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Full text of "Dictionnaire des patois romans de la Moselle"

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in  2011  with  funding  from 

University  of  Toronto 


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PUBLICHTIONS   DE   LH   FRCULTÉ  [DES   LETTRES 
DE    L'UNIVERSITÉ    DE    STRASBOURG 


FoMcicvdt  il 


LÉON  ZÉLIQZON 

Professeur  hoooraire  au  Lycée  de  MeU 


DICTIONNAIRE 

DES 

PATOIS   ROMANS 

DE  LA  MOSELLE 


DEUXIÈME  PARTIE 

F-M 


BJV  DÉPÔT: 

LIBRAIRIE  ISTRA,  Maison  d'Éditiok 

Stbasboobs.  15,  ma  des  Juifs  —  Paris,  57,  me  de  Richeliea 

GREAT  BRITAIN.  BRITISB  EMPIRE,  UNITED  STATES 

OzvoBD  Dritsrsitt  Pbkss 

Amen  Corner,  Lohdom  B.  C  4 

1«23 

Prix 


LE  DICTIONNAIRE  DES   PATOIS   ROMANS 
DE  LA  MOSELLE 

est  publié  avec  le  concours  de  l'Université  de  Nancy 

et  de  la  Société  d'Histoire  et  d'Archéologie  de  Metz. 

Il  bénéficie  d'une  subvention  du  Conseil  Général  de  la  Moselle 

et  de  la  Fondation  Cunitz. 

L'ouvrage  sera  complet  en  trois  volumes  de  dimensions 

à  peu  près  égales: 

Le  Tome  III  paraîtra  vers  la  fin  de  l'année  1923. 


AUTRES  OUVRHGES  EN  PRËPKRHTÏON. 

P.  ALFARIC,  Simon  le  Magicien. 

Marc  BLOCH,  Les  rois  thaumaturges. 

C.  CHARROT,  La  Philosophie  de  Thistoire  de  Voltaire  (1763). 

HUBERT  GILLOT,  La  querelle  des  Anciens  et  des  Modernes 

en  France,  de  Perrault  au  Romantisme. 
E.   HOEPFFNER,    La    Poésie    des    Troubadours:    Études 

littéraires. 
E.  HOEPFFNER  et  P.  ALFARIC,    La   Chanson   de   sainte 

Foy,  poème  en  langue  d'oc  du  XV  siècle,   études 

critiques,  texte,  traduction,  notes  et  îac-similé. 
M.  LANGE,  Étude  critique  sur  le  comte  de  Gobineau. 
G.  MAUGAIN,  Dante  en  France  au  XIX*'  siècle. 
Chr.  PFISTER,  de  l'Institut,    Un  mémoire  inédit  de  Flntcn- 

dant  Colbert  sur  THlsace  au  XVIP  siècle. 
E.  PONS,  Le  thème  et  le  sentiment  de  la  nature  dans  la 

poésie  Anglo-Saxonne. 
M.  PRADINES,  Essai  sur  les  fondements  de  la  sensibilité. 
P.  ROUSSPX,  Les  fragments  d'Euripide  :   Études  littéraires 

et  mythologiques. 


t.l.ui.    l'Iill.l.Ul.  Mci;. 


.leuiio  lille  lorraine. 


DICTIONNAIRE  DES  PATOIS  ROMANS 
DE  LA  MOSELLE 


DU    MÊME    AUTEUR: 

Lothringische  Miindarten  (Supplément  I  à  VAnnuaire  de  la 
Société  d'Histoire  et  d'Archéologie  lorrcdne,  1889). 

Ans  der  Wallonie  (Supplément  à  VAnnuaire  du  Lycée  de 
Metz,  1893). 

Die  Mundart  von  Malmédy  (Zeitschrift  fi'ir  romanische  Phi- 
lologie t.  XVII,  1893,  p.  419  et  suivantes). 

(ïlossar  liber  die  Mundart  von  Malmédy  (Zeitschrift  fïir  ro- 
manische Philologie,  t.  XVIII,  1894,  p.  247  et  suivantes). 

Mundartliches  ans  Malmédy  (Bcitrdge  zur  romanischen  Philo- 
logie, Festgahe  fur  Gustav  Grôber,  Halle  1899). 

Patoislieder  ans  Lothringen  (Annuaire  de  la  Société  d'Histoire 
et  d'Archéologie  lorraine,  XIII,  1901,  p.  124  et  suivantes). 

Textes  jxdois  recueillis  en  Lorraine,  en  collaboration  avec  M. 
G.  Tlîiriot  (Supplément  IV  à  VAnnuaire  de  la  Société 
d'Histoire  et  d'Archéologie  lorraine,  1912). 

Zur  lothringischen  Volkskunde  (Anmudre  de  la  Société  d'His- 
toire et  d'Archéologie  lorraine,  XXV,  1913,  p.  67  et  suivantes). 

La  Famille  ridicule,  comédie  messine  en  vers  patois  du 
début  du  XVIIP  siècle,  nouvelle  édition  (Supplément  V 
à  VAnnuaire  de  la  Société  d'Histoire  et  d'Archéologie 
lorraine,  1910). 

Dictionnaire  des  Patois  romans  de  la  Moselle,  V'  Partie, 
A-E,  1922  (Publications  de  la  Faculté  des  Lettres  de 
Strasbourg,  l'asc.  10). 


Cet  ouvrage  est  sorli  des  presses 
de  /IMPHIMKHIE  A.  FUCUS, 
à  SAVKKNK,  (e  h'^  mai  nr:3. 
Il  il  (le  lire  à  Jj(ji)  e.Vi  lupUiircs. 


Droits  dfl  tradnciioi  ti  de  reprodoctioD 
reserfés  poor  tous  les  pays. 


PUBLICATIONS    DE    LA    FACULTÉ    DES    LETTRES 
DE    L'UNIVERSITÉ    DE    STRASBOURG 


LÉON  ZÉLIQZON 

Professeur  honoraire  au  L}cée  de  Metz 


Fascicule  îî 


DICTIONNAIRE 

DES 

PATOIS   ROMANS 

DE   LA   MOSELLE 

DEUXIÈME  PARTIE 

F  -  M 


EN  DÉPÔT: 

LIBRAIRIE  ISTRA,  Maison  d'Édition 

Strasbourg,  15,  rue  des  Juifs    —    Paris,  57,  rue  de  Richelieu 

GREAT  BRITAIX,  BRITISH  EMPIRE,  UMTED  STATES 

Oxford  University  Préss 

Amen  Corner,  London  E.  C  4 

1923 


Ouvrage  publié  avec  le  concours  de  l'Université  de  Xancy, 

de  la  Société  d'Histoire  et  d'Archéologie  de  Metz, 

avec  une  subvention  du  Conseil  général  de  la  Moselle 

et  de  la  Fondation  Cunit:, 


■^e  of  Meai^ 


F/\B 


-     257 


FAN 


Fabala,  Falbana  {fâbnlâ  .  .  M,  /, 
P,  N,  falbana  S,  Vj,  s.  m.  -  Falbala. 

Face  Ifâs  .  .  i^én.],  s.  f.  —  Façade. 

Fachc,  voir  Fahhe. 

Fâchi,  Fâchieu  \fâsi  F,  S,  frmjc-ljœ 
V],  V.  tr.  —  Fâcher.   Voir  Fauchieu. 

Fâcîe  \fâsï(ij)  S,  V],  s.  f.  —  Fauchée. 
Voir  Faucièyc. 

Fafaye  \fafaij  M,  fafoij  I,  P],  s.  f. 
—  Bavardage.  S'emploie  ordinaire- 
ment au  pluriel. 

Fafayou  [fâfaiju  M,  N,  fafoija  .  .  /, 
P],  s.  m.  —  1»  Tripoteur;  trompeur. 
2»  Vétilleur. 

Fafiate  Ifàfyat  M,  N,  fafyot  I,  P], 
s.  f.  —  Basse  carte.  J'  n'a  qii'  dés 
^  an  m'  jii,  je  n'ai  que  des  petites 
cartes  dans  mon  jeu. 

Faîieu  Ifàfijœ  M,  N,  fafmji  F,  fefle 
.  .  S\,  V.  intr.  —  Parler  indistincte- 
ment, comme  les  personnes  ivres  ou 
celles  dont  la  langue  est  paralysée 
d'un  côté. 

Fâfilè  [fâfiiyç  ■  •  ^^  ^'J'  ^•-  tr.  - 
Faufiler.     Voir  Fauîeler. 

Fafoye,  voir  Faîaye. 

Faîouyi,  voir  Faîieu. 

Fafwès  \fafwe  M],  n.  pr.  —  Fran- 
çois.    Voir  Fanfan. 

Fahhe  [/"«x  S\,  n.  pr.  —  Faxe,  vill. 
de  l'arr.  de  Chàteau-Salins. 

Fahhenéje  [fàxnës  M,  A'],  s.  m.  — 
Fagotage  (au  sens  propre). 

Fahhenou  [fàyjiii  M],  s.  m.  —  F'a- 
goteur,  faiseur  de  fagots. 

Fajin  \fajc  P],  s.  m.  —  Scorie. 
Voir  Frahîn. 

Fale  [fal  M\,  adj.  f.  —  Folle  (m.  Fou). 


Falc  \fal  M,  N,  fçl  I,  P],  s.  f.  - 
Foulure.  J'â  ètrèpc  enne  -  au  pieud, 
j'ai  attrapé  une  foulure  au  pied. 
Voir  Folïire. 

Falcûr,  Falôr  Ifalôér  M,  N,  fçlœr 
I,  P,  fçlœr-folwâr  F,  falôr  S,  felivor 
V],  V.  intr.  —  P  Falloir.  S'an  -,  s'en 
f.  /  s'an-n-è  wâ  falu,  il  ne  s'en  est 
guère  fallu.  2<*  Manquer.  Ryin  n'y  faut, 
rien  n'y  manque. 

Falsifiou  Ifâlsifyu  .  .  M,  I,  P,  N], 
s.  m.  —  Falsificateur. 

Familiâre  \familyâr  V],  adj.  —  Fa- 
milier. 

Fanchète,  Fanchon  [fâset-fàsô  M,  7, 
P,  F,  S],  n.  pr.  —  1^  Françoise.  Voir 
Chonchète,  Chonchon.  2^  Femme 
mal  habillée.  Çat  eune  vrâ  -,  c'est 
une  vraie  F.  (elle  est  très  mal  ha- 
billée). 

Fande  [fàt  gén.  (fôt  V)],  v.  tr.  — 
Fendre.  /  fandreût  i  châw  an  dous' 
po  V  rèlonjeii,  il  fendrait  un  cheveu 
en  deux  pour  le  rallonger  (il  est  très 
avare). 

Fandèsse  [fades  gén.  (fôdes  V)], 
s.  f.  —  Fente.  N-é  je  ène  fondasse 
dons  volet  d'note  nieve  armele,  lo  bôs 
n'otôr  mi  choch,  il  y  a  déjà  une  fente 
dans  le  volet  de  notre  neuve  ar- 
moire, le  bois  n'était  pas  sec. 

Fandon  \fàdô  M,  /,  P,  P,  A^,  s. 
m.  —  Petit  morceau  de  bois  fendu; 
quartier  de  bois  à  brûler. 

Fandou  [fàdu  .  .  gén.  {fôdu  V)],  s. 
m.  —  Fendeur  de  bois. 

Fandûre  [fàdûr  M,  /],  s.  f.  —  Fente. 

17 


FAN 


-       258    — 


FRR 


Fanfele  \fançl  .  .  M,  I,  P,  N,  fanël- 
fanel  ..S,  fancl  Y],  s.  f.   -   Flanelle. 

Fanîan,  Fanlès  \fàfà-fàfc  M,  I,  P, 
N],  n.  pr.  —  François.  Voir  Cicis', 
Faîwès. 

Fanfeurluche  [fàfcyrliïs  M,  I,  .V), 
s.  f.  —  Fanfreluche. 

Fanou  \farui  S\,  s.  ni.  —  Faneur. 
Voir  Fènou. 

Fantâhièye,  Fantàjièye  [  fàlà-fi/rij- 
fàlàjijçij  .  .  M,  I,  P,  N],  s.  f.  -  Fan- 
taisie. 

Fante  \fàt  f,^én.  (fôt  V)],  s.  f.  — 
Fente,  fissure,  crevasse. 

Fâre   \fàr  .  .  gén.   (fër  V)],  v.  tr. 

—  Faire.    -    c   pcri   (pari),    parier; 

-  è  sèvwêr',  f.  savoir;  -  è  veïir, 
f.  voir;  -  è  bivcrc,  f.  boire  (abreu- 
ver les  bestiaux,  etc.).  Été  fèi/ant, 
être  faisant,  accoinmodant.  S'an  - 
faute,  s'en  passer.  Is'pieut  -  ,  il  se  peut 
f.  (peut-être).  -  coucou,  faire  cocu. 
/  s'  fût,  un  ainsi  fait  (un  semblable). 
J'an-n-èrans  beun'  i  s'  fût  qu  lu,  nous 
en  aurons  bien  un  aussi  fait  que  lui, 
un  pareil  à  lui.  S'emploie  couram- 
ment comme  adjectif:  /  .s'  fût  guc- 
hhon,  un  pareil  garçon.  Panre  è  fût, 
])ren(lre  à  fait  (au  fur  et  à  mesure). 
Fut  dit,  fut  fût,  fut  dit,  fut  fait.  Fût 
et  dit,  sitôt  dit,  sitôt  fait.  Fât  è  fat, 
fait  à  fait  (au  fur  et  à  mesure;  au 
hasard).  -  por,  f.  pour  (tenir  jiour). 
S'is  vemjent  que  f  fesse  por  zous, 
s'ils  veulent  cpie  je  fasse  (que  je 
tienne)  pour  eux.  ~  au  nom  du 
péve,  f.  le  si<fne  de  la  croix.  - 
père  èl  niêre,  jeter  des  cailloux 
plats  à  la  surface  de  l'eau  |)our  faire 
des  ricochets.  Ç'at  è  teu  </'  - ,  c'est 
à  toi  de  f.  (de  donner  les  cartes).  Xou 
f'râ,  (je)  ne  le  fei'ai  pas.  Ç'at  t)euu-è 
fût  è  lu,  c'est  bien  à  fait  à  lui  (c'est 
bien  fait  pour  hii).  Qu'  fût  hcuii', 
treuue  heuu',  qui  fait  bien,  liouve 
bien.  Çon  qu'ai  fâl  n'ai  pus  è  -  ,  ce 
(pii  est  fait  n'est  i)lus  à  f.  /  ii'ij  è  i 
jane  au  bous  qu    dit  :  conw  on  f  fTU, 


fâs-ij,  il  y  a  un  oiseau  au  bois  qui 
dit:  comme  on  te  fait,  fais  lui.  On 
n'  pieut  -  qu'an  fèijant,  on  ne  peut 
f.  qu'en  faisant  (travaillant).  -  lé  bête 
po  amer  donfwin,  f.  la  bète  pour  avoir 
du  foin  (tirer  profit  de  la  bêtise  d'au- 
trui).  So  -  mèrcimnd  d'  p'hhons  le 
iHuje  de  Pâques,  se  f.  marchand  de 
poissons  la  veille  de  Pâques  (faire 
une  chose  inutile),  Fât  èl  dèfât,  çat 
tojos  trèvèijeu,  fait  et  défait,  c'est 
toujours  travaillé.  Brave  (pièhhon 
que  i  fâl,  Jan  foule  que  l'dil,  brave 
garçon  qui  le  fait,  Jean  f....  qui  le 
dit.  Se  dit  du  commerce  des  femmes. 
Dire  èl  -  ,  ç'at  dous',  dire  et  faire, 
c'est  deux.  Voir  Demander.  ~  On  n 
fâl  /n'  lojos  conie  on  mil,  on  fât  corne 
on  pût,  on  ne  fait  pas  toujours 
comme  on  veut,  on  fait  comme  on 
peut  S.  Ç  que  n'ot  m'  è  fere,  n'ot  m' 
è  cu)èchier,  ce  qui  n'est  pas  à  faire, 
n'est  pas  à  cacher   V. 

Farè  \fare  S\,  s.  m.  —  Perche  fer- 
rée.    Voir  Fèré. 

Faremant  \  far  ma  M,  S],  s.  m.  — 
F'erment. 

Farer  [farë'  .  .  .1/,  \,  S.  fore  .  .  I, 


P\,  V.  ti 


Ferrer.  Clfuau  mau  farè 


n    Iiaye   nieu   lon(jtains,    cheval   mal 
ferré  ne  marche  pas  longtemps. 

Farfouyâd  \farfuijâ  .  .  F,  S\,  s.  m.  — 
Qui  parle  trop  vile.   Voir  Fèrioyàd. 

Farfouyéje  [farfui/ës  .  .  S,  F!,  s. 
m.  —  Action  de  farfouiller.  Voir 
Fèrioyéje. 

Farfouyi  Ifarfui/i  F,  S],  v.  inlr.  — 
Farfouiller.     Voir  Fèrîoyeu. 

Fârieu  \fari/(y  M,  S  \,  adj.  —  Char- 
gé de  travail. 

Farinyi  {fariùi  S\,  s.  m.  —  Farinier. 
Voir  Fèrinou. 

Farion  \f(iri/à  Maiihillc  .  s.  ni.  — 
Ne  se  rcncoiil!-c  guère  cjuc  dans  le 
dicton  suivant  : 

Dcjir  /()  UH''zon, 
Ia)  farion, 
derrière  le  gazon,  le  ?  (sous  les  plus 


FAR 

grosses  mottes,  les  plus  belles  tro- 
ches  (le  ])onimes  de  terre). 

Farmacerèye  l/arindsrcif  .  .  M,  I, 
P,  N,  farmasnij  S,  fornutsiJ  V\,  s.  f. 
—  Pharmaeie. 

Farme  \farm  M,  X,  forrn  I,  P,  F, 
5,  V|,  s.  f.  —  Forme  de  soulier. 

Farme  \fann  M,  N\,  adj.  —  Ferme. 

Farotè  [/arp/f  S], v.inlr. —  Marcher 
avec  coquetterie.  Voir  Fèrauder. 

Farou  \farii  M,  N,  S,  forii  .  .  I,  P, 
V],  s.  m.  —  Ferreur.  Jciiricii  coiiic 
i  -  d'  chèratc,  jurer  couime  un  f. 
de  charrette. 

Fâs  \fâ  .  .  S,  V],  s.  f.  —  Faux. 
Voir  Faus. 

Fâs  \fâ  .  .  S,   ri,  adj.  -  Faux. 

Fâs-rîhh,  voir  Faus-ris. 

Fàs-ris  \fâri  S,  fârïx  V],  s.  m.  — 
Plat  préparé  avec  du  lait,  de  la  fa- 
rine et  des  œufs.     Voir  Faus-ris. 

Fâssat  Ifâsa  S],  s.  m.  —  Fausset. 
Voir  Faussât. 

Fasse  [fcis  N],  s.  f.  —  Boucle  de 
cheveux  recouvrant  le  haut  de  l'o- 
reille. 

Fasse  [fâs  .  .  M,  N,  S],  s.  f.  - 
lo  Perche,  gros  bâton.  2^  Gaule  qui 
relie  entre  eux  les  paux  d'une  haie 
sèche.  3*^  Paquet.  -  d'  fchhins,  p. 
de  fascines. 

Fasscli  [fasli  M],  s.  m.  —  Fossoyeur. 
Voir  Fosseli. 

Fassieu,  Fassiou  [fasijœ-fasyii  M, 
N,  fosije-fosijii  .  .  /,  P,  fosyc  V],  s. 
m.  —  Fossoyeur.     Voir  Fosseli. 

Fatasse  [fâtàs  M],  adj.  —  F'antas- 
que  ;  bizarre. 

Fàte  [fclt  S,  V],  s.  f.  —  F^^ute.  Voir 
Faute. 

Fâtè  \frite  .  .  S,  V],  V.  inlr.  -  Se 
mal  conduire.  Voir  Fauter. 

Faucheneu,  voir  Faucheu. 

Faucherèye  [fôsrçy  M,  I,  P,  N  \,  s. 
f.  —  F\àcherie. 

Faucherèye  [fôsrâj  M,  I,  P,  N],  s. 
f.  —  Marque  que  l'on  fait  avec  la 
faux  avant  de  commencer  à  faucher, 


259 


F/\U 


pour  ne  pas  empiéter  sur  le  pré  voi- 
sin.    Voir  Trèce. 

Faucheu  Ifâscr  .  .  M,  I,  P,  fôsœ- 
fôsnœ  N,  fâsi  F,  S,  fâsijc,-\jœ  F],  v. 
tr.  —  FYicher.  Si  7  at  faucheu,  7 
ères  dous  pu)inncs.;  de  s'  -  et  de 
.s'  dcfaucheu,  s'il  est  fâché,  il  aura 
deux  peines:  de  se  f.  et  de  se  dé- 
fâcher. Été  faucheu  de,  être  fâché 
de  (désirer).  Tan  sus  faucheu  pèce 
que  le  coh'ûr  mo  pmt,  je  le  désire 
])arce  que  la  couleur  me  plaît. 

Fauchicu  \fôsijœ  .  .  M,  F,  P,  F,  N], 
V.  tr.  —  Faucher.    Voir  Saycu. 

Fauchou  Ifôsu  .  .  M,  I,  P,  F,  iV], 
s.  m.  —  Faucheur.     Voir  Sayou. 

Faucièye  [fôsyêy  M,  /,  P,  A^,  fâsT(y) 
.  .  S,   V\,  s.  f.  —  Fauchée. 

Faufcler  \fôflëi  .  .  M,  /,  P,  F,  N, 
fâflç  .  .  S,   V],  V.  tr.  -  Faufder. 

Fauhawé  [fdhawët  LandrofT],  s.  m. 

—  Pioche  à  défricher. 

Faumèc'  \fnmek  P,  F],  n.  pr.  — 
Fameck,  vill.  de  l'arr.  de  Thionville. 

Faune  [fôn  S],  s.  f.  —  Fane.  Voir 
Foûne. 

Fauqucmont   \fôkmô   gén.],  n.  pr. 

—  Faulquemont,  bourgade  de  l'arr.  de 
Boulay.  'L  at  corne  le  vèche  de  -  , 
7  è  dous  frèhheures  et  pwint  d'  kieûr, 
il  est  comme  la  vache  de  F.,  il  a 
deux  fressures  et  pas  de  cœur.  Se 
dit  d'une  personne  sans  cœur. 

Faus-ris  \fôriM,  I,  P,  F,  N,  fâri-fâori 
S,  fârïx  y\,  s.  m.  —  Plat  préparé 
avec  du  lait,  de  la  farine  et  des  œufs. 

Faus  [fô  M,  I,  P,  F,  N,  fdo-fâ  .  .  S, 
V],  s.  f.  —  Faux. 

Faus  \fô  M,  I,  P,  F,  .Y,  fâo-fâ  .  .  5, 
V\,  adj.  —  Faux.  -  fou,  personne 
déséquilibrée.  Fâs  écart,  f.  écart 
(en  biais)  S. 

Faussât  \fôsa  M,  N,  fôsp  I,  P,  fâsa 
.  .  ^'1,  s.  m.  —  F^ausset  (petite  che- 
ville de  bois  qui  sert  à  boucher  le 
trou  fait  à  un  tonneau  avec  un  foret). 

Faute  [fût  M,  I,  P,  F,  N,  fât-fdot  S, 
fât  V],  s.  f.  —  Faute.  Fâre  -,  faire 


FRU 


260 


FÉ 


f.,  se  mal  conduire.  Se  dit  surtout 
d'une  jeune  fille. 

Fauter  [fôlci  .  .  M,  I,  P,  F,  .V,  fâtç- 
fâote  .  .  S  y  fâte  V],  \.  intr.  —  Com- 
mettre une  faute;  spécialement,  pour 
une  jeune  fille,  avoir  un  enfant  avant 
d'être  mariée. 

Fautreyeu  {fôlrçijœ  M,  N,  fôtrcijç 
/,  P\,  V.  intr.  —  Qui  aime  à  faire 
du  fatras. 

Fauvate,  Fàvate  \fôrat  M,  N,  fôvot 
I,  P,  fâiHit  S\,  s.  f.  —  Fauvette. 

Faive  IfaifF],  s.  f.  -  Vè\c.  Voir  Fève. 

Fàw  \ fTuv-fô"-fçw  M,  N,  fow  I,  P], 
s.  m.  —  Hêtre.  Lo  Jali  fou  (fô^), 
vieux  h.  qui  se  trouve  dans  la  foret 
près  de  Rémilly  et  auquel  se  ratta- 
che une  légende.  Il  est  appelé  vul- 
gairement: le  joli  Fou. 


Fawïne,  voir  Faweune. 

Fawon  [faïuô-fowô  M,  X,  fowô  /, 
P],  s.  m.  —  Branche  parasite  qui 
pousse  au  pied  d'un  arbre. 

Fawtat  \fawta-fowta  M,  X,  fçivlo 
I,  P\,  s.  m.  —  Petit  hêtre. 

Faye  {foij  X],  s.  f.  —  Foie. 

Fâyeu  [f(iij(X'  M,  X,  fâye  I,  P,  faiji .  . 
S,  fâye,  -yœ  V],  v.  tr.  —  Faire 
une  chose  avec  la  perfection  dune 
fée;  ne  pouvoir  faire  mieux. 

Fâycûs  \f^iy(ï'  X  \,  s.  m.  —  Beau 
garçon. 

Fayîne  \f(iyTn  S],  s.  f.  —  Faîne. 
Voir  Fèyeune. 

Fâyon  Ifuyô  Sablon],  s.  m.  —  Dra- 
geon.    Voir  Fawon. 

Fé  [A^'  ..  M,  r,  P,  X,  fêrF,  S,  fye 
V],  s.  m.  —  Fer.     -   c  golaler,    f.  à 


UJoJifOU 


FawatG  \fawal  U\,  s.  f.  —  Fauvette. 

Fawé  \fawc'-fowci  M,  foiuë'  I,  P|, 
s.  m.  —  Hêtre. 

Faweune  \f(iu)(i'n-fpii)(yii  M,  foivcn 
/,  P,  fowin  F,  fawcn-fawiyn  X,  fannn 
S,  fonnii  y\,  s.  f.  —  Fouine.  7"('.s'  / 
bèc  de  ~,  tu  as  un  hec  de  f.  (lu  es 
très  rusé). 

Faweune  \f(ui)(yii-f(uiuyn  M,  foiccn- 
foun  . .  /,  P,  foiixyii  X  {fçyTn  Destrx  ), 
fawln-fayln  S\,  s.  f.  —  Faîne.  Voir 
Fèycunc. 


friser.  -  fariat,  f.  obtus  contre  le- 
quel on  frotte  le  chanvre.  -  iV 
chciiiilrc,  moule  à  gaufres.  -  tic 
c/ï'iHiu,  L  à  cheval.  IIuiil  -,  grande 
scie  (jue  l'on  manie  à  deux  mains.  - 
(/■/'//.  f.  de  (Vu  (gril  du  foyer).  -  fondu, 
fonte.  ~  r'tus,  fer  retors.  Tnin 
susses  ~,  tenir  sur  ses  f.  ^)ictlsV  L 
è  clui  les  (ju>èle  -  an  l'Cr,  il  est  tombé 
les  (juatre  f.  en  Fair.  /  n  raul  ni' 
lés  (ju^ète  -  (/'  /  elun,  il  ne  vaut  pas 
les  {juatre  f.  d'un  chien. 


FÉ 


261 


Fé  \fc  V],  s.  m.  —  Feu.    Voir  Fu. 

Fé  Ifpi  P,  fë  F\,  s.  m.  -~  Fnim. 
Voir  Fim. 

Fèchatc,  voir  Fèhhate. 

Fèche  \fvs  I,  P\,  ;ulj.  —  Desséché. 
Voir  Feuhhe. 

Fèche  \fes  f,  P\,  s.  f.  —  Fiche. 
Voir  F"euche. 

Fèchenatc,  voir  Fèhhcnatc. 

Fèchène,  voir  Fèhheune. 

FèchGnéje,  voir  Fèhhcnéje. 

Fèchenou,  voir  FèhhGnou. 

Fèchcr,  voir  Fèhher. 

Fèchèsse,  voir  Fèhhèssc. 

Fècheune,  voir  Fèhheune. 

Fechi,  voir  Fehhi. 

Fèchi,  voir  Fèhher. 

Fèchîn,  voir  Fèhhîn. 

Fechou,  voir  Fehhou. 

Fèchtîn,  Fèchtinant,  Fèchtiner,  voir 
Fèhhtîn,  Fèhhtinant,  Fèhhtiner. 

Fèçonerèyes  \fesçnrëij  M,  I,  P,  N], 
s.  f.  pi.  —  Façons,  cérémonies. 

Fèçonou  [fqsçmi  .  .  M,  I,  P,  N], 
s.  m.  —  Grimacier,  qui  a  des  façons 
minaudières. 

Fèçons  [fçsô  M,  I,  P,  N,  fasô  S, 
fçsô  V],  s.  f.  pi.  —  Façons.  I  fât  dés 
-,  il  fait  des  f.,  des  manières,  des 
cérémonies. 

Fèdé  {fçdêi  M,  I,  P,  N,  fçdjd  S, 
fçdç-fçdye  V],  s.  m.  —  1"  Fardeau, 
paquet.  2^  F^agot.  Fodiè  d'  fossïcs, 
f.  de  brindilles. 

Fèdjè,  voir  Fèdé. 

Fèîcuye,  Fèîèye  [fcfœu  M,  N,  fefcij 
/,  Pj,  s.  f.  —  Fille  préférée. 

Fèflè  [fqjle  .  .  5],  v.  intr.  —  Parler 
indistinctement.     Voir  Faîieu. 

Fègat  \fega  M,  N,  fçgo  I,  P,  fago 
F,  fçgo  V],  s.  m.  —  Fagot.  P'ier  è 
-  ,  porter  à  f.  Se  dit  de  deux 
enfants  qui  en  portent  un  troisième 
sur  leurs  mains  entrelacées.  Ils  le 
promènent  en  chantant:  È  grande 
chîre,  tôt  V  lonf  don  pèrèdis,  saute, 
piate  seuris,  à  grande  chaise,  tout 
le    long    du    paradis,    saute,    petite 


FÉH 

souris  1     On    dit    aussi    Poûter    è   le 
chèrdudu,  è  le  cul  pélate. 

Fègatîn  [fegatî  A/,  N,  fcjiolï  .  .  /, 
7*1,  s.  m.  —  Petit  fagot. 

Fègatou  Ifi'gntn  M,  N,  l\gotii  .  .  /, 
7^],  s.  m.  —  Bûcheron.  VoirBaquiou. 

Fégner  \jenc,  -gœ  V),  v.  intr.  — 
Fouiller.     Voir  Fûgneu. 

Fégnot  (/(ê/7p  V\,  s.  m.  —  Trou  que 
fait  le  porc  en  fougeant.  Voir  Fiî- 
gnèsse. 

Fègot,  Fègotou,  voir  Fègat,  Fègatou. 

Fèhhate  \l\x^U  .  .  A7,  .V,  S,  fe^Çt  7, 
P,  V|,  s.  f.  —  1'^  Sarment.  2"  Maillot 
d'enfant;  enfant  en  maillot.  Mateûz 
r  pial  an  -,  Emmaillotez  le  petit. 
Voir    Ènâye. 

Fèhhe  \fex  7,  P\,  adj.  —  A  moitié 
sec.    Voir  Feuhhe. 

Fèhhé  Ifexëi  M\,  s.  m.  —  Fardeau. 

Fèhheleu  [fçxlœ  iVJ,  v.  tr.  -  Met- 
tre des  échalas  dans  une  vigne. 
Voir  Fèhher. 

Fèhhenatc  [feyjiat  .  .  M,  N,  S,  /çx" 
nçt  /,  P,  V\,  s.  f.  -  P  Fagot  de 
menu  bois,  de  qualité  inférieure. 
2*^  Fête  des  valentins  et  valentines, 
le  soir  du  premier  dimanche  de  ca- 
rême S,  V.    Voir  Vauscnate. 

Fèhhenéje  [fcx'^^'^  •  •  ^^^  A  -^^  -^H» 
s.  m.  —  Fagotage  (au  sens  propre). 

Fèhhenou  [fe^iui  .  .  M,  I,  P,  iV], 
s.  m.  —  Fagoteur  (au  sens  propre). 

Fèhher  [fcxëi  .  .  M  I,  P,  lY,  fçsi 
S\,  V.  tr.  —  Planter  des  échalas  dans 
une  vigne.     Voir  Fèhheleu. 

Fehhèssc  \Ke)içs  .  .  il/,  7],  s.  f.  — 
Glissade. 

Fèhheune  {feyœn  .  .  M,  feyjen  7,  P, 
fey^en-fiixœn  N \,  s.  f.  —  Fascine. 
^  Fehhi  V(C)X^'  •  •  ^U  ^1>  v.  intr.  — 
Glisser,  tomber. 

Fèhhîn  [feyj  .  .  gén.],  s.  m.  —  Fas- 
cine; menu  bois;  petit  fagot.  Lo 
père  Môrîn  èva  s'-,  le  père  Morin 
avec  sa  fascine  (l'homme  dans  la 
lune). 

Fèhhote,  voir  Fèhhate. 


FEH 


262     — 


FÉN 


Fehhou  \f{ç)yu  .  .  M,  I,  P,  fyôiv- 
fyii  iV],  s.  ni.  —  Putois.  Voir  Chô, 
Hhôw,  Pchhô,  Pitwès. 

Fèhhtîn  \fcyjï  .  .  gén.],  s.  m.  — 
Festin,  surtout  repas  de  noce;  en- 
core de  nos  jours,  il  ne  le  cède  en 
rien  à  celui  d'autrefois.  Voir  C.  H., 
VI,  164-169: 

Déjè  cheiiz  lo  chèssou,fsiis  cliïir  d'i 
mèrkèssîn  ; 

J'â  ftcni  cheiiz  l' cossoïKjivi'lc  oïujvs 
de  l'ènâye, 

Austanl  de  groûs  dindons,   d'polcls 
ène  covâye ; 

I  jane   èyné,    treûs   Ueiiues   èl   tra- 
beiin    de  pijons; 

Tèvans  i  vé  cheuz  nos  et  qwèle  ou 
cinq  jambons. 
Déjà  chez  le  chasseur,  je  suis  sur  d'un 
marcassin;  j'ai  retenu  chez  le  mar- 
chand de  volailles  quatre  oies  de 
l'année,  autant  de  gros  dindons,  de 
poulets  une  couvée  ;  un  jeune  agneau, 
trois  lièvres  et  heaucouj)  de  pigeons; 
nous  avons  un  veau  chez  nous  et 
quatre  ou  cinq  jambons.  Eprès 
/'-,  n'y  è  qii'  dés  crèssîns,  après  le  f., 
il  n'y  a  que  de  la  crasse  (des  res- 
tants). 

Fèhhtinant  [fc^linà  .  .  M\,  adj.  — 
Caressant.  Le  fome  le  al  fèhhlinante, 
cette  femme  est  caressante. 

Fèhhtiner  {faH^iê^  ■  •  M,  /,  1\  X], 
V.  intr.  —  Festiner,  faire  festin. 

Fêlé  \f{e)lèi  .  .  {felœ  F),  gén.],  s. 
m.  —  Fil,  -  r'iiis,  fil  retors  (Thimon- 
ville).  Lo  biè  -^  fct  d'  le  bclc  lâlc, 
le  beau  f.  fait  de  la  belle  toile  V. 

Fclemant  [felmà  M,  N,  fçlmà  I,  P\, 
s.  m.  —  Action  de  iiler. 

Felenate  {/'çlnal  S\,  s.  f.  —  Petite 
fenêtre.     Voir  Fenetratc. 

Fèlerèyc  {[(^Irëy  /,  P],  s.  f.  - 
Chambre  où  leslileusesse  réunissent. 
Voir  Feulerèye. 

Fèlerosse  {fçlros  I,  P\,  s.  f.  —  Fi- 
leuse.  Voir  Fculerasse. 


Félis'  l/ëlis  M,  /,  P,  X],  n.  pr.  - 
Félix. 

Fèlwor  Ifchvor  Y],  v.  intr.  —  Fal- 
loir.    Voir  FaleOr. 

Félzote  {felzot  V],  s.  f.  —  Petite 
branche  de  bois  mort  qu'on  ramasse 
dans  la  forêt.     Voir  Feulzate. 

Fèmale,  voir  Fcmèle. 

Femèle  \f(e)mej  M,  N,  fcmçl  I,  P, 
fcnud  F,  frmel-femël  S,  femêl  V],  s. 
f.  —  P  Femelle.  Lo  mâle  ne  vaut 
//?'  micus  qu'  le  -,  le  mâle  ne  vaut 
pas  mieux  que  la  f.  (l'un  vaut  l'autre). 
2^'  Chanvre  femelle.  Il  s'arrache 
en  juillet;  le  fd  en  est  plus  fin  que 
le  fil  de  celui  qui  reste  pour  porter 
la  semence  et  qui  ne  mûrit  qu'en 
août.  Celui-ci  est  plus  grossier  et 
s'appelle  le  Mâle. 

Fémére  {fcmPr  V\,  s.  f.  —  Fumée. 
Voir  Fcumîre. 

Fèmeune  [femœn  M,  femrn  I,  /*, 
femcn-fcnuyn  X  \,  s.  f.  —  Famine. 

Fèmèyc,  voir  Fèmîe. 

Fèmïe,  Fèmile  \fcinT(y)-fcn}il  gén. 
(fcinêy  Buc.)|,  s.  f.  —  Famille. 

Fenà,  voir  Fenau. 

Fenau  U{e)nô  M,  I,  P,  F,  X,  f(e)nâ  . . 
S,  V],  s.  f.  —  Fenaison.  Fâre  le  - 
d'  fwin,  de  ru)èyîn,  faire  la  récolte 
du  foin,  du  regain.     Voir  Pieûr. 

Fène  Ifen  /,  P,  fên  V],  s.  f.  - 
Fourche.  Voir  Feune. 

Fènè  [fene  .  .  1,  P\,  v.  intr.  - 
Faner.     Voir  Feuner. 

Fenéte  \f(e)nêt  M,  /,  A',  .S\  V,  fiç)- 
nêt-fernèt   P,  f{e)nct-fçrnct   F],   s.   f. 

—  Fenêtre. 

Fenetrate,  Fènetrote  {/'entrât  .U,  A\ 
fentrot  I,  P,  felnat  S\,  s.  f.  —  1"  Pe- 
tite fenêtre.  2"  Lucarne. 

Fènèye  [fenëy  /,  P,  fenJ  V),   s.    f. 

—  Ce    (pi'on  jirend  d'un  seul  coup 
avec  une  fourche. 

Fènerosse  |/'(7?r().s-  /,  P],  s.  f.  — 
rameuse.     Voir  Fcunerasse. 

Fènèsse  \fenes  /,  /*|,  s.  f.  —  (irai ne 
de  foin.     Voir  Fcunèssc. 


FÉN 


-     263     — 


FER 


Féniander  Ifcnijàdc'  .  .  gén],  v.  inlr. 

—  Faiiu'iinler,  flAncr. 
Féniandise  {fPiujàdJs  gcn.|,  s.  1".  — 

Fainéantise. 

Fèniant  {fënà  M,  I,  P,  N,  fœnà  S\, 
s.  m.  —  Fainéant.    Voir  Finniant. 

Fènich  \fqni^  j^én.  {feue   V)|,  s.  ni. 

—  Plcnnij^,  centime. 
Fénïe,  voir  Fenèye. 
Fénin,  voir  Fènich. 

Fènon  \fenô  I,  1\  F,  fend  V\,  s.  m. 

—  F'oiirelion.     Voir  Feunon. 
Fènotc  \t'enol  /,  P],  s.  f.  -  Petite 

fourelie.     Voir  Feunate. 

Fènou  \f(inii  M,  iV,  feiiii  .  .  /,  P, 
faim  S,  fini   V\,  s.  m.  —  Faneur. 

Fèquîn  [fekï  .  .  M,  I,  P,  N],  s.  ni. 

—  F"a(|iiin,  imbécile. 

Fèrache  [feras  M],  adj.  —  Farouche. 

Fèrauder  [ferôdëi  .  .  M,  I,  P,  N, 
farçlq  .  .  5,  fçrçte  V],  v.  intr.  — 
lo  Marcher  avec  coquetterie.  2*^  S'ha- 
biller avec  recherche. 

Fèrauderèye  [ferôdrëy  M,  /,  P,  N\, 
s.  f.  —  P  Élégance  dans  les  habits. 
On  dit  d'une  jeune  fille:  Ele  n'  è 
pwiiit  c/'-,  elle  n'est  pas  coquette. 
2"  Prétention. 

Fèrbayi  Ifçrbaiji  F],  v.  intr.  —  Mal 
donner   les  cartes.     Voir  Forbèycu. 

Fèrbolâye  [fçrbçlay  .  .  M,  I,  P,  N\, 
s.  f.  —  Marmitée  de  pommes  de  terre 
cuites  pour  le  bétail. 

Fèrcer  [fersët  .  .  M,  I,  P\,  v.  tr.  — 
Farcir. 

Fére  \fêr  V],  v.  tr.  —  Faire.  Voir 
Fâre. 

Fèrè  [fçrç  Sablon],  s.  m.  —  Petit 
jardin  devant  la  maison. 

Fèrè  [fçre  /],  s.  m.  —  Seau  pour 
la  traite  des  vaches, 

Fèré  [ferëi  .  .  M,  I,  P,  N,  farq  .  . 
S,  fçrç  Y],  s.  m.  —  Perche  ferrée 
qui  sert  à  conduire  une  nacelle. 
Dans  les  Vosges,  elle  sert  aux  flot- 
teurs pour  diriger  leurs  trains  de 
bois. 


Fèreunc  \f(ir(rn  .  .  M,  A^  ferçn  /, 
J\  feriii  F,  ferJn  S,  ferJn  V\,  s.  f.  — 
Farine.  S(de  -,  sotte  1'.  (farine  de 
mauvaise  (jualilé  (jui  ne  sert  i)as  à 
faire  le  pain).  /  rit  biane  eonie  -, 
il  rit  blanc  comme  f.  (il  est  content). 
Torfot  fâl  -  è  bon  nioiin,  tout  fait 
f.  à  i)()n  moulin  (un  bon  ouvrier 
])eut  tout  faire).  Ç'at  fin  malâhien 
d'  lïrien  d'  le  bianehe  ~  d'i  sèc  de 
brêsale,  il  est  très  malaisé  de  tirer 
de  la  blanche  f.  d'un  sac  de  braise. 
—  /  .s'  èrmoûwe  eome  i  vièhh  dons 
le  -,  il  se  renuie  comme  un  ver 
dans  la  f.   V.     Voir  Gru. 

FèreunTre  {ferœnJr  M,  N\,  s.  f.  — 
Batteuse  (dans  le  moulin). 

Fèreuye  [fçrcfij  M],  s.  f.  —  Fer- 
raille, vieux  fer. 

Fèrîoyâd  \ferfoija  .  .  M,  /,  P,  A'', 
farfnijâ  F,  farfnyà  .  .  S,  fçrfuyâ  Y], 
s.  m.  —  1"  Qui  parle  trop  vite,  qui 
bredouille.  2*^  Qui  est  trop  pressé 
dans  son  ouvrage  et  qui  travaille 
mal.     Voir  Fèrîoyou. 

Fèrîoyéje  [fçrfçyês  .  .  M,  I,  P,  K\ 
farfuyas  F,  farfmjës  S,  fçrfuyês  Y], 
s.  m.  —  Action  de  farfouiller. 

Fèrfoyeu  {fqrfoyœ  .  .  M,  I,  P,  N, 
farfiiiji  F,  S,  fgrfuye,-yœ,  for  f  une  Y], 
V.  tr.  et  intr.  —  1»  Farfouiller,  fu- 
reter. Note  armêle  ot  si  forfouyTe 
qu'eue  vèche  en'  trou  rat  nï  so  vâyoUy 
notre  armoire  est  tellement  fouillée 
(il  y  a  un  tel  désordre)  qu'une 
vache  ne  trouverait  pas  son  veau 
V.  2o  Parler  indistinctement,  bre- 
douiller. 3**  Gâcher  un  ouvrage. 
4^  Lutiner. 

Fèrîoyou  [ferfoyu  .  .  M,  I,  P,  N], 
s.  m.  —  Qui  bredouille.  Voir  Fèr- 
îoyâd. 

Fèrgaud  Iferyô  I,  P],  s.  m.  --  Tor- 
chon attaché  au  bout  d'une  perche 
pour  nettoyer  le  four.  VoirFeurgaud. 

Fèrgon  [fergô  I,  P,  Y],  s.  m.  — 
Fourgon  pour  remuer  la  braise  dans 
le  four.    Voir  Fcurgon. 


FER 


—     264     — 


FES 


Fèrgonâd,  Fèrgounâd  [fergonâ  I, 
P,  fergunà  F],  s.  m.  —  Qui  four- 
gonne.    Voir  Feurgonâd. 

Fèrgoye  [fergoij  /,  P],  s.  f.  — 
Frasque.     Voir  Feurgayc. 

Fèrgoyow  [fçrgoyçio  P],  s.  ni.  — 
Fourgon  pour  remuer  la  braise  dans 
le  four.     Voir  Feurgueuyon. 

Fèrguénè  [fergenç  V],  v.  intr.  — 
Remuer  avec  le  fourgon.  Voir  Feur- 
gueuycu. 

Fèrguèye  \fergeij  I,  P  \,  s.  f.  — 
Fourche  à  deux  dents.  Voir  Feur- 
gueuye. 

Fèrguèyè  [fergeye  I,  P,  fçrgiji  F], 
V.  intr.  —  Remuer  avec  le  fourgon. 
Voir  Feurgueuyeu. 

Fèrguèyon  {fçrgçyô  I,  P],  s.  m.  — 
Fourgon  pour  remuer  la  braise  dans 
le  four.    Voir  Feurgueuyon. 

Fèrgyi,  voir  Fèrguèyè. 

Fèrinc  \ferin-fcrJn  S,  V]y  s.  f.  — 
Farine.     Voir  Fèreune. 

Fèrinou  [fçrinu  .  .  M,  I,  P,  N  (fa- 
rinyi  S)\,  s.  m.  —  Farinier. 

Fèrinous  [fçrinii  .  .  gén.j,  adj.  — 
1»  Farineux.  2os.  m.  Qui  a  une  dartre 
farineuse. 

Fèriu  Iferyii  Rombas],  s.  m.  — 
Boucle  avec  lame,  fixée  à  la  mu- 
raille pour  assouplir  le  chanvre. 

Fèrlaper  [ferlapc'  M],  v.  tr.  —  Roire 
avec  avidité. 

Fèrlapou  {fciiâpii  M],  s.  m.  —  Bu- 
veur; gourmand. 

Fèrlète  [ferlçt  V],  s.  f.  —  Mauvaise 
étofi'e.  Ç'ot  d'  le  -,  on  wârât  Chtrâs- 
boûrg  è  trcuiès,  c'est  de  la  mauvaise 
étolTe,  on  verrait  Strasbourg  au 
travers, 

Fèrloke  {ferlok  /,  7>],  s.  f.  -  Pe- 
tite (juantité.     Voir  Feurlake. 

Fèrlu  [fçiiii  M,  /,  />],  s.  m.  -  Far- 
ceur; original. 

Fèrluquet  [fcrliikç  /,  P\.  s.  m.  — 
Freluquet.     Voir  Feurluquèt. 

Fèrmieu  [fermyœ  .  .  gén.],  s.  m. 
—  Fermier. 


Fèrnâhhe  [fqrnây^  I,  P],  s.  f.  —  Zèle. 
Voir  Feurnâhhe. 

Fèrnâhiè  [fcnurfye  /,  P],  adj.  — 
Trop  zélé.     Voir  Feurnâbieu. 

Fèrnasse  [fçriias  Azoudangel,  s.  f. 
—  Charogne. 

Fèrnâtisse  Ifcrnâlis  I,  P\,  s.  m.  — 
Personne  étourdie.  Voir  Feurnâtisse. 

FèrnétG,  Fèrninte  [fernêt  F,  fcrnct 
PJ,  s.  f.  —  Fenêtre.    Voir  Fenéte. 

Fèrnowa»  [  fçrnçwœ  F],  adj.  — 
Noué  par  tous  les  bouts,  dillicile  à 
défaire.     Voir  Anlèrnawé. 

Fèrsenate  [fersnat  N],  s.  f.  —  Bi- 
nette, serfouette. 

Fèrseneu  [fersnœ  X],  v.  Ir.  — 
Gratter   la    terre   avec   une   pioche. 

Fèrson  [fersô  N],  s.  m.  —  Ser- 
fouette. 

Fèrtieu  {fçrtyœ  .  .  M,  I,  P,  X],  s. 
m.  —  Marteau  qui  sert  à  fixer  le  fer 
à  cheval. 

Fèrtihant,  Fèrtijant  [fcrU-(à-fcrUJà 
M,  I,  P\,  adj.  —  (Caressant. 

Fèrtwohhe  [fcrtwoy^  V],  s.  f.  — 
Erreur;  maladresse.  J'è  fct  cnc  -, 
J'è  kiboulè  ènc  sôyc  dé  lâcè,  j'ai  com- 
mis une  maladresse,  j'ai  renversé 
un  seau  de  lait. 

Fèrvou  \fcrini  37,  /],  s.  f.  —  Ferveur. 

Fés  \fc  V),  s.  m.  —  Fils.  Voir  Feus. 

Fèsé  \fezëi  I,  P],  s.  m.  —  Tourni- 
(juet  adai)lé  derrière  une  voilure. 
Voir  Feusé. 

Fèsi  \fçzi  I,  P\,  s.  m.  —  Fusil.  \'oir 
Feusi. 

Fèssâye  [fcsay  M,  X,  fçsây  /,  P, 
F,   V,  fçsdy-fescy  S],  s.  f.  —   PVssée. 

Fesse  Ifçs  gén.],  s.  f.  —  Fesse. 
X'y  alcr  qu'  d'ciiiic  -,  n'y  aller  que 
d'une  f.  (faire  (pjch.  à  contre-cieur). 
X'at  pus  tanis  </'  sarcr  les  -  (juand- 
(in-n-on  jTd  dans  /'  ///,  il  n'est  plus 
temps  de  serrer  les  f.  quand  on  a 
fait  dans  le  lit  (il  n'est  plus  lenq)s 
de  ])  rendre  des  j)  récaution  s  (piand 
la  bêtise  est  faite). 


FÉT 


265     - 


FEU 


Fétâbe  \fêlap  .  .  M,  I,  P,  N,  fPhja 
.  .  ^S),  adj.  —  Ainial)lc.  L\if(int  le  al 
donc  inoiil  fclidd,  cet  enfanl  est  1res 
ainial)le  S. 

Fête  [fêl  gén.|,  s.  f.  —  Fèlo.  Fâre 
bcun'  le  -  ,  faire  bien  la  f.  (faire 
fêle  à).  Fâve  le  -  d'vanl  le  dédi- 
cace, faire  la  f.  avant  la  dédicace 
(empiéter). 

Je  V   sohïUc  eiuic  boue  fêle. 
Car  v'  ateïiz  mo-n-èmîn. 
Et  je  V  poule  po  raie  fêle 
I  boqiièt  d'  iiale  Jèdiii. 
I  n    manque  qn'eune  bêle  /leur, 
Ç'al  le  çn  d'  vate  keûr. 
Maleûz-y  donc'  le  mijin, 
I  n'y  manqu'rè  pas  rijin. 
Je  vous  souhaite  une  bonne  f.,  car 
vous  êtes   mon    ami,  et  je  vous  ap- 
porte pour  votre   fête   un   bouquet 
de  notre  jardin.  Il  ne  manque  qu'une 
belle  fleur,  c'est  celle  de  votre  cœur. 
Mettez-y   le   mien,  il   n'y  manquera 
plus  rien.  Réponse  :  J'  vos  r'mèrcïe, 
mo  cher  afant,  de  vas  sohâts,  de  vate 
presant.  Je  vous  remercie,  mon  cher 
enfant,    de   vos    souhaits,    de  votre 
présent  (Souhait  de  fête). 

Fétc-Dieu  \fê(i)dyœ  gén.],  s.  f.  — 
Fête-Dieu.  E  le  ^,  lele  pohhèssîon, 
télé  f'nau,  à  la  P.,  telle  procession, 
telle  fenaison. 

Féti  [fëti  M,  I,  P\,  v.  tr.  -  Cou- 
vrir une  construction. 

Fétiâd  [fëtyà  .  .  S\,  adj.  —  Aimable. 
Voir  Fétâbe. 

Fétieu  [fëtyœ  .  .  gén.],  v.  tr.  — 
Fêter.  Ç'at  eiine  fête  Jetiâye,  c'est 
une  f.  fêtée  (une  f.  carillonnée). 

Fès  [fe  M,  I,  P\,  s.  m.  —  Far- 
deau. Fter  s'-,  porter  son  fardeau. 
Se  dit  d'une  femme  enceinte.  As- 
semblage de  choses  de  même  na- 
ture, liées  ensemble. 

Fètïgue  [felîk  M,  I,  P,  N],  s.  f .  - 
Fatigue. 

Fétou  [fétu  .  .  M,  I,  P,  N],  s.  m.  — 
Qui  va  aux  fêtes  ;  qui  aime  à  s'amuser. 


Feu  \/(v  S\,  s.  m.  —  l'eu.  Voir  Fu. 

Feuche,  voir  Feuhhe. 

Feuche  [f(ys  M,  N,  S,  fes  I,  P\,  s.  f. 
—  F  Fiche,  planchette  taillée  en 
pointe.  2"  F'errure;  gonds  à  une 
armoire. 

Feuchtance,  voir  Feuhhtance. 

Feûgnat  [fœna  S\,  s.  m.  —  Trou 
(jue  fait  le  porc  en  fougeant  la 
terre.     Voir  Fûgnèsse. 

Feûgni  [fœfii  S],  v.  inlr.  —  F'ouil- 
1er.     Voir  FOgneu. 

Feuhhe  [f(fx  M,  N,  fn  A  P,  /«'X- 
fwl  S\,  adj.  —  1»  A  moitié  sec;  mou  ; 
sec  et  mauvais;  qui  a  mauvais  goût; 
farineux;  fade;  desséché;  llétri; 
coriace.  Se  dit  des  plantes,  du  pain 
rassis,  du  gâteau  trop  sec,  etc.  Lo 
hrde  fcU  v'nin  lés  teres  feuhhes,  le 
hàle  dessèche  les  terres.  —  Lo  hhâdé 
le  al  feule  corne  i  tron  d'  loup,  ce 
gâteau  est  sec  comme  un  étron  de 
loup  S. 

Feuhhtance  {fœyjàs  .  .  M,  I,  P,  N], 
s.  f.  —  F'orce,  énergie;  courage. 

Feuke  [fœk  M,  I],  s.  m.  —  Pieu;  pic. 

Feulé  [fœlç  V],  s.  m.  —  Membrane 
qui  se  trouve  sous  la  langue,  qu'on 
est  souvent  obligé  de  couper  aux  en- 
fants quand  ils  viennent  au  monde. 
CcV  qu'  li  é  côpè  lo  ^  è  réissi,  celui 
qui  lui  a  coupé  le  filet  a  réussi. 

Feuléje  [fœlës  .  .  M,  I,  P,  N],  s. 
m.  —  Filage. 

Feuler  f/œ/ë'  .  .  gén.  (fqlœ  F)],  v. 
tr.  —  Filer.  /  li  feule  le  coïide,  il 
lui  file  la  corde  (pour  le  pendre). 
Se  dit  de  parents  qui  élèvent  mal 
leur  enfant.  -  eune  cîde,  f.  une  carte 
(tricher  en  donnant  les  cartes). 

Feulerasse  [fœlras  M,  N,  S,  fçlrçs 
I,  P  filrçs  V],  s.  f.  —  Flleuse.  Voir 
Augate. 

Feulére  [fœlêr  V],  s.  f.  —  Araignée. 

Feulerèye  [fqelrëy  M,  N,  felrçy  /, 
P],  s.  f.  —  Chambre  où  les  fileuses 
se  réunissent. 


FEU 


—     ^66 


Feulhon,  Feuljon  [fœlyô-fœljô  M,  I, 
P,  N,  S\,  s.  m.  —  Brin,  ti^e  d'herbe. 

Feulou  [f(elii  A/,  .V,  .S,  fqlu  I,  P,  V\, 
s.  m.  —  Fileur. 

Feulzate   {f(rlzat  S,  felzot   V],  s.  f. 

—  Petite  branche  de  bois  mort  qu'on 
ramasse  dans  la  forêt. 

Feumâd  \fœmâ  F\,  s.  m.  —  Fu- 
meur.    Voir  Feumou. 

Feumant,  voir  Feumeron. 

Feumàye  [fœmaij  .  .  M,  I,  P,  X,  fœ- 
niiji^r  F,  fûmàij-fiimëy-fimêij  S,  fimëij 
V],  s.  f.  —  F'umée.  /  n'y  è  pwint 
d'  -  sans  fn,  il  n'y  a  pas  de  f.  sans 
feu.     Voir  Feumïre. 

Feumâyon  [fcemàyô  M,  S,  fœmâyô 
I,  P,  funâyô  V],  s.  m.  —  P  Petit 
garçon  qui  fume  pour  faire  le  malin. 
2»  Mauvais  fumeur. 

Feumeler  [fœnilë'  .  .  M,  I,  P,  N], 
V.  tr.  —  Fumer,  couvrir  un  champ 
de  fumier. 

Fcumelote  [fœmlot  P\,  s.  f.  — 
Petite  femme.     Voir  Fomate. 

Fcumer  [f(vnië'  .  .  M,  I,  P,  F,  \\ 
fœmç-jïime-fime  .  .  S,  fimq  V),  v.  tr. 
et  intr.  —  Fcumer. 

Feumérc,  Feumeûre,  voir  Feumïre. 

Feumeron  [fœmrô  M,  I,  P,  \,f(ynià 
S\,  s.  m.  —  Morceau  de  charbon  cjui 
fume.     Voir  Feumon. 

Feumctére  [fœiutër  M,  /J,  s.  m.  — 
Fumeterre,  fumaria  oliicinalis. 

Fcumi    Ifœmi  Baudrecourt],  s.  m. 

—  Séchoir  à  lard. 

Feumiè  [/'(vmyç  V  \,  s.  m.  —  Vu- 
mier.     Voir  Fromereû. 

Feumièrc,  voir  Feumïre. 

Feumïre  |  f(yn\ïr  M,  I,  P,  A\  f<yinlr- 
fœmyqr  F,  /œnnvr  ..  S,  ftimër  Y  \,  s.  f. 

—  F'umée.  S'employait  ancienne- 
ment plus  souvent  que  Feumâye. 
/  /j'  sëilc  ficus  qii'  le  {ciuucïirc  lii 
pol,  il  ne  sort  que  la  fumée  du  pot  S. 

Feumon  \f(yiuô  M,  I,  P,  X\,  s.  m. 

—  Morceau  de  charbon  qui  fume. 
Voir  Feumeron. 


FEU 

Feumou  \fœmu  .  .  M,  /,  P,  X,  fçemâ 
F,  ffymu-fiimu-finni  S,  finni  VJ,  s. 
m.  —  Fumeur,  \aiil  miens  été  - 
qu  prThon,  an  n'ont  m'  lo  nez  ani- 
bèrboyen  d'  tobèc\  il  vaut  mieux  être 
fumeur  que  priseur,  on  n'a  pas  le 
nez  barbouillé  de  tabac. 

Feunate  \f(ynat  M,  X,  S,  fenot  I,  P, 
F,  frnpt  V\,  s.  f.  —  1»  Petite  fourche. 
2"  F^ourche  à  fumier  S,   V.     F'ig.  28. 


Fig.  28.  Fig.  29. 

Feunc  {f(yn  M.  X,  S,  fi^n  /,  P,  F. 
fcn-fën  V],  s.  f.  —  F'ourche.  On  n  lo 
touch'rëd  m'  avo  eune  -  ,  on  ne  le 
toucherait  i)as  avec  une  f.  (telle- 
ment il  est  sale)  S.     F'ig.  21). 

Feuner  [fœnëi  .  .  3/,  X,  fçne  .  .  I, 
P,  fane  .  .  S,  fnc  V],  v.  intr.  — 
F\nier,  faire  la  récolte  du  foin. 

Feunerasse  \f(ynras  M,  X,  fcnrps 
I,  P\,  s.  f.  —  F'aneusc. 

Feunèsse  \f(ynes  M.  X,  fcnçs  I,  P], 
s.  f.  —  1^'  (iraine  de  foin.  Se  dit 
aussi  des  graines  desséchées  du  foin, 
(pion  trouve  sur  le  sol  du  grenier, 
aj)rès  l'enlèvement  du  foin.  On  les 
sème     dans    les    prés.      2<*    Grande 


-      267 


FEU 


herbe  sèche  des  haies,  des  friches. 
/  s'c  Ivê  i  liciiDC  (hins  le  -  ,  il  s'esl 
levé  un  Hèvre  (hins  l'iierbe  de  hi 
friche. 

Fcunetré  {fœnlrC'i  .  .  M,  I,  P,  N,  S\, 
s.  fil.  —  1^  Personne  grande,  sèclie 
et  })Ale  loiil  à  hi  l'ois.  2^^  Fruit  ou 
légume  creux.  3"  Branche  d'arbre 
arrachée  ou  cassée. 

Feunèyc  [fœnëi]  M,  N,  fi'ju'i]  I,  l\ 
fœm{i])  S,  fetiî  V\,  s.  f.  —  Ce  que 
l'on  prend  d'un  seul  coup  avec  une 
fourche. 

Feûniant  \fœnàS\,  s.  ni.  —  Fainéant. 

Feunon  [/irr/iô  M,  N,  S,  fçnô  I,  P, 
fcnô   V\,  s.  m.  —  Fourchon. 

Feunu  \fœiui  M,  I,  /^J,  s.  m.  —  Tri- 
gonelle. 

Feurbi  [fœrhi  M,  /],  adj.  —  1"  Four- 
bu.  2**  Déshonoré. 

Feurcugne  [fœrœn  S\y  s.  f.  —  Ré- 
sidu de  paille. 

Fcureugneu  (s')  [fœnrnœ  M,  M,  fœ- 
renç  /],  v.  pron.  —  Se  frotter;  se 
gratter.  Que  qii'  teii  t' fcnrciignes  taiil, 
al  ç'  que  Ces  dés  puces,  qu'est-ce 
que  tu  te  grattes  tant,  est-ce  que 
tu  as  des  puces? 

Feureuye  [fœrœy  iVJ,  s.  f.  —  Trou 
que  le  porc  fait  en  fougeant.  Voir 
Fûgnèsse. 

Feurèye  [fœrëy  M,  /,  P,  N\,  s.  f. 
—  F'urie. 

Feurgaud  \fœryd  M,  N,  fçrc/ô  I,  P\, 
s.  m.  —  P  Torchon  attaché  au  bout 
d'une  perche,  qui  sert  à  nettoyer  le 
tuyau  d'une  cheminée,  etc.  2"  Per- 
sonne mal  habillée. 

Feurgaye  [fœrgaij  M,  N,  fçrgçy  I, 
P\,  s,  f.  -    Frasque,  fredaine. 

Feurgon  [fœryô  M,  N,  fergô  I,  P, 
yj,  s.  m.  —  Fourgon  (instrument 
qui  sert  à  remuer  la  braise  dans  le 
fourneau).    Voir  Freugion. 

Feurgonâd  [fœryonà  M,  N,  fçrgonâ 
I,  P,  feryunâ  F\,  s.  m.  —  1^»  Qui 
remue  avec  le  fourgon  la  braise 
dans  le   four.    2»  Mauvais   ouvrier. 


FEU 

Feurgueuyc  \f(fryœy  M,  N,  fej'yçy 
I,  P\,  s.  f.  —  I-'ourche  à  i\eu\  dents. 

Feurgueuyeu  \f(x'ry(f'y(y  M,  N,  fer- 
ycjjç  /,  /^  i\'ryyi  F,  feryœyi  S,  fçr- 
ycnçV\,  v.intr.ettr.—  1"  Remuer  avec 
la  fourche,  le  fourgon.  Voir  Freu- 
guieu.  2^  Fouiller,  fureter.  3*^  l'our- 
rer,  mettre,  i)lacer.  Wo  ç'  qu'on-n-é 
fcryuciiè  mes  soles,  où  a-t-on  mis  mes 
souliers?  V.  4^  Trousser  V.  Voir 
Freugieu. 

FeurguGuyon  \f<vry(vyô  M,  N,  S, 
fçryciiô  I,  fqrycyô-fçryoïjou)  P\,  s.  m. 

—  P  Fourgon  (instrument  pour  re- 
nuier  la  braise  dans  le  fourneau). 
Voir  Frcuguion.  2'>  Petite  botte  de 
chanvre  que  l'on  met  sécher  au  four 
avant  le  teillage.  3"  Brouillon;  es- 
piègle. 

Feuriâd  \f(eryd  M,  N,  fçrya  I,  P\, 
s.  m.  —  P  Qui  fouille,  qui  furette. 
2^  Qui  gâche  un  ouvrage;  mauvais 
ouvrier. 

Feurièsse  [fœryes  M,  I,  P],  s.  f.  — 
P  Trou  que  fait  le  porc  dans  un 
champ  en  fougeant.  Voir  Feureuye. 
20  Champ  mal  soigné.  3<>  Ouvrage 
mal  fait. 

Feuricu  [fœryœ  .  .  M,  N\,  v.  intr. 

—  P  Fouiller,  fureter.  2»  Gâcher  un 
travail.     Voir  Forieu. 

Feurion  {fœryô  M\,  s.  m.  —  Ti- 
sonnier. 

Feurious  [fœryu  .  .  M,  /,  P,  N  \, 
adj.  —  Furieux. 

Feuriûre  [fœryiir  S],  s.  f.  —  Action 
de  farfouiller. 

Feurlake  [fœrlak  M,  feiiok  I,  P\, 
s.  f.  —  P  Un  peu,  un  brin.  2»  Hail- 
lon, guenille. 

Feurluquèt  [fœrlûkç  M,  N,  fçrliikç 
I,  P,  fivlikq  S,  V],  s.  m.  —  Freluquet. 

Feurnàche,  Feurnâhhc  \fœrnàs-fœr- 
luix  .  .  M,  N,  S,  feniâx  L  P,  funiâx  V], 
s.  f.  —  1^  Zèle,  empressement,  précipi- 
tation. I  trèvèye  (ïène  rede  fournâhhe, 
il  travaille  avec  un  rude  zèle  V. 
2»  Folie,  lubie,  bêtise;    fredaine.    / 


FEU 


268     - 


FEV 


fâl  des  -,  il  fait  des  h.  'L  al  dans 
ses  " ,  il  est  dans  ses  lubies. 

Feurnàhieu  [fœrndyijœ  M,  N,  fçr- 
nœfijç  I,  P|,  adj.  —  Trop  zélé.  Voir 
ilnfeurnâhieu. 

Feurnâtisse  [fœriiàlis  M,  N,  fcrnâ- 
tis  I,  P\,  s.  m.  —  Personne  étourdie. 

Feurnéte,  Fèrninte  \fœrnët-f(^rnèt 
P],  s.  f.  —  Fenêtre.    Voir  Fcnéte. 

Feursigneu  (so)  {fœrsînœ  M,  N\, 
V.  pron.  —  Se  frotter;  se  gratter. 
Que  qn  tcii  t'  feursigne  tant,  at  c'  que 
t'es  dés  puces  dans  tè  cJi'mînhhe? 
Qu'est-ce  que  tu  te  grattes  tant,  est- 
ce  {jue  tu  as  des  puces  dans  ta 
chemise?     Voir  Feureugneu. 

Feurteuyeu  [fœrtcrijœ  M,  N\,  v. 
intr.  —  Frétiller. 

Feus  \fœ  M,  N,  S,  fq  I,  P,  fc-fœ  V), 
s.  m.  —  Fils. 

Feusâye  \f(fzay  M,  I,  iV,  fœzâij- 
fûzciy  P,  fœzàij-fœzëij  S\,  s.  f.  —  Fu- 
sée, feu  d'artifice. 

Feusé  \fœzëi  M,  N,  fezê'  I,  P],  s.  m. 
—  1»  Fuseau  de  fileuse.  2"  Tourni- 
quet qui  se  trouve  derrière  une 
voiture  à  échelles  et  qui  sert  à 
serrer  la  chaîne  qui  maintient  le 
chargement.     Voir  Ché. 

Feusi  [f(fzi  M,  N,  S,  fcfzi-fçzi  I,  P, 
fizi  \\y  s.  m.  —  Fusil.  Mo  -  è  fût 
chic,  mon  f.  a  raté.  J'  n'ènans  pus 
qu'i  coup  d'  -  èl  j'  srans  s'tit,  nous 
n'avons  plus  cju'un  coup  de  f.  et 
nous  serons  chez  nous  (nous  n'a- 
vons plus  (pie  la  distance  d'un  cou|) 
de  f.  pour  arriver). 

Feusson  {fœsô  S\,  s.  m.  —  Mor- 
ceau de  pai)ier  sur  lequel  on  dévide 
du  fil.     Voir  Fousson. 

Feute  l/Vr/  .S),  adj.  —  Desséché. 
Voir  Feuhhc. 

Feution  [[(l'iijô  M,  iV],  s.  m.  — 
Roitelet. 

Feuvclâd  \f<yrld  .  .  S,  fo/lâ  V\,  s. 
m.  —  Bègue. 

FeuYcler  \f(yvlc  .  .  .S,  /o//^*  V),  v. 
intr.  —  Bégayer. 


Feuyat  [facija  M,  fœijo  I,  P,  foya 
N,  fuya  S,  fuyç  V],  s.  m.  —  Feuillet. 
Tés  sauté  i  -,  tu  as  sauté  un  f. 

Feuyate  [fœyat  M,  feyot  /,  P],  s.  f. 
—  Petite  fille. 

Feuyate  \f(yyat  M,  fœyot  I,  P. 
fœyat-foyat  \,  fuyol  V  j,  s.  f.  — 
P  Petite  feuille.  2"  Basse  carte. 
\V^  Petite  pièce  de  vin. 

Feuyater  [fœyatc'  M,  [(vyote  .  .  /, 
P],  V.  tr.  —  Feuilleter;  compulser; 
numéroter. 

Feuyc  \f(fy-foy  M,  ffyy-fey  I,  fœy 
P,  1\  foy  X,  fuy  S,  fcy  VU  s.  f.  - 
Feuille  d'arbre,  de  papier.  -  chè- 
yante,  f.  tombante  (chute  des  feuilles). 
~   de  yays\  chèvre-feuille. 

Feuye  \fa'y  Juville],  s.  f.  —  Soc 
de  la  charrue. 

Feuye  \fœy  M,  X,  fçy  /,  P,  P,  fêy 
S,  V],  s.  f.  —  Fille.  ]*o  awer  le  -, 
i  faut  fîèter  le  mère,  pour  avoir  la 
fille,  il  faut  flatter  la  mère. 

Fcuyote,  Feuyotè,  voir  Feuyate, 
Feuyater. 

Fèvàte  Ifevat  .  .  M,  X,  S,  fevât  I, 
P,  V],  s.  f.  —  Véronique  beccabunga 
(plante). 

Févate  \fcimt  M,  X,  S,  fêvot  /,  P, 
fiivol  y\,  s.  f.  ~  Féverolle;  fève  de 
marais,  fève  des  champs,  que  l'on 
donne  aux  bestiaux  telle  qu'on  la 
récolle. 

Fève  \fêf  M,  I,  X,  S,  r,  fê'f  P,  fo'f 
F\,  s.  f,  —  Fève.  -  de  Ronu\  hari- 
cot. -  de  p'hhé,  f.  de  cochon  (jus- 
quiame  de  Bengale);  -  de  mènihhc, 
f.  de  marais  (faba  vulgaris). 

Févot  \fëvo  P\,  n.  pr.  —  Sobricpiel 
des  habitants  de  Fèves,  vill.  de  l'arr. 
de  Metz. 

Févote,  voir  Févate. 

Fèvricu  {fevviyiv  .  .  gén.],  s.  m. 
—  Février. 

PioCwe    de    -    vaut  don  foiurrcû, 
Ç'ol  portant  lo  pus  coch  et  lo  nuvins 

[courteûs. 


FÈY 


—     269     — 


FI/\ 


Pluie  de  f.  vaut  du  fumier,  c'est 
pourtant  le  plus  court  et  le  moins 
courtois  (des  mois  de  l'année)  P. 
Le  naje  dans  V  inwcs  d' ^ ,  ç'at  don 
fom'rcû  dans  lés  prârci/cs,  la  neige 
au  mois  de  f.,  c'est  du  fumier  dans 
les  prairies.  Auss'  beun  vcïir  i  loup 
que  d'  vcûr  i-n-ome  an  clïminhhe  an 
~ ,  aussi  bien  (il  vaut  mieux)  voir 
un  loup  que  de  voir  un  homme  en 
chemise  en  f.  (il  est  préférable  qu'il 
fasse  froid).  Voir  Awinne. 
Fèvrieu,  fèvriat, 

Si  /'  jalcs,  ne  jale  meu  mes  plais. 
F.,  si  tu  gèles,  ne  gèle  pas  mes  pe- 
tits. - ,  quand-i  s'  mat,  ç'at  pus  duhh, 
f.,  quand  il  s'y  met,  c'est  plus  dur 
(quand  il  gèle  en  f.,  il  gèle  souvent 
très  fort).  Que  mivès  d'  Vènâye  qu' 
lés  fomes  Jèbatent  lo  mwins  ?  —  An 
^,  quel  mois  de  l'année  que  les 
femmes  jabotent  le  moins?  —  En  f. 
(devinette).  —  L'owone  dé  -  rimplit 
lo  guèrné,  Vowone  d'èvri,  ç'ot  po  lés 
borbis,  l'avoine  de  f.  remplit  le  gre- 
nier, l'avoine  d'avril,  c'est  pour  les 
brebis  V. 

Fèyance  [feyàs  gén.],  s.  f.  —  Fa- 
yence. 

Fèyant  [fçijà  M,  /,  P,  N],  adj.  - 
Accommodant.  'L  at  moût  -,  il  est 
très  accommodant. 

Fèye,  voir  Feuye. 

Féye  [fêij  S,  V],  s.  f.  —  Fée.  Voir 
Fâye. 

Fèyènc  [feijçn  N],  s.  f.  —  Faîne. 
Voir  Fèyeune,  Fawcune. 

Fèycû  Ifejjœ  P],  s.  m.  —  Filleul. 
Voir  Fiyeû. 

Fèycu  (so)  {f(e)yœ  . .  gén.],  v.  pron. 
—  Se  fixer. 

Fèyeu  \feyqe  M],  v.  intr.  —  Etre 
habile  (comme  une  fée)  à  préparer, 
à  employer  qqch.  Dés  rèches  .  .  ., 
lés  fomes  sont  fèyâyes.  Les  femmes 
sont  habiles  à  employer  les  restes. 
C.  H.,  V,  279. 


Fèyeune  If^yffn  .  .  A/,  N,  fayin- 
fayJn  S,  feyln  V],  s.  f.  —  Faîne.  Voir 
Faweunc. 

Fèyeûr',  voir  Fèyou. 

Fèyînc,  voir  Fèyeune. 

Fèyou  Ifçyu  .  .  M,  /,  P,  JV,  fçyœr 
F,  fyu  .SI,  s.  m.  —  1"  Celui  qui  fait. 
S'emploie  par  périphrase  pour  dé- 
signer, à  l'aide  des  noms  de  choses, 
toutes  les  professions  peu  connues 
à  la  campagne.  -  d'guèzète,  jour- 
naliste. --  d'  lïves,  f.  de  livres  (au- 
teur, écrivain).  -  d'  tours,  charla- 
tan. Grand  blagou,  plat  -,  grand 
blagueur,  petit  faiseur.  2«  Faiseur 
d'embarras. 

Fi  \fi  gén.],  s.  m.  —  Fil.  -  d'hène, 
f.  de  semaine,  f.  de  la  Vierge.  -  d' 
pwèhh,  f.  de  poix  (ligneulV  -  r'tus, 
f.  retors  (f.  de  cordonnier  ou  gros 
f.  que  font  les  fdeuses).  -  d'èrjant, 
f.  d'argent  (chasselas)  A',  S.  Lo  - 
va  an  nanfé,  le  f.  va  en  enfer  (le  f. 
saute  hors  du  crochet  du  rouet). 
Awer  Z'-,  avoir  le  f.  (être  rusé). 
'L  è  r^,  lo  cosîn  Fifi,  po  fâre  min- 
jeu  don  p'hhon  d'èvri,  il  a  le  f.,  le 
cousin  Fifi,  pour  faire  manger  du 
poisson  d'avril  (ah!  que  tu  es  rusé!) 
Couper  r-,  couper  le  filet  de  la 
langue. 

Fiâche  [fyàs  .  .  M,  I,  P,  S,  flâs  F, 
fîàts-fyàs  N,  flaks  V],  adj.  -  1«  Flas- 
que, mou;  flétri;  débile,  faible.  'L 
at  si  -  qu'i  n  pleut  pus  hayeu,  il 
est  si  faible  qu'il  ne  peut  plus  mar- 
cher. 2"  Flexible. 
Flacon  [fyakô  M,  fyçkô  I,  P,  N,  S, 

V],  s.  m.  —  Flocon. 

Fiaîiate   \fyafyat  M,   N,  fyofyot  I, 

P],  s.  f.  —  Caresse  (terme  enfantin). 

Fiakc  (sint)  \/iàk  .  .  M,   I,   P,  N], 

n.   pr.   —  Saint  Fiacre,   patron  des 

jardiniers. 

Fiàkèsse   [fyâkes  V],   s.   f.   -   Mé- 
chanceté.    Is  n'  fèyont  ryin  qu'  dés 
I    -,  ils  ne  font  que  des  m. 


k 


—     270     — 


FIR 


FIA 


Fiamand  {fijâmà  .  .  fjén.],  n.  pr.  — 
Flamand.  Dôze  p'hhés  et  i  -  font 
trôze  bêtes,  douze  porcs  et  un  F. 
font  treize  bêles. 

Fiàmate  \fi}àmat  Attilloncourt],  s. 
f.  —  Étincelle. 

Fiambau  \fi]Cibô  M,  I,  P,  X,  f{/(ib(i 
S,  VJ,  s.  f.  —  V  Flambeau.  2"  Petit 
feu  qui  brûle  bien   V. 

Fiamber  Ifijâbë'  .  .  gén.  (flàbcv  F, 
flàbC'i  LandrofT)],  v.  intr.  —  Flamber. 

-  conic  eunc  bûle  de  Sint  J(in,  f. 
comme  un  feu  de  St.  Jean.  Se  dit 
d'un  grand  feu. 

Fiambèye  Ifi/àbëi/  M,  I,  P,  .V,  fJà- 
beji  F,  fijàbëij  S,  V],  s.  f.  —  Flambée. 

Fiame  \fijam  Bue,  S\,  s.  f.  —  Flam- 
me.    Voir  Fième. 

Fiamme  \fijùm  V],  s.  f.  —  Flamme. 
Voir  Fième. 

Fiammèssc  Ifijàmes  V],  s.  f.  — 
Flocon  de  neij^e.    Voir  Fiamohhc. 

Fiamoche,  Fiamohhc  \  fijâinos-fijâ- 
moy^  M,  X,  S,  fi/ainoy^  I,  P,  /himos 
F],  s.  f.  —  1'»  Flammèche;  étincelle. 
2»  Flocon  de  neige.  3"  Personne 
faible. 

Fiance  \fijàs  M,  I,  P,  X,  S\,  s.  f.  — 
1"  Confiance,  sûreté.  2*^  F'iançailles. 
Antrer  an   -,  se  fiancer. 

Fianchat  [fijàsa  M,  X\,  s.  m.  — 
Manchet  (terme  de  boucherie). 

Flanqué  \fijàkêi  .  .  gén.],  adj.  — 
1"  Mllanqué.  Ne  se  dit  que  des  ani- 
maux. Si  ~  qnon-n-i]  pesèrent  eiine 
ègûye  au  t renés  dés  flancs,  si  e.  (jifon 
hii  passerait  une  aiguille  au  traveis 
des  fiancs.  Lés  fuuuiuâi/es  de  Zarbe- 
lin(/,  les  e.  de  Zarbeling,  vill.  (sobii- 
quetK    2«'  Fatigué. 

Flanquer  Ifi/à^'ë'  .  .  gén.  {/làk-d'  F)!, 
V.  Ir.  —  Flanciucr. 

Fianquerèye  {fijùkrëi/  M,  I,  l\  S\, 
s.  f.  —  Mo(iuei'ie.     Voir  Fion. 

Fianquète  (è  le  bone)  Ifijàkcl  M, 
/,    P,    X  i/Jàkrl  S,  F,   V)],   ioc.  adv. 

—  A  la  bonne  IVanciuetle. 


Fianvèle  [fycwel  M,  X],  n.  pr.  — 
Flanville,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 

Fiâpè  [fijëipe  .  .  S,  V],  v.  intr.  — 
Chupier.     Se  dit  du  fouet. 

Flaque  \fydk  .  .  M,  I,  P,  X],  s.  f. 

—  FI  a  (pie. 

Fiaqué  Ifi/àkëi  .  .  M,  X],  adj.  — 
Aplati. 

Fiaqucr  f///aAv'  .  .  M,  f,  P,  X,  (fla- 
kai  F)],  V.  intr.  —  Patauger;  faire 
en  marchant  un  bruit  particulier 
comme  ({([n.  qui  i)atauge  dans  l'eau. 
Mes  pieuds  jiiuincnt  dans  mes  soles, 
mes  pieds  clapotent  dans  mes  sou- 
liers. 

Fiârant  Ifijàrà  .  .  gén.l,  adj.  — 
1"  Puant..  2^  Fier,  orgueilleux.  Fiëi- 
ranle  fome,  femme  orgueilleuse. 
3^   Fainéant   V.     Grand   ~,    grand  f. 

Fiârantou  \fyaràtu  M,  X,  fyâràtn 
.  .  /,   P],   adj.  —  Fier,  orgueilleux. 

Fiâre,  voir  Fiârcr. 

Fiârer  \fyarê>  .  .  M,  X,  fyâre  I, 
fyâr  P,  fyâri  S,  fyâre  V],  v.  intr.  — 
1"  Sentir  mauvais,  puer.  -  eomeiboe, 
p.  comme  un  bouc.  Pus  quan  r'moû- 
u)cnt  le  mèrde,  pus  ce  fîâre,  plus  on 
remue  la  m  .  .  .,  plus  ça  pue.  - 
sus  rînk,  chien  sus  faute,  p.  sur 
l'un,  ch  .  .  .  sur  l'autre  (il  n'y  a 
pas  de  différence).  2''  Flairer,  exhaler 
une  odeur.     Voir  Fiàrieu. 

Fiari  \fyari  M.  X,  fyori  I,  P,  flœri 
F,  fyâ'ri  S.  fyeri  V!,  v.  intr.  — 
le  Fleurir.  2"  Prospérer  V.  (;*({/  in- 
n-ônie  que  jîérit,  c'est  un  homme 
(jui  |)r()spère. 

Fiàrieu  \fydry(y  M,  fyàri  S],  v.  intr. 

—  Sentir  mauvais.     Voir  Fiârer. 
Fiàrou    \fyaru    .  .    .1/,    A,  i\  fyâru 

.  .  /,  P,    y\,  s.  f.  -  Puanteur. 
Fiârûre  [fyarùr   .  .    M,   I.  /*!,   s.  f. 

—  Mauvaise  odeur. 

Fiat  i/z/cr  .U,  A',  fyo  I,  P,  S,  fyu  V), 
s.  m.  -  l"N(eud  de  ruban,  de  (il,  cpii 
se  dénoue  facilement.  '2'>  Trocbel 
de  fruils.  l)(nitiuet  de  lleurs.  3"  Feuille 
d'arbre,  de  |)apier,  etc. 


-     271     - 


FI/\ 


FIE 


Fiatc  \fyat  M,  N,  S,  fyçt  /,  P,  V], 
s.  f.  —  Confiance,  assurance;  garan- 
tie. N'  è  pwint  (V  ^  è  lu,  il  n'y  a  pas 
de  c.  en  lui  (on  ne  peut  avoir  con- 
fiance en  lui).  AT'  è  cV  -  que  dans  V 
pâtér',  il  n'y  a  de  la  c.  que  dans  le 
pater  (on  ne  peut  avoir  c.  en  per- 
sonne). Lo  credo  al  bwin,  mâs  le  - 
ne  vaut  rijin,  le  credo  est  bon,  mais 
la  c.  ne  vaut  rien  (nous  pouvons 
croire  ce  qu'il  dit,  mais  ne  nous  y 
fions  pas).  —  N'olèz  m'  sis  le  guièce, 
i  n'é  pwinl  cf'-,  n'allez  pas  sur  la 
glace,  il  n'y  a  pas  de  c.  (on  ne 
peut  s'y  fier)   Y. 

Fiàte  [fijat  .  .  M,  /,  P,  iV,  flïil  F], 
s.  f.  —  Bouse  de  vache. 

Fiaubâye  [fijôbàij  M,  iV,  fyôbây 
I,  P,  flôbây  FI  s.  f.  —  Volée  de 
coups. 

Fiaubcr  [fyôbëi  M,  /,  P,  N,  flôbœ 
F],  V.  tr.  —  P  Battre,  rosser. 
2®  Pousser  avec  violence,  par  ex.  la 
porte. 

FiauvatG  [fyôval  M,  iV,  fyôvçl  /,  P], 
s.  f.  —  Petit  conte. 
Fiauval,  fiauvale, 

Treûs  chîns  quaivés  èprès  'n'  chèrate, 
Treûs  bicawés, 
Treûs  vèsses  dans  V  néz. 
F.,  trois  chiens  sans  queue  après  une 
charrette,  trois  têtards  et  trois  vesses 
dans  ton  nez. 

Fiauve  [fyôf  M,  /,  P,  N,  flôf  F, 
flôw  Landroff,  fyâf-fyâw-fydow  S,  fyâf 
V],  s.  f.  —  Fable,  conte.  Ç'al  dés 
~,  ce  sont  des  contes  (des  men- 
songes). Ele  le  -  don  v'ieje,  être 
la  f.  du  village.     Voir  Pohhé. 

FiauYcr  [fyôvë'  .  .  M,  /,  P],  v.  tr. 
—  Raconter.  J'  fan  fiauv'râ  rf'  bêles, 
je  t'en  raconterai  de  belles. 

Fiauvéye  [fyôvëy  S],  s.  f.  —  Phrase; 
parler  prétentieux. 

FiauYote,  voir  Fiauvate. 

Fiâve,  Fiâwe,  voir  Fiâuve. 


Fiavon  \fyàuô  M],  s.  m.  —  Sorte 
de  tarte  au  fromage. 

Fïch  f/T.s  .S|,  s.  m.  —  Fiel.  Voir 
Fieuhh. 

Fichant  \/isà  M,  /,  P,  N\,  adj.  — 
Vexant. 

Fîchelat  \fTsla  S],  s.  m.  —  Eau 
amère  qui  vient  dans  la  bouche. 
Voir    Fieuhhelat. 

Fichèsse,  Fichète  [fises-fisçl  M,  /, 
P|,  s.  f.  —  Fadaise,   sornette. 

Fichumèssieu  [fisumçsyqe  M\,  adj. 
—  \^  Chifi'onné.     2"  Indisposé. 

FidiGure  [fidyœr  S\,  s.  f.  —  Hgure. 
Voir  Figiïre. 

Fié  Ifye  V\,  s.  m.  —  Fer.  Voir  Fé. 

Fièbè  \fyebç  V],  s.  m.  —  Fléau. 
Voir  Fièvé. 

Fièch  \fyes  I,  P],  s.  m.  -  Fiel. 
Voir  Fieuhh. 

Fièchi  Ifyesi  gén.],  v.  intr.  —  Flé- 
chir; ployer;  mollir  (au  sens  de 
céder);  ne  pas  résister;  se  découra- 
ger; succomber.  Si  le  piâwe  deure, 
lés  biés  vont  -,  is  pûrronl,  si  la 
pluie  dure,  lés  blés  vont  f.,  ils  pour- 
riront. 

Fiéchon  [fyesô  V],  s.  m.  —  Poi- 
gnée de  filasse. 

Fièfat,  Fièîot  [fyçfa  M,  fyefo  /], 
adj.  —  Fieffé. 

Fièîtè  [fyçftq  V],  v.  intr.  -  Siffler. 

Fièftot  [fyçftç  V],  s.  m.  —  Sifflet. 

Fièhh,  voir  Fieuhh. 

Fiéhhelot  [fyeyjo  V],  adj.  —  Aigre- 
let.    Voir  Fieuhhelat. 

Fièhon  [[ye^ô  M,  I],  s.  m.  —  Flan, 
tarte  à  la  crème. 

Fiéhhou  \fyexu  V],  s.  m.  et  f.  — 
1»  Aigreur  dans  la  bouche.  2"  Pom- 
mes de  terre  préparées  avec  une 
sauce  au  vinaigre. 

Fièjalat,  Fièjolot  [fyçjala  M,  fyejo- 
lo  /J,  s.  m.  —  Flageolet  (instrument 
de  musique). 

Fièmâye  [fyemày  .  .  M,  I,  P,  N], 
s.  f.  —  Galette  flambée.  Elle  se  fai- 


FIÉ 


272     - 


FIE 


sait  au  four  le  jour  où  l'on  cuisait 
le  pain,  après  que  le  pain  avait  été 
retiré  du  four.  Klle  était  faite  à 
l'huile  et  au  sel.  C'était  l'usage 
dans  les  familles  de  collationner 
avec  ce  simple  mets,  les  jours  d'abs- 
tinence. 

Fième  \fi]çm  (fi/am  Rue.)  M,  I,  P, 
N,  fiiam-fijcm  S,  fijàm  Y],  s.  f.  — 
Flamme. 

Fièmer  [fijemë'  .  .  f,^én.|,  v.  tr.  — 
P  Flamber  (une  volaille).  2*  Brouir. 
Le  J(il(li/c  è  fièinc  mis  veiujncs,  la 
gelée  a  broui  nos  vignes. 

Fièmîn  \fij(yni  M,  I\,  s.  m.  —  Es- 
pèce de  fleur  jaune.  'L  al  Jaune 
corne  i  -,  il  est  jaune  comme  un  F. 

Fièmohhc  Ifi/emçx  M,  /,  P,  N,  (la- 
mas F\,  s.  f.  —  P  Flammèche.  2'  Flo- 
con de  neige.  Voir  Fiammèsse, 
Fiamohhc.    >  Personne  faible. 

Fièmijre  \fijenuir  M,  I,  P\,  s.  f.  — 
Brou  issu  re. 

Fier'  Ifijër  M,  /,  P,  N],  adj.  -  Fier. 

-  corne  eiine  ivépe,  f.  comme  une 
guêpe.  Val  î  -  bèc,  voilà  un  hautain. 
Tas  -  comme  i  bord  de  pot  d'cham- 
be,  id.     Le  féminin  est  Fierté. 

Fiérat    \fuera    M,    N,  fijëro    I,  P], 
adj.  —  Aigrelet. 
Fièrate    [fijcral   M,  fijerol   /],  s.  f. 

—  Oseille. 

Fièràwe  Ifijerâiu-fijerou)  .  .  .V,  /, 
P,  N\,  s.  f.  —  Aigreur  d'estomac. 

Fiéré,  voir  Fieuré. 

Fièrejoute  \fijerjul  F\,  s.  f.  —  Cliou- 
croùte.     Voir  Sourkroute. 

Fiérèt  \fiiëre  Bue],  adj.  -  Aigrelet. 
Voir  Fiérat. 

Fiéri  | ///('/•/  y\,  v.  inlr.  l-^Icurir. 
Voii-  Fiari. 

Fiérle  {fijciî  Y],  s.  f.  —  Fleurie 
(nom  de  vache  tachelée).  Voir  Flo- 
rissc. 

Fiérot,  voir  Fiérat. 

Fièrotc,  voir  Fièrate. 


Fiés,  voir  Fieus. 

Fiètàd  [fyetà  M,  fyetâ  I,  P],  adj. 
—  Patelin,  hypocrite. 

Fièter  f///ç/ë'  .  .  gén.  (flatœ  F)],  v. 
tr.  —  Flatter;  caresser. 

Fiètou  \fijelu  .  .  M,  /,  P,  X,  S,  Y],  s. 
m.  —  Flatteur,  enjôleur,  flagorneur. 

Fieuch,  voir  Fieuhh. 

Fieuchate,  voir  Fieuhhate. 

Fieuhh  [fijœx  •  .  M,  X,  fijey^  .  •  I,  P, 
flX  '  •  ^,  [{jcy^  y\,  s.  m.  —  lo  .\igre, 
acide,  amer;  rance.  LTdhale  al  - , 
et  portant  lés-afants  le  fqiverenl, 
l'oseille  est  aigre,  et  pourtant  les 
enfants  la  recherchent.  2^ Fiel.  ,3» adj. 
Fier,  orgueilleux.  Cal  i  -  meiisc, 
c'est  un  f.  museau  (^c'est  un  orgueil- 
leux). 

Fieuhhate  {fijq'xal  M,  X],  s.  f.  - 
Aigreur  d'estomac. 

Fieuhhelat  \fij(vyki  M,  X,  fJyJa  .  . 
Sy  fijcxlo  V),  adj.  —  Aigrelet.  Don 
vîn   -,  du  vin  a. 

Fieûr  \fi]œr  M,  I,  P,  flœr-fijœr  X, 
flœr  F,  S,  flër  V],  s.  f.  -  !<>  Fleur. 
Se  dit  surtout  en  parlant  des  fleurs 
des  champs.  -  d'  Cdreije,  f.  de  ci- 
metière (taches  terreuses  de  la  peau 
des  vieillards).  2»  Dessin  de  broderie. 
3"  Fleur  de  la  farine. 

Fieûrate  [fijœral  X,  S],  s.  f.  — 
Maladie  des  yeux.     Voir  Fiou. 

Fieuré  Ifijcerë'  M,  fi/çre  /,  fyœriy  .  . 
S,  fijere  Y],  s.  m.  —  Bâche  qui  sert 
à  porter  du  foin;  charrier,  grand 
draj)  de  toile  grossière  qu'on  étend 
sur  le  envier  dans  leciuel  on  cmile 
la  lessive.    On  y  met  les  cendres. 

FicOri  [fijû'ri  S\,  v.  intr.  —  Meurir. 
Voir  Fiari. 

Ficuri  \f!/<yri  M,  /,  /*!,  n.  \)v.  — 
Fleur\,  viil.  de  Tarr.  de  Mel/. 

Ficus  \f!i(y  M,  L  P,  /',  A',  fu  S, 
f!ic-fj/<v  Y\,  adv.  -  lloi's.  dehors, 
////(■//.s-,  dehors  i^en  colère).  An  d'/ieus, 
en  dehors.  /  n\it  //f  /?/  an  d'dans 
ni  an  d'/icus,  il  n'est  ni  en  dedans 
ni  en  dehors  (il  est  indécis).      -    </' 


FIE 


273 


FIH 


brâye,  être  hors  des  braies.  Se  dit 
des  céréales  lorsque  l'épi  commence 
à  se  montrer.  -  d'  lu,  hors  de  lui 
(agité,  en  colère).  Mateïiz  V^  pè 
Veiihh ,  i  ranlciirrè  pè  le  fiicte, 
mettez  le  dehors  par  la  porte,  il 
rentrera  par  la  fenêtre  (c'est  un 
imi)ortun).  'L  è  i  bé  -,  mâs  lo 
d'daiis  rC  vaut  rijin,  il  a  un  bel  ex- 
térieur, mais  le  dedans  ne  vaut 
rien. 

FiGUYC  [fyœfM,  /,  P,  F,  N,  fîf  S, 
fijef  V],  s.  f.   —  Fièvre.     Çat  cheïir 
rf'  le  -  an  chaud  mau,  c'est  tomber 
de   la    f.  en   chaud  mal  (tomber  de 
Charybde  en  Scylla). 
Lo  jo  don  grand  vanr'di  boni, 
Note  Sègnenr  à  la  croix  fut  mis. 
Lo  ça  qu    l'y  mateîit,  trambieïit. 
Non  fat,  dit  note  Sègneûry 
Lés  cas  qu'  diront  mon-n-oreson 
Treïis  fwès  d'vant  lo  d'junon, 
Jèmâs  fleuve  ni  fum'ron  nèront. 
Le  jour   du   grand  vendredi   béni. 
Notre  Seigneur  à  la   croix  fut  mis. 
Celui  qui  l'y  mettait,  tremblait.    Ne 
tremble    pas,    dit    Notre    Seigneur, 
ceux   qui  diront  mon  oraison  trois 
fois  avant  le  déjeuner,  jamais  fièvre 
ni   (?)   n'auront.     {On   récite   ensuite 
trois  Notre  Père.) 
Fieuvé,  voir  Fièvé. 
Fieuvrous  [fycevru  .V,  fyevru  .  .  I, 
P],  adj.  —  Fiévreux. 
Fiéve,  voir  Fieuve. 
Fièvé  [fyçvê' M,  I,  N,  fyevêi-fyçvë', 
P,  fyœvë'-fycvc'  .  .  S,  fycbe  V],  s.  m. 

—  Fléau  à  battre  le  blé.  R'toner  lo 
-,  retourner  le  f.  (dire  qqch.  de 
travers).     Voir  Fièyé. 

Ficvenîn  [fyçvnî  M,  fyçvnî  I],  n. 
pr.  —  Flavigny,  vill.  de  l'arr.  de 
Metz. 

Fievi   [fyevi  M,  fyevi  /,  P],  n.  pr. 

—  Flévy,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 
Fièvrous,  voir  Fieuvrous. 
Fièyau    [fyçyô   M,   I  ],    s.   m.    — 

P  Fléau  (calamité).  2»  Mauvais  sujet. 


Fièyé  Ifyeyëi  M,  /,  A^,  fyçyëi  P, 
flqyc  F\,  s.  m.  —  Fléau  à  battre  le 
blé.    Voir  Fièvé. 


1.  Minche. 

2.  Tournant. 

3.  Hhèpe,  Cousû- 
rc,  Mintègne  3/, 
Moyu  F,  Mou- 
yeû  S. 

4.  Bètûre. 


Fig.  30. 

Fifi  [fifî  M,  /,  P,  F,  iV],  n.  pr.  - 
1»^  François  (terme  familier).  2^  L'en- 
fant préféré  dans  une  famille. 

Fiîine  [fifin  gén.],  n.  pr.  —  José- 
phine (terme  familier). 

Figoûrjon  [figûrjô  /,  P],  s.  m.  — 
Oesophage.  On  dit  aussi  Fausse- 
goîirje. 

Fîgui  [fïgi  M,  I,  P,  N],  s.  m.  — 
Figuier. 

Figuîre,  voir  Figure. 

Figure  [figûr  M,  I,  P,  F,  N,  figîr- 
figûr-fidycer  S,  figir  VJ,  s.  f.  —  Fi- 
gure. /  fèt  ène  figïre  corne  Iras 
Jonéyes  dé  piô,  il  fait  une  f.  comme 
trois  journées  de  pluie.  'L  ot  tèchîe 
dons  le  figïre,  '/  ère  ène  pétiole  bâcele, 
elle  est  tachée  dans  la  f.,  elle  aura 
une  petite  fille  (on  prétend  à  la 
campagne  que  les  femmes  qui  ont 
le  masque  pendant  leur  grossesse 
accoucheront   d'une   petite  fille)  V. 

Fïhh  [fïx  S],  s.  m.  —  Fiel.  Voir 
Fieuhh. 

18 


FIH 


274      ~- 


FIO 


Fïhhclat,  voir  Ficuhhlat. 

Filerosse  [////us  V],  s.  f.  —  Pileuse. 
Voir  Feulerasse. 

Filié,  Filieû  \fihje  V,  fû^œ  I\  F\, 
s.  m.  —  Filleul.     Voir  Fiyeû. 

Filière,  Filieûre  {(ilijer  V,  filijœrF], 
s.  f.  —  F'illeule.     Voir  FiycOre. 

Filipe  [f{i)lip  gén.],  n.  pr.  —  Phi- 
lippe. Lo  jo  d'  le  Sint  - ,  ç'at  le  fcle 
dés  chaivrasscs  de  bivâye,  le  jour  de 
la  Saint -Philippe,  c'est  la  fête  des 
laveuses. 

Filouterèye  {/ilulrC'ij  M,  I,  P,  X], 
s.  f.  —  Filouterie.  Voir  Èfilouterèye. 

Fim  \fc  <^ên.  (fci  P,  fc  F)\,  s.  f.  — 
Faim.  .4//;^/*  le  pente  -,  avoir  la  vi- 
laine f.  (la  fringale).  Le  ~,  ç'at  eiuie 
boue  malèdèije,  la  f.,  c'est  une  bonne 
maladie. —Le  petit  frère:  « Moinan, 
fè  -  »,  mnman,  j'ai  f .  !  La  petite 
sœur:  «Se  t'es  -,  minje  tè  min,  Vin 
f'rés  ène  dé  trin,  té  moirés  lo  fc  d'dons, 
té  ivârés  le  ehonson,  si  tu  as  f.,  mange 
ta  main,  tu  en  feras  une  de  paille, 
lu  mettras  le  feu  dedans,  tu  verras 
la  chanson    V. 

Fimâyon  [fîmâijô  V],  s.  m.  —  Petit 
garçon  qui  fume.     Voir  Feumâyon. 

Fimk  [fimç  ..S,V],  v.  in Ir.  —  Fumer. 

Fiméye  [fimëij  S,  V],  s.  f.  —  Fil- 
mée.    Voir  Feumâyc. 

Fin  \fè  gén.],  s.  f.  —  Fin. 

Fimou  Ifimn  S,  V],  s.  m.  —  Fri- 
meur.   Voir  Feumou. 

Fîn  \fi  .  .  gén.],  adj.  —  1"  Fin. 
2<>F"'in,  rusé,  adroit.  I  faut  ele  prias 
po  éle  ~,  il  faut  être  jiris  pour  èlre 
rusé.  —  Pis  -  f///'  //  /?'  nul  rijin  po  le 
doublîre,  plus  f.  cpie  lui  ne  vaut  rien 
pour  la  doublure  (il  est  li'oj)  ma- 
lin) V.  ;}<>  adv.  l^xprime  une  idée  de 
superlatif:  très.  'L  al  -  bêle,  il  est 
très  bète.  -  bnnn,  l.  bon.  -  PljiiU 
l.  plein.  -  soûl,  ivre  au-delà  de 
toute  exi)ression. 

Fîn    l/T  .  .  gén.|,  s.  m.  —  Conlln; 


Fîn  \fî  M,  /],  s.  m.  et  f.  —  Fin. 
Ne  se  rencontre  que  dans  les  expres- 
sions: -  f/o/i //7  (toit),  faîtage.  -  don 
Sint  Qnantin,  sommet  du  St-Quentin 
(colline  près  de  Metz). 

Finâd    \fma  M,  I,  P,  N\,  s.  et  adj. 

—  Finaud.  Veuz  l  peurneûz  po  i  nicj- 
douye,  ueus  v'  Irompeûz,  çat  i  ~ , 
vous  le  prenez  pour  un  nigaud, 
vous  vous  tromi)ez,  c'est  un  f. 

Fînîeurlîn  [fïfœrlî  M,  fîfçrlî  /],  s. 
m.  —  (]hose  de  j)eu  de  valeur,  un 
rien.  Je  n'  bèye  meu  i  -  ])o  se  vêije, 
je  ne  donne  pas  un  F.  pour  sa  vie 
(il  est  gravement  malade). 

Finicion  |  finisyô  M,I\,  s.  f.  —  Le  fini, 
la   j)erfection. 

Fin  je  \fès  V\,  s.  m.  —  Pré  fangeux. 
Lo  fwin  (/'  -  not  u)êre  bon,  le  foin 
d'un    pré   fangeux   n'est  guère  bon. 

Finniant  [fènà  M,  I,  P,  fënâ-fènà 
X\,  s.  m.  —  Fainéant.    Voir  Féniant. 

Fintîsc  Ifèlîs  M,  I,  P\,  s.  f.  — 
Feinte,  ruse. 

Fiocon  Ifyokô  I,  P,  S,  V],  s.  m.  — 
Flocon.     Voir  Fiacon. 

Fiôcot   [fyôko  M,  I,  P,  X],  n.  pr. 

—  Flocouri,  vill.  de  l'arr.  de   Metz. 
Fioîiote  [fypfyot  I,  P\,  s.  f.  —  Ca- 
resse.    Voir  Fiaîiate. 

Fiokè  [fyoke-fyolse-fyotije  S,  fyoke 
V\,  s,  m.  —  Xceud  de  rubans;  tro- 
chet  de  fruits,  grappe  de  fruits  non 
encore  détaches  du  rameau.  -  d' 
çlPhhe,  trochet  de  cerises. 

Fion  I///Ô  gén.],  s.  m.  —  P  Quoli- 
bet; nuKiuerie;  mot  ])iquant;  in- 
sulte, .rier  dés  -,  jeter  (dire  à  qqn.) 
des  mots  désagréables.  Fianquer  dés 

—  ,  dire  des  mots  désagréables  (re- 
mettre (l(pi.  à  sa  place).  2^'.\lVront  .S, 
V.  .\dresse,  bonne  grâce.  Auter  i  -, 
avoir  l'adresse  (être  adroit). 

Fioncr  Ifyonë'  .  .  gén.),  v.  tr.  — 
Se  nuHjuer  de, 

Fionjant  |/^//()/<W^|,  adj.  —  Flexible, 
pliant  (se  dit  d'un  bâton,  d'une 
perche). 


FIO 


—     275     — 


FIU 


Fionou  \fijomi  .  .  gén.],  s.  m,  — 
MociiK'ur,  railleur. 

Fiori  Ifi/ori  I,P\,  v.  inlr.  —  Fleurir. 

Fiôse,  voir  Fioûse. 

Fîot  f/jr/o  /,  P],  s.  m.  —  Nœud  de 
ruban.     Voir  Fiat. 

Fiotchè,  voir  Fiokè. 

Fiote  \ff/plI,P,  ri, s.f.  — Confiance. 
Voir  FiatG. 

Fiotiè,  voir  Fiokè. 

Flou  Ifijn  .  .  gén.j,  s.  f.  —  1«  Fleur. 

-  (V  drcgon,  tache  dans  l'œil.  - 
d'èîis\  f.  de  lys.  -  d'étang,  nénuphar. 

-  don  Jèpon,  narcisse.  -  d'  lis\  as- 
phodèle hcniérocalle.  ~  d'  niâij,  f.  de 
mai  (muguet).  -  d'  moût,  f.  de  mort 
(tache  rouge  sur  les  pommettes  d'un 
malade).  -  d'  sofe,  f.  de  soufre.  - 
d'  loneilr,  f.  de  tonnerre  (pavot 
oriental).  -  d'  Mexique,  amaryllis 
belladone.  -  rf'  Sm/  Jaques,  ama- 
ryllis en  croix.  Quand'  l'èbrieoût  at 
an  flou,  lés  jos  et  lés  nutâijes  ont  lé 
mimme  lonjou,  quand  l'abricot  est 
en  fleur,  les  jours  et  les  nuits  ont  la 
même  longueur.  2^  Inflammation 
des  yeux.     Voir  Boquèt. 

Fioûme  [fijûm  M],  s.  f.  —  Espèce 
de  tarte.     Voir  Fioûse. 

Fioûse  [fyûs  M,  I,  P,  fijôi's-fyûs  N], 
s.  f.  —  Galette.  Pétrir  ensemble  de 
la  farine,  du  beurre  et  un  œuf  pour 
former  une  abaisse  que  l'on  place 
dans  la  tourtière.  Mettre  au  four 
et,  quand  cette  pâte  est  presque 
cuite,  la  retirer,  y  verser  un  mé- 
lange presque  clair,  composé  d'une 
ou  deux  cuillerées  de  fromage  blanc, 
de  deux  auifs  entiers  battus,  d'un 
peu  de  sel  et  d'autant  de  crème 
fraîche,  ce  qu'il  en  faut  pour  que 
la  pâte  remplisse  l'abaisse.  Remettre 
au  four  pour  cinq  minutes  et  servir 
brûlant.  Cette  galette  à  la  flamme 
se  fait  les  jours  où  l'on  cuit.  -  cute 
au  s'ia,  galette  cuite  au  soleil  (bouse 
de  vache).  T'èrés  le  -  quand'  je 
frans  le  bwâye,  tu  auras  la   galette 


quand  nous  ferons  la  lessive.  Se 
dit  d'un  vœu  irréalisable. 

Fiôve  Ifijôf  V\,  adj.  —  Faible. 
Voir  Fwébe. 

Fiové  Ifi/ovê'  P],  s.  m.  —  Fléau. 
Voir  Fièvé. 

Flre  (so)  {fîr-fur  /],  v.  pron,  — 
Se  fier.  An  n'  pleut  m'  so  ^  c  li,  on 
ne  peut  se  fier  à  lui. 

Firiot  [///7/0  V],  s.  m.  —  Bœuf  ou 
vache  à  l'échiné  blanche. 

Firliquèt  \firlike  S,  V],  s.  m.  — 
Freluquet.     Voir  Feurluquèt. 

Fîrobe  [firop  V],  s.  m.  —  Heure 
du  repos,  cessation  de  travail. 

Fîs  [/T  S\,  adv.  —  Hors.  VoirFieus. 

Fisi  [fizi  V\,  s.  m.  —  Fusil.  Voir 
Feusi. 

Fisker  [fiskêi  .  .  M,  I,  P,  N],  v.  tr.  — 
1«  Regarder  fixement.  2»  Arrêter  dé- 
finitivement. 

Fistoûler  [fistûW  .  .  M,  I,  P],  v.  tr. 

—  Arranger  avec  goût.  Se  dit  des 
vêtements  de  femme. 

Fitabôle  [fitabôl  Y],  s.  f.  —  Blague, 
plaisanterie. 

Fitigué  [fitlgë-futigë  F],  s.  m.  — 
Genre  de  pinson. 

Fiûtâd,  voir  Fiûtou. 

Fiûtat  [fgûta  M,  N,  S,  fyutç  I,  P, 
flîtç  V],  s.  m.  —  lo  Petite  fiûte,  sifflet. 
2«  Larynx.    3»   Respiration  difficile. 

Fiûte  [fyût-fyût  M,  I,  P,  N,  S,  flût  F, 
fut  V],  s.  f.  —  lo  Flûte.  Çat  corne 
eune  -  è  hhis  trous,  c'est  comme 
une  f.  à  six  trous.  Ç  que  vyint  rf'  le 

-  ,  s'a/7  r'tone  au  tambor,  ce  qui 
vient  de  la  f.,  s'en  retourne  au  tam- 
bour. 2o  Petite  fiole  longue  et  étroite 
où  l'on  conserve  le  fiel  de  porc, 
pour  guérir  les  piqûres  ou  d'autres 
plaies. 

Fiûté  [fyutëi  .  .  M,  /],  adj.  —  Rusé. 

Fiûtéje  [fijutês  .  .  M,  /,  P,  N,  flùtas 
F],  s.  m.  —  Action  de  sifiler. 

Fiûter  \fyutêi  .  .  gén.  (flùtœ  F,  flTtç 
V)],  V.  intr.  —  Fiûter,  siffler.  Se  dit 
de   plusieurs    instruments    sur    les- 


FIU 


—      276      - 


FOC 


quels  on  fait  de  la  musique  en  mê- 
me temps.  'L  atînt  enne  dozinnc  que 
fiâtint,  ils  étaient  une  douzaine  qui 
faisaient  de  la  musiciue  (en  même 
temps).  J'  Can  fuite,  je  m'en  moque. 

Fiûtot,  voir  Fiûtat. 

Fiûtou  [fyutu  .  .  M,  I,  P,  X,  finiâ  F, 
fijCità  .  .  S\,  s.  m.  —  Celui  qui  joue 
de  la  flûte. 

Fîve  [fïf  S],  s.  f.  -  Fièvre.  Voir 
Fieuve. 

Fiyeû  (  fii/œ  M,  /,  X,  feijœ  I\  filijœ 
fujœ  F,  /îyi-fîyu  S,  filye-/iije-/hjœ  V], 
s.  m.  —  Filleul. 

Fiyeûre  |  fiyœr  M,  I,  P,  X,  filyœr  F, 
fiyTr-fiyùr  S,  fUyer-fiyœr  V\,  s.  f.  — 
Filleule. 

Fiyeûse  [fiyœs  M],  s.  f.  —  Filleule. 
Voir  Fiyeûre. 

Fiyi,  Fiyïre,  Fiyu,  Fiyûre,  voir  Fi- 
yeû, Fiyeûre. 

Flabu,  Flabute  {/lâbiï  .  .  M,  I,  fhi- 
bùt  F\,  s.  m.  —  Basse  carie. 

Flâche  [flâs  F\,  adj.  —  Flasque. 
Voir  Fiàche. 

Flamba'  \flàbœ  F],  v.  intr.  —  Flam- 
ber.    Voii-  Fiamber. 

Flambèdjc  {/îàhçts  F\,  s.  f.  —  Fram- 
boise.    Voir  Franibwése. 

Flamoche  [/himos  F\,  s.  f.  —  Flam- 
mèche.    Voir  Fièmohhe. 

Flânou  [/lànii  M,  X,  /h'mii  .  .  /,  I'\, 
s.  m.  —  Flâneur. 

Flanquai  (//à/va'F],adj.  —  F:illanqué. 

Flanqua'  [/làka'  F\,  v.  tr.  —  Flan- 
(juer.    Voir  Flanquer. 

Flanquètc  (è  le)  [flàket  F,  S,  V\, 
loc.  adv.  —  A  la  bonne  franquelie. 
Voir  Fianquètc. 

Flaqua'  \/hika'  F],  v.  inlr.  -  Pa- 
tauger.    Voir  Fiaqucr. 

Flaqse  I/7(/A\s  V],  adj.  ~  I<^las(juo. 
Voir  Fiache. 

Flatche  |//a/.s'A'j,  adj.  —  Flascjuo, 
Voir  Fiâchc. 

Flâte  [//(-//  FI  s.  f.  -  Bouse  de 
vache.     Voir  Fiâte. 


Flatrè  [flatre  . .  5],  v.  tr.  —  Frapper. 
Se  dit  principalement  de  l'orge  que 
l'on  bat  pour  en  enlever  les  barbes. 

Flauba»  [flàhœ  F],  v.  tr.  —  Battre. 
Voir  Fiauber. 

Flaubâye  [flôbây  F\,  s.  f.  —  Volée 
de  coups.     Voir  Fiaubâye. 

FlauYG,  Flauwe  \flôf  F,  flôiu  Lan- 
droff],  s.  f.  —  Conte.    Voir  Fiauve. 

Fleîlid  [fie fia  X],  s.  m.  —  Qui  parle 
vite. 

Flefleu  [fleficf  X],  v.  intr.  —  Parler 
très  vite,  bredouiller. 

Flér'  [flër  S,  V],  s.  f.  -  Fleur. 
Voir  Fieûr. 

Flér  è  mésire  [flër  e  nïzJr  V], 
loc.  adv.  —  Au  fur  et  à  mesure. 

Fl^  retus  [flê'  rtii  Thimonville  ], 
s.  m.  —  Fil  retors.     Voir  Fé,  Fi. 

Fleur  [flœr  F,  S\,  s.  f.  -  Fleur. 
Voir  Fieûr. 

Fleuri  [flœri  F],  v.  intr.  —  Fleurir. 
Voir  Fiari. 

Fleuxion  [flœksyô  3/,  /],  s.  f.  — 
Fluxion,  enflure  des  joues  consé- 
cutive à  un  mal  de  dents. 

Flèyé  [fleyë  F\,  s.  m.  —  Fléau. 
Voir  Fièyé. 

Fliksia,  voir  Fluksia. 

Flipate  [fUpcit  M],  n.  pr.  —  Philip- 
pine. 

Flïte,  voir  Fiûte. 

Flïtè,  voir  Flûter. 

Flllot,  voir  Fiûtat. 

Flon  \flô  M,  /,  1\  FI  s.  m.  -  C'est 
une  Fioûse  dont  la  Meuratc  esl  faite 
avec  du  lait  cl  des  (vufs.  Pour  un 
F.  de  i)onne  dimension,  il  faut  cinq 
(vufs  battus  dans  une  chopine  de 
lait  avec  un  grain  de  sel.  Le  F.  était 
autrefois  en  honneur  cliez  les  éco- 
liers. 

Florisse  [/loris  F],  s.  f.  —  Fleurie 
(vache  lachetée).     Voir  Fiérlc. 

Fluksia  [flùksyâ  .  .  M,  I,  I\  X,  /lik- 
syn-friksya   V],  s.  m.  —  Fuchsia. 

Flutajc,  voir  Fiût(5jc. 

Foch,  voir  Fohh. 


FOC 


277 


FOH 


Fochanse,  voir  FohhansG. 

FochatG,  voir  Fohhate. 

Foche  l/p.s  .S],  s.  f.  —  Fourche 
en  bois.     Voir  Forche. 

Fochèle,  voir  Fohhèle. 

Fochener,  voir  Fohhencr. 

Fochènerèye,  Focheuncrèye,  voir 
Fohheunerèye. 

Fôchcs  [fôs  S],  s.  i".  pi.  —  Forces, 
sorte  de  ciseaux.     Voir  FoOhhes. 

Fochïre,  voir  Fohhîre. 

Foçons  [fosô  V\,  s.  f.  —  Façons. 
Voir  Fèçons. 

Fodè,  Fodiè  [fodc-fodijc  V],  s.  ni. 
—  F'ardeau.     Voir  Fèdé. 

Fognon,  voir  Folant. 


Fogot  [/p//o  V|,  s.  m.  —  Fajfot. 
Voir  Fègat. 

Fohh  l/ox  .  •  g<^n-|,  s.  m.  —  Four. 
I  fût  aiiss'  nefir  qu'  dans  i  -,  il  fait 
aussi  noir  que  dans  un  f.  Je  n'  mis 
/»'  Dcûr  cheiiz  vos  si  valc  -  (d  nnVmv, 
je  ne  vais  pas  voir  chez  vous  si  votre 
r.  est  alhinié  (je  ne  ni'()ccuj)e  pas 
de  vos  allaires).  Çal  /'-  ry/zc  hoïuje 
r  molin  cul  breidc,  c'est  le  f.  qui 
ai)pelle  le  moulin  c  .  .  brûlé.  Se  dit 
de  qqn.  cpii  reproche  à  un  autre 
une  iaule  dont  lui-niènie  est  cou- 
pable. —  On  /i'  sèrât  cte  â  -  èl  à 
nwlin,  on  ne  saurait  être  au  f.  et 
au  moulin   V. 


Fig.  31. 


FOH 


—     278 


FOH 


TWPl 


llMii! 


Fig.  42. 


Fohhanse  ]foxâs  .  .  N],  s.  f.  — 
Vigueur,  santé. 

Fohhasse,  Fohhatc  [fçyjas-fçxdl  .  . 
S],  s.  f.  —  Pcrce-oreille.  Voir  Foû- 
hhatc. 

Fohhate  [foyjit  .  .  S],  s.  f.  —  Four- 
chette.    Voir  ForchatG. 

Fôhhate  [/"ô"x«'  -^V.  fÇX^^f  ^\y  ^-  f- 
—  Perce-oreille.     Voir  Foûhhate. 

Fohhàyc  [fox^nj  iV],  s.  f.  —  Force. 

Fohhe  [fox  •  •  ^\y  s.  f.  —  Fourche. 
Voir  Forche. 


Fôhhc  [/r)'7  A\  /ox  S\,  s.  f.  —  Force. 
Voir  Foiïhhe. 

Fohhe-araye  [foyaraij  S],  s.  f.  — 
Perce-oreille.     Voir  Fohhôsse. 

Fohhèle  [/oxf/  .  .  3/,  /,  /^  X),  s. 
f.  —  P  Gorge  d'une  femme,  à  la  nais- 
sance des  seins;  poitrine.  2*  Fichu 
de  femme,  mouchoir  de  cou  M. 

Fohhener  [/ox'ît"'  .  .  gén.  {fuynç 
V)|,  V.  intr.  —  P  Forcener,  faire 
rage.  2"  Pester,  ii"  Travailler  avec 
ardeur    V. 


FOH 


—     279 


FOM 


Fôhhcs  {fô"x  .  .  iV,  fax  S],  s.  f.  — 
Forces  (sorte  de  ciseaux).  Voir 
Foûhhes. 

Fôhhe-tond-chîre  {fô^x^àsïr  X],  s.  f. 

—  Chose  qui  n'exisle  pns.  Voir 
Foûhhe-tond-chîre. 

Fohheunerèye  Ifçx^^^n'U  •  •  ^'  ^^'' 
/pX{''^''['!J  ^y  ^^1'  ^-  ^-  —  Fourberie. 

Fohhîre  {foyjr  .  .  M,  I,  P,  S  (fu- 
ser N,  folôx  ^')1»  '»•  i-  —  Fougère. 
On  rondeiiije  sus  le  -,  ou  dause  eu 
rond  sur  la  f. 

Fohhlé  Ifçxl^'i  ^^l.  a^U-  -  Caché, 
dissimulé,  par  ex.  dans  la  terre,  dans 
un  buisson,  etc. 

Fohhu  pèru   [fçx^i  pcrii  N\,   s.  m. 

—  Inflammation.    Voir  Forchu  pèru. 
Folâhhe,  voir  Fohhîre. 

Folant  {folà  M,  /,  P,  N,  fçlà-fçnô 
S,  funô-funô  V],  s.  m.  —  Frelon; 
bourdon. 

Foie   [fçl  M,  I,  P,  fîil  5,   Y],   s.  f. 

—  Foule. 

Foie  [fçl  I,  P],  s.  f.  —  Foulure. 
Voir  Fale. 

Folé  Ifçlëi  .  .  S,  V],  adj.  —  Fatigué. 

Folenàhhe  [fçlnàx  M,  N,  fçlnâx  /, 
P],  s.  f.  —  Folie,  sottise. 

Foleni  [fçlni  M,  N],  n.  pr.  —  Fou- 
ligny,  vill.  de  l'arr.  de  Boulay. 

Foler  [fçlëi  .  .  gén.  (fôlç  V)\,  v.  tr. 

—  Fouler.  /'  s'è  folé  le  misse  è  foûhhe 
de  rire,  il  s'est  foulé  la  rate  à  force 
de  rire  (il  a  trop  ri). 

Foleûr  [fçlœr  I,  P,  F],  v.  intr.  — 
Falloir.     Voir  Faleûr. 

Folèye  [  fçlëy  M,  /,  P,  iV ],  s.  f.  -  Folie. 

FoHâd   [folyâ  V],   adj.  —  Folâtre. 

Folîre,  voir  Folûre. 

Folou  [fçlu  .  .  M,  I,  P,  F,  N,  S], 
s.  m.  —  Fouleur. 

Folûre  [fçlûr  .  .  M,  /,  P,  iV,  fçlùr 
fçlTr  S,  folïr  V ],  s.  f.  —  Foulure  ;  bles- 
sure; lésion;  contusion;  entorse. 

Folwâr  [fçlivâr  F],  v.  intr.  —  Fal- 
loir.    Voir  Faleûr. 

Fomate  [fçmat  M,  N,  S,  fçmçt  I, 
fçmçt-fqemlçt  P],  s.  f.  —  Femmelette. 


Fome  [  fçm  M,  /,  P,  N,  fam  F,  fgm- 
fôm  S,  fôm  V],  s.  f.  —  Femme.  V'ieûr 
po  se  -,  vouloir  pour  sa  f.  (vouloir 
se  marier  avec  qqn.).  Mau  J'-, 
iH'ijc  de  cli'vau,  mat  V  lahorou  an 
haut,  mal  de  f.,  vie  de  cheval,  met 
le  cultivateur  en  haut  (de  nombreux 
enfants,  des  chevaux  bien  portants 
et  vivant  longtemps  font  prosi)érer 
le  laboureur).  Dliciiz  aus  -  que 
V  dirdc  va  hcper  le  pus  bêle,  èlcs  so 
rkeugnat'ront  toutes  dans  i  trou  d' 
s'ris,  dites  aux  f.  que  le  diable  va 
emporter  la  plus  belle,  elles  se  blot- 
tiront toutes  dans  un  trou  de  souris. 
Fune  -  intèrèssâye  al  eune  bone  hâije 
autor  d'eune  mauhon,  une  f.  inté- 
ressée est  une  bonne  haie  autour 
d'une  maison.  Quand-on-n-îmme  se 
-,  /  faut  quon  le  meneje,  quand  on 
aime  sa  f.,  il  faut  la  ménager,  G.  H., 
VI,  186.  /  va  fcire  bé,  le  pus  peute 
-  don  tropé  r'mat  lo  tams  è  bé,  il 
va  faire  beau,  la  plus  laide  femme 
du  troupeau  remet  le  temps  au  beau 
(quand  on  voit  une  femme  qui  va 
ordinairement  en  haillons,  vêtue  de 
beaux  habits,  on  dit  que  le  temps 
va  changer).  Pus  le  -  r'iuâte  so 
v'séje,  pus  èle  dèlrut  le  mauhon,  plus 
la  f.  regarde  sa  figure,  plus  elle 
ruine  la  maison. 

Feumâye,  piïuve  et  fome  sans  râhon 
Chèssent  Vome  d'  le  mauhon. 
Fumée,  pluie  et  f.  sans  raison 
chassent  l'homme  de  la  maison.  — 
Eune  mâhon  sons  fôme  at  eune  lan- 
tcheune  sons  /e,  une  maison  sans  f. 
est  une  lanterne  sans  feu  (Gondre- 
xange).  Et  pis  qu'ène  fôme  ot  piote  et 
pis  tôt  qu'  lo  fé  li  ot  monté  è  le  tête, 
et  plus  une  f.  est  petite,  et  plus  tôt 
le  feu  lui  monte  à  la  tête  V. 

Fomeré  [fçmrê'  .  .  M,  I],  s.  m.  — 
Homme  qui  s'occupe  des  travaux 
du  ménage. 

Fomereû,  Fomcrô  [fomrœ  M,  /,  P, 
fumrœ  F,  fçmrô  S\,  s.  m.  —  Fumier. 


280 


FON 


FOR 


Wète  ^,  sale  f.  (sale  femme).  Fâre 
pus  d' ^  qu'an-n-ont  d' keiwâye,  faire 
plus  de  f.  qu'on  n'a  de  litière  (dé- 
penser plus  qu'on  n'a  de  ressources). 
Pendant  la  nuit  du  mardi-gras,  les 
garçons  des  villages  du  Saunois  ré- 
pandaient le  fumier  qui  se  trou- 
vait devant  les  fenêtres  des  maisons 
où  il  y  avait  des  jeunes  filles,  pour 
forcer  celles-ci,  le  jour  venu,  à  le 
rassembler  et  à  le  remettre  sur  le 
tas.    Voir  Fromereû. 

Fomote,  voir  Fomate. 

Fonâye  [fonày  .  .  M,  I,  X,  fonâij- 
fçrnây  P,  furnâij  F,  fonày-fonêy  S, 
funêy  V],   s.  f.  —  Fournée  de  pain. 

Foncieu  [fôsyœ  .  .  gén.],  adj.  — 
Foncé. 

Fonde  [fôt  gén.],  v.  tr.  et  intr.  — 
Fondre. 

Fonde  [fôt  V],  v.  tr.  —  Fendre. 
Voir  Fande. 

Fondéje  [fôdës  .  .  M,  I,  P,  N],  s. 
m.  —  Fusion. 

Fonderèye  [fôdrëy  M,  /,  P,  N],  s. 
f.  —  Fonderie. 

Fondèsse  [fôdçs  V],  s.  f.  —  Fente. 
Voir  Fandèsse. 

Fondou  [fôdii  .  .  M,  I,  P,  F,  X], 
s.  m.  —  Fondeur. 

Fône  [fon  F],  s.  f.  —  F'ane.  Voir 
Foiïne. 

Foné  [fonëi  M,  I,  X,  foiië'-fornë'  P, 
fur  ne  F,  fçne'   .  .   S,  fine   V],   s.  m. 

—  P  Fourneau.  Voir  Fig.  33.  2^  Exca- 
vation qui  se  trouve  en  dessous  du 
four  à  pain  et  où  l'on  entasse  les 
cendres. 

Fonè  {f(o)nç  V],  v.  intr.  —  Faner. 
Voir  Feuner. 

Fônè  [fônç  .  .  .S),  v.  inlr.  —  Hnle- 
ver  les  fanes.     Voir  Foiiner. 

Fonérâw  {fonerâw  M,  X,  fonerow 
I,P\,  n.  pr.  —  Fournirue,  nom  d'une 
rue  à  Metz.     Voir  Fornirâwe. 

Fonéye,  voir  Fonâye. 

Fonje,  Fonnc   [fôs  S,  fàn  X],  s.   f. 

—  Fane.     Voir  FoOne. 


Fonneu  [fonce  X],  v.  tr.  —  Enlever 
les  fanes.     Voir  Foûner. 

Fonon  [fond  S],  s.  m.  —  Frelon. 
Voir  Folant. 

Fonou  [f(o)nu  V],  s.  m.  —  Faneur. 
Voir  Fènou. 

Fonte  [fôt  M,  I,  P],  s.  f.  -  Fusi- 
bilité. 

Fonte  [fôt  V],  s.  f.  —  Fente.  Voir 
Fante. 

Fonténe,  voir  Fontinne. 

Fontené  [fôtne  V],  s.  m.  —  Terrain 
huiiiide. 

Fonteû  [fôtœ  M,  /,  P],  n.  pr.  — 
Fontoy,  vill.  de  l'arr.  de  Thionville. 

Fontinne  [fôtèn  M,  I,  fôtën  P,  F, 
S,  V,  fôtèn-fôtën  X],  s.  f.  —  Fontaine. 
Si  n'y  èveîit  qu'eune  - ,  an  s'rint  byin 
mau  èbreuvé,  s'il  n'y  avait  qu'une  f., 
on  serait  bien  mal  abreuvé  (il  y  a 
encore  d'autres  ressources). 

Fonûre  [fonur  M,  /,  P,  X,  fonœr  S, 
faner  V],  s.  f.  —  1'^  Nom  collectif  de 
tout  l'attirail  du  fourneau.  2^*  Pelle 
à  enfourner  le  pain.  3^'  Sobriquet  des 
babitants   de    St-Jure,  arr.  de  Metz. 

Forbètu  [forbetiï  M,  /,  P,  X,  furbcdïi 
F\y  adj.  —  ('.ourbaturé. 

Forbètûre  [forbetur  .  .  M,  /,  P,  X, 
furbatûr  F\,  s.  f.  —  Courbature. 

Forbèye  [forbëy  M,  /,  P],  s.  f.  — 
Maldonne. 

Forbèyeu  [forbçyœ  .  .  M,  /,  P,  .V, 
fçrbayi  F],  v.  intr.  —  Mal  donner 
les  cartes. 

Forbûre  [forbur  M,  /,  P,  X],  s.  f. 
—  Courbature. 

Forçârc  [forsar  M],  s.  m.  —  For- 
çat, galérien;  détenu. 

Force  [fô^rs  X\,  s.  f.  —  Force. 
Voir  FoQrce. 

Forchate  [fprsat  M,  X,  forsot  /,  P, 
fnrsot  F,  fursat-foxnt  S,  fusot  V],  s. 
f.  —  h'  Fourcbette.  Le  -  et  /'  coûte, 
la  f.  et  le  couteau.  (Lorsque  deux 
enfants,  garçon  et  fille,  sortent  en- 
semble pour  faire  leurs  besoins,  la 
mère  leur  recommande  de  se  tenir 


—     281      — 


FON 


FON 


oooo 

OOOQ 
OOOO 


<5"KiV- 


Fig.  33. 


FOR 


-     282 


FOR 


éloignés  l'un  de  l'autre,  de  peur  de 
la  f.  et  du  grand  couteau  qui  pour- 
raient leur  blesser  le  fondement. 
Le  "  don  keûrj  la  f.  du  cœur:  le  cœur 
a  la  forme  d'un  pied  de  cheval,  dont 
une  partie  s'appelle  aussi  K.  2^  Par- 
tie de  la  voiture.  Voir  Ché.  3*^  Petite 
fourche  en  bois,  qui  sert  à  faire  des 
rubans   V".    4®  Variété  de  panaris. 

Forche  \fçrs  M,  I,  P,  N,  fCirs  h\ 
fox  s,  fus  V\,  s.  f.  —  P  Fourche. 
2"  Fourche  en  bois  .S. 

Forcheu  [fçrsœ  .  .  M,  I,  P,  X,  fiirsi 
F,  fusi-fusye  V|,  v.  intr.  —  F'ourchcr. 
Lo  cIVmîii  forcliciit  et  f  m'a  pedu, 
le  chemin  se  bifurquait  et  je  me 
suis  perdu.  Le  langue  li  forcheût,  1 
èueût  trap  bu,  la  langue  lui  fourchait, 
il  avait  trop  bu. 

Forchon  [forsô  M,  I,  P,  N],  s.  m. 
—  Fourchon.     Voir  Foucheton. 

Fôrcieu  [fô"rsij(e-fô"rsi  A^J,  v.  tr.  — 
Forcer.     Voir  FoOrcieu. 

Foré  [fçrç  •  •  L  P],  v.  tr.  —  F'errer. 
Voir  Farer. 

Forchu  [fçrsù  M,  I],  n.  pr.  — 
Foucheux,  ancien  château  et  ferme 
près   de   Bazoncourt,  arr.   de   Metz. 

Forchupèru  [fçrsiip<^rn  M,  A'],  s. 
ni.  —  Inflammation  et  douleur  mus- 
culaires, suite  de  fatigue,  qu'on  at- 
tribue à  deux  tendons  noués  (on  la 
guérit  par  des  formules  cabalis- 
tiques). 

Forci  eu  \forsi}(r  .  .  M,  I,  P,  F,  fô"rsi 
N\,  v.  tr.  —  Forcer.    Voir  Foûrcieu. 

Fordrinne  [fordrcn  M,  /],  s.  f.  — 
Prunelle  (fruit). 

Foré  [fore  V|,  s.  m.  —  Perche 
ferrée.     Voir  Fèré. 

ForèJGu  \forçJ<y  . .  M,  l,  K,  forçjç  J\ 
furaji  F\,  \.  tr.  —  Donner  du  four- 
rage aux  bètes.     Voir  Fourèjeu. 

Foré  [fçre  .  .  /,  P\,  v.  tr.  —  lÙMier. 
Voir  Farcr. 

Forére,  voir  Forïrc. 

Forfougner  \  for  f  une  V],  v.  iiitr.  — 
Farfouiller.     Voir  Fèrfoyeu. 


Forfouyâd  [fçrfuyâ  V],  s.  m.  — 
Qui  parle  trop  vite.   Voir  Fèrfoyâd. 

Forîouyéje  [forfuijës  V],  s.  m.  — 
Action  de  farfouiller.  Voir  Fèrîoyéje. 

Forîouyer  \forfuije,-ijœ   V],  v.  intr. 

—  Farfouiller.     Voir  Fèrfoyeu. 
Foriâd  [foriju  .  .  M,  I,  P\,  s.  m.  — 

Mauvais  ouvrier. 

Foriâde  \fonjàl  .  .  J/J,  s.  f.  — 
F'emme  ([ui  est  toujours  ])ressée  en 
travaillant  et  qui,  pour  cette  raison, 
gâche  son  ouvrage. 

Forieu  [forijoe  .  .  gén.],  v.  tr.  et 
inlr.  —  1"  Fouiller  la  terre  (en  par- 
lant des  porcs).  2"  Gâcher  le  tra- 
vail des  champs.  3»  Sérancer  le 
chanvre,  le  lin.  4»  Remuer  beau- 
coup. On-n-é  James  ui  tant  forier  on 
n'a  jamais  vu  tant  remuer  V. 

Forin  [foré  .  .  M,  I,  P\,  adj.  —  1-  K- 
loigné.  Lés  rcnves  forinnes,  les  rues 
éloignées.  2»  Étranger.  Voir  Deîorin. 

Forion  [foryô  M,  I,  P,  N],  s.  m.  — 
Cordon  de  chanvre  à  sérancer. 

Foriou  [foryu  .  .  M,  /,  P,  X],  s. 
m.  —  Celui  qui  bat  le  chanvre  pour 
détacher  les  fibres  textiles. 

Forïre  [forJr  M,  I,  P,  A\  forêr-forû-r- 
furœr  S,  furêr  V],  s.  f.  —  P  Partie 
du  champ  située  à  l'extrémité  des 
sillons,  ou  bien  partie  de  pré  de 
la  même  largeur  que  la  pièce  de 
terre  a])outissante  ;  elle  ai)parlient 
généralement  au  même  propriétaire, 
ne  i)eut  être  labourée  et  se  cultive 
en  travers.  Voir  Tonâye.  2"  Kndroit 
très  épais  d'un  bois. 

For  je  Ifô^'rs  X,  fôrsS],  s.  f.  —  Forge. 
Voir  Foûrje. 

FôrJGU  \fô"rj<y  .  .  X,  fôrji  S],  v.  tr. 

—  Forger.     Voir  Four  jeu. 
Forjou[/(>/7i/  .  .  M,  /,  /^  A'],  s.  m.  — 

Forgeron. 

Formacerïc  \fornuisrT  V].  s.  f.  — 
Pliarmacie.     Voir  Farmaccrèye. 

Forme  [form  /,  P],  s.  f.  —  F^orme 
de  soulier.     Voir  Farmc. 


FOR 


283 


FOU 


Forme  [fôrm  P,  F\,  s.  f.  —  Forme. 
Voir  Fourme. 

Fornâche,  Fornâhhe  {foriiàs-foriiàx 
M,  N,  fçriiâx  /,  P\,  s.  ni.  —  Qui  s'em- 
porte vile. 

Fornâtique  \fçrndlik  .  .  M,  /,  P], 
s.  m.  —  Qui  est  étourdi,  déséquili- 
bré, fou  ;  qui  s'emj)ortc  facilement. 

Fornâye  [fonuiij  P\,  s.  f.  —  Four- 
née de  pain.     Voir  Fonâye. 

Forné  [fornëi  P\,  s.  m.  —  Four- 
neau.    Voir  Foné. 

Forni  [fçrni  gén.],  s.  m.  —  Fournil. 

Forni  \fçrni  gén.  {fiinù  F)|,  v.  tr. 

—  F'ournir.  'L  è  forni  ciinc  bèlc  ucije, 
il  a  fourni  une  belle  vie  (il  a  élé 
honnête  pendant  sa  vie). 

Fornimant  [fçrnimà  M,  I,  P],  s.  m. 

—  Fourniture. 

Fornirâwe  {fçniirâw-forniroiu  M, 
fornirow  I],  n.  pr.  —  F^n  Fournirue, 
une  des  principales  rues  du  vieux 
Metz.  C'était  au  moyen  âge  le  cen- 
tre de  la  fabrique  et  du  commerce 
des  armes.  Il  est  probable  que  cette 
rue  a  dû  son  nom  aux  forges  et  four- 
neaux nécessaires  à  l'industrie  de 
ses  habitants.  Voir  Fonéràwc. 

Forot  [foro  V],  s.  m.  —  Perche 
ferrée.     Voir  Fèré. 

Forotè  [fçrçtç  V],  v.  intr.  —  Mar- 
cher avec  coquetterie.  Voir  Fèrauder. 

Forou  [fçru  .  .  M,  I,  P,  F],  s.  m.  — 
Celui  qui  fore,  qui  perce. 

Forou  [fçru  .  .  I,  P,  V],  s.  m.  — 
Ouvrier  qui  ferre.     Voir  Farou. 

Fort'  [fçrt  M,  /,  P,  iV],  interj.  - 
Va-t'en,  sors,  à  la  porte  1 

Fort  f/ô"r  N,  fôr  S],  adj.  —  Fort. 
Voir  Foiirt. 

Forteune  [fçrtœn  M\,  s.  f.  —  For- 
tune.    Voir  Foûrtune. 

Forticr,  voir  Fortri. 

Fortïnc  [fortîn  V],  s.  f.  —  Fortune. 
Voir  Foiirtune. 

Fortri  [fçrtri  M,  /,  P,  fçrtyçrijœ  F], 
s.  m,  —  Garde  forestier. 


Fosse  \fô"s  N,  fçs  S,  V],  s.  f.  — 
Fosse.     Voir  Foûsse. 

Fosse  [fôs  M,  /,  P,  N\,  s.  f.  — 
Mélilot;  vesce  sauvage. 

Fosseli  Ifçsli  M,  I,  P,  fçsli-fçslii 
N,  foslc'  .  .  S,  fôsijc,-yœ  V],  s.  m.  — 
F'ossoyeur.    Voir  Fasseli. 

Fossiè,  Fossiou  {fçsyç-fçsyii  .  .  /, 
P,  fôsijc  V\,  s.  m.  —  l'ossoyeur.  Voir 
Fassieu. 

Fossîe  IfgsJ  V|,  s.  f.  —  Arbre  de 
la  grosseur  d'une  baguette. 

Fotu  [fçtii  M,  I,  P,N\,  adj .  -  Foutu, 
perdu;  mis  en  fâcheuse  position. 

Fou  \fii  gén.],  s.  m.  et  adj.  —  F'ou. 
Francis',  corne  i  --  que  s'reût  è  l'è- 
bécé,  Keulbule  èva  lo  ché  dans  V  mi- 
tan  d'i  fossé,  François,  comme  un 
f.  qui  serait  à  l'A  B  C,  culbute  avec 
sa  voiture  dans  le  milieu  du  fossé, 
C.  H.,  VI,  40.  Et  pus  d'  fous  et  pus 
qu'an  rinent,  et  plus  (il  y  a)  de  fous, 
plus  on  rit.  Pwint  d'  fiate  aus  -,  il 
ne  faut  pas  se  fier  aux  fous.  Lés  - 
font  lés  naces  et  lés  sejes  lés  minjcnt, 
les  f.  font  les  noces  et  les  sages  les 
mangent  (les  sages  profitent  des  bê- 
tises que  font  les  autres).   Voir  Fale. 

Foîichate,  voir  Foûhhate. 

Fouche  [fus  Y],  s.  f.  —  Fourche. 
Voir  Forche. 

FoiSche,  voir  Foûhhe. 

Fouchére  [fuser  N],  s.  f.  —  Fou- 
gère.   Voir  Fohhîre. 

FoQcherèye,  voir  Foïihherèye. 

Foucheton  [fustô  Y],  s.  m.  —  Dent 
de  la  fourche.    Voir  Forchon. 

Foûche-tond-chïrc,  voir  Foûhhe- 
tond-chTre. 

Fouchéye  [fusëy  Y],  s.  L  —  Four- 
clîée  de  foin. 

Fouchi  [fusi  S,  fusye  Y],  v.  intr. 
—  Fourcher,  bifurquer.  Voir  Forcheu. 

Fouchi  [fusi  Y],  s.  m.  —  Enfour- 
cliure  d'un  arbre. 

Fouchier  [fusye,-yœ  Y],  v.  tr.  — 
Gâter.  /  fouche  lo  francèSy  il  écorche 
le  français. 


FOU 


284 


FOU 


Fouchotc  Ifusçt  V],  s.  f.  —  Four- 
chette.    Voir  Forchate. 

Fouchotc,  voir  FoOhhate. 

Foûde  {fût  M,  /,  P,  iV|,  s.  m.  - 
Foudre  (<f rosse  barrique). 

Foudreuyeu  {fiidrœijœ  M,  fudrcijc 
/,  P],  V.  tr.  —  Faire  vite  qqch.  7"/'.s 
foudreiiyeu  t'n  ovreje,  tu  as  été  vite 
à  faire  ton  ouvrage. 

Foudûre  {fiidàr  M,  /,  P,  A'],  s.  f. 
—  F'oudre  (grosse  barrique).  Voir 
Foïide. 

Fougàde  [fngàl  M,  A'],  s.  f.  —  Lu- 
bie. /  trèvèije  pè  -,  il  travaille  i)ar 
1.  (([uand  et  comme  il  veut). 

Fougasse  {fngas  M,  N],  s.  f.  — 
F'ougue  de  la  jeunesse,  folie,  copu 
de  tète,  bêtise. 

FoOgnant  \fûnà  F],  s.  m.  —  Taupe. 
Voir  Fûgnant. 

Fougnon  [fiuiô  V],s.  m.  —  Frelon. 
Voir  Folant. 

♦  Foûhhate  [fûysd  M,  fiixçt  L  1\ 
f(~)"xal-fnyjtl  N,  foxat  S\,  s.  f.  —  Perce- 
oreille  (insecte). 

Foûhhe  IfCii  .  .  M,  I,  P,  fCyy-fny^ 
N,  fôy^  S,  fivox  y\,  s.  f.  —  1"  lM)rce. 
E  toi  m(d  " ,  à  toute  maie  force.  Elc 
-  ,  à  force.  S'enq)loie  d'une  manière 
absolue  comme  locution  adverbiale 
=  à  force  de  faire,  enfin.  7)'  -  que, 
tellement.  E  ~  de,  à  f.  de.  E  ^ 
de  j)lèsanter,  lo  ju  vijinl  è  le  me  de, 
à  force  de  plaisanter,  le  jeu  vient  à 
la  m....  (se  gâte).  —  È  fwohhe,  à  f. 
(à  l'envi).  Vol  lot  ehèkin  que  ehôhhe 
è  fwohhe,  voilà  tout  chacun  (jui 
charge  à  l'envi  V.  2^  Force,  (pian- 
tité,  beaucoup.  Mate  -  taquCnjea, 
mettre  force  plants  (dans  un  champ). 

Foûhhe  \fûy^  M\,  s.  f.  —  Forge. 
Eune  -  de  kiawli,  une  f.  de  clou- 
tier  (clouterie). 

Fouhhenè  [fux'tç  Vj.  v.  inlr.  — 
Forcener.     Voir  Fohhcner. 

Foûhherèyc  {fûxrëij  .  .  M,  I,  P\,  s. 
f.  —  Colère,  emportement. 


Foïihhes  [fûx  ^^,  L  P,  fô"x-f^i'L  ^\ 
fôy^  S],  s.  f.  pi.  —  Forces  (ciseaux 
servant  à  tondre  les  brebis). 

Foûhhote,  voir  Foïihhate. 

Fouhhton  [fnyjô  Y],  s.  m.  —  Four- 
chon. 

Foiïhhe-tond-chîre  [  fTixlôsir  M,  I,  P, 
fôoylôsir-fûiiôsïr  X  \,  s.  f.  —  Ciseaux 
tond-chaise,  chose  qui  n'existe  pas, 
imijossible.  Flnvoyer  qqn.  de  maison 
en  maison  chercher  la  F.  est  une 
plaisanterie  analogue  à  celle  du  pois- 
son d'avril. 

Foiïle  Ifill  S,  V\,  s.  f.  -  Foule. 
Voir  Foie. 

Foumereû  \  fumrœ  F],  s.  m.  — 
Fumier.     Votr  Fomereû. 

Fourni  f //;//?/  .S],  s.  m.  —  F'umier. 
Voir  Fomereû. 

Founâhhc  {funïiy^  V],  s.  f.  —  P  F'eu 
de  four,  fournaise,  grande  chaleur. 
2"  Fumée.    Que   -/  ([uelle  fumée! 

Foûne  \frin  M,  I,  P,  fôn-fûn  F,  fôii- 
fïm  S,  fôn-fôs  S\,  s.  f.  —  F""ane;  tige; 
feuille  des  plantes  potagères  (carot- 
tes, betteraves,  pommes  de  terre, 
etc.). 

Founè  \fime  V\,  s.  m.  —  F'ourneau. 
Voir  Foné. 

Foîiner  {fûnë'  .  .  M,  I,  P,  fûnai  F, 
fômr-fûnœ  N,  fône  .  .  5),  v.  tr.  — 
I^nlever  les  fanes.   Voir  Defoûner. 

Founére  [funër  V\,  s.  f.  —  Attirail 
de  fourneau.     Voir  Fonûrc. 

Founéye  \fuiîëi/V\,  s.  f.  —  F^ournée. 
Voir  Fonâyc. 

Founon  \fnnô  V],  s.  m.  —  Frelon. 
Voir  Folant. 

Fouraji  [fiiraji  F],  v.  tr.  —  Donner 
du  fourrage  aux  bètes.  Voir  Forèjeu. 

Fourau  [furô  M,  I,  I\  X,  furCi  S, 
V),  s.  m.  —  1"  VA\\'\',  gaine.  2^  Cor- 
beille. 3"  Mesure  contenant  la  qua- 
trième partie  du  bichct. 

Fourbatu  [furhalù  P\,  adj.  —  Cour- 
baturé.    Voir  Forbètu. 

Fourbatûrc  [furhalùr  F),  s.  f.  — 
Courbature.     Voir  Forbètûrc. 


FOU 


285     - 


FOU 


Fourbi  [fûrbi  M,  I,  P],  s.  m.  - 
Gaspillngc. 

Foûrce  [fûrs  M,  /,  P,  fô^rs-fûrs  N\, 
s.  f.  —  Force.     Voir  FoQhhe. 

Fourchate,  Fourchote  [fursat  S, 
fiirsoi  F\,  s.  f.  —  Fourchette.  Voir 
Forchate. 

Fourche  [fûrs  F],  s.  f.  —  Fourche. 
Voir  Forche. 

Foûrcièmant  [fLirsijçmà  I,  P],  adv. 
—  Forcé  meut. 

Foûrcieu  [fûrsijœ  .  .  M,  I,  P,  fô^rsi- 
fûrsi  N],  V.  tr.  — Forcer.  Voir  For- 
cieu. 

FouréJG  \  furës  .  .  gén.  (fçivrë's  P)], 
s.  m.  —  F'ourrage. 

Fourèjeu  [fiirçjœ  .  .  gén.],  v.  tr.  — 
Donner  à  manger  aux  bêtes.  Voir 
Forèjeu. 

Foûrcr  [fnrê'-furê'  .  .  gén.j,  v.  tr.  — 
P  Fourrer,  mettre.  /  foûre  so  nez 
pèrtot,  i  cCvreût  V  mate  f  ses  bcun' 
èyoïi,  il  fourre  son  nez  partout,  je 
sais  bien  où  il  devrait  le  mettre. 
2^  V.  pron.  Se  tromper  V.  J'  m'  è 
hèrous  fourè,  je  me  suis  joliment 
trompé. 

Four  ère  [fiirêr  V,  fiirœr  S],  s.  f.  — 
Forière.   Voir  Forîre. 

Foûrje  [fûrs  M,  I,  P,  F,  fô"rs-fiirs 
N,  fôrs-fûrs  S,  fivos  Y],  s.  f.  —  Forge 
de  maréchal,  de  cloutier. 

Four  jeu  [fûrjqe  .  .  M,  I,  P,  F,  fô^r- 
jœ-fïirjœ  N,  fôrji  S,  fivojye,  -ijœ  V|, 
V.  tr.  —  Forger. 

Fourme  \fûrm  M,  I,  fôrm-fiirni  P, 
fôrm  F],  s.  f.  --  Forme. 

Fournâhhe  [fiirnâi  V],  s.  f.  —  Zèle. 
Voir  Feurnâhhe. 

Fournâye  {furnây  F\,  s.  f.  —  F'our- 
née.     Voir  Fonâye. 

Fourné  {fiirnê  F],  s.  m.  —  F'our- 
neau.     Voir  Foné. 

Fourni  [fiirni  F],  v.  tr.  —  Fournir. 
Voir  Forni. 

Fouroûse  [fiirûs  V],  s.  f.  —  Femme 
coquette.    Voir  Fwéroûse. 


Foûrt  [fûr-fû  M,  fCir  I,  P,  fôr-fûr 
F,  fô^T-fûr  N,  fôr  S,  fiuç  V\,  adj.  — 
Fort.  -  tére,  forte  terre  (argile). 
-  cil  van,  f.  cheval  (jeu  de  saute- 
mouton).  —  ÉncfôrtjanSy  une  forte 
femme  V.  'L  è  le  -  hhalinne  de 
l'an,  il  a  la  forte  haleine  de  l'ail. 
Lés  Jans  sont  -  sns  zonts  jacns,  les 
coqs  sont  f.  sur  leurs  juchoirs  (on 
a  plus  de  courage  chez  soi  qu'ail- 
leurs).    20  DiOicile. 

Foûr-tond-chïre,voirFoîihhe-tond- 
chîre. 

Foûrtune  \  fnrtiïn-fçrtœn  M,  /,  P, 
fortin  V],  s.  f.  —  Fortune.  Panre  le 
-,  prendre  la  f.  (manger  à  la  f.  du 
pot).  V'nans  tôt  nnimant  po  panre 
le  fonrtnne,  viens  simplement  dîner 
à   la   fortune  du  pot,     C.  H.,  I,  122. 

Fouséye  [fnzcij  V],  s.  f.  —  Pomme 
de  pin  et  de  sapin. 

Foussc  [fns  V],  s.  f.  —  Cône  de 
pin. 

Foûsse  [fïis  M,  /,  fô^s-fîis  .V,  fos 
S,  VI,  s.  f.  —  Fosse. 

Foiissieus  [fîisijœ  N,  S],  n.  pr.  — 
Fossieux,  vill.  de  l'arr.  de  Château- 
Salins.  Lés  r'tèhhous  d'clûres  d'  -, 
les  rempailleurs  de  chaises  de  F. 
(sobriquet). 

Fousson  [fnsô  M,  I,  P,  N>  fœso  iV, 
S],  s.  m.  —  Morceau  de  papier  ou 
d'étoffe  sur  lequel  on  dévide  ou 
on  enroule  du  fil. 

Foût,  voir  Foiirt. 

Foutant  [/a/à  M,  /,  P,  iV],  adj.  - 
Désagréable.  Çal  -  et  r'fontant,  c'est 
très  d. 

Foute  Ifnt  gén.],  v.  tr.  —  F  ...  ; 
mettre  brusquement,  appliquer  vio- 
lemment. J' t'an  fonVrâ  sns  le  gneîde, 
sns  V  hèguîn,  je  t'en  donnerai  sur 
la  gueule,  sur  le  museau. 

Foutelâye  [fntlày  .  .  M,  /,  P,  .V]»  s. 
f.  —  Lieu  planté  de  fonteanx. 

Foutener    [fntnëi   J/],   v.   intr.    — 
I  S'en  aller  courbé. 


FOU 

FoutèssG   [fulqs  A/,  /,  P,  .V],   s.  f. 

—  Bagatelle,  sornette.  VoirFichèsse. 
Foutigué  \fiili(jë  V\,  s.  m,  —  Genre 

de  pinson.     Voir  Fitigué. 

Foutriquèt  [fiilrikç  M,  I,  P],  s.  m. 

—  Freliujuet. 
Fouwant,  voir  Fouyant. 
Fouwàye    [fioày   .  .    M,   I,    P,  X], 

s.  f.  —  Charge  de  bois  à  brûler. 

Fouyant  \fiiija  M,  I,  P,  F,  N,  V, 
fuijà-fuwà  S\,  s.  m.  —  P  Taupe.  S'an- 
n-aler  au  pèyis  dés  -,  s'en  aller  au 
pays  des  taupes  (mourir).  Les  - 
foreiujcnt,  ç'at  sine  de  piâwc,  les  t. 
roniuenl,  c'est  signe  de  pluie.  Voir 
Remouwcr.  2^  Sorte  de  pommes  de 
terre. 

Fouyat  \fiuia  S,  fiii/o  V],  s.  m.  — 
Feuillet.     Voir  Feuyat. 

Fouyate    [fiujat   S,  fiujot   Y],    s.    f. 

—  Petite  feuille.  Voir  Feuyate,  Fo- 
yate. 

Fouye  [fui/  S],  s.  f.  —  Feuille.  Voir 
Fcuye. 

Fouycu  (so)  [fuijœ  .  .  M,  I,  P],  v. 
pron.  —  P  Se  retirer,  disparaître. 
P^oui/eûz  /)'  que  f  pcsse,  retirez-vous 
que  je  passe.  Tés  pcuve,  teu  t'fouijcs, 
tu  as  peur,  tu  disparais  en  tapinois. 

Fouycr  \fuijc,  -ijœ  V,  fuiji  S],  v.  tr. 

—  1«  Bêcher,  faire  avec  la  bêche  le 
premier  labourage  du  jardin,  au 
printemps.    2<»  Mal  bêcher  S. 

Fouyot,  Fouyote,  voir  Fouyat,  Fou- 
yate. 

Fouyou  \fui]u  .  .  gén.j.  s.  m.  — 
Qui  fouille,  cpii  furette. 

FouyoQse  [fujjûs  S\,  s.  f.  —  () u ver- 
tu re  verticale  dans  le  haut  de  la 
robe.     Voir  Gajate. 

FoYclàd  \f()fl(i  V\,  s,  m.  —  Bègue. 
Voir  Feuvelàd. 

Fôvèle   \fôvi'l\  .1/,  /,  /',  X\,    n.  pr. 

—  lM)ville,  viil.  de  i'arr.  de  Met/. 
FoYGlè   \f()/h'    V|,    V.    inlr.    —    Bé- 
gayer.    Voir  Feuveler. 

Fow  \f()u>  M,  /,  /^  A'I,  s.  m.  — 
Hêtre.     Voir  Fâw. 


286 


YRR 


Fowé  [fowêi  M,  /,  P],  s.  m.  —  Hêtre. 
Voir  Fawé. 

Fowène,  Foweune  [  fowcn  /,  P,  fo- 
wcen  M\,  s.  f.  —  Fouine.  Voir  Fa- 
weune. 

Fowène,  Foweune  \  fowcn  I,  P,  fo- 
W(pn  M\,  s.  f.  —  F'aîne. 

Fowîn  \fonn  ..  I,  P\,  s.  m.  —  Faîne. 
Voir  Fawsune. 

Fowine  {fowin  F,  founn  V],  s.  f. 
—  Fouine.     Voir  Faweune. 

Fowon  [fowô  I,  P],  s.  m.  —  Dra- 
geon.    Voir  Fawon. 

Fowrè'je  {fowrë's  P],  s.  m.  —  Four- 
rage.    Voir  Four é je. 

Fowtat,  Fowtot  \f()wla-fowlo  /,  P|, 
s.  m.  —    Petit   hêtre.     Voir   Fawtat. 

Foyat  \foija  X\,  s.  m.  —  Feuillet. 
Voir  Feuyat. 

Foyate  [  foijal  M,  X,  fui/at  S,  fuijot 
V\,  s.  f.  —  l»  Petite  feuille;  feuille 
d'arbre.  Fârc  le  fouyate^  tailler  la 
vigne  en  vert.  Lo  cin'  que  dote  lés 
fouyatcs,  n  dût  /?i'  aie  â  bôs,  celui 
qui  craint  les  feuilles,  ne  doit  pas 
aller  au  bois  (qui  craint  le  danger 
ne  doit  pas  aller  où  il  y  en  a). 
2'^  Jeune  brebis  (Vatimont). 

Foye  [foy  M,  X],  s.  f.  —  Feuille. 
Voir  Feuye. 

Foyéjc  Ifoycs  M,  X],  s.  m.  —  Feuil- 
lage, verdure.    -  de  mây,  f.  de  mai. 

Frach,  voir  Frahh. 

Frachegnon,  voir  Frahhegnon. 

Frachelat,  voir  Frahhelat. 

Frachou,  voir  Frahhou. 

Frâd  Ifrâ  V\,  adj.  —  Froid.  Voir 
Frcûd. 

Frahh  \frax  M,  X,  S,  froy^  I,  P,\\ 
frcs  F],  adj.  —  1"  Frais;  humide. 
2"  Kaide.  L  itn-n-r  ru  dés  ~,  il  en 
M  vu  de  raides  (de  grises).  An  rai 
(•///h"  fr(dilu\  en  voilà  une  fraîche. 
Se  (lit  d'un  fait  invraisend)lable. 

Frahhegnon  |  fray/u') . .  .V,  .V,  fnrs- 
nà  S\,  s.  m.  —  1"  ('ornouiller  sanguin. 
2*'  I'\isain.     ',V'  Troène. 


FRi\ 


287 


FRA 


Frahhelat  \fraxla  .  .  A/,  N,  frçysjç  I, 
P],  adj.  —   Frisquet. 

Frahhou  \fraxii  •  .  M,  N,  S,  frçxn  •  • 
/,  I\  V  (frespiv  F)],  s.  f.  —  P  Fraî- 
cheur. /  s'  promwinnc  c  le  -,  il  se 
promène  au  frais.  2^'  Humidité. 

Frahîn  [frâjï  . .  M,  N,  fra^î  I,  frayé 
P\,  s.  m.  —  Scorie. 

Frahion  [frayijô  .  .  M],  s.  m.  — 
Troène. 

Frahou  [frayii  .  .  /,  P\,  s.  m.  — 
lo  Fragon,  petit  houx.  2'^  Femme 
acariâtre. 

Frajin,  Frajîn,  voir  Frahîn. 

Frajion,  voir  Frahion. 

Frajou,  voir  Frahou. 

Frajon  Ifrajô  M,  fràjô  S,  frojô  V], 
s.  m.  —  Phiie  fine  traversée  par  des 
rayons  de  soleil. 

Frâlant  [fràlà  .  .  S],  adj.  —  Réuni 
en  grande  quantité. 

Fralâye  [fralây  M,  N,  S,  frolëijV], 
s.  f.  —  Longue  suite  de  choses; 
hande;  ribambelle;  nichée.  Eune  - 
d'afants,  une  nichée  d'enfants. 

Fràlè  [fraie  .  .  S,  V],  adj.  —  Épais. 
2o  s.  m.  Lourdaud   V. 

Fralehassc  [fralyas  M],  s.  f.  — 
Flemme.  J' an-n-â  èini  le  -,  j'en  ai 
eu  la  f. 

Fraler  [fraW  .  .  M,  N,  S,  frçlç  V], 
V.  intr.  —  Péter. 

Frâler  [fràlë^  .  .  S,  V\,  v.  tr.  — 
P  Ecraser.    Voir  Deîrâler.    2*^  v.  intr. 

—  Crouler,  s'affaisser.  Lo  cèihé  le 
ot  si  chohic  qui  frâle,  ce  cerisier  est 
si  chargé  qu'il  s'affaisse  V. 

Frâlèsse  [fraies  M,  fraies  Y],  s.  f. 

—  Action  d'écraser. 
Frambwése    [fràbwës  gén.  (/labels 

F)],  s.  f.  —  Framboise. 

Framer  [framë^  .  .  M,  lY,  S,  froine 
.  .  I,  P,  V,friima'  F\,  v.  tr.  —  Fermer. 
'L  è  vnîn  è  le  mit  framaiit,  il  est  venu 
à  la  nuit  tombante. 

Framer  [framëi  .  .  M,  N,  fromç  .  . 
/,  P],  V.  tr.  —  Former.  Afant  f  ramé  y 
enfant  formé  (gras). 


Franc   [frâ  gén.],   adj.   —   Franc. 

—  come  Balisse,    f.  comme  Baptiste 
(très  f.).     Voir  Écrit. 

Francis'  [fràsis  M,  /,  P,  N],  n.  pr. 

—  François.     Voir  Cis',  Fanfan. 
Franciyate  [fràs(i)i/al  A/,  fràs(i)yol 

/|,  n.  pr.  —  Françoise. 

Françwès  [fràsiuç  gén.],  n.  pr.  — 
François.  Seiime  lo  jo  (V  le  Sinl  -, 
si  r  viens  qii'  lo  grin  èveiisse  don 
pwès,  sème  le  jour  de  la  Saint-F., 
si  tu  veux  que  ton  grain  ait  du  poids. 
F  le  Sinl  -,  hène  lo  hié,  è  le  Sinl 
Brnnot,  n'  lo  hène  men,  pèç'  qu'i 
s'reûl  ambras  né,  à  la  Saint-F.,  sème 
ton  blé,  à  la  Saint-Brunot,  ne  le  sème 
pas.  parcequ'il  aurait  la  rouille. 

Françwése   [fràswës   gén.],    n.    pr. 

—  Françoise. 

Frandoye  [fràdçij  M,  I,  P,  iV,  frâ- 
dni]  5,  V],  s.  f.  —  P  Guenille,  haillon, 
loque,  lambeau.  2«  Fille  ou  femme 
sale  et  déguenillée. 

Frandouye,  voir  Frandoye. 

Frandoyous  [fràdçijn  ..  M,  I,  P,  N], 
adj.  —  Qui  est  en  lambeaux,  en 
haillons. 

Fràne  [fràn  .  .  M,  I,  P,  N,  S,  V], 
s.  m.  —  Frêne. 

Fràneûs  [frànœ  M,  N],  n.  pr.  — 
Frénois,  originaire  de  Fresnes,  vill. 
de  l'arr.  de  Chàteau-Salins. 

Franguiate  [frâgijal  N],  s.  f.  — 
Frange. 

Franjiote  [fràjyot  V],  s.  f.  —  Frange. 
On  rscne  lo  honè  pou  qui  n'guegnéhhe 
pwinl  d'  -,  on  ourle  le  linge  pour 
qu'il  n'ait  point  de  f. 

Franjon,  voir  Frajon. 

Franjons  [fràjô  /,  P],  s.  m.  pi.  — 
Rougeurs  à  la  figure  ou  au  bras. 

Frankionchamp  [fràkijôsà  A/j,  n. 
pr.  —  F'ranclonchamp,  ferme  près 
de  Montigny-lès-Metz. 

Fraise  [frœs  F],  s.  f.  —  Fraise. 
Voir  Frése. 

Frâse  [fràs  M,  X,  frïis   I,  PJ,  s.  f. 

—  Historiette,  conte. 


FR/\ 


-     288     - 


FRÉ 


Frasion  [frazijô  M,  S],  s.  m.  —  Cor- 
nouiller  sanguin.     Voir  Freusâyon. 

Fratàye  {fralai/  M,  X,  frotûij  /,  P\, 
s.  f.  —  P  Tartine  frottée.  Il  en 
existe  de  deux  sortes:  P  Grasse, 
qui  se  compose  de  lard  cuit  et  froid 
tartiné  sur  du  pain.  On  y  ajoute 
quelquefois  un  <^rain  de  sel,  mais 
toujours  on  y  découpe  une  échalotle. 
2^  Maigre,  c'est  alors  tout  simple- 
ment un  morceau  de  pain  frotté 
d'ail,  puis  trempé  dans  l'eau  et  sau- 
poudré de  sel.  On  rapi)elle  aussi 
-  de  bocate,  tartine  de  chèvre. 
Voir  Frayïe.    2®  Volée  de  coups. 

Frate  [fralM],  s.  f.  —  Chablis,  bois 
abattu  dans  les  forets  par  le  vent 
ou  l'orage. 

Fratéje  \  fratcs  M,  X,  frotês  .  .  /,  P], 
s.  m.  —  Frottement. 

Frater  [fralëi  .  .  M,  X,  frotç  .  .  /, 
P,  F],  V.  tr.  —  lo  Frotter.  2»  Battre, 
rosser.  Fèycûz  i  trap  bijin  ^  pè  nat 
F'iipe  Mitono,  faites-le  bien  rosser 
par  notre  Philippe  Mitono,  Famille 
ridicule,  I,  1,20.  -  cva  d'  /'ozl/c  de 
cotre,  f.  avec  de  l'huile  de  coude 
(battre). 

Fratieu  {fralijœ  M,  X],  v.  intr.  — 
Frétiller.     Voir  Fretieu. 

Fratîn  {fratî  M\,  s.  m.  -  Kchalas 
usé  et  hors  de  service.  J'  ncdans 
/7j'  veûr  lés  -  (ja  font  boijeu  vate 
mèrmite,  nous  n'allons  i)as  voir  les 
échalas  qui  font  bouillir  votre  ma- 
mile  (nous  ne  nous  occupons  pas 
de  vos  alfa  ires).  Çat  que  scoûrs  at 
poûsè  sus  dés  jambes  de  -  c'est  (pie 
son  corps  est  posé  sur  des  jambes 
d'é.     Famille  ridicule,  II,  4,  'M. 

Fratou  \fralii  M,  X,  fmlii  .  .  /,  P\, 
s.  îu.   —  Flotteur. 

Fratrîn  [fratrî  Vonioy],  s.  m.  — 
Petit  j)aisseau.     Voir  Pèhhelat. 

Fraye  [/>•<///  .)/,  .V.  S,  froij  I,  F,  freij- 
froij  J\  fri-frôy  V\,  s.  m.  et  f.  —  Frai. 

Fraye  [fnuj  M,  \\  S,  froi/  /,  /^  /% 
V\,  s.  m.  et  f.  —  1"  lù-ume  sale,  (pii 


se  forme  dans  les  eaux,  aux  endroits 
où  elles  cessent  d'être  courantes. 
2o  Peau  que  laisse  la  couleuvre  après 
la  mue. 

Frayéje  [frai/ës  M],  s.  m.  —  Sen- 
tier frayé  dans  les  herbes  à  fau- 
cher. 

Fraycu  [fraijœ  .  .  M,  X,  S,  froije 
.  .  /,  F,  y,  freye-froye  P],  v.  tr.  — 
P  Frotter.  P  to  frayrâ  lés-arayes, 
je  te  frotterai  les  oreilles.  2<*  Frayer, 
aplanir  (en  parlant  d'un  chemin). 
I  pèsse  tôt  pyin  d' jans  tolè,  lo  ch'mîn 
at  frayeu,  il  passe  ioiil plein  de  monde 
ici,  le  chemin  est  frayé.  Enne  santé 
byin  frayâye,  un  sentier  bien  frayé. 
3^  Fcraser.  L  è  frayeu  hâyes  et  bo- 
hhons,  il  a  écrasé  haies  et  buissons. 
Se  dit  aussi  du  chanvre  que  l'on 
frappe  pour  en  tirer  la  graine,  des 
gerbes  qu'on  bat  au  fléau  sans  les 
délier.  VoirBôssè.  4'' v.  intr.  Frayer, 
se  reproduire  (en  parlant  des  pois- 
sons). 'L  at  d'fandu  d'  pahhieu,  ca 
lés  p'hhons  frayent,  il  est  défendu  de 
pécher,  car  les  poissons  frayent. 
5"  Courtiser  M. 

Frayïe  \frayï(y)  S,  froyï  V],  s.  f. 
—    Tartine    frottée.     Voir    Fratâye. 

Frayon  \  fraya  M,  X,  S,  froyô  /, 
P,  F,  froyô-froyot  V\,  s.  m.  —  Kcor- 
chure  aux  cuisses,  causée  par  l'usage 
du  cheval  ou  par  la  marche.  Se  dit 
aussi  des  enfants  qui  ont  la  peau 
écorchée  par  les  urines.  V  èueûz 
/'-,  frateûz  v'  èra  don  hhu,  vous 
éles  écorché  entre  les  fesses,  frottez- 
vous  avec  du  suif. 

Frayou  \frayu  M,  X\,  s.  f.  —  Fray- 
eur. 

Frayûre  1  frayiïr  .  .  M,  X,  froyfir 
L  r,  F\,  s.  f.  -  Trace. 

Frébi  \frehi  Vj,  v.  tr.  —  Fourbir, 
récurer,  ne l loyer.  J'  oiis  -  tote  le 
Jonéye,  nous  avons  nettoyé  toute  la 
journée.  Se  dit  quand  on  frotte  les 
l)huuiuM-s  et  cpi'on  récure  tous  les 
ustensiles  de  cuisine. 


FRÉ 


289 


Frébion  Ifrebijô  V],  s.  ni.  —  As- 
semblée de  personnes  qui  parlent 
haut  et  font  beaucoup  de  bruit. 

Frèch  I//\'.sF|,  adj.  —  Frais.  Voir 
Frahh. 

Frèchîn,  voir  Frèhhîn. 

Frèchow  [frcsoii)  F\,  s.  f.  —  Fraî- 
cheur.    Voir  Frahhou. 

Frèchûre,  voir  Frèhhûre. 

Frècîn  [frçsT  N],  s.  m.  —  Fa  rein. 
Voir  Frèhhîn. 

Frècinou  [frcsinii  M,  N,  frçsimi  .. 
/,  P],  s.  m.  —  Qui  a  le  farcin. 

Frécot  [frëkç  M,  I,  N],  n.  pr.  — 
Frécourt,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 

Frègau  [frçgô  I,  P,  frçgijô  F],  s. 
m.  —  P  Fourgon  à  remuer  le  feu. 
VoirFreugau.  2^  Femme  malpropre. 

Frèguiâd,  voir  Freuguiâd. 

Frèguiau,  voir  Frègau. 

Frèguiè,  voir  Freuguieu. 

Frèguion,  voir  Freuguion. 

Frèhh  [frçx  Féy],  adj.  —  Fort. 

Frèhheure,  voir  Frèhhîire. 

Frehhieu  Ifrçxyœ  M],  v.  intr.  — 
Faire  un  bruit  léger. 

Frèhhîn  [frçxî  •  •  M,  I,  P,  N],  s. 
m.  —  l*'  Farcin;  démangeaison  ;  gale. 
Voir  Frècîn.  2^  Femme  qui  n'entend 
rien  aux  affaires;  brouillonne. 

Frèhhlè  [freyk  V],  v.  tr.  -  Mu- 
tiler en  écrasant;  fracasser.  Lo  valol 
é  kibolè  se  choreye  dé  piéres,  7  é  èti 
frâlè  d'zos,  'l  ot  tortot  frèhhlè,  le 
domestique  a  renversé  sa  voiture 
de  pierres,  il  a  été  écrasé  dessous, 
il  est  tout  réduit  en  bouillie. 

Frèhhûre  [frçxiir  .  .  M,  frcjoer  I, 
P,  N],  s.  f.  —  P  Fressure.  'L  è  cime 
bone  -,  il  a  une  bonne  f.  (il  est 
bien  constitué).  /  n'è  pwint  rf'-,  il 
n'a  point  de  f.  (il  est  faible,  ma- 
lade). Voir  Freuhhate.  2"  Sobriquet 
des  habitants  de  Jouy,  arr.  de  Metz. 

Frèkèssûre  [frekesiir  M,  I,  PJ,  s. 
f.  —  Blessure,  lésion. 

Frémîe,  voir  Freumîn. 

Frémier,  voir  Frcumieu. 


FRE 

Frémîle,  voir  Freumîn. 

Fremîn  [frçmî  M],  n.  pr.  —  Fir- 
min. 

Fremiou  [frçmyii  M,  frçmiju  .  .  /, 
P\,  adj.  —  Qui  fait  frissonner,  ef- 
frayant. 

Frèpoye  [frçpçy  M,  /,  P,  N,  frapmj 
F,  S,  fropiiy  V\,  s.  f.  —  P  Linge 
fripé,  déchiré.     2^  Fripouille. 

Frèpoyous  [frepçyii  .  .  M,  I,  P, 
N],  s.  m.  —  1»  Loqueteux.  2**  Ou- 
vrier qui  fait  mal  sa  besogne  N. 

Frérat  \frëra  M,  N,  frêro  /,  P,  F], 
s.  m.  —  Frérot. 

Frère  \frër  .  .  gén.],  s.  m.  —  Frère. 

Frése  [frês  .  .  gén.  (frçis  P,  frœs 
F)],  s.  f.  —  Fraise.    Ç'ot  corne  eune 

-  dans  le  gueule  d'i-n-âne,  d'i  loup, 
c'est  comme  une  f.  dans  la  gueule 
d'un  âne,  d'un  loup  (c'est  trop  peu). 

Frèssè  [frçsç  V],  v.  intr.  —  Manger 
avec  avidité.  /  frèsse  corne  in  loup, 
il  mange  comme  un  loup. 

Frèssegnieu  {frçs(e)nqe  .  .  M,  I,  P, 
iV],  V.  intr.  —  Faire  la  grimace. 

Frèssîn  [fresî  M,  I,  P,  iV],  s.  m.  — 
Cendre  de  minerai. 

Frèssion  [fresyô  Rombas],  s.  m.  — 
Troène. 

Fretchâd,  voir  Fretiâd. 

Frète  [fret  M],  s.  f.  —  Partie  de 
la  voiture.     Voir  Ché. 

Fretiâd  [fretyà  M,  fretyâ-fretsâ  S, 
fretyîi  V],  s.  m.  —  !«  Qui  se  hâte 
trop  en  travaillant.  Voir  Fretion. 
2o  Maladroit,  incapable. 

Fretieu  [fretyce  .  .  gén.  {fretye  V)], 
V.  intr.  —  l**  Frétiller.  Voir  Fraticu. 
2«  Se  hâter  trop  en  travaillant  V. 
Ç'  n'  ot  m'  tvèvèyer  qui  fèt,  ç'  n'  ot 
qu' ^ ,  ce  n'est  pas  travailler  qu'il 
fait,  il  se  hâte  trop. 

Fretion  [frçtyô  M,  I,  P,  N],  s.  m. 

—  Qui  remue  toujours.    Voir  Fretiâd. 

Fretu  [freliï  M,  I],  s.  m.  —  Haillon. 

Frcuch,  voir  Freuhh. 

Freuchegnon  [frqesnô  S],    s.  m.    — 

Cornouiller.    Voir  Frahhegnon. 

19 


FRE 

Freuchiè  Ifrœsfjç  Gorze],  s.  in.  — 
Bruit  sourd. 

Freuchieu,  voir  Freuhhieu. 

Freud  \frœ  M,  I,  P,  F,  X,  frô-frôu- 
frçiv  S,  frâ  V],  adj.  —  Froid.  Lcs- 
uvérs  qii'  sont  lés  pus  -  sont  les  eus 
qu'  prancnt  (Vvas  lés  reûs,  les  hivers 
qui  sont  les  plus  froids  sont  eeux 
qui  commencent  vers  les  Rois.  — 
1  Joie  intèr  dons  fesses,  térmont  qui 
fèt  frâd,  il  gèle  entre  deux  fesses, 
tellement  il  fait  froid   V. 

Freûdou  [frœdu  M,  I,  X\,  s.  f.  — 
Froidure. 

Freudûre  {frœdur  M,  I,  P\,  s.  f.  — 
Froidure. 

Freufelâd  [frœflà  .  .  M,  /,  PJ,  s.  m. 
—  Qui  fait  tout  à  la  hâte  et  qui  ne 
termine  rien. 

Freugau  f/>\r//ô  M,  X,  frecjô  I,  P], 
s.  m.  —  P  Fourgon  à  remuer  le  feu. 
2»  Femme  dont  les  vêtements  sont 
déchirés,  en  désordre. 

Frcugâye  {frœcjàij  .  .  M,  I\,  s.  f.  — 
Méchanceté,  vilain  tour. 

Freuguiâd  Ifrœgiju  M,  X,  frejjijâ  /, 
P,  F|,  s.  m.  —  P  Qui  remue  tou- 
jours. 2"  Qui  fait  (iqch.  de  malpro- 
pre en  mélangeant  dillcrentes  cho- 
ses ensemble. 

Freuguieu  {frœijijœ  M,  X,  fregi/e 
.  .  /,  P,  F],  V.  intr.  —  1»  Fourgonner, 
attiser  le  feu;  remuer  avec  une  per- 
che. 2"^  Tripoter.  Voir  Feurgueuyeu. 

Freuguion  \fi'cc(jijô-frcj]i}ô  M,  X, 
freç/i/ô  I,  P,  F\,  s.  m.  —  1«  Fourgon 
(instrument  de  fer  pour  renuier  les 
charbons  du  feu).  Voir  Rafe.  2"  Lon- 
gue perche  dont  on  se  sert  pour 
oi)érer  une  besogne  à  dislance. 
3"  Petite  bêche. 

Freuhh  \fnyx  •  •  ^V|,  adj.  —  Vigou- 
reux, frisciue. 

Freuhhate  \fnyyjd  Sablonj,  s.  f.  — 
r'rcssurc  du  |)orc.  Voir  Frèhhûre. 

Freuhhicu  \fr(yyj/(y  .  .  M,  I,  P,  X  \, 
\.  intr.  —  Piétiner  tkniccmcnt. 


290     — 


FRE 


Freulhcurc  [frcelycer  X],  s.  f.  — 
Frisson. 

Freulhon,  Freuljon  [frœb(ô-frœljô 
M,  I,  P\,  s.  m.  —  P  Frisson  Csurtout 
les  f.  de  l'agonie).  J'an-n-cveûs  lés  -  , 
j'en  avais  les  f.  2"  Plèvre  intermit- 
tente.    Voir  FrQjion,  Frulhon. 

Freûlous  \frœlu  . .  M,  /,  P,  X,  S,  frilu 
Vl,  adj.  —  Frileux.   Voir  Frûlous. 

FreuméJG,  voir  Fromèje. 

Freumercr  [fnymrê'  .  .  .V,  /,  P\,  v. 
Ir.  —  Fumer  un  terrain. 

Freumi,  voir  Freumîn. 

Freumieu  \frœmy(y  .  .  gén.  (fre- 
mije-i}œ  V)],  v.  intr.  —  F'ourmiller. 
Lés  vêhhs  freumeuijent  dans  i  fro- 
mèje, les  vers  fourmillent  dans  le 
tVomage. 

Freumîn  [frcynn  .  .  M,  I,  P,  .V,  fro- 
mijô  F,  fnymi  S,  fremJl-fremîij  V\,  s. 
f.  —  Fourmi.  Freumîn,  freumîn,  cu>è- 
ehe  tés  keussîns,  vaee  lés  soldats  qu' 
vont  /'  lés  jHuire,  f.,  cache  les  œufs, 
voici  les  soldats  qui  vont  te  les 
prendre.     Voir  Pichali. 

Frcumion  [friymijô  M,  I,  P,  X,  S], 
s.  m.  —  Fourmillement  (sensation 
analogue  au  picotement  de  four- 
mis (jui  courraient  sur  la  peau). 

Freumioner  Ifnymijoiu'i  .  .  M,  I.  P, 
X\,  V.  intr,  --  Fourmiller  (éprouver 
du  fourmillement). 

Freumious  [frcymi/u  .  .  M,  I,  P], 
adj.  —  l'^nVayant. 

Freumiûre  lfr(ym:/ur  M,  I,  P,  fny- 
mijiir-fnymijiyr  X,  frcymijcvr  S\,  s.  f. 

—  Fourmilière. 
Freumyi,  voir  Freumieu. 
Freus(â)yon    \fr(yzyâ^iiC)    I,   //vrr./ô 

.S'I,    s.   m.    —    Cornouillci-    sauvage. 
Voir  Frason. 
Freuselé    \fr(yzlë>  .  .  .1/,  /,  P\,  adj. 

—  Marcpu'  de  la  i)etite  vérole. 
Freuson    l/nrrô    M,    I  \,   s.    m.    — 

Troène. 

Freussegnon  Ifnvsné)  S],  s.  m.  — 
C.ornouillcr  sanguin.  Voir  Frahhe- 
gnon,  Frasion. 


FRE 


-     291 


Freusion,  voir  Freusâyon. 

Freussener  [frœsnci  .  .  M,  N],  v. 
intr.  —  Se  dit  d'une  bêle  (jui  ne 
reste  pas  en  repos,  d'un  eiieval  qui 
s'ébroue,  ele. 

Freussenûre  [frœsnCir  M,  I,  P, 
frœsnœr-frœsnPir  N\,  s.  f.  —  Résidu 
de  paille,  de  bois,  ele. 

Freussîn  [frœsï  S\,  s.  m.  —  Végé- 
tation trop  épaisse. 

Freuti  [frœti  M,  /,  P,  N],  s.  m.  - 
Garde  ehampélre.  Lo  -  t'  f'rè  i  ra- 
poilii,  bèye  lo  d'iuâdc,  le  g.  le  fera 
un  procès-verbal,  prends  garde! 

Freuyon  [frœyôN],  s.  m.  —  F'ourche 
de  bois  qui  sert  à  retourner  le  bois 
dans  le  four. 

Frèye,  Fri  \freij  P,  fri  Y],  s.  f.  — 
Frai.    Voir  Fraye. 

Frèyè  [freije  P],  v.  intr.  —  Frot- 
ter.    Voir  Frayeu. 

Fri  [fri  V\,  s.  f.  -  Frai.  Voir 
Fraye. 

Frialer  [friijalê'  .  .  M,  N,  S\,  v.  intr. 

—  1^  Glisser.  2"  Lancer  une  pierre 
en  la  faisant  glisser  (dans  le  jeu  de 
la  galoche). 

Frianderèye  [friijàdrëij  M,  I,  P, 
iVj,  s.  f.  —  Friandise. 

Fribo  Ifribo  S,  V],  n.  pr.  —  Fri- 
bourg,  vill.  de  l'arr.  de  Château- 
Salins. 

Fricadéle  [frikadël  Azoudange],  s. 
f.  —  Foie  de  porc  assaisonné  d'oi- 
gnons rôtis. 

Fricasséye  [frikàsêij  .  .  S,  Y],  s.  f. 

—  Fricassée.     Voir  Frikèssâyc. 
Fricat  [frika  M,  N,  friko  I,  P\,   s. 

m.  —  Fricot;  bonne  chère.  Fonds 
/'-,  fournis  le  f.  (le  dîner,  le  man- 
ger). 

Frichti(k)  [fristi{k)  gén.],  s.  m.  — 
Bon  repas,  ordinairement  un  mets 
friand  entre  les  repas  ordinaires. 

Frichtiker  [fristikê'  ..  gén.],  v.inlr. 

—  Manger  un  bon  repas. 
Frichtout  [fristiiM],  n.pr.  —  Ferme 

près  de  Moulins-lés-Metz. 


FRI 

FrigoQsc  {frigûa  . .  gén,],  s.  f.  —  Fri- 
cot ;  repas  luxueux. 
Frigouser  {frigiizë'  .  .  gén.],  v.  intr. 

—  Préparer  des  i)etits  plats. 
Frihh  [frix  V],  adj.  —  F>ais,  bien 

portant.  Oli  !  le panrejans,  corne  vos- 
olcs  - ,  vos  vivrâz  ce  bin  vingl  ans, 
oh,  mon  pauvre  ami,  comme  vous 
êtes  bien  portant,  vous  vivrez  encore 
bien  vingt  ans! 

Frîhièsse  [frTyijqs  ..gén.],  s.  f.  — 
Action  de  faire  des  frisettes. 

FrThieu  [fn^ijœ  .  .  gén.],  v.  tr.  — 
P  Friser.  2"  Eflleurer,  frôler.  Voir 
Trïhieu. 

Frlhu  [frï^iï  .  .  M,  /,  P,  iV],  s.  m. 

—  Fusil  à  aiguiser  les  couteaux  des 
bouchers  et  les  tranchets  des  cor- 
donniers. 

Frîhûre  \frî^(ûr  .  .  M,  /,  P],  s.  f.  - 
Annelure. 

Frijalé  [frijaW  .  .  M,  N,  frijçle  /], 
s.  m.  —  Liquide  qui  a  formé  une  pelli- 
cule à  sa  surface  (lait,  gelée,  sauce). 

Frijaler  [frijaW  .  .  M,  N,  frijole  .  . 
/,  P,  F,  S,  Y],  V.  tr.  —  lo  Sculpter. 
2o  Enjoliver. 

Frijalûre  [frijalfir  .  .  M,  N,  frijçliir 
I,  P,  F,  S],  s.  f.  —  Enjolivure. 

Frïjièsse,  Frîjieu,  voir  Frîhièsse, 
Frîhieu. 

Frijolè,  Frijoliire,  voir  Frijaler, 
Frijalûre. 

Frijolote  \frijolot  Y],  s.  f.  —  Co- 
peau très  mince.  Lés  -  sont  comôdes 
po  èVmè  lo  fc,  les  copeaux  sont  com- 
modes pour  allumer  le  feu. 

Frîju,  Frîjnre,  voir  Frïhu,  Frîhïire. 

Frikèssâye  [frîkcsàij  M,  N,  frikçsây 
I,  P,  frikàsêy  .  .  S,  frikâsêy  Y],  s.  f. 

—  F'ricassée. 

Frikèsser  [frikesëi  .  .  M,  I,  P,  N, 
frikasai  F,  frikàse  .  .  S,  frikâsç  Y], 
V.  tr.  —  Fricasser. 

Friksant  [friksà  V],  s.  m.  —  Dys- 
se  ni  crie. 

Friksia  [friksya  Y],  s.  m.  —  F'uch- 
sia.    Voir  Fluksia. 


FRI 


-      292 


Frilous  Ifrilii  V],  adj.  —  Frileux. 
Voir  Freûlous. 

Frîncieu  [fnsijœ  .  .  M,  I,  P,  iV], 
V.  intr.  —  P  Commencer  à  geler. 
Se  (lit  de  l'eau.  Voir  Friselieu. 
2»  Froncer. 

Frînguè  [frïgç  V],  v.  intr.  —  Ne 
pouvoir  demeurer  en  place,  être 
toujours  en  mouvement, 

FrîngUGSÎn  [frîgzï  Y],  s.  m.  —  Qui 
est  fringant,  vif,  alerte. 

Fripe  \frip  M,  /,  P,  N],  s.  f.  — 
Ri{)aille,  bombance.  Fâre  le  -,  faire 
bombance. 

Fripé  [fripe  V],  v.  intr.  —  1"  Ne 
pas  ménager  les  éi)ices  en  prépa- 
rant le  manger.  2^  Faire  souvent 
des  friandises. 

Friperasse,  Frîperosse  [fripras  S, 
fripros  Y],  s.  f.  —  Femme  dépensière. 

Friseler  [frizlë'  .  .  M,  N  ],  v.  tr.  et 
intr.  —  Friser  (en  parlant  des  che- 
veux des  jeunes  filles). 

Friselieu  [frizlijœ  .  .  M,  I,  X],  v. 
intr.  —  Congeler.     Voir  Frîncieu. 

Fristouye  \  fristiuj  M,  I,  P,  .V],  s. 
f.  —  Colifichet. 

FristQre  \frislur  .  .  M,  I,  P,  X],  s. 
f.  —  Petit  reslant;  objet  dont  il  ne 
reste  qu'un  peu  de  poussière. 

Frit  Ifri  S,  Y],  s.  m.  —  Fruit.  Voir 
Frut. 

Fritchè,  Frite  {frilsç-frite  Y],  s.  m. 

—  Fruitier.     Voir  Frutieu. 
Friture    \fritnr  .  .  .1/,  /,  P,  fribyr- 

frilùr  X,  frilTr-frilûr,  /rilTr  Y],   s.  f. 

—  P  F'riture.  2"  Lard  qu'on  a  fait 
frire  pour  en  faire  sortir  la  graisse  V. 

Frochu  [/rosû  Uombas],  s.  m.  — 
Pré  humide. 

Frôd  Ifrô-frou)  S\,  adj.  —  Froid. 
Voir  Freud. 

Frognâd  \frona  .  .  M.  I,  !\  X  \,  s. 
m.  —  Qui  fait  la  grimace. 

Frogneu   \fron(y  .  .  gén.],    v.   inlr. 

—  P  Plisser  le  front.  2'^  S'ébrouer. 
Lo  cIi'iHui  fro(jnc  iVviint  V  loup,  le 
cheval  s'ébroue  devant  le  louj). 


FRO 

Frognèsse  [frones  M,  I,  P,  X],  s. 
f.  —  Renifiement  des  chevaux. 

Frohh  f/rox  /,  P,  V],  adj.  —  Frais. 
Voir  Frahh. 

Frohhelot  \froyJo  /,  P],  adj.  —  Fris- 
quet.    Voir  Frahhelat. 

Frohhou  Ifroyii  .  .  /,  P,  V],  adj. 
—  Fraîcheur.     Voir  Frahhou. 

Frojon  Ifrnjô  V],  s.  m.  —  Pluie 
fine.     Voir  Frajon. 

Frôlâye  {frôlàij  A/],    s.  f.  —  Peur. 

Frolè  \frole  Y\,  v.  intr.  —  Péter. 
Voir  Fraler. 

Froléye  \frolcij  Y\,  s.  f.  —  Longue 
suite  de  choses.  Voir  Fralâye. 

Fromi,  voir  Fromereû. 

Fromantiye,  voir  Fromantèle. 

Fromanté  Ifromàtë'  .  .  A/,  /,  P,  X], 
adj.  —  Rempli  de  fromental  (un 
champ). 

Fromantèle  [fromàlel  M,  I,  P,  fro- 
màtâij  F\,  s.  m.  —  Fromental,  avoine 
élevée. 

Fromè  \frome  .  .  /,  P,  V],  v.  tr.  — 
Fermer.     Voir  Framer. 

Fromè  [fromc  .  .  /,  P],  v.lr.  —  For- 
mer.    Voir  Framer 

Froméje  \frpmcs  .  .  M,  I,  P,  X,  S,  Y, 
friimas  F],  s.  m.  —  Fromage.  ~  molat, 
f.  mou,  par  opposition  au  f.  sec  ou 
Guèyîn,  qui  se  garde.  On  entend 
aussi  Freuméje. 

Fromejèye,  FromGJîn  (  fromjçy- 
fromjî  M,  /,  P,  .V,  fromjcij  5],  s.  f. 
m.  —  V  Fromage  blanc  égoutté,  puis 
mis  dans  un  ])ot  avec  assaisonne- 
ment de  sel  et  tic  ])oivre  et  con- 
servé ainsi  pendant  des  mois.  Voir 
Guèyîn.  2^  Mélange  de  crèiric  et  de 
fromage,  assaisonné  de  sel,  d'écha- 
lotles  ou  de  ciboule,  dont  on  fait 
des  tartines. 

Fromejon  {froinjà  .W,  /,  P,  A',  .S, 
froiih'Jà    V],  s.  m.  —  Mauve. 

Fromereû  IfroinnT  M,  I.  P,  .V,  fum- 
r(T'-f<ynu/ç  F,  froiuô-froiurâ-fiiiiu  S, 
froinâ    V],     s.   m.    —     P    Fumier. 


FRO 

2"  Homme  ou  femme  mnli)roi)re. 
Voir  Fomereû. 

Fromcrô,  voir  Fromereû. 

Fromion  {froinijà  F\,  s.  m.  —  Four- 
mi.    Voir  Freumîn. 

Fromô,  voir  Fromereû. 

Fronce  [frôs  M,  /,  1\  l\  N,S\,  s.  f.  - 
1"  Ride.     2«  Pli  d'étofle. 

Fronder  \frôsyc,-ijœ  V],  v.  inlr.  — 
Se  blollir,  s'nbriler  de  la  pluie,  du 
vent,  eontre  un  mur,  dans  un  buis- 
son, ete. 

Froncieu  {fràsi/fv  .  .  gén.],  v.  tr.  ^ 
Rider.  'L  ot  fronde  corne  î'iic  incije 
chnètse,  il  est  ridé  comme  une  vieille 
poire  sèche  V. 

Fronje  [frôs  V\,  s.  f.  —  Petite 
branche. 

Fronjè  \frôje  Novéant],  v.  intr.  — 
Ne  plus  pouvoir  tenir  sur  ses  jambes. 

Fronji  \frôji  F],  v.  intr.  —  Tra- 
verser vivement,  prendre  un  élan. 
//  è  -  an  travers  de  la  bande,  il  a 
traversé  la  foule  d'un  bond. 

Fronjier  \frôji}e,-ijœ  V),  v.  tr.  — 
Effleurer.  Le  Inde  m'é  fronjié  tôt 
d'  cote  le  jone,  mes  j'  ne  pwint  èvi 
d'  ma,  la  balle  m'a  eilleuré  la  joue, 
mais  je  n'ai  pas  eu  de  mal. 

Fronjon  \frôjô  V],  s.  m.  —  Pluie 
qu'on  voit  tomber  de  loin.  Voir 
Franjon. 

Fronjon  [frôjô  F],  s.  m.  —  Elan. 
//  è  prins   in   -,  il   a    pris  un  élan. 

Fronjote  Ifrôjçt  V],  s.  f.  —  Bran- 
che de  sapin. 

Fronté  [frôtêi  M,  I,  P],  s.  m.  — 
Frontal,  partie  du  harnais. 

Frontenîn  [frôtnî  M,  I,  N\,  n.  pr. 
—  Frontigny,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 

Frontière  [frôtyër  M,  /,  N,  frôtyqr 
jP,  frôtîr  S\,  s.  f.  —  Frontière. 

Fropè  Ifrope  V\,  adj.  —  Déséqui- 
libré. 

Fropouye  [fropuy  V],  s.  f.  —  Linge 
fripé.     Voir  Frèpoye. 

Frotâye  [frotây  I,  P],  s.  f.  —  Tar- 
tine.    Voir  Fratâye. 


293     - 


FRU 


Frotè  \frole  .  .  /,  I\  F|,  v.  tr.  - 
r'rottcr.     Voir  Frater. 

Frotéjc  Ifrolës  .  .  /,  P\,  s.  m.  — 
r'roltemenl.     Voir  Fratéje. 

Frotou  Ifrotn  .  .  /,  P\,  s.  m.  — 
I^'rollcur.     Voir  Fratou. 

Froufrou  \frnfrn  M,  I,  P\,  s.  m.  — 
Personne  inconsidérée. 

Frouma'  \frnm(v  F],  v.  tr.  —  Fer- 
mer.    Voir  Framer. 

Froumaje,  voir  Froméje. 

Frovieu  \frovyœ  .  .  M,  I,  P,  N  \,  v. 
intr.  —  Etre  distrait,  affairé;  perdre 
la  tèle;  avoir  peur.—Part.pass.:  épris. 

Froye  [froy  I,  P,  F,  V],  s.  m.  et 
f.  —  P  Frai.  2^  Ecume  qui  se  forme 
dans  l'eau.     Voir  Fraye. 

Frôye  [frôy  V\,  s.  f.  —  Sillon  fait 
dans  un  champ. 

Froyè  \frçyq  .  .  I,  P,  F,  V],  v.  tr.  - 
Frotter.     Voir  Frayeu. 

Froyîe  [frçyJ  V],  s.  f.  —  Tartine 
frottée.     Voir  Frayïe. 

Froy  on,  Froyote  [frçyô  I,  P,  F, 
froyô-froyot  V],  s.  f.  —  Écorchure 
aux  cuisses.    Voir  Frayon. 

Froyûre  \froyïir  I,  P,  F\,  s.  f.  — 
Trace.     Voir  Frayîâre. 

Frûjion  [frnjyô  F\,  s.  m.  —  Frisson. 
Voir  Freulhon. 

Frulhon,  Fruljon  {frid^ô-fridjô  M, 
I,  P,  N \,  s.  m.  —  Frisson.  Voir 
Freulhon. 

Friilous  [fridaM],  adj.  —  Frileux. 
Voir  Freiilous. 

Frut  [frii  M,  /,  P,  F,  lY,  fri-frii  S,fri 
Y],  s.  m.  —  Fruit.  Totpyin  d'pwinnes 
et  pwint  d' ^ ,  tont  plein  de  peines 
et  point  de  fruits  (point  de  résultats). 
Çat  tojos  lés  pas  Invins  -  qn'  lés 
oCdiions  minjent  lés  preumins,  c'est 
toujours  les  meilleurs  fruits  que  les 
oiseaux  mangent  les  premiers. —  Ryin 
d'  moyou  qu'in  bon  frit,  sâve  cet'  dé 
guérnouye,  rien  de  meilleur  qu'un 
bon  fruit,  sauf  celui  de  grenouille. 
(Dans  les  Vosges,  îri(t)  signifie  frai 
et  fruit.) 


294 


FRU 


FWA 


Fruterèyc  Ifrùtrçij  M,  I,  P,  N],  s. 
f.  —  Fruiterie. 

Frutieu  \friitycp  .  .  M,  I,  P,  F,  N, 
5,  frite-fritsç  V],  s.  m.  —  1"  Endroit 
où  l'on  garde  les  fruits.  2<>  Marchand 
de  fruits. 

Fu  [fù  M,  I,  P,  F,  iV,  fœ-tœ<-fœ  S, 
fe  y],  s.  ni.  —  1«  Feu.  -  de  d'zos 
tére,  f.  de  dessous  terre  (volcan). 
-  d'  Sint-Antwène,  f.  de  St-Antoine 
(érésypèle).  -  don  ciel,  f.  du  ciel 
(éclair).  Lo  -  d' Judas,  le  f.  de  Judas. 
Le  Samedi  saint,  avant  le  commence- 
ment de  l'office,  on  allumait  ancien- 
nement un  feu  devant  l'église  ou  à 
l'entrée  du  cimetière  qui  l'entourait. 
Le  prêtre  bénissait  ce  feu,  y  prenait 
les  braises  pour  l'encensoir  et  s'en 
servait  pour  allumer  les  cierges  de 
l'autel.  Lo  -  n\d  m'  nijoii,  le  feu 
n'est  pas  rageur  (il  ne  brûle  pas  bien), 
Panre  i-n-âr  d'  -,  prendre  un  air 
de  f.  (se  chauffer  près  du  foyer). 
R'mate  lés  fés  an  - ,  remettre  les 
fers  au  f.  (prendre  un  nouvel  en- 
gagement). Lés  fwins  jclcnt  zout  -, 
les  foinsjettentleurf.  (ils  fermentent). 
l^yins  fu,  val  nio  dant, 
l'eu  m'  lo  randrés  quand'  j'an-n-crâ 

[b'san. 
Tiens  f.,  voilà  ma  dent,  tu  me  la 
rendras  quand  j'en  aurai  besoin 
(les  enfants,  quand  une  dent  leur 
est  tombée,  la  jettent  au  feu  en 
prononçant  ces  paroles).  2°  Lumière. 
3^  Incendie. 

Fûgnàd  [ffifià  .  .  M,  /,  P,  N],  s. 
m.  —  P(]elui  qui  fouille,  qui  furelte. 
2»  Qui  bêche  mal. 

Fûgnant  {/Tinà  M,  F,  P,  fCinà  F\, 
s.  m.  —  l"  Porc.  2»  Mâchoire  sui)é- 
rieure  du  porc,  aussi  appelée  Grogn. 

Fugnasse,  voir  FOgnèsse. 

FQgnèsse  \funcs  M,  /,  P,  \,  fiinas 
F,  fâ'na  S,  fêno  V|,  s.  m.  —  l»  Trou 
que  fait  le  porc  en  fougeant.  2'^Champ 
mali)r()[)re.     3'^  Ouvrage  mal  fait. 


Fiâgnetére  Ifnnlcr  Flcury],  s.  m. 
—  Fumeterre.     Voir  Feumetére. 

Fûgnetron  [fiintrô  M,  I,  P,  F,  X], 
s.  m.  —  Bousier;  scarabée.  Voir 
Minjetron. 

Fûgneu  [funœ  .  .  M,  I,  P,  F,  X, 
fâ'fii  S,  fênc,-ijœ  V],  v.  intr.  —  Fouil- 
ler; fureter;  fouger.  Se  dit  surtout 
du  porc,  du  sanglier.  Lés  sanguiès 
ont  loriot  fcnié  note  champ  d'  c'mo- 
tières,  les  sangliers  ont  tout  fouillé 
notre  champ   de  pommes  de  terre. 

Fûgnon  Ifiïnô  M,  I,  P],  s.  m.  — 
1"  Hout  du  groin;  le  groin  lui-même. 
2"  Fil  de  fer  que  l'on  passe  dans  le 
groin  du  porc  pour  l'empêcher  de 
fouiller. 

Fûgnûre  {f'iinûr  P\,  s.  f.  —  Taupi- 
nière.    Voir  Fureugnc. 

Fumâye  {fiimày  S\,  s.  f.  —  Fumée. 
Voir  Feumâye. 

Fumé  Ifiinic  .  .  .S'|,  v.  inlr.  —  Fu- 
mer.    Voir  Feumer. 

Fu-minjant  [fuinèjà  S\,  s.  m.  — 
Feu-mangeant,  cancer.  L  è  i  -  â  cô, 
il  a  un  cancer  au  cou. 

Fumou  \fumuS{,  s.  m.  —  Fumeur. 
\'oir  Feumou. 

Fur  et  mesure  {fur  c  m^zùr  S,  fir 
c  mzlr-jlcr  ç  luzTr  V|,  loc.  adv.  — 
Au  fur  et  à  mesure. 

Fîire  (so)  [fur  /],  v.  pron.  —  Se 
fier.     Voir  Fîre. 

Fureugne  [fi'uuyn  M  |,  s.  f.  —  Tau- 
l)inière.     N'oir  Fugnûre. 

Fus  [fu  S\,  adj.  —  Hors.  Voir 
Fieus. 

Fusique  {fiisik  M,  /,  P,  X].  s.  f.  - 
Sorcellerie. 

Fut-ce  7//.S-  37,  /,  P,  X],  loc.  adv.  — 
Fùl-ce,  soit,  d'accord. 

Fuxion  I///A-.S7/Ô  M,  /,  P,  X,  S],  s.  f.  — 
r^luxion. 

Fwâyc  \fuHU}  M,  X,  funuj  L  P,  F\, 
s.  f.  —  1*^  Charge,  brassée  de  menu 
bois  à  brûler,  de  paille,  de  fourrage. 
F  -,  à  brassée  (à  foison).  /  ifuinfjnr 
d'  l'crjaid  c   - ,  il  gagne  de  Fargenl 


FWÉ 


295     — 


FWO 


à  foison.  2'^  FcMume  linbilk'c  sans 
«îOiiL     :i"  Fée. 

Fwé  \l'iiw  P,  F\,  s.  ni.  —  F'oin. 
Voir  Fwin. 

Fwébe  [fmcp  M,  /,  î\  N,  S,  fijôf  V\, 
adj.  —  F'nible.  Fiôoe  de  saïuj,  f.  de 
sang  V.  (Ihcûr  -,  !()inl)cr  f.  (avoir 
un  évanouisscMnenl). 

FwébièssG  \/'u)cl)ij(is  M,  I,  P|,  s.  f. 

—  F^ai  blesse. 

Fwérate  {fiucrat  M,  fivCrçl  F,  P\, 
s.  f.  —  Matière  l'écale  1res  claire. 

Fwére  [fiuêr  gén.],  s.  1'.  —  F'oire. 
Dans  le  pays  Messin,  ce  mol  esl 
d'ordinaire  employé  au  pluriel.  J\~i 
ètii  ans  -,  j'ai  été  à  la  foire.  -  an 
mal],  f.  en  mai  (qui  a  lieu  chaque 
année  au  mois  de  mai).  H  le  -  , 
à  la  f.  (à  son  aise). 

Fwérc  \fwër  gén.|,  s.  f.  —  F'oire 
(diarrhée).  Blanehe  -,  blanche  f. 
(choléra  des  poules), 

Fwériat  [fwêrya  MJ,  s.  m.  -  Déjec- 
tions liquides;  boue.  Lo  blé  dans 
V  poussai,  lo  niâhli  dans  V  fwerial, 
le  blé  dans  la  poussiùi-e,  le  mars 
dans  la  boue. 

Fwéricu  \fivênjœ  .  .  gén.],  v.  intr. 

—  Glisser;  s'ébouler.  Tè  ehèrâije  è 
fu)êrieii,  la  charge  de  ta  voiture  a 
glissé. 

Fwérous  [fwêni  .  .  gén.],  s.  m.  ~ 
1»  Qui  a  la  foire,  la  diarrhée. 
2<*  Homme  timide,  lâche.  3"  Fou- 
roûse,  f.,  femme  coquette   V". 


Fwérous  {fuH'ru  .  .  gén.|,  s.  m.  — 
1"  Qui  va  à  la  foire.  2"  Nom  (juc 
les  paysans  donnent  plaisamment 
aux  Messins.  Lés  -  r/'  Mes,  les  - 
de  Metz  (ils  sont  censés  ètie  tou- 
jours en  fête). 

Fwéroûse  {fnx'rns  .  .  gén.j,  s.  f.  — 
Mercuriale  des  jardins  (cette  hei-be 
donne  la  diarrhée,  elle  fait  périr 
pr()nq)lement  les  la|)ins  qui  en  man- 
gent). Dans  lés  Jèrdins,  le  maudite 
-  j)raiid  r  seuke  il'  le  lére,  dans  les 
jardins,  la  maudite  m.  i)i-end  le  suc 
de  la  terre.  C.ÎI.,  1,  42. 

Fwès  \fmes  M,  l,  P,  F,  S,  V,  fwç- 
fwo  iY|,  s.  f.  —  F'ois.  Eune  -  ehèque 
(juinze  et  qwètoûhhe,  une  fois  chaque 
quinze  et  quatorze  (de  temps  en 
temps).  Dés  -  ,  des  f.  (quelquefois). 
Quante  et  ([uanle   -  ,  souvent. 

Fwin  [fiuè  gén.  (five  P,F)\,  s.  m.  — 
F'oin. 

Fwîr  [fiinr  I\,  v.  tr.  —  Travailler 
la  terre  profondément.  J'â  beun' 
fwi  le  lére,  j'ai  bien  travaillé  la 
terre. 

Fwohhe  [/n)ox  V|,  s.  f.  —  F'orce. 
Voir  Foiiihhe. 

Fwoje  [fu)os  Y\,  s.  f.  —  F'orge. 
Voir  Foiïrje. 

Fwojier  [fn)oJije,-yœ  Y],  v.  tr.  — 
Forger.     Voir  FoiârJGu. 

Fwos,  voir  Fwès. 

Fwot  \fioo  V\,  adj.  —  F'orl.  Voir 
Foîirt. 


Fig.    34. 


GRD 


296 


G/\F 


G 


Gabâd  [gabâ  P\,  s.  m.  —  Sorte  de 
bateau. 

Gabâre  [gàbàr  .  .  M,  I],  s.  f.  — 
Bagarre,  rixe;  tumulte. 

Gabejîe,  GabGJerïe  [gabjly  S,  gab- 
jçrJy  F],  s.  f.  —  Gabegie.  Voir 
Guèbejèye. 

Gâbelatc  [gâblat  S,  gîiblot  V],  s.  f. 

—  l*'  Gamine.    2*^  Basse  carte.    Voir 
Gaboye. 

Gaberèye  [gabrëy  .  .  3/,  /,  P],  s.  f. 

—  Hibote,  ripaille,  excès,  débauche. 
Voir  Gafrèye. 

Gabletou  \gabletii  M,  goblçliil],  s. 
m.  —  Joueur  de  gobelets;  prestidi- 
gitateur; charlatan. 

Gàbosè  [gàboze  .  .  S,   V\,    adj.    — 

—  1"  Compliqué,  dillicile.    2^  Sali. 
Gaboye  [gàbog  .  .  M,  I,  P,  N],  s.  f. 

—  Gamine.     Voir  Gàbelate. 
Gâche,  voir  Gâhhe. 

Gâche  [gâs  . .  S,  V],  adj.  —  Gauche. 
Voir  Gauche. 

Gachenat  [gasna  S\,  s.  m.  —  Petit 
garçon.     Voir  Guèhhenat. 

Gâcher,  Gâchi  \gâse  \\  gâsi  S\,  s.  m. 

—  Gaucher.     Voir  Gaucheu. 
Gachon  [gcisô  F,  S\,  s.  m.  —  Gar- 
çon.    Voir  Guèhhon. 

Gâchonè  [gâsoiiç  V],  v.  intr.  — 
Gâcher,     Voir  Guèchoûyeu. 

Gadat  [gada  M,  AT,  godo  I,  P,  V, 
gçda  5],  s.  m.  —  1®  Godet;  gobelet  ; 
verre  à  boire.  2"  Sein.  Sorant  ses 
dons  mins  sus  Irs  j)ri'inùis  -  ou 
bwèncnl  les  luniiis,  serrant  ses  deux 
mains  sur  les  premiers  g.  où  boivent 
les  humains.  Ch.  II.,  II.  22.     3«  Re- 


noncule acre.     4<>  Plissé  de  l'ancien 
bonnet  de  femme  S,   V. 

Gadelâye  \gadlag  M,  X,  godlâg  I, 


P],  s.  f. 


Contenu  d'un  gobelet. 


Gadèle  \gàdd  M,  X],  s.  f.  —  P  Mau- 
vais travail.  Vciis  m'  bêyeûz  d'  le 
wète  -,  vous  me  donnez  du  mauvais 
travail.    2"  Mauvaise  nourriture. 

Gadîn  \gndT  M,  X,  godï  .  .  /,  P,F|, 
s.  m.  —  Petit  taureau. 

Gâdron  [gâdrô  S,  VJ,  s.  m.  —  (iou- 
dron.     Voir  Gôdron. 

Gàdronè  \gâ(lronç  .  .  .S,  V),  v.  tr. 
—  Goudronner.     Voir  Gôdroner. 

Gadrou  [gadrii  M,  X,  godrii  .  .  I,  P], 
s.  m.  —  Femme  négligente. 

Gadrouyeu  [gadruyœ  M,  X,  godruye 
I,  P\,  v.  tr.  —  Gâter,  détériorer; 
dissii)er  follement. 

Gadrouyi  [gadruyi  M,  godriiyi  I, 
P],  s.  m.  —  10  Travail  mal  fait.  29  Mets 
mal  j)  ré  paré. 

Gadrouyou    \gadriiyii   M,   yodniyn 


..LP 


Mauvais  travailleur. 


Gale  \gaf  .  .  M,  I,  7^  F,  X],  s.  f. 
—  Gosier;  gésier;  gueule. 

Gaîe  Igaf  .  .  M,  /,  P,  F,  X,  .S,  V], 
s.  f.  —  (iiOe.  ./'  /<)  fiche  eiine  -,  je 
te  fiche  une  g. 

Gaîiète  \giifyet  .  ■  3/,  l],  s.  f.  - 
Soui)ière  ;  terrine. 

Gafieu  \gu})i(y  .  •  M,  /,  P,  F,  X], 
V.  tr.  —  10  Gorger  de  nourriture. 
2^'  V.  i)ron.  —  Se  gaver,  manger 
gloutonnement. 

Galoûyeu  \(iiifriy(y  ..  M,  I,  1\  X], 
V.  tr.  —  Gâcher,  faire  négligemment 
qqch.     Voir  Guèchoûyeu. 


GHF 


297 


GAL 


Gafrèye  {cjàfrî'ij  M],  s.  f.  —  Dé- 
bauche (le  lal)le.     Voir  Gabcrèye. 

Gafroûse  Igafrûs  V\,  s.  f.  —  Feni- 
nie  mal  peignée,  mal  habillée. 

Gagasse  [gcufas  S\,  s.  m.  —  (ioî- 
treux  (sobriquet  des  habitants  de 
Moyenvic,   arr.   de    Chàteau-Salins). 

Gagate  [(/(i(f(it  M,  X,  gogot  I,  P], 
n.  pr.  —  Marguerite  (terme  familier); 
Agathe. 

Gâgate  [gàgal  M,  N,  S,  gâgot  I,  P, 
F,  V],  s.  f.  —  P  Oie  (terme  enfantin). 
2*^  Personne  peu  intelligente. 

Gagaye  \gcigay  M,  gogog  I,  P\,  s. 
f.  _  10  Chiiron,  fanfreluche.  2"  Sor- 
nette; joyeuseté. 

Gagni  [gani  F\,  v.  tr.  —  Gagner. 
Voir  Guingneu. 

Gaguenate  [gagnât  M,  gognot  I,  P\, 
s.  f.  —  l^ropos  de  table,  gai  propos. 

Gâhhe  \gàx  M,  N,  gâx  /,  P,  gâs- 
gôs  F],  s.  f.  -  Fille. 

Gahhcnat  [gay^na  S\,  s.  m.  —  Vciil 
garçon.     Voir  Guèhhcnat. 

Gahhon  Igaxô  S\,  s.  m.  —  Garçon. 
Voir  Guèhhon. 

Gajate  \gajat  M,  N,  5,  gojot  I,  P], 
s.  f.  —  1^'  Ouverture  de  la  robe,  à 
l'endroit  où  elle  s'agrafe  ;  ouverture 
de  la  poche  ;  la  poche  elle-même. 
Voir  Pcsse-min.  2^  Fente  d'une 
blouse. 

Galaîe  [gàUïf . .  gén.],  s.  m.  —  Gros 
mangeur  (goinfre)  ;  friand,  gour- 
mand.    Voir  Goulaîe. 

Galant  [galà  M,  N,  S,  golà  I,  P, 
V]y  s.  m.  —  Galant,  amoureux. 

Galanter  [galàtë'  .  .  M,  N,  S,  go- 
làte  .  .  /,  P,  VJ,  V.  intr.  —  Faire  le 
galant. 

Galapiâd  [galapyà  M],  s.  m.  — 
Galopin,  gamin,  polisson;  vaurien. 

Galate  [galat  S,  gçlot  V],  s.  f.  — 
Copeau  de  rabot. 

Galate  [galal  M,  N],  s.  f.  —  Rigole 
creusée  dans  un  champ. 

Gale  [gàl  .  .  M,  /,  P,  F,  gâl  S,  gôl 
r],  s.  f.  —  P  Gale.  Piate  -,  petite 


g.  (méchante  personne).  /  /i'  è  ni 
le  ~  CUIS  dants,  il  n'a  pas  la  g.  aux 
dents  (il  a  bon  api)élit).  'L  al  malin 
corne  le  -,  il  est  malin  comme  la 
g.  (il  est  rusé).  Foiujcûz  v'  dés  mâ- 
chants comc  d'  le  -,  fuyez  les  mé- 
chants comme  la  g.  2*^  Cuscute  M, 
1,  P. 

Gale  [gâl  S,  V\,  s.  f.  —  Gaule.  Voir 
Gaule. 

Gàlè  [gale  .  .  S,  V],  v.  tr.  -  Gau- 
ler.    Voir  Gauler. 

Gaieté  [galle  .S|,  s.  m.  —  Fini  à 
aiguilles.     Voir  Gueuyeté. 

Galguèsète  [galgqzet  M],  s.  f.  — 
Facétie,  gaudriole. 

Galiate  [galijat  S,  golyçt  V],  s.  f. 
—  Petite  voiturée  de  fourrage.  Voir 
Hhalîn,  Hhalemant. 

Galiche  [galis  M,  N,  S,  gçlis  /,  P, 
V],  s.  f.  —  1»  Vieux  soulier  déchiré; 
galoche;  savate.  2"  Sorte  de  jeu.  Il 
consiste  à  dresser  un  bouchon  sur 
lequel  on  met  un  enjeu.  Le  joueur 
qui  parvient  à  renverser  le  bou- 
chon avec  son  palet  (ordinairement 
une  pièce  de  deux  sous)  gagne 
l'enjeu.  Le  bouchon  lui-même  s'ap- 
pelle Galiche,  le  palet  se  nomme 
dans  les  Vosges  Polâd.  Le  jeu  peut 
aussi  consister  à  renverser,  à  coups 
de  pierre,  une  pierre  dressée  qui 
porte  le  nom  de  Galiche.  Voir 
Callais,  op.  cit.,  p.  68,  Galine. 

Galieu  [gahjce  .  .  My  N,  S,  gohjç 
.  .  I,  P,  V],  V.  —  P  Donner  des 
coups  de  gaule.  2"  Chasser.  Galienz 
le  wèteune  de  toceu,  chassez  la  saleté 
(les  sales  gens)  d'ici.  3^  Pousser  au 
travail  5,  V. 

Galieu  (so)  [gahjce  M],  v.  pron.  — 
Se  gratter. 

Galine  [galin  M],  s.  f.  —  Jeu  de 
bouchon.     Voir  Galiche. 

Galmiron  [galmirô  .  .  M,  /,  P,  ^V], 
s.  m.  —  Polisson,  gamin.  Manre  -, 
mauvais  g.  (mauvais  sujet). 


G/\L 


298     — 


G/\N 


Galoche  [galos],  s.  f.  —  1"  Galoclie. 
2"  Bouc  qui  s'est  iittcU-hée  à  la  clinus- 
sure. 

Galop  \()(ilQ  .  .  gén.  (//o/o  V)],  s. 
m.  —  1"  (ialop,  allure  du  clievnl. 
2*^  Réprimande.  'L  c  r'çu  i  fier  -, 
il  a  reçu  une  sévère  réj^riniande. 

Galous  \f/cdii  M,  N,  S,  (jalnw  F, 
gçlu  .  .  /,  I\  V\,  adj.  —  1"  (ialeux. 
Que  .s'  sant  -  ,  .s'  (jrclc,  (pii  se  seul 
jfaleux,  se  gratte.  2"  s.  m.  Farceur; 
mauvais  drôle.  Se  dit  à  un  f^ar- 
çon   V. 

Galticu  \(/(illij(x'  .  .  M,  I,  /^j,  s.  m.  — 
Personne  sale.  Çal  i  luèlc  ~,  c'est 
une  personne  sale. 

Galuriau  Igalùrijô  M,  (joliirijô  I,  P\, 
s.  m.  —  (iodelureau,  chercheur  d'a- 
mourettes. 

Gambade  {gâbdt  M,  X,  (jàbâl  I,  P, 
V],  s.  f.  —  P  Espèce  d'attitude.  On 
lève  une  jambe  et  on  se  soutient 
sur  l'autre  en  prenant  une  physio- 
nomie de  dédain  et  de  méi)ris. 
2"  Trait  de  sou])lesse. 

Gambader,  voir  Gambarder. 

Gambardcr  \gàhardc'  .  .  M,  I,  P,  X, 
gàba(lç-gàh(rril('  .  .  S\,  v.  inlr.  — 
1®  Gambader,  sauter,  courir;  se 
divertir;  flâner.  2«'  Badiner,  plai- 
santer, rire. 

Gambeurdè,  voir  Gambarder. 

Gambîe  \gàlng   V],  s.  t.  —  .ïambe. 

Gambieu  \gàhij(V  .  .  j,'én.|,  v.  intr. 
—  1"  Gambiller.  2*^  Gambader.  Voir 
Gamboyeu.  3"  Boiter;  aller  de  coté 
et  d'autre;  ballotter.  4^*  S'aj^iler; 
se  balancer,  voltiger.  X'  lus  ni'  ~ 
anlc  tes  rihans,  ne  laisse  |)as  tes 
rubans  voltiger  ainsi. 

Gamboyàd  [gàhoga  .  .  M,  I,  P,  X  \, 
s.  m.  —  Goureur,  garçon  de  mau- 
vaise vie. 

Gamboye  [gàbog  M,  /,  P,  A'  |,  s.  I\ 
Pièce,  morceau.  (Ihcûr  an  -  tomber 
en  pièces. 

Gamboyeu  \gùh()i](y  M\,  v.  inlr.  - 
Aller  de  coté  et  d'autre;  chanceler. 


lUe  gambogcûl  font,  elle  chancelait 
fort.     Voir  Gambieu. 

Gamelâye  [gamlaij  .  .  .V,  /],  s.  f. 
—  Marmitée.  Eiine  -  de  gromVblres, 
une  m.  de  j)ommes  de  terre. 

Gamèron  {(/(uncrô  S,  gamcrôV],  s. 
m.  -Gâteau  mal  i)réparéet  mal  réussi. 

Gâmosse  {gûnios  V\,  s.  f.  --  Poche 
(le  coté.     Voir  Grandmousse. 

Gamwése  [ganiwcs  V\,  s.  f.  — 
Fille  de  mœurs  légères. 

Ganguiate  {gàgijat  M,  X,  S,  gàgijot 
/,  7^1,  s.  f.  —  1"  Frange.  2"  Houi)pe 
(pii  surmonte   le    bonnet  de    coton. 

Ganguié  \gdgiji',-i}(i'  \'J,  adj.  — 
Dislocpié  ;    décousu. 

Ganguieu  \g(lgij(i>  .  .  gén.),  v.  intr. 
1"  Ballotter,  branler;  pendiller;  re- 
nuier.  J'os  si  inolcde  que  je  n  seras 
pis  -,  je  suis  si  malade  que  je  ne 
peux  i)lus  remuer  V.  2'^  v.  Ir.  Se- 
couer; ébranler.  J'  to  i  gangueny'râ 
d'enne  droïde  de  fèeon,  je  te  le  se- 
couerai d'une  drôle  de  façon.  -  lés 
kinches,  sonner  les  cloches. 

Ganguicu    [gàgijcy  .  .  M,  /],  v.  tr. 

—  Répandre    des    nouvelles.     Voir 
Èganguieu. 

Ganguiou  \gCig\jn  .  .  M,  /,  /^  A'], 
s.  m.  —  Dentelure  d'eau  gelée. 

Gangô,  Gangône,  Gangonne,  voir 
Gangoûne. 

Gangonne,  Gangoûne  {gàgnn-gà- 
gôn  M,  I,  gàgnn  P,  gàgow  Xy  gogô 
1\  gùgôn  S,  gàgô  V|,  adj.  et  s.  m. 
-  Qualilicatil"  donné  à  l'escargot  et 
souvent  l'esi-argot  lui-même.  Voir 
Èskèrgat, 

Ganguîrc  \gàglv  M  \,  s.  f.  —  V.w- 
censoir  (de  Ganguieu). 

Gànichier  \gânisi]e,-g(V  V|,  v.  intr. 

—  Aller  de  côté  et  d'autre  sans  tra- 
vailler, perdre  son   temps,  llàner. 

Ganofiant  {gimofijà  M,  A'|,  s.  m.  — 
Grand  mangeur,  gourmand. 

Gant  \gù  gén.),  s.  m.  —  (lant.  - 
(/'  Xote  l)i'nn\  g.  de  Notre-Dame 
(campanule). 


GHR 


-     209     - 


G/\U 


Garde  \(i<irt  .  .  M,  f,  I\  iV|,  s.  m. 

—  (îardc'-c'hampcirc.    Voir  Banwâd. 
Garde  \(j("u'l  M,  \\,  s.  f.     -  IJrossc 

«farnie  do  pointes  métnlli(|iies,  (|ui 
sert  à  pei^nicr  le  (ha p. 

Garde-boOs  {(jard-bû  .  .  M,  I,  I\ 
iV),  s.  m.  —  (iarde  forestier. 

Gare  {gâr  V\,  s.  m.  —  Jiij)e.  Voir 
Djâre. 

Gargote  [garcjotc  .  .  .S.  F\,  v.  intr. 

—  (ireloUer  de  froid.  Voir  Guèr- 
gater. 

Gârieu  (so)  \(janjq'  M,  N,  gûri/c  I, 
P\,  V.  pron.  —  Se  garer. 

Garir  {(jârJr  M,  N],  v.  tr.  —  Guérir. 
Voir  Guérir. 

Gasieu  [gazijqe  M,  N,  gozijc  I,  P], 
s.  m.  —  Gosier,  gorge.  'L  è  V  - 
chcich,  i  bwércrit  le  mer  et  lés  p'hlions, 
il  a  le  gosier  sec,  il  boirait  la  nier 
et  les  poissons.  'L  è  i  -  d'faiwale, 
il  a  un  g.  de  fauvette  (il  mange  et 
boit  i)eu).  'L  è  /'-  toi  pcvc,  7 
èvale  lo  boy  on  lot  boy  an  l,  il  a  le 
g.  tout  pavé,  il  avale  le  bouillon 
tout  bouillant. 

Gasouyeu  [gaziiyœ   M,  N],   v.    tr. 

—  lieniplir  le  gosier.  Is  bouint  èl 
s'gasouyînt,  ils  buvaient  et  se  rem- 
plissaient le  gosier. 

Gassâd  [gasà  M,  N,  gosâ  I,  P\,  s. 
m.  —  P  Qui  a  une  grosse  gorge, 
goitreux;  sobriquet  des  habitants 
d'Arry,  vill.  de  l'arrond.  de  Metz. 
2^'  Trapu. 

Gasse  [gas  M,  N,  gos  I,  P,  gas- 
gçs  S],  s.  f.  —  Gorge,  gosier;  espèce 
de  poche,  dans  la  gorge  des  oiseaux, 
où  s'amasse  la  nourriture;  jabot. 
S'  fâre  eiine    -,   se   gaver.     'L   è   le 

—  an  panle,  il  a  le  g.  en  ])ente 
(c'est  un  buveur).  2^  Estomac, 
panse. 

Gasse  \gas  M,  iV],  s.  f.  —  Sornette. 

Teu  /n'  cales  dés  -  ,  tu  me  colles  des  s. 

Gassener  [gasnê'  .  .  M,  N],    v.  tr. 

—  Gaver.    Voir  Gasser. 


Gasser  \gasë>  .  .  M,  N,  gose  .  .  /, 
l\    gase-gasi-gosi  S,    gçsç   V  \,    v.  tr. 

—  1"    Gorger,    gaver.     2"    Kn    faire 
accroire. 

Gasseûs  \gasœ  M,  gosâ'  /,  P\,  s.  m. 

—  Qui  a  un  goitre. 

Gâter  Ifialê'  .  .  gén.],  v.  tr.  — -  Sa- 
lir; déprécier;  déshonorer. 

Gauboyou  \gôboyn  M,  I\,  s.  m.  — 
Qui  est  couvert  de  haillons. 

Gauche  \gôs  F\,  s.  f.  —  Jeune 
(ille.     Voir  Gâhhe. 

Gauchi  [gôsi  M,  /,  ]\  F,  N,  gïisë .  . 
.S|,  adj.  el  s.  m.  —  1<>  Gaucher.  2<*  Mal- 
adroit. 

Gauchi  \gôsi  M,  I,  J^\,  v.  intr.  — 
Aller  à  gauche;  aller  de  travers. 
'L  è  -  dans  l'èfârc  le,  il  est  allé  de 
travers  dans  cette  affaire  (il  s'y  est 
mal  pris). 

Gaudiche  \gôdis  M,  I,  P,  N],  n.  pr. 
-  !«'  Glande  (nom  familier).  Voir 
Guiaude.    2"  Niais. 

Gaudicheu  (so)  [gôdisœ  .  .  A/,  /, 
y^l,  V.  pron.  —  Avoir  soin  de  sa 
personne. 

Gaufe  \gôf  S,  V],  s.  f.  —  Gaufre. 

Gaugant  {gôgà  M,  /,  P,  N\,  s.  m. 

—  Individu  d'allure   décidée;   mau- 
vais sujet;  vagabond. 

Gaulate  \gôlat  M,  N,  gôlot  I,  P\, 
s.  f.  —  Petite  gaule. 

Gaulâye  [gôlày  .  .  M,  I,  P,  F,  N], 
s.  f.  —  Coup  de  gaule;  volée  de 
coups.  J'  ans  èbèln  loriot  çlè  d'cunc 
-,  nous  avons  abattu  tout  cela  d'un 
coup  de  g. 

Gaule  [gôl  M,  /,  P,  F,  N,  gai  .  .  S, 
Y],  s.  f.  —  Gaule. 

Gauler  {gôW  .  .  M,  /,  P,  F,  N,  ga- 
le .  .  S,  V],  V.  tr.  —  P  Gauler. 
2^  Rosser.  J'  lo  ganVrâ  an  ranlranl, 
je  te  rosserai  en  rentrant. 

Gaulote,  voir  Gaulate. 

Gaumeû,  Gaumîn  [gôniœ  S,  gôniî 
V\,  s.  m.  —  Seau  adapté  à  un  long 
manche,  qui  sert  à  puiser  le  purin 
ou  les  matières  fécales. 


L 


—    300    — 


Gi\U 


GLI 


Gaussou  \gosu  .  .  M,  I,  P,  N],   s. 
m.  —  Conteur,  farceur. 
Gauyes  \(jôy  M,  I,  P,  N],  s.  f.  pi. 

—  1»  Haillons,  guenilles.  2"  Canaille, 
crapule. 

Gauyou  [(/ôyu  M,  ^Vj,  s.  m.  —  In- 
dividu mal  mis;  mauvais  ouvrier; 
maraudeur,  rôdeur. 

Gavâye  \gcwïuj  F\,  s.  f.  —  Gorgée. 
//  an-n-è  prins  ène  bonne  -,  il  en 
a  pris  une  bonne  gorgée.  J'  ans  ri 
ène  bonne  - ,  nous  avons  ri  à  pleine 
gorge. 

Gavé  [(jc'wëi  .  .  M,  I,  P,  iV],  s.  m. 

—  Pigeon  qui  a  une  grosse  gorge. 
Gawàye   [gawày-gowài]  M,  N,   go- 

u)ây  I,  P],  s.  f.  —  P  Ondée,  averse 
violente.     2'*  Volée  de  coups. 

Gâwc  \gâw-gçw  M,  N,  gow  I,  P, 
F,  gaw  S,  V\,  s.  f.  —  Bouche;  gueule. 

Gawé  Igaivê'-gçivë'  .  .  M,  iV,  gçu)c 
.  .  /,  PJ,  adj.  —  Morfondu. 

Gawer  \gaivë'-goivë'  .  .  M,  N,  gçwç 
.  .  5,  P],  V.  Ir.  —  Tremper,  mouil- 
ler. V  alcnz  été  gawéa,  vous  allez 
être  trempés. 

Gawîn  \gawï  .  .  .S],  s.  m.  —  Mau- 
vais gâteau. 

Gawnè  [gawnq  .  .  S,  Y],  v.  tr.  — 
Soigner;  nourrir. 

Gâyâd,  Gàyant  {gàijâ  .  .  M,  I,  P, 
Ny  gnijà  S\,  s.  m.  —  Qui  demande 
toujours  qqch.,  quémandeur. 

Gàyant  \gàyà  .  .  M,  I,  P,  N\,  adj. 

—  (iluant. 

Gayat  \g(i\]a  S\,  s.  m.  -  Bâton  court 
dont  se  servent  les  vachers  i)()ur 
conduire   le   bétail.     Voir  Gueuyat. 

GayatG  {{jngal  M\,  s.  f.  —  l^si)èce 
de  poire  qui  n'est  bonne  que  cuite. 
Voir  Pouyàd. 

Gaye  \g<uj  .  .  M,  I,  P,  P,  .V|,  s.  f. 

—  1«  Chèvre.'  Oh!  le  -  de  f  orne,  oh! 
la  coquine  de  femme.    Wèijon  qn'  le 

—  al  èlèclulije,  finit  qn'èle  minjèsse, 
où  la  chèvre  est  attachée,  il  faut 
qu'elle  mange.  2"'Chevalel  i)ourscier 
le  bois.    3"  Traîneau  (Aboncourt). 


Gaye  [gay  .  .  M,  X,  goy  I,  P],  s. 
f.  —  Grosse  femme  joyeuse,  fdle 
dévergondée. 

Gàycr  \gâye,-yœ  \\  guyi  .  .  S],  v. 
inlr.  —  Bâiller,  être  entrouvert  (se 
dit  par  ex.  d'une  jupe  de  femme 
mal  boutonnée).  Se  cole  gaye,  sa 
jupe  est  mal  boutonnée. 

Gayes  \gay  A/,  .V,  goy  /,  Pj,  s.  pi. 

—  Haillons,  guenilles.  Èle  so  creïit 
bêle  èva  tortos  ses  ~ ,  elle  se  croit 
belle  avec  toutes  ses  guenilles. 

GayètG  [gayçt  F\,  s.  f.  —  Chevrette. 
Gay  été  \gnytêi  S\,  s.  m.  —  Klui  à 
aiguilles.     Voir  Gueuyeté. 

Gayon    \gayô  M,  goyô  I,  P],  s.  m. 

—  P  Personne  malpropre  et  mal 
habillée.  2"  Petite  servante  de  cui- 
sine.   3^  Mauvais  ouvrier. 

Gâyon  [gàyô  .  .  .S',  V|,  s.  m.  — 
Xouriture  mal  préparée. 

Gays'  [gitys  .  .  M,  /,  P,  P,  X, 
gçys  VJ,  s.  f.  —  Chèvre.  Feh'ler 
enne  -,  acheter  une  ch.  Se  dit 
quand  la  lille  cadetle  se  marie  avant 
son  aînée.     Voir  Bocate,  Gaye. 

Glaude  \glôl  F],  n.  pr.  —  Claude. 
Voir  Guiaude. 

Glâve  (è)  \glaf  M],  loc.  adv.  — 
A  verse.  I^ienr  è  -  ,  pleuvoir  à  verse. 

Glâyer  \glàyë'  lang.  pop.  mess.], 
V.  inlr.  —  Glisser  sur  la  glace.  Voir 
Guînssieu. 

Glènai  \glenw  F],  v.  tr.  —  (ilaner. 
Voir  Guiancr. 

Glène  \glen  M,  /],  s.  f.    —    Poule. 

Glène  [glen  F\,  s.  f.  —  (ilane.  Voir 
Guiane. 

Glènow  Iglenon)  F],  s.  m.  —  (ila- 
neur.     Voir  Guianou. 

Glisse  \glis  S],  s.  f.  —  Ihupiet  de 
tonnelier.     Voir  Gyisse. 

Glissé  \(}lisê  .  .  S\.  s.  m.  —  Glissoir. 
Voir  Gyînssu. 

Glissi  [glisi  Landrolf],  v.  inlr.  — 
(ilisser.     Voir  Gyînssicu. 

Glissu  [glisii  F\,  s.  m.  —  (ilissoir. 
Voir  Gyînssu. 


—     301     - 


GLO 


GOJ 


Glôre[/7/ôrLandrofT],  s.f.  -  Gloire. 
Voir  GuioQre. 

Glôriâd  {(jlôr^â  S\,  s.  m.  —  Loriot. 
Voir  Lariat. 

Glouka'  \gluka'  F\,  v.  intr.  — 
Glousser.     Voir  Greuselcr. 

Gnafe  {nâf  .  .  M,  I,  P,  F,  N,  S], 
s.  m.  —  Savetier. 

Gnakous  [iVikii  M\,  adj.  —  Brisé, 
en  parlant  de  la  pâle. 

Gnaule  [nôl  gén.],  s.  m.  —  Niais, 
imbécile. 

Gobâd  [gçbà  .  .  S],  s.  m.  —  Né- 
nuphar.    Voir  Tabari. 

Gobelin  [gçblë  lang.  pop.  mess.], 
s.  m.  —  Alouette  des  bois. 

Gobèrjeu  [goberjœ  .  .  gén.],  v.  tr. 

—  Héberger;  rétablir  par  le  repos; 
bien  nourrir. 

Gobieu  [gçbyœ  .  .  M,  /,  N[,  v.  tr. 

—  Vomir.     Voir  Degobicu. 

Gôche  [gôs  S],  s.  f.  —  Gorge.  Voir 
Goûhhe. 

Godanciè  [gçdàsye  I],  v.  tr.  — 
Railler. 

Godard  [godàr  .  .  M,  I,  P],   s.  m. 

—  Mari  trompé. 

Godayè  [gçdaijç  Y],  s.  m.  —  Vê- 
tement qui  ne  va  pas  bien,  qui  fait 
des  plis. 

Godayer  {gçdaye  .  .  V,  S],  v.  tr. 
et  intr.  —  Plisser. 

Godâyeu  {godàyœ  .  .  M,  I,  P],  v. 
intr.  —  Courir  les  rues. 

Godebé  [godbëi  M,  I,  P],  s.  m.  — 
Sorte  de  vêtement  de  femme,  ana- 
logue à  ce  qu'on  appelle  aujourd'hui 
caraco,  casaquin. 

Godelâyc  [godlcuj  I,  P],  s.  f.  — 
Contenu  d'un  gobelet.  Voir  Gade- 
lâye. 

Godeluriau  [godlnryô  M,  I,  P,  F, 
N],  s.  m.  —  Godelureau,  fat,  poseur; 
jeune  libertin. 

Godîn  Igodî  .  .  I,  P,  F],  s.  m.  - 
Petit  taureau.     Voir  Gadîn. 

Godot  [godo  /,  P],  s.  m.  —  Godet. 
Voir  Gadat. 


Godrcnâd  [godrenâ  .  .  A/,  /,  P,  N]y 
s.  m.  —  GAte-sauce. 

Godrenâye  \godrriuiy  .  .  M,  I,  P, 
A'I,  s.  f.  —  Plat  mal  réussi. 

Godrener  [godrçnë'  .  .  A/,  /,  P,  A^» 
y    t,<.  _  Mal  préparer  un  repas. 

Gôdron  [gôdrô  A/,  /,  P,  N,  gâdrô 
S,  V],  s.  m.  -  1"  Goudron.  2»  Bonnet 
en  étoffe  noire,  qui  se  mettait  im- 
médiatement sur  les  cheveux,  sous 
le  bonnet  de  lingerie  qu'il  proté- 
geait. 

Gôdroner  [godronëJ  .  .  A/,  /,  P,  F, 
N,  gridronq  .  .  S,  V],  v.  tr.  —  Gou- 
dronner. 

Godrou  \godrii  .  .  /,  P],  s.  m.  -- 
F'emme  négligente.     Voir  Gadrou. 

Godrouyè  [godriiye  I,  P],  v.  tr.  — 
Gâter.     Voir  Gadrouyeu. 

Godrouyi  \godruyi  /,  P],  s.  m.  — 
Travail  mal  fait.     Voir  Gadrouyi. 

Godrouyou  \godruyu  .  .  /,  P],  s.  m. 
—  Mauvais  ouvrier.  Voir  Gadrouyou. 

Gogâye  [gogày  .  .  M,  I,  P,  AH»  s. 
ni.  et  f.  —  1»  Qui  est  gonflé  de  son 
importance.     2"  Pédant. 

Gogô  [gogô  F],  s.  m.  —  Escargot 
(terme  enfantin).  Voir  Gangoûne. 

Gogote  [gçgot  I,  P],  n.  pr.  — 
Marguerite.    Voir  Gagate. 

Gogoye  [gogoy  I,  P],  s.  f.  —  Chif- 
fon.    Voir  Gagaye. 

Goguenate,  Goguenote  \gognat  M, 
^\  s,  gçgnot  I,  P,  F,  V],  s.  f.  - 
Propos  de  table;  calembour;  farce. 

Goguenote,  voir  Gaguenate. 

Gôhhe  [gô^x  A',  gôx  S],  s.  f.  — 
Gorge.    Voir  Goûhhe. 

Gohhcnot  \goyno  V],  s.  m.  —  Petit 
garçon.     Voir  Guèhhenat. 

Gohhon  [go/à  V],  s.  m.  —  Garçon. 
Voir  Guèhhon. 

Gohieu  [goyyœ  .  .  A/,  /,  P,  S,  \', 
go^yœ-gorjœ  N],  s.  m.  —  Embou- 
chure de  ruisseau,  de  rivière. 

Gojieu,  voir  Gohieu. 

Gojote  [gojot  /,  P|,  s.  f.  —  Ouver- 
ture de  la  robe.    Voir  Gajate. 


—     302     - 


GOL 


GOR 


Golant  Igolâ  I,  P,  V],  s.  m.  — 
Galant.     Voir  Galant. 

Golantè  \(/nlàle  .  .  I,  P\,  v.  intr.  — 
Galanliscr.     Voir  Galanter. 

Golat  \(jola  M\,  s.  m.  —  Pli  ii^:m- 
fré.     Voir  Gràle. 

Golat  \qçla  M,  N,  S,  (jolo  I,  P,  F,  Y], 
s.  m.  —  P  Goulot.  Èle  riijcûl  è  pijin 
-,  elle  riait  à  plein  g.  (à  i^'or^e  dé- 
ployée). 2»  Orifice  d'une  fontaine; 
espèce  de  chenal  qui  conduit  les 
eaux  d'une  source  dans  l'auge  d'une 
fonlaine.     >  Gosier  S. 

Golate  {ijolal  S,  golot  V],  s.  f.  — 
Rigole  dans  un  pli  de  terrain;  sol 
gras  et  humide. 

Golâye  {(jolàij  .  .  M,  I,  P,  lY,  (julâij 
F,  (/plcii/-(/o!ci/  S,  (/Ole y  V\,  s.  f.  — 
(iorgée;  bouchée.  /  rit  £^  -,  il  rit  à 
g.  (aux  échns).  — Quand -oii-n-é  è  ne 
bonc  goléije,  ç'ot  pou  lés-ofants,  quand 
on  a  une  bonne  bouchée  (qqch.  de 
bon),  c'est  pour  les  enfants   V. 

Gôle  \gôl  V\,  s.  f.  —  (iale.  Voir  Gale. 

Goleter  [goltë'  .  .  M,  I,  P\,  v.  inlr. 
—  Goutter,  tomber  goutte  à  goutte. 

Goléye,  voir  Golâye. 

GolichG  \golis  /,  P,  V],  s.  f.  — 
Vieux  soulier.     Voir  Galiche. 

Goliè  [golgç  .  .  /,  P,  V\,  v.  tr.  — 
Donner  des  coups  de  gaule.  Voir 
Galicu. 

Goliote  \golijot  Y],  s.  f.  —  Pelite 
voilurée  de  fourrage.    Voir  Galiatc. 

Golop  \  (/olo  Y\,  s.  m.  —  Galop. 
Voir  Galop. 

Golot,  Golote,  voir   Golat,   Golate. 

Golote  Igolol  V],  s.  f.  —  Maladie 
des  moulons  (jui,  par  suite  de  riui- 
niidité,  ont  de  Teau  sous  la  langue. 

Golote  Igolol  \'|,  s.  f.  —  (Copeau 
de  rabot.     \'oir  Galate. 

Golous  \goln  I,  P,  Y\,  adj.  —  (la- 
leux.     Voir  Galous. 

Golu  \golii  M,  /,  /',  F,  \\  S,  (lolu  \|, 
adj,  —  (ioulu. 

Goluriau  {goliirgô  /,  P\,  s.  m.  — 
(iodelurcau.     Voir  Galuriau. 


Gombïre  [  gôhïr  Saulny],  s.  f.  — 
Pomme  de  terre.    Voir  Grombïre. 

Gome  \gom  M],  s.  f.  —  Trou  qui 
se  forme  dans  une  rivière,  derrière 
la  roue  d'un  moulin. 

Gomoré  \gomorc'  .V,  /],  s.  m.  — 
Vagabond. 

Gon  \gô  .SI,  s.  m.  —  Pipe  très  courte 
(brùle-gueule). 

Gônid  \gôn(i  .  .  .V,  /,  P,  X\  s.  m. 
—  Oiseau  blanc  et  noir,  plus  petit 
que  la  pie. 

Gondoye  fan)  [gôdog  I,  P\,  loc. 
adv.  —  Kn  ruines,  en  |)oussière.  Voir 
Gondrouye. 

Gondrechanje,  voir  Gondrehhanje. 

Gondrehhanje  {(jôdreyàs ..S,  gôdre- 
y/)s  Y],  n.  pr.  —  Gondrexange.  vill. 
de  l'arr.  de  Sarrebourg. 

Gondrouye  (an)  [gôdruij  M,  /,  P, 
N],  loc.  adv.  —  En  ruines.  Xate  toné 
chcut  an  -  ,  notre  tonneau  tombe 
en  r.     Voir  Doûye,  Gondoye. 

GonÎGuyemant  [gàfiygmà  M,  .V,  gà- 
fegmà  I,  P,  gôfïmà  S,  gô/Tmô  Y],  s. 
m.  —  Gonflement. 

Gonîèyemant,  Gonfïemant,  voir 
Gonfeuyemant. 

Gonfieu  \gôfg(y  .  .  gén.  (gô/hv  F)], 
V.  tr.  et  intr.  —  Gonfler. 

Gorion  \gprgô  S],  s.  m.  —  Le  plus 
j)ctit  cochon  de  la  portée. 

Gorjatc  {gprjat  M,  X,  gorjol  I,  P], 
s.  f.  —  Gorgerette. 

Gorjàye  (  gprjay  .  .  .1/,  /,  P,  X, 
Uorjàg-gorjcg  S,  gorjêg  V],  s.  f.  — 
(îorgée. 

GôrJG  { (}ôrs  F],  s.  f.  —  Gorge. 
Voir  Goûhhe. 

Gorjeu,  voii'  Gohicu. 

Gorjon  \gprjô  M,  /,  P,  F],  s.  m.  — 
Ci  orge,  gosier. 

Gorjotc,  voir  Gorjatc. 

Gormand  ifinrnià  gén.),  s.  m.  — 
("louiinaiid.  ~  ne  Jèmâs  niinjic  bon 
lïoi-iuiti,  g.  n'a  januiis  mangé  bon 
hareng  ^la  gourmandise  est  toujours 
|)unie).  A   bôs  la  -,  â  ehèmin  lo  do- 


GOR 


—    303      — 


GOU 


lant,  au  bois  le  £?.,  en  chemin  le 
dolent  (qui  s'esl  chargé  de  trop 
de  bois  à  la  forèl,  en  souflVira  en 
rentrant)   V. 

Gormate  [gormat  M,  N,  S,  giirmat 
F,  (jormot  /.  P,  V\,  s.  F.  —  1"  Gour- 
mette, j)nrlic  du  harnais,  2^  Cordon 
de  bonnet  de  l'emme,  qui  s'attache 
sous  le  menton.  3'^  Glande  (jue  les 
moutons  ont  sous  le  cou.  4*^  (A)rdon 
de  sonnette.     5*^  Barbe  du  coq. 

Germe  \  gorni  M,  /,  P\,  s.  f.  — 
Gourme,  croûte  de  lait  chez  les  en- 
lanls.     2»  (dande. 

Gormcr  \gormc'  .  .  .1/,  /,  P,  N],  v. 
tr.  —  Déguster  le  vin. 
Gormote,  voir  Gormate. 
Gosiè  Igozijc  I,  P\,  s.  m.  —  Gosier. 
Voir  Gasieu. 

Gosier  \gozge,-gœ  Y],  v.  tr.  —  Cha- 
touiller.    Voir  Cakieu. 

Gosious  \gozgii  Y],  adj.  —  Cha- 
touilleux.    Voir  Cakious. 

Gossàd   {gosâ  I,  P\,   s.  m.   —  Qui 
a    une   grosse   gorge.     Voir  Gassâd. 
Gossat  [gçsa  M,   N,  S,  goso  I,  P, 
Y giiso  F\,  s.  m.  —  1"  Gousset,  poche 
du  pantalon. 
Gosse  Igos  V],  s.  f.  —  lUielle. 
Gosse  \gos  /,  P,  S],  s.  f.  —  Gorge. 
Voir  Gasse. 

Gossè  [gose  .  .  I,  P,  Y],  v.  tr.  ~ 
Gorger.     Voir  Gasser. 

Gosseiis  [gosôë  I,  P\,  s.  m.  —  Goi- 
treux.    Voir  Gasseûs. 

Gosséye  [gçscy  Y],  s.  f.  —  P  Jabot 
des  oiseaux.  2'*  Sein,  poitrine. 
Gossot,  voir  Gossat. 
Got  [gç-gu  M,  /,  P,  N,  g  a  Y],  s. 
m.  —  Sorte  de  raisin  de  grosse  espèce, 
blanc  et  noir,  nonuué  par  nos  vi- 
gnerons hianc   -,  neCir  -. 

Got  \go  gén.],  s.  m.  —  Goût.  Chè- 
kin  s'-  chacun  son  g.  -  d'ycu,  g. 
d'œuf  (œuf  pourri).  Dire  à  qqn.  - 
d'yen,  c'est  lui  donner  le  droit  de 
vous  jeter  un  œuf  à  la  figure  pour 


vous  en  faire  sentir  le  goût.  L'  trop 
passe  lo  -,  le  trop  passe  le  goût 
(l'excès  en  tout  ne  vaut  rien)  S.  Lés 
"  II'  sot  m'  è  diskitè,  yink  eme  le 
crote,  Faute  le  joie,  les  g.  ne  sont 
pas  à  discuter,  l'un  aime  la  crotte, 
l'autre  le  chou  V. 

Gotat   \gota   M,   golo   I\,   s.  m.  — 
Endroit  humide  dans  un  terrain. 

Gotc  \got  M,  / 1,  n.  pr.  -  Marguerite. 
Voir  Goton. 

Gotc  \got  gén.  (giit  P)],  s.  f.  — 
1*'  Goutte.  Premire  -,  première  g. 
(eau -de -vie  deux  fois  distillée  et 
bonne  à  boire).  ^  pè  ^  ,l' loué  s' vûde, 
g.  par  g.,  le  tonneau  se  vide.  2^  Sain- 
doux. 3»  Petit  instant.  Ètandeïiz 
eiuie  -,  attendez  un  petit  instant. 
Goté  \gotëi  .  .  M,  /,  P,  S],  s.  m. 
—  P  F'iaque  d'eau.  2<'  Endroit  maré- 
cageux; lieu  humide  dans  un  terrain. 
Goter  [gotëi . .  gén.],  v.tr.  —  Goûter. 
Goter  [gotêi  .  .  gén.],  v.  intr.  — 
Goutter,  égoutter,  couler.  Note  toné 
gote,  notre  tonneau  coule.  A^^e  lit 
gote-t-i  dans  'n'  bâwe  d'âwe,  notre 
toit  goutte-t-il  dans  une  mare  d'eau? 
(jeu  de  mots). 

Goterat  [gotra  M,  N,  S,  gotro  I, 
P,  Y\,  s.  m.  —  Gouttière,  avant-toit 
non  muni  d'un  chéneau. 
Gotére,  Goteûre,  voir  Gotîre. 
Gotïre  \gotJr  M,  I,  P,  N,  gotër-go- 
tœr  S,  gçtër  V],  s.  f.  —  Gouttière, 
descente  d'eau. 

Goton  [gotô  M,  I,  P,  iV],  n.  pr.  — 
Marguerite    (terme    familier).     Voir 
Gote,  Guite. 
Gotot,  voir  Gotat. 
Gotous    \gotn    S,   Y],   adj.    —   Qui 
goutte;  humide.     Voir  Ènâye. 
Goûche,  voir  Goûhhe. 
Goûgat,  Goûgot  [gilga  M,   gîigo  I, 
P\,  s.  m.  —  Escargot  (ternie  enfan- 
tin).    Voir  Èskèrgat. 

Goûhhe  [gilx  -  •  iV,  L  P,  9ô"x-fliiX 
iV,  gô'i  S,  gwçx  ^n»  s.  f.  —  Gorge. 
Bèyeu  d'  le  -,  donner  de  la  g.  (fixer 


GOU 


—     304 


GOY 


les  boîtes  des  roues  d'un  chariot 
quand  elles  ont  du  jeu).  /  s'  leije 
mate  lo  piciid  sus  le  ^ ,  il  se  laisse 
mettre  le  pied  sur  la  ^orj,'e  (il  se 
laisse  faire).     Voir  Goiïrje. 

Goûhhe  fr//ÏY  3/,  /,  />],  n.  pr.  — 
Gorze,  vill.  de  l'arr.  de  Metz.  C'est 
dans  le  voisina^^e  de  Gorze  que  se 
trouvent  les  belles  sources  cjue  les 
Romains  avaient  amenées  à  Metz, 
par  le  moyen  de  l'aqueduc  de 
Jouy-aux-Arches. 

Goujârd  \(}iijar  .  .  M,  I,  P,  A^],  s. 
m.  —  Goujat,  polisson. 

GouJGnote  \qujnol  V],  s.  f,  —  In- 
secte vivant  dans  les  fontaines  des 
champs.     Voir  Govate. 

Goulaîe  \(iulaf  M,  X],  s.  m.  — 
Goinfre,  goulu,  gourmand.  Voir  Ga- 
laÎG. 

Goulâye  \gnlâij  F\,  s.  f.  —  Bouchée. 
Voir  Golâye. 

Goûle  \gril  M,  /],  s.  f.  —  Gueule 
du  four,  d'un  canon. 

Gourâde  [(jurât  .  .  M,  I,  P,  F,  X], 
s.  f.  —  Tromperie. 

Gouré  Igûrë'  .  .  M,  /,  P,  X],  s.  m. 
—  1'*  Boule  qui  sert  à  jouer  aux 
quilles.  2<»  Boule  de  neige.  3^'  Grande 
pierre  ronde.     4'-  Pain  non  levé. 

Gourer  \(jûrê'  .  .  M,  I,  P,  F,  X \, 
V.  tr.  —  Tromper. 

Goûri  Igûri  P\,  s.  m.  —  Porc. 

GoOrièsse  [(jilrifçs  M,  I,  P,  X\,  s. 
f.  —  1"  Trace  laissée  dans  l'herbe, 
quand  on  s'y  est  couché  ou  roulé. 
2"  Action  de  se  vautrer.  Fârc  ses  -  , 
se  vautrer. 

Goûrieu  {(jûnicy  .  .  M,  /,  1\  A'],  v. 
tr.  —  P  Bouler;  renverser;  pousser 
violemment.  Lo  inuil  al  si  firoûs  (lu'i 
ijoûreuije  les  lues,  le  vent  est  si  gros 
(fort)  qu'il  couche  les  récolles.  2'*  v. 
pron.  Se  coucher;  se  rouler;  se 
vautrer.  7.  è  (joûricu  dans  le  hrohe, 
il  s'est  couché  dans  la  bouc.  ~  au 
rire,  se  tordre  de  rire,  o'*  v.  tr.  (iron- 
dcr;  tancer. 


Goûrje  Igûrs  M,  I,  P,  F],   s.  f.  — 
Gorge.     Voir  Goïihhe. 
Gourmander   {gurmàdê'  M],   v.  tr. 

—  Demander,  mendier  des  friandises. 
Se  dit  surtout  des  enfants. 

Gourmote  {(jurmot  F],  s.  f.  —  Gour- 
mette.    Voir  Gormate. 

Gourou  lnûru  .  .  M,  I,  P,  F  X], 
s.  m.  —  Tromj)eur. 

Goût,  voir  Got. 

Goussot  \giisn  F],  s.  m.  —  Gous- 
set.    Voir  Gossat. 

Goûte  [gui  F],  s.  f.  —  Goutte.  Voir 
Gote. 

Goutelaw  [gutlaw  F],  s.  m.  —  Bu- 
veur, ivrogne. 

Govate  \govat  S\  s.  f.  —  Insecte 
qui  vit  dans  les  sources.  Les  paysans 
recommandent  de  ne  pas  les  avaler 
parce  qu'ils  causeraient  une  inflam- 
mation dans  la  gorge.  Voir  Gouje- 
note. 

Govion  [govgà  M,  I,  P,  X],   s.  m. 

—  Goujon.  Sint  Joûrje  n'at  qii'eune 
bèraehe  de  -  ,  St-Georges  n'est  qu'une 
paroisse  de  g.  (St-Georges  se  trou- 
vait dans  la  rue  Chambière,  à  Metz, 
par  conséquent  près  de  la  Moselle. 
Les  paroissiens  étaient  pour  beau- 
couj)  des  pécheurs).  Mâs  '/  èvale  lo 
"  eonie  i  ivere  de  liqueur,  mais  il 
avale  le  g.  comme  un  verre  de  li- 
queur (il  gobe  cela,  il  se  laisse  fa- 
cilement tromj)er).     Voir   Chochon. 

Gowâd  [gouHl  V],  s.  m.  —  Cerise 
aigre. 

Gowàye  \gouHiij  .  .  M,  I,  l\  X\y 
s.  f.    -    Grande  j^luie.    Voir  Gawâye. 

Gowe  \goii^  ^L  I,  P,  F,  X\,  s.  f.  — 
Bouche.     Voir  Gâwe. 

Gowé  \gouH''  .  .  M,  I,  P,  X\,   adj. 

—  Morfondu. 

Gower  \gouH''  .  .  M,  I,  P,  X],  v. 
tr.         Tiemper  de  pluie. 

Gowrè  {gouwe  /),  s.  m.  —  Petite 
miche  faite  de  ce  qui  reste  tic  j)àte. 

Goyc  [(/()//  /,  /*!,  s.  f.  —  Fille  de 
mauvaise  vie.     Voir  Gaye. 


-    305     — 


GOY 


GRi\ 


Goyes  Inçij  /,  P],  s.  f.  pi.  —  Hail- 
lons, guenilles.     Voir  Gayes. 
Gôyeu  [gôijœ  .  .  M,  I,  N],  v.  intr. 

—  Galvauder. 

Goyon  fr/m/ô  /,  P\,  s.  m.  —  Per- 
sonne malpropre.     Voir  Gayon. 

Gôyou  \gô"ijii  N\,  s.  m.  —  Individu 
mal  mis;  mauvais  ouvrier;  rôdeur, 
maraudeur. 

Gozouycr  \go:iuje,-iJ(r  V],  v.  inlr. 

—  Gazouiller.     Voir  Guèsoyeu. 
Grabate,   Grabote  \ij rabat  M,   (] ra- 
bot I,  P\,  s.  f.  —  Rebut  du  lin. 

Grabouyâde,  voir  Graboyéje. 
Grabouyeu  {grâbuijœ  M,  N,  S,  gra- 
biujc  I,    P,   grobiu]C,-gœ  V],  v.  intr. 

—  P  F'ourmiller,  pulluler.  Dans 
le  patois  Messin,  on  dit  aussi  Grè- 
boyeu.  2^  Gargouiller.  Ce  grèboije 
dans  m'  vante,  cela  gargouille  dans 
mon  ventre.  3«>  Balbutier  (Destry). 
40  Se  hâter  V. 

Graboye  \gràboij  M],  s.  f.  —  Fos- 
sette (jeu  d'enfant). 

Graboyéje  \grâtmjës  .  .  M,  I,  P, 
gralnujât  F],  s.  m.  —  1»  Gribouillage, 
griffonnage.  2^  Discours  embarrassé 
(Destry).     3<^  Mauvais  travail. 

Graboyeu,  Grabouyi  [grâboijœ  .  . 
M,  r,  p,  N,  grabmji  F],  v.  tr.  —  Gri- 
bouiller, griffonner. 

Grâce  [gras  . .  gén.],  s.  f.  —  Grâce. 
D'  vate  --,  de  votre  g.  (puisque 
vous  le  voulez  bien). 

Grachatc  [grasat  N],  s.  f.  —  Cra- 
chat. 

Grache  [gras  F],  s.  f.  —  Graisse. 
Voir  Grèhhe. 

Grachelat,  Grachcler,  Gracheuye- 
mant,  Grâchieu,  voir  Grahhelat,  Gra- 
hheler,    Grahheuyemant ,   Grâhhieu. 

Grachl  \grasiF\,  v.  tr.  —  Graisser. 
Voir  Grèhhieu. 

Grâdelat,  Grâdclot  [gràdla  M,  N, 
grcidlo  I,  P],  adj.  —  Grasset.  Se  dit 
des  bêtes. 

Grâîè  [grâfe  V],  v.  tr.  —  Greffer. 


Grafigncu  [gràfinœ  .  .  gén.],  v,  tr. 

—  Kgratigner.     Voir  Grînfegncu. 
Graîignèssc  {grafinçs  .  .  gén.  (gra- 

finas-grafinçs  F)\,  s.  f.  —  Égratignure. 
Voir  Grînîegnèssc. 

Grahhelat  {grdxtd  .  .  M,  N,  5, 
graxh  /,  P,   V],  adj.  -  Potelé. 

Grahhelcr  {grâxlêi  .  .  gén.  (grçxk- 
grçxlç  V)l,  v.  intr.  —  P  Vagir.  Se 
dit  des  enfants.  Voir  Grèhheler. 
2^  Caqueter.     Se  dit  des  poules. 

Grahhclot,  voir  Grahhelat. 

Grahheuyemant  \gràxœgmà  ..  M,  N, 
graxeijmà  I,  P,  graxTmà  .  .  S\,  s.  m. 

—  Grincement.  Lo  -  d'  le  cou,  le 
grincement  de  la  pierre  à  aiguiser 
du  faucheur. 

Grâhhieu  [grayjgœ . .  M,  I,  P,  N,  grâxyi 
•  .  S,  grexye,-yœ  V],  v.  intr.  — 
P  Caqueter;  croasser.  Se  dit  du 
corbeau.  Lés  poyes  qu'  vont  ponre 
grahhemjent,  les  poules  qui  vont 
pondre  caquettent.  2<>  Grincer.  Se 
dit  d'une  porte,  d'une  voiture,  d'une 
roue  mal  graissée.  Nate  drâhhe  grâ- 
hheuye,  notre  porte  grince. 

Gralâye  [gralày  M,  N,  grolây  I,  P], 
s_  f^  _.  Averse  de  grêle.  Cheïir  corne 
d'  le  - ,  tomber  comme  une  averse 
de  grêle. 

Grale  [gral  M,  N,  grçl  I,  P,  grâl 
S,  g  rôt  V],  s.  f.  -  Grêle. 

Grâle  [grâl  .  .  gén.],  s.  f.  —  Col 
de  chemise.  Ch'mînhhe  è  -,  che- 
mise de  femme  à  col  montant,  brodé 
et  apparent. 

Gralé  [gralëi  .  .  M,  N,  grçle  .  .  /, 
P],  adj.  —  Grêlé;  qui  a  des  mar- 
ques de  petite  vérole.  -  conie  eune 
pèssate,  g.  comme  une  passoire. 

Graler  [gralêi  .  .  M,  N,  S,  grçlç  .  . 
/,  P,  V,  grelai  F],  v.  intr.  —  1^  Grêler. 
2«  V.  tr.  Gâter  par  la  grêle.  3»  Abattre 
les  fruits  des  arbres.  Nos  prines 
sont  mégisses,  f  vons  lés  -,  nos 
prunes  sont  mûres,  nous  allons  les 
abattre  Y. 

20 


GRA 


306 


GRR 


Gralon  \gralô  M,  X,  S,  grolô  I,  P, 
y,  grelô  F],  s.  m.  —  Grêlon. 

Gralous  [grain  A/,  iV,  5,  grolii  .  . 
/,  P,  V,  grelçw  F],  adj.  —  Se  dit  du 
temps    (jui    est    disposé    à    la  iffèle. 

Grampoye  [gi'àpoij  M,  I,  P  ],    s.  f. 

—  Griffe,  égratignure.  Voir  Cram- 
poye. 

Grand  [grà  gén.],  adj.  —  Grand. 
Grand  langne,  bavarde.  -  pâpîn, 
grand'père  (bisaïeul).  ~  s'minne, 
grande  semaine  (semaine  sainte).  An 

-  désjonâijes,  toute  la  journée.  In' 
fèijcnt  rgin  -,  il  ne  faisait  rien  de 
toute  la  journée.  /  /z'  fèycûl  (jn'bnlrc 
lo  -  dés  chemins,  il  ne  faisait  que 
pleurer  tout  le  long  du  chemin.  — 
Adi^(S),totdi  -(V),  an  dng.,  tontdn 
g.  (durant).  7b/  di  -  d' Viver,  durant 
l'hiver.  Ç  n'ai  n\  les  -  qne  rnuvinnenl 
les  pials  dés  champs,  ce  n'est  pas  les  g. 
qui  ramènent  les  petits  des  champs 
(ce  n'est  pas  des  grands  qu'il  faut 
attendre  un  service).  -  néz  ne  jèmâs 
dcpèré  bêlé,  pèç'qne  beté  ne  jèmâs 
èvn  -  néz,  g.  nez  n'a  jamais  déparé 
beauté,  parce  que  beauté  n'a  jamais 
eu  g.  nez. 

Grandihou,  Grandijou  \gràdh;n-grà- 
dijn  M,  I,  P,  iV],  s.  f.  —  Croissance. 

Grandmant  [gràmà  M,  I,  P,  F,  X\, 
adv.  —  Grandement,  beaucoup. 

Grandmousse  [grànnis  M,  I,  gânios 
V],  s.  f.  —  P  Ouverture  d'une  poche 
de  coté;  la  poche  elle-même.  2"  Po- 
che à  l'intérieur  d'un  veston  de  tra- 
vail  V.     Voir  Gajate. 

Grandou  [gràdu  .  .  gén.],  s.  f.  — 
Grandeur.  On  entend  aussi  Grantou. 

Grantou,  voir  Grandou. 

Grapoter  [grdpolêi  M,  grajnUc  .  . 
/,  /^|,  V.  Ir.  —  Grappiller. 

Gras  [gra  .  .  gén.|,  adj.  —  Gras. 
~  y^*»"'  'A-  jours;  ~  lains,  g.  temps 
(tenq)s  de  carnaval).  /  n'  fût  m'  - 
toccn,  il  ne  fait  jias  g.  (cliaud, 
agréable)  ici.  (inls  coine  i  cliin 
d'    boclïi,     g.    comme    un    cliien  de 


boucher.  Fâre  ses  -  ,  faire  son  profit. 
Voir  Dègrâs.  —  'L  ot  ^  qn'i  n'  piét 
pis,  ç'ol  corne  i  ki  d'  panre  orne,  il  est 
g.  qu'il  ne  peut  plus,  c'est  comme  un 
c  .  .  de  pauvre  homme  (ironique)  V. 
2"  Cochon  engraissé.  /  doût  corne 
i  -,  il  dort  comme  un  cochon  en- 
graissé. 

Gris  [grà  M],  n.  pr.  —  Gras,  vill. 
de  l'arr.  de  Metz.  X-y  è  i  ulêje 
qn'al  tojos  -►,  il  y  a  un  village  qui 
est  toujours  g.  (jeu  de  mots). 

Gras  \grà  M\,  s.  m.  pi.  —  Lés  écus; 
la  fortune;  les  plaisirs. 

Gràs-dou  ]grà  dn  .  .  3/,  /,  P,  X\, 
s.  m.  —  Gras-double. 

Grâsenè  [gràzne  .  .  S\,  v.  intr.  — 
Aller  chercher  du  fourrage  aux 
champs. 

Grau  \grô  M,  I],  s.  m.  —  Écuelle  ; 
sébile  de  bois  qui  sert  à  recueillir 
et  à  mesurer  le  vin  au  pressoir. 

Gravé  (an, au»  [grave'  M],  loc.  adv. 

—  Sur  les  épaules,  sur  les  reins. 
P'ter  an   -,  porter  sur  les   épaules. 

Gravelèt  [grârle  lang.  pop.  mess.j, 
s.  m.  —  Vandoise,  sorte  de  poisson. 
Voir  Grèvelèt. 

Grâveusse  \gràiHys-gràiùs  M,  gril- 
ues-grâvis  I,  P,  gràiùs-grànns,  egreris 
F,  grâivis-egrànns  S,  eg ronds  V\,  s.  f. 

—  Écrevisse.  /  hayc  è  r'kcnlons  conie 
lés  -,  il  marche  à  reculons  comme 
les  é. 

Gràwe  [grânf-grow  M,  X,  grow  /, 
P,  grnw  S,  V\,  s.  f.  —  Foie  du  gros 
bétail  et  du  gibier  de  grande  taille. 
Blanche  -,  j)oumon  ;  neilre  (noire) 
-,  foie. 

Grawé  Igran^ë'-gronfê'  M,  gronde'  I, 
P\,  s.  m.  —  Crochet  à  fumier;  croc. 

Grawcr  \granfêi-gronw>  .  .  M,  U  P], 
v.  inlr.  —  1"  Grouiller.  2'' Gargouiller. 
Se  dit  des  inlesïins. 

GrawGuyerèye  [  granuyyrëy  -  gro- 
nuyyrry  M,  X,  granuyyrëy  /,  P,  gron>- 
y(yr  F\,  s.  f.  —  Bibelot;  chose  de 
peu  de  valeur,  de  peu  d'importance, 


-     307 


GRi\ 


GRÉ 


bagatelle.  /  mèrchand  d' ^ ,  un  mar- 
chand qui  vend  toutes  espèces  de 
choses. 

Grawiâd  [grawijà-growijà  M,  N, 
qrowijâ  F,  P],  s.  m.  —  P  Qui  attise 
le  feu.  2^  Qui  fouille  avec  qqch. 
de  pointu,  qui  furelte. 

Grawiate,  Grawion,  Grawïre,  Graw- 
iu  [grawijat  -  grawijô-grawîr-grawijù- 
groiDijat-grçwyô-growTr-groiviju  M,  N, 
growijol,  etc.  /,  P,  gronnjçt-growyot 
F.grawijal  S\,  s.  f.  —  1«  Petit  cro- 
chet qui  sert  à  remuer  les  cendres 
du  feu  ;  morceau  de  bois  d'une  cer- 
taine grandeur,  qui  sert  à  remuer 
le  bois  dans  le  four.  Voir  Raîe. 
2^  Sarcloir. 

Grawiate  \grawgat  S\,  s.  f.  —  Pe- 
tit gravier;  miettes  de  pain.  J'  â 
méfi  soles  pgins  rf'-,  j'ai  mes  souliers 
pleins  de  petit  gravier. 

Grawieu  [grawijœ-groivgœ  M,  N, 
groiinjç  /,  P,  grçwgi-grçvgi  F,  graw- 
yi  SI,  V.  tr.  et  intr.  —  P  Remuer, 
généralement  dans  un  tas,  un  amon- 
cellement, avec  un  instrument  de 
bois  ou  de  fer;  remuer  un  tison. 
2«  Attiser  le  feu.  3^  Fouiller,  fureter, 
chercher  à  tâtons  dans  un  trou. 

Grâwisse,  voir  Grâveusse. 

Grawli,  Grawyi  [graiuli- grçwli- 
grawyi-groivyi  il/,  growyi  /],  s.  m. 
—  Graouli,  figure  de  dragon  ailé  que 


Fig.  35. 
l'on  portait  autrefois  aux  proces- 
sions de  la  Cathédrale  de  Metz.  D'a- 
près la  légende,  quand  St.  Clément 
vint  à  Metz,  il  tua  le  G.,  un  dra- 
gon qui  s'était  réfugié  dans  l'amphi- 


théâtre, à  l'endroit  appelé  plus 
tard  la  fosse  aux  serpents,  où  se 
trouve  aujourd'hui  la  nouvelle  gare 
aux  marchandises.  Dans  la  suite, 
il  y  avait  chaciue  année  une  pro- 
cession aux  Rogations,  où  le  G.  était 
])orté  solennellement.  Les  boulan- 
gers, les  pâtissiers,  devant  la  boutique 
desquels  on  passait,  devaient  en- 
foncer un  gâteau  ou  un  petit  pain 
dans  la  gueule  du  monstre.  C'était 
un  privilège  du  maire  de  Woippy 
(près  Metz)  de  porter  le  G.  à  cette 
occasion.  Cette  procession  fut  abolie 
en  1756  par  ordre  du  Parlement. 
Le  G.  se  trouve  remisé  dans  une 
des  sacristies  de  la  Cathédrale.  Il 
fut  promené  pour  la  dernière  fois 
en  1850,  à  l'occasion  du  carnaval. 
Cette  année  (1922),  il  figura  de  nou- 
veau dans  le  cortège  de  Mardi-gras, 
mais  reconstruit  dans  des  dimensions 
bien  plus  grandes. 

Grâye  \gray  .  .  M,  I,  P,  N],  s.  L  — 
P  Raie  dans  les  cheveux.  2®  Bandeaux 
à  la  vierge.  Cette  coifi'ure  consiste 
à  disposer  les  cheveux  en  deux 
bandeaux  apphqués  sur  les  tempes 
et  séparés  par  une  raie  au  milieu 
de  la  tête.  —  Ailleurs,  G.  signifie: 
tresse  de  cheveux.  3<>Une  fente  quel- 
conque.   Voir  Grâye. 

Grâyer  \grâye,-yœ  V],  v.  tr.  — 
Écarquiller  les  yeux.    Voir  Crâyeu. 

Grâyi  (été)  Igràyi  .  .  S],  loc.  ver- 
bale. —  Être  prêt. 

Grâyon  [gràyô  .  .  M,  I,  P],  s.   m. 

—  P  Soupe   qui   sent   le   réchaufi'é. 
2^   s.  f.  Femme  malpropre. 

Gré  \grêi  .  .  gén.],  s.  m.  —  Crête 
du  tibia.     On  dit   ordinairement   lo 

—  d'iè  jambe. 

Gré  [grëi  P\,  s.  m.  —  Grain.  Voir 
Grin. 

Grébi  [grebi  V],  s.  m.  —  Nom  de 
bœuf. 

Grébier   \grehye,-yœ    V],    v.    intr. 

—  Fourmiller. 


k 


GRÉ 


~     308     -^ 


GRÈ 


Nom 


Grébote  [f/rehot  V],  s.  f. 
de  vache. 

Grèche,  voir  Grèhhe. 

Grèchelat,  voir  GrèhhGlat. 

Grèchcler,  voir  GrèhhelGr. 

Grèchieu,  voir  Grèhhieu. 

Grèdlè  Igrcdlç  /],  s.  m.  —  Jambe. 

Grèleune  [grcfcrn  M],  s.  f.  —  Xoix 
qui  vient  sur  un  arbre  qui  n'a  pas 
encore  été  greffé. 

Gregnater  [grenatë'  .  .  M,  X,  gre- 
nat ç  .  .  I,  P,  grinate  .  .  S],  v.  tr.  — 
Grignoter. 

Gregnater  Igreilatë'  .  .  M,  X,  grc- 
nçte  .  .  I,  P,  grçfuitgi  S\,  v.  intr.  — 
Frissonner,  grelotter. 

Gregneu  \grence  M,  X,  grçne  I,  P, 
grini  F,  grçni-grini  S,  grene,  -yœ  Y], 
V.  intr.  —  P  Grincer.  /  gregneât 
dés  dants  et  d'iè  gueule,  il  grinçait 
des  dents  et  de  la  gueule.  2*^  Gro- 
gner, pleurnicher.  /  n'  hoûte  meii 
d'   - ,  il  ne  cesse  de  g. 

Grèhhate(sus  le)  [greyat  LandrofT], 
loc.  adv.  —  Avec  assurance.  Joiuver 
sus  le   -,  jouer  d'assurance. 

Grèhhe  \grçx  .  .  gén.  (gras  F)],  s. 

f.  —  Graisse.  /  s'  pijint  d'  -,  il  se 
plaint  de  g.  (il  se  plaint  sans  raison, 
ayant  le  superflu).  'L  è  meurt  d'  - 
fondâive,  il  est  mort  de  g.  fondue 
(mourir  d  etisie). 

Grèhhelat  \greyja  .  .  M,  X,  S,  gre^- 
Iç  /,  P,  Y],  s.  m.  —  Petit  cochon 
qu'on  engraisse. 

Grèhhelcr  [grçyjêi  .  .  M,  /,  P,  X\, 
V.  intr.  -  Vagir.  Se  dit  des  enfants. 
Voir  Grahheler. 

Grèhhelot,  voir  Grèhhelat. 

Grèhhier    '\greyj/e,-g(v   V|,    v.    iiilr. 

—  Caqueter.     Voir  Grahhieu. 
Grèhhieu   [gr^xU^y   •  •   f^^Mi-   (grasi 

F)\,  V.  tr.  —  P  Graisser.    -    le  pète, 

g.  la  j)atte  (donner  un  pot  de  vin). 

-  lés  botes,  g.  les  l)otles  (recevoir 
les  derniers  sacrements).  2^'  l-'umcr 
un  champ. 


Grèhhotc  [grqy^ot  Y],  s.  f.  —  Crème 
du  lait. 

Grehieu  [gre^yœ  .  .  M,  X,  grç-^yç 
I,  P\,  V.  intr.  —  P  Grésiller,  comme 
la  graisse  qui  frit.  2^'  Se  dit  aussi  du 
bruit  que  fait  l'eau  qui  commence 
à  bouillir. 

Gréje  [grës  P\,  s.  f.  —  P»  Grange. 
2*^  Petite  grange.  Voir  Grinje,  Grin- 
jate. 

Grejieu,  voir  Grehieu. 

Gréjote  {grêjot  P,  F],  s.  f.  —  Pe- 
tite grange.     Voir  Grinjate. 

Grèki  \greki  Y],  s.  m.  —  F"ruit  de 
l'églantier.     Voir  Grètc-cul. 

Grêla»  \grelœ  F\,  v.  intr.  —  Grêler. 
Voir  Graler. 

Grèlow  [grqlow  F],  adj.  —  Se  dit 
du  temps  qui  est  disposé  à  la  grêle. 
Voir  Gralous. 

Grèmeuyc  \gremœy  M,  I,  P,  X\, 
s.  f.  —  l'^Grémille  (sorte  de  poisson). 
2"  Gravier;  rocaille;  miette  de  pain. 

Grèmion  [gremyô  I,  P],  s.  m.  — 
Boulette  de  farine.   Voir  Greumion. 

Grémiote  [gremyot  Y],  s.  f.  —  É- 
cume  qui  se  forme  sur  le  beurre 
fondu. 

Gremon  [gremô  M,  X,  gremô  /,  P], 
s.  m.  —  Crochet  à  deux  dents  re- 
courbées, qui  sert  à  arracher  les 
mauvaises  herbes. 

Grenate  [qrenat  M,  X,  S,  grejiot  I, 
P\,    s.    f.    —    Criblure,    petit    grain. 

Grénate  [grenat  S],  s.  f.  —  Petite 
graine.     Voir  Grinnatc. 

Gréne   [grên   P,  F,  X,  S,   Y],    s.  f. 

—  (iraine.     Voir  Grinne. 

Gréner  \grënë>  .  .  P,  F,  X\,  v.  iiilr. 

—  Grcnor,  produire  de  la  graine. 
Grenon  \grenôM\,  s.  m.  —  (iralin 

du  bouillon.     Voir  Regrenon. 

Grèpatcr  {grepatëi  .  .  M,  X,  gre- 
pote  .  .  /,  /*|,  V.  intr.  —  Cueillir  tles 
fruits  oubliés.  Se  dit  surtout  des 
raisins.     Voir  Cripoter,  Tripater. 

Grèpîn  [grçpî  .  .  M,  I,  P,  X],  s. 
m.  —  1''  (irappin   (crochet  qui  sert 


ÔRè 


3Ô9     - 


GRÈ 


à  ramener  un  seau  tombé  dans  un 
puits).  2"  Agrafe.  'A^  C.oUier  de  ehien 
à  pointes  de  fer.  4"  Cou.  J'  lo  bvifrâ 
sus  /'-,  je  te  donnerai  sur  le  eou 
(je  te  frapperai). 

Grèpîn  {(/rçpî  M,  N],  s.  m.  —  Mor- 
tier qui  tombe  des  murs. 

Grèpe  {(jrep  i,'én.|,  s.  f.  —  Grai)pe. 

Grèpeure,  voir  Grèpûre. 

Grèpotè,  voir  Grèpater. 

Grèpoye  {grcpoij  M,  I,  P\,  s.  f.  — 
Grai)i)e. 

Grèpu  \(jrçpii  M,  I,  P,  N\,  adj.  — 
Grappu. 

Grèpûre  \grçpûr-(p'(ipœr  M,  N\,  s. 

f.  —  Clianvre  de  rebut  qui  n'est  pas 
encore  entièrement  dépouillé  de 
chènevottes. 

Grcselcr  Igrezlë'  .  .  M,  N.  grçzlç  .  . 
/,  P],  V.  intr.  —  Grésiller. 

Greseli  [grezli  M,  N,  grçzli  I,  P, 
grizli  S,  grezli  V],   s.  m.   —  Grésil. 

Grèsîn  [grçzî  M,  /J,  s.  m.  —  1^  Gré- 
sil.   2**  Parcelle  de  verre  cassé. 

Gressin  \grçsî  .  .  M,  I,  PJ,  s.  m. 
—  Graisse  de  porc. 

Grcte-chul,  voir  Grète-cul. 

Grète-cul  {grçtkù  M,  /,  P,  grekii- 
gretkii  N,  grçtkù-grçtsû  S,  greki  V], 
s.  m.  —  P  Cynorrhodon,  fruit  de  l'é- 
glantier. Lés  pus  bêles  rofises  louent 
an  ^,  les  plus  belles  roses  tournent 
en  g.  (tout  passe). 

Grèter  [grelë'  .  .  gén.],  v.  tr.  — 
1^  Gratter.  Is  d'vront  -  corne  nos, 
il  devront  g.  comme  nous  (ils  doivent 
travailler).  Chèkîn  sanl  wèyou  ce  V 
grêle,  chacun  sent  où  ça  le  gratte 
(où  le  bât  le  blesse).  Que  vyint  (T 
poye,  grêle  v'ianti,  qui  vient  de  poule, 
gratte  volontiers  (bon  chien  chasse 
de  race).  2^  Amasser  une  fortune  en 
lésinant.  Onl-is  grêlé  po  rèmèssieu 
ç'  qu'is-ont,  ont-ils  gratté  pour  ra- 
masser ce  qu'ils  ont  !  S^' Pousser  qqn. 
/  faul  r  -  po  r  fâre  aler,  il  faut  le 

g.  pour  le  faire  aller.  On  gratte  les 


bètes    indolentes  j)our  les  exciter  à 
bouger  de  place. 

Greugne-îeumîre  \grœn  ffrnûrN], 
s.  m.  —  Qui  mange  de  la  fumée, 
homme  maigre,  sec,  gringalet. 

Greugnon  [grœnô  M\,  s.  m.  — 
Museau. 

Greula»  \grwl(v  F\,  v.  intr.  —  Trem- 
bler.    Voir  Grûler. 

Greumeler  \grœmlë'  .  .  M,  I,  P,  N, 
grinuiUv  F,  griinçlç  .  .  S,  griinçlç- 
griiuulç-grçnnilQ  V\,  v.  intr.  —  (irom- 
meler,  murmurer;  se  démener. 

Greumeler  {grœinlêi  M\,  v.  tr.  — 
—  Préparer  une  peau  de  façon  à  ce 
qu'elle  présente  de  petits  grains  à 
sa  surface, 

Greumicu  {grœrngœ  .  .  M,  I,  P,  N\, 
V.  tr.  —  Ronger.   Se  dit  des  souris. 

Greumion  [grqemyô  M,  N,  grçmyô 
I,  P],  s.  m.  —  P  Grumeau  qui  se 
forme  dans  la  bouillie.  2^  Bouillie 
faite  de  farine  et  de  lait.  3^  Colle  de 
pâte. 

Greîjse  [grœs  M],  s.  f.  —  Moellon. 

Greusèle  \grœzçl-grçzel  M,  /,  P,  N, 
gruzag-grûzel  F,  grçzel-grçzël  S,  gro- 
zël  V],  s.  f.  —  Groseille. 

Greuseler  [grcezlë'  .  .  M,  N],  v. 
intr.  —  Glousser.     Voir  Glouka*. 

Greuseli  [grœzli-grçzli  M,  I,  P,  N, 
grûze(l)ge  F,  grçzlë  .  .  S,  grozle  V],  s. 
m.  —  Groseillier.  'L  al  è  s'n  ahhe 
corne  eune  chêle  dans  z  - ,  il  est  à 
son  aise  comme  un  chat  dans  un  g. 

Greusion  [grqezyô  M,  N],  s.  m.  — 
Charençon. 

Greusion  [grœzyô  M,  A^],  s.  m.  — 
Cartilage. 

Grève,  voir  Grèvèle. 

Grèvèle  [grçvçl-grevëy-grevyœy  M, 
/,  P,  N,  grevlç  S,  grëf  Y],  s.  f.  — 
Gravier,  sable. 

Grèvelèt  [grçvlç  M\,  s.  m.  —  Van- 
doise  (poisson).  Les  vieux  Messins 
disent  Gravclèt. 

Grèvelote  [grçvlçt  V],  s.  f.  —  Ablette. 
Voir  Hubate. 


GRÈ 


310 


GRI 


Grèvète  [grçvçt  M,  I,  P,  A",  kravat 
S,  krçvçt  V],  s.  f.  —  Cravate. 

Grèvèye,  Grèvieuyc,  voir  Grèvèle. 

Grevious  [(jreiujii  M,  X,  grçiujii  .  . 
I,  P],  adj.  —  Graveleux,  mêlé  de 
gravier.  Tere  grevioûsc,  terre  mêlée 
de  gravier. 

Grèvu   [grevii  M,  I,  P,  iV],   s.  m. 

—  Bouvet. 

Grèvyi  [greiuji  F],  v.  tr.  —  Attiser 
le  feu.     Voir  Grawieu. 

Grèyat  [greija-gçrya-griga  M,  N, 
greyo-geryo-griijo  /,  P,  griya  S,  griyç- 
geryç  V\,  s.  m.  —  Grillon.  T'  as 
prîns,  ~ ,  tu  es  pris,  g.  (tout  en  étant 
rusé,    tu    as    été    pris    en     défaut). 

Grèyat  {grçya  M],  s.  m.  —  Grelot. 

Grèyeu  {greyœ  .  .  M,  I,  P\,  v.  tr. 

—  (iriller;  roussir. 
Grèyot,  voir  Grèyat. 

Gri  \gri  S,  V],  s.  m.  —  Son  de 
farine.     Voir  Gru. 

Griate  [griyat  M,  N,  griyçt  I,  P, 
gçryçt  V],  s.  f.  —  P  Griotte,  grosse 
cerise.  2''  Prune  du  genre  de  la 
mirabelle  V. 

Griau  [griyô  S,  V],  s.  m.  —  Gruau. 
Voir  Gruau. 

Gribiche  \gribis  gén.],  s.  f.  —  T»  Pois 
sauvage  qui  croît  dans  les  blés. 
2''  Sorte  d'insecte  qui  se  rencontre 
sur  la  vigne. 

Grièf  [griyçf  Ml  adj.  —  Dillicile. 
Ç'at   -,  c'est  d. 

Griîasse,  voir  Grînîegnèsse. 

Griîegnèsse,  voir  Grînîegnèsse. 

Griîegni,  voir  Grînîegneu. 

Grifèsse,  Grifièsse,  voir  Grînîe- 
gnèsse. 

Grigni  \grini  F,  S\,  v,  inlr.  — 
Grincer.     Voir  Gregneu. 

Grignou  \grinii  M,  I  \,  adj.  —  Triste. 

GrigoQne  {grigilii  M\,  n.  |)r.  — 
Grégoire. 

Grigwése  [grigiDcs  M,  I.  grimes  S, 
V\,  s.  f.  —  Femme  dégourdie,  har- 
die, délurée. 


Grihad  [gri-fu.  .  .  M,  N,  gvi'(â  .  .  /, 
P,  F,  S,  V\,  adj.  —  P  GrisAtre.  2^  s. 
m.     Blaireau  (Gorze). 

Grihi  {grh^i  .  .  M,  X],  n.  pr.  —  Gri- 
gy,  vill.  de  Tarr.  de  Metz. 

Grijàd,  voir  Grihâd. 

Griji,  voir  Grihi. 

Grîjieu  (so)  [grijyœ  .  .  M,  /],  v. 
pron,  —  Se  griser. 

Grïlè  {gi^lle  .  •  S,  V],  v.  intr.  — 
Trembler.     Voir  Grîiler. 

Grimacier,  Grimanciè,  voir  Gri- 
mancyin. 

Grimancyin  [grimàsyè  M,  I,  P,  F, 
X,  grimàsyè  F,  grimasye  Villers-aux- 
Oies,  grimàsyè  V],  s.  m.  —  P  Sor- 
cier. Voir  Ègrimancyin.  2^  Enfant 
espiègle. 

Grimau  [grima  M,  /],  s.  m.  — 
Petit  enfant. 

Grimèce  [grimes  gén.],  s,  f.  — 
(iriniace. 

Grimolè  [grimole  .  .  S,  V],  v.  intr. 
—  Grommeler.     Voir  Greumeler. 

Grimoner  [grimonêi  .  .  M,  I,  P,  A^), 
V.  tr.  —  Kgratigner.  Voir  Degrèmoner. 

Grimoula»  [grimiiUv  F,  grimnle  V], 
V.  inlr.  —  Grommeler.  Voir  Greu- 
meler. 

Grîmpâd,  voir  Gripant. 

Grimper  [gripë>  .  .  M,  /,  P,  F],  v. 
inlr.  —  Grimiier.  /  faut  -  an  diâle 
])()  râler  treiiver  (Tzos  /'  ///,  il  faut 
g.  au  diable  (très  haut)  pour  l'aller 
trouver  sous  le  toit. 

Grin  [grè  gén.  (grê'  P,  grê  F)],  s. 
m.  —  \^  Grain.  /  -  ifpiâive,  un  g. 
de  pluie  (giboulée).  /  fiuit  qui  ma- 
tèsse  son  -  iV  se  pèrtot,  il  faut  (pi'il 
mette  son  g.  de  sel  partout  (cpi'il 
dise  son  o|)inion  sans  (ju'on  la  lui 
demande).     2"  Blé.     [V  Orge. 

Grîn  [grî  X[,  s.  m.  —  (Ailture 
mélangée  tl'orge  et  d'avoine. 

Grînchàd  [grïsà  .  .  M,  I,  P,  F,  X]. 
adj.  —  Grincheux;  maussade;  sus- 
cei)lible. 


GR! 


-     511     - 


GRI 


Grlncier  {{jrcsijc  V,  grTsyi  S  \,  v. 
inlr.  —  (Irinccr  (des  (lents).  Voir 
Grînguegneu. 

Grînîe  \grïf  .  .  M,  F,  1\  F,  .Vj,  s. 
f.  —  drille;  é^ralii^iuirc. 

GrînÎGgnGU  \()rîfnij(y-(/rîfijœ  .  .  M, 
I,  P,  (jri/ni-grcfiji  S,  (jrifijc  V\,  v.  Ir. 

—  Kgrationer. 

GrînÎGgnèsse  {(jrî/Tiçs-grîfi/es  . .  M, 
I,  ]\  N,  grifas  F,  grifnçs-grifgçs-grifcs 
S,  Y],  s.  f.  —  ICgralignure.  Voir 
Graïignèsse. 

GrînîièssG,  GrtnîÎGU,  voir  Grîn- 
fegnèssG,  GrînÎGgnGu. 

GrîngucnatG  {grïgiiat  M,  gïgciiot 
V],  s.  f.  —  Pompon.  Voir  GanguiatG. 

GrînguGgnatGr  [grîgçnalë'  M\,  v. 
intr.  —  Fredonner;  chanter  comme 
le  rossignol,  le  pinson,  ou  bien  les 
imiter. 

GrînguGgHGU  {grîgçnœ  M,  N,  grî- 
gene  I,  P,  grêsyi  .  .  S,  V\,   v.  intr. 

—  Grincer  (des  dents).  I  gringucgneât 
d' le  gueule,  i  grîngegneïil  dés  dants, 
il  grinçait  de  la  gueule  et  des  dents 
(Refrain  de  la  chanson  de  la  Chèvre. 
Voir  Lothringische  Mundarten,  p.  51), 

GrinjatG,  GrinjotG  [grèjat  M,  N,  S, 
grèjot  I,  Y,  grêjot  P,  F\,  s.  f.  —  Pe- 
tite grange. 

GrinJG  [grès  gén.  (grC\^  P,  F)],  s.  f. 

—  Grange. 

Grinnatc  [grenat  M,  grenat  S\,  s. 
f.  —  Petite  graine. 

Grinne  [grèn  3/,  /,  grên-grèn  N, 
grën  S\,  s.  f.  —  Graine. 

Grînve  [grîf  .  .  M,  I,  P,  iVJ,   s.  f. 

—  1^  Grive.  Soûl  corne  eune  - ,  soûl 
comme  une  g.  2^  Repas  que  font  les 
batteurs  en  grange  à  trois  heures 
du  matin.  Pieumer  (j)lumer)  le  -, 
plumer  la  g.,  pieumer  le  grand  -, 
se  dit  du  repas  que  font  les  do- 
mestiques la  veille  de  Noël. 

Gripandârd,  voir  Gripant. 

Gripant  [gripà-(grTpà)  M,  I,  P,  gri- 
plâ  iV,  gripàdàr  . .  S\,  s.  m.  —  Grim- 
pereau. 


Gripat  [gripa  M,  N,  S,  gripo  I,  P, 
gripc  F\,  s.  m.  —  Cote;  raidillon; 
chemin  ardu. 

GripatG  \gripat  M,  X,  gripot  /,  P\, 
s.  f.  —  Diablotin. 

GripayG  (è  le)  \gripag  M,  gripog 
/,  7^  FI  loc.  adv.  -  A  la  volée. 
Voir  GripoyâdG. 

Gripé  \gripci  .  .  M,  I,  P\,  adj.  — 
Ivscarjjé. 

Gripè,  voir  Gripat. 

GripG-jésus  [gripjczii  M,  F,  F\  N], 
s.  m.  —  1"  Nom  donné  à  ceux  qui 
joignent  la  rapacité  à  l'hypocrisie. 
2"  Lierre. 

GripGlâd,  voir  Gripant. 

GripG-loup  \griplu  F\,  s.  m.  —  Piège. 

Gripcr  [gripëi  .  .  gén.J,  v.  intr.  — 
Gravir,  grimper. 

Gripot,  voir  Gripat. 

GripoyâdG  (è  le)  [gripçgàt  M,  N, 
gripogîd  F,  P],  loc.  adv.  —  A  la  gri- 
bouillette,  à  la  volée,  comme  on 
jette  le  menu  grain  aux  volailles  de 
la  basse-cour  ou  les  dragées  au  bap- 
tême. Les  enfants  suivent  le  parrain 
et  la  marraine  qui  sortent  de  l'église 
en  criant:  Poyâdl  Poyàd! 

Gris  [gri  gén.],  adj.  —  Gris. 

GrisGli  [grizli  S],  s.  m.  —  Grésil. 
Voir  GrGSGli. 

Gris-manté  [gri  mcdêi  M,  /,  P,  lYj, 
s.  m.  —  Gorneille  mantelée. 

GritassG  [gritâs  .  .  M,  /,  P,  N, 
gritç  S,  griijç-grigete  V),  s.  f.  —  Mal 
du  pays.  Awè  /'  gritè,  été  griyè,  avoir 
le  mal  du  pays. 

Gritè,  voir  GritassG. 

Grivate  [g rival  M,  iV],  s.  f.  —  Nom 
donné  à  une  vache  bariolée  de  cou- 
leurs dans  lesquelles  le  gris  domine. 
An  nhoûyent  meu  eune  vèclie  -  qu' 
eule  nèvèsse  eune  tèchate,  on  n'ap- 
pelle pas  une  vache  g.  qu'elle  n'ait 
une  petite  tache  (pas  de  fumée  sans 
feu). 

GrivGunG  [grivœn  iV],  s.  f.  — 
Tranche  de  lard. 


312 


GRI 

Griwése  [griivës  S,  V],  s.  f.  — 
Femme  hardie,  dégourdie,  délurée, 
qui  ne  s'embarrasse  pas  pour  peu 
de  chose.     Voir  Grigwése. 

Griyâde  {griijàt  .  .  gén.),  s.  f.  — 
1^  Viande  de  porc  dont  on  fait  des 
charbonnées  sur  le  gril.  2^  Morceau 
de  porc  fraîchement  tué  dont  on  fait 
cadeau  à  un  parent,  un  ami  ou  un 
voisin.  Fâre  d'  le  -,  aller  tuer  un 
porc.  "  de  bochi,  g.  de  boucher 
(morceau  qu'il  était  d'usage  de  don- 
ner au  tueur  de  porcs).  3®  Pomme 
de  terre  grillée  V. 

Griyat  \griijn  A/,  N,  griijo  I,  P\,  s. 
m.  —  Grillon.     Voir  Grèyat. 

Griyè,  Griyétè,  voir  Gritasse. 

Griyéje  \griycs  .  .  gén.],  s.  m.  — 
Grillage. 

Griyon  {griijô  M,  I,  P,  N),  s.  m. 
pi.  —  Petits  morceaux  de  lard  grillé. 
Ce  sont  des  tranches  minces  que 
l'on  fait  griller  au  moyen  d'une 
fourchette  ou  d'une  simple  baguette 
en  les  tenant  au  dessus  d'un  feu 
clair  et  flambant  de  bois  bien  sec. 
La  graisse  qui  en  découle  est  re- 
cueillie sur  le  morceau  de  pain  du 
d'junon.     Voir  Chawon. 

Griyot,  voir  Grëyat. 

Grobiate  \grobijat  M,  X,  grobyol  /, 
P]y  s.  f.  —  Aspérité.  Tèrin  pyin  (/'- , 
terrain  plein  d'aspérités. 

Grobichc    [grçbis   M,  /,  P\,    s.    m. 

—  Pinson  royal. 

Grobouyer  \grobui]e,-i)œ  Vj,  v.  inlr. 

—  Fourmiller.     Voir  Grabouyeu. 
Grochieu,  voir  Grohhieu. 
Grognâd   [grofui  Verny],    s.  m.   — 

Bec  (pi'on  ajoute  à  l'anche  d'un  ins- 
trument de  musique. 

Grognât,  voir  Grogne. 

Grogne  {grçn-gronô  M,  /,  P,  \\ 
grand  S,  grono  V],  s.  f.  —  1"  Hure 
de  porc,  de  sanglier;  par  extension, 
bouche  ;  gueule.  Ç  n'  at  m"  po  le  -  , 
ce   n'est   pas  pour  ta  b.  (pour  toi). 


GRO 


2"  Mâchoire  supérieure  du  porc. 
Voir  Fûgnant. 

Grognon,  Grognot,  voir  Grogne. 

Grohhelè  \groyJe  V],  v.  intr.  — 
Vagir.     Voir  Grahheler. 

Grohhieu  \groyij<p  .  .  M,  /,  P,  Xj, 
v.  tr.  —  Mâchonner;  croquer.  / 
grohheuye  euiie  crate  de  pin,  il  mâ- 
chonne une  croûte  de  pain. 

Grôlâd  [grôla  .  .  gén.  (grûlâ  F)], 
adj.  —  Grondeur,  grincheux.  Lé 
mère  rf'  le  Fanchon  ateût  grôlâte,  la 
mère  de  la  Fanchon  était  grondeuse. 

Grolâye  [grolây  I,  P],  s.  f.  — 
Averse  de  grêle.     Voir  Gralâye. 

Grole  \grol  I,  P,  grûl  V],  s.  f.  — 
Grêle.     Voir  Grale. 

Grolè   [grole  .  .  I,  P,  V],  v.   intr. 

—  (irèler.     Voir  Graler. 

Grolè  [grole  V\,  v.  tr.  -  (iauler. 
Voir  Graler. 

Groler  [grolë>  .  .  gén.],  v.  inlr.  — 
Grogner;  murmurer  entre  ses  dents; 
gronder. 

Grolon  [(jrolà  I,  P,  V],  s.  m.  — 
Grêlon.     Voir  Gralon. 

Grolous  [groin  .  .  /,  P,  V],  adj.  — 
Se  dit  du  temps  disposé  à  la  grêle. 
Voir  Gralous. 

Grombîre  [gràbJr  M,  I,  P,  (gôbTr 
Saulny  A\  .S)],  s.  f.  —  Pomme  de 
terre. 

Plante  men  lont,  pianle  men  tâd, 

Kvanl  môy,  Je  m'  lev'râ, 
plante-moi  tôt,  plante-moi  tard, avant 
mai,  je  me  lèverai.    Voir  Crombïre, 
Trouîe. 

Gromoulè  [gronuile  V],  v.  intr.  — 
(irommeler.     Voir  Greumcler. 

Gron  |//n3  M,  /,  P,  F,  \\  S],  s.  m. 

—  1^*  Groin.  --  d'  hannile,  g.  de 
pioche  (sobriquet  des  habitants  de 
Charly,  arr.  de  Metz).  Wète  -  (/' 
lubon,  sale  g.  de  hibou.  Mate  sa  - 
dans  enne  èfare,  mettre  son  g.  (nez) 
dans  une  a  (Ta  ire.  Bèyen  sus  /*  -, 
donner  sur  le  g.  (battre).  Man  an  - 
mal  en  g.  (maussade). 


GRO 

Grondebîrc  {grôdhlr  M,  f,  P,  N, 
S\,  s.  f.  —  Pomme  de  terre.  Voir 
GrombïrG. 

Gros  \(/rô"  N,  grô-cfrô^-gvow  S,  </rô 
V|,  ndj.  —  Gros,     Voir  GroQs. 

Grosèle  [grçzçl  M,  l,  P,  N,  (jrozel- 
(jrozël  S,  <;7-ç)rë/  \'J,  s.  i".  —  Groseille. 
Voir  Greusèle. 

Groseli  Igrozli  M,  I,  P,  N,  grozic 
.  .  S,  grozic  V\,  s.  m.  —  Groseillier. 
Voir  Greuseli. 

Grosse  \grô^s  Rémilly],  s.  f.  — 
Goîlre.     Voir  Gasse. 

Grôssieu,  voir  Groûssicu. 

Grôssou,  voir  Groûssou. 

Grotemone    \grohuçn    M,  I],    s.   f. 

—  Grande  cuiller  à  pot. 
Grougni    [griini    FJ,     v.    intr.    — 

Grogner. 

Groûlâd,  voir  Grolad. 

Groiâs  {grû  M,  /,  groiu-grn  P,  grô"- 
grû  N,  grô-grô"-grçw  S,  g  va  Y],  adj. 

—  Gros,  âque  de  -,  quelquechose 
d'important,  d'intéressant.  -  bèc,  g. 
bec  (pinson  royal).  -  lams,  g.  temps 
(rude).  -  beiison,  grosse  bête  (au  fi- 
guré). -  moût,  g.  mort  (défunt  riche 
dont  l'enterrement  se  fait  avec  pompe 
et  distribution  de  pain  et  d'argent). 
/  -  d'  le  vêle,  un  g.  de  la  ville 
(un  personnage  important).  Groûsse 
rèce,  grosse  race  (gros  raisin  de 
qualité  inférieure  qui  donne  une 
récolte  abondante).  Groûsse  passe, 
grosse  épaisse  (grivoiserie).  Ce  am- 
mivinne  âque  de  -,  cela  amène  qqch. 
de  gros  (des  désagréments).  Çat 
âque  de  -  qii'  n'  al  m'  anfieii,  c'est 
qqch.  de  gros  qui  n'est  pas  enflé 
(grand  personnage).  'L  è pus  d'èrjant 
qii'  l  at  -,  il  a  plus  d'argent  qu'il 
n'est  g.  —  Ç'ot  éque  dé  gros  que  V  mè- 
riéje,  c'est  qqch.  de  g.  que  le  ma- 
riage (qqch.  de  sérieux).  Pèsse  gros, 
pèsse  petiot,  passe  g.,  passe  petit. 
Se  dit  de  qqn.  qui  n'est  pas  scru- 
puleux V. 


313 


GRO 


Grousaye  \grusag  F],  s.  f.  —  Gro- 
seille.    Voir  Greusèle. 

Grousèyè  Igmzeyq  F\,  s.  m.  — 
Groseillier. 

GroQs-devant  \grû  duà  M,  I,  P\, 
s.  m.  —  Tablier  de  toile. 

Groûsse  \grûs  M,  I,  P,  grô^s-grûs 
N,  gros  S,  V\,  adj.  —  Grosse;  en- 
ceinte. 

Grousser  {g rusé'  .  .  M,  I,  1^],  v. 
intr.  —  Murmurer   entre  ses  dents. 

Groûsseté  [grûslë'  .  .  M,  I,  P\, 
s.  f.    -  Grossièreté;  invective  ;  sottise. 

Groûsse-téte  {grûs  têt  M],  s.  f.  -- 
Grémille.     Voir  Gremeuye. 

Groûssieu  ]grûsyqe  .  .  M,  /,  P, 
grôi'sijqe-grûsyœ  N,  grôsyi  .  .  S,  V], 
adj.  —  Grossier. 

Groûssou  Igrûsu  .  .  M,  I,  P,  grô"su- 
grûsu  N,   grôsçiv  .  .  F,  S,   V],    s.   f. 

—  Grosseur. 

Grouwate  \gruwat  M,  N,  S,  gruwçt 
I,  P,  gruwos  V],  s.  f.  —  !«  Foie. 
Owor  ène  boue  grouwosse,  avoir  un 
bon  f.  (être  bien  portant).  Es'  rayer 
le  grouwosse,  s'arracher  le  f.  (se  fou- 
ler la  rate).  Owor  le  grouwosse  byin 
pandïe,  avoir  le  f.  bien  pendu  (être 
bien  portant)  V.  2*^  Poumon  des  bêtes. 

Groûwe  [grûw  S,  V],  s.  f.  —  Foie. 
Voir  Grâwe. 

Grouwine  [gruwin  M,  S],  s.  f.  — 
Pierraille;  gravier  de  carrière. 

Grouwosse,  Grouwote,  voir  Grou- 
wate. 

Groûyeu  [grûyœ  .  .  gén.],  v.  intr. 

—  Gargouiller.  Se  dit  du  bruit  que 
fait  quelquefois  un  gaz  dans  les  en- 
trailles. Lés  bwèyaus  m'  groûyent 
dans  Vvante,  tèVmant  qu'  j'â  fim,  les 
boyaux  me  grouillent  dans  le  ventre, 
tellement  j'ai  faim. 

Growe  [grçw  M,  I,  P\,  s.  f.  — 
Foie  du  gros  bétail  et  du  gibier 
de  grande  taille.    Voir  Grâwe. 

Growé  [grçwëi  M,  I,  P],  s.  m.  — 
Crochet  à  fumier.  Voir  Grawé. 


-      314     - 


GRO 


GUÈ 


Grower  {groivëi  .  .  M,  I,  P],  v.  inlr. 
—  Grouiller.     Voir  Grawer. 

Groweuyerèye,  Growcuyeure  \(jro- 
wœyrçy  M,  /,  P,  A',  grçwiœ)ijœr  F], 
jj.  f.  _  Bibelot.  Voir  Graweuyerèyc. 

Growiâd  {(jrçiuya-groivijâ  .  .  M,  I, 
P,  N],  s.  m.  —  Qui  iourgouue  la 
braise.     Voir  Grawiàd. 

Growiate,  Growion,  Growiote,  Gro- 
wîre,  Growiu  {grouxjal  M,  N,  yro- 
ivijçt  I,  P,  <jroivijô-(jrounr-grou>ijii  M, 
I,  P,  N,  F\,  s.  f.  (m.)  —  Crochet  qui 
sert  à  remuer  les  cendres  du  feu. 
Voir  Grawiate. 

Growieu  [groiinjœ  .  .  M,  I,  P,  N, 
S],  V.  tr.  et  intr.  —  Attiser  le  feu. 
Voir  Grawieu. 

Growli,  Growyi  [(jrçivli-groivyi  M, 
/),   s.  m.    —   Graouli.     Voir  Grawli. 

Grôyon  [grâyù  Héniilly],  s.  m.  — 
Petit  champ;  sillon  de  peu  d'éten- 
due.   Voir  Crôyon. 

Gru  lyrû  M,  /,  P,  F,  N,  yrus  F, 
gri-grii  S,  gri  V\,  s.  m.  —  Son,  péri- 
carpe du  fruit  des  céréales,  après 
qu'il  a  été  séparé  par  l'action  de  la 
mouture.  ^  anfèrcuiics,  s.  enfari- 
nés (s.  non  tamisés,  qui  sont  encore 
mélanines  à  la  farine).  M'nèjlrc  es  -, 
lâhhe  è  le  fèreunc,  ménagère  aux  s., 
large  à  la  farine  (qui  ménage  du 
mauvais  côté).  Tèche  de  -,  tache 
de  s.  (tache  de  rousseur).  Fâre  l'âne 
po  aiuer  don  -  ,  faire  l'àne  pour  avoir 
du  s. 

Mèskèrâde, 
È  le  griyâde, 
Tone  lo  cul, 
Tèrés  dés  grus! 
Mascarade,  à  la  grillade,  tourne  Ion 
c,  tu  auras  du  s.  (les  enfants  courent 
après  les  masques  en  criant  ces  pa- 
roles). 

GrOhieu  [grfi-^yiy  .  .  M,  /,  P,  F, 
N,  S\,  V.  tr.  —  Gruger,   tromper. 

Grûje,  voir  Gru. 

Grûjicu,  voir  Grïihieu. 


Grûlate  [grulat  M,  N,  gridot  /,  P], 
s.  f.  —  Frisson;  frayeur. 

Griller  [grùlë'  .  .  M,  I,  P,  N,  grœ- 
lœ  F,  gnle-grùle  .  .  .S,  grïle  V\,  v. 
intr.  -  Trembler;  grelotter,  fris- 
sonner. I  grille  d'èpooanle,  il  tremble 
de  frayeur.  Lo  loueur  paleûl  si  foûrl 
(pi'i  fèyeût  -  lés  mauhons,  le  ton- 
nerre grondait  si  fort  qu'il  faisait 
trembler  les  maisons.  Teii  grTdes 
corne  i  clun  (ju  due  diihh,  tu  fris- 
sonnes comme  un  chien  qui  ch  .  . 
dur.  —  .Fè  grJlè  lés  fiêves,  j'ai  gre- 
lotté de  fièvre   V. 

GrOlon  [grCdô  M,  I,  J\  F,  grJlô- 
grùlô  S,  grJlô  V|,  s.  m.  —  Frisson. 
J'â  dés  -  dans  V  doCis,  j'ai  des  f. 
dans  le  dos.  J'  saule  lés  hauls  - , 
je  saute  les  hauls  f.   (j'ai  la  fièvre). 

GrOlotè  [griVçlç  .  .  .S],  v.  intr.  — 
Grelotter.     Voir  Gucurlater. 

Grusèle  [griizel  F],  s.  f.  —  Gro- 
seille.    Voir  Grcusèle. 

Grusèliè  [griïzelye  F],  s.  m.  — 
Groseillier.     Voir  Greuseli. 

Gruyate  [grùyal  M,  X,  griujol  I, 
P],  s.  f.  —  Fressure. 

Gruyau  \grùyô  M,  I,  P,  F,  X,  gri- 
yô-grùyô  S,  griyô  V\,  s.  m.  —  Gruau. 

Guèbejèye  {gehjëy  M,  I,  P,  g(d)JerJ 
F\,  s.  f.  —  1"  Gabegie.  2*'  Sorcel- 
lerie. An  n'  mo  fonl  m'  creûre  qu  lés 
poyes  ponnenl  d'zos  i  s'ia,  n-y  è  d' 
le  "  le  d'zos,  on  ne  me  fait  pas 
croire  que  les  poules  pondent  sous 
le  soleil,  il  y  a  de  la  sorcellerie  là- 
dessous. 

Guèchenat,  Guèchenire,  Guèchicu, 
Guèchon,  voir  Guèhhcnat,  Guèhhc- 
nïre,  Guèhhieu,  Guèhhon. 

Guèchoûyâd  [gesûyu  .  .  M,  I,  P, 
X],  s.  m.  —  Mauvais  ouvrier. 

Guèchoûycu  [gcsûycy  .  .  M,  /,  P, 
X,  (fâsone  V|,  v.  tr.  -  1^'  Gâcher. 
2"  l)é[)enser  mal  à  propos. 

Guèdàd  [gedii  A'j,  n.  pr.  —  So- 
briquet tles  habitants  de  Vittoncourt. 
arr.  de  Boulav. 


GUÈ 


315     - 


GUÈ 


Guèdinnc  {gcdcn  M,  I\,  s.  f.  —  Tour- 
nure d'une   personne. 
Guégne  {(jcn  I\  F,  N\,  s.  ni.  el  f. 

—  Gain.    Voir  Guingne. 
Guégnéje  {gcncs  .  .  P,  N],  s.  ni.  — 

Ferme.     Voir  Guingnéje. 

Guégnou  \gcnii  .  .  P,  N,  S,  V\,  s. 
m.  —  Qui  gagne.    Voir  Guingnou. 

Guégneu  [gcncv  .  .  I\  F,  S,  V\,  v. 
tr.  —  Gagner.     Voir  Guingneu. 

Guèhhenat  [gçyjut  . .  M,  N,  gi'xifo  I, 
P,  gaina  S,  gçx^îç  V],   s.  ni.  —  Pe- 
tit garçon  (mot  de  tendresse). 
Qiiad  fatcûs  gnchh'nat, 
./'  n'ateûs  m'  ica  grand 
Et  f  montreûs  nio  cul  è  tortos  lés 

v'nanls.  — 
Ciuèche  to  cul,  wète  bêle. 
Ne  V  monteur  moût  tant, 
'L   è,  me  fri,  trap  wèle  et  7  at  trap 

fiârant. 
Quand  j'étais  petit  g.,  je  n'étais  pas 
encore  grand,  je  montrais  mon  c.. 
à  tous  les  passants.  —  Cache  ton  c, 
sale  bête,  ne  le  montre  pas  tant,  il 
est,  ma  foi,  trop  sale,  et  il  est  trop 
puant. 

Guèhhenîre  \gcxmr  .  .  M,  I,  P,  N], 
s.  f.  —  Fille  qui  court  après  les 
garçons. 

Guèhhieu  {gqxyœ  .  .  M,  I,  P,  N], 
V.  tr.  —  Perdre,  gaspiller. 

Guèhhon  \gçyiô  .  .  M,  I,  P,  N,  ga- 
sà  F,  gayjo  S,  gçyô  V],  s.  m.  —  Gar- 
çon. Premîn  -,  premier  g.  (garçon 
d'honneur). 

—  sans  pièce  et  fège  sans  bijin 

Ont  bé  charcheu,  n  trcuvront  rijîn, 
g.  sans  place  et  fille  sans  bien,  ont 
beau  chercher,  ils  ne  trouveront 
rien.  —  In  gohhon  d'  trin  val  ène  bâ- 
céle  dé  fivin,  un  g.  de  paille  vaut 
une  fille  de  foin  (l'un  vaut  l'autre)  V". 
Guèhieu   [g^yyœ  LandrolfJ,   s.  m. 

—  Gésier. 

Guéjes  [gës  .  .  gén.],  s.  m.  pi.  — 
lo  Gages,  salaire  des  domestiques. 
2^  Sûreté.    Dobes  -,  double  sûreté. 


Guélâd  Igëlâ  V\,  s.  m.  —  Gueuhird. 
Voir  GueOlâd. 
Guèlbeûrt   {gelbœi-  Héchy],    n.  pr. 

—  Guerbert. 

Guéle,  voir  Gueule. 

Guèlètc  \gelet  M,  /,  P,  N\,  s.  f.  — 
(ialelle. 

Guèletot  {(/(^llo  V],  s.  m.  —  l'^lui 
à  aiguilles.     Voir  GuGuycté. 

Guéléye  [gëlëy  \'\,  s.  f.  —  Cri  sau- 
vage. 

Guelite  \gelit  M  \,  s.  f.  —  Brelan 
d'honneur  à  certains  jeux. 

Guèmeune  \gçmœn  M,  gçmçn  /,  P\, 
s.  f.  —  Gamine. 

Guèmeunerèye  [gçmœnrëg  M,  N, 
gçnujnrëy  I,   P\,   s.  f.  —  Gaminerie. 

Guenat  [gêna  M,  N],  s.  m.  ~  Lieu 
en  friche;  guéret. 

Guène  [gçn  I,  P\,  s.  f.  —  Plancher 
mobile  au-dessus  de  l'aire  de  la 
la  grange. 

Guène  \gen  M,  /],  s.  f.  —  Bête 
edlanquée. 

Guène  [gçn  M,  I,  P],  s.  f.  -  Char- 
à-bancs. 

Gueniche  [genis  M,  N,  S,  gçnis  I, 
P,  F],  s.  f.  —  lo  Guenille.  2^»  Femme 
malpropre,  de  mauvaise  vie.  S'*  s.  f. 
pi.  Affutiaux. 

Guèrantir  [geràtT(r)  gén.],  v.  tr.  — 
Garantir. 

Guèrdîn  [gerdî M\,  s.  m.  —  Gredin. 

Guèrdyin  [gçrdyè  M,  I,  P,  N],  s. 
m.  —  Gardien. 

Guère  [gër  gén.  (gyçr  V)],  s.  f.  — 
Guerre.  Grand  vont,  grande  guière, 
grand  vent,  grande  guerre   X. 

Guèrène   [gçrçn  M,  I,  P,  N],   s.  f. 

—  Garenne. 

Guèrgater  [gçrgatë>  .  .  M,  N,  guer- 
gote  .  .  I,  P,  gargptœ  .  .  F,  S],  v. 
intr.  —  Grelotter  de  froid.  Les 
vieux  Messins  disent  encore  aujour- 
d'hui Gargoter. 

Guèrgaycu   [gçrgayœ  M],  v.  intr. 

—  Gargouiller.     Voir  Groûyeu. 
Guergotè,  voir  Guèrgater. 


GUÈ 


516 


Guèrguéne,  voir  Guèrguinne. 

Guèrguèsse  [(jqrgqs  M,  I,  P,  N\, 
g,  f.  _  lo  Carcasse;  homme  très 
maigre.  2"  Pantalon  usé.  3«  Guêtre. 
Is  maiînt  zous  chausses  et  zoiis  -, 
ils  mettaient  leurs  chausses  et  leurs 
g.  (ils  voulaient  s'en  aller). 

Guèrguinne  \(jej(jèn  M,  /,  (/çrgën 
1\  (içrgcn-gqrgën  N\,  s.  f.  —  P  Gorge; 
gosier.  Èraser  le  ~,  arroser  la  g. 
(boire).     2«  Caquet. 

Guéri  [gëri  V|,  part.  pass.  —  Ne 
se  rencontre  que  dans  l'expression: 
5'/o  -,  soleil  qui  ne  donne  pas 
beaucoup  de  chaleur.  Lo  s'io  -  po 
injôlc  lés  nui  v'tis,  le  soleil  g.  pour 
faire  geler  les  mal  vêtus. 

Guèriat,  Guèriot  \gerya  M,  N,  ge- 
ryç  I,  P,  geryo  V],  s.  m.  —  Grillon. 
Voir  Grèyat. 

Guériote  \geryot  V],  s.  f.  —  Sorte 
de  prune.     Voir  Griate. 

Guérioté  [gcryçle  V],  s.  m.  —  Sorte 
de  prunier. 

Guérir  {gerï(r)  gén.  (gçrJr-djçrJr- 
dyçrïr  S)],  v.  Ir.  —  Guérir.  'L  at  gué- 
risse, elle  est  guérie.  On  dit  aussi 
Garir. 

Guérite  \gerit  M,  /,  P,  F,  N,  S], 
n.  pr.  —  Marguerite  (non  familier). 

Guèrlotè  [gçrlote  .  .  /.  P\,  v.  intr. 

—  Grelotter.     Voir  Gueurlater. 
Guèrmanje   [germas  X,   S\,    n.  pr. 

—  Guermange,  vill.  de  l'arr.  de  Chà- 
tcau-Salins.  'L  at  i  r'té  ci'  -,  il  est 
un  râteau  de  G.  (il  ne  mange  guère). 

Guèrnadiè   \gernadye  I,    P],   s.  m. 

—  Grenadier.     Voir  Gueurnadieu. 
Guèrné,    Guèrni   [gçrne   F,   gçrni- 

gerne  V\,  s.  m.  —  Grenier.  Voir 
Gueurnîn. 

Guèrnimant  \gçrnimà  M,  I,  P\,  s. 
m.  —  Garnement.  /  méchant   -. 

Guèrnoye,  Guèrnouye  {gçmoy  I, 
i^  gernny  F,  gçmny  V|,  s.  f.  —  Gre- 
nouille.    Voir  Gueurnaye. 

Guèrnoye,  Guèrnouyer  {gçrnoyç 
.    .    /,   P,   gnermnjc    VJ,   v.    intr.    — 


GUE 

Dissiper  en  bombance.  Voir  Gueur- 
nayeu. 

Guèrwéje  [gqrwcs  .V],  s.  m.  —  Va- 
gabondage. Aler  an  -,  aller  en  v. 
(vagabonder). 

Guèsalicu  [gqzalyce  .  .  M,  /],  v. 
intr.  —  Gazouiller;  jaser;  bavarder. 

Guèskèrèt  [geski^re  M,  /],  s.  m. 
—  Homme  maigre,  sec;  gringalet. 

Guèssèle  [gcsel  Ottange],  s.  f.  — 
Ruelle. 

Guète  [gçt  gén.],  s.  f.  —  1»  Guet. 
Été  è  ifâre)  lé  -,  faire  le  guet;  faire 
sentinelle;  être  placé  en  faction. 
2"  Tocsin,    (loûncr  lé  -,  sonner  le  t. 

Guète  \get  M,  I,  P,  F,  X,  get-djçt- 
dyct  S],  s.  f.  —  Guêtre. 

Guèter  [gçtëi  .  .  M,  I,  P,  F,  .V, 
djete-dyçtç  .  .  S],   v.  tr.   —  Guetter. 

Gueûgni  {gœni  S],  v.  tr.  —  Cogner. 
Voir  Gûgneu. 

Gueuhon  (Faus)  [gœ-fô  (/o)  X],  s. 
m.  —  Trachée  artère. 

Gueûlâd  ]gœia  .  .  3/,  /,  P,  F,  X, 
gœlà-djœld-dyâ'là  .  .  .S,  gclâ  VJ,  s. 
m.  —  Gueulard. 

GueOlâye  \gœlay  .  .  M,  I,  P,  F, 
X,  gâ'lày-djœldy-dyœlày  .  .  S,  gëlëy 
V\,  s.  f.  —  Gueulée,  cri  sauvage, 
hurlement. 

Gueule  \gœl  M,  /,  F,  F,  X,  gœl- 
djœl-dyévt  S,  gël  V|,  s.  f.  —  Gueule; 
par  ext.,  bouche.  7"  an-n-é  manti  pé 
lés  trante-six  dants  d'  té  -,  tu  en 
as  menti  i)ar  les  trente-six  dents  de 
ta  g.  /  n  faut  m'  pus  (/'  -  de  fomc 
dans  cune  mauhon  que  d'  -  de  fohh, 
il  ne  faut  pas  plus  de  g.  de  femme 
dans  une  maison  que  de  g.  de  four. 
lïvcr  lé  -  come  i  chîn  qu  hille, 
ouvrir  la  g.  comme  un  chien  qui 
hurle.  —  'L  ot  sis  se  gèle  come  lés  chins 
sis  zôs  pétes,  il  est  sur  sa  g.  comme 
les  chiens  sur  leurs  pattes  (c'est  un 
gueulard).  On  wot  bin  pé  se  hédene 
iju'i  n'ot  nV  trouunint  po  lé  gelé,  on 
voit  bien  par  sa  bedaine  (ju'il  n'est 
I   pas  paresseux  pour  la  g.  (c'est  un  gros 


GUE 


317 


GUE 


mangeur)  V.  Giiele  dons  giiêle,  sèt' 
pètes  et  qwcte  orôijes?  —  Le  chète 
que  minje  dons  tè  cocote.  Gueule 
dans  g.,  sept  pattes  et  quatre  oreilles? 

—  Le  chat  qui  mange  dans  la  mar- 
mite à  trois  pieds  (devinette)  V. 
2®  Ouverture  d'un  sac.  On  li  bèije  se 
sèc  qui  deût  /'/im,  la  -  an-n-avant 
on  lui  donne  son  sac  qu'il  doit  tenir, 
l'o.  en  avant  F. 

Gueuler  [gœlci  .  .  M,  I,  P,  F,  N, 
gœlç-djœle-dijœle  .  .  S,  gèle  V],  v. 
intr.  —  P  Gueuler;  hurler;  braire; 
mugir.  2^'  Se  disputer  en  criant 
fortement. 

Gueuleté  [//œZ/ë' Aboncourt],  s.  m. 

—  Etui  à  aiguilles.    Voir  Gueuycté. 
Gueûléye  [gœlëy  Azoudangc],  s.  f. 

—  Bon  dîner. 

Gueîinat   [gœna  M,   N],   s.   m.   — 
Gueux;  malheureux. 
Gueurdîn   [goerdï  M,  /,  N],  s.  m. 

—  Gourdin. 

Gueurlat  [gqerla  M],  s.  m.  —  Grelot. 
Ne  s'emploie  que  dans  l'expression: 
Èiuêr'  dés  - ,  avoir  mal  aux  cheveux. 

Gueurlater  [gqerlatëi  M,  gçrlotç  .  . 
/,  P,  griïlote  .  .  S],  v.  intr.  —  Gre- 
lotter. 

GuGurluchon  [gœrlûsô  M,  /],  s.  m. 

—  Niais,  imbécile. 
Gueurnadicu  [gqernàdijœM,  N,guer- 

nadye  I,  P],  s,  m.  —  P  Grenadier. 
2«  Pou  M. 

Gueurnaye  [gqernay  M,  N,  gernoy 
/,  P,  gernuy  F,  gœrnuy-djœrniiy- 
dyœrmiy  S,  gçrnûy  V],  s.  f.  —  Gre- 
nouille. Vahhe  - ,  g.  verte  (rainette). 
Quand'  lès  -  èront  dés  quâives, 
quand  les  g.  auront  des  queues 
(jamais).  /  n'ai  m'  cause  qu'  lés  - 
n'ont  pwint  d'  quâwes,  il  n'est  pas 
cause  que  les  g.  n'ont  pas  de  queues 
(il  n'est  pas  malin). 

Gueurnayeu  [gœrnayœ  M,  N,  gçr- 
noye  I,  P,  gœrnuyi-djœrmiyi-dyqer- 
nuyi  S,  gernuy e^yce  Y],  v.  tr.  — 
Dissiper  en  bombance. 


Gueurné,  voir  Gucurntn. 

Gueurnîn  [gcernî  .  .  M,  /,  P,  N, 
gern i-gçrnye  F,  g(vrnë-gcrrn i-djœrn i- 
dyiyvni  .  .  S,  gernc  \l  s.  m.  — 
Grenier. 

Gueurnouye,  Gueurnouyi,  voir 
Gueurnaye,  Gueurnayeu. 

Gueûs  [gœ  M.  /,  /\  F,  N,  gœ-djœ- 
dyœ  S\,  s.  m.  —  1«  Gueux.  2»  Sobri- 
quet des  habitants  d'Ars  près  de 
Metz. 

Gueuyàde  Igœyàt  M,  N],  s.  f.  — 
Coups  de  pieds,  ruade. 

Gueuyat  [gœya  M,  h\  geyo  /,  P, 
gaya  S,  geyg-geyô  V],  s.  m.  —  P  Bille 
de  bois  que  l'on  suspend  au  cou 
des  bêtes  pour  les  empêcher  de 
courir.  2«  Bâton  court  dont  se 
servent  les  vachers  pour  conduire 
le  bétail.  3«  Ossements.  0  !  le  paure 
jans,  corne  vos-otes  frihlie,  vos  vivrâz 
co  bin  vint-ans!—  Couche  té,  niant, 
dons  vint-ans,  n-èré  lontams  qu'on 
n-èroch'ré  dés  nehhs  èvo  mes  -,  oh  1 
la  bonne  femme,  comme  vous  êtes 
fraîche,  vous  vivrez  encore  bien 
vingt  ans.  —  Tais-toi,  non,  dans 
vingt  ans,  il  y  aura  longtemps  qu'on 
abattra  des  noix  avec  mes  osse- 
ments (autrefois,  il  avait  des  ossu- 
aires dans  tous  les  villages)  V. 

Gueuyate  [gceyat  M],  s.  f.  —  Petite 
quille.  Fâre  dés  -,  faire  de  petits 
cacas  pointues.    Se  dit  des  enfants. 

Gueuyatine  [gtfyatin  M,  N,  g^yçtin 
/,  P],  s.  f.  —  Guillotine. 

Gueuye  \gœy  M,  N,  gçy  L  P,  gKg)- 
dMy)-dyî(y)  S],  s.  f.  -  1«  Quille. 
2o  Jambe.  Route  tés  -  rf'  tolè,  ôte 
tes  jambes  de  là.  3«  Excrément  hu- 
main ;  petite  crotte  de  brebis,  de 
lapin. 

GuGuyemate  [gœymat  iV],  s.  f.  — 
Coureuse,  fille  qui  fréquente  les 
garçons. 

Gueuyeté  [gœytëi  M,  N,  gqeltêi 
Aboncourt,  geylë^  /,  P,  gaytëi-galtëi 


318     - 


GUE 


GUÈ 


.  .  5,  geltç-geyto  V],  s.  m.  —  FAui 
à  aiguilles,  à  épingles. 

Gucuyeu  [f/ffi/cp  •  •  M,  -V,  gçije  I, 
P,  giyi-djiifi-dyiyi  S\,  v.  intr.  — 
Huer;  donner  un  coup  de  pied. 
Se  dit  des  hommes  et  des  animaux. 
/  gueuijc  corne  i  ch'vaii,  il  rue  comme 
un  cheval. 

Gucvè  \gre  V],  s.  m.  —  Cuveau. 
Voir  KcuYé. 

Guèyant  [geijà  S],  adj.  —  Gluant. 
Voir  Guiâyant. 

Guèyird  \gcijar  .  .  gén.],  s.  m.  — 
Gaillard. 

Guèyat  [gqija  M,  X,  geijo  I,  P],  s, 
m.  —  Petite  poire  grise. 

Guèyat  [gcyci  M],  s.  m.  —  Fromage 
sec  qui  se  fait  dans  le  pays  Messin. 
Voir  Guèyîn. 

Guèyaume  [gcyôni  M,  I,  P,  X],  n. 
pr.    —    Guillaume.     Voir  Wèyaume. 

Guèyc,  voir  Gueuye. 

Guèyè,  voir  Gueuyeu. 

Guèyène,  voir  Guèyeune. 

Guèyerèt  [geyre  M],  adj.  —  Guil- 
leret. 

Guèyeté,  voir  Gueuyeté. 

Guèyetot,  voir  Gueuyeté. 

Guèyeune  \gqyœn  M,  X,  gçyçn  I,  P\, 
s.  f.  —  Vieux  couteau. 

Guèyeune  \gçy(yii  M,  X,  gcyçn  l,  P\, 
s.  f.  —  Gène;  misère.  Triiuicr  le  - , 
traîner  la   gène. 

Guèyîn  \gçyî  .  .  M,  I,  P,  X],  s.  m. 
—  Fromage  qui  se  garde,  par  oppo- 
sition au  Molat  freuméje,  fromage 
mou  qui  ne  se  garde  pas.  Il  est 
préparé  avec  du  lait  caillé.  On  le 
met  à  égoutterdans  une  forme  ronde 
en  bois  (Hhenon),  revêtue  intérieure- 
ment d'un  linge  à  travers  lequel 
s'écoule  le  petit  lait;  on  le  place 
ensuite  sur  une  volette.  Pour  (pi'il 
soit  li'ès  bon,  il  faut  d'alx^rd  doiuuM- 
un  coup  de  couteau  à  travers  la 
masse  du  lait  caillé,  dans  le  pot  de 
grès  où  il  s'est  formé.  Par  cette 
fente,   le  petit  lait  s'écoule  au  fond 


du  pot.  On  ne  met  ensuite  dans 
le  HhGnon  que  la  partie  supérieure 
du  pot,  c.-à-d.  la  crème  et  le  lait 
caillé  non  mélangé  de  petit  lait. 
Quand  le  fromage  est  suffisamment 
.sec,  on  enlève  le  linge  et  on  sale 
et  poivre  les  deux  faces  ainsi  que 
les  cotés.  Le  fromage  est  mis  ensuite 
à  sécher  sur  un  lattis  (Hariante, 
Hhieulate,  Lètâye)  suspendu  au  pla- 
fond de  la  chambre.  Si  on  le  mange 
dans  cet  état,  il  s'appelle  Trangnat. 
Quand  il  est  bien  sec,  au  bout  de 
quinze  ou  vingt  jours,  on  l'empile 
avec  d'autres  dans  des  pots  de  grès, 
ou  on  les  enveloppe  de  pailled'avoine 
et  on  les  dépose  dans  un  cuveau  ou 
dans  un  endroit  obscur  et  sans  air. 
Quelques  ménagères  le  suspendent, 
simplement  recouvert  d'un  linge, 
dans  retable,  au-dessus  de  la  tète 
des  vaches,  pour  qu'il  reçoive  leur 
chaude  haleine.  Le  Trangnat  ne 
tarde  pas  à  passer  et  à  prendre  une 
consistance  crémeuse  et  une  cou- 
leur jaunâtre;  il  change  alors  de 
nom  et  devient  Guèyîn.  Aux  en- 
virons de  Metz,  les  Guèyîn  sont  ap- 
pelés beafsteaks  de  Failly  (près  Metz). 
A  de  Lazarque,  op.  cit.,  p.  243. 

Guèyon,  Guèyot,  voir  Gueuyat. 

Guèys'  \gçys  S,  V],  s.  f.  —  Chèvre. 
Voir  Gays'. 

Guèzète,  \gezel  gén.]  s.  f.  —  Jour- 
nal. Le  [orne  le  at  pis  qu'ciinc  ~ , 
celte  femme  est  pire  qu'un  j. 

Guèzctieu  \grzly(r  .  .  M,  I,  P,  .V], 
s.    m.  —  .Journaliste. 

Guèzon  \gçzQ  M,  /,  djçzô-dyc:ô  S], 
s.  m.  —  Gazon.  Èrondir  so  -,  ar- 
rondir son  g.  (son  pré,  ses  champs, 
sa   l'oi'tunc)   V.     Voir  Wèzon. 

Guczoyc  Igçzoy  M,  I  ].  s.  f.  — 
Bouche,  (.oiilihc  tè  -,  tais  ta  b. 
(tais-tois!^. 

Guèzoycu  [gçzoycr  .  .  M.  I.  P,  X, 
gdziiyi  F,  S,  gozuyc,-y(V  V\,  v.  intr. 
—  Gazouiller. 


Gua 


319 


GUI 


Gugnc  Igûfi  3/,  /,  iV],  s.  f.  —  Bouloir, 
perche  qui  sert  à  gratter  le  fond  de 
l'eau  (terme  de  i)èclîe).  Voir  Guigne. 

Gugne  [giiri  M,  /,  P,  N],  s.  f.  — 
Espèce  de  plante  qu'on  mange  en 
salade. 

Gûgne  [giul  M,  /,  P,  N\,  s.  f.  — 
Truble. 

Gûgneu  [giinœ  .  .  M,  I,  P,  F,  N], 
gœni  S\,  v.  tr.  —  l''  Cogner;  pousser, 
bousculer;  maltraiter.  2<»  Frôler. 
'i^  Se  servir  du  bouloir. 

Gugnon  \giind  M,  I,  P,  F,  iV],  s. 
m.  —  Guignon. 

Gûgnon   Ignnô  M,  /,  P,  N],   s.  m. 

—  Coup,  heurt. 

Gugusse  Igiigiis  M,  I,  P,  F,  N],  n. 
pr.  —  Auguste  (terme  familier). 

Guiâdine,  Guiâdinète  \ggâdin-ggâ<^- 
din,  ggâdinçt-ggdodincl  S,  gyïidinet  V], 
s.  f.  - 1«  n.  pr.  Claudine.  2*^s.  f.  Narcisse 
(fleur).  Voir  Guiaudine,  Guiaudinète. 

Guiand  \gija  M,  I,  P,  glà  F,  dyà- 
gyà  N,  djà-dyà  S,  gyâ-dyà  V],  s.  m. 

—  Gland.  Vive  corne  i  salpete  et 
farine  corne  i  guiand,  vive  comme 
du  salpêtre  et  ferme  comme  un  g. 
vSe  dit  d'une  femme  vigoureuse, 
alerte.     C.  H.,  V,  292. 

Guiane  [g  y  an  M,  gyon  /,  P,  glçn 
F,  dyan-gyan  N,  djan-dyan  S,  dyôn- 
gyôn  V],  s.  f.  — Glane;  gerbe;  botte. 

—  d'eugnons,  d'  cârates,  b.  d'oignons, 
de  carottes. 

Guianer  \gyanê'  M,  gyone  .  .  /,  P, 
glenœF,  dyanœ-gyanœ  N,  djane-dyanç 
. .  S,  djône-gyônç  V],  v.  tr.  —  Glaner. 

Guianou  [gyanu  M,  gyçnu  .  .  I,  P, 
glçnoiv  F,  dyanu-gyanii  N,  djami-dya- 
na  5,  dyônu-gyômi  V],  s.  m.  —  Gla- 
neur. J'imine  miens  veûr  i  loup  qui 
-,  j'aime  mieux  voir  un  loup  qu'un 
g.  (il  ne  se  contente  pas  de  ramas- 
ser les  épis,  il  tire  aussi  souvent 
aux  javelles). 

Guiariate  [gyaryat  M,  gyoryot  F, 
P,  dyavyat-gyaryat  N],  s.  f.  —  Glo- 
riette,  pavillon  de  verdure. 


Guiarîous  \gyaryu  il/,  gyovyu  .  .  î, 
P,  glovyow  F,  dyaryu-gyaryu  N,  djôr- 
yu-dyôryu  S,  dyôru-ç/yôru  V],  adj. — 
Glorieux,  fastueux,  fier,  orgueilleux. 
/  -  sans  V  sou,  un  orgueilleux  sans 
le  sou.  —  Lés  diôrious  d'  Riche,  les 
orgueilleux  de  Riche,  arr.  de  Chà- 
teau-Salins  (sobriquet)  .S. 

Guiassînde  [gyaslt  M,  gypsît . .  /,  P], 
n.  pr.  —  Glossinde (n'existe  plus  com- 
me prénom).  Sinte  -  ,  église  de  Metz* 

Guiat  \gya  M,  N,  gyo  I,  P\,  adj. 
—  Glouton. 

Guiat  \gya  M,  gyo  I,  P,  dya-gya 
N,  dya  ..  .S],  s.  m.  —  P  Iris.  2^  Glaïeul. 

GuiatGunerèye  \gyalœnrçy  M,  N, 
gyoteniry  /,  P],  s.  f.  —  Gloutonnerie. 

Guiatous  \gyatu  M,  gyotu  .  .  I,  P, 
dyatu-gyatu  N,  djatu-dyatu  S,  gyotu 
V],   adj.    —    P  Gluant.     2»  Humide. 

Guiaudat  Igyôda  M,  gyôdo  I,  P, 
dyôda-gyôda  iV],  n.  pr.  —  Claude, 
Claudot. 

Guiaudate  [gyôdat  M,  gyôdot  I,  P, 
dyôdat-gyôdat  N],  n.  pr.  —  Claudine. 

Guiaudc,  Guiaudiche  [gyôt-gyôdis 
M,  I,  P,  glôt  F,  dyôt-gydt,  dyôt-dyô- 
dis-gydt-gyôdisN],  n.  pr.  -  P  Claude. 
Fiante  tés  feues  è  lé  Sint  Guiaude,  is 
rètrèp'ront  lés-autes,  si  ç'  n'at  m' vahh, 
ç'at  dans  V  sèc,  plante  tes  fèves  à 
la  St-C,  elles  rattraperont  les  autres, 
si  ce  n'est  pas  vert,  c'est  dans  le  sac 
(quand  elles  seront  cueillies).  2^  Che- 
vêche, chat  huant. 

Guiaudine  [gyôdin  M,  I,  P,  dyôdin- 
gyôdin  N,  djâdin-dyâdin  S,  dyâdin- 
gyâdin  V\,  n.  pr.  —  Claudine. 

Guiaudinète  \gy5dinet  M,  I,  P,  dyô- 
dinçt-gyôdinct  N,  djâdinet-dyâdinet 
S,  dyâdinçt-gyâdinej  V],  s.  f.  —  Nar- 
cisse (fleur). 

Guiaudot,  Guiaudote,  voir  Guiau- 
dat, Guiaudate. 

Guiàyant  [gyàyà  M,  gyâyà  I,  P, 
dyàyà-gyàyà  N,  djeyà-dycyâ-gyçyà  S, 
dyeyà-gyçyà  V\,  adj.  —  1^  Gluant, 
glaireux,  visqueux.    2<>  Glissant  S,V. 


GUI 


-     320 


GUI 


Guiche  [gis  M,  I,  P,  F,  X,  S],  s.  f. 

—  Bâton  court  et  pointu  aux  deux 
bouts,  avec  lequel  on  lance  la  Ga- 
liche. 

Guîche,  voir  Guïhhe. 

Guiècc  Igijçs  M,  I,  P,  dijçs-gyçs  X, 
d/çs-di/çs  S,  (hjes-(/ijrs  V],  s.  f.  — 
1»  (ilace.  I jalcût  è  -,  il  gelait  à  g. 
(très  fort).  Sint  Maliâs\  (jiiand-i-n- 
i]  c  d'  le  -,  /  lè  casse,  qiiand-i  n'y 
an-n-è  f)us,  7  (ui  fût,  St-Mathias, 
quand  il  y  a  de  la  g.,  il  la  casse, 
quand  il  n'y  en  a  plus,  il  en  fait. 
2"  Miroir.     Voir  Melu, 

Guièçon  [gyçsô  M,  I,  P,  dycsô-yycsô 
A",  djçsô-dyçsô  S,  dyesô-gyesô  V\,  s. 
ni.  —  Glaçon. 

Guièçu  \gyesii  M,  I,  P,  dyesii-gycsù 
X\,  s.  m.  —  (ilissoire.    Voir  Gyînssu. 

Guière  [gyçr  V],  s.  f.  —  Guerre. 
Voir  Guère. 

Guièsîn  \gyçzî  M,  /],  s.  m.  — 
Graisse  de  porc  non  fondue. 

Guiète  \gyct  M,  I,  P\,  s.  f.  —  Bave. 

Guiète  \gyçt  V],  s.  f.  —  Dartre. 
Voir  Dèrbe. 

Guiètenin  \gycjm  M,  X\,  n.  pr.  — 
Glalign\,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 

Guièter  [gyrtë'  .  .  M,  I,  P\,  v.  intr. 

—  Baver. 

Guièyant,  voir  Guiàyant. 

Guigne  \gin  X],  s.  f.  —  BoUloir, 
perche  qui  sert  à  gratter  le  fond 
de  l'eau.     Voir  Gugne. 

Guiguitc  \gigil  gén.],  n.  j)r.  — 
Marguerite  (ternie  familier).  Voir 
Mèrguerite. 

Guïhhe  [(f/7x  .  .  gén.],  s.  f.  —  Guise. 
Fâre  è  le  -,  faire  à  la  g.  (agir  selon 
le  désir  de  (icpi.). 

Guinâd  luinâ  V\,  s.  m.  —  Gelui 
qui  guigne. 

Guînchelat,  Guînchelot  {gîsUi  M, 
X,  S,  gîslo  .  .  /,  P,  \'j,  s.  ni.  — 
Guichet.  S'enij)l()ie  surtout  en  par- 
lant du  gnichet  du  confessional.  / 
m'è  bèyeii  /'  -,  il  ma  donné  le  g. 
(il    m'a  fermé  le  g.  au  nez). 


Guincheu  \gêsœ  .  .  M,  I,  X],  v.  intr. 

—  Pencher. 

Guindé   \gèt  M  I,  P,  F,  X],   s.  f. 

—  Tringle. 

Guingnant  [gèrià  M,  I,  P,  X],  s. 
m.  —  Gagneur. 

Guinè  [gine  V],  v.  intr.  —  Loucher. 

Guingnc  {gèii  M,  I,  gën  P.  F,  gën- 
gèn  X\,  s.  m.  et  f.  —  Gain,  salaire. 

Guingnéje  \gènês  3/,  /,  gënê's  P, 
gënës-gënës  X],  s.  m.  —  P  Ferme, 
métairie.  Voir  Wingnéje.  2^  Gain, 
salaire. 

Guingneu  \gènœ  .  .  3/,  /,  gêne  P, 
gafii-gcni  X,  gêni  S,  gëne,-nŒ  T],  v. 
tr.  —  P  Gagner.  /  giiingne  s'n 
aiDÎnne,  il  gagne  son  avoine  (sa  vieV 
An  n'  gaingne  ryin  è  chinjen,  on 
ne  gagne  rien  à  changer.  2^  At- 
teindre un  but  en  marchant.  Voir 
Wingneu. 

Guingnou  [gènu  M,  I,  gënoiv  P, 
gcnu-gènn  X,  gêna  S,  V],  s.  m.  — 
Gagneur.  Grand  -,  grand  bwèvou, 
grand  g.,  grand  buveur  (qui  gagne 
beaucoup  au  jeu,  dépense  beaucoup). 

Guîngueurlate  \gîgœrlat  3/,  .V],  s. 
f.    -  .Sonnette,  clochette. 

Guînguérlote  [gïgerlol  V],  s.  f.  — 
Pompon.     Voir  Grînguenate. 

Guînguiant  \gîgyà  .  .  M,  /,  P],  s. 
m.  —  P  Gland  (ouvrage  de  pa.sse- 
menterie  destiné  à  rester  pendant). 
Les  -  d'  zonte  haniere,  les  g.  de 
leur  bannière.  2*^  Tout  objet  menu 
(pi'on  achète  à  la  foire. 

Guînssyi  \gî^yi  X\,  s.  m.  —  Dé- 
versoir d'un  moulin,  d'un  étang. 

Guiô  [gyô"  X\,  adj.  —  Dilîicile 
l)our  la  nourriture,  friand.  Voir 
Giiiat. 

Guione   \gyon  I,  P,  gyon   Vj,   s.  f. 

—  (dane.     Voir  Guiane. 

Guionè  \gyonc  .  .  /.  P,  gyone  V], 
v.  tr.    -  (ilaner.     Voir  Guianer. 

Guionou  \gyonu  .  .  /.  P,  gyonn  V], 
s.  m.  —  Glaneur.     Voir  Guianou. 

Guiôre,  voir  Guioûre. 


GUI 


-     321 


Guioriote  \g\Jorijol  I,  P],  s.  f.  — 
Glorielte.     Voir  Guiariate. 

Guiorious,  Guiôrous  {(/ijorijii  .  .  /, 
P,  gijôrii  Y],  adj.  —  Glorieux.  Voir 
Guiarious. 

Guiossînde  {gyosîl  .  .  /,  /*|,  n.  i)r. 

—  Glossinde.     Voir  Guiassînde. 
Guiot    [gijp    /,    7^1,    s.   m.    —  Iris. 

Voir  Guiat. 

Guiot  \gijo  I,  P],  adj.  —  Glouton. 
Voir  Guiat. 

Guiotènerèyc  [gijotçnrêy  I,  P],  s. 
f.  —  Gloutonnerie.  Voir  Guiateu- 
nerèye. 

Guiotous  \gijotii  .  .  /,  P,  V],   adj. 

—  Gluant.     Voir  Guiatous. 
Guioûre    {ggûr    M,    I,    gijowr    P, 

ggûr-dijCwr  N,  glôr  La  nd  ro  IT,  djôr-dgôr 
S,  dgôr-gyôr  V],  s.  f.  —  P  Gloire. 
2o  Coquetterie;  élégance;  luxe.  Is 
d'peiinent  pus  qu'is  n'ont,  n-y  è  trap 
d'  -  dans  le  mauhon,  ils  dépensent 
plus  qu'ils  n'ont,  il  y  a  trop  de  luxe 
dans  la  maison. 
Guiouron    [gyurô   Hémilly],    s.  m. 

—  Frelon. 

Guipure  [gipuv  P],  s.  f.  —  Écla- 
boussure. 

Guisse,  voir  Gusse. 

Guite,  Guitinne,  Guiton  \git-gitcn- 
gitô  M,  I,  gil-gitcn  P,  git-gitën-gitèn 
N]y  n.  pr.  —  Marguerite  (terme  de 
caresse).    Voir  Mèrguerite. 

Guïye  [gïy  S],  s.  f.  —  Quille.  Voir 
Gueuye. 

Guiyi  [giyi  S],  v.  intr.  —  Ruer. 
Voir  Gueuyeu. 


GYI 

Guiyon  (mouche  a)  Igiyô  F],  s.  f. 

—  Guêpe.     Voir  Wépe. 

Gusse  [giis  M,  I,  P,  F,  N,  gis-gûs 
S,  gis  V\,  n.  pr.  —  Auguste  (terme 
familier). 

Gustin  [giislè  .  .  M,  /,  P,  iV],  n. 
pr.  —  Augustin. 

Gwâyàd  [gwayà  .  .  M,  I,  P,  F,  N, 
gwàyu  .  .  S,  \\,  s.  m.  —  Gouailleur, 
goguenard,  railleur. 

Gwâye  \gwày  .  .  M,  /,  P,  F,  N], 
s.  f.  —  Plaisanterie,  raillerie,  bro- 
card. /  n'  pcssc  pèhhonne  toccu  qu' 
n'ayc  se  -,  il  ne  passe  personne  ici 
qui  n'ait  son  b.  (dont  on  ne  se 
moque). 

Gwàyeu  \gwayœ  .  .  M,  /,  P,  iV], 
V.  intr.  —  Railler,  plaisanter. 

Gwâyou,  voir  Gwâyàd. 

Gwèpe    \gwep  M,  I,  P,  N],    s.   m. 

—  Gouape  (mot  injurieux). 
Gwètc  lgn)ct  M,  /|,  s.  f.  —  (Choucas. 
Gwohhe  \gwox  V],  s.  f.  —  Gorge. 

Voir  Goûhhe. 

Gyînssieu  [gyïsyœ  .  .  M,  /,  P, 
dyïsyœ-dyisyœ-gyïsyœ  N,  glisi  Lan- 
drofT,  gyisye,-yœV],  v.  intr.  —  Glisser; 
jouer  à  la  glissade.  Glissi  an  kègne, 
g.  en  canard  (accroupi  sur  les  talons) 
LandrofT.     Voir  Glâyé. 

Gyînssu  ]gyîsn  .  .  M,  I,  P,  glisû 
F,  dyîsû-gyîsû  N,  glisë  .  .  5,  V],  s. 
m.  —  Glissoire,  sentier  de  glace  sur 
lequel  les  enfants  glissent.  Voir 
Guièçu. 

Gyisse  [gyis  M,  I,  P,  N,  g  lis  F,  S], 
s.  f.  —  Haquet  de  tonnelier. 

Gyissié,  voir  Gyînssieu. 


21 


Uh 


322 


HAII 


H 


Hâ  \ha  .  .  M,  /,  PI,  s.  m.  —  Ecluse. 

Hâ  \h(ï  .  .  M,  7,  P,  X],  s.  m.  - 
Instrument  de  tonnelier. 

Hâ  \hâ  M,  X],  s.  m.  —  Saut,  en- 
jambée. 

Habèrsoc  Ihdbçrsok  V],  s,  m.  — 
Voir  Haubresèc. 

Habeurlîn  [hâbœrlï-hâbrcvlï  M,  X, 
habcrlï  .  .  I,  P\,  s.  m.  —  Panier  en 
forme  de  cylindre,  à  deux  anses,  qui 
servait  à  mesurer  l'avoine. 

Hâbieu  {hàbijœ  M,  X,  hfibue  I,  P], 
V.  tr.  et  intr.  —  1"  Hàbler.  2"  Chi- 
caner. 

Hàbiou  [Imbiju  .  .  M,  I,  P,  X,  hâ- 
blow  F,  hàblii  .  .  S,  V],  s.  m.  —  Hâ- 
bleur. Quand-an  vijinnent  poûrc,  an 
vijinnent  -  ,  (luand  on  devient  pauvre, 
on  devient  h. 

Hâblou,  Hàblow,  voir  Hâbiou. 

Hachâd  [hasà  M,  hosâ  F,  P,  hnsà 
.  .  S],  s.  m.  —  Personne  qui  tremt)le 
de  peur  en  faisant  qqch.;  maladroit. 

Hachât  \Iiasa  M\,  s.  m.  —  Ilarl  à 
l'aide  de  hujueile  on  relève  une  patte 
d'une  vache  dillicile  à  traire. 

Hachât  \hasa  M,  hoso  I,  P],  s.  m. 

—  Hochet.  Ç'at  i  piat  gnchhon,  7 
ère  i  ~,  c'est  un  petit  garçon,  il 
aura  un  hochet.  Se  dit  à  une  grande 
personne    (jui    s'amuse  à  dos   riens. 

Hachate  [Iiasat  M,  hasol  /,  />],  s.  f. 

—  Amourette  (herbe). 
Hache,  voir  Hahhc. 
Hache-cul  {has  kù  M,  X,  hos  kii  I, 

P,  F,  Iws  ki  (kii)  S.  hos  ki  v],  s.  m. 

—  Bergeronnette.  On  dit  aussi 
Hache-quâwe  M. 


Hache-pat  \has  pa  M,  X,  hos  po  I, 
P,  hm  po  S,  hos  po  V],  s.  m.  — 
P  Marché  à  forfait;  échange;  règle- 
ment d'un  compte  où  chacune  des 
pp.rties  a  cédé  qqch.  2^  Vente  d'une 
bêle,  dont  on  estime  à  peu  près  le 
poids   V. 

Hache-quâwG,  voir  Hachc-cul. 

Haches,  voir  Hahhes. 

Hacheu  \hasœ  M,  X,  hose  I,  P,  hosi 
F,  husi  S,  hosijc-ijœ  V],  v.  tr.  — 
Hocher,  remuer,  secouer;  battre. 
Xate  vcche  hache  tojos  se  qiunve, 
notre  vache  remue  toujours  sa  queue. 
Mèriânc  hache  so  Daudiche,  Marianne 
secoue  (bat)  son  Claude. 

Hachi  \hasi  F],  v.  tr.  —  1"  Hacher. 
20  Tirer  à  soi.     Voir  Hècheu. 

Hachote,  voir  Hachate. 

Hachote  'haiiot  F],  s.  f.  —  Hachette. 
Voir  Hèchate. 

Hadant  \hadà  M],  adj.  —  Fatigant; 
ennuyeux. 

Hadé  \hadci  .  .  .V,  X  hndc  .  .  /, 
P,  F,  hôde  V],  adj.  —  Fatigué,  las. 
/  pieut  tos  les  Jos,  fan  sus  -  ,  il 
pleut  tous  les  jours,  j'en  suis  las. 

Hadcrèye,  Hadèsse  [hadrcif-hadcs 
M,  X,  hodrcfi-hodcs  /,  P,  F,  hodrcy 
V],  s.  f.  —  Fatigue,  lassitude. 

Hagone  [hui/on  Juville},  s.  f.  — 
l^talon  improîM'c  à  la  reproduction. 

Hahâye  [hâhai/  .  .  M,  I,  P,  X],  s. 
f.  —  Hruit,  brouhaha,  tumulte. 

Hahhc  [/kz/  .  .  M,  X,  hpx  L  P],  s. 
m.  —  Peine;  chagrin;  tracas";  con- 
trariété;  mal;   malheur.     Awer  don 


H/\H 


-      523 


Hi\L 


\ 


^,  avoir  du  mal.  Que  -,  quel  mal- 
heur I     Voir  Hak. 

Hahhes  {ha^  .  .  M,  N,  hçx  L  P,  F, 
V],  s.  f.  pi.  —  Pommes  de  terre 
en  robe  de  ehamhre.  Biaiiches  -, 
pommes  de  terre  pelées  et  cuites  à 
l'eau.  —  Nâres  - ,  pommes  de  terre 
cuites  en  robe  de  chambre.  Elles 
se  mangent  avec  du  lait  caillé  Y. 

Hak  \hâk  .  .  M,  I,  P\,  inlerj.  -  Fi! 

Hak  (Rwo  don)  [hak  N\,  loc.  ver- 
bale. —  Avoir  du  mal.    Voir  Hahhe. 

Hakate  [hakat  M,  N\,  s.  f.  — 
Racine  d'arbre  desséchée.  Voir  Sa- 
cate. 

Hake  \hâk  .  .  M,  I,  P,  N,  S\,  s.  f. 
—  1«  Pioche  à  deux  dents.  2»  Cro- 
chet à  deux  branches,  garni  d'un 
long  manche,  qui  sert  à  sortir  le 
fumier  des  étables  et  à  le  charger 
sur  une  voiture. 

Hakéje  [hakës  M,  N,  hçkês  .  .  /, 
P,  F],  s.  m.  —  Cabotage. 

Haker  [hàkëi  .  .  M,  I,  P,  X,  S\,  v. 
tr.  —  Piocher.     Voir  Hawer. 

Hakiate  [hakijat  M,  hokijot  /,  P], 
s.  f.  —  Petite  hotte;  petite  bottée. 

Haklè  [haklç  Pontoy],  v.  tr.  —  Se- 
couer une  porte  fermée  pour  se  la 
faire  ouvrir. 

Hakleu  \haklœN\,\.  inir.— Hésiter. 

HalatG  \hâlai  M,  N,  halot  I,  P],  s. 
f.  —  Halette,  sorte  de  coifl'ure  sou- 


Paysanne  •  aycc  /a ,  Hsle/fe  ' 


Fig.  36. 

tenue  par  des  lamelles  de  bois,  que 
portent   les   femmes    pendant    l'été 


pour  se  garantir  du  soleil.   A  Metz, 
on  dit  Halète. 

Halâye  \]mÏÏn]  A/,  iV,  holâi]  /,  P, 
/%  hdlâij-luilëii  S,  holêij  V],  s.  f.  — 
1'»  Averse,  ondée;  giboulée.  Au  pus 
groûs  (V  le  - ,  au  plus  gros  de  l'a- 
verse. A  Metz,  on  dit  encore  au- 
jourd'hui communément  Haléye. 
2^  Invectives,   injures. 

Halbotâye  [halholaij  M,  N,  holbç- 
lâif  [\,  s.  f.  —  Voiture  avec  une  pe- 
tite charge  de  foin.  Voir  Halâye, 
Hotelote. 

Halbran  [hàlbrà  M,  N\,  s.  m.  — 
1»  Jeune  canard.    2^  Jeune  étourdi. 

Halbrené  [halhrenëi  .  .  M,  I,  N], 
adj.  —  Déplumé. 

Haie  \hal  .  .  M,  I,  P,  N,  hâl  S, 
hôl  V],  s.  f.  —  P  Halle,  endroit  oiî 
l'on  danse  le  jour  de  la  fête  du  vil- 
lage.    2«  Four  banal. 

Hâle  \hàl  .  .  gén.],  s.  m.  -  P  Haie. 
Au  printemps,  quand  le  soleil  com- 
mence à  devenir  plus  chaud,  les 
jeunes  fdles  cherchent  à  embrasser 
un  garçon  en  disant:  Peut  mâle, 
prands  m'  hâle,  vilain  mule,  prends 
mon  h.  A  quoi  celui-ci  répond,  en 
les  embrassant  à  son  tour:  Peute 
femèle,  je  irC  dèhèle,  vilaine  femelle, 
j'ôte  mon  h.  Des  deux  côtés,  on  croit 
avoir  moins  à  souffrir,  pendant  la 
belle  saison,  des  rayons  du  soleil. 
Que  grand  -,  quel  grand  h.  (quelle 
grande  sécheresse)  I  -  de  mars, 
piôwe  d'èvri,  roseije  de  mey,  fèt  tortot 
ranvèrdi,  h.  de  mars,  pluie  d'avril, 
rosée  de  mai  fait  tout  reverdir  (A yrz- 
court). 

Halé  {halëiM,  N,  hoWI,  P,  F\,  s. 
m.  —  Monticule. 

Halé  [halëi  M],  adj.  —  Hâlé.  Se 
dit  aussi  du  pain  dont  la  tranche 
est  séchée. 

Halé  [haW  M,  N],  s.  m.  —  Hallier, 
fourré   d'épines   et   de  broussailles. 

Halé    {halëi  M],   s.  m. 
Voir  Hali. 


Hangar. 


HftL 


324     - 


HRL 


Haléjc  [halës  M,  X,  hçlës  .  .  I,  P,  F, 
5,  V],  s.  m.  —  Ebranlement,  secousse. 

Halcmandéje  [halmàdës  M,  X,  S, 
holmàdcs  .  .  I,  P],  s.  m.  —  Langage 
allemand;  baragouin. 

Halemander  [halmàdc'  .  .  M,  X,  S, 
hdlinàdrc  Pontoy,  holmàdrç  .  .  I,  P, 
F,  hplnuide  Y],  v.  intr.  —  P  Parler 
allemand;  baragouiner.  2°  Parler 
d'une  manière  inintelligible,  incom- 
préhensible. 

Haléne  [ludën  M,  I],  n.  pr.  — 
Hélène. 

Haler  [halëi  .  .  M,  X,  holç  .  .  /,  P, 
F,  S,  V],  V.  tr.  —  l**  Secouer  un 
arbre  pour  en  faire  tomber  les  fruits. 
-  des  pwércs,  secouer  un  poirier 
pour  en  faire  tomber  les  poires. 
Xas  qwclchcs  sont  hidâyes,  on  a  fait 
tomber  les  prunes  de  nos  arbres. 
2^  Frap})er,  battre.  Fi/îne  è  bramant 
haie  s'il  orne,  Joséphine  a  bien  rossé 
son  mari.  3"  Dire;  conter.  Yens  ni\in 
haleûz  dès  raiimeiisses,  vous  m'en 
contez  des  lamentations  (des  his- 
toires)! Qiiat  ç'  qii'i  haie  tolè,  qu'est- 
ce  (ju'il  conte  là? 

Halerasse  [haïras  M,  X,  holros  I, 
P,  F\,  s.  f.  —  1»  Prune  printanière 
et  commune,  ainsi  surnommée  parce 
qu'on  la  fait  tomber  en  secouant 
l'arbre:  elle  ne  vaut  pas  la  peine 
d'être  cueillie.  2^  Arbre  qui  porte 
ces  prunes  (Pontoy). 

Halerassi  \halrasi  M,  X,  holrosi  I, 
P,  F],  s.  m.  —  Prunier  qui  porte 
des  Halcrasses. 

Halére  [halêr  M,  X,  S\,  s.  m.  - 
Buse;  émerillon;  oiseau  de  i)roie  en 
général.    Voir  Hôle,  Hûlàd,  Hùléye. 

Haletâd  \hallà  M,  X],  s.  m.  — 
P  Traînard.     2*'  Ma  la  droit. 

Halète,  voir  Halate. 

Hali  \hali-halii  M,  X,  S,  holi-holii 
F,  P,  holi  Y],  s.  m.  —  Hangar  sous 
lequel  on  remise  les  voitures,  char- 
rues et  instruments  aratoires.  Voir 
Halé. 


Halkegncu  [halkenœ  M,  holkçne- 
holkqne  .  .  I,  P,  holkinœ  F],  v.  intr. 

—  1°  Piétiner  sur  place  ;  ne  pas  avan- 
cer dans  son  travail.  2»  Hésiter. 
Xe  halkegnenr  meu  tant,  ç'at  ëiy  on 
niant,  n'hésitez  pas  tant,  c'est  oui 
ou  non. 

Halkegnou  [halkefui  M,  holkenu  I, 
holkenâ-holkenoiv  P],  s.  m.  —  PChi- 
potier,  lambin,  mauvais  ouvrier. 
2"  (Adtivateur  qui  ne  soigne  pas  bien 
son  labour. 

Halo  {hdlô  .  .  Sy  Y],  s.  m.  —  Hanne- 
ton.    Voir  Heulat. 

Halossiè  {halosye  I,  P\,  s.  m.  — 
Alisier. 

Halote,  voir  Halate. 

Haloter  [halotëi  .  .  M,  X],  v.  intr. 

—  Branler.     Voir  Holier. 
Haltâde  [haltat  .  .  M,  I,  P,  X],  s. 

f.  -  Halle. 

Haltatàd  [haltatâ  Y],  s.  m.  —  Per- 
sonne étourdie,  irréfléchie.  Pèrnèz 
wâde,  i  iw  tortot  vos  câssè,  ç'ot  in 
-,  prenez  garde,  il  va  tout  vous 
casser,  c'est  un  étourdi. 

Halwer  [halwë'  M,  haUvce  .  .  X], 
V.  Ir.  —  Berner;  secouer.  On  saisis- 
sait par  les  pieds  et  par  la  tète  une 
personne,  jeune  homme  ou  jeune 
lille,  on  la  soutenait  un  peu  au-des- 
sus du  sol  pour  permettre  à  un  troi- 
sième personnage,  le  plus  souvent 
un  enfant,  de  passer  dessous.  La 
personne  en  question  pouvait  être 
assurée  qu'en  faucillant  le  froment 
dans  le  courant  de  la  j)rochaine  mois- 
son, elle  soulfrirait  d'un  violent  mal 
de  dos,  à  moins  cju'on  ne  lui  fit 
subir,  une  seconde  fois,  la  même 
ojiération.  11  était  indispensable  cpie 
toutes  les  personnes  qui  se  glissaient 
par  dessous  fussent  d'un  autre  sexe 
(pie  la  j)crsonne  qui  subissait  l'opé- 
ration. La  coutume  était  primiti- 
vement restreinte  au  l'"'"  mai,  mais 
elle  s'est  étendue  au  mois  tout  en- 
tier.   Dans  la   suite,   cet   usage   fut 


Hi\M 


325 


pratiqué  dans  n'iniporlc  (iiiello  sai- 
son (îe  rannéc  et  à  n'imi)ortc  (lucllo 
occasion.     Voir  Holmcr,  Hiâna». 

Hâmande  {hainàl  ^'én.],  s.  f.  —  Se 
(lit  d'une  feiunu^  (jui  se  plaint  tou- 
jours. 

HambiGU  [lulbijœ  .  .  M,  /,  N],  v. 
intr.  —  Faire  de  grandes  enjambées. 
R'wâlc  corne  i  hnmhciujc  rcîidc,  re- 
garde comme  il  fait  de  grandes  en- 
jambées. 

Hambotè  {hàbolç  V],  v.  intr.  ~ 
Faire  un  bruil  de  claquet,  par  ex. 
quand  on  porte  des  sabots  trop  larges. 
Quand  lés  pieds  hambolont  dons  les 
soles,  on  dèkèsse  zds  châssotcs,  quand 
les  pieds  ont  trop  de  place  dans  les 
souliers,  on  déchire  ses  bas. 

Hamboyeu  [hàbçijœ  .  .  M,  I,  P\, 
V.  intr.  —  Chanceler  sur  ses  jambes. 

Hâmer  \hànwi  .  .  gén.],  v.  intr.  — 
Se  plaindre  continuellement. 

Hâmochc  [hâmos  V],  s.  f.  —  Gaule. 

Hâmochier  [hâmosije^-ijœ  V],  v.  tr. 

—  Gauler.  Se  dit  surtout  des  fruits 
qu'on  dérobe  en  les  abattant  avec 
une  gaule. 

Hanàhhe  {hamix  V],  s.  m.  —  Bruit. 
Voir  Hènàhhe. 

Hanche  [hàs  F\,  s.  f.  —  Hanche. 
Voir  Hinche. 

Handè   \hàdq  Albrechwiller],   adj. 

—  Fatigué.     Voir  Hadé. 
Handelate  [hàdlai  M,  hàdlçt  I,  P\, 

s.  f.  —  Petit  balai  fait  avec  des 
plumes  ou  des  fleurs  de  roseau. 

Handeléje  [hàdlës  .  .  M,  I,  P,  N, 
S],  s.  m.  —  Balayage. 

Handeler  [hàdW  .  .  gén.],  v.  tr.  — 
1^  Balayer.  Si  chèkîn  hand'leût  d'vant 
s'  tity  i  freCd  mont  bé,  si  chacun  ba- 
layait devant  son  toit  (sa  porte),  il 
ferait  très  beau  (que  chacun  s'oc- 
cupe de  ses  propres  affaires).  2^  Net- 
toyer l'écurie  F.  I  faut  -  nos  c h' vans, 
il  faut  aller  enlever  le  fumier  de  nos 
chevaux. 


HHN 

Handelére,  HandcleûrG,  voir  Han- 
delûre. 

Handelûre  \hàdlfir  .  .  M,  f,  P,  N, 
hàdlœr  S,  hàdlër-hàdrêl  Y],  s.  f.  — 
Hnlai.  Taid  qn'eune  -  at  nieune,  èle 
Iiandeule  bcun',  tant  qu'un  balai  est 
neuf,  il  balaie  bien.  —  O'  n'  sèrât 
haijer  èl  eè  é  j)is  ^/'  çaid  })ètes  ?  —  Le 
ïuindlere.  Ça  ne  saurait  marcher  et 
(,'a  a  plus  de  cent  pattes?  —  Le  balai 
(devinette).     Voir  Rèmon. 

Handcréle,  voir  HandclûrG. 

Handéye  [hàdëi/  S\,  s.  f.  —  Chilfon. 

HandilcrTe  {hâdilrJ  V\,  s.  f.  —  Ba- 
layure.  On-n-immoune  le  -  di  gnèrné 
dons  lés  j)réSy  on  emmène  la  b.  du 
grenier  dans  les  prés. 

Hangyi  [hàgiji  Azoudange],  v.  tr. 
—  Mettre  à  la  porte,  chasser.  Voir 
Handeler. 

Hanlin  \hàlè  N],  s.  m.  —  Haleine. 

Hant    \hà  gén.],   s.  m.  —  P  Habi- 
tude de  fréquenter. 
Èle  voûreCd  dejè  qu'  so  bel  èmorous 
Chèrcheusse  vit'  mant  d'awè  i  ^  cheuz 

zous. 
Elle  voudrait  déjà  que  son  bel  amou- 
reux cherche  vite  à  avoir  l'entrée 
chez  eux.  G.  H.,  I,  112.  2"  Habitude 
de  faire  qqch.  V".  'Le/'-  de  s'  mou- 
chier  ovon  ses  dwoys,  il  a  l'h.  de  se 
moucher  avec  ses  doigts.  Oivor  V  - , 
être  le  maître.  Çot  mi  qu'  e  /'  - 
dons  le  mâhon,  c'est  moi  qui  suis  le 
maître  chez  moi  V.  3*^  Droit,  servitude 
acquise.  J'â/'-  dans  zoute  alâye,  yai 
le  droit  de  passer  dans  leur  corridor. 

Hantéje  [hâtés  .  .  M,  I,  P,  N\,  s. 
m.  —  Fréquentation. 

Hanter  [hàtê'  .  .  gén.],  v.  tr.  — 
Hanter,  fréquenter.  7'c/  an  hantent, 
tel  an  d'uyinnent,  tel  on  hante,  tel 
on  devient. 

Hapâye  [hapây  F],  s.  f.  —Happée. 
Voir  Hèpâye. 

Hâpe  [hàp  .  .  gén.],  s.  f.  —  Dévi- 
doir qui  sert  à  mettre  en  écheveau 
le  fil  de  la  bobine.     Voir  Jalwantc. 


—     326      - 


H/\P 


HRR 


Hapè  [hape  .  .  F,  S],  v.  tr.  —  Hap- 
per.    Voir  Hèpcr. 

Haquat,  voir  Haquiat. 

Haquiat  \hakija  M,  hokijo  I,  P,  ha- 
ka-hakya  N,  hçka  S,  hçkç  V],  s.  m. 

—  P  Choc,  heurt,  cahot.  2»  Hoquet. 
Vos-âz  V  hoqiiot,  vos  v'nèz  (jraiid, 
vous  avez  le  h.,  vous  devenez  ^^rand. 
Se  dit  aux  enfants  Y. 

Haquicu  [hakijœ  M,  N,  hokije  I, 
P,  hçkç  .  .  S,  Vj,  V.  tr.  -^l'o'Se- 
couer,  frapper.  Haqiiciiyc  l'ohh  et  le 
ch'viijate  cheûrè,  secoue  la  porte  et 
la  chevillelte  cherra  (conte  du  petit 
Chaperon  rouge).  2^  v.  intr.  Branler. 
J'â  i  dant  qii'  haqiieuye,  j'ai  une 
dent  qui  branle  (qui  se  déchausse). 
3^  Avoir  le  hoquet;  bégayer;  bre- 
douiller. 

Haquieu  [liakyœ  M,  hçkijq  I,  P\, 
V.  intr.  —  Tricher;  agir  sans  fran- 
chise; quereller. 

Haquicu  \hak[jii  M,  N,  hpkijii . .  I,  P\, 
s. m.  —  PBaragouineur.  2'^Chicanier. 

Harâcot  [/ïarâA"p5J,n.pr.  —  Harrau- 
court,  vill.  de  l'arr.  de  Chàteau-Salins. 

Harang  [harà  F,  S],  s.  ni.  —  Ha- 
reng.    Voir  Hèrang. 

Hâre  [hàr  .  .  gén.],  interj.  —  Cri 
adressé  aux  chevaux  pour  les  faire 
tourner  à  gauche.   Voir  Hâreum'. 

Harègne  \harçn  S],  s.  f.  —  Dispute. 
Voir  Hèrègne. 

Harer  \Ii(irc'  M\,  v.  tr.  —  Exciter, 
animer,  irriter. 

Hâreum  [luinym  M,  N,  hârem  I, 
P,  F],  interj.  —  Cri  du  voiluiier 
pour  faire  aller  le  cheval  à  gauche. 
Voir  Hâre. 

Hârcumer  [hàr(œ)mc'  .  .  M,  X,  luir- 
mç  I,  P\,  v.  intr.  —  Tirer  à  gauche. 
Se  dit  des  chevaux. 

Hargnàd  [harnà  .  .  S],  adj.  —  Har- 
gneux.    Voir  Hèrgnous. 

Hargot  \har(jo  S,  hoiujo   V],    s.  m. 

—  Cahot. 

Hargotaye  {haryolâi/  .  .  F,  S\,  s.  f. 

—  Petit  charretée.    Voir  Hèrgatâye. 


Hargotè  [hargotç  .  .  S],  v.  intr.  — 
Bredouiller.     Voir  Hèrgater. 

Hargotier  [hargotije  lang.  pop. 
mess.],  s.  m.  —  Mauvais  charretier. 
Voir  Hèrgatieu. 

Hariande  [harijàl  .  .  M,  I,  P,  K,  SJ, 
s.  f.  —  Lattes  clouées  à  la  porte, 
au-dessus  du  fourneau,  au  plafond 
de  la  chambre,  de  l'écurie;  elles 
servent  à  suspendre  du  lard,  des 
ustensiles  servant  à  la  culture,  etc. 

Harieu  \harijœ  .  .  gén.|,  v.  tr.  — 
P  Vexer,  tourmenter;  défier,  provo- 
quer.   2^  Déranger,  gêner   S,   V. 

Harignâd  [harinâ  F\,  adj.  —  Har- 
gneux. —  Voir  Hèrgnous. 

Harka»  [harkœ  F\,  v.  tr.  —  Ratisser. 

Harke  [Iiark  F],  s.  f.  —  Hatissoire. 
Voir  Hèrke. 

Harkenâd,  Harkinàd  [harkçnâ-har- 
kinâ  .  .  .SJ,  s.  m.  —  Chicanier.  Voir 
Hèrkcgnàd. 

Harkenè  [harkçne  .  .  .S],  v.  tr.  — 
Taquiner.     Voir  Hèrkegneu. 

Harkiboyes  [harkiboij  S],  s.  f.  pi.  — 
Nippes.     Voir  Hèrkibayes. 

Harlat|/îar/a  M\,  s.  m.—  Hanneton. 
Voir  Heulat. 

Hâron  \hùrô  .  .  gén.],  s.  m.  — 
Héron. 

Harotc  \harol  F,  S],  s.  f.  —  Hari- 
delle.    Voir  Hèrate. 

Harpi  [harpi  F\,  v.  tr.  —  Herser. 
Voir  Hrrpieu. 

Harpouyâd  [harpmjâ  .  .  5],  s.  m. 
—  Personne  querelleuse,  batailleuse. 
Voir  Hèrpoyou. 

Harpouyi  [luirpuiji  S],  v.  tr.  — 
Arracher.     Voir  Hcrpoycu. 

Harsèle  [harsçl  F\,  s.  f.  -  Paille 
hachée  menu.     Voir  Hèrseulc. 

Hartâd  {hurla  .  .  gén.  {hçrtâ  .  .  5, 
V)],  s.  m.  —  1"  Laboureur  mal  écjuipé 
et  cpii  est  toujours  en  retard  jmur 
ses  récolles.  2"  Homme  sans  fortune 
(jui,  jiour  vivre,    va  en  journées  5. 

Hartâd  {luirlil  .  .  S],  s.  m.  —  Per- 
sonne qui    clenche   à   plusieurs   re- 


HHR 


327 


HAT 


prises  à  une  porte  fermée  et  s'ef- 
l'oree  de  l'ouvrir. 

Hartchcnâd  [hartsrnâ  S\,  s.  m.  — 
Cliieaneur.     Voir  Hèrkcgnad. 

Hartchcnè    \Ii(irlsriie  .   .  S],    v.    tr. 

—  Tjuiiiiuer.  Voir  Hèrl^Ggncu. 
Marier    {Mrlë'   .   .    S\,    v.  intr. 

Clenchcr  à  plusieurs  reprises  à  une 
porte  et  s'elT'orrer  de  l'ouvrir. 

Hâscvéte  (è  le)  \h(lznêt  V\,  lor. 
adv.  —  A  la  légère.  Fcrc  cqiie  è  le 
-,  faire  qqeh.  à  la  lé<^ère,  négli- 
gemment.    Voir  VasscqueveuyG. 

Hasi  \h(tzi  N\,  adj.  -  Qui  branle, 
qui  hoche,  qui  ballotte. 

Hasiâd  \hmijà  .  .  gén.],  s.  m.  — 
Personne  ou  animal  qui  s'agite,  qui 
remue  sans  cesse. 

Hasieu  {hazijœ  M,  N,  hçzijç  I,  P,  V], 
V.  intr.  —  Hésiter. 

Hasieu  \hàzijœ  .  .  M,  I,  P,  iV,  S],  v. 
tr.  —  Exciter,  agiter,  secouer,  re- 
muer.    Voir  Heussieu. 

Haspouyi  (so)  [haupuiji  F,  S,  hçs- 
piujc  Vj,  Y.  pron.  —  Se  chamailler, 
se  battre. 

Hàsse  [/iâ.s'  .  .  S,  V\,  s.  f.  —  Hausse. 
Voir  Hausse. 

Hàssemant  [hâsnià  .  .  S,  Y],  s.  m.  — 
Soulèvement.     Voir  Haussemant. 

Hasseus  [Iiasôè  F],  s.  m.  —  Em- 
barras.    Voir  Hèsseûs. 

Hâssier    [hâsye    .    .    V,    5],    v.    tr. 

—  Hausser.     Voir  Haussieu. 
Hassiou  [hasyii  M\,  s.  m.  —  Mau- 
vais coucheur. 

Hât  [hâ-hâ  .  .  gén.],  s.  m.  et  f.  — 
Hart.  Le  -  vaut  miens  que  V  fègat, 
la  h.  vaut  mieux  que  le  fagot. 

Hât  [hâ  .  .  5,  yj,  adj.  —  Haut. 
Voir  Haut. 

Hatâye  [hatày  M,  N,  hçtmj  I,  P, 
hçlây-hotcij S,  hofêy  V\,  s.  f.  —  Hottée. 

Hât-bôs  [hâhô  5],  n.  pr.  —  Montdi- 
dier,  vill.  de  l'arr.  de  Château-Salins 
(littéralement  :  Haut-bois). 

Hâte  [hat  M,  N,  hçl  I,  P,  F,  S,  V], 
s.  f.  —  lo  Hotte.  Vièye  -,  vieille  h. 


(injure).  —  Vcyc  hoir!  —  Couhhc  Ir, 
f  nos  /;?'  m  si  vvyc  que  niè  vhjc 
hoir,  j'c  co  luo  prêmc  ki,  vieille  h.l 
—  Tais  toi,  je  ne  suis  pas  encore  si 
vieille  cpie  ma  vieille  h.,  j'ai  encore 
mon  |)renn'er  c.  (injure  et  riposte) 
V.  Lo  çu  qu  poule  le  -  dan^  c'  monde 
eeu  /j'  /('  pofde  meu  d(uis  rouir,  ce- 
lui qui  porte  la  h.  (peine,  alïliction) 
dans  ce  monde,  ne  la  porte  pas  dans 
l'autre.  2"  Mesure  de  licpiidcs  (pii 
contient  (piaranle  litres.  Cette  hotle 
faite  en  douves  de  s:q)in  sert  à 
transporter  le  raisin  à  la  vendange 
et  le  vin  au  pressoir  ou  au  soutirage. 


Fig.  37. 

Hâte  [hat  Frémery],  s.  f.  —  Fruit 
de  l'églantier.     Voir  Grète-cul. 

Hâte  [hât  .  .  gén.],  s.  f.  —  Hâte. 
Çou  qu'on  fèt  è  le  -,  on  s'm  r'pint 
è  lohé,  ce  qu'on  fait  à  la  h.,  on  s'en 
repent  à  loisir  (plus  tard)  V. 

Hâter  (so)  [hcitêi  .  .  M,  I,  P,  N], 
V.  pron.  —  Se  hâter.     Voir  Èhâter. 

Hateré  [hatrë  F],  s.  m.  —  Hâte- 
reau.     Voir  Hèteré. 

Hâterèye,  Hâtèsse  [hàtrëy-hdtçs  Af, 
hâtrçy  7,  P],  s.  f.    -  Hâte. 


Hi\T 


328     - 


HRU 


Hât-îér'  [hâ  fer  S],  s.  m.  —  Grande 
scie  de  menuisier.    Voir  Haut-fé. 

Haticu  [hafyœ  M,  holijc  I,  P\,  s. 
m.  —  Personne  qui  porte  la  hotte. 

Hâtîn  [hâtï  .  .  S,  V],  adj.  -  Hau- 
tain. Les  -  d'  Mulcé,  les  h.  de  Mul- 
cey,  vill.  de  l'arr.  de  Château-Salins 
(sobriquet). 

Hâtons  [hâtô  .  .  5,  V],  s.  m.  pi.  — 
Petit  blé.     Voir  Hautons. 

Hâtou  [hrdii  .  .  S,  y\,  s.  f.  —  Hau- 
teur.    Voir  Hautou. 

Hâtré  [hâtrëi  .  .  S,  V],  s.  m.  — 
Bosse;  monticule.     Voir  Hautré. 

Hauboudanje  [hdbiidàs  N],  n.  pr. 
—  Haboudange,  vill.  de  l'arr.  de 
Château-Salins. 

Haubresèc  [hôbrçsçk  M,  habersgk 
V\,  s.  m.  —  Havresac;  gibecière.  Lo 
boqiiion  part'  lo  mèlîn  ovon  sa  habèr- 
soc,  le  bûcheron  part  le  matin  avec 
son  h.   V. 

Haubwèvèle  [hdbivçvçl  M,  I],  n. 
pr.  —  Habonville,  vill.  de  l'arr.  de 
Metz. 

Hauconcot  [hôkôkç  M,  I,  P,  N\, 
n.  pr.  —  Hauconcourt,  vill.  de  l'arr. 
de  Metz. 

Haugondanje  [hôgôdàs  M,  /,  P,  N\, 
n.  pr.  —  Hagondange,  vill.  de  l'arr. 
de  Metz. 

Haulifer  [hôlifêi  .  .  M,  I,  P],  v. 
intr.  —  Bâfrer. 

Hausse  [hôs  M,  I,  P,  F,  X,  hâs  .  .  S, 
y],  s.  f.  —  Hausse;  surenchère.  'L 
è  mîns  aine  -,  il  a  mis  une  sur- 
enchère. 

Hausse-gadat  [hôs  (jada  M,  X,  hôs 
(jçdo  I,  P\,  s.  m.  —  Godailleur; 
ivrogne. 

Haussemant  \hôsnià  M,  /,  P,  F,  X, 
hâsiiià  .  .  .S,  V\,  s.  m.  Soulèvement. 
'L  è  dés  ^  (/'  keûr,  d'chhlonicc',  il 
a  des  s.  de  cœur,  d'estomac  (nuil  à 
l'estomac). 

Haussieu  \hôsi;œ  .  .  M,  I,  P,  X, 
luisiji  .  .  S,    hâsijv,-yœ  V],   v.  tr.   — 


P  Hausser;  lever;  ramasser.  2®  Ra- 
masser le  menu  bois  provenant  de 
la  taille  de  la  vigne. 

Haut  [hô  M,  I,  P,  F,  X,  hâ-hCio  S, 
hâ  V],  adj.  —  P  Haut.  Ce  -,  çà  h. 
(ici  au  haut).  Pè  -  et  pè  bèhh,  par 
h.  et  par  bas  (par  monts  et  par  vaux). 
Chcûr  de  s'  - ,  tomber  de  son  haut 
(être  stupéfait).  -  lé  qiicnve,  h.  la 
queue  (orgueilleux).  Fcire  lo  - ,  faire 
le  glorieux,  le  hautain.  'L  at  pus  - 
qii'  le  lére  at  bèhh,  il  est  plus  h.  que 
la  terre  est  basse  (il  est  très  orgueil- 
leux). —  Été  hïd,  être  h.  (en  haut). 
imt  le,  h.  là  (là  h.).  liât  et  kiè,  h. 
et  clair  (à  haute  voix).  liât  médière, 
c'est-à-dire  (voulant  dire):  J'  vos-è 
fèt  slrC  liât  médière  que  j'consantôr, 
je  vous  ai  fait  signe,  voulant  dire 
que  je  consentais.  liât  mis,  h.  mis 
(plein  jusqu'au  bord):  -  mis  /'  more, 
h.  mis  le  verre  (jusqu'au  bord).  J' 
ons  tôt  pijin  d'  fèves,  j'  in-n-ons  - 
èiie  grosse  ehèrpene,  nous  avons 
beaucoup  de  fèves,  nous  en  avons 
une  corbeille  pleine  jusqu'au  bord. 
liât  on  bèhh,  h.  ou  bas  (n'importe, 
cela  n'a  pas  d'importance,  un  peu 
plus,  un  peu  moins).  Vitôzcobmure  in 
wore,  qnât  ç'  que  vos  vlâz,  dens  sons 
-  on  bèhh,  venez  encore  boire  un 
verre,  qu'est-ce  que  vous  voulez,  deux 
sous  h.  ou  bas  (ça  n'a  point  d'im- 
portance). On  hât,  en  h.  (sur).  Lo 
rtè  è  ehé  on  -  d'  li,  le  râteau  est 
tombé  sur  lui.  Fere  lo  hât  pworé, 
faire  le  h.  poirier  (se  dresser  sur  la 
tête,  les  jambes  en  l'air)  V.  Hâte 
rcnomcije  vât  eintJre  doreije,  haute 
(l)onne)  renommée  vaut  ceinture 
dorée  V.  l-jni)loyé  comme  adv  ,  Hât 
se  place  à  la  lin  de  la  phrase.  /  sâtc 
corne  i  ehèvriijé  -,  il  saule  haut 
comme  un  chevreuil.  2^  Fier,  hau- 
tain. L  at  "  corne  lo  tams.  il  est  h. 
c'onune  le  temps  (fier).  Voir  plus 
haut.  [V  s.  m.  Butte,  tertre.  -  d' 
frenmins,    butte    de    fourmis    (four- 


HHU 


329 


HAY 


milièrc).  4<^Fenil;  ^rcMiicr  à  four- 
rage S. 

Haute-bonote  [hôl  honçl  P\,  s.  f. 
—  Haut  bonnet.  Sol)ri(|ucl  des  linbi- 
tants  (te  Hauconcourt,  arr.  de  Metz. 

Haut-bwèssau  \hô  biDçsô  M,  f,  P, 
N],  s.  m.  —  Haut-boisseau  (eliai)eau 
haut  de  forme). 

Haut-chemîn  {hô  s(i')mT  M,  I\,  n. 
pr.  —  Haut-cliemin,  ancienne  appel- 
lation du  pays  de  Ste-Barbc,  situé 
au  nord-est  de  Metz,  entre  la  Mo- 
selle et  la  Nied. 

Haut-îé  [hô  fêi  M,  r,  P,  F,  N,  lui 
fer  S,  hô  fijq  V],  s.  m.  —  Grande 
scie  de  menuisier,  qu'on  manie  à 
deux  mains. 

HautG-gueûle  [hôt  gœl  M,  I,  P,  F, 
N\,  s.  f.  —  Pauvre  de  bourse  (qui 
tend  la  bouche,  par  suite  de  la  faim). 

Haute-linète  [hôt  lincl  M,  I,  P,  N], 
s.  f.  —  Bruant. 

Haut-mau  [hô  mô  M,  I,  P,  F,  N], 
s.  m.  —  b^pilepsie. 

Hautons  [hôtô  M,  I,  P,  F,  A^  hâtô 
.  .  S,  V],  s.  m.  pi.  —  !«  Petit  blé;  cri- 
blures,  résidu  du  battage  ou  du  van- 
nage. Çat  mail  bètii,  ç'atpijin  ci'  -, 
c'est  mal  battu,  c'est  plein  de  cri- 
blures.  /  rèbèt  ses  -,  il  rabat  ses 
criblures  (il  se  rappelle  d'anciens 
souvenirs).  Voir  Ènâye.  —  Lés  bâ- 
cêles  di  viléje  le  sont  quasi  tontes 
rnèricyes,  i  né  pis  qii'  lés  Mitons,  les 
filles  de  ce  village  sont  presque 
toutes  mariées,  il  n'y  a  plus  que  la 
criblure  V.    2»  Fruit  avorté. 

Hautou  [hôtn  .  .  M,  L  P,  F,  N, 
hâtrë'  .  .  S,  V],  s.  f.  —  Hauteur; 
orgueil.     Voir  Hautré. 

Haut-Pèyis  [hô  peiji  M,  /,  F,  N], 
n.  pr.  —  Pays-haut,  une  des  sub- 
divisions du  pays  Messin.  Elle  s'ap- 
plique aux  hautes  plaines  qui  s'é- 
tendent, à  l'ouest  et  en  aval  de  Metz, 
dans  le  canton  de  Gorze  et  l'arrondis- 
sement de  Briey,  jusqu'à  la  Wœvre. 


Haut-pianté  [ho  pijàlc'  .  .  M,  /], 
s.  m.  —  Haut  i)lantain. 

Hautré  [Iwtrëi  M,  /,  F,  N,  hâtrci 
.  .  .S,  V],  s.  m.  —  Bosse;  monticule. 

Haut-vant  [hô  va  M,  I,  F,  F,  N], 
s.  m.  —  Asthme. 

Hawate  [hauxtl-hountl  M,  N,  hgiu^t 
r,  F,  V,  hanmt  S[,  s.  f.  —  Petite 
pioche. 

Hawe  [haw-1\oiv  M,  N,  hgiu  /,  P,  V), 
s.  f.  —  Houe. 

Hawé  [hawc'-howc'  M,  N,  hoiuc'  /, 
F,  F,  hawë'  .  .  S,  howç  Y\,  s.  m.  — 
l^Houe,  boyau; souvent  aussi  pioche 
en  général.    2"  Brûle-gueule  M,  1. 

Hawer  [haivc'-hçivci  .  .  M,  N,  hç- 
wç  .  .  I,  P,  F],  V.  tr.  —  1«  Piocher. 
2«  Frapper,  rosser. 

Hawiat  [hawija-howija  M,  N,  hoivyç 
I,  F],  s.  m.  —  Personne  qui  se  fait 
attendre;  lambin. 

Hawiat  [îiawla-hçwla  M,  N,  hçivlg 
/,  F,  V,  hawla  S|,  s.  m.  —  1»  Petite 
houe.  2^  Herminelte.  ?fi  Ratissoire 
V.    4o  Petit  ouvrier. 

Hawler  [hawW-hçwlëï  .  .  M,  N, 
hçwle  .  .  /,  F],  V.  tr.  —  Piocher; 
cultiver  avec  la  houe. 

Hawliire  [hawlûr-hçwliir  M,  how- 
Inr  I,  hçwlœr-howliïr  F,  hawlœr- 
hawliïr-hgwlfir  N\ ,  s.  f.  —  Action 
de  piocher. 

Hayant  [haijà  M,  N,  haijà  I,P,F\, 
adj.  —  Remuant;  actif;  tracassier, 
insu])portable. 

Hayate  [hàijat  M,  N,  haijot  /,  F], 
s.  f.  --  lo  Chariot  flamand.  2»  Cha- 
riot d'enfant  (appareil  mobile  au 
milieu  duquel  un  enfant  qui  com- 
mence à  marcher  est  placé  debout 
et  maintenu).     Voir  Roiîyate. 

Hâyate  [hàijat  M,  N,  S,  hâyot  I, 
F,  V],  s.  f.  —  Petite  haie. 

Haye  [hay-hay  S,  hay  V],  s.  f.  — 
Ciboule;  échalote  sauvage. 

Haye  [hây  .  .  M,  I,  F,  F,  A^,  hây- 
hçy  S,  hey  V\,  s.  f.  —  P  Flèche  de 


-      330 


HAY 


HÈC 


charrue.     Voir  Chèrâwe.    2^  Avant- 
train  de  la  voiture. 

Haye  \hai]  .  .  gén.|,  s.  f.  —  Haie. 
Francès  d'  -,  français  de  h.  (mau- 
vais français  comme  le  parlent  les 
villageois).  Sauter  le  -,  sîuiter  la  h. 
(se  résigner,  s'exécuter  de  bonne 
grâce).  Çat  i  bwin  polau  dans  eiine 
-,  c'est  un  bon  poteau  dans  une 
h.  (il  est  bon  à  qqch.). 

Pè  d'sus  eiine  piale  hûije, 
Tortos  lés  jans  haijenl. 
Tout  le  monde  marche   j)ar   dessus 
une  petite  h.  (les  grands  op|)riment 
les  petits).    Voir  Sautu.   2"  Souvent: 
petit  bois. 

Hâyc-dés-Olemands  [hâij  dez  olinà 
V\,  n.  pr.  —  Haie  des  Allemands, 
vill.  de  l'arr.  de  Sarrebourg. 

Hayeu  [hdijœ  .  .  gén.  (hçije  V)],  v. 
intr.  —  Marcher.  Ce  è  hayeu,  ça  a 
marché.  -  è  r'kenlons,  marcher  à 
reculons.  /  n'  pleut  pus  - ,  il  ne 
peut  plus  marcher,  de  lassitude,  de 
souffrance  ou  de  vieillesse.  —  Lés 
mohhotes  hoijont,  les  abeilles  mar- 
chent (bourdonnent).  /  hoije  corne 
i  lémslé,  il  marche  comme  un  lima- 
çon (très  lentement).  Devinette:  (a' 
n'  sèrât  hoyer  et  ce  é  pis  d'  sis  çants 
pètes,  ça  ne  saurait  marcher  et  ça 
a  plus  de  six  cents  i)attes.  —  Le 
haiidlcre,  le  balai  V.  L'impératif 
s'emploie  pour  faire  avancer,  pour 
exciter  au  travail.  Haye,  marche, 
allons,  courage  1  Haye,  vè  t\ui-z-y 
veûr,  allons,  vas-y  voir!  Haye  donc\ 
hèvcuyne!  marche  donc,  rosse!  (cri 
du  charretier).     2"  Se  hâter. 

Hayote,  voir  Hayate. 

Hâyote,  voir  Hâyate. 

Hâypâye  \lulyj)(ly  F],  s.  m.  --  Per- 
sonne (|ui  tarde  à  payer  ses  dettes. 
Voir  Hépâyc. 

Hè  {he  Verny],  s.  m.  —  Hibou. 
On  entend  aussi  -  d'  le  luoilt  (mort). 

Hè  |/jç  M,  I,  I\  A'I,  s.  m.  -  Pas, 
enjambée;     saut;    trait.      Fâre    dés 


grands  -,  faire  de  grandes  enjam- 
bées. D'  i  - ,  '/  at  sus  lé  pièce,  d'un 
saut,  elle  est  sur  la  place. 

Hé  \hë  V\,  s.  m.  —  Oiseau  (de 
maçon),  pour  Vohé,  l'oiseau. 

Hèchate  \hesat  M,  X,  hesot  I,  P,  V, 
Iiasol  F\,  s.  f.  —  Hachette. 

Héche  [hrs  V\,  s.  f.  —  Huche. 
Voir  Heuche. 

HèchG  [lies  gén.],  s.  f.  —  Hache. 
/  coup  d'  -  è  fût  i  plat  trou  d(uis 
se  tête,  un  couj)  de  h.  a  fait  un 
j)etit  trou  dans  sa  tète  (il  est  foui. 
Fâre  i  dant  è  se  -,  faire  une  dent 
à  sa  h.  (faire  qqch.  de  fâcheux).  / 
champ  f/zz'  fût  -,  un  champ  qui 
fait  h.,  champ  enclavé  dans  deux 
autres.  —Ç'ot  d' le  b'sône  fête  è  grand 
côp  d' ^ ,  c'est  de  la  besogne  faite  à 
grands  coups  de  h.  (à  la  hâte)  V. 

Héche  [hês  P\,  s.  f.  —  Hanche. 
Voir  Hinche. 

Héchè  [hësc  P\,  v.  intr.  —  Boiter. 
Voir  Hincheu. 

Hèchelè,  voir  HèdeM. 

Hècherat  [/jç.sra  .SJ,  s.  m.  —  Cou- 
peret. 

Hècherâye,  voir  Hèhherâye. 

Hècherer,  voir  Hèhhercr. 

Hècherous,  voir  Hèhherous. 

Hècheu  [hesœ  .  .  gén.  {hasi  F )\  v. 
tr.  —  1'*  Hacher.     2»  Bredouiller. 

Hècheu  \hes(r  .  .  gén.  {hasi  F)], 
V.  tr.  —  V  Tirer  à  soi;  remorquer. 
Uâr  hèche,  l'air  tire  (il  fait  du  vent). 
-  ficus,  tirer  dehors.  -  le  langue, 
t.  la  langue.  /  hèche  la  diâle  j)è  le 
qufuue,  il  tire  le  diable  par  la  queue. 
/  faut  li  -  lés  j)èralcs,  il  faut  lui 
tirer  les  paroles  de  la  bouche.  So 
fâre  -  /'  nêr\  se  faire  tirer  le  nerf 
(l'oreille).  2^  v.  pron.  Se  retirer  de; 
éviter. 

Héchicr  [hcsyc.-yœ  V],  v.  tr.  — 
Ai)|)elcr.     Voir  Heuchicu. 

Hèchtous  |/i('.s7/;  M],  s.  m.  —  Per- 
sonne (pii  s'attache  volontiers,  à 
rét(nirdie. 


HÉD 


331     — 


HÈN 


Héde  \/iPl  ^'én.  (hçrl  F)],  s.  f.  — 
Troupeau  de  bétail.  Jùmc  ~  (rdfdiils, 
une  troupe  (i'enfnuls. 

HèdGlé  [hçdlci  .  .  M,  /,  I\  X,  Iiçxk 
.  .  S,  V],  adj.  —  Se  dil  d'un  (ruT 
dont   la    eoquillc  est  molle. 

Hèdi  \hç(U  M,  /,  /^  N,  hedi-hçdjœ- 
hçgç'S,  hodc-hçdije  \' J,  s.  m.  —  Bercer, 
pâtre.  I-ii-ome  saiis-èrjant,  ç'al  i  - 
sans  chîn,  un  homme  sans  argent, 
c'est  un  berger  sans  eliien. 

Hèdi  [hcdi-hçrdi  M,  /,  P,  N,  hçdji- 
hcrdi  S,  hodi-hçdji  V\,  adj.  —  Mardi. 
Ilodi  r  gué  ne,  honlous  V  pied,  h.  le 
gagne,  honteux  le  })erd  (audaees 
fortnna  Juvat)  V. 

Hèdjeu,  voir  Hèdi. 

Hèdji,  voir  Hèdi. 

Hèdjin  \hedjè  S\,  s.  m.  —  Jardin. 
Voir  Jèdîn. 

Hègnâd   [henâ   P,   henâ  V],   s.  m. 

—  Qui  hennit.     Voir  Heugnâd. 
Hègnâye  [henây  P],  s.  f.  —  Hennis- 
sement.    Voir  Heugnâye. 

Hègnè  [hçne  P,   hene  Y],   v.  intr. 

—  Hennir.     Voir  Heugneu. 
Hègncmant  [hçn{e)mà  P\,  s.  m.  — 

Hennissement.     Voir  Heugnemant. 

Hègnèrèye  [hen(e)rëij  P],  s.  f.  — 
Grognement.     Voir  Heugncrèye. 

Hèguè,  voir  Hèdi. 

Hèguète  [hçget  /,  P],  s.  f.  —  Che- 
val, vache  qui  tiennent  mal  sur  leurs 
jambes,  à  cause  de  leur  âge  ou  de 
leur  maigreur. 

HèhhGlé,  voir  Hèdelé. 

HèhhcrâyG  [hexrâij  .  .  M,  /],  s.  f. 

—  Action  de  peiner,  de  soulTrir.  - 
n'at  m'  meurrâye,  soulTrir  n'est  pas 
mourir. 

Hèhherer  [hçyjëi  .  .  M,  /],  v.  intr. 

—  Peiner. 

Hèhherous  \hejjm  .  .  M,  I,  P,  F, 
N,  S\.  s.  m.  —  1"  Personne  qui  soigne 
peu  ses  effets,  qui  les  laisse  traîner. 
2®  Cultivateur  mal  monté,  négligent, 
toujours  en  retard.    3^  Homme  qui 


a  de  la  jieine  à  joindre  les  deux  bouts. 
^Mauvais  ouvrier,  traînard.  5"  adj. 
Hargneux;  contrariant;  embarras- 
sant. 

Hèhhière  (an)  \hejijer  I\,  loc.  adv. 

—  Va\  mauvais  état. 

Héjclon  [hcjlà  V|,  s.  m.  —  Petite 
huche.     Voir  Heucheron. 

Héjier  \hejije  Y],  v.  tr.  —  Ap[)eler. 
Voir  Heuchicu. 

Héjion  \heji}ù  Y\,  s.  m.  —  Petite 
huche.     Voir  Heucheron. 

Hèkse  \hçks  S,  Y\,  s.  1'.  —  Sorcière. 
Yêije  -,  vieille  s.  (injure)  V". 

Hèlan  \hçlâ  M,  /,  P],  s.  m.  -  Flâ- 
neur, paresseux;  mauvais  sujet  ;  va- 
gabond. 

Hèlan derèye  [helàdrëy  M,  /,  P\,  s. 
f.  —  Flânerie,  paresse. 

Hèlcr  [hçlë'  gén.  (halœ  F)],  v.  tr. 

—  P'  Hàler.  2^  Sécher  par  la  cha- 
leur du  l'eu.     Se  dit  du  bois. 

Hèlous  [helu  .  .  M,  I,  P,  N\,  adj. 

—  Qui  a  la  propriété  de  sécher. 
Se  dit  notamment  du  soleil. 

Hèmeli  [hçmli  N\,  n.  pr.  —  Hé- 
milly,  vill.  de  Parr.  de  Boulay. 

Hèmè  [hçmç  .  .  /,  P],  v.  intr.  — 
Faire  semblant  de  tousser.  Voir 
Heumer. 

Hènâche,  voir  Hènàhhe. 

Hènâd  [henâ  .  .  M,  I,  P,  N],  s.  m. 

—  Personne  qui  a  une  mauvaise 
haleine. 

Hènàhhe  [hçnàx  .  •  M,  I,  P,  iV, 
hanâx  Y],  s.  m.  —  Bruit,  tapage. 

Hène  [hqn  M,  I,  P,  N],  s.  f.  - 
Semailles  d'automne.  J'èvans  èclivi 
le  -  cmjdaj  nous  avons  achevé  les 
semailles  aujourd'hui. 

Héne  \hën  I,  P,  N,  S,  Y],  s.  f.  - 
Haine.     Voir  Hinne. 

Hènequîn  [henld  M,  I],  s.  m.  — 
Petit  hanneton. 

Hèner  [henëi  .  .  M,  I,  P,  A^,  v.  tr. 

—  Semer.  Hène  lés-engnons  è  le 
Sint  Josèf,  is  vyinnent  groiis  corne  dès 
fesses,    sème    les    oignons   à   la  St.- 


HÈN 


-     332     - 


HÈR 


Joseph,  ils  deviennent  gros  comme 
des  fesses.  Dans  M,  on  entend  aussi 
parfois  Hinncr. 

Hènèt  \hçnç  M,  /,  P,  X,  S,  hone  V], 
s.  m.  —  1<>  Linge  qui  sert  à  égoutter 
le  fromage.  2»  C.hiffons.  Voir  Ho- 
nèye.  3"  Linge,  en  général;  vête- 
ments .S,  V.  'L  è  di  -  si  wèle 
qu'on-n-i]  frdl  (V  le  sopc  de  boudin, 
il  a  du  linge  si  sale  qu'on  y  (en) 
ferait  de  la  soupe  de  boudin   V. 

Hèpâde  (è  le)  \hçp(V  .  .  M,  I,  P,  N\, 
loc.  adv.  —  A  la  volée.  J'ter  dés 
hhalas,  des  j)ii)('s  d' seiike  è  le  -  Jeter 
des  noix,  des  dragées  à  la  volée. 

Hèpâye  [hçpaij  .  .  M,I,  P,  N],  s.  f. 

—  P  Pas,  enjambée.  È  grands  ^,à 
grandes  enjambées.  2»  Espace  de 
temps  ou  de  lieu. 

HèpâyG  [hçpàij  .  .  M,  I,  P,  N,  ha- 
pâij  F],  s.  f.  —  Bouchée;  goulée; 
poignée.  /  n'an  f  refit  (ju'eiine  -, 
il  n'en  ferait  qu'une  bouchée. 

Hépâye  [hëpàij  .  .  gén.  (hâijpây  F)], 
s.  f.  —  Personne  qui  tarde  à  payer 
ses  dettes. 

Hèpe  \hçp  M,  /,  P,  \l  s.  f.  - 
Lopin.  J'â  èch'té  eiine  -  de  tere, 
j'ai  acheté  un  I.  de  terre. 

Hèpe-châ  \h(ip  sa  .  .  M,  I,  P,  X  \, 
s.  m.  —  Homme  avide;  usurier. 

Hèpe-lèpîn  \hep  lepï .  .  M,  /,  P,  \], 
s.  m.  —  Happe-lapin,  parasite. 

Hèper  \hepëi  .  .  M,  /,  P,  X],  v.  intr. 

—  P  Faire  un  pas,  une  enjambée; 
arpenter  à  grands  j)as.  2"  v.  tr. 
Franchir.  'L  è  hèpê  V  pial  ru,  il  a 
franchi  la  i)etite  rivière. 

Hèper  [hepê'  .  .  M,  I,  P,  X,  hapa> 
F,  hape  .  .  S,  liope  V],  v.  Ir.  — 
Ha|)|)er,  ravir,  saisir,  prendre,  em- 
l)oigncr.  -  ihûhieu,  ravir  un  baiser. 

Hèràcot  [herâko  S\,  n.  j)r.  —  llar- 
raucourt,  vill.  de  Tarr.  de  (-hàteau- 
Salins. 

Hèrâd  \hçra  .  .  gén.),  s.  m.  — 
P  Hâbleur,  vantard  ;  orgueilleux. 
Fâre  so    -,   se    donner   des   grands 


airs.  2"  adj.  Entreprenant;  aven- 
tureux. 3"  Chose  énorme,  extraordi- 
naire M,  I.  4"  adj.  De  bonne  hu- 
meur V.  Tas  mont  -  âhodé,  tu  es 
de  très  bonne  humeur  aujourd'hui. 

Hèrang  \herà  M,  I,  P,  X,  harà  S, 
hçrà   y\,  s.  m.   —  Hareng. 

Hèrate  \herat  M,  X,  herot  I,  P, 
hiu'ol  F,  S,  Iwrol],  s.  f.  —  1"  Hari- 
delle. 2"  Fenuue  sèche  et  décharnée. 
Vè  l'an,  r  n'as  (pCeune  -,  va-t'en, 
tu  n'es  qu'une  h.  3*^  I^etit  marchand 
des  campagnes  qui  gagne  pénible- 
ment sa  vie. 

Hèraté  \hqralë>  .  .  3/,  .V],  adj.  — 
Efllanqué  à  la  suite  d'un  travail  ex- 
cessif. Se  dit  d'un  cheval  et  de  sj)er- 
sonnes. 

Hèratieu  [hçralyœ  M,  herolije  I,  P], 
s.  m.  —  Cultivateur  pauvre;  charre- 
tier mal  monté.  Les  vieux  Messins 
disent  encore  aujourd'hui  Hargotier. 
Voir  Hèrgaticu. 

Hèrde  \hqrt  F\,  s.  f.  —  Troupeau. 
Voir  Héde. 

Hèrdé  [herdë'  Hombas],  s.  m.  — 
Hart  qui  sert  à  serrer  le  fagot.  Voir 
Hât. 

Hèrdelâye  [herdelay  .  .  M,  I,  P,X], 
s.  f.  —  Troupeau;  multitude;  quantité. 

Hèrdi  [hçrdi  M,  I,  P,  X,  S\,  adj. 
-  Hardi.     Voir  Hèdi. 

Hère  [her  V\,  s.  f.  —  Hure.  Voir 
Heure. 

Hère  [hër  gén.],  s.  m.  —  Sei- 
gneur; i)ersonne  riche,  influente. 
Ç\il  r  -  don  vlêje,  c'est  le  seigneur 
du  village  (le  plus  huppé).  Çat  i 
(/roûs  -,  c'est  un  personnage  in- 
iluent.    I  fût  s' "  ,  il  fait  l'imiiortant. 

Hèrègne  [hcren  I,  P,  haren  .SI,  s. 
f.  —  Dispute,  (juerelle,  chicane; 
rancune.  Is  sonl  tojos  an  -,  ils 
sont  toujours  en  dis|)ute. 

Hèrgansieu  [hcri/àsijœ  .  .  M,  I,  P], 
V.  intr.  —  P  Ballotter,  chanceler; 
être  mal  assis.  Se  dit  de  tout  meuble 
qui    ne    repose   pas  solidement  sur 


HER 


-    333     - 


HÈR 


ses  pieds,  d'un  enfant  qui  ne  peut 
rester  tranquille.  2^  v.  tr.  Remuer 
vigoureusement,  houspiller. 

Hèrgatâyc  [hergaldi/  M,  N,  hçrgç- 
tâi]  I,  P,  hargotâij  F,  hargotaij-har- 
gotci}  S,  horgotëg  V],  s.  f.  —  Petite 
charretée. 

Hèrgater  \hergatê'  .  .  M,  N,  Iiçr- 
gçte  .  .  I,  P,  hargold'  F,  hargotç  S, 
horgote  V],  v.  intr.  —  P  Ergoter; 
bredouiller;  jargon  ne  r.  2^  Marchan- 
der; disputer.  3"  Cahoter  avec  un 
mauvais  attelage. 

Hcrgatieu  {hçrgatyœ  M,  N,  hergotge 
I,  P\,  s.  m.  —  Mauvais  charretier; 
cultivateur  pauvre.     Voir  Hèratieu. 

Hèrgau  \hergô  M,  N],  s.  m.  — 
1"  Gros  nuage  annonçant  la  pluie. 
2^^  Linge  en  mauvais  état. 

Hèrgneu  [hernœ  .  .  M,  /,  P,  N], 
V.  tr.  —  1^  Agacer;  harceler,  tour- 
menter.   2<^  v.  pron.  Se  fâcher. 

Hèrgnous  [hçrnii  .  .  M,  I,  P,  N, 
hariiâ  F,  S,  hernâ-hçrnâ  V],  adj.  — 
Peu  agréable;  hargneux.  L'aiitone 
s'rè  i  tôt  poïi  -,  l'automne  sera  iin 
tout  peu  (assez)  désagréable. 

Hèrgotâye,  voir  Hèrgatâye. 

Hèrgotè,  voir  Hèrgater. 

Hèrgotiè,  voir  Hèrgatieu. 

Hèrheule,  Hèrheuler,  voir  Hèrhule, 
Hèrhuler. 

Hèrhule  [herhût  M,  I,  P,  herhœl- 
herhiïl  N,  hçrhœl  S],  s.  f.  —  Hour- 
vari;  dispute.    On  dit  aussi  Harhule. 

Hèrhuler  [hçrhûlêi  .  .  M,  I,  P,  her- 
hœlœ-hcrhûlœ  N,  hçrhœle  .  .  S],  v. 
intr.  —  Se  disputer.  On  entend  aussi 
Harhuler. 

Hèrieu  [heryœ  .  .  M,  /,  P],  v.  tr. 
—  Vexer;  provoquer. 

Hèrimande  (è)  [hçrimàt  M,  /,  P, 
iV],  loc.  adv.  —  Sur  le  dos.  P'ter 
è  - ,  porter  sur  le  dos.  La  personne 
enlace  le  cou  du  porteur  et  s'ac- 
croche à  ses  reins  avec  les  jambes. 
Le  porteur  la  soutient  par  le  derrière. 


Hèrinjîre  {hçrcjJr  M,  /],  s.  f.  — 
Ilarengère. 

Hèritemant  [hcritmà  M],  s.  m.  — 
Héritage.  Fie  ne  '/  èreût  m'  bèijeii  po 
r  pus  bè  - ,  elle  ne  l'aurait  pas  donné 
pour  le  plus  gros  h. 

Hèrke  \hçrk  P,  hark  F,  hçrkç  V\, 
s.  f.  —  Râteau  en  fer. 

Hèrkebôyes,  voir  Hèrkibayes. 

Hèrkegnâd  \herkenà  M,  N,  herkqim 
I,  P,  harkçiui-harkinà-hartsend-her- 
kenà  .  .  S,  hçrkinâ  V],  s.  m.  — 
1®  Chicaneur;  vétillcur.  2^ Qui  touche 
à  tout,  qui  dérange  tout  V.  Lés  ofaiits 
sont  sovant  horkinâds,  les  enfants 
touchent  souvent  à  tout. 

Hèrkegneu  [hçrkenœ  M,  iV,  hçrkç- 
ne  I,  P,  harkene-hartsenç-hçrkene  S, 
hçrkinç  V],  v.  tr.  et  intr.  —  P  Ta- 
quiner; chicaner;  fatiguer  qqn.  par 
des  reproches  ou  des  plaisanteries 
sans  fin.  2^  Avancer  péniblement. 
3^  Travailler  sans  courage  et  sans 
goût.   4*'  Déranger,  toucher  à  tout  V. 

Hèrkegneu  [hçrkemi  M,  N],  s.  m. 

—  P  Mauvais  ouvrier  ;  mauvais  voi- 
turier.     2^  Maquignon. 

Hèrkelu  [herkeliï  M,  herkelœ-her- 
kelii  N],  s.  m.  —  Personne  qui  est 
toujours  en  retard  pour  son  travail; 
mauvais  ouvrier. 

Hèrkeler  [herkelêi  .  .  M,  iV],  v.  intr. 

—  Être  toujours  en  retard  pour  son 
ouvrage. 

Hèrkenàd,  Hèrkenè,  voir  Hèrke- 
gnâd, Hèrkegneu. 

Hèrker  [herkêi  .  .  M,  I,  P,  A^],  v. 
intr.  —  Marcher  en  agitant  les  bras. 

Hèrkibayes  \herkibay  M,  N,  harki- 
boy  S,  hevkebôy  Y],  s.  f.  pi.  —  Nippes, 
bardes;  ustensiles  de  peu  de  valeur; 
vieilleries  de  ménage. 

Hèrkot,  voir  Hèrke. 

Hèrlâme  [herlâm  V],  s.  m.  —  Hurle- 
ment.    Voir  Heurlâme. 

Hèrlant  [hqrlà  M],  s.  m.  —  Ouvrier 
peu  actif. 


HÈR 


-     354     - 


HÈR 


Hur- 


Hèrlè   \herle  V\,  v.  intr. 
1er.     Voir  HQlcr. 

Hèrlémont  {herlemà  V],  s.  m,  — 
Hurlement.     Voir  Hîilemant. 

Hèrléquîn  [herlekî  V),  s.  m.  — 
Arlequin.  Se  dit  d'un  homme  dont 
les  vêtements  sont  trop  courts  et 
trop  étroits. 

Hèrléye  {hcrlêij  V],  s.  f.  —  Hurle- 
ment.    Voir  Hûlâye. 

Hèrmeler  Ihermelë'  .  .  M,  I,  P,  X], 
V.  intr,  —  1^  Soupirer,  se  plaindre; 
sup|)lier  pour  obtenir  qqch.  ;  bou- 
gonner. 2^"  Avoir  du  mal  à  s'ar- 
rani^er. 

Hèrnècheu  \hçrnesœ  .  .  M,  I,  P, 
N,  harnasi  F,  hariKisi-hernesi  S,  hor- 
nisi/c  V\,  V.  tr.  —  Harnacher.  Htc 
ma  hornichic,  être  mal  harnaché 
(mal  vêtu). 

Hèrnès  \hcrne  M,  I,  P,  X,  harnç- 
hcrnc  5,  home  V],  s.  m.  —  P  Har- 
nais, harnachement  du  cheval.  2"  Har- 
nais de  la  faux.  3*^  Attirail;  alFnire, 
entreprise.  I  miuinne  i  grons  -,  il 
mène  un  gros  a.  (il  est  à  la  tète 
d'une  grosse  entreprise). 

Hèrote  \hcrot  /,  P],  s.  f.  —  Hari- 
delle.    Voir  Hèrate. 

Hèrotiè  \hcrolije  I,  P\,  s.  m.  — 
Cultivateur  pauvre.     Voir  Hèratieu. 

Hèrous  \herii  .  .  gèn.],  adj.  — 
P  Fâcheux;  hargneux;  mauvais;  dé- 
sagréable. 2"  Sale;  hideux;  horrible; 
terrible;  monstrueux.  Val  i  coup  -, 
voilà  un  couj)  monstrueux  (magni- 
fique). —  /  pict  co,  ç'o/  -  in  toius 
parêi],  il  pleut  encore,  c'est  horrible 
un  tem{)s  jiareil.  Lo  -  /  sorte  de 
juron  y.  Dans  le  Vosgien,  ce  mot 
s'emploie  aussi  cotume  adverbe:  / 
fct  -  châd  âhodc,  il  fait  très  chaud 
aujourd'hui. 

Hèrpate  [hqrpat  X,  hcrpot  \'|,  s.  f. 
—  Ser{)elte.     Voir  Hèrpète. 

Hèrpeler  {/icrplc'  .  .  M,  I,  .V],  v. 
intr.  —  Mal  travailler. 


Hèrpetâd  [herpetà  M,  X,  herpetâ 
.  .  I,  P,  F,  S,  V],'  s.  m.  -  Cultiva- 
teur qui  néglige  son  train  de  cul- 
ture.    2«  Petit  cultivateur  S. 

Hèrpète  [hcrpet  UéimWy,  hcrpot  V], 
s.  f.  —  Serj)elte.     Voir  Hèrpate. 

Hèrpeler  [hcrpctc'  .  .  M,  X,  hcrpe- 
te  .  .  I,  P,  F,  S,  V],  v.  intr.  — 
PMal  travailler,  ou  avec  de  la  mau- 
vaise volonté  ;  travailler  avec  un 
mauvais  outil.  2*^  S'échiner  pour 
rien.     3^  Tirer  la  jambe. 

Hèrpeute  \hcrpœt  M,  X,  hcrpet  /, 
P,  S,  hcrpet  r],  s.  f.  —  10  Instru- 
ment quelconque  dont  on  ne  peut 
plus  se  servir.  2**  Personne  molle, 
sans  vigueur,  qui  traîne  la  jambe. 
Çat  ciinc  poCire  -,  c'est  une  pauvre 
personne  sans  force.  3^  Fille  étour- 
die,  légère    V.     4**  Sorte   de  juron. 

-  de  sort!  V. 

Hèrpcyeu  \herp(e)i]œ  .  .  3/,  /,  P,  X], 

V.  intr.  —  Gagner  péniblement  sa  vie. 

Hèrpiyeu  {herpiijœ  Hémilly],  v.  tr. 

—  Herser.     Voir  Hïrpicu. 
Hèrpote,  voir  Hèrpète. 
Hèrpcyeu  [hcrpoijœ  .  .  3/,  /,  P,  X, 

harpiiiji  S,  horpiu]c,-ijœ  V],  v.  tr.  — 
P  Arracher;  tirer  vivement.  2*^  Chi- 
caner; gronder.  3'^  v.  pron.  Se  har- 
piller,  se  chamailler,  se  battre.  Voir 
Hhèpoyeu. 

Hèrpoyou  \hçrpoijii  .  .  .V,  /,  P,  X, 
harpuijCi  .  .  .S,  hor})iiijïi  V],  s.  m.  — 
Personne  batailleuse. 

Hèrsachi  \hcrsasi  S\,  v.  tr.  —  Her- 
ser.    Voir  Hïrpicu. 

Hèrscule  lîçrs(rl-hcrscl  M,  X.  hcr- 
sçl  /,  P,  harsçl' FI  s.' f.  -  Paille 
hachée  menu  pour  la  nourriture  des 
bestiaux. 

Hèrseulu  [hcrsçliï  M,  X,  hcrschl  I, 
P\,  s.  m.  —  Hache-paille. 

Hèrsié  {hersijc  V],  s.  m.  —  1'^  Qui 


heveux    hérissés,   ébourilïés. 


2*'  (^)ui  a  un  mauvais  caractère,  qui 
est  sournois,  acariâtre,  bourru,  maus- 


HÉR 


335 


sade.    Oh!   V  pet  -,    oh!   le  vilain 
caractère. 

Hérsier  lhersije,-ycr  V],  v.  tr.  — 
Exciter.  On  hèrse  lés  chins  conte  in 
volcr\  on  excite  les  chiens  contre 
un  voleur. 

Hérsier  {heraijc^-ijœ  V],  v.  tr.  — 
Hérisser.     Voir  Heursicu. 

Hèrtâd  \hcrta  .  .  S,  V],  s.  m.  — 
Laboureur  mal  équipé.  Voir  Hartâd. 

Hèsâd  |/iera  M,  N,  hezâ  .  .  /,  P, 
F,  S,   V],  s.  m.  —  Hasard. 

Hèsi  \hezi  M,  /,  P,  X],  adj.  — 
Roussi;  brûlé;  desséché.  Don  pin  -, 
du  pain  trop  cuit.  Nas  grond'lnres 
sont  hèsisses,  nos  pommes  de  terre 
sont  trop  cuites.  Le  châ  pûije  lo  - , 
la  viande  sent  le  brûlé. 

Hèsieu  [hezyœ  .  .  il/,  /,  P\,  v.  intr. 
—  Branler,  ballotter. 

Hèsivâd  [hezivâ  V],  adj.  —  Chose 
de  peu  de  valeur.  Vol  în  biè  -, 
voilà  un  blé  de  peu  de  valeur. 

Hèsseûs  [hescê  M,  /,  P,  N,  hasœ  F], 
s.  m.  --  P  Embarras.  J'  èvans  ètn 
denâvieus  d'  i  groûs  -,  nous  avons 
été  débarrassés  d'un  grand  e.  2^  Mau- 
vaise ferme  (Pontoij).  3'^  Importun  F. 

Hète  [hçt  M,  I],  s.  m.  —  Piquant 
du  chardon. 

Hétc  [het  V],  s.  f.  —  Hutte.  Voir 
Heute. 

Hètè  \hete  V],  s.  m.  —  Terre  battue 
par  la  pluie. 

Hètegné  [hetne  V],  n.  pr.  —  Hat- 
tigny,  vill.  de  l'arr.  de  Sarrebourg. 
Lés  loups  d'H.  (sobriquet). 

Hètélot  [hetelç  V],  s.  m.  -  Endroit 
où  une  poule  a  gratté.  Voir  Hhâ- 
hhclat. 

Hetènc  [heten  M,  N,  heten  I,  P\, 
s.  f.  —  10  Haine,  rancune.  2^  En- 
têtement. 

Hèteré  {hçtrëî  .  .  gén.  (hatrë  F)], 
s.  m.  —  Hâtereau;  tranche  de  foie 
de  porc  grillé;  foie  de  porc.  Dire 
çou  qu'an-z-ont  sus  V  -,  dire  ce  qu' 
on  a  sur  le  cœur. 


HEU 

Hètîn  \hçtî  V],  s.  m.  —  Bruit,  ta- 
page. 

Hétrot  [hctro  Vj,  s.  m.  —  Petit 
lîctre. 

Hètu  \h(itiï  M,  .Y],  s.  m.  —  Pièce 
de  fer  d'une  voiture  (?). 

Heu(pè)  \hœN\,  loc.  adv.  —  Par  ici. 

Heuche,  Hcuché  \h(rs  M,  /,  P,  iV, 
S,  hœsc  F,  hes-Iiœs-hès  V],  s.  f.  — 
Huche  à  pain;  coffre;  buffet. 


JM^^SSWlPî^G® 


Fig.  39. 

Heucheron  [  hœsrô  M,  /,  P,  N, 
hœjlô-hœsrô  S,  hejlô-hejyô  V],  s.  m. 
—  Petite  huche  où  l'on  met  le  pain. 

Heuchier  [hœsiji  S,  hesijeryœ  V], 
V.  tr.  —  Appeler.  N-in-n-owôr  Ink 
que  slicchôv  Janjan,  il  y  en  avait 
un  qui  s'appelait  Jeanjean.  Voir 
Hoûyeu. 

Heuchtant,  voir  Heuhhtant. 

Heugnâd  [hqç'nà  .  .  M,  honâ  /,  he- 
nâ  P,  hœnà  N,  hœnà-hinà  .  .  S,  hc- 
nâ  y],  s.  m.  —  1*^  Qui  hennit.  Se  dit 
d'un  cheval.    2^  Pleurnicheur. 

HeugnâyG  [hœnay  M,  honây  I,  Iie- 
nây  P,  hœnay  N,  hœnày-hinày  .  .  S, 
henây  V],  s.  f.  —  Hennissement. 

Heugnemant  [hœnmà  M,  S,  honmà 
I,  hefimà  P,  hœnmà-hçnmà  iV],  s. 
m.  —  Hennissement. 


HEU 

Heugnerèye  [hccnrëij  M,  honrçi]  /, 
hçnrçij  P,  honrâj-hœnrcy  X],  s.  f.  — 
Grognement;  inurniure;  plainte. 

Heugncu  [lu f  rue  M,  N,  hone  I,  hc- 
fiç  P,  hini  F,  hœni-hifii  S,  hcne  V], 
V.  intr.  —  P  Hennir;  crier,  en  par- 
lant des  cochons.  2^  Grogner;  se 
plaindre;  pleurnicher;  japper;  rire 
pour  des  riens.  3'^  Gourmander,  ré- 
primander.   Voir  Hiner. 

Hcuhhtant  \h(x"/Jà  .  .  M,  /],  adj.  — 
Klourdi. 

Heujelon,  voir  Hsucheron. 

Heuker,  voir  Heukieu,  Heuter. 

Heukiat  \hœki/a  M,  N,  hwkijo  I,  P\, 
s.  m.  —  Heurt. 

Heukieu  {hœkijœ  .  .  M,  /,  J>,  X, 
hœke  .  .  S\,  v.  tr.  —  Heurter,  frapper. 

Heulâde  [hœlàt  .  .  gén.],  s.  f.  — 
Poussée,  effort  contre  une  personne 
ou  une  chose. 

Hculat  [lufla-hœrla  M,  X,  (Imiia 
M),  hœlo  I,  P,  hœrlô  F,  halo  .  .  .S,  V], 
s.  m.  —  Hanneton.  Voir  Arnichau, 
Bicârd,  Bodion,  Jâniton,  Klèbeurc, 
Molton,  Voleton. 

Heulat  \h(yl(i  M,  X,  hœlo  [,  P\,  s. 
m.  —  Têtard;  chabot;  grémille. 
Tête  de  -,  tête  de  ch.  (dure  et 
mauvaise  tète). 

Heulat  [hcfla  M,  hœlo  l,  P\,  s.  m. 
—  Coup  de  vent. 

Heulat  [hœla  M,  X],  s.  m.  —  Mulet. 

Heulâye  [hœlàij  .  .  ,1/,  /,  P,  X\, 
s.  r.  —   Bousculade. 

Hcule  \hœl  M,  I,  P\,  s.  f.  ~  Colline, 
penle  al)ruj)le.  Le  -  don  Sinl  Quan- 
lin,  la  c.  (lu  Sl-Queiilin  (côte  j)rcs 
de  Melz). 

Heule  \h(>el  M,  I  \,  s.  f.  —  Tison; 
hnche. 

Heuler  [hœlêi  .  .  .1/,  /,  />|,  y.  Ir.  — 
Crier  après  quehprun;  vexer,  tour- 
menter, tracasser;  bousculer. 

Heulot,  voir  Heulat. 

Heumâye  [/ja'/;?a//-/u)//ul//  .  .  M,  X, 
S,  htymCnj  I,  /^  F,  hoiuêi/-  hoino  V\, 
s.  f.   —  Gorgée.      On    e'nwnee    lojos 


336 


HEU 


po  in  homot,  on  commence  toujours 
par  une  g.   V. 

Heumer  [hœmë'-honië'  .  .  M,  X,  S, 
hœmç  .  .  /,  P,  F,  home  V],  v.  tr.  — 
Humer,  aspirer;  avaler;  boire.  Heu- 
mer i-n-ijœ,  gober  un  œuf. 

Heumer  [hœmë'  .  .  M,  X,  heme  .  . 
/,  P\,  V.  intr.  —  Plaire  semblant  de 
tousser;  avertir  (iqn.  au  moyen  de 
l'interjection  Heum-heum. 

Heumou  \hœnui  .  .  M,  I,  P,  .V], 
s.  m.  —  Buveur. 

Heune  [hœn  M\,  s.  m.  —  Hangar, 
où  l'on  conserve  le  fourrage. 

Hcupâye  [hœpaij  X\,  s.  f.  —  Poi- 
gnée. 

Heuquat  [hrykn  S,  hi/oko  V],  s.  m. 

—  Ilocjuct.     Voir  Seguiat. 
Heurant   [hcrrà   M,   I,  P,  X],   adj. 

—  Têtu  ;  écervelé. 

Heurassieu  [hœrasijcy  M],    v.  intr. 

—  Frémir. 

Heurchat  \h(yrsa  M,  S],  s.  m.  — 
Lam[)e  à  crochet  ou  à  crémaillère. 
Fig.  40.     Voir  Copion. 


A 


///yyyy^>^ 


Fig.    10. 

La  F'u].  'lO  représeide 
la  suspension  à  laquelle, 
dans  eerlaiiu's  eontn'es, 
on  suspend  le  Heurchat, 
la  Fiçi-  'lî  est  le  Heurchat 
proprement  dit. 


Viii.  11 


Heure  [hiyr  gén.  {her  V)].  s.  f.  — 
Hure;  tète;  chevelure;  tète  hérissée, 
mal  peignée;   ligure,  visage.     Panrc 


—    337 


HEU 


HÈY 


pè  le  ^ ,  prendre  parla  tête.  S' foûrcr 
yâque  dans  le  -,  se  fourrer  (se 
mettre)  qqeh.  dans  la  lète.  An- 
honcheu  pè  le  -,  saisir  par  la  lète. 
Se  dit  souvent  en  plaisantant. 
Heure  [hœrëi  .  .  M,  I,  P,  N],  adj. 

—  Qui  a  les  cheveux  hérissés. 
Heureusse  [hœra's   M,  N,  S],   s.  f. 

—  Hure;  tète;  télé  mal  i)ei^née. 
Pimre  pè  le  -,  prendre  par  la  tête. 
2^  Mauvaise  tète. 

Heureussiant  \h(yr((y)sifà  M,  I,  P, 
N],  adj.  —  Qui  fait  frémir.  Eune 
istwére  heureiissiante,  une  histoire 
horripilante. 

Heureussieu  [hœr(a')sijœ  .  .  gén. 
(hcrsijCy-yœ  V)],  v.  intr.  —  Hérisser. 
Lés  pUiots  polins  et  lés  p'tiots  vâijons 
sont  tojos  hérsiés,  les  petits  poulains 
et  les  petits  veaux  sont  toujours 
hérissés.  —  Part.  pass.  :  Sournois; 
acariâtre,    d'un    mauvais  caractère. 

Heureussu  [Iiœr(qe)sii  M,  /,  P,  F,  N], 
s.  m.  —  Personne  qui  a  les  cheveux 
hérissés. 

Heurlâme  [hqerlam  .  .  S,  herlâmV], 
s.  m.  —  Hurlement. 

Heurlat,  voir  Heulat. 

Heurlâye  [hœiiâij  F],  s.  f.  —  Hur- 
lement.    Voir  Hûlâye. 

Heurlepepeut  [hœrlepçpœ  M,  S\, 
s.  m.  —  Vilain  personnage  (au  phy- 
sique). 

Heurlîn  [hœrlî  .  .  M,  I,  P,  N], 
adj.  —  Qui  a  les  cheveux  hérissés. 
Voir  Chan-heurlîn. 

Heurlon,  voir  Heulat. 

Heussàd  [hœsà  .  .  M,  I,  P],  s.  m. 
—  Personne   qui  boude  volontiers. 

Heusse  [hœs  M,  I\ ,  s.  f.  —  Chaus- 
sure. 

Heusse  [hœs  N],  s.  f.  —  Vilaine 
mine.     Voir  Husse. 

Heussieu  [hœsyœ N, hœsi  LandrolT) , 
V.  tr.  —  Exciter  un  chien  contre 
qqn.     Voir  Hînssieu. 

Heutâye  [hœtày  .  .  M,  I,  P,  N], 
s.  f.  —   Coup   donné    avec   la    tète. 


Se  dit   des  moutons  et  des  bêtes  à 
cornes. 

Heutc  \hœt  M,  /],  s.  f.  —  Haine. 
Été  dans  le  -  de  quèkink,  être  haï 
de  qqn.;  nwcr  dans  se  -,  avoir  en 
haine. 

Heute  \hœt  gén.  (Iiet  V)],  s.  f.  — 
Hutte,  pauvre  maison,  baraque.  /  n' 
fèyeût  ivâ  henn'  dans  se  -,  il  ne 
faisait  guère  bon  dans  sa  h.  (sa 
maison). 

Heutc-fond  [hœt  fô  M,  /],  s.  m.  — 
Bâton  recourbé  qui  sert  à  repousser 
le  fond  du  tonneau. 

Heutcr  [hœtëi  .  .  M,  /,  P,  N,  hœkç 
.  .  S\,  V.  tr.  —  Heurter.  2«  Encorner. 
Se  dit  des  bêtes  à  cornes  qui  se 
précipitent  tête  baissée  sur  un  ani- 
mal ou  sur  une  ])ersonne.  3°  Con- 
tarrier.     4*^  v.  pron.  Se  rencontrer. 

Heutu    [hœtû   M,   /,  P,   N],  s.  m. 

—  P  Personne  qui  se  heurte,  se  bute 
partout.  2^  Pièce  de  fer  d'une  voi- 
ture(?). 

HeuYGler  [hœvlëi  .  .  M,  /,  P],  v.  tr. 

—  Jeter  pêle-mêle;  éparpiller.  — 
Part,  pass.:  Epars. 

HèYâye  [hçvày  .  .  M,  I,  P,  N],  s. 
f.  —  P  Poignée;  manipule.  2»  Bras- 
sée de  bois,  de  paille,  de  fourrage, 
etc.  ;  javelle. 

Hèvè  [hçve  V],  v.  tr.  —  1»  Tirer 
sur  le  talus  de  la  rivière  le  devant 
d'un  bateau  que  l'on  veut  empêcher 
d'avancer.     2^  Arrêter. 

Hèya,  Hcya,  Hèyaba  [hqya-hqyabà 
.  .  M,  I,  P,  N],  interj.  —  Cri  pour 
appeler  les  brebis. 

Hèyant  [heyà  gén.],  adj.  —  Har- 
gneux, de  mauvaise  humeur;  en- 
nuyeux, agaçant,  insupportable.  / 
tams  -  ,  un  temps  désagréable. 
/  -  mohhé,  un  tas  ennuyeux  (qui 
exige  beaucoup  de  travail).  Voir 
Hayant. 

Hèye  [hçy  I,  P],  s.  f.  —  Averse 
de  pluie. 

22 


HÈY 


~     538 


HIR 


Hèye  \heij  S,  haij  T'],  s.  f.  -  Flèche 
de  charrue.    Voir  Haye. 

Hèye  \hêij  3/,  /,  P,  A'],  s.  f.  - 
Moment,  instant,  ch"n  d'œil;  un  cer- 
tain temps.  D'pciis  cime  ~,  depuis 
un  certain  temps. 

Héye  [hêij  V],  n.  pr.  —  Heile, 
hameau  près  de  St.-Quirin,  arr.  de 
Sa  r  rebourg. 

Ilêi/în  !  hêijole  ! 
Fous  to  nèz  è  mè   roijote. 
Mets  ton  nez  à  ma  raie  (injure). 

Hèyè,  voir  Hèyi. 

Hèyène,  voir  Hèyeuns. 

Hèyeunc  [Ju'j/(i>n  .  .  M,  X,  hcijcn 
I,  P\,  s.  f.  —  Haine,  aversion;  anti- 
pathie. 

Hèyîn,  voir  Héye. 

Hèyi(r)  [hçijKr)  M,  /,  X,  S,  hcije- 
heiji  P],  V.  tr.  —  Haïr,  détester. 
Lés  vèches  hèijincnt  pus  i  vaut  qu  le 
piâive,  les  vaches  détestent  plus  le 
vent  que  la  i)luie.  -  austanl  qui 
crèlijin  pieut  -,  h.  autant  qu'un 
chrétien  peut  h. 

Hi  [hi  M,  [\,  s.  m.  —  Clématite. 

Hiauler  [hiijôlêi  .  .  M,  I,  P\,  v.  Ir. 

—  Insulter. 

Hiblè  \hibk   V\,  s.  m.  —  Sorte  de 
pomme. 
Hidous  [hidu  .  .  M,  I,  P,  X\,  adj. 

—  Hideux. 

Hignàd  ]hinà  S\,  s.  m.  —  Qui 
hennit.     Voir  Heugnâd. 

Hignâye  \hinài] .  .  .S|,  s,  f.  —  Hennis- 
sement.    Voir  Heugnâye. 

Higni  \hiin  F,  S\,  v.  intr.  —  Hen- 
nir.    Voir  Hcugneu. 

Hîlè  [lùlç  .  .  .S.  Vj,  v.  intr.  - 
Hurler.     N'oir  Hûlcr. 

Hîmbé,  HîmbL^r'  \lnhc'  .  .  M,  I,  P, 
X,  hihPr  V\,  n.  pr.  —  1"  Humbert; 
Hul)ert.     2"  Nigaud. 

Hîmpad  \Iupa  .  .  M.  /,  r,  .V',  s. 
m.  —  Laboureur  (jui  traîne  en  tra- 
vaillant. 

Hin  [hc  M,  /],  s.  m.  —  Hameçon; 
crochet. 


Hinche  [hès  gén.  (hës  P,  hàsF)],s. 
f.  —  Hanche. 

Hinche  \hcs  V],  s.  f.  —  Huche. 
Voir  Heuche. 

Hincheu  [hcsœ  .  .  gén.  (hêse  P)], 
V.  intr.  —  CJopiner;  vaciller.  / 
hinche  sans  r  proche,  il  boite  sans 
reproche. 

Hiner  [hinê'  .  .  3/,  /,  P,  X  ],  v.  tr. 

—  Réprimander,  gourmander.  JTi 
bc  /'  -  ,  /'  rcconianç'rcs  tojos,  j'ai  beau 
te  réprimander,  tu  recommenceras 
toujours. 

Hîngrèye  \hujrcij  3/,  /j,  n.  pr.  — 
Hongrie. 

Hînhan  \hïhà  M,  I,  X],  s.  m.  — 
Cri  de  l'àne.  'L  an-n-è-t-i  fût  dés 
~  t'n  âne,  en  a-l-il  fait  des  h., 
ton  à  ne! 

Hînk  et  pînk  [hîk  e  pïk  .  .  3/,  /, 
P,  X\,  loc.  adv.  —  Clopin-clopant. 
/  s'an-n-alcfit  ^,  il  s'en  allait  c. 

Hinne  \hën  M,  hcn  I,  P,  F,  S,  V. 
hën-hèn  X],  s.  f.  —  Haine.  -  de 
keuré,  -  de  wèré,  h.  de  curé,  h.  de 
taureau.  -  de  prête,  sorle  d'élolTe 
presque  inusable. 

Hinner  \hènë'  M],  v.  tr.  —  Knse- 
mencer.     Voir  Hèner. 

Hînssieu  \hîs!ja'  .  .  gén.l,  v.  tr.  — 
l'Exciter,  par  ex.  un  chien  à  aboyer 
ou  à  mordre.  J'hinssieûs  nas  chîns 
èprès  Date  nui,  j'excitais  notre  chien 
après  votre  matou  (chat\  2*'  .\gncer. 
.'>''  Semer  la  division.    Voir  Heussieu. 

Hînssiéye  {hîsijcij  Des[r\ \  hïsJi/  S\, 
s.  r.    —    Averse  de  i^luie,   de  grésil. 

Hioquot  {hyoh'o  Vj,  s.  m.  —  Hoquet. 
Wnv  Heuquat. 

Hipâye  \hipiiii  .  .  M,  I,  P,  X\,  s. 
t.  —  Cri,  huée. 

Hiper  \hij)C'  .  .  M,   I,  X\,   v.  intr. 

—  Monter.  L  è  hipc  sus  /'  //7,  sus 
'ne  branche,  il  est  monté  sur  le  toit, 
sur  une  branche. 

Hiper  [hipc'  .  .  .U,  /.  P,  X],  v.  intr. 

—  Houper;  crier;  huer. 


HIR 


-     339     - 


HOG 


HrrpG  [hJrp  M,  I,  P,  N],  s.  f.  ~ 
Herse. 

HTrpiàye  [hïrpijàij  .  .  M,  I,  P,  N\, 
s.  f.  —  lùulroil  où  la  herse  a  passé. 
'L  è  prîns  eu  ne  ~  de  Icrc,  il  a  i)ris 
une  hersée  de  terre. 

Hîrpiéje  {Iiîrpyës  .  .  M,  I,  P,  N  \, 
s.  111.  —  Hersage. 

Hîrpieu  {hJrpijœ  .  .  M,  F,  P,  N 
(lïerpiyœ  Uéiiiilly),  hlrpi-harpi  F|,  v. 
Ir.  —  Herser.  Voir  Hèrsachi,  Hor- 
pouyer. 

Hîrpieu  {lïïrpijii  .  .  .]/,  /,  P,  N\, 
s.  m.  —  Celui  qui  herse. 

Hitôz  [hilô  V\,  2*'  pers.  pi.  prés, 
impér.  de  Yéni.    Voir  Vitôz. 

Hitroûyc  {hilrûy  M,  /),  s.  f.  — 
Mereuriale  annuelle. 

Hnate  [yiiat  S\,  s.  f.  —  Noisette. 
Voir  Nuhate. 

Hnateû  [yiiatœ  S\,  s.  m.  —  Noise- 
tier.    Voir  Nuhati. 

Hô  [hô  S],  s.  m.  —  Manche  de  la 
faux.     Voir  Hoû. 

Hô  [hô  Avricourt],  s.  m.  —  l*'  Ber- 
geronnette. 2^  Buse  (Albrechiviller). 
I  dote  eome  in  -,  il  a  peur  comme 
une  buse. 

Hober  [hçbë'  .  .  M,  I,  Pj,  v.  inlr. 
—  Bouger,  remuer. 

Hobète  [hçbet  V],  s.  f.  —  Petite 
baraque  où  l'on  peut  s'abriter.  Lés 
dwèniers  ont  ène  pététe  -  sis  lo  bord 
di  bôs,  les  douaniers  ont  une  petite 
baraque  au  bord  du  bois.  Voir 
Hobzète. 

Hobiner  [hobinëi  .  .  M,  I,  P,  iV], 
V.  intr.  —  Se  mouvoir,  se  remuer, 
bouger.  0  !  V  pofire  oieus',  i  n' 
pieiit  pus  -,  ohl  le  pauvre  vieux, 
il  ne  peut  plus  se  mouvoir  (il  ne 
marche  qu'avec  grand  peine,  par 
suite  de  soutlrance  ou  de  vieillesse). 

Hobion  [hobyô  M,  F,  P,  N,  hubyà 
S,   y\,  s.  m.  —  Houblon. 

Hobionîre  [hobyomr  M,  /,  P,  iV, 
hubyonër  S,  VJ,  s.  f.  —  Houblon- 
nière. 


Hobriau  [hobriyô  M,  /,  P],  s.  m.  — 
1«  Hobereau;  freluquet;  fat.  2«  Coif- 
fure chargée  de  rubans  et  de  fleurs; 
colifichets.    3^  Petit  oiseau  de  proie. 

Hobzète  {hpbzçt  V\,  s.  f.  -  Petite 
maison  fragile.     Voir  Hobète. 

Hochâd  \hos(l  F,  P,  P],  s.  m.  — 
Maladroit.     Voir  Hachâd. 

Hochât  [hçsa  S,  hoso  V\,  s.  m.  — 
P  Secousse;  hochement.  2*^  Effort.  Fi!co 
in  piol   - ,  encore  un  petit  effort  V. 

Hoche-cul  [hçs  M  /,  P,  hos  ki  V], 
s.  m.  —  Bergeronnette. 

Hoche  (fére)  [hos  V\,  loc.  verbale. 

—  P  Calculer  sans  tenir  compte 
des  détails.  2^  Tomber  facilement 
d'accord. 

Hoche-pot  [hos  po  /,  P,   V],  s.  m. 

—  Marché  à  forfait.  Voir  Hache-pat. 
Hoche-quowe  [hçs  kçiv  F,  P],  s.  m. 

et  f.  —  Bergeronnette.  Voir  Hache- 
quâwe. 

Hochè,  Hochier  [hçsç  .  .  F,  P,  F, 
hosye,-yoo  V],  v.  tr.  —  Hocher.  Voir 
Hacheu. 

Hoches,  voir  Hohhes. 

Hochet  [hosç  /,  P],  s.  m.  —  Hochet. 
Voir  Hachât. 

Hodé  [hode  Y],  s.  m.  —  Berger. 
Voir  Hèdi. 

Hodè  [hode  .  .  F,  P,  F,  Fiôde  V], 
adj.  —  Fatigué.     Voir  Hadé. 

Hoderèye,  Hodèsse  [hçdrëy-hgdes 
F,  P,  F,  hodrëy  V],  s.  f.  —  Fatigue. 
Voir  Hadcrèye,  Hadèsse. 

Hodi,  voir  Hedji. 

Hedié  [hodye  V],  s.  m.  —  Berger. 
Voir  Hèdi.' 

Hodji  [hodji-hodi  Y],  adj.  —  Hardi. 
Voir  Hèdi! 

Hodjin  [hodjè  Y],  s.  m.  —  Jardin. 
Voir  Jèdîn. 

Hodôle  [hodôl  PJ,  adj.  —  Fatiguant. 

Hognâd  [hgnâ .  .  /,  iV],  s.  m.  —  Qui 
hennit.     Voir  Heugnâd. 

Hegnâye  [hçnây  /],  s.  f.  --  Hen- 
nissement.    Voir  Heugnàye. 


HOG 


540 


HOL 


Hognemant  [honmà  I,  .V],  s.  m.  — 
Hennissement.    Voir  Heugnemant. 

Hôgne  [hô^n  N],  n.  pr.  —  Horgne 
(nom  (le  ferme).     Voir  HoQgne. 

Hogné  [hçnëi  .  .  M,  I,  P,  \\  hiina 
S\,  s.  m.  —  Cochon  qu'on  engraisse; 
cochon  de  lait. 

Hognè  \hone  .  .  I,  .V],  v.  intr.  — 
Hennir.     Voir  Heugneu. 

Hogncrèye  [hçnrêy  /,  .V],  s.  f.  — 
Grognement.     Voir  Heugncrèye. 

Hognerîe  [hçn(ç)rïij  S],  s.  f.  —  Clos 
où  l'on  équarrit  les  bctes. 

Hogroneu  [hpgronœ  N],  v.  tr.  — 
Disputer  en  grondant. 

Hohhe  [hpx  /,  P\,  s.  f.  -  Peine, 
chagrin.     Voir  Hahhe. 

Hohhcs  [hpx  .  .  /,  /^  F,  V\,  s.  f.  pi. 

—  Pommes    de    terre    en    robe    de 
chambre. 

Hoho  \Iiphp  M,  I,  P\,  s.  m.  —  So- 
briquet des  habitants  d'Ancy  près 
de  Metz.  Ils  faisaient  autrefois  beau- 
coup de  roulage. 

Hokéjc   \hpkcs  .  .  /,  P,   F],   s.  m. 

—  Cabotage.     Voir  Hakéje. 
Hckebute  [hpkbiït  M\,  s.  f.  —  Ar- 
quebuse. 

Hôkion  [hôkijô  Bombas],  s.  m.  — 
Jupon. 

Hokiote  \hpkijpt  I,  P],  s.  f.  —  Pe- 
tite hotte.     Voir  Hakiate. 

Holancot  [hplàkp  J/,  A^],  n.  pr.  — 
Holacourt,  vill.  de  l'arr.  de  Boulay. 

Holâyc  [hplinj  I,  Pj,  s.  f.  —  Chi- 
cane. Boiissoii  (V  -,  personne  qui 
pousse  à  la  ch. 

Holâyc  [hplâij  .  .  /,  P,  V\,  s.  f.  — 
Averse.     Voir  Halàye. 

Holâyc  [hplaij-hplcij  S\,  s.  f.  — 
Voiture  peu  chargée  de  foin,  de  blé, 
etc.     Voir  Halbotàye. 

Holbotâye  Iholbolây  /],  s.  f.  — 
Voiture  i)eu  chargée  de  foin.  Voir 
Halbotâyc. 

Hôle  [Iwl  V\,  s.  f.  —  Halle.  Voir 
Haie. 


Hôle  [hôl  V],  s.  f.  -  Buse.  Voir 
Halérc. 

Holè  [hple  .  .  /,  P],  V.  tr.  -  Se- 
couer un  arbre  pour  en  faire  tom- 
ber les  fruits.    Voir  Haler. 

Holé  {hplêi  I,  P,  F],  s.  m.  —  Monti- 
cule.    Voir  Halé. 

Holéjc  \hplcs  /,  P,  F,  S,   V],  s.  m. 

—  l^branlement.  Voir  Haléje. 
Holemâdè,  voir  Holcmander. 
Holmandè    [hplmàde   .    .   I,   P,   F, 

hplmâde  V\,  v.  intr.  —  Parler  alle- 
mand.    Voir  Halemander. 

Holemandéjc  [holmàdcs  .  .  I,  P], 
s.  m.  —  Langage  allemand.  Voir 
Halemandéje. 

Holcrossc   \hplrps   I,   P,   F\,   s.    f. 

—  Prune  printanière.  Voir  Hale- 
rassc. 

Holerossi    [hplrpsi  /,  P,  F\,   s.  m. 

—  Prunier  qui  porte  des  Halerasses. 
Voir  Halerassi. 

HoH  [hpli  I,  P,  V],  s.  m.  —  Han- 
gar.    Voir  Hall. 

Holier  [hplye,-iiœ  V],  v.  intr.  — 
P  Branler.  Le  nèchc  le  ol  si  grasse 
que  tortot  holïe  cprcs  Icye,  cette  vache 
est  si  grasse  que  tout  son  corps 
branle.  Voir  Halotcr.  2**  v.  pron. 
Se  battre. 

Holiîcr  [hplijêi  .  .  M,  I,  P],  v.  intr. 
--  Bâfrer. 

Holké  \hplkë>  /,  P],  s.  m.  —  Fier- 
à-bras;  radoteur. 

Holkègnè   [hplkenq  /,   P\,   v.  intr. 

—  Piétiner  sur  place.  Voir  Hal- 
kegncu. 

Holkègnou  [holkçnii  .  .  /,  P],  s.  m. 

—  Chi potier.     Voir  Halkegnou. 
Holkènâd  [hplkciiâ-holkrnpir  P),  s. 

m.    —    Chipotier.     Voir   Halkegnou. 

Holkina'  {holkiiuv  F\,  v.  intr.  —  Pié- 
tiner sur  place.     Voir  Halkcgncu. 

Holmeu  [IiplnuyX],  v.  tr.  —Brimer. 
Voir  Halwer. 

Holpencr  [hplpçni''  .  .  M,  /,  P],  v. 
tr.  —  Choisir  le  meilleur  d'une 
chose  ;  écrémer. 


HOL 


-    341     -^ 


HOQ 


Holu  [liçlii  F,  J^\,  s.  m.  —  Hangar. 

Voir  Hali. 

Homâyc  [hçmâij  Vcrny],  s.  f.  — 
Homniée,  terrain  d'une  étendue  de 
20  verges. 

Homâyc  [hpmcuj  .  .  M,  N,  V\,  s.  f. 

—  Gorgée.     Voir  Hcumâye. 
Home  [home'   .  .    M,  N\,   s.  m.  — 

Bouillon,  consommé. 

Homelande  [hçmlàt  M,  /,  P|,  s.  f. 

—  Sorte  de  breuvage  pour  les  bêtes. 
Homer  [homêi  .  .  M,  iV,  5,   V],   v. 

tr.  ~  Humer.     Voir  Heumer. 

Homéye  [hpmëy  V\,  s.  f.  —  Gorgée. 
Voir  Heumâyc. 

Homot  [lioinç  V\,  s.  m.  —  Gorgée. 
Voir  Heumàye. 

HonchîrG  [hôsîr  M,  N],  s.  f.  — 
Jonchée. 

Honchïre  [hôsîr  Pontoy],  s.  f.  — 
Sorte  de  poire. 

Honèt  [hone  FJ,  s.  m.  —  Linge. 
Voir  Hènèt. 

Honèye  [honçy  N],  s.  f.  —  Vieux 
vêtement  ;  guenille.     Voir  Hènèt. 

Hongne  [hôiï  M,  A'^],  s.  f.  —  Horgne, 
nom  de  ferme.     Voir  Hoûgne. 

Hongue  [hôk  gén.],  s.  m.  —  Hongre. 

Honter  [hôtêi  .  .  M,  I,  P,  N],  v. 
intr.  —  Avoir  de  la  honte,  de  la 
pudeur.  Lés  Jans  le  n'  hontent  meii, 
ces  gens  ne  se  gênent  pas. 

Hontous  [hôtii  .  .  gén.],  adj.  — 
1^  Honteux,  qui  se  gêne.  ~  corne  i 
r'nâdy  h.  comme  un  renard.  Aiijdu 
lés  ^  ont  pedii,  de  nos  jours,  ceux 
qui  se  gênent  ont  perdu.  2^  Pauvre. 
Vos-otes  â  pus  hât  bout,  d'ivoce  qu'on 
mot  lés  -^  y  vous  êtes  au  plus  haut 
bout  (de  la  table),  où  l'on  met  les 
pauvres  Y. 

Hopat,  voir  Hope. 

Hopat  [hçpa  M,  iV],  s.  m.  —  Poignée 
d'herbe,  de  foin,  etc.    Voir  Hopâye. 

Hopat  [hopa  Ennery],  s.  m.  —  Saut. 

Hopate  [hçpat  M,  M,  hçpçt  /,  P], 
s.  f.  —  Houppette  qui  agrémente  le 
bonnet  de  coton. 


Hopaye  [hppaij  M,  .V],  s.  f.  — 
Montée,  monticule. 

Hopâye  [hopài/  M,  hçpâij  /,  P\,  s. 
f.  —  Poignée  d'herbe,  de  foin,  etc. 
Voir  Hopat. 

Hope  \hçp  M,  /,  P,  hçp-hçpa  N[, 
s.  f.  —  Houppe,  toufTe  de  cheveux 
sur  le  devant  de  la  tête. 

Hope  [hçp  M,  I,  P,  N],  s.  f.  — 
Huppe  (oiseau).  /  pûije  come  eune 
-,  il  pue  comme  une  h.  Les  bû- 
cherons alïirment  que  cet  oiseau  se 
sert  d'excréments  pour  construire 
son  nid,  et  semble  dire  dans  son  ra- 
mage.'iV/érrfe,  teu  pûyes,f  to  dis:  housse! 
m  .  .  .  ,  tu  pues,  je  te  dis:  ouste! 

Hopé  [hçpêi  M,  /],  s.  m.  —  La 
cime  d'un  arbre.     Voir  Hopïe. 

Hopé  [hçpêi  .  .  M,I,  P,  iV],  adj.  — 
Huppé;  riche;  fier,  orgueilleux.  Lo 
diâle  chîe  tojos  sus  lés  -,  le  diable 
ch  .  .  toujours  sur  les  h.  (l'eau  va 
toujours  à  la  rivière). 

Hopè  [hçpe  V],  v.  tr.  —  Happer. 
Voir  Hèper. 

Hopelande  [hçplàt  M,  /,  P,  iV],  s. 
f.  —  Fausse  avoine;  ivraie. 

Hopelâye  [hoplàij  .  .  M,  /,  P,  N], 
s.  f.  —  Pelletée. 

Hopelcr  [hçpW  .  .  M,  N],  v.  \r.  — 
Tasser  avec  la  pelle. 

Hoper  [hçpëi  .  .  M,  I,  P,  N],  v. 
intr.  —  Bouger.  /  n' pieut  pus  -,  il 
ne  peut  plus  b.  A  Pontoy,  on  dit  : 
/  n'  pieut  pus  hope. 

Hoper  [hçpë'  .  .  M,  I,  P,  N,  hupœ 
.  .  F,  S,  Y],  V.  tr.  —  Houper. 

Hopeton  [hoptô  Destry],  s.  m.  — 
Jupon. 

Hopeu  (so)  [hçpœ  N],  v.  pron.  — 
Se  formaliser,  se  fâcher. 

Hopïe  [hopiy  M,  N,  hupet  F,  hu- 
pT(y)  S,  V],  s.  f.  —  1»  Sommet  d'un 
arbre.     Voir  Hopé.    2^  Buisson. 

Hopotc,  voir  Hopate. 

Hoquat,  voir  Hoquiot. 

Hoquiè  [hçkyç  I,  P],  v.  tr.  —  Se- 
couer.    Voir  Haquieu. 


HOQ 


342     — 


HOU 


Hoquiè  [Iwkije  I,  P\,  v.  inir.  — 
Tricher.     Voir  Haquieu. 

Hoquiot  \h()ki]()  /,  I\  hoka  S,  hoko 
V],  s.  111.    —    Ch(3c.     Voir   Haquiat. 


Hoquiou  \hnkijii  .  .  I,  I 


s.    111.  — 


Baragouineur.     Voir  Haquiou. 

Hoquet,  voir  Hoquiot. 

Horang  \horà  V),  s.  m.  —  Harenjf. 

Horchélot  [horsclo  V\,  s.  m.  — 
Coup  de  main. 

Horgnâd  {hornâ  V],  adj.  —  Har- 
ffneux.     Voir  Hèrgnous. 

Horgnate  \horn(it  M,  N\,  s.  f.  — 
Coup  léger. 

Horgot  \horijo  Y],  s.  ni.  —  Caliot. 
Voir   Hargot. 

Horgotè  \hor(jolc  V],  v.  tr.  —  Ba- 
lancer.    Voir  Chèrgater. 

Horgotè  \Iior(j()l('  V],  v.  intr.  — 
Ergoter.     Voir  Hèrgater. 

Horgotéye  [hgrc/otëij  Y],  s.  f.  — 
Petite   charretée.     Voir    Hèrgatàyc. 

Horiande  {horijàt  VJ,  s.  f.  —  Lattis. 
Voir  Hariandc. 

Horkinâd  [horkinâ  Y\,  s.  m.  — 
Chicanier.     Voir  Hèrkegnâd. 

Horkinè  [horkinç  Y],  v.  intr.  — 
Toucher   à    tout.     Voir  Hèrkegncu. 

Hornès  \hçrnç  V],  s.  m.  —  Har- 
nais.    Voir  Hèrnès. 

Hornichicr  \h()rnisijc,-ij(r  Y],  v.  tr. 

—  Harnaclier.     Voir  Hèrnècheu. 
Hornisse  [horiiis  F],  s.  ï.    —  Fre- 
lon.    Voir  Hournèsse. 

Horote  [hçrçt  V|,  s.  f.  —  Hari- 
delle.    Voir  Hèrate. 

Horpouyâd  [horjjuyâ  Y\,  s.  ni.  — 
Batailleur.     Voir  Hèrpoyou. 

Horpouyer  \li()rpuijc,-ij(v  V|,  v.  tr. 

—  Arracher.     \'oir  Hèrpoyeu. 
Horpouyer  [lïorj)ujj(',-j{<v   Y\,  v.  tr. 

—  Herser.     Voir  Hïrpieu. 

Hosatc  |/?()r(//  M,  X,  hozo  /,  1\  Imzçl 
F],  s.  r.  —  1"  Chausses;  bas;  gros  bas 
que  Ton  i)orlait  autrefois  par-dessus 
d'autres  bas,  espèces  de  houseaux. 
Lcijcn  srs  ~  ,  laisser  ses  h.  (mourir). 
X    ('    IJrirn    ses    -,    il    a    tiré    ses  h. 


ni  a  |)ris  la  poudre  d'escampette). 
2^  Vieux  bas;  pantalon  .S,  V.  Oiuor 
ènc  honc  hosotc ,  avoir  beaucoup 
d'argent  dans  un  vieux  bas   Y. 

HosGla'  \hozl(v  F\,  v.  intr.  —  Se- 
couer un  arbre  pour  en  faire  tom- 
ber les  fruits.     Voir  Haler. 

Hossncr  [hoznc'  .  .  M,  /,  1\  F, 
luisnç  .  .  S,  Y],  v.  tr.  —  Houspiller, 
chasser. 

Hosés  \Iwzci  M,  I,  P,  N],  s.  m.  pi. 

—  1"  (iuètres  longues;  bottes  de 
cuir.     2"    Bas    nialproiires  ;    bardes. 

Hosiè  [Iiçzye  .  .  I,  P,  V],  v.  intr. 
— -  Hésiter.     Voir  Hasieu. 

Hosot,  voir  Hosate. 

Hospouyer  (so;  \h()sj)ui]e,-ll<e  V], 
V.  pron.  —  Se  chamailler.  Voir 
Haspouyi. 

Hote-hotG-devant  {hol-ltot  (l{r)iHÎ 
(voir  Avant)  gén.j,  interj.  —  Cri 
|)()ur  faire  tourner  le  cheval  à 
droite.  Voir  Hotehau,  Hote-vahiïc. 

Hotâye  [hotaij  .  .  /,  P,  S,   Vj,  s.  f. 

—  Hottée.     Voir  Hatâyc. 

Hôte  [hot  /,  7^  F,  S,  Y],  s.  f.  — 
Hotte.     Voir  Hâte. 

Hôte,  voir  Hoûte. 

Hôte  \h(-)»t  A\  hôt  S,  V].  s.  f.  — 
Cesse.     Voir  HoQte. 

HotGhûe  [holçhu  M,  I,  P,  .V],  interj. 

—  Même  signification  que  Hote-Hote. 
(iuterj.). 

Hotelotc  [liollpt  V],  s.  f.  —  Voiture 
peu  chargée  de  foin.  Voir  Halbo- 
tâye. 

Hoter  \lu)lc'  .  .  M,  I,  P,  X],  v.  intr. 

—  Tirer  à  droite.    Se  dit  du  cheval. 
Hôteu  |/?ô"/a'  .V,  hôte  .  .  N,   V),  v. 

tr.  —  Cesser.     Voir  Hoiïter. 

Hote-vahQe  {hnliHilni  .  .  3/,  /,  /*, 
X\,  interj.  —  Même  signilicalion  que 
Hote-Hote  (interj.). 

Hotéyc,  voir  Hotâye. 

Hotiè  |/J()///C  /,  P\,  s.  m.  —  Qui 
porte  la  hotte.     Voir  Hatieu. 

Houl  Houl  \hii  lui  gén.j,  interj.  — 
Cri  |)()ur  chasser  les  cochons. 


HOU 


343     - 


HOU 


Hou  \lui  M,  I,  I\  N,  hô  S\,   s.  m. 

—  Maïu'lu"  (le  la  faux. 

Houbion  {hubijà  S\,  s.  m.  —  Hou- 
blon.    Voir  Hobion. 
Houbionére   {liiibi/oncr  S,   Vj,  s.  1". 

—  Houblon nière.     Voir   Hobionîre. 
Houchàd  \Iuisd  .  .  S\,  s.  m.  —  Mal- 
adroit.    Voir  Hachad. 

Houchc-ki  [luis  ki  S\,  s.  ni.  — 
Bergeronnette.     Voir  Hache-cul. 

Houche-pot  [luis  po  .S],  s.  m.  — 
Marché   à   forfait.     Voir   Hache-pat. 

Houchi  [hiisi  S\,  v.  Ir.  —  Hocher. 
Voir  Hacheu. 

Houdri  [luidri  S[,  s.  ni.  —  Bois 
vermoulu. 

Hougnat  [huna  S\,  s.  ni.  —  Cochon 
que  l'on  cn^t^raisse.     Voir  Hogné. 

Hoûgne  [luin-hôn  M,  hôn  I,  P, 
hôn-hô"n  A'|,  n.  pr.  —  Horgne,  nom 
de  plusieurs  fermes  aux  environs 
de  Metz. 

Hoûgne  (sans)  [luin  M\,  loc.  adv. 

—  Sans  retard. 

Houhou  [hiihii  gén.],  s.  m.  —  Hi- 
bou. ÇaL  i  grand  -,  c'est  un  grand 
h.  (personne  mal  mise);  sale  femme. 

Hoûje    [hûs  Aîberschwiller],    s.    f. 

—  Buse.  Foiichice  -,  b.  à  queue 
fourchue. 

Houlan  [luilà  M,  I,  P,  lYJ,  s.  m.  — 
Uhlan. 

Houlate,  Houlotc  [luilat  M,  N,  hii- 
lot  I,  P[,  s.  f.  —  Houlette. 

Houpa'    [hupa'   .  .  F,  S,   V],  v.  tr. 

—  Appeler  de  loin.     Voir  Hoper. 
Houpète,  Houpîe  [hiipqt  F,  hupT(ij) 

5,  V\,  s.  f.  —  Sommet  d'un  arbre. 
Voir  Hopé. 

Hoûre  [luir  gén.],  s.  f.  —  1»  Femme 
de  mauvaise  vie.  2^  Femme  mé- 
chante, maligne   V. 

Hourète  [huret  F],  s.  f.  —  Chouette. 

Hourhule  [hurhûl  M,  /],  s.  m.  — 
Chat-liuant. 

Hournèsse  [huriiçs  P,  hçrnis  F], 
s.  f.  —  Frelon. 


Housâ(r)d  [luiza  .  .  M,  /.  P,  N,  lui- 
ziir  .  .  .S|,  s.  m.  —  P  Hussard.  2"  Nom 
(ju'on    donne   souvent  à  un   cheval. 

Houspigncu  [luispinœ  .  .  A/,  /|.  v. 
Ir,  —  Hous|)iIlcr,  malmener;  tour- 
menter. 

Houssat  [hiisa  M,  N,  S,  husc^  I,  P, 
V\,  s.  m.  -  Houx.  N-c  dés  puis  (pu'' 
molonl  des  foiiijoles  dé  houssols  dons 
zôs  èkirïcs  pou  préservé  zôs  bêles  dés 
niolédJes,  il  y  a  des  gens  qui  mettent 
des  feuilles  de  h.  dans  leurs  écuries 
pour  préserver  leurs  hèles  des  ma- 
ladies V. 

Housse  [luis  gén.],  interj.  —  Ouslel 
Housse,  lia,  housse,  housse!  cris 
([u'on  adresse  aux  chiens  pour  les 
chasser. 

Housse,  Housscnére  [hus,  husnêr 
V\,  s.  f.  —  P  Toutes  sortes  de  ra- 
cines prises  ensemble  et  formant  de 
grosses  mottes.     2»  Folle  avoine. 

Houssenè  [liiisnç   .  .  S,  V],  v.  tr. 

—  Houspiller.    Voir  Hosener. 
Houssîre  [husïr  M,  I,  P,  N],  s.  f. 

—  Plantation  de  houx. 
Houssot,  voir  Houssat. 

Hoûte  [luit  M,  I,  P,  hôut-hîit  N\, 
s.  m.  —  Hôte.  Béijeu  é-ij  -,  donner 
à  h.  (sorte  de  cheptel  de  durée  dé- 
terminée, moyennant  une  redevance 
convenue;  après  quoi,  on  reprend  le 
bétail  laissé  à  h.).  Mate  è  - ,  mettre 
à  h.,  donner  en  dépôt  jusqu'à  un 
autre  jour  de  marché;  mettre  en 
magasin. 

Hoûte  [hfit  M,  I,  P,  hôut-hût  iV, 
hôt  S,  VJ,  s.  f.  —  Cesse,  fin.  /  n'ij 
ère  pivint  d' ^ ,  il  n'y  aura  point  de 
cesse. 

Hoûter  [hûtêi  .  .  M,  I,  P,  hô^tœ- 
luitœ  N,  hôte  .  .  .S,  V],  v.  tr.  et 
intr.  —  Cesser;  finir.  -  cohh,  s'ar- 
rêter court.  /  n'  hoûte  meu  d' piawer, 
il  ne  cesse  de  pleuvoir. 

Houwer  [huwëi  .  .  M,  /],  v.  tr.  — 
Appeler;  crier. 


—      344     — 


HoU 


HUG 


Houwer  [Iiiiivê'  Juville],  v.  tr.  — 
Travailler  les  pommes  de  terre  à  la 
houe.     Voir  Hawler. 

Hoûyc  [hily  V],  s.  f.  —  Houille. 
Voir  Hoye. 

HoûyéJG  [lulijës  .  .  M,  I,  P,  hô^ycs- 
hnijës  N,  hôyës  S,  V],  s.  m.  —  Action 
d'appeler,  de  crier. 

Hoûyeu  [hûyœ  .  .  M,  /,  P,  liô^yœ- 
hûyœ  N,  hôyi  S,  hôye,-yœ  V],  v. 
tr.  —  1"  Héler;  appeler.  -  i-n- 
ome  pè  s'  no/77  d'  bètonie,  appeler 
q(in.  j)ar  son  nom  de  baptême.  -- 
lés  vaiiscnatesy  proclamer  les  valen- 
tins  et  les  valentines.  2^  Gronder, 
disputer.  Èle  Vè  i  poîi  hoûyeu,  elle 
l'a  un   peu   grondé.     3»  intr.    Crier. 

Houyére  [huyër  V],  s.  f.  —  Houil- 
lère.    Voir  Hoyïre. 

Hoûyerèye  {luiyrëy  M,  /],  s.  f.  — 
Tumulte  ;  dispute. 

Hoûyèsse  [Iniyçs  M,  I,  P,  hô^yes- 
hCiyes  \\,  s.  f.  —  Cri,  exclamation. 

Hoïiyou  [hûyu  .  .  M,  /,  P,  hô^yii- 
hîiyu  N]y  s.  m.  —  Crieur. 

HoYârd  [hovâr  V],  s.  m.  —  1»  Lé- 
gume. 2^ Plante  encombrante.  J'o/i.s 
dés  chas,  çot  loriot  corne  dés  gros  -  , 
nous  avons  des  choux,  c'est  tout 
comme  de  gros  Hovârds. 

Howate  [hoivat  M,  N,  howol  I,  P, 
V),  s.  f.  —  Petite  pioche.  Voir  Ha- 
wate. 

Howe  [hçw  M,  I,  1\  ^^  V],  s.  f. 
—  Houe.     Voir  Hâwe. 

Howé  \hçwê'  M,  /,  P,  N,  hçwe  V], 
s.  m.  —  Houe.     Voir  Hawé. 

Hower  [howëi  .  .  A/,  /,  P,  F,  iV], 
V.  tr.  —  Piocher.     Voir  Hawer. 

Howiat,  Howiot  [hçwya  M,  \\  hoin- 
yç  /,  P],  s.  m.  —  Personne  (jui  se 
fait  attendre.     Voir  Hawiat. 

Howiat  \hoirlci  M,  X,  Iwwlo  /,  P,V\, 
s.  m.  —  Petite  houe.     Voir  Hawiat. 

Howlè  [hoiulç  V],  s.  m.  —  Tour- 
billon. 

Howlcr  [Iwwlëi  .  .  M,  I,  P,  iV],  v. 
tr.  —  Piocher.     Voir  Hawler. 


Howiot,  voir  Howiat. 

HowlOre  [hnwldr  M,  I,  P,  X],  s, 
f.  —  Action  de  piocher.  Voir  Haw- 
lûrc. 

Hoy,  Hoy  [hçy  M,  X],  interj.  — 
Cri    |)our   faire  avancer  les  vaches. 

Hôyâd  [h6"ya  N\,  s.  m.  —  Personne 
qu'on  est  toujours  obligé  d'appeler, 
qui  se  fait  attendre. 

Howote,  voir  Howate. 

Hoye  [hoy  M,  /,  P,  X,  hiiy  S,  hïiy 
y\,  s.  f.  —  Houille. 

Hoye  (îàre  don)  \hoy  Juville],  loc. 
verbale.  —  Préparer  de  la  paille  pour 
des  liens. 

Hôye  [hôy  V],  s.  f.  —  Voie,  che- 
min. Vos-oles  dans  le  bone  -  po 
(jucyner,  vous  êtes  dans  la  bonne 
voie  pour  gagner.     Voir  Wôye. 

Hôyéje  [hô^yês  X,  hôyës  S,  V|,  s. 
m.  —  Action  d'appeler.  VoirHoOyéje. 

Hoyer  \hoye  Y],  v.  intr.  —  Mar- 
cher.    Voir  Hayeu. 

Hôy  eu  [hô^yœ  X,  hôyi  S,  hôyc,-y(i\ 
V],  V.  tr.  —  Appeler.    Voir  Hoûyeu. 

Hôyèsse  [hô^^ycs  X\,  s.  f.  —  Cri. 
Voir  HoOyèsse. 

Hoyïre  [hçyîr  M,  I,  P,  X,  huyër 
V],  s.  f.  —  Houillère. 

Hôyou  \hô"yii  X\,  s.  m.  —  Crieur. 
Voir  Hoûyou. 

Hoyous  [hoyu  .  .  M,  I,  P,  X],  adj. 
—  P  Terre  houilleuse.  2'' Déguenillé. 
'.V^  Ouvrier  mineur. 

Hubeurlu  [hiibœrlù M],  adj.  —  Hur- 
luberlu. 

Hul  Dial  ]hiidya  .  .  M,  /,  P,  X], 
interj.  —  Cri  pour  exciter  le  che- 
val à  marcher  à  gauche. 

Hue  [hfi  gén.),  interj.  —  Cri  du 
charretier  pour  faire  avancer  les 
chevaux. 

Huguenate  [hiiynul  M,  hnynot  /), 
s.  f.  —  Petit  fourneau  de  fer  ou  de 
fonte,  avec  marmite. 

Hugucnèye  (è  le)  \hngnvy  3/,  /,  P], 
loc.  adv.  —  Gravement. 


HUG 


-     545 


HUY 


Huguenot  [hûgim  1,  P\,  s.  m.  — 
Sobri(iiiet  des  huhitanls  de  Lorry, 
près  (le  Metz. 

Huguenote,  voir  Huguenate. 

Hûlâd  [hiilà  Juvillc),  s.  m.  —  Huse. 

Hulander  {hùlàdci  .  .  M,  /,  P\,  v. 
tr.  —  (iounnandcr,  réprimander, 

Hûlâye  [hiilàij  .  .  M,  /,  P,  N,  hœr- 
lîiij  F,  hçrlëy  V\,  s.  f.  —  Hurlement, 
clameur,  cri,  huée.  J'ter  dés  hèrlcijcs 
è  tôt  câssè,  jeter  des  cris  à  tout 
casser  V. 

Hûlemant  [hûlmàgén.  {hçrlemôV)], 
s.  m.  —  Hurlement.  Se  dit  surtout 
du  cri  du  loup. 

Hûlcr  [Imlëi  M,  I,  P,  N,  hllc  .  .  S, 
heiie  V],  v.  intr.  —  Hurler.  Lés 
loups  hîiliiit  pyin  V  bons,  les  loups 
hurlaient  plein  le  bois.  Ç'  n'nt  m' 
le  vèche  que  Inde  lo  pus  qu'  bèije  lo 
pus  d'  lacé,  ce  n'est  pas  la  vache  qui 
beugle  le  plus  qui  donne  le  plus  de 
lait.  Se  dit  aussi  du  vent  qui  souille 
avec  violence.  Lèijeu  -  V  vaut  sus  lés 
tCdes,  laisser  souiller  le  vent  sur  les 
tuiles. 

Hûlerèye  [hulrëy  M,  I\,  s.  f.  — 
Criaillerie. 


Hûlèsse    \Iudi's    M,  /,  />,  ,V|,    s.  f. 

—  Hurlement    d'une    j)ers()nne   Ibrt 
ellVayée. 

Hûléye  [hulcij  S\,  s.  f.  —  Buse. 
Voir  Halérc. 

Hûna»  \hùniv  P\  v.  tr.  —  Brimer. 
Voir  Halwer. 

Hupâye  \hùpàij  A/],  s.  f.  —  Ce 
(ju'on  i)eut  enlever  d'un  coup  de 
mâchoire. 

Husse  [hiis  M,  /,  P,  hœs-Iuis  N\, 
s.  f.  —  Vilaine  mine,  mine  bou- 
deuse. Fâre  le  -,  faire  vilaine  mine. 
Se  dit  surtout  d'une  poule  malade 
dont  les  plumes  sont  ébouritrées. 

Hussenè  [hiïsne  .  .  I,  P,  F],  v.  intr. 

—  Grelotter  de  froid. 

Husson  [Iiûsô  M,  /,  P],  s.  m.  — 
Frisson.  Fâre  dés  -,  frissonner, 
grelotter  de  froid. 

Hutîn  [hùtï  M\,  adj.  —  Mutin. 

Hututu  [hidùtû  M,  /,  P,  F,  NI  s. 
m.  —  1^  Babiole,  chose  de  peu  de 
valeur.     2^  au  plur.  :  Copeaux. 

Huyau  [hùyô  N],  s.  m.  —  Manche 
de  fouet;  fouet  avec  un  manche  en 
bois. 


Fig.  42. 


HH/\ 


346     — 


HHH 


HH 


Hhà  \x(^i  .  ..S,  V|,  s.  m.  —  Vapeur 
qui  sort  des  écuries.    Voir  Hhau. 

Hhabau  \-/nhô  N\,  s.  m.  —  Houet. 

Hhâbrouyer  \yâbriujc,-i]œ  V,  yji- 
briuji  S\,  V.  intr.  —  Faire  de  ])etites 
lessives. 

Hhàdâye  {yjiday . .  .Sj,  s.  f.  —  Lessive 
niaïKiuée.     Voir  Hhaudâye. 

Hhàde  \x(it  •  -  S\,  s.  f.  —  Chaleur, 
rut.     Voir  Hhaude. 

Hhâdè  [yâdç  ..  S\,  v.  Ir.  —  Kchauder. 
Voir  Hhauder. 

Hhàdé  Ixôdc'  •  •  S,  yâdijç  V],  s.  m. 
—  Jù'haudé.     Voir  Hhaudd. 

Hhâdemant  \xâdmà  .  .  S,  yâdiuà  Vj, 
s.  m.  —  Lavage  des  futailles.  Voir 
Hhaudemant. 

Hhâdiè,  voir  Hhàdé. 

Hhâdiè  {x^uhjc.  V|,  v.  Ir.  —  lù'hau- 
der.     Voir  Hhauder. 

Hhâdiére  {yâdijër  Y],  s.  f.  —  Ortie. 
Voir  HhaudOre. 

Hhadion  [yadijà  S\,  s.  m.  —  Char- 
don.    Voir  Hhèdon. 

Hhàdïrc,  Hhâdiûre  Ixôdïr-xddijur 
.  .  S\,  s.  f.  —  Orlie.    Voir  HhaudOre. 

Hhadjè  \yjtdj\  S\,  adj.  —  Kdenlé. 
Voir  Hhèdé. 

Hhadjon  [yjtdjà  S\,  s.  m.  —  Char- 
don.    Voir  Hhèdon. 

Hhâdjûre  Ixddjfir  S\,  s.  f.  —  Oi'tie. 
Voir  Hhaudure. 

Hhâdûre  [yjtdur  .  ,  S\,  s.  f.  —  Ortie. 
Voir  Hhaudure. 

Hhâdyi  \xd(flji  ^'K  v.  Ir.  —  lù'hnu- 
der.     Voir  Hhauder. 

Hhàféje  Ix^tfPs  .  .  S,  V|,  s.  ni.  — 
ChaulTage.     Voir  Hhauféje. 


Hhàfier    \yfifi}(',-i](f  V,    yfifi    .  .  S\, 

V.  tr.   —    Chauffer.     Voir   Hhauîieu. 

Hhâhhelat  \yJiyMi  S,  yûyJ9  ^'K  ■'>•  "i- 

—  Endroit  où  les  poules  ont  gratté 
la  terre.     Voir  Hètélot. 

Hhâhhelè  \xâylç  .  .  S,  Y],  v.  tr.  — 
Gratter.  Sie  dit  des  poules  qui  grat- 
tent le  sol  pourehercherdes graines. 
Lés  flïnes  ont  loriot  hhâhh'lè  note 
Jodîn,  les  poules  ont  gratté  tout 
notre  jardin. 

Hhahhiote  \yoxi]ot  V],  s.  f.  — 
Siège,  chaise. 

Hhalat  [/.a/a  .  .  .V,  X,  yolo  .  .  /,  P, 
F\,  s.  ni.  —  Xoix.  Prope  corne  i  ~, 
propre  comme  une  noix  (comme  un 
sou).      E   qwè   ce   sciirv   d'awer    dés 

-  (juand'  an  nont  pwint  d'dants 
po  lés  creuhhieii,  à  quoi  cela  sert 
d'avoir  des  n.  quand  on  n'a  pas  de 
dents  i)our  les  cro(juer.  \Ycijoii  ({u'i 
n-i]  è  dés  - ,  /■  .s"  Ircure  dés  (jaulcs, 
où  il  y  a  des  noix,  on  trouve  des 
gaules.    Voir  Neûhh. 

Hhàlate  \yâ!(d  .  .  S,  yâlot  \' |,  s. 
f.  -  Petite  échelle,  sur  le  devant 
d'une  voilure  de  foin,  etc.  Voir 
Hhaulate. 

Hhalati  \yahdi  .  .  M,  X,  yololi  I, 
P,  F\,  s.  m.  —  Noyer.     Voir   Nawi. 

Hhalâye  [yjdaij  .  .  M,  \,  yoldij  /, 
P\,  s.  f.  —  (Charretée  de  fourrage 
vert.     Voir  Hhali. 

Hhale  \ynl  M.  X],  s.  m.  et  f.  — 
1"  .Vnipoule,  callosité  {|iii  se  déve- 
loppe aux  mains,  aux  j)ieds,  a|)rès 
avoir  trop  travaillé,  trop  marché. 
2"  Tumeur. 


HH/\ 


-     347     - 


HHA 


Hhale  [yjil  .  .  M,  N  \,  s.  f.  -  lù-alc. 

Hhâle  1//// . .  N,  V],  s.  m.  -  lùlianle. 
/  l'énw  coine  iii  -  â  de  ri,  il  Tninie 
comme  une  é.  nu  derrière  .S.  Qiuind- 
oii-z-c  in  -,  /  faiil  V  ITricr,  quand 
on  a  une  é.,  il  faut  l'extraire   V. 

Hhâle  \xâl  .  .  S,  V\,  s.  f.  —  Kelieile. 
Voir  Hhaule. 

Hhâlè  Ixâli'  V\,  v.  Ir.  —  Gauler. 
Voir  Hhauler. 

Hhaleîrasse  \x(dfr(ts  .  .  M,  N  \,  s. 
f.  —  Saisissement,  frayeur. 

HhaléJG  \x(dês  .  .  M\,  s.  m.  —  Ac- 
tion de  mettre  des  ridelles  à  la  voi- 
ture.    Voir  Chieulaje. 

Hhalemant  [x^lnià  .  .  M,  N,  xp//^J^^ 
/,  P\,  s.  m.  —  Charretée  de  trèfle 
ou  de  luzerne  qu'on  donne  en  vert 
aux  bestiaux;  elle  sulïit  pour  une 
journée  ou  deux.  L'èiuti)clè,j'atans 
poûres  an  -,  cette  année,  nous 
sommes  pauvres  en  fourrage  vert. 
Voir  Galiate,  Hhali. 

Hhalener  \x(dnc'  .  .  M,  N\,  v.  tr. 
et  intr.  —  Sentir;  respirer;  flairer; 
exhaler  son  haleine. 

Hhaler  [xa/ë'  .  .  M,  N,  S,  xçlç  V], 
V.  tr.  —  Mettre  les  échelles  à  la  voi- 
ture.    Voir  Chieulai. 

Hhaler  [7/ï/t"'  .  .  M],  v.  intr.  — 
Soufller.  Se  dit  du  vent  :  Lo  vcuit 
hhaleïit  sus  lés  tCdes,  le  vent  souillait 
sur  les  tuiles. 

Hhaler  {^cdêi  .  .  M,  N],  v.  tr.  - 
Ecaler  des  noix. 

Hhali  \xali  .  .  M,  N,  S,  xçH  L  P, 
V],  s.  m.  —  Charretée  de  fourrage 
vert  qu'on  donne  tout  de  suite  aux 
bêtes.     Voir  Hhalemant. 

Hhaliè  \x<^lyç  /],  adj.  —  Indisposé. 

Hhalîn  [xalî  •  .  M,  S,  yalî-xcddn  N, 
xçlî  .  .  I,  P,  V],  s.  m.  —  Haleine; 
souflle.  'L  è  i  mauvâs  -,  il  a  une 
mauvaise  h.  'L  è  i  colih  -,  il  a  une 
courte  h.  (il  est  asthmatique). 

Hhalîn  {xalï  Goin],  adj.  —  Se  dit 
d'une  terre  chaude  et  sèche. 

Hhalinne,  voir  Hhalîn,  haleine. 


Hhalon  [yjilô  .  .  M,  N\,  s.  m.  — 
lù'helon. 

Hhalonne,  voir  HhaloOgne. 

Hhâlote  \yjllot  V\,  s.  f.  —  Petite 
échelle.     Voir  Hhaulatc. 

Hhaloijgne  {yjihln-yjdàn  .  .  M,  yji- 
lûn  I,  P,  y^alàn  iV|,  s.  f.  —  Kchalote. 

Hhalwate  [yjdmat  .  .  M,  N,  yj)ln)ot 
I,  P\,  s.  f.  —  P  Copeau  fait  avec  le 
ral)ot.     2"  Ruban. 

Hhalwate  \x(duHd  S,  yidwol  V\,  s. 
f.  —  Moucheron;  cousin. 

Hhâmand  |y/l/?ïà  .  .  M,  /,  P\,  s.  m. 

—  Se  dit  de  qcjn.  qui  se  plaint,  qui 
sollicite  sans  en  avoir  besoin. 

Hhamboyeu  [yàhoijœ  .  .  M,  iVJ,  v. 
intr.  —  Chanceler. 

Hhânè  [xànç  .  .  S],  v.  tr.  —  Dé- 
chirer. 

Hhânèsse  [yjuiqs  .  .  S\,  s.  f.  —  Dé- 
chirure. 

Hhanhhiate  \xàyjj(it  M,  N,  ^àyijçt  /, 
P],  s.  f.  —  Lampe  mobile  sur  ses 
deux  axes. 

Hhanhhieu  Vy^àyjjœ  .  .  M,  I,  P,  N], 
V.  intr.  —  Chanceler,  vaciller. 

Hhanreu  ]xàrce  S\,  n.  pr.  —  Xan- 
rey,  vill.  de  l'arr.  de  Château-Salins. 
Lés  fèijoiis  d'  volâtes  de  - ,  les  fai- 
seurs de  volettes  de  X.  (sobriquet). 

Hhanvelat  [xàvla  .  .  lY],  s.  m.  — 
Habitant  de  Chanville. 

Hhanvèle  [xàoçl  •  •  ^^^  ^]^   "•  pr. 

—  Chanville,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 
Hhargô  [xc^'^gô  S],  adj.  —  Qui  en- 
tend mal.     Voir  Hhorgâd. 

Hharhis  [x^iryi  V],  part.  pass.  — 
Assis.  Es'  mole  -,  se  mettre  a.  (s'as- 
seoir). 

Hhâs  \xà  .  .  >/,  iV,  S,  xà  L  P\,  s. 
m.  — P  Brèche;  entaille;  cran;  ac- 
croc; déchirure.  2»  Passage  à  tra- 
vers une  haie. 

Hhau  [xô  .  .  MJixà  Pontoyj,  x^^  •  • 
S,  VJ,  s.  m.  —  lo  Vapeur  qui  sort 
des  écuries;  haleine  des  bestiaux. 
2^  Fermentation  des  fourrages.  Lo 
r'wèyîn   vè  j'tè   in  rede  hhâ,   le  re- 


HHK 


548     ^ 


HHR 


gain  va  jeter  un  rude  feu  V.  3"  Ar- 
deur. 'L  é  ftè  s'  Iihâ,  il  a  jeté  son 
ardeur  (il  s'est  calmé).  Vol  ène  èfcre 
que  n'  mé  poule  mi  lo  hhâ,  voilà  une 
affaire  qui  ne  me  porte  pas  le  chaud 
(dont  je  me  défie).  Oivor  lo  hhâ 
d'éqiie,  avoir  le  chaud  de  qqch.  (dé- 
sirer qqch.  avec  ardeur)   V. 

Hhaubroyéje  Ixôbroijcs  .  .  M,  I,  P, 
N],  s.  m.  —  Petite  lessive. 

Hhaubroyemant  [yjlbrçijmà  M,  I, 
P,  xôbroijmù-yôhriujmà  N],  s.  m.  — 
Action   de   faire   une   petite  lessive. 

Hhaubroyeu  [xôbroijœ  .  .  M,  /,  P, 
XÔbroijcr-xôbriujœ  N,  x^ibruyi  S,  yâ- 
briiijc,-ijœ  V],  v.  intr.  —  1"  Faire 
de  petites  lessives.  2"  Faire  des 
riens  ;  se  mêler  d'une  chose  à  laquelle 
on  n'entend  rien. 

Hhaubroyeu  [xôbrçyœ  .  .M,  /,  A^J, 
V.  tr.  —  P  Barbouiller,  noircir  avec 
le  noir  de  la  marmite,  de  la  chemi- 
née, ou  avec  du  charbon.  2^  Em- 
mêler. 

Hhaubroyou  [y^dbrçyii  .  .  M,  I],  s. 
m.  —  Pauvre  petit  ouvrier. 

Hhaudâye  \xôdàij  .  .  M,  I,  P,  N, 
yjidàij-xâdci]  .  .  S,  yâdcij  Y],  s.  f.  — 
Lessive  manquée. 

Hhaude  [y^ôt  . .  M,  /,  P,  ^yfU  .  .  S],  s. 
f.  —  Chaleur,  rut. 

Hhaudé  Ixôdêi  .  .  M,  /,  P,  h\  N, 
yjadc  .  .  S,  yjidije  V),  s.  m.  —  P  Grosse 
tarte  aux  prunes.  Pour  la  préparer, 
on  se  sert  d'une  pAte  faite  de  lait, 
farine,  levure,  sel;  on  l'étend  en 
forme  de  tourte  en  relevant  légère- 
ment les  bords.  On  y  place,  serrées 
l'une  contre  l'autre  et  entières,  les 
prunes  de  la  saison,  quelquefois 
énoyautées  et  divisées  en  deux  M. 
2^  Hrioche;  autres  sortes  de  gâ- 
teaux. 'S^  Petite  miche  que  l'on  con- 
fectionne avec  ce  qui  reste  de  la 
pâte.  Fèrâl  qii  ç'  olchhc  corne  lo 
hhâdiè  d*  le  fâije,  que,  quand-on  côpe 
èprés,  ce  r'crohhéhhe  tojos,  il  faudrait 


que  ce  .soit  comme  la  michette  de 
la  fée,  que,  quand  on  coupe  après, 
cela  recroisse  toujours   V. 

Hhaudemant  [yôdmà  M,  I,  P,  F, 
N,  yâdmà  .  .  S,  yûdmô  Vj,  s.  m.  — 
Lavage  des  futailles,  des  cuves,  à 
l'eau  bouillante.  2"  Action  de  piquer. 
Se  dit  (les  orties.  3"  Action  de  se 
dessécher  par  l'eflet  de  la  chaleur  V. 

Hhauder  [yôdëi  .  .  M,  /,  P,  F,  \, 
yâdq-xâdj('-xâdi/i  .  .  S,  yfidije  V|,  v.  tr. 

—  1"  l^chauder,  laver  à  l'eau  bouil- 
lante. Se  dit  des  tonneaux,  des  cuves. 
2»  Piquer.  Se  dit  des  orties.  3^  Se 
dessécher   i)ar  l'effet  de  la  chaleur. 

Hhaudieu  (so)  [yôdijœ  .  .  3/,  /,  P, 
N\,  V.  pron.  -  S'échauffer,  entrer 
en  rut. 

Hhaudu   [yôdii  .  .  M,  I,  P],   s.  m. 

—  Echaudoir. 

HhaudOre  [yôdur  .  .  M,  /,  P,  X, 
xâdTr-/(ldJiir-y/idiir-yâdyùr  S,  yâdyër 
V],  s.  f.  —  Ortie.  Blanche  -,  ortie 
blanche,  aussi  appelée  pain  sans  le- 
vain. 

Hhauféje  [xôfês  .  .  M,  I,  P,  F,  N, 
xr//(?s   .  .  s,   V],    s.  m.  —  ChaufTage. 

HhauîiGu  [yôfyœ  .  .  M,  /,  P,  F,  X, 
Xâ/i  .  .  S,  y^cifye,-yœ  V],  v.  tr.  — 
Chauffer. 

Hhaulate  [xôlat  .  .  M,  X  (esydlal 
(^.ourcelles-sur-Nied),  x<^^«'  •  •  '^> 
Xâlpl  V],  s.  f.  —  P  Petite  échelle 
placée  debout,  en  avant,  entre  les 
deux  échelles  de  la  voiture  à  ridelles. 
2**  Claie  suspendue  au  plafond  de  la 
cuisine,  au  moyen  de  lattes;  on  y 
|)]ace  le  lard  salé  ou  le  fromage 
pour  le  faire  sécher. 

Hhaule  \yôl  .  .  .V,  N,  x^^^-ïJ^''^-f"/Ji^ 
5,  x"/  V|,  s.  f.  -  Échelle.  ^Fâirlè 
~,  faire  l'é.  (aider).  Lo  çu  qu  lyinl 
le  -  al  aussi  rolerir  que  i  çu  qu  le 
inoidc,  celui  qui  tient  l'é.  est  aussi 
voleur  que  celui  qui  la  monte. 

Hhaulencr  \yôlnc'  .  .  M,  /,  P.  X], 
v.  tr.   —  Chauler  le  blé. 


HHH 


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HH/\ 


Hhaulcr  [xôlëi  .  .  M,  /,  P,  iV],  v. 
tr.  —  P  Mettre  les  échelles  à  la  voi- 
ture.    2^  Gauler. 

Hhaurèye   (xôm/   .  .   M,  N],   s.  f. 

—  Glissade. 

HhauriGU   [yôrijœ  LandrofT],  v.  tr. 

—  1"  Inquiéter,  tourmenter.  L'  èfâre 
le  m'hhaiircuije,  cette  affaire  me  tour- 
mente.   2"  ^Soupçonner. 

Hhauyant  [x^/y^  •  .  M,  I,  P,  N, 
Xâyà-xdoyà  S,  xâyà  V],  adj.  —  1«  Glis- 
sant; lisse.  Le  route  ateût  hhaiiyante 
corne  i  wcre,  la  route  était  glissante 
comme  un  verre.  2^  Luisant;  beau; 
coquet.  Nate  ma  ateïit  aiiss'  hhaii- 
yante qu'  i  m'iii.  Notre  pétrin  était 
aussi  luisant  qu'un  miroir.  Le  fome 
le  ateût  si  heiin'  èpratâye  et  si  hhaii- 
yante, cette  femme  était  si  bien  ha- 
billée et  si  belle. 

Hhauyat  [xôya  .  .  M,  N,  yjyyo  I, 
P],  s.  m.  —  Traîneau. 

Hhauyate  [xôyat  .  .  M,  N,  yjôyot 
I,  P],  s.  f.  —  Glissade,  sentier  de 
glace  sur  lequel  les  enfants  s'amusent 
à  glisser. 

Hhauyemant  [xôynià  .  .  M,  /,  P, 
Ny  yâymà  S],  s.  m.  —  Glissement. 

Hhauyeu  \xôyœ  •  -  M,  h  P,  ^>  yâ- 
yi  S,  fâye^yce  Y],  v.  intr.  —  !<>  Glis- 
ser. ^  è  V  andrichon,  g.  sur  ses 
talons.  2^^  Glisser,  échapper.  Ce  m' 
hhauyeïit  d'  anteiir  lés  deûys,  cela 
me  glissait  entre  les  doigts.  /  li  è 
hhauyeu  le  pièce,  il  lui  a  glissé  (don- 
né) la  pièce.  3^  Disparaître.  Lo  s'ia 
hhauye  deye  lés  coûtes,  le  soleil  dis- 
paraît derrière  les  côtes. 

Hhauyèsse  [xôyes  .  .  M,  I,  P,  N, 
Xàyes  S],  s.  f.  —  Glissade. 

Hhauyote,  voir  Hhauyate. 

Hhauyu  [xôyù  •  .  M,  h  P,  ^\  X^^- 
yœ  .  .  S\,  s.  m.  —  1^  Traîneau  qui 
sert  à  sortir  le  fumier  de  l'écurie. 
2»  Planche  qui  sert  à  nettoyer  les 
pois.  3^  Claie  sur  laquelle  glisse  la 
paille  en  sortant  de  la  machine  à 
battre.    4»  Perche  qui  sert  à  porter 


une  charge.     On    en    met    une   sur 
chaque  épaule. 

Hhawàyc  Ixfiii^ày-xçioày-xHii^i'W  •  • 
M,  N,  xpi^'^'W  h  Py  /%  V^i^^^m  •  •  '^» 
Xûwëy  V],  s.  f.  —  P  Grande  quan- 
tité d'eau,  ondée,  forte  pluie;  eau 
répandue  à  terre.  Se  dit  d'un  en- 
fant qui  s'est  oublié.  'L  an-n-è  fût 
eune  -,  il  en  a  fait  une  //.  2»  Quan- 
tité de  linge  lavé. 

Hhawè  \x^u)q  Pontoy],  v.  tr.  —  Ra- 
tisser la  vigne. 
Hhawé,  voir  Hhawi. 
Hhawcr,  Hhâwer  \xawëi-xçivëi-xâwêi 
.  .  M,  N,  xÇii^Ç  .  .  I,  P,  F,  x«ï^ê'- 
yfuvêi  .  .  S,  V],  V.  tr.  —  P  Mouiller; 
laver;  lessiver.     2^  Rosser. 

Hhawerasse    \xciwras-xâwras-xoiv- 
ras   M,   N,   xp"^rp.s  /,  P,  F,   x«^^^«s- 
sawras-xûwras  S,  x^^^^P-^  ^]>  s.  f.  — 
Lavandière,    laveuse.     Lo  jo   d'   le 
Saint  F'iipe,   ç'at   le  fête  dés    -   de 
bwâye,   le  jour   de    la    St-Philippe, 
c'est  la  fête  des  lavandières. 
Hhàwé,  Hhawcû,  voir  Hhawi. 
Hhawi,  Hhâwi   \xâivi-xoivi   .   .   M, 
XÇioi  h   P,  x«"'^  5»  yjôLwë  V\,  s.  m. 
—  P  Lavoir;  endroit  où  on  lave  le 
linge.  2^  Banc  qui  sert  à  laver  le  linge. 
Hhawou  [xciwu-xçwu  M],  s.  m.  — 
Vent  qui  sèche. 

Hhawtrer  [xawtrêi-xçwtrêi  .  .  M,  N, 
XÇwtrç  .  .  I,  P,  F  (sçvutrçi  Ver  né- 
ville,  sevowtrë'  Rombas),  x<^^^^Ç  •  • 
S\,  V.  tr.  —  Pincer  la  vigne  en 
retranchant  les  bourgeons  inutiles. 
Hhawtron  \xawtrô-'xçwtrô  .  .  M, 
N,  xÇ^^^^^ô  I,  P,  xaw^rô  S],  s.  m.  — 
Extrémité  des  branches  de  vigne, 
que  l'on  a  pincées;  on  la  donne  à 
manger  aux  bêtes. 

Hhàyant  \xâyà  S,  V],  adj.  —  Glis- 
sant.    Voir  Hhauyant. 

Hhayate  hayat .  .  5],  s.  f.  —  Chaise 
d'enfant.     Voir  Hhèyate. 

Hhâye  [xây  V[,  s.  f.  —  Chose 
qu'on  goûte  pour  savoir  si  elle  est 
bonne  ou  mauvaise. 


HHA 

Hhâye  [y/iy  V],  s.  f.  —  Dissipation, 
gaspillage. 

Hhâyeu  [y^r  ■  •  M,  L  P,  X], 
V.  tr.  —  Essayer;  ffoùter.  Illuuje- 
prûnes,  essaye-prunes  (personne  qui, 
sous  prétexte  d'acheter,  goûte  à  tout 
et  n'achète  rien). 

Hhâyeu  lyfujœ  M,  N],  v.  tr.  — 
P  Défraîchir;  gâter;  ravaler;  pros- 
tituer. Je  /î'  Doûreûs  m'-  mè  fèije 
an  le  mèriant  d'vas  i  Jciison  le,  je 
ne  voudrais  pas  p.  ma  fille  en  la  ma- 
riant à  ce  Joseph  là.  'L  at  mont 
hluli/cye,  elle  est  bien  défraîchie. 
Se  dit  d'une  femme  qui  a  perdu  sa 
fraîcheur  de  jeune  fille  par  suite 
du  mariage.  2^  Se  dit  des  enfants 
qui  ont  la  figure  couverte  de  croûtes 
et  les  yeux  chassieux. 

Hhâyemant  \y/iijmà  S,  V],  s.  m.  — 
Glissement.     Voir  Hhauycmant. 

Hhâyer  \yjiiie  V,  xn///  S],  v.  inlr. 
—  Glisser.     Voir  Hhauyeu. 

Hhâyèsse  l/fn/çs  S,  V\,  s.  f.  — 
Glissade.     Voir  Hhauyèsse. 

Hhâyeu  {yjtjiœ  .  .  S\,  s.  m.  —  Traî- 
neau.    Voir  Hhauyu. 

Hhâyi  [yfiiji  .  .  .S],  v.  tr.  —  Ca- 
resser.    Voir  Hhôyeu. 

Hhè  fxf"  S],  adj.  nuni.  —  Six.  Voir 
Hhihh. 

Hhé  \yc'  M,  X],  s.  m.  —  Peloton 
de  fil.  Qnand-an  prannent  iiunenij, 
anss'  chcn  panrc  lo  ~,  quand  on 
prend  l'aiguille,  autant  prendre  le  p. 
Hhé  \yë  Y],  s.  m.  —  Suif.  Voir 
Hhu. 

Hhèdé  \ycdci  .  .  .1/,  /,  P,  X,  sardœ 
F,  yndjc-yalc  .  .  S,  ySi^Ç-yLOf^'-VJ^^hl^-^ 
V],  adj.  —  Personne  à  qui  il  mancjue 
des  dents,  édentée.     Voir  Hhèrdé. 

Hhèdeler  {/cdlci  M\,  v.  tr.  —  l'.bré- 
chcr;  |)arl.  pass.  :   Kdenté. 

Hhèder  \yj'dci  .  .  .1/,  /,  I\  X,  sar- 
d('l(v  F\,  V.  Ir.  —  i:bréchcr;  échan- 
crcr. 

Hhèdon  [yçdù  .  .  .1/,  /,  />,  .V,  ycdà- 
y^rdrà  I\  snrdrà  I'\  X(idô-/jtdjô-yjidijà 


350      — 


HH/\ 


S,  yodô-'/odijô  V],  s.  m.  —  Chardon; 
cardère.    Voir  Jangou. 

Hhèguèt  lyrge  M],  s.  m.  —  Guet 
qui  se  faisait  sur  les  murailles. 

Hhéhh  \xcy^  S,  V],  adj.  num.  — 
Six.     Voir  Hhihh. 

Hhélad  \yclâ  V],  s.  m.  —  Buveur. 
Voir  Hhûler. 

Hhèlâte  [yelcd  X],  s.  f.  —  En- 
semble des  poutres  du  plafond  où 
les  paysans  suspendent  le  lard,  le 
jambon,  etc.     Voir  Hhieulate. 

Hhèmé  f/<77K"'  .  .  gén.],  s.  m.  — 
—  P  Partie  du  devant  d'une  voiture, 
munie  de  deux  bras,  qui  sert  à 
soutenir  les  échelles  et  les  planches. 
Voir  Ché.  2"  Pièce  de  bois  où  les 
tisserands  posent  les  pieds  pour 
faire  mouvoir  les  lisses. 

Hhèmé  [y^emêi  X\,  s.  m.  —  Entame; 
trou  commencé,  jiar  ex.  dans  un 
tas  de  foin. 

Hhèmé  ['/ç/nc'  .  .  gén.],  s.  m.  — 
Escabeau  ;  marchepied. 

Hhemèle  \yXç)mel  .  .  gén.],  s.  f.  — 
1'^  Semelle.  S'  bèijen  d'  le  ^,  se 
donner  de  la  s.  (se  sauvera.  2»  Se- 
melle du  versoir  de  la  charrue. 
3*'  Partie  inférieure  d'un  pressoir  S. 
Voir  Chaucu. 

Hhcmèlcr  ly/ç)mclc'  .  .  gén.],  v. 
tr.  —  1"  Uessemeler.  2"  Mettre  des 
éclisses  aux  membres  fracturés. 

Hhènâde,  voir  Hhènâye. 

Hhenate  [v<;/ï(//  .  .  M,  X,  ynot  I, 
P,  V\,  s.  f.  —  1'^  Petite  écharde; 
éclat    de    bois.     2"  Petite   bûche   V. 

Hhcnape  \yXç)riap  3/],  s.  f.  —  Eclisse 
de  vannier  en  osier  refendu. 

Hhenâye  fx((')''"//  ^l*  -^^  vSO'^^^y 
I,  P  {ys'nât  Vernéville),  xr<')''"//-x(r)- 
ncij-snJi/  S,  snJ  V),  s.  f.  —  Échine, 
épine  dorsale.     Voir  Hheunc. 

Hhène  \ycn  I,  P],  s.  f.  -  Échine. 
Voii'  Hheune. 

Hhène  \yrn  /,  P\,  s.  f.  -  Écharde. 
Voir  Hheunc. 


HHE 


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HHE 


Hhener  fx(f)^^'  •  •  ^^»  A'»  XÇriq  .  .  /, 
P,  xp'ïÇ  ^'J>  V.  intr.  —  !«  Voler  en 
éclats.  Se  dit  du  l)ois.  Lo  bous  le 
hhciinc  u'ianti,  ce  bois  là  donne  facile- 
ment des  éclats.    2"  v.  tr.  Déchirer. 

Hhenon  \x(ç)^ô  .  .  gén.],  s.  m.  — 
1^'  Forme  ronde,  sans  fond  ni  cou- 
vercle, dont  on  se  sert  pour  faire 
égoutter  le  lait  caillé;  elle  doit  don- 
ner sa  forme  au  fromage.  VoirRèhhc. 
2"  Sorte  de  petite  mesure  [)our  les 
grains. 

Hhenon  \xnô  V],  s.  m.  —  l^clisse. 
On  lie  lés  haiidrelcs  ovoii  dés  -,  on 
lie  les  balais  avec  des  é.  Voir 
Chènetière. 

Hhenope  Iviop  V],  s.  f.  —  Lanière 
de  cuir.     Voir  Hhèpe. 

Hhenote  [xnçt  V],  s.  f.  —  Petit 
éclat  de  bois.     Voir  Hhenate. 

Hhèpâde,  Hhèpâye  hçpàt-iepaij 
M,  N,  xçpëij  V],  s.  f.  —  Échapi)ée, 
espace  ménagé  pour  le  passage  des 
voitures. 

Hhèpe  Ixçp  .  .  M,  I,  P,  X,  S,  y^iwp  V], 
s.  f.  —  Lanière  de  cuir  qui  sert  à 
attacher  le  fléau  au  manche. 

Hhèpe  ixçp  V],  adj.  —  Échappé, 
sain  et  sauf.  Vos  vol  -,  vous  voilà 
sain  et  sauf.  2"  Se  dit  de  celui  qui 
est  libéré  d'une  obhgation. 

Hhèpcr,  Hhèpi  hçpêi  .  .  gén.  (sapœ 
F,  ycpi  N)],  V.  inîr.  —  1"  Échapper. 
2<'  Manquer  (en  parlant  du  pied). 
3»  V.  tr.  Laisser  échapper.  /  n' 
chèpe  ryin  sans  âwe  châde,  il  ne 
laisse  rien  échapper  sans  eau  chaude 
(qui  doit  le  ramollir,  c.-à-d.,  il  est 
avare)  S. 

Hhèpiat  [xçpy«  •  •  ^^^  ^\  y.WUÇ  ^» 
P\,  s.  m.  —  C.iseau  de  maçon,  de 
charpentier,  de  tonnelier;  burin 
de  maréchal. 

Hhèpoyeu  (so)  \icpoijœ  .  .  M,  I, 
P,  N],  V.  pron.  —  Se  taquiner;  se 
chamailler,  se  battre,  se  quereller. 
/  s'  hhèpoijint  pè  lés  clf^wes,  ils  se 
querellaient   en   se  prenant  par  les 


cheveux.  (A  Metz,  les  anciens  disent 
encore:  se  chapouiller).  Voir  Hèr- 
poyeu. 

Hhèrber  [yerhêi  .  .  M,  /,  P,  F,  N, 
S\,  V.  intr.  —  Arracher  les  mauvaises 
herbes  (avec  les  mains).  VoirÈhhèr- 
ber. 

Hhèrbûrc  \xçrbnr  .  .  M,  /,  P,  F, 
N\,  s.  f.  —  P  Mauvaise  herbe  qui 
pousse  dans  les  semis.  2'^  Ramassis 
de  petit  bois,  de  petites  choses  com- 
bustibles, ([ue  l'on  prend  par  i)oi- 
gnée   V. 

Hhèrdé    fxç/v/c'   •   .  M,  A   /'|,    ^^^i- 

—  A  qui  il  mancpie  une  dent.  Voir 
Hhèdé. 

Hhèrdron  \xrrdrô  P],  s.  m.  —  Char- 
don.   Voir  Hhèdon. 
Hhèrè  Ixçre  .  .  S,  xp^T  ^H»  v.  intr. 

—  V  Dévier.  Part,  pass:  Perdu,  égaré 
(au  physique  et  au  moral).  2^  v. 
pron.  Se  méprendre,  se  tromper. 
Cet'  que  n'  se  hhôre  mi,  ç'ol  eeV  que 
n'  fèt  rijin,  celui  qui  ne  se  trompe 
pas,  c'est  celui  qui  ne  fait  rien  V. 
3^  Pris  au  sens  négatif:  Ne  pas  se 
gêner;  ne  pas  faire  de  frais. 

Hhèrèye  [x<^rçy  .  .  M,  /],  s.  f.  — 
Erreur. 

Hhèrgâd  Ixçrgâ  V],  adj.  -  Qui 
entend  mal.     Voir  Hhorgâd. 

Hhèrpe  [xçrp  M,  I,  P,  N|,  s.  f.  — 
Écharpe.  'L  è  V  très  an  -,  il  a  le 
bras  en  é. 

Hhès  [xç  M],  s.  m.  —  Chas;  brè- 
che; entaille. 

Hhèter  [xetëi  M],  v.  tr.  -  Se  dit 
des  poules  qui  grattent  la  terre.  Lés 
poijes  hhèlent,  les  poules  grattent  la 
terre. 

Hheû  [xœ  .  .  5],  s.  m.  —  Suif.  Voir 
Hhu. 

HheufTre  [xœ/Tr  .  .  .1/,  /,  P,  A^J,  v. 
intr.  —  Sutlire. 

Hheuhh,  voir  Hhihh. 

Hheune  [y^qen  M],  s.  f.  —  Fleurs 
de  vin. 


HHE 


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HHE 


Hheune  {y^œn  .  .  M,  X,  yen  7,  P, 
sen-sin  F],  s.  f.  —  Échine,  colonne 
vertébrale.     Voir  Hhenâye. 

Hheune  [yrrii  37,  .V,  yen  7,  P,  F\, 
s.  f.  —  Kcharcle. 

Hheûre  \yœr  5),  v.  tr.  —  Suivre. 
Voir  Hhûre. 

Hheurgâd  lyœrgâ  S],  adj.  —  Qui 
entend  mal.     Voir  Hhorgàd. 

Hheuriat  \x(frija  .  .  .17,  xff'rp  I,  P\, 
s.  m.    -  Accroc;  déchirure. 

Hheuricu  \yœnjœ  .  .  M,  7,  P,  X, 
yùri  S,  ylnje  V\,  v.  tr.  -  Déchirer. 
Voir  Dehheuricu. 

HheurièssG  \xqeryçs  .  .  M,  [,  P, 
N],  s.  f.  —  Déchirure.  -  de  luinne, 
d.  de  veine,  rui)turc  d'anévrisnie. 

Hheurot,  voir  Hheuriat. 

Hheûte  lyjlët  S],  s.  f.  —  Suite.  Voir 
HhutG. 

HhGYâyG  [yerài/  M],  s.  f.  —  Dé- 
nudation  d'une  côte  à  la  suite  d'un 
éboulenient.  A  Xovéant,  il  existe 
une  rue  de  la  ((Chavée». 

Hhèy  \yejj  S],  s.  f.  —  Versoir. 

HhèyatG  \yeijat-yaijat  S,  yeijot  V], 
s.  f.  —  Chaise  d'enfant. 

Hhèy  G  [yêij  M,  I,  P,  S,  yçiJ-yJu  xV|, 
s.  f.  —  P  l^clat  de  bois,  de  verre, 
de  faïence.  2"  Bûche  fendue.  3^'  Coin 
qui  sert  à  fendre  le  bois. 

HhéyG-byin  \yëi/  bijè  V,  yj(ij)  bî 
S],  s.  m.  —  Brise-tout. 

HhèyGu  fxç//œ  M,  7,  P,  X\,  v.  intr. 

—  Se  fendre.  Lo  bous  le  hhèijc  beiin', 
ce  bois  se  fend  bien. 

HhèyGU  lyçyœ  .  .  M,  I,  P,  X,  yjji 
Sy  yfU^'-y<^'  y],  V.  tr.  —  (iàter;  |)erdre; 
gaspiller.  /  hhèi/e  so  biiiii,  il  (lissi|)e 
son  bien.  —  /  lihci/e  l'oijunl,  il  gas- 
pille l'argent    V. 

Hhèy  ère,  HhèyGQrG  |x(7/<'/"  S,  V, 
yri/â'r],  s.  f.  —  Chaise.     Voir  Chîre. 

Hhèyi  (pont)  [yci/i  .  .  M,  /|,  n.  pr. 

—  Sailly.  Lo  pont  -,  le  pont  S.  (se 
trouve  à  Metz  entre  la  rue  Mazelle 
cl  la  rue  petite  Boucherie). 


Hhèy  on  \ye.ijd  .  .  37,  7,  P],  s.  m. 
-  Sillon. 

HhèyotG,  voir  HhèyatG. 

HhèyûrG  [ycijiir  S,,  s.  f.  —  Chaise. 
Voir  ChîFG. 

Hhiàd  [x.//â  V],  s.  m.  —  Enorme 
quartier  de  bois  de  chauffage. 

Hhiapè  lyjjapç  V!,  v.  intr.  —  Faire 
claquer  le  fouet. 

Hhîe  \yji/  X  \,  s.  f.  —  Ixlat  de  bois. 
Voir  HhèyG. 

HhieulatG  [yjjœlat  .  .  37,  A\  yj/œlot 
7,  P,  F],  s.  f."-^  Claie  au  plafond, 
où  l'on  suspend  le  jambon,  le  lard. 
Voir  HhaulatG,  HhèlatG. 

HhiGulG  Ixi/œl  .  .  37,  7,  P,  F,  X], 
s.  f.  —  Kchelle.     Voir  HhaulG. 

HhiGulon  \yj/œlô  .  .  37,  7,  7^  F], 
s.  m.  —    l^chelon. 

HhiGulotG,  voir  HhÎGulatG. 

Hhihh  \yiy  .  .  M,  7,  P,  X,  yey-yî'y 

ys'  '^'  vsv.  y\>  ^^^j-  iiii'ii-  —  ^i>^- 

HhihiGumG  [yj-fj/œm  .  .  37,  P,  A", 
yj^ycin  I,  yj'yïm  .  .  S,  x^iU^'^^  -ijceniV], 
adj.  ord.  —  Sixième. 

HhilG  \yjl  X\,  s.  m.  —  Morceau 
de  bois   tendu. 

Hhion  \yjjô-yJC)  X],  s.  m.  —  Branche 
qui  sert  de  repère  pour  tracer  un 
sillon. 

Hhîr  lyjr  S,  V],  adj.  —Sûr.  Voir 
Hhûr. 

HhîriGr  [//"/"//c,  -//a'  V],  v.  tr.  —  Dé- 
chirer.    Voir  HheuriGu. 

Hhiyi  [x(/)///  S\,  v.  tr.  -  Gâter. 
Voir  HhèyGU. 

HhivâyG  \yjraif  37),  s.  f.  —  .\mon- 
cellement  de  neige,  protluit  j)ar  le 
vent. 

Hhlapcr  {yjopc'  .  .  .S,  yjopç  V),  v. 
tr.  —  l'Ouetter.  Se  dit  tle  la  pluie, 
de  la  neige  (jui  fouettent  les  fe- 
nêtres, etc. 

HhlaunâyG  [ylôiiày  .  .  3/.  A\  yjômly 
L  l\  F\,  s.  f.  —  Rossée.  L  nn-n-r 
r'çii  ciiiic  Jim."  -,  il  en  a  reçu  une 
bonne   r.  ! 


353     — 


HHL 

Hhlauner  hlônPi  .  .  .1/,  /,  P,  F,  N], 
V.  tr.    -  Battre,  rosser;  corriger. 

Hhlite  Ix///  .  •  S,  V\,  s.  f.  -Traî- 
neau, schlitte.  Lés  boqiiions  pro/i- 
tonl  dlè  noje  po  mole  h  bas  sis  les 
-,  les  bûcherons  profitent  de  la 
neige  pour  mettre  le  bois  sur  les  s. 


HHO 


1.  Chliton. 
4.  Randès. 


Fig.  43. 

2.  Cwone. 
5.  Péchote. 


3.  Piéton. 
6.  Sélote. 


Hhlitè  [yilite  V],  v.  tr.  -  Schlitter. 

Hhliton  Ixlitô  .  .  S,  V],  s.  m.  - 
Partie  inférieure  de  la  schlitte,  sur 
laquelle  elle  glisse. 

Hhlon,  voir  Hhion. 

Hhlopè,  voir  Hhlaper. 

Hhlopéye  [x^PPêz/FJ.  s.  f.  —  Rossée. 

Hhmèyi  hmçyi  S],  v.  intr.  —  Se 
chamailler. 

Hhnape  \xnâp  .  .  M],  s.  f.  —  Éclisse 
de  vannerie,  en  osier  refendu. 

Hhnèpan  Ix^içpà  Pontoy],  s.  m.  — 
Chenapan. 

Hhnitse  fxnzVs  .  .  S,  y  nets  V],  s.  f. 

—  Quartier  de  pomme  ou  de  poire 
séchée  au  four. 

Hhnôcot  Ixnôkç  S],  n.  pr.  —  Han- 
nocourt,  vill.  de  l'arr.  de  Château- 
Salins.  Lés  pwaloiis  de  -,  les  poi- 
lus d'H.  (sobriquet). 

Hhô  [xô"  A'],  s.  m.  —  Glui.  Voir 
Hhoû. 

Hhô  [xô  .  .  M,  I,  X,  S],  s.  m.  - 
Putois. 

Hhô  [xô  .  .  S,   V],  s.  m.  —  Giron. 

Hhôbé  [yjlbC'i  .  .  M,  I,  P,  N\,  s.  m. 

—  Sourdaud.  T  lïonyes  pus  rijin, 
viens  - ,  tu  n'entends  plus  rien, 
vieux  s. 


Hhôbcu  \xô"bœ  N,  yjôbe  .  .  S],  v. 
tr.  —  Battre  le  blé  ou  le  seigle. 
Voir  Hhoûber. 

Hhôblè  \xôble  .  .  N],  v.  tr.  -  Même 
signilication  (jue  Hhoîiber. 

Hhôbu  \yô''bn  M,  yôbœ  .  .  .S),  s.  m. 
—  Ikinc  qui  sert  à  battre  le  blé. 
Voir   Hhoûbou. 

Hhôbûre  \xCMnir  N,  yôbnr  .  .  5], 
s.  f.  —  Paille  qui  sert  à  faire  des 
liens.     Voir  Hhoûbûre. 

Hhôcot  [xôAp  .  .  iV,  .SI,  n.  pr.  — 
Xocourt,  vill.  de  l'arr.  de  Château- 
Salins.  Lés  tahhons  d'IL,  les  blai- 
reaux de  X.  (sobriquet). 

Hhod  [xp  gén.  (sûr  F)],  adj.  — 
Sourd.  -  corne  i  viens  t'pin,  s. 
comme  un  vieux  pot.  [  drenm'  corne 
z  -,  il  dort  comme  un  s.  /  dote 
corne  z  -,  il  a  peur  comme  un  s. 
Hhote  et  mivète,  çat  V  pus  hhèijant 
po  enne  fome,  sourde  et  muette,  c'est 
le  plus  séant  pour  une  femme. 
Quand'  an  pcdent  de  pr  enter,  f  fâ  V  - , 
quand  on  parle  de  prêter,  je  fais 
le  s.  N-ij  è  pire  -  que  V  çn  qui 
n'  vient  m'  oûyi,  il  n'y  a  pire  s.  que 
celui  qui  ne  veut  pas  entendre. 

Hhodè  [xçdç  V],  adj.  —  A  qui  il 
manque  des  dents.     Voir  Hhèdé. 

Hhoder  \yodëi  .  .  M,  I,  P,  V],  v. 
tr.  —  Assourdir.    Voir  Èhhodcr. 

Hhodèsse  [xçdçs  .  .  M,  I,  P,  N],  s. 
f.  —  Surdité. 

Hhodiè  Ixçdye  V],  adj.  -  A 
qui  il  manque  des  dents.  Voir 
Hhèdé. 

Hhodion,  Pihodon  [xçdyô-xçdô  V], 
s.  m.  —  Chardon.     Voir  Hhèdon. 

Hhofiâd  [x9/f/«  •  •  gén.],  s.  m.  — 
Asthmatique  (qui  souffle). 

Hhoîiat   Ixçfya   .  .  M,  N,  S,  xçfyç 

L   P,   y,   X. "/)/<' -^'"/)/?   ^'1'    s-    ^'    ~ 

10  Soufïlet  qui  sert  à  attiser  le  feu. 

11  avait  autrefois  la  forme  d'un  ca- 
non de  fusil.  Boïis  an  d'zos,  bous  an 
d'sur,  fiâche  tot-è  l'anto,  i-n-euy  dans 

23 


HHO 

le  panse  et  clous 
coCmes  dans  V 
cul,  qu'  at  ç' 
que  ç'at  ?  Bois 
au  -  dessous, 
bois  en  dessus, 
flnsciue  tout  à 
l'entour,  un  œil 
dans  le  ventre 
et  deux  cornes 
dans  le  der- 
rière, qu'est-ce 
que  c'est?  — 
Le  s.  (devi- 
nette). 2'»  Sif- 
llet;  flûte;  mir- 
liton. 3"  (losier. 
4"  Haleine  (.Vo- 
vèanl).  5"Gi(!le. 
6<^Sobri(iuetdes 
habitants  de 
Cheminot,  arr. 
de  Metz. 

Hhofieu   [xpfU'F 
Esso  utile. 

Hhoficu  \x9flJ<f 
V.  tr.  et  intr.  —  1 
rancansu)ér\     s. 


354 


S 


g 


^. 


^ 


Fi; 


41       Fig.  45 
M,  n,   ndj.  - 


•  •  gén.  (sufiji  F)], 
"  Souiller.  -  dans 
dans     l'encensoir 


(boire).  -  des  puces  dans  ïaraijc 
de  quèhink,  s.  des  puces  dans  l'oreille 
de  qqn.  (se  moquer  de  qqn..  l'en- 
voyer promener).  ~  i  some,  s.  un 
somme,  dormir.  Va  ~  les  çandes 
au  cul  d'  natc  clièlc,  va  s.  les  cendres 
au  c  .  .  de  notre  chat.  Se  dit  à  une 
personne  importune.  2"  v.  intr.  Souf- 
fler, faire  du  vent.  ~  c  d'coûncr 
les  hieus,  faire  du  vent  à  décorner 
les  bœufs. 

Hhôgnâd  \yf)"nà  X],  s.  m.  — 
Personne  (pii  louche.  Voir  Hhoû- 
gnâd. 

Hhogne  {yjMi  .  .  M,  /,  P,  yon-//)n 
N\y  s.  f.  —  Graisse  de  i)orc  non 
fondue. 

Hhôgnè,  voir  Hboûgncu. 

Hhohhc  [xox  Albrcschwillcr],  s.  f. 
—  Charge.     Voir  Chèhhe. 


HHO 

Hhohhéye  [yoyêy  .  .  5,  V],  s.  f. 
—  Quantité  que  l'on  peut  mettre  dans 
son  tablier,  son  giron.  Voir  Jeurc- 
nâye. 

Hholàye  [yçlây  I,  P],  s.  f.  -  Char- 
retée de  fourrage  vert.  Voir  Hha- 
lâye. 

Hholemant  [yolmà  I,  P\,  s.  m.  — 
Chariot  chargé  de  fourrage  vert.  Voir 
Hhalemant. 

Hholè  \yole  V],  v.  tr.  —  Garnir 
une  voilure  d'échelles.    Voir  Hhaler. 

Hholi  \yoli  I,  P,  V],  s.  m.  -  Char- 
retée de  fourrage.     Voir  Hhali. 

Hholîn  \yolî  .  .  I,  P,  V],  s.  m.  - 
Haleine.     Voir  Hhalîn. 

Hholot,  \yolo  /,  PI,  s.  m.  -  Noix. 
Voir  Hhalat. 

Hholote  [yolot  V],  s.  f.  —  Petite 
échelle  placée  sur  le  devant  de  la 
voiture.     Voir  jalhon. 

Hholoti  \ynloti  I,  P\,  s.  m.  -  Noyer. 

HholwotG  "  [xoZ/Po/  /,  P],  s.  f.  — 
Copeau.     Voir  Hhalwate. 

Hhon  \yô  Pontoy],  s.  m.  —  Fer- 
mentation des  fourrages.  VoirHhau. 

Hhon  \yô  .  .  gén.],  s.  m.  —  Dosse, 
planche  qu'on  enlève  la  première 
ou  la  dernière  dans  le  sciage  des 
arbres,  et  qui  conserve  son  écorce. 
Souvent  c'est  aussi  la  planche  qui 
suit  la  dosse. 

Hhônâd  \yônà  .  .  .S],  s.  m.  -  (^)ui 
louche.     Voir  Hhoûgnâd. 

Hhonè  \yone  V],  v.  intr.  —  Voler 
en  éclats.  Se  dit  du  bois.  VoirHhèner. 

Hhônè  \yône  .  .  S,  V],  v.  intr.  — 
Dédaigner  qqch.,  avoir  l'air  de  faire 
fi  de  q((ch.  Mi,  je  n'  hhône  mi  ovon 
lés  bâcéles,  moi,  je  ne  fais  pas  fi  des 
jeunes  lilles   \'. 

Hhônè  [yfinc  .  .  S],  v.  intr.  —  Me- 
nacer.    Se  dit  du  temps. 

Hhongnad  (xô/îâ  .V],  s.  m.  -  Per- 
scMine  qui  louche.    Voir  Hhoûgnâd. 

Hhongnc,  voir  Hhogne. 

Hhongneu  \yôn(c  X],  v.  intr.  — 
Loucher.     Voir  Hboûgncu. 


HHO 


-     355     - 


HHO 


Hhonhhîre  hôyjr  .  .  M,  I,  P],  s.  f. 

—  Sorte  de  poire. 

Hhonte  [xàt  F],  s.  f.  —  Vieux  bar- 
deau. Lés  tâs  sont  bin  moi/oiis  quand' 
n-é  dés  -  sis  les  le  le  s,  les  toils  sont 
bien  mouillés  (juand  il  y  a  de  vieux 
b.  sur  les  tuiles  (l'eau  y  pénètre  fa- 
cilement). 

Hhopéye  fxp/^<7/  ^'K  s.  f.  —  Eelia})- 
pée.     Voir  Hhèpâye. 

Hhôpous  Ix^^T"  ^^M.  s.  m.  —  Pouil- 
leux.    Voir  Hhoiâpous. 

Hhorat  IxÇra  .  .  .S,  xÇ^V   ^H-  ^'^^  "ï- 

—  Courant  d'air. 

Hhorè  [xp^r  ^'1.  v.  intr.  —  Dévier. 
Voir  Hhèrer. 

Hhorgâd  \xorgâ-xar(jr)-x(frgâ-xœr- 
gdo  .  .  S  (sargô  Haboudange),  XP^Ï/^^ 
V],  s.  m.  —  1*'  Personne  qui  entend 
mal,  qui  eomprend  tout  de  travers. 
2»  Personne  indécise,  maladroite. 
3»  Sournois. 

Hhorier  [xçrye,-yœ  Y],  v.  tr.  — 
Fouiller. 

Hhorier  [xçrijeryce  V],  v.  intr.  — 
lo  Remuer,  ne  pouvoir  rester  tran- 
quille. 2o  Tourner  autour  de  qqn., 
pour  en  obtenir  qqch.  sans  le  lui 
demander.  An  vol  înk  que  vijint 
tojos  -  èlanto  d'  mi,  je  n'sès  qu'ai  ç' 
qui  vièt,  en  voilà  un  qui  tourne 
toujours  autour  de  moi,  je  ne  sais 
ce  qu'il  veut. 

Khôrieu  \yôrijœ  M,  yôrije  I,  P\, 
adj.  —  Essorillé,  qui  a  perdu  les 
oreilles  (se  dit  d'un  chien). 

Hhorieu  ]yorijœ  .  .  M],  v.  intr.  — 
Parler  bas,  chuchoter.  J' lés-â  oûyis 
-,  je  les  ai  entendus  ch. 

Hhorieu   Ixçryce  .  .  M,   N],   v.   tr. 

—  Chatouiller.    Ç  m'  è   -,  cela  m'a 
chatouillé  (je  m'en  suis  douté). 

Hhorot,  voir  Hhorat. 

Hhote  (pwére  de)  \pivêr  de  y^çl  N], 
s.  m.  —  Poire  de  certeau. 

Hhoû  [x"  .  •  M,  I,  P,  xô"-%ïi  A^l, 
s.  m.  —  lo  Glui.  2»  Paille  de  seigle 
ou    joncs ,    coupés     également    et 


humectés  i)our  lier  les  vignes.  Voir 
Piayûre. 

HhoObate  \yjlhal  .  .  M],  s.  f.  — 
Hutte  faite  de  branchages. 

Hhoûber  lyûbëi  .  .  M,  ï,  P,  F, 
yô"hœ-Xiibœ  N,  x(>f^Ç  •  •  ^]y  v.  tr.  — 
Frapper  les  épis  de  seigle  sur  un 
objet  dur  pour  en  faire  sortir  les 
grains,  sans  briser  la  paille  (qui 
doit  servir  à  faire  des  liens). 

Hhoûbîre  f;^w/?7r  .  .  M],  s.  f.  — 
Bas-fond  dans  une  prairie. 

Hhoubou,  Hhoubu  \yfd)u-xribii  .  . 
M,  I,  P,  x<5"^""X"^"  ^^  xôbœ  .  .  S], 
s,  m.  —  Banc  qui  sert  à  battre  le 
blé  ou  le  seigle  à  la  main. 

Hhoûbîire  \xiibiir  .  .  M,  /,  P,  F, 
Xô^bur-xîdjcer  N,  x^^^^^^'  ^]^  s-  f-  — 
Paille  peignée  au  râteau,  qui  sert 
à  faire  des  liens.  Dans  F:  paille 
impropre  à  faire  des  liens,  qu'on 
utilise  comme  litière. 

Hhouîièt,  voir  Hhoîiat. 

Hhoûgnâd  [x"^^«  •  •  ^t,  X^"^^  h  P, 
XÔ^nci-xîinà  N,  xô/lfl  .  .  S,  F],  s.  m.  — 
Personne  qui  louche;  personne  mo- 
rose, sombre  ;    personne  sournoise. 

Hhoûgneu  fx"^û^  •  •  M,  I,  P,  F, 
XÔnœ  N,  xô/le  .  .  S[,  v.  intr.  —  Lou- 
cher; regarder  en  dessous,  sournoi- 
sement; guetter,  espionner.  Se  dit 
aussi  d'une  vache  qui  regarde  une 
autre  en  dessous  en  soufflant  par 
les  narines  pour  lui  donner  un  coup 
de  corne,  à  moins  que  le  gardien 
prévenu  par  ces  signes  ne  l'en  em- 
pêche. 

Hhoûgneu  [xHi^oe  N],  v.  tr.  — 
Tûter. 

Hhouhhèle,  voir  Hhouhhèye. 

Hhouhheler  [x«X^^'  •  •  ^^^»  ^»  ^]»  v. 
tr.  —  Ensorceler. 

Hhouhhelerèye,  Hhouhherrèye  [x^^- 
Xçlrëy-yjiy^çrrëy  .  .  M,  I,  P,  N],  s.  f. 
—  Sorcellerie. 

Hhouhhèye  [xi^XÇU  •  •  ^^^>  A  P^  ^y 
(x«xç'  Vernéville)j,  s.  f.   —  Sourcil. 


HHO 


~     356     ~ 


HHO 


Hhouhhîeu  Ixuxyœ  .  .  M,  I,  P,  X], 
s.  m.  —  Sorcier. 

Hhouhhîre     [xuyjr  A/,   /,   P],  s.  f. 

—  Sorcière. 

Hhoumac  lyjimâk  .  .  M,  yjinmk  /], 
s.  m.  —  Sumac. 

Hhoûpous  Ixiipii  •  .  M,  /,  P],  yô^pii- 
yfipu  X],  s.  m.  —  Pouilleux,  individu 
mal  habillé,  misérable;  individu 
taré. 

Hhoûrbe  [yfirp  .  .  M,  I,   P],    s.    f. 

—  Sorbe.     Voir  Soûrbe. 
Hhoûrbi  \yjlrbi  .  .  M,  I,  P,  X\,  s. 

m.  —  Sorbier. 

HhoQwe-mins  lyùn)  mè  .  .  gén.], 
s.  m.  —  Essuie-mains. 

Hhoûwer  (x(//)//>c"'  .  .  gén.],  y.  tr.  — 
Kssuyer.  'L  è  hh{ou)wc,  il  est  essuyé 
(il  a  manqué  l'affaire  qu'il  projetait). 

HhoûwGron  [yfiwrô  .  .  M,  [,  P,  X], 
s.  m.  —  Essuie-mains. 

Hhouwi  (xzi/f;/ Attilloncourt],  v.  tr. 

—  Salir. 

Hhoûwu  [yjuuu  .  .  M,  y^ônuù-yjiwiï 
X\,  s.  m.  —  Banc  à  lessiver  (sur 
lequel  on  bat  et  tord  le  linge). 

HhouwûrG  \yuwiir  .  .  M,  I,  P,  X], 
s.  f.  —  1"  Torchon  ;  serviette.  2^  Dé- 
crottoir de  roue  (Bourdonnaye). 

Hhouyant  [yiiijà  .  .  S,  Vj,  adj.  — 
Salissant. 

HhoQyi  {xûiji  .  .  S,  xîiye,-ijœ  V],  v. 
tr.  -  Salir,  souiller.    Voir  Wèteuner. 

Hhowâye  [yoivây  M,  /,  P,  ,Y],  s.  f. 

—  Grande    quantité    d'eau,    ondée. 
Voir  Hhawâye. 

Hhower  [yçiuêi  .  .  M,  I,  P,  X],  v. 
tr.  —  Laver.     Voir  Hhâwer. 

Hhowi  Ixçioi  M,  [,  P,  yowii-yowi 
X\,   s.  m.   —  Lavoir.     Voir  Hhawi. 

Hhowou  [y^owu  A/],  s.  m.  —  Vent 
qui  sèche.     Voir  Hhawou. 

Hhowrasse  [y^oivras  M,  X,  you>ros 
I,  P\,  s.  f.  —  Laveuse.  Voir  Hhawe- 
rasse. 

Hhowtrer  \ypiutrc<  .  .  .1/,  /,  ]\  X\, 
V.  tr.  —  Pincer  la  vigne.  Voir 
Hhawtrcr. 


Hhowtron  [yoivtrô  M,  I,  P,  X],  s. 
m.  —  Extrémité  des  branches  de 
vigne.     Voir  Hhawtron. 

Hhôwu,  voir  Hhoûwu. 

Hhôyâye  [yôyày  .  .  M,  /,  P,  X], 
s.  f.  —  Caresse,  flatterie. 

Hhoye  \yoy  .  .  M],  s.  f.  —  Souche; 
spécialement  racine  de  la  vigne. 

Hhôyeu  [yôyœ  .  .  A/,  /,  P,  F,  .V, 
yâyi  S\,  v.  tr.  —  1®  Caresser,  flatter. 
2^  Faire   la    cour  à    une  jeune  fille. 

Hhoyote  (è  le)  [yoyot-xivoyot  V], 
loc.  adv.  —  En  cachette. 

Hhponse  [y^pôs  .  .  M,  /,  F],  s.  f.  — 
Ruelle  du  lit. 

Hhrâye,  voir  Hhrôyc. 

Hhrôye  \ymy  .  .  M,  I,  P,  .V,  yfây 
S],  s.  f.  -  Erable. 

Hhtoncot   [ytôlx-ç  .  .  M,  X],   n.  pr. 

—  Stoncourt,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 
Hhtraute  (an)  [yjrôt .  .3/!,  loc.  adv. 

—  En  déroute;  en  maraude.  'L  at 
tojos  an  -,  il  est  toujours  en  ma- 
raude. 

Hhtreût  [yjrœ  .  .  M,  /,  P,  Y],  adj. 

—  1'^  Étroit.  2^' Avare,  chiche,  ladre. 
Voir  Treût. 

Hhtreûtèsse   [yjrœtes   .  .  3/J,   s.  f. 

—  Étroitcsse,  exiguïté. 
Hhtreûtou  [ytrœtii .  .  M.  L  P,  .V  ].  s.  f. 

—  Etat  de  ce  qui  est  étroit,  rétréci. 
Hhu    [yù  .  .  3/,  /,  P,   X,   si  F,  /œ 

S,  yê  V),  s.  m.  —  Suif. 

Hhuhant  [yw(à  .  .  3/,  /,  P,  .V]. 
prép.  —  Suivant,  selon. 

Hhûlàd  [yfilà  LandrofT],  s.  m.  — 
Maraudeur. 

Hhûland  [x^^^^  •  •  3/,  /,  .V,  5,  x^^^- 
yfilà  P],  s.  m.  —  P  Gourmand;  gour- 
met. "  comme  ciinc  chèlc  de  pahhoii, 
g.  comme  un  cliat  de  jiècheur.  T  es 
le  fleure  de  -  ,  tu  as  la  lièvre  de  g. 
2*^  Ivrogne, 

Hhulandrdyc  [yùlàdrçy  .  .  M,  /,  P, 
.V,  .S],  s.  f.  —  (iourmandise. 

HhiïlenGr  {yjdiiêi  .  .  3/,  /,  P,  x'''^'' 
.  .  X,  .S],  V.  tr.  et  intr.  —  Fouiller, 
fureter;  flairer. 


HHU 


-     557     - 


HHW 


Hhûlenou  \xiilnii  .  .  M,  I,  P\.  s. 
m.  —  Personne  qui  fouille  partout. 

Hhûler,  voir  Hhûlener. 

Hhûler  \xiilëi  .  ,  M,  I,  P,  N],  v.  tr. 
—  P  Humer,  avaler.  Se  dit  aussi 
des  enfants  qui  sucent  leur  pouce. 
2»  V.  intr.  Chercher  à  se  faire  ré- 
galer. 

Hhûr  Ixîir  .  .  M,  I,  P,  N,  sur  F, 
xTr-xPir-sJr-snr  S,  scr-sTr  V\,  adj.  — 
Sûr.   Po  V  -,  pour  le  s.  (sûrement). 

Hhûre  \xiir  .  .  M,  /,  P,  iV,  snûr  F, 
•^œr-sœr  S,  scr  V],   v.  tr.  —  Suivre. 

Hhûremant  [xnrinà  .  .  M,  I,  P,  N, 
S,  sTrmô  V],  adv.  —  Sûrement. 

Hhûreté  [^nrlëi  Destry],  s.  f.  — 
Certitude. 

Hhûri  [x'"''  S],  v.  tr.  —  Déchirer. 
Voir  Hheurieu. 


Hhïirïe  \yjirTij  S,  sTrT  V'|,  s.  f.  — 
Partie  de  la  voiture,  de  forme  trian- 
ffulaire,  qui  glisse  sous  la  Lonzinne. 
Voir  SourTG,  Ché. 

Hhute  Ixiit  .  .  M,  /,  P,  N,  x^'^  ^\^ 
s.  f.  ~  Suite.     Toi  (V   -,  tout  de  s. 

Hhwâye  (è)  [x^'^^^V  •  •  ^L  A^»  X'^"// 
/,  J\  F,  iwàij-iwëij  S,  x'^^^'U  ^^1.  ïf>c. 
adv.  —  A  l'ahri.  Qiumd-i  picul,  ma- 
lans  nos  c  -,  cjuand  il  pleut,  met- 
tons-nous à  l'abri  (préservons-nous 
du  danger).     Voir  Èhhwàye. 

Hhwâyemant  \xwaijmà  .  .  iV|,  adv. 
—  Timidement. 

Hhwâyemant  \xwaijinà  M,  /,  P, 
iVj,  s.  m.  —  Ktat  de  celui  qui  est 
confus,  penaud. 

Hhwoyote  (è  le)  \xivoyçt  V],  loc. 
adv.  —  En  cachette.   Voir  Hhoyote. 


Fig.  46 


-      358     - 


IMM 


I  [/  M,  /,  N,  ë  P,  F,  î-è-i  S,  T-ë  V],  art. 
ind.  et  adj.  num.  —  Un.  I  (jiichhon, 
un  garçon,  /-n-ome,  un  homme.  Dans 
M  et  N,  on  entend  souvent  aussi 
Eune  au  lieu  de  I-n  devant  une  vo- 
yelle: eiirC  andreût,  un  endroit,  ciin 
orne,  un  homme,  comme  on  dira 
aussi  i-n'  èguèsse,  une  pie,  pour  eune 
èguèsse.  A  Metz,  on  dit  communé- 
ment un   homme,  un'  endroit,  etc. 

I  [z  gén.],  pron.  pers.  —  II.  /  bèye, 
il  donne;  devant  un  voyelle:  L.  'L 
éme,  il  aime. 

I  [z  M,  I,  N,  S],  pron.  pers.  — 
Lui,  à  lui,  elle,  à  elle,  leur,  à  eux, 
à  elles.  Bèyeûz-i  V  hwiiijo,  donnez 
lui,  etc.  le  bonjour;  mais  on  peut 
aussi  dire:  Dèijeûz  li  V  bwinjo. 

I  [z  5],  s.  m.   —  Oeuf.     Voir  Yeu. 

Ica  \ika  M,  N,  iko  I,  P\,  conj.  — 
Encore.     Voir  Èca. 

îchc,  voir  Ihhe. 

Ico,  voir  Ica. 

Icole  [ikol  F],  s.  f.  —  Ecole.  Voir 
Ècoûle. 

Icoliè  \ikohjc  F\,  s.  m.  —  l^colier. 
Voir  Ècalieu. 

Ignon  \ifw  F],  s.  m.  —  Oignon. 
Voir  Eugnon. 

îhhe  |rx  .  .  M,  I,  Il  M,  /,  7\  Tij  S], 
s.  m.  —  Hièble. 

Ihhenon  (z;f/zô  Gorze],  s,  m.  —  Vo- 
lette, petite  claie.     Voir  Hhcnon. 

IJGtémont  [islêmô  V],  adv.  —  Jus- 
tement. 

île,  voir  îhhe. 

Imâd  \imà  .  .  .S|,  s.  m.  —  C.or- 
beille. 


Imbâbi  \èbâbi  V],  adj.  —  Ebaubi. 
Voir  Ambaubi. 

Imbâchier  [ëbâsye,-ijœ  V],  v.  tr.  — 
Flmbaucher.     Voir  Rmbaucheu. 

Imbèhhe  \ëbex  V],  s.  m.  —  Qui  est 
eml)arrassé  d'un  rien.  Voir  Rm- 
beuhhe. 

Imbôbinè  [ëbôbine  V],  v.  Ir.  — 
Embol)iner.     Voir  flmbabliner. 

Imbèrlicotè    [ëberlikote    V],    v.    tr. 

—  Ensciner,  éblouir.  Voir  Ambeur- 
licater. 

Imborèssè  [ëborese  V],  v.  tr.  — 
Embarrasser.     Voir  Ambèrèsser. 

Imboros  [ëbçro  Y],  s.  m.  —  Em- 
barras.    Voir  Kmbèrès. 

Imbotè  [èbote  V),  v.  tr.  —  Exciter 
qqn.  contre  une  autre  personne. 

Imbrâwè  [ëbrâme  V),  v.  tr.  —  Cou- 
vrir de  boue.     Voir  Ambrawer. 

Imbrèssicr   [èbresye,-y(e   V],   v.  tr. 

—  l-jubrasser.     Voir  flmbrèssieu. 
Iméje  \imës  .  .  gén.],  s.  m.  —  Image; 

tableau.  A  Metz,  les  anciens  disent 
encore  aujourd'hui:  un  image. 

Imér',  voir  Imeûr. 

Imeûr  \imœr  M,  I,  P,  F,  X,  imër 
V],  s.  r.  —  Humeur.  -  freûde,  h. 
froide,  scrofule  (l'écoulement  n'est 
l)as  accompagné  de  fièvre). 

Immer  \ëmë'  .  .  M,  I,  cmë'  .  .  P, 
I\  .S,  V,  ëmœ-ënuy  A'),  v.  tr.  —  \'\- 
nicr.  Qu'Pme  ne  /?c/'  me,  qui  aime, 
ne  hait  i)ns.  -  m'chcu,  a.  mieux 
(j)  référer). 

Imminchier  \ëmësye,-yœ  V],   v.   tr. 

—  Emmancher.     Voir  Ammincheu. 


IMM 


359 


Immounè  [èmiine  V\,  v.  Ir.  —  Em- 
mener.    Voir  i\mmwinner. 

Imoûrtèle  [imûrhil  M,  /|,  adj.  — 
Immortel. 

Impanre  \cpâr  V|,  v.  tr.  —  Allu- 
mer.    Voir  Rmpanre. 

Impauciant  {èpûsijà  M,  I,  1\  N  \, 
adj.  —  Impatient. 

Impéchier  [èpcsijc-ijœ  V),  v.  tr.  — 
Empêcher.     Voir  Ampéchieu. 

Impésè  \cpeze  V],  v.  tr.  —  Empe- 
ser.    Noir  Ampescr. 

Impètriyer  [êpçtriije  V\,  v.  tr.  — 
Entraver.     Voir  flmpèteurieu. 

Impiâte  [èpijât  V],  s.  m.  —  Em- 
plâtre.    Voir  Ampiàtc. 

Impinè  [èpinç  V],  v.  tr.  --  Couvrir 
d'épines. 

Impioycr  \èpijçije,-\]œ  Y],  v.  tr.  — 
Employer.     Voir  Ampiaycu. 

Impougner  [èpime,-/7œ  V],  v.  tr.  — 
Empoigner.     Voir  Ampogncu. 

Impoîirtant  {èpûiià  M,  /,  P,  èpô^rtà- 
ëpûrtà  N\,  adj.  —  Important. 

Impoût  [èpû  M,  I,  I\  cpô^-èpïi  N\, 
s.  m.  —  Impôt. 

Impoutiè  [èpiitije  Y],  v.  tr.  —  Em- 
porter.    Voir  Ampoûter. 

Imprint  [ëprë  Y\,  s.  m.  —  Emprunt. 

Imprintè  [ëprë te  Y\,  v.  tr.  —  Em- 
prunter.    Voir  Ampreuter. 

In   [è  Y\,   prép.  —  En.    Voir  Hn. 

In,  voir  I. 

încan  [îkà  .  .  S,  V],  s.  m.  —  En- 
can.    Voir  Criâye. 

Incarnassié  [ëkarnasye,-yœ  Y],  adj. 
—  Qui  est  entré  dans  la  chair;  se 
dit  par  ex.  d'une  épine,  d'une 
aiguille. 

Inchéchclè  [ëseslç  Y  ],  v.  tr.  — 
Mettre   en   sac.     Voir  Hnchèchclcr. 

Inchnoupè  [ësnupç  Y],  adj.  —  En- 
chifrené.   Voir  Hnchifeurné. 

Inclime  [ëklTin  Y],  s.  f.  —  Enclume. 
Voir  Hnkieume. 


INI 

Incouréjicr  lëkurcji/c  Y\,  v.  tr.  — 
I^ncoura^Lfor.     Voir  Hncorèjeu. 

Incrèhalè  [ckrçhalç  S],  adj.  —  En- 
chevêtré.    Voir  Kncrehalé. 

Incrolè  \ëkrolç  Y\,  v.  intr.  —  En- 
foncer dans  un  terrain  iiumide.  Voir 
flncralcr. 

Inde  \c(Ie  Y\,  s.  m.  —  Andain.  Voir 
i\ndin. 

Indècit'  \ë(I(isit  Y\,  adj.  —  Indécis. 

îndiate  [idi/at  N,  5],  s.  f.  —  Petit 
ongle.     Voir  înguiate. 

Tndièsse  {îdi/çs  S\,  s.  f.  —  Alun. 
Voir  Alinguièsse. 

îndijèssiGr(s')  [idijesije,-ijœ  Y],  v. 
intr.  —  Se  donner  une  indigestion. 

Indijèssion  [ïdijçsyô  .  .  gén.],  s.  f. 
—  Indigestion. 

îndions  [îdijô  N\y  s.  m.  pi.  —  Onglée. 

Indîrier  [ëdTnje  Y\,  v.  tr.  —  En- 
durer.    Voir  7\ndeurieu. 

îndjate  [ïdjat  S],  s.  f.  —  Petit 
ongle.     Voir  înguiate. 

Indôssè  [ëdôsi^  Y\,  v.  tr.  —  En- 
dosser.    Voir  Andosser. 

Indotè  [ëdolç,  F],  adj.  —  Endetté. 
Voir  Hndaté. 

Indrât  [ëdrâ  Y\,  adj.  —  Endroit. 
Voir  ilndreût. 

Indrémi  [ëdremi  Y],  v.  tr.  —  En- 
dormir.    Voir  Andreumin. 

Indropique  [ëdrçpik  Y],  adj.  — 
H^'dropique. 

îndrôt  \ïdrd  S],  adj.  —  Endroit. 
Voir  flndreût. 

Indute  [ëdiit  M,  /],  adj.  —  Indue. 
Eure   - ,  heure  i. 

Infantcrèye  [îfàtrçy  M,  /],  s.  f.  — 
Infanterie. 

Infèhhlè  [ëfçxk  ^]>  v.  tr.  —  Em- 
mailloter. 

Infoncier  [ëfôsye  Y],  v.  tr.  —  En- 
foncer.    Voir  flnfoncicu. 

Inforbouyer  [èfçrbuye  V],  v.  tr.  — 
1^  Déranger,  gêner  pendant  le  tra- 
vail. 2^  Embrouiller,  emmêler.  — 
Part.  pass.  :  Endetté. 


INE 


—     360 


INK 


Inforè  [èfçrç  V],  v.  tr.  —  Percer, 
perforer;  enfoncer.  J'  /??'  è  inforè 
în  kiô  on  pied,  je  me  suis  enfoncé 
un  clou  dans  le  pied. 

Inîounè  \cfnnq  Y],  v.  tr.  —  En- 
fourner.    Voir  Anfoner. 

Infoûrmer  (s')  [èfilrmê'  .  .  M,  /], 
V.  pron.  —  S'informer. 

Infournâhié   [ëfnrnâ-^ije    V],    v.    tr. 

—  Tourmenter.    Voir  /Infeurnâhieu. 
Infromè  [èfrçme   V],   v.  tr.  —  En- 
fermer.    Voir  Anîramer. 

Ingolè  [ègolç  V],  v.  tr.  —  Manger 
avidement.     Voir  Rngolcr. 

Ingoujenè  {cgujnç  V],  v.  tr.  —  En- 
gouer. 'L  ot  ingonfnè,  il  est  engoué 
(il  étouffe  à  moitié  pour  avoir  avalé 
de  travers). 

Ingrâwè  [ègrâive  Y],  adj.  —  Qui 
est  fort  enrhumé. 

Ingrèhhier  [cgrçxye  Y],  v.  tr.  — 
Engraisser.     Voir  Angrèhhieu. 

Ingrénè  [ègrenç  V],  v.  tr.  --  Intro- 
duire la  gerbe  dans  la  machine  à 
battre. 

Ingrïlè  [ègrJlç  V],  v.  intr.  —  Gre- 
lotter de  froid.     Voir  /Ingrïiler. 

înguc  [îk-yîk  .  .  gén.  (zîk  Y)\,  s. 
m.  —  Ongle,  griffe.  On  dit  yîngue 
dans  le  courant  d'une  phrase,  quand 
le  mot  précédent  se  termine  par 
une  voyelle. 

înguiate  [îggdt  M,  îgijot  .  .  /,  P, 
F,  îdyat-îggat  N,  ïdjal-ïdyat-zïdjat 
S,  zîgyot  Y],  s.  f.  —  1»  Petit  ongle. 
2^  Griffe  des  oiseaux  et  des  vola- 
tiles; sabot  du  porc;  pied  de  la 
vache;  ergot. 

înguiayé  [îgyaye,-yœ  Y  \,  adj.  — 
Embarrassé. 

înguions  [îgyô  .  .  M,  I,  P,  F,  ïdyà- 
îgyô  N\y  s.  m.  pi.  —  Onglée.  Voir 
Pînguion. 

înguiote,  voir  înguiate. 

Inhambè   (s')   [iJhàbe   Y],   v.  pron. 

—  S'emi)arer. 

Inhambi  [èliàbi  V],  v.  intr.  —  Faire 
de  grands  pas.    Voir  Anhambieu. 


Inhènè  {chenç  Y],  v.  tr.  —  Ense- 
mencer.    Voir  Anhèner. 

Inhéni  [èhëni  Vj,  adj.  —  Très  sale. 
Se  dit  du  linge. 

Inhèrbè  [êhrrbç  Y],  adj.  —  Plein 
d'herbes.     Voir  /Inhèrbé. 

Inhèrhèlè  [èherhek  Y],  v.  tr.  - 
Disputer.     Voir  /Inhèrheuler. 

Inhèvè  [ëhqvç  V],  v.  tr.  —  Acca- 
parer, h  vlont  loriot  ~ ,  ils  veulent 
tout  a. 

Inhîme  [èhJm  Y\,  s.  f.  —  Embarras. 
Voir  i\nheune. 

Inhimè  [ëhimç-èjimç  Y],  v.  tr.  — 
Arranger,  concerter,  inventer.  ~ 
ène  fiâve,  i.  un  conte. 

Inhonchier  [ëhôsyc  Y],  v.  tr.  — 
Empoigner.     Voir  Anhoncheu. 

Inhornichié  [ëhçrnisye  V|,  v.  tr.  — 
Harnacher.  Voir  i\nhèrnicheu. 

InJG  \ës  M,  /,  P,  X\,  s.  m.  —  Ange. 

ln']éve\k  [ëjevle  Y],  v.  tr.  —Mettre 
en  gerbes.     Voir  Anjèveler. 

Injimè,  voir  Inhimè. 

Injôlè  \ëjôle  Y\,  v.  tr.  —  Enjôler. 
Voir  Anjoïiler. 

Injortè  [ëjorte  Y],  adj.  —  Fatigué 
d'être  assis.     Voir  Hnjarté. 

Ink  [ïk  .  .  gén.],  adj.  num.  —  Un. 
Po  -  de  pedu,  dons'  de  rlrcnvc, 
pour  un  de  i)erdu,  deux  de  retrouvés. 
/  fant  clc  -  on  l'anle,  il  faut  être 
l'un  ou  l'autre  (on  ne  peut  pas  porter 
le  fusil  sur  les  deux  épaules). 

Inkéni  [ëkcni  Y],  adj.  —  Mal  lavé. 
Voir  i\nkeugneu. 

Inkévelè  [ëkcnlç  \'|,  v.  tr.  -  Pré- 
paier  le  linge  pour  la  lessive.  Voir 
Ankeuveler. 

Inkiépe  {ëkycp  Y],  s.  f.  —  Licou. 
Voir  Ankiape. 

Inkiépè  {ëkycpç  Y],  v.  tr.  —  Atta- 
cher deux  hèles  ensemble.  Voir 
7\nkiaper. 

Inkiôre  [ëkyôr  Y],  v.  tr.  —  En- 
fermer.    Voir  RnkioQre. 

Inkiôs  {ëkyô  Y],  s.  m.  —  Enclos. 
Voir  R.nkioûs. 


INK 


-     361     - 


INV 


InklTme  {cklTm  V|,  s.  f.  —  Kncluiiic. 
Voir  Ankieume. 

Inlè  [clç  V\,  adj.  —  Ainsi.  Voir 
ilnlè. 

Inlècier  Irlcsije  V\,  v.  tr.  —  En- 
lacer.    Voir  Anlècieu. 

Innovrè  [èiiourç  V\,  adj.  —  Qui 
est  occupé.     Voir  ilnnovré. 

Innoyance  {èiioijàs  V\,  s.  f.  —  \\n- 
nui.     Voir  Annayancc 

Inoûçance  [iiulsàs  M,  I\,  s.  1'.  - 
Innocence. 

InoQçant  [inûsà  M,  I,  P,  inô"sà- 
iiuim  N,  îiiosà  S,  V\,  acij.  —  Inno- 
cent. 

Innovant  [ènçijà  Vj,  adj.  —  En- 
nuyeux.    Voir  Knnayant. 

Innoyer  [èiioije  V],  v.  Ir.  —  Ennuyer. 
Voir  Hnnaycu. 

Inréjier  [ère/yc  Y],  v.  intr.  —  En- 
rager. Voir  Anrèjeu. 

Inriète  [èryçt  V],  adj.  — Impatient. 
Voir  Anréte. 

Inrimè  [èrimç  V],  adj.  —  Enrhumé. 
Voir  /lureumé. 

Inroyé  [èrçye  Y],  adj.  —  Rouillé. 
Voir  Knreuyeu. 

Insalant  [èsalà  M],  adj.  —  Insolent. 

Inséchelè  \cscsle  Y\,  v.  tr.  —  Mettre 
en  sac.     Voir  Hnchècheler. 

Insèke  [ësçk  M,  /,  P,  A^],  s.  m.  — 
Insecte. 

Insemancier  [èsmàsye,-yœ  Y\,  v. 
tr.  —  Ensemencer. 

I-ne-s'y-cote  [insikçt  Rémill}.],  lo- 
cut.  verbale.  —  Cela  n'y  fait  rien, 
c'est  égal,  c'est  indifTérent  (il  ne 
s'y  coûte). 

Insône  [ësôn  Y],  adv.  —  Ensemble. 
Voir  Knsane. 

InspècteiS  [èspçktœ  M],  s.  m.  — 
Inspecteur. 

Instrûre  [ëstriir  M,  I,  P,  F,  A^ 
ëstrir-ëstrûr  S,  ëstrîr  V],  v.  tr.  — 
Instruire. 

Intancion  [ëtàsyô  M,  I],  s.  f.  — 
Rétention.  'L  è  meiiri  d'eiine  - 
d'urine,  il  est  mort  d'une  r.  d'urine. 


Intâyer  (s')  [clâyc  Y],  v.  |)ron.  — 
S'altabler.     Voir  Ètauycu. 

Interne  [ëlçmç  V),  v.  tr.  —  lùilamer. 
Voir  Antèmcr. 

Intèmïre  [ëlcniTr  Y\,  s.  f.  —  En- 
tamure.     Voir  Hntèmûre. 

Intér'  [ëtcr  Y],  prép.  —  luitre. 
Voir  Anteur. 

Intérchâte  [ëlersCd  VJ,  s.  f.  —  L'in- 
térieur d'un  pâté. 

Intérdous  [ëtcrdu  Y],  s.  m.  —  Sé- 
paration entre  deux  choses,  inter- 
valle. 

Intéresser  [Uçrçsë'  .  .  gén.],  v.  tr.  — 
Intéresser. 

Intèrténi  [ëtçrteni  Y],  v.  tr.  —  En- 
tretenir.   Voir  Rnteurtcnîn. 

Iniiôre  [ëtyôr  \^],v.tr.  —  Enclore. 
Voir  Tlnkioûre. 

Intohhelè  [ëtç^lç  Y],  v.  tr.  —  En- 
tasser des  gerbes.    Voir  Rntèhheler. 

Intolè  [ëtolç  Y\,  v.  tr.  —  Atteler. 
Voir  Etaler, 

Intoléye  [ëlolëy  V],  s.  f.  —  Attelée. 
Voir  Ètalâye. 

Intômi  [ëtômi  V],  s.  m.  —  Lambin. 

Intonde  [ëtôt  Y],  v.  tr.  —  Entendre. 
Voir  Antande. 

Intondi  \ëtôdi  Y],  adj.  —  Entendu; 
intelligent. 

Intorè  [ëtçrq  Y\,  v.  tr.  —  Enterrer. 
Voir  Antèrer. 

Intôremont  [ëtôrmô  V],  s.  m.  — 
Enterrement.     Voir  Kntèremant. 

Intotier  [ëtotyc  V],  v.  tr.  —  Entor- 
tiller.    Voir  /Intotieu. 

Intouyer  [ëtuye  V|,  v.  tr.  —  Em- 
mêler.    Voir  Hntroïiyeu. 

Intrémolè  [ëtremolç  Y\,  v.  tr.  — 
Emmêler.     Voir  Antremaler. 

Intréteni  [ëtretni  V],  v.  tr.  —  En- 
tretenir.    Voir  Antretenîn. 

Intropè  [ëtrçpe  Y],  v.  tr.  —  Em- 
barrasser.    Voir  Antrèper. 

Invantâre  [ëvàtàr  .  .  gén.],  s.  m.  — 
Inventaire. 

Invanter  [îvàtêi  .  .  gén.],  v.  tr.  — 
Inventer. 


INV 


362 


IST 


învantcrou  [îvàlrii  M,  /],  s.  m.  — 
Imposteur. 

Invanteurieu    [ivàtœrijœ    .  .    M,  /, 
P,  iV],  V.  tr.  —  Inventorier. 

Invantou  [ïvàla  .  .  gén.),  s.  m.  — 
Inventeur. 

Invâs  [èvâ  V],    prép.    —    Envers. 

Invéhh,  Invéhh  [èuêy-îuî"/^  S\,  s.  m. 
—  Envers.     Voir  Anvéhh. 

Invèlemè  [èvelmç  V],  adj.   —    En- 
venimé.    Voir  Knvelemé. 

Invïe  [èvT  V'J,  s.  f.  —  Envie.  Voir 
Rnvèye. 

Invièhh  [èuyçx  ^J»  ^-  iii-  —  Envers. 
Voir  Anvéhh. 

InvioQsetè    [èvijiisle    Y\,    s.    f.    — 
Envie.     Voir  Anvioûscté. 

Invite   [èvit  M,   /,   I\  N],   s.  f.  - 
Invitation.     Fùre  ses  -,  faire  ses  i. 
Se  dit  d'une  noce,  d'un  baptême,  etc. 
Bivinjo,  tortus  prèsants,  èmins, 
Ç'ot  d'min  le  fel'  de  noV  veleje. 
DepeCis  chheû  qu'  oteût  vanr'di, 
J'oleûs  tortu  an  tripoteje. 
Po  prèpèrè  i  bout  d'  yâlan, 
J'  v'  èhhïirc  quan-n-onl  bijin  d'  nuiii. 
T  èrans  don  phhon  èl  don  boiiiji, 
De  le  sole  de  et  don  rôti. 
V'neûz  tortus,  ce  m'  frè  picihi, 
J'  f'rans  sautiè  (sic!)  le  miot'  au  pian- 

chi. 
Et  por  è  bwére,  f  an-n-èvans  co, 
y  an-n-èreûz  è  tour  lèrigot. 
Bonjour,  tous  présents,   amis,  c'est 
demain  la  fête  de  notre  village.  De- 
puis hier  qui  était  vendredi,  j'étais 
tout  en  tripotage.   Pour  préparer  un 
bout  de  gâteau,  je  vous  assure  qu'on 
a  beaucoup   de  mal.     Nous  aurons 
du  poisson  et  du   bouilli,   de  la  sa- 
lade  et   du    rôti.     Venez  tous,    cela 
me  fera  plaisir,   nous  ferons  sauter 
la  miette  (?)  au  plancher  (plafond). 
Et  pour  à  boire,   nous  en  avons  en- 
core, vous  en  aurez  à  tire-larigot. 
Bunnjo,  tortus,  cosène  Zaubiatc, 
D'èijou  ç'  que  vos  d'  vencïiz  anlè  ?  — 


Je  rvijins  d'  le  fwere  quere  i  pohhé. 
Et  rivâtieûz  coin'  je  sus  crotâge, 
Pé  V  haut,  pè  V  bèhh,  pè  lo  mitant, 
Je  sus  crotâije  corne  i  ch'napan.  — 
Qu'an  d'heûz  v\  comere,  f'rans  j'  don 

bodin  ? 
Ç'at  ijciqu'  de    bwin,    mâs   ç'ot   mont 

d'ouréje. 
I  faureïit  vos  l'vè  don  bn)in  mètîn 
Po  v'ni  è  bout  de  c    tripoteje. 
Si  veus  vleûz  v'nîn  demin,  Mèyote, 
J'  an  f'rans   anson    ène   bêle  volote. 
Bonjour,    tous,    cousine    Fllisabeth, 
d'où    ce   que   vous    venez   ainsi?  — 
Je  reviens  de  la  foire  chercher  un 
cochon,  et  regardez  comme  je  suis 
crottée,  par  le  haut,  par  le  bas,  par 
le  milieu,  je  suis  crottée  comme  un 
chenapan.  —  Qu'en  dites-vous,  com- 
mère, ferons-nous  du  boudin?  C'est 
quelque   chose   de   bon,    mais   c'est 
beaucoup  d'ouvrage.  Il  faudrait  vous 
lever  de   bon   matin   pour  venir  à 
bout  de  ce  tripotage.    Si  vous  vou- 
lez venir  demain,  Mariette,  nous  en 
ferons   ensemble   une    belle   volette 
(petite  claie)  Cornij. 

Invouyer  [èvuije  V],  v.  tr.  —  En- 
voyer.    Voir  /Invayeu. 

Inwâs  [èu>â  V|,  prép.  —  Envers. 
Voir  Anvieus. 

Inwéye,  Inwoye  [èuwy-èivoy  Y  ], 
loc.  adv.  —  En  route.  Voir  Anvaye. 

lo  tau  [yo  tô  Metz],  interj.  —  Cri 
du  marchand  de  vin  dans  les  rues 
de  Metz,  au  18<^  siècle. 

loûde  [yût-yut  gén.],  s.  m.  —  Juif 
(nom  injurieux). 

Irsile  \irsil  V],  n.  pr.  —  Ursule. 
Voir  Ourseule. 

Isè  [ize  V],  V.  tr.  —  User.  Voir 
Osieu. 

Istwére  [istuH'r  gén.],  s.  f.  —  His- 
toire. 7}('.s  -  qu  font  pcuhtiieu  dans 
les  keulates,  des  h.  qui  font  pisser 
dans  les  culottes  (qui  font  rire). 


ITÈ 


—     363 


IVR 


I 


Item  \itçm  M],  s.  m.  —  Harangue 
prononcée  à  l'occasion  de  l'élection 
desKculos.  Voir  Tc.vles  jmlois,  p.  177. 

Itî  \ilT  V|,  s.  m.  —  Outil.  Voir 
Euteuy. 

Ivèr'  [ivçr  S,  ivPr  V\,  s.  ni.  —  Hi- 
ver.   Voir  Uvér'. 

Ivragne  [iuran  M,  iuron  I,  P,  iuriin 
F,  ivrôn  V],  s.  m.  —  Ivrogne.  N-é 
qu'  lés  ^  èco   lés-ofonts  que    cVhont 


le  vèrilc,  il  n'y  a  que  les  i.  et  encore 
les  enfants  (jui  disent  la  vérité  V. 

Ivrône,  Ivroune,  voir  Ivragne. 

îye  \Tij  S\,  s.  m.  —  Hièble.  Voir 
îhhe. 

lyèt  [iyç  M],  s.  m.  —  Oeillet.  Voir 
Euyat. 

lyér'  \(i)yêrV\,  adv.  -Hier.  Voir 
Èhheû. 


JA 


-     364 


JAL 


la  [ja  V],  adv.  —  Déjà.    Voir  Je. 

Jâ  [jâ  .  .  S,  V],  s.  m.  -  Coq. 
Voir  Jau. 

Jâ  \ja  .  .  M,  I,  P,  N],  s.  m.  —  Jars. 

Jabot  [jcibo  S\,  s.  m.  —  Gibet.  Voir 
Jèbat. 

Jaboter  [jabçlëi  .  .  A/,  lY],  v.  intr. 
—  Clabauder. 

Jabotou  {Jabotii  M,  iV],  s.  m.  — 
Jaboleur,  personne  qui  parle  sans 
cesse. 

Jâ-boute-boute  [jâ  .  .  but  but  S\, 
s.  m.  —  Huppe  (oiseau). 

Jâche  IJâs  S],  s.  f.  —  Levier. 

Jacu  [Jakii  M,  N,  jçkii  /,  P,  F,  ja- 
kœ  .  .  S],  s.  m.  —  1"  Juchoir;  per- 
choir; poulailler.  Le  bacale  è  piins 
nas  poijes  au  - ,  la  belette  a  pris  nos 
poules  au  p.  2"  Estrade  où  l'on 
mettait  les  Ègîiycs  du  pressoir.  Voir 
Chaucu. 

Jâgne  [Jân  S],  adj.  -  Jeune.  Voir 
Jane. 

Jâgnèsse  [Jânçs  S],  s.  f.  —  Jeunesse. 
Voir  Janèsse. 

Jàje  [jâs  S,  V\,  s.  f.  --Jauge.  Voir 
Jaujc. 

Jâjicr  IJâjije  V,  jâji  S],  v.  tr.  — 
Jauger.     Voir  Jaujeu. 

Jakchipe  [jàksip  M],  s.  f.  —  Blouse 
de  travail  en  toile  écrue. 

Jakc  [jak  M,  N,  S,  jok  I,  P,  F], 
s.  ni.  —  Juchoir.  Hte  è  -,  être 
perché.  Se  dit  des  poules  qui  sont 
rentrées  au  poulailler.  Été  è  - , 
être  accroupi,  être  assis  sur  ses 
talons.  D'marer  è  -,  demeurer 
accroché.     'L   è  fié  s    bâton  sus  /" 


nawi,  7  è  d'maré  è  -,  il  a  jeté  son 
bâton  sur  le  noyer,  il  y  est  demeuré 
accroché. 

Jake  \jak  Soigne],  s.  f.  —  Bonne 
foi;  honnêteté;  confiance.  /  n-y  è 
d'  le  -  a/2  li,  il  y  a  de  la  c.  en  lui 
(on  peut  avoir  c.  en  lui). 

Jaker  [j'akë'  .  .  M,  X,  S,  jçkç  .  . 
/,  P,  F],  V.  intr.  —  P  Percher,  dor- 
mir (en  parlant  des  poules);  loger; 
nicher;  être  assis.  /  n'  fût  m'  gras 
-  d'vant  s'  tit,  il  ne  fait  pas  bon 
d'être  assis  devant  son  toit  (sa 
porte).  VoirÈjaker.  2<^  Marcher  len- 
tement; tarder;  rester  en  place; 
muser;    chômer;  se  reposer. 

Jakmin  [jdkmè  M,  /],  s.  m.  —  Jas- 
min. 

Jalat  [jala  M,  X,  S,  jolo  I,  P,  V], 
s.  m.  —  P  Jeune  coq;  petit  poulet. 
2®  Petit  pot  à  anses,  en  terre  noire; 
petite  cruche. 

Jalâye  [jalày  M,  X,  jolây  /,  P,  F, 
jaltâij-jalï'i]  S,  Jolcij  T],  s.  f.  —  1^  Ge- 
lée. Val  le  blanche  -,  f  èrans  /' 
cul  lève,  voici  la  gelée  blanche,  nous 
aurons  le  c  .  .  lavé  (la  gelée  blanche 
est  signe  de  pluie).  Y  è  pus  d'  brut 
que  d'  - ,  il  y  a  plus  de  bruit  que 
de  g.  (beaucoup  de  bruit  pour  rien). 
2"  Jus  de  fruits  cuits  avec  du  sucre. 
D'  le  -  d'  greusèles,  de  la  g.  de 
groseille.     3*^    Fromage    de    cochon. 

Jàle  [Jùl  3/],  s.  m.  —  Jable.  Voir 
Jâye. 

Jaler  [Jalci  .  .  M,  X,  S,  joie  .  .  /, 
7^  F,  V),  V.  intr.  —  Geler.  I  ja- 
leïit  è  piêres  fande,  j"   nïâ   antokieu 


Ji\T 


—     365     — 


JAM 


et  f  n'a  pus  èvu  freûd,  il  gelait  à 
pierres  fendre,  je  me  suis  enveloppé 
et  je  n'ai  plus  eu  froid.  Qiiand-i 
jale  lo  jo  don  vonr'di  sinl,  i  j'aie  los 
lés  mwcs  d'  Vènâi/e,  cpiand  il  gèle  le 
jour  du  Vendredi  saint,  il  gèle  tous 
les  mois  de  l'année.  Gron  d'chîn, 
fnè  d'  fome  et  qiuiwe  d'chète  sont 
tojos  jalcs,  museau  de  chien,  genou 
de  femme  et  queue  de  chat  sont 
toujours  gelés. 

Jâler  IJàlë'  M],  v.  tr.  —  Joindre. 
Se  dit  des  douves  d'un  tonneau 
qu'on  accole  l'une  à  côté  de  l'autre. 

JalGtè  [Jalte  .  .  5,  N],  v.  intr.  — 
Geler  légèrement. 

Jaletâyc,  voir  Jalâyc. 

Jalctré,  Jaletri  {jaltrë'-jaltri  M],  s. 
m.  —  Jouvenceau  qui  commence  à 
coqueter  avec  les  jeunes  filles. 

Jalhon  [Jalyô  M,  5,  Jalyô-jaryô  N], 
s.  m.  —  P  Petite  échelle  placée  ver- 
ticalement sur  le  devant  de  la  voi- 
ture; elle  est  destinée  à  tenir  la 
perche.  Voir  Ché.  2^'  Bras  qui  sou- 
tient le  corps  d'un  chariot.  3^  Tour- 
niquet placé  à  l'arrière  de  la  voi- 
ture. 

Jali  [jali  M,  iV,  Jçli  I,  P,  F,  S,  V], 
adj.  —  1"  Joli.    2»  Content. 

Et  s'ront  ancore  tôt  jalis 

D'  cori  po  l'ansevli. 

Et  seront   encore  tout   contents  de 

courir    pour    l'ensevelir    (ancienne 

chanson).    3^  s.  m.     Chardonneret. 

Jaliâd  [jalyà  M,  jolijâ  I,  P],  s.  m. 

—  Jaseur  (genre  de  passereau). 
Jaliate  [jalyat  M,  N,  jçlyçt  /,  P], 

s.  f.  —  Giroflée. 

Jaliate  \ Jalyat  M],  s.  f.  —  Gloriette. 

Jali-boïis  [Jali  bu  M,  Joli  bCi  /],  s. 
m.  —  Bois  gentil. 

JalTveté  IJalïftëiM,  Jçliftêi  I],  s.  f. 

—  Enjolivure. 
Jaljon,  voir  Jalhon. 

Jalous  ]Jala  M,  N,  S,  Jolu  /,  P,  V], 
adj.  —  Jaloux.  'L  at  -  eome  i  chîn, 
il  est  j .  comme  un  chien  (il  est  très  j .). 


Qn'  n'at  m*  ^ ,  n*at  m'  èmoroas,  qui 
n'est  pas  j.,  n'est  pas  amoureux. 

Jaloûserèyc  [Jalûzrëy  A/,  iV,  Jçliiz- 
rëy  I,  J(iinzn(y)   S,  JçlûzrJ  V],    s.  f. 

—  Jalousie. 

Jalwante  [Jalivàt  M,  N,  S,  Jolwàt 
/,  P.Jolôt  VI,  s.  f.  —  P  Instrument 
qui  sert  à  dévider  l'échevcau  et  à 
le  transformer  en  pelotes.  Voir 
Devîdu.     2"  Girouette. 

Jambâd  {Jàbâ  .  .  S,  Jàbâ  V],  s.  m. 

—  Enjambée,  pas. 

Jambâyc  [Jàbày  M,  N,  Jàbây  /,  P, 
Jâbày-Jàbëy  S,  Jàbëy  V],  s.  f.  — 
1"  p]mjambée.  2^  Largeur  de  terrain 
que  prend  le  vigneron  en  labourant. 
Voir  Anjambèsse. 

Jambe  [Jàp  gén.  {Jàm  Failly)],  s.  f. 

—  \^  Jambe.  -  de  bixe,  cloche- 
pied  (qui  saute  sur  un  pied).  -  de 
bous,  j.  de  bois  (Messager  boiteux, 
calendrier  dont  la  couverture  porte 
une  image  représentant  un  homme 
avec  une  jambe  de  bois).  2''  En- 
jambée. 

Jambe  je  [Jàbës  .  .  gén.],  s.  m.  — 
Jambage  (montant  vertical  d'une 
baie  de  porte). 

Jambiâd  [Jàbyà  ..M,I,  P,  N],  s.  m. 

—  Qui  marche  mal  (sobriquet), 
Jambieu    [Jàbyœ  .  .  gén.],  v.  intr. 

—  Chanceler,  tituber.  I  s'an  r'tone 
an  J  ambiant  et  le  langue  i  pou  passe, 
il  s'en  retourne  en  titubant  et  la 
langue  un  peu  pâteuse.  C.  H.,  III,  196. 

Jambîre   [Jàbïr  M,  /,  P,  N],   s.  f. 

—  Jambière. 

Jambon  IJàbô  gén.],  s.  m.  —  Jambon. 

—  d'  cwèrome,  j.  de  carême  (hareng). 

Jambon  rf'  Mèyance, 

Quand'  '/  at  minjeu,  'l  at  rance, 
j.  de  Mayence,  quand  il  est  mangé, 
il  est  rance.  Se  dit  d'une  chose 
qu'on  déprécie  quand  on  n'en  a 
plus  besoin. 

Jambonat,  Jambonot  [Jâbçna  M,  N, 
S,  Jàbono  I,  P,  F,  Y],  s.  m.  —  Jam- 
bonneau. 


JAM 

Jamboter   [jâbotêi  .  .  3/,  /,  P],   v. 
intr.  —  Boiter. 
Jamboûler  [Jàbûlê'  .  .  gén.],  v.  intr. 

—  Chanceler,  vaciller.  È  foâhhe 
de  -y  'l  è  chu  sus  ses  mêlâtes,  à  force 
de  vaciller,  il  est  tombé  les  quatre 
fers  en  l'air. 

Jamboutcr  {Jàbutë>  .  .  gén.],  v.  tr. 

—  Enjamber,  franchir  un  grand 
espace  d'un  seul  pas;  mesurer  en 
marchant. 

Jamme  \Jàm  Failly],  s.  f.  —  Jam- 
be.   Voir  Jambe. 

Jânate   {jïinat   S\,   s.  f.    —    (iirole 
et    souvent    morille.     Voir  Jaunate. 

Jànâte  [jniuït  S,  jânât   V],   adj,  — 
Jaunâtre.     Voir  Jaunâd. 

Jan-BatissG    [Jàbatis    .  .    gén.],    n. 
pr.  —  Jean-Baptiste. 

Jan  (sint)  \jà  gén.],  n.  pr.  —  Saint 
Jean.  R'saner  è  Sint  Jan  pijinnc 
lune,  ressembler  à  St-J.  i)leine  lune 
(avoir  le  visage  rond). 
S'i  pieut  V  Jo  d'  le  Sint  Jan, 
Lés  nuhates,  n-ijèréjènuls  rijin  d\lans, 
s'il  pleut  le  jour  de  la  St-J.,  les  noi- 
settes, il  n'y  aura  jamais  rien  dedans. 
Le  Sint  -  d'ranje  lo  tams  ou  lo 
fmat,  la  St-J.  dérange  le  temps  ou 
le  remet. 

E  le  Sint  Jan, 
IVhin  pandant. 
A    la    St-Jean,    raisin    pendant   (ils 
doivent  être  déjà  formés). 
Quad  i  pieut  è  le  Sint  Jan, 
Lés-au>innes  vont  d'crahhant. 
Quand  il  pleut  à  la  St-J.,  les  avoines 
vont  en  décroissant. 

E  le  Sint  Jan, 
An  bronchent  li'sj)iats  conie  lès  grands. 
A  la  St-Jean,  on  coupe  les  petits 
comme  les  grands  (on  pince  la  vigne). 
Quand-è  le  Sint  Jan  lés-èqnons  d' 
lis'  sont  fleuris,  on  fût  le  vandanje 
èvant  V  premé  octôbe,  (|uand  à  la 
Sl-J.  les  oignons  de  lys  sont  lleuris, 
on  fait  la  vendange  avant  le  1"  oc- 
tobre 5. 


366 


jnN 


Jane  [Jan  M,  X,  Jçn  I,  P,  F,  j'ân- 
Jân-jôn  S,  jôn  V],  adj.  —  P  Jeune. 
L  at  -  èva  eune  vieuye  tête,  il  est  j. 
avec  une  vieille  tête.  2^  s.  m.  Enfant; 
gamin;  le  petit  d'un  animal.  Co/n- 
bijin  r/zi'  /'  es  d' ^ ,  combien  d'enfants 
as-tu?  (se  dit  par  plaisanterie).  - 
de  meuche,  j.  de  miche  ;  ^  d'eurson, 
j.  de  hérisson  ;  -  de  loup,  j.  de  loup 
(injures).  3*^  Oiseau.  Voir  Nîn.  An 
n  prannent  meu  dous  vaijes  lés  - 
dans  V  minime  nîn,  on  ne  prend  pas 
deux  fois  les  o.  dans  le  même  nid.  — 
JTd  ête  pris  pou  ete  épris, 
On-n'ètrope  mi  dous  fwos  lo  Jane  dans 

lo  même  nid. 
Il  faut  être  pris  pour  être  appris, 
on  n'attrape  pas  deux  fois  l'oiseau 
dans  le  même  nid  V.  —  Lo  -  que  fuite 
lo  mètin,  lé  chéte  lo  trangne  è  lé  nut, 
l'o.  qui  chante  le  matin,  le  chat  l'é- 
trangle le  soir.  Lé  bêle  keje  ne  nû- 
rit  m'  sojane,  la  belle  cage  ne  nour- 
rit pas  son  oiseau.  —  Lés  péts  jônes 
font  dés  biès  ohès,  les  vilains  jeunes 
font  de  beaux  oiseaux  (les  j)etits 
enfants  laids  deviennent  souvent  de 
beaux  homuies)   \'. 

Jane  \Jan  M],  s.  m.  —  Panaris. 

Jàne  iyâ/2  S,  V],  adj.  —  Jaune. 
Voir  Jaune. 

Jâne-sâsseron  [Jân  sâsrô  S],  s.  m. 

—  (iirole. 

Janèsse  [Jançs  M,  X,  joncs  I,  P, 
jânes-Jânes  S\,  s.  f.  —  Jeunesse.  ^ 
c'  n'ai  m'  .sajèsse,  j.,  ce  n'est  pas 
sagesse.  Lé  -  fond  come  eune  chan- 
deiVe  amprinse,  la  j.  fond  comme 
une  chandelle  allumée. 

Janète  \janet  .  .  gén.j,  n.  pr.  — 
1"  Jeannette,  Jeanne.  2^^  Petite  croix 
avec  clapier,  qui  se  j)orte  sus|)endue 
au  cou.      Voir  Fig.  48. 

Jànèt'  [Jânet  S,  V],  s.  m.  —  Jau- 
net  (i)ièce  de  20  francs).  Voir  Jaunat. 

Jancu,  voir  Janieu. 

Jânc-violète    [Jân   lujolet   S],   s.    f. 

—  (iirotlée. 


-     367     - 


JHN 


J/\N 


Jânc-wâdicure  \Jân  wâdijœr  S],  s. 
f.  —  Verdicr. 


Fig.  48 

Jangou  Ijàgu  M,  I\,  n.  pr.  —  Gen- 
goulf.  È  le  Sint  - ,  i  faut  hèner  le 
salade,  à  la  St-G.,  il  faut  semer  la 
salade.  D'vant  le  Sint  -,  d'oa  an 
coupent  i  hhèdon,  n-an  vyint  dons', 
avant  la  St-G.,  où  on  coupe  un  char- 
don, il  en  vient  deux.  Si  V  sètyïes 
d'vant  le  Sint  -,  7  an  r'mjint  onze 
sus'  V  trou,  si  tu  sarcles  avant  la 
St-G.,  il  en  revient  (des  fèves)  onze 
sur  le  trou, 

Jâni  [jâni  S],  v.  intr.  —  Jaunir. 
Voir  Jaunieu. 

Jânicot  [jâniko  S],  s.  m.  —  Mille- 
pertuis. 


Janieu  \jamjce  M,  janœ-Jamjœ  N, 
jçnijç  I,  P],  v.  intr.  —  Mettre  bas, 
en  parlant  du   bétail;    nicher. 

Janîn  \Janî  M,  N,  jçnï  .  .  /,  P],  s. 
m.     -  Imbécile. 

Janious  \janiiu  M,  N,  jçniju  .  .  /, 
P\,  s.  m.  —  Jeune  garçon  sans  ex- 
périence. 

Jâniton  [jânitô  Albreschwiller],  s. 
m.  —  Hanneton.     Voir  Hculat. 

Janjan  L/àJà  gén.],  s.  m.  —  Homme 
simple,  niais. 

Janjïve  [Jàjlf  V\,  s.  f.  —Gencive. 
Voir  Jinjîre. 

Janoîri  [Jançfri  M,  N],  s.  m.  - 
Giroflée.     Voir  Jenaîrâye. 

Janre  \Jàr  gén.],  s.  m.  —  Gendre. 
--   et  bru,  ç'at  dés-afants  d'autru,  g. 
et  bru,  c'est  des  enfants  d'autrui. 
Cheuz  V  janre, 
U  pin  at  tanre, 
Cheuz  lé  bru, 
L'  coulé  at  pandu. 
Chez  le  g.,  le  pain  est  tendre,   chez 
la   bru,  le    couteau  est  (sus)pendu. 
Lés  -  pieument  quand  y  è  don  pic- 
pic,  les  g.  plument  (leurs  beaux-pa- 
rents) quand    il   y   a  de  la  fortune. 
Jansatc,   Jansé    [jàsat,  jâsêi  M,  N, 
jàs  V\,   s.  f.    —  Nom  donné  à  une 
vache  jaune. 

Jans  \jà  gén.],  s.  f.  —  Individu; 
personne;  parent  (au  pluriel).  J' 
sus  eunc  -  pedCuve,  je  suis  une  per- 
sonne perdue.  Eune  bêle  -,  une 
belle  personne.  Eune  bone  -  don 
bwin  Dieu,  une  bonne  personne  du 
bon  Dieu  (une  personne  de  bien). 
-  d' jonïnje,  g.  de  journée  (journa- 
lier). Eune  -  corne  i  faut,  une  per- 
sonne comme  il  faut  (honnête).  Ç 
at  dés  "  d'  nas  ~,  ce  sont  des  g. 
de  nos  g.  (des  habits  de  nos  parents). 
/  faut  dés  "  de  totes  fèçons  po 
fâre  i  monde,  il  faut  des  g.  de  toutes 
façons  pour  faire  un  monde.  —  Jans 
niétis,  des  gens  qui  n'ont  pas  besoin 


JAN 


—     368 


de  travailler  beaucoup,  rentiers 
V.    Au  pluriel,  on  dit  Jans'. 

Janse,  voir  Jansate. 

Jantieu  Ijàtijœ  .  .  M,  l],  s.  m.  — 
Chantier,  ensemble  de  madriers  sur 
lesquels  on  place  les  tonneaux  dans 
les  caves. 

Jantiyome    {jàliijom   M,   /],   s.   m. 

—  Gentilhomme.  Lés  -  d\in.  Vans, 
les  g.  d'en  (de)  Vaux,  vill.  près  de 
Metz  (sobriquet). 

Janvieu  [jàvijœ  .  .  gén.],   s.  m.  — 
Janvier.     Quand'   -   ante  dons  corne 
i-n-ègné,  z'  sonrt'  corne  i  tore,  quand 
j.  entre  doux  comme  un  agneau,  il 
sort  comme  un  taureau. 
Qnand'  ot  choch  la  mwès  d'  janviè, 
iV'  deCd  sa  piede  jèmâs  la  fèrmiè. 
Quand  est  sec  le  mois  de  j.,  ne  doit 
se  plaindre  jamais  le  fermier  P. 

Janvier  \jàinje  V],  s.  m.  —  Ouvrier 
qui  travaille  le  chanvre.  Voir  Chin- 
vicu. 

Japcr  [jàpëiM],  v.  intr.  —  Bavarder. 

Jâquate  (dème)  [jàkat  M,  Jâkot  I], 
s.  f.  -  Pie. 

Jaque  Ijàk'  .  .  gén.],  n.  pr.  —  TMac- 
ques.   2^  Geai.    I fâl  s'  -,  il  fait  des 
façons.     Voir  Tron. 
Si  lé  voye  c/'  le  Sint  Jâqne  ot  in  jo  bon, 
J'  èrans,    v'   olenz  hhnrs,    ène   bone 

mohhon. 
Si  la   veille  de  la  St-J.  est  un  jour 
bon,   nous  aurons,   vous   êtes   sûrs, 
une  bonne  moisson  P. 

Jàqueline  [jàklin  .  .  .V,  /|,    n.  pr. 

—  P  Jàqueline.  2^  Personne  naïve. 
Le  ponre  - ,  elle  prand  dés  mohhats 
po  dés  henlats,  la  pauvre  naïve,  elle 
prend  des  moineaux  pour  des  han- 
netons. 

Jàquîn  Ijàld  .  .  gén.],  n.  |)r.  — 
1"  Jac(pies.     2*^  Niais,  imbécile. 

Jâquote,  voir  Jàquatc. 

Jarenàye  [Jarnaij  S\,  s.  f.  —  Con- 
tenu d'un   tablier.     Voir  Jeurcnâye. 

Jarhon,  Jarjon  \jaryô-Jarjô  M,  X, 
Joryô  .  .  /,  P\,  s.  m.  —  Petite  échelle 


placée    devant    la    voiture.       Voir 
Jalhon. 
Jarnibieune  \jarnibyœn  M],  interj. 

—  Jarnibleu  (sorte  de  juron). 
Jaron   [jarô  F,  5],   s.  m.   —  Gros 

morceau    de    bois   à    l'intérieur  du 
fagot.     Voir  Rin. 
Jâsàd  [Jàzà  .  .  M,  I,  P,  N],  s.  m. 

—  Jaseur,  babillard. 

Jaser  [jazêi  .  .  M,  N,  jozê'  .  .  I,  P, 
Jcze  S\,  s.  m.  —  Gésier;  gosier. 

Jâseron  IJàzrô  .  .  gén.],  s.  m.  — 
Chaînette  d'or  ou  d'argent  agrémen- 
tée d'une  croix. 

Jàsieu  [jàzijœ  .  .  M,  I,  P,  .V],  v. 
intr.  —  Jaser,  parler. 

Jau  \jô  M,  I,  P,  F,  X,  jâo-Jâ  S, 
Jâ  V],  s.  m.  —  1^^  Coq.  I  fans  -, 
un  faux  c,  poule  impropre  à  la  re- 
production, qui,  tout  en  ayant  l'as- 
pect d'une  poule,  chante  comme 
un  coq.  On  dit  de  ces  poules:  èles 
chantent  lo  - .  Fâre  dés  chausses  è 
zouV  - ,  s'occuper  à  des  bêtises.  L 
at  roje  corne  i  -,  il  est  rouge  comme 
un  c.  (il  est  rouge  de  colère).  Po- 
què  qu'  lés  -  f  rament  lés-euijs  an 
chantant?  —  Pèç'  qn'is  chantent  pèr 
keûr,  pourquoi  les  c.  ferment-ils  les 
yeux  en  chantant?  —  Parce  qu'ils 
chantent  par  cœur  (devinette).  —  Lo 

—  at  mate  sus  .s'  fromrô,  le  c.  est 
maître  sur  son  fumier  (chacun  est 
maître  chez  soi).  In  bon  Jâ  nat 
Jèmâs  (jrâs,  un  bon  coq  n'est  jamais 
gras  5.  Ç'ot  come  lo  Jâ  di  moté,  i 
fèt  le  piô  et  lo  biè  toms,  c'est  comme 
le  c.  de  l'église,  il  fait  la  pluie  et  le 
beau  temi)s  V.  2»'  Pot  en  terre  cuite 
avec  anse  et  goulot,  dont  on  se  ser- 
vait autrefois  i^our  jiorter  à  boire 
aux  chamiis.  On  buvait  à  même  le 
gouU>l.    Voir  Jalat.    >  Petit  enfant. 

Jauche  |./ô.s-  J/.  /,  P,  X,  Jâs  S  ,]  s. 
m.  cl  f.  —  Le V ici'. 

Jaudîn  iJôdi  .  .  M,  I,  I\  .Vj-  ^- i"- 

—  DincUni. 


JKU 


-    369 


Jaujàd  IJôJà  .  .  M,  î,  P,  iV],  s.  m. 
—  Personne  qui  craint,  qui  hésite. 

Jaujc  \jôs  M,  I,  P,  N,  Jâs  .  .  S,  V|, 
s.  ni.  et  f.  —  P  Jauge,  rigole  dans 
laquelle  on  enterre  le  fumier  ou 
les  légumes  qu'on  veut  conserver 
pendant  l'hiver.  2*^  Cicrbes  placées 
en  rang  sur  l'aire  pour  être  battues 
V.    Bète  c  le    -,    battre   à  la  gerbe. 

Jaujeu  Ijôjœ  .  .  M,  I,  P,  iV,  jâjiji 
S,JâJye,-ijœ  V],  v.  tr.  —  1"  Talonner, 
hésiter;  craindre. 

Jaunâd  [j'ônà  A/,  iV,  Jdnâ  /,  P,  jâ- 
nàt  .  .  .S,  jânât  Y],  adj.  —  Jaunâtre. 

Jaunat  \jôna  M,  N,  jdiio  I,  P,  jâ- 
nct  S\,  s.  m.  —  Jaunet  (pièce  de 
20  frs.). 

Jaunate  [jônat  M,  jônot  I,  P,  jônat- 
jôiujat  N,  jânat  S],  s.  f.  —  Girolc  et 
souvent  morille. 

Jaune  [Jôn  M,  I,  P,  F,  N,  jân  S, 
V],  adj.  —  1<^  Jaune.  -  coine  i  cou- 
cou. 2«  s.  m.  —  Pièce  d'or.  Ç'at  i  vicus 
gripe-sou,  '/  è  dès  -,  c'est  un  vieux 
grippe-sou,  il  a  des  jaunets  (il  est 
riche). 

Jaune-hhaudûre  [Jôn  xôdiir  M,  I, 
P,  N],  s.  f.  —  Ortie  jaune. 

Jaune-marguerite  \jdn  màrgçrit  M, 
N],  s.  f.  —  Marguerite;  chrysan- 
thème. 

Jaune-mohhate  [Jôn  inoy^at  M],  s. 
f.  —  Scarabée. 

Jaune-pansâye  [Jôn  pàsàij  .  .  M,  I, 
P,  iV],  s.  f.  —  Violette  jaune. 

Jauniate,  voir  Jaunate. 

Jaunisse  [jônisF],  s.  m.  —  Verdier 
(passereau). 

Jaunieu  [Jônijœ  .  .  M,  L  P,  N,  Jâ- 
ni  S,  jânije,-ljœ  V],  v.  intr.  —  Jaunir. 
Lés  biés  sont  Jauniants,  les  blés  sont 
jaunissants. 

Jaunot,  voir  Jaunat. 

Jauve  [Jôf  S\,  s.  m.  —  Givre.  Voir 
JcîîYe. 

Jauvenate  [Jôimat  Béchy],  s.  f.  — 
Avant-toit. 


JAY 

Jâve  IJâf  V],  s.  m.  —  Givre.  Voir 
Jeûve. 

Javé  IJciuc  F],  s.  m.  —  Javelle. 
Voir  Jèvé. 

Jawâd  \Jawà-Jowà  M,  iV],  s.  m.  — 
Bajoues  du  porc,  avec  lesquelles 
on  fait  cuire  la  choucroute  ou  des 
haricots  verts  conservés.  Ce  mets 
s'appelle  de  la  choucroute  au  J. 

Jawâd  [Jiuvà-Jowà  M,  N,  Joum  /, 
P\,  s.  m.  —  Personne  qui  a  la  joue 
enllée. 

Jawâye  [Jciwaij-Jowcuj  M,  N,  Jowâij 
I,  P,  JiuvKu)  S,  Jowï  V],  s.  f.  — 
\^  Joue.  'L  è  des  bones  -,  il  a  de 
bonnes  grosses  joues.     2"  Gifle. 

Jâwe  [Jâw-Jow  M,  N,  Jçw  /,  P,  Jû- 
Jâx-jœx  S[,  s.  f.  -  Joue. 

Jâwis  [Jawi  V],  n.  pr.  —  Jean- 
Louis. 

Jâyant  [Jayà  M,  N,  Jâijà  I,  PJeijà 
S,   V],  s.  m.  —  Géant. 

Jâye  [Jàij-Jàl  M,  Jây  /,  P,  Jày  lY], 
s.  m.  _  10  Jable.  2»  Partie  exté- 
rieure des  douves,  qui  fait  saillie 
autour  du  fond. 

Jayes  [Jay  M],  s.  f.  pi.  —  Joyaux. 

Jayi  [Jayi  M,  Joyi  /,  P],  n.  pr.  - 
Jouy-aux-Arches,  vill.  de  l'arr.  de 
Metz,  sur  la  rive  gauche  de  la  Mo- 
selle. Ce  village  doit  son  nom  à 
l'aqueduc  romain,  œuvre  du  IVe 
siècle,  dont  un  fragment  important 
subsiste  sur  son  territoire,  et  qui 
amenait  à  Metz  les  eaux  des  sources 
de  Gorze. 

Jayir  [Jayï(r)  M,  N],  v.  intr.  — 
lo  Jouir.  S'emploie  généralement 
pour  les  plaisirs  de  l'amour.  Ç'at 
i  priviléje  de  -  an  cwèchate  et  d' 
pèsser  po  seje,  c'est  un  privilège  de 
j.  en  cachette  et  de  passer  pour 
sage.  C.  H.  I,  37.  2»  Pris  au  sens 
négatif:  Ne  pouvoir  maîtriser  qqn. 
On  n'  pieut  -  de  ç'  guèhhon  le,  on 
ne  peut  maîtriser  cet  enfant.  Ne 
s'emploie  qu'à  l'infinitif.  S»  Abuser 
d'une  femme,  la  violer.    Lo   manre 

24 


-      370 


]AY 


JÈN 


droûle  è  jaiji  d'  le  poûre  hâcèle,  le 
mauvais  drôle  a  abusé  de  la  pauvre 
fille. 

Jayous  [jaija  M,  X,  S,  Joijii  .  .  I, 
P,  jivoyii   V\,  adj.  —  Joyeux. 

Jayôuseté  [Jaijûslë'  M,  X],  s.  f.  — 
Joycuseté. 

Jayu  [jayii  M,  N],  s.  m.  —  Jabloir. 

Je  U(e)  M,  /,  ^^  j(e)-Jç  P,  jXç)  S, 
je  V],  pron.  pers.  —Je;  nous.  J(c) 
bèye,  j'(e)  bèijans,  je  donne,  nous 
donnons.  Dans  la  formule  employée 
pour  proclamer  les  valentins  et  les 
valenlines,  le  premier  dimanche  de 
carême,  on  entend,  dans  M,  /,  et  .V: 
ji  dône,  Jii  dône  (je  donne). 

Je  [je  gén.  (ja-je  V)\,  adv.  —  Déjà. 

Je  \jê  V],  s.  m.  —  Jeu.     Voir  Ju. 

Jebat  \jeba  M,  jçbo  I,  P,  X,  j(d)o 
S,  jçbç  V],  s.  m.  —  Gibet. 

Jébe  [jî'p  gén.  (jijep  V)],  s.  f.  — 
Gerbe.  On  entend  aussi  souvent 
Jérbc.  'L  è  champs  po  fâre  -,  il  a 
champs  pour  faire  g.  (s'il  a  des 
dettes,  il  peut  les  payer).  Jcnuis  i 
n'y  è  tant  djebcs  qu'an  mohlion,  ja- 
mais il  n'y  a  tant  de  gerbes  qu'en 
moisson. 

Jèbot,  voir  Jebat. 

Jèdenat,  Jèdenot  [jcdna  M,  X,  S, 
jedno  /,  P\,  s.  m.  —  Jardinet. 

Jèdener  Ijçdnë'  M,  I,  P,  X,  jçrdinc 
.  .  .S|,  V.  inlr.   —  Jardiner. 

Jèdîn  Ijedï  .  .  M,  I,  P,  X,  jçdî- 
jedjc-hçdjc  S,  jodï-djodjï-hodjè  Y], 
s.  m.  —  Jardin;  enclos;  verger.  Tcn 
ni  rcpcss'rcs  pè  m'  ^,  tu  me  repas- 
seras par  mon  jardin  (si  tu  re- 
viens, tu  verras  ce  ([ui  l'attend). 
Voir  Mé. 

Jèdjin,  voir  Jèdîn. 

Jèhant  \j('bà  V|,  s.  m.  —  Poutre 
posée  [)ar  terre,  ({ui  sert  à  supporter 
le  i)hincher. 

Jèhi  Ijçhi  M  \,  v.  tr.  —  Avouer, 
confesser. 

Jclâcot,  voir  Jclaucot. 


Jclardin  \j(e)lârdè  M\,  n.  pr.  — 
Girardin. 

Jelaucot  \j(e)lôko  M,  I,  X,  jlâko  . .  S, 
V],  n.  pr.  -  Jallaucourt,  vill.  de 
l'arr.  de  C'.hàteau-Salins.  Lés  nôbes 
giicus  d'  -,  les  nobles  gueux  de  J. 
(sobriquet). 

Jèlbîre  \jelbJr  P\,  s.  f.  —  Fenêtre 
de  grenier.     Voir  Jèrbïre. 

Jelenére,  JeleneOre,   voir  Jelenïre. 

JelenTrc  IjçlnTr  M,  X,  jelnJr  I,  P, 
jçliiTr-jernJr-jçInër-jelnœr-jenlTr-jen- 
nœr  S,  jlinër  V],  s.  f.  —  Poulailler. 

Jelicot  \j(e)likç  S],  n.  pr.  —  Gélu- 
court,  vill  de  l'arr.  de  Chàtcau-Salins. 

Jelinate  \j[e)linat  3/,  .V,  .S,  j  {e)linot 


/,  P 


Gelinotte. 


Jeline    \jir)lin  M,   /,   P,  .V,  jlïn  S, 

V\,   s.  f.    —   Geline,   poule.     Vol  les 

j'IJnes   qui  s'  pourront,  7"  èrons  d'  le 

piô,  voilà  les  poules  qui  se  grattent, 

nous  aurons  de  la  pluie  V. 

J(é)linére  \ jlinër  V|,  s.  f.  —  Pou- 
lailler.    Voir  Jelenîre. 

Jèmâs  Ijenià  .  .  M,  X,  S,  je  ma  /, 
P,  F,   V],  adv.  —  Jamais. 

Jemeji,  voir  Jemeler. 

Jéméle  [jemël  V\,  s.  f.  —  Jumelle. 
Voir  Jeumèle. 

Jemeler  {jemlë'  .  .  M,  I,  P,  X,  jem- 
ji  F\,  V.  intr.  —  Gémir. 

Jémonte  Ijemôt  V],  s.  f.  —  Jument. 
Voir  Jeumant. 

Jenafrâye  \j{e)na/'rày-j(e)nafri  Mj'e- 
niïflày  X,jinofrey  F],  s.  f.  --  Girotlée. 
Voir  Jirofrâye,  Jironflé. 

Jenaîri,  voir  Jenafrâye. 

Jenàre  \jnâr  V\,  s.  m.  —  Genièvre. 
Voir  Jenéve. 

Jenat  \j  e)na  M,j[e)no  I,  P,  j:e)na- 
j{e)ne-j{e)nn  X,  j{e)nu  S,  jnô  Vj,  s. 
m.  —  Genou.  Priyen  an  -,  prier 
à  g.  .S*  /??(//('  an    "  ,  se  mettre  à  g. 

Jènat  Ijena  M,  jeno  L  P],  s.  m.  — 
Sorcier;  diminutif  de  Jean,  les  sor- 
ciers ayant  été  ainsi  nommés  des 
pratiques  superstitieuses  auxquelles 
ils  se  livrent  à  la  St-Jean. 


JEN 


371 


JÈR 


Jenate  \j'(ç)nal  S],  s.  f.  —  NoiscUe. 
Voir  Nuhate. 

Jcnati  \J(i')n(iti  S\,  s.  m.  —  Noise- 
tier.    Voir  Nuhati. 

Jenauve  \J(ç)nôf  S\,  s.  m.  —  Ge- 
nièvre.    Voir  Jcnéve. 

Jenâve  \j'nâfV\,  s.  m.  —  Genièvre. 
Voir  Jenéve. 

Jénc  [Jëii  P,  F,  S,  l'|,  s.  f.  —  Gène. 
Voir  Jinne. 

Jene\ïre,]enQn2\îrQ.\JçnlTr-Jçn(ç)nœr 
S\,  s.  r.  —  Poulniller.    Voir  Jelenïre. 

Jènèroûsité  IJçncrûzitci  M,  /],  s.  f. 
—  Générosité. 

Jenèt,  voir  Jenat. 

Jenétc  \j'(e)nêt  M,  I,  P,  N,  S,  jnijct 
V|,  s.  m.  —  Genêt.  On  mole  dés 
fiiièles  ovon  des  blessons  pou  fere  dés 
hnndrêles,  on  niélanj^e  des  branelies 
(le  g.  avec  des  ramilles  pour  l'aire 
des  balais  V. 

Jcnéve  \j(e)nëf  M,  I,  N,  jnôf  S, 
Jnâf-jnâr  V],  s.  m.  —  Genièvre.  Voir 
Jenieuve. 

Jcnevi  [JenvlM],  s.  m.  —  Genévrier. 

Jénie  \jênl  gén.],  n.  pr.  —  Eugénie. 

JeniètG,  voir  Jcnéte. 

Jenieuve  \j\e)n!jœfM\,  s.  m.  —  Ge- 
nièvre. Eplenz  don  -  po  hhauder 
lés  tonés,  apportez  du  g.  pouréchau- 
der  les  tonneaux.     Voir  Jcnéve. 

Jènikâye  [jenikâij  F],  s.  f.  —  Gl- 
ronnée,  contenu  d'un  giron.  Voir 
Jeurcnâyc. 

Jenin  \j{e)m  .  .  M,  I,  P,  N,  Jnls 
S,   V],  s.  f.  —  Génisse. 

Jènisi  \Jenizi  P],  n.  pr.  —  Jarnisy, 
région  du  Pays-Haut.  Confîans  en 
J.,  Confîans  (bourg)  en  J. 

Jenncûrc  [Jennœr  S\,  s.  f.  —  Pou- 
lailler.    Voir  Jelenïre. 

Jenon,  voir  Jenat. 

Jénon  Ijënô  M],  n.  pr.  —  Eugène 
(terme  familier), 

Jenos  [Jno  V\,  s.  m.  —  Sobriquet 
donné  aux  habitants  de  Hesse,  arr. 
de  Sarrebourg,  qui  au  lieu  de  j'os, 
je  suis,  disent  j'n'os. 


Jenot,  voir  Jenat. 

Jènot,  voir  Jènat. 

Jenuflâye  \j'(e)niyidij  X\,  s.  f.  —  Gi- 
roflée.    Voir  Jenaîrâye. 

Jequ'è  (.sA-^'  A'),  prép.  —  .luscpi'à. 
Voir  Jusqu'è. 

Jér'  [./<"/•  V\,  V.  intr.  —  Gésir,  cou- 
cher. .S'  mole  è  ~,  faire  sa  sieste. 
./'  è  fèl  ène  ploie  r'pôsole  è  midi,  f 
m'  è  mis  in  pô  è  -,  je  me  suis  un 
l)eu  reposé  à  midi,  j'ai  fait  ma  sieste. 
Ole   -,  aller  au  lit.     Voir  Jit. 

Jèrbâd  \Jerbâ  Azoudange],  s.  ni.  — 
Premier  échafaudage  pour  monter 
les  gerbes. 

Jcrbate  \Jerhal  M,  N,  S,  Je  r  bol  /, 
P],  s.  f.  —  Petite  gerbe. 

Jèrbâye  \jej'baij  M,  Jerbâij  I,  P], 
s.  f.   —  Brassée  d'herbe. 

Jérbe,  voir  Jébe. 

Jcrbécot  Ijerbëko  N,  S\,  n.  ])r.  — 
Gerbécourt,  vill.  de  l'arr.  de  Chà- 
teau-Salins. 

Jèrbi  Ijerbi  M,  I,  P,  N,  jerbëi  .  . 
S,  jerbô  V],  s.  m.  —  Gerbier. 

Jèrbïre  [jerbir  M,  I,  jelbJr-JerbTr 
P,  N,  je.rbër  S\,  s.  f.  —  Fenêtre  du 
grenier,  par  laquelle  on  rentre  les 
denrées. 

Jèrbô,  voir  Jèrbi. 

Jèrbote,  voir  Jèrbate. 

Jèrdenieu  \jqrdemjœ  .  .  M,  I,  P, 
N,  jerdini  S],  s.  m.  —  Jardinier. 
y  atenz,  dlt-l,  vwèslnc,  i  -  chèr- 
nianl,  vous  êtes,  dit-il,  voisine,  un  j. 
charmant.    G.  H.,  I,  72. 

Jèrdinè  [jerdlne  S\,  v.  intr.  —  Jar- 
diner.    Voir  Jèdener. 

Jerenîre  \jernir  S\,  s.  f.  —  Pou- 
lailler.   Voir  Jelenïre. 

Jèrgater  [jergalë'  .  .  M,  N],  v.  intr. 
—  Toussoter. 

Jèrgonéje  [jergçnës  .  .  M,  /,  P,  A^], 
s.  m.  —  Mauvais  langage. 

Jèrgoner  [jergonëi  .  .  M,  /,  P,  N], 
V.  intr.  —  Se  disputer  en  un  lan- 
gage grossier. 


JÈR 


-     372 


Jèrgonou  \jqrgonii  .  .  M,  I,  P,  X], 
s.  m.  —  Disputcur;  batailleur. 

Jèrguénc,  voir  Jèrguinne. 

Jèrguinne  [jçrgèn  M,  I,  jergcn  P, 
K  JK'^9^i^-J{'rycn  .V],  s.  f.  —  1*'  Go- 
sier.    2"  Caquet. 

Jèrisalèm  [jçrizâlem  M,  /,  A^],  n. 
pr.  —  Jérusalem. 

Jèrminîe  [JçrnumJ  V],  s.  f.  —  Ban- 
de d'enfants.     Voir  Jèrmonèye. 

Jèrmate  [Jçrmat  M,  \\Jcrm()t  I,  P], 
s.  f.  —  lîrebis  d'un  an. 

Jèrmeuyon  [Jcrnuryô  M,  X],  s.  m. 

—  Gorge.  7"  vas  /'  breuler  V  -,  tu 
vas  te  brûler  la  g.  Ne  s'emploie  que 
dans  cette  expression. 

Jèrméyon  [jermcijà  Y],  s.  m.  — 
Matière  sanguinolente  qui  sort  d'un 
abcès  ouvert,  bourbillon. 

Jèrmon  [Jçrmô  M,  I,  P,  X],  s.  m. 

—  (ierme,  d'il  de  la  pomme  de  terre, 
surtout  quand  il  se  développe  dans 
la  cave  ou  le  cellier,  à  l'approche 
des  beaux  jours;  germe  de  chou, 
de  grain,  etc. 

Jèrmon èye  [jermonëi]  M,  I,  P,  X, 
Jcrmânï  V],  s.  f.  —  Bande  d'enfants; 
grande  famille. 

Jèrmiâre  {Jçnnfir  M,  I,  P),  s.  f.  — 
Germination  ;  végétation. 

Jèrwète  [jçrwçt  M,  I,  P,  X],   s.  f. 

—  P  Girouette.  2"  Personne  étour- 
die.    Fâre  le   -,  faire  l'é. 

Jés  [je  M,  /],  je  les.  Jés-â  mis  u'iiiii, 
je  les  ai  vus  venir. 

Jèsè  Ijçze  S],  s.  m.  —  Gésier. 
Voir  Jaser. 

Jéseus'  IJczœs  M,  7,  P,  X],  n.  pr.  — 
Jésus.  "  Mcriâ,  que  banc  rancontc 
qii  fâ  jTil,  J.  Maria,  quelle  bonne 
rencontre  que  j'ai  fait(e). 

Jèsi  \jczi  .  .  M,  I,  P,  jiziji  S,  jizijc, 
-ij(v\,  s.  m.  —  Gésier.    Voir  Jaser. 

Jetant-fu  \J{ç)là  fiï  X\,  s.  m.  — 
Bousier. 

Jetâye  \j{e)làij  M,  X\,  s.  f.  -  Jetée, 
chaussée. 


JEU 

adj.   —  Juste.    Voir 


JétG   [jet  \ 
Jeute. 

Jeter  [j(e)tê'  .  .  gén.],  v.  tr.  — 
P  Jeter,  lancer.  Lé  Jcnie  li  è  J'té 
dés  satJses,  La  Génie  lui  a  dit  des 
sottises.  -  !)è/î/i,  j.  bas  (mettre  bas, 
en  parlant  des  habits).  -  d'  VâLve 
bénite,  j.  de  l'eau  bénite  (avoir  l'air 
maladif).  2^  Se  déjeter.  Se  dit  du 
bois.  Xate  tonè  jeté,  notre  tonneau 
se  déjette.  3"  PZssaimer.  I  fTil  chaud, 
nas  niohhesj'tront  plt'te  aiijdii,  il  fait 
chaud,  nos  abeilles  essaimeront  peut- 
être  aujourd'hui.  4^  Mettre  bas.  Le 
véchc  è  j'té  s'  vé,  la  vache  a  mis 
bas  son  veau.  5^  Couler.  Le  fontin- 
nc  jclc  bciin,  la  fontaine  coule  bien. 

Jetè-de-lit  [ste  d  li  V],  s.  m.  — 
Dessus  de  lit. 

Jeton  \j{e)tô  gén.],  s.  m.  —  1^  Pous- 
se, rejeton,  recru.     2^  Essaim. 

Jetou  [stii  V),  s.  m.  —  Petit  réci- 
pient adapté  à  un  long  manche, 
qui  sert  à  puiser  de  l'eau.  Voir 
Sèyon. 

Jeiï  [jœ-jqe-jcfi  S],  s.  m.  —  Jeu. 
Voir  Ju. 

Jeiâche  [jœs  S],  s.  f.  —  Joue.  Voir 
Jâwe. 

Jeuchi,  voir  Jeuhhi. 

Jeudi  Ijœdi  M,  7,  P,  F,  X,  jfidi  S, 
jijedi-jijœdi  V],  s.  m.  —  Jeudi.  Lo 
bé  don  -  n'  init  m'  jémâs  jusqu'au 
dieumanche,  le  beau  d'un  j.  ne  va 
jamais  juscju'au  dimanche. 

Jeûhhe  [jây^  S],  s.  f.  —  Joue.  Voir 
Jâwe. 

Jeuhhi  Ijnryj  .  .  M,  I,  P],  n.  \)v.  — 
Jussy ,  vill.  près  de  Metz.  Voir 
Jeussi. 

Jcujemant  {j(vjnià  M,  /,  P,  X, 
jjjmô   Vj,  s.  m.  —  Jugement. 

Jeu  jeu  \j(yj(y  M,  7,  P.  X,  jiiji  F,  S, 
7T/'//<'.-//fï'  ^'|.  V.  tr.  —  Juger. 

Jeuletru  \j(yllru  M,  7,  P,  X],  s.  m. 
—  Personne   d'un    vilain  caractère. 

Jculiène  [jcyli/çn  M,  X],  s.  f.  — 
Julienne  (hesperis  matronalis). 


JEU 


-     373     - 


JÉV 


Jculyin  [jœlijc  M,  I,  P,  NJilijc  V\, 
n.  pr.  —  Julien. 

Jcumant  [Jcrnul  M,  /,  /^  N,  S,J('inàl- 
jiinà-Jiiiiàt   Y],  s.  f.  —  Jument. 

Jeumèle  {j(i'nn'l  M,  l,  1\  N,  Jinu'l- 
jùiiK^l-JiunPl  S,  ji'incl  V],  s.  i".  — 
Groupe  de  fruits  (pii  eroissent  joints 
ensemble:  se  dit  de  deux  prunes, 
deux  noix  soudées,  etc. 

Jeupsieune  [yV/w/y^'/î  M,  N,  jœp- 
sijen  I,  I\  jipsijçn  V  \,  s.  f.  —  Bohé- 
mienne. 

jGupsyin  [Jffpsijè  M,  I,  P,  N,  j'ipsyi' 
V\,  s.  m.  —  1«' Bohémien,  nomnde; 
vagabond.  2"^  Espiègle;  endiablé; 
rusé;  habile. 

Jeuremant  {jwrinà  M,  I,  P,  lY, 
fireinô   V\,  s.  m.  —  Serment. 

Jeurenâye  [jœrnàij  .  .  M,  I,  P,  N, 
jçrnâij  F,  Jamaij-Jœrncij  S\,  s.  f.  — 
Ce  qu'on  peut  prendre  dans  son 
tablier.    Voir  Jènikâye,  jeurondèyc. 

Jeurè*,  voir  Jeurieu. 

Jeuri  \jqeri  M,  I,  P\,  n.  pr.  —  Jury, 
vill.  près  de  Metz. 

Jeurieu  [jœrijœ  .  .  M,  I,  N,  jœrê'  .  . 
P,  F,  jùri  S\,  V.  tr.  —  1»  Jurer. 
'L  at  prat  po  Vver  lés  dons  mins  po 
^  biaiic  et  neûr,  il  est  prêt  pour 
lever  les  deux  mains  pour  j.  blanc 
et  noir.  ^  se  fwè,  j.  sa  foi  (pro- 
mettre avec  jurement).  2^  Jurer, 
blasphémer.  ^  corne  i  pèteuré,  corne 
i  faroii  cVchèrate,  j.  comme  un  pâtre, 
comme  un  ferreur  de  charrette. 

Jeuron  [jœrô  M,  I,  P,  N,  jirô  Y], 
s.  m.  —  Juron. 

Jeuron   [jcerô  M\,  s.  m.  —  Giron. 

Jeurondèye  [Jœrôdëy  M,  /,  P,  N], 
s.  f.  —  Ce  que  peut  contenir  un 
tablier.     Voir  Jeurenâye. 

Jeuson  [jœzô  .  .  gén.  (jçzô  Y)],  n. 
pr.  —  l^'  Joseph  (terme  familier). 
2^  Niais,  imbécile. 

Jeussi  [jœsi  M,  P],  n.  pr.  —  Jussy, 
vill.  près  de  Metz.    Voir  Jeuhhi. 

Jeustice  [jœstis  M,  /,  P,  N,JistisY], 
s.  f.  —  Justice.     Dans  certains  vil- 


lages, ce  mol  sert  encore  à  dési- 
gner l'endroit  où  se  trouvait  autre- 
fois le  gibet,  cpiand  le  seigneur  avait 
le  droit  de  haute  et  de  basse  justice, 
/s/j  IkuiI  (le  Juslice,  par  ex.  est  un 
lieu  dit  entre  Pange  et  Colligny. 

Jeute  IJa-t  M,  N,  S,  jet  Y\,  adj.  — 
Jusle.  Tôt  -,  tout  j.  Couper  ~. 
T'neûz  vas  potes  Jeiites,  tenez  vos 
lèvres  j.  (bouche  close).  Comlnjin  an 
-  vate  e/iènan  d'  (jroiidlùres,  com- 
l)ien  au  j.  votre  panier  de  j)onnnes 
de  terre?    Voir  Jusse. 

Jeute  Ijœt  M,  N\,  s.  m.  —  Chantier 
de  cave,  madriers  qu'on  met  sous 
les  tonneaux  pour  les  empêcher  de 
pourrir.     Voir  Jîte. 

Jeute  (è)  \Jœt  Gondrexange),  loc. 
adv.  —  Ne  s'emploie  que  dans  la 
locution:  .S'  mate  è   -,  s'asseoir. 

Jeuter  [jœtê'  M\,  v.  intr.  —  Juter; 
suppurer;  pousser,  bourgeonner.  Le 
piâi/e  j'ente  font,  la  plaie  suppure 
fort. 

Jeûve  [jœf  M,  /,  P,  N,  jif  F,  Jîf- 
JofS,  jaf  Y],  s.  m.  —  Givre.  Qnand' 
n-é  di  jcwe  èprés  tés-âbres  dons  lés- 
ovants  d'  Nonwè,  ç'ot  qn'  n-èré  dés 
frits  /'  ènéye  d'  èprés,  quand  il  y  a 
du  givre  aux  arbres  pendant  l'Avent, 
c'est  qu'il  y  aura  des  fruits  l'année 
suivante   V. 

Jeuvèle  [Jœvçl  M,  N,  jiwel  S\,  n. 
pr.  --  Juville,  vill.  de  l'arr.  de  Châ- 
teau-Salins. Jenvèle  an  grand  bor- 
del, Moncheus,  ica  miens.  J.  au  grand 
bordel,  Moncheux  (village),  encore 
mieux  (sobriquet). 

JeuYelîhhe  [JqevlTx  S],  n.  pr.  —  Ju- 
velise,  vill.  de  l'arr.  de  Château- 
Salins. 

Jeuyèt  [jqeye  M,  N],  s.  m.  —  Juil- 
let.    Voir  Juyèt. 

Jèvate  [jevat  M],  n.  pr.  —  Gene- 
viève. 

Jéve  [Jëf  M,  /,  N],  s.  m.  et  f.  — 
Auge  de  la  fontaine. 


JEU 


—      374 


JIN 


Jèvé  Uçuê'  M,  I,  P,  X,  javc  F,  jç- 
vç  .  .  S],  s.  m.  —  Javelle;  quelque- 
fois: douve.  Nate  toné  al  chu  an  -, 
notre  tonneau  est  tombé  en  d.  (s'est 
disjoint).     Voir  Nawé. 

Jèvelatc  [Jçulat  M,  X,  S,  Jçvlnt  I, 
P,  jevlç  y],  s.  f.  —  Petite  javelle. 

Jèvèle  [jçvçl  M,  /],  s.  f.  —  Javelle. 
Dans  le  vignoble,  ce  mot  sert  aussi 
à  désigner  les  petits  fagots  de  sar- 
ments restés  de  la  coupe  de  la  vigne, 
qui,  au  printemps,  s'amoncellent  le 
long  des  chemins  des  vignobles. 

Jèveler  \j<ivW  .  .  M,  I,  P,  .Yj,  v. 
tr.  —  Mettre  en  javelles.  Voir  7\njè- 
velcr. 

Jèvelotc,  voir  Jèvelate. 

Jèyâd  \Jrija  .  .  M,  I,  P,  N],  s.  m. 
—  Plainte,  lamenlalion, gémissement. 
Is  poussînt  dés  -  è  fande  l'âme,  ils 
poussaient  des  gémissements  à  fendre 
rame. 

Jèyant  \jci)à  S,  Y],  s.  m.  —  (ié- 
ant.     Voir  Jâyant. 

Ji,  voir  Je. 

Jiboulèye  \jibiilcij  M,  I],  s.  f.  — 
Latoirc  de  prunes;  marmelade. 

Jîche,  voir  Jïhhe. 

Jideîi    [jil/i  S\,   s.   m.    —    Lignent. 

Jièbe  [j'i}('p  V],  s.  f.  —  Gerbe.  Voir 
Jébe. 

Jiédi  [jijcdi-j'ijœdi  V],  s.  m.  —  Jeu- 
di.    Voir  Jeudi. 

Jiène  [Jijçn  V],  s.  m.  —  Ligne 
oblique  que  suit  l'ouvrier  en  labou- 
rant.    Voir  Jîn. 

Jieudi,  voir  Jiédi. 

Jifc  \jif  gén.],  s.  f.  —  Gifle. 

JifiGU  Ijifijœ  .  .  gén.],  v.  tr.  — 
Giller. 

Jigat  \Ji<ja  M,  N,  jigo  I,  P,  F,  S, 
V\,  s.  m.  —  P  Gigot.  2°  Jambe; 
cuisse.  Ses  -  sonl  (jiiaiisi  crachus, 
ses  jambes  sont  jîresque  crochues 
(tordues). 

Jïhhe  \jTx  ■  •  ^^^1.  ^-  >ii-  ^'l  f-  —  Hran- 
che  de  sa])in. 


Jihhe  fyV/,  .  .  M,  X],  s.  m.  —  Gypse. 

Jijâd  IJiJà  M,  X,  jôjâ  V],  s.  m. — 
P  Homme  grand  et  fluet.  2"  Nigaud. 

Jljemont  {jTJinà  V\,  s.  m.  —  Juge- 
ment.    Voir  Jeujemant. 

Jîjier  \jljije  V],  v.  tr.  —  Juger. 
Voir  Jeujieu. 

Jijote  IJij'pl  V],  s.  f.  —  Jugement. 
Voir  Jujate. 

Jilièt  IJilije  V],  s.  m.  —  Juillet. 
Voir  Juyèt. 

Jilyin  [jilijè  V],  n.  pr.  —  Julien. 
Voir  Jeulyin. 

Jimônt  IJiinà  V],  s.  f.  —  Jument. 
Voir  Jeument. 

Jimèle  \Jiniel  S],  s.  f.  —  (irouj)e  de 
fruits,  par  ex.,  qui  croissent  joints 
ensemble.     Voir  Jcumèle. 

Jimonte  IJiniàl  V\,  s.  f.  —Jument. 
Voir  Jeumant. 

Jîn  {jî  .  .  gén.  (ji/eii  V)],  s.  m.  — 
P  Ligne  oblique  que  suit  le  vigneron 
en  labourant  les  terrains  en  pente. 
2^*  Largeur  de  terrain  que  prend 
l'ouvrier  agricole  en  allant  droit  de- 
vant lui.  3<'  File  d'ouvriers  travail- 
lant ensemble  sur  une  même  ligne. 
J'ons  in  bon  jièn'  pou  rayer  lés  k'mo- 
tières,  nous  avons  beaucoup  de  jour- 
naliers pour  arracher  les  pommes 
de  terre   V. 

Jin  \jè  M,  I,  P,  X],  s.  m.  —  Juin. 
Voir  Jun. 

Jinè  \Jine  V],  v.  intr.  —  Jeûner. 
Voir  Juner. 

Jîngler  \jUjW  .  .  M,  /],  v.  intr.  — 
Sauter. 

Jînguète  \jîgel  .  .  M,  /,  P,  .V],  s. 
f.  —  Pacotille;  camclotte. 

Jînjalat  {Jîjahi  M\,  s.  m.  —  Pitpielte, 
mauvais  vin. 

Jînjalat  \jîj(tla  M,  X,  j'ijolo  .  .  /, 
7^),  s.  m.  —  Gringalet. 

J  in  ]  a  t  c  r  è  y  e  \jîjal  rçy ,  jîjo  Ira/  I],  s . 
f.  —  Objet  (|uelcon(pie  de  i)cu  de 
valeur  et  de  peu  d'utilité. 

Jinjîrc  [jèjîr-jàfîf  Vj,  s.  f.  —  Gen- 
cive. 


jiN 


-     375 


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,  V.  Ir.  - 

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n.  pr,  — 

-  Bohé- 

—  Ser- 


Jînjolot,  voir  Jînjalat. 

Jînjotcrèye,  voir  Jînjaterèye. 

Jinnc  \jcn  M,  I,  Jcii  P,  F,  S,  V, 
jën-jcn  iV|,  s.  1".  —  (lènc.  Waç'  qu 
i  n-i]  ('  iC  le  ~ 
piûlii,  où  il  y  i\ 
pas  de  plaisir. 

Jinner   [Je ne'   . 
F,  S,   Y,  j'ênœ-Jcnœ 
ner. 

Jinoîrèye  [Jinnfrçij  F\,  i- 
rodée.     Voir  Jenaîrâye. 

Jinon  |.///?ô  M,  I,  1\  iV|, 
Jeanne,  Jeannette. 

Jipsiène  [jipsijçii  Y],  s.  f. 
mienne.    Voir  Jcupsieune. 

Jirémont  {jiremô  Y\,  s.  m. 
ment.     Voir  Jcuremant. 

Jîrèye  [jTrëij  M,  I,  P,  iV],  s.  f.  — 
Grimace,  façon. 

Jiroîrâye,  Jironîlé  {Jirofrâij  I,  jirô- 
fîê'  LandrolT),  s.  f.  —  (iirollée.  Voir 
Janofri,  Jenafrâye. 

Jiron  [jirô  Y],  s.  m.  —  Jnron.  Voir 
Jeuron. 

Jis  [Ji  S,  Y \,  s.  m.  —  Jus.  Voir 
Jus. 

Jisier  [Jizije  Y,  Jiziji  S],  s.  m.  — 
Gésier.     Voir  Jèsi. 

Jissé  [jisê  Y],  s.  m.  —  Pai'tie  du 
canal,  garnie  de  planches,  qui  se 
trouve  derrière  l'écluse.  Canal  très 
étroit  et  fortement  en  pente,  qui 
fait  suite  à  la  portière  ou  prise. 
Voir  Textes  patois,  p.  230. 

Jistémont  [jistemô  V],  adv.  —  Jus- 
tement.    Voir  Justemant. 

JisticG  IJistis  Y],  s.  f.  —  Justice. 
Voir  Jeustice. 

Jit  [Ji  Famille  ridicule,  III,  15,  44], 
3e  pers.  sing.  prés,  indic.  du  v.  gésir. 
—  Gît,  se  trouve.  Je  lou  bèye  mo 
Jèrdiii  que  -  sus  lés  rampârts,  je 
lui  donne  mon  jardin,  qui  se  trouve 
sur  les  remparts.     Voir  Jér'. 

Jîte  [Jît  gén.],  s.  m.  —  Chantier 
de  cave  ou  de  cuverie.    Voir  Jeute. 


Jîte  IJlt  M,  /],   s.  m.  et  1.  -  Gîte; 
logement, 
Pèrteûz    donc'   tos    lés    Iren/ih    et   s' 

D'an  rvcnenz  hijin  vite; 
Mâdi,  n'ij  niaïKjucûr  mè,  7"  //  ètands 

po  le  JJle. 
Partez  donc  tous  les  trois  et    reve- 
nez bientôt;  mardi,  ne  man(|uez  pas, 
je    vous    attends   j)our    le    g.    (|)our 
coucher  chez  nous).     C.  II.,  VI.  221. 
Jitémont  [stcniô  Y\,  adv.  —  Juste- 
ment.    Voir  Justemant. 
Jïvc  IJTf  M\,  s.  f.  —  Couleuvre. 
Jîve  \JTfF,S\,  s.  m.  -    (iivre.  Voir 
Jeûve. 

Jo  [JÇ  fs'én.  (Ju  F)],  s.  m.  —  Jour. 
/  haut  -,  un  haut  j.,  une  fêle  solen- 
nelle. /  tos  lés  -,  un  jour  de  se- 
maine. U  plquion  don  -,  la  pointe 
du  j.  (le  point  du  j.).  -  dés-âmes, 
j.  des  âmes  (j.  des  morts).  /  fCd  so 
hé  -,  il  fait  son  beau  j.  (sa  première 
communion).  Panre  i  -,  prendre 
un  j.  (fixer  un  j.)  Lés  gras  -,  les 
j.  gras  (le  carnaval).  E  -  faleûr, 
à  j.  falloir  (à  la  chute  du  j.).  Jor 
(sic!)  d'  mè  vcije!,  j.  de  ma  vie  (sorte 
de  juron).  Mateûz  v'  è  vate  hé  -, 
placez-vous  favorablement,  en  pleine 
lumière  (par  ex.,  quand  on  se  fait 
pholograi)hier).  LonJ'  come  i  -  sans 
pin,  long  comme  un  j.  sans  pain. 
An-z-èprannent  tos  lés  -  ,  on  apprend 
tous  les  jours.  I  n-ij  è  pus  d'  -  que 
d'  sminnes,  il  y  a  plus  de  j.  que  de 
semaines.  Yeûr  -,  voir  clair.  Lés 
-   augmantent: 

È  le  Sint  Luce, 

D'i  saut  demie  puce, 

FI  Naivé, 

D'i  bâyâd  d'  vé, 

Au  Novèl  an, 

D'i  pès  d'  Jeumant, 

Aus  Reûs,  d'i-n-oïire, 

È  le  Chandeïde,  de  dous'. 
Lesj.  augmentent:  A  la  St-Luce,  d'un 
saut  d'une  puce,  à  Noël,  d'un  bâille- 
ment  de  veau,   au  Nouvel  an,  d'un 


376     — 


JO 

pas  de  jument,  aux  Rois,  d'une 
heure,  à  la  Chandeleur,  de  deux. 
Voir  Jou. 

Jo  [Jç  iV],  adv.  —  Joint  à  la  né- 
gation: jamais.     Voir  Jou. 

Jôblâd   Ijô^blà   N,  jôblà   S\,   s.   ni. 

—  Personne  qui  s'amuse  à  des  jeux 
d'enfants.     Voir  Joûblâd. 

Jôbleu  [jô^blœ  N,  jôblc  .  .  .S,  V], 
V.    intr.    —   Badiner.     Voir  Joîibler. 

Jobot  [jobo  V],  s.  m.  —  Gibet. 
Voir  Jcbat. 

Jocu  \jokii  I,  P,  F],  s.  m.  —  Ju- 
choir.     Voir  Jacu. 

Jodîn  Ijçdî  V],  s.  m.  —  Jardin. 
Voir  Jèdîn. 

Jôgne  [jûn  S\,  adj.  —  Jeune.  Voir 
Jane. 

Jôhhat  [jô"xa  A']»  "•  pr.  —  Geor- 
ges (terme  d'amitié).    Voir  Joûhhat. 

Jôhhes  [yo"x  ^,  jôx  S\,  "•  pr.  — 
Georges.     Voir  Joûhhes. 

Jôjâd  [jôjâ  V],  s.  m.  —  Homme 
grand  et  fluet.     Voir  Jijâd. 

Jojo  [jçjç  M,  L  P\y  s.  m.  —  P  Merle. 
2®  Drôle  de  personne.  Yeus  m'  fè- 
yefiz  i  bé  -,  vous  me  faites  une 
drôle  de  personne. 

Joke  [jok  I,  P,  V],  s.  m.  —  Ju- 
choir.     Voir  Jake, 

Jokè  [jçkç  .  .  I,  P,  F],  V.  intr.  - 
Percher.     Voir  Jaker. 

Jolâye  [jolâij  /,  P,  F,  jçlêy  V\,  s. 
f.  —  Gelée.    Voir  Jalâye. 

Jolè  [jçle   .  .   /,  P,  F,   V],  V.  intr. 

—  Geler.    Voir  Jaler. 

Joli  [jçli  /,  P,  F,  V],  adj.  -  1»  Joli. 
2*'  s.  m.  —  Chardonneret.  Voir  Jali. 

JoHid  [jolijâ  /,  P],  s.  m.  —  Jaseur. 
Voir  Jaliâd. 

Joli-boïis  \joli  bu  I],  s.  m.  —  Pois 
gentil.     Voir  Jali-boûs. 

Joliote  [jolijot  /,  7*j,  s.  f.  —  Giro- 
flée.   Voir  Jaliate. 

Jollveté  [JollftC"  /,  P,  V),  s.  f.  — 
Enjolivure.     Voir    Jalïveté. 

Jolot  {jolo  /,  P,  V\,  s.  m.  —Jeune 
coq.     Voir  Jalat. 


JOR 


Jolonte  IJolôt  V],  s.  f.  —  Dévidoir. 
Voir  Jalwante. 

Jolous  [johi  .  .  /,  P,  V],  adj.  — 
Jaloux. 

Joloûserèye   [jolûzrëij  I,   P],   s.   f. 

—  Jalousie.     Voir  Jaloïiserèye. 
Jolwantc  IJoliuâl  f,  PJ,  s.  f.  —  Dévi- 
doir.    Voir  Jalwante. 

Jon  [Jô  M,  N],  —  Je  le.  -  pieiis 
(lire,  je  le  peux  dire. 

Jonâ,  voir  Jonau. 

Jonau  [Jonû  M,  I,  P,  iV,  Jiirnô  F, 
jçnâ  .  .  S,  VJ,  s.  m.  — Journal,  jour, 
superficie  de  terre  qu'on  peut  labou- 
rer en  un  jour;  il  a  environ  38  ares, 
et  souvent  bien  moins,  suivant  les 
contrées.  On  compte  d'ordinaire 
trois  jours  de  terre  par  hectare. 
Ç  nat  nï  les  grands  ch'vaus  qn  font 
les  (jninds  -,  ce  n'est  pas  les  grands 
chevaux  cjui  font  les  grands  j.  Dans 
M,  on  dit  aussi  Jornau. 

Jonâye  [jonciij  M,  X,  jonâij  I,  P, 
Jornây  F,  Jonêy  S,  V],  s.  f.  —  Jour- 
née. /  mat  dés  bouts  ans  - ,  il  met 
des  bouts  au  j.  (il  se  lève  de  bonne 
heure).  /  n'  fat  ryin  au  grand  d' 
le   -,  il  ne  fait  rien  toute  la  j. 

Jonc  \Jô  M,  I,  P,  X,  jwè  V],  s.  m. 
Jonc.  -  fleuri,  j.  fleuri  (butome 
()ml)ellé).  -  </'  chJre,  j.  de  chaise 
(scirpe  des  étangs).  —  Drât  corne  in 
jwinc,  droit  comme  un  j.  {Gondre- 
xange). 

Jonchîre    [jôsîr  M,   I,  P,  X],    s.  f. 

—  Jonchère. 

Jone  [jon  I,  P,  F,  jôn  V],  adj.  — 
Jeune.     Voir  Jane. 

Jonèsse  [joncs  I,  P],  s.  f.  —  Jeu- 
nesse.    Voir  JanèssG. 

Joniè  [jonyç  I,  P],  v.  intr.  —  Met- 
tre bas.     Voir  Janieu. 

Jonîn  [jonï  .  .  /,  P\,  s.  m.  —  Im- 
bécile.    Voir  Janîn. 

Jonious  [jonyu  .  .  /,  P',  s.  m.  — 
Jeune  garçon.     Voir  Janious. 

Jor  [jor  M],  s.  m.  —  Jour.  Je 
nai  rencontré  celte  forme  que  dans 


:joR 


—     377 


JOU 


la  locution:     -   (F  nie  vï'ij,  j.  de  nin 
vie  (juron). 

Joramion  [jovamijù  X],  s.  m.  — 
Géranium. 

Jorenâye  \jornâij  F],  s.  f.  —  Con- 
tenu (lu  giron.    Voir  Jcurenâye. 

Joretiére  \jorlijcr  V\,  s.  f.  --  Jar- 
retière. 

Jorgâd  Ijçrgâ  F\,  s.  m.  —  Mâle 
de  l'oie.     Voir  Bigâd,  Bricâd. 

Jorguénc  [Jorgcii  P\,  s.  f.  — Toui)ie. 

Jorhon  [joryô  I,P\,  s.  m.  —  Petite 
échelle  placée  en  avant  de  la  voi- 
ture.    Voir  Jarhon,  Jaljon. 

Jôrjat  [jô^'rja  N\,  n.  |)r.  —  Georges. 
Voir  Joûrjat. 

Jorjon,  voir  Jorhon. 

Jornalieu  [jçrnalijœ  M,  N,jornal!je 
/,  P],  s.  m.  —  Journalier.  On  disait 
autre  ibis  Jant  d'  jonâye. 

Jornau  [Jornô  C.  II.,  IV,  13|,  s.  m. 
—  Jour  de  terre. 
Lo  Piuâré  de  Vâni,  vaf  dépens  qwè- 

toûr"  ans, 
Lahorcnl  cm  hèch'rons  çant  bas  -  de 

têre, 
le  Poiré  de  Vany,  veuf  depuis  qua- 
torze  ans,   labourait  en  cultivateur 
négligent  cent  beaux  j.  de  terre. 

Jornâye  [jçrncly  F],  s.  f.  —  Jour- 
née.    Voir  Jonâye. 

José  [jçzëi  .  .  /,  P],  s.  m.  —  Gésier. 
Voir  Jaser. 

Josèî  [Jçzef  gén.],  n.  pr.  —  Joseph. 
È  le  Sint  -,  ç'at  le  jonâye  qn'  lés 
mohhats  s'  mènent,  à  la  St-J.,  c'est 
la  journée  où  les  moineaux  se  ma- 
rient. 

Josmin  [jçsmc  Buc.J,  s.  m.  —  Jas- 
min. 

Joson  [jçzô  gén.],  n.  pr.  —  Joseph 
(terme  familier). 

Jote  [jot  gén.],  s.  f.  —  1^  Chou 
blanc.  S'emploie  de  préférence  au 
pluriel.  Choch  -,  ch.  sec.  On  fait 
sécher  au  four  les  feuilles  de  ch.  cou- 
pées en  quatre,  on  les  conserve  dans 
des  sacs;  cuits  au  lard,  ils  donnent 


une  soupe  médiocre,  mais  un  |)lat 
de  légumes  assez  bon.  Ce  mets  était 
ibrt  ap|)récié  jadis  avant  l'introduc- 
tion de  la  choucroute.  De  nos  jours, 
on  mange  les  choux  blancs,  à  la 
(in  (le  l'hiver,  alors  (pie  la  provision 
de  choux  verts  est  épuisée.  —  Fièhhc 
-,  ch.  aigre  (choucroute)  Y.  ÈveJiz 
v'  èsséz  minjen  (/'  -,  avez-vous  assez 
mangé  de  ch.?  (question  que  l'on 
pose  à  qqn.  à  qui  on  veut  faire  de- 
viner qqch.,  et  qui  signifie:  avez- 
vous  assez  cherché?  Faut-il  vous  le 
dire?)  Ç'at  chô po  -  ,  c'est  chou  pour 
joie  (c'est  la  même  chose).  2^  Tige 
ou  fane  de  pomme  de  terre  S,  V. 
Voir  Brandelon. 

Jou  \jn  F\,  s.  m.  —  Jour.  Voir  Je. 

Jou  [jn  M,  I,  P,  jç  N\,  adv.  — 
Particule  qui  renforce  la  négation. 
Ten  /i'  piens  -  rijin  [are,  tu  ne  peux 
jamais  rien  faire,  ou  rien  faire  du 
tout.     J'  Il  servira  d'  père; 

'L  an-n-èrè  dons'  po  înk  cl 
n'èrè  -  qn'  se  mère,  je  lui  servirai 
de  père;  il  en  aura  deux  pour  un 
et  n'aura  cependant  qu'une  mère. 
C.  H.,  VI,  85.  D'après  M.  Ch.  Bru- 
neau,  Jou  serait  le  mot  ((jour»:  Il 
n'a  ((jour»  vécu,  il  n'a  pas  vécu  un 
jour. 

Joûbieu,  voir  Joûbler. 

Joûblâd  [jiiblâ  M,  N,  jilblâ  I,  P, 
jô^blà  N,  jôblà  .  .  S],  s.  m.  —  Per- 
sonne qui  s'amuse  à  des  jeux  d'en- 
fants. 

Joubléje  [jublës  .  .  M,  I,  P],  s.  m. 
—  Folàtrerie. 

Joûbler  \jnbl&  .  .  M,  jïibyç  Sablon 
/,  P,  jô^blœ-jîiblœ  N,  jôblç  .  .  5, 
V],  v.  intr.  —  Badiner;  baguenau- 
der; muser. 

Joufrasse  [jnfras  Magny],  s.  f.  — 
Bonnet  de  femme,  pour  tous  les  jours. 
Voir  Jwiîrasse. 

JoOhhat  [jûxa  M,  jû^O  /,  P,  J0"x«- 
jûx^^  N],  n.  pr.  —  Georges  (terme 
d'amitié). 


378 


JOU 


Joûhhes  [jîiy^  M,  /,  P,  jô"yrJH  ^V 
yôx  S,  Jiuoy  V],  11.  pr.  —  Georges. 
Sint  -,  Saint-G.  (bête  à  bon  Dieu). 
É  le  Sint  Joîihhe,  hènc  Vn  oîihhc,  è 
le  Sint  Mèrk,  si  èle  nUj  al  ni\  là  le, 
à  la  St-G.,  sème  Ion  orge,  à  la  Saint- 
Marc,  si  elle  ne  l'est  pas  (semée), 
laisse-la.     \'oir  Rè^at. 

Joujou  \Jujii  M,  S,  S\,  n.  pr.  — 
Joseph  (terme  familier). 

Jourer  Ijûrëi  .  .  M,  I\,  v.  tr.  — 
1^  Htançonner  les  faces  intérieures 
(les  jours)  d'une  baie  de  fenêtre. 
2"    Donner   du   jour  à   une  maison. 

Joûrjat  Ijûrja  M,  jïirjo  /,  P,  j'ilr- 
ja-jô^rja  iVJ,  n.  j)r.  —  (ieorges  (ter- 
me familier). 

Joûrjal,  Mârcat,  Crûhial, 
Çat  treâs  maiiuCis  gnèhhnals. 
St-G.,   St-Marc,   St-Croix,   c'est  trois 
mauvais  garçons  (ce  sont  les  saints 
dits  de  glace  du  pays  Messin;  la  ge- 
lée est  à  craindre  à  cette   époque). 

JoûrJGS  [Jûrs  M,  I,  P],  n.  pr.  — 
Georges.     Voir  Joûhhes. 

Journau  [jnrnô  F],  s.  m.  —  Jour, 
mesure  de  superficie.     Voir  Jonau. 

Joûti  [jûli  F\,  V.  intr.  —  Mûrir 
après  la  cueillette.     Voir  Pèrer. 

Jouwâd  [jnwù  .  .  S,  V\,  s.  m.  — 
Joueur  passionné. 

Jouwat  Ijinoa  N],  s.  m.  —  Jouet. 
Voir  Aumûsète. 

Jouwâyon  \jwaijo  .  .  M,  I,  P,  N, 
V),  s.  m.  —  Mauvais  Joueur. 

Joîiwe,  voir  Joûyc. 

Jouwer  \jn)C''  .  .  gén.],  v.  tr.  et  inlr. 
—  Jouer.  ~/)/t'c<',  faire  pièce  (/izzc).  - 
iVovrÛje,  j.  d'ouvrage  (chômer).  - 
de  s'  rèhhCy  j.  de  son  reste  (son  der- 
nier sou).  Dans  M,  on  entend  aussi 
Joiâycu,  Jower. 

Jouwou  \Juni  .  .  M,  /,  ]\  iV|,  s. 
m.  -  Joueur.  -  (/'  tos,  j.  de  tours 
(saltimbanque).  ~  (l'oDrcJc,  j.  d'ou- 
vrage (chômeur).  -  d'  malice,  celui 
qui  joue  au  plus  lin.  Ç/at  conic  1rs 
^   d'  inalons,  i  n'y  c  njin  d'  jure  an 


JÙ 

le  mauhon,  c'est  comme  les  j.  de  vio- 
lon, il  n'y  a  rien  de  pire  dans  la 
maison  (ils  aiment  la  boisson).  Lés 
"  d'  câtes  de  Dfdhin,  les  j.  de  cartes 
de  Dalhain,  arr.  de  (Château-Salins 
(sobriquet). 

Joûye  \jnij  M,  I,  P,  jnw  F,  jô^ij- 
jûi]  X,  jdij  S,  jmoij  y\,  s.  f.  —  Joie. 
Le  Joûije  (lue  produt  VanluCide  don 
bonenr,  la  j.  qui  j)roduit  l'éclair  du 
bonheur.     C.  H.  I,  9(3. 

Joûyeu.  voir  Jouwer. 

Jovenate  \jovnat  .V],  s.  f.  —  Es- 
pèce de  champignon  comestible  en- 
tièrement jaune.     Voir  Jaunate. 

Jovot  \jovo  V),  s.  m.  —  Joug  pour 
atteler  des  bœufs. 

Jowâd  \jowà  M,  X],  s.  m.  —  1«  Ba- 
joues du  porc.  2"  Personne  qui  a 
la  joue  enflée.     Voir  Jawâd. 

Jowâye  [jowày  .  .  M,  I,  P,  X,  Jo- 
iin    V\,   s.  f.   —  Joue.     Voir  Jawâyc. 

Jowc  [joiv  3/.  /,  /-*,  X],  s.  f.  —  Joue. 
Voir  Jâwe. 

Jowé,  Jowi  \jowë-jowi  F),  s.  m. 
—  Premièie  vertèbre  de  l'épine  dor- 
sale du  j)orc.     Voir  Jwiî. 

Jower  \jon)ë'  .  .  3/],  v.  intr.  — 
Jouer.  /  jowe,  on  créât  d'abord  que 
çat  i  flajolèt,  il  joue,  on  croit  d'a- 
bord que  c'est  un  flageolet.  G.  H., 
II,  G8.     Voir  Jouwer. 

Jowkrowt  \jou)krouyt  F],  s.  m.  — 
Choucroute.     Voir  Sourkroute. 

Jôye,  voir  Joûye. 

Jôyes  [jây  M,  I  \,    s.  f.  —  Joyaux. 

Joyi  \joyi  I,  P],  n.  pr.  —  Jouy- 
aux-Arches.     Voir  Jayi. 

Joyous  \joyn  .  .  /,  P],  adj.  — 
Joyeux.     Voir  Jayous. 

Jrôye  [jrôy  X,  S\,  s.  m.  —  lù'able. 
Voir  Hhrôye. 

Ju,  voir  Jg. 

Ju  \jii  M,  /,  P,  F,  X,  j<y-/(y'-/u'  S, 
je  V],  s.  m.  —  1"  Jeu.  ~  d'âiue,  j. 
(jet)  d'eau.  Mate  au  -,  mettre  au 
j.  (déi)oser  un  enjeu).  Fûre  des  -, 
faire   des  j.   (des   choses   rcjiréhen- 


JUD 


—     379 


JWI 


sibles).  /  ii-ij  i'  (iii('(jiir  (uujucmjc 
d'zos  /*  -,  il  y  a  quel(iiie  anguille 
sous  le  jeu  (sous  l'oclie).  /i"  foûhhc 
de  plèsonlcr,  /'  ~  rijiiil  r  le  incdc,  à 
force  (le  phiisanler,  le  j.  vienl  à  la 
ni  .  .  .  (se  gale).  Lr  (jronssc  bric 
voûrcûl  coinandcr,  (tu  ind  iiik  des 
-,  la  grosse  bète  voudrait  eoui- 
niander,  en  voilà  un  des  j.!  2"  Tour. 
Fâre  i  -,  faire  un  j.  (un  mauvais 
tour). 

Jeux  ancienneuienl  en  usage  à 
Melz  cl  dans  le  pays  Messin: 

1.  Pelil  bonhomme  vit  em-ore  :  Les 
enlanlssc  passent  de  main  en  main 
un  copeau  allumé,  ou  d'autres 
objets  inllammables.  Olui-là  est 
«mort)),  qui  laisse  s'éteindre  le 
copeau  dans  ses  mains. 

2.  Torelie-e  .  .  On  place  une  ])elite 
pierre  sur  une  grosse,  celui-là  a 
gagné,  qui  réussit  à  faire  tonsber 
la  petite  pierre  avec  une  autre 
lancée  de  loin. 

3.  Le  mère  qiiounre  (qiiowèle  Gorze), 
jeu  de  billes  (ehiqiies). 

4.  È  le  r  vénale  {?). 

5.  È  le  mancion  (jeu  de  pelote). 

6.  Tilaye  (cache-cache). 

7.  Jeu  de  fronde. 

Jûdi  [jiidi  S],  s.  m.  —  Jeudi.  Voir 
Jeudi. 

Jûhhc  [jfix  ^\y  s.  f.  —  Joue.  Voir 
Jâwe. 

Jujate  [Jiijal  M,  N,  S,  jûjçl  I,  P, 
F,  jijçl  Y],  s.  f.  —  Jugement;  en- 
tendement. D'  èprès  vate  - ,  j'â  fât 
ç'iè,  d'après  votre  j.,  j'ai  fait  cela. 

Jûjerâyc  [jûjràij  Bue],  s.  f.  —  Ju- 
gement. 

Juji  {jïiji  S],  V.  tr.  —  Juger.  Voir 
Jeu  jeu. 

Jumèlc  [jiïmel-jiimël  S\,  s.  f.  — 
Se  dit,  par  ex.,  de  fruits  qui  crois- 
sent ensemble.     Voir  Jeumèle. 

Jun  [yœ"  gén.],  s.  m.  —  Juin. 
Au  mwès  d'èvrï,  lo  frenmanl  débraye, 
an  mây,  7  ol  an  lacé,  et  an  jun,  7 


ol  an  yrinnr,  au  mois  d'avril,  le  fro- 
ment  est    en  épi,    en  nuu,  il  est  en 
lait  et  en  juin,  en  graine  /.    Voir  Jin. 
Jiïne  IJi'in  M,  I,  /^  /•',  A",  .S'|,  s.  m. 

—  Jeûne.  Jh)  bwere  sans  .s'  soûler, 
fanl  èualer  dês-ieus  frahhs  è  -,  pour 
boire  sans  se  soûler,  il  faut  avaler 
des  (rufs  frais  à  j. 

Juner  \junëi  .  .  M,  I,  P,  F,  N,  S, 
jine  \'|,  V.  intr.  —  Jeûner.  An  jun - 
rînl  po  l'oûyi,  on  jeûnerait  pour 
l'entendre. 

Juneûr  [Junœr  F],  s.  m.  —Jeûneur. 

Jupiter'  [Jupiter  M,  I,  P,  F,  N,  S], 
s.  m.  —  Enfant  endiablé,  insui)i)or- 
table,  hardi,  cjuerelleur. 

Juri  [.////'/  ^'1,  V.  tr.  —  Jurer.  Voir 
Jeurieu. 

Jus  \jù  M,  /,  P,  N,  ji-jû  S,  ji  y\, 
s.  m.  —  Jus.  -  d'  règolisse,  j.  de 
réglisse  (jis  d'èglïse  V).  Lo  -  vaut 
miens  qu'  le  grinne,  le  j.  vaut  mieux 
que  la  graine.     Voir  ilngueuye. 

Jusqu'è   [jiiskç  M,  I,  P,  N],  prép. 

—  Jusqu'à. 

Jusquianc  [jiïskyàn  M\,  s.  f.  — 
Jusquiame. 

Jusse  [jiïs  M,  /,  P,  F,  N],  adj.  — 
Juste.     Voir  Jeute. 

Juste  [jiïst  M,  /],  s.  m.  —  Casa- 
quin. 

Justemant  [Jiistemà  gén.  (Jiste/nô- 
stemô  V)J,  adv.  —  Justement. 

Juvelïhhe  [jiivlTx  S],  n.  pr.  —  Ju- 
velise,  vill.  de  l'arr.  de  Château- 
Salins. 

Juyèt  \jûye-jœye  M,  N,  jiiye  /,  P, 
F,  jidyç  S,  jilye  V],  s.  m.  —  Juillet. 
Ç'ot  an  -  qu'  lo  r'hln  ol  fourme^  et 
lo  biè'  devreïit  été  ranfromè',  c'est  en 
j.  que  le  raisin  est  formé  et  le  blé 
devrait  être  renfermé  P. 

Jwâye  [jwày  M,  N],  s.  f.  —  Poutre 
horizontale  à  laquelle  sont  fixés  les 
poteaux  d'attache  du  bétail  dans  les 
étables. 

Jwichance,  voir  Jwihhance. 


JWI 


-     380     - 


JWO 


s.  m.  —  1«  Juif. 
DU   Vâr   triste  et 


Jwif   Ijiuy  gén.l 
Se   y'   èveûz  jèmâs 

consterné 
ni  Jwif  quand'  7   ('  peurdu  l'èrjcint 

que  7  è  prêté, 
y   éveûz  vu,   tot-au  pus,  le  niwintiè 

rf'  lé  fsanance 
De  Mariée  an  lijant  le  cruèle  oûrdo- 

nance. 
Si  vous  avez  jamais  vu  l'air  triste 
et  consterné  d'un  juif  quand  il  a 
perdu  l'argent  qu'il  a  prêté,  vous 
avez  vu,  tout  au  plus,  la  moitié  de 
la  ressemblance  de  Mariée  en  lisant 
la  cruelle  ordonnance.  2»  Première 
vertèbre  de  l'épine  dorsale  du  porc. 
Voir  Jowé. 

Jwifrassc  [jwifras  M,  X,  S,  Jwifros 
I,  P,  F,  V],  s.  f.  -  1<>  Juive.  2"  Cor- 
nette piquée;  bonnet  de  nuit  de 
femme. 

Jwihhance  [jwiyâs  M,  /],  s.  f.  — 
Jouissance;  joie,  liesse. 

Jwinc  [jioè  V],  s.  m.  —  Jonc.  Voir 
Jonc. 

Jwindant  [jwèdà  M,  I,  P,  A^  5], 
adj.  —  Contigu,  limitropbe.  Ban  -, 
ban  voisin. 


Jwinde  [jwët  gén.  (jivêr  Sablon, 
St-Julien)],  v.  tr.  —  Rejoindre,  at- 
traper. 

Jwindé,  voir  Jwindu. 

Jwindemant  [jwèdnià  gén.],  s.  m. 
—  Jonction. 

Jwindu  [jiuêdii  M,  I,  P,  X,  jwèdœ 
.  .  S,  jwèdê  y\,  s.  m.  —  Bouvet, 
instrument  qui  sert  à  raboter  les 
joints  des  douves;  pince  avec  la- 
quelle on  force  le  dernier  cerceau 
du  tonneau;   colombe  de  tonnelier. 

Jwinre,  voir  Jwinde. 

Jwintaye  [jwètàij  .  .  gén.j,  s.  f.  — 
Jointée,  quantité  qui  peut  être  con- 
tenue dans  le  creux  de  deux  mains 
jointes. 

Jwinticu  [jwètijœ  .  .  M,  /,  P,  X\, 
v.  tr.  —  Uemplir  les  joints. 

Jwintûre  [jwèliir  .  .  M,  I,  P,  jwè- 
tiir  S,  jwètir  Y],  s.  f.  —  P  Jointure. 
'L  é  mau  les  -,  il  a  mal  les  (aux)  j. 
2^  Lanière  en  cuir  qui  sert  à  atteler 
les  bœufs  au  joug  V. 

Jwohhes  [jwçx  VJ,  n.  pr.  —  Georges. 
Voir  Joûhhes. 

Jwoye  [jwçij  V\,  s.  f.  —  Joie.  Voir 
Joûye. 


Fig.   19. 


K7\M 


-     381     - 


KÈB 


K 


Kameurchpèk  ]kâniœrspçk  iY],s.  m. 

—  Endroit  où  l'on  fume  le  lard.  Voir 
Sachwér'. 

Kals  [kâts  .  .  gén.|,  inlerj.  —  Cri 
pour  chasser  un  chat. 
Katsè  [katse  Gondrexangc],  v.  intr. 

—  Vomir  (se  dit  du  chat). 

Ké  [kë  V],  s.  m.  —  Cuir.  VoirCûr. 

Kèbache  [kçhas  M,  N,  kebos  /,  P, 
kçbes  V],  s.  f.  —  Caboche;  mau- 
vaise tête;  esprit  dur.  /  faut  am- 
piaijeu  chahh  et  vahh  po  li  foûrer  âque 
dans  le  ^  ,\\  faut  employer  sec  et  vert 
(tous  les  moyens  possibles)  pour  lui 
faire  entrer  qqch.  dans  la  tête. 

Kèbéche,  voir  Kèbeuche. 

Kèbcgnate,  Kèbègnote  [kebenat  M, 
kebçiiçt  I,  P,  kebcnçt  V],  s!  f.'  —  Ca- 
bane, maisonnette,  hutte. 

Kébénote,  voir  Kèbegnate. 

Kèbèrèt  [keberç  M,  I,  P,  iV],  s.  m. 

—  Cabaret. 

Kèbèreti  [kebçrti  M,  /,  kebertye  P, 
kçbertyœ  N,  kabartyi  S\,  s.  m.  —  Ca- 
baretier. 

Kèbèsson  [kçbçsô  M,  /],  s.  m.  — 
Caveçon.  Mate  i  ^,  mettre  un  c. 
(dompter,  maîtriser).  S'emploie  aussi 
au  figuré. 

KèbGuche  [kebœs  S,  kçbes  V]  s.  f. 

—  lo  Ustensile  de  cuisine.  2^  Panier 
à  œufs.      Voir  Fig.  50. 

Kèbcujate,  Kèbeujote  ]kçbœjat  M, 
kçbœjot  I,  P],  s.  f.  —  Laitue  pommée. 

Kèbeulance  [kebœlàs  M,  I],  s.  f. — 
Balançoire. 

Kèbeulancer  (so)  [kçb{œ)làsëi  . .  M, 
/],  V.  pron.  —  Se  balancer. 


Kèbcurdénc,  voir  Kèbeurdinnc. 

Kèbeurdinne  {kçlnrrdcn  M,  I,  /cç- 
bœrdcii  P,  kebœrdcn-kçbœrdcn  N], 
s.  f.  —  Robe  de  dessous,  sans 
manches. 

Kèbeurnate,  Kèbeurnote  [kçbœrnat 
M,  kebwrnot  I,  P\,  s.  f.  —  Cabane 
de  berger.     Voir  Chèratc. 


Fig.  50. 

Kèbeus,  voir  Kèbus. 

Kèbeutche  [kebœts  Marthille],  s.  f. 
—  Panier  à  œufs.    Voir  Kèbeuche. 

Kèbiatous  [kçbyatu  M],  s.  m.  — 
Chemin  boueux. 

Kèbri  [kçbri  M,  /,  P,  A^],  s.  m.  - 
Cabri;  chevreau.  Sauter  corne  i  -, 
sauter  comme  un  c. 

Kèbriate  [kebriyat  M,  iV],  s.  f.  - 
Petite  cheville  placée  en  équilibre 
à  la  tête  de  la  sauterelle  (piège  qui 
sert  à  prendre  les  petits  qiseaux). 


KÈB 

Kèbriatcr   {kebriyatë'  M],   v.   intr. 

—  Mettre  bas.    Se  dit  de  la  chèvre. 
KèbrioûlG    Ikçbriijrd  M,  I,  P,   ka- 

hriijôl  S\,  s.  f.  —  Cabriole. 

Kèbus  \kçbii-kcbœ  M,  L  P,  A\ 
kabù  F,  kabii-kçbii-tsebiï  .  .  S,  kçbiiV], 
s.  m.  —  1«  Cabus.  2»  Plant  de  chou 
A^  S,   V. 

Kècâde  [kokàt  M],  s.  f.  -  Hctisc; 
escai)a(ie. 

Kechèle,  voir  Kehhcle. 

Kèdancc   {kcdàs  M,  I,  P,  X\,  s.  i". 

—  Tournure.  'L  è  eiine  bêle  -,  il 
a  une  IjoIIc  t. 

Kèdatcr  (se)  \kcdatc'  .  .  M,  X],  v. 
pron.  —  Prendre  ses  aises. 

KèdàvG  [kçdàf  M,  N,  kedâf  /,  P], 
s.  m.  —  1«  Cadavre.  Ç  rCat  pas  qii  i 
-,  ce  n'est  plus  que  l'onibre  de  lui- 
même.  2'^  Corps  humain;  homme. 
I  droîdc  de  -,  un  drcMe  d'homme. 
/  roîde  so  -,  il  gagne  péniblement 
son  pain.  Le  foine  le  è  i  be  -,  cette 
femme  a  un  beau  corps. 

Kèdèt  [kçde  M,  I,  P,  N,  kade  F\, 
s.  m.  —  P  Cadet,  frère  cadet.  Éle  la 

—  d'  quèquink,  être  moins  habile 
({u'un  autre.  2o  Le  chéri,  le  [)réréré. 
Se  dit  d'un  enfant  F.  3»  Le  derrière. 
Ne  se  dit  que  dans  l'expression  : 
bcdùeu   -,  baiser  le  d. 

Kèfé  [kefêi .  .  M,  /,  P,  N,  kofe  Buc.|, 
s.  m.  —  Café,  boisson  et  débit. 

Kèfûgneu  {kçfunœ  .  .  M,  [,  P,  X], 
V.  intr.  —1«  Nasiller.  2"  (ironuueler. 

Kègnàd  \kena  M,  X,  kenâ  I,  P\, 
s.  m.  —  (bagnard. 

Kègne  \ken  M,  I,  P,  X,  S\,  s.  f.  - 
P'Cagne,  chienne.  -  de  fome,  ch.  de 
femme.  2"  Fille  de  mauvaise  vie. 
5^  Paresseux. 

Kègnè  [kenç  I,  P\,  s.  m.  —  (iàteau 
des  rois.     Voir  Keugneu. 

Kègnè  \kene  /,  P\,  v.  tr.  —  h-  Co- 
gner. 2'»  Mettre  dans  un  coin.  Voir 
Keugneu. 

Kègnon  \kenô  f,  P\,  s.  m.  —  Coin. 
Voir  Keugnat. 


382     - 


KÈL 


Kègnotè  [kenole  .  .  I,  P],  v.  tr.  — 
Fendre  du  bois.     Votr  Keugnater. 

Kéhant  [ke-fà  V],  s.  m.  —  Ardeur 
du  gosier. 

Kèhassieu  \kehasij(f  .  .  M,  I,  P], 
V.  tr.  —  Caresser,  dorloter. 

Kehatéje,  Kehaterèye  [keludës,  ke- 
halrëij  M,  X ,  krholës-keholrëij  I,  P], 
s.  m.  —  Cahot. 

Kehater  [keludëi  .  .  M,  X,  kelwle 
.  .  /,  P],  V.  tr.  —  Cahoter. 

Kèheutc  {keluel  M,  I,  P,  .V,  kohet 
V],  s.  f.  —  Caluite;  maison  mal  te- 
nue, taudis. 

Kdhhe  [At/.  Y],  s.  f.  —  Cuisse.  Voir 
Keuhhe. 

Kèhhkawhheûs  {keykaiv/â' .V],  s.  m. 

—  Tourte;  tarte. 

Kèhîn  \ke':î  .  .  M,  I,  P,  .V),  s.  m. 

—  (broute  de  lait  sur  la  tète  des  en- 
fants. 

Kéhote  [kehot  V],  s.  f.  —  Petite 
branche.     Voir  Keuhhe. 

Kèhotéje,  Kèhotè,  voir  Kehatéje, 
Kehater. 

Kèjaler  [kejalë'  .  .  M,  X,  kejole  .  . 
I,  P\,  V.  —  Cajoler,  caresser;  com- 
plimenter; flatter. 

Kèjalou  [kejcdii  M,  X,  kejplii  .  .  /, 
P],  s.  m.  —  Cajoleur;  flatteur. 

Kéje  [kës  .  .  gén.|,  s,  f.  —  Cage. 
Ç  iiTit  //?'  le  -  (ja  nûrit  /'ofz/i/o/i, 
ce  n'est  pas  la  c.  qui  nourrit  l'oiseau 
(l'habit  ne  fait  pas  le  moine). 

Kèjolè,  Kèjolou,  voir  Kèjaler,  Kè- 
jalou. 

Kèlâd  \kem  P|,  s.  m.  -  Lait  cail- 
lé.    Voir  Kièlàcé. 

Kèlche  [At/,s'  V],  s.  m.  —  Toile  gros- 
sière, en  couleur,  faite  de  coton. 
dont  on  se  servait  iirincipalement 
pour  couvrir  l'édredon. 

Kéldmok!  Kélcmokl  [kelemok  V], 
inlerj.  —  Cvls  eurploycs  pour  se 
nuxpier  de  (ppi.  Voir  Rigaga-Ri- 
go^^ùu. 

Kèlète  \kelel  /].  s.  m.  —  Sorte  de 
jeu  de  billes. 


KÈL 


383     - 


KÈP 


Kèlkélate  [kelkclat  Dcstry],  s.  f.  — 
Caille.     Voir  Cancayatc. 

Kemat   \k{ç)ma   S,    kmo  V],   s.  in. 

—  Poninie.     Voir  Peume. 
Kcmatére    [  k(e)niatcr-kniatsër    S, 

kmotijçr  V],  s.  f.  —  Pomme  de  terre. 
Voir  Crombîrc. 

Kema[[\k(ç)mati-kinalc-kinatç'-km(i- 
të-kmatœ  S,  kinolc  V],  s.  m.  —  Pom- 
mier.    Voir  Peumîn. 

Kémc  \kcin  Y],  s.  f.  —  Kcumc. 
Voir  Kcume. 

Kdmè  \kcine  V],  v.  tr.  —  Éeiimer. 
Voir  Keimier. 

Kèmclate  [kemlat  M,  N,  kçmlçt  I, 
P],  s.  f.  —  1»  Camelote.  2'  ÉtolTe 
de  peu  de  valeur. 

Kèmèràde  [kemcràt  .  .  gén],  s.  m. 

—  Camarade  ;  ami.  Je  sons  kèmèrcides, 
è  le  griâdCy  quand'  je  poCrèy  'Z  ère 
l'ambâde,  nous  sommes  c.,  à  la  gril- 
lade, quand  je  péterai,  il  aura  l'au- 
bade (jeu  de  mots)  V. 

Kèmèrâderèye  [kemçràdrëy  M,  iV, 
kemerâdrêy  I,  P,  kçmej^âdrëy-kemç- 
radrT(ij)  S,  kçmçrâdrî  V],  s.  f.  —  Ca- 
maraderie. Le  -  le  n'  vaut  m'  lo 
diâle,  cette  c.  ne  vaut  pas  le  diable 
(ne  vaut  rien). 

Kémcrosse  \kemros  V],  s.  f.  — 
Écumoire.     Voir  Keumerasse. 

Kèmîn  [keml  .  .  M,  I,  P],  s.  m.  — 
Nigaud. 

Kèmis,  voir  Kèmus. 

Kèmion  [kçmijô  M,  I],  s.  m.  —  Ca- 
mion. 

Kèmion  [keniyô  M,  I,  P],  s.  m.  — 
Très  petite  épingle. 

Kèmisoûle  [kemizCd  M,  I,  P,  kami- 
zïd  F,  kçnizô^l-kemizïd  N,  kamizôl 
S,T'],  s.  f.  —  Camisole;  gilet;  veston. 

Kemot,  voir  Kemat. 

Kemotièrc,  voir  Kematére. 

Kèmus  [kqmÏL  M,  I,  P,  N,  kemii- 
tsqmii  S,  kejni  V],  adj.  —  P  Camus. 
2^  Bête,  niais.  'L  ateCd  -,  il  était 
bête.  3<^  Penaud,  consterné,  abattu; 
stupéfait;  confus. 


Kènâl  [kenàl  .  .  gén.],  s.  m.  — 
Canal. 

Kènârd  [kejiar  M,  X,  kenâr  I,  P, 
l\  ki^ndr-lsendr-tijenàr  .  .  .S,  kenâr 
y\,  s.  m.  —  Canard.  Clun  -,  chien 
c.  (barbichon).  Lés  ~  d'Anei,  les 
c.  d'Ancy,  vill.  près  de  Metz  (sobri- 
(luet). 

Kènate  [kçnal  M,  N,  S,  kenât  V], 
s.  f.  —  Petit  cane  (terme  d'amitié). 

Kène  \kçn  M,  /,  P,  iV],  s.  f.  - 
1"  Canne.  2*'  Membre  viril  (\7o/?z)/7/e). 

Kéne  \kën  P,  N,  V\,  s.  f.  -  Cane. 
Voir  Kinne. 

Kènessat  [kçnsa  M\,  s.  m.  —  Cor- 
set. 

Kènèye   [kenêy  M,   /,   P,  N],   s.  f. 

—  Canaille. 

Kènon  [kçnô  gén.|,  s.  m.  —  P  Ca- 
non. 2o  Soutïlet  de  feu,  en  fer, 
de  la  forme  d'un  canon  de  fusil. 
Voir  Hhoîiat. 

Kènon  [kenô  Hémilly],  s.  m.  — 
Caneton. 

Kènon  \kenô  M,  /,  P,  N,  S\,  s.  m. 

—  Fermage  à  payer  à  la  St-Martin. 
Kènu   [kenii  M,  S],  s.  m.  —  Pelle 

oblongue,  garnie  d'un  long  manche, 
qui  sert  à  enfourner  le  pain. 

Kènûre  [kçniir  M,  /],  s.  f.  —  Ac- 
tion   de   faire   l'école   buisson nière. 

Kèpàbe  [kepàp  .  .  M,  N,  S,  kepâp 
I,  P,   V],  adj.  -  Capable. 

Kèpelate  [keplat  M,  N],  s.  f.  - 
Cime  d'un  arbre,  d'un  rocher,  etc. 
Voir  Kèpèle. 

KèpèlG  [kçpel  I,  P,  kipel  S],  s.  f. 
Cime  d'un  arbre. 

Kèpcline  [kçplin  M,  I,  P,  N],  s.  f. 

—  Capeline  (anciennement,  chapeau 
orné  de  plumes  et  d'une  aigrette, 
à  l'usage  des  femmes). 

Kèpessate  [kepsat  N],  s.  f.  —  Petite 
tête  de  chou;  chou  mal  venu. 
Kèpeucine  [kepœsin  Donjeux],  s.  f. 

—  Purée  de  pommes. 
Kèpitalisse  [kepitàlis  M,  N],  s.  m. 

—  Capitaliste. 


KÈP 


—     384     - 


KES 


Kèpuceuncrèye  [kçpiisœnrëy  M,  P], 
s.  f.  —  Couvent  de  Capucins.  S'em- 
ploie toujours  en  mauvaise  part. 

Kèpucîn  {kçpùsî  .  .  gén.],  s.  m.  — 
Capucin.  /  n  vaut  m'  i  -,  il  ne 
vaut  pas  un  c.  (pas  grand  chose). 

Kèquous  {kckii  M],  s.  m.  —  Ca- 
queux,  lépreux. 

Kér'  [kcr  V],  s.  ni.  —  Cœur.  Voir 
Kieiâr. 

Kèrbossiè  [kerbçsijc  I,  P\,  v.  tr.  — 
Jeter  de  l'autre  côté.  Voir  Keur- 
bassieu. 

Kèrcan  [kçrkà  M,  I  P,  karkà  S, 
V],  s.  m.  —  P  Mauvais  cheval. 
2'^  adj.  Hardi,  téméraire;  insuppor- 
table; outrecuidant. 

Kèrcul  {kçrkùl  M,  I,  P,  X,  karkùl 
F,  karkTl-kârkùl  .  .  S,  karkil  V\,  s. 
m.  —  Calcul. 

Kèrculer  [kqrkûW  .  .  M,  /,  P,  X, 
karkiilœ  F,  kârkile-kârkulc  .  .  S,  kar- 
kilç   V],  V.  tr.  —  Calculer. 

Kèrculou  [kcrkùlii  .  .  M,  I,  P,  X, 
karkùlœr  F,  kdrkilii-karkiilii  .  .  5, 
karkilii  V],  s.  m.  —  Calculateur. 

Kére  [Avr  V],v.  tr.  —  Cuire.  Voir 
Cure. 

Kèrèban    \kerçbà   M,   I,   P],   s.   m. 

—  1*^  Charlatan.  2»  Marchand  qui 
parcourt  les  campagnes  avec  une 
voiture.     3^  Brocanteur. 

Kèrèsîn  [kerçzî  .  .  M,  /,  keri'zi-kç- 
rezè  P,  karazi  F],  s.  m.  —  Poire 
qui  sert  à  faire  le  poiré. 

Kèrèsse  [kçrqs  gén.],  s.  f.  —  Ca- 
resse. 

Kèrèsser  (At/tnc'  .  .  M,  I,  P,  X, 
karqsw  F,  karcsi  S,  karcse  V|,  v.  tr. 

-  Caresser. 

Kèriâye  \kqrijâi]  I,  Pj,  s.  f.  —  Cuil- 
lerée.    Voir  KcuriâyG. 

Kèribandinne  [kcrihàdcn  M,  [\,  s. 
r.  —  Ne  s'emploie  cpie  dans  hi  lo- 
cution: Cor  le  -,  courir  les  ca- 
barets. 

Kèriboûri  \kcriluli-i  M,  I\,  s.  m.  — 
Charivari. 


Kèrigangôns    {kerigâgôn   5],    s.    f. 

—  Hscargot.     Voir  Èskèrgat. 
Kèrion  [kenjô  M,  I],   s.  m.  —  Ca- 
rillon.    Fûre   -,  faire  du  bruit,  du 
tapage.    Charcheu  -,  chercher  que- 
relle. 

Kèriote   [kcri/ol   V,   s.  f.  —  Petite 
cuiller.     \'oir  Keuriate. 
Kèriotè   [keri/ote  .  .  /,  P],  v.  intr. 

—  Manger  à  ])elites  cuillerées.    Voir 
Keuriater. 

Kèrioûle  [kcrijûl  M,  I,  P,  kçryô"l- 
kcrijûl  X,  karifôl  S\,  s.  f.  —  Carriole. 

Kèrkéyote  [kçrkcijot  V\,  s.  f.  — 
Caille.     Voir  Cancayate. 

Kèrmenate,  Kèrmènote  {kcrmçnat 
M,  kermcnot  I,  P\,  s.  f.  —  Repas  de 
baptême,  de  première  communion; 
festin. 

Kèrmeusse  [kcrnues  M,  X,  kermès 
I,  P],  s.  f.  —  Occasion  à  propos  de 
laquelle  on  invite  des  parents,  des 
amis. 

Kèrpanti    [kerpàti  M,  /,   P],   s.  m. 

—  Ca pendu,  espèce  de  pomme. 
Kèrpate   [kerpat   M,   kerpot   I,   P], 

s.  f.  —  Petite  carpe.     Voir  Cabayô. 

Kèrpelate  [kerprlat-korpçlat-korpe- 
nal  M,  kejyçlot-korpelot-korpçnot  I, 
P,  kiipernot  F],  s.  f.  —  Sommet  d'un 
arbre,  d'une  côte,  d'un   édifice. 

Kèrpote,  voir  Kèrpate. 

Kèrson  [A-çr.s-ô  V],  s.  m.  —  Cresson. 
Voir  Creuhhon. 

Kèrtofe  [kertpfM],  n.  pr.  —  Chris- 
tophe. 

Kès  \ke  gén.],  s.  m.  —  Cas. 

Kesâd  \kezà  M,  X,  kezâ  /,  P],  s. 
m.  —  Le  plus  jeune  d'une  famille. 
Voir  Kculat. 

Kesansiâd  \kç:ùsi/(i  .  .  M.  X,  S, 
kezàsi/â  I,  P\,  s.  m.  —  1"  Personne 
qui  se  remue  continuellement,  qui 
est  très  active.  2''  Personne  (jui  se 
(lodine. 

Kesansicu  {kçzàsifœ  .  .  M,  X,  S, 
kczàsijc  /,  P|,  V.  tr.  —  1"  lîniancer, 
remuer,   secouer;   chasser   brutale- 


KES 


-     385     - 


KÈS 


mont,  houspiller;  bercer  vif^ourciisc- 
ment  un  enfant  sur  ses  bras,  le  faire 
danser;  faire  marcher,  faire  aller 
(Woippij).  -  r  firin,  renuier  le  foin. 
Aiissè  qiiamV  7  so  bcchcût  po  -  so 
^  Vpîn, 
Èva    tant   cV  piâhis,   les  guvhlians  le 

rivât  in  t. 
Aussi,   quand    elle  se   baissait  pour 
secouer  son  pot,  avec  tant  de  plai- 
sir, les  garçons  la  re«fardaient.  C.  H., 
V,  205.     20  V.  pron.     Se  dodiner. 

Kesançon  \k(e)zâsô  M],  s.  m.  — 
Grande  activité. 

Kèsau  \kezô  .  .  M,  N],  s.  m.  — 
Personne  qui  remue  sans  cesse. 

Kèsèquc  [kezçk  il/,  /,  P,  N],  s.  f.  — 
Casaque.  Toner  -,  tourner  c.  (tour- 
ner le  dos  à  qqn.). 

Kèsèquîn  [kçzekî  .  .  M,  I,  P,  N, 
kazakc  F,  kazakè-kazatsê-kazatijè  S, 
kazakî  V],  s.  m.  —  Casaquin.  Bèijeii 
sus  V  -,  donner  sur  le  c.  (battre). 
Awer  sus  V  - ,  avoir  sur  le  c.  (être 
battu). 

Kèsè  [k^ze  V],  v.  tr.  —  Déchirer. 
L'ivrône  le  m'é  bèti,  i  m'é  kèsè  mo 
partôt,  cet  ivrogne  m'a  battu,  il  m'a 
déchiré  mon  paletot. 

Kèsèrne  [kezern  gén.],  s.  f.  — 
Caserne. 

Kèsèsse  [kezes  V],  s.  f.  —  Dé- 
chirure. 

Kesiâd  [kezijà  .  .  M,  N,  S,  kezijâ 
I,  P],  s.  m.  —  Personne  qui  remue 
continuellement. 

Kesieu  \kçzijœ  M,  N,  kezijq  I,  P], 
V.  tr,  —  P  Chasser;  pousser;  mé- 
langer en  remuant.  2^  v.  intr.  Re- 
muer, s'agiter;  gigoter;  être  sans 
cesse  en  mouvement.  3^  v.  pron. 
Se  gratter. 

Kèskèrinète  [kçskçrinet  M,  /,  P, 
kaskarinçt  S\,    s.    f.    —    Castagnette. 

Kèsnion  [kçsnô  P],  s.  m.  —  Co- 
quemar.     Voir  Kèssion. 

Kèsoquè  [kezoke  Bue],  part.  pass. 
—    Traité  comme  par  un  cosaque. 


Pandant  qu'an  vont  rampiji  le  kreuke 
ou  le  boteije,  le  fome  al  kèsoquâye, 
pendant  qu'on  va  remplir  la  cruche 
ou  la  bouteille,  la  femme  est  mal- 
traitée. (Souvenir  de  l'invasion  russe. 
J'ai  entendu  moi-même  cette  expres- 
sion, il  y  a  environ  cin(iuante  ans.) 
M.  J.  Callais  conjecture  «  casaquer», 
de  casaque. 

Kèsquète  [kesket  gén.],  s.  f.  — 
Casquette. 

KèssatG  \kesat  M,  N,  kesot  /,  P],  s.  f. 
—  1»  Cassette;  caissette.  Bèijcu  le  -, 
donner  la  c.  (donner  un  refus  à  une 
demande  en  mariage).  'L  è  èvu  le 
-,  il  a  eu  la  c.  Se  dit  d'un  garçon 
qui  a  eu  un  refus  d'une  fille  qu'il 
a  demandée  en  mariage.  2®  Pot 
pour  mettre  le  lait  après  qu'il  est 
passé  (Woippy).  3^  Vieille  casserole, 
vieux  poêlon.  Ne  s'emploie  qu'avec 
un  sens  méprisant.  An-z-ont  ètè- 
chcu  eune  -  è  /é  quâwe  don  chîn, 
on  a  attaché  une  c.  à  la  queue  du 
chien. 

Kèssater  [kesatëi  M],  v.  intr.  — 
P  Faire  du  bruit  en  remuant  des 
ustensiles  de  cuisine;  sonner  le  toc- 
sin. 2^  Tripoter  à  des  riens.  Qu'at 
c'  que  V  kèssates  tant,  qu'est-ce  que 
tu  tripotes  tant? 

Kèsséle  [kçsël  V],  s.  f.  -  Tout  ce 
que  l'on  possède.  Lo  lissier  vanré 
li  vondc  se  -  ène  dés  joncijes  ci, 
l'huissier  viendra  lui  vendre  ce  qu'il 
possède  un  de  ces  jours. 

Kèssin  [kesë  P\,  s.  m.  —  Larve 
de  fourmi. 

Freumin,  freumin, 

Prands  tés  kèssins, 

Vol  lo  jandarme  pè  V  grand  ch'min. 
Fourmi,  fourmi,  prends  tes  larves, 
voilà  le  gendarme  par  le  grand  che- 
min. Paroles  que  les  enfants  pro- 
noncent en  voyant  des  fourmis. 

Kèssïne  [kçsïn  V],  s.  f.  —  Racine 
d'arbre  qui  sert  de  bois  de  chauf- 
fage.   J'   vondons   lés  toques  et  pis 

25 


KES 


386     — 


KEU 


je  wodons  lés  -  pour  nos,  nous  ven- 
dons les  souches  et  puis  nous  gar- 
dons les  racines  pour  nous. 

Kèssion  [kesyô  M,  /,  kqsiiô  P,  ka- 
syô  F\,  s.  m.  —  P  Coquemar;  petite 
marmite;  casserole;  vaisselle  ordi- 
naire.    2"  Tesson. 

Kèssis'    [kesis  M,   /,   P,  N],   s.  m. 

—  Cassis  (liqueur  faite  de  la  gro- 
seille noire). 

Kèstîye  [kestJij  M,  I,  P],  s.  f.  — 
Discussion,  querelle. 

Kètalique  {kçtalik  M,  X,  kçtpîik  I, 
P\,  adj.  et  s.  —  Catholique.  /  creût 
tôt  ç'  qu'an  dînent,  ç'  at  i  bwin  -, 
il  croit  tout  ce  que  l'on  dit,  c'est 
un  bon  c. 

Kéte  \kï't  V],  s.  f.  —  Fournée  de 
pain.     Voir  Cusse. 

Kètèdrale  [kejedràl  M,  N,  kçtedrat 
/,  P],  s.  f.  —  Cathédrale.  Les  an- 
ciens disaient  Grand  Motîn. 

Kèteléne,   Kètelon,  voir  Kèterîne. 

Kètèplame  [kçteplâm  M,  kejçplani 
I,  P,  kataplas  F,  S],  s.  m.  —  (Cata- 
plasme. 

Kèterîne  [ketrïn-ketlën-kctlô-kelis 
(katis)-kçtinej  \katinet  F,  S),  ketô  M, 
/,  P,  N\,  n.  pr.  —  Catherine.  È  le 
Sinte  ^,  tût  bous  prand  rècêne,  à  la 
Ste-C,  tout  bois  prend  racine  P. 

Kéti  [keti  V\,  s.  m.  —  Coutil.  Voir 
Keuti. 

Kètiâd  [ketijà  S,  këtijâ    Y],    s.    m. 

—  1"  Personne  qui  taquine,  qui 
contrarie.  2»  Personne  qui  maugrée 
toujours. 

KètichG,  voir  Kèterïne. 

Kétier  [kêtijeryœ  V],  v.  intr.  — 
Vouloir  toujours  avoir  raison;  se 
quereller. 

Kètîn  \kçtî  .  .  M,  I,  P],  s.  f.  - 
1°  Catin,  lemmc  de  mauvaise  vie. 
2"  Bonne  amie,  amante. 

Kètinète,  voir  Kèterïne. 

KètkèlijoQ,  Kètkèrijoû  {kclkcUjù- 
kctkcrijû  F\,  s.  m.  —  Cri  du  coq. 
Voir  Cancalijau. 


Kèton,  voir  Kèterïne. 
Keu   [kœ  SJ,   s.  m.  —  Cuir.    Voir 
Cïir. 
Keubuter  [kœbiïtëi  .  .  M,  I],  v.  tr. 

—  Culbuter,  renverser,  verser.  ~ 
les  rès,  verser,  dans  une  cuve,  les 
hottes  remplies  de  raisins. 

Keuchatc,  voir  Keuhhate. 

KeuchG,  voir  Keuhhe,  Kieuhhe. 

Keuchote,  voir  Keuhhate. 

Kcugnat  [kqena  M,  X,  keno  I,  P, 
kœna-kina-kiina-kuna  S,  kuno  Y],  s. 
m.  —  P  Coin,  pointe,  sommet  d'un 
angle  solide.  2"  Coin  de  bois  ou  de 
fer  qui  sert  à  fendre  le  bois.  3^  Petit 
pain  au  beurre  rond,  de  la  forme  et 
de  la  grosseur  d'une  bonde  de  ton- 
neau. 

Keugnater  [kœnatë'  .  .  M,  X,  ke- 
no tç  .  .  I,  P,  kiinate  .  .  S],  v.  tr.  — 
1«  Fendre  du  bois  au  moyen  d'un 
coin.  2^  V.  intr.  Passer  dans  un 
coin. 

Keugneu  [kqenqe  M,  X,  kene  I,  P], 
s.  m.  —  Gâteau  des  rois;  gâteau  à 
quatre  coins;  petit  pain;  petite 
miche.     Voir  Keugnat. 

Keugneu  \k(yn(y  .  .  M,  X,  S,  kene 
/,  P,  kune,-œ  Y],  v.  tr.  —  Cogner, 
heurter. 

Keugneu  \kœncr  M,  X,  kene  I,  P, 
ràkiinate  .  .  S],  v.  tr.  —  Mettre  qqch. 
dans  un  coin. 

Keugnôle  [kœnô"l  X\,  s.  f.  —  Rose 
trémière. 

Keugnon  [kœnô  M,  kinô  PI,   s.  m. 

—  Coin. 

Keuhené  [kœ-fuë  .  .  S],  s.  m.  — 
Cuisinier.     Voir  Cuheni. 

Keuhenè  [kœyne  .  .  S],  v.  intr.  — 
Cuisiner.     Voir  Cuhener. 

Keuheneûre  {k(y;nœrS\,  s.  f.  —  Cui- 
sinière.    Voir  Cuhcnîre. 

Keuhhate  \k(yyat  ..  M,X,  k(r/ot  I, 


P\,  s.  f. 


Petite  cuisse. 


Keuhhe  [Avrx  M.  /,  P,  X,  kœx-tsœy^- 
lij(yy^  S,  key-kiy^  Y\,  s.  f.  —  P  Cuisse. 
-    nuidame,    c.    madame,    lonje    -, 


KEU 


-     387     - 


KEU 


longue  c.  (sortes  de  i)oire).  Hècheii 
le  ^,  tirer  la  c.  (tirer  la  jambe). 
Qiiaci  7  è  d'  Vèrjanl,  ce  li  brciilc  le 
^,  quand  il  a  de  l'argent,  ça  lui 
brûle  la  cuisse  (il  est  dépensier^. 
2^  Grosse  branebe  d'arbre  (dans  le 
Vosgien,  Kihhe  signifie  cuisse,  Kéhhe 
branebe  d'arbre). 

Keuhhe  [kœx  •  .  M,  P,  N,  S],  s.  I".  - 
Le  milieu  de  la  noix.  Voir  Kicuhhe. 

Keuhîn  [kœyî  .  .  M,  I,  P],  s.  m. 
—  Croûte  de  lait  sur  la  tète  des  en- 
fants.    Voir  Bosate. 

Keuhîn e  [ka'yJn  ..  5],  s.  f.  —  Cui- 
sine.    Voir  Cuheune. 

Keuhûre  [kœyùr  S],  s.  f.  —  Résidu 
du  beurre  fondu.     Voir  Cuhûre. 

Keujené,  Keujencr,  Keujenére,  Keu- 
jeneu,  Keujeneûre,  Keujeni,  Keujîne, 
voir  Cuheni,  Cuhener,  Cuhenîre,  Cu- 
heune, cuisinier,  etc.,  etc. 

Keujîn,  voir  Keuhîn. 

Keujûre,  voir  Keuhûre. 

Keulat  [kœla  M,  N\,  s.  m.  —  Feu 
follet. 

Keulat  [kœla  M,  N,  kœlo  /,  P,  F, 
V,  kiilç  S\,  s.  m.  —  !«  Reste  de  chan- 
delle. 2^  Le  dernier  éclos  d'une 
nichée  d'oiseaux;  le  plus  jeune  de  la 
famille.  Voir  Kesâd.  3»  Bas-bout 
de  la  table. 

Keulate  [kœlat  M,  N,  kœlol  I,  P, 
F,  kœlat-kilot-kûlat-tijiilot  S,  kilot  V], 
s.  f.  —  !•*  Culotte;  j)antalon.  Mè 
fome  poule  le  -  et  f  m'an  treuve 
bijin,  ma  femme  porte  la  c.  et  je 
m'en  trouve  bien.  S'  bèyeu  eiine  -, 
se  donner  une  c.  (se  griser).  2^*  Pied 
d'un  arbre.  -  de  bons,  c.  de  bois 
(chaire  à  prêcher). 

Keuîater  [kœlatêi  .  .  M,  N,  kœlote 
.  .  I,  P,  kilote  y\,  V.  tr.  —  P^  Cu- 
lotter; noircir  une  pipe  par  l'usage. 
2^^  V.  pr.  Se  griser.  /  s'è  keiilalé 
pas  d'enne  vaije,  il  s'est  grisé  plus 
d'une  fois.  S'  -  V  néz,  se  c.  le  nez 
(boire  jusqu'à  en  avoir  le  nez  rouge).   | 


Keulau  {kœlô  M,  I,  P,  N],  s.  m.  — 
P  Personnage  élu  chaque  année  à 
Failly,  le  !«'  dimanche  de  carême, 
dont  la  dignité  dure  une  année. 
Voir  Châti,  la  ligure  de  gauche  re- 
l)résenle  le  Keulau.  Voir  Texles 
patois,  p.  162—182.  2»  Surnom  des 
habitants  de  Failly,  Villers-l'Orme, 
Vany. 

Keulbute  \kœlbi\t  M,  I,  P,  N,  kil- 
biït  Destry,  kilbit  V],  s.  f.  —  Culbute. 

Keulbuter  {kœlbiitêi  .  .  M,  /,  P,  N, 
kilbûtci  Destry,  kilbitç  V\,  v.  tr.  — 
Culbuter. 

Keule  [kœl  M],  s.,  f.  —  Perche  au 
bout  de  laquelle  est  attachée  une 
loque:  le  Keulau  de  Failly  s'en  sert 
le  dimanche  gras.  Voir  Textes  patois, 
p.  163.    Voir  Keulu. 

Keuléje  [kœlës  M,  I],  s.  m.  — 
P  Exercice  des  droits  carnavalesques 
du    Keulau.     2^  Action   de   Keuler. 

Keuler  [kœW  M],  v.  tr.  —  Tremper 
la  Keule  dans  le  ruisseau  et  en  as- 
perger les  passants  (droit  carna- 
valesque du  dernier  jeune  homme 
marié  à  FailW  près  de  Metz). 

Kculerèye  [kœlrëij  M],  s.  f.  — 
Même  signification  que  Keuléje. 

Keulote,  voir  Keulate. 

Keulotè,  voir  Keuîater. 

Keultiver  [kœltivëi  .  .  M,  I,  N,  kil- 
tivç  V],  V.  tr.  —  Cultiver. 

Keulu  [kœlii  M],  s.  m.  —  Même 
signification  que  Keule. 

Keumant  [kœmà  M,  I,  P,  N],  adj. 
—  Ecumant. 

Keume  [kœm  M,  I,  P,  N,  kœm- 
tsœm  S,  kcm  V],  s.  f.  —  1*^  Écume. 
Fâre  le  -  ,  faire  l'é.,  avoir  de  l'écume 
à  la  bouche.  Se  dit  des  animaux 
et  des  personnes,  par  ex.  d'un  épi- 
leptique.  2^  Résidu  de  beurre  fondu. 

Keumechat,  voir  Keumehhat. 

Keumehhat  [kœmxa  M,  N,  kqenr/ç 
I,  P\,  s.  m.  —  Paquet  de  chiffons 
en  tiretaine,  qu'on  allumait  et  que 
l'on    enfonçait   dans   le   trou   de  la 


KEU 


—     388     — 


KEU 


pierre  à  évier  ou  sous  la  porte 
de  la  chambre  où  se  trouvait  une 
veillée.  En  percevant  cette  odeur, 
les  femmes  croyaient  que  leurs  vê- 
tements étaient  brûlés  par  le  Covat 
et  s'effrayaient.  Voir  Crèmesat,  Cînse. 

Keumer  [kœmëi  .  .  M,  I,  P,  F,  N, 
kœmç-tsœme-lijœmç  .  .  S,  keme  V], 
V.  tr.  et  intr.  —  Hcumer.  -  d'  reje, 
é.  de  rage. 

Byintoût  Vvîn  d'Aussreû  que  keume 
dans   lo   ivere 

Anfième  lo  galant,  v'iè  s'n  esprit 
qu'ai  monté, 
bientôt  le  vin  d'Auxerroi,  qui  écume 
dans  le  verre,  enllamme  le  galant, 
voilà  son  esprit  qui  est  monté.  C. 
H.,  I,  210. 

Keumcrasse,  Keumerosse  [kœmras 
M,  iV,  kœmrçs  I,  kœmros-kremros  P, 
kamrçs-kramrçs-kq['niros  F,  çkœmras 
Landrotr,  kœniras-tsœmras-tijœmras 
S,  kemros  V],  s.  f.  —  Écumoire.  / 

Keumesate  [kœmzat  M],  s.  f.  — 
Cachette. 

Keumessieu  [kœmsijœ  N],  s.  m.  — 
Régulateur  d'une  charrue. 

Keumeunc  [kœniœn  M,  iV],  s.  f.  — 
Nom  que  portent  beaucoup  de  biens 
communaux. 

Keumîn  [kœmï  .  .  M,  I,  P,  X  \, 
s.  m.  —  Cumin. 

Keumous  \kœmu  .  .  M,  /,  P,  X], 
adj.  —  Écumeux. 

Keunesat  \kœnza  M,  X,  kœnzo  /, 
P\,  s.  m.  —  Coussinet  placé  sous  la 
hotte  pour  empêcher  le  dos  de  s'é- 
corcher. 

Keunesé  [kœnzê'  M,  X\,  s.  m.  — 
Espèce  de  selle  à  coussinets,  dont 
on  se  servait  autrefois.  Voir  Keu- 
nesat. 

Keunesot,  voir  Keunesat. 

Kcunîn    [kœnî    .  .    M,  I,  P],  s.  m. 

—  Niais  (surnom  des  habitants  île 
Marange-Silvange). 

Keupeli  \k(ypli  M,  I,  P,  X\,   s.  m. 

—  Tonnelier. 


Keupèi  [kœpë'  P],  v.  intr.  —  Cra- 
cher.    Voir  Kieuper. 

KeupessatG,  Keupessote  [kœpsat  Af, 
X,  kcfpsçt  /,  P\,  s.  f.  —  Tête  de  chou 
mal  venu. 

Kcupote  \kœpotP\,  s.  f.  —  Crachat. 
Voir  Kieupatc. 

Kcûr   [kœr  M,   I,   P,  F,  X],   s.  m. 

—  Cœur.     Voir  Kieïir. 

Keïir  [kcër  F],  s.  m.  —  Cuir.  Voir 
Cûr. 

Keurbassieu  [kœrbasyœ  M,  X,  ker- 
bosije  /,  P],  V.  tr.  —  1"  Jeter  par- 
dessus ou  de  l'autre  côté.  Voir  Cu- 
bassieu.  2<'  Mettre  deux  objets  en 
croix. 

Keurbéye  [kœvhêij  V],  s.  f.  — 
Grande  corbeille  à  farine. 

Keûre  \kœr  S\,  v.  tr.  —  Cuire. 
Voir  Cure. 

Keuré  [kcerë^  (le  plus  souvent  au- 
jourd'hui kfirpi)  .  .  M,  /,  P,  X,  kire- 
kurc-tsœrc'-tsiïre'  .  .  .S,  kJrë  V],  s.  m. 

—  Curé.  L'  anfé  ot  pèvè  d' tètes  de  -  , 
l'enfer  est  pavé  de  têtes  de  c.  /.  — 
Si  lo  kTré  lévôr  lés-és  quand-i  dit  Deo 
gracias,  alélouia  !,  i  wârCd  tortos  lés 
sorciers  qui  sont  â  moté  ovon  dés  chè- 
têres  èco  des  cokes  dé  fromeje  sis  zôs 
têtes,  si  le  curé  levait  les  yeux  quand 
il  dit  Deo  gratias,  aleluia!,  il  verrait 
tous  les  sorciers  qui  sont  à  l'église 
avec  des  ruches  d'abeilles  et  des 
cercles  de  fromage  sur  leurs  têtes  V. 

Keuréje,  voir  Kcuriéje. 

Keurer,  voir  Keuricu. 

Keuriatc  [kœrijat  M,  X,  kergot  /, 
kçryot-kçyrot  P],  s.  f.  —  Petite 
cuiller. 

Keuriater  [kœrgatë'  .  .  .V,  .V,  At- 
ryote  I,  keryotç-kcyrotc'  P],   v.  intr. 

—  Manger  à  petites  cuillerées;  pren- 
dre jiar  petites  cuillerées. 

Kcuriàye  {k(yrgay  M,  X,  kçryây  I, 
P,  Igiyray  S\,  s.  f.  —  Cuillerée. 

Kcuriéje  [kœryës  M,  I,  X,  kœrë's 
P,  kiirës  S\,  s.  m.  —  Curage. 


KEU 


'58^ 


KEU 


Kcurieu  \kœrijœ  .  .  M,  I,  N,  k'(yrç' 
P,  Uœri]i-ls(vriji-ti](ynji  S],  v.  tr.  — 
Récurer;  nettoyer. 

KGurious  [kœrijii  .  .  M,  I,  P  N,  kii- 
ryçiu  F,  kcrrijii-lsœriju-tijcrrijii-kiniu- 
kiiriju  S,  kinju  V],  adj.  —  Curieux. 
-'  corne  cime  chète  de  palihoii,  cu- 
rieux comme  un  cliat  de  pécheur. 
Si  an  chijînl  po  lés  -,  /'  an-n-èreris 
te  pat,  si  on  ch  .  .  .  pour  les  c,  tu 
en  aurais  ta  part  (réponse  à  un 
indiscret). 

Keurnè'  [kcernç'P\y\.  tr.—  Écorner. 

Keurouye  [kqeruy  S|,  s.  m.  —  Ré- 
union de  femmes  qui  travaillent  et 
causent  devant  la  porte.  Voir  Qwà- 
raye. 

Keusassieu  [kœzasyqe  M,  A^,  kçza- 
syç  I,  P]y  V.  tr.  —  Remuer  vigoureu- 
sement;  faire  marcher,   faire  aller. 

Keusanson  [kœzàsô  N],  s.  f.  —  Ac- 
tivité. 

Keusiatâd,  Keusiatè,  voir  Keus- 
meuyid,  Keusmeuyeu. 

Keusmeuyâd  [kcezmœyà  M,  N,  kœz- 
niœyâ  /,  P,  kœzyatà  .  .  S\,  s.  m.  — 
1"  Personne  qui  fait  un  travail  de 
peu  de  profit.     2^  Mauvais  ouvrier. 

Keusmeuyeu  [kœzmœyœ  .  .  M,  /, 
P,  N,  kœzyate  .  .  S\,  v.  intr.  — 
1»  Faire  un  travail  de  peu  d'impor- 
tance, presque  inutile.     2^  Remuer. 

Kcusmeuyéje  [kœzmœycs  .  .  M,  I, 
P,  N],  s.  m.  —  Bousillage,  ouvrage 
mal  fait. 

Keusse  [kœs  M],  s.  f.  —  Pierre  à 
aiguiser  et  son  étui. 

Keussegnon   [kcesnô  M,   /],   s.   m. 

—  Coussinet. 

Keussenat,  Keussenot  [kœsna  M, 
S,   kœsnç  /,  P],   s.  m.  —  Coussinet. 

Keussîn  [k(œ)sî  .  .  M,  I,  P,  N,  S, 
kusî  V],  s.  m.  —  Coussin.  Voir  Oiî- 
rèyeu. 

Keussîn   [kœsî  Af,   kçsë  P],   s.  m. 

—  Oeuf  de  fourmi. 

Kcûte  [kœt  S],  s.  f.  —  Fournée  de 
pain.    Voir  Cusse. 


Keuteure,  voir  Keuture. 

Keuti  [kœli  M,  /,  P,  N,  S,  kcti  V\, 
s.  m.  —  Coutil. 

Keutiat  \k(rlyaM\,  s.  m.  —  Petite 
cour.     Voir  Cohhèle. 

Keuton    (Avr/Ô  M,    /,   P,  N  \,    s.  m. 

—  Coton. 

KeutQre  \k(ylilr  M,  /,  k(rlùr-kœtœr 
P  N,  kiitfir  F,  kiilTrS\,  s.  f.  —  Cou- 
ture. 

Keuvate  [kœval  M,  AT,  kœvçl  I,  P, 
djœval-kaevat-lyœval  S,  kevU^  V],  s. 
m.  —  Cuvette,  cuveau;  baquet. 

Keuvé  \kœi)ë'  M,  /,  P,  N,  djœvêi- 
kœvc'-lyœvë  .  .  S,  kcvç-yve  V\,  s.  m. 

—  1«   Cuveau  ;  cuve.     2^  Bassin   de 
l'homme.    3*^  Coupole. 

Et   quand'  '/   ont   èdmirc  ço  superbe 

vèchéy 
Is    gripent    hèrdimant    au    douzième 

keuvc, 
et  quand  ils  ont  admiré  ce  superbe 
vaisseau  (nef),   ils  grimpent  hardi- 
ment à  la  deuxième  c.  C.  H.,  V,  250. 

Keuvelas  voir  Keuvieu. 

Keuvelàye  [kœvlày  M,  N,  kcevlây 
/,  P,  F,  kœvlay-tsqevlêy  S,  kcvlêy  V], 
s.  f.  —  P  Cuvée;  cuveau  plein  de 
linge.  Fâre  eune  -,  faire  un  c.  (laver 
un  cuveau  plein  de  linge).  2^  Marmi- 
tée  de  pommes  de  terre  cuites  pour 
les  porcs. 

KeuYèle    [k(fvçl  M,  /,  P,  N],   s.  f. 

—  Cuveau. 

Keuveler   [kœvlëî   .  .   M,   I,  P\,   v. 
tr.  —  Mêler. 
KeuYelon   \kœvlô  M,   /,   P],   s.  m. 

—  Petit  cuvier. 

Keuveràye  [kœvrây  M,  N,  kœvrây 
/,  P],  s.  f.  —  Cuverie,  cellier. 

Kcuveuye  [kcevcey  M,  N.  kœvey  I, 
P,  kœvcey-kœvyëy-tsœvcey  S,  kcvëy 
y],  s.  f.  —  Litière.  È  le  haute  (hausse) 
-,   à  la  haute  1.  (précipitemment). 

Keuviâd  [kœvyà  M,  iV,  kqevyâ  I, 
P],  s.  m.  —  Bredouilleur. 

Keuviate  [kcevyat  M,  koevyçt  I,  P], 
s.  f.  —  Chevillette. 


-      390 


KEU 


KÉV 


Keuvieu  [kœinjœ  .  .  M,  I,  P,  X, 
kœvlœ-k(fviji  F,  kœinji-tsœvijiS,  keinje, 
-yœ  V],  V.  tr.  —  Donner  de  la  litière 
aux  bêtes.  /  n'  srè  /n'  kciwiji  èniit, 
il  n'aura  pas  de  litière  aujourd'hui. 
Se  dit  d'un  individu  qui  n'est  ja- 
mais prêt,  qui  n'arrive  pas  à  se 
caser. 

Keuviéye,  voir  Keuveuye. 

Keuviote,  voir  Keuviate. 

KeuYin  [kœvè  Uombas],  s.  m.  — 
Arbuste  à  baies  noires. 

Keuvion  [kœvyà  gén.  (kcinjô  V)], 
s.  m.  —  P  Petit  cuveau;  petite 
écuelle;  petite  cuvette;  sorte  de 
petite  caisse  en  bois  dans  laquelle 
on  donne  aux  bètes  de  l'avoine,  des 
pommes  de  terre,  etc.  Epteùz  /'-, 
nate  trûye  va  rmalc,  apportez  le  c, 
notre  truie  va  vomir.  Se  dit  quand 
qqn.  fait  entendre  des  éructations 
en  société. 

Keuvote,  voir  Keuvate. 

Keuyebate  [k(vybal  M,  X,  S,  kcybol 
If  P],  s.  f.  —  Fromaj^e  blanc,  mou. 
En  général,  laitage. 

Keuyebatîn,  voir  Keuyebate. 

Keuyemant  [kœyinà  M,  X,  kcymà 
/,  PJ,  s.  m.  —  Action  de  se  cailler, 
en  parlant  du  lait. 


Keuyér'  \k(vycr-ki}yr'r-k((ï')yœ-ki"ui(y 
M,  kcycr-knyr'r-k{(')yr  /,  P,  hryJr- 
kçyi-kiyi-kycr  F,  kiyyPr-hryçy-kùycr- 


k(œ)yœ-tyœ  X,  kiyi  LandrofT,  tsi-tyc- 
tyi  S,  kiiyJ  V],  s.  f.  —  Cuiller.  -  (/' 
pâyon,  grande  cuiller  en  bois  à  long 
manche,  qui  sert  à  délayer  les  ali- 
ments pendant  la  cuisson  S,   V. 

Keuyerate  [kœyrat  M,  X,  kçyrot 
I,  P],  s.  f.  —  Petite  cuiller  pour  les 
enfants. 

Keuyerèye  [kœyrëy  M,  X,  kcyrçy 
I,  P,  kiyî  F,  kiiryJ-tsirJ(y)  S,  kurJ- 
kuyrï  V],  s.  f.  —  Cuillerée. 

Keuyerèye  [kieyrcy  M,  A'],  s.  f.  — 
Cueillette.     Voir  Kiàye. 

Keuyeri  [kœyri  X\,  s,  m.  —  Coin 
de  chambre  non  nettoyé. 

Keuyeu  \k(œ)yœ  3/,  k{e)ye  /,  P, 
kyi  F,  k((f)yœ-lyœ  X,  kiyi  LandrofT, 
kiiyi-tsîr-tyJr  S,  kiiye  V],  v.  tr.  — 
Cueillir.  /  faut  tojos  byin  -  l'crbc 
qu(in  conahhenl,  il  faut  toujours 
bien  cueillir  l'herbe  qu'on  connaît 
(il  ne  faut  parler  qu'en  connaissance 
de  cause). 

Keuyeu,  voir  Keuyér'. 

Keuyèye,  voir  Keuyér'. 

Keuyèye  {k{œ)ycy  X\,  s.  f.  —  Clef 
de  i)orte. 

Keuyïr,  voir  Keuyér'. 

Keuyou  {k((r)yu  .  .  M,  X,  S,  k(e)yii 
.  .  /,  P\,  s.  m.  —  Personne  qui 
cueille  les  fruits. 

Kévè  [keve  V],  s.  m.  —  Cuveau. 
Voir  Keuvé. 

Kèvèle  [kçvçl  P\,  s.    f.  —Jument. 

Kévelé  [kcvle  V],  s.  m.  —  Cuvclier. 
Quaiur  lo  "  pèsse,  i  [et  :  «  È  rliycr 
lés  y'iyès! »  Quand  le  c.  passe,  il  crie: 
«A  relier  les  eu  veaux!» 

Kèvèlerèye  {keuelrëy  M,  /,  P,  X, 
keuelrJiy)  S,    Y],  s.  f.  —   Cavalerie. 

Kéveléye  {kenlPy  V],  s.  f.  —  Cuvée. 
Voir  Kcuvclâye. 

Kévclot  [kevlo  V],  s.  m.  —  Cuvette. 
Voir  Keuvate. 

Kévéye,  voir  Keuveuye. 

Kévier  [kerye  V\.  v.  tr.  —Donner 
de  la  litière  aux  bètes.  Voir  Keu- 
vieu. 


KÈY 


5^1 


KL^. 


Kèvieu  \kçvyœ  .  .  M,  I,  1\  K\,  s. 
m.  —  Boucle  de  la  croix  Jcanncllc. 
Voir  Janète. 

Kèvion  [kçiujà  M]^  s.  m.  —  1"  Ar- 
dillon. 2^  Boucle,  anneau  qui  sert 
à  tenir  réunies  plusieurs  clefs. 

Kévion,  voir  Keuvion. 

Kèyant  \keyà  M,  /,  P,  N\,  adj.  — 
Qui  se  casse,  qui  s'écaille  facilement, 
qui  se  brise  en  pièces;  fragile. 

Kèyat  \kçya  M,  kaijô  V],  s.  m.  — 
Caillou.  Férc  dés  grandes  sâccs  sis 
dés  piots  kayaiis,  faire  de  grandes 
sauces  sur  de  i)etils  c.  (faire  grand 
cas  de  peu  de  chose)  V. 

Kèyate  {kçyat  M,  N,  keyçt  I,  P],  s.  f. 

—  Caillette  de  veau,  qui  fait  cailler 
le  lait. 

Kèyatous  [kçycitu  M\,  adj.  —Cail- 
louteux. 

Kèye  [kçy  M],  s.  f.  —  Écaille; 
éclat;  parcelle;  esquille.  Voir  Caye. 

Kèyè  [k(e)yç  I,  P],  s.  f.  -  Cuiller. 
Voir  Keuyér . 

Kèyè  [k(ç)yç  I,  P\,  v.  tr.  - 
Cueillir.     Voir  Keuyeu. 

Kèyebote,  voir  Kèyebate. 

Kèyeuiant  [kcymà  I,  P\,  s.  m.  — 
Action  de  se  cailler  (en  parlant  du 
lait).    Voir  Keuycmant. 

Kèyerèye  [keyrcy  I,  P],  s.  f.  — 
Cuillerée.     Voir  Keuyerèye. 

Kèyerote,  voir  Keuyerate. 

Kèyerotè'  [kcyrofê'  P\,  v.  intr.  — 
Manger  à  petites  cuillerées.  Voir 
Keuriater. 

Kèyeu  [keyœ  .  .  M,  I,  P,  N,  kayi  S], 
V.  intr.  —  P  Cailler;  coaguler.  Se 
dit  surtout  du  lait.     2"  Grumeler. 

Kèyi,  voir  Keuyér'. 

Kèyote,  voir  Kèyate. 

Kèyou,  voir  Keuyou. 

Kèyous  [kçyii  M,  I],  adj.  —Calleux. 
J*â  lés  mins  kèyoûses,  j'ai  les  mains 
calleuses. 

Kèyoûseté  [keyûstêi  .  .  M,  /],  s.  f. 

—  Callosité. 


Ki  |A/  .S,  V\,  s.  m.  --  C.  .  .  Voir 
Cul. 

Kiâchâd  \ky(lsri  V\,  loc.  adv.  — 
A  l'iniprovisle. 

Kiachate  \ky(isal  M,  kyosol  I,  P, 
kyasat-lydsat  N,  ts(ysat- lyœsat  S, 
kyi'sot  V'I,  s.  f.  —  1"  Clochette.  - 
de  bèrhis,  silène  inflala.  2"  Cani- 
l)anule. 

Kiache  \kyas  M,  kyos  I,  P,  kyds- 
lyas-kyq's  Nj  tscfs-lyœs  S,  kyes  V\, 
s.  f.  —  Cloche.  -  de  fé,  c.  de  fer 
(digitale).  Qii'  n'oûye  (ju'enne  -, 
noïiye  k'  i  son,  (jui  n'entend  (lu'une 
c,  n'entend  qu'un  son.  An  n'  sèrint 
s'ner  lés  ~  èl  aller  an  procession, 
on  ne  saurait  sonner  les  c.  et  aller 
à  la  procession  (on  ne  peut  être  au 
four  et  au  moulin).  Qiiand-i  sel  âqiie, 
çat  corne  si  an  s'nînt  lés  -,  quand 
il  sait  qqch.,  c'est  comme  si  on 
sonnait  les  cloches  (il  ne  peut 
garder  de  secret). 

Haut  monlâye, 

Cohii  èpretâye, 

Jambe  de  chinve 

Èl  cul  d'vé, 

Qu  al  ç'  qu  çat  qu'cè? 
Haut  montée,  court  apprêtée,  jambe 
de  chanvre  etc..  ouvert,  qu'est-ce 
que  c'est  que  cela?  —  Une  cloche 
(devinette).  2^  Ampoule  à  la  peau. 
3'*  Angélus. 

Kiachi  \kyasi  M,  kygsi  I,  P,  kyasi- 
tyasi-kyœsi-tyqesi  N,  tsopsœ-tycesœ  .  . 
S,  kyese   V\,  s.  m.  —  Clocher. 

Kiaîer  [kydfêi  .  .  M,  I,  P,  kyafœ- 
lyàfœ  N],  v.  intr.  —  Claquer  de  la 
bouche  comme  le  font  certains  ani- 
maux en  mangeant.  Sitoût  qu'  le 
tauye  at  nunse,  lé  gueîde  li  tiafe, 
aussitôt  que  la  table  est  mise,  il 
claque  de  la  bouche. 

Kiakiat  [kyakya  M],  s.  m.  —  Grive 
de  la  grosse  espèce. 

Kiakiat  [kyakya-tyalya  N],  interj. 
—  Cri  pour  appeler  les  porcs. 


392 


KIR 

Kiampîn  [Jqjàjn  .  .  M,  I,  /*,  kijàpî- 
tijàpï  lYJ,  s.  m.  —  Clampin,  boiteux. 

Kiampinant  {kijàpinà  M,  I,  P,  X], 
adj.  —  Clopinant. 

Kiampiner  [kyàpinë'  .  .  M,  I,  P,  N], 
V.  intr.  —   Boiter. 

Kianchate  [kyàsal  M,  kijàsol   I,  P, 

kyàscd-tyàsal  N\,s.  ni.  —  Petit  lo(iuel. 

'Kianche    [kyàs    M,    I,    P,    klàs  F, 

kyàs-tyàs  N,  lyàs  S,  kyès  V],  s.  f.  — 

Clenche,  loquet. 

Kiancheu  [kyàsœ  .  .  M,  I,  P,  klâsi 
F,  kyàsqe-tyàsœ  N,  lyàsi  5],   v.    intr. 

—  Fermer  et  ouvrir  avec  le  loquet  ; 
essayer  d'ouvrir  une  porte  fermée. 
J'â  kiancheu  è  V  ciihh,  j'ai  essayé 
d'ouvrir  la  porte. 

Kiapâye  [kyapày  M,  kyapây  ï,  P, 
kyapày-tyapày  N\,  s.  f.  —  Soulllet. 
J'  Vanvayc  eune   -,  je  t'envoie  un  s. 

Kiaper  [kyàpë'  .  .  M,  kyape  I,  P, 
kyàpœ-lyàpœ  iV],  v.  intr.  —  Frapper. 

-  cprès  i-n-cnhh,  f.  à  une  porte. 
Kiaquer    [kyâkë'    M,    kyakç    I,    P, 

klakœ  F,  kyàkœ-tyàkœ  X,  tycikç'  .  . 
5J,  V.  tr.  et  intr.  —  P  Claquer. 
'L  èveût  si  freûd  qui  kiaqiieût  des 
dants,  il  avait  si  froid  qu'il  claquait 
des  dents.  2^  Se  dit  du  bruit  que  fait 
l'eau  comprimée  dans  les  chaussures 
ou  du  glouglou  des  bouteilles.  3^  Dire 
('péjoratif).  Is  n'ont  ni'  grand  choFisc 
è  -,  ils  n'ont  pas  grand  chose  à 
dire.  /  n'è  m'  kiaquc  i  mat,  il  n'a 
pas  dit  un  mot.  4»  Dépenser  son 
bien,  sa  fortune.  //  are  bintoût  claqua' 
ses  sous,  il  aura  bientôt  dépensé 
son  argent  F. 

Kiàre  [kyàr  I,  P\,  s.  m.  —  Clerc 
de  notaire. 

Kiarè  [kyare  /],  adj.  —  Disj)os  ;  gai. 

Kiarèt,  voir  Kièrèt. 

Kiàrieu  [kyàryœ  M  \,  adj.  —  Gai  ;  de 
bonne  huiueur;  enjoué;  éveillé,  vif. 

Kiat  [kya  M,  kyo  I,  P,  kya-tya  N, 
tya  S],  s.  m.  —  Nœud  coulant; 
nœud  de  ruban.  Fâs  i  -  ('  /'  grïdc, 
fais  un  nœ^ud  à  ton  col. 


KIC 


Kiatant  [kyalà  .]/],  adj.  —  Glissant. 
Kiate  [kyat  S\,  s.  f.  —  Gousse  d'ail. 
Voir  Kicute. 
Kiatous  \kyalaM],  -mV].  —Boueux. 
KiaubossG   [kyôbos   M,  I,  P],   s.  f. 

—  Hclaboussure.  Voir  Leuche. 
Kiaubossieu  [kyôbosycc  .  .  M,  I,  P, 

klabusi  F,  klôbosyœ  LiindroiT,  kiûbose 
V\,  V.  tr.  —  Eclabousser.  Voir 
Dekièbossieu. 

Kiaubossïirc  [kyûbosùr  M\,  s.  f.  — 
Eclaboussure.     Voir  Kiaubosse. 

Kiaude  \kyôl  V],  n.  j)r.  —  Claude. 
Voir  Guiaude. 

Kiâw  \kyâii)  M,  X\,  s.  m.  —  Clou. 
Voir  Kiow. 

Kiawer    [kyaivêi  .  .  M,   X\,    v.    tr. 

—  Clouer.     Voir  Kiower. 
Kiawîre    \kyaanr    M,  X],    s.    f.    — 

(^loutière  (enclume  decloutier).  Voir 
Kiowire. 

Kiawti  [kyaioli  M,  X],  s.  m.  — 
Cloutier.     Voir  Kiowti. 

Kiâyc  [kyây  V[,  s.  f.  —  Claie. 
Voir  Kié. 

Kiâye  \kyày  M,  kyây  V],  s.  f.  — 
Cueillette  de  fruits.  Voir  Keuyerèye. 

Kibolè  [kibole  V],  v.  tr.  -  Cul- 
buter.    Voir  Cuboûler. 

Kiboulèye  [kibulcy  Gorzc],  adj.  — 
Se  dit  d'une  femme  qui  vient  d'ac- 
coucher. 

Kicambôle  [kikàbôl  V],  s.  f.  — 
Culbute.     Voir  CucamboûlG. 

Kicat,  Kicak  [kikii-kikâk  M,  kika- 
kikak  I,  P,  F],  s.  m.  —  Oeuf  (terme 
enfantin). 

Kicaye  [kikây  M,  X,  kikay  I,  P], 
s.  f.  —  P  Débris  de  vaisselle, 
de  verres  cassés,  tessons.  Fâre  des 
" ,  casser  de  la  vaisselle  ou  des 
verres.  2"  Tout  objet  de  peu  de  va- 
leur (pion  achète  à  la  foire. 

Kicâye  [kikïiy  M,  kikây  /,  P],  s.  f. 

—  Femme  (}ui  louche;  femme  pré- 
tentieuse. 

Kicâyerôye  [kikdyrçy  M,  kikây  n'y 
I,  ]'\,  s.  f.  —   Quincaillerie. 


KIC 


>-     303     - 


KIÉ 


Kiche  \kis  S,  V\,  s.  f.  —Sorte  de 
galelle  garnie  de  IVonini^'e  blanc  el 
de  ])etiles  tranches  de  lard. 

Kiche  \kis  M,  V\,  s.  ï.  —  Cime 
d'un  arbre.     E  le   ~,  au  sommet. 

Kié  (A7/(-'  .  .  M,  /,  />,  Id(v  F,  kyci- 
kijœ-lijœ  N,  tsv'-hjç'  .  .  S,  kijc  y\,  s. 
1."  —  cief.  Malc  le  -  d'zos  rciihli, 
niellrc  hi  clef  sous  la  porte  (s'en- 
fuir sans  payer).  //  è  j'Uv  le  cUv 
sus  la  fosse,  il  a  jeté  la  c.  sur  la 
fosse  (il  a  renoncé  à  l'héritaj^e)  F. 
Tint  ç  quai  pus  kié  que  V  jo  ?  — 
Fune  kié.  Qu'est-ce  qui  est  plus  clair 
que  le  jour?  —  Une  clef  (devinette). 

Kié  [kijêJ  .  .  M,  I,  I\  klai  F,  kijëi 
N,  Isë'-lyëi  .  .  5,  kijë  Y],  adj.  —  Clair. 
Çat  --  eome  d'  le  brobe,  c'est  c. 
comme  de  la  boue.  Ç'at  -  corne 
eune  sope  au  bodin,  c'est  c.  comme 
une  soupe  au  boudin  (c'est  confus). — 
Au  sens  figuré,  on  dit  dans  S  :  kiér\ 
liér'y  tchér',  dans  V:  kier':  Lo  vin  al 
tiér\  le  vin  est  clair.  Mè  ch'minche 
al  lot  tchére,  ma  chemise  est  toute 
c,  l'étoffe  en  est  toute  mince  S. 

Kié  [kyë^  M,  kyây-tsây  V],  s.  f.  — 
Claie  en  osier  sur  laquelle  on  fait 
sécher  les  fruits.  Voir  Tchayate, 
Tchèyate. 

Kié  [kyëi  M,  kyë'-lyë^  iV],  s.  f.  — 
Grande  cuiller  avec  laquelle  on  sert 
la  soupe. 

Kièbauder  [kyçbôdëi  .  .  M,  I,  P, 
iV,  klabôdœ  F],  v.  tr.  —  Clabauder. 
Voir  Dekièbauder. 

Kièchat  [kyçsa  M,  kyesç  I,  kyesç- 
kyise  P,  klisç  F],  s.  m.  —  Targette. 

Kiéche  [kyes  V],  s.  f.  —  Cloche. 
Voir  Kiache. 

Kièchot,  voir  Kièchat. 

Kiécher  [kyese  V],  s.  m.  —  Clocher. 
Voir  Kiachi. 

Kiéchote  [kyesot  V],  s.  f.  —  Clo- 
chette.   Voir  Kiachate. 

Kiède  [kyet  M,  /,  P,  kyçt-tyçt  iV, 
tset  S,  kyet  V],  adj.  —  Tiède. 


Kièdeur  [kyecUvr  M\,  s.  f.  —  Tié- 
deur. 

Kièdi  \kyedi  M,  kyiidi-lyedi  .Vh  v. 
ti*.  et  inlr.  —  'J'iédir. 

Kièdous  \ky(idu  .  .  M,  I,  P],  adj.  — 
Tiède.  '/>  è  /'  saiiy  ~,  il  a  le  sang 
tiède  (il  ne  s'emi)orle  |)as  facilement). 

Kièlâcé  [kyeldsP'-kildsê'  M,  kycilâsë' 
f,  kyelâsë'-kelâ  P,  kyelasë'-lyiiUisëi  N, 
Isçlàsë'-ty^làsëi  .  .  S,  kyelâsç  V|,  s. 
m.  —  Lait  caillé. 

Kiémessé  {kyeinsë  V\,  s.  m.  —  Ré- 
gulateur d'une  charrue.  Voir  Kieu- 
mcssé. 

Kiépant  \kyepCi  V\,  s.  m.  —  Longe 
de  fouet.     Voir  Kieupant. 

Kièpâye  [kyepây  M,  kyçpày-lyepày 
iV,  tsepiiy-tyepây  S],  s.  f.  —  Groupe 
de  vaches,  de  chevaux,  etc.,  tenus 
avec  une  corde. 

Kiépè  \kyepe  V],  v.  tr.  —  Cracher. 
Voir  Kieuper. 

Kiépè  [kyepç  V],  v.  tr.  —  Attacher. 
Voir  i\nkiaper. 

KiépTre  [kyepTr  V],  s.  f.  —  Hart 
qui  sert  de  lien.     Voir  Ankiape. 

KiépotG  [kyepot  V],  s.  f.  —  Cra- 
chat.   Voir  Kieupate. 

Kicpûre  [kyepûr  M,  /,  P],  s.  f.  — 
Eclaboussure.  Qund  /'  wèré  bève,  ç'at 
d'  le  -,  quand  le  taureau  bave,  c'est 
de  l'é. 

Kiér'  [kyêr  F],  s.  f.  —  Cuiller. 
Voir  Keuyér'. 

Kiér',  voir  Kié,  clair. 

Kièrâye  [kyerày  M,  kyerciy  /],  s.  f. 
—  Eclaircie. 

Kièrèt  [kyçre  M  (kyàrç  Bue),  kyçrç 
/,  P],  s.  m.  —  Clairet.  Le  clairet  est 
du  vin  qui  a  fermenté  dans  le 
tonneau,  et  non  dans  la  cuve  sur 
la  grappe.  L'on  pressure  le  raisin 
et  on  met  le  moût  en  tonneau  dès 
que  la  vendange  est  faite.  C'est  une 
spécialité  du  pays  Messin,  très  es- 
timée des  gourmets. 

Kiéri  jâjâ  [kyeri  jàjâ  F]>  s.  m.  — 
Sorte  d'iierbe. 


KIÈ 


394 


KIÈ 


Kièrpi  [I^'ijçrpi  V,  tsçrpri-tijçrpi  S], 
n.  pr.  —  Kcrpricli-au-Hois,  vill.  de 
l'arr.  de  Sarrebourg. 

Kièrté  {IqjçrtëJ  .  .  M,  /,  P,  klarliv 
F,  kyertë'-tyertêi  N,  tsarlc'-tyertc'  S, 
kyotç  V],  s.  f.  —  Clarté;  lumière; 
lampe  allumée. 

Kièrtous  [kycrtii  .  .  M,  I,  P,  kyer- 
lii-lyqrlii  N],  adj.  —  (^lair,  lumineux. 
A  Metz,  les  anciens  disent  Clarteûs 
pour  clair. 

Kièsse  [kyçs  P\,  s.  f.  —  (ioussc 
d'ail.     Voir  Kieute. 

Kièssot  [kycso  /,  P\,  s.  m.  —  Écla- 
boussure.     Voir  Kieussat. 

Kièton,  voir  Kieuton. 

Kieu,  voir  Kié,  Kieûr. 

Kieucat  {kyœkci  M],  s.  m.  —  Ho- 
quet; nausée;  éructation. 

Kieuche,  voir  Kieuhhe. 

Kieuche  [kyœs  N,  S],  s.  f.  —  Cloche. 
Voir  Kiache. 

Kieuchi  \kyœsi  S],  s.  m.  —  Clocher. 
Voir  Kiachi. 

Kieuhhe  [kyœx  .  •  M],  s.  f.  — 
Noyau  comestible  de  la  noix. 

Kieuker  [kyœkê'  .  .  M,  /,  P,  tsoke- 
tyçkç  .  .  S,  kyokç-kyiikç  V\,  v.  intr. 
—  Avoir  le  hoquet,  avoir  des  renvois, 
un  soulèvement  d'estomac. 

Kieukè  [kyœke  .  .  S,  kyuke  V\,  v. 
intr.  —  Glousser.  Le  covrosse  kioiikc, 
la  couveuse  glousse   V. 

Kieule  [kyœl  F\,  s.  f.  —  Kcuelle. 
Voir  Cwéle. 

Kieulète,  Kieulote  \kyœlet-ky(ylot 
F],  s.  f.  —  Petite  écuelle.  Voir  Cwé- 
late. 

Kicumant  [ky(vmà  M,  ky(yinà-ly(y- 
mà  N],  n.  pr.  —  Clément. 

Pèsséc  le  Siiit  Kiciimanl, 
N'  seiimc  j)iis  cV  frenmant, 
passée  la  St-C,  ne  sème  i)lus  de  fro- 
ment. 

Kieumessé,  Kieumcssu  [ky(yinsci- 
ky(yinsii  M,  /,  P,  ky<ymsci-ky(yins(y- 
tyœmsù  N,  tyœmsPi  S,  kyemsë-kyœinsc 
V],  s.  m.  —  Régulateur  d'une  charrue. 


Kieupant  [kyrypà-tycypà  S,  kyepâ 
V],  s.  m.  —  Longe  de  fouet. 

Kieupate  [kyfypat  M,  kyœpot  I,  kyœ- 
pot-k(ypot  P,  ky(jypai-ty(ypat  X,  tsœ- 
pat-tyœpat  S,  kyepot  Y \,  s.  f.  —  Cra- 
chat; salive.  Lèye  li  èvaler  se  - , 
laisse-lui  avaler  sa  s.  (laisse-lui  le 
temps  de  finir,  ne  sois  pas  si  j)ressé). 

Kieuper  [kycypï'i  M,  kycepe  .  .  tyœ- 
pc  I,  kœpë'-kyœpê'  P,  kycypcy-tyœpœ 
X,  tsœpe-lyœpe  .  .  .S,  kyepe-kyope-tye- 
pc   Y],  v.  intr.  —  Cracher. 

Kieûr  [kyâ'r-kyœ  M,  kyœr  I,  P, 
kyœr-tyœr  X,  kœr-tyœr  S,  kcr  Y], 
s.  m.  —  Cœur.  De  toi  s'  -,  de  tout 
son  c.  Pè  i  -,  par  le  c.  (apprendre 
par  c).  E  -  jim,  à  c.  jeun  (à  jeun). 
Panre  so  -  poraiitrii,  prendre  son  c. 
pour  autrui  (penser,  raisonner  com- 
me si  on  était  un  autre).  Aiuer  -  è 
hyiii  fâre,  avoir  c.  à  bien  faire 
(vouloir  bien  faire  qqch.).  J'an-n-â 
mau  V  -,  j'en  ai  mal  le  c.  (cela  me 
fait  de  la  peine).     Voir  Keûr. 

Kieûr  \kyœr  M],  s.  m.  —  Chœur 
d'église. 

Kieussat  [kycysa  M,  kyeso  I,  P, 
kycesa-lyœsa  N,  tyisù  S\,  s.  m.  — 
Liquide  qui  s'échappe  d'un  vase 
qu'on  a  remué  trop  fort. 

Kieute  [kyœl  M,  kyçs  P,  kycyl-tycyt 
X,  kyal  S,  kyol  Y\,  s.  f.  —  Gousse 
d'ail,  d'échalote. 

Kieuton  [kycytô  M,  kyelà  I,  P,  kletô 
F,  kyiytô-tycylô  X,  lycytô  5],  s.  m.  — 
V  (^.apitule  de  bardane.  Lés  giiè- 
hhons  Jeiilenl  des  -  ans  bâcèles,  les 
garçons  jettent  des  c.  aux  jeunes 
lilles.  Voir  Ràbi.  2*'  Crampon,  per- 
sonne dont  on  ne  se  peut  débar- 
rasser. 

Kicuvieu  [kycynycy  X\,  s.  m.  — 
Clavette;  clou  plat. 

Kièvatc  [kyçral  M,  X,  kyerot  I,  P, 
klarot  F,  tsçral-tyevat  S,  kyevol  Y], 
s.  f.  —  Clavette  qui  sert  à  régler 
la  profondeur  du  sillon. 


KIÈ 


—     395 


KIO 


Kièvé,  Kièvîn  \kij('i>c>  M,  kijcvï  .  . 
/,  P,  kyçiH-lijçin  N,  kijcvc-lijrve  V|, 
s.  m.  —  ('lavelée,  inahulie  éruptivc 
contagieuse  des  hèles  à  laine  et  du 
porc. 

Kiévotc,  voir  Kièvate. 

Kignat  [kina  S\,  s.  m.  —  Coin. 
Voir  Keugnat. 

Kignon  [kinô  P\,  s.  m.  —  Coin. 
Voir  Keugnon. 

Kihhe  \kiy^  V],  s.  f.  —  Cuisse.  Voir 
Keuhhe. 

Kikak  [kikcik  M,  N,  kikak  /,  P], 
s.  m.  —  Oeuf  (terme  enfantin).  On 
le  cuit  sous  la  cendre  après  avoir 
craché  dessus  pour  rem])ècher  de 
se  fendre  (croyance  populaire). 

Kike   \kik  M,   /],  s.  f.   —  Pointe. 

Kikéle,  Kikeléyc  [kikêlV,  kiklëy  S], 
s.  f.  —  Sommet  d'un  arhre.  Voir 
Kèpèle. 

Kiker  [kikci  .  .    M,  I,  P],    v.    intr. 

—  Parler  (péjoratif).  I  n' è  m'  kikc, 
il  n'a  pas  parlé  (il  n'a  dit  mot). 
Voir  Kioker. 

Kikèrlake  [kikçrlak  M,  N],  s.  f . - 
Hardes,  guenilles,  haillons.  Prands 
tés  -  et  s'  fous  Vcamp,  prends  tes 
hardes  et  si  fiche  le  camp. 

Kikik  [kikik  S],  s.  m.  —  Oeuf  (terme 
enfantin).     Voir  Cwik. 

Kilàcé  [kilàsëi  M],  s.  m.  —  Lait 
caillé.     Voir  Kiclâcé. 

Kilâd  [kilâ  V],  s.  m.  —  Personne 
qui  a  un  gros  derrière. 

Kilbite  [kilbit  V],  s.  f.  —  Culbute. 
Voir  Keulbute. 

Kilbite  [kilbite  V],  v.  tr.  —  Cul- 
buter.    Voir  Keulbuter. 

Kilote  [kilot  V],  s.  f.  -  Culotte. 
Voir  Keulate. 

Kilotè  [kilçte  V],  v.  tr.  —  Culotter. 
Voir  Kculater. 

Kiltivè  [kiltive  V],  v.  tr.  —  Cul- 
tiver.   Voir  Kcultiver. 

Kinkin    [kckë   AzoudangeJ,   s.    m. 

—  Clinquant.     Voir  Kyîncâye. 


Kinkin  [kckc  Azoudangc|,  s.  m. 
—  Petit  doigt  de  la  main. 

Kinnc  \kèn  M,  /,  kcn  P,  kcn-kèn  N, 
kPn-lsën  S,  kën  Vj,  s.  f.  —  !•  Cane. 
/  h(u/c  corne  eiiiie  -,  il  marche 
comme  une  c.  —  Quand'  ciine  kene 
cort  è  l'oipc,  tortons  lés  kcnes  y  co- 
roiit,  quand  une  c.  court  à  l'eau, 
toutes  les  c.  y  courent.  'L  è  tojos 
yéque  è  fâre  corne  dés  kenes  è  cliètrè 
et  dés  ôyes  è  farè,  il  a  toujours 
qqch.  à  faire  ((pielcpiechose)  comme 
des  c.  à  châtrer  et  des  oies  à  ferrer 
(il  s'occupe  toujours  de  niaiseries, 
il  n'a  pas  le  temps  de  faire  qqch. 
de  sérieux)  S. 

Kînquâye  ]klkày  S],  s.  f.  —  Clin- 
quant.    Voir  Kyînquâyc. 

Kinve  [kèf  P\,  s.  m.  —  Tamis. 
Voir  Kyinve. 

Kiô,  voir  Kiow. 

Kioche  [kyos  I,  P],  s.  f.  —  Cloche. 
Voir  Kiache. 

Kiochi  [kyosi  I,  P\,  s.  m.  —  Clo- 
cher.   Voir  Kiachi. 

Kiochote  [kyosot  I,  P],  s.  f.  —  Clo- 
chette.   Voir  Kiachate. 

Kiôd  (sint)  [kyô  V  ],  n.  pr.  — 
St.-Cloud.  È  lé  Sint  -,  le  lampe  â 
kiô,  à  la  St.-C,   la   lampe    au    clou. 

Kiokè  [kyçkç  V],  v.  intr.  — Avoir 
le  hoquet.     Voir  Kieuker. 

Kioker  [kyçkëi  .  .  M,  I,  P,  klukœ 
F],  V.  intr.  —  Parler  (péjoratif). 
Sans  -,  sans  p.  (sans  dire  mot).  — 
/  n'  kloiike  pus,  il  ne  dit  plus  rien 
F.     Voir  Kiker. 

Kiône  [kyô^^n  N],  s.  f.  —  Pivoine. 
Voir  Kioûne. 

Kiopè  [kyope  V],  v.  tr.  —  Craclier. 
Voir  Kieuper. 

Kiôre,  voir  Kioûre. 

Kiot  [kyç  /,  P],  s.  m.  —  Noeud 
coulant.     Votr  Kiat. 

Kiot  [kyç  V],  s.  m.  —  Tilleul.  Voir 
Teuyat. 

Kiote  [kyçt  V],  s.  f.  —  Gousse 
d'ail.    Voir  Kieute. 


396     — 


KIO 


KLR 


Kiotè    \kuQte    V],  s.   f.    —  Clarté. 
Voir  Kièrté. 
Kiou,  voir  Kiow. 
Kiou  [ki/ii  .  .  M,  /,  P,  X,  SI  s.  m. 

—  Personne   qui   cueille   les   fruits. 
Voir  Keuyou. 

Kioukè  [kyiikç  V  \,  v.  intr.  — 
Glousser.     Voir  Kieuker. 

KioOne  [kiiûn  M,  kijrn'n-kijûn  S], 
s,  1".  —  Pivoine.     Voir  PioQne. 

Kioûre  [kijnr  M,  I,  P,  klûr  F, 
ki)ô"r-kijrir-tyô"r-tyûr  N,  tsôr-tyôr  S, 
kyôr-tyôr  V\,  v.  tr.  —  Clore,  fermer. 
A7oil.s-  Veiihh,  ferme  la  porte.  Kunis 
tè  mâwe,  ferme  ta  bouche  (tais-toi). 

Kioûs  [kyîi  M,  kyîi-tyô^  N\,   s.  m. 

—  Clos,  enclos. 

Kioûse  \kyûs  M,  /],  s.  f.  —  P  Ecluse. 
Voir  Cluse.    2^^  Abreuvoir. 

Kiouwcr,  voir  Kiower. 

Kiouwîre  [kyiiwïr  M,  I,  kliiivïr  F], 
s.  f.  —  Oiseau  qui  ressemble  à  la 
pie-grièche. 

Kiow  {kyow-kyâw-kyii  M,  kyoïv-kyii 
I,  P,  klô-klu  F,  kyow-lyow  N,  kiow 
Landroff,  tsô-tyô-tyô^-tyoïv  S,  kyô- 
tyô  V],  s.  m.  —  P  Clou.  Megiie  corne 
i  çant  d*  -,  maigre  comme  un  cent 
de  c.     2^  Furoncle. 

Kiower  {kyoïoc'-kyawë'-kyiiiuë'  M 
kyçive  .  .  /,  P,  klowœ  F,  kyowo-tyo- 
wœ  N,  A'/a/t>ë' Landroff,  kyaivç-tsaïuç- 
tyaivç  .  .  5,  kliiwe-kyowç-tyowç  V), 
V.  tr.  —  Clouer.  -  /'  paroli,  faire 
taire.  /  vaut  miens  s'  kiawcr  le  boche 
que  (V  nmii  pâler,  il  vaut  mieux  se 
clouer  la  bouche  (se  taire)  que  de 
mal  ])arler. 

Kiowïre  \kyounr-kyaunr  M,  kyoïvTr 
/,  P,  kyoïinr-kyimnr-tyowlr  N,  tsaiinr 
S],  s.  f.  —  Cloutière  (enclume  de 
cloutier).  Lés  bones  -  ne  s' treiweiil 
meii  dans  r  pès  d'i  ch'iHui,  les  bonnes 
c.  ne  se  trouvent  pas  dans  le  pas 
d'un  cheval.  Se  dit  de  qqch.  de  rare. 

Kiowti  [ky{)u>li-kyaii)ti  M,  kyoïuti 
/,  P,  klûti  F,  kyoïvti-kyaiuti-lyowii  N, 
tsawti-tyawli  S\,   s.  ni.    —    Cloutier. 


Lo  m'ti  d'  --  c  chu  dans  le  machine 
è  fâre  dés  kiows,  le  métier  de  cloutier 
est  tombé  dans  la  machine  à  faire 
des  c.  (la  machine  a  tué  le  métier). 

Kipèle  [kipcl  S\,  s.  f.  —  Cime  d'un 
arbre.     Voir  Kèpèle. 

Kipoltâd  {kipoltâ  V],  s.  m.  —  Cul- 
bute.    Voir  KeulbutG. 

Kira,  voir  Kiri. 

Kirasse  [kiras  S,  V),  s.  f.  —  Cui- 
rasse.   Voir  Curasse. 

Kirassyi    \kirasyi    .  .  S,   V\,   s.  m. 

—  (Cuirassier.     Voir  Curassieu. 
Kirbassieu,  Kirbossiè  [kirbusy(c  M, 

kirhosye  I,  PJ,  adj.  —  P  Renversé 
par  suite  d'un  choc.     2*^  Tortueux. 

Kïré  [kJrë  V],  s.  m.  —  Curé.  Voir 
Keuré. 

Kïril  Kïril  [kJri  kJri  M,  I,  P,  X, 
kirâ-kiri-tsïri  S],  s.  m.  —  1"  Jeune 
canard.  2^  Cri  pour  appeler  les 
canards. 

Kirious  {kiryu  S,  V],  adj.  —  Cu- 
rieux.    Voir  Keurious. 

Kirkïr  et  au  wirwïr  (au)  [kirklrç 
ô  wiriuTr  M,  /],  loc.  adv.  —  Ne  se 
rencontre  que  dans  l'expression: 
Chanter  au  ~,  chanter  faux,  sans 
aucun  ensemble. 

Kiiiché,  Kiûhhé  {kyPisê'-kyùxè'  M, 
I,  P,  kliiyj''  Landroirj,  s.  m.  —  Cou- 
vercle, fermoir,  boucle.  Voir  Cûhhé. 

Kiuhhé  [kyùxêi  M,  I,  P,  X],   s.  m. 

—  Grand  voile  blanc  que  portaient 
les  femmes  aux  enterrements. 

Kiûse  [kyùs  M,  /],  s.  f.  —  Écluse. 
Voir  Cûse,  Kioûse. 

Kîve  [kJf  V],  s.  f.  -  Cuve. 

Kiyi  \kiyi  F,  Landrotf],  s.  f.  — 
Cuiller.     Voir  Keuyér'. 

Kiyi  [kiyi  LandrolV],  v.  Ir.  —  (Aicil- 
lir.     Voir  Kcuyeu. 

KiyïG  lA-;7/r  F\,  s.  f.  —  (Aiillcréc. 
Voir  Kcuyerèyc. 

Klambochu  [klàbosii  F],  s.  m.  — 
Balançoire.     Voir  Chèrgatu. 

Klambotchi    [klàbotsi   F\,    v.    intr. 

—  1"  Balancer.     2-  Cahoter. 


KLÈ 


-    597    - 


KYI 


Klèbcurc,  Klèbeurlé  [klçbœr-kie- 
bœrlë'  LandrofT],  s.  m.  —  Hanneton. 
Voir  Heulat. 

Kléméne  [kîcmcn  V],  s.  f.  —  Son 
provenant  de  la  mouture  du  gruau. 

Klènâye,  Klènc  [klqnây-klçn  F],  s. 
f.  —  Chanvre  nettoyé  et  préparé 
pour  la  quenouille. 

Klèton  [klcJôFl  s.  m.  -  Capitule 
de  bardane.     Voir  Kieuton. 

Kleuma»  [klœma'  F],  v.  intr.  — 
Ciller,  remuer  les  paupières,  cli- 
gner de  l'œil. 

Kli  [kli  V],  adj.  —  1«  Maigre,  sec. 
L'ôme  le  ot  -,  i  chérè  lot,  cet  homme 
est  maigre,  il  tombera  (mourra) 
bientôt.  2*^  Disjoint.  Se  dit  des  ton- 
neaux dont  la  sécheresse  a  disjoint 
les  douves.  Nol'  g'vè  ol  -,  i  col, 
notre  cuveau  est  d,,  il  coule. 

Klouka»  [kliikai  F],  v.  intr.  —  Par- 
ler.    Voir  Kioker. 

Knèpc  [knçp  gén.],  s.  f.  —  Boulette 
de  farine  appelée  en  Lorraine  Mous 
(bouchée)  d'Alemand.  On  met  dans 
une  écuelle  une  livre  de  farine, 
quatre  œufs  entiers,  un  peu  de  sel, 
on  mouille  avec  du  lait  (on  ajoute, 
si  l'on  veut,  de  la  crème  ou  un  peu 
de  fromage  blanc)  et  on  forme  du 
tout  une  pâte  épaisse  et  ferme.  Avec 
une  cuiller  à  bouche,  on  détache 
des  morceaux  de  cette  pâte,  de  la 
grandeur  de  la  cuiller,  on  pousse 
ces  morceaux  avec  le  doigt  dans  l'eau 
bouillante,  où  on  les  laisse  cuire 
de  dix  à  quinze  minutes.  Le  tout 
est  dressé  sur  un  plat  où  l'on  verse 
des  miettes  de  pain  frites  au  beurre. 
On  peut  aussi  frire  dans  du  beurre 
un  oignon  découpé:  on  ajoute  de 
la  crème  et  on  verse  immédiatement 
sur  les  k.  Les  jours  maigres,  on  les 
accommode  en  vinaigrette.  Auri- 
coste  de  Lazarque,   op.  cit.,  p.  232. 

Kôkeule  [kôkœl  M,  N],  s.  f.  -  Plat 
préparé  par  les  Juifs  de  Lorraine. 
Une    demi -livre     de    pain     blanc, 


trempé  dans  l'eau,  est  bien  égouttée 
et  passée  dans  la  passoire;  une 
demi-livre  de  graisse  de  bœuf  est 
découpée  en  i)elils  morceaux;  on  y 
ajoute  une  demi-livre  de  farine,  du 
sel,  un  quart  de  sucre,  de  la  can- 
nelle, des  raisins  de  caisse,  une 
poire  pelée  et  coupée  en  petits 
morceaux,  quatre  anifs.  Mélanger 
le  tout,  verser  dans  une  casserole 
environ  un  quart  de  litre  d'huile, 
faire  chaulTer  en  graissant  bien 
l'intérieur.  Y  déposer  alors  le  mé- 
lange ci-dessus  en  le  pressant  bien. 
Couvrez  et  faites  cuire  au  four 
pendant  au  moins  cinq  heures.  Ren- 
verser dans  un  plat  pour  servir.  Auri- 
coste  de  Lazarque,   op.  cit.,  p.  259. 

Kokléhof  [kçklehof  V],  s.  m.  - 
Baba,  gâteau  dans  la  composition 
duquel  entrent  des  raisins  de  caisse. 

Krelu  [krçlii  Novéant],  s.  m.  —  Gas- 
tralgie. 

Kwâker  [kivàkëi  .  .  M,  N,  kivâke 
.  .    /,   P\,  V.  intr.   —  Croasser. 

Kwinkâyes  [kivèkây  F\,  s.  f.  pi. 
—  Rires  accompagnés  de  cris  désor- 
donnés. 

Kyi  [kyi  F],  v.  tr.  —  Cueillir.  Voir 
Kcuyeu. 

Kyichèt  [kyisq  P],  s.  m.  —  Tar- 
gette.    Voir  Kièchat. 

Kyînchate  [kyîsat  M,  N,  kyîsçl  /], 
s.  f.  —  1«  Clochette  ;  sonnette.  2^  Cam- 
panule des  prés.  3*^  Fumeterre  blanc 
ou  rosé. 

Kyinche  \kyès  V],  s.  f.  —  Clenche. 
Voir  Kyanche. 

Kyînchote,  voir  Kyînchate. 

Kyînquâye  [kyïkây  M,  N,  kyîkây  .  . 
/,  P,  klèkây  F,  kîkày  .  .  5],  s.  f.  -  Clin- 
quant; en  général,  tout  objet  de  peu 
de  valeur  que  l'on  achète  à  la  foire. 

Kyînson  [kyîsô  M,  /,  tyîsçs  S],  s. 
f.  —  Éclaboussure. 

Kyinve  [kyèf  P,  këf  Gorze],  s.  m. 
et  f.  —  Tamis. 

Kyinvè^  [kyèvç'  P],  v.  tr.  —  Tamiser. 


—     398     - 


Lf\B 


'L,  pron.  pers.,  devant  consonne. 

-  Il,  elle. 

Là  [là  .  .  M,  I,  P,  X],  intcrj.  — 
Holà  !  (terme  de  charrclier,  pour 
arrêter). 

Là,  voir  Lacé. 

Là  [là   V],  s.  m.  —  Rat.    Voir  Lô. 

Làbant  \lâbà  Y],  s.  m.  —  Lambin. 
Voir  Lambinou. 

Labé  [làbci  .  .  M,  /],  s.  m.  —  Ab- 
bé. Lo  -  lié  m'  ètii  au  nwtln  aiijdii, 
l'a.  n'a  pas  été  à  l'église  aujourd'hui. 

Laboréje  [labprës  M,  X,  loborcs  .  . 
/,  P\,  s.  m.  —  Labourage.  Voir  Ra- 
boréje. 

Laborer  [laborê'  .  .  M,  X,  loborc 
.  .  I,  P],  V.  tr.  —  Labourer.  Voir 
Raborer. 

Laborou  [laborii  M,  X,  loborii  .  . 
I,  P\,  s.  m.  —  Laboureur,  cultiva- 
teur; fermier.  Voir  Raborou. 

Lacé  [làsci  .  .  gén.],  s.  m.  —  L*  Lait. 

-  d'  Xote  Dèine,  1.  de  Notre  Dame 
(chèvrefeuille   ou   fleur  de  Suzette). 

-  d'  colieiwe,  1.  de  couleuvre  (tithy- 
male),  sève  de  certaines  plantes,  par 
ex.  le  millepertuis.  (Rochon  d'  -, 
cochon  de  1.  (Hombas).  Lo  Iran 
at  chu  dans  l  -,  l'étron  est  tombé 
dans  le  lait  (le  i)rojet  a  échoué). 
Eiine  vèchc  de  frahh  -,  une  vache 
de  l.  frais  (qui  vient  de  vêler).  / 
s'nnipoûte  corne  eiine  sope  an  -,  il 
s'em|)orte  comme  une  soupe  au  1. 
Voir  Hûlcr.  2"  Laitance  des  poissons. 

Làcerèye  [lasrëij  S\,  s.  f.  —  Lai- 
terie.    Voir  LàtcréJG. 


Laceron  [Insrô  F],  s.  m.  —  Lacet. 
Voir  Leçon. 

Lachate,  voir  Lahhatc. 

Lâche,  voir  Làhhe. 

Lache-pat  [las  pa  M,  X,  los  po  /, 
P,  F],  s.  m.  —  Lèche-pot  (index  de 
la  main  droite). 

Lacheu  [lasœ  .  .  M,  X,  S,  lose  .  . 
/,  P,  V,  lesi-ïisi-losi  F],  v.  tr.  — 
1^  Lécher.  /  n'è  m'  angrèhhien  an 
lâchant  lés  mnhhs,  il  n'a  pas  engraissé 
en  léchant  les  murs. 

Que  traie,  lâche. 
Que  d'mare,  chache. 
Qui  trotte,  lèche,  qui  demeure,  sèche 
(quand  on  fait  de  l'exercice,  quand 
on  travaille,  on  gagne  de  l'appétit). 
S'emploie  aussi  au  figuré.  2"  Hm- 
brasser  souvent. 

Lacheu  [lasœ  M,  X,  lose  /,  P],  s. 
m.  -  Louchet,  pelle  dont  se  servent 
les  terrassiers. 

Làchcu  [làscv  .  .  M,  X,  S,  lâse  .  . 
/,  P,  F,  Y],  V.  tr.  —  Lâcher.  - 
les  bêtes,  1.  les  bêles  (i)our  les  con- 
duire aux  champs);  -  bnwre,  lâcher 
les  bêtes  à  l'abreuvoir. 

Lachi  [lasi  S],  s.  m.  —  Supplément 
de  nourriture  que  l'on  donne  au 
bétail. 

Lachon  [lasô  M,  X,  S,  Insô  Y],  s. 
m.  —  Chose  à  lécher;  friandise.  Jè- 
nuls  diète  (pi  è  chèsson,  n'è  bnnn  -, 
jamais  cliat  qui  a  chaton,  na  bonne 
fiiandise  (un  chat  qui  a  des  petits 
leur   laisse   tout  ce  qu'il  a  de  bon). 

Lachou  |/(f.s//  M,  X,  S,  losu  .  .  /, 
P,  I'\  Y],  s.  m.  —  (îourmand,  ivrogne. 


LRC 


-      399    — 


LAM 


Lad  [lasi  F],  v.  tr.  —  Lacer.  Voir 
Lècieu. 

Làcion  [lâsyô  .  .  M,  I,  P,  N],  s. 
m.  —  Diminutif  de  lait  (terme  en- 
fantin). Çol  vote  inlnaii  qu'  rèpoûtc 
pyin  ses  coniies  de  verts  botoiis  et  ses 
meumes  de  ^ ,  c'est  votre  maman  qui 
rapporte  ses  cornes  pleines  de  verts 
boutons  et  ses  pis  de  1.  Voir  Textes 
patois,  p.  45-49. 

Lâdïrc,  voir  Lâdûre. 

Ladre  \làdr-làt  M,  N],  s.  m.  —  Ladre 
(terme  d'injure  qui  est  généralement 
suivi  d'un  autre  mot  injurieux).  - 
(/'  gueûs,  1.  de  gueux.  -  rf'  In-te, 
imbécile. 

Làdrèye  [làdrêij  .  .  M,  /,  P,  N],  s. 
f.  — -  Difformité. 

Lâdûre  [làdùr  .  .  gén.  (tâdîr  V)], 
s.  f.  —  P  Vilaine  chose,  horreur. 
Eiine  -  d'  fome,  une  horreur  de 
femme.  2»  Injure  grossière,  outrage. 

Lahé  [tayê  .  .  5],  adj.  —  Léger.  Voir 
Leji. 

LâhèssG  [là-^es  M],  s.  f.  —  Largeur. 
Voir  Lahou. 

Lahhate  [taxât  M,  N,  S,  lisot  F, 
loxçt  I,  P,  Yl  s.  f.  —  Tranche  fort 
mince  d'un  aliment  quelconque;  sur- 
tout, lèche  de  pain. 

Lâhhc  [lai  •  •  gén.],  adj.  —  Large. 
'L  è  le  consiance  pus  -  qu'  lés  épaules, 
il  a  la  conscience  plus  1.  que 
les  épaules.  'L  at  auss'  -  que  long, 
il  est  aussi  1.  que  long  (il  est  très 
gros).  —  Lo  ch'mîn  nat  m'  èsséz  -  por 
II,  le  chemin  n'est  pas  assez  1.  pour 
lui  (il  est  ivre)  S. 

Lâhhe  [làx  .  .  M,  N,  S,  lâx  I,  P, 
F,  Y\,  s.  m.  —  P  Lierre  terrestre. 
Voir  Rampant,  Rondatc.  2»  Serpolet. 
3^^  Fougère  5. 

Lâhhe   [làx  •  .  M,  I,  P],  s.  m.   et  f. 

—  Pou  de  mouton. 

Lahhé    [lay&  M,   Içy^ë'  I,  P\,  s.  m. 

—  Grosse  tranche  de  pain  que  l'on 
met  dans  la  soupe.     ^    d'  chèrâwe. 


bande  de  terre  retournée  par  le 
versoir  de  la  charrue. 

Lahi  [layi  S],  adj.  —  Léger.  Voir 
Leji. 

Làhou  [là^u  M,  N,  S,  lâyu  .  .  I,  P, 
larjçiv  F,  tâjn   V\,  s.  f.   —   Largeur. 

Lajemant  [lajmà  M,  N,  lojmà  I,  /^ 
F,  S,  Içjmô  V],  s.  m.  —  Logement. 

Làjèsse,  voir  Làhèsse. 

Lajcu  [lajfv  S],  adj.  —  Léger.  Voir 
Leji. 

Lajis   \laji   M,  N,  loji  I,  P\,   s.  m. 

-  Logis. 

Lajcu  [laju  M,  N,  loju  .  .  I,  P,  F, 
S,   V\,  s.  m.  —  Logeur. 

Lâjou,  voir  Làhou. 

Lakète  [làkej  M,  N],  s.  f.  -  Frag- 
ment de  qqch. 

Lala  [lâlâ  .  .  M,  I,  P,  .V],  s.  m.  — 
Petit   siège  (terme   enfantin).     Fâre 

-  s'asseoir.  Èssieute  to,  m'  piat, 
fâs   -,  assieds-toi,  mon  petit,  fais  1. 

Làlant,  Làlote  [lâlà  S,  lâlçt  F],  s. 
m.  —  Personne  indolente.  Voir 
Lanlâd. 

Lambert  [làbër  gén.],  n.  pr.  — 
Lambert.  È  le  Sint  -,  fâs  dous 
hènes  s'i  fat  bé,  à  la  St.-L.,  fais  deux 
semailles  s'il  fait  beau. 

Lambic   [làbik  M,  I,  P,  iV],   s.  m. 

-  Alambic. 

Lambinéje  [làbinês  .  .  M,  I,  P,  N], 
s.  m.  —  Lenteur  à  entreprendre  ou 
à  faire  qqch. 

Lambinou  [làbimi  .  .  gén.  (làbinà- 
làbinu  S)],  s.  m.  —  Lambin.  Voir 
Lâbant 

Lamboûse  [làbus  M,  /,  N],  s.  f.  — 
Femme  malpropre,  négligente. 

Lame  [làin  .  .  gén.],  s.  f.  —  Lame. 

-  de  sèrïire,   1.   de   serrure  (pêne), 
Lâ-me-je-te-làrâ   [lâm  s  te  lârâ  F, 

lêij  me  s  te  tare  V],  s.  m.  et  f.  — 
Laisse-moi,  je  te  laisserai:  personne 
molle,  indolente,  insouciante. 

Lampâye  [làpàij  .  .  gén.],  s.  f.  — 
P  Lampée.    'L   an-n-è    bu   se  plate 

-  aujdu,  il  en  a  bu  sa  petite  1.  au- 


LHM 


400     - 


LRN 


jourd'hui (il  a  bu  beaucoup).  2''Grand 
verre  d'eau  ou  de  vin. 

Lampe  \làp  gén.],  s.  f.  —  Lampe. 
Tidt  ç'  que  minje  ses  tripes  et  bivèt 
s'  sang?  —  Eune  -.  Qu'est-ce  qui 
mange  ses  tripes  et  boit  son  sang? 

—  Une  lampe  (devinette). 
Lànàhhe,  Lânâche  [làndx-lànas  .  . 

M,  Ny  lânâx  I,  P,  iiànas  S\,  s.  f.  — 
1«  Appareil  en  fer,  armé  d'un  crochet 
à  trois  branches,  qui  sert  à  retirer 
les  seaux  tombés  dans  les  puits. 
2^  Personne  cancanière  qui  court 
les  rues  pour  tirer  les  vers  du  nez 
des  bonnes  gens  qui  consentent  à 
lier  conversation  avec  elle. 

Lânasse,  voir  Lânâhhe. 

Lançâye,  voir  Lancièye. 

Lancelat,  Lancelot,  Lancerat  [làsla- 
lâsrci    M,    X,   tàslo-làsro  I,  P],   s.  m. 

—  Kpervier;  émerillon. 
Lancerat,   voir  Lancelat. 
Lancieu  [làsijœ  ,  .  gén.j,   v.  tr.  — 

Lancer. 

Lancièye  [làsijçij  M,  I,  P,  X,  làsâij 
F,  làsl(!/)  S,  y\,  s.  f.  —  P  Douleur 
lancinante.     2^  Piqûre. 

Lande  [làt  M,  /,  P,  X,  S],  s.  f.  - 
Traverse  de  clôture,  de  palissade. 
Voir  Landréje. 

Landemin  [làdmc  .  .  gén.  (lôdemc 
V')|,  s.  lu.  —  Lendemain. 

Landrâye,  voir  Landrôye. 

Landréje  [ladres  .  .  M,  I,  P,  X,  SJ, 
s.  m.  —  Clôture  faite  de  barres  et  de 
pieux. 

Landrôye  [làdrôij  M,  X,  làdrâij  S, 
V\,  s.  f.  —  Femme  négligente,  pa- 
resseuse. 

Langâd  [/m/a  .  .  gén.  (làcjâ  V)],  s. 
m.  —  Personne  qui  parle  bcaucoui) 
pour  ne  rien  dire. 

Langate,  Langote  {lih/at  M,  X,  S, 
làffpt  I,  P\,  s.  f.  —  P^  Languette. 
2"   Luette. 

Langue  [/àA-gén.  (Ink  V)],  s.  f.  — 
Langue.  -  de  bien,  1.  de  bœuf  (sorte 
d'herbe);    ^    de   sèrpaid,    sorte   de 


fougère.  Conhîeii  se  -,  taire  sa  1, 
(se  taire).  Evaler  se  -,  avaler  sa  1. 
(mourir).  Grand  -,  bavarde.  'L 
è  le  "  d'vant  lés  dants,  il  a  la 
1.  devant  les  dents  (il  est  toujours 
prêt  à  causer).  Qn'  è  eune  -  va  è 
Rome,  qui  a  une  1.  va  à  Rome. 
Le  politesse  n'  use  meu  le  -,  la  poli- 
tesse n'use  pas  la  1.  Lo  eu  qu'  tijint 
se  - ,  tf/int  sés-èmins,  celui  qui  tient 
sa  L,  garde  ses  amis.  'L  è  eune  - 
corne  eune  pie  boûgne,  il  a  une  1. 
comme  une  pie  borgne.  Çat  i  be 
instrumant  qu'  le  - ,  ç'at  pus  âhieu 
d'  dire  que  rf'  fâre,  c'est  un  bel 
instrument  que  la  L,  c'est  plus  aisé 
à  dire  qu'à  faire.  J'  sus  tojos  s'  /// 
èl  tojos  moijâije,  je  suis  toujours 
sous  toit  (à  couvert)  et  toujours 
mouillée?  —Le  -,  la  1.  (devinette). 

—  J'  monte  â  premé,  f  u)ès  eune 
bêle  dème  apratèe  an  roûje  et  ses 
piats  afants  an  bianc?  —  Le  langue 
et  ses  dants.  Je  monte  au  premier, 
je  vois  une  belle  dame  habillée  en 
rouge  et  ses  detits  enfants  en  blanc? 

—  La  langue  et  ses  dents  (devinette) 
S.  'L  ont  ène  si  bone  longue,  is 
borbouijont  tant  qu'is  frenent  bète 
qwète  montênes  insône,  ils  ont  une 
si  bonne  L,  ils  barbouillent  tant 
(pi'ils  feraient  se  battre  quatre  mon- 
tagnes ensemble  V. 

Languéje  [làgcs  .  .  gén.  (loges  V)], 
s.  m.  —  Langage.  Si  f  comprands 
i  mat  de  c'  -  qui  bèrboge.  que  /'  difde 
nio  tûdeusse  lo  cou,  si  je  comprends 
un  mot  de  ce  1.  qu'il  barbouille, 
(|ue  le  diable  me  torde  le  cou. 

Languèjieu    {làgcjyo'    M],    v.   intr. 

—  Radoter. 

Lanlâd,  Lanlîre  [làlà  .  .  M,  I,  P, 
X,  làlJr  S\,  s.  m.  —  Personne  indo- 
lente.    Voir  Lâlant. 

Lantchône ,  Lanténe,  voir  Lan- 
tinnc. 

Lantcr    \làtc>    .  .  M,  l,  P\  v.  intr. 

—  Lpeler,   commencer  à  lire. 


V 


y 


401     - 


LAN 


LflR 


Lantèrnate  [làternat  M,  lâternot  7, 
P,  làternçt  F,  làtrçnat  N,  S|,  s.  f.  — 
P  Feu  follet.  Ivsprit  malin  ciui 
se  promène  la  nuit  avec  une  lan- 
terne et  qui  rit  aux  éclats  quand 
il  entend  la  chute  de  ses  victimes. 
On  se  préserve  de  ses  embûches 
soit  en  fichant  un  bâton  ou  un  cou- 
teau dans  la  terre,  soit  en  y  en- 
fonçant une  aiguille.  On  dit  que  ce 
moyen  est  le  plus  sûr,  parce  qu'on  a 
le  temps  de  s'éloi^^ner  pendant  que 
l'esprit  s'arrête  pour  regarder  l'ai- 
guille et  tourner  autour  en  s'efTor- 
çant  de  i)asser  par  le  trou.  2^  Bougie. 

Lantiéne,  Lantieune,  voir  Lantinne. 

Lantiméje  [làtiinës  .  .  M,  I,  P,  N, 
S\,  s.  m.  —  Imbécile,  jocrisse. 

Lantinne  [lâtèn  M,  I,  làtcn  P,  làlçn 
F,  làtcn-làtên  N,  làtên-làtscn  S,  làlijen- 
latyœn  V],  s.  f.  —  Lanterne. 

Lantou  [làtii  .  .  M,  /,  P,  F,  lY,  S], 
s.  f.  —  Lenteur. 

Lantrenate,  voir  Lantèrnate. 

Lapré  [laprëi  M,  N],  s.  m.  —  1»  Mor- 
ceau de  pain;  quartier  de  pain. 
2^  Grosse  lèvre. 

Laprou  [laprii  .  .  7,  P],  s.  m.  — 
Glouton;  ivrogne;  parasite. 

Laquance  [lakàs  M,  lY,  lokàs  I,  P], 
s.  f.  —  Eloquence;  babil,  caquet. 
'L  è  eiine  foin  ~ ,  lés pè raies  li  chciinent 
d'  le  boche  corne  lés  holates  don  cul 
(Veiuie  boquate,  il  a  une  f  .  .  .  é., 
les  paroles  lui  tombent  de  la  bouche 
comme  les  crottes  du  c  .  .  .  d'une 
chèvre. 

Larant  [larà  M,  N,    Igrà  I,  P],   n. 
pr.  —   Laurent.    Lo  Sint    -    guérit 
lés   dants,    saint  L.  guérit  les  dents. 
È  le  Sint  - ,  i  faut  hèner  lés  nèvèts, 
à  la  St.-L.,  il  faut  semer  les  navets. 
E  le  Sint  Larant, 
L'  uvêr'  reprand  ses  dants. 
A  la  St.-L.,  l'hiver  reprend  ses  dents. 
È  lé  Sint  Larant, 
Toi  Jane  péd  s'  chant. 
A  la  St.-L.,  tout  oiseau  perd  son  chant. 


È  le  Sint  Larant, 

An  r'wâtent  dedans. 
A  la  St.-L.,  on  regarde  dedans  (les 
noix  commencent  à   être  bonnes  à 
manger). 

On  dit  tojos  qn'è  lé  Sint  Larant, 

On  deilt  sJlieu  V  freumant. 
On  dit  toujours  qu'à  la  St.-L.,  il  faut 
fauciller  le  froment.  — 

S'i  pieut  po  le  Sint  Laurant, 

Lé  pioCwe  vict  bèn'  è  tams. 
S'il  pleut  à  la  St-L.,   la  pluie  vient 
bien  à  temps  P. 

E  le  Sint  Laurant, 

On  mot  houijô  Vouant, 
à   la   St-L.,   on   met   H.   l'avant  (on 
commence  à  labourer  pour  endosser, 
en  tournant  à  droite)  V.    Voir  Peu- 
yat,  Pieûr. 

Lard,  Lard'  [làr  M,  lâr  I,  P,  làr- 
làrt  N,  làr-lâr-lârt-lart-lert  S],  s.  m. 

—  Lard.  7  s'  fat  don  -,  il  se  fait 
du  1.  (il  ne  se  fait  pas  de  bile,  il 
s'engraisse).  Tortot  li  convyint  j'qu'è 
'n'  cwègn'  de  ~,  tout  lui  convient 
jusqu'à  une  couenne  de  1.  (il  est  in- 
satiable). Voir  Bacon.  Loïirin,  preute 
me  a  tè  fome.  —  Tyins,  le  val!  Preute 
meu  don  -  .  Niant,  ce  s'use.  Lorrain, 
prête-moi  ta  femme.  —  Tiens,  la 
voilà  !  —  Prête-moi  du  1.  —  Non,  ça 
s'use  (en  Lorraine,  on  aime  le  lard). 

Lardieu  [làrdijœ  .  .  M,  I,  P],  s.  m. 

—  Garde-manger;  huche  où  l'on  pla- 
çait, avec  le  pain,  le  lard. 

Lardonner  [lardonêi  M],  v.  tr.  — 
Injurier. 

Lareil,  lari  [larœ,  lari  M],  s.  m.  — 
P  Terre  en  friche.  2^  Canton  de 
vignes  à  Failly. 

Lari   [lari  M,   Içri  I,  P],    n.  pr.  — 
Lorry,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 
Lari  [lari  M],  s.  m.  —  Plaisir,  joie. 
Quand'  fateûs  jane  fujète, 
Ah!  qu'  fèveûs  don  piâhi. 
Je  n'  panseûs  qu'è  mè  twèlète, 
È  l'amour,  au  lari. 
Quand  j'étais  jeune  fillette,  ahl  que 

26 


LAR 


-     402 


j'avais  du  plaisir,  je  ne  pensais  qu'à 
ma  toilette,  à  l'amour  et  à  la  joie 
(ancienne  chanson). 

Lariat  [larya  M,  X,  lorijo  I,  P, 
lùrijo-glôrijâ  S\,  s.  m.  —  1^'  Loriot. 
2"  Surnom  des  habitants  de  Lorry- 
lès-Metz. 

Larieu  [laryce  M,  X,  lorije  .  .  I,  P, 
F,  S,   F],  s.  m.  —  Laurier. 

Larme  [làrm  .  .  gén.],  s.  f.  — 
P  Larme.  Lés  -  li  sourient  dés-eiujs 
corne  dés  Irons  cf'  ch'vau,  les  1.  lui 
sortent  des  yeux  comme  des  étrons 
de  cheval.  2^  Ration  d'eau-de-vie 
que  les  domestiques  prennent  avant 
de  partir  aux  champs.  Panre  eiuie 
^,  prendre  une  larme  .S. 

Laron  [làrô  .  .  M,  /,  P],  s.  m.  — 
Morceau  de  mèche  brûlée  qui  tombe 
du  lumignon  et  fait  couler  la  chan- 
delle. 

Las'  \làs  .  .  gèn.],  adj.  —  Las. 
Mâs   Clian   qu'   at   i  poCi   -   et  qn'  è 

rampli  se  panse  y 
Tenme   lo   dâryin   wcre,   aiissitoCd  lo 

v'iè  l'vè. 
Mais  Jean  qui  est  un  peu  1.  et  qui 
a  rempli  sa  panse,  verse  le  dernier 
verre,  aussitôt  le  voilà  levé.  C.  H., 
I,  226.  -  me  fonte  ou  -  {me)  mate, 
me  rendre  1.?,  expression  qui  signi- 
fie: cela  m'est  indifTérent,  je  ne  m'en 
occupe  pas;  ou  bien:  vraiment!  al- 
lons donc  I  Elle  marque  aussi  la 
compassion  et  peut  se  traduire  j)ar: 
malheureusement,  hélas!.  VoirLâze- 
medcu. 

Laskèt  |/a.s'AT  M,  loske  I,  P\,  s.  m. 
—  Morceau.  /  (jrons  ~  (/'  pin,  un 
gros  m.  de  pain. 

Lasse  [las  .  .  S,  les  Y],  s.  1".  — 
Lé,  largeur  d'étolfe.  Lés  fômes  pèr- 
nont  Iras  lesses  pou  fere  ène  cote,  les 
femmes  prennent  trois  largeurs  pour 
faire  une  robe   V. 

Lastique  [lâslik  .  .  .U.  /,  P,  X.  V\, 
s.  m.  —  Caoutchouc  entouré  do  111 
dans  un  tissu. 


L.^T 

Lat  [la  M,  X,  lo  I,  P,  F,  S,  V],  s. 
m.  —  1^  Lot,  portion  assortie  d'un 
ensemble  de  choses  qu'on  répartit 
en  vue  d'un  partage  ou  d'une  vente. 
2o  Ce  que  l'on  donne  ou  prend  à 
loyer. 

Late  [lat  M,  X,  S,  lot  /,  P,  F,  V], 
s.  f.  —  P  Lettre.  -  d'  èprantisseje,  1. 
(certificat)  d'apprentissage.  2*' Lettre 
de  l'alphabet.  Conahhe  ses  -,  con- 
naître ses  1.  (savoir  lire). 

Lâtéje  [làtës  .  .  gén.],  s.  m.  — 
Laitage.  Je  s'râ,  tos  lés  vanr\îis,  sus 
le  pièce  au  /.,  je  serai,  tous  les  ven- 
dredis, sur  la  place  au  1.  C.  H., 
111,  106. 

Later  [latëi  M,  lotç  .  .  /,  P\,  v.  tr. 

—  Partager  en  plusieurs  lots.    Voir 
Lat. 

Later èye  [latrêi]  M,  X,  lotrêij  I,  P, 
notrT  V|,  s.  f.  —  Loterie. 

Lâterèye  [làtrêij  .  .  M,  I,  P,  X], 
s.  f.  —  1^'  Laiterie.  2"  Endroit  où 
l'on  met  le  lait.     Voir  Lâccrèye. 

Lâteron  [làtrô  .  .  M,  I,  X,  S,  lâtrô- 
lâtrijô  P,  lâtrijô  F[,  s.  m.  —  1^'  Lai- 
teron.  2*  Laiteron  de  pourceau  (sorte 
de  mauvaise  herbe).  3**  Poulain  qui 
tète  encore. 

Lâtiâre,  voir  Lâtwâre. 

Lâtière,  voir  Làtoûse. 

Làtieu  [làtijœ  .  .  gén.),  v.  intr.  — 
Donner  du  lait.  Xate  vèche  ICdenije 
{lâte  S)  beun\  notre  vache  donne 
beaucoup  de  lait. 

Làtieu  [làlijœ  .  .  M,  /,  P,  X,  Ictiji 
S\,  s.  m.  —  Laitier,  qui  vend  du  lait. 

Làtïre,  voir  LâtoQse. 

LâtoOse  [Idtûs  M,  X,  lâtijer  I,  P, 
F,  li'itir  S\,  adj.  —  Qui  donne  beau- 
coup de  lait.  Xate  vèche  at  foûrt 
-,  notre  vache  donne  bcaucou[)  de 
lait. 

Làtrijon,  voir  Lâteron. 

Làtrot  [lâtrp  V],  s.  m.  —  Roitelet. 

Làtwàre  [làtiudr  .  .  M,  I,  X,  V, 
iCdnnir-lâtijâr  P,  Idlijdr   .  .   S[,   s.  m. 

—  Marmelade    faite   avec   des  quel- 


-     403 


LHU 


LÈG 


sches  énoyautécs.  On  remplit  un 
chaudron  de  cuivre  de  ces  fruits;  on 
faitcuirc  pendant  sept  ou  huit  heures, 
en  remuant  constamment  au  moyen 
d'une  mouvette  de  hois,  pour  empê- 
cher le  jus  des  |)runes  de  se  «grati- 
ner au  fond  du  cluuidron.  Pendant 
la  cuisson,  on  peut  y  ajouter  des 
carottes,  des  poires,  des  noix  fraî- 
ches pelées  et  divisées  en  quatre,  et 
des  cailloux.  On  i)rétend  que  ces 
derniers,  s'agitant  au  fond  du  chau- 
dron, ne  laissent  pas  au  gratin  le 
temps  de  s'y  attacher.  Cette  mar- 
melade se  conserve  dans  de  grands 
pots  de  grès.     Voir  Matridâd. 

Laudânon  \lôdànô  M,  N,  lôdânô  I, 
P],  s.  m.  —  Laudanum. 

Laulusses  \lôlus  M],  s.  f.  pi.  — 
Contes;  sottises,  bêtises.  Voir  Ru- 
lusse. 

Launâd  [lônâ  .  .  S],  adj.  —  Non- 
chalent, 

L'aute-C6ul(c),  raute-ceut(e);  l'âte- 
ceut(e);  râte-citfe)  [/  dt  sœl,  l  ôt  sœt 
N,  l  ât  (dot)  sœt  S,  l  ât  sit  V],  pron. 
démonstr.  —  Celui-ci,  celle-ci. 

L'aute-èl(6),  l'aute  -  lèl(e)  ;  l'aute- 
èl(e),  l'aute-èt(G)  ;  l'âte-èt(6),  l'âtc- 
èl(e)  ;  râtG-èt(G\  l'âte-lèt(e)  [/  51  el, 
l  ôt  Içl  M,  I,  P;  l  ôt  cl,  l  ôt  et  N; 
l  ât(âot)  et,  l  ât  et  S,  l  ât  et,  lât  let 
V],  pron.  démonstr.  —  Celle-ci,  cel- 
le-là. Au  pluriel:  Lés,  au  lieu  de 
L',  suivi  des  mêmes  formes.  Voir 
Cit(e)-cèl(e). 

Lavai  [lavai  F],  v.  tr.  —  Laver. 
Voir  Lever. 

Lâwe  [lâw  M],  s.  f.  —  Loue.  Voir 
Loûwe. 

Lâye  [lài]  S,  lâij  Y],  s.  f.  —  Fem- 
me très  négligente  pour  sa  tenue  et 
son  ménage.  Le  fome  le  d'gote,  ç'ot 
ène  vrè  -*,  cette  femme  dégoûte, 
c'est  une  vraie  L. 

Lâye  [lày-lâij  S\,  s.  f.  —  Épervier, 
buse.     Voir  Lére. 

Layèije  [laijç's  Gorze],  s.  m.  —  Legs. 


Layi  \laijî  F,  S],  v.  tr.  —  Laisser. 
Voir  Lèyeu. 

Layidc  fW///7  .  .  M,  I,  P,  N\,  n. 
pr.  —  Adélaïde. 

Lazard  \l(tzàr  M,  N,  lezâk-lçzat-le- 
zdfs  S,  lezât  V],  s.  m.  —  P  Lézard. 
2^  Petit  couteau  qui  sert  à  peler  les 
])ommes  de  terre. 

Lâzemedeu  \làzmedœ  S,  lâzmede 
y\,  s.  m.  —  Ch.  Briineau.  Las!  mon 
Dieu!  P  Personne  qui  se  plaint 
toujours.  2^  Qui  aime  le  repos;  in- 
souciant, indolent.     Voir  Lâs'. 

Le  \le,  devant  une  voyelle  /,  gén.j, 
art.  déf.  —  !<>  La.  2^  pron.  pers. 
S**  pers.  sing.     La. 

Le  [Iç  F],  art.  déf.  et  pron.  pers. 
—  Le.    Voir  Lo. 

Lé  \lë  V],  s.  m.  —  Lieu.  Voir  Leiâ. 

Lebécot  \l(e)bêko  N,  S],  n.  pr.  — 
Lubécourt,  vill.  de  l'arr.  de  Chcàteau- 
Salins. 

Lèboiire  [lebûr  M,  I],  s.  m.  —  Ellé- 
bore rose  de  Noël  (niger). 

Lèbreû  [lebrœ  M,  I],  s.  m.  —  Hé- 
breu.    Ç'at  don  -,  c'est  de  l'h. 

Lèc  \lek  M,  /],  s.  m.  —  Lacs,  lacet; 
piège.  Mâs  si  u'  chèijenz  'n'  fwès  dans 
V  " ,  vens  n  valeïiz  m'  eune  pipe  de 
tobèc',  mais  si  vous  tombez  une  fois 
dans  le  L,  vous  ne  valez  pas  une 
pipe  de  tabac  (si  l'on  vous  pince, 
vous  êtes  perdu). 

Lèçat  \lesa  M,  N,  S,  leso  /,  V,  Iç- 
sç-leso  P],  s.  m.  —  Lacet. 

Lècieu  [Içsyœ  .  .  M,  /,  P,  N,  lasi 
F],  V.  tr.  —  Lacer. 

Lèche,  voir  Lèhhe. 

Léché,  Lechi,  voir  Lehhé,  LehhL 

Lèchieu,  voir  Lchhieu. 

Lèchîve,  voir  Lehhîve. 

Leçon  [leso  M,  /,  P,  iV,  5,  lasrô  F], 
s.  m.  —  Lacet;  filet  avec  lequel  on 
prend  des  oiseaux,  des  lièvres,  etc. 

Lèçot,  voir  Lèçat. 

Lègâde,  Lègâtche  [legât-legàts-le- 
gâts  S],  n.  pr.  —  Lagarde,  vill.  de 
l'arr.  de  Château-Salins. 


LÈG 


404 


Lègatié  [Içgatyc-legatyœ  V],  n.  pr. 

—  Habitant  de  Lagarde. 
Legnate  [lenat  S,  lenot  V],  s.  f.  — 

Etoupc  grossière  de  lin.  Voir  Sc- 
raâyes. 

Lègne  [Iqn  gén.  (lin  F,  lin  V)],  s. 
f.  —  1»  Ligne,  trait  continu  dans  une 
direction  déterminée;  mesure  de 
longueur.  I  faut  dôze  -  po  i  ponce, 
il  faut  douze  1.  pour  un  pouce. 
2«  Ligne,  engin  de  pêche.  /  pahhc 
è  le  -,  il  pêche  à  la  1.  3*^  Perche. 
4»  Potence. 

Légnotc,  voir  Legnate. 

Lèhhe  [/fx  5,  /ex-/px  V],  s.  f.  — 
Flaque  d'eau. 

Lèhhe  [kx  ^^^  -^H»  s.  f.  —  Sonnerie 
de  cloches,  souvent  pour  un  mort. 

Lèhhc  [/fx  .  •  ^U  /],  s.  f.  -  Enve- 
loppe des  fruits. 

Lehhé,  Lehhi  [ley^ë^-le-^i  .  .  M,  I,  P, 
JV],  s.  m.  —  Écheveau;  peloton  de 
fil,  de  laine,  de  coton.  -  cV  fi,  é. 
de  fd.  Qn  al  ç  qn'an  picnnent  j'ter 
pè  d\sns  r  lit  an  /'  fnant  pè  le  qnâwc  ? 

—  Lo  - .  Qu'est-ce  qu'on  peut  je- 
ter par  dessus  le  toit  en  le  tenant 
par  la  queue?  —  La  pelote  de  fil 
(devinette). 

Lèhhi  [Içxi  M,  I,  PI  n.  pr.  -  Les- 
sy,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 

Lèhhîe,  voir  Lehhîve. 

Lèhhieu  \lçyjj(r  .  .  gén.],  v.  tr.  — 
Laisser.  Çon  qu'an  n  pcuyenl  fârc, 
an  r  lèhhenU  ce  qu'on  ne  peut  faire, 
on  le  laisse. 

Lèhhiot  \lçyjjo  I,  P],  s.  m.  —  Fil 
trop  gros.     Voir  Leuhhiat. 

Lchhïve  [l{ç)yjf  .  .  gcn.  {lyj  V)], 
s.  f.  —  Lessive,  eau  chaude  ad- 
ditionnée de  cendres  de  bois,  qui 
sert  à  blanchir  le  linge. 

Léhou  \leyu  V],  s.  m.  —  Lccleur. 
Voir  Lihou. 

Leji  \l{ç)Ji  M,  /,  P,  N,  layi-la^cr- 
la^ë-layç  S,  loje  Y],  adj.  —  Léger. 

Léke  [lï'k  X],  s.  m.  —  Liseron. 
Voir  Lèssi,  Leuyat. 


LÊN 

Lélîe  [lêlîy  M,  I,  P],  n.  pr.  -  Eu- 
lalie. 

Lème  [lem  M,  /,  P,  X,  lœm  F,  làm 
.  .  S,  lâin   V),  s.  f.  —  Lame. 

Lemé  [/(f)më'  M,  X,  lemê'  I,  P  (le- 
mel  Bombas)],  s.  m.  —  1»  Palonnier. 
Voir  Ché  (planche  N^  13).  I  chJe  sus 
ses  - ,  ses  affaires  vont  mal.  2»  An- 
neau en  bois  avec  lequel  on  attache 
les  vaches,  les  cochons. 

Lémechant  [lemsà  V],  adj.  —  Glu- 
ant. 

Lémecié  {lcmsye,-yœ  V],  s.  m.  — 
Limaçon.     Voir  Leumeçon. 

Lèmèle  [Icmel  Fontoy],  s.  f.  —  La- 
me de  couteau.     Voir  i\lmèle. 

Léraére,  voir  Lemïre. 

Lèmète,  voir  Lemé. 

Lemeud  {l(ç)mar  M,  X],  n.  pr.  — 
Lemud,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 

Lemïre  [l{e)nûr  M,  I,  P,  X,  l(e)mër- 
l(e)mœr  S,  Imër  V],  s.  f.  —  1^  Lu- 
mière. Çat  grons  corne  eune  èman- 
de  et  ce  rampyit  le  chainbe?  —  Le 
-;  c'est  gros  comme  une  amande 
et  cela  remplit  la  chambre?  —  La 
1.  (devinette).  2"  Lampe.  -  è  cra- 
chat, è  crcinau,  c  quâwc,  1.  à  cro- 
chet, à  crémaillère,  à  queue.  Voir 
Copion. 

Lemon  \l(e)mô  M,  /,  P,  X,  S),  s. 
m.  —  Limonière;  timon. 

Lènè  [Icne  F),  s.  m.  —  Anneau  en 
fer  qui  sert  à  assujettir  la  faux  au 
manche. 

Léne  \lcn  P,  S,  F],  s.  f.  —  Laine. 
Voir  Linné. 

LènéJG  \lencs  .  .  M,  /,  P],  s.  m.  — 
Lignage,  parenté. 

Lenére,  voir  Lenlre. 

Lénerôye  {lënrçy  P,  X\,  s.  f.  — 
Laincrie.     Voir  Linncrèye. 

Lenïrc  [l(e)nJr  M.  I,  P,  Kç^nêr  S],  s. 
f.  —  Linière,  terre  semée  de  lin. 

Lèniévïle,  voir  LènïivGVïlc. 

Lénous  \lënu  .  .  P,  F,  S],  adj.  — 
Laineux.     Voir  Linnous. 


LEN 

Lenoûse  \l(e)nris  M,  I,  N,  S\,   s.  f. 

—  (îrniiie  de  lin,  de  ehanvre. 
Lénu  {lëiu'i  I,  P\,  adj.  —  Qui  a  les 

cheveux  bouclés. 

LènûYevîle  [IçmlDiûl-leiuûl  S,  Icnc- 
vîl  V\,  n.  pr.  —  Laneuvcville,  vill. 
de  l'arr.  de  Chàtenu-Salins  el  de 
Sarrebourg.  Les  (jrctnds  mc/iaiits  tV  - 
(sobriquet). 

Lèniévile, 
Péte  vîle. 
Pèles  Jons, 
Péte  ârîe  cVofants. 
L.,  vilaine  ville,  vilaines  gens,  vilaine 
race  d'enfants  (sobriquet). 

LènvïlG,  voir  LèniiveYîle. 

Lépe  [lêp  M,  lëfS,  V J,  s.  f.  -  Lèvre. 
Voir  Pote. 

Lèpîn  [lepî  .  .  gén.],   s.  m.  —  La- 
pin. 
Lo  çii  qii'  giiingne  è  rèc'manee,  péd 

è  le  fin, 
Ç'al  écrit  d'zos  le  qiiâive  d'i  lèpîn. 
Celui  qui  gagne  au  commencement, 
perd  à  la  fin,  c'est  écrit  sous  la  queue 
d'un  1. 

Lèquenehi,  Lèqueneji  \lçkçnyi-le- 
kenji  M,  N\,  n.  pr.  —  Laquenexy, 
vill.  de  l'arr.  de  Metz. 

Lèrde  [Içrl  5|,  s.  m.  —  Lard.  Voir 
Lard. 

Lére  [lêrV],  v.  tr.  —  Lire.  VoirLïre. 

Lére  \lër  V],  s.  f.  —  Purin.  Voir 
Lûre. 

Lére  [1er  M,  /,  P,  F,  N],  s.  m.  - 
Épervier;  buse.  Lorsqu'il  vole  en 
décrivant  un  cercle,  les  enfants 
crient:  lére!  lére!  lére!  fâs  tés  tivas 
tours,  Vaureus  la  pus  bêle  pouye  don 
mûniè,  é.,  fais  tes  trois  tours,  tu 
auras  la  plus  belle  poule  du  meunier 
F.    Voir  Lâye. 

Lèrmat  [lermaM],  s.  m.  —  Larmier, 
gouttière. 

Lérosse  [lërçs  V],  s.  f.  —  Liseuse. 
Voir  Lîrasse. 

Lés  [le  gén.],  art.  déf.  et  pron.  pers. 

—  Les. 


405     - 


LEU 


Lésé  [l(e)zëi  M,  /,  N\,  s.  m.  —  Es- 
pèce d'herbe. 

Lesïre  [l(ç)zTr  M,  h^zTr  I,  P,  Irzlr  S\, 
s.  f.  —  Lisière;  limite;  bord. 

Lèsse   [les  gén.|,   adj.  —  1"  Leste. 

—  corne  Vanloûdc,  1.  comme  l'éclair. 

—  7"  o.s  -  corne  in  chin  d' piomb,  te 
n'  se  lus  lonc  ni  romôre,  tu  es  1. 
comme  un  chien  de  plomb,  tu  ne 
saurais  tourner  ni  aiguiser  V.  2"  In- 
considéré; insouciant.  'L  al  trop 
-,  il  est  trop  i. 

Léssc  [les  V[,  s.  f.  —  Déchet  de 
(il.     Voir  Lisse. 

Lésse  [les  V),  s.  f.  —  Largeur  d'é- 
toffe.    Voir  Lasse. 

Lèssi  [lesi  F|,  s.  m.  —  Liseron. 
Voir  Léke,  Leuyat. 

Lét  [Ic-lei  .  .  .S,  le  V\,  s.  m.  -  Lit. 
Voir  Lit. 

Lètâye  [Içtày  .  .  M,  /,  P,  A^,  s.  f. 

—  Lattes  disposées  au  plafond  des 
cuisines,  sur  lesquelles  on  met  le 
lard  et  le  fromage  pour  les  faire 
sécher. 

Lète  [Içt  gén.],  s.  f.  —  1»  Latte. 
2»  Petit  pont  en  planches.  /  pèsse 
sus  lé  -  auteur  Landonv'ler  et  S'Ii, 
il  passe  sur  le  pont  de  planches 
entre  Landonvillers  et  Silly  (vill.  de 
l'arr.  de  Metz).  Ne  s'emploie  que 
dans  cette  contrée. 

Létébohh  [lelebçx  V],  n.  pr.  — 
Lettenbach,  hameau  de  l'arr.  de 
Sarrebourg. 

Lètéje  [Içlës  .  .  gén.],  s.  m.  —  Lattis. 

Lèti  [leli  S,  leti  V],  s.  m.  —  Genre 
de  roseau  dont  les  tonneliers  se 
servent  pour  mettre  entre  les  dou- 
ves.   Voir  Roûs. 

Lètîn  [lelî  .  .  gén.],  s.  m.  —  Latin. 

Lèto  [leto  M],  n.  pr.  —  Moulin  sur 
le  ruisseau   de  Vallières,  près  Metz. 

Létyi  [lëtyi  S\,  s.  m.  —  Laitier, 
marchand  de  lait.     Voir  Lâtieu. 

Leiî  [lœ  M],  n.  pr.  —  Lue  (château 
qui  se  trouve  dans  une  forêt  près 
I  de  Hayes,  arr.  de  Metz). 


LEU 


406      — 


LÈY 


Lgû  [/ce  S,  le  V],  s.  m.  —  Lieu. 

Leuche  [lœs  S],  s.  f.  —  Éclabous- 
sure  de  boue.     Voir  Kiaubosse. 

Leuchiat,  voir  Leuhhiat. 

Leuciîér'  [lœsifër  M,  I\,  n.  pr.  — 
Lucifer. 

Leuhhiat  [lœxU^^  •  •  ^*  ^ÇXUÇ  h  ^J. 
s.  m.  —  Fil  trop  gros  ou  trop  i)c- 
tit.  Èle  feule  don  -,  elle  file  du  lil 
trop  gros. 

Leuke   [lœk  M],   s.  m.    —   Oeillet. 

Leume  [lœm  F],  s.  f.  —  Lame. 
Voir  Lème. 

Leumechon  [lœinsô  M,  I,  P,  F,  N\, 
s.  m.  —  Lumignon. 

Lcumecî,  Leumecieu,  voir  Leume- 
çon. 

Leumeçon  [Iqemsô  M,  I,  P,  N,  lœm- 
sT-lœmsii-Uymsijœ  S,  leinsye,-iJoe  V], 
s.  m.  —  Limaçon. 

Leune  [lœn  M\,  s.  f.  —  Lune.  Voir 
Lune. 

Leup  [Iff  M],  s.  m.  —  Loup.  Voir 
Loup. 

Leupi  {lœpi  M,  N\,  n.  pr.  —  Lup- 
py,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 

Leurdaud  [lœrdô  M,  I,  iV|,  s.  m. 
—  Lourdaud. 

Leûre  [lœr  S],  s.  f.  —  Purin.  Voir 
Lûre. 

Leusse  [loes  M,  N]y  s.  m.  —  Indi- 
vidu insatiable;  être  sale,  dégoûtant. 

Leusse  [Icrs  V],  s.  f.  —  Déchet  de 
fil.     Voir  Lisse. 

Leut  \lœ  S,  le  V\,  s.  m.  —  Lit.  Voir 
Lit. 

Leute  [lœl  N],  adj.  —  Lourd.  Voir 
Lote. 

Leuyat,  Leuyot  [lœija  M,  N,  lœyo 
/,  Py  i'iijô  F],  s.  m.  —  Liseron.  Je 
keiiije  de  /'  iiijon  po  noie  guye,  je 
cueille  du  1.  pour  notre  chèvre  F. 
Voir  Léke. 

Leuzenîre  [l<yznTr  M\,  s.  f.  —  Lu- 
zerniére. 

Lévan  [l{e)và  V],  s.  L  —  Levain. 
Voir  Lcvin. 


Levâye  [l(e)vày  M],  s.  f.  —  Lever. 
Le   -   don  s'ia,  le  1.  du  soleil. 

Lève  [lêfS,  V],  s.  f.  —  Lèvre.  Voir 
Lépe. 

Lèvéje  \lqvës  .  .  gén.],  s.  m.  —  La- 
vage. 

Lèvemant    ilçiunà  M,   I,   P\,   s.  m. 

—  Action  de  laver. 

Lever  [l(e)i>êi  .  .  gén.],  v.  tr.  — 
Lever.  Lo  Uuns  s'  leCwey  le  temps 
se  lève  (s'éclaircit).  Le  bJre  leûvey 
f  élans  awer  d'  le  l'vûre,  la  bière 
lève,  nous  allons  avoir  de  la  levure. 
So  Vver  è  hhihh,  s'  eoueheu  è  nieuf, 
Fonl  vive  nonante  nieuf. 
Se  lever  à  six,  se  coucher  à  neuf, 
font  vivre  quatre-vingt-dix-neuf.  — 
/  fâl  so  -  d'min  devant  qu"  lés 
jjufcris  bossus  sinssent  drôls,  il  faut 
se  1.  demain  avant  que  les  poi- 
riers bossus  ne  soient  droits  (il 
faut  être  matinal)  5.  Dépens  pus  d' 
dJch  ans,  lo  jo  ne  l'è  m'  vu  lever, 
depuis  plus  dix  ans,  le  jour  ne  l'a 
pas  vu  se  lever,    ('.h.  IL,  IV,  51. 

Lever  [lçvê>  . .  gén.),  v.  tr.  —  Laver. 

Lèvèsse   \levçs  M,   /,   P,  N],   s.  f. 

—  P  Lavasse,  soujjc  dans  hupielle 
on  a  mis  beaucoup  d'eau.  2'^  Pluie 
abondante. 

Lèvèsse  [levçs  M,  I,  P\,  s.  f.  - 
Livoche. 

Levéye  [l(e)vêy  V],  s.  f.  —  Digue 
praticjuée  dans  la  rivière  pour  facili- 
ter le  passage  des  Hottes.  Voir  Textes 
patois,  p.  214. 

Levin  {l(e)vè  .  .  gén.  {leva  V)],  s. 
m.  —  Levain. 

Lèvrasse,  Lèvrosse  \levras  M,  X, 
levros  I,  P\,  s.  f.  —  Laveuse. 

Lèxis'  |/cA\s/.s'  gén.],  n.  pr.  —  Alexis 
(terme  familier). 

Lèyant  [leyà  Y],  s.  m.  —  Blessure 
que  se  font  les  chevaux  en  se  heur- 
tant à  un  objet  (luelconque. 

Lèyate  [Içyat  M,  leyot   /,    P\,   s.  f. 

—  Lavette. 


LÉY 


.407      - 


LIE 


Lèye  [Irij  M,  /,  P,  F,  N,  lêij  S,  V], 
pron.  pers.  lonicpie.  —  Elle.  Ç'at  ~ 
qii'  è  fût  ç'iè,  c'est  elle  qui  a  fiiit 
ccln. 

Léye  \lc(j  M,  f,  P,  N\,  s.  f.  —  Lie. 

Léye-mé-j'té-làrè  \lcjj  nie  sic  lârc 
V),  s.  m.  —  Laisse-moi,  je  te  Liis- 
serai  (personne  ([ui  se  plaint  tou- 
jours).    Voir  Lâ-me-je-te-lârà. 

Lèyeu  \lçyœ  A/,  /,  /^  U'ujœ-lnjœ  X, 
lai/i  F,  lâi/i  S],  v.  tr.  —  Laisser. 

Lèyon  [Içi/ô  gén.|,  n.  pr.  —  Léon. 

LèyotG,  voir  Lèyate. 

Lèzâdc,  Lèzàke,  Lèzàtche,  voir 
Lazard. 

Lezeu  \I(ç')zœ  S\,  n.  pr.  —  Lezey, 
vilL  de  l'arr.  de  Chàteau-Salins. 

Li  \li  M,  N],  pron.  réfl.  —  Soi. 
Clièqiiîn  por  -,  chacun  pour  soi. 
Voir  So. 

Li  [li  gén.],  pron.  pers.  tonique 
—  Lui.  Corne  i  V  fâl,  fâs  li,  comme 
il  te  fait,  fais-lui.     Voir  Lu. 

Liâd  [lyà  M,  N],  adj.  —  Gris-blanc, 
gris-pommelé.     Se  dit   d'un   cheval. 

Libauvèle  [l(i)hôvçl  M],  n.  pr.  — 
Libavillc,  hameau  près  de  Ste-Barbe, 
arr.  de  Metz. 

Lïbe  [ITp  gén.],  adj.  —  Libre.  An 
sont  -  de  panser  corne  an  vemjent, 
on  est  libre  de  penser  comme  on 
veut. 

Libèrtyin  [libçrtijc  Bue],  s.  m.  — 
Libertin. 

Libiére  [libijer  V],  s.  f.  —  Levure. 

Libràrc  [libràr  .  .  M,  /,  P,  A^,  s. 
m.  —  Libraire. 

Librote  [librol  P\,  s.  f.  —  Ruban 
de  bonnet,  de  hâlette. 

Lichâye  \lisâij  ,  .  M,  I,  P,  F,  N], 
s.  f.  —  Lèche,  tranche  de  pain. 

Lichi  [lisi  F],  v.  tr.  —  Lécher.  Voir 
Lacheu. 

Lichote  [lisol  F],  s.  f.  —  Tranche 
de  pain.     Voir  Lahhatc. 

Lichou  [Usa  .  .  M,  I,  P,  F,  N],  s. 
m.  —  Licheur;  viveur. 


Licou  \Iiku  M,  I,  P,  likôo-liku  N,  li- 
kô  S,    V\,  s.  m.  —  Licou. 

Lidrehin  [lidreyè  S],  n.  pv.  —  Lidre- 
zing,  vill.  de  Chàteau-Salins. 

Lîerasse  [IJijras  M,  N,  IJi/ros  f,  P\, 
s.  f.  —  Lieuse. 

Liére  {li/er  V\,  s.  m.  —  Lièvre. 
Voir  Lieuve. 

Liére  [///("/•  M,  I],  s.  m.  —  Lierre. 
QiKuuT  lo  -  at  chèrjcu  d'  grinnes, 
i  nij  ère  loi  pijin  de  r'hîns,  quand 
le  1.  est  chargé  de  graines,  il  y  aura 
benucouj)  de  raisins.    Voir  Rampant. 

Lîerosse,  voir  Lîerasse. 

Liesse  [lijes  M],  s.  f.  —  Cordon; 
jarretière. 

Liète  [Iijel  S\,  s.  f.  —  Versoir  d'une 
charrue. 

Lieunâd  [lijœnà  .  .  M,  /,  P,  iV],  n. 
pr.  —  Léonard. 

Lieure,  voir  Lieuve. 

Lieure  [hjœr  F],  s.  m.  —  Oeillet 
des  champs. 

Lieure  [lijœr  M,  I,  P,  N],  s.  f.  — 
Lien  de  la  vigne.     Voir  Liûre. 

LieuYG  [lijœfM,  I,  P,  F,  N,  ITf-livrâ- 
livrdo  S,  hjer-lijœr  Y\,  s.  m.  —  Lièvre. 
/  /i'  faut  n\  cor  dons  -  è  le  vaije, 
il  ne  faut  pas  courir  deux  1.  à  la  fois. 
Ou  ç'  qu'  y  è  dés  ^ ,  y  è  dés  chîns 
po  lés-ètrèper,  où  il  y  a  des  1.,  il  y 
a  des  chiens  pour  les  attraper.  'L 
è  dés  pèles  de  ^ ,  i\  a  des  pattes  de 
1.  (il  court  vite).  J'iver  au  -  chès- 
sieu,  jouer  au  1.  chassé  (se  mal  con- 
duire avant  le  mariage).  /  n'  è  qu' 
le  mènuvére  d' i  -,  i  le  péd  an  corant, 
il  n'a  que  la  mémoire  d'un  1.,  il  la 
perd  en  courant.  —  Pour  prendre 
un  lièvre,  il  y  a  une  chose  bien  sim- 
ple à  faire.  Vous  mettez  du  tabac 
à  priser  sur  une  pierre,  le  lièvre 
qui  passe  vient  voir  ce  que  c'est,  il 
éternue  et  se  casse  la  tête  M. 

Jeu  pour  amuser  un  petit  enfant: 
On  lui  passe  la  main  sur  le  haut  de 
la  tète  en  descendant  jusqu'au  men- 
ton et  l'on  dit:   Val  lo  -  que  d'hhand 


LÎG 


—     408     - 


LIO 


le  coûte,  val  lo  -  gu'  rancontc  i  chîn, 
val  lo  "  que  r'monte,  voilà  le  1.  qui 
descend  la  côte,  voilà  le  1.  qui  ren- 
contre un  chien,  voilà  le  1.  qui  re- 
monte. En  prononçant  ces  dernières 
paroles,  on  repasse  rapidement  la 
main  sur  la  figure  de  l'enfant  en 
ayant  soin  de  lui  faire  légèrement 
mal  en  lui  relevant  le  nez  M. 

LignoQle  {linûl  M,  /],  s.  f.  —  Fil 
de  crin  ou  de  soie,  au  bout  duquel 
est  attaché  l'hameçon. 

Lignasse  (è)  [linàs  M,  N,  S],  loc. 
adv.  —  Maie  è  -,  ne  rien  laisser, 
faire  plat  net. 

Lihéne,  voir  Lihinnc. 

Lihèsse  [Uyes  S,  V\,  s.  f.  —  Chien- 
dent. 

Lihinnc  [liyèn  M,  Ihfcn-liyèii  N], 
s.  f.  —  Clarté  du  soleil,  de  la  lune. 

Lihîrc  [liyïr  .  .  A/,  /],  s.  f.  -  Li- 
sière.   Voir  Lesîre. 

Lihou  [//y"  •  •  ^^»  ^»  J\  ^\  W^^'^'  ^% 
le-^ii   V],  s.  m.  —  Lecteur. 

Lijéne,  Lijinne,  voir  Lihinne. 

Lijîre,  voir  Lihîre. 

Lijeûr,  Lijou,  voir  Lihou. 

Lijwâ  {lij'ivà  M],  s.  m.  —  Nom  de 
cheval  (Ch.  Bruneau:  Liégeois?). 

Likèrne  [Ukern  V],  s.  f.  —  Lucarne. 

Liliche  [lilû  M,  /,  P,  N],  n.  pr.  — 
Nicolas.     Voir  Calas. 

Limèlc  [///7?('/  F],  s.  f.  —  Fermage 
payé  en  nature. 

Limèrô  [limerô  M,  I,  P],  s.  m.  — 
Numéro. 

Limnàye  \limnaij  .  .  M,  I,  P,  F, 
N\,  s.  f.  —  Limnée  des  étangs. 

Limonïre  [limoiûr  M,  I,  P,  iV],  s. 
f.  —  Limonière. 

Linâd  [linâ  V],  s.  m.  —  Nigaud, 
niais. 

Linci,  voir  Lîncieu. 

Lîncieu  {lîsijiy  .  .  3/,  /,  P,  N,  lèsi- 
Icsii  S,  lïsijCrycr  V\,  s.  m.  —  P  Drap 
de  lit.  2"  Linceul.  J'  Doûreûs  qui 
fui  on  pus  hé  -  qu'  fâije,  je  voudrais 
qu'il    fût    dans   le   plus   beau   1.  que   I 


j'ai    (qu'il    fût   au    diable).     Famille 
Ridicule,  II,  7,  IL 

Lîncicr  \lïsije,-ijœ  V],  v.  tr.  —  Rin- 
cer.    Voir  Relîncieu. 

Linçu,  voir  Lîncieu. 

Lîndi  \lî(li  .  .  gén.],  s.  m.  —  Lun- 
di. /  n'y  è  d'  si  hèle  fêle  qu'  rCèveusse 
so  Sinl  -,  il  n'y  a  de  si  belle  fête 
qui  n'ait  son  St-L.  (son  lendemain). 

Line  [lin  F,  ÏÏn  S\,  s.  f.  —  Ligne. 
Voir  Lègne. 

Lïne  [Un  V\,  s.  f.  —  Lune.  Voir 
Lune. 

Linète  [linçl  gén.],  s.  f.  —  P  Lu- 
nette. Maie  dés  -  au  plihé,  mettre 
des  1.  au  porc  (passer  dans  son 
nez  un  fil  de  fer  en  forme  d'anneau 
pour  l'empêcher  de  fouger  dans  l'é- 
curie). Trantc  sis  -  èl  /'  néz  d'sus, 
i  n'y  wèl  qu'  don  fu,  trente-six  1.  et 
le  nez  dessus,  il  n'y  voit  que  du  feu 
(il  voit  très  mal).  2^  Maladie  parti- 
culière aux  volailles. 

Linète  [linel  M,  /,  P,  F,  X],  s.  f. 
—  Linotte. 

Lînje  [Ils  .  .  gén.],  s.  m.  —  Linge. 

Lînk  \lik'  .  .  gén.],  s.  m.  —  Lin. 
.S'z   picut   dans   i  iuu)cs   </'  mars  bel 

cl  bcun', 
T'  reçoit' rés  don  -  Irabeun. 
S'il  pleut  au  mois  de  mars  bel  et 
bien,  tu  récolteras  beaucoup  de  1. 
Quad  i  picut  es  Rcûs,  lo  -  vyint  sus 
les  lits,  quand  il  pleut  aux  Rois,  le 
1.  vient  sur  les  toits. 

Linné  \lcn  M,  I,  Icn  P,  F,  S,  V, 
Icn-lcnX],  s.  f.  —  Laine.  I-n-an-n-è 
qu  anvont  (/po  d'  le  -  ('7  que  ruc- 
nonl  tondus,  il  y  en  a  qui  s'en  vont 
avec  de  la  1.  et  (pii  reviennent  ton- 
dus S. 

Linnerèye  [Icnrçu  M,  I,  Icnrcy  I\ 
Icnrëy-lcnrcy  N],  s.  f.  —  Lainerie 
(action  de  faire  de  la  laine), 

Linnous  \lcnu  .  .  M,  I,  P,  Icnu-lc- 
nu  X],  adj.  —  Laineux. 

Liow  [lyow  P\.  i)ron.  pors.  -  Leur. 
/  ~    :/  bcyc,  il  leui-  donne. 


LIP 


—     409 


LIU 


Lipâyc  {lipliij  M,  N,  lipâij  I,  P\,  s. 
1.  —  Lii)i)cc.     Voir  Lampàye. 

LiquieQr  {lilqjœr  M,  I,  P\,  s.  f.  — 
Liqueur. 

Lîrasse  \ITras  M,  X,  IJros  I,  I\  IP- 
rçs   V\,  s.  r.  —  Lectrice. 

Lîre  \lTr  S,  V\,  v.  inlr.  -  Luii*e. 
Voir  Lûre. 

Lire  [lîr  <^èn.  (Ipr  V)|,  v.  Ir.  — 
Lire.  Les  bâcèles  que  lincnl  dés  ro- 
mans matent  d*  Voïde  sus  V  fu,  les  fil- 
les qui  lisent  des  ronmns  iiielleiU 
de  l'huile  sur  le  feu. 

LirètG  [lircl  M,  I,  lisket  S\,  s.  f.  — 
Liqueur  particulière  aux  villages  du 
vignoble.  A  deux  tiers  de  moût  de 
raisins  pressés  au  sortir  de  la  vigne 
et  versés  dans  un  baril,  on  mélange 
un  tiers  de  bonne  eau-de-vie  de 
marc,  pour  préserver  la  liqueur  de 
la  fermentation.  Au  bout  de  dix  à 
douze  jours,  on  soutire;  après  avoir 
rincé  le  baril,  on  y  remet  la  liqueur. 
Au  mois  de  mars,  on  soutire  de 
nouveau   et   on   met   en    bouteilles. 

LirètG  \liret  Y],  s.  f.  —  Lurette. 
Voir  LurètG. 

Lirous  \liru  .  .  M,  I,  P\,  adj.  —  Qui 
est  difïicile  pour  la  nourriture.  Voir 
Nèrous. 

Lisercii  [lizrœM,  /],  s.  m.  —  Liseron. 

Lisète  [lizet  P,  F,  S,  V\,  s.  f.  — 
Betterave  champêtre.  Voir  Disète, 
Tournipe. 

Lisière  [lizijër  S],   s.  f.   —  Visière. 

Liskète,  voir  Lirète. 

Liskète  [lisket  V],  s.  f.  —  Chose 
de  peu  de  valeur,  par  ex.,  un  chiifon. 

Lisse  [lis  gén.],  s.  f.  —  Liste.  Dés 
jans  qu'  j"  inuit'rans,  i  nos  faut  fârc 
le  -,  des  gens  que  nous  inviterons 
il  nous  faut  faire  la  1.     (Bètome). 

Lisse  [lis  S,  les-lœs  VJ,  s.  f.  —  Dé- 
chets de  fd. 

Lîsse  [Ils  M,  /,  P],  s.  f.  —  Colchique. 

Lissieu  [Usijce  N,  lisije  Y],  s.  m. 
—  Huissier.    Voir  Lussieu. 


Lit  |//  (1(1  C.  IL,  VI,  102)  M,  /,  />, 
F,  iV,  lê-lë'-Uv  V\,  s.  m.  -  Lit. 
.luscpie  vers  le  18''  siècle,  on  aj)- 
pcllc  un  lit,  à  Metz,  lit  à  chapelle. 
Au  plafond  est  fixé  un  ciel  de  lit 
d'où  retond)ent  les  rideaux.  Ce  lit 
était  (l'ordinaire  de  couleur  verte, 
comme  les  rideaux;  quehjuefois  il 
était  orné  de  passementeries  ou  de 
fleurettes  de  diverses  couleurs.  Alev 
è  s'  -,  aller  à  son  1,  (faire  ses  cou- 
ches). J'imme  nneux  i  pieud  d'  - 
qui  pieud  d'  tauye,  j'aime  mieux  un 
pied  de  1.  (ju'un  pied  de  table  (j'aime 
mieux  dormir  que  manger).  —  Corne 
on  fèt  son  leu,  on  drém',  comme  on 
fait  son  lit,  on   dort  (Gondrexanye). 


m; 


Fig.  52. 

Litâye  [lilàij-litrày-litijaij  M,  /,  P,  A^, 
lilernâij  F,  lilijâij-lityëy  S],  s.  f.  — 
fo  Nichée  ;  portée  de  truie.  2»  Litière 
pour  les  chevaux. 

Lite  f//7  gén.],  s.  m.  —  Litre. 

Literèye  [litrêy  M,  /],  s.  f.  —  Li- 
terie. 

Litèrnâye,  Litiâye,  Litrâye,  voir 
Litâye. 

Liûre,  Lieûre  [lyiir-lyœr  M,  I,  P, 
F,  N,  S],   s.  f.   --   1«  Lien  pour  lier 


LIV 


410      — 


LOK 


les  fagots  ou  les  gerbes.  2^  Corde 
ou  chaîne  qui  sert  à  maintenir  le 
lourrage  sur  une  voiture.   3'^  Perche. 

Lîve  [ÏÏf  gén.],  s.  m.  —  Livre. 

LîYC  \iïf  gén.],  s.  f.  —  Livre,  unité 
de  poids.  Le  -  fâl  quête  qnèrt'rons 
ou  sôze  oncesy  la  1.  fait  quatre  quar- 
terons ou  seize  onces. 

Lïve,  Livra  [Uf,  livra  .  .  S],  s.  m. 

—  Lièvre.     Voir  Lieuve. 
Livrance  [liuràs  M,  I,  P],   s.  f.    — 

Livraison. 

Livràye  {livrâij  F,  livrày-linrêij  S, 
liurêy  V],  s.  f.  —  Huhan,  faveur, 
dont  se  parent  les  villageois,  les 
joursdeféte  patronale.  VoirÉguiate. 

Livrer  [liurëi  .  .  gén.],  v.  tr.  —  Li- 
vrer; mesurer;  mettre  en  main. 

Livrote  [livrçt  V],  s.  f.  —  Étendue 
de  terre  capable  de  rapporter  au 
propriétaire   une  rente  d'une  livre. 

Liyate  {l(i)ijat  M,  N,  S,  lyçt  /,  P], 
s.  f.  —  Petit  lien  pour  lier  les  gerbes. 

Liyeu  [l(Oyœ  .  .  gén.  (Içyi  F)],  v. 
tr.   —  Lier. 

Liyotc,  voir  Liyate. 

Liyou  [l(i)yu  .  .  M,  /,  P,  A;  5,  Içyôê 
F],  s.  m.  —  Lieur.  -  d'cyuiates,  1. 
d'aiguillettes  (sorcier,  magicien  qui, 
par  ses  maléfices,  empêche  la  con- 
sommation du  mariage). 

Lizarne,Lizèrnc  [lizçrn  gén.  (lizarn- 
lizçrn  P)],  s.  f.  —  Luzerne. 

Lo  [/(p)  gén.  (l(e)  F)],  art.  déf.  et 
pron.  pers.  —  Le. 

Lô  [lô-lô"-Içw  S,  là  Y  \,  s.  m.  —  Hat. 

Loborè  [lohorç  .  .  /,  P],  v.  tr.  — 
Voir  Laborer. 

Loboréje    [loborcs  .  .    /,  7*),    s.  m. 

—  Labourage.     Voir  Laboréje. 
Loborou  \lohoru  .  .  /,  7^],  s.  m.  — 

Laboureur.     Voir  Laborou. 
Loche,  voir  Lohhe. 
Loche,  voir  Lahhé. 
Loche  [/psf  .  .   7,  7^  7'',   V],   V.  tr. 

—  Lécher.     Voir  Lacheu. 
Lochèsse,  voir  Lohhèsse. 


Lochèt  \lose  7,  P],  s.  m.  —  Louchet. 
Voir  Lacheu. 

Lochieu,  voir  Lohhi. 

Lochon  \losô  V],  s.  m.  —  Chose  à 
lécher.     Voir  Lachon. 

Lochote  [/p.sp/  7,  7^],  s,  f.  —  Tranche 
de  pain.     Voir  Lahhate. 

Lochou  \losu  .  .  7,  P,  F,  V],  s.  m. 

—  (iros  mangeur. 

Lochtik  [loslik  M,  7,  P,  X,  lustik- 
rustik  S,  luslik  V],  adj.  —  Bien  por- 
tant; à  son  aise;  solide;  vaillant. 
7  n'at  in  wâ  -  uuj'du,  il  n'est  guère 
à  son  aise  aujourd'hui. 

Lochtroî  [Içstrof  S\,  n.  pr.  —  Los- 
troff,  vill.  de  l'arr.  de  Château-Salins. 

Lohé  \lo'(e  V\,  s.  m.  —  Loisir. 
Voir  Luhi. 

Lohhe  |/px  .  .  /,  P,  V],  s.  f.  - 
Lèche,  tranche  de  pain.  VoirLahhe. 

Lohhe  (/ox  V],  s.  f.  —  Fiaque 
d'eau.     Voir  Lèhhe. 

Lohhe  [/px  7,  P],  s.  m.  —  Saligaud. 

Lohhèsse  [/pxf.s  .  .  5,  V],  s.  f.  — 
1^  Déchirure  produite  au  tronc  d'un 
arbre  ])ar  la  rupture,  l'enlèvement 
d'une  branche.     2^  Eclat  de  bois. 

Lohhi  [loyj  S,  loyjje, -yœ  V],  v.  tr. 

—  Produire  des  éclisscs,  en  parlant 
du  bois.  Lo  bôs  le  lohhe,  prands 
wâdc  d'èlropè  i  hhfde,  ce  bois  pro- 
duit des  éclisses.  prends  garde  d'at- 
traper une  écharde. 

Lohhotc    [loy^ot    7,  P,  V],   s.    f.    - 
Tranche  de  pain.     Voir  Lahhate. 
Lojate    {loj(d  X,  S,    lojot   V],   s.   f. 

—  Tonnelle.     Voir  Loujate. 
Lojcrl/pye  V],  adj.— Léger. Voir Leji. 
Lojcu  \lojiy  .  .  X  .S,   V],  V.  tr.  — 

Loger.     Noir  Loujeu. 

Lojis  \loji  7,  7^].  s.  m.  —  Logis. 
Voir  Loujis. 

Lojote,  voir  Lojate. 

Lojou  [loju  .  .  /,  P,  F,  S.  V\,  s.  m. 

—  Logeur.     Voir  Lajou. 

Loke  \lok  gén.],  s.  f.  —  Ocre. 
Lokes  \lok  V],  s.  f.  pi.  —  Semence 
de   t relie. 


LO 


—     411 


LOT 


Lo,  Le,  Lés  (Le)  I/o,  /c,  le  (le)  M, 
/,  P,  iV,  S,  s(ç),  si,  se  (la)  F,  Iç,  U\  le 
{si,  Iç)  V],  pron.  démonslr.  —  Ce, 
cette,  CCS.  Dans  M  et  /,  on  enleiul 
aussi  Ço,  ceutG  (le),  ce,  celle. 

Lo,  Le  (çu);  Le,  La  (çu,  ceu,  cèle); 
Lo,  Le  (çu,  ci);  Lo,  Le  (ci,  cîn,  cin, 
cin');  Lo,  Le  (céte)  \lo,  le  (sii)  M,  /, 
P,  Iq,  la  (sii,  sœ,  sçl)  F,  Iç,  le  (sii,  si) 
N,  Iç,  le  (si,  sî,  se,  sin)  S,  Iç,  le,  (sêl) 
V\,  pron.  démonstr.  —  Celui  ;  celle, 
Au  pluriel:  Lés  suivis  des  mêmes 
formes.  (Dans  N,  on  dit  aussi  Lés 
cèles,  celles). 

Lolo  [Içlç  gén.],  n.  [)r.  —  Louis 
(terme  familier). 

Lombe  \lôp  gén.],  s.  m.  —  Ombre. 
5'  maie  an  -,  se  mettre  à  l'o.  Voir 
Ombe. 

Lombrèle  [lôbrçl  M,  I,  P,  N\,  s.  f. 
—  Ombrelle. 

Lon  [lô  gén.],  adv.  —  Loin.  Pus  ~, 
plus  1.  (ailleurs).  Vè  V  an  pus  ^, 
V  sans  Veugnon,  va -l'en  ailleurs, 
tu  sens  l'oignon  (ouste  1). 

Lônâd  [lônci    .  .  S\,  voir  Loûgnàd. 

Londémin  [lôdeniè  V\,  s.  m.  — 
Lendemain.     Voir  Landemin. 

Lône  [lôn  S\,  s.  f.  —  Fossé  d'as- 
sainissement dans  les  prairies. 

Lônè,  voir  Loûgneu. 

Long  (de)  [lô  N],  loc.  adv.  — 
A  la  longue.     Voir  Chéhhe. 

Longâd  [lôgâ  V\,  s.  m.  —  Per- 
sonne qui  parle  beaucoup  pour  ne 
rien  dire.     Voir  Langâd. 

Longnâd,  voir  Loiâgnâd. 

Longne  [lôn  M,  N],  s.  f.  —  Flècbe 
d'un  char.     Voir  Loûgne. 

Longneu  [lônœ  N],  v.  intr.  —  Lou- 
cher.    Voir  Loûgneu. 

Longue  [lôk  V\,  s.  f.  —  Langue. 
Voir  Langue. 

Longuéje  [logés  V],  s.  m.  —  Lan- 
gage.    Voir  Languéje. 

Lonj'  [lôs  gén.],  adj.  —  Long.  An 
^  de,  le  1.  de,  à  côté  de,  auprès 
de,    contre.     J'â  pèssé    au    -    don 


bons,  j'ai  i)assé  le  1.  du  bois.  De 
- ,  à  la  longue. 

Lonjeray,  Lonjeroy  [lôjrag  M,  N, 
lôjrog  /,  /^|,  s.  f.  —  (irand  cliami) 
(lieu-dit). 

Lonjîn  \lôji  N,  lôzè  F[,  s.  m.  — 
Lambin,  lent;  i)ersonne  |)eu  ardente 
au  travail. 

Lonj  ou  \lôjn  .  .  gén.],  s.  f.  -  Lon- 
gueur. 

Lonzéne,  Lonzinne  [lôzèn  I,  P,  lôzën 
P,  lôzên-lôzèn  N,  alôzën-lôzën  S,  elôzï- 
elôzTn-lôzïn  V\,  s.  f.  —  Flèche  d'un 
chariot,  qui  relie  le  train  de  devant 
à  celui  de  derrière  et  qui  supporte 
le  plancher  de  la  voiture.    Voir  Ché. 

Lonzin,  voir  Lonjîn. 

Lôp  [lô-low  P,  S,  V\,  s.  m.  —  Loui). 
Voir  Loup. 

Lopin  [lopT  .  .  M,  I,  P,  S],  s.  m. 
-  Lopin;  morceau;  part.  Lés  mo- 
hhés  chèijinl  an  grons  - ,  les  mor- 
ceaux tombaient  en  gros  1.  —  /  - 
d'çanlj'cugat,  un  morceau  de  gras- 
double  (  Vernier). 

Lopré  [loprê'  Donjeux],  s.  m.  — 
Tranche  épaisse  de  pain.  Voir  Lapré. 

Loquancc  [Içkàs  I,  P\,  s.  f.  —  Elo- 
quence (péjoratif).    Voir  Laquance. 

Loque  [lok  F],  s.  m.  —  Laque. 

Loquél,  Lèquéle,  Lesquels  [Içkêl 
(Ickai  F),  lèkël,  lëkël  gén.],  pron. 
inter.  —  Lequel,   laquelle,  lesquels. 

Lôréne  [lô^rën  i\],  n.  pr.  —  Lor- 
raine.   Voir  Loûrinne. 

Loriot  [Içryç  I,  P\,  s.  m.  —  Loriot. 
Voir  Lariat. 

Lôrquîn,  Lôrtchîn  [lôrkî-lôrtsî  .  . 
S,  Iwçrkï-rwçrkî  V\,  n.  pr.  —  Lor- 
quin,    vill.   de  l'arr.  de  Sarrebourg. 

Loskèt  [loske  I,  P],  s.  m.  -  Mor- 
ceau.    Voir  Laskèt. 

Lossc  [Içs  P\,  s.  f.  —  Tarière. 

Lot  [Iç  I,  P,  F,  S,  V\,  s.  m.  —  Lot. 
Voir  Lat. 

Lote  [Içt-lœt  N],  adj.  —  Lourd. 

Lote  [Ici  I,P,  F,  V],  s.  f.  -  Lettre. 
Voir  Late. 


—     412     - 


LOT 


LOU 


Lote  \lçt  M,  I,  P,  iV],  s.  f.  -  Loutre. 
Eune  fine  -,  une  line  L  (un  malin). 

Lotè  \lçtç  .  .  I,  P\,  V.  tr.  -  Par- 
taj^er.     Voir  Later. 

Loterèye  \lolrëij  I,  P],  s.  f.  —  Lo- 
terie.   Voir  LaterèyG. 

Lou  (sint)   {lu  M,  I,  X],   n.  pr.   — 
Saint   Lou.     Lo   mau   d'  Sint    -,   le 
mal  de  St-L.  (éj)ilep.sie). 
È  le  Sint  Lou, 
Le  VmTre  au  kiou. 
A  la  St-L.,   la   lumière  au   clou  (les 
ouvriers,  ajîrès  l'été,  recommencent 
à  travailler  à  la  lumière,  vers  la  St-L.). 

Louchâd  [hmi  M,  Inskc  S\,  s.  m. 
—  Louche. 

Louchtik  [lustik  S,  V],  adj.  —  Bien 
portant.     Voir  Lochtik. 

Loûgnâd  [lûnà-lônà  M,  N,  lûnâ  I, 
P,  lônti  .  .  5],  s.  m.  —  1"  Qui  regarde 
en  dessous;  sournois.  VoirToûgnâd. 
2o  Personne  qui  perd  son  temps  à 
ne  rien  faire;  badaud. 

Loûgne  [lïui  M,  /],  n.  pr.  —  Logne, 
ferme  située  près  de  Metz. 

Loïigne  [lûn-lôn  M,  N,  lûn  /,  P\, 
s.  f.  —  Flèche  d'un  char. 

Loïigneu  [lûnœ  .  .  M,  I,  P,  làncf- 
lûnœ  N,  Idnç  .  .  S],  v.  intr.  —  1^»  Lou- 
cher; regarder  de  côté.  2"  Passer 
son  temps  à  ne  rien  faire,  badauder. 

Loujâbe  [lujcip  .  .  M,  /,  P],  adj.  — 
Logeable. 

Loujate  [hijat  M,  lujot  I,  P,  lojat- 
lujat  iV,  lojal  S,  lojot  V],  s.  f.  — 
Tonnelle;  maisonnette  dans  un  jar- 
din.    Voir  Caloujate. 

LoQjc  \lûs  M,  I,  N],  s.  f.  —  Hangar 
derrière  une  maison;  baraque. 

Loujemant  \hijmà  M,  I,  P,  lojinà 
N,  S,  Ipjnw  V],  s.  m.  —  Logement. 

Lou  jeu  [lujœ  .  .  M,  /,  lojq-lujq  P, 
l{)j(y-lujœ  Ny  loji  5,  lojijc-ijœ  V|,  v. 
tr.  —  Loger. 

Loujis  [luji  M,  I,  P,  loJi-luJiX\,  s. 
m.  —  Logis,  demeure. 

Loujote,  voir  Loujate. 


Loup  [lu  M,  lœ  I,  X,  low-lu  P,  lo- 
in S,  lu  V],  s.  m.  —  Loup.  /  poûre 
-,  un  pauvre  1.  (une  j)ersonne  sans 
énergie).  L  le  quâwe  lo  -,  à  la 
({ueue  leu  leu.  Con'hhu  corne  lo  - 
bianc,  connu  comme  le  1.  blanc.  Lè- 
ijeu  V  -  dans  Fèlaube,  laisser  le  1. 
dans  retable  (le  1.  dans  la  bergerie). 
Lés  -  /i'  font  pwint  d'èynés,  les  1. 
ne  font  pas  d'agneaux  (bon  chien 
chasse  de  race). 

/  n   faut  m'  so  maquer  don  loup, 

IXva  d'été  fieus  don  bous. 
Il    ne  faut   pas  se  moquer  du  loup 
avant  d'être  hors  du  bois. 

Quand-an-z-ont  pûu)  don  loup, 
I  /î'  /(//;/  m'  alcr  au  bous. 
Quand  on  a  peur  du  1.,  il  ne  faut 
pas  aller  au  bois  (il  ne  faut  pas 
s'exposer  au  danger  quand  on  le 
craint).  Lo  ^  è  minjeu  le  brobe, 
le  1.  a  mangé  la  boue.  Se  dit  lors- 
qu'un temps  humide  et  boueux  est 
brusquement  suivi  de  gelée.  Voir 
Teusse.  Le  mardi-gras,  on  jette  au 
loup  un  os  en  lui  disant:  Tijins,  -, 
val  tè  pat,  qu  lés  biés  sint  auss"  byin 
grêncus,  que  u\  vante  at  chaud, 
tiens  1.,  voilà  ta  part,  que  les  blés 
soient  aussi  bien  grenés  que  mon 
ventre  est  chaud  (Béchy).     Corne  lo 

-  fût  se  châ,  i  le  minje,  comme  le 
1.  fait  sa  viande,  il  la  mange  (comme 
on   fait   son  lit,  on  se  couche).     Lo 

-  chinje  de  pwèles,  unis  pwint  d' 
vices,  le  1.  change  de  poil,  mais  pas 
de  vices,  [faut  hûler  quand-an  sont 
èva  lés  -,  il  faut  hurler  quand  on 
est  avec  les  1.  —  J^em'rûs  meu  unir 
in  -  (pi'  li,  j'aimerais  luieux  voir 
un  1.  (juc  lui  ((iondrexanije).  Voir 
Chandcûle. 

Loup-hèrou  |///  hçru  M,  I,  X,  low 
hcrout  P\.  s.  m.  —  b'  Loup-garou. 
2^'  Mauvais  sujet. 

Loûréne,  voir  LoQrinne. 

Loûrgneu  [lûrnœ  M\,  v.  tr.  — 
Lorgner.     On  l'èveût  tojos  vue  loûr- 


LOU 


-     413     - 


gnâije  dés  guècbons,   on   l'avait  tou- 
jours vue  lorgnée  des  garçons. 

LoQrinnG  [hlrèn  A/,  /,  lûrcii  P,  lô"- 
rën-hlrèii  N],  n.  pr.  —  Lorraine. 


M,  I\ 


inlr. 


m. 


Lou- 


intr.   — 


Lourieu  [Inrijœ   . 
—  Veiller. 

Loïirsque   [lûrske  M,   /],   conj 
Lorsque. 

Louskin   [liiskê  5],   s. 
cheur.     Voir  Louchâd. 

Louskina»  [liiskina'  F 
Loueher. 

Louve  [lûf  V],  s.  f.  —  Fourré  où 
vit  le  loup. 

Louvére,  voir  LouvTre. 

Louvetyi  [liiftyi  F,  S],  s.  m.  —  Lou- 
vetier.     Voir  Loveti. 

Louvïre  [liwîr  M,  /,  loinr-liwTr  N, 
liwër-luvôêr  S],  s.  f.  —  P  Fosse  à 
prendre  les  loups.  2<*  Hutte,  abri 
de  bûcherons;  repaire. 

Louwat  [liiiva  S],  n.  pr.  —  Louis. 

Loûwe  [lûiv  M,  I,  N],  s.  f.  —  Loue, 
foire  qui  se  tient  à  Metz  le  lende- 
main de  Noël  sur  la  place  de  la 
Cathédrale.  Les  domestiques  y  vien- 
nent s'engager  chez  les  cultivateurs 
pour  l'année.  En  entrant  chez  leurs 
nouveaux  maîtres,  les  domestiques 
donnaient  des  noix  ou  des  noisettes 
aux  enfants  de  la  maison.  On  disait 
aussi  Lâwe. 

Louwé,  voir  Louwi. 

Louwéje  [luwês  .  .  gén. 


m.  — 


.^en. 


tr.  — 


Louwcr   [liiivei 
Louer. 

Louweu,  voir  Louwi. 

Louwi  [l(ii)wi  M,  I,  P,  iV,  liiiuœ  S, 
liiwe  V],  s.  m.  —  P  Loyer.  Pèijeii 
V  -  d'èvance,  payer  le  1.  d'avance. 
Voir  Loyi.  2»  Gages  que  l'on  donne 
aux  domestiques. 

Louwibrequîn,  Louwibriquîn,  voir 
Louyebrequîn. 

Louwou  [l(ii)wii  .  .  gén.],  s.  m.  — 
Loueur. 


LUC 

Loûyat  [îùjja  M,  N,  lûijç  L  PI  s. 
ni.  _  Bèta,  niais;  personne  qui  est 
peu  dégourdie,  indolente;  traînard, 
lambin.     Voir  Oûyat. 

Louyebrequîn  [liujbrçkï  M,  I,  Imoi- 
brekï  iV,  liiybrikî-luwibrikî  .  .  .S],  s. 
m.'  __  Vilebreciuin.  Voir  Wèyebre- 
quîn. 

Lou  zi  [lu  iW,  /,  P],  pron.  pers.  — 
Leur.  /  -  zi  bcijc,  il  leur  donne. 
Voir  Liow. 

Lovenîn  [lovnï  M,  /,  S),  n.  pr.  — 
Louvigny,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 

Lovére  [lover  S,  hwcr  V],  s.  f.  ;— 
Grand  enclos  renfermant  à  la  fois 
des  champs,  un  pré,  un  potager,  un 
verger. 

Loveti   [Içfti  M,  I,  P^  M^m  ^^  -^l' 
s.  m.  —  Louvetier. 
LovTrc,  voir  Louvïre. 
Low  [low  F],  pron.  pers.  -  Leur. 
Voir  Zi. 
Low-hèrow,  voir  Loup-hèrou. 
Loyan  [Içijà  F],  s.  m. 
de  septembre. 

Loyeû  [loijœ  F],  s.  m. 
qui  lie.     Voir  Liyou. 

Loyi   [loiji  M,  /,   P.  ^V],  s.  m. 
Loyer.    Voir  Louwi. 

Loyi  [loiji  F],  v.  tr. 
Liyeu. 

Loyin  [Içyè  F],  s.  m. 
Lyin. 

Lu  [lu  M,  /,  P,  F,  li-lû  .V,  S,  //  V], 
pron.  pers.  accentué.  —  Lui.  Tôt 
pèr  ■- ,  tout  par  lui  (tout  seul).  Çat 
lu  tôt  chieu,  c'est  lui  tout  ch  .  .  . 
(tout  craché). 

Lu  [lii  M,  I,  P,  iV,  lœ  S,  le  V],  s. 
m.  — Lieu.  Ne  s'emploie  d'ordinaire 
que  dans  quelques  locutions:  An  -- 
de,  au  1.  de.  Sans  fu  ni  -  ,  sans  feu 
ni  lieu.  S'  mate  an  bé  - ,  se  mettre 
en  beau  1.  (dissimuler  ses  torts). 

Luat  [lûa  M],  s.  m.  -  Copeau  de 
menuisier. 

Luce  [liis  M,  I,  F,  N],  n.  pr.  - 
Lucie. 


—  Semaine 


—  Personne 


—  Lier.  Voir 


Lien.  Voir 


LUH 

Lés  Jonâijes  règransent  è  le  Sint  Liice 
D'i  saut  d'eune  puce. 
Les  journées  augmentent  à  la  Ste-L. 
d'un  saut  d'une  puce. 

Luhant  \lii^à  M,  I,  P,  X],  adj.  — 
Luisant.    /  vchh   -,  un  ver  1. 

LuhèssG  [lii-^qs  M,  /,  P,  A"],  s.  f.  — 
Kclaircie  de  soleil. 

Luheune  \liiy(rn  M,  X,  îi'iycn  I,  P], 
s.  f.  —  P  Lumière,  clarté.  2'^  Lu- 
carne. 

Luhi  \Iùyi  M,  I,  P,  X,  lo^e  V],  s. 
m.  —  Loisir,  aise.  E  paie  -,  à  votre 
aise.  Pâler  è  -,  parler  à  1.  —  Çoii 
quart  [et  è  le  hâte,  on  s'in  r'pant  è 
lohé,  ce  qu'on  fait  à  la  hâte,  on  s'en 
repent  à  1.  (plus  tard)  V. 

Lujant,  Lujèsse,  Lujeunc,  voir  Lu- 
hant, LuhèssG,  Luheune. 

Luji,  voir  Luhi. 

Luminâre  {lùminàr  Vernier],  s.  m. 
—  Luminaire.  Le  rcète  don  -,  la 
recette  du  1.  (l'encaissement  des  of- 
frandes que  les  habitants  d'une  pa- 
roisse font  à  l'église  pour  l'éclairage). 

Lïinâd  llfinâ  .  .  M,  X,  S,  lunâ  I, 
P],  s.  m.  —  P  Lunatique.  2"  Nigaud, 
niais. 

Lunate  \lnnat  M,  X,  liïnot  I,  P], 
s.  f.  —  Lunette.     Voir  Linète. 

Lune  [lun  gén.  (lœn-lun  M,  P,  Un 
V)],  s.  f.  —  1"  Lune.  Jo  d"  le  -,  jour 
de  la  I.  (pleine  lune).  -  de  mieulc, 
de  seuke,  1.  de  miel,  de  sucre  (le 
premier  mois  du  mariage).  Roje  -  , 
rouge  1.  (1.  rousse).  Coijon  corne  le 
-,  lâche  comme  la  1.  (qui  se  cache 
quand  le  ciel  est  nuageux).  Lie  dit 
quèle  ne  minje  meu  et  èle  è  i  useje 
corne  eune  pijinne  -  et  i  dèijer  corne 
le  chaudJre  d'eune  clunorasse  de 
hwâije,  elle  dit  qu'elle  ne  mange  pas, 
et  elle  a  un  visage  comme  une 
pleine  1.  et  un  derrière  comme  la 
chaudière  d'une  laveuse. 

Wèijcûz  v'  Bèzin  dans  le  leune, 

LiHi  s'  fè(/(d  (V  j)runrs  ? 
Voyez-vous  Bazin  dans  la  lune,  avec 


414 


LUS 


son  fagot  d'épines?  (allusion  au  bon- 
homme de  la  lune  qui  porte  son 
fagot).  On  dit  aussi:  Lo  père  Môrîn 
èva  s'  fèhhin,  le  père  Morin  avec 
son  fagot. 

Plêne  lune  biou 
X\)t  m'  treûs  jonâjjes  sans  piô, 
Pleine  lune  beau  n'est  pas  trois 
journées  sans  phûe  (Rozérieulles).  — 
Quand'  n'é  i  coke  èlanto  d'  le  Une, 
ç'ot  sTne  dé  piô,  quand  il  y  a  un 
cercle  autour  de  la  1.,  c'est  signe 
de  pluie  V.  2"^  Vide  dans  l'œuf  cuit 
dur.  3"  Disposition  d'humeur.  Été 
dans  le  -  de  u'nîn,  avoir  envie  de 
venir.  Lule  n'ai  nï  dans  se  boue  -, 
elle  n'est  point  bien  disposée,  de 
bonne  humeur. 

Lupsi  \liipsi  P],  s.  m.  —  Leipzig, 
ferme  près  de  Vernéville,  arr.  de 
Metz.  , 

Lurale,  voir  Lurèle.  I 

Lûre  \lur  .1/,  /,  P,  F,  lûr-lijûr  X, 
lœr  S,  1er  V],  s.  f.  —  Purin,  partie 
liquide  du  fumier.  /  nfè  fianqué 
d'iè  -  qu'  ateût  bèrbosâi/e,  il  m'a 
flanqué  du  purin  qui  était  barbouil- 
lé (sali). 

Lûre  \lPir  M,  I],  s.  f.  —  Conte, 
sornette. 

Lûre  \lur  M  I,  P,  X,  ÏÏr  V],  v. 
inlr.  —  Luire. 

Lûre-Lûre  (è)  \liir-lùr  .V,  /],  loc. 
adv.  —  Au  hasard.  /  s' an  va  è  -, 
il  s'en  va  au  h.  V'ki  è  -,  vivre 
au  h.  (au  jour  le  jour). 

Lurèle  \liirel  .V,  /,  P,  X,  liircl-liiral 
F,  liirel-rùlël-ridën  S,  rilcl-rJlën  V], 
s.  f.  —  1'^  Lange.  2<^  Sobriquet  des 
habitant  de  Xoisseville. 

Lurète  \liiret  M,  I.  P,  F,  Y,  S, 
liret  V\,  s.  f.  —  Lurette;  sornette. 
y  è  bêle  -,  il  y  a  belle  1.  (il  y  a 
longtenq)s). 

Luriot  \liiryo  S],  s.  m.  —  Lori(U. 
Voir   Lariat. 

Lûsàd  \lù:a  .  .  .V,  /,  I\  X  \,  s.  m. 
—  Musard.     Voir  Tiïsàd. 


LUS 


-     415 


LYI 


Lusater  [lûzatêi  .  .  M,  N,  Uizolç  .  . 
/,  P],  V.  intr.  —  Muser,  tarder, 
prendre  son  temps. 

Èdonc,  qiiad  i  locale re 
Lusalc  è  m'  pèijeii  mo  du, 
J'vâs  /'  Ireiwer  loi-an  colère 
El  f  li  pâle  chacli  èl  dru. 
Donc,  lorsqu'un  locataire  larde  à  me 
})ayer   mon   dû,  je   vais   le   trouver 
tout  en   colère   et  je   lui   parle  sec 
et  dru  (ancienne  chanson). 

Luscàd  [lùskâ  F],  s.  m.  —  Personne 
qui  a  les  yeux  de  travers,  qui  louche. 

Luskc  |//i.s/x  M,  /,  P,  X\,  s.  m.  — 
Luxe. 

Lusotè,  voir  Lusater. 

Lusse  [liis  M,  /,  P,  N],  s.  m.  — 
Lustre;  chandelier. 

Lussieu  {liisijœ  .  .  M,  I,  P,  F,  S, 
lisyœ-liisyce  N,  lisije  V],  s.  m.  — 
Huissier. 

Lustubèrlu  [lûsliiberlu  M,  I,  P],  s. 
m.  —  Hurluberlu. 

Luter  (so)  [lûlêi  .  .  M,  I,  P,  X], 
V.  pr.  —  Se  battre. 

Luyâ  [luijà  M\,  s.  m.  —  Rameau 
de  Pâques  (abréviation  d'alleluia). 
Anciennement,  les  enfants,  le  jour 
de  Pâques,  chantaient  les  vers  sui- 
vants: 


Aléluiâ, 

Compère  Calas, 

Xas   chous  sonl    bons   quand    ils 

sonl  gras, 
Nas  Icqunies  ne  le  sonl  pas! 
Dans  le  Vosgien,  on  chante: 
Alêluiâ! 
Campe re  Colas, 
Noie  clîèle  ol  hâl. 
Que  Irèl  nos  ch'u)âs. 
Noie  chin  ol  bèlih, 
Que  Irèl  nos  uèches. 
Alêluiâ! 
Alléluia,  compère  Colas,  notre  chat 
est  (en)  haut,  qui  trait  nos  chevaux, 
notre  chien  est  (en)  bas,   qui    trait 
nos  vaches. 
Lûye  [lùij  M,  /,  A^,  s.  f.  —  Louve. 
Lwadèi    [Iwadèi  P\,    v.  tr.   —    Re- 
garder.   Voir  Rewâtieu. 
Lwè  [hue  gén.j,  s.  f.  —  Loi. 
Lwor    [liuor  V\,    n.    pr.    —    Lohr, 
vill.  de  l'arr.  de  Sarrebourg.     Noie 
Dème    de    -  ,    Notre-Dame    de    L., 
chapelle  située  près  de  cet  endroit. 
Lworquîn    [Iworki    Y],    n.    pr.    — 
Lorquin.     Voir  Lôrquîn. 

Lyin  [lijè  gén.,  loijè  F,  lijï  S],  s.  m. 
—  Lien. 


Fig.  53. 


M/\ 


—     416     — 


Mil 


M 


Ma  [ma  F],  pron.  poss.  —  Ma. 
Voir  Mè. 

Ma  [ma  .  .  gén.],  s.  m.  —  P  Mait, 
pétrin.    Tiat  ç'  que  leiive  dans  Iboûs 


sans  panre  enne  receime 


Lo  pin 


dans  le  - .  Qu'est-ce  qui  lève  dans 
le  bois  sans  prendre  (une)  racine? 
—  Le  pain  dans  le  p.  (devinette). 
2»  Pierre,  table  de  pressoir  M,  I,  P, 
S.  Voir  Chaucu.  3«  Coffre  d'horloge. 


Fig.  54. 

Ma  [ma  .  .  M,  I,  P],  s.  m.  —  Bras 
mort  (ie  rivière  qui  s'est  converti 
successivement  en  marais  et  en 
prairie  basse;  par  extension,  llaque 
d'eau.     Voir  Mâhhe. 

Ma  [ma  .  .  gén.],  s.  m.  —  !<'  Branche 
d'arbre  qu'on  plantait  autrefois  le 
1«'"  jour  de  mai  ou  qu'on  phiçait 
aux  fenêtres  des  filles  à  marier 
((hins  V;  jeune  pousse  d'arbre").  Franc 
~,  l)ou(piel  de  première  verdure 
qu'on  présentait  aux  jeunes  (illes. 
On  disait:  Pianter  (i)lanter)  1'  ma. 
Dans  certains  vilhiges  (hi  i)a\s  Mes- 
sin, si  la  jeune  lille  Irouvait  devant 
sa  fenêtre  un  -  d'  saun/non  (sureau), 


elle  savait  qu'elle  nétait  pas  aimée, 
on  disait  alors:  amoûrdc  tron(é{ron). 
Trouvait-elle /;/2  -  d' chinyne  (chêne), 
elle  était  aimée:  amour,  je  t'immc 
(aime).     Autres  locutions: 

-  d'  fnsin  (fusain), 
tu  es  une  putain; 

-  d'  sicomôre, 

je  t'aime  à  mort; 
~  d'ôrmicn  (orme), 
tu  es  un  j)ieu. 
Dans  les  vihages  du  Saunois,  on  plan- 
tait des  branches  de  charme  devant 
les  maisons  des  jeunes  fdles  qui 
étaient  réputées  les  plus  sages;  les 
branches  de  sapin  étaient  destinées 
aux  mutines;  les  fières  trouvaient 
devant  leurs  portes  un  rameau  de 
sureau  et  celles  qui  avaient  une 
mauvaise  conduite  une  branche  de 
cerisier.  2<'  Branche  d'arbre  ou 
gros  boucpiet  que  les  moissonneurs 
plantent  sur  la  dernière  voiture  de 
blé  de  la  récolte.  Le  dimanche  qui 
suit,  ou  le  jour  même,  les  moisson- 
neurs sont  traités  à  la  table  du  fer- 
mier qui  leur  sert  un  plantureux 
repas.  3'^  Palme  portée  à  la  proces- 
sion des  liameaux;  branche  d'ar- 
bre dont  on  jonche  les  rues  que 
traverse  la  i)rocession  de  la  Fête-Dieu. 
Quand'  lo  -  rhiichc  bcun\  lo  fann 
cluichcrc  hcnn'  ausscu,  quand  les  ra- 
meaux sèchent  bien  (à  la  Fête-Dieu), 
le  foin  séchera  bien  aussi. 

Ma  [nul  S,  V],  s.  f.  —  Pierre  ou 
l)i(iucl  (jui  désigne  le  but  dans  les 
jeux  d'enfants.     Voir  Meut. 


Ma 


—     417     - 


MRD 


Ma  \mâ  .  .  S,  V],  adj.  -  Mal. 
Voir  Mau. 

Ma  ambouchi  {nul  àhiisi  S\,  adj.  — 
Mal  ond)()uché.  Voir  Mau  ambocheu. 

Màblète  [nmblçl .  .  M,  1 1,  s.  i".  —  (liii- 
niauve. 

Macaron  {makdrô  LandrofV|,  s.  ni. 
—   Gesse  tubéreuse.     Voir  Maghon. 

Macat  \iuaka  M\,  s.  m.  —  Cha- 
bot, petit  poisson  à  grosse  tète,  qui 
vit  dans  les  ruisseaux. 

Macayes  [makay  M,  iV,  S,  mokoij 
/,  P,  nwrknij  V],  s.  f.  pi.  —  1"  (irii- 
nieaux;  fèces;  eirondriiles;  résidu 
qui  reste  au  fond  de  la  marmite. 
Ne  se  dit  pas  d'un  dépôt  sec. 
Au  fond  y 

Lés  macaijes  ij  sont. 
Au  fond,  les  grumeaux  y  sont.  Voir 
Makion.    2'i  au  plur.  :    Morceaux  V. 

Macener  [masnëi  .  .  M,  N,  S,  mgs- 
nc   Y],  V.  tr.  —  Maçonner. 

Maceunerèye  [masœnrëij  M,  mason- 
rëij  I,  P,  masonviij  S,  mosgnrî  V\,  s. 
f.  —  Maçonnerie. 

Mâch,  voir  Màhh. 

Ma  chalbrè,  voir  Ma  hhalbrè. 

Ma  char  \md.  sâr  V\,  v.  intr.  — 
Mal  tourner.     Voir  Mau  cheiir. 

Mâchate,  voir  Mâhhate. 

Ma  chàwè,  voir  Ma  hhâwè. 

Machaye,  voir  Mahheraye. 

Màchc,  voir  Mâhhe. 

Machcraye,  voir  Mahheraye. 

Macheré  [masrë  F\,  s.  m.  —  Rhume 
de  cerveau. 

Macheriire  [masriir  F],  s.  f.  —  En- 
chifrènement.  J'â  la  -,  j'ai  l'e.  (je 
suis  enchifrené). 

Ma  cheûr  [ma  sœr  S\,  v.  intr.  —  Ne 
pas  réussir.     Voir  Mau  cheûr. 

Macheura'  [mas(œ)ra'  F\,  v.  tr.  — 
Màchurer.    Voir  Mèhherer. 

Machèye,  voir  Mahhèye, 

Mâchieu,  voir  Mâhhieu. 

Ma  chikè  (so)  [ma  sike  .  .  S,  V],  v. 
pron.  —  Ne  pas  s'accorder. 

Machoter,  voir  Mahhoter. 


Machoûyâd  Imâsûjia  .  .  M,  I,  P*] 
s.  m.  —  Personne  (jui  mâche  mal  ses 
aliments. 

Machoïiyeu  {masûijœ  .  .  A/,  /,  P\, 
V.  tr.  —  Mâchonner. 

Machwére  [masivër  S|,  s.  f.  —  Mâ- 
choire.    Voir  Mèchwére. 

Mâchyi,  voir  Màhhyi. 

Màcolote  [màkolot  V\,  s.  f.  —  Be- 
lette.    Voir  Margolate. 

Maçon  [maso  M,  iV,  S,  mçsô  /,  P, 
V],  s.  m.  —  Maçon.  On  n'  conat 
/'  -  qu'au  pieud  don  muhhy  on  ne 
connaît  le  m.  qu'au  pied  du  mur 
(à  l'œuvre  on  connaît  l'artisan). 

Ma  contant  [nui  kôtà  S,  V],  adj.  — 
Mécontent.     Voir  Mau  contant. 

Mi  crovè  [ma  krove  V\,  adj.  — 
Malade. 

Macujon  [makiijô  F],  s.  m.  — 
Gesse  tubéreuse.     Voir  Maghon. 

Madeléne,  Madeliche,  voir  Madc- 
linne. 

Madelinne  [madlèn-madlis-madlô- 
manis  M,  N,  modlèn-mçdlis-mçdlô  /, 
modlën-modlis-modlô  P,  modlên  V], 
n.  pr.  —  P  Madeleine.  2^  Espèce 
de  cerise  de  couleur  blanche  et 
rouge  et  d'une  chair  tendre,  qui  ar- 
rive à  maturité  vers  la  Ste-M.  3"  Sorte 
de  poire  qui  mûrit  à  la  même  époque. 

È  le  Sinte  Mad'lene, 

Frame  tè  vègne  et  raye  tè  chegne. 
A  la  Sainte-M.,  ferme  ta  vigne  et 
arrache  ton  chanvre  (Marthille). 

Madclon,  voir  Madelinne. 

Madeloncte  [madlonet-maglçnçt  M, 
N,  modloncj-moglonet  /,  P],  s.  f.  — 
Lychnis  laciné. 

Mâdi  [màdi  M,  N,  S,  mâdi  I,  P, 
mâdi-mâdji  V],  s.  m.  —  Mardi. 
Gras   -,  m.  gras. 

Màdji,  voir  Mâdi. 

Madou  [madu  M,  N,  S,  mçdu  .  . 
/,  P,   V],  s.  m.  —  Amadou. 

Madré  [màdrë'  .  .  M,  I,  P,  A^],  adj. 
—  Hardi;  effronté;  orgueilleux. 

27 


MAD 


418     -. 


Mi\H 


Maduron  [madûrô  M],  s.  m.  — 
Marelle;  palette. 

Ma  èdrât  \mâ  edrâ  V],  adj.  —  Mal- 
adroit.    Voir  Mau  èdrcût. 

Ma  èvïsè  \mci  einze  .  .  .S,   V],  adj. 

—  Malavisé.     Voir  Mau  èvïsicu. 
Ma  îâre,  Ma  îére  \niâ  fâr  5,  ma  fër 

V],  V.  intr.  —  Mal  faire.  Voir 
Mau  fâre. 

Maflîse  [mafÏÏs  M],  s.  f.  —  Personne 
mafllue,  qui  a  de  grosses  joues. 
Groûsse   -,  grosse  m. 

Ma  îoutu  \mâfutù,  nuifiitiS,  Vf,  adj. 

—  Mal  fichu.    Voir  Mau  îoutu. 
Maîri,    Mafrike,     Mafrine    [mafri- 

mafrik-mafrin  M,  N,  mofri-iiwfrik- 
mpfrin  I,  P,  V|,  interj.  —  Ma  foi  ! 
Maghon  \ma(]^ô  M,  N,  mogyô  I, 
mofjyô-nu'kœyô-mçkùyô  P  (niarkiisô 
Woippy),  makûjô  F,  makarô  Lan- 
droH,  matijœyô  5,   mogyô   V\,    s.   m. 

—  Tubercule  comestible  de  la  gesse 
aussi  appelé  Chèteugne  de  tére, 
châtaigne  de  terre.    Voir  Cacawète. 

Magjon,  voir  Maghon. 
Magnakc,   Magné,   Magni,  [mânâk 
My    manëi-mani  S,    manc   V],   s.    m. 

—  Chaudronnier  ambulant.  Voir 
Mègné. 

Magot  [mar/o  F],  s.  m.  —  Estomac 
d'un  animal,  particulièrement  du 
porc. 

Mâgré  {nnigrê'  .  .  S,  V],  prép.  — 
Malgré.     Voir  Maugré. 

Màgriyer    \mâgriije,-y(£  VJ,   v.    tr. 

—  Maltraiter. 

Mague  \mak  F],  adj.  —  Maigre. 
Voir  Mégue. 

Maguelonète,  voir  Madclinne. 

Maguèsîn  {inagçzî  S],  s.  m.  —  Ma- 
gasin.    Voir  Mèguèsîn. 

Maguètc  [nuigel  M\,  s.  f.  —  Chèvre. 
Saule,  ^,  saute,  ch.  Èrbc  c  -,  herbe 
à  ch.  (prèle). 

Màhé  [màyê'  iV],  s.  m.  —  PMarc, 
flaque  d'eau.    Voir  Mâhu.  2*^  Tache. 

Mâhé(è)[/?Hlyc  V],  adv.  —  Naguère. 


Mâhenate,  Mâhenote  [mâynat  S, 
mâynot  V],  s.  f.  —  Maisonnette. 
Voir  Mauhenate. 

Mâhereû  {mayrœ  M],  n.  pr.  — 
Maizeroi,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 

Màhcri  \mayri  M],  n.  pr.  —  Mai- 
zeri,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 

Maheû  [mâyôè  A/|,  n.  pr.  —  Ma- 
Ihilde. 

Màhèye  (an)  [mayci]  M,  P\,  loc.  adv. 

—  I^n  pâmoison,  en  défaillance. 
Mâhh  [max  •  •  >A  /,  P,  ^l  s.  m.  — 

P  Mars.  Voir  Fwériat.  2^  Semailles 
du  mois  de  mars. 

Mahhâ  \mayâ  5|,  n.  pr.  —  Mar- 
sal,  vill.  de  l'arr.  de  Chàteau-Salins. 

Ma  hhalbrè  \mâ  x^iibre  .  .  .S],  adj. 

—  Mal  habillé.     Voir  Mau  salbré. 
Ma  hhâwè  \inâ.  yâive  .  .  S,  V],  adj. 

—  Mal  lavé,  malpropre. 
Màhhate    [màyat   .   .   M,  X,  mâyot 

I,  P],  s.  f.  —  Petite  mare,  flaque 
d'eau  sale. 

Mahhaye  [rnàyay  X,  S],  s.  f.  — 
Viorne.     Voir  Mahheraye. 

Mâhhe  [niày^  .  .  M,  /,  P,  X,  mû  S], 
s.  f.   —  1"  Mare,   flaque   d'eau.     Les 

—  vi/innent  vahhes,  i  pieûrè  ca,  les 
m.  deviennent  vertes,  il  pleuvra  en- 
core. 2**  Habitations  humaines  pré- 
historiques, d'une  profondeur  de  3 
à  5  m.,  qui  se  rencontrent  réunies 
en  un  cercle  ou  alignées.     Voir  Ma. 

Mâhhe   (le)    [may   .  .    M,  /,  P],    n. 

pr.  —  La  Maxe,   vill.  près  de  Metz. 

Mâhhe  \màx  •  •  -V,  /,  P,  Xj,   s.  f. 

—  Botte  de  chanvre  liée  après  l'ar- 
rachage et  non  teillée.  -  de  pahhès, 
botte  d'échalas  S. 

Mâhhèm  [maysjn  Attilloncourt],  s. 
m.  —  .luif  (nom  injurieux).  Voir 
Youde. 

Mahheraye  [mâ/ray  .  .  .V,  maxroy  I, 
P,  tui'r/ay  .  .  X,  S,  moxôy  V],  s.  f.  — 
1*^  Viorne  mancicnne,  dont  les  vigne- 
rons font  des  bretelles  de  hottes  et 
des  hnrls,  et  qu'emploient  aussi  les 
vanniers.        2^'    lù-able    champêtre. 


MAH 


—     419 


MAK 


3^  Fouet  en  forme  de  canne;  hàlon 
normand.  4«  Baie  noire  !)onne  A 
man^i(er,  (jui  pousse  sur  les  haies. 
Mahherè  \iiiayj-c  .  .  .S|,  v.  Ir.  — 
Màeluirer.     Voir  Mèhhercr. 

MahherèssG    {iiutyrcs   S\,    s.    f.    — 
Action  (le  niàchurer. 

Mahhereû    [mâyj'œ  M],   n.    ])r.    — 
Maizeroi,  vill.  de  l'air,  de  Melz. 
Mahheroye,  voir  Mahheraye. 
Mahhèye   [nuiiëy   .  .   ^1/,  /,  J\  X], 
s.  f.  —  Marsacje,  semailles  de  mars. 
Voir  Màhh,  Marséje. 

Mâhhi  {ludyj  V|,  adj.  —  A  moitié 
sec.     Voir  Màhhyi. 

Mâhhieu    \iuayjj(]p   .  .   gén.],   v.  tr. 
—  Mâcher;  macérer;  ramollir.  Part. 
pass.      Se    dit    d'un    corps    qui   est 
devenu  mou  par  l'ellet  de  l'eau  ou 
de  la  chaleur. 
Mâhhote,  voir  Mâhhatc. 
Mahhotè    [mâxote  .  .  S\,   v.   tr.   — 
Marmotter. 
MahhôyG,  voir  Mahheraye. 
Màhh(y)i  [màyjji-mâyiii  S,  mâyj  V\, 
adj.  —  A  moitié  sec.   Mè  lizèriic  otôr 
je  inâxïc  et  pis  èrvol  le  piô  crsi;;,  ma 
luzerne    était   déjà    à    moitié   sèche 
et  puis  revoilà  la  pluie  dessus  V. 

Mahîn  {inayî  .  .  S\,  s.  m.  —  Loupe 
de  certains  arbres.     Voir  Mèhîn. 

Mâhîre  [mà^Tr  .  .  M,  I,  P,  meyër 
y\,  n.  pr.  —  lo  Terrain  non  cultivé, 
friche;  terrain  non  bâti  dans  le  vil- 
lage; marais;  prairie  à  regain;  bord 
d'une  rivière.  On  donne  aussi  ce 
nom  aux  anciens  lits  de  la  Moselle 
desséchés;  pièce  de  terrain  vallonné, 
dont  le  fond  est  occupé  par  une 
petite  mare.  2"  Masure;  ruine;  en- 
clos de  pierres  sèches.  Le  mcmîion 
le  ç'  n'at  pus  qiieune  ~ ,  cette  mai- 
son n'est  plus  qu'une  m.  3»  Chène- 
vière  entourée  de  fascines. 

Mâhïres  [mà-^Jr  .  .  M,  I,  P\,  n.  pr. 
—  Maizières,  villages  de  l'arr.  de 
Metz  et  de  Chàteau-Salins.  Lés  hcds 


hnpcs  d'  -,  les  hauts  huppés  de  M. 
(sobricjuet)  S. 

Mâhon  [///âyô  S,  \'),  s.  f.  -  Maison. 
Voir  Mauhon. 

Ma  hontous  {inâ  liàlii  S,  V],  adj.  — 
Impudent.     Voir  Mau  hontous. 

Mâhovant  {luâyom  V\,  adv.  —  Au- 
paravant, avant. 

Mahu  {mâyù  .  .  M,  /,  P],  s.  m.  — 
V  Tas;  (juantité.  Ordinairement  : 
tas  de  pierres,  de;  boue.  Brâre  tôt 
i  ~,  j)leurer  tout  un  tas  (comme 
une  fontaine).  2'>  Laps  de  temps. 
An  v\s  ctniul  i  -,  on  vous  attend  de- 
puis un  certain  temps. 

Mâhu  {miVfù  N],  s.  m.  —  Flaque 
n'eau,  mare. 

Mahulc  [inàyiil  N],  s.  f.  —  Femme 
mal  mise,  mal  faite;  méchante. 

Mai  [ma'  F],  s.  m.  —  Jardin.  Voir 
Mé. 

Ma  imbouchié  [nui  cbusije  V],  adj. 

—  Mal  embouché.    Voir  Mau  ambo- 
cheu. 

Mâjenatc,  voir  Mauhenate. 

Mâjenâye,  voir  Mauhenâye. 

Majîn,  voir  Mahîn. 

Majiner  (so)  [mâjinci  .  .  gén.],  v. 
pr.  —  S'imaginer.  MajineCiz  v',  ima- 
ginez-vous. 

Mâjîre,  voir  Mâhîre. 

Mâjon  [mâjô  F\,  s.  f.  —  Maison. 
Voir  Mauhon. 

Mâjonète  [mâjonet  F],  s.  f.  —  Mai- 
sonnette.    Voir  Mauhenate. 

Mâjôr  [major  .  .  M,  I,  P,  N],  adj. 

—  Majeur,  qui  a  l'âge  de  la  majorité. 
Maju,  voir  Mahu. 

Mâke  [màk  S,  mëk  F],  adv.  — 
Seulement.  Couhhe  to  - ,  tais-toi 
seulement. 

Mâkémi  [nuikemi  V],  s.  m.  —  Tige 
de  l'anis  sauvage. 

Makemin  [mâkinè  S],  s.  m.  —  Cu- 
min des  prés. 

Makiate  [makijat  M,  N,  niokyçt  /, 
P],  s.  f.    —   Boue  qui  s'amasse  à  la 


MRK 


420     - 


MRL 


chaussure  quand  on  marche  dans 
un  terrain  humide.     Voir  Pauchon. 

Makion  \maki/ô  M,  X,  S,  mokijà  I, 
P\,  s.  m.  —  1"  (irumeau;  petiles 
parties  de  pâte  qu'on  enlève  du  pé- 
trin en  le  raclant.  2°  Flocon  de 
laine. 

Makse  \maks  .  .  M,  X,  S,  niaks  I, 
P,  F,   V],  s.  m.  —  Mas(jue. 

Makvîn  [màkin  M],  s.  m.  —  Vin 
cuit,  ou  jus  de  raisin  cuit  et  con- 
servé. 

Malâcot  [malâko  S],  n.  pr.  —  Ma- 
laucourt,  vill.  de  l'arr.  de  Château- 
Salins.  Les  marchands  iV  (]romlnres 
d'  -  ,  les  marchands  de  i)ommcs 
de  terre  de  M.  (sobricpiet).  • 

Maladrôt  [inaladrô  S\,  adj.  —  Mal- 
adroit.    Voir  MalèdreQt. 

Malagrous  {màlaijra-nuilaivrii  M, 
malogrii  I,  malogrow-malûrow  P],  adj. 

—  Malheureux. 

Màlàhhe  [mâlây^  Y],  adj.  —  Mal  à 
son  aise  ;    mécontent. 

Malâhieu  \miil(v;ij(]c  .  .  3/,  ^V,  .S, 
mçlâyijç  I,  P,  F,  molâ^T-molâi'ijCrya' 
V],  adj.  —  Malaisé,  dilhcile.  Je  n' 
seras  nï  fCre  h  carkTl  le,  7  ot  trop 
niolâliié,  je  ne  saurais  faire  ce  cal- 
cul, il  est  trop  dillicile  V.  Voir 
Maleureûs. 

Malâjieu,  voir  Malàhicu. 

Malangroune  {iiudà(jrun  F],  s.  m. 

—  Individu  maussade,  pou  abor- 
dable. 

Malanjîn  Imdlàjî  M\,  s.  m.  —  Mau- 
vaise intention. 

Màlat  \indla  M,  indlo  I,  P,  F\,  s. 
m.  —  Boui'don. 

Malate  \malat  M,  X,  nwlot  I,  P\, 
s.  f.  --  P  Petite  i)ochc.  2"  Sacoche 
de  vacher  en  toile. 

Malawrous,  voir  Malagrous. 

Malàyc  [nuduij  M,  X,  ninlâii  /.  1\ 
F,  maldij-malëii  S,  molëij  V|,  s.  1".  — 
P  Mélange.  Fâre  d'  le  -,  faiie  du 
m.  (mêler  du  français  et  du  patois 
en  parlant).   Voir  un  spécimen  dans 


la  Famille  ridicule,  II,  8.  .V  y  è 
pwint  d'jôuye  sans  -,  il  n'y  a  pas 
de  joie  sans  mélange.  2"  Méteil. 
3^  Pain  fait  d'un  mélange  de  blé, 
de  seigle  et  d'orge.  4'^  Mélange  de 
fourrage  vert  et  de  fourrage  sec 
que  l'on  prépare  pour  le  bétail  S. 
5('  Eau-de-vie  composée  d'une  partie 
d'eau-de-vie  de  commerce  et  d'une 
partie  d'eau-de-vie  de  marc  ou  de 
fruits. 

Malbrouk    [mâlbnik  M,  X],    s.    m. 

—  Grosse  voiture  à  fortes  roues,  qui 
transportait  les  marchandises  avant 
l'établissement   des  chemins  de  fer. 

Maldiréye    [maldirêy  V\,    s.    f.    — 
Malechance  continuelle. 
Maie    [mal   M,  X,    mol  I,  P],   s.  f. 

—  Poche  d'habit.  -  de  hèdi,  bourse 
à  pasteur  (plante). 

Mâle  {mal  .  .  gén.],  adj.  —  PMàle. 
Se  dit  surtout  du  cochon.  2»  s.  m. 
Chanvre  femelle.  Se  dit  des  i)ieds 
qui  i)orlent  les  Ileurs  femelles  de 
la  graine. 

Malèchtri  [malçslri  M\,  adj.  — 
Malechanceux,  malheureux,  misé- 
rable; mal  arrangé. 

Maléde  [malël  M,  X,  S,  molct  /, 
moh'l  P,  malat-molat  F\,  adj.  — 
Malade;  maladif. 

Malèdèye  [malcdçy  M,  X,  S,  mo- 
ledcy  I,  P,  fmdedJ  S,  mnlcdî  V|,  s.  f. 
—  Maladie.  'L  è  le  ~  d'i  r'nâd,  i 
minfreilt  beun  cuiie  paye,  se  7  an- 
n-èinnd  yemu'y  il  a  la  m.  du  re- 
nard, il  mangerait  l)icn  une  i)oule, 
s'il  en  avait  une. 

Malèdious  \maledyii  M,  X,  S,  mo- 
ledyu  .  .  /,  P,  V\,   adj.    -    Maladif. 

Malèdrasse  \maledras  M,  X,  mo- 
ledros  /,  P],  s.  f.  —  Maladresse. 

Malèdreût  [malednv  M.  moledrœ 
/,  1\  niidadrô  S],  adj.  —  Maladroit. 

Maler  [malê'  .  .  M,  X,  S,  mole  .  . 
/,  P,  F,  V],  V.  tr.  -  1«>  Mêler,  mé- 
langer. 2^'  V.  intr.  Se  dit  des  raisins 
(jui     commencent    à     mûrir.       Une 


MAL 


-     421     - 


MHM 


partie  des  j^raines  se  teinte,  les 
autres  élnnt  eneore  verles. 

Malér',  voir  Maleiïr. 

Maleûr  [malâ'r  M,  \\  luolœr  /,  P, 
malër  V],  s.  m.  —  Malheur.  /  ni] 
è  jèmâs  i  si  grand  -  (jin  ii-ij  èncssc 
i  piot  boncnr  c  colicii,  il  n'y  a  Jamais 
un  si  ijrand  malheur  (ju'il  n'y  ait 
un  petit  bonheur  à  eolé.  Quand' 
lo  ^  at  sus  lés  pofjcs,  lo  diâlc  ne 
lés  freîil  m'  ponrc,  quand  le  m.  est 
sur  les  poules,  le  diable  ne  les  ferait 
pas  pondre.     Voir  MaloQr. 

Maleureils  {maUyrœ  M,  N,  niohyrœ 
/,  y-*!,  adj.  —  Malheureux,  'L  at  ~  coine 
lés  picres,  il  est  m.  comme  les  pierres 
(il  est  très  m.)     Voir   Malagrous. 

Mali  [màli  M,  N,  nudi  1,  P\,  n.  pr. 

—  Marly,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 
Malice  [malis  M,  N,  mçlis  /,  P,  V\, 

s.  f.  —  Malice;  méchanceté.  Ç'ot 
d'  le  niolice  coiisîc  ovon  di  (jris  fd, 
c'est  de  la  m.  cousue  avec  du  fil 
gris  (de  fU  blanc)   V. 

Malicious  [malisijii  M,  N,  S,  nioli- 
syu  .  .  I,  P\,  adj.  —  Malicieux. 

Malîn  \malï  M,  N,  S,  mçlî  .  .  /,  P|, 
adj.  — Malin;  mauvais,  méchant; co- 
lérique; exigeant,  difîicile.  -  lieiwe, 
m.  lièvre  (homme  astucieux).  - 
coûrps,  m.  corps  (homme  mali- 
cieux). -  corne  le  lègne,  le  gale, 
mauvais  comuie   la  teigne,   la    gale. 

Malincmant  [malinnui  M,  F\,  adv. 

—  Avec  malice. 

Malîn-malat  \malî  mala  M,  N,  S, 
mglî  molç  .  .  /,  P,  F,   V],   loc.  adv. 

—  Pèle-méle. 

Malîn-malâye  \mali  malâij  M,  N, 
mçlî  mçlïuj  /,  P,  meli  melëij  5],  s.  f. 

—  Mélange,  salmigondis.  A  Metz, 
les  vieillards  disent  encore  aujour- 
d'hui: Mèli-mèlèye. 

Malingant  [nialègà  S\,  s.  m.  —  Mau- 
vais sujet;  vagabond. 

Malmauhon   [malnur^à  P],    n.    pr. 

—  Malmaison,  hameau  situé  près  de 
Vernéville,  arr.  de  Metz. 


Malmouna'    \malmuna>    F\,    v.    tr. 

—  Malmener.     Voir  Maumwinner. 
Malogrows,  voir  Malagrous. 
Malon   {incdô  M,  X,  inolà  l,  P\,   s. 

m.  —  Moellon,  |)ierre  à  bàlir. 

Mâlot,  voir  Mâlat. 

Malou  \nudn  M,  N,  inoln  .  .  /,  P, 
/''I,  s.  m,  —  (J|ui  mêle.  ~  (T  inorlieii, 
(jui  mêle  le  nu)rtier  (nianceuvre  de 
maron). 

Maloûr  \in(drir  M,  innirir  P\,  s.  m. 

—  Malheur.  V7r  ~  .s/;,s-  -,  voilà  m. 
sur  m.     Voir  Maleur. 

Malereiâ  [nudrœ  M  \,  n.  pr.  —  Ma- 
leroy,  vill.  de  l'arr.  de  Metz.  Lo  vîn 
f/'  -,  tanl  pus  qu'an-n-au  bwèl,  pus 
(ju'i  nud  drcût,  le  vin  de  M.,  plus 
qu'on  en  boit,  plus  qu'il  met  droit 
(tellement  il  est  faible). 

Malpârt  (è)  {malpâr  Vj,   loc.  adv. 

—  En  mauvaise  part.  Trovè  è  - 
(pié,  trouver  (i)rendre)  en  mauvaise 
part  que.     Voir  Mau. 

Maltoûte  \indUût  M,  màllô^l-nudlïd 
iV],  s.  r.  —  Mallôte,  impôt;  conces- 
sion. 

Malurow,  voir  Malagrous. 

Malûsieu  {nudiïzijœ  M,  N,  mçluzije 
I,  P],   V.  tr.    —  User  mal  à  propos. 

Malvaut  (è)  {mâlvô  .  .  M,  I,  P,  N, 
malim  S],  loc.  adv.  —  En  pure  perte. 

Maman  \m{a)mà  M,  N,  m(ç)mà  /, 
P,   V,  m(u)mà  5|,  s.  f.  —  Maman. 

Marnant  [mamà  M,  momà  /,  P,  mu- 
mà  F],  s.  m.  —  Moment,  instant. 
Sus  /'-,  à  l'instant. 

Mamau  [mdmô  .  .  M,  /],  s.  m.  —  Mal, 
bobo  (terme  enfantin).  Prands  wâde, 
teu  V  f'rés  -,  prends  garde,  tu  te 
feras  bof)o. 

Mambe  [màp gén.],  s. m.—  Membre; 
membre  viril. 

Mâmeurant  [inâniœrà  S,  mâineyà 
V],  adj.  —  1^  Se  dit  de  fruits  qui 
ne  mûrissent  pas.  2^  Indolent.  3®  Ma- 
lade. 

Mâmèyant,  voir  Mâmeurant. 


422      — 


MAM 


M/\N 


Mâméyi  \mûmci]i  Y],  ndj.  —  Mal 
mûr,  pas  mûr. 

Mamesèle  [mamzcl  .  .  M,  /,  J\  Xj, 
s.  f.  —  Mademoiselle;  mijaurée,  pré- 
cieuse; dame  de  la  ville. 

J'â  vu  des  fomes,  dés  hâcèlcs, 
So  [cire  pèssè  po  dés  main' se  les. 
J'ai   vu   des   femmes,   des   filles  (de 
la  campagne)   se   faire   passer  j)our 
des  dames  de  la  ville. 

Mâmiche,  Mammiche  \manus-mà- 
mis  .  .  M,  I,  P,  X,  F,  màinis  .  .  S, 
V\,  s.  f.  —  Grand'mère;  vieille  femme, 
femme  qui  a  l'air  vieille. 

Mammi  {inâmi  Piombas],  s.  f.  — 
Pierre  susj)endue  au  pressoir  pour 
faire  contrepoids. 

Mâmounè,  Mâmwénè  \inâmune  V, 
nmmwcnq  .  .  .SJ,  v.  tr.  —  Malmener. 
Voir  Maumwinner. 

Alan  (awcr)  \inâM,  X],  loc.  verbale. 
J'  n\~i  ni'  -,  je  n'ai  pas  besoin.  J' 
n'a  m'  -  d'  doleu  qui  /??'  Inclucussc, 
ie  n'ai  pas  b.  d'avoir  peur  (ju'il  ne 
m'embrasse  iV. 

Manau  [nianô  St-Quirin],  s.  m.  — 
Moineau.     Voir  Mohhat. 

Mancion  {inàsyù  gén.j,  s.  m.  — 
Semblant.  I-n'  féyeût  m'  -  d'oûyi, 
il  ne  faisait  pas  semblant  d'entendre. 

Mandieu    [inàdijœ   .  .    gén.],  v.  tr. 

—  Mendier. 

Mâné  [niànë'  .  .  M,  I,  P],  adj.  — 
Exténué  de  fatigue. 

Mangauchené  \mà(jôsnc'  .  .  3/,  X], 
s.  m.  —  ('.enlaurée  à  grandes  feuilles. 

Mangougnou,  Mangouyou  Iniàyunu 
F,  inàyuiju  S],  adj.  —  Qui  est  mal 
habillé.     Voir  Demangoyeu. 

Maniche  [munis  M  \,  n.  pr.  —  Ma- 
deleine.    Voir  Madelinne. 

Maniker  \munikP'  .  .  M,  X],  v.  tr. 

—  Agencer;  manigancer;  comploter. 
'L  onl  maniké  Vèfâre  ansanc,  ils  ont 
com|)loté  l'afTaire  ensemble. 

Manïre  \munJr  M],  s.  f.  —  Manière. 
Manji    \màji  /'l,    v.  tr.         Manger. 
Voir  Minjeu. 


Maniîn  \màjï  .  .  M,  I,  P,  X  ],  n. 
pr.  —  Dominique. 

Manjîn  [màjî  .Si,  s.  m.  —  Mélange 
d'œufs  et  de  fromage  blanc.  Voir 
Mejîn. 

Manque  {mal:  M,  I],  s.  f.  —  Grande 
c]uantilé. 

Manque  [;/?àA-gén.|,  s.  f.  —  1"  Faute 
que  l'on  fait  en  tricotant  ou  en  fai- 
sant d'autres  ouvrages.  'L  è  fût  eune 
-,  il  a  fait  une  f.  2"  Défaut  dans 
un  objet  cfuel conque. 

Manquèye  ImàkÇy  I\,  s.  f.  —  Fille 
qui  a  faute.  Le  Rosutie  ?  —  Çat  eune 
-,  la  Piosalie,  c'est  une  fdle  (jui  a 
fauté. 

Manrc  \màr  gén.],  adj.  —  Mauvais; 
pauvre;  chétif;  maigre;  malingre; 
faible;  misérable;  malheureux.  Eune 

—  autône,  un  mauvais  automne.  - 
fane  de  meuche,  mauvais  jeune  de 
miche  (jeune  galopin.  'L  at  si  - 
qui  n  pieut  pus  maie  i  picud  d  irnnl 
l'aule,  il  est  si  faible  qu'il  ne  peut 
plus  mettre  un  pied  devant  l'autre. 

Mansèie  [màsel-nu'isël  .  .  S,  V),  s. 
f.  —  Bretelle  de  hotte,  faite  d'osier 
tordu. 

Mante    \màl   M,   I.  P,  F,  X],   s.  f. 

—  Mensonge.     Voir  Manterèyc. 
Mante  \màl  S],  s.  f.  —  (louverture. 
Mante    \màlê'   .    .   gén.j,   s.    m.    — 

Manteau. 

Quand-i  fâl  hé, 

Prands  lu  manU\ 

Quand-i  pieul, 

Prands  /',  si  /'  uieus. 
Quand  il  fait  beau,  jirends  ton  m., 
cjuand  il  |)leut,  j)rends  le,  si  tu  veux. 
Evieu  ièrjanl,  an  fannenl  lo  pus  hé 
-,  avec  l'argent,  on  fait  le  plus 
beau  m. 

Mante  [màlëi  A],  s.  m.  -    Morceau 
de    bois   arrondi    cpii    sert   à  battre 
les  céréales. 
Mantc-dc-bat  \inàl  de  ha  X\,  s.  f. 

—  Menthe  de  ciapaud,  menthe  de 
ruisseau. 


MAN 


-    423 


MAR 


I 


Manterèye  {niàtrâj  M,  I,  P,  N\,  s. 
f.  —  Mensonge  grave.  Dire  des  -, 
dire  des  ni.  Jùuic  si  groûssc  ~ 
qii'èle  ne  pèss^rcùt  m'  dans  i-n-ohh, 
un  si  gros  m,  (ju'il  ne  passerait  pas 
par  une  porte.     Voir  Mante. 

Mantir  \inàti(r)  gén,|,  v.  inti'.  — 
Mentir.  /  nuinl  mis'lanl  nui  chîn  c 
d'  puces,  il  nient  autant  (pi'un  chien 
a  de  puces. 

Mantou  [niàtu  .  .  gén.|,  s.  m.  — 
Menteur. 

Ma  pégni  {nul  pprd  S\,  adj.  -  Mal 
peigné.     Voir  Mau  pingncu. 

Mâpièhant  {nulpi/("{à  S,  V\,  adj. — 
Malplaisant.     Voir  Maupiâhant. 

Mapwèl-mapwol  \nuipwçl  M,  ma- 
piu^l  iV],  s.  m.  —  Individu  peu  com- 
mode, ou  qui  fait  l'entendu,  le  fan- 
faron. 

Maquâd  \makà  M,  N,  moka  F,  P\, 
s.  m.  —  Moqueur.     Voir  Maquou. 

Maqucr  [makëi  .  .  M,  N,  mokç  .  . 
I,  P,  F,  S,  V\,  V.  Ir.  —  1«  Tourner 
en  ridicule,  en  dérision;  duper.  / 
conte  de  Vèmor  dés  los  dii)èrtissants, 
Ou  lés  cous  qu'  sont  maqués,  ç*at  tojos 
lés  (jidants,  il  raconte  de  l'amour 
des  tours  divertissants,  où  ceux  qui 
sont  dupés,  ce  sont  toujours  les 
amoureux  C.  H.,  I,  220.  2"  v.  pron. 
Se  moquer.  Je  mo  niaquc  de  li 
corne  d'i  viens  trou  d'  poije,  je  me 
moque  de  lui  comme  d'un  vieil 
étron  de  poule.     C.  H.,  V,  76. 

Maquerèye  [makrÇij  M,  mçkiyij  I, 
P,  N,  S],  s.  f.  —  Moquerie,  raillerie. 

Maquigni  [niakini  F],  v.  tr.  — 
Manigancer;  farfouiller;  bricoler. 

Maquou  [maku  M,  N,  mçku  .  .  /, 
P,  F,  N,  S,  V],  s.  m.  -  Moqueur. 
Voir  Maquâd. 

Marâd  [marà  S\,  s.  m.  —  Porteur 
de  contraintes. 

Marande  \maràt  F,  5],  s.  f.  — 
Goûter  de  l'après-midi.  Voir  Mè- 
rande. 


Marandè  {luuràde  .  .  .S,  maràdiv 
F\y  V.  intr.  —  V'mvq  un  léger  repas 
entre  le  déjeuner  et  le  dîner.  Voir 
Mèrander. 

Marandon  \inurùdù  S\,  s.  m.  —  lie- 
l)as  que  l'on  fait  à  la  soi'tie  de  la 
veillée,  en  hiver.    Voir  Mèrandc. 

Màranses    \maràs  M,  N\,   s.  f.  |)l. 

—  P  Façons,    manières,    simagi'ées. 
2"  .Jérémiades. 

Marâs  [marâ  F\,  s.  m.  —  Marais, 
marécage.     Voir  Mèràhhc. 
Marcàre   {mdrkàr  .  .  S,   F\,    s.  m. 

—  Marcxdrc,    domesticiue  i\\\'\  soigne 
les  vaches.  Voir  Mèrcârc. 

Marcârcrèye   {mdrkàr rcij  S],    s.    f. 

—  Vacherie.     Voir  Mèrcârerèye. 
Mârcat    [mdrka   M,    N\,   n.  pr.    — 

Diminutif  de  Marc.     Voir  Joiirjat. 

Marchandou,  voir  Mèrchandou. 

Marchau  {marsô  F],  s.  m.  —  Ma- 
réchal-ierrant.     Voir  Mèrcchau. 

Marchi  \marsi  F,  S\,  v.  intr.  — 
Marché.     Voir  Mèrcheu. 

Marcôle,  voir  Margolate. 

Marcou  \marku  M,  N,  markçu)  F, 
mçrku   V\,  s.  m.  —  Matou. 

Marcusson  [markiisô  Woippy],  s. 
m.  —  Gesse  tubéreuse.  Voir  Maghon. 

Mardierite  [mardijcril  S],  n.  pr.  — 
Marguerite.     Voir  Mèrguerite. 

Mardine  [màrdin  M],  interj.  —  Par- 
bleu (juron   familier). 

Mare  \mdr  M,  N,  S,  mûr  /,  P,  F, 
V\y  S.  m.  —  P  Maire.  2"  Fermier; 
métayer. 

Marechâ,  Marechau  [marsâ  .  .  S, 
marsô  F  \,  s.  m.  —  Maréchal-ferrant. 
Voir  Mèrcchau. 

Marechàde  [marsCd  .  .  S,  V],  s.  f.  — 
Femme  du  maréchal-ferrant.  Voir 
Mèrechaudc. 

Maréchal  [mârçsal  lang.  pop. mess.], 
s.  m.  —  Alcyon,  martin  pêcheur. 
Voir  Mèrchau. 

Marèhhe  [marçx  S],  s.  m.  —  Marais. 
Voir  Mèrâhhe. 


MAR 

Mârèhhnè  {mârçynç  .  .  S],  v.  inir. 

—  Être  (le  mauvaise  humeur.  Voir 
Maurahhgneu. 

Mâréne  [marcn  M,  N,  S,  mârcn  I, 
Py  F,  V],  S.  f.  —  Marraine;  souvent 
grand'mère,  parce  que,  j)our  le  pre- 
mier enfant,  on  choisit  les  j^rands 
parents  comme  parrain  et  marraine. 

Màremouwant  [mârmiiwà  Y],  s.  m. 

—  Lourdaud. 

Mârerèye  [màrrçy  M,  N,  mârrcy  I, 
P,  mârrT  S,   V],  s.  f.  —  Mairie. 

Mârevenant  [mârevnà-mârvenà  V], 
adj.  —  Qui  a  mauvaise  mine.  Voir 
Maurevenant. 

Màrîondu  [mârfôdii  S],  s.  m.  — 
Sorte  de  gâteau.   Voir  Moûrîondâwe. 

Margate  [margat  Chicourt],  s.  f.  — 
Boue  liquide.     Voir  Mèràhhe. 

Margater   {margatëi  .  .  Sj,  v.  intr. 

—  Travailler  la  terre,  par  la  pluie. 
Margnouîe  [marnuf  M,  N,   inorniif 

/,  P,  mornif  5,  V],  s.  f.  —  Gifle, 
claque. 

Margolate  [margolat-marlxôl  S,  mâ- 
kçlot-mçrkolçt  VJ,  s.  f.  —  Belette. 

Margolè  [margçlç  .  .  S,  margiilcO 
F,  mçrgçlç  V],  v.  tr.  —  1"  Etrangler. 
2»  Manger  avec  avidité.  3"  Gronder. 
Je  n'  IrcDèycncs  mi,  lo  imite  é  èrivè, 
i  nos-é  morgolcs,  nous  ne  travaillions 
pas,  le  maître  est  arrivé,  il  nous  a 
grondés. 

Margote  [margçt  S],  s.  f.  —  Oeillet. 
Voir  Megnate. 

Margoula»,  voir  Margolè. 

Margoulètes  [margiilet  M,  N],  s. 
f.  pi.  —  Testicules  de  l'homme  et 
des  animaux. 

Margouli  (so)  [margiili  M],  v.  pron. 

—  S'emhrasser. 

Margoulote  {mnrgulol  F\,  s.  f.  — 
Menton.     Voir  Mèrgolate. 

Marguète    [margçt    Uomhas],   s.   1". 

—  Personne  mas(juée. 

Mâricc  [maris  .  .  M,  /,  P,  N],  s.  f. 

—  Matrice;  maladie  de  la  m.  J'  â  le 
" ,  je  soullVe  de  la  m.  (on  dit  ordi- 


424 


M/\R 


nairenicnt  Mal  de  mère).  La  maladie 
serait,  disent  les  gens  de  la  cam- 
pagne, provoquée  par  un  esprit  qui 
est  entré  dans  le  corps  de  la  femme. 

Mariée  {maris  M\,  n.  ])r.  —  Mau- 
rice. 

Marie  [mari  .  .  gén.],  n.  pr.  — 
Marie. 

Marie- Jane  [mciri  jim  M,  X,  mari 
Jan  I,  P,  mcrijân  V],  s.  f.  —  Dame- 
jeanne  (cruche  contenant  trois  cho- 
pines). 

Marin  [marc  S],  voir  Mâryin. 

Mârinje  [mares  .  .  M,  I,  P],  s.  f.  — 
vSorte  de  ])rune  très  appréciée. 

Marin ji  [mârèji  .  .  M,  I,  P],  s.  m. 

—  Prunier  qui  porte  les  maramjcs. 
Marinji  [màrèji .  .  M,  I,P\,  s.  m.  — 

Ilahitant  de  Marange,  vill.  de  l'arr. 
de  Metz. 

Marionète  [mârijonet  S],  s.  f.  — 
Esi)agnoleUe. 

Mârlîn  [màrll-mârlc  S,  marte  V], 
s.  m.  —  Merlin,  gros  marteau  en 
forme  de  hache  qui  sert  à  en- 
foncer les  coins. 

Marme  [marm  M,  morn  P,  5],  adj. 

—  Perclus;  paralysé.  /  n'at  m'  ni 
hakè  ni  -,  il  n'est  ni  hoiteux  ni  p. 

Marmelade  [marmoîàt  S\,  s.  f.  — 
Marmelade.     Voir  Mèrmelâde. 

Marnéje  [ma/vj(".s  V],  s.  m.  —  Km- 
harras;  ohstacle. 

Marnous  [màrnn  M],  adj.  —  Mar- 
neux. 

Mâron  [mdrô  .  .  .V,  /,  P\,  s.  m.  — 
Petite  miche  faite  de  ce  qui  reste 
de  la  i)àte  qui  a  servi  à  faire  le  pain. 
Voir  Meuchate. 

Marones  [maron  V],  s.  f.  pi.  —  Gu- 
lolles. 

Mârrerassc  [marras  M,  A",  S,  mâr- 
ros  I,  P,  F,  V],  s.  f.  —  1"  l 'cm nie 
du  maire,     2"  IVnune  cossue. 

Mars  [mars  .  .  gén.].  s.  m.  —  l^Mars. 
Quand'  lo  -  fat  l'èrrT,  ènri  fat  V  - , 
(piaïui  le  m.  fail  l'avril,  avril  fait 
le  m.     Quand'   -    il' sache    lès  fossés, 


MAR 

èurî  lés  rampijil,  (luand  ni.  dessèche 
les  fossés,  avril  les  remplit.  liroiiijâid 
an  -^ ,  Jitlâyc  (in  ninij,  bi'ouiihird  en 
m.,  {Jielée  en  nuii. 

SI  picul  dans  /'  inufrs  J'    -    hrl  cl 
beiin\ 

T"  rccoirrrs  don  link  Irap  bcnn'. 
S'il  pleut  dans  le  mois  de  m.  bel  el 
bien,  tu  recolleras  beaucouj)  de  lin. 

licdc  de  - ,  piânu'  d'èri-J,  rosâi/c  de 
mal/, 

FCd  ont  cl  scplainhc  les  ])us  hcs  mines 
d'  l'cnâije. 
Hàle  de  m.,   pluie  d'avril,   rosée  de 
mai,    font  d'août    et    se])iembre    les 
plus  beaux  mois  de  l'année  P. 

Qiiand-an   -   /'  lonc, 

L'ènâije  al  bone. 
Quand   en    m.  il   tonne,   l'année  est 
bonne. 

Tèije  tout,  tèije  lîid, 

Rijin  n'  vaut  le  tèije  de  mets  (sic .'). 
Taille  tôt,  taille  tard,  rien  ne  vaut 
la  taille  de  m. 

Anlenr  -   et  èurJ, 

Tol-oCihion  fîit  so  nîn. 
Entre   m.    et   avril,  tout  oiseau   fait 
son  nid.    2"  Semailles  de  printemps. 
Fâre  lo  - ,  faire  les  semailles  de  prin- 
temps. 

Marséje  \marsës  S,  morses  V],  s. 
m.  —  Marsage.     Voir  Mâhhèye. 

Marte  [marte  F],  s.  m.  —  Marteau. 
Voir  Mèté. 

Mârtèy  [màrleij  S],  n.  pr.  —  Mar- 
thil,  vill.  de  l'arr.  de  Chàteau-Salins. 
Lés  tahh'rands  ou  lés  bocates  de  -, 
les  tisserands  ou  les  chèvres  de  M. 
(sobriquet). 

Marvèye  [mdrvëij  M],  s.  f.  —  Mer- 
veille. 

Marvéyou  [marveiju  V],  adj.  —  Ver- 
moulu. 

Mâryin  [màrijè  .  .  M,  I,  P,  N,  ma- 
ri .  .  S\,  s.  m.  —  Branche  principale 
d'un  cep  de  vigne,  qu'on  laisse  mon- 
ter sans  la  pincer.  On  l'appelle  Mâ- 
ryin en  été,  aussi  longtemps  qu'elle 


425     — 


MKT 


porte  des  feuilles,  Sârmant  en  hiver 
et  Plant  cpiand  on  s'en  sert  pour 
planter  une  vigne. 

Màs  \md  .  .  M,  N,  S,  ma  I,  P,  F, 
\'|,  adv.  Mais.  ./'  /?'  an  j)ieiis  -, 
Je  n'en  puis  m.     ~   <{iic,  (|U()i(iiie. 

Mâs,  voir  Mars. 

Masanje  \mazàs  S],  s.  f.  —  Mésange. 
Voir  Mwèsanje. 

Mâs-lè-to  [ma  le  lo  .  .  M,  I,  P\, 
n.  pr.  —  Mars-la-Tour,  vill.  du  dé- 
parlement de  Meurthe-et-Moselle. 

Masola'  [mazoUv  F\,  v.  tr.  —  Meur- 
trir.    Voir  Mèsaler. 

Masquigner    [maskinc   V\,   v.  inlr. 

—  S'amuser  à  des  riens.  Voir  Mès- 
quegneu. 

Masse  [mas  M,  N,  S,  mos  I,  P,  V, 
mçs-mçs  F\,  s.  f.  —  Messe. 

Màssélc  [mâsêl  VJ,  s.  f.  —  Cour- 
roie de  hotte. 

Maswate  [nuizwat  S],  s.  f.  —  P  Fleur 
de  roseau;  j)lumeau  fait  avec  cette 
fleur.  'L  at  grenèije  come  eiine  -, 
il  forme  des  graines  comme  une 
fleur  de  roseau. 

Mat  [ma  M,  N,  mo  I,  P,  F,  S,  mô 
V],  s.  m.  —  Mot.  Dire  i  -  d' prière, 
dire  un  m.  de  (une  courte)  prière. 
/  n'y  è  m'  lo  ^  è  dire,  il  n'y  a  ])as 
le  m.  à  dire  (il  n'y  a  pas  à  dire). 

Mâtams  [mCdà  .  .  5,  mrdô  Y],  s.  m. 

—  Contretemps.     Voir  Mautams. 
Matchè  [malsc'  S],  s.  m.  —  Marteau. 

Voir  Mèté. 

Mate  [mat  M,  N,  S,  mçl  F,  mol  I, 
P,  V],  V.  tr.  —  Mettre,  placer, 
l)oser.  S'  —  an  fnès,  se  m.  à  ge- 
noux. 5'  -  au,  se  m.  à.  S'  -  an 
rire,    s'  -    an    bacheu    (à  frapper). 

—  so  bjjin  an  dates,  m.  son  bien  en 
dettes  (hy[)othéquer  son  bien).  - 
an  ITres;  -  an  rondes,  m.  les 
couches  de  foin  sur  la  voiture. 
/  n  mal  ma  è  v'nin,  il  ne  met  guère 
à  venir  (il  tardera  pas  à  venir). 

Mate  [mat  M,  N\,  n.  pr.  —  Marthe. 


--     4^6     - 


MHT 


MilT 


Mate  [mat  .  .  gén.],  s.  m.  —  Maître; 
patron.  Aler  è  -,  aller  à  m.  (aller 
en  eondition).  Xate  -,  notre  m. 
(mon  m.,  souvent:  mon  mari).  - 
iVècoâle,  m.  d'école.  'L  al  -  d'  se 
keariale  quand-i  le  lijint,  il  est  m. 
de  sa  cuiller  quand  il  la  tient.  'L 
at  s'  -  quand  7  al  loi  scCd,  il  est  son 
m.  quand  il  est  tout  seul.  Dans  eune 
nunihon,  i  /i'  fanl  ni'  piis^d'  -  que 
d'  hoiichaii  d'  fohh,  dans  une  maison, 
il  ne  faut  pas  plus  de  m.  que  de 
l)ortes  de  four.  —  Qa'  at  ^  at  ^ , 
le  yrandou  n'  fCd  rijin,  qui  est  m.  est 
maître,  la  grandeur  ne  fait  rien  (il 
n'est  pas  besoin  d'être  grand  de  taille 
pour  commander)  S.  Mite  devant 
un  nom  propre  est  une  qualification 
analogue  à  celle  de  Monsieur,  qui 
se  donne  aux  gros  propriétaires  cam- 
pagnards. Quand  ce  mot  se  joint 
à  un  nom  commun,  il  signifie:  prin- 
cii)al.  Lo  -  bolon,  le  i)rincipal 
bouton. 

Matelat  [matla  X],  s.  m.  —  Mor- 
ceau de  bois  qui  sert  à  tendre  les 
pièges  a[)pelés  sauterelles  ou  rejets. 

Matelot  [mallo  S],  s.  m.  —  Hiron- 
delle de  fenêtre.    Voir  Mètclèt. 

Matcnâye  [malnâif  F\,  s.  f.  —  Ma- 
tinée.    Voir  Mètenaye. 

Maticu  [indtyœ  .  .  ^f,  /,  P,  X],  n. 
pr.  —  Mathieu.  È  le  Sinl  -,  les  Jos 
sont  èqals  ans  nuls,  à  la  St-M.,  les 
jours  sont  égaux  aux  nuits. 

Matieuhon  \nmlijœyô  S\,  s.  m.  — 
Gesse  tubéreuse.     Voir  Maghon. 

Maticusalé,  Maticusola'  \niûli/(ys(dci 
.  .  M,  /,  P,  X,  m(dy(yspl(i  1\  ini'ly(y- 
salç  .  .  S,  inçlizole  V],  n.  pr.  -  Ma- 
th usa  le  m. 

Matiie  [mâtil  .  .  gén.J,  n.  pr.  — 
Mathilde. 

Màtoms  [nullô  V  \,  s.  m,  —  (Contre- 
temps.    Voir  Mautams. 

Maton  [matô  M  y  X,  motô  I,  P,  mc- 
lù  S,   V\,  s.  m.  —  1®  Menton. 


T'  es  manli,  dit  Mèryuète,  èva  C  ma- 
ton d'  yaloche. 
Que  va  jiuinde  lo  nêz  lot  vis-è-vis  tè 

boche. 
Tu  as  menti,  dit  Marguerite,  avec 
ton  m.  de  galoche,  qui  va  joindre 
ton  nez  tout  vis-à-vis  de  ta  bouche. 
C.  IL,  V,  374.  2"  Partie  inférieure  de 
la  mâchoire  du  porc.  Voir  Fûgnant. 
3*^  Partie  du  loquet,  sur  laquelle  on 
appuie  pour  ouvrir  une  porte. 
Mâtonâye  {nmloninj  .  .  S,   V],  s.  f. 

—  Pâtisserie    qui   n'est  pas  réussie. 
Voir  Mautonâye. 

Mâtonè  [mâlonç  .  .  S\,  adj.  —  Mal- 
tourné.     Voir  Mautoné. 

Mâtoni  [màtoni  3/],  s.  m.  —  Boule 
de  neige  (espèce  de  viorne). 

Matons  [matô  M,  X,  F,  S,  motô  /, 
P,  V],  s.  m.  pi.  —  Lait  caillé.  Ac- 
compagné de  pommes  de  terre 
cuites  à  l'eau,  les  M.  constituaient 
autrefois  le  souper  des  habitants 
de  la  campagne,  des  ouvriers  et 
de  la  bourgeoisie  des  petites  villes. 

Mâtrasse,  Mâtrosse  [màlras  M,  X, 
S,  nudros  I,  P,  V,  mâlres-mâtros  F], 
s.  ï.  —  1"  Maîtresse  de  maison;  pa- 
tronne. Dans  le  Vosgien,  Métrèsse 
signifie  femme  que  l'on  aime,  bonne 
amie.  Ole  wâr  -,  aller  faire  la 
cour  à  une  fille  dans  le  but  de  l'é- 
pouser. 

Mâtràtier  [nullrûlyc  .  .  \',  .S),  v.  tr. 

—  Maltraiter.     Voir  Mautrâtieu. 
Matridâd    [mât rida    X[,    s.    m.    — 

Marmelade  cuite  à  moitié.  Voir 
Lâtwàre. 

Mâtrïhieu,  Mâtrïjicu  [màtrJyyœ-ma- 
Irljyœ  .  .  gén.],  v.  tr.  —  1»  Maîtriser. 
2*'  V.  intr.  —  Lutter  pour  savoir  qui 
sera  le  maître  (sorte  de  jeu).  'L  è 
rlu  s'  mâlnlueu  èva  mcu,  mâs  f  iâ 
ranu'hhc,  il  a  voulu  se  mesurer 
avec  moi,  mais  je.  l'ai  renversé. 

Màtrikè  [nudrikç  .  .  S],  adj.  —  Mal 
mis.     Voir  Mautriké. 


M7\U 


427     — 


MAU 


Mau  |/;/ô  M,  F,  P,  F,  X,  mû-ind"  S, 
ma  V\,  s.  m.  —  Mal.  Ildiil  ~,  v\n- 
lepsie  (nul  cadik,  ni.  caduc  V).  (Ihcfir 
clans  i  -,  tomber  dans  un  m.  (avoir 
une  attaque  d'épilepsie).     -  le  le  le, 

-  /'  vante,  m.  à  la  tète,  m.  au  vcnlre. 

-  (V  Sinl  Iluhên,  ni.  de  Sl-nul)ert 
(rage,  hydropliobie).  -  (Vafanl,  m. 
d'enfant.  Se  dit  d'une  lenime  qui 
va  accoucher.  Pus  d'  - ,  pus  d'  mé- 
rites, plus  de  peines,  plus  de  mé- 
rites. An  /i'  meurent  meu  d'awev  don 
-,  on  ne  meurt  pas  d'avoir  du  ni. 
Çou  qu'an  n'  senent  n'  fût  pwint  d' 
— ,  ce  qu'on  ne  sait  pas  ne  fait  pas 
de  m.  Lo  -  vyint  è  ch'vau  et  s'an 
va  è  pète,  le  m.  vient  à  cheval  et 
s'en  va  à  pied.  Lo  -  pand  èprès 
le  hâije,  an  prand  qui  vient,  le  m. 
pend  à  la  haie,  en  prend  qui  veut. 
U  -  d'autru  n'at  qu'i  rave,  le  m. 
d'autrui  n'est  qu'un  rêve.  Lés  grands 
^  font  roilbieu  lés  piats,  les  grands 
maux  font  oublier  les  petits. 

Lo  -  n'at  m'  pèrtèjeu, 
Pus  an  prand,  pus  an-n-eu. 
Le  m.  n'est  pas  partagé,  plus  (on) 
en  prend,  plus  (on)  en  a.  —  Ç'ot  lo 
ma  Joli,  quand'  ç'ot  fût,  on  n'y  chonje 
pus,  c'est  le  m.  joli,  quand  c'est  fait, 
on  n'y  pense  plus  (le  mal  d'enfant). 
Ç'ot  lo  ma  d'  ségnër',  ç'ot  lo  pis  Ml, 
c'est  le  m.  de  seigneur,  c'est  le  plus 
haut  (le  mal  de  tête).  2<^adj.  Mau- 
vais V.  Se  traduit  ordinairement 
par  Manre.  Ce  chet  â  nui  ehénîîn, 
ça  tombe  au  mal  chemin  (ça  tourne 
mal).  Oivor  ma  toms  d'  quéquink, 
avoir  mal  temps  de  qqn.  (avoir  pi- 
tié de  qqn.)  Trovè  è  mâle  part,  trou- 
ver à  maie  part  (prendre  en  mau- 
vaise part).  3»  adv.  Mal.  ~  fât,  m. 
fait.  -  ntiri,  m.  nourri.  Tel  so  pijinl 
d'été  "  que  s'reût  beun'  contant 
s'i  panseïit  qu'on  pieut  été  pire, 
tel  se  plaint  d'être  m.  qui  serait 
bien  content  s'il  pensait  qu'on  peut 
être  pis. 


Mau  ambocheu  \môàbos(v  .  .  M,  I, 
N,  mplàbpse-môàbosç  P,  nulàbusi  i\ 
mâàbusi  S,  mâèbiisije  V\,  adj.  —  Mal 
embouché. 

Mau  auvîsieu  \nu~)pinz!j(r  .  .  M,  I, 
nuieinzijç  P,  môaviza'  F,  mâevlzq  .  . 
.S,    y\,  adj.  —  Malavisé;  iiii|)rudenl. 

Maubèyeu  [môbeijir  .  .  M,  I,  /^  N\, 
V.  tr.  —  Mal  donner  les  cartes. 

Mau  chGûr  \môsœr  M,  I,  P,  N,  mâ- 
sœr  S,  mâsâr  V],  v.  intr.  —  Mal 
tourner. 

Mau  chiker  (so)  [môsikê'  .  .  M,  I, 
P,  F,  N,   mâsikç  .  .  .S,   V],   v.  i)ron. 

—  1"  Ne  pas  s'accorder;  se  mal  ac- 
corder.   2"  S'y  prendre  mal  V. 

Mauconahhe,  Môconohhc  \nu)kçnax 
M,  N,  môkonox  L  ^1,  v.  tr.  —  Mé- 
connaître; désavouer. 

Maucontant  {môkôtà  M,  I,  P,  F, 
N,  mâkôtà  S,  V],  adj.  —  Mécontent. 

Mau  crevé  [môkrevê'  M  |,  adj.  —  Mal 
crevé  (injure). 

Maudaré  [môdarë'  .  .  M,  N,  môdçre 
.  .  /,  P],  s.  m.  —  Gâteau  mal  réussi. 

Maudihance,  Maudijance  [môdi-^às- 
môdijàs  M,  I,  P\,  s.  f.  —  Médisance. 

Mauèdreût  [mdedrœ  M,  I,  N,  mçlç- 
drœ-mçladrœ  F,  maladrô  S,  mciedrâ 
V],  adj.  —  Maladroit. 

Mauèprîns  [mdeprî  M,  I],  adj.  — 
Malappris. 

Mau  îâre  [môfcir  M,  N,  môfâr  I,  P, 
mâfàr  .  .  S,  mâ/ër  V\,  v.  intr.  — 
Mal  faire;  commettre  un  péché,  un 
crime. 

Mau  îât  [mofà  M,  N,  môfâ  I,  P], 
adj.  —  1"  Mal  fait.     2^  s.  m.  Péché, 

Mauîâtcmant  [môfàtmà  .  .  M,  I,  P\, 
adv.  —  Imparfaitement. 

Mauîèyou  [môfejju  M,  I,  N\,  s.  m. 

—  Vaurien. 

Mauîotu  [môfçtii  M,  I,  P,  N,  mô- 
futii  F,  nuifuti-mâfutû  S,  mâfuti  V], 
adj.  —  Mal  fichu;  mal  habillé. 

Maugré  [môgrë'  .  .  M,  I,  P,  N,  mci- 
gre  .  .  S,  V],  prép.  —  Malgré.  - 
ç'ièj  m.  cela  (pourtant). 


Mi\U 


-     4âS 


î^'  M/\U 


Maugregnâd  {môgrefià  M,  X,  mô- 
ç/rçRâ  I,  P],  s.  m.  —  Personne  qui 
grommelle;  qui  s'emporte. 

Maugrcgneu  [môgrçnœ  .  .  M,  I,  P, 
N,  môijrenw  F,  m(l(/riije,-ijœ  V],  v. 
intr.  —  1"  Maugréer,  grommeler; 
jurer,  pester;  enrager.  2"  v.  tr.  Mal- 
traiter  V. 

Mauhenate  [mô'fiiât . .  M,  .V,  môynçt 
/,  P,  mâjonot  F,  mœfnat  S,  niœfnot 
V],  s.  f.  —  Maisonnette. 

MauhenâyG  \mô^nàij . .  M,  X,  mrrfnâi/ 
f,  P,  mâjnâij  F\,  s.  f.  —  Maisonnée, 
famille. 

Mauhener  {mÔYnc'  .  .  M,  /,  P,  X], 
V.  intr.  —  Faire  les  ouvrages  de  la 
maison. 

Mauhon  [môyà  .  .  M,  I,  P,  X,  mâjô 
Fy  mâyô-inâoYÔ  S,  mayô  V],  s.  f.  — 
Maison.  Foûrt  -,  maison  forte,  for- 
teresse. 5'  mate  an  - ,  se  mettre 
en  m.  (aller  en  condition).  Voyez 
fig.  55,  56,  57. 


Fig. 


.  M,  I,  /^  X, 

Imprudent; 


M,  I,  P,  X\, 


Mauhontous  [inôhôlii 
mâhôtii   S,    V\,    adj.    — 
insolent. 

Mauhoyeu  \nwhoi/(y  . 
adj.  -  Mal  habillé.  ' 

Maujenate,  Maujenâye,  Maujener, 
Maujon,  voir  Mauhenate,  Mauhe- 
nâye,  Mauhener,  Mauhon. 

Maulàye  [niôlai/  Enneryj,  s.  f.  -- 
lîouehée  qui  remplit  la  bouche. 

Maulieu  \inôlij(y  .  .  M,  /,  /'|.  v.  inlr. 
—  I^^lrc  indisposé,  soullVant,  malade. 
/  maulenyc  soinint,  il  est  souvent  m. 


Fig.  56. 

MaulièssG  \iiidly(^s  M,  /],  s.  f.  — 
Càlinerie.     I  fût  des   -,  il  est  câlin. 

Maulious  [inôlijii  .  .  M,  I,  P],  adj. 
—  Malade. 

Maumouna' ,  Maumwéner,  voir 
Maumwinner. 

Maumwinner  [mdnuvcnëi  .  .  M,  /, 
niônuvcnçi  P,  malmimai-mônmna'  F, 
niôiuiDciKf-nwnuvC'iue  X,  mâmiuëne 
.  .  S,  inânninc  VJ,  v.  tr.  —  Malmener, 
maltraiter,  rudoyer. 

Maupiâhant,  Maupiàjant  [môpyœfà- 
môpijajà  .  .  M,  /,  P,  X,  mâpijçyà  S, 
V),   adj.  —  Désagréable. 

Maupégneu,  voir  Maupingneu. 

Maupingneu  [môpcnœ  .  .  3/,  /,  mô- 
pcnç  .  .  P,  F,  môpêruy-inôpcnœ  X, 
inâpcni  S\,  adj.  —  Malpeigné;  mal- 
proi)re,  sale. 

Maurachgnaule,  Maurahhgnaule 
{môrasnôl-inôrdxi'iôl  •  •  3/,  /,  P,  -V], 
adj.  —  Maussade,  de  mauvaise  hu- 
meur.    On  dit   aussi    Maurahhiaule. 

Maurachgneu,  Maurahhgneu  {niô- 
rdsn<r-iur)r("iyn(y  M,  X,  luônixnc  I,  P, 
mdrçxfii'  •  •  S\,  v.  intr.  —  Ktre  de 
mauvaise  humeur. 

Maurahhiaulc,voir  Maurahhgnaule. 

Maurèhhgnûre  linôrç/fiiir  .luville], 
s.  f.  —  Mauvaise  humeur. 

Maure  venant  {inôriH'iià  M,  /,  P,  F, 
X,  indrrçnà  S,  nulrrcnà  V],  s.  m.  — 
1'^  Personne  (pii  a  mauvaise  mine. 
2'*  Personne  (pii  (lé|)lait  i)ar  ses  ma- 
nières et  sa  conversation  S,  V.    F  n' 


MAU 


429     -- 


MAW 


fèt  irC  bon  pâle  è  Vômc  le,  7  ot  trop 
-,  il  ne  fait  pas   l)on    parler  à  cet 
homme,  il  est  trop  déplaisant  V. 
Maurice  (sint)  \nwris  gén.],  n.  pr. 

—  Saint  Maurice.  S'i  fâ  bè  è  Sint 
- ,  sonic  è  tè  gulhhe,  s'i  pient,  some 
qiiad  r  uicus,  s'il  lait  beau  à  la  Saint- 
Aï. ,  sème  à  ta  guise,  s'il  pleut,  sème 
quand  tu  veux. 

Mausalbré  [mdsalbrc'  .  .  M,  I,  P, 
N,  mâxdlbrc  .  .  .S),  adj.  —  l»  Mal 
reçu;  mal  servi;  mal  régalé;  sur- 
fait par  un  mauvais  travail.  2^'  Mal 
habillé  S. 

MausaldÎGu  [môsâîdijœ  .  .  M,  /,  P], 
adj.  —  Mal  nourri. 

Mautams  \mdtà  M,  /,  P,  F,  N,  nul  ta 
.  .  S,  nuitô  V],  s.  m.  —  Contretemps; 
déplaisir;  fâcherie  ;  sujet  de  chagrin  ; 
compassion,  pitié.  Ce  n'  mon  fat  mont 

—  de  l'  veîir  meurt,  cela  ne  me  fait 
pas  beaucoup  de  chagrin  de  le  voir 
mourir.  'L  an-n-è  mont  -,  il  en  a 
beaucoup  de  chagrin.  —  On  n'é  ivere 
mâtoms  dés-ivrônes  que  sont  paures, 
on  n'a  guère  pitié  des  ivrognes  qui 
sont  pauvres  V. 

Mautonâye  [môlonciy  .  .  M,  I,  P,  N, 
môlurnîuj  F,  mâtçnàij  .  .  S,  mâtonëij 
V],  s.  f.  —  Maltournée,  nom  que  les 
ménagères  donnent  à  une  pâtisserie 
qui  n'est  pas  réussie. 

Mautoné  [môtonëi  .  .  M,  I,  P,  N, 
môturnœ   F,   nmtone   .  .   S,   Vj,    adj. 

—  Mallourné;  contrefait. 
Mautrâtieu   [môtràtyœ  .  .  M,  I,  P, 

N,  mâtrâtyi  S,  mâtrcdije,-yœ  Y],  v. 
tr.  —  Maltraiter.  /  n  faut  m'  -  lés 
bétes,  il  ne  faut  pas  m.  les  bêtes. 

Mautrèyeu  [môtreyœ  .  .  M,  I,  P, 
môtriyi  F],  adj.  —  Mal  étrillé;  mal 
peigné;  habillé  négligemment. 

Mautrîhieu  [môtrï^yœ  N],  adj.  — 
Mal  élrillé;  mal  habillé. 

Mautriké  [môtrikëi  .  .  M,  I,  P,  N, 
mâtrikç  .  .  S],  adj.  —  Mal  mis;  ha- 
billé d'une  manière  ridicule. 

Mautriyi,  voir  Mautrèyeu. 


Mauvâchcté,  Mauvâhheté  [mdvàS- 
têi-mâiuixtë'.  .  M,  I\,  s.  f.  —  Méchan- 
ceté; mauvais  caractère;  colère. 

MauYâs  ImCwà  .  .  M,  I,  P,  N,  S\, 
adj.  —  Mauvais;  méchant.  -  jo,  m. 
jour  (jour  néfaste).  ~  cliîn,  m.  chien 
(chien  enragé).  -  corne  i  dude,  m. 
comme  un  diable.  -  corne  le  gale^ 
m.  comme  la  gale.  -  come  i-n-âne 
rojc,  m.  comme  un  Ane  rouge  (celte 
locution  daterait  du  11^  siècle,  l'àne 
rouge  serait  le  cardinal  de  Riche- 
lieu dont  on  eut  beaucoup  à  souf- 
frir en  Lorraine  et  dans  le  pays 
Messin  à  cause  de  sa  sévérité  et  de 
son  énergie).  Le  mauimhhe  ènâye 
auteur  an  najant,  la  m.  année  entre 
en  neigeant. 

Mauvcnant  [mdvnà  M,  I\,  adj.  — 
Malvenant. 

Mauviate,  Mauviote  [môiujat  M,  N, 
môuyot  I,  P],  s.  f.  —  1"  Guimauve. 
2"  Petite  femme  maigre. 

Mauyeu  [môyqe  .  .  M,  I,  P,  N,  mâ- 
yi-mâoyi  S,  mâyc,-yœ  Y],  v.  tr.  — 
I^anser;  appliquer  des  remèdes  à  un 
malade,  le  soigner,  chercher  à  le 
guérir.  Dans  M,  on  entend  aussi 
parfois  Mauyi. 

Mawâd  [mawà-mowà  M,  N,  mowâ 
I,  P,  F\,  s.  m.  —  Personne  qui  a 
toujours  le  mors  à  la  bouche  (gros 
mangeur). 

Mawate  [mau)at  M\,  s.  f.  —  Ban- 
deau, d'ordinaire  un  mouchoir,  dont 
on  couvre  les  joues  et  qu'on  noue 
sur  la  tête  quand  on  a  mal  aux  dents. 
A  Metz,  on  dit  Mawète. 

Mâwe  [mâw-mow  M,  N,  mpw  I,  P, 
mâu)  S\,  s.  f.  —  Moue;  mâchoire; 
museau;  lèvre;  grande  bouche;  vi- 
sage (terme  de  mépris).  Frame  tè 
-,  ferme  ta  bouche  (tais-toi). 

Mawer  [mawëi-mowëi  .  .  M,  N,  mç- 
we  .  .  I,  P,  F\,  V.  intr.  —  P  Mâcher; 
manger;  se  goinfrer.  2»  Faire  des 
grimaces. 


—     43C     - 


Fil 


MAU 


431      - 


M/\U 


A.  Chambre. 

B.  Cuisine. 

C.  Chambre  de  devant 

D.  Lit.  [(pale). 

E.  Table  de  nuit. 

F.  Pétrin. 


G.  Table. 

H.  Armoire  ou  bufVet. 

J.  »  »        » 

K.  Cheminée. 

L.   Fourneau. 


M.  Table. 

N.  Lit. 

O.  Table  de  nuit. 

P.  Armoire  ou  buffet. 

Q.  Hanc. 

R.  Horloge. 


A.  Chambre  de  devant. 

B.  Cuisine. 

C.  Four. 

D.  Laiterie. 

E.  Grange. 

F.  Écurie. 

G.  Écurie. 

H.  Porcherie. 

J.  Cour  avec  jardin. 

L.  Corridor. 


M.  Puits. 

1.  Table. 

2.  Horloge. 

3.  Buffet. 

4.  Armoire. 

5.  Lit. 

6.  Huche. 

7.  Cheminée. 

8.  Table. 

9.  Escalier. 


A.  Cuisine. 

B.  Cabinet. 

C.  Chambre. 

D.  Écurie. 

E.  Corridor. 


L  Table. 

2.  Cheminée. 

3.  Buffet. 


4.  Horloge. 

5.  Alcôve. 

6.  Escalier. 

7.  Lit. 

8.  Armoire. 


MAW 


-     432     - 


MÉ 


Mawèye    [mawëij'mowëij    M,    A', 

mowêy  I,  P],  s.  f.  —  Bouchée,  goulée. 

Mày  [màij  .  .  gén.  (mëy  V)],  s.  m. 

—  Mai.  S'i  pieut  V  premhi  jo  cV  -, 
v'at  iV  le  ucrinciinc  qn\m-z-cront,  s'il 
pleut  le  l^'jour  de  mai,  c'est  de  la 
vermine  qu'on  aura. 

An  èvrï  niiejes,  an   -   rosàye, 
Brouijârds  an  mars,  Julây  an  nunj. 
Kn  avril  nuages,  en  m.  rosée,  brouil- 
lards en  mars,  gelée  en  mai  /. 
S'i  fâ  bc  h)  vinl-lrcûhh,  lo  vint-cimf, 
lo    vint-aC    cvn     et    lo    trcûs    mai/, 
u'  otcûz  clulrs  de  fâre  don  vin  pcrfâl. 
S'il   fait   beau   le  23,  25,  28  avril   et 
le  3   mai,   vous   êtes   sûrs   de    faire 
du  vin  parfait  /. 

Le  piâwe  de  mâij 
Fat  cralîhe  lés  danrâijes. 
La  pluie  de  m.  fait  croître  les  den- 
rées. 

Dans  r  niun's  d'  mày,  cunc  bonc 
cludon 

Fâl  de  lole  Vènâye  le  valou. 
Dans  le  mois  de  m.,  une  bonne  cha- 
leur fait  de  toute  l'année  la  valeur. 

Maya    [maya   S\,   s.    m.   —    Partie 
d'un  pressoir.    Voir  Mèyau,  Chaucu. 

Màye   [mây   V\,   s.   f.    —   Crochet. 
Voir  Chd. 

Màye    \may  .  .  M,   I,   P,   X\,    s.  f. 

—  Conjonclivile.  Des  femmes  pré- 
tendent la  guérir  par  des  prières,  elles 
la  barrent  par  la  fornuile  suivante: 
Kn  faisant  trois  fois  avec  le  doigt 
le  tour  de  l'orljite  de  l'œil  malade, 
on  (jrononce  les  paroles  suivantes: 
Peul-euy,  penl-eny,  j)enl-euy,  e'at  le 
mêde  de  Siide-Mèrâye,  vilain  (cil(ter), 
c'csl  le  pus  de  Sle-Marie.  lùisuile 
on  récite  trois  Pater  et  trois  Ave. 
Kn  employant  le  même  cérémonial, 
on  i)eut  dire  aussi:  (iPeuf-euy  (ter), 
l)uisses-tu  devenir  aussi  limi)idc  (|iie 
le  lait  de  la  très  Sainte-Vierge  dans 
la  bouche  du  petit  Saint-Jean». 

Mâyer,  Mâyi  [mâye  V,  mâyi  S],  v. 
tr.  —  Panser.     Voir  Mauyeu. 


Mayeiï  [mayôê  M,  X,  moyœ  I,  mo- 
yœ-muyœ  P,  moyii  F,  miiyî  .  .  S,  mu- 
yë  V],  s.  f.  —  Moyeu. 

Mayenne  [maycen  M,  X,  moyen  I, 
P\,  s.  f.  —  Moyenne. 

MayeiïYe  [maycëf  M,  moyœf  I,  mu- 
yœf  P,  F],  n.  pr.  —  P  Moyeuvre 
(grande  et  petite),  vill.  de  l'arr.  de 
Metz.  2*^  Sorte  de  pomme.  Lés  loups 
hérons  r/'  - ,  les  loups-garous  de  3/. 
(sobriquet). 

Mayin  [mayë  M,  moyë  I,  P,  mayë- 
moyè-mwoyë  X,  muyë  .  .  S,  V],  s. 
m.  —  Moyen.  /  n  y  é  m"  -  (/'  ma- 
yéner,  il  n'y  a  pas  m.  de  umoyenner» 
(il  est  impossible  de  tourner  la  dif- 
ficulté). 

Mayot  [mayo  F],  s.  m.  —  Maillet. 
Voir  Mèyat. 

Mayou  [mayn  S],  adj.  —  Meilleur. 
Voir  Miou. 

Mâzète  [mazet  M,  mâzet  V],  s.  f. 
—  P  Petite  fille  étourdie;  petite  fille 
(pii  ne  grandit  pas.  2^^  Nom  de  va- 
che V. 

Mè  [me  devant  une  consonne,  m'n 
devant  une  voyelle,  gén.  (ma  F)], 
pron.  poss.  —  Ma.  -  mère,  m.  mère, 
m'n  an^enye,  mon  aiguille.  On  dit  ma, 
mo  dans  les  expressions:  mafri-mo- 
fri,  mafrike-mofrike ,  mafrine-mofrine  y 
mafwès-mofu)és,  ma  foi  (sorte  de  jure- 
ment). 

Mè  [me  I,  P\,  pron.  pers.  —  Moi. 
Voir  M  eu. 

Mè  [me  î,  P\,  loc.  inler.  —  N'est- 
ce  pas?    Voir  Meu. 

Mé  \më'  P,  {më  F)],  s.  f.  —  Main. 
Voir  Min. 

Mé  I/7/<"'  .  .  gén.  (mai  f)]^  s.  m.  — 
1^^  Jardin;  jardin  potager;  \Trger  fer- 
nu';  préau  |)rès  d'une  maison.  Le 
yrand  nu\  le  terrain  qu'occupe  au- 
jourd'hui l'arsenal  d'artillerie  ou  Re- 
traneliement  de  Gnisc,  lieu  qui,  jus- 
qu'en \m'2,  était  le  quartier  de  la 
ville  particulièrement  habité  par  des 
méso'./ers   et  des  vignerons.     On    en 


MÉB 


433    - 


MÉD 


fait  faussement  dériver  «Metz»,  2» Mé- 
tairie. 

Mébc  {lucp  V],  s.  ni.  —  Meuble. 
Voir  Meûbe. 

Méchant  [mçsà  gén.],  adj.  —  Mé- 
chant; mauvais.  /  -  danl,  une  mau- 
vaise dent.  Méchante  corne  eiine 
èreiignc,  m,  comme  une  araignée. 
'L  at  aussi  -  qii  7  at  peut,  il  est 
aussi  m.  qu'il  est  laid. 

Mèche,  voir  Mèhhe. 

Mèche  [mes  P],  s,  m.  et  f.  —  ^hinche. 
Voir  Minche. 

Mèche,  voir  Mèhhé. 

Mèche  [mes  I,  P,  mes  Y],  s.  f.  — 
Miche.     Voir  Meuche. 

Mèchèl,  voir  Mèhhèl. 

Mèchéle,  voir  Mèhhéle. 

Mècheli,  voir  Mèhheli. 

Mèchercr,  Mècherèsse,  Mècherèye, 
Mècherou,  voir  Mèhherer,  Mèhhe- 
rèsse,  Mèhherèye,  Mèhherou. 

Mèches,  voir  Mèhhés. 

Mecheus  [m(e)sqe  M,  lY,  msç  I,  P, 
mesi  S,  misye,-yœ  V],  adj.  —  Mieux. 
Ne  s'emploie  que  dans  les  locutions 
suivantes:  Aïoer,  immer  -,  avoir, 
aimer  m.  (préférer). 

'L  è  ^  po  s'  groii 
Que  po  V  vialon. 
Il  aime  m.  (dépenser)  pour  sa  bouche 
que  pour  le  violon  (la  danse).  —  Lo 
m'chis,  michyés,  le  plus  aimé,  le  pré- 
féré. Lés  revenants  bon,  çot  lés  - 
ûf'  le  mcihon,  les  derniers  nés  (qui 
arrivent  longtemps  après  les  autres), 
ce  sont  les  préférés  de  la  maison  V. 

Mèchi,  voir  Mèhhi. 

Mèchinou  [mqsinu  .  .  3/,  /,  P,  N], 
s.  m.  —  Machinateur,  intrigant. 

Mcchis,  voir  Mecheus. 

Mèchon  [mesô  I,  P],  s.  m.  —  Petite 
miche.     Voir  Meuchon. 

Mèchot  [mçsç  /,  P],  s.  m.  —  Amas. 
Voir  Meuchat. 

Mèchot  [meso  P],  s.  m.  —  Bûche. 

Méchot  [mêsç  P],  s.  m.  —  Man- 
chot.   Voir  Minchat. 


Mèchote  [mesçt  I,  P,  mesçt  F], 
s.  f.  —  Pelile  miche.  Voir  Meuchate. 

Méchote  [mcsot  P],  s.  f.  —  Man- 
clicltc.     Voir  Minchate. 

Mèchtouye,  voir  Mèhhtouye. 

Mèchwére  [mçswër  M,  /,  P,  N, 
masmër  S,  mosmêr  V],  s.  f.  —  Mâ- 
choire. 

Mècredi,  voir  Mèkeurdi. 

Mècuhon  [mekiiyô  P],  s.  m.  — 
Gesse  tubéreuse.     Voir  Maghon. 

Mèdâd  (sint)  [mçdà  M,  N,  S,  medà 
I,  P,  P,   V],    n.   pr.    -    St.  Médard. 
Quand-i  pieut  è  le  Sint  Mèdâd, 
I  pieuvre  quèrante  jos  pus  tCid, 
È  mwins  qu'  Sint  Barnabe 
Li  casse  lo  néz. 
Quand  il  pleut  à  la  St.-M.,  il  pleuvra 
quarante  jours  plus   tard,   à   moins 
que  St.  Barnabe  ne  lui  casse  le  nez. 

È  le  Sint  Mèdâd,  s* i  pieut  dans  V  jo, 

Èle   ne  hoûVrè  pus  pandant  què- 
rante jos. 
A   la    St.-M.,    s'il   pleut   pendant  le 
jour,  elle  (la  pluie)  ne  cessera  plus 
pendant  quarante  jours. 

Mèdâle,  voir  Mèdâne. 

Mèdâne  [mqdàn,  mèday  F,  mëdàl 
S,  mçdâl  V],  s.  f.   —  Médaille. 

Méde  [met  M,  I,  P,  N,  mëk-mët- 
mëts  S,  myet  V],  s.  f.  —  M  .  .  .; 
boue  ;  ordure  ;  vilenie  ;  saleté;  pous- 
sière ;  mauvaise  herbe.  -  don  diâle, 
m.  du  diable  (assa  foetida).  An  n' 
sont  cratés  que  rf'  - ,  on  n'est  crotté 
que  de  m.  fil  faut  mépriser  les  in- 
jures, car  elles  ne  viennent  que  de 
méchantes  gens).  Le  -  at  bone  po 
lés  çus  qu  '/  imment,  la  ra.  est  bonne 
pour  ceux  qui  l'aiment  (je  ne  m'oc- 
cupe pas  de  choses  si  peu  recom- 
mandables).  —  Èle  fèt  se  miède,  elle 
fait  sa  m.  (l'importante).  Ç'  n'at  m' 
d'  le  -  dé  chin,  ce  n'est  pas  de  la 
m.  de  chien  (ce  n'est  pas  peu  de 
chose).  Gondrexange.  Jèmâs  n'y  è 
dans  le  chambe  èranteûles  ni  -,  ja- 
mais il  n'y  a  dans  la  chambre  toiles 

28 


MÈD 


-      434     - 


MÈG 


d'arnignée  ni  poussière.  Ch.  H.,  IV,  57. 
2^  Chose  usagée,  qui  n'a  plus  de 
valeur,  dont  on  ne  peut  plus  se 
servir,  qui  doit  èlre  remplacée. 

Mèdé  \mcdci  M,  /],  n.  pr.  — 
Aniédée. 

MèdccGune  [metsœn  M,  X,  mct- 
scii  I,  P\,  s.  f.  —  Médecine. 

Médecin  [metsèM],  s.  m.  —  Annu- 
laire.    Voir  Pûchat. 

Mèdecyin  \mclsijc  M,  I,  P,  X,  mctsè 
S,  V],  s.  m.  —  Médecin.  Poutcz  vos 
bijin,jé  pèifrè  V  -,  portez-vous  bien, 
je  paierai  le  m.  (formule  d'adieu)  \'. 

Mèdème  \medem  gén.J,  s.  f.  — 
Madame,  dame  de  la  ville;  personne 
qui  veut  jouer  la  grande  dame,  cpii 
se  croit  j)lus  que  les  autres.  Voir 
Monsieu. 

Mèdemwinsèle  [mçdmiuczçl  M,  I, 
mçdmwczcl  X,  S,  V\,  s.  f.  -  Made- 
moiselle. 

Mèdcncr  \inrdnci  .  .  .V,  /,  P\,  v. 
inlr.  —  Mal  donner;  dégénérer. 
Se  di[  des  mauvaises  semences. 

Mèdicje  {incdi/cs  .  .  M,  I,  P,  X], 
s.  m.  —  Pansement. 

Médieu  \mcdyœ  .  .  M,  /,  P,  X\, 
V.  inlr.  —  Suppurer;  saigiier. 

Médious  {mëdiju  .  .  M,  I,  P,  X\, 
a(ij.  —  Purulent. 

Mèdjalate  [mcdjalat  M],  s.  f.  — 
Jeune  filletle. 

Médje,  voir  Méde. 

Médrebïre  {inëdrçhJr  M,  I  \,  s.  t. 
—  Sorte  de  ])oire. 

Mèîiate,  Mèîiote  [mcfijal  M,  X,  S, 
mrfi/pt  I,  />|,  s.  f.  —  Méfiance. 

Megnat  {inçna  M,  X,  mcno  I,  P\, 
adj.  —  1"  Mignon;  mince;  pelit; 
délicat.  /  pCdc  -,  il  i)ar]e  m.  (il 
l)ince  les  lèvres).  2"  Knfanl;  jeune 
garçon  ;  enfant  gâté.  —  Adv.:  Mcf/md'- 
manl,  délicatement. 

Megnate  [mrnat  M,  X,  nwnnl  /,  P, 


ininol  S\,  s.  f.    — 
œillet;    niNosotis. 


Centaurée  jacée  ; 
Voir  Miyôtis'. 


Mcgnater  [menatê'  .  .  M,  X,  mqfiote 
.  .  /,  P],  v.  tr.  -—  Caresser;   flatter. 

Mcgneu  [menœ-mçnë  3/,  X,  mene- 
mciiè  I,  P,  manê'-mani-meni  S,  manè 
V\,  s.  m.  —  Chaudronnier;  vannier; 
étameur  ambulant  ;  bohémien.  Voir 
Caramognâd. 

Mègnèye  [rucnëy  M,  /,  P,  X,  minai 
S,  niinot  V],  s.  f.  —  P  Jeune  fdle 
de  la  maison;  compagne;  amie; 
petite  fille  câline.  2"  Bonne  amie; 
fiancée;  fille  à  marier.    3"  Servante. 

Mègnèye  [mcnëij  M,  I,  P\,  s.  f.  — 
Ensemble  des  domestiques. 

Mègni,  voir  Megneu. 

Mègni  [mcni    M,   X,   I,  P\,    n.   pr. 

—  Magny,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 
Mègnîe    [mcnJy   Novéantj,  s.  f.  — 

Bico(pie. 

Mègnin,  voir  Megneu. 

Megnon  [mçrià  M,  X],  s.  m.  — 
1"  Mignon;  amant.  2'Œnfant  délicat. 

Mègnot,  voir  Mcgnat. 

Mègnote,  voir  Megnate. 

Mègnotè,  voir  Megnater. 

Mcgnôtichc  [meiwlis  Rond)as],s.  m. 
et  f.  —  Myosotis.     Voir  Miyôtis'. 

Mégrcdasse  [mëfircdas  M,  X],  adj. 

—  Excessivement  maigre. 
Mégremîn    [iiiëçjrçniî   .  .   M,    /,  P, 

X,  S\,  adj.  —  Malingre;  maigre; 
chélif;  rabougri. 

Mégresîn  [inëgrçzï  Sj,  s.  m.  — 
Enfant  fluet. 

Mégriyat,  Mégriyot  \mc(frii,'a  J/,  X, 
S,  incyriijo  I,  P,  F,  V\,  adj.  —  Mai- 
grelet; fluet,  grêle.    Voir  Mingrclat. 

Mégrou  \incgrii  .  .  M,  I,  P,  X], 
s.  f.  —  Maigreur. 

Mégue  [mëk  gén.  {mak  F)],  adj.  — 
Maigie.  -  corne  i  çant  (/'  Idous, 
corne  i  hèraïuf,  m.  comme  un  cent  de 
clous,  comme  un  hareng.  —  Baye  inè 
don  mayne  de  /'  Jmnhon,  donne-moi 
du  m.  de  ton  jand)on  F. 

Mèguèsîn  [nnuiçzî  .  .  M,  I,  P,  X, 
nuiyczi-nicyçzî    S,    luoyezï   V \,    s.  m. 


MÈH 


-     435     ~ 


MÉK 


Mèhan,  voir  Mèhtn. 

Mehau  \m{c)^ô  M,  /,  P,  AT,  mwâ 
S,  iuiiyâ-m(ii)iiHt  V],  s.  m.  —  Tas 
de  foin,  de  regain,  de  l)lé,  etc.; 
tas  en  général.  /  -  r/'  sous,  un  t. 
de  sous.     Mate  an    -,    mettre   en  t. 

Mèhéres  [mçycr  S,  V\,  n.  pr.  — 
Maizières.     Voir  Màhïre. 

MèhhG  [mex  •  •  ^^A  /],  s.  f-  —  M(>ii> 
fressure. 

Mèhhé  (sint)  [nirië'  ••  iV/],  n.  pr.  — 
St.  Marcel. 

Mèhhèl  [mçxçl  •  .  M,  /,  P],  n.  pr.  - 
Marcel. 

Mèhhéle  {mex^l  .  .  S\,  s.  f.  —Viorne. 

Mèhheli  \mexli . .  M,  /,  P,  iV],  n.  pr. 

—  Marsilly,    vill.   de  l'arr.  de  Metz. 
Mèhherer  [mçxrê'  .  .  M,  I,  P,  a7îo- 

5œ/-a'  F,  maxrœ  N,  ma^rç  S,  mçxre 
V],  Y.  tr.  —  Màchurer;  souiller; 
noircir;  barbouiller  la  figure  avec 
de  la  suie  ou  du  charbon.  Mèhh'ré 
corne  i  mèskèrâdey  corne  i  cul  d'chau- 
dron,  la  figure  barbouillée  comme 
celle  d'un  masque,  comme  un  c.  .  . 
de  chaudron.  Lés  Reûs  mèhlïrés, 
les  Rois  mâchurés,  l'octave  des 
Rois,  ainsi  appelés  parce  que,  ce 
jour  là,  on  tirait  une  seconde  fois  le 
gâteau  et  que  celui  (jui  avait  la  fève 
était  màchuré  en  mémoire  de  Gas- 
pard, celui  des  trois  Rois  qui  était 
nègre.  —  Tons  'ti  ferc  lo  mineje,  on 
nos-é  mohh'rès,  nous  avons  été  faire 
le  ménage,  on  nous  a  mâchurés  (en 
temps  de  carnaval,  les  jeunes  gens 
vont  souvent  mettre  le  désordre  dans 
la  vaisselle  d'autrui  en  la  répandant 
par  terre.  Si  on  les  prend  sur  le  fait, 
on  tache  de  leur  barbouiller  la  fi- 
gure  avec  le  noir  des  marmites)  V. 

—  Mach'rœ,  artisan  ou  ouvrier  qui, 
par  suite  de  sa  profession,  a  la  figure 
noircie.  Mach'râije,  femme  dont  la 
figure  a  un  teint  foncé  F. 

Mèhherèsse  [me/j'es  .  .  Af,  /,  P,  N, 
maires  S,  mç-^rçs  V],  s.  f.  —  Bar- 
bouillage. 


Mèhherèyc  [mçxrëij  M,  /,  P,  N], 
s.  f.  —  Action  de  màchurer. 

Mèhherèye  \mçx''{'y  ^U  A^l,  s.  f.  — 
Mercerie. 

Mèhheri  \mex^'i  M\,  n.  pr.  —  Mai- 
zery,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 

Mèhherou  \nu^ru  .  .  M,  /,  P],  s. 
m.  —  Qui  màchure,  qui  barbouille. 

Mèhhés  [niexë'  .  .  A/,  f\,  s.  m.  pi.  — 
Petits  morceaux  de  bois  qui  servent 
à  caler  un  tonneau  sur  le  chantier. 

Mèhhi  \mexi  •  •  ^J>  A  A^l,  n-  pr.  — 
Mercy,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 

Mèhhtouye  [mçx^uij  .  .  M,  I,  P,  N], 
s.  m.  —  Petit  garçon,  gamin,  moutard. 

Mèhîn  \n}ç^ï  M,  /,  N,  meyà  P, 
ma^fï  .  .  S],  s.  m.  —  Loupe  de  cer- 
tains arbres;  chancre;  ulcère;  gale; 
abcès  scrofuleux. 

Méjc  [mes  P],  s.  m.  — Voir  les  mots 
composés  avec  Minje. 

Méjè  [mêje  P],  v.  tr.  —  Manger. 
Voir  Minjeu. 

Méjerèye  \mëjrêy  P],  s.  f.  —  Man- 
geaille.     Voir  Minjerèye. 

Mejîn  [in(e)jî  .  .  M,  I,  P,  N,  màjî 
S,  môjî  y],  s.  m.  —  Mélange  d'œufs 
et  de  fromage  blanc,  auquel  on  ajoute 
quelques  cuillerées  de  crème,  du 
sucre  et  un  peu  de  sel  fin.  On  amal- 
game le  tout  avec  une  cuiller,  pour 
former  un  appareil  un  peu  épais. 
On  le  verse  sur  une  pâte  brisée  que 
l'on  a  préparée  avec  de  l'eau,  de 
la  farine,  du  saindoux  ou  du  beurre, 
dont  on  a  fait  une  abaisse  comme 
pour  une  tarte,  après  l'avoir  mise 
dans  une  tourtière.  Ce  gâteau  s'ap- 
pelle Tâte  au  m'jîn.    Voir  Fromejîn. 

Mèjîn,  voir  Mchîn. 

Mèjoïirité  [mejûritê^  .  .  M],  s.  f.  — 
Majorité. 

Méjow  \mêjow  P],  s.  m.  —  Man- 
geur.   Voir  Minjou. 

Méke  [mck  SJ,  s.  f.  —  M Voir 

Méde. 

Méke  [mck  V],  adj.  —  Seulement. 
Voir  Mâke. 


MÈK 

Mèkeuhon  [mekœ-fô  P],  s.  m.  — 
Gesse  tubéreuse.     Voir  Maghon. 

Mèkeurdi  [mekœrdi  M,  I,  P,  X, 
mçkrçdi  F,  S,  mekrcdi  V|,  s.  ni.  — 
Mercredi.  -  mèhh'rê,  m.  niàchuré 
(m.  des  cendres). 

Mékieuves  [mckyœf  M,  I],  n.  pr. 
—  Mécleuves,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 

Mèkion    [mçkijô  P],   s.  m.  —  Gui, 

Mèlâd  {mclâ  V\,  s.  ni.  —  Canard 
mâle. 

MèlâhT  [mclâ-^T  V],  adj.  —Malaise. 
Voir  Malàhicu. 

Mélc  [mêl  M,  /,  P,  F,  N,  S,  iwjel- 
nujœl  V),  s.  m.  —  Merle. 

Mêler  (se)  \m{e)lêi  .  .  M,  I,  P,  X], 
V.  pron.  —  Se  mirer. 

Meleu,  voir  Melu. 

MèlicG  [melis  M,  I,  P,  F],  s.  f.  — 
Milice,  service  miltaire.  'L  è  tJrieii 
le  -,  il  a  tiré  la  m.  (au  sort).  / 
dote  le  -,  il  craint  la  m.  (il  craint 
d'èlre  soldat). 

Mèli-Mèléyc  [me H  mçlêij  S],  s.  f.  — 
Mélan^^'.     Voir  Malîn-malâyc. 

Mèlinot  \melino  I,  P\,  s.  m.  —  Mé- 
lilot.  On  s'en  sert  pour  les  maux 
d'yeux;  on  en  fait  aussi  du  thé. 

Mèlion  [mçlijô  M,  I,  P\,  s.  m.  — 
Million. 

Mèliou  [nîclijii  Bue],  adj.  —  Meil- 
leur.    Voir  Miou. 

Melon  [in(ç)lô  gén.],  s.  m.  —  Me- 
lon. Çat  corne  lés  -,  i  faut  an-ii- 
cU'iner  vint' po  an  treuvcr  i  biuin,  c'est 
comme  les  m.,  il  faut  en  entamer 
vingt  pour  en  trouver  un  bon  (c'est 
rare). 

Mclu  {m(e)lu  M,  l,  P  {m(ç)l(ri  Gorze). 
X,  m(ç)rœ  S,  nirc-mrœ   V],  s.  m.  — 
Miroir. 
Èle   cort   cliciiz  zous  rcmâlic  dans  i 

me  lu 
S'i   ne  //?',  an  l'ambrcssianl,  dcranjè 

se  comète. 
Elle   court  chez   eux  regarder  dans 
le  m.  si  elle  n'a  pas,  en  l'embrassant, 
dérangé  sa  cornette.     C.  H.,  I,    108. 


436 


MEN 


Au  figuré:  visage;  derrière.  Oh!  V 
hé  -,  oh!  le  beau  m.  (dit  un  gar- 
çon à  une  fille  en  guise  de  compli- 
ment). —  J'  monte  â  trdhJme,  f  wès 
dons  hês  m'reûs  ?  —  Lés  euys.  Je 
monte  au  troisième,  je  vois  deux 
beaux  m.  ?  —  Les  yeux  (devinette)  V. 
Voir  Néz.  Tijins,  r'wâte  teu  dans  mo 
-,  tiens,  regarde-toi  dans  mon  d. 
(se  dit  grossièrement  à  qqn.  en  lui 
montrant  le  d.).  T'  es  i  si  hé  -,  ç'at 
dèméje  qu'  7  at  fandu,  lu  as  un  si  beau 
d.,  c'est  dommage  qu'il  est  fendu 
(plaisanterie  vulgaire  qu'on  dit  à 
une  jeune  fille). 

Même  [même  .  .  S,  V],  n.  pr.  m. 
—  Aimé  (terme  familier). 

Mèmeloukè  [memlnke  E.  M.  1818], 
V.  tr.  —  Maltraiter.  Pandant  qu'an 
va  rampiji  le  creuke  on  lé  botcije,  le 
[orne  al  mèm'lonkru;ey  pendant  qu'on 
va  remplir  la  cruche  ou  la  bouteille, 
la  femme  est  maltraitée.  Voir  Kè- 
soker. 

Mémemant,  voir  Mimmemant. 

Mèmére  \mçmcr  M,  I,  P,  F,  X],  s. 
f.  —  1"  Grandmère  (terme  enfantin). 
2»  Gronsse  - ,  grosse  gr.  (femme  qui 
a  de  l'embonpoint). 

Mèmwére  [mcmnyër  gén.l,  s.  f.  — 
Mémoire. 

Mènaci,  voir  Menècieu. 

Mcnàwc  \m{e)nâm-m{e)non)  M,  X], 
adj.  f.  —  Menu.  Ne  s'emploie  que 
dans  (luelcjucs  exi)ressions:  -  jant 
(gent),  roturier.   Au  pi.,  petites  gens. 

Menâye  [m(e)nâij  V],  s.  f.  —  Mon- 
naie.    Voir  Meneûye. 

Mène  [mçn  M,  /,  P,  X],  s.  f.  - 
Manne;  jianier. 

Mène    \mçn  I,  /*],    s.  f.   —  Fécule. 

Mène  \mçn  I,  P,  S\,  s.  f.  —  Man- 
cheron de  charrue. 

Mené  ce  [m{ç)nçs  M,  X.  S\,  s.  f.  — 
Menace. 

MenècGfèye  \m{ç)nçsrnj  M,  X.  mè- 
nes rn/  /,  /*],  s.  f.  —  Menace.  Voir 
MenècG. 


MÉN 


^     437     - 


MÉM 


Ménechèye  liucnsâj  P\,  s.  f.  —  Bou- 
quet  (le   sarments  avec  des  raisins. 

Menècieu  \mçn(ç)sijœ-nmi'si}(x'  M, 
Ny  m(e)nçsije  /,  P,  meiiasi  F,  men(ç)si- 
ninçsiS,  mncsije  V\,  v.  Ir.  —  Menacer. 
Lés  innècicns  sont  sauvés  (un  lionime 
averti  en  vaut  deux). 

Menéjc  [m(ç)ncs  .  .  M,  /,  J\  \\ 
mines  S,  V],  s.  m.  —  1"  Ménage,  train 
de  maison.  Pin  (V  -,  pain  cuit  à 
la  maison.  Fâre  lo  -,  faire  le  m. 
Ancienne  coutume  de  carnaval.  Le 
mardi-gras,  les  jeunes  gens  allaient 
dans  les  maisons,  où  ils  mettaient 
tout  sens  dessus  dessous,  profitant 
du  désordre  pour  emporter  surtout 
des  victuailles.  2'*  Mobilier,  vaisselle. 

Menèjeu  [m(ç)nejœ  .  .  n2(ç)nçji  M,  F, 
Py  Ny  minçji  S,  minejije,-ijœ  V|,  v. 
tr.  —  Ménager,  épargner.  Fat  tojos 
minèji  eune  pwére  po  le  sô,  il  faut 
toujours  ui.  une  poire  pour  la  soif  .S. 

Mcnejïre  [mçn(ç)JJr  M,  N,  ni^ncjJr 
I,  P],  s.  f.  —  Femme  qui  s'occupe 
du  ménage.  Eune  bonc  -  saute  sèt 
fivès  le  hâijepo  rènièssieu  eune  pieume, 
une  bonne  ménagère  saute  sept  fois 
la   haie  pour   ramasser  une  plume. 

Menetré  [mentrëi  My  N,  mentrê'  I, 
P\y  s.  m.  —  Ménétrier.  I  faut  dansieu 
quad  -  V  joîie,  il  faut  danser  quand 
le  m.  joue.  -  d'  f'ontinne,  m.  de 
fontaine  (tête  ou  figure  d'une  fon- 
taine qui  crache  de  l'eau  par  la 
bouche).  2*^  Celui  qui  mène  danser 
sa  belle  au  son  du  violon;  galant, 
amoureux.  2"  n'  es  m'  vu  /'  -  auj- 
dUy  tu  n'as  pas  vu  ton  amoureux 
aujourd'hui. 

Meneuhi,  Mencuji  [men^i  .  .  M,  I, 
Py  Ny  mçniïji  F],  s.  m.  —  Menuisier. 

Méneût  [niënœ  S\,  s.  m.  —  Minuil. 
Voir  Mèynut. 

Meneûye  [m(e)nœy-m(e)nùy  M,  /, 
P,  Ny  m{e)muj  F,  mnôy  S,  mnây  V], 
s.  f.  —  Monnaie.  So  mate  fîeus  d' 
^y  se  mettre  hors  de  m.  (dépenser 
jusqu'à  son  dernier  sou).    Monnaies 


messines,  avant  l'inlroduclion  du 
système  monétaire  (IS*-  s.):  denier 
messin  =  "/,«  du  denier  tournois 
-=  4  angevines  =  0,32  frs. 

sol  ^--  10  à  12  deniers         (}     frs. 

gros  -=  12  »         =-    ;i.40  )) 

franc    -  12  gros  =12       » 

livre    -  20     » 
écu  =  3  livres  =  60  gros  =  120  frs. 
bugne  =  1,13 
angevine  =  0,08  frs. 

Mènevau  \menvu  Hombas],  s.  m. 
~  Perche  (jui  sert  à  tourner  la  vis 
du  |)ressoir. 

Mènevèle  \mejwel-n\ejwël  S,  mçn- 
vël  V\,  s.  f.  -  lo  Manivelle.  2"  Man- 
cheron de  hi  cliairue.     \o\r  Mène. 

Mèniheuntchîn,  Ménihinkîn  \meni- 
liœntsî  S,  menihèkî-mihèkî  Y],  s.  m. 
—  Echo  des  forêts,  qui  se  fait  en- 
tendre surtout  le  soir  et  la  nuit. 
Selon  la  légende,  c'est  une  bande 
d'êtres  humains  rodant  et  vociférant 
dans  la  forêt,  ou  bien  des  lutins 
prenant  la  forme  de  femmes.  Ils 
tourmentent  les  amoureux  qu'ils 
rencontrent  sur  leur  chemin  et  sor- 
tent surtout  le  mercredi  et  le  ven- 
dredi. (Vest  pourquoi  on  dit:  /  n' 
fût  nï  olè  wâr  me  tresse  lo  mécrédi 
ni  lo  vanrdi,  il  ne  faut  pas  aller 
voir  maîtresse  ni  le  mercredi  ni  le 
vendredi.  Une  autre  légende  pré- 
tend que  ce  sont  des  musiciens  qu'on 
entend  quelquefois  dans  les  airs 
pendant  les  fraîches  nuits  de  l'été, 
et  qui  déchirent  impitoyablement 
les  personnes  assez  malheureuses 
pour  en  être  aperçues. 

Menion  [m(e)nô  M\,  s.  m.  — 
1'»  Pomme  du  manche  de  la  bêche. 
2"    Le  manche  lui-même. 

Menon  \m(e)nô  M],  s.  m.  —  P  Poi- 
gnée. 2"  Manipule  de  paille  à  liens. 
3®  Manipule  que  le  prêtre  catho- 
lique porte  au  bras  gauche. 

Ménote  [mënçt  P],  s.  f.  —  Petite 
main. 


438 


MEN 


MER 


Mcnouwat  [mçn(ii)iva  X],  adj.  — 
Petit;  mince. 
Menoûye,  voir  Meneûye. 
Mènovri    [mçnçvri  M,  I,  P],  s.  m. 

—  Manouvrier. 
Mcnôwe,  voir  Menâwe. 
Menôye,  voir  Meneûye. 
Menuàde  {ni(ç)nùàt  M,  N],  s.  f.  — 

Terme  générique  qui  désigne  les 
viscères  du  porc  :  le  foie,  le  cœur, 
les  poumons,  le  mésentère,  etc.  Voir 
Miàwehâde. 

Menûji,  voir  Meneuhi. 

M.2nûserèye[m(ç)ruizr(~'ygén.(mmz- 
rJ  V)\,  s.  f.  —  Menuiserie. 

Menûsieu  [m(ç)iifizijœ  .  .  gén.(innT- 
zije,-ycr  V)  ],  s.  m.  —  Menuisier.  Voir 
Meneuhi. 

Mèpéje  [mçpës  .  .  M,  /,  P,  N, 
nepës  S],  s.  m.  —  Linges  dont  on 
couvre  la  table. 

Mèprïhant  [mçj)nyà  .  .  M,  I,  P,  A"], 
adj.  —  Méprisant. 

Mèprïhieu  [mçprîyyqe  .  .  gén.j,  v. 
tr.  —  Mépriser.  An  sont  tojos  mè- 
prJhieiis  pè  lés  zoiit's,  on  est  toujours 
méprisé  par  les  siens. 

Mèprîjant,  Mèprîjieu,  voir  Mèprï- 
hant, Mèprïhieu. 

Mèrâche,  Mèrâhhe  [mçràs-mçrày^ 
M,  I,  lY,  merâx-niqrçx  P,  nuira  F, 
marçx  S,  niçrçx  ^']>  s.  f.  —  P  Ma- 
récage. 2®  Boue  épaisse.  Voir  Mar- 
gate.  3^  Sobriquet  des  habitants  de 
Marieulles,  arr.  de  Metz. 

MèrancalTe  [niçràkalï  M],  s.  f.  — 
Mélancolie. 

Mèrande  [mçràt  M,  I,  P,  N,  nuirai 
F,    nuiràt-maràdô  S,    mprèdô],    s.    f. 

—  (ioiiter  de  l'après-midi.  F  le  - , 
à  l'heure  du  goûter. 

F  le  Sinl  Michel, 

Sans  hhieiilc  ni  ficelé, 

Le  mérande  nwnle  au  ciel; 

F  le  Sinl  IV  m  in. 

An  voïirinl  le  reCnin  ; 

F  le  Sinl  J(ui, 

'L  an  dlihand. 


A  la  St-Michel,  sans  échelle  ni  fi- 
celle, le  goûter  monte  au  ciel  (on 
ne  goûte  plus;;  à  la  St-Remi,  on  vou- 
drait le  retenir  (on  le  regrette);  à  la 
St-.Tean,  il  en  descend. 

Mèrander  [meràdë'  .  .  M,  I,  P,  X, 
nuiràdœ  F,  maràdë'  .  .  S,  morêde  V], 
V.  intr.  —  Faire  le  repas  du  goûter. 
Marandw  sus  lés  fonlenes,  se  disait 
des  petits  garçons  qui,  à  la  mi-ca- 
réme,  allaient  goûter  dans  le  lavoir, 
armés  de  sabres  de  bois  façonnés 
par  leur  père,  sans  but  déterminé. 
Cette  coutume  a  disparu  vers  1890  7*'. 

Mérate  [mëral  M],  s.  f.  —  Petite 
mère  (terme  de  caresse). 

Mèràye  (sinte)  [mçrày  .  .  M,  I,  P, 
merJy  S],  n.  pr.  —  Sainte-Marie. 

Mèrcâde  [merkal  M],  s.  m.  —  Mau- 
vais cuisinier. 

Mèrcâre  [mçrkar  .  .  M,  I,  P,  X, 
niarkâr  F,  markàr-merkâr  S,  morkâr 
V],  s.  m.  —  Marcaire;  bouvier;  va- 
cher; pâtre. 

Mèrcarerèye  [merkarrëy  .  .  M,  I, 
P,  X,  nuirkarrT  F,  inarkarrêy  S,  mor- 
karrJ  V],  s.  f.  —  Vacherie. 

Mèrcate  [merkal  M,  X,  merkol  I, 
P\,  s.  f.  —  Marcotte. 

Mèrcater  [merkalê'  .  .  M,  X,  mer- 
kole  .  .  /,  P\,  V.  tr.  —  P  Marcotter. 
2°  Frelater. 

Mèrchand  [mersà  M,  I,  P,  X,  mar- 
sà  S,  morsà  V],  s.  m.  —  Marchand. 
X\il  m'  -  qii'  lojos  yuinyne,  n'est 
pas  m.  qui  gagne  toujours.  ~  qii' 
péd  n  sèreâl  rJre,  m.  qui  perd  ne 
saurait  rire.  —  Lés  ^  d'  piuercs  de 
Kérpri,  les  m.  de  poires  de  Kerprich; 
lés  -  d'  j)()iihlu)ns  d'  Linde,  les  m. 
de  poissons  de  Lindre;  lés  -  d^  bié 
d'  Vèrgâvile,  les  m.  de  blé  de  V.; 
lés  "  de  ivilre  de  Ikironvillc,  les  m. 
de  levure  de  B.  (sobriquets  donnés 
aux  hal)itants  de  ces  villages). 

Mèrchander  [/;/çr.s(î(/("<  .  .  M,  I,  P, 
X,  marsàde  .  .  S,  nwrsàde  V],  v.  tr. 
—  Marchander;  faire  des  marchan- 


MÈR 


43^     - 


MÈR 


dagcs  quand  on  disciilc  le  rouirai 
de  iiiariaj^c. 

Mèrchandèye  [incrsàdnj  M,  I,  I\ 
N,  niorsàdîs  V\,  s.  f.  —  Marchandise. 

Mèrchandou  {nK^rsiulii  .  .  M,  I,  P, 
iV,  inarsàdii  S,  inorsàdii  V\,  s.  ni.  — 
Personne  qui  niarciiande. 

Mèrchate  [inçrsal  M  \,  s.  1".  — 
Marche-pied  du  roucl. 

Mèrchati  [mçrsati  M\,  s.  m.  — 
Cloulier. 

Mèrche  {mers  M,  /,  I\  X\,  s.  f.  - 
Marche. 

Mèrcheu  \m('rs(e  .  .  M,  I,  P,  N, 
marsi  F,  marsi-mcrsi  S,  n}()rsiic,-ijœ 
V\,  s.  m.  -  r'  Marché.  Fârc  -, 
conclure  un  m.  Lo  mioii  -  al  V 
pus  chcr\  le  meilleur  m.  est  le  plus 
cher.  2»  Arrangement  de  contrat 
avant  le  mariage.  En  réalité,  c'est 
un  vrai  marché  qui  se  conclut.  Les 
parents  disculenl  les  ap})orts  de 
chacun  de  leurs  enfants,  cherchent 
à  obtenir  le  plus  possible  en  con- 
cédant le  moins  possible.  On  li'ouve 
dans  Chan  Meurlîn,  IV,  vers  206  et 
suivants,  une  délicieuse  description 
de  cet  usage. 

Mèrcheu  [mçrsœ  .  .  M,  I,  P,  N, 
marsi  F],  v.  intr.  —  Marcher. 

Mèrcote,  Mèrcotè,  voir  Mèrcate, 
Mèrcater. 

Mèrdenîn  [merdçnî  M],  n.  pr.  — 
Mardigny,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 

Mère  \mcr  .  .  gén.],  s.  m.  —  1»  Mère. 
Si  an-n-èvcût  dit  è  nate  premîre  - , 
val  eime  peiime,  minje  le,  èle  ne 
l'èreût  m'  minjcn;  an  li  d'famlcnt, 
eule  le  craque,  si  on  avait  dit  à  notre 
première  m.,  voilà  une  pomme, 
mange-la,  elle  ne  l'aurait  pas  man- 
gée; on  la  lui  détend,  elle  la  croque. 
2»  Matrice.  Le  Jéiiic  è  le  ^  dèlrè- 
quâye,  l'Eugénie  a  la  m.  détraquée. 
30  Lie. 

Meré  [m(e)rê  V],  s.  m.  —  Miroir. 
Voir  Melu. 

Mèrcchà,  voir  Mèrechau. 


Mèrechau  \mçrsô  M,  I,  P,  X,  marsô 
F,  marsâ-marsâ^'  S\,  s.  m.  -  1"  Mot- 
teux;  alouette  des  i)rés;  petit  oiseau 
(jui  fait  son  nid  dans  riierbe  des 
j)rés.  2''  Alcyon,  marlin  pécheur. 
Voir  Maréchal. 

Mèrechau  \mcrs<l  M,  f,  P,  N,  nutr- 
sô  I'\  ii}(irs(l-m(u-sâ<>-m<^rs<l  S,  nu^rsâ 
V],  s.  m.  —  Maréchal-lerranl;  for- 
geron. 

Mèrechaude  {mcrsôl  M,  /,  P,  \\ 
marsôl  F,  marsâl  S,  mcrsâl  V\,  s.  f. 

—  Femme  du  maréchal-fei-rant. 
Mèrechautîn   [mcrsnli  M  \,  s.  m.  — 

Alcyon,  martin  j)ècheur.  Voir  Mè- 
rechau. 

Mèrèche,  Mèrèhhe,  voir  Mèràhhc. 

Méresote  [mcrzot  V\,  s.  f.  —  Me- 
sure.    Voir  Meseure. 

Méresier  \mcrzijc  V\,  v.  tr.  —  Me- 
surer.    Voir  Meseurer. 

Mereû  \uï{ç)rœ  .  .  S,  \'|,  s.  m.  — 
Miroir.     \'oir  Mclu. 

Mèrji^ale  [incnjal  M,  mcrijol  I,  7->], 
s.  f.  —  Vin  ni  cuvé  ni  pressuré. 

Mèrgaye  {mqrgaij  M,  N,  mcrf/oy  I, 
P\,  s.  f.  —  Femme  laide,  dillorme; 
bavarde  (injure). 

Mèrgolate,  Mèrgolote  [mcrijolat  M, 
N,  mqrgolot  I,  P,  marijulol  F],  s.  f. 

—  Menton;  nifichoire;  bouche.  Coii- 
lilic  te   -,   tais  ta  b.  (tais-toi). 

Mèrgotc,  voir  Mèrgatc. 

Mèrgoye,  voir  Mèrgayc. 

Mèrguelitc,  voir  Mèrguerite. 

Mèrguèmèle  [merf/einçt  M,  /,  P\, 
s.  f.  —  Sorte  de  gâteau, 

Mèrguerite  [mergerit-mergelil-mçr- 
(jçt-mergit  M,  /,  ]\  N,  mardyeril  S, 
morgerit  V\,  n.  i)r.  —  P  Marguerite. 
Voir  Guite.  E  le  Siiit  -,  lo  bic  péd 
se  rèccime,  '/  an  prand  austant  d' jo 
(pie  d'  nul,  à  la  St-M.,  le  blé  perd 
sa  racine,  il  en  prend  autant  de  jour 
que  de  nuit.  2<'  Marguerite,  pâque- 
rette. 

JVlèrguète,  Mèrguite,  voir  Mèrgue- 
rite. 


MÈR 


440 


MÈR 


Mèriaune,  voir  Mèriène. 

Mèriâye  [mçryày  .  .  gén.],  s.  f.  — 
Mariée. 

Mèrîche,  voir  Mèrîhhe. 

Mèriène  [menjen  M,  /,  P,  merijôn- 
mQnjçn  N,  mçrijân  V],  n.  pr.  —  Ma- 
rianne. 

Mèriéje  [meryês  .  .  gén.],  s.  m.  - 
Mariage.  Val  le  clûve  qu'ai  liâye, 
voilà  la  chèvre  qui  est  liée  (une  ca- 
dette qui  se  marie  avant  sa  sœur 
aînée  lui  doit  une  chèvre  ou  un 
mouton).  La  demande  en  mariage 
se  faisait  toujours  en  vers;  celle  qui 
suit,  tirée  de  Chan  Ileurlîn,  IV,  vers 
198  et  suivants,  peut  servir  de  mo- 
dèle du  genre: 
Chèkîn  s'  mal  è  laiiye.     Au  bout  cVi 

pial  moiuanl, 
Le  Cornâye  è  Jinon  èdrasse  i  conipli- 

manl  : 
«Sâra,   dil-i,  coscne,  an  so  lony  me- 
né] e, 
N'è  m'  èva  vale  mèrile  èvu  vale  èvan- 

léje. 
L'  èveûl  bel  immè  s'n  ome  èl  Vèpra- 

chè  sovanl, 
N'èyant  pu,  maugrè  ç'iè,  procrèiè  i- 

n-afanl, 
'L  è  falu  qu'  se  dem'jale  an  fèycussc 

por  lèye; 
Et  vos,   tot-au  conlrâre,   an  fouyanl 

le  droûVrcyc, 
V  èveûz  Ireuvè,  sus  /'  champ,  çou  que 

Sâra  chèrcheûl. 
Mâs  porlanl,  è  le  fin,  come  lo  Sègneûr 

Vimmeûl, 
'L  et  pèrmîns  qu'è  çanl-ans  Sâra  de- 

vèync  mère. 
De  Vafanl  de  mirèke  Abraham  aleûl 

père. 
I  bé  jo,  lo  bwin  Dieu  que  voleûl  Vè- 

provè, 
È  v'nîn  II  romande  de  lo  sèeri/id. 
De  so-n-afanl  chéri  7  aleûl  coupé  le 

tête, 
QuamV  l'anje  don  Sègneûr,   que  n'a- 

tcût  m'  èiw  bête, 


E   relenîn   lo   coup   an   li   hèpanl    le 

min. 
De  Dieu,  come  Abraham,  ècouteûz  lo 

dessin  : 
Èva  permission  don  si  ni  Patron  don 

v'iéje, 
Je  vyins  vos  demandé  Fanchon  an  mè- 

riêje, 
Po    V unique    guèchon    don    compère 

Pwâré,  etc.» 
Chacun  se  met  à  table.  Au  bout 
d'un  petit  moment,  la  Cornée  à  Gi- 
non  adresse  un  compliment:  «Sarah, 
dit-il,  cousine,  en  son  long  ménage, 
n'a  pas,  avec  votre  mérite,  eu  votre 
avantage.  Elle  avait  bel  aimer  son 
homme  et  l'approcher  souvent; 
n'ayant  j)u,  malgré  cela,  procréer  un 
enfant,  il  a  fallu  que  sa  servante  en 
fasse  pour  elle;  et  vous,  tout  au  con- 
traire, en  fuyant  la  drôlerie,  vous 
avez  trouvé,  sur  le  champ,  ce  que 
Sarah  cherchait.  Mais  pourtant,  à 
la  fin,  comme  le  Seigneur  l'aimait, 
il  a  permis  qu'à  cent  ans  Sarah  de- 
vienne mère.  De  l'enfant  du  miracle 
Abraham  était  père.  Un  beau  jour, 
le  bon  Dieu  qui  voulait  l'éprouver, 
est  venu  lui  commander  de  le  sacri- 
fier. De  son  enfant  chéri  il  allait 
couper  la  tète,  quand  l'ange  du  Sei- 
gneur, qui  n'était  pas  une  bète,  a 
retenu  le  coup  en  lui  happant  la 
main.  De  Dieu,  comme  Abraham, 
écoutez  le  dessein:  Avec  permission 
du  saint  Patron  du  village,  je  viens 
vous  demander  Fanchon  en  mariage, 
pour  l'unique  fils  du  compère  Poi- 
ré, etc.  » 

Mèrieu  [meryœ  .  .  M,  I,  P,  X, 
marya'  F\,  s.  m.  —  P Marié.  2<> Fian- 
cé V.  Lés  parants  di  mérié  et  d' 
lé  mérieye  éch^loid  lés-ébits  </'  noce 
insône  et  péyont  chékîn  lé  mitant  dés 
frés,  les  parents  du  f.  et  de  la  fian- 
cée achètent  les  liabits  de  noce  en- 
semble et  payent  chacun  la  moitié 
des  frais   V. 


MÈR 


_     441     - 


MÈR 


Mèrieu  [mçrijœ  .  .  ffén.  (mari/a'  F)], 
V.  tr.  —  MîiricM'.  .S"  lucricii  cna  V  cul 
(V  le  lilnc  po  anjandvcr  V  hé  Idiiis, 
se  ni.  nvoc  le  c  .  .  .  de  In  lu  ne  1)011  r 
engcndrcM'  le  beau  temps.  Se  dit  à 
qqn.  qui  dit  qu'il  veut  se  ni.  —  ./(' 
Il'  vêlons  /??'  nos  -  insônc,  j'as  piol 
èco  li,  je  n'  frênes  que  dès  nins;  c 
le  qwètriyême  jènèrâciony  je  frêiws 
r  exercice  dons  les  sobols.  Nous  ne 
voulons  pas  nous  marier  ensemble, 
toi  et  moi,  nous  sommes  petits, 
nous  ne  ferions  que  des  nains;  à 
la  quatrième  génération,  nous  ferions 
l'exereice  dans  les  sabots  V. 

Mèrie-Jânc  [mçri  Jân  V\,  s.  f.  — 
Dame-jeanne.     Voir  Mârie-Jane. 

Mèrïhhc  [merîx  M,  I,  /^  iV|,  s.  f. 
—  Merise. 

Mèrîhi  [nierTyi  M,  I  \,  s.  m.  —  Me- 
risier. 

Mèrionète  [merijçnel  M],  s.  f.  — 
Colonnette  façonnée,  d'ordinaire  en 
os,  qui  embellissait  le  rouet.  VoirTo. 

Mèriou  [nierijn  .  .  M,  I,  P,  N,  S, 
V],  s.  ni.  —  1^  Personne  qui  s'en- 
tremet pour  faire  des  mariages. 
2»  Fiancé;  jeune  marié   V. 

Mèrîrasse,  Mèrïrosse  [nierJras  M, 
N,  merlros  I,  P,  F,  V],  s.  l  —  Fai- 
seuse   de    mariages,    entremetteuse. 

MèrTyc,  voir  Mèrâye. 

Mèrjalat  [merjala  M,  mçrjolç  I,  P], 
s.  m.  —  1^  Crieur  de  vin  à  vendre 
au  détail.  Cri  du  c.,  autrefois,  dans 
les  rues  de  Metz: 

là!  â! 

Tâtéz,  misses, 

Don  hwin  vin  nové 

È  quètonr  sons  lo  pat, 

Dans  le  cïwe  de  monsicn  Jènat, 

Dans  le  râwe  aus-Oûssons. 

Ah!  bon,  bon!  ah!  bon,  bon! 
Goûtez,  messieurs,  du  bon  vin  nou- 
veau, à  quatorze  sous  le  pot,  dans 
la  cave  de  M.  Janot,  dans  la  rue 
Aux  Ossons.  2®  Jeune  garçon  ;  en- 
fant pétulant. 


Mèrjalate  \merjidal  M\,  s.  f.  — 
Jeune  liile. 

Mèrjaléne,  voir  Mèrjalinne. 

Mèrjalinne  {nierjalèn  M,  merjolèn 
I,  nuirjolën  P,  Y,  merjidèn-mejjalên 
X,  merjalën  S\,  s.  f.  —  1"  Marjolaine. 
2"  .Jeune  fille. 

Mèrjolot,  voir  Mèrjalat. 

Mèrkantyi  {inçrlalliji  S\,  s.  m.  — 
Marchand   ambulant. 

Mèrkèjous  [nuirlxcju  M,  I  \,  adj.  — 
Marécageux. 

Mèrkèssîn  [inçrl^çsï  .  .  gén.  (niçr- 
kçsî  V)\,  s.  m.  —  Marcassin  (injure). 
Té  n  vas  rijin,  inorlxcssîn,  tu  ne  vaux 
rien,  m. 

Mèrlat,  Mèrlot  \merla  M,  N,  niçrln 
I,  P\,  s.  m.  —  Nouveau  plant  de  vigne, 
(jui  provient  du  marcottage. 

Mèrlusine  [merliizin  M\,  n.  pr.  — 
Mélusine. 

Mèrmat  [mçrma  M,  N,  mermo  I, 
P,  mornw   V\,  s.  m.  —  Marmot. 

Mèrmelâde  [mqrmçWil  M,  N,  niçr- 
meird  I,  P,  marmelâl  F,  marmolàt 
S,  inormolid  V],  s.  f.  —  Marmelade. 

Mèrmichèle  [mcrnnsçl  S\,  s.  m.  - 
Vermicelle.     Voir  Yèrmichèle. 

Mèrmitâye  [mçrmitâij  .  .  M,  I,  P, 
N,  S\,  s.  f.  —  Marmitée.  Ne  se  dit 
ordinairement  qu'en  parlant  des 
pommes  de  terre. 

Mèrmite  [mçrmit  M,  I,  P,  N,  mar- 
mit-mçrmit  S,  mçrmit  V\,  s.  f.  — 
Marmite.  Qn'  chèkîn  fèijèsse  cîire 
se  '- ,  que  chacun  fasse  cuire  sa  m. 
(s'occupe  de  ses  propres  affaires). 
Cure  eune  ~,  cuire  une  m.:  ce  sont 
des  pommes  de  terre,  des  betteraves, 
du  seigle  et  du  son,  que  l'on  cuit 
ensemble  et  que  l'on  donne  chaud 
aux  porcs. 

Mèrmoser  [mçrmozë'  .  .  M,  I,  P, 
N\,  V.  intr.  —  Murmurer.  Voir 
Mourmoner. 

Mèrmosou  [mçrmçzn  .  .  M,  I,  P], 
s.  m.  —  Qui  est  maussade,  sombre, 
grognon. 


MÈR 


-     442 


MES 


Méreni  {nicrni  Y],  adj.  —  Com- 
plètement nu. 

Mérote  [mcrot  V],  s.  f.  -  Pâte  li- 
quide, aux  lait  et  aux  œufs.  Voir 
Meurate. 

Mèrque  \niçrk  M,  I,  I\  X\,  s.  f.  - 
Marque,  signe,  trace,  emj)reinte. 

Mèrquéje  [mrrkcs  .  .  M,  I,  P,  X,  S\, 
s.  m.  —  Martelage. 

Mèrquer  [merkc<  .  .  M,  I,  P,  X,  S, 
morkç   V\,  v.  tr.  —  Marquer. 

Mèrtîn  \iu('iiî  .  .  M,  /,  P,  X,  martî- 
mciiï  S,  iiKirlï  V],  n.  pr.  —  Martin. 
Talon  iV  Sint   - ,  grypliée. 
È  le  Sinl  Merlin, 
Lo  comte  de  chèkin. 
A  la  St-M.,  le  compte  de  chacun  (on 
règle  ses  comptes). 

È  le  Sinl  Merlin, 
L'iwcr  iHi  v'nin, 
ou  bien  : 

al  an  ch'min. 
A  la  St-M.,  l'hiver,  va  venir,  ou  bien, 
est  en  chemin. 

Si  Vuvcr  va  drcûl  so  ch'min, 
J'  rèrans  è  le  Sint  Merlin. 
Si  l'hiver  va  droit  son  chemin,  nous 
l'aurons  à  la  Saint-Martin. 

Sint  Merlin  bwèl  V  bwin  vin 
Kl  lâl  cor  iâive  au  molin. 
St-M.  boit  le  bon  vin  et  laisse  couler 
l'eau  au  moulin. 

Mèrvaye  [mervaij  M,  morvôij  V], 
s.  f.  —  Merveille. 

Mérzier  \mer21je  V\,  v.  Ir.  —  Me- 
surer.    Voir  Meseurer. 

MérzotG  [merzol  V],  s.  f.  —  Me- 
sure.    Voir  Meseure. 

Mes  |/7ic  V],  adv.  —  Mieux.  Voir 
Mieus. 

Mes  \n}e  gèn.],  pron.  j)oss.  —  Mes. 

Mesaler  \m(e)zalë'  .  .  M,  X,  mezolç 
.  .  /,  P,  mazold'  F],  v.  tr.  —  Meur- 
tir;  broyer;  abîmer;  exterminer. 

Mèsaline  [mczalin  Deslry],  s.  1'.  — 
Lucarne. 

Mèsarer  {mezarê'  M],  v.  intr.  — 
Tenq)èter;  maugréer;  se  lâcher. 


Mèseugne  [mezcrn  M\,  s.  f.  —  P  Mé- 
sange. 2"  Spirlin  (poisson).  3»  Pe- 
tite fille  fluette  et  délicate. 

Meseurate  [mezrat  S,  merzol  V], 
s.  f.  —  Mesure;  muid. 

Meseure  [m(e)zœr  M,  I,  P,  F,  Xy 
mizrat-mïirzat  S,  mzJr-mcrzot  V|,  s. 
f.  —  Mesure;  muid;  toute  espèce  de 
corbeille.  Fier  è  m\sJre,  au  lur  et  à 
mesure  V.  Anciennes  mesures  (18«^' s.): 

1.  Qiiâive  (queue)  =  4  hl.,  20  1.  = 
IOV2  hottes. 

2.  Haie  (hotte)  =  4  chaudrons  = 
20  pots  =  40  pintes  =  80  cho- 
pines  =  80  litres. 

3.  Charal  =  11  hottes. 

4.  Qnarte  =  66  litres  =  4  bichets 
=  80  coupillons. 

Meseuréje  [mezrës  .  .  M,  I,  P,  X\, 
s.  m.  —  Mesurage. 

MesGurer  [mezrëi  .  .  M,  I,  P,  F, 
X,  S,  merzye,-yœ  V\,  v.  tr.  —  Me- 
surer. 

MesGurou  [njçzru  .  .  M,  I,  P,  X], 
s.  m.  —  Arpenteur. 

Mesîre,  voir  Meseure. 

Mèskegnâd  [meskenà  M,  X,  mcskc- 
nâ  I,  P\,    s.  m.  —  Vétilleur. 

Mèsolè,  voir  Mesaler. 

Mésot  {mezo  V),  s.  m.  —  Petit 
jardin.     Voir  Mé. 

Mèsquegneu  [meskenœ  M,  X,  nus- 
kene  I,  P,  maskini  S,  V],  v.  intr.  — 
11'  S'amuser  à  des  travaux  de  peu 
dimportance;  muser.  2*'  Pousser 
dans  un  coin;  exercer  une  pression; 
froisser. 

Mèsquer  {meskë>  .  .  gén.  (maska> 
F)\,  V.  tr.  —  i^'  Masquer.  2«  Meur- 
tir  le  visage  à  coups  de  poings.  'L 
è  lo  v'sêje  tôt  mèsqué,  il  a  la  figure 
toute  meurtrie. 

Mèsquèrâde  [mcskerat  gén.],  s.  f. 
—  Mascarade. 

Mèssawc  \mesruv-mesou'  M,  X,  mc- 
sou>  I,  P\,  s.  f.  —  Massue. 

Messe  \mçs  X,  S\,  s.  f.  —  Tas  de 
foin,  de  regain,  de  blé,  au  grenier; 


MES 


-     443 


MES 


souvenl,  las  de  bois  (lu'on  a  dcvanl 
la  maison. 

Messe  |//îç.s- gcii.],  s.  f.  —  Gros  mar- 
teau qui   sert   à   casser  les  pierres. 

Mèssèjerèye  Inicscjrçi/  M,  I,  I\  X], 
s.  f.  —  Messagerie. 

Mèssèle    [mçsçl  M,  I,  P,   iVJ,   s.  f. 

—  Tas  (le  l)ois  c^u'on  met  dcvanl  la 
maison.     Voir  Messe. 

Messeuke   [in(ç)s(x'k   Deslry],    s.  1". 

—  Mélilot. 

Mèssieune    [mesij(rn   M,   N],    s.    f. 

—  Pelile  mesure   pour  les  liquides. 
Mèssowe,  voir  Mèssâwc. 
Mèstangô,    Mèstangôgne   [mçslàçjô 

Ponloy,  mçslCujôn  S\,  s.  m.  —  Ks- 
cargot.     Voir  Èskèrgat. 

Mesure  [nizùr  Rémilly],  s.  f.  — 
Toute  espèce  de  corbeille. 

Mèswate  {mçzivat  N],  s.  f.  —  Mou- 
cheron. 

Mèswéje  [mçzivës  .  .  M,  I,  P,  N\, 
s.  m.  —  P  Jardinage;  cullurc  ma- 
raîclrère.     2^  Jardin  polager. 

Mèswi  [mçzivi  M,  I,  N\,  s.  m.  — 
Maraîcher,  jardinier.  Dans  le  pays 
Messin,  le  maraîcher  s'appelle  en- 
core aujourd'hui  mésoycr. 

Met  [me  /,  P],  s.  m.  —  But,  limite. 
Voir  Meut. 

Mctchè,  voir  Mèté. 

Mète   [inçt   gén.],    s.  m.    —  Mètre. 

Mète   [met  M],  s.  f.  —  Mite;   ver. 

Mèté  [inçtëi  M,  I,  7^  N,  marte  F, 
matsç'-mçtç'-mçtsç'-metijç'  S,  mçtq- 
motse-mçtye  V],  s.  m.  —  Marteau. 
~  d'  mèrchau,  brochoir.  -^  bètant, 
m.  battant  (heurtoir).  'L  è  i  coup 
d'  -  d' trap,  il  a  un  coup  de  m.  de 
trop  (il  est  toqué). 

Métègne  [mëtçn  P],  s.  f.  —  Lacet 
de  cuir  qui  assujellit  le  fléau  au 
manche.     Voir  Mintègne. 

Mctelat  [mçtla  M,  N,  mçtlo  I,  P],  s.  m. 

—  1»  Matelot.  2»  MartineLVoirMètelèt. 
Mètelate  [mçtlat  M,  mqtlçt  /j,  s.  f. 

—  Matelote,  poisson  cuit  à  une  sauce 
au  vin  rouge. 


Mètclès  \mcjle  gén.|,  s.  m.  -  Ma- 
telas. 

Mètelèt  {mçllç-mçtUi  M,  inçllç  /,  P, 
iV,  mdllçt-mqtlç  Sy  mollo  V\,  s.  m.  — 
Hirondelle  qui  niche  sous  les  loits. 
./'  oiis  Iras  nids  d'molclols  zos  m)te 
tût,  nous  avons  trois  nids  d'hiron- 
delles sous  notre  toit  V. 

Mètcnant  [mt^tml  V\,  adv.  —  M.ain- 
lenanl.  Ne  s'emploie  cpie  dans  l'ex- 
pression: Tôt  -,  toul  m. 

Mètenâye    [meliiaij   .  .   gén.  {lual- 
iiâij  F)\,  s.  f.  —  Matinée. 
Mèt'ncye  coveijc, 
Châde  joncije. 
Quand   la   m.    est   couverte   (le  ciel 
est    couvert),    il    fera    une    chaude 
journée  S. 

Mètenous  \mejmi  ,  .  M,  /,  P,  A^ 
matinçw  F\,  adj.  —  Matineux;  ma- 
tinal. -  comc  Vèlwate,  m.  comme 
l'alouette. 

Mètèyeu  [mçleyœ  M],  s.  m.  —  Mé- 
tayer. 

Meti   [m(e)li  M,  I,  P,  N,  mçtiji  5, 
mctije   V],  s.  m.  —  Métier. 
Chckîn  è  so  m'ti, 
Sus  r  tâd  ou  V  mètîn, 
Tout'  vrè  hcun'  au  loujis. 
Chacun  à  son  m.,  sur  le  tard  ou  le 
matin,  tout  ira  bien  au  logis.    Chan 
de   tôt  -,    et  don  miou  i  n'  pieut  s' 
nûriy  Jean  de  tout  métier,  et  du  meil- 
leur il  ne  peut  se  nourrir.     Se  dit 
de   celui    qui    fait   toutes   sortes   de 
métiers,  sauf  le  sien.    Voir  Niïri.  — 
Chèkîn  so    -    et   tés   ôyes  sont  hyin 
wèdjcyes,  chacun  son  m.  et  les  oies 
sont  bien  gardées  5.  Dons  lés  toms^ 
lés  joncs  jans  continiéncnt  lo  métier 
dé  zos  porants,   et   is  s'in  trovéncnt 
bin,  dans  les  temps,  les  jeunes  gens 
continuaient  le  m.  de  leurs  parents, 
et  ils  s'en  trouvaient  bien   V. 

Mètiâs'  [mçlyàs  .  .  gén.],  n.  pr.  — 
Mathias.  Sint  -,  s'i  n-y  è  d'  le 
yuiècCi  i  le  casse,  si  n-y  an-n-è 
pwintj  7  an  fat,  St-M.,  quand  il  y  a 


MET 


—     444 


MEU 


de  la  glace,  il  la  casse,  s'il  n'y  en 
pas,  il  en  fait. 

Mètié,  voir  Meti. 

Mètiére  [mçlyër  <^én.],  s.  f.  —  Pus, 
humeur  qui  se  forme  dans  un  abcès, 

Mètieusalè  [mçtyœsale  .  .  S\,  n.  pr. 

—  Matluisalem.     Voir  Matieusalé. 
Mètîn  \niçtî  .  .  gén.],  s.  m.  et  adv. 

—  Matin.  /  s'è  Vue  pus  -  qii'  lu,  il 
s'est  levé  plus  m.  que  lui  (il  l'a  de- 
vancé). ("  n'at  m'  ca  V  tôt  de  .s'  le- 
ver hwin  '- ,  faut  ca  v'nîii  è  tams,  ce 
n'est  pas  encore  le  tout  de  se  lever 
bon  m.,  il  faut  encore  venir  à  tem})s. 

Mètisolè  {mçlizolç  V\,  n.  pr.  — 
Matluisalem.     Voir  Maticusalé. 

Mètri  \metri  M,  /],  s.  m.  —  Mé- 
tayer.    Voir  Mwètri. 

Mètyi,  voir  Meti. 

Meu  \m(œ)  M,  N,  5,  m(ç)  I,  P,  F,  mi 
V],  pron.  pers.  —  Me;  moi.  In'  - 
dit  njin,  il  ne  me  dit  rien. 

Meu  \mœ  M,  me  I,  P,  F,  mœ-mcr> 
N,  mir-mc'  S,  mi-mœ  V],  adv.  — 
Pas.  Veus  lï  voûrînz  m',  vous  ne  vou- 
driez pas,  n'est-ce  pas?  (lorsqu'on 
s'adresse  à  plusieurs  personnes  à 
qui  l'on  dit  vous).     Voir  Name. 

Meûbe  [mâ'p  gén.  (mêp  V)|,  s.  m. 

—  Meuble. 

Meuchat  [mœsa  M,  A^],  s.  m.  — 
Mèche  de  lampe  ou  de  chandelle. 

Meuchat  {mœsa  M,  iV,  mçso  /,  P\, 
s.  m.  —  Amas;  tas.  Mate  an  -, 
mettre  en  t.,  entasser. 

Meuchate  \m(ysat  M,  N,  S,  mesot 
/,  P,  misât  F,  mcsot  V|,  s.  f.  — 
1'»  Petite  miche,  faite  de  ce  qui  reste 
de  la  ])Ate  (juand  on  cuit  au  four, 
et  qu'on  donne  aux  enfants.  On  la 
fait  avec  du  lait,  de  la  levure  et  du 
sel,  {pielquefois  on  y  ajoute  trois 
ou  cjuatre  œufs  et  du  l)eurre.  Ai)i'ès 
l'avoir  i)étrie,  on  la  dci)ose  dans 
une  corbeille  cpi'on  i)lace  générale- 
ment sous  l'édredon  pour  (ju'clle 
lève  mieux.  Klle  est  mise  au  four 
en    même   temps  (pie  le  pain,    mais 


on   la    retire   plus   tôt.     2^  Sein    de 
femme. 

Meuche  \mœs  M,  S,  S,  mes  /,  P, 
mes  V],  s.  f.  —  Miche.  Vaut  mieus 
cor  è  le  ^  de  pin  quau  mèd'cin, 
vaut  mieux  courir  à  la  m.  de  pain 
c|ue  chez  le  médecin. 

Mcuchc  \m(f's  M,  /,  P,  X,  S\,  adj. 
—  P^  Moite;  humide;  moisi.  /  tams 
~,  un  temps  humide.     2"  Maigre. 

Meuche,  voir  Meuhhe. 

Meûche,  voir  Meûhhe. 

Meuchena»  \m(rsn(v  F],  v.  tr.  — 
Moissonner.     Voir  Mohhcner. 

Meuchgnant ,  Meuchgneu ,  voir 
Mcuhhgnant,  Meuhhgneu. 

Meuchenow  [mœsnou)  F],  s.  m.  — 
Moissonneur.     Voir  Mohhenou. 

Meuchon  [mœsà  F],  s.  f.  —  Mois- 
son.    Voir  Mohhon. 

Meuchon  [mœsô  M,  mçsô  /,  P\,  s. 
m.  —  Petite  miche  faite  du  restant 
de  la  i)àte.     Voir  Meuchate. 

Meugnon  \m<enô  M,  X,  mena  I,  P, 
mufiô  F\,  s.  m.  —  Moignon;  poignée; 
manche  d'outil. 

Meugnon  [mcrnô  M,  N\,  adj.  — 
Mignon.  'L  at  -  come  i  né  (pr  tousse 
dons  pèches,  il  est  m.  comme  un 
veau  (pii  tette  deux  vaches  (ironie). 

Meuhhe  {nuex  • .  M,  I,  /^  F,  X,  S\, 
s,  m.  —  Mélilot  jaune.    Voir  Meussc. 

Meuhhe  {m(yy^  .  .  M],  s.  f.  —  Uate. 
/  se  folr  le   -,  il  s'est  foulé  la  r. 

Mcuhhgnant  [nuyyùà  .  .  M,  I,  P,  X\, 
adj.  —  1" Malingre;  rachitique.  2" Qui 
se  plaint  toujours.  S'applique  sur- 
tout aux  enfants  et  aux  fennnes. 

Meuhhgneu  [nnyy/uy  .  .  M,  I,  P, 
X,  mPuji  F\,  V.  intr.  —  Se  lamenter. 

Meuhi  [iniyyi  M],  n.  pr.  —  Mathieu. 

Meuhi  [nuy-fi-mii^i  M,  /,  P,  iV,  mœ- 
Y/  S,  mu^i  V,  kanuisi  F],  adj.  - 
Moisi. 

Qu    minje  lion  pin  nwuhi, 
Vrè  au  pcrèdis. 
Qui    mange   du  pain  m.,    ira  au  pa- 
radis. 


MEU 


443     - 


MEU 


Mcuhîn  [mœyi  N],  s.  m.  -  Chan- 
cre, ulcère. 

Meuhûre  {inœyPir  S\,  s.  f.  —  Moi- 
sissure.    Voir  Muhûre. 

Meujcnai  [nur/'iuv  F],  v.  inlr.  — 
Nasiller.     Voir  Mcusencr. 

Meuji,  voir  Meuhi. 

Meulat  [niœla  M,  iV,  mœlo  I,  P, 
mile  V],  s.  m.  —  1^»  Mulet.  Dons 
compcrcs  qii'  scvaiiccnl,  dons  -  que 
s'  (jrctcnt,  deux  compères  qui  s'avan- 
cent, deux  m.  qui  se  grattent  (l'un 
vaut  l'autre).  2"^  Branche  de  vigne 
marcottée. 

Meiilate  {mœlal  M,  N,  S,  mœlot  /, 
P\,  s.  f.  —  Petite  meule  faite  à  la 
hâte,  par  crainte  de  la  pluie. 

Meuleti  [mœlti  M,  /,  P,  N],   s.  m. 

—  Muletier. 

Meulot,  voir  Meulat. 

Meulote,  voir  Meulate. 

Meumc  [mœm  M,  /,  P,  F,  N],  s. 
f.  —  Mamelle;  trayon;  téton.  S'em- 
ploie principalement  des  animaux. 

Meumc  [mqein  M],  s.  f.  —  Partie 
de  la  charrue.     Voir  Chèrâwe. 

Meiâner  [inôënëi  M\,  v.  intr.  — 
Être  en  chaleur.  Se  dit  spéciale- 
ment des  vaches  qui  demandent  le 
taureau. 

Meûr  [mœr  S],  adj.  —  Mûr.  Voir 
Mïir. 

Meûrat  [nuvra  S],  s.  m.  —  Petit 
mur.     Voir  Mïirat. 

Mcurate  [mœrat  S,  merot  Y],  s.  f. 

—  Pâte  liquide  au  lait,  aux  œufs  et 
à  la  farine.     Voir  Murate. 

Meiârctat  [mœr ta  S],  s.  m.  —  Pe- 
tit mur.     Voir  Mûrat. 

Meuri  [mœri  M,  I,  P,  N,  S,  mijœvi- 
muri  F,  mûri  V],  v.  intr.  —  Mourir. 
Vaut  mieus  creuer  an  brave  compè- 
gnïe  que  d'  --  tôt  seîû,  vaut  mieux 
crever  en  brave  compagnie  que  de 
mourir  tout  seul. 

Meurieu  [mœryqe  .  .  M,  I,  P,  mûri 
F,  meyiïri  S,  meyi  VJ,  v.  intr.  — 
Mûrir. 


Mcurlifiche  [mœrlifis  M,  iV,  mcjU- 
fià  /,  P],  s.  m.  —  Décor,  ornement. 
Voir  Mirhfiche. 

Mcurmeussc  [nurrnuys  M\,  adj. — 
luu barrasse.  L  aient  -  an  m'  n)è- 
ijant  vnin,  il  était  e.  en  me  voyant 
venir. 

Meurmcuyeu  [mœrmœijœ  .  .  A/,  /, 
PJ,   V.  intr.  —  Murmurer;  gronder. 

Meurmeuyon  [nurmurijô  M,  I,  P, 
lY],  s.  m.  —  Grognon. 

Meuron  [mœrô  M,  I\,  s.  m.  —  Mûre 
sauvage,  fruit  de  la  ronce.  Voir 
Moule. 

Mcurot  \nurro  Ancy],  s.  m.  —  Banc 
devant  la  maison.   Voir  Tauyemant. 

Meurrâye   [mœrràij  .  .  3/,  /J,  s.  f. 

—  Mort,    action    de   mourir.     Voir 
Hèhherâye. 

Meurson   [mœrsô  M,   /,   P],   s.  m. 

—  Maturité.     Voir  Mourihon. 
Meûrtat  [mœr ta  S],   s.  m.  —  Petit 

mur.     Voir  Mïirat. 

Meurtc  [mœrtM,  N],  s.  m.— Meurtre. 
S'emploie  surtout  dans  la  locution: 
ç'at  i  -  de,  c'est  un  m.  de  .  .  (c'est 
dommage,  cela  fait  de  la  peine  de  . .  .) 
Çateîit  i  -  de  veûr  le  feurièsse  qu' 
le  trnije  fèijeîit,  cela  faisait  de  la 
peine  de  voir  le  trou  que  la  truie 
faisait. 

Meus  [mœ  S],  adv.  —  Mieux.  Voir 
Mieus. 

Meusàd  [mœzà  .  .  M,  h  P,  A^»  z^"- 
râ   y\,  adj.  —  Gros,  gras. 

Meusarer  [mœzarëi  .  .  M,  N],  v. 
intr.  —  Trouver  le  temps  long. 

Meuscat  [mœska  M,  N],  s.  m.  — 
Muscat. 

Meuscaudc   [mœskôt  M,   /,  P,  N], 
s.  f.  —  lo  Muscade. 
Pèrneîiz,  Jinon,  dit  Chan,  le  bèss'nnre 

bijin  chaude. 
Je  matrâ  dans  don  vin,  don  seuke  et 

d'  le  meuscaude. 
Prenez,   Ginon,   dit   Jean,  la   bassi- 
noire  bien  chaude,  je   mettrai   de- 


MEU 


-     446     - 


MEU 


dans  du  vin,  du  sucre  et  de  la  m. 
C.  IL,  II,  163.    20  Rose  de  mai. 

Meuse  [mœzëi  .  .  M,  I,  F,  X,  S, 
mœznë'  P,  nuize  V],  s.  m.  —  Mu- 
seau. E  r'giieiiije  -,  à  bouche  que 
veux-tu.  J'â  les  pieiids  corne  dés  - 
rf'  chîn,  j'ai  les  pieds  comme  des 
m.  de  chien  (j'ai  les   pieds    froids). 

Meusegnate  {mœznat  M,  X,  S,  imez- 
ùpt  I,  mœzot  P,  mœzrçt  F,  niuzot  V], 
s.  r.  —  Musaraigne.  Voir  Mcusc- 
reugne. 

Mcusegné,  voir  Meuse. 

Mcuscgni,  voir  Meusener. 

Meusegnîre,  voir  MeuselTrc. 

Meusèle  \m(œ)zçl  M,  I,  P,  X\,  n. 
pr.  —  Moselle. 

Meuseler  [mœzW  .  .  M,  I,  P,  F, 
X,  nuizlr   V],  v.  tr.  —  Museler. 

Meuselîre  [mœzlTr  M,  I,  P,  X,  nuvz- 
nr-nnyzlër-mœzmr  .  .  .S,  iniizycr  V\, 
s.  f.  —  Muselière. 

Meusenàd  Inurznd  .  .  M,  I,  P\,  s. 
m.  —  Qui  parle  du  nez;  qui  murnuire; 
qui  marmotte;  qui  bredouille;  ([ui 
bégaye;  qui  chantonne. 

Meuscné  \mœziw  M,  I,  P,  X\,  s.  m. 

—  1"  Museau.  luhh  -,  fier  m.  (or- 
gueilleux). 2'»  Muselière.  :r  Mou- 
choir avec  leciuel  les  femmes  s'en- 
veloppent la  tète. 

Meusener  [mœznë'  .  .  M,  I,  P,  X, 
nuyjmv  F,  inœzni  S\,  v.  intr.  —  Mur- 
nuirer,  marmotter;  i)arlcr  du  nez; 
chantonner;  prononcer  du  bout  des 
dents;  bredouiller;  iH'gayer;  bou- 
gonner. 

Mcusenerèye  liufrzçnrn/  M,  X, 
m(rzrnrn/  I,  /^|,  s.  f.  -Bredouillage; 
nuu'mure;  marmottage. 

Meuser  [imyzëi  .  .  .1/,  I,  />),  v.  intr. 

—  Pleurer.    Ne  se  dit  que  du  chien. 
Mcuscrète,  voir  Meusegnate. 
Meusèreugne  \nuyz(c)r(yn  .1/|,  s.  f. 

—  M  usa  la  igné  vulgaire.  Les  habi- 
tants de  la  campagne  croient  cpie 
sa  morsure  est  dn iigcrcusc  et  (prelle 
fait    périr   les  chevaux,    en    cnlranl 


dans  leur  corps.  Appelée  aussi  Mu- 
sète.    Voir  Meusegnate. 

Mcusicyin  [mœzisijë  gén.  (mizisyè 
S,  V)],  s.  m.  —  Musicien.  'L  ainnt 
Iras  -  è  zoute  noce:  Chan  disète. 
Calas  prèpris  et  Rèbètjôije,  ils  avaient 
trois  m.  à  leur  noce:  .Jean-Disette, 
Nicolas  sans  le  sou  et  Rabat-joie.  Se 
dit  des  personnes  qui  font  une  noce 
au  delà  de  leurs  moyens  .S. 

Meusique  \ni(yzik  .V,  /,  P,  X,  mi- 
zik],  s.  L  —  P  Musique.  2"  Instru- 
ment de  musique. 

Meuskeuycu  \nvysk(yij(y  X\,  v.  tr. 
—  Gronder;  dire  des  sottises  à  qqn. 
y  //  an-n-â  meuskemjeii,  je  Lai  se- 
coué  d'importance. 

Meusote,  voir  Meusegnate. 

Mcussat  \m(ysa  M,  X,  nuyso  I,  P, 
/77/:.so  F],  s.  m.  —  Blouse.  Voir 
Mussèle. 

Meussat  [nuysa  M,  X,  nuyso  I,  P', 
s.  m.  —  C.oin  le  plus  caché,  le  moins 
en  vue,  recoin,  cachette. 

Meussate   [mœsat  M,  X,   nursot  I, 


P 


f. 


Fente,  novae  d'une  che- 


mise,   d'une    blouse,    d'une    poche. 
Voir  Meussu. 

Meussate  [nuysat  M],  s.  L  — 
Moyen  pour  se  tirer  d'un  mauvais 
pas. 

Meussate  [nuysat  M,  X\,  s.  f.  — 
Fauvelte. 

Mcusse  [m(ys  M],  s.  f.  —  Mousse. 
Voir  Mosse. 

Meussc  j;7îa\s'  M,  /,  P|,  s.  f.  — 
Museau;  bouche;  gueule.  Couhhc 
le   "  ,  tais  ta  g.  (tais-toi). 

Mcusse  \m(ys  M,  X\,  s.  f.  —  Méli- 
lot.     Voir  Meuhhe. 

Meussc  [nuys  M,  X],  adj.  —  Triste. 
Qu^  ce  (ju'  /'  es  donc?  t'  as  moul  -, 
(ju'esl-ce  (juc  lu  as  donc?  tu  es  tout 
Irisle. 

Mcusse  li]i(ys  S,  mes  Vj,  s.  f.  — 
Capacité,  aptitude.  /  né  m'  le  - 
dé  fcre  çlc,  il  n'est  pas  ca|)ablc  de 
faire    cela.      Minse    dé    loms,    lcni[)s 


MEU 


-     447     - 


MEU 


relativement  court.  A  bout  d'ène 
^  dé  toms,  j'è  bin  vi  qu'on  m'  volâr, 
au  bout  (le  certain  temps,  j'ai  l)ien 
vu  (ju'on   me  voulait   V. 

Meusse-an-hâye  {incysàhai/  .  .  M, 
I,  P,  N,  S,  inusîlulij  V\,  s.  f.  —  lU)ite- 
let;  tauveUc;  troiflodyte.  (Ihach  corne 
i  cul  d'eunc  -,  sec  (maigre)  comme 
un  c  .  .  .  d'un  r.  2"  Homme  de  mau- 
vais caractère. 

Meussc-arayc  [nuys  araij  M,  N,  uuys 
çrçif  I,  P\,  s.  f.  —  Forficule. 

Meusse-néz  [nuys  ne'  M,  I,  P\,  s. 
m.  —  ('orde  qui  sert  à  serrer  le  nez 
des  chevaux  ré t ils. 

Mousser  {nuyû''  .  .  M,  I,  N,  nuysç'- 
mœsye  P,  muse  V|,  v.  inlr.  —  1"  Se 
cacher;  disparaître;  s'esquiver;  pas- 
ser lestement.  Vè  l'an  coucheu  pus 
Ion  (ju*  lo  s'ia  ineusse,  va-t'en  coucher 
plus  loin  que  le  soleil  se  couche 
(va-t'en  au  diable).  Lo  s'ia  meus- 
sanl,  le  soleil  couchant.  2'-  v.  pron. 
Se  faufiler. 

Meussiè,  voir  Meusser. 

Meussieu  {nicysi/œ  .  .  M,  I,  P],  v. 
tr.  —  Revêtir.  Se  dit  des  habits. 
^  eune  blanche  cheminhhe,  so  rchat, 
Y.  une  chemise  blanche,  son  habit. 
J'  Il  an-n-â  meussleu  eune  bone,  je 
lui  en  ai  dit  des  sottises,  je  l'ai 
grondé,  je  l'ai  secoué  d'importance. 

Meussot,  voir  Meussat. 

Meussote,  voir  Meussate. 

Meussu  [mcysii  M],  s.  m.  —  Fenle 
de  chemise.    Voir  Meussate. 

Meut  \mœ  M,  N,  me  I,  P,  ma  F, 
ma  S,  ma  V],  s.  m.  —  But;  limite; 
point  de  départ  au  jeu;  limite  que 
l'on  ne  peut  dépasser  quand  on 
joue;  pierre  qui  marque  un  but 
quelconque.  Oh!  f  n'os  m'prls, 
fotôr  èrlvè  ci  ma  quamV  C  nïés  ètropè. 
Oh  !  je  ne  suis  pas  pris,  j'étais  arrivé 
au  but  quand  tu  m'as  attrapé   V. 

Meute  [mcyt  M,  /,  P,  N],  s.  f.  - 
Mutte.     La  Mutte  est  la  cloche  mu- 


nicipale de  la  ville  de  Metz.  Elle 
est  sus|)endue  dans  la  tour  gauche 
delà  cathédrale,  i)ropriélé  de  la  ville. 
Sa  sonorité  est  admirable,  et  il  n'y 
a  pas  un  Messin  à  qui  le  souvenir 
de  sa  voix  puissante  ne  lasse  l)altre 
le  cœur. 

Elle  pèse  treize  mille  kilogrannnes 
et  fut  fondue  pour  la  i)remière  fois 
en  i:^81.  Refondue  à  trois  reprises 
au  quinzième  siècle,  elle  le  fut  i)our 
la  dernière  fois  en  1606.  l^lle  i)orte 
l'inscription  suivante; 

Dame  Mute  suis  baj)tlsce  ; 
De  par  la  Cité  ci]  posée, 
Pour  servir  à  cette  cité 
Aux  jours  de  grand  solennité; 
Et  aussi  pour  créer  justice, 
Prendre  ban  et  bonne  police. 
Les  contredire  quand  bon  semble, 
Lt  pour  convoquer  gens  ensemble. 
Son  nom  lui  vient  du  latin  Mota,  de 
ce  qu'elle  servait  à   mouvoir  les 
gens,  à  les  appeler  pour  une  réunion 
politique   ou   militaire.     On   la    tin- 
tait et  on  la  tinte  encore  aux  jours 
d'élection.     On    la   sonne  à   grande 
volée   les  jours  de   solennités  reli- 
gieuses, de  fêtes  nationales,  de  vic- 
toires et  de  paix.     Quels    souvenirs 
rappelle-t-elle  aux  Messins  ! 

Son  histoire  a  été  écrite  par  M. 
Victor  Jacob,  bibliothécaire  de  la 
ville,  en  un  beau  vol.  in  8',  Metz, 
Rousseau,  1865.  (E.  de  BoutelUer, 
La  guerre  de  Metz  en  iS%ï,  p.  275). 
Meûyâd  [mœgâ  F\,  s.  m.  —  Per- 
sonne qui  se  lamente  toujours. 
Voir  Mûyàd. 

Meuyatcr  [nuyijatci  .  .  .1/,  nuyijote 
I,  P],  V.  intr.  —  Mijoter. 

Meîiyâye  [mœijày  S\,  s.  f.  —  Beu- 
glement.    Voir  Miîyemant. 

MeQyc  [mœy  S,  mcg  V],  adj.  — 
INIeuble.  Ce  n'vât  rgln  quand-on  semé 
lo  grln  dons  le  tere  -,  ça  ne  vaut 
rien  quand  on  sème  le  grain  dans 
la  terre  m. 


MEU 


~     448     - 


Mm 


Meûyi  [mœyi  S],  v.  intr.  —  Mugir. 
Voir  Mûyeu. 

Meuyotè,  voir  Meuyater. 

Mèvâd  {mcvà  .  .  S,  mcvâ  Y],  s.  m. 
—  Jeune    homme    sans   expérience. 

Mèy  [mcij  S],  adv.  —  N'est-ce  pas? 
Voir  Meu. 

Mêy  [mcij  Y],  s.  m.  —  Mai.  Voir 
Mây. 

Mèyat  {mcija  3/,  X,  mçijo  I,  P, 
mai/ç  F,  nieijœ  S,  ineyc  V],  s.  m.  — 
1«  Bâton  qu'on  attache  à  la  patte 
d'une  vaclie  difficile.  2"  Bois  ou 
fer  qui  sert  à  décrotter  la  charrue. 
En'  rôblièz  ni  vote  mèijé  quaiur  vos- 
olèz  è  le  choroûe,  n'oubliez  pas  votre 
décrottoir  quand  vous  allez  à  la 
charrue   Y. 

Mèyat  [(me)ija  M,  N,  m(ç)yo  l,  P, 
niyçs  S\,  s.  m.  —  Millet.  Bouillie 
de  m.  Se  cuisait  au  lait,  auquel  on 
ajoutait  du  sucre.  Le  m.  avait 
autrefois  une  part  assez  importante 
dans  l'alimentation  de  notre  i)ays. 
Il  existe  à  Metz  une  rue  du  «CofJ'e- 
Millet»  (Café  Mèyat),  ainsi  nommée 
à  cause  du  commerce  qu'y  faisaient 
les  huiliers  en  y  écossant  le  millet 
dont  on  composait  les  polaires.  Le 
m.  était  le  plat  fondamental  du 
petit  festin  par  lequel  on  terminait 
les  Crègnes.  On  le  servait  aussi 
comme  potage  au  souper  du  second 
jour  d'une  noce.  -  bétâ,  m.  béta, 
faux  m.  On  mouille  de  la  farine 
avec  du  lait  pour  faire  des  grumeaux 
qu'on   jette    dans   le    lait   bouillant. 

Mèyate  \mcyat  M,  X,  mcyot  I,  P\, 
s.  m.  —  Maiilet. 

Mèyate  |/7?ç//a/  M,  X,  S,  mqyot  /,  P], 
s.  f.  —  Prénom  féminin  dérivé  de 
Marie,  (|ui  s'est  ensuite  employé 
l)()ur  désigner  une  jeune  personne 
niaise. 

Mèyau  {mcyô  M,  /,  P,  maya  S\, 
s.  m.  —  1"  Pièce  de  bois  équarri  ; 
chevron.  2"  Bois  (jui  servait  à  tour- 
ner la  vis  d'un    pressoir   à  bascule, 


qu'on  posait  sur  le  pain  du  raisin  au 
pressoir.  A  Vallières-lès-Metz,  on 
en  ])laçait  trois;  celui  du  milieu 
s'appelait  serycnt;  on  buvait  une 
goutte  chaque  fois  qu'on  le  mettait. 
Voir  Chaucu. 
Mèyâyc  [meyày  M,  meyây  I],  s.  f. 

—  Epouse,  femme. 
Mèye,  voir  Mèyat. 
Méye,  voir  Meûyc. 
Mèyenét,  voir  Mèyenut. 
Mèyenut  [meyiuï  M,  /,  F,  X,  meynïi- 

lîiëme^  P,  F,  mcnœ^-mênœ-mènœ-mè- 
lue^  S,  meynë  Y],  s.  m.  —  Minuit. 
È  ioûre  de  ^ ,  k  l'heure  de  m. 

Méyer  \mëije  V],  v.  intr.  —  Mugir. 
Voir  Mûyeu. 

Mèycû,  voir  Mèyat. 

Mèyeû  [meyœ  .Sj,  s.  m.  —  Bouture 
de  vigne. 

Mèyi  [mcyi  Y],  adj.  et  v.  intr.  — 
V  Mùr.  Voir  Mûr.  2^  Mûrir.  Voir 
Meurieu. 

Mèyon    [mcyô  M,  I,  P,  X],    s.   m. 

—  Million. 

Mèyon  [meyô  M,  /,  P,  X],   n.   pr. 

—  1"  Ma  rie  (terme  familier).  2*^  Femme 
de  mauvaise  vie   (terme  injurieux). 

Mèyot,  voir  Mèyat. 

Mèyote,  voir  Mèyate. 

Mèyow  [mçyoïo  F\,  adj.  —  Meil- 
leur.    Voir  Miou. 

Mèyuri  [mcyiiri  S],  v.  intr.  —  Mû- 
rir.    Voir  Meurieu. 

Mi  [ini  gén.],  adj.  —  P  Mi,  demi. 
Le  lui  anèroiue,  la  mi-carèmc.  2*^  s. 
m.  Milieu.  Le  santé  an  -,  le  sen- 
tier au  milieu.  An  -  i4'/ieus,  en  m. 
(à  nu)ilié)  dehors. 

Mi  [mi   Y\,  adv.  —  Pas.  VoirMcu. 

Mi  \nii  Y],  i)ron.  pers.  —  Moi. 
Voir  Meu. 

Miate  [niyat  M,  .V,  .S,  niyot  I.  P, 
Y\,  s.  f.  -  Miette;  un  petit  peu, 
un  brin,  un  rien. 

Miâwchâde  Iniyruvxat-niyonf^iit  .  . 
U,  /,  P,  .V|,  s.  f.  —  Partie  du  porc 
(Iclnchée    i)ar    le    tueui'.    cpii    coin- 


Mm 


—     449     -^ 


MIL 


prend  l'aorte  descendens,   avec  les 

rognons  et  la  rate.     Voir  Menuâde. 

Miâwer  {mijâwë'-nnjowci  .  .   M,  N, 

myoïve  .  .  l,  P,  nujâive  .  .  S\,  v.  iiilr. 

—  Miauler. 

Mich,  voir  Muhh. 

Miche  [mise'  M],  s.  m.  —  Amant, 
galant. 

Michel  [misçlgên.],  n.  pr.  —Michel. 
E  le  Sint   - ,  n'  lèhhe  pus  ans  chams 
tés  friits,  à  la  St.-M.,  ne  laisse  plus 
aux  champs  tes  fruits. 
È  le  Sinl  Michel, 
Le  maraude  monte  à  ciel  ; 
Et  le  St.  Jérôme 
Lé  r'tone. 
A  la  St.  M.,  le  goûter  monte  au  ciel, 
et    la    St. -Jérôme    le    retourne    S. 
Voir  Mèrande.    Sinl  Michel  imponte 
lés  qwètf  onres  et  Sint  Josèf  lés  ro- 
poûtSy  St.  M.  emporte  le  goûter  et 
St.  Joseph  le  rapporte  V. 

Michmoch,  voir  Micmac. 

Michiés  [misye,-yœ  V],  adv.  — 
Mieux.     Voir  Mechcus. 

Micmac  [mikmàk  .  .  A/,  /,  P,  N, 
mikmok-mismos  V],  s.  m.  —  1^  Mé- 
lange hétéroclite  d'aliments  prépa- 
rés sans  soin,  —  2^  Tripotage. 

Michon  [misô  M,  /,  P],  n.  pr.  — 
Michel. 

Michote  [misot  E],  s.  f.  —  Petite 
miche.     Voir  Meuchate. 

Michtére  [mister  Famille  ridicule], 
s.  m.  —  Mystère. 

Micmoc,  voir  Micmac. 

Mié,  voir  Miel. 

Mièdc    [myçt    V],  s.   f.   -  M 

Voir  Méde. 

Miel  [myçl-myqel  M,  N,  myçl  /,  P, 
myqes-myes-mîs-mîs  S,  mye-myœ  V], 
s.  m.  —  Miel. 

Miéle,  voir  Mieule. 

Miéle  [myel  V],  s.  m.  —  Merle. 
Voir  Mêle. 

Miélote,  voir  Mieulate. 

Miène  [myçn  P,  F,  V],  pron.  poss. 

—  Mien.    Çot  d'è  -,  c'est  à  moi  V. 


Miérot  \myero  V\,  s.  m.  —  Petit 
mur.     Voir  Mûrat. 

Mièssc  \myçs  S\,  s.  m.  —  Millet; 
gâteau  de  m.  qu'on  donne  aux 
femmes  qui  veillent  les  morts. 

Mièsse,  voir  Miel. 

Mieulate  \mycelat  Af,  iV,  myœlot 
I,  P,  myelol-myœlot  V],  s.  f.  — 
Petite  meule. 

Mieulâye  [myœlày  M,  N,  myœlây 
I,  P\,  s.  f.  —  Plongée. 

Mieule  [myœl  F],  s.  m.  —  Merle. 
Voir  Mêle. 

Mieule  [myœl  M,  /,  P,  iV,  mycel- 
miil  S,  myel-myœl  F],  s.  f.  —  Meule 
à  aiguiser  ou  à  broyer. 

Mieule  [mycel  M,  /,  P],  s.  f.  -  Clo- 
porte d'eau. 

Mieuler  [myceW  .  .  M,  N]  v.  intr. 

—  Nager. 

Mieuri  [/77z/œrzF],v.  intr. —  Mourir. 
Voir  Meuri. 

Mieus  [myœ  M,  /,  P,  F,  iV,  mœ-môei 
S,  me  V]y  adv.  —  Mieux. 

Mieussc,  voir  Miel. 

Mignate   [minat-minçt  5,  V],  s.    f. 

—  Jeune  fille.  Voir  Mègnèyc. 
Mignot  [mino  E],  s.  m.  —  Qui  aime 

à  être  caressé. 

Mignotc  [minot  S],  s.  f.  —  Oeillet 
bleuâtre  (dianthus  caesius).  Voir 
Megnate. 

Miguéne  [migën  V],  s.  f.  —  Pâte  à 
gâteau. 

Mihinkîn  [mihèkï  V],  s.  m.  —  Écho 
des  forêts.    Voir  Mènihcuntchîn. 

Mihh,  voir  Muhh. 

Mihoil  [/n/yû  .  .  M,  /,  P],  s.  f.  — 
Femme  de  mauvaise  conduite. 

Mikètc  [mikqt  M,  /],  s.  f.  —  Nom 
de  chat. 

Mile  [mil  M,  /,  P,  F,  ^^  mil  5,  V], 
adj.  num.  —  Mille.  Dans  le  Vosgien, 
ce  mot  sert  à  renforcer  un  juron: 
La  -  couchon,  le  sacré  cochon. 

Mile-pètes  [milpçt  M,  I,  P,  N,  5], 
s.  m.  —  Scolopendre. 

29 


MIL 


-^     450 


Milèt  [milç  V],  s.  m.  -  Mulet.  Voir 
Meulat. 

Miliâre  \milijar  M,  X],  s.  m.  — 
Millésime. 

MiliassG  [miUjàs  .  .  M,  I,  P,  X\, 
s.  f.  —  Quantité  considérable.  S'em- 
ploie surtout  dans  des  jurons.     Mile 

-  de  nom  de  I). 

Militàre  {militdr  M,  X,  militâr  I,P], 
s.  m.  —  Militaire. 
Mi-mây  \mi-maij  .  .  M,  /,  P],  s.  f. 

—  Queue,  fin  de  l'hiver.  Ne  se  ren- 
contre que  dans  le  refrain  des  tri- 
mâsaii. 

Ç'at  lo  mïiij,  lo  mi  mûy, 
Çat  lo  jali  mwès  de  mïuj, 
Çat  lo  Irimâsal  ! 
C'est  le  mai,   la  fin  de  l'hiver,  c'est 
le   joli    mois   de    mai,   c'est   le    Iri- 
mâsaii!    D'après   M.  de  Wesli)halcn, 
Mi-mày  sit,'nincrait l'époque  de l'écjui- 
noxe.    E  le  mi-mâije,   lés  mils  èl  lés 
Jos  sont  pas  (éifaux). 

Mîmbâ  [mïbâ.  V],  s.  m.  —  Maladroit 
au  travail;  lambin.  /  n  fcl  m'  bon 
r'wùlieu  lés  -,  il  ne  fait  pas  bon  re- 
i^arder  les  lambins. 

Mi  mile  [mimil  M,  I,  P],  n.  pr.  — 
Kmile  (terme  familier). 

Mimme  [mèm  M,  I,  mêm  P,  F,  S, 
\',mëm-mèin X],i\di.  et  adv.  —  Même. 
Quand  -   que ,   quoicpie. 

Mimmemant  {mcmmà  M,  I,  mêmmà 
P,  F,  X\,  adv.  -   Même. 

Min  \mè  j,'én.  (më'  P,  mê  F)],  s. 
f.  —  Main.  F  -,  à  m.,  habile.  Se  dit 
aussi  d'un  objet  cpii  se  trouve  à 
portée  de  la  main.  Le  bone  -,  la 
))()nne  m.,  la  m.  droite.  /  fïd  torlol 
ç  qiCi  vieul  d'  ses  -,  il  fait  tout  ce 
(fu'il  veut  de  ses  m.  (il  est   adroit). 

Mîn  \mï  M,  /],  s.  f.  —  Amie;  maî- 
tresse. 

Mîn  [mî-min  S\,  pron.  poss.  — 
Mien.  Voir  Myin. 

Minât,  voir  Miniquc. 

Mîncc  [mis  .  .  gén.],  adj.  —  Mince. 


MIN 

Minchat    [mësa  M,  X,  S,    mèso  7, 

V  (mêsp  P)],  s.  m.  —  Manchot. 
Minchate  [mèsat  M,  X,  S,  nièsot  7, 

V  (mësol  P)],    s.    f.    —    Manchette; 
manche  d'habit. 

Minche  \mès  gén.  (mes  P,  F)],  s.  f. 
—  r  Manche  d'habit,  d'outil.  2^'  Man- 
cheron. Is  liènenl  le  pcle  pè  le  -, 
ils  tiennent  la  poêle  par  la  m.  (ils 
sont  les  maîtres). 

Minchot,  voir  Minchat. 

Mindâle  [nièdàl  S],  s.  f.  —  Mé- 
daille.   Voir  Mèdâne. 

Mindaye  [mèdaij  F],  s.  f.  —  Mé- 
daille.    Voir  Mèdâne. 

Miné  \minê  .  .  S,  V],  s.  m.  —  Meu- 
nier. Voir  Mûnîn. 

Minéje  [nuiiês  S,  V],  s.  m.  —  Mé- 
nage. Voir  Menéje. 

Minèji  [mineji  S,  minejije,  -ijœ  V], 
V.  tr.  —  Ménager.    Voir  Menèjcu. 

Minètc  [minel  gén.|  s.  f.  —  Luzerne; 
lupuliiic;  esparcette. 

Mingout  [mèfjii  V],  s.  m.  —  Plantes 
que  l'on  met  dans  le  bouillon  pour 
l'assaisonner. 

Mingrclat  {mcfirçla  M\,  adj.  —  Mai- 
grelet.   Voir  Mégriyat. 

Minguète  [mè(jel  M,  /],  adj.  f.  — 
Fluette. 

Mini  \mini  S],  s.  m.  —  Meunier. 
Voir  Mîinîn. 

Miniquc  [minik-mina-ininôr-ninik 
M,  I,  P,  A'I,  n.  pr.  —  V^  Dominicpie. 
2"  Nom  donné  au  chat. 

Minje-bié  [mèjbijê>  M,  /,  .V,  mcjbijë' 
P),  s.  m.  —  Charançon. 

Minje-mièl  \mcjmi/ii  X],  s.  m.  — 
Sphynx  tête  de  mort  (sorte  de  pa- 
pillon nocturne  qui  s'introduit  sou- 
vent dans  les  ruches). 

Minjc-pin  \mcspc  M,  I,  X,  nicspci 
P),  s.  m.  —  Carabe  doré. 

Minjerèye  [mèjrëij  M,  /,  X,  mëj'rëy 
P\,  s.  f.  —  1"  Mangeaille.  aliments. 
2"  Exaction,  rapine,  voleric. 

AlinJGu  \mrjœ  .  .  .1/,  /,  A\  mëje-mëji 
P,  màji-mëji  7',  mèj'i-mîji  S,   mëjyc, 


451     - 


MIN 


MIR 


-yœ  V],  V.  tr.  —  Manger.  /  minje  è 
s' fâre  craver,  il  m.  à  se  faire  crever. 
Trop  ^  fât  tofer,  trop  m.  fait  étoufTer. 
-  l'diâle  et  se  (jrand-mcrc,  m.  le 
diable  et  sa  grand-mère  (plus  cpie 
l'on  n'a).  L' an  minfreCit  pus  qii'Vèvè- 
qiie  n'an  bènircilt,  il  en  mangerait 
plus  que  l'évoque  n'en  bénirait.  / 
minje  corne  i  râyoïi  (Vhâijes,  il  mange 
comme  un  arracheur  de  haies.  Voir 
Gays*.  Quand*  an  minjenl  lo  diâle,  an 
minje nt  ca  lès  coûnes ,  quand  on 
mange  le  diable,  on  mange  encore 
(aussi)  les  cornes. 

MinJG-tout  \mêstu  M,  I,  N,  mêslu  P], 
s.  m.  —  Mange-tout  (sorte  de  hari- 
cots et  de  pois  dont  on  mange  les 
fruits  et  les  cosses). 

MinJG-tron  [mes  trô  Af,  /,  iV,  5,  mes 
trô  P],  s.    m.  —   Bousier,  scarabée. 

Mînji,  voir  Minjcu. 

Minjou  [mèju  M,  I,  N,  mëjçw  P, 
mèjow  F],  s.  m.  —  Mangeur.  Lés  - 
d'  lard  de  Guèneuchtrof,  les  m.  de 
lard  de  Guénestroff.  Lés  ^  d'  riz  d' 
Frém'ri,  les  m.  de  riz  de  Frémery 
(sobriquets). 

Min  jure  [mèjûr  M,  /,  P],  s.  f.  — 
Mangeoire. 

Minnatc  [menât  M,  N,  mènot  I, 
mënot  P],  s.  f.  —  Main  d'enfant. 

Minnechèye  [mënséy  M,  /,  mcnsëy 
P]y  S.  f.  —  Trochet  de  raisins  cueilli 
avec  le  rameau,  de  façon  qu'on 
puisse  le  porter  à  la  main.  On  les 
suspend  pour  les  conserver. 

Minneût  [mënôê-mënoe^  5],  s.  m.  — 
Minuit.  Voir  Mèyenut. 

Minon,  Minousse  [minô-mimis  gén.], 
s.  m.  —  P  Chat  (langage  enfantin). 
2^  Fleur  mâle  du  saule,  du  noyer, 
du  noisetier,  du  peuplier,  etc.; 
duvet  qui  vient  sur  les  chardons. 
3"  Duvet  qui  se  ramasse  sous  les 
meubles  F.  4^  Cravate  d'hiver  en 
laine  douce. 

Minôr,  voir  Minique. 


Minou  [minn  .  .  /,  P],  s.  m.  —  Mi- 
neur (ouvrier  qui  travaille  dans  les 
mines). 

Minse  [mes  V],  s.  f.  —  Capacité. 
Voir  Meusse. 

Mînsc  [mis  S],  s.  m.  —  Miel.  Voir 
Miel. 

Mînsc-bèhh  [mîz  bçx  •  •  M,  L  P,  ^V, 
nnz  ba  F,  miz  bç  S,  V\,  s.  m.  pi.  — 
Mise-bas,  vêtements  usagés. 

Mintâgne,  Mintanc,  voir  Mintègnc. 

Mintègne  [mëten  M,  /,  mëteii  P, 
mëlan  F,  mëlân  S,  mëtôn  V],  s.  f.  — 
P  Lacets  de  cuir  qui  assujettissent 
le  fléau  au  manche.  Ç'ot  /'  borlé  que 
mot  le  bètêre  èprès  lé  ^,  c'est  le 
bourrelier  qui  attache  le  fléau  aux 
lacets  de  cuir  V. 

Minton  [mètô  S,  V],  s.  m.  —  Men- 
ton.   Voir  Maton. 

Mintône,  voir  Mintègne. 

Miohâte  [myç-fât  S],  s.  f.  —  Graisse 
qui  se  trouve  autour  du  rognon. 

Miotc  [myçt  /,  P,  V],  s.  f.  —  Miette. 
Voir  Miate. 

Miou  [myu  .  .  M,  I,  P,  N  (mçlya 
Bue),  meyow  F,  mayu  S,  mçyu  V], 
adj.  —  Meilleur. 

Miou-trin  [myu  trè  M,  I,  N],  s.  m. 

—  Courte  paille,  petite  paille. 
Miowehâdc   [myçivyât  /,   P],   s.  f. 

—  Partie  du   porc  détachée  par  le 
tueur.  Voir  MiâwchàdG. 

Miower  [myçivë'  .  .  M,  /,  P,  iV],  v. 
intr.  —  Miauler.    Voir  Miâwcr. 

Mirâbèlc,  voir  Miraubèle. 

Miràbeli  [miràbli-miràblî  M,  mirâ- 
bli  I,  P,  miràbli-miràbçli  N,  mirâble 
. .  S,  V],  s.  m.  —  Mirabellier. 

Mîrat  [mira  S],  s.  m.  —  Petit  mur. 
Voir  Miïrat. 

Miratcr  (so)  [miratë^  M],  v.  pron. 

—  Se  mirer;  s'admirer. 
Miraubèle    [mirôbçl  M,  I,   P,    mi- 

ràbçl  .  .  iV,  S,  V],  s.  f.  —  Mirabelle. 

Miràwe  [mirâw-mirçw  M],  s.  f.  — 
Nom  de  chat. 

Mirdjèt,  voir  Mirguèt. 


MIR 


-     452 


Mire  [mîr  M],  s.  f.  —  Bouton  qui 
sert  à  fixer  qqch. 

Mirèke  [mirek  M,  I,  P,  X,  mirak 
F,  S,  V],  s.  m.  -  Miracle.  'L  è  fût 
/  -,  il  a  fait  un  m.  (il  a  cassé  qqch.). 

Mirguèt  [mirge  M,  I,  P,  F,  V, 
mirge-mirgœ  N,  mirgç-mirdje  S\,  s. 
m.  —  P  Muguet.  On  dit  ordinaire- 
ment: Bianc  -,  ou  -  don  bous  (bois). 
2"  Lilas  commun.  3"  Sceau  de  Sa- 
lomon. 

Mîrier  [mirije,-gœ  V],  v.  tr.  et  intr. 

—  1"  Murer.    2"  Construire  un  mur. 
MïriGu  [nûryœ  .  .  M,  I,  P,  X],   v. 

tr.  —  Mirer. 
Mirjalcr  [mirjalê'  .  .  M,  X],   v.  tr. 

—  Enjoliver;  barioler. 
Mirjalûrc  [mirjcdùr  M,  X\,  s.  f.  — 

Enjolivure. 

Mirlifiches  [mirlifis  gén.],  s.  m. 
pi.  —  1«J  Colifichets,  affiquels,  toutes 
les  jolies  bagatelles  dont  se  parent 
les  femmes.  2"  Eronces  tuyautées 
de  tulle  ou  de  dentelles  dont  on 
bordait  les  cornettes.  Voir  Mcur- 
liîichc. 

Mirte  \nnrt  M,  I],  s.  f.  —  Myrtille; 
brimbelle  ;  airelle. 

Mirte  [mirt  M,  /],  s.  f.  —  Myrthe. 
Aux  mariages,  il  est  encore  d'usage, 
dans  le  pays  Messin,  de  distribuer 
aux  invités  de  petits  bouquets  de 
fleurs  de  myrthe  ou  de  fleurs  d'o- 
ranger que  les  hommes  portent  à 
la  boutonnière  et  que  les  femmes 
épinglent  à  leur  corsage. 

Mirwè  [mirwç  gén.  (miriua  F)],  s. 
m.  —  Miroir.     Voir  Melu. 

Mise-bas  [mlz  ba  F,  mJz  bç  S,  Y], 
s.  m.  pi.  —  Mise-bas.  Voir  Mînse- 
bèhh. 

Miskate  [miskat  (^hàteau-Voué],  s. 
f.  —  Goutte  (alcool).  -  d\iii  d'iûe 
d'mârc. 

Miskète  [miskcj  V],  s.  f.  —  Terre 
de  peu  de  valeur. 

Miseléne,  Miselinne  [rnizlcn  M,  I, 
mizlcn  P,  F,  S,  V,  mizlcn-mizlcn  X], 


MIL 

s.  f.  —  Bure  (espèce  de  tiretaine, 
d'étofl'e  de  laine). 

Miserate  [mizrat  S],  s.  f.  —  Mesure. 
Voir  Meseure. 

Mi-sèrjant  [mi  serjà  gén.]  s.  m.  — 
Messire-Jean  (sorte  de  poire). 

Mi-setchi,  voir  Mi-sctieu. 

Misète  [mizct  F,  S,  V],  s.  f.  — 
Musette  (petit  sac  en  toile,  attaché 
à  la  voiture,  dans  lequel  les  voitu- 
riers  mettent  leur  pain).  Fût  giièrni 
le  -  douant  que  d'  pèrti,  il  faut 
garnir  la  m.  avant  de  partir  (il  faut 
prendre  ses  précautions  avant  d'en- 
treprendre une  affaire)  V. 

Mi-setieu  [mistyœ  .  .  M,  I,  P,  X, 
mis(ç)tsi-mistiji  S\,  s.  m.  —  Ocmi- 
seticr  (un  quart  de  litre). 

Missaude  [misôt  M,  I,  X],  s.  f.  — 
Mélange  d'eau  et  de  farine  qui  prend 
une  consistance  semi  solide. 

Misse  [mis  gén.],  s.  f.  —  Rate. 
-  de  coucou,  r.  de  coucou  Crésine 
qui  découle  de  certains  arbres  frui- 
tiers). /  n  se  foie  meu  le  -,  il  ne 
se  foule  pas  la  r.  /  s\m-n-è  bond'né 
le  -,  il  s'en  est  bondé  la  r.  (il  en 
a  mangé  une  grande  quantité). 

Misse  \inJs  5],  s.  m.  et  f.  —  Miel. 
Voir  Miel. 

Misselate  [niislid  M,  X,  mislot  /,  P], 
s.  f.  —  Personne  niaise. 

Misseron  [misrô  S,  Vl,  s.  m.  — 
Mousseron   (sorte   de  champignon). 

Misseron  [niisrô  S,  V],  s.  m.  — 
Chevrette. 

Mistanîlute  (è  le)  {mistà/lùt  M,  I, 
P,  F,  X\,  loc.  adv.  —  N'importe 
comment. 

Mitan  [nulà  gén.],  s.  m.  —  Milieu. 
Voir  Mwintieu. 

Mitantèrbolâye  [nulàfcrhohlij  P],  s. 
f.  —  Marmitée  de  pommes  de  terre. 

Mitèrnam,  voir  Miton  et  Miternam. 

Miton  et  Mitèrnam  [nutô  e  miter- 
nam .  .  M,  I.  P,  miternam  F],  loc. 
adv.  —  Ne  s'emploie  que  dans  l'ex- 
pression :  yws^n'c   -,  toujours,  étcr- 


Mît 


-    453    - 


MOD 


nellcnient.  (ad  vitam  aeternam). 
È  r'  que  ce  te  lûe  va  (h'ura>  jusqu'à  -, 
est-ce  que  cette  vie  va  toujours 
durer?  F. 

Mitouche  \milus  M,  I,  P\,  s.  ni.  el 
f.  —  Hy|)Ocrite. 

Mitûre  [niitûr  S\,  s.  f.  —  Moulure. 
Voir  Motûre. 

Miyôtis'  [niiijôlis  V],  s.  ni.  —  Oeillet. 
Voir  Megnate,  Mègnôtiche. 

Mo  \nio,  m  devant  une  consonne, 
mn  devant  une  voyelle,  gén.  (mç, 
mil  F)],  adj.  poss.  —  Mon.  M(o) 
père,  inn  afaiit,  mon  père,  mon 
enfant. 

Mo  [inç,  m  gèn.  (me,  m  V)],  prou, 
pers.  —  Me.  /  nï  imme,  il  m'aime. 
/  nï  bèije,  il  me  donne. 

Mo  [/7JÔ"  iV,  moio  P\,  adj.  —  Mou. 
Voir  Mou. 

Mocenè  [mosne  Y],  \.  tr.  —  Ma- 
çonner.    Voir  Macener. 

Mochat,  voir  Mohhat. 

Mochate,  voir  Mohhate. 

Mochate  \mosat  M,  mçsot  I,  P, 
mosat-mçsra  N,  musra  S,  musro  V], 
s.  f.  —  P  Morve.  2»  Flegme,  pituite. 

Moche  [mçs  M,  I,  P,  F,  A^  mus  S\, 
s.  f.  —  Mèche  de  la  lampe. 

Moche,  voir  Mohhe. 

Moché,  voir  Mohhé. 

Mochener,  Mochenerèye,  voir 
Mohhencr,  Mohhenerèye. 

Moche-néz  [mosnë'  .  .  M,  /,  P,  N\, 
s.  m.  —  Mouchoir  de  poche.  Voir 
Mochu. 

Mochenou,  voir  Mohhenou. 

Mocherat,  voir  Mochate. 

Mochetieu,  voir  Mohhetieu. 

Mocheu,  voir  Mochu. 

Mocheu  [mosqe  .  .  M,  I,  P,  A^,  musi 
F,  5],  V.  tr.  —  Moucher.  ^  /'  néz, 
m.  le  nez  (souffleter). 

Mochiate,  voir  Mohhiate. 

Mochieu,  voir  Mohhieu. 

Mochiou,  voir  Mohhiou. 

Mochon  [mosô  M,  I,  P,  F,  mesô  S, 
musô    V],    s.    m.    —    Fumeron    (ce 


(lu'on  a  coupé  de  la  mèche  d'une 
chandelle  au  moyen  des  mouchettes). 

Mochon,   voir  Mohhon. 

Mochote,  voir  Mochate. 

Mochou  [m^su  .  .  M,  I,  P,  N],  adj. 

—  Morveux.    Vaut  mieus  lèijeu  Vafanl 

—  que  iVli  râijeu  l'nêz,  il  vaut  mieux 
laisser  l'enfant  m.  cpiede  lui  arracher 
le  nez. 

Mochu  [mçsii  M,  /,  N,  mosœ'-mçsiï 
P,  musii-muswa  F,  musœ-musœi-musœ 
S,  muse  V|,  s.  m.  —  Mouchoir  de 
poche;  foulard;  fichu  triangulaire 
que  portaient  les  femmes  sur  leur 
corsage  les  jours  de  fête. 

Mochwére  [mgswêr  V\,  s.  f.  —  Mâ- 
choire.    Voir  Mèchwére. 

Moçon  [moso  V\,  s.  m.  —  Maçon. 
Voir  Maçon. 

Moçonerîe  [mçsçnrJ  V],  s.  f.  — 
Maçonnerie. 

Mocoyes  {mokoy  /,  P\,  s.  f.  — 
Grumeaux.     Voir  Macayes. 

Môdâd   [môdà-môdyà  .  .  5|,   s.  m. 

—  Morceau.  N-an  v'iéz-t-y  panre  i  ~, 
en  voulez-vous  prendre  un  m.? 

Mode  [mC)"t  N,  mât  S\,  v.  tr.  — 
Mordre.     Voir  Moûde. 

Mode  [mô"t  N  ],  s.  f.  —  Mode. 
Voir  Moïide. 

Modeléne,  Modelichc,  Modelinne, 
Modclon,   voir  Madelinne. 

Modelonète  [modlçnet-moglçnçt  /, 
P\,  s.  f.  —  Lychnis  lacinée.  Voir 
Madelonète. 

Môdèsse  [mondes  N,  môdçs  S,  V|, 
s.  f.  —  Morsure.    Voir  Moûdèsse. 

Môdiâd,  voir  Môdâd. 

Modiot  [modyç  V],  s.  m.  —  Boue. 
On  sème  lo  lin  dons  poussât  et  le 
cliène  on  -,  on  sème  le  lin  dans  la 
poussière  et  le  chanvre  dans  la  houe 
(la  terre  humide). 

Modissc  [modis  gén.],  s.  f.  — 
Modiste. 

Môdje  [mots  S],  v.  tr.  —  Mordre. 
Voir  Moûde. 


MOD 

Modou    [mçda  .  .  I,  P,  V],   s.    m. 

—  Amadou.    Voir  Madou. 
Môdrigate   [môdrigat   X],   s.   f.    — 

Boisson  pour   les  porcs. 

Moîe  [mçf  gén.],  s.  f.  —  1"  Moufle 
(gros  gant).  Lés  fèyous  cV  -  de  Lid re- 
quin, les  faiseurs  de  m.  de  L.  (so- 
briquet). 2^  Poulie.  '6^  Armature 
de  fer  garnissant  le  bout  des  timons 
des  voitures.  4"  Mauvais  ouvrier; 
maladroit. 

Moîri,  Moîrike,  Mofrinc,  [mofri-nw- 
frik-mofrin  /,  P\,  interj.  —  Ma  foi. 
Voir  Maîri. 

Moghon,  Mogjon  [mogyà-mçgjô  I, 
P],  s.  m.  —  Gesse  tubéreuse.  Voir 
Maghon. 

Môgnous  [mômi  F,  S],  adj.  —  Dif- 
ficile pour  le  manger  et  le  boire. 

Moguclonète  [moglçnet  I,  P],  s.  f. 

—  Lychnis  lacinée.  Voir  Madelonète. 
Moguèsîn    [mogezT    V],    s.    m.    — 

Magasin.     Voir  Mèguèsîn. 

Moguièsse  [mogyes  V],  s.  f.  — 
Étincelle;  petite  braise. 

Mohhat  [mçxa  .  .  M,  N,  S,  moyjo  I,  P, 
F,  nnise-miisç  F  (manô  St. -Qui ri n)], 
s.  m.  —  1»  Moineau  ;  pierrot.  /  minje 
corne  i  ^y  il  mange  comme  un  m. 
(peu).  Ç'at  i  pou  corne  lés  -  que  s' 
foutent  d'eune  trompe  quand-is  n'è- 
rivent  meu  lés  premîns  po  amp'ter 
le  bèquâyCt  c'est  un  peu  comme  les 
m.  qui  se  fichent  d'une  rossée  quand 
ils  n'arrivent  pas  les  premiers  pour 
emporter  la  becquée.  F  le  Sint  Josèf, 
ç'at;,  lé  jonâye  qu'  lés  -  s'  mèrJcnl, 
à  la  St. -Joseph,  c'est  la  journée  où 
les  m.  se  marient.  2°  Sorte  de  poire  V. 

Mohhate  [niçx^^  •  •  ^^'  ^^'  ^'  ^^^9X9^ 
/,  P,  F\,  s.  f.  —  1"  Mouche;  mou- 
cheron. Voir  Nawé.  2"  Abeille  ou- 
vrière. Ç'at  eune  bone  -,  c'est  une 
bonne  a.  (une  femme  économe). 

Mohhe  [moi  •  •  rt<^"-).  s.  f.  —  Mouche. 

—  d'Fspayne,  cantharide.  Vè,  vè, 
lés  vèches  sont  tojos  beun-âhhcs 
d'aiver  dés  quâwes  po  chèssieu  lés  - , 


454     — 


MOH 


va,  va,  les  vaches  sont  toujours  bien 
aises  d'avoir  des  queues  pour  chasser 
les  m.  /  vaut  mieus  bwere  deye 
eune  -  que  dcye  eune  fome,  il  vaut 
mieux  boire  derrière  une  mouche 
que  derrière  une  femme.  Ç'at  le  - 
è  dous  eus,  c'est  la  m.  à  deux  c  . . . 
(échouer  en  arrivant  au  port).  On 
n'prenont  m' lés  -  avo  di  vinegue,  on 
ne  prend  pas  les  mouches  avec  du 
vinaigre  S. 

Mohhé  [moyêi  .  .  3/,  /,  P,  X,  S, 
muy^e  \'  ],  s.  m.  —  Morceau  ;  fragment. 

Mohhener  [moy^nêi  .  .  M,  I,  P,  X, 
mœsnai  F,  mivesçne  V],  v.  tr.  — 
P  Moissonner;  glaner.  Si  t' vie  us  ~, 
i  n'  faut  aiver  pâiv  de  s'mer,  si  tu 
veux  m.,  il  ne  faut  pas  avoir  peur 
de  semer.  2^  Enlever.  De  même,  lo 
démon  Vèreût  byintoût  mochnè,  de 
même,  le  démon  t'aura  bientôt  en- 
levé.    C.  H.,  IV,  384. 

Mohhenerèye  [moy^enrçy  .  .  M,  /,  P, 
X],  s.  f.  —  Glane. 

Mohhenou  [moynu  .  .  M,  /,  P,  X, 
mcesnoiu  F,  nuvçsonu  V],  s.  m.  — 
Moissonneur. 

Mohherè  [moyj'C  V],  v.  tr.  —  Mà- 
churer.     Voir  Mèhherer. 

Mohherèsse  [moysçs  V],  s.  f.  -  Ac- 
tion de  màchurer.    Voir  Mahhcrèye. 

Mohhetieu  [mçxtyœ  .  .  M,  /,  P,  X, 
mustyc  .  .  F,  S,  V],  s.  m.  —  Api- 
culteur. 

Mohhiate  [moyjjal .  .  M,  X,  moyjyot  I, 
P,  mo/jjo  V],  s.  m.  —  Chasse-mouches, 
d'ordinaire  une  queue  de  cheval. 

Mohhieu  (so)  [moyjjiv  .  .  gén.j  v. 
pron.  —  Chasser  les  mouches;  au 
ligure  :  donner  une  rossée.  L  è 
prîns  i  ramon  et  i  /'è  mohhieu,  il  a 
pris  un  bâton  et  il  l'a  rossé. 

Mohhiot,  Mohhiotc,  voir  Mohhiate. 

Mohhiu  [moyyii  M,  I,  P,  X  \,  s.  m. 
—  Kpoussetoir  en  cuir  pour  les 
chevaux.  Queue  de  renard  que  l'on 
suspend  sur  le  chanfrein  pour 
chasser  les  mouciics. 


MOH 


-     455   - 


Mot 


Mohhipanse  (po)  {moyjpàs  V],  loc. 
adv.  —  Par  hasard,  accidcnlclle- 
nieiU. 

Mohhon  {nioyô  .  .  M,  F,  P,  N,  iiKysù 
F,  iniisô-inuxô-niippsf)  S,  lumcsô  V  \, 
s,  f.  —  Moisson,  luire  ~,  faire  la 
récolte  des  céréales.    Voii"  Picûr. 

Mohhot  {inoxo  V\,  s.  in.  —  Sorte 
de  j)oiiinîe. 

Mohhot,  voir  Mohhat. 

Mohhtieu  [iiioyJij(y  N  |,  s.  m.  — 
Apiculteur. 

Môjîn  [môjî  V\,  s.  m.  —  Mélanj^e 
d'œuf  et  de  IVomage  blanc.  Voir 
Mcjîn. 

Môke  \nn)k  S\,  v.  tr.  —  Mordre. 
Voir  Moiâde. 

Mokion  Imçkijà  I,  P],  s.  m.  — 
Grumeau.     Voir  Macaye,  Makion. 

Mokiote  [mokijot  /,  P],  s.  f.  — 
Boue  qui  s'attache  à  la  chaussure. 
Voir  Makiate. 

Molâd,  voir  Molat. 

Molade  [tnolal  F\,  adj.  —  Malade. 
Voir  Maléde. 

Moladreût  [moladvœ  F\,  adj.  — 
Maladroit.     Voir  Mauèdreût. 

Molâhiè  [molâyijç  .  .  I,  P,  F,  V\, 
adj.  —  Malaisé.     Voir  Malâhieu. 

Molambochè  [molàbosç  P\,  adj.  — 
Mal  embouché.  Voir  Mau  ambocheu. 

Molat  [mçla  S,  inolo  V],  s.  m.  — 
Mollet. 

Molat  [mola  M,  iV,  S,  molo  I,  P, 
molâ  V],  adj.  —  P  Mou  (au  sens 
propre  et  au  figuré).  2'*  Le  mou  ; 
la  masse  des  poumons.  Se  dit  sur- 
tout du  mou  de  veau,  d'agneau,  etc. 
3^  Gras-double. 

Molâwe  [molâiv-mçlçw  M,  N,  molow 
/,  P],  s.  f.  -  Morue. 

Molâyc  [inolây  .  .  I,   P,    Y],    s.    f. 

—  Mêlée.  Voir  Malâye. 

Mole  [mole  .  .  I,  P,  F,   Y],   v.    tr. 

—  Mêler.  Voir  Maler. 

Môle  [mô"/  iV,  mal  Y],  s.  m.  et  f. 

—  Moelle.  Voir  Moule. 


Moléde  [molël  I,  molet  J*\,  adj.  - 
Malade.  Voir  Maléde. 

Molèdèyc  {mpledëi/  /,  P,  mplt^dï 
Y\,  s.  f.  —  Maladie.  Voir  Malèdèyc. 

Molèdious  [molçilijn  .  .  /,  P,  \'|, 
adj.    -  Maladif. 

Molèdreût  \molqdvœ  /,  /^J,  adj.  — 
Maladroit.  Voir  Mauèdreût. 

Molèdrosse  {iiipledros  /,  /-»],  s.  f. 
-  Maladresse. 

Molégne  [inplên  S,  ludlêii  Y\,  s.  f. 

—  Taupinière.   Voir  Moutrâye,  Mu- 
reugne. 

Molenat  [nioliia  M,  N,  S,  mçliip  I, 
P,  \'|,  s.  m.  —  Moulinet  placé  der- 
rière le  charriot;  il  serre  la  corde 
ou  la  chaîne  et  la  perche  qui  main- 
tiennent le  chargement. 

Môlénc,  voir  Molégne. 

Molenè  [iiwlnç  .  .  S,  Y],  v.  tr.  — 
Butter,  en  parlant  des  taupes.  Voir 
Molégne. 

Molenot,  voir  Molenat. 

Molerèye  [niplrëij  M,  I,  P\,  s.  f.  — 
Meunerie. 

Moteur  [niplcêr  /,  P\,  s.  m.  —  Mal- 
heur.   Voir  Maleûr. 

Moleureûs  [niçlœrœ  I,  P\,  adj.  — 
Malheureux,    Voir  Maleureûs. 

Moléye  [nwlëi/  V|,  s.  f.  —  Mêlée; 
fusion.    Voir  Malâye. 

Moliant  [niolijà  M,  I,  P,  N\,  adj.  ~ 
Emollient. 

Molice  [mçlis  /,  P,  V],  s.  f.  —  Ma- 
lice.   Voir  Mahce. 

Molicious   [mçlisijii   .  .   /,  P],   adj. 

—  Malicieux.    Voir  Malicious. 
Molîn  [molï  .  .  /,  PJ,  adj.  —  Malin. 

Voir  Malîn. 

Molîn  [mçlî  .  .  gén.],  s.  m.  — 
1«  Moulin.  /  vaut  inieus  aler  au  - 
qu'au  mèd'cîn,  il  vaut  mieux  aller 
au  m.  que  chez  le  médecin.  /  ii 
péd  ni  i  to  rf'  -,  il  ne  perd  pas  un 
tour  de  m.  (c'est  un  gourmand). 
Teu  lias  m'  ca  au  -  d'vaiit  ijo,  tu 
n'es  pas  encore  au  m.  avant  le  jour 
(tu   n'es  pas  encore  au  bout  de  tes 


MOL 


456     - 


MON 


peines).  Quad  i  -  al  framé,  Vâne  fût 
ses  goûrièsses,  quand  le  m.  est  fermé, 
l'âne  se  vautre.  Voir  Roje.  2^  Sorte 
de  papillon.  3^  Estomac  des  oiseaux 
et  des  volailles. 

Molîn-molàye  [mçlï-mçlây  .  .  /, 
P\y  s.  f.  —  Mélange,  Voir  Malîn-ma- 
lâye. 

Molîn-molot  [mçlî-mçlç  .  .  I,  P, 
F,  V],  loc.  adv.  —  Pêle-mêle.  Voir 
Mâlîn-malat. 

Molîns   [mçlî   .  .   M,  I,  P],    n.  pr. 

—  Moulins-lès-Metz,  village  réputé 
pour  ses  bonnes  brioches. 

Molmohhîe  (è  le)  [mçlmçxï  V],  loc. 
adv.  —  Peu  à  peu,  enfin.  E  fivohhe 
dé  kétier,  è  le  ^ ,  ce  s'  lâche  et  lo 
je  vyint  è  le  miède,  à  force  de  con- 
trarier, peu  à  peu,  ça  se  lâche  et 
le  jeu  vient  à  la  m  ,  .  .  (se  gâte^. 

Molon  [mçlô  I,  P],  s.  m.  —  Moellon. 
Voir  Malon. 

Molot,  voir  Molat. 

Molote  [mçlçl  /,  P],  s.  f.  -  Petite 
poche.    Voir  Malatc. 

Molote  [mçlçl  V\,  s.  f.  —  Douleur 
qu'on  éprouve  dans  les  jambes  pour 
avoir  trop  marché  ou  trop  dansé. 

Moloûr  [mçlûr  P\,  s.  m.  —  Malheur. 
Voir  Maloûr. 

Molowe.    Voir  Molâwc. 

Molteure,  voir  Moltûrc. 

Molton  [mçllô  M,  I,  P],  s.  m.  — 
P  Bourdon;  frelon.  2^^  Hanneton  (Fo- 
ville,  Pontoy,  etc.).    Voir  Heulat. 

Moltrâyc  [inçllrây  Landrofl],  s.  f. 

—  Taupinière.  Voir  Molégne,  Mou- 
trâye. 

Moltré  {mçltrêi  M,  /,  P],  s.  m.  — 
Chenet  de  cheminée. 

Moltûre  [mçllPir  M,  I,  P,  mçltœr- 
mçltùr  N\,  s.  f.  —  Provin. 

Molu-brute  [molli  briil  M,  I,  P],  s. 
f.  —  Son  d'orge,  de  blé,  de  maïs,  de 
seigle  qui,  mélangés  ensemble,  ser- 
vent de  nourriture  aux  porcs. 

Molûsiè  [molfizyç  /,  P],  v.  tr.  — 
User  mal  à  propos.    Voir  Malûsieu. 


Moman  [m(ç)mà  /,  P,  V],  s.  f.  — 
Maman.    Voir  Maman. 

Momant  \m(o)mà  /,  P],  s.  m.  — 
Voir  Marnant. 

Mommond  \mùmù  V],  n.  pr.  — 
Kdmond  (terme  familier). 

Monâme  [mçnàm  .  .M,S,  mùnàm  N, 
monâm  I,  P,  F,  V],  s.  m.  —  P  Far- 
ceur; individu  endiablé, enragé;  per- 
sonne qui  a  un  air  décidé;  athée. 
2"  Qui  n'a  pas  de  malice,  bêta  S. 

Moncé  [môsêi  M,  I,  P,  F,  N\,  s.  m. 
—  Monceau,  tas. 

Monceler  [môslê'  .  .  M,  I,  P,  X], 
V.  tr.  —  Butter,  i)ar  ex.  les  pommes 
de  terre.     Voir  Ramonceler. 

Moncot  [môko  N,  S,  V'J,  n.  pr.  — 
Moncourt,  vill.  de  l'arr.  de  Château- 
Salins.  Lés  vahhs  rachats  rf'  -,  les 
verts  habits  de  M.  (sobriquet). 

Monde  [mot  gén.],  s.  m.  —  Monde. 
Tant  que  V  -  s'rè  -  (durera). 

Monder  [mode'  .  .  gén.),  v.  tr.  — 
Enlever  le  fumier  des  écuries;  renou- 
veler la  litière  du  bétail.  On  dit 
aussi:  -  lés  bêles.  C'est  le  samedi 
qu'on  se  livrait  autrefois  à  cette  be- 
sogne. 

Mondûre  [môdûr  M,  /],  s.  f.  — 
Arrière-faix,  chez  les  animaux. 

Mone  [mon  M,  /,  Pj,  s.  f.  —  Femme 
maussade.  Pente  -  ,  vilaine  femme, 
injure  qui  s'adresse  à  une  femme 
désagréable.    Voir  Monîn. 

Monihous  [moniyu  M,  I\,  adj.  — 
Maniéré;  dillicile  sur  la  nourriture. 

Monîn  [monî  .  .  M,  /,  P,  iV,  munê 
F],  s.  m.  —  P  Personne  morose. 
maussade,désagréable;personnesans 
souci,  qui  se  laisse  aller.  2*'  Grosse 
femme  laide.    Voir  Mone. 

Mônious  [mônyn  .  .  gén.|,  adj.  — 
Maniéré;  dillicile  à  satisfaire;  délicat 
sur  la  nourriture. 

Monnâme,  voir  Monâme. 

Monsieu  [môsycy  M,  /,  P,  \,  S, 
mpsycryoe  5],  s.  m.  —  \^  Monsieur; 
[)ersonnage  inq)ortant;  habitant  de 


457 


MON 

la  ville,  par  opposition  aux  f^cns  du 
village.  Les  -  ci'  le  inic  et  Ics-oincs 
de  uléje,  les  i)crsonnes  de  la  ville 
et  les  hommes  du  village.  Dans  .S, 
on  dit  souvent:  Monsu.  AIi!  honjoii, 
Monsii  Vprèfèt,  Vos  iVsavcz  ivâ,  vos 
ii'saivéz  que,  i\h\  bonjour,  monsieur 
le  Préfet,  vous  ne  savez  guère, 
vous  ne  savez  quoi  (vieille  chanson). 
2*^  Porc  (habillé  de  soie). 

Mont  [mô  V],  s.  m.  —Mot.  Voir  Mat. 

Montanse  [môtàs  M\,  s.  f.  —  Mon- 
tant, somme,  valeur. 

Montâyc  [môtày  .  .  M,  N,  S,  môtây 
I,  P,  F\,  s.  f.  —  P  Montée,  côte. 
2"  Marche  d'un  escalier;  escalier. 

Monte  [mot  gén.|,  s,  f.  —  1»  Mon- 
tre. 2^'  Apparence.  L  è  chu  è  cotièr' 
(T  le  ~  an-n-oûr,  il  est  tombé  à  côté 
de   la  m.  en  or  (il  n'est  pas  riche). 

Monte-è-t'n-euy  [mot  e  tii  œij  M,  I], 
s.  f.   —  Monte  à  ton  œil   (cuscute). 

Montignon  [môtinô  V[,  s.  m.  — 
1»  Montagnard.  2»  Le  patois  de  la 
montagne,  le  vosgien. 

Montignote  [môtinçt  V\,  s.  f.  — 
Montagnarde. 

Lés  montignotes 
Ont  dés  méchotes 
Come  dés  burotes. 
Les  m.  ont  des  seins  comme  des  bu- 
rettes (les  seins  très  forts). 

Montègne,  Monténe  [mô/ç/7  M,  I, 
Py  iV,  môtën  S,  môtën  V],  s.  f.  — 
Montagne.  Patwès  d'  le  -,  patois 
de  la  m.  (le  vosgien). 

Montenîn  [môtnî  M,  /],  n.  pr.  — 
Montigny-lès-Metz. 

Monter  [môtëi  .  .  gén.],  v.  tr.  et 
intr.  —  Monter.  -  eune  pènâye,  m. 
une  pièce  de  toile. 

Monteû  [môtôè  M,  /,  P,  N],  n.  pr. 
—  Montoy,  vill.  de  l'arr.  de  Metz. 
Lés  jans  d'  Monteû 
Chïent  tôt  dreût. 
Les  gens  de  M.  ch  .  .  .  tout  droit. 
Lés  hèrlots  d'  -,  les  hannetons  de 
M.  (sobriquet). 


MOR 


Montrance  [môtràs  M\,  s.  f.  — 
Remontrance.  /  li  è  bhjcu  cime  -, 
il  lui  a  donné  une  r. 

Montrer  [môlrë<  .  .  gén.|,  v.  Ir.  — 
Montrer. 

Montretcheune  [môtr<'ls(vn  M\,  n. 
|)r.  —  Monlrequienne,  vill.  de  l'arr. 
de  Thionville. 

Monture  [môtùr  M,  I,  7^  iV|,   s.  f. 

—  Porte-plume. 

Moquâd  {moLâ  I,  P\,  s.  m.  —  Mo- 
queur. Voir  Maquâd. 

Moqué  [mçkç  .  .  /,  P,  F,  S,  V], 
V.  tr.  —  Moquer.    Voir  Maqucr. 

Moquérére  [mokerêr  V],  s.  f.  — 
Flntremetteuse. 

Moqucrèye  [mçkrëy  I,  P,  N,  S\, 
s.  f.  —  Moquerie.    Voir  Maquerèyc. 

Morbieune  [mçrbyœn-mçrgyœn  A/, 
morbyçn  I,  P],   interj.   —   Morbleu. 

Morcâre  [mçrkâr  V],  s.  m.  —  Mar- 
caire.    Voir  Mèrcâre. 

Morcarerîe  [mprkarrï  V[,  s.  f.  — 
Vacherie.    Voir  Mèrcarerèye. 

Morchand,  Morchander,  Morchan- 
dlse,  Morchandou,  voir  Mèrchand, 
Mèrchander,  Mèrchandèye,  Mèr- 
chandou,  marchand,  etc. 

Morchié  [/nprs//e  V\,  s.  m.  — Marché. 
Voir  Mèrcheu. 

Morcolote  [mçrkolçt  Y],  s.  f.  — 
Belette.    Voir  Margolate. 

Morcot  [morko  V],  s.  m.  —  Matou. 
Voir  Marcou. 

Morcoycs  [mçrkçy  V],  s.  f.  —  Gru- 
meaux.   Voir  Macayes. 

More  [mô'T  A^  môr  S,    V],   v.   tr. 

—  Moudre.  Voir  Moûre. 
Morèhhe     [morçx    V],     s.    m.    — 

Marécage.    Voir  Mèrâhhe. 

Môrfondâwe  [mô^rfôdâiv  -  mô^rfô- 
dçiu  iV],  s.  f.  —  Tarte  sèche  au 
beurre.     Voir  Moûrfondâwe. 

Morgâyon  [mçrgâyô  V],  s.  m.  — 
1"  Linge  sale;  chiiï'on;  vieillerie. 
2**  Personne  malpropre,  mal  ha- 
billée. 


458     — 


MOR 


MOS 


Morgnife,  Morgnouîe  [mornif  S, 
V,  monuif  /,  PI  s.  f.  —  Gifle.  Voir 
Margnouîe. 

Morgolè  {inorçfolc  V],  v.  tr.  — 
Hlran^ler.  Voir  Margoler. 

Morguérite  {morycrit  V\,  n.  pr.  — 
Voir  Mèrguerite. 

Morguieune,  voir  Morbieune. 

Moribond  {môrihô  M,  f,   P],  s.  m. 

—  Enfant    mal    venu,    ^rèle,    chélif. 
Moricaud  {inorikô  M,  I,  P],   s.    m. 

—  P  Moricaud,  noiraud.   2'*   Raisin 
d'un  noir  foncé. 

Môrïches,  MOrîhhes  {mûns-môny^ 
M,  /,  P,  N,  mnrr/^  5],  s.  f.  pi.  — 
Courbettes;  politesses;  manières  et 
façons  ridicules;  grimaces.  Lés  - 
que  v'  lionijcûz  polilèsses,  les  grimaces 
que  vous  api)elcz  i)olitesses. 

Morindè  [nwrède  V],  v.  intr.  — 
Faire  le  repas  du  goûter.  Voir 
Mèrandcr. 

Morindon  {morcdô  V],  s.  m.  — 
Goùterde  l'après-midi.  Voir  Mèrande. 

Morion  [inonjon  S\,  s.  m.  —  Petit 
nuage. 

Morious  [nwrijii  M,  /],  adj.  —  Qui 
a  le  teint  noir  ou  brun. 

Morkèssîn  [iiiorkcsî  V],  s.  m.  — 
Marcassin.    Voir  Mèrkèssîn. 

Morlate  [morlat  M,  moiiot  I,  7^], 
s.  f.  —  Jeune  fdle  qui  fréquente  les 
garçons,  coureuse. 

Morlote  [niorlol  V\,  s.  f.  —  Poutre 
qui  repose  sur  le  mur  d'une  maison 
et  (jui  sert  à  soutenir  les  chevrons. 

Mormite  [mormit  V],  s.  f.  —  Mar- 
mite. Voir  Mèrmite. 

Mormolâde  IniorDioldt  V],  s.  f.  — 
Marmelade.  Voir  Mèrmelâde. 

Mormot  [moriiîo  \'),  s.  m.  -  Mar- 
mot. Voir  Mèrmat. 

Morne  {inorii  P,  S\,  adj.  —  Para- 
lysé.   Voir  Marme. 

Morquè|///o/-Ar  \'|,v.  tr.  —  Mar(iucr. 
Voir  Mèrquer. 

Mors  |//?ô"r  iV,  mûr  S\,  s.  m.  — 
Mors.  Voir  Moïirs. 


Morsèje  [morses  Y],  s.  m.  —  Mar- 
sage.  Voir  Marséje. 

Morsier   \niorsijc,-ijœ    V],   v.    intr. 

—  l^lre  de  mauvaise  humeur. 
Mortuàre  \iuorliiar  .  .  M,  f,  P,  X],  s. 

m.   —  Acte  de  décès. 

Morvate  [morinit  M,  morvot  /,  P, 
morvai]  S\,  s.  f.   —  Morve. 

Morvaye,  voir  Morvate. 

Morvàyon  [morvaijù  .  .  gén.],  s.  m. 

—  Petit  morveux,  gamin,    polisson. 
Morve    [morvq     V],   adj.   —  Maré- 
cageux. 

Morvéyous  {morveijii  V],  adj.  — 
Véreux,  vermoulu. 

Morviat  \n\orvija  Albreschwiller], 
s.  m.  —  Crachat  épais. 

Morvote,  voir  Morvate. 

Morvous  [morvii  .  .  M,  I,  P,  N], 
s.  m.  —  Morveux  (jeune  homme 
insolent,  mal  élevé). 

Morvôye  [moriHlij  Y],  s.  f.  — 
Merveille.  Voir  Mèrvaye. 

MorvQre  [luorDÙr  .  .  M,  I,  P,  X]y 
s.  f.    —  Morve. 

Môrzîve  [iiiôrzJf  gén.  (inûrzïf  F)], 
adj.  —  Ivre-mort. 

Môs  [inô'>  X,  mû  5],  s.  m.  —  Vide 
l)r()duit  lorsqu'on  mord  dans  un 
fruit,  mors.    Voir  Mous. 

Mosener  [moziiê'  M\,  v.  intr.  —  Mar- 
motter; prononcerdu  bout  deslèvres. 

Mosonje  [mozôs  Y\,  s.  f.  —  Mésange. 
Voir  Mwèsanje. 

Mosote  [mozot  V],  s.  f.  —  Musa- 
raigne.    Voir  Meuscgnate. 

Mosse  \inos  I,  J\  F,  Y\,  s.  f.  — 
Messe.  Voir  Masse. 

Mosse  [inos  gén.],  s.  f.  —  1^'  Mousse. 
Voir  Mcusse.  2"  Mélilot.  Voir  Meusse, 
Mouise. 

Mosseline  \inosliiî  M,  I,  P,  X\,  s. 
f.         Mousseline. 

Mossié  [inosyc  Y\,  s.  m.  —  Mon- 
sieur. Voir  Monsicu. 

Mossous  l//?aszi^'|,  s.  m.  —  (A'rfeuil. 

Mostèche  (/7ip.s/<\s  M,  I,  P,  X\,  s. 
f.  —  Moustache. 


MOT 


459 


MOU 


Mot  [mô"  N,  inô  S,  V|,  adj.  — 
Mort.  Voir  Moût. 

Motàde  [motàl  .  .  ii,cn.\,  s.  T.  — 
Moutarde.  N'  pi'sser  m'  s'  tams  c  le 
-  ne  pas  passer  son  temps  à  la  m. 
(ne  pas  s'ennuyer)    Bue. 

Motchè,  Motè  [iiiolsc-inotc  V\,  s. 
m.  —  Marteau.    Voir  Mèté. 

Mote  [mot  I,  P,  V|,  v.  tr.  —  Mettre. 
Voir  Mate. 

Mote  [niçt  /],  s.  f.  —  Mons  Veneris. 

Moté,  voir  Motîn. 

Moté  [motëi  M,  /],  s.  m.  —  Motte 
de  terre. 

Motelate  (è  le)  [inotlat  M,  A'J,  loc. 
adv.  —  En  dessous,  en  eachette.  RTre 
è  le   ^ ,  rire  en  dessous. 

Moteler  [luçtlêi  .  .  M,  I,  P,  N\,  v. 
tr.  —  Butter  les  pommes  de   terre. 

Motelot  \motlo  V],  s.  m.  —  Hiron- 
delle.   Voir  Mètelèt. 

Moteu,  voir  Motîn. 

Môteu  [niôi'tœ  lY],  adj.  —  Desséché, 
fané.     Se  dit  des  herbes. 

Moteûle  [mçtœl  M,  I,  P,  N,  miilôl 
5J,  s.  f.  —  Loche  (poisson). 

Motiè  [molyç  V],  s.  m.  —  Marteau. 
Voir  Mèté. 

Motîn  [mçtî  .  .  M,  I,  P,  N,  moti- 
mçtœ-mçte'-motê-mote  S,  mote  V],  s. 
m.  —  Moutier,  église.  Lo  grand  -, 
la  cathédrale  de  Metz.  Voir  fig.  59, 
p.  465.  L'  è  pciiv  que  V  grand  ^ 
chèyeusse  sus  li,  il  a  peur  que  la  cathé- 
drale ne  tombe  sur  lui.  Se  dit  de 
celui  qui  ne  va  guère  à  l'église.  Si 
f  n'y  prenîns  ivâdey  i  minfreîit  natc 
-,  si  nous  ne  faisions  attention, 
il  mangerait  notre  é.  (il  mangerait 
tout).  —  Prêche  di  moté.  Ion  di  bon 
Dié,  proche  de  l'é.,  loin  du  bon 
Dieu.  Umoté  cf'  Cope,  l'é.  de  Diane- 
Capelle  (expression  qui  signifie  : 
dépourvu  d'ornements,  cette  église 
n'ayant  pas,  paraît -il,  d'images 
saintes).  J'é  l'moté  d'Cope,  j'ai  l'é. 
de  Diane-Capelle  (je  n'ai  que  des 
cartes  sans  valeur  dans  mon  jeu)  V. 


Motinje  [motès  iV|,  s.  m.  —  Méteil. 
Voir  Mwètanje. 

Moton  {molô  gén.j,  s.  ni,  —  P 
Mouton.     2"  Nuage  moutonné. 

Moton  [motô  I,  J^\,  s.  m.  -  Menton. 
Voir  Maton. 

Motons  [molô  I,  P,  \'|,  s.  m.  pi. 
—  Lait  caillé.    Voir  Matons. 

Motrasse  \motras  iV],  s.  f.  —  P'erme; 
métairie.    Voir  Mwintrasse. 

Motré  \motrc'  M,  /|,  s.  m.  —  P 
Magot,  marmouset.  2"  (Chenet  avec 
figure,  'à^  P'emme  mal  peignée,  sale. 
Ç'at  i  wète  -,  c'est  une  sale  femme. 

Môtrus  (été)  [môtriis  P],  loc.  ver- 
bale. —  Ktre  motus,  rester  sans  mot 
dire.  On-n-ot  -,  on  n'sét  comant 
dire,  on  garde  le  silence,  on  ne  sait 
comment  dire.    Jaclot,  1853,   p.  16. 

Motûre  \motLir  M,  /,  P,  mitùr  S], 
s.  f.  —  Moulure  (salaire  du  meunier). 

Môtus  [mdtiis  M,  I,  P,  A^],  adj.  — 
Interdit;   qui  reste  dans  l'inaction. 

Mou  [mu  My  /,  mow-mu  P,  mô"- 
nm  N],  adj.  —  Mou. 

Mou  [mu  M,  I,  P,  N],  s.  m.  — 
Poumon.  Se  dit  des  animaux  de 
boucherie.    Voir  Grâwe,  Peumon. 

Mouche  [mus  S\,  s.  f.  —  Mèche 
de  la  lampe.     Voir  Moche. 

Mouché,  Moucheiâ  [muse  V,  musœ 
S],  s.  m.  —  Mouchoir.     Voir  Mochu. 

Moucherat,  Moucherot  [musra  S, 
musrç  V\,  s.  m.  —  Morve.  Voir 
Mochate. 

Mouchèt  [muse  F],  s.  m.  —  Moi- 
neau.   Voir  Mohhat. 

Moucheticr  [mustye  .  .  V,  F],  s. 
m.  —  Apiculteur.    Voir  Mohhtieu. 

Mouchi  [musi  F,  S],  v.  tr.  —  Mou- 
cher.   Voir  Mocheu. 

Mouchi  [musi  M],  n.  pr.  —  Mussy- 
l'Évéque,  hameau  près  de  Cha rie- 
ville,  arr.  de  Metz. 

Mouchon  [musô  F,  5],  s.  m.  — 
Moisson.    Voir  Mohhon. 

Mouchon  [musô  S,  V],  s.  m.  — 
lo  Bûche  assez  grosse,  lente  à  se  con- 


—     460     — 


MOU 


MOU 


sunier,  qu'on  met  dans  le  feu  pour 
l'entretenir.  2^  Tison  qui  donne  de 
la  fumée  sans  flamme. 

Mouchot  \inuso  F\,  s.  m.  —  Moi- 
neau.   Voir  Mohhat. 

Mouchu,  Mouchwa  [luusii-nnisina 
F\,  s.  m.  —  Mouchoir.     Voir  Mochu. 

Moûde  Imût  M,  f,  P,  mô^t-nuit  X\, 
s.  f.  —  Mode.  Chèque  pèyis,  chèque 
-,  cliaque  pays,  chaque  m. 

Moûde  [mût  M,  1,  P,  mûrt  F,  mô^t- 
mût  iV,  môt-mô"t-môts  S,  mwot  V], 
V.  tr.  —  Mordre. 

Moûdèsse  [mûdçs  M,  I,  P,  mô^des- 
nuides  N,  murdas  F,  modes  S, 
mufodes  V],  s.  f.  —  Morsure. 

Mougnon  [munô  F\,  s.  m.  —  Moi- 
gnon.   Voir  Meugnon. 

Mouhà  [muyâ  V\,  s.  m.  —  Tas. 
Voir  Mehau. 

Mouhhè  [mu-iç  V\,  s.  m.  —  Mor- 
ceau.   Voir  Mohhé. 

Mouhhon  [muy^ô  S\,  s.  f.  —  Moisson. 
Voir  Mohhon. 

Muhi  [muyi  V\,  adj.  —  Moisi.  Voir 
Meuhi. 

Moule  [mill  M,  I,  P,  V,  mowl-mill 
F],  s.  f.  —  Miire  (fruit  de  la  ronce). 
Voir  Moûre. 

MoûIe  [mill  M,  /,  P,  mô'>l-mrd  X, 
môl-mû'd  Sy  mûl  V\,  s.  m.  et  f.  — 
Moelle.  Owor  (/'  /(•  -  dé  colrè,  avoir 
de  la  m.  de  coude  (avoir  des  forces) 
V.    Voir  Mwèlate. 

Moule,  voir  Moûrs. 

Mouise  [muls  M],  s.  f.  —  Mélilot. 
Voir  Mosse. 

Mouman  [m(u)mà  S],  s.  f.  —  Ma- 
man.   Voir  Maman. 

Moumant  \mnmà  F],  s.  m.  —  Mo- 
ment.   Voir  Marnant. 

Mounè  [iiuuie  V,  nuinai  F\,  v.  tr. 
—  Mener.    Voir  Mwinner. 

Mounéye  {munêi/  V\,  s.  f.  C.ouche 
de  céréales  non  battues  qu'on  étend 
sur  l'aire  de  la  grange.  liète  è  le  -, 
battre  sur  l'aire  de  la  grange.  Voir 
Trèmâye. 


Mouni  [muni  V],  s.  m.  —  Taureau. 

Mounin  [munë  F],  s.  m.  —  Per- 
sonne morose.    Voir  Mônîn. 

Mourdassc,  voir  Moûdèsse. 

Moûrde,  voir  Moûde. 

Moûre  [mûr  M,  /,  P,  S,  momr-mûr 
F[,  s.  f.  —  Mûre,  fruit  de  la  ronce. 
Voir  Moule. 

Moûre  [mûr  .  .  .V,  /,  P,  F,  mû^r- 
mûr  N,   môr-mô^r  S,  mûr   V|,   v.  tr. 

—  Moudre. 

Mourè  [mure  VJ,  s.  f.  —  Nom  de 
vache  noire.    Voir  Mourote. 

Mouréle  [murël  3/,  /,  P\,  s.  f.  — 
Solarium  nigrum. 

Moûrîondâwe  [mûrfôdûw-  mûrfô- 
dow  M,  mô"rfôdâw{ow)-mûrfôdâw  X, 
mûrfàdow  /,  /-*,  mârfôdû  S],  s.  f.  — 
Tarte  sèche  au  beurre,  genre  biscuit. 

Mourguîngande  [murgîgàt  M,  /],  s. 
f.  —  Femme  de  mauvaise  vie. 

Mouri'[mwrz  F,  V],  v.  intr.  ~  Mou- 
rir.   Voir  Meurî. 

Moûri  [mûri  F\,  v.  intr.  —  Mûrir. 
Voir  Meurieu. 

Mouriâd  [murijà  .  .  M,  /,  P],  s.  m. 

—  Nègre.  On  donne  aussi  ce  nom 
à  un  cheval  noir. 

Mourihon  [muri-^à  M,  /],  s.  f.  — 
Maturité.    Voir  Meurson. 

Mourïhhes  [murJy^  S\,  s.  f.  —  F'açons. 
Voir  Môrïhhes. 

Mourion  [muryô  Y],  s.  m.  — Morille. 

Mourmoner  [murmonpi  .  .  3/,  /,  P[, 
v.  intr.  —  Murnuirer.  Voir  Mèrmoscr. 

Mourote  [mural  V],  s.  f.  —  Vache 
noire.    Voir  Mourè. 

Moûrpwèl  [mûrpuH'l  M,  I,  P,  F], 
s.  m.  —  1^'  Prenùer  poil,  poil  follet, 
premier  duvet  (jui  couvre  les  oiseaux; 
par  ironie,  barbe.  2'^  Mauvais  garne- 
ment. 

Moûrs  [mûr  M,  /,  l\  F,  mô"r-mûr 
X,  môr  S],  s.  m.  —  Mors.    l\inrc  lo 

—  aus  d(uds\  prendre  le  m.  aux  dents. 
Dans  le  jjatois  messin,  on  dit  aussi; 
piiiire  lo  moûlc  nus  daids. 


MOU 


—     461     ^ 


MOU 


Moûrt-né   [mûr  nB  .  .  A/,  /],   adj. 

—  Mort  ne  (pauvre  diable). 
Moûrt  véhh  [mûr  vï'x  M,  L  P^  A^» 

s.  m.  —     1^  Ver  luisant.    2*»  (ianiin. 

Moûrvâyon  [mûrrPujô  M],  s.  ni.  — 
Morveux. 

Moûryin  [nulri/c  M,  /],  s.  ni.  — 
Nègre.    Voir  Mouriâd. 

MoûrzïYC  [mûrzTf  F\,  adj.  —  Ivre- 
mort.    Voir  Morzïve. 

Moiîs  [mû  A/,  /,  /^  mô"-mû  N,  mô 
S],  s.  ni.  —  Vide,  lésion  que  pro- 
duit une  morsure;  bouehce;  mor- 
ceau. Bcijcûz  m'  i  bwin  -,  donnez 
moi  un  bon  m.  Pâme  (prendre)  /  - 
le  giièye(?),  goûter  à  dix  heures  du 
matin.  -  cVAlemmid,  m.  d'Allemand 
(morceaux  de  pâte  de  la  grosseur 
d'une  noix  que  l'on  fait  cuire  dans 
l'eau  et  sur  lesquels  on  met,  après 
la  cuisson,  de  la  mie  de  pain  gril- 
lée  dans  le  beurre). 

Mousàd  [miizâ  Y],  adj.  —  Gros. 
Voir  Mcusàd. 

Mouscouyou  [miiskmjii  F],  s.  m.  — 
Gamin,  gosse. 

Mousè  [miizç  Vj,  s.  m.  —  Museau. 
Voir  Meuse. 

Mouselè  [miizle  V],  v.  tr.  —  Mu- 
seler.   Voir  Meuseler. 

Mousiére  [miizyer  V],  s.  f.  —  Mu- 
selière.   Voir  Mcuselîre. 

Mousincr  [miizinc'  .  .  M,  I],  v.  intr. 

—  Bruiner. 

Mousse-an- hâye  [mus  à  hâi;  V], 
s.  f.  —  Roitelet.  Voir  Meusse-an- 
hlye. 

Moussé  [muse  V],  v.  intr.  —  Se 
cacher.    Voir  Meusser. 

Mousseu  [musœ  S],  n.  pr.  —  Mous- 
sey,vill.  de  l'arr.  de  Chàteau-Salins. 

Moussier  \musye,  -ijœ  V],  v.  tr.  — 
Introduire  dans  qqch. 

Moustafieu  [mustàfyœ  M,  N],  v.  tr. 

—  Esbroufer. 

Mousse-tron,  Mousse-ïn-tron  [mus- 
trô,  musîtrô  V],  s.  m.  —  Coléoptère 
fimicole. 


Meut  [mu  .  .  gén.],  adv.  —  Beau- 
coup, très.  -  (jraml,  très  grand.— 
Moût  cque,   beaucoup   de   choses  V, 

Moût  [mû  M  y  f,  mom  P,  F,  mô"-mû 
N,  mô-mô'i-mou)  S,  mmo  V],  s.  f.  — 
Mort.  (."  n'at  m'  le  -  d'  Turene,  ce 
n'est  pas  la  m.  de  Turenne  (ça  n'a 
pas  tant  d'importance). 

Moûte  [mût  M,  /],  s.  f.  —  1"  Morte. 
2*'  Morte  eau,  bras  mort  d'une  ri- 
vière. 

Moutiâd  [mutyàM,  N],  adj.  -  Mou. 

Moutôle  [mutôl  S],  s.  f.  —  Loche. 
Voir  Motcûle. 

Mouton  [muta  M,  /],  s.  m.  —  Partie 
du  pressoir.    Voir  Chaucu. 

Moutrâyc  [mutrày  M,  mulrây  I,  P\, 
s.  f.  —  Taupinière;  fourmilière.  Rè- 
pande  lés  -,  épandre  les  t.  dans 
les  prés.    Voir  Molégne. 

Mouwà  [m(ii)wâ  S\,  s.  m.  —  Tas. 
Voir  Mehau. 

Mouyat  [muya  M],  adj.  —  Muet. 

Mouyate,  voir  Moyate. 

Mouyatc  [muyat  M,  muyot  I,  P,  F], 
s.  f.  —  Salive,  crachat. 

Moûye  [mûy  S],  s.  f.  —  Mouée.  Voir 
Mwâye. 

Mouyé  [muyê  V],  s.  m.  —  Moyeu. 
Voir  Mayeu. 

Mouyeû  [muyœ  P],  s.  m.  —  Moyeu. 
Voir  Mayeû. 

Mouyeû  [muyœ  S,  moyû  F],  s.  m. 
—  Lanière  de  cuir  qui  relie  le  man- 
che du  fléau  au  battant.  Voir  Min- 
tègnc. 

Mouycûve  [muyœf  P,  F\,  n.  pr.  — 
Moyeuvre.    Voir  Mayeûve. 

Mouyin  [muyè  .  .  S,  VJ,  s.  m.  — 
Moyen.    Voir  Mayin. 

Mouyîn  [muyî  S],  s.  m.  —  Moyeu. 
Voir  Mayeû. 

Mowàd  [mowà  .  .  M,  /,  P,  F,  .V], 
s.  m.  —  Gros  mangeur.  Voir  Mawâd. 

Mowe  [mçiv  M,  I,  P,  N,  S],  s.  f.  — 
Moue.    Voir  Màwe. 

Mower  [mçmëi  .  .  M,  I,  P,  F,  N], 
V.  tr.  —  Mâcher.    Voir  Mawer. 


MOU 


-     462 


xMUN 


Mowèyc  [mçivëy  M,  I,  P,  X],  s.  f. 
—  Bouchée.    Voir  Mawèyc. 

Mowle,  voir  Moule. 

Mowre,  voir  Moûre. 

Mows,  Mowt,  voir  Mous,  Moiït. 

Moyate  \moijal  M,  N,  moijot  I,  P, 
miujot  F,  y,  muijal  S],  s.  f.  —  Godet 
d  etain  à  longue  (jueue,  attaché  au 
rouet,  dans  lecjucl  se  trouvait  de 
l'eau,  qui  servait  à  mouiller  les  doigts 
de  la  fileuse. 

Moyate  \moijat  M,  moijot  I,  P],  s. 
f.  —  P  Mouillette.  Le  jour  de  la 
vendange,  si  l'on  presse  du  vin  au 
retour  de  la  vigne,  les  femmes  ne 
manquent  pas  de  s'emparer  d'une 
cruche  de  ce  vin  doux.  Elles  y  étei- 
gnent un  fer  rouge  et  le  boivent  en 
y  trempant  des  rôties  de  pain  grillé. 
2"  Collation  qui  se  fait  après  la  célé- 
bration du  mariage  à  l'église.  On 
présente  aux  nouveaux  mariés  un 
verre  de  vin;  le  marié  y  trempe  un 
morceau  de  pain  et  prend  la  pre- 
mière bouchée,  sa  femme  mange  la 
deuxième.  Ils  boivent  alternative- 
ment dans  la  même  coupe  en  signe 
de  communauté  de  bien  et  de  mal. 
3«  Salive. 

Moyc-boche  [mçy  bps  M,  I,  P\,  s. 
f.  —  Sorte  de  poire  (mouille-bouche). 

Moyéje  \moijcs  .  .  M,  I,  P\,  s.  m. 
—  Mouillage. 

Moyène  [luoijai  I,  P\,  s.  f.  — 
MoNcnne.     Voir  Mayeune. 

Moyèsse  [moijcs  M,  I,  P],  s.  f.  — 
Mouillure. 

Moyètc[//?o7/^'/H()rny|,  s.  f.  — Mouil- 
lage de  vin. 

Moyeu  {mpijœ  .  .  M,  I,  P,  N,  iiuu/i 
F,  S,  miuje,-ijœ  V|,  v.  tr.  —  Mouiller. 
A/o//ff/co/7jeu/ieso/)e,mouillé(trempé) 
comme  une  soupe.  Tïrieu  au  dciii) 
tnoijcu,  tirer  au  doigt  mouillé  (à  la 
courte  paille).  /  /?'  [mil  m'  feuler 
sans  -,  il  ne  faut  pas  filer  sans  m. 
(il  ne  faut  pas  manger  sans  boire). 


Moyeiâve    [moyôêf  I]  ,    n.    pr.    — 
Moyeuvre.    Voir  Mayeiive. 

Moyin  \moyè  /,  P],  s.  m.  —  Moyen. 
Voir  Mayin. 

Moyote,  voir  Moyate. 

Moyou  \n\oi]u  Y],  adj.  —  Meilleur. 
Voir  Miou. 

Moyu,  voir  Mayeû. 

Moyu,  voir  Mouycû. 

Moyûre  \moijar  M,  /,  P],  s.  f.  — 
Mouillure. 

Much,  voir  Muhh. 

Muhate  \mu^,al  M\,  s.  f.  —  Tète, 
cou,  i)attes  du  porc. 

Muhâye  \mu'(àij  M,  inii^ây  I,  P], 
s.  f.  —  Avorton. 

Muhh  [/7jzix  . .  M,  /,  P,  F,  X,  miy^-mùx 
S,  mix  V],  s.  m.  —  Mur.  Lo  grand 
-,  le  m.  qui  sépare  deux  maisons. 
Aiver  lo  cul  au  -,  être  acculé.  I s'è 
sauvé  d'nul  et  n'è  lèhhieu  qu'lès  qwète 
-,  il  s'est  sauvé  de  nuit  et  n'a  laissé 
que  les  quatre  m.  Lés  -  ont  dés- 
arayes  et  lés  f  ne  tes  et  lés-euhhs 
prdent,  les  m.  ont  des  oreilles  et  les 
fenêtres  et  les  portes  parlent. 

Muhi  ]/77/iY/  M,  /,  P,  X\,  adj.  — 
Moisi.    Voir  Meuhi. 

Muhi  [/7JjiYJ  M,  /],  s.  m.  —  Serpolet. 

Mûhieu  [mû^yœ  .  .  M],  v.  intr.  — 
Moisir. 

MuhOrc  [niùyùr  .  .  M,  I,  P,  nur.'Q^r- 
inir^nr  N,  lUiyyûr  S\,  s.  f.  —  Moisis- 
sure.   Se  dit  des  fruits. 

Mûjàd  \mûjâ  F\,  s.  m.  —  Grognon. 

Muji,  Voir  Muhi. 

Miijieu,  MujQre,  voir  Mïihicu,  Mu- 
hûrc. 

Mulatc  {niùlani,  X\,  s.  f.  -  Meu- 
lelte,  tas  de  cinq  à  six  gerbes. 

Mûlc  \null  S],  s.  f.  -  Meule  à  aigui- 
ser.   Voir  Mieule. 

MOlc  [/7J/7/  M,  /,  F,  X,  S,  nuV-mùy- 
niiiyô  P\,s.  f.  —  Meule;  tas  de  foin, 
de  blé. 

MOné,  Miiniè,  voir  Mïinîn. 
Miïnîn    [muni    .    .    .V,    /,  .V,    mfini- 
mùnye  P,   nuinc'  -  mini  -  minœ  -  minc- 
minê-mine    S,    mine    V],    s.    m.    — 


MUN 


-     463     - 


MWE 


lo  Meunier.  D'èvèqiie  i  s*è  fat  ~ ,  d'é- 
vcquc  il  s'est  fait  m.  (il  est  descendu 
de  son  ranj^).  2*^  C'iievesne;  perche 
(poisson). 

Mûnïre  [miuiir  M,  I,  P,  N\,  s.  f.  — 
Meunière. 

Mûr  \mùr  M,  I,  P,  N,  mœr-mur  S, 
mçiji   V],  adj.  —  Mûr. 

Mûrat  \mùra  M,  N,  mfiro  l,  P,  mœru- 
mœrta-mJra  S,  nujero  Y],  s.  m.  — 
P  Petit  mur.  Voir  Meûrat.  2"  Vieux 
mur  prêt  à  crouler.  3"  Mur  placé 
derrière  le  fourneau  5,   V. 

Murate  \miïrat  M,  N,  mûrot  I,  P, 
mœrat  S\,  s.  f.  —  P  Pâte  liquide 
composée  de  lait,  d'œufs,  de  farine, 
dont  on  fait  les  beignets,  les  crêpes, 
etc.  2o  Sauce  de  salade  préparée 
sans  huile  avec  du  lard  frit  et  du 
vinaigre  mélangés,  ou  bien  avec  du 
lard  frit  et  un  peu  de  beurre. 
Murègne,  voir  Mureugnc. 
AluresatG  \miir:al  S],  s.  f.  —  Mesure. 
Voir  Meseure. 

iMureugne  [mûrœn  M,  N,  miireii  I, 
P],  s.  f.  —  Taupinière.  Voir  Molégne. 
Mûricu  [nuirijœ  .  .  gén.  (mçiji  V)], 
V.  intr.  —  Mûrir. 
Murotc,  voir  Murate. 
Mûsàd   [mûzà  .  .   M,   /,  P,  N,  S], 
s.  m.  —  Musard,  traînard,  paresseux. 
Voir  Tûsâd.    Lés   -   (V  Salônes,   les 
m.  de  Salonnes  (sobriquet). 

Muscade  [mûskàt  M],  s.  f.  —  Rose 
de  mai. 

Muse  [mus  M,  I,  P,  F,  X],  s.  f.  — 
Orifice  de  l'entonnoir.    Voir  Bûse. 

Muse  [mus  M,  I],  s.  f.  —  Muselière; 
muserole. 

Musètc  [mûzet],  s.  f.  —  Musa- 
raigne.    Voir  Meusèreugne. 

Mûsiau  [mûzijô  M,  I,  P,  N],  s.  m. 
—  Museau;  mufle;  nez.  Li panre  sus 
V  -,  lui  pendre  sur  le  m.  (au  nez). 
Voir  Meuse. 

Mûsicu  [mûzyœ  .  .  M,  I,  P,  N],  v. 
intr.  —  Muser,  traîner,  s'amuser  à 
des  riens.   Voir  Tûser. 


MussMc,  Musset,  Mussot  [miiscj- 
miisc  P,  miisp  F],  s.^m.  —  Blouse. 
Voir  Meussat. 

Mûyàd  \mniiu  M,  /,  P,  N,  mœijâ 
F\,  s.  m.  —  Personne  qui  se  lamente 
toujours,  qui  trouve  toujours  à  redire 
à  tout  ce  (ju'on  lui  fait  faire. 
Mûye,  voir  Mule. 
Mûye  [minj  M,  I,  P,  X\,  s.  f.  — 
Mue  (changement  annuel  dans  le 
plumage,  le  poil,  etc). 

Mûyemant  \miujma  M,  /,  P,  N, 
mœijaij  S\,  s.  m.  —  Beuglement. 

Mûyeu  [miujœ  .  .  M,  I,  P,  F,  N, 
mœiji  S,  mcijery(^  V],  v.  intr.  — 
Mugir,  beugler.  Ç  nat  m'  le  uèche 
que  mûye  le  pus'  qu'  bèye  lo  pus  (Vlâcé, 
ce  n'est  pas  la  vache  (jui  mugit  le 
plus  qui  donne  le  plus  de  lait  (ce 
n'est  pas  celui  qui  fait  le  plus  d'em- 
barras qui  est  le  plus  riche). 

Mûyi  [mûyi  F],  v.  intr.  —  Se  la- 
menter.   Voir  Meuhhgneu. 
Mûyon,  voir  Mule. 
Mwâ    [mwâ  S\,   s.   m.   —   Tas  de 
foin.    Voir  Mehau. 
Mwatanje,  voir  Mwètanje. 
Mwâye   [mwày  M,  N,  mwây  /,  P, 
mûy  S\,  s.  f.   —   Mouée,  lang.    pop. 
mess.      On    apelle   ainsi   l'amas   de 
paisseaux,    ou   échalas,   qui   se   fait 
chaque  automne,  après   la    récolle, 
jusqu'après  la    clôture   des   travaux 
d'hiver.      On   donne    également    ce 
nom  à  la  superficie  de  terrain  dont 
les  échalas  sont  ainsi  réunis  en  tas. 
Ce    terrain   représente  la   huitième 
partie  iVun  Jour,  c'est-à-dire  la  vingt- 
quatrième  partie  d'un  hectare.  C'est 
sur  la  base  de   cette   mesure   toute 
locale  que  se  faisaient  les   marchés 
et    arrangements    relatifs     aux    vi- 
gnobles du  pays  messin. 

Mwèlat    [miuçla   M,    mw^lo  I,   P], 
adj.  —  Muet.    Voir  Mwèt. 

Mwèlat  [mwçla  M],  s.  m.  —  Moine. 
I  Voir  Mwinne. 


MWÈ 


-     464     -^ 


MWI 


Mwèlate  [mwelal  M,  mivçlot  /,  P], 
s.  f.  —  Moelle.    Voir  Moule. 

Mwèle,  voir  Mwèt. 

Mwèle  [mivel  I],  s.  f.  —  Vitre  en 
corne  de  l'ancienne  lanterne. 

Mwèlot(e),  voir  Mwèlat(e). 

N[wène[nnvên  P,  F,  mwcn  5J,  s.  m. 
—  Moine.    Voir  Mwinne. 

Mwèner,  voir  Mwinner. 

Mwènau  [mivqnô  V],  s.  m.  —  Moi- 
neau. Tête  dé  -,  belle  de  jour 
(fleur  violette  qui  s'ouvre  le  jour 
et  se  referme  la  nuit).  Lés  te  les 
dé  -  dliont  ovon  qui  ot  ç"  qiion 
s'mènrè.  On  mot  niéf  têtes  dé  - 
dons  zos  poches  et  on  dit  :  In  tel  que 
fêm'râs  bin,  fût  wâr  si  /'  Vcrè. 
Chèque  tête  signifie  in  gohhan.  On 
lés  lêije  bin  i/êt' jos  dons  le  poche  et 
pis  on  r'ivâde,  et  ç'ot  ovon  lo  qohhon 
d'iè  tête  dé  -  qu'ot  fiéri  qu'on  s'inèrTré. 
Les  tètes  de  m.  disent  avec  qui  on 
se  mariera.  On  met  neuf  tètes  de 
m.  dans  ses  poches  et  on  dit:  Un 
tel  que  j'aimerais  bien,  faut  voir  si 
je  l'aurai.  Chaque  tète  sii^nifie  un 
garçon.  On  les  laisse  bien  huit  jours 
dans  la  poche  et  puis  on  regarde, 
et  c'est  avec  la  tète  de  m.  qui  est 
fleurie  qu'on  se  mariera.  Voir 
Mohhat. 

Mwès  [mu)C-nuoè  M,  /,  P,  mwè  X, 
mwç  S,   V],  s.  m.  —  Mois. 

Mwés,  voir  Mwins. 

Mwèsanje  [mmçzàs  M,  /,  P,  N,  ma- 
zàs  S,  mozôs   V],  s.  f.  —  Mésange. 

Mwèsson,  Mwèssoner,  Mwèssonou, 
voir  Mohhon,  Mohhener,  Mohhcnou, 
moisson,  etc. 

Mwèt  [nuuç-nuoë'-mwçl  3/,  niu^c  I, 
mwç>  \],  adj.  —  Muet,  -ette. 

Mwètanjc  [nunclàs  M,  I,  P,  F,  S, 
mwctàs-nuvatâs-nwtcs  X,  nuvçlôs  V], 
s.  f.  —  Méteil. 

Mwète  [//î/Pf/gén.J.adj.  —  P  Moite. 
2^  Moisi.  Santi  lo  -,  sentir  le  m. 
Se  dit  du  vin. 

Mwèteure,  voir  Mwètûre. 


Mwétiè,  voir  Mwintieu. 

Mwètonje,  voir  Mwètanje. 

Mwètri,  Mwètriyeu  [mwejri-mwe- 
Iriijœ  . .  M,  /,  P,  X],  s.  m.  —  Métayer, 
fermier  à  moitié  fruits.    Voir  Mètri. 

Mwétrosse,  voir  Mwintrasse. 

Mwètûre  [mwetûr  M,  /,  P,  mivetœr- 
mwejùr  X],  s.  f.  —  Humidité. 

Mwinne  [mwèn  M,  /,  nnvên  I,  P, 
F,  S,  V,  mwën-mwèn  X,  miven  S], 
s.  m.  —  lo  Moine.  Gras  corne  i  -, 
gras  comme  un  m.  Gué  corne  i  ^ 
an  fredinnes,  gai  comme  un  m.  en 
fredaines.  Barbe  de  -,  cuscute. 
Voir  Mwèlat.  2^  Espèce  de  lanterne 
5.    3«  Chaufl-e-lit. 


Fig.  .-)8. 

Mwinner  [mwènë'  .  .  M,  I,  nuvenë' 
.  .  P,  S,  mmènœ  X,  muna'  F,  nuine 
V],  V.  tr.  —  Mener,  conduire; diriger. 
-  /  pracès,  m.  un  procès.  -  au 
fom'reû,  conduire  au  fumier  (con- 
duire le  f.  aux  champs).  -  le  chète 
au  rau,  ou  -  lés  poijes  peuhhieu,  m. 
le  chat  au  matou,  ou  m.  les  poules 
pisser  (porter  à  un  pied  auquel  on 
a  mal  une  chaussure  plus  large  et 
l)ius  commode  qu'à  l'autre  pied:  une 
babouche,  une  pantoufle,  ou  un 
sabot). 

Mwinnou  [nuvèrui  M,  I,  mwênu  .  . 
P,  F,  S,  V),  s.  m.  —  Olui  qui  mène,  qui 
dirige,  ordinairement  celui  qui  con- 
duit une  noce,  une  fête,  en  jouant 
un  instrument.  -  d'  chcratc,  qui 
mène  la  charrette  (nom  du  jiclit 
doigt).     Voir  Deûy. 

Mwins  {mu>c  gén.  nurc  PJ,  adv.  — 
Moins. 

Mwins,  voir  Mwès. 

Mwintieu  [mwâtyor  .  .  M,  l,  X, 
mmctijç-mmctyi  S],   s.  m.    —  Moitié. 


MWÉ 


465      — 


Au  -,  au  milieu.  Au  mwintieu  dés 
loups,  au  milieu  des  loups.  Voir 
Mitan. 

MwintrassG  [mwëtras  M,  mwètrçs 
/,  mwêtros  P,  mot  ras  N],  s.  f.  — 
1»  Métairie.  2^  Ferme  où  l'on  cul- 
tive beaucoup  de  fruits.  3"  Vigne 
cultivée  par  moitié,  dont  la  récolte 
apj)artient  moitié  au  pro[)riél;ure, 
moitié  au  fermier.  4^'  Obligation  de 
rendre  au  propriétaire  la  moitié  des 
fruits   d'une  vigne  ou  de  la  récolte 


MYI 


d'un  champ,  5°  Terrain  cultivé  par 
moitié. 

Mwode  [rnwot  V\,  v.  tr.  —  Mordre. 
Voir  MoQdc. 

MwodèssG  [mujodf^s  V],  s.  f.  — 
Morsure.     Voir  Moïidèsse. 

Mwos,  voir  Mwès. 

Mwoyin  \mwçiiè  N\,  s.  m.  —  Moyen. 
Voir  Mayin. 

Myin  \tnije  M,  I,  N,  V,  inyè-myçn  P, 
F,  mï-min-mc-inyè  S\,  pron.  poss.  — 
Mien,  mienne.  Çat  d'  è  ^  ,  c'est  à  moi. 


L 


1 


i   11  t 


Fig.  59. 
La  Cathédrale  de  Metz  au  XVIIIe  siècle. 


^RTE  des  Patois  Romans 
de  la  Moselle 


F    =  Patois  de  la  Fen-bsch 


p  = 

)       duPaya-Hau-t 

IVI  = 

))       Messin 

1   = 

H      de  ITsle 

N  = 

H      de  la  Nied 

S  = 

1)      du  Saunois 

V  = 

Il     Vosgien. 

Limite  des  patois  principaux.  . 

n        V        1)     de  transilion . 
Frontière  linguistique  d  après  Thzs 


liViImpr.  IkalEven,Metz 


y 


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1  r^ 


V 


IMÉMMMUMBSft. 


( 


Publications  de  la  Faculté  des  Lettres 
de  rUniversité  de  Strasbourg. 

A  partir  de  Novembre  1922,  la  Faculté  des  Lettres  de 
Strasbourg,  complétant  son  programme,  édite  une  triple 
série  de  publications  : 

P  Un  BULLETIN  mensuel,  paraissant  le  premier  de 
chaque  mois  scolaire,  de  Novembre  à  Mai,  destiné 
à  compléter  renseignement  oral  des  professeurs,  à 
resserrer  les  liens  entre  les  trois  odres  d'enseigne- 
ment, à  faciliter  les  recherches  des  travailleurs  d*Alsace 
et  de  Lorraine,  à  établir  un  nouveau  contact  entre 
rUniversité  et  le  public. 

2*»  Une  BIBLIOGRHPHIE  ALSHCIENNE  annuelle,  ana- 
lysant  l'ensemble    des   travaux     d'ordre     historique, 
littéraire,  économique  et  social,  qui  concernent  l'Alsace 
et  ont  paru  au  cours  de  l'année  précédente. 
3°  Une  BIBLIOTHÈQUE  d'études  dans  laquelle  se  trou- 
vent  représentés    tous   les    différents    enseignements 
de   la    Faculté   et  à  laquelle   sont   appelés  à   colla- 
borer  les   professeurs,    les   étudiants   et  les  savants 
d'Alsace  et  de  Lorraine. 
De   même   format  (in  8**  raisin),    numérotés  par  fasci- 
cules, les  volumes  de  la  Bibliothèque  se  succèdent  sans  au- 
cune périodicité;  ils  diffèrent  d'étendue  et  de   prix;    chacun 
d'eux,  formant  un  tout  complet,  est  mis  en  vente  séparément. 
Les  trois  séries  sont  complètement  indépendantes  l'une 
de  l'autre.     Néanmoins  il  est  possible  de  souscrire  d'avance 
soit  à  l'ensemble  de  la  collection,  soit  à  l'une  des  séries,  soit 
à  une  catégorie  de  fascicules  de  la  Bibliothèque  dont  la  dé- 
termination est  laissée  au  souscripteur.    Les  souscriptions  à 
à  l'ensemble  des  publications  de  la  Bibliothèque  bénéficient 
d'une  réduction  de  20  "/o  ^n  France  (15  ^/^  à   l'étranger)  sur 
le  prix  de  chacun  des  volumes  et  les  souscriptions  partielles, 
d'une  réduction  de  15  7o  en  France  (10  "^Z^,  à  l'étranger). 

Pour  bénéficier  de  ces  réductions,  les  souscriptions 
doivent  être  adressées  directement  à  la  Commission  des  Pu- 
blications et  accompagnées  d'un  premier  versement  de  100 
francs  qui  assurera  l'envoi  des  volumes  au  fur  et  à  mesure 
de  leur  publication.  La  provision  épuisée,  les  souscripteurs 
en  seront  prévenus  par  une  facture  les  priant  de  la  renou- 
veler, s'ils  le  jugent  à  propos. 

Le  versement  des  souscriptions  peut  se  faire  par  un 
mandat-poste  ou,  plus  commodément,  par  un  chèque  postal 
à  l'adresse: 

Commission  des  Publications  de  la  Faculté  des  Lettres, 
Strasbourg.  6703 


PreiïUères  Publications  de  la  Faculté  des  Lettres 

240  .  1  L      de  rUniveristé  de  Strasbourg. 

Fasc.  1.  Th.  GÉROLD,  L'art  du  Chant  en  France  au 
XYII*  ,siècle.    300  pages,  avec  musique     .    30  fr. 

Fasc.  2.  Th.  GÉROLD,  Le  manuscrit  de  Bayeux,  textes  et 
musique  d'un  recueil  de  chansons  du  XV*  siècle, 
200  p.,  avec  musique 15  fr. 

Fasc.  3.  E.  GILSON,  Études  de  philosophie  médiévale, 
298  p., 13  fr.  50 

Fasc.  4.  L.  LAVELLE,  prof,  au  Lycée  Fustel  de  Cou- 
langes,  La  dialectique  du  monde  sensible, 
XLI,  332  pages, 12  fr.  50 

Fasc.  5.  L.  LAVELLE,  prof,  au  Lycée  Fustel  de  Cou- 
langes,  La  perception  visuelle  de  la  profondeur, 
75  pages, 3  fr.  50 

Fasc.  6.  P.  PERDRIZET,  Ncgotium  pcrambulans  in  tcne- 
bris:  Etudes  de  démonologie  gréco  -  orientale, 
38  pages,  15  gravures, 3  fr. 

Fasc.  7.  R.  REUSS,  La  Constitution  civile  du  clergé  et  la 
crise  religieuse  en  Alsace.  Tome  1  (1790—1792), 
VL  380  pages, 15  fr. 

Fasc.  8.  R.  REUSS,  prof,  honor.  à  la  Fac.  des  Lettres,  La 
constitution  civile  du  clergé  et  la  crise  religieuse 
en  Alsace,  Tome  II  (1792—1795)  ....     15  fr. 

Fasc.  9.  P.  LEUILLIOT,  Les  Jacobins  de  Colmar:  Procès- 
verbaux  des  Séances  de  la  Société  Populaire  (1791 
—1795). 

Fasc.  10.  L.  ZnLIQZON,  prof,  honor.  au  Lycée  de  Metz, 
Dictionnaire  des  Patois  romans  de  la  Moselle, 
I"  Partie,  A— E.,  XVI,  256  p.  et  une  carte    .    13  fr. 

Fasc.  11.  IDEM,  2^  Partie,  F— M,  209  pages  ...  13  fr. 
(Le  fascicule  12,  fm  du  Dictionnaire,  paraîtra  en 
Novembre  1923). 

Fasc.  13.  A.  PIGANIOL,  Recherches  sur  les  Jeux  romains, 
156  pages  et  deux  planches 8  fr. 

Fasc.  14.  E.  VERMEIL,  La  Constitution  de  Wcimar  et  le  Prin- 
cipe de  la  Démocratie  allemande,  473  pages   .   20  fr. 

Fasc.  hors  série.  BIBLIOGRAPHIE  ALSACIENNE,  Revue 
critique  des  Pubhcations  concernant  THlsace,  I, 
1918—1921,  un  vol.  XH,  362  pages      ...    20  fr. 

BULLETIN  DE  LA  FACULTi:.  DES  LEITRES  DE  STRAS- 
BOURG, paraissant  le  premier  de  chaque  mois 
pendant  l'année  scolaire:  n°'  1,  2,  3,  4,  5,  6,  7 
(Novembre  1922— Mai  1923),  chaque  numéro  1  fr.  50. 
Abonnement  annuel 10  fr. 

SOUS   PRESSE. 
Fasc.  15.  M™^  M.  L.  CAZAMIAN,  Le  roman  et  les  idées  en 

Angleterre.  — L'influence  de  la  Science.  1860—1900. 
Fasc.  16.  PH.  LE  HARIVEL,  Nicolas  de  Bonncville. 
Fasc.  17.  R.  LEVLQUE,  Le  Problème   de  la  Vérité  dans 

Spinoza. 
Fasc.  18.  E.  CAVAIGNAC,   Population   et   Capital   dans  le 

Monde  méditerranéen  antique. 
Fasc.  19.  P.  MONTET,  La  vie  privée  des  Egyptiens  sous 

rKncien  Empire. 
Fasc.  20.  G.  COHEN,  Le  Livre  de  scène  du  Mystère  de  la 

Passion,  jouée  à  Mons  en  1501. 


PC  '  Zeliqzon,  Léon. 

3026  Dictionnaire  des  patois  romans 

.24  de  la  Moselle.  — 

1922 

V.2 

IMS 


P^ONTiFiCaU    iNSliruiE 
OF     MEDJAEVAL    STUDIES 

59      QUe£N-S     PARK 

Toronto    5.    CAf^ADA