaire  aussi  d'en  placer  dans  l'io- 
térieur  et  de  faire  en  sorte  qu'il  ne  puisse  exiater  de  vide 
sous  le  couvercle  de  la  botte.  On  sentira  davantage  le  besoin 
de  turveille^  cette  opération  ,  d'après  la  n^gililë  extrême  de 
quelques  parties  des  coquilles,  telles  que  les  nautiles,  les  huî- 
tres épineuses ,  les  murex ,  etc. ,  dont  le  frottement  briseroH 
les  parties  ténues  et  les  portions  saillantes ,  arrondîroit'  let 
angles  et  6teroit  de  la  valeur  sux  individus  ainû  mutilés. 

Dés  Crustacés. 

Les  animaux  compris  ions  ce  titre  ont  pour  caractère ,  lui' 
Tant  les  naturalistes,  un  corps  et  des  pied j  articulés,  à  double 
circulation  ,  respiraat  par  des  branchies;  à  pieds  junais  au 
nombre  de  moîoi  de  cinq  paires;  à  antennes  presque  coas' 
tamment  au  nombre  de  quatre  ;  au  moins  six  micboires,  mais 
privées  presque  constammeat  d'une  l^vre  inférieure. 

En  général  il  est  indispensable,  pourapporterdes  crustacés 

'  dans  les  longs  voyages  ,  de  se  procurer  des  boites  dans  les- 

'  quelles  on  puisse  placer  ces  animaux  de  manière  que  leurs 
antetioes  fï-agiles ,  leurs  pattes  articulées ,  ne  poissent  être 

'  brisées.'  On  prodiguera  le  coton  autour  de  tontes  leurs  par- 
ties; on'les  fixera  même  au  fond  des  bottes  par  des  bandes 
de  papier  collé  ou  par  tous  les  moyens  suggérés  pour  obvier 
à  leur  vaeillement  et  fournir  des  résultats  satisfaisans, 

Tous'les  crustacés  marins  doivent  être  dessalés  à  l'eau  douce 

-avant' d'être  desséchés,  puis  placés  à  l'air  HIh-c,  après  toute- 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TAX  *'7 

foU  avoir  eitleTë  lei  chairs ,  comme  on  le  pratique  pour  cer- 
tains groupes  éouatétét  plus  bas. 

Une  autre  précaution  consiste  k  envelopper  les  crustacés 
de  papier  de  soie,  pour  que  les  parties  qui  viendroient  à  rt 
briser,  ne  puissent  s'égarer  ,  et  soient  susceptibles  au  retour 
d'être  remis^  dans  leur  position  rçspeptive. 

i.'Dans  les  crustacés  décapodes  brachyures,  legrandtgjtnre  . 
Çrahe  s'offre  le  premier.  Un  des  cftt^s  de  son  enveloppe  cal- 
caire se  détache  avec  facilité.  On  enlève  les  branchies  et  les 
chairs  :  on  place  du  préservatif,  puis  on  remplit  de  coton 
l'intérieur  de  la  croate  calcaire ,  que  l'on  rajuste  ensuite  en 
en  collant  les  bords. 

11  est&cile  ensuite  d'enlever  la  tubslascif  contenue  dans  les 
pattes.,  en  détachant  la  petite  pince.  Qn  arractie  par  l'ouver- 
ture qui  en, résulte  les  chairs  conteiiiLeSi  puis  qn  recolle  celte 
pince  détachée  f^vec, un  peu.de  colle  forte.     ■  •    „ 

3."  Dans  la  classe  des  décapodes  macr«uret|  les  éçreyisies 
n'exigent  que  la  dessiccation.  L'action  du  feu ,  de  Falcool.  on 
des  acides,  rougit  leur  enveloppe  et  leur  donne  c^e  cou- 
leur yivp, et  peu  naturelle  i^u'on  remarque,  à. plusieuxidw^di- 
verses  collection^.  Le  Bemard-l'ermite  (cancer  fisn^or^tK,  Lj) 
çst,enlerédela  poquillç  ^ç  mpllusque  qu'il  s'approprie. pfur 
K  It^er.  On  vide ,  par  une  petite  incision  fafte  sous  la  quetv  t 
le  corps  de  ses  chairs  intérieures  ;  on.JDtroduità  la  place.du 
coton,,  p^is.  on  le  la^e  sécher:  on  fixji.  ce  ci;vsUcéi  dans  ,U 
cpqiiUl^e  doi^liU^i  ^  plu  de  s'emparer,  en  le  collant  •avçc  d« 
la.gofMie  Brabiq.ue.  Lies  langoustes  demandent  assez  de  pré^ 
cautions  Igrsqu'oii  vide  leurcorptj  pour  ^.  pu  .briser  leun 
antennes,  très-longuet  et  très-fn^es.  Une  fois  que  tpus  ces 
crustacés  sont  pariaitemeot  fee»  ^t,l4v,és  sur  leur  surface  des 
malpropretés,  qui. peuvent  y  âtre  a^acbées.,  on  peut.taus  ia* 
convénienf  passçr  up.Yj^rnia,  qui,  «n  redonnant  leut fratcbeiur 
pr^içièr^,  aide  pui^iamqient  à  leur  conservation.  On  doit 
aussi  ,(;bercher  à  soustraire  ces  aniiqaux  k.  J'influence  de  i'bu- 
;|ii4i,té,  qui'Uuf  <;st*iugulii^e9ient  défoyouVe,  et.  qu'iba{< 
tirent  fu^tout  q^and  jls  soi^t  m^l  purgés  dn  s^  mari^, , 

.  Les  saiieoquea  en  géq^ràl  n'exi^at.  qi^c  la  dessiccation  it 
l'air  libre, «ul'immérsip^da^s.iwe  ç«u {brtsnenl charge  d« 
ael ,  d'alun  ou  d|eâit-de-Yi^.     •     -, 


,,-erihyGoo^le 


iit  TAÏ 

'  0iiairt  aiits  himkrét  {iroprenlèat  dits,  K;  Nicolas  indïipic 
lear  préparation  de  cette  manière  ,  et- fou  poarra  ruliliw^ 
Aour  let  eipècet  qui  tippàrtiénnetil  k  la  même  AlïiRùn  naln- 
ivllè.  ■  Let  hdolattlii  peureaf  itn  sépara  en  deix'  parties, 
«  é&  détachant  la  ^neae  de  sdn  insertion  arec  1^  éoi^s.  Os 
c  vide  ces  deux  parties  k  l'aide  d'nd  crochet  de  ffl  de  fer 
i  «^  d'un  lonf  cure-orèîDe;  on  introduit  enstolfe  Su  prêter- 
i  Vaiif  dans  ridtériénr,  et  apr^les  avoir  remplies  de  côlon, 
«  oÀ  rejoint,  àa  moyen  d'un  peu  de  coHe  farle ,  lét  deuit 
i  finiH  séparées  1  00  remet  let  jambâs  en  place  et  oit  Isltië 
|[  sijcfier  l'anima!.  *  ■ 

De*  ■£oopiyte$  ou  anima»x  rt^outtéth 
Cette  &rfiillc ,  dont  l'organisation  est  si  ringullire,  intàitéH 
ttIJDént  (hn  ^ilhplé.qné  celle  des  antres  «très  du'  îë^h  ant 
mal ,  a  eu  pendant  lonf -temps  étH  !Édi#idni  rêreridlqkët  jiwi 
Hi  titàH  végïlU  et  nin«m  ,  avée  lesqneb  ,  wÀ  ^r*-^t ,  par 
èH»  cfialBiiiU  ^uS  it  UenI  insfcnail>Ifene«t ,  elle  a  lin  ^llri  grandi 
Nt>itdMt,  ■  '  ' 

■  Le*  liioj'kHii  cttnserVateûrs,  en  général  trCs-boritâ!,  ie  ré- 
biJîséttl  à  pbtt  pnh  à  cebx  que  nom  énumérons  ici. 

'Nrfr  Itft  rfeirà  ,'  \H  iltitaieTttotii  alcooliqurt  staÉsent.  Pon^ 
lékëtUhk  de  ttèr  j  Hkt  sébontéà  b  dessi'ccatibW  0o)iUt«ni 
tinrrtiHa,  iM  Ci'igènt'de  H  patience  H  de  l'âdnslk'  ^ïnr  rfi- 
lUotlteHtftn  tMtacuhivet;  enfin,  lessatigin^s'n'oiitttèMrtit 
<pie  û'Hrt  ékfeiliA  arlefe  lèH  priÇe^ki^fat  hn-  lelrqueltM  ncmt 
kTUfai  &ei,k  dikné  èMA  dé  détkibï  'iàéiM  Snr  lesK«^  noM 
,  àUbtas  r'eWbfr,  lA»  bAtii  ne  tkaAéià  ttvp  HH  "^pi'tët'. 
'  1\j  àd«sMidi-ét»bVes'lVài|{résqftblVit  doit tuv^af^ér ave« 
loth  et  SceM  (Uni  ^  riiVélbpiièB  de  papier  Idie'pfa ,  puS 
ettVitrOdn'élr  de  Corps  sj^rtraj^iéi^r  èï  ^buit,  kAlohdtï  Ii>  trria,  1» 
UÏKilAé ,  lé  table ,  U  làMe  ;  le  c«loU  ;  tiM  ce  qui  pà&lrv  eirffil 
^^pHi-  let  Vides  avec  éica'àitude  ;  Wtlér  Si  rten^er  Ann  un* 
aeM^  t^iWk  piniienrt  )K  en  objets  pliiw  peltetis;  t^ill  p^nvent 
K  b^sttr  A  s'entre^hoq:^int  Ota  cttUHéàlè  d'MV^lti^e^  ^ttel. 
ques  mïdt^^  Mlgfl«s  ïilrcé  dh  ph^^  ttàlîllë^,  4^ ,  ta  aé 
deM'chàït;  jtoRllSè  ^  iAsù'tléfat  -lï'trh  ^^tKfi  BWïc8tei.  Les 
iiorècalik 'JèMVtfil  liék%tti^)^'ll0M  bé^iV^tte  àvn^ÂilEci 
Aigacea  et  coloréea, seront  fixéa  dsW  Vt  fUid  dU  Miywï  yme 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TAI  419 

^e  1*  cire  4'Eipagar  m;  •*  nélftBge  de  clrt>  rcmAnk  gllnnito 
-par  «le  U  lérébeKIluas  ciu.p«r  4fca  fieelki  p»Mrf«s  ^am  det  *n>ii> 
Jtàta  au  tuad  de  eofl  *£•»»:  bottei. 

1.'  La  famille  des  Helminthes  oa  Ver*  ibiertiaanx,  qui  te 
■eOiopme  êms  Vera  èttUlify  tenlaelet  dk>atwi,  lot  kroîd*,  lei 
■iirigua^altê  el  lea  (ifalo.'et  dci  iten  atrand»-,  comaie  In  of- 
oaridf-r  ief^nnglkn'ln.»rinb'»<,  Itt  ^Uirfi  t  le*  JragDoeiuia^ 
les  Jifda/i[i(i,.>^a,  tàJboMtnMfutfiaetafrretbpIiol  delûgueiin 
.i^iritHduMi' ei  leva  taapttMiaaidana  dea  vaaefc  apjH^priib.  . 
'  a<*  Letaklérieaanéteîlçs.de  tner,  abonâkntta  a«^  IM  ottea 
MaaitftÉti  j  (A :to ;  mar^» , em'  haiwinf,  Ici  lairte^sar  leubla, 
*ealei)t'éli!e  dctuUM  daot  dei'eaa  daiice,  pini  adaptées  sur 
de  pfcthetplBHBheBi avec  dei  épinfln  eattmtéi»  nt  le  bord  ^ 
de  l«unTa]roBli.'.Ceiir4a*îeiDatioa  B*DpÀt-e  lealcji^ait  «t  d'Uiie 
-OMBidra jdivable j  bt, me.faîa  ^nftia^Oi'fcio^.l^''  'i»*- 
•!^eéi«llt-jlKBa,(iea«oiMAaide,iïot»n,  pavr  tevf  fiàre  attciMlre 
-daf  éistaaQEa.éI*igné^.:  '  I  .'  .  ' 

'  La  iéte'da;  HMDse^et:<)«ek4)iW'i  autres  aphiarca  exigent 
-pntt-êl^  ided  suJi^  dei  datsiçoalian  plus  suivi*  :cl  mieux 
'dirigea.  ■       ■■.    :    ■■;■!.;  i;:   .;-::-■.-:■  ., 

'.  .Si''^ia  •■eiiBaon  ft^IsiM*4e.ai«- (rtidiaiaei)^ 
. -'Aas^oaniH,- aniaaMK  Marina,  arroatiia,  oatpwlrenva- 
ii^^i  ckMiMuce  unt  crridta.  i:iii!aîM:Solîdd,  kërîsiéCid'épÎDes 
naidc  likica.inobiiea^iifUnBéei^dje'.  piioes  h^Iiiieat  cemiqe 
MtioàWc  ,  ^cMta  dei  IrauasMnMaéa^MBbaiacm ,  dbpastfs  par 
lîpes  qni'parMnt  d'noi  oantraiefc  qui  lailseM< wrtîr  deaap- 
-peadiaes.  DU'ttDtaeolaa,  app«Ms!impnipi«di*Bt  ita  pieds, 
*k  IwiribBé  nékhimftn'ii  de  qwinie  Dents.  Ces  teataculea  Tré- 
filés' vëalailieatjies'  pi  va  grandes  précanlîoas^  -suttlnit  «ellqs 
Ue  J'esp^a  dilfc  èunbt  A  iagaCUat.  '■ 

'  tTadaiIesToairrfaa  »Bt  vidés  paj  l'anus;  desslMB  dans  l'eau 
■Esiice,  ipaisil'âuéricur  tàt  retapli  ià  èoth'a.iUne  ,foIs  tee», 
owles  isole  Uabt.dbi  boUea  parti«ilUaet«  cmteleppés  de  ca- 
tbn.'^.aaasMt '**«•>  et «HIs  aenl  .^tiU *  qa  ad  bm^  {Uu^ 


Rësamons  ee  qu'a  dit  M;  JMbasde-rriatnFtaeat  à'Povrsiii 
^-bagMettBs.  -y-r',    .■'■-.:■::  .-.,! 

L'oursin  éUnt  vidé  et  rempli  de  eoton ,  on  dUi,  p««  6tw 
tarvbyaiS'faMibUsvaaqrer  d>  .fiàna  d«idiG}Ber.càaque >tin< 


,,-erihyGoo^le 


*»•  TAX 

imilé  d«M  n  idaèe  fopeetive,  et  pony  parmir,  U  fâst 
placer  du  -coton  entre  Ion*  le«  apacn  ^i  imlcot  ce>  bs- 
^eftcs.  Lea  mémei  frécuttiaat  Kmt  rédanée*  povr  wa  pla- 
-eenent  dau  dei  bottes. 

SnivoM  le  même  auteur  dana  la  maaitrc  de  remonter  In 
bagueltca  qui  se  aenricnt  détachée*  entièrement  ou  partiel- 
lement,, panFro  qu'on  ait  en  le  MÎn  de  le*  conserver. 

«'Tontmleàplacetfdeabagocttea,  dit  M.Dbfreme,  aonlin- 
«  diqnto  «r  la  coquille  de  l'mirrin  par  avtant  detubercnlei 
«  qu'il  faut  de  baguettes.  On  m  procurera  un  inatrumeiit, 
«  connu  loui  le  nom  de 'tour  à  trthtL  Cette  machine  eit 
«  ordmairemenl  aceompa^^  d'une  doàiaîn'e  de  petiti  fo- 
«  reta.  Aveoi'un  de«  plus  petiti,  on  percera  un  Iron  àchaque 
«  baguette  (  par  le  bout  qui  doit'étre  fixé  à  la  coquille)  de 
«  trois  A  quatre  lignes  de  profondeur.  Lorsque  les  ouver- 
<  tarei  lerool  pratiquées,  on  introduira  une  âigoUledani  le 
«  trou.  Pour  que  l'aîguille  tienne  bien ,  on  j  mettra  un  peu 
'«  de  gomme  arabique  ou  dé  eolle  de  poisson' chaode.  Lei 
«  bafueltn  atnti  préparëcSf  on  remplira  la  «oquille  de 
«  l'oursin  avec  de  la  cire  à  frotter  fondue  ;  on  aura  soin  de 
«  boucher  tontes  lea  ooTerfaires- de  l'oursin  pnnr  empécïer 
-«  que  la  cire  chaude,  an  moment  ovrons  roui  e«  serves, 
«  ne  s'éelwppe.  Lortqu'rtle  aéra  bien  fig^e,-  tous'  <efca  nn 
«  tron  an  milieu  dechaquetfeberenle;  ensiiitevoiis.dikpaaeMt 
«  en  rond  toutes  lés  baguettes  mt  une  table  y  eto^terminem 
c  la  place  que  chacune  doit  deonpornir  la  coquille ,  par 
s  rang  de  taille;  prepant'cimiite  une  des  baguettes  gmpi- 
«  rienres,'rous  faites'  chaaffer  à  U  obandeUe  le  bout  d« 
«  l'oigirille  qui'  àépMue  la  baguette,  et  Totis  Pintradnisci 
«  toute  chaude  encore  dam  Je  tron  dn  lulMrcnte  annuel 
c  elle  apptMienli  ZAcirè  tfui  est  dada  l'intërieur  de  la  co- 
«  quille  et  qnis'étoit  fiiiiA^>par'  l^ntrrmitMTtn  de  l'aiguille 
■H  chaude,  se  figefaieniAt  afHièi,  etttuintientlaiJiafnettedana 
«  la  position  qu'pUé  <loh  avoir'  et  conservetf  «aw  ftret  de 
«  m^me  pour  toutes  les  autres  baguettes,  et  l'oufàn  r^ 
«  prendra' MsfontièsnalTtHdlMi  *     '  i 

4.*  Les  méduses,  béroés,  porpiles,  anémones  dfr'oaer  oa 
actinies  (itaaiacodermes).     '  !       , 

Gcs'oainianx,  Istfani  aàrlescwude  la  Incr  o«  adhérent 


,,-erihyGOOglC 


TAX  4M 

SMX  rocheiv  et  aux  plantes  isaiinej  ,  le  pr^ntent  niu.  ïaH 
pect  de  corpi  moUaues,  garais  de  tentaculea  frangea  et  .eo> 
larés  comme  les  pétales  des  fleurs  chet  quelques  espèce*  , 
renembUntà  descbampignonacfaeid'aulrcs.  IlsoattausunaxI 
cartilagineux ,  et  leun  chairs  contiennent  des  p^rticule^  tris>. 
Triables,  Tous  réclament  î^emploi  de  liqueurs  trés-affoibiieaf 
ou  se  conservent  asseï  bien  dans  un  mélange  d'eau  et  de  vi- 
naigre. 

Les  placer  dans  Teau  douce  pendant  deux  ou  tfois  heures} 
tenir  les  rameaux  ouverts  pendant  leur  dessiccation ,  ian| 
les  moyens  simples,  mais  imparfaili,  que  demande  la  cbniep* 
vation  d'un  petit  nombre  d'espèces. 

S.*  Les  madrépores,  millépores,  etc.  (saxigènes  ou  poly- 
piers pierreux). 

Les  animaux  ainsi  désignés  ne  sont  guère  connus  que 
par  leur  demeure,  qui  simule  pour  l'ordinaire  des  plantes 
pétrifiées,  des  agglomérations  pierreuses ,  etc. 

Les  attentions  d'un  emballage  soigné  et  celles  de  propreté» 
•ont  les  seules  que  l'on  doive  avoir  pour  ces  objets,  parmi 
lesquels  il  y  en  a  de  Irès-fVagiles. 

Les  madrépores ,  qui  présentent  à  leur  base  une  ouverture, 
permettront  qa'on  puisse  les  maintenir  solidement  au  fond 
Âes  caisses,  où  .on  les  fixera  après  les  avoir  enveloppés  de 
mousse,  de  son,  de  rognures  de  papier,  d'ouatle,  d'apocyw 
nées,  pour  remplir  tous  les  vides. 

6.'  Les  vérétilles ,'  ombellules,  pennatnles  ou  plumes  de  mer, 
coraux  ,  corallines,  alcyons,  éponges,  ele.  ( cératophytes). 

Cet  ordre,  le  dernier  du  règne  animal  (à  part  les  infn- 
mires),  se  lie  évidemment  aux  règnes  végétal  et  minéral.    ' 

Dessaler  à  l'eau  donce  ces  objets,  que  l'on  fera  sécher  et 
qu'on  enveloppera  arec  les  précautions  suffisamment  indiquées. 
'  Les  éponges,  bien  lavées  et  débarrassées  des  matières  cal* 
eaires  qui  souvent  tes  entourent ,  sont  blanchies  à  l'aide 
de  l'acide  muriatique  étendu  d'eau. 

De  la  conservation  dea  ohjeia  d'kistotre  naturelle 
par  des  liquidea  apiriiueux,  taliru,  acides,  etc. 
Cet  article  sera  tout  entier  emprunté  au  aatvraliste  Pérosi. 


n,gn,-.rihyGOO^|C 


4M  TAX 

BreitfemlB  tavi'ct  qv'il  connent  de  %ijrc  pMp  pvtutver, 
éws  In  cinriréet  éqiiatoinl»,  Ict.  caUecliona  da»  attcinkf 
ettlMrieùtUncla  d'une  ftUuxpIt ère  émûnetataté t  liwlra  c Wice. 
Sealcment  BoiM  y  xvotu  ialerealé  quelques  fait*  cpe  mtim 
■royom  preprçs  ■  offrir  det  résoltaU  également  araàtmgeux, 
(Vojes  Vaymgt  au*  Ttrm  oM^nlet,  t.  a,  page  ifS-). 
-  K  Un  aninal  d'une  espèce  quelconque  étant  doaaé^  le 
«  conierrer  le  plus  sûrement ,  le  plut  psrfoitement  pcMiMe, 
«  avec  la  plus  petite  quantité  d'uiie  liqueur  aleosltqae'  Is 
«  Boios  forte  poanble.  *  Féron. 

€.  1.**  Des  liqueurs  les  plus  propres  à  la 
conservation  des  animaux. 

Un  mouTement  intérieur,  nommé  putréfaction,  tendant-â 
■épurer  et  à  rendre  à  leur  ua^té  prûnitivc  lei  élémeoft  fuî 
BompoMst  les  corps ,  s'empare  dn  substances  ani<nale»  et 
végétales  inunihliateneat  après  la  cessation  de  l'acte  appelé 
U  vie,  et  «méantit  ainsi  les  fbiqies ,  les  caractcves  4v»  indi- 
vidus sur  lesquels  la  science  veut  porter  son  analyse  en 
«'éclairant  de  nouvelles  obfervfttions.  On  a  dà  chercher  alors 
i  préserver  de  cet  acte  destructeur  (vrai  but  de  U  nature, 
fi)i  défr^t  pour  créer)  les  corps  qu'il  importoït  de  c«o< 
90f(re,  ft  Vf»  j  est  parvenu  pa  If*  plongeant  dans  des  li- 
quidas qui  «iiq><f;lieBt  la  létotion  d«  ces  .«uAmn  ^mens 
constituans:  ce  sont  ces  Iiq]aidcM  9«f  MOUS  ^TfunsiivUvuer  ici. 

1  .*  Les  liqueurs  aqueuses  dissolvint  le» diversfspartiea  dn 
GorpSj  n'empêchent  point  la  pntiMKtioB  ;  nwis,  an-  coa- 
triire ,  l'pcqMènnt  et  »«  peuvent  servir  «pi'J  decsaW  les 
anin^uy.  marivs-  ou  laver  ceux  q«{  sont  recouverU  de  mal- 
pri^iretés.  L'f a)i  chargée  d'alun  dissous ,  resserre  bien  un 
peu  1«  fibre  ai^uule,  »aù  d'une  manière  si  foible,  qu'oit 
oe  pffut  guère  compter  sur  des  résultais  bien  constans;  Quant 
i  l'equ  surchargée  de  sel  marin ,  on  borne  son  ws^ge  au;( 
fruits,  qu'elle  peut  présçrver  quelque  temps.. 

3.°  L'essence  de  térébenthine ,  usitée  par  quelques  prépa- 
rateurs, dénature  les  tisn».  «t,  dje.plup,.»  rineonténia^t 
de  devenir  épaisse  et  visqueuse  :'ondoitea  rejeter  remploi. 

il"  hes  huiles  peuvent  servir  à  préserver*  quelques  aoi- 
■auk  mous,  comme  etrtain*  poissoDsJ 


,,-erihyGOOglC 


'4.''  \t  k)  «Mirio  (jnivl«tc  «le  Miide)  ■  n^  prnnfl  pas.  de 
ç0iDpi^ii  lui;  ijç  b^cD  grandi  avantages.  On  lui  reproche  d'al- 
térer ici  formel ,  In  coulcun  méi^e  dei  objeti  qu'on  lui 
4Pumejt.  Qu¥lqueipoiw>i>i,iDunù  d'une  peau  épaisse  et  dure, 
garoinent  mieux  ;^clamer  la  uJurOi  djias  ce.cài,  on  doit 
fréquemment  épuîter  la  laumure  en  l'évacuant  et  en  ajou- 
tant de  nouveau  lel  dans  le  baril  qui  les  contient. 

Des  salaîioni  fiiiles  avec  quelques  loins  doivent  être  em- 
ployées pour  les  peaux  volumineuiei  d'animaux  qui  eoa^ 
gramme  rotent  plu*  de  savon  anenical  qu'on  ne  doit  en  em- 
porter dans  un  voyage  ordinaire. 

On  trouve  cependant  dans  le  JounuU  ntdieal  and  p}iy$ieat, 
1818,  l'indication  de  substituer  à  l'alcool  poitrla  çpnservatîoii 
des  pièces  anatomiquet ,  'et,  par  suite)  Ap  evïlet  d'histoire 
Blturelle,  ^'ei|i^loi  f]e  l'e^u  saturée  de  i^l  lolide^Ce  pVo- 
fédé,  indiqué  Pf  ,^  cfairufgien  yv.  Cookc,  lui  a  foupni,  dit; 
fl,  ,d«  rétultats,  en  apparence  avantageux  :  je  dû,  en  appa- 
rence, parce  que  les  pièces  conservées  Mr  ce  mojren  n'ont 
pu  une  date  assez  jproaoacée  pour  qu  on.  ptuue  l'adopter 
entièrement. 

S.°  Le  sublimé  .corrosif,  proKrit  par  le  naturaliste  PéroD| 
gui  énuipère.Iei  dange^  !fue  l'emploi  Je  celte  iubslance| 
éminei^t^ei^t  vénénçyse,  peut  entraîner,  offre  cepeiidaai 
aux  anatomist»  un  moyen  ^i;icrgîque  et  actif,  qu'on  doit 
fuployer.  ^aiM  ui^e  ff)^lp  dç  cas,  en  prenant,  au  reste.,  lea 
précautions  nécessaires  pouf  se  soustraire  à' son  action. 
.  Ce  set,  dontlespropri^^mopi'ianfesont  été  signalées  par 
le  savuit  profeweur  Chaussier ,  çDfili  une  de^iccation  durable  ' 

T  ,1  (#  Mlmu^n  {B^^  cç^Dfl^al  dfq*  vDe.a(in^a)ilif>4,enplo7ée  pam 
yr^errer  le*  peaux,  ntkii  ^ui  «t  tom^  en  d^faievr,  it  l  bien  juite 
titre.  Elle  coniiiioU  à  prendre  deux  liTMi  ie.  sel  coalnlu^',  quatre  once* 
de.titriol  romain  ,  liuit  ancei  d'alanj  ((n'Ai  Ufiott VoUdre  dan*  U^i 
pintet  d'eas  bouilltnte  :  on  j  plongeait  la'jleitr  irpTè»  l'Attr  ddpDnillda 
de  la  fraiueiOB  l'agitoit  pendant  ■iM>dMhl'MtNi)''iH>ii'UUw>it. dm 
la  mtBM  «■■  pendant  vingt^^itr*  ke«nf  {1iM*sn*B'>elatt  l'>««-  O^lf 
{•M*  apTtit  M)4e«i«iil»pma^  «n'fti  faiiofi^  f^ç^r  wm  l'e^pionr  ,4f 
|«lfil,  et^  t>ir  libre  le^U/fe^f,    .[ 

>  On  «ppella  en  A;is}eteTT«  ftl  f^f^f  f"  ""^U  4*  *rà<Ie  {iIbi  pnr 
^a*  celai  4ii  c< 


,,-erihyGoo^le 


4i4  TAX 

et  repide,  r^agjt  paîssamnient  sur  le  composé,  animal ,  mo- 
difie U  nature  d'une  manière  particulière ,  et  rend  inalté- 
rables les  pièces  qui  ta  ont  été  suffisamment  pénétrées;  if 
facilite  leur  dessèchement  à  l'air  libre ,  de  telle  sorte ,  que 
jamais,  par  la  suite,  elles  n'éprouvent  le  moindre  moure- 
menl  de  décomposition.  Le  sublimé  semble  se  combiner  tout 
entier,  et  là  liqueur,  qui  ne  peut  contenir' qu'une  foible 
proportion  de  ce  sel  peu  soluble,  est  bientftt  épuisée  si  l'on 
n'a  le  soin  d'y  suspendre  des  nouets  remplis  d'une  nouvelle 
dose  de  sublimé,  qui-  s'y  dissout  peu  à  peu  et  entretient  1* 
•aturalion  de  l'eau ,  sans  formation  de  muriate  doux.  Enfin 
il  arrive  un  point  de  saturation  où  la  liqueur  cesse.de  perdre, 
et,  par  suite,  d'en  dissoudre.  On  peut  alprs  retirer  la  pièce 
et  la  laisser  séch^. 

Cependant  on  conçoit  que  ce  moyen  de  conservation  ne 
pourroit  nullement  convenir  à  la  majeure  partie  des  objets 
d'histoire  naturelle  qu'il  est  important  de  conserver,  mais 
non  de  dessécher  au  point  porté  par  le  sublimé.  Dans  ce 
dernier  cas  on  k' sert  d'eau  rendue  active  par  du  vinaigre  , 
dans  laquelle  on  ajoute  de  foibles  doses  de  sublimé  corrosif, 
d'une  manière  tellement  graduée ,  que  les  tissus  des  animaux 
qu'on  j  soumet  ne  contractent  ni  raccornlssemenl  ni  rigi- 
dité i  et  qui  seroil  une  suite  immédiate  d'une  eau  chargée 
de  ce  sél  k  saturation  'complété. 

6.*  Les  acides,  antiputrides  récoiuus ,  apportent  dans  les 
tissus  des  changemens  notables.  Ils  concrèlent  l'albumine  et 
dissolvent  la  gélatine.  Les  acides  minéraux  désorganisent  ces 
mêmes  tissus  j  on  ne  doit  compter  que  sur  l'acide  acétique 
(vinaigre  commun),  qui,  saturé  de  sel  commun  et  dans  le- 
quel a  digéré  une  fOrle  quantité  de  poivre  ou  de  piment  sec 
très- fort,  pAit  servir  pve'c  quelque'  apparence-  de  succès  i 
la  consei'vatioii  des  objets  d'histoire  naturelle. 

7.'  Le  vin  rouge,  sur  lequel  ou  a  versé  de  la  dissolution 
nitrensé  de  mercure ,  doit  encore  être  émplojré  par  le»  navi- 
gateurs qui 'n'aimient.  pas  d'autres  moyens  pour  apporter 
les  CDlleGtiona.^Les  coffres  de  Cbîruif  ie  sont  habituellement 
munis  de  ce  dernier  objet.  Dans  ee  mélange,  le  vlp  filb^ 
pour  l'usage  i  perdu  sa  couleur  Naturelle. 

8.*  I4ous  devons  seulement  indiquer  ici  que  certaines  fon- 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TAX  4*5 

taines  (jenncnt  en  diuolatiaii  de  la  cbavx  carboaaWc.,  et 
qu'en  y  baignant  pendant  plus  ou  moins  de  tempi  dei  Téffr 
taux ,  de  petits  animaux  même ,  on  les  retire  recouverts 
d'une  couclie  épaisse  de  ce  sel,  qui  leur  fait  conserver  leur 
forme  primitive. 

g,'  J'ignore  encore  toute  l'utHité  que  l'histoire  naturelle  doit 
reHrer  de  l'immersion  de  tes  produits  dans  l'acide  pyro-li* 
gneux  ;  mai*  si  les  espérances  annoncées  ne  sont  point  falla- 
cieuses, il  est  permis  de  compter  «ur  des  résultais  importans. 

lo."  Liqueurs  afooob'fUM.  Le  seul  moyen  conservateur  sur 
lequel  on  puisse  raisonnablement  compter,  et  dont  lesrësul- 
tats  sont  les  plus  constans  et  les  plus  utiles,  réside  dans  l'em- 
ploi des  liquears  spirilueuses,  et  plus  spécialement  dans  l'u* 
sage  de  Feau-de-vie  ou  de  l'atcool  obtenu  par  la  distillation 
du  vin. 

Lersk,  l'arak, le  tafia,  le  rhum ,  l'esprit  de  grain ,  t'eau-de^ 
vie  de  genièvre,  etc. ,  que  les  navigateurs  pourront  se  procu- 
rer avec  facilité  dans  les  pays  qui  produisent  ces  liquides ,  quoi» 
que  jouissant  en  âftpareace  des  mêmes  propriétés  que  l'alcool 
rectifié  ou  aqueux,  produits  de  la  dùlillatîon  vineuse,  sont 
cependant  bien  inférieure  dans  l'emploi  qu'on  en  t&it  pour 
les  collections  toologiques.  Il  est  inutile  d'indiquer  sans  doute 
que  ces  liqueurs,  qu'on  peut  se  procurer  avec  plus  de  faci- 
lité dans  les  contrées  qui  les  produisent ,  doivent  être  pré- 
férées dans  ce  cas,  tant  à  cause  de  l'abondance,  que  de  la 
modicité  de  leur  prix.  i 

Au  reste ,  on  les  choisira  le  plus  privés  possible  des  prin- 
cipes inhérens  aux  substances  qui  les  fournissent.  Cependant 
les  liqueurs  alcooliques  ont  un  désavantage,  celui  de  raccornir 
les  tissus  et  de  les  dénaturer.  On  est  parvenu  à  annihiler  un 
peu  cette  propriété,  en  graduant  la  fonce  intrinsèque  du 
liquide  spiritueux  avec  le  volume  de  l'objet  qu'itdôit  pé- 
nétrer) en  résumé,  on  doit  s'aider  des  données  suivantes  pour 
choisir  le  liquide  le  plus  capable  d'aller  au  but  qu'on  veut 
atteindre. 

Plus  la  transparence  des  liqueurs  ^iritneuses  est  grande, 
plus'leur  bonté  pour  les  collections  est  reconnue. 

Plus  elles  sont  concentrées,  plus  elles  altèrent  les  cou- 
leurs. 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


4rf  TA3p 

Qa'4Mt  Ici.  prcadrf  dans  1^  ^eggia  let  pltu  bible*,  l'U 
«I  poMtble,  #wit  être  ot>lv^  de  le*  affoiblivtoi-mëouB. 

L'aIcoo)  pyr  4'tnit  le*  çouleun  aaifutlea.  Trè>-co)if  entré, 
U  4^rg4aiM  1m  tîs^iU.  Da)|S  tç  c^,  iiiû  ^ux  addei,  l'alcool 
a  fourni  d'excellens  rànltab. 

ASbibMei  par  Feaa  «t  ramenëje*,  fiar  con^é^uent ,  à  un 
dtgrtf  moins. fort,  g«s  lif«,eqrs  parqiftfQt  j^uir  d'nji^  j%;lios 
pltu*  défavorable  qfic  Ua  spiritueux  qui  égalci^t  i^turelle- 
TDCnl  la  force  facljce  g i|'on  leur  .a  donnée.  On  iç  rappellera 
pour  lu  bocaux  placé*  à  4etaeifre,  que  t'alcaol  devient  Jai- 
t^uK  quand  oP  a'ett  lervi  d'eau  coauauae  ^u  lieu  4''^**  di)> 
lUIée. 

En  général ,  il  ivffit  4]emp\oyfiF  uftpliquQur  alcooUque.  de 
«ene  à  vingl-d^x. degré;  fe  rarénpètçe /le  Pfifmé,  en  fra- 
duBnt  la  liqueur  sur  la  force  et  la  pénétrabilité  de  l'objet  à 
jwnservcr.  Pour  let  ^roi  aairaauf  on  ««iplolra  la  liqueur 
la  plus  concentrée.  Si  l'on  éloit  privé  d'esprit  de  vin ,  os 
pourroit  ajouter  à  la  force  ordinaire  des  liqueurs  qui  en 
(icndrpient  lieu ,  par  du  eampbre  dissous,  qui ,  mos  ajouter 
à  leur  force  aréomélrique ,  leur  donne  uo  degré  d'énei^c 
•ufiisani  pour  la  conservation  des  aniinaux.  On  n'a  pas  f 
craindre,  comne  par  l'alcool  déflegné,  l'altéralion  des 
jcoulevrst 

Vnp  cpn^toaiapn  dans  les  prqpftrtions  suivantes  paroît  être 
^és-conrenable  pour  1^  animaux .  nious  :  eau  pure ,  deu^ 
parties;  alcool,  une  ;  sulfate  d'alumine,  deux  onces ,  jffT  litre 
4e  liq^iide.  ... 

La  liqi^eifr  de  Gujrot ,  ajant  joui  d'uo.e  répufetiop  ^**^ 
étendue^  doit  être  indiquée  ici  pqur  les  penonoea. qui,  dans 
les  colonies,  dé^ireroient  pa  faire  usage.  Pren^  v^of t  pfn.te> 
fJe  la  ^i;ilieure  eBu-|]e,-vie  de  Çfgnaq  ,  dont  .on  ., retire 
f  ar  .la  d^tillation  ciaq  pintes  4'^ritf  op  .ajoute  ^niaMe  à 
fit  qui  reste,  parties  égales,  d-eau  de  j>|iiû  ft  v^Ç  livre  d^ 
fleurs^  ou  de  feuîJles  de  Javande  vertp  ;  ou  distillg.  de  noif- 
veau  jusqu'à  siccité  ;  cria  faiti  on  prend  onze  parties  de 
l'jesprit  de  vin  qui  a  ga^é  4a'M  j^-preoiiére  .distUUtifp  ;_  on 
les  mêle  avec  soixante-neuf  partie»  d'fai>  :|de  piiits.et  (n 
ajoute  à  ce  mélan|e  p^artîes  éga^s  de  la  liqueur  fourpic. par 
la  distitUtian.  On  obtient 'ainsi  la  ÙquQur  ctfosfnrvAtrice  àf 


n,gn,-.rihyGOOglC 


Mfot,  q^i  «it  dt  U  plmlnnac  liM^dité,  4«4  U  Hy«ur 
wat  na  ipcu  aa^M,  doat  l'odeur  ât  .légèi«aeBt  aMmttiqtteï 
^  se  «oadeid  guère  qu'une  pèrlid  d'ticmol  avr  trcîte  d'efcm 
'  L'asctoiaû**  ICvpv»  ajoutoit,  à  petites  dcies,  de  fedde 
nitrique  ou  de  l'acide  nuriatiqa*  an  liqueura  dont  il  s^ 
■erwttï  Le  célèbre  Hi^cb  tauiAt  uiage  d'eiprit  de  vin  dis- 
ttU^  avec  le  poivie  mmt,  le  cardwno*»  elle  camphre. 

J.  3.  Méthode  pour  tfùpoter  Içs  mûmaux  Jaru 
len  vtuet. 

Avant  de  plonger  dei  objets  queleonques  d'hMoIre  oatu-i 
Telle ,  on  doit,  posr  premier  sma  ,  les  aettoyo,  le*  latef 
•a  les  bire  déf  orger  dans  plusieurs  bains  d'e* u  simple ,'  à 
nae  douée  temp^atasej  nais  on  doit  swtoul  tort  dessAler 
Ica  animaux  marini,  nitfamment  le*  enutaeéi,  qui  M  {ite> 
leiest  iiTémëdiaUement  sèna  cette  attention.  On  doit  enfiv 
furreiller  mds  cesse  les  ^eti  immerge,  cbasfer  ou  ajouter 
du  liqueurs  quand  celles  des  vases  •'affaiblissent,  «t  porter 
tous  set  soins  è  adapter  avec  justesse  et  solidité  les  diaquea 
Aea  flacons.  Dans  les  voj«fes  sur  -mer  on  doit  ptéHrer  aiis 
vues  rond*  d«  vaa«  en  verre  noir  et  fort ,  régutièremest 
•trré»,  qu'on  peut  mieux  ranger  dana  des  calsseï  également 
fuadrïlatèrcs. 

Les 'inconvénient  qui  résultent  da  ^abandon  k  leur  propr* 
poids  des  animaux  qu'on  teut  conaerrcr  dans  les  liquides , 
sont  : 

-  Que  le  nuctti,  les  alimens,  les  excrémens,  qui  ne  peu'4 
¥ent  le  détacher ,  hAtent  la  corruption  de  ranimai. 

Que  le*  reptiles,  les  poisMHit,  etc.,  tendant  à  se  préci- 
piter au  fond  du  vasci  ont  alors  quelques-unes  de  leurs  par- 
ties soustraites  à  l'aolion  de  l'aloool  ou  ensevelies  *oui  nne 
tfoucbe  épaisse  de  mucus,  et  qu'^aînti  la  corruption  doit 
sMtendrc  rapidement  et  de  proche  en  proche. 
'  M.  Dafresne,  auquel  on  est  redevable  du  meilear  traité 
À*  taxidermie  que  nous  ayons,  indiquoit,  avant  feu  Péron^ 
un  procédé  que  ce  dernier  a  signalé  eomme  singulièrcinCDl 
4tfirtMta ,  iftals  que  noua  petuos*  cependant  étrr  plu  è  la 
poTtriO'  des  f  MoMies  pour  qui  nous  éeeiront.  On-v»  M  1H« 
Uxtuclleneiit-': 


D,gn,-.rihyGOO^IC 


4>«  TAX 

«  LeiUqveanqpiritneuiM,  dît-il,  «ont  mcareprtfiénblei 
«-  à  toiu  In  mojriu  de  prëparatiom....  'Nobs  rccoBuaundoiU 
«  ftiuc  voya^mn  de  mettre  dans  1>  liqueur  le  plus  de  poi>- 
«  uu  qu'ili  pourront.  Noui  alloiu  indiquer  Ici  précaution! 
«  à  prendre  pour  leur  traoïport. 

«  Dnnf  le*  vojcge*  de  lonf  coura,  on  k  munira  de  petili 
«  tonneaux,  de  trente  à  aaùunte  pinte*,  cercle*  en  fer;  oa 
*  fera  pratiquer  à  l'un  do  fond*  une  espèce  de  «oupapc, 
«  tailla  en  bueau ,  a  peu  près  de  ûx  nir  quatre  pouce* 
«  d'ouverture  ;  on  remplira  une  de  ce*  petite*  barrique* ,  aux 
«  deux  tien  seulement,  de  liqueur  tpiritueuae.  Lonqne  Ton 
«  aura  un  poi**on  à  conierver,  on  prendra  dea  noteaiur  cet 
«  individu,  sur  l'endroit  où  il  aura  été  pécbé,  *'it  e*t  mâle 
«  ou  ren)cHe,>'ile>t  bon  ou  mauvaiiàmanger,  ai  on  le  sale 
a  dans  le  pays  j  enfin  on  prendra  des  péciieurs  tous  les  ren> 
«  •eîgnemens  qu'ils  pourront  en  dtonner;  cela  fait,  on  enre- 
«  loppe  le  poisson  dans  un  morceau  de  linge  et  on  le  coud; 
«  entuite  on  lui  attache  une  petite  plaque  de  boia,  snr  la- 
«  quelle  on  aura  gravé  avec  la  pointe  d'un  couteau  on  au- 
«  méro  en  chiffre  romain ,  correspondant  à  celui  de  la  note 
«  qu'on  aura  prise }  enMiite  on  déposera  le  poisson  ainsi  ar- 
«  rangé  dans  le  petit  tonneau  par  la  soupape,  que  l'un  re- 
«  fermera  bien  hennétiqueDient,  poUr  que  la  liqueur  qu'il 
«  cofltienit  ne  s'évapore  pa*. 

«  S'il  arrive  que  qnelqnca-nns  des  poissons  qu'on  voudra 
■  conserver  aient  le  ventre  trés-gonflé  par  les  ovaires,  on 
«  iera  une  incision  à  l'anus  et  on  le  plongera  vei*  la  partie 
«  antérieure  du  vcatre,  afin  d'en  extraire  les  sut*,  qui, 
V  s'ils  n'étoient  6téa ,  affciibliroient  pronptcraent  la  li- 
c  quenr. 

c  A  mwure  que  l'on  «nn  déposé  dana  la  barrique  à  peu 
«  près  un  Ut  de  poissons,  on  y  mettra  un  lit  de  coton  ou  de 
<  filasse  neuve ,  ponr  empêcher  le  frotlement  et  le  ballotage 
«  dans  le  transport.  £n  général,  le  vase  ne  doit  contenir  que 
«  les  deux  tiers  de  poisson*  ;  le  re*te  doit  être  en  filaise  ou 
«  coton  et  liqueur.  * 

On  a  r^roebé  le  plus  spécialement  à  ee  procédé  de  pei^ 
Mettre  k  la  corruption  de  s'étendre  bellement  d'un  animal 
à  l'antre  et  de  compromettre  ainsi  toute  la  collection ,  snr- 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TAX  *•» 

tout  «OUI  1b  MHie  tarride,    oit  il  devint  dîficile  dVn  en* 
pécher  l'alténlitm  MuveDt  rkpide. 

On  a  d&  alon  «faercher  des  isofeiM  plut  efficace*,  et  li 
BBiuraligle  Péron'g  propofé  ceux  qui  «Dirent,  dont  il  a  r^ 
tiré  le*  tuccè*  le*  plu*  conitaBs,'et  dont  nou*  âvoni  obtenii 
■nui  le*  ré*u!tat*  le*  plu*  heureux. 

Laver  l'animal ,  avant  de  le  mettre  dan*  l'alcaol ,  avec  de 
l'eau  douce,  du  vinaigre,  du  rhum,  du  tafia,  de  l'eau-de- 
Tie  camphrée ,  suivant  qu'il  e*t  plu*  ou  Moin*  précieux  et 
que  l'on  peut  plu*  facilement  se  procurer  le*  objet*  men- 
tionné*. 

Enlever  avec  une  hr9tae  ea  crin  Ici  inncoiités  qui  recoif 
vrent  quelque*  espèces,  et  ménager  le*  frotlemena. 

hta  anîmatrx  aiiui  préalablement  nettoyé* ,  *erant  *n^eiidiii 
dans  la  liquenr  ;  naii  on  les  y  suspendra  de  manière  qu'il* 
pnJMcnt  flotter  à  la  anperficie  du  liquide.  Il  convient  d'at. 
tacher  au  milieu  du  corps  de  plusieurs,  de  petites  irfsqae* 
de  liège  snceessîvement  diminuées,  afin  de  les  soutenir  aa 
milieu  du  liquide,  ou  mieux  de*  plaques  de  cire  vierge. 

Employer,  daa*  bien  dei  ea*,  un  o^ale  en  liège  et  fixer i 
•on  ptinrtonr,  par  du  fil  de  laitos,  de*  épingles  ou  dif  fil  à 
coudre,  une  rénaion  phii  ou  moins  «ombreuse  de  petits  ani- 
maux et  surtout  de  petits  poiisDBS,  qui  s'accommodent  mieux 
de  ce  moyen.  C'ést'ainsi  qu'on  obtient  sArenent  une  con- 
aerratioa  entière ,  en  ménageant  de  plus  les  forme*  qui  «ont 
proprîes  k  chaque  espèce. 

Les  reptiles  réclament  encore  un  petit'moyen  accessoire , 
qni  consiste  k  fermer  .des  spirales  en  liège ,  dans  lesquelles 
m*  bit  pascer  le  corps  des  lerptons.  Engagés  de  cette  manière 
«t  baigné*  de  toute  part  par  l'alcnol ,  et  surtout  ne  pouvant 
céder  è  la  teodanoe  que  lenr  propre  poids  leur  imprime, 
•t|Uède  tomber  av  fond,  ces  animaux  sont  parCaitement  cob- 
aervés.  '     '  . 

Enfin,  en  doit  ptatiquér  -des  ineiaions  nu  rentre  de!  grov 
■nlmanx  immeigé*,  afin  dé  mettre  le*>partics  Icsplo*  pro> 
£»ades  des  viscères  k  même  d'être  baignées  par  l'akoel  t  tou- 
jours dans  le  but  de  permcttoe  l^'«àntaot  le.^W  impëdiat 
dA  parl>e*"av«i:  de  liquide  |irdèer*mtenr. 
Oa  eaUvom  cependant  de  liestémc  boa  les  'aUmen  qu'il 


,,-erii.yGoo^le 


*M  XAX 

pMrfDît  natnïir.'Om  k  rappellera  enoflfM,  <jii»  les'vii^ 
cens  ëUntimpoptaiu  pour  IVtad*  ée  VorgamiMUht  întêritvr* 
lèi  «Bimaux,  on  De  doit  jamili  praiiqn»  FéniK^tlod  <^ue 
dm»  ^«■«■t'rorclé*)  et^efcM"?  «lora  fta«t-11  mcftr»  àpart  ef 
eoniervw  nvesoIncMÉvealM  viKértit'partaBl  un  amnént 
de  renvoi  analogue  k  eélmi  du'  Pântmrf  auquel  ib  tj^tértien^ 
lient. 

Un,  peu  d'habitude  et  d'exercice  rend  bîentftt  facfle  ce> 
■MOI  q*i  psToitaent  mitouticux  et  diOcilcu  Mail  Isa  grasda 
avantage»  ^'iia  pMcuCenI  'compenaent  psr&itcaieiit  If  pein» 
ftt'Mi«-de:loi  r^pifemnaceaM.  Lét'aAimàm.reufermëa  dans 
Idl  vawf  ainit  prépmëi,  n^ont  lirinii  rèdmiltr  d<^  hedoBMà 
çutt'  Imut .  ÎBpelnLe  te  rsulit  du  Mtiiiert  ,  ni  des:  «Ihaleun 
eweattraade la  aàne  tomdirii  qui  ne  fevktàaHaçétKeiVt^t.' 
pontÏMi  de  l'4l«6oK    .  .  -    >>  I 

Un  aeaeFvéki  il  u.yapaa.lsag-tanp«,-dés  d^timoycM 
de  fenaeturt  iJue-Bon^  alfama  iadîqiier.Ijè  ntliiraiiate'PéTdn, 
«yUit  reoonnu  rinaliffiànsedepliMiéunV'em'^  tn^im*^  ^'xi- 
tN*  pttta -favknJlIn  tet  dont  iin  vojia^'kiiMéaiB.agaandeinsnt 
pnxàvé  la  bcMté  et  Jet  avantagea. 

II  y  a  peu  de  tenpa  ênoore  on  fermoit  le»  vases  qui'  Tem- 
lement  dca  adieux  |  ,d'èa  pni^ienrin  oolU.  et  verni  avec 
une  diuolution  épaiiic  de  cire  d'Eipag^e  dai  l'aleo»!  ■  pw. 
Mai*  on-srtn«rqn<'t[ueae  parekeaitn,.qèi  ëteM^&eaondnt 
ridait  ed  «■c>eip^  dej  pntriEage  -pkr-J'knaAitfittfiel  ia  chu 
leur,  deMuit  rùoe.,  frûbte  et  pénMrttsitlrina  l'^vâp»* 
mtion.  . 

On  s  atiai  «mployé  te  pr^paralioB  auivanle  mwà  plna  dv 
'  HMo^:  eUe  corniste  à  &îre  tremper  quélfae^tdapé  U  li<^ 
dans  une  composition  de  trois  parties  de  cire  et  d'naa  î» 
■uîf-,  «Anes  liquides  i  na  de^  'Ae|chat(|uf 'qfai  ne  srït  pas 
capable  de  -.  Ctirc  batf raaUfler  Jn.  Ulge^  !Lc .  Inmehasi  ee  traiiw 
ajôii  jkwn^eti  d'an  ei!'drfbfl6i&Ue,!fBiii.etBiitectrelrspbm 
Ot  qui  ipelit  ekqp'l'^^Br  l<*aa^ntflHh. . 

On  a  également  TeesuMrt-rli'dis^iia.éli'li^'d^M  n«sti« 
iïA avec  qnatrr  {iwtÉes.d«teai;  Jtnfc-pliifK-Jde-nafitavtélie 


,,-erihyGOOglC 


èéwi^fMTtit  fc  atiif,  Mfeil  iànéaei  nieidile  :  eetebdiiit  tftail 
■pfili^é-chaiiil.  ■ 

Le  docKui'  9ul*  op^rftlt  de  cette  mAtri^re  i  U  pTsçoit  un 
Èhai  de  Terré  'ii  Penibbnchure  èù  botàl;  Û  inettoit  un  uop- 
JEeati  de'  parthemln'  huilé  ^âr-iFraus;  il  recoQvrolt  ce  pre- 
HhJr  pareil eintn  avec  na  morcéaU  de  plomb  Umin^,  sùrle^ 
t)uel  il  é^plîqnott  un  «eéoitd  morceau  de  parcbeiliki  tretnpf 
Ami  dé  Flhrile'cbloMë  aret  lé  noir  de  ruméé.'lt  Hoîïce  pai^ 
cbCMicr  srec  ttnè'^«rdé-tré>-'Aiie,  ija'n-iémdt'ie  plnk  pi»!- 
•ible. 

'  'Etiflft','  iekdbMi'tôAiott  TiAs^a^  tmployt  f»T  le  céli^re 
V4iI>è(ttbÀ ,  pour  U  HUsCiim  de  PaHs,  inaér4  dànt  les  Œa- 
Wii'éê'hoinléaifaupkà.tom.  3,pag.i>3,diirMHiobTDyal^ 

th'iin-  ■-■■  '■'.■'';       ' 

'  ViiSl'Ii  lëiiè  dn  lÉojeiif  empldjrA  et  Indiqua  par  Sei 
fénn  :  • 

'  PrWérfer  Kes  borifebtitui'dé  liëge  aux  dhqnéè  en  v«rré-j=  qui 
•tftat  M-iMk  par  IVnpbi^tion  dt  l'alcbol.  '■ 
'  BUâpIiy^'er  un  lut  d'un  uUge  facile ,  d'ude  dcs^ceatlon  iiu- 
tanlanlfe  et  ciplilfle  de  résïbter  -à  l'actioA'  de  l'aïcnol  et  aii 
choc  des  'aoMiàtix.daiiÀ  Iti  roulis  et  tniigagès,  <iuatid  la'ii&e# 
tatmmTaiaé^im  IttlreniSto,  si;icbpt{felë  dTaclKérer  oVeï  (ta- 
cite aux  paroia  du  verre  et  à  la  surface  dn'  lié^,  %â  flBuàtil 
Mn^è  kVcc'lul. 

'  1M  eUhiMu  de  M  tuf  wttl  partiel  vMrlïes  dé  réiïÉe'brdl^ 
littîre,  d'oerk  hlUge  (kanguine  dei  eharpenlien  màrinj),  Ai 
dré  iaDàe  et  d'huile  de  téMbentbine.  ' 
'Lèt  ptvp^rtînAs  de  Miii>è  ou  d*t/éV&,  d'iinile  de  Ut-ëbeni- 
tHikie'tiU  de  Cire,  devrtfnt  être  en  hipport  àvïé  la  coim»' 
tancé  qu'on  voudH  donner  à  ce  lut ,  én'le  rendant  pdus  ott 
aaaina  casnat  ou  plus  ou  itaoûis  gras. 

-  ta  Wa&ière  de  l'obtenir  éoitsiate  à  faire  fondre  prriSUiblél 
nentU  féùàe  bl  la  eîr«,  puis  afoutér  racrto  biieb  puHériaé 
pàif^KOtet  por^ni-'Oti  WiirnerivMB'etit,'  avec  uAeipatuIef 
le  dtébàge,  qu'où  lilia^  bouillir  Béjtt  Au  huit  tninuteii  dll 
■t«UM  l%inle  dé  EétïKé&thIne ,  p«i>  bn  hiiMe  tovitHaueY'  NbaFi 
litMo:  «hia  l'InUtiMIkti^  V  ^tii  s'k^idtld^■  CkUlMu^nit  dé  cHi 
C«(|i«fl{ttn*  et  qui  ■p'euk  Aertxtîr  A^it^tkek  VAd  ^ta  bk» 
mena,  «lige  lèa  jpnféknfioOi  snranté*.  "' 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


4J"  TAX 

0»  ten  muni  d'un  vue  dont  U  eapaciU  aéra  triple  au 
Bioins  du  volume  du  mélange  à  opérer;  le  vajc  aéra  muni 
d'un-manche  pour  être  facilement  retiré  du  feu  quand  la  ma- 
tière s'él^e.  On  évitera  l'action  directe  de  U  flamme,  donf 
il  faudra  surveiller  l'activité  :  on  remuera  coiutamment  avec 
nne  spatule  les  élémeni  du  lut.  Si,  malgré  toutes  ces  pré- 
caution! ,'  ces  substance!  viennent  à  s'enSammer ,  on. saisira 
promptement  un  couvercle  dont  on  se  sera  muni  ponr  fer- 
mer le  vase  ;  il  sera  en  bois ,  en  cuivre  ou  en  fer-blanc,  n'im- 
porte. 

Telle  est  la  manière  simple  et  nulleiQent  diipendiense  de 
se  procurer  le  lut  dont  s'est  servi  avec  tant  de  succès  fea 
Fëron ,  et  qu'il  a  appelé  iithoçoUe,  à  cautc  de  son  extrême 
ténacité.  Il  ressemble,  survaut  son  auteur,  au  mastic  ^'em- 
ploient certains  graveurs  pour  scellcj  leurs  pièces  sur  table 
et  qui  se  compose  de  parties  égales  de  résine  et  de  sable  fin. 
Ce  mastic  des  graveurs  n'a  pu  «en(îr  au'  m&ae  usage  que  le 
lithocoUe.  D'abord  sa  friabilité  a  été  14 n  obstacle  ;  en  accond 
}îeu,  les  grains  du  sable  empêchent  «ou  initroduçtiçn  dans  les 
fissures  du  liège  ;  enfin,  la  résine  ^î  n'y  est  pas  ipaintenua 
par  un  corps  gras,  seroit  facilement  attaquée  par  l'alcool. 

Pour  se  servir  du  cimen^  lithocoUe ,  on  procédera  de  la 
■panière  suivante. 

On  ajustera  exactement  le  bouchon  de  liège,  qn^  doit  fer- 
mer l'ouverture  du  flacon ,  et  on  &»tlera  le  goulot  aV6c  un 
linge  tec  pour  enlever  rhumjdité  qui  pourroit  y  e;(^teri  on 
chauEFera  le  lithocoUe  à  un  degré  voisin  de  celui  d^  l'ébuUi- 
fion  :  on  se  fabriquera  un  pinceau  grossier  «veç  un  morceau 
de  liofei  on  remuera  le  mélange  jo^v  détacl^er  l'ocre  ten* 
dant  à  se  précipiter  au  fond  du  vase  ;  on  prendra  avec  l'es- 
pèce de  pinceau  indiquée  un  peu  de  litfiocQpe,  avec  lequel 
on  couvrira  ,b  surface  extérieure  du  ^ji^pfaoi^.  On  renpurel- 
liera  cette  ^plifation  autant  de  fois  qu^'^n  le  jog^ra  ^néces- 
*mv.  Qn  pourra,  etsujftout  pour  les, petits  fiacons,^^  trem- 
per plusieurs  foi*,  mab  rapidement,  dans  ce  lut  et,obtçmr 
•insi  des  concjhes  égales  qui  recouvrirqnt  e^protégeront  égale- 
aent  leurs  surfaces.  On  au^a  prëalablenwptcsmyé  cet  yaacs, 
«fin  de  les  priver  dç  toute  bumidité.  Enfin,  on  applique  sur 
ce  lut  un  simple  morceau  de  toile,  exactement  tendu  et  main- 


nyn,-.rihyGOO^Ie 


TAX  •  433 

tena  par  des  loun  de  ficelle  autour  du  col  du  bocal.  A  celle 
telle  limplc  on  peut  foire  succéder  par  suite  des  toile*  trem- 
pées dans  de  l'huile  on  dans  du  brai  grai  liquide  :  la.lenaiDii 
devient  plus  facile,  et  le  brai,  en  ajoutant  à  l'adhésion  du 
litbocolle ,  rend  ce  moyen  beaucoup  plus  avantageux  que  ceux 
employés  naguère. 

'  Pour  snrcrotl  de  précaution,  on- doit,  pour  les  grands  bo- 
caux surtout,  soutenir  les  bouchons  en  liëge  par  des  tours  de 
ficelle  attachée  primitirement  au  col,  et  se  croisant  ensuite 
aur  le  couvercle. 

Après  l'observation  de  toutes  ces  données ,  on  peut ,  dit 
Pérou ,  regarder  la  conservation  des  objet»  d'histoire  natu- 
relle comme  assurée;  et,  quelle  que  soit  l'intensité  de  la  ci^ 
loricité  des  climats  situés  sous  l'équateur,  la  tendance  à  une 
pulréractîon  rapide  de  plusieurs  familles  d'animaux,  on  n'aura 
rien  à  redouter  de  leurs  efforts,  et  l'on  pourra  enfin  se  flatter 
de  résoudre  le  problème  énoncé  en  tête  de  cet  article. 

Objet!  néeeataires  à  la  contervation  des  collections 
tthittoire  naturelle  dont  lés  voyages  de  découvertes. 

Nous  terminerons  ce  résumé  de  taxidermie  par  quelques  dé- 
laibsur  les  objets  qui  deviennent  nécessaires  dans  les  voyagef 
de  découvertes  ou  autour  du  monde,  et  ceux-là  seront  en- 
tièrement le  résultat  de;  notre  propre  expérience. 

Les  personnes  qui  sont'  d'Mlinées  à  recueillir  les  objets 
d'iiistoire  naturelle  dans  le*  longues  navigations ,  sont  loin 
de  s'attendre  k  toutes  les  difficultés  qu'elles  doivent  en  efiel 
rencontrer,  «oit  par  le  petit  espace  dont  on  peut  disposer  à 
bord,  l'influence  du  climat,  le  manque  de  ressources  lors- 
qu'elles n'ont  pas  été  prévues,  et  enfin,  les  petites  rivalité* 
qui  ne  peuvent  manquer  de  s'élever  là  où  sont  des  honimes, 
dont  les  privations  aigrissent  encore  le  caractère.  En  partant 
d'Europe ,  le  lèle ,  l'ardeur  soutieuuettt ,  animent  le  voya- 
geur. La  première  année  ses  forces  encore  neuves  résistent  k 
toutes  les  causes  d'abattement ,  et  déploient  une  activité  qui 
finît  par  les  épuiser.  BienlAt  le  moral  lassé  réagit  sur  le  phy- 
sique, un  clioMit  dont  l'influence  débilitante  agit  sans  cesse, 
un' long  eaaui,  desniscrts,  ukbI  le  courage,  et  à  peine  dans 
5a.  a8 


,,-.rihyGOO^IC 


Ali  TAX 

lea  deFtaitfn  mois  d'une  campagne  reste-t-il  la  force  de  souc 
traire  aux  nembreuses  causes  de  destruction  des  climats  équa- 
toriaux  les  récoltes,  qui,  indépendamment  delà  peine  qu'elles 
•lit  nésetsîtées ,  des  dangers  et  des  fatigues  qu'il  a  fallu  bra- 
ver, esigani  encore  une  surveillance  journalière  et  des  soins 
de  touslesinstans.  L'iltmtrcCommersQn  a  consacré  pour  les  na- 
luralistas  voyageurs  une  grande  vérité,  présentée  sous  une  lo- 
eutian  trîWalc;  ainsi s'exprime-lnil  dans  ses  manuscrits inédiU: 
«  Je  suis  tenté  de  comparer  un  navire  à  une  souricière.  Cba- 
«  cun  de  ceux  qui  passent  la  planche  entrevoient  spns  doute 
«  un  petit  morceau  de  lard.  Une  fois  les  voiles  déployées, 
«  c'ast  la  trappe  qui  (omhe,  la  sourit  est  prise,  il  n'y  a  pai 
«  à  c'en  dédire ,  et  il  ne  reste  plus  que  les  barreaux  à  ronger.  * 
Onx  qui  ae  consacrent  à  ce  genre  de  recherches  ne  doivent 
donc  ambitionner  p»ur  leur»  fatigues  que  leur  propre  estime  ^ 
■•  point  envier  celle  dea  autres,  rester  in différens  à  Toubli, 
et  ne  conserver  le  souvenir  que  des  personnes  dont  la  voix 
généreuse  s'est  élevée  en  faveur  de  leurs  travaux.  Nous  au- 
rions  beaucoup  à  dire  sur  ce  sujet ,  mais  pe  n'est  ici  ni  le 
temps,  ni  le  lieu. 

Nous  pensons  donc  qu'avant  de  s'embarquer  pour  une  cam- 
pagne  de  découvertes,  dont  la  durée  présumée  est  au  moins 
de  trois  années,  on  se  munira  de  tous  les  objets  indispensa- 
bles pour  assurer  la  réussite  de  l'entreprise.  Dans  le  voyage 
autour  du  monde  de  la  corvette  la  Coquille,  nous  avons  eu 
suffisamment  des  objets  désîgnéh  ci-après  et  dans  les  quan- 
tités suivantes,  et  cependant  nos  collections  ont  été  aussi: 
nombreuses  que  variées,  et  aussi  bien  conservées  qu'il  est 
kumainement  possible  de  le  faire. 

Esprit  de  vin  incolore,  trois  cents  litres.  Pour  le  conserver 
sans  perte  ni  ëvaporation  ,  il  est  nécessaire  de  le  renfermcp 
dans  des  vases  en  cuivre,  de  forme  carrée,  nommés  en  Pro- 
vence estagnont,  ayantiin  goulot  étroit,  fermant  par  un  bou- 
chon en  métal  el  à  vis.  Cet  esprit  de  vin  sera  plus  ou  moinS' 
étendu  d'eav ,  suivani  les  objets  a  conserver  et  d'après  les 
vègtes  indiquées  aux  préparations  humides. 

9»caux  mvtrrsfoTt  et  Wanc ,  trois  cents  rieurs  dimensions 
varieront;  cependant  nous  consriltoiis  de  les  avoir  tous  de 
feme  qnadritntèx» ,  A%  mAnw  hauMur ,  ]^ux  MmpUr  d«* 


nyn,-.rihyG00^lc 


TAX  4SS 

caisses  qui  seront  &ifn  ifàraiice,  et  oit  ils  seroînit  mâme 
emballés,  de  maaière  que,  remplis  de  liquide  et  d'animaux, 
ils  puissent  ne  rien  craindre  du  roulis  et  du  tangage.  Lei 
caisses  seront  assujettÎM  par  des  taquets  |  dans  le  lieu  qup 
Tofficier  char|é  du  détail  aura  désigné  pour  cet  obfet.  Lei 
bocaux  de  quinze  litres  seront  en  petit  nombre  j  mais  ceux 
d'un  k  trois  litres  sont  les  plus  avantageux  et  doivent  être  en 
grand  aoinl>re.  Le  col  des  flacons  sera  rond.  On  se  munira 
de  cinq  cents  iouchons  de  liège,  taillés  par  un  homme  habi- 
tua à  ce  genre  d'ouvrage  sur  l'ouverture  des  vases. 

Moitié  ou  lithocolle  de  Piroit ,  vingt-cinq  kilogrammes.  Nontf 
devons  observer  que  le  braisée  du  bord  est  tout  aussi' bon,  et 
que,  quant  au  litbocolle  de  Pérou ,  il  est  juste  de  dire  que 
c'est  bien  k  tort  qu'on  lui  en  attribue  la  cotffposîtion.  Elle 
étoit  connue  de  temps  immémorial  par  les  mattres  calfats  des 
ports,  qui  s'en  servent  pour  fermer  lés  vases  et  autres  objeli 
envoyés  dans  les  colonies. 

Sublimé  corrosif,  renfermé  dans  un  vase  en  verre,  boncbé 
à  l'émerî  et  toujours  serré  dans  le  coCre  à  médicatnens,  cinq 
cents  grammes. 

Les  autres  objets  indispensables  sont: 

1.°  Plomb  laminé,  de  l'épaisseur  d'une  feuille  de  carton 
mince,  pour  faire  des  étiquettes,  trois  pieds  carrés. 

a."  Un  emporte-pièce  ,  de  la  grandeur  d'un  soil,  avec  unC' 
série  de  dis  petits  numéros  en  poinçons.  Les  numéros,  ainsi 
gravés  sur  le  plomb,  servent  à  désigner  chaque  bocal,  et  ce 
numéro  est  répété  sur  une  liste  où  sont  inscrites  toutes  leé 
notes  relatives  à  l'objet  qui  y  est  renfermé. 

9."  Trois  fusils  de  chasse  avec  leurs  foumimens;  quatre 
cents  livres  de  plomb  dé  chasse  de  toutes  grosseurs ,  et  sur» 
tout  du  fin,  et  cent  livres  de  poudre  fine.  Le  navire  suffit 
aux  besoins  non  prévus  par  de  la  poudre  à  canon.    -  ' 

4."  Deux  boites  en  fer-blanc  un  peu  aplaties  pour  la  chasse 
et  pour  la  botanique. 

S.*  Savon  arsenical  ,  vingt  -  cinq  kilogrammes ,  rcnfeïiàé 
dans  un  petit  baril. 

€.'  Douze  bottes  doublées  de  liège  et  yemlsDltant  les  unes 
dans  les  autres,  pour  insectes. 

7.*  Qirime  rames  de  papier  pour  plantes  *  èt-do^anri 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


,436  TAX 

kilogramme*  de  vieux-  papier  pour  envelopper  les  nintftvux. 

Telln  sont  les  quantités  dei  principaux  objets  que  noui 
croyons  convenable  d'emporter  pour  use  longue  campagne, 
et  îIj  nous  paroiuent  bien  suffissni,  d'autant  plus  qu'on  doit 
éviter  avec  loin  toute  espace  d'encombrement.  LeI  inatru- 
mens  n'y  sont  point  compris,  ainsi  que  plusieurs  autres  choses 
dont  on  sentira  la  nécessité  par  la  lecture  des  articles  précé-, 
dens.  Quant  aux  soins  à  prendre  à  bord  des  collections,  ils 
doivent  varier  suivant  le  local  qui  est  affecté  à  leur  conseT' 
vatîon,  aussi  il  seroit  fort  inutile  d'entrer  dans  des  détails 
qui  alongeroient  singulièrement  cet  article  sans  grande  uti- 
lité. (H.  P.  Lessoc.) 

TAXODIUM.  (Bot.)  Voyei  ScBUiEariA.  (Poia.) 

TAXUS.  (Bol.)  Voyei  If.  (L.  D.) 

TAXUS.  (Mamm.)  L'un  des  noms  latins  qui  désignent  l'es- 
pèce du  blaireau.  Notre  vieux  nom  Trançois  IditM»,  qui  se 
rapporte  au  même  animal,  en  dérive  évidemment. 

Jonslon  attribue  au  porc  la  dénomination  de  taxât  porei- 
mu$,  et  Ericleben  ritpporle  à  l'espèce  du  coati  celle  de  toxus 
êvillut.  d'après  une  mauvaise  figure  d'Aldrovande.  (Desh.) 

TAYANAN.  {Mamm.)  Nom  employé,  dit-on  ,  à  l'Ile  For- 
nose  pour  désigner  le  pangolin.  (Dbsm.) 

TAYARABBO.  (Omifh.)  Nom  que  porte ,  dans  les  lies  voî- 
Hnei  d'Otaïti,  l'espèce  de  coucou  nommée  par  Latham  eucu- 
lus  o>aiUïïitis,  coucou  arevareva,  (Ch.  D.) 

TAYA-TAYA.  (Or™t/i.)  Nom  que  porte  k  la  Guiane  le  bec- 
en-ciseaux,  rJtynchopï'nigra,  Linn.  (Ca.  D.) 

TAYAZOU  ou  TAYASSOU.  (Momm.)  Ce  nom  brésilien, 
aûui  que  ceux  de  tajassu  et  de  tajassou ,  désignent  le  pécari. 
(Desm.) 

TAYAZU-GUIRA.  (Ornith.)  Ce  nom,  qui  signifie  oùeaic 
«oelton,  est  donné  par  les  nalureb  de  la  Guiane  à  un  blho- 
reau  qui  imite  le  grognement  de  cet  animal.  D'Azara  donne 
la  description   de   cet   oiseau  ,   tome  4  ,  sous  le  n."  367. 

TAYE.  (Jch%oI.)  Voyez  Taib.  (H.  C.) 
.  ,TAY-HUAM.  (Bot.)  Voyez  Taihoang.  (J.) 

TAYLORIA.  (Bot.  )  Hooker  donne  ce  nom  au  genre  de 
mn^l?.^  V^.^'^^^f^i'^V"  '"^  *voit  dédié  Mua  le  nom  dc^ 


n,gn,-;rihyG00^le 


TCH  «T 

H(H)li«rîa,  et  quelMà&tunliktes  se  «ont  empressa  d'adiipter.  Il, 
exùtoît  un  autre  genre  Hoofcaria  qui  n'a  fat  été  admis  (voyeC 
HooKBBiA  ).  Le  Tayloriif,  dont  l'espèce  est  ie  HooJieria  «plaoh- 
noida,  ScbvKgrich.,  Suppl.,  i  ,  lih.  a  ,  p.  S4o,p1.  C;  Brid. , 
Bryol.  univers.,  i,  pag.  365  (le  Tayloria  iplachttoidet ,  Hook, , 
Mate.  «»)>.',  3,  pi.  173),  a  été  d^ié  par  Hooker  à  sun  ami 
M.  Taylor,  jconjointement  avec  lequel  il  a  publia  une  excel- 
lente, muscologie  de  l'Angleterre.  Bridel  préfère  consenre^ 
avec  riiioD.Ie  nooi  de  Hookeria,  comme  le  plus  ancien  ,  et 
l'appelle  en  françois  TrimuUne,  Avant  soo  établissement  par 
SchwKgiichén  j  il  s'^toit  prapoté  de  faire  connoltre  ce  genre 
sous  la  déQomînalioD  de  Phrytiolriehîa,  (  Lem.  ) 

TAYftA  eu  TAYftE.  {Mamm.)  Mammifère  américain ,  dont 
nous  avons  décrit  l'eapècr  a  l'article  Glooton.  (Duir.) 
'  lAYTETOV.  (Mamm.)  Véritable  nom  brésilien,  suivant  le 
prince  Maximilien  deNeuwied,  du  pécari  àcoltier,  dicotyUâ 
toT^aatat,  F.  Cur.-,  que  les  cdIods  portugais  appellenlporeo 
à  quetihadà  irtnea.  Le  dyeotila  labiatut  est  le  CBjrtetù  des  Bré- 
siliens. (  Lesson.  ) 
TAYWEL.  {Bol.)  Voyei  Tanat.  (J.) 
TAZARD.  (Jchthjroi.)  VoyeiTEAiAK».  (H.C.)  -       ' 
TAZETTA.  {BoL)  Nom  spécifique  doané  par  Linncns  k  un- 
narcisse  à  fleur  jaune.  (J.  ) 

TAZO.  (IdiAyol.)  Voyet  TbaIabo.  (H.  C.)  ' 
TCHACHEai.  (Or»U.)  Gel  oiseau  de  Madagascar  est  le 
langraien  tohachert,  lomu*  «iriilii ,  Latb. ,  et  ortiimits.nridM, 
Vieill.  (  Cb.  D.  )  . .         .       ■    , 

TCHA-CH£KT-Bé.  (Omilh.)  Ce  nom  est  donné;  partes 
naturels  de  Madagascar ,  à  une  pie-grièche ,  tansus  ieueoecplift- 
lu*,  PI.  enl.  de  BufiTon  ,  n."  374.  (Ch.  D.) 
,  TCHAGRA.  (  Omith.  )  Cet  oiseau ,  figuré  pi.  70  de  ITOmi- 
thfllogie  d'Afrique  de  LevalUant ,  tire  son  nom  du  cri  leha, 
taha,  tcha,^ra,  que  prononce  cette  pié-grièche  et  qui  s'en- 
tend de  fo^t  loin.  (Cb.  D.) 

-TGIIAÏKJ.  [Omith.)  Les  Kamlscbadales  nomment  ainsi  le 
cormoran ,  pelecontfi  eario,  Linn.,  et  le  mémenom  csldonnrf. 
au  mouettes  à  Oanalaschka.  (On.  D. ) 

TCHARTCHIR.  (  Oriiith.  )  Nom  d'une  espèce  de  canard 
ohes  les  Kouirib.  (Ch.  D.> 


nyn,-.rihyGOO^Ie 


♦38  TCH 

TCHAHBOUGAI-PON,  TCHAPAK.  (Btd.)  Le  eoeeoUAa 
funetata  t^  ainn  Bommé  mr  Ik  cUe  de  Coromsadel ,  raÏTanf 

Cowigny.  <J.) 

.   TCMAMOPU.  (Bol.}  On  cite  mm  ce  nom,  du»  na  lierincr 

deMadayacear,  le  barleria  prionîtù,  (  J.) 

XCHAMPAK.  (Bol.)  Voyee  TcBAMaoDCAi  -  roi).  (J.) 
•  TCHAMFALOU.  {Bot.)  Nom  du  palmiei^attier  nr  la  cAte 
de  Coromandel.  (I.) 

TCHANAY.  (fiaf.>.Nom  du  paiH«nm  «iiÎMwm  snr  la  cAle 
de  Coromandel,  cité  dans  un  -herbier.  (J.) 

TCHANAY-POUNDON.  {Bot.)  E^éce  d'acacU  de  la  cAte 
deCaromandeU  (J.) 

1  TCHANDA-PILLOU.  [Bvt.)  Nom  do  tMckonm  ^mUum 
>ur  UcAte  de  Coronundel,  ■uivant  Commenoa.  (J.) 
'  TCHANGRA.  (Mttram.)  Selon  M.  Bom,  ce  nom  eit  donne 
dans  le  lUpaul  à  lach^rre  qui  foumif  le  duvet  avec  lequel 
on  fabrique  lea  tîMua  dtla  de  cachemire,  (.Dbm.) 

TCHAOUTCHAWA-WALOU- QUELLE.  (Omidt.)  Selon 
Krawheninaikow  ce  nom  e*(  celui  det  corneilles  chèc  lea  Ko- 
riaques.  (Ch.  D.) 

TCHAR>S1£{GHASj  (A&uin.)  P'sprès  le  maille  naturalisle 
les  hetien  à  quatre  coimca  «emicnl  ainsi  dàigute  dans  le 
Thibet.  (Desh.) 

TCHA-TCHA.  {Orniik,)  Un  des  noms  vulgaires  donna  à  la 
giive*draîne,  tntiut  pitcivomi;  et  tiré  de  son  cri.(CH.  D.) 
.TCHAVETOU'COBNÉ.  (Bol.)  Une  ayèce  de  ^wuchet 
porte  ce  nom  à  Fondichéry.  (J.) 

'■TeOfiVeCGBA,  il^ktkyol.)  Nvm  d'une  fort  grosse  truite 
on  A'vm  aaaumam  qu'od  pécii  e  dans,  les  rivières  du  KamtMlmtka.. 
(H.  C.)  .      ..,       ■•      ■,..•.. 

-ITCHEBAKi,  (JqhlhjrQj.) 'I>>B«'Ia  âi^A'ie  orfen(aIe.Mi  appdle 
aJBÙrahlei:.(HwC.)-  .:.,.'  - 

-  TCHE-COUi .(  Orvik.)  Ce  Bom  cat  ocluî  4'uM  pardcix  en 
Chine.  (Ch,  D.)  '  ■       . 

■ilCHELAALMi' (^Omiâii)  Nwd  de 'l'ai  ou  elle  j  alatida,cbei 
lat  Kamtachadaks.  (Cb.  D.) 

TCHELUK.  (  Ornith.)  L'ofe^aa  ainsi  Maine  .Auia. l'Asie 
lÉineure^  int  la  bécasie,  foolaps»  nutiaoluk  ^Ci-O..). 
TCHEPON-NÈRENGI.  (Bot.)  Daju  .ud^wbier  da  Com- 


n,gn,-.^hyG00^le 


TCH  m 

mendel  on  trouva  >oua  ce  nam  Vin^efisn  «ineapTi^UA.  (J.) 

TCHËPTCHINOU.  (OrniOi.)  Nom  kamtschadate  d'tme  «*- 
pèce  de  canard  que  KraachenÎDnîkow  dit  être  appelé  ptufo- 
nisi  en  mue  ,  mais  dont  il  'ne  donne  pss  de  deaerlption. 
(Ch.  D.) 

TCHÉRlC.-(On»iA.)  Nom  d'un  petit  figuier  de  Hadttga». 
car ,  qui  parolt  se  trouver  aussi  à  l'Ile  de  Bourbon  e(  an  cap 
de  Bonne-Espérance,  oh  les  Hottentots  le  nomment  ght-oog 
et  tviV-oog ,  œil  de  Terre  ou  œil  blanc  ;  la  deux  sexes  ont 
été  figurés  par  LevaiUantj  Voyage  en  Afrique,  t.  3,  pi.  i3a. 
(Ch.  D.) 

■■  TCHERNETF.  {Omith.)  Espèce  de  canard  du  Kantsctiatka. 
(Cn.D.). 

TCHETCHETCHI.  (Ornitk.)  Krascheotnnikow,  »pr*8 avoir 
cité,  pag.  So3  de  sa  Description  du  Kamtschatka ,  faisant  it 
tome  3  du  Voyage  en  Sibérie  de  l'abbé  Chappe  d'Anti'oche, 
les  coucous  ,  les  coqs  de  'bois,  les  perdrix,  coinide  AsiHfdéa 
oiseauK  communs  au  Kamtschatka,  indique  aussi  In  tefitet* 
chetchi ,  les  polo'ictïî  ,  leS  klèsti,  tes  schoari  et  des  hoche- 
queue blancs  ,  dont  les  Kamtschadales  attendent  avec  impa- 
tience l'arrivée  au  printemps,  parce  que  c'est  alors  que  leur 
année  commence.  (Ch.  D.) 

TCHETERA-MOULU.  (Bot.)  Une  dentelaire  de  Hnde  , 
plamhago ,  est  ainsi  nommée  à  Pondichéry.  (J.  ) 

TCHEVENAHAI.  (Bot.)  Cette  plante,  de  Coromandel, 
dont  la  racine  est  indiquée  comme  un  poison,  est,  irioa 
€ommerson,  le  niethoniea  des  Malabares.  (S.) 

TCHIA ,  TSJA ,  TSJAA ,  TCHA.  {Bot.)  Noms  japonois  dd 
thé.  (ï.) 

TCHIAON.  (Ornith.)  Nom  de  ta  hnppe,  upupa epept,  chcE 
les  Turcs.  (Cn.  D.) 

TCHIGITAI.  (Mamm.)  Ce  nom  équivaut  à  ceur  de  crig- 
thai  ou  de  dEiggtai ,  qui  désignent  utie  espèce  particulière 
de  Cheval.  Voyez  ce  mot.  (DE9M.  ) 

TCHIKONiaiSCH.  {Oraith.)  Nom  que  porte  cheï  le*  Knis- 
teneaux  la  poule  d'eau ,  qui ,  chez  le»  Algonquins ,  esf  appe- 
lée  lehi-ioui-bn.  (Cn.  D.> 

TCHIL.  {Omilk.)  L'oiseau  idnsi  nommé  en  indOns,  et 
en  lamoul  keroitdea ,  est  l'aigle-  des  g;raode<  Indes  »  de  iNmdi- 


D,gn,-.rihyGOO^IC 


Mo  TÇH 

ch^iy,  dei  Malabarei,  J&Ieo  pmttieeriana$ ,  Gnd.  et  Lath. 

(en.  p.) 

TCHILIL.  (Omidi.)  Nom  kamUchadate  d'an  oiieau  qui  est 
appelé  touilki  chei  lei  Ruuei,  tcheieia  chez  let  Koriaqiiei,  et 
petotoi  chei  les  Kourils,  mais  qu'on  ne  peut  daigner  d'une 
jnAniire  plus  précise,  parce  que  le  nom  latin  donné  par 
Kraicheninoîkowr  présente  une  faute  d'impression  et  laisse 
une  incertitude.  Au  lieu  de  Jurmatoput,  hultrier,  ou  himon- 
tapiu,  écbatse,  on  lit  hamantoput.  (Ca.  D.) 

TCHIN'CHIAN-KIAPP.  (Mamm.)  Ce  non  chinoU  eat, 
di(-on,  celui  du  pangolin  à  queue  courte.  (Duh.) 

TCH1NDELI>C0D1.  (Bol.)  Mov  d'un  nunitperniBiii, men- 
tionné dans  un  herbier  de  la  cAtc  de  Coromandel.  { J.) 
.    TCHINGHIT.  (Sot.)  Rochon  ci  1&  sont  «  nom  une  plante 
de  Madagascar,  qu'il  compare  à  un  hsgueaaudier.  (J.) 

TCHI-PËJIDRIX^  (OrnitK)  Cenorn,  qui ,  dans  certains  au- 
teurs, est  écrit  tehi-pardrix,  désigne  le  proyer,  emhtriia  nti- 
tiaria,  Linn.  (Cb.  D.) 

TCHIR.  (lehthyol.)  Nom  d'un  saumon  de  Sihéde.  Voyes 
TaoïTB.  (H.C.) 

TCHIBKA.  {Ornith.)  Cest  le  nom  de  la  sarcelle  en  Russie. 
(Cu.D.) 

TCHIRKI.  (  OmiA.  )  C'est  le  nom  d'us  canard  au  Kunt- 
■chalka.  (Ch.  0.) 

TCHIftNABO.  (Onvith.)  Ce  nom  est  donné,  dans  les  Alpes, 
i  la  mésange  charbonnière ,  parus  major,  Linn.  (Cr.  D.  ) 

TCHinOK.  (Ornith.)  Nom  des  sarcelles  à  Ouoalascfaka . 
mirant  BiUings,  tom.  3  de  son  Voyage  dans  le  nord  de  la 
Russie  asiatique.  (Cb.  D.) 

TCHITREC.  (  Omitk.  )  Levaillant  a  donné-  sous  ce  nom  j 
tom.  3 ,  pag.  1 16 ,  deTOmitbolpgie  d'Afrique ,  la  figure  des 
deux  sexes  et  du  nid  d'un  beau  gobe-mouches  huppé  du  cap^ 
de  Bonne-Espérance ,  et  page  i3o  il  a  de  même  fait  peindre 
les  deux  «exe»  du  tkilree-hé.  (Cf.  D.) 

TCHITRU.  (  Ornith.)  C'est  le  platyrhiiiqne  tchiirec,  manri- 
eapa  erittata,  Lath.  (Cu.  D.) 

TCHOLESNOI  NOGA.  (JcfcAyoI.)  Nom  d'un  poisson  dont 
le  genre  .n'est  pnint  encore,  déterminé  et  qui  habite  les  ri- 
yiipttde,ia  Sibérie.  (H.  C.) 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TEC  «t 

TCHORNA.  (Mamm.)  C'ntle  nom  que  porte,  dtnal'eiD- 
pire  du  Bornott,  dans  l'Afrique  centrale  ,  suivant  Dcnhun* 
l'ichneunion  ,  vivtrra  iohntumoni  LîiHi>   (Lesmn.) 

TCHORZ.  (  Momm,  )  En  Pologne  ce  nom  eit  donn<  an  pu- 
toir",  eipice  de  Maite.  Voyez  ce  mot.  (Dbjh.  ) 

TCHOUET.  {Omith.)  Nom  vulgaire ,  en  Guienn* ,  du  fVÏ- 
quet , /-îngijia  moniana,  Linn.  (Cb.  D.) 

TCHOUG.  {Orniik.)  L'oiieau  de  proie  auquel  on  donne 
ce  nom  au  Bengale  est  un  busard, ,^Jao  mtianoUueot,  Lath. 
(Cn.  D.) 

TCHOUKOUTCHAN.  [lahAyitL)  Nom  d'un  poiwon,  voi. 
■in  des  lamproies ,  qui  vit  dans  les  rivières  de  I»  Sibérie. 
(H.C.) 

TCHOUTf-HAROU.  {Bot.)  Nom  cité  par  Rochon  d'une 
plante  de  Madagascar,  qui  paraît  £tre  un  indigotier.  (J. )    i 

TCHUVI-OVI.  (Bot.)  Plante  apocinée  de  Madagucar, 
employée  comme  l'ipécacuanka,  suivant  Rochon.  (J.) 

TCTCHOUK.  {Johih^oi.)  Nom  sibérien  du  brochet.  Voyei 
Ém>cb.(H.  C.) 

TEAL.  (OrnilFi.)  C'est  le  nom  «nglois  de  la'  sarcelle.  (Cn.  D.) 

TEASIL,  TEAZIL.  {Bot.)  Nom  anglais  du  chardon  k  bon- 
netier ou  cardère,  dipaaout.  (J.) 

TEBBE.  {Mamm.)  Dapper  parle  sous  ce  nom  d'un  mammi- 
fère de  Nigritîe ,  qui  est  de  la  taille  d'un  mouton  et  de  con> 
leur  brune,  et  qu'on  prend  au  filet.  (Dum.) 

TEBSCHA,  ZEST,  DJAH.  (Bot.)  Noms  arabes  du  ricin  or- 
dinaire, suivant  Fordul,  Deliie  le  nomme  Iharaïa.  (J.) 

XEBU  ,  TUBU.  (Bot.)  Noms  malais  et  javanois  de  la  canne 
à  sucre,  cités  par  Humph.  (J.) 

TECHICHl.  (Momm.]  Nom  mexicain  servant  à  désigner 
le  raton  crabier,  proc^on  eanorifonu,  Geoff.  (Lbuoh.) 
.  TECHIETlX  {OmtOi.)  Hemandei  dit,  au  chap.  iio,  que 
ce  petit  oiseau  du  Mexique,  qui  vit  dans  les  roseaux,  a  le 
bec  court,  pointu,  les  pieds  rouges,  le  dos  d'un  brun  vertf 
et  te  ventre  blanc.  (Ca.  D.) 

TECK,  Thtka.  {Bol.)  Genre  de  plantes  dicotylédones,  à 
fleurs  complètes,  monopétalées,  régulières,  de  la  famille  des 
vtrhinaaiet ,  de  la  featandrie  manogynie  de  Linné,  offrant  pouC' 
caractère  essentiel  i  Un  calice  campanule,  persistant,  à  cinq 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


«»  TEC 

ou  six  Iobe4)  vneeoroUe  monopëtalet  le  fnbe  court;  le  limbe 
k  cinq  ou  six  découpures;  cinq  ou  six  étftminci;  va  ovaire 
supérieur;  un  style;  ■)&  stigmate  à  deux  ou  trois  difisions; 
nn  drupe  sec,  globuleux;  le  calice  renflé  en  vnsic,  renfer- 
mant un  noyau  à  trois  on  quatre  loges. 

Teck  cits  Iceu  :  Teka  grandit,  Lamk. ,  lU.  gen. ,  tab,  ■  36  i 
Ttetona  granit,  Linm  fils,  Suppl. ,  i6i;  Roxb.  ,  Corom. , 
lab.  6;  lata»,  Runipb. ,  Amh.,  3,  tab.  i8;  TheU,  Tdtbi, 
Rbéed ,  Mafoi. ,  4  ,  tab.  a?.  Cet  arbre  est  un  de*  plus  grands 
arbres  connus  ,  l'on  des  plus  inléresuns  par  son  emploi  dana 
les  arts.  Son  tronc  est  droit ,  très-gros  ;  son  bois  dnr ,  serré  ; 
■on  écorce  rude  ,  épaisse,  grisitre;  ses  brancbes  étalées,  divi- 
sées en  rameaux  quadrangulaires,  articulés,  un  peu  pubcs< 
eensà  leur  partie  supérieure  ;  d'un  gris  cendré.  Les  feuilles  sont 
opposées,  médiocrement  pétiolées,  amples  ,  ourertes  ,  un 
peu  pendantes,  presque  ovales  «rélrécies  a  leur  base,  cou- 
rantes sur  le  pétiole,  entières, aigufs,  d'unvert  foncé,  par- 
«emées  de  points  Manchitres,  veloutéea en  dessous,  traversées 
par  des  nervures  latérales ,  parallèles  ,  presque  simples,  un 
])  eu  saillantes ,  dont  l'intervaHe  est  coupé  par  de  fortes  veines, 
point  réticulées. 

Les  fleurs  sont  disposées  en  une  ample  et  belle  panicule 
terminale,  très-éfatée;  toutes  les  ramifications  constamment 
opposées,  d'un  gris  cendré,  chargées  de  poils  très-fins,  glan- 
duleux au  sommet,  qui  ne  sont  visibles  qu'à  la  loupe;  des 
bractées  opposées,  sessiles,  lancéolées,  aiguA ,  situées  à  U 
base  de  cbaque  division  ;  chaque  fleur  pédicvllée  ;  le  calice 
toraenteux,  d'un  blanc  cendré,  campanule,  À  cinq ,  quelque* 
fois  six  découpures  ovales.  La  corolle  est  blanche  ,  odorante, 
fc  peine  plus  longue  que  le  calice ,  pubescenle  en  dehors , 
parsemée  de  points  noirâtres.  L'ovaire  est  velu ,  blanchâtre , 
entouré  d'un  rebord  glanduleux  d'un  rouge  orangé.  Le  fruit 
est  un  drupe  de  la  grosseur  d'une  noisette  ,  renfermé  dans  le 
calice  renflé  et  persistant  :  il  contient  un  noyau  presque  ar- 
rondi ,  surmonté  d'un  tubercule  globuleux ,  divisé  en  quatre 
loges  ;  une  semence  dans  chaque  loge.  * 

Cet  arbre  cnft  dans  les  Indes  orientales,*  an  Malabar,  au 
GeroBWndel ,  dans  les  grandes  forêts,  aux  Iles  de  Ceilan  et 
<e  Java ,  etc.  la  bois  de  teck  est  employé  avec  un  tr^- 


nyn,-.JhyG0O^le 


TEC  44» 

grand  avuiUgs  dan*  la  constructioD  dn  saTÎres  ;  il  tst  dur  et 
te  coiuerve  long-^teia^  Les  Indien*  en  font  é^lement  uMg» 
pour  le»  dharpentes  deleun  naitcnu  et  de  leur*  temples.  Lea 
feiùllea  fouiaiuent  une  liqaeur  qui^  lert  à  teindre  les  cotona 
et  la  soie  en  pcnirpre.  On  imbrique  encore  avec  cet  mêmes' 
feuillet  nn  sirop  propre  ponr  le?  aphtes.  Les  'flenis  bouillies 
avec  dn  miel,  passent  pour  un  bon  remède  dans  les  réten- 
tions d'urine  et  l'hydropysie. 

«  Le  teck,  dit  André  Thonin,  est  andesplut  grands  et  * 
«  des  plut  beaux  arbres  de  l'Inde  ,  le  plus  utile  et  le  plus 
4t  intéreitast  pour  nons,  s'il  pouvait  iiroltre  en  pleine  terre 
t  en  Framce.'Son  bois  a  une  propriété  qui  le  fait  rechercher 
«  pour  la  construction  des  pins  gros  navires  :  il  ett  solide  et 
i  léger,  et  n'eit  attaqué  ni  par  les  vers,  ni  par  les  antres  in- 
s  sectes  qui  dëtmiient  en  peu  d'années  le»  vaisseaux  euro- 
«  péens  les  mieux  conditionnés.  Des  bàtimens  construits  avec 
«  le  bois  de  cet  artire  durent  trois  fois  plus  longtemps  que 
«  ceux  qui  l'ont  été  avec  tonte  autre  espèce  de  bois  connu; 
w  mais  cet larbre  crattdaail'inlérîeur  de  l'Inde,  sur  lea  bords 
■  du  Gange,  en  Cochinehine ,  où  il  parott  circonscrit  i 
«  et  la  nature  de  ces  pajt ,  leur  climat ,  semblent  devoir 
«  faire  perdre  l'espérance  de  pouvoir  le  naturaliser  en  France. 
k  Cependant ,  s'il  «st  reconnu  que  les  gemmtt  ou  boutons  de 
t  cet  arbre  soient  çoUverls  d'écaillés  ou  d'enveloppes  par* 
«  ticulières ,  ce  sera  un  indice  qu'il  a  été  pourvu  par  la  na- 
«  turc  des  moyens  de  déflindre  ses  jeunes  bourgeons  d'une 
e  température  plut  fVoide  que  celle  des  pays  oh  il  croit. 

«  A  ce  premier  indice  il  t'en  jcintun  autre,  qui  est  encore 
«  plus  important  :  c'est  la  foculté  qu'a  le  teck  de  dormir 
«  chaque  année,  À  la  manière  de  nos  arbres  indigènes ,  pcn- 
«  dant  un  certain  espace  de  temps ,  e'est-à-dire  de  perdre 
«  Ms  feailles-,  comme  les  nètret,  et  de  rester  dans  une  Inac-^ 
4  tiDQ,  au  molnt  apparente,  pendant  phtsieurs  mois;  ce 
«  qnf  semble  indiquer  que  m  fluides  descendent  reis  les  ra- 
a  cines  ou  se  condensent  pendant  ce  temps;  alors  îly  auroit 
«  beaucoup  moins  k  eraindre ,  pinsqa'9  parott  prouvé  qufe 
(('les  gelées  n'ont  d'action  sûr  t«  végétaux  qu'autant  que 
«  Ifàn  vaisseaux  séveux  sont  remplis  de  fluide. 

«  Il  est  donc  prétumable ,  d'après  le  caractère  de  son  op- 


n.gn.-'.rihyGOO^Ie 


«4  TEC 

«  (■nîuticm ,  que  le  teck  ponm  tenataraliier  dâas  l'Europe 
«  mérîdioiiale ,  et  parlicBlièremmit  dam  les  paja  où  se  cul- 
m  liveal,  eo  plein  air,  In  dattiers,  les  orangers,  les  citron* 
c  niers ,  parmi  lesquels  il  vit  dans  l'Inde.  La  partie  de  la 
«  Fraace  où  cca  arbres  croissent,  est  fort  limitée:  elle  n'est 
«  composée  que  de  quelques  cantons  du  département  du 
«  Var,  des  Alpes  maritûnés  et  de  l'Ue  de  Corse.  Pour  pro- 
«  céder  avec  succès  à  la  naturalisation  de  cet  arbre  utile ,  il 
«  est  bon  de  savoir,  i."  qu'il  croit  généralement  dans  les 
«  plaines  et  sur  les  coteaux  peu  éloignés  de*  grandi  fleuves  , 
«  dont  les  eaux  te  débordent  asies  régulière  ment  chaque 
«  année;  ;.*  qu'il  pousse  avec  plus  de  vigueur  et  s'élève  k 
■  une  plus  grande  bauleur  dans  les  temiDS  profonds,  de 
«  nature  argileuse ,  mêlés  de  table  et  de  coasittaBce  ferme  ; 
m  3.'  en6a  que  les  semences  perdent  promptemeot  leur  pro- 
«  priété  germinetive ,  puisque  le  temps  nécessaire  pour  leur 
«  trajet  en  Europe  ,  suffit  pour  les  empêcher  de  lever.  * 
Thouin,  Ann.  du  Mus.  d'hist.  nat.,  vol.  9,  pag.  Sa,  (Po».)    . 

TECOIXIN.  (ErpétoL)  Séba  a  donné  ce  nom  k  ua  lésard 
du  Mexique,  mol  déterminé,  (H.  C.) 

TÉCOLITES.  (Fifu.)  C'est  le  nom  qu'on-a  donné  quelque- 
fois aux  pointes  d'ounina  fossiles  en  forme  de  nussue.  (D.  F.) 

TÉCOLITHËS.  (Fojs.)  Pline  a  donné  le  nom  de  TatoiiJiuM 
aux  pointes  d'oursins  fossiles ,  parce  qu'elles  dévoient  ré- 
soudre la  pierre  et  U  grq^velle.  (  D.  F.  ) 

TËCOLOTL.  (OrnUk.)  ht  hibou  du  Mexique,  dont  parie 
HernandeiBu  cbap.  103,  a  du  noir  et  du  brun  dans  son  plu- 
mage. (Ch.  d.) 

TÉCOMA.  (Bot.)  Genre  de  pUstes  dicotrlèdones,  à  fleurs 
complètes,  monopétalées,  irrégulières ,  de  ta  famille  des  ih, 
gnoaiéa,,de  la  didynanit  «n^ioipermie  de  Linné,  offrant  pour 
caractère  essentiel  :  Un  ectice  campanule ,  à  cinq  dents  -,  uoe 
corolle  monopétale;  le  tube  court;  le  limbe  campeitulé,  k 
cinq  lobes  inégaux;  quatre  élamines  didynames,  fertiles; 
une  cinquième  stérile  ;  un  ovaire  supérieur  ;  un«(yle  ;  le  stig- 
mate à  deux  lames;  une  capsule  en  forme  de'silique,  longue, 
cylindrique,  à  deux  valves;  une  cloison  opposée  aux.vat. 
ves;  les  semences  imbriquées  sur  deux  ranp»  bordées. d'une, 
aile  membraneuse. 


nign^^rihyGOO^IC 


TEC  441 

Le  genre  Signùnia  de  Linnë  renfermoil  pluneun  espécfs 
dont  le  port,  le  Fruit  et  quelque*  autres  caractères,  ne 
coBvenoient  qu'imparfailement  k  ce.  genre.  M.  de  Jussieu  a 
trouvé  plus  convenable  de  distribuer  en  quatre  genres  le 
BieNoNiA  de  Linné  (voyei  ce  mol),  parmi  lesquels  se  trouve 
le  Teoonia,  nom  abrégé,  du  mexicain  ttoomaxoMU. 

TâcoMA  cmMFANT  :  Teeoma  radioaiu ,  Jiut. ,  Gen,;  BignoniA 
ra4ioan*,  Linn.,  Spm.;  HiIl.,7eon.,  tab.65  ;  Sabb.,  Hort.,  a  , 
tab.  84;  Barrel. ,  Icon. ,  69.  Arbrisseau,  d'une  grande  beauté, 
connu  vulgairement  sous  le  nom  de  jasmin  de  Virginie,  et 
cultivé  depuis  long- temps  dans  tes  iardins.  Ses  tiges  sont  grim- 
pantes,sarmenteuses;  elles  s'accrocheat  aux  murailles  par  de 
petites  racines  produites  par  les  nœuds  de  ses  branches,  grim- 
pent à  la  manière  du  lierre,  et  s'élèvent  jusqu'à  trente  et  qua- 
rante pieds  de  haut ,  lorsqu'elles  trouvent  dL's  soutiens  con- 
venables. Ses  feuilles  sont  opposées,  ailées  avec  une  impaire, 
composées  de  onse  folioles  d'un  beau  vert,  ovales,  aiguës, 
inégalement  dentées  en  scie,  munies  en  dessous  de  quelques 
poils  courts  le  long  des  nervures,  ayant  souvent  us  pe- 
tit paquet  de  poils  à  la  base  de  leur  pédicelle.  Les  Oeurs  sont 
grandes ,  d'un  rouge  éclatant ,  disposées  en  bouquets  au  som- 
met des  rameaux.  La  corolle  est  infundibuliforme;  le  tube 
une  fois  plus  long  que  le  calice:  on  en  distingue  une  variété 
à  fleurs  moins  grandes ,  d'un  rouge  moins  vif.  Le  fruit  est  une 
capsule  en  forme  de  sitique ,  presque  cylindrique ,  longue  de 
cinq  k  six  pouces ,  aîgui!  à  ses  deux  extréidités,  dont  la  cloi- 
son est  opposée  aux  valves.  Cette  plante  crott  dans  la  Vim 
ginie  et  le  Canada  :  elle  se  perpét.ue  aisément  de  drageons  et 
de  boutures.  On  la  place  le  long  des  murs ,  sur  la  pente  des 
rochers,  qu'elle  couvre  de  sun  feuillagej  elle  est  très-propre 
à  garnir  les  berceaux ,  à  former  des'  portiques  et  des  ton- 
nelles dans'les  bosquets  d'été.  Elle  ne  craint  pas  le  froid  -,  il 
faut  seulement  l'en  abriter  lorsqu'elle  est  jeune  ;  elle  vient 
dans  presque  tous  les  terrains.  L'exposition  au  midi  est  celle 
qui  lui  convient  le  mieux. 

TâcoHA.DsoiTt  Teçoma  sbtns,  Juss.;  Bigncnia  ttant,  Liim.t 
Burm, ,  jjmer.y  tab.  6^^.  Arbrisseau  d'une  grandeur  médiocre, 
mais  d'un  aspect  agréable ,  et  qui  intéresse  par  la  beauté  et 
le  grand  nombre  de  ici  flcun.  Ses  feuilles  sont  imposées , 


D,gn,-.rihyGOO^IC 


44«  TEC 

ptfttol^es,  alUes  arec  une  itftpaÏK,  preique  «eaablablei  à  des 
feniUes  de  îribe,  campoèits  de  (Anq  ou  sept  ,  quelqucroîa^ 
aeuf  psireS'de  folioles  ova1e»-]aBcëoléCf,  glabrei,  acuminées , 
tinement  denMea  es  scie ,  senlles  aur  le  pétiole  commun.  Les 
fleunsont  jaunes,  nombren»n ,  campanulées ,  disposées,  au 
sommet  des  rameànx ,  en  grappes  droites,  simples;  les  pédi" 
eelles  plus-  courts  que  les  fleurs  :  elles  produisent  des  capsules 
grêles,  lin^ires,  aiguCs,  longues  de  six  pouces,  larges  dé 
trois  ou  quatre  lignes.  Les  semences  sont  entourées  d'one 
aile  blanche,  Ir^-minee  ,  transparente.  Cette  plante  croit 
sur  les  montagnes  arides,  à  Sainl-Domïngue ,  à  la  Guade- 
loupe et  dans  la  Nour elle- Andalousie.  On  la  cultire  au  Jardin 
du  Roi. 

TâcoHA  A  CINQ  PEDiixBs:  Tesoma  pentaphylla,  Jnss.;  Catesb., 
Carol.,  1  ,  tàb,  3?  i  vulgairement  FoiaisB  des  ANntiEs.  Grand 
arbrisseau  touffu  et  rameux,  qui  s'élève  àla  hauteur  de  dôme 
•u  qunue  pieds ,  et  poussa  de  longues  braoches  un  peu 
étalées ,  qui  lui  donnent  en  quelque  sorte  l'aspect  d'un 
poirier.  Ses  feuilles  sont  pétiolées,  digilées  ,  composées  de 
cinq  folioles  ovales,  inégales,  glabres,  vertes,  entières,  pédî' 
cellées;  le  pédtcelle  de  la  feuille  terminale  est  beaucoup  plus 
long.  Les  fleurs  sont  purpurines  ,  pédonculées ,  et  naissent 
trois  ou  quatre  ensemble  vers  le  sommet  des  branches  ;  elles 
produisent  des  capsules  lôngues-de  près  d'un  pied ,  larges  de 
trois  pouces,  aplaties  et  pendantes.  Celte  espèce  crott  aux 
Antilles.  Son  bob^st  d'une  excellente  qualité;  îlabeaucoup 
de  solidité,  dure  très -longtemps,  et  n'est  point  susceptible 
d'Être  rongé  par  les  vers. 

TàcoHA  pandorba:  Tecoma  pandorea,  ïuss.  ;  Signoma  pan- 
dorana  ,  Venl. ,  Malm. ,  tab.  48  ;  Andr. ,  Bot.  rep. ,  tab.  86  ; 
Teeoma  tutslTalis ,  Hok.  Brôvirn ,  JVoc.  HolL  Joli  arbrisseau  d'or- 
nement, dont  les  tiges  sont  grimpantes,  iin  peu  velues  à 
leurs  articulations;  les  rameaux  opposés,  tétragones;  les 
feuilles  ailées'  avec  une  impaire  ,  composées  de  deux  ou 
quatre  paires  de  foliol,es  glabres,  elliptiques,  presque  eif 
tiéres,  obtuses  et  luisantes  ;  lés  pétioles  artienlés.  Ln  fleurs 
•ont  blanches,  tachetées  de  pourpre  à  leur  intérieur,  dispo- 
sées en  grappes  l&cbes ,  axillaires  et  rameuses ,  nn  peu  in- 
«linéesi  les  pédoncules  munit  k  leur  base  de  petites  bradén 


,,-erihyGOOglC 


TEC  447 

circulaires, 'aiguës,  très-caduques  ;  la  coroUe  est  iHbuUe,  ir> 
régulière  ,  velue  eu  dedans,  langue  d'envirim  un  pouce  ;  I'o« 
vaire  glabre  ,  ovalf  ;  le  stigmate  à  deux  lames  comprimées  t 
ovales,  ciliées;  les  semences  brunes,  arrondies,  échancréea 
au  sommet ,  entourées  d'une  membrane  diaphane ,  striée  et 
frangée. 

Cette  plante  est  cultivée  au  Jardin  du  Roi  ;  elle  fleurit  aa 
printemps.  On  la  multiplie  de  drageons  et  de  boutures.  C'est 
un  très-bel  arbrisseau  propre  à  décorer  nos  bosquets,  mais 
il  faut  l'abriter  pendant  l'hiver.  Il  est  originaire  de  L'Ile  de 
Korfolk ,  dans  l'océan  Pacifique.  Il  fut  découvert  par  le  gé* 
n^ral  Fatterson  en  1793.  11  remarqua  qu'à  l'époque  où  sèi 
DOuveHes  feuilles  commençotent  à  pousser,  la  plante  étoit 
presque  entièrement  recouverte  d'une  espèce  d'insecte  blan- 
cliitre  et  cotonneux ,  du  genre  Aphù;  que  cet  insecte  se  ri- 
pandoit,  en  deux  ou  trois  semaines,  sur  tous  les  végétaux  de 
l'Ile,  et  y  oceasionoit  des  dégâts  considérables,  d'où  lui  est 
venu  le  nom  depandorcu. 

TricoMA  A  rsmLus  du  hosies  :  Tecoma  roseefotia  ,  Kunth ,  in 
Uumb.  et  Bonpl.,  Nof,  gea.,  5,  page  143.  Arbrisseau  dont 
les  rameaux  sont  glabres,  cylindriques,,  striés  et  cendrés;  lea 
feuilles  opposées,  ailées  avec  une  impait-e,  quelquefois  ter* 
■ées  ou  simples,  longues  presque  de  quatre  pouces,  plu» 
souvent  à  deux  rangs  de  folioles  pédicellées,  glabres,  ob- 
longues,  obtuses, dentées  en  scie,  réirécies  k  leur  base,  d'un 
vert  sombre  en  dessus ,  plus  pâles  en  deisous.  Les  fleurtf  sont  pé' 
diceUées,éparses,  longues  d'un  pouce,  réunies  en  épis  droits, 
terminaux ,  longs  de  quatre  pouces  ,  munis  à  la  base  des  pé^ 
dicellea  de  deux  bractées  glabres,  acuminées,  très- courtes. 
Le  calice  est  glabre,  campanule  ,  à  Cinq  dents;  la  corolle 
jaune,  infundibuliformei  le  limbe  à  cinq  découpures  iné- 
gales ;  les  étaminei  sont  à  peine  saillantes  ;  l'ovaire  et  le  style 
glabres  ;  la  capsule  est  brune ,  comprimée ,  longue  de  huit 
pouces;  les  semences  «ont  blanches,  comprimées,  membra- 
neuses à  leurs  bords.  Cette  plante  croit  dana  la  province  de 
Quito,  proche  ChiHo. 

T6coiiA  A  PBCJLLES  flB  suUAti  i  Tuomû  lamiaeifotia ,  Kunth , 
U>e,  cit.  Cet  artirîsseau  s'élève  à  la  hauteur  de  douze  pieds. 
Sm  mmcaux  Sont  oppos^,  glabres,  wi  pes  comprîméa,  bla^ 


n,gn,-'.rihyGOO^Ie 


»4»  TEC 

châtres  ;  In  ftuUlei  oppoito,  ùl^i,  d'autres  simples  ott 
lemëes,  longan  d'environ  cinq  pouces,  à  deux  on  troii 
paires  de  folioles  pMicellfes,  oblongues,  acuminées,  den- 
tées en  tcie ,  aiguës  à  leur  base ,  glabres,  luisantes  en  dessus. 
l.es  Beura  sont  disposées  en  panicules  simples,  terminales, 
sessiles,  longues  d'environ  trois  pouces  )  le  calice  est  glabre  , 
campanule,  à  cinq  dents  aiguth;  la  corolle  jaune,  en  forme 
d'entonnoir;  le  stigmate  à  deux  lames  j  la  capsule  en  forme 
de  silîque,  comprimée,  longue  de  quatre  pouces,  glabre, 
vemiqueuse;  la  cloison  opposée  aux  valves,  puis  libre;  les 
■enences  sont  planes ,  membraneuses  k  leurs  bords.  Celte 
plante  croit  sur  lé  sommet  des  Aud«  du  Pérou ,  proche 
Mon  tan. 

T^OHA  A  FaoïLLEs  Mouxs  ;  Teeoma  moUii,  Kuntb ,  (oc.  cit. 
Arbrisseau  dont  les  jeunes  rameaux  sont  comprimés,  tétra- 
gones,  pnbescens,  garnis  de  feuilles  opposées ,  ailées,  arec 
nne  impaire,  longues  de  sept  à  huit  pouces,  composées  de 
quatre  paires  de  folioles  oblongues,  ac u minées ,  obtuses  h 
leur  base,  presque  entières,  quelquefois  dentées  en  scie  vers 
leur  sommet,  sessiles,  hérissées i et  couvertes  à  leurs  deux 
faces  d'un  duvet  mou  )  la  terminale  plus  grande  ,  médiocre- 
ment pédicelléc,  longue  d'environ  trois  pouces,  large  de 
deux  ;  les  deux  autres  longues  de  deux  pouces  et  demi.  Le 
pétiole  comuiun  est  pnbescent,  cylindrique,  canaliculé  en 
dessus,  long  de  quatre  on  cinq  pouces.  Les  fleurs  sont  pé- 
dicellées,  longues  presque  d'un  pouce  et  demi,  disposées  en 
une  panîcule  simple,  terminale  ,  longue  de  quatre  ou  cinq 
pouccs;  ses  ramificatioAs  snnt  en  épis  simples,  opposés,  pu- 
bescens;  les  pédicelles  un  peu  velus,  munis  à  leur  base  de 
très-petites  bractées;  le  calice  est  pubescent,  campanule,  k 
cinq  dents  ;  la  corolle  en  forme  d'entonnoir  ;  les  éfamines  et 
le  pistil  glabres,  non  saillans.  Cette  plante  croit  au  Mexique, 
proche  Guanaxuato.  (Poia.) 

TÉCOMATE.  (BoL)  Dans  le  voisinage  d'AcapuIco ,  ville  du 
Mexique ,  on  nomme  ainsi  un  calebassier ,  erttotntia  al«ta  de 
U.  Kuntb.  (J.) 

.  TECOMAXOCHTTL.  (Bot.)  C'est  de  ce  nom  mexicain ,  cité 
par  Hernandet,  du  (^nonia  radiauu  de  Linnseus,  que  nous 
avons  tiré  celui  de  UeomM,  en  fenaant  de  cette  espèce  et 


D,gn,-.rihyGOOglC 


TEC  W9 

dv  quelques  autres  un  genre  distinct  du  hignonia,  et  ùppar- 
lenant  ^^ement  Jt  la  famille  det  bignouiéei.  (J.) 

TECOnS.  {IchlhjyoL)  £n  Limousin  on  donne  ce  nom  h  de 
pcliU  saumons  qu'on  trouve  dans  la  Vienne  et  dans  le  Tau- 
rion.  Leur  chair  est  très- estimée.  (Oesm.) 

TECOU.  (Jehthyol.)  Vayei  Tacod.  (H.  C.) 

TECTAIRE,  Tectus.  {Conchyl.)  Dénomination  sous  laquelle 
Denjs  de  Montfort  (Conchyl,  aystém. ,  tome  a,  page  187]  a 
établi  un  genre  particulier  avec  l'espèce  de  troque  désignée 
par  les  marchands  sous  les  noms  vulgaires  de  Toit  chinois,  de 
Pagode  ou  de  Cul-de-lampe ,  Trockui  obeliteut  de  Lian. ,  GmeL 
et  de  M.  de  Lamarck.  Le  caractère  principal  de  ce  genre 
est  établi  sur  ce  que  la  columelle  est  profondément  canali- 
culée,  ce  qui  produit  deux  espèces  de  denU  décurrentes. 
Voyei  Tboque.  (De  B.) 

TECTARIA.  (Soi.)  Ce  genre  de  la  famille  des  fougères, 
établi  par  Cavanilles,  est  le  même  que  l'^ipidium  de  SwarU 
(voyes  AsFiDiDH,  tom.  111,  SuppL).  Les  tégumens  des  lores 
étant  ombiliqués ,  il  représente  plus  particulièrement  le  genre 
PoLvsTtcHDM.  Voyes  ce  mot.  (  Lem.  ) 

TECTEC.  (Ornith.)  Espèce  de  gobe -mouches  de  l'Ile  de 
Bourbon.  (Cn.  D.) 

TEICTIBR ANCHES,  Ttctihranchia.  (Mataeox.)  Ordre  de  la 
classe  des  mollusques  gastéropodes  dans  la  méthode  de  MM. 
Cuvier  et  de  Lamarck,  caractérisé  par. la  manière  dont  les 
branchies  sont  couvertes  par  le  rebord  d'une  espèce  de  bou- 
clier, formé  parle  manteau,  contenant  souvent  une  coquille 
plus  ou  moins  rudimentaire  ,  et  qui  renferme  les  genres  Pleu- 
HOBiANCBS,  ArLYSJB,  DolabbLle,  Notakche  et  Acùe  (BotiE 
et  Boixàt).  Voyet  ces  différens  mots  et  Tarticle  Mollusçuis. 
(Db  B.) 

TECTIPENNES  ou  STÉGOPTÈRES,  Netroptrra  Uelipenaiû. 
(  Entom.)  Noms  sous  lesquels  nous  avons  désigné  une  famille 
d'ioseetes  à  quatre  ailes  nues,  d'égale  consistance,  à  nervures 
saillantes  en  réseau ,  dont  les  ailes ,  dans  l'état  de  repos ,  sont 
portées  de  manière  à  former  sur  le  dos  un  toit  incliné  à 
droite  et  a  gauche ,  et  dont  la  bouche  est  munie  de  mlr 
choires  et  de  parties  saillantes  à  découvert.  Voyei  Siïogp- 
iàus.(C.D.) 


n,gn,-.rihyGOOglC 


i^o  TEC 

TECTONA.  (Sot.)  Linnaeus  £la  donne  ce  nom  an  teck  on 
bob  de  teck,  au  lieu  de  celui  de  theka,  donné  pa^Uiéede, 
qui  nous  a  paru  devoir  *lre  eoatervé.  (J.)  ^^ 

TECTRICES.  (Omith.)  Vojrei  Convuioua,  t.  XI,  f.n^S. 
(Ch.D.) 

TECTUS  (ConchyU)  Voyei  Tbctamb.  (Deïm,) 

TECUHASHISH.  {Ornilh.)  M.  Vieillot  dit  que  le*  natureU 
dei  bords  de  la  baie  d' H udson  appellent  de  ce  nom  un  oi- 
lean  qui  a  les  plus  grandi  rapporu  avec  le  grand  montain. 

(Db9M.) 

TECUNHANA.  (ErpéM.)  Voyei  TAiiAsciaA.  {H.  C.) 

TECUOCHOLLI.  (  Oraith.  )  Ce  nom  et  celui  de  tepeto- 
totl,  «ont  donn^,  par  les  Mexicains,  au  hocco  proprement 
dît,  erax  aUelar ,  Linn.  (  Cu.  D.  ) 

TEDA.  (  Bot.  )  Voyez  T«da.  (  J.  ) 

TEE-TEE.  (OmiA.)  Ce  chevalier  k  ailes  blanches ,  qui  est 
en  double  emploi  dans  le  BuffMi  de  Sonnini,  sous  les  noms 
de  bécasseau  à  ailes  blanches  et  de  vanneau  aux  ailes  blanches, 
est  appelé  A  Otaïti  toron^,  et  à  Eimeo  U  te.  Le  même  nom 
est  donné  au  pétrel  damier  par  les  naturels  de  la  Nouvelle- 
Zélande.  (Ca.  D.)      . 

TEECOOSE.  {Mamm.)  Mandeu  {Hitt.  <^  Sumatra)  a  indiqué 
sous  ce  nom  une  espèce  de  rat,  qui  est  sans  doute  le  mutaw 
matreasit  de  M.  Hardwicke  et  de  sir  Eaffles.  (Lbsson.) 

TEECOOSE-BOURONG.  {Mamm.)  Ce  nom  malais  signifie 
ra^^ùeau ,  et  il  est  appliqué,  suivant  Manden,  aux  grandes 
espaces  de  roussettes  qui  vivent  dans  les  lies  des  Indes-  orien- 
tales.  (  LE^SOf.  ) 

TÉEDIA.  {Bot.)  Genre  de  plantes  dicotylédones,  à  fleuiv 
complètes,  uooopélalées,  de  la  famille  ia  pertanitt,  de  la 
did/namie  angiospermie  de  Linné ,  oflrant  pour  caractère  es- 
sentiel  :  Un  calice'  à  cinq  divisions  profondes  ;  la  corolle 
bjrpocratériforme ,  à  cinq  lobes  obtuS)  quatre  étamines  didy- 
names;  un  ovaire  supérieur;  un  style  court,  penîftanti  une 
baie  à  deux  loges  polyspermcs. 

TiEDiALUiSAniE rTeeiia  Juoida,  Rudolpb.,in  Selirad.,/oiim. 
(^<  9f  pBgc  289  ;  fiorithouseniii,  Rolfa,  CataUet.  iaftw.,  3, 
f»%f  S6;  CaprarUlueida,  Ait.,  HoTt^Ketv.,  3  ,  pageSSS  t  Jaeq., 
Fragm.,  41,  tab,  48,  fig.  i.  Cette  espèce,  rangée  d'abord 


,,-erihyGoo^le 


TEG  45i 

pafinf  les  tapraria,  en  a  été  séparée  pour  coDslthierun  genre 
particulier,  à  cause  de  son  fruit  en  baie  et  non  capsul&ire, 
quoiqu'elle  ail  le  port  d'une  eapraire.  Ses  tiges  sont  glabres , 
létragsnes  :  ses  feuilles  pétioléei,  oblongues,  opposées,  très- 
lisses,  finemcal  dentées  en  scie,  BÎgut!s  au  sommet)  les  pé- 
tioles trois  fois  plus  courla  que  les  feuilles  )  les  pédoncules 
sont  axillaires,  opposés,  télragones,  soutenant  trois  fleun 
pédiceltées,  accompagnées  de  bractées  subulées,  de  la  lon- 
gueur des  pëdicelles  ;  le  «aUce  partagé  en  cinq  découpures 
profondes,  subulées;  la  corolle  est  en  forme  de  iDneoupei 
le  tube  court,  cylindrique,  d'nn  pourpre  pâle,  en  bosse  à 
■a  base,  puis  recourbé,  ensuite  redressé,  pileux  A  son  ori- 
fice ;  le  limbe  horizontal ,  divisé  en  cinq  lobes  ovales ,  obtus,  ' 
égaux,  d'un  pourpre  rougeitre,  avec  une  tache  plus  foncée 
à  leur  base;  les  anthères  oblonguea,  comprimées,-  l'ovairv 
supérieur;  Brrondî;  le  style  plus  court  que  leiétaminesi  le 
stigmate  grand,  oblique,  convexe;  une  baie  à  deux  loges, 
renfermant  plusieurs  semences.  Les  feuilles  fraîches ,  froissées 
entre  les  doigts ,  exhalent  une  odeur  de  cafli  r6ti.  Celte  plante 
croît  au  cap  de  Sonne-Espérance.  (Pois.) 

ÏEERLIHGSE  BEENVISCH.  {IchlhjioL)  Voyee  Coffm-tmch. 
(H.  C.) 

TEESDAUA.  [Bot.)  Vihtrit  nu^eauiis  est  le  type  de  ce 
genre,  établi  par  Ailon,  et  qui  n'a  pas  été  adopté.  (Leu.) 

TEFF.  (Sot.)  Bruce  indique  sous  ce  nom  une  plante  gra- 
tninée,  cultivée  dans  l'Abyssinie,  qui  est  le  poa  abjttiniea. 
(I.) 

TEFFLUS.  (  Entùm.  )  M.  Lcach  a  décrit  sous  ce  nom  ua 
genre  d'insectes  ci^éoptères  pentamérés  créophages,  voisin 
des  eychrus  :  c'est  le  carabui  MtgerUi  de  Fabricins;  car  on  n'y 
a  encore  rapporté  que  cette  espèce,  qui  a  été  trouvée  au 
Sénégal.  (C.  D.) 

TEGANIUM.  (Bol.)  Ce  genre,  de  Schmidt,  est-le  même 
que  le  NoZana  de  Linneeus ,  d'abord  placé  à  la  suite  des  bor- 
raginées,  et  mieux  placé  dans  les  solanées.  (J.  ) 

TEGENBAIA.  (EnJom.  )  Sons  ce  nom  M.  Walckenarr  a 
décrit  un  genre  d'araignées,  auxquelles  on  peut  rapporter 
celles  que  nous  avons  fait  connoltrc  tome  II  de  ce  Dictîon- 
àaire,  jf^.  335 ,  comme  6.'  section.  Telles  sont  çntre  autrM 


,,-.^hyGoo^le 


«s.  TE  G 

celles  dites  domestique,  n.*  a3  ,  et  prwie,  n.'  a5.  (C>  D.) 
T£GM£N,  Mirb.  {Bol.)  -.  Eddoplèvab  ,  Decand.;  Tohique 
IHTKKHE,  Giert.  Lorsque  la  graine  a  irois  tuniques  propres  , 
l'extérieure  prend  le  non  d*Aaiu£(voyet  ce  lUot) ,  la  seconde 
est  le  test  ou  la  Loaigus  (voyei  ce  mot),  et  la  troisièine  , 
celle  qui  rerf  t  immédiatement  l'amande,  est  le  tegmen.  Ce 
dernier  tégument  est  continu  dans  toute*  ses  parties  et  n'a  , 
de  même  que  la  lorique,  ni  valves  ni  ratures.  I^  reçoit  l'ex- 
trémité  du  funicule  ;  d'âpre  cela  letegmeu  ne  peut  manquer 
que  lorsque  la  graine  est  absolunent  dépourvue  de  tuniques 
propres  {mirahiHi  jalapa,  aviaenia ,  conîfîtres,  etc.);  car  s'il 
en  existe  une  seule ,  cette  tobiqve  recevant  rextrémité  do 
funicule  et  recouvrant  l'amande  sans  intermédiaire ,  est  évi- 
demment le  te^en  ;  et  s'il  y  en  &  plusieurs ,  l'cnvelt^pe  in- 
terne  ayant  les  caractères  que  Doas  venons  d'énoncer ,  ert 
encore  le  tegmen. 

Ordinairement,  quand  il  s'y  a  pas  de  lorique,  le  tegmen 
parott' comme  une  lame  plus  on  moins  mince  ,  tantAt  blan- 
chfttre ,  tantAt  colorée.  Il  en  est  de  m£me  encore  quand  il 
existe  une  lorique  qui  n'a  d'adhérence  avec  les  parties  in- 
ternes qu'au  point  du  hile.  Mais  le  plus  souvent  la  lorique  et 
le  tegmeu  se  conrandent  en  une  seule  tunique,  formée  de 
deux  lames  hétérogènes  superposées  et  soudées  Tune  à  l'autre; 
et  il  est  impossible  alors  de  marquer  la  limite  des  deux  en- 
veloppes. Aussi  conviendroît'il ,  dans  la  botanique  descriptive , 
de  n'admettre  pour  enveloppes  distinctes  que  le  nombre  de 
lames  quei'on  peut  isoler sanr  lésion  du  tissu,  et  de  désigner 
sous  le  nom  général  de  tunique,  l'ensemble  des  lameasoudées, 
en  ayant  soin  d'indiquer  par  quelques  épithètei  convenables 
la  nature  de  ce  tégument  composé. 

Dans  le  ricin,  le  nénuphar,  les  hydrocharidées  ,  etc. ,  la 
lorique  et  le  legmen  sont  naturellement  séparés.  Dans  les  lé- 
gumineuses, le  bananier,  l'asperge,  etc.,  ces  deux  envelop- 
pes n'en  font  qu'une.  Mirb. ,  Élém.  (  Mass.  ) 
TEGNAME.  {Bol.)  Voyez  Mauhocafiios.  (J.) 
TEGUIXIN.  (ErpétoL)  Un  des  noms  du  tauM-garde  d'A- 
mériquf.  Voyei  SACve-eABne.  (H.  C.) 

TEGULCHITCH.  {Mamm.)  Nom  d'un  rongeur  du  Kamt- 
chatka, qui,  selon  le  voyageur  Krascheninnikow ,  aeroit  de 


n,gn,-.^hyG00glc 


TEG  4SI 

la  taille  du  rat  commun ,  de  couleur  brune ,  et  roMnableroit 
des  provisions ,  con«istaBt  en  racines ,  dans  son  terrier.  Ce 
rat  émigreroit  à  U  manière  des  lemmJngs. 

A  ces  détails,  qui  ne  permettent  de  reconnotfre  aucune 
espèce  de  rongeur  oaractérîsée  par  les  naluralistes,  Kra- 
BcheninnikOv^  sloute  quelques  faits  fabuleux,  ou  au  moini 
douteux,  sur  la  manière  de  vivre  de  cet  animal.  Ainsi ,  lors- 
qu'il quitte  sa  demeure  pour  voyagei*,  il  bouche  l'issue  d^ 
sa  retraite  avec  des  herbes  vénéneuses,  destinées  i  empoi- 
sonner ceax  qui  voudroient  y  entrer;  it  se  pend  ou  s'étrangle 
avec'de  petites  branches  d'arbres,  si  l'on  vient  à  se  saisir  de 
ses  provisions  d'hiver.  Ses  voyages  sont  l'indice  de  bonnes 
récoites,  ete.  (Dbsm.) 

TEGUMEN5  DES  ANIMAUX,  TegamaUa  eommiinui  (Zool. 
génér..  Anal,,  Phyâol.  ).  Les  loologtstes  donnent  ce  nom  aux 
diverses  parties  qui  recouvrent  immédiatement  et  prot^ent 
le  corps  des  animaux,  et  à  leurs  dépendances,  comme  les 
poils,  les  plumes,  les  écailles,  les  plaques  thyroïdes,  etc. 

Les  légumens  offrent  de  Irès-nombrcuses  variétés,  niivanl 
l'espèce  d'animal  oîi  on  les  examine. 

J.   1."  Tigumens  de  t Homme. 

Dansl'HoMHB,  la  psau,  qui  constitue  l'enveloppe  générale 
du  corps,  est  une  membrane  dense ,  seirée,  réiiitente,  attes 
épaisse,  très-flexibtei  trèa-exlensibte ,  exposée  au  contact  im- 
médiat de  l'air,  et  percée,  au  niveau  de*  yeux,  des  narines, 
des  oreille^,  de  la  ))[uiclie ,  de  l'anus ,  des  parties  de  la  gêné- 
ration,  par  des  ori&ces  plus  ou  moins  grands,  mais  constam- 
ment, garnis.de  poils,  pins  ou  moins  forts  et  apparens  :  dans 
le  contour  de  ces  ouvertures,  elle  se  continue  constanuaeat 
aussi  avec  des  membranes  muqueuses. 

La  surface  de  la  peau  est  surmontée  d'un  grand  nombre 
de  petites  éminences  analogues  aux  papilles,  et  sillonnée 
d'une  inlinité  de  rides,  les  unes  dépen^ntes  de  l'action 
des  muscles,  co.œme  au  front  et  aux  paupières,  à  la  paume 
de  la  main,  et  à  la  plante  des  pieds;  les  antres  produites 
par  les  rangées  des  papilles,  comme,  au  bout  des  doigla  et 
des  orteils,  ou  par  la  présence  d'une  articulation,  ou  enfin 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


iH  TEG 

par  une  dûpotidos  ^particulière  dn  timi  cdlulaire,  comme 
au  cou. 

La  peau  eit  en  outre  couverte  de  poîli,  qui  varieul  suivant 
les  r^giona  qu'ils 'occupent ,  et  qui  n'existent  point  k  toutes 
les  époques  de  In  vie.  Elle  présente  aussi  une  multitude  de 
pores,  dont  les  uns  sont  les  orifices  de  follicules  sébacés, 
tandis  que  les  autres  sont  des  bouches  exhalantes  et  absor- 
bantes :  ces  derniers  sont  peu  visibles  sans  le  secours  des 
ïnstrumen*  d'optique. 

La  cAUleur  de  la  peau  n'est  point  la  latme  chei  les  diffé- 
rens  peuples  de  la  terre  ;  elle  varie  même  beaucoup  selon 
les  individus:  elle  e«t  noire  chM  les  Nègres,  cuivreuse  chei  i 
les  Américains  ,  basanée  chei  les  Arabes,  blanche  ou  rosée 
chez  Im  Européens  ;  en  général  aussi  cette  membrane  est 
plus  blanche  et  plus  fine  chet  les  femmes  et  les  en(an«,  que 
ches  les  hommes  et  les  adulte*  :  chez  les  vieillards,  elle  de- 
vient sèche  et  aride. 

La  surface  interne  de  la  peau  est  unie  aux  diverses  parties 
qu'rile  couvre,  par  un  tissu  cellulaire  dont  la  nature  et  la 
disposition  ne  sont  point  les  mémei  dans  toute  l'étendue  du 
corps.  Il  est  en  général  rempli  de  vésicules  adipeuses  (voyer 
Système  «haisssux);  mais,  dans  quelques  parties,  il  en  est 
absolument  dépourvu,  comme  aux  paupières,  au  scrotum, 
à  la  verge,  etc. 

L'adhérence  .de  la  peau  aux  drganea  subjaceBS  ne  varie 
pas  moins;  elle  est  souvent  peu  marquée,  comme  au  cou, 
au  ba»-ventre;  d'autres  Jbis,  cette  membrane  fournit  des 
points  d'attache  k  des  muscles,  c<Hnme  au  front,  aux  soui^ 
cils,  à  la  paume  des  mains,  etc. 

La  peau  est  composée  cbei  l'homme  de  trois  couches  bien 
dùtincies  :  le  derme,  ou  ohorium;  le  corps  muqueux  rédcn- 
laire,  et  l'épiderme  ou  cuticule. 

Le  Dbbub  est  la  partie  la  plus  épaisse  de  la  peau  ;  sa  teinte 
est  blanche,  aa  force  coati d érable  :  il  repose  au-dessus  du 
tissu  cellulaire  graisseux  ,  et  est  composé  de  fibrea  lanïel- 
leuses  et  d'alvéoles;  ceux-ci,  analogires  k  ceux  qn'ott  observe 
dans  le  tinu  cellulaire  graisseax ,  pian>issent  seulement  plus 
petits.  Les  Ëbres  lameUeuscs  sont  formées  d'une  manière  inez- 
toicable  par  du  tissu  cellulaire,  des  utèreH ,  des  veines  et 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TE  G  "  .4« 

dA  nerlà.  Le  tinu  qui  en  réiulte  est  plua  ferme  et  plw 
dense  extërteuremeDt,^plus  épanoui  et  plus  lâche  intéiieu- 
remenl. 

L'épaisseur  du  derme  varie  suivant  les  régioni  du  corps, 
l'âge  et  le  sexe  des  individus,  et  surtout  suivant  la  nce  à  la- 
quelle ils  appartiennent',  dans  la  partie  postérieure  du  corps, 
il  a  une  épaisseur  presque  double  de  celle  qu'il  présente  à  ta 
partie  antérieure;  aux  mamelles,  à  la  verge,  au  scrolun), 
aux  grandes  lèvres,  aux  paopiéres,  il  est  remarquable  par 
sa  truite;  sur  toute  la  ligne  médiane  du  corps,  excepté  à 
la  région  tracbélienne  du  cou,  son  adhérence  aux  partie* 
aubjacentes  est  asses  prononcée,  quoique  moins  forte  qu'à 
la  paume  des  mains  et  à  la  plante  des  pieds. 

Sa  surface  interne  présente  des  ouvertures  par  lesquelles 
•'introduisent  de*  poils  qui  en  b-aversent  le  tissu. 

Ches  l'EuropéeD,  ces  ouvertures  ont  à  peu  près  un  tiers  de 
ligne  de  diamètre,  et  sont  plus  ou  moins  nombreuses;  dans 
l'adulte ,  on  en  rencontre  ordinairement  cent  par  pouce 
carré  à  la  cuisse,  et  deux  cents  au  bras. 

La  surface  extérieure  du  derme  est,  dans  toute*  ses  ré- 
gions, parsemée  d'aspérités  plus  ou  moins  prononcée*,  gui 
sont  séparées,  k  la  paume  des  maint  et  à  la  plante  des  pieds, 
par  des  dépretiioni  régulières  ;  là ,  ces  aspérités  sont  dispo- 
tée* en  tillont  parallèle*,  rectilîgnet ,  circulaires  ou  tpifoïde*, 
et  apporens  h  traver*  l'épiderme;  cbacua  d'eux  est  partagé 
en  deux  plu*  petits  par  un  léger  enfoncement  longitudinal, 
formé  d'une  série  de  petites  excavations  au  nombre  de 
quatre  ou  cinq  par  ligne.  On  a  nommé  papillet,  les  aspérités 
du  derme. 

D'après  des  recherches  faites  en  1811  par  feu  le  docteur 
Gauthier,  de  Paris,  le  Cotps  mdqçbux  b^icolaixe  de  l'homme 
est  composé  de  quatre  couche*  bien  distincte*  ;  savoir,  de 
dedans  eaiiehors: 

1.°  Un  fisfu  Doseuloire  sanguin,  essentielle  ment  formé  par 
les  vaiweaux  de  la  peau,  disposés  en  bourgeons  qui  sur- 
montent les  aspérité*  du  derme,  auquel  it*  *ont  peu  adbé- 
rens,  et  qui,  à  la  plante  des  pieds  et  à  la  paunte  des  mains, 
sont  rainés  dons  l'ordre  des  sillons  papîllaires. 

Chacun  de  ce*  bourgeons  e*t  formé  de  petits  fiibuaens 


,,-erihyGOOglC 


456  TEG 

Ton^tm,  qui  partent  isotéinent  de  chacnne  des  aip^rïtèa 
qui  eziatent  tur  le  doa  des  sillons  du  derme,-  ces  fitamens, 
au  nombre  de  douie,  qualone  ou  dix-huit,  s*élèvent  à  angles 
droits  et  sont  enveloppés  d'un  tissu  assez  blanc.  Gomme  pa- 
Tenchymateux ,  qui  lei  réunit  en  un  bourgeon  conoïde,  di- 
▼bé  jusqu'à  la  base  en  deux  parties  à  peu  pr^  égales  j  lé$i- 
rement  ùiiueux,  ils  se  replient  beaucoup  sur  eux-mêmes, 
nais  ne  s'entrelacent  jamais- 
Dès  partie*  latérales  de  ces  bourgeons,  partent  de  petîlei 
produelions  blanches  qui  pénètrent  dans  l»seconde  couche. 

De  leur  sommet  s'dèvent  un  ou  deux  petkg  vaisseaux 
qui  traversent  l'épiderme,'et  viennent  s'ouvrir  à  la  super» 
ficie  de  la  peau. 

3.*  Une-  eouehe  alhide  profonde ,  qui  repose  nir  les  bour* 
geons  sanguins  et  dans  les  intervalles  du  derme  qui  les  s^ 
parent.  Dans  l'enfoncement  des  sillons  on  voit,  après  one 
macération  convenable ,  un  très-grand  nombre  de  prolon- 
gemeus  cylindriques,  régulièrement  espacés,  qui  sortent  de 
cette  couche  pour  pénétrer  dans  l'épaisseur  du  chorîon. 

Sa  surFace  externe  ofTre  les  mêmes  saillies,  les  mêmes  «n* 
foncemens.  qu'on  remarque  sur  l'épidenne. 

3."  Une  eaoeht  dt  gemmule* ,  chargée  de  matière  colonmle, 
brune  ehex  le  Nègre,  d'un  blanc  opaque  cbet  l'Européen. 
Elle  semble  composée  d'une  suite  de  petits  corps  eonvexes 
Cn  debors  ,  concaves  en  dedans  ,  et  contigus  entre  eux. 
I.eur  nombre  est  égal  k  celui  des  bourgeons  sanguins ,  car 
chacun  d'eux  correspond  médislement  à  un  de  ces  bour. 
geons. 

4.*  Uoe  Bouohe  tUbide  tuperfieieUe ,  blanche  et  d'une  extrême 
ténuité:  elle  Forme  une  enveloppe  membraneuse  générale, 
percée  par  les  poils  et  adhérente  à  l'épiderme. 

L'ËriDEBMB  ou  CuTicQLB,  loujours  chez  l'homme,  est  une 
enveloppe  dense,  imperméable,  lout-à-fait  superficielle  et 
,  séparée  du  derme  par  le  corps  muqueux  réticulaire,  k  la 
quatrième  couche  duquel  elle  adhère  par  «a  surface  in- 
terne. 

L'épiderme  -est  d'une  épaisseur  variable ,  toujours  en  rap- 
port avec  le  volume  des  bourgeons  sanguins ,  et  parbtt  formé 
de  pluaienis  couches  superpotéei.  C'est  lui  qui  présente  toutes 


,,-erihyGoo^le 


TEG  V7 

les  rides  et  tous  Ifs  «Ulons  que  l'on  obserrc  fa  la  nirbce  de 

11  ut  mince ,  transparent  et  inaltérable  à  t'air. 
'  Son  tisaa  est  fbnne  et  serré ,  mais  aa  slrncture  intime  eat 
encore  peu  connue  ;  il  semble  estérïeurement  composé  cTnn 
grand  nombre  de  petites  écailles,  placées  les  unes  au-dessous 
des  autres.  Des  vaisseaux  eKhslans  le  traversent  sans  s'y  ra- 
miGer.  On  n'y  trouve  ni  nerfs  ni  vaisseaux  sanguins. 

Les  artères  de  la  peau  viennent  par  rannficaliona  nom- 
breuses et  courtes  de  plusieurs  troncs  cachés  dans  la  profon* 
deur  des  muscles  ou  dans  leurs  interstices.  D'abord  elles  se 
divisent  et  s'anastomosent  dans  le  tissu  cellulaire  sous-cntané; 
pob  elles  pénétrent  dans  le  derme,  pour  se  rendre  dans  la 
première j;ouche du  corps  muqueuxréticulaire,  d'o&  partent, 
en  outre  ,  les  radicules  des  veines  de  la  peau ,  moins  connues 
que  ses  artérea,  et  probablement  aussi  des  vaisseaux  lym- 
phatiques. 

Ton»  ces  vaisseaux  forment,  au-dessus  du  denne,  une 
couche,  où  leur  ténuité  est  si  grande  qu'avec  la  pointe  d'une 
aiguille  on  peut  en  léser  plusieurs  k  la  fois. 

Les  nerfs  de  la  peau  sont  très-nombreux  et  très-déliés,  et 
ne  peuvent'  pas  être  suivis  au-delà  du  derme.  On  ignore 
comment  ils  se  terminent  ,  et  si  ee  sont  eux  qui  forment 
véritablement  les  papilles. 

Dans  toute  l'étendue  de  la  peau,  excepté  à  la  paume  des 
mains  et  à  la  plante  des  pieds ,  en  trouve  une  foule  de  petits 
fbUîcules  sébacés,  qui- versent  à  sa  superficie  un  fluide  onc- 
tueux ,  propre  à  eu  entretenir  la  souplesse  et  à  la  défendre 
■  en  partie  contre  l'action  de»  corps  extérieurs.  Leur  existence 
est  liée  constamment  À  celle  des  poils,  en  sorte  que  lea 
endroits  qui  présentent  le  plus  de  ceux-ci,  comme  te  crâne, 
le  pubis,  les  aisselles,  etc.,  sont  aussi  ceux  où  on  trouve  le 
plus  de  ces  follicules,  dont  les  uns  sont  isolés  ,  plus  volumi^ 
neux,  ulriculaires,  et  ont  un  eanal  excréteur  très-court: 
tandis  que  les  autres  sont  beaucoup  pluspetits  et  agglomérés 
en  couronne  dans  la  capsule  oit  se  trouve  renfermée  la  ra- 
cine de  chaque  poil.  (Voyez  Chbvbcx,  Onolbs,  foiLs. ) 

Dans  l'homme,  les  ongles  et  les  poils  sont  les  seules  dé- 
pendances de  la  peau  et  constituent  avec  elle  le  sjstime  té- 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


4S8  TEG 

gvmaOaire,  Ce»  9rptmts,  cfiappendîcu,  n'appartiennent  pu 
exelurivement  à  l'épidenne  ;  ils  ont  dci  rapports  avec  l'en- 
veloppe cutané  tout  entière. 

Noa  ongles  Ktnt  des  écailles  cornées,  qui  gamiuent  la  peau 
de  la  derni^e  phalange  des  doigta  et  des  orteils  du  eAté  de 
l'extension  ■eulement.  Leur  base,  amincie  et  d'une  couleur 
blancbe,  est  reçue  dans  un  sillon  de  la  peau.  Leur  partie 
mojenne,  convete  transversalement  et  sillonnée  de  stries 
longitudinales,  est  lisse  et  libre  dans  sa  face  externe,  tandis 
que  l'inleroe  est  intimemept  adhérente  à  la  peau.  La  par- 
tie postérieure  de  l'ongle  représente  une  tache  blanche  semi- 
lunaire,  k  laquelle  on  a  donné  le  nom  de  lutuiie,  tandis 
que  le  reste  est  rougeilre  et  diaphane.  Le  bord  libre  des 
ongles  en  est  la  partie  la  plus  épaisse;  il  se  prolonge  au-delà 
du  doigt,  et  tend  natureUemcnt  à  se  courber  en  crochet. 

Ils  sont  formés  d'une  substance  cornée,  dure  et  sèche  à 
l'extérieur ,  et  muqueuse  à  l'intérieur.  On  n'y  trouve  ni  Tais- 
seaux  ni  nerfs,  et  ils  sont  diaphanes,  flexibles,  élastiques. 
Ayant  les  plus  grands  rapports  de  composition  chimique  avec 
la  corne ,  ils  sont  formés  d'albumine  coagulée  et  d'un  peu 
de  phosphate  de  chaux;  ils  croissent  par  une  sorte  de  végé- 
tation continuelle  :  c'est  là  le  seul  phénomène  organique  et 
vital  qu'on  observe  dans  leur  (issu  ,  car  ils  sont  tatalemeat 
dépourvus  d'irritabilité  et  de  sensibilité. 

Les  ongles,  que  Slancardi  a  cru  formés  par  des  poils.ag- 
glutinés,  et  que  d'autres  ont  regardés  comme  une  superpo- 
sition d'écaillés  ou  de  lames  carnées ,  d'autant  plus  longuet 
qu'elles  sont  plus  superficielles,  ne  commencent  à  paroltre 
que  vert  le  milieu  du.  cours  de  l'évolution  fœtale,  et  sont 
encore  fort  peu  développés  au  moment  de  la  naissance. 

Ceux  de  cet  organes  qui  arment  les  orteils ,  prennent,  dans 
quriqucs  cai  particuliers,  an  accroissement  considérable  et 
une  direction  qui  les  rapproche  des  griffes. 

Les  poils,  parmi  lesquels,  chez  l'homme,  il  faut  compter 
les  eheveax,  sont,  comme  dans  la  plupart  des  manuniferes  , 
des  filament  cornés,  en  général  fins  et  longs,  qui  garnissent, 
en  plus  on- moins  grand  nombre,  presque  toutes  les  parties 
de  la  peaUf  excepté  la  paume  des  mains  et  la  plante  des 
pieds. 


nrgn,-.rihyG00^le 


TEG  4S, 

Chaqae  poil  ttt  composa  d'un  bulbe  et  d'une  tige. 

Depuis  les  recherohei  de  Malpighi  et  de  Chirac,  en  accorde 
g^trriralemeat  au  bulbe  ou  follicule  de«  poiU  une  forme  utri' 
culaire.  Situé  dans  l'épaÏMeur  du  derme  oii  an-dwoui  de 
lui ,  il  est  ovoïde  :  une  de  »es  extrémité»  gagne  la  surface  de 
la  peau;  l'autre,  profonde  et  garnie  de  quelques  filimens 
radiculaires,  ttt  plonge  dans  le  tiHn  cellulaire  soui-entané. 
Il  est  enveloppé  à  l'extérieur  par  une  membrane  capsnlaire, 
ferme,  coriace,  blanche  et  comme  continue  au  derme.  £n 
dedans  de  cette  capsule  on  trouve  nne  autre  membrane. 
plus  minée ,  molle,  rougeàtre  ou  diversement  colorée,  et  qui 
semble  être  une  dépendance  du  corps  muqueux. 

La  cavité  du  follicule  membraneux  lui>m6me  «ten  grande 
partie  remplie  d'un  bourgeon  ou  papille  conique,  adhérent 
par  sa  bâte  et  libre  par  son  sommet ,  qui  s'élève  ven  l'orifice 
de  i'utricule. 

Les  vaisteaux  sanguins,  destinés  a  nourrir  le  poil,  arrivent 
a  la  papille  tout  à  la  fois  et  par  le  fond  et  par  le  goulot  du 
bulbe ,  et  non  point  uniquement  par  un  de  ces  deux  points , 
comme  l'ont  voulu  Gauthier  d'une  part  et  Béclard  de 
l'autre. 

On  peut  suivre  des  filets  nerveux  jusque  dans  la  racine 
du  follicule,  dans  le  goulot  duquel  on  trouve,  d'ailleurs, 
plusieurs  petites  cryptes  sébacées ,  disposées  en  couroane.  - 

La  tige  du  poil  est  implantée  par  une  de  ses  extrémités 
dans  l'utricuie  ,  et  libre  dans  le  reste  de  son  étendue. 

Cette  tige  est  sétacée,  l'extrémité  libre  étant  d'un  plus 
pelitdiamètre  que  le  reste.  Sa  longueur  ne  varie  pas  moins 
que  son  ^aisseur.  Sa  base,  creuse,  embrasse  la  papille  et 
est  logée  dans  le  bulbe.  Son  sommet  «s t  souvent  bifurqué, 
et  sa  base,  constamment  blanche  et  diaphane,  parolt  plus 
molle  que  le  reste,  et  même  tout-i-foit  fluide  au  point  de 
contact  avec  U  papille.  Sa  superficie  est,  di(-on,  garnie 
d'aspérités  microscopiques,  imbriquée*  de  la  base  au  som- 
met, et  son  intérieur  est  rempli  d'une  mbstuice  «pongietise , 
analogue  k  celle  que  l'on  trouvedAMt  ta  tige  des  pltiB»cs. 

On  n'est  point  encore  d'accord  sur  la  mabière  dont  est 
formée  cette  partie  du  poil  :  auimnt  les  UM  elle  n'est  qu'un 
filament  corné,  homogène t  d'autres  venlent  qn'elle  résulte 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


46o  TEG 

de  l'UKBiblaga  ie  pluieun  de  ce*  fiUneni.  Hatcagni  a 
prtien du  qu'elle  n'éloît, qu'un  liuu  de  vaiueaux  abMrbaiis ; 
mail,  il  faut  l'avouer,  on  n'y  trouve  aucune  trace  de  vsii- 
■eaux,  pas  plut  que  dans  l'épiderme  et  la  corne. 

La  couleur  des  poila  ett  généralement  en  rapport  avec  la 
teinte  de  la  peau  et  dei  yeux. 

Leur  force  de  résistance,  est  grande  :  ils  supportent ,  sans 
se  rompre,  des  poids  attei  considérables. 

Ib  se  fendent  ou  se  déchirent  très-facilement  en  long. 
Fort  bygroscopîques ,  l'humidité  les  gonfle  et  les  alonge;  U 
■écberesse  les  raccourcit,  et  l'hjgromèlre  de  Saussure  en 
donne  jouraellement  la  preuve. 

Ils  (ont  idio-élec triques.  L'ébuUitïoa  prolongée  leur  eaUve 
un  peu  de  gélatine  et  les  laisse  à  l'état  d'albumine  coagulée. 
Ils  ne  sont,  ni  irritables  ni  sensibles ,  et  ils  acquièrent  leur 
accroissement  au  moyen  d'une  force  de  végétation  très-ac- 
tive',  continuelle  et  analogue  à  celle  qui  produit  l'épiderme 
et  les  ongles. 

Le  liquide  qui  les  remplit  à  l'intérieur  semble  mis  en 
mouveuieat,  non  pas  par  une  véritable  circulation,  mais 
par  une  sorte  d'imbibilion  ,  qui  se  manifeste  avec  lenteur  de 
la  raeine  vers  l'extrémité  libre. 

Les  mouvemens  qu'ils  peuvent  éprouver,  leur  sont  com- 
muniqués par  les  muscles  peau  ci  ers  ou  par  la  contraction  de 
la  peau  elle-même. 

Ils  sont,  suivant  les  régions  qu'ils  occupent,  asset  différens 
les  uns  des  autres  pour  avoir  reçu  diverses  dénoinînations , 
même  dans  le  langage  vulgaire. 

Au  crâne,  où  ils  sont  plus  amnbreux,  plus  longs,  plus 
rapprochés  les  uns  des  autres  et  plus  forts  qu'ailleurs,  on 
les  appelle  cheveux. 

Les.  émioences  qui  surmontent  les  yeux  sont  garnies  de 
poils  et  se-nomment,  dans  cet  état,  toureiU. 

Les,  bords  libres  des  paupières ,  les  orifices  du  nei  et  de 
.l'oreille  sonlausti  garais  de  poils.  Ceux  des  premiers  ont  reçu 
le  nom  de  «ils,  et  ceux  des  narines  étoient  appelés  vibritta 
par  les  Latins. 

Aux  loues,  aux  environs  de  la  bouche,  au  menton,  les 
poils  se  nomment  collectivement  iarbe.  On  réserve  le  nom 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TEG  461 

ât  moaitaeltet  aux  poilt  qui  ombragent  la  l^re  nipërieiire. 

Le*  aiuelles,  le  pubis,  le  scrotum,  les  l^res  de  la  vulve, 
le  pourtour  de^l'anus ,  sont  aussi  garnis  de  poils  fort  déve- 
loppés. 

Dans  ïafimme,  les  cheveux  sont  plus  nombreux  et  surtout 
plus  longs  que  dans  l'homme.  La  barbe  et  les  poils  de  la  marge 
de  l'anus  manquent  ordinairement. 

Dans  le»  individus  de  la  race  cauciu renne ,  la  coloration  des 
cheveux,  en  général  loup  el  fins,  varie  du  blanc  au  noir. 

Chet  ceux  de  la  raoe  mongole  ils  sont  droits  ,  noirs  et 
courts,  en  métac  temps  que  la  barbe  est  rare  et  manque 
même  quelquefois  tout -à-fait. 

Ceux  des  Nigres  sont  noirs,  crépus  et  accompagnés  d'une 
barbe  noire  ou  nulle. 

1:8  barbe  est  dans  le  m£me  cas  chei  les  Amérieaintf  qui 
ont  d'ailleurs  les  cheveux  noirs,  droits  et  fins. 

Les  Molaiu  ont  ceux-ci  épais  et  frisés. 

Les  variétés  individuelles  descheveux  sont  on  ne  peut  plut 
multipliées,  tant  sous  le  rapport  de  la  couleur,  que  sous 
ceux  de  la  grosseur,  delà  longueur,  de  Tabondance,  etc., 
et  le  patient  Withoff,  par  exemple ,  a  compté  sur  une  poi> 
lion  de  peau  d'un  quart  de  pouce  carré,  147  cheveux  noirs, 
163  châtains  el  189  blonds. 

Les  poils  sont  en  outre  sujets  à  des  changemens  périodi- 
ques trés-notables.  Vers  le  milien  de  la  vie  utérine ,  ils  cou- 
vrent le  corps  entier  sous  l'apparence  d'un  du*et  cotonneux  ; 
qui  tombe  vers  l'époque  de  la  naissance,  époque  où  les  che- 
veux sont  déjà  langi  et  forts.  A  une  autre  époque ,  plus  ou 
moins  éloignée  du  terme  de  la  vie,  les  poils  blanchissent  et 
tombent  par  degrés. 

J.  3.   Tégument  dam  tei  Mammifères  autret  que  . 

l'Homme. 

•     Les  tégumens  des  Mammifères  ofTrent ,  comme  ceux  de 

rbomme,  un    derme,    un    corps  muqueux   réticulaire^   un 

épiderme  el  des  organes  dépendant  de  celui  -ci. 

Chei  plusieurs  d'entre  eux  la  peau  n'enveloppe  pas  seule- 
ment la  masse  du  corps  1  elle-  forme  des  prolongemens  plus 
ou  moins  manifeslei,  comme  lefitum,  qui  pend  sous  le  cou 


,,-erihyGoo^le 


««■  TEG 

des  bceufi;  comme  le  terotam,  qui  enveloppe  les  testiculest 
comme  la  hoarte  ahdaminaU  des  marnipiftux  ;  comme  les  pli* 
qui  existent  aux  régions  scapalaires  et  lombaires  du  rhino* 
céros;  comme  tes  expomioiM  al^ormet  àti  polatouches ,  des 
cbauve-sourii,  des  roussettes,  des  écureuils  {  comme  les 
membrane*  natatoires  des  phoques,  des  loutres,  des  castors. 

Le  derme ,  toujours  blanc  ,  est  d'autant  plus  dense  et  plus 
épais  chei  eus  qu'il  se  rapproche  davantage  de  U  ligne  mé- 
diane et  que  les  parties  «ont  plus  exposées  au  contact  des 
corpt  extérieurs.  On  remarque  cette  disposition ,  par  exemple, 
sur  le  dos  età  la  face  extérieure  de*  membres  chei  les  qua- 
drupèdes en  général;  sur  le  ventre  du  blaireau,  qui  a  cou- 
tume de  se  défendre  en  se  renversant ,  et  sur  celui  de  la 
taupe ,  qui  Irafne  si  habituellement  à  terre  j  dans  les  abajoues 
des  hanuters,  destinées  à  conserver  des  graines  dures;  aux 
mains  et  aux  pieds  ,  ou  il  forme  des  callosités  de  iîgure  et  de 
Mtuation  déterminées  dans  chaque  famille. 

La  plupart  des  Hongeurs,  qui  ont  l'habitude  de  s'abriter  , 
ont  le  derme  mince. 

Les  Pachydermes ,  au  contraire,  qui  vivent  exposés  à  toutes 
les  intempéries  de  l'air,  l'ont  d'une  excessive  épaisseur. 

Il  est  plus  tradre,  plus  souple,  plus  lAche  dans  les  jeunes 
mammifères  que  dans  les  adultes  ;  il  est  aussi  d'une  texture 
moins  serrée  ches  les  femelles  que  chei  les  mâles. 

On.  remarque  aussi  qu'il  a  plus  d'épaisseur  et  de  coasistance 
dans  les  animaux  qui  sont  presque  nus  on  que-  couvrent 
seulement  quelques  poils  rares,  comme  l'éléphant, le  rhintK 
céros,  l'hippopotame,  etc. 

i«s  Carnassiers  et  les  Rongeurs  qui,  au  contraire,  ont  une 
fourrure  très-touffue,  ont  le  derme  irès-mioce. 

Dans  les  tatous,  le  derme  est  osseux,  encroûté  de  seb 
calcaires  et  fort  épaisv  II  est,  sur  le  dos,  sur  la  tête,  sur  la 
queue,  sur  la  région  externe  des  membres,  partagé  en  poly- 
gones solides,  de  forme  très -variable,  disposés  par  bandes 
ou  en  larges  boucliers. 

Le  derme  des  fausses  ailes  4t  la  ehauve-sourisest d'une 
excessive  finesse,  et  contient  dans  son  tissu  des  SlameiH 
jaunes  d'une  grande  élasticité. 

Celui  du  petit  rhinocéros  des  lies  de  U  Sonde  est  sunoenlé 


,,-erihyGOOglC 


TEG  4SS 

de  uillies  umblablei  k  des  létes  de  cloui,  et  de  chacune  do- 
quelle*  lorl  ua  poil.  ^ 

Celui  de  la  queue  du  castar,  couché  uir  un  liun  lardacé, 
auquel  it  eit  trè*-adhérent,  préieate  à  la  superficie  des  uil- 
lies séparées  par  des  sillons  réguliers ,  qui  les  font  ressem- 
bler à  des  écailles. 

On  observe  une  disposition  presque  analogue  Jt  la  queue 
des  rats,  des  marmotles,  des  sarigues,  etc.,  laquelle  offre 
quelque  ressemblance  avec  le  corps  d'un  orveb 

Le  denue  de  celle  des  loirs  est ,  au  moyen  dé  sillons  .circu' 
laires,  comme  divisé  en  anneaux. 

La  GoloratioB  du  corps  muqueux  rélieulaire  varie  extrê- 
mement dans  les  mammifères,  et  cela  aon-seulement  suivant 
les  espèces,  mais  encore  selon  l'âge  et  diverses  circonstances 
extérieures. 

Il  est  peu  coloré  et  mfme  blanc  dans  les  mamoliféres  très^ 
ieunes  ou  très-vieux ,  dans  ceux  qui  sort  malades  ou  exposés 
à  des  inEuences  débilitantes,  etc.  ;  tandis  qu'il  est  richement 
teint  chei  les  m&Ies  et  cher  les  adultes  vigoureux  et  soumis 
à  l'action  de  causes  excitantes. 

Le  réseau  coloré  est  communément  plus  évident  et  pluà 
épais  chei  les  espèces  dont  le  corps  n'est  revêtu  que  de  peu 
de  poils  i  il  est  au  contraire  presque  blanc  ou  à  peine  rosé 
chei  celles  qui  ont  une  fourrure  bien  garnie. 

Il  en  est  de  même  de  celui  des  parties  habituellement  glabres 
et  nues,  comme  les  paupières ,  le  pourtour  des  narines ,  celui 
des  organes  de  la  génération ,  etc. 

Au  nombre  des  nuances  que  peut  offrir  cette  couche  des 
légumens,  on  trouve  d'abord  le  blanc  légèrement  rosé,  qui  ' 
appartient  à  toutes  les  espèces  qui  ont  beaucoup  de  poils; 
le  bleu  vir,  qui  brille  sur  la  face  du  mandrill  et  autour  des 
organes  de  la  génération  de  plusieurs  quadrumanes;  le  rouge 
écarlate  qui  se  voit  dans  les  mêmes  parties  ches  les  même* 
animaux,  et  qui  anime  les  oreilles  du  mico  et  le  nei  du  rat 
sablé;  le  noir  ou  le  bmn  foncé  qui  distingue  la  peau  da 
Jiuffle,  de  l'éléphant,  du  tapir,  du  rhinocéros,  de  la  plu- 
part des  cochons  et  des  cétacés 

.  Chex  les  mammifères ,  Tépiderme  est  toujours  plus  épais 
dans  les  parties  exposée*  au  contact  des  corps  extérieurs,  et 


n,gn,-.rihyÇOO^Ie 


4C4  TEG 

•iiMout  daa>  la  endroits  dotiaés  à  louienir  le  corp'  pondant 

U  station  ou  ion  des  grands  mouvemcDs  de  locomotion. 

Sous  les  pattes  antérieures  de  beaucoup  de  carnassiers  il 
devient  tris^pais  et  se  divise  par  plaques  ou  callosités ,  dont 
une  appartient  au  pouce  ou  au  poïfnet,  une  autre  à  la 
paume  de  la  tnaîn,  et  dont  les  dernières  occupent,  aux 
doigts,  le  point  correspondant  k  l'articulation  de  la  seconde 
phalange  avec  la  troisième. 

Il  en  est  ainsi  sous  les  pattes  postérieures  des  mêmes  ani- 
maux,  où  l'on  reconnott  éfalement  une  eoitosit^  tarsienne, 
une  callotiU  pUuUain  et  des  caUotilit  digilaUt. 

Les  rongeurs  sont  à  peu  près  dans  le  même  cas. 

Dans  l'élépbant,  le  rhinocéros,  les  chameaux  tt  autres 
mammirères  qui  ne  marchent  ni  sur  les  doigts  ni  sur  les 
sabots,  l'épiderme  ne  forme  plus  sous  les  pieds  qu'une  seule 
callosité  soléaire. 

Dans  le  cheval  la  callosité  digitale  est  représentée  par  ce 
que  les  hippolomistcs  ont  appelé  la  ^urehette. 

L'épiderme  forme  également  des  callosités  aux  parties 
autres  que  les  pieds  sur  lesquelles  telle  ou  telle  espèce  d'ani- 
mal a  coutume  de  se  reposer.  On  en  observe  sur  les  tubéro- 
ûtés  iciatiques  de  beaucoup  de  singes  de  l'ancim  rontiaent, 
au  poignet,  au  coude,  au  genou  et  surtout  à  la  poitrine  des 

La  couche  des  tégumeos  dont  il  est  ici  question,  est,  au 
contraire,  fort  mince  dans  toutes  les  régions  soustraites  au 
contact  des  corps  extérieurs,  comme  aux  lèvres,  aux  doigts, 
aux  ailes  dta  chauve-souris,  et  qui  deviennent  ainsi  le  siÉge 
d'une  taction  plus  ou  moins  délicate. 

Les  quadrumanes,  les  camassien  et  les  petites  espèces  de 
rongeurs,  ont  un  épiderme  plus  mince  encore  que  celui  de 
l'homme;  tandis  que  dans  les  mminsns,  les  solipèdes,  et 
surtout  les  pachydermes ,  il  est  d'une  épaisseur  dispropor- 
tionnée. 

C'est  aussi  à  l'épiderme  qu'il  faut  rapporter  certaines  pro- 
ductions cornées  que  l'on  remarque  dans  les  mammifères, 
.  comme  les  ekâtaigna,  que  l'on  observe  à  la  partie  interne 
des  membres,  au-dessus  du  carpe  et  au-dessous  du  tane 
dans  le  cheval. 


,,-erihyGoo^le 


TEG  466 

Les  martnaidrea  ont  les  cryptes  foUiculeuset  de  la  peau 
beaucoup  moios  distinctes  et  beaucoup  moins  multipliées 
cfne  l'homme. 

Ou  en  troure  néaninoins  d'assez  volumineuses  rassemblées 
sur  les  parties  latérales  de  la  base  d«  la  queue,  chei  les  des- 
mans  ou  les  musaraignes  musquées ,  et  sur  les  flaDCS  des  mu- 
saraignes ordinaires. 

Une  sorte  de  chauve-souris,  vapertilio  sorieûtKs,  offre  en 
ce  genre  un  petit  sinus  cutané  au-dessous  de  l'ceil. 

La  marmotte  sousUk  présente  au-dessous  de  l'œil  aussi  une 
petite  glande  sous-cutanée ,  défigure  semî>  lunaire. 

Le  larmier  de  la  plupart  des  cËrfs  et  de  plusieurs  antilopes 
n'est  aussi  qu'un  amas  de  cryptes  cutanées  dans  une  sorte  de 
poche  qui  se  trouve  au-dessous  de  l'angle  interne  de  l'oeil. 
(Voyei  Cmf.) 

Le  sanglier  du  Cap  offre  aussi  une  sorte  de  sillon  la- 
crymal. 

Plusieurs  antilopes  ont  une  foehe  inguinale,  où  des  cryptes 
versent  un  fluide  onctueux. 

Il  existe  de  petites  poches  analof^es  dans  l'écarlemeat  des 
doigts  du  chamois  et  à  la  racine  de  ceux  du  renne. 

A  la  partie  postérieure  du  dos  du  pécari  est  unemasseovale, 
déprimée  et  composée  de  petits  corps  glanduleux,  agglomérés 
et  versant  leiir'  fluide  dans  une  poche  cutanée ,  ouverte  i  l'ex- 
térieur au  moyen  d'une  petite  fente  que  cachent  les  poils. 

La   gUnde  temporale    de  l'éléphant  paroit  de  la   mCme 

On  en  peut  dire  autant  dès  follicules  postaurîculaires  du 
chameau. 

Quant  avx  poils  des  mammifères,  les  différences  qu'ils  of- 
frent sont  innombrables. 

Nous  nous  contenterons  de  signaler  les  parljcula  ri  tés  sui- 
vantes, qui  ont  rapport  à  leur  stnicluce,  à  leur  longueur 
et  à  leur  grosseur,  à  leur  forme,  à  leur  iQode  d'implfintâ- 
tion,  à  leur  direction,. a  leur  quantité,  à  la  place  qu'ils 
occupent,  à  leur  couleur,  à  leur  disposilion  générale,  enâa. 

Les  c.erfs,   les  antilopes,  ont  des  poils  sees  et  cassaos. 

Le  hérisson  ,  l'échimys ,  l'échidné ,  l'unon  et  le  coendou , 
ont  des  piqutns  plus  durs,  plus  résittaos  que  les  poibi  mais 
5s.  ■  Su 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


««fi  TEG 

moins  aolidn ,  noins  Tëtisteni  que  ceux  que  Von  obtérve 

dam  le  poFc-épic. 

Celui-ci  est  en  effet  couvert  de  piquant  f m,  roides, 
longt,  conique^,  «triés  a  rextërieur,  celluletic  à  l'intérieur, 
implantés  proroodi'iuent  sous  Je  denne  dans  la  pannicule 
«faarnue ,  mais  par  une  baie  conique  ;  ce  qui  permet  de  les 
détacher  facilement. 

Les  piquans  du  hériuon ,  beaucoup  plus  courts  et  moins 
forts,  sont  pareil I émeut  siriéi  a  l'extérieur  et  celluleux  k 
l'intérieur.  Ils  sonl  implantés  proFondément  dans  la  panni- 
cule charnue  par  une  extrémité  renflée  en  forme  de  t£te  de 
rîou  ;  ce  qui  fait  qu'ils  ne  peuYent  tomber  que  par  suite  du 
déchirement  de  la  peau. 

L'échidné  a  aussi  de*  piquans;  mais  dans  ceux-ci  l'écorce 
est  extrêmement  épaisse,  liue,  très-dure,  et  la  matière  mé- 
dullaire est  diapotée  par  rondelles.  Leur  extrémité  parolt 
fendue. 

Le  bord  des  lérrei  des  lamantins  est  également  garni  de 
piquans  particuliers. 

Quelques  mammifères  sonl  eouTerto  de  soies  ou  de  erÎTU, 
c'est-i-dire,  de  poils  assez  longs  et  aiseï  roides,  mais  longs 
et  flexibles. 

Le  pécari  est  hérissé  de  soies  creuses  i  l'intérieur ,  tandis 
i(ue  nos  sangliers  et  nos  cochons  ont  des  soies  pleines  et  I^ 
fiirquées  k  l'extrémité. 

L«  queue  du  cheval ,  celle  du  rbinoeéms ,  est  garnie  de 

D'autres  fois  les  poib  sont  longs,  très-fins  et  contournés 
en  tous  sens  -.  on  leur  donne  alors  le  nom  de  laine. 

Les  moutons  sont  revêtus  de  laine. 

En  outre,  les  poils  des  mammifères  varient  prodijpeuse. 
ment  pour  la  forme. 

'Il  y  en  a  de  eoni^uei,  defuttformtt,  de  tuhuleux,  comme  à 
la  iqufvc  dos  poroa-épiosi  dtJUxutuT,  comme  dans  les  cerfs; 
de  joi^s,  «omme  dans  le  parte-musc  ;  i'apluMt,  comme 
dan  les  rats  et  les  échim^'s;  d'httii/ormtt ,  comme  dans  le 
paresseux  didaelyle;  de  menil^rmet,  tels  que  ceux  qni  cons- 
tituflot  les  moustaches  de  certains  phoques,  etc. 

I>eur  adhérence  Tarie  beaucoup  auMi.  Dans  Je  hamster. 


,,-erihyGoo^le 


TEG  46; 

ili  sont  fortement  Bsi»  i  Ut  pe»u  ;  dans  les  écureuils,  ils  y 
tiennent  peu. 

Le  plus  ordinairement  les  poils  sont  implantés  en  quin- 
conce d'une  manière  plus  ou  moins  régulière  j  mais  daqs  le 
pofo-épic  les  piquans  le  réunissent  par  groupes  de  o^nq  « 
eio^  au  de  sept  &  sept  sur  une  même  ligne. 

Quelquefois  les  poits  sont  mdtt  ou  hdrittit,  c'est-i-dire , 
presque  perpendiculaires  à  la  surface  de  la  peau. 

lia  sont ,  au  cont^ire,  couohéi  et  Utttt  quand  ils  dericn- 
aent  parallèles  à  celle-ci. 

On  les  appelle  rebrouitù,  s'ils  marchent  en  se»  inverse 
de'  la  direction  du  Ironc  ou  des  membres;  c'est  ce  qu'on 
voit  à  la  crinière  de  plusieurs  ruminans  et  sur  favant-bias 
de  quelques  quadrumanes. 

Ils  sont  disposés  en  épù  sur  la  tête  de  plusieurs  singes  et 
en  différens  endroits  du  corps  de*  cb«v«ux  et  de  ^utieur* 
ruminans. 

Ils  sont  dits  épAii  ou  rares,  suivant  leur  nombre  dans  uo 
espace  détenniné.  Ils  sont  en  général  plus  épais  chw  les 
màlcs  que  cheï  les  femelles  ;  chea  les  animaux  des  awitrées 
septentrionales  que  dans  ceux  qui  habitent  le  voisinage  de 
l'équaleur. 

Le  taureil,  qui  est  si  manifeste  dans  l'espèce  humaine,  est 
remplacé  dans  la  plupart  des  mammifères  par  vn  petit  bou- 
quet de  quelques  longs  poils,  placé  au  cAté  interne  du  r^ 
bord  de  l'orbite. 

Les  lamantins  n'ont  aucune  trace  des  ei's  qui  bordent,  les 
paupières  de  l'homme  et  des  autres  mammifères  pour  la  plw- 

Ce  qu'on  appelle  harhe  dans  les  mammifères,  est  un  petit 
bouquet,  de  soies  noires,  qui  existe  au  niveau  du  menton.   . 

Les  mouftuehei  des  mêmes  animaux  consistent  en  un  ov 
plusieurs  pinceaux  de  poils  très-gros,  fort  longs,  peu  flexibles, 
implantés  dans  la  paanicule  charnue ,  qui  peut  les  mettre  en 
■lauvemeat  d'une  manière  marquée.  Le  bulbe  de  chacun  de 
ces  poils  reçoit  un  nerf  eonsidéraUe,  surtout  dans  le  phoque, 
oi^  il  a  été  réeemment  observé  par  M.  Andml  fils. 

Beaucoup  de  mammifères  ont  une  orini^,  c'estràrdire^ 
un  assemblage  de  poils  alongés,  qui  garnissent  une  partie 


,,-erihyGoo^le 


46»  TEG 

plus  ou  moins  coniidérable  de. la  ligne  dorsale,  comme  dans 
îet  chevaux,  les  sangliers,  les  buffles,  ou  toute  la  région 
antérieure  du  corps,  comme  chei  le  lion. 

Les  marmottes  ont  un  pinceau  de  soies  implanté  sur  un 
tubercule  à  la  face  interne  et  postérieure  de  l'avant- bras. 

La  couleur  des  poils  des  mamintréres  est  exposée  à  trop 
de  yariétés  pour  que  nous  tentions  de  les  énumércr  ici  ;  car 
ïb  offrent  toutes  les  nuances  possibles,  de  blanc,  de  noir,  de 
brun,  de  Tauve,  de  rouge,  de  bien,  de  jaune,  etc.,  soit 
dans  toute  l'étendue  du  corps,  soit  à  desplaees  déterminées, 
soit  par  taches,  par  piquetures,  par  mouchetures,  soit  par 
annulations  vagues. 

Rappelons  encore  ici  qne  les  cognes  creuses  de  certains 
mammifères  ruminans  sont  également  une  dépendance  des 
tégumens  généraux  du  corps,  et  que  l'ergot  perforé  du  tarse 
de  l'orailhorliynque  est  dans  le  même  cas. 

Quelques  uniniaus  de  la  classe  que  nous  examinons,  comme 
les  pangolins ,  ont,  au  lieu  dépolis,  le  corps  recouvert  d'é- 
cailles,  qui  croissent  avec  l'âge,  qui  ne  tombent  )anuia  et 
qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  celles  des  poissons. 

Les  quadrumanes  ont  des  ongles  comme  l'homme. 

Les  carnassiers  et  les  rongeurs,  les  chats  et  les  écureuils 
surtout* offrent  des  griffa  à  l'extrémité  de  leurs  doigts,  c'est- 
à-dire,  des  ongles  qui  occupent  non-seulement  la  face  dor> 
sale  de  la  phalangette ,  mais  encore  une  plus  ou  moins  grande 
étendue  de  ses  côtés  aplatis,  et  qui  constituent  une  lame  de 
corne  plus  ou  moins  recourbée ,  plus  on  moins  tranchante  et 
terminée  par  une  pince  en  crochet. 

Les  solipèdes  ,  les  ruminans  et  les  pachydermes  ont  le* 
doigts  enveloppés  dans  des  sabots  cornés ,  espèce  d'ongle  qui 
emboîte  la  phalange  et  sur  lequel  l'animal  appuie  en  mar- 
chant. 

$.  3.  Des  Tégument  dans  les  Oiseaux. 

L'épiderme  du  corps  des  giseaux  est  trés-mince,  et  forme 
des  plis  qui  correspondent  aux  espèces  de  quinconces  sur 
lesquels  les  piumes  sont  disposées.  Comme  chez  les  mammi- 
fères, il  se  détache  par  petites  écailles  pellucidn,  qui  ren- 
dent la  siu&ce  de  la  jicau  comme  farineuse. 


ny"n,-.^hyG00glc 


TEG  4«9 

L'ëpiderme  dei  patte*  est  liuei  brîllrat  et  camae  formé 
d'écaillei  comëes.  11  t'enlève  à  certaines  époques  d«  l'année, 
priacipalemeot  dans  te  temps  de  la  mue. 

Les  ailes  des  manchots  sont  recouvertes  de  semblables 
écailles. 

Dans  quelques  échassïers  le*  bords  des  doigts  sont  garnis 
de  membranes  écailleuses. 

Le  tissu  muqueux  est  peu  distinct  dans  les  oiseaux,  et  pres- 
que toujours  blanchâtre  dans  les  régions  que  recouvrent  les 
plumes  i  mais  sa  couleur  sur  les  pattes ,  les  cires  du  bec  et 
les  caroncules  de  la  tête,  est  très-sujette  à  varier. 

Sur  les  tarses  et  les  doigts  elle  est  souvent  noire,  comme 
chei  le  corbeau,  le  dindon,  le  cygne,  quelques  canards ,  etc.; 
grise,  comme  dans  les  poules  et  les  paons  j  bleue,  comme 
dans  certaines  mésanges;  verte  comme  dans  la  poule  d'eau, 
particularité  qu'indique  même  le  nom  spécifique  de  cUo- 
ropus  dans  la  nomenclature  linnéenne;  jaune,  comme  daoi 
l'aigle;  orangée,  comme  dans  la  cigogne;  rouge,  comme 
dans  le  chevalier  et  la  perdrix  rouge,  etc. 

Le  corps  muqueux  est  noir  dans  la  caroncule  du  cygne'; 
gris  ,  dans  la  cire  du  bec  de  beaucoup  de  perroquets  >  blanc , 
sur  les  joues  de  l'ara  bleu  t  vert,  dans  la  cire  du  bec  de- 
l'épervier;  jaune,  dans  celle  de  la  plupart  des  oiseaux  de 
proie  diurnes;  rouge,  sur  les  joues  et  le  cou  du  rot  des  vau- 
tours, etc.  r 

En  général,  le  corps  muqueux  est  trés^d hère nt  aux  autrea 
couches  de  la  peau ,  et  s'enlève  même  difficilement  par  la 
macération. 

La  dessiccation  le  décolore  complètement. 

Un  phénomène  bien  remarquable  au  sujet  de  cette  partie  de 
lapeau,  c'est  qu'on  peut,  dans  quelques  circonstances,  en  faire 
varier  la  couleur,  pour  ainsi  dire,  à  volonté.  £n  l'imprégnant 
chçx  quelques  perroquets  du  sang  d'une  rainette  [ly^la  tinetoria), 
certaines  peuplades  sauvages  de  l'Amérique  font  repousser 
des  plumes  ifuges  ou  jaunes  k  la  place  de  celles  qui  avoient 
été  arrachées ,  et  produisent  sur  l'oiseau  cette  p«nachure  qu'oa 
appelle  tapiré. 

Dans  les  oiseaux,  le  derme  est  beaucoup  moins  épais  que 
dans  les  mammifères.  Il  a  pourtant  une  grande  consistance 


n,gn,-.^hyG00^le 


47«  TEG 

dans  certaines  famOles,  dans  cènes  des  oiseaux  de  proie 
et  des  palmipèdes,  par  exemple.  Msla  U  est  excessive  ment 
mince ,  même  proportionaément ,  dans  les  mésanges  et  la  plu- 
part des  bec-Kns. 

Dans  les  animaux  qui  nous  occupent  en  ce  moment ,  les 
follicules  sébacés  de  U  peau  sont,  en  général,  peu  visibles 
et  situés  proroodément.  Mais  ou  observe  sur  le  croupion  une 
glande  d'une  structure  particulière,  dont  ils  expriment  une 
huile  avec  laquelle  ils  imbibent  leurs  plumes. 

Les  oiseaux  n'ont  de  papilles  cutanées  distinctes  que  sous 
la  plante  des  pieds  et  soUs  les  doigts. 

ÊDel  forment  des  maméloDs  très-rapprochés  et  disposés  par 
hibks  partfDèles,  qu'ob  voit  très-bien  stir  la  membrane  qui 
réunit  les  doigts  ches  les  palmipèdes. 

Le  corps  des  oïseanx  est  couvert  de  plumet,  comme  celui 
des  mammifères  de  poitt,  et  celui  des  poissons  et  de  la  plu- 
part des  reptiles  à'éeaiiUt, 

Les  plumes  sont  composées  d'une  tige,  garnie  de  barbes, 
portant  elles-mêmes  des  barbules,  et  d'un  tuyau. 

Ce  dernier  est  implanté  dans  un  étui  formé  par  une  dé- 
presstoa  plus  ou  moins  profonde  de  la  peau  de  l'oiseau. 

Au  fohd  de  èetle  dépression  existe  un  petit  bulbe,  qui  est 
logé  dans  une  ouverture  que  le  tuyau  présente  k  sa  pointe. 
Quelques  anatùitlisf es ,  M.  Dutrochet,  entre  antres,  ont  con- 
sidéré ce'  bulbe  comme  une  véritable  papille  de  la  peau. 

Tels  sont  les  caractères  communs  k  toutes  les  plumes  ;  mais 
le  tissu,  lescDoIeurs,  l'éclat,  la  force,  la  forme  générale  de 
ces  organes,  varient  à  l'iniBni.  Dans  certaines  espèces  même 
le  plumage  d'hiver  dîiTère  de  celui  d'été.  Dans  le  plus  grand 
nombre  la  femelle  se  distingue  du  mâle  par  des  couleurs 
moins  vives,  et  àXûri  les  petits  des  deux  sexes  ressemblent  à 
la  Femelle.  Lorsque  les  adultes ,  mâle  et  femelle ,  sont  de 
même  couleur ,  les  petits  o&t  une  liirie  qui  leur  est  propre. 

Dans  une  })lume  qui  a  pris  tout  loiï  accroissement,  le 
tuyau  qui  en  fbrme  la  base,  est  un  tube  sotldib,  corné,  qui 
joint  la  f6rce*etrélaslicité  à  la  légèreté  spécifique.  Souvent 
ses  parois  sont  transparentes  dans  les  pennes  priutïipâles  des 
ailes  et  de  la  queue,  comme  on  peut  s'en  convaincre  sur 
l'oie  f  sur  le  cygne ,  le  dindon ,  le  corbeau ,  etc. 


nyn,-.rihyGOOglC 


TEG  471 

X/iatériem  de  ce  tnyan  cit  rempli  par  dts  cAacs  mmaAvi» 
neux,  eaGIës  lei  ui»  dans  lei  autres ,  kcij  cotomeWùailei^ 
ou  hypocratérironnei,  d'autant  plus  aloagés  qu'ils  l'appro- 
chent davantage  delati|^,  ctdeyenant  enfin  semblable!  à  d0 
petits  entonnoirs  qui  se  reçoivent  réciproquement.  Le  der* 
nier  de  ces  godets  se  partage  en  deux  :  l'un  qui  passe  an 
dehors  de  la  tige  dans  un  sillon  loogitudînal  qu'on  y  rcmar> 
quei  l'autre  qui  s'enfoace  dans  l'intérieur  même  de  «ett* 
tige. 

C'est  &  l'auemblage  de  tous  ces  cAnesnembraneux,icettfl 
sorte  de  corps  caverneux,  qu'on  donne  vulgairement  le  non 
'  A'ame  de  la  plume. 

Va  ne  sont  autre  chose  que  le  résida  ou  la  traoe  d'un  grrn 
canal  charnu ,  qui  existoit  dans  cette  partie  à  un  Age  moina 
avancé. 

A  l'extrémité  par  laquelle  le  tuyau  de  la  plume  s'implante 
dans  la  peau  ,  on  remarque  un  petit  trou  par  lequel  des  vai»» 
seaux  sanguins  pénètrent  «lans  l'intérieur  du  tube.  Aiusif 
lorsqu'on  arrache  celui-ci,  on  détermine  une  légère  hémor» 
rhagie. 

La  tige  de  la  plume  fait  la  continuité  du  tube.  Elle  Cst 
conique,  plus  Ou  moins  alongée,  convexe  sur  une  face,  plate 
et  canaliculée  sur  l'autre  g  Icsbarbes's'attachentaurscspartiea 
latérales. 

Toute  la  superficie  de  cette  tige  est  recourerte  par  une 
matière  cornée ,  qui  semble  provenir  du  tube. 

Son  intérieur  est  rempli  par  une  substance  spongieuse, 
blanche,  très>tégére ,  d'une  nature  particulière  et  asseï  sem> 
blable  à  celle  qu'on  trouve  dans  les  piquans  du  porc-épic. 

Quant  aux  barbes,  ce  sont  de  petites  lames  de  substance 
cornée ,  qui  sont  implantées  «ur  les  cAtés  de  la  tige. 

Elles  sont,  comme  les  feuillets  d'un  livre,  appliquées,  dans 
toute  leur  longueur,  les  unes  contre  les  autres,  tantôt  d'nne 
manière  trèa-serrée,  comme  dans  l'oie  et  le  cygne,  tontAt 
d'une  manière  Iftche ,  comme  au  croupion  du  paon. 

Ces  barbes  pàroissent  lire  elles-mtmes  des  espèces  de  pe- 
tites tiges ,  sur  les  bords  desquelles  sont  implantées  une  iafi* 
nité  de  barhuUi ,  tantAt  Uehei  et  iaolées  les  unes  des  a«tre«, 
tantAt  composées  et  subdivUëea  elles-mêmes,  nuis  le  phù 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


472  lEG    , 

Miiveirt  >i  fines  et  ri  serréet ,  qu'on  dc  peut  la  distinguer 

qu'à  l'aide  de  la  loupe. 

Cett  à  l'aide  des  barbules  que  les  barbes  de  la  plume  s'at- 
tBcbent  les  unes  aus  autres  astet  iatimemcot  pour  mettre 
obstacle  au  passage  de  l'air  pendant  le  val. 

EntroDi  maintenant  dans  quelques  détails  sur  les  diverses 
Mpèces  de  plumes  et  sur  les  variété  qu'elles  pr^nlent  dans 
les  difiiéreos  oiseaux.    . 

Il  a  déjà  été  dit  que  l'on  avoît  donné  divers  noms  aux 
plnnes,  suivant  les  régions  qu'elles  occupenL  (Voyes  l'arUde 

FtDHES.  ) 

niisieurs  obeaux  ont  des  plumes  jusque  sur  les  doigts  :  telles 
sont  les  chouettes  et  ocrtaiaes  variétés  de  poules  et  de  pigeons. 
D'autres ,  au  contraire ,  en  sont  privés  sur  certaioes  parties 
de  leur  corps.  La  télé  des  vautours  et  celle  des  dindons  sont 
nues.  Les  jambes  de  l'autrucbe  et  des  échaasiers,  et  les  ailes 
4ea  manchots,  sont  dans  le  mJme  cas. 

Les  petites  plumes  du  corps  sont  disposées  en  quinconce; 
H  n'y  en  a  jamais  sur  les  lignes  latérales .  du  cou  et  de  la 
poitrine ,  non  plus  que  sur  la  région  de  l'ombilic. 

Dans  les  oiseaux  dont  le  vol  est  élevé,  le  plumage  est  plus 
dense  que  chei  ceux  qui  rasent  la  terre  dans  leurs  mouve- 
aaens.  On  avoît  noté  ce  fait  dès  le  temps  de  J.  Ray,  et 
effectivement  celle  couverture  épaisse  les  garantit  du  froid 
des  hautes  régions  de  l'aUnasphére.  Cela  est  prouvé  par  une 
expérience  consignée  dans  les  œuvres  de  fiuffon.  «Loraqu^on 
«  veut,  dit  ce  grand  naturaliste,  empêcher  un  aigle  de 
«  s'élever  trop  haut  et  de  se  perdre  à  nos  yeux,  il  ne  faut 
«  que  lui  dégarnir  le  ventre.  * 

Quoique  l'action  des  climats  soit  en  général  beaucoup  moins 
puissante  sur  les  oiseaux  que  sur  les  mammifères,  elle  se  fait 
sentir  cependant  encore  d'une  manière  très-marquée  sur  le 
plurange  des  premiers. 

Dé  la  même  manière ,  en  effet,  que  la  Nature  a  donné  aux 
quadrupèdes  qui  fréquentent  les  eaux  ou  qui  habitent  les 
pays  froids,  une  double  fourrure  et  des  poils  plus  épaîs  et 
plus  serrés  i  de  même  aussi  tous  les  oiseaux  aquatiques  et 
ceux  des  terres  du  Nord  sont  pourvus  d'une  grande  quantité 
de  plumes  et  d'un  duvet  très-fin. 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TEG    ■  47* 

L«  oiieau^  pries^cnn*,  an  eontrww,  tela  qge  raiitruche 
et  le  cuoer,  ne  k  trouvent  que  dam  les  paya  chaudi. 

Une  autre  observation  ,  djgue  de  remarque  é^enent ,  c'est 
que  presque  topties  oùeavx  des  régieiu  tropicales,  que l'écUt 
du  soleil  écUire  pcrpëtuelLeneat ,  ont  les  eouleun  de  leun 
plumes  bien  plus  vives  et  bien  plu^  belles  que  celles  de,  ceux 
qui  peuplent  les  froides  et  obscures  contrées  des  pAles.  Les 
perroquets,  les  oiseaux  de  paradis,  les  colibris,  les  nuna- 
Lins,  les  pics,  lesnartins-pécheurs,  habitent,  dans  les  deux 
mondes,  ces  plages  méridionales  qui  produisent  les  pierres 
précieuses  et  les  aromates.  Les  corneilles,  les  alouettes,  les 
grives,  les  oies,  aux  teintes- p&l es  et  rembrunies,  se  trou- 
vent dans  les  Htnes  tempérées  ou  dans  |os  régions  boréale». 

Bien  plus,  le  défaut  d'une  exposition  haKituelle  aux  rayons 
du  soleil ,  et  le  froid  ,  rendent  non -seulement  les  couleurs 
du  plumage  moins  vives,  comme  on  le  voit  pour  le  senn  des 
Canaries  qui  reste  blafard  en  cage ,  et  dont  les  teintes  sont 
Irès-foacées  dans  son  pays  natal,  mais  encore  ib  ler«ménent 
vers  un  état  de  pUcur  fade  et  même  de  blancheur  complète. 
Les  gelinottes,  les  lagopèdes,  les  faucons,  les  corneilles,  les 
perdrix  des  pays  septentrionaux  nous  en  offrent  des  exemples. 

Ia  saison  des  amours  contribue  aussi  à  embellir  le  plumage 
des  oiseaux.  Par  les  brillantes  couleurs. qui  viennent  alors 
les  animer,  les  miles  semblent  chercher  à  captiver  les  re^ 
gards  des  femelles;  c'est  alors  que  le  paon  revêt  toute  l'opu- 
lence de  ses  atouts  ;  que  le  combattant  s'arme  d'une  colle- 
rette ou  plutAt  d'une  çrini^  épusse  de  plumes  dsvenenent 
colorées^  que  beaucoup  de  canards  se  décorent  des  pins  bril- 
lantes peintures. 

Abstraction  faîte  des  variétés  de  couleur,  qui  sont  tnnoro* 
brables,  les  plumes  présentent  des  différences  de  confor^ia- 
tion  tris -multipliées- 
Dans  le,  casoar.  k  casque  toutes  les  plumes  sont  dépourvues 
de  barbules.  Les  pennes  des  ailes,  au  nombre  de  cinq  seule- 
ment, sont  semblables  jt  des  piquana  de  porc-éptc  ;  les  autres 
plumes  du  corps  ont  deux  figes  dsos  un  même  luyau ,  et  leur* 
barbes,  analogues  à  des  crins,  sont  longues  et  espacées. 

Dans  celui  de  la  Nouvelle-Hollande,  le  plumage  est  plu^ 
fourni  et  les  plumes  sont  plus  barbues. 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


47*  TEG 

'  Lm  plnoMa  de  h  qvctte  de  l'anlniDlie  anat  flottantet  et 
ont  des  barbes  pourvues  de  barttulei ,  nwis  qui  ne  l'âccrocbent 
point  ef  demeurent  flexible*. 

Les  biSeaUx  de  la  femille  des  nyctMens,  parmi  les  ra- 
paces,  ont  les  plumes  si  douen  et  les  barbes  CBuvertes  d'un 
duvet  si  Ibng  et  si  soyeux ,  qu'à  peiue  les  eatend-«n  voler. 

Dans  le  dindon  tnile  il  existe  à  le  base  du  cou  un  bouquet 
de  poib  qu'on  pourrait  regarder  comme  des  ptumea  sans 
barbes. 

Les  phimes  qui  forment  l'aigrette  du  paon  n'ont  point  de 
liarbules  dans  leur  partie  iuffriaurc. 

'  Ceire*  de  rai|^tte  de  l'oiseau  roy^  sent  tordues  en  spirale 
sur  élles^inénvs,  et  leurs  barbes  ne  sont  que  des  poils 
d«iA< 

Il  eA  etf  de  »Me  de  eella  qui  composent  l'aigrette  de 
Fatdta  gdnma  de  Lînnatus. 

Quelques  oiseaux  ont  ks  plumes  du  corpssoyeuses  et  garnies 
de  barbes  £dm,  serrées  et  luisantes.  Le  bouvreuil,  le  pian- 
liau,  le  pélican,  nous  en  offVent  des  exemples. 

Lct  plumes  de  la  léte  du  maoakin  érylUrocëphale  et  du 
momot  Mut  dans  le  même  cas. 

VautriM  Oiseaux ,  au  gontraîre,  ont  le  corps  couvert  de 
plnmeï  liches ,  dent  les  barbules ,  quoique  tris-visibles  et 
souvent  fort  longues,  sont  trop  espacées  pour  pourole  s'ae- 
crocber  les  unes  aux  autres.  Les  toucans  en  présniteat  de 
cette  fespèce. 

On  en  remarque  de  pareilles  sur  les  bypocbondrcs  de  l'oi- 
■eau  de  paradis,  sur  le  crOupiou  du  paon  mâle,  au  pour- 
tour des  oreilles  de  la  chouette ,  sur  les  ouisSM  du  jabiru 
et  de  l'oiseau  royfal. 

'  Les  plumes  du  troupion  dans  le  merle  doré,  celles  de  la 
queue  dans  la  pie,  et  celles  du  cou  dans  le  canard  commun, 
Bont  comme  satinées,  garnies, de  barbes  seArées,  à  barbules 
longues,  fines  comme  de  la  soie  et  couchées  sur  leur  surihee. 
D'autres  plumes  pofte&t  des  bferbés  larges ,  Ksèes  et  MU 
lant  des  GDuteun  métalliques  les  pitts  éelatantCs  ;  plssteun 
colibris,  1*  iackmftr,  le  couroucou,  le  pbon  mile,  le  sifilet, 
en  oflî'ent  de  ce  genre  sur  diverses  pstties  de  leur  corps» 
II  est  des  plumes  d'un  éclat  encore  supérieur  ei  qfti  imite 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


TEG  475 

celui  in  pierm  précîenws.  Cette  pârtlcularHé  eM  dtte  à 
l'exlréme  deosil^  de  leun  barbcaet  au  poli  de  l^nanrfaces. 
Cet  plumes  tant  toujours  petite)  et  1m  barbes  eo  lenniaent 
la  tige  par  des  demi-cercle*  imbriqués  les  uns  sur  lei  autres, 
k  1b  manière  des  écalllet  des  poissons.  On  roit  briller  de  ces 
plumes  sur  la  tête,  la  gorge  ou  le  ventre  de  quel^itc*  coli* 
bris. 

Les  chimistes  qui  se  sont  occupés  de  l'analySe  des  plumes, 
nous  ont  appris  qu'elles  ont,  sous  le  rapport  de  leur  compo* 
sitioD ,  la  plus  grande  analogie  arec  les  poils.  On  en  obtient 
les  mêmes  produits  par  les  mêmes  moyens  :  elles  costininent 
cepeadant  moins  de  muctis. 

Enfin,  1h  recherches  des  physiologistes,  en  nous  mettant 
à  même  de  connotlre  le  mode  de  développement  des  plumes  , 
nous  ont  donné  une  idée  plus  nette  de  leur  stmetnre,  que 
celle  qui  peut  naître  d'une  simple  inspection.  Il  résulte  de 
ces  recherches  qu'en  sortant  de  î'iBuf  et  pendant  les  premiers 
jours  qui  suivent  sa  naissance,  le  petit  oiseau  est  reeourerï 
de  poils  plus  ou  moins  serrés  ,  excepté  sur  la  région  du 
ventre.  Ces  poils,  qui  varient  en  couleur  et  en  épaisseur, 
sortent  de  la  peau  par  faisceaux  de  dix  ou  douie.  Ils  sont 
Implantés  sur  uo  bulbe  ou  follicule  qui  parolt  cooteair  le 
rudiment  de  la  plume,  laquelle ,  au  bout  de  quelques  jours, 
se  manifeste  au  dehors  sous  l'apparence  d'un  tuyau  bdiritre, 
ayant  le  lâîsceau  commun  des  poils  adbérens  à  son  Sommet. 
'  A  mesure  que  la  plume  croit  et  se  développe,  le  poil 
tombe. 

Dans  quelques  familles ,  dans  celle  des  rapaces  en  particu- 
lier ,  le  poil  Teste  pourtant  long'-tenlps  adhérent  à  ton  extr^ 
mile  sous  la  forme  d'une  espèce  de  duvet. 

Ce  n'est,  au  reste,  qu'à  cette  seule  époque  dé  leur  vie 
que  les  oiseaux  ont  des  poils. 

La  gaine  nolritre  qui  donne  naissance  A  la  plume  ctt  un 
tube  fermé  de  toutes  parts,  excepté  à  son  extrémité  î«platttêe 
dans  la  peau,  oh  l'un  remarque  vb  petit  trou,  qui  laisse 
entrer  des  Vaitséattx  sanguins  dans  son  fbtériear. 

Quand  ottté  gatnc  s'est  échappée  de  lA  peau,  étlé  ie  fend 
par  l'action  desséchante  de  l'air  et  par  la  Ibfce  d'éXpansiott 
des  parties  qu'elle  contieat.  Il  s'y  ^t  une  déchihirt  lottglta- 


,,-erihyGOOglC 


A76  TEG 

dia«le,  et  rMicnvoitcortir  ln.barbes  terminais  et  cmuite 
l'exfràmU  de  U  tige  de  la  plume.  Plus  cellê-cî  crottj  plua 
la  gaine  ae  déchire ,  et  soi  tuniquet  deiséchéet  le  détachent 
et  tomjieiit  .MUS  la  forme  d'ëcailles  légères  et  pellucides. 

Si  dajis  le  moment  d'ace roiite ment  on  ouvre  le  tuyau  dans 
le  (te^s  de  sa  longueur,  ou  reconnolt  qu'il  est  formé  de 
couches  nombreuses  et  cylindriques  d'une  matière  cornée  et 
transparente,  et  qu'il  rfenferme  un  cylindre  d'une  substance 
gélatineuse,  dans  laquelle  serpentent  des  vaisseaux  sai>guins. 

Le  sommet  de  ce  cylindre  gélatineux  est  conique  et  plua 
dur  que  ]e,reste;il  est  enveloppé  d'une  couche  de  matière 
noire  ,  qui  est  le  premier  rudiment  des  barbes  de  1$  plume. 

L'accroissement  du  cylindre  gélatineux  se  fait  en  longueur. 
Son  sommet  conique  sort  de  la  gatne ,  en  chassant  devant  lui 
celle  couche  de, matière  noire  qui  se  fend  en  se  desséchant, 
et  forme  les  premières  barbes.  La  tige  de  la  plume  s'alonge 
et  se  durcit  en  même  temps.  Mais  à  peine  le  premier  c6ne 
a-t-iL  franchi  la  gaine ,  qu'il  s'en  forme  un  second ,  qui  s'é- 
chappe à  son  tour,  en  développant  de  nouvelles  t>arl>e«,  et 
ainsi  de  suite.  Enfin ,  lorsque  la  tige  et  toutes  les  barbes  sont 
•orties  de  U  gaine ,  l'iatérieur  de  celle-ci  se  dessèche ,  et  l'on 
o'y  trouve  plus  que  la  série  des  godets  membraneux  nom- 
mée orne  de  la  plume,  et  qui  est  la  trace  du  gros  canal  charnu 
dont  il  vient  d'être  question. 

Quand  une  plume  a  pris  tout  son  développemenb,  son 
tuyau  ou  sa  partie  tubuleuae  se  solidifie  et  fuit  continuité 
avec  la  tige  dont  elle  contenoil  auparavant  le  germe. 

I.es  plumes  tombent  et  se  renouvellent  altecoativement 
ehex  les  oiseaux.  C'est  à  leur  chute  qu!on  donne  le  nom  de 

Quelques  espèces  d'oiseaux  ont  le*  ailes  terminées  par  de 
véritables  ongles.  M.  de  Blainville  a  reconnu  que  l'autruche 
a  ses.  deux  premiers  doigta  armés  de  deux  vérifies  ongles 
trcs-déveioppés  et  crochus  {  U  en  a  également  signalé  un. très- 
prononcé  au  premier  doigt, dans  les  martinets  et  dans  plu,- 
■ieurs  autres  petits  oiseaux  de  l'ordre  des  passereaux. 

On  sait  aussi  communément  que  les  ailes  de  quelques  es- 
pèces des  genres  Kamicbi ,  Vanneau ,  Pluvier  et  Jacans  po^ 
tent  des  appendices  en  forme  d'ongles. 


,,-erihyGOOglC 


TEG  477 

Les  pied»  de  tout  }et  oiieaux  ont  Icun  doiig[U  mviiis  d'on- 
gles véritables. 

Ces  onglei  sont  forts  et  semblables  à  ceux  des  mammifires 
carnassiers ,  dans  les  rapaces. 

Ils  sont  plats  dans'  les  palmipèdes. 

Dacs  les  alouettes  et  les  jacaaas,  celui  du  doigt  postérieur 
est  grêle,  pointu  et  tris-alongé. 

■    Dans  les  engoulevens  et  les  bécons  il  est  dentelé  sur  va  de 
ses  c6tés. 

Dans  le  plus  grand  nombre  des  gallinacés  il  y  a  sur  le  tarse 
un  ongle  surnuméraire  à  cheville  osseuse  et  en  forme  de 
corne.  C'est  lui  qu'on  appelle  vulgairement  ergot  ou  éperon. 

Cet  ergot  devient  fort  long  dans  le  coq.  , 

Dans  le  paon  delà  Chine  il  y  a  deux  éperons  à  chaque 
tarse. 

Les  oiseaux  manquent  de  véritables  cornes  ,  qui  nous  sont 
offertes  par  beaucoup  de  munmif^res.-  Cepeudant  on  voit 
quelques  protubérances  qui  semblent-  les  représenter  sur  In 
tCle  des  calaos,  de  la  peintade,  du  casoar  à  casque.  Ce  sont 
des  lames  de  substance  cornée  qui  revêtent  des  sinus  prali* 
qués  dans  l'intérieur  des  os. 

Dans  les  calaos  en  particulier  ces  proéminences  sont  sou- 
vent aussi  gruides  que  le  bec  lui-même. 

$.  4.  Des  Tégument  dans  les  Reptiles. 

DaosJeschéloniens  l'épîderme  n'est  bien  distinct  que, sur 
la  peau  du  cou  et  des  membres;  là  il  est  analogue  à  cdui 
que,  l'on  observe  dans  les  ophidiens  et  les  sauriens.  Sur  les 
écailles  de  la  carapace  et  du  plastron,  il  est  excessivement 
mince  et  s'enlève  par  plaques  pellucides  de  la  même  figure 
que  les  lames  cornées  qu'elles  recouvrent. 

Cet  épiderme  ressemble  beaucoup  à  un  parchemin  lisse  el 
Iranqiarent  dans  la  tettudo  centrata,  découverte  par  M.  le  pro- 
fesseur fiosG  dans  les  Étata-Unis  d'Amérique. 

Dans  les  sauriens  et  les  ophidiens  l'épiderme  recouvre  et 
enveloppe  entièrement  les  écailles ,  étant ,  chei  les  derniers 
et  à  une  certaine  époque  de  l'année,  susceptible  de  se  d^ 
tacber  en  une  seule  pièce  et  sous  la  Ëgnrc  d'un  fouxreau, 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


478  TEG 

dant  lequel  ïl  (it  &dle  de  recoonoUie  juipi'à  U  Urne  plus 

pu  moini  hémisphérique  qui  recourroit  le  globe  de  l'œil. 

CoDsUiiiBieBt  la  dépoiûlle  dont  il  est  ici  queitian  et  que 
les  serpens  ont  quittée,  est  tournée  k  l'envers  d'un  bout  à 
l'autre,  et  offre  en  dehors  le  cAté  qui  étoit  l'intérieur  lors- 
qu'elle &fsoit  partie  de  Caninal.  Le  reptile  doit  donc,  camue 
]e  dit  de  Lacépéde,  commencer  à  ita  débarrasser  par  la 
tête,  n'afaot  pas  d'autre  wiverture  que  la  gueule  par  où  il 
stt  pu  s'échapper  de  cette  sorte  d'étui. 

Les  sahmaiidrea ,  les  grcnouiUM,  les  erapauds,  les  rainettes, 
les  tritons ,  lei  protées ,  les  sirènes  et  les  amphiuma ,  ainsi 
que  les  pipts,  ont  tout  le  corps  recouvert  d'un  épi tbelium 
muqueux  et  souvent  humide,  lequel  tombe  par  lambeaux  à 
plusieurs  Coques  de  l'année. 

Tous  les  reptiles  ont,  dans  l'épaisseur  de  leurs  tégumens, 
use  couche  qui  représente  le  eorpa  muqueux  réticulatre. 
Ccst  à  sa  présence  que  sont  dues  les  couleurs  variées  dont 
brillent  ces  animaux  pour  U  plupart. 

Non  •  seulement  elle  colore  direncmcnt  la  peau  qui  revêt 
le  cou  et  les  pattes  des  tortues  i  mais  encore  elle  produit  les 
taches  symétriques  que  l'on  remarque  sur  les  plaques  écail'* 
lenses  de  leur  carapace  et  de  leur  plastroo.  A  l'aide  de  son 
scalpel,  l'analomiste  exercé  peut  toujours  se  convaincre  de 
la  vérité  de  ce  point  d'organisation. 

Effectivement,  la  peau  qui  revêt  le  reste  du  corps  s'amincit 
beaucoup  en  s'approchant  du  plastron  et  de  la  carapace,  et 
passe  par-dessous  les  écailles  qui  les  recouvrent  et  qui  sont 
elles-mêmes  recouvertes  par  Tépiderme.  Le  tissu  muqueux  , 
dont  les  teintes  sont  très-variées,  constitue  évidemment  les 
taches  qu'on  aperçoit  au  travers  de  leur  tran^arence ,  et 
qui  sont  différemment  disposée*  dans  chaque  espèce. 

Chei  la  chélocée  'franche  encore  dans  l'eau  elles  se  déta* 
client  en  ^aufie  eUlr  sur  un  fond  bruo  ,  comme  l'a  remarqué 
de  Lacépéde  d'après  Feugeroux  de  Bondaroy  ;  tandis  que  dans 
la  caouane  elles  «ont  noires  sur  us  fond  jaune,  et  que  dans 
l'émyde  ronde  elles  paroîssent  rousses  et  fort  petites  sur  un 
fond  clair. 

La  tortue  {aune  de  l'Amérique  est  agréablement  peinte 
d'un  vert  d'herbe  us  peu  foncé  et  d'un  jaune  doré.  Ces  cou- 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TE  G  479 

leunrignèiit  Bon-aeuleraeat  sur  M  cirapÂce,  Mais  encore  aur 
■a  télé ,  tes  pattes  et  sa  queue. 

Le  plastron  de  la  tort««  m«Ue  d'Amérique  se  distingue  par 
■a  teÏBte  d'un  béas  blanc. 

Dans  la  tortne  grecque,  chélonien  terrestre,  les  écaîllea 
de  la  oarapaoe  tonf  tacbetées  de  jaune,  et  de  noir  pae  grandes 
marbrures. 

La  tortue  géométrique  a  chacune  des  écaille»  de  sa  cara- 
pace noire ,  ^guliérenent  «rnée  de  lignes  iaunet  eu  rayon! 
parlant  d'un  disque  de  même  couleur. 

Nous  aurions  encore  beaucoup  d'autres  parlienlari tés  spé- 
cifiques à  signaler  ici  par  rapport  aux  chéloniens ,  mais  eltee 
■e  trouvent  naturellement  indiquées  aux  articles  ^éciaux 
consacrés  k  ces  animaux,  et  nous  prions  le  lecteur  curieux 
de  les  connoflre,  de  recourir  aux  mots  CndiOfiiB,  Cbélyde, 
Éhyde,  Tobtde  et  Txionix. 

Dans  les  salamandres  et  les  grenouilles  le  tissu  mnqueux 
offre  encore  une  plus  grande  variété  de  teintes,  et  se -trouve 
coloré  tanlM  en  noir,  en  blanc,  en  gris,  en  bmn,  tsntAI  es 
vert,  en  jauoe,  en  aurore,  en  carmin,  etc.  On  retrouve 
en  lui  presqae  toutes  les  nuances  connues;  la  nacre,  l'or^ 
l'argent,  I'beut,  se  marient  agréablement  dans  son  tissu  aux 
reâets  de  l'acier  poli,  à  l'éclat  de  l'émeraude  et  du  saphir , 
au  seÎBlilIement  des  télésies. 

C'est  ainsi  que  la  couleur  de  la  salamandre  terrestre,  â'un 
lirnn  noir  foncé  sur  le  dos,  devient  bleuâtre  sous  le  ventre  , 
et  est  coupée  par  des  taches  jaunes,  ssseï  gnitda,  irrégu- 
lières, qnelquefais  parsemées  de  petits  points  noirst  que  le  - 
triton  erété  mile  porte  sous  la  queue  une  menri>rane  tssi 
nioMe  d'une  blancheur  éclatante  ;  que  le  triton  palmipède 
a  le  dessus  de  la  tMe  vcnniculé  de  brun  et  de  noirâtre  ;  que 
l'axolotl  du  lac  de  Mexic*  est  gris  tacheté  de  noir  i  que  le 
prottfe  des  eaux  souterraines  de  la  Carntole  est  blancb&tre 
et  comme  étiolé  j  que  le  sarroubi  de  Madagosear  est  jaune 
tigré  de  vert  ;  que  le  sirène  des  risiéres  de  la  Caroline  est 
d'un  noirAtre  uniforme. 

C'est  encore  ainsi  que,  lorsque  nens  vbheni  les  rives  at>- 
liiaires  des  ruisseaux  qui  arrosent  nos  campagnes,  nous  les 
trouvons  embellis  par  l'aMortime»!  él^nst  des  vivn  -cou* 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


«Bo  TEG 

leora  qui  brillent  inr  la  robe  de  cei  grciMmillc*  ionocentei 
dont  la  rapide  et  légère  natation  anime  leurs  eaux  et  dont 
le  dos,  d'un  vert  pli»  ou  moins  pur,  est  marqué  de  troia 
raies  jaunes ,  tandis  que  le  ventre  est  blanc  et  tacheté  de 
noir. 

Une  rainette  d'Amérique,  Vhyla  loctca  de  Laurentï,  est 
d'un  blanc  de  -neige  éclatant. 

Une  autre  espace  du  même  genre  ,  et  qui  vit  à  Surinam , 
ïhfla  auraatàaoa  de  Laurenti,  est,  au  contraire,  d'une  cou- 
leur orangée  tr^s-intenie. 

.  Nous  pourrions  encore  citer  îei  une  foule  de  batraciens 
remarquables  par  l'éclat  de  leurs  couleurs;  on  en  trouvera 
la  description  dans  les  articles  de  ce  Dictionnaire  qui  leur 
sont  consacrés,  (Voyei  Cbafabd,  GaENOuiLLa,  &Aicmte.,SA.- 

LASIANDIB,    TaIZON.) 

Mais  le  peuple  élégant  ^es,  sauriens,  les  légions  brillantes 
des  ophidiens  réclament  notre  attention.  lueurs  teintes  h 
liellcs',  si  agréables,  si  vives,  si  admirablement  contrastées, 
distribuées  avec  tant  de  symétrie,  surpassent  tout  ce  que 
l'imagination  peut  enfanter  de  riche  en  ce  genre ,  et  en  font 
des  êtres  vraiment  privilégiés  parmi  les  animaux  vertébrés. 
Peu  d'entre  ceux-ci ,  en  eSel ,  ont  re^u  une  parure  et  plus 
élégante,  et  plus  variée,'  et  plus  somptueuse.  Que  peut-on 
comparer,  par  exemple,  à  l'admirable  spectacle  que  donnent, 
en  ee  genre ,  les  lézards,  les  vipères ,  les  tortrix ,  les  iguaues ,  les 
anoUs,  les  dragons,  les  couleuvres,  lesplatures,  les  agîmes, 
les  pythons,  les  pélamides ,  les  bongares  ,  les  boas ,  les  hydro- 
phis,  les  naia,  quand  leur  robe  réfléchit,  à  travers  le  feuillage 
.touffu  des  forêts. de  la  zone  torride,  les  rayons  du  soleil  des 
tropiques;  quand  ils  se  jouent,  en  sautant,  enl voltigeant  de 
branche  en  branche ,  en  courant  sur  le  tronc  colossal  d'arbres 
aussi  vieux  que  le  monde,  en  rampant  dans  l'herbe  sèche  et 
élevée  qui  garnit  sa  base;  quand  ils  se  livrent  au  repoasur  un 
sol  où  l'astre  du  jour  verse  la  lumière  par  torreas ,  et  oii  ils 
participent  à  la  magnifiaepce  générale  de  la  nature? 

Husieurs  .reptiles  ont  la  propriété  de  changer  de  couleur , 
selon  les  saisons  et  les  climats  oà  ils  vivent,  ou  selon  les 
passions  qui  les  affectent. 
.  :  A  quoi  tient  cette  particularité  P  jusqu'à  quel  point  est- 


WrihyGoo^le 


TE  G  4» 

elle  lUs  A  la  nahire  ûv  oorpi  muipictixr  Ccrt  ce  qse  nout 
•Itont  lâcher  d'Bppi<éciFr  avec  d'autiat  plus  d«  tola ,  que  At* 
pull  In  temps  les  plus  Kouléi  ceriBlni  êtres  doivent  k  cet 
«rdre  de  phteoriéaM  une  ekltaordlnalre  eét^britë. 

Le  wmMéOn,  iemMtbti,  le  chin^snl,  sontaurtoUI  naa/t' 
([uables  leu*  ce  npport.  L'iguasc  vert,  l'agame,  le  lémnl 
vert,  l'î|u«ne  rouge-gorge  de  Cnteslij,  la  niïaeeemtnunet 
beaucoup  de  salamudm,  leur  reuemblent  plua  «u  m^ne  Â 
cet  égerd« 

AneoB  animal  o'a  peut- to«  éU  plus  célèbre  que  le  etiMf* 
Uoa  chei  le*  Anciens ,  et  sa  répuUtlon ,  il  U  doit  entière- 
ment  k  la  fticnltri  dont  nous  saua  occupoos  eti  ce  ihoment. 
Non  content  d'en  avoir  fait  le  lyntfbole  de  la  Crainte  et  de 
l'Hypocrisie ,  l'embUnie  de  l'InconslBnee ,  l'image  de  coi 
fvpliles  de  cour ,  qui  penienl  toujours  comme  te  aullre  | 
de  lui  avoir  donnri  le  pouviur  de  changer  de  fiinne  à  vo» 
lonté  et  de  prendre  la  ceulenr  des  objeb  pour  ne  point  être 
aperçu 't  d'avoir,  dansleur  poàie,  assigné  une  place  dlftin* 
fuée  à  un  être  faiiarte  ,  embelli  par  l'erreur  g  d'avtnr ,  dau 
leur  vive  imagination,  donné  la  teinte  de  la  vérité  ku»  ani* 
mal  fkataltii}ue ,  inrcharg^  d'attributs  chimériques  i  d'avoir 
•sniré  qu'il  vivoit  d'air,  sans  boire  ni  manger  en  aucune 
fafon  I  ils  ont  encore  écrit  que  sa  langue,  qui  fouissoit  défà 
k  leurs  yeux  de  la  faculté  asin  remarquable  d'assurer  le  gain 
du  praoéa  au  plaideur  qui  la  tenoil  dans  sa  poche,  portée 
en  «mulelte ,  poovoit  rétablir  la  mémoire  perdue  et  faciliter 
l'accouchement;  que  «on  «il  droit,  infusé  dass  du  lait  de 
chèvrCf  enlevoit  les  taies  des  yeux  ;  et  ils  ont  raconté,  à  son 
sa^et  une  foule  d'autres  puérilités  semblables,  que  Fllue , 
Inionémc,  a  hont*  de  signaler  i  Pudetr^flare,  dit-il,  m  effet) 
malgré  sa  eréduUlé  habituelle. 

Du  temps  de  cet  auteur  d^à,  la  loi^e  éasmérutiox  dee 
ptétendace  mcrveillee  du  caméléon,  faite  par  un  eertain 


1  rd  ^aofaê,  fUad  veiUts  onùttal  natrUar  M  âmri* , 
Pntiaût  aiiimiliU  tactu  quaicum^at  eolarti, 

Orn, 

i2.  il 


,,-erihyGoo^le 


4«a  TEG 

lîémoerite ,  dena  un  ouvrage  e*  prcfiito  ' ,  ■«  servait  ^a'k  ik^ 
r^tir  la  gen*  seniéi  aux  dépen*  de  U  vanité  de»  Grcct^ 
fui  let  porloît  k  imaginer  une  foule  de  coBlet  uuû  abnirdcs 
que  ridicules,  mais  tonioura  favoraUenent  acc^eillis  et  i*- 
p^cment  mis  en  circulatîeu  psr  l'ignonuce  et  la  snpeiMî- 
tioD.  Que  leroit-ce  anjourd'huî ,  n  noMi  coBsigBÎSBS  ici  toutes 
las  fUitei  adopléa  à  cet  ëgard  par  HaUhioli ,  par  Aldro- 
Tudi ,  par  C.  Qesner,  par  Albert  Groot,  dit  Le  Grand. 

Contentons-noui  donc  du  petit  nombre  de  détails  qoi  vont 
suivre  sur  la  singulière  propriété  dont  îeuit  ce  aaniien  re- 
marquable. 

.  .|t'oflrant,  pour  plaire  à  la  vue,  ni  proportions  agrésbles 
ni.  mouvemens  rapides  ,  foible ,  timide ,  d'une  6gare  grot/c»- 
que  et  biurre.  dans  ta  démarche,  le  camâéon.  est,  comMc 
l'a  Jnstement  noté  le  peiptre  Corneille  Lebrujn ,  le.  plus  lon- 
ve&t  d'un  gris  plus  ou  moini  foncé,  et  un  peu  livide.  > . 

Perrault  a  observé,  sur  un  iadividu  vivant,  que  lï  cet 
animal  reite  a  l'ombre  et  .en  repoi.  pendant  quelque  tnnpti  - 
les  petit*  grains  de  m  peau  tout  d'Un  rouge  pUe;  maïs  que 
si,  on  l'expoie  aux  rajans  dn  soleil,  sa  co«Ieur  change  en 
uo  gril  plus  brun  dans  l'endroit  le  plus  éclairé  et  offre  éa 
nuances  >plus  éclatantes  .et  des  tackes  qui  parùisseni  imballe 
parle  mélange  du  rouge  pile  des  petites  éminences  et  du 
jaune  clair  que  présente  le  fond  de  .la  peau. 

D'autres  fois. le  caméléon,  est  d'un  beau  vert  tacheté  de 
iaiiDe,et  lorsqu'on  le  touche  j  il  parott  se  couvrît  subiteracat 
d'un  grand  nombre  de  Uckes  noirâtres,  asseï  larges  et  mêlées 
d'un  peu  de  vert.  - 

.  Enveloppé  dans  un  linge  on  dans  une  étoffe  d'nne  nuance 
quelconque,  il  pAlit)  mai*  les  obscrvatioos  ies  plus  minu.. 
tieuses  ont  clairemeat  démontré  que  jamais  il  ne  prend  la 
teinte  des  obtets  qui  l'environnent. 

Tout  le  merveilleux  lient  îei  a  une  dispontion  spëmale  de 
l'appareil  de  la  respiration. 

I  Diogèae  Laëroc  &c  pirta  point  d«  ce  Uttc  diui  le  CaUlogae  qn'il 
■  doDBJ  d«  oumgei  de  IMmocrile  d'Abdère.  Il  «it  probable  qu'il  «1 
de  qnelqae  astre  aaMiii  dn  mlm«  nom  qne  ce  pUloiopIic-  Il  eit  m- 
jonrdliHi  ferdS' 


,,-erihyGOOglC 


TEG'  48S 

I^  poumoD  de  cet  animal  est,  eo  effet,  h  vaite,  qney 
quand  il  est  gonflé,  le  corps  entier  parott  traùpareiit  :  c'est 
là  ce  qui  a  fait  croire  anciennement  que  le  camëléon  se 
nourrisaoil  d'air  ;  c'est  au  grand  dévehtppement  du  viscère 
dont  il  s'agit,  qu'il  doit  la  faculté  de  varier  en. couleur, -nOR- 
point,  comme  on  l'a  pensé,  selon  les  corpS  sur  lesquels  il 
te  trouve,  non  point  parce  que  la  colère  lui  donne- la  jau- 
nisse ,  ainsi  que  l'a  dit  Haaselquist,  mais  bien  selon  ses  pair  ' 
aions  ou  ses  besoins,  comme  Olalls-Worma,  le  premier,  et 
ensnite  Foucfaé  d'Obsonville  ,  ont  cherché  à  le  démontrée 
k  l'aide  d'une  explication  que  favorise  encore  la  disposition 
apéeiale  des  cfttes,  disposition  qui  n'a  point  écbappé  i  H<t 
Cuyier,  et  qu'on  retrouve. dans  les  Marbrés,  les  Aaolis  «• 
les  Changeans.  Le  corps  de  ces  sauriens,  en  effet,  doit  varier 
en  couleur,  suivant  que  le  poumon  contraint  plus  os  moins 
le  saag  i  refluerverala  peau  et  colore  plus. on  moint  viv»-- 
ment  ce  fluide,  en  se  vidant  ou  en  ae  remplissant  d'air.< 

£n  conséquence  ,  à  la  moindre  passion  qu'éprouve  vn- 
animal  ainsi  conformé ,  le  sang  refiue  en  plus  on  moina' 
gruide  abondance  vers  la  surface  du  corps  aous  L'épiderme,  . 
et  alors  il  doit  parottre  teint  de  bleu,  de  vert^  de  violet, 
de  gris  et  de  jaune.  Souvent,  et  Daudin  a  pu  s'en  assurer, 
on  voit  la  grenouille  ordinaire  ctianger  de  couleur  et  se 
rembrunir  lorsqu'elle  est  effrayée,  lorsque,  par  exemple, 
une  couleuvre  la.  menacé.  ... 

L'Iguane  vert,  l'Agame,  le  Léiard  ocellé,  ont  dans  la  sai-i 
son  des  amours  des  teintes  plus  vive»,  pins  brillantes,  qu'à 
toute  autre  époque  de  l'année.  Les  Grenouilles  rousse  et- 
verte  sont  dans  le  mtme  cas,  et  le  ventre  de  plusienrs  Tri- 
tons, ordinairement  jaunâtre,  parott  dans  ce  moment  d'un' 
bel  orangé  vif. 

Pans  les  Heptiles  dont  le  corps  n'est  point  ou  n'est  qu'en, 
partie  couvert  d'écaillés ,  le  derme  du  cuir  est  très-serré-ct 
très-dense  et  résistant.  On  peut  s'en  assurer  sur  les  Tortues , 
les  Chélonécs,  les  Tritons,  les  Salamandfes,.les  AainMles, 
les  Crapauds  et  .le*  Grenouilles^  > 

Dans  les  animaux  de  ces  trois  derniers  genrea  le  derme  . 
est,  en  particulier,  très -remarquable  en  ce  qu'il  n'adhère 
point  au  corps  dans  toua  ses  poiats ,  comme  cbes  les  autrea 


,,-erihyGoo^le 


4»4  TEG 

Il  DC  se  fixe  ici  qu'au  pourtoBr  de  U  bouche,  le  loag  dn 
tnjet  de  ]r  ligne  nëdiane  da  eocpi,  evz  aiMeUcs  «t  sur 
«ine*.  Fvtovl  aîUean  lee  aigsoci  Muqacent  Mnl  Uhret  «1 
■CBiblent  plonge  dana  une  tarte  de  sac. 

Apréa  nveir  bit  une  incitian  au  rentre  d'une  grout  gre- 
BeuiUc,  depoia  le  pubîa  juiqu'^iu  mUien  duateiaupi,  Uérj, 
qui  paraît  le  premier  s'éfre  occnpé  de  rccbcrehe*  k  ce  su)et , 
trouva  que  Eet  tégunena  D'étoieol  unit  ni  aax  Huadet  da 
▼•ntre  ai  à  oeiix  du  tboraz.  Entre  eux  et  cet  auclea  cxi*- 
Uit  nae  eavité  de  figure  ovale ,  et  lea  adhéreneea  avx  aiaaeDca 
Cl  aux  pUi  dea  alaei  n'aroient  lieu  qu'an  mojKa  de  filawena 
atembraneux  Iria-dtilii  «t  tnntpercnt.  De  pareils  filaM^ 
SN^illairea  attacboient  la  peau  aux  muidei  laMranx  dn  Teatrr 
•tpcmtettaieqt  cependant  k  une  sorte  de  poefae  vide  d'occupé 
t*ut  l'eipaDC  eoiapris  entre  la  cnistf  et  l'oreille.  La  pe:^  d« 
dos  n'dlolt  autai  unie  aux  chairs  que  postririeufcment  et  par 
des  fibres  qui  sembleient  naître  du  rachit.  Il  conclut  de  U 
wree  Vaiton  que  toute  U  pean  de  la  grenouille  cal  cananie 
partagée  en  quatre  sacs,  séparés  les  uns  det  antres  par  des 
eloisens  membraneuics ,  incomplètes  et  occupant  le  destns, 
if-  dciaona  et  tes  deux  o*Ms  du  corps, 
■  Sur  le  mèmte  batraoîcn ,  la  pean  de  la  cniite  n*Aolt  atta- 
chée an  eorps  cbainu  qu'an  niveau  det  artîcnlatlons ,  et  for- 
mait deux  tacs  ,  l'un  en  devant  ,  l'autre  en  arriére  du 
Bembrc. 

La  disposition  se  tronva  U  atae  à  la  peau  de  la  jambe 
•t  k  celle  des  pieds. 

Entre  le  stenum  et  l'extrémité  de  la  mJkcbaire  iorérienre 
.étaient  pratiquées  deux  autres  earités,  l'nne  qui  dctoeodolt 
du  sternum  dant  le  brat,  l'autre  qui  a'étendoit  (ons  la  ml- 
ohoire. 

Dans  les  Cnitomms,  le  derme  est  tou{onn  plut  ^is  dans 
les  endroits  oi  il  n'ett  point  Imniédiatement  appliqué  sur  le 
ftitme  osseux.  Il  l'est,  par  conséquent,  moins  sur  U  Uu, 
U  carapace  et  le  plastron;  mais  aloi»  il  «st  eomplélement 
et  tr^- fortement  adkéreitt. 

I  i  U  partie  ialMeare  du  coipa 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TES    -  <•« 

nntln  ctpiccs'  de  cet  ordre  mat  a^ttiqUe*,  on  molM 
elles  lorlcnt  de  l'eeu,  pluk  le  deme  eit  distinct  dei  tiitut 
MUfiaceBi,  C'est  ce  dont  on  petit  «e  conTeincre  en  conp»- 
nint  le*  Chélonéei  et  la  Éatjàm  entre  elle*  et  atec  les  Tott- 
tues  terreitrat. 

Dans  les  Cmcodiles,  1«  derme  est  e^plétment  tihé- 
rent,  spécialement  sur  le  crâne ,  oix  il  semble  iileorperé  «tefe 
les  CM.  Il  est  tfpaii  et  d'an  tisw  ferme  et  sert^  inr  le  dos. 
Sous  le  ventre,  sur  les  flancs  et  surtout  eux  aisteUes,  au* 
Bines ,  au  niveau  des  grandes  aMicuIations  et  dans  les  expun- 
aionsinterdigitates,  ii  est  manifestement  plus  mince. 

Dans  In  Sausibns  et  les  Opuidisks,  le  derme,  de  taême 
qUe  dans  le*  PèrssoMs,  placé  au-dessous  des  écailles,  est  fort 
tenace  et  irés- adhérent  aux  muscles. 

Dans  les  Geckos,  le  dt»me  est,  en  giainl,  plus  mou  Cl 
moins  adhérent  que  dam  les  autres  sauriens» 

Médiocrement  épais,  il  se  relève,  ehei  eux*  ea  petltea 
Hilties  déprim#ei,  qui ,  asseï  semblables  à  des  écailles,  ten^ 
dent  a  s'Imbriquer  d'une  manière  tout- A- fait  régulière. 

Cbec  Ifcs  Caméléons,  il  est  trés-mince,  surtout  aux  endroiU 
sa  11  n'eut  ppint  renflé  en  petits  tubercules. 

Dans  les  Iguanes  et  le*  Tupinambls ,  il  est  foH  épais ,  pria* 
cipaleMent  à  la  queue.  Son  tissu  est  serré,  et  il  est  partage 
en  petiu  renflemeus  squami termes ,  MgttUèHnWUt  dl^oiéii 
mais  qui  ne  s'imbriqlieni  point. 

Dani  les  Seinques ,  o&  te  derriie  est  fort  mittce ,  U  «s4 
presque  «Mièirement  recenvet-t  par  de  petites  utriculca 
plates,  formées  par  le  eorpl  muqueux  et  le  réseau  vueu> 
lairc  fuUt  à  U  fois.  Dans  chacune  de  ces  utrieulea  se  trouve 
«ne  écaille  de  consistance  osseuse ,  eSasànte  et  composés 
d'uQ  nbabre  fixe  de  petites  pièces  parallélogramtniques , 
dïsposéea  sur  deux  Mogs  et  d'une  manière  tont-i-fiiit  régB> 
Hère. 

Gbei  les  Orvtts,  les  éeailles  soiif  égalcntent  denniquei  M 
IM  adhérentes. 

'  Dans  les  OtniMxint  le  dertn«,  ^u  épais  généralement,  éit 
d'oa  tissu  Uche  et  peu  dense,  surtout  au  cou,  ûb,  ainsi  que 
l's  reourqué  instement  H.  de  BUinvilIc ,  il  éit  mime  nota- 
blement «lastique,  ctmuttè  dtns  1«  Bois,  léi  CMleimet, 


,,-erihyGoo^le 


»«6  TEG 

]«•  Vipères  et  I«a  Serpeiu  4  sonnettM.  Le  Nâ^i  m'a  offert 
cette  dernière  dùpoûtion.à  un  degré  éminent. 
.  Cette  couche  4e  la  peau  est,  cbei  ce»  reptiles,  ti^rare- 
'Uent  liBM  à  M  (urface  exlérieure  ,  où  elle  préteate  habituel- 
lement des  saillies  de  figure  variable,  carrées,  rfaomboïdalet, 
trianguUires  ou  myrtiforBies,  qui  contribuent  à  la  forma- 
tion des  écailles. 

.'  Dana 'les  Praires,  le  derme  est  asiei  épais  et  criblé  d^une 
foule  de  porosités. 

U  parott  tapissé  dans  foute  son  étendue  par  une  couche 
musculaire  Tort-mince. 

.  B  n'existe  point  de  Bepliles  écaîlleux,  si  l'on  en  excepte 
pourtant  les  Geckos,  les  Hémidactyles ,  les  Ptyo dactyles,  les 
Thécadactyles ,  dans  lesquels  on  puisse  voit  un  systène  cryp- 
teux  généralement-répandu  à  la  silriace  de  la  peau. 

Dans  les  Reptiles  non  écailleux,  dans  les  Batûciims,  tut 
Aiittures  qu'Urodéles,  les  cryptes  de  la  peau  tant,  au  con- 
traire, excessivement  nombreuses,  et  le  derme  est  cribU  de 
porosités,  à  la  manière  des  feuilles  du  mille -pertuie.  Aussi 
la' surrace  du  corps  est-elle ,  chez  eux ,  constamment  enduite 
d'une  viscosité  gélatineuse,  lubri6ée  d'un  fluide  onctueux; 
qui,  insolubles  dans  l'eau  froide,  semblent  un  supplément  à 
l'existence  des  écailles  et  défendent  les  tégumens  contre  l'in- 
fluence d'une  humidité  prolongée. 

'  Cest  ce  qu'on  observe  surtout  dans  les  Grenouilles  et  les 
Salamandres,  qui  peuvent  même  augmenter  à  volonté  l'ex- 
crétion de  cette  mucoùté-et  la  faire  suinter  comme  une  ro- 
îée  de  tous  leurs  pores.'  (Voyes  Suamahdkb.) 
-.  Dans  les  Crapauds ,  la  peau  e»t  molle  .et  souvent  TettSée 
par  des  amas  de  tubercules  plus  ou  moins  considérables  et 
Ibrmés  par  des  cryptes  qui  paroissent  distiUer  une  humeur 
particulière,  acre  et  vénéneuse  même  .pour  certaÏAs  ani- 
maux fuîbles,  ce  qui  fait  qu'en  Sardaigne  on  regarde  le  con- 
tactseul  de  ces-aDÎmaux  comn^e  dangereux.il  paroït  certain, 
au  moins,  que  ceux  qui  avalent  un  peu  de  ce  fluide  sont  en 
Iproie  A  de  violentes  nausées  et  k  des  acçidens  gastriques  va- 

-  I  C'ttt  1  M  phJtwiDiDâ  iiài  l'on  doit  Ta{i|>ïr*M'  l'aVipne  dnprtfjogJ 
%ni  v«Bt  qne  Ici  lalunaBd»*' tît^bI  dini  le  feu. 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TEG  *5t 

xiis ,  et  M.  le  proteueur  Bosc  unire-  que  ti ,  dannt  le* 
chaleurs  de  i'étë,  aprii  avoir  manié  le  crajiàud,  on  porte 
aa  main  au  nei,  on  e»t  tourmente  par  les  mêmes  ijrmptAmea 
pénible*.  Gunth.  Chrîit.  Schelhammer  nous  a' conserré  en 
ce  genre  l'histoire  d'un  enfant  qui  éprouva  une  éruptfoq 
pustuleute  grave,  parce  que,  pendant  quelques  instaos ,  un 
outre  enfant  lui  avoit  tenu  un  crapaud  devant  la  bouche. 
Eroest'GotthoId  Stmve  a  vu  aussi  une  suppression  d'urine 
suivre  ringestion  d'un  reptile  de  ce  genre,  et  l'on  trowe 
des  faits  analogues  à  ceux-ci  dans  les  Œuvres  d'Ambroise 
Paré,  dans  l'Histoire  des  Poissons  de  Rondelet,  d'an»  l'Ency-' 
dopédie  de  Diderot,  dans  les  Traités  de  Rédi  et  dé  TumeVr 
cités  par  les  Continuateurs  de  la  Matière  médicale  de  Geof- 
froy i  mais  Bblssier  de  Sauvages  et  Bernard  de  Jusûeu  ont 
fait,  dans  le  dix -huitième  siècle,  des  expériences  dont  le* 
résultats' sont  tout-à-fait  en'  contradiction  avec  ceux  obtenitr 
par  Schelhammer  et  les  anciens  observateurs,  en  sorte  que 
Te  crapaud  passe  aujourd'hui ,  sous  ce  rapport ,  pour  un  Cire 
innocent'et  dont  on  n's  rien,  ou  dû  moins  presque  rien  h 
redouter. 

Dans  un  Hémolre  lu  à  la  société  médicale  d'émulation 
de  Paris,  notre  collègue  M.  Pelletier,  professeur  à  l'école  de 
pharmacie,  a  néanmoins  donné  une  analyse  chimique  de 
l'humeur  cutanée  des  crapauds,  d'après  laquelle  U  senible- 
roit  bien  qu'on  est  en  drvit  d'attribuer  des  qualités  nuisibles 
i  ee  fluide,  d'ailleurs  jaun&tre  et  de  consistance  huileuse, 
puisqu'il  est  icre  ,  extrêmement  amer,  caustique  même,  et 
qn'il  renferme  un  acide  particulier  et  en  grande  partie'  à 
l'état  libre.  Aussi,  quoiçfue  cette  matière  puisse  sembler  des- 
tinée, avec  le  muCus  qui  enduit  le  corps  des  crapauds,  à 
défendre  ceux-ci  de  la  sécheresse  de  l'air  et  de  l'ardeur  du 
raleil,'  e(  'A  les  iBaîntenir,  par  l'éràporation  à  laquelle  elle 
donne  lieu,  dans  une  température  convenable',  il'n'efli 
ftnt  pas  mains  croire  qu'elle  est  nn  véritable  poison  pour 
certains  animaux,  et  penser  avec  feu  de  Lacépèdeque,  dans 

1  Ailanton  nou*  ippread  qo'cn  traTCnant  lu  Mblet  brâUiu  d«  66- 
négil,'  tea  Ntgret ,  alla  de  te  rafratcMr,  s'appliquent  m  là  front  do 
«Ipàiidi  -tout  viTaa*.  '  l 


D,gn,-.rihyGOOglC 


4«ï  TE  G 

t<lle  ou  Itlle  ^rcoofteflce,  la  trtcc  de  «n  rep^U«  >  dû  tbx 

auui  funeita  que  leur  aspect  eat  dégoûtant. 
,  C'eit  (urlout  en  arriére  de  chaque  «il  que  tei  ciyptcs  mu- 
ciytrei  de  la  peau  des  crapauds  sont  évidentes.  £llea  forment 
dans  cet  endroit  une  double  masse  de  forme  irrégulièrement 
ûvoïde,  recouverte  de  tégument  percer  de  porosités  fort  vi- 
•itiles ,  que  linneus  a  désignés  soui  le  nom  de  ooumî»  ,  mai* 
que,  depuis  Laurent!  et  Sclmeider,  on  appelle  pins  g^néra- 
Ifincnt  parotide  ou  glanât  parotide. 

.  ttt  GrenoulUes,  qui  ont  la  peau  beaucoup  plut  Uiae  que 
]e#  crapauds,  manquent  de  ces  parotides. 

Cbei  les  pipas,  où,  au  contraire,  elle  est  plus  sèche,  elle 
pa^olt  couverte  d'une  multitude  de  granaUtions  crétacées. 

Dans  les  Rainettes,  encore  plus  Usses  que  les  grenouilles, 
on  «'observe  point  non  plus  de  parotides  i  mais  l'extrémité 
4o  cbacun  des  doigta  porte  en  dessous  une  petite  pelote 
transversale,  une  sorte  de  coussiDet,  dont  le  dcrate  ]>arott 
trè^'pulpeux,  et  au- dessous  duquel  est  un  tissu  vatculaire 
«t  comme  caverneux,  propre,  sans  doute,  k  U  sécrétion 
d'une  tumeur  visqueuse ,  mais  où  l'on  n'aperçoit  ni  cryptes 
ni  felUcules. 

Dao*  les  Salamandres  terreatr«e,  qd  retoonve  des  parotides 
comme  dans  les  Crapauds. 

Les  Tritons,  lesProtéesi  leaSirinM  et  les  Amphiuma,  en 
■ont  dépourvus. 

Les  crjptBs  nombreuses  de  la  peau  des  unes  et  des  antres 
versent  abondamment  un  liquide  blanchâtre. 

Elias  sont  disposées  sur  plusieurs  rangs,  et  forment  de*  ver* 
nés,  groupées  les  unes  à  cAté  des  avlres  sur  le  dos  et  les 
flancs. 

Dana  ie$  Protées ,  le  derme ,  vka  épais ,  coaame  gélati- 
neuji,  est  perforé  fw  un  grand  nombre  de  vacuoles,  dan* 
chacune  desquelles  «st.  logé  un  folUeuIe  mwcipare. 

I^s  cryptes  cutanées  des  CndMiruws  ne  sont  point  tsc«r« 
connues. 

Les  Crocodiles  ont,  à  droite  et  i  gauche,  entre  les  deux 
branches  de  la  mâchoire  inférieure,  un  amas  de  ces  cryptes, 
qui  forment,  au-dessous  du  derme,  une  glande avoïde,  com- 
primée, ouverte  à  l'extérieur  dans  une  fente  loogitudïiule. 


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TEG  48» 

CMtk^  an  nùlleii  dn  plù  d«  t^uncut  liu  CMi,  et  pirodiiiti 
sent  une  matière  lébuéc  1  odeur  de  mu«c. 

En  outre,  chei  eux  encore,  chacun*  des  plaques  tqiik* 
meniet  du  corps  offre  une  porosité  au  milieu  de  sea  bord 
postérieur. 

On  en  remarque  aussi  quelques-unes  sur  la  peau  qui  revM 
la  mâchoire  inférieure. 

Farmi  les  SADauns,  les  Geckos,  pour  la  plupart,  porleM 
sous  les  doigts  na  appareil  particulier,  et  qui  paraît  prbprc 
i  la  fomation  d'une  bnmcur  lubrifiantct  Ce  sont  de  petHet 
pelotes  dues  à  un  éiargiaieneat  comidàvUe  de  la  peauV  . 
qui  déjfbHe  de  faeoueoup  la  largeur  des  phslanges  et  eoat* 
tïtue  ainsi  un  disque,  doat  la  surAce  inférieure  est  striée 
transversalement  par  de*  saillies  squauiformei,  imbriquées, 
•éparées  par  des  sÛIods  et  quelquefois  partagées  en  deux  par 
une  rainure  longitudinale.  Le  bord  libre  de  ces  saillies  est 
armé  dans  teute  sa  largeur  par  une  sorte  d'ongle ,  divisé  en 
lin  tria -grand  nombre  de  dents  très-fines  et  un  peu  enil>> 
bées  à  l'extrémité. 

L'étendue  de  ce  disque  poreux,  la  divirion  o«  l'Intégrité 
des  lames  qui  le  eomposeal,  le  nombre  mène  de  cBUes*eî» 
oBrcnt  des  diSéreaccs  propre*  à  caraclériser  les  espèces  dans . 
ce  genre  de  reptiles. 

Au  reste,  ce  n'est  ni  par  sa  ia«n>r«,  ni  par. sa  salir*,  ni 
par  ion  urine  que  le  Gecko  est  nuisible.  Il  parait  que  c'est 
uniquement  par  l'appareil  erjpteux  dont  il  vient  d'élre  ques*  . 
tinn.  Hasselqnist,  dont  les  observations  ont  été  confirmées 
parlesiarans  de  l'expédition  fraii(oise  en  Egypte,  a  remar- 
qué que  le  venin  qui  le  fait  généralement  redouter,  est  ex* 
lialé  par  les  lobulei  des  doigts-  En  ijia,  oet  auteur  a  vu  au 
Caire  deux  femmei  et  une  fille,  qui  furent  sur  le  point  d« 
mourir  pour  avoir  mangé  du  fromage  sur  lequel  un  geoko 
aveit  marefaé.  Une  antre  fois  il  vit  1*  main  d'un  bomme ,  qui 
avait  voulu  saisir  un  reptile  de  cette  espèce ,  se  cenrrir  k 
lUnstant  de  pustules  rouges  ,  eafismméei  et  aceompagaéea 
d'oae  démangeaism  pareille  à  celle  que  eause  la  piqûre 
d«  l'ortie. 

Les  Cordjles,  les  Fouette-queues ,  les  Basilics,  les  Iguanes, 
l«a  MarWéii  In  Aaolia,  plôâcan  GccIlh,  les  Anéivu^  les 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


49».  TE  G 

hturé»,  portent  uus  Ici  euiisM  une  rangée  de  petite*  utri- 

«ulei  ou  cryplei ,  dont  le  nombre  est  déterminé  pour  efaaque 
cgp^ce,  et  qui  versent  le  produit  de  leur  lécrélion  par  un 
pore  dùtinct  etouvert  au  milieu  de  chaque  écaille.  La  pré- 
sence ou  l'abience  de  ces  porosités  aoui-cruralea  offre  de 
bonnes  note*  caractériatiques  qiix  frp  étal  a  gifle*. 

Les  Ophîdieni,  quoiqu 'exhalant  souvent  une  odeur  de* 
ploa  pénétrantes  et  de*  plus  fétides,  ne  présentent  point  de 

.  tTitènie  folliculaire  appréciable  au -dénoua  de  leur  peau. 
'  Le*  Amphisbéneaonvnl,  parplacea,  dea-pore*  anologuea 
i  ceux  que  nous  venons 'dfr-*ignaler  sur  4 es  cuîwes  de  pln^ 
pieunsaurieni.  Us  sofit  pins  marqués  qu'ailleurs  tous  lel  écailles 
qui  bordent  ei)  avant  Torifiee  de  l'anui,  et  leur  réunioif 
forme  en  ee  lieu  une  ligne  courbée  en  fer  k  cbeval.    - 

Quelque*  reptile*  offrent,  de  plus,  des  particularités,  des 
différence*  spéciales  dans  l'enveloppe  générale  de  leur  corpaf 
r  Dan*  la  Matamata  la  peau  fqrme',  au  cou  et  soua  la  ml*- 
eluùrie  inférieure ,  de*  prolongemcns  -appendiculairas  ,  des 
aortes  de  caroncules.  .11 

Chez  les  Émydes  et  les  Trionjx  die  s'étend  entre  le*  doigts 
sous  la  figure  d'une  membrane  molle  «t  flexible. . 
'    Chesles  Crocodiles  il  existe  de  m^iQe  des  expansions  inter- 
digitale*. 

Dans  plusieurs  Agame*  et  dans  les  Tgnanes,  parmi  les  Sad- 
BiKNs,  on  trouve  so<is  la  gorge-  une  expariaion  cutanée  plus 
on  moins  considérable  etsusceptifale  de  te  dilater  par  suite 
de-  l'entrée  de  l'air  dans  une  poche  membraneuie  qu'elle  re- 
ytt  4  ce  que  focilitent  l'amincissement  et  la  phis  grande  élas- 
ticité delà  eouobe  dermiq;ue.en  ce -lieu.  ■■ .  ■ 
'  C'est  U  ce  qu'on  appelle  nngoîlre  ou  un^âno»,  en  erpér 

tologie.  ■  I 

'Les  Anolis  en  possèdent  un  qui,   dans -le  grani  anolit  à 

trète,;-  en  particulier',  s'étend  jusque  sous  le  ventre ,  et  qui  ,- 

daAs  le  Roquet  (Laeert»  hallaris,  Lina.)  des  AntHlea-s'enite 

dans  la>,en>léi«et'raugit  comme  one  cerise. 

.  Dan^  les  Igu^ofs .proprement  -dite  le  goitre,  comprimé  et 

pendant,  est  souIcdu  à  son  bord  par  une  production  cartila- 

glneuie  de  l'appareil  hyoïdien. 

Dpas  ceux-ci  ausii  une  expannon   des-tégumens  fome, 


,,-erihyGOOglC 


I 


TE  G  «9» 

sur  le  doa  et  U  qnetie ,  une  crête ,  ^'on  retrosTe  ^aleiBCitt 
dam  U  Dragonne. 

'  Chez  les  Dragonalotégumeu  forment,  à  droileet  àganche 
du  tronc  i  de  larges  ailes^  analogues  jusqu'à  un  certain  pcùnt 
aux  expansions  membraneuses  de*  Chauve-souris,  des  Kous- 
settes  et  des  Polatouches,  avec  cette  différence  pourtant  que, 
auUeu  d'être  soutniuet  par  les  os  des  membres,  ellealesont 
par  un  prolongemeat' extrême  des  premières  fausses  cMc*. 
Elles  soutiennent  l'anînial  qui  les  porte  comme  un  pu*- 
chute ,  lorsqu'il  saute  de  branche  en  branche;  mais  elles  n'ont 
point  aaset  de  forcé  pour  que  le  obee  qu'elles  impriment  à 
l'air  fasse  élever  le  dragon  comme  un  oiaeau. 
.  Les  Reptiles ,  sous  le  rapport  des  papilles  de  la  peau ,  sont 
dans  le  miCme  cas.  que  les  oiseaux.  On  se  voit  guère  de  pa- 
ptllei  ohea  eux  que  sons  les  patte»  ;  elles  sont  très-grosses  et 
mamelonnées  dans  plusieurs  Saobibhs,  et  spéeialeroent  dam 
le  Caméléon. 

Dans  la  Chëlonées,  dont  les  pattes  prennent  la  forme  de 
nageoire,  on  n'en  aperçoit.aucunement.,  ' 

Elles  manquent  égal]ement  dans  les  OrBiouNs. 
'  Aueun  reptile  ne  présente  de  poils   dans  aucune  partie 
du  e^^;  ainsi  aucun  d'eux  ne  nous  offre  ni  cils,  ni  sonr- 
cils,  ni  moustaches,  ni  barbe,  ni  fourmre,  etc. 

Nul  d'entre  eux  également  n'est  recouvert  de  plumes. 

Les  organes  protectenn  ne  leur  manquent  cependant 
point. 

Nous  allons  tâcher  de  les  apprécier. 

Le  corps. du  plus  grand  nombre  dos  Reptiles,  parmi  le* 
Ch^ohiens,  le*  SAuaiBtcs  et  les  OrHiniBMs,  est  recouvert  en 
totalité  ou  en  partie  de  lames  on  de  petites  plaques  carnées 
DU  osseuses,  ayant  avec  les  poilsi  le*  ongles,  les  cornes  et  les 
plumes  les  plus  grands  rapports  par  Ja  manière  dont  ellesse 
développent,  par  les  fonctions  qu'elles  sont  appelées  à  rem- 
plir et  par  leurs  propriétés  chimiques  ;  mai*  aucun  animal  de 
cette  classe  n'offre -da  poils  véritables,  ni  de  plumes.  £t  ce- 
pendant ,  suivant  la  remarque  de  H.  Cuvier ,  ce*  plaque* 
Jiourroieat  être  oonaidérées  comme  des  aoma  exceuirement 
fUUet ,  tout  comme  les  poils  des  mammifôre*  pourroient  tire 
.appdéea  de*  i>orn«  exoeuivtmtat  grilti. 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


491  TEG 

C'flrt  i  en  plaqnet  ^'on  ionnt  gén^nlMieBt  le  non 

d'Écaillés  {iquanux). 

Lei  dcaillea  def  Reptiles  dïfftrcat  besUconp  de  cellea  det 
FtÔHons ,  et  des  organes  qu'on  a  désigné  par  la  mtme  déno- 
■uBUion  cbec  les  Fangblina  et  les  Phatàfina  parmi  les  mas- 
niftnes.  Elles  paroÎHent  n'être  que  le  i^nltet  d'une  soHe  de 
(îneeneat  ou  de  saillie  d'une  portion  du  denpe  et  de  ses 
eonfckeâ  superposées,  cl  leur  solidité  n'est  due  qu'à  un  fraad 
dévcloppen^l  de  la  cuticule  extérieure. 

Les  écailles  des  animaux  qui  nous  occupent  présentent 
entre  cUcs  de  nombreBses  diSiérences,  suivant  les  genres  que 
l'on  examine,  suivant  les  parties  du  corps  •&  on  les  observé* 
L'étude  de  leur  grandeur  propartionneUe ,  de  Icvr  fonae, 
de  leur  consistance ,' de  la  nature  de  leur  SBi^iée,  de  Icnr 
mode  d'implantation ,  de  leur  diipoaition  par  rqtfiort  les 
unes  aux  autres,  fournit  au  laologistc  d'cxeeUcnt  caraerirea. 

Dans  les  Cbéloniens  le  plastron  et  la  carapace  aoat  rcdou* 
Teiis  de  grandes  plaques  écaillcuscs  plusou  mi  vkf&at  épmtseï, 
de  même  nature  k  peu  prés  que  la  corne ,  qui  varient  par 
leurs  dimensions)  parleur  figure  et  par  leur  nombre,  nbn- 
aéulemenl  suivant  1rs  csp^ocs,  mais  encore  suivant  Ic«  iAdi- 
ThIhs,  mais  qui  pourtant,  le  plus  souvent,  sous  le  rsfporf 
de  ces  deux  damières  conditions,  cOrrcspoadebl  exactement 
aux  pièces  oasenscs  du  squelette  qu'elles  cachent. 

Quelques-unes  de  ces  plaques,  bien  symétriques,  conttî- 
fnenl  une  série  le  long  de  la  ligne  médiane  de  la  carapace. 
Elles  sont  impaires,  et  êoinme  elles  sont  coucbécs  sur  les 
vertèbres ,  ou  les  désigne  pur  le  nom  de  piof  «et  raehidiauws. 
ZiCUt  nembre  a'élèvc  lo  plus  eonuuuaément  à  cinq. 

De  chaque  cbté  de  celle  série  moyenne ,  et  camposant  avec 
die  le  diiqa«  de  la  sarcpace ,  on  trouve  quatre  antres  lamn 
de  aientB  nature  et  qu'on  appelle  piofeei  eott^t$,  en  raison 
de  leur  pMition.  Cdles^  sont  psires. 

Enfin ,  toute  la  circoaHrenoe  de  la  earapaee  cm  bordM 
par  une  ceinturé  de  vingt-deux  à  vingt.cinq  fhqati  m»rgi- 
noies,  pins  petites  et  également  paire*. 

Le  sombre  des  plaqua  tentaUt ,  c'cat-à'dire  de  celles  tfid 
protègent  le  plastron ,  varie  de  dénie  à  qnatone  dans  let 
Émydes  et  les  Tortues  pTopremcat  dites,  oà  cUoSsont  di^H»- 


,,-erihyGoo^le 


TE  G  49* 

■to  aur  deux  rangi,  et  St  vingt  k  vingt-quattre  dsni  le»  Ch^ 
laiiée*,o&ellniaiiteoachëei<ur  quatre  Ugnei,  le  1do|;  d'une 
■urface  pUte  ou  à  peiae  bombée. 

Les  plaqun  écaiUeniet  de  la  cnuvertare  d«  chélonlent  tom- 
bent quelquefoù  par  l'effVt  d'une graade  deukcalion.  Pliantct 
et  élaitiquei,  cilea  «ont  Ji  déni  tMiuparenlei  el  prëiestent, 
dans  cerlaiaet  eipèces,  telles  que  le  Corel,  dei  eouleun  atiet 
belles  pour  éin  tecknchées  et  servir  k  U  fabrication  d'objets 
de  luxe  et  àydifiiéroBs  autres  usages ,  ee  à  quoi  elles  sont  d'au- 
tant plus  preprei ,  qu'elles  se  Tamalliasent  et  se  fondent  k  un 
feu  asseï  doux,  de  manière  à  être  réunies,  moulées,  et  à 
prendre  fontes  sortes  de  figures. 

Habituellement  les  grandes  plaques  Railleuses  de  ces  rep- 
tiles sont  placées  les  unes  à  c6té  des  antres  et  se  touchent 
par  dos  bords  eontigus ,  ainsi  qu'on  peut  le  voir  dans  la 
Chélonée  fraaehe  ;  dans  l'Émyde  bourbeuse,  dans  la  Tortue 
grecque,  etc.  Qtielqnefois  elles  sont  complètement  imbriquée» 
comme  les  tuiles  d'un  toit  i  le  Caret  peut  étn  ici  cité  pont 
«cemple. 

Dans  la  Tortise  géométrique,  la  Tortue  grecque  et  la  pin» 
part  des  Tortues  terrestres,  les  plaques  dont  il  s'agit,  pin* 
•u  moins  bombées  et  entourées  de  plusieurs  cannelures  con- 
«enlriques,  fVtrmcBt  des  compartimens  de  figures  diverses,  an 
Bilieu  desqueb  sent  des  points  rugueux ,  laitlans  ou  mousses. 

Celles  qui  forment  le  milieu  de  U  carapace  de  l'émyde 
trlcsrénée,  sont  relevées  par' des  aréies  longitudinales,  ce 
que  l'on  obserre  aussi  pour  la  caouane  {ehelania  caouaiM), 

Dans  tous  ces  chéloniens  les  écailles  de  la  carapace, sont 
très-denses  el  très-dures ,  mais  il  en  est  oh  elles  sont  mollet . 
et  flexibles,  et  de  ce  nombre  est  la  Matamata  de  la  fîuiane. 

Quelquefois  elles  manquent  entiéremenli  il  suffit,  pour 
s'en  eonvainere ,  de  jeter  les  yeux  Sur  le  luth  {Uitado  eorîa- 
cta,  Linn.)  et  sur  les  dîrers  trionyx,  qu'une  peau  très-mince 
recouvre  seule  et  que ,  pour  ce  motif,  on  a  nommés  lartae» 

Le»  Urnes  écailleuses  du  plastron  des  Chélonlem  sont ,  en 
général ,  beaucoup  plus  minces  que  celles  de  U  carapace ,  tt 
«fat  la  souplesse  du  parchemin ,  dont  elles  of&ent  atitri  très- 
lOBTmt  l'aspect. 


,,-erihyGoo^le 


494  TEG 

'  Ce  n'nt  point  walemeal,  su  reste,  le  plutroa  et  la  cara- 
pace ,  qui ,  dan)  les  chélanieiu  loat  lapisièa  par  det  écailles  ; 
mais  la  tête ,  la  queue  et  lea  meinbrei  de  ces  aaimanx  en  sont , 
recoUTerti ,  et  ces  éeailles  ,  qui  sont  larges ,  épaisses  et  très- 
dures,  ont  une  figure  et  un  nombre  déterminés  dans  chaque 
apéev,  ce  qui  est  d'un  grand  secours  dana  les  claisiGcatioDs 
ei^étologiques. 

Celles  qui  recourrent  la  tête  se  uonuacnt  e^haiiquts ,  et , 
•uirant  la  place  qu'elles  occupent ,  se  diriseot  en  noêaiu , 
aoureilUret ,  antarbitairu ,  poitorUlmiret ,  iitUnrhitairet ,  laUaies , 
forUtaUt  et  oecipitalet. 

Ckez  les  Tortues  terrestres,  quelquc»-unes  d'entre'  ellesMot 
renflées  en  luberculet  plus  ou  moins  gros  à  la  face  externe 
des  membres. 

Ces  tubercules  offrent  tnoins  de  saillie  dans  les  Em^des. 

Ils  sont  nuls  dans  les  Chélonéei  et  les  Trionjx. 

Les  Sauriens  et  les  OrniouMs  ont  aussi  le  corps  rerttu 
d'écaîllei  ou  de  plaques  cornées  ou  osseuses. 

Ainsi  la  surface  du  corps  des  Crocodiles  est,  ppur  ainù 
dire,  au  moins  sous  le  ventre  et  sur  le  dos ,  et  sur  toute  la 
queue ,  carrelée  d'écailtes  osseuses ,  rangées  par  bandes  comme 
dans  les  Tatous,  et  qui,  dans  la  jeunesse  de  ces  animaux, 
ne  sont  que  de  simples  lames  ovales,  lisses  et  disposées  par 
lones  transversales  i .  ensuite  augmentant  en  largeur  et  eu 
épaisseur^  enfin,  dans  un  âge  plus  avancé,  perdant  insensi- 
blement leur  figure  ovule  et  devenant  des  carrés  parfaits., 
rangés  comme  des  carreaux  ,  surtout  sur  le  dos  et  sur  l'ori- 
gine de  U  queue,  où,  pour  la  plupart,  elles  sont  relevées 
d'arêtes  longitudinales  plus  ou  moins  saillantes. 

Les  flancs  seuls ,  chez  ces  animaux ,  sont  garnis  de  petites 
écailles  rondes. 

Dans  les  Crocodiles  proprement  dits  ,  les  écailles  qui  re- 
vêtent les  pieds  de  derrière  font  au  bord  externe  de  ceux-ci 
une  crête  dentelée  ,  qui  manque  dans  Ici  Cainians ,  mais  qu'on 
retrouve  dans  les  Gavtab. 

Dons  le  Caïman  à  museau  de  brochet  (Crocç^lat  ladus, 
Cuvier)  b  auqueest  armée  de  quatre  plaques  principales, 
fielevéet  chacune  d'une  arête,  et  de  deux  plus  petites  tant  en 
avant  qu'en  arrière.  Le  dos  porte  dix-huit  rangée*  transve^ 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TEG  49S 

uln  àe  plaquei ,  relevé»  chaétrae  -autti  cfnne  ttété  j  cl  dUr  ' 
poséei  de  manière  que  la  première  -rangée  eit  caueposée  de 
deux  plaques,  que  les  deux.suivailtes  en  renfînmeni  cha- 
cune quatre;  tandis  que'  les,  Iroû  qui  viennent  après  en 
offreint'  six  et  sont  suivies  de  «ic  nouvelles  rangéca-àhuït 
plaques  et  de  deux  à  six.  Les  autres  en  renferment  quatre 
chacune.  Toutes  cca  plaques  sont  à  pïu  près  égalés;  mais 'il 
n'en  est  paa  de  mène  à  ia  queue ,  où  les  arêtes  latérales  do-  ' 
minent,  CAmme  dans  tous  les  crocodile* jiusqù'au' moment 
o&  elles  se  réunissent  en  une  crête  médiane. 

■  Dans  le  Caïman  k  lunettes  (  Ooeodilus  tclerop$ ,  Schneid.  ) 
ofiobserVe  derrière  l'occiput  une.  rangée  asses  régulière'de 
quelques  écailles i  puis,  surla  oui)ue,  quatre  bandfts  trans- 
versales qui  se  louchent  et  vont  se  joindre  à  la  série  des 
baAdes  dorsales,  les  deux  '  prétAières  ayant  chacune  quatre 
écailles  et  quatre  arêtes;,  les  deuxautres'ii'en'ofirant'que 
deux.  Les  arêtes  dorsales  sont  peu  élevées  et  k  peu  près  ^ales 
entre -elles,         ■       . 

I>ans  le  Caïman-à  paupières  osseuses  (Crooodilv*  paJpe(ro- 
iut,  Cuv.)  il  en  est  à  peu  près  de  même. 
'.Le  Crocodile  vulgaire  présente,- immédiatement  derrière^ 
le  crâne  et  sur  une  ligne'tranaverse,  quatre  petites  écailles 
à  arêtes  isolées;  pub  la  grande  plaque  de  la  nuque,  formée 
de  six  écailles  à  arêtes.,  suivie  elle-même  de  deux  écailles 
écartées  et  des  bandes  transversales  du  dos,  presque  ton- 
joun  a'u  nombre  de  quimeou  de  seùê,  les  douie  premières 
ayant  chacune  six  écailles  et  six  arêtes. 

,Du  reste ,  1,'égalilé  des  écailles,  des  arêtes  et  de  leur  nom- 
bre dans  chaque  bande ,  et  leur  positîou  sur  six  lignes  lon- 
gitudinales, font  que  cette. espèce  a  l'air  d'avoir  le  dos  r^ 
gulièremeot  pavé  de  carreaux  a  quatre  angles. 

Les  écailles  du  ventre  qnt  ici  un  pore  plus  ou  moins  mar- 
qué vers  leur  bord  postérieur. 

Dans  Je  Crocodile  de  Saint-Domingue  les  plaques  écail- 
leuges  de  la  nuque  rememblent  à  celles  du  crocodile  vulgaire  ; 
mais  celles  du  dos  ne  forment  que  quatre  lignes  longilndî- 
nales  d'arêtes ,  dont  les  mitoyennes  sont  peu  élevées  et  les 
externes  fort  saiJlantes.  '  ' 

Dans  le 'Crocodile  à  nuque  cuirassée  (  CrocodUut  cataphrae- 


nyn,-.rihyG00^lc 


49«  TEG 

IM,  CuT.)  Un«qiieeftannëedcciiiqbcad«ë(iaîU«nea,  eo&* 
tiauM  nitreelln  et  avec  In  ëciilleidu  dn,  et  lonméo»  éka- 
mine  de  de«x  graadt»  écaiilet. 

La  GavUb  ont  U  Duqve  armée,  derrière  le  cr4ae,  de 
deux  paire*  d'éeuaoM  ovaln ,  cniiiite  de  quatre  rangto 
traaaverMlcs,  U  prenUre  de  deux  grude*  écailles ,  le*  deax 
•nivantea  de  desz  pattdes  et  de  deux  petîtn ,  la  quatrième  de 
denx  gnndei;  et  le*  bandes  du  dos,  au  Bombre  de  dlx-huil, 
(ont  la  cautinnalioB  de  ceUei>là  :  elles  ont  tovtes  qurtre 
frandes  écaUlei  cairécs  et  deux  fbrt  étnîtcs  sur  le  c6té.  Toulei 
CM  écaille*  ont  des  arêtes  ^le*  et  peu  él^ées. 

Quoique  le*  Crocodiles,  te*  Caïnun*  et  les  Gavials  n'aient 
point  de  muicle  peauoier  à  proprement  parler,  on  roit 
néanmoins  se  détacher,  de*  muscles  superficiels  de  U  co- 
lonne rachîdienne,  une  double  série  de  petits  muscle*  qui  se 
portent  les  uns  d'arant  en  arriére ,  et  Icm  autres  d'arrière  ea 
avant,  pour  se  terminer  par  des  tendons  distincts  k  chaque 
rangée  de*  tubercules  écaiUeux  du  dos  et  de  la  queue.  Il  ca 
Insulte  que  chaque  tubercule  a  deux  de  ces  muscles,  «t  qu'il 
y  en  a  quatre  séries  au  do*  et  deux  seulement  i  la  queue. 

Dans  les  Agamcs,  de*  écailles  relevéet  en  pointe  hdrisseal 
dtretve*  parties  du  corps,  et  surtout  lea  environs  de  l'oreill*, 
d'épine*  tnntAt  groupées,  tantôt  isolée*.  On  en-voil  quelque 
M*  lur  U  nuque,  mais  elles  n'y  forment  point  nae  crête  pa- 
léaeée  qu'on  voit  dam  les  Galéotei. 

Ceux<cî  sont  régulièrement  eouvert* d'écaillés  imbriquée*, 
libre*  et  tranchante*  par  leur*  bai>dB,  muveot  carénée*  et 
teminées  en  pointe,  tant  sur  le  eerps  que  aur  le*  memWei 
et  la  queue  :  celles  du  milieu  du  d«a  sont  comprimées  et 
relevée*  en  épines,  et  fèmeat  une  crête  plus  ou  molui 
étendue. 

Dans  le  chanfvnnt  d'Egypte  {TrapàUi,  Cuv.)  le*  écaille* 
sont  toutes  très-petites  ,  lisses  et  sani  épinm. 

Les  Honitoi*  proprement  dits,  oomme  le  Monitoi  élégant 
d«  TaKhlpel  de*  Inde*,  ont  la  téu,  le  ventre,  le  do*,  les 
Membre*  et  la  queue  reoonverts  d'écslUe*  petite*  et  nom- 
breuse*. 

Dans  les  Dragonne* ,  les  écailln  épafse*  aur  le  do*  *Ml 
gMSdea  j  rcleviM  dVrlte*  coatme  doas  In  omeodilat,  et  fin» 


,,-erihyGOOglC 


TEG  497 

mrat  d«s  crêtes  nir  la  queue  ;  .celles  qui  Teceuvrenl  la  t£te, 
foriuent  des  plaquei  anguleuses,  tandis  que  des  lames  rectan- 
gulaires garnissent  le  dessous  du  ventre  et  le  pourtour,  de 
la  queue.  , 

11  en  est  de  même  des.  Sauve -gardes;  maia  lea- écailles  du 
dos  sont,  chez  eux,  petites  et  sans  carène,  et  celles  du  ventre 
paroissent  plus  longues  que  larges. 

Les  Amâva  pe  diffèrent  de  ceux-ci,  sous  le  rapport  qui 
nous  occupe,  que  parce  que  leur  queue  ronde  et  leur  ventre 
sont  recouverts  de  rangées  transversales  d'écaillés  carrées, 
et  qui  paroissent,  tous  le  ventre  ,  plus  larges  que  longues. 
,  Dans  beaucoup,  d'autres  sauriens,  les  Lézards  en  particu- 
lier, les  écailles,  petites,  sont  carrées,  pentagonales  ou  hexa- 
^naUs,  plates  ou  carénées. 

Cbet  les  Léiardg  on  voit,  sous  le  cou ,  un  collier  formé  par 
une  rangée  transversale  de  larges  écailles  séparées  de  celles 
du  ventre  par  un  espace  où  il  n'y  en  a  que  de  petites,  conune 
sou»  la  gorge. 

Dans  les  Takydromes  on  voit  des  rangées  d'écaillés  carrées 
même  sur  le  doa. 

Celles  de  la  queue  des  Cordyles  sont  grandes,  prolongées 
en  une  sorte  de  pointe  épineuse  et  rangées  annulaîrement 
autour  de  la  partie.  Sur  la  tète  elles  forment,  comme  cbes 
les  lésards,  d'ailleurs,  de  grandes  plaques. 

De  petits  groupes  d'écaillés  épineuses  entourent  les  oreilles 
des  Steliions. 

Les  écailles  caudales  du  Fouetle-queue  sont  encore  plus 
grandes  et  plus  épineuses  que  dans  les  Cordyles.  - 
.    Dans  les  Lophyres  une  crfte  écailleuae,  semblable  à  celle 
des.Galéotes ,  eitiste  sur  le  dos  et  se  prolonge  sur  la  queue  « 
ce  qui  rend  celle-ci  comprimée. 

Les  écailles  des  dragons  sont  petites  et  imbriquées;  celles 
de  la  queue  et  des  membres  sont  carénées. 

Daifs  les  Iguanes  le  corps  et  la  queue  sont  couverts  de  pe- 
tites écailles  imbriquées,  et  tout  le  long  du  doa  une  rangée 
d'écaillés  redressées,  comprimées  et  pointues,  forme  uns 
sorte  de  crête  dentelée  ou  pectinée ,  qui  a  quelquefois  plus 
d'un  pouce  de  hauteur  et  qui  manque  aux  Marbrés  ou  Fo- 
Ijrchrus,  lesquels  constituent  un  genre  voisin, 
fia.  3a 


,,-erihyGoo^le 


49*  ,  TEG 

Tonte  la  pen  da  Caméléon  eat  naiplcnKiit  cliagrinëe  pat 
de  peliu  fniiu  écailleux ,  amn  Minblable>  à  des  têtes  de 
•lotii. 

Les  Scînqnes,  lea  Bipède*,  lesSepa,  les  Cfaalcide«,  les  K- 
mânes,  les  Orvets  elles  Opbtsaurei,  ont  de  véritsbiea  écailles 
imbriquées  à  la  manière  de  celles  des  poisioBs,  et  en  parti- 
culier des  Carpes  et  des  Clupées.  Elles  ressemblent  à  de  petits 
eD|;Ies  plats.        ' 

Quant  aar  écailla  des  OpHivims,  elles  Tarient  beaucoup 
tt  pour  leur  forme  et  pour  leur  disposition. 

On  trouve  chei  eux  des  plaques  écailleuses ,  c'est-Ji-dire 
des  renDvmens  du  derme  et  de  l'épiderme  ,  trés-peu  saïllans, 
quelquefois  petits  et  égaux  ,  et  quelquefois  encore  d*tioe 
étendue  proportionnelle  très  -  variable  ,  mais  constaminent 
circonscrits  par  une  ligne  régulîèwment  droite  on  courbe, 
sans  sinuosités,  et  touchant  sans  les  recouvrir  les  bords  des 
plaques  voisines. 

Telles  sont  les  plaques  de  la  tfte  des  Couleuvres,  des  Boas, 
des  Vipères,  des  Bongares.  etc. 

Ils  présentent  aussi  d'autres  plaques  transversales ,  étroites, 
dont  le,  bord  postérieur  est  libre  dans  une  étendue  plus  ou 
moins  considérable  et  s'imbrique  sur  la  plaque  voisine ,  et 
qui  sont  tsntAl  entières ,  tantôt  formées  dfe  deux  parties  en- 
grenées allemativemenl  l'une  dans  l'autre. 

C'est  ce  qu'on  observe  sons  le  ventre  des  Boas,  des  Cou- 
leuvres, des  Crotales,  des,TrigonocéphaIes  ,  etc. 

Mais  le  plus  souvent  ce  sont  de  petites  écailles  imbriquées 
heisgoaales,  tisses,  striées  ou  carénées. 

C'est  ainsi  que  se  présentent  celles  du  dos  des  Couleuvres, 
des  Vipères  et  de  la  plupart  des  ophidiens  hétérodermes,  où 
elles  sont  rangées  les  unes  à  c6té  des  autres  ,  comme  sur  on 
réseau. 

Les  Ampbisbènes  ont  tout  leeorps  en touré  d'anneaux  étroits 
et  composés  de  petites  écailles  carrées. 

Les  Acrocfaordes  semblent,  au  lieu  d'écaillés ,  avoir  la  peaa 
temée  de  petits  tubercules  miliairesj  durs  et  réustans,  qui 
paroissent  isolés  quand  ces  animaux  sont  mal  empaillés, 
mais  qui  ne  sont  autre  chose  que  de  fort  petites  écaillts 
relevées  cbacone  de  trois  arêtes.  Ces  écailles.,  d'aillenn, 


,,-erihyGoo^le 


TE  G  499 

sont  riïpandflet  onJAiniëneiit  aoi»  le  ventre  et  s«t  le  dot. 

Le>  Batbacibns  n'ont  ni  plutron,  si  cHVpace,  ni  écaillet. 
Une  peau  naeïevét  consUmmenl  leur  corp>,  et  H.  Schnei- 
der a  constata  que  la  Grtnoaitle  ëeoitUne  de  Walbium  n'aroit 
paru  telle  que  par  accident ,  qnclqvea  écaillea  de  lAtardi  pp- 
dés  dans  le  même  bocal  s'étant  attachées  à  son  dM. 

La  Cécilie,  qu'on  classe  commun^iiicnt  parmi  les  Oplii* 
diens,  mais  qui,  très-probablement,  appartient  k  l'ordre  des 
Batracieni,  a  aassi  la  peau  nue. 

Remarquons,  en  terminant  Thistoire  des  écatUei  chei  lei 
reptiles ,  que  le  nombre  des  lames  et  des  écailles  dtnh  les  Oié- 
Ioniens ,  les  Sauriens  et  les  Ophidiens ,  quoique  pouvant  ser- 
vir k  distinguer  les  espèces,  ne  fournit  cependant  qu'un  ce:* 
raclère  fort  infidèle,  puisqu'il  n'est  pas  constant  dans  tout 
les  individus  et  dépend  souvent  de  l'Âge,  d'une  difibruait^ 
Ou  d'une  circonstance  l»cale. 

Il  ne  ftut  point  oublier  non  plus  que ,  parmi  les  reptiles,  on 
eertain  nombre  d'espèces  présentent,  daoa  plusieurs  parties, 
des  tubercules  ëcailleuz ,  ainsi  que  nous  l'avons  indiqua  àé)k 
pour  plusieurs  Agames  ,  et  comme  nous  le  dirons  bitent6t  au 
sujet  de  l'Érix,  du  Céraste,  de  l'Iguane  corna  de  Saint-Domln' 
gue,  etc. 

C'est  encore  à  l'histoire  des  écailles  qu'il  faut  rapporter  c» 
qui  concerne  ces  grelots  sonores  qui  terminrat  la  queue  des 
serpens  à  sonnette. 

Cbet  ces  ophidiens,  eneffït,  la  queue,  courte,  cylindrique^ 
un  peu  grosse,  est  terminée  par  des  clochettes  pergamenla- 
cées,  dont  )c'  tiombre  augmente  avec  l'flge,  puisqu'il  s'en 
forme  une  à  chaque  mue  ,  c'est>à-dîre  annuellement. 

Ces  etochettcs,  on  plutAt  ces  grelots,  sont  des  pyramides 
quadrangulaires ,  tronquées ,  plus  larges  dans  un  sens  que  dans 
l'autre ,  et  reçues  tes  unes  dans  les  autres  de  manière  qu'on 
ne  voit  que  le  tiers  de  chacune  d'elles. 

Cette  espèce  d'embotiement  a  lieu  par  le  moyen  de  trois 
bourrelets  circulaires ,  dont  deux  répandent  k  dca  cavités  d« 
la  pyramide  qui  précède  {  de  sarle  que  la  première  p]rra- 
mide,  qui  tient  à  la  chair,  n'a  que  deux  cavités,  et  que  l« 
dernière ,  ectle  qui  est  k  l'extrémité ,  n'en  a  point  du  to«t. 
C'est  k  l'aide  de  cet  bourrelets,  inégaux  ea  diamètre,  qn« 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


So«  TEG 

la  grelots  M  tiennent  uns  être  lia  «uemble,  «I  qu'il*  peu* 
vent. se  mouvoir  nvec  bruit  dit  que  f  «Dimal  agite  u  queue. 
Ctê  diverses  pi^es,  ne  tenant  point  au  corps,  ne  peuvent 
recevoir  de  nourrilurei  aussi  ne  croissent-elles  pas.  La  der- 
nière, c'est-â-dire  la  preaùère  fomée,  est  constainmeiit  fer- 
née  et  plus  petite. 

Lorsque  chacnne  de  ces  pièces,  dit  avec  raison  le  comte 
de  Lacépéde ,  a  pris  son  accroissement ,  elle  lenoit  à  la  peau 
de  la  quene,  et  elles  ont  toutes  été  premières.  Dès  qu'une 
est  complètement  formée,,  il  s'en  produit  une  autre  en  des- 
sous, qui  foit  effort  contre  elle  et  la  repousse,  en  laissant, 
entre  son  bord  et  la  peau  de  la  queue,  un  intervalle  occupé 
par  son  premier  bourrelet,  et  elle  enveloppe  toujours  le 
Mcond  et  le  troisième  des  bourrelets  de  cette  nouvelle 
pièce. 

On  trouve  le  pins  souvent  des  ongles  à  l'extrémité  dea 
doigb ,  cbet  les  reptiles  écaiUeuz  qui  ont  des  membres  ;  mais 
ni  leur  structure  ni  leur  forme  ne  présentent  rien  de  bien 
caractéristique. 

Dans  les  chélonieni  le  développement  et  la  figure  de  ces 
organes  sont  constamment  en  rapport  avec  le  séjour  de  l'in- 
dividu examiné,  ou  mieux,  avec  la  nature  du  sol  qu'il  est 
destiné  à  fouler. 

C'est  ainsi  que  les  tortues  j^prement  dites,  les  tortues 
terrestres ,  ont  des  angles  gros  et  obtus;  que  ceux  des  trionyx 
et  des  émydes  sont  longs  et  pointus. 

En  outre,  chei  les  cbéloniens  encore,  tous  les  doigts,  dans 
chaque  genre,  dans  chaque  espèce,  ne  sont  poiot  également 
armés  d'ongles. 

Dans  les  trionyx  trois  doigts  seulement  en  soot  pourvus. 

Dans  les  chélonées  on  n'en  compte  qu'un  ou  deux  k  cha- 
cun des  membres,  tant  antérieurs  que  postérieurs. 

La  tortue  luth  en  est  totalement  privée. 

Dans  lu  crocodiles  les  ongles  sont  peu  considérables  et 
n'arment  point  les  deux  doigts  exlenies  en  particnlier. 

Dans  les  geclios  les  ongles,  fort  petits,  soal  d'une  execs- 
nve  acuité.  S'ils  paroiMent  manquer  au  pouce  et  même  i 
quelques  autres  doigts  ciiei  certaines  espèces,  cela  tient  plu- 
tôt à  l'extrême  ténuité  qu'à  leur  absence  totale.  En  effet , 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TEG      '  Sot 

M.  de  Blainville  a  trouvé  un  ^ougte  même  au  pouce  rudîmen- 
taîre  d'un  petit  gecko  de  l'Isle -de-France,  qui  lerobte,  au 
pranier  aspect,  n'avoir  que  quatre  doigts.  • 

Dans  les  agames  et  genres  voisins  de  la  famille  des  sau- 
riens, les  ongles  sont  atset  forts  et  en  même  nombre  que  let 
doigts. 

Dans  les  iguanes  ils  ront  trè>- forts,  comprimés,  arqu^  et 
aigus. 

Ils  ont  moins  de  volume  et  moins  de  force  dans  les  lé- 
zards. 

Dana  les  scinques,  et  surtout  dans  les  chalcides  et  lesseps, 
ils  tendent  à  disparotire  graduellement. 

Aucune  espèce  d'ophidicas,  de  même  que  les  orvets  et 
les  ophisaures  parmi  les  sauriens,  ne  présente  d'ongleii  la 
raison  en  est  facile  à  saisir.  Mais  la  queue  des  acanlhophia 
est  terminée  par  une  sorte  de  cornet  éeailleux,  très-pointu, 
presque  épineux  et  analogue  à  un  ongle. 

Plusieurs  trigonocép  haies  soDt  dans  le  même  cas. 

Remarquons  aussi  que  le  boa  devin,  l'abonia,  le  bojobi, 
le  boa  élégant,  le  boa  broderie,  l'ular  sawa  des  tles  Aé  la 
Sonde,  et  quelques  autres  serpens,  ont,  de  chaque  c6te.de 
l'anus ,  un  crochet  que  revêt  un  cAne  corné  de  la  même  na- 
ture absolument.    . 

Dans  les  batraciens  on  s'observe  aucune  trace  d'ongles. 

L'os  frontal  des  reptiles  se  porte  jamais  ni  cornes  ni  che- 
villes de  cornes. 

Le  céraste  d'Egypte  ,  cependant,  a  au-dessus  des)'eux  deux 
émineaces  pointues  que  l'on  a  comparées  aux  cornes  des  mam- 
mifères et  qui  sont  implantées  sur  chaque  paupière. 

Cornua  pricttndem  inanartia  front»  etra$ttt , 
Dum  torquet  sprnam  libilat  ecea  vagui. 

M.  Redshei. 

Verticales,  dures,  un  peu  couii>éei,  mobiles,  marquées 
de  quatre  cannelures  longitudinales,  revêtues  d'un  épiderme 
écailleux,  ayant  par  conséquent  quelque  ressemblance,  selon 
Selon ,  avec  un  grain  J'orge ,  ces  préleadues  cornes ,  fort  bien 
connues  des  anciens  et  offrant  presque  la  structure  des  cornes 
creuses  des  ruminans ,  ont  donné  lieu  à  la  fable  racontée  par 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


5o«  TEG 

F\iut  et  par  Solino» ,  qm  diient  que  In  cérutec,  cachant  «n 
terçc  ou  ni»  les  feuilles  tout  le  reste  de  leur  corps,  mettent 
en  mouvement  ces  appendices  pour  attirer  les  oiseaux  qu'ils 
v«uleat  dévorer  dans  en  vastes  d^rU  des  contrée*  les  plus 
chaudes  de  l'Airique  septentrionale ,  dont  ib  partagent  la  da* 
mination  avec  les  redoutables  aspics, 

La  vipère  ammodyte  ou  vipère  de  Charas  porte  anssi  un 
appendice  cératoïde  k  l'extrémité  du  museau. 

L'orvet  à  long  nei  et  le  langaha  sont  dans  le  même  cas. 

Le  crapaud  cornu  et  le  crapaud  perlé ,  parmi  les  batra- 
cieai ,  ont  auaû  une  sorte  de  corne  au-desius  de  ehaqne  oïl. 

$.  S.  Dea  Tégument  dans  Us  PoUiont. 

Soua  le  rapport  de  l'enveloppe  tégùmenlaîre  qui  protège 
l^ur  corps,  les  poissons  offrent  les  uns  avec  les  autres  pev 
de  ressemblances. 

Cependant,  en  général,  chei  eux  le  derme,  non  mobile, 
cft  fort  adhérent  aux  tissus  subjaceDS ,  paroll  plutAt  muqueux 
on  gélatineux  que  fibreux ,  et  offre  une  texture  peu  serrée. 

Le  plus  oommunénient  la  couche  colorée  du  corps  réii- 
culaiie  a  la  teinte  de  la  na«re ,  de  l'argent  ou  de  l'or.  Elle 
peut  aussi  présenter  tous  les  autres  systèmes  de  coloration. 

L'épidenoe  est  d'une  grande  ténuité. 

La  stirlace  du  deme  est  souvent  recouverte  d'un  appareil 
protecteur,  que  l'on  désigne  sous  le  nom  d'ËcAïuju  (voyet 
ce  mpt),  et  dont  nous  avoua  déjà  eu  occasion  de  parler  ; 
mais  ^00  aiiQua  poisson  elle-  nlest  surmontée  de  véritables 
poils,  qu,oiqwe  ches  beaucoup  elle  présente  des  appendices 
trichoïdes  ou  phylloïdes,  comme  dans  le  Èyt^aat}uit  Joliatat 
de  Shaw,  que  produit  la  Nouvelle -Hollande  g  des  piquans, 
comme  dans  les  diodonsetles  tétrodosuj  des  sortes  de  carnes, 
comme  dans  quelques  ostracions  ;  dea  lames  tranchantes , 
Cjammed^f  les  aoanthures^  quelques  balîstcs,  etc. 

Les  organes  muci pares  sont  fort  développés  en  ginénl  dans 
les  tégumens  des  poissons,  et  existait,  ea  particulîer,  aooa  la 
forme  dei  cMwux  et  de  pores,  autour  àa  la  tête  et  le  long 
d^  la  l^e  Ittérale,  «^  ils  sont  rangés  d>'uM;nsntire  s^né» 
tcique. 


D,gn,-.rihyGOOglC 


TE  G  loS 

Si  l'on  entra  daai  1m  spteialitfa,  <m  ne  tanlt  peint  à  n* 
connottre  que  certaiiu  poiuoni,  le«  latnproM*,  In  nnme- 
cœtea,  les eptatrèmes ,  les  myxines,  les  cycloptiFes,  les  b«D- 
droîes,  cotre  autres,  ont  une  peau  nue  et  visqueuse;  qu< 
d'autres  )  comme  les  ftn^tUei,  les  silures,  les  muréBophis, 
les  blennies,  n'ont  que  des  écailles  presque  im perceptibles ,- 
ce  qui  rend  leur  peau  presque  nue ,  ainsi  que  celle  qvi  ta- 
pisse le  nntre  des  maquereaux  ,  des  thons,  des  chimères, 
des  xiphias,  des  trichiures,  des  gastérottéeê  ou  éptnoches, 
des  styMphores,  des  échénéides;- maïs,  dans  ces  derniers, 
l'ëpiderme  est  lisse  et  le  derme  mince ,  tandis  que  ches  Ut 
autres  les  écailles  paroissent  par  l'effet  de  la  dessiccation,  eri 
même  temps  que  le  derme  est  épais  et  fort  résistant. 

Dans  le  plus  grand  nombre  des  poissons  osseux  la  peau  nt 
squameuse,  et  c'est  ce  que  l'on  observe  spécialement  dans 
les  turbeaux,  les  tanches,  les  carpes,  les  goujons,  les  bro- 
chets, les  labres,  les  ginetles,  les  scares,  les  spttres,  les  ha' 
rengs,  les  clupanodons,  les  truites,  les  corégones,  les  per- 
ches, les  soignes,  les  pomacentres,  les  centropomes,  les  ett> 
graules,  etc. 

Quelques-uns  ont  des  éeatlles  moins  distinctes  et  vérité 
blement  osseuses.  Les  lépisostées  et  plusieurs  espèce  de  tri^ 
gles,  de  cettes,  de  calaphraetea  et  de  gastérottées-,  sont  dani 
ce  cas.  Ou  en  peut  dire  autant  à  peu  pr^  de  la  plupart 
des  Balistes  ,  des  Ostbacioms  ,  des  Syhsnatbks  ,  des  Hirro- 
CAHFEs,  et  même  des  EsTuaficoNs.  (  Voyet  ces  mots.  ) 

Parfois  encore  la  peau  des  poissons  est  rude,  et  renferme 
dans  son  tissu  des  tubercules  plus  ou  moins  osseux,  acîcu- 
laires,  étoiles  ou  squamiformes ,  mais  toujours  profondément 
implantés  et  fort  adhéreos. 

Les  tétrodons  et  les  diodons  nous  offrent  des  exemples  d(f 
cette  disposition.  Les  Aigdillats,  les  Cbsthacioks,  les'Gaisns, 
les  HoMANTiNs,  les  Pastedaccbs,  les  Requins,  les  RoussErras, 
etc.  (vOyez  ces  mots) ,  demandent  à  être  rangés  dans  la  même 
catégorie,  de  même  que  le  cycloptére. 

Dans  le  squale  bouclé  les  piquans  de  la  peau  se  rassem- 
blent en  petites  plaques. 

Dans  !&'  raie  bondée ,  ce  que  l'on  nomme  les  ioacles ,  n'est 
autre  cboie  que  des  tubercules  dtt  même  genre,  k  base  trés> 


,,-erihyGOOglC 


6o4  TEG 

la^e,  eti  partie  ocreuie,  de  nature  crétacé,  «t  portant  tm 

crochet  corné  et  pointu. 

On  peut  rapprocher  de  ces  bouclei  le  piquant  de  la  queue 
des  pastenagues  et  des  raies  aigles. 

La  peau  des  poissooi  offre  toutes  les  nuaocei,  tous  les  mé- 
langes possibles  de  coloratioD. 

.  •  Noos  terminons  ici  ce  que  nous  avions  à  dire  d'une  ma- 
nière générale  sur  les  tégumeos  des  animaux  ;  les  lecteurs 
curieux  de  détails  plus  circonstanciés,  liront  avec  fruit  Jes 
articles  Animal  ,  Coquille,  CausiACis  ,  iNaactEs  ,  Malacos- 
riACÉSf  MoLiDSQDBi,  OuBAcx,  Vaas,  Zoolooib,  Zoorunas. 
(H..C.) 

TÉGUMENS  FLORAUX.  (  Bol.  )  Voyet  Envbuutbs  fubales. 
(Mam.) 

-TËH.  (BoL)  Voyes  Ta.  (J.) 

..TEHEN.  (Mumm.)  En  Hongrie,  c'est  le  nom  par  lequel 
on  désigne  la  vache.  (Desh.) 

TEICHFOHELLE.  {IcîtthyoL)  Va  des  noms  allemands  de 
la  truite.  (H.'C.) 

TEICHMEYEHA.  (Bot.)  Le  japarandtba  du  Brésil,  cité  par 
Marcgrave,  a  été  érigé  sous  ce  nom  par  Scopoli  ea  un'  genre 
qui  parott  devoir  être  réuni  au  pirigora  d'Aublet.  (J.  ) 

TEIGNE.  {Bot.)  Ce  nom  vulgaire  est  donné  dans  l'Anjou 
à  Ja  cuscute,  cuicuta  earopaa,  suivant  M.  Desvaux.  (J.) 

TEIGNE,  Tiwa.  (Enlom.)  Genre  d'insectes  tétraptéres,  à 
ailes  écailleuses,  à  trompe  roulée  en  spirale  et  par  consé- 
quent de  l'ordre  des  lépidoptères ,  rangés  dans  la  famille  des 
aéticornes  ou  chétocéres,  parce  que  leurs  antennes  sont  en 
soie,  non  dentelées. 

Ce  genre,  établi  par  Linnœus,  a  été  adopté  depuis  par  la 
plupart  des  entomologistes ,  qui  en  ont  cependant  retiré  auc- 
eeasiveœcnt  un  grand  nombre  d'espèces,  qu'ils  ont  distribuées,, 
d'après  des  caractères  particuliers ,  en  six  ou  sept  autres 
genres ,  dont  ils  ont  fait  une  famille  ou  une  tribu  tous  le  nouL 
de  TisiiiEs. 

Ce  nom  de  tirua  est  très-ancien  ;  on  le  trouve  employé  avec 
la  même  signification  dans  Horace  et  chez  Pline.  C'est  ainsi 
que  le  poète,  dans  sa  vingtième  épitre  du  livre  i.",  adressée 
à  son  suDuscrit,  fait  aUuiîon  à  celte  double  idée,  ou  que, 


n,yn,-.rihyGOO^IC 


TET  »«» 

feuilleté  iDiivent,  il  pourra  être,  sali  par  lu  main  du  vul- 
gaite;  ou  que,  laîué  sans  être  duvert,  il  sera  rongé  par  lea 
Icigaes  paresseuses  : 

Contractalut  ubi  manibut  lordtMcere  vulgi 
Caperia ,  aut    tineas  pasces  taeitumtu   irurta. 

Et  Pline,  dans  son  Histoire  naturelle  ,  livre  3i ,  chap.  S', 
en  parlant  des  galieries,  insectes  qui  mangent  la  cire  ens'in- 
traduisant  dans  les  ruches,  désigne  nominativement  les  tei- 
gnes :  Nàm  et  ccraa  eroàunt,  et  ileraore  tuo  verinet  progeiterant , 
quoi  alveoTum  tintas  appfllamus. 

Il  est  évident  que  le  nom  françois  teigne  vient  du  motlatin 
tinas  au  génitif. 

Nous  avoils  fait  réprésenter  sur  la  planche  44,  n.*  6,  de 
l'atlas  de  ce  Dictionnaire ,  une  espèce  de  ce  genre)  malheu- 
reusement nous  n'avons  pas  pensé  à  faire  figurer  ces  insectes 
dans  l'état  de  repos ,  car  le  port  de  lewrs  ailes  devient  un 
moyen  facile  et  rapide  de  distinguer  entre  eux-Jes- genres  de 
cette  famille. 

Voici  le»  différence»  1«  plu*  remarquables,  à  l'aide  dev 
quelles  on  distingue  1»  teignes  de  tous  les  autres  lépidop- 
tères cbétocéres. 

'  Les  ptérophores  et  les  phalènes  ont  les  ailes  étendues  et 
étalées  dans  l'état  de  repos.  Les  noctuelles,  les  crambes,  les 
pyrales  et  les  alucites,  les  portent  plus  ou  moins  inclinées 
sur  le  dos  ;  enfin ,  les  lithosies  les  ont  disposées  en  une  sorte  de 
fourreau  cylindrique  qui  enveloppe  l'abdomen ,  comme  chei 
les  teignesi  mais  chez  celles-ci  le  fourreau  ne  dépasse  guère 
le  ventre;  il  est  arrondi  de  toutes  parts,  tandis  que  dans  lés 
'  lîthosies  les'  ailes  sont  beaucoup  plus  longues  que  l'abdomen , 
et,  quoîqu'en  fourreau ,  elles  sont  aplaties  sur  le  dos. 

Les  teignes ,. auxquelles  cet  article  est  consacré  et  que  nous 
allons  faire  connottre  ,  proviennent  de  larves  qui ,  -pour  la 
plupart ,  se  filent  un  fourreau  ou  un  étui  qu'elles  recon-- 
vrcnt,  soit  de  corps  étrangers,  soît  des  matières  qui  pro>' 
viennent  du  résidu  de  leurs  alimens.  La  plupart  attaquent  des 
substances  organiques  privées  de  la. vie  :  elles  deviennent  de 
véritables  fléaux  pour  toutes  les  matières  composées  de  laine, 
de  poils,  de  crins,  de  corne,  d'écaillés,  de  peaux,  de  plumes, 
et  pour  les  collections  où  l'on  conserve  des  crustacés,  des  in- 


n,gn,-.rihyGOO^IC   ^ 


Ml  TEI 

*ectes  et  tsntn  les  ipr^ptrations  anatoinîqHes  à  aec.  En  gé- 
».iral,  rllei  ainent  l'otûcarîté  et  le  repos,  de  lorte  que  le 
meilleur  procédépours'opposer  à  leurs  ravages,  est  de  battre, 
de  secouer  souvent  et  d'exposer  à  une  vive  lumière,  à  des 
températures  dont  les  degrés  varient  brusquement ,  toutes  les 
substances  que  l'on  veut  préserver  ou  dAorrasser  de  cette 


11  est  aovvenl  fort  difficile  de  reconnoltre  la  prince  de 
cesaaimaux,  méme-en  examinaat  attentivement  les  éioffiea 
qu'ils  attaquent  ;  car  tantAt  l'insecte  s'y  creuse  une  galerie 
eouverte,  en  laissant  les  poils  du  drap  au  dehors;  taatM 
le  fourreau  même  dans  lequel  la  larve  se  retire  est  recou- 
vert ea  dehors  des  débris  colorés  de  ces  mêmes  étoffes,  dont 
il  ne  ^fiere  aucunement  à  la  preni^  inspection. 

Réanmur  a  fait  connottre  avec  beaucoup  de  détails  ïnté- 
ressans,  dans  ses  Mémoires,  lome  3  ,  les  observations  qu'il  tr 
faites  sur  un- grand  nombre  d'espèces  de  teignes.  La  plupart 
passent  l'hiver  dans  une  sorte  de  léthargie  ou  de  sommeil, 
pendant  lequel  elles  fixent  leur  fourreau  dans  les  places  les 
plus  élevées  et  les  plus  retirées  des  pièces  de  nos  habifationl 
oix  se  trouvent  déposées  les  substances  propres  à  leur  p4ture. 
Hais  c'est  en  été  que  s'exercent  leurs  ravages;  car,  sous  la 
forme  d'insectes  ailés,  les  leigoes  ne  vivent  que  le  temps 
.  Bécessaiee  pour  que  le  rapprochement  des  sexes  ait  lieu ,  et 
c'est  principalement  pendant  la  nuit.  La  femelle  fécondée  v» 
pondre  ou  déposer  ses  œuft  isolément  sur  les  matières  qu'elle 
suppose  convenir  à  la  larve;  car  elle-même,  sous  cette  der- 
rière forme  de  papillon ,  prend  rarement  de  la  nourriture. 

Les  chenilles  qui  habitent  les  fourreaux  sont  ordinairement 
rases;  leur  corps  est  blanc,  parce  qu'il  est  étiolé,  mais  leup 
tête  et  leurs  ^x  pattes  antérieures  varient  pour  la  teinte  du 
jaune  au  rouge,  au  brun  et  au  noir.  Souvent  elles  n'ont  eO' 
outre  qu'une  Ausse  paire  de  pattes  placée  à  l'autre  extré- 
mité du  corps ,  à  l'aide  de  laquelle  l'insecte  s'accroche  k  son 
étui,  et  dont  il  se  sert  pour  en  sertir  et- pour  y  rentrer. 

Linnmns  avait  donné  A  toules  les  espèces  du  genre  Tint» 
un  niRD  terminé  en  tlla;  mais  depuis,  1^  auteurs  ayant  sé- 
paré du  genre  plusieurs  espèces  qu'ib  ont  replacée*  dans  d'au- 
ttea  genres,  ila  n'ont  pas- cm  devoir  s-astreindire à  cetteaortr 


„-.^hyGoo^le 


TEr  »o7 

de  I«i,  que'  Fabricius  parott  avoir  vùdée  l'un  des  |tmnten. 
UnSRusavoit  tnurït  dans  >ei  deraiéres  éditiona  du  S^fema 
natura:  plus  de  trois  cents  espaces  dans  le  genre  Tinea, 

Nous  ne  plaçons  ici  dans  le  véritable  genre  Teigne  que  lea 
espèce*  qui  se  Rient  un  fourreau ,  qui  vivent  aînù  isolées  et 
dont  le  caractère  principal  est  indiqué  par  ce  que  Gtofttoy 
nomme  un  louptt,  c'est-à-dire  un  prolongement  au-devant 
de  la  t£te  ,  tantôt  simple,  tantôt  fourchu,  lonné  par  lea 
palpes,  qui  sont  ainsi  dirigés  en  avant  et  beaucoup  plus  longs 
fue  la  télé.  Nous  décrirons  sous  le  nom  d'YroEioManK  lea 
espèeei  de  teignes  dont  les  ailas  sont  prolongées  au-delà  de 
Fabd»meD  et  dont  les  chenilles  se  aient  en  commun  une  sorte 
de  teste  dans  laquelle  elles  vivent  en  société.  Telles  sont  les 
teignes  du  fusain,  du  cerisier,  de  la  vipérine,  etc. 

Nous  allonj  faire  connaître  quelques  espèces  du  véritable 
genre  Teigae. 

1.  Tbidnb  PitLBTiàaB,  Tiriea  pellionella. 

C'est  la.  teigne  commune  de  Geoffroy,  a.'  6. 

Car,  Ailes  d'un  gria  plombé  brillant,  avec  quelques  point» 
noirs  dans  le  milieu. 

Celte  espèce  attaque  les  pelleteries  et  les  plumes,  qu'elle 
coupe  et  détruit. 

a>  Tbmhe  TAHMikaa,  Tinta  topitella. 

C'est  la  teigne  hedeaude  k  Ule  blanche  de  Geoffroy ,  n.*  i3. 
-  Car.  Ailes  brunes  s  la  base  et  le  reste  d'un  blanc  jaune  i 
corps  brun  et  léte  blanche. 

Sa  larve  te  creuse  des  galeries  dans  l'épalMeor  des  étoBea 
de  laine,  qu'elle  ronge.  On  a  remarqué  qu'elle  fend  son  four- 
reau sur  la  longueur,  lorsque  son  corps  grosnt,  et  qu'elle 
j  fixe  une  pièce  de  rapport  souvent  distincte  par  la  cou- 
leur de  la  laine  dont  elle  s'est  servie  pour  construire  ce 
fourrean, 

3.  TaioHE  A  SAaPOif ,  Tinea  Tiarpdia. 

Car,  Ailes  brunest  les  supérieures  à  bord  interne  jaune, 
Courcliu  vers  rextréniilé  libre ,  qui  est  recouiiiée  en  ckh 
ohet. 

C^est  Tespèce  que-noua  avons  &it  figarer  sur  la  plaitcà*t4S' 
de  ce  Dictionnaiee ,  n."  6  :  la  tète  et  le  corselet  sont  janneh 

4*  Tauna  nu  «SAint  ou  nv  sut-,  TvtagnuMilat 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


»o«  TEI 

Car.  Ailn  d'un  blanc  grii ,  à  taches  et  lignes  noires  ;  les 
isféHeures  noirâtres,  sans  taches. 

Leuweubceck.  en  a  donné  le  premier  l'histoire  en  iSga, 
dans  sa  71,*  Lettre.  Réaumur  l'a  beaucoup  mieux  fait  con- 
noltre  dans  son  B,*  mémoire  du  tome  3.  Voici  ce  qu'il  eu  dit, 
pageayg  :  «  C'est  aux  grains  de  nos  greniers  qu'en  veut  cette 
«  chenille,  et  snrlout  au  froment  et  au  seigle;  elle  lie  plu- 
«  sieurs  grains  ensemble  avec  des  filsde  soie,  qu'elle  attache 
«  contre  les  grains  assujétisj  dans  l'espace  qui  est  entre  ces 
«  grains  elle  se  file  un  tuyau  de  soie  blanche  i  logée  dans  ce 
«  tuyau ,  elle  en  sort  en  partie  pour  ronger  les  grains  qui 
«  sont  autour  d'elle.  La  précaution  qu'elle  a  eue  d'en  lier 
«  plusieurs  ensemble,  fait  qu'elle  n'a  pas  k  craindre  que  le 
^  grain  que  ses  dents  attaquent,  s'écbappe,  qu'il  glisse, 
«  qu'il  tombe  ,  qu'il  roule;  s'il  se  fait  quelques  mouvemens 
«  dans  le  tas  du  blé,  si  beaucoup  de  grains  roulent,  elle 
«  roule  arec  ceux  dont  elle  a  besoin  j  elle  s'en  trouve  tou- 
«  jours  également  à  portée  .''c'est  en  Mai  et  en  Juin  que  - 
■  ces  teignes  sortent  de  leurs  chrysalides.  >  (C.  D.  ) 

TEIGNES.  (Entom.)  Sous  ce  nom  beaucoup  d'auteurs  fran- 
çois  et  modernes  ont  décrit  un  grand  nombre  d'insectes  dont 
les'larves  attaquent  les  substances  animales  et  végétales,  en- 
les  rongeant  et  s'étendant  du  centre  à  la  circonférence,  à  la 
manière  de  quelques  maladies  de  la  peau,  telles  que  les  dar- 
tres, dont  certaines  espèces  ont  été  nommées  teignes,  lors- 
qu'elles attaquent  la  face  ou  le  crâne. 

Les  naturalistes  ont  distingué  les  Teignes  en  deux  grandes 
coupes  ;  les  ttignes  vraies  ou  proprement  dites ,  qui  sont  les 
lépidoptères  que  nous  avons  fait  counoitrv  dans  l'article  qui 
précède  -,  et  les  fautaes  teignes,  que  nous  allons  indiquer  par 
leur  ordre  alphabétique.  (CD.) 

TEIGNES  AQUATIQUES.  (ErUom.)  Ce  sont  les  larves  >]ei 
friganes.  (C.  D.) 

TEIGNES  DES  CHARDONS.  {Entom.)  Ce  sont  des  larves  de 
cassides  qui  portent  svr  le  corps  une  masse  du  résidu  de  leurs 
alimens,  placée  sur  une  fourche  par  laquelle  l'abdomen  se 
ter  mine..  Cette  fourche  peut  se  redresser  à  la  volonté  de  l'ani- 
mal pour  masquer  le  corps  de  l'insecte  et  te  soustraire  à  U- 
Tue  de  ses  ennemis.  Voyez  tome  XllI  de  ce  Dictioniuire ,  «r- 


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TEL  H 

ticle  MoTEns  DK  DéPBMSE,  pag.  17,  les  dmx  demim  lUnéu.    ' 
(CD.) 

TEIGNES  DU  CHOCOLAT.  (Entom.)  Le  chocoUt  fabriqué 
est  sujet  à  être  attaqué  par  les  larves  d'unt  teigue  dont  l'io- 
secte  parfait  o'est  pas  coddu  ,  quoique  Réanmur  l'ait  décrit 
tome  3,  page  380,  et  figuré  pi.  19,  Bg.  19  et  30.  (D>w.) 

TEIGNES  DE  LA  CIRE.  (EiUom.)  Voyet  Gallbub,  tome. 
XVIIl,  page  100.  (C.  D.) 

TEIGNES.DU  COTON.  (Entom.)  Réaumur  appelle  ainsi, 
tom.  3,  mémoire  4,  pag,  i3i ,  une  larve  d'iniectes  diptères» 
qui  fait  ealrer  an  dehors  du  fourreau  qui  le  protège,  les 
filamens  et  aigrettes  cotonneuses  des  graines  de  diverses  esi- 
pèces  de  saule.  (C.  D.) 

TEIGNES  DES  CUIRS.  {ErUom.)  Ce  sont  des  larves  de  lé- 
pidopléi;es  du  genre  Ckambe,  n."  1 ,  nommé  crambe  de  la 
graisse  ou  cramhut  pinguinalit,  (  C.  D.) 

TEIGNES  A  FALBALAS.  (Entom.)  Réaumur  nomme  ainsi 
certains  fourreaux  que.  construisent  les  chenilles  de  teignes, 
lorsqu'ils  sont  formés  de  replis  flottant  comme  festonnés,  di^ 
posés  successivement  les  uns  sur  les  autres  à  des  dbtancet 
égales.'  (C.  D.) 

.  TEIGNES  DES  FAUCONS.  (EiUom.)  Nom  vulgaire  des  ri< 
cins  qui  attaquent  les  oiseaux  de  proie  et  qui  vivent  sur  leur* 
plumes.  (CD.) 

TEIGNES  DU  LIS.  (Entom.)  Ce  sont  les  larves  du  crioeérê 
du  lis.  (CD.) 

.  TEIGNES  DES  MURAILLES.  (Entom.)  Ce  sont  les  four- 
reaux que  se  construisent  les  chenilles  du  bombyce  dit  vestu. 
(CD.) 

TEIGNES  DE  L'ORGE  ET  DE  L'AVOINE.  (Entom.)  M.  La- 
treille  suppose  que  ces  noms  ont  été  donnés  par  Réaumur  k 
des  larves  de  criocères  qui   virent  sur  ces  plante».  (Dksm.} 

TEIL,  T;LLAU.  [Bot.)  Noms  vulgaires  du  tilleul  sauvage, 
liiia  microphylla  de  Ventenat,  dans  l'Ai^ou,  suivant  M.  De»- 
vaux.  (J.  ) 

TEIN-DOUX.  (Sot.)  C'est  une  variété  de  péclie.  (L.  D.] 

TEINTURE  ALCALINE.  (Chim.)  U  teinture  alcaline  se 

1  Gemma  In  toIuu  ou  guaitarst  des  robes  é«  nos  d«nN< 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


Sio  TEI 

prépare  en  fendant  da  sous^ctrtionato  de  polaue  prwrc^ 
nant  de  la  décompoiition  du  tartre ,  le  pulvérisant  dana  un 
Bortier  de  fier  chauffé  et  le  mettant  cn*uite  tout  chaiid  dani 
un  ustras,  oti  l'on  Terse  promplemciit  auet  d'alcool  rec- 
tifié pour  recouvrir  la  matière  de  deux  pouces  environ.  Enfin, 
en  faisant  digérer  le  tant  jusqu'à  ce  que  l'atcool  ait  pris  une 
couleur  rougeitre. 

Quelques  auteurs  ont  remarqué  avec  raison  qu'au  lieu 
d'opérer  comme  nous  venons  de  le  dire,  il  est  prëf^^ble 
de  mettre  dans  l'alcool  de  la  potasse  rendue  caustique  par 
la  chaux.  (Ca.) 

TEINTURE  D'antimoine:  {Ckim.)  Po«r  la  préparer,  on 
fond  1  partie  de  sulfure  d'antimoîne  avec  s  parties  desou^ 
carbonate  de  potasse  provenant  du  tartre.  On  coule  la  ma- 
tière  fondue,-  on  la  pulvériaei  on  la  met  toute  chaude  dans 
un  malras  et  on  verse  par>dessus  a  pouces  environ  d'alcool. 
On  fait  digérer  te  tout  pendant  quelques  jours;  l'alcool  dis- 
sout du  sulfure  de  potassium  et  très- probablement  du  pro' 
toxide  d'antimoine.  (Ca.) 

TEINTURE  DE  MARS  DE  LUDOVIC.  {Chim.}  On  fait  bouil- 
lir dans  17  livre  d'eau  un  mélange  de  4  onces  de  biUrtrate 
de  potasse  et  de  4  oncea  de  sulfate  de  protoxide  de  fer  cal- 
ciné (n  blMiekeur.  On  concentre  la  liqueur  en  connstaneé 
de  miel.  On  introduit  le  tout  dans  un  matras  ;  on  verse  dessus 
S  poucea  d'alcool  et  on  fait  digérer  les  matières;  quand  l'alcool 
est  coloré ,  on  le  décante.  On  le  remplace  par  du  nouvel  al- 
eool,  qu'on  fait  digérer  comme  le  premier,  et  ainsi  de  suite: 
toutes  les  liqueurs 'réunies  sont  la  teinture  de  Ludovic.  Il  est 
bien  probable  que  dans  cette  opération  il  se  forme  du  tar- 
trate  de  potasse  et  de  fer.  (Cb.) 

TEINTURE  DE  MARS  DE  MYNSICHT.  (Cfciin.)  On  la  pré- 
pKtt  en  mettant  en  digestion  dans  de  l'alcool  des^eurt  de  tel 
SHimorti^i:  martial,  c'est-à-dire  du  sel  ammoniac  sublimé ,  con- 
tcnaitt  de  l'h^rdrachlorate  de  peroxide  de  fer.  Il  n'est  pas  dou- 
teux que  l'alcool  ne  se  charge  de  ces  deux  composés.  (Ch.J 

TEINTURE  DE  MARS  ALCALINE  DE  STAHL.  {Chim.) 
On  donnC'  ce  nom  à  lae  préparation  que  l'on  fut  de  la  ma- 
■ière  suivante  ;  on  verse  peu  à  pet/ la  stdtttton  d'un  sri  de 
fieroxidft  di  fir  daasde  l'sau  de  sous-carbonate  de  potasK, 


,,-erihyGoo^le 


TEI  é.i 

en  ayant  le  teio  d'agiter  ces  Uquettn,  afin  qne  le  précipita 
qui  «'eit  totmé  d'abord  te  rediaiolve  ;  quand  on  a  lataré  de 
cette  manière  le  m1  alcalin  de  tout  L'onde  de  fer  qu'il  peut 
dÎMoudre ,  on  le  âltrc.  La  liqueur  filtrée  est  la  teinture  d» 
Mars  alcaline  de  Slafal.  (  Ca.  ) 

TEINTURE  DE  MARS  TARTARIS^.  (Chim.)  On  mtie  $ 
onces  de  limaille  de  fer  et  i  livre  de  tartre  blanc  en  poudre. 
On  en  fait  avec  de  l'eau  une  sorte  de  pftte ,  qu'on  abandonne 
ÀeUe-méme  dans  un  chaudron  de  fonte.  Au  bout  de  34  heurei 
on  verse  6  parties  d'eau  sur  la  matière;  on  fait  bouillir  pei^ 
dant  deux  heures,  en  remuant  de  temps  en  temps  et  ren»- 
plaçant  le  liquide  qui  l'évapore  par  de  l'eau  chaude.  On  laissa 
reposer  la  liqueur,  on  U  filtre,  on  la  fait  concentrer  en  con* 
sistance  de  sirop  clair,  et  ou  j  ajoute  1  once  d'alrool  pour 
empêcher  qu'elle  ne  se  moiiiise.  (Ca.) 

TEINTURE  DES  MÉTAUX;  Uiium  de  ParaoeUe.  [Oùm.) 
On  fait  un  alliage  de  a  parties  d'antimoine  réduit  par  le  feri 
de  I  partie  d'étain  et  de  1  partie  de  enivre  .-  ou  le  pulr^riseï 
on  le  m£le  avec  le  triple  de  son  poids  de  niire.  On  projette 
le  mélange  dans  un  creuset  rouge  de  feu,  et  on  chauffe  de 
manière  que  les  métaux  soient  complètement'  oxidés.  On  pnl» 
vérise  la  matière  calcinée;  on  la  met  encore  chaude  dans  un 
mortier ,  et  on  verse  dessus  trois  pouces  d'alcool. 

D'après  les  observations  de  Baron  et  de  Baumrf ,  on  peut 
croire  que  ce  qui  constitue  principalement  cette  prriparnlion, 
•st  une  solution  alcoolique  de  potasse;  cependant  U  n'est  pas 
iapossibte  que  la  potasse  détermine  la  dissolution  de  quel» 
ques  atomes  d'oxidea  métalliques,  particulièrement  de  per* 
oxîde  d'antimoine.  (Cb.) 

TEINTURE  D'OR.  [Chim.)  Liqueur  alcooHque  ou  éthérétf 
qui  tient  en  dissolution  de  l'or  ou  plutôt  du  chlorure  d« 
ce  métal.  (Çn.) 

TEINTURE  PURPURINE  DETYR.  {MolUii^.)  Pline  a  d^ 
crit  deux  sortes  de  coquilles  au  livre  9  de  son  Histoire  na^ 
lurellc  ,  comme  fournissant  la  pourpre  si  célèbre  qui  ter* 
gnoit  la  toge  des  grands  de  Rome.  L'une  est  aonmée  par  lui 
hueetnam  et  l'antre  mmtx.  On  a  beaucoup  disputé  pour  savoir 
quelétoitce  (necinuiR,  inconnu  aujourd'hui,  et,  comme  à 
l'ordinaire,  on  n'a  point  voulu  examiner  les  produetions  dt 


,,-erihyGoo^le 


!•>  TEl 

la  HMîtemnée.  Écontoni  ce  que  dit  Pline  :  «  An  ptisteupa 
c  la  bucciu  l'Bstei&bleai  ;  il*  font  sortir  de  leur  bouche  une 
a  cire  gluante;  leur  précieuse  liqueur  est  dans  une  reine 
«  blanche,  et  ta  couleur  est  un  rose  obscur,  verdissant  quel- 
«  quefois  et  diSicile  a  fixer.  Ce  n'est .  que  dwis  l'étal  de  vie 
«  que  les  pourpres  donnent  leur  couleur;  on  les  écrase  dans 
«  leur  conque  même  :  on  les  somme  parfois  coochylies.  La 
c  langue  des  poissons  à  pourpre  est  longue  d'un  doigt  et  dure 
«  vers  la  pointe)  leur  croissance  complète  s'acquiert  en  une 
«  année-  Les  pourpres  se  nomment  aussi  péUgies.  L'espèce 
«  petite  est  le  buccin ,  dont  Is  bouche  est  ronde ,  les  lèvres 
«  découpées  ,  etc.  ■*  A  ces  traits ,  auxquels  Pline  en  entremêle 
plusieursbasardésjsuiraut  sa  coutume,  on  ne  peut  se  dispenser 
de  reconnoltre  dans  l'animal  qui  fournit  la  teinture  pourpre 
deTyr,la)aiithtnede  U  Méditerranée.  Cette  coquille  est  péU- 
gienne ,  et  vit  sur  l'eau  par  essaims  de  millions  d'individus.  Elle 
est  soutenue  sur  la  surface  des  mers  par  des  vésicules  aérien- 
nes que  Pline  appelle  une  cire  gluante ,  et  elle  laisse  échap- 
per aussitôt  qu'on  la  sort  de  l'eau,  une  couleur  tré^pure, 
très-brillBDle ,  du  .ro$e>vioUtre  le  plus  vif.  Chaque  coquille 
en  renferme  près  d'une  once  dans  un  vaisseau  dorsal  du 
mollusque.  Cette  couleur,  par  les  alcalis,  prend  facilement 
une  teinte  verte,  et  légitime  ce  qu'en  dit  Pline.  Ce  qu'il  prend 
pour  une  langue  longue  d'un  doigt,  est  la  tête  de  l'animal, 
qui  est  en  effet  arrondie  et  très-consistante.  La  janthineaime 
Je*  mers  chaudes  ;  elle  est  extrêmement  commune  dans  la 
Uéditecranée  et  dans  l'Atlantique  )  car  ie»  cbtes  de  Sainte- 
Hélène  et  de  l'Ascension  en  sont,  en  certaines  saisons,  en- 
tièrement couvertes.  La  deuxième  espèce  de  pourpre  paroit 
Téritableint^nt  être  le  murex  des  anciens  ou  U  coquille  nom- 
mée chicorée,  et  non  celle  appelée  pourpre  par  les  modernes. 
Quelques  essais  imparfaits  que  nous  fîmes  à  bord  d'un  vais- 
seau sur  la  couleur  de  la  janlhioe,  nous  prouvèrent  qu'elle 
jerviroit  de  réactif  précieux  ;  car  elle  passe  très-rapidement 
au  rouge  par  les  acides ,  et  revire  au  bleu  par  les  alcalis  :  par 
IVxalate  d'ammoniaque  elle  donne  un  précipité  d'un  bleu 
foncé ,  et  par  le  nitrate  d'argent  une  couleur  de  cendre  bleue 
très-agréable  et  qui  nous  a  fourni  une  tré»4>onne  teinte  pour 
le  dessin  à  l'aquarelle;  Une  mer  dure  cl  un  roulis  fatigant 


,,-.rihyGoo^le 


TEI  5i5 

nous  foTciwent  k  abaodoniiep  des  eaaia  que  nous  regrettons 
beaucoup  aujourd'hui  de  n'avoir  pu  continuer.  (Lbsson.) 
TEINTURE  DE  SEL  DE  TARTRE.  {Chim.)  Voyei  Teintuu! 

ALCALIHB.    (Ca.  }    ^ 

TEINTURE  DE  SUCCIN.  (  Ckim.  )  Gomme  le  tuccin  ne 
donne  qu'une  foible  solutioii»  quand  on  le  traite  par  l'alcool, 
Hoffmaaa  avoil  imaginé,  pour  le  rendre  plus  soluble,  de 
broyer  le  succin  avec  du  soua -carbonate  de  potasse  et  de 
mettre  le  mélange  daos  l'alcool.  (Ch.) 

TEINTURES.  CChim.)  En  pharmaoie  et  dans  l'ancienne 
chimie  on  a  donné  ce  nom  à  des  liqueurs  alcooliques  qui  se 
sont  colorées  plus  ou  moins  fortement  en  dissolvant  des  ma- 
tières qu'on  a  mises  en  contact  avec  elles.  (Cb.  ) 

TEINTURESSIMPlJSetTEINTURESCOMPOSÉES.{Cfcini.) 
Les  ancieos,  comme  nous  l'avons  dit  au  mot  Tbintubes,  don-  ' 
noient  ce  nom  en  général  â  des  liqueurs  alcooliques  qui  l'é- 
toient  colorées  en  dissolvant  des  substances  qu'on  avoit  mises 
en  contact  avec  elles.  Lorsqu'ils  ne  méloient  arec  l'alcool 
qu'une  seule  substance,  du  benjoin,  du  musc,  par  exemple, 
ils  regardoient  la  teinture  qu'ils  obtenoient  comme  timpU} 
lorsqu'au  contraire  ils  mettoient  en  digestion  plusieurs  subs- 
tances organiques  dans  un  même  alcool,  ils  regardoient  cette 
dernière  teinture  comme  composée.  (Cn.) 

TEiR  EL  NACIBA.  (Omtfi.)  Ce  nom,  qui  ugnifie  oUtfitt 
de  la  destinée,  est  donné  à  l'erkoom,  calao  d'Abyssinie,  figuré 
par  Bruce,  tome  5 ,  page  198.  (  Cb.  D.  ) 

TEIRA.  (  lehOyol.)  Nom  spécifique  d'un  Putax.  Voyes  ce 
mot.  (H.  C.) 

TEISSON  ou  TAISSON.  {Mamm.  )  Nom  vulgaire  du  blai- 
reau, surtout  dans  le  midi  de  la  France.  (Desu.  ) 

TEISTER.  (  Ornitfi.  )  Les  oiseaux  de  ce  nom  sont  an  nombre 
de  ceux  <]u'an  trouve,  dit  Eggèdê,  édition  de  1763,  au 
GroCnltad,  mais  dont  il  ne  donne  pas  la  description.  Il  est 
probable  que  c'est  le  même  dont  parlent  Olafsen  et  PovelseR  , 
dans  leur  Voyage  en  Islande,  tome  3  ,  page  afiS  et  agi  ,  et 
que  le  traducteur  françois  désigne'sous  les  noms  de  petit 
plongeon  de  mer  ou  pigeon  du  Gral!aland ,  oIca  aile ,  Bruno.  , 
Gmel:  et  Lath.;iin'a  <Ule,  Tenaa.  Muller,  n."  16,  cite  le  co- 
lymhui  gtyllat  cOmme  étant  nommé  futo  enNorwége.  (Cb<D.) 
Sa.  33 


n,gn,VrihyGOOglC 


5i4  TEI 

TEITÉ.  (  Ormtk.  )  Cot  le  nom  d'Une  eipécc  de  langmra. 
(C.  D.) 

TEITEI.  (Omiih.)  Voyet  Tari.  (DnM.) 

TEt-TOO,  GO-TOO.  {Bot.)  Noms  japonois  du  «oUcmmeri» 
j'oponica,  que  l'odeur  ap^able  de  tes  fieun  a  fail  aialtiplîer 
dani  nos  jardias.  (J.  ] 

TEIU.  {Brpél.  )  Le  prince  de  Neuwied  dit  que  ce  nom  «t 
celui  des  gros  Miards  nommés  taeerta  Uguixtn  par  linné.  Ce 
saurien  ne  plonge  pas  dans  l'eau,  ainsi  que  l'a  avancé  H.  de 
Humboldt  :  il  est  noir ,  ponctue  de  jaune  et  non  de  points 
Mancs ,  ainn  qu'on  l'a  imprimé  d'apris  des  individus  conser- 
vés dans  l'esprit  de  vin,  (Lusom.) 

TEIXUGO  ou  TEXUGO.  {Mamm.)  Nom  du  bUireau  en 
portugais.  (Desk.) 

TÉJARNAK.  (Ichll^ol.)  Nom  gro&Iandois  du  LcMpiNa. 
Voyei  ce  mot.  (H.C.) 

TÉJUGUACU.  {Eryélol.)  Voyet  Ticmxw.  (H.C.) 

TEJUGUACU  DE  CEILAN.  {Erpëtot.)  Un  des  nmns  du 
bipinambit  étoiU  iAJTique.  Voyei  Monitok  et  Tonnambu. 
(H.C.) 

TEJUHHANA.  (  Erpitol.  )  Marcgravc  et  Rujsch  ont  décrit 
sous  ce  nom  DR  lézard  du  Brésil,  non  évidemment  reconnu 
des  erpétologistes.  (H.  C.) 

TOK.  (Bot.)  Voyez  Teck.  (Um.) 

TBKEITOBANA.  (Bat.)  Nom  caraïbe  Au  parthetùum  lytlc 
rophorus,  cité  par  Surian.  (  J.) 

TEKED-TEKAL.  (Bat.)  Nom  donné  dans  te  Cliili,  snirànt 
Fenillëe ,  à  une  plante  de  la  fumille  des  iridées ,  érigée  en 
geure  par  Adanson  sous  le  nom  de  TAel;  par  Scopoli,  sous 
celui  de  Tekelia ,  et  par  Aitone  et  Schreber ,  sous  celui  d'A- 
liftea,  qui  tni  esl  resté.  {J.) 

TEKER.  (Bot.)  Voyei  CHAaAiiii.  (J.) 

TEKI-TSINCKU.  (Bol.)  Voyci  TsUisusi.  ( J.  ) 

IIQCYR.  (hhlhyot.)  Nom  turc  do  rouget,  mwUvs  hutatuM 
de  Unneus.  (H.  C.) 

TBLABO.  (Bot.]Nomdust(9nM(Ifa^'ditdaiisraedéCcil«i, 
suivant  Hermann.  (J.) 

TEUEPALA.  (tot.)Vom  d'iute  espèce  dekeimie  iCnlan, 
suivant  Hemunn.  {3.) 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TEL  «i& 

TËLAGON  ou  TËLAGU.  (Miuihh.)  Non  que  porM  à  Su- 
matra et  à  Java  un  animal  carnassier,  voisin  dei  mouicUet, 
et  dont  M.  FrMeri«  Ctivier  a  famé  ni)  ^eore  particulier, 
sous  le  nom  4t  Mtvaoi.  Vo3ret  ce  mat.  (Dbsm.) 

TELAMAmJU.  (  Sot.  ]  Nom  du  i«Uehat  »ara(«afiu  à 
Ceflan,  suivant  UanBus.  (1.) 

TTrLAMANDlTKOIA.  (Bof.)  Le«WM  oAuii  ettMiiKaamnté 
à  Ceilan ,  nivnt  linnœua.  (  J.  ) 

TCLAMON.  (OmieliO  Le»  Esp^aob  doaneDt  ce  aan  et 
celui  de  ealomon ,  suivant  Aldrovande  et  G«a«r ,  i  la  poidc 
■ultane  ordinaire, /ufîeaj)orp]i)'ri«,  Linn.  (Ch.  D.) 

TÉLÉXC^tTE.  (Fofs.)  Dane  la  ConcliTlfoloeic  Byatéaiatiqtie  ^ 
Denys  de  Hontfoil  a  daané  ce  oom  à  un  genre  dost  vaieZ 
les  caractères  ;  Caifailte  tihre,  univalre,  tloitoniUt,  erihiée  è- 
ekaqne  cttmêrtUittn ,  éroiie  et  eontfve;  boachc  ronie ,  \oriioit~ 
taU;  tiphm  centrât  i  cloitwu  eonique»  et  tmie». 

Cet  autenr  a  donaé  ta  figure  et  la  description  d'une  c»- 
p^ee  de  ce  fcnre,  qu'il  a  nommée  ttiéboïte  annelë,  ttUioim 
annulatut,  et  l'a  rapportée  à  celles  qui  se  trouvent  figurées 
dans  l'ourrage  4e  Knorr,  mr  les  Félrificationa,  Sg,  109  et 
110.  Noaswe  connoîssons  rien  qui  puisse  se  rapporter  à  la 
figure  donnée  par  DenysdeMontfort;  mais  à  l'égard  de  celles 
de  l'ouvrage  de  Knorr,  qu'il  a  citées,  rien  n'est  plu*  évi> 
dent  qu'elles  représentent  des  tiges  d'encriniles.  Dans  le  Ta- 
bleau méthodique  de  la  classe  des  céphalopodes  (page  79), 
M.  d'Orbigoy  annonce,  ainsi  que  nous  le  faisons ,  que  le  lé- 
lébolte  de  HonIfoTt  n'est  qu'une  colonne  d'cncrine  usée  sur 
ses  angïes.  Si  ce  dernier  étott  exact ,  il  nous  embarraaseroH 
quand  il  dit  que  celte  coquille  a  été  trouvée  dans  la  mon- 
tagne de  Sainte- Catherine  de  Rouen;  car  on  ne  trouve  pas 
d'cncrines  dans  cette  montagne  erayeuse  :  mais  il  est  trés- 
proliable  que  Denys  de  Montfiort  s'est  trompé  sur  la  localité. 
Il  dit  que  l'ile  de  Gotfalande  est ,  pour  ainsi  dire ,  entièrement 
lardée  de  tl^Ubottes  ,  dont  quelques-uns  ont  plus  de  trois 
pieds  de  long  sur  dix  pouces  de  diamètre  ,  et  qu'on  en  ren- 
contre eu  Angleterre  qui  sont  pyriteux  et  noirs.  On  sait 
que  i'He  de  Gotfalande  est  la  patrie  des  lituilcs  et  des  ortfco- 
eératites  ;  et  ai  Denys  de  Montibrt  n^aroit  pas  rattaché  son 
téléboîte  aux  figures  de  Knorr,  qu'il  a  citées,  nous  crof- 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


8i6  TEL 

rions  qu'il  pourrait  se  rapporter,  lu  dernier  de  ces  genres. 

(D.  F.) 

TELEGGO.  (  Mamm.  )  Mandea  écrit  ainsi  le  nom  d'un  car- 
nasner  de  Sumatra  qui  exhale  une  odeur  tr^s-Cétîde,  et  qui 
est  le  même  que  te  TAlagon.  Voyez  ce  mol.  [  Lësson.  ] 

TELEKIA.  (Bot.)  Dans  le  troisième  Volume  de  l'Eaumt- 
ratio  s/irpiam  TraiMiitroaùs  de  H.  Baumgarten ,  publié  i 
Vienne  vers  la  En  de  l'année  1816 ,  nous  trouvons  (p.  149) 
un  genre  de  Synanthérées  proposé  par  ce  botaniate  soui 
le  nom  de  Ttkkia,  et  caractérisé  par  lui  de  la  manière  lui- 
vante  ! 

«  Anthodiou  imbriqué,  foliacé,  disposé  sur  deux  rai^s; 
«  à  écailles  extérieures  plus  longues,  presque  égales,  velues, 
«  crénelées;  les  intérieures  plus  courtes,  ovales,  réfléchies 
«  au  sommet.  Style  ezsert.  Fleurons  radiés  ligules.  Deux 
K  stigmates  oblongs,  réfléchis;  ceux  (fleurons)  du  centre 
«  hermaphrodites.  Stigmates  bifides.  Réceptacle  séteux  (m- 
«  tùium) ,    Â  soies  subulées,    roides.    Aigrette   sessile,  plu- 

Nous  avons  traduit  littéralement  cette  description  carac- 
téristique ,  qui  peut  paraître  biiarre  sous  quelques  rap- 
ports. , 

H.  Baumgarten  a  fondé  le  genre  dont  il  s'agit  sur  une 
.seule  espèce,  qu'il  nomme  Ttlekia  *pteioia,  et  qui,  suivant 
^ui,  est  le  Buphthalmum  eordifùlium  de  Waldstein  et  Kitaibel, 
et  de  Marschall ,  et  le  Bupklkalmum  tpeeiotam.  de  Scfarefaer. 

L'auteur  nous  apprend  que  cette  plante,  très-commune 
en  Transylvanie,  7  est  confondue  par  les  habitans  avec 
VInuta  hetenium,  qui,  dit- il ,  en  diflière  infloùnent  (folo  oalo) 
])ar  le  caractère  générique,  par  le  port,  et  par.  l'odeur. 
Il  ajoute  que  sou  nouveau  genre  TeUlôa  s'éloigne  du  genre 
laula,  qui  a  le  réceptacle  nu,  et  l'uigrette  capillaire  pres- 
que double  {êubduplieem)i  et  qu'il  se  rapproche  immédiate- 
ment du  genre  Buphtkalmum ,  mais  que  pourtant  il  s'en  dis- 
tingue très-bien  purk  réceptacle  et  par  l'aigrette.  Remarque! 
que  M.  Baumgarten  attribue  (pag.  14S)  au  genre  Baphthal- 
muni  une  couronne  neutriflorc  {JlotoaUradiati  Ugutati  iterila), 
ce. qui  est  une  erreur  :  mais  il  garde  le  silence  sur  ce  point 
à  l'égard  du  Telekia. 


„-.^hyGooglc 


TEL  •     s>7 

Lonque  nokt  svona  proposé ,'  dans  le  Bulletin  des  teiences 
de  NovemlHV  1818  (pag.  iSS),  notre  genre  Motpadia,  fondé 
sur  le  Buphthalmumûordifaliiimi'Wa.ldat.,  nous  ne  connoîsiions 
point  le  Telékia.  de  M.  Baumgarlen,  publié  deux  ans  aupara- 
vant, et  dont  nous  n'aTona  eu  connoûsance  que  tr^récen- 
ment.  Mais  si  nous  eussions  connu  en  161 B  le  Tdekia,  cela 
ne  nous  auroit  peut-être  pas  empêché  de  proposer  le  genre 
Molpadia;  car  il  est  k  peine  croyable  que  le  Tdekia  et  le 
Motpadia  soient  deux  genres  identiques,  et  fondés  l'un  et 
l'autre  sur  une  seule  et  ménie  espèce  de  plante. 

En  effet,  les  squames  du  péricline  de  notre  Mùlpadia  ne 
sont  point  disposées  sur  deux  rangs;  son  clinanthe  n'est  point 
fimbrillé  (selotum)  ,  mais  garni  de  véritables  squamellcs;  et 
surtout  l'aigrette  de  ses  fruits,  loin  d'être  plumeuse,  est 
stéphanoide  ,  tr^'  courte  ,  irrégulière ,  su  b  cartilagineuse , 
offrant  quelquefois  une  longue  squamellule  filiforare  k  pefnc 
barbellulée,  c'est-à-dire  à  peine  dentée,  presque  nue.  Ajou- 
tons que  notre  Molpadia  suaveoinu,  trè^rapprochéedel'Inula 
htleniam  par  ses  rapports  naturels,  en  diSïre  spécifiquement 
et  génériquement,  mais  ne  s'en  éloigne  pas  toto  wtlo,  comme 
dit  M.  Baumgarten  ;  en  sorte  que  les  paysans  de  la  Transjrl- 
vanie  auroient  mieux  apprécié  que  ce  botaniste  les  vraies 
affinités  de  la  plante  en  question.  Enfin ,  ,si  le  Molpadia  dif< 
fére  génériquement,  comme  nous  le  pensons,  dea  vrais  Buph- 
thabitum,  il  faut  chercher  les  différences  génériques  ailleun 
que  dans  le  réceptacle  et  dans  l'aigrette,  puisque  le  Mo^adia 
offre,  comme  les  vrais  Buphthalmuitt,  le  réceptacle  paléacé 
et  l'aigrette  stéphanoide. 

Cependant  la  description  spécifique  de  la  Tdekia  ipesiofo, 
tracée  par  H.  Baumgarten  ,  ne  permet  guère  de  douter  que 
cette  plante  ne  soit  la  ntévae  que  notre  Molpadia  tuaveolen*. 
Faut-il  en  conclure quelesceroctères  géaériquesdu  Telefcfa ou 
Molpa^a,  sont  sujets,  k  des  variations  bien  extraordinaires  P 
ou  doitH>n  penser  que  l'auteur  du  Ttitkia,  ou  celui  du  Mol- 
padia,  a  commis  de  bien  lourdes  erreurs?  Nous  trouvons, 
dans  le  Syttema  vegetaHiium  de  M.  Sprengel ,  une  remarque 
qui  nous  semble  résoudre  la  question  ;  Ex  auûuntieo  ipeeimine 
aoiBptrtam  haieo  ne  ullam  qiidem  pappun  adtue.  Il  est  donc 
infiniment   probable   qne  U.  Baumgarten    ^est  gravement 


,,-erihyGOOglC 


ï>«  TEL 

tMBp4  e»  Jéomwl  Piigrcltr.  Saa  c«««r  ani  U  mltire  des 

appcadicn  du  clia*BtI>e,  moiaa  cho^iuDte  e»  Sf^crrace, 
al  toBt  MMt  grave  en  rHiiU.  Es  eOtl,  leréccpUel*  séteiu 
(•ctotnt)  e»t  «*trib«4  jMr  «e  JMtaniste  b«  T«MtJ*,  coHme  aa 
C^niwKi;  el  en  co«tëfiMB«e  ilnng«  ce  gems  T<kUa4aiu  une 
«Dtie  diviei«D  ^ue  celle  oh  il  adaet  le  ee»re  Btfhthalm»m, 
Mi^««l  il  MCMdc  le  rtceptMle  paWae^i  t'eH'à-iin  que, 
■nÏTftDl  lui,  le*  appendtee»  du  cliuiilbe  dm  ,Telcèia  aoat  ana- 
logwn  à  eewt  do  CofA»»»,  et  na*  i  ceux  du  Ba^Siaimn»; 
ce  qui  est  ëvidemaiaBt  iasavlettaUe.  Il  ti*  vrai  q«e  ce*  ap- 
pendice* 18111  trifrMraita;  aMÙs  ckaeaa  d'eax  est  nn«  squa- 
^Uc,  c'eii-4-dîr*  ii»e  vénlaklt  bractée,  qui  eii  ariitairc^ 
et  qisi  accsBipaise  îasmédiateaMtit  cl  estécieiMeneBt  wme 
fleur  do  dûqne,  ea  lorCc  que  I*  nombre  d«  ces  appendices 
n'excède  p«tat  celui  de*  flemrs  qv'ila  accoropa^acat.  Ad 
zeate,  il  n'e*t  pas  facile  de  devincv  carancst  M.  BawMigwfcii 
ooraprend  la  diitinctioa  du  réceptacle  sétewx  et  ém  récep- 
tacle paléacé,  à  laqnrilc  il  accorde  pMsrtaat  bnaacoMp  d'im- 
piia—e ,  p«ia(|«'il  fonde  sur  elle  phuievr*  de  *ca  aectiaB*. 
AinM,  par  axerapU,  il  nage  dana  «ne  sectioii  c««aeWriiée 
par  le  réeeplai^  paléaeé,  le*  l/tpp^,  Serrataia,  SawuurM,H 
daM  u»«  a»i>e  aeclioD  ,  caractérisée  par  le  réceptacle  aé- 
te»x,  les  Cardan*,  Cnieai,  Corfina,  etc.  Naaa  awioa*  bien 
d'autre*  reararque*  du  ta6m»  genre  k  faire  amt  ce  Evre,  sH 
ao(M  éloit  pcrmia  de  nous  écarter  de  notir  *«>•*- 

H-  Bauagnrten  a  inscrit,  sur  le  vemo  da  irontiapice  de 
aaa  livre,  cette  épigrapkc  :  Démonlitr  «ne  mroer,  éett  fbu 
que  découvrir  une  vérité.  D'après  cela,  nous  soMUnaa  pcrsnadt 
que  nos  remarques  critiqaei  sur  le  TtU)âa  seraat  lava^aUc- 
aient  accneillies  par  ce  savant  ;  et  ipi'il  rétractera  ce  qa'il  a 
dit  dan*  la  dé^cace  de  saa  troîsidiae  volnase  aa  Conte 
léléki,  où  il  affirme  (p*^-  vit)  que  la.  plante  ea  qacslioa, 
qumque  trca-commune  daa*  sa  patrie,  n'étoU  pas  caacfc- 
meat  connue  avant  hii  (tm«  tomas  hactaui$  jnsle  cognitam). 
Il  Boas  senble  que  Toamefort  et  d'autres  botanistes,  qui 
«voient  rapporté  cette  plante  aa  geare  S«pbA«lmam ,  Is 
Gonnoistoirot  meux  qu«  celui  qui  ne  l'a  séparée  de  ce 
genee  que  parce  qu'il  a  cru  y  voir  un  réceptade  séleux 
«omme  dans  les  ckardons,  el  éju  aigrette*  plumeuses. 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


TEL  «1» 

Ln  botaoUtea  qui  prétendent  qm'n  oc  doU  )«ntn  COR- 
Eulter  que  le«  dates,  aur  toute*  lu  quettiant  reUlWe*  à 
l'invention  det  genrea,  et  qnî  ea  csBsëqiieBM  préfèrent  le 
nom  de  Tridax  k  celui  de  Balhtia,  le  nom  d«  Oiupcdia  i 
celui  de  Riebea;  eeux-là,  diuiM-noua,  préféreront  MUti  1« 
nom  de  TeUiia  a  celui  de  Molftdût,  malgré  J«  pagput  fiif 
m<Mu(  et  le  rM^iUcu/uni  êetotam  de  M.  BauiBg»r(eD.  Ceux 
qui  pensent ,  au  contraire ,  que  le  vrai  fondateur  d'un 
genre  est  celui  qui  le  premier  l'a  bien  connu  et  l'a  bien 
fait  connoltre,  pourront,  après  «voir  lu  notre  article  Ubv 
FADiB  (  tom.  XXXn,  pag.  400),  préférer  fcmt-Urt  le  aom 
de  Molpadia  k  celui  de  TeleUa,  malgré  Vadtéviorité  dm 
deux  ans  acquise  au  Telehia,  (H.  Caw.) 

TËLÉ0BHAI4CHES.  (  leiuhyal.  )  D'i^ré*  la»  mate  frecs , 
vîXutf,  eompltt,  et  fif»y^i»,  branehitt.  M-  ÛumérU  a  àA- 
signé  ious  le  nom  de  UUshwwW*,  le  *|««U-iémc  et  dec- 
nier  ordre  de  ses  poÎHons  cartilagiBeux ,  lequel  nw£erm« 
ceux  dont  lea  organes  respiratoires  sont  le  plu»  eompliqné», 
c'est-à-dire,  dont  le»  branchies  ont  une  membrane  et  uite 
opwcnle. 

L'ordre  det  tiUobraaehe»  temble  lier  la  akaae  de»  chon- 
droptér^gien»  à  la  grande  série  det  polmoBa  oaseux. 

11  renferme  treis  &miUei  naturelles ,  dont  le  UUmu  sut> 
vaut  fera  eonnoftre  les  «nraetères. 

Ordre  dti  téUohranehet.  Fiuillf*. 

ittincli  et  1  «on*  le*  pecloraltt PLicorrixu. 

iniér^i       [derrière  let  pectorilei ArBioitoma. 

Luli (ttfttntWau. 

Voyez  ce»  trois  moU  et  CASTitAOïNBUx.  (H.  C.) 

TÉLÉOPODÉS.  (Orwffc.)  M.  Vieillot  désigne  par  cette  dé- 
nomination la  première  tribu  de  se»  Oiseaux  aageurs,  qui 
«t  campo»ée  de  eeux  dont  If  pauce  c»t  ou  dirigé  en  devant 
et  engagé  avec  Us  autre»  dpigt»  dans  la  même  membrane  ^ov 
tourné  en  arriére  et  libre.  (Cb.D>) 

-TELEOSAURUS.  (  F«m.  >  Va;ei  au  mot  Abpiiib»  ïo«si»e». 
(P.  F.) 

TELEOZCHilA.  (Sot.)  Genre  de  la  famille  de»  fougères, 
établi  par  Boii,  Srows  {  Samik ,  Jlin,.)^  qui  fat  le  ia£me  ^ 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


«ï«  TEL 

■ieloB  M.  Bofy  de  Stinl-VlDrent ,  que  le  Cavioptait ,  éUibS 
par  M.  A.  Brongnïart,  dont  nom  adoptons  le  nom. 

Le  Ceraloptrrit  est  caractMs^  par  sa  capsules  globuleuses, 
KWÎles,  entourées  parnn  anneau  incomplet,  lemi-clrculaïre, 
bourrant  par  une  ftnte  transversale  ,  disposées  en  une  seule 
rangée  de  chaque  cAté  de  la  nervure  moyenne  de  la  fronde, 
et  recouvertes  par  les  bords  de  cette  fronde  repliés  jusqu'au 
milieu  des  pinnules. 

Ce  genre ,  qu'on  ne  peut  confondre  avec  le  Pferis ,  dont  il 
a  fait  partie,  a  plus  de  rapport  avec  les  genres  Gltiehema\ 
Merltiuu  et  Platizoma,  et  doit  être  compris  dans  la  même 
tribu ,  celle  des  gUinhiniéet, 

II  comprend  trois  espèces  principales. 

I .  Le  Ceratoplerit  t)ialietnide$ ,  Brong-,  Bull,  des  se.  philom, , 
■  831, p.  )86,  pi.  1 ,  fig.  I  et  3.  Ses  frondes  sont  langues  d'un 
pied,  ailées,  à  frondnles  bipinnatifides,  avec  les  lobes,  dans 
la  plante  fertile,  linéaires, à  bords  roulés  en  dessous,  et  dans 
la  fronde  stérile,  orales-lancéolés.  Cette  fougère  crott  dans 
les  eaux  d'un  cours  tranquille,  peu  profondes  ou  stagnantes, 
à  Ceilan,  à  Java,  a  Macsssar  et  au  Coromandel.  A  Amboine 
on  mange  ses  frondes  cuites  dans  l'eau  à  la  manière  de  nos 
épinards.  M.  Brongniart  en  distingue  deux  variétés.  Dans  ta 
première  les  lobes  des  frondules  des  frondes  fertiles  sont  très* 
longs,  linéaires  ;  ils  ont  été  comparés  à  des  siUqucs  par  Lin- 
nœus.  Cette  variété  est  ]epUru  ihalietroidet ,  Swarti,  Willd. , 
et  Vacroiliehum  liU^aotum ,  Linn.  La  seconde  variété  a  les 
frondules  fertiles,  très-courtes  et  sétacéesi  c'est  IWrottiehiim 
ûtaUctroidet ,  Linn.,  Burm. 

3.  Le  Ceralopteris  Gaudiehaudii ,  Brongu. ,  Joe.  ctt. ,  a  des 
frondes  de  la  grandeur  de  la  main,  ailées,  à  frondules  des 
frondes  fertiles,  pinnatîfides,  à  lobes  linéaires,  et  à  frondules 
stériles,  presque  deux  fois  ailées,  k  lobes  sétacés.  Cette  es- 
pèce, qui  offre  des  sortes  de  bulbilles  axillaîres,  a  été  dé- 
couverte dans  les  marais ,  aux  (les  Marianes  ,  par  M.  Gau- 
dichaud. 

3.  Le  Ceralopterit  Riehardu,  A.  Brong.  ,  DicL  class.  ,  et 
Cryptogeiù*  firulacea ,  Rîch.,  inéd.,  a  deux  ou  trois  pieds  de 
hauteur;  son  stîpe  ,  ou  sa  tige  ,  est  strié  profondément  ;  ses 
frondes  sont  découpées  quatre  fois  de  suite  et  pinnaJiGdcs  i 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TEL  »" 

le»  dernièrct  dirinons  des  frondes  stériles  ont  une  rornie  lan- 
céolée, aigu£;  mai»  dans  les  frondes  ferlilesellessont  linéaire* 
et  très-longues.  Cette  plante  a  beaucoup  de  rapport  avec  le 
eeralopterU  thalielroidts ,  et  n'en  est  peut-être  qu'une  variété; 
elle  en  diffère  par  sa  taille  ,  par  les  lobes  de  la  fronde  stérile- 
plus  aigus  et  par  sa  patrie.  Elle  croCt  dans  les  lieux  humides 
à  la  Guisne ,  où  elle  a  été  découverte  par  I,.  C.  Richard , 
qui  en  avoit  fait  son  genre  Cryptogenu,  resté  inédit.  (Leh.  ) 

TÉLÈPHE;  TeUpUum,  Linn.  {Bot.)  Genre  de  plantes  di- 
cotylédones polypétales,  de  la  famille  des  portulacées ,  Juss.» 
et  de  lapnUandrïe  trig^rât,  dont  les  principaux  caractères 
sont  les  suivans  :  Calice  de  cinq  folioles  ptnistanles  g  cinq 
pétales  de  la  longueur  du  calice  et  insérés  au  réceptfcle  ;  cinq 
étaminei  plus  courtes  que  la  corolle;  un  ovaire  supère, 
surmonté  de  trois  stigmates  sessiles  ;  une  capsule  triangulairle, 
à  trois  Valves,  à  une  seule  loge  contenant  plusieurs  graines 
attachées  sur  un  réceptacle  central. 

Les  téléphes  sont  des  plantes  herbacées,  à  feuilles  entiéret, 
alternes  ou  opposées,  et  à  fleurs  disposées  en  corymbes  ter> 
minaux.  On  n'en  connolt  que  deux  espèces,  dont  une  est  In- 
digène et  l'autre  exotique. 

TAlèthe  d'Ihf^sati ;  Telep\ium  Imptrati,  Linn.,  5p«o.,  3B8. 
Sa  racine  est  vivace;  elle  produit  plusieurs  tiges  foihles,  cou- 
ehées,  simples  ou  peu  rameuses,  garnies,  dans  toute  leur 
longueur,  de  fbuilles  ovales,  glauques,  alternes,  rétréciesi 
leur  hase  en  un  pétiole  très-court.  Ses  fleurs  sont  blanches, 
portées  sur  des  pédîcelles  très-courlt,  et  rapprochées  au  som- 
met des  tiges  en  plusieurs  coryiùbes  serrés.  Cette  plante  crott 
dans  les  lieux  secs  et  pierreux  du  midi  de  la  France  et  de  l'Eu- 
rope :  on  la  trouve  aussi  dans  le  nord  del'AfHque.  (L.  D.) 

TËLEPHIASTRUM.  {Bol.)  Le  genre  fait  sous  ce  nom  par 
Dillen ,  réuni  par  linnKos  au  Porlulaea ,  en  a  été  séparé  avec 
raison  par  Adanson  soui  le  nom  de  TiUinant,  maintenant 
adopté.  (Jf.) 

TELEPHIOIDES.  {Bot.>,  A  ce  nom ,  donné  par  Toumefort  k 
un  de  ses  geora  appartenant  aux  eupborbîacéet ,  Linneus 
a  suhstitué  celui  d'Andrachm.  (  J.) 

TELEPHIUM.  {Bol.)  Ce  nom  latin  B  été  donné  à  des  plantes 
différenles;  par  C<  Bauhin  ,   à  l'orpin ,' scduni  ttltfhium;  par 


,;-.^hyGoogle 


,   '"  TEL 

HukeiMt,  k  un  «office»»;  par  ktorÏMo  ,  ua  rkoàiola;  pvr 
R«i,  à  un  nrattaU;  faf  Buxbau»  ,  à  VarenariA  p^loidet;  par 
GuilaïKlmus,  à  l'arnithop»»  tmrpiaid^t,  doBt  C.  Baubin  faisoit 
«uni  HB  teJephiani ,  rt  Cralevas  un  («l^hfUo».  Ce  nom  cat  resté 
■u  IdcpUHm  d'Imperatî,  adopU  par  Tournefort  et  lionaui, 
et  placé  avec  (t«ute  dant  la  famille  des  portulaoéea.  (J.) 

TELETHORA.  {Bot.)  Vsyei  TvKLBraoAA.  (Lkh.) 

TÉLËPHORE,  TdephorMt.  {EnUtm.)  Genpe  d*iosectM  co- 
léoptères pentaméréi,  à  élylres  moui,  k  corselet  aplati  et  à 
anleaaes  en  fil,  par  consé(|ueot  de  la  famille  des  Mollî- 
peBae*  ou  Apalytres. 

Ce  genre  a  été  reconnu  conme  distinct  par  la  plupart  des 
autenn,  qui,  mal  heureusement,  ne  se  sont  pas  accordés  sur 
le  nom  par  lequel  ils  l'ont  désigné. 

Rai  et  LniB«MS  l'avoieot  nommé  ean^liariit  ou  eanthariii 
mais ,  c«BlMC  nvus  l'avons  dit  au  mot  CAmBABioe ,  ce  nom 
grec  de  xaui^tfiit  avoit  été  donné  par  Arîstote  à  la  plupart 
des  insectes  coléoptères  ou  ik  étuis,  comme  l'an,  dit  vulgaire- 
n«nt  en  France  de  ces  m&nea  insectes,  qne  ee  sont  des  sca- 
rabées. 

Geoffroy  ,  voyant  qu'on  désignait  sons  le  nom  de  can- 
tbaride  les  coléoptères  qai  sont  enployé»  en  pbannacit  peur 
produire  des  véncatotres,  voulut  conserver  k  ceux-ci  le  noa 
sous  leqnd  on  les  désigne,  et  dans  cette  intention  U  créa  la 
Diot  nouveau  de  Cieiadtla  ponrle  genre  correspondant  à  celui 
de  Cmmtharit  de  Linné.  Il  faut  avouer  qu'il  fut  doublement 
malheureux  dansée  choix  {  car  lesdcindètes  des  Latins  étoient 
des  insectes  brillant  tantôt  d'une  lumière  pbaaphorîsque  , 
ieb  que  les  ven  liiisans,  désignés  sous  le  nosa  de  dcindèles 
par  Moulfet,  tantôt  des  espèces  tout-à-fait  afférentes,  mai* 
dont  le  corps  brille  de  reflets  métalliques,  cMnme  la  cétovne 
dorée,  la  cantliaride  des  boutiques  et  certaines  espèces  de 
carabes  et  de  bupreiles;  ensuite  le  nom  de  cieindèle  avoil 
déjà  été  employé  par  Linnœus  comme  celui  d'un  genre,  et  il 
ne  l'ignoroit  pas,  car  il  cite  le  nom  de  cicimMa  de  Linné  dans 
plusieurs  synonymies  de  ses  buprestes,  et  particulièrement 
pour  celui  qri'it  nomme  velours  vert  à  doute  points  blancs, 
qui  est  la  cicindêle  ohanapëlre.  Fabricius  n'adopta  pas  la 
nomenclature  de  Geoffroy  ;    conservant   celle  de  linnKUS, 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TEL  M 

son  mattre ,  il  rangea  bous  ]e  ncm  de  canfharii  la  plus  grande 
p»tie  des  ÙBsectes  qm  font  l'obîet  de  cet  article ,  et  il  d>*- 
tribna  les  autres  dans  un  genre  auquel  il  donna  le  nom  d« 
Malachie. 

Degéer  ,  Scheffer  ,  et  par  suite  Olivier ,  roulant  faire 
cesser  cette  sorte  d'arbitraire,  dëaigaèreat  ce  genre  i««&  le 
nom  de  téléphore ,  et  cette  déaotninalioff ,  tirée  du  grce, 
tient  à  une  observation  lort  curieuse,  que  nous  fereM  c«n- 
noilre  avec  plus  de  détails  par  la  suite.  En  effet,  on  IrsuH 
sur  la  neige,  en  Suède,  un  grand  nombre  de  larves,  qvi  y 
avoient  ilé  transportées  par  les  vents ,  et  ces  larves  étaient 
celles  des  télépbores ,  dont  IVtymologie  rappelle  cette  parti- 
cularité. Les  mois  -nXt ,  signifiant  de  loin  ,   et  ftfif  ,  ap- 

Les  télépbores,  dont  nous  avons  fait  figurer  une  espèce 
sous  le  n."  8,  de  la  planche  g.  de  l'atlas  de  ce  Dictionnaire, 
peuvent  être  ainsi  caraclérisés  :  Corselet  carré;  antennes  sim- 
ples, très-longues,  écartées  entre  elles  à  la  base;  abdoMcn 
plissé  latéralement  en  papilles;  en  »nt>e  îla  diffèrent  de  tous 
les  genres  voisios  et  de  la  même  Emûlle  par  tes  porticBlarità 
qui  suivent. 

D'abord  des  lampyres  ou  vera  luisons,  qui  ont  leur  corselet  ' 
demi-circulaire  cachant  la  iMe;  puis  des  omalises,  àti  \j- 
qves,  des  diites,  des  mélyres  et  des  malacitics,  qui  tons  ont 
les  antennes  complètement  ou  à  demi  dentelées;  enfin  des 
cyphoDS ,  qui  ,  ayant  les  anteane»  simples  ,  n'ont  pas  les 
bords  de  leur  shdamen  pUsséa  et  formés  de  papAles,  qui  se 
recouvrent  comme  des  plaques  triangulaires. 

Ces  infectes ,  qni  sont  fort  communs  en  été,  ont  le  corps 
alongé,  aplati  et  mou  :  ils  sost  tréb-camassiers;  on  les  trouve 
SAUTeot  ocmféa  à  rengev  des  insectes  qu'ils  ont  saisis  vivans. 
Degéer  a  vu  même  une  femelle  qui ,  comme  chei  la  plupart 
des  insectes,  est  plus  grosse  et  pins  Farte  que  le  mAle,  saisir 
celui-ci  et  le  dévorer.  Ces  enléoytèses  «nt  le  vol  lourd  ;  on  les 
trvuve  stisTcnit  dana  les  prairies  et  SMr  les  Mes  et  antres 
graminées.  Ln  larves  vivent  et  se  développent  sous  la  terre 
humide.  D'après  les  observations  de  Degéer,  elles  se  nour- 
rissent de  larvn,  de  lombrics.  Olivier  croit  qu'elles  attaquent 
aussi  les  racine*. 


n,gn,-.rihyGOOglC 


iH  TEL 

Nom  allou  décrire  quelquei  eapèeet  de  ce  genre  pannî 
ctUtt  qui  M  rencontrent  le  plni  cammu Dément  aux  envi- 
rons de  Parii. 

!•  Le  TÂLipHOBB  BKUNt  Td^horat  fuieui. 

C'est  le  léléphore  ardoisé  d'Olivier  -,  la  cicindèle  noire ,  à 
corselet  maculé,  de  Geoffroy,  qui  l'a  figurée  pi.  a,  fig'.i, 
tome  1." 

Car.  Noirâtre^  à  bords  et  poîate  de  l'abdomni  ronx  i  cor- 
selet rouge ,  avec  une  tache  noire. 
.    X.  Le  TiiiraOBB  t-ivios,  T.  liridu*. 

C'est  la  cicindéle  à  corselet  rouge  de  Geoffroy,  tom.  i.*, 
PHe  i7»,n.'  a. 

Cor.  Testacé  livide  i  corselet  rougeàtre  sans  taGhes;genoux 
noirs. 

3.  Le  TriLÉraoaa  çubde  noiib,  T.  mrlanurai, 

Cicindèle  à  étuis  tachetés  de  noir,  GeoSr.,  n.*  S. 

Car.  D'un  jaune  fanve  ;  antennes  Cl  extr^nités  des  élytres 
noires. 

4-  l-e  Tii^RoxB  TaOBAaQDB,  T.  (horocieiit. 

C'est  la  cicindèle  noire  de  Geoffroy ,  a.*  3. 

Cor,  Noir  i  corselet ,  abdomen  et  pattes  rouge&tres. 

5.  Le  TéLiraosE  lanACi,  T.  tataceut. 

Cicindèle  noire,  à  étuis  jaunes,  Geoffr.,  n.*  6. 

Cor.  Noir  ;  corselet  bordé  de  jaune;  élytres  ef  pattes  tes- 
tacés. 

€,  Le  Tii^TROBB  deux  eonriEi ,  T.  bigultatu*. 

Cest  la  nécydale  à  points  jaunes  de  Geoffroy,  tome  i.", 
page  373,  n.'  1. 

Car.  TesUcé  ;  corselet  noir,  bordé  de  jaunci  élytres  bruns, 
k  extrémités  jaune- piles,  (C.  D.)     - 

TÉLESCOPE.  (lehthyoL)  Nom  spécifiée  d'un  Po  m  atome. 
Voyci  ce  mot.  (H.  C.) 

TÉLESCOPE ,  Telaeopium.  (  Concft^'J.  )  Genre  éUblî  psr 
Denys  de  Monlfort  (Conchyl.  System.,  tome  a,  page  ^JS) 
arec  une  grande  coquille  de  l'Inde,  connue  en  effet  dans  les 
eolleclions  sous  le  nom  de  télescope,  et  sur  la  place  de  la- 
quelle les  auteurs  ne  sont  pas  d'accord;  les  uns,  comme 
linné  et  Gmelin,  eu  faisant  une  espèce  de  troehut ,  T.  Utet* 
eopium;  les  antres ,  une  espèce  de  cérithe ,  comme  Bruguière 


,,-erihyGoo^le 


et  MM.  de  Lamarck,  de  Hoiuy,  etc.,  ions  le  nam  de  C.  te- 
Useopium,  Daoa  mon  Haituel  de  conchyliologie  j'ai  cru  devoir 
sdopter  la  manière  de  voir  de  Linné ,  y  ayant  été  conduit 
par  le  rapprochement  de  cette  coquille  avec  le  troque  ob^  . 
lisque,  dont  elle  offre,  à  ce  qu'il  me  semble,  tous  Ict  ca- 
ractères et  aucun  de*  cërîllies.  Voyei  Tao^ub.  (Ds  B.) 

TÈLÉSlEr.  (  Min.  )  C'est  le  nom  que  HaUy  a  donné  à  la  lérie 
de  pierres  gemmes  très -dures  ,  et  qu'on  dësignoit  généra- 
lement sous  le  nom  de  pierre»  jinea  ou  piaret  préeieata  orien- 
■taUi;  et  qu'il avoît  d'abord  nommées  gemme*  orùiUaiet;  mais, 
ayant  reconnu,  avec  de  Boumon,  que  le  minéral  vulgaire- 
ment nommé  *patk  adanuuitin  et  ensuite  eorindott ,  étoït  de  la 
tnéme  espèce  que  la  télésîe ,  il  a  réuni  toutes  ces  variétés 
'  sous  le  nom  de  ooTindon.  Far  conséquent ,  il  faut  voir  à  l'ar- 
ticle CoaiNDON  rbistoire  de  la  télésie  et  de  toutes  les  pierres 
précieuses  qu'on  s  désignées  sous  le  nom  d'oritTUaiet ,  et  dont 
rhbloire  devoit  être  faite  au  mot  T^LdsiB,  telles  qu'améthiste 
orientale ,  etc. 

Néanmoins  nous  n'avons  pas  rejeté  entièrement  le  aom 
de  téléiie;  nous  l'avons  appliqué  a  la  s^ie  dés  variétés  de  co- 
rindons qui  se  font  remarquer  par  Içur  transparence,  leur  cli- 
vage prismatique ,  etc. ,  et  nous  avons  donné  l'épithète  d'odo- 
maatin,  à  la  série  des  variétés  qui  présentent  un  ensemble  de 
caractères  et  de  propriétés  en  opposition  avec  les  premières. 
Voyez  Corindon.  (  B.) 

TELESTO.  (PoJn*.  )  Genre  proposé  par  Lamouroux  dans 
un  mémoire  lu  à  l'Inslitat  en  1810,  dont  un  extrait  fut  pu- 
blié dans  le  Bulletin  par  la  Société  pbilomSUque  en  i8ta,  et 
établi  définitivement  dans  son  ouvrage  sur  les  polypiers 
flexibles,  page  s3a,  pour  un  petit  nombre  de  corps  organisés 
que  M.  de  Lamarck  a  réunis  aux  synoïques  de  Phipps,  mais 
avec  doute.  Les  caractères  que  Lamouroux  a  assignés  à  ce 
genre,  sont  les  suivans  :  Polypier  phytoïde ,  rameuz,  fistu- 
leux,  crétacé,  membraneux,  opaque, strié  longitudinalement, 
en  sorte  qu'il  le  place  à  la  fin  de  son  ordre  des  tubulariéet, 
comme  faisant  le  pansge  entre  lui  et  celui  des  corallinea  ; 
ce  qui'  nous  parolt  fort  hasardé;. car  il  est  plus  probable 
^ue  c'est  auprès  des  alcyons  que  ce  genre  doit  être  placé, 
du  moins  à  en  juger  d'après  le  T.  orangé,  que  j'ai  pu  étu- 


D,gn,-.rihyGOO^IC 


«>«  TEL 

dier.  Quoi  qu'il  en  aoit,  Lamonrour  défiait  troii  èapicca  àb 
'Tekslo. 

Le  TELsaro  osamcé  ;  7*.  auranUtuta  >  Lamôuroux ,  Poljrp. 
Ûtx.,  pi.  7 ,  fig.  fi.  Polypier  peu  ramcuic ,  de  couleur  orangée 
et  formé  de  lîge«  cylindriques,  à  kuit  plii  longitudinaux, 
portant ,  d'espace  en  e^ace ,  det  rameaux  limplei  de  même 
forme;  orifioes  lerMÏBauK  à  huit  plii. 

Rapporté  dei  mtn  de  la  Nouvelle  -  Hollande  par  MH. 
Pérou  et  Letuear. 

J'ai  examiné  une  partie  de  ce  corps  organiié  apr^  l'avoir 
nti  tremper  daw  une  certaine  ({uantité  d'eau.  Sou  enveloppe 
générale  est  épaine,  membraneuse  «t  nibcrétacée  ;  elle  est  di- 
visée extérieurement ,  dans  toute  U  longueur  de  U  tige  prin- 
cipale et  de  ses  branches  courtes  et  non  rameuact,  en  huit 
cordons  longitudinaux ,  rugueux  ,  par  autant  de  sillons  assez 
profonds.  A  l'intérienr,  cette  enveloppe  est  fistuleuse  ;  elle 
contient  un  sac  alimentaire  qui  en  suit  toute  la  longueur,  et 
qui  commence  par  autant  de  plis  à  l'extrémité  de  chaque 
branche  composante  où  est  l'orifice  buccal.  Je  n'ai  pn  aper- 
cevoir de  tentacules  ou  de  cirrhei  ;  nais  il  est  fort  j^vboble 
qn'il  y  en  a  et  qu'its  sont  au  nombre  de  huit. 

LeT.  JADHB;  T. lutta, Lamx.,  iiid,,B'i,  k  ramcanx Uehes 
ctdISbs,  peu  striés  et  d'une  brile  couleur  d'or,  ne  me  parott 
Ctre  qu'une  simple  variété  de  l'espice  précédente,  avec  b- 
quelle  il  a  en  effet  été  rapportée. 

Le  T.  PÉLAGIQUE  :  T.  ptlagicum  ;  Aleyoniia.  pelagieam ,  Bosc, 
Vers,  3,  page  iSi,  pL  So,  fig.  €  et  7.  Polypier  famé  de 
tiges  très -rameuses,  cylindriques,  sufastriées,  de  couleur 
verdàtre. 

De  l'oeéa^  Atlantique.  (Dk  B.) 

TELETZ.  (  Momm.  )  Nom  slave  du  bœnf.  La  génisse  porte 
ceux  et  telitia  et  de  tdutchka,  (  Dbsm.  ) 

TELINE.  (BoJ.) Nom  grec  du  cytise,  donnC  parDioscoride, 
et  cité  par  Menttel  et  Adànson.  (J.) 

TÉLlPOGON.  (Sot.)  Genre  de  plantes  monoco^lédones ,  & 
fleura  incomplètes ,  d«  la  famille  des  otvkiiiet ,  de  la  gynait- 
drfe  Oanirie  de  Linné,  dont  le  caractère  essentiel  consiste 
dans  une  corolle  k  six  pétales  presque  régnUers  ;  PinKrieur 
un  pM  plus  lar^ie;  la coloime sexuelle  courte,  velue,  creusée 


„-.^hyGoo^le 


TEL  S»T 

k  an  partie  supérieure,  teminée  par  ua  appendice  aaïniïé» 
•ontenoDl  une  anthère  pédicellée ,  terminale,  àdeux  valves; 
l'oraire  oblong,  îuiKrienrt  une  capsule  alongëe  j  les  semences 
nombreuses. 

Ce  genre  a  été  étabR  sur  le  tradeieantia  n«vo*a  àe  Lînntf, 
qui  ne  Taroit  ainsi  placé  que  d'après  son  port.  Sa  fructifica- 
tion ayant  été  mieux  nbserrée ,  il  a  été  reconnu  qu'elle  ap- 
partenoit  aux  orchidées.  Le  nom  de  ce  genre  eat  camposé 
de  deux  mots  grecs,  lehi  (extrémité)  i  pogon  (bari>e),  à 
cause  de  l'appendice  subulé»  en  rorme  d'arËte  ou  de  baibe, 
qui  termine  la  colonne  des  organes  sexuels. 

TÉLCFoeoN  A  pBDiLLu  ArsonEs  :  Ttlipogott  anguttifoliut, 
Kunlh,  in  Humb.  et  fionpl.,  Nov.  gen. ,  i ,  pag.  336,  tab.  7S; 
Poir.,  lu.  gen.,  tuppL,  tab.  989  ,  fîg.  i.  Cette  plante  a  des  ra- 
cines simples,  un  peu  charnues,  glabres  et  blanchAtres.  Ses 
tiges  sont  glabres,  cylindriques,  feuiltées  à  leur  partie  infé- 
rieure, longues  de  sept  à  huit  pouces;  les  feuilles  tris-rap- 
prochées,  disposées  sur  deux  rangs,  Cabres,  linéaires,  lan- 
céolées, acuminées,  coriaces,  en  gaine  à  leur  base,  à  peine 
longues  d'un  pouce.  La  tige  supporte  à  son  extrémité  deux 
ou  quatre  fleurs  pédicellées ,  presque  en  épt ,  de  la  grandeur 
de  celles  du  tradtscantia  virginica ,  accompagnées  chacune 
d'une  bractée  glabre,  ovale  ,  aiguë,  membraneuse,  de  la 
longueur  du  pédicelle.  Il  n'y  a  point  de  calice.  La  corolle  est 
glabre ,  jaunâtre,  étalée ,  à  six  pétales ,  dont  les  trois  extérieurs 
égaux,  plans,  oblongs,  lancéolés,  longs  d'un  demi -pouce; 
les  deux  intérieurs  latéraux,  plans,  ovales,  aigus,  plus  longs 
que  les  extérieurs,  à  nervures  violettes;  le  sixième  pétale  ou 
la  lèvre  plane,  large,  ovale,  aiguë,  une  fois  plus  large  que  les 
latéraux,  à  nervures  nombreuse*  et  violettes;  la  colonne 
sexuelle  est  redressée,  longue  de  deux  lignes,  couverte  de 
poils  violets,  concave  à  sa  partie  supérieure,  terminée  par 
un  appendice  glabre,  subulé,  droit  avant  la  fructification, 
puis  en  crochet  à  son  sommet  ;  une  anthère  en  cceur ,  glabre , 
bivalve,  uniloculaire  ,  soutenue  par  un  pédicelle  trois  fois 
plus  long,  crochu  à  sa  base,  percé  au-dessus  du  crochet 
d'une  ouverture  latérale,  recevant  l'appendice  qui  termine 
la  eolonne.  L'anthère,  placée  d'abord ,  avant  la  IVcondatton, 
dans  la  cavité  de  cette  coloane,  se'redresse,  et  le  wmmet 


,,-erihyGOOglC 


5a8  TEL 

subvlé  de  l'appendice  se  courbe.  Le  pollen  est  distribué  m 
quatre  paquets  sessiles  ;  Tovatre  est  glabre;  le  stigmate  cou- 
vert de  poils  violetsi  la  capsule  glabre,  aloBgée  ,  à  cAtes 
taillantes,  couronnée  par  la  corolle  desséchée;  les  semences 
nombreuses.  Cette  plante  croit  sur  les  arbres  dans  la  partie 
tempérée  de  la  Nourelle  -  Grenade ,  proche  Sainte-Anne 
et  Hariquita. 

XAlifocon  a  LAifiES  veuilles;  TtlifOgon  latijhlius,  Knntb, 
loe.  cit.  Cette  esp^e  est  très-rapprochée  de  ta  précédente. 
Elle  en  diffère  par  le  pétale  inférieur  ou  la  lèvre  barbpe; 
.  elle  est  d'ailleurs  plus  grande  dans  toutes  ses  parties.  Ses  ra- 
cines sont  simples,  épaisses,  blanchâtres;  ses  tiges  droites, 
presque  à  deux  angles  ,  longues  de  huit  à  neuf  pouces ,  ipu* 
nies  à  leur  base  de  feuilles  planes,  lancéolées,  oblongues, 
très-glabres,  charnues,  longues  de  deux  ou  trois  pouces, 
larges  d'un  demi-pouce.  La  tige  se  termine  par  trois  ou  quatre 
fleurs  presque  en  épi,  larges  de  deuK  pouces,  accompagnées 
d'une  bractée  ovale,  aigu£,  loogue  de  six  lignes;  la  lèvre 
de  la  corolle  recouverte  de  poils  violets  ;  les  autres  parties 
comme  dans  l'espèce  précédente.  Cette  plante  croit  dans  les 
contrées  les  plus  chaudes  de  la'  province  de  I&Ëa  de  Braca- 
moros,  entre  les  bourgs  de  Choros  et  de  Tomependa,  proche 
le  conHuent  du  fleuve  des  Amaiones  et  Chincipes.  (Poia.) 

TELIS.  {Bot.)  Voyei  Caephos.  (J.) 

TëUA.  (Mamm.)  Nom  du  veau  en  langue  russe.  (Desm.) 

TELLEHTft^GER.  {lehtiiyoL)  Nom  allemand  de  l'aspride 
ootyléphore.  Voyez  AsraÈoE.  (H.  C.) 

TELLINE,  Tellina.  (Conch^L)  Genre  de  coquilles  bivalves, 
établi  depuis  long-temps  par  Linné  -dans  des  limites  asset  ri- 
goureuses pour  que  les  -conchyliologistes  modernes  n'aient 
eu  que  très-peu  de  rectifications  à  y  faire  ;  il  n'éloît  cependant 
presque  caractérisé  que  par  un  pli  plus  ou  moins  marqué  à 
l'extrémité  postérieure,  sans  cela  il  rentrait  complètement 
parmi  les  donaces ,  par  le  système  d'engrenage  et  par  la  posi- 
tion du  ligament  qui  est  à  peu  prés  constamment  sur  le  c6té 
court.  Il  n'y  a  donc  rien  d'étonnant  que  Tanimal  de  ces  deux 
genres  de  coquilles  soit  si  semblable  que  Poli  les  a  réunis  dans 
un  seul,  auquel  il  a  douné  le  nom  Peronœa.  La  caractéristique 
de  ce  genre,  dans  l'état  actuel  de  la  science ,  peut  être  ainsi 


„-.^hyGoo^lc 


TEL  S.9 

^iBblie  1  Aninal  fort  comprimé  i  maoteau  ourert  dani  une 
grande  partie  de  wn  éleadue  et  pourvu  tur  ses  bords  d'un 
rang  de  cîrrbes  lentaculairei,  plus  longs  en  arrière  g  deux  long* 
tubes  dîilincti  à  l'exlrémitë  pottérieure;  pied  ca  forme  de  - 
langue  ou  de  soc  de  charrue.  Coquille  de  forme  un  peu  va* 
rîable,  en  général  mince)  striée  dans  sa  longueur,  trésrcom- 
prîmée,  équivalveg  plus  ou  ntoios  inéquilatérale  i  le  c6lé  an- 
térieur presque  toujours  plus  long  et  plus  arrondi  que  lepoa- 
térieur,  oSrant  constamment  un  pli  tlexlieux,  an  moins  à  son 
bord  inférieur,  k  l'endroit  du  corselet}  sommets  fort  peu 
marqués  j  charnière  similaire  en  général  peu  marquée  ;  une 
ou  deux  dents  eardinalesj  deux  dents  latérales  écariées,  avec 
une  fossette  à  la  base  g  ligament  postérieur  bombé  ,  asseï 
grand ,  outre  un  pneapicial  fort  petit  ?  impressions  musculaires 
arrondiesg  Ugule  palléale  fort  étroite,  très-profondément  ren- 
trée en  arrière. 

Les  tellines  aont,  comme  les  donacea,  des  animaux  qui 
vivent  enfoncés  dans  le  sable  sur  les  bords  de  la  mer,  mail 
toujours  i  une  petite  profondeur  i  ils  peuvent  cependant 
changer  de  place  au  moyen  du  pied  en  soc  de  charrue ,  dont 
ils  sont  pourvus.  La  grande  longueur  et  la  séparation  cont- 
taote  de  leurs  tubes  leur  permet  aussi  d'aller  chercher  l'eau 
nécessaire  à  leur  nutrition  et  à  leur  respiration  au-dessus  de 
la  couche  qui  repose  immédiatement  sur  le  sable  et  qui , 
par  conséquent,  ea  contient  toujours  un  peu  de  délayé. 

On  connoit  des  tellines  dans  toutes  les  mers.  Les  nAtres 
en  nourrissent  même  un  asseï  bon  nombre  d'espèces  g  mais 
presque  toutes  sont  petites.  Les  plus  grosses  et  les  plu*  colo- 
rées viennent  des  mers  des  pays  chauds. 

Les  espèces  dam  ce  genre  sont  louveiil  aiaei  difficiles  k 
distinguer  les  unes  des  autres.  Elles  offrent,  en  effet,  des 
variations  asseï  nombreuses,  Don-aeulement  dans  le  mode  de 
coloration ,  mais  mime  un  peu  dans  la  conGguratiofi  générale 
de  la  coquille.  Il  y  en  a  qui  se  rapprotiheot  beaucoup  de*  do- 
nacesi  d'antres  ont  véritablement  quelque  ressemblance  avec 
les  lucines,  qui  sont,  en  général,  orbiculairesg  enfin,  plusieurs 
espèces  rappellent  la  forme  générale  de  oertainea  Mpècea 
de  tangainolaim  et  surtout  des  psammobies.  Jamais  elles  n'ont 
de  stries  radiées  du  sommet  à  la  circoiifdreiice.  Qaaad  il  f 


nyn,-.rihyGOO^Ie' 


*fc>  TEL 

«  des  liUou,  ce  lant  tonjoon  dn  plis  dans  I>  direction  des 
tiries  d'iccroisseneaf.  Quant  A  leur  mode  de  coloration,  c'est 
presque  tonjotirs  la  HispdiitioD  rayonna  qu'on  troure  sur 
ics  Mlioes,  et  la  couleur  est  le  plus  ordinairement  range 
•Il  fMirpre. 

Nous  diviaerons  les  espèces  nombreuses  de  ce  genre  en  trou 
•eetions,  d'âpre  la  forme  générale  de  la  coqnîUe,  et  nous  les 
«a^gerwsf,  autant  qu'il  nous  sel%  possible,  dans  l'ordre  des 
fias  «amUabies  aux  donaees ,  aux  plus  rapprochés  des  lu- 


A*  Espèces  ohlongues ,  ou  bien  plus  longues  que 
hautes. 

La  Tbujke  donacihb:  T.  dowieina,  linn. ,  GiMl.,p.  3334, 
n.*  a€;  Faune  franc,  pi.  9.  fig-  6.  TcUina  nArit^tm,  Poli, 
TtMt.,  )  ,  (sb.  iS,fig.  10.  FctilecaqniUc  très-inéquUalérUe, 
nibtriqtt^ne,  tronquée  en  arrî^,  arrondie  en  aTant,  su^ 
comprimée,  striée  finement  daaasalaagucur,  agréaUnnent 
edsrée  par  des  nyona  violelaîMerromp&s,  sur  on  fond  blanc 
«t  îaunltre  vers  les  nat^ccs  ;  l'istérienr  tréa-lnisant  et  iauan 

Pant  cette  espèce ,  qui  u  trouve  dans  toutes  les  mers  d'Ea- 
rvpe  ,  le  pli  postérieur  est  presque  aussi  régulier  que  la 
ligne  Aa  cunelet  des  dooaces. 

La  T.  vAKiA9LBi  T.  variabilU ,  Faune  franc.,  pl'9,  ^g-J- 
Petite  coquille  plus  ovale,  plus  alongée  et  plus  équilalénle 
qut  la  préeédenle,  striée  très-finement  dans  sa  longueur. 
Les  detix  extrémités  presque  éjgalement  arrondies.  Couleur 
blanchâtre ,  teintée  de  rose  vers  les  crocfaeti  et  <wttée  de 
rayons  peu  marqués,  de  te  même  conlcur  veis  les  bords; 
intérieur  d'un  blanc  viel«cé> 
.    Des  «Ates  «le  Fraone  An»  1*  Manebe. 

La  T.  swuu-LBVANT  :  T.  Tttdiata,  Liui.,  Gmel.,  page  3s3*, 
ji.*  3);  ^g,  tpilh.,  pL  «89,  fig.  s.  Coqnille  oblongnc,  lub- 
trÛNDgulfiiFe t  lisse,  et  orpendsat  très-finement  sUiée  dans 
«a  kHigue)ir,  de  «OHleur  blandie,  «rcc  des  rayvas  rouges  ea 
dehors ,  soiivept  jaune  en  dedans. 

Cette  fspj^ce,  remarquable  «ouvesl  par  la  vivacité  de  ta 
çoqlfAm  et  ç«taBt«ne  dans  les  coUeclions,  vieat  des  me»  de 


,,-erihyGoo^le 


TEL  «1 

l'Amérique.  Gmelin  et  H.  àe  Lamarek  la  diienl  anvi  it  1» 
Méditerranée,  ce  qui  me  paraît  plui  douteux,  k  noû»  qu'on 
ne  regarde  comme  de  U  Atrne  espace  la  T.  gentille. 

lia  Telline  ukimaculAe:  T>  aaimaeutata ,  de  Lan^.,  p.  Gai , 
n.*  31  £nc.  mith.,  pi.  389,  fig.  3.  Coquille  de  nêoie  forme 
que  la  précédente  ;  de  couleur  blanche ,  tani  rayons,  arec  le> 
natéces  pourpres  en  debora  et  jaunei  es  dedans,  ou  «téme 
entièrement  blaocbet. 

De  l'océan  d'Amérique,  comme  la  précédente,  dont  die 
n'est  peut-  £tre  qu'une  simple  variété.  Trois  individus  de  la 
collection  du  duc  de  Rivoli  ont  absolument  lea  mêmes  ea> 
Tactères. 

La  T.  siMitoKALs;  T.  itmixonalis ,  id.,  ihid.,  a."  6.  Petite 
coquille  obloBgue,  étroite,  ovale,  Irés-finement  êtrié»  ver- 
ticalement, d'uD  bianc  violacé ,  subzoné  en  dcfaoef ,  pourpre 
en  dedans,  avec  deux  rayons  blancfaàtrea ,  trèa-obliquea  au 
cAté  poilérienr. 

Patrie  inconnue. 

La  T.  vaaOEvria  :  T.  vir^ata,  Unn.,  Gmel.,  page  Sasg, 
n.*  6i  Ebc.  méth.,'pL  396,  fig.  3  —  4.  Asseï  grande  coquille, 
haute  et  arrondie  en  avant,  fortement  atténuée  et  angu- 
leuse en  arriére,  striée  longitudinalement,  de  couleurhlanche 
ou  jaunAtre,  radiée  de  rouge. 

CeUe  espèce ,  comnune  dans  les  collections ,  qu'elle  con- 
tribue à  orner  par  les  vamétét  nombreuses  qu'elle  présente, 
et  qui  habite  l'océan  ladian,  est  le  type  du  genre  Angului 
de  Mégerie. 

La  T.  cavTiLuE  :  T.  pulc^U» ,  de  Lamk, ,  Joe.  ail. ,  n.*  aS  j 
T.  rostrata,  de  Bam  ,  Mtit.,  tab.  a  ,  fig.  10,  et  Poli,  Test., 
1 ,  lab.  iS  ,  fig.  8.  Pedta  coquille  ovale  -  oblongue ,  étroite, 
comprimée ,  subroitrée  et  anguleuse  en  arrière  ,  luisante ,  et 
cependant  très-fioemeataîllonnée  dans  sa  longueur,  de  cou* 
leur  blanobe,  rayonnée  de  rouge. 

De  la  mer  Médiiwranéc ,  daps  le  golfe  de  Tarectte,  surici 
cfttcs  de  la  Corse  ;  dans  U  aur  Adriatique ,  «uivaat  M.  Rb- 

La  t.  MACUt^B  :  T.  maaufosa,  ^e  Lamk.,  toe.  ail.,  a.'  41 
&K.  méth.,  pi.  a3d,  fig.  7  g  viilgaireoient  la  Fumib  ok  cni* 
■uaBiax.  GaquiUe  «Uougut,  Jiaute  «t  atmndia  ta.  Anat, 


,,-erihyGoo^le 


1!»  TEL 

att^nufectfubn»tréeea  aiTiire,.RilIoiiii^edanisalongaenT; 
erdînairemeat  blanche,  marqua  de  tré*-pctilet  tachea  ferru- 
gineuses, mais  quelquefois  sans' taches  ou  radiée  de  blanc, 
en  dehors;  jaune  en  dedans. 

Cette  coqutUe,  qui  parolt  bien,  voisine  de  la  précédente, 
quoiqu'elle  soit  en  général  pllis  étroite ,  fixa  rostrée ,  habite 
très-  probablemfent  les  mêmes  mers. 

.  La  Telline  stacrelle  :  T.  Uaureila,  id.,  ihid.,  n,°  6;  Eue, 
méth. ,  pi.  388,  fig.  6  P  Coquille  ovale,  peu  aloogée ,  plus 
liante  et  plus  arrondie  en  avant  qu'en  arrière,  où  elle  est 
un  peu  anguleiise  et  assez  forteoient  pHsaée,  striée  longitudi- 
nalement,  d'un  blanc  jaunâtre  en  dehors,  radiée  plus  ou 
moins  évidemmentdérouge,  souvent  avec  une  crois  pourpre 
au  sommet. 

Cette  espace ,  qui  offre  un  asses  grand  noasbre  de  variétés 
dans  sa  coloration ,  puisqu'elle  peut  offrir  à  la  fois  les  rayons 
et  la  croix  pourpres,  ou  la  croix  seulement,  ou  des  rayons 
seulement,  vient  des  mers  de  la  Nouvelle-Hollande,  d'oà 
elle  a  été  rapportée  par  MM.  Péron  et  Lesueiir. 

La  figure  de  l'Encyclopédie  que  je  cite  me  parott  repré- 
senter la  troisième  variété. 

La  T.  PORT^caoïx  ;  T.  crueigera ,  id. ,  ibid, ,  n.'  7.  Coquille 
ovalè-oblongue,  subrostrée  en  arriére  ,  très-finement  striée 
dans  sa  longueur,  de  couleur  blanche,  sans  rayons,  mais 
avec  une  croix  pourpre  sur  les  sommets. 

Des  mêmes  lieux  que  la  précédente,  dont  elle  ne  diffère 
que  fort  peu. 

La  T.  BosTaÉE  :  T.  rostrata,  Linn.,  .Gmel.,  page  33 33  , 
n.*  31  ;  Encycl.  méth.,  pi.  389,  fig.  1.  Coquille  mince,  lui- 
sante et  striée  eensiblemenl  dn  scHnmet  à  la  marge,  étroite, 
oblongue,  arrondie  et  élargie  en  avant ,  atténuée  fortement 
et.  rostrée  en  arriére ,  avec  un  sinus  marginal  bien  marqué 
k  l'origine  du  rostre.  Couleur  pourprée ,  plus  foncée  sur  les 
sommets  ;  mais ,  à  ce  qu'il  parolt ,  quelquefois  radiée  de 
ronge  sur  un  fond  blanc  ou  jaunAtre. 

De  l'océan  Indien. 

M.  de  [.amarck  doute  que  sa  T.  rostrée  soit  exactement 
celle  de  Gmelln  ;  mai*  il  cite  presque  les  mêmes  figures  que 
loi.  Cependant  il  faut^remarquer  que  dans  la  caractéristique 


n,gn,-.rihyGOOgle 


TEL  535 

de  LiDoé  il  ]r  >  angidit  tubdeiUatis ,  probablement' à  cause 
de  la  groMeur  des  ridet. 

La  Telline  LATinosTfiE  ;  T.  lalirtutra,  deLamk.,  {.  e.f  n.*  lo. 
Coquille  obloQgur,  un  peu  anguleuse  et  ainueuie  à  l'extra 
mité  rostrëe.  Le  rostre  asseï  large  et  tin  peu  recourbé  k 
droite.  Couleur  pourprée ,  «ubradiée. 

De  la  même  mer  que  la  précédente,  dont  on  pourrait 
croire  que  ce  n'esl  qu'une  variété  ;  mais  elle  est  réellement 
plus  large  et  surtout  beaucoup  moins  roslrée. 

La  T,  dbSfencu»  :  T.  SpeagUri,  Lion.,  Gmel.,  p.  3934, 
«.'301  Eoc.  mélh.,  pi.  387,  fig.  5,  a,  h.  Coquille  étroite, 
alongée,  sensiblement  inéquivalve,  striée  dans  sa  longueur, 
«ttguleiise  sur  le  dos ,  en  avant  comme  en  arrière  des  som- 
mets. Chaque  angle  forlement  denticulé.  Couleur  blaacIiF, 
un  peu  rosée  vers  les  sommets. 

Cette  singulière  coquille,  dédiée  k  Spengler,  qui,  le  pr*- 
mier,  l'adécrite  {Beiehreib.  herl.  Natuif.,  1,  p.  38?  ,  tab.  9, 
fig.  1  —  3  ) ,  vient  des  Iles  I4icobar  :  elle  a  deux  k  iioiâ  pouces 
de  long  sur  un  pouce  de  hauteur  environ. 

La  T.  LAHSDE-o'oR  :  T.foUaeea,  Linn.,  Gmel.,  p.SaSi, 
n."  18;  £nc.  méth. ,  pi.  337,  fig.  4.  Coquille  ataei  grande, 
extrêmement  mince,  pellucide,  très-comprimée,  ovale^a^ 
rondie  en  avant,  tronquée  anguleusemenl  en  arriére;  corvelet 
scabre  dans  toute  son  étendue  ;  les  bords  de  récasson  den- 
ticulés.  Couleur  fauve  dorée. 

Cette  coquille,  Tort  rare  dans  les  collections,  vient  de 
l'océan  Indien.  Elle  offre  un  caractère  particulier  dans  le 
rapprochement  des  dents  latérales  ;  quelquefois  les  bords  de 
l'écusson  ne  sont  que  rugueux  et  non  denticulés. 

La  T.  nENTELÉE)  T.  gargadia,  Linn.,  Gmel.,  page  3ai8, 
n.*  i  ;  Enc.  méth.,  pi.  287,  fig.  2.  Coquille  ovale -arrondie, 
comprimée,  un  peu  rugueuse ^ vers  les  bords  et  en  arriére 
sur  le  corselet)  les  bords  de  l'écunon  dentelés.  Couleur  blan- 
che eu  dehors,  jaunitre  au  sommet  et  en  dedans. 

C'est  une  coquille  très-rare  de  l'océan  Indien,  type  du 
genre  Quadrant  de  Klein. 

La  T.  SCIE  :  T.pris(((,  de  Lamb.,  ihid-in.'  41  ;  Enc.  mélh., 
pi.  387  ,  fig.  1 ,  a,  h.  Coquille  ovale-arrondie,  striée  très- 
élégamment  dans  sa  longueur, équilatéralci  éciuson  lancéolé, 


,,-erihyGoo^le 


«4  TEL 

yroPond,  armé  tnr  ms  bords  de  tris-petil«  dents.  Couleur 

toute  blanche. 

Cette  espace ,  qui  vient  probablement  de  l'ocëaa  lodien, 
comme  la  précédente,  en  est  au  noini  bien  voisine. 

La  Telunk  CHLoaoLEUQDE  ;  T.  ehlaroleuea ,  id,,  ibid.,  n.  i5. 
JUKt  grande  coquille  mince,  transparente,  ovale,  arrondie 
et  plu*  large  à  l'extrémité  antérieure,  trèa-ûnement  itriée 
du  soanset  à  la  base,  sensiblement  Bécbie  à  droite  à  l' extré- 
mité postérieure  j  de  couleur  blanche,  quelquefois  avec  quel- 
ques ra/ouj  rouges  peu  prononcés  en  dehors,  d'un  jaune 
iisibla  au  verdàtre  en  dedans. 

Patrie  inconnue. 

La  T.  BLumQDB  :  T.  elliptica,  id.,  iiid. ,  n.'  16;  Gnall. , 
Tett.,  tab.  89,  6$.  G.  Coquille  asses  grande,  mince,  trè»> 
finement  striée  ,  oblongue ,  elliptique  ,  de  couleur  blanche , 
avec  las  natèces  pourprées  eu  dehprs,  orangées  en  dedans. 

Celte  espèce,  dont  on  ignore  la  patrie,  est  au  moins  bien 
vaitine  de  la  précédente. 

La  T.  SDLFDiÉB  :  T.  ÊalfMrea ,  id. ,  ihid. ,  n.*  1 1  ;  de  Bom ,  Mut., 
tab.  a,  fig.  I  et  3.  Coquille  médiocre,  plaie,  ovale-oblongue , 
beaucoup  plus  haute  en  avant  qu'en  arrière ,  où  elle  est  sub- 
rastrét  et  ainuéc  à  son  bord  inférieur ,  finement  striée  rtt- 
Iscaiemcnti  eouleur  blanchAire  ou  d'un  Uanc  jaunAtre  en 
dehers  ,  jauBC  serin  aux  sommets ,  et  d'un  jaune  de  soufre 
en  dedans. 

De  l'océan  I&dien  et  de  l'Amérique  méridionale,  dans  la 
baie  de  Tous-les-Sainli, 

La  T.  AurNBLiB;  T.  Mintiia,  id.,  ibid.,  n."  17.  Coquille  mé- 
diocre, fort  aplatie,  mince,  pellucide,  ovale-oblongue,  at- 
ténuée etsubaugulaireeiiarrière,  de  couleur  toute  blanche, 
avec  te*  sommet»  subcomés. 

Rapportée  des  mers  de  la  Nouvelle-Hollande  par  MH.  Péron 
et  LCsueur. 

La  T.raaui;  T.  margarUiMa,  id.,tfrîd.  Coquille  fort  petite, 
niace,  pellucide,  luisaate  ,  sacrée,  alténuée  à  son  eitré- 
mité  postérieure. 

Des  sont  de  la  NouvaHe-Hollandc. 

La  T.  Mroua  :  T.  Urigata ,  Lina. ,  Gmcl. ,  p.  SsS)  ,  a.*  64  « 
Vasm  t  Aduss»,  Sénég.»  tom.  17 ,  fif.  19.  Coquille  ovale- 


,,-erihyGoo^le 


TEL  "5 

obloDguc,  avez  grand?,  arrondie  en  avant,  un  ^eu  allinn^ 
et  anguleuse  en  arrière ,  nigueuae  sur  les  bords ,  de  couieur 
blanche  en  dehors  comme  en  dedans,  ^elquefois  avec  det 
bandes  jsnnàlres  dans  le  jeune  ige. 

Cette  csquiUe,  qui  habite  sur  la  cAte  occidentale  de  l'A- 
frique, oETre  deux  dents  cardinales  sur  une  valve  et  troia  aur 
l'autre,  * 

La  Tblunii  aïlatie  :  X-  complanata ,  Gmel. ,  p.  3a3g ,  a."  64  i 
Gualt.,-TM{.,  tab.  89  ,  fig.  G.  Coquille  grande,  trèa-aplatle, 
ovale,  aubéquilatérale  ,  lubstriée  dam  sa  longueur  <,  de  cou- 
leur blanche  en  dehors ,  avec  les  sommela  d'un  rouge  îau- 
nitre;,  d'un  rose  pâle  en  dedans. 

De  la  mer  Méditerranée  ,  et  surtout  dans  les  golfes  de  l'Ile 
de  Corse. 

I^T.  ronara^:  T.pumaea,  Lîon. ,  Gmel.  ,p.  SaSg^  ».'  S^; 
de  Born,  Mut. ,  lab.  2,  £g.  8  ,  et  Faune  franc.,  pi.  10,  £'g.  3| 
7*  lœta,  Fulteney,  Donetthire  Catalog,  p.  19,  tab.  7,  fig.  5, 
et  Montagu,  Tat.  Bril.;  T.  incequitlriata ,  Donoran,  Brilitk 
SkeU ,  tab,  133.  Coquille  ovale,  subiriangulaire ,  subéqui- 
latérale,  fort  comprimée,  finement  et  régulièrement  striée 
dans  sa  longueur;  de  couleur  pourpre  ou  d'un  blanc  pour- 
pré, quelquefois  avec  des  zones  longi^dinales  plus  foncées. 

De  la  nter  Méditerranée  ,  et  de  la  Manche,  sur  1»  cAtcs 
'd'Angleterre. 

LaT.  palescente:  T.  ilepr»«a,  lino. ,  Gmel.,  p.3338  ,  n^'SS; 
Faune  fr^nç.,  pi.  10,  fig.  2.  Coquille  ovale,  un  peu  alongée, 
ioéquilatérale  ,  très-comprimée  ,  trés-linement  striée  dans  sa 
longueur  i  couleur  d'un  ronge  pâle ,  plus  foncé  sur  les  som- 
mets, et  souvent  avec  deux  rayons  blancs  postérieurs. 

De  toutes  les  parties  de  la  mer  Méditerranée,  où  elle  est 
très-abpndaale  ;  àf  la  Manche,  sur  les  côte»  de  France  et 
d'Angleterre. 

LaT.  révBSOLLB:  T.faiuU,  Llan-,  Gmel.,  p.  3339,».°  Ci  ; 
Faun.  frsqf.,  pi.  io,fig.i.T.dJicors,  Pultencjr.Donet.Cafa/., 
p,  $4,  tab.  13 ,  fig.  3.  Petite  eoquiUe  comprimée,  otale,  sab- 
rostrée  en  arrière,  lis»e  sur  la  iwlve  ganohe  et  striée  obli- 
quement sur  la  valve  droite:  pouleur  blanche,  souvenl  avec 
«fte  tache  d'un  jaune  couleur  de  chair  sar  les  nalèces. 

Cette  jolie  coquille,  ai  facile  à  di*t»pier  dt^précéd^lee, 


n,gn,-.rihyGp0^le 


5S6  TEL 

avec  lesquellei  «Ite  a  beaucoup  de  rapports  de  forme,  n'a 
encore  été  trouvée  jusqu'ici  que  dans  la  Mancbe,  sur  les  cAtes 
d'Angleterre  et  sur  les  nbtres.  Gmelin  dit  cependant  qu'elle 
existe  aussi  dans  la  Méditerranée. 

La  Tïluhe  uincb:  T.teauis,  Mat.  et  Rak.,  Aet,  me.  tinn. ,  8, 
p.  Ss,  n.*  S  ;  Faune  franc.,  pi. 9,  fig.  10  1  T.pta,ttata,  Pennant, 
Brit.Zoal.,  4,  lab.  48,  %.  39;  T.potila,  ?ulleney ,  DarteUh. 
Calai.,  p.  39,  tab.  S  ,  fig.  3.  Petite  coquille  tris-comprimée, 
presque  plate,  surtout  du  cAté  gauche,  fort  mince,  ovale, 
subtrigone,  suban'guleuse  en  arrière,  trés-finemeot  striée  lon- 
gitudinalement ,  et  cependant  asseï  luisante  :  couleur  blanche 
ou  jaunilre ,  quelquefois  colorée  en  rouge  sur  les  natécei ,  et 
le  plus  souvent  avec  des  lones  longitudinales  de  cette  ciMi- 
leur ,  ou  même  toute  rouge. 

Une  seule  dent  latérale  antérieure ,  très-rapprochée  sur  la 
valve  droite.  - 

Tré»-commune  sur  les  c6tes  d'Angleterre  et  de  France , 
dans  la  Manche.  Ne  serait-ce  pas  la  T.  bai&iaa  de  Gmelin  f 

La  T.  DtiucjiTEi  T.  exilii.de  Lamk.,  loo.  oit.,  n.*  36.  Pe- 
tite coquille  extrêmement  mince,  Iranglucide  ,  arec  des  stries 
longitudinales  tréS'fines  et  des  sillons  obliques  qui  les  croi- 
sent d'avant  en  arrière  comprimée,  ovale,  trigooe:  le  cOlé 
postérieur  fort  cpurt,  oblique  et  obtusément  angnleuxi  cou- 
leur purpureacente. 

Patrie  Inconnue. 

LaT.  oHYXi  T.  niJida,Poli,Test.  desdeuxSic,  1,  tab.  i5, 
fig.  a  ~-  4.  Petite  coquille  oblongue,  ovale,  Irîgone,  compri- 
mée ,  suhéquilatérale ,  élégamment  striée  loogitudinalement  : 
couleur  générale  d'un  jaune  ptle ,  avec  des  loaes  blanches 
en  dehors,  orangée  en  dedans)  le  pli  du  corselet  peu  marqué. 

Pe  la  Méditerranée  ,  aux  environs  de  Naples,  et  dans  le 
golfe  Saint-Florentin  en  Corse  ,  d'après  M.  Payreudeau. 

La  T.  LANTivri  T.LantiV^'.Payraudeau  ,  Catalog.  des  moll. 
etannelid.  de  Corse,  p. 40,  pi.  1 ,  fig.  i3, 14  et  iS.  Coquille 
comprimée ,  ovale  ,  trigone ,  trés-inéquilaténle  ,  tronquée  et 
anguleuse  en  arriére  ,  arrondie  en  avant ,  lisse ,  luisante , 
pcllucide ,  de  couleur  blanche. 

Des  cAtes  de  la  Corse ,  où  elle  est  rare.  Elle  «  beaucoup  dt 
rapports  arec  la  T.  donacée. 


,,-erihyGoo^le 


TEL  557 

LbTellinb  it,'OuDAKD'i  T.  Oudardii,  ti.,  ji,,  pi.  i^fif.  ifi|  17 
«t  18.  Petite  coquille  d'un  pouce  de  long,  luisante,  petlucide» 
comprimée  ,  ovate ,  inéqui latérale  ,  comme  tronquée  et  «n- 
guleiue  en  arriére,  obliquement  caocellée ,  et  ornée  d'une 
multitude  de  petites  raies  d'un  blanc  argenté ,  croisées  par 
des  lignes  Ion gitudinaleï  tris-fines,  d'unrouge  plus  foncé  que 
la  teÎDle  générale,  qui  est  également  rouge  en  dehors  comme 
eo  dedans. 

Des  cAles  de  la  Corse ,  à  Figari ,  Santa-Gulia  et  Favene. 

La  T.  scALAiRB;  T.  tealarii ,  de  Lamk. ,  loe,  cit.,  n.*  39.  Co- 
quille un  peu  comprimée ,  ovale ,  înëquilatérale ,  le  cAté  pof 
térieur  subanguleux  et  plus  court;  élégamment  striée  longi- 
tudînalement  :  couleur  d'un  blanc  jaunJklre- 

Du  voyage' de  Péron. 

La  T.  MAKwoTELu;  T, piammolella,  id.,  ih,,  à.'  3o.  Coquille 
tr^-finement  striée  dans  sa  longueur,  ^e  forme  ovale,  in^ 
quilatërale;  le  cAté  antérieur  court,  sinueux  et  anguleux: 
couleur  blanche,  teintée  de  rose  sur  lés  nat^cei  en  dehors, 
radiée  d'aurore,  de  rose  on  de  pourpre  en  dedans. 

Celle  espèce,  dont  la  patrie  esl  inconnue,  parolt,  suivant 
M.  de  Lamarcfc ,  se  rapprocher  de  la  T.  angalaia  de  GmeHn. 

B.  Eipéces  auborhiculaires, 
.  La  T.  F^rONcuLAiBE  :  T.  remi«(,  Lian. ,  Gmel. ,  pag.  SaS)  , 
n.*  66  )  Encjcl.mélb.,  pi.  390,  fig.  a.  Grande  coquille  de  trois 
pouces  et  demi  de  long  sur  trots  de  haut,  épaisse,  suborbi* 
culaire  ,  comprimée  ,  avec  des  slries  Ires-fines  ,  longitudi- 
'    nalcs,  croisées  par  des  ùtlons  verticaux  interrompus:  coulear 


Des  aaeia  de  l'Inde  et  d'Amérique. 

La  T.'siuAKN^:  T.tuleata,  de  Lxmk;,  loe.  cit.,  n.*  3a  p 
Eacycl.  méth.,  pi.  390,  £g.  3.  Coquille  tuborbiculaire ,  aasn 
convexe ,  rugueuse  et  garnie  de  sillons  asses  profonds  longi- 
tudinal ement ,  si  ce  n'est  sur  les  aatèces,  qui  sont  lisses;  cou- 
leur blanche ,  quelquefois  avec  des  bandes  rouues  peu  inar> 
quées.  Système  d'engrenage  tout  semblable  à  celfii  de  U  T. 
erossadela  Manche,  dont  elle  diifère  principalement  parla 
fraudeur  de  ses  sillons. 

De  la  mer  dea  Indes  et  de  celle  de  la  NouveUe-HoUasde. 


,,-erihyGOOglC 


ssa  TEL 

Là  TnuHB nuATtttt  i  T.  itriatula,  id.,i£jd.,  ii,*3S;  Lirtér, 
Coiteb,,  lab.  367,  fig.  loS.  Coquille  mince,  soboriticulalre ,  un 
pcn  anguleiue  en  arrière ,  tr^finement  striée  longitudinale- 
Beat,  avec  des  slri»  rertîcales  encore  plus  Ëoei;  deux  dents 
cardinales  rapprochées  sur  chaque  Talve  :  conlear  blanche. 

l)e  l'ftcéan  d'Europe  f 

J'ai  observé  dans  la  cotlection  du  due  de  Hivoli  la  coquille 
'que  H.  de  Lamarck  a  nommée  T.  tlriataia ,  et  il  ne  me  paroll 
pas  probable  que  ce  soit  la  aséme  que  la  T.fautU.,du  auteurs 
«nfloit:  elle  est  en  effet  motos  orbiculaire,  moins  lenticulaire 
et  pliu  finement  sillonnée.  Je  n'ai  pas  vu  qu'il  n'jr  eAtqu'unp 
seule  dent  enrdinale  snr  une  valve ,  comme  le  dit  M.  de  La- 
marck. 

La  T.  BBDRtosE;  T.yiuiU,  Maton  et  H>ketl,^aï.  soe.  Itiui., 
^t  PV'  ^'  '  ^^  >  1  %•  ^*  Coquille  un  pen  épaisse,  subdia- 
phme,  lisse,  et  cependant  striée  tris-finement  dans  sa  lon^ 
gumri  presque  orbiculaire  ^  arrondie  aux  deux  exto^atités  3 
la  principele  dent  cardinale  bifide  t  la  dent  latérale  de  la 
valve  droite  pins  écartée  cl  plus  solide  :  couleur  d'un  bïaoo 
de  lait. 

Des  mers  d'Angleterre  ,  sur  la  cAfe  da  comté  de  Darset,  A 
Weimouth. 

Les  auteurs  «oglois  donnent  comme  synonyme  de  cette  es- 
pèce la  coquille  représentée  par  de  Bora.,  Cotai,,  t.  3,fig.  11, 
et  parChemn.,  Csnek.,  6, -t.  13,  ûg.  lis,  que  Gmelin  rap'' 
porte  à  sa  r.  remiei. 

La  T.  BAra.:  T.  Motiaota,  Lina.,  Gmd.,  p.  334o,  n.*  €8] 
Encycl.  métk. ,  pi.  391 ,  fig.  4  a ,  ft ,  a ,  d.  Coquille  médiocre  , 
de  forme  lenticulaire ,  rendue  scabre  par  de  petites  écaitles 
semi-lunaires,  disposées  en  quinconce  :  couleur  Uaache,  à 
taches  fcrrngineuses  qudqaafois  disposées  par  rayons. 

De  l'océan  Indien  et  de  la  mor  du  Sud,  d'après  un  indi- 
vidu rapporté  d'OUbili  par  M.  Lcsson. 

La  T.  aAYOMiiANTE  :  T.  erasia,  Peonant,  ZmU  Ml.,  4*pag. 
73,  tab.  40,  fif.  38,ct  Pmhc  fnnc.,  p)-  la,  fig.  7;  Pow* 
«passa,  Linn.,  Gmel.,  p.  SsN,  n.*  90  ;  TeUina  n^idis,  Pnlt&> 
ney,  Ztarsetth.  Ci.,  p.  3o  ,  tab.  7  ,  fig.  4  ,  et  Donovan,  Brituh 
SheU.,  tab.  iu3.  Coquille  épaisse,  solide, snbarbiculafre,  aases 
profimdéimnt  siUonnéri  dans  sa  longueur  1  caulevr  bl«i«lie, 


D,gn,-.rihyGOO^Ie 


TEL  839 

TBdiée  de  rené  ou  de  ferrugineux  ea  deboraj  une  Uebe  hii- 
guinolente  autour  d'une  lunule  fort  étroite. 

De  toutes  les  mers  d'Europe. 

La  Tbluhb  doigt  d'adboab  -.  T.  Icevigata,  lÀna. ,  Gmel.,  p. 
SïSi,  n.*  30;  Cbemn.,  Cbnch.  ,6,  lab.  iï,  fig.  m.  Coquille 
plut  grande  que  U  précédente,  ovale-orbiculaire,  liste  lur  te 
disque  et  fortenent  sillonnée  ven  les  bords;  les  nymphet 
infiéchiei  es  dedanst  couleur  blanche,  radiée  d'orangé  en  de> 
bon, blanche,  avecune  teinte  citrine  de  chaquecAté,  en  dedans. 

De  l'océan  Indien  et,  à  ce  qu'on  dit,  des  men  d'Europe. 
Je  ne  la  vois  cependant  citée  dam  aucun  auteur  anglais  ni 
françois ,  ni  tnéme  italien  ;  ainsi  on  peut  douter  de  cette  der- 
nière habitation. 

La  T.  L&NCDE-i>E>CRAT  :  T.  liaguafilit,  linn. ,  Gmel. ,  pag. 
3339,  n.*  2  I  Enuycl.  méth.,  pi.  389  ,  fig.  6.  Coquille  ovole- 
arrondie,  très-obtuse  en  arrière  ,  couverte  d'un  grand  nom- 
bre de  petites  épines  un  peu  recourbées,  disposées  en  quin- 
conce, de  couleur  blanche,  radiée  de  rose  pAle. 

Coquille  rare  et  fort  jolie  de  l'océan  Indien. 

La  T.  bdcdidib;  T.  m^oia,  Lind.,  Gmel.,  p.  3a3o,n.*7; 
Bom,  Mut.,  tab.  3,£g.  3  et4iEacycl. méth-,  pi.  290,  fig.  1. 
Coquille  orale-arroodie ,  couverte  de  rugosités  longitudinales  « 
un  peu  ondulées  et  fiexueuses  1  coulyeur  blanche  ,  avec  lea 
natéces  jaunAtres  en  dehors,  jaune  en  dedans;  dents  latérales 
bien  marquées  ;  deux  dents  cardinales ,  dont  J'antériaur  de 
la  valve  gauche  est  bifide. 

Des  mers  de  l'Inde  et  de  la  Neiiv«Ue>H<dlande. 

C.  Espèces  subtrigones, 

I.a  T.  souDDLB  :  T.  tolidula.,  de  Lamk.,  I.  c. ,  p.  535,  n.'Si  t 
Faune  franc.,  P^*  10,0."  5.  Petite  coquille  orbiculo-trigone, 
très-convexe,  auei  épaisse,  très-arrondie  en  ayant ,  angulcus« 
en  arrière,  blanche  ou  rouge&tre,  nvee  des  xene*  conceo- 
triqnes  blanches. 

Des  cAtes  de  la  Manche,  où  elle  «rt  toès-commuae. 

Za  t.  tawunsiEi  T,  deeuuatn,  de  L«ink.,  (oc.  ci/.,  ■.*  ^5, 
Coquille  trigoBC,  orbiculaîre,  lubéqvil^térale,  treilUssée  pas 
des  Stries  verticales  coupant  des  stries  transvenes  :  couleur 
blanche  j  tes  natèces  liaies  et  jaUaiktte». 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


S49  TEL 

'   De  la  NonvelleiHollande ,  au  port  du  roi  George. 

La  Teluhedii  BaânL;  T.irtuitiana.id.,  ii.,  n.' 46.  Coquille 
trigone,  obovale,  mince,  nacrée,  de  couleur  blanche,  avec 
une  bande  pourpre  <e  portant  oMiqnement  en  dehors  comme 
en  dedani  de*  sommeil  au  bord  antérieur. 

De  Focéan  du  Brésil. 

La  T.obuqub':  T.  oUifua,  id.,  iit'd.,  n."  471  List.,  Canch., 
t.  586 ,  6g.  a33.  Coquille  trigone ,  ovale ,  subcomprimée  ,  très- 
Bnemeol  striée  longitudinal ement  ,  arrondie  sur  le  cAté  ao' 
térieurqui  est  très-court,  et  obliquement  atténuée  sur  le  pos- 
térieur, plus  long  cl  à  peine  flexueux  à  son  bord  ;  la  dent  la- 
térale antérieure  trèi-rapprochée  des  cardinales:  couleur 
d'un  blanc  grisitre. 

Des  c6tes  de  Madagascar. 

H.  de  LAmarck,  en  caractérisant  cette  espèce ,  ^oute  que 
ce  (oilbien  ia  T.  madagasearitraii,  Unn.,  Gmel.,  p.  ifSj  f 
n.*  44  ;  mais  il  me  semble  que  ce  rapprochnaent  est  exact , 
puisque  Gmelin  cite  la  même  figure  de  Lîsler  que  M.  de 
Lamarck.  '  ,  ' 

'La  T.  DHBONBL&E  ;  r.  umionella ,  id, ,  ihid. ,  n.°  48.  Coquille 
ovale,  subtrigone,  très-convexe, striée  très-finement,  surtout 
vers  les  bords,  lisse  sur  les  sommets,  qui  sont  hyalina  :  cou- 
leur blanche. 

Des  mers  de  la  Nouvelle-HoUande ,  à  l'Ile  King. 

La  T.  DBLToïcALB;  T.  delloidatUj  id,,  itid.,  n>*  49.  Coquille 
trigone,  orbîculaire,  comprimée ,  à  stries  d'accroissement  un 
peu  marquées  ;  c6té  postérieur  atténué ,  obliquement  infléchi  -, 
une  des  valves  siUonnée  :  couleur  blanche. 

Des  mers  delà  Nouvelle -Hollande,  à  F  lie  Saint-Pierre 
et  Saint-François. 

La  T.  bihaculée:  T.  Umaeulaia  ,  Linn. ,  Gmel.,  p.  3a4o, 
n.*  71  i  Encycl.  méth. ,  pi.  390,  fig.  9;  Faune  franc.,  pi.  9, 
fig.  B.  Petite  coquille  triangulaire,  subarrondie,  lisse,  de 
couleur  blanche,  avec  deux  taches  sanguinoletates  en'dedaost 

De  l'océan  d'Europe 'et  d'Amérique.  .    ■> 

LaT.  suBAroNs:T.  tezrodiaia,  deLamk.,  L  c,  n.*53;Enc. 
méth.,  pL  390,  fig.  10.  Petite  coquille  trigone, arrondie,  iné- 
quilatérsle,  de  couleur  blanche,  avec  six  rayons  d'un  brus 
bleuâtre  ;  snbîoterrompas ,  plus  marqués  intérieurement. 


D,gn,-.rihyGtX")^le 


TEL  *    ■  S41 

'  De  l'océan  d'Europe. 
La  Tellinb  osikacée  -.  T.  ottraeea,  id. ,  ihid,,  n.*  84  ;  EDCycL 
néth. ,pl.  390,  fig.  i3.  Petite  coquille  ovale,  arrondie,  com- 
primée ,  mince ,  avec  des  ilries  longitudinales  élev^ei ,  lurlout 
vera  les  bords  ;  Je  c6té  postérieur  tronqué  obliquement  et  à 
deux  plis:  couleur  grisâtre. 
Des  mers  de  l'Inde. 

D.  Espèces  sans  dénis  latérales  écartées. 

{  G.    PSAMOTELLE.  ) 

La  T.  BICOLORE  :  T.  oftreulata,  Linn.,  Gmel.,  page  3a35, 
n.*  3a;  Chemn-,  Coneh.,  6,  lab.  11,  fig.  97.  Coquille  ovale- 
oblongue,  subrostrée  et  biangalaire  à  son  extrémité  posté- 
rieure ,  striée  obliquement  vers  le  bord  inférieur  ;  l'une  des 
valves  plus  convexe  que  l'autre,  plate  et  suboperculiforme  ; 
une  dent  cardinale  d'un  c6té  et  deux  de  l'autre  )  deux  callo- 
sités blanches  intérieures  auprès  du  bord  :  couleur  pourpre, 
fasciée  de  blanc  ou  lonée  de  pourpre  violet  sur  un  fond  rose. 

De  l'océan  des  Antilles ,  suivant  M.  de  Lamarck ,  et  de 
l'Inde ,  mab  avec  doute ,  suivant  Gmetîn. 

La  T.  cohtoi'bhAb  :  T,  laouno$a  ,  Qtemn. ,  Coneh, ,  6  ,  t.  9 ,  . 
£g.  78iEDcycl.  méth. ,  pi.  19a,  fig.n4  i  T.papjrràeta,  Linn., 
Gmel.,  pag.  SaJi ,  n.°  10.  Coquill^  ovale-airondie ,  ventrue, 
mince ,  dépriinée  à  sa  partie  inférieure ,  contournée  et  lacu-  . 
neuse,  striée  dans  ta  longueur;  valve  droite  plus  plate  que 
la  gauche,  qui  est  Irés-bombée :  couleur  d'un  blanc  aubtranv 
parent. 

Celte  coquille,  d'un  pouce  et  demi  de  long,  parolt  être 
fort  rare;  elle  vient  de  la  c61e  de  Guinée. 

La  T.  multanglb:  T.  muUangula,  Lina.,  Gmel,,  p.  SsSo, 
n.*  9;  Cbemn.,  Coneh.,  6,  t.  9,  fig.  77.  Coquille  assez  grande, 
large ,  inéquivalve  ,  (rigone ,  subventrue  ,  striée  longitudins- 
leinent  et  subtreilliasée  vers  le  bord  ;  le  c61é  postérieur  un 
pi^.  plus  court  que  l'antérieur,  sinueux  et  subsnguleux; 
une  dent  cardinale  fendue  sur  une  valve  et  deux  sur  l'aulrei 
couleur  d'un  blanc  grisâtre.;  les  sommets  jaunâtres,  ainsi  que 
l'intérieur;  deux  trés-pctites  dents  cardinale*,  dont  une  U- 
£de  sur  la  valve,  gauche. 

Des  cAtes  de  Tranquebar. 


,,-erihyGOOglC 


»4»  TEL 

LaTcLLtNB  roLTGONS:  T,  polygotM,  Linn. ,  Gmel.  ,p.  3a44, 
D,*  91  r  Chema.,  Conoh.,  lo,  tab.  170,  fig.  16S1  —  i653.  Co- 
quille venirue,  Irfgone,  tourmcatëe;  luborbiculiîre ,  striée 
loD{itudînsIeineiil,ftvec  nue  forte  linuoritrf  au  bord  inférieur: 
couleur  blanche,  teintée  d'orangé  pâle  auic  aommetB  et  à 
l'intérieur. 

Des  mers  de  la  Nouvelle-Hollande  et  de  l'océan  Indien  , 
comme  la  précédente ,  dont  M.  de  Lamarck  présume  qu'elle 
n'est  qu'une  variété. 

La  T.  NYMrHAi-B;  T.  nyniphalit,  de  Lamk.,  'oc.  cit.,  n.'  5o. 
Coquille  ovale-arrondie ,  striée  longitudinaltneiii  àion  bovd 
inférieur,  atténuée  obliquement,  sillonnée  et  anguleuse  i 
■on  extrémité  postérieure ,  élargie  et  arrondie  en  avant  j 
nymphes  internes,  élargies:  couleur  blanchitre. 

Patrie  inconnue- 
La  T.iOHÉB.-  T.  «mata,  Linn.,  Gmel.,  p.  5338  ,  n.*  Sa; 
T.  soUiala,  Maton  et  Rakelt,  Linn.,  rRin«.,8,  p.  58  ;  de 
Lamarck  ,  n.°  St  ;  Faun.  franc.  Coquille  asseï  petite,  subbî- 
gone,  orbi  eu  taire ,  trés-convexe  en  avant,  auei  solide,  sub- 
«nguleuse  en  arrière,  de  couleur  asaei  variable,  quelquefois 
nugefttre  ou  jaunâtre  ,#vec  des  bandes  blanches-longitudi- 
nales concentriques;  deux  dents  cardinales  Irés-petites  sur 
cbaque  valve. 

Cette  espace,  que  Linné  parott  avoir  confondue  avec  In 
T.  eamaria,  qui  est  une  lucine,  est  extrêmement  eommn ne 
aur  toutes  les  cAles  d'Angleterre  et  sur  les  nôtres,  du  moias 
dans  la  Manche.  On  la  trouve  ,  par  exemple ,  par  milliers  i 
rembouchure  de  la  Somme. 

C'est  trés-probaUemenl  aussi  la  T.  timiota,  Gmel.,  p«(. 
3343,  R.*  84,  d'après  Gualtieri,  Ttit.,  U  77,  £g.  D,  £. 

On  trouve  dans  le  Catalogne  de  Gmelin  plusieurs  espécea 
de  lellines  dont  M.  de  Lamarck  n'a  pas  parlé.  Sans  doute 
qudques-uncs  n'appartiennent  réellement  paa  à  ce  genre , 
comme  les  T.  paiHla,  pist^ormij,  eornea,  laeuttris,  amnioa, 
Jluminaiâ  ,  ftumitweea ,  Jtanatilis  ,  tiberica  ,  adriatiea,  virgi- 
nica,  qui  sont  certainement  des  cyclades  où  deseyrénes;  le* 
'T.  divarieata ,  digitaeia ,  itutquilatera  et  eamoria ,  qui  sont  des 
Incines;  les  T.  inearnata,  trancala,  tjinaeea,  et  peut-être  mCme 
la  T.  trilateraf  qui  sont  des  dobaces  ;  la  T.  lactta,  type  du 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TEL  S45 

genre  Loripéde  ée  Foli;  la  T.  inKqairalvis  du  genre  Fapdurc 
de  M.  de  Lamarck,  et  enfin  la  T.  alata,  tqjii  est  une  espèce 
d'anodonte,  et  les  T.feroauiâ  et  Gari,  qui  le  rapportent  au 
genre  Piammofaie.  La  T.giHasa  eat  probablement  une  eip^ce 
de  saxlcare  ;  la  Tellina  mfotceai  me  parott  la  Venui  dtcuuata. 
La  r,  Bonùi,  Gnel. ,  T.angatata,  Bom.,  n'est  que  la  ptont- 
mobiaferoentit  :  mais  il  en  reste  encore  un  bien  plu*  grand 
nombre,  qui  doivent  être  dëfiniei  ici.  Triles  aont  In  capiees 
•uivaulct,  que  je  rangerai  dans  le  mâme  ordre  que  celles  de 
M.  de  Lamarck,  gaaa  garantir  qu'elles  en  soient  camtamméat 
-distinctes,  et  qu'elles  apjMrtîenoeDt  certainement  à  ce  genre. 

a.  Espèces  ovaies-oblongues ,  avec  denU  latérales 
écartées. 

LaTauiRB  de  KNoaa  :  T.  Knoirti,  Linn.,Gniel.,  pag.  333), 
0.°  i3;  Knorr,  Vtrgn. ,  5,  I.  ai  ,  fig.  5.  Coquille  de  |dus  de 
deux  ponces  de  long  sur  uii  pouce  Un  quart  de  baut  ',  d'uB 
Touge  magnifique,  avec  le  bord  violet. 

Patrie  inconnue. 

La  T.  »ës-«lancbb:  T.  caadiiUtima  ,  id, ,  ihii. ,  d.°  14  j 
Knorr,  Ksrgn.,  6 ,  t.  38 ,  &^,lt\AtigiilatianotolalMt,  Mégerle. 
Coquille  de  deux  pouces  un  quart  de  long,  sur  us  pouce 
de  baut ,  entièrement  blancbe. 

Patrie  inconnue. 

La  T.  oBLOXfiDB  :  T,  ihUmgA,  id, ,  ihid,,  n.*  ag;\tngulut 
ohtonga»,  MégerlejCbemn.,  Coneh.,6, 1. 10, fig. 87. Coquille 
médiocre,  oblongue,  fragile,  arrondie  A  une  extrémité,  jan- 
nttre  ;  une  dent  cardinale  unique  dans  une  valre  et  double 
snr  l'autre. 

De  l'océan  d'Europe. 

La  T.  ÉisoiTB  :  T.  angutla ,  id, ,  pag.  3  a36 ,  s.*  4a  ;  Lister  , 
Conch.,  U  383,  fig.  a6.  CoqoiUe  médiocre,  deux  Eois  plus 
longue  que  haute,  un  yen  aplatie,  arrondie  à  une  extrémité, 
atténuée  à  l'autee;  de  conleur  nHsge,  radiée  de  Uaoc. 

Patrie  inconnue.' 

LaT.vAKiiK'.  T.vtvrUgatA,  id.,p.ialj,it.'  i5  ilM.,  Coneh., 
1.384,fig.37,t.386,£g.  aZa-.i.H^,  fig.  aaS.  CoquiUeovale, 
arrondie  a«x  denz  extrémités,  blaacbc,  radiée  ou  1fiGàéc4« 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


su  TEL 

pourpre,  su  vaKée  wree  un  rajron  blanc  vers  le  Rbramet. 
Patrie  inconnue. 

LaTuuhb  blancbatrb  i  T.  albieant,  id. ,  p.  3a38;  Goall., 
Tu/.,  Ub.  77,  fig.Hi>  et  fig.  M?  AaguUii  laaeeolatas,  Mégerle. 
Coquille  blanche ,  quelquefoU  arec  le  «ommet  pourpré  en  de- 
borsi  jaune  ,  avec  une  bande  blanche  ,  en  dedana. 

Cette  eapice  ,  étal>lie  par  Gmelin  sur  une  figure  et  sur  une 
phrase  indicative  de  Gualtiérî,  pourroit  bien  n'être  antre 
chose  qu'une  donace  ,  du  moins  par  la  Bg,  H;  quant  à  la 
fig.  M,  c'est  tris-probablement  la  T.  tenui$, 

La  T.  FAscidav  T.fuciala,  id.,  ih,,  a.'  56 1  Gualt.,  TttL, 
tab.  89,  fig.  B.  Coquille  de  plus  d'jn  pouce  et  demi  de  long 
sur  up  ponce  enviroo  de  haut,  ovale,  tronquée  en  arrière, 
striée  asscE  finement  suivant  sa  longueur,  fasciée  de  blane 
et  de  blanchâtre. 

La  T.  »TRiÉB  :  T.  itriala,  id.,  ibid. ,  n.*  67  1  Gnalt.,  Tal., 
tab.  89 ,  fig.  C.  Coquille  ovale  ,  triangulaire ,  arrondie  en 
avant,  subanguleuse  en  arrière,  peUucide,  d'un  rose  pâle. 

Cette  coquille ,  très-voisine  de  la  précédente  ,  n'est  connue 
également  que  d'après  la  figure  et  la  phrase  de  Gualtiéri. 

La  T.  FotEPtâE  :  T.  purpurala,  id.,  pag.  3a43;GualL,  Tat., 
lab.  77,  fig.  L.  Coquille  ovale,  subtriangulaîre ,  d'un  ponce 
el  demi  de  long  sur  un  pouce  de  haut,  lisse,  et  entière- 
ment d'un  pourpre  très^ciatant. 

Patrie  inconnue. 

h.  Espèces  rondes  ou  ovales  ^  mau  courtes,  avec 
dents  latérales  écartées. 

La  T.  EMFLâE  :  T.  infiata,  id.,  p.  SaSi  ;  Cfaemn.,  Coneh.,  6, 
t.  9,  ûg,-j6.  Coquille  arrondie,  épaisse ,  gîbbeuse,  avec  des 
•tries  verticales  très-fines,  entièrement  d'un  blanc  déneige. 

Patrie  inconnue. 
-  La  T.  lUFAsaâs:  T.  trifasoiala,  id.,   pag.  SaSSi  Cbemn. , 
Coneh.,  £,  t.  13 ,  fig.  114,  a,  ft.  Coquille  ovale,  de  la  gran* 
deur  de  l'ongle ,  liste ,  blanche  ou  d'un  blanc  sale  ,  avec  trois 
et  quelquefois  six  rayons  rouges  ou  violets. 

De  l'océan  d'Europe.  Ne  seroil-ce  pas  une  donace  P 

La  T.  otaune:  T.  opaUna,  id.,  pag.  3336,  n.''36i  Chenm., 
Conah. ,  6,  t..  la,  Gg.  lo-j.  CofuiUe  orale,  pellucide,  df 


nyn,-.^hyG00^lc 


TEL  M 

couleur  opalUante pBr  la  réfleKioo  et,la  réfraction  de  la  lu- 
mière, avec  une  cAle  blanche  du  sommet  à  la  base. 

Du  golfe  de  Nicobar. 

La  Teluni  Acaklatb  ;  T.  eùceinea ,  id. ,  ilid.  Coquille  ovale , 
pellucide  ,  trè»-finemenl  striée  longitudinalement,  avec  une 
callosité  plia  la  charnière,  comme  dans  les  soient  t  couleur 
écarlate. 

De  U  mer  Méditerranée. 

La  T.  CALCAïaa:  T.  eaiearta  ,  id..  ihid. ,  n.'  3S  ;  Chemn. , 
CoHoh.,  6,  Ub.  i3,  fig.  i36.  Coquille  ovale,  mince,  de  cou- 
leur blaochei  une  dent  cardinale  d'une  valve  bifide  et  ea- 
trant  dans  une  fossette  de  l'autre. 

Cette  coquille  ,  très-commune  dans  I«  men  d'Islande, 
n'appartient  probablement  pas  à  ce  genre, 

La  T.  MCTinAR:  T.  pectinata,  id.,  ibid.,a.''  41  ;  List. ,  Conch., 
1.  3oo,6g.  137. Coquille  arrondie,  plane,  mince,,  striée  dans 
•a  longueur,  et  d'un  brun  peu  foncé. 

Patrie  inconnue. 

La  T.  K03E  :  T.  rotea ,  id. ,  ihid.  ;  Rnorr ,  P'ergn. ,  5 ,  t.  9 , 
fig.  3.  Coquille  d'un  pouce  et  demi  de  long  sur  un  pouce  de 
haut,  garnie  de  cAies  minces,  décurrentes  du  sommet  vers  le 
bord  :  couleur  rose.  ■ 

:    Cette  espèce,  dont  la  patrie  est  inconnue,  n'appartient 
probablement  pas  à  ce  genre. 

La  T.  BALACSTiHE)  T .  haUuuUM ,  id. ,  pag.  3339,  n."  65.  Co^ 
quille  très-petite,  delà  grandeur  d'une  graine  de  lupin  blanc, 
orbiculaire,  dilatée  ,  avec  des  dents  latérales  seulement  sur 
,  une  valve  ■■  couleur  blanche  ,  avec  des  rayons  roux  peu 
marqués. 
.  De  la  mer  Méditerranée. 

Ne  serait-ce  pas  une  lucioe  i 

La  T.  atocDLia  i  T.  rdiculofa,  id.,  pag.  Safto  ;  Cbemn. , 
Conek. ,  6,  tab.  iz,  fîg.ii6i  T.  proficuo/,  Pulleney,  Hutch., 
DoneUk.,  p.  39  ,  tab.  5 ,  fig.  4.  Coquille  de  deux  ponces  de 
long  sur  un  pouce  un  quart  de. haut,  lenliforme,  compri- 
mée, hérissée  de  stries  longitudinales,  crépues,  croisées  par 
d'autres  verticales,  très-fiaes;  luuule  .trés-pourte  et  enfoncéej 
deux  dents  cardinales  très-petites  1  untr seule, latérale  de  cha- 
que cdté:  coquille  blanche  ea  dehors,  jauuAtre  eo  dedaaa. 
Ss.  35 

\ 


,,-erihyGoo^le 


*4«  TEL 

Crtle  coquille ,  «fui  rhet  de  l'Tnde ,  d'aprit  Gmello ,  et 
four  Ui|ueUe  il  ne  cite  pai  de  figure ,  pourrait  bien  encore 
appartenir  au  genre  Lucine.  Le  docteur  PuUeney ,  et  depuis. 
fluaieun  conchyliologiitea  anglais,  lafigarent  et  la  décrirent 
eomnie  sv  irouvant  auni  lor  le*  cAtes  d'Angleterre. 

c.  Espèces  triangulaires,  avec  dejUs  latérale*  éçartéet. 

La  Tblunb  a  trou  cbrÉa:  T.triUltera,  id,,  p.3a34  ;ChenD,, 
COff^.,  €,  Isb.  loi  fig.  ftS.  Coquille  triangulaire,  inéqutla- 
térale,  plane,  tranqnée  en  arrière, -de  deux  pouce*  deux 
lignes  de  long  sur  un  pouce  sept  ligne*  de  bauti  une  seule 
dent  cardinale  et  une  seule  dent  latérale  :  couleur  ^aune  i  le 
Bommet  blanc. 

Patrie  inconnue. 
-   La  T.  taiAKeDLAtflB:  T.irângalan*,  td.,  p^.  SaS?,  n.*47i 
Llsl. ,  Conch,,  t.  4«i,  fig.  344  et  >45.  CnqniHe  asaes  petite, 
triangulaire ,  (ubcuoëifortne  ,  épalsae ,  striée  tongitudinale- 
nentou  presque  lisse  i  de  couleur  blancbc. 

Pairie  inconnue. 

d.   Espèce*  sans  dents  latérales  écartées, 

La  t.  ANODLEuse:  T.  oagulAUt ,  id.,  pag,  39>9;  Cbenui. , 
Cbneb.,  6,  t^  9,  fig.  74  et  jB.  Coquille  de  deux  ponces  de 
long  sur  plus  d'un  pouce  et  demi  de  haut)  subovale,  angu- 
leuse, et  un  peu  fiécbie  à  sa  partie  postérieure,  marquée  de 
stries  longitudinales  recourbées  :  coidenr  tonte  btancbe. 

De  l'océan  Indien. 

UT.  nAuiLi:  T.fivgitU,  ii.,  ptg.SaSoj  Ckemn. ,  Coneb. , 
6,  t.  ç),  fig.  84.  Coqnille  de  la  grandeur  de  l'extrémité  dn 
pouce,  asseï  mince,  ovale,  gibbeûe,  avec  des  itries  longi- 
tudinalei  ,  croisées  par. d'autres  verticales  )  une  seule  dent 
^ardimle  bifide  sur  une  valve ,  et  doux  sur  l'autre  :  couleur 
litamelia ,  fnunitre  sur  les  crocbets. 

Dt  t'oeéan  d'Eanope  et  du  la  mer  Caspienne. 

i«T.  avaUNBiT.hf'aliiM,  id.,pag.  3335;  Chenu.,  Coneh., 
f,  t.  1 1  ,  fig.  99  :  T.  eicavaU  Sp»ngl*ri ,  ScliroiH. ,-  £inl.  i» 
CohA,  ,  3 ,  p.  € ,  n."  1 4.  Coquille  de  deux  pouces  neuf  lignes 
ie  long  sur  un  ponoa  et  demi  de  haut ,  ovale ,  plane ,  pellu- 
•id*  f  inifuivnlve ,  trcUU«é«  tréi  twwtnt  ;  une  seule  dent 


..-erihyGoo^le 


TEL  »4f 

catitMtkiurvwé délire )  4tuxinr  l'autre':  coalfeurd'«itblaae 

de  neige. 

'   Déi  c6tu  de^la  Oainëc  «t  de  l'InOti 

LaT8UJNÉTiTH*B;  T.vitrt^iChaan- ,CoHài.,6it,ii,6$.  loi. 
CacfuIUc  trit-Biinee  ,  tri»-tra^lt,  arrondie  en  Kvant,  rottrée 
ta  mrrièrt,  ■tride  longitii dî arment  ;  une  Mule  dent  cardi- 
nale lur  une  valve  et  deux  trii-petîta  ilir  l'autre  i  couleur 
jaDDàtre. 

-  D«  mm  du  Nom  et  fialtique. 

Il  wt  reut-Mre  encore  plui  difiBcile  de  ae  blie  nne  îdé« 
d«  ecpècea  lulvantei;  UToir: 

La  T.  BiMtcMB  t  T.  mlia,id,,  p.  3a3i,  &.*  17;  Linn.,  Mms. 
Lad,  Ufr-, ,  479,  n.'  aS.  Coqvitle  de  la  groaieur  d'un  cevff 
orale ,  lîue  «u  i  peine  «ride  dant  la  longueur  (  trois  dent* 
dani  chaîne  tbIvc,  avec  le»  nympbcc  proévineatei  ;  eoulcue 
d'un  blmo  rougaAtre ,  «vee  quclipM*  >t>î*s  mngei  en  deltort^ 
to»ta  blanebe  es  dedans. 

De  t'oeéaa  d'fiarope. 

La  T.  aoita;  T.  atftra-,  ii.,  fëg.  SaZf,  n.*  46.  Coquille 
de  trait  pouce*  de  long  anr  un  pouoc  trob  quarta  de  haut,- 
MtUottét  asc  deux  cxtrénûtéi,  rude,  i  cauae  dei  strie*!, 
longitudinklM  i  couleur  cajouée  en  debon ,  ^uinitre  en 
dedans. 

Patrie  ÎDConnne. 

La  T.  Utce:  7*.  iata.,  id,,  Uàd.,  a."  «fit  List.,  Conefc.  ^ 
b  407 ,  6g.  ait.  Coquille  d'un  pouce  tnris  quarts  de  longf 
aur  un  pouce  un  quart  de  haut,  la'qultaiindc ,  subitlénKi* 
à  l'exlrrimité^  posUrieure. 

De  Toclan  de  Norwég«< 

-  La  T.  M  LA  Jamaïqdb  ;  T.  jênuMentù,  H.,  iUd,,  n."  491 
List. ,  Cotieh. ,  -t.  40B  ,  Ûg.  064.  Coquille  d'un  pouce  et  demi 
de  long  sur  un  pouce  de  haut,  dpalMc ,  nstréc  «t pourpré* 
«a  dehors. 

-  Des  nen  de  la  Jamaïque. 

La  T.  i>'ADAi*saif  :  T.  AàoMonU,  id, ,  p.  KaSj  1  le  Paion , 
Adans.,  Sénég.,  p.  017,  pi.  17,  flg.  9.  Très-pclltc  coquiUv 
sabeireutaire ,  Uanchttre  et  riolettc,  au  moins  vers  la  choS 
niire. 

-  CoBiBDM  dan*  la*  ÙBUMÎtii  rampUa^dt  snUc  im  mfcm 


,,-erihyGOO^It 


M  TEL 

du  c«pH«niel, sur  U c**e.occi«kal«led'AWq»te.;  e*«i  peut- 

im  une  jeune  lucioe. 

La  TsuiNBCANCELLiB!  T.  eanetUmla,  iiL,  ii.;le  Piku,  Adans., 
Sén^g..  p.  aa?,  pi.  17,  fig..  10.  Coquille  8uliori»ieula'"^i  fo" 
mince ,  fragile ,  opaque,  avecdes  ■(rieiTei-tiealei  nombre  «se* , 
trè*-finet ,  Iraversia  par  quelqnn  strie»  d'accroissement  :  cou- 
leur  d'un  blanc  sale. 

Des  sables  de  l'île  de  Corée  au  Sénégal. 

Le  T.rkomboidU,id.,  p.ia'aj.  n."  1 1 ,  du  moin»  d'après 
la6gureet'la  descripiiori  de  Lister,  Anm.AngL,  pag.  171, 
tab.  40,  fig.  ao.  Il  me  serobleque  c'est  la  mobi  dacoMdto. 
■  Quant  au  T.  galliea,  pag.  3a4^,  n.'  .88;  d'apr*»  d'Afgen- 
YÎIlft\  CoBch-,  pL  a?  ,  fig.  11. 11  me  parott.  extrêmement  pro- 
bable que  c'c»l.un  cardidm  ou  ua  peigne  roulé,  ce  a  qup  sup- 
pose aussi  le  conck^liologlstc  franfois.  Mai»  ce  qu'il  y  ade 
fh»  remarquable,  c?«t  que  Gmelin  dit  que  cette,  coqviile 
est  commune  dans  la  Marne ,  tandi»_que  d'Argeuville  asatpe 
positivement  qu'il  n'y  en  a  trouvé  qu'un  individu 

Les  auteur»  ancien» confundoièatencoric  un  bien  plui'grand 
aombre.de  coquilles  bivalves  son»  la  dénominatioA  de  tel- 
linesi  mais  la  plupart,  depuis  les  travajix  de  Linné,  de  Bm- 
guière,  et  aùrlout  de  M.  de  Larnank,  ont  pasté  dans  d'au- 
tres genres  ou  sont  re»tée»  astei  mal  définie»  pour  qu'il  »oit 
pre»que  impo»«ible  de  dire  ce  que  c'est. 

.Dca  auteur»  asae»  moderne*  ont  aussi  désigné  sfu»  la  d^o- 
mtaation  de  tellinea,  des  coquille»  qu'il  est  .bieri  dlffipile  <le 
npporler  d'une  manière  certaine  à  ce  genre. 

Olivi,  dan»  sa  Zoologie  adriatique,  en  luimmA  trois. 

La  T.  GiaBBusBi  T.  gHibn,  Ginan,,  Airiat.,  tom-  a,  tab.ao', 
'  fig.  143.  .Petite, coquille  de  couleur  blancbe,  içince  et  traus- 
.  parente,  qui  »e  trouve  tréa-çanmunément  àFemboucbure 
de  l'Adige,  daiu.de»  fonds  aBblonneux. 

La  T.  STBtAiDLE;  T.  ttriatula,  Olivi,  2ool.  airiat.,  p.  loi, 
tab.  4 ,  fig.  a.  Coquille  orale  -  nblongue  ;,  asseï  épaisse ,  fra- 
gile ,  ayant  le»  valyes  b^illoi^'es  en  arrière ,  avec  des  sillons 
verticaux,  croisés  par  des  strie»  longitudinales,  et.  qui  ba- 
bile  les  fond»  arénosorfangeux  desJwrda  du  rivage  desenvî- 
TOtts  de  Venise. 

LBT.ciianMiB;.T..ew]iùbM>  jd.:,iinl.i  0g.3.  Petite  coquille 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TEL  M 

■Il  bcordiforme,  globuleuse  ou  renflée  àl'eit  traité  aiiMricure, 
rëtrëcie  et  roUrêe  à  U  postérieure,  toute  blanche  soui  UA 
épiderme  submgueux.  ' 

Mais,  flans  pouvoir  encore  dire  ce  que  sont  ces  trois  co>  ' 
quilles  ,  on  peut  assurer  que  ce  ne  sont  pas  de  véritables  tel- 
lines  ;  la  dernière  pourroit  même  bien  être  une  cOrbuIé  ;  la 
seconde  me  parolt  être  une  psaiiamobie ,  du  moins  d'après  ïine 
coquille  bivalve  rapportée  de  l'Adristique  par  M. 'Bertrand 
Geslin ,  avec  le  nom  de  T.  tlriatuta  d'Olivi ,  donné  par  MM. 
Renieri  et  Narzari. 

'  Maton  et  Rakelt ,  dans  leur  excellent  Catalogue  descriptif 
des  testacés  de  la  Grande-Bretagne  ,  ont  sntvî  rigoureuse^ 
ment  le  syslème  -de  Lioné,  et  par  conséquent  6nt  ctinfandu 
avec  lui,  sous  te  nom  de  tellines,  plusilturi  coquitles  qui  n'ap- 
partiennent pas  k  ce  genre.  Celles  qui  ne  me  paroisiènt  pas 
avoir  été  reprises  par  M.  de  Uimarck  dans  aucun  de  stfa 
genres,  et  qui  ont  été  découvertes  depuis  la  dernière  éditioa 
du  Srsttma  naturar  de  Gmclin  ,  sont: 

La  Telune  radulb  :  T.  radula,  Montagu,  Tett.  hrtt.,  p.  6S, 
tab.  9,  fig. ,1 ,3;  et  Favan.,  Concfa.,  tab.  48,  fig,  3.  Coquille 
lentiforme,  peu  convexe,  orbiculaire,  d'un  pouce  et  demi 
de  diamètre,  à  siHes  concentriques  régnlières  et  bien  mar- 
quées; sommet  médian,  aigu,  sensiblement  recourbé  en  avant  i 
le  bord  du  ligament  presque  droit  ;  un  pli  onduleux  en  a^ 
rière  :  couleur  blanche  en  dehors,  testacée  en  dedans.    ' 

Cette  coquille,  qui  se  rapproche  assez  de  la  T.  eraua,me    • 
paroit  £)re  très-voisine  des  lucines.  Elle  se  trouve  sur  lea 
cAtes  d'Angleterre;  M.  de  Gervitlc  m'en  a  envoyé  un  indi- 
vidu des  c6tes  de  la  Manche. 

La  T.  ABKONDiE  :  T.  rotundaia,  Montagu,  Teif.  bril.,  p.  71 , 
t.  u,£g.3;  r.  unda/a,Pulteney,Hutch.,  Donetih.,  p.  3o,t.  6j 
£g.  S.  Coquille  d'un  pouce  de  diamètre  environ  ,  orbiculaire  , 
subcoAvexe;  à  ^eine  striée  verticalement,  blanche,- subdia- 
phane ;  somdiets  recourbés  et  unpeu  saillans;  deux  dents 
cardinales  seulement  à  la  charnière  :  l'une  biâde,  sur  une 
valve,  et  la  seconde  divergente,  sur  l'autre. 

Cette' espèce,  qui,  suivant  Mâton  et  Kakett,- a  beaucoup  de 
ressemblance  avec  la  venat  undata,  se  trouve  sur  Içs  c6tet 
d'Angleiene.  Ce'n'estprobablemeetpasune'véritable  telHne. 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


LalWum  PUjTOBiiw:  T;  JSfMi«i»,  Hontafu,  j,  r.,  p.  79; 
F.  «lUfoM,  Ponov.,  Si-it,  5<hoUi,  t.  43,  fig.  3.  Trés-petiU 
coquille,  d'un  dftnî-pODce  au  plu*  d^v*  mr  plu  grand  dî«- 
' mètre t  fragile,  aubgiobuleute ,  «vea,  un  pli  flesueux  à  >on 
cAM  poitérieuri  charBiére  ëdeotule  :  couleur  toute  blaocke. 

Cette  petite  coquille,  qui  parott  conuBuoe  sur  la  côte  de 
Comovaillet  en  Angleterre^  n'apparlieot  certaineneut  paaà 
ce  genre;  ce  «erait  plutôt,  àce  qu'il  meiemblei  anelucine. 
Min  Wam  en  a  envoya  pliwaun.  Individui  k  M^  Defraace, 
qui  a  bien  voulu  m'en  faire  part. 

Nous  avons  dl^  plup  haut  !«■  nouvelle*  e*p^es  de  tcl- 
Une*  trouvée*  par  M.  Payraudenu  lur  let  cAte*  de  la  CoTie: 
elles  ne  sant  qu'au  n«vbre  de  deux.  M.  Bisto  parott  avoir 
été  plu*  heureux  i  cariou*  la  caractéristique  du  genre  Tel- 
Une  de  M.  de  Lamarck,  il  en  définit  quatre  opicei  nou- 
velle*, que  malbeureutement  il  ne  figure  pa*  :  en  sorte  qu'il 
c*t  impomble  d'auurer  *i  réellement  elle*  appartiennent  à 
ce  genre  et  nAipe  si  elle*  ne  font  paa  double  emploi* 

Ce  sonti 

La  T.  DisToaTB  :  T.  di$lorfa,  Kisso,  Hist.  naU  de  l'Eur.  mér., 
tom.  4,  p,  346.  v'  938j  Poli,  Test,  de*  deux  Sicil.,  p.  39, 
tab*.  i5  ,êg.  11.  Petite  cpquîlle  d'un  pouce  de  long,  luisante, 
ovale,  ua  pen  eonvexe,  striée  coneentriquement ,  arrondie 
en  avant,  un  peu  atténuée  en  arrière  1  une  des  valves  un 
peu  plu*  plane  qae  l'autre,  avec  un  pli  élevé,  distinot^  épi* 
derme  rouge&tret 

La  T,  roui  :  T.  poUta,  l'd.,  ihid.,  a."  gSgi  Poli,  p.  44,  tab. 
ai,  fift  i4>  Petite  coquille- d'un  pouce  de  long,  ovale-oblon- 
gue,  ventrue ,  lÎMc ,  trè*-luisaate,  prolongée  et  arrondie  ii 
une  exlréAiité  ,  atténuée  k  l'autre  :  conleur  blanche,  avec 
us  large  rayon  jaunâtre  en  debor*  ;  l'intérieur  violacé. 

LaT.PBnTBt  7',  «ligua,  l'd.,  iiid.,  n."  940 i  Poli,  psg.  35, 
lab.  iS,  fig.  iS.  Coquille  trA»-petite,  d'environ  quatre  ligne* 
de  long,  ovale,  déprimée,  tré*imtnce,  un  peu  atténuée  en 
arrière  ;  couleur  d'un  jaune  de  safran ,  avec  de*  raywns  cou- 
leur de  chair, 

Ia.  t.  luntOLia;  7*,  iNHo/ota,  id.,  p.  347,  n."  94a-  Coquille 
de  neuÇ  i  dix  ligne*  de  long^snlitrigonct  arrondie  d'nncftté, 
b^ia^uée  tn  ^emn  d«  l'«iHi«f  avec  dtv  slriei  cDaceatriquAs 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TEE  6H 

.irrëgnlUres^  élevétt,  aubréàicbietsl  ondulé»:  couleur  ictr 
tacée. 

Je  trouve  encore  un  grand  nombre  4e  coquilles  bivalrey 
J-angéea  sous  le  nom  de  lellinet  dans  les  auteun  (pii  ont  rf- 
cueilli  lea  coquilles  de  l'Adriatique,  comme  dans  lea  catalo^ 
gués  de  MH.  Renieri  et  Narxari;  mais  it  m'est  asses  difficile 
de  dire  ù  celles, qui. sontjndiquées  sous  de  noureaux  noms 
sont  réellement  nouvelles,  et  si  celles  qui  sont  sous  les  noms 
de  Gmelio,  en  ont  rcgu  l'application  d'une  manière  co^ve» 
sable. 

La  TelUna  plaiiala  me  parott  n'Être  que  la  T.  poJMcefU  de 
M.  de  Lamarckj 
-     La  T.  cou  de  M.  Nanari,  la  T.  leimU. 

La  T.  coniplanala  du  même  est  ta  T.  lœvigata  d'Oltvi ,  commff 
îl  en  convient  lui-même,  et  la  T.  madagascariemU  de  Gme- 
lin  me  paroit  dilTérer  scDsiblcment  de  la  T.  aplatie  df  M<  de 
Lamarck  par  sa  grandeur  et  par  sa  furme.  (De  B.) 

TELLINE.  (Fosj.  )  Les  espaces  asses  nombreuses  do  ce 
genre  ne  se  trouvent  à  l'état  fossile  que  dans  les  covcbAs 
plus  nouvelles  que  la  craie. 

Tklline  fatëuaihb  :  Tellina  pMellaris,  Lamlc.,  A)tn,  du 
Mus.,  lome  7  ,  page  383 ,  et  tome  12,  pi,  41  ,  fig.  9  ;  qutd., 
Anim.  sans  vert.,  lome  5,  page  5^4,  11°  1  ;  Desh. ,  Oegcripf. 
des  coq.  fossiles  des  envirops  de  Paris,  vol.  1.",  page  77  , 
pi.  11,  fig.  5,6,  i3  et  14.  Coquille  peu  bombée,  elliptique, 
chargée  de  fines  stries,  qui  disparoissent  vers  les  crocheta; 
ces  derniers  sont  pointus,  peu  caurbësi  la  lunule  et  le  cor- 
selet sont  profonds.  Longueur,  vingt  lignes;  largeur,  plus  de 
deux  pouces.  Fossile  de  Grignon,  département  de  Seine-et- 
Oise;  de  Moudiy'Ie-Cbâtel,  Parues  et  Uancourt ,  dépEirte- 
ment  de  l'Oise,  dans  le  calcaire  grouier.  Cette  espèce  a  Ap 
très-grands  rapports  avec  la  lellina.  remiet,  qui  vit  dans  l'Inde  ' 
et  dans  les  mers  d'Amérique. 

XauJNB  sCAuaoÏDB  :  TelUna  scalaroides,  Lamk.,  Ann-  du 
Mus. ,  .tome  7 ,  page  ^3Î,  n."  3 ,  et  tome  13 ,  pi.  41 ,  fig,  71 
ejutd.^  Anim.  sans  vert.,  tome  S,  page  534,  n-"  a;  pefh., 
loe,  oUj,  pi.  13,  fig.  9  et  10.  Coquille  ovale -ellipliquç,  peu 
bombée,  un  peu  anguleuse  postérieurement,  couverte  de 
stries  transvenes,  us  peu  élevées,  minces,  paraUéles»  i^gi^- 


n,gn,-.rihyGOO^IC 


55i  TEL 

li^m,  UD  pen  distantes  les  unes  dei  antres  et  prAentant 
l'aspect  de  marrhes  étroites  d'un  escalier  ;  le  plis  sinueux 
est  peu  profand  ^la  charnière  présente  deux  deats  cardinales, 
dunt  la  médiane  es(  prorond^ment  bifide.  Cette  espace  est 
unpFU  moins  grande  que  la  précédente.  Fossile  de  Grignon 
ei  de  l'arnes,  dans  le  calcaire  grossier.  On  la  trouve  aussi 
à  Senlis  dans  le  grès  maria  supérieur;  mais  les  individus  sont 
proportionnellement  plus  longs. 

Telunb  ÉavciNOÎDB  :  Teiliha  eryeinoidei ,  Deah,,  loe,  cit., 
page  7a  ,  pi.  11 ,  fig.  M  et  13.  Coquille  ovale,  snblrigone, 
assez  mince,  luisante,  couverte  de  sillon»  concentriques,  ré- 
guliers) un  pli  foîbleinent  marqué  se  trouve  k  son  bord  an- 
térieur; la  charnière  offre  deux  dents  cardinales  sûr  la  vàlve- 
droile  et  nue  seule  sur  la  valve  gauche.  Ses  dents  latérales 
sont  lrés-prononeée!i.  Longueur,  seize  lignes  ;  largeur  ,  vingt- 
deux  lignes.  Fossile  de  Parues,  de  Mouchy  et  de  Chaumont, 
département  de  l'Oise. 

Tellihe  élégante  :  TetUna  elrgani,  Desh. ,  loe.  cit.,  pi.  11  , 
fig.  7  et  8  ;  de  Bast. ,  Mém.  géol.  sur  les  env.  de  Bordeaux , 
page  85,  pi.  5  ,  fig.  8.  Cette  espèce  est  plus  petite  que  la 
T.  tryeinoida ;  mais  elle  a  les  plus  grands  rapports  avec  elle, 
dont  elle  n'est,  peut-être,  qu'une  variété.  Ou  la  trouve  à 
GrignoD,  à  Hauteville  ,  département  de  la  Manche  et  à 
Mouchy.  En  général,  les  trois  dernières  espèces  décrites  cî- 
dessus  ont  beaucoup  de  rapports  lés  unes  avec  les  autres. 
M.  dé  Basierot  annonce  qu'on  trouve  cette  espèce  à  Saucats, 
dans  les  baocs  supérieurs  au  calcaire  d'eau  douce. 

Tellinb  casinllée;  TtlUna  earinulata,  Lamk.  ,  Ann.  du 
Mus.,  tome  7  ,  page  33a  ,  n.*  3.  Coquille  orbiculaire-ellipti- 
que,  arrondie  des  deux  bouts,  couverle  de  lamelles  concen- 
triques très-minces.  Celte  espèce  a  des  rapports  avec  lu  lel- 
lina  scalaroidei;  mais  elle  est  plus  épaisse  et  moins  grande. 
Sa  forme  est  plus  arrondie  ;  son  pli  sinueux  est  à  peine 
marqué;  les  dents  cardinales  sont  ^u  nombre  dé  deux  ;  une 
petite  simple  et  une  grande  canaliculée  en  dessus.  Fossile  de 
Grignon  et  de  la  ferme  dé  l'Orme,  commune  de  Beynes , 
près  de  Pâmes  :  elle  a  beaucoup'  de  rap'ports  avec  la  lellîne 
rayonnimte',  'qui  vît  dans  nos  mers;  mais  celle-ci  est  plus 
épaisse. 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TEL  fifiS 

TKLcnn! -ttmuÉB  :  Tellina  tinaata,  Lamlt. ,  Add.  du  Mi»., 
tome  7,  page  i33,  n.*  4,  et  lome  la  ,  pi.  41 ,  fig.  8  ;  Desh., 
loe.  cit.,  page  79,  îi.*  4,  pi.  ii  ,  fig.  i5  et  i'6.  Co<)ui  lie  ovale- 
elliptique,  mince,  à  c6té  poctérieur  fort  court,  obtus;  ayant 
«ur  soR  disque  une  dépression  qui  le  rend  sinueux  :  elle  est 
couverte  de  Irès-fines  stries  concentriques.  La  charnière  offre 
detix  dents  cardinales  et  deux  dents  latérales  écarté».  Lon- 
gueur, un  pouce;  largeur,  quatorze  lignes.  Fossile  de  Gri- 
gnon  et  de  Moue hy.  Cette  espèce  a  de  très-grands  rapports 
avec  la  Ullina  taeunata,  qui  vit  sur  les  c6te»  de  Guinée. 

Tbuinb  donaCiale  :  TeUina  donaciaUs,  I^mk.,  Ann.  du 
Mus.,  tome  ■},  page  333,  d.*  S;  Desh.,  loc.  cit.,  page  83, 
pi.  11,6g.  7,  S,  11  et  13.  Coquille  ovale-oblique,  liste  À 
reKt<(rieur.  Ses  stries  transverses  étant  si  fines  qu'on  ne  les 
aperçoit  presque  pas  :  elle  a  un  peu  l'aspect  d'une  donacet 
son  cAté  postérieur  étant  fort  court ,  obtus ,  et  dont  l'inQexioQ 
est  à  peine  yisiUe.  Longueur,  dix  Kgnes;  largeur,  un  poucs. 
Fossile  de  Pâmes,  de  Grignon,  de  Mouchy,  dans  le  calcaire 
grossier,  et  de  Lachapelle ,  près  de  Senlis ,  dans  le  grès  mariii 
■upérieur.  Elle  a  beaucoup  de  rapports  avec  la  lellma  ele- 
gani,  et  certains  individus,  sur  lesquels  les  stries  transverses 
sont  marquées,  semblent  conduire  les  deux  espèces  l'une 
vers  l'autre.  On  en  trouve  une  variété  plus  grande  à  Noailles, 
déparleméot  de  l'Oise. 

Tellihb  S09TRALE  ;  TdUna  mtralU  ,  Lamk.,  Ann.  du  Mus.; 
tome 7, page  234,  n.*  6,  et  tome  la,  pi.  41 ,  fig.  10;  Desh., 
foc,  cit.,  pi.  11,  fig.  )  et  a.  Coquille  oblongue -transverse, 
pôiritue,  transversalement  striée,  portant  un  bec  à  son  bord 
postérieur  :  elle  a  des  rapports  avec  la  tellina  rostrata  et 
avec  la  Ullina  Spengleri;  mais  elle  en  est  très-distincte.' Lon- 
gueur, dix  lignes;  largeur,  vingt- deux  lignes.  Fossile  de 
Gn'gnon,  Parues,  Chaumont,  Liancourl,  Mouchy,  dans  le 
calcaire  grossier,  et  d'Acy,  dans  le  grés  marin  supérieur. 

TaLUNE  CARNËOLB  ;  TeUina  earneola,  Lamk. ,  Ann.  du  Mus., 
tome  7,  page  a34,  n.°  7.  Coquille  ovale,  un  peu  transpa- 
rente et  d'une  couleur  à  peu  près  semblable  à  celle  de  la 
corne.  Son  c6té  antérieur  est  un  peu  anguleux  et  se  leiteine 
en  un  bec  court  et  émoussé  :  elle  est  couverte  de  stries 
transverses  très-fines,  qui  disparoissent  vees  les  crochetsl 


,,-erihyGoo^le 


?»4  TEfc 

Cette  npéceparott'avoirlieaiicdupilertpportevrec  lali^na 
donoviJij.  Longueur,  six  à  Mpt  iignctt  larftur,  dix  à  orne 
lignct.  Fouile  de  Grignon  et  de  M»uHe^  département  de 
Seine-ei-Oiie.  Une  vn-tété  qu'on  truure  k  BncKeux  porte 
4et  itrin  plui  marquées.  Celle  qu'on  trouve  à  Haulle  porte 
des  striet  i  peine  viiibles. 

TcLUHE  rurBr»  :  TeUina  fUtilU,  Lamk.  ,  Vélini  du  Mut., 
■)•*  3i,  fif.  3;  Aon.  du  Mu.,  tome  7,  et  tome  la,  pL  43, 
fig.  a.  C'ett  Is  plus  petite  des  tellinea  .connue*  >  elle  est 
ovale,  liaseï  transparente,  fragile;  son  cAtë  postéfienr  est 
muni  d'une  inflejcion  qui  le  rend  un  peu  anguleux  ;  elle 
porte  une  dent  cardinale  aur  une  valve  et  deux  sur  l'autre, 
et  une  petite  fossette  en  gouttière  «upréi  de  cea  dents.  Lon- 
gueur ,  trois  lignes  ;  largeur ,  cinq  lignes.  Fomile  de  Grignon, 

TxuDTB  caïusiisa:  reUina  rudii,  Lamk.,  Vélins  du  Mus., 
B.''46iii,fig.  5;  Ann. duMus.,  tom.  7, ettom.  la,  pl.43,fig.  i. 
Coquille  ovale-oblonguc,  truttvecsale,  presque  lisse  à  l'ex- 
térieur, couverte  de  stries  traosvenei ,  inégales ,  Fort  obtnses, 
peu  apparentes  ;  qui  ne  paroissent  être  que  des  stries  d'accroii- 
aement.  Son  cAté  postérieur  ofire.  un  angle  obtus,  aiset  émi- 
Deat.  Longueur,  dix  lignes  1  largeur»  un  pouce  et  demi.  Fo»: 
aile  de  Betz,  département  de  l'Oise^  Il  n'a  été  trouvé  qu'une 
-ralve  de  cette  espèce.  11  s'y  trouve  une  dent  cardinale,  bU 
fide  en  dessus ,  et  l'emplacement  pour  recevoir  les  dtao^ 
dents  cardinales  de  l'autre  valve. 

Tf (.UNE lOHAïKE  :  TelUna  zonaria,  L«mk.,  Anim. sans.vert., 
tome  5,  page  535  ,  n."  4;  Tsuinb  a  mandj»,  TtlUrta  lonoria, 
de  But.,  lae.  eit.g  page  85,  tab.  5,  fig.  5.  Coquille  ovale, 
aplatie,  couverte  de  iwndea  rousses  ot*  yiqeuses,  d'ioégale 
grandeur  ;  k  bord  po>tériaur  anguleux  et  pointa.  M.  de 
Basterot  dit  que  U  valve  drgite  est  cofiverte  de  fines,  strio 
traimreraes,  et  que  la  gauche  est  lisse  1  mais  je  possède  une 
de. ce»  coquilles  bien,  entière  et  dont  les  deux  valves  sauf 
striéei.  Longueur,  dix-huit  lignes;  logeur,  deux  pouces  et 
demi.  On  trouve  cette  espèce  à  Dax-,  à  Saucats ,  à  Léognaa 
et  k  Mérignac,  prés  de  Bordeaux,  où  elle  est  coaunnoe  : 
elle  diffère  de  toutes  les  tellines  connues  à  l'état  vivant. 

Telliks  a  siub*  FOuacuDCs;  Tellina  biparlila,  de  BasL,  loc/ 
*iL,  page  S&,  pi.  5,  fig.  3.  Coquille  obloiifue,  couverte  dç 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TEL  W« 

■(rïet  IrsBfvenM,  ^  M  bifurqatniku  lailiiu  on  &u  tien  df 
ta  v«lve,  en  lorte  <]tt'eU«  aont  deux  fois  jJna  nombremM 
daai  la  partie  anUrieurc  que  dana  la  pMiériearc.  LonfueuFt 
neuf  lignes:  largeur  dix-scHf  lignes-  Fo«ile  d«  Sauoatif  U 
paroft  que  cette  wpécc  .a  quelques  rapporta  av«c  la  MUnV 
unirodtaJade  Brocobi.  '  .    .  > 

Tbllins  biamcduiu  ;  TeUina  hiangutari» ^  ZUah-i  W.  «(•> 
'I>age  8a,  pi.  la,  fif.  i  et  s.  Coquille  elliptique-ovale,  cpUf 
verte  de  tr^fine»  strie*  tnn|vcne«,  tublamelleiuMif  portant 
à  BB  partie  poaUneure  deux  ptia,  entre  leiqueU  la  stria» 
sont  élevées  et  Untellruw  Elle  porte  eut  uae  valve  deux 
dents  cardinsles,  dont  l'une  est  bîGde,  et  une  seule  tur  l'autre. 
Longueuf,  dû  -  huit  lignes  ;  largeur,  vingt -deux  lignes.  M. 
Detbsyea  dit  qu'elle  n'est  peut- être  .qu'un»  variété  de  la  T. 
jMjaroidu.  H<  de  Basterot  annonce  (toc.  cit.)  qu'aux  envirow 
de  Cax  on  trouve  vne  variété  de  cette  espèpe  ^i  a  de* 
•trïei  trèB-£nes  et  qui  n'a  point  de  dents  latérales. 

Tblline  LUNDLÉe  :  TcUina  lànulala,  Desh.,  toc.  cit.,  p..  79ir 
pl.  1 1 ,  fig.  3  et  4  i  Danax  limulat» ,  Lotnk.  Nous  avow  dopué 
la  description  de  cette  esp^e,  que  nous  avons  regarda 
comme  unedonace,pag«4a$du  tome  Xlll  de  ce  Dictionnaire; 
naù  H.  Desbayes  l'a  reganUe  coaome  une  telline,  à  cause 
.d'un  pli  qu'elle  porte  à  sa  partie  postérieure.  Cette  espèce, 
'quiparott  tenir  dugentvdestelliaeaetde  celui  des  donac^s, 
pourroit,  peut-être,  servir  d'intermédiaire  pour  passer iq> 
sensiblement  d'un  genre  à  l'autre. 

Telune  a  FiKBs  STRIES  !  TctiJiM  l^nuiitriata ,  Desh> ,  loa,  çU.-, 
page  8o,  pU  ii,  fig.  9  et  lo,  et  pi.  t-a  ,  fig.  5  et  6.  Coquille 
ovale-lrànsverse ,  couverte  destrie*  tnnaverse*  ,  fines,  nplt- 
ties  et  régulières,  h  crocbets  pnaéainen*'  :  elle  n'a  qu'une 
seule  dent  cardinale,  bifide  jusqu'à  la  base,  et  une  seule 
dent  latérale,  placée  au-dessus  de>  la  lunute.  Longwnwi, 
quatone  lignpa  rlargeur,  vingt-deux  lignes.  Fossile  de  Ckau- 
montetde  Rame*.  Oa  a  rapporté  de  la  Nouvelle  -  HoUaode 
une  espace  de  telline,  qut.paroltroîl  nedifféMr  de  totelim0 
UnaitiriiUa  q«c  par  *e*  stries,  qui  sont  pins  gnHsafc  Cette 
espèce  est  subfossile. 

TE«.UMKOiao}<DB|  TtlUiM  tuiroiititda,  Desb.,  I.ff,,pag.  Si, 
fl,  t9,£g.;6  et  17.  Coquille suborfeiculaïre,. concave, épaisa», 


,,-erihyGoo^le 


5S6  TEL' 

finenentitri^ , on  peu  pU«éeaa  bord  po»(érieur,porlHnt  deux 
deots  cardintln  sur  une  valvr  et- une  senle  lur  Tautre,  et 
a'àyant  qu'nne  dent  latérale.  Cette  espace  paroi t  avoir  de  très- 
grand*  rapporta  avec  ta' T.  eariaulata.  Fouile  d' Acy ,  dans  lt>  grèi 
ntariiiHipérieiir,  deHoudan  et  de<Valmondois,  déptulêment 
de  Seine-et-Oiie. 

'  TiixiNB-rrrrr-BBC;  TeUinaVoitraltiw;  Dcah.,  loo.  eîf.,  p.  81, 
pi.  la,  fi%i  i3,  14  etiS.  Coquille  oVale  -  a  longée ,  couverte 
de  «Irïea  fines ,  Iwstrée',  dont  te  berd  poctérieur  est  co<(ivert 
de  stries  lamelleuses ,  n'ayant  qu'une  seule  dent, cardinale  sur 
chaque  valve.'  Longueur  ,'  quatre  lignes  ;  largeer ,  cin^ 
lignes. 

Tbixine  lucinau;  TaUnw  luci*MUîf,  Dedi. ,  loc.  cit.,  page 
85;  pL  i3,  fig.  ^  et  6.  Coquille  rende ,  snbgibbeuse,  lisse, 
^quilalérale ,  noyant  presque  point  le  pli  dea  tellines, 
qu'une  dent  latérale  et  deux  denU  cardinale*  siniitles.  Lon- 
gueur, septlignesi  lai^ur,  huit  lîgnea.  Fouile  de  Valmoit- 
dois. 

TeuiRE  «MPOCtB;  T«Uina  petlain,  Desh.,  loe,  mL,  inètat 
pl.,fig.9,  loetii.  Coqaille  ovale-arrondie,  gonflée,  ayant 
à  son  bord  postérieur  un  pli  très-peu  sensible  ,  couverte  de 
atrie*  coaceniriqoe*,  lré*>inince,  fragile  et  *ubéquilatératej 
deux  dents  eardinales  anr  une  valve  et  une  seule  sur  l'autre. 
Longueur,  cinq  lignes  ;  largeur,  sept  lignes.  Fouile  de  Moucky- 
le-Chalel ,' dans  le  calcaire  grossier. 

Tellina  obliqua,  Sow.,  Min.  eoaeh. ,  tome-a,  page  tS?  , 
lab.  161,  fig.  1.  Coquille  tuborbiculaire ,  convexe,  oblique, 
Uase  ,  portant  au  bord  postérienr  un  pli  légère  Longueur, 
neuf  ligne*  ;  largeur  ,  dix -neuf  lignes.  Fossile  de  Norfolk  et 
de  Suffolk,  dans  le  erag  en  Angleterre.  ' 

TellJiw  oiiata,  Sow.,  toi?,  cit.,  même  pl> ,  fig.  a.  Coquille 
orale-convexif,  lisse,  équilatéralc ,  portant  us  petitpli  an 
bord  postérieur.  Fossile  de  Holiwel,  de  Fradilingham  et  de 
Sufibik.  Non*  regardons  :  cette  coquille  coaine  une  variété 
de  la  T.  ohUqaa.  '» 

TeUina  oUuga,  Sow.,  loe.  eil.,  tome  a,  page  17$,  pi.  179, 
fig.  4.  Coquille  ovale,  épaisse,  transverse,  convexe,  con- 
verle  de strierconcentrîqne*, abords  trè*-inégaux. 'Longueur, 
dix-wpt  ligneii  largeur  ^'dix-oeuf  lignes,  fssùle  de  Brauci- 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TEL  B»7 

ton,  où'  on  le  trouTC  en  abandance;  Cette  tVftee  pàrott 
avoir  beaucoup  de  rapporlt  avec  la  T.  etycinoides, 

TtlUna  Bmndm ,■  Sow;,.  loc.  çU,,  tom.  4i  p<  14^1  pl-  4oa* 
£g.  li  TtUtna Mm^culdto,  Bpand.,Sg.  10a.  Coquille  obovale, 
déprimée-,  liste ,  avec  un  léger  sinui  au  bord  pot^érieur  et  à 
bec  proéminent.  Longueur ,' six  lignes';  Largeur,  lept  lignes. 
FoMÏIe  de  Barlon  en  Angleterre. 

TelUna \filoiA,  5QVr. ,.  loe.  tit.,  ^éme  planche,'  fig.  a.  Go- 
quille  obovale,  aplatie,  couverte  de  itrîei  concentriques,' 
portant  un  pli  au.  bord  postérieur,  à  bord  antérieur  kr- 
rondi.  Longueur,  neuf  lignes  ;  largeur ,  un  pouce.  Foniler 
de  Barton. 

-  TeUirta  amhigua,  9ow. ,  (oc.  cit. ,  lom.  4 ,  pL  4o5.  Coquille 
ovale  -  alongée ,  convexe,  couverte  de  stries, irréguli^rea  et' 
peu  'Uterquées,  époÎMe^  ayant  une  seule  dent  cardinale  sur, 
chaque  valve.  Longueur,  quatre  lignesi  largeur,  sept  ligne*.. 
Fossile  de  l'Ue  de  WighI. 

TeUirui  itriatula,  Sow. ,  loe.  cit.,  tom>  5,  p.  79 ,  tab.  45£, 
fig.  1.  Coquille  traasverae.,. convexe,  lïsae,  à  bord  postérieur 
court ,  longltudinalement  atrîé.  Longueur,  six  lignest  largeur,^ 
treise  lignes.  Foiaile  de  BUckdown  ,  dans  le  sable  vert. 
'  Telliaa  inatqualti,,  Sow.,  loe.  cit.,  même  planche,  fig.  a. 
Coquille  ovale,  convexe,  à  bord  antérieur  lai^e  et  arrondi, 
à  Iwrd  postérieur  obtus,  couvert  de  fines  stries  présdusom- 
met.  Longueur,  sept  lignes;  largeur,  ooie  lignes.  Fossile  de 
Slackdown ,  dans  le  sable  verr. 

TtUwa  terraliif  firocc,  Cotmh.  fi>tt.  labapp,,  pag.  5io, 
pi.  I  a ,  fig.  I .  Coquille  ovale ,  aplatie  ,  couverte  de  strie*- 
Iransveraes,  à  bord  .postérieur  tronqué  obliquement  j  l'écus- 
son  est  canaticulé,  et  ses  bords  sont  couverts  de  lames  ru> 
gnetises,  qui  sont  plu;  saillanies  sur  la  valve  gauche  que  sur 
la  droite.  Longueur,  ua  pouce  ;  largeur,  un  pouce  et  demi. 
Fossile  de  la  vallée  d'Andone  et  du  Plaisantin.  Renieri  dit 
que  cette  espèce  vit  da«a  la  mer  Adriatique ,  ainsi  que  celle 
qui  suit  inmédiatement. 

Tellina  marioata,  Broec, ^loe.  cit.,  même  planche,  fig.  a. 
Coquille  oblongne ,  déprimée  ,  couverte  de  6nei  stries  tranv. 
verses  ,  tronquée  au  bord  postérieur,  sur  lequel  il  se  trouve 
det  itiics  lon|itndiBnlc«.Lonf  M»r,.cin4  lignes;  lufeur,  buit 


,,-erihyGoo^le 


M«  TEL 

Sgnci:  Aarfle  ic  U  nUée  è'A»Aànt  tt  des  eaVirana  de  NtM. 

(hi-o.) 

TtOma  umiradiatA,  Brocc. ,  Ute,  cit.,  nérae  plancbr,  fi|.  4- 
Coquille  oblonfne ,  déprimée,  coureKe  de  tvia-fine*  Atie», 
tnn^éa  an  bord  pMlérleur,  oà  il  te  tfmiTe  deux  pli*.  Lon- 
(Wnr ,  ^ttre  It^ea.  Lai^ur,  sept  Hgiiea.  Fo»ile  de  In  val- 
lée d'Andone. 

Tettbi*  *uhd*rinala,  Broce. ,  IO0.  èit. ,  néme  pbiiche,  Gg.  S. 
Coquille  avale-oMônpLC,  eouTerte  de  sfrie*  tréa-fioes,  arroQ- 
dleattz  deux  bouts  et  porUnt  un  pli  Ir^ -léger  an  bord  pos< 
térieuF.  -LongUetiP,  quatre  ligne*;  largeur,  huit  ligneii  Fos- 
■ile  de  la  vallée  d'Andone  et  de*  envirou  de  Î4ice.  (RiiMi.y 
TeUina  MipticA,  Brocc.»  ter.  cit.,-  même  planche,  êg.  7. 
Coquille  ovale,  un  peu  convexe;  airondie  wtx  deux  bon»,' 
«ouverte  de  itrica  Iranivenes  A  prine  vlsiblet ,  un  peu  épalue 
et  (roa^ufe  au  Bord  poitérîeur.  Lon^enr,  lept  ligneaj  lar^ 
geur,  onte  lignes.  Fowile  du  mémo  lieu  et  dct  enriron»  de 
Mice.  (tltoo.) 

'  TeUina  turriia,  Brocc. ,  I«e.  ejt.,  mCme  ploilcbe,  Sg.  194 
Coquille  gonflée ,  mince  ,  lubéquilatérkle',  k  bord  poatéricor 
anguleux,  un  peu  concave  au  milien,  a^Mrt  trois  dents  csN 
dlnalea  et  une  «etAe  latérale.  Langueur,  dîK-bait  UgBos;  lir- 
genr,  deux  pouce*.  Fossile  dltalie.  On  ftoure  à  D«c  iwe 
op^ëe  qui  a  beaucoup  de  rapporta  avec  ceUo-cï,  mai»  son 
bord  poitérienr  e*t  sinueux. 

Teliina  oompreua,  Brocc,  tee.elt.,  même  planebe,  flg. 9* 
Coquille  dvAle,  déprimée,  cOuveMc  de  très^nes  atrie*  trab*- 
*enet,'i  bord  poitérîeur  portant  inlérieurement  une  cMfl 
oUique;  Longneor,  cinq  ligne*  ,-  largeur,  huit  ligne*.  FoMtl^ 
de  la  vallée'  d'Andone  et  des  earironi  de  Nice.  (Riaso.) 

H.  Broccbi  dit  (loc.  cj^)  qu'on  trouve  é  TéUt  fomite ,  daa* 
le  vallée  d'Andone,  la  teHJnd  eontflMitaht,  Linn.,  qnî  vil  à 
Madagascar  i  la  triiina  nîtrdj  ,  qui  habite  fa  Méditerranée;  Jo 
teltina  fitoeniit,  Lino. ,  qui  vit  dans  VOeétib  W^tentrioa^  tt 
dans  l'Adriatique. 

M.  Brongniart  a  trouvé  en  Scanle,  dans  un  état  rabfos- 
■Ite ,  nne  espèce  de  telline  qui  a  le*  }dD*  grands  rapports  avco 
Ik  tetiina  (oJtduIo. 
-Dan*  l'Hirt.  aàtnr.  Jeïprhtcîppnrftat.  Hel^r.-méridiV 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


TEL  6H 

M.  ftiuo  aaiitmc«  qu*on'troaTc  sut  envlratis  ié  Nice  àllMat 
snbfOHÎle,  la  T.  dtmaoina  et  la  T.  rabota,  et  k  l'ftat  foMÏte 
la  T.  nitida.  (D.  F.) 

TELLIHIDE,  TetUmia.  (  Cowli^i..}  Oenre  d*  caquill«, 
établi  p^  M.  de  Lomarck  (SyiL  dciaaim.aaiu.Yert-i  ton.  6» 
page  637  J  pour  ans  coqniUe  qui  diffère  principalement  dèft 
tellinei  parce  qu'elle  n'a  pai  de  pli  flexaeso:  en  arriére,  mate 
4ut,  du  reita  ,  a  deux  dents  latéfalet  écartées,  dont  l'anté- 
rieurtf  fart  rapprochée  de*  card  inalei  ;  ce  ^âà  semble  en  farma 
trsia  dan»  la  vahre  gauche.  Cette  coquille ,  q«ï  vient  dei  ri< 
vagM  de  Timor,  et  qn'à  cause  de  cela  M.  de  Lanorck  ft 
BoOiiiiée  la  T.  de  Tingr,  T.  timirtntit,  eit  «raie ,  dlipli^iue, 
va  pen  gublriangulaive ,  subéquilatéràle  et  ttn  pen  bâillante 
aux  extrémités,  coromcdasl  les  psanniobiei.  Ses  t^waeti  tant 
fort  pen  saillani  )  son  bord  i&férieut:  est  un  peu  onde;  rile 
eat  auei  mince  ;  ses  stries  d'accroùsement  forment  des  sillont 
longiladinaux,  et  elle  est  toute  blanche.  Nous  n'en  avons  fait 
qu'une  division  des  teUinei  dans  notre  Malacologie,  et  noua 
t'avons  fait  représenter  pi.  73,  âg.  a,(DEB.) 

TELLINITE.  (Fou.)  C'est  le  nom  qu'on  a  quelquefois  donné 
à  la  coqiiillfe  foeaitc  que  jwus  avons  décrite  sons  le  nom  de 
hfyat  litUratit,  tome  XXXIV,  page  6,  de  ce  Dictionnaire-. 
(D.F.) 

TELLURE.  (Min.)  Cette  substance  métallique  a  été  décour 
rerte  en  1783  par  Unller  de  Beiebemtein  dam  le  minerai 
d'or  de  Transylvanie,  nommé  vulgairement  or  Uanc.  Kirwan 
i'empresta  de  l'admettre  dajis  sa  Méthode,  ttiua  le  nom  de 
êylyaaite ,  tiré  de  celui  du  pays  où  elle  avoit  été  trouvée  ;  mais 
Klaproth  ayant  confirmé  les  ekpéricBces  de  Uullcr  et  reaou- 
relé  ea  qudque  sorte  sa  découverte ,  en  xelrauvant  le  même 
inétal  d«as  Tqr  de  Nagyak,  lui  dvnna  le  nom  de  tellure; 
adopté  depuis  par  tous  les  chimistes. 

Le  tellure  n'existe  à  Tétat  natif,  c'est-à-dire  à  l'état  libre 
ou.  dégagé,  de  toute  coinbinaison  ,  que  dans  le  minerai  oii  il 
a  été  découvert  pour  la  première  fois;  encore  ne  l'a-t'on  ja- 
maistrouvé  parfaitement  pur ,  et  il  est  toujours  mélangé  de 
quelques  parti^.de  fer  et  d'or.  Ce  dernier  métal  lui  est  ai- 
socté  dans  presque  tous  ses  minerais.  Les  autres  substaucaa 
«étalUqucs  arec  leaquelles  le  teUuxe  lotmw  difiSfreu-alliagei , 


n,gn,-.^hyGtX)glc 


Ko  TEL 

■ont  le  plombi  l'argffat  et  le  bimnlk.  Tout  la  ■iuénûa  de 
UUare  oat  pour  csracl^rei  comnitiu  d'avoir  l'éclat  métalli- 
que, dcac  fondre  au  chalumeau  ,  et  de  brAlermrle  charbon 
■veC  fiamme-et  fumée,  en  y  Uiuaiit  une  auréole  bordée  de 
rouge  ou  d'orangé.  Si  l'on  dirige  nr  cette  trace  le  fea  de 
rédaction,  elle  diiparott,  et  en  même  tempa  ia  flamme  le 
colore  en  vert  foncé.  En  outre,  ces  aûnéraU  Mnt  aolublet 
dan*  l'acide  nitrique,  e(  la  solution  précipite  e»  noir,  lors- 
qu'on y  plonge  UB  barreau  de  tine.  Lea  alcalii  forment  dana 
b  même  aalutJon  un  précipité  blanc ,  floconneux,  qu'il)  re- 
dinolvenl  bieotAt,  lonqu'ili  mnt  en  excès. 
.  On  connott  aujourd!hui  quatre  eapâces  de  minerais  de  (el- 
lure,  qui  paroiasent  dialioctea  les  unes  des  autres,  tant  par 
leurs  formes  criataltines,  qne.  par  leur  composition  chimique. 
Ces  quatre  eip^ces  sont  le  tellurt  natif  firrifire ,  leà^limfeuU. 
UU,  le  leUare  graphique  et  le  IMurt  biimutkiqut, 

I.  TsLLcaB  HATIF  AOSo-SKaaiplaB' ,  aussi  nommé  TMartblaae, 
Or  blanc ,  Or  proUénuttifue,  Substance  d'un  blanc  d'étain  on 
d'un  grisjaunitre,  tendre  et  fragile,  «jraBt  une  structure  la- 
nainaire  ou  granuleuse ,  à  grain  d'acier. 

.  Ses  cristaux,  qui  sont  très-rares  ,  paroiasent  dériver  d'un 
rhomboïde.  Ce  sont  ^ies  prismes  hexaèdres  réguliers,  ayant 
les  arêtes  des  bases  remplacées  par  des  facettes  disposées  en 

Sa  dureté  est  supérieure  à  celle  du  gypse  et  inférieure  i 
celle  du  calcaire  spatfaique.  Sa  pesanteur  spécifique  est  de 
£«115  (Klaprolh).  Passée  avec  frottement  sur  le  papier,  elle 
y  laisse  une  trace  légèrement  uoiritre. 

Au  chalumeau,  elle  décrépite,  fond  aisément  sur  le  char- 
bon ,  brûle  avec  une  flamme  verditre  et  se  volatilise.  L'odeur 
de  raves  qu'elle  répand  ^elquefoîs,  n'est  pas  due  au  tellure, 
mais  au  sélénium,  dont  elle  est  mélangée. 
Composition. 


De  Fozebay». 


-o,i5"      Klaproth. 


i   Ceditgtn  JfltMHt  -Wna.  et  Uoit-j  JfatU*  ullarium,  Uiis-  rt  1-aib 


,,-.^hyGoogle 


Variétés. 

Tellure  natif  criitalliié.  Eu  prisme  régulier,  i  six  pans ,  dont 
les  srétes  horiïontales  sont  iranquées.  Les  facettes  des  troa- 
calures  sont  incHnëea  à  la  base  d'environ  1 16*. 

Tellure  natif  Umelliformt.  En  petites  lames  groupées  confu- 
sément et  d'un  éclat  assez  vif.  C'est  principalement  à  cette 
variété  que  l'on  a  donné  le  nom  A'or  blanc.  Elle  ressemble 
assez  par  son  aspect  à  l'antimoine  natif  en  petites  lames. 

Tellure  natif  à  graint  d'acier.  En  petites  masses  grenues,  k 
grain  fin,  d'un  blanc  jaunâtre.  Cette  teinte  jaune  parolt  due 
à  quelques  parties  de  fer  pyriteux ,  dont  cette  variété  est  ac- 
cidentellement mélangée. 

Le  tellure  natif  auro-ferrifère  ne  se  rencontre  qu'en  petite 
quantité  dans  la  nature.  Il  appartient  aux  terrains  primor- 
diaux de  sédiment  ou  terrains  semi-cristallisés ,  et  se  trouve 
toujours  disséminé,  ou  sous  la  forme  de  veinules,  au  milieu 
dés  grauwackes  et  des  calcaires  compactes  de  la  Trantylvanie. 
Les  substances  qui  l'accompagnent  leplus  ordinairement,  sont 
le  quan  ,  le  fer  pyriteux  ,  l'or  natif,  la  blende  et  la  galène. 
C'est  à  Fazebay,  prés  de  Zalatbna  ,  qu'on  l'a  observé  pour  la 
première  fois,  dans  les  mines  de  Maria-HUlfe,  de  Maria- 
Loretto  et  de  Sigismundî  ;  on  l'a  retrouvé  depuis,  en  Amé- 
rique, k  Huntington,  dans  le  district  de  New-Stratford ,  en 
Connectîcut.  On  l'exploite  comme  mine  d'or,'  en  Transyl- 
vanie. La' quantité  d'or  qu'il  renferme  est  très-variable  ,  et 
quelquefois  elle  est  nulle;  c'est  pour  cela  qu'on  lui  a  donné 
les  nomsd'aurUTnproiJsmott'eum,  aaram  paradoxum. 

a.  Tellube  FEDiLcné  ou  flomiipârb'.  — Tellure  natif  aura- 
plomhifire,  Haûy;  vulgairement  Or  de  Nagyac.  Tellurure  de 
plomb ,  mêlé  de  tellurure  d'or  et  souvent  de  sulfure  d'ai^ent 
et  de  sulfure  de  plomb.  Substance  d'un  gris  de  plomb,  à 
structure  lamelleuse,  tendre,  et  flexible  sans  élasticité. 

Ses  cristaux  dérivent  d'un  prisme  droit,  rectangulaire,  cU- 
vable  avec  beaucoup  de  netteté,  parallèlement  à  la  base. 
Suivant  H.  de  Bournon ,  ce  priuae  seroît  à  bases  carrées. 

■  Ifagyagtrtrt,yVtiai.  —  SUtlerert  ,  Htnt*  rt  Kim-  —  Btitttrttl- 
lar i  LiosB.  —  PritnatUeker  TtltÊrglmiii ,  BIow-  —  Blatk  leUarùim, 
PatLtiM. 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


»«-  TEL 

Sa  dureté  mI  supërie|ire  k  ceUe  du  talc  et  inf^riettrc  i 
celle  du  gypse  laminaire. 

Sa  pesanteur  spécifique  eit  de  8,9 1 9  (  Multer).  Sa  teinte  U 
plus  ordinaire  est  le  gris  de  plomb,  passant  an  ooirdefVr. 
Elle  tache  légèrement  te  papier  en  noir. 

Sur  le  charbon,  elle  fond  aisément,  en  répandant  nne  Sa- 
n>ée  blanche,  et  finit  par  se  transformer  en  on  grain  métal- 
lique et  malléable. 

Com^Oêiiioa. 


Tellure.  Plomb.    Or.    kTgti 


OeN>orag,|  3a,)       54,0    9,0    o,S       i,3       3,o    Klapralli. 


T'aUarc  feiùUtU  lami^ifornu.  En  lames  rectangalsins,  i 
twtds  biieléi,  dont  les  grandes  faces  sont  éclatanta  et  un 
peu  raboteuses.  Le\  (aceltet  obliques,  placées  sur  1«  bord», 
a'iacUnent  aux  la  baiQ  sous  un  angle  de  110*  environ.  D'an- 
ges iâcettet,  pUcées  sur  les  angles,  font  avec  celle  mtmt 
tnae  «n  angle  de  Ma"  if>\  (FhiUipa.) 
.  Tttlure  feuilleté  laauilMre,  En  petites  lataellei  disséotinto 
4ans  un  moBgaaèae  lîtho'fde* 

TeilMM  ftuilitté  cnmfuett. 

Il  eu  aae  variété  d«  tellure  plombifiee  d'un  blanc  iiwDi- 
Ire,  dont  la  compoaitÏAa  parglt  s'éloigner  beaucoup  dcccUe 
des  autres  variété»  ;  car  elle  contient ,  d'apri»  une  iosIj'K 
de  lUv*o"i>"''^  iQo  parties; 


1      T«Uar«. 

Or. 

Plomh. 

*••♦•>■ 

Sonta- 

1       44,r& 

a6.7» 

•  ihSo 

8,So 

Ç,f0 

Ans^  la  plupart  des  minéralogistes  allemands  et  anglsii  '* 
eonsîdèrent-ili  comme  une  espèce  particulière.  Klapratk  Isl 
a  donné  le  nom  de  Gtihen;  H.  Leiinhurd  Ta  décrite  sons  téà 
d«  fftiu-ulUiT ,  et  M-  Pbitlip» .  mus  celui  i'Yettow  Mi"""*- 
Uws,  anivaBl  U.  Braeke ,  aa  criauHiwtwn  «tt  aaalogue  k  ct^ 
de  la  variété  ordinaire ,  et  la  différence  des  analyses  peiri  l't' 


n,gn,-.rihyGOOglC 


TEL  ï6» 

pliqwr  fir  I«  ipnuitiWa  varikUts  de  wUwre  4e  plsnb  «t 
d'ai^eat  dbat  le  tellure  plenbifèr*  est  lnu^ttn  HélBBCif, 

Le  tellure  feuilleta  «t ,  comme  l'eapèc»  fréoéietU ,  iwfl 
«ib<fanoe  «ccîdeateliB  dn  filons  métallifères.  S*A  f  rûiwyal 
gisement  est  dans  les  mines  de  Nagjag,  en  Traniylyuiie ,  «^ 
il  a  souvent  pDur  gongve  imtkédiate  le  Mam^mii»  Uthoïde  , 
d'nn  ronge  de  r«c.  Les  aubsISBCea  <pii  l'acfwapagnKnt  «rdi- 
ntiremeat}  aont  la  blende,  la  golint,  1«  enivre  gris,  J'ar- 
ienic  antif,  le  fer  pyrilcvx  et  l'or  natif.  On  l'a  tibttrvé  auMt 
avec  1«  teUure  graphique ,  i  Offenbasya  *  dsM  la  aftém* 
contrée. 

S.  Tntuas  siArKiQax;  Tnigairement  Or  gtvjihàfiie  i  TtlUre 
Mf^ilknMlrifnrti^,  Hatly 'g  TdUiritn  d'cr  tt  d\irgaU,  Meif- 
dant.  Cvn  une  hibstance  d'an  gris  d'aoier  clair,  à  casM»f' 
iaégftie  et  gMliiie  ;  tendre  et  frafiiC. 

Set  foVroe*  nïMallines  dérivent  d'vn  prisme  dreitt  reotan- 
tmtaire,  m  ,  auivuit  M.  Bcudant,  d'un  pitsm»  rbaatboïdai 
de  io6*  à  to7°.  LeB  crhUta  m  cllreat  avec  M*m  de  neUcté* 
p«MllélCWekt  k  l'on  des  paiM  da'  prîsdie  vetïUagulun  s  àli 
•ont  sH  lénitnl  sitiés  lon^wdinaleitieat  sot  l'àuli«  pan. 

SB  dàraté  Mt  nipéficure  à  celle  du  tate  |  et  uifénenre  à 
Mfle  du  calcaire  ipadiiqnc.  Sa  peaaatewr  tfdeifique  est  d« 
SjjiS  (MBller). 

n  fond  aiaéinent  sur  le  citartioa  en  un  f  ktlmle  «dUlliqKf 
d'un  grïR  lombK  ,  et  caavre  le  cbartiimd'nBtf  fumée  trUache* 
qui  diipMvft  au  fea  d«  rédiMlieii.  En  ciinti«uut  it  feu,  •• 
obtient  un  grain  métallique  d'un  tanne  «bir,  qui,  ayrialf 
refroiélMiEiDeBt ,  e«t  Irét'èeiUaiit  «t  ductile. 


Cm^ 

xwilion  = 

AgTe'  -H  3AuTe'.  Bui. 

TaUnrt. 

Or. 

.Arjc-t. 

D'Offenbanya 

60 

3o 

io 

iKtaproUi. 
Veiriitia. 

TeUare  graphique  erittallué.   En  petits  prismes  octogone* , 

I  Sehrifitr»  «t  ScJiri/Htilmr  ,  "Wm.  «t  Luu.  - 
timonglaitt ,  Hou. 


,,-erihyGOOglC 


564  *rEL 

ÀiodiRéa  pav  une  saule  facette  «nr  le*  bordi,  qui  c^nttftM^ 
dent  «ux  grondes  arêtes  des  bases-de:l8  farnw  primitÏYe ,  et 
par  plùieurs  rangées  de  bceltes  sur  las  angles.    • 

En  octaèdres  rectangulaires ,  modifiés  sur  les  angles  et  sur 
les  arêtes.  -, 

'  Tellure  graphique deitdritique.  En  cristaux  aoioulaires,  grou- 
pés régulièrement  sur  un  même  plan ,  soua  des  angles  de  60 
et  130  degrés,  et  quelquefois  sous  un  angle  droit.  Plusieurs 
de  CCS  doubles  crisUux  ,  en  se  rangeant  à. la  file.»  imitât 
yossiérement  des  caractères  orientaux;  de  là  le  nopa  d'or 
graphique,  donné  a  cette  variété. 

Le  telluee  graphique  appartient,  comme  l'espèce  prdcé' 
dente,  aux  filons  métallifères  du  parpbjresyéaltique  de.Ia 
Transylvanie.  On  ne  l'a  trouvé  fusqu^à- présent  ^e  dans- la 
mine  dite  Franzitkus,  à  Oâenbanya  ,  cl  dans  celle  de  ^ngyagi. 
Il  est  quelquerois  accompagné  par  le  tellure  plomfaifère.  Les 
substances  qui  lui  soot  associées  ordinairement,  sont  le  <[uan 
hyalin  ,  la  blende,  le  cuivre  gris,  et  l'or  natif.  Le  teUute  gM- 
phique  est  recherché  par  les  mineurs  et  exploité  avec  avan- 
tage, à  raison  de  la  grande  quantité  d'or  qu'il  contient*  •.< 

4.  TauDuR  BisHDTHiqDE  ,  aussi  nommé  Argent  mofylkdique.  ' 
D'a|lrès  une  ancienne  analyse  de.Klaproth  ,-  cettetsubsiance 
avoit  été  regardée  comme  tin  sulfure  de  bjsinutb,  coater 
na«t  seulatnent  S  ponr  100  de  soufre.  Mais  l'pstai  cttimique 
auquel  H.  Benelius  l'a  soumise  ,  a  moatréique  c'était  un  vé- 
^table'  alliage  de^  bismuth-  et  de  tellure ,  dont  Jes  prqpqrr 
tions-iont  encore  inconnues. .  .  ■   ■ 

Celte  substancese  présente  en  lamelles  plus  ou  moins éteiH 
dues,  disséminées  dans  une  roche  porpbyriquc;  ces  lamelle^ 
paroissent  être  des  prismes  hexagonaux  régulîm. 

Sa  couleur  est  le  gris  d'acier.  Ette  est  tendre ,  fragile , 
Qexible  et  «opaque.  Sa  pesanteur  s^éci&quecst  de  7,8. 

^e  estsoluble  dans  l'acide  nitrique,  et  )a  splutîon  pféci-; 
pite  abondamment  par  l'eau.  Chauffée  daqs  un  tube  ouvert, 
elle  brunit ,  fond  aisément  en  u^  globule ,  en  répandant  une 
odeur  de  sélénium;  puis  elle,  dégage  une  fum^e  blanche  qui 
a'attache  au  verre  et  se  résout  en  gouttelettes  transparentes. 

I   Mclyhdâniilier ,  Liohb.  —  ffatterUeililitr  ^  pi  Boss. 


,,-erihyGoo^le 


TEL  565 

Ce  (fui  reste  de  lanatte^eat  ud  globule 'de  bismuth,  qài,  par 
l'actioit  d'un  feu  prolongé,  se  couvre  d'oxide  brun  de  bis- 
mutb  en  fusion. 

'  Celte  substance  a  été  trouvée  dans  un  porphyre  altéré  k 
DeutMh-Pilsen  et  Borsony ,  en  Hongrie.  Elle  y  est  accompa- 
gnée de  calcaire  brunissant  et  de  ter  pyriteux. 

La  substance  découverte  par  M.  Esmark.  en  i8i4,àTelle- 
marken  en  Norwége,  et  prise  par  lui  pour  du  tellure  natif, 
n'est  encore  qu'un  alliage  de  tellure,  de  bismuth  et  de  sé- 
lénium, d'après  les  essais  de  H.  Beneliusl  Cette  substance, 
^ue  Hatly  a  classée ,  dans  sa  Méthode  ,  sous  le  nom  de  UUart 
téUnié  hUnuthifire ,  est  sous  la  forme  de  petites  lames,  cotnine 
le  tellure  bismuthique  de  Hongrie.  Elle  ebf  associée  au  cuî- 
vre  pyriteux ,  au  cuivre  malachite  et  À  da  mica  verditre  par 
transparence.  (Delafosse.  ) 

TELLURE.  {Ckim.)  Corps  simple ,  compris  dans  la  4.*  sec- 
tion des  métaux.  (Voyez  Corps,  tom.  X,  pag.  5ii.) 

Propriétés  physique*. 

Le  tellure  est  solide  ,  d'un  blanc  bleuâtre ,  d'une  pesao- 
téïr  spécifique  de  6,ii5.: 

■  B  est  trte-cassànt[  sa  cassure  présente  des  lame*  trés-écU' 
tantes. 

II  est  liquide  à  une  température  un  peu  supérieure  à  cella 
o&  le  plomb  se  liquéfie ,  et  un  peu  inférieure  à  celle  où  l'anli- 
noîne  sefond.  A  une  température  plus  élevée,  il  s,e  volatilise 
et  peut  être  disltlté ,  comme  le  mercnre ,  dans  une  cornue  de 
verre.  Après  le  mercure  et  l'arsenic ,  il  K»t  le  plus  volatil  dea 
métaux.  Lorsqu'il  a  été  fondu ,  il  est  susceptible  de  cristalliser 
par  un  refroid îssemont  lent. 

L'oxigène  et  l'air  n'ont  pas  d'actîon  k  froid  sur  le  tcllurei 
mais,  à' une  température  rouge ,  par  exemple,  en -exposant 
le  tellure  sur  un  charbon  a  la  flamme  du  chalumeau  ,  le  mé- 
tal brAle  avec  une  damme  vive  bleuAtre,  dont  les  bords  sont 
verts  ;  il  se  prnduit  une  fumée  blanche  d'oxide  de  tellure. 
Klaproth  avoit  assigné  à  ce  métal  la  propriété  caractéristique 
de  répandre  une  odeur  de  raifort  dans  sa  combustion,  mais 
M.  Benelius ,  ayant  ensuite  examiné. quelques  échantillons  de 
tellure  comparativemeat  arec  le  sélénium,  qui  jouit  de  celte 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


tu  TEL 

propriAé  au  pliu  bmt  itgré ,  ft  ent  pmmrir  CMtclnre  que  la 

tfehaslillons  de  tellure  qui  répandent  l'odeur  de  raifort  par 
)■  combustioD  ,  contiennent  du  sélénium. 

On  compte  généralement  deux  oxidet  de  tellure.  L'oxide 
an  maximum  joue  le  rAle  d'un  acide  dan*  la  plupart  de  (et 
combinaitoos  avec  lei  baies  salifiables. 

Le  tellure  te  combine  au  cUore  a  la  température  ordï- 
iiaîre,  en  dégageant  de  la  cbaleur  et  de  la  lumière,  Boivanl 
H.  Davy. 

L'iode  >'r  combine  très  •aisément. 

LcKrarre  s'y  combine  également  bien  à  l'aide  de  la  cbaleur. 

Le  tellure  e>(  iiuceptible  de  a'unir  à  Tb^drofine ,  et  pro- 
bablement k  la  plupart  det  métaux;  maia  pluiieun  de  cea 
eombinaitons  n'ont  point  été  opérées ,  et  celle*  qu'on  a  obte- 
nue* n'ont  point  encore  été  étudiée*. 

L'acide  nitrique  diuout  facilement  le  tellure  g  il  *e  dégage 
du  gaz  nitreuK ,  et  le  métal  s'oxide  au  maximum. 

L'eau  régale  le  di«souti  le  métal  **oxîde  au  maximum. 
C'est  le  moyen  qu'on  emploie  pour  aroir  l'bjrdrochlorate  de 
«e  peroxide. 

loo  partie*  d'scide  lulfurique,  mbet  avec  i  partie  de  tel' 
hire'  dan*  un  fiacon  booebé,  donnent  une  diwolutien  de  cou- 
leur cramoiBie,  qui  parait  £tre  un  (ulfate  tré* -acide  depco- 
toxide  de  tellure 

FnoToxiDB  oB  TEtXDna. 

Noui  avon*  vu  comment  on  obtient  un  sulfate  frfa-acide 
deprotoxide  de  tellure  de  couleur  cramoisie.  Cette  solution, 
mêlée  k  l'eau ,  *e  décolore ,  laiase  précipiter  des  flocons  noirt 
qu'on  regarde  comme  devant  être  le  proloxîdeg  mais  ï]  faut 
convenir  que  rexistence  de  ce  compote  n'est  pas  encore  dé* 
montrée. 

Lorsqu'on  tait  bouillir  la  diiwlutiDn  cramoiHe ,  elle  ae  dé^ 
colore  et  laisse  précipiter  une  poudre  blanche ,  qui  eat  dn 
peroxide, 

Dbdtoxidb  dx  TuxuaB. 
CompotUion. 

Kliprolb.  Benel'na. 

Oxigèmt,,...,     ao 19(87  - 

T«Uure 100 8o,i3. 


,,-erihyGoo^le 


TTTK'  *«> 

PrépareaUHL  ■■'    •  . 

Voyn  plut  bn  £xfraefion  du  letture, 
'    Propriétés, 

Cet  oxtde  est  fixe  au  feu. 

Il  est  fuRÎble ,  et  par  le  re froid inenimt  il  »t  fige  en  une 
maue  dé  couleur  jaupc -paille,  d'un  tiuu  radié. 

Le  peroxide  de  tellure  ei(  soluble  dans  l'acide  nitrique  ;  la 
dissolution  est  incolore;  Teau  ne  la  précipite  pas,  et  quanti 
On  Tévapore  convenableittent ,  elle  donne  des  aiguilles  dis- 
posées en  dend  rites. 

La  solution  de  peroxide  de  (dlore,  qu'on  obtient  endissol* 
vant  le  métal  dans  l'eau  régale ,  est  incolore.  Quand  elles  Hé 
concentrée  ;  elle  est  troublée  par  l'eau ,  mais  le  trouble  dls- 
parolt  dans  un  exc^s  de  ce  liquide.  Le  nnc,  le  fer,  l'anti- 
moine et  le  phospborc ,  précipitent  le  teUore  à  l'état  métal- 
lique; les  hydrosulfales  en  précipitent  un  sulfure  brun.  La 
potasse,  la  soude,  en  précipitent  du  peroxide >  qu'un  excès 
d'alcali  rediisout.  L'hydrocyanaferrale  de  potasse  ne  préci- 
pite pas  plus  le  tellure  que  l'antimoine.  La  noix  de  galle  y 
forme  un  précipité  de  couleur  isabelle. 

Le  peroxide  de  tellure,  chau0é  avec  le  soufre,  donne  du 
gai  sulfureux  et  ud  sulfure. 

Le  peroxide ,  chauffé  avec  ~  de  charbon  ou  bien  avec  On 
peU'd'huile,  est  réduit  rapidement  avec  une  sorte  de  déto- 
nation. On  peut  opérer  dans  une  cornue. 

CnLOHJts  DB  nutiaa. 

H.  Dsty. 

Chlore 91 ,5 

Tellure......; 100. 

M.  H.  Dav;  dit  que  ce  composé  est  incolore,  demi-traa». 

parent  i  qu'il  est  volatil  et  susceptible  de  cristalliser  par  le 

refroidiuement.  L'eau  le  décompose:  il  en  résulte  de  l'acide 

faydrocblorique  et  de  l'oxide,  qui  se  dépose  en  partie. 

SnvukB  PB  TBUDXB. 

S«ii(Vc. 33,38 

TpUiwc , 64,7s. 


n,gn,-.rihyGOO^Ie 


iS«  TEL 

II  Mt  d'un  gril  de  plomb. 

Sb  cuiutc  pr^nte  une  texture  rftyonnée< 

loDDBE  DE  TBLLDBE. 

O  compote  e>t  wluble  dau  l'eau  i  U  lolution  at  d'un  rou^e 
pourpre  foncé. 

HTtfBURE  DE  tEU.UfiE. 

Le  tellure  a'unit  à  l'hydrogèDe  en  deux  proportion!  :  la 
combinaison,  qui  eitavec  excès  d'kydrogène,  eilgacenaeet 
acide  }  nousTaroDS  décrite  à  l'article  HrDaorSLLUaiqnB  [Acidb]  , 
tom.  XXII,  pag,  3gS. 

La  combinaison  au;  minimum  d'hydrogène  eit  en  flocons 
bruns.  On  l'obtient  sous  l'influence  électrique ,  lorsque  le 
tellure  est  rendu  éleclro- négatif  par  l'électricité  voltaïque 
et  qu'il  ■  en  mCme  temps  le  èoutact  de  l'eau. 

Extraction  du  tellure. 

On  fait  digérer  la  mine,  qui  est  formée  d'or,  de  fer  et  de 
tellure,  dans  6  parties  d'acide  hydrochlorique  à  ii",  et  a  par- 
ties d'acide  nitrique  k  3o°.  On  ajoute  une  quïi\ti té  d'eau  telle 
à  la  dissolution ,  que  celle-ci  ne  se  trouble  pas.  On  6ttr£;  on 
met  dans  la  liqueur  Cllrée  un  grand  excès  de  potasse  :  par 
«e  moyen  l'or,  le  cuivre,  sont  précipités,  et  l'oxide  de  tel- 
lure reste  en  dissolution.  On  sature  l'excès  d'alcali  par,  l'acide 
hydrochlorîque ;  l'oxide  se  précipite;  on  le  lave  nrec  un  mé- 
lange de  parties  égales  d'alcool  et  d'eau. 

On  mêle  l'oxide  à  de  l'huile  d'olive;  on  introduit  te  mé- 
lange dans  une  comne  de  verre ,  et  on  l'y  chauSe.  L'oxide 
se  réduit  i  le'  métal  distille  et  se  condense  dans  le  col  de  la 
cornue. 

Histoire. 

Muller,  en  17S3 ,  soupçonna  la  présence  d'un  mét^  non- 
veau  dans  une  mine  que  l'on  avoît  appelée  or  liane  et  or 
prohlématique ,  parce  que  plusieurs  minéralogistes  prétendoient 
que  l'ôr  qui'  exîstoîl  dans  cette  mine  éloît  accompagné  par 
l'antimoine  ,  tandis  que  d'autres  prétendoient ,  au  contraire , 
qu'il  rétoit  par  le  bismuth.  Bergmann  prouva  que  ce  n'étoit 
pas  l'antimoine;  enfin  Klaproth ,  en  17^8,  et  Gmelin ,  en 
1799 ,  découvrirent  dans  cette  mine  un  noureaû  métal.  (Ga.) 


n,gn,-.rihyGOOgle 


TEL  *«9 

TÉLONGUE.  {Bttt.)  Un  des  nom  vulgaire»,  cité»  dni»  le 
Dictionnaire  économique,   de  la  chélîdaine' ordinaire.  (J.) 

XÉLOPÉA,  Telopea.  {Bol.)  Genre  de  plante»  dicotylédone», 
8  fleurs  incomplètes,  delà  famille  Aa  proléatéts ,  de  la  tétrao' 
drii  monogynie  de  Linné,  offrant  pour  caractère  euentiel  :  Une 
fdPolle  longue ,  tubuleuse  ,  ventrue  à  ion  sommet ,  à  quatre 
découpures  linéaires i  point  de  calice;  quatre  étamine»  atta^ 
cbées  dans  Is  cavité  des  divisons  de  la  coFolle  )  un  ovaire 
■u]»érieur,  entouré  a  sa  baie  par  une  seule  glande  presque 
eniièreioeat  circulaire  ;  ua  «lyle  ;  un  follicule  oblong,  pédi- 
spHii  les  semences  comprîinées  ,  munie»  à  leur  sommet  d'une 
aile  membraneuse. 

Ce  genre  bisoit  d'abord  partie  de  celui  dés  emhothrium, 
dont  ij  est  tr^s-peu  distingué.  11  a  été  éUbli  par  M.  R-  Brown 
tfMi  le'Uom  de  ttlopai,  nom  déjà  employé  par  Solaoder  pour 
une  plante  très-différente,  qui  parolt  appartenir  aux  aUu- 
ntet,  et  dont  Gartner  a  fait  un  genre  sons  le  nom  de  Camir 
rium  de  Bunaph. 

TÉLorÉi.'  ÉLÉGANT  :  TtUipea  tpeeiotiisiiaa ,  Rob.  Brown , 
Nav.  HoU.,  1 ,  page  386,  et  Transael.  linn.  ,  lo,  page  1961 
^hoihriard  tpccioùufmum ,  WilId,,Speo.;  Smith,  Nov,  HolL, 
1 ,  page  1 9  ,  (ab.  7  ;  Hyiogyne  speeiom ,  Knigbt  et  Salisb. ,  Prot. , 
i>6iEmbothrium  tpaûiulatum,  Cavçn.,  Icomrar.,  4,  p«f.  60; 
^mbothrium  myrieoidet ,  Gœrtn.  fil»,  Carp.,  lab.  318.  Cette 
piaule  a  de»  tiges  hautes  de  dix  pieds  et  plus,  glabres,  ra- 
meuses. Les  feuilles  sont  alternes,  en  spatule  ou  en  ovale 
renversé,  longues  de  trois  à  quatre  pouces,  obtuses,  en* 
tiéres  depuis  leur  base  jusque  vers  leur  sommet,  puis  inéga- 
lement dentées  ou  inpisées,  veinées  ptlronquées,  très-glabres. 
Le»  fleur»  sont  réunies  eu  une  grosse  tÊte  à  l'extrémité  de» 
rameaux.  Elles  sont  rouges;  elles  produisent  des  follicules 
longs  de  trois  pouces,  larges  d'un  demi -pouce  ,  surmontés 
du  style  recourbé,  contenant  seiie  ou  dix-huit  semences.  Ce 
télopéa  est  une  plante  d'ornement.  Il  croit  à*  la  Nouvelle- 
IloUande. 

.  Télopéa  tronqua  1  Telopea  trunaUa,  Rob.  Brown,  Nof. 
HolL,  389;  Traru.  tinn.,  10,  page  198  ;  Embothrium  traneatant, 
Lahill. ,  Nov.  HoU.,  1  ,  page  Sa,  lab.  44;  Hylogyne  auttraiis, 
fCpight  et  Salisb.,  Pral,,  lay.  Arbrisseau  de  trois  ou  quatre 


n,gn,-.^hyG00^le 


,,-erihyGoo^le