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University of Toronto
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PUBLICHTIONS DE LH FRCULTÉ [DES LETTRES
DE L'UNIVERSITÉ DE STRASBOURG
FoMcicvdt il
LÉON ZÉLIQZON
Professeur hoooraire au Lycée de MeU
DICTIONNAIRE
DES
PATOIS ROMANS
DE LA MOSELLE
DEUXIÈME PARTIE
F-M
BJV DÉPÔT:
LIBRAIRIE ISTRA, Maison d'Éditiok
Stbasboobs. 15, ma des Juifs — Paris, 57, me de Richeliea
GREAT BRITAIN. BRITISB EMPIRE, UNITED STATES
OzvoBD Dritsrsitt Pbkss
Amen Corner, Lohdom B. C 4
1«23
Prix
LE DICTIONNAIRE DES PATOIS ROMANS
DE LA MOSELLE
est publié avec le concours de l'Université de Nancy
et de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Metz.
Il bénéficie d'une subvention du Conseil Général de la Moselle
et de la Fondation Cunitz.
L'ouvrage sera complet en trois volumes de dimensions
à peu près égales:
Le Tome III paraîtra vers la fin de l'année 1923.
AUTRES OUVRHGES EN PRËPKRHTÏON.
P. ALFARIC, Simon le Magicien.
Marc BLOCH, Les rois thaumaturges.
C. CHARROT, La Philosophie de Thistoire de Voltaire (1763).
HUBERT GILLOT, La querelle des Anciens et des Modernes
en France, de Perrault au Romantisme.
E. HOEPFFNER, La Poésie des Troubadours: Études
littéraires.
E. HOEPFFNER et P. ALFARIC, La Chanson de sainte
Foy, poème en langue d'oc du XV siècle, études
critiques, texte, traduction, notes et îac-similé.
M. LANGE, Étude critique sur le comte de Gobineau.
G. MAUGAIN, Dante en France au XIX*' siècle.
Chr. PFISTER, de l'Institut, Un mémoire inédit de Flntcn-
dant Colbert sur THlsace au XVIP siècle.
E. PONS, Le thème et le sentiment de la nature dans la
poésie Anglo-Saxonne.
M. PRADINES, Essai sur les fondements de la sensibilité.
P. ROUSSPX, Les fragments d'Euripide : Études littéraires
et mythologiques.
t.l.ui. l'Iill.l.Ul. Mci;.
.leuiio lille lorraine.
DICTIONNAIRE DES PATOIS ROMANS
DE LA MOSELLE
DU MÊME AUTEUR:
Lothringische Miindarten (Supplément I à VAnnuaire de la
Société d'Histoire et d'Archéologie lorrcdne, 1889).
Ans der Wallonie (Supplément à VAnnuaire du Lycée de
Metz, 1893).
Die Mundart von Malmédy (Zeitschrift fi'ir romanische Phi-
lologie t. XVII, 1893, p. 419 et suivantes).
(ïlossar liber die Mundart von Malmédy (Zeitschrift fïir ro-
manische Philologie, t. XVIII, 1894, p. 247 et suivantes).
Mundartliches ans Malmédy (Bcitrdge zur romanischen Philo-
logie, Festgahe fur Gustav Grôber, Halle 1899).
Patoislieder ans Lothringen (Annuaire de la Société d'Histoire
et d'Archéologie lorraine, XIII, 1901, p. 124 et suivantes).
Textes jxdois recueillis en Lorraine, en collaboration avec M.
G. Tlîiriot (Supplément IV à VAnnuaire de la Société
d'Histoire et d'Archéologie lorraine, 1912).
Zur lothringischen Volkskunde (Anmudre de la Société d'His-
toire et d'Archéologie lorraine, XXV, 1913, p. 67 et suivantes).
La Famille ridicule, comédie messine en vers patois du
début du XVIIP siècle, nouvelle édition (Supplément V
à VAnnuaire de la Société d'Histoire et d'Archéologie
lorraine, 1910).
Dictionnaire des Patois romans de la Moselle, V' Partie,
A-E, 1922 (Publications de la Faculté des Lettres de
Strasbourg, l'asc. 10).
Cet ouvrage est sorli des presses
de /IMPHIMKHIE A. FUCUS,
à SAVKKNK, (e h'^ mai nr:3.
Il il (le lire à Jj(ji) e.Vi lupUiircs.
Droits dfl tradnciioi ti de reprodoctioD
reserfés poor tous les pays.
PUBLICATIONS DE LA FACULTÉ DES LETTRES
DE L'UNIVERSITÉ DE STRASBOURG
LÉON ZÉLIQZON
Professeur honoraire au L}cée de Metz
Fascicule îî
DICTIONNAIRE
DES
PATOIS ROMANS
DE LA MOSELLE
DEUXIÈME PARTIE
F - M
EN DÉPÔT:
LIBRAIRIE ISTRA, Maison d'Édition
Strasbourg, 15, rue des Juifs — Paris, 57, rue de Richelieu
GREAT BRITAIX, BRITISH EMPIRE, UMTED STATES
Oxford University Préss
Amen Corner, London E. C 4
1923
Ouvrage publié avec le concours de l'Université de Xancy,
de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Metz,
avec une subvention du Conseil général de la Moselle
et de la Fondation Cunit:,
■^e of Meai^
F/\B
- 257
FAN
Fabala, Falbana {fâbnlâ . . M, /,
P, N, falbana S, Vj, s. m. - Falbala.
Face Ifâs . . i^én.], s. f. — Façade.
Fachc, voir Fahhe.
Fâchi, Fâchieu \fâsi F, S, frmjc-ljœ
V], V. tr. — Fâcher. Voir Fauchieu.
Fâcîe \fâsï(ij) S, V], s. f. — Fauchée.
Voir Faucièyc.
Fafaye \fafaij M, fafoij I, P], s. f.
— Bavardage. S'emploie ordinaire-
ment au pluriel.
Fafayou [fâfaiju M, N, fafoija . . /,
P], s. m. — 1» Tripoteur; trompeur.
2» Vétilleur.
Fafiate Ifàfyat M, N, fafyot I, P],
s. f. — Basse carte. J' n'a qii' dés
^ an m' jii, je n'ai que des petites
cartes dans mon jeu.
Faîieu Ifàfijœ M, N, fafmji F, fefle
. . S\, V. intr. — Parler indistincte-
ment, comme les personnes ivres ou
celles dont la langue est paralysée
d'un côté.
Fâfilè [fâfiiyç ■ • ^^ ^'J' ^•- tr. -
Faufiler. Voir Fauîeler.
Fafoye, voir Faîaye.
Faîouyi, voir Faîieu.
Fafwès \fafwe M], n. pr. — Fran-
çois. Voir Fanfan.
Fahhe [/"«x S\, n. pr. — Faxe, vill.
de l'arr. de Chàteau-Salins.
Fahhenéje [fàxnës M, A'], s. m. —
Fagotage (au sens propre).
Fahhenou [fàyjiii M], s. m. — F'a-
goteur, faiseur de fagots.
Fajin \fajc P], s. m. — Scorie.
Voir Frahîn.
Fale [fal M\, adj. f. — Folle (m. Fou).
Falc \fal M, N, fçl I, P], s. f. -
Foulure. J'â ètrèpc enne - au pieud,
j'ai attrapé une foulure au pied.
Voir Folïire.
Falcûr, Falôr Ifalôér M, N, fçlœr
I, P, fçlœr-folwâr F, falôr S, felivor
V], V. intr. — P Falloir. S'an -, s'en
f. / s'an-n-è wâ falu, il ne s'en est
guère fallu. 2<* Manquer. Ryin n'y faut,
rien n'y manque.
Falsifiou Ifâlsifyu . . M, I, P, N],
s. m. — Falsificateur.
Familiâre \familyâr V], adj. — Fa-
milier.
Fanchète, Fanchon [fâset-fàsô M, 7,
P, F, S], n. pr. — 1^ Françoise. Voir
Chonchète, Chonchon. 2^ Femme
mal habillée. Çat eune vrâ -, c'est
une vraie F. (elle est très mal ha-
billée).
Fande [fàt gén. (fôt V)], v. tr. —
Fendre. / fandreût i châw an dous'
po V rèlonjeii, il fendrait un cheveu
en deux pour le rallonger (il est très
avare).
Fandèsse [fades gén. (fôdes V)],
s. f. — Fente. N-é je ène fondasse
dons volet d'note nieve armele, lo bôs
n'otôr mi choch, il y a déjà une fente
dans le volet de notre neuve ar-
moire, le bois n'était pas sec.
Fandon \fàdô M, /, P, P, A^, s.
m. — Petit morceau de bois fendu;
quartier de bois à brûler.
Fandou [fàdu . . gén. {fôdu V)], s.
m. — Fendeur de bois.
Fandûre [fàdûr M, /], s. f. — Fente.
17
FAN
- 258 —
FRR
Fanfele \fançl . . M, I, P, N, fanël-
fanel ..S, fancl Y], s. f. - Flanelle.
Fanîan, Fanlès \fàfà-fàfc M, I, P,
N], n. pr. — François. Voir Cicis',
Faîwès.
Fanfeurluche [fàfcyrliïs M, I, .V),
s. f. — Fanfreluche.
Fanou \farui S\, s. ni. — Faneur.
Voir Fènou.
Fantâhièye, Fantàjièye [ fàlà-fi/rij-
fàlàjijçij . . M, I, P, N], s. f. - Fan-
taisie.
Fante \fàt f,^én. (fôt V)], s. f. —
Fente, fissure, crevasse.
Fâre \fàr . . gén. (fër V)], v. tr.
— Faire. - c pcri (pari), parier;
- è sèvwêr', f. savoir; - è veïir,
f. voir; - è bivcrc, f. boire (abreu-
ver les bestiaux, etc.). Été fèi/ant,
être faisant, accoinmodant. S'an -
faute, s'en passer. Is'pieut - , il se peut
f. (peut-être). - coucou, faire cocu.
/ s' fût, un ainsi fait (un semblable).
J'an-n-èrans beun' i s' fût qu lu, nous
en aurons bien un aussi fait que lui,
un pareil à lui. S'emploie couram-
ment comme adjectif: / .s' fût guc-
hhon, un pareil garçon. Panre è fût,
])ren(lre à fait (au fur et à mesure).
Fut dit, fut fût, fut dit, fut fait. Fût
et dit, sitôt dit, sitôt fait. Fât è fat,
fait à fait (au fur et à mesure; au
hasard). - por, f. pour (tenir jiour).
S'is vemjent que f fesse por zous,
s'ils veulent cpie je fasse (que je
tienne) pour eux. ~ au nom du
péve, f. le si<fne de la croix. -
père èl niêre, jeter des cailloux
plats à la surface de l'eau |)our faire
des ricochets. Ç'at è teu </' - , c'est
à toi de f. (de donner les cartes). Xou
f'râ, (je) ne le fei'ai pas. Ç'at t)euu-è
fût è lu, c'est bien à fait à lui (c'est
bien fait pour hii). Qu' fût hcuii',
treuue heuu', qui fait bien, liouve
bien. Çon qu'ai fâl n'ai pus è - , ce
(pii est fait n'est i)lus à f. / ii'ij è i
jane au bous qu dit : conw on f fTU,
fâs-ij, il y a un oiseau au bois qui
dit: comme on te fait, fais lui. On
n' pieut - qu'an fèijant, on ne peut
f. qu'en faisant (travaillant). - lé bête
po amer donfwin, f. la bète pour avoir
du foin (tirer profit de la bêtise d'au-
trui). So - mèrcimnd d' p'hhons le
iHuje de Pâques, se f. marchand de
poissons la veille de Pâques (faire
une chose inutile), Fât èl dèfât, çat
tojos trèvèijeu, fait et défait, c'est
toujours travaillé. Brave (pièhhon
que i fâl, Jan foule que l'dil, brave
garçon qui le fait, Jean f.... qui le
dit. Se dit du commerce des femmes.
Dire èl - , ç'at dous', dire et faire,
c'est deux. Voir Demander. ~ On n
fâl /n' lojos conie on mil, on fât corne
on pût, on ne fait pas toujours
comme on veut, on fait comme on
peut S. Ç que n'ot m' è fere, n'ot m'
è cu)èchier, ce qui n'est pas à faire,
n'est pas à cacher V.
Farè \fare S\, s. m. — Perche fer-
rée. Voir Fèré.
Faremant \ far ma M, S], s. m. —
F'erment.
Farer [farë' . . .1/, \, S. fore . . I,
P\, V. ti
Ferrer. Clfuau mau farè
n Iiaye nieu lon(jtains, cheval mal
ferré ne marche pas longtemps.
Farfouyâd \farfuijâ . . F, S\, s. m. —
Qui parle trop vile. Voir Fèrioyàd.
Farfouyéje [farfui/ës . . S, F!, s.
m. — Action de farfouiller. Voir
Fèrioyéje.
Farfouyi Ifarfui/i F, S], v. inlr. —
Farfouiller. Voir Fèrîoyeu.
Fârieu \fari/(y M, S \, adj. — Char-
gé de travail.
Farinyi {fariùi S\, s. m. — Farinier.
Voir Fèrinou.
Farion \f(iri/à Maiihillc . s. ni. —
Ne se rcncoiil!-c guère cjuc dans le
dicton suivant :
Dcjir /() UH''zon,
Ia) farion,
derrière le gazon, le ? (sous les plus
FAR
grosses mottes, les plus belles tro-
ches (le ])onimes de terre).
Farmacerèye l/arindsrcif . . M, I,
P, N, farmasnij S, fornutsiJ V\, s. f.
— Pharmaeie.
Farme \farm M, X, forrn I, P, F,
5, V|, s. f. — Forme de soulier.
Farme \fann M, N\, adj. — Ferme.
Farotè [/arp/f S], v.inlr. — Marcher
avec coquetterie. Voir Fèrauder.
Farou \farii M, N, S, forii . . I, P,
V], s. m. — Ferreur. Jciiricii coiiic
i - d' chèratc, jurer couime un f.
de charrette.
Fâs \fâ . . S, V], s. f. — Faux.
Voir Faus.
Fâs \fâ . . S, ri, adj. - Faux.
Fâs-rîhh, voir Faus-ris.
Fàs-ris \fâri S, fârïx V], s. m. —
Plat préparé avec du lait, de la fa-
rine et des œufs. Voir Faus-ris.
Fâssat Ifâsa S], s. m. — Fausset.
Voir Faussât.
Fasse [fcis N], s. f. — Boucle de
cheveux recouvrant le haut de l'o-
reille.
Fasse [fâs . . M, N, S], s. f. -
lo Perche, gros bâton. 2^ Gaule qui
relie entre eux les paux d'une haie
sèche. 3*^ Paquet. - d' fchhins, p.
de fascines.
Fasscli [fasli M], s. m. — Fossoyeur.
Voir Fosseli.
Fassieu, Fassiou [fasijœ-fasyii M,
N, fosije-fosijii . . /, P, fosyc V], s.
m. — Fossoyeur. Voir Fosseli.
Fatasse [fâtàs M], adj. — F'antas-
que ; bizarre.
Fàte [fclt S, V], s. f. — F^^ute. Voir
Faute.
Fâtè \frite . . S, V], V. inlr. - Se
mal conduire. Voir Fauter.
Faucheneu, voir Faucheu.
Faucherèye [fôsrçy M, I, P, N \, s.
f. — F\àcherie.
Faucherèye [fôsrâj M, I, P, N], s.
f. — Marque que l'on fait avec la
faux avant de commencer à faucher,
259
F/\U
pour ne pas empiéter sur le pré voi-
sin. Voir Trèce.
Faucheu Ifâscr . . M, I, P, fôsœ-
fôsnœ N, fâsi F, S, fâsijc,-\jœ F], v.
tr. — FYicher. Si 7 at faucheu, 7
ères dous pu)inncs.; de s' - et de
.s' dcfaucheu, s'il est fâché, il aura
deux peines: de se f. et de se dé-
fâcher. Été faucheu de, être fâché
de (désirer). Tan sus faucheu pèce
que le coh'ûr mo pmt, je le désire
])arce que la couleur me plaît.
Fauchicu \fôsijœ . . M, F, P, F, N],
V. tr. — Faucher. Voir Saycu.
Fauchou Ifôsu . . M, I, P, F, iV],
s. m. — Faucheur. Voir Sayou.
Faucièye [fôsyêy M, /, P, A^, fâsT(y)
. . S, V\, s. f. — Fauchée.
Faufcler \fôflëi . . M, /, P, F, N,
fâflç . . S, V], V. tr. - Faufder.
Fauhawé [fdhawët LandrofT], s. m.
— Pioche à défricher.
Faumèc' \fnmek P, F], n. pr. —
Fameck, vill. de l'arr. de Thionville.
Faune [fôn S], s. f. — Fane. Voir
Foûne.
Fauqucmont \fôkmô gén.], n. pr.
— Faulquemont, bourgade de l'arr. de
Boulay. 'L at corne le vèche de - ,
7 è dous frèhheures et pwint d' kieûr,
il est comme la vache de F., il a
deux fressures et pas de cœur. Se
dit d'une personne sans cœur.
Faus-ris \fôriM, I, P, F, N, fâri-fâori
S, fârïx y\, s. m. — Plat préparé
avec du lait, de la farine et des œufs.
Faus [fô M, I, P, F, N, fdo-fâ . . S,
V], s. f. — Faux.
Faus \fô M, I, P, F, .Y, fâo-fâ . . 5,
V\, adj. — Faux. - fou, personne
déséquilibrée. Fâs écart, f. écart
(en biais) S.
Faussât \fôsa M, N, fôsp I, P, fâsa
. . ^'1, s. m. — F^ausset (petite che-
ville de bois qui sert à boucher le
trou fait à un tonneau avec un foret).
Faute [fût M, I, P, F, N, fât-fdot S,
fât V], s. f. — Faute. Fâre -, faire
FRU
260
FÉ
f., se mal conduire. Se dit surtout
d'une jeune fille.
Fauter [fôlci . . M, I, P, F, .V, fâtç-
fâote . . S y fâte V], \. intr. — Com-
mettre une faute; spécialement, pour
une jeune fille, avoir un enfant avant
d'être mariée.
Fautreyeu {fôlrçijœ M, N, fôtrcijç
/, P\, V. intr. — Qui aime à faire
du fatras.
Fauvate, Fàvate \fôrat M, N, fôvot
I, P, fâiHit S\, s. f. — Fauvette.
Faive IfaifF], s. f. - Vè\c. Voir Fève.
Fàw \ fTuv-fô"-fçw M, N, fow I, P],
s. m. — Hêtre. Lo Jali fou (fô^),
vieux h. qui se trouve dans la foret
près de Rémilly et auquel se ratta-
che une légende. Il est appelé vul-
gairement: le joli Fou.
Fawïne, voir Faweune.
Fawon [faïuô-fowô M, X, fowô /,
P], s. m. — Branche parasite qui
pousse au pied d'un arbre.
Fawtat \fawta-fowta M, X, fçivlo
I, P\, s. m. — Petit hêtre.
Faye {foij X], s. f. — Foie.
Fâyeu [f(iij(X' M, X, fâye I, P, faiji . .
S, fâye, -yœ V], v. tr. — Faire
une chose avec la perfection dune
fée; ne pouvoir faire mieux.
Fâycûs \f^iy(ï' X \, s. m. — Beau
garçon.
Fayîne \f(iyTn S], s. f. — Faîne.
Voir Fèyeune.
Fâyon Ifuyô Sablon], s. m. — Dra-
geon. Voir Fawon.
Fé [A^' .. M, r, P, X, fêrF, S, fye
V], s. m. — Fer. - c golaler, f. à
UJoJifOU
FawatG \fawal U\, s. f. — Fauvette.
Fawé \fawc'-fowci M, foiuë' I, P|,
s. m. — Hêtre.
Faweune \f(iu)(i'n-fpii)(yii M, foivcn
/, P, fowin F, fawcn-fawiyn X, fannn
S, fonnii y\, s. f. — Fouine. 7"('.s' /
bèc de ~, tu as un hec de f. (lu es
très rusé).
Faweune \f(ui)(yii-f(uiuyn M, foiccn-
foun . . /, P, foiixyii X {fçyTn Destrx ),
fawln-fayln S\, s. f. — Faîne. Voir
Fèycunc.
friser. - fariat, f. obtus contre le-
quel on frotte le chanvre. - iV
chciiiilrc, moule à gaufres. - tic
c/ï'iHiu, L à cheval. IIuiil -, grande
scie (jue l'on manie à deux mains. -
(/■/'//. f. de (Vu (gril du foyer). - fondu,
fonte. ~ r'tus, fer retors. Tnin
susses ~, tenir sur ses f. ^)ictlsV L
è clui les (ju>èle - an l'Cr, il est tombé
les (juatre f. en Fair. / n raul ni'
lés (ju^ète - (/' / elun, il ne vaut pas
les {juatre f. d'un chien.
FÉ
261
Fé \fc V], s. m. — Feu. Voir Fu.
Fé Ifpi P, fë F\, s. m. -~ Fnim.
Voir Fim.
Fèchatc, voir Fèhhate.
Fèche \fvs I, P\, ;ulj. — Desséché.
Voir Feuhhe.
Fèche \fes f, P\, s. f. — Fiche.
Voir F"euche.
Fèchenatc, voir Fèhhcnatc.
Fèchène, voir Fèhheune.
FèchGnéje, voir Fèhhcnéje.
Fèchenou, voir FèhhGnou.
Fèchcr, voir Fèhher.
Fèchèsse, voir Fèhhèssc.
Fècheune, voir Fèhheune.
Fechi, voir Fehhi.
Fèchi, voir Fèhher.
Fèchîn, voir Fèhhîn.
Fechou, voir Fehhou.
Fèchtîn, Fèchtinant, Fèchtiner, voir
Fèhhtîn, Fèhhtinant, Fèhhtiner.
Fèçonerèyes \fesçnrëij M, I, P, N],
s. f. pi. — Façons, cérémonies.
Fèçonou [fqsçmi . . M, I, P, N],
s. m. — Grimacier, qui a des façons
minaudières.
Fèçons [fçsô M, I, P, N, fasô S,
fçsô V], s. f. pi. — Façons. I fât dés
-, il fait des f., des manières, des
cérémonies.
Fèdé {fçdêi M, I, P, N, fçdjd S,
fçdç-fçdye V], s. m. — 1" Fardeau,
paquet. 2^ F^agot. Fodiè d' fossïcs,
f. de brindilles.
Fèdjè, voir Fèdé.
Fèîcuye, Fèîèye [fcfœu M, N, fefcij
/, Pj, s. f. — Fille préférée.
Fèflè [fqjle . . 5], v. intr. — Parler
indistinctement. Voir Faîieu.
Fègat \fega M, N, fçgo I, P, fago
F, fçgo V], s. m. — Fagot. P'ier è
- , porter à f. Se dit de deux
enfants qui en portent un troisième
sur leurs mains entrelacées. Ils le
promènent en chantant: È grande
chîre, tôt V lonf don pèrèdis, saute,
piate seuris, à grande chaise, tout
le long du paradis, saute, petite
FÉH
souris 1 On dit aussi Poûter è le
chèrdudu, è le cul pélate.
Fègatîn [fegatî A/, N, fcjiolï . . /,
7*1, s. m. — Petit fagot.
Fègatou Ifi'gntn M, N, l\gotii . . /,
7^], s. m. — Bûcheron. VoirBaquiou.
Fégner \jenc, -gœ V), v. intr. —
Fouiller. Voir Fûgneu.
Fégnot (/(ê/7p V\, s. m. — Trou que
fait le porc en fougeant. Voir Fiî-
gnèsse.
Fègot, Fègotou, voir Fègat, Fègatou.
Fèhhate \l\x^U . . A7, .V, S, fe^Çt 7,
P, V|, s. f. — 1'^ Sarment. 2" Maillot
d'enfant; enfant en maillot. Mateûz
r pial an -, Emmaillotez le petit.
Voir Ènâye.
Fèhhe \fex 7, P\, adj. — A moitié
sec. Voir Feuhhe.
Fèhhé Ifexëi M\, s. m. — Fardeau.
Fèhheleu [fçxlœ iVJ, v. tr. - Met-
tre des échalas dans une vigne.
Voir Fèhher.
Fèhhenatc [feyjiat . . M, N, S, /çx"
nçt /, P, V\, s. f. - P Fagot de
menu bois, de qualité inférieure.
2*^ Fête des valentins et valentines,
le soir du premier dimanche de ca-
rême S, V. Voir Vauscnate.
Fèhhenéje [fcx'^^'^ • • ^^^ A -^^ -^H»
s. m. — Fagotage (au sens propre).
Fèhhenou [fe^iui . . M, I, P, iV],
s. m. — Fagoteur (au sens propre).
Fèhher [fcxëi . . M I, P, lY, fçsi
S\, V. tr. — Planter des échalas dans
une vigne. Voir Fèhheleu.
Fehhèssc \Ke)içs . . il/, 7], s. f. —
Glissade.
Fèhheune {feyœn . . M, feyjen 7, P,
fey^en-fiixœn N \, s. f. — Fascine.
^ Fehhi V(C)X^' • • ^U ^1> v. intr. —
Glisser, tomber.
Fèhhîn [feyj . . gén.], s. m. — Fas-
cine; menu bois; petit fagot. Lo
père Môrîn èva s'-, le père Morin
avec sa fascine (l'homme dans la
lune).
Fèhhote, voir Fèhhate.
FEH
262 —
FÉN
Fehhou \f{ç)yu . . M, I, P, fyôiv-
fyii iV], s. ni. — Putois. Voir Chô,
Hhôw, Pchhô, Pitwès.
Fèhhtîn \fcyjï . . gén.], s. m. —
Festin, surtout repas de noce; en-
core de nos jours, il ne le cède en
rien à celui d'autrefois. Voir C. H.,
VI, 164-169:
Déjè cheiiz lo chèssou,fsiis cliïir d'i
mèrkèssîn ;
J'â ftcni cheiiz l' cossoïKjivi'lc oïujvs
de l'ènâye,
Austanl de groûs dindons, d'polcls
ène covâye ;
I jane èyné, treûs Ueiiues èl tra-
beiin de pijons;
Tèvans i vé cheuz nos et qwèle ou
cinq jambons.
Déjà chez le chasseur, je suis sur d'un
marcassin; j'ai retenu chez le mar-
chand de volailles quatre oies de
l'année, autant de gros dindons, de
poulets une couvée ; un jeune agneau,
trois lièvres et heaucouj) de pigeons;
nous avons un veau chez nous et
quatre ou cinq jambons. Eprès
/'-, n'y è qii' dés crèssîns, après le f.,
il n'y a que de la crasse (des res-
tants).
Fèhhtinant [fc^linà . . M\, adj. —
Caressant. Le fome le al fèhhlinante,
cette femme est caressante.
Fèhhtiner {faH^iê^ ■ • M, /, 1\ X],
V. intr. — Festiner, faire festin.
Fêlé \f{e)lèi . . {felœ F), gén.], s.
m. — Fil, - r'iiis, fil retors (Thimon-
ville). Lo biè -^ fct d' le bclc lâlc,
le beau f. fait de la belle toile V.
Fclemant [felmà M, N, fçlmà I, P\,
s. m. — Action de iiler.
Felenate {/'çlnal S\, s. f. — Petite
fenêtre. Voir Fenetratc.
Fèlerèyc {[(^Irëy /, P], s. f. -
Chambre où leslileusesse réunissent.
Voir Feulerèye.
Fèlerosse {fçlros I, P\, s. f. — Fi-
leuse. Voir Fculerasse.
Félis' l/ëlis M, /, P, X], n. pr. -
Félix.
Fèlwor Ifchvor Y], v. intr. — Fal-
loir. Voir FaleOr.
Félzote {felzot V], s. f. — Petite
branche de bois mort qu'on ramasse
dans la forêt. Voir Feulzate.
Fèmale, voir Fcmèle.
Femèle \f(e)mej M, N, fcmçl I, P,
fcnud F, frmel-femël S, femêl V], s.
f. — P Femelle. Lo mâle ne vaut
//?' micus qu' le -, le mâle ne vaut
pas mieux que la f. (l'un vaut l'autre).
2^' Chanvre femelle. Il s'arrache
en juillet; le fd en est plus fin que
le fil de celui qui reste pour porter
la semence et qui ne mûrit qu'en
août. Celui-ci est plus grossier et
s'appelle le Mâle.
Fémére {fcmPr V\, s. f. — Fumée.
Voir Fcumîre.
Fèmeune [femœn M, femrn I, /*,
femcn-fcnuyn X \, s. f. — Famine.
Fèmèyc, voir Fèmîe.
Fèmïe, Fèmile \fcinT(y)-fcn}il gén.
(fcinêy Buc.)|, s. f. — Famille.
Fenà, voir Fenau.
Fenau U{e)nô M, I, P, F, X, f(e)nâ . .
S, V], s. f. — Fenaison. Fâre le -
d' fwin, de ru)èyîn, faire la récolte
du foin, du regain. Voir Pieûr.
Fène Ifen /, P, fên V], s. f. -
Fourche. Voir Feune.
Fènè [fene . . 1, P\, v. intr. -
Faner. Voir Feuner.
Fenéte \f(e)nêt M, /, A', .S\ V, fiç)-
nêt-fernèt P, f{e)nct-fçrnct F], s. f.
— Fenêtre.
Fenetrate, Fènetrote {/'entrât .U, A\
fentrot I, P, felnat S\, s. f. — 1" Pe-
tite fenêtre. 2" Lucarne.
Fènèye [fenëy /, P, fenJ V), s. f.
— Ce (pi'on jirend d'un seul coup
avec une fourche.
Fènerosse |/'(7?r().s- /, P], s. f. —
rameuse. Voir Fcunerasse.
Fènèsse \fenes /, /*|, s. f. — (irai ne
de foin. Voir Fcunèssc.
FÉN
- 263 —
FER
Féniander Ifcnijàdc' . . gén], v. inlr.
— Faiiu'iinler, flAncr.
Féniandise {fPiujàdJs gcn.|, s. 1". —
Fainéantise.
Fèniant {fënà M, I, P, N, fœnà S\,
s. m. — Fainéant. Voir Finniant.
Fènich \fqni^ j^én. {feue V)|, s. ni.
— Plcnnij^, centime.
Fénïe, voir Fenèye.
Fénin, voir Fènich.
Fènon \fenô I, 1\ F, fend V\, s. m.
— F'oiirelion. Voir Feunon.
Fènotc \t'enol /, P], s. f. - Petite
fourelie. Voir Feunate.
Fènou \f(inii M, iV, feiiii . . /, P,
faim S, fini V\, s. m. — Faneur.
Fèquîn [fekï . . M, I, P, N], s. ni.
— F"a(|iiin, imbécile.
Fèrache [feras M], adj. — Farouche.
Fèrauder [ferôdëi . . M, I, P, N,
farçlq . . 5, fçrçte V], v. intr. —
lo Marcher avec coquetterie. 2*^ S'ha-
biller avec recherche.
Fèrauderèye [ferôdrëy M, /, P, N\,
s. f. — P Élégance dans les habits.
On dit d'une jeune fille: Ele n' è
pwiiit c/'-, elle n'est pas coquette.
2" Prétention.
Fèrbayi Ifçrbaiji F], v. intr. — Mal
donner les cartes. Voir Forbèycu.
Fèrbolâye [fçrbçlay . . M, I, P, N\,
s. f. — Marmitée de pommes de terre
cuites pour le bétail.
Fèrcer [fersët . . M, I, P\, v. tr. —
Farcir.
Fére \fêr V], v. tr. — Faire. Voir
Fâre.
Fèrè [fçrç Sablon], s. m. — Petit
jardin devant la maison.
Fèrè [fçre /], s. m. — Seau pour
la traite des vaches,
Fèré [ferëi . . M, I, P, N, farq . .
S, fçrç Y], s. m. — Perche ferrée
qui sert à conduire une nacelle.
Dans les Vosges, elle sert aux flot-
teurs pour diriger leurs trains de
bois.
Fèreunc \f(ir(rn . . M, A^ ferçn /,
J\ feriii F, ferJn S, ferJn V\, s. f. —
Farine. S(de -, sotte 1'. (farine de
mauvaise (jualilé (jui ne sert i)as à
faire le pain). / rit biane eonie -,
il rit blanc comme f. (il est content).
Torfot fâl - è bon nioiin, tout fait
f. à i)()n moulin (un bon ouvrier
])eut tout faire). Ç'at fin malâhien
d' lïrien d' le bianehe ~ d'i sèc de
brêsale, il est très malaisé de tirer
de la blanche f. d'un sac de braise.
— / .s' èrmoûwe eome i vièhh dons
le -, il se renuie comme un ver
dans la f. V. Voir Gru.
FèreunTre {ferœnJr M, N\, s. f. —
Batteuse (dans le moulin).
Fèreuye [fçrcfij M], s. f. — Fer-
raille, vieux fer.
Fèrîoyâd \ferfoija . . M, /, P, A'',
farfnijâ F, farfnyà . . S, fçrfuyâ Y],
s. m. — 1" Qui parle trop vite, qui
bredouille. 2*^ Qui est trop pressé
dans son ouvrage et qui travaille
mal. Voir Fèrîoyou.
Fèrîoyéje [fçrfçyês . . M, I, P, K\
farfuyas F, farfmjës S, fçrfuyês Y],
s. m. — Action de farfouiller.
Fèrfoyeu {fqrfoyœ . . M, I, P, N,
farfiiiji F, S, fgrfuye,-yœ, for f une Y],
V. tr. et intr. — 1» Farfouiller, fu-
reter. Note armêle ot si forfouyTe
qu'eue vèche en' trou rat nï so vâyoUy
notre armoire est tellement fouillée
(il y a un tel désordre) qu'une
vache ne trouverait pas son veau
V. 2o Parler indistinctement, bre-
douiller. 3** Gâcher un ouvrage.
4^ Lutiner.
Fèrîoyou [ferfoyu . . M, I, P, N],
s. m. — Qui bredouille. Voir Fèr-
îoyâd.
Fèrgaud Iferyô I, P], s. m. -- Tor-
chon attaché au bout d'une perche
pour nettoyer le four. VoirFeurgaud.
Fèrgon [fergô I, P, Y], s. m. —
Fourgon pour remuer la braise dans
le four. Voir Fcurgon.
FER
— 264 —
FES
Fèrgonâd, Fèrgounâd [fergonâ I,
P, fergunà F], s. m. — Qui four-
gonne. Voir Feurgonâd.
Fèrgoye [fergoij /, P], s. f. —
Frasque. Voir Feurgayc.
Fèrgoyow [fçrgoyçio P], s. ni. —
Fourgon pour remuer la braise dans
le four. Voir Feurgueuyon.
Fèrguénè [fergenç V], v. intr. —
Remuer avec le fourgon. Voir Feur-
gueuycu.
Fèrguèye \fergeij I, P \, s. f. —
Fourche à deux dents. Voir Feur-
gueuye.
Fèrguèyè [fergeye I, P, fçrgiji F],
V. intr. — Remuer avec le fourgon.
Voir Feurgueuyeu.
Fèrguèyon {fçrgçyô I, P], s. m. —
Fourgon pour remuer la braise dans
le four. Voir Feurgueuyon.
Fèrgyi, voir Fèrguèyè.
Fèrinc \ferin-fcrJn S, V]y s. f. —
Farine. Voir Fèreune.
Fèrinou [fçrinu . . M, I, P, N (fa-
rinyi S)\, s. m. — Farinier.
Fèrinous [fçrinii . . gén.j, adj. —
1» Farineux. 2os. m. Qui a une dartre
farineuse.
Fèriu Iferyii Rombas], s. m. —
Boucle avec lame, fixée à la mu-
raille pour assouplir le chanvre.
Fèrlaper [ferlapc' M], v. tr. — Roire
avec avidité.
Fèrlapou {fciiâpii M], s. m. — Bu-
veur; gourmand.
Fèrlète [ferlçt V], s. f. — Mauvaise
étofi'e. Ç'ot d' le -, on wârât Chtrâs-
boûrg è trcuiès, c'est de la mauvaise
étolTe, on verrait Strasbourg au
travers,
Fèrloke {ferlok /, 7>], s. f. - Pe-
tite (juantité. Voir Feurlake.
Fèrlu [fçiiii M, /, />], s. m. - Far-
ceur; original.
Fèrluquet [fcrliikç /, P\. s. m. —
Freluquet. Voir Feurluquèt.
Fèrmieu [fermyœ . . gén.], s. m.
— Fermier.
Fèrnâhhe [fqrnây^ I, P], s. f. — Zèle.
Voir Feurnâhhe.
Fèrnâhiè [fcnurfye /, P], adj. —
Trop zélé. Voir Feurnâbieu.
Fèrnasse [fçriias Azoudangel, s. f.
— Charogne.
Fèrnâtisse Ifcrnâlis I, P\, s. m. —
Personne étourdie. Voir Feurnâtisse.
FèrnétG, Fèrninte [fernêt F, fcrnct
PJ, s. f. — Fenêtre. Voir Fenéte.
Fèrnowa» [ fçrnçwœ F], adj. —
Noué par tous les bouts, dillicile à
défaire. Voir Anlèrnawé.
Fèrsenate [fersnat N], s. f. — Bi-
nette, serfouette.
Fèrseneu [fersnœ X], v. Ir. —
Gratter la terre avec une pioche.
Fèrson [fersô N], s. m. — Ser-
fouette.
Fèrtieu {fçrtyœ . . M, I, P, X], s.
m. — Marteau qui sert à fixer le fer
à cheval.
Fèrtihant, Fèrtijant [fcrU-(à-fcrUJà
M, I, P\, adj. — (Caressant.
Fèrtwohhe [fcrtwoy^ V], s. f. —
Erreur; maladresse. J'è fct cnc -,
J'è kiboulè ènc sôyc dé lâcè, j'ai com-
mis une maladresse, j'ai renversé
un seau de lait.
Fèrvou \fcrini 37, /], s. f. — Ferveur.
Fés \fc V), s. m. — Fils. Voir Feus.
Fèsé \fezëi I, P], s. m. — Tourni-
(juet adai)lé derrière une voilure.
Voir Feusé.
Fèsi \fçzi I, P\, s. m. — Fusil. \'oir
Feusi.
Fèssâye [fcsay M, X, fçsây /, P,
F, V, fçsdy-fescy S], s. f. — PVssée.
Fesse Ifçs gén.], s. f. — Fesse.
X'y alcr qu' d'ciiiic -, n'y aller que
d'une f. (faire (pjch. à contre-cieur).
X'at pus tanis </' sarcr les - (juand-
(in-n-on jTd dans /' ///, il n'est plus
temps de serrer les f. quand on a
fait dans le lit (il n'est plus lenq)s
de ]) rendre des j) récaution s (piand
la bêtise est faite).
FÉT
265 -
FEU
Fétâbe \fêlap . . M, I, P, N, fPhja
. . ^S), adj. — Ainial)lc. L\if(int le al
donc inoiil fclidd, cet enfanl est 1res
ainial)le S.
Fête [fêl gén.|, s. f. — Fèlo. Fâre
bcun' le - , faire bien la f. (faire
fêle à). Fâve le - d'vanl le dédi-
cace, faire la f. avant la dédicace
(empiéter).
Je V sohïUc eiuic boue fêle.
Car v' ateïiz mo-n-èmîn.
Et je V poule po raie fêle
I boqiièt d' iiale Jèdiii.
I n manque qn'eune bêle /leur,
Ç'al le çn d' vate keûr.
Maleûz-y donc' le mijin,
I n'y manqu'rè pas rijin.
Je vous souhaite une bonne f., car
vous êtes mon ami, et je vous ap-
porte pour votre fête un bouquet
de notre jardin. Il ne manque qu'une
belle fleur, c'est celle de votre cœur.
Mettez-y le mien, il n'y manquera
plus rien. Réponse : J' vos r'mèrcïe,
mo cher afant, de vas sohâts, de vate
presant. Je vous remercie, mon cher
enfant, de vos souhaits, de votre
présent (Souhait de fête).
Fétc-Dieu \fê(i)dyœ gén.], s. f. —
Fête-Dieu. E le ^, lele pohhèssîon,
télé f'nau, à la P., telle procession,
telle fenaison.
Féti [fëti M, I, P\, v. tr. - Cou-
vrir une construction.
Fétiâd [fëtyà . . S\, adj. — Aimable.
Voir Fétâbe.
Fétieu [fëtyœ . . gén.], v. tr. —
Fêter. Ç'at eiine fête Jetiâye, c'est
une f. fêtée (une f. carillonnée).
Fès [fe M, I, P\, s. m. — Far-
deau. Fter s'-, porter son fardeau.
Se dit d'une femme enceinte. As-
semblage de choses de même na-
ture, liées ensemble.
Fètïgue [felîk M, I, P, N], s. f . -
Fatigue.
Fétou [fétu . . M, I, P, N], s. m. —
Qui va aux fêtes ; qui aime à s'amuser.
Feu \/(v S\, s. m. — l'eu. Voir Fu.
Feuche, voir Feuhhe.
Feuche [f(ys M, N, S, fes I, P\, s. f.
— F Fiche, planchette taillée en
pointe. 2" F'errure; gonds à une
armoire.
Feuchtance, voir Feuhhtance.
Feûgnat [fœna S\, s. m. — Trou
(jue fait le porc en fougeant la
terre. Voir Fûgnèsse.
Feûgni [fœfii S], v. inlr. — F'ouil-
1er. Voir FOgneu.
Feuhhe [f(fx M, N, fn A P, /«'X-
fwl S\, adj. — 1» A moitié sec; mou ;
sec et mauvais; qui a mauvais goût;
farineux; fade; desséché; llétri;
coriace. Se dit des plantes, du pain
rassis, du gâteau trop sec, etc. Lo
hrde fcU v'nin lés teres feuhhes, le
hàle dessèche les terres. — Lo hhâdé
le al feule corne i tron d' loup, ce
gâteau est sec comme un étron de
loup S.
Feuhhtance {fœyjàs . . M, I, P, N],
s. f. — F'orce, énergie; courage.
Feuke [fœk M, I], s. m. — Pieu; pic.
Feulé [fœlç V], s. m. — Membrane
qui se trouve sous la langue, qu'on
est souvent obligé de couper aux en-
fants quand ils viennent au monde.
CcV qu' li é côpè lo ^ è réissi, celui
qui lui a coupé le filet a réussi.
Feuléje [fœlës . . M, I, P, N], s.
m. — Filage.
Feuler f/œ/ë' . . gén. (fqlœ F)], v.
tr. — Filer. / li feule le coïide, il
lui file la corde (pour le pendre).
Se dit de parents qui élèvent mal
leur enfant. - eune cîde, f. une carte
(tricher en donnant les cartes).
Feulerasse [fœlras M, N, S, fçlrçs
I, P filrçs V], s. f. — Flleuse. Voir
Augate.
Feulére [fœlêr V], s. f. — Araignée.
Feulerèye [fqelrëy M, N, felrçy /,
P], s. f. — Chambre où les fileuses
se réunissent.
FEU
— ^66
Feulhon, Feuljon [fœlyô-fœljô M, I,
P, N, S\, s. m. — Brin, ti^e d'herbe.
Feulou [f(elii A/, .V, .S, fqlu I, P, V\,
s. m. — Fileur.
Feulzate {f(rlzat S, felzot V], s. f.
— Petite branche de bois mort qu'on
ramasse dans la forêt.
Feumâd \fœmâ F\, s. m. — Fu-
meur. Voir Feumou.
Feumant, voir Feumeron.
Feumàye [fœmaij . . M, I, P, X, fœ-
niiji^r F, fûmàij-fiimëy-fimêij S, fimëij
V], s. f. — F'umée. / n'y è pwint
d' - sans fn, il n'y a pas de f. sans
feu. Voir Feumïre.
Feumâyon [fcemàyô M, S, fœmâyô
I, P, funâyô V], s. m. — P Petit
garçon qui fume pour faire le malin.
2» Mauvais fumeur.
Feumeler [fœnilë' . . M, I, P, N],
V. tr. — Fumer, couvrir un champ
de fumier.
Fcumelote [fœmlot P\, s. f. —
Petite femme. Voir Fomate.
Fcumer [f(vnië' . . M, I, P, F, \\
fœmç-jïime-fime . . S, fimq V), v. tr.
et intr. — Fcumer.
Feumérc, Feumeûre, voir Feumïre.
Feumeron [fœmrô M, I, P, \,f(ynià
S\, s. m. — Morceau de charbon cjui
fume. Voir Feumon.
Feumctére [fœiutër M, /J, s. m. —
Fumeterre, fumaria oliicinalis.
Fcumi Ifœmi Baudrecourt], s. m.
— Séchoir à lard.
Feumiè [/'(vmyç V \, s. m. — Vu-
mier. Voir Fromereû.
Feumièrc, voir Feumïre.
Feumïre | f(yn\ïr M, I, P, A\ f<yinlr-
fœmyqr F, /œnnvr .. S, ftimër Y \, s. f.
— F'umée. S'employait ancienne-
ment plus souvent que Feumâye.
/ /j' sëilc ficus qii' le {ciuucïirc lii
pol, il ne sort que la fumée du pot S.
Feumon \f(yiuô M, I, P, X\, s. m.
— Morceau de charbon qui fume.
Voir Feumeron.
FEU
Feumou \fœmu . . M, /, P, X, fçemâ
F, ffymu-fiimu-finni S, finni VJ, s.
m. — Fumeur, \aiil miens été -
qu prThon, an n'ont m' lo nez ani-
bèrboyen d' tobèc\ il vaut mieux être
fumeur que priseur, on n'a pas le
nez barbouillé de tabac.
Feunate \f(ynat M, X, S, fenot I, P,
F, frnpt V\, s. f. — 1» Petite fourche.
2" F^ourche à fumier S, V. F'ig. 28.
Fig. 28. Fig. 29.
Feunc {f(yn M. X, S, fi^n /, P, F.
fcn-fën V], s. f. — F'ourche. On n lo
touch'rëd m' avo eune - , on ne le
toucherait i)as avec une f. (telle-
ment il est sale) S. F'ig. 21).
Feuner [fœnëi . . 3/, X, fçne . . I,
P, fane . . S, fnc V], v. intr. —
F\nier, faire la récolte du foin.
Feunerasse \f(ynras M, X, fcnrps
I, P\, s. f. — F'aneusc.
Feunèsse \f(ynes M. X, fcnçs I, P],
s. f. — 1^' (iraine de foin. Se dit
aussi des graines desséchées du foin,
(pion trouve sur le sol du grenier,
aj)rès l'enlèvement du foin. On les
sème dans les prés. 2<* Grande
- 267
FEU
herbe sèche des haies, des friches.
/ s'c Ivê i liciiDC (hins le - , il s'esl
levé un Hèvre (hins l'iierbe de hi
friche.
Fcunetré {fœnlrC'i . . M, I, P, N, S\,
s. fil. — 1^ Personne grande, sèclie
et })Ale loiil à hi l'ois. 2^^ Fruit ou
légume creux. 3" Branche d'arbre
arrachée ou cassée.
Feunèyc [fœnëi] M, N, fi'ju'i] I, l\
fœm{i]) S, fetiî V\, s. f. — Ce que
l'on prend d'un seul coup avec une
fourche.
Feûniant \fœnàS\, s. ni. — Fainéant.
Feunon [/irr/iô M, N, S, fçnô I, P,
fcnô V\, s. m. — Fourchon.
Feunu \fœiui M, I, /^J, s. m. — Tri-
gonelle.
Feurbi [fœrhi M, /], adj. — 1" Four-
bu. 2** Déshonoré.
Feurcugne [fœrœn S\y s. f. — Ré-
sidu de paille.
Fcureugneu (s') [fœnrnœ M, M, fœ-
renç /], v. pron. — Se frotter; se
gratter. Que qii' teii t' fcnrciignes taiil,
al ç' que Ces dés puces, qu'est-ce
que tu te grattes tant, est-ce que
tu as des puces?
Feureuye [fœrœy iVJ, s. f. — Trou
que le porc fait en fougeant. Voir
Fûgnèsse.
Feurèye [fœrëy M, /, P, N\, s. f.
— F'urie.
Feurgaud \fœryd M, N, fçrc/ô I, P\,
s. m. — P Torchon attaché au bout
d'une perche, qui sert à nettoyer le
tuyau d'une cheminée, etc. 2" Per-
sonne mal habillée.
Feurgaye [fœrgaij M, N, fçrgçy I,
P\, s, f. - Frasque, fredaine.
Feurgon [fœryô M, N, fergô I, P,
yj, s. m. — Fourgon (instrument
qui sert à remuer la braise dans le
fourneau). Voir Freugion.
Feurgonâd [fœryonà M, N, fçrgonâ
I, P, feryunâ F\, s. m. — 1^» Qui
remue avec le fourgon la braise
dans le four. 2» Mauvais ouvrier.
FEU
Feurgueuyc \f(fryœy M, N, fej'yçy
I, P\, s. f. — I-'ourche à i\eu\ dents.
Feurgueuyeu \f(x'ry(f'y(y M, N, fer-
ycjjç /, /^ i\'ryyi F, feryœyi S, fçr-
ycnçV\, v.intr.ettr.— 1" Remuer avec
la fourche, le fourgon. Voir Freu-
guieu. 2^ Fouiller, fureter. 3*^ l'our-
rer, mettre, i)lacer. Wo ç' qu'on-n-é
fcryuciiè mes soles, où a-t-on mis mes
souliers? V. 4^ Trousser V. Voir
Freugieu.
FeurguGuyon \f<vry(vyô M, N, S,
fçryciiô I, fqrycyô-fçryoïjou) P\, s. m.
— P Fourgon (instrument pour re-
nuier la braise dans le fourneau).
Voir Frcuguion. 2'> Petite botte de
chanvre que l'on met sécher au four
avant le teillage. 3" Brouillon; es-
piègle.
Feuriâd \f(eryd M, N, fçrya I, P\,
s. m. — P Qui fouille, qui furette.
2^ Qui gâche un ouvrage; mauvais
ouvrier.
Feurièsse [fœryes M, I, P], s. f. —
P Trou que fait le porc dans un
champ en fougeant. Voir Feureuye.
20 Champ mal soigné. 3<> Ouvrage
mal fait.
Feuricu [fœryœ . . M, N\, v. intr.
— P Fouiller, fureter. 2» Gâcher un
travail. Voir Forieu.
Feurion {fœryô M\, s. m. — Ti-
sonnier.
Feurious [fœryu . . M, /, P, N \,
adj. — Furieux.
Feuriûre [fœryiir S], s. f. — Action
de farfouiller.
Feurlake [fœrlak M, feiiok I, P\,
s. f. — P Un peu, un brin. 2» Hail-
lon, guenille.
Feurluquèt [fœrlûkç M, N, fçrliikç
I, P, fivlikq S, V], s. m. — Freluquet.
Feurnàche, Feurnâhhc \fœrnàs-fœr-
luix . . M, N, S, feniâx L P, funiâx V],
s. f. — 1^ Zèle, empressement, précipi-
tation. I trèvèye (ïène rede fournâhhe,
il travaille avec un rude zèle V.
2» Folie, lubie, bêtise; fredaine. /
FEU
268 -
FEV
fâl des -, il fait des h. 'L al dans
ses " , il est dans ses lubies.
Feurnàhieu [fœrndyijœ M, N, fçr-
nœfijç I, P|, adj. — Trop zélé. Voir
ilnfeurnâhieu.
Feurnâtisse [fœriiàlis M, N, fcrnâ-
tis I, P\, s. m. — Personne étourdie.
Feurnéte, Fèrninte \fœrnët-f(^rnèt
P], s. f. — Fenêtre. Voir Fcnéte.
Feursigneu (so) {fœrsînœ M, N\,
V. pron. — Se frotter; se gratter.
Que qn tcii t' feursigne tant, at c' que
t'es dés puces dans tè cJi'mînhhe?
Qu'est-ce que tu te grattes tant, est-
ce {jue tu as des puces dans ta
chemise? Voir Feureugneu.
Feurteuyeu [fœrtcrijœ M, N\, v.
intr. — Frétiller.
Feus \fœ M, N, S, fq I, P, fc-fœ V),
s. m. — Fils.
Feusâye \f(fzay M, I, iV, fœzâij-
fûzciy P, fœzàij-fœzëij S\, s. f. — Fu-
sée, feu d'artifice.
Feusé \fœzëi M, N, fezê' I, P], s. m.
— 1» Fuseau de fileuse. 2" Tourni-
quet qui se trouve derrière une
voiture à échelles et qui sert à
serrer la chaîne qui maintient le
chargement. Voir Ché.
Feusi [f(fzi M, N, S, fcfzi-fçzi I, P,
fizi \\y s. m. — Fusil. Mo - è fût
chic, mon f. a raté. J' n'ènans pus
qu'i coup d' - èl j' srans s'tit, nous
n'avons plus cju'un coup de f. et
nous serons chez nous (nous n'a-
vons plus (pie la distance d'un cou|)
de f. pour arriver).
Feusson {fœsô S\, s. m. — Mor-
ceau de pai)ier sur lequel on dévide
du fil. Voir Fousson.
Feute l/Vr/ .S), adj. — Desséché.
Voir Feuhhc.
Feution [[(l'iijô M, iV], s. m. —
Roitelet.
Feuvclâd \f<yrld . . S, fo/lâ V\, s.
m. — Bègue.
FeuYcler \f(yvlc . . .S, /o//^* V), v.
intr. — Bégayer.
Feuyat [facija M, fœijo I, P, foya
N, fuya S, fuyç V], s. m. — Feuillet.
Tés sauté i -, tu as sauté un f.
Feuyate [fœyat M, feyot /, P], s. f.
— Petite fille.
Feuyate \f(yyat M, fœyot I, P.
fœyat-foyat \, fuyol V j, s. f. —
P Petite feuille. 2" Basse carte.
\V^ Petite pièce de vin.
Feuyater [fœyatc' M, [(vyote . . /,
P], V. tr. — Feuilleter; compulser;
numéroter.
Feuyc \f(fy-foy M, ffyy-fey I, fœy
P, 1\ foy X, fuy S, fcy VU s. f. -
Feuille d'arbre, de papier. - chè-
yante, f. tombante (chute des feuilles).
~ de yays\ chèvre-feuille.
Feuye \fa'y Juville], s. f. — Soc
de la charrue.
Feuye \fœy M, X, fçy /, P, P, fêy
S, V], s. f. — Fille. ]*o awer le -,
i faut fîèter le mère, pour avoir la
fille, il faut flatter la mère.
Fcuyote, Feuyotè, voir Feuyate,
Feuyater.
Fèvàte Ifevat . . M, X, S, fevât I,
P, V], s. f. — Véronique beccabunga
(plante).
Févate \fcimt M, X, S, fêvot /, P,
fiivol y\, s. f. ~ Féverolle; fève de
marais, fève des champs, que l'on
donne aux bestiaux telle qu'on la
récolle.
Fève \fêf M, I, X, S, r, fê'f P, fo'f
F\, s. f, — Fève. - de Ronu\ hari-
cot. - de p'hhé, f. de cochon (jus-
quiame de Bengale); - de mènihhc,
f. de marais (faba vulgaris).
Févot \fëvo P\, n. pr. — Sobricpiel
des habitants de Fèves, vill. de l'arr.
de Metz.
Févote, voir Févate.
Fèvricu {fevviyiv . . gén.], s. m.
— Février.
PioCwe de - vaut don foiurrcû,
Ç'ol portant lo pus coch et lo nuvins
[courteûs.
FÈY
— 269 —
FI/\
Pluie de f. vaut du fumier, c'est
pourtant le plus court et le moins
courtois (des mois de l'année) P.
Le naje dans V inwcs d' ^ , ç'at don
fom'rcû dans lés prârci/cs, la neige
au mois de f., c'est du fumier dans
les prairies. Auss' beun vcïir i loup
que d' vcûr i-n-ome an clïminhhe an
~ , aussi bien (il vaut mieux) voir
un loup que de voir un homme en
chemise en f. (il est préférable qu'il
fasse froid). Voir Awinne.
Fèvrieu, fèvriat,
Si /' jalcs, ne jale meu mes plais.
F., si tu gèles, ne gèle pas mes pe-
tits. - , quand-i s' mat, ç'at pus duhh,
f., quand il s'y met, c'est plus dur
(quand il gèle en f., il gèle souvent
très fort). Que mivès d' Vènâye qu'
lés fomes Jèbatent lo mwins ? — An
^, quel mois de l'année que les
femmes jabotent le moins? — En f.
(devinette). — L'owone dé - rimplit
lo guèrné, Vowone d'èvri, ç'ot po lés
borbis, l'avoine de f. remplit le gre-
nier, l'avoine d'avril, c'est pour les
brebis V.
Fèyance [feyàs gén.], s. f. — Fa-
yence.
Fèyant [fçijà M, /, P, N], adj. -
Accommodant. 'L at moût -, il est
très accommodant.
Fèye, voir Feuye.
Féye [fêij S, V], s. f. — Fée. Voir
Fâye.
Fèyènc [feijçn N], s. f. — Faîne.
Voir Fèyeune, Fawcune.
Fèycû Ifejjœ P], s. m. — Filleul.
Voir Fiyeû.
Fèycu (so) {f(e)yœ . . gén.], v. pron.
— Se fixer.
Fèyeu \feyqe M], v. intr. — Etre
habile (comme une fée) à préparer,
à employer qqch. Dés rèches . . .,
lés fomes sont fèyâyes. Les femmes
sont habiles à employer les restes.
C. H., V, 279.
Fèyeune If^yffn . . A/, N, fayin-
fayJn S, feyln V], s. f. — Faîne. Voir
Faweunc.
Fèyeûr', voir Fèyou.
Fèyînc, voir Fèyeune.
Fèyou Ifçyu . . M, /, P, JV, fçyœr
F, fyu .SI, s. m. — 1" Celui qui fait.
S'emploie par périphrase pour dé-
signer, à l'aide des noms de choses,
toutes les professions peu connues
à la campagne. - d'guèzète, jour-
naliste. -- d' lïves, f. de livres (au-
teur, écrivain). - d' tours, charla-
tan. Grand blagou, plat -, grand
blagueur, petit faiseur. 2« Faiseur
d'embarras.
Fi \fi gén.], s. m. — Fil. - d'hène,
f. de semaine, f. de la Vierge. - d'
pwèhh, f. de poix (ligneulV - r'tus,
f. retors (f. de cordonnier ou gros
f. que font les fdeuses). - d'èrjant,
f. d'argent (chasselas) A', S. Lo -
va an nanfé, le f. va en enfer (le f.
saute hors du crochet du rouet).
Awer Z'-, avoir le f. (être rusé).
'L è r^, lo cosîn Fifi, po fâre min-
jeu don p'hhon d'èvri, il a le f., le
cousin Fifi, pour faire manger du
poisson d'avril (ah! que tu es rusé!)
Couper r-, couper le filet de la
langue.
Fiâche [fyàs . . M, I, P, S, flâs F,
fîàts-fyàs N, flaks V], adj. - 1« Flas-
que, mou; flétri; débile, faible. 'L
at si - qu'i n pleut pus hayeu, il
est si faible qu'il ne peut plus mar-
cher. 2" Flexible.
Flacon [fyakô M, fyçkô I, P, N, S,
V], s. m. — Flocon.
Fiaîiate \fyafyat M, N, fyofyot I,
P], s. f. — Caresse (terme enfantin).
Fiakc (sint) \/iàk . . M, I, P, N],
n. pr. — Saint Fiacre, patron des
jardiniers.
Fiàkèsse [fyâkes V], s. f. - Mé-
chanceté. Is n' fèyont ryin qu' dés
I -, ils ne font que des m.
k
— 270 —
FIR
FIA
Fiamand {fijâmà . . fjén.], n. pr. —
Flamand. Dôze p'hhés et i - font
trôze bêtes, douze porcs et un F.
font treize bêles.
Fiàmate \fi}àmat Attilloncourt], s.
f. — Étincelle.
Fiambau \fi]Cibô M, I, P, X, f{/(ib(i
S, VJ, s. f. — V Flambeau. 2" Petit
feu qui brûle bien V.
Fiamber Ifijâbë' . . gén. (flàbcv F,
flàbC'i LandrofT)], v. intr. — Flamber.
- conic eunc bûle de Sint J(in, f.
comme un feu de St. Jean. Se dit
d'un grand feu.
Fiambèye Ifi/àbëi/ M, I, P, .V, fJà-
beji F, fijàbëij S, V], s. f. — Flambée.
Fiame \fijam Bue, S\, s. f. — Flam-
me. Voir Fième.
Fiamme \fijùm V], s. f. — Flamme.
Voir Fième.
Fiammèssc Ifijàmes V], s. f. —
Flocon de neij^e. Voir Fiamohhc.
Fiamoche, Fiamohhc \ fijâinos-fijâ-
moy^ M, X, S, fi/ainoy^ I, P, /himos
F], s. f. — 1'» Flammèche; étincelle.
2» Flocon de neige. 3" Personne
faible.
Fiance \fijàs M, I, P, X, S\, s. f. —
1" Confiance, sûreté. 2*^ F'iançailles.
Antrer an -, se fiancer.
Fianchat [fijàsa M, X\, s. m. —
Manchet (terme de boucherie).
Flanqué \fijàkêi . . gén.], adj. —
1" Mllanqué. Ne se dit que des ani-
maux. Si ~ qnon-n-i] pesèrent eiine
ègûye au t renés dés flancs, si e. (jifon
hii passerait une aiguille au traveis
des fiancs. Lés fuuuiuâi/es de Zarbe-
lin(/, les e. de Zarbeling, vill. (sobii-
quetK 2«' Fatigué.
Flanquer Ifi/à^'ë' . . gén. {/làk-d' F)!,
V. Ir. — Flanciucr.
Fianquerèye {fijùkrëi/ M, I, l\ S\,
s. f. — Mo(iuei'ie. Voir Fion.
Fianquète (è le bone) Ifijàkcl M,
/, P, X i/Jàkrl S, F, V)], ioc. adv.
— A la bonne IVanciuetle.
Fianvèle [fycwel M, X], n. pr. —
Flanville, vill. de l'arr. de Metz.
Fiâpè [fijëipe . . S, V], v. intr. —
Chupier. Se dit du fouet.
Flaque \fydk . . M, I, P, X], s. f.
— FI a (pie.
Fiaqué Ifi/àkëi . . M, X], adj. —
Aplati.
Fiaqucr f///aAv' . . M, f, P, X, (fla-
kai F)], V. intr. — Patauger; faire
en marchant un bruit particulier
comme ({([n. qui i)atauge dans l'eau.
Mes pieuds jiiuincnt dans mes soles,
mes pieds clapotent dans mes sou-
liers.
Fiârant Ifijàrà . . gén.l, adj. —
1" Puant.. 2^ Fier, orgueilleux. Fiëi-
ranle fome, femme orgueilleuse.
3^ Fainéant V. Grand ~, grand f.
Fiârantou \fyaràtu M, X, fyâràtn
. . /, P], adj. — Fier, orgueilleux.
Fiâre, voir Fiârcr.
Fiârer \fyarê> . . M, X, fyâre I,
fyâr P, fyâri S, fyâre V], v. intr. —
1" Sentir mauvais, puer. - eomeiboe,
p. comme un bouc. Pus quan r'moû-
u)cnt le mèrde, pus ce fîâre, plus on
remue la m . . ., plus ça pue. -
sus rînk, chien sus faute, p. sur
l'un, ch . . . sur l'autre (il n'y a
pas de différence). 2'' Flairer, exhaler
une odeur. Voir Fiàrieu.
Fiari \fyari M. X, fyori I, P, flœri
F, fyâ'ri S. fyeri V!, v. intr. —
le Fleurir. 2" Prospérer V. (;*({/ in-
n-ônie que jîérit, c'est un homme
(jui |)r()spère.
Fiàrieu \fydry(y M, fyàri S], v. intr.
— Sentir mauvais. Voir Fiârer.
Fiàrou \fyaru . . .1/, A, i\ fyâru
. . /, P, y\, s. f. - Puanteur.
Fiârûre [fyarùr . . M, I. /*!, s. f.
— Mauvaise odeur.
Fiat i/z/cr .U, A', fyo I, P, S, fyu V),
s. m. - l"N(eud de ruban, de (il, cpii
se dénoue facilement. '2'> Trocbel
de fruils. l)(nitiuet de lleurs. 3" Feuille
d'arbre, de |)apier, etc.
- 271 -
FI/\
FIE
Fiatc \fyat M, N, S, fyçt /, P, V],
s. f. — Confiance, assurance; garan-
tie. N' è pwint (V ^ è lu, il n'y a pas
de c. en lui (on ne peut avoir con-
fiance en lui). AT' è cV - que dans V
pâtér', il n'y a de la c. que dans le
pater (on ne peut avoir c. en per-
sonne). Lo credo al bwin, mâs le -
ne vaut rijin, le credo est bon, mais
la c. ne vaut rien (nous pouvons
croire ce qu'il dit, mais ne nous y
fions pas). — N'olèz m' sis le guièce,
i n'é pwinl cf'-, n'allez pas sur la
glace, il n'y a pas de c. (on ne
peut s'y fier) Y.
Fiàte [fijat . . M, /, P, iV, flïil F],
s. f. — Bouse de vache.
Fiaubâye [fijôbàij M, iV, fyôbây
I, P, flôbây FI s. f. — Volée de
coups.
Fiaubcr [fyôbëi M, /, P, N, flôbœ
F], V. tr. — P Battre, rosser.
2® Pousser avec violence, par ex. la
porte.
FiauvatG [fyôval M, iV, fyôvçl /, P],
s. f. — Petit conte.
Fiauval, fiauvale,
Treûs chîns quaivés èprès 'n' chèrate,
Treûs bicawés,
Treûs vèsses dans V néz.
F., trois chiens sans queue après une
charrette, trois têtards et trois vesses
dans ton nez.
Fiauve [fyôf M, /, P, N, flôf F,
flôw Landroff, fyâf-fyâw-fydow S, fyâf
V], s. f. — Fable, conte. Ç'al dés
~, ce sont des contes (des men-
songes). Ele le - don v'ieje, être
la f. du village. Voir Pohhé.
FiauYcr [fyôvë' . . M, /, P], v. tr.
— Raconter. J' fan fiauv'râ rf' bêles,
je t'en raconterai de belles.
Fiauvéye [fyôvëy S], s. f. — Phrase;
parler prétentieux.
FiauYote, voir Fiauvate.
Fiâve, Fiâwe, voir Fiâuve.
Fiavon \fyàuô M], s. m. — Sorte
de tarte au fromage.
Fïch f/T.s .S|, s. m. — Fiel. Voir
Fieuhh.
Fichant \/isà M, /, P, N\, adj. —
Vexant.
Fîchelat \fTsla S], s. m. — Eau
amère qui vient dans la bouche.
Voir Fieuhhelat.
Fichèsse, Fichète [fises-fisçl M, /,
P|, s. f. — Fadaise, sornette.
Fichumèssieu [fisumçsyqe M\, adj.
— \^ Chifi'onné. 2" Indisposé.
FidiGure [fidyœr S\, s. f. — Hgure.
Voir Figiïre.
Fié Ifye V\, s. m. — Fer. Voir Fé.
Fièbè \fyebç V], s. m. — Fléau.
Voir Fièvé.
Fièch \fyes I, P], s. m. - Fiel.
Voir Fieuhh.
Fièchi Ifyesi gén.], v. intr. — Flé-
chir; ployer; mollir (au sens de
céder); ne pas résister; se découra-
ger; succomber. Si le piâwe deure,
lés biés vont -, is pûrronl, si la
pluie dure, lés blés vont f., ils pour-
riront.
Fiéchon [fyesô V], s. m. — Poi-
gnée de filasse.
Fièfat, Fièîot [fyçfa M, fyefo /],
adj. — Fieffé.
Fièîtè [fyçftq V], v. intr. - Siffler.
Fièftot [fyçftç V], s. m. — Sifflet.
Fièhh, voir Fieuhh.
Fiéhhelot [fyeyjo V], adj. — Aigre-
let. Voir Fieuhhelat.
Fièhon [[ye^ô M, I], s. m. — Flan,
tarte à la crème.
Fiéhhou \fyexu V], s. m. et f. —
1» Aigreur dans la bouche. 2" Pom-
mes de terre préparées avec une
sauce au vinaigre.
Fièjalat, Fièjolot [fyçjala M, fyejo-
lo /J, s. m. — Flageolet (instrument
de musique).
Fièmâye [fyemày . . M, I, P, N],
s. f. — Galette flambée. Elle se fai-
FIÉ
272 -
FIE
sait au four le jour où l'on cuisait
le pain, après que le pain avait été
retiré du four. Klle était faite à
l'huile et au sel. C'était l'usage
dans les familles de collationner
avec ce simple mets, les jours d'abs-
tinence.
Fième \fi]çm (fi/am Rue.) M, I, P,
N, fiiam-fijcm S, fijàm Y], s. f. —
Flamme.
Fièmer [fijemë' . . f,^én.|, v. tr. —
P Flamber (une volaille). 2* Brouir.
Le J(il(li/c è fièinc mis veiujncs, la
gelée a broui nos vignes.
Fièmîn \fij(yni M, I\, s. m. — Es-
pèce de fleur jaune. 'L al Jaune
corne i -, il est jaune comme un F.
Fièmohhc Ifi/emçx M, /, P, N, (la-
mas F\, s. f. — P Flammèche. 2' Flo-
con de neige. Voir Fiammèsse,
Fiamohhc. > Personne faible.
Fièmijre \fijenuir M, I, P\, s. f. —
Brou issu re.
Fier' Ifijër M, /, P, N], adj. - Fier.
- corne eiine ivépe, f. comme une
guêpe. Val î - bèc, voilà un hautain.
Tas - comme i bord de pot d'cham-
be, id. Le féminin est Fierté.
Fiérat \fuera M, N, fijëro I, P],
adj. — Aigrelet.
Fièrate [fijcral M, fijerol /], s. f.
— Oseille.
Fièràwe Ifijerâiu-fijerou) . . .V, /,
P, N\, s. f. — Aigreur d'estomac.
Fiéré, voir Fieuré.
Fièrejoute \fijerjul F\, s. f. — Cliou-
croùte. Voir Sourkroute.
Fiérèt \fiiëre Bue], adj. - Aigrelet.
Voir Fiérat.
Fiéri | ///('/•/ y\, v. inlr. l-^Icurir.
Voii- Fiari.
Fiérle {fijciî Y], s. f. — Fleurie
(nom de vache tachelée). Voir Flo-
rissc.
Fiérot, voir Fiérat.
Fièrotc, voir Fièrate.
Fiés, voir Fieus.
Fiètàd [fyetà M, fyetâ I, P], adj.
— Patelin, hypocrite.
Fièter f///ç/ë' . . gén. (flatœ F)], v.
tr. — Flatter; caresser.
Fiètou \fijelu . . M, /, P, X, S, Y], s.
m. — Flatteur, enjôleur, flagorneur.
Fieuch, voir Fieuhh.
Fieuchate, voir Fieuhhate.
Fieuhh [fijœx • . M, X, fijey^ . • I, P,
flX ' • ^, [{jcy^ y\, s. m. — lo .\igre,
acide, amer; rance. LTdhale al - ,
et portant lés-afants le fqiverenl,
l'oseille est aigre, et pourtant les
enfants la recherchent. 2^ Fiel. ,3» adj.
Fier, orgueilleux. Cal i - meiisc,
c'est un f. museau (^c'est un orgueil-
leux).
Fieuhhate {fijq'xal M, X], s. f. -
Aigreur d'estomac.
Fieuhhelat \fij(vyki M, X, fJyJa . .
Sy fijcxlo V), adj. — Aigrelet. Don
vîn -, du vin a.
Fieûr \fi]œr M, I, P, flœr-fijœr X,
flœr F, S, flër V], s. f. - !<> Fleur.
Se dit surtout en parlant des fleurs
des champs. - d' Cdreije, f. de ci-
metière (taches terreuses de la peau
des vieillards). 2» Dessin de broderie.
3" Fleur de la farine.
Fieûrate [fijœral X, S], s. f. —
Maladie des yeux. Voir Fiou.
Fieuré Ifijcerë' M, fi/çre /, fyœriy . .
S, fijere Y], s. m. — Bâche qui sert
à porter du foin; charrier, grand
draj) de toile grossière qu'on étend
sur le envier dans leciuel on cmile
la lessive. On y met les cendres.
FicOri [fijû'ri S\, v. intr. — Meurir.
Voir Fiari.
Ficuri \f!/<yri M, /, /*!, n. \)v. —
Fleur\, viil. de Tarr. de Mel/.
Ficus \f!i(y M, L P, /', A', fu S,
f!ic-fj/<v Y\, adv. - lloi's. dehors,
////(■//.s-, dehors i^en colère). An d'/ieus,
en dehors. / n\it //f /?/ an d'dans
ni an d'/icus, il n'est ni en dedans
ni en dehors (il est indécis). - </'
FIE
273
FIH
brâye, être hors des braies. Se dit
des céréales lorsque l'épi commence
à se montrer. - d' lu, hors de lui
(agité, en colère). Mateïiz V^ pè
Veiihh , i ranlciirrè pè le fiicte,
mettez le dehors par la porte, il
rentrera par la fenêtre (c'est un
imi)ortun). 'L è i bé -, mâs lo
d'daiis rC vaut rijin, il a un bel ex-
térieur, mais le dedans ne vaut
rien.
FiGUYC [fyœfM, /, P, F, N, fîf S,
fijef V], s. f. — Fièvre. Çat cheïir
rf' le - an chaud mau, c'est tomber
de la f. en chaud mal (tomber de
Charybde en Scylla).
Lo jo don grand vanr'di boni,
Note Sègnenr à la croix fut mis.
Lo ça qu l'y mateîit, trambieïit.
Non fat, dit note Sègneûry
Lés cas qu' diront mon-n-oreson
Treïis fwès d'vant lo d'junon,
Jèmâs fleuve ni fum'ron nèront.
Le jour du grand vendredi béni.
Notre Seigneur à la croix fut mis.
Celui qui l'y mettait, tremblait. Ne
tremble pas, dit Notre Seigneur,
ceux qui diront mon oraison trois
fois avant le déjeuner, jamais fièvre
ni (?) n'auront. {On récite ensuite
trois Notre Père.)
Fieuvé, voir Fièvé.
Fieuvrous [fycevru .V, fyevru . . I,
P], adj. — Fiévreux.
Fiéve, voir Fieuve.
Fièvé [fyçvê' M, I, N, fyevêi-fyçvë',
P, fyœvë'-fycvc' . . S, fycbe V], s. m.
— Fléau à battre le blé. R'toner lo
-, retourner le f. (dire qqch. de
travers). Voir Fièyé.
Ficvenîn [fyçvnî M, fyçvnî I], n.
pr. — Flavigny, vill. de l'arr. de
Metz.
Fievi [fyevi M, fyevi /, P], n. pr.
— Flévy, vill. de l'arr. de Metz.
Fièvrous, voir Fieuvrous.
Fièyau [fyçyô M, I ], s. m. —
P Fléau (calamité). 2» Mauvais sujet.
Fièyé Ifyeyëi M, /, A^, fyçyëi P,
flqyc F\, s. m. — Fléau à battre le
blé. Voir Fièvé.
1. Minche.
2. Tournant.
3. Hhèpe, Cousû-
rc, Mintègne 3/,
Moyu F, Mou-
yeû S.
4. Bètûre.
Fig. 30.
Fifi [fifî M, /, P, F, iV], n. pr. -
1»^ François (terme familier). 2^ L'en-
fant préféré dans une famille.
Fiîine [fifin gén.], n. pr. — José-
phine (terme familier).
Figoûrjon [figûrjô /, P], s. m. —
Oesophage. On dit aussi Fausse-
goîirje.
Fîgui [fïgi M, I, P, N], s. m. —
Figuier.
Figuîre, voir Figure.
Figure [figûr M, I, P, F, N, figîr-
figûr-fidycer S, figir VJ, s. f. — Fi-
gure. / fèt ène figïre corne Iras
Jonéyes dé piô, il fait une f. comme
trois journées de pluie. 'L ot tèchîe
dons le figïre, '/ ère ène pétiole bâcele,
elle est tachée dans la f., elle aura
une petite fille (on prétend à la
campagne que les femmes qui ont
le masque pendant leur grossesse
accoucheront d'une petite fille) V.
Fïhh [fïx S], s. m. — Fiel. Voir
Fieuhh.
18
FIH
274 ~-
FIO
Fïhhclat, voir Ficuhhlat.
Filerosse [////us V], s. f. — Pileuse.
Voir Feulerasse.
Filié, Filieû \fihje V, fû^œ I\ F\,
s. m. — Filleul. Voir Fiyeû.
Filière, Filieûre {(ilijer V, filijœrF],
s. f. — F'illeule. Voir FiycOre.
Filipe [f{i)lip gén.], n. pr. — Phi-
lippe. Lo jo d' le Sint - , ç'at le fcle
dés chaivrasscs de bivâye, le jour de
la Saint -Philippe, c'est la fête des
laveuses.
Filouterèye {/ilulrC'ij M, I, P, X],
s. f. — Filouterie. Voir Èfilouterèye.
Fim \fc <^ên. (fci P, fc F)\, s. f. —
Faim. .4//;^/* le pente -, avoir la vi-
laine f. (la fringale). Le ~, ç'at eiuie
boue malèdèije, la f., c'est une bonne
maladie. —Le petit frère: « Moinan,
fè - », mnman, j'ai f . ! La petite
sœur: «Se t'es -, minje tè min, Vin
f'rés ène dé trin, té moirés lo fc d'dons,
té ivârés le ehonson, si tu as f., mange
ta main, tu en feras une de paille,
lu mettras le feu dedans, tu verras
la chanson V.
Fimâyon [fîmâijô V], s. m. — Petit
garçon qui fume. Voir Feumâyon.
Fimk [fimç ..S,V], v. in Ir. — Fumer.
Fiméye [fimëij S, V], s. f. — Fil-
mée. Voir Feumâyc.
Fin \fè gén.], s. f. — Fin.
Fimou Ifimn S, V], s. m. — Fri-
meur. Voir Feumou.
Fîn \fi . . gén.], adj. — 1" Fin.
2<>F"'in, rusé, adroit. I faut ele prias
po éle ~, il faut être jiris pour èlre
rusé. — Pis - f///' // /?' nul rijin po le
doublîre, plus f. cpie lui ne vaut rien
pour la doublure (il est li'oj) ma-
lin) V. ;}<> adv. l^xprime une idée de
superlatif: très. 'L al - bêle, il est
très bète. - bnnn, l. bon. - PljiiU
l. plein. - soûl, ivre au-delà de
toute exi)ression.
Fîn l/T . . gén.|, s. m. — Conlln;
Fîn \fî M, /], s. m. et f. — Fin.
Ne se rencontre que dans les expres-
sions: - f/o/i //7 (toit), faîtage. - don
Sint Qnantin, sommet du St-Quentin
(colline près de Metz).
Finâd \fma M, I, P, N\, s. et adj.
— Finaud. Veuz l peurneûz po i nicj-
douye, ueus v' Irompeûz, çat i ~ ,
vous le prenez pour un nigaud,
vous vous tromi)ez, c'est un f.
Fînîeurlîn [fïfœrlî M, fîfçrlî /], s.
m. — (]hose de j)eu de valeur, un
rien. Je n' bèye meu i - ])o se vêije,
je ne donne pas un F. pour sa vie
(il est gravement malade).
Finicion | finisyô M,I\, s. f. — Le fini,
la j)erfection.
Fin je \fès V\, s. m. — Pré fangeux.
Lo fwin (/' - not u)êre bon, le foin
d'un pré fangeux n'est guère bon.
Finniant [fènà M, I, P, fënâ-fènà
X\, s. m. — Fainéant. Voir Féniant.
Fintîsc Ifèlîs M, I, P\, s. f. —
Feinte, ruse.
Fiocon Ifyokô I, P, S, V], s. m. —
Flocon. Voir Fiacon.
Fiôcot [fyôko M, I, P, X], n. pr.
— Flocouri, vill. de l'arr. de Metz.
Fioîiote [fypfyot I, P\, s. f. — Ca-
resse. Voir Fiaîiate.
Fiokè [fyoke-fyolse-fyotije S, fyoke
V\, s, m. — Xceud de rubans; tro-
chet de fruits, grappe de fruits non
encore détaches du rameau. - d'
çlPhhe, trochet de cerises.
Fion I///Ô gén.], s. m. — P Quoli-
bet; nuKiuerie; mot ])iquant; in-
sulte, .rier dés -, jeter (dire à qqn.)
des mots désagréables. Fianquer dés
— , dire des mots désagréables (re-
mettre (l(pi. à sa place). 2^'.\lVront .S,
V. .\dresse, bonne grâce. Auter i -,
avoir l'adresse (être adroit).
Fioncr Ifyonë' . . gén.), v. tr. —
Se nuHjuer de,
Fionjant |/^//()/<W^|, adj. — Flexible,
pliant (se dit d'un bâton, d'une
perche).
FIO
— 275 —
FIU
Fionou \fijomi . . gén.], s. m, —
MociiK'ur, railleur.
Fiori Ifi/ori I,P\, v. inlr. — Fleurir.
Fiôse, voir Fioûse.
Fîot f/jr/o /, P], s. m. — Nœud de
ruban. Voir Fiat.
Fiotchè, voir Fiokè.
Fiote \ff/plI,P, ri, s.f. — Confiance.
Voir FiatG.
Fiotiè, voir Fiokè.
Flou Ifijn . . gén.j, s. f. — 1« Fleur.
- (V drcgon, tache dans l'œil. -
d'èîis\ f. de lys. - d'étang, nénuphar.
- don Jèpon, narcisse. - d' lis\ as-
phodèle hcniérocalle. ~ d' niâij, f. de
mai (muguet). - d' moût, f. de mort
(tache rouge sur les pommettes d'un
malade). - d' sofe, f. de soufre. -
d' loneilr, f. de tonnerre (pavot
oriental). - d' Mexique, amaryllis
belladone. - rf' Sm/ Jaques, ama-
ryllis en croix. Quand' l'èbrieoût at
an flou, lés jos et lés nutâijes ont lé
mimme lonjou, quand l'abricot est
en fleur, les jours et les nuits ont la
même longueur. 2^ Inflammation
des yeux. Voir Boquèt.
Fioûme [fijûm M], s. f. — Espèce
de tarte. Voir Fioûse.
Fioûse [fyûs M, I, P, fijôi's-fyûs N],
s. f. — Galette. Pétrir ensemble de
la farine, du beurre et un œuf pour
former une abaisse que l'on place
dans la tourtière. Mettre au four
et, quand cette pâte est presque
cuite, la retirer, y verser un mé-
lange presque clair, composé d'une
ou deux cuillerées de fromage blanc,
de deux auifs entiers battus, d'un
peu de sel et d'autant de crème
fraîche, ce qu'il en faut pour que
la pâte remplisse l'abaisse. Remettre
au four pour cinq minutes et servir
brûlant. Cette galette à la flamme
se fait les jours où l'on cuit. - cute
au s'ia, galette cuite au soleil (bouse
de vache). T'èrés le - quand' je
frans le bwâye, tu auras la galette
quand nous ferons la lessive. Se
dit d'un vœu irréalisable.
Fiôve Ifijôf V\, adj. — Faible.
Voir Fwébe.
Fiové Ifi/ovê' P], s. m. — Fléau.
Voir Fièvé.
Flre (so) {fîr-fur /], v. pron, —
Se fier. An n' pleut m' so ^ c li, on
ne peut se fier à lui.
Firiot [///7/0 V], s. m. — Bœuf ou
vache à l'échiné blanche.
Firliquèt \firlike S, V], s. m. —
Freluquet. Voir Feurluquèt.
Fîrobe [firop V], s. m. — Heure
du repos, cessation de travail.
Fîs [/T S\, adv. — Hors. VoirFieus.
Fisi [fizi V\, s. m. — Fusil. Voir
Feusi.
Fisker [fiskêi . . M, I, P, N], v. tr. —
1« Regarder fixement. 2» Arrêter dé-
finitivement.
Fistoûler [fistûW . . M, I, P], v. tr.
— Arranger avec goût. Se dit des
vêtements de femme.
Fitabôle [fitabôl Y], s. f. — Blague,
plaisanterie.
Fitigué [fitlgë-futigë F], s. m. —
Genre de pinson.
Fiûtâd, voir Fiûtou.
Fiûtat [fgûta M, N, S, fyutç I, P,
flîtç V], s. m. — lo Petite fiûte, sifflet.
2« Larynx. 3» Respiration difficile.
Fiûte [fyût-fyût M, I, P, N, S, flût F,
fut V], s. f. — lo Flûte. Çat corne
eune - è hhis trous, c'est comme
une f. à six trous. Ç que vyint rf' le
- , s'a/7 r'tone au tambor, ce qui
vient de la f., s'en retourne au tam-
bour. 2o Petite fiole longue et étroite
où l'on conserve le fiel de porc,
pour guérir les piqûres ou d'autres
plaies.
Fiûté [fyutëi . . M, /], adj. — Rusé.
Fiûtéje [fijutês . . M, /, P, N, flùtas
F], s. m. — Action de sifiler.
Fiûter \fyutêi . . gén. (flùtœ F, flTtç
V)], V. intr. — Fiûter, siffler. Se dit
de plusieurs instruments sur les-
FIU
— 276 -
FOC
quels on fait de la musique en mê-
me temps. 'L atînt enne dozinnc que
fiâtint, ils étaient une douzaine qui
faisaient de la musiciue (en même
temps). J' Can fuite, je m'en moque.
Fiûtot, voir Fiûtat.
Fiûtou [fyutu . . M, I, P, X, finiâ F,
fijCità . . S\, s. m. — Celui qui joue
de la flûte.
Fîve [fïf S], s. f. - Fièvre. Voir
Fieuve.
Fiyeû ( fii/œ M, /, X, feijœ I\ filijœ
fujœ F, /îyi-fîyu S, filye-/iije-/hjœ V],
s. m. — Filleul.
Fiyeûre | fiyœr M, I, P, X, filyœr F,
fiyTr-fiyùr S, fUyer-fiyœr V\, s. f. —
Filleule.
Fiyeûse [fiyœs M], s. f. — Filleule.
Voir Fiyeûre.
Fiyi, Fiyïre, Fiyu, Fiyûre, voir Fi-
yeû, Fiyeûre.
Flabu, Flabute {/lâbiï . . M, I, fhi-
bùt F\, s. m. — Basse carie.
Flâche [flâs F\, adj. — Flasque.
Voir Fiàche.
Flamba' \flàbœ F], v. intr. — Flam-
ber. Voii- Fiamber.
Flambèdjc {/îàhçts F\, s. f. — Fram-
boise. Voir Franibwése.
Flamoche [/himos F\, s. f. — Flam-
mèche. Voir Fièmohhe.
Flânou [/lànii M, X, /h'mii . . /, I'\,
s. m. — Flâneur.
Flanquai (//à/va'F],adj. — F:illanqué.
Flanqua' [/làka' F\, v. tr. — Flan-
(juer. Voir Flanquer.
Flanquètc (è le) [flàket F, S, V\,
loc. adv. — A la bonne franquelie.
Voir Fianquètc.
Flaqua' \/hika' F], v. inlr. - Pa-
tauger. Voir Fiaqucr.
Flaqse I/7(/A\s V], adj. ~ I<^las(juo.
Voir Fiache.
Flatche |//a/.s'A'j, adj. — Flascjuo,
Voir Fiâchc.
Flâte [//(-// FI s. f. - Bouse de
vache. Voir Fiâte.
Flatrè [flatre . . 5], v. tr. — Frapper.
Se dit principalement de l'orge que
l'on bat pour en enlever les barbes.
Flauba» [flàhœ F], v. tr. — Battre.
Voir Fiauber.
Flaubâye [flôbây F\, s. f. — Volée
de coups. Voir Fiaubâye.
FlauYG, Flauwe \flôf F, flôiu Lan-
droff], s. f. — Conte. Voir Fiauve.
Fleîlid [fie fia X], s. m. — Qui parle
vite.
Flefleu [fleficf X], v. intr. — Parler
très vite, bredouiller.
Flér' [flër S, V], s. f. - Fleur.
Voir Fieûr.
Flér è mésire [flër e nïzJr V],
loc. adv. — Au fur et à mesure.
Fl^ retus [flê' rtii Thimonville ],
s. m. — Fil retors. Voir Fé, Fi.
Fleur [flœr F, S\, s. f. - Fleur.
Voir Fieûr.
Fleuri [flœri F], v. intr. — Fleurir.
Voir Fiari.
Fleuxion [flœksyô 3/, /], s. f. —
Fluxion, enflure des joues consé-
cutive à un mal de dents.
Flèyé [fleyë F\, s. m. — Fléau.
Voir Fièyé.
Fliksia, voir Fluksia.
Flipate [fUpcit M], n. pr. — Philip-
pine.
Flïte, voir Fiûte.
Flïtè, voir Flûter.
Flllot, voir Fiûtat.
Flon \flô M, /, 1\ FI s. m. - C'est
une Fioûse dont la Meuratc esl faite
avec du lait cl des (vufs. Pour un
F. de i)onne dimension, il faut cinq
(vufs battus dans une chopine de
lait avec un grain de sel. Le F. était
autrefois en honneur cliez les éco-
liers.
Florisse [/loris F], s. f. — Fleurie
(vache lachetée). Voir Fiérlc.
Fluksia [flùksyâ . . M, I, I\ X, /lik-
syn-friksya V], s. m. — Fuchsia.
Flutajc, voir Fiût(5jc.
Foch, voir Fohh.
FOC
277
FOH
Fochanse, voir FohhansG.
FochatG, voir Fohhate.
Foche l/p.s .S], s. f. — Fourche
en bois. Voir Forche.
Fochèle, voir Fohhèle.
Fochener, voir Fohhencr.
Fochènerèye, Focheuncrèye, voir
Fohheunerèye.
Fôchcs [fôs S], s. i". pi. — Forces,
sorte de ciseaux. Voir FoOhhes.
Fochïre, voir Fohhîre.
Foçons [fosô V\, s. f. — Façons.
Voir Fèçons.
Fodè, Fodiè [fodc-fodijc V], s. ni.
— F'ardeau. Voir Fèdé.
Fognon, voir Folant.
Fogot [/p//o V|, s. m. — Fajfot.
Voir Fègat.
Fohh l/ox . • g<^n-|, s. m. — Four.
I fût aiiss' nefir qu' dans i -, il fait
aussi noir que dans un f. Je n' mis
/»' Dcûr cheiiz vos si valc - (d nnVmv,
je ne vais pas voir chez vous si votre
r. est alhinié (je ne ni'()ccuj)e pas
de vos allaires). Çal /'- ry/zc hoïuje
r molin cul breidc, c'est le f. qui
ai)pelle le moulin c . . brûlé. Se dit
de qqn. cpii reproche à un autre
une iaule dont lui-niènie est cou-
pable. — On /i' sèrât cte â - èl à
nwlin, on ne saurait être au f. et
au moulin V.
Fig. 31.
FOH
— 278
FOH
TWPl
llMii!
Fig. 42.
Fohhanse ]foxâs . . N], s. f. —
Vigueur, santé.
Fohhasse, Fohhatc [fçyjas-fçxdl . .
S], s. f. — Pcrce-oreille. Voir Foû-
hhatc.
Fohhate [foyjit . . S], s. f. — Four-
chette. Voir ForchatG.
Fôhhate [/"ô"x«' -^V. fÇX^^f ^\y ^- f-
— Perce-oreille. Voir Foûhhate.
Fohhàyc [fox^nj iV], s. f. — Force.
Fohhe [fox • • ^\y s. f. — Fourche.
Voir Forche.
Fôhhc [/r)'7 A\ /ox S\, s. f. — Force.
Voir Foiïhhe.
Fohhe-araye [foyaraij S], s. f. —
Perce-oreille. Voir Fohhôsse.
Fohhèle [/oxf/ . . 3/, /, /^ X), s.
f. — P Gorge d'une femme, à la nais-
sance des seins; poitrine. 2* Fichu
de femme, mouchoir de cou M.
Fohhener [/ox'ît"' . . gén. {fuynç
V)|, V. intr. — P Forcener, faire
rage. 2" Pester, ii" Travailler avec
ardeur V.
FOH
— 279
FOM
Fôhhcs {fô"x . . iV, fax S], s. f. —
Forces (sorte de ciseaux). Voir
Foûhhes.
Fôhhe-tond-chîre {fô^x^àsïr X], s. f.
— Chose qui n'exisle pns. Voir
Foûhhe-tond-chîre.
Fohheunerèye Ifçx^^^n'U • • ^' ^^''
/pX{''^''['!J ^y ^^1' ^- ^- — Fourberie.
Fohhîre {foyjr . . M, I, P, S (fu-
ser N, folôx ^')1» '»• i- — Fougère.
On rondeiiije sus le -, ou dause eu
rond sur la f.
Fohhlé Ifçxl^'i ^^l. a^U- - Caché,
dissimulé, par ex. dans la terre, dans
un buisson, etc.
Fohhu pèru [fçx^i pcrii N\, s. m.
— Inflammation. Voir Forchu pèru.
Folâhhe, voir Fohhîre.
Folant {folà M, /, P, N, fçlà-fçnô
S, funô-funô V], s. m. — Frelon;
bourdon.
Foie [fçl M, I, P, fîil 5, Y], s. f.
— Foule.
Foie [fçl I, P], s. f. — Foulure.
Voir Fale.
Folé Ifçlëi . . S, V], adj. — Fatigué.
Folenàhhe [fçlnàx M, N, fçlnâx /,
P], s. f. — Folie, sottise.
Foleni [fçlni M, N], n. pr. — Fou-
ligny, vill. de l'arr. de Boulay.
Foler [fçlëi . . gén. (fôlç V)\, v. tr.
— Fouler. /' s'è folé le misse è foûhhe
de rire, il s'est foulé la rate à force
de rire (il a trop ri).
Foleûr [fçlœr I, P, F], v. intr. —
Falloir. Voir Faleûr.
Folèye [ fçlëy M, /, P, iV ], s. f. - Folie.
FoHâd [folyâ V], adj. — Folâtre.
Folîre, voir Folûre.
Folou [fçlu . . M, I, P, F, N, S],
s. m. — Fouleur.
Folûre [fçlûr . . M, /, P, iV, fçlùr
fçlTr S, folïr V ], s. f. — Foulure ; bles-
sure; lésion; contusion; entorse.
Folwâr [fçlivâr F], v. intr. — Fal-
loir. Voir Faleûr.
Fomate [fçmat M, N, S, fçmçt I,
fçmçt-fqemlçt P], s. f. — Femmelette.
Fome [ fçm M, /, P, N, fam F, fgm-
fôm S, fôm V], s. f. — Femme. V'ieûr
po se -, vouloir pour sa f. (vouloir
se marier avec qqn.). Mau J'-,
iH'ijc de cli'vau, mat V lahorou an
haut, mal de f., vie de cheval, met
le cultivateur en haut (de nombreux
enfants, des chevaux bien portants
et vivant longtemps font prosi)érer
le laboureur). Dliciiz aus - que
V dirdc va hcper le pus bêle, èlcs so
rkeugnat'ront toutes dans i trou d'
s'ris, dites aux f. que le diable va
emporter la plus belle, elles se blot-
tiront toutes dans un trou de souris.
Fune - intèrèssâye al eune bone hâije
autor d'eune mauhon, une f. inté-
ressée est une bonne haie autour
d'une maison. Quand-on-n-îmme se
-, / faut quon le meneje, quand on
aime sa f., il faut la ménager, G. H.,
VI, 186. / va fcire bé, le pus peute
- don tropé r'mat lo tams è bé, il
va faire beau, la plus laide femme
du troupeau remet le temps au beau
(quand on voit une femme qui va
ordinairement en haillons, vêtue de
beaux habits, on dit que le temps
va changer). Pus le - r'iuâte so
v'séje, pus èle dèlrut le mauhon, plus
la f. regarde sa figure, plus elle
ruine la maison.
Feumâye, piïuve et fome sans râhon
Chèssent Vome d' le mauhon.
Fumée, pluie et f. sans raison
chassent l'homme de la maison. —
Eune mâhon sons fôme at eune lan-
tcheune sons /e, une maison sans f.
est une lanterne sans feu (Gondre-
xange). Et pis qu'ène fôme ot piote et
pis tôt qu' lo fé li ot monté è le tête,
et plus une f. est petite, et plus tôt
le feu lui monte à la tête V.
Fomeré [fçmrê' . . M, I], s. m. —
Homme qui s'occupe des travaux
du ménage.
Fomereû, Fomcrô [fomrœ M, /, P,
fumrœ F, fçmrô S\, s. m. — Fumier.
280
FON
FOR
Wète ^, sale f. (sale femme). Fâre
pus d' ^ qu'an-n-ont d' keiwâye, faire
plus de f. qu'on n'a de litière (dé-
penser plus qu'on n'a de ressources).
Pendant la nuit du mardi-gras, les
garçons des villages du Saunois ré-
pandaient le fumier qui se trou-
vait devant les fenêtres des maisons
où il y avait des jeunes filles, pour
forcer celles-ci, le jour venu, à le
rassembler et à le remettre sur le
tas. Voir Fromereû.
Fomote, voir Fomate.
Fonâye [fonày . . M, I, X, fonâij-
fçrnây P, furnâij F, fonày-fonêy S,
funêy V], s. f. — Fournée de pain.
Foncieu [fôsyœ . . gén.], adj. —
Foncé.
Fonde [fôt gén.], v. tr. et intr. —
Fondre.
Fonde [fôt V], v. tr. — Fendre.
Voir Fande.
Fondéje [fôdës . . M, I, P, N], s.
m. — Fusion.
Fonderèye [fôdrëy M, /, P, N], s.
f. — Fonderie.
Fondèsse [fôdçs V], s. f. — Fente.
Voir Fandèsse.
Fondou [fôdii . . M, I, P, F, X],
s. m. — Fondeur.
Fône [fon F], s. f. — F'ane. Voir
Foiïne.
Foné [fonëi M, I, X, foiië'-fornë' P,
fur ne F, fçne' . . S, fine V], s. m.
— P Fourneau. Voir Fig. 33. 2^ Exca-
vation qui se trouve en dessous du
four à pain et où l'on entasse les
cendres.
Fonè {f(o)nç V], v. intr. — Faner.
Voir Feuner.
Fônè [fônç . . .S), v. inlr. — Hnle-
ver les fanes. Voir Foiiner.
Fonérâw {fonerâw M, X, fonerow
I,P\, n. pr. — Fournirue, nom d'une
rue à Metz. Voir Fornirâwe.
Fonéye, voir Fonâye.
Fonje, Fonnc [fôs S, fàn X], s. f.
— Fane. Voir FoOne.
Fonneu [fonce X], v. tr. — Enlever
les fanes. Voir Foûner.
Fonon [fond S], s. m. — Frelon.
Voir Folant.
Fonou [f(o)nu V], s. m. — Faneur.
Voir Fènou.
Fonte [fôt M, I, P], s. f. - Fusi-
bilité.
Fonte [fôt V], s. f. — Fente. Voir
Fante.
Fonténe, voir Fontinne.
Fontené [fôtne V], s. m. — Terrain
huiiiide.
Fonteû [fôtœ M, /, P], n. pr. —
Fontoy, vill. de l'arr. de Thionville.
Fontinne [fôtèn M, I, fôtën P, F,
S, V, fôtèn-fôtën X], s. f. — Fontaine.
Si n'y èveîit qu'eune - , an s'rint byin
mau èbreuvé, s'il n'y avait qu'une f.,
on serait bien mal abreuvé (il y a
encore d'autres ressources).
Fonûre [fonur M, /, P, X, fonœr S,
faner V], s. f. — 1'^ Nom collectif de
tout l'attirail du fourneau. 2^* Pelle
à enfourner le pain. 3^' Sobriquet des
babitants de St-Jure, arr. de Metz.
Forbètu [forbetiï M, /, P, X, furbcdïi
F\y adj. — ('.ourbaturé.
Forbètûre [forbetur . . M, /, P, X,
furbatûr F\, s. f. — Courbature.
Forbèye [forbëy M, /, P], s. f. —
Maldonne.
Forbèyeu [forbçyœ . . M, /, P, .V,
fçrbayi F], v. intr. — Mal donner
les cartes.
Forbûre [forbur M, /, P, X], s. f.
— Courbature.
Forçârc [forsar M], s. m. — For-
çat, galérien; détenu.
Force [fô^rs X\, s. f. — Force.
Voir FoQrce.
Forchate [fprsat M, X, forsot /, P,
fnrsot F, fursat-foxnt S, fusot V], s.
f. — h' Fourcbette. Le - et /' coûte,
la f. et le couteau. (Lorsque deux
enfants, garçon et fille, sortent en-
semble pour faire leurs besoins, la
mère leur recommande de se tenir
— 281 —
FON
FON
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OOOQ
OOOO
<5"KiV-
Fig. 33.
FOR
- 282
FOR
éloignés l'un de l'autre, de peur de
la f. et du grand couteau qui pour-
raient leur blesser le fondement.
Le " don keûrj la f. du cœur: le cœur
a la forme d'un pied de cheval, dont
une partie s'appelle aussi K. 2^ Par-
tie de la voiture. Voir Ché. 3*^ Petite
fourche en bois, qui sert à faire des
rubans V". 4® Variété de panaris.
Forche \fçrs M, I, P, N, fCirs h\
fox s, fus V\, s. f. — P Fourche.
2" Fourche en bois .S.
Forcheu [fçrsœ . . M, I, P, X, fiirsi
F, fusi-fusye V|, v. intr. — F'ourchcr.
Lo cIVmîii forcliciit et f m'a pedu,
le chemin se bifurquait et je me
suis perdu. Le langue li forcheût, 1
èueût trap bu, la langue lui fourchait,
il avait trop bu.
Forchon [forsô M, I, P, N], s. m.
— Fourchon. Voir Foucheton.
Fôrcieu [fô"rsij(e-fô"rsi A^J, v. tr. —
Forcer. Voir FoOrcieu.
Foré [fçrç • • L P], v. tr. — F'errer.
Voir Farer.
Forchu [fçrsù M, I], n. pr. —
Foucheux, ancien château et ferme
près de Bazoncourt, arr. de Metz.
Forchupèru [fçrsiip<^rn M, A'], s.
ni. — Inflammation et douleur mus-
culaires, suite de fatigue, qu'on at-
tribue à deux tendons noués (on la
guérit par des formules cabalis-
tiques).
Forci eu \forsi}(r . . M, I, P, F, fô"rsi
N\, v. tr. — Forcer. Voir Foûrcieu.
Fordrinne [fordrcn M, /], s. f. —
Prunelle (fruit).
Foré [fore V|, s. m. — Perche
ferrée. Voir Fèré.
ForèJGu \forçJ<y . . M, l, K, forçjç J\
furaji F\, \. tr. — Donner du four-
rage aux bètes. Voir Fourèjeu.
Foré [fçre . . /, P\, v. tr. — lÙMier.
Voir Farcr.
Forére, voir Forïrc.
Forfougner \ for f une V], v. iiitr. —
Farfouiller. Voir Fèrfoyeu.
Forfouyâd [fçrfuyâ V], s. m. —
Qui parle trop vite. Voir Fèrfoyâd.
Forîouyéje [forfuijës V], s. m. —
Action de farfouiller. Voir Fèrîoyéje.
Forîouyer \forfuije,-ijœ V], v. intr.
— Farfouiller. Voir Fèrfoyeu.
Foriâd [foriju . . M, I, P\, s. m. —
Mauvais ouvrier.
Foriâde \fonjàl . . J/J, s. f. —
F'emme ([ui est toujours ])ressée en
travaillant et qui, pour cette raison,
gâche son ouvrage.
Forieu [forijoe . . gén.], v. tr. et
inlr. — 1" Fouiller la terre (en par-
lant des porcs). 2" Gâcher le tra-
vail des champs. 3» Sérancer le
chanvre, le lin. 4» Remuer beau-
coup. On-n-é James ui tant forier on
n'a jamais vu tant remuer V.
Forin [foré . . M, I, P\, adj. — 1- K-
loigné. Lés rcnves forinnes, les rues
éloignées. 2» Étranger. Voir Deîorin.
Forion [foryô M, I, P, N], s. m. —
Cordon de chanvre à sérancer.
Foriou [foryu . . M, /, P, X], s.
m. — Celui qui bat le chanvre pour
détacher les fibres textiles.
Forïre [forJr M, I, P, A\ forêr-forû-r-
furœr S, furêr V], s. f. — P Partie
du champ située à l'extrémité des
sillons, ou bien partie de pré de
la même largeur que la pièce de
terre a])outissante ; elle ai)parlient
généralement au même propriétaire,
ne i)eut être labourée et se cultive
en travers. Voir Tonâye. 2" Kndroit
très épais d'un bois.
For je Ifô^'rs X, fôrsS], s. f. — Forge.
Voir Foûrje.
FôrJGU \fô"rj<y . . X, fôrji S], v. tr.
— Forger. Voir Four jeu.
Forjou[/(>/7i/ . . M, /, /^ A'], s. m. —
Forgeron.
Formacerïc \fornuisrT V]. s. f. —
Pliarmacie. Voir Farmaccrèye.
Forme [form /, P], s. f. — F^orme
de soulier. Voir Farmc.
FOR
283
FOU
Forme [fôrm P, F\, s. f. — Forme.
Voir Fourme.
Fornâche, Fornâhhe {foriiàs-foriiàx
M, N, fçriiâx /, P\, s. ni. — Qui s'em-
porte vile.
Fornâtique \fçrndlik . . M, /, P],
s. m. — Qui est étourdi, déséquili-
bré, fou ; qui s'emj)ortc facilement.
Fornâye [fonuiij P\, s. f. — Four-
née de pain. Voir Fonâye.
Forné [fornëi P\, s. m. — Four-
neau. Voir Foné.
Forni [fçrni gén.], s. m. — Fournil.
Forni \fçrni gén. {fiinù F)|, v. tr.
— F'ournir. 'L è forni ciinc bèlc ucije,
il a fourni une belle vie (il a élé
honnête pendant sa vie).
Fornimant [fçrnimà M, I, P], s. m.
— Fourniture.
Fornirâwe {fçniirâw-forniroiu M,
fornirow I], n. pr. — F^n Fournirue,
une des principales rues du vieux
Metz. C'était au moyen âge le cen-
tre de la fabrique et du commerce
des armes. Il est probable que cette
rue a dû son nom aux forges et four-
neaux nécessaires à l'industrie de
ses habitants. Voir Fonéràwc.
Forot [foro V], s. m. — Perche
ferrée. Voir Fèré.
Forotè [fçrçtç V], v. intr. — Mar-
cher avec coquetterie. Voir Fèrauder.
Forou [fçru . . M, I, P, F], s. m. —
Celui qui fore, qui perce.
Forou [fçru . . I, P, V], s. m. —
Ouvrier qui ferre. Voir Farou.
Fort' [fçrt M, /, P, iV], interj. -
Va-t'en, sors, à la porte 1
Fort f/ô"r N, fôr S], adj. — Fort.
Voir Foiirt.
Forteune [fçrtœn M\, s. f. — For-
tune. Voir Foûrtune.
Forticr, voir Fortri.
Fortïnc [fortîn V], s. f. — Fortune.
Voir Foiirtune.
Fortri [fçrtri M, /, P, fçrtyçrijœ F],
s. m, — Garde forestier.
Fosse \fô"s N, fçs S, V], s. f. —
Fosse. Voir Foûsse.
Fosse [fôs M, /, P, N\, s. f. —
Mélilot; vesce sauvage.
Fosseli Ifçsli M, I, P, fçsli-fçslii
N, foslc' . . S, fôsijc,-yœ V], s. m. —
F'ossoyeur. Voir Fasseli.
Fossiè, Fossiou {fçsyç-fçsyii . . /,
P, fôsijc V\, s. m. — l'ossoyeur. Voir
Fassieu.
Fossîe IfgsJ V|, s. f. — Arbre de
la grosseur d'une baguette.
Fotu [fçtii M, I, P,N\, adj . - Foutu,
perdu; mis en fâcheuse position.
Fou \fii gén.], s. m. et adj. — F'ou.
Francis', corne i -- que s'reût è l'è-
bécé, Keulbule èva lo ché dans V mi-
tan d'i fossé, François, comme un
f. qui serait à l'A B C, culbute avec
sa voiture dans le milieu du fossé,
C. H., VI, 40. Et pus d' fous et pus
qu'an rinent, et plus (il y a) de fous,
plus on rit. Pwint d' fiate aus -, il
ne faut pas se fier aux fous. Lés -
font lés naces et lés sejes lés minjcnt,
les f. font les noces et les sages les
mangent (les sages profitent des bê-
tises que font les autres). Voir Fale.
Foîichate, voir Foûhhate.
Fouche [fus Y], s. f. — Fourche.
Voir Forche.
FoiSche, voir Foûhhe.
Fouchére [fuser N], s. f. — Fou-
gère. Voir Fohhîre.
FoQcherèye, voir Foïihherèye.
Foucheton [fustô Y], s. m. — Dent
de la fourche. Voir Forchon.
Foûche-tond-chïrc, voir Foûhhe-
tond-chTre.
Fouchéye [fusëy Y], s. L — Four-
clîée de foin.
Fouchi [fusi S, fusye Y], v. intr.
— Fourcher, bifurquer. Voir Forcheu.
Fouchi [fusi Y], s. m. — Enfour-
cliure d'un arbre.
Fouchier [fusye,-yœ Y], v. tr. —
Gâter. / fouche lo francèSy il écorche
le français.
FOU
284
FOU
Fouchotc Ifusçt V], s. f. — Four-
chette. Voir Forchate.
Fouchotc, voir FoOhhate.
Foûde {fût M, /, P, iV|, s. m. -
Foudre (<f rosse barrique).
Foudreuyeu {fiidrœijœ M, fudrcijc
/, P], V. tr. — Faire vite qqch. 7"/'.s
foudreiiyeu t'n ovreje, tu as été vite
à faire ton ouvrage.
Foudûre {fiidàr M, /, P, A'], s. f.
— F'oudre (grosse barrique). Voir
Foïide.
Fougàde [fngàl M, A'], s. f. — Lu-
bie. / trèvèije pè -, il travaille i)ar
1. (([uand et comme il veut).
Fougasse {fngas M, N], s. f. —
F'ougue de la jeunesse, folie, copu
de tète, bêtise.
FoOgnant \fûnà F], s. m. — Taupe.
Voir Fûgnant.
Fougnon [fiuiô V],s. m. — Frelon.
Voir Folant.
♦ Foûhhate [fûysd M, fiixçt L 1\
f(~)"xal-fnyjtl N, foxat S\, s. f. — Perce-
oreille (insecte).
Foûhhe IfCii . . M, I, P, fCyy-fny^
N, fôy^ S, fivox y\, s. f. — 1" lM)rce.
E toi m(d " , à toute maie force. Elc
- , à force. S'enq)loie d'une manière
absolue comme locution adverbiale
= à force de faire, enfin. 7)' - que,
tellement. E ~ de, à f. de. E ^
de j)lèsanter, lo ju vijinl è le me de,
à force de plaisanter, le jeu vient à
la m.... (se gâte). — È fwohhe, à f.
(à l'envi). Vol lot ehèkin que ehôhhe
è fwohhe, voilà tout chacun (jui
charge à l'envi V. 2^ Force, (pian-
tité, beaucoup. Mate - taquCnjea,
mettre force plants (dans un champ).
Foûhhe \fûy^ M\, s. f. — Forge.
Eune - de kiawli, une f. de clou-
tier (clouterie).
Fouhhenè [fux'tç Vj. v. inlr. —
Forcener. Voir Fohhcner.
Foûhherèyc {fûxrëij . . M, I, P\, s.
f. — Colère, emportement.
Foïihhes [fûx ^^, L P, fô"x-f^i'L ^\
fôy^ S], s. f. pi. — Forces (ciseaux
servant à tondre les brebis).
Foûhhote, voir Foïihhate.
Fouhhton [fnyjô Y], s. m. — Four-
chon.
Foiïhhe-tond-chîre [ fTixlôsir M, I, P,
fôoylôsir-fûiiôsïr X \, s. f. — Ciseaux
tond-chaise, chose qui n'existe pas,
imijossible. Flnvoyer qqn. de maison
en maison chercher la F. est une
plaisanterie analogue à celle du pois-
son d'avril.
Foiïle Ifill S, V\, s. f. - Foule.
Voir Foie.
Foumereû \ fumrœ F], s. m. —
Fumier. Votr Fomereû.
Fourni f //;//?/ .S], s. m. — F'umier.
Voir Fomereû.
Founâhhc {funïiy^ V], s. f. — P F'eu
de four, fournaise, grande chaleur.
2" Fumée. Que -/ ([uelle fumée!
Foûne \frin M, I, P, fôn-fûn F, fôii-
fïm S, fôn-fôs S\, s. f. — F""ane; tige;
feuille des plantes potagères (carot-
tes, betteraves, pommes de terre,
etc.).
Founè \fime V\, s. m. — F'ourneau.
Voir Foné.
Foîiner {fûnë' . . M, I, P, fûnai F,
fômr-fûnœ N, fône . . 5), v. tr. —
I^nlever les fanes. Voir Defoûner.
Founére [funër V\, s. f. — Attirail
de fourneau. Voir Fonûrc.
Founéye \fuiîëi/V\, s. f. — F^ournée.
Voir Fonâyc.
Founon \fnnô V], s. m. — Frelon.
Voir Folant.
Fouraji [fiiraji F], v. tr. — Donner
du fourrage aux bètes. Voir Forèjeu.
Fourau [furô M, I, I\ X, furCi S,
V), s. m. — 1" VA\\'\', gaine. 2^ Cor-
beille. 3" Mesure contenant la qua-
trième partie du bichct.
Fourbatu [furhalù P\, adj. — Cour-
baturé. Voir Forbètu.
Fourbatûrc [furhalùr F), s. f. —
Courbature. Voir Forbètûrc.
FOU
285 -
FOU
Fourbi [fûrbi M, I, P], s. m. -
Gaspillngc.
Foûrce [fûrs M, /, P, fô^rs-fûrs N\,
s. f. — Force. Voir FoQhhe.
Fourchate, Fourchote [fursat S,
fiirsoi F\, s. f. — Fourchette. Voir
Forchate.
Fourche [fûrs F], s. f. — Fourche.
Voir Forche.
Foûrcièmant [fLirsijçmà I, P], adv.
— Forcé meut.
Foûrcieu [fûrsijœ . . M, I, P, fô^rsi-
fûrsi N], V. tr. — Forcer. Voir For-
cieu.
FouréJG \ furës . . gén. (fçivrë's P)],
s. m. — F'ourrage.
Fourèjeu [fiirçjœ . . gén.], v. tr. —
Donner à manger aux bêtes. Voir
Forèjeu.
Foûrcr [fnrê'-furê' . . gén.j, v. tr. —
P Fourrer, mettre. / foûre so nez
pèrtot, i cCvreût V mate f ses bcun'
èyoïi, il fourre son nez partout, je
sais bien où il devrait le mettre.
2^ V. pron. Se tromper V. J' m' è
hèrous fourè, je me suis joliment
trompé.
Four ère [fiirêr V, fiirœr S], s. f. —
Forière. Voir Forîre.
Foûrje [fûrs M, I, P, F, fô"rs-fiirs
N, fôrs-fûrs S, fivos Y], s. f. — Forge
de maréchal, de cloutier.
Four jeu [fûrjqe . . M, I, P, F, fô^r-
jœ-fïirjœ N, fôrji S, fivojye, -ijœ V|,
V. tr. — Forger.
Fourme \fûrm M, I, fôrm-fiirni P,
fôrm F], s. f. -- Forme.
Fournâhhe [fiirnâi V], s. f. — Zèle.
Voir Feurnâhhe.
Fournâye {furnây F\, s. f. — F'our-
née. Voir Fonâye.
Fourné {fiirnê F], s. m. — F'our-
neau. Voir Foné.
Fourni [fiirni F], v. tr. — Fournir.
Voir Forni.
Fouroûse [fiirûs V], s. f. — Femme
coquette. Voir Fwéroûse.
Foûrt [fûr-fû M, fCir I, P, fôr-fûr
F, fô^T-fûr N, fôr S, fiuç V\, adj. —
Fort. - tére, forte terre (argile).
- cil van, f. cheval (jeu de saute-
mouton). — ÉncfôrtjanSy une forte
femme V. 'L è le - hhalinne de
l'an, il a la forte haleine de l'ail.
Lés Jans sont - sns zonts jacns, les
coqs sont f. sur leurs juchoirs (on
a plus de courage chez soi qu'ail-
leurs). 20 DiOicile.
Foûr-tond-chïre,voirFoîihhe-tond-
chîre.
Foûrtune \ fnrtiïn-fçrtœn M, /, P,
fortin V], s. f. — Fortune. Panre le
-, prendre la f. (manger à la f. du
pot). V'nans tôt nnimant po panre
le fonrtnne, viens simplement dîner
à la fortune du pot, C. H., I, 122.
Fouséye [fnzcij V], s. f. — Pomme
de pin et de sapin.
Foussc [fns V], s. f. — Cône de
pin.
Foûsse [fïis M, /, fô^s-fîis .V, fos
S, VI, s. f. — Fosse.
Foiissieus [fîisijœ N, S], n. pr. —
Fossieux, vill. de l'arr. de Château-
Salins. Lés r'tèhhous d'clûres d' -,
les rempailleurs de chaises de F.
(sobriquet).
Fousson [fnsô M, I, P, N> fœso iV,
S], s. m. — Morceau de papier ou
d'étoffe sur lequel on dévide ou
on enroule du fil.
Foût, voir Foiirt.
Foutant [/a/à M, /, P, iV], adj. -
Désagréable. Çal - et r'fontant, c'est
très d.
Foute Ifnt gén.], v. tr. — F ... ;
mettre brusquement, appliquer vio-
lemment. J' t'an fonVrâ sns le gneîde,
sns V hèguîn, je t'en donnerai sur
la gueule, sur le museau.
Foutelâye [fntlày . . M, /, P, .V]» s.
f. — Lieu planté de fonteanx.
Foutener [fntnëi J/], v. intr. —
I S'en aller courbé.
FOU
FoutèssG [fulqs A/, /, P, .V], s. f.
— Bagatelle, sornette. VoirFichèsse.
Foutigué \fiili(jë V\, s. m, — Genre
de pinson. Voir Fitigué.
Foutriquèt [fiilrikç M, I, P], s. m.
— Freliujuet.
Fouwant, voir Fouyant.
Fouwàye [fioày . . M, I, P, X],
s. f. — Charge de bois à brûler.
Fouyant \fiiija M, I, P, F, N, V,
fuijà-fuwà S\, s. m. — P Taupe. S'an-
n-aler au pèyis dés -, s'en aller au
pays des taupes (mourir). Les -
foreiujcnt, ç'at sine de piâwc, les t.
roniuenl, c'est signe de pluie. Voir
Remouwcr. 2^ Sorte de pommes de
terre.
Fouyat \fiuia S, fiii/o V], s. m. —
Feuillet. Voir Feuyat.
Fouyate [fiujat S, fiujot Y], s. f.
— Petite feuille. Voir Feuyate, Fo-
yate.
Fouye [fui/ S], s. f. — Feuille. Voir
Fcuye.
Fouycu (so) [fuijœ . . M, I, P], v.
pron. — P Se retirer, disparaître.
P^oui/eûz /)' que f pcsse, retirez-vous
que je passe. Tés pcuve, teu t'fouijcs,
tu as peur, tu disparais en tapinois.
Fouycr \fuijc, -ijœ V, fuiji S], v. tr.
— 1« Bêcher, faire avec la bêche le
premier labourage du jardin, au
printemps. 2<» Mal bêcher S.
Fouyot, Fouyote, voir Fouyat, Fou-
yate.
Fouyou \fui]u . . gén.j. s. m. —
Qui fouille, cpii furette.
FouyoQse [fujjûs S\, s. f. — () u ver-
tu re verticale dans le haut de la
robe. Voir Gajate.
FoYclàd \f()fl(i V\, s, m. — Bègue.
Voir Feuvelàd.
Fôvèle \fôvi'l\ .1/, /, /', X\, n. pr.
— lM)ville, viil. de i'arr. de Met/.
FoYGlè \f()/h' V|, V. inlr. — Bé-
gayer. Voir Feuveler.
Fow \f()u> M, /, /^ A'I, s. m. —
Hêtre. Voir Fâw.
286
YRR
Fowé [fowêi M, /, P], s. m. — Hêtre.
Voir Fawé.
Fowène, Foweune [ fowcn /, P, fo-
wcen M\, s. f. — Fouine. Voir Fa-
weune.
Fowène, Foweune \ fowcn I, P, fo-
W(pn M\, s. f. — F'aîne.
Fowîn \fonn .. I, P\, s. m. — Faîne.
Voir Fawsune.
Fowine {fowin F, founn V], s. f.
— Fouine. Voir Faweune.
Fowon [fowô I, P], s. m. — Dra-
geon. Voir Fawon.
Fowrè'je {fowrë's P], s. m. — Four-
rage. Voir Four é je.
Fowtat, Fowtot \f()wla-fowlo /, P|,
s. m. — Petit hêtre. Voir Fawtat.
Foyat \foija X\, s. m. — Feuillet.
Voir Feuyat.
Foyate [ foijal M, X, fui/at S, fuijot
V\, s. f. — l» Petite feuille; feuille
d'arbre. Fârc le fouyate^ tailler la
vigne en vert. Lo cin' que dote lés
fouyatcs, n dût /?i' aie â bôs, celui
qui craint les feuilles, ne doit pas
aller au bois (qui craint le danger
ne doit pas aller où il y en a).
2'^ Jeune brebis (Vatimont).
Foye [foy M, X], s. f. — Feuille.
Voir Feuye.
Foyéjc Ifoycs M, X], s. m. — Feuil-
lage, verdure. - de mây, f. de mai.
Frach, voir Frahh.
Frachegnon, voir Frahhegnon.
Frachelat, voir Frahhelat.
Frachou, voir Frahhou.
Frâd Ifrâ V\, adj. — Froid. Voir
Frcûd.
Frahh \frax M, X, S, froy^ I, P,\\
frcs F], adj. — 1" Frais; humide.
2" Kaide. L itn-n-r ru dés ~, il en
M vu de raides (de grises). An rai
(•///h" fr(dilu\ en voilà une fraîche.
Se (lit d'un fait invraisend)lable.
Frahhegnon | fray/u') . . .V, .V, fnrs-
nà S\, s. m. — 1" ('ornouiller sanguin.
2*' I'\isain. ',V' Troène.
FRi\
287
FRA
Frahhelat \fraxla . . A/, N, frçysjç I,
P], adj. — Frisquet.
Frahhou \fraxii • . M, N, S, frçxn • •
/, I\ V (frespiv F)], s. f. — P Fraî-
cheur. / s' promwinnc c le -, il se
promène au frais. 2^' Humidité.
Frahîn [frâjï . . M, N, fra^î I, frayé
P\, s. m. — Scorie.
Frahion [frayijô . . M], s. m. —
Troène.
Frahou [frayii . . /, P\, s. m. —
lo Fragon, petit houx. 2'^ Femme
acariâtre.
Frajin, Frajîn, voir Frahîn.
Frajion, voir Frahion.
Frajou, voir Frahou.
Frajon Ifrajô M, fràjô S, frojô V],
s. m. — Phiie fine traversée par des
rayons de soleil.
Frâlant [fràlà . . S], adj. — Réuni
en grande quantité.
Fralâye [fralây M, N, S, frolëijV],
s. f. — Longue suite de choses;
hande; ribambelle; nichée. Eune -
d'afants, une nichée d'enfants.
Fràlè [fraie . . S, V], adj. — Épais.
2o s. m. Lourdaud V.
Fralehassc [fralyas M], s. f. —
Flemme. J' an-n-â èini le -, j'en ai
eu la f.
Fraler [fraW . . M, N, S, frçlç V],
V. intr. — Péter.
Frâler [fràlë^ . . S, V\, v. tr. —
P Ecraser. Voir Deîrâler. 2*^ v. intr.
— Crouler, s'affaisser. Lo cèihé le
ot si chohic qui frâle, ce cerisier est
si chargé qu'il s'affaisse V.
Frâlèsse [fraies M, fraies Y], s. f.
— Action d'écraser.
Frambwése [fràbwës gén. (/labels
F)], s. f. — Framboise.
Framer [framë^ . . M, lY, S, froine
. . I, P, V,friima' F\, v. tr. — Fermer.
'L è vnîn è le mit framaiit, il est venu
à la nuit tombante.
Framer [framëi . . M, N, fromç . .
/, P], V. tr. — Former. Afant f ramé y
enfant formé (gras).
Franc [frâ gén.], adj. — Franc.
— come Balisse, f. comme Baptiste
(très f.). Voir Écrit.
Francis' [fràsis M, /, P, N], n. pr.
— François. Voir Cis', Fanfan.
Franciyate [fràs(i)i/al A/, fràs(i)yol
/|, n. pr. — Françoise.
Françwès [fràsiuç gén.], n. pr. —
François. Seiime lo jo (V le Sinl -,
si r viens qii' lo grin èveiisse don
pwès, sème le jour de la Saint-F.,
si tu veux que ton grain ait du poids.
F le Sinl -, hène lo hié, è le Sinl
Brnnot, n' lo hène men, pèç' qu'i
s'reûl ambras né, à la Saint-F., sème
ton blé, à la Saint-Brunot, ne le sème
pas. parcequ'il aurait la rouille.
Françwése [fràswës gén.], n. pr.
— Françoise.
Frandoye [fràdçij M, I, P, iV, frâ-
dni] 5, V], s. f. — P Guenille, haillon,
loque, lambeau. 2« Fille ou femme
sale et déguenillée.
Frandouye, voir Frandoye.
Frandoyous [fràdçijn .. M, I, P, N],
adj. — Qui est en lambeaux, en
haillons.
Fràne [fràn . . M, I, P, N, S, V],
s. m. — Frêne.
Fràneûs [frànœ M, N], n. pr. —
Frénois, originaire de Fresnes, vill.
de l'arr. de Chàteau-Salins.
Franguiate [frâgijal N], s. f. —
Frange.
Franjiote [fràjyot V], s. f. — Frange.
On rscne lo honè pou qui n'guegnéhhe
pwinl d' -, on ourle le linge pour
qu'il n'ait point de f.
Franjon, voir Frajon.
Franjons [fràjô /, P], s. m. pi. —
Rougeurs à la figure ou au bras.
Frankionchamp [fràkijôsà A/j, n.
pr. — F'ranclonchamp, ferme près
de Montigny-lès-Metz.
Fraise [frœs F], s. f. — Fraise.
Voir Frése.
Frâse [fràs M, X, frïis I, PJ, s. f.
— Historiette, conte.
FR/\
- 288 -
FRÉ
Frasion [frazijô M, S], s. m. — Cor-
nouiller sanguin. Voir Freusâyon.
Fratàye {fralai/ M, X, frotûij /, P\,
s. f. — P Tartine frottée. Il en
existe de deux sortes: P Grasse,
qui se compose de lard cuit et froid
tartiné sur du pain. On y ajoute
quelquefois un <^rain de sel, mais
toujours on y découpe une échalotle.
2^ Maigre, c'est alors tout simple-
ment un morceau de pain frotté
d'ail, puis trempé dans l'eau et sau-
poudré de sel. On rapi)elle aussi
- de bocate, tartine de chèvre.
Voir Frayïe. 2® Volée de coups.
Frate [fralM], s. f. — Chablis, bois
abattu dans les forets par le vent
ou l'orage.
Fratéje \ fratcs M, X, frotês . . /, P],
s. m. — Frottement.
Frater [fralëi . . M, X, frotç . . /,
P, F], V. tr. — lo Frotter. 2» Battre,
rosser. Fèycûz i trap bijin ^ pè nat
F'iipe Mitono, faites-le bien rosser
par notre Philippe Mitono, Famille
ridicule, I, 1,20. - cva d' /'ozl/c de
cotre, f. avec de l'huile de coude
(battre).
Fratieu {fralijœ M, X], v. intr. —
Frétiller. Voir Fretieu.
Fratîn {fratî M\, s. m. - Kchalas
usé et hors de service. J' ncdans
/7j' veûr lés - (ja font boijeu vate
mèrmite, nous n'allons i)as voir les
échalas qui font bouillir votre ma-
mile (nous ne nous occupons pas
de vos alfa ires). Çat que scoûrs at
poûsè sus dés jambes de - c'est (pie
son corps est posé sur des jambes
d'é. Famille ridicule, II, 4, 'M.
Fratou \fralii M, X, fmlii . . /, P\,
s. îu. — Flotteur.
Fratrîn [fratrî Vonioy], s. m. —
Petit j)aisseau. Voir Pèhhelat.
Fraye [/>•</// .)/, .V. S, froij I, F, freij-
froij J\ fri-frôy V\, s. m. et f. — Frai.
Fraye [fnuj M, \\ S, froi/ /, /^ /%
V\, s. m. et f. — 1" lù-ume sale, (pii
se forme dans les eaux, aux endroits
où elles cessent d'être courantes.
2o Peau que laisse la couleuvre après
la mue.
Frayéje [frai/ës M], s. m. — Sen-
tier frayé dans les herbes à fau-
cher.
Fraycu [fraijœ . . M, X, S, froije
. . /, F, y, freye-froye P], v. tr. —
P Frotter. P to frayrâ lés-arayes,
je te frotterai les oreilles. 2<* Frayer,
aplanir (en parlant d'un chemin).
I pèsse tôt pyin d' jans tolè, lo ch'mîn
at frayeu, il passe ioiil plein de monde
ici, le chemin est frayé. Enne santé
byin frayâye, un sentier bien frayé.
3^ Fcraser. L è frayeu hâyes et bo-
hhons, il a écrasé haies et buissons.
Se dit aussi du chanvre que l'on
frappe pour en tirer la graine, des
gerbes qu'on bat au fléau sans les
délier. VoirBôssè. 4'' v. intr. Frayer,
se reproduire (en parlant des pois-
sons). 'L at d'fandu d' pahhieu, ca
lés p'hhons frayent, il est défendu de
pécher, car les poissons frayent.
5" Courtiser M.
Frayïe \frayï(y) S, froyï V], s. f.
— Tartine frottée. Voir Fratâye.
Frayon \ fraya M, X, S, froyô /,
P, F, froyô-froyot V\, s. m. — Kcor-
chure aux cuisses, causée par l'usage
du cheval ou par la marche. Se dit
aussi des enfants qui ont la peau
écorchée par les urines. V èueûz
/'-, frateûz v' èra don hhu, vous
éles écorché entre les fesses, frottez-
vous avec du suif.
Frayou \frayu M, X\, s. f. — Fray-
eur.
Frayûre 1 frayiïr . . M, X, froyfir
L r, F\, s. f. - Trace.
Frébi \frehi Vj, v. tr. — Fourbir,
récurer, ne l loyer. J' oiis - tote le
Jonéye, nous avons nettoyé toute la
journée. Se dit quand on frotte les
l)huuiuM-s et cpi'on récure tous les
ustensiles de cuisine.
FRÉ
289
Frébion Ifrebijô V], s. ni. — As-
semblée de personnes qui parlent
haut et font beaucoup de bruit.
Frèch I//\'.sF|, adj. — Frais. Voir
Frahh.
Frèchîn, voir Frèhhîn.
Frèchow [frcsoii) F\, s. f. — Fraî-
cheur. Voir Frahhou.
Frèchûre, voir Frèhhûre.
Frècîn [frçsT N], s. m. — Fa rein.
Voir Frèhhîn.
Frècinou [frcsinii M, N, frçsimi ..
/, P], s. m. — Qui a le farcin.
Frécot [frëkç M, I, N], n. pr. —
Frécourt, vill. de l'arr. de Metz.
Frègau [frçgô I, P, frçgijô F], s.
m. — P Fourgon à remuer le feu.
VoirFreugau. 2^ Femme malpropre.
Frèguiâd, voir Freuguiâd.
Frèguiau, voir Frègau.
Frèguiè, voir Freuguieu.
Frèguion, voir Freuguion.
Frèhh [frçx Féy], adj. — Fort.
Frèhheure, voir Frèhhîire.
Frehhieu Ifrçxyœ M], v. intr. —
Faire un bruit léger.
Frèhhîn [frçxî • • M, I, P, N], s.
m. — l*' Farcin; démangeaison ; gale.
Voir Frècîn. 2^ Femme qui n'entend
rien aux affaires; brouillonne.
Frèhhlè [freyk V], v. tr. - Mu-
tiler en écrasant; fracasser. Lo valol
é kibolè se choreye dé piéres, 7 é èti
frâlè d'zos, 'l ot tortot frèhhlè, le
domestique a renversé sa voiture
de pierres, il a été écrasé dessous,
il est tout réduit en bouillie.
Frèhhûre [frçxiir . . M, frcjoer I,
P, N], s. f. — P Fressure. 'L è cime
bone -, il a une bonne f. (il est
bien constitué). / n'è pwint rf'-, il
n'a point de f. (il est faible, ma-
lade). Voir Freuhhate. 2" Sobriquet
des habitants de Jouy, arr. de Metz.
Frèkèssûre [frekesiir M, I, PJ, s.
f. — Blessure, lésion.
Frémîe, voir Freumîn.
Frémier, voir Frcumieu.
FRE
Frémîle, voir Freumîn.
Fremîn [frçmî M], n. pr. — Fir-
min.
Fremiou [frçmyii M, frçmiju . . /,
P\, adj. — Qui fait frissonner, ef-
frayant.
Frèpoye [frçpçy M, /, P, N, frapmj
F, S, fropiiy V\, s. f. — P Linge
fripé, déchiré. 2^ Fripouille.
Frèpoyous [frepçyii . . M, I, P,
N], s. m. — 1» Loqueteux. 2** Ou-
vrier qui fait mal sa besogne N.
Frérat \frëra M, N, frêro /, P, F],
s. m. — Frérot.
Frère \frër . . gén.], s. m. — Frère.
Frése [frês . . gén. (frçis P, frœs
F)], s. f. — Fraise. Ç'ot corne eune
- dans le gueule d'i-n-âne, d'i loup,
c'est comme une f. dans la gueule
d'un âne, d'un loup (c'est trop peu).
Frèssè [frçsç V], v. intr. — Manger
avec avidité. / frèsse corne in loup,
il mange comme un loup.
Frèssegnieu {frçs(e)nqe . . M, I, P,
iV], V. intr. — Faire la grimace.
Frèssîn [fresî M, I, P, iV], s. m. —
Cendre de minerai.
Frèssion [fresyô Rombas], s. m. —
Troène.
Fretchâd, voir Fretiâd.
Frète [fret M], s. f. — Partie de
la voiture. Voir Ché.
Fretiâd [fretyà M, fretyâ-fretsâ S,
fretyîi V], s. m. — !« Qui se hâte
trop en travaillant. Voir Fretion.
2o Maladroit, incapable.
Fretieu [fretyce . . gén. {fretye V)],
V. intr. — l** Frétiller. Voir Fraticu.
2« Se hâter trop en travaillant V.
Ç' n' ot m' tvèvèyer qui fèt, ç' n' ot
qu' ^ , ce n'est pas travailler qu'il
fait, il se hâte trop.
Fretion [frçtyô M, I, P, N], s. m.
— Qui remue toujours. Voir Fretiâd.
Fretu [freliï M, I], s. m. — Haillon.
Frcuch, voir Freuhh.
Freuchegnon [frqesnô S], s. m. —
Cornouiller. Voir Frahhegnon.
19
FRE
Freuchiè Ifrœsfjç Gorze], s. in. —
Bruit sourd.
Freuchieu, voir Freuhhieu.
Freud \frœ M, I, P, F, X, frô-frôu-
frçiv S, frâ V], adj. — Froid. Lcs-
uvérs qii' sont lés pus - sont les eus
qu' prancnt (Vvas lés reûs, les hivers
qui sont les plus froids sont eeux
qui commencent vers les Rois. —
1 Joie intèr dons fesses, térmont qui
fèt frâd, il gèle entre deux fesses,
tellement il fait froid V.
Freûdou [frœdu M, I, X\, s. f. —
Froidure.
Freudûre {frœdur M, I, P\, s. f. —
Froidure.
Freufelâd [frœflà . . M, /, PJ, s. m.
— Qui fait tout à la hâte et qui ne
termine rien.
Freugau f/>\r//ô M, X, frecjô I, P],
s. m. — P Fourgon à remuer le feu.
2» Femme dont les vêtements sont
déchirés, en désordre.
Frcugâye {frœcjàij . . M, I\, s. f. —
Méchanceté, vilain tour.
Freuguiâd Ifrœgiju M, X, frejjijâ /,
P, F|, s. m. — P Qui remue tou-
jours. 2" Qui fait (iqch. de malpro-
pre en mélangeant dillcrentes cho-
ses ensemble.
Freuguieu {frœijijœ M, X, fregi/e
. . /, P, F], V. intr. — 1» Fourgonner,
attiser le feu; remuer avec une per-
che. 2"^ Tripoter. Voir Feurgueuyeu.
Freuguion \fi'cc(jijô-frcj]i}ô M, X,
freç/i/ô I, P, F\, s. m. — 1« Fourgon
(instrument de fer pour renuier les
charbons du feu). Voir Rafe. 2" Lon-
gue perche dont on se sert pour
oi)érer une besogne à dislance.
3" Petite bêche.
Freuhh \fnyx • • ^V|, adj. — Vigou-
reux, frisciue.
Freuhhate \fnyyjd Sablonj, s. f. —
r'rcssurc du |)orc. Voir Frèhhûre.
Freuhhicu \fr(yyj/(y . . M, I, P, X \,
\. intr. — Piétiner tkniccmcnt.
290 —
FRE
Freulhcurc [frcelycer X], s. f. —
Frisson.
Freulhon, Freuljon [frœb(ô-frœljô
M, I, P\, s. m. — P Frisson Csurtout
les f. de l'agonie). J'an-n-cveûs lés - ,
j'en avais les f. 2" Plèvre intermit-
tente. Voir FrQjion, Frulhon.
Freûlous \frœlu . . M, /, P, X, S, frilu
Vl, adj. — Frileux. Voir Frûlous.
FreuméJG, voir Fromèje.
Freumercr [fnymrê' . . .V, /, P\, v.
Ir. — Fumer un terrain.
Freumi, voir Freumîn.
Freumieu \frœmy(y . . gén. (fre-
mije-i}œ V)], v. intr. — F'ourmiller.
Lés vêhhs freumeuijent dans i fro-
mèje, les vers fourmillent dans le
tVomage.
Freumîn [frcynn . . M, I, P, .V, fro-
mijô F, fnymi S, fremJl-fremîij V\, s.
f. — Fourmi. Freumîn, freumîn, cu>è-
ehe tés keussîns, vaee lés soldats qu'
vont /' lés jHuire, f., cache les œufs,
voici les soldats qui vont te les
prendre. Voir Pichali.
Frcumion [friymijô M, I, P, X, S],
s. m. — Fourmillement (sensation
analogue au picotement de four-
mis (jui courraient sur la peau).
Freumioner Ifnymijoiu'i . . M, I. P,
X\, V. intr, -- Fourmiller (éprouver
du fourmillement).
Freumious [frcymi/u . . M, I, P],
adj. — l'^nVayant.
Freumiûre lfr(ym:/ur M, I, P, fny-
mijiir-fnymijiyr X, frcymijcvr S\, s. f.
— Fourmilière.
Freumyi, voir Freumieu.
Freus(â)yon \fr(yzyâ^iiC) I, //vrr./ô
.S'I, s. m. — Cornouillci- sauvage.
Voir Frason.
Freuselé \fr(yzlë> . . .1/, /, P\, adj.
— Marcpu' de la i)etite vérole.
Freuson l/nrrô M, I \, s. m. —
Troène.
Freussegnon Ifnvsné) S], s. m. —
C.ornouillcr sanguin. Voir Frahhe-
gnon, Frasion.
FRE
- 291
Freusion, voir Freusâyon.
Freussener [frœsnci . . M, N], v.
intr. — Se dit d'une bêle (jui ne
reste pas en repos, d'un eiieval qui
s'ébroue, ele.
Freussenûre [frœsnCir M, I, P,
frœsnœr-frœsnPir N\, s. f. — Résidu
de paille, de bois, ele.
Freussîn [frœsï S\, s. m. — Végé-
tation trop épaisse.
Freuti [frœti M, /, P, N], s. m. -
Garde ehampélre. Lo - t' f'rè i ra-
poilii, bèye lo d'iuâdc, le g. le fera
un procès-verbal, prends garde!
Freuyon [frœyôN], s. m. — F'ourche
de bois qui sert à retourner le bois
dans le four.
Frèye, Fri \freij P, fri Y], s. f. —
Frai. Voir Fraye.
Frèyè [freije P], v. intr. — Frot-
ter. Voir Frayeu.
Fri [fri V\, s. f. - Frai. Voir
Fraye.
Frialer [friijalê' . . M, N, S\, v. intr.
— 1^ Glisser. 2" Lancer une pierre
en la faisant glisser (dans le jeu de
la galoche).
Frianderèye [friijàdrëij M, I, P,
iVj, s. f. — Friandise.
Fribo Ifribo S, V], n. pr. — Fri-
bourg, vill. de l'arr. de Château-
Salins.
Fricadéle [frikadël Azoudange], s.
f. — Foie de porc assaisonné d'oi-
gnons rôtis.
Fricasséye [frikàsêij . . S, Y], s. f.
— Fricassée. Voir Frikèssâyc.
Fricat [frika M, N, friko I, P\, s.
m. — Fricot; bonne chère. Fonds
/'-, fournis le f. (le dîner, le man-
ger).
Frichti(k) [fristi{k) gén.], s. m. —
Bon repas, ordinairement un mets
friand entre les repas ordinaires.
Frichtiker [fristikê' .. gén.], v.inlr.
— Manger un bon repas.
Frichtout [fristiiM], n.pr. — Ferme
près de Moulins-lés-Metz.
FRI
FrigoQsc {frigûa . . gén,], s. f. — Fri-
cot ; repas luxueux.
Frigouser {frigiizë' . . gén.], v. intr.
— Préparer des i)etits plats.
Frihh [frix V], adj. — F>ais, bien
portant. Oli ! le panrejans, corne vos-
olcs - , vos vivrâz ce bin vingl ans,
oh, mon pauvre ami, comme vous
êtes bien portant, vous vivrez encore
bien vingt ans!
Frîhièsse [frTyijqs ..gén.], s. f. —
Action de faire des frisettes.
FrThieu [fn^ijœ . . gén.], v. tr. —
P Friser. 2" Eflleurer, frôler. Voir
Trïhieu.
Frlhu [frï^iï . . M, /, P, iV], s. m.
— Fusil à aiguiser les couteaux des
bouchers et les tranchets des cor-
donniers.
Frîhûre \frî^(ûr . . M, /, P], s. f. -
Annelure.
Frijalé [frijaW . . M, N, frijçle /],
s. m. — Liquide qui a formé une pelli-
cule à sa surface (lait, gelée, sauce).
Frijaler [frijaW . . M, N, frijole . .
/, P, F, S, Y], V. tr. — lo Sculpter.
2o Enjoliver.
Frijalûre [frijalfir . . M, N, frijçliir
I, P, F, S], s. f. — Enjolivure.
Frïjièsse, Frîjieu, voir Frîhièsse,
Frîhieu.
Frijolè, Frijoliire, voir Frijaler,
Frijalûre.
Frijolote \frijolot Y], s. f. — Co-
peau très mince. Lés - sont comôdes
po èVmè lo fc, les copeaux sont com-
modes pour allumer le feu.
Frîju, Frîjnre, voir Frïhu, Frîhïire.
Frikèssâye [frîkcsàij M, N, frikçsây
I, P, frikàsêy . . S, frikâsêy Y], s. f.
— F'ricassée.
Frikèsser [frikesëi . . M, I, P, N,
frikasai F, frikàse . . S, frikâsç Y],
V. tr. — Fricasser.
Friksant [friksà V], s. m. — Dys-
se ni crie.
Friksia [friksya Y], s. m. — F'uch-
sia. Voir Fluksia.
FRI
- 292
Frilous Ifrilii V], adj. — Frileux.
Voir Freûlous.
Frîncieu [fnsijœ . . M, I, P, iV],
V. intr. — P Commencer à geler.
Se (lit de l'eau. Voir Friselieu.
2» Froncer.
Frînguè [frïgç V], v. intr. — Ne
pouvoir demeurer en place, être
toujours en mouvement,
FrîngUGSÎn [frîgzï Y], s. m. — Qui
est fringant, vif, alerte.
Fripe \frip M, /, P, N], s. f. —
Ri{)aille, bombance. Fâre le -, faire
bombance.
Fripé [fripe V], v. intr. — 1" Ne
pas ménager les éi)ices en prépa-
rant le manger. 2^ Faire souvent
des friandises.
Friperasse, Frîperosse [fripras S,
fripros Y], s. f. — Femme dépensière.
Friseler [frizlë' . . M, N ], v. tr. et
intr. — Friser (en parlant des che-
veux des jeunes filles).
Friselieu [frizlijœ . . M, I, X], v.
intr. — Congeler. Voir Frîncieu.
Fristouye \ fristiuj M, I, P, .V], s.
f. — Colifichet.
FristQre \frislur . . M, I, P, X], s.
f. — Petit reslant; objet dont il ne
reste qu'un peu de poussière.
Frit Ifri S, Y], s. m. — Fruit. Voir
Frut.
Fritchè, Frite {frilsç-frite Y], s. m.
— Fruitier. Voir Frutieu.
Friture \fritnr . . .1/, /, P, fribyr-
frilùr X, frilTr-frilûr, /rilTr Y], s. f.
— P F'riture. 2" Lard qu'on a fait
frire pour en faire sortir la graisse V.
Frochu [/rosû Uombas], s. m. —
Pré humide.
Frôd Ifrô-frou) S\, adj. — Froid.
Voir Freud.
Frognâd \frona . . M. I, !\ X \, s.
m. — Qui fait la grimace.
Frogneu \fron(y . . gén.], v. inlr.
— P Plisser le front. 2'^ S'ébrouer.
Lo cIi'iHui fro(jnc iVviint V loup, le
cheval s'ébroue devant le louj).
FRO
Frognèsse [frones M, I, P, X], s.
f. — Renifiement des chevaux.
Frohh f/rox /, P, V], adj. — Frais.
Voir Frahh.
Frohhelot \froyJo /, P], adj. — Fris-
quet. Voir Frahhelat.
Frohhou Ifroyii . . /, P, V], adj.
— Fraîcheur. Voir Frahhou.
Frojon Ifrnjô V], s. m. — Pluie
fine. Voir Frajon.
Frôlâye {frôlàij A/], s. f. — Peur.
Frolè \frole Y\, v. intr. — Péter.
Voir Fraler.
Froléye \frolcij Y\, s. f. — Longue
suite de choses. Voir Fralâye.
Fromi, voir Fromereû.
Fromantiye, voir Fromantèle.
Fromanté Ifromàtë' . . A/, /, P, X],
adj. — Rempli de fromental (un
champ).
Fromantèle [fromàlel M, I, P, fro-
màtâij F\, s. m. — Fromental, avoine
élevée.
Fromè \frome . . /, P, V], v. tr. —
Fermer. Voir Framer.
Fromè [fromc . . /, P], v.lr. — For-
mer. Voir Framer
Froméje \frpmcs . . M, I, P, X, S, Y,
friimas F], s. m. — Fromage. ~ molat,
f. mou, par opposition au f. sec ou
Guèyîn, qui se garde. On entend
aussi Freuméje.
Fromejèye, FromGJîn ( fromjçy-
fromjî M, /, P, .V, fromjcij 5], s. f.
m. — V Fromage blanc égoutté, puis
mis dans un ])ot avec assaisonne-
ment de sel et tic ])oivre et con-
servé ainsi pendant des mois. Voir
Guèyîn. 2^ Mélange de crèiric et de
fromage, assaisonné de sel, d'écha-
lotles ou de ciboule, dont on fait
des tartines.
Fromejon {froinjà .W, /, P, A', .S,
froiih'Jà V], s. m. — Mauve.
Fromereû IfroinnT M, I. P, .V, fum-
r(T'-f<ynu/ç F, froiuô-froiurâ-fiiiiu S,
froinâ V], s. m. — P Fumier.
FRO
2" Homme ou femme mnli)roi)re.
Voir Fomereû.
Fromcrô, voir Fromereû.
Fromion {froinijà F\, s. m. — Four-
mi. Voir Freumîn.
Fromô, voir Fromereû.
Fronce [frôs M, /, 1\ l\ N,S\, s. f. -
1" Ride. 2« Pli d'étofle.
Fronder \frôsyc,-ijœ V], v. inlr. —
Se blollir, s'nbriler de la pluie, du
vent, eontre un mur, dans un buis-
son, ete.
Froncieu {fràsi/fv . . gén.], v. tr. ^
Rider. 'L ot fronde corne î'iic incije
chnètse, il est ridé comme une vieille
poire sèche V.
Fronje [frôs V\, s. f. — Petite
branche.
Fronjè \frôje Novéant], v. intr. —
Ne plus pouvoir tenir sur ses jambes.
Fronji \frôji F], v. intr. — Tra-
verser vivement, prendre un élan.
// è - an travers de la bande, il a
traversé la foule d'un bond.
Fronjier \frôji}e,-ijœ V), v. tr. —
Effleurer. Le Inde m'é fronjié tôt
d' cote le jone, mes j' ne pwint èvi
d' ma, la balle m'a eilleuré la joue,
mais je n'ai pas eu de mal.
Fronjon \frôjô V], s. m. — Pluie
qu'on voit tomber de loin. Voir
Franjon.
Fronjon [frôjô F], s. m. — Elan.
// è prins in -, il a pris un élan.
Fronjote Ifrôjçt V], s. f. — Bran-
che de sapin.
Fronté [frôtêi M, I, P], s. m. —
Frontal, partie du harnais.
Frontenîn [frôtnî M, I, N\, n. pr.
— Frontigny, vill. de l'arr. de Metz.
Frontière [frôtyër M, /, N, frôtyqr
jP, frôtîr S\, s. f. — Frontière.
Fropè Ifrope V\, adj. — Déséqui-
libré.
Fropouye [fropuy V], s. f. — Linge
fripé. Voir Frèpoye.
Frotâye [frotây I, P], s. f. — Tar-
tine. Voir Fratâye.
293 -
FRU
Frotè \frole . . /, I\ F|, v. tr. -
r'rottcr. Voir Frater.
Frotéjc Ifrolës . . /, P\, s. m. —
r'roltemenl. Voir Fratéje.
Frotou Ifrotn . . /, P\, s. m. —
I^'rollcur. Voir Fratou.
Froufrou \frnfrn M, I, P\, s. m. —
Personne inconsidérée.
Frouma' \frnm(v F], v. tr. — Fer-
mer. Voir Framer.
Froumaje, voir Froméje.
Frovieu \frovyœ . . M, I, P, N \, v.
intr. — Etre distrait, affairé; perdre
la tèle; avoir peur.—Part.pass.: épris.
Froye [froy I, P, F, V], s. m. et
f. — P Frai. 2^ Ecume qui se forme
dans l'eau. Voir Fraye.
Frôye [frôy V\, s. f. — Sillon fait
dans un champ.
Froyè \frçyq . . I, P, F, V], v. tr. -
Frotter. Voir Frayeu.
Froyîe [frçyJ V], s. f. — Tartine
frottée. Voir Frayïe.
Froy on, Froyote [frçyô I, P, F,
froyô-froyot V], s. f. — Écorchure
aux cuisses. Voir Frayon.
Froyûre \froyïir I, P, F\, s. f. —
Trace. Voir Frayîâre.
Frûjion [frnjyô F\, s. m. — Frisson.
Voir Freulhon.
Frulhon, Fruljon {frid^ô-fridjô M,
I, P, N \, s. m. — Frisson. Voir
Freulhon.
Friilous [fridaM], adj. — Frileux.
Voir Freiilous.
Frut [frii M, /, P, F, lY, fri-frii S,fri
Y], s. m. — Fruit. Totpyin d'pwinnes
et pwint d' ^ , tont plein de peines
et point de fruits (point de résultats).
Çat tojos lés pas Invins - qn' lés
oCdiions minjent lés preumins, c'est
toujours les meilleurs fruits que les
oiseaux mangent les premiers. — Ryin
d' moyou qu'in bon frit, sâve cet' dé
guérnouye, rien de meilleur qu'un
bon fruit, sauf celui de grenouille.
(Dans les Vosges, îri(t) signifie frai
et fruit.)
294
FRU
FWA
Fruterèyc Ifrùtrçij M, I, P, N], s.
f. — Fruiterie.
Frutieu \friitycp . . M, I, P, F, N,
5, frite-fritsç V], s. m. — 1" Endroit
où l'on garde les fruits. 2<> Marchand
de fruits.
Fu [fù M, I, P, F, iV, fœ-tœ<-fœ S,
fe y], s. ni. — 1« Feu. - de d'zos
tére, f. de dessous terre (volcan).
- d' Sint-Antwène, f. de St-Antoine
(érésypèle). - don ciel, f. du ciel
(éclair). Lo - d' Judas, le f. de Judas.
Le Samedi saint, avant le commence-
ment de l'office, on allumait ancien-
nement un feu devant l'église ou à
l'entrée du cimetière qui l'entourait.
Le prêtre bénissait ce feu, y prenait
les braises pour l'encensoir et s'en
servait pour allumer les cierges de
l'autel. Lo - n\d m' nijoii, le feu
n'est pas rageur (il ne brûle pas bien),
Panre i-n-âr d' -, prendre un air
de f. (se chauffer près du foyer).
R'mate lés fés an - , remettre les
fers au f. (prendre un nouvel en-
gagement). Lés fwins jclcnt zout -,
les foinsjettentleurf. (ils fermentent).
l^yins fu, val nio dant,
l'eu m' lo randrés quand' j'an-n-crâ
[b'san.
Tiens f., voilà ma dent, tu me la
rendras quand j'en aurai besoin
(les enfants, quand une dent leur
est tombée, la jettent au feu en
prononçant ces paroles). 2° Lumière.
3^ Incendie.
Fûgnàd [ffifià . . M, /, P, N], s.
m. — P(]elui qui fouille, qui furelte.
2» Qui bêche mal.
Fûgnant {/Tinà M, F, P, fCinà F\,
s. m. — l" Porc. 2» Mâchoire sui)é-
rieure du porc, aussi appelée Grogn.
Fugnasse, voir FOgnèsse.
FQgnèsse \funcs M, /, P, \, fiinas
F, fâ'na S, fêno V|, s. m. — l» Trou
que fait le porc en fougeant. 2'^Champ
mali)r()[)re. 3'^ Ouvrage mal fait.
Fiâgnetére Ifnnlcr Flcury], s. m.
— Fumeterre. Voir Feumetére.
Fûgnetron [fiintrô M, I, P, F, X],
s. m. — Bousier; scarabée. Voir
Minjetron.
Fûgneu [funœ . . M, I, P, F, X,
fâ'fii S, fênc,-ijœ V], v. intr. — Fouil-
ler; fureter; fouger. Se dit surtout
du porc, du sanglier. Lés sanguiès
ont loriot fcnié note champ d' c'mo-
tières, les sangliers ont tout fouillé
notre champ de pommes de terre.
Fûgnon Ifiïnô M, I, P], s. m. —
1" Hout du groin; le groin lui-même.
2" Fil de fer que l'on passe dans le
groin du porc pour l'empêcher de
fouiller.
Fûgnûre {f'iinûr P\, s. f. — Taupi-
nière. Voir Fureugnc.
Fumâye {fiimày S\, s. f. — Fumée.
Voir Feumâye.
Fumé Ifiinic . . .S'|, v. inlr. — Fu-
mer. Voir Feumer.
Fu-minjant [fuinèjà S\, s. m. —
Feu-mangeant, cancer. L è i - â cô,
il a un cancer au cou.
Fumou \fumuS{, s. m. — Fumeur.
\'oir Feumou.
Fur et mesure {fur c m^zùr S, fir
c mzlr-jlcr ç luzTr V|, loc. adv. —
Au fur et à mesure.
Fîire (so) [fur /], v. pron. — Se
fier. Voir Fîre.
Fureugne [fi'uuyn M |, s. f. — Tau-
l)inière. N'oir Fugnûre.
Fus [fu S\, adj. — Hors. Voir
Fieus.
Fusique {fiisik M, /, P, X]. s. f. -
Sorcellerie.
Fut-ce 7//.S- 37, /, P, X], loc. adv. —
Fùl-ce, soit, d'accord.
Fuxion I///A-.S7/Ô M, /, P, X, S], s. f. —
r^luxion.
Fwâyc \fuHU} M, X, funuj L P, F\,
s. f. — 1*^ Charge, brassée de menu
bois à brûler, de paille, de fourrage.
F -, à brassée (à foison). / ifuinfjnr
d' l'crjaid c - , il gagne de Fargenl
FWÉ
295 —
FWO
à foison. 2'^ FcMume linbilk'c sans
«îOiiL :i" Fée.
Fwé \l'iiw P, F\, s. ni. — F'oin.
Voir Fwin.
Fwébe [fmcp M, /, î\ N, S, fijôf V\,
adj. — F'nible. Fiôoe de saïuj, f. de
sang V. (Ihcûr -, !()inl)cr f. (avoir
un évanouisscMnenl).
FwébièssG \/'u)cl)ij(is M, I, P|, s. f.
— F^ai blesse.
Fwérate {fiucrat M, fivCrçl F, P\,
s. f. — Matière l'écale 1res claire.
Fwére [fiuêr gén.], s. 1'. — F'oire.
Dans le pays Messin, ce mol esl
d'ordinaire employé au pluriel. J\~i
ètii ans -, j'ai été à la foire. - an
mal], f. en mai (qui a lieu chaque
année au mois de mai). H le - ,
à la f. (à son aise).
Fwérc \fwër gén.|, s. f. — F'oire
(diarrhée). Blanehe -, blanche f.
(choléra des poules),
Fwériat [fwêrya MJ, s. m. - Déjec-
tions liquides; boue. Lo blé dans
V poussai, lo niâhli dans V fwerial,
le blé dans la poussiùi-e, le mars
dans la boue.
Fwéricu \fivênjœ . . gén.], v. intr.
— Glisser; s'ébouler. Tè ehèrâije è
fu)êrieii, la charge de ta voiture a
glissé.
Fwérous [fwêni . . gén.], s. m. ~
1» Qui a la foire, la diarrhée.
2<* Homme timide, lâche. 3" Fou-
roûse, f., femme coquette V".
Fwérous {fuH'ru . . gén.|, s. m. —
1" Qui va à la foire. 2" Nom (juc
les paysans donnent plaisamment
aux Messins. Lés - r/' Mes, les -
de Metz (ils sont censés ètie tou-
jours en fête).
Fwéroûse {fnx'rns . . gén.j, s. f. —
Mercuriale des jardins (cette hei-be
donne la diarrhée, elle fait périr
pr()nq)lement les la|)ins qui en man-
gent). Dans lés Jèrdins, le maudite
- j)raiid r seuke il' le lére, dans les
jardins, la maudite m. i)i-end le suc
de la terre. C.ÎI., 1, 42.
Fwès \fmes M, l, P, F, S, V, fwç-
fwo iY|, s. f. — F'ois. Eune - ehèque
(juinze et qwètoûhhe, une fois chaque
quinze et quatorze (de temps en
temps). Dés - , des f. (quelquefois).
Quante et ([uanle - , souvent.
Fwin [fiuè gén. (five P,F)\, s. m. —
F'oin.
Fwîr [fiinr I\, v. tr. — Travailler
la terre profondément. J'â beun'
fwi le lére, j'ai bien travaillé la
terre.
Fwohhe [/n)ox V|, s. f. — F'orce.
Voir Foiiihhe.
Fwoje [fu)os Y\, s. f. — F'orge.
Voir Foiïrje.
Fwojier [fn)oJije,-yœ Y], v. tr. —
Forger. Voir FoiârJGu.
Fwos, voir Fwès.
Fwot \fioo V\, adj. — F'orl. Voir
Foîirt.
Fig. 34.
GRD
296
G/\F
G
Gabâd [gabâ P\, s. m. — Sorte de
bateau.
Gabâre [gàbàr . . M, I], s. f. —
Bagarre, rixe; tumulte.
Gabejîe, GabGJerïe [gabjly S, gab-
jçrJy F], s. f. — Gabegie. Voir
Guèbejèye.
Gâbelatc [gâblat S, gîiblot V], s. f.
— l*' Gamine. 2*^ Basse carte. Voir
Gaboye.
Gaberèye [gabrëy . . 3/, /, P], s. f.
— Hibote, ripaille, excès, débauche.
Voir Gafrèye.
Gabletou \gabletii M, goblçliil], s.
m. — Joueur de gobelets; prestidi-
gitateur; charlatan.
Gàbosè [gàboze . . S, V\, adj. —
— 1" Compliqué, dillicile. 2^ Sali.
Gaboye [gàbog . . M, I, P, N], s. f.
— Gamine. Voir Gàbelate.
Gâche, voir Gâhhe.
Gâche [gâs . . S, V], adj. — Gauche.
Voir Gauche.
Gachenat [gasna S\, s. m. — Petit
garçon. Voir Guèhhenat.
Gâcher, Gâchi \gâse \\ gâsi S\, s. m.
— Gaucher. Voir Gaucheu.
Gachon [gcisô F, S\, s. m. — Gar-
çon. Voir Guèhhon.
Gâchonè [gâsoiiç V], v. intr. —
Gâcher, Voir Guèchoûyeu.
Gadat [gada M, AT, godo I, P, V,
gçda 5], s. m. — 1® Godet; gobelet ;
verre à boire. 2" Sein. Sorant ses
dons mins sus Irs j)ri'inùis - ou
bwèncnl les luniiis, serrant ses deux
mains sur les premiers g. où boivent
les humains. Ch. II., II. 22. 3« Re-
noncule acre. 4<> Plissé de l'ancien
bonnet de femme S, V.
Gadelâye \gadlag M, X, godlâg I,
P], s. f.
Contenu d'un gobelet.
Gadèle \gàdd M, X], s. f. — P Mau-
vais travail. Vciis m' bêyeûz d' le
wète -, vous me donnez du mauvais
travail. 2" Mauvaise nourriture.
Gadîn \gndT M, X, godï . . /, P,F|,
s. m. — Petit taureau.
Gâdron [gâdrô S, VJ, s. m. — (iou-
dron. Voir Gôdron.
Gàdronè \gâ(lronç . . .S, V), v. tr.
— Goudronner. Voir Gôdroner.
Gadrou [gadrii M, X, godrii . . I, P],
s. m. — Femme négligente.
Gadrouyeu [gadruyœ M, X, godruye
I, P\, v. tr. — Gâter, détériorer;
dissii)er follement.
Gadrouyi [gadruyi M, godriiyi I,
P], s. m. — 10 Travail mal fait. 29 Mets
mal j) ré paré.
Gadrouyou \gadriiyii M, yodniyn
..LP
Mauvais travailleur.
Gale \gaf . . M, I, 7^ F, X], s. f.
— Gosier; gésier; gueule.
Gaîe Igaf . . M, /, P, F, X, .S, V],
s. f. — (iiOe. ./' /<) fiche eiine -, je
te fiche une g.
Gaîiète \giifyet . ■ 3/, l], s. f. -
Soui)ière ; terrine.
Gafieu \gu})i(y . • M, /, P, F, X],
V. tr. — 10 Gorger de nourriture.
2^' V. i)ron. — Se gaver, manger
gloutonnement.
Galoûyeu \(iiifriy(y .. M, I, 1\ X],
V. tr. — Gâcher, faire négligemment
qqch. Voir Guèchoûyeu.
GHF
297
GAL
Gafrèye {cjàfrî'ij M], s. f. — Dé-
bauche (le lal)le. Voir Gabcrèye.
Gafroûse Igafrûs V\, s. f. — Feni-
nie mal peignée, mal habillée.
Gagasse [gcufas S\, s. m. — (ioî-
treux (sobriquet des habitants de
Moyenvic, arr. de Chàteau-Salins).
Gagate [(/(i(f(it M, X, gogot I, P],
n. pr. — Marguerite (terme familier);
Agathe.
Gâgate [gàgal M, N, S, gâgot I, P,
F, V], s. f. — P Oie (terme enfantin).
2*^ Personne peu intelligente.
Gagaye \gcigay M, gogog I, P\, s.
f. _ 10 Chiiron, fanfreluche. 2" Sor-
nette; joyeuseté.
Gagni [gani F\, v. tr. — Gagner.
Voir Guingneu.
Gaguenate [gagnât M, gognot I, P\,
s. f. — l^ropos de table, gai propos.
Gâhhe \gàx M, N, gâx /, P, gâs-
gôs F], s. f. - Fille.
Gahhcnat [gay^na S\, s. m. — Vciil
garçon. Voir Guèhhcnat.
Gahhon Igaxô S\, s. m. — Garçon.
Voir Guèhhon.
Gajate \gajat M, N, 5, gojot I, P],
s. f. — 1^' Ouverture de la robe, à
l'endroit où elle s'agrafe ; ouverture
de la poche ; la poche elle-même.
Voir Pcsse-min. 2^ Fente d'une
blouse.
Galaîe [gàUïf . . gén.], s. m. — Gros
mangeur (goinfre) ; friand, gour-
mand. Voir Goulaîe.
Galant [galà M, N, S, golà I, P,
V]y s. m. — Galant, amoureux.
Galanter [galàtë' . . M, N, S, go-
làte . . /, P, VJ, V. intr. — Faire le
galant.
Galapiâd [galapyà M], s. m. —
Galopin, gamin, polisson; vaurien.
Galate [galat S, gçlot V], s. f. —
Copeau de rabot.
Galate [galal M, N], s. f. — Rigole
creusée dans un champ.
Gale [gàl . . M, /, P, F, gâl S, gôl
r], s. f. — P Gale. Piate -, petite
g. (méchante personne). / /i' è ni
le ~ CUIS dants, il n'a pas la g. aux
dents (il a bon api)élit). 'L al malin
corne le -, il est malin comme la
g. (il est rusé). Foiujcûz v' dés mâ-
chants comc d' le -, fuyez les mé-
chants comme la g. 2*^ Cuscute M,
1, P.
Gale [gâl S, V\, s. f. — Gaule. Voir
Gaule.
Gàlè [gale . . S, V], v. tr. - Gau-
ler. Voir Gauler.
Gaieté [galle .S|, s. m. — Fini à
aiguilles. Voir Gueuyeté.
Galguèsète [galgqzet M], s. f. —
Facétie, gaudriole.
Galiate [galijat S, golyçt V], s. f.
— Petite voiturée de fourrage. Voir
Hhalîn, Hhalemant.
Galiche [galis M, N, S, gçlis /, P,
V], s. f. — 1» Vieux soulier déchiré;
galoche; savate. 2" Sorte de jeu. Il
consiste à dresser un bouchon sur
lequel on met un enjeu. Le joueur
qui parvient à renverser le bou-
chon avec son palet (ordinairement
une pièce de deux sous) gagne
l'enjeu. Le bouchon lui-même s'ap-
pelle Galiche, le palet se nomme
dans les Vosges Polâd. Le jeu peut
aussi consister à renverser, à coups
de pierre, une pierre dressée qui
porte le nom de Galiche. Voir
Callais, op. cit., p. 68, Galine.
Galieu [gahjce . . My N, S, gohjç
. . I, P, V], V. — P Donner des
coups de gaule. 2" Chasser. Galienz
le wèteune de toceu, chassez la saleté
(les sales gens) d'ici. 3^ Pousser au
travail 5, V.
Galieu (so) [gahjce M], v. pron. —
Se gratter.
Galine [galin M], s. f. — Jeu de
bouchon. Voir Galiche.
Galmiron [galmirô . . M, /, P, ^V],
s. m. — Polisson, gamin. Manre -,
mauvais g. (mauvais sujet).
G/\L
298 —
G/\N
Galoche [galos], s. f. — 1" Galoclie.
2" Bouc qui s'est iittcU-hée à la clinus-
sure.
Galop \()(ilQ . . gén. (//o/o V)], s.
m. — 1" (ialop, allure du clievnl.
2*^ Réprimande. 'L c r'çu i fier -,
il a reçu une sévère réj^riniande.
Galous \f/cdii M, N, S, (jalnw F,
gçlu . . /, I\ V\, adj. — 1" (ialeux.
Que .s' sant - , .s' (jrclc, (pii se seul
jfaleux, se gratte. 2" s. m. Farceur;
mauvais drôle. Se dit à un f^ar-
çon V.
Galticu \(/(illij(x' . . M, I, /^j, s. m. —
Personne sale. Çal i luèlc ~, c'est
une personne sale.
Galuriau Igalùrijô M, (joliirijô I, P\,
s. m. — (iodelureau, chercheur d'a-
mourettes.
Gambade {gâbdt M, X, (jàbâl I, P,
V], s. f. — P Espèce d'attitude. On
lève une jambe et on se soutient
sur l'autre en prenant une physio-
nomie de dédain et de méi)ris.
2" Trait de sou])lesse.
Gambader, voir Gambarder.
Gambardcr \gàhardc' . . M, I, P, X,
gàba(lç-gàh(rril(' . . S\, v. inlr. —
1® Gambader, sauter, courir; se
divertir; flâner. 2«' Badiner, plai-
santer, rire.
Gambeurdè, voir Gambarder.
Gambîe \gàlng V], s. t. — .ïambe.
Gambieu \gàhij(V . . j,'én.|, v. intr.
— 1" Gambiller. 2*^ Gambader. Voir
Gamboyeu. 3" Boiter; aller de coté
et d'autre; ballotter. 4^* S'aj^iler;
se balancer, voltiger. X' lus ni' ~
anlc tes rihans, ne laisse |)as tes
rubans voltiger ainsi.
Gamboyàd [gàhoga . . M, I, P, X \,
s. m. — Goureur, garçon de mau-
vaise vie.
Gamboye [gàbog M, /, P, A' |, s. I\
Pièce, morceau. (Ihcûr an - tomber
en pièces.
Gamboyeu \gùh()i](y M\, v. inlr. -
Aller de coté et d'autre; chanceler.
lUe gambogcûl font, elle chancelait
fort. Voir Gambieu.
Gamelâye [gamlaij . . .V, /], s. f.
— Marmitée. Eiine - de gromVblres,
une m. de j)ommes de terre.
Gamèron {(/(uncrô S, gamcrôV], s.
m. -Gâteau mal i)réparéet mal réussi.
Gâmosse {gûnios V\, s. f. -- Poche
(le coté. Voir Grandmousse.
Gamwése [ganiwcs V\, s. f. —
Fille de mœurs légères.
Ganguiate {gàgijat M, X, S, gàgijot
/, 7^1, s. f. — 1" Frange. 2" Houi)pe
(pii surmonte le bonnet de coton.
Ganguié \gdgiji',-i}(i' \'J, adj. —
Dislocpié ; décousu.
Ganguieu \g(lgij(i> . . gén.), v. intr.
1" Ballotter, branler; pendiller; re-
nuier. J'os si inolcde que je n seras
pis -, je suis si malade que je ne
peux i)lus remuer V. 2'^ v. Ir. Se-
couer; ébranler. J' to i gangueny'râ
d'enne droïde de fèeon, je te le se-
couerai d'une drôle de façon. - lés
kinches, sonner les cloches.
Ganguicu [gàgijcy . . M, /], v. tr.
— Répandre des nouvelles. Voir
Èganguieu.
Ganguiou \gCig\jn . . M, /, /^ A'],
s. m. — Dentelure d'eau gelée.
Gangô, Gangône, Gangonne, voir
Gangoûne.
Gangonne, Gangoûne {gàgnn-gà-
gôn M, I, gàgnn P, gàgow Xy gogô
1\ gùgôn S, gàgô V|, adj. et s. m.
- Qualilicatil" donné à l'escargot et
souvent l'esi-argot lui-même. Voir
Èskèrgat,
Ganguîrc \gàglv M \, s. f. — V.w-
censoir (de Ganguieu).
Gànichier \gânisi]e,-g(V V|, v. intr.
— Aller de côté et d'autre sans tra-
vailler, perdre son temps, llàner.
Ganofiant {gimofijà M, A'|, s. m. —
Grand mangeur, gourmand.
Gant \gù gén.), s. m. — (lant. -
(/' Xote l)i'nn\ g. de Notre-Dame
(campanule).
GHR
- 209 -
G/\U
Garde \(i<irt . . M, f, I\ iV|, s. m.
— (îardc'-c'hampcirc. Voir Banwâd.
Garde \(j("u'l M, \\, s. f. - IJrossc
«farnie do pointes métnlli(|iies, (|ui
sert à pei^nicr le (ha p.
Garde-boOs {(jard-bû . . M, I, I\
iV), s. m. — (iarde forestier.
Gare {gâr V\, s. m. — Jiij)e. Voir
Djâre.
Gargote [garcjotc . . .S. F\, v. intr.
— (ireloUer de froid. Voir Guèr-
gater.
Gârieu (so) \(janjq' M, N, gûri/c I,
P\, V. pron. — Se garer.
Garir {(jârJr M, N], v. tr. — Guérir.
Voir Guérir.
Gasieu [gazijqe M, N, gozijc I, P],
s. m. — Gosier, gorge. 'L è V -
chcich, i bwércrit le mer et lés p'hlions,
il a le gosier sec, il boirait la nier
et les poissons. 'L è i - d'faiwale,
il a un g. de fauvette (il mange et
boit i)eu). 'L è /'- toi pcvc, 7
èvale lo boy on lot boy an l, il a le
g. tout pavé, il avale le bouillon
tout bouillant.
Gasouyeu [gaziiyœ M, N], v. tr.
— lieniplir le gosier. Is bouint èl
s'gasouyînt, ils buvaient et se rem-
plissaient le gosier.
Gassâd [gasà M, N, gosâ I, P\, s.
m. — P Qui a une grosse gorge,
goitreux; sobriquet des habitants
d'Arry, vill. de l'arrond. de Metz.
2^' Trapu.
Gasse [gas M, N, gos I, P, gas-
gçs S], s. f. — Gorge, gosier; espèce
de poche, dans la gorge des oiseaux,
où s'amasse la nourriture; jabot.
S' fâre eiine -, se gaver. 'L è le
— an panle, il a le g. en ])ente
(c'est un buveur). 2^ Estomac,
panse.
Gasse \gas M, iV], s. f. — Sornette.
Teu /n' cales dés - , tu me colles des s.
Gassener [gasnê' . . M, N], v. tr.
— Gaver. Voir Gasser.
Gasser \gasë> . . M, N, gose . . /,
l\ gase-gasi-gosi S, gçsç V \, v. tr.
— 1" Gorger, gaver. 2" Kn faire
accroire.
Gasseûs \gasœ M, gosâ' /, P\, s. m.
— Qui a un goitre.
Gâter Ifialê' . . gén.], v. tr. — - Sa-
lir; déprécier; déshonorer.
Gauboyou \gôboyn M, I\, s. m. —
Qui est couvert de haillons.
Gauche \gôs F\, s. f. — Jeune
(ille. Voir Gâhhe.
Gauchi [gôsi M, /, ]\ F, N, gïisë . .
.S|, adj. el s. m. — 1<> Gaucher. 2<* Mal-
adroit.
Gauchi \gôsi M, I, J^\, v. intr. —
Aller à gauche; aller de travers.
'L è - dans l'èfârc le, il est allé de
travers dans cette affaire (il s'y est
mal pris).
Gaudiche \gôdis M, I, P, N], n. pr.
- !«' Glande (nom familier). Voir
Guiaude. 2" Niais.
Gaudicheu (so) [gôdisœ . . A/, /,
y^l, V. pron. — Avoir soin de sa
personne.
Gaufe \gôf S, V], s. f. — Gaufre.
Gaugant {gôgà M, /, P, N\, s. m.
— Individu d'allure décidée; mau-
vais sujet; vagabond.
Gaulate \gôlat M, N, gôlot I, P\,
s. f. — Petite gaule.
Gaulâye [gôlày . . M, I, P, F, N],
s. f. — Coup de gaule; volée de
coups. J' ans èbèln loriot çlè d'cunc
-, nous avons abattu tout cela d'un
coup de g.
Gaule [gôl M, /, P, F, N, gai . . S,
Y], s. f. — Gaule.
Gauler {gôW . . M, /, P, F, N, ga-
le . . S, V], V. tr. — P Gauler.
2^ Rosser. J' lo ganVrâ an ranlranl,
je te rosserai en rentrant.
Gaulote, voir Gaulate.
Gaumeû, Gaumîn [gôniœ S, gôniî
V\, s. m. — Seau adapté à un long
manche, qui sert à puiser le purin
ou les matières fécales.
L
— 300 —
Gi\U
GLI
Gaussou \gosu . . M, I, P, N], s.
m. — Conteur, farceur.
Gauyes \(jôy M, I, P, N], s. f. pi.
— 1» Haillons, guenilles. 2" Canaille,
crapule.
Gauyou [(/ôyu M, ^Vj, s. m. — In-
dividu mal mis; mauvais ouvrier;
maraudeur, rôdeur.
Gavâye \gcwïuj F\, s. f. — Gorgée.
// an-n-è prins ène bonne -, il en
a pris une bonne gorgée. J' ans ri
ène bonne - , nous avons ri à pleine
gorge.
Gavé [(jc'wëi . . M, I, P, iV], s. m.
— Pigeon qui a une grosse gorge.
Gawàye [gawày-gowài] M, N, go-
u)ây I, P], s. f. — P Ondée, averse
violente. 2'* Volée de coups.
Gâwc \gâw-gçw M, N, gow I, P,
F, gaw S, V\, s. f. — Bouche; gueule.
Gawé Igaivê'-gçivë' . . M, iV, gçu)c
. . /, PJ, adj. — Morfondu.
Gawer \gaivë'-goivë' . . M, N, gçwç
. . 5, P], V. Ir. — Tremper, mouil-
ler. V alcnz été gawéa, vous allez
être trempés.
Gawîn \gawï . . .S], s. m. — Mau-
vais gâteau.
Gawnè [gawnq . . S, Y], v. tr. —
Soigner; nourrir.
Gâyâd, Gàyant {gàijâ . . M, I, P,
Ny gnijà S\, s. m. — Qui demande
toujours qqch., quémandeur.
Gàyant \gàyà . . M, I, P, N\, adj.
— (iluant.
Gayat \g(i\]a S\, s. m. - Bâton court
dont se servent les vachers i)()ur
conduire le bétail. Voir Gueuyat.
GayatG {{jngal M\, s. f. — l^si)èce
de poire qui n'est bonne que cuite.
Voir Pouyàd.
Gaye \g<uj . . M, I, P, P, .V|, s. f.
— 1« Chèvre.' Oh! le - de f orne, oh!
la coquine de femme. Wèijon qn' le
— al èlèclulije, finit qn'èle minjèsse,
où la chèvre est attachée, il faut
qu'elle mange. 2"'Chevalel i)ourscier
le bois. 3" Traîneau (Aboncourt).
Gaye [gay . . M, X, goy I, P], s.
f. — Grosse femme joyeuse, fdle
dévergondée.
Gàycr \gâye,-yœ \\ guyi . . S], v.
inlr. — Bâiller, être entrouvert (se
dit par ex. d'une jupe de femme
mal boutonnée). Se cole gaye, sa
jupe est mal boutonnée.
Gayes \gay A/, .V, goy /, Pj, s. pi.
— Haillons, guenilles. Èle so creïit
bêle èva tortos ses ~ , elle se croit
belle avec toutes ses guenilles.
GayètG [gayçt F\, s. f. — Chevrette.
Gay été \gnytêi S\, s. m. — Klui à
aiguilles. Voir Gueuyeté.
Gayon \gayô M, goyô I, P], s. m.
— P Personne malpropre et mal
habillée. 2" Petite servante de cui-
sine. 3^ Mauvais ouvrier.
Gâyon [gàyô . . .S', V|, s. m. —
Xouriture mal préparée.
Gays' [gitys . . M, /, P, P, X,
gçys VJ, s. f. — Chèvre. Feh'ler
enne -, acheter une ch. Se dit
quand la lille cadetle se marie avant
son aînée. Voir Bocate, Gaye.
Glaude \glôl F], n. pr. — Claude.
Voir Guiaude.
Glâve (è) \glaf M], loc. adv. —
A verse. I^ienr è - , pleuvoir à verse.
Glâyer \glàyë' lang. pop. mess.],
V. inlr. — Glisser sur la glace. Voir
Guînssieu.
Glènai \glenw F], v. tr. — (ilaner.
Voir Guiancr.
Glène \glen M, /], s. f. — Poule.
Glène [glen F\, s. f. — (ilane. Voir
Guiane.
Glènow Iglenon) F], s. m. — (ila-
neur. Voir Guianou.
Glisse \glis S], s. f. — Ihupiet de
tonnelier. Voir Gyisse.
Glissé \(}lisê . . S\. s. m. — Glissoir.
Voir Gyînssu.
Glissi [glisi Landrolf], v. inlr. —
(ilisser. Voir Gyînssicu.
Glissu [glisii F\, s. m. — (ilissoir.
Voir Gyînssu.
— 301 -
GLO
GOJ
Glôre[/7/ôrLandrofT], s.f. - Gloire.
Voir GuioQre.
Glôriâd {(jlôr^â S\, s. m. — Loriot.
Voir Lariat.
Glouka' \gluka' F\, v. intr. —
Glousser. Voir Greuselcr.
Gnafe {nâf . . M, I, P, F, N, S],
s. m. — Savetier.
Gnakous [iVikii M\, adj. — Brisé,
en parlant de la pâle.
Gnaule [nôl gén.], s. m. — Niais,
imbécile.
Gobâd [gçbà . . S], s. m. — Né-
nuphar. Voir Tabari.
Gobelin [gçblë lang. pop. mess.],
s. m. — Alouette des bois.
Gobèrjeu [goberjœ . . gén.], v. tr.
— Héberger; rétablir par le repos;
bien nourrir.
Gobieu [gçbyœ . . M, /, N[, v. tr.
— Vomir. Voir Degobicu.
Gôche [gôs S], s. f. — Gorge. Voir
Goûhhe.
Godanciè [gçdàsye I], v. tr. —
Railler.
Godard [godàr . . M, I, P], s. m.
— Mari trompé.
Godayè [gçdaijç Y], s. m. — Vê-
tement qui ne va pas bien, qui fait
des plis.
Godayer {gçdaye . . V, S], v. tr.
et intr. — Plisser.
Godâyeu {godàyœ . . M, I, P], v.
intr. — Courir les rues.
Godebé [godbëi M, I, P], s. m. —
Sorte de vêtement de femme, ana-
logue à ce qu'on appelle aujourd'hui
caraco, casaquin.
Godelâyc [godlcuj I, P], s. f. —
Contenu d'un gobelet. Voir Gade-
lâye.
Godeluriau [godlnryô M, I, P, F,
N], s. m. — Godelureau, fat, poseur;
jeune libertin.
Godîn Igodî . . I, P, F], s. m. -
Petit taureau. Voir Gadîn.
Godot [godo /, P], s. m. — Godet.
Voir Gadat.
Godrcnâd [godrenâ . . A/, /, P, N]y
s. m. — GAte-sauce.
Godrenâye \godrriuiy . . M, I, P,
A'I, s. f. — Plat mal réussi.
Godrener [godrçnë' . . A/, /, P, A^»
y t,<. _ Mal préparer un repas.
Gôdron [gôdrô A/, /, P, N, gâdrô
S, V], s. m. - 1" Goudron. 2» Bonnet
en étoffe noire, qui se mettait im-
médiatement sur les cheveux, sous
le bonnet de lingerie qu'il proté-
geait.
Gôdroner [godronëJ . . A/, /, P, F,
N, gridronq . . S, V], v. tr. — Gou-
dronner.
Godrou \godrii . . /, P], s. m. --
F'emme négligente. Voir Gadrou.
Godrouyè [godriiye I, P], v. tr. —
Gâter. Voir Gadrouyeu.
Godrouyi \godruyi /, P], s. m. —
Travail mal fait. Voir Gadrouyi.
Godrouyou \godruyu . . /, P], s. m.
— Mauvais ouvrier. Voir Gadrouyou.
Gogâye [gogày . . M, I, P, AH» s.
ni. et f. — 1» Qui est gonflé de son
importance. 2" Pédant.
Gogô [gogô F], s. m. — Escargot
(terme enfantin). Voir Gangoûne.
Gogote [gçgot I, P], n. pr. —
Marguerite. Voir Gagate.
Gogoye [gogoy I, P], s. f. — Chif-
fon. Voir Gagaye.
Goguenate, Goguenote \gognat M,
^\ s, gçgnot I, P, F, V], s. f. -
Propos de table; calembour; farce.
Goguenote, voir Gaguenate.
Gôhhe [gô^x A', gôx S], s. f. —
Gorge. Voir Goûhhe.
Gohhcnot \goyno V], s. m. — Petit
garçon. Voir Guèhhenat.
Gohhon [go/à V], s. m. — Garçon.
Voir Guèhhon.
Gohieu [goyyœ . . A/, /, P, S, \',
go^yœ-gorjœ N], s. m. — Embou-
chure de ruisseau, de rivière.
Gojieu, voir Gohieu.
Gojote [gojot /, P|, s. f. — Ouver-
ture de la robe. Voir Gajate.
— 302 -
GOL
GOR
Golant Igolâ I, P, V], s. m. —
Galant. Voir Galant.
Golantè \(/nlàle . . I, P\, v. intr. —
Galanliscr. Voir Galanter.
Golat \(jola M\, s. m. — Pli ii^:m-
fré. Voir Gràle.
Golat \qçla M, N, S, (jolo I, P, F, Y],
s. m. — P Goulot. Èle riijcûl è pijin
-, elle riait à plein g. (à i^'or^e dé-
ployée). 2» Orifice d'une fontaine;
espèce de chenal qui conduit les
eaux d'une source dans l'auge d'une
fonlaine. > Gosier S.
Golate {ijolal S, golot V], s. f. —
Rigole dans un pli de terrain; sol
gras et humide.
Golâye {(jolàij . . M, I, P, lY, (julâij
F, (/plcii/-(/o!ci/ S, (/Ole y V\, s. f. —
(iorgée; bouchée. / rit £^ -, il rit à
g. (aux échns). — Quand -oii-n-é è ne
bonc goléije, ç'ot pou lés-ofants, quand
on a une bonne bouchée (qqch. de
bon), c'est pour les enfants V.
Gôle \gôl V\, s. f. — (iale. Voir Gale.
Goleter [goltë' . . M, I, P\, v. inlr.
— Goutter, tomber goutte à goutte.
Goléye, voir Golâye.
GolichG \golis /, P, V], s. f. —
Vieux soulier. Voir Galiche.
Goliè [golgç . . /, P, V\, v. tr. —
Donner des coups de gaule. Voir
Galicu.
Goliote \golijot Y], s. f. — Pelite
voilurée de fourrage. Voir Galiatc.
Golop \ (/olo Y\, s. m. — Galop.
Voir Galop.
Golot, Golote, voir Golat, Golate.
Golote Igolol V], s. f. — Maladie
des moulons (jui, par suite de riui-
niidité, ont de Teau sous la langue.
Golote Igolol \'|, s. f. — (Copeau
de rabot. \'oir Galate.
Golous \goln I, P, Y\, adj. — (la-
leux. Voir Galous.
Golu \golii M, /, /', F, \\ S, (lolu \|,
adj, — (ioulu.
Goluriau {goliirgô /, P\, s. m. —
(iodelurcau. Voir Galuriau.
Gombïre [ gôhïr Saulny], s. f. —
Pomme de terre. Voir Grombïre.
Gome \gom M], s. f. — Trou qui
se forme dans une rivière, derrière
la roue d'un moulin.
Gomoré \gomorc' .V, /], s. m. —
Vagabond.
Gon \gô .SI, s. m. — Pipe très courte
(brùle-gueule).
Gônid \gôn(i . . .V, /, P, X\ s. m.
— Oiseau blanc et noir, plus petit
que la pie.
Gondoye fan) [gôdog I, P\, loc.
adv. — Kn ruines, en |)oussière. Voir
Gondrouye.
Gondrechanje, voir Gondrehhanje.
Gondrehhanje {(jôdreyàs ..S, gôdre-
y/)s Y], n. pr. — Gondrexange. vill.
de l'arr. de Sarrebourg.
Gondrouye (an) [gôdruij M, /, P,
N], loc. adv. — En ruines. Xate toné
chcut an - , notre tonneau tombe
en r. Voir Doûye, Gondoye.
GonÎGuyemant [gàfiygmà M, .V, gà-
fegmà I, P, gôfïmà S, gô/Tmô Y], s.
m. — Gonflement.
Gonîèyemant, Gonfïemant, voir
Gonfeuyemant.
Gonfieu \gôfg(y . . gén. (gô/hv F)],
V. tr. et intr. — Gonfler.
Gorion \gprgô S], s. m. — Le plus
j)ctit cochon de la portée.
Gorjatc {gprjat M, X, gorjol I, P],
s. f. — Gorgerette.
Gorjàye ( gprjay . . .1/, /, P, X,
Uorjàg-gorjcg S, gorjêg V], s. f. —
(îorgée.
GôrJG { (}ôrs F], s. f. — Gorge.
Voir Goûhhe.
Gorjeu, voii' Gohicu.
Gorjon \gprjô M, /, P, F], s. m. —
Ci orge, gosier.
Gorjotc, voir Gorjatc.
Gormand ifinrnià gén.), s. m. —
("louiinaiid. ~ ne Jèmâs niinjic bon
lïoi-iuiti, g. n'a januiis mangé bon
hareng ^la gourmandise est toujours
|)unie). A bôs la -, â ehèmin lo do-
GOR
— 303 —
GOU
lant, au bois le £?., en chemin le
dolent (qui s'esl chargé de trop
de bois à la forèl, en souflVira en
rentrant) V.
Gormate [gormat M, N, S, giirmat
F, (jormot /. P, V\, s. F. — 1" Gour-
mette, j)nrlic du harnais, 2^ Cordon
de bonnet de l'emme, qui s'attache
sous le menton. 3'^ Glande (jue les
moutons ont sous le cou. 4*^ (A)rdon
de sonnette. 5*^ Barbe du coq.
Germe \ gorni M, /, P\, s. f. —
Gourme, croûte de lait chez les en-
lanls. 2» (dande.
Gormcr \gormc' . . .1/, /, P, N], v.
tr. — Déguster le vin.
Gormote, voir Gormate.
Gosiè Igozijc I, P\, s. m. — Gosier.
Voir Gasieu.
Gosier \gozge,-gœ Y], v. tr. — Cha-
touiller. Voir Cakieu.
Gosious \gozgii Y], adj. — Cha-
touilleux. Voir Cakious.
Gossàd {gosâ I, P\, s. m. — Qui
a une grosse gorge. Voir Gassâd.
Gossat [gçsa M, N, S, goso I, P,
Y giiso F\, s. m. — 1" Gousset, poche
du pantalon.
Gosse Igos V], s. f. — lUielle.
Gosse \gos /, P, S], s. f. — Gorge.
Voir Gasse.
Gossè [gose . . I, P, Y], v. tr. ~
Gorger. Voir Gasser.
Gosseiis [gosôë I, P\, s. m. — Goi-
treux. Voir Gasseûs.
Gosséye [gçscy Y], s. f. — P Jabot
des oiseaux. 2'* Sein, poitrine.
Gossot, voir Gossat.
Got [gç-gu M, /, P, N, g a Y], s.
m. — Sorte de raisin de grosse espèce,
blanc et noir, nonuué par nos vi-
gnerons hianc -, neCir -.
Got \go gén.], s. m. — Goût. Chè-
kin s'- chacun son g. - d'ycu, g.
d'œuf (œuf pourri). Dire à qqn. -
d'yen, c'est lui donner le droit de
vous jeter un œuf à la figure pour
vous en faire sentir le goût. L' trop
passe lo -, le trop passe le goût
(l'excès en tout ne vaut rien) S. Lés
" II' sot m' è diskitè, yink eme le
crote, Faute le joie, les g. ne sont
pas à discuter, l'un aime la crotte,
l'autre le chou V.
Gotat \gota M, golo I\, s. m. —
Endroit humide dans un terrain.
Gotc \got M, / 1, n. pr. - Marguerite.
Voir Goton.
Gotc \got gén. (giit P)], s. f. —
1*' Goutte. Premire -, première g.
(eau -de -vie deux fois distillée et
bonne à boire). ^ pè ^ ,l' loué s' vûde,
g. par g., le tonneau se vide. 2^ Sain-
doux. 3» Petit instant. Ètandeïiz
eiuie -, attendez un petit instant.
Goté \gotëi . . M, /, P, S], s. m.
— P F'iaque d'eau. 2<' Endroit maré-
cageux; lieu humide dans un terrain.
Goter [gotëi . . gén.], v.tr. — Goûter.
Goter [gotêi . . gén.], v. intr. —
Goutter, égoutter, couler. Note toné
gote, notre tonneau coule. A^^e lit
gote-t-i dans 'n' bâwe d'âwe, notre
toit goutte-t-il dans une mare d'eau?
(jeu de mots).
Goterat [gotra M, N, S, gotro I,
P, Y\, s. m. — Gouttière, avant-toit
non muni d'un chéneau.
Gotére, Goteûre, voir Gotîre.
Gotïre \gotJr M, I, P, N, gotër-go-
tœr S, gçtër V], s. f. — Gouttière,
descente d'eau.
Goton [gotô M, I, P, iV], n. pr. —
Marguerite (terme familier). Voir
Gote, Guite.
Gotot, voir Gotat.
Gotous \gotn S, Y], adj. — Qui
goutte; humide. Voir Ènâye.
Goûche, voir Goûhhe.
Goûgat, Goûgot [gilga M, gîigo I,
P\, s. m. — Escargot (ternie enfan-
tin). Voir Èskèrgat.
Goûhhe [gilx - • iV, L P, 9ô"x-fliiX
iV, gô'i S, gwçx ^n» s. f. — Gorge.
Bèyeu d' le -, donner de la g. (fixer
GOU
— 304
GOY
les boîtes des roues d'un chariot
quand elles ont du jeu). / s' leije
mate lo piciid sus le ^ , il se laisse
mettre le pied sur la ^orj,'e (il se
laisse faire). Voir Goiïrje.
Goûhhe fr//ÏY 3/, /, />], n. pr. —
Gorze, vill. de l'arr. de Metz. C'est
dans le voisina^^e de Gorze que se
trouvent les belles sources cjue les
Romains avaient amenées à Metz,
par le moyen de l'aqueduc de
Jouy-aux-Arches.
Goujârd \(}iijar . . M, I, P, A^], s.
m. — Goujat, polisson.
GouJGnote \qujnol V], s. f, — In-
secte vivant dans les fontaines des
champs. Voir Govate.
Goulaîe \(iulaf M, X], s. m. —
Goinfre, goulu, gourmand. Voir Ga-
laÎG.
Goulâye \gnlâij F\, s. f. — Bouchée.
Voir Golâye.
Goûle \gril M, /], s. f. — Gueule
du four, d'un canon.
Gourâde [(jurât . . M, I, P, F, X],
s. f. — Tromperie.
Gouré Igûrë' . . M, /, P, X], s. m.
— 1'* Boule qui sert à jouer aux
quilles. 2<» Boule de neige. 3^' Grande
pierre ronde. 4'- Pain non levé.
Gourer \(jûrê' . . M, I, P, F, X \,
V. tr. — Tromper.
Goûri Igûri P\, s. m. — Porc.
GoOrièsse [(jilrifçs M, I, P, X\, s.
f. — 1" Trace laissée dans l'herbe,
quand on s'y est couché ou roulé.
2" Action de se vautrer. Fârc ses - ,
se vautrer.
Goûrieu {(jûnicy . . M, /, 1\ A'], v.
tr. — P Bouler; renverser; pousser
violemment. Lo inuil al si firoûs (lu'i
ijoûreuije les lues, le vent est si gros
(fort) qu'il couche les récolles. 2'* v.
pron. Se coucher; se rouler; se
vautrer. 7. è (joûricu dans le hrohe,
il s'est couché dans la bouc. ~ au
rire, se tordre de rire, o'* v. tr. (iron-
dcr; tancer.
Goûrje Igûrs M, I, P, F], s. f. —
Gorge. Voir Goïihhe.
Gourmander {gurmàdê' M], v. tr.
— Demander, mendier des friandises.
Se dit surtout des enfants.
Gourmote {(jurmot F], s. f. — Gour-
mette. Voir Gormate.
Gourou lnûru . . M, I, P, F X],
s. m. — Tromj)eur.
Goût, voir Got.
Goussot \giisn F], s. m. — Gous-
set. Voir Gossat.
Goûte [gui F], s. f. — Goutte. Voir
Gote.
Goutelaw [gutlaw F], s. m. — Bu-
veur, ivrogne.
Govate \govat S\ s. f. — Insecte
qui vit dans les sources. Les paysans
recommandent de ne pas les avaler
parce qu'ils causeraient une inflam-
mation dans la gorge. Voir Gouje-
note.
Govion [govgà M, I, P, X], s. m.
— Goujon. Sint Joûrje n'at qii'eune
bèraehe de - , St-Georges n'est qu'une
paroisse de g. (St-Georges se trou-
vait dans la rue Chambière, à Metz,
par conséquent près de la Moselle.
Les paroissiens étaient pour beau-
couj) des pécheurs). Mâs '/ èvale lo
" eonie i ivere de liqueur, mais il
avale le g. comme un verre de li-
queur (il gobe cela, il se laisse fa-
cilement tromj)er). Voir Chochon.
Gowâd [gouHl V], s. m. — Cerise
aigre.
Gowàye \gouHiij . . M, I, l\ X\y
s. f. - Grande j^luie. Voir Gawâye.
Gowe \goii^ ^L I, P, F, X\, s. f. —
Bouche. Voir Gâwe.
Gowé \gouH'' . . M, I, P, X\, adj.
— Morfondu.
Gower \gouH'' . . M, I, P, X], v.
tr. Tiemper de pluie.
Gowrè {gouwe /), s. m. — Petite
miche faite de ce qui reste tic j)àte.
Goyc [(/()// /, /*!, s. f. — Fille de
mauvaise vie. Voir Gaye.
- 305 —
GOY
GRi\
Goyes Inçij /, P], s. f. pi. — Hail-
lons, guenilles. Voir Gayes.
Gôyeu [gôijœ . . M, I, N], v. intr.
— Galvauder.
Goyon fr/m/ô /, P\, s. m. — Per-
sonne malpropre. Voir Gayon.
Gôyou \gô"ijii N\, s. m. — Individu
mal mis; mauvais ouvrier; rôdeur,
maraudeur.
Gozouycr \go:iuje,-iJ(r V], v. inlr.
— Gazouiller. Voir Guèsoyeu.
Grabate, Grabote \ij rabat M, (] ra-
bot I, P\, s. f. — Rebut du lin.
Grabouyâde, voir Graboyéje.
Grabouyeu {grâbuijœ M, N, S, gra-
biujc I, P, grobiu]C,-gœ V], v. intr.
— P F'ourmiller, pulluler. Dans
le patois Messin, on dit aussi Grè-
boyeu. 2^ Gargouiller. Ce grèboije
dans m' vante, cela gargouille dans
mon ventre. 3«> Balbutier (Destry).
40 Se hâter V.
Graboye \gràboij M], s. f. — Fos-
sette (jeu d'enfant).
Graboyéje \grâtmjës . . M, I, P,
gralnujât F], s. m. — 1» Gribouillage,
griffonnage. 2^ Discours embarrassé
(Destry). 3<^ Mauvais travail.
Graboyeu, Grabouyi [grâboijœ . .
M, r, p, N, grabmji F], v. tr. — Gri-
bouiller, griffonner.
Grâce [gras . . gén.], s. f. — Grâce.
D' vate --, de votre g. (puisque
vous le voulez bien).
Grachatc [grasat N], s. f. — Cra-
chat.
Grache [gras F], s. f. — Graisse.
Voir Grèhhe.
Grachelat, Grachcler, Gracheuye-
mant, Grâchieu, voir Grahhelat, Gra-
hheler, Grahheuyemant , Grâhhieu.
Grachl \grasiF\, v. tr. — Graisser.
Voir Grèhhieu.
Grâdelat, Grâdclot [gràdla M, N,
grcidlo I, P], adj. — Grasset. Se dit
des bêtes.
Grâîè [grâfe V], v. tr. — Greffer.
Grafigncu [gràfinœ . . gén.], v, tr.
— Kgratigner. Voir Grînfegncu.
Graîignèssc {grafinçs . . gén. (gra-
finas-grafinçs F)\, s. f. — Égratignure.
Voir Grînîegnèssc.
Grahhelat {grdxtd . . M, N, 5,
graxh /, P, V], adj. - Potelé.
Grahhelcr {grâxlêi . . gén. (grçxk-
grçxlç V)l, v. intr. — P Vagir. Se
dit des enfants. Voir Grèhheler.
2^ Caqueter. Se dit des poules.
Grahhclot, voir Grahhelat.
Grahheuyemant \gràxœgmà .. M, N,
graxeijmà I, P, graxTmà . . S\, s. m.
— Grincement. Lo - d' le cou, le
grincement de la pierre à aiguiser
du faucheur.
Grâhhieu [grayjgœ . . M, I, P, N, grâxyi
• . S, grexye,-yœ V], v. intr. —
P Caqueter; croasser. Se dit du
corbeau. Lés poyes qu' vont ponre
grahhemjent, les poules qui vont
pondre caquettent. 2<> Grincer. Se
dit d'une porte, d'une voiture, d'une
roue mal graissée. Nate drâhhe grâ-
hheuye, notre porte grince.
Gralâye [gralày M, N, grolây I, P],
s_ f^ _. Averse de grêle. Cheïir corne
d' le - , tomber comme une averse
de grêle.
Grale [gral M, N, grçl I, P, grâl
S, g rôt V], s. f. - Grêle.
Grâle [grâl . . gén.], s. f. — Col
de chemise. Ch'mînhhe è -, che-
mise de femme à col montant, brodé
et apparent.
Gralé [gralëi . . M, N, grçle . . /,
P], adj. — Grêlé; qui a des mar-
ques de petite vérole. - conie eune
pèssate, g. comme une passoire.
Graler [gralêi . . M, N, S, grçlç . .
/, P, V, grelai F], v. intr. — 1^ Grêler.
2« V. tr. Gâter par la grêle. 3» Abattre
les fruits des arbres. Nos prines
sont mégisses, f vons lés -, nos
prunes sont mûres, nous allons les
abattre Y.
20
GRA
306
GRR
Gralon \gralô M, X, S, grolô I, P,
y, grelô F], s. m. — Grêlon.
Gralous [grain A/, iV, 5, grolii . .
/, P, V, grelçw F], adj. — Se dit du
temps (jui est disposé à la iffèle.
Grampoye [gi'àpoij M, I, P ], s. f.
— Griffe, égratignure. Voir Cram-
poye.
Grand [grà gén.], adj. — Grand.
Grand langne, bavarde. - pâpîn,
grand'père (bisaïeul). ~ s'minne,
grande semaine (semaine sainte). An
- désjonâijes, toute la journée. In'
fèijcnt rgin -, il ne faisait rien de
toute la journée. / /z' fèycûl (jn'bnlrc
lo - dés chemins, il ne faisait que
pleurer tout le long du chemin. —
Adi^(S),totdi -(V), an dng., tontdn
g. (durant). 7b/ di - d' Viver, durant
l'hiver. Ç n'ai n\ les - qne rnuvinnenl
les pials dés champs, ce n'est pas les g.
qui ramènent les petits des champs
(ce n'est pas des grands qu'il faut
attendre un service). - néz ne jèmâs
dcpèré bêlé, pèç'qne beté ne jèmâs
èvn - néz, g. nez n'a jamais déparé
beauté, parce que beauté n'a jamais
eu g. nez.
Grandihou, Grandijou \gràdh;n-grà-
dijn M, I, P, iV], s. f. — Croissance.
Grandmant [gràmà M, I, P, F, X\,
adv. — Grandement, beaucoup.
Grandmousse [grànnis M, I, gânios
V], s. f. — P Ouverture d'une poche
de coté; la poche elle-même. 2" Po-
che à l'intérieur d'un veston de tra-
vail V. Voir Gajate.
Grandou [gràdu . . gén.], s. f. —
Grandeur. On entend aussi Grantou.
Grantou, voir Grandou.
Grapoter [grdpolêi M, grajnUc . .
/, /^|, V. Ir. — Grappiller.
Gras [gra . . gén.|, adj. — Gras.
~ y^*»"' 'A- jours; ~ lains, g. temps
(tenq)s de carnaval). / n' fût m' -
toccn, il ne fait jias g. (cliaud,
agréable) ici. (inls coine i cliin
d' boclïi, g. comme un cliien de
boucher. Fâre ses - , faire son profit.
Voir Dègrâs. — 'L ot ^ qn'i n' piét
pis, ç'ol corne i ki d' panre orne, il est
g. qu'il ne peut plus, c'est comme un
c . . de pauvre homme (ironique) V.
2" Cochon engraissé. / doût corne
i -, il dort comme un cochon en-
graissé.
Gris [grà M], n. pr. — Gras, vill.
de l'arr. de Metz. X-y è i ulêje
qn'al tojos -►, il y a un village qui
est toujours g. (jeu de mots).
Gras \grà M\, s. m. pi. — Lés écus;
la fortune; les plaisirs.
Gràs-dou ]grà dn . . 3/, /, P, X\,
s. m. — Gras-double.
Grâsenè [gràzne . . S\, v. intr. —
Aller chercher du fourrage aux
champs.
Grau \grô M, I], s. m. — Écuelle ;
sébile de bois qui sert à recueillir
et à mesurer le vin au pressoir.
Gravé (an, au» [grave' M], loc. adv.
— Sur les épaules, sur les reins.
P'ter an -, porter sur les épaules.
Gravelèt [grârle lang. pop. mess.j,
s. m. — Vandoise, sorte de poisson.
Voir Grèvelèt.
Grâveusse \gràiHys-gràiùs M, gril-
ues-grâvis I, P, gràiùs-grànns, egreris
F, grâivis-egrànns S, eg ronds V\, s. f.
— Écrevisse. / hayc è r'kcnlons conie
lés -, il marche à reculons comme
les é.
Gràwe [grânf-grow M, X, grow /,
P, grnw S, V\, s. f. — Foie du gros
bétail et du gibier de grande taille.
Blanche -, j)oumon ; neilre (noire)
-, foie.
Grawé Igran^ë'-gronfê' M, gronde' I,
P\, s. m. — Crochet à fumier; croc.
Grawcr \granfêi-gronw> . . M, U P],
v. inlr. — 1" Grouiller. 2'' Gargouiller.
Se dit des inlesïins.
GrawGuyerèye [ granuyyrëy - gro-
nuyyrry M, X, granuyyrëy /, P, gron>-
y(yr F\, s. f. — Bibelot; chose de
peu de valeur, de peu d'importance,
- 307
GRi\
GRÉ
bagatelle. / mèrchand d' ^ , un mar-
chand qui vend toutes espèces de
choses.
Grawiâd [grawijà-growijà M, N,
qrowijâ F, P], s. m. — P Qui attise
le feu. 2^ Qui fouille avec qqch.
de pointu, qui furelte.
Grawiate, Grawion, Grawïre, Graw-
iu [grawijat - grawijô-grawîr-grawijù-
groiDijat-grçwyô-growTr-groiviju M, N,
growijol, etc. /, P, gronnjçt-growyot
F.grawijal S\, s. f. — 1« Petit cro-
chet qui sert à remuer les cendres
du feu ; morceau de bois d'une cer-
taine grandeur, qui sert à remuer
le bois dans le four. Voir Raîe.
2^ Sarcloir.
Grawiate \grawgat S\, s. f. — Pe-
tit gravier; miettes de pain. J' â
méfi soles pgins rf'-, j'ai mes souliers
pleins de petit gravier.
Grawieu [grawijœ-groivgœ M, N,
groiinjç /, P, grçwgi-grçvgi F, graw-
yi SI, V. tr. et intr. — P Remuer,
généralement dans un tas, un amon-
cellement, avec un instrument de
bois ou de fer; remuer un tison.
2« Attiser le feu. 3^ Fouiller, fureter,
chercher à tâtons dans un trou.
Grâwisse, voir Grâveusse.
Grawli, Grawyi [graiuli- grçwli-
grawyi-groivyi il/, growyi /], s. m.
— Graouli, figure de dragon ailé que
Fig. 35.
l'on portait autrefois aux proces-
sions de la Cathédrale de Metz. D'a-
près la légende, quand St. Clément
vint à Metz, il tua le G., un dra-
gon qui s'était réfugié dans l'amphi-
théâtre, à l'endroit appelé plus
tard la fosse aux serpents, où se
trouve aujourd'hui la nouvelle gare
aux marchandises. Dans la suite,
il y avait chaciue année une pro-
cession aux Rogations, où le G. était
])orté solennellement. Les boulan-
gers, les pâtissiers, devant la boutique
desquels on passait, devaient en-
foncer un gâteau ou un petit pain
dans la gueule du monstre. C'était
un privilège du maire de Woippy
(près Metz) de porter le G. à cette
occasion. Cette procession fut abolie
en 1756 par ordre du Parlement.
Le G. se trouve remisé dans une
des sacristies de la Cathédrale. Il
fut promené pour la dernière fois
en 1850, à l'occasion du carnaval.
Cette année (1922), il figura de nou-
veau dans le cortège de Mardi-gras,
mais reconstruit dans des dimensions
bien plus grandes.
Grâye \gray . . M, I, P, N], s. L —
P Raie dans les cheveux. 2® Bandeaux
à la vierge. Cette coifi'ure consiste
à disposer les cheveux en deux
bandeaux apphqués sur les tempes
et séparés par une raie au milieu
de la tête. — Ailleurs, G. signifie:
tresse de cheveux. 3<>Une fente quel-
conque. Voir Grâye.
Grâyer \grâye,-yœ V], v. tr. —
Écarquiller les yeux. Voir Crâyeu.
Grâyi (été) Igràyi . . S], loc. ver-
bale. — Être prêt.
Grâyon [gràyô . . M, I, P], s. m.
— P Soupe qui sent le réchaufi'é.
2^ s. f. Femme malpropre.
Gré \grêi . . gén.], s. m. — Crête
du tibia. On dit ordinairement lo
— d'iè jambe.
Gré [grëi P\, s. m. — Grain. Voir
Grin.
Grébi [grebi V], s. m. — Nom de
bœuf.
Grébier \grehye,-yœ V], v. intr.
— Fourmiller.
k
GRÉ
~ 308 -^
GRÈ
Nom
Grébote [f/rehot V], s. f.
de vache.
Grèche, voir Grèhhe.
Grèchelat, voir GrèhhGlat.
Grèchcler, voir GrèhhelGr.
Grèchieu, voir Grèhhieu.
Grèdlè Igrcdlç /], s. m. — Jambe.
Grèleune [grcfcrn M], s. f. — Xoix
qui vient sur un arbre qui n'a pas
encore été greffé.
Gregnater [grenatë' . . M, X, gre-
nat ç . . I, P, grinate . . S], v. tr. —
Grignoter.
Gregnater Igreilatë' . . M, X, grc-
nçte . . I, P, grçfuitgi S\, v. intr. —
Frissonner, grelotter.
Gregneu \grence M, X, grçne I, P,
grini F, grçni-grini S, grene, -yœ Y],
V. intr. — P Grincer. / gregneât
dés dants et d'iè gueule, il grinçait
des dents et de la gueule. 2*^ Gro-
gner, pleurnicher. / n' hoûte meii
d' - , il ne cesse de g.
Grèhhate(sus le) [greyat LandrofT],
loc. adv. — Avec assurance. Joiuver
sus le -, jouer d'assurance.
Grèhhe \grçx . . gén. (gras F)], s.
f. — Graisse. / s' pijint d' -, il se
plaint de g. (il se plaint sans raison,
ayant le superflu). 'L è meurt d' -
fondâive, il est mort de g. fondue
(mourir d etisie).
Grèhhelat \greyja . . M, X, S, gre^-
Iç /, P, Y], s. m. — Petit cochon
qu'on engraisse.
Grèhhelcr [grçyjêi . . M, /, P, X\,
V. intr. - Vagir. Se dit des enfants.
Voir Grahheler.
Grèhhelot, voir Grèhhelat.
Grèhhier '\greyj/e,-g(v V|, v. iiilr.
— Caqueter. Voir Grahhieu.
Grèhhieu [gr^xU^y • • f^^Mi- (grasi
F)\, V. tr. — P Graisser. - le pète,
g. la j)atte (donner un pot de vin).
- lés botes, g. les l)otles (recevoir
les derniers sacrements). 2^' l-'umcr
un champ.
Grèhhotc [grqy^ot Y], s. f. — Crème
du lait.
Grehieu [gre^yœ . . M, X, grç-^yç
I, P\, V. intr. — P Grésiller, comme
la graisse qui frit. 2^' Se dit aussi du
bruit que fait l'eau qui commence
à bouillir.
Gréje [grës P\, s. f. — P» Grange.
2*^ Petite grange. Voir Grinje, Grin-
jate.
Grejieu, voir Grehieu.
Gréjote {grêjot P, F], s. f. — Pe-
tite grange. Voir Grinjate.
Grèki \greki Y], s. m. — F"ruit de
l'églantier. Voir Grètc-cul.
Grêla» \grelœ F\, v. intr. — Grêler.
Voir Graler.
Grèlow [grqlow F], adj. — Se dit
du temps qui est disposé à la grêle.
Voir Gralous.
Grèmeuyc \gremœy M, I, P, X\,
s. f. — l'^Grémille (sorte de poisson).
2" Gravier; rocaille; miette de pain.
Grèmion [gremyô I, P], s. m. —
Boulette de farine. Voir Greumion.
Grémiote [gremyot Y], s. f. — É-
cume qui se forme sur le beurre
fondu.
Gremon [gremô M, X, gremô /, P],
s. m. — Crochet à deux dents re-
courbées, qui sert à arracher les
mauvaises herbes.
Grenate [qrenat M, X, S, grejiot I,
P\, s. f. — Criblure, petit grain.
Grénate [grenat S], s. f. — Petite
graine. Voir Grinnatc.
Gréne [grên P, F, X, S, Y], s. f.
— (iraine. Voir Grinne.
Gréner \grënë> . . P, F, X\, v. iiilr.
— Grcnor, produire de la graine.
Grenon \grenôM\, s. m. — (iralin
du bouillon. Voir Regrenon.
Grèpatcr {grepatëi . . M, X, gre-
pote . . /, /*|, V. intr. — Cueillir tles
fruits oubliés. Se dit surtout des
raisins. Voir Cripoter, Tripater.
Grèpîn [grçpî . . M, I, P, X], s.
m. — 1'' (irappin (crochet qui sert
ÔRè
3Ô9 -
GRÈ
à ramener un seau tombé dans un
puits). 2" Agrafe. 'A^ C.oUier de ehien
à pointes de fer. 4" Cou. J' lo bvifrâ
sus /'-, je te donnerai sur le eou
(je te frapperai).
Grèpîn {(/rçpî M, N], s. m. — Mor-
tier qui tombe des murs.
Grèpe {(jrep i,'én.|, s. f. — Grai)pe.
Grèpeure, voir Grèpûre.
Grèpotè, voir Grèpater.
Grèpoye {grcpoij M, I, P\, s. f. —
Grai)i)e.
Grèpu \(jrçpii M, I, P, N\, adj. —
Grappu.
Grèpûre \grçpûr-(p'(ipœr M, N\, s.
f. — Clianvre de rebut qui n'est pas
encore entièrement dépouillé de
chènevottes.
Grcselcr Igrezlë' . . M, N. grçzlç . .
/, P], V. intr. — Grésiller.
Greseli [grezli M, N, grçzli I, P,
grizli S, grezli V], s. m. — Grésil.
Grèsîn [grçzî M, /J, s. m. — 1^ Gré-
sil. 2** Parcelle de verre cassé.
Gressin \grçsî . . M, I, PJ, s. m.
— Graisse de porc.
Grcte-chul, voir Grète-cul.
Grète-cul {grçtkù M, /, P, grekii-
gretkii N, grçtkù-grçtsû S, greki V],
s. m. — P Cynorrhodon, fruit de l'é-
glantier. Lés pus bêles rofises louent
an ^, les plus belles roses tournent
en g. (tout passe).
Grèter [grelë' . . gén.], v. tr. —
1^ Gratter. Is d'vront - corne nos,
il devront g. comme nous (ils doivent
travailler). Chèkîn sanl wèyou ce V
grêle, chacun sent où ça le gratte
(où le bât le blesse). Que vyint (T
poye, grêle v'ianti, qui vient de poule,
gratte volontiers (bon chien chasse
de race). 2^ Amasser une fortune en
lésinant. Onl-is grêlé po rèmèssieu
ç' qu'is-ont, ont-ils gratté pour ra-
masser ce qu'ils ont ! S^' Pousser qqn.
/ faul r - po r fâre aler, il faut le
g. pour le faire aller. On gratte les
bètes indolentes j)our les exciter à
bouger de place.
Greugne-îeumîre \grœn ffrnûrN],
s. m. — Qui mange de la fumée,
homme maigre, sec, gringalet.
Greugnon [grœnô M\, s. m. —
Museau.
Greula» \grwl(v F\, v. intr. — Trem-
bler. Voir Grûler.
Greumeler \grœmlë' . . M, I, P, N,
grinuiUv F, griinçlç . . S, griinçlç-
griiuulç-grçnnilQ V\, v. intr. — (irom-
meler, murmurer; se démener.
Greumeler {grœinlêi M\, v. tr. —
— Préparer une peau de façon à ce
qu'elle présente de petits grains à
sa surface,
Greumicu {grœrngœ . . M, I, P, N\,
V. tr. — Ronger. Se dit des souris.
Greumion [grqemyô M, N, grçmyô
I, P], s. m. — P Grumeau qui se
forme dans la bouillie. 2^ Bouillie
faite de farine et de lait. 3^ Colle de
pâte.
Greîjse [grœs M], s. f. — Moellon.
Greusèle \grœzçl-grçzel M, /, P, N,
gruzag-grûzel F, grçzel-grçzël S, gro-
zël V], s. f. — Groseille.
Greuseler [grcezlë' . . M, N], v.
intr. — Glousser. Voir Glouka*.
Greuseli [grœzli-grçzli M, I, P, N,
grûze(l)ge F, grçzlë . . S, grozle V], s.
m. — Groseillier. 'L al è s'n ahhe
corne eune chêle dans z - , il est à
son aise comme un chat dans un g.
Greusion [grqezyô M, N], s. m. —
Charençon.
Greusion [grœzyô M, A^], s. m. —
Cartilage.
Grève, voir Grèvèle.
Grèvèle [grçvçl-grevëy-grevyœy M,
/, P, N, grevlç S, grëf Y], s. f. —
Gravier, sable.
Grèvelèt [grçvlç M\, s. m. — Van-
doise (poisson). Les vieux Messins
disent Gravclèt.
Grèvelote [grçvlçt V], s. f. — Ablette.
Voir Hubate.
GRÈ
310
GRI
Grèvète [grçvçt M, I, P, A", kravat
S, krçvçt V], s. f. — Cravate.
Grèvèye, Grèvieuyc, voir Grèvèle.
Grevious [(jreiujii M, X, grçiujii . .
I, P], adj. — Graveleux, mêlé de
gravier. Tere grevioûsc, terre mêlée
de gravier.
Grèvu [grevii M, I, P, iV], s. m.
— Bouvet.
Grèvyi [greiuji F], v. tr. — Attiser
le feu. Voir Grawieu.
Grèyat [greija-gçrya-griga M, N,
greyo-geryo-griijo /, P, griya S, griyç-
geryç V\, s. m. — Grillon. T' as
prîns, ~ , tu es pris, g. (tout en étant
rusé, tu as été pris en défaut).
Grèyat {grçya M], s. m. — Grelot.
Grèyeu {greyœ . . M, I, P\, v. tr.
— (iriller; roussir.
Grèyot, voir Grèyat.
Gri \gri S, V], s. m. — Son de
farine. Voir Gru.
Griate [griyat M, N, griyçt I, P,
gçryçt V], s. f. — P Griotte, grosse
cerise. 2'' Prune du genre de la
mirabelle V.
Griau [griyô S, V], s. m. — Gruau.
Voir Gruau.
Gribiche \gribis gén.], s. f. — T» Pois
sauvage qui croît dans les blés.
2'' Sorte d'insecte qui se rencontre
sur la vigne.
Grièf [griyçf Ml adj. — Dillicile.
Ç'at -, c'est d.
Griîasse, voir Grînîegnèsse.
Griîegnèsse, voir Grînîegnèsse.
Griîegni, voir Grînîegneu.
Grifèsse, Grifièsse, voir Grînîe-
gnèsse.
Grigni \grini F, S\, v, inlr. —
Grincer. Voir Gregneu.
Grignou \grinii M, I \, adj. — Triste.
GrigoQne {grigilii M\, n. |)r. —
Grégoire.
Grigwése [grigiDcs M, I. grimes S,
V\, s. f. — Femme dégourdie, har-
die, délurée.
Grihad [gri-fu. . . M, N, gvi'(â . . /,
P, F, S, V\, adj. — P GrisAtre. 2^ s.
m. Blaireau (Gorze).
Grihi {grh^i . . M, X], n. pr. — Gri-
gy, vill. de Tarr. de Metz.
Grijàd, voir Grihâd.
Griji, voir Grihi.
Grîjieu (so) [grijyœ . . M, /], v.
pron, — Se griser.
Grïlè {gi^lle . • S, V], v. intr. —
Trembler. Voir Grîiler.
Grimacier, Grimanciè, voir Gri-
mancyin.
Grimancyin [grimàsyè M, I, P, F,
X, grimàsyè F, grimasye Villers-aux-
Oies, grimàsyè V], s. m. — P Sor-
cier. Voir Ègrimancyin. 2^ Enfant
espiègle.
Grimau [grima M, /], s. m. —
Petit enfant.
Grimèce [grimes gén.], s, f. —
(iriniace.
Grimolè [grimole . . S, V], v. intr.
— Grommeler. Voir Greumeler.
Grimoner [grimonêi . . M, I, P, A^),
V. tr. — Kgratigner. Voir Degrèmoner.
Grimoula» [grimiiUv F, grimnle V],
V. inlr. — Grommeler. Voir Greu-
meler.
Grîmpâd, voir Gripant.
Grimper [gripë> . . M, /, P, F], v.
inlr. — Grimiier. / faut - an diâle
])() râler treiiver (Tzos /' ///, il faut
g. au diable (très haut) pour l'aller
trouver sous le toit.
Grin [grè gén. (grê' P, grê F)], s.
m. — \^ Grain. / - ifpiâive, un g.
de pluie (giboulée). / fiuit qui ma-
tèsse son - iV se pèrtot, il faut (pi'il
mette son g. de sel partout (cpi'il
dise son o|)inion sans (ju'on la lui
demande). 2" Blé. [V Orge.
Grîn [grî X[, s. m. — (Ailture
mélangée tl'orge et d'avoine.
Grînchàd [grïsà . . M, I, P, F, X].
adj. — Grincheux; maussade; sus-
cei)lible.
GR!
- 511 -
GRI
Grlncier {{jrcsijc V, grTsyi S \, v.
inlr. — (Irinccr (des (lents). Voir
Grînguegneu.
Grînîe \grïf . . M, F, 1\ F, .Vj, s.
f. — drille; é^ralii^iuirc.
GrînÎGgnGU \()rîfnij(y-(/rîfijœ . . M,
I, P, (jri/ni-grcfiji S, (jrifijc V\, v. Ir.
— Kgrationer.
GrînÎGgnèsse {(jrî/Tiçs-grîfi/es . . M,
I, ]\ N, grifas F, grifnçs-grifgçs-grifcs
S, Y], s. f. — ICgralignure. Voir
Graïignèsse.
GrînîièssG, GrtnîÎGU, voir Grîn-
fegnèssG, GrînÎGgnGu.
GrîngucnatG {grïgiiat M, gïgciiot
V], s. f. — Pompon. Voir GanguiatG.
GrînguGgnatGr [grîgçnalë' M\, v.
intr. — Fredonner; chanter comme
le rossignol, le pinson, ou bien les
imiter.
GrînguGgHGU {grîgçnœ M, N, grî-
gene I, P, grêsyi . . S, V\, v. intr.
— Grincer (des dents). I gringucgneât
d' le gueule, i grîngegneïil dés dants,
il grinçait de la gueule et des dents
(Refrain de la chanson de la Chèvre.
Voir Lothringische Mundarten, p. 51),
GrinjatG, GrinjotG [grèjat M, N, S,
grèjot I, Y, grêjot P, F\, s. f. — Pe-
tite grange.
GrinJG [grès gén. (grC\^ P, F)], s. f.
— Grange.
Grinnatc [grenat M, grenat S\, s.
f. — Petite graine.
Grinne [grèn 3/, /, grên-grèn N,
grën S\, s. f. — Graine.
Grînve [grîf . . M, I, P, iVJ, s. f.
— 1^ Grive. Soûl corne eune - , soûl
comme une g. 2^ Repas que font les
batteurs en grange à trois heures
du matin. Pieumer (j)lumer) le -,
plumer la g., pieumer le grand -,
se dit du repas que font les do-
mestiques la veille de Noël.
Gripandârd, voir Gripant.
Gripant [gripà-(grTpà) M, I, P, gri-
plâ iV, gripàdàr . . S\, s. m. — Grim-
pereau.
Gripat [gripa M, N, S, gripo I, P,
gripc F\, s. m. — Cote; raidillon;
chemin ardu.
GripatG \gripat M, X, gripot /, P\,
s. f. — Diablotin.
GripayG (è le) \gripag M, gripog
/, 7^ FI loc. adv. - A la volée.
Voir GripoyâdG.
Gripé \gripci . . M, I, P\, adj. —
Ivscarjjé.
Gripè, voir Gripat.
GripG-jésus [gripjczii M, F, F\ N],
s. m. — 1" Nom donné à ceux qui
joignent la rapacité à l'hypocrisie.
2" Lierre.
GripGlâd, voir Gripant.
GripG-loup \griplu F\, s. m. — Piège.
Gripcr [gripëi . . gén.J, v. intr. —
Gravir, grimper.
Gripot, voir Gripat.
GripoyâdG (è le) [gripçgàt M, N,
gripogîd F, P], loc. adv. — A la gri-
bouillette, à la volée, comme on
jette le menu grain aux volailles de
la basse-cour ou les dragées au bap-
tême. Les enfants suivent le parrain
et la marraine qui sortent de l'église
en criant: Poyâdl Poyàd!
Gris [gri gén.], adj. — Gris.
GrisGli [grizli S], s. m. — Grésil.
Voir GrGSGli.
Gris-manté [gri mcdêi M, /, P, lYj,
s. m. — Gorneille mantelée.
GritassG [gritâs . . M, /, P, N,
gritç S, griijç-grigete V), s. f. — Mal
du pays. Awè /' gritè, été griyè, avoir
le mal du pays.
Gritè, voir GritassG.
Grivate [g rival M, iV], s. f. — Nom
donné à une vache bariolée de cou-
leurs dans lesquelles le gris domine.
An nhoûyent meu eune vèclie - qu'
eule nèvèsse eune tèchate, on n'ap-
pelle pas une vache g. qu'elle n'ait
une petite tache (pas de fumée sans
feu).
GrivGunG [grivœn iV], s. f. —
Tranche de lard.
312
GRI
Griwése [griivës S, V], s. f. —
Femme hardie, dégourdie, délurée,
qui ne s'embarrasse pas pour peu
de chose. Voir Grigwése.
Griyâde {griijàt . . gén.), s. f. —
1^ Viande de porc dont on fait des
charbonnées sur le gril. 2^ Morceau
de porc fraîchement tué dont on fait
cadeau à un parent, un ami ou un
voisin. Fâre d' le -, aller tuer un
porc. " de bochi, g. de boucher
(morceau qu'il était d'usage de don-
ner au tueur de porcs). 3® Pomme
de terre grillée V.
Griyat \griijn A/, N, griijo I, P\, s.
m. — Grillon. Voir Grèyat.
Griyè, Griyétè, voir Gritasse.
Griyéje \griycs . . gén.], s. m. —
Grillage.
Griyon {griijô M, I, P, N), s. m.
pi. — Petits morceaux de lard grillé.
Ce sont des tranches minces que
l'on fait griller au moyen d'une
fourchette ou d'une simple baguette
en les tenant au dessus d'un feu
clair et flambant de bois bien sec.
La graisse qui en découle est re-
cueillie sur le morceau de pain du
d'junon. Voir Chawon.
Griyot, voir Grëyat.
Grobiate \grobijat M, X, grobyol /,
P]y s. f. — Aspérité. Tèrin pyin (/'- ,
terrain plein d'aspérités.
Grobichc [grçbis M, /, P\, s. m.
— Pinson royal.
Grobouyer \grobui]e,-i)œ Vj, v. inlr.
— Fourmiller. Voir Grabouyeu.
Grochieu, voir Grohhieu.
Grognâd [grofui Verny], s. m. —
Bec (pi'on ajoute à l'anche d'un ins-
trument de musique.
Grognât, voir Grogne.
Grogne {grçn-gronô M, /, P, \\
grand S, grono V], s. f. — 1" Hure
de porc, de sanglier; par extension,
bouche ; gueule. Ç n' at m" po le - ,
ce n'est pas pour ta b. (pour toi).
GRO
2" Mâchoire supérieure du porc.
Voir Fûgnant.
Grognon, Grognot, voir Grogne.
Grohhelè \groyJe V], v. intr. —
Vagir. Voir Grahheler.
Grohhieu \groyij<p . . M, /, P, Xj,
v. tr. — Mâchonner; croquer. /
grohheuye euiie crate de pin, il mâ-
chonne une croûte de pain.
Grôlâd [grôla . . gén. (grûlâ F)],
adj. — Grondeur, grincheux. Lé
mère rf' le Fanchon ateût grôlâte, la
mère de la Fanchon était grondeuse.
Grolâye [grolây I, P], s. f. —
Averse de grêle. Voir Gralâye.
Grole \grol I, P, grûl V], s. f. —
Grêle. Voir Grale.
Grolè [grole . . I, P, V], v. intr.
— (irèler. Voir Graler.
Grolè [grole V\, v. tr. - (iauler.
Voir Graler.
Groler [grolë> . . gén.], v. inlr. —
Grogner; murmurer entre ses dents;
gronder.
Grolon [(jrolà I, P, V], s. m. —
Grêlon. Voir Gralon.
Grolous [groin . . /, P, V], adj. —
Se dit du temps disposé à la grêle.
Voir Gralous.
Grombîre [gràbJr M, I, P, (gôbTr
Saulny A\ .S)], s. f. — Pomme de
terre.
Plante men lont, pianle men tâd,
Kvanl môy, Je m' lev'râ,
plante-moi tôt, plante-moi tard, avant
mai, je me lèverai. Voir Crombïre,
Trouîe.
Gromoulè [gronuile V], v. intr. —
(irommeler. Voir Greumcler.
Gron |//n3 M, /, P, F, \\ S], s. m.
— 1^* Groin. -- d' hannile, g. de
pioche (sobriquet des habitants de
Charly, arr. de Metz). Wète - (/'
lubon, sale g. de hibou. Mate sa -
dans enne èfare, mettre son g. (nez)
dans une a (Ta ire. Bèyen sus /* -,
donner sur le g. (battre). Man an -
mal en g. (maussade).
GRO
Grondebîrc {grôdhlr M, f, P, N,
S\, s. f. — Pomme de terre. Voir
GrombïrG.
Gros \(/rô" N, grô-cfrô^-gvow S, </rô
V|, ndj. — Gros, Voir GroQs.
Grosèle [grçzçl M, l, P, N, (jrozel-
(jrozël S, <;7-ç)rë/ \'J, s. i". — Groseille.
Voir Greusèle.
Groseli Igrozli M, I, P, N, grozic
. . S, grozic V\, s. m. — Groseillier.
Voir Greuseli.
Grosse \grô^s Rémilly], s. f. —
Goîlre. Voir Gasse.
Grôssieu, voir Groûssicu.
Grôssou, voir Groûssou.
Grotemone \grohuçn M, I], s. f.
— Grande cuiller à pot.
Grougni [griini FJ, v. intr. —
Grogner.
Groûlâd, voir Grolad.
Groiâs {grû M, /, groiu-grn P, grô"-
grû N, grô-grô"-grçw S, g va Y], adj.
— Gros, âque de -, quelquechose
d'important, d'intéressant. - bèc, g.
bec (pinson royal). - lams, g. temps
(rude). - beiison, grosse bête (au fi-
guré). - moût, g. mort (défunt riche
dont l'enterrement se fait avec pompe
et distribution de pain et d'argent).
/ - d' le vêle, un g. de la ville
(un personnage important). Groûsse
rèce, grosse race (gros raisin de
qualité inférieure qui donne une
récolte abondante). Groûsse passe,
grosse épaisse (grivoiserie). Ce am-
mivinne âque de -, cela amène qqch.
de gros (des désagréments). Çat
âque de - qii' n' al m' anfieii, c'est
qqch. de gros qui n'est pas enflé
(grand personnage). 'L è pus d'èrjant
qii' l at -, il a plus d'argent qu'il
n'est g. — Ç'ot éque dé gros que V mè-
riéje, c'est qqch. de g. que le ma-
riage (qqch. de sérieux). Pèsse gros,
pèsse petiot, passe g., passe petit.
Se dit de qqn. qui n'est pas scru-
puleux V.
313
GRO
Grousaye \grusag F], s. f. — Gro-
seille. Voir Greusèle.
Grousèyè Igmzeyq F\, s. m. —
Groseillier.
GroQs-devant \grû duà M, I, P\,
s. m. — Tablier de toile.
Groûsse \grûs M, I, P, grô^s-grûs
N, gros S, V\, adj. — Grosse; en-
ceinte.
Grousser {g rusé' . . M, I, 1^], v.
intr. — Murmurer entre ses dents.
Groûsseté [grûslë' . . M, I, P\,
s. f. - Grossièreté; invective ; sottise.
Groûsse-téte {grûs têt M], s. f. --
Grémille. Voir Gremeuye.
Groûssieu ]grûsyqe . . M, /, P,
grôi'sijqe-grûsyœ N, grôsyi . . S, V],
adj. — Grossier.
Groûssou Igrûsu . . M, I, P, grô"su-
grûsu N, grôsçiv . . F, S, V], s. f.
— Grosseur.
Grouwate \gruwat M, N, S, gruwçt
I, P, gruwos V], s. f. — !« Foie.
Owor ène boue grouwosse, avoir un
bon f. (être bien portant). Es' rayer
le grouwosse, s'arracher le f. (se fou-
ler la rate). Owor le grouwosse byin
pandïe, avoir le f. bien pendu (être
bien portant) V. 2*^ Poumon des bêtes.
Groûwe [grûw S, V], s. f. — Foie.
Voir Grâwe.
Grouwine [gruwin M, S], s. f. —
Pierraille; gravier de carrière.
Grouwosse, Grouwote, voir Grou-
wate.
Groûyeu [grûyœ . . gén.], v. intr.
— Gargouiller. Se dit du bruit que
fait quelquefois un gaz dans les en-
trailles. Lés bwèyaus m' groûyent
dans Vvante, tèVmant qu' j'â fim, les
boyaux me grouillent dans le ventre,
tellement j'ai faim.
Growe [grçw M, I, P\, s. f. —
Foie du gros bétail et du gibier
de grande taille. Voir Grâwe.
Growé [grçwëi M, I, P], s. m. —
Crochet à fumier. Voir Grawé.
- 314 -
GRO
GUÈ
Grower {groivëi . . M, I, P], v. inlr.
— Grouiller. Voir Grawer.
Groweuyerèye, Growcuyeure \(jro-
wœyrçy M, /, P, A', grçwiœ)ijœr F],
jj. f. _ Bibelot. Voir Graweuyerèyc.
Growiâd {(jrçiuya-groivijâ . . M, I,
P, N], s. m. — Qui iourgouue la
braise. Voir Grawiàd.
Growiate, Growion, Growiote, Gro-
wîre, Growiu {grouxjal M, N, yro-
ivijçt I, P, <jroivijô-(jrounr-grou>ijii M,
I, P, N, F\, s. f. (m.) — Crochet qui
sert à remuer les cendres du feu.
Voir Grawiate.
Growieu [groiinjœ . . M, I, P, N,
S], V. tr. et intr. — Attiser le feu.
Voir Grawieu.
Growli, Growyi [(jrçivli-groivyi M,
/), s. m. — Graouli. Voir Grawli.
Grôyon [grâyù Héniilly], s. m. —
Petit champ; sillon de peu d'éten-
due. Voir Crôyon.
Gru lyrû M, /, P, F, N, yrus F,
gri-grii S, gri V\, s. m. — Son, péri-
carpe du fruit des céréales, après
qu'il a été séparé par l'action de la
mouture. ^ anfèrcuiics, s. enfari-
nés (s. non tamisés, qui sont encore
mélanines à la farine). M'nèjlrc es -,
lâhhe è le fèreunc, ménagère aux s.,
large à la farine (qui ménage du
mauvais côté). Tèche de -, tache
de s. (tache de rousseur). Fâre l'âne
po aiuer don - , faire l'àne pour avoir
du s.
Mèskèrâde,
È le griyâde,
Tone lo cul,
Tèrés dés grus!
Mascarade, à la grillade, tourne Ion
c, tu auras du s. (les enfants courent
après les masques en criant ces pa-
roles).
GrOhieu [grfi-^yiy . . M, /, P, F,
N, S\, V. tr. — Gruger, tromper.
Grûje, voir Gru.
Grûjicu, voir Grïihieu.
Grûlate [grulat M, N, gridot /, P],
s. f. — Frisson; frayeur.
Griller [grùlë' . . M, I, P, N, grœ-
lœ F, gnle-grùle . . .S, grïle V\, v.
intr. - Trembler; grelotter, fris-
sonner. I grille d'èpooanle, il tremble
de frayeur. Lo loueur paleûl si foûrl
(pi'i fèyeût - lés mauhons, le ton-
nerre grondait si fort qu'il faisait
trembler les maisons. Teii grTdes
corne i clun (ju due diihh, tu fris-
sonnes comme un chien qui ch . .
dur. — .Fè grJlè lés fiêves, j'ai gre-
lotté de fièvre V.
GrOlon [grCdô M, I, J\ F, grJlô-
grùlô S, grJlô V|, s. m. — Frisson.
J'â dés - dans V doCis, j'ai des f.
dans le dos. J' saule lés hauls - ,
je saute les hauls f. (j'ai la fièvre).
GrOlotè [griVçlç . . .S], v. intr. —
Grelotter. Voir Gucurlater.
Grusèle [griizel F], s. f. — Gro-
seille. Voir Grcusèle.
Grusèliè [griïzelye F], s. m. —
Groseillier. Voir Greuseli.
Gruyate [grùyal M, X, griujol I,
P], s. f. — Fressure.
Gruyau \grùyô M, I, P, F, X, gri-
yô-grùyô S, griyô V\, s. m. — Gruau.
Guèbejèye {gehjëy M, I, P, g(d)JerJ
F\, s. f. — 1" Gabegie. 2*' Sorcel-
lerie. An n' mo fonl m' creûre qu lés
poyes ponnenl d'zos i s'ia, n-y è d'
le " le d'zos, on ne me fait pas
croire que les poules pondent sous
le soleil, il y a de la sorcellerie là-
dessous.
Guèchenat, Guèchenire, Guèchicu,
Guèchon, voir Guèhhcnat, Guèhhc-
nïre, Guèhhieu, Guèhhon.
Guèchoûyâd [gesûyu . . M, I, P,
X], s. m. — Mauvais ouvrier.
Guèchoûycu [gcsûycy . . M, /, P,
X, (fâsone V|, v. tr. - 1^' Gâcher.
2" l)é[)enser mal à propos.
Guèdàd [gedii A'j, n. pr. — So-
briquet tles habitants de Vittoncourt.
arr. de Boulav.
GUÈ
315 -
GUÈ
Guèdinnc {gcdcn M, I\, s. f. — Tour-
nure d'une personne.
Guégne {(jcn I\ F, N\, s. ni. el f.
— Gain. Voir Guingne.
Guégnéje {gcncs . . P, N], s. ni. —
Ferme. Voir Guingnéje.
Guégnou \gcnii . . P, N, S, V\, s.
m. — Qui gagne. Voir Guingnou.
Guégneu [gcncv . . I\ F, S, V\, v.
tr. — Gagner. Voir Guingneu.
Guèhhenat [gçyjut . . M, N, gi'xifo I,
P, gaina S, gçx^îç V], s. ni. — Pe-
tit garçon (mot de tendresse).
Qiiad fatcûs gnchh'nat,
./' n'ateûs m' ica grand
Et f montreûs nio cul è tortos lés
v'nanls. —
Ciuèche to cul, wète bêle.
Ne V monteur moût tant,
'L è, me fri, trap wèle et 7 at trap
fiârant.
Quand j'étais petit g., je n'étais pas
encore grand, je montrais mon c..
à tous les passants. — Cache ton c,
sale bête, ne le montre pas tant, il
est, ma foi, trop sale, et il est trop
puant.
Guèhhenîre \gcxmr . . M, I, P, N],
s. f. — Fille qui court après les
garçons.
Guèhhieu {gqxyœ . . M, I, P, N],
V. tr. — Perdre, gaspiller.
Guèhhon \gçyiô . . M, I, P, N, ga-
sà F, gayjo S, gçyô V], s. m. — Gar-
çon. Premîn -, premier g. (garçon
d'honneur).
— sans pièce et fège sans bijin
Ont bé charcheu, n trcuvront rijîn,
g. sans place et fille sans bien, ont
beau chercher, ils ne trouveront
rien. — In gohhon d' trin val ène bâ-
céle dé fivin, un g. de paille vaut
une fille de foin (l'un vaut l'autre) V".
Guèhieu [g^yyœ LandrolfJ, s. m.
— Gésier.
Guéjes [gës . . gén.], s. m. pi. —
lo Gages, salaire des domestiques.
2^ Sûreté. Dobes -, double sûreté.
Guélâd Igëlâ V\, s. m. — Gueuhird.
Voir GueOlâd.
Guèlbeûrt {gelbœi- Héchy], n. pr.
— Guerbert.
Guéle, voir Gueule.
Guèlètc \gelet M, /, P, N\, s. f. —
(ialelle.
Guèletot {(/(^llo V], s. m. — l'^lui
à aiguilles. Voir GuGuycté.
Guéléye [gëlëy \'\, s. f. — Cri sau-
vage.
Guelite \gelit M \, s. f. — Brelan
d'honneur à certains jeux.
Guèmeune \gçmœn M, gçmçn /, P\,
s. f. — Gamine.
Guèmeunerèye [gçmœnrëg M, N,
gçnujnrëy I, P\, s. f. — Gaminerie.
Guenat [gêna M, N], s. m. ~ Lieu
en friche; guéret.
Guène [gçn I, P\, s. f. — Plancher
mobile au-dessus de l'aire de la
la grange.
Guène \gen M, /], s. f. — Bête
edlanquée.
Guène [gçn M, I, P], s. f. - Char-
à-bancs.
Gueniche [genis M, N, S, gçnis I,
P, F], s. f. — lo Guenille. 2^» Femme
malpropre, de mauvaise vie. S'* s. f.
pi. Affutiaux.
Guèrantir [geràtT(r) gén.], v. tr. —
Garantir.
Guèrdîn [gerdî M\, s. m. — Gredin.
Guèrdyin [gçrdyè M, I, P, N], s.
m. — Gardien.
Guère [gër gén. (gyçr V)], s. f. —
Guerre. Grand vont, grande guière,
grand vent, grande guerre X.
Guèrène [gçrçn M, I, P, N], s. f.
— Garenne.
Guèrgater [gçrgatë> . . M, N, guer-
gote . . I, P, gargptœ . . F, S], v.
intr. — Grelotter de froid. Les
vieux Messins disent encore aujour-
d'hui Gargoter.
Guèrgaycu [gçrgayœ M], v. intr.
— Gargouiller. Voir Groûyeu.
Guergotè, voir Guèrgater.
GUÈ
516
Guèrguéne, voir Guèrguinne.
Guèrguèsse [(jqrgqs M, I, P, N\,
g, f. _ lo Carcasse; homme très
maigre. 2" Pantalon usé. 3« Guêtre.
Is maiînt zous chausses et zoiis -,
ils mettaient leurs chausses et leurs
g. (ils voulaient s'en aller).
Guèrguinne \(jej(jèn M, /, (/çrgën
1\ (içrgcn-gqrgën N\, s. f. — P Gorge;
gosier. Èraser le ~, arroser la g.
(boire). 2« Caquet.
Guéri [gëri V|, part. pass. — Ne
se rencontre que dans l'expression:
5'/o -, soleil qui ne donne pas
beaucoup de chaleur. Lo s'io - po
injôlc lés nui v'tis, le soleil g. pour
faire geler les mal vêtus.
Guèriat, Guèriot \gerya M, N, ge-
ryç I, P, geryo V], s. m. — Grillon.
Voir Grèyat.
Guériote \geryot V], s. f. — Sorte
de prune. Voir Griate.
Guérioté [gcryçle V], s. m. — Sorte
de prunier.
Guérir {gerï(r) gén. (gçrJr-djçrJr-
dyçrïr S)], v. Ir. — Guérir. 'L at gué-
risse, elle est guérie. On dit aussi
Garir.
Guérite \gerit M, /, P, F, N, S],
n. pr. — Marguerite (non familier).
Guèrlotè [gçrlote . . /. P\, v. intr.
— Grelotter. Voir Gueurlater.
Guèrmanje [germas X, S\, n. pr.
— Guermange, vill. de l'arr. de Chà-
tcau-Salins. 'L at i r'té ci' -, il est
un râteau de G. (il ne mange guère).
Guèrnadiè \gernadye I, P], s. m.
— Grenadier. Voir Gueurnadieu.
Guèrné, Guèrni [gçrne F, gçrni-
gerne V\, s. m. — Grenier. Voir
Gueurnîn.
Guèrnimant \gçrnimà M, I, P\, s.
m. — Garnement. / méchant -.
Guèrnoye, Guèrnouye {gçmoy I,
i^ gernny F, gçmny V|, s. f. — Gre-
nouille. Voir Gueurnaye.
Guèrnoye, Guèrnouyer {gçrnoyç
. . /, P, gnermnjc VJ, v. intr. —
GUE
Dissiper en bombance. Voir Gueur-
nayeu.
Guèrwéje [gqrwcs .V], s. m. — Va-
gabondage. Aler an -, aller en v.
(vagabonder).
Guèsalicu [gqzalyce . . M, /], v.
intr. — Gazouiller; jaser; bavarder.
Guèskèrèt [geski^re M, /], s. m.
— Homme maigre, sec; gringalet.
Guèssèle [gcsel Ottange], s. f. —
Ruelle.
Guète [gçt gén.], s. f. — 1» Guet.
Été è ifâre) lé -, faire le guet; faire
sentinelle; être placé en faction.
2" Tocsin, (loûncr lé -, sonner le t.
Guète \get M, I, P, F, X, get-djçt-
dyct S], s. f. — Guêtre.
Guèter [gçtëi . . M, I, P, F, .V,
djete-dyçtç . . S], v. tr. — Guetter.
Gueûgni {gœni S], v. tr. — Cogner.
Voir Gûgneu.
Gueuhon (Faus) [gœ-fô (/o) X], s.
m. — Trachée artère.
Gueûlâd ]gœia . . 3/, /, P, F, X,
gœlà-djœld-dyâ'là . . .S, gclâ VJ, s.
m. — Gueulard.
GueOlâye \gœlay . . M, I, P, F,
X, gâ'lày-djœldy-dyœlày . . S, gëlëy
V\, s. f. — Gueulée, cri sauvage,
hurlement.
Gueule \gœl M, /, F, F, X, gœl-
djœl-dyévt S, gël V|, s. f. — Gueule;
par ext., bouche. 7" an-n-é manti pé
lés trante-six dants d' té -, tu en
as menti i)ar les trente-six dents de
ta g. / n faut m' pus (/' - de fomc
dans cune mauhon que d' - de fohh,
il ne faut pas plus de g. de femme
dans une maison que de g. de four.
lïvcr lé - come i chîn qu hille,
ouvrir la g. comme un chien qui
hurle. — 'L ot sis se gèle come lés chins
sis zôs pétes, il est sur sa g. comme
les chiens sur leurs pattes (c'est un
gueulard). On wot bin pé se hédene
iju'i n'ot nV trouunint po lé gelé, on
voit bien par sa bedaine (ju'il n'est
I pas paresseux pour la g. (c'est un gros
GUE
317
GUE
mangeur) V. Giiele dons giiêle, sèt'
pètes et qwcte orôijes? — Le chète
que minje dons tè cocote. Gueule
dans g., sept pattes et quatre oreilles?
— Le chat qui mange dans la mar-
mite à trois pieds (devinette) V.
2® Ouverture d'un sac. On li bèije se
sèc qui deût /'/im, la - an-n-avant
on lui donne son sac qu'il doit tenir,
l'o. en avant F.
Gueuler [gœlci . . M, I, P, F, N,
gœlç-djœle-dijœle . . S, gèle V], v.
intr. — P Gueuler; hurler; braire;
mugir. 2^' Se disputer en criant
fortement.
Gueuleté [//œZ/ë' Aboncourt], s. m.
— Etui à aiguilles. Voir Gueuycté.
Gueûléye [gœlëy Azoudangc], s. f.
— Bon dîner.
Gueîinat [gœna M, N], s. m. —
Gueux; malheureux.
Gueurdîn [goerdï M, /, N], s. m.
— Gourdin.
Gueurlat [gqerla M], s. m. — Grelot.
Ne s'emploie que dans l'expression:
Èiuêr' dés - , avoir mal aux cheveux.
Gueurlater [gqerlatëi M, gçrlotç . .
/, P, griïlote . . S], v. intr. — Gre-
lotter.
GuGurluchon [gœrlûsô M, /], s. m.
— Niais, imbécile.
Gueurnadicu [gqernàdijœM, N,guer-
nadye I, P], s, m. — P Grenadier.
2« Pou M.
Gueurnaye [gqernay M, N, gernoy
/, P, gernuy F, gœrnuy-djœrniiy-
dyœrmiy S, gçrnûy V], s. f. — Gre-
nouille. Vahhe - , g. verte (rainette).
Quand' lès - èront dés quâives,
quand les g. auront des queues
(jamais). / n'ai m' cause qu' lés -
n'ont pwint d' quâwes, il n'est pas
cause que les g. n'ont pas de queues
(il n'est pas malin).
Gueurnayeu [gœrnayœ M, N, gçr-
noye I, P, gœrnuyi-djœrmiyi-dyqer-
nuyi S, gernuy e^yce Y], v. tr. —
Dissiper en bombance.
Gueurné, voir Gucurntn.
Gueurnîn [gcernî . . M, /, P, N,
gern i-gçrnye F, g(vrnë-gcrrn i-djœrn i-
dyiyvni . . S, gernc \l s. m. —
Grenier.
Gueurnouye, Gueurnouyi, voir
Gueurnaye, Gueurnayeu.
Gueûs [gœ M. /, /\ F, N, gœ-djœ-
dyœ S\, s. m. — 1« Gueux. 2» Sobri-
quet des habitants d'Ars près de
Metz.
Gueuyàde Igœyàt M, N], s. f. —
Coups de pieds, ruade.
Gueuyat [gœya M, h\ geyo /, P,
gaya S, geyg-geyô V], s. m. — P Bille
de bois que l'on suspend au cou
des bêtes pour les empêcher de
courir. 2« Bâton court dont se
servent les vachers pour conduire
le bétail. 3« Ossements. 0 ! le paure
jans, corne vos-otes frihlie, vos vivrâz
co bin vint-ans!— Couche té, niant,
dons vint-ans, n-èré lontams qu'on
n-èroch'ré dés nehhs èvo mes -, oh 1
la bonne femme, comme vous êtes
fraîche, vous vivrez encore bien
vingt ans. — Tais-toi, non, dans
vingt ans, il y aura longtemps qu'on
abattra des noix avec mes osse-
ments (autrefois, il avait des ossu-
aires dans tous les villages) V.
Gueuyate [gceyat M], s. f. — Petite
quille. Fâre dés -, faire de petits
cacas pointues. Se dit des enfants.
Gueuyatine [gtfyatin M, N, g^yçtin
/, P], s. f. — Guillotine.
Gueuye \gœy M, N, gçy L P, gKg)-
dMy)-dyî(y) S], s. f. - 1« Quille.
2o Jambe. Route tés - rf' tolè, ôte
tes jambes de là. 3« Excrément hu-
main ; petite crotte de brebis, de
lapin.
GuGuyemate [gœymat iV], s. f. —
Coureuse, fille qui fréquente les
garçons.
Gueuyeté [gœytëi M, N, gqeltêi
Aboncourt, geylë^ /, P, gaytëi-galtëi
318 -
GUE
GUÈ
. . 5, geltç-geyto V], s. m. — FAui
à aiguilles, à épingles.
Gucuyeu [f/ffi/cp • • M, -V, gçije I,
P, giyi-djiifi-dyiyi S\, v. intr. —
Huer; donner un coup de pied.
Se dit des hommes et des animaux.
/ gueuijc corne i ch'vaii, il rue comme
un cheval.
Gucvè \gre V], s. m. — Cuveau.
Voir KcuYé.
Guèyant [geijà S], adj. — Gluant.
Voir Guiâyant.
Guèyird \gcijar . . gén.], s. m. —
Gaillard.
Guèyat [gqija M, X, geijo I, P], s,
m. — Petite poire grise.
Guèyat [gcyci M], s. m. — Fromage
sec qui se fait dans le pays Messin.
Voir Guèyîn.
Guèyaume [gcyôni M, I, P, X], n.
pr. — Guillaume. Voir Wèyaume.
Guèyc, voir Gueuye.
Guèyè, voir Gueuyeu.
Guèyène, voir Guèyeune.
Guèyerèt [geyre M], adj. — Guil-
leret.
Guèyeté, voir Gueuyeté.
Guèyetot, voir Gueuyeté.
Guèyeune \gqyœn M, X, gçyçn I, P\,
s. f. — Vieux couteau.
Guèyeune \gçy(yii M, X, gcyçn l, P\,
s. f. — Gène; misère. Triiuicr le - ,
traîner la gène.
Guèyîn \gçyî . . M, I, P, X], s. m.
— Fromage qui se garde, par oppo-
sition au Molat freuméje, fromage
mou qui ne se garde pas. Il est
préparé avec du lait caillé. On le
met à égoutterdans une forme ronde
en bois (Hhenon), revêtue intérieure-
ment d'un linge à travers lequel
s'écoule le petit lait; on le place
ensuite sur une volette. Pour (pi'il
soit li'ès bon, il faut d'alx^rd doiuuM-
un coup de couteau à travers la
masse du lait caillé, dans le pot de
grès où il s'est formé. Par cette
fente, le petit lait s'écoule au fond
du pot. On ne met ensuite dans
le HhGnon que la partie supérieure
du pot, c.-à-d. la crème et le lait
caillé non mélangé de petit lait.
Quand le fromage est suffisamment
.sec, on enlève le linge et on sale
et poivre les deux faces ainsi que
les cotés. Le fromage est mis ensuite
à sécher sur un lattis (Hariante,
Hhieulate, Lètâye) suspendu au pla-
fond de la chambre. Si on le mange
dans cet état, il s'appelle Trangnat.
Quand il est bien sec, au bout de
quinze ou vingt jours, on l'empile
avec d'autres dans des pots de grès,
ou on les enveloppe de pailled'avoine
et on les dépose dans un cuveau ou
dans un endroit obscur et sans air.
Quelques ménagères le suspendent,
simplement recouvert d'un linge,
dans retable, au-dessus de la tète
des vaches, pour qu'il reçoive leur
chaude haleine. Le Trangnat ne
tarde pas à passer et à prendre une
consistance crémeuse et une cou-
leur jaunâtre; il change alors de
nom et devient Guèyîn. Aux en-
virons de Metz, les Guèyîn sont ap-
pelés beafsteaks de Failly (près Metz).
A de Lazarque, op. cit., p. 243.
Guèyon, Guèyot, voir Gueuyat.
Guèys' \gçys S, V], s. f. — Chèvre.
Voir Gays'.
Guèzète, \gezel gén.] s. f. — Jour-
nal. Le [orne le at pis qu'ciinc ~ ,
celte femme est pire qu'un j.
Guèzctieu \grzly(r . . M, I, P, .V],
s. m. — .Journaliste.
Guèzon \gçzQ M, /, djçzô-dyc:ô S],
s. m. — Gazon. Èrondir so -, ar-
rondir son g. (son pré, ses champs,
sa l'oi'tunc) V. Voir Wèzon.
Guczoyc Igçzoy M, I ]. s. f. —
Bouche, (.oiilihc tè -, tais ta b.
(tais-tois!^.
Guèzoycu [gçzoycr . . M. I. P, X,
gdziiyi F, S, gozuyc,-y(V V\, v. intr.
— Gazouiller.
Gua
319
GUI
Gugnc Igûfi 3/, /, iV], s. f. — Bouloir,
perche qui sert à gratter le fond de
l'eau (terme de i)èclîe). Voir Guigne.
Gugne [giiri M, /, P, N], s. f. —
Espèce de plante qu'on mange en
salade.
Gûgne [giul M, /, P, N\, s. f. —
Truble.
Gûgneu [giinœ . . M, I, P, F, N],
gœni S\, v. tr. — l'' Cogner; pousser,
bousculer; maltraiter. 2<» Frôler.
'i^ Se servir du bouloir.
Gugnon \giind M, I, P, F, iV], s.
m. — Guignon.
Gûgnon Ignnô M, /, P, N], s. m.
— Coup, heurt.
Gugusse Igiigiis M, I, P, F, N], n.
pr. — Auguste (terme familier).
Guiâdine, Guiâdinète \ggâdin-ggâ<^-
din, ggâdinçt-ggdodincl S, gyïidinet V],
s. f. - 1« n. pr. Claudine. 2*^s. f. Narcisse
(fleur). Voir Guiaudine, Guiaudinète.
Guiand \gija M, I, P, glà F, dyà-
gyà N, djà-dyà S, gyâ-dyà V], s. m.
— Gland. Vive corne i salpete et
farine corne i guiand, vive comme
du salpêtre et ferme comme un g.
vSe dit d'une femme vigoureuse,
alerte. C. H., V, 292.
Guiane [g y an M, gyon /, P, glçn
F, dyan-gyan N, djan-dyan S, dyôn-
gyôn V], s. f. — Glane; gerbe; botte.
— d'eugnons, d' cârates, b. d'oignons,
de carottes.
Guianer \gyanê' M, gyone . . /, P,
glenœF, dyanœ-gyanœ N, djane-dyanç
. . S, djône-gyônç V], v. tr. — Glaner.
Guianou [gyanu M, gyçnu . . I, P,
glçnoiv F, dyanu-gyanii N, djami-dya-
na 5, dyônu-gyômi V], s. m. — Gla-
neur. J'imine miens veûr i loup qui
-, j'aime mieux voir un loup qu'un
g. (il ne se contente pas de ramas-
ser les épis, il tire aussi souvent
aux javelles).
Guiariate [gyaryat M, gyoryot F,
P, dyavyat-gyaryat N], s. f. — Glo-
riette, pavillon de verdure.
Guiarîous \gyaryu il/, gyovyu . . î,
P, glovyow F, dyaryu-gyaryu N, djôr-
yu-dyôryu S, dyôru-ç/yôru V], adj. —
Glorieux, fastueux, fier, orgueilleux.
/ - sans V sou, un orgueilleux sans
le sou. — Lés diôrious d' Riche, les
orgueilleux de Riche, arr. de Chà-
teau-Salins (sobriquet) .S.
Guiassînde [gyaslt M, gypsît . . /, P],
n. pr. — Glossinde (n'existe plus com-
me prénom). Sinte - , église de Metz*
Guiat \gya M, N, gyo I, P\, adj.
— Glouton.
Guiat \gya M, gyo I, P, dya-gya
N, dya .. .S], s. m. — P Iris. 2^ Glaïeul.
GuiatGunerèye \gyalœnrçy M, N,
gyoteniry /, P], s. f. — Gloutonnerie.
Guiatous \gyatu M, gyotu . . I, P,
dyatu-gyatu N, djatu-dyatu S, gyotu
V], adj. — P Gluant. 2» Humide.
Guiaudat Igyôda M, gyôdo I, P,
dyôda-gyôda iV], n. pr. — Claude,
Claudot.
Guiaudate [gyôdat M, gyôdot I, P,
dyôdat-gyôdat N], n. pr. — Claudine.
Guiaudc, Guiaudiche [gyôt-gyôdis
M, I, P, glôt F, dyôt-gydt, dyôt-dyô-
dis-gydt-gyôdisN], n. pr. - P Claude.
Fiante tés feues è lé Sint Guiaude, is
rètrèp'ront lés-autes, si ç' n'at m' vahh,
ç'at dans V sèc, plante tes fèves à
la St-C, elles rattraperont les autres,
si ce n'est pas vert, c'est dans le sac
(quand elles seront cueillies). 2^ Che-
vêche, chat huant.
Guiaudine [gyôdin M, I, P, dyôdin-
gyôdin N, djâdin-dyâdin S, dyâdin-
gyâdin V\, n. pr. — Claudine.
Guiaudinète \gy5dinet M, I, P, dyô-
dinçt-gyôdinct N, djâdinet-dyâdinet
S, dyâdinçt-gyâdinej V], s. f. — Nar-
cisse (fleur).
Guiaudot, Guiaudote, voir Guiau-
dat, Guiaudate.
Guiàyant [gyàyà M, gyâyà I, P,
dyàyà-gyàyà N, djeyà-dycyâ-gyçyà S,
dyeyà-gyçyà V\, adj. — 1^ Gluant,
glaireux, visqueux. 2<> Glissant S,V.
GUI
- 320
GUI
Guiche [gis M, I, P, F, X, S], s. f.
— Bâton court et pointu aux deux
bouts, avec lequel on lance la Ga-
liche.
Guîche, voir Guïhhe.
Guiècc Igijçs M, I, P, dijçs-gyçs X,
d/çs-di/çs S, (hjes-(/ijrs V], s. f. —
1» (ilace. I jalcût è -, il gelait à g.
(très fort). Sint Maliâs\ (jiiand-i-n-
i] c d' le -, / lè casse, qiiand-i n'y
an-n-è f)us, 7 (ui fût, St-Mathias,
quand il y a de la g., il la casse,
quand il n'y en a plus, il en fait.
2" Miroir. Voir Melu,
Guièçon [gyçsô M, I, P, dycsô-yycsô
A", djçsô-dyçsô S, dyesô-gyesô V\, s.
ni. — Glaçon.
Guièçu \gyesii M, I, P, dyesii-gycsù
X\, s. m. — (ilissoire. Voir Gyînssu.
Guière [gyçr V], s. f. — Guerre.
Voir Guère.
Guièsîn \gyçzî M, /], s. m. —
Graisse de porc non fondue.
Guiète \gyct M, I, P\, s. f. — Bave.
Guiète \gyçt V], s. f. — Dartre.
Voir Dèrbe.
Guiètenin \gycjm M, X\, n. pr. —
Glalign\, vill. de l'arr. de Metz.
Guièter [gyrtë' . . M, I, P\, v. intr.
— Baver.
Guièyant, voir Guiàyant.
Guigne \gin X], s. f. — BoUloir,
perche qui sert à gratter le fond
de l'eau. Voir Gugne.
Guiguitc \gigil gén.], n. j)r. —
Marguerite (ternie familier). Voir
Mèrguerite.
Guïhhe [(f/7x . . gén.], s. f. — Guise.
Fâre è le -, faire à la g. (agir selon
le désir de (icpi.).
Guinâd luinâ V\, s. m. — Gelui
qui guigne.
Guînchelat, Guînchelot {gîsUi M,
X, S, gîslo . . /, P, \'j, s. ni. —
Guichet. S'enij)l()ie surtout en par-
lant du gnichet du confessional. /
m'è bèyeii /' -, il ma donné le g.
(il m'a fermé le g. au nez).
Guincheu \gêsœ . . M, I, X], v. intr.
— Pencher.
Guindé \gèt M I, P, F, X], s. f.
— Tringle.
Guingnant [gèrià M, I, P, X], s.
m. — Gagneur.
Guinè [gine V], v. intr. — Loucher.
Guingnc {gèii M, I, gën P. F, gën-
gèn X\, s. m. et f. — Gain, salaire.
Guingnéje \gènês 3/, /, gënê's P,
gënës-gënës X], s. m. — P Ferme,
métairie. Voir Wingnéje. 2^ Gain,
salaire.
Guingneu \gènœ . . 3/, /, gêne P,
gafii-gcni X, gêni S, gëne,-nŒ T], v.
tr. — P Gagner. / giiingne s'n
aiDÎnne, il gagne son avoine (sa vieV
An n' gaingne ryin è chinjen, on
ne gagne rien à changer. 2^ At-
teindre un but en marchant. Voir
Wingneu.
Guingnou [gènu M, I, gënoiv P,
gcnu-gènn X, gêna S, V], s. m. —
Gagneur. Grand -, grand bwèvou,
grand g., grand buveur (qui gagne
beaucoup au jeu, dépense beaucoup).
Guîngueurlate \gîgœrlat 3/, .V], s.
f. - .Sonnette, clochette.
Guînguérlote [gïgerlol V], s. f. —
Pompon. Voir Grînguenate.
Guînguiant \gîgyà . . M, /, P], s.
m. — P Gland (ouvrage de pa.sse-
menterie destiné à rester pendant).
Les - d' zonte haniere, les g. de
leur bannière. 2*^ Tout objet menu
(pi'on achète à la foire.
Guînssyi \gî^yi X\, s. m. — Dé-
versoir d'un moulin, d'un étang.
Guiô [gyô" X\, adj. — Dilîicile
l)our la nourriture, friand. Voir
Giiiat.
Guione \gyon I, P, gyon Vj, s. f.
— (dane. Voir Guiane.
Guionè \gyonc . . /. P, gyone V],
v. tr. - (ilaner. Voir Guianer.
Guionou \gyonu . . /. P, gyonn V],
s. m. — Glaneur. Voir Guianou.
Guiôre, voir Guioûre.
GUI
- 321
Guioriote \g\Jorijol I, P], s. f. —
Glorielte. Voir Guiariate.
Guiorious, Guiôrous {(/ijorijii . . /,
P, gijôrii Y], adj. — Glorieux. Voir
Guiarious.
Guiossînde {gyosîl . . /, /*|, n. i)r.
— Glossinde. Voir Guiassînde.
Guiot [gijp /, 7^1, s. m. — Iris.
Voir Guiat.
Guiot \gijo I, P], adj. — Glouton.
Voir Guiat.
Guiotènerèyc [gijotçnrêy I, P], s.
f. — Gloutonnerie. Voir Guiateu-
nerèye.
Guiotous \gijotii . . /, P, V], adj.
— Gluant. Voir Guiatous.
Guioûre {ggûr M, I, gijowr P,
ggûr-dijCwr N, glôr La nd ro IT, djôr-dgôr
S, dgôr-gyôr V], s. f. — P Gloire.
2o Coquetterie; élégance; luxe. Is
d'peiinent pus qu'is n'ont, n-y è trap
d' - dans le mauhon, ils dépensent
plus qu'ils n'ont, il y a trop de luxe
dans la maison.
Guiouron [gyurô Hémilly], s. m.
— Frelon.
Guipure [gipuv P], s. f. — Écla-
boussure.
Guisse, voir Gusse.
Guite, Guitinne, Guiton \git-gitcn-
gitô M, I, gil-gitcn P, git-gitën-gitèn
N]y n. pr. — Marguerite (terme de
caresse). Voir Mèrguerite.
Guïye [gïy S], s. f. — Quille. Voir
Gueuye.
Guiyi [giyi S], v. intr. — Ruer.
Voir Gueuyeu.
GYI
Guiyon (mouche a) Igiyô F], s. f.
— Guêpe. Voir Wépe.
Gusse [giis M, I, P, F, N, gis-gûs
S, gis V\, n. pr. — Auguste (terme
familier).
Gustin [giislè . . M, /, P, iV], n.
pr. — Augustin.
Gwâyàd [gwayà . . M, I, P, F, N,
gwàyu . . S, \\, s. m. — Gouailleur,
goguenard, railleur.
Gwâye \gwày . . M, /, P, F, N],
s. f. — Plaisanterie, raillerie, bro-
card. / n' pcssc pèhhonne toccu qu'
n'ayc se -, il ne passe personne ici
qui n'ait son b. (dont on ne se
moque).
Gwàyeu \gwayœ . . M, /, P, iV],
V. intr. — Railler, plaisanter.
Gwâyou, voir Gwâyàd.
Gwèpe \gwep M, I, P, N], s. m.
— Gouape (mot injurieux).
Gwètc lgn)ct M, /|, s. f. — (Choucas.
Gwohhe \gwox V], s. f. — Gorge.
Voir Goûhhe.
Gyînssieu [gyïsyœ . . M, /, P,
dyïsyœ-dyisyœ-gyïsyœ N, glisi Lan-
drofT, gyisye,-yœV], v. intr. — Glisser;
jouer à la glissade. Glissi an kègne,
g. en canard (accroupi sur les talons)
LandrofT. Voir Glâyé.
Gyînssu ]gyîsn . . M, I, P, glisû
F, dyîsû-gyîsû N, glisë . . 5, V], s.
m. — Glissoire, sentier de glace sur
lequel les enfants glissent. Voir
Guièçu.
Gyisse [gyis M, I, P, N, g lis F, S],
s. f. — Haquet de tonnelier.
Gyissié, voir Gyînssieu.
21
Uh
322
HAII
H
Hâ \ha . . M, /, PI, s. m. — Ecluse.
Hâ \h(ï . . M, 7, P, X], s. m. -
Instrument de tonnelier.
Hâ \hâ M, X], s. m. — Saut, en-
jambée.
Habèrsoc Ihdbçrsok V], s, m. —
Voir Haubresèc.
Habeurlîn [hâbœrlï-hâbrcvlï M, X,
habcrlï . . I, P\, s. m. — Panier en
forme de cylindre, à deux anses, qui
servait à mesurer l'avoine.
Hâbieu {hàbijœ M, X, hfibue I, P],
V. tr. et intr. — 1" Hàbler. 2" Chi-
caner.
Hàbiou [Imbiju . . M, I, P, X, hâ-
blow F, hàblii . . S, V], s. m. — Hâ-
bleur. Quand-an vijinnent poûrc, an
vijinnent - , (luand on devient pauvre,
on devient h.
Hâblou, Hàblow, voir Hâbiou.
Hachâd [hasà M, hosâ F, P, hnsà
. . S], s. m. — Personne qui tremt)le
de peur en faisant qqch.; maladroit.
Hachât \Iiasa M\, s. m. — Ilarl à
l'aide de hujueile on relève une patte
d'une vache dillicile à traire.
Hachât \hasa M, hoso I, P], s. m.
— Hochet. Ç'at i piat gnchhon, 7
ère i ~, c'est un petit garçon, il
aura un hochet. Se dit à une grande
personne (jui s'amuse à dos riens.
Hachate [Iiasat M, hasol /, />], s. f.
— Amourette (herbe).
Hache, voir Hahhc.
Hache-cul {has kù M, X, hos kii I,
P, F, Iws ki (kii) S. hos ki v], s. m.
— Bergeronnette. On dit aussi
Hache-quâwe M.
Hache-pat \has pa M, X, hos po I,
P, hm po S, hos po V], s. m. —
P Marché à forfait; échange; règle-
ment d'un compte où chacune des
pp.rties a cédé qqch. 2^ Vente d'une
bêle, dont on estime à peu près le
poids V.
Hache-quâwG, voir Hachc-cul.
Haches, voir Hahhes.
Hacheu \hasœ M, X, hose I, P, hosi
F, husi S, hosijc-ijœ V], v. tr. —
Hocher, remuer, secouer; battre.
Xate vcche hache tojos se qiunve,
notre vache remue toujours sa queue.
Mèriânc hache so Daudiche, Marianne
secoue (bat) son Claude.
Hachi \hasi F], v. tr. — 1" Hacher.
20 Tirer à soi. Voir Hècheu.
Hachote, voir Hachate.
Hachote 'haiiot F], s. f. — Hachette.
Voir Hèchate.
Hadant \hadà M], adj. — Fatigant;
ennuyeux.
Hadé \hadci . . .V, X hndc . . /,
P, F, hôde V], adj. — Fatigué, las.
/ pieut tos les Jos, fan sus - , il
pleut tous les jours, j'en suis las.
Hadcrèye, Hadèsse [hadrcif-hadcs
M, X, hodrcfi-hodcs /, P, F, hodrcy
V], s. f. — Fatigue, lassitude.
Hagone [hui/on Juville}, s. f. —
l^talon improîM'c à la reproduction.
Hahâye [hâhai/ . . M, I, P, X], s.
f. — Hruit, brouhaha, tumulte.
Hahhc [/kz/ . . M, X, hpx L P], s.
m. — Peine; chagrin; tracas"; con-
trariété; mal; malheur. Awer don
H/\H
- 523
Hi\L
\
^, avoir du mal. Que -, quel mal-
heur I Voir Hak.
Hahhes {ha^ . . M, N, hçx L P, F,
V], s. f. pi. — Pommes de terre
en robe de ehamhre. Biaiiches -,
pommes de terre pelées et cuites à
l'eau. — Nâres - , pommes de terre
cuites en robe de chambre. Elles
se mangent avec du lait caillé Y.
Hak \hâk . . M, I, P\, inlerj. - Fi!
Hak (Rwo don) [hak N\, loc. ver-
bale. — Avoir du mal. Voir Hahhe.
Hakate [hakat M, N\, s. f. —
Racine d'arbre desséchée. Voir Sa-
cate.
Hake \hâk . . M, I, P, N, S\, s. f.
— 1« Pioche à deux dents. 2» Cro-
chet à deux branches, garni d'un
long manche, qui sert à sortir le
fumier des étables et à le charger
sur une voiture.
Hakéje [hakës M, N, hçkês . . /,
P, F], s. m. — Cabotage.
Haker [hàkëi . . M, I, P, X, S\, v.
tr. — Piocher. Voir Hawer.
Hakiate [hakijat M, hokijot /, P],
s. f. — Petite hotte; petite bottée.
Haklè [haklç Pontoy], v. tr. — Se-
couer une porte fermée pour se la
faire ouvrir.
Hakleu \haklœN\,\. inir.— Hésiter.
HalatG \hâlai M, N, halot I, P], s.
f. — Halette, sorte de coifl'ure sou-
Paysanne • aycc /a , Hsle/fe '
Fig. 36.
tenue par des lamelles de bois, que
portent les femmes pendant l'été
pour se garantir du soleil. A Metz,
on dit Halète.
Halâye \]mÏÏn] A/, iV, holâi] /, P,
/% hdlâij-luilëii S, holêij V], s. f. —
1'» Averse, ondée; giboulée. Au pus
groûs (V le - , au plus gros de l'a-
verse. A Metz, on dit encore au-
jourd'hui communément Haléye.
2^ Invectives, injures.
Halbotâye [halholaij M, N, holbç-
lâif [\, s. f. — Voiture avec une pe-
tite charge de foin. Voir Halâye,
Hotelote.
Halbran [hàlbrà M, N\, s. m. —
1» Jeune canard. 2^ Jeune étourdi.
Halbrené [halhrenëi . . M, I, N],
adj. — Déplumé.
Haie \hal . . M, I, P, N, hâl S,
hôl V], s. f. — P Halle, endroit oiî
l'on danse le jour de la fête du vil-
lage. 2« Four banal.
Hâle \hàl . . gén.], s. m. - P Haie.
Au printemps, quand le soleil com-
mence à devenir plus chaud, les
jeunes fdles cherchent à embrasser
un garçon en disant: Peut mâle,
prands m' hâle, vilain mule, prends
mon h. A quoi celui-ci répond, en
les embrassant à son tour: Peute
femèle, je irC dèhèle, vilaine femelle,
j'ôte mon h. Des deux côtés, on croit
avoir moins à souffrir, pendant la
belle saison, des rayons du soleil.
Que grand -, quel grand h. (quelle
grande sécheresse) I - de mars,
piôwe d'èvri, roseije de mey, fèt tortot
ranvèrdi, h. de mars, pluie d'avril,
rosée de mai fait tout reverdir (A yrz-
court).
Halé {halëiM, N, hoWI, P, F\, s.
m. — Monticule.
Halé [halëi M], adj. — Hâlé. Se
dit aussi du pain dont la tranche
est séchée.
Halé [haW M, N], s. m. — Hallier,
fourré d'épines et de broussailles.
Halé {halëi M], s. m.
Voir Hali.
Hangar.
HftL
324 -
HRL
Haléjc [halës M, X, hçlës . . I, P, F,
5, V], s. m. — Ebranlement, secousse.
Halcmandéje [halmàdës M, X, S,
holmàdcs . . I, P], s. m. — Langage
allemand; baragouin.
Halemander [halmàdc' . . M, X, S,
hdlinàdrc Pontoy, holmàdrç . . I, P,
F, hplnuide Y], v. intr. — P Parler
allemand; baragouiner. 2° Parler
d'une manière inintelligible, incom-
préhensible.
Haléne [ludën M, I], n. pr. —
Hélène.
Haler [halëi . . M, X, holç . . /, P,
F, S, V], V. tr. — l** Secouer un
arbre pour en faire tomber les fruits.
- des pwércs, secouer un poirier
pour en faire tomber les poires.
Xas qwclchcs sont hidâyes, on a fait
tomber les prunes de nos arbres.
2^ Frap})er, battre. Fi/îne è bramant
haie s'il orne, Joséphine a bien rossé
son mari. 3" Dire; conter. Yens ni\in
haleûz dès raiimeiisses, vous m'en
contez des lamentations (des his-
toires)! Qiiat ç' qii'i haie tolè, qu'est-
ce (ju'il conte là?
Halerasse [haïras M, X, holros I,
P, F\, s. f. — 1» Prune printanière
et commune, ainsi surnommée parce
qu'on la fait tomber en secouant
l'arbre: elle ne vaut pas la peine
d'être cueillie. 2^ Arbre qui porte
ces prunes (Pontoy).
Halerassi \halrasi M, X, holrosi I,
P, F], s. m. — Prunier qui porte
des Halcrasses.
Halére [halêr M, X, S\, s. m. -
Buse; émerillon; oiseau de i)roie en
général. Voir Hôle, Hûlàd, Hùléye.
Haletâd \hallà M, X], s. m. —
P Traînard. 2*' Ma la droit.
Halète, voir Halate.
Hali \hali-halii M, X, S, holi-holii
F, P, holi Y], s. m. — Hangar sous
lequel on remise les voitures, char-
rues et instruments aratoires. Voir
Halé.
Halkegncu [halkenœ M, holkçne-
holkqne . . I, P, holkinœ F], v. intr.
— 1° Piétiner sur place ; ne pas avan-
cer dans son travail. 2» Hésiter.
Xe halkegnenr meu tant, ç'at ëiy on
niant, n'hésitez pas tant, c'est oui
ou non.
Halkegnou [halkefui M, holkenu I,
holkenâ-holkenoiv P], s. m. — PChi-
potier, lambin, mauvais ouvrier.
2" (Adtivateur qui ne soigne pas bien
son labour.
Halo {hdlô . . Sy Y], s. m. — Hanne-
ton. Voir Heulat.
Halossiè {halosye I, P\, s. m. —
Alisier.
Halote, voir Halate.
Haloter [halotëi . . M, X], v. intr.
— Branler. Voir Holier.
Haltâde [haltat . . M, I, P, X], s.
f. - Halle.
Haltatàd [haltatâ Y], s. m. — Per-
sonne étourdie, irréfléchie. Pèrnèz
wâde, i iw tortot vos câssè, ç'ot in
-, prenez garde, il va tout vous
casser, c'est un étourdi.
Halwer [halwë' M, haUvce . . X],
V. Ir. — Berner; secouer. On saisis-
sait par les pieds et par la tète une
personne, jeune homme ou jeune
lille, on la soutenait un peu au-des-
sus du sol pour permettre à un troi-
sième personnage, le plus souvent
un enfant, de passer dessous. La
personne en question pouvait être
assurée qu'en faucillant le froment
dans le courant de la j)rochaine mois-
son, elle soulfrirait d'un violent mal
de dos, à moins cju'on ne lui fit
subir, une seconde fois, la même
ojiération. 11 était indispensable cpie
toutes les personnes qui se glissaient
par dessous fussent d'un autre sexe
(pie la j)crsonne qui subissait l'opé-
ration. La coutume était primiti-
vement restreinte au l'"'" mai, mais
elle s'est étendue au mois tout en-
tier. Dans la suite, cet usage fut
Hi\M
325
pratiqué dans n'iniporlc (iiiello sai-
son (îe rannéc et à n'imi)ortc (lucllo
occasion. Voir Holmcr, Hiâna».
Hâmande {hainàl ^'én.], s. f. — Se
(lit d'une feiunu^ (jui se plaint tou-
jours.
HambiGU [lulbijœ . . M, /, N], v.
intr. — Faire de grandes enjambées.
R'wâlc corne i hnmhciujc rcîidc, re-
garde comme il fait de grandes en-
jambées.
Hambotè {hàbolç V], v. intr. ~
Faire un bruil de claquet, par ex.
quand on porte des sabots trop larges.
Quand lés pieds hambolont dons les
soles, on dèkèsse zds châssotcs, quand
les pieds ont trop de place dans les
souliers, on déchire ses bas.
Hamboyeu [hàbçijœ . . M, I, P\,
V. intr. — Chanceler sur ses jambes.
Hâmer \hànwi . . gén.], v. intr. —
Se plaindre continuellement.
Hâmochc [hâmos V], s. f. — Gaule.
Hâmochier [hâmosije^-ijœ V], v. tr.
— Gauler. Se dit surtout des fruits
qu'on dérobe en les abattant avec
une gaule.
Hanàhhe {hamix V], s. m. — Bruit.
Voir Hènàhhe.
Hanche [hàs F\, s. f. — Hanche.
Voir Hinche.
Handè \hàdq Albrechwiller], adj.
— Fatigué. Voir Hadé.
Handelate [hàdlai M, hàdlçt I, P\,
s. f. — Petit balai fait avec des
plumes ou des fleurs de roseau.
Handeléje [hàdlës . . M, I, P, N,
S], s. m. — Balayage.
Handeler [hàdW . . gén.], v. tr. —
1^ Balayer. Si chèkîn hand'leût d'vant
s' tity i freCd mont bé, si chacun ba-
layait devant son toit (sa porte), il
ferait très beau (que chacun s'oc-
cupe de ses propres affaires). 2^ Net-
toyer l'écurie F. I faut - nos c h' vans,
il faut aller enlever le fumier de nos
chevaux.
HHN
Handelére, HandcleûrG, voir Han-
delûre.
Handelûre \hàdlfir . . M, f, P, N,
hàdlœr S, hàdlër-hàdrêl Y], s. f. —
Hnlai. Taid qn'eune - at nieune, èle
Iiandeule bcun', tant qu'un balai est
neuf, il balaie bien. — O' n' sèrât
haijer èl eè é j)is ^/' çaid })ètes ? — Le
ïuindlere. Ça ne saurait marcher et
(,'a a plus de cent pattes? — Le balai
(devinette). Voir Rèmon.
Handcréle, voir HandclûrG.
Handéye [hàdëi/ S\, s. f. — Chilfon.
HandilcrTe {hâdilrJ V\, s. f. — Ba-
layure. On-n-immoune le - di gnèrné
dons lés j)réSy on emmène la b. du
grenier dans les prés.
Hangyi [hàgiji Azoudange], v. tr.
— Mettre à la porte, chasser. Voir
Handeler.
Hanlin \hàlè N], s. m. — Haleine.
Hant \hà gén.], s. m. — P Habi-
tude de fréquenter.
Èle voûreCd dejè qu' so bel èmorous
Chèrcheusse vit' mant d'awè i ^ cheuz
zous.
Elle voudrait déjà que son bel amou-
reux cherche vite à avoir l'entrée
chez eux. G. H., I, 112. 2" Habitude
de faire qqch. V". 'Le/'- de s' mou-
chier ovon ses dwoys, il a l'h. de se
moucher avec ses doigts. Oivor V - ,
être le maître. Çot mi qu' e /' -
dons le mâhon, c'est moi qui suis le
maître chez moi V. 3*^ Droit, servitude
acquise. J'â/'- dans zoute alâye, yai
le droit de passer dans leur corridor.
Hantéje [hâtés . . M, I, P, N\, s.
m. — Fréquentation.
Hanter [hàtê' . . gén.], v. tr. —
Hanter, fréquenter. 7'c/ an hantent,
tel an d'uyinnent, tel on hante, tel
on devient.
Hapâye [hapây F], s. f. —Happée.
Voir Hèpâye.
Hâpe [hàp . . gén.], s. f. — Dévi-
doir qui sert à mettre en écheveau
le fil de la bobine. Voir Jalwantc.
— 326 -
H/\P
HRR
Hapè [hape . . F, S], v. tr. — Hap-
per. Voir Hèpcr.
Haquat, voir Haquiat.
Haquiat \hakija M, hokijo I, P, ha-
ka-hakya N, hçka S, hçkç V], s. m.
— P Choc, heurt, cahot. 2» Hoquet.
Vos-âz V hoqiiot, vos v'nèz (jraiid,
vous avez le h., vous devenez ^^rand.
Se dit aux enfants Y.
Haquicu [hakijœ M, N, hokije I,
P, hçkç . . S, Vj, V. tr. -^l'o'Se-
couer, frapper. Haqiiciiyc l'ohh et le
ch'viijate cheûrè, secoue la porte et
la chevillelte cherra (conte du petit
Chaperon rouge). 2^ v. intr. Branler.
J'â i dant qii' haqiieuye, j'ai une
dent qui branle (qui se déchausse).
3^ Avoir le hoquet; bégayer; bre-
douiller.
Haquieu [liakyœ M, hçkijq I, P\,
V. intr. — Tricher; agir sans fran-
chise; quereller.
Haquicu \hak[jii M, N, hpkijii . . I, P\,
s. m. — PBaragouineur. 2'^Chicanier.
Harâcot [/ïarâA"p5J,n.pr. — Harrau-
court, vill. de l'arr. de Chàteau-Salins.
Harang [harà F, S], s. ni. — Ha-
reng. Voir Hèrang.
Hâre [hàr . . gén.], interj. — Cri
adressé aux chevaux pour les faire
tourner à gauche. Voir Hâreum'.
Harègne \harçn S], s. f. — Dispute.
Voir Hèrègne.
Harer \Ii(irc' M\, v. tr. — Exciter,
animer, irriter.
Hâreum [luinym M, N, hârem I,
P, F], interj. — Cri du voiluiier
pour faire aller le cheval à gauche.
Voir Hâre.
Hârcumer [hàr(œ)mc' . . M, X, luir-
mç I, P\, v. intr. — Tirer à gauche.
Se dit des chevaux.
Hargnàd [harnà . . S], adj. — Har-
gneux. Voir Hèrgnous.
Hargot \har(jo S, hoiujo V], s. m.
— Cahot.
Hargotaye {haryolâi/ . . F, S\, s. f.
— Petit charretée. Voir Hèrgatâye.
Hargotè [hargotç . . S], v. intr. —
Bredouiller. Voir Hèrgater.
Hargotier [hargotije lang. pop.
mess.], s. m. — Mauvais charretier.
Voir Hèrgatieu.
Hariande [harijàl . . M, I, P, K, SJ,
s. f. — Lattes clouées à la porte,
au-dessus du fourneau, au plafond
de la chambre, de l'écurie; elles
servent à suspendre du lard, des
ustensiles servant à la culture, etc.
Harieu \harijœ . . gén.|, v. tr. —
P Vexer, tourmenter; défier, provo-
quer. 2^ Déranger, gêner S, V.
Harignâd [harinâ F\, adj. — Har-
gneux. — Voir Hèrgnous.
Harka» [harkœ F\, v. tr. — Ratisser.
Harke [Iiark F], s. f. — Hatissoire.
Voir Hèrke.
Harkenâd, Harkinàd [harkçnâ-har-
kinâ . . .SJ, s. m. — Chicanier. Voir
Hèrkcgnàd.
Harkenè [harkçne . . .S], v. tr. —
Taquiner. Voir Hèrkegneu.
Harkiboyes [harkiboij S], s. f. pi. —
Nippes. Voir Hèrkibayes.
Harlat|/îar/a M\, s. m.— Hanneton.
Voir Heulat.
Hâron \hùrô . . gén.], s. m. —
Héron.
Harotc \harol F, S], s. f. — Hari-
delle. Voir Hèrate.
Harpi [harpi F\, v. tr. — Herser.
Voir Hrrpieu.
Harpouyâd [harpmjâ . . 5], s. m.
— Personne querelleuse, batailleuse.
Voir Hèrpoyou.
Harpouyi [luirpuiji S], v. tr. —
Arracher. Voir Hcrpoycu.
Harsèle [harsçl F\, s. f. - Paille
hachée menu. Voir Hèrseulc.
Hartâd {hurla . . gén. {hçrtâ . . 5,
V)], s. m. — 1" Laboureur mal écjuipé
et cpii est toujours en retard jmur
ses récolles. 2" Homme sans fortune
(jui, jiour vivre, va en journées 5.
Hartâd {luirlil . . S], s. m. — Per-
sonne qui clenche à plusieurs re-
HHR
327
HAT
prises à une porte fermée et s'ef-
l'oree de l'ouvrir.
Hartchcnâd [hartsrnâ S\, s. m. —
Cliieaneur. Voir Hèrkcgnad.
Hartchcnè \Ii(irlsriie . . S], v. tr.
— Tjuiiiiuer. Voir Hèrl^Ggncu.
Marier {Mrlë' . . S\, v. intr.
Clenchcr à plusieurs reprises à une
porte et s'elT'orrer de l'ouvrir.
Hâscvéte (è le) \h(lznêt V\, lor.
adv. — A la légère. Fcrc cqiie è le
-, faire qqeh. à la lé<^ère, négli-
gemment. Voir VasscqueveuyG.
Hasi \h(tzi N\, adj. - Qui branle,
qui hoche, qui ballotte.
Hasiâd \hmijà . . gén.], s. m. —
Personne ou animal qui s'agite, qui
remue sans cesse.
Hasieu {hazijœ M, N, hçzijç I, P, V],
V. intr. — Hésiter.
Hasieu \hàzijœ . . M, I, P, iV, S], v.
tr. — Exciter, agiter, secouer, re-
muer. Voir Heussieu.
Haspouyi (so) [haupuiji F, S, hçs-
piujc Vj, Y. pron. — Se chamailler,
se battre.
Hàsse [/iâ.s' . . S, V\, s. f. — Hausse.
Voir Hausse.
Hàssemant [hâsnià . . S, Y], s. m. —
Soulèvement. Voir Haussemant.
Hasseus [Iiasôè F], s. m. — Em-
barras. Voir Hèsseûs.
Hâssier [hâsye . . V, 5], v. tr.
— Hausser. Voir Haussieu.
Hassiou [hasyii M\, s. m. — Mau-
vais coucheur.
Hât [hâ-hâ . . gén.], s. m. et f. —
Hart. Le - vaut miens que V fègat,
la h. vaut mieux que le fagot.
Hât [hâ . . 5, yj, adj. — Haut.
Voir Haut.
Hatâye [hatày M, N, hçtmj I, P,
hçlây-hotcij S, hofêy V\, s. f. — Hottée.
Hât-bôs [hâhô 5], n. pr. — Montdi-
dier, vill. de l'arr. de Château-Salins
(littéralement : Haut-bois).
Hâte [hat M, N, hçl I, P, F, S, V],
s. f. — lo Hotte. Vièye -, vieille h.
(injure). — Vcyc hoir! — Couhhc Ir,
f nos /;?' m si vvyc que niè vhjc
hoir, j'c co luo prêmc ki, vieille h.l
— Tais toi, je ne suis pas encore si
vieille cpie ma vieille h., j'ai encore
mon |)renn'er c. (injure et riposte)
V. Lo çu qu poule le - dan^ c' monde
eeu /j' /(' pofde meu d(uis rouir, ce-
lui qui porte la h. (peine, alïliction)
dans ce monde, ne la porte pas dans
l'autre. 2" Mesure de licpiidcs (pii
contient (piaranle litres. Cette hotle
faite en douves de s:q)in sert à
transporter le raisin à la vendange
et le vin au pressoir ou au soutirage.
Fig. 37.
Hâte [hat Frémery], s. f. — Fruit
de l'églantier. Voir Grète-cul.
Hâte [hât . . gén.], s. f. — Hâte.
Çou qu'on fèt è le -, on s'm r'pint
è lohé, ce qu'on fait à la h., on s'en
repent à loisir (plus tard) V.
Hâter (so) [hcitêi . . M, I, P, N],
V. pron. — Se hâter. Voir Èhâter.
Hateré [hatrë F], s. m. — Hâte-
reau. Voir Hèteré.
Hâterèye, Hâtèsse [hàtrëy-hdtçs Af,
hâtrçy 7, P], s. f. - Hâte.
Hi\T
328 -
HRU
Hât-îér' [hâ fer S], s. m. — Grande
scie de menuisier. Voir Haut-fé.
Haticu [hafyœ M, holijc I, P\, s.
m. — Personne qui porte la hotte.
Hâtîn [hâtï . . S, V], adj. - Hau-
tain. Les - d' Mulcé, les h. de Mul-
cey, vill. de l'arr. de Château-Salins
(sobriquet).
Hâtons [hâtô . . 5, V], s. m. pi. —
Petit blé. Voir Hautons.
Hâtou [hrdii . . S, y\, s. f. — Hau-
teur. Voir Hautou.
Hâtré [hâtrëi . . S, V], s. m. —
Bosse; monticule. Voir Hautré.
Hauboudanje [hdbiidàs N], n. pr.
— Haboudange, vill. de l'arr. de
Château-Salins.
Haubresèc [hôbrçsçk M, habersgk
V\, s. m. — Havresac; gibecière. Lo
boqiiion part' lo mèlîn ovon sa habèr-
soc, le bûcheron part le matin avec
son h. V.
Haubwèvèle [hdbivçvçl M, I], n.
pr. — Habonville, vill. de l'arr. de
Metz.
Hauconcot [hôkôkç M, I, P, N\,
n. pr. — Hauconcourt, vill. de l'arr.
de Metz.
Haugondanje [hôgôdàs M, /, P, N\,
n. pr. — Hagondange, vill. de l'arr.
de Metz.
Haulifer [hôlifêi . . M, I, P], v.
intr. — Bâfrer.
Hausse [hôs M, I, P, F, X, hâs . . S,
y], s. f. — Hausse; surenchère. 'L
è mîns aine -, il a mis une sur-
enchère.
Hausse-gadat [hôs (jada M, X, hôs
(jçdo I, P\, s. m. — Godailleur;
ivrogne.
Haussemant \hôsnià M, /, P, F, X,
hâsiiià . . .S, V\, s. m. Soulèvement.
'L è dés ^ (/' keûr, d'chhlonicc', il
a des s. de cœur, d'estomac (nuil à
l'estomac).
Haussieu \hôsi;œ . . M, I, P, X,
luisiji . . S, hâsijv,-yœ V], v. tr. —
P Hausser; lever; ramasser. 2® Ra-
masser le menu bois provenant de
la taille de la vigne.
Haut [hô M, I, P, F, X, hâ-hCio S,
hâ V], adj. — P Haut. Ce -, çà h.
(ici au haut). Pè - et pè bèhh, par
h. et par bas (par monts et par vaux).
Chcûr de s' - , tomber de son haut
(être stupéfait). - lé qiicnve, h. la
queue (orgueilleux). Fcire lo - , faire
le glorieux, le hautain. 'L at pus -
qii' le lére at bèhh, il est plus h. que
la terre est basse (il est très orgueil-
leux). — Été hïd, être h. (en haut).
imt le, h. là (là h.). liât et kiè, h.
et clair (à haute voix). liât médière,
c'est-à-dire (voulant dire): J' vos-è
fèt slrC liât médière que j'consantôr,
je vous ai fait signe, voulant dire
que je consentais. liât mis, h. mis
(plein jusqu'au bord): - mis /' more,
h. mis le verre (jusqu'au bord). J'
ons tôt pijin d' fèves, j' in-n-ons -
èiie grosse ehèrpene, nous avons
beaucoup de fèves, nous en avons
une corbeille pleine jusqu'au bord.
liât on bèhh, h. ou bas (n'importe,
cela n'a pas d'importance, un peu
plus, un peu moins). Vitôzcobmure in
wore, qnât ç' que vos vlâz, dens sons
- on bèhh, venez encore boire un
verre, qu'est-ce que vous voulez, deux
sous h. ou bas (ça n'a point d'im-
portance). On hât, en h. (sur). Lo
rtè è ehé on - d' li, le râteau est
tombé sur lui. Fere lo hât pworé,
faire le h. poirier (se dresser sur la
tête, les jambes en l'air) V. Hâte
rcnomcije vât eintJre doreije, haute
(l)onne) renommée vaut ceinture
dorée V. l-jni)loyé comme adv , Hât
se place à la lin de la phrase. / sâtc
corne i ehèvriijé -, il saule haut
comme un chevreuil. 2^ Fier, hau-
tain. L at " corne lo tams. il est h.
c'onune le temps (fier). Voir plus
haut. [V s. m. Butte, tertre. - d'
frenmins, butte de fourmis (four-
HHU
329
HAY
milièrc). 4<^Fenil; ^rcMiicr à four-
rage S.
Haute-bonote [hôl honçl P\, s. f.
— Haut bonnet. Sol)ri(|ucl des linbi-
tants (te Hauconcourt, arr. de Metz.
Haut-bwèssau \hô biDçsô M, f, P,
N], s. m. — Haut-boisseau (eliai)eau
haut de forme).
Haut-chemîn {hô s(i')mT M, I\, n.
pr. — Haut-cliemin, ancienne appel-
lation du pays de Ste-Barbc, situé
au nord-est de Metz, entre la Mo-
selle et la Nied.
Haut-îé [hô fêi M, r, P, F, N, lui
fer S, hô fijq V], s. m. — Grande
scie de menuisier, qu'on manie à
deux mains.
HautG-gueûle [hôt gœl M, I, P, F,
N\, s. f. — Pauvre de bourse (qui
tend la bouche, par suite de la faim).
Haute-linète [hôt lincl M, I, P, N],
s. f. — Bruant.
Haut-mau [hô mô M, I, P, F, N],
s. m. — b^pilepsie.
Hautons [hôtô M, I, P, F, A^ hâtô
. . S, V], s. m. pi. — !« Petit blé; cri-
blures, résidu du battage ou du van-
nage. Çat mail bètii, ç'atpijin ci' -,
c'est mal battu, c'est plein de cri-
blures. / rèbèt ses -, il rabat ses
criblures (il se rappelle d'anciens
souvenirs). Voir Ènâye. — Lés bâ-
cêles di viléje le sont quasi tontes
rnèricyes, i né pis qii' lés Mitons, les
filles de ce village sont presque
toutes mariées, il n'y a plus que la
criblure V. 2» Fruit avorté.
Hautou [hôtn . . M, L P, F, N,
hâtrë' . . S, V], s. f. — Hauteur;
orgueil. Voir Hautré.
Haut-Pèyis [hô peiji M, /, F, N],
n. pr. — Pays-haut, une des sub-
divisions du pays Messin. Elle s'ap-
plique aux hautes plaines qui s'é-
tendent, à l'ouest et en aval de Metz,
dans le canton de Gorze et l'arrondis-
sement de Briey, jusqu'à la Wœvre.
Haut-pianté [ho pijàlc' . . M, /],
s. m. — Haut i)lantain.
Hautré [Iwtrëi M, /, F, N, hâtrci
. . .S, V], s. m. — Bosse; monticule.
Haut-vant [hô va M, I, F, F, N],
s. m. — Asthme.
Hawate [hauxtl-hountl M, N, hgiu^t
r, F, V, hanmt S[, s. f. — Petite
pioche.
Hawe [haw-1\oiv M, N, hgiu /, P, V),
s. f. — Houe.
Hawé [hawc'-howc' M, N, hoiuc' /,
F, F, hawë' . . S, howç Y\, s. m. —
l^Houe, boyau; souvent aussi pioche
en général. 2" Brûle-gueule M, 1.
Hawer [haivc'-hçivci . . M, N, hç-
wç . . I, P, F], V. tr. — 1« Piocher.
2« Frapper, rosser.
Hawiat [hawija-howija M, N, hoivyç
I, F], s. m. — Personne qui se fait
attendre; lambin.
Hawiat [îiawla-hçwla M, N, hçivlg
/, F, V, hawla S|, s. m. — 1» Petite
houe. 2^ Herminelte. ?fi Ratissoire
V. 4o Petit ouvrier.
Hawler [hawW-hçwlëï . . M, N,
hçwle . . /, F], V. tr. — Piocher;
cultiver avec la houe.
Hawliire [hawlûr-hçwliir M, how-
Inr I, hçwlœr-howliïr F, hawlœr-
hawliïr-hgwlfir N\ , s. f. — Action
de piocher.
Hayant [haijà M, N, haijà I,P,F\,
adj. — Remuant; actif; tracassier,
insu])portable.
Hayate [hàijat M, N, haijot /, F],
s. f. -- lo Chariot flamand. 2» Cha-
riot d'enfant (appareil mobile au
milieu duquel un enfant qui com-
mence à marcher est placé debout
et maintenu). Voir Roiîyate.
Hâyate [hàijat M, N, S, hâyot I,
F, V], s. f. — Petite haie.
Haye [hay-hay S, hay V], s. f. —
Ciboule; échalote sauvage.
Haye [hây . . M, I, F, F, A^, hây-
hçy S, hey V\, s. f. — P Flèche de
- 330
HAY
HÈC
charrue. Voir Chèrâwe. 2^ Avant-
train de la voiture.
Haye \hai] . . gén.|, s. f. — Haie.
Francès d' -, français de h. (mau-
vais français comme le parlent les
villageois). Sauter le -, sîuiter la h.
(se résigner, s'exécuter de bonne
grâce). Çat i bwin polau dans eiine
-, c'est un bon poteau dans une
h. (il est bon à qqch.).
Pè d'sus eiine piale hûije,
Tortos lés jans haijenl.
Tout le monde marche j)ar dessus
une petite h. (les grands op|)riment
les petits). Voir Sautu. 2" Souvent:
petit bois.
Hâyc-dés-Olemands [hâij dez olinà
V\, n. pr. — Haie des Allemands,
vill. de l'arr. de Sarrebourg.
Hayeu [hdijœ . . gén. (hçije V)], v.
intr. — Marcher. Ce è hayeu, ça a
marché. - è r'kenlons, marcher à
reculons. / n' pleut pus - , il ne
peut plus marcher, de lassitude, de
souffrance ou de vieillesse. — Lés
mohhotes hoijont, les abeilles mar-
chent (bourdonnent). / hoije corne
i lémslé, il marche comme un lima-
çon (très lentement). Devinette: (a'
n' sèrât hoyer et ce é pis d' sis çants
pètes, ça ne saurait marcher et ça
a plus de six cents i)attes. — Le
haiidlcre, le balai V. L'impératif
s'emploie pour faire avancer, pour
exciter au travail. Haye, marche,
allons, courage 1 Haye, vè t\ui-z-y
veûr, allons, vas-y voir! Haye donc\
hèvcuyne! marche donc, rosse! (cri
du charretier). 2" Se hâter.
Hayote, voir Hayate.
Hâyote, voir Hâyate.
Hâypâye \lulyj)(ly F], s. m. -- Per-
sonne (|ui tarde à payer ses dettes.
Voir Hépâyc.
Hè {he Verny], s. m. — Hibou.
On entend aussi - d' le luoilt (mort).
Hè |/jç M, I, I\ A'I, s. m. - Pas,
enjambée; saut; trait. Fâre dés
grands -, faire de grandes enjam-
bées. D' i - , '/ at sus lé pièce, d'un
saut, elle est sur la place.
Hé \hë V\, s. m. — Oiseau (de
maçon), pour Vohé, l'oiseau.
Hèchate \hesat M, X, hesot I, P, V,
Iiasol F\, s. f. — Hachette.
Héche [hrs V\, s. f. — Huche.
Voir Heuche.
HèchG [lies gén.], s. f. — Hache.
/ coup d' - è fût i plat trou d(uis
se tête, un couj) de h. a fait un
j)etit trou dans sa tète (il est foui.
Fâre i dant è se -, faire une dent
à sa h. (faire qqch. de fâcheux). /
champ f/zz' fût -, un champ qui
fait h., champ enclavé dans deux
autres. —Ç'ot d' le b'sône fête è grand
côp d' ^ , c'est de la besogne faite à
grands coups de h. (à la hâte) V.
Héche [hês P\, s. f. — Hanche.
Voir Hinche.
Héchè [hësc P\, v. intr. — Boiter.
Voir Hincheu.
Hèchelè, voir HèdeM.
Hècherat [/jç.sra .SJ, s. m. — Cou-
peret.
Hècherâye, voir Hèhherâye.
Hècherer, voir Hèhhercr.
Hècherous, voir Hèhherous.
Hècheu [hesœ . . gén. {hasi F )\ v.
tr. — 1'* Hacher. 2» Bredouiller.
Hècheu \hes(r . . gén. {hasi F)],
V. tr. — V Tirer à soi; remorquer.
Uâr hèche, l'air tire (il fait du vent).
- ficus, tirer dehors. - le langue,
t. la langue. / hèche la diâle j)è le
qufuue, il tire le diable par la queue.
/ faut li - lés j)èralcs, il faut lui
tirer les paroles de la bouche. So
fâre - /' nêr\ se faire tirer le nerf
(l'oreille). 2^ v. pron. Se retirer de;
éviter.
Héchicr [hcsyc.-yœ V], v. tr. —
Ai)|)elcr. Voir Heuchicu.
Hèchtous |/i('.s7/; M], s. m. — Per-
sonne (pii s'attache volontiers, à
rét(nirdie.
HÉD
331 —
HÈN
Héde \/iPl ^'én. (hçrl F)], s. f. —
Troupeau de bétail. Jùmc ~ (rdfdiils,
une troupe (i'enfnuls.
HèdGlé [hçdlci . . M, /, I\ X, Iiçxk
. . S, V], adj. — Se dil d'un (ruT
dont la eoquillc est molle.
Hèdi \hç(U M, /, /^ N, hedi-hçdjœ-
hçgç'S, hodc-hçdije \' J, s. m. — Bercer,
pâtre. I-ii-ome saiis-èrjant, ç'al i -
sans chîn, un homme sans argent,
c'est un berger sans eliien.
Hèdi [hcdi-hçrdi M, /, P, N, hçdji-
hcrdi S, hodi-hçdji V\, adj. — Mardi.
Ilodi r gué ne, honlous V pied, h. le
gagne, honteux le })erd (audaees
fortnna Juvat) V.
Hèdjeu, voir Hèdi.
Hèdji, voir Hèdi.
Hèdjin \hedjè S\, s. m. — Jardin.
Voir Jèdîn.
Hègnâd [henâ P, henâ V], s. m.
— Qui hennit. Voir Heugnâd.
Hègnâye [henây P], s. f. — Hennis-
sement. Voir Heugnâye.
Hègnè [hçne P, hene Y], v. intr.
— Hennir. Voir Heugneu.
Hègncmant [hçn{e)mà P\, s. m. —
Hennissement. Voir Heugnemant.
Hègnèrèye [hen(e)rëij P], s. f. —
Grognement. Voir Heugncrèye.
Hèguè, voir Hèdi.
Hèguète [hçget /, P], s. f. — Che-
val, vache qui tiennent mal sur leurs
jambes, à cause de leur âge ou de
leur maigreur.
HèhhGlé, voir Hèdelé.
HèhhcrâyG [hexrâij . . M, /], s. f.
— Action de peiner, de soulTrir. -
n'at m' meurrâye, soulTrir n'est pas
mourir.
Hèhherer [hçyjëi . . M, /], v. intr.
— Peiner.
Hèhherous \hejjm . . M, I, P, F,
N, S\. s. m. — 1" Personne qui soigne
peu ses effets, qui les laisse traîner.
2® Cultivateur mal monté, négligent,
toujours en retard. 3^ Homme qui
a de la jieine à joindre les deux bouts.
^Mauvais ouvrier, traînard. 5" adj.
Hargneux; contrariant; embarras-
sant.
Hèhhière (an) \hejijer I\, loc. adv.
— Va\ mauvais état.
Héjclon [hcjlà V|, s. m. — Petite
huche. Voir Heucheron.
Héjier \hejije Y], v. tr. — Ap[)eler.
Voir Heuchicu.
Héjion \heji}ù Y\, s. m. — Petite
huche. Voir Heucheron.
Hèkse \hçks S, Y\, s. 1'. — Sorcière.
Yêije -, vieille s. (injure) V".
Hèlan \hçlâ M, /, P], s. m. - Flâ-
neur, paresseux; mauvais sujet ; va-
gabond.
Hèlan derèye [helàdrëy M, /, P\, s.
f. — Flânerie, paresse.
Hèlcr [hçlë' gén. (halœ F)], v. tr.
— P' Hàler. 2^ Sécher par la cha-
leur du l'eu. Se dit du bois.
Hèlous [helu . . M, I, P, N\, adj.
— Qui a la propriété de sécher.
Se dit notamment du soleil.
Hèmeli [hçmli N\, n. pr. — Hé-
milly, vill. de Parr. de Boulay.
Hèmè [hçmç . . /, P], v. intr. —
Faire semblant de tousser. Voir
Heumer.
Hènâche, voir Hènàhhe.
Hènâd [henâ . . M, I, P, N], s. m.
— Personne qui a une mauvaise
haleine.
Hènàhhe [hçnàx . • M, I, P, iV,
hanâx Y], s. m. — Bruit, tapage.
Hène [hqn M, I, P, N], s. f. -
Semailles d'automne. J'èvans èclivi
le - cmjdaj nous avons achevé les
semailles aujourd'hui.
Héne \hën I, P, N, S, Y], s. f. -
Haine. Voir Hinne.
Hènequîn [henld M, I], s. m. —
Petit hanneton.
Hèner [henëi . . M, I, P, A^, v. tr.
— Semer. Hène lés-engnons è le
Sint Josèf, is vyinnent groiis corne dès
fesses, sème les oignons à la St.-
HÈN
- 332 -
HÈR
Joseph, ils deviennent gros comme
des fesses. Dans M, on entend aussi
parfois Hinncr.
Hènèt \hçnç M, /, P, X, S, hone V],
s. m. — 1<> Linge qui sert à égoutter
le fromage. 2» C.hiffons. Voir Ho-
nèye. 3" Linge, en général; vête-
ments .S, V. 'L è di - si wèle
qu'on-n-i] frdl (V le sopc de boudin,
il a du linge si sale qu'on y (en)
ferait de la soupe de boudin V.
Hèpâde (è le) \hçp(V . . M, I, P, N\,
loc. adv. — A la volée. J'ter dés
hhalas, des j)ii)('s d' seiike è le - Jeter
des noix, des dragées à la volée.
Hèpâye [hçpaij . . M,I, P, N], s. f.
— P Pas, enjambée. È grands ^,à
grandes enjambées. 2» Espace de
temps ou de lieu.
HèpâyG [hçpàij . . M, I, P, N, ha-
pâij F], s. f. — Bouchée; goulée;
poignée. / n'an f refit (ju'eiine -,
il n'en ferait qu'une bouchée.
Hépâye [hëpàij . . gén. (hâijpây F)],
s. f. — Personne qui tarde à payer
ses dettes.
Hèpe \hçp M, /, P, \l s. f. -
Lopin. J'â èch'té eiine - de tere,
j'ai acheté un I. de terre.
Hèpe-châ \h(ip sa . . M, I, P, X \,
s. m. — Homme avide; usurier.
Hèpe-lèpîn \hep lepï . . M, /, P, \],
s. m. — Happe-lapin, parasite.
Hèper \hepëi . . M, /, P, X], v. intr.
— P Faire un pas, une enjambée;
arpenter à grands j)as. 2" v. tr.
Franchir. 'L è hèpê V pial ru, il a
franchi la i)etite rivière.
Hèper [hepê' . . M, I, P, X, hapa>
F, hape . . S, liope V], v. Ir. —
Ha|)|)er, ravir, saisir, prendre, em-
l)oigncr. - ihûhieu, ravir un baiser.
Hèràcot [herâko S\, n. j)r. — llar-
raucourt, vill. de Tarr. de (-hàteau-
Salins.
Hèrâd \hçra . . gén.), s. m. —
P Hâbleur, vantard ; orgueilleux.
Fâre so -, se donner des grands
airs. 2" adj. Entreprenant; aven-
tureux. 3" Chose énorme, extraordi-
naire M, I. 4" adj. De bonne hu-
meur V. Tas mont - âhodé, tu es
de très bonne humeur aujourd'hui.
Hèrang \herà M, I, P, X, harà S,
hçrà y\, s. m. — Hareng.
Hèrate \herat M, X, herot I, P,
hiu'ol F, S, Iwrol], s. f. — 1" Hari-
delle. 2" Fenuue sèche et décharnée.
Vè l'an, r n'as (pCeune -, va-t'en,
tu n'es qu'une h. 3*^ I^etit marchand
des campagnes qui gagne pénible-
ment sa vie.
Hèraté \hqralë> . . 3/, .V], adj. —
Efllanqué à la suite d'un travail ex-
cessif. Se dit d'un cheval et de sj)er-
sonnes.
Hèratieu [hçralyœ M, herolije I, P],
s. m. — Cultivateur pauvre; charre-
tier mal monté. Les vieux Messins
disent encore aujourd'hui Hargotier.
Voir Hèrgaticu.
Hèrde \hqrt F\, s. f. — Troupeau.
Voir Héde.
Hèrdé [herdë' Hombas], s. m. —
Hart qui sert à serrer le fagot. Voir
Hât.
Hèrdelâye [herdelay . . M, I, P,X],
s. f. — Troupeau; multitude; quantité.
Hèrdi [hçrdi M, I, P, X, S\, adj.
- Hardi. Voir Hèdi.
Hère [her V\, s. f. — Hure. Voir
Heure.
Hère [hër gén.], s. m. — Sei-
gneur; i)ersonne riche, influente.
Ç\il r - don vlêje, c'est le seigneur
du village (le plus huppé). Çat i
(/roûs -, c'est un personnage in-
iluent. I fût s' " , il fait l'imiiortant.
Hèrègne [hcren I, P, haren .SI, s.
f. — Dispute, (juerelle, chicane;
rancune. Is sonl tojos an -, ils
sont toujours en dis|)ute.
Hèrgansieu [hcri/àsijœ . . M, I, P],
V. intr. — P Ballotter, chanceler;
être mal assis. Se dit de tout meuble
qui ne repose pas solidement sur
HER
- 333 -
HÈR
ses pieds, d'un enfant qui ne peut
rester tranquille. 2^ v. tr. Remuer
vigoureusement, houspiller.
Hèrgatâyc [hergaldi/ M, N, hçrgç-
tâi] I, P, hargotâij F, hargotaij-har-
gotci} S, horgotëg V], s. f. — Petite
charretée.
Hèrgater \hergatê' . . M, N, Iiçr-
gçte . . I, P, hargold' F, hargotç S,
horgote V], v. intr. — P Ergoter;
bredouiller; jargon ne r. 2^ Marchan-
der; disputer. 3" Cahoter avec un
mauvais attelage.
Hcrgatieu {hçrgatyœ M, N, hergotge
I, P\, s. m. — Mauvais charretier;
cultivateur pauvre. Voir Hèratieu.
Hèrgau \hergô M, N], s. m. —
1" Gros nuage annonçant la pluie.
2^^ Linge en mauvais état.
Hèrgneu [hernœ . . M, /, P, N],
V. tr. — 1^ Agacer; harceler, tour-
menter. 2<^ v. pron. Se fâcher.
Hèrgnous [hçrnii . . M, I, P, N,
hariiâ F, S, hernâ-hçrnâ V], adj. —
Peu agréable; hargneux. L'aiitone
s'rè i tôt poïi -, l'automne sera iin
tout peu (assez) désagréable.
Hèrgotâye, voir Hèrgatâye.
Hèrgotè, voir Hèrgater.
Hèrgotiè, voir Hèrgatieu.
Hèrheule, Hèrheuler, voir Hèrhule,
Hèrhuler.
Hèrhule [herhût M, I, P, herhœl-
herhiïl N, hçrhœl S], s. f. — Hour-
vari; dispute. On dit aussi Harhule.
Hèrhuler [hçrhûlêi . . M, I, P, her-
hœlœ-hcrhûlœ N, hçrhœle . . S], v.
intr. — Se disputer. On entend aussi
Harhuler.
Hèrieu [heryœ . . M, /, P], v. tr.
— Vexer; provoquer.
Hèrimande (è) [hçrimàt M, /, P,
iV], loc. adv. — Sur le dos. P'ter
è - , porter sur le dos. La personne
enlace le cou du porteur et s'ac-
croche à ses reins avec les jambes.
Le porteur la soutient par le derrière.
Hèrinjîre {hçrcjJr M, /], s. f. —
Ilarengère.
Hèritemant [hcritmà M], s. m. —
Héritage. Fie ne '/ èreût m' bèijeii po
r pus bè - , elle ne l'aurait pas donné
pour le plus gros h.
Hèrke \hçrk P, hark F, hçrkç V\,
s. f. — Râteau en fer.
Hèrkebôyes, voir Hèrkibayes.
Hèrkegnâd \herkenà M, N, herkqim
I, P, harkçiui-harkinà-hartsend-her-
kenà . . S, hçrkinâ V], s. m. —
1® Chicaneur; vétillcur. 2^ Qui touche
à tout, qui dérange tout V. Lés ofaiits
sont sovant horkinâds, les enfants
touchent souvent à tout.
Hèrkegneu [hçrkenœ M, iV, hçrkç-
ne I, P, harkene-hartsenç-hçrkene S,
hçrkinç V], v. tr. et intr. — P Ta-
quiner; chicaner; fatiguer qqn. par
des reproches ou des plaisanteries
sans fin. 2^ Avancer péniblement.
3^ Travailler sans courage et sans
goût. 4*' Déranger, toucher à tout V.
Hèrkegneu [hçrkemi M, N], s. m.
— P Mauvais ouvrier ; mauvais voi-
turier. 2^ Maquignon.
Hèrkelu [herkeliï M, herkelœ-her-
kelii N], s. m. — Personne qui est
toujours en retard pour son travail;
mauvais ouvrier.
Hèrkeler [herkelêi . . M, iV], v. intr.
— Être toujours en retard pour son
ouvrage.
Hèrkenàd, Hèrkenè, voir Hèrke-
gnâd, Hèrkegneu.
Hèrker [herkêi . . M, I, P, A^], v.
intr. — Marcher en agitant les bras.
Hèrkibayes \herkibay M, N, harki-
boy S, hevkebôy Y], s. f. pi. — Nippes,
bardes; ustensiles de peu de valeur;
vieilleries de ménage.
Hèrkot, voir Hèrke.
Hèrlâme [herlâm V], s. m. — Hurle-
ment. Voir Heurlâme.
Hèrlant [hqrlà M], s. m. — Ouvrier
peu actif.
HÈR
- 354 -
HÈR
Hur-
Hèrlè \herle V\, v. intr.
1er. Voir HQlcr.
Hèrlémont {herlemà V], s. m, —
Hurlement. Voir Hîilemant.
Hèrléquîn [herlekî V), s. m. —
Arlequin. Se dit d'un homme dont
les vêtements sont trop courts et
trop étroits.
Hèrléye {hcrlêij V], s. f. — Hurle-
ment. Voir Hûlâye.
Hèrmeler Ihermelë' . . M, I, P, X],
V. intr, — 1^ Soupirer, se plaindre;
sup|)lier pour obtenir qqch. ; bou-
gonner. 2^" Avoir du mal à s'ar-
rani^er.
Hèrnècheu \hçrnesœ . . M, I, P,
N, harnasi F, hariKisi-hernesi S, hor-
nisi/c V\, V. tr. — Harnacher. Htc
ma hornichic, être mal harnaché
(mal vêtu).
Hèrnès \hcrne M, I, P, X, harnç-
hcrnc 5, home V], s. m. — P Har-
nais, harnachement du cheval. 2" Har-
nais de la faux. 3*^ Attirail; alFnire,
entreprise. I miuinne i grons -, il
mène un gros a. (il est à la tète
d'une grosse entreprise).
Hèrote \hcrot /, P], s. f. — Hari-
delle. Voir Hèrate.
Hèrotiè \hcrolije I, P\, s. m. —
Cultivateur pauvre. Voir Hèratieu.
Hèrous \herii . . gèn.], adj. —
P Fâcheux; hargneux; mauvais; dé-
sagréable. 2" Sale; hideux; horrible;
terrible; monstrueux. Val i coup -,
voilà un couj) monstrueux (magni-
fique). — / pict co, ç'o/ - in toius
parêi], il pleut encore, c'est horrible
un tem{)s jiareil. Lo - / sorte de
juron y. Dans le Vosgien, ce mot
s'emploie aussi cotume adverbe: /
fct - châd âhodc, il fait très chaud
aujourd'hui.
Hèrpate [hqrpat X, hcrpot \'|, s. f.
— Ser{)elte. Voir Hèrpète.
Hèrpeler {/icrplc' . . M, I, .V], v.
intr. — Mal travailler.
Hèrpetâd [herpetà M, X, herpetâ
. . I, P, F, S, V],' s. m. - Cultiva-
teur qui néglige son train de cul-
ture. 2« Petit cultivateur S.
Hèrpète [hcrpet UéimWy, hcrpot V],
s. f. — Serj)elte. Voir Hèrpate.
Hèrpeler [hcrpctc' . . M, X, hcrpe-
te . . I, P, F, S, V], v. intr. —
PMal travailler, ou avec de la mau-
vaise volonté ; travailler avec un
mauvais outil. 2*^ S'échiner pour
rien. 3^ Tirer la jambe.
Hèrpeute \hcrpœt M, X, hcrpet /,
P, S, hcrpet r], s. f. — 10 Instru-
ment quelconque dont on ne peut
plus se servir. 2** Personne molle,
sans vigueur, qui traîne la jambe.
Çat ciinc poCire -, c'est une pauvre
personne sans force. 3^ Fille étour-
die, légère V. 4** Sorte de juron.
- de sort! V.
Hèrpcyeu \herp(e)i]œ . . 3/, /, P, X],
V. intr. — Gagner péniblement sa vie.
Hèrpiyeu {herpiijœ Hémilly], v. tr.
— Herser. Voir Hïrpicu.
Hèrpote, voir Hèrpète.
Hèrpcyeu [hcrpoijœ . . 3/, /, P, X,
harpiiiji S, horpiu]c,-ijœ V], v. tr. —
P Arracher; tirer vivement. 2*^ Chi-
caner; gronder. 3'^ v. pron. Se har-
piller, se chamailler, se battre. Voir
Hhèpoyeu.
Hèrpoyou \hçrpoijii . . .V, /, P, X,
harpuijCi . . .S, hor})iiijïi V], s. m. —
Personne batailleuse.
Hèrsachi \hcrsasi S\, v. tr. — Her-
ser. Voir Hïrpicu.
Hèrscule lîçrs(rl-hcrscl M, X. hcr-
sçl /, P, harsçl' FI s.' f. - Paille
hachée menu pour la nourriture des
bestiaux.
Hèrseulu [hcrsçliï M, X, hcrschl I,
P\, s. m. — Hache-paille.
Hèrsié {hersijc V], s. m. — 1'^ Qui
heveux hérissés, ébourilïés.
2*' (^)ui a un mauvais caractère, qui
est sournois, acariâtre, bourru, maus-
HÉR
335
sade. Oh! V pet -, oh! le vilain
caractère.
Hérsier lhersije,-ycr V], v. tr. —
Exciter. On hèrse lés chins conte in
volcr\ on excite les chiens contre
un voleur.
Hérsier {heraijc^-ijœ V], v. tr. —
Hérisser. Voir Heursicu.
Hèrtâd \hcrta . . S, V], s. m. —
Laboureur mal équipé. Voir Hartâd.
Hèsâd |/iera M, N, hezâ . . /, P,
F, S, V], s. m. — Hasard.
Hèsi \hezi M, /, P, X], adj. —
Roussi; brûlé; desséché. Don pin -,
du pain trop cuit. Nas grond'lnres
sont hèsisses, nos pommes de terre
sont trop cuites. Le châ pûije lo - ,
la viande sent le brûlé.
Hèsieu [hezyœ . . il/, /, P\, v. intr.
— Branler, ballotter.
Hèsivâd [hezivâ V], adj. — Chose
de peu de valeur. Vol în biè -,
voilà un blé de peu de valeur.
Hèsseûs [hescê M, /, P, N, hasœ F],
s. m. -- P Embarras. J' èvans ètn
denâvieus d' i groûs -, nous avons
été débarrassés d'un grand e. 2^ Mau-
vaise ferme (Pontoij). 3'^ Importun F.
Hète [hçt M, I], s. m. — Piquant
du chardon.
Hétc [het V], s. f. — Hutte. Voir
Heute.
Hètè \hete V], s. m. — Terre battue
par la pluie.
Hètegné [hetne V], n. pr. — Hat-
tigny, vill. de l'arr. de Sarrebourg.
Lés loups d'H. (sobriquet).
Hètélot [hetelç V], s. m. - Endroit
où une poule a gratté. Voir Hhâ-
hhclat.
Hetènc [heten M, N, heten I, P\,
s. f. — 10 Haine, rancune. 2^ En-
têtement.
Hèteré {hçtrëî . . gén. (hatrë F)],
s. m. — Hâtereau; tranche de foie
de porc grillé; foie de porc. Dire
çou qu'an-z-ont sus V -, dire ce qu'
on a sur le cœur.
HEU
Hètîn \hçtî V], s. m. — Bruit, ta-
page.
Hétrot [hctro Vj, s. m. — Petit
lîctre.
Hètu \h(itiï M, .Y], s. m. — Pièce
de fer d'une voiture (?).
Heu(pè) \hœN\, loc. adv. — Par ici.
Heuche, Hcuché \h(rs M, /, P, iV,
S, hœsc F, hes-Iiœs-hès V], s. f. —
Huche à pain; coffre; buffet.
JM^^SSWlPî^G®
Fig. 39.
Heucheron [ hœsrô M, /, P, N,
hœjlô-hœsrô S, hejlô-hejyô V], s. m.
— Petite huche où l'on met le pain.
Heuchier [hœsiji S, hesijeryœ V],
V. tr. — Appeler. N-in-n-owôr Ink
que slicchôv Janjan, il y en avait
un qui s'appelait Jeanjean. Voir
Hoûyeu.
Heuchtant, voir Heuhhtant.
Heugnâd [hqç'nà . . M, honâ /, he-
nâ P, hœnà N, hœnà-hinà . . S, hc-
nâ y], s. m. — 1*^ Qui hennit. Se dit
d'un cheval. 2^ Pleurnicheur.
HeugnâyG [hœnay M, honây I, Iie-
nây P, hœnay N, hœnày-hinày . . S,
henây V], s. f. — Hennissement.
Heugnemant [hœnmà M, S, honmà
I, hefimà P, hœnmà-hçnmà iV], s.
m. — Hennissement.
HEU
Heugnerèye [hccnrëij M, honrçi] /,
hçnrçij P, honrâj-hœnrcy X], s. f. —
Grognement; inurniure; plainte.
Heugncu [lu f rue M, N, hone I, hc-
fiç P, hini F, hœni-hifii S, hcne V],
V. intr. — P Hennir; crier, en par-
lant des cochons. 2^ Grogner; se
plaindre; pleurnicher; japper; rire
pour des riens. 3'^ Gourmander, ré-
primander. Voir Hiner.
Hcuhhtant \h(x"/Jà . . M, /], adj. —
Klourdi.
Heujelon, voir Hsucheron.
Heuker, voir Heukieu, Heuter.
Heukiat \hœki/a M, N, hwkijo I, P\,
s. m. — Heurt.
Heukieu {hœkijœ . . M, /, J>, X,
hœke . . S\, v. tr. — Heurter, frapper.
Heulâde [hœlàt . . gén.], s. f. —
Poussée, effort contre une personne
ou une chose.
Hculat [lufla-hœrla M, X, (Imiia
M), hœlo I, P, hœrlô F, halo . . .S, V],
s. m. — Hanneton. Voir Arnichau,
Bicârd, Bodion, Jâniton, Klèbeurc,
Molton, Voleton.
Heulat \h(yl(i M, X, hœlo [, P\, s.
m. — Têtard; chabot; grémille.
Tête de -, tête de ch. (dure et
mauvaise tète).
Heulat [hcfla M, hœlo l, P\, s. m.
— Coup de vent.
Heulat [hœla M, X], s. m. — Mulet.
Heulâye [hœlàij . . ,1/, /, P, X\,
s. r. — Bousculade.
Hcule \hœl M, I, P\, s. f. ~ Colline,
penle al)ruj)le. Le - don Sinl Quan-
lin, la c. (lu Sl-Queiilin (côte j)rcs
de Melz).
Heule \h(>el M, I \, s. f. — Tison;
hnche.
Heuler [hœlêi . . .1/, /, />|, y. Ir. —
Crier après quehprun; vexer, tour-
menter, tracasser; bousculer.
Heulot, voir Heulat.
Heumâye [/ja'/;?a//-/u)//ul// . . M, X,
S, htymCnj I, /^ F, hoiuêi/- hoino V\,
s. f. — Gorgée. On e'nwnee lojos
336
HEU
po in homot, on commence toujours
par une g. V.
Heumer [hœmë'-honië' . . M, X, S,
hœmç . . /, P, F, home V], v. tr. —
Humer, aspirer; avaler; boire. Heu-
mer i-n-ijœ, gober un œuf.
Heumer [hœmë' . . M, X, heme . .
/, P\, V. intr. — Plaire semblant de
tousser; avertir (iqn. au moyen de
l'interjection Heum-heum.
Heumou \hœnui . . M, I, P, .V],
s. m. — Buveur.
Heune [hœn M\, s. m. — Hangar,
où l'on conserve le fourrage.
Hcupâye [hœpaij X\, s. f. — Poi-
gnée.
Heuquat [hrykn S, hi/oko V], s. m.
— Ilocjuct. Voir Seguiat.
Heurant [hcrrà M, I, P, X], adj.
— Têtu ; écervelé.
Heurassieu [hœrasijcy M], v. intr.
— Frémir.
Heurchat \h(yrsa M, S], s. m. —
Lam[)e à crochet ou à crémaillère.
Fig. 40. Voir Copion.
A
///yyyy^>^
Fig. 10.
La F'u]. 'lO représeide
la suspension à laquelle,
dans eerlaiiu's eontn'es,
on suspend le Heurchat,
la Fiçi- 'lî est le Heurchat
proprement dit.
Viii. 11
Heure [hiyr gén. {her V)]. s. f. —
Hure; tète; chevelure; tète hérissée,
mal peignée; ligure, visage. Panrc
— 337
HEU
HÈY
pè le ^ , prendre parla tête. S' foûrcr
yâque dans le -, se fourrer (se
mettre) qqeh. dans la lète. An-
honcheu pè le -, saisir par la lète.
Se dit souvent en plaisantant.
Heure [hœrëi . . M, I, P, N], adj.
— Qui a les cheveux hérissés.
Heureusse [hœra's M, N, S], s. f.
— Hure; tète; télé mal i)ei^née.
Pimre pè le -, prendre par la tête.
2^ Mauvaise tète.
Heureussiant \h(yr((y)sifà M, I, P,
N], adj. — Qui fait frémir. Eune
istwére heureiissiante, une histoire
horripilante.
Heureussieu [hœr(a')sijœ . . gén.
(hcrsijCy-yœ V)], v. intr. — Hérisser.
Lés pUiots polins et lés p'tiots vâijons
sont tojos hérsiés, les petits poulains
et les petits veaux sont toujours
hérissés. — Part. pass. : Sournois;
acariâtre, d'un mauvais caractère.
Heureussu [Iiœr(qe)sii M, /, P, F, N],
s. m. — Personne qui a les cheveux
hérissés.
Heurlâme [hqerlam . . S, herlâmV],
s. m. — Hurlement.
Heurlat, voir Heulat.
Heurlâye [hœiiâij F], s. f. — Hur-
lement. Voir Hûlâye.
Heurlepepeut [hœrlepçpœ M, S\,
s. m. — Vilain personnage (au phy-
sique).
Heurlîn [hœrlî . . M, I, P, N],
adj. — Qui a les cheveux hérissés.
Voir Chan-heurlîn.
Heurlon, voir Heulat.
Heussàd [hœsà . . M, I, P], s. m.
— Personne qui boude volontiers.
Heusse [hœs M, I\ , s. f. — Chaus-
sure.
Heusse [hœs N], s. f. — Vilaine
mine. Voir Husse.
Heussieu [hœsyœ N, hœsi LandrolT) ,
V. tr. — Exciter un chien contre
qqn. Voir Hînssieu.
Heutâye [hœtày . . M, I, P, N],
s. f. — Coup donné avec la tète.
Se dit des moutons et des bêtes à
cornes.
Heutc \hœt M, /], s. f. — Haine.
Été dans le - de quèkink, être haï
de qqn.; nwcr dans se -, avoir en
haine.
Heute \hœt gén. (Iiet V)], s. f. —
Hutte, pauvre maison, baraque. / n'
fèyeût ivâ henn' dans se -, il ne
faisait guère bon dans sa h. (sa
maison).
Heutc-fond [hœt fô M, /], s. m. —
Bâton recourbé qui sert à repousser
le fond du tonneau.
Heutcr [hœtëi . . M, /, P, N, hœkç
. . S\, V. tr. — Heurter. 2« Encorner.
Se dit des bêtes à cornes qui se
précipitent tête baissée sur un ani-
mal ou sur une ])ersonne. 3° Con-
tarrier. 4*^ v. pron. Se rencontrer.
Heutu [hœtû M, /, P, N], s. m.
— P Personne qui se heurte, se bute
partout. 2^ Pièce de fer d'une voi-
ture(?).
HeuYGler [hœvlëi . . M, /, P], v. tr.
— Jeter pêle-mêle; éparpiller. —
Part, pass.: Epars.
HèYâye [hçvày . . M, I, P, N], s.
f. — P Poignée; manipule. 2» Bras-
sée de bois, de paille, de fourrage,
etc. ; javelle.
Hèvè [hçve V], v. tr. — 1» Tirer
sur le talus de la rivière le devant
d'un bateau que l'on veut empêcher
d'avancer. 2^ Arrêter.
Hèya, Hcya, Hèyaba [hqya-hqyabà
. . M, I, P, N], interj. — Cri pour
appeler les brebis.
Hèyant [heyà gén.], adj. — Har-
gneux, de mauvaise humeur; en-
nuyeux, agaçant, insupportable. /
tams - , un temps désagréable.
/ - mohhé, un tas ennuyeux (qui
exige beaucoup de travail). Voir
Hayant.
Hèye [hçy I, P], s. f. — Averse
de pluie.
22
HÈY
~ 538
HIR
Hèye \heij S, haij T'], s. f. - Flèche
de charrue. Voir Haye.
Hèye \hêij 3/, /, P, A'], s. f. -
Moment, instant, ch"n d'œil; un cer-
tain temps. D'pciis cime ~, depuis
un certain temps.
Héye [hêij V], n. pr. — Heile,
hameau près de St.-Quirin, arr. de
Sa r rebourg.
Ilêi/în ! hêijole !
Fous to nèz è mè roijote.
Mets ton nez à ma raie (injure).
Hèyè, voir Hèyi.
Hèyène, voir Hèyeuns.
Hèyeunc [Ju'j/(i>n . . M, X, hcijcn
I, P\, s. f. — Haine, aversion; anti-
pathie.
Hèyîn, voir Héye.
Hèyi(r) [hçijKr) M, /, X, S, hcije-
heiji P], V. tr. — Haïr, détester.
Lés vèches hèijincnt pus i vaut qu le
piâive, les vaches détestent plus le
vent que la i)luie. - austanl qui
crèlijin pieut -, h. autant qu'un
chrétien peut h.
Hi [hi M, [\, s. m. — Clématite.
Hiauler [hiijôlêi . . M, I, P\, v. Ir.
— Insulter.
Hiblè \hibk V\, s. m. — Sorte de
pomme.
Hidous [hidu . . M, I, P, X\, adj.
— Hideux.
Hignàd ]hinà S\, s. m. — Qui
hennit. Voir Heugnâd.
Hignâye \hinài] . . .S|, s, f. — Hennis-
sement. Voir Heugnâye.
Higni \hiin F, S\, v. intr. — Hen-
nir. Voir Hcugneu.
Hîlè [lùlç . . .S. Vj, v. intr. -
Hurler. N'oir Hûlcr.
Hîmbé, HîmbL^r' \lnhc' . . M, I, P,
X, hihPr V\, n. pr. — 1" Humbert;
Hul)ert. 2" Nigaud.
Hîmpad \Iupa . . M. /, r, .V', s.
m. — Laboureur (jui traîne en tra-
vaillant.
Hin [hc M, /], s. m. — Hameçon;
crochet.
Hinche [hès gén. (hës P, hàsF)],s.
f. — Hanche.
Hinche \hcs V], s. f. — Huche.
Voir Heuche.
Hincheu [hcsœ . . gén. (hêse P)],
V. intr. — CJopiner; vaciller. /
hinche sans r proche, il boite sans
reproche.
Hiner [hinê' . . 3/, /, P, X ], v. tr.
— Réprimander, gourmander. JTi
bc /' - , /' rcconianç'rcs tojos, j'ai beau
te réprimander, tu recommenceras
toujours.
Hîngrèye \hujrcij 3/, /j, n. pr. —
Hongrie.
Hînhan \hïhà M, I, X], s. m. —
Cri de l'àne. 'L an-n-è-t-i fût dés
~ t'n âne, en a-l-il fait des h.,
ton à ne!
Hînk et pînk [hîk e pïk . . 3/, /,
P, X\, loc. adv. — Clopin-clopant.
/ s'an-n-alcfit ^, il s'en allait c.
Hinne \hën M, hcn I, P, F, S, V.
hën-hèn X], s. f. — Haine. - de
keuré, - de wèré, h. de curé, h. de
taureau. - de prête, sorle d'élolTe
presque inusable.
Hinner \hènë' M], v. tr. — Knse-
mencer. Voir Hèner.
Hînssieu \hîs!ja' . . gén.l, v. tr. —
l'Exciter, par ex. un chien à aboyer
ou à mordre. J'hinssieûs nas chîns
èprès Date nui, j'excitais notre chien
après votre matou (chat\ 2*' .\gncer.
.'>'' Semer la division. Voir Heussieu.
Hînssiéye {hîsijcij Des[r\ \ hïsJi/ S\,
s. r. — Averse de i^luie, de grésil.
Hioquot {hyoh'o Vj, s. m. — Hoquet.
Wnv Heuquat.
Hipâye \hipiiii . . M, I, P, X\, s.
t. — Cri, huée.
Hiper \hij)C' . . M, I, X\, v. intr.
— Monter. L è hipc sus /' //7, sus
'ne branche, il est monté sur le toit,
sur une branche.
Hiper [hipc' . . .U, /. P, X], v. intr.
— Houper; crier; huer.
HIR
- 339 -
HOG
HrrpG [hJrp M, I, P, N], s. f. ~
Herse.
HTrpiàye [hïrpijàij . . M, I, P, N\,
s. f. — lùulroil où la herse a passé.
'L è prîns eu ne ~ de Icrc, il a i)ris
une hersée de terre.
Hîrpiéje {Iiîrpyës . . M, I, P, N \,
s. 111. — Hersage.
Hîrpieu {hJrpijœ . . M, F, P, N
(lïerpiyœ Uéiiiilly), hlrpi-harpi F|, v.
Ir. — Herser. Voir Hèrsachi, Hor-
pouyer.
Hîrpieu {lïïrpijii . . .]/, /, P, N\,
s. m. — Celui qui herse.
Hitôz [hilô V\, 2*' pers. pi. prés,
impér. de Yéni. Voir Vitôz.
Hitroûyc {hilrûy M, /), s. f. —
Mereuriale annuelle.
Hnate [yiiat S\, s. f. — Noisette.
Voir Nuhate.
Hnateû [yiiatœ S\, s. m. — Noise-
tier. Voir Nuhati.
Hô [hô S], s. m. — Manche de la
faux. Voir Hoû.
Hô [hô Avricourt], s. m. — l*' Ber-
geronnette. 2^ Buse (Albrechiviller).
I dote eome in -, il a peur comme
une buse.
Hober [hçbë' . . M, I, Pj, v. inlr.
— Bouger, remuer.
Hobète [hçbet V], s. f. — Petite
baraque où l'on peut s'abriter. Lés
dwèniers ont ène pététe - sis lo bord
di bôs, les douaniers ont une petite
baraque au bord du bois. Voir
Hobzète.
Hobiner [hobinëi . . M, I, P, iV],
V. intr. — Se mouvoir, se remuer,
bouger. 0 ! V pofire oieus', i n'
pieiit pus -, ohl le pauvre vieux,
il ne peut plus se mouvoir (il ne
marche qu'avec grand peine, par
suite de soutlrance ou de vieillesse).
Hobion [hobyô M, F, P, N, hubyà
S, y\, s. m. — Houblon.
Hobionîre [hobyomr M, /, P, iV,
hubyonër S, VJ, s. f. — Houblon-
nière.
Hobriau [hobriyô M, /, P], s. m. —
1« Hobereau; freluquet; fat. 2« Coif-
fure chargée de rubans et de fleurs;
colifichets. 3^ Petit oiseau de proie.
Hobzète {hpbzçt V\, s. f. - Petite
maison fragile. Voir Hobète.
Hochâd \hos(l F, P, P], s. m. —
Maladroit. Voir Hachâd.
Hochât [hçsa S, hoso V\, s. m. —
P Secousse; hochement. 2*^ Effort. Fi!co
in piol - , encore un petit effort V.
Hoche-cul [hçs M /, P, hos ki V],
s. m. — Bergeronnette.
Hoche (fére) [hos V\, loc. verbale.
— P Calculer sans tenir compte
des détails. 2^ Tomber facilement
d'accord.
Hoche-pot [hos po /, P, V], s. m.
— Marché à forfait. Voir Hache-pat.
Hoche-quowe [hçs kçiv F, P], s. m.
et f. — Bergeronnette. Voir Hache-
quâwe.
Hochè, Hochier [hçsç . . F, P, F,
hosye,-yoo V], v. tr. — Hocher. Voir
Hacheu.
Hoches, voir Hohhes.
Hochet [hosç /, P], s. m. — Hochet.
Voir Hachât.
Hodé [hode Y], s. m. — Berger.
Voir Hèdi.
Hodè [hode . . F, P, F, Fiôde V],
adj. — Fatigué. Voir Hadé.
Hoderèye, Hodèsse [hçdrëy-hgdes
F, P, F, hodrëy V], s. f. — Fatigue.
Voir Hadcrèye, Hadèsse.
Hodi, voir Hedji.
Hedié [hodye V], s. m. — Berger.
Voir Hèdi.'
Hodji [hodji-hodi Y], adj. — Hardi.
Voir Hèdi!
Hodjin [hodjè Y], s. m. — Jardin.
Voir Jèdîn.
Hodôle [hodôl PJ, adj. — Fatiguant.
Hognâd [hgnâ . . /, iV], s. m. — Qui
hennit. Voir Heugnâd.
Hegnâye [hçnây /], s. f. -- Hen-
nissement. Voir Heugnàye.
HOG
540
HOL
Hognemant [honmà I, .V], s. m. —
Hennissement. Voir Heugnemant.
Hôgne [hô^n N], n. pr. — Horgne
(nom (le ferme). Voir HoQgne.
Hogné [hçnëi . . M, I, P, \\ hiina
S\, s. m. — Cochon qu'on engraisse;
cochon de lait.
Hognè \hone . . I, .V], v. intr. —
Hennir. Voir Heugneu.
Hogncrèye [hçnrêy /, .V], s. f. —
Grognement. Voir Heugncrèye.
Hognerîe [hçn(ç)rïij S], s. f. — Clos
où l'on équarrit les bctes.
Hogroneu [hpgronœ N], v. tr. —
Disputer en grondant.
Hohhe [hpx /, P\, s. f. - Peine,
chagrin. Voir Hahhe.
Hohhcs [hpx . . /, /^ F, V\, s. f. pi.
— Pommes de terre en robe de
chambre.
Hoho \Iiphp M, I, P\, s. m. — So-
briquet des habitants d'Ancy près
de Metz. Ils faisaient autrefois beau-
coup de roulage.
Hokéjc \hpkcs . . /, P, F], s. m.
— Cabotage. Voir Hakéje.
Hckebute [hpkbiït M\, s. f. — Ar-
quebuse.
Hôkion [hôkijô Bombas], s. m. —
Jupon.
Hokiote \hpkijpt I, P], s. f. — Pe-
tite hotte. Voir Hakiate.
Holancot [hplàkp J/, A^], n. pr. —
Holacourt, vill. de l'arr. de Boulay.
Holâyc [hplinj I, Pj, s. f. — Chi-
cane. Boiissoii (V -, personne qui
pousse à la ch.
Holâyc [hplâij . . /, P, V\, s. f. —
Averse. Voir Halàye.
Holâyc [hplaij-hplcij S\, s. f. —
Voiture peu chargée de foin, de blé,
etc. Voir Halbotàye.
Holbotâye Iholbolây /], s. f. —
Voiture i)eu chargée de foin. Voir
Halbotâyc.
Hôle [Iwl V\, s. f. — Halle. Voir
Haie.
Hôle [hôl V], s. f. - Buse. Voir
Halérc.
Holè [hple . . /, P], V. tr. - Se-
couer un arbre pour en faire tom-
ber les fruits. Voir Haler.
Holé {hplêi I, P, F], s. m. — Monti-
cule. Voir Halé.
Holéjc \hplcs /, P, F, S, V], s. m.
— l^branlement. Voir Haléje.
Holemâdè, voir Holcmander.
Holmandè [hplmàde . . I, P, F,
hplmâde V\, v. intr. — Parler alle-
mand. Voir Halemander.
Holemandéjc [holmàdcs . . I, P],
s. m. — Langage allemand. Voir
Halemandéje.
Holcrossc \hplrps I, P, F\, s. f.
— Prune printanière. Voir Hale-
rassc.
Holerossi [hplrpsi /, P, F\, s. m.
— Prunier qui porte des Halerasses.
Voir Halerassi.
HoH [hpli I, P, V], s. m. — Han-
gar. Voir Hall.
Holier [hplye,-iiœ V], v. intr. —
P Branler. Le nèchc le ol si grasse
que tortot holïe cprcs Icye, cette vache
est si grasse que tout son corps
branle. Voir Halotcr. 2** v. pron.
Se battre.
Holiîcr [hplijêi . . M, I, P], v. intr.
-- Bâfrer.
Holké \hplkë> /, P], s. m. — Fier-
à-bras; radoteur.
Holkègnè [hplkenq /, P\, v. intr.
— Piétiner sur place. Voir Hal-
kegncu.
Holkègnou [holkçnii . . /, P], s. m.
— Chi potier. Voir Halkegnou.
Holkènâd [hplkciiâ-holkrnpir P), s.
m. — Chipotier. Voir Halkegnou.
Holkina' {holkiiuv F\, v. intr. — Pié-
tiner sur place. Voir Halkcgncu.
Holmeu [IiplnuyX], v. tr. —Brimer.
Voir Halwer.
Holpencr [hplpçni'' . . M, /, P], v.
tr. — Choisir le meilleur d'une
chose ; écrémer.
HOL
- 341 -^
HOQ
Holu [liçlii F, J^\, s. m. — Hangar.
Voir Hali.
Homâyc [hçmâij Vcrny], s. f. —
Homniée, terrain d'une étendue de
20 verges.
Homâyc [hpmcuj . . M, N, V\, s. f.
— Gorgée. Voir Hcumâye.
Home [home' . . M, N\, s. m. —
Bouillon, consommé.
Homelande [hçmlàt M, /, P|, s. f.
— Sorte de breuvage pour les bêtes.
Homer [homêi . . M, iV, 5, V], v.
tr. ~ Humer. Voir Heumer.
Homéye [hpmëy V\, s. f. — Gorgée.
Voir Heumâyc.
Homot [lioinç V\, s. m. — Gorgée.
Voir Heumàye.
HonchîrG [hôsîr M, N], s. f. —
Jonchée.
Honchïre [hôsîr Pontoy], s. f. —
Sorte de poire.
Honèt [hone FJ, s. m. — Linge.
Voir Hènèt.
Honèye [honçy N], s. f. — Vieux
vêtement ; guenille. Voir Hènèt.
Hongne [hôiï M, A'^], s. f. — Horgne,
nom de ferme. Voir Hoûgne.
Hongue [hôk gén.], s. m. — Hongre.
Honter [hôtêi . . M, I, P, N], v.
intr. — Avoir de la honte, de la
pudeur. Lés Jans le n' hontent meii,
ces gens ne se gênent pas.
Hontous [hôtii . . gén.], adj. —
1^ Honteux, qui se gêne. ~ corne i
r'nâdy h. comme un renard. Aiijdu
lés ^ ont pedii, de nos jours, ceux
qui se gênent ont perdu. 2^ Pauvre.
Vos-otes â pus hât bout, d'ivoce qu'on
mot lés -^ y vous êtes au plus haut
bout (de la table), où l'on met les
pauvres Y.
Hopat, voir Hope.
Hopat [hçpa M, iV], s. m. — Poignée
d'herbe, de foin, etc. Voir Hopâye.
Hopat [hopa Ennery], s. m. — Saut.
Hopate [hçpat M, M, hçpçt /, P],
s. f. — Houppette qui agrémente le
bonnet de coton.
Hopaye [hppaij M, .V], s. f. —
Montée, monticule.
Hopâye [hopài/ M, hçpâij /, P\, s.
f. — Poignée d'herbe, de foin, etc.
Voir Hopat.
Hope \hçp M, /, P, hçp-hçpa N[,
s. f. — Houppe, toufTe de cheveux
sur le devant de la tête.
Hope [hçp M, I, P, N], s. f. —
Huppe (oiseau). / pûije come eune
-, il pue comme une h. Les bû-
cherons alïirment que cet oiseau se
sert d'excréments pour construire
son nid, et semble dire dans son ra-
mage.'iV/érrfe, teu pûyes,f to dis: housse!
m . . . , tu pues, je te dis: ouste!
Hopé [hçpêi M, /], s. m. — La
cime d'un arbre. Voir Hopïe.
Hopé [hçpêi . . M,I, P, iV], adj. —
Huppé; riche; fier, orgueilleux. Lo
diâle chîe tojos sus lés -, le diable
ch . . toujours sur les h. (l'eau va
toujours à la rivière).
Hopè [hçpe V], v. tr. — Happer.
Voir Hèper.
Hopelande [hçplàt M, /, P, iV], s.
f. — Fausse avoine; ivraie.
Hopelâye [hoplàij . . M, /, P, N],
s. f. — Pelletée.
Hopelcr [hçpW . . M, N], v. \r. —
Tasser avec la pelle.
Hoper [hçpëi . . M, I, P, N], v.
intr. — Bouger. / n' pieut pus -, il
ne peut plus b. A Pontoy, on dit :
/ n' pieut pus hope.
Hoper [hçpë' . . M, I, P, N, hupœ
. . F, S, Y], V. tr. — Houper.
Hopeton [hoptô Destry], s. m. —
Jupon.
Hopeu (so) [hçpœ N], v. pron. —
Se formaliser, se fâcher.
Hopïe [hopiy M, N, hupet F, hu-
pT(y) S, V], s. f. — 1» Sommet d'un
arbre. Voir Hopé. 2^ Buisson.
Hopotc, voir Hopate.
Hoquat, voir Hoquiot.
Hoquiè [hçkyç I, P], v. tr. — Se-
couer. Voir Haquieu.
HOQ
342 —
HOU
Hoquiè [Iwkije I, P\, v. inir. —
Tricher. Voir Haquieu.
Hoquiot \h()ki]() /, I\ hoka S, hoko
V], s. 111. — Ch(3c. Voir Haquiat.
Hoquiou \hnkijii . . I, I
s. 111. —
Baragouineur. Voir Haquiou.
Hoquet, voir Hoquiot.
Horang \horà V), s. m. — Harenjf.
Horchélot [horsclo V\, s. m. —
Coup de main.
Horgnâd {hornâ V], adj. — Har-
ffneux. Voir Hèrgnous.
Horgnate \horn(it M, N\, s. f. —
Coup léger.
Horgot \horijo Y], s. ni. — Caliot.
Voir Hargot.
Horgotè \hor(jolc V], v. tr. — Ba-
lancer. Voir Chèrgater.
Horgotè \Iior(j()l(' V], v. intr. —
Ergoter. Voir Hèrgater.
Horgotéye [hgrc/otëij Y], s. f. —
Petite charretée. Voir Hèrgatàyc.
Horiande {horijàt VJ, s. f. — Lattis.
Voir Hariandc.
Horkinâd [horkinâ Y\, s. m. —
Chicanier. Voir Hèrkegnâd.
Horkinè [horkinç Y], v. intr. —
Toucher à tout. Voir Hèrkegncu.
Hornès \hçrnç V], s. m. — Har-
nais. Voir Hèrnès.
Hornichicr \h()rnisijc,-ij(r Y], v. tr.
— Harnaclier. Voir Hèrnècheu.
Hornisse [horiiis F], s. ï. — Fre-
lon. Voir Hournèsse.
Horote [hçrçt V|, s. f. — Hari-
delle. Voir Hèrate.
Horpouyâd [horjjuyâ Y\, s. ni. —
Batailleur. Voir Hèrpoyou.
Horpouyer \li()rpuijc,-ij(v V|, v. tr.
— Arracher. \'oir Hèrpoyeu.
Horpouyer [lïorj)ujj(',-j{<v Y\, v. tr.
— Herser. Voir Hïrpieu.
Hosatc |/?()r(// M, X, hozo /, 1\ Imzçl
F], s. r. — 1" Chausses; bas; gros bas
que Ton i)orlait autrefois par-dessus
d'autres bas, espèces de houseaux.
Lcijcn srs ~ , laisser ses h. (mourir).
X (' IJrirn ses -, il a tiré ses h.
ni a |)ris la poudre d'escampette).
2^ Vieux bas; pantalon .S, V. Oiuor
ènc honc hosotc , avoir beaucoup
d'argent dans un vieux bas Y.
HosGla' \hozl(v F\, v. intr. — Se-
couer un arbre pour en faire tom-
ber les fruits. Voir Haler.
Hossncr [hoznc' . . M, /, 1\ F,
luisnç . . S, Y], v. tr. — Houspiller,
chasser.
Hosés \Iwzci M, I, P, N], s. m. pi.
— 1" (iuètres longues; bottes de
cuir. 2" Bas nialproiires ; bardes.
Hosiè [Iiçzye . . I, P, V], v. intr.
— - Hésiter. Voir Hasieu.
Hosot, voir Hosate.
Hospouyer (so; \h()sj)ui]e,-ll<e V],
V. pron. — Se chamailler. Voir
Haspouyi.
Hote-hotG-devant {hol-ltot (l{r)iHÎ
(voir Avant) gén.j, interj. — Cri
|)()ur faire tourner le cheval à
droite. Voir Hotehau, Hote-vahiïc.
Hotâye [hotaij . . /, P, S, Vj, s. f.
— Hottée. Voir Hatâyc.
Hôte [hot /, 7^ F, S, Y], s. f. —
Hotte. Voir Hâte.
Hôte, voir Hoûte.
Hôte \h(-)»t A\ hôt S, V]. s. f. —
Cesse. Voir HoQte.
HotGhûe [holçhu M, I, P, .V], interj.
— Même signification que Hote-Hote.
(iuterj.).
Hotelotc [liollpt V], s. f. — Voiture
peu chargée de foin. Voir Halbo-
tâye.
Hoter \lu)lc' . . M, I, P, X], v. intr.
— Tirer à droite. Se dit du cheval.
Hôteu |/?ô"/a' .V, hôte . . N, V), v.
tr. — Cesser. Voir Hoiïter.
Hote-vahQe {hnliHilni . . 3/, /, /*,
X\, interj. — Même signilicalion que
Hote-Hote (interj.).
Hotéyc, voir Hotâye.
Hotiè |/J()///C /, P\, s. m. — Qui
porte la hotte. Voir Hatieu.
Houl Houl \hii lui gén.j, interj. —
Cri |)()ur chasser les cochons.
HOU
343 -
HOU
Hou \lui M, I, I\ N, hô S\, s. m.
— Maïu'lu" (le la faux.
Houbion {hubijà S\, s. m. — Hou-
blon. Voir Hobion.
Houbionére {liiibi/oncr S, Vj, s. 1".
— Houblon nière. Voir Hobionîre.
Houchàd \Iuisd . . S\, s. m. — Mal-
adroit. Voir Hachad.
Houchc-ki [luis ki S\, s. ni. —
Bergeronnette. Voir Hache-cul.
Houche-pot [luis po .S], s. m. —
Marché à forfait. Voir Hache-pat.
Houchi [hiisi S\, v. Ir. — Hocher.
Voir Hacheu.
Houdri [luidri S[, s. ni. — Bois
vermoulu.
Hougnat [huna S\, s. ni. — Cochon
que l'on cn^t^raisse. Voir Hogné.
Hoûgne [luin-hôn M, hôn I, P,
hôn-hô"n A'|, n. pr. — Horgne, nom
de plusieurs fermes aux environs
de Metz.
Hoûgne (sans) [luin M\, loc. adv.
— Sans retard.
Houhou [hiihii gén.], s. m. — Hi-
bou. ÇaL i grand -, c'est un grand
h. (personne mal mise); sale femme.
Hoûje [hûs Aîberschwiller], s. f.
— Buse. Foiichice -, b. à queue
fourchue.
Houlan [luilà M, I, P, lYJ, s. m. —
Uhlan.
Houlate, Houlotc [luilat M, N, hii-
lot I, P[, s. f. — Houlette.
Houpa' [hupa' . . F, S, V], v. tr.
— Appeler de loin. Voir Hoper.
Houpète, Houpîe [hiipqt F, hupT(ij)
5, V\, s. f. — Sommet d'un arbre.
Voir Hopé.
Hoûre [luir gén.], s. f. — 1» Femme
de mauvaise vie. 2^ Femme mé-
chante, maligne V.
Hourète [huret F], s. f. — Chouette.
Hourhule [hurhûl M, /], s. m. —
Chat-liuant.
Hournèsse [huriiçs P, hçrnis F],
s. f. — Frelon.
Housâ(r)d [luiza . . M, /. P, N, lui-
ziir . . .S|, s. m. — P Hussard. 2" Nom
(ju'on donne souvent à un cheval.
Houspigncu [luispinœ . . A/, /|. v.
Ir, — Hous|)iIlcr, malmener; tour-
menter.
Houssat [hiisa M, N, S, husc^ I, P,
V\, s. m. - Houx. N-c dés puis (pu''
molonl des foiiijoles dé houssols dons
zôs èkirïcs pou préservé zôs bêles dés
niolédJes, il y a des gens qui mettent
des feuilles de h. dans leurs écuries
pour préserver leurs hèles des ma-
ladies V.
Housse [luis gén.], interj. — Ouslel
Housse, lia, housse, housse! cris
([u'on adresse aux chiens pour les
chasser.
Housse, Housscnére [hus, husnêr
V\, s. f. — P Toutes sortes de ra-
cines prises ensemble et formant de
grosses mottes. 2» Folle avoine.
Houssenè [liiisnç . . S, V], v. tr.
— Houspiller. Voir Hosener.
Houssîre [husïr M, I, P, N], s. f.
— Plantation de houx.
Houssot, voir Houssat.
Hoûte [luit M, I, P, hôut-hîit N\,
s. m. — Hôte. Béijeu é-ij -, donner
à h. (sorte de cheptel de durée dé-
terminée, moyennant une redevance
convenue; après quoi, on reprend le
bétail laissé à h.). Mate è - , mettre
à h., donner en dépôt jusqu'à un
autre jour de marché; mettre en
magasin.
Hoûte [hfit M, I, P, hôut-hût iV,
hôt S, VJ, s. f. — Cesse, fin. / n'ij
ère pivint d' ^ , il n'y aura point de
cesse.
Hoûter [hûtêi . . M, I, P, hô^tœ-
luitœ N, hôte . . .S, V], v. tr. et
intr. — Cesser; finir. - cohh, s'ar-
rêter court. / n' hoûte meu d' piawer,
il ne cesse de pleuvoir.
Houwer [huwëi . . M, /], v. tr. —
Appeler; crier.
— 344 —
HoU
HUG
Houwer [Iiiiivê' Juville], v. tr. —
Travailler les pommes de terre à la
houe. Voir Hawler.
Hoûyc [hily V], s. f. — Houille.
Voir Hoye.
HoûyéJG [lulijës . . M, I, P, hô^ycs-
hnijës N, hôyës S, V], s. m. — Action
d'appeler, de crier.
Hoûyeu [hûyœ . . M, /, P, liô^yœ-
hûyœ N, hôyi S, hôye,-yœ V], v.
tr. — 1" Héler; appeler. - i-n-
ome pè s' no/77 d' bètonie, appeler
q(in. j)ar son nom de baptême. --
lés vaiiscnatesy proclamer les valen-
tins et les valentines. 2^ Gronder,
disputer. Èle Vè i poîi hoûyeu, elle
l'a un peu grondé. 3» intr. Crier.
Houyére [huyër V], s. f. — Houil-
lère. Voir Hoyïre.
Hoûyerèye {luiyrëy M, /], s. f. —
Tumulte ; dispute.
Hoûyèsse [Iniyçs M, I, P, hô^yes-
hCiyes \\, s. f. — Cri, exclamation.
Hoïiyou [hûyu . . M, /, P, hô^yii-
hîiyu N]y s. m. — Crieur.
HoYârd [hovâr V], s. m. — 1» Lé-
gume. 2^ Plante encombrante. J'o/i.s
dés chas, çot loriot corne dés gros - ,
nous avons des choux, c'est tout
comme de gros Hovârds.
Howate [hoivat M, N, howol I, P,
V), s. f. — Petite pioche. Voir Ha-
wate.
Howe [hçw M, I, 1\ ^^ V], s. f.
— Houe. Voir Hâwe.
Howé \hçwê' M, /, P, N, hçwe V],
s. m. — Houe. Voir Hawé.
Hower [howëi . . A/, /, P, F, iV],
V. tr. — Piocher. Voir Hawer.
Howiat, Howiot [hçwya M, \\ hoin-
yç /, P], s. m. — Personne (jui se
fait attendre. Voir Hawiat.
Howiat \hoirlci M, X, Iwwlo /, P,V\,
s. m. — Petite houe. Voir Hawiat.
Howlè [hoiulç V], s. m. — Tour-
billon.
Howlcr [Iwwlëi . . M, I, P, iV], v.
tr. — Piocher. Voir Hawler.
Howiot, voir Howiat.
HowlOre [hnwldr M, I, P, X], s,
f. — Action de piocher. Voir Haw-
lûrc.
Hoy, Hoy [hçy M, X], interj. —
Cri |)our faire avancer les vaches.
Hôyâd [h6"ya N\, s. m. — Personne
qu'on est toujours obligé d'appeler,
qui se fait attendre.
Howote, voir Howate.
Hoye [hoy M, /, P, X, hiiy S, hïiy
y\, s. f. — Houille.
Hoye (îàre don) \hoy Juville], loc.
verbale. — Préparer de la paille pour
des liens.
Hôye [hôy V], s. f. — Voie, che-
min. Vos-oles dans le bone - po
(jucyner, vous êtes dans la bonne
voie pour gagner. Voir Wôye.
Hôyéje [hô^yês X, hôyës S, V|, s.
m. — Action d'appeler. VoirHoOyéje.
Hoyer \hoye Y], v. intr. — Mar-
cher. Voir Hayeu.
Hôy eu [hô^yœ X, hôyi S, hôyc,-y(i\
V], V. tr. — Appeler. Voir Hoûyeu.
Hôyèsse [hô^^ycs X\, s. f. — Cri.
Voir HoOyèsse.
Hoyïre [hçyîr M, I, P, X, huyër
V], s. f. — Houillère.
Hôyou \hô"yii X\, s. m. — Crieur.
Voir Hoûyou.
Hoyous [hoyu . . M, I, P, X], adj.
— P Terre houilleuse. 2'' Déguenillé.
'.V^ Ouvrier mineur.
Hubeurlu [hiibœrlù M], adj. — Hur-
luberlu.
Hul Dial ]hiidya . . M, /, P, X],
interj. — Cri pour exciter le che-
val à marcher à gauche.
Hue [hfi gén.), interj. — Cri du
charretier pour faire avancer les
chevaux.
Huguenate [hiiynul M, hnynot /),
s. f. — Petit fourneau de fer ou de
fonte, avec marmite.
Hugucnèye (è le) \hngnvy 3/, /, P],
loc. adv. — Gravement.
HUG
- 545
HUY
Huguenot [hûgim 1, P\, s. m. —
Sobri(iiiet des huhitanls de Lorry,
près (le Metz.
Huguenote, voir Huguenate.
Hûlâd [hiilà Juvillc), s. m. — Huse.
Hulander {hùlàdci . . M, /, P\, v.
tr. — (iounnandcr, réprimander,
Hûlâye [hiilàij . . M, /, P, N, hœr-
lîiij F, hçrlëy V\, s. f. — Hurlement,
clameur, cri, huée. J'ter dés hèrlcijcs
è tôt câssè, jeter des cris à tout
casser V.
Hûlemant [hûlmàgén. {hçrlemôV)],
s. m. — Hurlement. Se dit surtout
du cri du loup.
Hûlcr [Imlëi M, I, P, N, hllc . . S,
heiie V], v. intr. — Hurler. Lés
loups hîiliiit pyin V bons, les loups
hurlaient plein le bois. Ç' n'nt m'
le vèche que Inde lo pus qu' bèije lo
pus d' lacé, ce n'est pas la vache qui
beugle le plus qui donne le plus de
lait. Se dit aussi du vent qui souille
avec violence. Lèijeu - V vaut sus lés
tCdes, laisser souiller le vent sur les
tuiles.
Hûlerèye [hulrëy M, I\, s. f. —
Criaillerie.
Hûlèsse \Iudi's M, /, />, ,V|, s. f.
— Hurlement d'une j)ers()nne Ibrt
ellVayée.
Hûléye [hulcij S\, s. f. — Buse.
Voir Halérc.
Hûna» \hùniv P\ v. tr. — Brimer.
Voir Halwer.
Hupâye \hùpàij A/], s. f. — Ce
(ju'on i)eut enlever d'un coup de
mâchoire.
Husse [hiis M, /, P, hœs-Iuis N\,
s. f. — Vilaine mine, mine bou-
deuse. Fâre le -, faire vilaine mine.
Se dit surtout d'une poule malade
dont les plumes sont ébouritrées.
Hussenè [hiïsne . . I, P, F], v. intr.
— Grelotter de froid.
Husson [Iiûsô M, /, P], s. m. —
Frisson. Fâre dés -, frissonner,
grelotter de froid.
Hutîn [hùtï M\, adj. — Mutin.
Hututu [hidùtû M, /, P, F, NI s.
m. — 1^ Babiole, chose de peu de
valeur. 2^ au plur. : Copeaux.
Huyau [hùyô N], s. m. — Manche
de fouet; fouet avec un manche en
bois.
Fig. 42.
HH/\
346 —
HHH
HH
Hhà \x(^i . ..S, V|, s. m. — Vapeur
qui sort des écuries. Voir Hhau.
Hhabau \-/nhô N\, s. m. — Houet.
Hhâbrouyer \yâbriujc,-i]œ V, yji-
briuji S\, V. intr. — Faire de ])etites
lessives.
Hhàdâye {yjiday . . .Sj, s. f. — Lessive
niaïKiuée. Voir Hhaudâye.
Hhàde \x(it • - S\, s. f. — Chaleur,
rut. Voir Hhaude.
Hhâdè [yâdç .. S\, v. Ir. — Kchauder.
Voir Hhauder.
Hhàdé Ixôdc' • • S, yâdijç V], s. m.
— Jù'haudé. Voir Hhaudd.
Hhâdemant \xâdmà . . S, yâdiuà Vj,
s. m. — Lavage des futailles. Voir
Hhaudemant.
Hhâdiè, voir Hhàdé.
Hhâdiè {x^uhjc. V|, v. Ir. — lù'hau-
der. Voir Hhauder.
Hhâdiére {yâdijër Y], s. f. — Ortie.
Voir HhaudOre.
Hhadion [yadijà S\, s. m. — Char-
don. Voir Hhèdon.
Hhàdïrc, Hhâdiûre Ixôdïr-xddijur
. . S\, s. f. — Orlie. Voir HhaudOre.
Hhadjè \yjtdj\ S\, adj. — Kdenlé.
Voir Hhèdé.
Hhadjon [yjtdjà S\, s. m. — Char-
don. Voir Hhèdon.
Hhâdjûre Ixddjfir S\, s. f. — Oi'tie.
Voir Hhaudure.
Hhâdûre [yjtdur . , S\, s. f. — Ortie.
Voir Hhaudure.
Hhâdyi \xd(flji ^'K v. Ir. — lù'hnu-
der. Voir Hhauder.
Hhàféje Ix^tfPs . . S, V|, s. ni. —
ChaulTage. Voir Hhauféje.
Hhàfier \yfifi}(',-i](f V, yfifi . . S\,
V. tr. — Chauffer. Voir Hhauîieu.
Hhâhhelat \yJiyMi S, yûyJ9 ^'K ■'>• "i-
— Endroit où les poules ont gratté
la terre. Voir Hètélot.
Hhâhhelè \xâylç . . S, Y], v. tr. —
Gratter. Sie dit des poules qui grat-
tent le sol pourehercherdes graines.
Lés flïnes ont loriot hhâhh'lè note
Jodîn, les poules ont gratté tout
notre jardin.
Hhahhiote \yoxi]ot V], s. f. —
Siège, chaise.
Hhalat [/.a/a . . .V, X, yolo . . /, P,
F\, s. ni. — Xoix. Prope corne i ~,
propre comme une noix (comme un
sou). E qwè ce sciirv d'awer dés
- (juand' an nont pwint d'dants
po lés creuhhieii, à quoi cela sert
d'avoir des n. quand on n'a pas de
dents i)our les cro(juer. \Ycijoii ({u'i
n-i] è dés - , /■ .s" Ircure dés (jaulcs,
où il y a des noix, on trouve des
gaules. Voir Neûhh.
Hhàlate \yâ!(d . . S, yâlot \' |, s.
f. - Petite échelle, sur le devant
d'une voilure de foin, etc. Voir
Hhaulate.
Hhalati \yahdi . . M, X, yololi I,
P, F\, s. m. — Noyer. Voir Nawi.
Hhalâye [yjdaij . . M, \, yoldij /,
P\, s. f. — (Charretée de fourrage
vert. Voir Hhali.
Hhale \ynl M. X], s. m. et f. —
1" .Vnipoule, callosité {|iii se déve-
loppe aux mains, aux j)ieds, a|)rès
avoir trop travaillé, trop marché.
2" Tumeur.
HH/\
- 347 -
HHA
Hhale [yjil . . M, N \, s. f. - lù-alc.
Hhâle 1//// . . N, V], s. m. - lùlianle.
/ l'énw coine iii - â de ri, il Tninie
comme une é. nu derrière .S. Qiuind-
oii-z-c in -, / faiil V ITricr, quand
on a une é., il faut l'extraire V.
Hhâle \xâl . . S, V\, s. f. — Kelieile.
Voir Hhaule.
Hhâlè Ixâli' V\, v. Ir. — Gauler.
Voir Hhauler.
Hhaleîrasse \x(dfr(ts . . M, N \, s.
f. — Saisissement, frayeur.
HhaléJG \x(dês . . M\, s. m. — Ac-
tion de mettre des ridelles à la voi-
ture. Voir Chieulaje.
Hhalemant [x^lnià . . M, N, xp//^J^^
/, P\, s. m. — Charretée de trèfle
ou de luzerne qu'on donne en vert
aux bestiaux; elle sulïit pour une
journée ou deux. L'èiuti)clè,j'atans
poûres an -, cette année, nous
sommes pauvres en fourrage vert.
Voir Galiate, Hhali.
Hhalener \x(dnc' . . M, N\, v. tr.
et intr. — Sentir; respirer; flairer;
exhaler son haleine.
Hhaler [xa/ë' . . M, N, S, xçlç V],
V. tr. — Mettre les échelles à la voi-
ture. Voir Chieulai.
Hhaler [7/ï/t"' . . M], v. intr. —
Soufller. Se dit du vent : Lo vcuit
hhaleïit sus lés tCdes, le vent souillait
sur les tuiles.
Hhaler {^cdêi . . M, N], v. tr. -
Ecaler des noix.
Hhali \xali . . M, N, S, xçH L P,
V], s. m. — Charretée de fourrage
vert qu'on donne tout de suite aux
bêtes. Voir Hhalemant.
Hhaliè \x<^lyç /], adj. — Indisposé.
Hhalîn [xalî • . M, S, yalî-xcddn N,
xçlî . . I, P, V], s. m. — Haleine;
souflle. 'L è i mauvâs -, il a une
mauvaise h. 'L è i colih -, il a une
courte h. (il est asthmatique).
Hhalîn {xalï Goin], adj. — Se dit
d'une terre chaude et sèche.
Hhalinne, voir Hhalîn, haleine.
Hhalon [yjilô . . M, N\, s. m. —
lù'helon.
Hhalonne, voir HhaloOgne.
Hhâlote \yjllot V\, s. f. — Petite
échelle. Voir Hhaulatc.
Hhaloijgne {yjihln-yjdàn . . M, yji-
lûn I, P, y^alàn iV|, s. f. — Kchalote.
Hhalwate [yjdmat . . M, N, yj)ln)ot
I, P\, s. f. — P Copeau fait avec le
ral)ot. 2" Ruban.
Hhalwate \x(duHd S, yidwol V\, s.
f. — Moucheron; cousin.
Hhâmand |y/l/?ïà . . M, /, P\, s. m.
— Se dit de qcjn. qui se plaint, qui
sollicite sans en avoir besoin.
Hhamboyeu [yàhoijœ . . M, iVJ, v.
intr. — Chanceler.
Hhânè [xànç . . S], v. tr. — Dé-
chirer.
Hhânèsse [yjuiqs . . S\, s. f. — Dé-
chirure.
Hhanhhiate \xàyjj(it M, N, ^àyijçt /,
P], s. f. — Lampe mobile sur ses
deux axes.
Hhanhhieu Vy^àyjjœ . . M, I, P, N],
V. intr. — Chanceler, vaciller.
Hhanreu ]xàrce S\, n. pr. — Xan-
rey, vill. de l'arr. de Château-Salins.
Lés fèijoiis d' volâtes de - , les fai-
seurs de volettes de X. (sobriquet).
Hhanvelat [xàvla . . lY], s. m. —
Habitant de Chanville.
Hhanvèle [xàoçl • • ^^^ ^]^ "• pr.
— Chanville, vill. de l'arr. de Metz.
Hhargô [xc^'^gô S], adj. — Qui en-
tend mal. Voir Hhorgâd.
Hharhis [x^iryi V], part. pass. —
Assis. Es' mole -, se mettre a. (s'as-
seoir).
Hhâs \xà . . >/, iV, S, xà L P\, s.
m. — P Brèche; entaille; cran; ac-
croc; déchirure. 2» Passage à tra-
vers une haie.
Hhau [xô . . MJixà Pontoyj, x^^ • •
S, VJ, s. m. — lo Vapeur qui sort
des écuries; haleine des bestiaux.
2^ Fermentation des fourrages. Lo
r'wèyîn vè j'tè in rede hhâ, le re-
HHK
548 ^
HHR
gain va jeter un rude feu V. 3" Ar-
deur. 'L é ftè s' Iihâ, il a jeté son
ardeur (il s'est calmé). Vol ène èfcre
que n' mé poule mi lo hhâ, voilà une
affaire qui ne me porte pas le chaud
(dont je me défie). Oivor lo hhâ
d'éqiie, avoir le chaud de qqch. (dé-
sirer qqch. avec ardeur) V.
Hhaubroyéje Ixôbroijcs . . M, I, P,
N], s. m. — Petite lessive.
Hhaubroyemant [yjlbrçijmà M, I,
P, xôbroijmù-yôhriujmà N], s. m. —
Action de faire une petite lessive.
Hhaubroyeu [xôbroijœ . . M, /, P,
XÔbroijcr-xôbriujœ N, x^ibruyi S, yâ-
briiijc,-ijœ V], v. intr. — 1" Faire
de petites lessives. 2" Faire des
riens ; se mêler d'une chose à laquelle
on n'entend rien.
Hhaubroyeu [xôbrçyœ . .M, /, A^J,
V. tr. — P Barbouiller, noircir avec
le noir de la marmite, de la chemi-
née, ou avec du charbon. 2^ Em-
mêler.
Hhaubroyou [y^dbrçyii . . M, I], s.
m. — Pauvre petit ouvrier.
Hhaudâye \xôdàij . . M, I, P, N,
yjidàij-xâdci] . . S, yâdcij Y], s. f. —
Lessive manquée.
Hhaude [y^ôt . . M, /, P, ^yfU . . S], s.
f. — Chaleur, rut.
Hhaudé Ixôdêi . . M, /, P, h\ N,
yjadc . . S, yjidije V), s. m. — P Grosse
tarte aux prunes. Pour la préparer,
on se sert d'une pAte faite de lait,
farine, levure, sel; on l'étend en
forme de tourte en relevant légère-
ment les bords. On y place, serrées
l'une contre l'autre et entières, les
prunes de la saison, quelquefois
énoyautées et divisées en deux M.
2^ Hrioche; autres sortes de gâ-
teaux. 'S^ Petite miche que l'on con-
fectionne avec ce qui reste de la
pâte. Fèrâl qii ç' olchhc corne lo
hhâdiè d* le fâije, que, quand-on côpe
èprés, ce r'crohhéhhe tojos, il faudrait
que ce .soit comme la michette de
la fée, que, quand on coupe après,
cela recroisse toujours V.
Hhaudemant [yôdmà M, I, P, F,
N, yâdmà . . S, yûdmô Vj, s. m. —
Lavage des futailles, des cuves, à
l'eau bouillante. 2" Action de piquer.
Se dit (les orties. 3" Action de se
dessécher par l'eflet de la chaleur V.
Hhauder [yôdëi . . M, /, P, F, \,
yâdq-xâdj('-xâdi/i . . S, yfidije V|, v. tr.
— 1" l^chauder, laver à l'eau bouil-
lante. Se dit des tonneaux, des cuves.
2» Piquer. Se dit des orties. 3^ Se
dessécher i)ar l'effet de la chaleur.
Hhaudieu (so) [yôdijœ . . 3/, /, P,
N\, V. pron. - S'échauffer, entrer
en rut.
Hhaudu [yôdii . . M, I, P], s. m.
— Echaudoir.
HhaudOre [yôdur . . M, /, P, X,
xâdTr-/(ldJiir-y/idiir-yâdyùr S, yâdyër
V], s. f. — Ortie. Blanche -, ortie
blanche, aussi appelée pain sans le-
vain.
Hhauféje [xôfês . . M, I, P, F, N,
xr//(?s . . s, V], s. m. — ChaufTage.
HhauîiGu [yôfyœ . . M, /, P, F, X,
Xâ/i . . S, y^cifye,-yœ V], v. tr. —
Chauffer.
Hhaulate [xôlat . . M, X (esydlal
(^.ourcelles-sur-Nied), x<^^«' • • '^>
Xâlpl V], s. f. — P Petite échelle
placée debout, en avant, entre les
deux échelles de la voiture à ridelles.
2** Claie suspendue au plafond de la
cuisine, au moyen de lattes; on y
|)]ace le lard salé ou le fromage
pour le faire sécher.
Hhaule \yôl . . .V, N, x^^^-ïJ^''^-f"/Ji^
5, x"/ V|, s. f. - Échelle. ^Fâirlè
~, faire l'é. (aider). Lo çu qu lyinl
le - al aussi rolerir que i çu qu le
inoidc, celui qui tient l'é. est aussi
voleur que celui qui la monte.
Hhaulencr \yôlnc' . . M, /, P. X],
v. tr. — Chauler le blé.
HHH
- 349 -
HH/\
Hhaulcr [xôlëi . . M, /, P, iV], v.
tr. — P Mettre les échelles à la voi-
ture. 2^ Gauler.
Hhaurèye (xôm/ . . M, N], s. f.
— Glissade.
HhauriGU [yôrijœ LandrofT], v. tr.
— 1" Inquiéter, tourmenter. L' èfâre
le m'hhaiircuije, cette affaire me tour-
mente. 2" ^Soupçonner.
Hhauyant [x^/y^ • . M, I, P, N,
Xâyà-xdoyà S, xâyà V], adj. — 1« Glis-
sant; lisse. Le route ateût hhaiiyante
corne i wcre, la route était glissante
comme un verre. 2^ Luisant; beau;
coquet. Nate ma ateïit aiiss' hhaii-
yante qu' i m'iii. Notre pétrin était
aussi luisant qu'un miroir. Le fome
le ateût si heiin' èpratâye et si hhaii-
yante, cette femme était si bien ha-
billée et si belle.
Hhauyat [xôya . . M, N, yjyyo I,
P], s. m. — Traîneau.
Hhauyate [xôyat . . M, N, yjôyot
I, P], s. f. — Glissade, sentier de
glace sur lequel les enfants s'amusent
à glisser.
Hhauyemant [xôynià . . M, /, P,
Ny yâymà S], s. m. — Glissement.
Hhauyeu \xôyœ • - M, h P, ^> yâ-
yi S, fâye^yce Y], v. intr. — !<> Glis-
ser. ^ è V andrichon, g. sur ses
talons. 2^^ Glisser, échapper. Ce m'
hhauyeïit d' anteiir lés deûys, cela
me glissait entre les doigts. / li è
hhauyeu le pièce, il lui a glissé (don-
né) la pièce. 3^ Disparaître. Lo s'ia
hhauye deye lés coûtes, le soleil dis-
paraît derrière les côtes.
Hhauyèsse [xôyes . . M, I, P, N,
Xàyes S], s. f. — Glissade.
Hhauyote, voir Hhauyate.
Hhauyu [xôyù • . M, h P, ^\ X^^-
yœ . . S\, s. m. — 1^ Traîneau qui
sert à sortir le fumier de l'écurie.
2» Planche qui sert à nettoyer les
pois. 3^ Claie sur laquelle glisse la
paille en sortant de la machine à
battre. 4» Perche qui sert à porter
une charge. On en met une sur
chaque épaule.
Hhawàyc Ixfiii^ày-xçioày-xHii^i'W • •
M, N, xpi^'^'W h Py /% V^i^^^m • • '^»
Xûwëy V], s. f. — P Grande quan-
tité d'eau, ondée, forte pluie; eau
répandue à terre. Se dit d'un en-
fant qui s'est oublié. 'L an-n-è fût
eune -, il en a fait une //. 2» Quan-
tité de linge lavé.
Hhawè \x^u)q Pontoy], v. tr. — Ra-
tisser la vigne.
Hhawé, voir Hhawi.
Hhawcr, Hhâwer \xawëi-xçivëi-xâwêi
. . M, N, xÇii^Ç . . I, P, F, x«ï^ê'-
yfuvêi . . S, V], V. tr. — P Mouiller;
laver; lessiver. 2^ Rosser.
Hhawerasse \xciwras-xâwras-xoiv-
ras M, N, xp"^rp.s /, P, F, x«^^^«s-
sawras-xûwras S, x^^^^P-^ ^]> s. f. —
Lavandière, laveuse. Lo jo d' le
Saint F'iipe, ç'at le fête dés - de
bwâye, le jour de la St-Philippe,
c'est la fête des lavandières.
Hhàwé, Hhawcû, voir Hhawi.
Hhawi, Hhâwi \xâivi-xoivi . . M,
XÇioi h P, x«"'^ 5» yjôLwë V\, s. m.
— P Lavoir; endroit où on lave le
linge. 2^ Banc qui sert à laver le linge.
Hhawou [xciwu-xçwu M], s. m. —
Vent qui sèche.
Hhawtrer [xawtrêi-xçwtrêi . . M, N,
XÇwtrç . . I, P, F (sçvutrçi Ver né-
ville, sevowtrë' Rombas), x<^^^^Ç • •
S\, V. tr. — Pincer la vigne en
retranchant les bourgeons inutiles.
Hhawtron \xawtrô-'xçwtrô . . M,
N, xÇ^^^^^ô I, P, xaw^rô S], s. m. —
Extrémité des branches de vigne,
que l'on a pincées; on la donne à
manger aux bêtes.
Hhàyant \xâyà S, V], adj. — Glis-
sant. Voir Hhauyant.
Hhayate hayat . . 5], s. f. — Chaise
d'enfant. Voir Hhèyate.
Hhâye [xây V[, s. f. — Chose
qu'on goûte pour savoir si elle est
bonne ou mauvaise.
HHA
Hhâye [y/iy V], s. f. — Dissipation,
gaspillage.
Hhâyeu [y^r ■ • M, L P, X],
V. tr. — Essayer; ffoùter. Illuuje-
prûnes, essaye-prunes (personne qui,
sous prétexte d'acheter, goûte à tout
et n'achète rien).
Hhâyeu lyfujœ M, N], v. tr. —
P Défraîchir; gâter; ravaler; pros-
tituer. Je /î' Doûreûs m'- mè fèije
an le mèriant d'vas i Jciison le, je
ne voudrais pas p. ma fille en la ma-
riant à ce Joseph là. 'L at mont
hluli/cye, elle est bien défraîchie.
Se dit d'une femme qui a perdu sa
fraîcheur de jeune fille par suite
du mariage. 2^ Se dit des enfants
qui ont la figure couverte de croûtes
et les yeux chassieux.
Hhâyemant \y/iijmà S, V], s. m. —
Glissement. Voir Hhauycmant.
Hhâyer \yjiiie V, xn/// S], v. inlr.
— Glisser. Voir Hhauyeu.
Hhâyèsse l/fn/çs S, V\, s. f. —
Glissade. Voir Hhauyèsse.
Hhâyeu {yjtjiœ . . S\, s. m. — Traî-
neau. Voir Hhauyu.
Hhâyi [yfiiji . . .S], v. tr. — Ca-
resser. Voir Hhôyeu.
Hhè fxf" S], adj. nuni. — Six. Voir
Hhihh.
Hhé \yc' M, X], s. m. — Peloton
de fil. Qnand-an prannent iiunenij,
anss' chcn panrc lo ~, quand on
prend l'aiguille, autant prendre le p.
Hhé \yë Y], s. m. — Suif. Voir
Hhu.
Hhèdé \ycdci . . .1/, /, P, X, sardœ
F, yndjc-yalc . . S, ySi^Ç-yLOf^'-VJ^^hl^-^
V], adj. — Personne à qui il mancjue
des dents, édentée. Voir Hhèrdé.
Hhèdeler {/cdlci M\, v. tr. — l'.bré-
chcr; |)arl. pass. : Kdenté.
Hhèder \yj'dci . . .1/, /, I\ X, sar-
d('l(v F\, V. Ir. — i:bréchcr; échan-
crcr.
Hhèdon [yçdù . . .1/, /, />, .V, ycdà-
y^rdrà I\ snrdrà I'\ X(idô-/jtdjô-yjidijà
350 —
HH/\
S, yodô-'/odijô V], s. m. — Chardon;
cardère. Voir Jangou.
Hhèguèt lyrge M], s. m. — Guet
qui se faisait sur les murailles.
Hhéhh \xcy^ S, V], adj. num. —
Six. Voir Hhihh.
Hhélad \yclâ V], s. m. — Buveur.
Voir Hhûler.
Hhèlâte [yelcd X], s. f. — En-
semble des poutres du plafond où
les paysans suspendent le lard, le
jambon, etc. Voir Hhieulate.
Hhèmé f/<77K"' . . gén.], s. m. —
— P Partie du devant d'une voiture,
munie de deux bras, qui sert à
soutenir les échelles et les planches.
Voir Ché. 2" Pièce de bois où les
tisserands posent les pieds pour
faire mouvoir les lisses.
Hhèmé [y^emêi X\, s. m. — Entame;
trou commencé, jiar ex. dans un
tas de foin.
Hhèmé ['/ç/nc' . . gén.], s. m. —
Escabeau ; marchepied.
Hhemèle \yXç)mel . . gén.], s. f. —
1'^ Semelle. S' bèijen d' le ^, se
donner de la s. (se sauvera. 2» Se-
melle du versoir de la charrue.
3*' Partie inférieure d'un pressoir S.
Voir Chaucu.
Hhcmèlcr ly/ç)mclc' . . gén.], v.
tr. — 1" Uessemeler. 2" Mettre des
éclisses aux membres fracturés.
Hhènâde, voir Hhènâye.
Hhenate [v<;/ï(// . . M, X, ynot I,
P, V\, s. f. — 1'^ Petite écharde;
éclat de bois. 2" Petite bûche V.
Hhcnape \yXç)riap 3/], s. f. — Eclisse
de vannier en osier refendu.
Hhenâye fx((')''"// ^l* -^^ vSO'^^^y
I, P {ys'nât Vernéville), xr<')''"//-x(r)-
ncij-snJi/ S, snJ V), s. f. — Échine,
épine dorsale. Voir Hheunc.
Hhène \ycn I, P], s. f. - Échine.
Voii' Hheune.
Hhène \yrn /, P\, s. f. - Écharde.
Voir Hheunc.
HHE
- 351 -
HHE
Hhener fx(f)^^' • • ^^» A'» XÇriq . . /,
P, xp'ïÇ ^'J> V. intr. — !« Voler en
éclats. Se dit du l)ois. Lo bous le
hhciinc u'ianti, ce bois là donne facile-
ment des éclats. 2" v. tr. Déchirer.
Hhenon \x(ç)^ô . . gén.], s. m. —
1^' Forme ronde, sans fond ni cou-
vercle, dont on se sert pour faire
égoutter le lait caillé; elle doit don-
ner sa forme au fromage. VoirRèhhc.
2" Sorte de petite mesure [)our les
grains.
Hhenon \xnô V], s. m. — l^clisse.
On lie lés haiidrelcs ovoii dés -, on
lie les balais avec des é. Voir
Chènetière.
Hhenope Iviop V], s. f. — Lanière
de cuir. Voir Hhèpe.
Hhenote [xnçt V], s. f. — Petit
éclat de bois. Voir Hhenate.
Hhèpâde, Hhèpâye hçpàt-iepaij
M, N, xçpëij V], s. f. — Échapi)ée,
espace ménagé pour le passage des
voitures.
Hhèpe Ixçp . . M, I, P, X, S, y^iwp V],
s. f. — Lanière de cuir qui sert à
attacher le fléau au manche.
Hhèpe ixçp V], adj. — Échappé,
sain et sauf. Vos vol -, vous voilà
sain et sauf. 2" Se dit de celui qui
est libéré d'une obhgation.
Hhèpcr, Hhèpi hçpêi . . gén. (sapœ
F, ycpi N)], V. inîr. — 1" Échapper.
2<' Manquer (en parlant du pied).
3» V. tr. Laisser échapper. / n'
chèpe ryin sans âwe châde, il ne
laisse rien échapper sans eau chaude
(qui doit le ramollir, c.-à-d., il est
avare) S.
Hhèpiat [xçpy« • • ^^^ ^\ y.WUÇ ^»
P\, s. m. — C.iseau de maçon, de
charpentier, de tonnelier; burin
de maréchal.
Hhèpoyeu (so) \icpoijœ . . M, I,
P, N], V. pron. — Se taquiner; se
chamailler, se battre, se quereller.
/ s' hhèpoijint pè lés clf^wes, ils se
querellaient en se prenant par les
cheveux. (A Metz, les anciens disent
encore: se chapouiller). Voir Hèr-
poyeu.
Hhèrber [yerhêi . . M, /, P, F, N,
S\, V. intr. — Arracher les mauvaises
herbes (avec les mains). VoirÈhhèr-
ber.
Hhèrbûrc \xçrbnr . . M, /, P, F,
N\, s. f. — P Mauvaise herbe qui
pousse dans les semis. 2'^ Ramassis
de petit bois, de petites choses com-
bustibles, ([ue l'on prend par i)oi-
gnée V.
Hhèrdé fxç/v/c' • . M, A /'|, ^^^i-
— A qui il mancpie une dent. Voir
Hhèdé.
Hhèrdron \xrrdrô P], s. m. — Char-
don. Voir Hhèdon.
Hhèrè Ixçre . . S, xp^T ^H» v. intr.
— V Dévier. Part, pass: Perdu, égaré
(au physique et au moral). 2^ v.
pron. Se méprendre, se tromper.
Cet' que n' se hhôre mi, ç'ol eeV que
n' fèt rijin, celui qui ne se trompe
pas, c'est celui qui ne fait rien V.
3^ Pris au sens négatif: Ne pas se
gêner; ne pas faire de frais.
Hhèrèye [x<^rçy . . M, /], s. f. —
Erreur.
Hhèrgâd Ixçrgâ V], adj. - Qui
entend mal. Voir Hhorgâd.
Hhèrpe [xçrp M, I, P, N|, s. f. —
Écharpe. 'L è V très an -, il a le
bras en é.
Hhès [xç M], s. m. — Chas; brè-
che; entaille.
Hhèter [xetëi M], v. tr. - Se dit
des poules qui grattent la terre. Lés
poijes hhèlent, les poules grattent la
terre.
Hheû [xœ . . 5], s. m. — Suif. Voir
Hhu.
HheufTre [xœ/Tr . . .1/, /, P, A^J, v.
intr. — Sutlire.
Hheuhh, voir Hhihh.
Hheune [y^qen M], s. f. — Fleurs
de vin.
HHE
- 352 -
HHE
Hheune {y^œn . . M, X, yen 7, P,
sen-sin F], s. f. — Échine, colonne
vertébrale. Voir Hhenâye.
Hheune [yrrii 37, .V, yen 7, P, F\,
s. f. — Kcharcle.
Hheûre \yœr 5), v. tr. — Suivre.
Voir Hhûre.
Hheurgâd lyœrgâ S], adj. — Qui
entend mal. Voir Hhorgàd.
Hheuriat \x(frija . . .17, xff'rp I, P\,
s. m. - Accroc; déchirure.
Hheuricu \yœnjœ . . M, 7, P, X,
yùri S, ylnje V\, v. tr. - Déchirer.
Voir Dehheuricu.
HheurièssG \xqeryçs . . M, [, P,
N], s. f. — Déchirure. - de luinne,
d. de veine, rui)turc d'anévrisnie.
Hheurot, voir Hheuriat.
Hheûte lyjlët S], s. f. — Suite. Voir
HhutG.
HhGYâyG [yerài/ M], s. f. — Dé-
nudation d'une côte à la suite d'un
éboulenient. A Xovéant, il existe
une rue de la ((Chavée».
Hhèy \yejj S], s. f. — Versoir.
HhèyatG \yeijat-yaijat S, yeijot V],
s. f. — Chaise d'enfant.
Hhèy G [yêij M, I, P, S, yçiJ-yJu xV|,
s. f. — P l^clat de bois, de verre,
de faïence. 2" Bûche fendue. 3^' Coin
qui sert à fendre le bois.
HhéyG-byin \yëi/ bijè V, yj(ij) bî
S], s. m. — Brise-tout.
HhèyGu fxç//œ M, 7, P, X\, v. intr.
— Se fendre. Lo bous le hhèijc beiin',
ce bois se fend bien.
HhèyGU lyçyœ . . M, I, P, X, yjji
Sy yfU^'-y<^' y], V. tr. — (iàter; |)erdre;
gaspiller. / hhèi/e so biiiii, il (lissi|)e
son bien. — / lihci/e l'oijunl, il gas-
pille l'argent V.
Hhèy ère, HhèyGQrG |x(7/<'/" S, V,
yri/â'r], s. f. — Chaise. Voir Chîre.
Hhèyi (pont) [yci/i . . M, /|, n. pr.
— Sailly. Lo pont -, le pont S. (se
trouve à Metz entre la rue Mazelle
cl la rue petite Boucherie).
Hhèy on \ye.ijd . . 37, 7, P], s. m.
- Sillon.
HhèyotG, voir HhèyatG.
HhèyûrG [ycijiir S,, s. f. — Chaise.
Voir ChîFG.
Hhiàd [x.//â V], s. m. — Enorme
quartier de bois de chauffage.
Hhiapè lyjjapç V!, v. intr. — Faire
claquer le fouet.
Hhîe \yji/ X \, s. f. — Ixlat de bois.
Voir HhèyG.
HhieulatG [yjjœlat . . 37, A\ yj/œlot
7, P, F], s. f."-^ Claie au plafond,
où l'on suspend le jambon, le lard.
Voir HhaulatG, HhèlatG.
HhiGulG Ixi/œl . . 37, 7, P, F, X],
s. f. — Kchelle. Voir HhaulG.
HhiGulon \yj/œlô . . 37, 7, 7^ F],
s. m. — l^chelon.
HhiGulotG, voir HhÎGulatG.
Hhihh \yiy . . M, 7, P, X, yey-yî'y
ys' '^' vsv. y\> ^^^j- iiii'ii- — ^i>^-
HhihiGumG [yj-fj/œm . . 37, P, A",
yj^ycin I, yj'yïm . . S, x^iU^'^^ -ijceniV],
adj. ord. — Sixième.
HhilG \yjl X\, s. m. — Morceau
de bois tendu.
Hhion \yjjô-yJC) X], s. m. — Branche
qui sert de repère pour tracer un
sillon.
Hhîr lyjr S, V], adj. —Sûr. Voir
Hhûr.
HhîriGr [//"/"//c, -//a' V], v. tr. — Dé-
chirer. Voir HheuriGu.
Hhiyi [x(/)/// S\, v. tr. - Gâter.
Voir HhèyGU.
HhivâyG \yjraif 37), s. f. — .\mon-
cellement de neige, protluit j)ar le
vent.
Hhlapcr {yjopc' . . .S, yjopç V), v.
tr. — l'Ouetter. Se dit tle la pluie,
de la neige (jui fouettent les fe-
nêtres, etc.
HhlaunâyG [ylôiiày . . 3/. A\ yjômly
L l\ F\, s. f. — Rossée. L nn-n-r
r'çii ciiiic Jim." -, il en a reçu une
bonne r. !
353 —
HHL
Hhlauner hlônPi . . .1/, /, P, F, N],
V. tr. - Battre, rosser; corriger.
Hhlite Ix/// . • S, V\, s. f. -Traî-
neau, schlitte. Lés boqiiions pro/i-
tonl dlè noje po mole h bas sis les
-, les bûcherons profitent de la
neige pour mettre le bois sur les s.
HHO
1. Chliton.
4. Randès.
Fig. 43.
2. Cwone.
5. Péchote.
3. Piéton.
6. Sélote.
Hhlitè [yilite V], v. tr. - Schlitter.
Hhliton Ixlitô . . S, V], s. m. -
Partie inférieure de la schlitte, sur
laquelle elle glisse.
Hhlon, voir Hhion.
Hhlopè, voir Hhlaper.
Hhlopéye [x^PPêz/FJ. s. f. — Rossée.
Hhmèyi hmçyi S], v. intr. — Se
chamailler.
Hhnape \xnâp . . M], s. f. — Éclisse
de vannerie, en osier refendu.
Hhnèpan Ix^içpà Pontoy], s. m. —
Chenapan.
Hhnitse fxnzVs . . S, y nets V], s. f.
— Quartier de pomme ou de poire
séchée au four.
Hhnôcot Ixnôkç S], n. pr. — Han-
nocourt, vill. de l'arr. de Château-
Salins. Lés pwaloiis de -, les poi-
lus d'H. (sobriquet).
Hhô [xô" A'], s. m. — Glui. Voir
Hhoû.
Hhô [xô . . M, I, X, S], s. m. -
Putois.
Hhô [xô . . S, V], s. m. — Giron.
Hhôbé [yjlbC'i . . M, I, P, N\, s. m.
— Sourdaud. T lïonyes pus rijin,
viens - , tu n'entends plus rien,
vieux s.
Hhôbcu \xô"bœ N, yjôbe . . S], v.
tr. — Battre le blé ou le seigle.
Voir Hhoûber.
Hhôblè \xôble . . N], v. tr. - Même
signilication (jue Hhoîiber.
Hhôbu \yô''bn M, yôbœ . . .S), s. m.
— Ikinc qui sert à battre le blé.
Voir Hhoûbou.
Hhôbûre \xCMnir N, yôbnr . . 5],
s. f. — Paille qui sert à faire des
liens. Voir Hhoûbûre.
Hhôcot [xôAp . . iV, .SI, n. pr. —
Xocourt, vill. de l'arr. de Château-
Salins. Lés tahhons d'IL, les blai-
reaux de X. (sobriquet).
Hhod [xp gén. (sûr F)], adj. —
Sourd. - corne i viens t'pin, s.
comme un vieux pot. [ drenm' corne
z -, il dort comme un s. / dote
corne z -, il a peur comme un s.
Hhote et mivète, çat V pus hhèijant
po enne fome, sourde et muette, c'est
le plus séant pour une femme.
Quand' an pcdent de pr enter, f fâ V - ,
quand on parle de prêter, je fais
le s. N-ij è pire - que V çn qui
n' vient m' oûyi, il n'y a pire s. que
celui qui ne veut pas entendre.
Hhodè [xçdç V], adj. — A qui il
manque des dents. Voir Hhèdé.
Hhoder \yodëi . . M, I, P, V], v.
tr. — Assourdir. Voir Èhhodcr.
Hhodèsse [xçdçs . . M, I, P, N], s.
f. — Surdité.
Hhodiè Ixçdye V], adj. - A
qui il manque des dents. Voir
Hhèdé.
Hhodion, Pihodon [xçdyô-xçdô V],
s. m. — Chardon. Voir Hhèdon.
Hhofiâd [x9/f/« • • gén.], s. m. —
Asthmatique (qui souffle).
Hhoîiat Ixçfya . . M, N, S, xçfyç
L P, y, X. "/)/<' -^'"/)/? ^'1' s- ^' ~
10 Soufïlet qui sert à attiser le feu.
11 avait autrefois la forme d'un ca-
non de fusil. Boïis an d'zos, bous an
d'sur, fiâche tot-è l'anto, i-n-euy dans
23
HHO
le panse et clous
coCmes dans V
cul, qu' at ç'
que ç'at ? Bois
au - dessous,
bois en dessus,
flnsciue tout à
l'entour, un œil
dans le ventre
et deux cornes
dans le der-
rière, qu'est-ce
que c'est? —
Le s. (devi-
nette). 2'» Sif-
llet; flûte; mir-
liton. 3" (losier.
4" Haleine (.Vo-
vèanl). 5"Gi(!le.
6<^Sobri(iuetdes
habitants de
Cheminot, arr.
de Metz.
Hhofieu [xpfU'F
Esso utile.
Hhoficu \x9flJ<f
V. tr. et intr. — 1
rancansu)ér\ s.
354
S
g
^.
^
Fi;
41 Fig. 45
M, n, ndj. -
• • gén. (sufiji F)],
" Souiller. - dans
dans l'encensoir
(boire). - des puces dans ïaraijc
de quèhink, s. des puces dans l'oreille
de qqn. (se moquer de qqn.. l'en-
voyer promener). ~ i some, s. un
somme, dormir. Va ~ les çandes
au cul d' natc clièlc, va s. les cendres
au c . . de notre chat. Se dit à une
personne importune. 2" v. intr. Souf-
fler, faire du vent. ~ c d'coûncr
les hieus, faire du vent à décorner
les bœufs.
Hhôgnâd \yf)"nà X], s. m. —
Personne (pii louche. Voir Hhoû-
gnâd.
Hhogne {yjMi . . M, /, P, yon-//)n
N\y s. f. — Graisse de i)orc non
fondue.
Hhôgnè, voir Hboûgncu.
Hhohhc [xox Albrcschwillcr], s. f.
— Charge. Voir Chèhhe.
HHO
Hhohhéye [yoyêy . . 5, V], s. f.
— Quantité que l'on peut mettre dans
son tablier, son giron. Voir Jeurc-
nâye.
Hholàye [yçlây I, P], s. f. - Char-
retée de fourrage vert. Voir Hha-
lâye.
Hholemant [yolmà I, P\, s. m. —
Chariot chargé de fourrage vert. Voir
Hhalemant.
Hholè \yole V], v. tr. — Garnir
une voilure d'échelles. Voir Hhaler.
Hholi \yoli I, P, V], s. m. - Char-
retée de fourrage. Voir Hhali.
Hholîn \yolî . . I, P, V], s. m. -
Haleine. Voir Hhalîn.
Hholot, \yolo /, PI, s. m. - Noix.
Voir Hhalat.
Hholote [yolot V], s. f. — Petite
échelle placée sur le devant de la
voiture. Voir jalhon.
Hholoti \ynloti I, P\, s. m. - Noyer.
HholwotG " [xoZ/Po/ /, P], s. f. —
Copeau. Voir Hhalwate.
Hhon \yô Pontoy], s. m. — Fer-
mentation des fourrages. VoirHhau.
Hhon \yô . . gén.], s. m. — Dosse,
planche qu'on enlève la première
ou la dernière dans le sciage des
arbres, et qui conserve son écorce.
Souvent c'est aussi la planche qui
suit la dosse.
Hhônâd \yônà . . .S], s. m. - (^)ui
louche. Voir Hhoûgnâd.
Hhonè \yone V], v. intr. — Voler
en éclats. Se dit du bois. VoirHhèner.
Hhônè \yône . . S, V], v. intr. —
Dédaigner qqch., avoir l'air de faire
fi de q((ch. Mi, je n' hhône mi ovon
lés bâcéles, moi, je ne fais pas fi des
jeunes lilles \'.
Hhônè [yfinc . . S], v. intr. — Me-
nacer. Se dit du temps.
Hhongnad (xô/îâ .V], s. m. - Per-
scMine qui louche. Voir Hhoûgnâd.
Hhongnc, voir Hhogne.
Hhongneu \yôn(c X], v. intr. —
Loucher. Voir Hboûgncu.
HHO
- 355 -
HHO
Hhonhhîre hôyjr . . M, I, P], s. f.
— Sorte de poire.
Hhonte [xàt F], s. f. — Vieux bar-
deau. Lés tâs sont bin moi/oiis quand'
n-é dés - sis les le le s, les toils sont
bien mouillés (juand il y a de vieux
b. sur les tuiles (l'eau y pénètre fa-
cilement).
Hhopéye fxp/^<7/ ^'K s. f. — Eelia})-
pée. Voir Hhèpâye.
Hhôpous Ix^^T" ^^M. s. m. — Pouil-
leux. Voir Hhoiâpous.
Hhorat IxÇra . . .S, xÇ^V ^H- ^'^^ "ï-
— Courant d'air.
Hhorè [xp^r ^'1. v. intr. — Dévier.
Voir Hhèrer.
Hhorgâd \xorgâ-xar(jr)-x(frgâ-xœr-
gdo . . S (sargô Haboudange), XP^Ï/^^
V], s. m. — 1*' Personne qui entend
mal, qui eomprend tout de travers.
2» Personne indécise, maladroite.
3» Sournois.
Hhorier [xçrye,-yœ Y], v. tr. —
Fouiller.
Hhorier [xçrijeryce V], v. intr. —
lo Remuer, ne pouvoir rester tran-
quille. 2o Tourner autour de qqn.,
pour en obtenir qqch. sans le lui
demander. An vol înk que vijint
tojos - èlanto d' mi, je n'sès qu'ai ç'
qui vièt, en voilà un qui tourne
toujours autour de moi, je ne sais
ce qu'il veut.
Khôrieu \yôrijœ M, yôrije I, P\,
adj. — Essorillé, qui a perdu les
oreilles (se dit d'un chien).
Hhorieu ]yorijœ . . M], v. intr. —
Parler bas, chuchoter. J' lés-â oûyis
-, je les ai entendus ch.
Hhorieu Ixçryce . . M, N], v. tr.
— Chatouiller. Ç m' è -, cela m'a
chatouillé (je m'en suis douté).
Hhorot, voir Hhorat.
Hhote (pwére de) \pivêr de y^çl N],
s. m. — Poire de certeau.
Hhoû [x" . • M, I, P, xô"-%ïi A^l,
s. m. — lo Glui. 2» Paille de seigle
ou joncs , coupés également et
humectés i)our lier les vignes. Voir
Piayûre.
HhoObate \yjlhal . . M], s. f. —
Hutte faite de branchages.
Hhoûber lyûbëi . . M, ï, P, F,
yô"hœ-Xiibœ N, x(>f^Ç • • ^]y v. tr. —
Frapper les épis de seigle sur un
objet dur pour en faire sortir les
grains, sans briser la paille (qui
doit servir à faire des liens).
Hhoûbîre f;^w/?7r . . M], s. f. —
Bas-fond dans une prairie.
Hhoubou, Hhoubu \yfd)u-xribii . .
M, I, P, x<5"^""X"^" ^^ xôbœ . . S],
s, m. — Banc qui sert à battre le
blé ou le seigle à la main.
Hhoûbîire \xiibiir . . M, /, P, F,
Xô^bur-xîdjcer N, x^^^^^^' ^]^ s- f- —
Paille peignée au râteau, qui sert
à faire des liens. Dans F: paille
impropre à faire des liens, qu'on
utilise comme litière.
Hhouîièt, voir Hhoîiat.
Hhoûgnâd [x"^^« • • ^t, X^"^^ h P,
XÔ^nci-xîinà N, xô/lfl . . S, F], s. m. —
Personne qui louche; personne mo-
rose, sombre ; personne sournoise.
Hhoûgneu fx"^û^ • • M, I, P, F,
XÔnœ N, xô/le . . S[, v. intr. — Lou-
cher; regarder en dessous, sournoi-
sement; guetter, espionner. Se dit
aussi d'une vache qui regarde une
autre en dessous en soufflant par
les narines pour lui donner un coup
de corne, à moins que le gardien
prévenu par ces signes ne l'en em-
pêche.
Hhoûgneu [xHi^oe N], v. tr. —
Tûter.
Hhouhhèle, voir Hhouhhèye.
Hhouhheler [x«X^^' • • ^^^» ^» ^]» v.
tr. — Ensorceler.
Hhouhhelerèye, Hhouhherrèye [x^^-
Xçlrëy-yjiy^çrrëy . . M, I, P, N], s. f.
— Sorcellerie.
Hhouhhèye [xi^XÇU • • ^^^> A P^ ^y
(x«xç' Vernéville)j, s. f. — Sourcil.
HHO
~ 356 ~
HHO
Hhouhhîeu Ixuxyœ . . M, I, P, X],
s. m. — Sorcier.
Hhouhhîre [xuyjr A/, /, P], s. f.
— Sorcière.
Hhoumac lyjimâk . . M, yjinmk /],
s. m. — Sumac.
Hhoûpous Ixiipii • . M, /, P], yô^pii-
yfipu X], s. m. — Pouilleux, individu
mal habillé, misérable; individu
taré.
Hhoûrbe [yfirp . . M, I, P], s. f.
— Sorbe. Voir Soûrbe.
Hhoûrbi \yjlrbi . . M, I, P, X\, s.
m. — Sorbier.
HhoQwe-mins lyùn) mè . . gén.],
s. m. — Essuie-mains.
Hhoûwer (x(//)//>c"' . . gén.], y. tr. —
Kssuyer. 'L è hh{ou)wc, il est essuyé
(il a manqué l'affaire qu'il projetait).
HhoûwGron [yfiwrô . . M, [, P, X],
s. m. — Essuie-mains.
Hhouwi (xzi/f;/ Attilloncourt], v. tr.
— Salir.
Hhoûwu [yjuuu . . M, y^ônuù-yjiwiï
X\, s. m. — Banc à lessiver (sur
lequel on bat et tord le linge).
HhouwûrG \yuwiir . . M, I, P, X],
s. f. — 1" Torchon ; serviette. 2^ Dé-
crottoir de roue (Bourdonnaye).
Hhouyant [yiiijà . . S, Vj, adj. —
Salissant.
HhoQyi {xûiji . . S, xîiye,-ijœ V], v.
tr. - Salir, souiller. Voir Wèteuner.
Hhowâye [yoivây M, /, P, ,Y], s. f.
— Grande quantité d'eau, ondée.
Voir Hhawâye.
Hhower [yçiuêi . . M, I, P, X], v.
tr. — Laver. Voir Hhâwer.
Hhowi Ixçioi M, [, P, yowii-yowi
X\, s. m. — Lavoir. Voir Hhawi.
Hhowou [y^owu A/], s. m. — Vent
qui sèche. Voir Hhawou.
Hhowrasse [y^oivras M, X, you>ros
I, P\, s. f. — Laveuse. Voir Hhawe-
rasse.
Hhowtrer \ypiutrc< . . .1/, /, ]\ X\,
V. tr. — Pincer la vigne. Voir
Hhawtrcr.
Hhowtron [yoivtrô M, I, P, X], s.
m. — Extrémité des branches de
vigne. Voir Hhawtron.
Hhôwu, voir Hhoûwu.
Hhôyâye [yôyày . . M, /, P, X],
s. f. — Caresse, flatterie.
Hhoye \yoy . . M], s. f. — Souche;
spécialement racine de la vigne.
Hhôyeu [yôyœ . . A/, /, P, F, .V,
yâyi S\, v. tr. — 1® Caresser, flatter.
2^ Faire la cour à une jeune fille.
Hhoyote (è le) [yoyot-xivoyot V],
loc. adv. — En cachette.
Hhponse [y^pôs . . M, /, F], s. f. —
Ruelle du lit.
Hhrâye, voir Hhrôyc.
Hhrôye \ymy . . M, I, P, .V, yfây
S], s. f. - Erable.
Hhtoncot [ytôlx-ç . . M, X], n. pr.
— Stoncourt, vill. de l'arr. de Metz.
Hhtraute (an) [yjrôt . .3/!, loc. adv.
— En déroute; en maraude. 'L at
tojos an -, il est toujours en ma-
raude.
Hhtreût [yjrœ . . M, /, P, Y], adj.
— 1'^ Étroit. 2^' Avare, chiche, ladre.
Voir Treût.
Hhtreûtèsse [yjrœtes . . 3/J, s. f.
— Étroitcsse, exiguïté.
Hhtreûtou [ytrœtii . . M. L P, .V ]. s. f.
— Etat de ce qui est étroit, rétréci.
Hhu [yù . . 3/, /, P, X, si F, /œ
S, yê V), s. m. — Suif.
Hhuhant [yw(à . . 3/, /, P, .V].
prép. — Suivant, selon.
Hhûlàd [yfilà LandrofT], s. m. —
Maraudeur.
Hhûland [x^^^^ • • 3/, /, .V, 5, x^^^-
yfilà P], s. m. — P Gourmand; gour-
met. " comme ciinc chèlc de pahhoii,
g. comme un cliat de jiècheur. T es
le fleure de - , tu as la lièvre de g.
2*^ Ivrogne,
Hhulandrdyc [yùlàdrçy . . M, /, P,
.V, .S], s. f. — (iourmandise.
HhiïlenGr {yjdiiêi . . 3/, /, P, x'''^''
. . X, .S], V. tr. et intr. — Fouiller,
fureter; flairer.
HHU
- 557 -
HHW
Hhûlenou \xiilnii . . M, I, P\. s.
m. — Personne qui fouille partout.
Hhûler, voir Hhûlener.
Hhûler \xiilëi . , M, I, P, N], v. tr.
— P Humer, avaler. Se dit aussi
des enfants qui sucent leur pouce.
2» V. intr. Chercher à se faire ré-
galer.
Hhûr Ixîir . . M, I, P, N, sur F,
xTr-xPir-sJr-snr S, scr-sTr V\, adj. —
Sûr. Po V -, pour le s. (sûrement).
Hhûre \xiir . . M, /, P, iV, snûr F,
•^œr-sœr S, scr V], v. tr. — Suivre.
Hhûremant [xnrinà . . M, I, P, N,
S, sTrmô V], adv. — Sûrement.
Hhûreté [^nrlëi Destry], s. f. —
Certitude.
Hhûri [x'"'' S], v. tr. — Déchirer.
Voir Hheurieu.
Hhïirïe \yjirTij S, sTrT V'|, s. f. —
Partie de la voiture, de forme trian-
ffulaire, qui glisse sous la Lonzinne.
Voir SourTG, Ché.
Hhute Ixiit . . M, /, P, N, x^'^ ^\^
s. f. ~ Suite. Toi (V -, tout de s.
Hhwâye (è) [x^'^^^V • • ^L A^» X'^"//
/, J\ F, iwàij-iwëij S, x'^^^'U ^^1. ïf>c.
adv. — A l'ahri. Qiumd-i picul, ma-
lans nos c -, cjuand il pleut, met-
tons-nous à l'abri (préservons-nous
du danger). Voir Èhhwàye.
Hhwâyemant \xwaijmà . . iV|, adv.
— Timidement.
Hhwâyemant \xwaijinà M, /, P,
iVj, s. m. — Ktat de celui qui est
confus, penaud.
Hhwoyote (è le) \xivoyçt V], loc.
adv. — En cachette. Voir Hhoyote.
Fig. 46
- 358 -
IMM
I [/ M, /, N, ë P, F, î-è-i S, T-ë V], art.
ind. et adj. num. — Un. I (jiichhon,
un garçon, /-n-ome, un homme. Dans
M et N, on entend souvent aussi
Eune au lieu de I-n devant une vo-
yelle: eiirC andreût, un endroit, ciin
orne, un homme, comme on dira
aussi i-n' èguèsse, une pie, pour eune
èguèsse. A Metz, on dit communé-
ment un homme, un' endroit, etc.
I [z gén.], pron. pers. — II. / bèye,
il donne; devant un voyelle: L. 'L
éme, il aime.
I [z M, I, N, S], pron. pers. —
Lui, à lui, elle, à elle, leur, à eux,
à elles. Bèyeûz-i V hwiiijo, donnez
lui, etc. le bonjour; mais on peut
aussi dire: Dèijeûz li V bwinjo.
I [z 5], s. m. — Oeuf. Voir Yeu.
Ica \ika M, N, iko I, P\, conj. —
Encore. Voir Èca.
îchc, voir Ihhe.
Ico, voir Ica.
Icole [ikol F], s. f. — Ecole. Voir
Ècoûle.
Icoliè \ikohjc F\, s. m. — l^colier.
Voir Ècalieu.
Ignon \ifw F], s. m. — Oignon.
Voir Eugnon.
îhhe |rx . . M, I, Il M, /, 7\ Tij S],
s. m. — Hièble.
Ihhenon (z;f/zô Gorze], s, m. — Vo-
lette, petite claie. Voir Hhcnon.
IJGtémont [islêmô V], adv. — Jus-
tement.
île, voir îhhe.
Imâd \imà . . .S|, s. m. — C.or-
beille.
Imbâbi \èbâbi V], adj. — Ebaubi.
Voir Ambaubi.
Imbâchier [ëbâsye,-ijœ V], v. tr. —
Flmbaucher. Voir Rmbaucheu.
Imbèhhe \ëbex V], s. m. — Qui est
eml)arrassé d'un rien. Voir Rm-
beuhhe.
Imbôbinè [ëbôbine V], v. Ir. —
Embol)iner. Voir flmbabliner.
Imbèrlicotè [ëberlikote V], v. tr.
— Ensciner, éblouir. Voir Ambeur-
licater.
Imborèssè [ëborese V], v. tr. —
Embarrasser. Voir Ambèrèsser.
Imboros [ëbçro Y], s. m. — Em-
barras. Voir Kmbèrès.
Imbotè [èbote V), v. tr. — Exciter
qqn. contre une autre personne.
Imbrâwè [ëbrâme V), v. tr. — Cou-
vrir de boue. Voir Ambrawer.
Imbrèssicr [èbresye,-y(e V], v. tr.
— l-jubrasser. Voir flmbrèssieu.
Iméje \imës . . gén.], s. m. — Image;
tableau. A Metz, les anciens disent
encore aujourd'hui: un image.
Imér', voir Imeûr.
Imeûr \imœr M, I, P, F, X, imër
V], s. r. — Humeur. - freûde, h.
froide, scrofule (l'écoulement n'est
l)as accompagné de fièvre).
Immer \ëmë' . . M, I, cmë' . . P,
I\ .S, V, ëmœ-ënuy A'), v. tr. — \'\-
nicr. Qu'Pme ne /?c/' me, qui aime,
ne hait i)ns. - m'chcu, a. mieux
(j) référer).
Imminchier \ëmësye,-yœ V], v. tr.
— Emmancher. Voir Ammincheu.
IMM
359
Immounè [èmiine V\, v. Ir. — Em-
mener. Voir i\mmwinner.
Imoûrtèle [imûrhil M, /|, adj. —
Immortel.
Impanre \cpâr V|, v. tr. — Allu-
mer. Voir Rmpanre.
Impauciant {èpûsijà M, I, 1\ N \,
adj. — Impatient.
Impéchier [èpcsijc-ijœ V), v. tr. —
Empêcher. Voir Ampéchieu.
Impésè \cpeze V], v. tr. — Empe-
ser. Noir Ampescr.
Impètriyer [êpçtriije V\, v. tr. —
Entraver. Voir flmpèteurieu.
Impiâte [èpijât V], s. m. — Em-
plâtre. Voir Ampiàtc.
Impinè [èpinç V], v. tr. -- Couvrir
d'épines.
Impioycr \èpijçije,-\]œ Y], v. tr. —
Employer. Voir Ampiaycu.
Impougner [èpime,-/7œ V], v. tr. —
Empoigner. Voir Ampogncu.
Impoîirtant {èpûiià M, /, P, èpô^rtà-
ëpûrtà N\, adj. — Important.
Impoût [èpû M, I, I\ cpô^-èpïi N\,
s. m. — Impôt.
Impoutiè [èpiitije Y], v. tr. — Em-
porter. Voir Ampoûter.
Imprint [ëprë Y\, s. m. — Emprunt.
Imprintè [ëprë te Y\, v. tr. — Em-
prunter. Voir Ampreuter.
In [è Y\, prép. — En. Voir Hn.
In, voir I.
încan [îkà . . S, V], s. m. — En-
can. Voir Criâye.
Incarnassié [ëkarnasye,-yœ Y], adj.
— Qui est entré dans la chair; se
dit par ex. d'une épine, d'une
aiguille.
Inchéchclè [ëseslç Y ], v. tr. —
Mettre en sac. Voir Hnchèchclcr.
Inchnoupè [ësnupç Y], adj. — En-
chifrené. Voir Hnchifeurné.
Inclime [ëklTin Y], s. f. — Enclume.
Voir Hnkieume.
INI
Incouréjicr lëkurcji/c Y\, v. tr. —
I^ncoura^Lfor. Voir Hncorèjeu.
Incrèhalè [ckrçhalç S], adj. — En-
chevêtré. Voir Kncrehalé.
Incrolè \ëkrolç Y\, v. intr. — En-
foncer dans un terrain iiumide. Voir
flncralcr.
Inde \c(Ie Y\, s. m. — Andain. Voir
i\ndin.
Indècit' \ë(I(isit Y\, adj. — Indécis.
îndiate [idi/at N, 5], s. f. — Petit
ongle. Voir înguiate.
Tndièsse {îdi/çs S\, s. f. — Alun.
Voir Alinguièsse.
îndijèssiGr(s') [idijesije,-ijœ Y], v.
intr. — Se donner une indigestion.
Indijèssion [ïdijçsyô . . gén.], s. f.
— Indigestion.
îndions [îdijô N\y s. m. pi. — Onglée.
Indîrier [ëdTnje Y\, v. tr. — En-
durer. Voir 7\ndeurieu.
îndjate [ïdjat S], s. f. — Petit
ongle. Voir înguiate.
Indôssè [ëdôsi^ Y\, v. tr. — En-
dosser. Voir Andosser.
Indotè [ëdolç, F], adj. — Endetté.
Voir Hndaté.
Indrât [ëdrâ Y\, adj. — Endroit.
Voir ilndreût.
Indrémi [ëdremi Y], v. tr. — En-
dormir. Voir Andreumin.
Indropique [ëdrçpik Y], adj. —
H^'dropique.
îndrôt \ïdrd S], adj. — Endroit.
Voir flndreût.
Indute [ëdiit M, /], adj. — Indue.
Eure - , heure i.
Infantcrèye [îfàtrçy M, /], s. f. —
Infanterie.
Infèhhlè [ëfçxk ^]> v. tr. — Em-
mailloter.
Infoncier [ëfôsye Y], v. tr. — En-
foncer. Voir flnfoncicu.
Inforbouyer [èfçrbuye V], v. tr. —
1^ Déranger, gêner pendant le tra-
vail. 2^ Embrouiller, emmêler. —
Part. pass. : Endetté.
INE
— 360
INK
Inforè [èfçrç V], v. tr. — Percer,
perforer; enfoncer. J' /??' è inforè
în kiô on pied, je me suis enfoncé
un clou dans le pied.
Inîounè \cfnnq Y], v. tr. — En-
fourner. Voir Anfoner.
Infoûrmer (s') [èfilrmê' . . M, /],
V. pron. — S'informer.
Infournâhié [ëfnrnâ-^ije V], v. tr.
— Tourmenter. Voir /Infeurnâhieu.
Infromè [èfrçme V], v. tr. — En-
fermer. Voir Anîramer.
Ingolè [ègolç V], v. tr. — Manger
avidement. Voir Rngolcr.
Ingoujenè {cgujnç V], v. tr. — En-
gouer. 'L ot ingonfnè, il est engoué
(il étouffe à moitié pour avoir avalé
de travers).
Ingrâwè [ègrâive Y], adj. — Qui
est fort enrhumé.
Ingrèhhier [cgrçxye Y], v. tr. —
Engraisser. Voir Angrèhhieu.
Ingrénè [ègrenç V], v. tr. -- Intro-
duire la gerbe dans la machine à
battre.
Ingrïlè [ègrJlç V], v. intr. — Gre-
lotter de froid. Voir /Ingrïiler.
înguc [îk-yîk . . gén. (zîk Y)\, s.
m. — Ongle, griffe. On dit yîngue
dans le courant d'une phrase, quand
le mot précédent se termine par
une voyelle.
înguiate [îggdt M, îgijot . . /, P,
F, îdyat-îggat N, ïdjal-ïdyat-zïdjat
S, zîgyot Y], s. f. — 1» Petit ongle.
2^ Griffe des oiseaux et des vola-
tiles; sabot du porc; pied de la
vache; ergot.
înguiayé [îgyaye,-yœ Y \, adj. —
Embarrassé.
înguions [îgyô . . M, I, P, F, ïdyà-
îgyô N\y s. m. pi. — Onglée. Voir
Pînguion.
înguiote, voir înguiate.
Inhambè (s') [iJhàbe Y], v. pron.
— S'emi)arer.
Inhambi [èliàbi V], v. intr. — Faire
de grands pas. Voir Anhambieu.
Inhènè {chenç Y], v. tr. — Ense-
mencer. Voir Anhèner.
Inhéni [èhëni Vj, adj. — Très sale.
Se dit du linge.
Inhèrbè [êhrrbç Y], adj. — Plein
d'herbes. Voir /Inhèrbé.
Inhèrhèlè [èherhek Y], v. tr. -
Disputer. Voir /Inhèrheuler.
Inhèvè [ëhqvç V], v. tr. — Acca-
parer, h vlont loriot ~ , ils veulent
tout a.
Inhîme [èhJm Y\, s. f. — Embarras.
Voir i\nheune.
Inhimè [ëhimç-èjimç Y], v. tr. —
Arranger, concerter, inventer. ~
ène fiâve, i. un conte.
Inhonchier [ëhôsyc Y], v. tr. —
Empoigner. Voir Anhoncheu.
Inhornichié [ëhçrnisye V|, v. tr. —
Harnacher. Voir i\nhèrnicheu.
InJG \ës M, /, P, X\, s. m. — Ange.
ln']éve\k [ëjevle Y], v. tr. —Mettre
en gerbes. Voir Anjèveler.
Injimè, voir Inhimè.
Injôlè \ëjôle Y\, v. tr. — Enjôler.
Voir Anjoïiler.
Injortè [ëjorte Y], adj. — Fatigué
d'être assis. Voir Hnjarté.
Ink [ïk . . gén.], adj. num. — Un.
Po - de pedu, dons' de rlrcnvc,
pour un de i)erdu, deux de retrouvés.
/ fant clc - on l'anle, il faut être
l'un ou l'autre (on ne peut pas porter
le fusil sur les deux épaules).
Inkéni [ëkcni Y], adj. — Mal lavé.
Voir i\nkeugneu.
Inkévelè [ëkcnlç \'|, v. tr. - Pré-
paier le linge pour la lessive. Voir
Ankeuveler.
Inkiépe {ëkycp Y], s. f. — Licou.
Voir Ankiape.
Inkiépè {ëkycpç Y], v. tr. — Atta-
cher deux hèles ensemble. Voir
7\nkiaper.
Inkiôre [ëkyôr Y], v. tr. — En-
fermer. Voir RnkioQre.
Inkiôs {ëkyô Y], s. m. — Enclos.
Voir R.nkioûs.
INK
- 361 -
INV
InklTme {cklTm V|, s. f. — Kncluiiic.
Voir Ankieume.
Inlè [clç V\, adj. — Ainsi. Voir
ilnlè.
Inlècier Irlcsije V\, v. tr. — En-
lacer. Voir Anlècieu.
Innovrè [èiiourç V\, adj. — Qui
est occupé. Voir ilnnovré.
Innoyance {èiioijàs V\, s. f. — \\n-
nui. Voir Annayancc
Inoûçance [iiulsàs M, I\, s. 1'. -
Innocence.
InoQçant [inûsà M, I, P, inô"sà-
iiuim N, îiiosà S, V\, acij. — Inno-
cent.
Innovant [ènçijà Vj, adj. — En-
nuyeux. Voir Knnayant.
Innoyer [èiioije V], v. Ir. — Ennuyer.
Voir Hnnaycu.
Inréjier [ère/yc Y], v. intr. — En-
rager. Voir Anrèjeu.
Inriète [èryçt V], adj. — Impatient.
Voir Anréte.
Inrimè [èrimç V], adj. — Enrhumé.
Voir /lureumé.
Inroyé [èrçye Y], adj. — Rouillé.
Voir Knreuyeu.
Insalant [èsalà M], adj. — Insolent.
Inséchelè \cscsle Y\, v. tr. — Mettre
en sac. Voir Hnchècheler.
Insèke [ësçk M, /, P, A^], s. m. —
Insecte.
Insemancier [èsmàsye,-yœ Y\, v.
tr. — Ensemencer.
I-ne-s'y-cote [insikçt Rémill}.], lo-
cut. verbale. — Cela n'y fait rien,
c'est égal, c'est indifTérent (il ne
s'y coûte).
Insône [ësôn Y], adv. — Ensemble.
Voir Knsane.
InspècteiS [èspçktœ M], s. m. —
Inspecteur.
Instrûre [ëstriir M, I, P, F, A^
ëstrir-ëstrûr S, ëstrîr V], v. tr. —
Instruire.
Intancion [ëtàsyô M, I], s. f. —
Rétention. 'L è meiiri d'eiine -
d'urine, il est mort d'une r. d'urine.
Intâyer (s') [clâyc Y], v. |)ron. —
S'altabler. Voir Ètauycu.
Interne [ëlçmç V), v. tr. — lùilamer.
Voir Antèmcr.
Intèmïre [ëlcniTr Y\, s. f. — En-
tamure. Voir Hntèmûre.
Intér' [ëtcr Y], prép. — luitre.
Voir Anteur.
Intérchâte [ëlersCd VJ, s. f. — L'in-
térieur d'un pâté.
Intérdous [ëtcrdu Y], s. m. — Sé-
paration entre deux choses, inter-
valle.
Intéresser [Uçrçsë' . . gén.], v. tr. —
Intéresser.
Intèrténi [ëtçrteni Y], v. tr. — En-
tretenir. Voir Rnteurtcnîn.
Iniiôre [ëtyôr \^],v.tr. — Enclore.
Voir Tlnkioûre.
Intohhelè [ëtç^lç Y], v. tr. — En-
tasser des gerbes. Voir Rntèhheler.
Intolè [ëtolç Y\, v. tr. — Atteler.
Voir Etaler,
Intoléye [ëlolëy V], s. f. — Attelée.
Voir Ètalâye.
Intômi [ëtômi V], s. m. — Lambin.
Intonde [ëtôt Y], v. tr. — Entendre.
Voir Antande.
Intondi \ëtôdi Y], adj. — Entendu;
intelligent.
Intorè [ëtçrq Y\, v. tr. — Enterrer.
Voir Antèrer.
Intôremont [ëtôrmô V], s. m. —
Enterrement. Voir Kntèremant.
Intotier [ëtotyc V], v. tr. — Entor-
tiller. Voir /Intotieu.
Intouyer [ëtuye V|, v. tr. — Em-
mêler. Voir Hntroïiyeu.
Intrémolè [ëtremolç Y\, v. tr. —
Emmêler. Voir Antremaler.
Intréteni [ëtretni V], v. tr. — En-
tretenir. Voir Antretenîn.
Intropè [ëtrçpe Y], v. tr. — Em-
barrasser. Voir Antrèper.
Invantâre [ëvàtàr . . gén.], s. m. —
Inventaire.
Invanter [îvàtêi . . gén.], v. tr. —
Inventer.
INV
362
IST
învantcrou [îvàlrii M, /], s. m. —
Imposteur.
Invanteurieu [ivàtœrijœ . . M, /,
P, iV], V. tr. — Inventorier.
Invantou [ïvàla . . gén.), s. m. —
Inventeur.
Invâs [èvâ V], prép. — Envers.
Invéhh, Invéhh [èuêy-îuî"/^ S\, s. m.
— Envers. Voir Anvéhh.
Invèlemè [èvelmç V], adj. — En-
venimé. Voir Knvelemé.
Invïe [èvT V'J, s. f. — Envie. Voir
Rnvèye.
Invièhh [èuyçx ^J» ^- iii- — Envers.
Voir Anvéhh.
InvioQsetè [èvijiisle Y\, s. f. —
Envie. Voir Anvioûscté.
Invite [èvit M, /, I\ N], s. f. -
Invitation. Fùre ses -, faire ses i.
Se dit d'une noce, d'un baptême, etc.
Bivinjo, tortus prèsants, èmins,
Ç'ot d'min le fel' de noV veleje.
DepeCis chheû qu' oteût vanr'di,
J'oleûs tortu an tripoteje.
Po prèpèrè i bout d' yâlan,
J' v' èhhïirc quan-n-onl bijin d' nuiii.
T èrans don phhon èl don boiiiji,
De le sole de et don rôti.
V'neûz tortus, ce m' frè picihi,
J' f'rans sautiè (sic!) le miot' au pian-
chi.
Et por è bwére, f an-n-èvans co,
y an-n-èreûz è tour lèrigot.
Bonjour, tous présents, amis, c'est
demain la fête de notre village. De-
puis hier qui était vendredi, j'étais
tout en tripotage. Pour préparer un
bout de gâteau, je vous assure qu'on
a beaucoup de mal. Nous aurons
du poisson et du bouilli, de la sa-
lade et du rôti. Venez tous, cela
me fera plaisir, nous ferons sauter
la miette (?) au plancher (plafond).
Et pour à boire, nous en avons en-
core, vous en aurez à tire-larigot.
Bunnjo, tortus, cosène Zaubiatc,
D'èijou ç' que vos d' vencïiz anlè ? —
Je rvijins d' le fwere quere i pohhé.
Et rivâtieûz coin' je sus crotâge,
Pé V haut, pè V bèhh, pè lo mitant,
Je sus crotâije corne i ch'napan. —
Qu'an d'heûz v\ comere, f'rans j' don
bodin ?
Ç'at ijciqu' de bwin, mâs ç'ot mont
d'ouréje.
I faureïit vos l'vè don bn)in mètîn
Po v'ni è bout de c tripoteje.
Si veus vleûz v'nîn demin, Mèyote,
J' an f'rans anson ène bêle volote.
Bonjour, tous, cousine Fllisabeth,
d'où ce que vous venez ainsi? —
Je reviens de la foire chercher un
cochon, et regardez comme je suis
crottée, par le haut, par le bas, par
le milieu, je suis crottée comme un
chenapan. — Qu'en dites-vous, com-
mère, ferons-nous du boudin? C'est
quelque chose de bon, mais c'est
beaucoup d'ouvrage. Il faudrait vous
lever de bon matin pour venir à
bout de ce tripotage. Si vous vou-
lez venir demain, Mariette, nous en
ferons ensemble une belle volette
(petite claie) Cornij.
Invouyer [èvuije V], v. tr. — En-
voyer. Voir /Invayeu.
Inwâs [èu>â V|, prép. — Envers.
Voir Anvieus.
Inwéye, Inwoye [èuwy-èivoy Y ],
loc. adv. — En route. Voir Anvaye.
lo tau [yo tô Metz], interj. — Cri
du marchand de vin dans les rues
de Metz, au 18<^ siècle.
loûde [yût-yut gén.], s. m. — Juif
(nom injurieux).
Irsile \irsil V], n. pr. — Ursule.
Voir Ourseule.
Isè [ize V], V. tr. — User. Voir
Osieu.
Istwére [istuH'r gén.], s. f. — His-
toire. 7}('.s - qu font pcuhtiieu dans
les keulates, des h. qui font pisser
dans les culottes (qui font rire).
ITÈ
— 363
IVR
I
Item \itçm M], s. m. — Harangue
prononcée à l'occasion de l'élection
desKculos. Voir Tc.vles jmlois, p. 177.
Itî \ilT V|, s. m. — Outil. Voir
Euteuy.
Ivèr' [ivçr S, ivPr V\, s. ni. — Hi-
ver. Voir Uvér'.
Ivragne [iuran M, iuron I, P, iuriin
F, ivrôn V], s. m. — Ivrogne. N-é
qu' lés ^ èco lés-ofonts que cVhont
le vèrilc, il n'y a que les i. et encore
les enfants (jui disent la vérité V.
Ivrône, Ivroune, voir Ivragne.
îye \Tij S\, s. m. — Hièble. Voir
îhhe.
lyèt [iyç M], s. m. — Oeillet. Voir
Euyat.
lyér' \(i)yêrV\, adv. -Hier. Voir
Èhheû.
JA
- 364
JAL
la [ja V], adv. — Déjà. Voir Je.
Jâ [jâ . . S, V], s. m. - Coq.
Voir Jau.
Jâ \ja . . M, I, P, N], s. m. — Jars.
Jabot [jcibo S\, s. m. — Gibet. Voir
Jèbat.
Jaboter [jabçlëi . . A/, lY], v. intr.
— Clabauder.
Jabotou {Jabotii M, iV], s. m. —
Jaboleur, personne qui parle sans
cesse.
Jâ-boute-boute [jâ . . but but S\,
s. m. — Huppe (oiseau).
Jâche IJâs S], s. f. — Levier.
Jacu [Jakii M, N, jçkii /, P, F, ja-
kœ . . S], s. m. — 1" Juchoir; per-
choir; poulailler. Le bacale è piins
nas poijes au - , la belette a pris nos
poules au p. 2" Estrade où l'on
mettait les Ègîiycs du pressoir. Voir
Chaucu.
Jâgne [Jân S], adj. - Jeune. Voir
Jane.
Jâgnèsse [Jânçs S], s. f. — Jeunesse.
Voir Janèsse.
Jàje [jâs S, V\, s. f. --Jauge. Voir
Jaujc.
Jâjicr IJâjije V, jâji S], v. tr. —
Jauger. Voir Jaujeu.
Jakchipe [jàksip M], s. f. — Blouse
de travail en toile écrue.
Jakc [jak M, N, S, jok I, P, F],
s. ni. — Juchoir. Hte è -, être
perché. Se dit des poules qui sont
rentrées au poulailler. Été è - ,
être accroupi, être assis sur ses
talons. D'marer è -, demeurer
accroché. 'L è fié s bâton sus /"
nawi, 7 è d'maré è -, il a jeté son
bâton sur le noyer, il y est demeuré
accroché.
Jake \jak Soigne], s. f. — Bonne
foi; honnêteté; confiance. / n-y è
d' le - a/2 li, il y a de la c. en lui
(on peut avoir c. en lui).
Jaker [j'akë' . . M, X, S, jçkç . .
/, P, F], V. intr. — P Percher, dor-
mir (en parlant des poules); loger;
nicher; être assis. / n' fût m' gras
- d'vant s' tit, il ne fait pas bon
d'être assis devant son toit (sa
porte). VoirÈjaker. 2<^ Marcher len-
tement; tarder; rester en place;
muser; chômer; se reposer.
Jakmin [jdkmè M, /], s. m. — Jas-
min.
Jalat [jala M, X, S, jolo I, P, V],
s. m. — P Jeune coq; petit poulet.
2® Petit pot à anses, en terre noire;
petite cruche.
Jalâye [jalày M, X, jolây /, P, F,
jaltâij-jalï'i] S, Jolcij T], s. f. — 1^ Ge-
lée. Val le blanche -, f èrans /'
cul lève, voici la gelée blanche, nous
aurons le c . . lavé (la gelée blanche
est signe de pluie). Y è pus d' brut
que d' - , il y a plus de bruit que
de g. (beaucoup de bruit pour rien).
2" Jus de fruits cuits avec du sucre.
D' le - d' greusèles, de la g. de
groseille. 3*^ Fromage de cochon.
Jàle [Jùl 3/], s. m. — Jable. Voir
Jâye.
Jaler [Jalci . . M, X, S, joie . . /,
7^ F, V), V. intr. — Geler. I ja-
leïit è piêres fande, j" nïâ antokieu
Ji\T
— 365 —
JAM
et f n'a pus èvu freûd, il gelait à
pierres fendre, je me suis enveloppé
et je n'ai plus eu froid. Qiiand-i
jale lo jo don vonr'di sinl, i j'aie los
lés mwcs d' Vènâi/e, cpiand il gèle le
jour du Vendredi saint, il gèle tous
les mois de l'année. Gron d'chîn,
fnè d' fome et qiuiwe d'chète sont
tojos jalcs, museau de chien, genou
de femme et queue de chat sont
toujours gelés.
Jâler IJàlë' M], v. tr. — Joindre.
Se dit des douves d'un tonneau
qu'on accole l'une à côté de l'autre.
JalGtè [Jalte . . 5, N], v. intr. —
Geler légèrement.
Jaletâyc, voir Jalâyc.
Jalctré, Jaletri {jaltrë'-jaltri M], s.
m. — Jouvenceau qui commence à
coqueter avec les jeunes filles.
Jalhon [Jalyô M, 5, Jalyô-jaryô N],
s. m. — P Petite échelle placée ver-
ticalement sur le devant de la voi-
ture; elle est destinée à tenir la
perche. Voir Ché. 2^' Bras qui sou-
tient le corps d'un chariot. 3^ Tour-
niquet placé à l'arrière de la voi-
ture.
Jali [jali M, iV, Jçli I, P, F, S, V],
adj. — 1" Joli. 2» Content.
Et s'ront ancore tôt jalis
D' cori po l'ansevli.
Et seront encore tout contents de
courir pour l'ensevelir (ancienne
chanson). 3^ s. m. Chardonneret.
Jaliâd [jalyà M, jolijâ I, P], s. m.
— Jaseur (genre de passereau).
Jaliate [jalyat M, N, jçlyçt /, P],
s. f. — Giroflée.
Jaliate \ Jalyat M], s. f. — Gloriette.
Jali-boïis [Jali bu M, Joli bCi /], s.
m. — Bois gentil.
JalTveté IJalïftëiM, Jçliftêi I], s. f.
— Enjolivure.
Jaljon, voir Jalhon.
Jalous ]Jala M, N, S, Jolu /, P, V],
adj. — Jaloux. 'L at - eome i chîn,
il est j . comme un chien (il est très j .).
Qn' n'at m* ^ , n*at m' èmoroas, qui
n'est pas j., n'est pas amoureux.
Jaloûserèyc [Jalûzrëy A/, iV, Jçliiz-
rëy I, J(iinzn(y) S, JçlûzrJ V], s. f.
— Jalousie.
Jalwante [Jalivàt M, N, S, Jolwàt
/, P.Jolôt VI, s. f. — P Instrument
qui sert à dévider l'échevcau et à
le transformer en pelotes. Voir
Devîdu. 2" Girouette.
Jambâd {Jàbâ . . S, Jàbâ V], s. m.
— Enjambée, pas.
Jambâyc [Jàbày M, N, Jàbây /, P,
Jâbày-Jàbëy S, Jàbëy V], s. f. —
1" p]mjambée. 2^ Largeur de terrain
que prend le vigneron en labourant.
Voir Anjambèsse.
Jambe [Jàp gén. {Jàm Failly)], s. f.
— \^ Jambe. - de bixe, cloche-
pied (qui saute sur un pied). - de
bous, j. de bois (Messager boiteux,
calendrier dont la couverture porte
une image représentant un homme
avec une jambe de bois). 2'' En-
jambée.
Jambe je [Jàbës . . gén.], s. m. —
Jambage (montant vertical d'une
baie de porte).
Jambiâd [Jàbyà ..M,I, P, N], s. m.
— Qui marche mal (sobriquet),
Jambieu [Jàbyœ . . gén.], v. intr.
— Chanceler, tituber. I s'an r'tone
an J ambiant et le langue i pou passe,
il s'en retourne en titubant et la
langue un peu pâteuse. C. H., III, 196.
Jambîre [Jàbïr M, /, P, N], s. f.
— Jambière.
Jambon IJàbô gén.], s. m. — Jambon.
— d' cwèrome, j. de carême (hareng).
Jambon rf' Mèyance,
Quand' '/ at minjeu, 'l at rance,
j. de Mayence, quand il est mangé,
il est rance. Se dit d'une chose
qu'on déprécie quand on n'en a
plus besoin.
Jambonat, Jambonot [Jâbçna M, N,
S, Jàbono I, P, F, Y], s. m. — Jam-
bonneau.
JAM
Jamboter [jâbotêi . . 3/, /, P], v.
intr. — Boiter.
Jamboûler [Jàbûlê' . . gén.], v. intr.
— Chanceler, vaciller. È foâhhe
de -y 'l è chu sus ses mêlâtes, à force
de vaciller, il est tombé les quatre
fers en l'air.
Jamboutcr {Jàbutë> . . gén.], v. tr.
— Enjamber, franchir un grand
espace d'un seul pas; mesurer en
marchant.
Jamme \Jàm Failly], s. f. — Jam-
be. Voir Jambe.
Jânate {jïinat S\, s. f. — (iirole
et souvent morille. Voir Jaunate.
Jànâte [jniuït S, jânât V], adj, —
Jaunâtre. Voir Jaunâd.
Jan-BatissG [Jàbatis . . gén.], n.
pr. — Jean-Baptiste.
Jan (sint) \jà gén.], n. pr. — Saint
Jean. R'saner è Sint Jan pijinnc
lune, ressembler à St-J. i)leine lune
(avoir le visage rond).
S'i pieut V Jo d' le Sint Jan,
Lés nuhates, n-ijèréjènuls rijin d\lans,
s'il pleut le jour de la St-J., les noi-
settes, il n'y aura jamais rien dedans.
Le Sint - d'ranje lo tams ou lo
fmat, la St-J. dérange le temps ou
le remet.
E le Sint Jan,
IVhin pandant.
A la St-Jean, raisin pendant (ils
doivent être déjà formés).
Quad i pieut è le Sint Jan,
Lés-au>innes vont d'crahhant.
Quand il pleut à la St-J., les avoines
vont en décroissant.
E le Sint Jan,
An bronchent li'sj)iats conie lès grands.
A la St-Jean, on coupe les petits
comme les grands (on pince la vigne).
Quand-è le Sint Jan lés-èqnons d'
lis' sont fleuris, on fût le vandanje
èvant V premé octôbe, (|uand à la
Sl-J. les oignons de lys sont lleuris,
on fait la vendange avant le 1" oc-
tobre 5.
366
jnN
Jane [Jan M, X, Jçn I, P, F, j'ân-
Jân-jôn S, jôn V], adj. — P Jeune.
L at - èva eune vieuye tête, il est j.
avec une vieille tête. 2^ s. m. Enfant;
gamin; le petit d'un animal. Co/n-
bijin r/zi' /' es d' ^ , combien d'enfants
as-tu? (se dit par plaisanterie). -
de meuche, j. de miche ; ^ d'eurson,
j. de hérisson ; - de loup, j. de loup
(injures). 3*^ Oiseau. Voir Nîn. An
n prannent meu dous vaijes lés -
dans V minime nîn, on ne prend pas
deux fois les o. dans le même nid. —
JTd ête pris pou ete épris,
On-n'ètrope mi dous fwos lo Jane dans
lo même nid.
Il faut être pris pour être appris,
on n'attrape pas deux fois l'oiseau
dans le même nid V. — Lo - que fuite
lo mètin, lé chéte lo trangne è lé nut,
l'o. qui chante le matin, le chat l'é-
trangle le soir. Lé bêle keje ne nû-
rit m' sojane, la belle cage ne nour-
rit pas son oiseau. — Lés péts jônes
font dés biès ohès, les vilains jeunes
font de beaux oiseaux (les j)etits
enfants laids deviennent souvent de
beaux homuies) \'.
Jane \Jan M], s. m. — Panaris.
Jàne iyâ/2 S, V], adj. — Jaune.
Voir Jaune.
Jâne-sâsseron [Jân sâsrô S], s. m.
— (iirole.
Janèsse [Jançs M, X, joncs I, P,
jânes-Jânes S\, s. f. — Jeunesse. ^
c' n'ai m' .sajèsse, j., ce n'est pas
sagesse. Lé - fond come eune chan-
deiVe amprinse, la j. fond comme
une chandelle allumée.
Janète \janet . . gén.j, n. pr. —
1" Jeannette, Jeanne. 2^^ Petite croix
avec clapier, qui se j)orte sus|)endue
au cou. Voir Fig. 48.
Jànèt' [Jânet S, V], s. m. — Jau-
net (i)ièce de 20 francs). Voir Jaunat.
Jancu, voir Janieu.
Jânc-violète [Jân lujolet S], s. f.
— (iirotlée.
- 367 -
JHN
J/\N
Jânc-wâdicure \Jân wâdijœr S], s.
f. — Verdicr.
Fig. 48
Jangou Ijàgu M, I\, n. pr. — Gen-
goulf. È le Sint - , i faut hèner le
salade, à la St-G., il faut semer la
salade. D'vant le Sint -, d'oa an
coupent i hhèdon, n-an vyint dons',
avant la St-G., où on coupe un char-
don, il en vient deux. Si V sètyïes
d'vant le Sint -, 7 an r'mjint onze
sus' V trou, si tu sarcles avant la
St-G., il en revient (des fèves) onze
sur le trou,
Jâni [jâni S], v. intr. — Jaunir.
Voir Jaunieu.
Jânicot [jâniko S], s. m. — Mille-
pertuis.
Janieu \jamjce M, janœ-Jamjœ N,
jçnijç I, P], v. intr. — Mettre bas,
en parlant du bétail; nicher.
Janîn \Janî M, N, jçnï . . /, P], s.
m. - Imbécile.
Janious \janiiu M, N, jçniju . . /,
P\, s. m. — Jeune garçon sans ex-
périence.
Jâniton [jânitô Albreschwiller], s.
m. — Hanneton. Voir Hculat.
Janjan L/àJà gén.], s. m. — Homme
simple, niais.
Janjïve [Jàjlf V\, s. f. —Gencive.
Voir Jinjîre.
Janoîri [Jançfri M, N], s. m. -
Giroflée. Voir Jenaîrâye.
Janre \Jàr gén.], s. m. — Gendre.
-- et bru, ç'at dés-afants d'autru, g.
et bru, c'est des enfants d'autrui.
Cheuz V janre,
U pin at tanre,
Cheuz lé bru,
L' coulé at pandu.
Chez le g., le pain est tendre, chez
la bru, le couteau est (sus)pendu.
Lés - pieument quand y è don pic-
pic, les g. plument (leurs beaux-pa-
rents) quand il y a de la fortune.
Jansatc, Jansé [jàsat, jâsêi M, N,
jàs V\, s. f. — Nom donné à une
vache jaune.
Jans \jà gén.], s. f. — Individu;
personne; parent (au pluriel). J'
sus eunc - pedCuve, je suis une per-
sonne perdue. Eune bêle -, une
belle personne. Eune bone - don
bwin Dieu, une bonne personne du
bon Dieu (une personne de bien).
- d' jonïnje, g. de journée (journa-
lier). Eune - corne i faut, une per-
sonne comme il faut (honnête). Ç
at dés " d' nas ~, ce sont des g.
de nos g. (des habits de nos parents).
/ faut dés " de totes fèçons po
fâre i monde, il faut des g. de toutes
façons pour faire un monde. — Jans
niétis, des gens qui n'ont pas besoin
JAN
— 368
de travailler beaucoup, rentiers
V. Au pluriel, on dit Jans'.
Janse, voir Jansate.
Jantieu Ijàtijœ . . M, l], s. m. —
Chantier, ensemble de madriers sur
lesquels on place les tonneaux dans
les caves.
Jantiyome {jàliijom M, /], s. m.
— Gentilhomme. Lés - d\in. Vans,
les g. d'en (de) Vaux, vill. près de
Metz (sobriquet).
Janvieu [jàvijœ . . gén.], s. m. —
Janvier. Quand' - ante dons corne
i-n-ègné, z' sonrt' corne i tore, quand
j. entre doux comme un agneau, il
sort comme un taureau.
Qnand' ot choch la mwès d' janviè,
iV' deCd sa piede jèmâs la fèrmiè.
Quand est sec le mois de j., ne doit
se plaindre jamais le fermier P.
Janvier \jàinje V], s. m. — Ouvrier
qui travaille le chanvre. Voir Chin-
vicu.
Japcr [jàpëiM], v. intr. — Bavarder.
Jâquate (dème) [jàkat M, Jâkot I],
s. f. - Pie.
Jaque Ijàk' . . gén.], n. pr. — TMac-
ques. 2^ Geai. I fâl s' -, il fait des
façons. Voir Tron.
Si lé voye c/' le Sint Jâqne ot in jo bon,
J' èrans, v' olenz hhnrs, ène bone
mohhon.
Si la veille de la St-J. est un jour
bon, nous aurons, vous êtes sûrs,
une bonne moisson P.
Jàqueline [jàklin . . .V, /|, n. pr.
— P Jàqueline. 2^ Personne naïve.
Le ponre - , elle prand dés mohhats
po dés henlats, la pauvre naïve, elle
prend des moineaux pour des han-
netons.
Jàquîn Ijàld . . gén.], n. |)r. —
1" Jac(pies. 2*^ Niais, imbécile.
Jâquote, voir Jàquatc.
Jarenàye [Jarnaij S\, s. f. — Con-
tenu d'un tablier. Voir Jeurcnâye.
Jarhon, Jarjon \jaryô-Jarjô M, X,
Joryô . . /, P\, s. m. — Petite échelle
placée devant la voiture. Voir
Jalhon.
Jarnibieune \jarnibyœn M], interj.
— Jarnibleu (sorte de juron).
Jaron [jarô F, 5], s. m. — Gros
morceau de bois à l'intérieur du
fagot. Voir Rin.
Jâsàd [Jàzà . . M, I, P, N], s. m.
— Jaseur, babillard.
Jaser [jazêi . . M, N, jozê' . . I, P,
Jcze S\, s. m. — Gésier; gosier.
Jâseron IJàzrô . . gén.], s. m. —
Chaînette d'or ou d'argent agrémen-
tée d'une croix.
Jàsieu [jàzijœ . . M, I, P, .V], v.
intr. — Jaser, parler.
Jau \jô M, I, P, F, X, jâo-Jâ S,
Jâ V], s. m. — 1^^ Coq. I fans -,
un faux c, poule impropre à la re-
production, qui, tout en ayant l'as-
pect d'une poule, chante comme
un coq. On dit de ces poules: èles
chantent lo - . Fâre dés chausses è
zouV - , s'occuper à des bêtises. L
at roje corne i -, il est rouge comme
un c. (il est rouge de colère). Po-
què qu' lés - f rament lés-euijs an
chantant? — Pèç' qn'is chantent pèr
keûr, pourquoi les c. ferment-ils les
yeux en chantant? — Parce qu'ils
chantent par cœur (devinette). — Lo
— at mate sus .s' fromrô, le c. est
maître sur son fumier (chacun est
maître chez soi). In bon Jâ nat
Jèmâs (jrâs, un bon coq n'est jamais
gras 5. Ç'ot come lo Jâ di moté, i
fèt le piô et lo biè toms, c'est comme
le c. de l'église, il fait la pluie et le
beau temi)s V. 2»' Pot en terre cuite
avec anse et goulot, dont on se ser-
vait autrefois i^our jiorter à boire
aux chamiis. On buvait à même le
gouU>l. Voir Jalat. > Petit enfant.
Jauche |./ô.s- J/. /, P, X, Jâs S ,] s.
m. cl f. — Le V ici'.
Jaudîn iJôdi . . M, I, I\ .Vj- ^- i"-
— DincUni.
JKU
- 369
Jaujàd IJôJà . . M, î, P, iV], s. m.
— Personne qui craint, qui hésite.
Jaujc \jôs M, I, P, N, Jâs . . S, V|,
s. ni. et f. — P Jauge, rigole dans
laquelle on enterre le fumier ou
les légumes qu'on veut conserver
pendant l'hiver. 2*^ Cicrbes placées
en rang sur l'aire pour être battues
V. Bète c le -, battre à la gerbe.
Jaujeu Ijôjœ . . M, I, P, iV, jâjiji
S,JâJye,-ijœ V], v. tr. — 1" Talonner,
hésiter; craindre.
Jaunâd [j'ônà A/, iV, Jdnâ /, P, jâ-
nàt . . .S, jânât Y], adj. — Jaunâtre.
Jaunat \jôna M, N, jdiio I, P, jâ-
nct S\, s. m. — Jaunet (pièce de
20 frs.).
Jaunate [jônat M, jônot I, P, jônat-
jôiujat N, jânat S], s. f. — Girolc et
souvent morille.
Jaune [Jôn M, I, P, F, N, jân S,
V], adj. — 1<^ Jaune. - coine i cou-
cou. 2« s. m. — Pièce d'or. Ç'at i vicus
gripe-sou, '/ è dès -, c'est un vieux
grippe-sou, il a des jaunets (il est
riche).
Jaune-hhaudûre [Jôn xôdiir M, I,
P, N], s. f. — Ortie jaune.
Jaune-marguerite \jdn màrgçrit M,
N], s. f. — Marguerite; chrysan-
thème.
Jaune-mohhate [Jôn inoy^at M], s.
f. — Scarabée.
Jaune-pansâye [Jôn pàsàij . . M, I,
P, iV], s. f. — Violette jaune.
Jauniate, voir Jaunate.
Jaunisse [jônisF], s. m. — Verdier
(passereau).
Jaunieu [Jônijœ . . M, L P, N, Jâ-
ni S, jânije,-ljœ V], v. intr. — Jaunir.
Lés biés sont Jauniants, les blés sont
jaunissants.
Jaunot, voir Jaunat.
Jauve [Jôf S\, s. m. — Givre. Voir
JcîîYe.
Jauvenate [Jôimat Béchy], s. f. —
Avant-toit.
JAY
Jâve IJâf V], s. m. — Givre. Voir
Jeûve.
Javé IJciuc F], s. m. — Javelle.
Voir Jèvé.
Jawâd \Jawà-Jowà M, iV], s. m. —
Bajoues du porc, avec lesquelles
on fait cuire la choucroute ou des
haricots verts conservés. Ce mets
s'appelle de la choucroute au J.
Jawâd [Jiuvà-Jowà M, N, Joum /,
P\, s. m. — Personne qui a la joue
enllée.
Jawâye [Jciwaij-Jowcuj M, N, Jowâij
I, P, JiuvKu) S, Jowï V], s. f. —
\^ Joue. 'L è des bones -, il a de
bonnes grosses joues. 2" Gifle.
Jâwe [Jâw-Jow M, N, Jçw /, P, Jû-
Jâx-jœx S[, s. f. - Joue.
Jâwis [Jawi V], n. pr. — Jean-
Louis.
Jâyant [Jayà M, N, Jâijà I, PJeijà
S, V], s. m. — Géant.
Jâye [Jàij-Jàl M, Jây /, P, Jày lY],
s. m. _ 10 Jable. 2» Partie exté-
rieure des douves, qui fait saillie
autour du fond.
Jayes [Jay M], s. f. pi. — Joyaux.
Jayi [Jayi M, Joyi /, P], n. pr. -
Jouy-aux-Arches, vill. de l'arr. de
Metz, sur la rive gauche de la Mo-
selle. Ce village doit son nom à
l'aqueduc romain, œuvre du IVe
siècle, dont un fragment important
subsiste sur son territoire, et qui
amenait à Metz les eaux des sources
de Gorze.
Jayir [Jayï(r) M, N], v. intr. —
lo Jouir. S'emploie généralement
pour les plaisirs de l'amour. Ç'at
i priviléje de - an cwèchate et d'
pèsser po seje, c'est un privilège de
j. en cachette et de passer pour
sage. C. H. I, 37. 2» Pris au sens
négatif: Ne pouvoir maîtriser qqn.
On n' pieut - de ç' guèhhon le, on
ne peut maîtriser cet enfant. Ne
s'emploie qu'à l'infinitif. S» Abuser
d'une femme, la violer. Lo manre
24
- 370
]AY
JÈN
droûle è jaiji d' le poûre hâcèle, le
mauvais drôle a abusé de la pauvre
fille.
Jayous [jaija M, X, S, Joijii . . I,
P, jivoyii V\, adj. — Joyeux.
Jayôuseté [Jaijûslë' M, X], s. f. —
Joycuseté.
Jayu [jayii M, N], s. m. — Jabloir.
Je U(e) M, /, ^^ j(e)-Jç P, jXç) S,
je V], pron. pers. —Je; nous. J(c)
bèye, j'(e) bèijans, je donne, nous
donnons. Dans la formule employée
pour proclamer les valentins et les
valenlines, le premier dimanche de
carême, on entend, dans M, /, et .V:
ji dône, Jii dône (je donne).
Je [je gén. (ja-je V)\, adv. — Déjà.
Je \jê V], s. m. — Jeu. Voir Ju.
Jebat \jeba M, jçbo I, P, X, j(d)o
S, jçbç V], s. m. — Gibet.
Jébe [jî'p gén. (jijep V)], s. f. —
Gerbe. On entend aussi souvent
Jérbc. 'L è champs po fâre -, il a
champs pour faire g. (s'il a des
dettes, il peut les payer). Jcnuis i
n'y è tant djebcs qu'an mohlion, ja-
mais il n'y a tant de gerbes qu'en
moisson.
Jèbot, voir Jebat.
Jèdenat, Jèdenot [jcdna M, X, S,
jedno /, P\, s. m. — Jardinet.
Jèdener Ijçdnë' M, I, P, X, jçrdinc
. . .S|, V. inlr. — Jardiner.
Jèdîn Ijedï . . M, I, P, X, jçdî-
jedjc-hçdjc S, jodï-djodjï-hodjè Y],
s. m. — Jardin; enclos; verger. Tcn
ni rcpcss'rcs pè m' ^, tu me repas-
seras par mon jardin (si tu re-
viens, tu verras ce ([ui l'attend).
Voir Mé.
Jèdjin, voir Jèdîn.
Jèhant \j('bà V|, s. m. — Poutre
posée [)ar terre, ({ui sert à supporter
le i)hincher.
Jèhi Ijçhi M \, v. tr. — Avouer,
confesser.
Jclâcot, voir Jclaucot.
Jclardin \j(e)lârdè M\, n. pr. —
Girardin.
Jelaucot \j(e)lôko M, I, X, jlâko . . S,
V], n. pr. - Jallaucourt, vill. de
l'arr. de C'.hàteau-Salins. Lés nôbes
giicus d' -, les nobles gueux de J.
(sobriquet).
Jèlbîre \jelbJr P\, s. f. — Fenêtre
de grenier. Voir Jèrbïre.
Jelenére, JeleneOre, voir Jelenïre.
JelenTrc IjçlnTr M, X, jelnJr I, P,
jçliiTr-jernJr-jçInër-jelnœr-jenlTr-jen-
nœr S, jlinër V], s. f. — Poulailler.
Jelicot \j(e)likç S], n. pr. — Gélu-
court, vill de l'arr. de Chàtcau-Salins.
Jelinate \j[e)linat 3/, .V, .S, j {e)linot
/, P
Gelinotte.
Jeline \jir)lin M, /, P, .V, jlïn S,
V\, s. f. — Geline, poule. Vol les
j'IJnes qui s' pourront, 7" èrons d' le
piô, voilà les poules qui se grattent,
nous aurons de la pluie V.
J(é)linére \ jlinër V|, s. f. — Pou-
lailler. Voir Jelenîre.
Jèmâs Ijenià . . M, X, S, je ma /,
P, F, V], adv. — Jamais.
Jemeji, voir Jemeler.
Jéméle [jemël V\, s. f. — Jumelle.
Voir Jeumèle.
Jemeler {jemlë' . . M, I, P, X, jem-
ji F\, V. intr. — Gémir.
Jémonte Ijemôt V], s. f. — Jument.
Voir Jeumant.
Jenafrâye \j{e)na/'rày-j(e)nafri Mj'e-
niïflày X,jinofrey F], s. f. -- Girotlée.
Voir Jirofrâye, Jironflé.
Jenaîri, voir Jenafrâye.
Jenàre \jnâr V\, s. m. — Genièvre.
Voir Jenéve.
Jenat \j e)na M,j[e)no I, P, j:e)na-
j{e)ne-j{e)nn X, j{e)nu S, jnô Vj, s.
m. — Genou. Priyen an -, prier
à g. .S* /??(//(' an " , se mettre à g.
Jènat Ijena M, jeno L P], s. m. —
Sorcier; diminutif de Jean, les sor-
ciers ayant été ainsi nommés des
pratiques superstitieuses auxquelles
ils se livrent à la St-Jean.
JEN
371
JÈR
Jenate \j'(ç)nal S], s. f. — NoiscUe.
Voir Nuhate.
Jcnati \J(i')n(iti S\, s. m. — Noise-
tier. Voir Nuhati.
Jenauve \J(ç)nôf S\, s. m. — Ge-
nièvre. Voir Jcnéve.
Jenâve \j'nâfV\, s. m. — Genièvre.
Voir Jenéve.
Jénc [Jëii P, F, S, l'|, s. f. — Gène.
Voir Jinne.
Jene\ïre,]enQn2\îrQ.\JçnlTr-Jçn(ç)nœr
S\, s. r. — Poulniller. Voir Jelenïre.
Jènèroûsité IJçncrûzitci M, /], s. f.
— Générosité.
Jenèt, voir Jenat.
Jenétc \j'(e)nêt M, I, P, N, S, jnijct
V|, s. m. — Genêt. On mole dés
fiiièles ovon des blessons pou fere dés
hnndrêles, on niélanj^e des branelies
(le g. avec des ramilles pour l'aire
des balais V.
Jcnéve \j(e)nëf M, I, N, jnôf S,
Jnâf-jnâr V], s. m. — Genièvre. Voir
Jenieuve.
Jcnevi [JenvlM], s. m. — Genévrier.
Jénie \jênl gén.], n. pr. — Eugénie.
JeniètG, voir Jcnéte.
Jenieuve \j\e)n!jœfM\, s. m. — Ge-
nièvre. Eplenz don - po hhauder
lés tonés, apportez du g. pouréchau-
der les tonneaux. Voir Jcnéve.
Jènikâye [jenikâij F], s. f. — Gl-
ronnée, contenu d'un giron. Voir
Jeurcnâyc.
Jenin \j{e)m . . M, I, P, N, Jnls
S, V], s. f. — Génisse.
Jènisi \Jenizi P], n. pr. — Jarnisy,
région du Pays-Haut. Confîans en
J., Confîans (bourg) en J.
Jenncûrc [Jennœr S\, s. f. — Pou-
lailler. Voir Jelenïre.
Jenon, voir Jenat.
Jénon Ijënô M], n. pr. — Eugène
(terme familier),
Jenos [Jno V\, s. m. — Sobriquet
donné aux habitants de Hesse, arr.
de Sarrebourg, qui au lieu de j'os,
je suis, disent j'n'os.
Jenot, voir Jenat.
Jènot, voir Jènat.
Jenuflâye \j'(e)niyidij X\, s. f. — Gi-
roflée. Voir Jenaîrâye.
Jequ'è (.sA-^' A'), prép. — .luscpi'à.
Voir Jusqu'è.
Jér' [./<"/• V\, V. intr. — Gésir, cou-
cher. .S' mole è ~, faire sa sieste.
./' è fèl ène ploie r'pôsole è midi, f
m' è mis in pô è -, je me suis un
l)eu reposé à midi, j'ai fait ma sieste.
Ole -, aller au lit. Voir Jit.
Jèrbâd \Jerbâ Azoudange], s. ni. —
Premier échafaudage pour monter
les gerbes.
Jcrbate \Jerhal M, N, S, Je r bol /,
P], s. f. — Petite gerbe.
Jèrbâye \jej'baij M, Jerbâij I, P],
s. f. — Brassée d'herbe.
Jérbe, voir Jébe.
Jcrbécot Ijerbëko N, S\, n. ])r. —
Gerbécourt, vill. de l'arr. de Chà-
teau-Salins.
Jèrbi Ijerbi M, I, P, N, jerbëi . .
S, jerbô V], s. m. — Gerbier.
Jèrbïre [jerbir M, I, jelbJr-JerbTr
P, N, je.rbër S\, s. f. — Fenêtre du
grenier, par laquelle on rentre les
denrées.
Jèrbô, voir Jèrbi.
Jèrbote, voir Jèrbate.
Jèrdenieu \jqrdemjœ . . M, I, P,
N, jerdini S], s. m. — Jardinier.
y atenz, dlt-l, vwèslnc, i - chèr-
nianl, vous êtes, dit-il, voisine, un j.
charmant. G. H., I, 72.
Jèrdinè [jerdlne S\, v. intr. — Jar-
diner. Voir Jèdener.
Jerenîre \jernir S\, s. f. — Pou-
lailler. Voir Jelenïre.
Jèrgater [jergalë' . . M, N], v. intr.
— Toussoter.
Jèrgonéje [jergçnës . . M, /, P, A^],
s. m. — Mauvais langage.
Jèrgoner [jergonëi . . M, /, P, N],
V. intr. — Se disputer en un lan-
gage grossier.
JÈR
- 372
Jèrgonou \jqrgonii . . M, I, P, X],
s. m. — Disputcur; batailleur.
Jèrguénc, voir Jèrguinne.
Jèrguinne [jçrgèn M, I, jergcn P,
K JK'^9^i^-J{'rycn .V], s. f. — 1*' Go-
sier. 2" Caquet.
Jèrisalèm [jçrizâlem M, /, A^], n.
pr. — Jérusalem.
Jèrminîe [JçrnumJ V], s. f. — Ban-
de d'enfants. Voir Jèrmonèye.
Jèrmate [Jçrmat M, \\Jcrm()t I, P],
s. f. — lîrebis d'un an.
Jèrmeuyon [Jcrnuryô M, X], s. m.
— Gorge. 7" vas /' breuler V -, tu
vas te brûler la g. Ne s'emploie que
dans cette expression.
Jèrméyon [jermcijà Y], s. m. —
Matière sanguinolente qui sort d'un
abcès ouvert, bourbillon.
Jèrmon [Jçrmô M, I, P, X], s. m.
— (ierme, d'il de la pomme de terre,
surtout quand il se développe dans
la cave ou le cellier, à l'approche
des beaux jours; germe de chou,
de grain, etc.
Jèrmon èye [jermonëi] M, I, P, X,
Jcrmânï V], s. f. — Bande d'enfants;
grande famille.
Jèrmiâre {Jçnnfir M, I, P), s. f. —
Germination ; végétation.
Jèrwète [jçrwçt M, I, P, X], s. f.
— P Girouette. 2" Personne étour-
die. Fâre le -, faire l'é.
Jés [je M, /], je les. Jés-â mis u'iiiii,
je les ai vus venir.
Jèsè Ijçze S], s. m. — Gésier.
Voir Jaser.
Jéseus' IJczœs M, 7, P, X], n. pr. —
Jésus. " Mcriâ, que banc rancontc
qii fâ jTil, J. Maria, quelle bonne
rencontre que j'ai fait(e).
Jèsi \jczi . . M, I, P, jiziji S, jizijc,
-ij(v\, s. m. — Gésier. Voir Jaser.
Jetant-fu \J{ç)là fiï X\, s. m. —
Bousier.
Jetâye \j{e)làij M, X\, s. f. - Jetée,
chaussée.
JEU
adj. — Juste. Voir
JétG [jet \
Jeute.
Jeter [j(e)tê' . . gén.], v. tr. —
P Jeter, lancer. Lé Jcnie li è J'té
dés satJses, La Génie lui a dit des
sottises. - !)è/î/i, j. bas (mettre bas,
en parlant des habits). - d' VâLve
bénite, j. de l'eau bénite (avoir l'air
maladif). 2^ Se déjeter. Se dit du
bois. Xate tonè jeté, notre tonneau
se déjette. 3" PZssaimer. I fTil chaud,
nas niohhesj'tront plt'te aiijdii, il fait
chaud, nos abeilles essaimeront peut-
être aujourd'hui. 4^ Mettre bas. Le
véchc è j'té s' vé, la vache a mis
bas son veau. 5^ Couler. Le fontin-
nc jclc bciin, la fontaine coule bien.
Jetè-de-lit [ste d li V], s. m. —
Dessus de lit.
Jeton \j{e)tô gén.], s. m. — 1^ Pous-
se, rejeton, recru. 2^ Essaim.
Jetou [stii V), s. m. — Petit réci-
pient adapté à un long manche,
qui sert à puiser de l'eau. Voir
Sèyon.
Jeiï [jœ-jqe-jcfi S], s. m. — Jeu.
Voir Ju.
Jeiâche [jœs S], s. f. — Joue. Voir
Jâwe.
Jeuchi, voir Jeuhhi.
Jeudi Ijœdi M, 7, P, F, X, jfidi S,
jijedi-jijœdi V], s. m. — Jeudi. Lo
bé don - n' init m' jémâs jusqu'au
dieumanche, le beau d'un j. ne va
jamais juscju'au dimanche.
Jeûhhe [jây^ S], s. f. — Joue. Voir
Jâwe.
Jeuhhi Ijnryj . . M, I, P], n. \)v. —
Jussy , vill. près de Metz. Voir
Jeussi.
Jcujemant {j(vjnià M, /, P, X,
jjjmô Vj, s. m. — Jugement.
Jeu jeu \j(yj(y M, 7, P. X, jiiji F, S,
7T/'//<'.-//fï' ^'|. V. tr. — Juger.
Jeuletru \j(yllru M, 7, P, X], s. m.
— Personne d'un vilain caractère.
Jculiène [jcyli/çn M, X], s. f. —
Julienne (hesperis matronalis).
JEU
- 373 -
JÉV
Jculyin [jœlijc M, I, P, NJilijc V\,
n. pr. — Julien.
Jcumant [Jcrnul M, /, /^ N, S,J('inàl-
jiinà-Jiiiiàt Y], s. f. — Jument.
Jeumèle {j(i'nn'l M, l, 1\ N, Jinu'l-
jùiiK^l-JiunPl S, ji'incl V], s. i". —
Groupe de fruits (pii eroissent joints
ensemble: se dit de deux prunes,
deux noix soudées, etc.
Jeupsieune [yV/w/y^'/î M, N, jœp-
sijen I, I\ jipsijçn V \, s. f. — Bohé-
mienne.
jGupsyin [Jffpsijè M, I, P, N, j'ipsyi'
V\, s. m. — 1«' Bohémien, nomnde;
vagabond. 2"^ Espiègle; endiablé;
rusé; habile.
Jeuremant {jwrinà M, I, P, lY,
fireinô V\, s. m. — Serment.
Jeurenâye [jœrnàij . . M, I, P, N,
jçrnâij F, Jamaij-Jœrncij S\, s. f. —
Ce qu'on peut prendre dans son
tablier. Voir Jènikâye, jeurondèyc.
Jeurè*, voir Jeurieu.
Jeuri \jqeri M, I, P\, n. pr. — Jury,
vill. près de Metz.
Jeurieu [jœrijœ . . M, I, N, jœrê' . .
P, F, jùri S\, V. tr. — 1» Jurer.
'L at prat po Vver lés dons mins po
^ biaiic et neûr, il est prêt pour
lever les deux mains pour j. blanc
et noir. ^ se fwè, j. sa foi (pro-
mettre avec jurement). 2^ Jurer,
blasphémer. ^ corne i pèteuré, corne
i faroii cVchèrate, j. comme un pâtre,
comme un ferreur de charrette.
Jeuron [jœrô M, I, P, N, jirô Y],
s. m. — Juron.
Jeuron [jcerô M\, s. m. — Giron.
Jeurondèye [Jœrôdëy M, /, P, N],
s. f. — Ce que peut contenir un
tablier. Voir Jeurenâye.
Jeuson [jœzô . . gén. (jçzô Y)], n.
pr. — l^' Joseph (terme familier).
2^ Niais, imbécile.
Jeussi [jœsi M, P], n. pr. — Jussy,
vill. près de Metz. Voir Jeuhhi.
Jeustice [jœstis M, /, P, N,JistisY],
s. f. — Justice. Dans certains vil-
lages, ce mol sert encore à dési-
gner l'endroit où se trouvait autre-
fois le gibet, cpiand le seigneur avait
le droit de haute et de basse justice,
/s/j IkuiI (le Juslice, par ex. est un
lieu dit entre Pange et Colligny.
Jeute IJa-t M, N, S, jet Y\, adj. —
Jusle. Tôt -, tout j. Couper ~.
T'neûz vas potes Jeiites, tenez vos
lèvres j. (bouche close). Comlnjin an
- vate e/iènan d' (jroiidlùres, com-
l)ien au j. votre panier de j)onnnes
de terre? Voir Jusse.
Jeute Ijœt M, N\, s. m. — Chantier
de cave, madriers qu'on met sous
les tonneaux pour les empêcher de
pourrir. Voir Jîte.
Jeute (è) \Jœt Gondrexange), loc.
adv. — Ne s'emploie que dans la
locution: .S' mate è -, s'asseoir.
Jeuter [jœtê' M\, v. intr. — Juter;
suppurer; pousser, bourgeonner. Le
piâi/e j'ente font, la plaie suppure
fort.
Jeûve [jœf M, /, P, N, jif F, Jîf-
JofS, jaf Y], s. m. — Givre. Qnand'
n-é di jcwe èprés tés-âbres dons lés-
ovants d' Nonwè, ç'ot qn' n-èré dés
frits /' ènéye d' èprés, quand il y a
du givre aux arbres pendant l'Avent,
c'est qu'il y aura des fruits l'année
suivante V.
Jeuvèle [Jœvçl M, N, jiwel S\, n.
pr. -- Juville, vill. de l'arr. de Châ-
teau-Salins. Jenvèle an grand bor-
del, Moncheus, ica miens. J. au grand
bordel, Moncheux (village), encore
mieux (sobriquet).
JeuYelîhhe [JqevlTx S], n. pr. — Ju-
velise, vill. de l'arr. de Château-
Salins.
Jeuyèt [jqeye M, N], s. m. — Juil-
let. Voir Juyèt.
Jèvate [jevat M], n. pr. — Gene-
viève.
Jéve [Jëf M, /, N], s. m. et f. —
Auge de la fontaine.
JEU
— 374
JIN
Jèvé Uçuê' M, I, P, X, javc F, jç-
vç . . S], s. m. — Javelle; quelque-
fois: douve. Nate toné al chu an -,
notre tonneau est tombé en d. (s'est
disjoint). Voir Nawé.
Jèvelatc [Jçulat M, X, S, Jçvlnt I,
P, jevlç y], s. f. — Petite javelle.
Jèvèle [jçvçl M, /], s. f. — Javelle.
Dans le vignoble, ce mot sert aussi
à désigner les petits fagots de sar-
ments restés de la coupe de la vigne,
qui, au printemps, s'amoncellent le
long des chemins des vignobles.
Jèveler \j<ivW . . M, I, P, .Yj, v.
tr. — Mettre en javelles. Voir 7\njè-
velcr.
Jèvelotc, voir Jèvelate.
Jèyâd \Jrija . . M, I, P, N], s. m.
— Plainte, lamenlalion, gémissement.
Is poussînt dés - è fande l'âme, ils
poussaient des gémissements à fendre
rame.
Jèyant \jci)à S, Y], s. m. — (ié-
ant. Voir Jâyant.
Ji, voir Je.
Jiboulèye \jibiilcij M, I], s. f. —
Latoirc de prunes; marmelade.
Jîche, voir Jïhhe.
Jideîi [jil/i S\, s. m. — Lignent.
Jièbe [j'i}('p V], s. f. — Gerbe. Voir
Jébe.
Jiédi [jijcdi-j'ijœdi V], s. m. — Jeu-
di. Voir Jeudi.
Jiène [Jijçn V], s. m. — Ligne
oblique que suit l'ouvrier en labou-
rant. Voir Jîn.
Jieudi, voir Jiédi.
Jifc \jif gén.], s. f. — Gifle.
JifiGU Ijifijœ . . gén.], v. tr. —
Giller.
Jigat \Ji<ja M, N, jigo I, P, F, S,
V\, s. m. — P Gigot. 2° Jambe;
cuisse. Ses - sonl (jiiaiisi crachus,
ses jambes sont jîresque crochues
(tordues).
Jïhhe \jTx ■ • ^^^1. ^- >ii- ^'l f- — Hran-
che de sa])in.
Jihhe fyV/, . . M, X], s. m. — Gypse.
Jijâd IJiJà M, X, jôjâ V], s. m. —
P Homme grand et fluet. 2" Nigaud.
Jljemont {jTJinà V\, s. m. — Juge-
ment. Voir Jeujemant.
Jîjier \jljije V], v. tr. — Juger.
Voir Jeujieu.
Jijote IJij'pl V], s. f. — Jugement.
Voir Jujate.
Jilièt IJilije V], s. m. — Juillet.
Voir Juyèt.
Jilyin [jilijè V], n. pr. — Julien.
Voir Jeulyin.
Jimônt IJiinà V], s. f. — Jument.
Voir Jeument.
Jimèle \Jiniel S], s. f. — (irouj)e de
fruits, par ex., qui croissent joints
ensemble. Voir Jcumèle.
Jimonte IJiniàl V\, s. f. —Jument.
Voir Jeumant.
Jîn {jî . . gén. (ji/eii V)], s. m. —
P Ligne oblique que suit le vigneron
en labourant les terrains en pente.
2^* Largeur de terrain que prend
l'ouvrier agricole en allant droit de-
vant lui. 3<' File d'ouvriers travail-
lant ensemble sur une même ligne.
J'ons in bon jièn' pou rayer lés k'mo-
tières, nous avons beaucoup de jour-
naliers pour arracher les pommes
de terre V.
Jin \jè M, I, P, X], s. m. — Juin.
Voir Jun.
Jinè \Jine V], v. intr. — Jeûner.
Voir Juner.
Jîngler \jUjW . . M, /], v. intr. —
Sauter.
Jînguète \jîgel . . M, /, P, .V], s.
f. — Pacotille; camclotte.
Jînjalat {Jîjahi M\, s. m. — Pitpielte,
mauvais vin.
Jînjalat \jîj(tla M, X, j'ijolo . . /,
7^), s. m. — Gringalet.
J in ] a t c r è y e \jîjal rçy , jîjo Ira/ I], s .
f. — Objet (|uelcon(pie de i)cu de
valeur et de peu d'utilité.
Jinjîrc [jèjîr-jàfîf Vj, s. f. — Gen-
cive.
jiN
- 375
JO
/ n
// (' pif
iiil (V
(le
In ^'., il
n'y :i
M,
/, Je ne'
. . 1\
iV]
, V. Ir. -
- Gè-
f.
Gi-
n. pr, —
- Bohé-
— Ser-
Jînjolot, voir Jînjalat.
Jînjotcrèye, voir Jînjaterèye.
Jinnc \jcn M, I, Jcii P, F, S, V,
jën-jcn iV|, s. 1". — (lènc. Waç' qu
i n-i] (' iC le ~
piûlii, où il y i\
pas de plaisir.
Jinner [Je ne' .
F, S, Y, j'ênœ-Jcnœ
ner.
Jinoîrèye [Jinnfrçij F\, i-
rodée. Voir Jenaîrâye.
Jinon |.///?ô M, I, 1\ iV|,
Jeanne, Jeannette.
Jipsiène [jipsijçii Y], s. f.
mienne. Voir Jcupsieune.
Jirémont {jiremô Y\, s. m.
ment. Voir Jcuremant.
Jîrèye [jTrëij M, I, P, iV], s. f. —
Grimace, façon.
Jiroîrâye, Jironîlé {Jirofrâij I, jirô-
fîê' LandrolT), s. f. — (iirollée. Voir
Janofri, Jenafrâye.
Jiron [jirô Y], s. m. — Jnron. Voir
Jeuron.
Jis [Ji S, Y \, s. m. — Jus. Voir
Jus.
Jisier [Jizije Y, Jiziji S], s. m. —
Gésier. Voir Jèsi.
Jissé [jisê Y], s. m. — Pai'tie du
canal, garnie de planches, qui se
trouve derrière l'écluse. Canal très
étroit et fortement en pente, qui
fait suite à la portière ou prise.
Voir Textes patois, p. 230.
Jistémont [jistemô V], adv. — Jus-
tement. Voir Justemant.
JisticG IJistis Y], s. f. — Justice.
Voir Jeustice.
Jit [Ji Famille ridicule, III, 15, 44],
3e pers. sing. prés, indic. du v. gésir.
— Gît, se trouve. Je lou bèye mo
Jèrdiii que - sus lés rampârts, je
lui donne mon jardin, qui se trouve
sur les remparts. Voir Jér'.
Jîte [Jît gén.], s. m. — Chantier
de cave ou de cuverie. Voir Jeute.
Jîte IJlt M, /], s. m. et 1. - Gîte;
logement,
Pèrteûz donc' tos lés Iren/ih et s'
D'an rvcnenz hijin vite;
Mâdi, n'ij niaïKjucûr mè, 7" // ètands
po le JJle.
Partez donc tous les trois et reve-
nez bientôt; mardi, ne man(|uez pas,
je vous attends j)our le g. (|)our
coucher chez nous). C. II., VI. 221.
Jitémont [stcniô Y\, adv. — Juste-
ment. Voir Justemant.
Jïvc IJTf M\, s. f. — Couleuvre.
Jîve \JTfF,S\, s. m. - (iivre. Voir
Jeûve.
Jo [JÇ fs'én. (Ju F)], s. m. — Jour.
/ haut -, un haut j., une fêle solen-
nelle. / tos lés -, un jour de se-
maine. U plquion don -, la pointe
du j. (le point du j.). - dés-âmes,
j. des âmes (j. des morts). / fCd so
hé -, il fait son beau j. (sa première
communion). Panre i -, prendre
un j. (fixer un j.) Lés gras -, les
j. gras (le carnaval). E - faleûr,
à j. falloir (à la chute du j.). Jor
(sic!) d' mè vcije!, j. de ma vie (sorte
de juron). Mateûz v' è vate hé -,
placez-vous favorablement, en pleine
lumière (par ex., quand on se fait
pholograi)hier). LonJ' come i - sans
pin, long comme un j. sans pain.
An-z-èprannent tos lés - , on apprend
tous les jours. I n-ij è pus d' - que
d' sminnes, il y a plus de j. que de
semaines. Yeûr -, voir clair. Lés
- augmantent:
È le Sint Luce,
D'i saut demie puce,
FI Naivé,
D'i bâyâd d' vé,
Au Novèl an,
D'i pès d' Jeumant,
Aus Reûs, d'i-n-oïire,
È le Chandeïde, de dous'.
Lesj. augmentent: A la St-Luce, d'un
saut d'une puce, à Noël, d'un bâille-
ment de veau, au Nouvel an, d'un
376 —
JO
pas de jument, aux Rois, d'une
heure, à la Chandeleur, de deux.
Voir Jou.
Jo [Jç iV], adv. — Joint à la né-
gation: jamais. Voir Jou.
Jôblâd Ijô^blà N, jôblà S\, s. ni.
— Personne qui s'amuse à des jeux
d'enfants. Voir Joûblâd.
Jôbleu [jô^blœ N, jôblc . . .S, V],
V. intr. — Badiner. Voir Joîibler.
Jobot [jobo V], s. m. — Gibet.
Voir Jcbat.
Jocu \jokii I, P, F], s. m. — Ju-
choir. Voir Jacu.
Jodîn Ijçdî V], s. m. — Jardin.
Voir Jèdîn.
Jôgne [jûn S\, adj. — Jeune. Voir
Jane.
Jôhhat [jô"xa A']» "• pr. — Geor-
ges (terme d'amitié). Voir Joûhhat.
Jôhhes [yo"x ^, jôx S\, "• pr. —
Georges. Voir Joûhhes.
Jôjâd [jôjâ V], s. m. — Homme
grand et fluet. Voir Jijâd.
Jojo [jçjç M, L P\y s. m. — P Merle.
2® Drôle de personne. Yeus m' fè-
yefiz i bé -, vous me faites une
drôle de personne.
Joke [jok I, P, V], s. m. — Ju-
choir. Voir Jake,
Jokè [jçkç . . I, P, F], V. intr. -
Percher. Voir Jaker.
Jolâye [jolâij /, P, F, jçlêy V\, s.
f. — Gelée. Voir Jalâye.
Jolè [jçle . . /, P, F, V], V. intr.
— Geler. Voir Jaler.
Joli [jçli /, P, F, V], adj. - 1» Joli.
2*' s. m. — Chardonneret. Voir Jali.
JoHid [jolijâ /, P], s. m. — Jaseur.
Voir Jaliâd.
Joli-boïis \joli bu I], s. m. — Pois
gentil. Voir Jali-boûs.
Joliote [jolijot /, 7*j, s. f. — Giro-
flée. Voir Jaliate.
Jollveté [JollftC" /, P, V), s. f. —
Enjolivure. Voir Jalïveté.
Jolot {jolo /, P, V\, s. m. —Jeune
coq. Voir Jalat.
JOR
Jolonte IJolôt V], s. f. — Dévidoir.
Voir Jalwante.
Jolous [johi . . /, P, V], adj. —
Jaloux.
Joloûserèye [jolûzrëij I, P], s. f.
— Jalousie. Voir Jaloïiserèye.
Jolwantc IJoliuâl f, PJ, s. f. — Dévi-
doir. Voir Jalwante.
Jon [Jô M, N], — Je le. - pieiis
(lire, je le peux dire.
Jonâ, voir Jonau.
Jonau [Jonû M, I, P, iV, Jiirnô F,
jçnâ . . S, VJ, s. m. — Journal, jour,
superficie de terre qu'on peut labou-
rer en un jour; il a environ 38 ares,
et souvent bien moins, suivant les
contrées. On compte d'ordinaire
trois jours de terre par hectare.
Ç nat nï les grands ch'vaus qn font
les (jninds -, ce n'est pas les grands
chevaux cjui font les grands j. Dans
M, on dit aussi Jornau.
Jonâye [jonciij M, X, jonâij I, P,
Jornây F, Jonêy S, V], s. f. — Jour-
née. / mat dés bouts ans - , il met
des bouts au j. (il se lève de bonne
heure). / n' fat ryin au grand d'
le -, il ne fait rien toute la j.
Jonc \Jô M, I, P, X, jwè V], s. m.
Jonc. - fleuri, j. fleuri (butome
()ml)ellé). - </' chJre, j. de chaise
(scirpe des étangs). — Drât corne in
jwinc, droit comme un j. {Gondre-
xange).
Jonchîre [jôsîr M, I, P, X], s. f.
— Jonchère.
Jone [jon I, P, F, jôn V], adj. —
Jeune. Voir Jane.
Jonèsse [joncs I, P], s. f. — Jeu-
nesse. Voir JanèssG.
Joniè [jonyç I, P], v. intr. — Met-
tre bas. Voir Janieu.
Jonîn [jonï . . /, P\, s. m. — Im-
bécile. Voir Janîn.
Jonious [jonyu . . /, P', s. m. —
Jeune garçon. Voir Janious.
Jor [jor M], s. m. — Jour. Je
nai rencontré celte forme que dans
:joR
— 377
JOU
la locution: - (F nie vï'ij, j. de nin
vie (juron).
Joramion [jovamijù X], s. m. —
Géranium.
Jorenâye \jornâij F], s. f. — Con-
tenu (lu giron. Voir Jcurenâye.
Joretiére \jorlijcr V\, s. f. -- Jar-
retière.
Jorgâd Ijçrgâ F\, s. m. — Mâle
de l'oie. Voir Bigâd, Bricâd.
Jorguénc [Jorgcii P\, s. f. — Toui)ie.
Jorhon [joryô I,P\, s. m. — Petite
échelle placée en avant de la voi-
ture. Voir Jarhon, Jaljon.
Jôrjat [jô^'rja N\, n. |)r. — Georges.
Voir Joûrjat.
Jorjon, voir Jorhon.
Jornalieu [jçrnalijœ M, N,jornal!je
/, P], s. m. — Journalier. On disait
autre ibis Jant d' jonâye.
Jornau [Jornô C. II., IV, 13|, s. m.
— Jour de terre.
Lo Piuâré de Vâni, vaf dépens qwè-
toûr" ans,
Lahorcnl cm hèch'rons çant bas - de
têre,
le Poiré de Vany, veuf depuis qua-
torze ans, labourait en cultivateur
négligent cent beaux j. de terre.
Jornâye [jçrncly F], s. f. — Jour-
née. Voir Jonâye.
José [jçzëi . . /, P], s. m. — Gésier.
Voir Jaser.
Josèî [Jçzef gén.], n. pr. — Joseph.
È le Sint -, ç'at le jonâye qn' lés
mohhats s' mènent, à la St-J., c'est
la journée où les moineaux se ma-
rient.
Josmin [jçsmc Buc.J, s. m. — Jas-
min.
Joson [jçzô gén.], n. pr. — Joseph
(terme familier).
Jote [jot gén.], s. f. — 1^ Chou
blanc. S'emploie de préférence au
pluriel. Choch -, ch. sec. On fait
sécher au four les feuilles de ch. cou-
pées en quatre, on les conserve dans
des sacs; cuits au lard, ils donnent
une soupe médiocre, mais un |)lat
de légumes assez bon. Ce mets était
ibrt ap|)récié jadis avant l'introduc-
tion de la choucroute. De nos jours,
on mange les choux blancs, à la
(in (le l'hiver, alors (pie la provision
de choux verts est épuisée. — Fièhhc
-, ch. aigre (choucroute) Y. ÈveJiz
v' èsséz minjen (/' -, avez-vous assez
mangé de ch.? (question que l'on
pose à qqn. à qui on veut faire de-
viner qqch., et qui signifie: avez-
vous assez cherché? Faut-il vous le
dire?) Ç'at chô po - , c'est chou pour
joie (c'est la même chose). 2^ Tige
ou fane de pomme de terre S, V.
Voir Brandelon.
Jou \jn F\, s. m. — Jour. Voir Je.
Jou [jn M, I, P, jç N\, adv. —
Particule qui renforce la négation.
Ten /i' piens - rijin [are, tu ne peux
jamais rien faire, ou rien faire du
tout. J' Il servira d' père;
'L an-n-èrè dons' po înk cl
n'èrè - qn' se mère, je lui servirai
de père; il en aura deux pour un
et n'aura cependant qu'une mère.
C. H., VI, 85. D'après M. Ch. Bru-
neau, Jou serait le mot ((jour»: Il
n'a ((jour» vécu, il n'a pas vécu un
jour.
Joûbieu, voir Joûbler.
Joûblâd [jiiblâ M, N, jilblâ I, P,
jô^blà N, jôblà . . S], s. m. — Per-
sonne qui s'amuse à des jeux d'en-
fants.
Joubléje [jublës . . M, I, P], s. m.
— Folàtrerie.
Joûbler \jnbl& . . M, jïibyç Sablon
/, P, jô^blœ-jîiblœ N, jôblç . . 5,
V], v. intr. — Badiner; baguenau-
der; muser.
Joufrasse [jnfras Magny], s. f. —
Bonnet de femme, pour tous les jours.
Voir Jwiîrasse.
JoOhhat [jûxa M, jû^O /, P, J0"x«-
jûx^^ N], n. pr. — Georges (terme
d'amitié).
378
JOU
Joûhhes [jîiy^ M, /, P, jô"yrJH ^V
yôx S, Jiuoy V], 11. pr. — Georges.
Sint -, Saint-G. (bête à bon Dieu).
É le Sint Joîihhe, hènc Vn oîihhc, è
le Sint Mèrk, si èle nUj al ni\ là le,
à la St-G., sème Ion orge, à la Saint-
Marc, si elle ne l'est pas (semée),
laisse-la. \'oir Rè^at.
Joujou \Jujii M, S, S\, n. pr. —
Joseph (terme familier).
Jourer Ijûrëi . . M, I\, v. tr. —
1^ Htançonner les faces intérieures
(les jours) d'une baie de fenêtre.
2" Donner du jour à une maison.
Joûrjat Ijûrja M, jïirjo /, P, j'ilr-
ja-jô^rja iVJ, n. j)r. — (ieorges (ter-
me familier).
Joûrjal, Mârcat, Crûhial,
Çat treâs maiiuCis gnèhhnals.
St-G., St-Marc, St-Croix, c'est trois
mauvais garçons (ce sont les saints
dits de glace du pays Messin; la ge-
lée est à craindre à cette époque).
JoûrJGS [Jûrs M, I, P], n. pr. —
Georges. Voir Joûhhes.
Journau [jnrnô F], s. m. — Jour,
mesure de superficie. Voir Jonau.
Joûti [jûli F\, V. intr. — Mûrir
après la cueillette. Voir Pèrer.
Jouwâd [jnwù . . S, V\, s. m. —
Joueur passionné.
Jouwat Ijinoa N], s. m. — Jouet.
Voir Aumûsète.
Jouwâyon \jwaijo . . M, I, P, N,
V), s. m. — Mauvais Joueur.
Joîiwe, voir Joûyc.
Jouwer \jn)C'' . . gén.], v. tr. et inlr.
— Jouer. ~/)/t'c<', faire pièce (/izzc). -
iVovrÛje, j. d'ouvrage (chômer). -
de s' rèhhCy j. de son reste (son der-
nier sou). Dans M, on entend aussi
Joiâycu, Jower.
Jouwou \Juni . . M, /, ]\ iV|, s.
m. - Joueur. - (/' tos, j. de tours
(saltimbanque). ~ (l'oDrcJc, j. d'ou-
vrage (chômeur). - d' malice, celui
qui joue au plus lin. Ç/at conic 1rs
^ d' inalons, i n'y c njin d' jure an
JÙ
le mauhon, c'est comme les j. de vio-
lon, il n'y a rien de pire dans la
maison (ils aiment la boisson). Lés
" d' câtes de Dfdhin, les j. de cartes
de Dalhain, arr. de (Château-Salins
(sobriquet).
Joûye \jnij M, I, P, jnw F, jô^ij-
jûi] X, jdij S, jmoij y\, s. f. — Joie.
Le Joûije (lue produt VanluCide don
bonenr, la j. qui j)roduit l'éclair du
bonheur. C. H. I, 9(3.
Joûyeu. voir Jouwer.
Jovenate \jovnat .V], s. f. — Es-
pèce de champignon comestible en-
tièrement jaune. Voir Jaunate.
Jovot \jovo V), s. m. — Joug pour
atteler des bœufs.
Jowâd \jowà M, X], s. m. — 1« Ba-
joues du porc. 2" Personne qui a
la joue enflée. Voir Jawâd.
Jowâye [jowày . . M, I, P, X, Jo-
iin V\, s. f. — Joue. Voir Jawâyc.
Jowc [joiv 3/. /, /-*, X], s. f. — Joue.
Voir Jâwe.
Jowé, Jowi \jowë-jowi F), s. m.
— Premièie vertèbre de l'épine dor-
sale du j)orc. Voir Jwiî.
Jower \jon)ë' . . 3/], v. intr. —
Jouer. / jowe, on créât d'abord que
çat i flajolèt, il joue, on croit d'a-
bord que c'est un flageolet. G. H.,
II, G8. Voir Jouwer.
Jowkrowt \jou)krouyt F], s. m. —
Choucroute. Voir Sourkroute.
Jôye, voir Joûye.
Jôyes [jây M, I \, s. f. — Joyaux.
Joyi \joyi I, P], n. pr. — Jouy-
aux-Arches. Voir Jayi.
Joyous \joyn . . /, P], adj. —
Joyeux. Voir Jayous.
Jrôye [jrôy X, S\, s. m. — lù'able.
Voir Hhrôye.
Ju, voir Jg.
Ju \jii M, /, P, F, X, j<y-/(y'-/u' S,
je V], s. m. — 1" Jeu. ~ d'âiue, j.
(jet) d'eau. Mate au -, mettre au
j. (déi)oser un enjeu). Fûre des -,
faire des j. (des choses rcjiréhen-
JUD
— 379
JWI
sibles). / ii-ij i' (iii('(jiir (uujucmjc
d'zos /* -, il y a quel(iiie anguille
sous le jeu (sous l'oclie). /i" foûhhc
de plèsonlcr, /' ~ rijiiil r le incdc, à
force (le phiisanler, le j. vienl à la
ni . . . (se gale). Lr (jronssc bric
voûrcûl coinandcr, (tu ind iiik des
-, la grosse bète voudrait eoui-
niander, en voilà un des j.! 2" Tour.
Fâre i -, faire un j. (un mauvais
tour).
Jeux ancienneuienl en usage à
Melz cl dans le pays Messin:
1. Pelil bonhomme vit em-ore : Les
enlanlssc passent de main en main
un copeau allumé, ou d'autres
objets inllammables. Olui-là est
«mort)), qui laisse s'éteindre le
copeau dans ses mains.
2. Torelie-e . . On place une ])elite
pierre sur une grosse, celui-là a
gagné, qui réussit à faire tonsber
la petite pierre avec une autre
lancée de loin.
3. Le mère qiiounre (qiiowèle Gorze),
jeu de billes (ehiqiies).
4. È le r vénale {?).
5. È le mancion (jeu de pelote).
6. Tilaye (cache-cache).
7. Jeu de fronde.
Jûdi [jiidi S], s. m. — Jeudi. Voir
Jeudi.
Jûhhc [jfix ^\y s. f. — Joue. Voir
Jâwe.
Jujate [Jiijal M, N, S, jûjçl I, P,
F, jijçl Y], s. f. — Jugement; en-
tendement. D' èprès vate - , j'â fât
ç'iè, d'après votre j., j'ai fait cela.
Jûjerâyc [jûjràij Bue], s. f. — Ju-
gement.
Juji {jïiji S], V. tr. — Juger. Voir
Jeu jeu.
Jumèlc [jiïmel-jiimël S\, s. f. —
Se dit, par ex., de fruits qui crois-
sent ensemble. Voir Jeumèle.
Jun [yœ" gén.], s. m. — Juin.
Au mwès d'èvrï, lo frenmanl débraye,
an mây, 7 ol an lacé, et an jun, 7
ol an yrinnr, au mois d'avril, le fro-
ment est en épi, en nuu, il est en
lait et en juin, en graine /. Voir Jin.
Jiïne IJi'in M, I, /^ /•', A", .S'|, s. m.
— Jeûne. Jh) bwere sans .s' soûler,
fanl èualer dês-ieus frahhs è -, pour
boire sans se soûler, il faut avaler
des (rufs frais à j.
Juner \junëi . . M, I, P, F, N, S,
jine \'|, V. intr. — Jeûner. An jun -
rînl po l'oûyi, on jeûnerait pour
l'entendre.
Juneûr [Junœr F], s. m. —Jeûneur.
Jupiter' [Jupiter M, I, P, F, N, S],
s. m. — Enfant endiablé, insui)i)or-
table, hardi, cjuerelleur.
Juri [.////'/ ^'1, V. tr. — Jurer. Voir
Jeurieu.
Jus \jù M, /, P, N, ji-jû S, ji y\,
s. m. — Jus. - d' règolisse, j. de
réglisse (jis d'èglïse V). Lo - vaut
miens qu' le grinne, le j. vaut mieux
que la graine. Voir ilngueuye.
Jusqu'è [jiiskç M, I, P, N], prép.
— Jusqu'à.
Jusquianc [jiïskyàn M\, s. f. —
Jusquiame.
Jusse [jiïs M, /, P, F, N], adj. —
Juste. Voir Jeute.
Juste [jiïst M, /], s. m. — Casa-
quin.
Justemant [Jiistemà gén. (Jiste/nô-
stemô V)J, adv. — Justement.
Juvelïhhe [jiivlTx S], n. pr. — Ju-
velise, vill. de l'arr. de Château-
Salins.
Juyèt \jûye-jœye M, N, jiiye /, P,
F, jidyç S, jilye V], s. m. — Juillet.
Ç'ot an - qu' lo r'hln ol fourme^ et
lo biè' devreïit été ranfromè', c'est en
j. que le raisin est formé et le blé
devrait être renfermé P.
Jwâye [jwày M, N], s. f. — Poutre
horizontale à laquelle sont fixés les
poteaux d'attache du bétail dans les
étables.
Jwichance, voir Jwihhance.
JWI
- 380 -
JWO
s. m. — 1« Juif.
DU Vâr triste et
Jwif Ijiuy gén.l
Se y' èveûz jèmâs
consterné
ni Jwif quand' 7 (' peurdu l'èrjcint
que 7 è prêté,
y éveûz vu, tot-au pus, le niwintiè
rf' lé fsanance
De Mariée an lijant le cruèle oûrdo-
nance.
Si vous avez jamais vu l'air triste
et consterné d'un juif quand il a
perdu l'argent qu'il a prêté, vous
avez vu, tout au plus, la moitié de
la ressemblance de Mariée en lisant
la cruelle ordonnance. 2» Première
vertèbre de l'épine dorsale du porc.
Voir Jowé.
Jwifrassc [jwifras M, X, S, Jwifros
I, P, F, V], s. f. - 1<> Juive. 2" Cor-
nette piquée; bonnet de nuit de
femme.
Jwihhance [jwiyâs M, /], s. f. —
Jouissance; joie, liesse.
Jwinc [jioè V], s. m. — Jonc. Voir
Jonc.
Jwindant [jwèdà M, I, P, A^ 5],
adj. — Contigu, limitropbe. Ban -,
ban voisin.
Jwinde [jwët gén. (jivêr Sablon,
St-Julien)], v. tr. — Rejoindre, at-
traper.
Jwindé, voir Jwindu.
Jwindemant [jwèdnià gén.], s. m.
— Jonction.
Jwindu [jiuêdii M, I, P, X, jwèdœ
. . S, jwèdê y\, s. m. — Bouvet,
instrument qui sert à raboter les
joints des douves; pince avec la-
quelle on force le dernier cerceau
du tonneau; colombe de tonnelier.
Jwinre, voir Jwinde.
Jwintaye [jwètàij . . gén.j, s. f. —
Jointée, quantité qui peut être con-
tenue dans le creux de deux mains
jointes.
Jwinticu [jwètijœ . . M, /, P, X\,
v. tr. — Uemplir les joints.
Jwintûre [jwèliir . . M, I, P, jwè-
tiir S, jwètir Y], s. f. — P Jointure.
'L é mau les -, il a mal les (aux) j.
2^ Lanière en cuir qui sert à atteler
les bœufs au joug V.
Jwohhes [jwçx VJ, n. pr. — Georges.
Voir Joûhhes.
Jwoye [jwçij V\, s. f. — Joie. Voir
Joûye.
Fig. 19.
K7\M
- 381 -
KÈB
K
Kameurchpèk ]kâniœrspçk iY],s. m.
— Endroit où l'on fume le lard. Voir
Sachwér'.
Kals [kâts . . gén.|, inlerj. — Cri
pour chasser un chat.
Katsè [katse Gondrexangc], v. intr.
— Vomir (se dit du chat).
Ké [kë V], s. m. — Cuir. VoirCûr.
Kèbache [kçhas M, N, kebos /, P,
kçbes V], s. f. — Caboche; mau-
vaise tête; esprit dur. / faut am-
piaijeu chahh et vahh po li foûrer âque
dans le ^ ,\\ faut employer sec et vert
(tous les moyens possibles) pour lui
faire entrer qqch. dans la tête.
Kèbéche, voir Kèbeuche.
Kèbcgnate, Kèbègnote [kebenat M,
kebçiiçt I, P, kebcnçt V], s! f.' — Ca-
bane, maisonnette, hutte.
Kébénote, voir Kèbegnate.
Kèbèrèt [keberç M, I, P, iV], s. m.
— Cabaret.
Kèbèreti [kebçrti M, /, kebertye P,
kçbertyœ N, kabartyi S\, s. m. — Ca-
baretier.
Kèbèsson [kçbçsô M, /], s. m. —
Caveçon. Mate i ^, mettre un c.
(dompter, maîtriser). S'emploie aussi
au figuré.
KèbGuche [kebœs S, kçbes V] s. f.
— lo Ustensile de cuisine. 2^ Panier
à œufs. Voir Fig. 50.
Kèbcujate, Kèbeujote ]kçbœjat M,
kçbœjot I, P], s. f. — Laitue pommée.
Kèbeulance [kebœlàs M, I], s. f. —
Balançoire.
Kèbeulancer (so) [kçb{œ)làsëi . . M,
/], V. pron. — Se balancer.
Kèbcurdénc, voir Kèbeurdinnc.
Kèbeurdinne {kçlnrrdcn M, I, /cç-
bœrdcii P, kebœrdcn-kçbœrdcn N],
s. f. — Robe de dessous, sans
manches.
Kèbeurnate, Kèbeurnote [kçbœrnat
M, kebwrnot I, P\, s. f. — Cabane
de berger. Voir Chèratc.
Fig. 50.
Kèbeus, voir Kèbus.
Kèbeutche [kebœts Marthille], s. f.
— Panier à œufs. Voir Kèbeuche.
Kèbiatous [kçbyatu M], s. m. —
Chemin boueux.
Kèbri [kçbri M, /, P, A^], s. m. -
Cabri; chevreau. Sauter corne i -,
sauter comme un c.
Kèbriate [kebriyat M, iV], s. f. -
Petite cheville placée en équilibre
à la tête de la sauterelle (piège qui
sert à prendre les petits qiseaux).
KÈB
Kèbriatcr {kebriyatë' M], v. intr.
— Mettre bas. Se dit de la chèvre.
KèbrioûlG Ikçbriijrd M, I, P, ka-
hriijôl S\, s. f. — Cabriole.
Kèbus \kçbii-kcbœ M, L P, A\
kabù F, kabii-kçbii-tsebiï . . S, kçbiiV],
s. m. — 1« Cabus. 2» Plant de chou
A^ S, V.
Kècâde [kokàt M], s. f. - Hctisc;
escai)a(ie.
Kechèle, voir Kehhcle.
Kèdancc {kcdàs M, I, P, X\, s. i".
— Tournure. 'L è eiine bêle -, il
a une IjoIIc t.
Kèdatcr (se) \kcdatc' . . M, X], v.
pron. — Prendre ses aises.
KèdàvG [kçdàf M, N, kedâf /, P],
s. m. — 1« Cadavre. Ç rCat pas qii i
-, ce n'est plus que l'onibre de lui-
même. 2'^ Corps humain; homme.
I droîdc de -, un drcMe d'homme.
/ roîde so -, il gagne péniblement
son pain. Le foine le è i be -, cette
femme a un beau corps.
Kèdèt [kçde M, I, P, N, kade F\,
s. m. — P Cadet, frère cadet. Éle la
— d' quèquink, être moins habile
({u'un autre. 2o Le chéri, le [)réréré.
Se dit d'un enfant F. 3» Le derrière.
Ne se dit que dans l'expression :
bcdùeu -, baiser le d.
Kèfé [kefêi . . M, /, P, N, kofe Buc.|,
s. m. — Café, boisson et débit.
Kèfûgneu {kçfunœ . . M, [, P, X],
V. intr. —1« Nasiller. 2" (ironuueler.
Kègnàd \kena M, X, kenâ I, P\,
s. m. — (bagnard.
Kègne \ken M, I, P, X, S\, s. f. -
P'Cagne, chienne. - de fome, ch. de
femme. 2" Fille de mauvaise vie.
5^ Paresseux.
Kègnè [kenç I, P\, s. m. — (iàteau
des rois. Voir Keugneu.
Kègnè \kene /, P\, v. tr. — h- Co-
gner. 2'» Mettre dans un coin. Voir
Keugneu.
Kègnon \kenô f, P\, s. m. — Coin.
Voir Keugnat.
382 -
KÈL
Kègnotè [kenole . . I, P], v. tr. —
Fendre du bois. Votr Keugnater.
Kéhant [ke-fà V], s. m. — Ardeur
du gosier.
Kèhassieu \kehasij(f . . M, I, P],
V. tr. — Caresser, dorloter.
Kehatéje, Kehaterèye [keludës, ke-
halrëij M, X , krholës-keholrëij I, P],
s. m. — Cahot.
Kehater [keludëi . . M, X, kelwle
. . /, P], V. tr. — Cahoter.
Kèheutc {keluel M, I, P, .V, kohet
V], s. f. — Caluite; maison mal te-
nue, taudis.
Kdhhe [At/. Y], s. f. — Cuisse. Voir
Keuhhe.
Kèhhkawhheûs {keykaiv/â' .V], s. m.
— Tourte; tarte.
Kèhîn \ke':î . . M, I, P, .V), s. m.
— (broute de lait sur la tète des en-
fants.
Kéhote [kehot V], s. f. — Petite
branche. Voir Keuhhe.
Kèhotéje, Kèhotè, voir Kehatéje,
Kehater.
Kèjaler [kejalë' . . M, X, kejole . .
I, P\, V. — Cajoler, caresser; com-
plimenter; flatter.
Kèjalou [kejcdii M, X, kejplii . . /,
P], s. m. — Cajoleur; flatteur.
Kéje [kës . . gén.|, s, f. — Cage.
Ç iiTit //?' le - (ja nûrit /'ofz/i/o/i,
ce n'est pas la c. qui nourrit l'oiseau
(l'habit ne fait pas le moine).
Kèjolè, Kèjolou, voir Kèjaler, Kè-
jalou.
Kèlâd \kem P|, s. m. - Lait cail-
lé. Voir Kièlàcé.
Kèlche [At/,s' V], s. m. — Toile gros-
sière, en couleur, faite de coton.
dont on se servait iirincipalement
pour couvrir l'édredon.
Kéldmok! Kélcmokl [kelemok V],
inlerj. — Cvls eurploycs pour se
nuxpier de (ppi. Voir Rigaga-Ri-
go^^ùu.
Kèlète \kelel /]. s. m. — Sorte de
jeu de billes.
KÈL
383 -
KÈP
Kèlkélate [kelkclat Dcstry], s. f. —
Caille. Voir Cancayatc.
Kemat \k{ç)ma S, kmo V], s. in.
— Poninie. Voir Peume.
Kcmatére [ k(e)niatcr-kniatsër S,
kmotijçr V], s. f. — Pomme de terre.
Voir Crombîrc.
Kema[[\k(ç)mati-kinalc-kinatç'-km(i-
të-kmatœ S, kinolc V], s. m. — Pom-
mier. Voir Peumîn.
Kémc \kcin Y], s. f. — Kcumc.
Voir Kcume.
Kdmè \kcine V], v. tr. — Éeiimer.
Voir Keimier.
Kèmclate [kemlat M, N, kçmlçt I,
P], s. f. — 1» Camelote. 2' ÉtolTe
de peu de valeur.
Kèmèràde [kemcràt . . gén], s. m.
— Camarade ; ami. Je sons kèmèrcides,
è le griâdCy quand' je poCrèy 'Z ère
l'ambâde, nous sommes c., à la gril-
lade, quand je péterai, il aura l'au-
bade (jeu de mots) V.
Kèmèrâderèye [kemçràdrëy M, iV,
kemerâdrêy I, P, kçmej^âdrëy-kemç-
radrT(ij) S, kçmçrâdrî V], s. f. — Ca-
maraderie. Le - le n' vaut m' lo
diâle, cette c. ne vaut pas le diable
(ne vaut rien).
Kémcrosse \kemros V], s. f. —
Écumoire. Voir Keumerasse.
Kèmîn [keml . . M, I, P], s. m. —
Nigaud.
Kèmis, voir Kèmus.
Kèmion [kçmijô M, I], s. m. — Ca-
mion.
Kèmion [keniyô M, I, P], s. m. —
Très petite épingle.
Kèmisoûle [kemizCd M, I, P, kami-
zïd F, kçnizô^l-kemizïd N, kamizôl
S,T'], s. f. — Camisole; gilet; veston.
Kemot, voir Kemat.
Kemotièrc, voir Kematére.
Kèmus [kqmÏL M, I, P, N, kemii-
tsqmii S, kejni V], adj. — P Camus.
2^ Bête, niais. 'L ateCd -, il était
bête. 3<^ Penaud, consterné, abattu;
stupéfait; confus.
Kènâl [kenàl . . gén.], s. m. —
Canal.
Kènârd [kejiar M, X, kenâr I, P,
l\ ki^ndr-lsendr-tijenàr . . .S, kenâr
y\, s. m. — Canard. Clun -, chien
c. (barbichon). Lés ~ d'Anei, les
c. d'Ancy, vill. près de Metz (sobri-
(luet).
Kènate [kçnal M, N, S, kenât V],
s. f. — Petit cane (terme d'amitié).
Kène \kçn M, /, P, iV], s. f. -
1" Canne. 2*' Membre viril (\7o/?z)/7/e).
Kéne \kën P, N, V\, s. f. - Cane.
Voir Kinne.
Kènessat [kçnsa M\, s. m. — Cor-
set.
Kènèye [kenêy M, /, P, N], s. f.
— Canaille.
Kènon [kçnô gén.|, s. m. — P Ca-
non. 2o Soutïlet de feu, en fer,
de la forme d'un canon de fusil.
Voir Hhoîiat.
Kènon [kenô Hémilly], s. m. —
Caneton.
Kènon \kenô M, /, P, N, S\, s. m.
— Fermage à payer à la St-Martin.
Kènu [kenii M, S], s. m. — Pelle
oblongue, garnie d'un long manche,
qui sert à enfourner le pain.
Kènûre [kçniir M, /], s. f. — Ac-
tion de faire l'école buisson nière.
Kèpàbe [kepàp . . M, N, S, kepâp
I, P, V], adj. - Capable.
Kèpelate [keplat M, N], s. f. -
Cime d'un arbre, d'un rocher, etc.
Voir Kèpèle.
KèpèlG [kçpel I, P, kipel S], s. f.
Cime d'un arbre.
Kèpcline [kçplin M, I, P, N], s. f.
— Capeline (anciennement, chapeau
orné de plumes et d'une aigrette,
à l'usage des femmes).
Kèpessate [kepsat N], s. f. — Petite
tête de chou; chou mal venu.
Kèpeucine [kepœsin Donjeux], s. f.
— Purée de pommes.
Kèpitalisse [kepitàlis M, N], s. m.
— Capitaliste.
KÈP
— 384 -
KES
Kèpuceuncrèye [kçpiisœnrëy M, P],
s. f. — Couvent de Capucins. S'em-
ploie toujours en mauvaise part.
Kèpucîn {kçpùsî . . gén.], s. m. —
Capucin. / n vaut m' i -, il ne
vaut pas un c. (pas grand chose).
Kèquous {kckii M], s. m. — Ca-
queux, lépreux.
Kér' [kcr V], s. ni. — Cœur. Voir
Kieiâr.
Kèrbossiè [kerbçsijc I, P\, v. tr. —
Jeter de l'autre côté. Voir Keur-
bassieu.
Kèrcan [kçrkà M, I P, karkà S,
V], s. m. — P Mauvais cheval.
2'^ adj. Hardi, téméraire; insuppor-
table; outrecuidant.
Kèrcul {kçrkùl M, I, P, X, karkùl
F, karkTl-kârkùl . . S, karkil V\, s.
m. — Calcul.
Kèrculer [kqrkûW . . M, /, P, X,
karkiilœ F, kârkile-kârkulc . . S, kar-
kilç V], V. tr. — Calculer.
Kèrculou [kcrkùlii . . M, I, P, X,
karkùlœr F, kdrkilii-karkiilii . . 5,
karkilii V], s. m. — Calculateur.
Kére [Avr V],v. tr. — Cuire. Voir
Cure.
Kèrèban \kerçbà M, I, P], s. m.
— 1*^ Charlatan. 2» Marchand qui
parcourt les campagnes avec une
voiture. 3^ Brocanteur.
Kèrèsîn [kerçzî . . M, /, keri'zi-kç-
rezè P, karazi F], s. m. — Poire
qui sert à faire le poiré.
Kèrèsse [kçrqs gén.], s. f. — Ca-
resse.
Kèrèsser (At/tnc' . . M, I, P, X,
karqsw F, karcsi S, karcse V|, v. tr.
- Caresser.
Kèriâye \kqrijâi] I, Pj, s. f. — Cuil-
lerée. Voir KcuriâyG.
Kèribandinne [kcrihàdcn M, [\, s.
r. — Ne s'emploie cpie dans hi lo-
cution: Cor le -, courir les ca-
barets.
Kèriboûri \kcriluli-i M, I\, s. m. —
Charivari.
Kèrigangôns {kerigâgôn 5], s. f.
— Hscargot. Voir Èskèrgat.
Kèrion [kenjô M, I], s. m. — Ca-
rillon. Fûre -, faire du bruit, du
tapage. Charcheu -, chercher que-
relle.
Kèriote [kcri/ol V, s. f. — Petite
cuiller. \'oir Keuriate.
Kèriotè [keri/ote . . /, P], v. intr.
— Manger à ])elites cuillerées. Voir
Keuriater.
Kèrioûle [kcrijûl M, I, P, kçryô"l-
kcrijûl X, karifôl S\, s. f. — Carriole.
Kèrkéyote [kçrkcijot V\, s. f. —
Caille. Voir Cancayate.
Kèrmenate, Kèrmènote {kcrmçnat
M, kermcnot I, P\, s. f. — Repas de
baptême, de première communion;
festin.
Kèrmeusse [kcrnues M, X, kermès
I, P], s. f. — Occasion à propos de
laquelle on invite des parents, des
amis.
Kèrpanti [kerpàti M, /, P], s. m.
— Ca pendu, espèce de pomme.
Kèrpate [kerpat M, kerpot I, P],
s. f. — Petite carpe. Voir Cabayô.
Kèrpelate [kerprlat-korpçlat-korpe-
nal M, kejyçlot-korpelot-korpçnot I,
P, kiipernot F], s. f. — Sommet d'un
arbre, d'une côte, d'un édifice.
Kèrpote, voir Kèrpate.
Kèrson [A-çr.s-ô V], s. m. — Cresson.
Voir Creuhhon.
Kèrtofe [kertpfM], n. pr. — Chris-
tophe.
Kès \ke gén.], s. m. — Cas.
Kesâd \kezà M, X, kezâ /, P], s.
m. — Le plus jeune d'une famille.
Voir Kculat.
Kesansiâd \kç:ùsi/(i . . M. X, S,
kezàsi/â I, P\, s. m. — 1" Personne
qui se remue continuellement, qui
est très active. 2'' Personne (jui se
(lodine.
Kesansicu {kçzàsifœ . . M, X, S,
kczàsijc /, P|, V. tr. — 1" lîniancer,
remuer, secouer; chasser brutale-
KES
- 385 -
KÈS
mont, houspiller; bercer vif^ourciisc-
ment un enfant sur ses bras, le faire
danser; faire marcher, faire aller
(Woippij). - r firin, renuier le foin.
Aiissè qiiamV 7 so bcchcût po - so
^ Vpîn,
Èva tant cV piâhis, les guvhlians le
rivât in t.
Aussi, quand elle se baissait pour
secouer son pot, avec tant de plai-
sir, les garçons la re«fardaient. C. H.,
V, 205. 20 V. pron. Se dodiner.
Kesançon \k(e)zâsô M], s. m. —
Grande activité.
Kèsau \kezô . . M, N], s. m. —
Personne qui remue sans cesse.
Kèsèquc [kezçk il/, /, P, N], s. f. —
Casaque. Toner -, tourner c. (tour-
ner le dos à qqn.).
Kèsèquîn [kçzekî . . M, I, P, N,
kazakc F, kazakè-kazatsê-kazatijè S,
kazakî V], s. m. — Casaquin. Bèijeii
sus V -, donner sur le c. (battre).
Awer sus V - , avoir sur le c. (être
battu).
Kèsè [k^ze V], v. tr. — Déchirer.
L'ivrône le m'é bèti, i m'é kèsè mo
partôt, cet ivrogne m'a battu, il m'a
déchiré mon paletot.
Kèsèrne [kezern gén.], s. f. —
Caserne.
Kèsèsse [kezes V], s. f. — Dé-
chirure.
Kesiâd [kezijà . . M, N, S, kezijâ
I, P], s. m. — Personne qui remue
continuellement.
Kesieu \kçzijœ M, N, kezijq I, P],
V. tr, — P Chasser; pousser; mé-
langer en remuant. 2^ v. intr. Re-
muer, s'agiter; gigoter; être sans
cesse en mouvement. 3^ v. pron.
Se gratter.
Kèskèrinète [kçskçrinet M, /, P,
kaskarinçt S\, s. f. — Castagnette.
Kèsnion [kçsnô P], s. m. — Co-
quemar. Voir Kèssion.
Kèsoquè [kezoke Bue], part. pass.
— Traité comme par un cosaque.
Pandant qu'an vont rampiji le kreuke
ou le boteije, le fome al kèsoquâye,
pendant qu'on va remplir la cruche
ou la bouteille, la femme est mal-
traitée. (Souvenir de l'invasion russe.
J'ai entendu moi-même cette expres-
sion, il y a environ cin(iuante ans.)
M. J. Callais conjecture « casaquer»,
de casaque.
Kèsquète [kesket gén.], s. f. —
Casquette.
KèssatG \kesat M, N, kesot /, P], s. f.
— 1» Cassette; caissette. Bèijcu le -,
donner la c. (donner un refus à une
demande en mariage). 'L è èvu le
-, il a eu la c. Se dit d'un garçon
qui a eu un refus d'une fille qu'il
a demandée en mariage. 2® Pot
pour mettre le lait après qu'il est
passé (Woippy). 3^ Vieille casserole,
vieux poêlon. Ne s'emploie qu'avec
un sens méprisant. An-z-ont ètè-
chcu eune - è /é quâwe don chîn,
on a attaché une c. à la queue du
chien.
Kèssater [kesatëi M], v. intr. —
P Faire du bruit en remuant des
ustensiles de cuisine; sonner le toc-
sin. 2^ Tripoter à des riens. Qu'at
c' que V kèssates tant, qu'est-ce que
tu tripotes tant?
Kèsséle [kçsël V], s. f. - Tout ce
que l'on possède. Lo lissier vanré
li vondc se - ène dés joncijes ci,
l'huissier viendra lui vendre ce qu'il
possède un de ces jours.
Kèssin [kesë P\, s. m. — Larve
de fourmi.
Freumin, freumin,
Prands tés kèssins,
Vol lo jandarme pè V grand ch'min.
Fourmi, fourmi, prends tes larves,
voilà le gendarme par le grand che-
min. Paroles que les enfants pro-
noncent en voyant des fourmis.
Kèssïne [kçsïn V], s. f. — Racine
d'arbre qui sert de bois de chauf-
fage. J' vondons lés toques et pis
25
KES
386 —
KEU
je wodons lés - pour nos, nous ven-
dons les souches et puis nous gar-
dons les racines pour nous.
Kèssion [kesyô M, /, kqsiiô P, ka-
syô F\, s. m. — P Coquemar; petite
marmite; casserole; vaisselle ordi-
naire. 2" Tesson.
Kèssis' [kesis M, /, P, N], s. m.
— Cassis (liqueur faite de la gro-
seille noire).
Kèstîye [kestJij M, I, P], s. f. —
Discussion, querelle.
Kètalique {kçtalik M, X, kçtpîik I,
P\, adj. et s. — Catholique. / creût
tôt ç' qu'an dînent, ç' at i bwin -,
il croit tout ce que l'on dit, c'est
un bon c.
Kéte \kï't V], s. f. — Fournée de
pain. Voir Cusse.
Kètèdrale [kejedràl M, N, kçtedrat
/, P], s. f. — Cathédrale. Les an-
ciens disaient Grand Motîn.
Kèteléne, Kètelon, voir Kèterîne.
Kètèplame [kçteplâm M, kejçplani
I, P, kataplas F, S], s. m. — (Cata-
plasme.
Kèterîne [ketrïn-ketlën-kctlô-kelis
(katis)-kçtinej \katinet F, S), ketô M,
/, P, N\, n. pr. — Catherine. È le
Sinte ^, tût bous prand rècêne, à la
Ste-C, tout bois prend racine P.
Kéti [keti V\, s. m. — Coutil. Voir
Keuti.
Kètiâd [ketijà S, këtijâ Y], s. m.
— 1" Personne qui taquine, qui
contrarie. 2» Personne qui maugrée
toujours.
KètichG, voir Kèterïne.
Kétier [kêtijeryœ V], v. intr. —
Vouloir toujours avoir raison; se
quereller.
Kètîn \kçtî . . M, I, P], s. f. -
1° Catin, lemmc de mauvaise vie.
2" Bonne amie, amante.
Kètinète, voir Kèterïne.
KètkèlijoQ, Kètkèrijoû {kclkcUjù-
kctkcrijû F\, s. m. — Cri du coq.
Voir Cancalijau.
Kèton, voir Kèterïne.
Keu [kœ SJ, s. m. — Cuir. Voir
Cïir.
Keubuter [kœbiïtëi . . M, I], v. tr.
— Culbuter, renverser, verser. ~
les rès, verser, dans une cuve, les
hottes remplies de raisins.
Keuchatc, voir Keuhhate.
KeuchG, voir Keuhhe, Kieuhhe.
Keuchote, voir Keuhhate.
Kcugnat [kqena M, X, keno I, P,
kœna-kina-kiina-kuna S, kuno Y], s.
m. — P Coin, pointe, sommet d'un
angle solide. 2" Coin de bois ou de
fer qui sert à fendre le bois. 3^ Petit
pain au beurre rond, de la forme et
de la grosseur d'une bonde de ton-
neau.
Keugnater [kœnatë' . . M, X, ke-
no tç . . I, P, kiinate . . S], v. tr. —
1« Fendre du bois au moyen d'un
coin. 2^ V. intr. Passer dans un
coin.
Keugneu [kqenqe M, X, kene I, P],
s. m. — Gâteau des rois; gâteau à
quatre coins; petit pain; petite
miche. Voir Keugnat.
Keugneu \k(yn(y . . M, X, S, kene
/, P, kune,-œ Y], v. tr. — Cogner,
heurter.
Keugneu \kœncr M, X, kene I, P,
ràkiinate . . S], v. tr. — Mettre qqch.
dans un coin.
Keugnôle [kœnô"l X\, s. f. — Rose
trémière.
Keugnon [kœnô M, kinô PI, s. m.
— Coin.
Keuhené [kœ-fuë . . S], s. m. —
Cuisinier. Voir Cuheni.
Keuhenè [kœyne . . S], v. intr. —
Cuisiner. Voir Cuhener.
Keuheneûre {k(y;nœrS\, s. f. — Cui-
sinière. Voir Cuhcnîre.
Keuhhate \k(yyat .. M,X, k(r/ot I,
P\, s. f.
Petite cuisse.
Keuhhe [Avrx M. /, P, X, kœx-tsœy^-
lij(yy^ S, key-kiy^ Y\, s. f. — P Cuisse.
- nuidame, c. madame, lonje -,
KEU
- 387 -
KEU
longue c. (sortes de i)oire). Hècheii
le ^, tirer la c. (tirer la jambe).
Qiiaci 7 è d' Vèrjanl, ce li brciilc le
^, quand il a de l'argent, ça lui
brûle la cuisse (il est dépensier^.
2^ Grosse branebe d'arbre (dans le
Vosgien, Kihhe signifie cuisse, Kéhhe
branebe d'arbre).
Keuhhe [kœx • . M, P, N, S], s. I". -
Le milieu de la noix. Voir Kicuhhe.
Keuhîn [kœyî . . M, I, P], s. m.
— Croûte de lait sur la tète des en-
fants. Voir Bosate.
Keuhîn e [ka'yJn .. 5], s. f. — Cui-
sine. Voir Cuheune.
Keuhûre [kœyùr S], s. f. — Résidu
du beurre fondu. Voir Cuhûre.
Keujené, Keujencr, Keujenére, Keu-
jeneu, Keujeneûre, Keujeni, Keujîne,
voir Cuheni, Cuhener, Cuhenîre, Cu-
heune, cuisinier, etc., etc.
Keujîn, voir Keuhîn.
Keujûre, voir Keuhûre.
Keulat [kœla M, N\, s. m. — Feu
follet.
Keulat [kœla M, N, kœlo /, P, F,
V, kiilç S\, s. m. — !« Reste de chan-
delle. 2^ Le dernier éclos d'une
nichée d'oiseaux; le plus jeune de la
famille. Voir Kesâd. 3» Bas-bout
de la table.
Keulate [kœlat M, N, kœlol I, P,
F, kœlat-kilot-kûlat-tijiilot S, kilot V],
s. f. — !•* Culotte; j)antalon. Mè
fome poule le - et f m'an treuve
bijin, ma femme porte la c. et je
m'en trouve bien. S' bèyeu eiine -,
se donner une c. (se griser). 2^* Pied
d'un arbre. - de bons, c. de bois
(chaire à prêcher).
Keuîater [kœlatêi . . M, N, kœlote
. . I, P, kilote y\, V. tr. — P^ Cu-
lotter; noircir une pipe par l'usage.
2^^ V. pr. Se griser. / s'è keiilalé
pas d'enne vaije, il s'est grisé plus
d'une fois. S' - V néz, se c. le nez
(boire jusqu'à en avoir le nez rouge). |
Keulau {kœlô M, I, P, N], s. m. —
P Personnage élu chaque année à
Failly, le !«' dimanche de carême,
dont la dignité dure une année.
Voir Châti, la ligure de gauche re-
l)résenle le Keulau. Voir Texles
patois, p. 162—182. 2» Surnom des
habitants de Failly, Villers-l'Orme,
Vany.
Keulbute \kœlbi\t M, I, P, N, kil-
biït Destry, kilbit V], s. f. — Culbute.
Keulbuter {kœlbiitêi . . M, /, P, N,
kilbûtci Destry, kilbitç V\, v. tr. —
Culbuter.
Keule [kœl M], s., f. — Perche au
bout de laquelle est attachée une
loque: le Keulau de Failly s'en sert
le dimanche gras. Voir Textes patois,
p. 163. Voir Keulu.
Keuléje [kœlës M, I], s. m. —
P Exercice des droits carnavalesques
du Keulau. 2^ Action de Keuler.
Keuler [kœW M], v. tr. — Tremper
la Keule dans le ruisseau et en as-
perger les passants (droit carna-
valesque du dernier jeune homme
marié à FailW près de Metz).
Kculerèye [kœlrëij M], s. f. —
Même signification que Keuléje.
Keulote, voir Keulate.
Keulotè, voir Keuîater.
Keultiver [kœltivëi . . M, I, N, kil-
tivç V], V. tr. — Cultiver.
Keulu [kœlii M], s. m. — Même
signification que Keule.
Keumant [kœmà M, I, P, N], adj.
— Ecumant.
Keume [kœm M, I, P, N, kœm-
tsœm S, kcm V], s. f. — 1*^ Écume.
Fâre le - , faire l'é., avoir de l'écume
à la bouche. Se dit des animaux
et des personnes, par ex. d'un épi-
leptique. 2^ Résidu de beurre fondu.
Keumechat, voir Keumehhat.
Keumehhat [kœmxa M, N, kqenr/ç
I, P\, s. m. — Paquet de chiffons
en tiretaine, qu'on allumait et que
l'on enfonçait dans le trou de la
KEU
— 388 —
KEU
pierre à évier ou sous la porte
de la chambre où se trouvait une
veillée. En percevant cette odeur,
les femmes croyaient que leurs vê-
tements étaient brûlés par le Covat
et s'effrayaient. Voir Crèmesat, Cînse.
Keumer [kœmëi . . M, I, P, F, N,
kœmç-tsœme-lijœmç . . S, keme V],
V. tr. et intr. — Hcumer. - d' reje,
é. de rage.
Byintoût Vvîn d'Aussreû que keume
dans lo ivere
Anfième lo galant, v'iè s'n esprit
qu'ai monté,
bientôt le vin d'Auxerroi, qui écume
dans le verre, enllamme le galant,
voilà son esprit qui est monté. C.
H., I, 210.
Keumcrasse, Keumerosse [kœmras
M, iV, kœmrçs I, kœmros-kremros P,
kamrçs-kramrçs-kq['niros F, çkœmras
Landrotr, kœniras-tsœmras-tijœmras
S, kemros V], s. f. — Écumoire. /
Keumesate [kœmzat M], s. f. —
Cachette.
Keumessieu [kœmsijœ N], s. m. —
Régulateur d'une charrue.
Keumeunc [kœniœn M, iV], s. f. —
Nom que portent beaucoup de biens
communaux.
Keumîn [kœmï . . M, I, P, X \,
s. m. — Cumin.
Keumous \kœmu . . M, /, P, X],
adj. — Écumeux.
Keunesat \kœnza M, X, kœnzo /,
P\, s. m. — Coussinet placé sous la
hotte pour empêcher le dos de s'é-
corcher.
Keunesé [kœnzê' M, X\, s. m. —
Espèce de selle à coussinets, dont
on se servait autrefois. Voir Keu-
nesat.
Keunesot, voir Keunesat.
Kcunîn [kœnî . . M, I, P], s. m.
— Niais (surnom des habitants île
Marange-Silvange).
Keupeli \k(ypli M, I, P, X\, s. m.
— Tonnelier.
Keupèi [kœpë' P], v. intr. — Cra-
cher. Voir Kieuper.
KeupessatG, Keupessote [kœpsat Af,
X, kcfpsçt /, P\, s. f. — Tête de chou
mal venu.
Kcupote \kœpotP\, s. f. — Crachat.
Voir Kieupatc.
Kcûr [kœr M, I, P, F, X], s. m.
— Cœur. Voir Kieïir.
Keïir [kcër F], s. m. — Cuir. Voir
Cûr.
Keurbassieu [kœrbasyœ M, X, ker-
bosije /, P], V. tr. — 1" Jeter par-
dessus ou de l'autre côté. Voir Cu-
bassieu. 2<' Mettre deux objets en
croix.
Keurbéye [kœvhêij V], s. f. —
Grande corbeille à farine.
Keûre \kœr S\, v. tr. — Cuire.
Voir Cure.
Keuré [kcerë^ (le plus souvent au-
jourd'hui kfirpi) . . M, /, P, X, kire-
kurc-tsœrc'-tsiïre' . . .S, kJrë V], s. m.
— Curé. L' anfé ot pèvè d' tètes de - ,
l'enfer est pavé de têtes de c. /. —
Si lo kTré lévôr lés-és quand-i dit Deo
gracias, alélouia !, i wârCd tortos lés
sorciers qui sont â moté ovon dés chè-
têres èco des cokes dé fromeje sis zôs
têtes, si le curé levait les yeux quand
il dit Deo gratias, aleluia!, il verrait
tous les sorciers qui sont à l'église
avec des ruches d'abeilles et des
cercles de fromage sur leurs têtes V.
Keuréje, voir Kcuriéje.
Keurer, voir Keuricu.
Keuriatc [kœrijat M, X, kergot /,
kçryot-kçyrot P], s. f. — Petite
cuiller.
Keuriater [kœrgatë' . . .V, .V, At-
ryote I, keryotç-kcyrotc' P], v. intr.
— Manger à petites cuillerées; pren-
dre jiar petites cuillerées.
Kcuriàye {k(yrgay M, X, kçryây I,
P, Igiyray S\, s. f. — Cuillerée.
Kcuriéje [kœryës M, I, X, kœrë's
P, kiirës S\, s. m. — Curage.
KEU
'58^
KEU
Kcurieu \kœrijœ . . M, I, N, k'(yrç'
P, Uœri]i-ls(vriji-ti](ynji S], v. tr. —
Récurer; nettoyer.
KGurious [kœrijii . . M, I, P N, kii-
ryçiu F, kcrrijii-lsœriju-tijcrrijii-kiniu-
kiiriju S, kinju V], adj. — Curieux.
-' corne cime chète de palihoii, cu-
rieux comme un cliat de pécheur.
Si an chijînl po lés -, /' an-n-èreris
te pat, si on ch . . . pour les c, tu
en aurais ta part (réponse à un
indiscret).
Keurnè' [kcernç'P\y\. tr.— Écorner.
Keurouye [kqeruy S|, s. m. — Ré-
union de femmes qui travaillent et
causent devant la porte. Voir Qwà-
raye.
Keusassieu [kœzasyqe M, A^, kçza-
syç I, P]y V. tr. — Remuer vigoureu-
sement; faire marcher, faire aller.
Keusanson [kœzàsô N], s. f. — Ac-
tivité.
Keusiatâd, Keusiatè, voir Keus-
meuyid, Keusmeuyeu.
Keusmeuyâd [kcezmœyà M, N, kœz-
niœyâ /, P, kœzyatà . . S\, s. m. —
1" Personne qui fait un travail de
peu de profit. 2^ Mauvais ouvrier.
Keusmeuyeu [kœzmœyœ . . M, /,
P, N, kœzyate . . S\, v. intr. —
1» Faire un travail de peu d'impor-
tance, presque inutile. 2^ Remuer.
Kcusmeuyéje [kœzmœycs . . M, I,
P, N], s. m. — Bousillage, ouvrage
mal fait.
Keusse [kœs M], s. f. — Pierre à
aiguiser et son étui.
Keussegnon [kcesnô M, /], s. m.
— Coussinet.
Keussenat, Keussenot [kœsna M,
S, kœsnç /, P], s. m. — Coussinet.
Keussîn [k(œ)sî . . M, I, P, N, S,
kusî V], s. m. — Coussin. Voir Oiî-
rèyeu.
Keussîn [kœsî Af, kçsë P], s. m.
— Oeuf de fourmi.
Kcûte [kœt S], s. f. — Fournée de
pain. Voir Cusse.
Keuteure, voir Keuture.
Keuti [kœli M, /, P, N, S, kcti V\,
s. m. — Coutil.
Keutiat \k(rlyaM\, s. m. — Petite
cour. Voir Cohhèle.
Keuton (Avr/Ô M, /, P, N \, s. m.
— Coton.
KeutQre \k(ylilr M, /, k(rlùr-kœtœr
P N, kiitfir F, kiilTrS\, s. f. — Cou-
ture.
Keuvate [kœval M, AT, kœvçl I, P,
djœval-kaevat-lyœval S, kevU^ V], s.
m. — Cuvette, cuveau; baquet.
Keuvé \kœi)ë' M, /, P, N, djœvêi-
kœvc'-lyœvë . . S, kcvç-yve V\, s. m.
— 1« Cuveau ; cuve. 2^ Bassin de
l'homme. 3*^ Coupole.
Et quand' '/ ont èdmirc ço superbe
vèchéy
Is gripent hèrdimant au douzième
keuvc,
et quand ils ont admiré ce superbe
vaisseau (nef), ils grimpent hardi-
ment à la deuxième c. C. H., V, 250.
Keuvelas voir Keuvieu.
Keuvelàye [kœvlày M, N, kcevlây
/, P, F, kœvlay-tsqevlêy S, kcvlêy V],
s. f. — P Cuvée; cuveau plein de
linge. Fâre eune -, faire un c. (laver
un cuveau plein de linge). 2^ Marmi-
tée de pommes de terre cuites pour
les porcs.
KeuYèle [k(fvçl M, /, P, N], s. f.
— Cuveau.
Keuveler [kœvlëî . . M, I, P\, v.
tr. — Mêler.
KeuYelon \kœvlô M, /, P], s. m.
— Petit cuvier.
Keuveràye [kœvrây M, N, kœvrây
/, P], s. f. — Cuverie, cellier.
Kcuveuye [kcevcey M, N. kœvey I,
P, kœvcey-kœvyëy-tsœvcey S, kcvëy
y], s. f. — Litière. È le haute (hausse)
-, à la haute 1. (précipitemment).
Keuviâd [kœvyà M, iV, kqevyâ I,
P], s. m. — Bredouilleur.
Keuviate [kcevyat M, koevyçt I, P],
s. f. — Chevillette.
- 390
KEU
KÉV
Keuvieu [kœinjœ . . M, I, P, X,
kœvlœ-k(fviji F, kœinji-tsœvijiS, keinje,
-yœ V], V. tr. — Donner de la litière
aux bêtes. / n' srè /n' kciwiji èniit,
il n'aura pas de litière aujourd'hui.
Se dit d'un individu qui n'est ja-
mais prêt, qui n'arrive pas à se
caser.
Keuviéye, voir Keuveuye.
Keuviote, voir Keuviate.
KeuYin [kœvè Uombas], s. m. —
Arbuste à baies noires.
Keuvion [kœvyà gén. (kcinjô V)],
s. m. — P Petit cuveau; petite
écuelle; petite cuvette; sorte de
petite caisse en bois dans laquelle
on donne aux bètes de l'avoine, des
pommes de terre, etc. Epteùz /'-,
nate trûye va rmalc, apportez le c,
notre truie va vomir. Se dit quand
qqn. fait entendre des éructations
en société.
Keuvote, voir Keuvate.
Keuyebate [k(vybal M, X, S, kcybol
If P], s. f. — Fromaj^e blanc, mou.
En général, laitage.
Keuyebatîn, voir Keuyebate.
Keuyemant [kœyinà M, X, kcymà
/, PJ, s. m. — Action de se cailler,
en parlant du lait.
Keuyér' \k(vycr-ki}yr'r-k((ï')yœ-ki"ui(y
M, kcycr-knyr'r-k{(')yr /, P, hryJr-
kçyi-kiyi-kycr F, kiyyPr-hryçy-kùycr-
k(œ)yœ-tyœ X, kiyi LandrofT, tsi-tyc-
tyi S, kiiyJ V], s. f. — Cuiller. - (/'
pâyon, grande cuiller en bois à long
manche, qui sert à délayer les ali-
ments pendant la cuisson S, V.
Keuyerate [kœyrat M, X, kçyrot
I, P], s. f. — Petite cuiller pour les
enfants.
Keuyerèye [kœyrëy M, X, kcyrçy
I, P, kiyî F, kiiryJ-tsirJ(y) S, kurJ-
kuyrï V], s. f. — Cuillerée.
Keuyerèye [kieyrcy M, A'], s. f. —
Cueillette. Voir Kiàye.
Keuyeri [kœyri X\, s, m. — Coin
de chambre non nettoyé.
Keuyeu \k(œ)yœ 3/, k{e)ye /, P,
kyi F, k((f)yœ-lyœ X, kiyi LandrofT,
kiiyi-tsîr-tyJr S, kiiye V], v. tr. —
Cueillir. / faut tojos byin - l'crbc
qu(in conahhenl, il faut toujours
bien cueillir l'herbe qu'on connaît
(il ne faut parler qu'en connaissance
de cause).
Keuyeu, voir Keuyér'.
Keuyèye, voir Keuyér'.
Keuyèye {k{œ)ycy X\, s. f. — Clef
de i)orte.
Keuyïr, voir Keuyér'.
Keuyou {k((r)yu . . M, X, S, k(e)yii
. . /, P\, s. m. — Personne qui
cueille les fruits.
Kévè [keve V], s. m. — Cuveau.
Voir Keuvé.
Kèvèle [kçvçl P\, s. f. —Jument.
Kévelé [kcvle V], s. m. — Cuvclier.
Quaiur lo " pèsse, i [et : « È rliycr
lés y'iyès! » Quand le c. passe, il crie:
«A relier les eu veaux!»
Kèvèlerèye {keuelrëy M, /, P, X,
keuelrJiy) S, Y], s. f. — Cavalerie.
Kéveléye {kenlPy V], s. f. — Cuvée.
Voir Kcuvclâye.
Kévclot [kevlo V], s. m. — Cuvette.
Voir Keuvate.
Kévéye, voir Keuveuye.
Kévier [kerye V\. v. tr. —Donner
de la litière aux bètes. Voir Keu-
vieu.
KÈY
5^1
KL^.
Kèvieu \kçvyœ . . M, I, 1\ K\, s.
m. — Boucle de la croix Jcanncllc.
Voir Janète.
Kèvion [kçiujà M]^ s. m. — 1" Ar-
dillon. 2^ Boucle, anneau qui sert
à tenir réunies plusieurs clefs.
Kévion, voir Keuvion.
Kèyant \keyà M, /, P, N\, adj. —
Qui se casse, qui s'écaille facilement,
qui se brise en pièces; fragile.
Kèyat \kçya M, kaijô V], s. m. —
Caillou. Férc dés grandes sâccs sis
dés piots kayaiis, faire de grandes
sauces sur de i)etils c. (faire grand
cas de peu de chose) V.
Kèyate {kçyat M, N, keyçt I, P], s. f.
— Caillette de veau, qui fait cailler
le lait.
Kèyatous [kçycitu M\, adj. —Cail-
louteux.
Kèye [kçy M], s. f. — Écaille;
éclat; parcelle; esquille. Voir Caye.
Kèyè [k(e)yç I, P], s. f. - Cuiller.
Voir Keuyér .
Kèyè [k(ç)yç I, P\, v. tr. -
Cueillir. Voir Keuyeu.
Kèyebote, voir Kèyebate.
Kèyeuiant [kcymà I, P\, s. m. —
Action de se cailler (en parlant du
lait). Voir Keuycmant.
Kèyerèye [keyrcy I, P], s. f. —
Cuillerée. Voir Keuyerèye.
Kèyerote, voir Keuyerate.
Kèyerotè' [kcyrofê' P\, v. intr. —
Manger à petites cuillerées. Voir
Keuriater.
Kèyeu [keyœ . . M, I, P, N, kayi S],
V. intr. — P Cailler; coaguler. Se
dit surtout du lait. 2" Grumeler.
Kèyi, voir Keuyér'.
Kèyote, voir Kèyate.
Kèyou, voir Keuyou.
Kèyous [kçyii M, I], adj. —Calleux.
J*â lés mins kèyoûses, j'ai les mains
calleuses.
Kèyoûseté [keyûstêi . . M, /], s. f.
— Callosité.
Ki |A/ .S, V\, s. m. -- C. . . Voir
Cul.
Kiâchâd \ky(lsri V\, loc. adv. —
A l'iniprovisle.
Kiachate \ky(isal M, kyosol I, P,
kyasat-lydsat N, ts(ysat- lyœsat S,
kyi'sot V'I, s. f. — 1" Clochette. -
de bèrhis, silène inflala. 2" Cani-
l)anule.
Kiache \kyas M, kyos I, P, kyds-
lyas-kyq's Nj tscfs-lyœs S, kyes V\,
s. f. — Cloche. - de fé, c. de fer
(digitale). Qii' n'oûye (ju'enne -,
noïiye k' i son, (jui n'entend (lu'une
c, n'entend qu'un son. An n' sèrint
s'ner lés ~ èl aller an procession,
on ne saurait sonner les c. et aller
à la procession (on ne peut être au
four et au moulin). Qiiand-i sel âqiie,
çat corne si an s'nînt lés -, quand
il sait qqch., c'est comme si on
sonnait les cloches (il ne peut
garder de secret).
Haut monlâye,
Cohii èpretâye,
Jambe de chinve
Èl cul d'vé,
Qu al ç' qu çat qu'cè?
Haut montée, court apprêtée, jambe
de chanvre etc.. ouvert, qu'est-ce
que c'est que cela? — Une cloche
(devinette). 2^ Ampoule à la peau.
3'* Angélus.
Kiachi \kyasi M, kygsi I, P, kyasi-
tyasi-kyœsi-tyqesi N, tsopsœ-tycesœ . .
S, kyese V\, s. m. — Clocher.
Kiaîer [kydfêi . . M, I, P, kyafœ-
lyàfœ N], v. intr. — Claquer de la
bouche comme le font certains ani-
maux en mangeant. Sitoût qu' le
tauye at nunse, lé gueîde li tiafe,
aussitôt que la table est mise, il
claque de la bouche.
Kiakiat [kyakya M], s. m. — Grive
de la grosse espèce.
Kiakiat [kyakya-tyalya N], interj.
— Cri pour appeler les porcs.
392
KIR
Kiampîn [Jqjàjn . . M, I, /*, kijàpî-
tijàpï lYJ, s. m. — Clampin, boiteux.
Kiampinant {kijàpinà M, I, P, X],
adj. — Clopinant.
Kiampiner [kyàpinë' . . M, I, P, N],
V. intr. — Boiter.
Kianchate [kyàsal M, kijàsol I, P,
kyàscd-tyàsal N\,s. ni. — Petit lo(iuel.
'Kianche [kyàs M, I, P, klàs F,
kyàs-tyàs N, lyàs S, kyès V], s. f. —
Clenche, loquet.
Kiancheu [kyàsœ . . M, I, P, klâsi
F, kyàsqe-tyàsœ N, lyàsi 5], v. intr.
— Fermer et ouvrir avec le loquet ;
essayer d'ouvrir une porte fermée.
J'â kiancheu è V ciihh, j'ai essayé
d'ouvrir la porte.
Kiapâye [kyapày M, kyapây ï, P,
kyapày-tyapày N\, s. f. — Soulllet.
J' Vanvayc eune -, je t'envoie un s.
Kiaper [kyàpë' . . M, kyape I, P,
kyàpœ-lyàpœ iV], v. intr. — Frapper.
- cprès i-n-cnhh, f. à une porte.
Kiaquer [kyâkë' M, kyakç I, P,
klakœ F, kyàkœ-tyàkœ X, tycikç' . .
5J, V. tr. et intr. — P Claquer.
'L èveût si freûd qui kiaqiieût des
dants, il avait si froid qu'il claquait
des dents. 2^ Se dit du bruit que fait
l'eau comprimée dans les chaussures
ou du glouglou des bouteilles. 3^ Dire
('péjoratif). Is n'ont ni' grand choFisc
è -, ils n'ont pas grand chose à
dire. / n'è m' kiaquc i mat, il n'a
pas dit un mot. 4» Dépenser son
bien, sa fortune. // are bintoût claqua'
ses sous, il aura bientôt dépensé
son argent F.
Kiàre [kyàr I, P\, s. m. — Clerc
de notaire.
Kiarè [kyare /], adj. — Disj)os ; gai.
Kiarèt, voir Kièrèt.
Kiàrieu [kyàryœ M \, adj. — Gai ; de
bonne huiueur; enjoué; éveillé, vif.
Kiat [kya M, kyo I, P, kya-tya N,
tya S], s. m. — Nœud coulant;
nœud de ruban. Fâs i - (' /' grïdc,
fais un nœ^ud à ton col.
KIC
Kiatant [kyalà .]/], adj. — Glissant.
Kiate [kyat S\, s. f. — Gousse d'ail.
Voir Kicute.
Kiatous \kyalaM], -mV]. —Boueux.
KiaubossG [kyôbos M, I, P], s. f.
— Hclaboussure. Voir Leuche.
Kiaubossieu [kyôbosycc . . M, I, P,
klabusi F, klôbosyœ LiindroiT, kiûbose
V\, V. tr. — Eclabousser. Voir
Dekièbossieu.
Kiaubossïirc [kyûbosùr M\, s. f. —
Eclaboussure. Voir Kiaubosse.
Kiaude \kyôl V], n. j)r. — Claude.
Voir Guiaude.
Kiâw \kyâii) M, X\, s. m. — Clou.
Voir Kiow.
Kiawer [kyaivêi . . M, X\, v. tr.
— Clouer. Voir Kiower.
Kiawîre \kyaanr M, X], s. f. —
(^loutière (enclume decloutier). Voir
Kiowire.
Kiawti [kyaioli M, X], s. m. —
Cloutier. Voir Kiowti.
Kiâyc [kyây V[, s. f. — Claie.
Voir Kié.
Kiâye \kyày M, kyây V], s. f. —
Cueillette de fruits. Voir Keuyerèye.
Kibolè [kibole V], v. tr. - Cul-
buter. Voir Cuboûler.
Kiboulèye [kibulcy Gorzc], adj. —
Se dit d'une femme qui vient d'ac-
coucher.
Kicambôle [kikàbôl V], s. f. —
Culbute. Voir CucamboûlG.
Kicat, Kicak [kikii-kikâk M, kika-
kikak I, P, F], s. m. — Oeuf (terme
enfantin).
Kicaye [kikây M, X, kikay I, P],
s. f. — P Débris de vaisselle,
de verres cassés, tessons. Fâre des
" , casser de la vaisselle ou des
verres. 2" Tout objet de peu de va-
leur (pion achète à la foire.
Kicâye [kikïiy M, kikây /, P], s. f.
— Femme (}ui louche; femme pré-
tentieuse.
Kicâyerôye [kikdyrçy M, kikây n'y
I, ]'\, s. f. — Quincaillerie.
KIC
>- 303 -
KIÉ
Kiche \kis S, V\, s. f. —Sorte de
galelle garnie de IVonini^'e blanc el
de ])etiles tranches de lard.
Kiche \kis M, V\, s. ï. — Cime
d'un arbre. E le ~, au sommet.
Kié (A7/(-' . . M, /, />, Id(v F, kyci-
kijœ-lijœ N, tsv'-hjç' . . S, kijc y\, s.
1." — cief. Malc le - d'zos rciihli,
niellrc hi clef sous la porte (s'en-
fuir sans payer). // è j'Uv le cUv
sus la fosse, il a jeté la c. sur la
fosse (il a renoncé à l'héritaj^e) F.
Tint ç quai pus kié que V jo ? —
Fune kié. Qu'est-ce qui est plus clair
que le jour? — Une clef (devinette).
Kié [kijêJ . . M, I, I\ klai F, kijëi
N, Isë'-lyëi . . 5, kijë Y], adj. — Clair.
Çat -- eome d' le brobe, c'est c.
comme de la boue. Ç'at - corne
eune sope au bodin, c'est c. comme
une soupe au boudin (c'est confus). —
Au sens figuré, on dit dans S : kiér\
liér'y tchér', dans V: kier': Lo vin al
tiér\ le vin est clair. Mè ch'minche
al lot tchére, ma chemise est toute
c, l'étoffe en est toute mince S.
Kié [kyë^ M, kyây-tsây V], s. f. —
Claie en osier sur laquelle on fait
sécher les fruits. Voir Tchayate,
Tchèyate.
Kié [kyëi M, kyë'-lyë^ iV], s. f. —
Grande cuiller avec laquelle on sert
la soupe.
Kièbauder [kyçbôdëi . . M, I, P,
iV, klabôdœ F], v. tr. — Clabauder.
Voir Dekièbauder.
Kièchat [kyçsa M, kyesç I, kyesç-
kyise P, klisç F], s. m. — Targette.
Kiéche [kyes V], s. f. — Cloche.
Voir Kiache.
Kièchot, voir Kièchat.
Kiécher [kyese V], s. m. — Clocher.
Voir Kiachi.
Kiéchote [kyesot V], s. f. — Clo-
chette. Voir Kiachate.
Kiède [kyet M, /, P, kyçt-tyçt iV,
tset S, kyet V], adj. — Tiède.
Kièdeur [kyecUvr M\, s. f. — Tié-
deur.
Kièdi \kyedi M, kyiidi-lyedi .Vh v.
ti*. et inlr. — 'J'iédir.
Kièdous \ky(idu . . M, I, P], adj. —
Tiède. '/> è /' saiiy ~, il a le sang
tiède (il ne s'emi)orle |)as facilement).
Kièlâcé [kyeldsP'-kildsê' M, kycilâsë'
f, kyelâsë'-kelâ P, kyelasë'-lyiiUisëi N,
Isçlàsë'-ty^làsëi . . S, kyelâsç V|, s.
m. — Lait caillé.
Kiémessé {kyeinsë V\, s. m. — Ré-
gulateur d'une charrue. Voir Kieu-
mcssé.
Kiépant \kyepCi V\, s. m. — Longe
de fouet. Voir Kieupant.
Kièpâye [kyepây M, kyçpày-lyepày
iV, tsepiiy-tyepây S], s. f. — Groupe
de vaches, de chevaux, etc., tenus
avec une corde.
Kiépè \kyepe V], v. tr. — Cracher.
Voir Kieuper.
Kiépè [kyepç V], v. tr. — Attacher.
Voir i\nkiaper.
KiépTre [kyepTr V], s. f. — Hart
qui sert de lien. Voir Ankiape.
KiépotG [kyepot V], s. f. — Cra-
chat. Voir Kieupate.
Kicpûre [kyepûr M, /, P], s. f. —
Eclaboussure. Qund /' wèré bève, ç'at
d' le -, quand le taureau bave, c'est
de l'é.
Kiér' [kyêr F], s. f. — Cuiller.
Voir Keuyér'.
Kiér', voir Kié, clair.
Kièrâye [kyerày M, kyerciy /], s. f.
— Eclaircie.
Kièrèt [kyçre M (kyàrç Bue), kyçrç
/, P], s. m. — Clairet. Le clairet est
du vin qui a fermenté dans le
tonneau, et non dans la cuve sur
la grappe. L'on pressure le raisin
et on met le moût en tonneau dès
que la vendange est faite. C'est une
spécialité du pays Messin, très es-
timée des gourmets.
Kiéri jâjâ [kyeri jàjâ F]> s. m. —
Sorte d'iierbe.
KIÈ
394
KIÈ
Kièrpi [I^'ijçrpi V, tsçrpri-tijçrpi S],
n. pr. — Kcrpricli-au-Hois, vill. de
l'arr. de Sarrebourg.
Kièrté {IqjçrtëJ . . M, /, P, klarliv
F, kyertë'-tyertêi N, tsarlc'-tyertc' S,
kyotç V], s. f. — Clarté; lumière;
lampe allumée.
Kièrtous [kycrtii . . M, I, P, kyer-
lii-lyqrlii N], adj. — (^lair, lumineux.
A Metz, les anciens disent Clarteûs
pour clair.
Kièsse [kyçs P\, s. f. — (ioussc
d'ail. Voir Kieute.
Kièssot [kycso /, P\, s. m. — Écla-
boussure. Voir Kieussat.
Kièton, voir Kieuton.
Kieu, voir Kié, Kieûr.
Kieucat {kyœkci M], s. m. — Ho-
quet; nausée; éructation.
Kieuche, voir Kieuhhe.
Kieuche [kyœs N, S], s. f. — Cloche.
Voir Kiache.
Kieuchi \kyœsi S], s. m. — Clocher.
Voir Kiachi.
Kieuhhe [kyœx . • M], s. f. —
Noyau comestible de la noix.
Kieuker [kyœkê' . . M, /, P, tsoke-
tyçkç . . S, kyokç-kyiikç V\, v. intr.
— Avoir le hoquet, avoir des renvois,
un soulèvement d'estomac.
Kieukè [kyœke . . S, kyuke V\, v.
intr. — Glousser. Le covrosse kioiikc,
la couveuse glousse V.
Kieule [kyœl F\, s. f. — Kcuelle.
Voir Cwéle.
Kieulète, Kieulote \kyœlet-ky(ylot
F], s. f. — Petite écuelle. Voir Cwé-
late.
Kicumant [ky(vmà M, ky(yinà-ly(y-
mà N], n. pr. — Clément.
Pèsséc le Siiit Kiciimanl,
N' seiimc j)iis cV frenmant,
passée la St-C, ne sème i)lus de fro-
ment.
Kieumessé, Kieumcssu [ky(yinsci-
ky(yinsii M, /, P, ky<ymsci-ky(yins(y-
tyœmsù N, tyœmsPi S, kyemsë-kyœinsc
V], s. m. — Régulateur d'une charrue.
Kieupant [kyrypà-tycypà S, kyepâ
V], s. m. — Longe de fouet.
Kieupate [kyfypat M, kyœpot I, kyœ-
pot-k(ypot P, ky(jypai-ty(ypat X, tsœ-
pat-tyœpat S, kyepot Y \, s. f. — Cra-
chat; salive. Lèye li èvaler se - ,
laisse-lui avaler sa s. (laisse-lui le
temps de finir, ne sois pas si j)ressé).
Kieuper [kycypï'i M, kycepe . . tyœ-
pc I, kœpë'-kyœpê' P, kycypcy-tyœpœ
X, tsœpe-lyœpe . . .S, kyepe-kyope-tye-
pc Y], v. intr. — Cracher.
Kieûr [kyâ'r-kyœ M, kyœr I, P,
kyœr-tyœr X, kœr-tyœr S, kcr Y],
s. m. — Cœur. De toi s' -, de tout
son c. Pè i -, par le c. (apprendre
par c). E - jim, à c. jeun (à jeun).
Panre so - poraiitrii, prendre son c.
pour autrui (penser, raisonner com-
me si on était un autre). Aiuer - è
hyiii fâre, avoir c. à bien faire
(vouloir bien faire qqch.). J'an-n-â
mau V -, j'en ai mal le c. (cela me
fait de la peine). Voir Keûr.
Kieûr \kyœr M], s. m. — Chœur
d'église.
Kieussat [kycysa M, kyeso I, P,
kycesa-lyœsa N, tyisù S\, s. m. —
Liquide qui s'échappe d'un vase
qu'on a remué trop fort.
Kieute [kyœl M, kyçs P, kycyl-tycyt
X, kyal S, kyol Y\, s. f. — Gousse
d'ail, d'échalote.
Kieuton [kycytô M, kyelà I, P, kletô
F, kyiytô-tycylô X, lycytô 5], s. m. —
V (^.apitule de bardane. Lés giiè-
hhons Jeiilenl des - ans bâcèles, les
garçons jettent des c. aux jeunes
lilles. Voir Ràbi. 2*' Crampon, per-
sonne dont on ne se peut débar-
rasser.
Kicuvieu [kycynycy X\, s. m. —
Clavette; clou plat.
Kièvatc [kyçral M, X, kyerot I, P,
klarot F, tsçral-tyevat S, kyevol Y],
s. f. — Clavette qui sert à régler
la profondeur du sillon.
KIÈ
— 395
KIO
Kièvé, Kièvîn \kij('i>c> M, kijcvï . .
/, P, kyçiH-lijçin N, kijcvc-lijrve V|,
s. m. — ('lavelée, inahulie éruptivc
contagieuse des hèles à laine et du
porc.
Kiévotc, voir Kièvate.
Kignat [kina S\, s. m. — Coin.
Voir Keugnat.
Kignon [kinô P\, s. m. — Coin.
Voir Keugnon.
Kihhe \kiy^ V], s. f. — Cuisse. Voir
Keuhhe.
Kikak [kikcik M, N, kikak /, P],
s. m. — Oeuf (terme enfantin). On
le cuit sous la cendre après avoir
craché dessus pour rem])ècher de
se fendre (croyance populaire).
Kike \kik M, /], s. f. — Pointe.
Kikéle, Kikeléyc [kikêlV, kiklëy S],
s. f. — Sommet d'un arhre. Voir
Kèpèle.
Kiker [kikci . . M, I, P], v. intr.
— Parler (péjoratif). I n' è m' kikc,
il n'a pas parlé (il n'a dit mot).
Voir Kioker.
Kikèrlake [kikçrlak M, N], s. f . -
Hardes, guenilles, haillons. Prands
tés - et s' fous Vcamp, prends tes
hardes et si fiche le camp.
Kikik [kikik S], s. m. — Oeuf (terme
enfantin). Voir Cwik.
Kilàcé [kilàsëi M], s. m. — Lait
caillé. Voir Kiclâcé.
Kilâd [kilâ V], s. m. — Personne
qui a un gros derrière.
Kilbite [kilbit V], s. f. — Culbute.
Voir Keulbute.
Kilbite [kilbite V], v. tr. — Cul-
buter. Voir Keulbuter.
Kilote [kilot V], s. f. - Culotte.
Voir Keulate.
Kilotè [kilçte V], v. tr. — Culotter.
Voir Kculater.
Kiltivè [kiltive V], v. tr. — Cul-
tiver. Voir Kcultiver.
Kinkin [kckë AzoudangeJ, s. m.
— Clinquant. Voir Kyîncâye.
Kinkin [kckc Azoudangc|, s. m.
— Petit doigt de la main.
Kinnc \kèn M, /, kcn P, kcn-kèn N,
kPn-lsën S, kën Vj, s. f. — !• Cane.
/ h(u/c corne eiiiie -, il marche
comme une c. — Quand' ciine kene
cort è l'oipc, tortons lés kcnes y co-
roiit, quand une c. court à l'eau,
toutes les c. y courent. 'L è tojos
yéque è fâre corne dés kenes è cliètrè
et dés ôyes è farè, il a toujours
qqch. à faire ((pielcpiechose) comme
des c. à châtrer et des oies à ferrer
(il s'occupe toujours de niaiseries,
il n'a pas le temps de faire qqch.
de sérieux) S.
Kînquâye ]klkày S], s. f. — Clin-
quant. Voir Kyînquâyc.
Kinve [kèf P\, s. m. — Tamis.
Voir Kyinve.
Kiô, voir Kiow.
Kioche [kyos I, P], s. f. — Cloche.
Voir Kiache.
Kiochi [kyosi I, P\, s. m. — Clo-
cher. Voir Kiachi.
Kiochote [kyosot I, P], s. f. — Clo-
chette. Voir Kiachate.
Kiôd (sint) [kyô V ], n. pr. —
St.-Cloud. È lé Sint -, le lampe â
kiô, à la St.-C, la lampe au clou.
Kiokè [kyçkç V], v. intr. — Avoir
le hoquet. Voir Kieuker.
Kioker [kyçkëi . . M, I, P, klukœ
F], V. intr. — Parler (péjoratif).
Sans -, sans p. (sans dire mot). —
/ n' kloiike pus, il ne dit plus rien
F. Voir Kiker.
Kiône [kyô^^n N], s. f. — Pivoine.
Voir Kioûne.
Kiopè [kyope V], v. tr. — Craclier.
Voir Kieuper.
Kiôre, voir Kioûre.
Kiot [kyç /, P], s. m. — Noeud
coulant. Votr Kiat.
Kiot [kyç V], s. m. — Tilleul. Voir
Teuyat.
Kiote [kyçt V], s. f. — Gousse
d'ail. Voir Kieute.
396 —
KIO
KLR
Kiotè \kuQte V], s. f. — Clarté.
Voir Kièrté.
Kiou, voir Kiow.
Kiou [ki/ii . . M, /, P, X, SI s. m.
— Personne qui cueille les fruits.
Voir Keuyou.
Kioukè [kyiikç V \, v. intr. —
Glousser. Voir Kieuker.
KioOne [kiiûn M, kijrn'n-kijûn S],
s, 1". — Pivoine. Voir PioQne.
Kioûre [kijnr M, I, P, klûr F,
ki)ô"r-kijrir-tyô"r-tyûr N, tsôr-tyôr S,
kyôr-tyôr V\, v. tr. — Clore, fermer.
A7oil.s- Veiihh, ferme la porte. Kunis
tè mâwe, ferme ta bouche (tais-toi).
Kioûs [kyîi M, kyîi-tyô^ N\, s. m.
— Clos, enclos.
Kioûse \kyûs M, /], s. f. — P Ecluse.
Voir Cluse. 2^^ Abreuvoir.
Kiouwcr, voir Kiower.
Kiouwîre [kyiiwïr M, I, kliiivïr F],
s. f. — Oiseau qui ressemble à la
pie-grièche.
Kiow {kyow-kyâw-kyii M, kyoïv-kyii
I, P, klô-klu F, kyow-lyow N, kiow
Landroff, tsô-tyô-tyô^-tyoïv S, kyô-
tyô V], s. m. — P Clou. Megiie corne
i çant d* -, maigre comme un cent
de c. 2^ Furoncle.
Kiower {kyoïoc'-kyawë'-kyiiiuë' M
kyçive . . /, P, klowœ F, kyowo-tyo-
wœ N, A'/a/t>ë' Landroff, kyaivç-tsaïuç-
tyaivç . . 5, kliiwe-kyowç-tyowç V),
V. tr. — Clouer. - /' paroli, faire
taire. / vaut miens s' kiawcr le boche
que (V nmii pâler, il vaut mieux se
clouer la bouche (se taire) que de
mal ])arler.
Kiowïre \kyounr-kyaunr M, kyoïvTr
/, P, kyoïinr-kyimnr-tyowlr N, tsaiinr
S], s. f. — Cloutière (enclume de
cloutier). Lés bones - ne s' treiweiil
meii dans r pès d'i ch'iHui, les bonnes
c. ne se trouvent pas dans le pas
d'un cheval. Se dit de qqch. de rare.
Kiowti [ky{)u>li-kyaii)ti M, kyoïuti
/, P, klûti F, kyoïvti-kyaiuti-lyowii N,
tsawti-tyawli S\, s. ni. — Cloutier.
Lo m'ti d' -- c chu dans le machine
è fâre dés kiows, le métier de cloutier
est tombé dans la machine à faire
des c. (la machine a tué le métier).
Kipèle [kipcl S\, s. f. — Cime d'un
arbre. Voir Kèpèle.
Kipoltâd {kipoltâ V], s. m. — Cul-
bute. Voir KeulbutG.
Kira, voir Kiri.
Kirasse [kiras S, V), s. f. — Cui-
rasse. Voir Curasse.
Kirassyi \kirasyi . . S, V\, s. m.
— (Cuirassier. Voir Curassieu.
Kirbassieu, Kirbossiè [kirbusy(c M,
kirhosye I, PJ, adj. — P Renversé
par suite d'un choc. 2*^ Tortueux.
Kïré [kJrë V], s. m. — Curé. Voir
Keuré.
Kïril Kïril [kJri kJri M, I, P, X,
kirâ-kiri-tsïri S], s. m. — 1" Jeune
canard. 2^ Cri pour appeler les
canards.
Kirious {kiryu S, V], adj. — Cu-
rieux. Voir Keurious.
Kirkïr et au wirwïr (au) [kirklrç
ô wiriuTr M, /], loc. adv. — Ne se
rencontre que dans l'expression:
Chanter au ~, chanter faux, sans
aucun ensemble.
Kiiiché, Kiûhhé {kyPisê'-kyùxè' M,
I, P, kliiyj'' Landroirj, s. m. — Cou-
vercle, fermoir, boucle. Voir Cûhhé.
Kiuhhé [kyùxêi M, I, P, X], s. m.
— Grand voile blanc que portaient
les femmes aux enterrements.
Kiûse [kyùs M, /], s. f. — Écluse.
Voir Cûse, Kioûse.
Kîve [kJf V], s. f. - Cuve.
Kiyi \kiyi F, Landrotf], s. f. —
Cuiller. Voir Keuyér'.
Kiyi [kiyi LandrolV], v. Ir. — (Aicil-
lir. Voir Kcuyeu.
KiyïG lA-;7/r F\, s. f. — (Aiillcréc.
Voir Kcuyerèyc.
Klambochu [klàbosii F], s. m. —
Balançoire. Voir Chèrgatu.
Klambotchi [klàbotsi F\, v. intr.
— 1" Balancer. 2- Cahoter.
KLÈ
- 597 -
KYI
Klèbcurc, Klèbeurlé [klçbœr-kie-
bœrlë' LandrofT], s. m. — Hanneton.
Voir Heulat.
Kléméne [kîcmcn V], s. f. — Son
provenant de la mouture du gruau.
Klènâye, Klènc [klqnây-klçn F], s.
f. — Chanvre nettoyé et préparé
pour la quenouille.
Klèton [klcJôFl s. m. - Capitule
de bardane. Voir Kieuton.
Kleuma» [klœma' F], v. intr. —
Ciller, remuer les paupières, cli-
gner de l'œil.
Kli [kli V], adj. — 1« Maigre, sec.
L'ôme le ot -, i chérè lot, cet homme
est maigre, il tombera (mourra)
bientôt. 2*^ Disjoint. Se dit des ton-
neaux dont la sécheresse a disjoint
les douves. Nol' g'vè ol -, i col,
notre cuveau est d,, il coule.
Klouka» [kliikai F], v. intr. — Par-
ler. Voir Kioker.
Knèpc [knçp gén.], s. f. — Boulette
de farine appelée en Lorraine Mous
(bouchée) d'Alemand. On met dans
une écuelle une livre de farine,
quatre œufs entiers, un peu de sel,
on mouille avec du lait (on ajoute,
si l'on veut, de la crème ou un peu
de fromage blanc) et on forme du
tout une pâte épaisse et ferme. Avec
une cuiller à bouche, on détache
des morceaux de cette pâte, de la
grandeur de la cuiller, on pousse
ces morceaux avec le doigt dans l'eau
bouillante, où on les laisse cuire
de dix à quinze minutes. Le tout
est dressé sur un plat où l'on verse
des miettes de pain frites au beurre.
On peut aussi frire dans du beurre
un oignon découpé: on ajoute de
la crème et on verse immédiatement
sur les k. Les jours maigres, on les
accommode en vinaigrette. Auri-
coste de Lazarque, op. cit., p. 232.
Kôkeule [kôkœl M, N], s. f. - Plat
préparé par les Juifs de Lorraine.
Une demi -livre de pain blanc,
trempé dans l'eau, est bien égouttée
et passée dans la passoire; une
demi-livre de graisse de bœuf est
découpée en i)elils morceaux; on y
ajoute une demi-livre de farine, du
sel, un quart de sucre, de la can-
nelle, des raisins de caisse, une
poire pelée et coupée en petits
morceaux, quatre anifs. Mélanger
le tout, verser dans une casserole
environ un quart de litre d'huile,
faire chaulTer en graissant bien
l'intérieur. Y déposer alors le mé-
lange ci-dessus en le pressant bien.
Couvrez et faites cuire au four
pendant au moins cinq heures. Ren-
verser dans un plat pour servir. Auri-
coste de Lazarque, op. cit., p. 259.
Kokléhof [kçklehof V], s. m. -
Baba, gâteau dans la composition
duquel entrent des raisins de caisse.
Krelu [krçlii Novéant], s. m. — Gas-
tralgie.
Kwâker [kivàkëi . . M, N, kivâke
. . /, P\, V. intr. — Croasser.
Kwinkâyes [kivèkây F\, s. f. pi.
— Rires accompagnés de cris désor-
donnés.
Kyi [kyi F], v. tr. — Cueillir. Voir
Kcuyeu.
Kyichèt [kyisq P], s. m. — Tar-
gette. Voir Kièchat.
Kyînchate [kyîsat M, N, kyîsçl /],
s. f. — 1« Clochette ; sonnette. 2^ Cam-
panule des prés. 3*^ Fumeterre blanc
ou rosé.
Kyinche \kyès V], s. f. — Clenche.
Voir Kyanche.
Kyînchote, voir Kyînchate.
Kyînquâye [kyïkây M, N, kyîkây . .
/, P, klèkây F, kîkày . . 5], s. f. - Clin-
quant; en général, tout objet de peu
de valeur que l'on achète à la foire.
Kyînson [kyîsô M, /, tyîsçs S], s.
f. — Éclaboussure.
Kyinve [kyèf P, këf Gorze], s. m.
et f. — Tamis.
Kyinvè^ [kyèvç' P], v. tr. — Tamiser.
— 398 -
Lf\B
'L, pron. pers., devant consonne.
- Il, elle.
Là [là . . M, I, P, X], intcrj. —
Holà ! (terme de charrclier, pour
arrêter).
Là, voir Lacé.
Là [là V], s. m. — Rat. Voir Lô.
Làbant \lâbà Y], s. m. — Lambin.
Voir Lambinou.
Labé [làbci . . M, /], s. m. — Ab-
bé. Lo - lié m' ètii au nwtln aiijdii,
l'a. n'a pas été à l'église aujourd'hui.
Laboréje [labprës M, X, loborcs . .
/, P\, s. m. — Labourage. Voir Ra-
boréje.
Laborer [laborê' . . M, X, loborc
. . I, P], V. tr. — Labourer. Voir
Raborer.
Laborou [laborii M, X, loborii . .
I, P\, s. m. — Laboureur, cultiva-
teur; fermier. Voir Raborou.
Lacé [làsci . . gén.], s. m. — L* Lait.
- d' Xote Dèine, 1. de Notre Dame
(chèvrefeuille ou fleur de Suzette).
- d' colieiwe, 1. de couleuvre (tithy-
male), sève de certaines plantes, par
ex. le millepertuis. (Rochon d' -,
cochon de 1. (Hombas). Lo Iran
at chu dans l -, l'étron est tombé
dans le lait (le i)rojet a échoué).
Eiine vèchc de frahh -, une vache
de l. frais (qui vient de vêler). /
s'nnipoûte corne eiine sope an -, il
s'em|)orte comme une soupe au 1.
Voir Hûlcr. 2" Laitance des poissons.
Làcerèye [lasrëij S\, s. f. — Lai-
terie. Voir LàtcréJG.
Laceron [Insrô F], s. m. — Lacet.
Voir Leçon.
Lachate, voir Lahhatc.
Lâche, voir Làhhe.
Lache-pat [las pa M, X, los po /,
P, F], s. m. — Lèche-pot (index de
la main droite).
Lacheu [lasœ . . M, X, S, lose . .
/, P, V, lesi-ïisi-losi F], v. tr. —
1^ Lécher. / n'è m' angrèhhien an
lâchant lés mnhhs, il n'a pas engraissé
en léchant les murs.
Que traie, lâche.
Que d'mare, chache.
Qui trotte, lèche, qui demeure, sèche
(quand on fait de l'exercice, quand
on travaille, on gagne de l'appétit).
S'emploie aussi au figuré. 2" Hm-
brasser souvent.
Lacheu [lasœ M, X, lose /, P], s.
m. - Louchet, pelle dont se servent
les terrassiers.
Làchcu [làscv . . M, X, S, lâse . .
/, P, F, Y], V. tr. — Lâcher. -
les bêtes, 1. les bêles (i)our les con-
duire aux champs); - bnwre, lâcher
les bêtes à l'abreuvoir.
Lachi [lasi S], s. m. — Supplément
de nourriture que l'on donne au
bétail.
Lachon [lasô M, X, S, Insô Y], s.
m. — Chose à lécher; friandise. Jè-
nuls diète (pi è chèsson, n'è bnnn -,
jamais cliat qui a chaton, na bonne
fiiandise (un chat qui a des petits
leur laisse tout ce qu'il a de bon).
Lachou |/(f.s// M, X, S, losu . . /,
P, I'\ Y], s. m. — (îourmand, ivrogne.
LRC
- 399 —
LAM
Lad [lasi F], v. tr. — Lacer. Voir
Lècieu.
Làcion [lâsyô . . M, I, P, N], s.
m. — Diminutif de lait (terme en-
fantin). Çol vote inlnaii qu' rèpoûtc
pyin ses coniies de verts botoiis et ses
meumes de ^ , c'est votre maman qui
rapporte ses cornes pleines de verts
boutons et ses pis de 1. Voir Textes
patois, p. 45-49.
Lâdïrc, voir Lâdûre.
Ladre \làdr-làt M, N], s. m. — Ladre
(terme d'injure qui est généralement
suivi d'un autre mot injurieux). -
(/' gueûs, 1. de gueux. - rf' In-te,
imbécile.
Làdrèye [làdrêij . . M, /, P, N], s.
f. — - Difformité.
Lâdûre [làdùr . . gén. (tâdîr V)],
s. f. — P Vilaine chose, horreur.
Eiine - d' fome, une horreur de
femme. 2» Injure grossière, outrage.
Lahé [tayê . . 5], adj. — Léger. Voir
Leji.
LâhèssG [là-^es M], s. f. — Largeur.
Voir Lahou.
Lahhate [taxât M, N, S, lisot F,
loxçt I, P, Yl s. f. — Tranche fort
mince d'un aliment quelconque; sur-
tout, lèche de pain.
Lâhhc [lai • • gén.], adj. — Large.
'L è le consiance pus - qu' lés épaules,
il a la conscience plus 1. que
les épaules. 'L at auss' - que long,
il est aussi 1. que long (il est très
gros). — Lo ch'mîn nat m' èsséz - por
II, le chemin n'est pas assez 1. pour
lui (il est ivre) S.
Lâhhe [làx . . M, N, S, lâx I, P,
F, Y\, s. m. — P Lierre terrestre.
Voir Rampant, Rondatc. 2» Serpolet.
3^^ Fougère 5.
Lâhhe [làx • . M, I, P], s. m. et f.
— Pou de mouton.
Lahhé [lay& M, Içy^ë' I, P\, s. m.
— Grosse tranche de pain que l'on
met dans la soupe. ^ d' chèrâwe.
bande de terre retournée par le
versoir de la charrue.
Lahi [layi S], adj. — Léger. Voir
Leji.
Làhou [là^u M, N, S, lâyu . . I, P,
larjçiv F, tâjn V\, s. f. — Largeur.
Lajemant [lajmà M, N, lojmà I, /^
F, S, Içjmô V], s. m. — Logement.
Làjèsse, voir Làhèsse.
Lajcu [lajfv S], adj. — Léger. Voir
Leji.
Lajis \laji M, N, loji I, P\, s. m.
- Logis.
Lajcu [laju M, N, loju . . I, P, F,
S, V\, s. m. — Logeur.
Lâjou, voir Làhou.
Lakète [làkej M, N], s. f. - Frag-
ment de qqch.
Lala [lâlâ . . M, I, P, .V], s. m. —
Petit siège (terme enfantin). Fâre
- s'asseoir. Èssieute to, m' piat,
fâs -, assieds-toi, mon petit, fais 1.
Làlant, Làlote [lâlà S, lâlçt F], s.
m. — Personne indolente. Voir
Lanlâd.
Lambert [làbër gén.], n. pr. —
Lambert. È le Sint -, fâs dous
hènes s'i fat bé, à la St.-L., fais deux
semailles s'il fait beau.
Lambic [làbik M, I, P, iV], s. m.
- Alambic.
Lambinéje [làbinês . . M, I, P, N],
s. m. — Lenteur à entreprendre ou
à faire qqch.
Lambinou [làbimi . . gén. (làbinà-
làbinu S)], s. m. — Lambin. Voir
Lâbant
Lamboûse [làbus M, /, N], s. f. —
Femme malpropre, négligente.
Lame [làin . . gén.], s. f. — Lame.
- de sèrïire, 1. de serrure (pêne),
Lâ-me-je-te-làrâ [lâm s te lârâ F,
lêij me s te tare V], s. m. et f. —
Laisse-moi, je te laisserai: personne
molle, indolente, insouciante.
Lampâye [làpàij . . gén.], s. f. —
P Lampée. 'L an-n-è bu se plate
- aujdu, il en a bu sa petite 1. au-
LHM
400 -
LRN
jourd'hui (il a bu beaucoup). 2''Grand
verre d'eau ou de vin.
Lampe \làp gén.], s. f. — Lampe.
Tidt ç' que minje ses tripes et bivèt
s' sang? — Eune -. Qu'est-ce qui
mange ses tripes et boit son sang?
— Une lampe (devinette).
Lànàhhe, Lânâche [làndx-lànas . .
M, Ny lânâx I, P, iiànas S\, s. f. —
1« Appareil en fer, armé d'un crochet
à trois branches, qui sert à retirer
les seaux tombés dans les puits.
2^ Personne cancanière qui court
les rues pour tirer les vers du nez
des bonnes gens qui consentent à
lier conversation avec elle.
Lânasse, voir Lânâhhe.
Lançâye, voir Lancièye.
Lancelat, Lancelot, Lancerat [làsla-
lâsrci M, X, tàslo-làsro I, P], s. m.
— Kpervier; émerillon.
Lancerat, voir Lancelat.
Lancieu [làsijœ , . gén.j, v. tr. —
Lancer.
Lancièye [làsijçij M, I, P, X, làsâij
F, làsl(!/) S, y\, s. f. — P Douleur
lancinante. 2^ Piqûre.
Lande [làt M, /, P, X, S], s. f. -
Traverse de clôture, de palissade.
Voir Landréje.
Landemin [làdmc . . gén. (lôdemc
V')|, s. lu. — Lendemain.
Landrâye, voir Landrôye.
Landréje [ladres . . M, I, P, X, SJ,
s. m. — Clôture faite de barres et de
pieux.
Landrôye [làdrôij M, X, làdrâij S,
V\, s. f. — Femme négligente, pa-
resseuse.
Langâd [/m/a . . gén. (làcjâ V)], s.
m. — Personne qui parle bcaucoui)
pour ne rien dire.
Langate, Langote {lih/at M, X, S,
làffpt I, P\, s. f. — P^ Languette.
2" Luette.
Langue [/àA-gén. (Ink V)], s. f. —
Langue. - de bien, 1. de bœuf (sorte
d'herbe); ^ de sèrpaid, sorte de
fougère. Conhîeii se -, taire sa 1,
(se taire). Evaler se -, avaler sa 1.
(mourir). Grand -, bavarde. 'L
è le " d'vant lés dants, il a la
1. devant les dents (il est toujours
prêt à causer). Qn' è eune - va è
Rome, qui a une 1. va à Rome.
Le politesse n' use meu le -, la poli-
tesse n'use pas la 1. Lo eu qu' tijint
se - , tf/int sés-èmins, celui qui tient
sa L, garde ses amis. 'L è eune -
corne eune pie boûgne, il a une 1.
comme une pie borgne. Çat i be
instrumant qu' le - , ç'at pus âhieu
d' dire que rf' fâre, c'est un bel
instrument que la L, c'est plus aisé
à dire qu'à faire. J' sus tojos s' ///
èl tojos moijâije, je suis toujours
sous toit (à couvert) et toujours
mouillée? —Le -, la 1. (devinette).
— J' monte â premé, f u)ès eune
bêle dème apratèe an roûje et ses
piats afants an bianc? — Le langue
et ses dants. Je monte au premier,
je vois une belle dame habillée en
rouge et ses detits enfants en blanc?
— La langue et ses dents (devinette)
S. 'L ont ène si bone longue, is
borbouijont tant qu'is frenent bète
qwète montênes insône, ils ont une
si bonne L, ils barbouillent tant
(pi'ils feraient se battre quatre mon-
tagnes ensemble V.
Languéje [làgcs . . gén. (loges V)],
s. m. — Langage. Si f comprands
i mat de c' - qui bèrboge. que /' difde
nio tûdeusse lo cou, si je comprends
un mot de ce 1. qu'il barbouille,
(|ue le diable me torde le cou.
Languèjieu {làgcjyo' M], v. intr.
— Radoter.
Lanlâd, Lanlîre [làlà . . M, I, P,
X, làlJr S\, s. m. — Personne indo-
lente. Voir Lâlant.
Lantchône , Lanténe, voir Lan-
tinnc.
Lantcr \làtc> . . M, l, P\ v. intr.
— Lpeler, commencer à lire.
V
y
401 -
LAN
LflR
Lantèrnate [làternat M, lâternot 7,
P, làternçt F, làtrçnat N, S|, s. f. —
P Feu follet. Ivsprit malin ciui
se promène la nuit avec une lan-
terne et qui rit aux éclats quand
il entend la chute de ses victimes.
On se préserve de ses embûches
soit en fichant un bâton ou un cou-
teau dans la terre, soit en y en-
fonçant une aiguille. On dit que ce
moyen est le plus sûr, parce qu'on a
le temps de s'éloi^^ner pendant que
l'esprit s'arrête pour regarder l'ai-
guille et tourner autour en s'efTor-
çant de i)asser par le trou. 2^ Bougie.
Lantiéne, Lantieune, voir Lantinne.
Lantiméje [làtiinës . . M, I, P, N,
S\, s. m. — Imbécile, jocrisse.
Lantinne [lâtèn M, I, làtcn P, làlçn
F, làtcn-làtên N, làtên-làtscn S, làlijen-
latyœn V], s. f. — Lanterne.
Lantou [làtii . . M, /, P, F, lY, S],
s. f. — Lenteur.
Lantrenate, voir Lantèrnate.
Lapré [laprëi M, N], s. m. — 1» Mor-
ceau de pain; quartier de pain.
2^ Grosse lèvre.
Laprou [laprii . . 7, P], s. m. —
Glouton; ivrogne; parasite.
Laquance [lakàs M, lY, lokàs I, P],
s. f. — Eloquence; babil, caquet.
'L è eiine foin ~ , lés pè raies li chciinent
d' le boche corne lés holates don cul
(Veiuie boquate, il a une f . . . é.,
les paroles lui tombent de la bouche
comme les crottes du c . . . d'une
chèvre.
Larant [larà M, N, Igrà I, P], n.
pr. — Laurent. Lo Sint - guérit
lés dants, saint L. guérit les dents.
È le Sint - , i faut hèner lés nèvèts,
à la St.-L., il faut semer les navets.
E le Sint Larant,
L' uvêr' reprand ses dants.
A la St.-L., l'hiver reprend ses dents.
È lé Sint Larant,
Toi Jane péd s' chant.
A la St.-L., tout oiseau perd son chant.
È le Sint Larant,
An r'wâtent dedans.
A la St.-L., on regarde dedans (les
noix commencent à être bonnes à
manger).
On dit tojos qn'è lé Sint Larant,
On deilt sJlieu V freumant.
On dit toujours qu'à la St.-L., il faut
fauciller le froment. —
S'i pieut po le Sint Laurant,
Lé pioCwe vict bèn' è tams.
S'il pleut à la St-L., la pluie vient
bien à temps P.
E le Sint Laurant,
On mot houijô Vouant,
à la St-L., on met H. l'avant (on
commence à labourer pour endosser,
en tournant à droite) V. Voir Peu-
yat, Pieûr.
Lard, Lard' [làr M, lâr I, P, làr-
làrt N, làr-lâr-lârt-lart-lert S], s. m.
— Lard. 7 s' fat don -, il se fait
du 1. (il ne se fait pas de bile, il
s'engraisse). Tortot li convyint j'qu'è
'n' cwègn' de ~, tout lui convient
jusqu'à une couenne de 1. (il est in-
satiable). Voir Bacon. Loïirin, preute
me a tè fome. — Tyins, le val! Preute
meu don - . Niant, ce s'use. Lorrain,
prête-moi ta femme. — Tiens, la
voilà ! — Prête-moi du 1. — Non, ça
s'use (en Lorraine, on aime le lard).
Lardieu [làrdijœ . . M, I, P], s. m.
— Garde-manger; huche où l'on pla-
çait, avec le pain, le lard.
Lardonner [lardonêi M], v. tr. —
Injurier.
Lareil, lari [larœ, lari M], s. m. —
P Terre en friche. 2^ Canton de
vignes à Failly.
Lari [lari M, Içri I, P], n. pr. —
Lorry, vill. de l'arr. de Metz.
Lari [lari M], s. m. — Plaisir, joie.
Quand' fateûs jane fujète,
Ah! qu' fèveûs don piâhi.
Je n' panseûs qu'è mè twèlète,
È l'amour, au lari.
Quand j'étais jeune fillette, ahl que
26
LAR
- 402
j'avais du plaisir, je ne pensais qu'à
ma toilette, à l'amour et à la joie
(ancienne chanson).
Lariat [larya M, X, lorijo I, P,
lùrijo-glôrijâ S\, s. m. — 1^' Loriot.
2" Surnom des habitants de Lorry-
lès-Metz.
Larieu [laryce M, X, lorije . . I, P,
F, S, F], s. m. — Laurier.
Larme [làrm . . gén.], s. f. —
P Larme. Lés - li sourient dés-eiujs
corne dés Irons cf' ch'vau, les 1. lui
sortent des yeux comme des étrons
de cheval. 2^ Ration d'eau-de-vie
que les domestiques prennent avant
de partir aux champs. Panre eiuie
^, prendre une larme .S.
Laron [làrô . . M, /, P], s. m. —
Morceau de mèche brûlée qui tombe
du lumignon et fait couler la chan-
delle.
Las' \làs . . gèn.], adj. — Las.
Mâs Clian qu' at i poCi - et qn' è
rampli se panse y
Tenme lo dâryin wcre, aiissitoCd lo
v'iè l'vè.
Mais Jean qui est un peu 1. et qui
a rempli sa panse, verse le dernier
verre, aussitôt le voilà levé. C. H.,
I, 226. - me fonte ou - {me) mate,
me rendre 1.?, expression qui signi-
fie: cela m'est indifTérent, je ne m'en
occupe pas; ou bien: vraiment! al-
lons donc I Elle marque aussi la
compassion et peut se traduire j)ar:
malheureusement, hélas!. VoirLâze-
medcu.
Laskèt |/a.s'AT M, loske I, P\, s. m.
— Morceau. / (jrons ~ (/' pin, un
gros m. de pain.
Lasse [las . . S, les Y], s. 1". —
Lé, largeur d'étolfe. Lés fômes pèr-
nont Iras lesses pou fere ène cote, les
femmes prennent trois largeurs pour
faire une robe V.
Lastique [lâslik . . .U. /, P, X. V\,
s. m. — Caoutchouc entouré do 111
dans un tissu.
L.^T
Lat [la M, X, lo I, P, F, S, V], s.
m. — 1^ Lot, portion assortie d'un
ensemble de choses qu'on répartit
en vue d'un partage ou d'une vente.
2o Ce que l'on donne ou prend à
loyer.
Late [lat M, X, S, lot /, P, F, V],
s. f. — P Lettre. - d' èprantisseje, 1.
(certificat) d'apprentissage. 2*' Lettre
de l'alphabet. Conahhe ses -, con-
naître ses 1. (savoir lire).
Lâtéje [làtës . . gén.], s. m. —
Laitage. Je s'râ, tos lés vanr\îis, sus
le pièce au /., je serai, tous les ven-
dredis, sur la place au 1. C. H.,
111, 106.
Later [latëi M, lotç . . /, P\, v. tr.
— Partager en plusieurs lots. Voir
Lat.
Later èye [latrêi] M, X, lotrêij I, P,
notrT V|, s. f. — Loterie.
Lâterèye [làtrêij . . M, I, P, X],
s. f. — 1^' Laiterie. 2" Endroit où
l'on met le lait. Voir Lâccrèye.
Lâteron [làtrô . . M, I, X, S, lâtrô-
lâtrijô P, lâtrijô F[, s. m. — 1^' Lai-
teron. 2* Laiteron de pourceau (sorte
de mauvaise herbe). 3** Poulain qui
tète encore.
Lâtiâre, voir Lâtwâre.
Lâtière, voir Làtoûse.
Làtieu [làtijœ . . gén.), v. intr. —
Donner du lait. Xate vèche ICdenije
{lâte S) beun\ notre vache donne
beaucoup de lait.
Làtieu [làlijœ . . M, /, P, X, Ictiji
S\, s. m. — Laitier, qui vend du lait.
Làtïre, voir LâtoQse.
LâtoOse [Idtûs M, X, lâtijer I, P,
F, li'itir S\, adj. — Qui donne beau-
coup de lait. Xate vèche at foûrt
-, notre vache donne bcaucou[) de
lait.
Làtrijon, voir Lâteron.
Làtrot [lâtrp V], s. m. — Roitelet.
Làtwàre [làtiudr . . M, I, X, V,
iCdnnir-lâtijâr P, Idlijdr . . S[, s. m.
— Marmelade faite avec des quel-
- 403
LHU
LÈG
sches énoyautécs. On remplit un
chaudron de cuivre de ces fruits; on
faitcuirc pendant sept ou huit heures,
en remuant constamment au moyen
d'une mouvette de hois, pour empê-
cher le jus des |)runes de se «grati-
ner au fond du cluuidron. Pendant
la cuisson, on peut y ajouter des
carottes, des poires, des noix fraî-
ches pelées et divisées en quatre, et
des cailloux. On i)rétend que ces
derniers, s'agitant au fond du chau-
dron, ne laissent pas au gratin le
temps de s'y attacher. Cette mar-
melade se conserve dans de grands
pots de grès. Voir Matridâd.
Laudânon \lôdànô M, N, lôdânô I,
P], s. m. — Laudanum.
Laulusses \lôlus M], s. f. pi. —
Contes; sottises, bêtises. Voir Ru-
lusse.
Launâd [lônâ . . S], adj. — Non-
chalent,
L'aute-C6ul(c), raute-ceut(e); l'âte-
ceut(e); râte-citfe) [/ dt sœl, l ôt sœt
N, l ât (dot) sœt S, l ât sit V], pron.
démonstr. — Celui-ci, celle-ci.
L'aute-èl(6), l'aute - lèl(e) ; l'aute-
èl(e), l'aute-èt(G) ; l'âte-èt(6), l'âtc-
èl(e) ; râtG-èt(G\ l'âte-lèt(e) [/ 51 el,
l ôt Içl M, I, P; l ôt cl, l ôt et N;
l ât(âot) et, l ât et S, l ât et, lât let
V], pron. démonstr. — Celle-ci, cel-
le-là. Au pluriel: Lés, au lieu de
L', suivi des mêmes formes. Voir
Cit(e)-cèl(e).
Lavai [lavai F], v. tr. — Laver.
Voir Lever.
Lâwe [lâw M], s. f. — Loue. Voir
Loûwe.
Lâye [lài] S, lâij Y], s. f. — Fem-
me très négligente pour sa tenue et
son ménage. Le fome le d'gote, ç'ot
ène vrè -*, cette femme dégoûte,
c'est une vraie L.
Lâye [lày-lâij S\, s. f. — Épervier,
buse. Voir Lére.
Layèije [laijç's Gorze], s. m. — Legs.
Layi \laijî F, S], v. tr. — Laisser.
Voir Lèyeu.
Layidc fW///7 . . M, I, P, N\, n.
pr. — Adélaïde.
Lazard \l(tzàr M, N, lezâk-lçzat-le-
zdfs S, lezât V], s. m. — P Lézard.
2^ Petit couteau qui sert à peler les
])ommes de terre.
Lâzemedeu \làzmedœ S, lâzmede
y\, s. m. — Ch. Briineau. Las! mon
Dieu! P Personne qui se plaint
toujours. 2^ Qui aime le repos; in-
souciant, indolent. Voir Lâs'.
Le \le, devant une voyelle /, gén.j,
art. déf. — !<> La. 2^ pron. pers.
S** pers. sing. La.
Le [Iç F], art. déf. et pron. pers.
— Le. Voir Lo.
Lé \lë V], s. m. — Lieu. Voir Leiâ.
Lebécot \l(e)bêko N, S], n. pr. —
Lubécourt, vill. de l'arr. de Chcàteau-
Salins.
Lèboiire [lebûr M, I], s. m. — Ellé-
bore rose de Noël (niger).
Lèbreû [lebrœ M, I], s. m. — Hé-
breu. Ç'at don -, c'est de l'h.
Lèc \lek M, /], s. m. — Lacs, lacet;
piège. Mâs si u' chèijenz 'n' fwès dans
V " , vens n valeïiz m' eune pipe de
tobèc', mais si vous tombez une fois
dans le L, vous ne valez pas une
pipe de tabac (si l'on vous pince,
vous êtes perdu).
Lèçat \lesa M, N, S, leso /, V, Iç-
sç-leso P], s. m. — Lacet.
Lècieu [Içsyœ . . M, /, P, N, lasi
F], V. tr. — Lacer.
Lèche, voir Lèhhe.
Léché, Lechi, voir Lehhé, LehhL
Lèchieu, voir Lchhieu.
Lèchîve, voir Lehhîve.
Leçon [leso M, /, P, iV, 5, lasrô F],
s. m. — Lacet; filet avec lequel on
prend des oiseaux, des lièvres, etc.
Lèçot, voir Lèçat.
Lègâde, Lègâtche [legât-legàts-le-
gâts S], n. pr. — Lagarde, vill. de
l'arr. de Château-Salins.
LÈG
404
Lègatié [Içgatyc-legatyœ V], n. pr.
— Habitant de Lagarde.
Legnate [lenat S, lenot V], s. f. —
Etoupc grossière de lin. Voir Sc-
raâyes.
Lègne [Iqn gén. (lin F, lin V)], s.
f. — 1» Ligne, trait continu dans une
direction déterminée; mesure de
longueur. I faut dôze - po i ponce,
il faut douze 1. pour un pouce.
2« Ligne, engin de pêche. / pahhc
è le -, il pêche à la 1. 3*^ Perche.
4» Potence.
Légnotc, voir Legnate.
Lèhhe [/fx 5, /ex-/px V], s. f. —
Flaque d'eau.
Lèhhe [kx ^^^ -^H» s. f. — Sonnerie
de cloches, souvent pour un mort.
Lèhhc [/fx . • ^U /], s. f. - Enve-
loppe des fruits.
Lehhé, Lehhi [ley^ë^-le-^i . . M, I, P,
JV], s. m. — Écheveau; peloton de
fil, de laine, de coton. - cV fi, é.
de fd. Qn al ç qn'an picnnent j'ter
pè d\sns r lit an /' fnant pè le qnâwc ?
— Lo - . Qu'est-ce qu'on peut je-
ter par dessus le toit en le tenant
par la queue? — La pelote de fil
(devinette).
Lèhhi [Içxi M, I, PI n. pr. - Les-
sy, vill. de l'arr. de Metz.
Lèhhîe, voir Lehhîve.
Lèhhieu \lçyjj(r . . gén.], v. tr. —
Laisser. Çon qu'an n pcuyenl fârc,
an r lèhhenU ce qu'on ne peut faire,
on le laisse.
Lèhhiot \lçyjjo I, P], s. m. — Fil
trop gros. Voir Leuhhiat.
Lchhïve [l{ç)yjf . . gcn. {lyj V)],
s. f. — Lessive, eau chaude ad-
ditionnée de cendres de bois, qui
sert à blanchir le linge.
Léhou \leyu V], s. m. — Lccleur.
Voir Lihou.
Leji \l{ç)Ji M, /, P, N, layi-la^cr-
la^ë-layç S, loje Y], adj. — Léger.
Léke [lï'k X], s. m. — Liseron.
Voir Lèssi, Leuyat.
LÊN
Lélîe [lêlîy M, I, P], n. pr. - Eu-
lalie.
Lème [lem M, /, P, X, lœm F, làm
. . S, lâin V), s. f. — Lame.
Lemé [/(f)më' M, X, lemê' I, P (le-
mel Bombas)], s. m. — 1» Palonnier.
Voir Ché (planche N^ 13). I chJe sus
ses - , ses affaires vont mal. 2» An-
neau en bois avec lequel on attache
les vaches, les cochons.
Lémechant [lemsà V], adj. — Glu-
ant.
Lémecié {lcmsye,-yœ V], s. m. —
Limaçon. Voir Leumeçon.
Lèmèle [Icmel Fontoy], s. f. — La-
me de couteau. Voir i\lmèle.
Léraére, voir Lemïre.
Lèmète, voir Lemé.
Lemeud {l(ç)mar M, X], n. pr. —
Lemud, vill. de l'arr. de Metz.
Lemïre [l{e)nûr M, I, P, X, l(e)mër-
l(e)mœr S, Imër V], s. f. — 1^ Lu-
mière. Çat grons corne eune èman-
de et ce rampyit le chainbe? — Le
-; c'est gros comme une amande
et cela remplit la chambre? — La
1. (devinette). 2" Lampe. - è cra-
chat, è crcinau, c quâwc, 1. à cro-
chet, à crémaillère, à queue. Voir
Copion.
Lemon \l(e)mô M, /, P, X, S), s.
m. — Limonière; timon.
Lènè [Icne F), s. m. — Anneau en
fer qui sert à assujettir la faux au
manche.
Léne \lcn P, S, F], s. f. — Laine.
Voir Linné.
LènéJG \lencs . . M, /, P], s. m. —
Lignage, parenté.
Lenére, voir Lenlre.
Lénerôye {lënrçy P, X\, s. f. —
Laincrie. Voir Linncrèye.
Lenïrc [l(e)nJr M. I, P, Kç^nêr S], s.
f. — Linière, terre semée de lin.
Lèniévïle, voir LènïivGVïlc.
Lénous \lënu . . P, F, S], adj. —
Laineux. Voir Linnous.
LEN
Lenoûse \l(e)nris M, I, N, S\, s. f.
— (îrniiie de lin, de ehanvre.
Lénu {lëiu'i I, P\, adj. — Qui a les
cheveux bouclés.
LènûYevîle [IçmlDiûl-leiuûl S, Icnc-
vîl V\, n. pr. — Laneuvcville, vill.
de l'arr. de Chàtenu-Salins el de
Sarrebourg. Les (jrctnds mc/iaiits tV -
(sobriquet).
Lèniévile,
Péte vîle.
Pèles Jons,
Péte ârîe cVofants.
L., vilaine ville, vilaines gens, vilaine
race d'enfants (sobriquet).
LènvïlG, voir LèniiveYîle.
Lépe [lêp M, lëfS, V J, s. f. - Lèvre.
Voir Pote.
Lèpîn [lepî . . gén.], s. m. — La-
pin.
Lo çii qii' giiingne è rèc'manee, péd
è le fin,
Ç'al écrit d'zos le qiiâive d'i lèpîn.
Celui qui gagne au commencement,
perd à la fin, c'est écrit sous la queue
d'un 1.
Lèquenehi, Lèqueneji \lçkçnyi-le-
kenji M, N\, n. pr. — Laquenexy,
vill. de l'arr. de Metz.
Lèrde [Içrl 5|, s. m. — Lard. Voir
Lard.
Lére [lêrV], v. tr. — Lire. VoirLïre.
Lére \lër V], s. f. — Purin. Voir
Lûre.
Lére [1er M, /, P, F, N], s. m. -
Épervier; buse. Lorsqu'il vole en
décrivant un cercle, les enfants
crient: lére! lére! lére! fâs tés tivas
tours, Vaureus la pus bêle pouye don
mûniè, é., fais tes trois tours, tu
auras la plus belle poule du meunier
F. Voir Lâye.
Lèrmat [lermaM], s. m. — Larmier,
gouttière.
Lérosse [lërçs V], s. f. — Liseuse.
Voir Lîrasse.
Lés [le gén.], art. déf. et pron. pers.
— Les.
405 -
LEU
Lésé [l(e)zëi M, /, N\, s. m. — Es-
pèce d'herbe.
Lesïre [l(ç)zTr M, h^zTr I, P, Irzlr S\,
s. f. — Lisière; limite; bord.
Lèsse [les gén.|, adj. — 1" Leste.
— corne Vanloûdc, 1. comme l'éclair.
— 7" o.s - corne in chin d' piomb, te
n' se lus lonc ni romôre, tu es 1.
comme un chien de plomb, tu ne
saurais tourner ni aiguiser V. 2" In-
considéré; insouciant. 'L al trop
-, il est trop i.
Léssc [les V[, s. f. — Déchet de
(il. Voir Lisse.
Lésse [les V), s. f. — Largeur d'é-
toffe. Voir Lasse.
Lèssi [lesi F|, s. m. — Liseron.
Voir Léke, Leuyat.
Lét [Ic-lei . . .S, le V\, s. m. - Lit.
Voir Lit.
Lètâye [Içtày . . M, /, P, A^, s. f.
— Lattes disposées au plafond des
cuisines, sur lesquelles on met le
lard et le fromage pour les faire
sécher.
Lète [Içt gén.], s. f. — 1» Latte.
2» Petit pont en planches. / pèsse
sus lé - auteur Landonv'ler et S'Ii,
il passe sur le pont de planches
entre Landonvillers et Silly (vill. de
l'arr. de Metz). Ne s'emploie que
dans cette contrée.
Létébohh [lelebçx V], n. pr. —
Lettenbach, hameau de l'arr. de
Sarrebourg.
Lètéje [Içlës . . gén.], s. m. — Lattis.
Lèti [leli S, leti V], s. m. — Genre
de roseau dont les tonneliers se
servent pour mettre entre les dou-
ves. Voir Roûs.
Lètîn [lelî . . gén.], s. m. — Latin.
Lèto [leto M], n. pr. — Moulin sur
le ruisseau de Vallières, près Metz.
Létyi [lëtyi S\, s. m. — Laitier,
marchand de lait. Voir Lâtieu.
Leiî [lœ M], n. pr. — Lue (château
qui se trouve dans une forêt près
I de Hayes, arr. de Metz).
LEU
406 —
LÈY
Lgû [/ce S, le V], s. m. — Lieu.
Leuche [lœs S], s. f. — Éclabous-
sure de boue. Voir Kiaubosse.
Leuchiat, voir Leuhhiat.
Leuciîér' [lœsifër M, I\, n. pr. —
Lucifer.
Leuhhiat [lœxU^^ • • ^* ^ÇXUÇ h ^J.
s. m. — Fil trop gros ou trop i)c-
tit. Èle feule don -, elle file du lil
trop gros.
Leuke [lœk M], s. m. — Oeillet.
Leume [lœm F], s. f. — Lame.
Voir Lème.
Leumechon [lœinsô M, I, P, F, N\,
s. m. — Lumignon.
Lcumecî, Leumecieu, voir Leume-
çon.
Leumeçon [Iqemsô M, I, P, N, lœm-
sT-lœmsii-Uymsijœ S, leinsye,-iJoe V],
s. m. — Limaçon.
Leune [lœn M\, s. f. — Lune. Voir
Lune.
Leup [Iff M], s. m. — Loup. Voir
Loup.
Leupi {lœpi M, N\, n. pr. — Lup-
py, vill. de l'arr. de Metz.
Leurdaud [lœrdô M, I, iV|, s. m.
— Lourdaud.
Leûre [lœr S], s. f. — Purin. Voir
Lûre.
Leusse [loes M, N]y s. m. — Indi-
vidu insatiable; être sale, dégoûtant.
Leusse [Icrs V], s. f. — Déchet de
fil. Voir Lisse.
Leut \lœ S, le V\, s. m. — Lit. Voir
Lit.
Leute [lœl N], adj. — Lourd. Voir
Lote.
Leuyat, Leuyot [lœija M, N, lœyo
/, Py i'iijô F], s. m. — Liseron. Je
keiiije de /' iiijon po noie guye, je
cueille du 1. pour notre chèvre F.
Voir Léke.
Leuzenîre [l<yznTr M\, s. f. — Lu-
zerniére.
Lévan [l{e)và V], s. L — Levain.
Voir Lcvin.
Levâye [l(e)vày M], s. f. — Lever.
Le - don s'ia, le 1. du soleil.
Lève [lêfS, V], s. f. — Lèvre. Voir
Lépe.
Lèvéje \lqvës . . gén.], s. m. — La-
vage.
Lèvemant ilçiunà M, I, P\, s. m.
— Action de laver.
Lever [l(e)i>êi . . gén.], v. tr. —
Lever. Lo Uuns s' leCwey le temps
se lève (s'éclaircit). Le bJre leûvey
f élans awer d' le l'vûre, la bière
lève, nous allons avoir de la levure.
So Vver è hhihh, s' eoueheu è nieuf,
Fonl vive nonante nieuf.
Se lever à six, se coucher à neuf,
font vivre quatre-vingt-dix-neuf. —
/ fâl so - d'min devant qu" lés
jjufcris bossus sinssent drôls, il faut
se 1. demain avant que les poi-
riers bossus ne soient droits (il
faut être matinal) 5. Dépens pus d'
dJch ans, lo jo ne l'è m' vu lever,
depuis plus dix ans, le jour ne l'a
pas vu se lever, ('.h. IL, IV, 51.
Lever [lçvê> . . gén.), v. tr. — Laver.
Lèvèsse \levçs M, /, P, N], s. f.
— P Lavasse, soujjc dans hupielle
on a mis beaucoup d'eau. 2'^ Pluie
abondante.
Lèvèsse [levçs M, I, P\, s. f. -
Livoche.
Levéye [l(e)vêy V], s. f. — Digue
praticjuée dans la rivière pour facili-
ter le passage des Hottes. Voir Textes
patois, p. 214.
Levin {l(e)vè . . gén. {leva V)], s.
m. — Levain.
Lèvrasse, Lèvrosse \levras M, X,
levros I, P\, s. f. — Laveuse.
Lèxis' |/cA\s/.s' gén.], n. pr. — Alexis
(terme familier).
Lèyant [leyà Y], s. m. — Blessure
que se font les chevaux en se heur-
tant à un objet (luelconque.
Lèyate [Içyat M, leyot /, P\, s. f.
— Lavette.
LÉY
.407 -
LIE
Lèye [Irij M, /, P, F, N, lêij S, V],
pron. pers. lonicpie. — Elle. Ç'at ~
qii' è fût ç'iè, c'est elle qui a fiiit
ccln.
Léye \lc(j M, f, P, N\, s. f. — Lie.
Léye-mé-j'té-làrè \lcjj nie sic lârc
V), s. m. — Laisse-moi, je te Liis-
serai (personne ([ui se plaint tou-
jours). Voir Lâ-me-je-te-lârà.
Lèyeu \lçyœ A/, /, /^ U'ujœ-lnjœ X,
lai/i F, lâi/i S], v. tr. — Laisser.
Lèyon [Içi/ô gén.|, n. pr. — Léon.
LèyotG, voir Lèyate.
Lèzâdc, Lèzàke, Lèzàtche, voir
Lazard.
Lezeu \I(ç')zœ S\, n. pr. — Lezey,
vilL de l'arr. de Chàteau-Salins.
Li \li M, N], pron. réfl. — Soi.
Clièqiiîn por -, chacun pour soi.
Voir So.
Li [li gén.], pron. pers. tonique
— Lui. Corne i V fâl, fâs li, comme
il te fait, fais-lui. Voir Lu.
Liâd [lyà M, N], adj. — Gris-blanc,
gris-pommelé. Se dit d'un cheval.
Libauvèle [l(i)hôvçl M], n. pr. —
Libavillc, hameau près de Ste-Barbe,
arr. de Metz.
Lïbe [ITp gén.], adj. — Libre. An
sont - de panser corne an vemjent,
on est libre de penser comme on
veut.
Libèrtyin [libçrtijc Bue], s. m. —
Libertin.
Libiére [libijer V], s. f. — Levure.
Libràrc [libràr . . M, /, P, A^, s.
m. — Libraire.
Librote [librol P\, s. f. — Ruban
de bonnet, de hâlette.
Lichâye \lisâij , . M, I, P, F, N],
s. f. — Lèche, tranche de pain.
Lichi [lisi F], v. tr. — Lécher. Voir
Lacheu.
Lichote [lisol F], s. f. — Tranche
de pain. Voir Lahhatc.
Lichou [Usa . . M, I, P, F, N], s.
m. — Licheur; viveur.
Licou \Iiku M, I, P, likôo-liku N, li-
kô S, V\, s. m. — Licou.
Lidrehin [lidreyè S], n. pv. — Lidre-
zing, vill. de Chàteau-Salins.
Lîerasse [IJijras M, N, IJi/ros f, P\,
s. f. — Lieuse.
Liére {li/er V\, s. m. — Lièvre.
Voir Lieuve.
Liére [///("/• M, I], s. m. — Lierre.
QiKuuT lo - at chèrjcu d' grinnes,
i nij ère loi pijin de r'hîns, quand
le 1. est chargé de graines, il y aura
benucouj) de raisins. Voir Rampant.
Lîerosse, voir Lîerasse.
Liesse [lijes M], s. f. — Cordon;
jarretière.
Liète [Iijel S\, s. f. — Versoir d'une
charrue.
Lieunâd [lijœnà . . M, /, P, iV], n.
pr. — Léonard.
Lieure, voir Lieuve.
Lieure [hjœr F], s. m. — Oeillet
des champs.
Lieure [lijœr M, I, P, N], s. f. —
Lien de la vigne. Voir Liûre.
LieuYG [lijœfM, I, P, F, N, ITf-livrâ-
livrdo S, hjer-lijœr Y\, s. m. — Lièvre.
/ /i' faut n\ cor dons - è le vaije,
il ne faut pas courir deux 1. à la fois.
Ou ç' qu' y è dés ^ , y è dés chîns
po lés-ètrèper, où il y a des 1., il y
a des chiens pour les attraper. 'L
è dés pèles de ^ , i\ a des pattes de
1. (il court vite). J'iver au - chès-
sieu, jouer au 1. chassé (se mal con-
duire avant le mariage). / n' è qu'
le mènuvére d' i -, i le péd an corant,
il n'a que la mémoire d'un 1., il la
perd en courant. — Pour prendre
un lièvre, il y a une chose bien sim-
ple à faire. Vous mettez du tabac
à priser sur une pierre, le lièvre
qui passe vient voir ce que c'est, il
éternue et se casse la tête M.
Jeu pour amuser un petit enfant:
On lui passe la main sur le haut de
la tète en descendant jusqu'au men-
ton et l'on dit: Val lo - que d'hhand
LÎG
— 408 -
LIO
le coûte, val lo - gu' rancontc i chîn,
val lo " que r'monte, voilà le 1. qui
descend la côte, voilà le 1. qui ren-
contre un chien, voilà le 1. qui re-
monte. En prononçant ces dernières
paroles, on repasse rapidement la
main sur la figure de l'enfant en
ayant soin de lui faire légèrement
mal en lui relevant le nez M.
LignoQle {linûl M, /], s. f. — Fil
de crin ou de soie, au bout duquel
est attaché l'hameçon.
Lignasse (è) [linàs M, N, S], loc.
adv. — Maie è -, ne rien laisser,
faire plat net.
Lihéne, voir Lihinnc.
Lihèsse [Uyes S, V\, s. f. — Chien-
dent.
Lihinnc [liyèn M, Ihfcn-liyèii N],
s. f. — Clarté du soleil, de la lune.
Lihîrc [liyïr . . A/, /], s. f. - Li-
sière. Voir Lesîre.
Lihou [//y" • • ^^» ^» J\ ^\ W^^'^' ^%
le-^ii V], s. m. — Lecteur.
Lijéne, Lijinne, voir Lihinne.
Lijîre, voir Lihîre.
Lijeûr, Lijou, voir Lihou.
Lijwâ {lij'ivà M], s. m. — Nom de
cheval (Ch. Bruneau: Liégeois?).
Likèrne [Ukern V], s. f. — Lucarne.
Liliche [lilû M, /, P, N], n. pr. —
Nicolas. Voir Calas.
Limèlc [///7?('/ F], s. f. — Fermage
payé en nature.
Limèrô [limerô M, I, P], s. m. —
Numéro.
Limnàye \limnaij . . M, I, P, F,
N\, s. f. — Limnée des étangs.
Limonïre [limoiûr M, I, P, iV], s.
f. — Limonière.
Linâd [linâ V], s. m. — Nigaud,
niais.
Linci, voir Lîncieu.
Lîncieu {lîsijiy . . 3/, /, P, N, lèsi-
Icsii S, lïsijCrycr V\, s. m. — P Drap
de lit. 2" Linceul. J' Doûreûs qui
fui on pus hé - qu' fâije, je voudrais
qu'il fût dans le plus beau 1. que I
j'ai (qu'il fût au diable). Famille
Ridicule, II, 7, IL
Lîncicr \lïsije,-ijœ V], v. tr. — Rin-
cer. Voir Relîncieu.
Linçu, voir Lîncieu.
Lîndi \lî(li . . gén.], s. m. — Lun-
di. / n'y è d' si hèle fêle qu' rCèveusse
so Sinl -, il n'y a de si belle fête
qui n'ait son St-L. (son lendemain).
Line [lin F, ÏÏn S\, s. f. — Ligne.
Voir Lègne.
Lïne [Un V\, s. f. — Lune. Voir
Lune.
Linète [linçl gén.], s. f. — P Lu-
nette. Maie dés - au plihé, mettre
des 1. au porc (passer dans son
nez un fil de fer en forme d'anneau
pour l'empêcher de fouger dans l'é-
curie). Trantc sis - èl /' néz d'sus,
i n'y wèl qu' don fu, trente-six 1. et
le nez dessus, il n'y voit que du feu
(il voit très mal). 2^ Maladie parti-
culière aux volailles.
Linète [linel M, /, P, F, X], s. f.
— Linotte.
Lînje [Ils . . gén.], s. m. — Linge.
Lînk \lik' . . gén.], s. m. — Lin.
.S'z picut dans i iuu)cs </' mars bel
cl bcun',
T' reçoit' rés don - Irabeun.
S'il pleut au mois de mars bel et
bien, tu récolteras beaucoup de 1.
Quad i picut es Rcûs, lo - vyint sus
les lits, quand il pleut aux Rois, le
1. vient sur les toits.
Linné \lcn M, I, Icn P, F, S, V,
Icn-lcnX], s. f. — Laine. I-n-an-n-è
qu anvont (/po d' le - ('7 que ruc-
nonl tondus, il y en a qui s'en vont
avec de la 1. et (pii reviennent ton-
dus S.
Linnerèye [Icnrçu M, I, Icnrcy I\
Icnrëy-lcnrcy N], s. f. — Lainerie
(action de faire de la laine),
Linnous \lcnu . . M, I, P, Icnu-lc-
nu X], adj. — Laineux.
Liow [lyow P\. i)ron. pors. - Leur.
/ ~ :/ bcyc, il leui- donne.
LIP
— 409
LIU
Lipâyc {lipliij M, N, lipâij I, P\, s.
1. — Lii)i)cc. Voir Lampàye.
LiquieQr {lilqjœr M, I, P\, s. f. —
Liqueur.
Lîrasse \ITras M, X, IJros I, I\ IP-
rçs V\, s. r. — Lectrice.
Lîre \lTr S, V\, v. inlr. - Luii*e.
Voir Lûre.
Lire [lîr <^èn. (Ipr V)|, v. Ir. —
Lire. Les bâcèles que lincnl dés ro-
mans matent d* Voïde sus V fu, les fil-
les qui lisent des ronmns iiielleiU
de l'huile sur le feu.
LirètG [lircl M, I, lisket S\, s. f. —
Liqueur particulière aux villages du
vignoble. A deux tiers de moût de
raisins pressés au sortir de la vigne
et versés dans un baril, on mélange
un tiers de bonne eau-de-vie de
marc, pour préserver la liqueur de
la fermentation. Au bout de dix à
douze jours, on soutire; après avoir
rincé le baril, on y remet la liqueur.
Au mois de mars, on soutire de
nouveau et on met en bouteilles.
LirètG \liret Y], s. f. — Lurette.
Voir LurètG.
Lirous \liru . . M, I, P\, adj. — Qui
est difïicile pour la nourriture. Voir
Nèrous.
Lisercii [lizrœM, /], s. m. — Liseron.
Lisète [lizet P, F, S, V\, s. f. —
Betterave champêtre. Voir Disète,
Tournipe.
Lisière [lizijër S], s. f. — Visière.
Liskète, voir Lirète.
Liskète [lisket V], s. f. — Chose
de peu de valeur, par ex., un chiifon.
Lisse [lis gén.], s. f. — Liste. Dés
jans qu' j" inuit'rans, i nos faut fârc
le -, des gens que nous inviterons
il nous faut faire la 1. (Bètome).
Lisse [lis S, les-lœs VJ, s. f. — Dé-
chets de fd.
Lîsse [Ils M, /, P], s. f. — Colchique.
Lissieu [Usijce N, lisije Y], s. m.
— Huissier. Voir Lussieu.
Lit |// (1(1 C. IL, VI, 102) M, /, />,
F, iV, lê-lë'-Uv V\, s. m. - Lit.
.luscpie vers le 18'' siècle, on aj)-
pcllc un lit, à Metz, lit à chapelle.
Au plafond est fixé un ciel de lit
d'où retond)ent les rideaux. Ce lit
était (l'ordinaire de couleur verte,
comme les rideaux; quehjuefois il
était orné de passementeries ou de
fleurettes de diverses couleurs. Alev
è s' -, aller à son 1, (faire ses cou-
ches). J'imme nneux i pieud d' -
qui pieud d' tauye, j'aime mieux un
pied de 1. (ju'un pied de table (j'aime
mieux dormir que manger). — Corne
on fèt son leu, on drém', comme on
fait son lit, on dort (Gondrexanye).
m;
Fig. 52.
Litâye [lilàij-litrày-litijaij M, /, P, A^,
lilernâij F, lilijâij-lityëy S], s. f. —
fo Nichée ; portée de truie. 2» Litière
pour les chevaux.
Lite f//7 gén.], s. m. — Litre.
Literèye [litrêy M, /], s. f. — Li-
terie.
Litèrnâye, Litiâye, Litrâye, voir
Litâye.
Liûre, Lieûre [lyiir-lyœr M, I, P,
F, N, S], s. f. -- 1« Lien pour lier
LIV
410 —
LOK
les fagots ou les gerbes. 2^ Corde
ou chaîne qui sert à maintenir le
lourrage sur une voiture. 3'^ Perche.
Lîve [ÏÏf gén.], s. m. — Livre.
LîYC \iïf gén.], s. f. — Livre, unité
de poids. Le - fâl quête qnèrt'rons
ou sôze oncesy la 1. fait quatre quar-
terons ou seize onces.
Lïve, Livra [Uf, livra . . S], s. m.
— Lièvre. Voir Lieuve.
Livrance [liuràs M, I, P], s. f. —
Livraison.
Livràye {livrâij F, livrày-linrêij S,
liurêy V], s. f. — Huhan, faveur,
dont se parent les villageois, les
joursdeféte patronale. VoirÉguiate.
Livrer [liurëi . . gén.], v. tr. — Li-
vrer; mesurer; mettre en main.
Livrote [livrçt V], s. f. — Étendue
de terre capable de rapporter au
propriétaire une rente d'une livre.
Liyate {l(i)ijat M, N, S, lyçt /, P],
s. f. — Petit lien pour lier les gerbes.
Liyeu [l(Oyœ . . gén. (Içyi F)], v.
tr. — Lier.
Liyotc, voir Liyate.
Liyou [l(i)yu . . M, /, P, A; 5, Içyôê
F], s. m. — Lieur. - d'cyuiates, 1.
d'aiguillettes (sorcier, magicien qui,
par ses maléfices, empêche la con-
sommation du mariage).
Lizarne,Lizèrnc [lizçrn gén. (lizarn-
lizçrn P)], s. f. — Luzerne.
Lo [/(p) gén. (l(e) F)], art. déf. et
pron. pers. — Le.
Lô [lô-lô"-Içw S, là Y \, s. m. — Hat.
Loborè [lohorç . . /, P], v. tr. —
Voir Laborer.
Loboréje [loborcs . . /, 7*), s. m.
— Labourage. Voir Laboréje.
Loborou \lohoru . . /, 7^], s. m. —
Laboureur. Voir Laborou.
Loche, voir Lohhe.
Loche, voir Lahhé.
Loche [/psf . . 7, 7^ 7'', V], V. tr.
— Lécher. Voir Lacheu.
Lochèsse, voir Lohhèsse.
Lochèt \lose 7, P], s. m. — Louchet.
Voir Lacheu.
Lochieu, voir Lohhi.
Lochon \losô V], s. m. — Chose à
lécher. Voir Lachon.
Lochote [/p.sp/ 7, 7^], s, f. — Tranche
de pain. Voir Lahhate.
Lochou \losu . . 7, P, F, V], s. m.
— (iros mangeur.
Lochtik [loslik M, 7, P, X, lustik-
rustik S, luslik V], adj. — Bien por-
tant; à son aise; solide; vaillant.
7 n'at in wâ - uuj'du, il n'est guère
à son aise aujourd'hui.
Lochtroî [Içstrof S\, n. pr. — Los-
troff, vill. de l'arr. de Château-Salins.
Lohé \lo'(e V\, s. m. — Loisir.
Voir Luhi.
Lohhe |/px . . /, P, V], s. f. -
Lèche, tranche de pain. VoirLahhe.
Lohhe (/ox V], s. f. — Fiaque
d'eau. Voir Lèhhe.
Lohhe [/px 7, P], s. m. — Saligaud.
Lohhèsse [/pxf.s . . 5, V], s. f. —
1^ Déchirure produite au tronc d'un
arbre ])ar la rupture, l'enlèvement
d'une branche. 2^ Eclat de bois.
Lohhi [loyj S, loyjje, -yœ V], v. tr.
— Produire des éclisscs, en parlant
du bois. Lo bôs le lohhe, prands
wâdc d'èlropè i hhfde, ce bois pro-
duit des éclisses. prends garde d'at-
traper une écharde.
Lohhotc [loy^ot 7, P, V], s. f. -
Tranche de pain. Voir Lahhate.
Lojate {loj(d X, S, lojot V], s. f.
— Tonnelle. Voir Loujate.
Lojcrl/pye V], adj.— Léger. Voir Leji.
Lojcu \lojiy . . X .S, V], V. tr. —
Loger. Noir Loujeu.
Lojis \loji 7, 7^]. s. m. — Logis.
Voir Loujis.
Lojote, voir Lojate.
Lojou [loju . . /, P, F, S. V\, s. m.
— Logeur. Voir Lajou.
Loke \lok gén.], s. f. — Ocre.
Lokes \lok V], s. f. pi. — Semence
de t relie.
LO
— 411
LOT
Lo, Le, Lés (Le) I/o, /c, le (le) M,
/, P, iV, S, s(ç), si, se (la) F, Iç, U\ le
{si, Iç) V], pron. démonslr. — Ce,
cette, CCS. Dans M et /, on enleiul
aussi Ço, ceutG (le), ce, celle.
Lo, Le (çu); Le, La (çu, ceu, cèle);
Lo, Le (çu, ci); Lo, Le (ci, cîn, cin,
cin'); Lo, Le (céte) \lo, le (sii) M, /,
P, Iq, la (sii, sœ, sçl) F, Iç, le (sii, si)
N, Iç, le (si, sî, se, sin) S, Iç, le, (sêl)
V\, pron. démonstr. — Celui ; celle,
Au pluriel: Lés suivis des mêmes
formes. (Dans N, on dit aussi Lés
cèles, celles).
Lolo [Içlç gén.], n. [)r. — Louis
(terme familier).
Lombe \lôp gén.], s. m. — Ombre.
5' maie an -, se mettre à l'o. Voir
Ombe.
Lombrèle [lôbrçl M, I, P, N\, s. f.
— Ombrelle.
Lon [lô gén.], adv. — Loin. Pus ~,
plus 1. (ailleurs). Vè V an pus ^,
V sans Veugnon, va -l'en ailleurs,
tu sens l'oignon (ouste 1).
Lônâd [lônci . . S\, voir Loûgnàd.
Londémin [lôdeniè V\, s. m. —
Lendemain. Voir Landemin.
Lône [lôn S\, s. f. — Fossé d'as-
sainissement dans les prairies.
Lônè, voir Loûgneu.
Long (de) [lô N], loc. adv. —
A la longue. Voir Chéhhe.
Longâd [lôgâ V\, s. m. — Per-
sonne qui parle beaucoup pour ne
rien dire. Voir Langâd.
Longnâd, voir Loiâgnâd.
Longne [lôn M, N], s. f. — Flècbe
d'un char. Voir Loûgne.
Longneu [lônœ N], v. intr. — Lou-
cher. Voir Loûgneu.
Longue [lôk V\, s. f. — Langue.
Voir Langue.
Longuéje [logés V], s. m. — Lan-
gage. Voir Languéje.
Lonj' [lôs gén.], adj. — Long. An
^ de, le 1. de, à côté de, auprès
de, contre. J'â pèssé au - don
bons, j'ai i)assé le 1. du bois. De
- , à la longue.
Lonjeray, Lonjeroy [lôjrag M, N,
lôjrog /, /^|, s. f. — (irand cliami)
(lieu-dit).
Lonjîn \lôji N, lôzè F[, s. m. —
Lambin, lent; i)ersonne |)eu ardente
au travail.
Lonj ou \lôjn . . gén.], s. f. - Lon-
gueur.
Lonzéne, Lonzinne [lôzèn I, P, lôzën
P, lôzên-lôzèn N, alôzën-lôzën S, elôzï-
elôzTn-lôzïn V\, s. f. — Flèche d'un
chariot, qui relie le train de devant
à celui de derrière et qui supporte
le plancher de la voiture. Voir Ché.
Lonzin, voir Lonjîn.
Lôp [lô-low P, S, V\, s. m. — Loui).
Voir Loup.
Lopin [lopT . . M, I, P, S], s. m.
- Lopin; morceau; part. Lés mo-
hhés chèijinl an grons - , les mor-
ceaux tombaient en gros 1. — / -
d'çanlj'cugat, un morceau de gras-
double ( Vernier).
Lopré [loprê' Donjeux], s. m. —
Tranche épaisse de pain. Voir Lapré.
Loquancc [Içkàs I, P\, s. f. — Elo-
quence (péjoratif). Voir Laquance.
Loque [lok F], s. m. — Laque.
Loquél, Lèquéle, Lesquels [Içkêl
(Ickai F), lèkël, lëkël gén.], pron.
inter. — Lequel, laquelle, lesquels.
Lôréne [lô^rën i\], n. pr. — Lor-
raine. Voir Loûrinne.
Loriot [Içryç I, P\, s. m. — Loriot.
Voir Lariat.
Lôrquîn, Lôrtchîn [lôrkî-lôrtsî . .
S, Iwçrkï-rwçrkî V\, n. pr. — Lor-
quin, vill. de l'arr. de Sarrebourg.
Loskèt [loske I, P], s. m. - Mor-
ceau. Voir Laskèt.
Lossc [Içs P\, s. f. — Tarière.
Lot [Iç I, P, F, S, V\, s. m. — Lot.
Voir Lat.
Lote [Içt-lœt N], adj. — Lourd.
Lote [Ici I,P, F, V], s. f. - Lettre.
Voir Late.
— 412 -
LOT
LOU
Lote \lçt M, I, P, iV], s. f. - Loutre.
Eune fine -, une line L (un malin).
Lotè \lçtç . . I, P\, V. tr. - Par-
taj^er. Voir Later.
Loterèye \lolrëij I, P], s. f. — Lo-
terie. Voir LaterèyG.
Lou (sint) {lu M, I, X], n. pr. —
Saint Lou. Lo mau d' Sint -, le
mal de St-L. (éj)ilep.sie).
È le Sint Lou,
Le VmTre au kiou.
A la St-L., la lumière au clou (les
ouvriers, ajîrès l'été, recommencent
à travailler à la lumière, vers la St-L.).
Louchâd [hmi M, Inskc S\, s. m.
— Louche.
Louchtik [lustik S, V], adj. — Bien
portant. Voir Lochtik.
Loûgnâd [lûnà-lônà M, N, lûnâ I,
P, lônti . . 5], s. m. — 1" Qui regarde
en dessous; sournois. VoirToûgnâd.
2o Personne qui perd son temps à
ne rien faire; badaud.
Loûgne [lïui M, /], n. pr. — Logne,
ferme située près de Metz.
Loïigne [lûn-lôn M, N, lûn /, P\,
s. f. — Flèche d'un char.
Loïigneu [lûnœ . . M, I, P, làncf-
lûnœ N, Idnç . . S], v. intr. — 1^» Lou-
cher; regarder de côté. 2" Passer
son temps à ne rien faire, badauder.
Loujâbe [lujcip . . M, /, P], adj. —
Logeable.
Loujate [hijat M, lujot I, P, lojat-
lujat iV, lojal S, lojot V], s. f. —
Tonnelle; maisonnette dans un jar-
din. Voir Caloujate.
LoQjc \lûs M, I, N], s. f. — Hangar
derrière une maison; baraque.
Loujemant \hijmà M, I, P, lojinà
N, S, Ipjnw V], s. m. — Logement.
Lou jeu [lujœ . . M, /, lojq-lujq P,
l{)j(y-lujœ Ny loji 5, lojijc-ijœ V|, v.
tr. — Loger.
Loujis [luji M, I, P, loJi-luJiX\, s.
m. — Logis, demeure.
Loujote, voir Loujate.
Loup [lu M, lœ I, X, low-lu P, lo-
in S, lu V], s. m. — Loup. / poûre
-, un pauvre 1. (une j)ersonne sans
énergie). L le quâwe lo -, à la
({ueue leu leu. Con'hhu corne lo -
bianc, connu comme le 1. blanc. Lè-
ijeu V - dans Fèlaube, laisser le 1.
dans retable (le 1. dans la bergerie).
Lés - /i' font pwint d'èynés, les 1.
ne font pas d'agneaux (bon chien
chasse de race).
/ n faut m' so maquer don loup,
IXva d'été fieus don bous.
Il ne faut pas se moquer du loup
avant d'être hors du bois.
Quand-an-z-ont pûu) don loup,
I /î' /(//;/ m' alcr au bous.
Quand on a peur du 1., il ne faut
pas aller au bois (il ne faut pas
s'exposer au danger quand on le
craint). Lo ^ è minjeu le brobe,
le 1. a mangé la boue. Se dit lors-
qu'un temps humide et boueux est
brusquement suivi de gelée. Voir
Teusse. Le mardi-gras, on jette au
loup un os en lui disant: Tijins, -,
val tè pat, qu lés biés sint auss" byin
grêncus, que u\ vante at chaud,
tiens 1., voilà ta part, que les blés
soient aussi bien grenés que mon
ventre est chaud (Béchy). Corne lo
- fût se châ, i le minje, comme le
1. fait sa viande, il la mange (comme
on fait son lit, on se couche). Lo
- chinje de pwèles, unis pwint d'
vices, le 1. change de poil, mais pas
de vices, [faut hûler quand-an sont
èva lés -, il faut hurler quand on
est avec les 1. — J^em'rûs meu unir
in - (pi' li, j'aimerais luieux voir
un 1. (juc lui ((iondrexanije). Voir
Chandcûle.
Loup-hèrou |/// hçru M, I, X, low
hcrout P\. s. m. — b' Loup-garou.
2^' Mauvais sujet.
Loûréne, voir LoQrinne.
Loûrgneu [lûrnœ M\, v. tr. —
Lorgner. On l'èveût tojos vue loûr-
LOU
- 413 -
gnâije dés guècbons, on l'avait tou-
jours vue lorgnée des garçons.
LoQrinnG [hlrèn A/, /, lûrcii P, lô"-
rën-hlrèii N], n. pr. — Lorraine.
M, I\
inlr.
m.
Lou-
intr. —
Lourieu [Inrijœ .
— Veiller.
Loïirsque [lûrske M, /], conj
Lorsque.
Louskin [liiskê 5], s.
cheur. Voir Louchâd.
Louskina» [liiskina' F
Loueher.
Louve [lûf V], s. f. — Fourré où
vit le loup.
Louvére, voir LouvTre.
Louvetyi [liiftyi F, S], s. m. — Lou-
vetier. Voir Loveti.
Louvïre [liwîr M, /, loinr-liwTr N,
liwër-luvôêr S], s. f. — P Fosse à
prendre les loups. 2<* Hutte, abri
de bûcherons; repaire.
Louwat [liiiva S], n. pr. — Louis.
Loûwe [lûiv M, I, N], s. f. — Loue,
foire qui se tient à Metz le lende-
main de Noël sur la place de la
Cathédrale. Les domestiques y vien-
nent s'engager chez les cultivateurs
pour l'année. En entrant chez leurs
nouveaux maîtres, les domestiques
donnaient des noix ou des noisettes
aux enfants de la maison. On disait
aussi Lâwe.
Louwé, voir Louwi.
Louwéje [luwês . . gén.
m. —
.^en.
tr. —
Louwcr [liiivei
Louer.
Louweu, voir Louwi.
Louwi [l(ii)wi M, I, P, iV, liiiuœ S,
liiwe V], s. m. — P Loyer. Pèijeii
V - d'èvance, payer le 1. d'avance.
Voir Loyi. 2» Gages que l'on donne
aux domestiques.
Louwibrequîn, Louwibriquîn, voir
Louyebrequîn.
Louwou [l(ii)wii . . gén.], s. m. —
Loueur.
LUC
Loûyat [îùjja M, N, lûijç L PI s.
ni. _ Bèta, niais; personne qui est
peu dégourdie, indolente; traînard,
lambin. Voir Oûyat.
Louyebrequîn [liujbrçkï M, I, Imoi-
brekï iV, liiybrikî-luwibrikî . . .S], s.
m.' __ Vilebreciuin. Voir Wèyebre-
quîn.
Lou zi [lu iW, /, P], pron. pers. —
Leur. / - zi bcijc, il leur donne.
Voir Liow.
Lovenîn [lovnï M, /, S), n. pr. —
Louvigny, vill. de l'arr. de Metz.
Lovére [lover S, hwcr V], s. f. ;—
Grand enclos renfermant à la fois
des champs, un pré, un potager, un
verger.
Loveti [Içfti M, I, P^ M^m ^^ -^l'
s. m. — Louvetier.
LovTrc, voir Louvïre.
Low [low F], pron. pers. - Leur.
Voir Zi.
Low-hèrow, voir Loup-hèrou.
Loyan [Içijà F], s. m.
de septembre.
Loyeû [loijœ F], s. m.
qui lie. Voir Liyou.
Loyi [loiji M, /, P. ^V], s. m.
Loyer. Voir Louwi.
Loyi [loiji F], v. tr.
Liyeu.
Loyin [Içyè F], s. m.
Lyin.
Lu [lu M, /, P, F, li-lû .V, S, // V],
pron. pers. accentué. — Lui. Tôt
pèr ■- , tout par lui (tout seul). Çat
lu tôt chieu, c'est lui tout ch . . .
(tout craché).
Lu [lii M, I, P, iV, lœ S, le V], s.
m. — Lieu. Ne s'emploie d'ordinaire
que dans quelques locutions: An --
de, au 1. de. Sans fu ni - , sans feu
ni lieu. S' mate an bé - , se mettre
en beau 1. (dissimuler ses torts).
Luat [lûa M], s. m. - Copeau de
menuisier.
Luce [liis M, I, F, N], n. pr. -
Lucie.
— Semaine
— Personne
— Lier. Voir
Lien. Voir
LUH
Lés Jonâijes règransent è le Sint Liice
D'i saut d'eune puce.
Les journées augmentent à la Ste-L.
d'un saut d'une puce.
Luhant \lii^à M, I, P, X], adj. —
Luisant. / vchh -, un ver 1.
LuhèssG [lii-^qs M, /, P, A"], s. f. —
Kclaircie de soleil.
Luheune \liiy(rn M, X, îi'iycn I, P],
s. f. — P Lumière, clarté. 2'^ Lu-
carne.
Luhi \Iùyi M, I, P, X, lo^e V], s.
m. — Loisir, aise. E paie -, à votre
aise. Pâler è -, parler à 1. — Çoii
quart [et è le hâte, on s'in r'pant è
lohé, ce qu'on fait à la hâte, on s'en
repent à 1. (plus tard) V.
Lujant, Lujèsse, Lujeunc, voir Lu-
hant, LuhèssG, Luheune.
Luji, voir Luhi.
Luminâre {lùminàr Vernier], s. m.
— Luminaire. Le rcète don -, la
recette du 1. (l'encaissement des of-
frandes que les habitants d'une pa-
roisse font à l'église pour l'éclairage).
Lïinâd llfinâ . . M, X, S, lunâ I,
P], s. m. — P Lunatique. 2" Nigaud,
niais.
Lunate \lnnat M, X, liïnot I, P],
s. f. — Lunette. Voir Linète.
Lune [lun gén. (lœn-lun M, P, Un
V)], s. f. — 1" Lune. Jo d" le -, jour
de la I. (pleine lune). - de mieulc,
de seuke, 1. de miel, de sucre (le
premier mois du mariage). Roje - ,
rouge 1. (1. rousse). Coijon corne le
-, lâche comme la 1. (qui se cache
quand le ciel est nuageux). Lie dit
quèle ne minje meu et èle è i useje
corne eune pijinne - et i dèijer corne
le chaudJre d'eune clunorasse de
hwâije, elle dit qu'elle ne mange pas,
et elle a un visage comme une
pleine 1. et un derrière comme la
chaudière d'une laveuse.
Wèijcûz v' Bèzin dans le leune,
LiHi s' fè(/(d (V j)runrs ?
Voyez-vous Bazin dans la lune, avec
414
LUS
son fagot d'épines? (allusion au bon-
homme de la lune qui porte son
fagot). On dit aussi: Lo père Môrîn
èva s' fèhhin, le père Morin avec
son fagot.
Plêne lune biou
X\)t m' treûs jonâjjes sans piô,
Pleine lune beau n'est pas trois
journées sans phûe (Rozérieulles). —
Quand' n'é i coke èlanto d' le Une,
ç'ot sTne dé piô, quand il y a un
cercle autour de la 1., c'est signe
de pluie V. 2"^ Vide dans l'œuf cuit
dur. 3" Disposition d'humeur. Été
dans le - de u'nîn, avoir envie de
venir. Lule n'ai nï dans se boue -,
elle n'est point bien disposée, de
bonne humeur.
Lupsi \liipsi P], s. m. — Leipzig,
ferme près de Vernéville, arr. de
Metz. ,
Lurale, voir Lurèle. I
Lûre \lur .1/, /, P, F, lûr-lijûr X,
lœr S, 1er V], s. f. — Purin, partie
liquide du fumier. / nfè fianqué
d'iè - qu' ateût bèrbosâi/e, il m'a
flanqué du purin qui était barbouil-
lé (sali).
Lûre \lPir M, I], s. f. — Conte,
sornette.
Lûre \lur M I, P, X, ÏÏr V], v.
inlr. — Luire.
Lûre-Lûre (è) \liir-lùr .V, /], loc.
adv. — Au hasard. / s' an va è -,
il s'en va au h. V'ki è -, vivre
au h. (au jour le jour).
Lurèle \liirel .V, /, P, X, liircl-liiral
F, liirel-rùlël-ridën S, rilcl-rJlën V],
s. f. — 1'^ Lange. 2<^ Sobriquet des
habitant de Xoisseville.
Lurète \liiret M, I. P, F, Y, S,
liret V\, s. f. — Lurette; sornette.
y è bêle -, il y a belle 1. (il y a
longtenq)s).
Luriot \liiryo S], s. m. — Lori(U.
Voir Lariat.
Lûsàd \lù:a . . .V, /, I\ X \, s. m.
— Musard. Voir Tiïsàd.
LUS
- 415
LYI
Lusater [lûzatêi . . M, N, Uizolç . .
/, P], V. intr. — Muser, tarder,
prendre son temps.
Èdonc, qiiad i locale re
Lusalc è m' pèijeii mo du,
J'vâs /' Ireiwer loi-an colère
El f li pâle chacli èl dru.
Donc, lorsqu'un locataire larde à me
})ayer mon dû, je vais le trouver
tout en colère et je lui parle sec
et dru (ancienne chanson).
Luscàd [lùskâ F], s. m. — Personne
qui a les yeux de travers, qui louche.
Luskc |//i.s/x M, /, P, X\, s. m. —
Luxe.
Lusotè, voir Lusater.
Lusse [liis M, /, P, N], s. m. —
Lustre; chandelier.
Lussieu {liisijœ . . M, I, P, F, S,
lisyœ-liisyce N, lisije V], s. m. —
Huissier.
Lustubèrlu [lûsliiberlu M, I, P], s.
m. — Hurluberlu.
Luter (so) [lûlêi . . M, I, P, X],
V. pr. — Se battre.
Luyâ [luijà M\, s. m. — Rameau
de Pâques (abréviation d'alleluia).
Anciennement, les enfants, le jour
de Pâques, chantaient les vers sui-
vants:
Aléluiâ,
Compère Calas,
Xas chous sonl bons quand ils
sonl gras,
Nas Icqunies ne le sonl pas!
Dans le Vosgien, on chante:
Alêluiâ!
Campe re Colas,
Noie clîèle ol hâl.
Que Irèl nos ch'u)âs.
Noie chin ol bèlih,
Que Irèl nos uèches.
Alêluiâ!
Alléluia, compère Colas, notre chat
est (en) haut, qui trait nos chevaux,
notre chien est (en) bas, qui trait
nos vaches.
Lûye [lùij M, /, A^, s. f. — Louve.
Lwadèi [Iwadèi P\, v. tr. — Re-
garder. Voir Rewâtieu.
Lwè [hue gén.j, s. f. — Loi.
Lwor [liuor V\, n. pr. — Lohr,
vill. de l'arr. de Sarrebourg. Noie
Dème de - , Notre-Dame de L.,
chapelle située près de cet endroit.
Lworquîn [Iworki Y], n. pr. —
Lorquin. Voir Lôrquîn.
Lyin [lijè gén., loijè F, lijï S], s. m.
— Lien.
Fig. 53.
M/\
— 416 —
Mil
M
Ma [ma F], pron. poss. — Ma.
Voir Mè.
Ma [ma . . gén.], s. m. — P Mait,
pétrin. Tiat ç' que leiive dans Iboûs
sans panre enne receime
Lo pin
dans le - . Qu'est-ce qui lève dans
le bois sans prendre (une) racine?
— Le pain dans le p. (devinette).
2» Pierre, table de pressoir M, I, P,
S. Voir Chaucu. 3« Coffre d'horloge.
Fig. 54.
Ma [ma . . M, I, P], s. m. — Bras
mort (ie rivière qui s'est converti
successivement en marais et en
prairie basse; par extension, llaque
d'eau. Voir Mâhhe.
Ma [ma . . gén.], s. m. — !<' Branche
d'arbre qu'on plantait autrefois le
1«'" jour de mai ou qu'on phiçait
aux fenêtres des filles à marier
((hins V; jeune pousse d'arbre"). Franc
~, l)ou(piel de première verdure
qu'on présentait aux jeunes (illes.
On disait: Pianter (i)lanter) 1' ma.
Dans certains vilhiges (hi i)a\s Mes-
sin, si la jeune lille Irouvait devant
sa fenêtre un - d' saun/non (sureau),
elle savait qu'elle nétait pas aimée,
on disait alors: amoûrdc tron(é{ron).
Trouvait-elle /;/2 - d' chinyne (chêne),
elle était aimée: amour, je t'immc
(aime). Autres locutions:
- d' fnsin (fusain),
tu es une putain;
- d' sicomôre,
je t'aime à mort;
~ d'ôrmicn (orme),
tu es un j)ieu.
Dans les vihages du Saunois, on plan-
tait des branches de charme devant
les maisons des jeunes fdles qui
étaient réputées les plus sages; les
branches de sapin étaient destinées
aux mutines; les fières trouvaient
devant leurs portes un rameau de
sureau et celles qui avaient une
mauvaise conduite une branche de
cerisier. 2<' Branche d'arbre ou
gros boucpiet que les moissonneurs
plantent sur la dernière voiture de
blé de la récolte. Le dimanche qui
suit, ou le jour même, les moisson-
neurs sont traités à la table du fer-
mier qui leur sert un plantureux
repas. 3'^ Palme portée à la proces-
sion des liameaux; branche d'ar-
bre dont on jonche les rues que
traverse la i)rocession de la Fête-Dieu.
Quand' lo - rhiichc bcun\ lo fann
cluichcrc hcnn' ausscu, quand les ra-
meaux sèchent bien (à la Fête-Dieu),
le foin séchera bien aussi.
Ma [nul S, V], s. f. — Pierre ou
l)i(iucl (jui désigne le but dans les
jeux d'enfants. Voir Meut.
Ma
— 417 -
MRD
Ma \mâ . . S, V], adj. - Mal.
Voir Mau.
Ma ambouchi {nul àhiisi S\, adj. —
Mal ond)()uché. Voir Mau ambocheu.
Màblète [nmblçl . . M, 1 1, s. i". — (liii-
niauve.
Macaron {makdrô LandrofV|, s. ni.
— Gesse tubéreuse. Voir Maghon.
Macat \iuaka M\, s. m. — Cha-
bot, petit poisson à grosse tète, qui
vit dans les ruisseaux.
Macayes [makay M, iV, S, mokoij
/, P, nwrknij V], s. f. pi. — 1" (irii-
nieaux; fèces; eirondriiles; résidu
qui reste au fond de la marmite.
Ne se dit pas d'un dépôt sec.
Au fond y
Lés macaijes ij sont.
Au fond, les grumeaux y sont. Voir
Makion. 2'i au plur. : Morceaux V.
Macener [masnëi . . M, N, S, mgs-
nc Y], V. tr. — Maçonner.
Maceunerèye [masœnrëij M, mason-
rëij I, P, masonviij S, mosgnrî V\, s.
f. — Maçonnerie.
Mâch, voir Màhh.
Ma chalbrè, voir Ma hhalbrè.
Ma char \md. sâr V\, v. intr. —
Mal tourner. Voir Mau cheiir.
Mâchate, voir Mâhhate.
Ma chàwè, voir Ma hhâwè.
Machaye, voir Mahheraye.
Màchc, voir Mâhhe.
Machcraye, voir Mahheraye.
Macheré [masrë F\, s. m. — Rhume
de cerveau.
Macheriire [masriir F], s. f. — En-
chifrènement. J'â la -, j'ai l'e. (je
suis enchifrené).
Ma cheûr [ma sœr S\, v. intr. — Ne
pas réussir. Voir Mau cheûr.
Macheura' [mas(œ)ra' F\, v. tr. —
Màchurer. Voir Mèhherer.
Machèye, voir Mahhèye,
Mâchieu, voir Mâhhieu.
Ma chikè (so) [ma sike . . S, V], v.
pron. — Ne pas s'accorder.
Machoter, voir Mahhoter.
Machoûyâd Imâsûjia . . M, I, P*]
s. m. — Personne (jui mâche mal ses
aliments.
Machoïiyeu {masûijœ . . A/, /, P\,
V. tr. — Mâchonner.
Machwére [masivër S|, s. f. — Mâ-
choire. Voir Mèchwére.
Mâchyi, voir Màhhyi.
Màcolote [màkolot V\, s. f. — Be-
lette. Voir Margolate.
Maçon [maso M, iV, S, mçsô /, P,
V], s. m. — Maçon. On n' conat
/' - qu'au pieud don muhhy on ne
connaît le m. qu'au pied du mur
(à l'œuvre on connaît l'artisan).
Ma contant [nui kôtà S, V], adj. —
Mécontent. Voir Mau contant.
Mi crovè [ma krove V\, adj. —
Malade.
Macujon [makiijô F], s. m. —
Gesse tubéreuse. Voir Maghon.
Madeléne, Madeliche, voir Madc-
linne.
Madelinne [madlèn-madlis-madlô-
manis M, N, modlèn-mçdlis-mçdlô /,
modlën-modlis-modlô P, modlên V],
n. pr. — P Madeleine. 2^ Espèce
de cerise de couleur blanche et
rouge et d'une chair tendre, qui ar-
rive à maturité vers la Ste-M. 3" Sorte
de poire qui mûrit à la même époque.
È le Sinte Mad'lene,
Frame tè vègne et raye tè chegne.
A la Sainte-M., ferme ta vigne et
arrache ton chanvre (Marthille).
Madclon, voir Madelinne.
Madeloncte [madlonet-maglçnçt M,
N, modloncj-moglonet /, P], s. f. —
Lychnis laciné.
Mâdi [màdi M, N, S, mâdi I, P,
mâdi-mâdji V], s. m. — Mardi.
Gras -, m. gras.
Màdji, voir Mâdi.
Madou [madu M, N, S, mçdu . .
/, P, V], s. m. — Amadou.
Madré [màdrë' . . M, I, P, A^], adj.
— Hardi; effronté; orgueilleux.
27
MAD
418 -.
Mi\H
Maduron [madûrô M], s. m. —
Marelle; palette.
Ma èdrât \mâ edrâ V], adj. — Mal-
adroit. Voir Mau èdrcût.
Ma èvïsè \mci einze . . .S, V], adj.
— Malavisé. Voir Mau èvïsicu.
Ma îâre, Ma îére \niâ fâr 5, ma fër
V], V. intr. — Mal faire. Voir
Mau fâre.
Maflîse [mafÏÏs M], s. f. — Personne
mafllue, qui a de grosses joues.
Groûsse -, grosse m.
Ma îoutu \mâfutù, nuifiitiS, Vf, adj.
— Mal fichu. Voir Mau îoutu.
Maîri, Mafrike, Mafrine [mafri-
mafrik-mafrin M, N, mofri-iiwfrik-
mpfrin I, P, V|, interj. — Ma foi !
Maghon \ma(]^ô M, N, mogyô I,
mofjyô-nu'kœyô-mçkùyô P (niarkiisô
Woippy), makûjô F, makarô Lan-
droH, matijœyô 5, mogyô V\, s. m.
— Tubercule comestible de la gesse
aussi appelé Chèteugne de tére,
châtaigne de terre. Voir Cacawète.
Magjon, voir Maghon.
Magnakc, Magné, Magni, [mânâk
My manëi-mani S, manc V], s. m.
— Chaudronnier ambulant. Voir
Mègné.
Magot [mar/o F], s. m. — Estomac
d'un animal, particulièrement du
porc.
Mâgré {nnigrê' . . S, V], prép. —
Malgré. Voir Maugré.
Màgriyer \mâgriije,-y(£ VJ, v. tr.
— Maltraiter.
Mague \mak F], adj. — Maigre.
Voir Mégue.
Maguelonète, voir Madclinne.
Maguèsîn {inagçzî S], s. m. — Ma-
gasin. Voir Mèguèsîn.
Maguètc [nuigel M\, s. f. — Chèvre.
Saule, ^, saute, ch. Èrbc c -, herbe
à ch. (prèle).
Màhé [màyê' iV], s. m. — PMarc,
flaque d'eau. Voir Mâhu. 2*^ Tache.
Mâhé(è)[/?Hlyc V], adv. — Naguère.
Mâhenate, Mâhenote [mâynat S,
mâynot V], s. f. — Maisonnette.
Voir Mauhenate.
Mâhereû {mayrœ M], n. pr. —
Maizeroi, vill. de l'arr. de Metz.
Màhcri \mayri M], n. pr. — Mai-
zeri, vill. de l'arr. de Metz.
Maheû [mâyôè A/|, n. pr. — Ma-
Ihilde.
Màhèye (an) [mayci] M, P\, loc. adv.
— I^n pâmoison, en défaillance.
Mâhh [max • • >A /, P, ^l s. m. —
P Mars. Voir Fwériat. 2^ Semailles
du mois de mars.
Mahhâ \mayâ 5|, n. pr. — Mar-
sal, vill. de l'arr. de Chàteau-Salins.
Ma hhalbrè \mâ x^iibre . . .S], adj.
— Mal habillé. Voir Mau salbré.
Ma hhâwè \inâ. yâive . . S, V], adj.
— Mal lavé, malpropre.
Màhhate [màyat . . M, X, mâyot
I, P], s. f. — Petite mare, flaque
d'eau sale.
Mahhaye [rnàyay X, S], s. f. —
Viorne. Voir Mahheraye.
Mâhhe [niày^ . . M, /, P, X, mû S],
s. f. — 1" Mare, flaque d'eau. Les
— vi/innent vahhes, i pieûrè ca, les
m. deviennent vertes, il pleuvra en-
core. 2** Habitations humaines pré-
historiques, d'une profondeur de 3
à 5 m., qui se rencontrent réunies
en un cercle ou alignées. Voir Ma.
Mâhhe (le) [may . . M, /, P], n.
pr. — La Maxe, vill. près de Metz.
Mâhhe \màx • • -V, /, P, Xj, s. f.
— Botte de chanvre liée après l'ar-
rachage et non teillée. - de pahhès,
botte d'échalas S.
Mâhhèm [maysjn Attilloncourt], s.
m. — .luif (nom injurieux). Voir
Youde.
Mahheraye [mâ/ray . . .V, maxroy I,
P, tui'r/ay . . X, S, moxôy V], s. f. —
1*^ Viorne mancicnne, dont les vigne-
rons font des bretelles de hottes et
des hnrls, et qu'emploient aussi les
vanniers. 2^' lù-able champêtre.
MAH
— 419
MAK
3^ Fouet en forme de canne; hàlon
normand. 4« Baie noire !)onne A
man^i(er, (jui pousse sur les haies.
Mahherè \iiiayj-c . . .S|, v. Ir. —
Màeluirer. Voir Mèhhercr.
MahherèssG {iiutyrcs S\, s. f. —
Action (le niàchurer.
Mahhereû [mâyj'œ M], n. ])r. —
Maizeroi, vill. de l'air, de Melz.
Mahheroye, voir Mahheraye.
Mahhèye [nuiiëy . . ^1/, /, J\ X],
s. f. — Marsacje, semailles de mars.
Voir Màhh, Marséje.
Mâhhi {ludyj V|, adj. — A moitié
sec. Voir Màhhyi.
Mâhhieu \iuayjj(]p . . gén.], v. tr.
— Mâcher; macérer; ramollir. Part.
pass. Se dit d'un corps qui est
devenu mou par l'ellet de l'eau ou
de la chaleur.
Mâhhote, voir Mâhhatc.
Mahhotè [mâxote . . S\, v. tr. —
Marmotter.
MahhôyG, voir Mahheraye.
Màhh(y)i [màyjji-mâyiii S, mâyj V\,
adj. — A moitié sec. Mè lizèriic otôr
je inâxïc et pis èrvol le piô crsi;;, ma
luzerne était déjà à moitié sèche
et puis revoilà la pluie dessus V.
Mahîn {inayî . . S\, s. m. — Loupe
de certains arbres. Voir Mèhîn.
Mâhîre [mà^Tr . . M, I, P, meyër
y\, n. pr. — lo Terrain non cultivé,
friche; terrain non bâti dans le vil-
lage; marais; prairie à regain; bord
d'une rivière. On donne aussi ce
nom aux anciens lits de la Moselle
desséchés; pièce de terrain vallonné,
dont le fond est occupé par une
petite mare. 2" Masure; ruine; en-
clos de pierres sèches. Le mcmîion
le ç' n'at pus qiieune ~ , cette mai-
son n'est plus qu'une m. 3» Chène-
vière entourée de fascines.
Mâhïres [mà-^Jr . . M, I, P\, n. pr.
— Maizières, villages de l'arr. de
Metz et de Chàteau-Salins. Lés hcds
hnpcs d' -, les hauts huppés de M.
(sobricjuet) S.
Mâhon [///âyô S, \'), s. f. - Maison.
Voir Mauhon.
Ma hontous {inâ liàlii S, V], adj. —
Impudent. Voir Mau hontous.
Mâhovant {luâyom V\, adv. — Au-
paravant, avant.
Mahu {mâyù . . M, /, P], s. m. —
V Tas; (juantité. Ordinairement :
tas de pierres, de; boue. Brâre tôt
i ~, j)leurer tout un tas (comme
une fontaine). 2'> Laps de temps.
An v\s ctniul i -, on vous attend de-
puis un certain temps.
Mâhu {miVfù N], s. m. — Flaque
n'eau, mare.
Mahulc [inàyiil N], s. f. — Femme
mal mise, mal faite; méchante.
Mai [ma' F], s. m. — Jardin. Voir
Mé.
Ma imbouchié [nui cbusije V], adj.
— Mal embouché. Voir Mau ambo-
cheu.
Mâjenatc, voir Mauhenate.
Mâjenâye, voir Mauhenâye.
Majîn, voir Mahîn.
Majiner (so) [mâjinci . . gén.], v.
pr. — S'imaginer. MajineCiz v', ima-
ginez-vous.
Mâjîre, voir Mâhîre.
Mâjon [mâjô F\, s. f. — Maison.
Voir Mauhon.
Mâjonète [mâjonet F], s. f. — Mai-
sonnette. Voir Mauhenate.
Mâjôr [major . . M, I, P, N], adj.
— Majeur, qui a l'âge de la majorité.
Maju, voir Mahu.
Mâke [màk S, mëk F], adv. —
Seulement. Couhhe to - , tais-toi
seulement.
Mâkémi [nuikemi V], s. m. — Tige
de l'anis sauvage.
Makemin [mâkinè S], s. m. — Cu-
min des prés.
Makiate [makijat M, N, niokyçt /,
P], s. f. — Boue qui s'amasse à la
MRK
420 -
MRL
chaussure quand on marche dans
un terrain humide. Voir Pauchon.
Makion \maki/ô M, X, S, mokijà I,
P\, s. m. — 1" (irumeau; petiles
parties de pâte qu'on enlève du pé-
trin en le raclant. 2° Flocon de
laine.
Makse \maks . . M, X, S, niaks I,
P, F, V], s. m. — Mas(jue.
Makvîn [màkin M], s. m. — Vin
cuit, ou jus de raisin cuit et con-
servé.
Malâcot [malâko S], n. pr. — Ma-
laucourt, vill. de l'arr. de Château-
Salins. Les marchands iV (]romlnres
d' - , les marchands de i)ommcs
de terre de M. (sobricpiet). •
Maladrôt [inaladrô S\, adj. — Mal-
adroit. Voir MalèdreQt.
Malagrous {màlaijra-nuilaivrii M,
malogrii I, malogrow-malûrow P], adj.
— Malheureux.
Màlàhhe [mâlây^ Y], adj. — Mal à
son aise ; mécontent.
Malâhieu \miil(v;ij(]c . . 3/, ^V, .S,
mçlâyijç I, P, F, molâ^T-molâi'ijCrya'
V], adj. — Malaisé, dilhcile. Je n'
seras nï fCre h carkTl le, 7 ot trop
niolâliié, je ne saurais faire ce cal-
cul, il est trop dillicile V. Voir
Maleureûs.
Malâjieu, voir Malàhicu.
Malangroune {iiudà(jrun F], s. m.
— Individu maussade, pou abor-
dable.
Malanjîn Imdlàjî M\, s. m. — Mau-
vaise intention.
Màlat \indla M, indlo I, P, F\, s.
m. — Boui'don.
Malate \malat M, X, nwlot I, P\,
s. f. -- P Petite i)ochc. 2" Sacoche
de vacher en toile.
Malawrous, voir Malagrous.
Malàyc [nuduij M, X, ninlâii /. 1\
F, maldij-malëii S, molëij V|, s. 1". —
P Mélange. Fâre d' le -, faiie du
m. (mêler du français et du patois
en parlant). Voir un spécimen dans
la Famille ridicule, II, 8. .V y è
pwint d'jôuye sans -, il n'y a pas
de joie sans mélange. 2" Méteil.
3^ Pain fait d'un mélange de blé,
de seigle et d'orge. 4'^ Mélange de
fourrage vert et de fourrage sec
que l'on prépare pour le bétail S.
5(' Eau-de-vie composée d'une partie
d'eau-de-vie de commerce et d'une
partie d'eau-de-vie de marc ou de
fruits.
Malbrouk [mâlbnik M, X], s. m.
— Grosse voiture à fortes roues, qui
transportait les marchandises avant
l'établissement des chemins de fer.
Maldiréye [maldirêy V\, s. f. —
Malechance continuelle.
Maie [mal M, X, mol I, P], s. f.
— Poche d'habit. - de hèdi, bourse
à pasteur (plante).
Mâle {mal . . gén.], adj. — PMàle.
Se dit surtout du cochon. 2» s. m.
Chanvre femelle. Se dit des i)ieds
qui i)orlent les Ileurs femelles de
la graine.
Malèchtri [malçslri M\, adj. —
Malechanceux, malheureux, misé-
rable; mal arrangé.
Maléde [malël M, X, S, molct /,
moh'l P, malat-molat F\, adj. —
Malade; maladif.
Malèdèye [malcdçy M, X, S, mo-
ledcy I, P, fmdedJ S, mnlcdî V|, s. f.
— Maladie. 'L è le ~ d'i r'nâd, i
minfreilt beun cuiie paye, se 7 an-
n-èinnd yemu'y il a la m. du re-
nard, il mangerait l)icn une i)oule,
s'il en avait une.
Malèdious \maledyii M, X, S, mo-
ledyu . . /, P, V\, adj. - Maladif.
Malèdrasse \maledras M, X, mo-
ledros /, P], s. f. — Maladresse.
Malèdreût [malednv M. moledrœ
/, 1\ niidadrô S], adj. — Maladroit.
Maler [malê' . . M, X, S, mole . .
/, P, F, V], V. tr. - 1«> Mêler, mé-
langer. 2^' V. intr. Se dit des raisins
(jui commencent à mûrir. Une
MAL
- 421 -
MHM
partie des j^raines se teinte, les
autres élnnt eneore verles.
Malér', voir Maleiïr.
Maleûr [malâ'r M, \\ luolœr /, P,
malër V], s. m. — Malheur. / ni]
è jèmâs i si grand - (jin ii-ij èncssc
i piot boncnr c colicii, il n'y a Jamais
un si ijrand malheur (ju'il n'y ait
un petit bonheur à eolé. Quand'
lo ^ at sus lés pofjcs, lo diâlc ne
lés freîil m' ponrc, quand le m. est
sur les poules, le diable ne les ferait
pas pondre. Voir MaloQr.
Maleureils {maUyrœ M, N, niohyrœ
/, y-*!, adj. — Malheureux, 'L at ~ coine
lés picres, il est m. comme les pierres
(il est très m.) Voir Malagrous.
Mali [màli M, N, nudi 1, P\, n. pr.
— Marly, vill. de l'arr. de Metz.
Malice [malis M, N, mçlis /, P, V\,
s. f. — Malice; méchanceté. Ç'ot
d' le niolice coiisîc ovon di (jris fd,
c'est de la m. cousue avec du fil
gris (de fU blanc) V.
Malicious [malisijii M, N, S, nioli-
syu . . I, P\, adj. — Malicieux.
Malîn \malï M, N, S, mçlî . . /, P|,
adj. — Malin; mauvais, méchant; co-
lérique; exigeant, difîicile. - lieiwe,
m. lièvre (homme astucieux). -
coûrps, m. corps (homme mali-
cieux). - corne le lègne, le gale,
mauvais comuie la teigne, la gale.
Malincmant [malinnui M, F\, adv.
— Avec malice.
Malîn-malat \malî mala M, N, S,
mglî molç . . /, P, F, V], loc. adv.
— Pèle-méle.
Malîn-malâye \mali malâij M, N,
mçlî mçlïuj /, P, meli melëij 5], s. f.
— Mélange, salmigondis. A Metz,
les vieillards disent encore aujour-
d'hui: Mèli-mèlèye.
Malingant [nialègà S\, s. m. — Mau-
vais sujet; vagabond.
Malmauhon [malnur^à P], n. pr.
— Malmaison, hameau situé près de
Vernéville, arr. de Metz.
Malmouna' \malmuna> F\, v. tr.
— Malmener. Voir Maumwinner.
Malogrows, voir Malagrous.
Malon {incdô M, X, inolà l, P\, s.
m. — Moellon, |)ierre à bàlir.
Mâlot, voir Mâlat.
Malou \nudn M, N, inoln . . /, P,
/''I, s. m, — (J|ui mêle. ~ (T inorlieii,
(jui mêle le nu)rtier (nianceuvre de
maron).
Maloûr \in(drir M, innirir P\, s. m.
— Malheur. V7r ~ .s/;,s- -, voilà m.
sur m. Voir Maleur.
Malereiâ [nudrœ M \, n. pr. — Ma-
leroy, vill. de l'arr. de Metz. Lo vîn
f/' -, tanl pus qu'an-n-au bwèl, pus
(ju'i nud drcût, le vin de M., plus
qu'on en boit, plus qu'il met droit
(tellement il est faible).
Malpârt (è) {malpâr Vj, loc. adv.
— En mauvaise part. Trovè è -
(pié, trouver (i)rendre) en mauvaise
part que. Voir Mau.
Maltoûte \indUût M, màllô^l-nudlïd
iV], s. r. — Mallôte, impôt; conces-
sion.
Malurow, voir Malagrous.
Malûsieu {nudiïzijœ M, N, mçluzije
I, P], V. tr. — User mal à propos.
Malvaut (è) {mâlvô . . M, I, P, N,
malim S], loc. adv. — En pure perte.
Maman \m{a)mà M, N, m(ç)mà /,
P, V, m(u)mà 5|, s. f. — Maman.
Marnant [mamà M, momà /, P, mu-
mà F], s. m. — Moment, instant.
Sus /'-, à l'instant.
Mamau [mdmô . . M, /], s. m. — Mal,
bobo (terme enfantin). Prands wâde,
teu V f'rés -, prends garde, tu te
feras bof)o.
Mambe [màp gén.], s. m.— Membre;
membre viril.
Mâmeurant [inâniœrà S, mâineyà
V], adj. — 1^ Se dit de fruits qui
ne mûrissent pas. 2^ Indolent. 3® Ma-
lade.
Mâmèyant, voir Mâmeurant.
422 —
MAM
M/\N
Mâméyi \mûmci]i Y], ndj. — Mal
mûr, pas mûr.
Mamesèle [mamzcl . . M, /, J\ Xj,
s. f. — Mademoiselle; mijaurée, pré-
cieuse; dame de la ville.
J'â vu des fomes, dés hâcèlcs,
So [cire pèssè po dés main' se les.
J'ai vu des femmes, des filles (de
la campagne) se faire passer j)our
des dames de la ville.
Mâmiche, Mammiche \manus-mà-
mis . . M, I, P, X, F, màinis . . S,
V\, s. f. — Grand'mère; vieille femme,
femme qui a l'air vieille.
Mammi {inâmi Piombas], s. f. —
Pierre susj)endue au pressoir pour
faire contrepoids.
Mâmounè, Mâmwénè \inâmune V,
nmmwcnq . . .SJ, v. tr. — Malmener.
Voir Maumwinner.
Alan (awcr) \inâM, X], loc. verbale.
J' n\~i ni' -, je n'ai pas besoin. J'
n'a m' - d' doleu qui /??' Inclucussc,
ie n'ai pas b. d'avoir peur (ju'il ne
m'embrasse iV.
Manau [nianô St-Quirin], s. m. —
Moineau. Voir Mohhat.
Mancion {inàsyù gén.j, s. m. —
Semblant. I-n' féyeût m' - d'oûyi,
il ne faisait pas semblant d'entendre.
Mandieu [inàdijœ . . gén.], v. tr.
— Mendier.
Mâné [niànë' . . M, I, P], adj. —
Exténué de fatigue.
Mangauchené \mà(jôsnc' . . 3/, X],
s. m. — ('.enlaurée à grandes feuilles.
Mangougnou, Mangouyou Iniàyunu
F, inàyuiju S], adj. — Qui est mal
habillé. Voir Demangoyeu.
Maniche [munis M \, n. pr. — Ma-
deleine. Voir Madelinne.
Maniker \munikP' . . M, X], v. tr.
— Agencer; manigancer; comploter.
'L onl maniké Vèfâre ansanc, ils ont
com|)loté l'afTaire ensemble.
Manïre \munJr M], s. f. — Manière.
Manji \màji /'l, v. tr. Manger.
Voir Minjeu.
Maniîn \màjï . . M, I, P, X ], n.
pr. — Dominique.
Manjîn [màjî .Si, s. m. — Mélange
d'œufs et de fromage blanc. Voir
Mejîn.
Manque {mal: M, I], s. f. — Grande
c]uantilé.
Manque [;/?àA-gén.|, s. f. — 1" Faute
que l'on fait en tricotant ou en fai-
sant d'autres ouvrages. 'L è fût eune
-, il a fait une f. 2" Défaut dans
un objet cfuel conque.
Manquèye ImàkÇy I\, s. f. — Fille
qui a faute. Le Rosutie ? — Çat eune
-, la Piosalie, c'est une fdle (jui a
fauté.
Manrc \màr gén.], adj. — Mauvais;
pauvre; chétif; maigre; malingre;
faible; misérable; malheureux. Eune
— autône, un mauvais automne. -
fane de meuche, mauvais jeune de
miche (jeune galopin. 'L at si -
qui n pieut pus maie i picud d irnnl
l'aule, il est si faible qu'il ne peut
plus mettre un pied devant l'autre.
Mansèie [màsel-nu'isël . . S, V), s.
f. — Bretelle de hotte, faite d'osier
tordu.
Mante \màl M, I. P, F, X], s. f.
— Mensonge. Voir Manterèyc.
Mante \màl S], s. f. — (louverture.
Mante \màlê' . . gén.j, s. m. —
Manteau.
Quand-i fâl hé,
Prands lu manU\
Quand-i pieul,
Prands /', si /' uieus.
Quand il fait beau, jirends ton m.,
cjuand il |)leut, j)rends le, si tu veux.
Evieu ièrjanl, an fannenl lo pus hé
-, avec l'argent, on fait le plus
beau m.
Mante [màlëi A], s. m. - Morceau
de bois arrondi cpii sert à battre
les céréales.
Mantc-dc-bat \inàl de ha X\, s. f.
— Menthe de ciapaud, menthe de
ruisseau.
MAN
- 423
MAR
I
Manterèye {niàtrâj M, I, P, N\, s.
f. — Mensonge grave. Dire des -,
dire des ni. Jùuic si groûssc ~
qii'èle ne pèss^rcùt m' dans i-n-ohh,
un si gros m, (ju'il ne passerait pas
par une porte. Voir Mante.
Mantir \inàti(r) gén,|, v. inti'. —
Mentir. / nuinl mis'lanl nui chîn c
d' puces, il nient autant (pi'un chien
a de puces.
Mantou [niàtu . . gén.|, s. m. —
Menteur.
Ma pégni {nul pprd S\, adj. - Mal
peigné. Voir Mau pingncu.
Mâpièhant {nulpi/("{à S, V\, adj. —
Malplaisant. Voir Maupiâhant.
Mapwèl-mapwol \nuipwçl M, ma-
piu^l iV], s. m. — Individu peu com-
mode, ou qui fait l'entendu, le fan-
faron.
Maquâd \makà M, N, moka F, P\,
s. m. — Moqueur. Voir Maquou.
Maqucr [makëi . . M, N, mokç . .
I, P, F, S, V\, V. Ir. — 1« Tourner
en ridicule, en dérision; duper. /
conte de Vèmor dés los dii)èrtissants,
Ou lés cous qu' sont maqués, ç*at tojos
lés (jidants, il raconte de l'amour
des tours divertissants, où ceux qui
sont dupés, ce sont toujours les
amoureux C. H., I, 220. 2" v. pron.
Se moquer. Je mo niaquc de li
corne d'i viens trou d' poije, je me
moque de lui comme d'un vieil
étron de poule. C. H., V, 76.
Maquerèye [makrÇij M, mçkiyij I,
P, N, S], s. f. — Moquerie, raillerie.
Maquigni [niakini F], v. tr. —
Manigancer; farfouiller; bricoler.
Maquou [maku M, N, mçku . . /,
P, F, N, S, V], s. m. - Moqueur.
Voir Maquâd.
Marâd [marà S\, s. m. — Porteur
de contraintes.
Marande \maràt F, 5], s. f. —
Goûter de l'après-midi. Voir Mè-
rande.
Marandè {luuràde . . .S, maràdiv
F\y V. intr. — V'mvq un léger repas
entre le déjeuner et le dîner. Voir
Mèrander.
Marandon \inurùdù S\, s. m. — lie-
l)as que l'on fait à la soi'tie de la
veillée, en hiver. Voir Mèrandc.
Màranses \maràs M, N\, s. f. |)l.
— P Façons, manières, simagi'ées.
2" .Jérémiades.
Marâs [marâ F\, s. m. — Marais,
marécage. Voir Mèràhhc.
Marcàre {mdrkàr . . S, F\, s. m.
— Marcxdrc, domesticiue i\\\'\ soigne
les vaches. Voir Mèrcârc.
Marcârcrèye {mdrkàr rcij S], s. f.
— Vacherie. Voir Mèrcârerèye.
Mârcat [mdrka M, N\, n. pr. —
Diminutif de Marc. Voir Joiirjat.
Marchandou, voir Mèrchandou.
Marchau {marsô F], s. m. — Ma-
réchal-ierrant. Voir Mèrcchau.
Marchi \marsi F, S\, v. intr. —
Marché. Voir Mèrcheu.
Marcôle, voir Margolate.
Marcou \marku M, N, markçu) F,
mçrku V\, s. m. — Matou.
Marcusson [markiisô Woippy], s.
m. — Gesse tubéreuse. Voir Maghon.
Mardierite [mardijcril S], n. pr. —
Marguerite. Voir Mèrguerite.
Mardine [màrdin M], interj. — Par-
bleu (juron familier).
Mare \mdr M, N, S, mûr /, P, F,
V\y S. m. — P Maire. 2" Fermier;
métayer.
Marechâ, Marechau [marsâ . . S,
marsô F \, s. m. — Maréchal-ferrant.
Voir Mèrcchau.
Marechàde [marsCd . . S, V], s. f. —
Femme du maréchal-ferrant. Voir
Mèrechaudc.
Maréchal [mârçsal lang. pop. mess.],
s. m. — Alcyon, martin pêcheur.
Voir Mèrchau.
Marèhhe [marçx S], s. m. — Marais.
Voir Mèrâhhe.
MAR
Mârèhhnè {mârçynç . . S], v. inir.
— Être (le mauvaise humeur. Voir
Maurahhgneu.
Mâréne [marcn M, N, S, mârcn I,
Py F, V], S. f. — Marraine; souvent
grand'mère, parce que, j)our le pre-
mier enfant, on choisit les j^rands
parents comme parrain et marraine.
Màremouwant [mârmiiwà Y], s. m.
— Lourdaud.
Mârerèye [màrrçy M, N, mârrcy I,
P, mârrT S, V], s. f. — Mairie.
Mârevenant [mârevnà-mârvenà V],
adj. — Qui a mauvaise mine. Voir
Maurevenant.
Màrîondu [mârfôdii S], s. m. —
Sorte de gâteau. Voir Moûrîondâwe.
Margate [margat Chicourt], s. f. —
Boue liquide. Voir Mèràhhe.
Margater {margatëi . . Sj, v. intr.
— Travailler la terre, par la pluie.
Margnouîe [marnuf M, N, inorniif
/, P, mornif 5, V], s. f. — Gifle,
claque.
Margolate [margolat-marlxôl S, mâ-
kçlot-mçrkolçt VJ, s. f. — Belette.
Margolè [margçlç . . S, margiilcO
F, mçrgçlç V], v. tr. — 1" Etrangler.
2» Manger avec avidité. 3" Gronder.
Je n' IrcDèycncs mi, lo imite é èrivè,
i nos-é morgolcs, nous ne travaillions
pas, le maître est arrivé, il nous a
grondés.
Margote [margçt S], s. f. — Oeillet.
Voir Megnate.
Margoula», voir Margolè.
Margoulètes [margiilet M, N], s.
f. pi. — Testicules de l'homme et
des animaux.
Margouli (so) [margiili M], v. pron.
— S'emhrasser.
Margoulote {mnrgulol F\, s. f. —
Menton. Voir Mèrgolate.
Marguète [margçt Uomhas], s. 1".
— Personne mas(juée.
Mâricc [maris . . M, /, P, N], s. f.
— Matrice; maladie de la m. J' â le
" , je soullVe de la m. (on dit ordi-
424
M/\R
nairenicnt Mal de mère). La maladie
serait, disent les gens de la cam-
pagne, provoquée par un esprit qui
est entré dans le corps de la femme.
Mariée {maris M\, n. ])r. — Mau-
rice.
Marie [mari . . gén.], n. pr. —
Marie.
Marie- Jane [mciri jim M, X, mari
Jan I, P, mcrijân V], s. f. — Dame-
jeanne (cruche contenant trois cho-
pines).
Marin [marc S], voir Mâryin.
Mârinje [mares . . M, I, P], s. f. —
vSorte de ])rune très appréciée.
Marin ji [mârèji . . M, I, P], s. m.
— Prunier qui porte les maramjcs.
Marinji [màrèji . . M, I,P\, s. m. —
Ilahitant de Marange, vill. de l'arr.
de Metz.
Marionète [mârijonet S], s. f. —
Esi)agnoleUe.
Mârlîn [màrll-mârlc S, marte V],
s. m. — Merlin, gros marteau en
forme de hache qui sert à en-
foncer les coins.
Marme [marm M, morn P, 5], adj.
— Perclus; paralysé. / n'at m' ni
hakè ni -, il n'est ni hoiteux ni p.
Marmelade [marmoîàt S\, s. f. —
Marmelade. Voir Mèrmelâde.
Marnéje [ma/vj(".s V], s. m. — Km-
harras; ohstacle.
Marnous [màrnn M], adj. — Mar-
neux.
Mâron [mdrô . . .V, /, P\, s. m. —
Petite miche faite de ce qui reste
de la i)àte qui a servi à faire le pain.
Voir Meuchate.
Marones [maron V], s. f. pi. — Gu-
lolles.
Mârrerassc [marras M, A", S, mâr-
ros I, P, F, V], s. f. — 1" l 'cm nie
du maire, 2" IVnune cossue.
Mars [mars . . gén.]. s. m. — l^Mars.
Quand' lo - fat l'èrrT, ènri fat V - ,
(piaïui le m. fail l'avril, avril fait
le m. Quand' - il' sache lès fossés,
MAR
èurî lés rampijil, (luand ni. dessèche
les fossés, avril les remplit. liroiiijâid
an -^ , Jitlâyc (in ninij, bi'ouiihird en
m., {Jielée en nuii.
SI picul dans /' inufrs J' - hrl cl
beiin\
T" rccoirrrs don link Irap bcnn'.
S'il pleut dans le mois de m. bel el
bien, tu recolleras beaucouj) de lin.
licdc de - , piânu' d'èri-J, rosâi/c de
mal/,
FCd ont cl scplainhc les ])us hcs mines
d' l'cnâije.
Hàle de m., pluie d'avril, rosée de
mai, font d'août et se])iembre les
plus beaux mois de l'année P.
Qiiand-an - /' lonc,
L'ènâije al bone.
Quand en m. il tonne, l'année est
bonne.
Tèije tout, tèije lîid,
Rijin n' vaut le tèije de mets (sic .').
Taille tôt, taille tard, rien ne vaut
la taille de m.
Anlenr - et èurJ,
Tol-oCihion fîit so nîn.
Entre m. et avril, tout oiseau fait
son nid. 2" Semailles de printemps.
Fâre lo - , faire les semailles de prin-
temps.
Marséje \marsës S, morses V], s.
m. — Marsage. Voir Mâhhèye.
Marte [marte F], s. m. — Marteau.
Voir Mèté.
Mârtèy [màrleij S], n. pr. — Mar-
thil, vill. de l'arr. de Chàteau-Salins.
Lés tahh'rands ou lés bocates de -,
les tisserands ou les chèvres de M.
(sobriquet).
Marvèye [mdrvëij M], s. f. — Mer-
veille.
Marvéyou [marveiju V], adj. — Ver-
moulu.
Mâryin [màrijè . . M, I, P, N, ma-
ri . . S\, s. m. — Branche principale
d'un cep de vigne, qu'on laisse mon-
ter sans la pincer. On l'appelle Mâ-
ryin en été, aussi longtemps qu'elle
425 —
MKT
porte des feuilles, Sârmant en hiver
et Plant cpiand on s'en sert pour
planter une vigne.
Màs \md . . M, N, S, ma I, P, F,
\'|, adv. Mais. ./' /?' an j)ieiis -,
Je n'en puis m. ~ <{iic, (|U()i(iiie.
Mâs, voir Mars.
Masanje \mazàs S], s. f. — Mésange.
Voir Mwèsanje.
Mâs-lè-to [ma le lo . . M, I, P\,
n. pr. — Mars-la-Tour, vill. du dé-
parlement de Meurthe-et-Moselle.
Masola' [mazoUv F\, v. tr. — Meur-
trir. Voir Mèsaler.
Masquigner [maskinc V\, v. inlr.
— S'amuser à des riens. Voir Mès-
quegneu.
Masse [mas M, N, S, mos I, P, V,
mçs-mçs F\, s. f. — Messe.
Màssélc [mâsêl VJ, s. f. — Cour-
roie de hotte.
Maswate [nuizwat S], s. f. — P Fleur
de roseau; j)lumeau fait avec cette
fleur. 'L at grenèije come eiine -,
il forme des graines comme une
fleur de roseau.
Mat [ma M, N, mo I, P, F, S, mô
V], s. m. — Mot. Dire i - d' prière,
dire un m. de (une courte) prière.
/ n'y è m' lo ^ è dire, il n'y a ])as
le m. à dire (il n'y a pas à dire).
Mâtams [mCdà . . 5, mrdô Y], s. m.
— Contretemps. Voir Mautams.
Matchè [malsc' S], s. m. — Marteau.
Voir Mèté.
Mate [mat M, N, S, mçl F, mol I,
P, V], V. tr. — Mettre, placer,
l)oser. S' — an fnès, se m. à ge-
noux. 5' - au, se m. à. S' - an
rire, s' - an bacheu (à frapper).
— so bjjin an dates, m. son bien en
dettes (hy[)othéquer son bien). -
an ITres; - an rondes, m. les
couches de foin sur la voiture.
/ n mal ma è v'nin, il ne met guère
à venir (il tardera pas à venir).
Mate [mat M, N\, n. pr. — Marthe.
-- 4^6 -
MHT
MilT
Mate [mat . . gén.], s. m. — Maître;
patron. Aler è -, aller à m. (aller
en eondition). Xate -, notre m.
(mon m., souvent: mon mari). -
iVècoâle, m. d'école. 'L al - d' se
keariale quand-i le lijint, il est m.
de sa cuiller quand il la tient. 'L
at s' - quand 7 al loi scCd, il est son
m. quand il est tout seul. Dans eune
nunihon, i /i' fanl ni' piis^d' - que
d' hoiichaii d' fohh, dans une maison,
il ne faut pas plus de m. que de
l)ortes de four. — Qa' at ^ at ^ ,
le yrandou n' fCd rijin, qui est m. est
maître, la grandeur ne fait rien (il
n'est pas besoin d'être grand de taille
pour commander) S. Mite devant
un nom propre est une qualification
analogue à celle de Monsieur, qui
se donne aux gros propriétaires cam-
pagnards. Quand ce mot se joint
à un nom commun, il signifie: prin-
cii)al. Lo - bolon, le i)rincipal
bouton.
Matelat [matla X], s. m. — Mor-
ceau de bois qui sert à tendre les
pièges a[)pelés sauterelles ou rejets.
Matelot [mallo S], s. m. — Hiron-
delle de fenêtre. Voir Mètclèt.
Matcnâye [malnâif F\, s. f. — Ma-
tinée. Voir Mètenaye.
Maticu [indtyœ . . ^f, /, P, X], n.
pr. — Mathieu. È le Sinl -, les Jos
sont èqals ans nuls, à la St-M., les
jours sont égaux aux nuits.
Matieuhon \nmlijœyô S\, s. m. —
Gesse tubéreuse. Voir Maghon.
Maticusalé, Maticusola' \niûli/(ys(dci
. . M, /, P, X, m(dy(yspl(i 1\ ini'ly(y-
salç . . S, inçlizole V], n. pr. - Ma-
th usa le m.
Matiie [mâtil . . gén.J, n. pr. —
Mathilde.
Màtoms [nullô V \, s. m, — (Contre-
temps. Voir Mautams.
Maton [matô M y X, motô I, P, mc-
lù S, V\, s. m. — 1® Menton.
T' es manli, dit Mèryuète, èva C ma-
ton d' yaloche.
Que va jiuinde lo nêz lot vis-è-vis tè
boche.
Tu as menti, dit Marguerite, avec
ton m. de galoche, qui va joindre
ton nez tout vis-à-vis de ta bouche.
C. IL, V, 374. 2" Partie inférieure de
la mâchoire du porc. Voir Fûgnant.
3*^ Partie du loquet, sur laquelle on
appuie pour ouvrir une porte.
Mâtonâye {nmloninj . . S, V], s. f.
— Pâtisserie qui n'est pas réussie.
Voir Mautonâye.
Mâtonè [mâlonç . . S\, adj. — Mal-
tourné. Voir Mautoné.
Mâtoni [màtoni 3/], s. m. — Boule
de neige (espèce de viorne).
Matons [matô M, X, F, S, motô /,
P, V], s. m. pi. — Lait caillé. Ac-
compagné de pommes de terre
cuites à l'eau, les M. constituaient
autrefois le souper des habitants
de la campagne, des ouvriers et
de la bourgeoisie des petites villes.
Mâtrasse, Mâtrosse [màlras M, X,
S, nudros I, P, V, mâlres-mâtros F],
s. ï. — 1" Maîtresse de maison; pa-
tronne. Dans le Vosgien, Métrèsse
signifie femme que l'on aime, bonne
amie. Ole wâr -, aller faire la
cour à une fille dans le but de l'é-
pouser.
Mâtràtier [nullrûlyc . . \', .S), v. tr.
— Maltraiter. Voir Mautrâtieu.
Matridâd [mât rida X[, s. m. —
Marmelade cuite à moitié. Voir
Lâtwàre.
Mâtrïhieu, Mâtrïjicu [màtrJyyœ-ma-
Irljyœ . . gén.], v. tr. — 1» Maîtriser.
2*' V. intr. — Lutter pour savoir qui
sera le maître (sorte de jeu). 'L è
rlu s' mâlnlueu èva mcu, mâs f iâ
ranu'hhc, il a voulu se mesurer
avec moi, mais je. l'ai renversé.
Màtrikè [nudrikç . . S], adj. — Mal
mis. Voir Mautriké.
M7\U
427 —
MAU
Mau |/;/ô M, F, P, F, X, mû-ind" S,
ma V\, s. m. — Mal. Ildiil ~, v\n-
lepsie (nul cadik, ni. caduc V). (Ihcfir
clans i -, tomber dans un m. (avoir
une attaque d'épilepsie). - le le le,
- /' vante, m. à la tète, m. au vcnlre.
- (V Sinl Iluhên, ni. de Sl-nul)ert
(rage, hydropliobie). - (Vafanl, m.
d'enfant. Se dit d'une lenime qui
va accoucher. Pus d' - , pus d' mé-
rites, plus de peines, plus de mé-
rites. An /i' meurent meu d'awev don
-, on ne meurt pas d'avoir du ni.
Çou qu'an n' senent n' fût pwint d'
— , ce qu'on ne sait pas ne fait pas
de m. Lo - vyint è ch'vau et s'an
va è pète, le m. vient à cheval et
s'en va à pied. Lo - pand èprès
le hâije, an prand qui vient, le m.
pend à la haie, en prend qui veut.
U - d'autru n'at qu'i rave, le m.
d'autrui n'est qu'un rêve. Lés grands
^ font roilbieu lés piats, les grands
maux font oublier les petits.
Lo - n'at m' pèrtèjeu,
Pus an prand, pus an-n-eu.
Le m. n'est pas partagé, plus (on)
en prend, plus (on) en a. — Ç'ot lo
ma Joli, quand' ç'ot fût, on n'y chonje
pus, c'est le m. joli, quand c'est fait,
on n'y pense plus (le mal d'enfant).
Ç'ot lo ma d' ségnër', ç'ot lo pis Ml,
c'est le m. de seigneur, c'est le plus
haut (le mal de tête). 2<^adj. Mau-
vais V. Se traduit ordinairement
par Manre. Ce chet â nui ehénîîn,
ça tombe au mal chemin (ça tourne
mal). Oivor ma toms d' quéquink,
avoir mal temps de qqn. (avoir pi-
tié de qqn.) Trovè è mâle part, trou-
ver à maie part (prendre en mau-
vaise part). 3» adv. Mal. ~ fât, m.
fait. - ntiri, m. nourri. Tel so pijinl
d'été " que s'reût beun' contant
s'i panseïit qu'on pieut été pire,
tel se plaint d'être m. qui serait
bien content s'il pensait qu'on peut
être pis.
Mau ambocheu \môàbos(v . . M, I,
N, mplàbpse-môàbosç P, nulàbusi i\
mâàbusi S, mâèbiisije V\, adj. — Mal
embouché.
Mau auvîsieu \nu~)pinz!j(r . . M, I,
nuieinzijç P, môaviza' F, mâevlzq . .
.S, y\, adj. — Malavisé; iiii|)rudenl.
Maubèyeu [môbeijir . . M, I, /^ N\,
V. tr. — Mal donner les cartes.
Mau chGûr \môsœr M, I, P, N, mâ-
sœr S, mâsâr V], v. intr. — Mal
tourner.
Mau chiker (so) [môsikê' . . M, I,
P, F, N, mâsikç . . .S, V], v. i)ron.
— 1" Ne pas s'accorder; se mal ac-
corder. 2" S'y prendre mal V.
Mauconahhe, Môconohhc \nu)kçnax
M, N, môkonox L ^1, v. tr. — Mé-
connaître; désavouer.
Maucontant {môkôtà M, I, P, F,
N, mâkôtà S, V], adj. — Mécontent.
Mau crevé [môkrevê' M |, adj. — Mal
crevé (injure).
Maudaré [môdarë' . . M, N, môdçre
. . /, P], s. m. — Gâteau mal réussi.
Maudihance, Maudijance [môdi-^às-
môdijàs M, I, P\, s. f. — Médisance.
Mauèdreût [mdedrœ M, I, N, mçlç-
drœ-mçladrœ F, maladrô S, mciedrâ
V], adj. — Maladroit.
Mauèprîns [mdeprî M, I], adj. —
Malappris.
Mau îâre [môfcir M, N, môfâr I, P,
mâfàr . . S, mâ/ër V\, v. intr. —
Mal faire; commettre un péché, un
crime.
Mau îât [mofà M, N, môfâ I, P],
adj. — 1" Mal fait. 2^ s. m. Péché,
Mauîâtcmant [môfàtmà . . M, I, P\,
adv. — Imparfaitement.
Mauîèyou [môfejju M, I, N\, s. m.
— Vaurien.
Mauîotu [môfçtii M, I, P, N, mô-
futii F, nuifuti-mâfutû S, mâfuti V],
adj. — Mal fichu; mal habillé.
Maugré [môgrë' . . M, I, P, N, mci-
gre . . S, V], prép. — Malgré. -
ç'ièj m. cela (pourtant).
Mi\U
- 4âS
î^' M/\U
Maugregnâd {môgrefià M, X, mô-
ç/rçRâ I, P], s. m. — Personne qui
grommelle; qui s'emporte.
Maugrcgneu [môgrçnœ . . M, I, P,
N, môijrenw F, m(l(/riije,-ijœ V], v.
intr. — 1" Maugréer, grommeler;
jurer, pester; enrager. 2" v. tr. Mal-
traiter V.
Mauhenate [mô'fiiât . . M, .V, môynçt
/, P, mâjonot F, mœfnat S, niœfnot
V], s. f. — Maisonnette.
MauhenâyG \mô^nàij . . M, X, mrrfnâi/
f, P, mâjnâij F\, s. f. — Maisonnée,
famille.
Mauhener {mÔYnc' . . M, /, P, X],
V. intr. — Faire les ouvrages de la
maison.
Mauhon [môyà . . M, I, P, X, mâjô
Fy mâyô-inâoYÔ S, mayô V], s. f. —
Maison. Foûrt -, maison forte, for-
teresse. 5' mate an - , se mettre
en m. (aller en condition). Voyez
fig. 55, 56, 57.
Fig.
. M, I, /^ X,
Imprudent;
M, I, P, X\,
Mauhontous [inôhôlii
mâhôtii S, V\, adj. —
insolent.
Mauhoyeu \nwhoi/(y .
adj. - Mal habillé. '
Maujenate, Maujenâye, Maujener,
Maujon, voir Mauhenate, Mauhe-
nâye, Mauhener, Mauhon.
Maulàye [niôlai/ Enneryj, s. f. --
lîouehée qui remplit la bouche.
Maulieu \inôlij(y . . M, /, /'|. v. inlr.
— I^^lrc indisposé, soullVant, malade.
/ maulenyc soinint, il est souvent m.
Fig. 56.
MaulièssG \iiidly(^s M, /], s. f. —
Càlinerie. I fût des -, il est câlin.
Maulious [inôlijii . . M, I, P], adj.
— Malade.
Maumouna' , Maumwéner, voir
Maumwinner.
Maumwinner [mdnuvcnëi . . M, /,
niônuvcnçi P, malmimai-mônmna' F,
niôiuiDciKf-nwnuvC'iue X, mâmiuëne
. . S, inânninc VJ, v. tr. — Malmener,
maltraiter, rudoyer.
Maupiâhant, Maupiàjant [môpyœfà-
môpijajà . . M, /, P, X, mâpijçyà S,
V), adj. — Désagréable.
Maupégneu, voir Maupingneu.
Maupingneu [môpcnœ . . 3/, /, mô-
pcnç . . P, F, môpêruy-inôpcnœ X,
inâpcni S\, adj. — Malpeigné; mal-
proi)re, sale.
Maurachgnaule, Maurahhgnaule
{môrasnôl-inôrdxi'iôl • • 3/, /, P, -V],
adj. — Maussade, de mauvaise hu-
meur. On dit aussi Maurahhiaule.
Maurachgneu, Maurahhgneu {niô-
rdsn<r-iur)r("iyn(y M, X, luônixnc I, P,
mdrçxfii' • • S\, v. intr. — Ktre de
mauvaise humeur.
Maurahhiaulc,voir Maurahhgnaule.
Maurèhhgnûre linôrç/fiiir .luville],
s. f. — Mauvaise humeur.
Maure venant {inôriH'iià M, /, P, F,
X, indrrçnà S, nulrrcnà V], s. m. —
1'^ Personne (pii a mauvaise mine.
2'* Personne (pii (lé|)lait i)ar ses ma-
nières et sa conversation S, V. F n'
MAU
429 --
MAW
fèt irC bon pâle è Vômc le, 7 ot trop
-, il ne fait pas l)on parler à cet
homme, il est trop déplaisant V.
Maurice (sint) \nwris gén.], n. pr.
— Saint Maurice. S'i fâ bè è Sint
- , sonic è tè gulhhe, s'i pient, some
qiiad r uicus, s'il lait beau à la Saint-
Aï. , sème à ta guise, s'il pleut, sème
quand tu veux.
Mausalbré [mdsalbrc' . . M, I, P,
N, mâxdlbrc . . .S), adj. — l» Mal
reçu; mal servi; mal régalé; sur-
fait par un mauvais travail. 2^' Mal
habillé S.
MausaldÎGu [môsâîdijœ . . M, /, P],
adj. — Mal nourri.
Mautams \mdtà M, /, P, F, N, nul ta
. . S, nuitô V], s. m. — Contretemps;
déplaisir; fâcherie ; sujet de chagrin ;
compassion, pitié. Ce n' mon fat mont
— de l' veîir meurt, cela ne me fait
pas beaucoup de chagrin de le voir
mourir. 'L an-n-è mont -, il en a
beaucoup de chagrin. — On n'é ivere
mâtoms dés-ivrônes que sont paures,
on n'a guère pitié des ivrognes qui
sont pauvres V.
Mautonâye [môlonciy . . M, I, P, N,
môlurnîuj F, mâtçnàij . . S, mâtonëij
V], s. f. — Maltournée, nom que les
ménagères donnent à une pâtisserie
qui n'est pas réussie.
Mautoné [môtonëi . . M, I, P, N,
môturnœ F, nmtone . . S, Vj, adj.
— Mallourné; contrefait.
Mautrâtieu [môtràtyœ . . M, I, P,
N, mâtrâtyi S, mâtrcdije,-yœ Y], v.
tr. — Maltraiter. / n faut m' - lés
bétes, il ne faut pas m. les bêtes.
Mautrèyeu [môtreyœ . . M, I, P,
môtriyi F], adj. — Mal étrillé; mal
peigné; habillé négligemment.
Mautrîhieu [môtrï^yœ N], adj. —
Mal élrillé; mal habillé.
Mautriké [môtrikëi . . M, I, P, N,
mâtrikç . . S], adj. — Mal mis; ha-
billé d'une manière ridicule.
Mautriyi, voir Mautrèyeu.
Mauvâchcté, Mauvâhheté [mdvàS-
têi-mâiuixtë'. . M, I\, s. f. — Méchan-
ceté; mauvais caractère; colère.
MauYâs ImCwà . . M, I, P, N, S\,
adj. — Mauvais; méchant. - jo, m.
jour (jour néfaste). ~ cliîn, m. chien
(chien enragé). - corne i dude, m.
comme un diable. - corne le gale^
m. comme la gale. - come i-n-âne
rojc, m. comme un Ane rouge (celte
locution daterait du 11^ siècle, l'àne
rouge serait le cardinal de Riche-
lieu dont on eut beaucoup à souf-
frir en Lorraine et dans le pays
Messin à cause de sa sévérité et de
son énergie). Le mauimhhe ènâye
auteur an najant, la m. année entre
en neigeant.
Mauvcnant [mdvnà M, I\, adj. —
Malvenant.
Mauviate, Mauviote [môiujat M, N,
môuyot I, P], s. f. — 1" Guimauve.
2" Petite femme maigre.
Mauyeu [môyqe . . M, I, P, N, mâ-
yi-mâoyi S, mâyc,-yœ Y], v. tr. —
I^anser; appliquer des remèdes à un
malade, le soigner, chercher à le
guérir. Dans M, on entend aussi
parfois Mauyi.
Mawâd [mawà-mowà M, N, mowâ
I, P, F\, s. m. — Personne qui a
toujours le mors à la bouche (gros
mangeur).
Mawate [mau)at M\, s. f. — Ban-
deau, d'ordinaire un mouchoir, dont
on couvre les joues et qu'on noue
sur la tête quand on a mal aux dents.
A Metz, on dit Mawète.
Mâwe [mâw-mow M, N, mpw I, P,
mâu) S\, s. f. — Moue; mâchoire;
museau; lèvre; grande bouche; vi-
sage (terme de mépris). Frame tè
-, ferme ta bouche (tais-toi).
Mawer [mawëi-mowëi . . M, N, mç-
we . . I, P, F\, V. intr. — P Mâcher;
manger; se goinfrer. 2» Faire des
grimaces.
— 43C -
Fil
MAU
431 -
M/\U
A. Chambre.
B. Cuisine.
C. Chambre de devant
D. Lit. [(pale).
E. Table de nuit.
F. Pétrin.
G. Table.
H. Armoire ou bufVet.
J. » » »
K. Cheminée.
L. Fourneau.
M. Table.
N. Lit.
O. Table de nuit.
P. Armoire ou buffet.
Q. Hanc.
R. Horloge.
A. Chambre de devant.
B. Cuisine.
C. Four.
D. Laiterie.
E. Grange.
F. Écurie.
G. Écurie.
H. Porcherie.
J. Cour avec jardin.
L. Corridor.
M. Puits.
1. Table.
2. Horloge.
3. Buffet.
4. Armoire.
5. Lit.
6. Huche.
7. Cheminée.
8. Table.
9. Escalier.
A. Cuisine.
B. Cabinet.
C. Chambre.
D. Écurie.
E. Corridor.
L Table.
2. Cheminée.
3. Buffet.
4. Horloge.
5. Alcôve.
6. Escalier.
7. Lit.
8. Armoire.
MAW
- 432 -
MÉ
Mawèye [mawëij'mowëij M, A',
mowêy I, P], s. f. — Bouchée, goulée.
Mày [màij . . gén. (mëy V)], s. m.
— Mai. S'i pieut V premhi jo cV -,
v'at iV le ucrinciinc qn\m-z-cront, s'il
pleut le l^'jour de mai, c'est de la
vermine qu'on aura.
An èvrï niiejes, an - rosàye,
Brouijârds an mars, Julây an nunj.
Kn avril nuages, en m. rosée, brouil-
lards en mars, gelée en mai /.
S'i fâ bc h) vinl-lrcûhh, lo vint-cimf,
lo vint-aC cvn et lo trcûs mai/,
u' otcûz clulrs de fâre don vin pcrfâl.
S'il fait beau le 23, 25, 28 avril et
le 3 mai, vous êtes sûrs de faire
du vin parfait /.
Le piâwe de mâij
Fat cralîhe lés danrâijes.
La pluie de m. fait croître les den-
rées.
Dans r niun's d' mày, cunc bonc
cludon
Fâl de lole Vènâye le valou.
Dans le mois de m., une bonne cha-
leur fait de toute l'année la valeur.
Maya [maya S\, s. m. — Partie
d'un pressoir. Voir Mèyau, Chaucu.
Màye [mây V\, s. f. — Crochet.
Voir Chd.
Màye \may . . M, I, P, X\, s. f.
— Conjonclivile. Des femmes pré-
tendent la guérir par des prières, elles
la barrent par la fornuile suivante:
Kn faisant trois fois avec le doigt
le tour de l'orljite de l'œil malade,
on (jrononce les paroles suivantes:
Peul-euy, penl-eny, j)enl-euy, e'at le
mêde de Siide-Mèrâye, vilain (cil(ter),
c'csl le pus de Sle-Marie. lùisuile
on récite trois Pater et trois Ave.
Kn employant le même cérémonial,
on i)eut dire aussi: (iPeuf-euy (ter),
l)uisses-tu devenir aussi limi)idc (|iie
le lait de la très Sainte-Vierge dans
la bouche du petit Saint-Jean».
Mâyer, Mâyi [mâye V, mâyi S], v.
tr. — Panser. Voir Mauyeu.
Mayeiï [mayôê M, X, moyœ I, mo-
yœ-muyœ P, moyii F, miiyî . . S, mu-
yë V], s. f. — Moyeu.
Mayenne [maycen M, X, moyen I,
P\, s. f. — Moyenne.
MayeiïYe [maycëf M, moyœf I, mu-
yœf P, F], n. pr. — P Moyeuvre
(grande et petite), vill. de l'arr. de
Metz. 2*^ Sorte de pomme. Lés loups
hérons r/' - , les loups-garous de 3/.
(sobriquet).
Mayin [mayë M, moyë I, P, mayë-
moyè-mwoyë X, muyë . . S, V], s.
m. — Moyen. / n y é m" - (/' ma-
yéner, il n'y a pas m. de umoyenner»
(il est impossible de tourner la dif-
ficulté).
Mayot [mayo F], s. m. — Maillet.
Voir Mèyat.
Mayou [mayn S], adj. — Meilleur.
Voir Miou.
Mâzète [mazet M, mâzet V], s. f.
— P Petite fille étourdie; petite fille
(pii ne grandit pas. 2^^ Nom de va-
che V.
Mè [me devant une consonne, m'n
devant une voyelle, gén. (ma F)],
pron. poss. — Ma. - mère, m. mère,
m'n an^enye, mon aiguille. On dit ma,
mo dans les expressions: mafri-mo-
fri, mafrike-mofrike , mafrine-mofrine y
mafwès-mofu)és, ma foi (sorte de jure-
ment).
Mè [me I, P\, pron. pers. — Moi.
Voir M eu.
Mè [me î, P\, loc. inler. — N'est-
ce pas? Voir Meu.
Mé \më' P, {më F)], s. f. — Main.
Voir Min.
Mé I/7/<"' . . gén. (mai f)]^ s. m. —
1^^ Jardin; jardin potager; \Trger fer-
nu'; préau |)rès d'une maison. Le
yrand nu\ le terrain qu'occupe au-
jourd'hui l'arsenal d'artillerie ou Re-
traneliement de Gnisc, lieu qui, jus-
qu'en \m'2, était le quartier de la
ville particulièrement habité par des
méso'./ers et des vignerons. On en
MÉB
433 -
MÉD
fait faussement dériver «Metz», 2» Mé-
tairie.
Mébc {lucp V], s. ni. — Meuble.
Voir Meûbe.
Méchant [mçsà gén.], adj. — Mé-
chant; mauvais. / - danl, une mau-
vaise dent. Méchante corne eiine
èreiignc, m, comme une araignée.
'L at aussi - qii 7 at peut, il est
aussi m. qu'il est laid.
Mèche, voir Mèhhe.
Mèche [mes P], s, m. et f. — ^hinche.
Voir Minche.
Mèche, voir Mèhhé.
Mèche [mes I, P, mes Y], s. f. —
Miche. Voir Meuche.
Mèchèl, voir Mèhhèl.
Mèchéle, voir Mèhhéle.
Mècheli, voir Mèhheli.
Mèchercr, Mècherèsse, Mècherèye,
Mècherou, voir Mèhherer, Mèhhe-
rèsse, Mèhherèye, Mèhherou.
Mèches, voir Mèhhés.
Mecheus [m(e)sqe M, lY, msç I, P,
mesi S, misye,-yœ V], adj. — Mieux.
Ne s'emploie que dans les locutions
suivantes: Aïoer, immer -, avoir,
aimer m. (préférer).
'L è ^ po s' groii
Que po V vialon.
Il aime m. (dépenser) pour sa bouche
que pour le violon (la danse). — Lo
m'chis, michyés, le plus aimé, le pré-
féré. Lés revenants bon, çot lés -
ûf' le mcihon, les derniers nés (qui
arrivent longtemps après les autres),
ce sont les préférés de la maison V.
Mèchi, voir Mèhhi.
Mèchinou [mqsinu . . 3/, /, P, N],
s. m. — Machinateur, intrigant.
Mcchis, voir Mecheus.
Mèchon [mesô I, P], s. m. — Petite
miche. Voir Meuchon.
Mèchot [mçsç /, P], s. m. — Amas.
Voir Meuchat.
Mèchot [meso P], s. m. — Bûche.
Méchot [mêsç P], s. m. — Man-
chot. Voir Minchat.
Mèchote [mesçt I, P, mesçt F],
s. f. — Pelile miche. Voir Meuchate.
Méchote [mcsot P], s. f. — Man-
clicltc. Voir Minchate.
Mèchtouye, voir Mèhhtouye.
Mèchwére [mçswër M, /, P, N,
masmër S, mosmêr V], s. f. — Mâ-
choire.
Mècredi, voir Mèkeurdi.
Mècuhon [mekiiyô P], s. m. —
Gesse tubéreuse. Voir Maghon.
Mèdâd (sint) [mçdà M, N, S, medà
I, P, P, V], n. pr. - St. Médard.
Quand-i pieut è le Sint Mèdâd,
I pieuvre quèrante jos pus tCid,
È mwins qu' Sint Barnabe
Li casse lo néz.
Quand il pleut à la St.-M., il pleuvra
quarante jours plus tard, à moins
que St. Barnabe ne lui casse le nez.
È le Sint Mèdâd, s* i pieut dans V jo,
Èle ne hoûVrè pus pandant què-
rante jos.
A la St.-M., s'il pleut pendant le
jour, elle (la pluie) ne cessera plus
pendant quarante jours.
Mèdâle, voir Mèdâne.
Mèdâne [mqdàn, mèday F, mëdàl
S, mçdâl V], s. f. — Médaille.
Méde [met M, I, P, N, mëk-mët-
mëts S, myet V], s. f. — M . . .;
boue ; ordure ; vilenie ; saleté; pous-
sière ; mauvaise herbe. - don diâle,
m. du diable (assa foetida). An n'
sont cratés que rf' - , on n'est crotté
que de m. fil faut mépriser les in-
jures, car elles ne viennent que de
méchantes gens). Le - at bone po
lés çus qu '/ imment, la ra. est bonne
pour ceux qui l'aiment (je ne m'oc-
cupe pas de choses si peu recom-
mandables). — Èle fèt se miède, elle
fait sa m. (l'importante). Ç' n'at m'
d' le - dé chin, ce n'est pas de la
m. de chien (ce n'est pas peu de
chose). Gondrexange. Jèmâs n'y è
dans le chambe èranteûles ni -, ja-
mais il n'y a dans la chambre toiles
28
MÈD
- 434 -
MÈG
d'arnignée ni poussière. Ch. H., IV, 57.
2^ Chose usagée, qui n'a plus de
valeur, dont on ne peut plus se
servir, qui doit èlre remplacée.
Mèdé \mcdci M, /], n. pr. —
Aniédée.
MèdccGune [metsœn M, X, mct-
scii I, P\, s. f. — Médecine.
Médecin [metsèM], s. m. — Annu-
laire. Voir Pûchat.
Mèdecyin \mclsijc M, I, P, X, mctsè
S, V], s. m. — Médecin. Poutcz vos
bijin,jé pèifrè V -, portez-vous bien,
je paierai le m. (formule d'adieu) \'.
Mèdème \medem gén.J, s. f. —
Madame, dame de la ville; personne
qui veut jouer la grande dame, cpii
se croit j)lus que les autres. Voir
Monsieu.
Mèdemwinsèle [mçdmiuczçl M, I,
mçdmwczcl X, S, V\, s. f. - Made-
moiselle.
Mèdcncr \inrdnci . . .V, /, P\, v.
inlr. — Mal donner; dégénérer.
Se di[ des mauvaises semences.
Mèdicje {incdi/cs . . M, I, P, X],
s. m. — Pansement.
Médieu \mcdyœ . . M, /, P, X\,
V. inlr. — Suppurer; saigiier.
Médious {mëdiju . . M, I, P, X\,
a(ij. — Purulent.
Mèdjalate [mcdjalat M], s. f. —
Jeune filletle.
Médje, voir Méde.
Médrebïre {inëdrçhJr M, I \, s. t.
— Sorte de ])oire.
Mèîiate, Mèîiote [mcfijal M, X, S,
mrfi/pt I, />|, s. f. — Méfiance.
Megnat {inçna M, X, mcno I, P\,
adj. — 1" Mignon; mince; pelit;
délicat. / pCdc -, il i)ar]e m. (il
l)ince les lèvres). 2" Knfanl; jeune
garçon ; enfant gâté. — Adv.: Mcf/md'-
manl, délicatement.
Megnate [mrnat M, X, nwnnl /, P,
ininol S\, s. f. —
œillet; niNosotis.
Centaurée jacée ;
Voir Miyôtis'.
Mcgnater [menatê' . . M, X, mqfiote
. . /, P], v. tr. -— Caresser; flatter.
Mcgneu [menœ-mçnë 3/, X, mene-
mciiè I, P, manê'-mani-meni S, manè
V\, s. m. — Chaudronnier; vannier;
étameur ambulant ; bohémien. Voir
Caramognâd.
Mègnèye [rucnëy M, /, P, X, minai
S, niinot V], s. f. — P Jeune fdle
de la maison; compagne; amie;
petite fille câline. 2" Bonne amie;
fiancée; fille à marier. 3" Servante.
Mègnèye [mcnëij M, I, P\, s. f. —
Ensemble des domestiques.
Mègni, voir Megneu.
Mègni [mcni M, X, I, P\, n. pr.
— Magny, vill. de l'arr. de Metz.
Mègnîe [mcnJy Novéantj, s. f. —
Bico(pie.
Mègnin, voir Megneu.
Megnon [mçrià M, X], s. m. —
1" Mignon; amant. 2'Œnfant délicat.
Mègnot, voir Mcgnat.
Mègnote, voir Megnate.
Mègnotè, voir Megnater.
Mcgnôtichc [meiwlis Rond)as],s. m.
et f. — Myosotis. Voir Miyôtis'.
Mégrcdasse [mëfircdas M, X], adj.
— Excessivement maigre.
Mégremîn [iiiëçjrçniî . . M, /, P,
X, S\, adj. — Malingre; maigre;
chélif; rabougri.
Mégresîn [inëgrçzï Sj, s. m. —
Enfant fluet.
Mégriyat, Mégriyot \mc(frii,'a J/, X,
S, incyriijo I, P, F, V\, adj. — Mai-
grelet; fluet, grêle. Voir Mingrclat.
Mégrou \incgrii . . M, I, P, X],
s. f. — Maigreur.
Mégue [mëk gén. {mak F)], adj. —
Maigie. - corne i çant (/' Idous,
corne i hèraïuf, m. comme un cent de
clous, comme un hareng. — Baye inè
don mayne de /' Jmnhon, donne-moi
du m. de ton jand)on F.
Mèguèsîn [nnuiçzî . . M, I, P, X,
nuiyczi-nicyçzî S, luoyezï V \, s. m.
MÈH
- 435 ~
MÉK
Mèhan, voir Mèhtn.
Mehau \m{c)^ô M, /, P, AT, mwâ
S, iuiiyâ-m(ii)iiHt V], s. m. — Tas
de foin, de regain, de l)lé, etc.;
tas en général. / - r/' sous, un t.
de sous. Mate an -, mettre en t.
Mèhéres [mçycr S, V\, n. pr. —
Maizières. Voir Màhïre.
MèhhG [mex • • ^^A /], s. f- — M(>ii>
fressure.
Mèhhé (sint) [nirië' •• iV/], n. pr. —
St. Marcel.
Mèhhèl [mçxçl • . M, /, P], n. pr. -
Marcel.
Mèhhéle {mex^l . . S\, s. f. —Viorne.
Mèhheli \mexli . . M, /, P, iV], n. pr.
— Marsilly, vill. de l'arr. de Metz.
Mèhherer [mçxrê' . . M, I, P, a7îo-
5œ/-a' F, maxrœ N, ma^rç S, mçxre
V], Y. tr. — Màchurer; souiller;
noircir; barbouiller la figure avec
de la suie ou du charbon. Mèhh'ré
corne i mèskèrâdey corne i cul d'chau-
dron, la figure barbouillée comme
celle d'un masque, comme un c. . .
de chaudron. Lés Reûs mèhlïrés,
les Rois mâchurés, l'octave des
Rois, ainsi appelés parce que, ce
jour là, on tirait une seconde fois le
gâteau et que celui (jui avait la fève
était màchuré en mémoire de Gas-
pard, celui des trois Rois qui était
nègre. — Tons 'ti ferc lo mineje, on
nos-é mohh'rès, nous avons été faire
le ménage, on nous a mâchurés (en
temps de carnaval, les jeunes gens
vont souvent mettre le désordre dans
la vaisselle d'autrui en la répandant
par terre. Si on les prend sur le fait,
on tache de leur barbouiller la fi-
gure avec le noir des marmites) V.
— Mach'rœ, artisan ou ouvrier qui,
par suite de sa profession, a la figure
noircie. Mach'râije, femme dont la
figure a un teint foncé F.
Mèhherèsse [me/j'es . . Af, /, P, N,
maires S, mç-^rçs V], s. f. — Bar-
bouillage.
Mèhherèyc [mçxrëij M, /, P, N],
s. f. — Action de màchurer.
Mèhherèye \mçx''{'y ^U A^l, s. f. —
Mercerie.
Mèhheri \mex^'i M\, n. pr. — Mai-
zery, vill. de l'arr. de Metz.
Mèhherou \nu^ru . . M, /, P], s.
m. — Qui màchure, qui barbouille.
Mèhhés [niexë' . . A/, f\, s. m. pi. —
Petits morceaux de bois qui servent
à caler un tonneau sur le chantier.
Mèhhi \mexi • • ^J> A A^l, n- pr. —
Mercy, vill. de l'arr. de Metz.
Mèhhtouye [mçx^uij . . M, I, P, N],
s. m. — Petit garçon, gamin, moutard.
Mèhîn \n}ç^ï M, /, N, meyà P,
ma^fï . . S], s. m. — Loupe de cer-
tains arbres; chancre; ulcère; gale;
abcès scrofuleux.
Méjc [mes P], s. m. — Voir les mots
composés avec Minje.
Méjè [mêje P], v. tr. — Manger.
Voir Minjeu.
Méjerèye \mëjrêy P], s. f. — Man-
geaille. Voir Minjerèye.
Mejîn [in(e)jî . . M, I, P, N, màjî
S, môjî y], s. m. — Mélange d'œufs
et de fromage blanc, auquel on ajoute
quelques cuillerées de crème, du
sucre et un peu de sel fin. On amal-
game le tout avec une cuiller, pour
former un appareil un peu épais.
On le verse sur une pâte brisée que
l'on a préparée avec de l'eau, de
la farine, du saindoux ou du beurre,
dont on a fait une abaisse comme
pour une tarte, après l'avoir mise
dans une tourtière. Ce gâteau s'ap-
pelle Tâte au m'jîn. Voir Fromejîn.
Mèjîn, voir Mchîn.
Mèjoïirité [mejûritê^ . . M], s. f. —
Majorité.
Méjow \mêjow P], s. m. — Man-
geur. Voir Minjou.
Méke [mck SJ, s. f. — M Voir
Méde.
Méke [mck V], adj. — Seulement.
Voir Mâke.
MÈK
Mèkeuhon [mekœ-fô P], s. m. —
Gesse tubéreuse. Voir Maghon.
Mèkeurdi [mekœrdi M, I, P, X,
mçkrçdi F, S, mekrcdi V|, s. ni. —
Mercredi. - mèhh'rê, m. niàchuré
(m. des cendres).
Mékieuves [mckyœf M, I], n. pr.
— Mécleuves, vill. de l'arr. de Metz.
Mèkion [mçkijô P], s. m. — Gui,
Mèlâd {mclâ V\, s. ni. — Canard
mâle.
MèlâhT [mclâ-^T V], adj. —Malaise.
Voir Malàhicu.
Mélc [mêl M, /, P, F, N, S, iwjel-
nujœl V), s. m. — Merle.
Mêler (se) \m{e)lêi . . M, I, P, X],
V. pron. — Se mirer.
Meleu, voir Melu.
MèlicG [melis M, I, P, F], s. f. —
Milice, service miltaire. 'L è tJrieii
le -, il a tiré la m. (au sort). /
dote le -, il craint la m. (il craint
d'èlre soldat).
Mèli-Mèléyc [me H mçlêij S], s. f. —
Mélan^^'. Voir Malîn-malâyc.
Mèlinot \melino I, P\, s. m. — Mé-
lilot. On s'en sert pour les maux
d'yeux; on en fait aussi du thé.
Mèlion [mçlijô M, I, P\, s. m. —
Million.
Mèliou [nîclijii Bue], adj. — Meil-
leur. Voir Miou.
Melon [in(ç)lô gén.], s. m. — Me-
lon. Çat corne lés -, i faut an-ii-
cU'iner vint' po an treuvcr i biuin, c'est
comme les m., il faut en entamer
vingt pour en trouver un bon (c'est
rare).
Mclu {m(e)lu M, l, P {m(ç)l(ri Gorze).
X, m(ç)rœ S, nirc-mrœ V], s. m. —
Miroir.
Èle cort cliciiz zous rcmâlic dans i
me lu
S'i ne //?', an l'ambrcssianl, dcranjè
se comète.
Elle court chez eux regarder dans
le m. si elle n'a pas, en l'embrassant,
dérangé sa cornette. C. H., I, 108.
436
MEN
Au figuré: visage; derrière. Oh! V
hé -, oh! le beau m. (dit un gar-
çon à une fille en guise de compli-
ment). — J' monte â trdhJme, f wès
dons hês m'reûs ? — Lés euys. Je
monte au troisième, je vois deux
beaux m. ? — Les yeux (devinette) V.
Voir Néz. Tijins, r'wâte teu dans mo
-, tiens, regarde-toi dans mon d.
(se dit grossièrement à qqn. en lui
montrant le d.). T' es i si hé -, ç'at
dèméje qu' 7 at fandu, lu as un si beau
d., c'est dommage qu'il est fendu
(plaisanterie vulgaire qu'on dit à
une jeune fille).
Même [même . . S, V], n. pr. m.
— Aimé (terme familier).
Mèmeloukè [memlnke E. M. 1818],
V. tr. — Maltraiter. Pandant qu'an
va rampiji le creuke on lé botcije, le
[orne al mèm'lonkru;ey pendant qu'on
va remplir la cruche ou la bouteille,
la femme est maltraitée. Voir Kè-
soker.
Mémemant, voir Mimmemant.
Mèmére \mçmcr M, I, P, F, X], s.
f. — 1" Grandmère (terme enfantin).
2» Gronsse - , grosse gr. (femme qui
a de l'embonpoint).
Mèmwére [mcmnyër gén.l, s. f. —
Mémoire.
Mènaci, voir Menècieu.
Mcnàwc \m{e)nâm-m{e)non) M, X],
adj. f. — Menu. Ne s'emploie que
dans (luelcjucs exi)ressions: - jant
(gent), roturier. Au pi., petites gens.
Menâye [m(e)nâij V], s. f. — Mon-
naie. Voir Meneûye.
Mène [mçn M, /, P, X], s. f. -
Manne; jianier.
Mène \mçn I, /*], s. f. — Fécule.
Mène \mçn I, P, S\, s. f. — Man-
cheron de charrue.
Mené ce [m{ç)nçs M, X. S\, s. f. —
Menace.
MenècGfèye \m{ç)nçsrnj M, X. mè-
nes rn/ /, /*], s. f. — Menace. Voir
MenècG.
MÉN
^ 437 -
MÉM
Ménechèye liucnsâj P\, s. f. — Bou-
quet (le sarments avec des raisins.
Menècieu \mçn(ç)sijœ-nmi'si}(x' M,
Ny m(e)nçsije /, P, meiiasi F, men(ç)si-
ninçsiS, mncsije V\, v. Ir. — Menacer.
Lés innècicns sont sauvés (un lionime
averti en vaut deux).
Menéjc [m(ç)ncs . . M, /, J\ \\
mines S, V], s. m. — 1" Ménage, train
de maison. Pin (V -, pain cuit à
la maison. Fâre lo -, faire le m.
Ancienne coutume de carnaval. Le
mardi-gras, les jeunes gens allaient
dans les maisons, où ils mettaient
tout sens dessus dessous, profitant
du désordre pour emporter surtout
des victuailles. 2'* Mobilier, vaisselle.
Menèjeu [m(ç)nejœ . . n2(ç)nçji M, F,
Py Ny minçji S, minejije,-ijœ V|, v.
tr. — Ménager, épargner. Fat tojos
minèji eune pwére po le sô, il faut
toujours ui. une poire pour la soif .S.
Mcnejïre [mçn(ç)JJr M, N, ni^ncjJr
I, P], s. f. — Femme qui s'occupe
du ménage. Eune bonc - saute sèt
fivès le hâijepo rènièssieu eune pieume,
une bonne ménagère saute sept fois
la haie pour ramasser une plume.
Menetré [mentrëi My N, mentrê' I,
P\y s. m. — Ménétrier. I faut dansieu
quad - V joîie, il faut danser quand
le m. joue. - d' f'ontinne, m. de
fontaine (tête ou figure d'une fon-
taine qui crache de l'eau par la
bouche). 2*^ Celui qui mène danser
sa belle au son du violon; galant,
amoureux. 2" n' es m' vu /' - auj-
dUy tu n'as pas vu ton amoureux
aujourd'hui.
Meneuhi, Mencuji [men^i . . M, I,
Py Ny mçniïji F], s. m. — Menuisier.
Méneût [niënœ S\, s. m. — Minuil.
Voir Mèynut.
Meneûye [m(e)nœy-m(e)nùy M, /,
P, Ny m{e)muj F, mnôy S, mnây V],
s. f. — Monnaie. So mate fîeus d'
^y se mettre hors de m. (dépenser
jusqu'à son dernier sou). Monnaies
messines, avant l'inlroduclion du
système monétaire (IS*- s.): denier
messin = "/,« du denier tournois
-= 4 angevines = 0,32 frs.
sol ^-- 10 à 12 deniers (} frs.
gros -= 12 » =- ;i.40 ))
franc - 12 gros =12 »
livre - 20 »
écu = 3 livres = 60 gros = 120 frs.
bugne = 1,13
angevine = 0,08 frs.
Mènevau \menvu Hombas], s. m.
~ Perche (jui sert à tourner la vis
du |)ressoir.
Mènevèle \mejwel-n\ejwël S, mçn-
vël V\, s. f. - lo Manivelle. 2" Man-
cheron de hi cliairue. \o\r Mène.
Mèniheuntchîn, Ménihinkîn \meni-
liœntsî S, menihèkî-mihèkî Y], s. m.
— Echo des forêts, qui se fait en-
tendre surtout le soir et la nuit.
Selon la légende, c'est une bande
d'êtres humains rodant et vociférant
dans la forêt, ou bien des lutins
prenant la forme de femmes. Ils
tourmentent les amoureux qu'ils
rencontrent sur leur chemin et sor-
tent surtout le mercredi et le ven-
dredi. (Vest pourquoi on dit: / n'
fût nï olè wâr me tresse lo mécrédi
ni lo vanrdi, il ne faut pas aller
voir maîtresse ni le mercredi ni le
vendredi. Une autre légende pré-
tend que ce sont des musiciens qu'on
entend quelquefois dans les airs
pendant les fraîches nuits de l'été,
et qui déchirent impitoyablement
les personnes assez malheureuses
pour en être aperçues.
Menion [m(e)nô M\, s. m. —
1'» Pomme du manche de la bêche.
2" Le manche lui-même.
Menon \m(e)nô M], s. m. — P Poi-
gnée. 2" Manipule de paille à liens.
3® Manipule que le prêtre catho-
lique porte au bras gauche.
Ménote [mënçt P], s. f. — Petite
main.
438
MEN
MER
Mcnouwat [mçn(ii)iva X], adj. —
Petit; mince.
Menoûye, voir Meneûye.
Mènovri [mçnçvri M, I, P], s. m.
— Manouvrier.
Mcnôwe, voir Menâwe.
Menôye, voir Meneûye.
Menuàde {ni(ç)nùàt M, N], s. f. —
Terme générique qui désigne les
viscères du porc : le foie, le cœur,
les poumons, le mésentère, etc. Voir
Miàwehâde.
Menûji, voir Meneuhi.
M.2nûserèye[m(ç)ruizr(~'ygén.(mmz-
rJ V)\, s. f. — Menuiserie.
Menûsieu [m(ç)iifizijœ . . gén.(innT-
zije,-ycr V) ], s. m. — Menuisier. Voir
Meneuhi.
Mèpéje [mçpës . . M, /, P, N,
nepës S], s. m. — Linges dont on
couvre la table.
Mèprïhant [mçj)nyà . . M, I, P, A"],
adj. — Méprisant.
Mèprïhieu [mçprîyyqe . . gén.j, v.
tr. — Mépriser. An sont tojos mè-
prJhieiis pè lés zoiit's, on est toujours
méprisé par les siens.
Mèprîjant, Mèprîjieu, voir Mèprï-
hant, Mèprïhieu.
Mèrâche, Mèrâhhe [mçràs-mçrày^
M, I, lY, merâx-niqrçx P, nuira F,
marçx S, niçrçx ^']> s. f. — P Ma-
récage. 2® Boue épaisse. Voir Mar-
gate. 3^ Sobriquet des habitants de
Marieulles, arr. de Metz.
MèrancalTe [niçràkalï M], s. f. —
Mélancolie.
Mèrande [mçràt M, I, P, N, nuirai
F, nuiràt-maràdô S, mprèdô], s. f.
— (ioiiter de l'après-midi. F le - ,
à l'heure du goûter.
F le Sinl Michel,
Sans hhieiilc ni ficelé,
Le mérande nwnle au ciel;
F le Sinl IV m in.
An voïirinl le reCnin ;
F le Sinl J(ui,
'L an dlihand.
A la St-Michel, sans échelle ni fi-
celle, le goûter monte au ciel (on
ne goûte plus;; à la St-Remi, on vou-
drait le retenir (on le regrette); à la
St-.Tean, il en descend.
Mèrander [meràdë' . . M, I, P, X,
nuiràdœ F, maràdë' . . S, morêde V],
V. intr. — Faire le repas du goûter.
Marandw sus lés fonlenes, se disait
des petits garçons qui, à la mi-ca-
réme, allaient goûter dans le lavoir,
armés de sabres de bois façonnés
par leur père, sans but déterminé.
Cette coutume a disparu vers 1890 7*'.
Mérate [mëral M], s. f. — Petite
mère (terme de caresse).
Mèràye (sinte) [mçrày . . M, I, P,
merJy S], n. pr. — Sainte-Marie.
Mèrcâde [merkal M], s. m. — Mau-
vais cuisinier.
Mèrcâre [mçrkar . . M, I, P, X,
niarkâr F, markàr-merkâr S, morkâr
V], s. m. — Marcaire; bouvier; va-
cher; pâtre.
Mèrcarerèye [merkarrëy . . M, I,
P, X, nuirkarrT F, inarkarrêy S, mor-
karrJ V], s. f. — Vacherie.
Mèrcate [merkal M, X, merkol I,
P\, s. f. — Marcotte.
Mèrcater [merkalê' . . M, X, mer-
kole . . /, P\, V. tr. — P Marcotter.
2° Frelater.
Mèrchand [mersà M, I, P, X, mar-
sà S, morsà V], s. m. — Marchand.
X\il m' - qii' lojos yuinyne, n'est
pas m. qui gagne toujours. ~ qii'
péd n sèreâl rJre, m. qui perd ne
saurait rire. — Lés ^ d' piuercs de
Kérpri, les m. de poires de Kerprich;
lés - d' j)()iihlu)ns d' Linde, les m.
de poissons de Lindre; lés - d^ bié
d' Vèrgâvile, les m. de blé de V.;
lés " de ivilre de Ikironvillc, les m.
de levure de B. (sobriquets donnés
aux hal)itants de ces villages).
Mèrchander [/;/çr.s(î(/("< . . M, I, P,
X, marsàde . . S, nwrsàde V], v. tr.
— Marchander; faire des marchan-
MÈR
43^ -
MÈR
dagcs quand on disciilc le rouirai
de iiiariaj^c.
Mèrchandèye [incrsàdnj M, I, I\
N, niorsàdîs V\, s. f. — Marchandise.
Mèrchandou {nK^rsiulii . . M, I, P,
iV, inarsàdii S, inorsàdii V\, s. ni. —
Personne qui niarciiande.
Mèrchate [inçrsal M \, s. 1". —
Marche-pied du roucl.
Mèrchati [mçrsati M\, s. m. —
Cloulier.
Mèrche {mers M, /, I\ X\, s. f. -
Marche.
Mèrcheu \m('rs(e . . M, I, P, N,
marsi F, marsi-mcrsi S, n}()rsiic,-ijœ
V\, s. m. - r' Marché. Fârc -,
conclure un m. Lo mioii - al V
pus chcr\ le meilleur m. est le plus
cher. 2» Arrangement de contrat
avant le mariage. En réalité, c'est
un vrai marché qui se conclut. Les
parents disculenl les ap})orts de
chacun de leurs enfants, cherchent
à obtenir le plus possible en con-
cédant le moins possible. On li'ouve
dans Chan Meurlîn, IV, vers 206 et
suivants, une délicieuse description
de cet usage.
Mèrcheu [mçrsœ . . M, I, P, N,
marsi F], v. intr. — Marcher.
Mèrcote, Mèrcotè, voir Mèrcate,
Mèrcater.
Mèrdenîn [merdçnî M], n. pr. —
Mardigny, vill. de l'arr. de Metz.
Mère \mcr . . gén.], s. m. — 1» Mère.
Si an-n-èvcût dit è nate premîre - ,
val eime peiime, minje le, èle ne
l'èreût m' minjcn; an li d'famlcnt,
eule le craque, si on avait dit à notre
première m., voilà une pomme,
mange-la, elle ne l'aurait pas man-
gée; on la lui détend, elle la croque.
2» Matrice. Le Jéiiic è le ^ dèlrè-
quâye, l'Eugénie a la m. détraquée.
30 Lie.
Meré [m(e)rê V], s. m. — Miroir.
Voir Melu.
Mèrcchà, voir Mèrechau.
Mèrechau \mçrsô M, I, P, X, marsô
F, marsâ-marsâ^' S\, s. m. - 1" Mot-
teux; alouette des i)rés; petit oiseau
(jui fait son nid dans riierbe des
j)rés. 2'' Alcyon, marlin pécheur.
Voir Maréchal.
Mèrechau \mcrs<l M, f, P, N, nutr-
sô I'\ ii}(irs(l-m(u-sâ<>-m<^rs<l S, nu^rsâ
V], s. m. — Maréchal-lerranl; for-
geron.
Mèrechaude {mcrsôl M, /, P, \\
marsôl F, marsâl S, mcrsâl V\, s. f.
— Femme du maréchal-fei-rant.
Mèrechautîn [mcrsnli M \, s. m. —
Alcyon, martin j)ècheur. Voir Mè-
rechau.
Mèrèche, Mèrèhhe, voir Mèràhhc.
Méresote [mcrzot V\, s. f. — Me-
sure. Voir Meseure.
Méresier \mcrzijc V\, v. tr. — Me-
surer. Voir Meseurer.
Mereû \uï{ç)rœ . . S, \'|, s. m. —
Miroir. \'oir Mclu.
Mèrji^ale [incnjal M, mcrijol I, 7->],
s. f. — Vin ni cuvé ni pressuré.
Mèrgaye {mqrgaij M, N, mcrf/oy I,
P\, s. f. — Femme laide, dillorme;
bavarde (injure).
Mèrgolate, Mèrgolote [mcrijolat M,
N, mqrgolot I, P, marijulol F], s. f.
— Menton; nifichoire; bouche. Coii-
lilic te -, tais ta b. (tais-toi).
Mèrgotc, voir Mèrgatc.
Mèrgoye, voir Mèrgayc.
Mèrguelitc, voir Mèrguerite.
Mèrguèmèle [merf/einçt M, /, P\,
s. f. — Sorte de gâteau,
Mèrguerite [mergerit-mergelil-mçr-
(jçt-mergit M, /, ]\ N, mardyeril S,
morgerit V\, n. i)r. — P Marguerite.
Voir Guite. E le Siiit -, lo bic péd
se rèccime, '/ an prand austant d' jo
(pie d' nul, à la St-M., le blé perd
sa racine, il en prend autant de jour
que de nuit. 2<' Marguerite, pâque-
rette.
JVlèrguète, Mèrguite, voir Mèrgue-
rite.
MÈR
440
MÈR
Mèriaune, voir Mèriène.
Mèriâye [mçryày . . gén.], s. f. —
Mariée.
Mèrîche, voir Mèrîhhe.
Mèriène [menjen M, /, P, merijôn-
mQnjçn N, mçrijân V], n. pr. — Ma-
rianne.
Mèriéje [meryês . . gén.], s. m. -
Mariage. Val le clûve qu'ai liâye,
voilà la chèvre qui est liée (une ca-
dette qui se marie avant sa sœur
aînée lui doit une chèvre ou un
mouton). La demande en mariage
se faisait toujours en vers; celle qui
suit, tirée de Chan Ileurlîn, IV, vers
198 et suivants, peut servir de mo-
dèle du genre:
Chèkîn s' mal è laiiye. Au bout cVi
pial moiuanl,
Le Cornâye è Jinon èdrasse i conipli-
manl :
«Sâra, dil-i, coscne, an so lony me-
né] e,
N'è m' èva vale mèrile èvu vale èvan-
léje.
L' èveûl bel immè s'n ome èl Vèpra-
chè sovanl,
N'èyant pu, maugrè ç'iè, procrèiè i-
n-afanl,
'L è falu qu' se dem'jale an fèycussc
por lèye;
Et vos, tot-au conlrâre, an fouyanl
le droûVrcyc,
V èveûz Ireuvè, sus /' champ, çou que
Sâra chèrcheûl.
Mâs porlanl, è le fin, come lo Sègneûr
Vimmeûl,
'L et pèrmîns qu'è çanl-ans Sâra de-
vèync mère.
De Vafanl de mirèke Abraham aleûl
père.
I bé jo, lo bwin Dieu que voleûl Vè-
provè,
È v'nîn II romande de lo sèeri/id.
De so-n-afanl chéri 7 aleûl coupé le
tête,
QuamV l'anje don Sègneûr, que n'a-
tcût m' èiw bête,
E relenîn lo coup an li hèpanl le
min.
De Dieu, come Abraham, ècouteûz lo
dessin :
Èva permission don si ni Patron don
v'iéje,
Je vyins vos demandé Fanchon an mè-
riêje,
Po V unique guèchon don compère
Pwâré, etc.»
Chacun se met à table. Au bout
d'un petit moment, la Cornée à Gi-
non adresse un compliment: «Sarah,
dit-il, cousine, en son long ménage,
n'a pas, avec votre mérite, eu votre
avantage. Elle avait bel aimer son
homme et l'approcher souvent;
n'ayant j)u, malgré cela, procréer un
enfant, il a fallu que sa servante en
fasse pour elle; et vous, tout au con-
traire, en fuyant la drôlerie, vous
avez trouvé, sur le champ, ce que
Sarah cherchait. Mais pourtant, à
la fin, comme le Seigneur l'aimait,
il a permis qu'à cent ans Sarah de-
vienne mère. De l'enfant du miracle
Abraham était père. Un beau jour,
le bon Dieu qui voulait l'éprouver,
est venu lui commander de le sacri-
fier. De son enfant chéri il allait
couper la tète, quand l'ange du Sei-
gneur, qui n'était pas une bète, a
retenu le coup en lui happant la
main. De Dieu, comme Abraham,
écoutez le dessein: Avec permission
du saint Patron du village, je viens
vous demander Fanchon en mariage,
pour l'unique fils du compère Poi-
ré, etc. »
Mèrieu [meryœ . . M, I, P, X,
marya' F\, s. m. — P Marié. 2<> Fian-
cé V. Lés parants di mérié et d'
lé mérieye éch^loid lés-ébits </' noce
insône et péyont chékîn lé mitant dés
frés, les parents du f. et de la fian-
cée achètent les liabits de noce en-
semble et payent chacun la moitié
des frais V.
MÈR
_ 441 -
MÈR
Mèrieu [mçrijœ . . ffén. (mari/a' F)],
V. tr. — MîiricM'. .S" lucricii cna V cul
(V le lilnc po anjandvcr V hé Idiiis,
se ni. nvoc le c . . . de In lu ne 1)011 r
engcndrcM' le beau temps. Se dit à
qqn. qui dit qu'il veut se ni. — ./('
Il' vêlons /??' nos - insônc, j'as piol
èco li, je n' frênes que dès nins; c
le qwètriyême jènèrâciony je frêiws
r exercice dons les sobols. Nous ne
voulons pas nous marier ensemble,
toi et moi, nous sommes petits,
nous ne ferions que des nains; à
la quatrième génération, nous ferions
l'exereice dans les sabots V.
Mèrie-Jânc [mçri Jân V\, s. f. —
Dame-jeanne. Voir Mârie-Jane.
Mèrïhhc [merîx M, I, /^ iV|, s. f.
— Merise.
Mèrîhi [nierTyi M, I \, s. m. — Me-
risier.
Mèrionète [merijçnel M], s. f. —
Colonnette façonnée, d'ordinaire en
os, qui embellissait le rouet. VoirTo.
Mèriou [nierijn . . M, I, P, N, S,
V], s. ni. — 1^ Personne qui s'en-
tremet pour faire des mariages.
2» Fiancé; jeune marié V.
Mèrîrasse, Mèrïrosse [nierJras M,
N, merlros I, P, F, V], s. l — Fai-
seuse de mariages, entremetteuse.
MèrTyc, voir Mèrâye.
Mèrjalat [merjala M, mçrjolç I, P],
s. m. — 1^ Crieur de vin à vendre
au détail. Cri du c., autrefois, dans
les rues de Metz:
là! â!
Tâtéz, misses,
Don hwin vin nové
È quètonr sons lo pat,
Dans le cïwe de monsicn Jènat,
Dans le râwe aus-Oûssons.
Ah! bon, bon! ah! bon, bon!
Goûtez, messieurs, du bon vin nou-
veau, à quatorze sous le pot, dans
la cave de M. Janot, dans la rue
Aux Ossons. 2® Jeune garçon ; en-
fant pétulant.
Mèrjalate \merjidal M\, s. f. —
Jeune liile.
Mèrjaléne, voir Mèrjalinne.
Mèrjalinne {nierjalèn M, merjolèn
I, nuirjolën P, Y, merjidèn-mejjalên
X, merjalën S\, s. f. — 1" Marjolaine.
2" .Jeune fille.
Mèrjolot, voir Mèrjalat.
Mèrkantyi {inçrlalliji S\, s. m. —
Marchand ambulant.
Mèrkèjous [nuirlxcju M, I \, adj. —
Marécageux.
Mèrkèssîn [inçrl^çsï . . gén. (niçr-
kçsî V)\, s. m. — Marcassin (injure).
Té n vas rijin, inorlxcssîn, tu ne vaux
rien, m.
Mèrlat, Mèrlot \merla M, N, niçrln
I, P\, s. m. — Nouveau plant de vigne,
(jui provient du marcottage.
Mèrlusine [merliizin M\, n. pr. —
Mélusine.
Mèrmat [mçrma M, N, mermo I,
P, mornw V\, s. m. — Marmot.
Mèrmelâde [mqrmçWil M, N, niçr-
meird I, P, marmelâl F, marmolàt
S, inormolid V], s. f. — Marmelade.
Mèrmichèle [mcrnnsçl S\, s. m. -
Vermicelle. Voir Yèrmichèle.
Mèrmitâye [mçrmitâij . . M, I, P,
N, S\, s. f. — Marmitée. Ne se dit
ordinairement qu'en parlant des
pommes de terre.
Mèrmite [mçrmit M, I, P, N, mar-
mit-mçrmit S, mçrmit V\, s. f. —
Marmite. Qn' chèkîn fèijèsse cîire
se '- , que chacun fasse cuire sa m.
(s'occupe de ses propres affaires).
Cure eune ~, cuire une m.: ce sont
des pommes de terre, des betteraves,
du seigle et du son, que l'on cuit
ensemble et que l'on donne chaud
aux porcs.
Mèrmoser [mçrmozë' . . M, I, P,
N\, V. intr. — Murmurer. Voir
Mourmoner.
Mèrmosou [mçrmçzn . . M, I, P],
s. m. — Qui est maussade, sombre,
grognon.
MÈR
- 442
MES
Méreni {nicrni Y], adj. — Com-
plètement nu.
Mérote [mcrot V], s. f. - Pâte li-
quide, aux lait et aux œufs. Voir
Meurate.
Mèrque \niçrk M, I, I\ X\, s. f. -
Marque, signe, trace, emj)reinte.
Mèrquéje [mrrkcs . . M, I, P, X, S\,
s. m. — Martelage.
Mèrquer [merkc< . . M, I, P, X, S,
morkç V\, v. tr. — Marquer.
Mèrtîn \iu('iiî . . M, /, P, X, martî-
mciiï S, iiKirlï V], n. pr. — Martin.
Talon iV Sint - , grypliée.
È le Sinl Merlin,
Lo comte de chèkin.
A la St-M., le compte de chacun (on
règle ses comptes).
È le Sinl Merlin,
L'iwcr iHi v'nin,
ou bien :
al an ch'min.
A la St-M., l'hiver, va venir, ou bien,
est en chemin.
Si Vuvcr va drcûl so ch'min,
J' rèrans è le Sint Merlin.
Si l'hiver va droit son chemin, nous
l'aurons à la Saint-Martin.
Sint Merlin bwèl V bwin vin
Kl lâl cor iâive au molin.
St-M. boit le bon vin et laisse couler
l'eau au moulin.
Mèrvaye [mervaij M, morvôij V],
s. f. — Merveille.
Mérzier \mer21je V\, v. Ir. — Me-
surer. Voir Meseurer.
MérzotG [merzol V], s. f. — Me-
sure. Voir Meseure.
Mes |/7ic V], adv. — Mieux. Voir
Mieus.
Mes \n}e gèn.], pron. j)oss. — Mes.
Mesaler \m(e)zalë' . . M, X, mezolç
. . /, P, mazold' F], v. tr. — Meur-
tir; broyer; abîmer; exterminer.
Mèsaline [mczalin Deslry], s. 1'. —
Lucarne.
Mèsarer {mezarê' M], v. intr. —
Tenq)èter; maugréer; se lâcher.
Mèseugne [mezcrn M\, s. f. — P Mé-
sange. 2" Spirlin (poisson). 3» Pe-
tite fille fluette et délicate.
Meseurate [mezrat S, merzol V],
s. f. — Mesure; muid.
Meseure [m(e)zœr M, I, P, F, Xy
mizrat-mïirzat S, mzJr-mcrzot V|, s.
f. — Mesure; muid; toute espèce de
corbeille. Fier è m\sJre, au lur et à
mesure V. Anciennes mesures (18«^' s.):
1. Qiiâive (queue) = 4 hl., 20 1. =
IOV2 hottes.
2. Haie (hotte) = 4 chaudrons =
20 pots = 40 pintes = 80 cho-
pines = 80 litres.
3. Charal = 11 hottes.
4. Qnarte = 66 litres = 4 bichets
= 80 coupillons.
Meseuréje [mezrës . . M, I, P, X\,
s. m. — Mesurage.
MesGurer [mezrëi . . M, I, P, F,
X, S, merzye,-yœ V\, v. tr. — Me-
surer.
MesGurou [njçzru . . M, I, P, X],
s. m. — Arpenteur.
Mesîre, voir Meseure.
Mèskegnâd [meskenà M, X, mcskc-
nâ I, P\, s. m. — Vétilleur.
Mèsolè, voir Mesaler.
Mésot {mezo V), s. m. — Petit
jardin. Voir Mé.
Mèsquegneu [meskenœ M, X, nus-
kene I, P, maskini S, V], v. intr. —
11' S'amuser à des travaux de peu
dimportance; muser. 2*' Pousser
dans un coin; exercer une pression;
froisser.
Mèsquer {meskë> . . gén. (maska>
F)\, V. tr. — i^' Masquer. 2« Meur-
tir le visage à coups de poings. 'L
è lo v'sêje tôt mèsqué, il a la figure
toute meurtrie.
Mèsquèrâde [mcskerat gén.], s. f.
— Mascarade.
Mèssawc \mesruv-mesou' M, X, mc-
sou> I, P\, s. f. — Massue.
Messe \mçs X, S\, s. f. — Tas de
foin, de regain, de blé, au grenier;
MES
- 443
MES
souvenl, las de bois (lu'on a dcvanl
la maison.
Messe |//îç.s- gcii.], s. f. — Gros mar-
teau qui sert à casser les pierres.
Mèssèjerèye Inicscjrçi/ M, I, I\ X],
s. f. — Messagerie.
Mèssèle [mçsçl M, I, P, iVJ, s. f.
— Tas (le l)ois c^u'on met dcvanl la
maison. Voir Messe.
Messeuke [in(ç)s(x'k Deslry], s. 1".
— Mélilot.
Mèssieune [mesij(rn M, N], s. f.
— Pelile mesure pour les liquides.
Mèssowe, voir Mèssâwc.
Mèstangô, Mèstangôgne [mçslàçjô
Ponloy, mçslCujôn S\, s. m. — Ks-
cargot. Voir Èskèrgat.
Mesure [nizùr Rémilly], s. f. —
Toute espèce de corbeille.
Mèswate {mçzivat N], s. f. — Mou-
cheron.
Mèswéje [mçzivës . . M, I, P, N\,
s. m. — P Jardinage; cullurc ma-
raîclrère. 2^ Jardin polager.
Mèswi [mçzivi M, I, N\, s. m. —
Maraîcher, jardinier. Dans le pays
Messin, le maraîcher s'appelle en-
core aujourd'hui mésoycr.
Met [me /, P], s. m. — But, limite.
Voir Meut.
Mctchè, voir Mèté.
Mète [inçt gén.], s. m. — Mètre.
Mète [met M], s. f. — Mite; ver.
Mèté [inçtëi M, I, 7^ N, marte F,
matsç'-mçtç'-mçtsç'-metijç' S, mçtq-
motse-mçtye V], s. m. — Marteau.
~ d' mèrchau, brochoir. -^ bètant,
m. battant (heurtoir). 'L è i coup
d' - d' trap, il a un coup de m. de
trop (il est toqué).
Métègne [mëtçn P], s. f. — Lacet
de cuir qui assujellit le fléau au
manche. Voir Mintègne.
Mctelat [mçtla M, N, mçtlo I, P], s. m.
— 1» Matelot. 2» MartineLVoirMètelèt.
Mètelate [mçtlat M, mqtlçt /j, s. f.
— Matelote, poisson cuit à une sauce
au vin rouge.
Mètclès \mcjle gén.|, s. m. - Ma-
telas.
Mètelèt {mçllç-mçtUi M, inçllç /, P,
iV, mdllçt-mqtlç Sy mollo V\, s. m. —
Hirondelle qui niche sous les loits.
./' oiis Iras nids d'molclols zos m)te
tût, nous avons trois nids d'hiron-
delles sous notre toit V.
Mètcnant [mt^tml V\, adv. — M.ain-
lenanl. Ne s'emploie cpie dans l'ex-
pression: Tôt -, toul m.
Mètenâye [meliiaij . . gén. {lual-
iiâij F)\, s. f. — Matinée.
Mèt'ncye coveijc,
Châde joncije.
Quand la m. est couverte (le ciel
est couvert), il fera une chaude
journée S.
Mètenous \mejmi , . M, /, P, A^
matinçw F\, adj. — Matineux; ma-
tinal. - comc Vèlwate, m. comme
l'alouette.
Mètèyeu [mçleyœ M], s. m. — Mé-
tayer.
Meti [m(e)li M, I, P, N, mçtiji 5,
mctije V], s. m. — Métier.
Chckîn è so m'ti,
Sus r tâd ou V mètîn,
Tout' vrè hcun' au loujis.
Chacun à son m., sur le tard ou le
matin, tout ira bien au logis. Chan
de tôt -, et don miou i n' pieut s'
nûriy Jean de tout métier, et du meil-
leur il ne peut se nourrir. Se dit
de celui qui fait toutes sortes de
métiers, sauf le sien. Voir Niïri. —
Chèkîn so - et tés ôyes sont hyin
wèdjcyes, chacun son m. et les oies
sont bien gardées 5. Dons lés toms^
lés joncs jans continiéncnt lo métier
dé zos porants, et is s'in trovéncnt
bin, dans les temps, les jeunes gens
continuaient le m. de leurs parents,
et ils s'en trouvaient bien V.
Mètiâs' [mçlyàs . . gén.], n. pr. —
Mathias. Sint -, s'i n-y è d' le
yuiècCi i le casse, si n-y an-n-è
pwintj 7 an fat, St-M., quand il y a
MET
— 444
MEU
de la glace, il la casse, s'il n'y en
pas, il en fait.
Mètié, voir Meti.
Mètiére [mçlyër <^én.], s. f. — Pus,
humeur qui se forme dans un abcès,
Mètieusalè [mçtyœsale . . S\, n. pr.
— Matluisalem. Voir Matieusalé.
Mètîn \niçtî . . gén.], s. m. et adv.
— Matin. / s'è Vue pus - qii' lu, il
s'est levé plus m. que lui (il l'a de-
vancé). (" n'at m' ca V tôt de .s' le-
ver hwin '- , faut ca v'nîii è tams, ce
n'est pas encore le tout de se lever
bon m., il faut encore venir à tem})s.
Mètisolè {mçlizolç V\, n. pr. —
Matluisalem. Voir Maticusalé.
Mètri \metri M, /], s. m. — Mé-
tayer. Voir Mwètri.
Mètyi, voir Meti.
Meu \m(œ) M, N, 5, m(ç) I, P, F, mi
V], pron. pers. — Me; moi. In' -
dit njin, il ne me dit rien.
Meu \mœ M, me I, P, F, mœ-mcr>
N, mir-mc' S, mi-mœ V], adv. —
Pas. Veus lï voûrînz m', vous ne vou-
driez pas, n'est-ce pas? (lorsqu'on
s'adresse à plusieurs personnes à
qui l'on dit vous). Voir Name.
Meûbe [mâ'p gén. (mêp V)|, s. m.
— Meuble.
Meuchat [mœsa M, A^], s. m. —
Mèche de lampe ou de chandelle.
Meuchat {mœsa M, iV, mçso /, P\,
s. m. — Amas; tas. Mate an -,
mettre en t., entasser.
Meuchate \m(ysat M, N, S, mesot
/, P, misât F, mcsot V|, s. f. —
1'» Petite miche, faite de ce qui reste
de la ])Ate (juand on cuit au four,
et qu'on donne aux enfants. On la
fait avec du lait, de la levure et du
sel, {pielquefois on y ajoute trois
ou cjuatre œufs et du l)eurre. Ai)i'ès
l'avoir i)étrie, on la dci)ose dans
une corbeille cpi'on i)lace générale-
ment sous l'édredon pour (ju'clle
lève mieux. Klle est mise au four
en même temps (pie le pain, mais
on la retire plus tôt. 2^ Sein de
femme.
Meuche \mœs M, S, S, mes /, P,
mes V], s. f. — Miche. Vaut mieus
cor è le ^ de pin quau mèd'cin,
vaut mieux courir à la m. de pain
c|ue chez le médecin.
Mcuchc \m(f's M, /, P, X, S\, adj.
— P^ Moite; humide; moisi. / tams
~, un temps humide. 2" Maigre.
Meuche, voir Meuhhe.
Meûche, voir Meûhhe.
Meuchena» \m(rsn(v F], v. tr. —
Moissonner. Voir Mohhcner.
Meuchgnant , Meuchgneu , voir
Mcuhhgnant, Meuhhgneu.
Meuchenow [mœsnou) F], s. m. —
Moissonneur. Voir Mohhenou.
Meuchon [mœsà F], s. f. — Mois-
son. Voir Mohhon.
Meuchon [mœsô M, mçsô /, P\, s.
m. — Petite miche faite du restant
de la i)àte. Voir Meuchate.
Meugnon \m<enô M, X, mena I, P,
mufiô F\, s. m. — Moignon; poignée;
manche d'outil.
Meugnon [mcrnô M, N\, adj. —
Mignon. 'L at - come i né (pr tousse
dons pèches, il est m. comme un
veau (pii tette deux vaches (ironie).
Meuhhe {nuex • . M, I, /^ F, X, S\,
s, m. — Mélilot jaune. Voir Meussc.
Meuhhe {m(yy^ . . M], s. f. — Uate.
/ se folr le -, il s'est foulé la r.
Mcuhhgnant [nuyyùà . . M, I, P, X\,
adj. — 1" Malingre; rachitique. 2" Qui
se plaint toujours. S'applique sur-
tout aux enfants et aux fennnes.
Meuhhgneu [nnyy/uy . . M, I, P,
X, mPuji F\, V. intr. — Se lamenter.
Meuhi [iniyyi M], n. pr. — Mathieu.
Meuhi [nuy-fi-mii^i M, /, P, iV, mœ-
Y/ S, mu^i V, kanuisi F], adj. -
Moisi.
Qu minje lion pin nwuhi,
Vrè au pcrèdis.
Qui mange du pain m., ira au pa-
radis.
MEU
443 -
MEU
Mcuhîn [mœyi N], s. m. - Chan-
cre, ulcère.
Meuhûre {inœyPir S\, s. f. — Moi-
sissure. Voir Muhûre.
Meujcnai [nur/'iuv F], v. inlr. —
Nasiller. Voir Mcusencr.
Meuji, voir Meuhi.
Meulat [niœla M, iV, mœlo I, P,
mile V], s. m. — 1^» Mulet. Dons
compcrcs qii' scvaiiccnl, dons - que
s' (jrctcnt, deux compères qui s'avan-
cent, deux m. qui se grattent (l'un
vaut l'autre). 2"^ Branche de vigne
marcottée.
Meiilate {mœlal M, N, S, mœlot /,
P\, s. f. — Petite meule faite à la
hâte, par crainte de la pluie.
Meuleti [mœlti M, /, P, N], s. m.
— Muletier.
Meulot, voir Meulat.
Meulote, voir Meulate.
Meumc [mœm M, /, P, F, N], s.
f. — Mamelle; trayon; téton. S'em-
ploie principalement des animaux.
Meumc [mqein M], s. f. — Partie
de la charrue. Voir Chèrâwe.
Meiâner [inôënëi M\, v. intr. —
Être en chaleur. Se dit spéciale-
ment des vaches qui demandent le
taureau.
Meûr [mœr S], adj. — Mûr. Voir
Mïir.
Meûrat [nuvra S], s. m. — Petit
mur. Voir Mïirat.
Mcurate [mœrat S, merot Y], s. f.
— Pâte liquide au lait, aux œufs et
à la farine. Voir Murate.
Meiârctat [mœr ta S], s. m. — Pe-
tit mur. Voir Mûrat.
Meuri [mœri M, I, P, N, S, mijœvi-
muri F, mûri V], v. intr. — Mourir.
Vaut mieus creuer an brave compè-
gnïe que d' -- tôt seîû, vaut mieux
crever en brave compagnie que de
mourir tout seul.
Meurieu [mœryqe . . M, I, P, mûri
F, meyiïri S, meyi VJ, v. intr. —
Mûrir.
Mcurlifiche [mœrlifis M, iV, mcjU-
fià /, P], s. m. — Décor, ornement.
Voir Mirhfiche.
Mcurmeussc [nurrnuys M\, adj. —
luu barrasse. L aient - an m' n)è-
ijant vnin, il était e. en me voyant
venir.
Meurmcuyeu [mœrmœijœ . . A/, /,
PJ, V. intr. — Murmurer; gronder.
Meurmeuyon [nurmurijô M, I, P,
lY], s. m. — Grognon.
Meuron [mœrô M, I\, s. m. — Mûre
sauvage, fruit de la ronce. Voir
Moule.
Mcurot \nurro Ancy], s. m. — Banc
devant la maison. Voir Tauyemant.
Meurrâye [mœrràij . . 3/, /J, s. f.
— Mort, action de mourir. Voir
Hèhherâye.
Meurson [mœrsô M, /, P], s. m.
— Maturité. Voir Mourihon.
Meûrtat [mœr ta S], s. m. — Petit
mur. Voir Mïirat.
Meurtc [mœrtM, N], s. m.— Meurtre.
S'emploie surtout dans la locution:
ç'at i - de, c'est un m. de . . (c'est
dommage, cela fait de la peine de . . .)
Çateîit i - de veûr le feurièsse qu'
le trnije fèijeîit, cela faisait de la
peine de voir le trou que la truie
faisait.
Meus [mœ S], adv. — Mieux. Voir
Mieus.
Meusàd [mœzà . . M, h P, A^» z^"-
râ y\, adj. — Gros, gras.
Meusarer [mœzarëi . . M, N], v.
intr. — Trouver le temps long.
Meuscat [mœska M, N], s. m. —
Muscat.
Meuscaudc [mœskôt M, /, P, N],
s. f. — lo Muscade.
Pèrneîiz, Jinon, dit Chan, le bèss'nnre
bijin chaude.
Je matrâ dans don vin, don seuke et
d' le meuscaude.
Prenez, Ginon, dit Jean, la bassi-
noire bien chaude, je mettrai de-
MEU
- 446 -
MEU
dans du vin, du sucre et de la m.
C. IL, II, 163. 20 Rose de mai.
Meuse [mœzëi . . M, I, F, X, S,
mœznë' P, nuize V], s. m. — Mu-
seau. E r'giieiiije -, à bouche que
veux-tu. J'â les pieiids corne dés -
rf' chîn, j'ai les pieds comme des
m. de chien (j'ai les pieds froids).
Meusegnate {mœznat M, X, S, imez-
ùpt I, mœzot P, mœzrçt F, niuzot V],
s. r. — Musaraigne. Voir Mcusc-
reugne.
Mcusegné, voir Meuse.
Mcuscgni, voir Meusener.
Meusegnîre, voir MeuselTrc.
Meusèle \m(œ)zçl M, I, P, X\, n.
pr. — Moselle.
Meuseler [mœzW . . M, I, P, F,
X, nuizlr V], v. tr. — Museler.
Meuselîre [mœzlTr M, I, P, X, nuvz-
nr-nnyzlër-mœzmr . . .S, iniizycr V\,
s. f. — Muselière.
Meusenàd Inurznd . . M, I, P\, s.
m. — Qui parle du nez; qui murnuire;
qui marmotte; qui bredouille; ([ui
bégaye; qui chantonne.
Meuscné \mœziw M, I, P, X\, s. m.
— 1" Museau. luhh -, fier m. (or-
gueilleux). 2'» Muselière. :r Mou-
choir avec leciuel les femmes s'en-
veloppent la tète.
Meusener [mœznë' . . M, I, P, X,
nuyjmv F, inœzni S\, v. intr. — Mur-
nuirer, marmotter; i)arlcr du nez;
chantonner; prononcer du bout des
dents; bredouiller; iH'gayer; bou-
gonner.
Mcusenerèye liufrzçnrn/ M, X,
m(rzrnrn/ I, /^|, s. f. -Bredouillage;
nuu'mure; marmottage.
Meuser [imyzëi . . .1/, I, />), v. intr.
— Pleurer. Ne se dit que du chien.
Mcuscrète, voir Meusegnate.
Meusèreugne \nuyz(c)r(yn .1/|, s. f.
— M usa la igné vulgaire. Les habi-
tants de la campagne croient cpie
sa morsure est dn iigcrcusc et (prelle
fait périr les chevaux, en cnlranl
dans leur corps. Appelée aussi Mu-
sète. Voir Meusegnate.
Mcusicyin [mœzisijë gén. (mizisyè
S, V)], s. m. — Musicien. 'L ainnt
Iras - è zoute noce: Chan disète.
Calas prèpris et Rèbètjôije, ils avaient
trois m. à leur noce: .Jean-Disette,
Nicolas sans le sou et Rabat-joie. Se
dit des personnes qui font une noce
au delà de leurs moyens .S.
Meusique \ni(yzik .V, /, P, X, mi-
zik], s. L — P Musique. 2" Instru-
ment de musique.
Meuskeuycu \nvysk(yij(y X\, v. tr.
— Gronder; dire des sottises à qqn.
y // an-n-â meuskemjeii, je Lai se-
coué d'importance.
Meusote, voir Meusegnate.
Mcussat \m(ysa M, X, nuyso I, P,
/77/:.so F], s. m. — Blouse. Voir
Mussèle.
Meussat [nuysa M, X, nuyso I, P',
s. m. — C.oin le plus caché, le moins
en vue, recoin, cachette.
Meussate [mœsat M, X, nursot I,
P
f.
Fente, novae d'une che-
mise, d'une blouse, d'une poche.
Voir Meussu.
Meussate [nuysat M], s. L —
Moyen pour se tirer d'un mauvais
pas.
Meussate [nuysat M, X\, s. f. —
Fauvelte.
Mcusse [m(ys M], s. f. — Mousse.
Voir Mosse.
Meussc j;7îa\s' M, /, P|, s. f. —
Museau; bouche; gueule. Couhhc
le " , tais ta g. (tais-toi).
Mcusse \m(ys M, X\, s. f. — Méli-
lot. Voir Meuhhe.
Meussc [nuys M, X], adj. — Triste.
Qu^ ce (ju' /' es donc? t' as moul -,
(ju'esl-ce (juc lu as donc? tu es tout
Irisle.
Mcusse li]i(ys S, mes Vj, s. f. —
Capacité, aptitude. / né m' le -
dé fcre çlc, il n'est pas ca|)ablc de
faire cela. Minse dé loms, lcni[)s
MEU
- 447 -
MEU
relativement court. A bout d'ène
^ dé toms, j'è bin vi qu'on m' volâr,
au bout (le certain temps, j'ai l)ien
vu (ju'on me voulait V.
Meusse-an-hâye {incysàhai/ . . M,
I, P, N, S, inusîlulij V\, s. f. — lU)ite-
let; tauveUc; troiflodyte. (Ihach corne
i cul d'eunc -, sec (maigre) comme
un c . . . d'un r. 2" Homme de mau-
vais caractère.
Meussc-arayc [nuys araij M, N, uuys
çrçif I, P\, s. f. — Forficule.
Meusse-néz [nuys ne' M, I, P\, s.
m. — ('orde qui sert à serrer le nez
des chevaux ré t ils.
Mousser {nuyû'' . . M, I, N, nuysç'-
mœsye P, muse V|, v. inlr. — 1" Se
cacher; disparaître; s'esquiver; pas-
ser lestement. Vè l'an coucheu pus
Ion (ju* lo s'ia ineusse, va-t'en coucher
plus loin que le soleil se couche
(va-t'en au diable). Lo s'ia meus-
sanl, le soleil couchant. 2'- v. pron.
Se faufiler.
Meussiè, voir Meusser.
Meussieu {nicysi/œ . . M, I, P], v.
tr. — Revêtir. Se dit des habits.
^ eune blanche cheminhhe, so rchat,
Y. une chemise blanche, son habit.
J' Il an-n-â meussleu eune bone, je
lui en ai dit des sottises, je l'ai
grondé, je l'ai secoué d'importance.
Meussot, voir Meussat.
Meussote, voir Meussate.
Meussu [mcysii M], s. m. — Fenle
de chemise. Voir Meussate.
Meut \mœ M, N, me I, P, ma F,
ma S, ma V], s. m. — But; limite;
point de départ au jeu; limite que
l'on ne peut dépasser quand on
joue; pierre qui marque un but
quelconque. Oh! f n'os m'prls,
fotôr èrlvè ci ma quamV C nïés ètropè.
Oh ! je ne suis pas pris, j'étais arrivé
au but quand tu m'as attrapé V.
Meute [mcyt M, /, P, N], s. f. -
Mutte. La Mutte est la cloche mu-
nicipale de la ville de Metz. Elle
est sus|)endue dans la tour gauche
delà cathédrale, i)ropriélé de la ville.
Sa sonorité est admirable, et il n'y
a pas un Messin à qui le souvenir
de sa voix puissante ne lasse l)altre
le cœur.
Elle pèse treize mille kilogrannnes
et fut fondue pour la i)remière fois
en i:^81. Refondue à trois reprises
au quinzième siècle, elle le fut i)our
la dernière fois en 1606. l^lle i)orte
l'inscription suivante;
Dame Mute suis baj)tlsce ;
De par la Cité ci] posée,
Pour servir à cette cité
Aux jours de grand solennité;
Et aussi pour créer justice,
Prendre ban et bonne police.
Les contredire quand bon semble,
Lt pour convoquer gens ensemble.
Son nom lui vient du latin Mota, de
ce qu'elle servait à mouvoir les
gens, à les appeler pour une réunion
politique ou militaire. On la tin-
tait et on la tinte encore aux jours
d'élection. On la sonne à grande
volée les jours de solennités reli-
gieuses, de fêtes nationales, de vic-
toires et de paix. Quels souvenirs
rappelle-t-elle aux Messins !
Son histoire a été écrite par M.
Victor Jacob, bibliothécaire de la
ville, en un beau vol. in 8', Metz,
Rousseau, 1865. (E. de BoutelUer,
La guerre de Metz en iS%ï, p. 275).
Meûyâd [mœgâ F\, s. m. — Per-
sonne qui se lamente toujours.
Voir Mûyàd.
Meuyatcr [nuyijatci . . .1/, nuyijote
I, P], V. intr. — Mijoter.
Meîiyâye [mœijày S\, s. f. — Beu-
glement. Voir Miîyemant.
MeQyc [mœy S, mcg V], adj. —
INIeuble. Ce n'vât rgln quand-on semé
lo grln dons le tere -, ça ne vaut
rien quand on sème le grain dans
la terre m.
MEU
~ 448 -
Mm
Meûyi [mœyi S], v. intr. — Mugir.
Voir Mûyeu.
Meuyotè, voir Meuyater.
Mèvâd {mcvà . . S, mcvâ Y], s. m.
— Jeune homme sans expérience.
Mèy [mcij S], adv. — N'est-ce pas?
Voir Meu.
Mêy [mcij Y], s. m. — Mai. Voir
Mây.
Mèyat {mcija 3/, X, mçijo I, P,
mai/ç F, nieijœ S, ineyc V], s. m. —
1« Bâton qu'on attache à la patte
d'une vaclie difficile. 2" Bois ou
fer qui sert à décrotter la charrue.
En' rôblièz ni vote mèijé quaiur vos-
olèz è le choroûe, n'oubliez pas votre
décrottoir quand vous allez à la
charrue Y.
Mèyat [(me)ija M, N, m(ç)yo l, P,
niyçs S\, s. m. — Millet. Bouillie
de m. Se cuisait au lait, auquel on
ajoutait du sucre. Le m. avait
autrefois une part assez importante
dans l'alimentation de notre i)ays.
Il existe à Metz une rue du «CofJ'e-
Millet» (Café Mèyat), ainsi nommée
à cause du commerce qu'y faisaient
les huiliers en y écossant le millet
dont on composait les polaires. Le
m. était le plat fondamental du
petit festin par lequel on terminait
les Crègnes. On le servait aussi
comme potage au souper du second
jour d'une noce. - bétâ, m. béta,
faux m. On mouille de la farine
avec du lait pour faire des grumeaux
qu'on jette dans le lait bouillant.
Mèyate \mcyat M, X, mcyot I, P\,
s. m. — Maiilet.
Mèyate |/7?ç//a/ M, X, S, mqyot /, P],
s. f. — Prénom féminin dérivé de
Marie, (|ui s'est ensuite employé
l)()ur désigner une jeune personne
niaise.
Mèyau {mcyô M, /, P, maya S\,
s. m. — 1" Pièce de bois équarri ;
chevron. 2" Bois (jui servait à tour-
ner la vis d'un pressoir à bascule,
qu'on posait sur le pain du raisin au
pressoir. A Vallières-lès-Metz, on
en ])laçait trois; celui du milieu
s'appelait serycnt; on buvait une
goutte chaque fois qu'on le mettait.
Voir Chaucu.
Mèyâyc [meyày M, meyây I], s. f.
— Epouse, femme.
Mèye, voir Mèyat.
Méye, voir Meûyc.
Mèyenét, voir Mèyenut.
Mèyenut [meyiuï M, /, F, X, meynïi-
lîiëme^ P, F, mcnœ^-mênœ-mènœ-mè-
lue^ S, meynë Y], s. m. — Minuit.
È ioûre de ^ , k l'heure de m.
Méyer \mëije V], v. intr. — Mugir.
Voir Mûyeu.
Mèycû, voir Mèyat.
Mèyeû [meyœ .Sj, s. m. — Bouture
de vigne.
Mèyi [mcyi Y], adj. et v. intr. —
V Mùr. Voir Mûr. 2^ Mûrir. Voir
Meurieu.
Mèyon [mcyô M, I, P, X], s. m.
— Million.
Mèyon [meyô M, /, P, X], n. pr.
— 1" Ma rie (terme familier). 2*^ Femme
de mauvaise vie (terme injurieux).
Mèyot, voir Mèyat.
Mèyote, voir Mèyate.
Mèyow [mçyoïo F\, adj. — Meil-
leur. Voir Miou.
Mèyuri [mcyiiri S], v. intr. — Mû-
rir. Voir Meurieu.
Mi [ini gén.], adj. — P Mi, demi.
Le lui anèroiue, la mi-carèmc. 2*^ s.
m. Milieu. Le santé an -, le sen-
tier au milieu. An - i4'/ieus, en m.
(à nu)ilié) dehors.
Mi [mi Y\, adv. — Pas. VoirMcu.
Mi \nii Y], i)ron. pers. — Moi.
Voir Meu.
Miate [niyat M, .V, .S, niyot I. P,
Y\, s. f. - Miette; un petit peu,
un brin, un rien.
Miâwchâde Iniyruvxat-niyonf^iit . .
U, /, P, .V|, s. f. — Partie du porc
(Iclnchée i)ar le tueui'. cpii coin-
Mm
— 449 -^
MIL
prend l'aorte descendens, avec les
rognons et la rate. Voir Menuâde.
Miâwer {mijâwë'-nnjowci . . M, N,
myoïve . . l, P, nujâive . . S\, v. iiilr.
— Miauler.
Mich, voir Muhh.
Miche [mise' M], s. m. — Amant,
galant.
Michel [misçlgên.], n. pr. —Michel.
E le Sint - , n' lèhhe pus ans chams
tés friits, à la St.-M., ne laisse plus
aux champs tes fruits.
È le Sinl Michel,
Le maraude monte à ciel ;
Et le St. Jérôme
Lé r'tone.
A la St. M., le goûter monte au ciel,
et la St. -Jérôme le retourne S.
Voir Mèrande. Sinl Michel imponte
lés qwètf onres et Sint Josèf lés ro-
poûtSy St. M. emporte le goûter et
St. Joseph le rapporte V.
Michmoch, voir Micmac.
Michiés [misye,-yœ V], adv. —
Mieux. Voir Mechcus.
Micmac [mikmàk . . A/, /, P, N,
mikmok-mismos V], s. m. — 1^ Mé-
lange hétéroclite d'aliments prépa-
rés sans soin, — 2^ Tripotage.
Michon [misô M, /, P], n. pr. —
Michel.
Michote [misot E], s. f. — Petite
miche. Voir Meuchate.
Michtére [mister Famille ridicule],
s. m. — Mystère.
Micmoc, voir Micmac.
Mié, voir Miel.
Mièdc [myçt V], s. f. - M
Voir Méde.
Miel [myçl-myqel M, N, myçl /, P,
myqes-myes-mîs-mîs S, mye-myœ V],
s. m. — Miel.
Miéle, voir Mieule.
Miéle [myel V], s. m. — Merle.
Voir Mêle.
Miélote, voir Mieulate.
Miène [myçn P, F, V], pron. poss.
— Mien. Çot d'è -, c'est à moi V.
Miérot \myero V\, s. m. — Petit
mur. Voir Mûrat.
Mièssc \myçs S\, s. m. — Millet;
gâteau de m. qu'on donne aux
femmes qui veillent les morts.
Mièsse, voir Miel.
Mieulate \mycelat Af, iV, myœlot
I, P, myelol-myœlot V], s. f. —
Petite meule.
Mieulâye [myœlày M, N, myœlây
I, P\, s. f. — Plongée.
Mieule [myœl F], s. m. — Merle.
Voir Mêle.
Mieule [myœl M, /, P, iV, mycel-
miil S, myel-myœl F], s. f. — Meule
à aiguiser ou à broyer.
Mieule [mycel M, /, P], s. f. - Clo-
porte d'eau.
Mieuler [myceW . . M, N] v. intr.
— Nager.
Mieuri [/77z/œrzF],v. intr. — Mourir.
Voir Meuri.
Mieus [myœ M, /, P, F, iV, mœ-môei
S, me V]y adv. — Mieux.
Mieussc, voir Miel.
Mignate [minat-minçt 5, V], s. f.
— Jeune fille. Voir Mègnèyc.
Mignot [mino E], s. m. — Qui aime
à être caressé.
Mignotc [minot S], s. f. — Oeillet
bleuâtre (dianthus caesius). Voir
Megnate.
Miguéne [migën V], s. f. — Pâte à
gâteau.
Mihinkîn [mihèkï V], s. m. — Écho
des forêts. Voir Mènihcuntchîn.
Mihh, voir Muhh.
Mihoil [/n/yû . . M, /, P], s. f. —
Femme de mauvaise conduite.
Mikètc [mikqt M, /], s. f. — Nom
de chat.
Mile [mil M, /, P, F, ^^ mil 5, V],
adj. num. — Mille. Dans le Vosgien,
ce mot sert à renforcer un juron:
La - couchon, le sacré cochon.
Mile-pètes [milpçt M, I, P, N, 5],
s. m. — Scolopendre.
29
MIL
-^ 450
Milèt [milç V], s. m. - Mulet. Voir
Meulat.
Miliâre \milijar M, X], s. m. —
Millésime.
MiliassG [miUjàs . . M, I, P, X\,
s. f. — Quantité considérable. S'em-
ploie surtout dans des jurons. Mile
- de nom de I).
Militàre {militdr M, X, militâr I,P],
s. m. — Militaire.
Mi-mây \mi-maij . . M, /, P], s. f.
— Queue, fin de l'hiver. Ne se ren-
contre que dans le refrain des tri-
mâsaii.
Ç'at lo mïiij, lo mi mûy,
Çat lo jali mwès de mïuj,
Çat lo Irimâsal !
C'est le mai, la fin de l'hiver, c'est
le joli mois de mai, c'est le Iri-
mâsaii! D'après M. de Wesli)halcn,
Mi-mày sit,'nincrait l'époque de l'écjui-
noxe. E le mi-mâije, lés mils èl lés
Jos sont pas (éifaux).
Mîmbâ [mïbâ. V], s. m. — Maladroit
au travail; lambin. / n fcl m' bon
r'wùlieu lés -, il ne fait pas bon re-
i^arder les lambins.
Mi mile [mimil M, I, P], n. pr. —
Kmile (terme familier).
Mimme [mèm M, I, mêm P, F, S,
\',mëm-mèin X],i\di. et adv. — Même.
Quand - que , quoicpie.
Mimmemant {mcmmà M, I, mêmmà
P, F, X\, adv. - Même.
Min \mè j,'én. (më' P, mê F)], s.
f. — Main. F -, à m., habile. Se dit
aussi d'un objet cpii se trouve à
portée de la main. Le bone -, la
))()nne m., la m. droite. / fïd torlol
ç qiCi vieul d' ses -, il fait tout ce
(fu'il veut de ses m. (il est adroit).
Mîn \mï M, /], s. f. — Amie; maî-
tresse.
Mîn [mî-min S\, pron. poss. —
Mien. Voir Myin.
Minât, voir Miniquc.
Mîncc [mis . . gén.], adj. — Mince.
MIN
Minchat [mësa M, X, S, mèso 7,
V (mêsp P)], s. m. — Manchot.
Minchate [mèsat M, X, S, nièsot 7,
V (mësol P)], s. f. — Manchette;
manche d'habit.
Minche \mès gén. (mes P, F)], s. f.
— r Manche d'habit, d'outil. 2^' Man-
cheron. Is liènenl le pcle pè le -,
ils tiennent la poêle par la m. (ils
sont les maîtres).
Minchot, voir Minchat.
Mindâle [nièdàl S], s. f. — Mé-
daille. Voir Mèdâne.
Mindaye [mèdaij F], s. f. — Mé-
daille. Voir Mèdâne.
Miné \minê . . S, V], s. m. — Meu-
nier. Voir Mûnîn.
Minéje [nuiiês S, V], s. m. — Mé-
nage. Voir Menéje.
Minèji [mineji S, minejije, -ijœ V],
V. tr. — Ménager. Voir Menèjcu.
Minètc [minel gén.| s. f. — Luzerne;
lupuliiic; esparcette.
Mingout [mèfjii V], s. m. — Plantes
que l'on met dans le bouillon pour
l'assaisonner.
Mingrclat {mcfirçla M\, adj. — Mai-
grelet. Voir Mégriyat.
Minguète [mè(jel M, /], adj. f. —
Fluette.
Mini \mini S], s. m. — Meunier.
Voir Mîinîn.
Miniquc [minik-mina-ininôr-ninik
M, I, P, A'I, n. pr. — V^ Dominicpie.
2" Nom donné au chat.
Minje-bié [mèjbijê> M, /, .V, mcjbijë'
P), s. m. — Charançon.
Minje-mièl \mcjmi/ii X], s. m. —
Sphynx tête de mort (sorte de pa-
pillon nocturne qui s'introduit sou-
vent dans les ruches).
Minjc-pin \mcspc M, I, X, nicspci
P), s. m. — Carabe doré.
Minjerèye [mèjrëij M, /, X, mëj'rëy
P\, s. f. — 1" Mangeaille. aliments.
2" Exaction, rapine, voleric.
AlinJGu \mrjœ . . .1/, /, A\ mëje-mëji
P, màji-mëji 7', mèj'i-mîji S, mëjyc,
451 -
MIN
MIR
-yœ V], V. tr. — Manger. / minje è
s' fâre craver, il m. à se faire crever.
Trop ^ fât tofer, trop m. fait étoufTer.
- l'diâle et se (jrand-mcrc, m. le
diable et sa grand-mère (plus cpie
l'on n'a). L' an minfreCit pus qii'Vèvè-
qiie n'an bènircilt, il en mangerait
plus que l'évoque n'en bénirait. /
minje corne i râyoïi (Vhâijes, il mange
comme un arracheur de haies. Voir
Gays*. Quand* an minjenl lo diâle, an
minje nt ca lès coûnes , quand on
mange le diable, on mange encore
(aussi) les cornes.
MinJG-tout \mêstu M, I, N, mêslu P],
s. m. — Mange-tout (sorte de hari-
cots et de pois dont on mange les
fruits et les cosses).
MinJG-tron [mes trô Af, /, iV, 5, mes
trô P], s. m. — Bousier, scarabée.
Mînji, voir Minjcu.
Minjou [mèju M, I, N, mëjçw P,
mèjow F], s. m. — Mangeur. Lés -
d' lard de Guèneuchtrof, les m. de
lard de Guénestroff. Lés ^ d' riz d'
Frém'ri, les m. de riz de Frémery
(sobriquets).
Min jure [mèjûr M, /, P], s. f. —
Mangeoire.
Minnatc [menât M, N, mènot I,
mënot P], s. f. — Main d'enfant.
Minnechèye [mënséy M, /, mcnsëy
P]y S. f. — Trochet de raisins cueilli
avec le rameau, de façon qu'on
puisse le porter à la main. On les
suspend pour les conserver.
Minneût [mënôê-mënoe^ 5], s. m. —
Minuit. Voir Mèyenut.
Minon, Minousse [minô-mimis gén.],
s. m. — P Chat (langage enfantin).
2^ Fleur mâle du saule, du noyer,
du noisetier, du peuplier, etc.;
duvet qui vient sur les chardons.
3" Duvet qui se ramasse sous les
meubles F. 4^ Cravate d'hiver en
laine douce.
Minôr, voir Minique.
Minou [minn . . /, P], s. m. — Mi-
neur (ouvrier qui travaille dans les
mines).
Minse [mes V], s. f. — Capacité.
Voir Meusse.
Mînsc [mis S], s. m. — Miel. Voir
Miel.
Mînsc-bèhh [mîz bçx • • M, L P, ^V,
nnz ba F, miz bç S, V\, s. m. pi. —
Mise-bas, vêtements usagés.
Mintâgne, Mintanc, voir Mintègnc.
Mintègne [mëten M, /, mëteii P,
mëlan F, mëlân S, mëtôn V], s. f. —
P Lacets de cuir qui assujettissent
le fléau au manche. Ç'ot /' borlé que
mot le bètêre èprès lé ^, c'est le
bourrelier qui attache le fléau aux
lacets de cuir V.
Minton [mètô S, V], s. m. — Men-
ton. Voir Maton.
Mintône, voir Mintègne.
Miohâte [myç-fât S], s. f. — Graisse
qui se trouve autour du rognon.
Miotc [myçt /, P, V], s. f. — Miette.
Voir Miate.
Miou [myu . . M, I, P, N (mçlya
Bue), meyow F, mayu S, mçyu V],
adj. — Meilleur.
Miou-trin [myu trè M, I, N], s. m.
— Courte paille, petite paille.
Miowehâdc [myçivyât /, P], s. f.
— Partie du porc détachée par le
tueur. Voir MiâwchàdG.
Miower [myçivë' . . M, /, P, iV], v.
intr. — Miauler. Voir Miâwcr.
Mirâbèlc, voir Miraubèle.
Miràbeli [miràbli-miràblî M, mirâ-
bli I, P, miràbli-miràbçli N, mirâble
. . S, V], s. m. — Mirabellier.
Mîrat [mira S], s. m. — Petit mur.
Voir Miïrat.
Miratcr (so) [miratë^ M], v. pron.
— Se mirer; s'admirer.
Miraubèle [mirôbçl M, I, P, mi-
ràbçl . . iV, S, V], s. f. — Mirabelle.
Miràwe [mirâw-mirçw M], s. f. —
Nom de chat.
Mirdjèt, voir Mirguèt.
MIR
- 452
Mire [mîr M], s. f. — Bouton qui
sert à fixer qqch.
Mirèke [mirek M, I, P, X, mirak
F, S, V], s. m. - Miracle. 'L è fût
/ -, il a fait un m. (il a cassé qqch.).
Mirguèt [mirge M, I, P, F, V,
mirge-mirgœ N, mirgç-mirdje S\, s.
m. — P Muguet. On dit ordinaire-
ment: Bianc -, ou - don bous (bois).
2" Lilas commun. 3" Sceau de Sa-
lomon.
Mîrier [mirije,-gœ V], v. tr. et intr.
— 1" Murer. 2" Construire un mur.
MïriGu [nûryœ . . M, I, P, X], v.
tr. — Mirer.
Mirjalcr [mirjalê' . . M, X], v. tr.
— Enjoliver; barioler.
Mirjalûrc [mirjcdùr M, X\, s. f. —
Enjolivure.
Mirlifiches [mirlifis gén.], s. m.
pi. — 1«J Colifichets, affiquels, toutes
les jolies bagatelles dont se parent
les femmes. 2" Eronces tuyautées
de tulle ou de dentelles dont on
bordait les cornettes. Voir Mcur-
liîichc.
Mirte \nnrt M, I], s. f. — Myrtille;
brimbelle ; airelle.
Mirte [mirt M, /], s. f. — Myrthe.
Aux mariages, il est encore d'usage,
dans le pays Messin, de distribuer
aux invités de petits bouquets de
fleurs de myrthe ou de fleurs d'o-
ranger que les hommes portent à
la boutonnière et que les femmes
épinglent à leur corsage.
Mirwè [mirwç gén. (miriua F)], s.
m. — Miroir. Voir Melu.
Mise-bas [mlz ba F, mJz bç S, Y],
s. m. pi. — Mise-bas. Voir Mînse-
bèhh.
Miskate [miskat (^hàteau-Voué], s.
f. — Goutte (alcool). - d\iii d'iûe
d'mârc.
Miskète [miskcj V], s. f. — Terre
de peu de valeur.
Miseléne, Miselinne [rnizlcn M, I,
mizlcn P, F, S, V, mizlcn-mizlcn X],
MIL
s. f. — Bure (espèce de tiretaine,
d'étofl'e de laine).
Miserate [mizrat S], s. f. — Mesure.
Voir Meseure.
Mi-sèrjant [mi serjà gén.] s. m. —
Messire-Jean (sorte de poire).
Mi-setchi, voir Mi-sctieu.
Misète [mizct F, S, V], s. f. —
Musette (petit sac en toile, attaché
à la voiture, dans lequel les voitu-
riers mettent leur pain). Fût giièrni
le - douant que d' pèrti, il faut
garnir la m. avant de partir (il faut
prendre ses précautions avant d'en-
treprendre une affaire) V.
Mi-setieu [mistyœ . . M, I, P, X,
mis(ç)tsi-mistiji S\, s. m. — Ocmi-
seticr (un quart de litre).
Missaude [misôt M, I, X], s. f. —
Mélange d'eau et de farine qui prend
une consistance semi solide.
Misse [mis gén.], s. f. — Rate.
- de coucou, r. de coucou Crésine
qui découle de certains arbres frui-
tiers). / n se foie meu le -, il ne
se foule pas la r. / s\m-n-è bond'né
le -, il s'en est bondé la r. (il en
a mangé une grande quantité).
Misse \inJs 5], s. m. et f. — Miel.
Voir Miel.
Misselate [niislid M, X, mislot /, P],
s. f. — Personne niaise.
Misseron [misrô S, Vl, s. m. —
Mousseron (sorte de champignon).
Misseron [niisrô S, V], s. m. —
Chevrette.
Mistanîlute (è le) {mistà/lùt M, I,
P, F, X\, loc. adv. — N'importe
comment.
Mitan [nulà gén.], s. m. — Milieu.
Voir Mwintieu.
Mitantèrbolâye [nulàfcrhohlij P], s.
f. — Marmitée de pommes de terre.
Mitèrnam, voir Miton et Miternam.
Miton et Mitèrnam [nutô e miter-
nam . . M, I. P, miternam F], loc.
adv. — Ne s'emploie que dans l'ex-
pression : yws^n'c -, toujours, étcr-
Mît
- 453 -
MOD
nellcnient. (ad vitam aeternam).
È r' que ce te lûe va (h'ura> jusqu'à -,
est-ce que cette vie va toujours
durer? F.
Mitouche \milus M, I, P\, s. ni. el
f. — Hy|)Ocrite.
Mitûre [niitûr S\, s. f. — Moulure.
Voir Motûre.
Miyôtis' [niiijôlis V], s. ni. — Oeillet.
Voir Megnate, Mègnôtiche.
Mo \nio, m devant une consonne,
mn devant une voyelle, gén. (mç,
mil F)], adj. poss. — Mon. M(o)
père, inn afaiit, mon père, mon
enfant.
Mo [inç, m gèn. (me, m V)], prou,
pers. — Me. / nï imme, il m'aime.
/ nï bèije, il me donne.
Mo [/7JÔ" iV, moio P\, adj. — Mou.
Voir Mou.
Mocenè [mosne Y], \. tr. — Ma-
çonner. Voir Macener.
Mochat, voir Mohhat.
Mochate, voir Mohhate.
Mochate \mosat M, mçsot I, P,
mosat-mçsra N, musra S, musro V],
s. f. — P Morve. 2» Flegme, pituite.
Moche [mçs M, I, P, F, A^ mus S\,
s. f. — Mèche de la lampe.
Moche, voir Mohhe.
Moché, voir Mohhé.
Mochener, Mochenerèye, voir
Mohhencr, Mohhenerèye.
Moche-néz [mosnë' . . M, /, P, N\,
s. m. — Mouchoir de poche. Voir
Mochu.
Mochenou, voir Mohhenou.
Mocherat, voir Mochate.
Mochetieu, voir Mohhetieu.
Mocheu, voir Mochu.
Mocheu [mosqe . . M, I, P, A^, musi
F, 5], V. tr. — Moucher. ^ /' néz,
m. le nez (souffleter).
Mochiate, voir Mohhiate.
Mochieu, voir Mohhieu.
Mochiou, voir Mohhiou.
Mochon [mosô M, I, P, F, mesô S,
musô V], s. m. — Fumeron (ce
(lu'on a coupé de la mèche d'une
chandelle au moyen des mouchettes).
Mochon, voir Mohhon.
Mochote, voir Mochate.
Mochou [m^su . . M, I, P, N], adj.
— Morveux. Vaut mieus lèijeu Vafanl
— que iVli râijeu l'nêz, il vaut mieux
laisser l'enfant m. cpiede lui arracher
le nez.
Mochu [mçsii M, /, N, mosœ'-mçsiï
P, musii-muswa F, musœ-musœi-musœ
S, muse V|, s. m. — Mouchoir de
poche; foulard; fichu triangulaire
que portaient les femmes sur leur
corsage les jours de fête.
Mochwére [mgswêr V\, s. f. — Mâ-
choire. Voir Mèchwére.
Moçon [moso V\, s. m. — Maçon.
Voir Maçon.
Moçonerîe [mçsçnrJ V], s. f. —
Maçonnerie.
Mocoyes {mokoy /, P\, s. f. —
Grumeaux. Voir Macayes.
Môdâd [môdà-môdyà . . 5|, s. m.
— Morceau. N-an v'iéz-t-y panre i ~,
en voulez-vous prendre un m.?
Mode [mC)"t N, mât S\, v. tr. —
Mordre. Voir Moûde.
Mode [mô"t N ], s. f. — Mode.
Voir Moïide.
Modeléne, Modelichc, Modelinne,
Modclon, voir Madelinne.
Modelonète [modlçnet-moglçnçt /,
P\, s. f. — Lychnis lacinée. Voir
Madelonète.
Môdèsse [mondes N, môdçs S, V|,
s. f. — Morsure. Voir Moûdèsse.
Môdiâd, voir Môdâd.
Modiot [modyç V], s. m. — Boue.
On sème lo lin dons poussât et le
cliène on -, on sème le lin dans la
poussière et le chanvre dans la houe
(la terre humide).
Modissc [modis gén.], s. f. —
Modiste.
Môdje [mots S], v. tr. — Mordre.
Voir Moûde.
MOD
Modou [mçda . . I, P, V], s. m.
— Amadou. Voir Madou.
Môdrigate [môdrigat X], s. f. —
Boisson pour les porcs.
Moîe [mçf gén.], s. f. — 1" Moufle
(gros gant). Lés fèyous cV - de Lid re-
quin, les faiseurs de m. de L. (so-
briquet). 2^ Poulie. '6^ Armature
de fer garnissant le bout des timons
des voitures. 4" Mauvais ouvrier;
maladroit.
Moîri, Moîrike, Mofrinc, [mofri-nw-
frik-mofrin /, P\, interj. — Ma foi.
Voir Maîri.
Moghon, Mogjon [mogyà-mçgjô I,
P], s. m. — Gesse tubéreuse. Voir
Maghon.
Môgnous [mômi F, S], adj. — Dif-
ficile pour le manger et le boire.
Moguclonète [moglçnet I, P], s. f.
— Lychnis lacinée. Voir Madelonète.
Moguèsîn [mogezT V], s. m. —
Magasin. Voir Mèguèsîn.
Moguièsse [mogyes V], s. f. —
Étincelle; petite braise.
Mohhat [mçxa . . M, N, S, moyjo I, P,
F, nnise-miisç F (manô St. -Qui ri n)],
s. m. — 1» Moineau ; pierrot. / minje
corne i ^y il mange comme un m.
(peu). Ç'at i pou corne lés - que s'
foutent d'eune trompe quand-is n'è-
rivent meu lés premîns po amp'ter
le bèquâyCt c'est un peu comme les
m. qui se fichent d'une rossée quand
ils n'arrivent pas les premiers pour
emporter la becquée. F le Sint Josèf,
ç'at;, lé jonâye qu' lés - s' mèrJcnl,
à la St. -Joseph, c'est la journée où
les m. se marient. 2° Sorte de poire V.
Mohhate [niçx^^ • • ^^' ^^' ^' ^^^9X9^
/, P, F\, s. f. — 1" Mouche; mou-
cheron. Voir Nawé. 2" Abeille ou-
vrière. Ç'at eune bone -, c'est une
bonne a. (une femme économe).
Mohhe [moi • • rt<^"-). s. f. — Mouche.
— d'Fspayne, cantharide. Vè, vè,
lés vèches sont tojos beun-âhhcs
d'aiver dés quâwes po chèssieu lés - ,
454 —
MOH
va, va, les vaches sont toujours bien
aises d'avoir des queues pour chasser
les m. / vaut mieus bwere deye
eune - que dcye eune fome, il vaut
mieux boire derrière une mouche
que derrière une femme. Ç'at le -
è dous eus, c'est la m. à deux c . . .
(échouer en arrivant au port). On
n'prenont m' lés - avo di vinegue, on
ne prend pas les mouches avec du
vinaigre S.
Mohhé [moyêi . . 3/, /, P, X, S,
muy^e \' ], s. m. — Morceau ; fragment.
Mohhener [moy^nêi . . M, I, P, X,
mœsnai F, mivesçne V], v. tr. —
P Moissonner; glaner. Si t' vie us ~,
i n' faut aiver pâiv de s'mer, si tu
veux m., il ne faut pas avoir peur
de semer. 2^ Enlever. De même, lo
démon Vèreût byintoût mochnè, de
même, le démon t'aura bientôt en-
levé. C. H., IV, 384.
Mohhenerèye [moy^enrçy . . M, /, P,
X], s. f. — Glane.
Mohhenou [moynu . . M, /, P, X,
mcesnoiu F, nuvçsonu V], s. m. —
Moissonneur.
Mohherè [moyj'C V], v. tr. — Mà-
churer. Voir Mèhherer.
Mohherèsse [moysçs V], s. f. - Ac-
tion de màchurer. Voir Mahhcrèye.
Mohhetieu [mçxtyœ . . M, /, P, X,
mustyc . . F, S, V], s. m. — Api-
culteur.
Mohhiate [moyjjal . . M, X, moyjyot I,
P, mo/jjo V], s. m. — Chasse-mouches,
d'ordinaire une queue de cheval.
Mohhieu (so) [moyjjiv . . gén.j v.
pron. — Chasser les mouches; au
ligure : donner une rossée. L è
prîns i ramon et i /'è mohhieu, il a
pris un bâton et il l'a rossé.
Mohhiot, Mohhiotc, voir Mohhiate.
Mohhiu [moyyii M, I, P, X \, s. m.
— Kpoussetoir en cuir pour les
chevaux. Queue de renard que l'on
suspend sur le chanfrein pour
chasser les mouciics.
MOH
- 455 -
Mot
Mohhipanse (po) {moyjpàs V], loc.
adv. — Par hasard, accidcnlclle-
nieiU.
Mohhon {nioyô . . M, F, P, N, iiKysù
F, iniisô-inuxô-niippsf) S, lumcsô V \,
s, f. — Moisson, luire ~, faire la
récolte des céréales. Voii" Picûr.
Mohhot {inoxo V\, s. in. — Sorte
de j)oiiinîe.
Mohhot, voir Mohhat.
Mohhtieu [iiioyJij(y N |, s. m. —
Apiculteur.
Môjîn [môjî V\, s. m. — Mélanj^e
d'œuf et de IVomage blanc. Voir
Mcjîn.
Môke \nn)k S\, v. tr. — Mordre.
Voir Moiâde.
Mokion Imçkijà I, P], s. m. —
Grumeau. Voir Macaye, Makion.
Mokiote [mokijot /, P], s. f. —
Boue qui s'attache à la chaussure.
Voir Makiate.
Molâd, voir Molat.
Molade [tnolal F\, adj. — Malade.
Voir Maléde.
Moladreût [moladvœ F\, adj. —
Maladroit. Voir Mauèdreût.
Molâhiè [molâyijç . . I, P, F, V\,
adj. — Malaisé. Voir Malâhieu.
Molambochè [molàbosç P\, adj. —
Mal embouché. Voir Mau ambocheu.
Molat [mçla S, inolo V], s. m. —
Mollet.
Molat [mola M, iV, S, molo I, P,
molâ V], adj. — P Mou (au sens
propre et au figuré). 2'* Le mou ;
la masse des poumons. Se dit sur-
tout du mou de veau, d'agneau, etc.
3^ Gras-double.
Molâwe [molâiv-mçlçw M, N, molow
/, P], s. f. - Morue.
Molâyc [inolây . . I, P, Y], s. f.
— Mêlée. Voir Malâye.
Mole [mole . . I, P, F, Y], v. tr.
— Mêler. Voir Maler.
Môle [mô"/ iV, mal Y], s. m. et f.
— Moelle. Voir Moule.
Moléde [molël I, molet J*\, adj. -
Malade. Voir Maléde.
Molèdèyc {mpledëi/ /, P, mplt^dï
Y\, s. f. — Maladie. Voir Malèdèyc.
Molèdious [molçilijn . . /, P, \'|,
adj. - Maladif.
Molèdreût \molqdvœ /, /^J, adj. —
Maladroit. Voir Mauèdreût.
Molèdrosse {iiipledros /, /-»], s. f.
- Maladresse.
Molégne [inplên S, ludlêii Y\, s. f.
— Taupinière. Voir Moutrâye, Mu-
reugne.
Molenat [nioliia M, N, S, mçliip I,
P, \'|, s. m. — Moulinet placé der-
rière le charriot; il serre la corde
ou la chaîne et la perche qui main-
tiennent le chargement.
Môlénc, voir Molégne.
Molenè [iiwlnç . . S, Y], v. tr. —
Butter, en parlant des taupes. Voir
Molégne.
Molenot, voir Molenat.
Molerèye [niplrëij M, I, P\, s. f. —
Meunerie.
Moteur [niplcêr /, P\, s. m. — Mal-
heur. Voir Maleûr.
Moleureûs [niçlœrœ I, P\, adj. —
Malheureux, Voir Maleureûs.
Moléye [nwlëi/ V|, s. f. — Mêlée;
fusion. Voir Malâye.
Moliant [niolijà M, I, P, N\, adj. ~
Emollient.
Molice [mçlis /, P, V], s. f. — Ma-
lice. Voir Mahce.
Molicious [mçlisijii . . /, P], adj.
— Malicieux. Voir Malicious.
Molîn [molï . . /, PJ, adj. — Malin.
Voir Malîn.
Molîn [mçlî . . gén.], s. m. —
1« Moulin. / vaut inieus aler au -
qu'au mèd'cîn, il vaut mieux aller
au m. que chez le médecin. / ii
péd ni i to rf' -, il ne perd pas un
tour de m. (c'est un gourmand).
Teu lias m' ca au - d'vaiit ijo, tu
n'es pas encore au m. avant le jour
(tu n'es pas encore au bout de tes
MOL
456 -
MON
peines). Quad i - al framé, Vâne fût
ses goûrièsses, quand le m. est fermé,
l'âne se vautre. Voir Roje. 2^ Sorte
de papillon. 3^ Estomac des oiseaux
et des volailles.
Molîn-molàye [mçlï-mçlây . . /,
P\y s. f. — Mélange, Voir Malîn-ma-
lâye.
Molîn-molot [mçlî-mçlç . . I, P,
F, V], loc. adv. — Pêle-mêle. Voir
Mâlîn-malat.
Molîns [mçlî . . M, I, P], n. pr.
— Moulins-lès-Metz, village réputé
pour ses bonnes brioches.
Molmohhîe (è le) [mçlmçxï V], loc.
adv. — Peu à peu, enfin. E fivohhe
dé kétier, è le ^ , ce s' lâche et lo
je vyint è le miède, à force de con-
trarier, peu à peu, ça se lâche et
le jeu vient à la m , . . (se gâte^.
Molon [mçlô I, P], s. m. — Moellon.
Voir Malon.
Molot, voir Molat.
Molote [mçlçl /, P], s. f. - Petite
poche. Voir Malatc.
Molote [mçlçl V\, s. f. — Douleur
qu'on éprouve dans les jambes pour
avoir trop marché ou trop dansé.
Moloûr [mçlûr P\, s. m. — Malheur.
Voir Maloûr.
Molowe. Voir Molâwc.
Molteure, voir Moltûrc.
Molton [mçllô M, I, P], s. m. —
P Bourdon; frelon. 2^^ Hanneton (Fo-
ville, Pontoy, etc.). Voir Heulat.
Moltrâyc [inçllrây Landrofl], s. f.
— Taupinière. Voir Molégne, Mou-
trâye.
Moltré {mçltrêi M, /, P], s. m. —
Chenet de cheminée.
Moltûre [mçllPir M, I, P, mçltœr-
mçltùr N\, s. f. — Provin.
Molu-brute [molli briil M, I, P], s.
f. — Son d'orge, de blé, de maïs, de
seigle qui, mélangés ensemble, ser-
vent de nourriture aux porcs.
Molûsiè [molfizyç /, P], v. tr. —
User mal à propos. Voir Malûsieu.
Moman [m(ç)mà /, P, V], s. f. —
Maman. Voir Maman.
Momant \m(o)mà /, P], s. m. —
Voir Marnant.
Mommond \mùmù V], n. pr. —
Kdmond (terme familier).
Monâme [mçnàm . .M,S, mùnàm N,
monâm I, P, F, V], s. m. — P Far-
ceur; individu endiablé, enragé; per-
sonne qui a un air décidé; athée.
2" Qui n'a pas de malice, bêta S.
Moncé [môsêi M, I, P, F, N\, s. m.
— Monceau, tas.
Monceler [môslê' . . M, I, P, X],
V. tr. — Butter, i)ar ex. les pommes
de terre. Voir Ramonceler.
Moncot [môko N, S, V'J, n. pr. —
Moncourt, vill. de l'arr. de Château-
Salins. Lés vahhs rachats rf' -, les
verts habits de M. (sobriquet).
Monde [mot gén.], s. m. — Monde.
Tant que V - s'rè - (durera).
Monder [mode' . . gén.), v. tr. —
Enlever le fumier des écuries; renou-
veler la litière du bétail. On dit
aussi: - lés bêles. C'est le samedi
qu'on se livrait autrefois à cette be-
sogne.
Mondûre [môdûr M, /], s. f. —
Arrière-faix, chez les animaux.
Mone [mon M, /, Pj, s. f. — Femme
maussade. Pente - , vilaine femme,
injure qui s'adresse à une femme
désagréable. Voir Monîn.
Monihous [moniyu M, I\, adj. —
Maniéré; dillicile sur la nourriture.
Monîn [monî . . M, /, P, iV, munê
F], s. m. — P Personne morose.
maussade,désagréable;personnesans
souci, qui se laisse aller. 2*' Grosse
femme laide. Voir Mone.
Mônious [mônyn . . gén.|, adj. —
Maniéré; dillicile à satisfaire; délicat
sur la nourriture.
Monnâme, voir Monâme.
Monsieu [môsycy M, /, P, \, S,
mpsycryoe 5], s. m. — \^ Monsieur;
[)ersonnage inq)ortant; habitant de
457
MON
la ville, par opposition aux f^cns du
village. Les - ci' le inic et Ics-oincs
de uléje, les i)crsonnes de la ville
et les hommes du village. Dans .S,
on dit souvent: Monsu. AIi! honjoii,
Monsii Vprèfèt, Vos iVsavcz ivâ, vos
ii'saivéz que, i\h\ bonjour, monsieur
le Préfet, vous ne savez guère,
vous ne savez quoi (vieille chanson).
2*^ Porc (habillé de soie).
Mont [mô V], s. m. —Mot. Voir Mat.
Montanse [môtàs M\, s. f. — Mon-
tant, somme, valeur.
Montâyc [môtày . . M, N, S, môtây
I, P, F\, s. f. — P Montée, côte.
2" Marche d'un escalier; escalier.
Monte [mot gén.|, s, f. — 1» Mon-
tre. 2^' Apparence. L è chu è cotièr'
(T le ~ an-n-oûr, il est tombé à côté
de la m. en or (il n'est pas riche).
Monte-è-t'n-euy [mot e tii œij M, I],
s. f. — Monte à ton œil (cuscute).
Montignon [môtinô V[, s. m. —
1» Montagnard. 2» Le patois de la
montagne, le vosgien.
Montignote [môtinçt V\, s. f. —
Montagnarde.
Lés montignotes
Ont dés méchotes
Come dés burotes.
Les m. ont des seins comme des bu-
rettes (les seins très forts).
Montègne, Monténe [mô/ç/7 M, I,
Py iV, môtën S, môtën V], s. f. —
Montagne. Patwès d' le -, patois
de la m. (le vosgien).
Montenîn [môtnî M, /], n. pr. —
Montigny-lès-Metz.
Monter [môtëi . . gén.], v. tr. et
intr. — Monter. - eune pènâye, m.
une pièce de toile.
Monteû [môtôè M, /, P, N], n. pr.
— Montoy, vill. de l'arr. de Metz.
Lés jans d' Monteû
Chïent tôt dreût.
Les gens de M. ch . . . tout droit.
Lés hèrlots d' -, les hannetons de
M. (sobriquet).
MOR
Montrance [môtràs M\, s. f. —
Remontrance. / li è bhjcu cime -,
il lui a donné une r.
Montrer [môlrë< . . gén.|, v. Ir. —
Montrer.
Montretcheune [môtr<'ls(vn M\, n.
|)r. — Monlrequienne, vill. de l'arr.
de Thionville.
Monture [môtùr M, I, 7^ iV|, s. f.
— Porte-plume.
Moquâd {moLâ I, P\, s. m. — Mo-
queur. Voir Maquâd.
Moqué [mçkç . . /, P, F, S, V],
V. tr. — Moquer. Voir Maqucr.
Moquérére [mokerêr V], s. f. —
Flntremetteuse.
Moqucrèye [mçkrëy I, P, N, S\,
s. f. — Moquerie. Voir Maquerèyc.
Morbieune [mçrbyœn-mçrgyœn A/,
morbyçn I, P], interj. — Morbleu.
Morcâre [mçrkâr V], s. m. — Mar-
caire. Voir Mèrcâre.
Morcarerîe [mprkarrï V[, s. f. —
Vacherie. Voir Mèrcarerèye.
Morchand, Morchander, Morchan-
dlse, Morchandou, voir Mèrchand,
Mèrchander, Mèrchandèye, Mèr-
chandou, marchand, etc.
Morchié [/nprs//e V\, s. m. — Marché.
Voir Mèrcheu.
Morcolote [mçrkolçt Y], s. f. —
Belette. Voir Margolate.
Morcot [morko V], s. m. — Matou.
Voir Marcou.
Morcoycs [mçrkçy V], s. f. — Gru-
meaux. Voir Macayes.
More [mô'T A^ môr S, V], v. tr.
— Moudre. Voir Moûre.
Morèhhe [morçx V], s. m. —
Marécage. Voir Mèrâhhe.
Môrfondâwe [mô^rfôdâiv - mô^rfô-
dçiu iV], s. f. — Tarte sèche au
beurre. Voir Moûrfondâwe.
Morgâyon [mçrgâyô V], s. m. —
1" Linge sale; chiiï'on; vieillerie.
2** Personne malpropre, mal ha-
billée.
458 —
MOR
MOS
Morgnife, Morgnouîe [mornif S,
V, monuif /, PI s. f. — Gifle. Voir
Margnouîe.
Morgolè {inorçfolc V], v. tr. —
Hlran^ler. Voir Margoler.
Morguérite {morycrit V\, n. pr. —
Voir Mèrguerite.
Morguieune, voir Morbieune.
Moribond {môrihô M, f, P], s. m.
— Enfant mal venu, ^rèle, chélif.
Moricaud {inorikô M, I, P], s. m.
— P Moricaud, noiraud. 2'* Raisin
d'un noir foncé.
Môrïches, MOrîhhes {mûns-môny^
M, /, P, N, mnrr/^ 5], s. f. pi. —
Courbettes; politesses; manières et
façons ridicules; grimaces. Lés -
que v' lionijcûz polilèsses, les grimaces
que vous api)elcz i)olitesses.
Morindè [nwrède V], v. intr. —
Faire le repas du goûter. Voir
Mèrandcr.
Morindon {morcdô V], s. m. —
Goùterde l'après-midi. Voir Mèrande.
Morion [inonjon S\, s. m. — Petit
nuage.
Morious [nwrijii M, /], adj. — Qui
a le teint noir ou brun.
Morkèssîn [iiiorkcsî V], s. m. —
Marcassin. Voir Mèrkèssîn.
Morlate [morlat M, moiiot I, 7^],
s. f. — Jeune fdle qui fréquente les
garçons, coureuse.
Morlote [niorlol V\, s. f. — Poutre
qui repose sur le mur d'une maison
et (jui sert à soutenir les chevrons.
Mormite [mormit V], s. f. — Mar-
mite. Voir Mèrmite.
Mormolâde IniorDioldt V], s. f. —
Marmelade. Voir Mèrmelâde.
Mormot [moriiîo \'), s. m. - Mar-
mot. Voir Mèrmat.
Morne {inorii P, S\, adj. — Para-
lysé. Voir Marme.
Morquè|///o/-Ar \'|,v. tr. — Mar(iucr.
Voir Mèrquer.
Mors |//?ô"r iV, mûr S\, s. m. —
Mors. Voir Moïirs.
Morsèje [morses Y], s. m. — Mar-
sage. Voir Marséje.
Morsier \niorsijc,-ijœ V], v. intr.
— l^lre de mauvaise humeur.
Mortuàre \iuorliiar . . M, f, P, X], s.
m. — Acte de décès.
Morvate [morinit M, morvot /, P,
morvai] S\, s. f. — Morve.
Morvaye, voir Morvate.
Morvàyon [morvaijù . . gén.], s. m.
— Petit morveux, gamin, polisson.
Morve [morvq V], adj. — Maré-
cageux.
Morvéyous {morveijii V], adj. —
Véreux, vermoulu.
Morviat \n\orvija Albreschwiller],
s. m. — Crachat épais.
Morvote, voir Morvate.
Morvous [morvii . . M, I, P, N],
s. m. — Morveux (jeune homme
insolent, mal élevé).
Morvôye [moriHlij Y], s. f. —
Merveille. Voir Mèrvaye.
MorvQre [luorDÙr . . M, I, P, X]y
s. f. — Morve.
Môrzîve [iiiôrzJf gén. (inûrzïf F)],
adj. — Ivre-mort.
Môs [inô'> X, mû 5], s. m. — Vide
l)r()duit lorsqu'on mord dans un
fruit, mors. Voir Mous.
Mosener [moziiê' M\, v. intr. — Mar-
motter; prononcerdu bout deslèvres.
Mosonje [mozôs Y\, s. f. — Mésange.
Voir Mwèsanje.
Mosote [mozot V], s. f. — Musa-
raigne. Voir Meuscgnate.
Mosse \inos I, J\ F, Y\, s. f. —
Messe. Voir Masse.
Mosse [inos gén.], s. f. — 1^' Mousse.
Voir Mcusse. 2" Mélilot. Voir Meusse,
Mouise.
Mosseline \inosliiî M, I, P, X\, s.
f. Mousseline.
Mossié [inosyc Y\, s. m. — Mon-
sieur. Voir Monsicu.
Mossous l//?aszi^'|, s. m. — (A'rfeuil.
Mostèche (/7ip.s/<\s M, I, P, X\, s.
f. — Moustache.
MOT
459
MOU
Mot [mô" N, inô S, V|, adj. —
Mort. Voir Moût.
Motàde [motàl . . ii,cn.\, s. T. —
Moutarde. N' pi'sser m' s' tams c le
- ne pas passer son temps à la m.
(ne pas s'ennuyer) Bue.
Motchè, Motè [iiiolsc-inotc V\, s.
m. — Marteau. Voir Mèté.
Mote [mot I, P, V|, v. tr. — Mettre.
Voir Mate.
Mote [niçt /], s. f. — Mons Veneris.
Moté, voir Motîn.
Moté [motëi M, /], s. m. — Motte
de terre.
Motelate (è le) [inotlat M, A'J, loc.
adv. — En dessous, en eachette. RTre
è le ^ , rire en dessous.
Moteler [luçtlêi . . M, I, P, N\, v.
tr. — Butter les pommes de terre.
Motelot \motlo V], s. m. — Hiron-
delle. Voir Mètelèt.
Moteu, voir Motîn.
Môteu [niôi'tœ lY], adj. — Desséché,
fané. Se dit des herbes.
Moteûle [mçtœl M, I, P, N, miilôl
5J, s. f. — Loche (poisson).
Motiè [molyç V], s. m. — Marteau.
Voir Mèté.
Motîn [mçtî . . M, I, P, N, moti-
mçtœ-mçte'-motê-mote S, mote V], s.
m. — Moutier, église. Lo grand -,
la cathédrale de Metz. Voir fig. 59,
p. 465. L' è pciiv que V grand ^
chèyeusse sus li, il a peur que la cathé-
drale ne tombe sur lui. Se dit de
celui qui ne va guère à l'église. Si
f n'y prenîns ivâdey i minfreîit natc
-, si nous ne faisions attention,
il mangerait notre é. (il mangerait
tout). — Prêche di moté. Ion di bon
Dié, proche de l'é., loin du bon
Dieu. Umoté cf' Cope, l'é. de Diane-
Capelle (expression qui signifie :
dépourvu d'ornements, cette église
n'ayant pas, paraît -il, d'images
saintes). J'é l'moté d'Cope, j'ai l'é.
de Diane-Capelle (je n'ai que des
cartes sans valeur dans mon jeu) V.
Motinje [motès iV|, s. m. — Méteil.
Voir Mwètanje.
Moton {molô gén.j, s. ni, — P
Mouton. 2" Nuage moutonné.
Moton [motô I, J^\, s. m. - Menton.
Voir Maton.
Motons [molô I, P, \'|, s. m. pi.
— Lait caillé. Voir Matons.
Motrasse \motras iV], s. f. — P'erme;
métairie. Voir Mwintrasse.
Motré \motrc' M, /|, s. m. — P
Magot, marmouset. 2" (Chenet avec
figure, 'à^ P'emme mal peignée, sale.
Ç'at i wète -, c'est une sale femme.
Môtrus (été) [môtriis P], loc. ver-
bale. — Ktre motus, rester sans mot
dire. On-n-ot -, on n'sét comant
dire, on garde le silence, on ne sait
comment dire. Jaclot, 1853, p. 16.
Motûre \motLir M, /, P, mitùr S],
s. f. — Moulure (salaire du meunier).
Môtus [mdtiis M, I, P, A^], adj. —
Interdit; qui reste dans l'inaction.
Mou [mu My /, mow-mu P, mô"-
nm N], adj. — Mou.
Mou [mu M, I, P, N], s. m. —
Poumon. Se dit des animaux de
boucherie. Voir Grâwe, Peumon.
Mouche [mus S\, s. f. — Mèche
de la lampe. Voir Moche.
Mouché, Moucheiâ [muse V, musœ
S], s. m. — Mouchoir. Voir Mochu.
Moucherat, Moucherot [musra S,
musrç V\, s. m. — Morve. Voir
Mochate.
Mouchèt [muse F], s. m. — Moi-
neau. Voir Mohhat.
Moucheticr [mustye . . V, F], s.
m. — Apiculteur. Voir Mohhtieu.
Mouchi [musi F, S], v. tr. — Mou-
cher. Voir Mocheu.
Mouchi [musi M], n. pr. — Mussy-
l'Évéque, hameau près de Cha rie-
ville, arr. de Metz.
Mouchon [musô F, 5], s. m. —
Moisson. Voir Mohhon.
Mouchon [musô S, V], s. m. —
lo Bûche assez grosse, lente à se con-
— 460 —
MOU
MOU
sunier, qu'on met dans le feu pour
l'entretenir. 2^ Tison qui donne de
la fumée sans flamme.
Mouchot \inuso F\, s. m. — Moi-
neau. Voir Mohhat.
Mouchu, Mouchwa [luusii-nnisina
F\, s. m. — Mouchoir. Voir Mochu.
Moûde Imût M, f, P, mô^t-nuit X\,
s. f. — Mode. Chèque pèyis, chèque
-, cliaque pays, chaque m.
Moûde [mût M, 1, P, mûrt F, mô^t-
mût iV, môt-mô"t-môts S, mwot V],
V. tr. — Mordre.
Moûdèsse [mûdçs M, I, P, mô^des-
nuides N, murdas F, modes S,
mufodes V], s. f. — Morsure.
Mougnon [munô F\, s. m. — Moi-
gnon. Voir Meugnon.
Mouhà [muyâ V\, s. m. — Tas.
Voir Mehau.
Mouhhè [mu-iç V\, s. m. — Mor-
ceau. Voir Mohhé.
Mouhhon [muy^ô S\, s. f. — Moisson.
Voir Mohhon.
Muhi [muyi V\, adj. — Moisi. Voir
Meuhi.
Moule [mill M, I, P, V, mowl-mill
F], s. f. — Miire (fruit de la ronce).
Voir Moûre.
MoûIe [mill M, /, P, mô'>l-mrd X,
môl-mû'd Sy mûl V\, s. m. et f. —
Moelle. Owor (/' /(• - dé colrè, avoir
de la m. de coude (avoir des forces)
V. Voir Mwèlate.
Moule, voir Moûrs.
Mouise [muls M], s. f. — Mélilot.
Voir Mosse.
Mouman [m(u)mà S], s. f. — Ma-
man. Voir Maman.
Moumant \mnmà F], s. m. — Mo-
ment. Voir Marnant.
Mounè [iiuuie V, nuinai F\, v. tr.
— Mener. Voir Mwinner.
Mounéye {munêi/ V\, s. f. C.ouche
de céréales non battues qu'on étend
sur l'aire de la grange. liète è le -,
battre sur l'aire de la grange. Voir
Trèmâye.
Mouni [muni V], s. m. — Taureau.
Mounin [munë F], s. m. — Per-
sonne morose. Voir Mônîn.
Mourdassc, voir Moûdèsse.
Moûrde, voir Moûde.
Moûre [mûr M, /, P, S, momr-mûr
F[, s. f. — Mûre, fruit de la ronce.
Voir Moule.
Moûre [mûr . . .V, /, P, F, mû^r-
mûr N, môr-mô^r S, mûr V|, v. tr.
— Moudre.
Mourè [mure VJ, s. f. — Nom de
vache noire. Voir Mourote.
Mouréle [murël 3/, /, P\, s. f. —
Solarium nigrum.
Moûrîondâwe [mûrfôdûw- mûrfô-
dow M, mô"rfôdâw{ow)-mûrfôdâw X,
mûrfàdow /, /-*, mârfôdû S], s. f. —
Tarte sèche au beurre, genre biscuit.
Mourguîngande [murgîgàt M, /], s.
f. — Femme de mauvaise vie.
Mouri'[mwrz F, V], v. intr. ~ Mou-
rir. Voir Meurî.
Moûri [mûri F\, v. intr. — Mûrir.
Voir Meurieu.
Mouriâd [murijà . . M, /, P], s. m.
— Nègre. On donne aussi ce nom
à un cheval noir.
Mourihon [muri-^à M, /], s. f. —
Maturité. Voir Meurson.
Mourïhhes [murJy^ S\, s. f. — F'açons.
Voir Môrïhhes.
Mourion [muryô Y], s. m. — Morille.
Mourmoner [murmonpi . . 3/, /, P[,
v. intr. — Murnuirer. Voir Mèrmoscr.
Mourote [mural V], s. f. — Vache
noire. Voir Mourè.
Moûrpwèl [mûrpuH'l M, I, P, F],
s. m. — 1^' Prenùer poil, poil follet,
premier duvet (jui couvre les oiseaux;
par ironie, barbe. 2'^ Mauvais garne-
ment.
Moûrs [mûr M, /, l\ F, mô"r-mûr
X, môr S], s. m. — Mors. l\inrc lo
— aus d(uds\ prendre le m. aux dents.
Dans le jjatois messin, on dit aussi;
piiiire lo moûlc nus daids.
MOU
— 461 ^
MOU
Moûrt-né [mûr nB . . A/, /], adj.
— Mort ne (pauvre diable).
Moûrt véhh [mûr vï'x M, L P^ A^»
s. m. — 1^ Ver luisant. 2*» (ianiin.
Moûrvâyon [mûrrPujô M], s. ni. —
Morveux.
Moûryin [nulri/c M, /], s. ni. —
Nègre. Voir Mouriâd.
MoûrzïYC [mûrzTf F\, adj. — Ivre-
mort. Voir Morzïve.
Moiîs [mû A/, /, /^ mô"-mû N, mô
S], s. ni. — Vide, lésion que pro-
duit une morsure; bouehce; mor-
ceau. Bcijcûz m' i bwin -, donnez
moi un bon m. Pâme (prendre) / -
le giièye(?), goûter à dix heures du
matin. - cVAlemmid, m. d'Allemand
(morceaux de pâte de la grosseur
d'une noix que l'on fait cuire dans
l'eau et sur lesquels on met, après
la cuisson, de la mie de pain gril-
lée dans le beurre).
Mousàd [miizâ Y], adj. — Gros.
Voir Mcusàd.
Mouscouyou [miiskmjii F], s. m. —
Gamin, gosse.
Mousè [miizç Vj, s. m. — Museau.
Voir Meuse.
Mouselè [miizle V], v. tr. — Mu-
seler. Voir Meuseler.
Mousiére [miizyer V], s. f. — Mu-
selière. Voir Mcuselîre.
Mousincr [miizinc' . . M, I], v. intr.
— Bruiner.
Mousse-an- hâye [mus à hâi; V],
s. f. — Roitelet. Voir Meusse-an-
hlye.
Moussé [muse V], v. intr. — Se
cacher. Voir Meusser.
Mousseu [musœ S], n. pr. — Mous-
sey,vill. de l'arr. de Chàteau-Salins.
Moussier \musye, -ijœ V], v. tr. —
Introduire dans qqch.
Moustafieu [mustàfyœ M, N], v. tr.
— Esbroufer.
Mousse-tron, Mousse-ïn-tron [mus-
trô, musîtrô V], s. m. — Coléoptère
fimicole.
Meut [mu . . gén.], adv. — Beau-
coup, très. - (jraml, très grand.—
Moût cque, beaucoup de choses V,
Moût [mû M y f, mom P, F, mô"-mû
N, mô-mô'i-mou) S, mmo V], s. f. —
Mort. (." n'at m' le - d' Turene, ce
n'est pas la m. de Turenne (ça n'a
pas tant d'importance).
Moûte [mût M, /], s. f. — 1" Morte.
2*' Morte eau, bras mort d'une ri-
vière.
Moutiâd [mutyàM, N], adj. - Mou.
Moutôle [mutôl S], s. f. — Loche.
Voir Motcûle.
Mouton [muta M, /], s. m. — Partie
du pressoir. Voir Chaucu.
Moutrâyc [mutrày M, mulrây I, P\,
s. f. — Taupinière; fourmilière. Rè-
pande lés -, épandre les t. dans
les prés. Voir Molégne.
Mouwà [m(ii)wâ S\, s. m. — Tas.
Voir Mehau.
Mouyat [muya M], adj. — Muet.
Mouyate, voir Moyate.
Mouyatc [muyat M, muyot I, P, F],
s. f. — Salive, crachat.
Moûye [mûy S], s. f. — Mouée. Voir
Mwâye.
Mouyé [muyê V], s. m. — Moyeu.
Voir Mayeu.
Mouyeû [muyœ P], s. m. — Moyeu.
Voir Mayeû.
Mouyeû [muyœ S, moyû F], s. m.
— Lanière de cuir qui relie le man-
che du fléau au battant. Voir Min-
tègnc.
Mouycûve [muyœf P, F\, n. pr. —
Moyeuvre. Voir Mayeûve.
Mouyin [muyè . . S, VJ, s. m. —
Moyen. Voir Mayin.
Mouyîn [muyî S], s. m. — Moyeu.
Voir Mayeû.
Mowàd [mowà . . M, /, P, F, .V],
s. m. — Gros mangeur. Voir Mawâd.
Mowe [mçiv M, I, P, N, S], s. f. —
Moue. Voir Màwe.
Mower [mçmëi . . M, I, P, F, N],
V. tr. — Mâcher. Voir Mawer.
MOU
- 462
xMUN
Mowèyc [mçivëy M, I, P, X], s. f.
— Bouchée. Voir Mawèyc.
Mowle, voir Moule.
Mowre, voir Moûre.
Mows, Mowt, voir Mous, Moiït.
Moyate \moijal M, N, moijot I, P,
miujot F, y, muijal S], s. f. — Godet
d etain à longue (jueue, attaché au
rouet, dans lecjucl se trouvait de
l'eau, qui servait à mouiller les doigts
de la fileuse.
Moyate \moijat M, moijot I, P], s.
f. — P Mouillette. Le jour de la
vendange, si l'on presse du vin au
retour de la vigne, les femmes ne
manquent pas de s'emparer d'une
cruche de ce vin doux. Elles y étei-
gnent un fer rouge et le boivent en
y trempant des rôties de pain grillé.
2" Collation qui se fait après la célé-
bration du mariage à l'église. On
présente aux nouveaux mariés un
verre de vin; le marié y trempe un
morceau de pain et prend la pre-
mière bouchée, sa femme mange la
deuxième. Ils boivent alternative-
ment dans la même coupe en signe
de communauté de bien et de mal.
3« Salive.
Moyc-boche [mçy bps M, I, P\, s.
f. — Sorte de poire (mouille-bouche).
Moyéje \moijcs . . M, I, P\, s. m.
— Mouillage.
Moyène [luoijai I, P\, s. f. —
MoNcnne. Voir Mayeune.
Moyèsse [moijcs M, I, P], s. f. —
Mouillure.
Moyètc[//?o7/^'/H()rny|, s. f. — Mouil-
lage de vin.
Moyeu {mpijœ . . M, I, P, N, iiuu/i
F, S, miuje,-ijœ V|, v. tr. — Mouiller.
A/o//ff/co/7jeu/ieso/)e,mouillé(trempé)
comme une soupe. Tïrieu au dciii)
tnoijcu, tirer au doigt mouillé (à la
courte paille). / /?' [mil m' feuler
sans -, il ne faut pas filer sans m.
(il ne faut pas manger sans boire).
Moyeiâve [moyôêf I] , n. pr. —
Moyeuvre. Voir Mayeiive.
Moyin \moyè /, P], s. m. — Moyen.
Voir Mayin.
Moyote, voir Moyate.
Moyou \n\oi]u Y], adj. — Meilleur.
Voir Miou.
Moyu, voir Mayeû.
Moyu, voir Mouycû.
Moyûre \moijar M, /, P], s. f. —
Mouillure.
Much, voir Muhh.
Muhate \mu^,al M\, s. f. — Tète,
cou, i)attes du porc.
Muhâye \mu'(àij M, inii^ây I, P],
s. f. — Avorton.
Muhh [/7jzix . . M, /, P, F, X, miy^-mùx
S, mix V], s. m. — Mur. Lo grand
-, le m. qui sépare deux maisons.
Aiver lo cul au -, être acculé. I s'è
sauvé d'nul et n'è lèhhieu qu'lès qwète
-, il s'est sauvé de nuit et n'a laissé
que les quatre m. Lés - ont dés-
arayes et lés f ne tes et lés-euhhs
prdent, les m. ont des oreilles et les
fenêtres et les portes parlent.
Muhi ]/77/iY/ M, /, P, X\, adj. —
Moisi. Voir Meuhi.
Muhi [/7JjiYJ M, /], s. m. — Serpolet.
Mûhieu [mû^yœ . . M], v. intr. —
Moisir.
MuhOrc [niùyùr . . M, I, P, nur.'Q^r-
inir^nr N, lUiyyûr S\, s. f. — Moisis-
sure. Se dit des fruits.
Mûjàd \mûjâ F\, s. m. — Grognon.
Muji, Voir Muhi.
Miijieu, MujQre, voir Mïihicu, Mu-
hûrc.
Mulatc {niùlani, X\, s. f. - Meu-
lelte, tas de cinq à six gerbes.
Mûlc \null S], s. f. - Meule à aigui-
ser. Voir Mieule.
MOlc [/7J/7/ M, /, F, X, S, nuV-mùy-
niiiyô P\,s. f. — Meule; tas de foin,
de blé.
MOné, Miiniè, voir Mïinîn.
Miïnîn [muni . . .V, /, .V, mfini-
mùnye P, nuinc' - mini - minœ - minc-
minê-mine S, mine V], s. m. —
MUN
- 463 -
MWE
lo Meunier. D'èvèqiie i s*è fat ~ , d'é-
vcquc il s'est fait m. (il est descendu
de son ranj^). 2*^ C'iievesne; perche
(poisson).
Mûnïre [miuiir M, I, P, N\, s. f. —
Meunière.
Mûr \mùr M, I, P, N, mœr-mur S,
mçiji V], adj. — Mûr.
Mûrat \mùra M, N, mfiro l, P, mœru-
mœrta-mJra S, nujero Y], s. m. —
P Petit mur. Voir Meûrat. 2" Vieux
mur prêt à crouler. 3" Mur placé
derrière le fourneau 5, V.
Murate \miïrat M, N, mûrot I, P,
mœrat S\, s. f. — P Pâte liquide
composée de lait, d'œufs, de farine,
dont on fait les beignets, les crêpes,
etc. 2o Sauce de salade préparée
sans huile avec du lard frit et du
vinaigre mélangés, ou bien avec du
lard frit et un peu de beurre.
Murègne, voir Mureugnc.
AluresatG \miir:al S], s. f. — Mesure.
Voir Meseure.
iMureugne [mûrœn M, N, miireii I,
P], s. f. — Taupinière. Voir Molégne.
Mûricu [nuirijœ . . gén. (mçiji V)],
V. intr. — Mûrir.
Murotc, voir Murate.
Mûsàd [mûzà . . M, /, P, N, S],
s. m. — Musard, traînard, paresseux.
Voir Tûsâd. Lés - (V Salônes, les
m. de Salonnes (sobriquet).
Muscade [mûskàt M], s. f. — Rose
de mai.
Muse [mus M, I, P, F, X], s. f. —
Orifice de l'entonnoir. Voir Bûse.
Muse [mus M, I], s. f. — Muselière;
muserole.
Musètc [mûzet], s. f. — Musa-
raigne. Voir Meusèreugne.
Mûsiau [mûzijô M, I, P, N], s. m.
— Museau; mufle; nez. Li panre sus
V -, lui pendre sur le m. (au nez).
Voir Meuse.
Mûsicu [mûzyœ . . M, I, P, N], v.
intr. — Muser, traîner, s'amuser à
des riens. Voir Tûser.
MussMc, Musset, Mussot [miiscj-
miisc P, miisp F], s.^m. — Blouse.
Voir Meussat.
Mûyàd \mniiu M, /, P, N, mœijâ
F\, s. m. — Personne qui se lamente
toujours, qui trouve toujours à redire
à tout ce (ju'on lui fait faire.
Mûye, voir Mule.
Mûye [minj M, I, P, X\, s. f. —
Mue (changement annuel dans le
plumage, le poil, etc).
Mûyemant \miujma M, /, P, N,
mœijaij S\, s. m. — Beuglement.
Mûyeu [miujœ . . M, I, P, F, N,
mœiji S, mcijery(^ V], v. intr. —
Mugir, beugler. Ç nat m' le uèche
que mûye le pus' qu' bèye lo pus (Vlâcé,
ce n'est pas la vache (jui mugit le
plus qui donne le plus de lait (ce
n'est pas celui qui fait le plus d'em-
barras qui est le plus riche).
Mûyi [mûyi F], v. intr. — Se la-
menter. Voir Meuhhgneu.
Mûyon, voir Mule.
Mwâ [mwâ S\, s. m. — Tas de
foin. Voir Mehau.
Mwatanje, voir Mwètanje.
Mwâye [mwày M, N, mwây /, P,
mûy S\, s. f. — Mouée, lang. pop.
mess. On apelle ainsi l'amas de
paisseaux, ou échalas, qui se fait
chaque automne, après la récolle,
jusqu'après la clôture des travaux
d'hiver. On donne également ce
nom à la superficie de terrain dont
les échalas sont ainsi réunis en tas.
Ce terrain représente la huitième
partie iVun Jour, c'est-à-dire la vingt-
quatrième partie d'un hectare. C'est
sur la base de cette mesure toute
locale que se faisaient les marchés
et arrangements relatifs aux vi-
gnobles du pays messin.
Mwèlat [miuçla M, mw^lo I, P],
adj. — Muet. Voir Mwèt.
Mwèlat [mwçla M], s. m. — Moine.
I Voir Mwinne.
MWÈ
- 464 -^
MWI
Mwèlate [mwelal M, mivçlot /, P],
s. f. — Moelle. Voir Moule.
Mwèle, voir Mwèt.
Mwèle [mivel I], s. f. — Vitre en
corne de l'ancienne lanterne.
Mwèlot(e), voir Mwèlat(e).
N[wène[nnvên P, F, mwcn 5J, s. m.
— Moine. Voir Mwinne.
Mwèner, voir Mwinner.
Mwènau [mivqnô V], s. m. — Moi-
neau. Tête dé -, belle de jour
(fleur violette qui s'ouvre le jour
et se referme la nuit). Lés te les
dé - dliont ovon qui ot ç" qiion
s'mènrè. On mot niéf têtes dé -
dons zos poches et on dit : In tel que
fêm'râs bin, fût wâr si /' Vcrè.
Chèque tête signifie in gohhan. On
lés lêije bin i/êt' jos dons le poche et
pis on r'ivâde, et ç'ot ovon lo qohhon
d'iè tête dé - qu'ot fiéri qu'on s'inèrTré.
Les tètes de m. disent avec qui on
se mariera. On met neuf tètes de
m. dans ses poches et on dit: Un
tel que j'aimerais bien, faut voir si
je l'aurai. Chaque tète sii^nifie un
garçon. On les laisse bien huit jours
dans la poche et puis on regarde,
et c'est avec la tète de m. qui est
fleurie qu'on se mariera. Voir
Mohhat.
Mwès [mu)C-nuoè M, /, P, mwè X,
mwç S, V], s. m. — Mois.
Mwés, voir Mwins.
Mwèsanje [mmçzàs M, /, P, N, ma-
zàs S, mozôs V], s. f. — Mésange.
Mwèsson, Mwèssoner, Mwèssonou,
voir Mohhon, Mohhener, Mohhcnou,
moisson, etc.
Mwèt [nuuç-nuoë'-mwçl 3/, niu^c I,
mwç> \], adj. — Muet, -ette.
Mwètanjc [nunclàs M, I, P, F, S,
mwctàs-nuvatâs-nwtcs X, nuvçlôs V],
s. f. — Méteil.
Mwète [//î/Pf/gén.J.adj. — P Moite.
2^ Moisi. Santi lo -, sentir le m.
Se dit du vin.
Mwèteure, voir Mwètûre.
Mwétiè, voir Mwintieu.
Mwètonje, voir Mwètanje.
Mwètri, Mwètriyeu [mwejri-mwe-
Iriijœ . . M, /, P, X], s. m. — Métayer,
fermier à moitié fruits. Voir Mètri.
Mwétrosse, voir Mwintrasse.
Mwètûre [mwetûr M, /, P, mivetœr-
mwejùr X], s. f. — Humidité.
Mwinne [mwèn M, /, nnvên I, P,
F, S, V, mwën-mwèn X, miven S],
s. m. — lo Moine. Gras corne i -,
gras comme un m. Gué corne i ^
an fredinnes, gai comme un m. en
fredaines. Barbe de -, cuscute.
Voir Mwèlat. 2^ Espèce de lanterne
5. 3« Chaufl-e-lit.
Fig. .-)8.
Mwinner [mwènë' . . M, I, nuvenë'
. . P, S, mmènœ X, muna' F, nuine
V], V. tr. — Mener, conduire; diriger.
- / pracès, m. un procès. - au
fom'reû, conduire au fumier (con-
duire le f. aux champs). - le chète
au rau, ou - lés poijes peuhhieu, m.
le chat au matou, ou m. les poules
pisser (porter à un pied auquel on
a mal une chaussure plus large et
l)ius commode qu'à l'autre pied: une
babouche, une pantoufle, ou un
sabot).
Mwinnou [nuvèrui M, I, mwênu . .
P, F, S, V), s. m. — Olui qui mène, qui
dirige, ordinairement celui qui con-
duit une noce, une fête, en jouant
un instrument. - d' chcratc, qui
mène la charrette (nom du jiclit
doigt). Voir Deûy.
Mwins {mu>c gén. nurc PJ, adv. —
Moins.
Mwins, voir Mwès.
Mwintieu [mwâtyor . . M, l, X,
mmctijç-mmctyi S], s. m. — Moitié.
MWÉ
465 —
Au -, au milieu. Au mwintieu dés
loups, au milieu des loups. Voir
Mitan.
MwintrassG [mwëtras M, mwètrçs
/, mwêtros P, mot ras N], s. f. —
1» Métairie. 2^ Ferme où l'on cul-
tive beaucoup de fruits. 3" Vigne
cultivée par moitié, dont la récolte
apj)artient moitié au pro[)riél;ure,
moitié au fermier. 4^' Obligation de
rendre au propriétaire la moitié des
fruits d'une vigne ou de la récolte
MYI
d'un champ, 5° Terrain cultivé par
moitié.
Mwode [rnwot V\, v. tr. — Mordre.
Voir MoQdc.
MwodèssG [mujodf^s V], s. f. —
Morsure. Voir Moïidèsse.
Mwos, voir Mwès.
Mwoyin \mwçiiè N\, s. m. — Moyen.
Voir Mayin.
Myin \tnije M, I, N, V, inyè-myçn P,
F, mï-min-mc-inyè S\, pron. poss. —
Mien, mienne. Çat d' è ^ , c'est à moi.
L
1
i 11 t
Fig. 59.
La Cathédrale de Metz au XVIIIe siècle.
^RTE des Patois Romans
de la Moselle
F = Patois de la Fen-bsch
p =
) duPaya-Hau-t
IVI =
)) Messin
1 =
H de ITsle
N =
H de la Nied
S =
1) du Saunois
V =
Il Vosgien.
Limite des patois principaux. .
n V 1) de transilion .
Frontière linguistique d après Thzs
liViImpr. IkalEven,Metz
y
}
■A
1 r^
V
IMÉMMMUMBSft.
(
Publications de la Faculté des Lettres
de rUniversité de Strasbourg.
A partir de Novembre 1922, la Faculté des Lettres de
Strasbourg, complétant son programme, édite une triple
série de publications :
P Un BULLETIN mensuel, paraissant le premier de
chaque mois scolaire, de Novembre à Mai, destiné
à compléter renseignement oral des professeurs, à
resserrer les liens entre les trois odres d'enseigne-
ment, à faciliter les recherches des travailleurs d*Alsace
et de Lorraine, à établir un nouveau contact entre
rUniversité et le public.
2*» Une BIBLIOGRHPHIE ALSHCIENNE annuelle, ana-
lysant l'ensemble des travaux d'ordre historique,
littéraire, économique et social, qui concernent l'Alsace
et ont paru au cours de l'année précédente.
3° Une BIBLIOTHÈQUE d'études dans laquelle se trou-
vent représentés tous les différents enseignements
de la Faculté et à laquelle sont appelés à colla-
borer les professeurs, les étudiants et les savants
d'Alsace et de Lorraine.
De même format (in 8** raisin), numérotés par fasci-
cules, les volumes de la Bibliothèque se succèdent sans au-
cune périodicité; ils diffèrent d'étendue et de prix; chacun
d'eux, formant un tout complet, est mis en vente séparément.
Les trois séries sont complètement indépendantes l'une
de l'autre. Néanmoins il est possible de souscrire d'avance
soit à l'ensemble de la collection, soit à l'une des séries, soit
à une catégorie de fascicules de la Bibliothèque dont la dé-
termination est laissée au souscripteur. Les souscriptions à
à l'ensemble des publications de la Bibliothèque bénéficient
d'une réduction de 20 "/o ^n France (15 ^/^ à l'étranger) sur
le prix de chacun des volumes et les souscriptions partielles,
d'une réduction de 15 7o en France (10 "^Z^, à l'étranger).
Pour bénéficier de ces réductions, les souscriptions
doivent être adressées directement à la Commission des Pu-
blications et accompagnées d'un premier versement de 100
francs qui assurera l'envoi des volumes au fur et à mesure
de leur publication. La provision épuisée, les souscripteurs
en seront prévenus par une facture les priant de la renou-
veler, s'ils le jugent à propos.
Le versement des souscriptions peut se faire par un
mandat-poste ou, plus commodément, par un chèque postal
à l'adresse:
Commission des Publications de la Faculté des Lettres,
Strasbourg. 6703
PreiïUères Publications de la Faculté des Lettres
240 . 1 L de rUniveristé de Strasbourg.
Fasc. 1. Th. GÉROLD, L'art du Chant en France au
XYII* ,siècle. 300 pages, avec musique . 30 fr.
Fasc. 2. Th. GÉROLD, Le manuscrit de Bayeux, textes et
musique d'un recueil de chansons du XV* siècle,
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Fasc. 4. L. LAVELLE, prof, au Lycée Fustel de Cou-
langes, La dialectique du monde sensible,
XLI, 332 pages, 12 fr. 50
Fasc. 5. L. LAVELLE, prof, au Lycée Fustel de Cou-
langes, La perception visuelle de la profondeur,
75 pages, 3 fr. 50
Fasc. 6. P. PERDRIZET, Ncgotium pcrambulans in tcne-
bris: Etudes de démonologie gréco - orientale,
38 pages, 15 gravures, 3 fr.
Fasc. 7. R. REUSS, La Constitution civile du clergé et la
crise religieuse en Alsace. Tome 1 (1790—1792),
VL 380 pages, 15 fr.
Fasc. 8. R. REUSS, prof, honor. à la Fac. des Lettres, La
constitution civile du clergé et la crise religieuse
en Alsace, Tome II (1792—1795) .... 15 fr.
Fasc. 9. P. LEUILLIOT, Les Jacobins de Colmar: Procès-
verbaux des Séances de la Société Populaire (1791
—1795).
Fasc. 10. L. ZnLIQZON, prof, honor. au Lycée de Metz,
Dictionnaire des Patois romans de la Moselle,
I" Partie, A— E., XVI, 256 p. et une carte . 13 fr.
Fasc. 11. IDEM, 2^ Partie, F— M, 209 pages ... 13 fr.
(Le fascicule 12, fm du Dictionnaire, paraîtra en
Novembre 1923).
Fasc. 13. A. PIGANIOL, Recherches sur les Jeux romains,
156 pages et deux planches 8 fr.
Fasc. 14. E. VERMEIL, La Constitution de Wcimar et le Prin-
cipe de la Démocratie allemande, 473 pages . 20 fr.
Fasc. hors série. BIBLIOGRAPHIE ALSACIENNE, Revue
critique des Pubhcations concernant THlsace, I,
1918—1921, un vol. XH, 362 pages ... 20 fr.
BULLETIN DE LA FACULTi:. DES LEITRES DE STRAS-
BOURG, paraissant le premier de chaque mois
pendant l'année scolaire: n°' 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
(Novembre 1922— Mai 1923), chaque numéro 1 fr. 50.
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Fasc. 16. PH. LE HARIVEL, Nicolas de Bonncville.
Fasc. 17. R. LEVLQUE, Le Problème de la Vérité dans
Spinoza.
Fasc. 18. E. CAVAIGNAC, Population et Capital dans le
Monde méditerranéen antique.
Fasc. 19. P. MONTET, La vie privée des Egyptiens sous
rKncien Empire.
Fasc. 20. G. COHEN, Le Livre de scène du Mystère de la
Passion, jouée à Mons en 1501.
PC ' Zeliqzon, Léon.
3026 Dictionnaire des patois romans
.24 de la Moselle. —
1922
V.2
IMS
P^ONTiFiCaU iNSliruiE
OF MEDJAEVAL STUDIES
59 QUe£N-S PARK
Toronto 5. CAf^ADA