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6000096030
S
DimOiilftl OlSTOftlftllË
GÉOGRAPHIQUE ET BIOGRAPHIQUE
DE HAIHTE-ET-I^OIRE
ANGERS, IMPRIMERIE LALHÈSE ET DOLOEAL', CHAUSSÉE S A I X T • PI ER R E, 13
gMeaphique et biographique
DE MAINE-ET-LOIRE
Par m. Célestin PORT
CBETAUSR DE U LÉGION D'HONNEUR,
LACBÉAT ET CORRESPONDANT DE L'INSTITUT (ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES -LETTRES),
CORRESPONDANT DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBUQUE.,
DE LA COMMISSION DE TOPOGRAPHIE DES GAULES ET DES ANTIQUAIRES DE FRANCE,
LICENCIÉ ES -LETTRES, OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE,
ARCHIVISTE DU DÉPARTEMENT DE MAINE-ET-LOIRE
Ouvrage honoré par rAcadémie des Inscriptions et Belles -Lettres
d'une Médaille d'Or en 1874
BT j>v OBAin> PBia: oobebt en 1877
TOME TROISIÈME
PARIS
J.-B. DD 10 II LIN, Libraire
13, Quai des Augustins.
<2S
/■
1878
ANGERS
LiCnÈSE k DOLBEill, Libraires
13, Chaussée Sainl-Picrre.
r* /^ ^.
DICTIONNAIRE HISTORIQUE
GÉOGRAPHIQUE ET BIOGRAPHIQUE
DE MAINE-ET-LOIRE
N
NAN
IV.M (J. . . .)• — loiliales dont est signée la dédi-
cace à Tévèque H. Arnauld des Thèses royales
adressées à messieurs de la religion préten-
due par un vieux missionnaire (Angeri,
P. Avril, 1654, in-i» de 48 p., avec approbation
des docteurs). — L'auteur dit n'être connu que
des pauvres paysans qu'il pratique depuis 25 ans
dans ses courses apostoliques. La plupart de ses
raisonnements « ont veu le loup et affronté les
« ministres dans nos missions du Poictou. de la
c Xaintonge et de l'Engoumois » et avec un
succès inouï.
Kac (le Grand-) I f.i c»« de Chigné. — Mo-
nac ou le grand Nac an IV, vendue nat* le
7 fructidor an IV sur Pays de Bouille. — V. MO'
nac. — c Le grand chemin » du Lude passait
au N.-O. entre le Grand-Cléré; — (le Petit-), cl.,
c"* de Chigné, faisait partie jusqu'en 1807 de la
dotation de la Sénatorerie d'Angvrs.
IVacbale (la), h., c°« de Carhay.
Iliaies (les), ham., c°« de la Possonnière.
iVall {Jacques), curé de Thouarcé dès avant
1646, a publié un Nouveau Recueil de l'his-
toire universelle depuis la création du
Monde jusqu'à J.-C (Paris, Cardin-Besongne,
1048, in-8<>, de 458 p.). Il ne prend en tête que le
litre d'angevin, suivi, comme la dédicace à l'abbé
U. Arnauld, des seules initiales : G. de T., que
i approbation, datée de 1646, traduit en toutes
leitres : Curé de Thouarcé. il avait publié
précédemment une élégie latine en l'honneur de
François Lanier, dédiée à René Lanier, trésorier
de St-Haurice, son bienfaiteur : Nobilissimi,
eruditissimi atque integerrimi viri D D,
Franc. Lanier .... manihus grati animi mo-
nimentum (Angers, P. Avril, 1639, in-4o de 8 p.)>
— Suivent un Tombeau en vers français et
une épigramme latine de l'avocat Nail, cousin,
je crois, de notre abbé.
IVaissanee (la), ham., c"« de la Chapelle-
Bur-0. ; « bam., c»« de Mozé ; — ham., €«•
de St-ClémenUde-la-Pl. — Naizance (Cass.
et £t.-M.); — f., c»« de St-Saturnin; — f., c°«
de Segré, — Yis-à-viSi une auberge, VEtoHe-
d*Or, a servi d'ambnlance pendant la guerre
de 1870.
m
NAN
Nalaie (la), f., c''* de Chaxé-sur-A. ; — h.,
c°« de St'Clément-de-la-Pl.
Naletrie (la), f., c°" du Pin-en-Mauges.
IValierie (la), c"< de Cholet,
IWancel {Nicolas de), né en 1539 à Nancel
près Noyon, professa quelque temps à Paris les
belles-lettres au collège de Presles, passa en 1562
dans l'Université nouvelle de Douai, puis se con-
sacrant tout entier à la médecine, dont il avait
interrompu l'étude, vint s'établir à Tours en
1569 où il se maria l'année suivante avec la
veuve d'un médecin d'Arras. En 1587 il se
fixa définitivement à Fontevraud où il venait
d'être attaché en titre au service de la princesse
Eléonore de Bourbon et de son abbaye. Il y
mourut en 1610. Il avait été un des trois
docteurs appelé en 1606 au chevet de H™* Du-
plessis-Mornay, mourante. Il a publié à Tours
diverses dlucubrations, choisies parmi nombre de
manuscrits qu'il offrait en vain aux libraires. Il
continuait sans se lasser et fit imprimer depuis
son séjour en Anjou Parechœsis de mirabili
nativitate D. N. J. C. ex beata Maria
aîpartheno et theotoco (Angers, Ant. Hernault,
1593, in-8o de 133 p., daté du l«r octobre 1592) ;
— Declamationum liber (Paris, Cl. Morel,
1600, in-8°), recueil de ses discours et leçons de
collège tant à Paris qu'à Douai, précédé d'une
Vie intéressante de Ramus, son mattre et son pro-
tecteur, imprimée précédemment à part (Paris,
Cl. Morel, 1599, in-8<>) ; — Epistolarum de
pluribus reliquarum tomus prior (Paris,
1603, in-8<>). — Il laissait entre autres farras un
vaste ouvrage sur le monde , sur Dieu , sur
l'homme, Analogia Microcosmi ad macroco-
smum, que son fils, Jacques, publia (Paris,
1611, in-fol.) en le dédiant au Sénat de Venise.
— Ce môme fils, né à Tours en 1570, a composé
plusieurs tragédies : Dîna, Josué, Debora,
réunies dans un volume devenu rare, sous le
titre de Théâtre Sacré (Paris, 1607, petit in-8«,
de 9 ff. préK, 186 et 99 p.) et spécialement desti*
nées à être représentées dans l'amphithéâtre de
Doué en Anjou.
NiceroD, t. XXXIX, p. 290. - Daptestis-Momay, Mém,^
t. I, p. 494. — Ëloy, Diet, de la Médecine. — Googet,
i. XV, p. 42. - Se. de Ste-Haribe, Elogia, l Y. — Cotai*
4^ So{€inn9%Uh^, \9U
1
NAtl
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NaU
Xanterle (la), f., c"* de Lire, où s*élevaieDt
les Pierres-aU'Diable, V. l. II. p. 524.
IVantilIé, f., c"« da PUssia-Gr., détachée en
1811 de la c"« de Braio, ainsi qne le Petit-N. —
c Le lieu, terre et seignenrie de Lantilly » appar-
tenait à la duchesse ^Jeanne de Laval, de qui. le
mars 1452, l'acquirent messire Jean Breslay et
sa femme Jeanne Crespin ; — au\ xvii-xviii* s.
aux familles Jarry et Trochon. — Il en dépen-
dait alors, outre une maison de maître, 4 fermes,
le tout en vente en 1784; — et acquis sans
doute par le maire d'Angers, Claveau, Y. ce
nom, à qui le domaine appartenait en 1788; »
(le Petit-), V. la Monnaie.
ilaNtfIffy. — V. Saumur.
IVarcé. vill. et chAt., c»« de Brain-s.-VA.
— Neverzeium 1120 circa. — Amulfua de N.
— appelé ailleurs en 1115 Amulfus Neverne-
censis (Gartul. de Fontev., fol. 845 et 843 bis).
— Nercey 1265 (H Chaloché). — Narceyum
1301. 1305 (Pr. d'Echemiré). — Nerezay 1514
(BB 15. t. 131). — Narcsay 1540 (C 105. f. 65).
— Ane. flef et seigneurie relevant, pour le fief,
de Rosseau et pour le domaine, de Briancon.
Il donne son nom. jusqu'au xiv* s. au moins, à
une famille de chevalerie. Hugues de Narcé était
en 1301 commandeur de Brain-sur-l'Authion et
maître du Temple d* Angers. La terre appartient
dans les premières années du xv< s. à la famille
Bernard d'Etiau. — Thibaut Bernard, élu et
échevin d'Angers, y mourut le 24 septembre
1514. — Elîe Bernard, qui épouse le 19 septembre
1577 Charlotte du Bellay, fit sans doute recons-
truire le manoir. Il portait encore an xvii* s.,
sculpté sur son partait, un écu écartelé d* argent
et de nable à 4 rocs^de Vun en Vautre et sur
le tout d'azur à une fleur de lys d'or. — Au
dessus un large pigeonnier carré ; devant, une
belle avenue de léards ; à l'un des angles de la
grande cour, une chapelle dédiée à Ste Marie-
Madeleine, qu'une galerie reliait au logis. — En
est sieur en 1625 Jacques d'Estampes, chevalier,
conseiller des Conseils d'Etat et privé, maréchal
de camp, commandant en la ville de Montpellier.
— La terre dépendait en 1694 de la succession
de Louise Aveline, femme de Charles du Trem-
blier, et fut adjugée dans la licitation du 17 fé-
vrier 1695 à Laurent Aveline, dont la veuve,
Marie Duport, rend aveu en 1713 à la seigneurie
de Briancon c pour sa terre et hébergement de
« Narcé ». Charles -Laurent Aveline, V. ce nom^
secrétaire de l'Académie d'Angers, fit reconstruire
vers 1775 le chAleau par l'architecte Bordillon,
au-devant d'un superbe parc, avec pièces d'eau
et avenues. Sa nièce Charlotie Aveline épousa le
29 avril 1776 à Angers Cyprien-Jos. Bertrand,
écuyer, sieur du Platon, gentilhomme ordinaire
du roi, qui y avait rassemblé et y élevait en 1801
un troupeau de mérinos. En 1829 et 1830 M. de
Joybert, son gendre, y éleva dans un pavillon,
sur les plans et sous la direction de M. de Beau-
jeu, une fabrique de sucre de betteraves, qui
devait fabriquer 5 on 600 milliers de sucre brut
dans une saison, comme l'assurait une Notice
Alors répandue poar l'annoncer (Angers, Château,
1833, in-8o de 7 p.). — Elle n'existait plus dès
1837. — L'habitation, acquise de M. de Joyberi
par M. Avenant, a été reconstruite de 1830 à
1832 et borde vers N., presque au sortir d'An-
gers, la ligne ferrée d'Orléans.
Narré (de). — V. Aveline.
Nardière (la), f.. c"« d'Angrie; — bois,
c»* de Dlaison ; ■« (la Basse-), V. la Basnar-
dière.
rVardassière (la), f., c"« de Grez-N., ven-
due nat* le 4 thermidor an Vlll sur Pissonnet de
Bellefonds.
Kalterie (la Haute, la Basse-), ff., c"' de
Cholet. — A la famille Gourdon au \vii« s. — Elles
donnent leur nom au ruiss. dit aussi du Pont-de-
la-Rousse, qui naît aux limites des c"" de la
Tessoualle et dn Puy-St-Bonnet, près Champvil-
lain en Cholet, limite Cholet et le Puy-St-Bonnet
jnsqu'au ruiss. de la Sorinière. et à partir do là.
sépare St-Christophe-du-Bois, Cholet, la Ségui-
nière jusqu'au confluent du ruiss. de la Bons-
sière. pénètre sur la Séguinière et s'y jette dans
la Moine, vis-à-vis le Monlinard. grossi des
ruiss. de la Sorinière, de la Charonnerie et de la
Roussière; — 11,500 met. de cours.
IVaa {René), maître fondeur, Angers, 1692,
1702, mari de Renée Beaumont.
IVaabert (la), ham., c**« de Juigné-a-L.
IVandale (la), f., c"« de Ste-Gemmea-d'An-
digne.
Vandales (les), f., c^* de Loire. — Lénau-
daie (Cass.). — En est sieur h. h. Matli. Che vil-
lard, mari d'Anne Guénanld. 1673 ; — donne son
nom à un ruisselet qui se jette près de là dans le
ruiss de la Masse ; — 600 met. de cours.
ilaw4lère« (les). — V. VEnaudière.
!%*andln (Jacques), fils de Jean N., marchand,
figure comme docteur en médecine dans des actes
de 1710 et 1712, quoique le registre D 26 ne fixe sa
réception à Angers qu'au 16 août 1713. Il y avait
épousé dès le 4 avril 1703 Perrine Bonvallet. et
fut attaché en 1712 au service de l'HAtel-Dieu,
jusqu'à sa mort .survenue, à Vàgc de .%2 ans. le
22 avril 1726. — {Charles), fils du précédent,
marié le 21 août 1730 à Madeleine Belliard-
Delisle, licencié en médecine, reçu docteur ré-
gent le 5 février 1736. Il entre au service dp
l'Hôtel-Dteu à partir de 1739 et prenait le titre de
capitaine de l'arsenal de l'Hétel- de- Ville depuis
1734. Il meurt le 5 novembre 1764. âgé de 56 ans.
L'acte de sépulture le dit « médecin et capi-
« taine d'artillerie ». — {Jacques- Charles), fils
du précédent, reçu docteur-médecin le 23 dé-
cembre 1757.
rVandin {Pierre), apothicaire de Saumur en
réputation an xvi* s., pharmacopœus egre-
giun, est cité pour ses trouvailles botaniques.
V. Pena et Lobel, Stirpium advers. (Londres,
1605. p. 495 — et Rev. d^ Anjou, C. I, part. II,
P. 71).
IVaadln {Urbain- François), originaire des
Ponts- de-Cé, marié à Angers le 15 septembre
1766, est dit c dessinateur en la manufacture des
c toiles peintes >, 1766, 1769.
^lAQdla {Urbain'Françoi$)t né & Angers le
Naz
— â —
NÉG
â3 jaoyier 1768, aamônier des prisons d'Angers,
rhàttoine honoraire de Saint-Maurice en 1815,
y prononce en 1834 l'Oraison funèbre de
Louis XVIII (Angers, Pavie, in-8°). — Menrt
à Angers le 26 avril 18Î7. — Le catalogue de sa
Bibliothégoe a été imprimé (Pavie, in-8(», 12 p.)-
3faaliéres (tes), ham., c°* de Linières-B.
— Les Nauîeries (Et. -M.). — En est sieur
Jacq.-Hcnri d'Ecuillé 1789. — Un four à chaux
j a été construit en 1843.
Kaanet, vill., c"« de St-SUvin, ^Eînetum
villa non longe ah urhe Andegava 1028 (Ronc. ,
Roi. 1. ch. 3). — Le Grand, le Petit N.
(Cass ). — L'hôpital de Naunet 1680. — Ane.
villa, du domaino primitif du Ronceray d'Angers,
aliribnée à l'office de la Chambrière, qui y avait
le principal manoir de son fief, transformé auj.
en un joli petit château moderne, avec dépen-
dances de verdoie et pièces d'eau , V. la
Chambre. — Autour, se groupaient en nombre,
maisons, fermes ou manoirs nobles, Jupille, le Pin,
réuni à Eeharbot, la Fontaine, l'Hôpital, dépen-
dance du Temple d'Angers, vendue nat^ le 4 ni-
vdse an II, et an logis du négociant Maeé, d'An-
gers, oà fut bénite le 18 septembre 1769, une
chapelle sons le vocable de St Xavier.
Kanpreuses (les), étang, c°* de Somloire,
^'MiTat, m*" à vent et à eau, c^* de Mêlay
— Novat CCass.).
IIKaveaa {René), peintre, à Beanfort, 1608.
Kavril (le), f., c»« de la Ménitré. — En est
sienr Charles Belot de Marthou, marié le 15 fé-
vrier 1597 avec Marie Belocier.
Kaye (la), f., c"« de Coron. — Appart. au
XTii* s. à la famille d'Aubigné.
^azéy chat., c"« de Vivy. — Naze xii« s.
:Cîi/p. Fonteb., t. II, p. 338), 1242 (H Louroux).
- Nezi 1115 circa (Clyp. Fonteb., II, p. 256).
- Naze 1206 (H.-D. B 29, f. 3). — Ane. fief et
seigneurie, avec manoir entouré de douves et
fossés, appartenant durant tout le xvii^ s. à la
famille Hamolin, cjai était enterrée dans le chœur
de l'église paroissiale. — En est sieur Pierre
Bodiaa 1410, n. h. Marin Hamelin, mari de
Claude de Gausserand, 1591. Le fils de René
Hunelin et de Philippe Boisnard y fut tenu sur
1^9 fonts le 15 septembre 1630 dans la chapelle
«eigneoriale par l'évèque d'Angers Claude de
Rneil et Madeleine de Godefroi, veuve de Martin
Rozé. — En est sieur en 1679 Claude Hamelin,
dont la fille Marie épouse le 8 mai à Blou,
mesnre Henri Thody, lord anglais; — Curieux,
par acquêt du 3 juillet 1700; — en 1718, 1736,
Franc.-Pierre de Si-Germain, dont la fille Renée
épouse le 27 décembre Claude-René Robin de la
Trenbtaie. — Le manoir actuel, avec pavillons
à tourelles crénelées, chapelle, douves vives et
beau pare, a été reconstruit par le colonel Charles
Salmon de Clerval, qui est mort le 5 octobre
1839 avant d'avoir pu l'habiter, et dame Marie*
Aooe Dessayelta de Clerval, femme de Gh.-Ant.
Salmon-DucbateUier, anc. inspecteur général des
Remontes sous Louis XVI, morte le 10 mars
1146, âgée de fSi ans } — aujourd'hai appartient
u bvon proMieu Bôdmann. •-• Une dlme im<
portante dite de N^azi se levait sur « les btez,
« vins, lins, potaiges que autres choses dont
<r droit de disme peut appartenir... es lieux ap-
<r pelles le bois St Marc, Nazé, Quellaintres, les
flc Plantes du Pré et l'Auborays n dans les pa-
roisses de Neuillé et Vivy, au profit de l'église
St-Pierre de Saumnr.
Nefingns, évoque d'Angers après Aymon,
occupait le siège dès 966, où on le voit établir
dans l'abbaye St-Aubin des moines Bénédictins à
la place des chanoines. En 970 il souscrivit à la
charte du comte Geoffroy qui leur accordait le
droit d'élir leur abbé. — Il meurt le 11 ou le
12 septembre do l'année 973, d'après le Cartul.
de St-Aubin, et non en 974, comme le dit la chro-
nique de St-Florent.
Chron. d'Anjou, t. II, p. 20, 163 et 186. — Haoréan. —
H88 620-026. — D. Honss. , XVI, 97-100. — NobUlean, Né-
croL de St-Martin de Jours, p. 38.
IVégrler (Charles), fils de Jacques N., doc-
teur-médecin, né à Angers le 14 juillet 1792,
avait depuis 1810 commencé ses études mé-
dicales, quand la conscription le réclama. Il
reçut à 19 ans une commission de chirurgien de
3^ classe aux hôpitaux de Belle-Ile-en-Mer, passa
au bout de six mois avec le même grade dans le
82« de ligne, alors en Portugal, puis le 22 juin
1813 au 3< régiment des gardes d'honneur avec
qui il filles campagnes d'Allemagne et de France.
Le 17 mai 1815 il était attaché comme aide -major
au 6* lanciers et servit jusqu'à Waterloo avec une
ardeur patriotique dont il laissait volontiers plus
tard se réveiller les souvenirs. Libre, il reprit ses
études, conquit à Paris le grade de docteur (2 février
1817), puis revint se fixer à Angers, où il se ma-
riait le 28 février 1821. Nommé adjoint en 1827
du cours d'accouchement que professait Che-
vreul, V. ce nom, il lui succéda comme titulaire
le 20 avril 1838 et en 1845 fut appelé à la
Direction même de l'Ecole secondaire de Méde-
cine, qui lui resta confiée par deux renouvelle-
ments successifs en 1850 et 1854. Caractère ferme,
Ostprit droit et pratique, il joignait aux qualités
de l'administrateur exact et scrupuleux la cha-
leur d'âme et l'entrain d'une nature vive et har-
die qui s'imposait à la jeunesse par une loyauté
commnnicative, en même temps que ses tra*
vaux, de science ingénieuse et précise, honoraient
son enseignement. Outre plusieurs mémoires
dans le Bullet. de la Soc. de Médecine d'An-
gers, et sa thèse de doctorat Sur l'emploi des
bandelettes agglutinatives dans le traite'
ment des ulcères atoniques des jambes
(taris, 1817, in-4o), on a de lui des Recherches
anatomiques et physiologiques sur les
ovaires dans Vespece humaine, considérés
spécialement sous le rapport de leur in»
fluence dans la menstruation . . . avec 11 pi.
lilh. par M. Beau, d'après les dessins de M. Le*
biez (Paris , Béchet et Labé , 1840 , in -80 ,
de 131 p.); -^ Recherches médico-légales
sur la longueur et la résistance du cordon
ombilical au terme de la gestatix^n^ 1841
(dans les Ann, d!hyg. et de méd» lég.); —
Mémoire 9ut la Craniotomic par le cro-
Nkp
— 4 —
xNEU
chet aigu, présenté à rAcaUêmie de Médecine
en 1843; — Recherches et considérations
sur la constitution et les fonctions du col
de Vutérus (Angers, Cosnior et Lachése, 1846,
in-S» de 172 p.). ; — Du Traitement des affec-
tions scrophuleuses par les préparations de
noyer (Angers, Cosnier et Lach., et Paris, Labé,
1856, in-S» de 12â p.), mémoires publiés de
1841 à 1850 dans les Arch. gén. de la Méde-
ct'ne, dont deux à part (Paris, Félix Locqnin,
1840, in-8» de 45 p., et Rignoux, 1844, in 8» de
28 p.) ; — Recueil de faits pour servir à
Vhistoire des ovaires et des affections hysté-
riques de la femme (Angers, Cosnier et Lach.,
1858, in-8'» de 176 p.); — De la rétroversion
de Vutérus dans Vétat de grossesse, 1859
(dans la Gazette médicale). — Dès 1846 l'Aca-
démie de Médecine lui avait décerné le litre de
correspondant et en 1859 l'Académie des Sciences
accorda un des prix Monthyon à ses études sur
les ovaires, que Michelet dans son livre de
V Amour compare aux travaux les plus réputés
de la physiologie allemande. — Négrier fut frappé
au cœur par la mort en septembre 1859 de sa
Qlle alnce. En proie dès lors pendant deux
longues années à une triste maladie où s'abtmait
tout sentiment de raison, il mourait à son tour le
31 janvier 1862. — Le Maine-et-Loire du 4 fé-
vrier reproduit les discours prononcés sur sa
tombe par M. Monden-Gennevraye, son beau-
frëre, et par les docteurs V. Laroche et Bigot ; et
M. de Lens inaugura dans Tannée môme la ren-
trée de TEcole par la lecture d'une Notice
(Angers, Cosnier et Lach., in-8o de 11 p ) sur le
mattre respecté qui l'avait dirigée pendant 30 ans.
IVell {François) , maître-architecte , à Tho-
rigné, 1723, y meurt le 24 mai 1729, âgé de
55 ans.
ileiMiM BoeerltctM. — V. Bribocé.
Kéoainet f., c"* de Blou.
Nepven (Georges), libraire, rue Cbaussée-
Saint-Pierre 1586, 1617. — Sa mar.]ue porte
dans un ovale un dauphin qui nage à fleur d'eau,
au-dessous la devise £iYâ, XàOe xal àpia6c7 : se
taire, se cacher et bien faire. — Son fils Georges,
c maître libraire et juré en l'Université d'An-
« gers j», épouse le 19 août 1623 Renée Chevalier.
Kepven {Jacques), fils de Thomas N. et de
Jeanne Ogeron. sœur de Bertrand Ogeron, le gou-
verneur de la Tortue, fut emmené sans doute à la
mer par son oncle et le remplaçait pendant ses
absences dans la direction de la colonie. Lors de
l'expédition de 1673 contre Curaçao, il fut pris
avec lui par les Espagnols et, réduit en esclavage,
était envoyé pour travailler aux mines de Lima
quand il fut délivré par un vaisseau flibustier.
Il succéda en titre aux fonctions de gouverneur
par lettre du 16 mars 1676; mais ses manières
hautaines nuisaient à son autorité. Il eut à com-
battre une révolte des nègres et dos habitants,
revint en France en 1681, puis de retour à Saint-
Domingue en avril on mai 1682, y mourut bien-
tôt, laissant la colonie dans un état déplorable
de misère et d'indiscipline. V. Charlevoix, t. II,
p. 93-130. Les auteurs qui parlent de lui l'ap-
pellent uniquement de Poincy ou de Pouan-
cey, du nom d'un petit fief, qui n'est pas Angevin.
mepven {Michel), docteur-médecin, reçu en
la Faculté d'Angers le 8 mai 1647, mari de René
Boulay (21 janvier 1649), entre au service de
l'Hôtel-Dieu en 1660.
KepTea {Thomas), sieur de Gaigné. mar-
chand drapier, monnayer de la Monnaie d'An-
gers le 4 novembre 1591, prévôt le 24 avril 1608,
consul des marchands en 1606, juge en 1613,
échevin le l»f mai 1614, conseilhr-échevin per-
pétuel le 20 octobre 1617, est élu maire le l^i-mai
1628 pour deux années qui furent éprouvées par
une cruelle contagion. — Il portait d'azur à
3 besants d'argent, chargés chacun d'une
croix pâtée de gueules, posés î et i.
Mis. 919. f. 251, 435, 325. — Louvet, daus U Bnue
d'Anjou, 1856, t. II, p. 6.
IVérandiére (la), ham., c^e de St-Macaire-
en-Mauges.
IVerbonnet m°^ b., c"« d'Angers S.-O., tout
près Carcassonne et Damiette. — Le chêne de
Nerbonne 1229. — Ane. maison noble appart.
de 1633 à 1675 à la famille Cousiard, en 1685 à
n. h. René Garsanlan; — Jean-Aubin de Che-
vaigné, mari d'Anne Garsanlan 1707, — et la
famille Aubin, V. ce nom,, jusqu'à la Révolution.
— An haut de l'escalier extérieur, une dalle carrée
porte gravée une croix entre deux G et la date
i6î8.
IVerbonUère (la), f., c"^ de Maulévrier.
NerluyC" de St-Cyr-en-Bourg , anc. fief et
seigneurie avec maison noble dans le bourg. —
En est sieur Pierre Trotet 1578, n. h. Jean Val-
lois 1640 ; ^ sa veuve Jeanne Pelle ; — Jean
Prestrc 1670; — Louis Prestre 1692.
Kéron (L.. .), organiste du Chapitre du Puy-
Notre-Dame et facteur d'orgues, 1690.
Kervaaxt vill., c*** de St-Georges-des-
Sept- Voies, partie en caves habitées.
IV«sdes (les), fontaine, c°^ du Vaudelenay,
sur le chemin de Messemé au bourg, 1633.
Nesirés (les Bas et Hauts-), ham., c°« de
Montigné-les-R. — Le clos de Nestré 1536
(E 465). — En Nestré 1504 (E 467). — Nétré
(Cass.). — Les Naistrais (Rect ).
Xeu (la). — S. la Noue.
Ncnllléy co" N.-E. et arrond. de Saumur
(llkil); — à 48 kil. d'Angers. — NuHiacus
644 (Dipl. Cart., II, 80). — Noviliacus curtia
705 (1*' Carlul. Saint-Serge, f. 4; D. Houss.,
I, 12). — Quœdam villœ quœ dicuntur
Nubiliacus cum capella 846 (Dom Bouq.,
VIII, 486). — Nuytleyum 1326 (G 16). —
Nuillé 1480 (G 814). — Sanctus Medardus
alias Nulleyum 1501 (G 17). — Nueillé alias
St Médard 1783 (Pouillé). — Sur les premiers
contreforts (33-38 met.) des coteaux de la rive
droite de l'Auihion, y compris vers S.-E. deux
hautes buttes (97-103 met.). — Entre Blou (2 kil.)
au N. et à l'O., Vivy (4 kil. 1/2) à Ï'O. et au S..
Allonnes (8 kil.) à !'£., la Breille (10 kil.) et
Vernantes (9 kil.) au N.-E.
La route départ, de Saumur au Lude traverse
U territoire dans tonte s« longueur, presque &
NEU
NEU
^ limite extrême vers TE., reliée an bourg par
deo\ chemios vicinaux.
Y naît au S.-E. et auprès du bourg, la Fon<
Mine-Suzan, qui coule de TE. à l'O., puis du
S.-O. au N.-O.. anime sur la c"« même 3 usines,
«f n de limite entre Yivy et Blou. traverse Vivy,
forme un instant limite entre Blou et Longue,
reçoit à droite le ruissetet de Gliampeaux, etcon-
tinae à travers le territoire de Longue, où elle se
jette dans le Lalhan, à quelques mètres du Pont-
Haltet. [V. t. II, p. 166, et rectiBer.]
En dépendent les vill. et bam. des Trois-
Qoarliers (18 mais., 54 hab.), de la Petite-Roche
(Il mais., 24 hab.). de la Pierre- Pucelle (10 m.,
35 kab.). du Pont- de-la -Ville (9 mais., 26 hab.)>
lie la Fontaine-Sttzan (5 mais., 15 hab.), des
Roches (14 mais., 35 hab.), des Jouanneaus
,\\ mais., 36 hab.), du Houx (6 mais., 18 hab.),
les cbât. de Salvert, de Goupillon et 70 fermes
oa écarts.
Superficie : 905 hect. jusqu'en 1840 ; — ac-
loellement 1,^48 hect. par l'adjonction des ham.
de la Roche et des Roches, enclave détachée de
Vivy par la loi du 25 juin 1841 ; — dont 64 h. de
vignes, 102 de taillis, 2 de futaies, 202 de landes.
Population : 137 feu\, 6i7 hab. en 1720-
1726. — 7i6 hab. en 1790. — 785 hab. en 1806.
-765 hab. en 1820. — 502 hab. en 1831.—
d77 hab. en 1841. — 89i hab. en 1851. — 854 h.
en 1861. — 84i hab. en 1866. — 814 hab. en
1872. dont 947 an bourg (86 mais., 94 mén.), —
eo décroissance constante depuis 25 ans.
Assemblée le jour de la St-Médard, par arrêté
do 1«' août 1812.
Carrières considérables de tuffeau, dont le plan
«ooierrain existe à la mairie ; — 3 usines sur le
ruisseau.
Bureau de poste de Saumur. — Perception
d'AUoones.
Mairie, avec Ecole communale laïque de
garçons dans un local acquis par acte du
10 mars 1843, autorisé le 27 octobre 1845. —
Ecole laïque de filles construite par adjudica-
tion du 5 novembre 1859.
L'Eglise, dédiée à St Médard (succursale,
"26 décembre 1804), est antique mais déformée
par de nombreuses restaurations. Dans le pignon,
aa-dessus d'une petite fenêtre plein cintre, un
taiTeau lozangé, encastré dans l'appareil même,
^emble rappeler le triangle symbolique. Sur le
côté N. apparaissent deux étroites petites baies ro-
manes (xii« s.), au-dessous une large porte cin-
trée enmurée de petits tuffeaux carrés disposés en
réseaux, les mars en appareil moyen régulier. —
Dans le pied du clocher ouvre la chapelle de la
Vierge décorée de vulgaires vitraux. A Tex te-
neur, sur la face S.-E., on lit gravé : Dieu
unisse M. Leroux et M. Hayée qui ont fé
fini Véglisep. C. Hardi Van 1813. -A. l'inté-
rieur de l'église, rien n'est à signaler qu'un remar-
•loable tableau (xvii« 8.)> La Présentation au
Temple, provenant de Boisaudier, — et trois ou
■laatre médiocres toiles, un Sacrifice d'A-
^Taham, une Résurrection, un Ecce homo. —
Dans le mur du pignon N.-0.> à gauche de la
grande porte, une dalle tumulaire carrée montre
À gauche un personnage à genoux sur un prie-
Dieu armorié avec deux P adossés ; sur un phy-
lactère. Miserere met ; derrière, debout se tient
le patron; du ciel descend un ange, les bras
étendus. La droite de la composition est en
grande partie remplie par un cartouche Renais-
sance. En bordure, on lit : Ci dessous gist
lie corp']s feus hounourahle homme Giehan
Joussellin, lequel desceda le XII jour de
novanbre Van MVCXXXIIII.
L'emplacement du cimetière actuel a été
acquis le 14 mai 1868.
Nulle trace celtique. L'ancien grand chemin
de Longue à Saumur par Yillemainseul, Romfort
et le bourg existe encore, large en certains points
de 15 à 20 met., entrecroisé jadis au bourg même
par le grand chemin de Saumur au Mans. La
terre, curtis, faisait partie primitivement du
domaine royal et fut donnée par Clovis II, —
non pas à St-Deiiis en France, comme l'indique
le faux diplôme de 644, — mais à l'abbaye St-
Serge d'Angers, comme le rappelle en 705 le roi
Childebert. Elle avait pourtant fait quelque
temps retour aux mains du comte et fut rendue
aux moines par une donation nouvelle confirmée
en 846 par Charles-le-Chauve. A cette date il
semble que la villa soit double. — Elle ne pos-
sède pourtant encore qu'une chapelle. — On ne
voit pas à quelle époque elle fut constituée en
paroisse ni comment elle sortit des mains des
moines, — quoiqu'il soit facile de comprendre
qu'elle soit advenue à l'évêque, seigneur baron de
la terre voisine de Romfort. Jusqu'à la Révolution
lai cure resta à la présentation do l'évêque, à la
collation de son Chapitre do St-Maurice.
Curés .- Guill. Flourie, 1326. — Laurent
Mulot, maître ès-arts, licencié ès-lois, archi-
prêtre de Tours, qui part pour Rome, en se
. démettant au profit d'un nommé Estourmy,
— et reprend ses fonctions au retour, 1472.
— Yves Nouel, 1481, 1486. — Mie. Vil-
lemereau, 1602. — Et. Haye, 1632, 1641. —
Et. Boucher, 1658, f le 19 janvier 1763. — Liger
de Villemereau, 1676, 1678. — Phil. Verrier.
1681, fie 22 novembre 1694 à Saumur et inhumé
dans le chœur de St-Pierre. — Mathurin Com-
pagnon, V. ce nom, 1695, f le 14 mars 1726,
âgé de 61 ans. — Goujet, précédemment vicaire
à Brain-sur-Allonnes, « grand prédicateur apos-
c tolique », dit un registre de Brain, qui résigne
en septembre 1755 et meurt le 22 décembre 1762,
âgé de 84 ans. Il tenait K sa cure une pension pour
la jeune noblesse. — Mathurin Davy , anc.
vicaire, janvier 1756, f le 22 janvier 1769. —
René Moulins, avril 1769, f le 4 avril 1771, âgé
de 48 ans. — Jacq. Gazeau, 1771, mort curé de
Lublé le 31 août 1784, âgé de 58 ans. — Franç.-
iean Girard, 1784-1792. 11 avait prêté serment
et périt néanmoins exécuté à Angers le 15 floréal
an H, avec le maire André Saunier. — Le vicaire
Poirier avait été déporté en Espagne (septembre
1792).
Un prieuré de l'abbaye de Bourgueil s'élevait
au N. de la paroisse, V. la Roche-au-Moine,
NEU
— 6 -
NED
Le flef formait nne châtellenie , qui relevait
jasqu'au xvii* s. au château de Saumur. Un arrôt
du 5 mat 1779, rendu contre Monsieur, frère du
Rot, en fit reporter l'aveu au château de Pocô. —
En estseigneur Pierre Bourreau, valet, vers 1450.
^ Noble et scientifique personne maître Eustache
du Bellay, archidiacre de Paris, l'acquit pour
une moitié le 27 juin 1545 de Gilles de Laval,
pour l'autre le 3 septembre suivant de Loys de
Sainte-Jlarthe. — En hérita, par substitution de
Charles du Bellay, vers 1670, Marc-Ant.-Saladin
d'Anglare de Savigny, qui rend aveu en 1680 de
son « vieil château et mazure de Ncuillé , qui
« anciennement souloit estre fermé de ponts levis
« et planchettes et à présent tombé en ruines à
« cause de l'antiquité d'iceluy ». Des bois ,
futaies, taillis en dépendaient, — avec droits de
mesures à blé, vin, huile, — de moulin et four
bannaux, — de ta\e sur les étaui des marchands
et sur les marchandises de passage, — de dtme
sur les froments, lins, vins, chanvres, sous la
réserve de 34 setiers de blé et d'une pipe de vin
pour le curé, — de quintaine sur les nouveaux
mariés de Tannée, et tous les honneurs dans
r«^glise. — La terre appartenait en 1789 au baron
de Blou, Toussaint-Henri Lejumeau.
La paroisse dépendait de TArchiprétré de Bour-
gueil. de l'Election et du District de Saumur.
Maires : André Saunier, 31 janvier 1790. —
Urbain Haye, 13 novembre 1791, — A. Sau-
nier, 16 décembre 1792. — Jos.-Jean Lenoir,
1«' messidor an VIII. — Jos. -Charles Leroux,
t janvier 1808 , mort en 1825. — Augustin
Leroux, son fils, 15 mars 1825, installé {e
12 mai. — Jean-Pierre-Modeste Daudet, 8 jan-
vier 1839. installé le 13 février, démissionnaire
en 1857. — Eugène-Louis Lepelletier, 20 oc-
tobie 1857, installé le 25 octobre, démi?iSton-
naire. — Henri Rocher, 16 juin 1862. démis-
sionnaire en 1867. — Pierre-Lucien Garnier,
1868, en fonctions, 1876.
Arch. do M -«t-L. E 166; G 342 et 814-817. - Arch.
commun. Et.-C. •— Bévue d'Anjou, 1869. p. 108. — Noto
Aug. Michel. ~ Pour les localilét, voir, à leur «rlicle. Gou-
pillon, Salvert, Chionaudet, la Horhe-au- Moine, VEcus-
ion, la Brosse, le Chéne~Beignet, etc.
Nenillé. f., c" du Bourg-d'Iré. — Ane.
terre noble relevant de Combrée. — François de
Chazé rend aveu en 1553 de a son lieu et domi-
« cile de Nuillé, savoir est ses maisons, court et
« domicile ancien avec un vivier ancien, ches-
« naie, etc. »; ^ f., c"* de Châteauneuf. —
Nullié (Gass.). — Domaine de la chapelle de
la Rochefoulques, vendu nat< le 10 février 1791.
Neuville, f., c»« de Dénezé-s.-le-L. —Ane.
domaine de l'abbaye de la Boissière, vendu nat^
le 22 avril 1791.
I\'ea ville, bourg. c"« de Grez -Neuville. —
Nova Villa in Andecavo 837 circa (Cauvin,
Géogr. , p. lviii). — Nova Villula 1080
(Gartul. Saint-Aubin, f. 52). 108f (Ibid. ,
f. 52 vo). _ Nova Villa 1111 (l'r Carlul.
St-Scrge, p. 191; 2« Cartul, p. 265), 1159
(1" Cari, p. 16) — Novilla 1134-1150 (2«Cart.,
p. 250). — Parochia de Novile 1265 (Pr. de
Grej N.). — Neufville outre Maine 1378 (Ib.).
— Nova Villa prope Andegavîs , Nova
villa supra Meduanam 1454 (Ibid.). — La
paroisse de Neufville sur Maine, ressort de
la ville d'Angers, 1539 (C 105, f. 170). — St-
Martin - de - Neuville et Gré xvii-xviii* s.
(G Cures), 1783 (Pouillé). - Grès et Neuville
1793 (Alman.). — Sur la rive droite de la
Mayenne, vià-à-vis Grez, qu'y reliait jusqu'au
xvi» s. un pont. Louvet en mentionne la chute en
1576 par suite des grandes eaux. Il est question
dans les Archives de la Mairie d'Angers (BB 47.
f. 18\ de sa reconstruction en 1598, — et les
cartes du xvi^ s., môme du xvii* s. l'y indiquent,
quelques-unes môme le confondent avec celui du
Lion-d'Angers. Deux piles en existaient encore il
y a 25 ans, dont une sur l'emplacement exact du
déversoir du barrage, qui fut alors établi. — Le
hac actuel doit ôtre remplacé cette année môme
par un nouveau pont de quatre arches, V. t. 11,
p 301.
L'existenco de Neuville est constatée dès le
IX* s., quoique son nom semble l'indiquer commr
une agglomération récente, mais seulement sans
doute par comparaison avec la ville du Lion-
d'Angors ; — la paroisse est d'un siècle au moins
plus ancienne que celle de Grez, V. ce mot. Il
y existait dès la fin du xi" s. une église, appar-
tenant au seigneur, tandis que le seigneur de
Grez n'avait pas môme une simple chapelle en-
core au XII* s pour sa maison. — La cure était
à la présentation de l'abbé de St-Serge.
Curés : Guill. de VEpinay, de Spineto,
1419. — Guill. Lenfant, licencié en lois, 145i.
— Yves Leroy, 1502. — Nicole Poisson, licen-
cié en décret, 1518. — Bertrand Vassal, 1533.
— Jean de Villers, 1588. — Franc. Boirm.
1599, 1613. — André Tkibauld, 14 février
1614, février 1630. De septembre 1615 à mars
1616 les soldats et gens d'armes de M. de Ven-
dôme pillent la paroisse, notamment la cure.
— Louis de la Grandière , mars 1630 ,
inhumé le 6 octobre 1672 , âgé de 76 ans.
Une contagion fait rage de décembre 1639 à avril
1640; les inhumations ont lieu de nuit. — René
Ferrand, bachelier de Sorbonne, décembre
1672, inhumé dans le chœur le 22 septembre
1688, âgé de 52 ans — Vincent Constable, au-
paravant vicaire et sacriste, décembre 1688. f le
7 octobre 1705, âgé de 60 ans. Il avait, tni
grande partie à ses frais, refait l'église dont
l'évoque Le Peletier consacra le 2 novembre 1704
les trois autels — Louis Foucque, anc. vicaire,
9 octobre 1706, f le 27 janvier 1720, âgé d«
46 ans, — Louis-Etienne Desnos, février 1720,
qui signe durant quelques années Blanchar-
dière-Desnos, f le 23 mars 1753. âgé do 63 ans.
— Jacq.-Martin de Bonne font, janvier 1754, f lo
20 mai 1770. âgé de 70 ans. -~ Silnon-Jude
Varenne, bachelier do Sorbonne, natif de Cler-
mont en Auvergne, février 1711. 11 résidait d'or-
dinaire à Angers, sur le Tertre-St-Laurent, où il
meurt le 13 octobre 1779 et est inhumé dans le
cimetière de la Trinité, malgré son vœu d'ùtro
transféré à Neuville, à cause d'une épidémie de
dyssenterie, qui dans l'année y emporta 76 de ses
NEU
— 7 —
NEU
paroissiens [au lieu de 28 décès en 1778, 33 en
17801. — Louis- Joseph-François Launay, fé-
vrier 1780, qui celte année même pose le 16 no-
vembre la première pierre du presbytère, cons-
irail à ses frais. — Peyre^ 1792.
Je trouve en 1686 mention d* « honnête ûlle
« Perrine Chevalier, maîtresse d*Ecole ».
I^ fief formait une châtellenie relevant du
Lîon-d*Angers. et appartenait en 1454 à dame
Blanche de la Tour. En est sieur Pierre d'Avau-
gour, écuyer, 1465 ; — Guy d'Avaugour 1517 ; —
Gayonne de Yilleprouvée, sa veuve, 1527; —
Jaeq. Clérembault, vicomte du Grand-Montre-
vault, mari de Claude d'Avaugour, 1548; ~~
Jean de Rochechouart 1595, fils de Loui.se Clé-
rembauld, héritière de Claude d'Avaugour, sa
raère ; — Guy de Laval, mari de Françoise de
Sesmaisons, 1660 > — Guy-André de Laval, qui
vend la terre en 1740 à Pierre Leroy de la Po-
therie.
Il y résidait au xvii* s. un bureau des Traites,
— et une brigade do gabelles.
C'est actuellement le principal bourg commu-
nal. L'église dédiée à St Martin de Vertou (suc-
cursale, 30 septembre 1807) a été récemment
restaurée et forme une nef unique, lambrissée en
carène de navire, avec large et haut toit supérieur
en dos d'âne. Un arceau ogival xiii" s. ouvre sur la
travée du chœur, voûté à croisées ogivales de
petits tores cylindriques, avec abside ronde, le
fond rempli d'un riche et élégant autel, à
colonnes de marbre, datant de la reconstruction
de 1704, abside et chœur enluminés et dorés
pierre à pierre ou haut en bas. — Sur la droite
s'élève ui) clocher carré soutenu par de puis-
sants contreforts.
L'ancien presbytère a été racheté par la com-
mune le 6 juin 1810, en vertu d'une ordonnance
du 3 août 1809.
IVenvUle, vill., c"« de Pouancé. — Via
publica Novœ Villœ quœ ducit in Bri-
tanniam et in Andegaviam 1050 (Pr. de Car-
bay). — Donne son nom à un ruiss. qui natl prés
la route nationale de Rennes, coule du S. au N.
en formant limite avec la Loire- inférieure et se
jette dans la Verzée; — 1,700 met. de cours; «
f., c"* de St-Martin-du-Boia.
rVeoville-la-Robert, c°« de la Jaille-Y.
— Neuville le Robert 1508. — La terre, fief
et seigneurie de Neuville la Robert (C 106.
f. 11}, 1539, dont est sieur n. h. Pierre de Tinte-
niac. — Neuville-à-Robert (Cass.).
KenTlliette (la), f., c"" d*Yzemay.
:\'eiivy« c«° de Cbemillé (12 kil.), arrond. de
Cholet (35 kil.); — à 36 kil. d'Angers. — Novit,
presbyter de N. 1030 circa (CKemillé, Cartul.,
ch. 67 et ch. or.), 1187 (Ib.. ch. 75). — Nevi
1095-1100 (Ib., ch. 74). — Novus Vicus 1245
circa (Ib.. ch. 88), 1293 (E 802). — La Ville de
Neufvy 1405, 1565 ( Cïiart. du Lavoir). —
Nevy en Mauges 1483 (ib.). — Nuefvy 1579
Carte). — Sur la ligne de faite des bassins de
l'Evre et du Layon (118-125 met.). — Entre Ste-
Chnstine (3 kil.) et St-Laurent-de-Ia-Plaine
:5 kU. 1/2) au N., la Jumellière (7 kil.) et St-
Lézin (6 kil.) à TE , St-Lézin, Jallais (11 kil.) et
la Poitevinière (7 kil.) au S., le Pin-en-Mauges
(5 kil. 1/2) et St-Quentin-en-M. (7 kil. 1/2) à l'O.
Le chemin d'intérêt commun de Chemillé à
Sle-Christine traverse du S. E. au N. le terri-
toire, en ralliant à l'entrée même du bourg vers
S.-E. le chemin de Jallais et à sa sortie, vers N.,
à gauche, celui de la Poitevinière, à droite celui
de la Jumellière.
La rivière du Jeu forme tout du long
(8,700 mètres) la limite vers N., y animant sur sa
rive droite seulement 4 moulins; — y affluent les
ruiss. de la Frimardière, — qui limite le Pin et
St-Quentin, — du Gué, de la Frémondière et de
la Harvourie, grossi du ruisselet des Buhards.
En dépendent les bam. de la Chevalerie (4 m..
26 hab.), des Chevrios (4 mais., 19 hab.), des
Roches (3 mais. , 19 hab.), de la Châtaigneraie
(4 mais., 26 hab ), de Launay-Gontard (3 mais.,
17 hab ), Maunit (3 mais., 22 hab.), les chat, de
la Morousiére et du Lavoir et 53 fermes ou écarts
dont une vingtaine de 2 maisons.
Superficie : 1,313 hect. dent 23 en taillis,
2 hect. 1/2 en châtaigneraie, 250 hect. en prés,
le reste en labours, y compris les 122 hect. de
landes d'il y a 40 ans.
Population : 130 feux en 1720. — 152 feux,
923 hab. en 1789. — 794 hab. en 1806. — 899h.
en 1821. — 830 hab. en 1831. — 1,049 hab. en
1841. — 1,133 hab. en 1851. — 1,183 hab. en
1861. — 1,146 hab. en 1866. — 1.072 hab. en
1872, dont 441 au bourg (97 mais., 123 mén.), sis
au centre du territoire, sur le versant d'un coteau
en pente vers N., — et qui petit à petit, lente-
ment, se transforme.
Ni marché ni foire. — Assemblée le 24 oc-
tobre (bl-Martin-de-Vertou), où se traitent, sur
échantillons, les prix du blé et de l'avoine, pro-
duits du pays avec les châtaignes et les plantes
fourragères pour l'engraissement des bestiaux.
Six moulins à eau ; — tissage; — saboterie.
Bureau de poste de Ste-Christine. — Per-
ception de la Jumellière.
Mairie, avec Ecole laïque de garçons, bâtie
par adjudication du 15 décembre 1848. — Ecole
libre de filles (Sœurs de la Pommeraie), bâtie vers
1865, sur les plans de M. Parent, de Paris, par
les soins de M™» la vicomtesse Des Cars, avec
hôpital-asile pour les vieillards.
VEglise, sous le vocable deSt Martin de Vertou
(succursale, 5 nivôse an XIII), est un édifice à
trois nefs, style xiv's. (arch.Tessier),'avec clocher
à flèche de pierre, sur le portail. Elle a été con-
sacrée le 22 septembre 1875. L'église, qu'elle
remplace , datait à peine du xV s. et avait été
construite par la famille de Ver, seigneur du
Lavoir. Son écusson : Echiqueté d^or et
d*azur de 4 tires de 4 points , figurait sur
une pierre du pignon du chœur, qui est con-
servée à la cure. On y a aussi recueilli un tuffeau.
provenant de l'autel St-Fiacre, dans le chœur,
qui porte inscrit : J'ai été posée \ par messire
George \ Goureau prestre \ chanoine honor j
airedeVéglise \ colégiallede | saint Pierre \
d^ Angers seign | eur de la Frém | ondière pa-
NEU
— 8 —
NEV
roiêêt I de Névi . le iS mai 1753 f . ; — el une
inscription sur marbre noir, attestant que Louis
Blouin^ prâtre, titulaire de la chapelle St- Jean-
Baptiste, dans le côté droit de la nef, en avait
« relevé » Tau tel en 1759 ; — mais le beau ré-
table en pierre, qui représentait au centre la
Descente de croix, d'après Rubans, a été détruit.
On a détruit de même un curieux bas-relief, res-
tauré en 1837, où flgurait St Michel terrassant
le dragon, porté dans l'attitude du triomphe sur
des bustes d'Anges ; au-dessous, un écusson avec
une croix en cœur, accosté d'anges ; plus bas à
droite, un buste d'homme, à gauche un buste de
femme, au centre, une jeune femme, à mi-corps,
jouant de la viole.
Le presbytère porte à sa façade la date 1776. —
Le cîmettère, situé dès au moins le xvi« s. sur la
route de St-Lézin, est orné d'une croix en fer ouvré.
Outre l'enfeu des propriétaires du Lavoir et les
tombes en granit de plusieurs d'Armaillé. on y voit
une sorte de stôle avec cette inscription : A la
mémoire de \ J.-E. Cesbron, | chevalier de
Vordre royal \ et m^ de St-Louis^ \ ancien
colonel de cavalerie \ dans l'armée ven-
déenne I dr Anjou en 1793-1794 \ et en 1815
f Cent- Jours), \ décédé à la Morozière | le
7 novembre ISÎ?, \ âgé de 69 ans. | Fidèle à
Dieu, fidèle au roi. \ Il combattit avec vail-
lance I pour Vhonneur et pour la défense |
de son pays et de sa foi.
Nulle trace celtique. — Plusieurs voies antiques
traversaient le territoire, dont la plus importante,
colle de Chalonnes à Jallais, passait le Jeu sur le
pont dit de Jallais, et se continuait entre Mont-
clerc et le Cerisier, à VE. de la Chevalerie, entre
les Roches et la Morouzière, croisée à ce point
par la route de Chemillé à St-Florent, qui longe
la limite vers S.-O. — Elles laissent l'une et l'autre
à l'écart le bourg actuel, que son nom indique de
formation relativement récente. — Pourtant dès
les premières années du xi* s. il y existait une
église, tout au moins une chapelle, avec un desser-
vant, presbyter Elle appartenait au seigneur de
la Brissonnière en la Pommeraie, qui en fit don
au Chapitre de St-Léonard de Chemillé en 1217.
Les chanoines en conservèrent la présentation
jusqu'à la Révolution, en s'attribuant le titre de
curés primitifs, prétention qu'ils abandonnèrent,
Eprès force procès, par transaction du 8 mai
1758, avec tout leur droit de dîme, moyennant
le service par le curé d'une rente annuelle de
50 setiers de seigle, 11 de froment et 1 d'avoine.
Curés : Mich. Branlard, 1496. — Jean
Gourdon, 1555. — Pierre Gourdon, 1559,
1567. — Jean Richard, 1568, 1578. — Gnill.
Babin, 1595, f le 20 juin 1625 et inhumé dans
le chœur par permission du seigneur du Lavoir.
— Louis Marchais, juin 1625. f le 16 octobre
1635 et inhumé dans l'église de St-Laurent-de-la-
Piaine. — Laurent Chauvet, décembre 1635,
f le 4 août 1652. En 1639 une épidémie emporte
67 paroissiens dans les trois derniers mois de
l'année. — Guill. Gaudin, 5 août 1652, 26 sep-
tembre 1653. "• Henri Patrix, novembre 1654,
décembre 1662. — Maihurin I^mbert, janvier
1663, qui résigne en septembre 1666. — LonU
Moreau, installé le 14 septembre 1666, mais qui
ne fait pas résidence, et meurt vers 1680, suppléé
par son vicaire Franc. Piet ju.squ'en septembre
1681. — Jos. Gehère, 1681, juillet 1694. —
Lazare Couchot, mai 1704, f le 18 février 1717.
— Julien Errault, 1717, qui résigne en 1720. f à
Angers, âgé de 70 ans, le 27 mai 1747. — Jean-
Franç. Emault, 1720, qui résigne moyennant
pension et meurt le 21 juin 1746, âgé de 70 ans.
— Alexandre Cosnu-Desaunay, vicaire de St-
Lézin, installé le 12 juillet 1745, f le 20 novembre
1771, âgé de 70 ans. — Pierre-Louis Davy, dé-
cembre 1771, qui refuse le serment, meurt vers
1805. — Deschamps, vicaire de Cisay, élu \e
22 mai 1791. — Mongazon, vicaire de Juigné-
sur-Loire, élu le 2 octobre 1791.
Une école fut fondée en mars 1674 par ordon-
nance de l'évèque Henri Arnauld, avec une
somme de 4,604 liv., léguée à la fabrique par
René Roui, sieur du Buisson, le 8 mai 1665.
Les noms de la Motte- Bordereau, de la
Forte-Maison, qui se sont maintenus aux points
culminants, confinant au bourg, indiquent l'exis-
tence d'un ensemble défeosif. dont il ne resir
plus aucune autre trace. La suzeraineté du pays
appartient aux seigneurs de la Briâsonnière jus-
qu'au XV* s. et passe alors au château du Lavoir.
La paroisse dépendait de l'Archidiaroné d'Outre-
Loire, du Doyenné de Jallais, de l'Election et des
Aides d'Angers, du Grenier à sel de St-Florent, du
District en 1788 de Beaupréau, en 1790 de St-Klo-
rent, du canton de Ste-Chrisline jusqu'à l'arrêté do
27 brumaire an X. Toute en landes et coteaux, elle
restait chargée de pauvres et de mendiants, et de-
mandait en 1788 la création d'ateliers municipaux,
où l'on pût trouver le métier, le fil, la laine, les
cotons, les filasses, et en hiver, du feu. 1.978 bois-
seaux de seigle ou avoine y étaient levés en
rentes annuelles par le Séminaire d'Angers, St-
Pierre et Si-Léonard do Chemillé, le curé de Ste-
Cbristine, les abbayes de Pontron, de St-Serge
et de Bellefontaine. — On sait que Stofflet et
Bernier, pendant la dernière lutte, y avaient établi
leur quartier général. En juin 1832 encore la
maison du maire fut pillée par les Chouans.
Maires : Picantin, l»' messidor an VIU. —
Ambroise d'Armaillé, 16 juillet 1806. — Pierre
Raby, 25 mai 1826, installé le 4 juin. —
Guitton, 13 septembre 1831, 9 octobre 1832. —
Jean-Jacq. Grenet, novembre 1832, démission-
naire en septembre 1852. — Jacq. Galard,
14 septembre 1852, installé le 27. — Bristeau,
1871. — Louis de la PaumeZtère, 1874, en
fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. G 191 etSOO.— NoUco Mm. de M. Spal.
— Notes Mm. de M. BmiUllier de St-André.— - Arch. comm.
Bt.-C. — Pour les localités, voir, à leur article, la Morou-
tiére, le Lavoir, la Lihoraie, etc.
Neveu (Antoine), « faiseur de dentelles »,
Angers, f âgé de 52 ans le 19 juillet 1662. <^
(Pierre), graveur, Angcis, an V. — V. Nepveu.
NéToIre (laGrande-\ chàt.,c'*'^ de Chalonnes-
sur-Loire. — La Névouère (E 457). — La
Nepvoire, la Nepvouère xvi*-xvii« s. (G Evô-
NIC
— 9 —
NID
ché). avec pare, snr l'anc. chemin de Ghalonnes
t Boargneaf. — Ane. fief et seigneurie, relevant
de l'Evôcbé d'Angers, — à la famille Erreau da
IT« aa xfii« s.;— N. Errault, mari de Calh.
d'Aabtgné, eneore en 1635; — René da BooUay en
1668. mari d'Antoinette Leborgne, — n. h. Claude
De^mazîéres, avocat au Présidial, 1703. dont la
fille Marie-An né y épouse dans la chapelle sei-
gnenriale, le SO janvier 1721. Jean-Guy Delorme,
docteur en la Faculté des droits d'Angers ; —
Thomas- Marie-Gabriel Desmazières 1790.
Kévoarle (la), f., c" du Louroux-Béc. —
Le lieu et appartenances de la N. 1539
• C 106, f. 256). — Le lieu, domaine et met. de
la Nepvoullerie 1563 (E 109). avec m'» et
étang. — En est sieur Louis Duchalelet, écnyer,
1340. 1565, qui relève de Bécon; — cl., c*** de
Tiercé.
IVévouries (les), f., c»« de Villévêque.
^exerle (la), f., c"« de St-Macaire-en-M.,
réunie en 1790 à la f. de la Terribert.
iVe>9M. — V. Lézon.
TViardlére (la), f.. c«« de Lasse.
Nlan (le),-ham., c°« de Rablay,
Klbeaa, petit fîef sans domaine, relevant de
Cnappe en Fontaine-GuéHn.
XIrttlas (Jean), maître orfèvre attaché au
service de René d'Anjou, à Angers, et de Jeanne
de Laval. 1456.
^leoUM (Jean-Baptiste), sieur de la Grange,
docteur-médecin et médecin des armées du roi,
résidait au château de Maulévrier, 1727, 17^.
rVicolas {René), né à Maziéres. blanchisseur
à Cholet, membre du comité royaliste de Cholet,
y commandait en Fan IV une division sous les
onires de Stofflet. Le Moniteur du 11 ventâsc
annonce qu'il vient d'être pris, avec son neveu
et trois autres chefs, et fusillé à Cholet. Le der-
nier historien de Stofflet le fait périr en com-
battant. — C'est donc un autre René Nicolas, né
comme le précédent, à Marières, en 1778, qu'on
retrouve encore en l'an V et qui commande en
1815, ?ous Larochejacquelein. la première attaque
de Maolévrier (17 mai). Il jouissait en 1826 d'une
pension de 1,800 fr., mais qu'en vertu d'ordres su-
périeurs il ne pouvait toucher qu'à Maziéres, étant
frappé de cette singulière folie, a de se croire
« d'un rang très-élevé et de demander publique-
« ment en mariage des femmes de distinction,
« qu'il peut aborder ».
Mic^%mmm9mw*e (la). — V. 2a Colassière.
lilcole (Jean), secrétaire en 1597 de Pui-
fîharic, en 1616 du comte de Vertus.
^leolcav (Pierre), né à St-Pé (Bigorre) enl737.
fonda à Angers vers 1769 avec Philippe Sérand,
one « institution académique et militaire » pour les
jeunes gentilshommes dans VhôtelPincé, vulgaire-
ment nommé d^ Anjou, — V. t. I, p. 111, — et
qoi prit alors quelque temps le nom de Pension
verte. Resté seul en 1773 par le départ de son
associé qui allait professer les belles-lettres à
Toulouse, il dut en 1776 abandonner l'entreprise
et ses projets de construction sur la closerie de
Beaumanoir, V. ce mot. Il partit pour Paris où
après avoir joué on certain r61e pendant la Révo-
lution il est mort bibliothécaire de la ville le
28 mars 1810. — On a de lui, pendant son séjour en
Anjou, — un Panégyrique de St Benoit (An-
gers. Barrière et Billault. 1770, in-S» de 40 p.) ;
— Discours acad. sur ce sujet : La frivolité
nuit aux lettres (Angers, 1770. in-8»); — Dis-
cours académique sur ce sujet : Déterminer
ce qu'il y a de fixe et d'arbitraire dans le
goût (Angers, 1770. in-8'») ; — Epitre de Chris-
tine, reine de Suède, aux souverains (An-
gers, Barrière, 1770. in-8<» de 8 p.) ; — Elé-
ments du calcul numérique et algébrique
(Angers. 1775, in-12) ; — L'homme, ode phi-
losophique (Angers, 1773. in-8» de 8 p., Bil-
lault). couronnée par l'Académie de Rouen.
C'était le 5* prix académique que remportait
l'auteur, couronné, comme il l'indique dans une
note, pour la première fois à l'âge de 19 ans. —
Le Mss. d'une édition nouvelle de ces diverses
œuvres, préparé pour une réimpression, avec
notice en tôle, par Ameilhon, de l'Institut, était
conservé à la bibliothèque de la ville de Paris et
a été détruit dans le désastre de 1871.
Nleolle (la), cl., c"« de Meigné-le-V.
Nicollet (Georges), libraire, Angers, 1508.
place Ste-CroiT.
NicoUerie (la), t., c*"* de la Comuaille.
Nld-à-Béte, m'**, c**" de Broc, sur le ruiss.
de Meaulne.
IVld-de-Mèle , bois, c"« de Beaucouzé ,
dépendait de l'abb. St-Nicolas d'Angers et fut
vendu nal* le 5 février 1793.
Xid-de'MBwiB. — V Limelle.
Nid-de-Ple. m»» b., c°e d'Angers N.-O. ; —
m«" b.. c°« de Ste-Gemmes-s.-L. — Appart.
au Collège d'Angers en 1831 et s'appelait alors
Bellevue ; — a été acquise en 1872 de MM. Blouin
par M. Lachèse; ■■ f., c»« de St-Georges-s.-L.
Acquise le 14 août 1769 des héritiers de Marie
Lemesle, veuve de Jean Chotard, écuyer, par le
docteur Guill. Buffebran du Coudray. V. ce nom
(E 1301) ; — (le Grand-). c»« d'Angers N.-O. —
Clausum de Ny de Pie 1373 (Sl-Nic, Hôtell.).
— Maison bourgeoise, rebâtie à neuf en 1745
avec l'ancien logis en retour d'équerre, appart.
vers la fin du xviii* s. à la famille Jolivet.
Nld-d'OIseaa» f., c»« de St^Georges-s.-L.
Nidelllère (la), cl , c°« de Jarzé ; = cl., c«»
de Thorigné. — En est sieur Louis Lemore, sé-
néchal de Serrant, 1663, 1682.
Nldevelie* vill., c°" de St-Georges-des-
Sept-V., à 1,200 met. du bourg. — Nytevelle
xvi-xvii» s. (St-Maur). — Nithevelle 1602
(Et.-C). — Ane. fief relevant au xv« s. de St-
Maur et au XVII* s. de l'Eiang-de-Gennes. — En
est sieur Charles de Monteclerc 1458, par sa
femme Béatri.\ Augier. Claude Mabille de la
Paumelière en 1667. — Le curé réside dans le
village et on a restauré à portée de la cure une
ancienne chapelle, où se célèbre chaque jour la
messe et où se font les baptêmes et les caté-
chismes. — Tout près, un beau peulvan.
Nigandlérc (la), ham., C^* de Drain; » f.,
c»« de St'Laurent'du-Mottay .
Nlg^leau ( ), sieur de la Raimbergerie,
NIV
— 10 -
NOC
signe one épîgramme latine en tôle du Clades
Belfortiana de Berge, 1650.
Kl^rés (les), f., c^*' de Dénezé-Bous-Doué.
IVIlilère (la), t., c^^fïE triché; » (la Petite-),
f.. c»*» d'Etriché.
IVillIère (la Grande-)* f.» c»« de Maulé-
urter. — Ane. fief el seigneurie appart. au sei-
gneur de Maulévrier qui y réunit en 1613 les fiefs
du Rochay, de Jonsmier et du Petit-Pont — Le
lont acquis dès 1653 par Pierre de Garion. En
est sieur messire François de Garion, chevalier,
capitaine d'infanterie, 1689, 1696. — Non loin
sur le chemin s'élève la petite chapelle de
Recouvrance, V. t. II, p. 621 ; — (la Petite-),
ham., c°* de Maulévrier, dite dans les titres au
XVII* s. la Nillière-Fontevraud et, par cor-
ruption, la Nm'Fronteau. G'était un domaine
du prieuré fontevriste de la Rimonniére.
IViort, vill., c°* de Juigné-s.-L.
Niponnlère (la), bam., c°* de St- Germain-
lèS'Montfaucon.
Nipoailiiy bois, c<" de Chanteloup, partie
de la forôt dite de Vézins (9 bect.).
IVlqaerle (la), f., c*>* de la Chapelle-du-
Genét.
iYI«e. — - V. Tour-de-Ménive et Lézon.
Nlsevelle, f., c»* de St^Georges-sur L. —
Nizeveulle (Gass.). — Niauelle (G. G.). — En
est sieur Ant. Binet.
Nialphe — nommé aussi Aiulphe, — est
placé par les catalogues des ix«, xii* et xiii" s.
sur la liste des évèques d'Angers vers 654 à la
suite de St Maimbeuf, qui avait guéri de la
goutte un abbé de ce nom, à St-Aubin d'Angers.
On a fait une question de savoir si ce n'était pas
notre évoque, sur qui on ne sait rien d'ailleurs.
Le P. Lecomte l'etclut môme de la liste, où
Artband el le Gallia Chriatiana le main-
tiennent.
D. Houss., XVI, f. 54. — Lecoînte, ad ann. 654, num. 83.
— Mss. 623. — Roger, p. 66. — Hauréau.
Nlvard (Germain, — el non Gabriel), fils
d'un avocat fameux au barreau d'Angers ,
s'inscrivit au barreau de Paris avec le titre
d'avocat en Parlement, puis, amené par l'inten-
dant de Languedoc, Tallemont, à Montpellier, s'y
lia d'amitié avec le médecin-philosophe Bernier,
V. ce nom^ et profita peut-^tre de ses leçons
pour s'y instruire dans la botanique. Après un
court retour à Paris, il se retira en Anjou, chez
son frère Jean-Baptiste N., curé de Morannes et
s'y adonna à l'étude du droit et à la culture des
fleurs. G'est pendant cette retraite qu'il fut
nommé par le roi de l'Académie d'Angers. Il
avait rédigé en latin une Histoire des plus
célèbres jurisconsultes et a pris part, dit-on,
à l'impression des Commentaires sur le droit
civil de Lacoste (Paris, in-4«, 1659) et à la â« édi-
tion des Formules de Marculfe, par Bignon
(Paris, 1675, in-4o). — Il avait aussi repris la
traduction en français des Commentaires de
G. Dupineau, — V. ce nom, — sur la Coutume
d^ Anjou, commencée par de Launay et qui fut
terminée par Jacq. Gourreau, s'il faut en croire
l'énergique réclamation inscrite par ce dernier
sur les marges des procès- verbaux de l'Acadé-
mie, à la date du 13 février 1692, et qui en pré-
tendrait tout l'honneur. Mais Ménage semble avoir
connu en Mss. l'œuvre commune des deux auteurs,
imprimée seulement en 1698. VEloge aussi de
Bernier, qui fut lu à l'Académie, le 5 janvier
1689, au nom de Nivard, avait été remanié par
Pétrineau des Noulis, Pocquet de Livonniëre et
le môme Gourreau. — Nivard mourut à Morannes,
âgé de 78 ans, le 30 octobre 1692, léguant par
testament des 5 mai 1688 et 12 août 1692 le pro-
duit de la vente de tous ses livres aux pauvres
de l'Uôtel-Dien et de l'Hôpital Général d'Angers.
Arch. de M.-el-L E 3483. — Pocquet de Liv., Coutume
d'Anjou, préface.— Rangeard, Hist. de l'Acad., Mss. 577.
— ^88. 1034. - Notes Mss. de Dirmand. — Méoage, VU.
j^rod., p. 333.
rVlverdiére (la), f„ c°« de Dénesé-s.-D. —
En est sieur Julien Godin 1580; = f., c"* de
Jumelles, — En est sieur Jacq. Duperray, no-
taire de la cour de Brion, 1649; — f., c"« do
Roussay. — La Nouardière (Gass.). — La
Nivardière (Et. -M.).
!\'ivetlère (la), f., c»« de Tilliers. — La
Nistièr^ (Gass.). — La Nivelièreihi.-M.).
I^^lvrie (la), ham., c"» de la Çhapeile-St-
Florent.
Noblleau (Etienne), né à Tours vers 1467,
et plus tard gardien du couvent des Gordeliers
de Tours, professa pendant quarante ans le droit
canon en l'Université d'Angers, où il mourut Agé
de 80 ans en 1547. — On a de lui : Opus exi-
m,ium , cui serpenti antiquo nomen est,
divini Verbi declamatoribus perutile, m
quo de septem peccatis capitalibua et vitiis,
ex illis ortis, copiose ac docte tractatur
(Lugd., 1528, Sim. Vincent, petit in-8o golh.).
D. Housseau, t. XXIll, f. 96. — CataL de la Biblioth.
Tasehereau, û' 904. •
IVoblerle (la), cl., c"*" d'Ecouflant.
Noblet (Jean), docteur-médecin, Angers, est
dit défunt en 1618. On trouve de lui dans l'/tt-
nerarium Belgico - Gallicum , d'Abraham
Golnitz (in-12, 1635, p. 259). les inscriptions en
vers latins et français, qui figuraient gravées sur
marbre à l'entrée du théâtre de Doué. Il y prend
le titre de Salvilocensis.
rVobIctterie (la), mo°, dans le bourg de
Soulaines, vendu nal^ sur la fabrique le 4 mes-
sidor an IV.
IVocean* c»* de Fontaine-Guérin. — L^her-
bergement de Noceau, qui est vieil etantien,
que Von dit qu'antérieurement il y avoit
pont'levis à douves; et y a un estàng appelle
Guinebault 1445 (Aveu d'Avrillé). -- Il n'en
existe plus trace.
!\'oché(Aen^, docteur et professeur en théo-
logie, Angers, 1632, curé de St-Michcl-la-Palud le
4 juin 1635, devient en 1639 archiprètre de la
Flèche en vertu d'un des plus célèbres arrêts Je
la jurisprudence Angevine. Il résigne sa cure le
27 janvier 1612
.l'ocio^ifo*. — V. Noviolium.
!%oellére (la\ haro., c"« d*Angrie. — Le
herbergement de la Nobletière 1392. — Ap-
partenait à la famille d'Andigné. — V. le Bois.
NOE
— n —
NOE
(U). — V. 2a J^ouc.
!Voel, abbé de St-Nicolas d'Angers, 1080-mai
1096. Qaelqnes jours avant sa mort, le pape
Urbain II était vena consacrer solennellement
l'église de son abbaye reconstruite. — II est Tau-
teiir d'une Histoire des miracles de saint
Nicolas, dont la Bibliot. nat. possède le BIss.
incomplet (n^ 198. fonds St-Germain) et que les
auteurs de VHistoire littéraire et d'antres ont
attribuée à Jobel, abbé de la Couture.
Hauréau, GaU. Ch., col. 671-679.— ^}>/. Litl., t. XIII,
p. 444. — Rangeud, Èist, de VUniv. d'Angers, p. 47.
Norllet» c«° de Pouancé (9 kil.), arrond. de
Segré (21 kil.). — à 57 kil. d'Angers. — Noelet
1036-1056 (Cartul. Sl-Aubin, fol. 27 v«). — Noe-
letum 1056-1060 (Ibid., fol. 51 v*) — Noile-
tum 1060>1067 (Gart. du Ronc, Rot. 3. ch. 133).
— Noilet 1070-1080 (Arch. d'Anj.. t II, p. 12).
1117 (Cartul. St-Nic, p. 220). — Nuiletum
1124-1143 {D. Houss., XIII, 1509). — Noiele-
tum 1177 (G 334. f. 11). — Nouellet 1600,
Xoyellet 1620. Noellet 1600. 1620 (Et.-C.) —
Xoslet ou Noislet et Noelet 1783 (Fouillé). —
Au centre de trois petites vallées sinueuses, entre
Corobrée (5 kil.) à l'E. et le Tremblay (7 k. 1/2)
hVE. et au S, Vergonnes (4 kil.) au N., Si-
Michel -et-Ghan vaux (3 kil. 1/2) à rO., Armaillé
.3 kil. 1/2) au N.-O.
La Verzée, pénétrant du N.-O., reçoit dès l'en-
trée le ruisselet de la Foi, né sur la commune,
plus loin à gauche le ruiss. de Grabotat, avec son
affluent, les Mortiers, et à droite à 1,500 met. à
TE. du bourg, la petite rivière de la Nymphe,
descendue directement de l'O. avec ses affluents,
de la Pihalaie, du Bois-Bernicr et de la Hous-
saudière, accrue du ruisselet de la Rivaudière
qui naît sur la commune. — > Une bande extrême
de terrain vers N. est traversée par le miss, de
Rolard.
En dépendent les ham. de la Picotaie (6 mais.,
25 hab), de la Pommetiére (3 mais , 14 hab.), de
ta Blésinière (5 mais., 14 hab). de l'Ecochar-
diëre (11 mais., 39 hab.). de Carcran (3 mais.,
18 hab.), du Bois- André (10 mais., 45 hab.). de
la Huettaie (4 mais., 22 hab.). de la Pihalaie
>18 mais., 63 hab.), de la Granvière (3 mais.,
17 hab.), de Hauny (5 mais., 20 hab.), les chat,
de la Jaille et du Bois-Bernier et 53 fermes ou
écarts.
Superficie : 1,540 hect. dont 4 hect. en bois.
Population : 169 f^ux, 770 hab. en 1720-
1726. — 188 feux, 908 hab. en 1788-1790. —
795 hab. en 1831. — 812 hab. en 1841. — 905 h.
en 1851. — 919 hab. en 1856. — 885 bah. en
1861. — 903 hab. en 1866. — 983 hab. en 1872,
dont 193 hab. (50 mais., 60 mén.) au bourg, —
en développement constant et régulier.
Deux assemblées }e l«r dimanche d'août, et
le dimanche qui suit la StMaimbeuf (16 octobre),
jour autrefois d'une foire.
Blés et bestiaux ; — 2 fours à chaux dont un
construit en 1825. le plus ancien du canton ; —
une usine sur la Verzée ; — 4 m*"" à vent.
Bureau de poste de Fouancé. — Perception
de Combrée.
Mairie avec Ecole laïque de garçons^ cons-
truite par adjudication du 25 août 1839 (arch.
Dellôtre), sur un terrain acquis en vertu d'une
ordonnance du 9 août 1838. — Ecole de filles
(sœurs de Torfou).
VEglise, dédiée à St Maimbeuf (succursale,
5 nivôse an XIII), est de reconstruction nouvelle.
La nef, terminée en 1873. est tout entière remplie
par des bancs en menuiserie brute ; dans le chœur,
qui date de 1852, trois vitraux, la Vierge-
Mère, entre St Joseph et St Maimbeuf; dans
une des deux ailes écourtées, qui forment transept,
une vieille statue de St Sébastien sur un autel.
A l'entrée du bourg, vers TE. se rencontre a
gauche le cimetière, avec petite chapelle an-
cienne; — un peu plus loin, avant l'église, la
cure; — tout au sortir, vers l'O., dans un carre-
four, chapelle neuve de Carcran, de trois tra-
vées, style gothique, avec petite abside basse, à
cinq pans coupés, toit en dos d'âne et cloche -
ton d'ardoise.
Aucune trace antique n'a été reconnue sur le
territoire. Le vocable de St Maimbeuf pourrait
faire attribuer une haute antiquité à la paroisse.
— L'église, dont il n'est pas fait mention avant
le zii« s., est de celles que l'évèque Geoffroy la
Mouche dit avoir rachetées à force de peines et
de frais et dont il attribua en 1177 la collation à
son Chapitre.
Curés : Thib. Lecouvreur, qui résigne en
1469. — Jean Uaraton, maître ès-arts, 18 avril
1469. —Mie. Bellanger, 1600. inhumé le 3 août
1614. — Julien Alasneau, installé le 3 août
1614. t le 27 mars 1642. — J. Ménard, août
1643. — Pierre de Ballodes, mars 1652. f le
19 janvier 1666. — Jacq. Gauvain, juillet 1666.
— Mathieu Guiltou, 1670, f le 18 mars 1684 Le
chapitre de St-Maimbeuf d'Angers fit don à sa
paroisse, le 18 décembre 1674 « d'un os du bras
<E du saint, appelé l'os du coude ». — Jacques
Amelot, avril 1684, f le l*"" février 1701. âgé de
55 ans — Pierre Pichery, 15 mars 1701, f le
28 juin 1718. âgé de 53 ans. L'épidémie de 1707 y
fait rage ; 35 habitants meurent en un seul jour. —
Thibault, juillet 1718, septembre 1 730. —Morîn,
septembre 1732. 11 ne paraît guère avoir fait cas
de ses paroissiens qu'il représente comme a un
a peuple glorieux, médisant, entesté, méprisant,
oc sans respect, indépendant, violent, impudique,
a porté à la vengeance et à l'ivrognerie », etc. —
R. Besnard, 1741, 1768. — Bazin, anc. curé
de St-Michel-de-Ghaisnes, janvier 1791. — Delé-
glise, élu le 2 avril 1791 . octobre 1792.
Une rente do 100 liv. fut constituée le 7 avril
1772 par dame Marthe- Renée Drouard, veuve de
n. h. Louis Giraud, sieur de la Houssaudière,
pour la fondation d'une Ecole gratuite de filles,
tenue au bourg par une sœur de charité, à la no-
mination do l'évèque, sur la présentation de la
supérieure de l'hôpital de Pouancé.
La terre forme un fief constitué dès le xii« s.
et qui donne son nom à une famille de cheva-
lerie, mais il est réuni dès avant le xvi« s. à la
seigneurie de Combrée, non sans contestation
pourtant du comte de la Bigeotière.
NOI
— 12 -^
NOI
La paroisse dépendait du Doyenné de Gandé,
de rElectioQ d'Angers, du District de Segré. —
Le chemin du bourg à St-Michel-do-Ghaisnes
divisait les ressorts judiciaires, attribuant la
partie vers l'église à Pouancé, la partie vers la
cure à Candé, cette dernière pour les Aides rele-
vant d'Angers, et l'autre de Châteaugontier.
La pauvreté était extrême en 1789, — toute
communication de bourg . à bourg manquant,
faute do chemins. — Les débordements surtout
de la Nymphe ruinaient tout.
Maires : Jean Binet, 178f). — Charles Guil
lier, fr messidor an YIIL — Jean-Georges
Auhry, 25 avril 1808. — Eugène Veillon,
35 mai 1821. — René Guill. Jallot, 20 août
1830. — Franc. Baslé, !««• octobre 1837, démis-
sionnaire en 1845. — Jacq. Jallot, 15 décembre
1846. — Fr. Baslé, 15 octobre 1848. — Pierre
Glairacq, 7 août 1855, f le 21 mars 1870. —
Pourrias, avril 1870. en fonctions, 1876.
Arch. de M.-eUL. B Cahiers; C 194 el 202; 6 334 et 706.
— Arch. comm. El.-C. - Mss. 923.— D. Chamard. Vies dfs
Saints, t. I, p. 331.— Pour les localités, voir, à leur article,
la Loge, SeiUonSt la Motte-de-Seillons^ Bois^Bemier,
la Bachére, Mauny, la Jaille, etc.
Xoeim (les). — V. les Nouelles.
Nœuds (les), f., c»* de Chazé-sur-Argos. —
La Grande, la Petite-N. (Cass.) ; — f , c"«
du Tremblay. — Les Neux (Cass ).
No^aerie (la), f., c"« de St-Ellier. — V. la
Daguerie.
Noguette (la), f., c"« do St-Georges-sur-L.
Noirale (la), f., c°* d'Auuerse; = f.. c"« de
Breil. — Le Noiras (Cass.). — Vendue nat^
sur Pays-Lathan le 21 floréal an III; « f., c°«
de Chigné. — La mest. de la Noueraye
1469 (Chat, de Lorière). — Appartenait au col-
lège de la Flèche et fut vendue nal* te 4 ther-
midor an IV ; «= f., €"• deJarzé; = cl., c"« de
Ntuillé; «» m»" b., c»« du Plessis Gramm.,
tout près le bourg. — Appartenait en 1674 à
Mich. Le.sourd, grefûer en chef de l'Election
d'Angers ; — c»« de Pontigné. — V. 2a Motte ;
•» m*»" b., c"« de St'Lambert'du-L., dans le
bourg; — f,, c"« de St- Martin- d*Arcé. —
Noeriacus 1133 (Arch. d'A., t. II, p. 48;.
Noiras (le), f., c»« de Mouliherne; •- (le
Petit-), f., c"« de Meigné-le-V.
Noires (les), f., c"« de Cholet — Les N. ou
Noyers (Cass.). — Ane. dépendance du couvent
de la Haye en Mortagne. vendue nat* le 7 fruc-
tidor an V.
Nolrety ham., c*>« de Ûauné,
Noiretic, vill., c^* des Alleuds.
NoIreUe (la), f., c°« d'Angers N.-E. ; -» f.,
c»« de Beaufort. — Noirette (Cass.).
Noiretles (les), el., c"* de Corzé.
Noirle (la), cl., c»* de Daumeray.
Nolrlevz* f., c"« de Briolay, — Noereus,
Matheus de N. 1212 (Pr. de Brissarthe, ch. or.).
— Ane. fief et cbàtellenie relevant de Briolay et
réunis depuis le xvii* s. à la terre de Soucolles,
avec manoir noble, précédé de beaux jardins
en terrasse, et chapelle de St- Joseph, fondée le
29 novembre 1514 par Pierre Couasnon. — En
est sieur René de Pincé 1616, Pierre Tréton 1650,
Olivier Tréton, conseiller au Présidial, f le 16 août
1655, sa veuve; — Renée Gohin 1665, — Charles
Boylesve 1688. — Le logis présente encore Taspoci
d'un hôtel du xviii* s.; — la chapelle sert de
grange; — cl., c°« d*Etriché. — Nucarii 1036-
1056 (Pr. de Sceaux, ch. or.); = f. et m'" à veut,
c*^*deJarzé. — Noircieux (Et. -M.); = (le Gratid,
le Petit-), f., c"« de Jarzé. — Nucariolœ,
Noerolœ 1060-1081 (Cart. Sl-Aubin, f. 87). —
Nueros 1080 circa (Ibid, f. 86). — Noereux,
Noereaus, Noierons 1260 (Chaloché, 1. 1). —
En est sieur n. h. Julien Pierre 1601.
Nolrieux-le*Sauva^« h., c°« de Jarzé. —
Noirieux en Petit-Bois 1654 (El.-C).
Nolron, f., c*** de Mouliherne.
Noiselette* f., c"* de Montrevault.
Nolzé 9 f. , c"« de Faveraie. — Loizé
(Cass.). — Noisiacus 1091 (Livr. Bl., f. 24^; «
f., c°« du May ; — donne son nom à un ruiss.
né sur la C*®, qui traverse Trémentines et se jette
dans TEvre ; •— 950 met. de cours.
Nolzé* cht^t., c°* de Soulaines. — Ane. fief et
seigneurie relevant directement du château d'An-
gers avec tous droits suzerains dans l'église parois-
siale, droit de bans de vendange, de mesures à blé
et à vin. — Le château, a composé de maison forte
oc avec enceinte close à douves vives, pont-levys,
a tours, 0 puissance d'icelle fortifyée de toutes
oc chouses appartenantes à place forte b, fut recons-
truit vers le milieu du xvi**. La chapelle, « toute
a bien muraillée à l'entour », servait le jour du
Sacre de principale station à la procession pa-
roissiale. — La terre appartenait en 1539 à Tho-
mas de Clermont pour les ^3, à Du Bellay pour
un tiers ; — en 1600 à Hardoutti de Clermont en
faveur de qui le roi Henri IV l'érigea en cbàtel-
lenie ; mais l'enregistrement des lettres patentes
souleva de longues contestations et ne fut jamais
obtenu ; aussi le titre en était-il contesté encore
un siècle plus tard. — François de Clermont la
vendit le 9 septembre 1648 à Emmanuel Leroux
de la Roche des Aubiers et elle fut adjugée par
décret judiciaire en 1688 à François La Forêt d'Ar-
maillé. Un arrêt du 17 mars 1708 contraignit le
seigneur du fief k régler la mesure sur l'étalon
royal d'Angers. — En est dame en 1754, 1766,
Thérè.se-Perrine de la Forêt d'Armaillé, épouse
de Hyacinthe de la Corbière de Juvigné. — En
1755 le château fut en partie rebâti par Th. Mo-
reau, charpentier des Ponts -de-Cé, et Louis Boi-
sard, maçon d'Angers, et incendié en 1793. —
Il est aujourd'hui restauré avec couronnement et
girandoles et appartenait il y a vingt ans à la
famille Marie, originaire du Maine, dont le nom
porté par le maire de Soulaines de 1830 à 1858,
s'est éteint, dit-on, récemment avec son fils,
commissaire priseur d'Angers. Elle portait émar-
gent à trois couronnes d'épines entrelacées
Vune dans Vautre, à la bordure crénelée de
gueules.
Noizé (le Grand-), f., c»« de Tigné. — Don-
nait son nom à un petit fiof, relevant de Flincs
et appartenant à Jar<]ues de Pontlevoy, prêtre, en
1539 (C 106, f. 333); -» (le Petit), vill, c"« de
Tigné.
Non
- 13 —
NOU
3{oIzilleri« (la)« f , c"* de la Renaudière;
= f., €•• du FuiUt.
rVolx7,f.,c"«de Mazières. — Noisié (fieei,).
^•Iléret c!., c»« de Marcé.
KollT«e (le). c»« de Chaudefonda, — Vignes
en Olivet 1480. — Vétang d'Olivet 1490
(E 724 — 630). — Bois taillis comprenant en
1190, Dn quartier.
Kombârdrles (les), carrefour, c°« de Cer-
nu88on, sur le chemin de Montilliers au Puits-
Rangeard.
KomlMialt (le Petit-)* f., c°« du Fief-Sau-
vin, — relevait de Bobardy ; — en est sieur Jean
Pantin 1458 ; — donne son nom à un ruiss. qui
y natc et se jette dans le miss, de la Porchetière,
après 750 met. de cours; » (le Grand-), ham.,
c"« do Fief'Sauvin. — C'est le centre de la
villa gallo-romaine dont j'ai décrit les fouilles,
t. II, p. 149.
^ombretlére (la), f., c°« de Ckolet.
T^'ombrenll (le Grand-), f., (•"• de St-Georges-
s.'Loire. — En est sieur Pierre Duisseau, avocat,
1567. n. h. Nie. de la Marqueraie 1598. —
A 100 pas dn logis, qui garde des restes d'archi-
tecture dn XV* s. et un pignon du xvii*, on
appelle le Vieux château une motte féodale de
âU pieds de hauteur sur 40 met. de diamètre an
sommet, avec enceinte de douves, larges de 4 à
5 met., comblées sur un point seulement; «- (le
Petit-), f., c»» de St-Georges-s.-L.
rVommerie (la), f., c»« de Cholet, anc. dé-
pendance dn prieuré de la Haie en St-Christophe-
dn-Boi^, acquise par Lebacle d'Argenleuil et re-
vendue nal* sur lui le 17 floréal an VI.
KoBCMllerles (les), h., c"« de Gonnord. —
En est sieur Jean Gurie, mari de Renée Chabot.
1617, 16*23.
rVoachu (les), f., c»« de Cherré.
Kongnie (la), f.. c»« de la Plaine.
^'onnalns (les), cl., c"» du Champ. — No-
nain (Cass.X — La grange dlmeresse dn prieuré
du Latay y existait, qui fut détruite pendant la
Révolution, — et peut-être aussi y faut-il soup-
çonner qaelque agglomération antérieure, dont
témoignent les tombes du plateau de la Grouas,
V. ce mot,
Konaerie (la), f., c»« de Maulévrier.
Koanes (les), cl., c»* de Villebemier. —
Les Monnes (C. C). — La charrue y a mis à
jour vers 1860, à 1,500 met. environ et au N. de
la levée, une très-imporiante substruction en belles
et très-grandes pierres, taillées avec un soin et
une rectitude inusités aujourd'hui et décorées de
moulures et de refouillements d'une eiécution
parfaite. — Ces ruines, d'un plan mal déterminé,
couvraient environ 100 met. de terrain, où se
sont trouvées en abondance les tuiles et les briques
romaines, quelques-unes de fabrication particu-
lièrement soignée et de dimension extraordi-
naire. Ce point est an-dessus de Tétiage, — et
devait par conséquent être protégé par une levée.
NouUére (la), f., c"* de Chantoceaux.
KonUe (la), f., c^ de la Potherie,
Noratoléve (la), f., c>« de Parce. — La
éVouratfcrîc zvi-sTii« $• -* Sa est sieur Jaeq.
Barillean 1497, Jacq. de Perrouin, écnyer, 1626.
Norn^eTavy ham,, c«^« du Toureil. — Or-
deacea Vallis 1090 (Cart. St-Maur, ch. 9-10).
— Orgeoaus l!i83 (H St Maur, Reg. N). —
Norgevault (Cas^.).
JTofmaitrf, évéque. — V. Doué {N. de),
IWormand (Olivier), docteur en médecine,
épouse à Longue le 27 juin 1690 Gabrielle Bérard.
Il résidait à cette date à Baugé et en 1694 à
Saumur. = {René), fils sans doute du précédent,
docteur-médecin à Baugé 1783-1736, mari de
Marie Bataille, 1760.
Normandeav» m'" à eau, c°* de la itenau-
dière, sur la Moine, et m*° à vent. Près de ce
dernier un peulvan glt couché à terre.
IVormanderie (la), cl., c"* de Lasse.
Normandlère Ua)i f.i c»« 6*Andigné; ■-
usine, c^* de Geste, sur la Sanguèze ; » c"* de
Gonnord. — Vinea de Normanderia 1040-
1050 (Livr. Bl., f. 12). — Terra de Norman-
disca 1055-1070 (Ibid. f. 18). — Un petit lieu
nommé la Normahdière 1540 (C 106, f. 287).
— En est sieur Guill. Du boys d'Argon ne 1540,
Pierre Blouin, 1680, qui meurt à Angers à l'au-
berge des Trois-Mores en 1687 ; — aux Cossé-
Brissac au iviii* s., sur qui elle est vendue nal'
le 9 vendémiaire an Y.
Nornaandlères (les), c"« de Gennes, anc.
fief avec hébergement sur le chemin d'Avort,
détruit en 1635 par Urbain de Maillé, pour
agrandir le fief des Roches»
Normerle (la), f., c"» du Tremblay, anc.
dépendance du Temple de Bouille, vendue uai* le
2 vendémiaire an V.
rVorvao (la), prés, c"« de St-Sulpice-sur-L.
Xoë^Qwaeem. — V. Noue-Grasse.
Nostre-Dame (Frère Jean de) , peintre,
décore le grand autel de Sl-Pierre de Saumur,
en 1658.
Notre-Dame y m«" b. , près le bourg du
Plessis-Grammoire, avec tourelle octogonale
d'escalier, la porte surmontée d'une Vierge et de
l'inscription : Ave, regina cœli. — Entre les
fenêtres à pilastres, chapiteaux fleuris et me-
neaux, se lit sur un cartouche enguirlandé la
date 1644. — On l'appelle aussi les Perrières.
ilotf«"e«Danie*if*iifleMfOMyV.^nençon; —
dem'Maugem^y . lesMaugesi—de^iomHoehem
Xoitfe, Y. Roche-Noire; — «le-ReeoM/bWy
Y. la Gilbertière ; — de»'ChawMpm, Y. t. I,
p. 103; — <lw«CJbeMe, Y. Pontpoire, etc.
Noveinière (la), f.,c*^* de Contigné.
Noue (la), f., c* de Baugé; -» f., c"« de
Bécon ,' 'm f., c"« de Brain-sur-All. ; — f.,
c"« de Brissarthe. — Viventius, Salômon de
Noa XII» s. (2« Carlul. St-Serge, p. 151). — En
est sieur Jacques Yéron, mari de Julienne Bon-
naud, 1657 ; — c"« de la Salle-et-Chap.-Aubry.
— Le tenancier devait à Bohardy chaque année un
cheval de service et a une course de connilz en la
«c garenne v 1458 ; » ham., c°* de Cléré. — La
NoueFiloche (Cass.). —La Noe Filloche 1586,
la Noue Philoche 1675 (G cure Passavant) ; ^
ham., c*** de Corzé. — En est sieur Arthns de
Ghérité, chevalier, mari d'Isabelle d'AIlongoy.
NOU
— H —
NOU
Leur nom Ggare sur la cloche des anciens Rêcol-
lets de Beauforl (1678), conservée à la mairie :
— m»" b. et f., c"« de Denée. — En est sieur
n. h. Pierre Leioyer, mari de Jeanne Cornilleau,
1604; — plus tard la famille Grimaudet de
Rochebouet. et par acquêt M. Pompier; — au-
jourd'hui Tavocat Jnbien, son gendre; — .,
c°* de Dénezé'SOuS'le-Lude (Et.-M. etCass.);
= f., c"« d*Etriché\ — f, c"« de Faye\ -.
t., c"« de GreZ'Neuv. — Ane. maison noble,
dont est sieur Franc. Lerat , avocat et ban-
quier à Angers, 1678; — n. h. Jean Lerat,
avocat, 1709, gendre de Franc. Gupif ; « f.. c"«
de V Hôtellerie- de- F. ; — f., c" de Loire —
En est sieur Louis Serein, mari d'Henrietie Ga-
bory, 1660, dont la fille épouse le 7 mai 1675
Brillet du Gué ; — Phil. SicauU, chevalier, qui
épouse le 21 décembre 1716 Renée Bradasne; »
vill., c"« de Longue. — En est sieur René Pou-
pard, notaire royal, 1675 ; -» teinturerie, c°« de
Louvaines, dans le vill. de la JaiUette ; « f ,
c"« de Mazé, — En est dame Renée Dagouet,
1655, veuve de Franc. Gollin ; — en est sieur
Michel Oodin, f le 28 mars 1712, dont le fils
avait eu pour parrain Gaspard de Gontades en
1689, et la fille, messire Anne de Bretagne, sire
de Lannion, comte de Maleslroit (1698) ; « viU.,
c"* de Morannes. — M"« Boylesve de Soucelles
y possédait une métairie, vendue nal^ le 16 mes-
sidor an IV; — f., c»* de Parçay; — . ham., c»«
de la Pèlerine. — Appartenait à René de Maillé
en 1471, qui obtint congé du duc d'Anjou d'y
établir un étang, sous la charge de la redevance
annuelle d'un collier de lévrier en cuir ronge ; -■
f., c»« de la Potherie; — f. , c»« de JRou-Af areon.
— En est dame Anne Lebeof 1635; -» f.. c"* de
St-Chnatophe-la-C. : -^ h., c"« do StCrépin.
— La Noue Beauchesne 1731. — La Noue
Hoquet iTH (Et.-G). — Anr. maison noble, dont
est dame Maris de la Tribouille, morte âgée de
85 ans. le 26 mai 1722. — En est sieur Joseph
de Regnon de la Gautronnière, che\ aller, 1724,
1742, — Rémy Glémot de la Nicolière, sénéchal
de Beaupréau, mari d'Elisabeth du Ponet, 1751,
qui y meurt en 1777.
Noue (la), f., c"* de Ste-Gemmes-d^A.; —
f., c™* de St-Silvin. — Le fyé et êeigneurie de
la Noue autrement le fyé de Précigné 1510.
— Le fief et seigneurie de la N. autrement
dit Précigné, qui se estend en ung quartier
du pays de la paroisse de St-SUvin, appelé
Précigné 1511. — Le lieu seigneurial et
closerie de la Noe 1554 (Chap. St-Laud d'A.).
— - Ane. terre et maison noble, formant depuis le
XII* s. le temporel primitif de la chapellenie de
la Noe desservie en l'église de St-Laud d'Angers;
— en dépendaient censivement le lieu et seigneu-
rie des Gastez, la Croiser ie. la Salle- St- Aubin et
la Planche -Piau ; — est vendue nat^ sur le Cha-
pitre StLand d'Angers, le 33 mars 1791 ; ■■ f.,
c" de St-Sauneur-de-Flée ; — cL,c" de Ser-
maiêe ; — f., e"« de Souxay,
I^oae (la), c"« de rrétajré. — Ane. ardoisière,
ouverte en 1602 sur on petit pré dépendant de
la closerifl de rOisoaaiérc. L'Uôtel-OieOt qui eu
était propriétaire, l'arreuta le 2 mat de cette
année à Jean Frogier et P. Aveline, marchands,
Jean Plollin et Daniel Daviau , perrayeurs .
moyennant une rente annuelle de 5 écns, qui devait
tomber amortie, dès qu'ils auraient « découvert
« à leurs propres coûts et dépens une pcrrière
c pour faire ardoise b. Cette rente était remplacée
dès 1605 par un forestage du 12^ millier, affermé
140 1., — et en 1610, 200 1. — Mais deu\ chutes
considérables en janvier et février 1628 ruinèrent
les travaux. —Un procès- verbal de 1652 constate
que le fonds est non-seulement abandonné mais
noyé depuis longtemps. — Il fut acquis à peu de
frais vers le commencement du xviii* s. par une
société nouvelle qui l'avait poussé en 1739 à sa
15' foncée; mais les bonnes veines de pierre
étaient perdnes. L'entreprise se trouvait des
1743 en avance de plus de 180,000 1. et payait à
peine la dépense courante. Elle lut abandonnée
en 1745 avec une perte nette de 150,000 1. pour
les associés, Baralery, Maugars, Galpin, Beau-
jonan, Heurlelou et Bedanne; mais Galpin et Heur-
telou, avec un sieur Macé, reprirent l'œuvre,
en ouvrant tout à côté des foncées nouvelles,
sur le terrain d'une mai<;on voisine, que bornaient
les anciens fonds et les vidanges. La chance
pourtant leur revint. L'exploitation comptait
23 foncées en 1787, ouvertes en forme de creuset
carré, sur un diamètre au sommet de 150 pieds.
Elle servait de modèle pour l'organisation du
travail et de la surveillance, l'économie, la dis-
position dea machines. Un moulin à vent venait
d'y être établi pour pomper les eaux et empêcher
les infiltrations. Malheureusement elle touchait
alors à sa fin, — et quelques années plus tard il
n'est plus question d'elle.
IVove (la), f., c"« de Vernantes; « cl., c"«
du Vieil-Daugé. — Le lieu, terres, mestaerie
de la N. 1459 (E 534).
IVone (la Basse-), h , c"« de Comhrée ; • Ja
Grande-), cl., c»« de Bouzillé; — f., c»« de Châ-
telais. — Ane. domaine de l'abb. de Pontron, au-
trefois avec chapelle, dont la maison portait écrit
au pignon : Pax huic domui 1571 ; elle a été
récemment reconstruite ; — f. , C^* du May. — La
Noue Augeard 1676 (Et-G ). — Ane. m»" noble,
dont est sieur Marc Sicard, gentilhomme ordi-
naire et valet de chambre du roi. 1668, qui réside
au Bois-des-Boi.s, sur les Aubiers; mais sa fa-
mille demeure à la Noue ; — sa femme Marie Gué-
niveau est inhumée le 9 mars 1695 à St-Lambert-
des-Levées; — Joseph BériUult du Coudray en
1776 ; — d'Andigné 1790, sur qui elle est vendue
nat* le 17 germinal an VI; — vill., c"* du
Ménil; — f., c"« de Pouancé; — f.. c»» de
St'Léger-du-May ; — f., c"« de Tilliers; —
f., c°« d*Yxemay\ — ^a Haute-), f., €"• de
Cambrée] — m*» à eau, c»* de Chavagnes,
près Mille, 1548, aujourd'hui détruit; — (la
Petite-), cl., f., c" de Bougillé; — f., c«« de
J allais ; — f., c»« de la Plaine ; — f., c" de
Pouancé; — cl., c»« de St-Martin-d'Arcé]
— cl., c" de Tilliers.
Xome (..., de La). -* V. Delanoué,
Kooe {Jcann$ de La;, nH 4 Saumur en
NOO
— 43 —
NOU
1666, conlÎDiui, après la mort de ses parents leur
petit commerce, dévote à la fois et coquette, âpre
an gaio, dure aux pauvres, jusqu'au jour, où
toochée par quelques bonnes paroles d'un prêtre
et d*ane mendiante, elle céda aux bons instincts
de son cœur et se mit à la recherche des misé-
rables qui abondaient autour d'elie. Sa demeure
dfYÎnt dès 1693 « la maison de la Providence »,
DD refuge et un foyer, où se distribuaient à pleines
mains le pain et les vôtement<«, autant qu'y pou-
?aieDtsofère ses petits revenus, bientôt épuisés, et
qny fournissait à grand*peine la charité publique,
importunée de ses requêtes. Dès 1702 elle avait
recaeilli à sa porte dans le coteau 12 orphelines
•pand le 15 septembre le ^^otean s'éboula sur
elles en écrasant onze maisons voisines, parmi
lesquelles celle de la bienfaitrice. Dans sa détresse
DouTelle, elle eut au moins la joie de retirer les
enfants sains et saufs des ruines. Repoussée des
écuries de l'Oratoire et de divers abris improvisés,
elle s'installa enfin, moyennant un loyer exorbi-
tant, dans le logis de la Fontaine, raillée par les
riches et trouvant pour secourir les misères, qui
lai affluaient de toutes parts, des secours abondants
aux mains surtout du petit peuple et des arti-
sans. Jusqu'en 1703 elle n'eut d'aide auprès d'elle
qae sa nièce. Elle accepta cette année une com-
pagne nouvelle, une autre Tannée suivante, et le
S6 juillet 1604 constitua avec elles une commu-
nauté de servantes des pauvres de la Providence
de Saumnr, soas le titre de Ste-4nne, avec un
habit particulier : robe et tablier de serge
bleuâtre, coiffe et fîchu de mousseline unie, voile
noir, rosaire à la ceinture, cruciQx de cuivre sur
ODe croi\ de bois noir attachée au sein gauche. Un
décret épis^copal du 29 septembre 1709 reconnut la
nouvelle communauté, alors composée de 9 reli-
{tieuses; mais le Parlemeat refusa d'enregistrer
les lettres patentes de 1713 qui constituaient la
maison en hôpital général. En 1716 Tétablisse-
Dent put s'installer dans le vaste hôtel des
Trois- Anges, don du chevalier de Vallière, mais
qni devait bientôt devenir insuffisant et d'où
partaient déjà de petites colonies de religieuses
pour le Berry, la Bretagne, la Touraine. Jeanne,
— en religion sœur de la Croix, quoique
lé peuple continuât de la nommer sceur de
la Noue, — mourut non le 16 août, comme
s'en transmet la tradition, — mais le 21 août
1736. et fut inhumée le 22 dans la chapelle de la
maison, « âgée de 72 ans, première supérieure
« et institutrice des Sœurs de la Providence »,
dit l'acte de sépulture que j'ai sous les yeux.
Transférés le 16 août 1796 dans l'église de Notre-
Dame des Ardilliers, ses restes ont été déposés le
16 août 1837 dans un caveau sous la chapelle qui
sert de chœur aux religieuses, comme Ty indique
aoe inscription sur marbre blanc. Plusieurs de
ses portraits sont conservés dans la maison. L'un
<i'eax a été gravé au burin ; -^ un autre lilho-
iraphié, avec la légende : Rendant service à
tout le monde, mais, s'il faut choisir, préfé-
rant les pauvres, Son Ordr«, qui comptait à sa
mort 9 saccursalesi possède Aujourd'hui 61 ôta*
blisseiQimi répartis daas 13 déparlemenu.
Le 25 février 1743, Marie L*Aigle, supérieure
de la Providence, traita avec l'imprimeur Dubé,
d'Angers, pour l'impression, à 2,000 e.\emplaires,
d'un travail qui parut dans l'année même, sous
ce titre : Discours sur la vie et les vertus de
la vénérable sœur Jeanne Delanoue. . . dé-
cédée le iô août 1736, en odeur de sainteté
(Angers. Louis Dubé, 1743, in -12). Il a pour
auteur Tabbé Céver, aumônier des Calvairiennes
de Chinon. — L'abbé Macé, V. ce nom, aumô-
nier de la Providence, a donné une Vie nou-
velle de Jeanne D (Saumur, Godet. 1845) qui,
comme la précédente, est devenue très-rare. La
maison-mère conserve aussi de lui un poème Mss.
en vers sur la fondatrice.
IVoae {Martin de La), maître es arts, pro-
fesseur d'arithmétique en l'Université d'Angers,
né à Tours en 1626, mort en 1696 à Angers, —
où je le trouve dès 1661 résidant rue St-Laud et
qualifié dV escrivain », —a publié L'Art de vé-
rifier, où sont enseignés les véritables moyens
de découvrir la fausseté des écritures
(Nantes, 1682, in-8») ; — VArithméHque abré-
gée (Angers. 1668, in-8o); — Les Œuvres
secondes de Varithmétique abrégée ... où
la théorie est si intelligible . • , que Von peut,
sans autre moyen, s'avancer en la perfec •
tion de cette science (Nantes, Séb. Doriou, 1671,
in 4°).
Nioae-Aadli^er(la), f., c«« d'Armaillé.
Nove-Baehelof (la), f., c"« de Chazé-sur-
Argos, — Ane. maison noble relevant de Val-
lières en Loire ; — en est sieur Olivier Guyet
1539 , n. h. Charles Pierres 1586 , Georges
Erasme de Contades 1753 ; — donne son nom à
un ruiss. qui s'y jette dans l'Argos; — 2,800 m.
de cours.
IVouc-Baudon (la), f., c"« du Longeron. —
UAne Badin ;Et.-M. et Cad).
Noiic-Blanche (la), cl., c" de St-Sauveur-
de-Lqnd. ; — f., c»« de Vauchrétien — La
première construction en fut faite par Robert de
Conques^ac, prêtre, vers 1450.
rVoac-Bodln (la), f., c»« de Jallais.
IWoue-Covpeaa (la), f., c»« de St-Sauveur*
de-Landemont.
Kooe-Gasnler (la), f., c»« de Marigné. —
En est sieur Pierre Des Rues 1507. Chartes de
Chérilé 1654 (Mss. 917. f. 70), Pierre-Victor do
Rougé 1712 (E 774).
Ntone-Glroox (la), ham., c»« du Puiset-D.
IVoue-Godet (la), f., c»« de Grez-Keuv.
IVoae*^rasse (la), f., c»« du Louroux-Béc.
— Nos Grâces (Rect. et C. C). — Dépendance
du domaine de la baronnie de Bécon 1563
(E 109).
Nîoae«Grolay (la), f., c"» de Mazé, — Ane.
domaine des Hospitalières de Baugé, vendu nat^
le 7 mars 1793.
Kooe-Grolleau (la), f.. c" de Tigné. —
La Noue (Cass.). — La N. Gressol (Et. -M.).
— A n. h. Camille de Fesques 1598.
rVoae-Haate (la), f.. c«« d'Armaillé.
Noae^arry (la), cl., c»« de Champigné,
Noae«daal«|]| (U), /«, c"« de Jallaiê^
Xou
— 16 —
NOU
— En est sieor d. li. Franc. Chapperon 1530
(C 105, f . 39).
Novelle (la), f., c»» de StFlorent-le-V.
Nooelles (les), cl., c°« de Bouziîlé; = f., c»«
de Chantoceaux; — m»" b. et f., c»« de Faye.
— Les Noih (Cass.). — Les Nouelles 1577,
— la maison seigneuriale des N. 1709. —
Les Noels (Rec^). — En est sieur Berthelol
Mesnier 1478, 1512, El. Gohier 1589, Gabr.
Brillet 1594, 1633, Ch. do Laurens, anc. pré-
sident en TElection de Montreuil-Bellay, 1635,
1656, par acquêt Gabr. Philipeau 1659, Louis
Joubert, mari de Perrine Phil., 1709, Deniau
174Î, 1766 (Note RaimbauU) ; — f , c»» de Ste-
GemmeS'Sur-L. — Clausaria des Nouelles
prope les Castelliers xiii* s. (St-Maimbeuf). —
Vinee que vulgariter nuncupantur le Noeles
1265 (H.-D. B 31). — Les Noels (Rec»). —
Vendu par Marthe Delmur à Jos. -Franc. Boy-
lesve, sienr de Beligau, le 16 juillet 1731, qui
cède en novembre à Jean Baralery.
IV'oae-Marie (la), cl., c°* de Noyant-sous-
le-Lude.
No«e-niolre (la), f , c"« de Chanteloup.
Noue-Bénier (la), cl., c°« de St-Augustin-
des-B., dépendance du domaine de la baronnie
de Bécon 1563 (E 139).
IV^ove-Robin (la), cl., c^^deNoellet, dépen-
dance en 1778 de la terre de la iaille (E 1143).
Noae-Roehe, f., c"« de St-Hilaire-du-B.
— Le lieu, met., etc, des Noues-Roches 1577
(Pr. du Coudray-M.). — Nouroche (Cass.). —
Nos-Roches (Recl.).
I^'oae-Ronde (la), f., c°* de Chaudefonds.
— Vignes à la Noe Ronde sous le Deffays
1495 (E 624) ; — f. et m'», c»« de Coron. — La
Roue Ronde (C. G.). — La Mouronde (Recl*);
— f., c"« de Morannes.
IVoae*Rousse, f., c^^ de Chemillé.
IVove-Rozé (la), ham., c"* de Murs.
Koues (les), f., c"« d'Andrezé.—Au carrefour
s'élève encore la base d*une croi^, — avec la date
1758 et les lellres P. CHUP. DA. LAI. P. D.,
— qu'on prétend avoir été plantée sur la place où
aurait été tué le fils d'un seigneur des Haies-
Gasselin par un de ses fermiers nommé Chupin, à
qui il avait tenté de faire peur en se déguisant
en loup-garou, le jour de la St*Martin ; -• f., c"*
fïAorillét anc. domaine de l'Université d'An-
gers ; — f., c<*« de Beaucouzé. — Y demeurait
et y mourut le 10 juin 1619 Jean Lebossé, com-
missaire de l'artillerie du roi ; — après lui elle
était advenue, en passant par les familles Chevreul,
Gaultier, Galernault, notaire, Gasté, avocat, au
curé de St-Laud, Uuchelou. en 1746; «- f., c"«
de Deaufort; —ham., c"« de Bégrolles; —
f , c"« de Brain-s,-VA. ; - f., c°« de Châtelais;
» f., c"* de Cholet. — Y aliénait un étang, en-
core existant, de 14 septerces en 1551, avec un
moulin en 17G6 acquis par Gilles Réveillera, né-
gociant à Cholet (E 801); = h., c»* de Coron. —
En est sieur Piene Blancvillain 1693; » f., c"*
de Gonnord. — La Noue (Cass.). ^ Anc.
dépendance de la cure, vendue nai* le 28 sep-
tembre 1791 à Beaurepaire, démolie vers 1810 et
réunie au Grand- Joncheray ; = cl., c" de Grès-
Neuville ; ■* f.. c"» de J allais. — Le lieu des
N. composé de maison, jardins, terrois,
terres et bois 1470 (E 469); — f., c»* de Jui-
gné-B. ; -a cl., c°« de Lasse, anc. domaine de
l'abbaye de Mélinais, vendu nat> le 29 avril
1791 ; «= f., c"« de Marigné; — ham., €"• de
Montigné; -» f., c"« de Morannes; -=* f., c"«
de la Romagne ; — f., c"« de St-André de-
la- M. ; « f., c»« de St'Christophe-du-Boia ;
— f..cn« de St-Philbert-du-P.; « f., c"« de
Sarrigné; — f., c"« de SoucelZes; = ham.,
c»e de Thouarcé. — En est sieur Pierre Mire-
leau 1598 ; — Pierre Yaudoré, sur qui une met.
est vendue nat* le 7 messidor an VI : = f . , €■•
de Villebernier, domaine du prieuré des Loges,
anciennement nommé le Patoil.
IWoues (les Grandes-), f., c**« de Beaulteu,
dévasté par la guerre et vendue nal* sur Bouc au U
de Méliaut le 7 thermidor an IV; «- ham.» c"*
de Chemillé', — ham., c°« de St-Lambert-des-
Levées ; — ham., c"* de St-Lézin. — Eq est
sieur n. h. Hardouin Lebascle 1539 (C 105 f. 47) ;
— (les Petites-), f., c»« de Chemillé; « f., c»*
de St-Lézin.
I\*oaes-de-Thenlllé * bois taillis , c*^* de
Trèves-Cunaud, de 9 hect.
IVoaes^e-Verii (les), f., c"« de Vem.
IVones-du-Brell (les), h., c"« de Thouarcé.
Nones-Marle^ (les), f., c»* de Contigné. —
X*c« Noms Mariés (Rect.).
Nones-Rondes (les), f., c°« de Beausae;
« ham., c"* de St-Germain-des-Prés.
Kovette (la), cl., c»» de Doué; — ham., c»«
de Marcé; — f., c"« de Mêlay ; — f., c"* de
Méon; — cl., c»« dfl Tilliers.
Nouetles (les), ruiss. né sur la c'»» de Grugé,
coule du S. au N. et pénètre aussitôt sur Bouille,
formant limite jusqu'à l'Araise, où il se jette; —
800 met. de cours.
IVoa^erie (la\ f., c»» de Lire.
rVouiilet, cl, c"» du Plessis-Mac.é. —
Nouellé (El.-M.).
rVoalls (les), ham., c»« de St-Aubin-de-L.
— Anc. fief et seigneurie avec maison noble,
autrefois flanquée de tours rondes à mâchicoulis
donl une exisle encore, recouverte d'un haut toit
pointu, avec partie du logis tranformé en ferme II
en a été donné un joli dessin par M. La Tourelle
(Angers, Barassé, 1869). — La terre appart. aux
xv-xvi' s. à la famille Serpillon, qui la possède
encore en 1560. — En est sieur n. h. René de
St-Georges en 1564, 1596, mari de d"« Claude
Ducoing; — au xvii« s. Nie. Pétrin eau, V. ce
nom, un des pères de l'histoire angevine; — en
1780 Guill. -Joseph Joubert, secrétaire du point
d'honneur au tribunal des maréchaux de France .
— Le curé et le vicaire de Rocheforl y disaient
clandestinement la messe dans la chapelle, qui
fut fermée par ordre du Département en avril 1791 .
IVoallière (la), f., c"* du Bourg^dlré. —
Anc. maison noble relevant de la Roche^'lré ; —
en. est sieur Jean des Vents 1540, Jean Raoul
1590; - f.. c»« de Gr^X'Ni ■■ '•» c" de la
Tour^l^ndry,
rJuV
— 17 —
NOV
^'ovUlérea (les), f., c"« de Seiches (Gass.).
^'ooriére (la), f., c^^d* Y zernay.
Kovssiret (le), niiss.» né sar la e''* de Beau-
lieu, s'y jette dans le Layon ; — 1 ,050 met. de
coars.
rVooveMi-Belnoae (le), t., c«« de St-Lau-
rent-de-îa-Pl.
^'oaTeUe-ChemUe (la), f., c»« de la Fer-
rière.
nioaTelle-EelMMserle ^la), f., c"« de Che-
mille,
KooTelle-Ecorelére (la), f. , c»« de Botz.
KoBTelle-Fimnee (la), f., c»« de Corzé.
KoBTelles-Tareiuies (les), f., c^* de Châ'
Uauneuf.
^•Birrie Cla), ham., c"« de Mazé.
J'«w»<lle. — V. Louzil.
Konzillé, f., c»« de Noyants. -le- L.; —
ham.. c»« deikfeîgné-Ze-V. ; « (le Petit-), f,
c" de Af cigné-îc-V.
^onzillerie (la). c»« des Ponta-de-Cé. —
Ane. maison noble, dans la paroisse St-Maurille,
entre la Basse-Goppardière et le Corps-de-Garde.
— Appart. en 1631 à dame Perrine Tremblier. —
Son mari, Pierre Leloyer, y meart de contagion
le ^ juillet. Son corps fut refusé à l'église de
St-Maurille, comme à celle de la Baumette, et
dm être porté an cimetière d'Angers. — Il s'agis-
sait, en 1605, d'y rétablir la levée jusqu'au
CorpS'de-garde, et on la voit de nouveau détruite
en 1706 et en restauration en 1709. — Y habite,
à celte date, M™« de Cheverue.
.^onzilliére (la), ruiss., né sur la c°* de
Coron, s'y jette dans le Lys; — 1,600 met. de
coars ; — cl., c"* de Tiercé,
3koiizUllére (la Grande-), vill., c°« de
Coron. — Ane. fief dont rendent aveu au comté
de Vihiers Henri de la Porte 1393, Gilles Tour-
nemine 1441, Jean Hnllin 1498, Jean Lecamus
1503. René de Pasnantais 1507 ; « (la Petite-),
ham., c"* de Coron. — Appart. aux seigneurs
des Noyers-Ourceau, qui l'aliénèrent en 1573.
^'ovalle (la) , f., c"« de la Ferrière, — autre-
fois avec m^** à vent, sur lequel le tonnerre tomba
le 31 janvier 1632, en tuant le meunier Michel
Desrues.
Xovie (la), f., c»« de Nuaillé.
.VoriollMiN, JTovItfoliMffM, villa mentionnée
dans deux diplômes mérovingiens en 682-683 (Tar-
'Uf, Carton des Rois, 24) et 690 {Dipl. Chart,
11, 209) comme appartenant à l'abbaye de St-Ger-
inaîn-des4^rés. Elle ne me parait pas correspondre
iNeuillé, que des diplômes antérieurs et d'autres
de date plus récente attribuent constamment à
Su Serge d'Angers. — Et quoique indiquée en
Anjon, in pago Andegavino, in pago Ande-
gaveninso, j'y préférerais reconnaître Nueil-
soQs-Passavant, sis tout au moins sur les marches
du Poitou et de l'Anjou, — avec cette vraisem-
blance de plus que l'acte est passé à Chemillé. —
J'y ratucherais par suite la villa Nociogilos,
mentionnée dans le testament de l'évoque Ber-
iramne, du Mans, 615, in pago Pictavo. —
L'acte l'indique, il est vrai, sur la Loire, super
Ligerim. — Mais l'errear est manifesle, puisque
lU
le Poitou n'a jamais abordé, quoi qu'on en ait dit,
la Loire de ce côté — et peut-être s'agit-il ici du
ruisseau de la Souère, qui se jette sous Nneil
môme dans le Layon, ou même de la Lonëre,
qui n'en est distant que de deux ou trois lieues.
Noyant (Canton de), bordé par les cantons
— de Longue an S., — de Baugé k VO., — et par
les départements de la Sartbe au N., d'Indre-et-
Loire à l'Ë , comprend, sur 30,476 hect., 15 com-
munes. Auverse, Breil, Broc, Ghalonnes-s.-le-
Lude, Ghavagnes, Chigné, Dénezé, Genneteil,
Lasse, Linières- Bouton, Meigné, Méon, Noyant,
Parce , la Pèlerine , — et une population de
ii,096 hab. en 1831, iO,8S7 hab. en 1841,
i0,947 hab. en 1851 , iî.Oîi hab. en 1861 ,
11499 hab. en 1866, 10,569 hab. en 1872.
Traversé, en plein cœur, de 1*0. à l'E. par la
route départ. d'Angers k Tours, du S. au N. par
la route départ, de Saumur au Lude, qui s'en-
trecroisent au cheMieu, et de toute part desservi
par d'importantes voies de grande communica-
tion on d'intérêt commun, il s'ouvre au centre à
la vallée du Lathan, vers N.-O. k celle du Coues-
non, abordées par nombre de vallées secondaires
en pleine culture, — les plateaux seulement ça
et là encore en friches ou semés de bouquets de
bois, de sapinières. L'élève des bestiaux y en-
tretient l'aisance; — pour principale industrie,
quelques exploitations de calcaire ou des poteries.
Noyant* chef-lieu de canton, arr^ de Baugé
(17 kil.) ; — à 57 kil. d'Angers. — Novientus
644 {Diplom. Cart., II, 80), 775 (D. Bouq.,
V, 737). 903 (Ib., IX, 496), 919 (Ib,, IX, 542). —
Noent 1186 (G 353, f. 122). — Noient 1190
(Très, des Ch., 1, 159). — Noientum 1291 (G 7).
— Noiant 1607 (Mercator). — Noyant xviii*-
xix« s. (Pouillés, — Postes, — Annuaires). —
J'emploie le nom de Noyant-sous-le-Lude pour
distinguer la commune des deux autres du même
nom. — Sur un plateau (87 met.), •— entre Meigné
(6 kil.) k l'E , Breil (7 kil.) au S.-E., Dénezé
(6 kil.) au N., Auverse (5 kil.) à l'O., LinièresB.
(6 kil.), Méon (2 kil.) et la Pèlerine (7 kil.) au S.
An bourg s'entrecroisent les routes départ, de
Baugé à Tours et de Saumur au Lnde, cette der-
nière rejointe, à l'entrée du bourg vers S.-E., par
les trois chemins d'intérêt commun de Meigné,
de Breil, de Parce et croisée tout au sortir du
territoire par celui de Meigné à la Flèche. — Un
projet de chemin de fer d'intérêt local est annoncé
de Noyant à Montoire.
Y naissent la rivière de la Marconnei k 1 kil.
du bourg vers S., — et son affluent le ruiss.
d'Hunon, vers l'E.
En dépendent les ham. ou vill. des Grands-
Sacs (5 mais., 14 hab.), des Basses-Ragninières
(7 mais., 21 h.), d3 Yaurouleau (4 mais., 12 h.),
des Hardonnières (5 mais., 24 hab.), des Gouag
(3 mais., 10 hab.), des Roberdières (3 mais.,
14 hab.), de la Goyère (9 mais., 33 hab.), de
Rabion (3 mais., 14 hab.), de la Charlrie (3 m.,
9 hab.), du Petit- St- Jean (7 mais., 19 hab.), des
Malicotières (10 mais., 25 hab.). des Brosses
(4 mais., 24 hab.), des Godinières (4 m., 13 h.),
des Goberdières (4 mais., 10 hab.), des Treffe^
KoV
-.18-
NOY
tiëres (6 mais., 24 hab.)- du PerriD (14 mais.,
37 hab.)» da Brémarin (5 mais , 17 hab.), de
Hardy (3 mais., 15 hab.), les cfaÂt. da Plessis-
aa-Maire, de Hanon, de Galmer, de Boissimon
et 83 fermes ou écarts dont une douiaine de
8 maisons.
Superficie : 2,742 hect. dont 40 en vignes,
120 en bois.
Population : i68 feux, 7ii hab. en 1720-
1726. — i94 feux. «0«hab. en 1789. — i,200 h.
en 1830. — i,306 hab. en 1841. ~ iAiS hab. en
1851. — i,Sî8 hab. en 1861. — i,5i7 hab. en
1866. — i,508 hab. en 1872, dont 679 an bourg
(195 mais., 235 mén.). qu*a transformé le large
dégagement des routes nouvelles et le développe-
ment constant et rapide de la prospérité locale.
Foires le 3* mardi de Carême, de juin et
d'oclobie.
Comice agricole^ dont la première réunion
a eu lieu le 10 septembre 1865.
Froment et besliaui; — scierie mécanique;
plâtrerie, minoterie; — fabrication de sabots.
Mairie, avec Ecole laïque de garçons et
prétoire de Justice de paix, construite par
adjudication du 9 juillet 1837 (arch. E. Vodie).—
Ecole de filles (Sœurs de^ Ste-Harie d'Angers).
L'Eglise, dédiée k St Martin (cure, 19 bru-
maire an XI, avec vicariat, 1868), en style du
XIII* s. (arch Duvôtre) a été bénite le 23 avril
1866 et consacrée le 20 septembre 1874. Les tra-
vaux adjagés le 25 novembre 1861 pour la somme
de 65,309 fr., se sont réglés par une dépense do
82,000 fr., non compris le clocher, qui ne fut
entrepris qu'en 1865. -^ £11 9 succède à peu près
sur le même emplacement à un petit édifice
roman sans caractère.
Le presbi/tère date de 1841 .
Aucune trace celtique. — Il n'est pas douteux
au moins que le pays ne fût comme aujourd'hui
sur le passage et au carrefour de plusieurs
grandes voies antiques, dent le tracé se recon-
naît encore aux approches d'Auverse et dans la
direction de Bourgueil ; —sans pou voir — non plus
qu'aujourd'hui, — y fixer un centre de vie.
Dès les temps antiques le domaine est une
villa royale qu'un faux diplôme attribue en 644 à
l'abbaye de St-Denis, mais que dès le viii« s. on
trouve constamment jusqu'à la Révolution dans
la dotation du Chapitre de St-Martin de Tours.
La fondation de l'église ne paratt pas anté-
rieure an XI* s. Il y existait jusqu'au xiii* s.,
comme en plusieurs autres paroisses d'Anjou, à
Morannes, Mouliheme, Fougère, deux cures qui
furent réunies en 1293, faute de revenus suffi-
saots, par l'évoque Guill. Le Maire, du consente-
ment des chanoines.
Curés : Jean Bordereau, 1291. — Olivier
Pèlerin, o<nobre 1613, 1632, f le 4 septembre
1642. — Bricquet, anc. vicaire, 1636. — Pierre
Olivier, 1653, 1688. — Blanchet, anc. vicaire,
1689, mars 1691. — Joseph de Marans, en
mêma temps prieur de Bonrbonrg, mai 1693,
1721. — Ambroise Monnier, 1722, 1759. —
Madré , février 1759, Janvier 1785 — LarousWt
février 1785, qui BigQO lo 13 juillet 1780 i carj
c de St-Florentio d'Amboise ». — Pierre Pinot,
24 juillet 1790, officier public en l'an II.
Le fief, composé d'une mouvance nombreuse et
d'importants revenus, formait une des quinze pré-
vôtés du Chapitre de St-Martin de Tours, cha-
cune attribuée à une prébende canoniale. Le cha-
noine, qualifié prévôt d'Anjou, confiait à un
agent secondaire, du nom de maire et qui rési-
dait sur le domaine, la perception des dîmes et
des rentes, l'administration des revenus. Le Cha-
pitre, seigneur de la paroisse, avait acquis les
droits de haute justice en 1245 de J. d'Allaye.
Son ^o^ts dit de St'Martin, entre cours et ver-
gers, fait encore face à l'église et est occupé au-
jourd'hui par l'hôtel des Trois-Marchands ^
autrefois installé sur la rue, vers S., dans le bâ-
timent attenant actuellement aux servitudes.
La paroisse dépendait de l'Archiprêtré de Bour-
gueil, de l'Eldction de Bangé, du District en 1788
de Château-la-Vallière, en 1790 de Baugé. Un
grand nombre d'habitants restaient à la mendicité ,
l'ouvrage manquant absolument en hiver.
Maires : Charles Fronteau, 16 vendémiaire
an IX, installé le 30. — De Crochard, 2 jan-
vier 1808. — Mich. Poirier, 10 février 1813.
août 1814. — Fr.-Ja;q. Legros, 7 décembre
1815, installé le 20, démissionnaire le 31 août
1830. —Poirier, 6 septembre 1830. -^ Lebrun,
8 janvier 1835, nommé percepteur. — Eugène-
Marie Gouin, 10 février 1842, démissionnaire en
septembre 1852. — Théodore Raveneau, 18 sep-
tembre 1852, démissionnaire en 1855. — Emery
Besrois, 21 novembre 1855. — Cochard, 1865,
en fonctions, 1876.
Arch. de M.-«t-L. C 191 et 198; G 7 et 1605-1617. -
Arch. comm. Et.-C. — Afaine-et-Loire des 23 octobre 1856
et il avril 1866. — Poor les localités, voir, à leur article,
Galmer, le Plessia-au-Maire, Boùaubert^ le Comdray,
Boue-Jîouge, le Perrin, Brérobert, etc.
I%o7Ant« co<* de Gennes (14 kil.), arrond. de
Saumur (27 kil.); — à 31 kil. d'Angers. —
Noient 1120 circa (Cartul. St-Maur. ch. 51). —
Noent 1252 (G 848). — Noentum 1273 (H.-D.
^82, f. 12). — Ecclesia, capellanus de
Noiento 1273 (Ibid.). -* Capella curata de
Novento 1444 (G Cures). — Noyant- en^P laine
1790 (Mss. Arch.). — i^ot/ant-près-DouéCDîcl.).
— Dans une plaine, — entre Louerre (3 kil.)
k l'E.. AmbiUuu (2 kil.) à l'E. et au S., Brigné
(4 kil.) au S. et à l'O. Luigné (3 kil.) à l'O. et
au N., Saulgé-l'H. (3 kil.) au N.
La route départementale des Ponts^le-Cé à Lou-
dun traverse du N. au S. dans toute la largeur
(2 kil. 900) par le bourg, où l'entrecroise le che-
min de grande communicat. de Gennes à Martigné.
Nul cours d'eau.
En dépendent les vill. ou ham. de la Croix
(13 mais., 38 hab.) i du Bas-Bout (9 mais.,
26 hab.). du Pavillon (6 mais., 16 hâb.), du Van
(4 mais., 14 hab.) et 3 fermes ou écarts.
Superficie : 499 hect. dont 30 hect« en vignes
et 1 hect. en bois.
Population : 59 feux, Î69 hab. en 1720-1726.
— 50 feux, iSO hab. eu 1789. — Î5î hab. en
1831. - ti5 hab. en 1841. - Î24 hab. en 1851
01 eQ iKt. - iti bab. co I86O1 *- 139 hab. eq
NOY
-19-
NOY
1872, dont iiô au boarg (38 mais., 46 méD.).
Bureau <fe poste de Martigné-B. — Percep-
tion d'Ambillou.
La Mairie occupe un petit rez do-chaossée à
lojer. — Ecole mixte laïque dans une maison
acqoise le 5 mars 1846.
La paroisse, ancienne snccnrsale de Brigoé, fat
réQoie par le décret du 12 juillet 1791 à Ambillon,
et de Douyeau supprimée par ordonnance épisco-.
pale da 20 février 1809. — Elle a été rétablie en
sQccarsale par ordonnance du 23 mai 1842.
UEglise, dédiée à Ste Madeleine, est un
carieui petit édifice primitivement rectangulaire
[18 met. sur 5 met. 33), en partie du ?(iii« s.,
avec quelques chapiteaux plus antiques , le
chœar carré, éclairé par une fenêtre ogivale à lan-
cette, voûté à nervures cylindriques. Deux étroites
chapelles forment transept, dont le contrefort de
gaacbe montre un écusson effacé. Le portail, à
multiples vouÂsures concentriques d'ogive, est
sormonté d'une petite niche avec naïve statue de
Ste Madeleine et flanqué de deux gros piliers,
sar lesquels forme porche un clocher carré, avec
baie ogivale sur chaque face, que Tescalier
looge extérieurement, à ciel ouvert. La cloche
est datée de 1628. «• Au-devant, dans le cime-
tière, gtt le bassin d'anciens fonts en granit.
Uq presbytère a été acquis par la commune
le 13 juillet 1844.
Aacune trace celtique. — Le territoire était
traversé tout an moins, comme aujourd'hui, par
la grande voie d'Angers à Poitiers, magna via
Andegavensis, que tendît apud Noent 1252.
- On ne trouve pas mention de l'église avant le
zii* s. et elle n'est plus tard qualifiée que de suc-
corsale on fillette de Brigué. Les desservants s'y
saccèdent de passage rapide et la plupart du
tmnps sans résidence , suppléés par quelque
prêtre. — Crosnier, en 1758, signe « curé de
« Noyant » et en 1759 « docteur de la maison et
«faculté de Sorbonne. > — Jean-Bapt. Jamtn,
en 1776 « pasteur de Noyant v. C'est lui qui fit
sculpter la chaire en cette année par Landard et
dorer l'autel par le peintre Lamarre,, de Saumur.
Sar sa requête aussi la fabrique en 1777 vendit
Ton des deux cimetières, placé dans le bourg au
carrefour de chemins, dont il formait, en temps
d'hiver, la principale traverse.
Le Chapitre de St-Maurice, qui percevait les
dtmes, fut condamné en 1692 à distribuer annuel-
lement aux pauvres 13 boisseaux de blé et
13 boisseaux d'orge.
Le manoir ou « hébergement » qui constituait le
centre an xtii* s. de la terre et châtellenie de
Noyant, appartenait aux xiii* et xiv« s. à la
famille de Bréié. Encore au xvii* s. il compre-
nait un enclos de hautes murailles, avec grande
coar, fuie, four à ban, jardins, « au dedans
< duquel manoir et au coin d*icelui est assise et
< bâtie l'é^e » où étaient inhumés les seigneurs;
— à cété, garenne et futaie; sous la maison, la
métairie.— Le tout relevant deliontreuil^Bellay , où
ea rendent aveu Christ de Vendel en 1511, René
da Yau de ChaYagoen 1567, Margaeriie Gimrd,
Umm de Louit TraTort| 1680) ftaono Tra**
vers, veuve de Prosper de Collasseau, qui vendit
le domaine le 23 juin 1755 à d"* Sainte de Lon-
gueil, dame encore de la paroisse en 1789. —
Les domaines de c la grande et de la petite sei-
c gneurie » furent vendus nat^ sur les héritiers
de Longueil fils le 8 thermidor an lY.
Maires : Pierre JLehreton , l*' messidor
an VIII, jusqu'à sa mort le 13 novembre 1844. —
André Vaslin, septembre 1846. mort en 1875.
Arch. de M.-et-L. G 193: E 829-830. — Arch. commiin.
Et.-G. — BéperL arch., 1868, p. 279-280.
Noyant, vill., c"» de Soulaire-et-B. — Ca-
samentum, dominus de Noient 1068 circa
(Bibl. de l'Ec. des Ch., 1875, p. 398). — Molen-
dinus de Noviento 1047-1057 (1«' Cartul. St-
Serge, p. 142). — Curtis Noient 1050 circa
(Cartul. de Ronc, Rot 1, eh. 17). — Noentum
1150-1168 (l«r Cartul. St-Serge, p. 148). ~
Baillia de Noent 1244 (G 440, f. 11). -^Noien-
tum 1285 (Pr. de Briolay). — • Ane. domaine, où
l'on voit un moulin établi dés le xi* s. ; — don-
nait son nom à un fief dépendant du prieuré
de Briolay et formait au xiii" s. une baillie du
fief de Sautré. — En est sieur en 1779 Cl.-Fr.
Goddes de Varennes.
IVoymnl-la-Graveyëre* c«" et arrond. de
Segré (8 kil.), -* à 44 kil. d'Angers. -* Noien-
tum 1177 (G 334). — EccUsia de Noient 1264
H.-D. B 21, f. 29). — Nogentum 1419. JV^oyens-
la-Gravierre 1585 (GG 198). ~ Noyant la
Gravaire 1651 (Et.-C). — Noyant-la-Gra-
velle 1705 (Et.-C. Corobrée). — Ou faite au pied
d'un coteau en penle vers la Yerzée, — entre le
Bourg-d'Iré (2 kil.) au S. et à l'E , Combrée
(4 kil. 3/4) à l'O., Nyoiseau (4 kil.) au N.-E.,
Bouillé-Ménard (5 kil. 1/2) au N.
La route départ, de Segré à Rennes passe dans
toute la largeur (3 kil.), de l'E. & l'O., sur la
crête supérieure (90-100 mét.\ reliée vers S. an
bourg distant de 600 met., vers N. à Bouillé-
Ménard par deux chemins d'intérêt commun.
Celui de Combrée i Chazé-sur-Argos traverse de
TE. à l'O. le S. du territoire.
La Yerzée forme en partie limite vers S. ; — y
afflue — sans passer par Combrée, quoiqu'il soit
dit ailleurs, -^ le miss, des Grez ou de la Dion-
naie, né sur la c°*. — Au N. circule, à travers
une série de longs et pittoresques étangs aux
rives abruptes, chargées de grands chênes, le
miss, de Misengrain , avec le raisselet de la Coudre.
En dépendent les vill. ou ham. de la Gatelliére
(23 mais., 95 hab.), de la Promenade (9 mais.,
54 hab.), de Misengrain (8 mais., 32 hab.), de la
Maurissandaie (7 mais., 33 hab.), des Dardenais
(3 mais., 12 h.), des Guihuéres (3 mais., 12 h.},
le chat, de la Roche et 28 fermes ou écarts.
Superficie : 258 hect. dont 69 en bois.
Population : 93 feux, 7ii hab. en 1720-1726.
^ 90 feux, 400 hab. en 1789. — 483 hab. en
1831. — 468 hab. en 1841. — 500 hab. en 1851.
— 5i0 hab. en 1861. — 608 hab. en 1866. -^
635 hab. en 1872, dont ii8 au bourg (28 mais.i
34 habi), sis dans un fond, au bas da la ci^te,
mais qui tend, en se développant| & se rappro«
cher do !« frande route»
NOY
— 20 —
NOY
Biés.lÎD, même un pea de chanvre; -^ poiriers
et pommiers plantés en nombre, sur plusieurs
lignes, le long des champs, donnant de 1,500 à
2,000 barriques de cidre, année commune; —
fours à chaux à Fosse, dont un créé en 1825;
— briqueterie à la Roche ; — ardoisières à Misen-
grain; — usine à la Gorbinière; — filon de
chart)on de terre à la Haute-Guihuère ; — gise-
ment de porphyre rouge et violet le long de la
route départementale ; — traces d'anciennes forges,
dont les scories servent à ferrer les chemins.
Perception et Bureau de poste de Segré.
Petite Mairie, en forme de temple grec,
exhaussé sur un perron de 5 marches, avec
Ecole mixte jusqu'en 1870 tenue par une sœur
de St-Charles d'Angers ; — le tout bâti, par adju-
dication du 17 août 1858, sur un terrain légué,
avec une rente spéciale, par M. Xean-Prosper
Brillet de Candé (11 février 1854). — L'Ecole de
garçons en a été transféré en 1870 dans un local
neuf construit à la Promenade sur un emplace-
ment dû au même bienfaiteur.
L'Eglise, dédiée à St Georges (succursale,
5 nivôse an XIU), est un édifice insignifiant dont
le chœnr avec le transept datent de 1840, et Tor-
nemcntation générale, dans le goût grec alors à la
mode (22 met. 30 sur 6 met. 60 — et les ailes
3 met. 60 sur 5 met. 60).
Aucune trace antique n'est signalée sur le ter-
ritoire, que traversait sans aucun doute la grande
voie de Segré à Pouancé. Vers la Gatellière un
tronçon de voie, dont la direction n'est pas indi-
quée, a été découvert, sur la fin du dernier
siècle, avec une borne milliaire qui s'est perdue,
— si ce n'est celle recueillie à Chazé-Henri, auj. au
Musée d'Angers. L'église, en mains laïques, fut
rachetée par l'évoque Geoffroi la Mouche, qui
en donna la collation à son Chapitre (1177). Il
parait bien qu'à celte date elle était constituée
en centre paroissial. Dès le xv* s. elle ne forme
plus qu'une annexe et simple fillette de la cure
du Bourg-d'Iré. Elle reste desservie jusqu'à la
Révolution par des vicaires, qui parfois se con-
solent en prenant le titre de « curé amovible »
et résident à peine. Le dernier périt, dit-on,
fusillé par les Chouans devant le cimetière.
La paroisse devait sans doute son amoindrisse-
ment à la fondation du prieuré de St-Blaise, V.
ce mot, devenue comme la chapelle du fief sei-
gneurial de la Gravoyère, dont la prééminence
passa an xvit* s. à la terre de la Roche, quand
les deux domaines furent réunis aux mômes
mains. — Outre les ouvriers du bois et de l'ar-
doise, on j voit résider en nombre dès le xvii« s.
dos poupeliers et marchands de fiL — Elle dépen-
dait d'Angers pour les Aides, sauf une petite
partie du ressort de Châteaugontier ; — du Gre-
nier à sel de Poaancé, — du Dictrict de Segré.
Maires : Dumesnil, 1791. -^ Buisson,
i*f messidor an YfU. — Gharles-Clovis Bnl-
let de Candi, 10 septembre 1807, démis-
sionnaire en 1812. — Prosper Brillet de
Candé, 15 septembre 1812 — René Buisson
flb. 19 avril 1831. — Jallot, 184!. — Julien
Pai42((er, 27 août 1848| ^ le 10 août 1854* *
Antouin de Candé, nommé le 11 novembre 1854.
— René Buisson, installé le 11 octobre 1KS7. —
Alex. ChevrolUer, 1861. — Ligot, 1870, en
fonctions, 1876.
Arch. de M.-ei-L. B Cahiers; G 19»; G 334. — Arch.
oomm. Et.-G — Retue d'Anjou, 4875, p. 221. — Pour les
les localités, voir la Gravouère, Si^Blaiae, la Roche, la
Gatellière, la Ménardiêre, la CorbinOre^ Mitengrain, etc.
IVoyan, vill.. c»« de Baracé. — Noialt villa
971 (Sl-Aubin, Mense conv., I, 74). — Terra de
Noiallio 1050 circa (Carlul. St-Aobin, fol. 90 v».
— Noialum 1060-1080 (Cart. du Ronc, Rot. 1.
ch. 43). — Ad Nocal 1104-1120 (Cartul. du
Ronc. Rot. 2, ch. 80). — Ane. domaine de l'ab-
baye St-Aubin, qui l'avait reçu vide d'habitants, à
la suite des guerres et qui de bonne heure l'aliéna.
— En est sieur Prosper de Collasseau 1669, f eo
1677, messire Henri René Leroux 1723, 1750 ; —
VI II., c»« de Bauné. — A Noyau 1434. — Lm
fontaine de N. 1489. — Les caves à N. 1504.
— Le lieu appelle BatailU à N, 1553. - En
est dame Elisabeth Crespy de la Habilière, femme
de G h. -François Lefebvre de Laubriére 1787.
Kojer (le), ruiss. né sur la c°« d'Angers, s'y
jette dans la Maine; — 3,270 met. de cours;
— f.. c»« d'Allonnes; —^cl., c°« de Geste;
« f., c»« de Mêlay; — f.' c»« de Pouancé;
= f., c"« de St-Georges-du-Puy de-la-G. ;
— ham., c»« de St-Philbert-en-Mauges ; —
donne son nom au ruiss. né dans la mare
voisine et qui forme la limite de la commune,
pénètre sur celle de la Chapelle- du-Genet, et
s'y jette dans le ruiss. de TArondeao, au-des-
sous de la Motte, ayant reçu pour affluent, a
gauche, le ruiss. du Préneuf; — 1,450 met de
cours; — f., c"« de St-Rémy-en-M.; = Je
Grand-), f.. c»" de Neuvy; — f., c»« de St-
Lambert'des-L. ; «- c»« de Trélazé. -- Ane.
ardoisière en exploitation vers le milieu du
xvi« s. Elle appartenait en 1576 à Jean Froger et
à ses deux beaux-frères, René Gaultier et Robert
Aveline , alors en contestation avec le pro-
priétaire de Paimpout pour la délimitation et
l'épuisement des eaux.— Ce u'estplus qu'une ruine,
en 1599, de a grandes et petites perrièresencom-
« brées d'eaux et beurriers > (li.-D. B 56, 83, 87,
196; E 53); -= f., c"« de Trémentines \ -=- (le
Petit-), f., c»e de Neuvy; =■ c"« de Trélazé.
11 y a été tenté une ouverture d'ardoisière, par
déclaration du 24 septembre 1838.
Noyer-Commim (le), f., c°* de Bouche-
maine.
IVoyer-Fourché (le), c"« de Blou, vignes et
terres dont la dtme appartenait à l'abbaye de
Cunaud.
KoyeroGIton (le), cl.. c»« de Meigné-le-V.
diojera (les;, vill., c"« d'Ambillou, — Noe-
riœ, — Nuceriœ 1125-1130 (Pr. des Locbe-
reaux). — L'hostel des Noyers 1404. — Le
lieu des Noiers 1426. — La terre, fief et sei-
gneurie des NoyerS'Ourceau 1465 (Chap. St-
Pierre d'A). — La châtelUnie des N. Our-
ceau 1582 (Ib.). — Ane. terre seigneuriale dont
le château avec les jardins d'alentour, la futaie
e( les moalias relemeot da chÂieaa de Saumur,
NOY
- 21 —
NOZ
H le domaine, pour !e reste, des seignenries de la
Grésille, de Laillou, de Loaerre, de la Thaau-
diére. de Hérons, ei poar un tiers de Tenclos, du
fief de Boisdemain. Elle appartenait en 1404 à
Bertrand Ourceau, qui servit le roi pendant les
guerres anglaises et fut emmené prisonnier en
Angleterre, dont il ne se racheta qu*à foi te
raocon. Un de ses fils était mort aux armées. En
récompense, il obtint du roi René des lettres
patentes du 17 janvier 1445 qui l'autorisaient à
fortifier sa maison « de murs, tours, fossés, porte,
c ponts-levis », pour servir de refuge au pays
coutre les gens d'armes. — En est sieur en 1493
Jeaii Comilleaa, écnyer, mari de Louise Our-
ce>aD, Guill. Cornilleau, 1522. — haut et puissant
messire Jean Desvaux, chevalier de l'ordre, gen-
tilhomme ordinaire de la Chambre, 1557, 1582;
René Desvanx, écoyer, 1596, qui avec son frère
Cé^ar, sieur de Lévaré, vendirent le domaine le
16 juin 1603 à Jean Bodin de Brisay. Il eut pour
héritière en 1636 sa nièce d*^* Jeanne Legouz, veuve
de n. h. Pierre Chauvin de la Hurtaudière. — En
e>t sieur René de la Fontenelle 1670, Charles de
U Fontenelle 1693. C'est de sa veuve Marie Gou^
reao, 1704, que le domaine fut acquis le 21 mars
nSD par Jean-B. Gaultier de Brûlon, chanoine
de St-Pierre d'Angers, agissant au nom de sa
communauté qai le posséda jusqu'à la Révolu-
tioD. — Le seigneur était tenu « de mettre ou
< faire mettre i chacune des vigiles de Noël le
« tréfùuault en la cheminée de la prieure des
• Lochereaux, et, ce faict, crier par trois fois :
« Nau! Nau! Nau!... »
IVoyers (les), f. , c^' lïAngerè E. ; «> ham.,
c* d'Angers N.-E. ; — f., c»« de Beaupréau;
— donne son nom au miss, né sur la c"*, qui s'y
j<'tte dans le Trudei ; — 800 met. de cours ; —
vill., c»« de Chalonne8-8.'L,; — f., c»« de
Comhrée\ «• m«», c"» de Courc/tamps. —
U9 NùyerS' Am^ard, anc. fief, avec maison
n*)ble dans le bourg de Mibervé et qu'il ne faut
P<is confondre avec le vill. de ce nom en Martigné-
Briant, faisait partie de la terre de Marson. Il
fut vendu avec elle et Pocé le 21 octobre 1644
par René de la Dnfferie à Urbain de Maillé, qui le
reanii an comté de Trêves ; — cl., c*** de Lézigné.
loyers (les), vill., c»« de Martigné-Br. —
Xoen, T. de Noers xii« s. (Dom Houss.,
\IM, 156). — Les Noiers près Maschelles
1432 (G 1347), — Le lieu, maison noble et sei-
gneuriale des Noyers Aménart (C 105, f. 230).
^ Adc. fief et cbâtellenie avec manoir planté
aatrefois tout an bord du Layon, où apparaît
encore un large fossé. La terre relevait en partie
<ie Gonnord, en partie de Martigné et apparte-
nait au XIV* s. et pendant les deux tiers du xv* s.
a La famille Aménard, dont elle garda longtemps
l« nom, » dès la fin du xv« s. aux Daillon.
Thomas de Daillon 1494. 1510, Joachim de D.
1521. 1539 (C 105, f. 230), — Jean de Villeneuve
1549. 1597, gentilhomme ordinaire de la Chambre,
Hené de Vaieneuve, 1602. — En est sieur Pierre
themer 1648, conseiller du roi, receveur des
coDsigoations en Anjou, dont la fille y épouse
<)u» U chapelle François de Romans, chevalier,
sieur de Flines. le 15 septembre 1665; — tous
deux meurent en 1675 et sont inhumés dans l'é-
glise paroissiale. Marie-Louise Sallot, femme de
Pierre-Nlc. Parent, trésorier de France, l'acquit
de Marie-Madeleine de Romans le 15 décembre
1727 — La terre fut de nouveau vendue en
1782, avec celle de Martigné, à P. Boreau de la
Bénardière, de qui elle a passé à M. de Monticourt,
son gendre. C'est loi qui fit en 1817 les premiers es-
sais de la chaux du pays et y établit, non loin de
l'habitation, le premier four qui devait devenir
un exemple et une source de prospérité locale.
Le château actuel date de la fin du xviii* s. et
fut incendié en 1794. Tel quel il servit encore
de refuge aux habitants chassés de Machelle. —
L'ancienne chapelle seigneuriale, dédiée à St
Martin, existe encore et présente extérieurement
la forme d'une tour. A un kil. vers S.-E. se
trouve une autre chapelle St-Martin, V. ce mot,
dite aussi des Noyers. — A 500 met. vers l'E.
s'élève un peu {van haut de 2 met. 60.
Arch. de M.-et-L. et de Martigné-B. — Notes Raimbault.
IVoyers (les), f., c"« de la Membrolle. •—
Anc. maison noble dont est sieur en 1671 Claude
Hunaultde Marsillé, mari d'Anne Billard. — Leurs
deux filles s'y marient dans la chapelle, Claude
avec Claude de Galichon le 28 mars 1674, Renée
avec Pierre de Varice le 24 février 1688 — La
terre fut vendue nat^ sur Pierre de Varice le
19 thermidor an IV; ■« ham., c»* de Mon-
treuil-s. 'Maine.
IVoyers-des-GrIf ferais (les), (., c°" de
SAennières.
Nozé (le Grand-), vill., c"« d* Angers.
Nozaium, Hamelinus de N. 1090 (Pr. de
Pouancé, ch. or. 1). — Nozeht, Ham. de N.
1081-1105 (Cartul. St-Aubin, f. 53. — Autrefois
de la paroisse St-Samson. — Avec ancienne mai-
son noble, relevant de la baronnie épiscopale de
Romfort. — Elle fut acquise en 1439 et 1443
d'Henri Linaré et de Renaud Debons par M* Jean
Chardon et appartient un siècle plus tard à Per-
rine Chardon, veuve de n. h. Bernard Lestoré
1548. Un décret judiciaire l'adjugea le 5 septem-
bre 1581 sur René de Lestoré à François Joyau,
y compris a la chapelle à quatre piliers, assise
« au jardin dndit lieu, voustée par le hault et
c cave au-dessoulz, garnie de grisles de fer et
■ vitres ». Mais tout le logis, inhabité depuis un
an était resté au pillage. — Y réside en 1599
n. h. Daniel Leroyer, sieur de Placé, mari de Fran-
çoise Joyau ; — Marguerite Leroyer en 1666, qui
obtient l'autorisation d'y faire célébrer la messe. —
C'est Perrine Leroyer, veuve de n. h. Maurice Che*
vaye, qui fit don du domaine à l'Iiétel-Dieu d'An-
gers le 30 juin 1681. La maison est depuis lors
habitée par des locataires à vie. Clément Gillot,
archiprètre de Vernantes. jusqu'en 1693. Louis
Blouin, écuyer. capitaine au régiment de la ma*
rine. en 1683, Gilles Dupont, receveur de l'Hétel*
Dieu, depuis 1696^ Jacques Paulmier, curé de
Soulaines, 1702, Jean Daburon, prieur-curé de
Cheffes, 1707, et à sa mort, sa sœur Madeleine,
1733. — Le tout fut vendu uat^ en deux lots le
I 27 pluviôse an III.
NUA
— 22 —
NUA
Le lof is conserve encore deux Incarnes xvi« s.
autrefois armoriées. — A g. en entrant, se voient,
encastrés dans la moraille, trois médaillons ronde
bosse, dont deux guerriers à l'antique et une femme,
qui décoraient primitivement une cheminée.
A l'intérieur, salon à poutres sculptées ; — porte à
panneau Louis XIII, avec écu de ... ai che-
tnrona de . . . accompagné de 3 crois8ants ien
chef, i en pointe ; derrière un bourdon surmonté
d'un chapeau à Jeux rangs de glands. -— La
chapelle, à laquelle attenait au xviii* s. la por-
cherie, a été restaurée et sert de refuge à une
charmante Vierge, œuvre de Biardeau, provenant,
dit-on, de la Visitation d'Angers. Elle tient l'enfant
endormi sur ses genoux et s'occupe à le recouvrir.
C'est une jeune femme de jolie figure mais sans ex-
pression, de belles mains mais trop fortes pour sa
mignardise. L'enfant est charmant et l'agencement
surtout des draperies remarquable. L'œuvre en-
tière est peinte « au naturel » et n'y gagne au-
cun idéal. — Au fond, un vitrail remanié, du
XVI* s., figure Ste Marguerite présentant i une
Notre-Dame-de-Pitié la famille du seigneur, une
veuve à genoux, avec trois enfants; au-dessus
d'elle, sa patronne nimbée, — et une Pieta, en-
tourée d'une banderolle : Sancta Maria, mater
Dei, ora pro nohie. — Dans les fragments des
vitraux, en bordure, on lit : ... et besogne de
ses mains i57i. — Au-dessus, unécusson parti
au i*' d^azur au chevron <Por à un besant
d'argent en pointe — et d*or au chevron
d^axur à 3 betanti , i et i , d^argent. —
Un portrait de la mère de Chantai s'y conserfe,
qu'une note au dos indique comme la reproduction
d'un original du temps.
Arch. de THéleMMeu B 5; 40, f. 555; 48, f. 965410.
— Bépert. arth., 4868, p. t51. — Note Mu. Auff. Michel.
— Mim. de la Soe. tfAgr, d'Amgert, 4856, p. 440.
NnalUé, c*» et arrond. de Cholet (7 kil.) ; -*
à 85 kil d'Angers. — Nualle xiii* s. (Grand-
Gauthier, p. 68). — Nualleyum 1488 (G 827).
— Nouaillé XVIII* s. (Et.-C. et alias), suivant
la prononciation encore populaire. — Sur un
haut plateau (181 met. i l'E., 123 mot. N.-O.),
traversé au centre par une vallée. — Entre Tré-
mentînes (3 kil.) et Vézins C7 kil.) au N.. Vézins
et Chanteioup (9 kil.) à l'E. , Tout-le-Monde
(5 kil.), Mazières (6 kil.) au S., Cholet à l'O.
La route nationale de Saumur aux Sables,
pénétrant de l'E. à l'O.. y relie tout à l'entrée le
chemin d'intérêt commun des Cerquenx et se
confond dans le bourg même avec la route natio-
nale d'Angers aux Sables, pour se continuer d'un
parcours commun.
Y passe par le centre, de l'E. à l'O., à travers
les bois, le rniss. de Montbault, dit dans des
titres au xvi* s. de la Bichaude, au xviii« s. de
la Rocbonde. — Y natt son affluent le ruiss. de
la Gilbertière, dit en 1542 « le ruiss appelé
« Dordelis ».
En dépendent les vill. de la Poterie (pour par-
tie seulement, 20 mais , 20 mén., 66 hab.) et du
Grand- Village (8 mais., 8 mén., 32 hab.) et
22 fermes ou écarts dont 7 de 2 maisons. <- Ni
châteaux ni maisons bourgeoises.
Superficie : 1,319 hect., dont 722 hect. en
bois taillis, couvrant tout le S. du territoire,
la partie vers S.-O. dite Breil-Lambert, celle
vers TE. Basse-Forét ; — 100 hect. en prés ; —
450 hect. en labour, y compris les 100 hect
encore en landes en 1813 ; — nulle vigne.
Population : 86 feux en 1789. -^ 395 hab. en
1821. — 505 hab. en 1831. — 509 hab. en 1841.
— 520 hab en 1851. — 483 hect. en 1861. —
498 hab. en 1866. — 455 en 1872. dont 213 au
bourg (57 mais., 62 mén.). à l'angle N.-O. de la
commune. — On y comptait, en 1773, il y a pré-
cisément un siècle, 35 maisons habitées et 2 en
construction.
Ni foire ni marché. — Petite Assemblée ou
frérie le jour de la St-Fiacra (30 août).
Nulle industrie que quelques métiers de tisse
rands et la fabrication, au vill. des Poteries, de
tuiles, briques et carreaux et de vastes cuviers,
dits pannes ou ponnes ; — mais toute fabrique de
poterie proprement dite a cessé; — commerce
de bois et charbonnage.
Bureau de poste de Trémentines. — Per-
ception de Vézins.
Mairie avec Ecole publique laïque de gar-
çons, construite en 1848-4849, transformée en
1856. — Ecole libre de filles (Sœurs de la Pom-
meraie), créée en 1864.
X^uotr public installé par adjudication du
21 novembje 1858,
La paroisse, érigée en 1770, fut supprimée et
réunie à Trémentines par décret épiscopal du
20 février 1809 et a été rétablie en succursale
par une autre ordonnance du 19 avril 1826.
V Eglise, sous le vocable de St Etienne, a été
reconstruite en 1830, comme l'indique la date
inscrite à un tuffeau, en dehors du chœur, —
sur le plan d'une croix latine et de pauvre
aspect (15 met. sur 6 met. 25). — Au bas de la
nef, une dalle déplacée, sans^inscription, porte
gravée au trait une épée, où est appendn un
écusson lisse ; — à l'angle S.-E. de la sacristie,
une pierre en granit, encastrée dans le mur, lais-se
à peine lire : R. Chastain. P.C. PCP. 1659.
Le Presbytère, sur la route de Saumur, a été
reconstruit en 1874 (arch. Bréhéret). — Dans le
jardin même, un des derniers curés y a élevé
une petite chapelle de Notre-Dame. — Le cime-
tière se rencontre près et au N.-E. du bourg.
On ne signale d'antique que quelque trace à
peine de la voie de Maulévrier au May, traver-
sant la forêt du Breil-Lambert et passant au
bourg Le territoire dépendait de la paroisse de
Mazières. — L'origine du bourg est due à la fon-
dation d'un prieuré dont la date de fondation est
inconnue. Il appartenait à l'abbaye bourguignonne
de Tournus et par suite fut mis dans la dépen-
dance du prieuré angevin de Canand, aussi riche
que l'abbaye-mére. — La maison attenait à
l'église vers S. et communiquait par une porte au
chœur. La ferme de la Boissonniére, près le bourg,
faisait partie du petit fief qui avait son septier
particulier, mesurant 16 boisseaux pour 15 de
Maulévrier. Je ne connais autres prieurs
que Guill. FarouU 1488. — Mathurin Chenu ^
NUE
— 23 —
NUE
1576. — Gab. Boussîon, 1598. — René Afosset.
1716. — Armand Vallette de Champfleury
1719. t le 18 août 1740. ^ Kiué Ledoyen de
Clenne, 1781.
La titre rla priearô fat éteint par décret de
révèqoe de la Rochelle da 87 décembre 1770 et
soQ temporel uni à la chapelle, jusqu'alors délais*
sée à tous les désordres et que le même acte éri-
^l en paroisse. — Le premier curé est Pierre-
Anne-Louis Viaud, 1771, f le 17 février 1787. Il
a poor successeur Franc. Bascher, 1787, qui en
179S émigré en Espajpe, revient au Concordat et
meort en sa core le SI août 1814.
Le pays faisait partie au xviii* s. du domaine de
la baroonie de Vézins, dont le seigneur prenait litre
de fondateur de Téglise. En 1789, la moitié au
moins des habitants vivait à la mendicité, sans
qn'on seul fût assez à Taise pour prêter secours ;
partout des landes et des bois, et nulle culture
que de seigle médiocre. Les impôts s'élevaient à
la moitié du revenu réel des biens fonds, dont un
sixièffle était eo main morte. La Verrerie, V. ce
mot, en activité pendant prés d'un siècle dans la
forêt du Brnil -Lambert, était fermée depuis
40 ans et l'art de terre, V. les Poteries, n'occu-
pait plus qu'uD seul potier.
La paroisse dépendait, depuis son érection, du
diocèse de la Rochelle, du Doyenné de Vihiers,'de
TElection et des Aides de Montreuil-Bell., du Pré-
sidial et de la Sénéchaussée d'Angers, du Grenier
À sel et du District en 1788-1790 de Gholet.— Elle
fat saccagée par la guerre et le bourg absolument
ioceadié. c Ce qui reste de l'incendie des anciens
> logements » du prieuré et l'église « qu'on ne peut
« considérer à présent, que comme une grange»,
avec le cimetière, y attenant vers N., furent vendus
oai^ le 31 messidor an V et adjugés pour la
somme de 1,200 fr. au docteur Guy-Jacq. Chou-
tean, de Gholet.
Le 10 pluviôse an II (28 janviei* 1794) un déta-
chement républicain y fut surpris et presque en-
tièrement détruit par Stofflet et La Rocbejacqne-
lein» mais ce dernier y tomba frappé d'une balle
et son cadavre recouvert en hâte d'un peu de terre,
reposa longtemps dans la prairie, sur le bord de la
roQte de Gholet, à 2,600 mot. de l'église. Une
touffe d'arbres indique encore l'emplacement d'où
il a été transféré à St-Aubin-de-Baubigné.
Maires : René Gourdon, agent municipal
depuis 1792, f le 19 avril 1812. — Et. Gour-
don, 19 mai 1813, démissionnaire en septembre
ifôl, continué eu 1852 et 1855. ~ Boucherie,
1S63. ~ Gourdon fils. 1867. en fonctions, 1876.
Ardi. de M.-«UL. B Cahiers; G 193; G 887-898.—
Anh. coaumm. Et.-C. — Notice Mss. de M. Spal. — Notes
^- dell. BotttiDier de St-André. — Pour les localités, voir
^ GQàertière, MontbauU, la Verrerie, leê Poterieu, le
OroHi'YiUage, die.
H'nell, e»' de Vihiers (15 kil.), arr« de Saumnr
;30kil.); - à 53 kil. d'Angers. — Villa Nocio-
Silos in territorio Pictavo super alveum
Ligeri» 615 {Dipl. Chart,, I, 210). — Villa
Snisoliù in pago Andegaveninso 682-683 (Ib. ,
l. 360 et Tardif. Cart. des Rois, n» 24). — No-
oioUo villa in pago Andegavino 690 (Dipl.
CH., Il, 209). — Niolium xiii* s. (Grand-Gau-
thier). — Niolium prope Passavant 1311
(G Cure de Somloire). — Nyolium suhtus Pas-
saventum 1435 (G Nanlilly). — NieuiUsous-
Passavant 1782 (Ponillé). — Nueil-sous-Pas-
savant (Gass.) et 1874 (Gart. Gant, et Postes). —
Une ordonnance du 15 février 1836 a autorisé la
commune à supprimer la dénomination ; sous-
Passavant — et à s'appeler d'un seul mot :
Nueil. — Entre le département des Deux-Sèvres
au S., Conconrson (7 kil.), St-Georges-Gbâte-
laison (10 kil.) et Tancoigné (8 kil.) auN., Yihiers
et les Gerquenx -sous-Passavant (9 kil.) et Passa-
vant (2 kîL 300) à rO.. St-Macaire-du-Bois
(6 kil.) et les Verchers (9 kil.) à l'E.
Le chemin de grande commnnicat. de Vihiers à
Montreuil-B. rejoint à 3 kil. auN.-O. du bourg par
le chemin d'intérêt commun de Tigné à St-Pierre-
à-Ghamp, traverse du N -0; au S.-E. le territoire,
et le bourg, — d'où se détache vers S.-O. le che-
mind'intérétcommun de Passavant, — et se croise
à 1,200 met. de l'église avec le chemin de grande
communicat. de Gennes à Argenton, qui dessert
du N. au S. la partie orientale.
Y passe du S.-O. au N.-E. le Layon> qui, sous
le bourg môme, s'y grossit du rniss. de la
Souère; — y naissent les ruiss. de Vaille et
des Touches ; — sur la route, tout près le bourg
de Passavant, la fontaine Fournier, abritée,
comme un petit dolmen, sous un bloc énorme.
En dépendent les vill. ou ham. de Foy (39 m.,
107 hab.), de la Groix (30 mais., 100 hab.), de la
Grise (24 mais., 84 hab.), de Preuil (21 mais.,
66 hab.), de Vaillè-Rochereau ^21 mais., 60 h.),
du Ghône-Rond (16 mais., 47 h), de la Gloterie
(18 mais., 45 hab.), de (îrandchamp (15 mais.,
41 hab.)* du Balloir (10 mais., 37 bsîb }, de la
Thmoulière (13 mais., 32 hab.), de la Viardière
(9 mais., 33 hab.) , de Vatllé-Brezé (8 mais.,
33 hab.), de la Saulaie (6 mais., 32 hab ), de
Vaillé-l'Eau (8 mais , 26 hab.), de Villeneuve-
de-Vaillé (6 mais., 24 hab.), du Bois-AUeaume
(6 mais., 18 hab.)i de Vilgou (3 mais., 14 hab.),
de Montchenin-des-Bois (3 mais., 14 hab), de
la Grande-Roche (5 mais., 18 hab.), de Montche-
min (8 mais., 30 hab.), de Môlechien (4 mais.,
17 hsîb.), de la Mèloire (5 mais., 14 hab.). de la
Fontaine (5 mais., 14 hab.), du Ghàtelier (10 m.,
27 hab.), de FUgné (5 mais., 20 hab.), de Paillé
(5 mais., 14 hab.), de la Glartière (5 mais.,
13 hab.), des Essards (8 mais., 25 hab.), de la
Basse-Boisson niôre (11 mais., 27 hab.), de la
Gaillonnerie (4 mais., 10 hab.), des Oisillons
(3 mais., 12 hab.), du Goudray (3 mais., 16 h.),
des Rosiers (3 mais., 9 hab.), de Beauregard
(1 mais., 23 hab.), de la Jaille (3 mais., 11 hab.),
des Prés-Gasniers (4 mais., 11 hab), de la Ratel-
lière (3 mais., 14 hab.), de Laignô (8 mais.,
10 hab.), du Petit- St-Louis (3 mais., 12 hab.),
les chat, de la Grise, de Preuil, de Vaillé-Brézé,
de Vaillé-Rochereau et 46 fermes ou écarts.
Superficie : 5,485 hectares, — et non pas
6,123, comme le portent encore les documents
officiels, — la loi du 16 mars 1861 en ayant dis-
trait au profit des Gerquenx-eous-Passavant, —
non pas encore 357 hectares, commo l'énonce
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le tette même de la loi, — mais 637 hectares.
Population : 3i0 feux, U4Q hab. en 1720-
1726. — $,000 bab. en 1790. — 1,945 hab. en
183i. — i,906 hab. en 1841. — iMi hab. en
1851. — 1,559 hab. en 1861. — 1,816 hab. en
1866. — 1,8M hab. en 1872, dont 341 hab.
(104 mais., 114 mén.) an bourg, qu'ornent, à l'en-
trée vers i'E. et vers S.-O., d'élégantes construc-
tions modernes.
Foires : L'ordonnance du 2 décembre 1833 y
créait 5 foires : le 1*' mardi après le mercredi des
cendres, le 1*' mardi après le dimanche de la
Passion, le 3* mardi après Pâques, le 1*' mardi
après la Toussaint, le 1'^ mardi après la Saint-
Eusèbe. Mais, bien que le bourg soit le principal
centre du pays, au point de réunion de l'ancien
Bocage et de la Plaine, ces rendez-vous restèrent
sans vie et oubliés. Un arrêté du 1'^ mai 1875 a
essayé de les ranimer en les fiiant à trois : le
jeudi après les Cendres, le jeudi de la semaine
de Piques, le 1*' jeudi de décembre. — Trois
eusembléea, le 13 janvier (St-Uilaire), le di-
manche après Pâques, le dimanche le plus voisin
de la St-Micbel (29 septembre;. — Marchés
tous les dimanches.
Hecette de Poste. — Perception de Tré-
mont. — Bureau télégraphique ouvert le
l'r juin 1868.
Mairie, avec Ecole laïque de garçons, cons-
truite par adjudication du 31 mars 1848 (archit.
Bodin-Legendre). — Ecole publique de filles
(Sœurs de Ste-Anne de Saumur).
VEglise, dédiée à St Uilaire (succursale,
30 septembre, 1807), était une des plus anciennes
et des plus remarquables du pays mais souvent
ruinée en partie et en partie renouvelée (29 m. 67
sur 16 m. 33 à la croix, 11 m. 22 dans la neO.
A l'extérieur les murs latéraux de la nef forment
un très-haut massif de petit appareil irrégulier,
régulièrement aligné dans le mortier, où appa-
raissent enmurées d'informes fenêtres romanes
de la façon la plus antique (x* s.). — L'intérieur
présente un bas-côté relativement moderne, ou-
vrant sur deux piles grossières par des arceaux,
dont le premier porte inscrit en lettres gothiques
carrées ; Van mil cinq cens soixante huict je
fus ruinée. Mil cinq cens quatre vingt un
je fus réédifiée, — Le carré du transept est formé
par quatre arceaux ogivaux portés sur de simples
latmiers, sans autre moulure (ziv* s.) ; y attient
vers S. la tour du clocher en pyramide octogone
XIII* s., dont la flèche en pierre a été reconstruite
par adjudication du 5 mars 1844. ~ Le chœur,
de deux travées (xiii* s.), se termine en un large
pignon, percé dans presque toute sa hauteur d'une
belle fenêtre à double arcature ogivale en retrait,
portée par de frêles colonnettes, avec meneau
central chargé d'un oculus ; le tout aveuglé par
un bel autel plaqué du xvii* s., dont le centre est
rempli par la représentation peinte de St Hilaire.
— Sur la gauche se prolonge la chapelle seigneu-
riale, à voûte abaissée, de deux travées, avec dé-
bris de vitraux à la fenêtre, figurant une Cruci-
fixion, un chevalier à genoux, une Vierge, un
Dieu le Père, xvi* s., et deux écussons gironnés
d'argent et de sable, qui doivent être des Le
Roux de la Roche des-Aubiers ; — dans le mur
est encastrée l'épitaphe de Joubert, procureur
fiscal de Yaillé-Rochereau et de la Boissonnière,
mort le 3 juillet 1746.
L'ancien presbytère a été racheté en vertu
d'une ordonnance du 31 mart 1819 ; — le cime-
tière nouveau, acquis par ordonnance du 19 oc-
tobre 1832.
Aucune trace antique n'est signalée sur le ter-
ritoire où se concentrait certainement un ensemble
de voies en communication avec Vihiers, Maulé-
vrier. Doué, Montrenil-Bellay et Thouars. Des do-
cuments, d'une attribution très incertaine, V. No-
ciogilos, semblent indiquer la villa gallo-romaine
comme le patrimoine de l'évêque du Mans, Ber-
iramne, qu'il lègue à son église en 613 et que
vers la fin du même siècle un laïc, Vandémir, et
sa femme, Erchemberle, donnent à l'abbaye Satnt-
Germain-des-Prés. — Aucun indice ne m'est
venu sur les origines de la paroisse ni sur la
fondation de l'église, certainement des plus an-
tiques — et dont la présentation resta jusqu'à
la Révolution attribuée, sans que j'aie su trouver
aux Archives de Maine-et-Loire ni de la Vienne,
par quel titre, au Chapitre de St-Hilaire-le- Grand
de Poitiers. J'ignore même de quel droit s'auto-
risent certains curés pour joindre à leur titre ce-
lui de prieur, si ce n'est comme chapelains de
Sainte-Basme, V. ce mot. — Curés : Simon
Thifeneau, Tefenelli, 1311. — Enstache Le-
marié, 1520. — Jean Hervé, 1583. ~ Uilaire
Moriceau, i6M. — Gabr. Mtitsonefteu. 1643.
prieur de Gougoussac en Sain longe, aumônier de
Nuaillé, de plus à partir de 1651, prieur de St-
Paul-en-Parais, aumônier ordinaire du roi et
archidiacre de Thouars. — Pineau, 1659. —
Paul Riollan, 1662, qui signe prieur-curé à
partir de 1663 et de plus doyen des Mauges à
partir de janvier 1666. — Savary^ novembre
1666. — René Pineau, novembre 1669, qui
signe prieur-curé, 1670, janvier 1678. — Pierre
Johanne du Portai, prieur-curé, 1679, mars
1683. — Louis Brisard, avril 1683, qui per-
mute en avril 1687 pour la cure de Longue. —
Jacq. Béchu, avril 1687, décembre 1709. —
René Gaulay, janvier 1710, 1717. — Gasnier,
1719. — Lambert Berthe, prieur d'Argenton,
avril 1720. — Pierre Augustin Légier de Puy-
raveau, 1726, qui résigne le 8 août 1776, sous
réserve d'une pension. — Pierre-Franc. Phli-
ponneau, anc. vicaire, installé le 9 novembre
1776, jusqu'en octobre 1792. Mais alors même, il
ne quitte pas le pays, réside à la cure, « bêchant
c son jardin, — disent les Rapports, — très-
c soumis aux lois et célébrant le culte » encore
en l'an V et sans interruption jusqu'au Con-
cordat, au milieu d'une population toute patriote.
La seigneurie appartenait jusqu'au xviii* s.,
comme la présentation de la cure, au Chapitre
de St-Hilaire de Poitiers, qui vendit en partie ou
échangea tous ses droits au seigneur de Vaillé-
Rochereau. — La paroisse dépendait de l'Evê-
ché de Poitiers, du Doyenné de Thouars, de
l'Election et des Aides de Montrenil-Bellay, du
NUQ
— 25 ^
NYO
Grenier i sel de Saamur, — sauf une portion
exempte de tout salaire ; — une partie du fief
dans la moavanee de Yihiers, comme la Boisson-
niére, ressortissait à la Sénéchaussée d'Angers, le
reste à celle de Saumnr; — du District en 1788
de Hontrenil-Bellay, en 1790 de Vihiers.
Elle forme pendant la guerre un centre de
résistance contre les insurgés de Tautre rive du
Layon. Le 8 prairial an 11,8,000 Vendéens, pous-
sant devant eux les bestiaux et les grains des
pays eirconvoisins, envahissent le bourg, à peu
prèj déserté à leur approche. Hais douze braves,
- Pilet de la Grise, les deux fils Gharroau, les
i)ea\ frères Galard, Hervé, Gannereau, Louis
DesDones, Godineau, Hétreau, Nie. Pilet, alors
maire, André Gaultbier, ces deux derniers avec
Nr jeune fils et un autre erfant, — il faudrait
apprendre et conserver ces noms là ! ~ s'enferment
dans le clocher» accueillent les pillards à coups
de fusil — el coupent tout passage. Le feu est
mis à l'église, au clocher, mais la voûte en pierre
résiste et les balles déciment les assaillants. La
ooit sente fait trêve et dés le jour les hussards ré-
publicains du général Boucret, accourus de Con-
ronrson, pénètrent dans le bourg incendié et dé-
pgent le petit groupe héroïque. Un seul des
^iiMis, le maire Pilet, avait péri dans le combat.
- Eq novembre 1830, quand la garde nationale
reprit les armes, de Doué, de Vihiers le drapeau
vint donner le salut d'honneur et s'incliner de-
vant les derniers survivants de la grande lutte.
Maires : Jarret, 1789. — Pilet, 179l-an IL
- Boutillier^ !•' nivôse an X. — Charles de
Charnières, ancien officier de marine, 2 janvier
1808. — René Gaultier, avril 1815. — Charles
de Charnières, là juillet 1815. — Jean Chan-
louineau, 4 août 1829. — Aristide Guionis,
23 septembre 1830. — René Thourault, 15 no-
umbre 1843. installé le 30. — J.-B. Foucher,
7 Mpiembro 1848. — Franc. Audouin, 10 août
ifôl — Et. Flécheau, 1855, démissionnaire le
îl décembre 1857. — J.-B. Foucher, 27 dé-
cembre 1857, installé le 8 janvier 1858. — Et.
Flécheau, 1865. — Lemoine, 1870, en fonc-
tions, 1876.
Arth. de M..«l-L. C 193 et 209. ~ Mu. 993. — Arch.
mus. EX,"C, — Maine-et-Loire du 48 octobre 4840. —
Bépfrt. arch., 1868, p. 932, 939. — Pour les localilés, voir,
iteurirtkle. la Boissonniére, VaHlé-Eoehereau^la Grise,
iABoeke'Boitsteau,Preuil, VaUlé-Brézé, etc.
Xiignea (Jacquelin), né à Aubigny prés
Boarges (Cher) vers 1810, fut d'abord employé
comoe dessinateur au Magasin pittoresque,
pois vint s'établir en 1838 à Baugé, où il résida
ju^u'en 1842, occupé aux diverses œuvres du mé-
(ier de peinture. Quelques portraits, des restaura-
lioos, des tableauiL d'église lui avaient acquis une
Boioriété locale. 11 fut employé particulièrement
pu les curés Hubert, de Mouliherne, et Joubert,
de Beaufort. L'artiste fit pour ce dernier seule-
iBeot 8 grands tableaux religieux, qui ont été
revendus en 1846 aus églises voisines ; on en
iroove à la Ménitré, à Fontaine-Milon. à Mou-
liherne, dans la chapelle de l'hôpital de Baugé.
" » fixa en 1842 à Saamur et est mort le 3 juin
1858 à St-Lambert-des-Levées.
IVymphaie (la), vill., c"« de St-MicheUt-
Ch. — La Néfaie (Et.-M.).
Nymphe (la). — Les Nymphes (C. C). —
Ruiss né dans l'étang de la Nymphe, ou de
l'Etang-Gasnier (Et.-M .) , sur la c«« de la Prévière,
— qui porte au centre, sur un petit îlot factice,
une statuette en pierre calcaire représentant
une nymphe sortant du bain ; — descend vers S. ,
traverse l'Etang-Neuf ou de la Primaudière et
l'étang de la Fonte, en formant depuis sa nais-
sance la limite avec le déparlement de la Loire-
Inférieuie, — puis, au confluent du ruiss. de la
Lande, se détourne brusquement en droite ligne
à travers la c"' de St-Michel -et-Chanv. , remonte lé-
gèrement vers N.-E. par l'Aunaie et la Basse-
Chouanière, passe sous la route départementale de
Laval, è 1,100 met. versN. du bourg de St-Michel,
reçoit à gauche le ruiss. de la Miénaie, du Mer-
dreau, à droite ceux de la Hachetaie, de Picham-
bert et du Bois-Bernier, contourne au N. le bourg
de Noellet en passant sous le chemin d'intérêt
commun de Pouancé et sous le chemin de grande
communication de Chàteaugontier, reçoit à droite
le ruiss. de la Hou.ssaudière et à quelques mètres
de là se réunit à la Verzée ; — lO.lOOm.de cours.
Nyoiseaa* c»" et arrond. de Segré (6 kil.) ;
— à 44 kil. d'Angers. — Niosellum 1109 circa
{Rev, d'Anj., 1852, t. II, p. 80). — Ecclesia
Nioselli 1119 (1" Cartul. St-Serge, p. 282). —
G. de Nido Avis, — Ecclesia de loco qui dici-
tur Nidus Avis 1119 (Ib.). — Villa de Nido
Avis 1283 (Hauréau, Preuv.). — Sur les coteaux
de l'Oudon. — Entre Châtelais (5 kil ) au N. et
à l'O.. Noyant-la-Gr. (4 kil.) à l'O. et au S-,
Ste-Gemmes-d'And. (8 kil.) au S., l'Hôtellerie-
de-Flée (4 kil. 1/2) au N. et à !'£., et Segré â
l'E. et au S.
La route départ'^mentale de Segré à Rennes
traverse de l'E. à l'O. la partie méridionale du
territoire dans toute sa largeur (3 kil. 300), en
détachant dès l'entrée vers N. le chemin de
grande communication de Segré à la Guerche qui
remonte dans toute la longueur, côtoyant l'Oudon
et l'Araise et desservant à mi-chemin le bourg.
L'Oudon, qui forme bordure vers l'O., reçoit
dès l'abord à gaucho le ruiss. des Claies, dessine
une large courbe en se rapprochant du bourg,
reçoit à gauche le ruiss. de la Pantière, à droite
TAraize, descend un instant vers S en longeant
le bourg à l'E., puis se replie de nouveau direc-
tement versl'O., grossi du ruiss. de Misengrain.
— Vers S. naît le ruiss. de la Rivière-Brault,
affluent de la Verzée.
En dépendent partie du bourg de St-Aubin-du-
Pavoil (4 mais , 22 hab.), les ham. de St-Vincent
(3 mais., 15 hab.), de Margerie (3 mais., 18 h.),
les chat. d'Orvaux et de la Lande et 51 fermes
ou écarts.
Superficie : 1,448 hect. dont 106 en bois ; —
plus que quintuplée par l'ordonnance du 12 juin
1833, qui lui a annexé 1,074 hect. de St-Aubin-
du-Pavoil supprimé.
Population : 93 feux, 4i9 hab. en 1720-1726.
— iOO feux, 455 hab. en 1790. — 425 hab. en
1826. — 450 hab. en 1831. — 729 hab. en 1841.
NYO
— 26 —
NYO
^ 764 hab. en 1851. — 767 hab. en 1861. —
788 hab. en 1866. — 767 hab. on 1872. dont 3ii
(93 mais., 105 mén.) au bourg, assemblage in-
forme et inabordable jusqu'en 1830 de sombres
logis, enclavé dans les dépendances de Tabbaye,
perdu dans un pays tout de frishesel de bruyères,
que la route stratégique a ouvert et compUle-
ment transformé. — A l'angle de l'ancien et du
nouveau chemin, un haut bAliment dit le Corps-
de-garde, percé de longs corridors, se termine
vers S. par une sorte de chapelle et conserve
vers N. une vaste cheminée xvii« s., le manteau
chargé d'un large quadrilobe.
Nulle Foire. Celle de la St-Marc, concédée en
1283 par le comte Charles d'Anjou, et encore flo-
rissante au XVII* s , n'existait plus dôs le milieu
du xviii* s. Une autre, créée par le roi en 1369,
la veille de la Madeleine, ne parait pas même
avoir vécu.
Perception et Bureau de poste de Segré.
Mairie avec Ecole laïque de garçons ins-
tallée dans un bâtiment de l'ancienne abbaye. -^
Ecole publique de filles (Sœurs de Torfou).
V Eglise, dédiée à St Pierre (succursale,
5 ni vase an XIII), bâtie sur la pente du coteau
en 1640, — comme l'indiquait une longue ins-
cription détruite en 1852, — a été à peu près
complètement renouvelée sur ses anciens fonde-
ments par un remaniement général, qui a re-
porté l'entrée de l'O. à l'E., en avançant la nef
jusqu'au bord de la rue déblayée, avec un clo-
cher neuf sur le portail, à la place de l'ancien
chevet. Dans le chœur nouveau un vitrail de St
Pierre est signé Thierry, Angers, 1860 \ — à
côté, s'élèvent les statues modernes des quatre
Evangélistes. Les travaux, adjugés le 28 juin
1858, étaient reçus le 1*' octobre 1860.
L'ancien cimetière joint l'église vers N.
On signale un peulvan, non encore décrit,
dans une châtaigneraie dépendant de la Suzon-
nière, — et diverses grandes voies traversaient
le pays. Mais toute cette contrée n'était qu'un désert
dépendant de la paroisse de St-Anbin-du-Pavoil,
où Bernard de Bouille venait de faire fortifier un
château pour un de ses fidèles, quand l'ermite
Salomon, le compagnon de Robert d'Arbrissel,
avisa d'y bâtir une église et un couvent, pour
réfugier les femmes qui l'y avaient suivi. Le châ-
telain du pays, Gautier de Nyoisean. s'empressa
de donner la terre et alla lui-môme solliciter la
confirmation de ces fondations à Angers, où Mar-
bode remplaçait l'évèque Raynaud de Martigné
en voyage à Rome (1109). Dès son retour Ray-
naud vint bénir le premier autel et l'année sui-
vante y installa les religieuses, bientôt comblées
de dons par les seigneurs de Bouille et de
Ponancé. A la prière de Salomon et de Robert
d'Arbrissel, le château, qui pouvait tomber en
mains ennemies, fut rasé. Pendant les premiers
temps l'établissement .«emble avoir compris, comme
à Fontevraud, une double communauté de reli-
gieuses et d'ermites, ces derniers, comme les
religieux de l'Habit, chargés de l'administration
et des missions extérieures. On les voit on fonc-
tions tout an moins jusqu'en 1209, sans qu'aucun
document les rattache à aucun ordre particulier,
ni renseigne sur la règle on sur la discipline de
cette société. Pourtant dès la première bulle d'In-
nocent H (11 mars 1141), il est certain que les
religieuses, tout au moins, vivaient sons la loi de
St-Benolt et que l'abbesse était élue par elles. —
Mais le désordre s'y mit promptement. La clô-
ture, si elle existait dès l'origine, était supprimée
depuis longtemps au xvi* s ; quelques religieuses
même partirent pendant les guerres et se marièrent,
et ce ne fut qu'après une douloureuse Intte que
la réformation s'établit en 1618 avec l'abbesse
Françoise Roy.
L'abbesse présentait les prieurés de Ste-Geoe-
viève, d'Herbaut, de Bon-Conseil, de Boissé, des
Lochereaux, de la Lande-anx-Nonnains et dn
Bourg-aux-Nonnains , désertés dés la fin du
xvi« s. et dont le revenu fut réuni depuis à la
mense abbatiale, — et les cures de Nyoiseau,
Challain, Ambition, Soucelles, St-Auhin-dn-
Pavoil, la Chapelle-Hullin , la Madeleine de
Segré et la chapelle Ste-Croix du Mans.
Suit la liste des abbesbes, dont la plupart ont un
article dans ce livre ; quelques-unes ne sont connues
que par leur mention dans l'Obituaire : — Erem-
burge, simple prieure, sous la direction de Salo-
mon, au moins jusqu'en 1115, f le 18 octobre vers
1135. — Ëremburge Robée, 1140, magnœ reli-
gionis famosa, dit une charte des Lochereaux. —
Adélaïde ou Alice de laJaille, 1158. 1183. —
Orinda, 1184. — Ada, f le 24 avril vers 1200.
— Juliana, 1202, f le 29 avril 1230 i>e2 post.
— Agnès, t le 28 septembre 123. . — Fran-
çoise, f le 28 mai 124.. ~ Jeanne de St-Ama-
tour, 1250. t le 20 octobre 126.. — Erem-
burge, f le 20 février .... —Paschasia,
t le 8 août — Mazeline, 1280, 1286. —
Elizabeth, f le 16 septembre —Théo-
phanie , f le 10 mai — Pétronille de
Congien, 1311, 1333, f le 29 avril 133.. —
Thomasia, 1335, f en janvier 1370. — Eus-
tasia, 1375, 1381, f lo 14 juillet ^ Jeanne
Sarrazin, 1405, 1410, f le 17 juin —
Alice de la Faucille, . . . . , f le 9 juillet —
Aliéner de Villeprouvée, 1419, dont les armes
figuraient dans les vitraux de l'ancienne église :
de gueules à la bande d'argent coticée cTor.
— Jeanne de Courceriers, 1422, f en décembre
1449. -* Aliénor de Courceriers, précédemment
prieure de Bon-Conseil, mars 1450, f le 13 mai
1463. ~ Catherine Baraton ou de Champiré-
Baraton, 1464, 1480, portait cTazur à 3 lions
d'or au chef de même, chargé de Sfasces de
gueules rangées en pal. — Marguerite Chape-
ron, religieuse du Ronceray, non élue, mais di-
rectement nommée par le pape, 25 mars 1482, f le
12 mars 1502. portait d'argent à 3 chaperons
de gueules. — Fiançoise de Lespine, élue le
20 mars 1502. installée le 28. f le 25 mars 1522.
Elle fit faire les stalles du chœur et bâtir l'abba-
tiale. Ses armes portent 6 billettes, 3,îeti. —
Françoise de la Roche-Faton , professe le
25 mai 1505. élue le 10 avril 1523, consa>
crée le 21 juin, f le 7 août 1540. On loi doit la
construction des cloîtres. — Jeanne Du Plessis
NYO
- 27 —
NYO
de la Bourgonnière, fille de Charles D. et de
LoDÎse de Montfaacon, professe en 1529, nommée
par breTet royal du 28 janvier 1541, consacrée le
12 février, f le 13 jniliet 1544. Ses armes sont
^azur à un écu cPargent accompagné de
6 coquilleB d'argent mises en orle. — Made-
leine Du Bellay, smnr de l'évéqne de Paris,
nommée le 23 juillet 1546, résigne dès 1580, f le
S8 décembre 1586. — Anne Du Bellay de la
Lande, installée le 24 août 1581, f le 17 sep-
tembre 1607. Son tombeau magnifique, en marbre
blanc, s'était conservé jusque vers 1810 dans
l'église et fut débité dans un atelier d'Angers
poor confectionner la cheminée de la sous-pré-
f^tore de Segré. — Guyonne Du Bellay de la
Courbe, 20 décembre 1607, résigne en 1616, f en
1643. — Françoise Roy, nommée par bulles du
29 joillet 1616, f le 21 mai 1643, après avoir
imposé la réforme. — Louise Du Bellay de la
Palu, nommée en mai 1643, f 1^ ^^ ^oût 1644.
— Philippe-Françoise de Bretagne, nommée
par brevet royal du 8 décembre 1645, installée
le 7 juillet 1646, f le 2 janvier 1684. — Anne-
Calberine de Beauvilliers de St-Aignan,
Dommée le l*r avril 1684, installée le 5 avril
16S7, t le 27 mai 1700. —Madeleine de Rasilly,
footévriste, nommée le 15 août 1700, installée le
24 février 1701, f ^^ ^'^ octobre 1719, âgée de
19 ans. — Anne-Louise-Gilberte Du Cambout de
Coisîin, nommée le 1" novembre 1719, installée
le 8 février 1720. f le 28 août 1760. — Made-
leioe4o8épbe-Cath-jrine de Scépeaux de Mou-
Iinoieux, professe d'Etival, nommée le 28 sep-
tembre 1760, ^ jusqu'en 1790, f ^^fs la fin de
1793 an château de Moulinvieux, près Sablé.
Le 16 août 1790. le District et la municipalité
dressèrent l'inventaire du mobilier de l'abbaye.
Elle comptait alors 16 religieuses, dont une octo-
génaire, les plus jeunes âgées de 39 et 34 ans, et
(leai sœurs converses, qui toutes déclarèrent le
13 septembre 1790 persister en leurs vœux. Leur
pensioo fut réglée ensemble à 13,200 liv. La der-
nière d'entre elles, Louise-Françoise -Honorée Ro-
bert de Boisfossé, restée dans le pays, n'y est
iDorte qu'en 1835, «connue sous son nom de reli-
gion, sceur Sainte-Thaïs, ou, comme on disait,
M- Tfcals.
La vente nationale du mobilier aurait duré,
soivant la légende, 40 jours.
M. Fouillet, maire, possède encore de cette prove-
nance ane fontaine en faïence commune de Nevers,
^r laquelle figurent une couronne et une fleur
<lc lys avec une crosse et une épée entrecroisées,
et la devise : L'union fait la force, un office
de la Vierge, noté et écrit par une religieuse en
1743, et une jolie tète de Vierge, peinte sur
cnirre. — L'enclos de l'abbaye incendiée, avec ses
niines. fut adjugé nat< le 15 fructidor an IV. pour
Uiomme de 7,980 fr., à Esnault de la Gaulerie.
L'abbaye formait un vaste enclos, divisé par
une large et longue cour, ouvrant par un portail,
vijoQrd'hoi détruit, que surmontaient les statues
4e Dieu le père, de la Vierge et de St Benoît. A
droite, dans la cour, aujourd'hui presque entiè-
reoMQi bâtie comme une me, s'élevait le loge-
ment des aumôniers, avec appartement réservé
pour l'évoque, joli hôtel à lucarne dont le portail
plein cintre en bossage est surmonté d'un oeil-de-
bœuf et d'un fronton daté 1647 et autrefois
armorié. La porte, à panneaux triangulaires avec
palmes entremêlées, que décorent au centre un
large mufle de lion et, dans le cintre supérieur, des
moulures en éventail de feuillage et un semis de
clous ornementés, ouvre sur un grand escalier
de pierre, voûté on berceau. Vers l'angle S.-E.
s'avance, comme une tribune, une charmante
cage d'escalier, avec balcon ajouré et coupole
en charpente sur deux colonnes cannelées, à
base arrondie et toute sculptée de feuillage et
des monogrammes JHS et MA (xvii* s.). La
balustrade, dont l'ornementation, comme le reste
de l'œuvre, parait de la Renaissance, porte sur
une frise, divisée sur trois faces en comparti-
ments carrés où sur la face N. seulement sont
conservées deux scènes sculptées : La résur»
rection de Lazare, qu'on voit soutenu par deux
personnages dans une bière, avec l'inscription :
Lazare, veni foras; — et La Madeleine
chez le Pharisien, avec les roots : Lacrymœ
posnitentium,,. ; à l'angle droit, un soleil;
dans le ciel, une église; sur le bord supérieur,
... ali probant.,* ur apud Deum. — A ces
bâtiments faisait face dans la cour, vers l'E ,
l'abbaye proprement dite, les servitudes, la salle
de réception, le parloir, les cuisines, et, se pro-
longeant vers S., le logement de l'abbesse, les
cellules des sœurs et le pensionnat, qui s'est
écroulé il y a quelques années tout d'une pièce.
Un des pavillons à pignon conserve une riche
lucarne géminée (xvii* s.), et le bâtiment suivant
porte les dates 1637 et 1674, celle dernière, à l'en-
vers, sur une tablette; plus le monogramme, sommé
d'une crosse, de l'abbesse Françoise Roy. Tout
le Io|ps repose sur une base en partie du xii* s.,
tandis que le faîte aujourd'hui divisé en appar-
tements, avec deux grandes cheminées à man-
teau droit, formait une seule et magnifique salle
de greniers, la charpente soutenue au centre par
une épine de piliers en bois. — Vers l'E. s'y rat-
tachaient les cloîtres dont les ruines vers N. et
vers l'E , présentent encore une série reconnais-
sable de 8 larges arceaux romans, à claveaux
alternés de pudding rouge sombre et de tuffeau
blanc, nus, sans moulure aucune, sauf un cou-
ronnement extérieur de doubles billettes longues,
les colonnes courtes et trapues, à chapiteaux
cubiques fleuronoés, — et une grande porte dont
les montants sont formés de simples assises, la
dernière décorée d'une menue feuille d'eau, V.une
gravure par Hawke dans l'Anjou et ses monu^
ments. — Au-dessous, règne une salle souter-
raine, dont la voûte s'est écroulée; — à l'entour,
les vergers, les jardins, les allées ombreuses, la
terrasse dominant l'Oudon, et à l'angle vers l'E.
de l'enceinte, une immense grange (35 met sur 9)
que coupe en sa hauteur un étage, carrelé de pe-
tits carreaux appareillés et chargé d'une énorme
forêt de charpente ; — à côté de la Chambrette,
logement du closier, la fuie, grosse tour ronde à
coupole, XVI* s., avec porte armoriée.
ODA
— 28 —
ODA
Ao N., le long do cloître, s'étendait Végliae des
religieuses, dédiée à ^otre-Dame-de-Pitié, dont
on voit encore à l'angle l'arrachement du
clocher, écroulé vers 1827. Tons les murs du
chœur et de la nef étaient couverts de précieuses
peintures, représentant des scènes religieuses et
nombre de saints. — A l'angle N. du portail de cette
église vers l'O. aliénait le chœur de Véglise pa-
roissiale, sous le vocable de St Michel et de St
Séréné, formant avancement jusqu'à la hauteur
de l'entrée de l'abbaye. — Abandonné en 1640
et converti jusqu'à la Révolution en grenier à
foin, l'édiQce, incendié à double reprise, montre
à peine quelques coins de murs bâtis en appa-
reil régulier, d'une pierre rare et recherchée dans
le pays pour aiguiser les outils des artisans.
Dans les derniers jours d'avril 1639 l'abbesse
Franc. Roy, poursuivant ses réformes, avait acquis
on terrain ao N.-O. du bourg pour y transférer
l'église paroissiale dont le grand-vicaire Eveillon
bénit les fondements le i*^' mai et que l'évèque
Claude de Rueil bénit, avec un nouveau cime-
tière, le 17 juin 1640, sous le vocable de Si Pierre.
Par un désordre, dernière tradition sans doute
de l'organisation première, la paroisse, comme
celle de la Trinité d'Angers, était desservie par
quatre chapelains, avec titre de curés, trop sou-
vent en rivalité pour le partage des revenus. Dés
le 24 mars 1631 une ordonnance épiscopale, con-
firoiée par le roi en 1633, réduisit les quatre
bénéGces en un office unique de cure, pourvu
d'une rente annuelle de 400 livres.
Curés : Pierre Gaschot, l'un des 4 curés
depuis 1605 et le premier en titre unique, f le
23 juin 1662. — H. Rivière, juin 1662. —
Yves Gervais, octobre 1663. — Franc. Dunan,
originaire de Tarascon. 1676, f le 20 avril 1716,
Agé de 77 ans. — René Guilloteau, novembre
1716, t le 31 août 1744, âgé de 67 ans. ^
Hervé, octobre 1744, avril 1746. — Alliot, mai
1746. — Jean-Bapttsle Maugars, 1752, f le
7 avril 1789, âgé de 76 ans. — Vincent Lemoine,
avril 1789. qui refuse le serment. — Gabriel Bel-
lépaule, installé le 13 juin 1791.
L'aumônier de l'abbaye, Jacq. Genneteau, fot
déporté en Espagne en septembre 1792.
La paroisse dépendait du Doyenné de Craon.
de l'Election et des Aides d'Angers, du Grenier à
sel de Ghâteaugontier, du District de Segré. —
Misérable et sans culture, possédée pour la plus
grande partie et pour la meilleure par l'abbaye,
qui ne contribuait pas d'un denier aui tàies, ell^
parait de plus avoir été fréquemment éprouvée
par des contagions, — en 1626 où du 14 septembre
au 12 avril 1627 périssent 91 paroissiens, en
1638, où en un seal jour, le 10 juillet. meur<*ni
10 habitants du bourg, qui restent trois jours sans
sépulture, en 1707, en 1740 encore. — Le boorg
formait le refuge de pauvres journaliers et des
mendiants d'alentour à la charité des religieuses,
— et bientôt devint le rendez-vous des Chouans,
qui dès le 14 thermidor an II y vinrent faire pil-
lage et tuer le beau-père du maire, âgé de 80 ans»,
revinrent le 27 et fusillèrent 3 habitants et encore
le 29 pour incendier cette fois l'abbaye. — En
l'an IV la bande de Robier, dit Picambois, s'y
recrute et y tient gUe.
Maires : Pierre Loy, 1790-an V. — Maurice».
Ale\is Equis, U' messidor an VlII. — Augustin
Picoreau, 18 octobre 1830, démissionnaire. —
Pierre Denys, 3 mai 1833, démissionnaire. —
René Dugrée, 9 décembre 1840. — Jacques
Meignan, 1843. — Augustin Ptcoreau, 20 août
1848-janvier 1852 — Bernard Brissei, 29 mars
1852 — Jean Fouillet, 1870, en fonctions. 1876
Arch. do M.-et-L. B Cahiers; C 194, 202. l>e chartrier
de l'abbaye, déposé au District de Segré, a été bruln. —
Arch. commun. Et. -G. — Mss. 793. — Revue de C Anjou ^
1853. t. II, p. 56; 1853, p 88 et 89. — Haoréau. Gull.
Christ. — Godard-F., L'Anjou et ses Mon., I. II, p i'Ji.
— Nouvelles archéol , n» 3* et Maine-et-Loire du \i août
1852. — Notes Mss. Touss. Grille et Aug. Michel. — Jour-
nal MsB. de Vahiche. — D. Cbamard. Vies des Saints, t. II,
p. lâl-130. — Roger, Bist. d'Anjou, p. 226-289 al 437.^
Pour les localités, voir, à leur article, St-Âubin-du-Pa-
voil, Drège, Orvaux, la Lande, Yxlleprouvét, la Touze-
Itère, St' Vincent, etc.
Odard (Hugues), originaire du Londunois,
d'abord chanoine de St-Quentin en Vermandois,
chanoine de St-Maurice d'Angers et archiprèlre
de Saumur en 1296, puis de Bourgueil. fut
nommé évoque d'Angers, après Guill. Le Maire,
non pas en 1314, comme le disent tous les histo-
riens, mais en 1317 le 12 septembre et fut con-
sacré le 7 octobre.— Le 26 avril 1319 il baptisait
au Mans le fils de France, qui fut depuis le roi
Jean. — Il mourut le 8 décembre 1323, et fut
inhumé dans la nef de St-Maurice, sous un tom-
beau en marbre noir, que surmontait sa statue
couchée, en marbre blanc. Un dessin en existe
dans Gaignières. t. CLXIV, f. 123 et Rec. d*Ox-
ford, t. VU, f. 61. — Son écu portait d'or à
la croix de gueules.
Arch. de M.-et-L. G 4.— Mss. 683-689.^ iï^^f. arch.,
1863, p. 878. ^ D. Bouts., XVI, p. 186.
Odarl de Parigny {Jacques-Henri- Al-
fred, comte), fils d'Hercules-Charles 0 de P.
et d'Henriette - Charlotte - Caroline Odart do
Rilly, né à Paris le 20 juin 1842 mais élevé dê^
sa plus tendre enfance au château du Bouch<^t,
s'était tout jeune encore signalé par son goût
pour les beaux arts en même temps que pour
l'étude de tous les perfectionnements agricoles. Il
prit part des premiers, avec J.-A. fiarral. à la
fondation du Journal d'Agnculture, où il a
publié une Lettre sur VEnquête (5 décembre
1866) et Le Crédit et l'Agriculture (5 févripr
1867). L'Artiste aussi, d'Arsène Uoussaye. a
donné de lui un essai sur Ingres et l'Art con-
temporain (15 février 1867). — Parti en 1870
avec la garde mobile, il y fut atteint de Tépide-
mie de petite vérole, qui décimait l'année de la
Loire et ne se releva que pour être frappa par U
OPF
-â9-
OGE
maladie qui l'emportait, à Paris, le 3 juin 1872.
Il e^l inhamé dans la chapelle da château da
BoDchet.
Odlmn {François), né en Anjou vers 1574,
Dovice aux Carmes d'Angers, puis sous-prieur au
eoavent de Rennes, puis prieur successivement
aai couvents d'Angers, de Nantes, en dernier
lieu de Challain en 1622, où il mourut le 11 juillet
1660, âgé de 86 ans, a laissé Mss. des Exercices
spirituels pour les novices, des Exhortations
pour ses religieux et des Règles.
Bibl. Carm., t. I, col. 509. — D. Cbamard, t. II, p. 469.
Odien (André), libraire, Angers, 1490.
OdlAre (l*), f.. c»« de Ckaudron.
Miael ( ), « maître ymaigier » du roi
René 1457 (Mss. 913).
Odoo, d*abord moine, puis abbé de Glanfeuil
ottde St-Maur-sur-Loire vers 863, fui réduit à
fuir devant les Normands en emportant les reliques
do saint fondateur. Il les déposa en 868, après
maints voyages, à St-Pierre-des-Fossés, qui les a
conservées depuis en prenant le nom de St-Maur.
Loi-méme a écrit l'histoire de cette translation,
Historia translationis corporis S. Mauri
abbatis, précédée du récit de la destruction et du
réublissennent de son monastère de Glanfeuil et
atiribuée à tort par Baronius à Odon de Gluny.
HabilloD la donne dans ses Acta SS. ordinis
S.i?ened.. Sœc. IV, t 11, p. 165, après lui,
le$ Bollandistes 15 janvier, avant tous D. Dn
Breoil, dans le supplément à ses Antiquités de
Paris (1614, in-4o). <Odon, qui l'a daté de 868
avant Pâques, était dit dés cette année abbé de
St-Xaor-des-Fossés, auquel le roi Gharles-le-
Ghaave réunit sur sa demande celui de Glanfeuil.
Bist. Litt., t. V, p. 385. - Uabillon. Acta S5., t. I,
P «75; l. V, p. 165-168. — D. Josion, St-Maw, p. 98-99.
- Gérard Dubois, Hist. Eccl. Paris., 1. Vil, ch. 6. — Ou-
<fia, C'omin. de Script. Eccl., t. Il, p. 3i3. — Duchesne,
^- in. p. 410.
OdoBBerie (H, m*»», c"» de Montreuil-B.,
en l'aoc. paroisse de St-Milaire-le-Doyen, vendue
Ml familles Berthelot, puis de Motay aux xvi«-
yn* s., acquise en 1666 par les seigneurs de la
&ille et réunie par eux au flef du Marais. —
V. VAudonnière.
Odnlerie {V). f.. c»« de Montigné-les-R.
QiUlAres (les), ham , c»« d'Angers.
Œafs-DiiFS (les), carrefour, c"« de Saint-
SUttire-du-Bois, à l'embranchement de la roule
des Cerqueux sur celle de Yibiers.
Orrard. — Capella Sancti Nicolai de
Offardo 1086.— Sanctue Nicolaus de Offardo
1146 (Ut. d'A., f. 4). — Insula que appella-
^^r OffaH 1156-1159 (Liv. El. f. 35). —
Prieuré de la Baronnie d'Offard 1783
PoniUé). ~ Chapelle mentionnée dès le xi« s.
comme une dépendance du domaine de l'église
^ Nantîlly et donnée avec elle aux moines de
^nt*Floreot qui en maintinrent le service ré-
plier en litre de prieuré, réuni par décret épisc^
^l du a janvier 1751 à la communauté. — Les
°^lùoenia et la chapelle sis sur les ponts, à la tète
d'oatlotet à portée de la moindre crue, avaient
^ reconatraits et agrandis en juin 1664 par Tar*
(>utoci« los. fmVm, Le fief portait titre de |
barounie à raison d'une importante mouvance,
qui en relevait dans la ville.
Prieurs : Sévin, 1300. — Gervaise Breteau,
1333. — Raoul Berruer, 1430, ancien abbé de
Bourgueil, f en 1440. — Joachim Guillot, 1479.
— Jean Leheuf, 1513, 1543. — René Hervé,
1570. qui se démet. — Jean Gervaise, 1573, en
contestation avec Jean Bodin et René Nomeau. —
Franc. Lebeuf, 1595, qui résigne. — Franc.
Hersandeau, 17 octobre 1597. — Ch. Lebeuf,
1653, prieur aussi de Fosse-Bellay. — Henri Le-
beuf, 1699, neveu du précédent et religieux d'As-
nières-Bellay. — Jean-Bapt.-Jos. Lebeuf, 1737.
O^peards (les), vill., c"« de Chanteloup\ —
donne son nom à un canton de la forêt (11 hect.).
Ojper (André), « marchand libraire et im-
« primeur », Angers, fils de Guillaume 0., pra-
ticien, et de Marthe Avril, épouse le 19 février
1699 Marie Béguier, -> f le 8 mars 1709, âgé de
43 ans. — Il signe un acte en 1705 A. Oger-
Desbureaux (GG 178).
Oger {René), peintre d*Angers, fournit en
1700 le tableau du grand autel de St-Pierre-du-Lac.
Og^rale (1*), cl, c°« d*Armaillé; — f., c»»
de BégroUes; *= f., c"» de Cherré.
Oger de Liste {Augustin-Pierre-d^ Alcan-
tara), né le 17 octobre 1766 à Bouzillé, reçu
docteur-médecin à Angers en 1791, commandait
la division du District de St-Florent sous les
ordres de Slofflet, et accepta la pacification de la
Jaunaie (février 1795). — il était percepteur en
l'an VII, maire de l'an VlII à 1807 de Bouzillé,
conseiller d'arrondissement le 16 fructidor an XI.
— Sun portrait fait partie des dessins de David
d'Angen.
Ofl^erle (l*), f., c"« de Brissarthe; — f., c»"
des Cerqueux'de-Maul. \ — f., c" de la Cor*
nuaille; -» f., c*"« ôe Durtal ; =■ cl., c"* de
Geste; = vill., c"* de Loire-, — logis dans le
bourg de la Jaille-Yvon, qui sert de mairie et
appartenait avant la Révolution aux familles
Journaux et Maillard; — m'** à eau et mo° b.,
c"« de Martigné'Briand , sur le Layon. — ■
Ane. logis noble du xvii* s., conservant vers l'Ë.
un pavillon percé de meurtrières. — En est sieur
Robert Dodin, 1616, mari de Perrine Guérif, son
fils Robert B. 1656, capitaine au régiment de la
marine, et plus tard gouverneur du château
Trompette de Bordeaux, anobli par lettres de
1663, Jean Pelé 1673, valet de chambre du roi et
commissaire ordinaire de l'artillerie de France,
mari de Catherine Bodin ; — H. de Ctiarniéres
vers 1810, de qui l'acquit le grand-père du pro«
priétaire actuel, H. Pascal Poitou; — m»', c*** de
Maulévrier, anc. logis noble, légué par H"* Cossin
pour la fondation de l'hôpilal, V. t. II, p. 690;
=■ bam., c"' de Miré; — f., c°« de Morannes;
— f., c"« de la Pommeraie; — f., c»* de St-
Christophe-du-B,, dépendance du prieuré de
St-André- Goule -d*Oie en 1790 et antérieurement
de la chapelle de la Moinie en St-Christophe ; •«
f., c"« de St-Laurent'du-M.; •■ c"« du Voide^
anc. fief et seigneurie, relevant de la Gautrèche,
dont est sieur n. h. Jacq. Robert, 1539 (G 105,
f, 48); » f,. c*^* d'y^^emay, dont est lieur
OGE
— 30 -
OGE
en 1539 n. h. Jean Brignoo (G 105, f. 120); —
n'existe pins.
Oi^ries (les), cl. et m'" à vent, c"« de Tré-
mentinea. — Logère (Gass.). — Le^ Ogeries
(Et.-H.), confisqué nal^ sor Thomas de Joncbéres
et veoda en Pan YI. Il y existait à cette date deux
moulins dont un à vent incendié par la guerre et
l'autre à eau intact ; — donne son nom à un
ruiss. né près de là vers TO. à 125 met. de hau-
teur, qui forme la limite avec le May, entre sur
Jallais et s'y jette dans la Singère, au-dessus des
Noues; — 3,800 met. de cours.
Ogeron (Bertrand), fils de Bertrand 0. et
de Jeanne Blouin, est né, — non à Angers en
1615, comme l'ont accrédité pour tous les
livres le P. Dutertre et le moine Roger, — mais
à Rochefort-sur-Loire, le 19 mars 1613. Ge n'est
pas sans peine que j'ai trouvé ce précieux rensei-
gnement, cherché par tant d'autres. On s'est
égaré de même à prendre pour la Bouère en Jal-
lais, ce domaine de la Bouère — ou de la Boire,
comme l'écrivent le plus souvent les actes, —
dont le père et le fils prennent le nom et qui n'est
probablement qu'une des boires ensablées de la
Loire, prise à arrentement de l'Evôché par la
famille. Son père, « honorable homme 3>, anobli
en 1643 pour les services de son fils, est dit
« marchand » et, petit propriétaire, affermait et
gérait de plus gros domaines. — On le voit en
1624 à Paris soutenir procès contre le marquis
môme de Rocbefort, qui pendant ce temps se
vengeait en incendiant sa maison. — Le fils, élevé
au milieu de cette population de francs matelots,
encore toute eosauvagée par les fureurs de la
Ligue, fut sans doute dirigé vers la mer par la
famille de sa mère et de sa marraine, les Blouin,
qui y comptaient nombre de braves gens. Embar-
qué dés l'âge de 15 ans, il obtint dès 1641 le
grade de capitaine au régiment de la Marine et
se signala dans les guerres de Gatalogne (1646-
1648;. La mort de son père (26 juin 1653) semble
l'avoir fixé en Anjou jusqu'en 1655, où on lui
voit acquérir à Angers le cimetière des Noyés, en
Lesviëre. En 1656, sur l'avis de la formation d'une
compagnie pour la rivière Ouatinigo, il se laisse en-
traîner, réalise une somme de 17,000 livres et
s'embarque en 1657 sur 2a Pélagie. Déçu dés son
arrivée à la Martinique, il obtient du gouverneur
Du Parquet une concession de terre dans l'Ile neuve
de St-Domingue, et sur le point d'en prendre pos-
session même à main armée, fait naufrage à Léo-
gane. Ayant tout perdu, il mène la vie de bouca-
nier, puis est heureux de revenir en France avec
600 livres. ~ 11 repartait bientôt, muni d'une car-
gaison nouvelle de vins et d'ean-de-vie, — mais
tout son avoir se perdit encore aux mains d'un
fripon» Malgré sa famille, mais aidé par sa jeune
sœur Françoise, mariée en 1639 à Angers avec
iacqaes Pringuet, sieur du Tertre, il trouva pour
un troisième voyage 10,000 livres, des lettres de
crédit sur Nantes et des compagnons à suffi-
sance, pour le suivre. Il s'établit à St-Domingae,
installa une belle habitation dans le petit Ilot du
Port«Margot avec nos garnisoo de 60 hommes,
pois occupa le Peiit Goa^e, Ldogane, une partie
de la côte, dont les rares défrichements, envelop-
pés de Hollandais et d'Espagnols, se peuplèrent de
Français sous sa protection. Une expédition sur
la Jamaïque épuisa ses ressources, et il se trou-
vait fort en peine, quand la nouvelle compagnie
des Indes lui fit expédier un brevet degonvemeor
de la colonie (février 1665). Installé en titre dans
l'Ile de la Tortue, il dut tout d'abord reconnaître
aux habitants la liberté du négoce avec les Hollan-
dais et s'attacher dès lors à dominer cette popu-
lation d'aventuriers sans loi, qui peu à peu. non
sans peine, subirent son autorité. Il y parvint
surtout par une activité sans trêve et an désinté-
ressement sans bornes, par la diminution du prix
deé denrées et l'abaissement des droits sur le tabac,
surtout par le soin qu'il prit de former des convois
entiers de filles, qui dès la descente trouvaient des
maris sur la plage. Il savait se prêter, même par des
avances pécuniaires, à l'établissement des colons,
à la construction des villages, et deux navires à
son compte rapportaient d'Europe, pour revendre
à vil prix les marchandises à tout venant. Néan-
moins, ses trois années de gouvernement expirées,
Ogeron revint en France (1668) pour faire renou-
veler ses pouvoirs et proposer à Golbert un éta-
blissement à la Floride. Il était de retour 4 l'Ile
de la Tortue dès 1669, accompagné de nombreux
Angevins et assuré de recevoir chaque année l'en-
voi de 12 vaisseaux chargés. La population fran-
çaise, de 300 à 400 Ames, s'était élevée à 1,500
et chaque année y débarquaient à ses frais 300 per-
sonnes. Mais les entraves mises an commerce avec
les Hollandais soulevèrent en mai 1670 une révolte
des habitants du Cul-de-Sac et de Léogane;
et il n'en put venir à boutqii'en février 1671 , à l'aide
des secours tardifs du chevalier de Sourdis, moyen-
nant encore la concession du libre trafic à tous
Français, sous la réserve d'un droit de 5 V»- Requis
en 1673 de prendre part à une expédition avec
le gouverneur de la Martinique, il échoua son
navire sur la côte espagnole de St-Domingue, fut
fait prisonnier, s'évada dans un canot> sans
vivres, sans vêtement, recueilli mouiant à l'Ile
de Samana, et à peine rétabli, s'en alla tirer
vengeance en saccageant Porto- Rico. En 1675, à
la suppression de la colonie des Indes, Ogeron,
laissant son neveu, de Poincy, en sa place, passa
en France avec le projet d'une conquête complote
de St-Domingue, mais malade au départ, il
arriva épuisé à Paris. Il ne put aborder ni le roi
ni le ministre, et y mourait le 31 janvier 1676.
pauvre après ses dix années de gouvernement,
et à peu près sans autre ressource que des créances
non payées. « Jamais on ne vit, dit Charte voix,
c un plus honnête homme, une àma plus belle et
a plus désintéressée, un meilleur citoyen, plus
a de probité et de religion, des manières plus
« simples et plus aimables, une plus grande
« attention à faire plaisir, plus de constance et
« de fermeté, plus de sagesse et de véritable
a valeur, un plus grand fond en ressources, ni
« des vues plus réglées. » — Dans l'ignorance du
lieu de sa naissance^ il a été placé en octobre
1864, par les soins de M. Margry, oonsenratear*
adjoiat des Archivée de la HaHae, une pla<{Qi
ois
- 31 ■-
OLI
de marbre dans Téglise Sl-Séverin de Paris, rap-
pelait la mort de TADgevio qui « de 1664 à 1675
■ jeta les fondements d'nne société civile et roli-
« gieose an milieu des flibustiers et des bouca-
« niers des îles de la Tortue et de St-Domiogue » ;
— mais Rochefort- sur-Loire attend encore qu'on
veuille honorer de ce nom là ou sa mairie ou son
église.
Arch. eomm. de Roehefort-sur*L. Et.-C. — Rev éfAnj.,
1856, 1, 63; 1889, I, «58. — Roger, Hùt. dT Anjou, p. 503,
507. -IWnage. Vif. jErodii, p. 461. — Répert archéoL,
i!»l. p. 331 ; 1865. p. 258. - Mosaïque de l'Ouest, 4845,
p. 317 - CfaarleToix. ^û/. de St-Domingue, 11,35-37.
41. 57. 58, 76. 79. 83-100, 101 — Œxraelin, HisL des
Autnturiers, I, ch. n-v. — Du Tertre, Hist, gêner . des
AnUlUs, t. I.' — Lois et Constitutions des Colonie»
Frmç., 1, 18, 100. 173, 198, — Raynal . Hist. Pkil,
dn deux Indes, l. Xlll, th. xxxiv-xxxv. — Laharpe,
fftt/. des Yoyaoea, XV, i75-304. — Hist. Univ., trad. de
1 lacla», t. GXIX, p. 108-109. — De nombreuses lettres
oOgeroo existent aux ArchiTes de la Marine.
Ogcr» (les), ham.. c»« de Lire, — Le9 Au-
jfrs^Cass. etEt.'MO.
0(hi«re (!'), ham , c"« de Gtsté.
Ole-Blamehe (1*;. m*» n. . c»« de Mazé (Cass.);
« cl., c"« de la Pouèze, vis-à-vis la chapelle
Sta-Efflérance. Une cheminée conserve à son
maotean d'élégantes moulures sculptées, qui rap-
pellent celles de la chapelle.
Oie-Pelée (1'), h.. c»« de St-Georgea-s.'L.
Oie-Ronce (F), cl., c»« de St-Lambert-
dis-Levées.
Wré, ham., c»« de Marigné. — Oiray
XVII* s. (Et.-C). — La Grande Ouaire 1664
vM58. 617. f. 73). — Le grand Ouerré (Cass.).
-Hoiré (BI.-II et C. C). — On y enterra dans
le jardin de la closerie le 2 octobre 1604 le clo-
sier, le 4 sa femme, tous deux morts de peste et
que personne ne voulut porter à l'église. — Ger-
»ais Mettayer. régent du collège de Marigné, ac-
qui la terre le 19 décembre 1666 de Nie. LeUyeux,
chirargicD, et la donne le 16 juin 1670, avec le
domaine du Bignon, aux chapelains de St-Ger-
vais en ^église de Chàteanneuf pour la fondation
do eatécfaigme.
Wréf vill.. c«« de Vaudelenay. — Oireium
lî»(Cart. pap. de Chemillé, ch. 18). — Oyre
1275 (Pr. de Si-Nicolas de Montr.-B.). — Le
^illDouayré 1614 (Et.-C. Puy-N.-D.). - Ane.
m et seigneurie avec beau château reconstruit à
«findaivui» ». et récemment détruit.
Olrie (F), f., c»« de Beaucouzé. — La
acurrie (Cass.). — Ancien domaine de St-
rlttolas, vendu nal« le 22 décembre 1791, et de
BOMewi le 16 messidor an IV sur le premier ac-
yérenrP. deUndemont; — vill., c»« du Bourg-
fJl^' "" ^° ^* **«^'' Louis -Bernard Cholard,
"», intendant du prince* de Condé.
^^IHe*Bré«honaui (1*), f., c»« de la Afci-
giunint. — L'O. de Bréchouon 1584 (Et.-C).
"-^ chemin de Loirie au lieu de Bréchouan
k ^ ^^'^O- — Bn est dame Françoise Bou-
wd, veuve de Phil. Lemarié 1777.
«Ite*» (D, f., c»» de Louvainea. — En est
<«M Renée Chardon, f en 1632.
.^^'^^^'^> '•» «"• de Coron \ m ham.,
8 5«tncW. - £n es( tàm n. h. Reaâ Cauld
1730; — f., c»« dn Guedéniau: — f., c»« de la
Juhaudière ; — donne son nom à un ruiss. qui,
né sur la commune, coule de TE. à ro. et se
jette dans l'Evre, sous la ferme qu'il traverse,
grossi du ruisselet de la Brosse; ^ 1,400 met.
de cours; — cl., c»* de Louvaine8\ — h.. c»«
de Mouliheme ; — vill., c" de Mozé ; — ham. ,
c»* de la Plaine; « ham., c»« de Vern; — f.,
cn«de Vézins.
Oiselleries (les), f. , ib"« de Faye.
Oiselles (les), f., c»« de C/ia/onnea-e.-I..
(V. E 619 620).
Oiselliëre (F), f.. c»« des CerqueuX'^-M.
— Une horderiede terre herhergée vulgau-
ment apellée VOzillière 1370, VOuzelière
1410 (E 1304). - VOzelière (Cass.). - Appar-
tenait en 1630 à Claude d'Appellevoisin, prienr
de la Fougereuse ; «« ham., c»« du Guedéniau ;
-• f., c»« de Lire ; — ham . c"« de Longue. —
En est sieur n. h. Mathurin Gaudry 1619, 1622,
mari de Jacobe Joubert; -■ f., c"« de Marcé. —
Ane. tenure de Jean Loy.seau, qui la lègue vers
1430 à Tabbaye de Chaloché. L'abbaye l'arronte
le 29 janvier 1693 à Franc, de Sousson ; — ven-
due nat» le 8 avril 1791 ; — f., c»« de Pontigné,
vendue nat» le 2 thermidor an lY sur Legonz ;
— f.. c"« d'yzcmai/; — (la Grande, la Petite-),
ff.. c»« des CerqueuX'de-M.
OIsellléres (les Petites-), cl., c°« des Cer-
queuX'de-Maulévrier.
Otoement (f), usine, c"« de Chalonnef^.»
le-L. — A Noisemant 1608 (Et.-C.).
Olslllé d'), cl., c"« de Denée.
Oisillons (les,\ m»*», c»« de Nueil.
Oisiviére (!'), f., c°« de Poùancé, anc. dé-
pendance de la terre de Chanjust.
Olsonnale (!'), ham , c»«de la Poasonnière.
— La closerie de VOyzonière appartenait à
d'Andigné de l'Ile-Bnant, proteslant, ,et sur lui
saisie, fut acquise le 19 juin 1586 par n. h. Pierre
de la Faucille. Domaine au xviii« s. de l'hôpital
des Renfermés d'Angers, elle fut vendue nal^ le
17 floréal an IIL
Olsonnlëre (l), cl , c»« de St-Barthélemy,
— Loicaneria 1208 (H.-D. A 1, f. 26). — JL'Oi-
sonnière 1242 (Pr. de Champigné-s.-S.). — X.o-
eus vocatus gallice VOy sonnière 1376 (Chap.
St-Martin). — La maison, courtil et vignes en
dépendant appartenaient en 1389 à Jean le Bègue
et furent donnés vers 1440 par André Fourré
procureur au Parlement, à l'Hôtel-Dieu d'Angers
qui l'arrenta. Elle appartenait en 1528 à M« Louis
Delorme, curé de 8t-Maurice d'Angers, de qui
sans doute hérita le Chapitre de St-Maurice, sur
qui elle fut vendue nat< le 15 mars 1791. — En
mars 1613 une société de perrayeurs avait pris à
bail un des prés et y ouvrit une carrière dont les
déblais étaient versés dans le vieux fonds de la
Marti nellerie. Elle ne semble pas avoir duré. ^
Une autre closerie du nom, VOisonnerie alias 2a
MalUt fut vendue par René Monteuil le 8 janvier
1639 à J. Esnault» chanoine de St-Maimbeuf, 1684.
Olsonnléres (les), ham., c»* de CAai^a^nea*
les 'Eaux, avec deux moalioa à vent depuis
AU moio8 los premiôrei asq^ob du xvu* a. Il eq
OLI
— 32 —
OLI
existe une vue cavalière dans les titres da priearé
de Chavagoes. Celai vers TE. a été démoli en
1873 et la botte copvertie en habitation en 1874.
Oisons (les Petits-), (., c^* d'Angers S.-O.
Olssards (les), f., c"« de la Chapelle-
St-Florent.
Olerette* f., c"' de Jumelles.
Ollsiéres (les), h , c»«de Pontigné. — L'Oi-
Bière (Et.-M.)- — En est dame Marie Jaffe, veuve
de René Hamelin, avocat, 1622; — appartenait
en 1666 à René Goujon, marchand de draps à
Rangé, de qui Tacquiert le 10 septembre Galois
de St-Ouan, écuyer (E 183-186).
ouverte (!'). ham., c»« de Durtal; « f.,
c"« de Mêlay.
Olivet, usine, c"« de Chartrené ; — c»« de
Chaude fonds, V. Nolivet
Olivet (l'), f.. c»« de St-Germainlès-M. ;
— f., de Villedieu; = (le Petit-), cl., c»« de
Villedieu,
Olivettes (les), ruiss. né sur Gombrée, s'y
jette dans le ruiss. de Gagné; — 1,400 met. de
cours ; — donne son nom à une auberge, dans le
bourg, vis-à-vis le collège.
Olivier G'). ^. c"« de Loire.
Olivier (Jean), fils de Jacques 0. , procureur
de Rourgneuf près la Rochelle, qui était venu en
1488 se marier richement à Paris, était frère de
Jacques, président au Parlement, et oncle d'An-
toine, évêqoe de Lombez, et de François, chan-
celier de France. Né à Paiis vers 1480, il fit pro-
fession dans l'abbaye poitevine de St-Jouin -de-
Marnes et revint bientôt en Tabbaye de St-Denis
avec le titre de grand-aumônier, puis de vicaire
général. Les religieux l'élurent même en 1528
pour abbé ; mais le roi qui avait disposé du
bénéfice, s'y refusa. Il possédait déjà à Soissons
les deux abbayes de St-Médard depuis 1510, et
de Sl-Crépin depuis 1517, qu'il permuta avec Fran-
çois de Rohan contre l'Evêché d'Angers. Ses bulles
furent présentées au Chapitre de St-BIaurice le 10
septembre 1532. Après quelques formalités de ré-
daction, le prélat fut installé solennellement le 10
novembre, avec une affluence de peuple inouïe. Sa
bienvenue s'annonçait surtout par une réputation
(t de bon savoir et de gentil esprit s, que les his-
toriens de la réforme ont acceptée volontiers
comme l'indice d'une tolérance de doctrine
accessible aux principaux novateurs, mais dont
ses actes ne témoignent guères. C'est sous son
épiscopat, pendant la tenue des Grands -Jours
(1539), qu'eut lien à Angers l'exécution du pre-
mier martyr protestant, suivi peu après du brû-
lement de 5 nouvelles victimes. L'hagiographe
huguenot Crespin prétend que le prélat avait favo-
risé ces asssemblées hérétiques. Ce qui est plus cer-
tiin, c'est le zèle qu'il prenait de la discipline ecclé -
siastique et qu'attestent les cinq ou six statuts
publiés dans ses synodes pour obliger les piètres
a la résidence, au service des fondations, à la
tenue de registres réguliers, — et le peuple au
dédain des nouveaux miracles. Ses grands goûts
d'élégance mondaine et son culte des lettres an-
tiques éclatent dans l'ordonnance de ton tombeau,
qu'il prit soin pendant quatre années d'édifier en
sa cathédrale de St-Maurice, dans la chapelle de
Jean Michel, et dont on y peut voir encore en
place les principaux débris. Sur un fond de
marbre noir ressorlent six tètes blanches déchar-
nées, avec leurs noms à l'entour : Alexander,
Romulus, Sémiramis, Hercules, Cléopatra,
Rhéa ; puis, sur de gracieux pilastres, les figure»
de Moses, Priamvs, Epicurus, Salomon,
Plutarchus, Terentius, JEschylus, Ovidius,
Cicero, Linus, Musœus, Diogenes, Pytago-
ras, Ptolemœus, Doetius, chacune accompa-
gnée d'une sentence latine attribuée au person-
nage. L'autel était ornementé de six tables de
marbre rougedtre, séparées par 5 pilastres blancs
sculptés, ornés de rondeaux, et la tombe sur-
chargée d'un nombre infini de sentences et d'ins-
criptions. — Au-dessus, une table de marbre noir,
— qui a été depuis découpée en dalles pour la
salle à mangor d'une loge de francs-maçons, — por-
tait la statue du prélat, couchée, en marbre blanc,
V. un dessin dans Gaignières, Hec. d'Oxford,
VII, 195, 196. — Lui-même avait composé en
vers latins, — non sans souvenirs classiques de$
Dieux, des Muse.^, même de Jupiter, — sa double
épitaphe, que nombre de livres ont recueillie et
qu'a traduite « au plus près » en vers français,
Germain Collin. On doit aussi en ce genre à
notre évèque V Epitaphe de Louis XI l, donnée
par Papire Masson, et une Ode à Salmon Macrin.
— qui n'auraient pas suffi sans doute à lui mé-
riter ce grand renom de poète, — perennis,
ma^ni nomtnîs poeta, — que lui attribue Nie.
Rourbon et Sle-Marthe, si durant sa vie même
n'avaient circulé en nombre les copies d'un
poème, resté célèbre par une certaine grâce d'ima-
gination et d'étrangeté, mais qui ne fut publié
qu'après la mort de l'évèque. C'est sa Pandore,
— Jani Olivarii Andegav. hierophanta Pan-
dora (Lyon, Step. Dolet, 1541, in-4o, italiq., —
vendu 36 fr. Yéméniz), — adressée par l'auteur
à Jean Cappel, avocat du roi an Parlement de
Paris, et par l'éditeur au chancelier François
Olivier (l*^** mars 1541 [1542 n. s.]). ~ L'ouvrage
se réimprima dans l'année même (Paris, les An-
geliers, 1542, petit in-8^ de 24 fol. avec les Epi-
grammata amicorum, etc.), — et de nouveau en
1618, à Reims, in-8°, — et par un double succès
fut tout aussitôt traduite en vers français par Guill.
Michel, dit de Tours (Paris, 1542, in-S»), ~ par
Pierre Rouchet (Poitiers, 1548, in-S»), — et encore
par Martial Guyet, dont l'œuvre est perdue. — Le
poète feint que Jupiter, furieux contre Prométhée
et pour se venger du genre humain, commande à
Vulcain de forger une femme. Pallas l'habille,
Vénus la pare, chaque déesse l'instruit, aidée de
Mercure qui la conseille. Vulcain la marie à Epi-
méthée et Jupit<)r la dote d'une botte mystérieuse,
asile des vices et des vertus, d'où vices et vertus
s'échappent au premier vent, les unes vers le ciel,
les autres pour peupler la terre. Le poème abonde
en détails curieux mais d'une vivacité de des-
criptions parfois singulière.
Olivier mourut à son château épiscopal d'Eveu-
tard le 12 avril 1540 et fut inhumé le 19 en son
mausolée de St-Maarice. Bnu&ean de Tartilame
OLL
— 33 —
OLL
donne an dessin de son portrait. — Un antre au
cnijon existe an Cabinet des Estampes. — La plan-
che, gravée pour le Peplus de Cl. Ménard, s'est
retrouvée il y a une dizaine d'années, dans un
lot de ferraille, et du cabinet de Tarchitecte
Joyao est passée aux mains de M. Aug. Michel,
il en a été tiré quelques exemplaires. — Les
armoiries du prélat portaient d*azur à6 beaants
dur, posés 3,ieti, au chef d'argent au lion
issant de sa hle, armé et lampassé de gueules ;
" sa devise : Spes mea Deus a juventute mea.
A sa sépulture assistaient ses deux neveux,
Gaston Olivier, grand archidiacre depuis le
28 avril 1537 jusqu'en 1348, et Jacques Olivier,
archidiacre d'Ouire-Maine en sa cathédrale. Ce
denier avait succédé en cette charge le 29 août
1537 au précédent, qui l'héritait le 13 mars 1534
de Jean Olivier, installé le 24 février 1518, mort
le 8 octobre 1533.
Jiépert areh., 1883, p. 282; 1868, p. 212-213. — Mém.
d^ la Soe. Aead. d'Ang., t. XIII, art. dhi docteur Dament.
-Leboreati, Mm. de rEvèché, t. Il, p. 197-128. — D.
Hmseaa, XVI, 212. ~ Ballain, Mu. 867, p. 412. — Go-
dard-F., Atôvm dTAngers, p. 13-14. — Uiret, p. 214. —
Arcb. mua. GG 197. — Bmn. de Tari , Angers, Mss. 871«
Ml f, ~ Mu. 626, 1 30; 624, U III, f. 163-170; 658.
p. 319; 875, t. II, p. 61. — Goiget, Bibl. Franc, VII, 74.
-Fr. Grille, Lettre à M, de la Porte, — Scév. de Sle-
Martbe, Etogia, I. II. — Htatuts du Dioc. d'Ang,, p. 268.
"Jo^rn, de Maine-et-Loire da 4 février 1851. — Haag.
Frmet i*rot., t. VIII, p. 45.— Ucrobc da M. — Baleadeos,
£iog, dei Bomm, iU. — Dooblet, Bisl. de St-Ùenis. —
Ubenf, Hitt. du dioc, de Paris, édit. Gocheris, I, 87. —
ii^toqr, des Liv. de t Amour, V, 415. — Coupé, Soirées
Lut., Xll, 143. ~ Félibieo, Mitt. de l'abh. de St-Denis,
P 379ec 383. -> Domefloil, Mu. 658, p. 319.
Olivier {Jean)^ graveur, Angers, 1608.
Olirîer {Pierre-David), peintre, angevin,
croit- on, d'origine, demeurait à Angers en Boisnet
vers le milieu da xvui' s. Une note Mss. de
Toussaint Grille lui attribue une Vierge des
<^vmes actuellement dans l'église de Beaucouzé
M deai toiles, St Charles Borromée et 2a Ma-
deleine, autrefois à St- Maurice d'Angers. On le
voit signer Pierre David, peintre (9 août 1730,
fiG 179), puis Pierre-David Dolivier (28 sep-
teiDbrel73i), David Olivier (18 septembre 1732),
Pierre Olivier (15 janvier 1735, Ibid.), — Sa
fenune a nom Simonne Poittevin.
OUvière (0, bam., c"« de Tilliers,
OUvraie (1'), f., c"« de Jallais ; — f., c»« de
Louvaines , «- f. , c»« de la Poitevinière, —
U Lourai (Casa.). — VAulivrès (Et.-M. et
Cad.). — Donne son nom à un ruiss. qui, né sur
lac»*, coule de l'O. à !'£., limite la c"* du Pin,
et afflue à droite dans le ruiss. du Gué-Aussant ;
^ 900 met. de cours ; — f ., c^« de Ste-Gemmes-
dAnd.; — vill.. c»« de St^Martin-^u-Fouil.
OlUTier (Çharles-Prosper), — l'acte de
naissance omet le prénom de Charles, — naquit
i Aogers le 11 octobre 1796 (SO vendémiaire
an Y). Sou père est dit « marchand épicier »,
qnoiquA m^Q connu à Angers, comme pharma-
ôea, dont Kofficine de la rue St-Aubin resta
longtemps célèbre pour être décorée d'une partie
^ boiseries de Saint-Maurice. Son grand-père
^^nCharles, fiU du recevonr de i'Hôtel-Dieu,
(eoait aussi ime pharmacie renommée rue St^Laud^
pi^ U roe du Petit-Prétro et monnii &(é de 85 ans»
m
vers 1817. — L'enfant fut élevé avec Billard,
dont il était parent par sa mère Claire-Jacquine
Billard et dont il devait plus tard raconter la vie.
Après ses études au Lycée, il entra à l'Ecole
militaire de Fontainebleau (1813) pour en sortir,
au bout de neuf mois à peine, adjudant sous-
officier dans la jeune Garde et rejoignit l'armée
à Mayence, à l'heure où elle repassait le Rhin,
traînant à sa suite toutes les misères. Atteint du
typhus, notre jeune soldat guérit et fut envoyé à
Brest dans le 70* régiment de ligne. Il donna sa
démission en mars 1814 et revint à Angers, où
pendant les Cent -Jours il fut élu officier au
bataillon des fédérés. — Mais sa carrière était à
recommencer. Il se livra alors tout entier aux
sciences naturelles, à la botanique surtout, avec
Bastard et Millet, s'inscrivit le 15 décembre 1815,
comme externe, à l'Ecole secondaire de médecine,
passa interne après concours le 21 novembre 1817
et alla terminer à Paris ses études sous la di-
rection affectueuse de Bc^clard/ s'aidant à vivre,
comme avaient fait ses maîtres, avec Irproduit de
traductions. Celles des traités de Scarpa sur
l'anévrisme (1821), sur les hernies (1823), sur la
taille (1825), sont accrues d'additions et de no^
tices qui recommandaient l'éditeur. Dès 1822 il
donnait aux Annales des Sciences naturelleê
ses premiers essais en ce genre Sur un nou"
veau gisement de bitume élastique, — Sur
le fer oxydulé tétanifère qu*on trouve mêlé
au sable de la Loire, — Un concours ouvert
par l'Académie de Marseille sur les maladies de
la moelle épinière, lui fournit le sujet de sa
thèse de doctorat, qu'il passa le 22 juin 1823,
et qui lui valut le prix proposé et le titre de
correspondant. L'ouvrage, publié l'année suivante
sous le titre de Traité des maladies de la
moelle épinière chez Vhomme (Paris, 1824»
2 vol. in-8o), eut dès 1827 une seconde édition
qui fut honorée d'un des prix Monthyon de l'Insti-
tut, — et une troisième parut encore augmentée, en
1836. C'est une des monographies les plus com*
piétés que possède la science.— En 1824 commence
la série de ses mémoires dans les Archives Gé*
nérales de Médecine, En 1825 nommé membre
adjoint de l'Académie de Médecine, il remplace
Béclard à la rédaction du Dictionnaire de Mé"
decine, pour entreprendre en 1828 avec Desei-
mens et ftaige-Delorme le Dictionnaire histo*'
rique, qu^il fut forcé de délaisser dès le 3* volume.
Mais c'est surtout dans la pratique de la méde<*
cine légale, qu'il s'était créé rapidement, aux côtés
d'Orfila, son maître, une autorité souveraine. Son
premier travail de ce genre traite, en 1824, d'un
suicide par suspension, et de 1825 à 1828 nombre
de mémoires se succèdent, remarquables par leur
clarté et leur précision, fin 1829, il fut investi du
titre de médecin-juré auprès du tribunal de pre«
mière instance de la Seine, et figura depuis dans
les principales grandes causes, où les ressources
de son expérience et de son esprit alerte appor*
talent une décision sûre, non sans luttes pour le
praticien. Une affaire célèbre, instruite à Bourg»
l'abreuva surtout de tristesses et d'ennuis. -* Dos
1843 il dut interrompre ses tr»yau3( ftçbarnèiy
I
OLL
^ 34 ^
0MB
ions les premières atteintes de la maladie de
cœardont i! mourait le 11 mars 1845, légnant k
l'Ecole de Médecine d'Angers sa bibliutbèqne et
une somme de 90,000 francs, dont la rente devait
aider aux acquisitions nouvelles et indemniser
l'interne de garde.
Ollivier était depuis 1830 chef de bataillon de
la 4« légion de la garde nationale, et depuis 1835
chevalier de la Légion d'honneur. Son buste en
bronze a été exécuté par David d'Angers, avec le
produit d'une souscription. — Il avait épousé en
premières noces M"« Nathalie de Massias, morte
le jour anniversaire du mariage, en donnant le
jour à deux jumeaux sans vie, — et en secondes
noces M"* Belli, morte en couches d*une fille, qui
vécut seulement trois ans.
C'est dans les Archives générales, qu'il rédi-
gea pendant 20 ans, et dans les Annales d'hy-
giène et de médecine légale dont il prit la di-
rection à partir de 1836, qu'il faut chercher ses
plus intéressants mémoires, dont l'ensemble em-
brasse toutes les variétés de la science médicale.
Quel(fues-uns réunis formeraient un ouvrage com-
plet sur les questions les plus délicates soumises
à l'induction du spécialiste. Outre son grand ou-
vrage de début, il a donné à part : Essai sur
'Vanatomie et les vices de conformation de
ta moelle épinière chez Vhomme (Paris, 1823,
in-40). C'est sa thèse de doctorat et l'édition rudi-
mentaire du livre ; — Histoire anatomique et
pathologique des bourses muqueuses chez
rhomme (Paris, 1833, in-80) ; — Mémoire sur
quelques points de la pathologie du cœur
(Paris, 1834, in-S» de 52 p.) ; — Considérations
médicales sur les morts subites ^Paris, 1838,
ln-8») ; — Consultation médico-légale sur un
cas de blessure par arme à feu (1839, in-80
de 34 p) ; — Essai sur le traitement ration-
nel de la descente de Vutérus; — et des édi-
tions nouvelles de VAnatomie de Béclard (1827)
et du principal ouvrage de Billard (1833), avec
des Notices sur ses deux amis.
Pariset, Diicouri prononcé aux funérailUs d'OUivier^
ÛÊKM son Hi^t. des Afemb. de tAcad., II, 597. — Desor-
niMux, Eloge d' 01 „ dans le BuUet. de la Sœ. Anat. de
Pari», XX, 338.— Titrée scientifiques du docteur Ollivier
(Paris, ln-8», s. d. [18381). - G. Samit, Les Hommes du
Jour, 1840, l. V, I" part. — Vict. Laroche, Disc, deren^
trée de l'Ecole de Méd. d'Angers, 3 novembre 1845. —
Maine-et-Loire des 27 mars. 8 avril et 14 noveikbre 1845.
— Annuaire de M.-et^L., 1831. p. 174. — H.-L. Bayard,
Notice, dans les Annales d'Hygxthie. t. XXXIV. La liste
des Mémoiret d'Ol. y comprend 83 titres et remplit 6 p. io-S*.
Ollivier {René), fils de René 0., marchand,
et de Marie Millet, né à Angers le 23 décembre
1716, entra à l'Oratoire d'Angers et se fit une
réputation en son temps par une série de mé-
moires, d'une science pénible, qui paraît aujour-
d'hui bien peu sérieuse. Los premiers en date
ont pour titre : Dissertation critique sur l'au-
torité que nos premiers rois eurent sur les
Gaulois-Bomains, sur les monnaies et les
immunités des anciens Francs, sujet proposé
en 1731 par l'Académie de Soissons (Mss. in*fol.
pap., de 44 p., resté, Je pense, inédit) ; — Lettre
BUT Vutilité de la langue hébraïque, dans 1«
/çum^l df Tr4v<m» (mai 1754, p. iWî) ) -*
V Alphabet de Cadmus avec deux disser-
tations sur la ponctuation de l'hébreu (Pari5,
Hérissant, 1755, gr. in-4«»); — Plan rfuw
grammaire hébraïque en français, raison-
née et comparée avec ses dialectes, dans )«
Journal de Trévoux (janvier 1755, p. 12.V;
— Sa Dissertation sur les caractères di$-
tinctifs de Jupiter-Ammon (Paris, 1756, in-4»).
est la meilleure sans doute et lui valut le prix
proposé par l'Académie des Inscriptions, — H
peu après son élection à l'Académie d'Angers, il
y fut reçu d'abord comme associé étranger l«
23 février 1757. ne résidant pas en ce temps a
Angers, puis comme membre tifulaire le 2 mai
1764, et il en devint directeur le 19 novembre
1778. — On a encore de lui Nouvelle traduc-
tion des Hommes illustres et des Œuvres
morales de Plutarque (1759, 2 vol. in-li^;
— Mémoire sur l'origine des Peuples (An-
gers, Billaull, 1779, in-12); ^ Mémoire sur
les premières peuplades (Mss. in-4o de 16 p
à 2 col,), conservé dans le cabinet de Toussaioi
Grille, comme les M.ss., inédits ou non, de (cas
ces mémoires. — Retiré de l'Oratoire , l'auteor
vivait dans la gêne, du produit de quelques
leçons d'hébreu, oii il eut pour élève notamment
Volney. Dans les derniers temps il parait s'dire
particulièrement intéressé aux sciences pratiquer
et publie vers 1780 deux Instructions sur les
vendanges et sur la clarification des vins,
dont se sont souvenus avec éloges nos viticul-
teurs angevins, — dans les Affiches de 1786 one
Lettre sur Vemploi des moulins à bras
(14 juillet), une autre Sur la conservation des
blés (21 juillet), Sur les baux à long terme,
— et en môme temps, Sur la lecture des hyé-
roglyphes (8 septembre). La Commission inier-
médiaire de l'Assemblée provinciale, dans la pre-
mière enquête qui devait préparer la transfor-
mation nouvelle, lui fit demander un exposé de
ses idées, et il vint à la séance du 6 mars 1788
« communiquer un prospectus sur différeni^
« objets d'art et d'économie », qui fat renvoyé i
l'examen de l'abbé Burgevin. — Il mourait
quelques mois plus tard, à Angers, le 3 jaoïîer
1789, âgé de 72 ans.
Arch. de M.-el->L. C 166, f. 17. — Arch. m«i. GG M d
103. — GuUlory, Calendrier du Vigneron, p. 90. - Bet-
nard, Mémoires, Mss., p. 70. — Mss. Grille. — Journal de
Trévoux, février 1756, p. ^l^.^Proeis-verbawe de l'Acad.,
Msa. lU3i, p. 306, 860. 887.
Omblardlére (!'), f.. c»« de Lire,
Ombrage (!'), f., c»" do Bouille -Mén,
Ombraie (!'), cl., c"« de Fougère.
Ombrée (forôt d'), d'environ 1,200 hectarei,
tout en bois taillis, s'étend sur les c<>«* de Com-
brée, de Noyant-la-Gravoyère, de Bourg-l'Evèque,
de Grugé, de la Ghapelle-Hullin et de Vergonnes.
couvrant sur un périmètre oblong environ 8 kil.
de long et 3 kil. de large. — Ses essences parti-
calières sont le chêne, le hêtre, le bouleau, le
tremble. Elle contient de nombreuses sources,
quelques-unes ferrugineuses, des bourbiers et
plusieurs ruisseaux, dont la peote commune est
vers Nyoiseau. — Un dcoameot de 1S41 (E 1133,
f . SW v«) loi tttribM dêi cotte éfO(fi9 % livoei
ORB
— 38 —
ORC
françaises de longueur, et de largeur une liene
eoTiroo. — Elle appartenait « avec ses libertés,
« appartenances et dépendances » à la baronnie
de Pouancé.
OMtefetfte (!')• ^ V. VHommelet,
OimmIo, OaaneMlo «letM. — V. Lézon.
Oaeheniifli (!'). — Y. VOucherait.
Onehéreai (les)« f., c"* de la Pommeraie.
OadlMes (les), canton, c«« de Martigné-B.
Oa^rie (l*), f., c»« de St-Florent-le-Vieil
Oagle (1*), f., c"« de Beaupréau, aujour-
d'hui détruite. Le fermier y fut assassiné avec
tonte sa famille en août 1789 par une bande de
faoï-sauloiers.
Onglée (y), YilL, t^ de Chalonnea-ê.'L.^Ce
D'était jusqu'au xv« s. qu'une métairie, dépen-
dant du temporel du prieuré de St-Haurille de
Chaloones et arrentée à charge de SO septiers
de blé, moitié seigle, moitié froment, 10 corvées
de bœafs et charrettes et 4 chapons. — Le do-
maine fat divisé au xvi* s. en plus de 40 héri-
tages, qui ne possédaient ni bœufs ni char-
rettes. Un commun, resté indivis entre la corn-
maoe et les usagers-cofrescbeurs, a été partagé
par QDe transaction des 12 février, 26 avril et 6 mai
1844, approuvée par arrêté du 10 septembre 1860,
qui en a attribué les deux tiers à la commune.
- Il j existait dès 1668 une exploitation de char-
bon de terre; -■ f., c»« du FiefSauvin, appart.
i M. de Rougé et à-demi incendiée pendant la
guerre ; ■- cl., c»»« de 3f ouZt/ieme ; — • f. , c"« de
Ste-Gemmes-B.-L,., autrefois avec chapelle ap*
part, à St-Nicolas d'Angers et vendue nal^ le 9 fé-
vrier 1791 ; ~ elle conserve le nom donné sou-
vent an XIII* 8. à tout le canton, autrement dit
Frimur, V. ce mot, qui forme angle entre la
Maine et la Loire; — Çia Petite-), f., c"« de
Chaudefonds.
Oaglées (les), m*"', c*>« de Beaupréau ; ■■
prairies, c"« d'Allonnea.
OagUae (F), f., c"" de Marigné, donne son-
nât son nom au ruiss. de la Baconne en Querré.
OBffBére (r), f., c"« de Briolay,
Oalère, ham., c°* de Contigné. — Hanière
(C. C).
Oatrie (10. f-, c"« de Chaudron.
Oratoire (1*), c"" de Ste-Gemmes-d^And.,
oratoire indiqué par Cass, près l'Epinay-Jean.
Oimtor !•••••• -^ \. le Louroux
Orbe, c"« d*Antoignét anc. hôtel noble dans
le boorg, détaché au xvi* s. du fief dit des Bou*
droas et Epoudré (Ë 821).
OrbeUU {Nicolas de), — alias Dorhellus, —
ugeriii, né, dit-on, à Angers môme, et probable-
ineot d'une des familles d'Orvaux ou Dolbeau, fit
profession aux Gordeliers d'Angers, où son portrait
M voyait jusqu'en 1730 peint dans les cloîtres, avec
nae inscnption rappelant qu'il était enfant du
conveat, cher par ses livres aux scholasiiques et
&ni philosophes : HujuB conventus alumnuB..,
Mt tcollBta colite 7ne sophos omnis amat. —
Obiit anno i4S5, *- La vie de ce « théologien
« très Boleuiiel », comme on l'appelle , n'est
coDoiie que par les ouvrages, qui ont pour titre :
Compcndivm digniênimum t% uiiliHimvkm
conaiderationia matematicet quod ad arit^-
metricam secundum ea quœ Bunt neceêsaria
naturalibus et supernaturalibua scîentits
(Bononiie, L. de Haerlem, sans date [1485], petit
in-4o goth. à 2 col.) ; — Secundum doctrinam
doctoria subtilia Scoti Logice hrevis acilicet
admodumutilis Expositio (Bàle, 1482, in-4* —
et s. d., in-8°); — Expoaitio in quatuor libroB
Sententiarum (Rouen, sans date. in-8«, et
Paris, Félix BalUgaut, 1488, in-4o. et J. Richard,
1488. in-8° et 1499, in-fol.); — Summule pAt-
loaophie rationalia aeu Logica secundum
doctrinam doctoria aubtilia Scoti (Bàle, 1494,
in-4o) ; — f^xposttto in XII libroa Metaphy'
aicœ Aristotelea aecundum viam Scoti (1485,
Bologne, in-4<', Henri de Haerlem); — PhilosO'-
phiœ Peripateticœ ad mentem, Scoti Com^
pendium (Ib., 1485, in*4°); — Logicœ Sum-
mula una cum textu Pétri Hispani (Venise,
1489, in-fol., et 1504, in 4°); — Quadrageai-
maie super Epiatolas (Lyon, 1491, in-4o); —
Compendium aingulare auper Sententias
(Paris, Fr. Regnault, 1515 et 1520, in-8«).
Trilhème, Catal. des Aut. Eeel,-^ Pocquet de Liv.,
Mss. 1068, p. 96. — Wading, Script, ord. Jfin., p. S68. —
Bninet, t. IV, p. 904. — Bain, t. III, p. 530-53t. — Pao«
ler, XI, p. 6.
Orberie (!'), ham., c"* d'Angrie,
Orblére (!'), f., c"« de Jallaia, dans la pa*
roisse de Notre-Dame-des-Mauges. — Orberia
1030 circa (Gartul. de Chemillé, ch. 67). — Lor^
beire 1187 (Ghemillô, ch. or. 75). — Anc. m»»
noble relevant de Bohardy ; — en est sieur Phi-
lippe Chenu 1458, Thomas de Jonchères en 1790.
Orblére (l*), vill., c°« de St-GeorgeB-des-
Sept-Voiea, — Anc. fief et seigneurie dont est
dame Françoise-Marie Lorenceau 1713 et qui
passe par acquêt aux familles Ayrault et Duvau.
— On y a trouvé aux alentours un grand nombre
de squelettes humains, disposés en lignes paral-
lèles très- rapprochées, à la profondeur de 1 met.
50 cent, sur une étendue de plus de 600 met.
carrés, ancien cimetière peut-être gallo-romain.
Répert, arch., 1863, p. 392.
Orbrie Cl'), f.. c»« de Liréi'^ f., c«« de St-
André'de-la-Marche.
Orées (les), m«>* n., c*^« du Guédéniau (Casa.).
Orehére (1'), chat., c^* d'AI^ençon.— Anc, fief
et seigneurie relevant de Luigné avec manoir
noble, douves, étang et chapelle, appart. en 1415
à Brian t d'Aubigné, en 1457 à 01. de St-Aignan,
mari de Jeanne d'Aubigné. — En est sieur en
1492 Guill. Génault, en 1531 Franc. Gonasnon,
mari de Renée Génault (G 106, f. 193), homme
d'armes de la compagnie du Dauphin, Claude de
Hergot de Briacé 1664, mari d'Anne de Couasnon,
Jean de St*Gilly, chevalier, 1685, mari d'Anne de
Hergot, Jacques- François Chable 1779, fils d'Anne-
Nicole de Sl-Gilly, Franc-Jacq. Chasbie 1789, —et
par acquêt de Joseph-Ferdinand Drouet le 20 août
1813 Jacob-Denis Abraham. — L'habitation ,
transformée en 1846 par la construction de
la ferme, des servitudes, d'une tourelle sur le
portail, est encore entourée à distance d'une douve
d'eao viv9 avec dcoble pont communiquant à od9
ORP
— ;i6 —
ORG
doable avenne. — La cloche actuelle d'ÂUençon,
foniine en 1574, porte à cette date comme seigneur
de l'Orchôre n. h. Jacq. de la Roche, par sa
femme Jeanne de Fromentières, yeuve de Fran-
çois Gouasnon.
Areli. de M.-et-L. et d*Allencon. — Notes Raimbault.
Orehère (F), vill, c"« de Chaudefonds. —
Orcheria 1056-1082 (2« Cariul. Sl-Serge, p. 39.
— La Croix de VOrchère 1483. — la fontaine
de VO. 1572, — le viîl. de VO. 1548 (E 624-
667). — Ane. fief et seigneurie avec manoir noble
et chapelle. — En est sieur Goitl. Rousseau 1691,
n. h Charles Rousseau, 1716, 1758, Jean-Louis-
Augusle Trouillet 1770, — en 1789, 1790, le
comte Gilbert de Gorregio, mari de Marguerite-
Eléonore Trouillet, qui y réside ; — en 1829 le
maire de Ghaudefonds, H. Jos. Langlois; —
donne son nom au raiss. dit aussi VOrchère de
Nolivet, c'est-à-dire « le ruiss. qui descend de
« la Fontaine de VOrchère en Olivet » 1572
(E 630), qui natt sur Chaudefonds, traverse la
c»« de St-Aubin-de-Luigné, se jette dans le ruiss.
de l'Etang- des-Buhards; — 800 met. de cours;
n'a d'eau qu'en hiver; « f., c»* do Chemillé;
■■ ham., c"« de Montjean. — En est sieur Nie.
Perrigault 1612. Julien Varlet 1654, 1697, An-
toine V. 1698, dont la mère Renée V. épouse en
1719 René de Bonnaire, qui est sieur de TOrchère
en 1730-1734; ~ donne son nom an ruiss. né sur
la c"» de la Pommeraie ^ qui traverse la c"« de
Montjean et se jette dans la Gourdière ; -> 3,200 m.
de conrs; «= (la Grande-), ham., c«« de Mont-
jean. — Ancien fief et seigneurie avec manoir
noble, moulin à eau, lies, bois et domaines s'élen-
dant sur les paroisses de la Pommeraie et de St-
Quenii.i. —En est sieur Phil. Ghenu 1407, Jean
Legay 1542, Antoine Legay 1570; — François
de Samson, mari de Supience Legay, 1595; —
Panl-Franç. de Samson 1611, maire du Mans;
-^Gharles de S. 1651, époux de Jeanne Bon voisin ;
— messire Henri de S. 1682, 1695; -^ (la Petite-),
ham., c"« de Montjean. — Ane. fief et sei-
gneurie, avec « hostel, herbergemeot, domicilie
«e et manoir » 1486, séparé de la garenne de la
grande Orehère par « le grand chemin de la
«e Pommeraie à Montjean. » — En est sieur n. h.
Renault Errean 1407, Guill. de la Noue 1414, son
gendre, Pierre de Pontlevoy 1486, François de
Pontlevoy 1539 — Le domaine est réuni au xvii* s.
à la Bizolière. — Le prieur de Montjean lui de-
vait aux fdtes de Pâques, Toussaint, Noël, 3 quar-
tanx de vin et 3 échandés.
Oa^demceu 9mUU* — V. Norgevault.
Orée^n-Bois (f), ham., c°* de St-Quen-
tin- lès- Beaurepa ire»
Orfenllle, e"' de Grésillé. — Nemua Au-
rei FoUi 1130 circa (Pr. des Lochereaux, 1. 1).—
Nemus quod dicitur Aurifolium 1070 (G 842).
— Quoddam deserium in hora Aurifolii 1130
circa (Ibid). -^ Nemus béate Marie de Cu-
naldo quod vocatur Aurifolium 1220 (G 842,
f. 62). — Locus qui dicitur Orfeyl 1270
(G 351, f. 358). — NemuSt prioratus de Auri-
folio inter villam de Avort et villam de
féoyne 1981 (lbid.| f. 63^ ^ Ane. foret dont |
partie couvre encore les communes de Grésillé et
de Louerre et où le comte Geoffroy-Martel arconia
aux moines de Cunaud une importante concession
en 1050. Le seigneur de Trêves y abandonna
tout droit d'usage et de domaine en lâSO, celui
de Maulévrier son segréagc et tout autre droit en
1281. Les moines y avaient établi un prienré aa
XI 11* s. qui ne parait pas avoir eu de durée. —
La terre môme en fut de bonne heure aliénée. —
En est sieur en 1775 messire Jacq.-Vjclor Le-
tellicr, écuyer — 11 n'y existe plus d'habitation.
Or fosse* ham., c"* de Verrie. — Orfossa
10551070 (Liv. N., ch. 50). — Haute-Fosse
(Cass.).
Orgemont, c"* à^ Angers, près les Ponts-
de-Gé. — a Ma closerie de Ardanne ou Ma-
teriez, maintenant appellée d'Orgemont », dit
dans son testament du 23 aviil 1517 (G 343)
le chanoine Guill. d'Orgemont, qui l'avait acqui'^e
et lui a laissé son nom. — Une closerie vul-
gairement appelée le Grand^O. ou d' Ar-
danne 1650 (H.-D. B 124). — Le logis fut
rebâti à neuf vers 1780, avec a cour d'entrée et
« chapelle, et parc enclos de 8 arpents ». — En
est sieur n. h. Jean-Richard de Boisiraverâ,
1566, n. h. Franc. Drouet 1632 ; — sa veuve
Béatrice Galliozon 1650, n. h. Pierre RooilUé.
bourgeois d'Angers, par sa femme Marie Haraa,
1672.
Orgerie (f), f., c»*» de Bouillé-M., bâtie en
1704, date inscrite à une lucarne. — En est
sieur n. h. René Dupont, procureur au Grenier à
sel de Pouancé, 1688 ; — f. , c"" de Chigné. -
Logerie xvii« s. (Titres de Lorière); — f., c"
de la Meignanne ; — f. , c»« du Voide.
Or^rles (les), ham., c"« d'Echemiré. —
VOrgerie 1612. — Acquise de Math. Guitonpar
Franc. Grespin.
Ow^geraî, — V. Norgevau.
Orf^ig^né, c* de St-Jean-des-Maui^rets. —
Le fief d'Origné 1549 (G 105, f. 240). - Orgi-
gné alias la Rablaye. — Fief censif dont tout
le domaine consistait en quartiers de vigne et dont
la -mouvance, avec basse justice seulement, s'é-
tendait dans la paroisse de St-Jean-des M. et de
Si-Maurilie des Pont9-de-Gé. — Il relevait delà
châtellenie de Saint-Alman et faisait partie aa
xviii« s. de la terre de St-^ean-des-M. — En est
sieur Etienne Lemercier 1403, Guill. de la Haie
1451, René Guyet 1533, Ans. Pasqueraie du
Rouzay 1741.
Orfiriipné, vill. , c»« de StSatumin. — Ttrra
optima que nominatur Orginiacus 1028
(Gartul. du Ronc, Rot. 5, ch. 28). — Terra
optime fertilitatis Orginiacus 1028 (Ibid..
Roi. 1. ch. 3). — Le vill. d'Org. vulgaire-
ment appelle Loirie 1511. — Ane. chAtellenie,
avec manoir noble sis près Brissac, comprenant
en domaine lee métairies d'Orgigné, du Mortier,
de la Renardière, de la Gaignardièro, de Saint-
Saturnin, du Champ on Vauchrétien, diverses
terres on Erigné, un vaste fief sur les paroisses
de St-Jean-des-Mauvrets , St-Melaine, Qaioeé,
Brigué et St-£llier. Il appartint jusqu'à la Révo-
lution à Tabbaye du Hoaceray d^Angers, qui l9
ORI
— 37 —
OBL
tenait par donation da comte Foulques et de
la comtesse Hildegarde. — Vers 1110 toate la
partie inoccupée du domaine fut répartie entre
S5 tenanciers pour planter en vignes, à la charge
de ne vendre la terre à personne qu'à Tabbesse
00 de .son aveu. — L'abbesse devait au seigneur
de Brissac, le jour de Pâques et le jour de Noël,
6 échandés et 6 pintes de vin, et de plus à chaque
estage ou maison habitée par un ou plusieurs
ménages dans Fintervalle compris entre les quatre
portanx de la ville, un échaudé et une pinte de
vin, droit servi, non sans quelques contestations,
jnsqa'à la Révolution. On comptait en 1790 dans
celte enclave 126 étagers et par suite la rede-
vance en était évaluée à âl boisseaux de fro-
ment, plus 9 boisseaux pour la façon. — La
me^re du fief était égale à celle de Brissac,
Or^lière (!'). f-> c»« de Marigné.
Oriaiecn, f, c»« de St-Georgesdes-Bois.
— Laurière (Et.-M.). — Ane. maison noble, dont
est siear Henri Bernard 1477. Son épitaphe se lit
dans l'église de Ghaumont,V. ct-dessus, t. I,p. 650,
— n. h. Pierre Galichon 1579, Renée Quelier, sa
Teave. 1599. René Galichon, mort le 18 février
t6SI, Henri de Masseilles 1662; — réunie, avec le
Grand-Azé, à la tf'rre de Fontaine- Milon.
OrUia (Mathurin), maître architecte, à St-
Umbert-des-Levées, 1645. — V. Auriau.
Orient (!'), f., c"« de la Potherie.
Or&re (H. — Y. VAurudière.
Oriére G')f c"* de Brion. — En est sieur
n. h. Jean Delauuay, mari de Renée de Feuque-
rolles, 1657, f le 20 décembre 1681 . Pierre
Oelaonay, écnyer, sieur de laGrandmaisoo, f le
28 novembre 1719 j = f , c"» de Cheviréle-R. ;
« f., de Fougère ; = ham., c"* de VHôteîlerie-
de-Flée. — he lieu et cloaerie de Lorière
157i, dont est sieur René Beauchesoe; « ham.,
c"« de Vernoil. — Lourière (Cass.) ; -■ (la
Basse-), f., c»« de St-Aubin-de-L., anc. usine
sar an ruisseau.
Orignac (François d'), ori^iiaire du Limon-
tin, licencié ès-lois, prieur de St-Nicolas de
Sablé, puis abbé de St Serge d'Angers le 6 oc-
tobre 1466, t le 21 septembre 1483. L'abbaye
lu dut la construction en 1480 de la tour du
clocher de l'église, la restauration du dortoir et
da réfectoire, l'achèvement des belles tapisseries
da chœur. — Une laoae de cuivre, dans le chœur,
portait son image gravée, et tout autour une ins-
cription latine qu'a recueillie Bruneau de Tartif.
On y a retrouvé la tombe en février 1857, formant
noe petite crypte voûtée, et Tabbé dans son cer-
caeil, posé sur deux pierres, avec sa crosse en bois,
les mains gantées, les pieds chaussés de cuir. La
cro3se et divers objets, recueillis dans la sépul-
tare sont décrits et reproduits en dessin dans la
Heoue i Anjou. — Son écusson portait écartelé
aux i et 4 de trois bandes di gueules sur
' fend (jPor; aux 2 et 3 d^une main droite
émargent en pal sur fond de gueules.
Betw tt Anjou, 1857, t. I, p. 57-60 et 138. — Bépert.
orcA., 1886, p. 114. — Brun, do T., Mss. 871, t. II, p. 123.
Ori^né) f, c»" de Cantenay^Ep. — Sur le
baot de la porte, on lit : 1711. Veau a ici
tovché. — Au manteau de la cheminée se montre
encastré un écusson, reste peut-être d'un plus
ancien logis, où Qgure, inscrit dans une guirlande
ronde, un écu coupé en chef, avec les lettres M B
ou M D; en pointe une tète de pavot ou une gre-
nade; =- m'«, c"« de Fontaine-Guérin. —
Origné 1248 (Chaloché). — La terre et sei-
gneurie d'O., la motte, estratge dudit lieu
avec les douves et courtil 1545 (E 553). — En
est sieur à cette date René Bouguereau. •— L'ha-
bitation était démolie au xvii« s. et le domaine
réuni à celui de Lavau-Fêtu,— avec le moulin, qui
en 1522 appartenait à messire Franc. Doriet,
prêtre; -= f., c"« de Meigné-le-V. — V. Orgi-
gné.
Orllléy vill., c»« de Thouarcé. — Anc. terre
et seigneurie, avec titre do chàlellenie au xvi« s.,
échue à Jean de la Tourlandry en 1596 dans le
partage des biens de son père. — En est sieur en
1774 Louis-Hyacinthe Hingant, qui la vend le
15 mai à Louis-Ant. de Gheverue. L'emplacement
du château est, dit-on, occupé par une carrière.
— Un four à chaux y a été construit en 1857.
Au-devant, une petite chapelle, bâtie vers 1825,
a été démolie pour agrandir la place et réé-
diGée en 1860, a été bénite le 30 septembre.
— Dans la butte d'un ancien moulin, incendié
en 1793, il a été trouvé en 1841 et 1846 diverses
monnaies d'Henri II et d'Henri III et une de
Fernand de Castille, acquises par H. Raimbanlt,
de Thouarcé.
Orlllonnlëre (l'), c»« de St-Germain-lès-
Montf. •— Anc. fief et seigneurie avec manoir
noble, dont est sieur Pierre Chapperon, écuyer,
14i5, 1459 (E 1047), Louis Joubert, chevalier,
1668, 1690, mari d'Etiennette Bizot, Jacq.-Henri
de Joubert, chevalier, f en 1752.
Orlonnlére (l'), ham., c»« de Drain. —
Anc. fief et seigneurie qui possédait les droits
honorifiques de la paroisse, avec manoir noble,
aujourd'hui détruit, relevant de Ghantoceaux. —
En est sieur Charles de Oyron 1477, Martin do
Savonnières 1637, 1661. M. de la Bretesche 1717,
Aug.-Jos. comte de Goyon 1789.
Oriotière (l'), ham., c°« de Mazé; ^ ham ,
c»« de Tiercé.
Orlonst (^Vincent), « maître sculpteur et
a architecte », 1654, à Fontevraud.
Orléans (Anne d'), abbesse de Fontevraud,
sœur de Louis XII, prit l'habit à l'âge de 14 ans
et succéda à sa cousine Marie de Bretagne en
1478. . En 1487 le roi Charles VIU lui fit visite
en l'abbaye — Elle réforma les Filles-Dieu de Paris
et les prieurés de Lencloistre, de Foissy, de Var-
ville, et fit de grands dons à son église ; —
meurt le 9 septembre 1491. Sa tombe en cuivre
fut érigée en 1498 par Renée de Bourbon au mi-
lieu du chœur.
Gall, Christ., t. H, p. 1325. — Nicquet, p. 482.
Orléans (Antoinette d'), en religion Ste-
Scholastique, fille de Léonor de Longue ville,
mariée à Charles de Goody, marquis de Belle-
Ile, se retira, après son veuvage (1596) aux
Feuillantines de Toulouse. L'abbesse de Fonte-
vraud, Eléonore de Bour))on, la detnanda pour
ORM
- 38 -
ORV
eotdjaliice ; mais Antolnatte ne eéda que sur an
bref da pape, qui le lui enjoignit en raatorisant à
garder Thabit de son premier Yœu. Elle fat reçue
à Fontevraud le 24 octobre 1604, et pendant 7 ans
porta toute la charge de l'administration sous les
ordres d'Eléonore, dont dôs 1606 des bulles lui
assuraient la survivance, à condition de prendre
définitivement l'habit de Tordre. Mais un nou-
veau bref du pape, obtenu par l'influence du car-
dinal de Joyeuse, lui accorda (1610) de se pouvoir
démettre d'une fonction que It.i rendait pénible la
résistance des religieuses à ses projets de réfor-
mation de l'abbaye. Le jour même des obsèques
d'Eléonore (1611), la nouvelle abbesse convoqua
le couvent tout entier, et malgré d'instantes
prières, déclara sa résolution de se retirer.
L'évoque de Luçon, Richelieu, envoyé pour la
fléchir et quoique parlant au nom du roi et de la
reine, n'y put rien. Il fallut procéder à une nou-
velle élection. Antoinette se retira à Lencloitre,
prieuré de Fontevraud , et en 1617 à Poi-
tiers, où elle fonda avec une partie des reli-
gieuses qui l'avaient suivie, l'ordre des Galvai-
riennes. Elle avait repris en quittant Fontevraud
son nom de Feuillantine, Antoinette de Ste-Scho-
lastique. Elle mourut à Poitiers le 25 avril 1618.
Le P. Hilarion de la Coste a écrit son éloge dans
son livre des Femmes illustrée.
Gall. Chrût, t. II, D. i3S7. - Niequet, p. 507-515. —
Hilarion de U Cotte. 1. 1.— 2* Cartal. de St-Nicolas, fol. 96.
—Clément, Gab, de Bocheeh,, p. 358.
Ormean (l*). ruiss., né sur la c"* de Saint-
André-de-la^M., traverse la c"* de la Ségui-
DÎère, s'y jette dans le Passegain ; — 900 met.
de cours.
Ormeftn (1*), Ulmuluê, — et par corruption,
VHommeau , l'Hommois , VHumois , VHu-
meau, etc. , V. ces mots ; — , c^* d'il lionnes ;
M c\,, c** d'Angers, dans l'anc. paroisse de
Saint- Samson, domaine de la chapelle de Saint-
Thibanld, unie à la Bourse des Bacheliers du
Chapitre de St-Haurice; — vendu nai* le 7 avril
1791 ; — cl., c»« de Blou. — Ane. logis, avec
vaste cheminée du xvi« s. — En est sieur n. h.
Philippe de Tanton 1646; » f., c"« de Cha-
lonneS'Sur-L. ; — f., c»« de la Chapelle-St-
Laud; -« cl., c»« de Chigné; — f.. c»« de
Fontevraud; — T., c»« de Juigné'Béné\ ■■
ham., c** de Juvardeil\ — - f., c^* de Langue \
M cl., c^' de StSilvin, domaine de la chapelle
StCharles d'Echarbot, vendu nai< le 5 juillet
1791 ; - vill., c»« de Tiercé; - (le Grand-), f..
c«» de Bourgneufi — (le Haut-), ham., c»« de
Comillé.
Ormean-Horlsson ^1'), f., c*** de Broc. —
Tout le versant méridional depuis les Fourgons
jusqu'au Gué recèle de puissants dépôts de mi-
nerais de fer qui ont longtemps alimenté, sans
s'épuiser, les forges de ChAteau-la-Vallière.
Oraeaas (les), f. , c"« d'Angers E. — Do-
maine de la cure St-Hichel-du-Tertre , vendu
nal* le 4 janvier 1791 ; — chAt., c>»« d*Avrillé.
— La maison des Ormeaux 1758. — des
Humeaux 1771 (El. -G.). — Les Oumeaux
(Casa). — Propriété et résidence en 1758 de Joseph
Faribaalt, juge général des Gabelles, mari de Ha*
rie- Anne de la Thibaudière; — e"* de Boucht-
maine. — Les Homeaux (Cass.). — Ane. maison
de maître avec ferme, appartenant à n. h Gabriel
Béguyer qui les vendit le 14 septembre 1760 à
Alexandre de la Ghaise, et celni-ci le 16 décembre
1767 à Marie Coullion de la Douve ; «- f., C* >l9
Gennetet7.— Ane. lief et seigneurie dit au ity*s.de
VEtang. En est sieur en 1380 Guill. Fourreaa.Reoô
Esperon 1540 (G 105, f. 373), en 1615 François
Dumesnil ; — relevait pour partie de la Prévjté
d'Anjou et de Breildefoins ; — f., c°* du Lourovx-
Bée. ; — « ham., c"« de la Afeignanne. — Do-
maine acquis en 1438 de Mathelin Chaoveau,
écuyer. par Simon de Glefs, abbé de St-Nicolas
d'Angers, et réuni à la mense abbatiale, sur la-
quelle il est vendu nal* le 11 octobre 1791;
— f., c"« de MontiZh'ers. — Les Humeaux
(Cass.). — A M* Roland Bodin 1510 (C 105,
f. 78; ; — m*», c"« de Mozé. — En est sieor
Geoffroy Morin, écuyer. 1643; » f., c»« de Villi-
vêque; ■■ (les Grands-), ham., c"« de Lasse. -
Domaine acquis en 1653 de Jacques Raveoeaa
par Glaude de la Guesse, veuve de Pierre Police
(E 183).
Ormes (les), f.. c»« ô^Angrie.
Orsisse (Jean- Baptiste Caratox, en reli-
gion Dom), né à Gurvalle (Tarn) en 1804. profès
en 1836 et presque aussitôt nommé prieor d'Ai-
guebelle, succéda dès le 31 octobre 1837 à l'abbé
Etienne. Il se démit en 1852 à la suite de diffi-
cultés survenues dans le gouvernement de l'ab-
baye, et se retira le 16 mars à Bellefootaine près
Bégrolles, fut envoyé en 1858 comme aoméoier
chez les Trappistines de Blagnac, revint en 1866
avec la charge de prieur à Bellefontaine et en
1873 fut nommé aumônier du couvent des Gardes
où il est mort le 30 mars 1876. V. la Semaine
religieuse d'Angers, du 15 avril 1876.
Ortlall (!'). c°« de Vihiers. — Ane. maison
noble dans la paroisse N.-D., avec chapelle de St-
Michel, desservie auxvii* s. dans l'église parois-
siale.
Ortie (l'), ham., c»« de Gennes. — Locus
qui dicitur Urtica in hora nemoris Aurifolii
1130 circa (Pr. des Lochereaux, t. I}.
Ortiniéresi (les), m'°, c»* de Beaulieu.
Ortiomierle (l'), f.. c"« de Montjean.
Ortiomiiére (l'), f.. c»« de Chaudron; -
f., c°* de Jallais, domaine aux xvii-xviii* s. d«
la famille de Vaugirauld.
Orvai, CB« de Chénehutte-les-T.'-k 100 met
de l'oppidum gaulois, un terrain d'environ
1,200 met. de long sur 1,000 met. de largeor
nommé les Sables, est désigné dans le pays
comme l'emplacement d'une ville d'Orval oo
d'Orvanne, qu'aucun document connu ne men-
tionne. — On y a trouvé en fouillant à un oo
deux mètres un grand nombre de débris de
vases en verre blanc ou bleu, quelques-uns ornés
de goderons en relief, — et surtout des tombeaut
en forme d'auge, recouverts d'un toit plat, oa
en dos-d'àne, contenant des corps, sans inscrip-
tion ni médaille ni aucun vestige ancien que des
vases en terre fine et noire. — Aucune trace
ouc
— 39 —
ODd
alentour n'a été rencontrée de constractions an-
tiques. Ce n'est là qu'un cimetière relativement
moderne xii-xiu* s., dépendant sans doute de
quelque chapelle, dont il n'apparaît nulle trace.
Bodin, Saumur, p. U. — B^)ert. arch , 1883, p. 391.
Orranx* ham., c°« de Nyoiseau. — Ane.
fief et seigneurie relevant de Bouillé-Ménard. —
On trouve un Morvandus de Orvallibus vers
1040 dans une charte sur Landemont (Pr. de
Cbantoceaux). — En est sieur Urbain Tillon 1540
(C 105, f. 307). n. h. Pierre Armenault 1668, qui
le vend le 7 novembre à l'abbesse de Nyoiseau.
— En dépendaient un moulin à foulon, un autre
à blé, un autre à froment, cinq jardins, deux
vergers, les métairies d'Orvaux, de la Pinsonnaie
et de la Tremblaie. — La terre appartenait en
1835 à H Duprez, propriétaire de fours à chaux,
qui y fit, vers cette époque, élever un premier
château, remanié et agrandi par le propriétaire
actuel, H. Colin, dans un site splendide, d'où la
vue plonge à plaisir sur tout le pays et embiasse
les ruines de l'abbaye de Nyoiseau. — A l'angle
du chemin de Segré, un haut et bel arceau de
pierre blanche, avec toit en bois ouvragé, sur une
large base rectangulaire en granit, abrite une
statue de la Vierge, dite N,-D.-d*Orvaux.
Orrolre (l'), ham., c"« de Tilliers. — Ane.
fief et seigneurie avec château, dioit de haute,
buse et moyenne justice, bois, prés, vignes, le
tout relevant de Monifaucon. — En est sieur
Jacques de la Roche, qui le 11 juillet 1583
vend la terre à Jean Cupit de la Robinaie ; —
Emmanuel Leroux de la Roche dos Aubiers ,
premier écuyer du prince de Gondé, 1629, 1633,
Louis L. de la R. des Aubiers 1687, qui y rési-
dait avec sa femme Marie-Anne de Gillier, —Jean
Bouteiller, fermier général du duché de Beau-
préau. 1713. — messire Henri-Michel-Augustin de
Racappé, mari de Louise-Marie-Charlolte-Franç.
Leroux de la Roche des Aubiers, 1732; — donne
son nom à un ruiss. qui se jette dans la San-
guèse. à 3.350 met. de cours; •» (la Basse, la
Haute-), ff.. €»• de Tilliera.
Os«rmies (les), cl., C*' de St-Lamhtrt-
des-Leoéea.
Omimi^a* (V). — V. Aussigné.
Ossan fPierre-RomainJ, docteur-médecin,
mort à Angers le 8 janvier 1736, âgé de 33 ans.
OsMUidrie (l*), f., c°« de Cuon. — Ancien
domaine d'une chapellenie paroissiale, vendn nal<
le 17 brumaire an II.
Ommt! CO. — V. Lossé.
Ostorne (Guillaume), docteur-médecin, pro-
tesUnt, Saumur, 1622, 1623.
Oablalrie (!'). mo° b., c°« de Villévêque.
— Loublerie (€ass.). — En est sieur n. h.
Franc. Bruneaa 1626, René Lebaillif 1668.
CKielie, f., c°« de Tiercé, dépendance au
ivii' s. de la Gommanderie d'Angers; — appar-
tenait en 1335 à Jean de Ghérité, écuyer, alors
tout nouveau venu du Bourbonnais en Anjou;
— à Jean de Ghérité, mari de Perrine Bodiau,
1575; -* en* de Corzé. — Ancienne maison noble,
appartenant, comme la précédente, à la famille
de Ghérité.
Onohe (l*), f., c»« de Botz\ — cl., c»« de
Cheviré-le-R. ; — f., e" de Méon; — f , c»«
de Villebernier; =» (la Grande-), f., c"* de
Bouzillé ; •• f., c°« de Vernantes ; ■» (la
Petite-), f., c»« de Bauné.
Oache-au-Branlt (1'), f., c°ed6 Vernantes.
Ouche-BarlUer (l'),f.. c"* de Fougère.
Ouehe-Bolslesve (l*), m°° b. et f., c°« de
Hoc/ie^ort-sur-X,.
Oaohe-Boreaa (l'). vill., c"« de Corné. —
Le lieu appelle VOnsche Barraut près Qui-
quère (G Cure), est pris à rente en 1406 par les
frères Durand de la veuve Th. -Henri à charge
d'y édifier une maison.
Onche-Bournean (!'), f., e»* de Villeber-
nier.
Ouche-Coreaa (F), ham. c«« de la Va-
renne.
Ouche-de-Halhear (l') f., c°« de Mozé.
Ouche-des-Denis (1'), cl., c°« de Blou, terre
de 12 boisselées donnée par Eléonore de Maillé
pour Tentretien d'une lampe ardente, à régliâe
de Vernantes où une inscription rappelle cette
libéralité (24 avril 1650).
Ouche-des-NIoyers (l*). f., c°* d'Auverse.
Oache-des-Beeolns (les), f., c»« du Fuilet.
Ouche-des-Sa§;es (l'), f., c°« de ComilU.
Ouehe-da-Pré (!'), f., c°« de Méon.
Oache^iGode (l'), ham., c°* de Fougère. ~
VOuche-Godet (El.-M.).
Ouche-Lambert. f., c°« de St-Lambert-
des-L.
Oaehe-Levreaa (l'), f., e*^« du Ménil.
OuGhe-Longue (1'), f., c°« de Montjean.
Ouche-Hlgnoniie (1'), f., c°« de Jumelles.
Ouche-IVovIce (l'), cl, c°« de Daumeray\
— 1659 (El.-C.).
Oooherale (1'). ham., c°« de Hlou; — vill.,
c»« de la Jaille-Yvon. — L*Oucheraie xvi-
XVIII» s. (El. -G. et les titres). — Loncheray
(Gass ). — L'Encherais (El.-M.). — VOnche-
ray (G. G.). — Avec joli château moderne
portant un petit clocheton, qu'on entrevoit au
passage le long de la rivière. — Ancien fief et
seigneurie dont est sieur Jean Dnchesne, écuyer,
1540, 1579. René D. 1595, 1637, gentilhomme
ordinaire de la chambre, mari de Françoise de
Broc. La terre est adjugée par décret en 1627 à
n. h. Guy Grudé de la Ghesnaie ; — elle appar-
tient en 1720 à n. h. François Armenauld et passe,
par licitation entre les héritiers, à Françoise
Dézérée, veuve de Pierre Armenauld, en 1745.
— D'un petit étang voisin vers N.-E. sort un
ruisselet qui se jette directement dans la Mayenne
après 800 met. de cours; « cl., c°* de Saint-
Martin- du-B. — Le lieu de VOucheraye
1540 (G 106, f. 377). — Loncherais (Gass.). —
Ane. maison noble relevant de Bonillé-Téval. — -
En est sieur Et. des Rues, écuyer, 1468, Guyenne
Richardeau, veuve Vinc. Crespin, 1540, n. h.
Jean Crespin 1575, Hippolyte Goupil 1620, Pierre
Gordier, mari de Marie Goupil, 1678, Louis Re-
coquille, maître chirurgien à Châteaugontier ,
1729, fils de Perrine Goupil (E 189, 190) ; •«
vill., c°« de Vivy,
OUD
-^ 40 —
ODR
IhiclMnde (U PeUle-). cl., c«« de Saint-
Martin-dU'B.
Oveherto (la Grande, la Petite-), f et ham.,
€■• d'Tzemay.
Oveliea (les), f., c»« de Brion. — En est
sifar Alexandre de Cbôrité 1621; «» ff.. e»* de
la oreille.
Ovehette (1'), cl.. c"« de Cfefe.
OnelMTerriére (!'). f*. c"«de SMfathun'n
Ovdarderle CH. f*. e°* d'AIZonnes.
Ovdée« cl., c>« de St-i{émi/-Za- V.
OadlA (GuillaumeJ, prêtre, sacriste de N. D.
do Ronceray d'Angers, est Tantenr d'un carienx
recaeil on jonmal. qui contient le détail d'événe-
ments compris entre les années 1447-1499, pour
partie rédigé en Yersicnlets de 8 pieds. L'original
trouTé en 159i chez Legonst. marchand. Ancrera.
par Christ, de Sanzay. appartenait en 1710 à
Laoier de Ste-Gemmes. Il en existe deux copies
de cette date i la Bibl. d'Angers Mss. 858, d'aprèit
lesquelles il a été publié dans U Revue cP An-
jou. 1857. p. 1 et 129; 1858. p. 65.
OadlB pierre), fondeur de cloches, natif de
Reims, épouse i Angers Renée Béritault (31 jaillet
1628); -» (Oudart), fondeur, f le 11 avril 1611.
Oad«a (H. — Olidus fluvius 10S8 (Gartul.
du Ronc, Rot. 1, ch. 1). — Uldonum {Revue
de VAnj., 1852, t. II. p. 80). — Rivière, qui
naît i la Gravelle près Loiron (Mayenne), pénètre
en Maine-et-Loire par le N. de la c^* de Châte-
lais, an confluent môme de THyére. coule du N.
an S., reçoit sur la droite le ruiss. de TAchéron,
s'incline vers S.-E. et reprend sa course vers S.
par larges soubresauts sinueux en plein rocher,
jusqu'à Segré. reçoit à droite le ruiss. de la Queille,
à gauche celui de la Grée, pénètie sur Ny oiseau.
reçoit i droite l'Araize et le Hisengraiii. traverse
la ville de Segré. reçoit à droite la Verzée et se
dirige presque en droite ligne vers l'E , entre la
Chapelle et Lou vaines, — où elle reçoit à gauche
la Sazée, — continue entre Andigné et St-Martin-
do-B., — puis incline vers S.-E., à travers le Lion-
d'Angers, le long de rives aplanies surtout vers N.,
jusqu'à la Mayenne, en Grez-Nouville. au lieu dit
le Bec-jl'Oudon. à 82 kil. de sa source, — navi-
gable depuis le MouUn-sous-le-Tour, à Segré.
sar nne longueur de 18,911 met., large en
moyenne do 30 à 40 met.
Trois barrages y existent, dont deux franchi»
au moyen d'écluses à sas. le troisième, d'une
porte-marinière; — et en amont de Segré. sept
moulins. — L'écluse de Mingué, la de-nière à
exécuter, a été terminée en 1869, et un pertuis
en maçonnerie a remplacé depuis la porte- ma-
rinière.
Le débit de 396 met. par seconde aux grandes
eaux, avec une pente de 0",25 par kilomètre, est
insafflsAnt à l'étiage pour élever l'eau à la hau-
teur des barrages, que les plus grandes eaux dé-
passent de 2 mètres.
Le halage a lien sut le sol naturel el n'est
accessible qu'aux piétons. — Le pont du Lion-
d'Angers, sur la route nationale d'Angers à Laval,
principal obstacle de la navigation, n'ayant
qo'aoe baotear sons clé de 3 met. 53 an-dessns
des eaux ordinaires, doit être prochainemen
remplacé par an tablier métallique. — Les tra-
vaux d'entretien s'exécutent an moyen d'an bail
adjugé pour cinq années.
Un décret du 9 février 1867 fixe les droits d«
navigation an môme tarif que sur le Loir, soit
par kil. et par tonne, 0 fr. 02 pour les marchan-
dises de !'• classe. 0 fr. 01 pour celles de 2*. —
On a compté, en 1868, 851 bateaux, transportant
28,856 tonnes dont 15.449 sur 416 bateaux à la
remonte d'Angers à Segré. qui dure deux jours
et apporte des engrais, des matériaux de cons-
truction, les fers du Berry. les houilles, les vins.
— La descente ne prend qu'un jour et rapporta
les bois de chauffage et de charpente, les fers,
les ardoises, les cidres, les céréales, les farines,
les châtaignes.
Oadry pTouBsaint-NicolaBj, né à Saumor
le 15 mai 1747, docteur-médecin avec titre de
médecin ordinaire des troupes du roi et de mé-
decin ordinaire de Monsieur, mari de Louise-Ma-
deleine Bar jolie, 1787. était en 1793 médecin de
l'hôpital militaire de Sanmar et fut arrêté comme
suspect le 3 octobre an II. Membre du Conseil
municipal en Tan XIII, il y meurt le !« dé-
cembre 18âi6.
Ow«ra (1'). — V. V Argent.
Op^imle (l'). bam.. c"* de St-Augustin-
des- Bois.
Oalle, ham.. c« de ViZZenégue. — Cfausum
de Ourle 1293 (G 7, f. 35). — Olla 1336
(G Cures). — La rivière, la chaussée, la
métairie d'Aoulle 1500 (G 216). — La met
d'Oulle 1528, 1606 (Ib.). — Ouilli 1690 (Et.-C.
Ste-Gemmes-s.-L.). — Le fief d^Ousle alias le
fief de Chaloché 1717 (G 247). — Quelle
(Gass.). — Houle (C. C). — L« domaine ap-
partenait en 1528 à n. h. Guill. Morice, écuyer, à
n. h. Samuel Deshommes en 1606, qui le vendit
à Jean Chailtand; — an. h. Franc. Dnpont de
Yernusson en 1690.
ONinIcre. — V. AuZnîère.
Oamlére (l'), f., c** de Contt^n^.
OninoU (V). — Y. VHumois.
Onrcelllére (f), ham., c*« de Faye. —
Lousseliere (Cass.). — Ane. fief et seigneurie
avec mo° noble à partir du xvii* s., relevant de
Thouarcé. — En est sieur Franc, de Villeneuve
1470, 1486. Franc. Rigaultl521. Laurent de Le«-
peronniôre 1573. mari de Hélène Rigault.^ Jacq.
Bidault, par acquêt Ju 4 août 1593,— Nie. Herbe-
reau. par acquêt du 15 janvier 1614, — Charles
Herbereau, écuyer, 1764, messire Dominique-
Alexandre de Jodonnet 1786, 1789.
Onriaie (la Basse, la Haute), ff., c"« de
Chazé'Henri.
Oiiniier(r), f., c"« do St-Augustin-desD.
— Loumier (Cass.). — VOrinière (Et.-M).
Oanais(r), f.,c"«de Grugé, h l'extrémité
S. d'un bois taillis qui couvre vers N.-O. le viU.
de St- Gilles et faisait autrefois partie de la forêt
de Lourzais, aujourd'hui absolument séparée par
de profonds défrichements — Loreziacus 1180
drca (1»' Cartul. Si-Serge. fol. 196). — Loreze-
ium 1094 (Pr. de Poaancé). ~ Locuê qui di-
ouv
— 41 —
OVE
ettur Lorezeis 1181 1184 (D. Hoass., 1977). —
Nemora de Lorzeisxni* s. (Arch. de la Sarthe).
— Le boia taillU de Loursaiê alias de St-
Gilles contenait 120 journaux en 1788. — C'est
dans les landes voisines, qui le relient an Bourg-
aax-Xonnains, paroisse de Renazô, que se voyaient
encore i cette époque les ruines du château, centre
d'une importante chàtellenie, la terre, fief et sei-
gneurie de L,. (G 106, f. 27), dont relevaient les
paroisses de RenazA et de St-^villes. Elle appar-
tenait en 1540 à Jacq. d'Angennes, au xvii«-
XTiii" s. à la famille d'Andigné, et fut vendue le
8 octobre 1767 par René-Louis-Gabriel d'Andigné
des Ecotais à Louis-Henri de la Forât d'ArmaiUé.
Oosliiiére (V), ham., c*'* de Morannes,
Ossserle (!'), ham., c"* de Gêné. — La
Housserie (Cass. et El.-M.). — L'Ourserie
alias la Lousserie 1527.
Onsslére (!'). f-. c»« de St-Martin-de-lorP,
Oatln (Pierre), dessinateur, Angers. 1779,
sans doote â la manufacture de Danton.
Ontliiaie (!'), cl., c»» de la Perrière,
Oadaiére (1'). f. et m**", c°« de St-Martin^
du-F. — Vulgairement la Grippe, —Le proprié
taire. Pierre Chevalier, y fît planter et bénir le
1 avril 1788, près le moulin, sur le chemin de
St-Georges aux Hautaineries, limite des paroisses
de St-Georges el du Petit-Paris, une croix de
bois, qui a été renouvelée le mercredi des Roga-
Uons 1867.
Oatliiiéres (les), ham., c^* de Pruillé.
Ontre (l*), cl., c°e de Bégrolles, domaine des
d'.iDdigné, vendu nat^ le 21 fructidor an IV; «»
cl, c"« de Chaudron; — f. , c"* de la Potherie.
OoTmle (0, ham., c"® de Loire.
Oviranl (Jean- Pierre), né à Beauvau le
29 aTTÎl 1786, reça doctear-médecin en la faculté
de Paris le 30 mai 1811, se fixa d'abord à Cha-
lona»-siir-Loire, o6 il succédait comme médecin
cantonal des épidémies â Rousseau, V. ce nom,
par arrêté du 31 mars 1812. Etabli bientôt à
Angers, il fut appelé à professer la physiologie
à l'Ecole de médecine. Son discours d'ouverture,
prononcé le 12 avril 1818, est imprimé et a pour
tilre : Discours historique sur la Physiologie
(PiTîe, 1818, in 8<> de 48 p.) avec cette épigraphe :
< Uq homme ne doit rien croire sans de bonnes
« raisons. » — Chirurgien distingué et d'une rare
habileté de main, il excellait surtout par un talent
sapérieor de parole, une véritable éloquence qu'il
araiieuplus d'une fois l'occasion de faire ap-
plaudir dans les chaires même de Paris. Il fut des
premien plus tard à recommander à Angers, à titre
tout an moins d'essai, la méthode homœopathiqne
« comme une hante question d'étude et de science,
< lonmise à la double épreuve du raisonnement
• et de l'expérience », ainsi qu'il s'en explique
dans une polémique publique au Journal de
Maine-et-Loire (8 19 février 1834). — Il dé-
laissa de bonne heure l'enseignement et môme ta
pratique pour se retirer à Beauvau, en son do-
maine de la Souchardière, où il est mort le
30 avril 1866. — H était maire de la commune
depais le 20 août 1848. — On a encore de lui : Ré-
Pexi<ms de médecine pratique sur différents
cas de maladie (Paris, iD-4«, 1811, de 43 p.)»
thèse de doctorat ; — Éloge funèbre de Jean^
François Mirault (Pavie, Angers, s. d. [1814],
in-8<> de 15 p.), non prononcé ; — Méditations
sur la chirurgie pratique ou Exposé d'Ob'*
servations cliniques, destinées à faire con^
naitre quelques faits nouveaux et à fixer
particulièrement l'attention des hommes de
Vart sur 'quelques points de pathologie ex-
terne, de médecine légale et d'orthopédie
(Pavie, Angers, et Paris, Baillère, 1828, in-8° de
2 T. 5/6) ; — Rapport au Comité de salubrité
sur cette question : Çonvient-il de substituer
aux eaux de puits de cette ville une con-
duite d'eau de rivièret (Angers, Lesourd,
1835, in-8<» de 20 p.) ; — Paroles prononcées
au nom de l'Ecole de médecine sur la tombe
de F. -Cl. Gamier (Angers, Vict. Pavie, in-8»
de 10 p.) ; — Notice sur le village de Beau*
vau (dans les Mém, de la Soc. d*Agr., Se. et
Arts d'Angers, 2« série, t. V, et tirage à part
de 21 p. in-8«») ; — Notice sur les hommes il-
lustres du nom de Beauvau (dans les mêmes
Mémoires, t. VI, et tirage à part de 20 p.); -~
Notice sur le Dolmen de Molières, 1856, —
Sur une Crypte découverte à Richebourg,
dans les Mém. de la Soc. Acad., t. V; — et
un Catéchisme d'Agriculture, resté manuscrit.
— Son portrait, peint par Grimaud, de Paris, en
costume de Faculté, est conservé à la Souchar-
dière.
Oavrardlére (!'), f., c**' de Botz; » ham.,
c"» de Brain-sur-Long , ; •- f., c"* de la Cha»
pelle-St-F. ; — f., c"« de Durtal ; — f., c»« de
Marans ; «• f., c"« de la Tessoualle ; » cl.,
c°« de Tiercé. •— En est sieur Philippe de la
Lande, chevalier, 1762.
OaTrie d»), f., c"« é'Ecouflant. — L'Oury
(C. C). — Domaine de l'abb. du Perray, venda
nat* le 7 avril 1791.
Onvrlniére (!'), f., c»« de St-Florent-le-V,
— L*herbergement de Louvrynère 1425 (Si-
FI . , A 1 ). —Ane. m^^ noble, avec étang, dont est sieur
n. h. Jean Gasselin, sieur des Haies, 1425, René
Lebeneux 1506, Guy Tindo 1515, Louis Bonciron
1534, Anne Bonciron 1623, Math, de Jarzé 1632,
Jacquine Gireul 1711, Ch. -Jean-Maurice Bernard
1760. mari do Catherine Guérin de la Piverdière ;
-« f., c»* de Segré. — Louvrigné (Cass.). —
L'Auvrinière (Et.-M.)., dans la paroisse de St-
Aubin-du-Pavoil. — Ane. fief et seigneurie avec
logis noble, en partie encore du xvi« s., autrefois
fortifié avec douves. — En est sieur Jean Mor-
dret, écnyer, mari de Marguerite de Poncé, 1467
(E 4141), René Hordret 1540 (C 105, f. 32), n. h.
Jean Pillegaut 1641, Franc. Pillegaut, greffier en
chef de la Sénéchaussée d'Angers, 1680. 1684,
Antoine P. 1686, François P., lieutenant général
criminel au Présidial de Châteaugontier, f le
6 décembre 1726.
OnTrlonnlére (1'), ham., c*** de Marcé] —
domaine acquis en 1737 par les religieux du
Verger.
Ovent (!'), usine, c°* de Fontevraud, sur une
dérivation do la fontaine St-Robert, ^ ancien
PAG
— 42 —
PAl
domaine des Fontévristes, venda nal^ le 7 mars
1791. — V. V Auvent.
Oysonvllle {André-CharleB-Théodore Do-
PONT-D*AuBE?oiE. comto, puis marqois d'), fils
de Heaii-Charles Dupont-d'Aubevoyo, comte d'O.
et de Marie-Louise-Françoise Dupoat-d'Aob., né
au château de TAuberdière en Bocé le 8 mai
1784» débuta comme aspirant de marine en 1802,
et était capitaine de frégate dès 1815,* capitaine
de vaisseau en 1822. Membre de la Commission
des travaux de la marine, on lui attribue géné-
ralement la rédaction des ordonnances de 1827
et des règlements d'armement de 1S32, qui oot
si profondément amélioré ce service. G*est sou
ses ordres que le prince de Joinville eut Tbon-
neur de faire sa première campaj^e et son ap*
prentissage de la marine. Son frère, Marie-
Thomas-Eugène, marquis d*0., était chevalitt
de la Légion d'honneur et chef d'escadron a
27 ans, quand il donna sa démission en ISJO
pour se retirer au château de Launay. Y. ci-
dessus, t. II, p. 85 et 463. — Les armes de U
famille portent d'argent à deux chevrons dt
gueules.
Paeaadlère (la), vill., c™« des Verchers, —
Ane. fief et seigneurie dont est sieur, par sa mère
Anne Ménart, Jacq. Gurie, prévôt provincial des
maréchaux, 1598, Franc. Bienvenu 1645, n. h.
Charles B. 1700, sa veuve Anne Picot 1721, Henri-
Armand Jarret 1776. — Une métairie en est ven-
due nat' le 27 thermidor an IV sur Colbert de
Haulévrier.
IPmeé. — V. Tournebelle,
IPmetimm. — V. Parce (Th. de).
Paffetaie (la), f., c°* de la Comuaille.
Paffonrerles (les), vill., c»* de Morannes.
Paganes (les), f., c»« de Cholet, à 3,400 met.
de la ville, sur la route d'Angers, sur l'emplace-
ment de vastes landes, aujourd'hui défrichées,
couvertes, il y a un siècle, d'eau et de joncs, entou-
rées de haies épaisses et où fut livrée la bataille
du 14 mars 1793; — donne quelquefois son nom
au ruiss. de la Cossonniëre.
Pai^ot (le), î,, c*>« de Méon,
Pa^r^oterle (la), f., c»« de St-Hilaire-du-
Bois, incendiée pendant la guerre et vendae nal^
le 12 frimaire an VI sur L.-G. Glasson.
Pafperie (la), f., c^* de Brissarthe; •-* f ,
c»« de Cantcna i/-£p.; — • cl., c"« de Cherré-,
— f., c°* de Clefs; — donne son nom au ruiss.,
qui natt près le Bois-Commeau, coule du S. au
N., reçoit à gauche la Fontaine-de-Bouchillon,
passe à l'O. de Chalou, de la Pagerie, sous le
chemin de Durtal, en y animant le m'^ de
Boursoreille, longe le bourg à TE., y animant
un moulin au Bas-Bourg, passe sous la route na-
tionale, en inclinant vers N.-O., reçoit le petit
ruiss. des Loges et par une courbe prolongée pé-
nètre dans le département de ta Sarthe, après
7 kil. 1/2 de cours en Maine-et-L. — On lui donne
aussi les noms de Chalou, du Gué-de-la-Pagerie
ou des Loges, à partir de ces localités; — f., c**«
de Genncs. — Ane. maison noble dont le do-
maine est transformé en pépinière. — Tout près,
vers N.-O., se trouve sous un noyer un beau
dolmen de dix pierres, dont 2 en côté vers S. de
5 met. de largeur sur 2 met. 40, et de 2 met. 60
sur 2 met. ; — 2 vers N. de 4 met. sur 1 met. 90,
la seconde écrasée par l'effondrement du toit dont
le bloc unique, en forme de pentagone de 8 met.
sur 5 met. 80 dans ses dimensions extrêmes,
porte vers N. sur le sol et vers TE. sur 2 longues
pierres transversales, formant autrefois vestibule.
— au fond, une pierre de 5 met. 40 sur 2 met. 10;
■- ham., c»* de St'Germain-lès-Montf., aveo
2 m'°' à vent; « ham,, c"«» de Lire; — il»'
Grande, la Petite-), ff., c»« Je Marans. ^ Lu
Pégerie (Cass.),
Pa^^eiies (les), f , c»« de Marcé.
Pagaerle (la), f., c»* de Cléré.
Papote (la), f., c"« de Neuvy.
Palllardiëre (la), f., c»« du Bourg-dlri,
« f., c°e de Chazé'S.'A.; — f., c" du Guédé-
niau. — La Palandrie (Vent. N.). — Domaine
de Tabb. du Louroux, vendu nat^ le 25 mars 1791.
Paillé (le Grand, le Petit-), ff., c"« de
Nueil, anc. dépendance de Montchenin.
Palllerie (la), ham., c»" du Fief-Sauvin,
— vendu nat' sur de Bougé le 17 floréal an VI;
— donne son nom à un ruiss. dont la source est
voisine, qui coule do l'O. à l'E., passe à la ferme
de la Tbrrouère, et se jetle dans l'Evre entre le
Camp dit de César et le moulin de Beausoleil,
grossi à gauche du ruiss. de la Porcheticre, à dr.
de celui de TEchasserie; —2,400 met. de cours;
= ham., c°« de Geste. — En est sieur Mario
Laboureau, mari de Françoise de Charmois,
1631 ; — donne son nom au ruiss. qui naît sur 1&
c»« de Villedieu, à l'étang du Chône-Courbé, coui«
de l'E. à rO., passe entre les Charprais et U
Paillerie et se jette dans la Sanguèze, au-dessooi
du Quarteron; — 3,600 met. de cours ; -» f.. f"
de la Salle- Aubry, vendue nal* sur de RoDçê
le 7 floréal an VI; « (la Petite-), f., c« du
Fief'Saumn.
Pallie teau, f., c°« d'Epieds.
Paillette (la), haro., C^* de Sarrigné,
Palmparé, c»« de St-Lambert-du-Lat. -
Ancien moulin sur l'Uirome, 1429, 1581. appart.
au prieuré ; — s'y jette dans l'Uirome un rui*-
selet né à quelques mètres de U, sous la route
des Sables.
Palmpont, ham., c»« de Trélazé et sur la c*'
de St-Barthélemy. — Plaimpont 1533 (H.-D
E 53), XVIII* s. (RecS G St-Maurice). — Le do-
maine portait primitivement le nom de Bon-
cormier, qu'il laissa à une dépendance de Tire-
poche, quand il prit celui de l'abbaye bretonne de
Paimpont. diocèse de St-Malo. à qui il futdonaé
au XIV* s. L'abbaye de Poutron se le fit adjag«r
PAI
— 43 —
PAL
par décret jndiei&ire en mai 15^4 peur l'acquit
des arrérages d'an cens de 20 8. t. qui Ini était
dû, et Tarrenta en 1609 à Christ. Ogier. pénitencier
de St-Maurice. Il appartenait en 1692 à Et. Her-
reaa. sienr de Romaigne» mari de Marie Gher-
bonncan. — Dès les premières années do xvi* s.
on y voit une perrière d'arioise, qni était arrcntée
à Jacq. de la Motte. — N. h. Michel de la M., son
fils ^ns doDte, en céda le tiers en 1534 à Bap-
tiste Nerfron. Gnillaame Kichard l'exploitait en
1576; sa veuve, la dame Guyonneao, en 1584. —
Les boorriers se vidaient dans les vieux fonds
de Boacomu, V. ce nom, moyennant 20 liv. de
rente payées à THÔtel-Dieu d'Angers. — Elle
était DOD— seulement abandonnée mais noyée de-
pals longtemps en 1652.
Pmîm (le). — V. le Pin.
Paiii*à-l'Eaii (le;, cl.. c"« de Charcé.
PaiD-Bénl (le), partie du bourg de Cossé.
- Le Pin Béni (Cass,); — ., c" de St-
Jean-des-M. — Le lieu appelé P, B. 1679
(G 196), sur le chemin de Biissac.
PaiB«Coart (le), f., c°« de la Chapelle-St-
Fl - Pine-Court (Cad.); — cl.. c»« du Fui-
let; — f., c"* de Lire.
Paln-de-Chévre (le Grand, le Petit-), ff., c»«
dfi Bécon.
ftAmemu (Etienne -Mathurin), dit le Père
la Ruine, né à Maulévridr en 1760, grenadier
royal do Poitou le 1*^ janvier 1780, libéré avec
coDgé absolu le 15 décembre 1786, réengagé dans
le ré|iment d'Armagnac en 1787 à titre de recru-
tear. suivit dès les premiers jours de la Vendée
La Rochejacquelein comme tambour-major et prit
pari à tons les combats. Blessé à l'épaule gauche
à Chalonnes en 1793, au bas- ventre en 1795 à
Cholet, la caisse traversée en 1799 à Yzernay, il
ne rentra qu'en 1802. — Il rapportait au pays
UDe certaine quantité de louis d'or pris aux Bleus
et qu'il faisait sonner volontiers. En un jour de
galté, il lai passa fantaisie d'en servir une omelette
à ses amis, mais il eut bien soin, comme il di-
sait, K de leur en faire rendre les os ». — Il re-
prit ses galons en 1814 et fut incorporé en 1815
comme sergent dans la légion départementale des
Deox Sèvres jusqu'à janvier 1816. En 1831 la pen-
sion de 60 fr., qu'il touchait depuis 1814, fut
portée à 300 fr. Il était alors dans l'indigence et
presqae privé de la vue. Il mourut en septembre
1830. — Aucun nom dans la Vendée n'était resté
réellefflent plus populaire que le sien. Sa taillo
de géant, sa prestance martiale, son costume
brillant, son haut chapeau bordé d'or, surmonté
d'un panache blanc, ses cheveux poudrés à blanc
et ramassés dans une bourse, surtout ses énormes
favoris, qui tombaient en longues tresses sur sa
poitrine et qu'il laissait flotter épars le 21 jan-
vier en signe de deuil, lui donnaient un air so-
lennel et faisaient de sa venue en ville un évé-
nement. Il a son couplet dans la fameuse chan-
son vendéenne du chevalier de Lostange :
Noire beau tambour-major
Du Dieu Mars avait le port.
Auaai fcnne qu'un canon.
Père la Ruine est son nom..*.
et David d'Angers a fait le voyage exprès de Cho*
let pour dessiner son portrait de face et de profil.
Mémoirêt Mm. de Boutilller de Saint-André père, t. II,
p. 133-136 et de VA\À Boutillier. t. II, p. 45-47. — Sapi-
naud. Voyage en Vendée^ p. 235.
JPtflialèra (la). — V. la Pannïere.
Pain-Perdn (le), cl.. c»« Je Charcé \ =■ c»«
de Chaudefonds. — Vigne à Pain Perdu
1495 (E 624). — La fontaine 1501, la rue de
P. P. 1610 (E 652); «= C»» de Joué. — Le lieu
appelle Pain Perdu 1378, — les fiefz appel-
iez Pain Perdu 1516 (Chap. St-Maurice, Joué,
t I. f. 93), réuni à la terre de Joué par retrait
féolal du 27 mars 1517.
Palalne (la), faubourg de la ville du Puy-
N.-D.t avec m*" à vent. — En est sieur Guill.
Quétineau, porte-épée de parement de l'écurie du
roi. 1607, — h. h. Gourdault 1702. — 11 y fut
béni, le 16 mars 1703 une chapelle sous l'invoca-
tion de N.-D.-de-la-Délivrance; — vill., c»» de
St-Cyr-en-B. ; — canton, c»« de Souzé, ter-
miné à l'E. par un vieux chemin qui forme
limite entre Souzay et Parnay et pins loin entre
Parnay et Ghampigné.
Palaines (les), f.. c"* de Chanteloup.
Palaire (la), f , c"* ^^ Yzernay.
Palais (le), f., c"« de Parcé\ — (le Petit*),
cl., c"« de Vemantea.
Palatrle (la), f., c°« de Si-Germain-deB P. ;
— domaine de l'abb. de Sl-Georges-s.-L., vendu
nal^ le 2 février 1791.
Palatriére (la), f., c»« de St-Aubin-de-L.
Palayé, f., c" de St-Georges-du-B . —
Palée 1480 (E 553). — Palagé (Et.-M.). —
Palagué (G. G.). — Palaya 1562, Paillaié
1564. Palaigné 1724, Pallayé 1750 (Et.-C.). —
Ane. domaine avec m»" de mettre, entouré au
xv« s. de fossés, appert, à la fin du xvi« s. à
n. h. Jean Floriot, en 1629 à h. h. Bon Richar-
deau, en 1724-1734 à n. h. Gabriel Poilpré, mari
de Renée Rousseau ; — relevait de Boiscler et fut
réuni à la Roche-Abilen.
JPalée. — V. Pallet et Palayé.
JPale«tf«« — V. Pont-Palais.
Palis (le), f., c»« de Mazé, près le bourg, anc,
domaine des Hospitalières de Beanfort. vendu
nat* le 26 avril 1791 ; — f.. c»« de Mûrs; —
f.. c»» de Ste-Christine; — f., c»« de Ville-
hernier. — Anc. fief et seigneurie acquis en 1452
d'Aimery de Souvigné par René d'Anjou et réuni
à la terre et seigneurie de Launay il en fit ré-
parer en 1459 le manoir qui tombait en ruines;
— (le Grand, le Petit-), c"« de Nueil (Gass.).
— Anc. châtellenie réunie à Vaille Rochereau.
— En est sieur n. h. Charles de Ghérité 1641.
Palis (les), mon, eue (Je Beaufort —Anc. fief
acquis en 1390 de Jean Bessonnière, procureur,
par Jean Mégret. — En est sieur en 1465 Am-
broise de Pontlevoy, à qui Jeanne de Laval per-
mit le 19 mars 1469 d'élever un colombier sur le
portail et qui réunit le fief à la Blinière. Il
comprenait une grande partie de la ville. La
chapelle de St-JuUen, qui en dépendait, se des-
servait à la Blinière. — Vendu nat^ le 15 frimaire
an m sur Dnbreoil du Bost de Gargilesse, le
PAN
— U —
PAN
domaine a été divisé en 1841 ; *« f., C** de Che-
viré'le-R. ; «■ c»* de Mélay, closeries en dehors
des fossés et dans la dépendance de l'ancien châ-
teau de Bonzillé, vendues nat^ le 17 floréal an VI.
PaileC, f. et m'*' sur le Gonesnon, c^* du
Vieil'Baugé. — Palae 1150-1168 (1*' Cari,
de Sl-Serge, p 94). — Paie (Cass ). — Le fief
et seigneurie de Pallée 1539 (C 105, f 13)
relevait à trois fois el hommages de Villeguer, de
Goutrolles et de la Tour. — En est sieur en 1539
Jean Gourreau, marchand; «- (le Petit-), f., c''*
du Vieil'Baugé.
Palilère (la), cl., c»* de Comhrée.
Palla, f., cB« de Clefa, appart. en 1675 à
Marie Denais, veuve Ant. Havard, et dépendait
plus tard du temporel de l'école de Clefs vendu
Dat^ le 16 messidor an IV.
Pallnan, ham., c"« de Chemillé. — Terra
que dicitur Palluel 1030 circa (Gartal. de Che-
millé, p. 34). — Donne son nom au ruiss. dont
la source est voisine, qui coule de l'O. à TE. et
se jette dans la rivière de TAubance, sous le
moulin de Régnier, grossi à droite du ruiss. des
Bâtes ; •• ham. , c"» de Méron. — Avec deux
m'"' à vent qui au W s. étaient bannaux pour
la paroisse; = vill., c"* de St-Mathurin.
PalluaiuK (les), ham , c°" de Soulaire-et-B.
— En est sieur N. Leroyer 1690.
Pallasson (René), docteur-médecin, reçu en
la Faculté d'Angers, le 8 mars 1557. Il servait à
titre de « médecin ordinaire » Tévôque Bouvery
qui lui légua 40 écus, « parce qu'il a esté fort eu-
« rieux de moy » dit-il dans son testament, 1572.
Palaay Je), f., c^* de la Tessoualle.
PalBa7-de*la>Gantrèche (le), f., c"^ de
Tout'leMonde.
Paind (la), ham., c°* d'Angers, au sortir du
pont Brionneau. — Le chêne de la Palu, abatin
dès avant la Révolution, était célèbre dans le pays
Tout compagnon ouvrier du fer ou du bois, char-
pentier, charron, menuisier, y devait, au sortir
de la ville, planter un clou. Le tronc énorme en
était tout piqueté à la hauteur de plus de 10 pieds.
Palue (la), f.c" de Beaucouzé; —cl., c"«
du Pleasia-Gramm., appart. en 1649 à J. Chan-
telou, grefiier en chef de l'Election. Jean-Jacques
Ghantelou de Portebise la vendit en 1701 aux
Cordeliers d'Angers, sur qui elle fut vendue nat^
le 8 février 1791.
Paiassiére (la Basse, la Haute), ff., c"* de
Jallaia, de la paroisse de N.-D.-des-Mauges; «>
(la Grande, la Petite-), ff.. c»« de St-Lézin. —
La Pallucère li76 (Cartul. de Chemillé, ch. 56).
Paiufisléres (les), ham., c°* de Durtal.
Pancelliére (la), f., c"du Vieil-Baugé.— On
y remarque 4 pierres brutes d'un met. 40 environ
de haut, formant un parallélogramme à 2 met de
distance dans la longueur, sur l^^.SO de large ; plus
loin, 5 pierres isolées, — débris d'un cromlech.
Paneelot (Jean), architecte à Châtcauneof,
ainsi que Guy Priet, y construit avec lui deux
autels, ornés des figures de la Vierge et de Ste
Catherine, dans l'église ht-André, 1755.
Paneon, ham., c°« de St-Afacaire-du-B,
PnsMlwel. — V. Haute-Folie, c*>« de Bécon,
Panére (la), cl., c"« d'Aviré.
Panier {le Petit-), cl., c"« d'Andard, aoc.
domaine du Chapitre St-Maurille d'Angers, venda
nat^ le 18 octobre 1791.
Panlaioapy m'° à vent, c°« de Corzé. —
Penlaloe 1482 (G Cures). — Penlaloue 161Î
(C 191?). — Pantaloup (Cass.). — Peu-la-
loup 1783 (Affiches). — Pan-la-loue (El.-M.\
— Closerie acquise de François Verdier, avo-
cat, par Christ. Davy, marchand, lo 12 dé-
cembre 1612. — On trouve dans une charte
sur Sceaux et le Plessis-Macé 1082-1092 (2* Car-
tul. St- Serge, p. 142) un Lamhertua de Pende
latronem , dont ce moulin me semble avoir
conservé le nom corrompu.
Panne (la), cl., c»« de Lézigné; « cl., c"
du Ménil.
Panne (la), m9^ dans le bourg de Morannes.
— La maison seigneuriale de la P. 1699. —
La maison, cours, grange. Jardin, collom-
hier et vivier en dépendant, avec le droit de
billette accoutumé 1700 (G 147). — Ane. Ûef
avec hôtel noble, dans la grande me, dont est
sieur n. h. Bernard Dupont 1499, Roberde de
Bouille, veuve de n. h. Ant. Erranlt, 1505, -
mais à cette date le domaine ne paraît pas encore
hébergé, tandis qu'un siècle plus tard il est dé-
coré d'un hôtel seigneurial ; — Franc, de Tor-
chard 1618, — Claude Babin, veuve de Séh.
Frain, 1699, qui l'arrcnte par contrat du 22 dé-
cembre 1700 à Michelle Gaignage, veuve en 1717
de Jean Branchu, sergent royal. C'est vers cette
époque que la maison fut transformée en hô-
tellerie, qui porte encore l'enseigne de la TéU-
Noire, sans avoir perdu son grand air. Elle com-
prend un ensemble de constructions en forme
de T, à traverses inégales reliées par un gros pa-
villon carré, qui conserve ainsi qu'une des ailes,
une haute lucarne de style Louis XIII, encadrée
de deux pilastres avec architrave, frise, corniche,
le couronnement en forme de fronton découpa
avec mascaron au centre et tête grimaçante en
amortissement, le reste dos bâtiments remania
à diverses dates, — le tout attenant au logis de
Grignon, V. ce mot, avec barrière sur la grande
rue et portail sur le chemin extérieur.
Pannerle (la), f., c"» de St-Lambert-du-L
Pannes (les Grandes, les Petites-), ff., c"*
ù* Angers N. — Le lieu et closerie de la P.
alias Linières. — La Panne (V. Nat.). —
Ane. domaine de l'Hôpital Général d'Angers, psr
acquêt du 7 mai 1728 sur messire Joseph àe
Chapdelaine, chevalier ; — vendu nat* le 5 prai-
rial an III.
Pannetler (Jacques - François) , né i
Brissac. le 14 septembre 1814, reçu docteur-
médecin en 1843 et établi à Brissac en 1851,
y meurt le 7 septembre 1867. Il faisait partie
du Conseil municipal depuis 1865. Par testa-
ment olographe du 27 août 1867, il légaail
sa fortune (140,000 f r ) à sa ville natale pour
la fondation de l'hôpital qui porte aujourd'hoi
son nom, « de préférence » pour les habitants
de Brissac et de Quincé. Constituée par àè-
cret du 28 décembre 1867, l'œuvre fonctionne
PAN
— 45 —
PAN
depuis 1869 et comprend 80 lits. Une des salles
est décorée de peintures de la main môme da
docteur, pas&ionné également pour la musique,
dont il avait organisé en 1859 une société d'ama-
teurs. — Le 5 décembre 1869 la population
presqoe entière faisait cortège au buste de ce
bienfaiteur populaire, exécuté avec le produit
d'ane souscription, par le sculpteur Denecheau,
et installé solennellement au milieu de son œuvre,
accrue depuis par d'importantes donations.
PaaneUéres (les), f., c°« de Noellei. ^ La
Pommetière (Gass.). — £n est sieur Pierre
Gobier 1645.
PsBBiére (la), f., c<*« de Beausae. — Le
lieu, domaine et seigneurie de la P, appart.
en 1630 par succession de Renée de Rallay, à sa
fiUe Perrioe du Cbène qui épousa en 1631 n. h.
Alexandre de Chazé, sieur du Souchereau. — En
est sieur n. b. Pierre Gourgeon 1679, — en 1786
Pierre Gourgeon. chirurgien, au Ménil, et son
frère Simon- René- Aubin Gourgeon, curé de la
Chapelle-St- Florent, qui reçut le dernier soupir
de Boochamps ; -=- f., c»« de Freigné. — La
Paùnière (Cass. et Et. -M.). — En est sieur h. h.
Nicolas Lirot 1714 ; «* chdl., c"* de Genneteil.
— LaPeinière (Gass.).— La Pasnière (Et.-M.),
— Construction moderne, avec cbapelle, jardins,
avenaes, parc et belles dépendances; * f., c°*
àe Parce; = f., c"» de SiXlément-dela-PL
- La Pénière (Gass.).
Panreaz, vill. , «•»« de Méron. — Panne-
rolis{\<f. de) 1065-1080 (Cari. St- Aubin, f. 72).
- Panreox 1267 (E 849). — Ane. terre dépen-
dant de la Grésille, avec manoir noble dont est
seigneur Jean de Gbourses 1390, 1410, mari de
Jeanne de la Haie, Jean Pichault 1433, An-
toine Torpin de Grissé 1454, Charles de San-
ay, sur qui elle fut acquise vers 1640, par le
barun de Montreail-Dellay. Jean de Chourses y
a>ait fondé le 6 novembre 1403 en « son bostel »
une cbapeUenie de St-Sauveur, desservie à basse
▼ou de irois messes par semaine par un religieux
de la Trinité de Mauléoo. ~ La petite chapelle,
transfurmée en prieuré simple, fut rainée en 1568
pv l'armée protestante installée à Montreuil-
BtUay. Sans toit ui portes ni autel, elle restait
ioienliie par l'évèqae de Poitiers, qui autorisa en
Iti^ la translation du service dans l'église de Le-
nay. La petite cloche, pendue dans la bretéche,
fat donnée à St-Hilaire-le-Doyen. Le domaine du
prieuré comprenait des vignes et une centaine de
boiiselée^ de terre en labour — Prieurs : Ro-
land de Lion, 1503. — Jean Tronion, 1584-
1()95. — Jean Sauvage, 1599, — Jean Characé,
1601. ~ Jean Romain, 1633. — François
^main, sieur de la Galonniére, poursuivant
d'armes de l'écurie du roi, contrôleur en TElec-
Uon de Montrenil- Bellay , lt>39. 11 se démit
en 1652 au profit de François Gannes ; —
inaia la ducbeâse de Longueville, dame de Mon-
treuil-B., usant de son droit, qu*nn arrêt con-
firma, y nomma Pierre Aubert, bachelier de
SoiboBoe, ion anmônier» 1653-1680; — Jean-
Baptiste Fowrtau, docteur en théologie, 1680-
IKM, acoljte dn «Uoe^se de Reims, <{ai rôsigoe
le 23 novembre 1686. — Jean Poutas, docletif
en droit et en théologie, sous-pénitencier de
N.-D. de Paris et vicaire de Ste-Geneviève, 1687,
1702. — Pierre Richard, 1711-1740. — René-
Michel Crozé de Lavau de Clein, écuyer, cha-
noine de Montreuil-B., mai 1742, f lo 6 janvier
1769. — Joseph de Comillon de St-Verge,
7 janvier 1769. installé le 12. — Jean-Joseph
Gain, 1780-1782.
L'abbaye St-Aubin y possédait depuis 1677 une
métairie dans le village, dite des Boudons on
de Panreux.
C'est dans la plaine voisine, à un quart de
lieue de là, qu'eut lieu en 1527 — et non en 1524,
comme il est dit d'après Roger, — un terrible
combat entre les bandes d'aventuriers, comman-
dées par un nommé Gommarque, qui pillaient
l'Anjou, et les écoliers d'Angers, volontaires et
paysans, réunis à leur poursuite. Les aventuriers
firent tète et y défirent les communes « avec une
K grande boucherie. » — « J'ai été curieux, dit
« Roger, d'aller sur les lieux où a été donné ce
c combat, et Ton m'a montré les apparences et
« signes des charniers et fosses où f uren t enterrés les
<c corps de ceux qui furent tués en cette déroute. »
Le village donne son nom à un miss, qui a
pour affluents les Vieilles-Oies et le Montannier ;
— 4,350 met. de cours.
Arch. de M.-et-L. H Abbaye de Mauléon , — et Série E
Moatreuil-B. — Arch. mun. B8 18, f. 131. —Roger, Hùt,
d'Anjou, p 'ô9è.
Pmnron, f., c»« de Rochefort-s^-L.
Pantlére (la), f., c»« d'An^fers N.-O. —
Arpentum Rélion 1337 (G 341). — VApentia
Relion 1387 (Mss. 917, f. 652). — La terre et
seigneurie de VAppentis Relion 1430-1460
(D. Bet.). " Le lieu de VArpentilz Relion au-
trement la Pantière Léon 1539 ^C 106, f. 153).
— Le lieu, hébergement, portai, maisons,
court, pressoir de la Pantière Léon 1586
(Titres Guillory). — En est sieur Jean Guinemar
autrement dit Milhommes 1387, n. h. Jean de
Piédouault 1434, Jean de Vendôme 1462, Pierre
Gbalopin, licencié ôs-lois, 1539, Simon de Ghivré
par acquêt le 3 février 1580 de Bertrand Gba-
lopin, Jacq. Ernault de la Daumerie, par acquêt
du 18 février 1581, sous la réserve du droit de
réméré, qui fut exercé le 6 septembre 1582 par
Jacques Chalopin, pour revendre sans doute ; —
n. h. François de la Goussaye, par acquêt da
7 juin 1586 sur Marie Bouyer, veuve André Jons-
seaume. En 1603, sa veuve. Sainte Harangot, cédani
aux sollicitations des habitants d'Angers, en passa
marché par acte du 19 mai avec le gouverneur
Puicharic, le maire et les délégués du Conseil do
ville, qni y établirent, pour le traitement des pes-
tiférés dont la ville était encombrée, un Sanitat
ou hôpital destiné exclusivement aux malades de
la ville et des faubourgs. — Les services y furent
installés le 4 juillet. Le même jour était livré
achevé un canal navigable de 15 pieds de large,
construit à travers les prairies, aux Irais de
l'échevin Saguyer, pour abréger les transports.
Un cimetière y fut établi et enclos. — La maison
ne fttt ferinôe qae le 20 février 1604 el dat 9f
PAP
— 46 —
PAP
rouvrir successivement pendant trois ans 1605-
1607, de nouveau en 1626. Les deux chirurgiens
Lagarde et Poignand y moururent, ainsi que six
pères RécoUets. Les docteurs médecins traitaient
de loin et n'y abordaient pas. On n'enterrait plus
les morts qu'on abandonnait aux chiens et aux
loups. 1063 personnes décédèrent ainsi au Sanitat,
qui ne fut fermé déQnitivement qu'en octobre 1627.
—V. mon Hist. de VHôteUDieu d'Angers, p. 56.
— Le domaine, devenu inutile, fut sans doute re-
vendu. — Le lieu de la Petite- Pan tière apparte-
nait encore en 1620 aux héritiers de la Coussaie
de qui l'acquit Pierre Bourdais de la Martiniëre.
— Les doux domaines réunis, je croii;, sont ad-
venus à Claude-Noël Maussion du Joncheray,
mari de Eolalie-Varice de Juigné, et furent ven-
dus par lui le 15 juillet 1793 à François Bellan-
ger, dont la famille les possède encore.
PanUére (la), f., c'« de Cheviré-le-R.; ~
f., c"^ de Jarzé, vendue nat^ sur Louise Fon-
taine, veuve Morant, le 9 thermidor an II; «» f.,
c»* de Longue; — f., c"« de Maztères; — f.,
e"* de Segré ; — donne son nom à un ruiss. né
sur la t^ de Ny oiseau et qui s'y jette dans l'Ou-
don à 1 ,600 met. de sa source.
Pantin (Jean-René), fils de Denis P. et
J.-Cath. Chartier, docteur- médecin, reçu en la
Faculté d'Angers le 27 février 1772, Agé alors de
27 ans ; — marié le 20 novembre 1774 à Clande-
Renée Bouet du HarJas. Il prêta le serment
civique le 27 avril 1791 .
Pnntonniére (la), f., c"« de St-Martin-du-
Bois, — La Patonnière (Et.-M.).
Pann (le), f., c"* de bt- Barthélémy.
PannniAre (la Basse, la Haute-), ham. et
Yill , c»« de la Tour-Landry.
Papandlére (la), ham., c°« du Longeron;
— donne son nom à un ruiss. qui natl entre le
ham. de ce nom et celui de la Richardiére, et se
jette dans le ruiss. des Vionnières, i 1 kil.
PnpegAnlt (le), f., c°* de la Possonnière,
domaine de l'abb. de St-Georges-sur-Loire, rendu
nat< le 3 novembre 1791.
PapeInliAre (la), f.. c»» de Grez-Neumlle.
Papennndlére (la), f , c"« du Puiset-Doré.
Paperle (la), ham.. c»« de St-BarthéUmy . —
Ane. ardoisière exploitée dès le ivi*s. et en pleine
activité en 1607, abandonnée depuis sans doute et
à nouveau reprise, comme toutes les carrières dans
ces temps d'enfance de Tin dus trie. — Les princi-
paux intéressés en 1717 se trouvaient Benoist et
Gontard. En 1738 elle était aux mains d'une as-
sociation d'ouvriers qui, manquant de fonds et de
bonne harmonie, la cédèrent à des actionnaires,
parmi lesquels Vincent Benoist, Leroyer de Chan-
tepie, Boguais, Gilly, Riche, Paviot. Goulard, Le-
breton, Saulnier. Conformément au droit nou-
veau, consacré par l'arrôt récent de 1740, charte
constitutive des carrières, ceux-ci commencèrent
par acquérir bon gré mal gré le terrain et ses alen-
tours. Un premier arrêt du 1*' mai 1741 maintint
leur droit d'expropriation contre toute résistance ;
un second du 29 septembre 1747 assura le succès de
l'entreprise qui en 1750 passait pour la meilleure du
fêj$ i OAii d^ji l« peu d« loUditd du roo menaçait
d'éboulements. Elle se maintint pourtant et oees-
pait encore 150 ouvriers en 1792, davantage encore
en 1812, seule alors, avec la Brémandière, qoi don-
nât des bénéfices; — 124 ouvriers en 1817. — Le
6 décembre 1823 la masse entière du rocher.
100 pieds de long sur 60 d'épaisseur, s'affaissa,
empoitant dans sa chute deux machines d'uM
valeur d'environ 25 à 30,000 francs; une secondé
chute le 17 février 1826 combla le fond sans res-
source. Immédiatement on prépara un fond ooo-
veau avec le peu d'ouvriers qu'on put retenir;
mais la pierre, bonne encore, quoique déjà yn
multipliante, s'y trouva mêlée d'une roche étru-
gère, occasionnant des déblais considérables ; et
l'entourage des nombreux fonds abandonnés et ren-
plis d'eau limitait d'ailleurs tout avenir. — Oo dV
vait atteint que 8 foncées en 1829. ~ Le 28 ao4t
1846 un premier éboulement considérable, maiseo
partie de bonne pierre, demanda 6 mois de dé-
blais; un nouveau mais moindre se produisit le
9 octobre 1849. Le travail, délaissé en 1852, fol
repris sur une d^couverture nouvelle par décla-
ration du 19 novembre 1853, et en mai 1861 dm
carrière souterraine s'est établie à côté de l'ei-
ploitatiou à ciel ouvert, aujourd'hui de 30 fonccts.
— Une seconde galerie est préparée.
Papian de la Venrie {Anéelme-Fran-
çoiS'Reni), fils de François-Claude P. et de
Marthe Maugars, né à Angers le 6 juillet 1770.
capitaine de la garde nationale on 1790, sobsu-
tut de l'agent de la commune, officier munici-
pal, puis adjoint successivement, depuis le 5 mes
sidor an Vill, des maires Farran, Joûbert-Boo-
naire et Boreau de la Besnardière, fut nommé maire
par décret du 25 mars 1813 et installé le 2 mai.
Maintenu par la Restauration et nommé cheva-
lier de la Légion d'honneur le 3 janvier 1815, il
conserva ses fonctions pendant les Cent-Joors,
approuva le pacte des fédérés et eut à faire face,
dans le trouble et l'exaspération qui suivirent lei
désastres publics, à tous les dangers et à tooles
les misères de l'occupation prussienne (4 aoAl
1815). Il les domina par son saogfroid et sa fer-
meté conciliante. C'est pendant l'occupatiofl
même qu'il fut élu député. La veille de son dé-
part pour Paris (17 septembre) le Conseil moni*
cipal, reconnaissant de tant d'années de services
publics, lui vola une épée d'honneur qui lui fol
présentée le 12 septembre 1816. — Réélu le mots
suivant, il échoua aux élections de 1820.— Il ren-
tra dès lors dans la retraite et est mort à Angers
le 20 avril 1856. âgé de 85 ans. — Veuf en pre-
mières noces de Perrine-Hath. Lecomte, il s'était
remarié le 29 août 1801 avec Aimée Gandin du
Plessis. — C'est à son père, — et non à lui, comme
on l'indique,— qu'est due une brochure ayant pour
titre : Plan d^ administration rurale ou obser*
vattons sur V agriculture et les moyens Ut
plus propres d'améliorer les terres, par M. Pfl*
pio-Verreri père, cultivateur, à Angers (An-
gers, Imprim. nat., an VI, in-8«).
Arch. de M.-et-L. — Bévue d'Anjou, 18SA, 1. 1, p. 37i
-Maine-et'loire dn 19 septembre i815,*M«iMt-Pilhij,
Bibliogr. /Lçron,, p. SOI.
riiplii«4erto (la), f., c»* df VilUviiut, -
PAP
— 47 —
PAP
aotrement la PetHe-Oublairie, — vendue nat*
sarles Capacins d'Angers le 16 février 1791.
PapUlaie (la), ham , c»* d'Angers 0., avec
IQO- b. — Papirius 759 (Cartul. de St- Aubin,
/. 3). — Manerium de Papilleya 1280 (Mé-
nage, Vit. jErod., p. 241). —MonacW de Pa-
piilleia 1385 (H.-D. B 45, f. 41). — La PapeU
/feli94 (H.-D. 119, f. 41;. — La prononciation,
Papiaie, Papier^ correspond exactement à la tra-
dacUoa de la forme primitive du nom, sans que
rien en justiGe le sens. — C'était une des villas
dont Pépin avait doté Tabbaye St -Aubin d'Angers
et que loi confirma Gharlemagne. Les religieux pa-
raissent l'avoir aliénée longtemps avant le xiii* s.
— Herbert Lanier et Alice, sa femme, y possé-
daient un manoir, auprès duquel ils édifièrent
en 1380 un oiatoire avec logis pour 3, puis pour
4 chanoines réguliers de Notre-Dame de la Réale,
ordre de St- Augustin. L'évêque d'Angers, Nicolas
Gellent, en était abbé et les y constitua en titre
de prieuré régulier. — On trouve comme prieurs :
Etienne, 1294. — Naudin-Coinde, 1348. —
Pliil. Pinlot, 1365. — Jean Gratien, 1391. —
01. de Pennart, V. ce nom, 1455. — Pierre
Dubois, 1518. — Laurent Hervé, licencié en
droit, inquisiteur général de la Cour ecclésias-
tique d'Angers, 1557, 1560. — Noël Daron. 1584.
— Jean Coquebert, 1676. — Nie. Préfol, 1687.
— Charles Halus, 1698. — On voyait jusqu'à la
Révolution la Combe des deux fondateurs avec
leurs statues couchées en cuivre, une double épi-
taphe en vers latins et des vitraux à leurs
armes : à* azur au sautoir formé de carreaux
(Tôt, cantonné de 4 laniers éployés de même;
—près de Tautel aussi, une autre tombe de Raoul
Btoodei, neveu da fondateur, dont j'ignorais la
proTeoaDce, quand je l'ai décrite à l'article de la
Haie en Landemont, où elle est actuellement re-
cneillie, V. t. II, p 452, col. 1. — VEglise
(35 met. sur 8), autrefois décorée de peintures,
avec carrelage fleurdelisé, possédait une très-
belle statue de Vierge en marbre xiii* s. et une
verrière représentani la Vie de Notre-Dame. On
7 amenait spécialement les enfants pour les gué-
rir du mal de la peur. — Mais dès les premières
vméis du xviii* s. l'habitation abandonnée
tombait en ruine, comme le chœur même de
fégli^e. Elle servait pourtant encore eu Tan V au
culte catholique, par une tolérance de la muni-
cipalité d'Angers, — quoiqu'on la prétende incen-
diée en 1793. — Délaissée depuis, les derniers
vestiges en ont disparu en 1859. — Vers nord y
atteoait au chevet un petit cloître et subsiste en-
core aoe chapelle carrée, dédiée à St Etienne, la
toàta eo style Plaotagenet, portée sur 8 penden-
tifs xiii« 8.; — plus loin la ferme, du xvi* s., les
restes du portail et un bel enclos de verdure.
Arch. de M.h^-L. E 231. — Ht». 617. p. 325 ; 777 ; 936,
p. iiO.-^Pém de U Tuil., Descript, d'Angers, oouv. édlt.,
f. VU. ~ GrandAt, JV.-/>. Angnine, Un. 6S0, f. 183. —
M«flafe, VU.yerod., p. U\,^Jiêpert. archéoU, «860*
P- 3W. - Roger, p. 274.
Paplllale (la), f., c»« d'Angers E., près la
route de Sl-Barlhélemy, ane. domaine du prieuré
d« U PapilUie, daos le fiel de l'HOtel-Dieu d'An-
PaplllAle (la Petite-), f . c"* d'Angers.
Paplllerie (la Grande-), f., c"* de la Pot
temnière\ — anc. maison noble qui conserve
encore une croisée du xv* s. ; — elle relevait du
Grand-Montrevault. — En est dame Anne du
Cazeau 1582; « (la Petite-), f., c«« de laPoite-
mnikre.
Papillon, vignoble renommé, c°« de Saven--
nières, — Le clos nom.m>é le Champ de Pay-
riere alias diet Papillon 1563. ^ Appartenait
en 1689 aux Jacobins d'Angers et était dès lors
planté en vignes.
Papln (Loute-GiciZZaume), fils d'un bou-
langer, né à Baugé le 13 février 1773, terminait
en 1791 d'excellentes études au Collège de la
Flèche et dès 1792 présidait à Angers le club de
l'Ouest. Il écrit le 25 novembre aux Affiches
pour abjurer le nom de Louis et prendre celui
d'« un homme dont les vertus privées et pn-
« bliques » étaient l'objet de son admiration, c le
c tendre, l'éloquent Cérutti >. Après trois cam-
pagnes en qualité de capitaine quartier-mattre
dans la Vendée, il fut désigné par le Départe-
ment dans les derniers jours de 1794, pour suivre
les cours de l'Ecole Normale de Paris, et en
revint pour être nommé le 1*' rentôse an IV pro-
fesseur d'histoire à l'Ecole Centrale d'Angers.
Son Discours d^ouverture a été conservé ma-
nuscrit. On peut lire imprimé celui qu'il prononça
le 10 prairial an IV, à la fête de l'Agriculture (An-
gers, an IV, in-8o de 28 p.), où respire un sentiment
sincère de philosophie et de patriotisme en dehors
des banalités du temps. Son nom tout d'un coup écla-
ta par le succès d'enthousiasme qu'obtint au théâtre
un petit drame, aujourd'hui d'effet bien banal et d'é-
loquence tout emphatique, mais qui dans le temps
devait facilement surexciter les applaudissements.
Les Détenus au Calvaire d* Angers ou la
générosité récompensée par Vamour, drame
en deux actes, en prose (Angers, Mame frères,
an V, in-8<> de 64 p.). — La scène se passe
« dans la cour du Calvaire d'Angers, le lende-
« main d'une fusillade» et s'ouvre en pleine émo-
tion : « On entend, derrière le théâtre, le tam-
c bonr de la garde montante, puis une voix qui
« crie : Peloton, halte , front, à droite ali*
c gnement »... — et l'auteur ose mettre aux
prises, devant un publie enfiévré de ressenti-
ments vengeurs, les victimes de la veille, les
vaincus du jour, toutes les passions vivantes sous
des masques transparents dont le publie évoquait
bruyamment les noms. Après les ardeurs de la réae«
tion thermidorienne épuisées, l'auteur se trouva en
butte au contre -coup de l'opinion dominante et fat
destitué le 24 vendémiaire an VI. Grille a mis
sous son nom vers ce temps-là et publié nno
lettre à Château, où il lui fait décrire sa vie facile,
tout occupée de madrigaux ou de chansons. On
a conservé môme des petits vers à une Emi-
lie, d'autres à la Liberté, le Rive amoureux, des
imitations d'Horace, des couplets pour l'ouver-
ture en l'an VII du Lycée dramatique à Angers.
Après avoir quelques mois occupé la chaire de
législation politique à l'Ecole centrale de la Gor«
rèie, il revint en Anjou et fut attacha dà« Tan VII|
t>At>
— 48 —
PAO
éomiilé secrétaire particalier an préfet Desilles,
puis en Tan X nommé chef de la première di •
vision de la Préfecture. Mais dès l'an X[ il pre-
nait avec Delaroche, professeur de rhétorique an
Collège de la Flèche, la direction du pensionnat
de Saumnr, érigé cette année môme en Ecole
secondaire par arrêté du 13 frimaire, — et an-
nonçait son établissement nouveau dans un long
et curieux Prospectus (Angers, Marne, in-**» de
15 p,). . Mis à Taise par son riche mariage
avec la veuve de l'architecte Miet, il quitta
son pensionnat en 1804 pour s'établir à Terre-
fort, fut nommé maire de la commune de Saint-
Hilaire-Saint-Florent le 23 brumaire an XIV
(14 novembre 1805), se démit en 1810 pour
accepter la chaire de rhétorique au Ck^Uége de
Saumur, fut appelé le 23 janvier 1818 à celle
de philosophie au f<ycée d'Angers, qu'après quel-
ques hésitations il refusa, pour se réfugier à Sau-
mur, où il avait été élu conseiller municipal (30 dé-
cembre 1814), dans une retraite paisible, entouré de
fleurs et d'oiseaux, en relations d'amitié constante
avec les deux Bodin, et de temps en temps avec la
presse libérale parisienne. — Il y mourut le 10 oc-
tobre 1843, depuis longtemps privé de la vue,
puis de l'ouïe, même do la parole, léguant tons
les précieux manuscrits qu'il avait hérités de son
ami, l'abbé Rangeard, à Toussaint Grille, avec
ses propres manuscrits. La meilleure part de ses
livres, advenue à son neveu Guill. Papin, maire
de Baugé, a péri dans un incendie.
Arch. de H.-eUL. Série L. — A/^oA^f, DOlammentdu
85 novembre 1793. — Grille, Bric-à-Brae, t. 1, p. 40 et
pièces inédites sur la guerre civile, p. 3 — Blordier, An-
gers et le Département 1 1. II. p. 108.
Papin {Nicolas), docteur- médecin, protes-
tant, à Saumnr, 1648, 1653, mari de Marie Le
Roy.
Paplaerle (la), f.» c** de la Jumellière.
PMplBiére (la), f., c"« de Bouzillé; ^ f., t^*
de Cherré. — La Lapinière (Et. -M.).— En est
sieur Pierre Lemothenx 1634, 1661, Jean L., mari
d'Angélique Desnos, 1713; « f., c"* de ChoUt;
«i f., c"* du Lton-cf il. ; — f. , c»* de la Pomme-
raie. — En est sieur n. h. René Errault 1534 ; -»
ham., c»« du Puiset-D. ; — f,. c»« de St-jLau-
rent-dU'M, ~ Ane. maison nobir dont est sieur
Mathnrin Gabory 1486. Elle dépendait au xviii* s.
de la terre de la Houssaie et fut vendue na^ sur
Gonrreau le 8 vendémiaire an V ; — ham., c"«
de Tilliers. — Les lieux, métairie et borde-
rie des Grands et Petits P. relevaient de la
Tivinière et appart. à haute et puissante dame
Marie Papin, qui les vendit le 31 décembre 1631
à Julien Bouteiller et Marie Laboureau. En est
sieur en 1692 n. et discret Charles Bail lif, prêtre,
plus tard curé de ChAteauneuf. Ils furent acquis
le 22 janvier 1714 sur n. h. Robert Baillif par le
Chapitre de St-Maurille d'Angers, — et appart.
aux Hospices d'Angers qui les ont fait mettre en
vente en 1874 ; •» ham., c"« de Torfou. ^ Ane.
mes ooble dont est sieur Pierre de la Haie,
écuyer, 1672, Claude-Augustin de Trehand 1740;
-» sa fllle épouse le 2 janvier 1747 Gh. -Louis
£habot; «• f., c"< d'Y^emay.
PaplBière (la Basse, la Haute), ff., c"' de
Mazières. — On dit simplement dans l'usage
populaire : la Haute, — la Basse; -* f., c"*
de la Pommeraie, — Ne formaient en 1539
qu'un stenl bordago appart. à René Erreau, écuyer.
Papioterle (la), cl., c°* de Jarzé.
t^apiw^ium. - V. la Papillaie.
PapoUére (la), f., c"« de Cholet\ — f.. c»«
de Coron, incendiée pendant la guerre et vendue
nat' sur Uurauld de Vibraye le 16 fructidor
an IV; « f., c°« de St-Philbert-du-P . — En e>t
sieur César Testault 1694. — Vendue nat^ le
28 vendémiaire an IV sur Joseph-Marte Cuissard
de Mareil.
Paqaellerie (la), ham., c"* de Bauné.
Paqaerale (la), f., c"« d'Angne; — f., c»«
d'AuiW, à M. Godard-Faultrier ; « f., c»* de
JBrain-s.-Z'A.; — ancien logis noble avec cha-
pelle, aujourd'hui rasé, sauf la ferme; — cl., c**
de Marigné-, »■ m»» b., dans le bourg de fa
Possonniére; — f., c"« de Vern, — La mai-
son, cour, jardin, vergers, bois, garennes,
met. et domaine de la P. 1539 (C 106, f. 62\
— Ane. maison noble entourée jusqu'à ces der-
niers temps d'une large enceinte de douves vives.
Elle appart. à n. h. Pierre Liboreau, chevalier de
l'Ordre. 1539. 1582. qui la relevait de Précor à
une p-iire d'éperons blancs avec 27 s. 6 d. de
rente et 40 boisseaux d'avoine; — en dernier
lien à la famille de Villegontier, puis à M. de Mar-
gadel, qui en a laissé l'usufruit à sa veuve et la
propriété à la commune pour la fondation d'un
hôpital; -= (la Petite-), — ham., c"»« de Vern.
PaqnereUe (la), cl., C** de St-Lambert'
la-Potherie,
Paqoerie (la), cl., c»« à'Auverse; — f.,c»«
de Chanzeaux ; — ham., c°* de Cheffes ; »
f., c»« de Cossé; — cl., c»« de Durtal; ^ f ,
c»« de Durtal, vendue nai* sur M«* de Sou-
celles le 17 messidor an IV ; -■ f., c"*de Grez-
Neuville; -« f.. c»« de la Jumellière; — h.,
c»* de la Lande-Chasle ; — f., c"« dn Lou-
rouX'Uéc, appartenant en 1580 i Nie. de la
Marqueraie, en 1744 à d"* Franc. Denais des
Fontenelles, acquise par échange de M. Gérard le
11 mars 1780 par le Chapitre de St-Mauriee
d'Angers et vendu nai* le 9 février 1791. -^ Le
fermier Louis Foucault y lut assassiné le 7 oc-
tobre 1794 par les Chouans ; — ham.. c"« de
Pellouailles ; — domaine de l'abbaye du Per-
ray, vendue nat^ le 8 février 1791 ; •» f., c"« de
St'Lézin; « f., €»• de St-Pierre-Maul. ; —
(la Basse, la Haute-), ff., c°« du Tremblay.
Paqnerles ^les), f., c"« de Jarzé; -■ f.,
c°« de Ste-Gemme8-8ur-J[i. , dans l'Ile-aoi*
Chevaux.
Pâqne8(les), m»», c««deSt-CAnstophe-îa-C.
Paqaecterle (la), f,. c»« de la Chapelle-H.
PAqaler (le), vigne, prés le bourg d'A {tonnes,
où s'élevait, dit-on, la chapelle St-Jean -dn^Bois.
PAqaler {Séraphin), né au Punt-de-Geone
(Sarthe), le 28 septembre 1652, prit l'habit de St*
François à Tours, le 29 janvier 166^. lut employé
quelque tnmps à l'enseignement de la théologie,
pois consacré aux missions, pois chargé pendaa|
PAR
-49-
PAft
IS ans de la direction des Hospitalières de Beau-
fort et en dernier lien supérienr des Récoliets
d'Angers, sans abandonner la prédication où sa
répataiioo était grande; — f le 3 janvier 1710 aux
RécoUals de Ghambiers prôs Dortal et inbomé
dans la chapelle.
No«e lbi.de M. Dfloab.
Paradis (le), Till.^ c"* de Chantoceatix ; »
d., c"* de Chaudefonds, — Une vigne au lieu
appelé P. 1582 (E 6S5). — JLa closerie du P.
sur le ciemin du cimetière 1690 (E 631) ; *
café, c"« de ComilU ; « cl., c»« de Cuon ; —
ff.| c^ de Gonnord; •» cl., c^* du Guédeniau;
» f., e"« do MouliherTie; — f., c»» de la
Pommeraie; « ham., c*^ de St-Sauveur-de-
Land, ; » ham. et m*°, c"« de Vihiere ; «« .,
c** de Seiches ; ■■ cL, c"* de Sermaiae; ■> vill.,
c*> de Thouarcé. —A côté, Gassini et le Cadastre
ifldiqnenl le Purgatoire et l'Enfer, sur la rive
(anche du Layon Ces trois noms ont fait place
abaolnment aajonrd'bai à celui des Chasnièrea ;
- m*", dans le bourg da Vieil-Baugé, appar-
tenant à n. h. Charles Rousseau, puis à sa veuve,
Anne-Marie Legaigaeux, 1719, puis à la cure, et
vendue nat^ le S messidor an IV.
Parafe^ famille de maîtres architectes. —
{René,, mort à Durtal, le 31 aoAt 1653. —
(François), d'Angers, mari de Jeanne Gnitet,
1664. U fut chargé en 1682 de la décoration de
lIM-de-ville, — en 1685 de la reconstruction
complète des clottres et du couvent de St-Maur-
sor-Loire. — Heurt à Angers le 11 octobre 1689,
^ de 50 ans. » {François), fils du précédent,
o< à Angers le 7 juillet 1665, f le 2 juin 1729.
PUage {Frédéric), fils de Frédéric -Franc. P.
et d'Adélaïde Guiilot, né à Ghampigné-sur-Sarthe
le 23 joiUet 1818. marié à Angers le 18 juin 1R42
avec Adélaïde Parran, docteur en droit, membre
da Conseil municipal d'Angers de 1861 à 1870 et
adjoint au maire depuis 1865, élu membre du
Conseil générai le 19 juin 1864, vice-président,
pois président de la Société loduslrielle, meurt
i Angers le 30 mars 1874. Ami des arts et
des artistes, musicien distingué, il tenait une
place particulière dans la société angevine par
soQ godt des élégances, uni à une bonne grâce
entraînante , et figurait au premier rang de
Bos agriculteurs par Texploitation de son do-
nûne modèle de la Roche - d'Iré , qui lui va-
lot, à l'exposition régionale de 1869, le prix de
iBétayage.
Bene ttAnjou, 1874, p. 388. — Journal de M.-et^L.
«Il «Tril et 4 mai 1874.— ilJmâii. hUt, de 1875.— ifom-
^télù mémoire de M. P,-F,, par M. Aog. Chenuau,
àua k BuUet, de ia See. Induit, (2S atril 1874) et Orage
ipvtdaTp.in^.
(la), f., c"«de Chàtelais,
(André'Pierre), est reçu
docteur-médecin, Angers, le 26 septembre 1778.
Vuttgelletle (la), f., c"* de Bouzillé,
Panigève (la), f., c»* àe Bouillé-Ménard;
- L, €•• du Pin; — (la Grande-)» ham., c»«
^'Andrexé. — En défrichant vers 1830 le bois
voisin, on découvrit sons las souches de quelques
ttbrei des pavés alignés d'assez grande dimen-
^1 restes de raacieooe voie de Nantes à Poi-
m
tiers, qui se retrouve au Quarteron. — M. Lebosof
y a recueilli en 1869 une hache celtique en pierre.
— Le domaine, dit aussi la Cour-de-U^'P,, était
habité au xvii* s. par la famille Husteau, dont
un des membres, Pierre E., né dans le logis,
était en 1634 prieur de St-Paul en Gatjnes. — Son
père Louis Husteau, fermier, l'avait acquise en
1626, en société avec René Raimbault, du pro-
priétaire, Arthur de la Cour, sieur de la Grise ;
— (la Petite-), f., c»* d'Andrézé. — Ane. mai-
son noble, hsLbitée au xvu* s. par la famille Hus-
teau et advenue plus tard par alliance à la
famille Las Cases, — aujourd'hui à la famille
Doisy.
Parandlére (la), f., c"« de la Chapelle-
sur-O, — La Puraudière (Cass.). — La
Péraudière (Et.-]I.).
Paray» ham., c"* de Charcé, — Ane. fief et
seigneurie avec maison noble et chapelle, appar-
tenant au prieuré de Lesvière d'Angers et vendu
nat* le 16 février 1791. — Le logis est formé da
deux corps en équerre, avec une tourelle dans
l'angle intérieur qui contient un large escalier
de pierre. Dans la restauration récente on a em-
ployé à la construction des murs les débris de
statues dont on voit ressortir les moulures ; >«
ham., c»* du Louroujs-Béc, — Paré (Et.-H.).
Pstfe (le), f,, c"* de Brion. — Le lieu, do-
maine et métairie du P. (Gensif de Brion). —
Appartenait à la famille Jameron, 1575^ 1590; —
f., cn« de Chanteussé\ — f., c"« de Cherré;
— f , c»« de Cheviré-le-R. ; — f., c»* de Fou-
gère; — vill., c»« do Freigné', — f., c»« de
Jumelés ; « ham., c"« de St-Sauveur-de-L,
— Boscus qui dieitur vulgariter Defensum
1186 (Prieuré de Ghantoc , ch. or.). ^ Prend le
nom de la forêt, réduite depuis 50 ans i 437 hect.
sur les c°«' de Drain et de St-Sauveur-de-L.
et qui autrefois s'étendait jusqu'à Hontfaucon, la
partie même sur Drain (261 hect.) presque en-
tièrement défrichée et bâtie de fermes neuves;
-■ viU., c"« de Boulanger ; « c»* de Verrie,
V. ce mot; — f., c°« de Villévéque-, — (le Bas, le
Haut-), fil, c°* de la Tour-L., près le bourg.
Pareév C9^ de Noyant (10 kil.), arr. de Baugé
(25 kil.); — à 65 kil. d'Angers. — Parciacus
1070 circa (Arch. d'Anj., II, 32). — Passiacus
alias Parçay 1501 (G 17). — Parce sous
Rillé 1623 (Et.-G. Sobs). — Parce sous Bour-
gueil. Parce sous RilU 1685 (Pouillé Hss.). --
Parce sous RilU, Parsay 1783 (Pouillé). —
Parsay xvii-xvin* s. (Et.-G.). — Parce 1789-
1792 (Et.-G ). — Parçay xviii» (Cass.). — Parce
dans les Ustes des maires, Parçay dans les
listes des curés, 1802-1831 (Annuaires). —- Par*
çay 1832-1876 (Ann. et Postes). ^ Dans un petit
vallon, entre deux hauts plateaux boisés, — entre
Breil (4 kil. 1/2), la Pèlerine (3 kiL) et Héon
(9 kil. au N., Liuières (6 kil. 1/2), VernoU-le-F«
(8 kil. 1/2) & l'O., Gouriéon (6 kil.) à l'O. et an
S., le départ. d'indre-^et-Loire au S* et à l'E.
Le chemin de grande communication de Bonr-^
gueil au Lude, greffé à gauche, tout près et au S4
du bourg, du chemin de Gourléont s^ croisa dans
le bourg avec le chemin de grande communicat»
I
PAU
— 80 —
PAR
de Longaé à lUUé, qu'y rejoint à l'entrée vers N.
le chemin de Noyant.
Y naissent les miss, dn Pont-Hénard, de la
Brégeonnière, de la Haraiserie, da Bignon-de-
Vert, da Pont-Renand.
En dépendent les vill. et ham. du Pin (48 m.,
150 bab.). de la Guignonnerie (8 mais., 24bab.),
de la Friche et des Moulins (23 mais., 60 hab.),
de la Bonlaie (12 mais., 28 bab.), des Goarossés
(21 mais., 60 hab.), de la Frégeonnière (8 mais.,
30 hab.)t des Goissinières (22 mais., 60 bab.), des
Grandos-Horaes (14 mais., 25 bab.), de la Dé-
cosserie (7 mais., 31 hab.), da Mortier-Grand
(12 mais., 45 hab.), da Bignon-de-Vert (17 mais.,
57 hab.), du Merdron (9 mais., 26 hab.), du Haut-
Gné (9 mais., 29 hab.), le chat, de la Roche et
ane soixantaine de fermes on groupes do deux ou
trois maisons.
Superficie : 2,786 hect. dont 200 hect. en
bois, 1 hect. 55 dépendant de la forêt domaniale
de Pont-Ménard, — 255 hect. en vignes, mais
par rangées dans les champs et non en cultures
distinctes.
Population : S4t feux. 1,890 hab. en 1720-
1726. — 5il feux, i,338 hab. en 1790. — i, 540 hab.
en 1831. — i,434 hab. en 1841. — i,67î hab. en
1851 . — i.^f 7 hab. en 1861 . — i ,6^3 hab. en 1866.
— i,539 hab. en 1872, dont 360 au bourg
(113 mais., 113 mén.).
Foires le 2« samedi de janvier, les 19 mars,
3 mai, 3* samedi d'août. 4« samedi d'octobre,
plus importantes que celles du chef-lien de can-
ton. — Marchés le lundi, par arrêté ministériel
du 27 juillet 1840.
Perception et Bureau de poste de Noyant.
Mairie logée dans un rez-de-chaussée délabré.
— Pensionnat ecclésiastique (Frères de St-Joseph
du Mans) fondé en 1842-1843 par le curé Nail et
son vicaire Richard.
Ecole publique de filles (Soeurs de la Salle-
de-Vibiers), installée en octobre 1865 dans une
maison acquise par la commune.
Lavoir public coavbrt, installé en 1854.
L'Eglise, dédiée à St Martin de Vertou (suc-
cursale, 5 nivôse an XllI), a été reconstruite —
ainsi que le presbytère, — par adjudication du
11 mars 1866 (arch. Bonnet, d'Angers), sur un
terrain profondément fouillé de caves. A 100 met.
vers N. et dans une orientation différente, s'élevait
l'ancien édifice, arrasé seulement au niveau du
sol. Les matériaux ont servi aux fondations nou-
velles. — Le 14 mars 1862. à 7 heures 1/2 du
soir, pendant une instruction religieuse, un coup
de foudre en avait complètement emporté le
clocher.
Je ne sais rien absolument des origines de la
paroisse ni du bourg, — qu'il faut se garder de con-
fondre avec Parce près la Flèche, dépendance,
comme Noyant, de St-Marlin de Tours. — Nulle
trace antique. — Nul renseignement sur l'église,
dont la présentation appartenait au seigneur laïc.
Curés : Jean de la Rivière, Installé le 9 juin
1591. — Franc, de la Croix, docteur en théo-
logie, carme d'Angers, 1624. qui y meurt le 4 mai
)6éO et 08t inhumé près le grand autel, Y. 9on
article, t. I, p. 793, et y rectifier les erreor^.
reproduites d'après tons les livres aogevios.
qui le font notamment curé de Thouarcé. —
André Molnyer, 1640, 1647. — Jacq. Hacquet,
1652. novembre 1667. — Jean-Bapt. Simon,
février 1668, f le 4 janvier 1689, Agé de 70 uis.
— Charles Jousseaume, mars 1689. ^leV^ mars
1697, âgé de 58 ans. — P... Rouillard, mars
1697. mars 1713. — F. Sirotteau, avril 1713,
t le 8 octobre 1715, Âgé de 32 ans. — M. Lizée,
février 1716, en même temps prieor-earé de
Gizeux et d'ordinaire remplacé par un desser-
vant. — René Néron, février 1720, qni fait
construire en 1723-1724 les trois autels — A
partir de 1726, il signe prteur-curé. Le jonr d<*
Toussaint 1729 il faillit être assassiné, sur le«
marches du grand autel, d'an coup de baïonnette,
que lui porta un nommé d'Aubigny. — Vellain,
1748. -— Vellain, neveu du précéienl, 1755, —
Vinc. Favre, 1781, novembre 1792. — Son
vicaire Urb. Fournier fut déporté en Espagne.
La paroisse faisait partie de la terre de Gizanx
— et dépendait de l'Archiprêtré de Bourgueil, de
l'Election de Baugé, du District, en 1788. dis
Ghàteau-la-Yallière, en 1790 de Baugé. — Elle
reçut une première visite des Ghoaans le 22 fruc-
tidor an III, qui abattirent l'arbre de la liberté,
brûlèrent les archives communales et emportèrent
la caisse en donnant un reçu, signé Carletel. Ils
tenaient encore le pays en l'an VIll.
Maires : J. Tessier, 1792. — Urb. -Martin
Sorin, 1*' messidor an YIII. — Séb. Coustca-d
de Léchasserie, 2 janvier 1808, installé le
31 mai, démissionnaire en jnin 1818. — Urb
Renault, 14 septembre 1818. — Jean Tessier,
23 septembre 1824, installé le 10 octobre, démis-
sionnaire te 11 février 1831. — Abraham,
2 mars 1831. — J. Tessier, 21 décembre 1833.
— Alphonse-Maurice Poulain, 19 août 1848, dé-
missionnaire. — J. Tessier, 27 avril 1851. démis-
sionnaire en décembre 1851. — A. -M. Poulain,
19 décembre 1851, non installé. — Rouannais,
8 mai 1852. — J.-Franç. Royné-Brault, 16 juil-
let 1852, installé le 25. — Juchault, 1869. en
fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. G 198. — Arch. eominim. BL-C. —
Pour les localités, voir, à leur article, Cintré, la Hoche, Um
Coudrais, la Salle, etc.
Parce, f., c"« de Lasse. — La terre, fief
et seigneurie de Parcxay 1539 (C 105, f. 363).
-^ Devait une maille de service pour le domaine
au seigneur de Saint-Germain et la bouche et les
mains aux seigneurs de Bordes et de la Flèche.
-^ En est sieur Jean Bernard, élu et maître des
Comptes d'Angers, 1482, Jean de Clers 1539.
Pareé {Thomas de) — et non Pactius,
comme l'appellent les auteurs modernes — est dé-
signé dans les chroniques anciennes de son nom
d'origine, de Paccio, que des textes, d'ailleurs
défectueux, placent en Anjou aux environs de
Gizeux et de Gontinvoir. C'est ce qui nous fait
attribuer, sans autre raison, son origine à Parce.
Il était notaire du comte Foulqnes, qui, partant
pour Jérusalem, le gratifia d'une prébende an
Chapitre de Loches; mai« il consanr» néaq*
t>ÀH
-81-
PkH
moins son service auprès de GeoffroMe-Bel, à
la fois comme notaire et comme chapelain jas-
({u'en 1138. C'est seolement à la mort da prince
qu'il se retira à Loches dont il était devena
doyen et dont il se raina à reconstruire Té-
glise collégiale. Il y mourut le 27 avril 1168.
11 est Taotear d'une seconde rédaction des Geata
Consulum, où ses additions ne se bornent pas à
des emprunts de Raoul Glaber et des légendaires,
mais fournissent quelques indications précieuses,
d'après ses souvenirs personnels, comme Tin-
diqoe le moine Jean. Ce travail a dû être rédigé,
aa calcul de M. Habille, vers 1160. On n'en con-
naît qae des copies modernes dont la principale,
provenant de Duchesne, est conservée dans les
Mélanges Colbert, t. XLYI, f. 164-198. —
L'oQTrage fait partie des Chroniques d^ Anjou
pobliées par MM. Marcbegay et Mabille pour la
Société de THistoire de France. Y. Vlntroduc-
tion, par M. Mabille, p. xiv-xiv.
PareelUale (la), mo» b., c^ de Lasse, avec
domaiae en dépendant comprenant une réserve
de 29 bect., et cinq fermes, ensemble 439 hect.
Pwchers(les), f.,c°« de Montreuil-Belfroy,
- U lieu des Parchez 1467, des P. autre'
ment la Lande 1484 (G H95). — Les Perches
1707 (G 904). —Appartint successivement à Math.
avril 1601, puis à Gille le BUnc 1641, à Antoine
Hodio 1651, et par acquêt à André Morin, de qui
esi (endre en 1707 Claude Malgrape, chirurgien,
d'Aller».
Pmrc-Mat^Hwscum (le). — V. Martineau'
CœuT'de-Roi.
Pardaillaa d'Antln (Julie-Sophie-Gillette
de), fille du duc d'Antin et de Gillette de Mont-
Doreoey-Luxemboarg, née à Paris le 2 avril
1724, fat élevée jusqu'à l'âge de 13 ans à Fonte-
vraad et y revint prendre le voile le 1"^ jain
1753, alors âgée de 29 ans. Chargée quelque
temps de l'éducation d'une des Ailes de Louis XV,
Sophie de France, puis nommée grande prieure,
elle SQccéda le 14 mai 1765, à Tabbesse Marie-
Louise de Thimbrune de Valence et prit posses-
sion solennelle le 10 juillet. Elle partit ensuite
pourétre consacrée dans la chapelle de St-Cyr
devaat toute la cour et ne rentra à l'abbaye que
le 3 septembre 1767, après deux années dis-
traites en sollicitations pour le renouvellement,
qu'elle obtint, des privilèges de l'ordre. La dé-
cadeace y était complète, et la bonne grâce fa-
cile de la nouvelle abbesse ne pouvait essayer
<iue de vains conseils. Quand les vœux furent
aoaalés par la loi, elle déclara y persister et vou-
loir rester dans la maison. Son titre d'abbesse
ropprimé, elle fut élue supérieure le 15 janvier
171H par les religieuses (57 voix sur 68), et dé-
clara accepter encore, aussi longtemps que le lui
permettrait sa santé délabrée. Les mauvais jours
venus, elle s'enfuit déguisée en paysanne (18 jan-
vier 1793), gagna Angers, puis Paris, où, épuisée,
iii^lsde, elle fut sans doute quelque temps
reeaeUUe à rH6tel-Dieu* On y montrait encore
ea 1804, au témoignage du docteur Gaulay. le lit
où U légende la fait mourir. Mais une maison
uûe et plus dif ne s'était ouverte pour elle, et
c'est dans ce refuge qu'elle est morte le 90 dé-
cembre 1797, âgée de 73 ans. -^ Son portrait,
resté aux mains de M™* de Saint-Hubert, son an-
cienne prieure, morte institutrice & Fontevraud,
figurait à la vente de l'abbé Briffault (1867) et
a été adjugé 20 francs. Elle y est représentée
tenant un livre d'heures à ses armes. — M. Be*
louin, à Angers, possède sa griffe en vermeil.
Pardons {Pierre), architecte, à Brain-snr-
Allonnes, fils d'un maître chirurgien, mari de
Marguerite Charlier (17 juin 1737).
Pardriolle (la), f., c°« de C/iaZonnes-svr-L.
PareUlére (la), ham., c»« de Tiercé.
Parenehéresi (les), f., c"« de la Chapelle-
dU'Genêt. — Les Eparonchères (Gass.).
Parenterie (la), cl., c°* de Beaupréau, au-
jourd'hui détruite; •— f., c»« de Roche fort^s.-L.
ParenClére (la), f., t^^ du May.
ParenCrals» f., c°» de Fougère,
Parcrie (la), cl., c»« du Vieil-Baugé, dé-
pendance de la chapelle de la Gouberie, vendue
nat^ le 16 septembre 1791 ; — f., c*"* de YilU-
vêque. — En est sieur Franc. Landevy 1654.
Parif^né* f., c°« de Lasse. — Ane. maison
noble, appartenant du ziv* au xvi« s. à la famille
de Geunes. — En est sieur Pierre de Gennes
1563, n. h. Adam Deschamps par acquêt du
29 août 1623, Mathurin de Cumont et Ambroisa
de Fay, son beau-frère, qui la vendent en 1669 à
Anne de la Barre, veuve de Louis fioisard ; —
appartenait depuis le xviii* s. & TUôtel-Dieu de
Baugé; — vill., c"« de Saulgé-VH. — Ane. fief
et maison noble relevant de Sous-le-Puits de
Gennes et pour partie des Brosses-Marquier. —
En est sieur n. h. M* Jean Gadu 1539, Etienne
Dumesnil, avocat, par acquêt sur Pierre de U
Jaille le 16 janvier 1587 ; — f., c«« de St-Silvin^
anc. dépendance de la châtellenie de Pellouailles.
Pari^néy ham., c°* du Votde. — Le fief et
seigneurie, l'ostel de P. 1485 (E 1159). —
Anc. fief et seigneurie relevant de Gonnord et du
Petit-Riou, avec maison noble. — En est sieur
René do Glermont Gallerande, vicomte du Grand-
Montrevault, 1495, 1507, René fiitaultl538, 1545,
Gabrielle Bitault 1574, Christophe de Pincé 1579,
1584, sa veuve, Simonne Cheverue ou Gheve*
reul, 1598, 1630, Pierre Audouin de la Blanchar-
dière, par acquêt judiciaire en 1652 sur Franc,
de Pincé. Anne Baudard, veuve de Pierre-André
Audouin de la Bl., vendit la terre le 19 mai 1730
â Bernard Avril de PigneroUes, chef de l'Aca-
démie d'Angers. Elle était passée en 1782 aux hé-
ritiers de sa veuve Jeanne Poupard. — • L'étang
est depuis le xvii* s. converti en pré.
Arch. de U.-et-L. G 106, f. 185; E 90», 1159.
Parlonnerie (la), f., c"* de la Plaine»
Paris (le Petit-), ham., c"* de Maxé. — Le
lieu nommé Paris 1504 (E 1072). — La mois^
son,»,, appelée la Bouguerie autrement U
Petit-Paris près le bourg 1728 (E 1116). —
La maisons, jardins, terres labourables et
af fiées de treilles et arbres fruitiers, situées
dans les champs de Paris appellées la Bou*
guene ou Petit-Paris 1751 (E 1123).
Paris (le Petit-), ham., t^* d» St-Martin»
PAR
— 82 —
PAR
dU'Pouilloux. — PanxuB Parisius 1296
(G 16^. — Ecclesia parochialis de Parvo
ParUiuê 1467 (G 10). — Hathieo, fils de
Giraad, partant pour la croisade, fonda dans
sa terre de Belle-Noue une église paroissiale dont
il donna le patronage aux évoques d'Angers, vers
1146, da temps de Tévèque Ulger. Il y joignit le
terrain d'an cimetière, en autorisant les habitants
nouveaux & y installer leurs maisons. La forêt
d'alentour, qui appartenait au comte, venait
d'être défrichée, et tout un vaste pays se trou-
vait en dehors de toute paroisse, comme il fut
affirmé par le serment du donateur, qui lui créait
ainsi un centre spirituel. Le successeur d'Ulger,
Normand de Doué^ fit don de cette église nou-
velle au Chapitre de St-Jean-Baptiste d'Angers
(1151-1153). On ne voit pas à qfuelle époque pré-
cise le nom primitif de Belle-Noue, resté au
principal fief, se transforma pour la paroisse en
celui du Petit-Paris, corruption, sans doute, de
Petit-Parvis ou Paradis. — Elle s'étendait
jusqu'à la rue môme du bourg de St-Martin, de-
puis le moulin de l'Outinière, la Lamberdière, la
Chênaie et peut -être le Frêne et comptait i03 feux,
4i0 bab. en 1793. La seigneurie au xvii* s. dé-
pendait du château de St-Jean-de-Linières.
Le curé était à la présentation d'un chanoine et
à la nomination du Chapitre de St-Jean-Baptiste.
Curés : Nicolas Remercier, 1467. — Jean
Binel, licencié es- lois, nommé le 7 mars 1468
■• •• — Jean Bellangier , qui résigne en
octobre 1468. — Jean Molinet, 22 octobre 1468.
— JV...., évêque de Sidon, 1511. — Macé
Marais, 1567. — Jean Paris, décembre 1579.
— Pierre Manceau ou Le Manceau, 1594, f en
1601. ~ Jean Goureau, 1603, 1606. — Pierre
Fourmy, 1607. — ...• Aubry, qui résigne en
1613. — Mathurin Massier, f en 1620. — Et.
Joly, 1620, t en 1639. — Bigot, 1640. 1641. —
Louis Boureau, janvier 1642. — André Gaul-
tier, octobre 1650, f le 5 décembre 1655. —
Jean Bruslé, quelque temps curé en même temps
de Beaaeoozé, décembre 1655, aoAt 1659. —
Nie. Poussier, août 1659, octobre 1663. —
Bourbelin, installé le 25 juin 1664, f le 15 jan-
vier 1667. — Jacq. Pocquet, février 1667, f le
4 février 1679. — Paul Cardinau, nommé dès
le 5 février 1679, installé le 19. — Jean Chau-
don, décembre 1684, f le 3 janvier 1709, Âgé
de 48 ans — B. Leroyer, juillet 1709, f le
9 mars 1715, Agé de 42 ans. — Pierre Brunet,
mai 1715, t A Angers le 21 mars 1742, âgé
de 55 ans. — Mathurin Rompion, avril 1742,
qui résigne au profit de son neveu. — Jean-
Baptiste Rompion, décembre 1761. — Dans la
nuit du 5 an 6 janvier son église est complètement
dévalisée par des voleurs. — Il prête serment,
•igné jusqu'en octobre 1792, — et y meurt le
27 prairial an VU (15 juin 1799), âgé de 72 ans.
On trouve en 1790-1792 Jean Martin, maire
de la commune, Porcher, agent municipal en
l'an VL — Mais dès l'an VIII la commune était
réanie à Saint-Martin-dn-FoaiUonx et la paroisse
même fat topprimée au Concordat.
VBgliHf dédiée A Ste Madeleioei préMoUût
une simple nef (12 met. sur 7) avec transept
(13 met), sans chevet ni chœur. Elle n'a été dé-
truite qu'en 1823 pour employer les niatériaox à la
construction du bas-côté de l'église de St-Maitin-
du-Fouilloux et de la sacristie. L'emplacenaenl en
fut vendu pour la somme de 30 francs en 1825
et a été converti en carrière. — Il ne resta
d'autre souvenir vivant de la paroisse qu'une
Assemblée. Elle se tient le 22 juillet au Bon-
Coin, dont Thdte a acquis en 18^ l'ancien
cimetière.
Arch. de M.-el-L. G 10 et 644. - D. Hovss., XVI, 145.
— Arch comm. BL-G. - Note Mm. de M. l'abbé AUand.
Paris (le Petit-), ham., c»* de Tiercé i =
h., c»« de Villemoisant;^y, le Chaumineau.
Paris (Jean), lorrain, maître fondeur, passe
marché en novembre 1625 avec le Chapitre de
St-Jean-Baptiste d'Angers pour la grande cloche.
II était sans doute»nouveau venu, car il ne pot
trouver aucun répondant. — Il avait livré déjà
pourtant en juillet celle de Brossay et pendaxit
30 ans on le retrouve employé par tout l'Anjou
avec son frère Erasme. ~ en 1626 à Sarrigoé,
en 1648 à Candé, oA il monte son atelier dans la
boucherie, en 1654 A Andigné, en 1659 A Aaverse.
Pariserle (la Basse, la Hante-), ham., c"* de
Vézins.
Parisiére (la), f., c"«de Drain.
Parisot {Jean), docteur-médecin, régent en
l'Académie protestante de Saumnr, 1644, y
meurt le 29 juillet 1657.
Parmealer (le), ham., c"« de la Chaus-
saire. — Terra de Pardineo, de Parmi-
gnerio 1203-1208 (Cartul. Toussaint), domaine
donné A l'abbaye de Toussaint d'Angers par
Payen de Montrevault, en s'y faisant chanoioe.
Parnay, canton Sud et arrond. de Sanmur
(8 kil.); — A 56 kil. d'Angers. — Parenai 1060-
1080 (Gart. St-Aubin, f. 72). — Ecclesia in ho-
nore sanctt Pétri apud Petriniacum 1089
(Ib., f. 78). — Parrenai 1100 (Pr. de Ghampigoé,
Dom., f. 11). — Pamaium 1219 (Fontev., Dam-
pierre). — Pamay-aux-Coteaux 16U9. 1787
(G Cures). — Le long de la rive gauche de la Loire
et sur la crête du coteau, — entre Souxay (1 kil.)
à rO. et au S., Turquant (2 kil.) A l'E. et au S.
La Loire borde le territoire vers N. sur une
longueur de 1,700 met., sans autre cours d'eau.
La route nationale de Limoges forme levée,
longeant le pied du coteau, tandis que sur la
crête (61-81 mèL) circule un simple ehemiii
vicinal, A 600 mèU de l'église.
En dépendent quatre ou cinq petits groupes
partie en caves dans le coteau, la pointe extrême
de l'Ile de Souzay vers TE., cinq moulins A vent
dont quatre le long de l'alignement des maisons
qui relient l'église an chemin, et les châteaux d«
Targé et de Pamay.
Superficie : 654 hect. dont 180 en bois,
190 hect. en vignes blanches renommées.
Population : 114 feux, S76 bab* en 1720*
1726. — 580 hab. en 1790. — 596 hab en 1831.
^56$ hab. en 1841. — 53t hab. en 1851.—
494 hab. en 1861. — 485 hab. en 1866. ^
48i bab. eo 1872, dont la principale a|gloiBéra«
PAR
— 53 —
PAR
tion forme la me Valbrun (69 mais., 69 mén.,
170 hab.). La mairie et la cure sealea avoisioent
l'église, sor le coteaa, — ane seule maison vis-à-
Tû la mairie, but la roule, — le reste épars en
groopes inégaux le long de la route, an bord de
U ri?ô chargée de verdure, ou dans le flanc du
eoteao, do haut en bas sillonné d*étroits sentiers
presque impraticables, qui grimpent par spirales
abnipi<»s ou se brisent entrelacés en brusques
tip^*, plongeant à droite et à gauche sur de
profondes cares et dominant, à mesure que la
Tue s'élève, toute une admirable vallée.
Assemblée le lundi de Pâques. — Tous les
dimanches, le Carême excepté, bal et danses
réunissent à la Gabelle les familles, femmes
et enfants.
Bureau de poste de Montsoreau. — Percep-
tion de Fontevraud.
Jolie Mairie, construite en 1869, avec Ecoles
commnnales laïques de garçons et de filles, te-
noes par un ménage.
L'^Zise, dédiée à saint Pierre (succursale,
30 septembre 1807), se dresse tout isolée au faite
etsar le rebord du coteau (25 met. sur i3). La nef
et la façade en pignon sont de reconstruction
rtcenle, sauf le portail, décoré, comme celui de
Dampierre. de moulures Renaissance et encadré
dani nn porche voûté en bois avec bancs de
pierre. Un dessin en existe au cabinet des
fctempes. — Sur la droite et en avant du chœur.
s'éléTe le clocher carré, de deux ordres romans,
composés d'une fausse arcature que surmontent
d«w baies plein cintre à double archivolte, sans
Mcune décoration; au-dessus, une flèche hexa-
gonale en pierre, cantonnée aux angles de
fwétres à pignon saillant, la baie légèrement
awoladée. xv« s.; dans l'angle S. s'abrile une
petite tour carrée d'escalier. Les chapiteaux seuls
« la nef sont restés antiques et montrent la
l^nle béante du démon ou des rangs de feuilles
<l'ttu, coupés aux angles de masques grossiers
^' 5) ; â l'entrée à droite, se rencontre un bé-
nitier dé«>npé de six lobes intérieurs dans un
«be allongé ; plus loin, encastré dans le premier
plier, Qo second bénitier dont les deux angles en
«ilUe sont sculptés de tôtes grotesques. — Une tra-
»^ romane sombre précède le chœur, formé d'une
•«Tée ogivale 4 voûte d'arôte, éclairé par deux fe-
aélres à meneau polylobé (xv« s.); dans nn vitrail
oa lu HP iss8, date sans doute d'une restaura-
tion. A droite s'ouvre une chapelle vide. U faut re-
nirqner deux Anges adorateurs, d'une belle ex-
pr^îioo, XVII» s . qu'on dit provenir de Dampierre.
-Dans le pilier du mur, à droite de l'autel,
ttw inscription sur plaque d'ardoise indique la
tombe da curé Vallet. autrefois en regard du mi-
beo de l'autel, aujourd'hui brisée et reportée
n» la gauche, et la fondation par ses héritiers
w diters services « suivant l'acte passé par
* maître Michel Budan, notaire royal à
« Saumur. le l«r juin i686, le tout pour le
«repos de son âme et de celles de ses père
<rt wère. parens alliez. Prie Dieu pour le
•^«pos de leurs âmes, qu'ils reposent en
« P«w. - AinU sait-il^ — et pour moy Urbain \
« Vallet, son neveu, » — A la gauche du chœur
s'ouvre un retrait en anse de panier, dont l'accolade
bordée de choux rampants se couronne d'un joli
fleuron épanoui, entre deux hauts montants fleu-
ronnés, la voûte formée de rinceaux saillants en
biseau, avec clé centrale armoriée. — Au-dessus
une longue et large dalle de pierre dont le bord
porte écrit sur le tranchant :
Cy gisent nobles personnes Jehan Du Plessis, sieur de
Pamay^ en son vÎTant escuier et conseiller du roy de Sesille,
qui trespassa le XXVIII' jour de novembre mil lin* LXXVI,
et aussi demoiselle Michelle Des Glausis, dame de Pamay,
qui trespassa le XVI« jour d'octobre mil IIIl» LXXIX.
Au-dessous, sur le plat même de la pierre, on
a ajouté au xvii* s.
Cy gist noble personne Floran de Riehodeau | qui déséda
le ir jour ...., écuier, sieur de Mongerille et seigneur de
Pamay.
Un banc fixe à dossier cache maladroitement
la face du tombeau, qui parait avoir conservé
une décoration remarquable. Un dessin en existe
à la Bibl. nat., Hss. Ordre du Sl-Esprit, vo Du
Plessis. — Au-dessus est posée une jolie petite
Vierge en bois doré (xvii« s.). ^ Non loin pend
une lampe ardente entretenue au pétrole.
Le presbytère a été acquis par la commune
le 4 août 1837. — L'ancien cimetière, auprès de
l'église, s'est affaissé en partie dans des caves,
formant une excavation de 10 à 12 met. de pro-
fondeur, où des arbres ont poussé. Le nouveau
s'apperçoit à 800 mètres de là, dans la campagne.
Lors de la reconstruction du château, vers
1830, il a été trouvé un lot de médailles romaines
et une statuette représentant un soldat romain. ^
L'église au xi* s. faisait partie du domaine de
l'évèché d'Angers et était inféodée au chanoine
Rainard, qui du consentement de l'évèque Geof-
froy en fit don à l'abbaye Saint-Aubin d'Angers
en 1089. Elle était passée plus tard au patro-
nage de l'église cathédrale de Poitiers, dont le
Chapitre y percevait les 2/3 des dîmes, laissant
l'autre tiers an curé.
Curés : Raoul Amauld, 1419. — Jean Bar-
bier, licencié ès-lois, 1449, 1480. — Jean Bar-
bier, son neveu sans doute, 1522. — Louis
GâtebU, 1553, 1555. — Michel de Brénezay,
1574, 1584. Ses registres sont conservés. — Gilles
Mauxion, 1584. En septembre 1587 et pendant
quinze jours, il eut les huguenots sur sa paroisse.
— Urbain Nau, 1005. Sou testament est du
21 décembre 1609. — Martin de Brénezay,
1610. t le 19 août 1634. Son testament est du 6.
— Jean Lecourt, avril 1635, 1646. — Guill,
Boux, V. ce nom, 1649-1653. —Mie. Besnard,
1655, 1665. — Urbain Vallet, 1678, ^\el mars
1686. âgé de 35 ans. Sa tombe est dans l'i^glise.
— René-André Carré, mai 1686. — Pierre
Mottet, juin 1687, chanoine de Candes et prieur
de St-Jean-de-Sauve, f le 15 mai 1718, âgé de
70 ans. — T. Juteau, anc. vicaire, qui signe
curé dès le 14 mai 1718, juillet 1719. -— Jean
Poussineau de la Motte, janvier 1720, dé-
cembre 1758, t chanoine de Montreuil-Bellay le
2 décembre 1761, âgé de 66 ans, où son épitaphe
se voit encore dans T^glise. — René-God^froy
*.l^
PAR
— 54 —
PAR
PouBêineau de Vandœuvret décembre 1758,
avril 1765. — Pierre Achard, août 1765, f ^^
96 oetobre 1784, Agé de 63 ans. — Audios, jan-
vier 1785, qni permute contre an canonicat de
Ste-Radegonde de Poitiers, octobre 1786. — An t.
Fallu de la Fuie, octobre 1786, qat permute
)6 IS juin 1788. — César Minier, installé le
13 juin 1788, octobre 1793, qui devient curé de
Naotilly.
La construction du ohAleau. sinon la constitu-
tion du fief, doit être postérieure à rétablisse-
ment du chemin de Saumur à Montsorecu par la
vallée, qui encore au xiv* s. ne pouvait servir
qu'en été. V. t. II. p. 5, col. 2. — Le premier
seigneur connu est Jean du Plessis dit le Bègue,
écnyer d'écurie du roi René en 1454, plus tard
son conseiller, dont la tombe se toit encore
dans l'église. — Son petit-flls Jean du Plessis,
dit Courtron, l'avait vendu vers 1530 à G&spard
de Mirebeau, docteur en médecine, Angers, qui
le relevait de Chandoiseau. — Une nouvelle vente
le fit passer en 1551 à Guill. Ledoyen dont la Qlle
Florence était femme, en 1578, d'André de la
Roche, sieur de la Perrière ; — Franc. Ledoyen
1583. •- Florent de Richaudeau, mari de d"« Anne
de Béianne, f le 12 mars 1658, Agé de 37 ans ;
— Besnard de Richaudeau, f le 17 juin 1710 ;
— Urbain-Jacques de Rioh., f le 23 avril 1750.
— Sa fille Marie avait épousé, le 3 février 1733,
Emery Du Puy, commissaire d'artillerie, dont les
héritiers ont vendu la terre vers 1843 à M. Bé-
quet, mari de H"« de Marconnay. Le chAteau,
transformé en habitation moderne de deux étages,
a perdu ses deux tours et tout caractère antique,
dont trois dessins de Gaignières conservent seuls
le souvenir.— La chapelle aussi est détruite. Elle
existait dès le xvi* s. et avait été à nouveau con-
sacrée le 10 juillet 1771.
La seigneurie de la paroisse était contestée
entre le seigneur de Targé, qui avait fourni le
terrain de l'église, et celui de Pamay, qui tenait
ses droits du Chapitre de Poitiers. Plus d'un acte
les accorde en les traitant de « coseigneurs >. En
1788 c'est Jean-Henri de Targé qui figure en titre.
-» La paroisse dépendait de l'Evôché d*Angers,
de l'Archiprètré, de l'Election et du District de
Saumur.
Maireê : Mauriceau, 1*^ messidor an VIII. —
Dupuy de Briacé, 7 floréal an XII. — Gigault
de Marconnay, 2 janvier 1808, f le 23 avril
1811* — Edouard Dupuy de Pamay, 20 mai
1811. — Urb. Mauriceau, avril 1815. —
E. Dupuy de P., 12 juillet 1815. — César-
CoDGOide Dupuy de P., 25 mai 1821. — Mau-
riceau, 13 septembre 1830. — Henri de Mar-
connay, installé le 15 février 1835- — Pierre
Beaufils, 20 août 1848. — H. de Marconnay,
12 juillet 1852, installé le 30. — Pierre-Théophile
Berthelot, 6 février 1857. — Allain, 1870, en
fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. G i05, f. 311 ; 194; E 18tt; G 201-
263 et Corée. — Arch. comm. BL-G. — Topogr. Grille. —
Képêrt. arch., 1889, p. 87. * Note Raimbaalt. — Pour les
loeelilés, voir, h leur article, Dargé, la Gabelle, etc.
Parnay, chat., c** de Genneteil. — Per^
nay (Gass.), avec chapelle. ^ Ane. fief et sei-
gneurie, dont est sieur Augustin Petit, par son
mariage le 24 janvier 1665 avec d"* Elisabeth de
Vacher, — Julien Marguerite Dosdefer, mari de
Geneviève Petit, 1675, Francob Poullain, mari de
Geneviève Dosdefer, 1681 , Francois-Jos. Poullain,
leur fils, lieutenant général de la Sénéchaussée de
la Flèche, 1726, — Franc. -Julien Aumont, sieur
de Bazouges, mari de Marie Hubert, 1786. — Leurs
héritiers vendirent la terre en 1819 i Franc -Jean-B.
Destriché, -^ et son fils, Louis- Adolphe Destriché,
receveur de l'enregistrement, le 2 novembre 1844
à Charles-Ludolphe Yirmont, ancien officier russe
établi en France en 1815 et marié avec d^ Camille
Sauquaire de Souligné. Ce dernier fit enclore le
parc et reconstruire le château, qui porte à chaque
angle une tour penlagonale et sur la façade, s
hauteur du premier étage, les bustes en médail-
lons de Luther et de Calvin. L'ancien manoir est
transformé en servitudes ; -^ à cèté est conservée
la fuie; ^ avec parc, prairies, vergers, bois, neuf
métairies, ensemble 393 hectares ; ^ le tout acquis
de M™« veuve Yirmont le 12 décembre 1864 par
Amédée-Charles-Clément, comte de Paillot, an-
cien chef de bataillon, qui commandait pendaLi
la guerre de 1870 le 29* régiment de mobiles,
formé d ;s trois premiers bataillons de Maine-et-
Loire.
Parnsiyt f., c»« de Vemoil, — Dominium
de Parenaio 1210-1215 (H.-D. B 97. f. 1). -
Ane. fief et seigneurie fui appartenait dans les
premières années du xiii* s. à Raimond de
Thouars par donation du roi Philippe-Auguste, et
plus tard à la famille de Broc,— avec château fort,
dont on reconnaît encore les restes de la motte
féodale, au point culminant du plateau. Sur une
petite colline voisine s'élevait une grande cha-
pelle, dédiée à saint Antoine, d'après le Ponillé
de 1783, suivant d'autres à saint Ambroise,
fondée le 10 mars 1533. Elle était desservie
en 1790 dans la chapelle de la Yille-au -Four-
rier, mais n'a été détruite que sous l'Empire. Il
n'en reste plus trace, et quoique les chapelains
titulaires, Pierre de Bigny, 1685, mort à Angers
le 19 octobre 1702, Gabriel Touatain, doyen de
St-Pierre d'Angers, 1700. Henri -Jean-Baptiste de
Broc, 1751, Gh.-Franç. Fontaine, 1776, se qua-
lifient de prieurs, on ne voit pas de quelle ab-
baye ils se recommandaient.
Pmrnay (le Petit-), ham , c"» de Femoif.
Parpaeéf chat., c"« de Bocé. -^ Prapecia-
eus, ParpeziacuB, Parpeciaeus 1077, 1060
(Cart. St-Aubin, fol. 80 et 81). — Parpecetum
1093 (Pr. de Bocé, ch. or. 10-11). — L'hostel,
domaine, etc., de Parpacé, l'herbergement,
Vayreau, vergers, boys joignant à Vkostel
1409; — to terre et seigneurie de P. c*est
(usavoir les hostelz de P., Vestre, couriiU
et jardina 1565; — le château, cellier, remise,
écuries, étahle, tourelles, cour, jardin 1772
(Chartr. de Parp.). — Ane. seigneurie avec haut
donjon, dominant sur une butte la route et le
pays. Le domaine relevait pour moitié de Fon-
taine-Milon et de Sermalse, la haute justice, de
Baugé, et le fief, de la Motte-Ménil qui plus tard
devint son aunexe. Le tenancier peroovatt sar les
PAR
moalins baooaax de Bangé le qnart des gains de
Mé, 3 boisseaux par an sur le premier blé non-
Tean, toutes les farines confisquées.
Les premiers seigneurs connus, qu'on trouve men-
tionnés dès le XI' s., portent comme partout le nom
de la terre, Vaslin. Éngenald, Hamelin de Parpacé,
- Simon en 1336, 1352. Ambroise de P. en 1408,
mari de Jeanne du Bellay, GuiU. de P. en oc-
tobre 1453, qui servait aux guerres de Guyenne
dans la compagnie de Daillon, et dont l'héritière
l'apporu à la maison de Yendomois ; — Jean de
Yendomois 1485, 1503, par sa mère Anne de
Parpacé. Jacqueline de Yendomois, femme d'Ant.
de Beaoxoncles, chevalier, vendit le fief le 27 juin
1602 à Franc. Dubois, mais il en fut fait retrait
par le second mari de Jacqueline, Louis de Per-
riers, 1606, sur qui eut lieu une saisie judiciaire,
snirie d'une vente le 15 mars 1632 au pront da
M. de Boisard. Celui-ci céda ses droits à Mathurin
Du Rideo, assesseur criminel de Baugé, son beau-
frère, dont la tombe git cachée sous un meuble
dan» la sacristie de l'église de Bocé« Y. 1. 1, p. 374.
A en croire son épitaphe. rédigée en latin par
»D fiU Laurent, avocat au Parlement de Paris,
et que Gt poser là Théritier de Parpacé, son autre
fali Hathnrin, doyen en 1680 des gentilshommes
ordinaires de la vénerie du roi, le père, était
00 lettré, qui après ses études de droit à Ton-
loose, s'était fait recevoir docteur en l'Univer-
sité de Padoue, avait parcouru l'Espagne, l'Ita-
lie, la Sicile, l'Allemagne, la Belgique, et de
retour avait pris rang parmi les avocats le
plus consultés, avec une certaine réputation pour
ses vers latins et français, atudiorum ameni-
tates qua^ivit, . . , wt indicant, , . . carmina
tam latina quant vemaculo ruthmo cone-
cripta, II mourut le 13 décembre 1672, âgé de
64 ans. — Il tenait sa charge auprès du tribunal
de Baugé du frère ou du père de sa première
femme et s'en était démis au profit do son fils
Vatharin Du Rideo, mari d'Anne de l'Etoile, qui
oieurt 4gé de 60 ans le 2 novembre 1726. Leur
fiile Marie-Aone Du Rideo, épousa le 24 janvier
17% Charles-Louis-Maximilien de Yansay, che-
îalier. Elle vivait encore en 1787 et fonda cette
année le 15 juin un lit en l'Hôtel- Dieu de Baugé
u profit des paroissiens de Bocé et particulière-
iBent des fermiers et domestiques de Parpacé. Le
domaine appartient encore à son arrière petit-
fils, M. le comte de Galembert, qui y réside.
Au faite culminant d'une série de côtes, entre
Cdoo et Baugé (4 kil.)t le manoir se dresse sur
un haut mamelon, planté de sapins et qui parait
lYoir été décoopé en rectangle. Les mur», sans
fondations, mesurant une épaisseur de 7 pieds
sorles grands côtés, moindre ailleurs de moitié,
présentent la forme d'un carré parfaitement
orienté sur ses angles dont deux, vers N. et vers S.
s'engagent dans une grosse tour de 6 met. de
<liafflètre à la base, la tète écrasée par un toit en
capuchon, la tour vers N., qui sert d'escalier,
allant s'évidant sensiblement de la base au som-
met, l'antre divisée en appartements habités.
U logis porte deux étages, au dessus de la salle
t^^sie, voûtée en pierre, qui contenait autrefois
00
PAS
le four, le puits et une vaste cheminée; — au pre-
mier, une grande et belle salle (30 pieds sur 20),
carrelée en briqoes, avec 3 fenêtres sur mâchi-
coulis aux grandes faces, 2 aux petites, aujour-
d'hui transformée en ateher d'artiste. Un escalier
en bois mène à la partie supérieure, restée
inachevée, sans voûte, et reprise au xvii* s.,
comme l'indique le style d'ornementation des
fenêtres et des mâchicoulis et la date i65i inscrite
sur un accoudoir extérieur. De celte hauteur
(45 pieds) on découvre un horizon magnifique et
jusqu'au château de Thouars (48 kil.). L'appa-
reil offre un assemblage confus d'un grossier
moellon, entremêlé d'énormes blocs et formant
comme une carapace au mur intérieur en appa-
reil régulier. Il est difficile d'assigner une date
à cette construclion que je ne crois pourtant pas
plus ancienne que la fin du xv* s. — A 50 met.
du donjon, s'élève l'habitation actuelle, édifice
du zvi« s., en forme d'étroit rectangle présentant
autrefois une face aveugle vers N., défendue
vers l'O. par un corps de logis carré et se reliant
à une enceinte irrégulière, flanquée aux angles
de tours, dont une existe encore, l'œuvre entière
d'ailleurs transformée et décorée à l'intérieur
de curieuses collections artistiques. La cuisine
conserve une cheminée remarquable dont le
manteau aujourd'hui écroulé portait sur une
colonnade, zvi* s. Une couple de colonnes, qui
subsiste encore, lui formait comme un vestibule.
Deux avenues conduisaient au logis, et au-
dessous du petit bois aliénait la chapelle de
Changé.
Pariiaeé* f., c>>« de Pruillé.
Parque (la), c°« de Chantocé,
Part (la Basse, la Haute-), £f., c"* de Chan-
tocé.
Parterre (le), f., c»« de St-Bémyla-V.
Parthenay* f., c*** de Ste-Gemmea-sur-L.
Parthenay (Aliénor ou Eléonore de), est
abbesse de Fontevraud de 1373 au 12 janvier
1390 ou 1391. On trouve pourtant dans cet in-
tervalle en 1381 et 1383 une abbesse du nom
d'Isabelle.
Gall. Chrût, t. II, p. 19S4. ^ Nicqnet, p. 468. -Bodin.
— Clément, Gabr, de Boeh., p. 356.
Pasi (le), cl., C» de Bouillé-M. ; — cl., c"«
d'Etriché; ^ f., c»« de Grez-Neuville ', «
bam., t*^ de Montigné-aur'M. , avec croix de
carrefour et chapelle ogivale, de construction ré-
cente; — f., c"« de Pruillé (Cass.).
Pas {Manaasèa de), marquis de Feuquières,
fils du premier chambellan d'Henri lY, mort à
Ivry, et de Madeleine de la Fayette, naquit à
San mur le l^^ juin 1590. Entré au service à
13 ans, il monta de grade en grade, maréchal de
camp dès 1625, et bientôt conseiller intime et exé-
cuteur de toutes les grandes entreprises de Riche-
lieu, qui obtint en 1632 sa conversion au catho-
licisme et l'envoya en 1633 comme ambassadeur
extraordinaire près les cours protestantes d'Alle-
magne et du Nord. Il y revint en 1635, puis sa
mission terminée, reprit un commandement et
tomba devant ThionvUle blessé et prisonnier. Il
y mourut de ses blessures le 14 mars 1640, < 4
PAS
^ 66 -
PAS
€ même jour, — dit la légende de son portrait
c gravé par Moneomet, — qae son père, premier
« chambellan de Henry le Grand, fat taé à la
c bataille d'Ivri. faisant la charge de maréchal de
« camp. » Ses Lettres et négociations de 1633
ont été publiées en 1753 (Paris, 3 vol. in-12> par
l'abbé Péran. Set Instructiona et ses Mémoires
originaux, avec diverses lettres du roi Louis XUI
et autres documents concernant ses négociations,
sont conservés au Mss. 3703 de Fane, fonds Fran-
caiii, Bibl. nat. H laissait de sa femme Anne Arnauld
huit enfants dont deux ont continué rUlustration
paternelle. C'est à une biographie plus complète
et surtout moins réduite auT documents Ange-
vins qu'il appartient de la mettre en lumière.
(le), ham., c"* de laMénitré.
i«Roi (l6)> e'« de Tancoigné, vill.,
cité en 1601,1670.
Paa-Besnier (le), f., c"* de Villévêque.
Pas-Brége*a (le), f., c"* de MouZiAeme.
Paaeal (Z^ouis), imprimeur protestant, à
Saumur, y est inhumé le 2 avril 1609.
Paa-CheTre«a, f., c"* de Ste-Christine. —
Pastus Caprelli 1030-1050. — Bordaria
terre ad Pascheurel 1060 circa. — Locus qui
dicitur Pas9us Caprelli 1180 (Pr. St-Quentin,
eh. or.). — Donne son nom an miss, qui naît sur
la c** de la Pommeraie, limite St-Quentin-en-
Manges avec Ste-Ghristine, fait mouvoir le moulin
de l'Epine et se jette au-dessus du moulin de
Clapeau, dans la rivière du Jeu, grossi à gauche
parle ruiss. des Chalonges; — 3,100 met. de
cours.
Vmmm^A^pté (le), ham., c"« de St-André-de-
la-Marche. — Le Pas Dagré (Broutelle). —
Le Padagré (Gass.).
Paa^a-Fea(le), ham., e"« ^*Armaillé,
Pas-Jnbert (le), cl., c>« de Noellet.
Pas-Ui»Dame (le)t ruiss. qui naît, en temps
de pluie, sur la c"« des Cerqueux-de-M.^ entre
le Puy-an-Brun et la Bardonnière , se jette
dans le petit étang de Daillon ; — 4 kil. de cours.
— L'étang du Pas-la-Dame, dont il traverse
l'emplacement aujourd'hui desséché, sur le che-
min des Gerqueux 4 Daillon, formait jusqu'au
XVII* s. une des principales richesses de la cure
qui Tarrenta aux seigneurs de Daillon de qui plus
tard les curés Taffermaient.
Pas-Hortacaais (le), cl., C»" de St-Léger-
dU'M. . sur le sol défriché de la forêt de Mortagne.
Pas-Noir (le), ruiss. qui naît en deux branches
principales, sur la c**« de St-Laurent-des-A.,
dans la forêt de la Foncaudière, et se jette dans
le ruiss. des Robinets, laissant à droite le Petil-
Ghauminier et le Grand -Pas-Noir, à gauche, le
Petit-Pas-Noir et la Guessière; —3,000 met. de
cours; — a pour affluent la Robille; « (le
Grand-), ham., c"« de St-Laurent-des-A. —
Ane. maison noble relevant de Ghantoceaax. —
En est sieur Jean Levoyer 1455; •« (le Petit-),
f., c"« de St'Laurent-deS'A , vendue nat^ sur
Binet Jasson le 17 prairial an VI.
Paa-Péaa (le), ham., c«* de Bouzillé,
Pasqnerale do Honsay {Françoise, doc-
teur de Sorbonne. chanoine théologal de St-Mau-
rice le 10 avril 1TS8, grand arehidiaere le i9 mars
1738, puis vicaire général de l'évèqne et ofBdal
du diocèse, fut reçu de TAcadémie d'Asfers en
1734, f le . . mars 1750, âgé de 6S ans. Son
épitaphe sur marbre noir existe encore dans le
pavé du transept N. de Saint-Maurice d'Angers,
y. Répert, arch,, 1869, p. 13.
Paaqvier {Nicolas), est cité par Pocqoet de
Liv. dans son Hist, de V Université, comme
l'auteur d'une histoire « fort plaisante » de N.-D.
des-Ardilliers ou de son chapelain.
Pas-Robia (le), croix de bois. c"« du Lion-
d Angers, sur l'emplacement où s'arrêta, dit-oo.
St Martin. Entendant sonner la messe de minuit i
TégUse de Gêné, il descendit de cheval, posa son
bâton et s'agenouilla. On y montre sur la pierre
brute qui borde le chemin les traces de son
genou, du bâton et d'un pied de cheval Getle
légende est des plus populaires du pays, qiii
s'y rend en pèlerinage pour la fièvre. — Le
terrain dépend de la ferme de la Trochuaire ; «■
ham., c^» des Ulmes.
PasHBage (le), f., c°« de Temantee.
Passage-Hlehel (le), c"* de Roussay, pas-
sage sur la Moine, qui semble correspondre i un
tronçon de voie dont le tracé est visible jusqu'au
carrefour Michaud sur et vers la Renaudière.
Pas^aiat-Hartia (le), carrefour, c"* de
JDouces, avec croix de pierre dès le zv* s. sur
le chemin de Yaudelenay.
Pastiaadlère (la), f., c»« d'Avrillé,
PassaTaal, canton de Ythiers (14 kîL), air.
de Saumur (33 kil.) ; — à 54 kil. d'Angers. --
Passavantum 1060 circa (Topogr. Grille). —
W. de Passavante Castro, W, de Passa-
vante 1061 (L. N., ch. 119 et 165). —Castrum,
stagnum de Passavant 1092 (Dénezé, ch. or.
et Liv. d'A., f. 69). — J^ccZesta Sancfe Marie
de Passavanto cum capella Sancti Ste-
phani 1156 (Liv. d'A.. f. 4 et 6). — Senscallia
de Passavento 1236 (Gh. or.). — La vilie de
Passavant 1571 (Aveu de U Cure).-* Entre Gléré
(3 kil.) à rO., NueU (2 kil) à l'E. et an N . le
département des Deux-Sèvres, au S.
Sons le bourg aborde la tète du vaste étang«
qui en prend le nom, quoique dépendant presque
tout entier de Gléré, — et d'où sort, en animant
un moulin, la rivière du Layon. Son affluent la
Suère forme en partie limite vers S.
Les chemins d'intérêt commun de Tlgné et de
Nueil s'entrecroisent dans le bourg même.
En dépendent le vill. de Laigné (11 mais.,
30 hab ), les ham. de Guinchereau (4 mais., 14 h ),
du Chatellier (6 mais., 18 h.), de GuinefoUe
(3 mais., 11 hab ), partie du Ghêne-Rond (3 mais.,
10 h.), 7 fermes ou écarts dont un de 2 maisons.
Superficie : 468 hect. dont 46 hect. de vignes.
arrachées, puis replantées depuis 30 ans, 35 hect.
de bois.
Population : 65 feux en 1697. — 75 feux,
330 hab. en 1720-1726. — 343 hab. en 1790. —
374 hab. en 1831. — 375 hab. en 1841. — 345 h.
en 1851. — 309 hab. en 1861. — 303 hab. en
1866. — fOa hab. en 1872. dont i68 (65 mais.,
70 mén.) au bourg, qu'étreignent Gléré et Nueil,
PAS
~ 87 —
PAS
partie même d« U roe m4*?is la mairie dépen-
daot de Nneil, — en déeroiManee d^aïUenn ra*
pide et profonde.
Foires .* le mardi de Pâqnesetle 29 septembre
jusqu'en 1890. pins le 96 décembre depuis 1825
jiuqn'eo 1854. — déchnes depuis en simples
aêsemhlées, celle du t9 septembre transférée an
loodi de la Pentecôte; — les marchéa môme sont
perdos. — La mesure locale comptait 16 bois-
seaux pour 13 boisseaux 1/3 des Poots-de-Gé.
Bureau de Poste de Nneil. — Perception
de Trémoat
Ecole mixte dans une maison acquise par
aniorisadon du 10 janvier 1842 par acte des
t]nanl841 et 87 février 1841. — Un cabinet,
aoprës du frenier y sert de salle de Mairie.
VEgliee, dédiée à St Etienne, fut réduite au
raog d'oratoire par arrêté du 18 octobre 1791 et
rétablie en titre de succursale 4e 26 décembre
1804. La nef de 3 travées a été reconstruite, avec
Boe réduction en largeur et en longueur de deux
métras, par adjudication du 12janvier 1862, dont
les trafaox étaient terminés dès le mois d'avril
1863 (arcbit. Bonnet, d'Angers). — Elle était alors
presque tout entière pavée de tombes plates, avec
inscriptions, de René Lemaignan, 1637. J. Gau-
trean, 1749, Catherine Gillot, femme du chi-
nirgieo Jacq. Cirot, 1751, Marie Nau, 1770,
Pnof. Pihoné, 1775, Rose Nean, 1781. — La
partie antique comprend le chœur, qui abrite
laotel. la voûte en berceau soutenue par deux
larges bandeaax plats saillants entrecroisés
(ii« s.), que portent deux bixarres et curieux
chapiteaux romans, formés d'entrelacs de tètes
fboDmes et de rinceaux variés ; ^ suit l'abside
Toéiée intérieurement en cul-de-four, mais qui
ressort 4 fond plat carré, en moyen appareil
régoUer, avec fenêtres plein cintre à claveaux
ans. sans moulures ni saillies, le pignon et tout
le toit du choeur porté autrefois sur une ligne de
modilions, tètes et animaux grotesques, la plu-
part tombés (xi« s.). — Deux chapelles (dont une
de 7 met sur 4, l'autre de 4 m. sur 3 m. 50), for-
maient les bras de la croix, celle de St François,
transformée en sacristie, où sont réfugiées, avec
deux statuettes xvii* s. de la Vierge et de saint
Etienoe, les tombes de haute et puissante dame
Looise-Françoise de l'Estang, f le 19 novembre
1735, avec l'écu double à »es armes et h celles de
Caravas, ^ de Louise-Antoinette Gonffier, morte
iS^ de 2 ans. le 9 juillet 1731 — et de Pierre-
Vare-Aotoine Gonffier, f en mai 1740. On retrouva
en 1833 leurs statues dans la terre, devant le
porche de l'église, où elles avaient été transpor-
ta pour étayer le pied de Tarbre de la liberté
planté dans le cimetière, qui surplombe le che-
min en pente ravinée vers la vallée de TO.
Sur Fautre bord du Layon s'élève, attenant i
no petit logis, les restes de la chapelle Saint-
Martin, ancienne aumènerie, qui appartenait
en dernier lien à l'hospice de Montreuil-Bellay.
U façade en est tombée. Au fond du chœur,
>Btre les trois murs, domine encore une jolie
«*toette de St Sébastien, du xvui« s., comme
u eoQstruction même.
Aux alentours, dont les champs sont eneom
brés de fondations, au Ghatellier, sur la rive
droite du Layon, la tradition, encore accréditée
dans le pays, place — et non sans vraisemblance
— le centre antique. La voie d'Argenton-Gbàtean
se frayait là son passage en droite ligne par li-
gné Jnsqn'i Brissac, croisée sur la rive gauche du
Layon par la voie montant de Manié vrier à NneiL
C'est Foulques-Nerra, croit-on, qui à ce point
même transféra le boni^g et Téglise en y cons-
truisant une forteresse.
Aucun titre ne parie de la fondation de la pa-
roisse. L'église date évidemment des premières
années du xi* s., comme le château primitif.
Foulques en avait confié la garde à un vaillant
soldat, vir strenuus, du nom de Sigebrand,
dont le fils Gnillanme appela, auprès de lui,
comme l'avait fait son père à Yihiers, les moines
de St-Floreot, en leur assurant des revenus suffi-
sants pour vivre. On y voit constituée ainsi au
zii* s. l'église ou chapelle St-Etienne, chapelle
du chflteau proprement dit, plus tard érigée en
cure paroissiale, dont est titulaire Franc. Bou-
chet, 1494, Jean Rivaut, 1505, Urb. Rallier,
1581, Eustaehe Foullard, 1611, 1620; elle s'é-
levait dans la cour basse et fut rasée en 1626. —
Tout au même temps et dès le xii« s. le faubourg
du Rondray, attenant an châtean, forme une
autre paroisse avec l'église de Notre-Dame,
desservie par les moines, et auprès de laquelle
l'abbé de St-Florent avait pris en 1236 l'engage-
ment d'entretenir quatre religieux prêtres. •*- Le
service en passa bientôt à la charge d'un curé,
qui, lors de la destruction de St-Etienne, eut i
régir « les deux paroisses réunies et incorporées
c ensemble de Notre-Dame et de St-Etienne »,
double vocable que les titres rappellent longtemps.
Prieurs : Girard, 1180. — Geoffroi de St-
Gondon, 1184. — Simon Malard, 1210, 1224.
— Guill. de la Barre, 1286. — Guill. de Sulié,
1292. — - Jean Bienassis, 1486. ~ Jean Du
Vau, li87. — Jean Amadou, 1495. ^ Jean Du
Vau, 1504. — Jean Bouvereau, 1579. — Denis
Thévenard, aussi prieur d'AUonnes, 1679, 1686.
— Jean Péan, 1720, f à Angers le 25 août 1729.
— André Gasnier, 1758.
Curés de Notre-Dame : Philibert Leheau,
1464. — Jean Boireau, 1571. — Joachim Lamy,
1608 " René Pelletier, 1620. — Franc. Pèle-
rin, 1625. — Jacques Portier, 1626. 1639. —
Boussion, 1640. — Pierre de Grangère, 1643.
— Ambroise floueseau, 1631. — Jean de Signy,
1650. — Simon Couronné, 1664, 1668. — Nie.
Portier, 1671. — Noël Foumier, 1682, f l«
19 septembre 1707, comme l'indique son épitapbe
dans l'église. — Gendrot, novembre 1707. —
Louis Delaunay, 1708, 1725. ^ Le Pousset,
1728. — Salomon Nau, 1735, f le 24 février 1775,
Agé de 71 ans. — J.-B.-Glaude Desfossés, mai
1775, qui résigne en janvier 1790. — Lonis-Gé-
sar-Francois Duhled, vicaire de Vernantes, ins-
tallé le 16 novembre 1790, jusqu'au 7 avril 1792.
Le fief appartenait à la fin du xii* s. à Geoffroi
de la Troche, mari d'Agnès de Passavant. C'est
son fils Geoffroi qui fit reconstruire le château
PAS
— 58 —
PAS
Vers ISIO nir l'empUeement ictnel, alors oceapé
par le fonrdii prieuré qu'il iodemnism Urfement.
Sa fille aînée Isabelle épousa vers 1230 Goillaouie
de la Haie en Toaraine, moit avant 1255. H de-
vient le chef en Anjou d'one poissante famille,
qui domine bientôt tont le pays de Yihiers,
CoroD. Cbemillé et partie des Maofes. Elle por-
tait dor à f faces de gueutes à Varie de
9 merlettet de gueules sur les faces, 4 en
chef f en face, 3 en pointe. Une charte fran-
çaise de 1280 des Archives de M.-ei-L. conserve
on très-beao seeao de Barthélémy de la Haie. —
En 1359 et 1300 on y voit installée one garnison
anglaise, dont le tiailé de Brétifoy stipola l'ex-
poLsion. — AnL de la Haie, fils de Louis de la
Haie et de Marie d'Orléans, est élu abbé de Si-
Dems en France en 1488, où sa tombe figure
encore. On la trouve reproduite dans le recueil de
M. de Guilhermy, t. II, p. 182-184.— Le mariage de
la scBur Yolande porta la terre dans la maison d'Ar-
magnac de Nemours qui allait s'éteindre à Céri-
ffooles (1S03). A défaut d'héritiers, elle revint i
Renée de la Haie, fille de François et de Cathe-
rine de Clermont qui épousa Joachim de Monles-
pédon. •* Cest asns doute de son onion pendant
on demi-siécle avec le marquisat, puis duché de
Beanpréaa, qu'elle retint le titre de baronnie qui
lui est attribué dans les documents postérieurs
au zvi* s. — Guy 111 de Scépeaux, légataire de
Philippe de Montespédon, aliéna vers 1570 le
château de Passavant, que dés 1579 possédait
Gilbert Gouffier, marquis de Boisy, — et sa fa-
mille jusqu'aux approches de la Révolution.
Charles-Jean de la Yallée Rarecourt. marquis de
Pimodan, baron de Bnxiére, en est seigneur en
1783-1788.
La paroisse dépendait du Diocèse de Poitiers,
de TArchiprétré de Thonars, de TEIection de Mon-
treuil-BeUay, du Grenier à sel de Vihîers, du
District en 1788 de Montreuil-B. , en 1790 de
Yihiers.
Le château antique n'est plus qu'une ruine,
dont certaines parties pourtant sont encore habi-
tées en ferme et dont l'ensemble reste imposant,
planté sur un escarpement de rocher de 20 à 25 m.
de hauteur* autour duquel circulaient d'immenses
douves, baignées par l'étang et par les eaux vives
du Layon. Un pont de pierre de 3 arches les
traverse, dont la dernière s'ouvrait à un pont-
leris, débouchant devant un large portail avec
guichet refait au zvi* s. ; — à distance, à droite,
im corps de logis s'avance sur les douves —
à gauche une tour ronde, formant sur la cour un
bâtiment rectangulaire à toit tronqué. La cour,
vaste cercle bordé par de hautes courtines
avec un large chemin de ronde, contient vers
N.-E. la fuie et se rétrécit dans un étroit passage,,
défendu par une herse, qui donnait accès i l'ha-
bitation seigneuriale, occupant en équerre les
faces vers TO. et vers S., aujourd'hui ruinées ou
reconstruites, — avec 4 grosses tours, dont deux
accouplées à l'angle principal, la plus grosse cou-
ronnée d'une salle ronde, avec 8 fenêtres ou
meurtrières et des cheminées du haut en bas. L'es-
ealier qiti y mène forme une élégante cage en
limaçon, à trois pans coupés, dont la poile basiê
en granit est surmontée d'une charmanle et large
baie avec accolade et montants fleuronnés, le
cintre chargé de vignes et de raisins rampants.
On reconnaît encore la chapelle, voûtée de rin-
ceaux d'ogive en saillie retombant sor des cnls-
de-lampe sculptés du un* s., le fond rempli par
on large arceau autrefois décoré de peintures, —
l'écurie de 80 pieds de longueur; — dans les sou-
bassements, les cuisines; celle qui sert encore
conserve une plaque en fonte armoriée d'un
aigle éployée, avec le cordon de l'Ordre et deoi
lions pour support; — à part, à rextrémité
vers S., la salle dite du Trésor ou du Parquet,
voAiée à six pans d'ogives, avec doubles tore»
ronds accouplés sur des colonnettes à chapi-
teaux, xiii* s. — Un dessin des raines a été donné
par Hawke. dans VAnjou de M. Godard. — Des
jardins hauts et bas communiquaient par une
allée à la chaussée de l'étang ; — le tout vends
nat* le 18 thermidor an lY pour la somme de
3,952 livres. — Quinze jours auparavant avaient
été vendus les moulins bannaux et le grand étang.
Maires : Pellu, l«r messidor an VIII, f le
9 messidor an MU. — Jos. Frogier, 2 janvier
1808. — Armand Rabouin, 1832. — Gabriel-
Félix Bi'nsse, 4 décembre 1840, installé le 8. —
Joseph Reclus, installé le 22 septembre 1855. —
René Moron, 1861. — Dittière-Gapy, 1866 —
Gutttière, 1870. — Gaudickeau, 1871, en
fonctions, 1876.
Anh. de M.-etL. G 193 etSOS ; E fSSI ; H Prieuré de Pas-
nTint, dont le eartoa compreod lept chartes originales (xt-
xm- s.) ; Prieuré de la RimooDière. 4280 ; Q Vent. Kat , 411,
509^10 et 73i.-D. Huynes. Mss. 88. 177, p. SiS.—Topofr.
Grille.— ArcA. iTAnj , t. I, p. GR.— Affichée, 27 mai fTSS.
—Bépert. archéoL, 1869. p. S, 13, 16,40. 4S.- Bibl. NaL.
Mss. fraoç. 704. — De GuilhennT, /naer tpr. de la FroAte,
t. Il, p. i82-i84.-.^6/. de l'Ee. des Chartes, 187$. p. 38$.
Passavant {Guillaume de), fils de Gaill
de P. et de la fille du seigneur de Martigné-Briant,
fnt élevé à Angers anprés de Tévôque Rainaod,
son onde, qui le ponrvat tout enfant de riches
bénéfices et l'emmena à Reims avec le titre de
grand archidiacre. Au commencement de 1144 le
Chapitre du Mans l'élut pour succéder à l'évèque
Hugues de St-Calais. — Il mourut le 27 janrier
1186, en son logis d'Ivré-l'Evèque, après un glo-
rieux épiscopat de 42 années, dont les écri-
vains du Maine et, entre tous, D. Piolin, ont
raconté l'histoire. V. aussi D. Chamard, Vies des
Saints, t. II. p. 251.
Passavant {Jean de), oratorien, passe pour
avoir rédigé la Vie de la Bienheureuse Gau-
tron (Y. t. II, p. 239).
PaM«vy. ~ y. Toumehelle,
Passay* e^* du Vaudelenay. — Patiacus
10901100 (Chemillé, ch. or.). — Ane. ûef et
seigneurie avec maison noble, — . la principale
de la paroisse, dont le seigneur se prétendit k
maintes reprises fondateur, contre les droits des
seigneurs deThouars et de Montrenil-B., qui furent
maintenus. — La terre, fief et seigneurie
de P. alias Vaudelenay 1727 appartenait à
Franc. Dupont, écuyer, 1630, 1646, Prançob de
la Grange, chevalier, écuyer ordinaire do roi
PAT
-59-
PAT
en sa grande éemie, 1669, 1688, Louis de la
Grange 1699, René de la 6r. 1756. Y. la Porte.
Passedoltiére (la), cl., c>>* de Bécon.
Passée ((a), m**" et auberge, c*** de Saint-
Sigismond.
PassegttiM (le), ham., c"« de la Séguinière.
— Le Petit'P. était un domaine de Tabbaye de
BellefoDtaine, qni l'avait reçu en don le 10 juillet
1401 de l'avocat Jobin; — donne son nom au
miss., né sur la c"*, qui traverse St-André, St-
Macaire et se jette dans la V renne ; — a pour
affluent l'Ormeau ; — 4.800 met. de cours.
Passelonp, f., c"« de Gonnord.
Passefemps (le), ham., c"* de Breil; -» f,
e"* de Mouliheme, vendue nat* le 21 nivôse
an m sur Cl. -Marie Billon; « f , c" de Ver-
nantes.
Passetries Çiea), ham., c"« de Vemoil, —
Let GùBtries (Et. -M.).
PasselF (le), vill.. c"» de Brion; — f . c»« de
Cantenay''Ep. ; — f. et ham., c"* de Vemoil.
Pmaimmdwng (de La). — Y. Maugin de la P.
Pasdoa, f., €»• de Liréi — (le Petit-), f.,
€■• de Lire.
Pataehe ((a), vill.. c"« de Chantoceaux,
tratersé par un ruisselet né au pied du coteau et
qoi gagne la Loire à 370 met. de là. C'est l'an-
den Port'Hamélin (Cass.). Il y fut établi au
XTiii* s. une recette des Traites avec la pataehe
do roi, qui lui fit perdre son nom. — C'est au-
jourd'hui le centre du c<«mmerce des vins du
pays.
Patanderie (la), f., c*« de MoulîAeme,
aiie. domaine de l'abbaye du Louroux.
Patasdiére (la), cl, c"* du Guidéniau ; »
f..c"*de JuTnelles. — Ane. fief dit aussi le
Fief'Dotard, relevant de Baugé et réuni dès le
XTi* s. à Elian. — En est sieur en 1496 Jean
Raboaan.
Palée-des-Anglals çLa), carrefour, c°« de
la Renaudière (Brout).
PatelUère (la), f , c°« de St- Laurent des-
Autels.
Paterne ( ), notaire à Montreuil-Bellay,
a rédigé (novembre 1825) une intéressante no-
tice lor le Yaudelenay-Rillé, dont T. Grille possé-
dait l'original et qui a été publiée par la Revue
et Anjou, 1855, p. 112-120. Il avait antérieure-
ment composé un écrit intitulé l'Ami du Vau-
delenay, qui fournit à Bodin de nombreux ren-
seignements sur le Saumurois.
Patentelle (la), f., c^* de Chantocé,
Patience, cl., c«" d^Ecouflant ; « m»»", c"«
de Joué'Etiau, bâtie vers 1856, prés le carre-
foor de la Croix-de-Patience ; «- cl., c" de la
Pouèze, près Ste-Emérance. 1752 (Et.-C); «- cl.,
c"* de Ste-Gemmea-s.-L.—Le domaine donné en
dot le 17 novembre 1693 par Anne de Portebise à
sa ftlle Marie-Anne Dupas de la Grée, qui épousait
Aot. Chalopin de Vauny, fut vendu par celle-ci
au baron de Ste-Gemmes le 3 janvier 1701. —
Il dépendait à la fin du xviii" s du temporel de
ITvêché et fut vendu nal* le 22 février 1791. —
^. un plan du Censif de St-Eloi de 1758 où la
Baison est représentée.
Patllleaax (les), f., c"* de VarenneB-B.-M,
Pâtis (le), ruiss., né sur la c»* de Lire, se
jette à droite dans le ruiss. des Bobinels; —
650 mhl. de cours.
Pâtis (le), f , c»* d'AIZonnes ; — m«», c»« d^ An-
gers N.-O. — jL« Pâtre (Cass), — Ancien do-
maine avec maison de maître et closerie, grande
cour murée, jardin, vignoble, appartenant à Ro-
bert Jarry 1480. Michel Gault 1628. Toussaint Ni-
colas, sieur des Gourbillonnes, mari de Marie Fro-
ger. 1635, Nie. Berthelot 1691, le docteur Jean
Berthelot, Y. ce nom, 1738, Math. Berthelot
1785; —f., c" d'Aoiré; — m«», c»« d'Avrillé;
mm ts, c"* de Beauaae, anc. domaine de l'abb.
St-Florent; «- ruiss., c°» de Beaufort, Y. le
ruiss. de Racinay ; -» f . , c"* de Blaison ; ■»
f., c"« de Bouillé-M. ; — m®" b., c"« de Brio-
lay, dans le vill. du Yieux-Briolay, avec cour
d'honneur, parterre, vastes servitudes et ferme,
chapelle, enclos, vignes, taillis; — vill., c"* de
ChalonneB'8ur-L. ; — f., c"* de la Chapelle-
dU'Genét; — f., c°« de la Chapelle-R., bâtie
vers 1863; — cl., c»« de Contigné; — f., c»*
deCorzéi — vill., c»« d*Etriché. — En est
sieur messire Franc, de GauU, écuyer, 1728 ; «
f., c»« de la Ferrière; — f., c" de la J aille-
Yvon; — f., c" de Joué-Etiau. — tcVhostel
« appelé autrefois la Petite-Argonne est uni
« depuis longues années et incorporé dans la met.
a du Pastys d'Argonne et ne se nomme plus que
« dudit nom du Pastys, maisons, aireaux, jar-
a dins, bois, garennes et prés », dit en 1702
l'aveu d'Argonne (E 1429). ~ Les vignes en.
avaient été mises en labour; » ham., c*** de
Landemont'f — f., c" du £.onflferon ; ■■ f.,
c"« de Marans. — Le Palis (Et.-M.); « f.,
c"* de Mélay ; « f., c»» de Morannes ; — vill.,
c»« de Mûrs ; « ham. , c"« du Puiset-Doré ; «
ham., c*** de St-Auhin-de-L., vendu nal^ le
7 floréal an YI sur Barrin de la Galissonnière ;
— cl., c°« de St'Barthélemy ; — ham., c"« de
St-Léger-des-B \ — f., c»« de Si-Pierre-M.\
— f., c»« de St-Sauveur-de-Flée ; — f., c»« de
St-Sauoeur-de-Landetnont ; « f., c»« de la
Salle-de-Vihiers ; =- f.. c»« de Sûgré; -> cl.,
c"* de Trémentines,
Pâtis (le Bas-), f ., c»« de Geste ; — (le Grand-),
f., c»» de St'Crépin, bâtis vers 1858; — c»« de
Drain, ruisselet, né sur la c^*, qui afflue au
S.-O de la Pénissière dans le ruiss. de la Bos-
sardière; « (le Haut-), f., c"« de Fontaine-
Guérin; « f., c"* de j allais.
Pâtis (le Petit-), f.,c»« d'Angers N.-O.; — cl.,
c»« de Beaupréau; = f., c»« de Cholet: « f.,
c»«du Ménil\ — ham., c" du Pin\ :- cl., c«»
de la Pommeraie; — f., c"* de St-Crépin,
bâtie vers 1858.
Pâtis (les), vill., c»« de Combrée; — anc.
domaine vendu nai^ le 21 vendémiaire an Y
sur la Chevriére, dit Saint-Morvan ; » c^* de
Courchamps. — Locus qui dicitur les Pa-
tiz 1230 (Pr. de Courch); » ham., c"« du
Guidéniau ; « ham., c"« de Mouliheme ;
^ f., c"« du Plessis-Macé ; — f., c»« des
Rairies ; — c"« de Villévique^ closerie « û-
PAT
-60-
PAT
t i«^ an FesaanU » . aeqnise par M • Jean
Fardeaa, prêtre, le 19 août 1491 et donnée
par lai le 25 mai 1538 â la cnre de Saint-
Maariee d'Angers; ^ (les Bas-), bam., c"* dn
Guédéniau.
râti».ttvBoi9 (le), f., e««de NuailU, dé-
Imiie dépôts 1813.
PAdfl-BllB (le), r., e"« de Coron.
Pâtia-Bratoa (le), porte et pont, c"« de St-
Gtorgeê'ChÂteîaison, sar le Layon.
Pâtta-Calller (le), cl . c«« de PerZouat72eâ
Pâlte-Ckâtean (le), f., c*« de la ChapeUe-
St-Florent.
Pâtta-Chéreav (le), f.. c"« de Comi. —
Patichertau (Et.-C.). — Y menrt le 6 janvier
1763 messire Franc -Lonis Baané de la Gailber-
dière, conseiller en l'Election de Bangé.
PAtU-d'AvBière (le), h., c"« de Contigné.
PAtls-de-la-MoHale (le), vill., c"« de
Longue et pour partie (7 mais., 24 bab.)* de Ju-
meîleê ; — donne son nom à un miss, né snr la
c"* de la iMndC'Chasle, qui traverse Jumelles»
Brion, Beaaiort, et se jette dans le Lathan ; —
91,040 met. de cours. ~ Cassini distingue le
Pâtis et la Mothaye.
PAtls-de-U-rVone (le), vill., c"« de Mazé,
PAIis-des-Danses (le), f., c"« de Drain, —
Le Carrefour des Danse» (Cad.).
Pâtl»ides-L.aiides (le), vill., c»« de PeU
louaillea.
PAUspides-Miiiitlis (le), h., c"" de l/mgué.
Pâtls-des-Noues (le), ham., c"« de Mazé,
— Domaine dépendant du temporel de la cure et
vendu nat* le 7 juillet 1791.
PAtls-Blard G«). ^t e"« de la Poason-
nière,
Pâll«-da«Bré (le), f., e"« de Vemantes ; —
bam., €■• de VernoiL
PAtiB-Garreaa (le), m»* b., e>« de Saint-
Georgeê'Bur-L. — Ane. terre noble, dont est
dame Céleste Berthelot Dn Plessis 1789.
PAtis-Soardiia (le), cl., e»« de Combrée,
où l'on suit le roc ardoisier de Misengratn.
PAIis-Béiiiit (le), b., c"« de Bauné.
Patla-Nonaaln (le), bam., c"« de Jumelles ;
— donne son nom au ruiss. né sur la c>>* de la
I^nde-Chasle, qui coule du N. au S., traverse
Jumelles et s'y jette dans le Racinay ; — 7,340 m.
de cours.
Pàtls-Potler (le), vill., e"« de Saint-Ma-
thurin (26 mais., 74 bab.), et pour partie
(7 mais., 28 bab.) de Maté,
Pâtls-Boad (le), f.,e"«de St-Macaire.
Pattuale (la), f., c»« de Comhrée. -- Le
chemin de Fontenay à P. 1498 (E 542).
PatlMean (le), f., c"« à'Etriché; — c»»
de la Potherie — De vieilles masures de
murailles autrefois appelle le lieu du P.
1683 (Et -G). Il y fut rencontré cette année
quelques pièces de monnaie qui attirèrent l'atten-
tion. Voisins et amis s'organisèrent, pour « dé-
« faire lesdilas masures », où ils trouvèrent en
effet « un trésor en pièces d'argent, testons,
V ^arls d'écos ». J'appreiuU ces détails par un
monitoire que l'évèque lança le 15 mai 1683,
pour découvrir les pillards.
PatisoeaBX (les), f.. c"* de St- Augustin-
deS'B, ; •» f., c» de St-SUvin.
Pâds-Sieot (le), f , c"« ée St-Martin-àM-
Fouilloux.
PAtis-Vert (le), f , c*« de Varenneê-s.-M.
PAtla-Vllehlea (le), ham., c>« de Gée,
Patoll (le), ham., c"* de Brain'S,'All.; «
m«»», c"* de Dampierre, — L'Ile vis-à-vis en
Loire en portait le nom. — Y résidait la veuve
de Jacob de Tigné en 1787.
Patolsière (la>. f., c>« de Meigné-le-V. ~
La Pitoisière xvii-xviii* (Et.-G ).
Patot {François) t natif d'Angers, visiteur de
France de la congrégation des Chanoines réguliers
et prieur de l'abbaye de Toussaint en 1732. flt cette
année recarreler son église, comme l'atteste l'ins-
cription de la première pierre recueillie au Mnsée
d'archéologie d'Angers. Il était en 1739 abbé de
Ste-Geneviève de Pans. Son portrait a été gravé
in-40. Touss. Grille en possédait un autre do
temps peint sur toile.
Patonlilale (la), cl., c«« de Bouillé-M.
PaCovillard, c"* d'fcoti/Iant. anc. closerie,
appartenant au Perray. réduite en labour sans
habitation et vendue nat* le 7 avril 1791.
PaConiUet, ham., c««« de St-Ellier et de
Blaison, -^ Le moulin à eau de P, 1568
(Chart. de Brissac), 1574 (Chap. de Blaison ; —
donne son nom au ruiss., né tout auprès snr
St-ElUer vers N., et s'y jette dans l'Aubanoe i
2kil. de sa source; — f., e*« àeSt-Rémy-la-V,,
avec m'** à eau (Gass.). — Il y a été récemment
établi une falirique de poteaux indicateurs poor
les routes ; — donne son nom au ruiss. né sur
la c'^* de Coutures, qui traverse St-Rémy. se
jette dans le ruiss. de St- Aubin ; a pour affluent
le ruiss. des Fontaines- des-Forges ; ~ 2,050 met
de cours.
Patrian* cl., c"* de Ckeviré-le-R.
Pa«rlei«re (U)i f-. c"« de Drain,
Patrie (la) , f., c^ de Daumeray, ~ En
est sieur Jean Jamin 1627, 1639, M* Jean Gati-
neau, grenetier au Grenier de Brissac, 1713; -«
vill., c»« de St'Silvin.
Patriére (la), f., c"« de Champigné,
Patrin (Jean), ~ ou Patry, — « honorable
a et scientifique docteur en médecine » à Angers,
était ôchevin de la ville an moins depuis 1535 et
donna sa démission le 26 mai 1542. Il demeurait
encore en 1555 place de la Laiterie, où se tenait
devant sa maison un marché de bestiaux dont il
obtint en 1539 le déplacement.
Patrisière (la), f., c"« de Lasse,
Patroqallyham., c"« de St-Sigismond.
PatronUle (la), m'** à vent, C* de Saumur,
an canton des Moulins, 1781.
Pâtare (la), f., c"« de Jumelles; •• ham ,
c" de Marigné; « f., c" de Montjean; -«
ham., c»« de Toureil; — f., c»« de Vergonnen.
PAtnrean (le), f., c"* de Rochefort-sur-L.
— Vendue nat* le 22 février 1791, incendiée par
le tonnerre le 6 juillet 1807.
PAlareanx (\es), f.. c"« do St-Lambert-
PAU
-61
PAO
diS'L. ^ En est siear n. h. André Boarneaa,
1645-1664 ; =» ham., c»« de Villehernier.
PAtvrerie (la), bam., c*^« de Cheviré-U-R.
~ Eo est siear o. h. Jean Quentin, mari de
Rose Boajo, 1584, Inhnmé le 8 décembre 1613
daos l'église Si-André de Cbàteannenf.
Pâtwea (les), c*"* à'Antoigné, — Les Bou-
gies alias les P. XTi'-xvfi* s. — Ane. fief et
seîgaeDrie avec maison noble, près le village de
Leroay, dont est sieur n. b. Louis Lecoq, licencié
ès-loiâ, 15S7; — sa veuve, Marie Hector, 1533,
D. h. Jean Lecoq 1546, Catherine du Fresne,
TcuTe de Pierre Havard, 1675; — bam., c" de
la Lande-Chasle ; — f., c»« du Plessis-Gr, ;
- Yill., c^ de St'Clément'des-L. — En est
sieQr D. h. Claude de Ver 1643, 1652; » f.. c»«
de St-Lambert-des-L. ; — vill., c»« de Saint-
Martin-df-Ui-Pl. ; — c"« du Vaudelenay. —
Ane. maison noble de la paroisse St-Hilaire de
Rillé, dont est siear Henri-Auguste de Lastes 1763 ;
- cL, c»« de VilUvêque, acquise le !•' mars
1712 des d^t*" Béliard par Gb. de Grimaudet.
Pàtwesehea (les), f., c>* de Jumelles.
Pao iAugustin), né à Beanfort le 27 février
1819, ordonné prôtre en 1843, vicaire à Vaugirard
prés Paris, puis curé de Sl-Philbert-dn-Peuple
(1860-1863), missionnaire dans le diocèse d'Or-
lesns et enfin simple prôtre habitué en l'église de
BnloD (Sarthe). y est mort le 2 juin 1870. ~ Il a
pBbUé Notice sur une ville d'Anjou (Angers,
CûsDier et Lachèae, 1841, in-8« de 50 p.). Il s'a-
fil de l'histoire de St-Pierre-du-Lac ; — Les
Trois électeurs démocrates sous le vieux
chine en i848 (Angers, Cosnier et Lachèse, in-18
de 1 f. 1/4), anonyme; — Des Signes du
temps (Angers, Lacbëse, 1869, in-8<> de 20 p.),
arec préface dirigée contre M. Louis Veuillot; ^
el daos les Veillées Chrétiennes, journal po-
poivre iilastré, 1664. une Notice sur le camp
tt Us bains romains de Jublains. — Il est
enrieoi de signaler que le Journal de Maine-
tt'Laire annonce par erreur sa mort et lui con-
tre qaelques lignes de souvenir dès le !•' juin
1868, eo avance jour pour jour de deux années.
PaebeUlére (la), f., c"* de Miré.
PaeblBl«re (la), f., c»* de Trélazé,
PMibo«s*lére(la), cl., c"« de Bauné.
Paate«n«chàt., c»« de Pouancé, jolie cons-
iraetioo moderne, à l'entrée de la ville vers TE.,
appartenant à M. Hyppolyte JaUot.
Paolvëerie (la), f.. c" de St-Silvin, do-
maÎM du Chapitre St-Pierre d'Angers.
PMlevrlére (la), f., c»« de Chalonnes-
sur-Loire. — La terre, fief et seigneurie de
ta PoiUvrière 1540 (G 106, f. 122). — En est
Buor n. h. René Royrault, par sa feromo Hector
dn Raynier, 1539, André Boubier, écnyer, con-
trôleur de la chancellerie de France, 1599, Jean
l^rooet, greffier de Chalonoes 1629, Vincent D.,
procureur fiscal de la baronnie, 1646. n. b. Gilles
^' 1672, iolien GauU. son gendre, 1679, René
«iUei de Marpaln 1759. Il en fit bAtir la chapelle
*Q 1779 au village des Boorgonniéres , qui fui
twoite le 21 septembre par le curé de Saulgé-
^^¥à\t 1098 t'iOTOCAtiOQ d9 9\ ROD^ Q'MS «Q
petit édifice carré, orienté, oA l^on délébi*ait la
messo pendant la Révolution. — Le logis d'ha-
bitation porte sa datA à une fenêtre : 1765.
Arch. de 11 -et-L. B 709, 750, 3381. — Arch, comm. de
Ghaloones. — Répert, arch,, 1860, p. 886.
Paollére (la), bam., c"* de Chantoceavx,
—» En est sieur n. h. Nie. des Ridelliéres 1574.
messire Jean Boyer, qui vend à Jean Ortin. curé
de St-Sauveur-de-Landemont en 1688.
Panlmler (François), fils de Pierre P.,
bourgeois d'Angers, reçu docteur-médecin en la
Faculté d'Angers le 8 février 1721, épouse le
20 avril 1722 Marie- Jeanne Chéhéré et prend
dans Tacte le titre de médecin du roi. Il fut atta-
ché l'année suivante et jusqu'à sa mort au ser-
vice de l'hôpital St-Jean d'Angers, et en 1760
compris dans la formation du Bureau d'Agricul-
ture, comme en 1777 des premiers à prendre
rang parmi les fondateurs de la Société des Bo-
tanophiles. Il possédait une bibliothèque, riche
même en manuscrits.— Meurt le 21 août 1769, Agé
de 82 ans. — Il venait de publier un Traité mif-
thodique et dogmatique de la Goutte (Angers,
Barrière, 1769, in-12), qu'il prétendait guérir par
TappUcation de sangsues. D'Alembert en rend
compte au roi de Prusse dans sa Correspondance.
— Sa sœur Madeleine^Thérèse, dont le nom
reste oublié, est la véritable fondatrice de l'hô-
pital des Incurables. V. t. I, p. 100.
Panlmler {René), sieur de la Bonverie,
avocat en réputation au barreau d'Angers, syndic
de l'ordre en 1617, échevin en 1629, — mari de
Catherine Cochelin, — a laissé des Remarques
sur la Coutume d'Anjou, annotées par son
confrère Jean Coueffé, dont les manuscrits
paraissent avoir été assez répandus. La Biblioth.
d'Angers en possède un eiemplaire (Mss. 337),
in-fol. de 513 fol. pap. Un autre, avec table, res-
tait en 1816 aux mains de la famille. J'ai vu de
plus en 1858. chez M. le chanoine Tardif, un
second ouvrage Mss. in-fol. inédit, sous ce litre :
Notœ solemnes ad universum, jus munici-
pale Andium per singulos paragraphes seu
articulos digestœ, auctore nobilissimo viro
Renato Paulmier, causarum patrono ce2e«
berrimo nec non consultissimo,
PanmaraDdet f.. c"« de Marcé.
Pamaelllère (la), bam., c^* de Sautgé-VJS^
— Ane. fief et seigneurie avec maison noble, ap-
partenant au ziv* s. à la famille Paumeau dont
elle conserve le nom et depuis au moins le mi-
lieu du zvi* s. à la famille Mabille alliée ans
Scépeanx, aux Brossard et aux Launay de la
Mottaie. — En est sieur en 1789 Louis-Charles-
Alexandre Mabille, chevalier, baron du Lavouer,
chevan-léger de la garde, qui avait épousé le
12 août 1785 à Faveraie Marie-Rosatie-Anne«
Thérèse-Victoire de Cambourg.
Pamaerfe (la), f., c** d*Etriché, domaine
au zviii* s. de l'aumônerie de CLâteauneuf.
PanaUIloa* f., c^'* du Vieil-Baugé, vendu*
nat^ le 6 thermidor an IV sur Lépagneul de Rillé«
Panpoll. f.. c"* de Vemot^. — Paupoué
(Cass.). — Pampodé (G. G.). -- Ane. domaine
da priearé do Yornoili vondo nai^ )9 1*' ftvril 179}^
PAV
— 62 —
PAV
Paasetière (la), f., c"« de St-Laurent-du-
Mottay, — Un lieu appelé la Pozeiière 1485.
Le lieu, terre t domaine de la Pousetière
1510. — La Pouasetière 1719 (St-Florent 6 2).
— Appartenait à cette dernière date à Pierre
firichet. De la hantear se déconvre le panorama
de la Tallée jusqu'à Ghantoceaux. "
PanTarderle (la), cl., c"* da Plessia-Gr.
— En est siear et y décède M« Yves Ghevais 1572.
PauTerdière (la), cl., c*** de Bocé; -» ham.,
c»« de Chemellier. — La Pauvière (G. G.).
PauTrlére (la), f., c"* de la Poitevinière.
— La Pouverdière (Gass.). — Elle fut déva-
lisée dans la nuit du 19 au 20 février 1792 par
une bande de 15 ou 20 chauffeurs, qui laissèrent
pour morts le fermier Alaire, sa femme, deux
petits enfants et trois domestiques; « h., c*** de
St'Laurent'dU'Mot,
PATMllIe, f., c»« d*Auhigné.
Pavardl«re (U). vill., c"« d'Etriché.
Pavarle (la), f., c»« de Chaniocé.
Pavé (le), f., c'^* de Blou, vendue nat^ sur
Toussaint Lejumeau le U^ prairial an II ; '=: cl.,
€»• de Daumeray; « f., c"« d'Etriché, sur
un chemin ancien très-nettement tracé depuis le
bourg et direct vers N.-E. à travers les landes sur
Daumeray, encore pavé en 1860 de gros blocs,
aujourd'hui classé et modernisé ; «- f., c**« de
Fontaine-Milon, au sortir du bourg, sur la
voie du Vieii-Baugé ; » ham. avec m*", c>' de
St-Jean^Ua-M.; — cl., c"« du Vieil-Baugé.
— La Cave de Haultlieu 1455 (E 534). — Le
lieu appelle le Pavé autrement VAupignelle
1672 (£ 535). ~ Le lieu du Pavé ou la Cave
de Haultlieu 1756 (E 537).
Pavé (le Grand-), f., c°«des Aostere (Raimb.),
tout près les boires du Moul ; =: (le Petit-), h.,
co« de St-Jean-dea-M,, près St-Saturnin.
Pavé-dn-Verger (le), f., c»» de Seichea.
PavelllelMm» PaveitlMiM. — V. Saint-
Auhin-^U'PavoiL
Pavemeat (le), partie du bourg de Chacéi
• f., c»* de Chaumont ; -■ cl., c"* de Contir
gné; — vill., c»* de Soulaire-et-B. — Le
Parenant (Et.-M.). ~ Sur la route qui conti-
nue la rue principale de Bourg vers N.
PaveiMen#-iie^Ml5M^(le). — V. Juigné-
Bur^Loire.
Pavle {LouiB'Victor), ais de Joseph P. im-
primeur-libraire à la Rochelle, vint s'établir à
Angers en acquérant, le 19 juillet 1779, pour
3,000 livres et une rente de 150 livres l'im-
primerie de Gh.-Fr.-Booaventure Billault. Une
dénonciation inexpliquée lui attira du directeur
de la librairie, Gamus de Néville, une lettre de
cachet, dont il n'évita les suites qu'en disparaissant
pendant 8 mois et avec des dépenses inouïes. 11
rappelle celte persécution dans une Adreaae à
^caaieura lea Electeura du département de
Maine'^t'Loire (3 juillet 1790, in-4o de 4 p.)«
où il réclame en vain le titre d'imprimeur du
département, attribué à llame, malgré le vœu
de l'Assemblée électorale. — G'est par ses presses
que M publiaient en ce temp.9 la Correapon'
iiançî d€ MM. lea Députéa dea communes
d^ Anjou (Angers, 1789, 10 vol. in-8«) et r06-
aervateur provincial (1 vol. in-8<>, du 9 octobre
1789 au 13 janvier 1791). — Mais lors de l'ooea-
pation d'Angers, elles durent se prêter à la publi-
cation des afGches et des proclamations ven-
déennes ; et dès la rentrée des autorités, l'impri-
meur eut à comparaître devant la Gommission
militaire qui le renvoya le 16 juillet 1793 an
tribunal révolotionnaire de Paris. Son ami
Ghoudieu lui sauva la vie en l'aidant à s'é-
vader. Un arrêté, signé Vial, Geslin, Gordier, Bons*
sac, mit alors les scellés sur sa maison (6 sep-
tembre 1793). Plus tard, la femme du proscrit,
Marie Fabre, réclamant pour elle et pour son
mari le bénéfice de l'amnistie, produisit des cer-
tificats attestant que depuis sa disparition « il
« s'était voué au secvice de la République eu
c exerçant son art près d'une des armées qui
« combat les tyrans coalisés », et un arrêté du
représentant Guyardin (Angers , 9 pluvidie
an lll) le réintégra dans ses biens et dans sa
liberté. — 11 mourut à Angers le 28 germinal
an lY (12 avril 1796). » {Louia-JoBeph-fran-
çoia-Marie, fils du précédent et de Marie-Made-
leine Fabre, d'Angers, né à Angers le 25 aoilt
1782, fut élevé, au milieu des misères de la
famille, d'abord à la Flèche, puis à Angers et à
Nantes, revint à l'Ecole centrale d'Angers, ou il
se lia d'une amitié plus que fraternelle avec
David, son cadet de six années, puis à Paris, la
grande école, où quelques mois de séjour dans ces
temps de spectacles iuouis complétèrent son édu-
cation de curiepx et de lettré. Il revint en 1801
diriger l'imprimerie qu'avait continuée sa mère,
et épousait le 22 février 1808, une cousine de
16 ans, Ëulalie-Monique Fabre, qu'il devait perdre
en 1813. — Bientôt s'était habituée autour de
lui, dans cette profession qui s'allie si bien et de
si près à toutes les études élevées, une clientèle
nouvelle, amie des fines causeries et des conseils
enjoués de sa jeune expérience. Vers 1815 il
constitua dans sa maison même un premier
groupe. Millet, Daligny, Lachèse, Bastard, Gn^in,
en Société d*hiatoire naturelle, que les èvèœ*
ments divisèrent, et prit bientôt la part la plus
active à la formation de la Société d^agricul-
ture et surtout de ce Concert d'étude (1817),
qui a laissé tant de souvenirs d'aimables fêles.
« Musicien excellent, — m'écrit quelqu'un qui l'a
« bien connu» — doué d'une voix expressive et
« timbrée, instrumentiste de ressource, il faisait
c planer sur ces réunionsi dont il était devenu
c l'àme, une grâce à charmer tous les hôies et
■ une attention à les rallier tous. > » U avait
trouvé le moyen d'animer même le journalisme
angevin en ajoutant aux Affickea, qu'il impri-
mait, un feuilleton littéraire de quintaine, oà
s'égayaient entre tdus Blordier-Langlois, Delenrie,
Mordret, Grille et sa légion de pseudonymes.
G'est de ce temps que datent son Epitre à
M.'P.'J. David (1824, in-8» de 12 p.), — Le
Vendéen au tombeau de aea chefa, élégie
(1825, in-8» de 13 p.), — Voyage à St-Fto-
rent et à la Chapelle (juillet 1825» in-8» de
8 pOf — et aoMi No$ Dinvrê, pelii recaeil
PAV
— 63 —
PAY
(s. 1. oi d.» io-8« de 20 p.) d'ane douzaine de
chansons, dont une, Les Proverbes, chantée à
l'installatioD de la Loge Napoléon, une autre. Le
Cabaret, dans un diner chez Boursier. — £n
1S26 il fut nommé adjoint au maire et prit
de droit le département des Beaux-Arts, — jus-
qu'en 1830. — Dans les derniers jours de 1835 il
céda son imprimerie à son fils Victor et se retira
à sa campagne des Rangeardières, où dès 1823 il
conviait à des causeries littéraires les jeunes
maîtres du Collège et où depuis il avait fêté le
chanteur Derivis père, Chevreul, Sainte-Beuve et
tant de fois David. 11 se rattachait surtout à la
ville par les rendez- vous à ces réunions qu'il
avait fondées et qu'il voyait s'éteindre, surtout
par les séances du Comice horticole, où depuis
1852 il se plaisait à rendre compte des travaux
des Sociétés correspondantes. On se souvient en-
core et de la séance solennelle, qu'il avait provo-
quée et qu'il présida, de la Société d'agriculture
(18 juin 1857), avec de Falloux et Yillemain, et
de ce banquet de l'Exposition horticole de 1858,
où le bon vieillard, au dessert, se prit à chan-
ter, — comme en 1820, ^ son gai refrain, si
vivement applaudi :
Pour âtre d'une Académie
Ne suis-je pas assez savant?
11 est mort le 2 novembre 1859 à Angers, laissant
un souvenir d'honnête homme, sympathique à tous
par ce mélange rare de sensibilité et de raison,
d'eojonement et de songerie, de charme et d'au-
torité. — Son buste en marbre a été ciselé par
David en 1827 et l'honneur de son 90m se renouvelle
eo ses deux fils, Théodore et Victor Pavie.
Rnue (TAiyov, 1859, p. 177 et 249 et 1860, p. 848. ~
Conàee Horticole tt Angers, 1860, p. 50. — Maine-tt'
Loire des 8 juin 1658 et 5 novembre 1859.
PavUlon (le), fT., c«» d* Angers N.-E. ; —
liam.,e"< de heaucouzé; « ham.,c°« de Beau-
préau; — f.. c»« de Bécon; -^ cl., c" de
Bousillé; — cl., c»« de la Chapelle-St-Fl. ;
- ff., €■• de Cholet; — t., c"» de Douces ; ■•
m«". dans le bourg de Dénezé-sous-îe-L., sur
la droite de l'église, ancien logis seigneurial de
la paroisse, aujourd'hui rebâti et transformé en
auberge; — cl., c"« de Durtal\ — f., c»« de
Juigné-'B. ; = cl., c" de Lasse; — f., c°« du
^'Ongeron; » ham., c°« de Longue; « f., c"«
de Mèlay, demeure du maire Jean Cesbron, qui
y meurt le 3 juillet 1855; — f., c"« de Afont-
jtan ; » m»» à eau, c"« de Montsoreau ; ^
bani.,c"« de Noyant-sous-D. ; — f., c"« des
PontS'de-Cé; — cl., c"« de la Varenne ; « f.,
«■•de Vivy; — f., c°« de Vaulandry. — Le
lieu du P. autrement la Ruellière 1766
(G Cures). — Acquis à cette date de Jacq. Voi-
sin par René Charière, maître maréchal en œuvres
blanches.
Pavillon iBalthasar), fils de l'avocat Jacq.
^' et de Marie Banchereau, né à Saumur le
12 janTier 1680, aumônier du roi et prieur en
1653 de Bagoeux, près Saumur, de l'ordre de St-
Aogastin, puis, par échange en 1655, de Denée,
de l ordre de St-Benolt, sans obligation de rési-
dence, cbapekiQ eo 1656 do St-£spnt eo SmU
Pierre de Saumur, et prieur encore en 1680 de
Velort au diocèse de Poitiers, — a publié en 1667
la Vie du Bienheureux Robert d*Arbrissel
(in-40, Saumur, F. £rnou), dont il légua par
testament un exemplaire à chaque Fontevriste, —
et Tannée suivante, sans se nommer, le Triomphe
de VEucharistie contre la réfutation des
ministres (Saumur, 1668, in-S»). — 11 est mort
à Fontevraud vers 1682. — Un de ses proches
parents, son frère peut-être, Pierre P., qu'il
maria le 16 juillet 1656 à Saumur, était agent gé-
néral de l'abbesse et de l'ordre de Fontevraud.
Pa vllloii*de-ltt-Gharte-Baaohère (le), cl. ,
c»« d'Yzemay.
PaTllIoiiHle-Ia-Foaasftlère (le), m»», c««
d'Angers N.-O.
Pavillons (les), c"« de Mûr^, dans le vill.
de Gaigné, anc. maison noble, avec chapelle dans
le jardin, appartenant en 1790 à M. Lefebvre de
l'Aubrière.
Pairtilon-SanTage (le), f., c«» de St-PauU
du-Bois.
Pavlllon-Vort (le), m«", c»« d'An^rers S.
Pavlotale (la), f., c»« du Louroux-B.
Pavrl6ro(la), cl., c»« de Cheviré-le-R. —
La Poivrière (Et.-M.).
Payonnlére (la), f., c"« d*Andard, vendue
nat* le 12 pluviôse an VlII sur Louis-Anselme-
François Pasqueraie du Roozay.
Pays, f., c»« du Louroux-Béc, -- Pey
(C. C). ~ Réunie au domaine de l'abbaye du
Pontron avant 1790.
Pays {FrançoiS'Charles\ sieur du Vau, né
À l'Ile St-Domiogue, fils de Donatien Pays-Mes-
lier et de Françoise Grandhomme, président
au Présidial d'Angers, fut nommé maire le l'ornai
1747-1748, et continué en 1749-1750. — C'est à
son activité et à son influence que la ville dut
l'établissement de la manufacture royale de toiles
à voiles, sise au bas du champ de foire. — Membre
du Bureau d'Agnculture en juin 1760, il s'en
démit le 24 mai suivant. — Il portait d'argent à
V oranger de sinople planté sur un tertre de
. même chargé de ses pommes d'or. — Son jeton
a pour légende : Assiduis consiliis* — 11 avait
épousé Anne- Françoise Lechat et mourut ~ non
pas dans les caves de Doué mais à Angers le
29 thermidor an II (16 août 1794).
Paysant {Louis-Robert), fils d'un cultiva-
teur, né le 25 mai 1787 au village de Gros ville
(Calvados), fit ses études au Séminaire de Bayenx
et ordonné prêtre en 1814, débuta en 1815 comme
vicaire à St-Pierre de Caen. Ses talents d'admi-
nistrateur et la connaissance approfondie do^
droit le désignèrent presque aussitôt au^^ ^dic-
tions de pro- vicaire général du diQcè^è (1818),
puis do vicaire général en Utre (1827), ^ et le
29 septembre 1839 il était appelé à l'Evèché
d'Angers. Préconisé le 23 décembre, il fut consa-
cré à Caen le 25 février 1840 et prit possession le
12 mars. Mais dès ses premières tournées épis-
copales, il mourait à Bocé, frappé d'apoplexie
le 6 septembre 1841. Son cœur a été tiansporté
& Caen et déposé ao pied de Taotel de Xïm^
PEA
— 64 —
PËP
pice St-Lonîs, dont il avait été pendant 90 ans
l'anmônier.
L*abbéLaflbtty, Notice hiographiqueipÊm,nwôe},iSH,
iii-8* de 31 p.). — L*abbé i. Gounkm, Bloge fimAàre.,,.,
prononeé daiM i*4fliM cathédrale le Si octobre iMi (Anfera,
PifDé-€bâteeu, ia-«« de45 D.).~TresTaax, Hist. du Dioe.
d'Angers, t II, p. 543. — Répert. arth., 4863, p. 293. -
Jowmnl de M.-et-L, des 96 octobre 1839, 15 oian, 10 mai
1840, 8-10. It, 13 septembre, 23 octobre 1841.
P«sl«pe (1a). f> c>« de Segré.
Pé (le), in<", c'« de Botz\ «- ham., c"« de
CheTTé\ — m*», €»• de Comé\ — chat., c«»« du
LourouX'Bic, — Le lieu de Paya compote
de deux maiêons, 1740. — Le Pey (G. G.);
^ ham. , c"* da Ménil ; — ham. , c"* de
Mogé. — Le village du Pé 1579 (E 474) ; »
(le Bas-), f., c"« de Chaudefonds, vendu nai^
le 15 fructidor an IV sur Barrin de la Galise ; —
(le Grand-), ham., c^^* de Chaudefondê. — Le
PPé 1389 (E 668). — Le domaine du grand
Ptiy 1555 (E 678). — Le vill. du grand Pé
1598 (E 656). — Ane. fief et seigneurie relevant
de la baronnie du Lavoir, sans autre domaine
que la métairie et un clos de vigne, mais très-
important comme censif. — En est sieur n. h.
Pierre Marnillean 1545, sa veuve Perrine de la
la Roche 1555, Louis Marnilleau 1608, Jacq.
Dubellay, mari de Radegonde Marnilleau. 1620,
1635. ~ Julien-Franc, de Cre*py qui l'acquiert
le 31 janvier 1703, sur Gharles du Bellay, et le
réunit i la Basse-Guerche ; i- (le Bas, le Haut-),
hh. , c"« de Drain.
Péage (le), ham., c"« é'Epiede. — Le Pé'
gage 1628 (Ei.-C.). — Poige (Cas».). — Au
centre de plusieurs importants chemins, dont un
descendant à Epieds; — avec château dont est
sieur Paul-Gabriel Lenoir, chevalier, 1733, puis
le voyageur Pierre-François Péron, V. ce nom.
PéaMy secrétaire de l'évèque de Yaugtranld,
avait composé on Xrtt?re de chant à l'usage des
enfants de chœur de la cathédrale en 1747. qui est
ians doute resté Mss. V. Brossier, t. I, p. 350.
Peau {Hardouin), « canonnier du roi, » à
Angers, 1525; « {Yoon), c maître fondeur et
« canonnier », demeurant en Bressigny, à An-
gers, 1541.
Péan {Rent,, maître libraire et imprlmenr,
protestant, à Saumur, mari de Marthe Caillouet,
1650, 1680.
Péaa de la Taillerie (....>. prêtre de ChA-
leaugontier, a publié en 1778 (Angers, Billault,
in-12) une curieuse Description de la Ville
d'Angerêp véritable guide du voyageur, sans
critique ni précision mais où se rencontrent des
renseignements inappréciables. Mis en vente au
prix d'une liv. 10 s., il valait encore en ces der-
niers temps 15 i 30 fr., même davantage, étant
devenu très-rare. J'en ai donné en 1869 une
féimpression avec ample commentaire (Angers,
Barassé, in*12), qui 8*est vite épuisée. — On ne sait
d'ailleurs rien de l'auteur, sinon qu'il avait visité
Rome, Venise et la Hollande, et qu'il était certai-
nement de la famille et peut-être fils de M* Julien
Péan, sieur de la Tuillerie, marchand de draps
de soie en 1710, à CbAteaugontier. Les Affichée
ff ^fif ir« [^f JQÎll^^ l'HSj oat donné noo cri-
tique de son livre par le chevalier de la Saun-
gère.
Peantières (les), f., c»« de la Potherie —
En est sieur M» Louis Picquant 1642.
Peanx«de-L.léTre (les), f., c** de Blou,
P^esMière (la). -^ V. 2a BécaBêière.
Péeandrie (la), f., c"« d'Echemiréi — d.,
c»" de Morannea.
Péeharderie (la), f., c"« de Maulévrier.
Péehardlère (la), ham., c"« de Brigné. —
Ane. fief relevant de la Pinardiére, et appart à
Claude de la Cressonnière (C 106. f. SI), Henri
de Martigné 1741 ; — f.. c-« de Joué-E. — La
Poichardière (C. G. et Raimb.). ^ La grande
Péehardlère (Cass.). — En est dame Anne
Blouin 1675, marraine de la cloche d'Etian en
1695; — f., c>« du Vieil Baugé, dn nom
d'Aubin Peschard, propriétaire en 1453. — Y. la
Pichardière.
PeeJber (le). — V. Percher.
Pèeherie (la), f., c"« de Morannea; •- f.,
c'« de St'Lézin, ane. dépendance du temporel
do la chapelle St-Jean.
Péeheries (les), f., c»« de Feneu,
Péehetléres Oes), f.. c"«deDen€r^-e.-I«-£K.
appart. en l'an V i Gh.-René-Laac de Boissard.
Péeheiirle (la), cl., c»« de Comhrée,
PéeheTéqne, vill., c"« de Briolay, — hm
plans anciens en existent au Censif de Briolay
de 1760.
Péeolerie (la), m»" dans le bourg de Beau^
couzé, appart. i la famille Quenonault zv-xvi« s.,
4 Jacq. Jordan 1543, Olivier Eveillon 1643,
François Richard 1664, Uuchelou, curé de St-
Laud en 1746; — cl., c>« de Si- Germain- de»-
Préa, vendue nat< sur de Gumont de Pnunas le
3 thermidor an lY et le 7 pluviôse an YI.
Péeotière (la), f ., c"» de Chazé H. — En
est sieur Et. Collas, prêtre. 1661.
Pée» (les), f., c»« de Chemillé.
Perrault de Im Tour (Dominique), doc-
teur en médecine de la Faculté de Montpellier,
mari d'Anne-Louise Jameron, exerçait à Beau-
fort en 1740, 1760, et y avait été nommé échevio.
Il fut attaché vers 1775 comme médecin au Col-
lège de la Flèche, où il est mort avec le titre de
correspondant de la Société royale de médecine
de Paris, très-vieux, le 10 janvier 1811. ^ Son
cachet porte de ... à 3 étoilea de ,,. poaéf
i et i. — On connaît de lui dans le Journal
de Médecine (1775) une réfutation du sys*
tème de Lecat sur l'origine des maladies; «
{Dominique- René Louis), fils du précédeni,
né à Boanforl, fut reçu docteur-médecin à An*
gers le 17 novembre 1767. Sa thèse diseatail
l'emploi des sangsues dans le traitement de la
goutte, qu'allait préconiser le livre du doc*
teur Paulmier. ~ Il s'établit 4 Saumur et en fat
élu conseiller municipal en novembre lT9f.
Arrêté comme suspect le 3 octobre 1793. inïvd
de prison en prison, il faisait partie dn eonvoi
qui fut conduit d'Angers dans les caves de Doaé«
Il en sortit pourtant sur la réclamation (SI fri«
maire an II) du maire et de la municipalité. 11 a
publié un Préci$ 9ur rinççulatUm de {0
PÉH
- 6S —
t>EL
petite vérole (Saomnr, Degouy aîné, an YI, et
Angers, Marne, inS^ de 43 p.); •— {Joseph-
Julien), frère du précédent, né i Beanfort le
27 jaoTÎer 175S, reçu chanoine régulier de Ste-
Geneviève le 21 décembre 1771, ordonné prêtre
le i*' JQÎn 1776, vicaire de Corne ville, au diocèse
de RoaeD, le 11 mai 1778, prieur-curé de St-
Martio de Yillequier le 19 octobre 1784, prit
quelque temps possession de la cure de Beaufort
eo vertu de pouvoirs à lui octroyés par l'abbé
Meilloc (11 mai 1801), mais que le nouvel évoque,
dès son installation, s*empressa de révoquer. Il se
retira dans sa famille et est mort à la Flèche le
11 mars 1837. Entre ses moindres excentricités
OQ le trouve possédé surtout d'une manie de
poésie mondaine sons forme de rondeaux et de
sonnets, qui remplissent d'énormes cahiers, con-
servés ainsi qu'une volumineuse correspondance,
aai mains de M. l'abbé Esnauld, du Mans.
Pégmoderle (la), ham. , c°« de Baugé, —
Les maisons , granges , air eaux du heu
appelle vulgallement Longueraye, furent
attriboés par acte du 15 mars 1544 pour la fon-
dation de la chapelle de la Gouberie, par Urbain
Pégaalt, et prirent en souvenir de lui le nom qui
leor est resté ; — vendues nat^ le 3 juin 1791.
Pégerie (la), ham., c°« de Liré;^ vill., c"«
dTfernay. — V. £a Pagerie.
Péc«a, ebât., C* du May. — Le lieu, fief
et seigneurie de Puysgon 1539 (C 105, f. 11)
STM « maison seigneuriale » relevant de Gholet,
lortagne et la Tour Landry. — En est sieur
iicq. Ricbomme 1510, Jean Gourrean, marchand,
1539, 1565, Jacq. Licquet 1605, PhiL Licquet
1613, 0. h. Pierre Paineau 1653, Jacq. P. 1674.
Pégriaaamlt (le), f.. c"* de la Poitevinière
et de U paroisse de N.-D.-des-Mauges. — Le
Puy Grimault (Cass.). -^ Le Pé Grimoux
:Et.-M.). — Pez Grtmaud 1872 (Affiches).
PégaUlére (la), f., c»* du Vieil-Baugé.
Pékerie (la), f., c»« de Daumeray. — La
Preherie (C. G.). — Ane. dépendance de Juillé.
Péha {Augustin- Marin), né à Angers, le
3 décembre 1760, s'engagea tout jeune et, après son
coogé obtenu, avait pris le métier de relieur, quand
dès le premier appel il s'enrôla de nouveau au ba-
taillon des Volontaires. Le 15 septembre 1791, il fut
éla capitaine de la 1'* compagnie, avec laquelle il
prit part à toute la campagne jusqu'à la mort
de Beaurepaire, suivit le bataillon sur Lyon ,
imis fat attaché à U 85« demi-brigade en Italie,
où après avoir assisté aux principaux faits d'ar-
Bws, il mourut de ses blessures à cinq lieues de
Vienne, le 30 germinal an Y (19 avril 1797). «
{Pierre), second frère du précédent, sergent en
17S0 aux chasseurs de Gassel et prisonnier avec
la garnison de Mayence, fut envoyé avec elle en
Vendée et retenu à Angers par le représentant
da peuple pour l'organisation d'un bataillon de
ncnies dont il fut nommé capitaine. Licencié dès
Uor arrivée à l'armée du Rhin, il revint à An-
fers, employé à U Préfecture et y mourut le
tt décembre 1818, Agé de 41 ans. ^ Son fils
M, Pierre, avait péri à Waterloo,
m
Péhurie (la), c"« du Louroux-Béc. — La
Buhurie (Gass.).
Peigne {Pierre), libraire, Angers, 1553.
Pelipierle (la), f , c°« des Gardes. — jLe
fief et mit. de la Pignerie 1539 (G 105, f . 144).
— L*Epeignerie (Et. -M.). — En est sieur n. h.
Pierre Savary 1539, Michel Labarre, docteur-
médecin, 1694, René-Gilbert de Garrion 1720,
qui la relevaient de la Gourdoire; ■» f., c"* de
Grez- Neuville.
Pelne-Perdve (la Grande, la Petite-), (T.,
c»« de Cholet. — Terre que vocantur terre
de Peyne Perdue 1294. -^ La gagnerie de
Poigne Perdue 1351, 1551. — Le lieu, do-
maine, tenement de la grande Peine Perdue
1558 (E 882). — Appartenaient jusqu'au milieu
du XVI* s. aux seigneurs du Goudray-Montbault ;
— en 1766 à messire Franç.-Louis Limiers, che-
valier, de qui les acquit Gilles Réveiliière, négo-
ciant à Gholet (E 801-806).
Pejotiére (la), f., c°* de la Potherie,
Péja {Elie), angevin, ministre de l'Evangile
à Mer-sur-Loire, 1614, 1632, puis à Argeoton jus-
qu'en 1645 au moins, a publié V Antidote ou Ins-
truction sur les principales controverses de ce
temps (Saumur, 1630, io-8<' de 350 p., compris
l'avis an lecteur et les tables). Il y a été fait une
réponse sous ce titre : Le Sage houffonnant.
Péiatre (la), f., c"« de St-Germain-des-P.
Pelaat {Yves), docteur-médecin, Angers,
1450.
Pélazlère (la), f., c"* de Ny oiseau. — La
Palousière (Et.-M.).
Pèle (le), vill., c»« de Longue. ■— Le Pelle
(Gass.). — Le Pel (Et.-M.). V. Villehemier.
Pelé {François), sieur de Landebry, fils de
François P. et de Glaude Furet, dont le père et le
grand père étaient sénéchaux de GhemiUé, tenait
le parti du roi contre la Ligue et, chargé de la
garde du chAieau de Sablé, y fut surpris par
trahison, dans la nuit du 16 au 17 jnillet 1^3,
et égorgé dans les fossés où il s'était brisé une
cuisse en s'élancant du haut de la tour. Son
corps, exposé pendant deux jours aux balles, fut
enterré à la voirie. Y. Ménage, Vit. Pet. JSrod.^
p. 455-457.
Pelé {Julien), — en latin Peleus, Pelceus,
— né à Angers, croit-on, tenait rang dès 1580
parmi les plus réputés avocats du Parlement de
Paris. En 1589 il revint à Angers pour prononcer
le 2 septembre dans la maison de ville le Pané-
gyrique funèbre de Henri III, « où a été
c allégué, — dit Louvet, — plus de mensonge
c que de vérité. » L'œuvre ne fut imprimée qu'en
1601 (Paris, in -80), avec une dédicace au roi.
En possession déjà d'une des deux charges
d'avocat au Gonseil, il reçut en 1600 du roi
Henri IV, dont il avait dès les premiers jours
servi la cause, un brevet de conseiller d'Etat et
le titre d'historiographe. — Il avait épousé Marie
Constantin, maria en janvier 1612 sa fille Made-
leine à Jos. Dorât, secrétaire des commandements
de la reine Marguerite, et vivait encore en 1622,
mais très-vieux. G'est tout ce qu'on sait de sa
vie. Ses livres d'ailleurs seuls rappellent son nomi
PEL
— 66
PÉL
qu'à peioe ses contemporains mentionnent, — Jean
de Yitel Ini adresse pourtant deax de ses sonnets,
—et qne Loiset môme oublie on dédaigne. L'auteur
se plaint à maintes reprises d'ennemis inconnus et
d'une cabale organisée pour décrier ses œuvres,
écrites d'ailleurs d'un style lourd et pénible. Elles
ont pour litres : Panégyrique au Peuple de
France (Paris, 1600, in-4«») ; — Trois Opus-
eules poétiques (Paris , Denis Binet, in-12,
1600), épilhalames du vidame du Mans et de
Pierre du Bellay, réimprimés l'année suivante, à
la suite de VEpitaîame du grand Henri IV
roy très chrestien,,. Plus quatre opuscules
poétiques (Paris, Léon Gavellat, 1601, in-S»);
~ Quœstio nohilissima de solutione matri-
monii ex causa frigoris, publiée tractata et
judicata, — Quœstio singularis de solutione
matrimonii ob defectum testium non appa-
rentium (Paris, Cl. Horel, in-8o, 1602), réim-
primé la même année sous ce titre : j. Pelei
Quœstiones de clandestinis nuptiis et de
iolutione matrimonii (in-8<>); — Actions
forenses singulières et remarquables (Paris,
1603, et 2* édition beaucoup plus ample, 1604,
Nie. Duon, in-4«), recueil en 8 livrer, précédés
chacun d'une dédicace, et ayant pour but « de
« monstrer comme au doigt à ceux qui viennent
c an Palais les lieux des arguments dont chaque
« question peut esire disputée, avec les déci-
« sions >. — Questions illustres»,, t ensemble
les Arrests notables sur ce intervenus^ avec
les plaidoyers des anciens et fameux advo-
cats (Paris, 1607 ^et 1608, V édition, in-i» de
943 p.. Nie. Buon), comprenant 162 thèses, dont
S7 seulement empruntées aux notes et mémoires
d'amis, le reste recueilli directement par l'auteur
et exposé « avec tant de soin et de diligence que
a peut estre on y trouvera le style le plus com-
« posé à l'imitation des anciens ». ^ Ces
deux ouvrages ont été réunis sous le titre
à'Œuvres de M* Julien Peleus, advocat au
PaWement (Paris, Pierre Lamy, 1031, in-fol.) ;
— Plaidoyé sur la principauté des Sots,
avec l'Arrêt de la Cour intervenu sur ice-
luy (Paris. 1608, in-8o de 34 p ), au profit de
Joubert dit Angoulevant, prince des Sots, qui récla-
mait ses privilèges et dont l'avocat gagna la cause.—
Ce rare opuscule, dont l'exemplaire Nodier, vendu
63 fr., 1830, appartient aujourd'hui à H. de Villou-
treys, est réimprimé dans le recueil suivant :
Plaidoyez de M» Julien Peleus (Paris, 1614,
gros in-4«) ; — L'histoire de la vie et faits de
Henri le Grand. . . jusqu'en i50d (Pans, in-8^,
1613 et 1616, 4 vol.) ; -- Commentarius vere
analyticus in régulas cancellariœ Romance
(Pans, 1615, in-8«). — Le P. Lelong lui attribue
encore Le Cavalier françois (1605, in-8o,
Paris) et le Premier président du Parlement
de France (Paris, 1611, in-4»), — et l'abbé
Lenglet-Oufresnois, V Histoire de la dernière
guerre entre les Suédois et les Danois en
l'an iOiO jusqu'à la paix conclue en i6i3
(Paris, 16^3, iii-8«). — On trouve aussi un pièce
dt lui à U louange de Jeanne d'Arc dans un
fifçueil d9 jplu$i9ur9 inscHptiom propoêiu
pour remplir les tables d^atientes. , . sur U
pont d'Orléans (Paris, 1613. in-4«).
Moréri. — Goigot, Bibl. Fr., t. XIV, p. 340. — Brenet,
irait, du Lib., IV, 472 el 879.
Pelé {Marin), maître brodeur, Angers, 1659,
1675; « {Marin II), son fils, mari de Louise
Tardif, f le 29 mai 1718, âgé de 48 ans; «-
{Pierre), maître fondeur de cloches. Angers,
1576.
Pelean* cl., c°« de Joué-Etiau,
Pèlerin (le), cl., c»« du Longeron.
PéleFln {Jean et Claude), maîtres archi-
tectes, frères, à Angers, 1663, 1708.
Pèlerin {Jean), Peregrini, — il interprète on
traduit lui-même son nom par le pseudonyme de
Viator, — est né, comme l'indique le frontispice
de son principal livre ( 1 521 ), au BoifrJouio eo
Coron, dans l'ancien diocèse de Maillezais. Il entra
dans les ordres, prit sa licence en droit, et en 1467
se trouvait chargé de la juridiction de Thiors en
Lucay , domaine des Appellevoisin. Le roi Louis XI,
qui y vint séjourner quelques jours en avril 1470,
l'attacha, comme secrétaire, à Nicolas d'Anjou, à
qui il venait d'attribuer le vicomte de Thoaars.
Le 2 septembre suivant Pèlerin reçut da roi te
prieuré de N.-D. de St-Cyr-en-Talmondais, qu'il
ne garda que jusqu'en novembre 147S. On le
revoit, dès les derniers jours de 1472, emplojé
à une mission royale, puis au service de l'histo-
rien Commines, qui en fait son chapelain et
secrétaire en titre à partir de mars 1473 et le
gratifie du petit bénéfice de la Hétrelle en St-Cyr
(20 juillet 1478). On y a retrouvé en 18U nae
pierre sculptée d'un écusson : d'or au bourdon
de sable en pal, accosté de t coquilles de
gueules, armoiries probables de notre clerc. U
accompagnait sans doute en 1478 son maître en
Italie, mais avait quitté son service dès avant
1486, sans qu'on sache rien davantage de lai
pendant 20 années, sinon qu'il fit maints
voyages. En fin de compte il était venu s'asseoir
avant l'an 1500 dans un canonicat de l'église de
Tout, où des le temps du prince Nicolas il avait
eu occasion de se créer des amitiés et où le rap-
pelait peut-être la bienveillance de René II. Il y
mourut âgé de plus de 80 ans, en janvier 1524.
m. s^ et D. Calmet a conservé l'épitaphe qu'a-
vait apposée sur sa tombe un chanoine, son dis-
ciple reconnaissant.
Pèlerin est l'auteur d'une œuvre singulière,
dont l'intérêt n'est pas seulement dans sa rareté :
c'est le premier traité connu, qui traite de la pers-
pective au point de vue de l'art de la peinture,
c œuvre non do main de paiutre, dit-il, mais de qui
« aime les paintres et artisans ». L'auteur repro-
duit, pour exemples, — sauf dans ses « figures
« exemplares > ou types de son invention. — les
souvenirs de ses voyages. Son trait est net et
facile mais fortement empreint d'un cachet persoo*
net, et le dessin s'inspire partout d'un esprit de re*
naissance qui arrondit volontiers l'arc brisé en
plein cintre, qui élague et qui transforme. On recon*
naît ainsi, -* grâce à la légende rimée, — Notre*
Dame de Paris, la chambre da Pariemeot, la
Palais, la Sto^CbaptUe, S^Maurio^ d'ADgen, If
PÉL
— 67 —
PÉL
pootde Brioade, etc., et parmi ses types, nne
maison des champs, plusieurs intérieurs bour-
geois, ooe riche habitation pour une fortune de
400 livras de rente, et deux vues de la maison
même de Tauteur avec un mûrier dans une serre
et sa charrette de voyage dans la cour. — Le livre
a pour titre : De artificiali perspectiva.
ViatoT. In-fol. de 46 ff. non chiffrés, les quatre
derniers ajoatés sans signatures, les quatre pre-
miers occupés par le litre en capitales romaines
rustiques et par un te\te latin à longues lignes en
lettres gothiques, les 37 suivants par de grandes
planche» de perspective, gravées en bois au
simple trait et tirées d'un seul côté, le 38* par un
avis au lecteur, la souscription et la marque
de l'imprimerie : Im.pTttBum Tulli \ anno
caiholi I ce veritatia quingentesimo quinto
supra I milleBimum <xd nonum kalendan |
Julias, Bolerti opéra Pétri Jacohi | , preshi'
teri, incole pagi aancti Nicolàî, formule qui
laisse incertain si réellement l'imprimerie de
Pierre Jacohi était installée en 1505 à Toul ou à
St-iNicolas-du-Port. — Suit sur les 4 derniers
feaillets le texte français du livre. — On n'en
connaît qu'un seul exemplaire en France acquis
en octobre 1845, à la vente Cailbava, 315 fr.
pour la fiiblioih. de Nancy ; — un autre à la
Bibiiotb. de Vienne en Autriche. — La seconde
édition, moins rare, sortie des mômei presses en
13(0, quarto idua Marcias (là mars 1510
>• s.), intercale le texte latin au français et les
premières figures au texte. Quoiqu'elle ne compte
qoe âd ff., elle comprend 19 planches de plus que
û première et 7 seulement en moins, les planches
étant imprimées des deux côtés. La 3* édition
\ruili, iSii, septimo idua Septembres, de
30 ff. non chiffrés) n'offre d'autre innovation re*
marqnable qu'une invocation en 18 vers français
sur le frontispice, aux « bons amis, trespassez et
« viveos..., decorans France, Almaigoe et Italie »,
que L'auteur nomme et dont la détermination a mis
martel en télé aux commentateurs, sans être encore
complète. — Le succès éclatant de l'œuvre se conti-
nue, constaté par une reproduction allemande qu'en
donna des 1509 Georges Glockendon, et au xvii« s.
encore on voit reparaître : La Perspective posi-
tÎDc de Viator. traduite de latin en p-ancoia,
augmentée et illustrée par maistre Eatienne
Martelange, de la compaignie de Jéaua, avec
^i figures gravées à la Flèche par MatK
JouBse (16^, in-13 de 53 ff.)» comprenant
61 ligures réduites et parfois modifiées. -^ Le
telle annoncé ne parut que 9 ans plus tard sous
ce titre : La Perspective pratique de Viator,
latine et francoisCt reveue, augmentée et
réduite de grand en petit, par Math. Jousse
de la Flèche (U Flèche, Georges Griveau, 1635,
>i>-^ de ts p.). — Enfin une reproduction minu-
tieuse de la seconde édition de l'œuvre originale
& été donnée d'après le procédé Pilinski (Paris,
Ed. Tross, 1860, mfol. goth., tiré a 116exempl.)
avec notice de M. Hipp. Destailleur.
On cils encore de Pèlerin une traduction du
^n de Job ; Texte de Bioh translaté selon
\^ vérité hikraiqvt et bref commentaire du
Viateur aur icelluy (in-4o goth. de 134 ff. chif-
frés, sans lieu ni date d'impression, dont on ne
connaît qu'un exemplaire) ; — et un travail sur
Ptolémée, resté manuscrit, qui, entré dans la
bibliothèque du chancelier Séguier, parait depuis
s'être perdu. On sait que les Chroniquea ag-
grégatives de Bourdigné sont annoncées en 1529
par l'auteur comme « revues et augmentées par
« le Viateur ». Pèlerin était mort à cette date et
l'on reconnaît ici d'ordinaire Jean Bouchot, qui
prit aussi ce surnom, quoique rien peut-être n'ait
empêché notre chanoine de Toul d'avoir revu et
complété à temps l'œuvre de son confrère d'An-
gers. — Les renseignements recueillis jusqu'à ce
jour sur sa vie par MM. Beaupré et Lepage, de
Nancy, ont été réunis et élucidés avec une expé-
rience particulière des questions d'art et de bi-
bliographie par M. Anat. de Montaiglon dans une
Notice, parallèle à l'édition Tross, qu'a com-
plétée après coup d'une main heureuse son ami
M. Benjamin Fillon, — sans que j'aie trouvé rien
à y ajouter.
P. Benoit, Biat, de la ville de Toul, p. iS6 et 805. -^
Mercier de St-Léger, Notice rationnée de Gatp, Schott^
p. 8-9 et 8G-88. — Beaupré, HecAerches hist, et bibttojp;
sur les commencements de Vimprim. en Lorraine, p. 80-
S9 et Nouo. Recherches, p. S0-t3.— Bninet, Manuel, t. V,
p. 1169. — BulleL du Bibl., 1847, p. 69. — A. de Mon-
taiglon, Notice hist. et bibliogr. sur /, Pèlerin,,., et sur
son livre (Paris, Tross, 1861 , in-fol.,— et m-8* de 74 p. avec
deux fac-similé). — Berg. Fillon, Lettres écrites de la Ven-
dée à M. A nat, de Montaiglon (Paris, Tross, iii-8*), p. 1-38.
Pél«rlae (Is^)» ftrr. de Baugô (22 kil.), canton
de Noyant (7 kil.) ; ~ à 60 kil. d'Angers. —
Ecclesia in pago Andegavo cum villula.,,
quœ vocatur Peregrina, 974 (St-Aubin, Mens,
conv., 1, 73, ch. or.). — Obedtenfîa PerC'
grina 1060-1081 (Gartul. St-Aubin, f. 123). —
La Pèlerine 1200 circa (Ghemillé, ch. or. 68).
— La Pellerine xvi-xviii« s. (Et.-C.). — Sur la
crête du coteau (98-100 met ), qui borde la rive
gauche du Lathan, avec écarl sur la rive et dans
la vallée vers S. ; — entre Méon (4 kil.) an N.
et à rO., Breil (4 kil.) à l'E., Parce (3 kil.) à
l'E. et au S.
Le chemin de grande communication de Brion
à Rillô traverse tout du long de l'O. à l'E. sur le
faite exlrême, croisé dans le bourg, du S. au N.
par le chemin d'intérêt commun de Parce à Noyant.
Y passe de l'E. à l'O. la rivière du Lathan,
qui foi me une longue et double boire, jusqu'au
confluent du rniss. de la Gouane, — où les écre-
visses abondent.
En dépendent les ham. de la Faucberie (4 m.,
14 hab.)t de la Ghucherie (4 mais., 14 hab.), du
Vivier (3 mais., 13 hab.), de la Pelouse (4 m.,
11 hab.), de la Noue (3 mais., 5 hab.), du
Pavillon (3 mais. , 6 hab.)* 2 moulins à eau et
6 fermes ou écarts.
Superficie : 350 hect. dont 104 bec t. en bois.
Population : 37 feux, i70 hab. en 1720-1726.
•* 30 feux, i90 hab. en 1790. — 207 hab. eo
1831. — 22i hab. en 1841. — fOi hab. en 1851.
— 2itf hab. en 1861. — i22 hab. en 1866. —
U7 h. en 1872, dont 99 hab. (38 mais., 38 mén.)
ao bourg, d'où l'on domine las deux vailoof
boisés.
PÉL
— 68 —
PEL
Assemblée te 1'' dimanche de mars — Nul
commerce; -~ nulle agriculture que pour les
besoins ie la ferme; — nul élôve que de porcs,
ou, comme on dit» de nourrit. — Ni pauvres,
d'ailleurs, ni riches. — Dans le coteau ont été
récemment découvertes de très-vastes et antiques
caves d'extraction de toffeau.
Perception et Bureau de poste de Noyant.
La Mairie » longtemps à louage, vient d'ôtre
installée (1873) dans un petit réduit bâti sur la
droite de l'église. — Vis-à-vis, Ecole mixte,
tenue par une dame laïque.
La paroisse, maintenue en succursale le 5 ni-
vôse an XIII, fut supprimée et réunie à Méon
par ordonnance épiscopale du 20 février 1809. —
Elle a été rétablie vers 1832.
V Eglise, dédiée à St Aubin, comprend une
nef unique, nue, blanchie, voûtée en bois, les
fenêtres modernisées , ouvrant par un arceau
déformé sur le chœur, dont les montants portent
des autels à droite do saint Symphurien , à
gauche de la Vierge, avec statues peintes du
xviii* ». k la manière de Saint-Simon, V. ce
nom, dans des niches ornementées. Le chœur,
qui suit, terminé en cul-de-fonr , forme une
travée carrée, vodtée avec entrecroisements d'o-
gives, liernes et formerets en saillie (xv« s.).
Dans le mur de gauche apparaît un œil-de-
bœuf roman ; au fond s'applique un autel-ré-
table XVIII" s. avec niches, contenant les sta-
tues à droite de St Jean, à gauche de St Aubin,
de môme style que les précédentes ; au centre,
un mauvais tableau, figurant la Cène, donné
par Math. Pays, marchand d'Angers, frère du
prieur Pays, qui fit en 1704 exécuter ces tra-
vaux. A l'extérieur le portail est surmonté d'un
pignon autrefois à bretècbe, et les murs latéraux
laissent entrevoir le petit appareil de moellon
irrégulier disposé en lignes régulières et vers S.
une large porte romane à claveaux intercalés de
ciment rouge (zi« s.).
La grande voie de Rillé à Baugé longeait
jusqu'au zviii* s. le coteau mais sur le versant S.
et en contrebas de la route actuelle, par le
Perray, la Chncherie, la Pelouse, la Bafferie,
rejointe à ce point par le chemin de Parce et
sous l'église par celui de Noyant. — Dès le x« s. le
pays apparaît comme un petit centre, villula,
avec moulins sur les ruisseaux, église et marché.
La comtesse Adèle en fit don à l'abbaye St-Aubin
d'Angers (974) mais il fut reconnu que le domaine
dépendait du bénéfice d'un fondateur du nom de
Rainird. Les moines durent l'indemniser par le
paiement de 4 livres d'argent, et & deux siècles
de là encore donner 7 livres pour mettre fin aux
prétentions de ses héritiers. — Il y fut constitué
un prieuré, une obédience, obedientia, à la-
quelle resta attachée la cure et dont les bâti-
ments, auj. transformés mais encore occupés par
le presbytère, enveloppaient à demi l'église.
Prieurs-curés : Raoul des Tuffeaux, de
Tuffellis, 1178. ^ Louis de Mars, 1590. —
Martin Foucquereau, 1616. —Jacques Rallier^
16S3. t le 30 mai 1696. Une visite de l'évèque
f 0 1630 coottate U nisèro do U paroisse, Téglise
toute décarrelée et ouverte aux pluies, le^ Autfi>
sans livres ni mobilier, le presbytère en ruine et
vidn, le cimetière sans clAture. ~ Etienne
Hamelin, 1656, f le 4 janvier 1694, prieur en
même temps de Grez-sur-Maine. — Tonssaiot
Pays, 1695, fen 1717. — Elie Gaultier, 1718.
qui résigne en décembre 1733. ~ René Doreau,
anc. vicaire d'Homme, 1734, 1760. ~ F. Mareh
chai, 1762, 1772. ~ Charles-Urbain Daburon,
V. ce nom, 1773, i \e 6 avril 1791, âgé de
60 ans. — Tarode, mai 1791. — Marsillé, éia
le 27 novembre 1791.
La paroisse dépendait de rSlection de Bao^é,
du District en 1788 de Cbàteau-la-Vatlière. en
1790 de Baugé Elle avait pour seigneur le prieur-
curé, qui prenait le titre de baron. Elle resuit
couverte de landes qu'on essayait de défricher en
1788, et vers l'E. des bois de l'apanage. — ïy
trouve à résidence au xvii" s. Pierre Hamanl.
ouvrier en soie de Tours, 1645, et Pierre Launa),
brodeur, de Lyon, 1660.
Maires : J. Maillé, 1792. — Brochoir,
1«' messidor an VIII, f en 1806. — Et.-Bernird
Haye, 4 novembre 1806. — Vincent Huet,
25 octobre 1821. ~ Joreau, 2 février 1831.-
Vinc. Huet, 1843, démissionnaire en janvier
1857. _ Jean Bouchet, 2 février 1857. — Loii«
Verneau, 1862. ~ Jusseaume, 1874, 1876.
Arch. de M.-«t-L. G109; G«l; H St-Aubin. - Areh
comm. Et.-C. — Ccwtxd. de St^Aubin, Usa. 745. r.6«t
423. — Chron. d'Anjou, 1, 377 ; 11, 21. — Tresraia, Sut.
du Dioc, d'Ang., t. Il, p. 444.
Pélerinlére (la), ham., c«« de St-Barthé
lemy. — Medietaria que vulgariter nwncu-
patur la Pelertnière 1286 (G 1121). — Ane.
domaine de l'aumônerie de St-Miehel-du-Tertrt
réuni en 1602 à l'Hètel-Dieu d*Angers, qui le
céda au Chapitre St-Haurille. Un pâtis, com-
mun avec la Jaudette, fut divisé par accord
du 29 mars 1600, en laissant passage au ffrand
chemin. — Par conclusion du 26 novembre i'H,
le Chapitre fonda à perpétuité une messe Us.^
en son église, à l'autel de N.-D. -dos-Serpents,
pour la conservation des bestiaux de la métairie,
que la mortalité décimait depuis très-longtempi.
Pélerlnières (les Grandes, les Petites-), ff-
c»« de Ckanteloup, du nom de la famille Péieno
qui la possédait encore en 1532 ; — donne soo
nom à un ruiss. né tout près vers N., qui coule
vers Coron.
Pefetflet* • — V. Pelletier, Lepeletier.
Peletier (Jean), peintre, à Durtal, y Ht
inhumé le 5 janvier 1611 ; sa veuve, Mathuriae
Lhommeau, le 10 août suivant.
Pefew«. — V. Pelé.
Peinas (Jean), « chirurgien juré, reçu en
a plusieurs communautés des principales riltei
c du royaume, demeurant en la ville de Bnssac,
a où il est établi depuis environ cinq ans, sooi
« le bon plaisir de H. le duc de Brissac, pour tra-
« vailler à la guérison des plaies, ulcères et autres
« maladies réputées incurabUs » dit-il dans son
Prospectus (s. 1. n. d., in-16 de 12 p.), oà d
déclare traiter tout le monde gratis et ne faire
payer que les remèdes « qui ont tons des effets
a merveiUoux. » — Son portrait » été fnTé H
PEL
— e9 —
PEL
Bertbe, qui l'a mis dans son Becueil, Mss. 896,
t. II, f. 90, le dit Dé à Brissac. — Il était originaire
de CroUi-la-Haie (Seine-InftJrieure), — et est mort
à Nantes, âgé de 68 ans, le 3 messidor an XII.
Péilean (le), ham., c»« de la Pommeraie;
- (le Petit), cl.. c^« de la Pommeraie.
Péllé, f . c»« de St'QuenUn-leS'B.
Peligom, — V. Béligan.
PélloB (Yves), doctear-médecin , Angers .
1542. — Son second fils, Anne, est tenu sur les
foDls le 24 avril 1555 par Anne de Montmorency,
abbesse da Ronceray. — Des lettres du 13 mars
1580 lui conférèrent « Testât et office de con-
c seiller et médecin da duc d'Anjou ». — Il
meart à sa terre de la Renaudière en Vitlemoi-
sant le 99 octobre 1583; «- (Jean), fils do pré-
cédent, né à Angers le 21 juillet 1553, y est reçu
dociear en la Faculté de médecine, le 20 no-
vembre 1578. II vivait encore en 1608.
Pelissfery famille de maîtres brodeurs, An-
fers. — (Jeon-AmauZd). marié à Jeanne Tran-
cbaotle 18 octobre 1667; -» (Jean), fils du pré-
cèdent, né le 18 octobre 1674, marié le 11 no-
vembre 1698 à la fiUe d'un maître horloger,
Claudine Lepelletier; — (Jean -Baptiste -
Claude), fils du précédent, né le 16 février 1706.
Pelle (/ten^, peintre, figure aux assises de
U core de Miré en 1553. — V. Pelé.
Felle^rolle» ham., c>** de Dénezé-prèS'
Doué. - Poillegrolle 1295 (Doué. Anniv., t I).
- Pégrolle (Et.- M.). — Ane. fief et seigneurie
dépendant du prieuré de Gunaud et uni au
ivni* s. an comté de Trêves.
Pellerie (la), f., c«« de Cheffes; — cl., c"«
à'Echemiré; - f.. c"« &Ecuillé. - La Pa-
rme 1540 (G 105, f. 242).
Pelleriére-nieiiTe (la), f., c»« de Fougère.
Pelletier (Hugues), né à Angers le 28 jan-
vier 1729. était chanoine régulier de Ste-Gene-
viéve et depuis quelque temps curé de Sacé au
Maine, quand il fut gratifié du prieuré-cure de
Beaufort. lien prit possession le 19 août 1779.
Esprit charmant et lettré, de parole facile et qui
devenait éloquente dans les grands jours, de
mœurs douces et pares, de cœur charitable et
distribuant largbment aux pauvres les revenus
de son opulent bénéfice, il eut vite conquis, de
Taveu même de ses ennemis les plus impla-
cables, Testime et l'affection de la ville entière.
A ce renom de mérite et de vertu se joignit
bientét Téclat de son dévouement public aux
idées nouvelles, qui ralliait à son exemple son
clergé presque tout entier. — Le 6 février 1791 ,
Après une messe solennelle à St-Maurice d'Angers,
célébrée par te curé d'Epiré, Guiller, V. ce nom,
les électeurs, au premier tour de scrutin , dési-
gnaient pour évèque constitutionnel le prieur-cnré
de Beaafort. n avait pris son logement hors ville,
chez Joabert-Boanaire, et y reçut le même jour
les félicitations du Conseil municipal. Le lende-
Dain, après le Te Deum, il prêta serment, puis
revint prendre congé de ses anciens paroissiens,
^i le reçurent au son des cloches « et le com-
> piimentérent les larmes aux yeux », puis partit
pour Paris oik le 13 mafs il recevait la consécra-
tion épiscopale dans Téglise de l'Oratoire, des
mains de Gobel, évèque de Lydda, assisté des
évèques de l'Oise et de la Meuse. Il rentra à
Angers le 18 mars et fut installé le 20. Le mobi-
lier de l'évèque de Lorry fut acquis en partie
par la municipalité, qui mit de plus à la dispo-
sition du nouvel évèque quelques fonds pour les
aumônes et pour les premières dépenses urgentes.
—Mais les difficultés de la situation éclataient. Dès
les premiers jours les lettres anonymes, « pleines
« de saintes injures et menaces de l'autre monde,
8 et, qui pis est, de celui-ci », assaillaient sans
relâche le nouveau prélat, « plus attristé », —
écrivait-il , ~ « que surpris ». Sa première
Lettre pastorale (Angers , Mame , in-4« de
47 p.) du 20 septembre, pour chanter le Te
Deum h, l'occasion du retour de Louis XYI, et
aussi son Mandement de Carême provoquè-
rent les pamphlets de Ghatizel, Y. ce nom, ré-
pandus à profusion dans les campagnes. Tout
manquait d'ailleurs autour de lui, prêtres et
fidèles, et dans le bouleversement de la société
vieillie, les idées allaient se précipitant, comme
les ruines, dans un désordre exaspéré bientôt par
les horreurs de la guerre civile. Ge n'était pas le
temps d'essayer l'alliance impossible des rites
antiques avec les mystères de la raison pure.
Après s'être prêté quelques mois aux conven-
tions de la vie nouvelle et avoir autant que pos-
sible confondu son rôle de prélat aux devoirs
actifs du citoyen, il se vit absolument dépassé par
l'entraînement de l'opinion — et bientôt délaissé.
Le 30 septembre 1793 il déposait ses fonctions,
— et le 19 novembre suivant faisait « à la Raison,
c sur l'autel de la Patrie, le sacrifice de tous ses
c titres, dans la ferme croyance, » ~ où il se pro-
clamait heureux d'être entré depuis plus de 30 ans,
— K que, comme le père du genre humain... n'a fait
« qu'un seul soleil pour éclairer les yeux du corps,
a il a cru aussi dans sa sagesse ne devoir donner,
a pour éclairer les yeux de l'âme et pour règle
« de nos devoirs, que la seule loi, la seule reli-
K gion naturelles... » — Il se retira dans un
hôtel de la rue des Jacobins, auprès de sa cathé-
drale, et y mourait après un an à peine de soli-
tude, le 16 germinal an III (jour de Pâques,
5 avril 1795), âgé de 66 ans. Son acte de décès
ne le signale par aucun titre. — Le Musée ar-
chéologique d'Angers possède son portrait, n» 366,
— et depuis 1858, sa crosse épiscopale, qui avait
servi précédemment au dernier abbé de Ghaloché.
Arch. de M.-^t-L. Série L. — Grille. Siège d'Angers,
Î.f^ BiLa Vendée, t. III, p. \i6. ~ Bévue de l'Anjou,
869, p. 310. — Blordier-L., Le Départ, de M.-et-L.» 1. 1,
p. 344. — Affiche» d'Ang., 30 Dovembre 1793. — A frère
JBlugues Pelletier, invaseur du siège épiscopal d^ Angers,
Un curé catholique... (iQ-S" de i34 p.. 1791). — Encore
un mot à M. Pelletier, évèque intrus (Paris, 1709, in-8* de
S^ p.). — D. Piolin, Souvenirs de la Révol. dans V Ouest,
p. (O. — Denais, Hist. de N.-D. de Beaufort, p. 376-378.
Pelletier (Marie de Ste-Euphrasie), fon-
datrice du généralat du Bon -Pasteur à Angers et
première supérieure générale, morte à Angers le
24 avril 1868. — Il a été imprimé une circu-
laire : A la mémoire de notre très-honorée
et regrettée mère,,. (Laine, 1868, in-4o dé
3 ff., tirée i 375 exempl)i -^ plM une notice }
I>EL
-10-
PEL
La Révérende Mère Marie de Ste-Euphrasie
Pelletier, par Tabbé Y. Bariller (Laine, iQ«8»,
i f . 1868).
Peliole» b., c"* de Genneteil, domaine d'une
ebapelle de ee nom, vendu nat< le 5 mai 1791.
Pelloire (la), f., c»« de Fougère; — f , c««
de St'Laurent-dU'M. — En est sieur René
Ligier 1637. Paul de la Brunetière 1660, de qui
l'acquiert vers 1670 René Besnard.
Pelionallies* c«^ N-E. et arrond. d'Angers
(11 kil). — Pelloeille 1237. Pelleoylle 1265
(Chaloché, cb. or.). — Parochia de Pelleovis
1317 (G 340). — Pille Oueilte 1334 (G la Haie-
aui-B.-H.). — La ville de Pelloueille 1388
(G Cure St-J-B.). 1437 (G 717). — Pélouaille
1783 (Pouillé). — Entre le Plessis-Gr. (3 kil.) au
S.-E.. Villévéque (4 kil. 1/2) à l'E., au N. et à
rO.. St-Silvin (2 kil. 1/4). à l'O. et au S.
La route nationale traverse uniquement le
bourg, de l'O. à l'E., croisée au sortir par le
chemin d'intérêt commun de Tiercé, qui forme
limite vers l'E.
Y passe en bordure vers N.-E. le ruisseau du
Hattereau.
En dépendent les vill. et ham. de Blitourne
(17 mais., 49 hab.), de la Rue-des-Bois (9 mais.,
28 hab.), du Pàlis-des-Landes (9 mais., 27 hab.).
de Funault (9 mais., 24 hab.), de la Paquerie
(3 maiii., 15 hab.) et 10 fermes ou écarts.
Superficie : 357 h. dont 190 en vignes, 59 en bois.
Population : 98 feui. 440 hab. en 1720-1726.
— 80 feux. 5i0 bab. en 1789. — 470 hab en
1831. — 47i bab. en 1841. — 505 hab. en 1851.
— 436 hab. en 1861. — 43i hab. en 1866. —
440 hab. en 1872, dont i43 hab. (73 mais.,
84 mén.) au bourg, dans un étranglement du ter-
ritoire, formant une longue rue pour la traversée
de la route nationale.
MarcA^lo vendredi. — Blé, vin, noyers, châ-
taignien, fruits en abondance.
Recette de poste. — Chef-lieu de percep-
tion pour les c"«* de Pellouailles, Econflant. le
Plessis-Gr., Sarrîgné, St-Silvin. Yillévôque.
Ecole communale laïque de garçoriB, en
communication avec une salle servant de Mai-
rie, — £coIe publique de filles i Sœurs de Ste-
Marie d'Angers).
VEglise^ dédire à Ste Emérance (succursale.
5 nivi)se an XIII), à l'extrémité vers l'O. du
bourg, est une simple nef sans transept, insigni-
fiante. — sauf deux curieux tableaux, un Christ
au pilier, garrotté dans une sorte de blouse
grise, peinture allemande, façon Holbein; —
un Enêevelissement du Christ, de style ar-
chaïque; la Madeleine, à genoux, vèlne en grande
dame, baise la main du Crucifié. — Au fond.
dans le chœur, une gracieuse Annonciation,
dont la Yierge est remarquable.
Le preehytère a été construit en 1819. — Le
cimetière, autrefois devant l'église, a été trans-
féré sur un emplacement nouveau, acquis par
acte autorisé le 29 avril 1850.
Nulle trace antique que le passage de la grande
voie d'Angers. —Le territoire dépendait jusqu'au
XiU's. de la paroitse de Yillévèqae, avec une simple
chapelle. Par acte du 6 janvier li61, nn aeeori
entre l'évoque et le curé de Yillévéqne, qui y en-
voyait les dimanches et fêtes son vicaire, y éta-
blit un chapelain à demeure, chargé d'admïAis-
trer les sacrements aux habitants d'alenloor;
mais encore à la fin du xvii" s. les mariaiees w
se célébraient qu'à la paroisse-mère. En 1595, I*
desservant, qui prenait le titre de curé, foloblieé
de s'en dépouiller par transaction du 15 arnl.
De môme en 1620, réclamant au curé de Villé-
véque une portion congtue, il en fut déboulé pu
arrêt du Parlement dH Paris du 30 juillet; -
encore en 1689 et 1747. — Barnabe Pineau,
dans son acte de décès du 29 janvier 1761. est dit
« chapelain perpétuel de cette église suecaraaie •
— Le dernier, Jacques Dillé, renonce à (oote
fonction ecclésiastique le 19 pluvi6se an II. preod
à loyer la cure et y ouvre le 5 vendémuire
an lY une école comme instituteur publie.
Le fief formait une chàtellenie, dtsiioeie de
Yillévèque et relevant de Maulévrier, qui eoni-
prenait le domain*) de Parigné, avec priviléf» de
banvin pendant 40 jours, à partir de la Mad^
leine. et honneurs seigneuriaux dans l'église. -
En est sieur Louis Ghauvel de Souvigné. aoden
capitaine d'infanterie, f le 13 février 1775 i U
Planche en St-Silvin ; — Joseph -Augoglin-Mine
Trouillet 1780, 1790.
La paroisse, dont la desservance était à U pré-
sentation alternative de l'évéque et du coré de
Yillévôque, dépendait de l'Election, des Aides.
du Grenier à sel et du District d'Angers.
Maires : Nie. Hamon, 17911815. — Edipe-
Phil. Gaucher, avril 1815. — Nie. Hamn,
12 juillet 1815. — Jacq. Bertrand, 93 vonmbn
1815. — René Lemeunier, 10 mai 18S3. -
Furcie Léchalas, 10 juin 1828. — René Audio,
2 octobre 1828. installé le 19. f le 14 octobre
1861. — Julien Poulin, juillet 1863. - Cos-
nard, 1870, en fonctions. 1876,
Arch. de M.-«t-L. G 197; B 1961S5; GSIg,&^B6.
H.-D. B 58-64. - Arch. comm. El.-€. — Pour to 1«**
lllés, voir, à leur article, Chambon^ FioutuU, let wr^
niérest etc.
Pellonaillea. vill. attenant au bourg àtJui-
gné-s.'L. — In villa deJuigne, in vico qw
nuncupatur Pellis Ovis 1315 (G 323). - ï'
dépendait primitivement du temporel du Cha-
pitre de St-Maurice d'Angers ; ~ mais dès ISSi
était réuni à la seigneurie de Juigné, Y. ce
mot; — f.. c»« de Martigné-B., bAtie en l»l
PeUonailles, f., c»« de StChristopke-du-
Bois. — Ancienne maison noble avec cbapeU<*
sous le vocable de Sainte- Catherine, sans i^^f*
vestige qu'un reste de douves. — En est dame Phi-
lippe Girard 1627, Madeleine Mesnard 1635.
Marie-Diane de Marconnay, veuve de Robin de U
Tremblaie, qui y meurt le 7 janvior 1695, haou?
et puissante demoiselle Marie-Anne Portail 1'^*
veuve de René-Marin de Rangot, chevalier, i^^^
Pelloost (Jacques), est dit « doetear en
« droicts et en la faculté de médecine », Aogen*
1596 (GG 28, 20 janvier).
Pelnlers (les), cl., c»« de Noyant-s.-U-l
Péloperle (la), f., c"« du PUuis-Ma^
Béiopin. — Y. Clopin,
PEN
71 —
PEN
Pelonae (\a), t, c"« de Brain-sur-Aîl, ; —
f., c~ de CourUon, détachée en 1836 de
Yernoil-le-F. ; =» f., c»« é*Eckemiré; — ham.,
€"• de Longue; — ham., c»« de Mazé; —
m»" h., c»« de Morannes, — Ce n'était jusqa'aa
XTiii* s, encore qu'une très-petite closerie. —
y. l'ancien plan n» 3 du fief de Pendu, dans le
chartrier des Ursulines d'Angers. — Un sieur Bo-
dereaa, qui l'acquit vers 1728, en fit le centre
de ses fermes et comme « un petit village »,
— Appart. aujourd'hui à M. Ph. Bellanger,
avocat, qoi y conserve plusieurs portraits de la
famille Hardie, orfèvres angevins; « vill., c"* de
MouliheTne; « f., c"« de Parce; =- f., €"• de
la PéUrine ; ~ donne son nom à une lande de
SI hectares appart. à la commune; » f., c^* de
St'Lamhert-des-L. — Dans un champ, sur une
éléTation, on a retrouvé, en découvrant le sol
primitif, 25 à 30 foyers, entourés chacun de
grosses pierres rangées en cercle et encore noir-
cies par le feu; — non loin, dit-on, quelques
silei taillés. ~y. Mém. de la Soc. Linn. d^Ang.f
11. 116;= f., c»« de St-Philhert-du-P,
«■ cl, c»« de Vernantes, — En est sieur Mie.
Jouinl622; — (la Petite-), f., c»« de Mouliheme.
Pel^nse-Renwrd (la)^ f., c°" de Brain-
tur-AllonneH.
PeI«oses(les), f., c°* de Jumellea;^ vill.,
c** de la Ménitré ; — vill., €"• des Âosters ;
- cl, c*« de Soucelles.
PeloiMe (do La). — V. Carrefour de la P.
Peltler {Jacques), docteur-médecin, à Doué,
1738, y meurt âgé de 38 ans, le 16 septembre
1747.
Peltlère (la), cl.. c»« de Bouzillé; -« f., c»«
de Cholet ; «- vill. , c"« de la Romagne ; —
donne son nom à un miss., qui s'y jette dans la
Noifle; — 1,900 met. de cours.
Pellniie (la), cl., c*"» de la Comuaille. —
nyfat planté le 17 janvier 1604 une croix sur
le jH'aod chemin, aux frais de Thilbauld Templer.
Peltrale (la), f., c"« de la Jaille-Yvon.
Peltraies (les), f., c"» de Vern.
Peltrmis (les), ham., c*« de Chazé-s.'A.
Pellrie(la), ham., c"« de Brain-s.'Long.;
- ham., €■• de Landemont; = cl., c»« de
Marignê, ane. domaine de la cure ; — f., c«« du
Minii; » f., c»» de Miré, — La Perretrie
1530 (C 116. f. 211). — La Pealetrie (Cass.). —
LaPéeUerieiti.-»,); — f., c" de la Plaine;
« f., c»« de Trêves. — Une chapelle y fut
fondée le 15 septembre 1505 par Et. Girard ;
* ham., c»* de Somloire.
Pémeigné. f., c»« de St-Saturnin. — Peu-
menier (Rec«). —Ane. fief dépendant de la sei-
gneurie de St-Jeandes-Manvrets et s'étendant
dans cette paroisse et celle de Saint-Saturnin ;
- relevait de Brissac. — En est dame Margue-
rite de Vallée 1489. 1504, Madeleine de Mon-
teiller, femme d'Urbain de Laval, 1580, Charles-
André de Maillé par acquêt en 1673, Pasqueraye
da RoQzay 1769.
Peaeter (le), vill.. c«« des Alleuds. — Pan-
cerium lOSOcirca (Chemillé, ch. or. 49 et Car-
tal ch. 120), - Le Pancicr (Cass.).
Penda, vill. et m^» à eau , c"« de Moranne^
— Terra que dicitur Apendutum 1036-1049
(Cart. St-Aubin, fol. 25). — Molinus de Pendu
qui est apud Dalmariacum 1100 circa (Pr.
de Daumeray, ch. 30). ~ Molinus de Pendu
1114-1120 (2« Cartul. St-Serge, p. 169 et 90)
1190-1200 (Juigné-la-P., ch. or.). — Duo mo-
lendina apud Pendu 1292 (Ib.). — Locus et
feodum de Mota de Pendu 1296 (G 4). —
L'origine du nom remonte comme on voit un peu
plus haut que ne l'enseignaient en 1868 les sœurs
de la Charité de Ste-Marie aux petites filles de
l'école. D'après leurs dictées « le hameau aurait
c pns son nom parce que les révolutionnaires do
« 1793 y pendaient les pauvres victimes qui tom-
« baient entre leurs mains barbares. » — Grille,
sans plus de raisons, l'attribue k l'existence de
fourches patibulaires. — Le nom primitif indique
« une annexe » et s'explique peut-être par ce fait
qu'à cette époque, d'après un des textes cités, l'em-
placement aurait dépendu de la paroisse de Dau-
meray. — L'agglomération s'est formée autour des
moulins dont on constate l'existence dès le xi' s.
Près de la butte, le long de la rivière, on voyait encore
il y a 30 ans les traces d'un cimetière. — La dtme
et le principal revenu en appartenait à l'abbaye de
St-Serge. Le fief où ils étaient établis, successi-
vement accru de petits fiefs voisins, formait une
seigneurie importante désignée d'ordinaire sous
le nom de la Motte-de-Pendu, dont le manoir
primitif était depuis longtemps ruiné déjà an
xv« s. — a Ma mote de Pendu assise en la pa-
« roisse de Morannes, où jadis avoit maisons et
a demeurance, douves et fossez », dit l'aveu de
1494. Le seigneur avait ses armes dans la cha-
pelle St-Louis, formant une aile de l'église pa-
roissiale et dont il s'attribuait la propriété. — En
est sieur Hugo de Corcillon 1280, son frère Guil-
laume 1296. — La terre passe ensuite à la famille
des Roches, dont une Qlle Marguerite des Roches
épousa le 28 mars 1370 Jean Clérembault. —
Elle y réunit par acquêt le fief du Génetay, les
moulins de Colombeau et l'Ile Salbert; — et
épousa en secondes noces Geoffroy de la Tour-
Landry ; mais son fils Gilles Clérembault hérita
d'elle, 1391-1417. — En est sieur Simon Auvé,
chevalier, mari de Marguerite Clérembault 1417,
1447, Louis Auvé 1520, mari de Renée Clérem-
bault, qui acquit vers 1498-1505, de Geoffroy Le-
frère, le domaine de Cutesson ; — Renée Auvé,
veuve en premières noces de Madelon de Brie-
Serran t, épouse en secondes noces de Jean de
Chourses, 1549, 1583; — Claude de la Jaille. par
acquêt, 1583, 1600, Urbain de la J. 1610. 1646, qui
y réunit en 1626 sur les héritiers de Guill. Lepelle-
tier le lieu de la Guyonnière ; -— Pierre Leclerc,
sieur des Roches, mari d'Elisabeth de la Jaille,
1646, 1657, Urbain Leclerc, 1657, sur qui le
domaine entier avec la Guyonnière, Cutesson,
Colombeau, le Genetay, fut saisi et adjugé judi-
ciairement aux Ursulines d'Angers le 4 juillet
1676. — De beaux plans, avec vues à vol d'oi-
seau des édifices, en existent aux Archives dé-
partementales.-*Le8 moulins dont un à blé, l'autre
à papier, fareol vendus nat^ le 14 ftvrU 1791. ^
t>ÉN
Le pAtis dit de la Motte^de-Pendu était une
baate futaie, dépendant dn Génetay, qui en avait
accordé l'usage à ses 13 tenanciers, à la charge
de le reboiser avec du plant fourni par le sei-
gneur. -* François Grille, dont la jeunesse s'est
passée dans le pays, a adressé une jolie Epitre
aux Moulin» de Pendu,
Pénellerie (la), f., c"« de Broc,
Bémihmw^ ae). — V. Pinchard (le).
Pénlssiére (la), f., c»« de Drain; — donne
parfois son nom au ruiss. de la Bossardière.
Péniteneerie (la), f., c»* de St-Barthélemy,
PeaJoB (Jean-Baptiate), né à Paris le
SI juillet i78S, aveugle dès l'âge de 18 mots,
fut admis en 1797 dans rinstitut d'Haûy, et y
montra de si grandes dispositions pour les
mathématiques, qu'autorisé à suivre les cours
du Lycée Gbarlemagne. il y remporta le pris
des mathématiques spéciales (1803) et dans la
seconde année le deuxième prix au concours
général. Nommé professeur successivement à
l'Institution des Aveugles, puis à l'Ecole des
Mines, il fut chargé en 1809 de la classe de
mathématiques au Lycée d'Angers, et en occupa
la chaire pendant plus de 15 années, aidé au
tableau par un enfant, son apprenti tout k la
fois et son guide, son huissier, son greffier, qui
traçait les lignes et les figures. Il fut mis en dis-
ponibilité en 18S6 et admis à la retraite le
10 juin 1840. Il avait été décoré en 1814 de la
main même du duc d'Angoulôme. ^ Les
Annalee mathématiques ont publié de lui en
avril 1813, p. 306, entre autres articles, une
Lettre, datée d'Angers, 14 novembre 1812, Sur
Vétude et l'enseignement des sciences mathé-
matiques chez les aveugles de naissance. —
— Il est mort à Paris, âgé de 82 ans. dans les
premiers jours de juillet 1864. — Grille a publié
son autobiographie dans ses Miettes litté-
raires, t. II, p. 149-154. — V. aussi le portrait
qu'en donne un écolier d'Angers dans le Pré'
curseur de l'Ouest dn 26 septembre 1844.
Peallére, m*' à vent, c°« de Méron.
Peanaiscrie (la), f., c°* de Si-Macaire-
en-M. — Le Penneraizerie (Et.-C).
Pennan {Olimer de), licencié en décret,
prieur de la Papillaie, confesseur de Jeanne de
Laval, étudiant en l'Université d'Angers 1455, 1 457.
Pennedaire (la), f., c»« de Torfou. — La
Penedikre (Cass.). — La Pennetière (Millet).
— En est dame en 1509 Simonne Pitaud, veuve
de messire Jean Quinemerck, qui la relevait du
Sap en St-Crépin. 11 y existe un rouler remar-
quable, bloc énorme de pierre granitique tendre,
de forme irrégulièrement arrondie, reposant sur
une pointe de pierre de même nature ; 7 met. d'é-
paisseur, sur 5 de hauteur; — sur la face supé-
rieure, existent trois bassins circulaires ; ~ poids
présumé. 160,000 kil. V. Répert. archéol,, 1860,
p. 42, — et Millet, Indicateur de M.-et-L.,
planche LXX, qui en donne un dessin réduit
d'après le peintre Gaston.
PeaMorie (la), f., c"" de Bécon.
PéaoUéra (la), f., c"« de St-Georges^u-
Puy 'dc-la-Garde*
•72 —
PÉR
Pensonaala (la), f., c"« de NyoiseaM,,
Pente (la), fontaine, c<** de Joué-Eiiau, i
150 met. du bourg, jaillissant à fleur de terre,
intarissable, dans le jardin des Gourtillers.
Pénasseaa (le), cl., c"« de Bauné.
Penvii^Bef vill., c"* de Villébemier. — îa
Port Penvigne (Et.-M.). — La RueP, (Rec« .
— Il y existait un grand port de Loire eoporié
par les eaux.
Péptaière (la), f., c"« de Beaulieu.— Feo-
dum de Pipineria et Milloneria situm in
curia Petre 1227 (Ronceray) — La Pupiniirt
1560 (Ib.). — Ane. domaine du Ronceray d'An-
gers, tenu au xiii* s. en fief par Pierre d'Oudoo,
chevalier. Les frères du Temple y prétendaient
des droits de suzeraineté, dont ils se désistèrfDt
après longs débats en 1227. — Jean Améoard,
sieur de Cbanzé, en rend aveu en 1460. — Eo
est sieur Jean de Rieux, comme mari de Philippe
de St-Amatour, 1572; *- Mathurin Janneaat,
sergent royal, 1618; — son fils, 1650; -* Jacq-
Louis Prévost, 1772; — f., c»« d'Epieds; -f,
c"« de Vauchrétien,
Péqnioterte (la), f . , c°« de la Possonnièrt
Pérard {Charles-François- Jean), fil$ de
Charles P., vérificateur an bureau des Aides, et
. de Madeleine-Elisabeth Foucquet, né i Aofers
en 1760, y étudia au collège de TOraloire et »
fit en 1788 inscrire au tableau des avocats. 11 m
signala bientôt aux premiers rangs des patriotes
angevins, prit part à la fédération de Pontivy elt
toutes les journées révolutionnaires, uni de cœar
avec Ghoudieu. Il figure aussi parmi les pris*
cipaux rédacteurs du journal Les Amis it
la Constitution, — Elu en septembre 1191
membre du District d'Angers, il fut l'année sui-
vante envoyé à la Convention, où il prit place
à la Montagne et vota sans hésitation la mort de
Louis XVI. Une seule fois il affronta la tribooe.
et ce fut le 19 août 1793, pour défendre le brave
général Beysser et offrir sa tôte en garantie de la li-
berté de son ami. Le Moniteur donne son discoori
en supprimant le nom de l'orateur qu'indiqueoi
les tables. — Il applaudit à la chute de Robes-
pierre, accepta une mission dans le département Je
l'Aisne pour réorganiser les administrations et dé-
buta tout d'abord par la levée du décret qui metisii
Beau vais en état de siège, et par la délivraoce d«
nombreux détenus. A la suite des journées de vru-
démiaire, il proposa la nomination de trois coa-
missaires pour aviser à des mesures qui assura^^
sent le gouvernement contre la réaction envahis-
sante, et y gagna plus tard d'être compris sor U
liste des conventionnels, éloignés de Paris, à U
suite de la conspiration dn camp de Grenelle. To
refuge lui fut oO^ert à l'hôpital de St-Cyr, cbes le
chirurgien Gaudichon^ son ami. L'année suivante il
était nommé chef de bureau au ministère de lap)-
lice, et en l'an VIII aux fonctions de commissaire
général à Toulon, dont il fut bientôt déchargé. U
resta sans emploi jusqu'aux Cent-Jours, où il fu(
de nouveau employé comme lieutenant extraordi-
naire de police à Dieppe (15 mai 1815). — La loi,
qui frappait les régicides, l'obligea à chercher on
asile on Belgiifue, où il est mort sauf doute.
PEU
— 73 —
PER
Pereaadito (la), f., c"* de Pouancé.
Pereerie (la), f., c"* de Chanxeaux ; w f.,
C* de Jforannes.
Pereeron* f., c"* da Voide, dépendance de
la seignearie du Coadray-Montb.
Perohambaiilt (le), f., c»* de TrémentineB,
— Sur le champ de la Haute-Vallée s'élève an
peuîvan dit Pierre- Fiche , haot de 4 met. et
mesarani 7 met. de circonférence. M. Millet en
donne on dessin dans son Indic, de M-'et-L. —
Auprès existe an galgal.
Perete«teMf<l(de).— V.BIgfOftère (de La).
Perchard, f.. c»« de St-Rémy-la-V. —
Pouchard (Et-M.)- — Ane. chftteaa avec cha-
pelle bénite le 22 juillet 1710. Le 7 janvier 1711
messire Elie de Carrières, chevalier, seignenr du
lieo, i^ de 39 ans, veuf de Françoise de Ville-
moresD, y épousa Marie Roussean, veuve de Jos. '
de ïasseiUe. Il y mourait le 20 juillet suivant.
Perehardiére (l&)i tn°" b. et f., c°e de
Blai$on. ^ Ane. maison noble, dont est dame
Anne Poyet 1589; — échue dans la succession de
J.-Jacq. Trouillet, oratorien, doyen de St-Thngal
de Laval, à René Trouillet, lieutenant particulier
an Présidial d'Angers, 1707 (E 4076) ; — acquise
e& 1781 de M"*« Robert des Marchais, par J.-Fr.
de Cantineau, -* Jean-Laurent de C. 1788.
Ferfluanderle (^a.), ham., c"* de Vézina.
Perehandlère (la), ham., c*** de Sarrigné,
-Sinpie closerie an xviii* s. vendue nal' sur la
fabrique le 5 novembre 1798.
Perehe (Haute-) • '-. c°« de Genneteil. —
La Péncfcc (Cass. et Et. -M.) ; — vill., c»« de
St-Melaine. — Alta Perça 1102-1114 (2« Car-
tiil. St-Serge, p. 225). — Le prieuré de St-
Xelaioe y possédait un domaine vendu nat* le
18 août 1791. — Le chemin de la Roche-d'Erigné
fat ouvert jusqu'au village en octobre 1763.
Perehelaadiére (la\ f., c<*« de J allais,
Pereher (le), ruiss. né sur la c°« de Cham-
hdlay^ s'y jette dans le ruiss. de Ghambellay ;
- 1.800 mèL de cours ; « f . , c" de Clefs. —
Mcdietaria Percherii 1181-1185 (Bilard,
D* 546). ~ Domaine depuis le xii« s. de l'abbaye
deHélinais, vendu nal' le 11 février 1791.
Percber (le), chat, c»» de St-Martin-du-B,
~Aoc. fief et seigneurie relevant de Bouille-
Théval et appart. jusqu'à la fin du zvi« s. à la
faoïUle de Tinténiac. 11 passe aux Bautru avant
1630, aux Scépeaux vers la fin du xvui* s., et
p» alliance an comte de Cbampetière, de Riom ;
~ aujourd'hui à M. le vicomte de Court. —
L'œuvre du château, que précède une magnifique
avenue, comprend deux bâtiments en équerre
avec lucarnes à meneaux de pierre, gables et sou-
iMsiements découpés de gracieux festons, — dont
une avec eoeadremeot de colonnettes, partant du
sol jusqu'au faite pour se terminer en deux men-
dia reliés par des arabesques de pierre. V. un
dessin Mss. dans Bertbe, t. II, p. 55, une gravure
de Hawke dans V Anjou de M. Godard, une litho-
Pallie par Rouargue, dans VAnjou de M. de
^bines, une gravure par H. Abraham dans son
Album d'Angers. Le principal logis est accolé au
centre d'une jolie tour quadrangulaiie à fenètrei
et lucarne ornementées avec un tourillon pointu
en cul-de-lampe ; à l'intérieur gravit un bel esca-
lier de pierre en spirale, la tige décorée d'une
guirlande de feuillages ; dans le salon, une che-
minée à manteau droit, sculpté d'élégantes ara-
besques et d'oiseaux, avec corniche en feuilles d'a-
canthe, XVI* s., les poutres récemment peintes aux
alliances de la famille; — dans la salle à manger,
un vieux bahut, représentant St Michel vainqueur
du dragon ; — dans la salle voisine^ des landiers
du XY* s., à pieds trilobés, la tige surmontée d'un
ange qui porte dans ses bras un écusson fruste. ^
Un peu à l'écart, dans la verdure, s'élève une jolie
chapelle de St-Aubin et de Notre-Dame^e-Pitié,
dite autrefois vulgairement des Gaudrets, dont
on attribue la fondation à l'abbé de St Aubin,
Jean de Tinténiac, — flanquée de contreforts
carrés avec pinacle à choux fleuris, la porte en
accolade surmontée d'une croix, et d'une gra-
cieuse tourelle octogonale à-demi engagée dans la
façade même xvi« s., l'intérieur à voûte d'ogive
rayonnante, qui semble plus antique, éclairé de
fenêtres à lancettes géminées , et de vitraux
modernes, signées Gérôme Darmel.
Pcreher (le), cl., c"« de Sermaise. — Le
Pécher (G. G.). — Ane. logis noble vendu nat^
sur Jean-Benjamin Lamotte d'Aubigné, le 4 flo-
réal an II, et dès lors en ruine.
Pereher (le Bas-], t., c"« de Chambellay,
-- Le Percher à Vahbesse xvi» s. — Domaine
de l'abb. du Ronceray.
Pereher (Jean), peintre, Angers, employé
aux préparatifs des fêles de 1565.
Pereher-Brillant (le), f., c"« de SainU
Martin-du-Boiê.
Perdillére (la), ham., c"« de l'Hôtellerie-
de-Flée.
Perdraa (Paul-Maurice), fils de Paul P.,
praticien, et de Marguerite Maillet, né à Angers
le 24 février 1776, y meurt le 19 janvier 1855,
lieutenant-colonel d'artillerie en retraite, cheva-
lier de St-Louis (12 novembre 1817), chevalier
de la Légion-d'hocneur (18 octobre 1821). Il a
fait imprimer des Notions élémentaires d^AS'
tronomie (Angers, Gosnier et Lachèse, 1839,
in-12).
Perdrian fle), c«« du Puy-N,-D. — En est
sieur Jean Quétineau 1602, Jacq. Quétineau
1637, René Sourdeau 1692, Louis Grignon, V.
ce nom, 1789
Perdriel, c**" de Chantoceaux, chapelle si-
tuée au XIII* s. dans la forêt du Parc et appart.
aux moines de Marmoutiers qui cédèrent tout leur
droit au seigneur en 1231. L'emplacement et les
fondations en ont été récemment reconnus. A
côté s'étendait un vaste étang desséché, dit l'étang
des Bauches, dont on voit encore la chaussée.
Perdriflére ,'la), f., c»* de Champigné; —
f., c"« de la Chapelle-St'Laud; — f., c»«
deDurtal; =■ f.. c"* de Loire; — f., c"« de
Nyoiseau ; — donne son nom à un ruiss. qui
se jette dans le Misengrain; — 600 met. de
cours; — f., c»« de Tiercé, cédée par le prieur
de Tiercé à l'abb. do Toussaint; «* (la Grande-),
PEU
— 74 —
PER
I., €■• de Fougère, — La Ptrdr, Sigonneau
XTi'Xviii* (Et.-G.). ^ Adc. fief et seigneurie avec
manoir noble, qui conserve encore sa tourelle
octogone du ivi* s. et une belle douve, domaine
et résidence de la famille Sigonneau, du xvi* an
XVII* s. Julien Sigonneau en fonda le 4 janvier
1553 la chapelle, dédiée & Ste Catherine. Le 28 oc-
tobre 1662 y mourut Franc. Sigonneau, que son
fils, malgré les protestations du sénéchal de la
baronnie de Fougère et la résistance du curé, fit
inhumer dans le chœur de l'église Mais le len-
demain, le sénéchal, assisté de gens d'armes, fit
reporter le corps dans une fosse de la nef, prés
le banc de la Perdrillére, devant le crucifix. —
La terre fut vendue en 1660 à René Moreau,
sieur de la Poissonnière, mais sans que l'acte
paraisse avoir eu de résultat. — Elle fut, dit-on,
à la suite d'une tentative d'assassinat, confisquée
judiciairement au profit du sieur de la Jaille-
Gatines — et appartenait aux approches de la
Révolution au\ religieuses Fontevristes de la
Flèche, sur qui elle a été vendue nal* le 29 jan-
vier 1791 ; — f., c»« du PZc««f«-Gr. — En est
sieur en 1386 Jean de Karolay, docteur en théo-
logie, qui donne « l'hébergement de la P. » à
Thiphaine de Landerneau, veuve de Jean du
Planlis; — (la Petite-), f.. c"* de Fougère, —
La Perd, Eperon xvi-xvii" s. (El.-C). — - Ane.
fief et seigneurie avec manoir noble, domaine et
résidence du xvi* au xviii* s. de la famille
Esperon, qui la relevait de Gatines et de la Fau-
chardière. Le seigneur présentait à la chapelle
de la Hamelotière desservie dans l'église parois-
siale. Françoise Esperon de la P. épousa en
1647 Charles de Briand et n'eut qu'une fille, qui
épousa Julien Sigonneau.— Le domaine apparte-
nait au xviii« s., comme la Perdrillére- Sigon-
neau, aux Fontevristes de la Flèche et fut vendu
nat* le même jour. ~ Une transaction de 1513
attribuait l'eau de la fontaine de Segrée pen-
dant le jour & la Perdrillére- Esperon, — pendant
la nuit à la Perdrillëre-Sigonneau ; « f., de St-
Silvin.
Péret (Pierre), « maistre d'œuvre », est l'ar-
chitecte du château actuel de Martigné-Br. Il y
était occupé en septembre 1503, quand le Conseil
de ville d'Angers le manda pour fournir un projet
de tour ou bardeau à la Basse-Chatoe, qu'aucun
<c expédient » n'était parvenu encore à établir. Il
vint fournir son devis mais ne put s'entendre avec
la ville, qui se borna à l'indemniser de son voyage.
Périehère (la), vill., c"* de Comillé. — Le
Heu appelé à présent VOiselière alias la
Perrich'ere et Guillaumière 1689 (St-Maurice
G Rentes). — En est dame d"« Renée Letonnelier
1706, Jacquine Let., femme de Claude Guilbault,
1713, — Marie-Laurent Dureau 1750, femme de
Jean-François de Cantineau.
Pérlciére (la), f., c"« de Drain.
Périi^and {Pierre), dominicain, né à Angers,
professeur en théologie, est mentionné comme
évèque d'Apt en 1410. — {Nicolas), parent sans
doule du précédent, doyen de St-Maurice d'An-
gers le 20 mai 1429, mort conseiller du roi à
tapies en 1432.
Pérlganterte (la), f., c"« de Poiumc^. -
La Purigauterie (Et.-M.).
Périi^né (le), f., c^« de Beaucouzé\t» (le
Petit-), f., c»« de Beaucouzé.
Périnean {Jean), dit Coursillon, foanità
l'église de Yarennes-sous-Montsoreau « l«s
« ymaiges de St Laurent et de Ste Eméraoee i
1512.
Pérlaet (le), f., c"" de Tout-U^Monde. -
Le bordage Pemet (Cass. ).
Perlas {Yves), docteur-médecin, Angers,
1570.
Perny {J ), connu antérieurement par
divers ouvrages, était en 1808 « ingénienr vérifi-
« cateur du cadastre » à Angers et y a publié u
Méthode pour réduire Us angles obserti»
au centre d^une station avec les types de$
calculs à Vusage de MM. les Ingénieur»
vérificateurs et des géomètres du cadattn
de France (Mame, in-4<>). — C'est lui qui a fait
construire, dans la rue du Temple, sur l'empla-
cement de l'ancienne commanderie, un céoiade
de francs-maçons avec la grosse tour grise eo
forme d'observatoire.
Péron {Pierre- François), né à Lambeselec
(Finistère), le 6 février 1769, avait pris sa retraite
comme capitaine de vaisseau et vivait relire dèi
1804 dans son château du Péage, en la commoDe
d'Epieds. Il y fut nommé maire le 2 janvier 1SÛ5
jusqu'aux Cent-Jours, puis de nouveau, dejaillet
1815 jusqu'à la fin de 1825, époque où il viol
s*établir à Saumur et fut presque an&sitôt boDorè
des fonctions de premier adjoint (9 mars ISSS".
De mœurs très-douces^ d'habitudes religieuses,
dévoué aux Bourbons, il avait dès avril 1830
donné sa démission, et ne consentit à restern
charge qu'aux instances de ses concitoyens. Il
faisait dès lors fonctions de maire et ne se retira
définitivement qu'à la fin d'août. Je n'ai pu trouver
la date de sa mort. ~ Pendant sa longue et périlleux
vie de marin, il avait été abandonné pendaDt 3 ans
avec quatre soldats dans une petite lie déserte de
l'Océan du Sud, et un jour qu'il racontait ses
aventures au cbàteau de Bisay, Besoard, Y. ce
nom, se trouvait là et l'engagea à les écrire.
Le capitaine protesta de son insuffisance à faire
bon usage de journaux en désordre et de quelque
notes, partie même en anglais, et en fio de
compte, consentit à les remettre à Besnard, qu
s'offrait à mettre le tout en état. L'œuvre se trou-
vait terminée en 1819 et parut chez Brissot-Tbi-
vars en 1824, sous ce titre à la mode : Mémoirti
du capitaine Péron sur ses voyages aux
côtes d'Afrique, en Arabie, à Vile d'Amster-
dam, aux îles dAnjouan et de Mayotte,
aux côtes Nord-Ouest de l'Amérique, a^
îles Sandwich, à la Chine, etc., etc. (S wl
in-S» avec grav.). L'éditeur s'éuit engagé à
imprimer intégralement le manuscrit. 11 se permit
néanmoins d'en supprimer plus du tiers. < c'est-
« à -dire presque la totalité, — dit Besnard daos
a ses propres Mémoires , — des aventures
« agréables ou périlleuses, des observations sur
a les peuplades et la topographie des lieux.
« qu'elles occupaient, en on mot| (oal ea qui
PER
— 78 —
PER
« ponTÛC intéresser le comman des leoteurs...,
c donnant pour toute excuse qu'il eût fallu un
c volume de plus et qu'il y aurait eu trop de
« ri^qoe à différer la publication ».
PéroBBe* f., c«" de Chanteloup, — avec
éUng de 13 hect., d'où sort le Trézou, dit quelque
temps ruisseau de Péronne.
Ferrais (les), f., c"« de Chaude fonds. —
Les Perraix de Ckaudefonz 1482 (Ë 624). —
Us hauts, leê ha9 Perretz 1582 (E 625) ; *
f . c"« de la Pèlerine. — Le P. (Cass.). — Le
fief des Paraiz 1539 (C 105, f. 298) relève de
Rillé. -* En est sieur n. h. Silvestre Frétart ; —
bam., c"* de St-George^^u-B. — Les grands
Perrés (Cass.). — Ane. m*»" noble sur le pas-
sage de la voie antique du Yieil-Baugô à Mazé.
Perrals-Chavds (les), ham., c"« de Mozé,
avec m^a et carrière inondée.
Ferranderle (la), f., c" de Bécon; — cl..
c*« de Feneu; — f.. c"« de Mouliheme.
Perrftndiére Cla), f.. c»« de Brain-s.-All. ;
«-bam., c*« de Bauné; — ham., c»« de Cham-
pigné. — Domaine du prieuré de Ghampigné,
Tendu nal* le 28 avril 1791. — Le prieur Simon
TilloQ 7 avait londé en 1538 une chapelle régu-
bère sons le titre de N.-D.-de-Ia-Charité, des-
servie plus tard en l'église paroissiale et attachée
k la fondation de l'école de filles; » f., c"« de
Cofî^; •■ cl., €■• de Jarzé.
Perrandiére (la), c"« de Lue. — Ane. fief
«( sei^eurie avec manoir, dont est sieur n. h.
René Xorean 1548, 1554. — Y réside « dans la
«maison seigneuriale » en 1633, M* François
Legras de la Marca<vserie, avocat au siège de
Dortal ^ Sébastien Sérezin, conseiller et ancien
président en l'Election d'Angers, veuf de Made-
leine de Landevy, y fit élever dans l'enclos une
chapelle du titre de St-Sébastien. qu'il fonda par
acte do 4 septembre 1662 d'une messe tous
les vendredis, et de deux anniversaires. Elle
fat consacrée le <4 octobre 1668. Le 4 mars
1680 sa fille Madeleine, déjà veuve de Jean-René
de (^Uas, y épousa Léonor-Rodolphe Legouz de
Bordes. — La terre appartenait aux Letour-
nenx d'Avrillé dès 1724. ~ Louis-Sébastien
Leioomeux, ancien officier de mousquetaires, y
moamt le 18 mars 177S. âgé de 49 ans. — René-
Sébastien Letourneux, V. ce nom, ancien mous-
quetaire et lieutenant des maréchaux de France,
y résidait en 1776 avec sa femme Marie-Per-
rine- Bonne -Renée Dugas, originaire de St-
Domingue. Les Chouans, repoussés une première
fois, y revinrent une seconde dans la nuit du 15
au 16 thermidor an II, et escaladant la porte, le
forcèrent à leur donner 1.500 livres et ses armes ;
- son petit-fils René, né à Angers le 6 juin
1^1, chei son grand-père maternel Prévost de
la Cbanvellière, étaU secrétaire en 1859 du Congrès
dH botanistes à Bordeaux, attaché en 1861 à la
mission scientifique qui explorait sous la direc-
tion d'E. Cosson. les montagnes du Djurdjura. et
ttourui au retour, à Bougie, le 2 août. — Son
kerbier a été donné à la Société botanique de
friAce; ses collections de mollusques et d'in-
■ectei à la ville d'Angers, Un opuscule a été
imprimé sous ce titre ; Notes sur les dernière
moments de Henri de la Perraudiere. V.
aussi Millet. Indic. de M.-et-L., t. 1. p. 215 et
le Journal de Maine-et-L. du 12 août 1861.
Le chdteau actuel est tout nouvellement rebftti.
On y conserve deux portraits. Tun de Jeanne
Chaudet, femme de Joachim YoUaige, daté de
1616. et l'autre de Jean Landevy, maire d'An-
gers 1507-1508, copie du zvii* s., d'après l'ori»
ginal de l'église des Carmes d'Angers, plusieurs
autres de la famille Letourneux, — et les
Guerres d'Alexandre d'après Lebrun, en tapis-
series d'Aubusson, signées A. Grelet.
Perraudiere (la). '.. c»« de Marcé; — f.,
dans le bourg de St-Lamberi-la-Poth. 1723
(Et.-C); — f.. c»» de St-Martin^u-F.
Permnlt {Jacques), « sculpteur et archi-
« tecte », 1655, mari de Philis Tabonrier, f à
Angers le 6 février 1658; i* {Rolland), maître
brodeur. Angers. 1620, beau-père du peintre
J. Lagouz.
Perray (le), chemin, c»« d*Ambillou, qui con-
duit de la Butte-Bigotte aux Fontaines-Mérites;
— 555 mètres; "■ ham., c°« de Brion; »
mo» b., c°« de Brissarthe. — Perreium 1215,
— Locus qui dicitur le Perrei 1217 (Pr. de
Briss., ch or.). — Ane. maison noble, dont est
sieur n. h. Pierre Ogeron 1611. n. h. François
Lepeletier 1681, qui y décède le 8 mai 1689; —
passe par l'héritage de Jeanne Quentin, sa veuve,
à Madeleine Quentin, veuve de Maurice Gour-
reau, qui la vend en 1717 à Françoise Gilbert,
femme de Fiancois de Mauléon de Garipuy. dont
le petit-fils et l'héritier était Jean- Joseph Ouvrard
(E 208); * f., c"e de Carbay; — m*»» b..
c" de Chambellay; ^ f., c»« de Cham-
bellay ; ■» ham., c"^ de Chavagnes-les-E . —
Perray (Rec* et Raimb.). -^ En est sieur René
de Jousselin. chevalier. 1690, mari de Marguerite
de Jarzé ; s, f., c*** de Dénezé'S.'le-L., domaine
de l'abb. de la Boissière, vendu nal* le 25 fé-
vrier 1791.
Perray (le), m*»" b., c"« dEcouflant. —
Abbacia de Petrosiis 1189 circa (Cartul. du
Perray, f. 2). — Monachi de Petrosis 1195
circa (Ib., f. 1). — Ecclesia béate Marie de
Petreio, de Perreio 1200 (Ib., f. 7-8). —
Abbas de Perre 1206 (Ib., f. 14). — jLocus
qui dicitur Perredium juxta Andegavum
1247 (Ib., f. 23). — Montages, ecclesia de
Perrodio 1264-1265 (H. -D. fi 21. f. 29 et 49).
— Conventus de Perreyo juxta Andeg. 1273
(Ib., B 82, f. 12). — Le moustier Noustre
Dame du Perray aux Nonnains lez Angiers
1685 (Pouillé Mss.). — Le Perray 1783 (Poùillé).
— Ane. abbaye, sous le vocable de Notre-Dame,
re.stée à peu près sans histoire. Robert de Sablé,
seigneur de Briolay. s'attribue le litre de fonda*
teur et de patron, en la gratifiant de domaines et
de droits importants dans les paroisses d'Ecou-
flant. de Briolay et de St-Silvin, par une charte
que le copiste date de 1120, mais que tous
les synchronismes reportent aux années 1189 ou
1190. La fondation primitive était sans doute alors
de date récente. Il est acquis par i^iUonrs qu'elle so
PER
— 76 —
PER
iron^ait soomise à U règle de St-Benolt, et une
balle de 1246 la déclare formellement dans la
dépendance de l'abbaye de Bellefontaine en
Manges. Mais dès 12Î8 le désordre y appaiatt
eomplet et le pape Grégoire IX charge Tévèque
da Mans d'y porter remède. — La balle de 1246
constate qae depais cinq ans la maison n'a pins
d'abbé et qu'elle reste écrasée de dettes et habi-
tée misérablement par trois" moines. A la prière
de la comtesse de la Flèche et de la vicomtesse
de Beanmont, le pape Innocent donna mandat à
l'évoque d'Angers de remplacer les Bénédictins
indignes par des religieases Cisterciennes. Elles y
furent établies dès le mois de janvier 1247, sous
la règle de Donhen et le patronage de l'abbé du
Louroui.
Il n'est presque plus parlé jasqu'au xvii« s. de
cette abbaye obscare qu'étouffe sans doute le voi-
sinage trop proche de l'opulent et noble Ronceray
d'Angers. Son domaine, en dehors « des cloîtres,
« hébergements, jardins, vergers, cours et cir-
« cuit , » comprenait un étang avec moulin
■ar la chaussée, des bois, des landes et 15 ou
16 closeries, un petit fief en Vauchrétieu, un
autre en Corzé, en tout 4 à 5.000 livres de re-
venu. L'abbesse avait droit de passage gratuit
pour tous ses officiers et serviteurs sur tons les bacs
de Briolay et y prélevait le dixième du revenu
du four banal et de la recette sur les bateaux
montant avec sel et vin sur la Sarthe et sur le
Loir. Tous les pèchears et voituriers par eau
des paroisses de St-Silvin et d'Ecoaflant étaient
tenus de venir tirer la quintaine, le jour de la St-
Jean, à Ecouflant, vis-à-vis le village du Noyer,
on de courir la pelotte dans le bourg, sous les ordres
du procureur de l'abbaye , que les femmes
devaient gratifier de leur chapeau de rose^ d'un
baiser et d'une chanson.
La vie régulière y était d'ailleurs depuis long-
temps absolument relâchée.
Quand l'abbesse de Vassé essaya de rétablir la
clôture, une partie des religieases quitta la
maisons. Sept des fugitives, ramenées à raison
par leur directeur, acceptèrent la réforme et for-
mèrent à Angers le prieuré de Ste-Catherine
(13 octobre 1637). — L'abbaye, bien que garantie
par des lettres de sauvegarde du roi et de
Mazarin, fat pillée sans merci le 21 février 1652,
par les troupes royales. — En 1687 il y résidait
12 religieuses, menant une Vie étrange et toute
mondaine, en guerre déclarée avec leur abbesse,
qui les traitait de diablesses et qui, soutenue par
l'évèque, fut condamnée pourtant par la décision
des visiteurs (1691).
Le chartrier conservé de l'abbaye, comprend à
peine un petit cartalaire d'une quinzaine de titres
originaux et une cinquantaine de volumes ou
liasses de contrats sans intérêt historique, où il
est difficile de glaner quelques noms. Voici pour-
tant une liste un peu plus complète, qu'elle n'est
donnée ailleurs, des abbés et des abbesses.
Ahhés Bénédictins : — Je ne connais, non
plus que M. Hauréau, ^ que deux ahhés : Ma-
thieu, 1190 circa. 1200. —Jean, 1200 circa, 12(«.
Abb€ê$€9 Cistercienntê : ^ AUx, 1277, 1
1309. — Jeanne, 1314. — Marguerite,
1364. — Jeanne II, 1387, 1390. — Pétronille.
1400. — Jamette, 1408. — Perronnelle, 1410.
1412. — Marguerite 1417. — Perronnelle ou
Pétronille II, 1422, f vers 1438. — Marie-
Simonne Hamon, novembre 1438, f vers octobre
1464. ~ Antonine ou Thomine, octobre 1464.
1470. — Jeanne-Honorée de Valtem^re, février
1472 n. s., f le 5 décembre 1504. — Jeanne
Pannetier, décembre 1504. — Marguerite
Veillon, installée le 8 octobre 1508, 1537. —
Son sceau, où elle figure debout, et celui de l'ab-
baye, représentant une Notre-Dame avec son
enfant sur les bras, sont appendus à un acte de
1527 (G 1006, f. 79). — Renée Lihoreau, avril
1542, qui résigne en 1549. — Marie de FeschaU
par bulles du 16 mai 1549, installée le 7 août,
t le 6 août 1564. •— Françoise de Coisnon,
1565, f le 7 août, d'après son épitaphe. ou
suivant d'autres documents, le 6 octobre 1576
— Michelle Bahou de la Bourdaisière, 1580,
f le 31 mai 1584. — Suzanne Le Afaason,
ou de Marzon, approuvée en sa charge le
14 Juillet 1584 par l'abbé de Ctleaux, mais ({ïii
dut se retirer devant l'opposition du pape et du
roi. — Marie de Gennes, installée le 15 mars
1585. qui résigne au profit de sa sœur en 1591,
quoiqu'elle prenne encore le titre en mai et juin
1592, f le 26 février 1610. — Louise de Gennes,
religieuse du Ronceray, nommée par bulles da
5 féviier 1591, résigne en 1614, f le 4 mai 1637.
— Catherine Grongnet de Vassé, religiense de
St-Amant de Rouen, coadjutrice de la précé-
dente le 26 novembre 1612, lui succède et est
installée le 8 février 1614, f le 2 août 1651. —
Marie de Courtarvel de Pezé, religieuse de
St-Amant de Rouen, nommée par le roi le
20 août 1651, à l'âge de 28 ans, installée le
18 janvier 1652, f le 22 février 1681. — Marie
de Lambert, Y. ce nom, religieuse de Cbaronne
près Paris, nommée le 21 mai 1681. — et non
1680, — t le ^ octobre 1701. — Louise-Jacqoe
Une de Quatreharhes de la Rongère, reli-
gieuse de Ste-Gatherine d'Angers, 1701, résigne
en 1726, sous la réserve d'une pension de 400 L,
et meurt le 25 mai 1728. — Prudence-Hélène
Des Cartes, religieuse de la Joye de Hen-
nebon, 1727, 1763. — Marie-Thérèze-Andrée de
Gourcy de Charay, 1770-1790.
Quand les officiers municipaux de St-Silvin se
présentèrent le 17 juin 1790 pour prendre i>os-
ses^ion et dresser inventaire, l'abbesse déclara
être originaire de Turin, ignorer son Age, avoir
fait profession à Paris en l'Abbaye-aux-Bois,
sans se souvenir en quelle année, — et n'a-
voir pas encore pris de résolution. La comma-
nauté comprenait huit religieuses professes, une
converse et deux sœurs données , qui tontes
manifestèrent leur désir de se retirer ailleurs, en
qualité de pensionnaires. — Trois mois après la
maison était vide. Elle tombait d'ailleurs en
mine. L'église elle-même ne parait avoir con-
tenu ni tablnaux ni statues, à peine quelques
vases d'argent. Au-devant de l'autel se conser-
vaient les tombes des abbesses Fr. de Goisnoii,
PEU
— 77 —
PEU
Loaise de Gennes et Marie de Fcschal, avec leurs
fignres gravées sur la dalle, — et leurs armoiries
8QX quatre coins, que Bruneaa de Tartifume
reproduit. A droite de la porte d'entrée, dans
DD petit oratoire, figurait une bibliothèque d*en
TÎroD 400 volume de piété ; dans un des parloirs
de l'abbesse, les archives, comprenant 42 registres
et 6 cases de liasses.
La maison conventuelle, les coars, les jardins
elle grand enclos, les allées, le mail, le taillis,
forentadjugésle7avrill791àFranc. Vallée, pour
U somme de 30,000 francs. Le bâtiment attenant
à TégUse, qui servait de parloir et de logement
au directeur, l'habitation du jardinier, l'église
conventuelle avec une petite sacristie, une cha-
pelle, l'ancien chœur des dames, furent réservés
poar servir à TiDstallation d'une paroisse nou-
velle, créée sons le nom du Perray par la loi du
17 avril 1791. Elle comprenait tout le territoire
d'Ecouflant avec la partie vers TO. de St-Silvin;
- mais presque aussitôt elle fut supprimée et
les bâtiments rendus libres échurent par une
vente nouvelle du 28 prairial an IV à Louis-Eméry
Damas BouUet pour 2.160 livres. — Abbaye et
é|hseoDt été à pea près jetées bas en 1808. ~ Un
dessin deBrunean de Tart., un autre plus complet
de Ballain nous les montrent tels qu'on les voyait
aauii«9. ~ DelS06àl808, l'habitation actuelle
s'éleva dans l'enclos de l'abbaye, dont le très-beau
portail reste conservé seul debout au-devant de la
grande cour; plus loin, une cuisine, une galerie et
une pierre portant ces mots ; Damascelle Anne
de Bretagne, fille du conte de Vertu, nom sans
doQte d'une religieuse. — De l'église un mur sub-
siiteeocore, avec le haut clocher carré, en pleine
vue du chemin de fer, qui traverse le domaine. —
Un réservoir profond entoure les jardins, alimenté
par diverses sources, les mêmes sans doute qu'on
ïoit en 1431 des ouvriers s'employer à capter
poor le compte du roi René, afin d'approvisionner
ls& foQlaines du château d'Angers. — Cinq fortes
métairies, récemment rebâties, dépendent du do-
maine;-.et tout à l'entour s'étendent des landes et
des bois renommés des botanistes et des chasseurs.
Arch. de M.-€i-L- Il Abbaye du Perray, Q Vent, nat.,
l «ig. 837 «1175.- Mss, 7«l.— Ballain, Mss. 867, p. 273.
"-BnuttaiideT., La Trinité, Mss. 871. f. 161. — Grm-
^.Notre-Dame Angevine, Mss. 6f0, f. 61. — Hauréau,
^iChnU., p. 735 et iV., 158. — Lecoy de U M., Le
RnRené, t H, p. i^. — D. Honsseau, 7391*". — Arch.
awa. d'Angers BB 76, f. 32 — et InverU. Anal,, p. 464. —
"Moines-Loire du 19 aoât 1838.
Ferray (le), f., c»« de Feneu\ ^ f., c»« du
Guidéniau; — f., c"« de Juvardeil; — cl.,
«"• de Linières-B. — En est sieur messire An t.
B«snard Coossn 1693; — m<»» b., c"« de Mon-
treuil-Belf.; - f., c»« de Mouliheme; « f.,
c»« de la Pèlerine ; — c»« de la Possonnière,
nom d'une pêcherie près Laleu; — c»« de St-
Jtan-des-Mauvreta. — Les maisons du
^^ay 1687 (St-Alman. t. III). - Une pièce
de terre ou sont les masures d^un ancien
miment appelle le Perray, qui fut de
t: abbaye du Perray. Item le lieu... du
Perray, composé de maisons, jardins, etc.
11*4 (Si-Alman, t. XII) ; - f., c"« de Soucellee.
Periajr (le), chat,, c»« du VUU-Baugi, -*
Ane. fief et seigneurie relevant de Potitalne**
Milon. — En est sieur Jean Duvau 144S, Thibaut
Belin 1459, Jean Belin, maire d'Angers 1493,
Franc. B., chanoine et chantre de St-Martin d'A.,
1509, qui y fonde le 8 mars une chapelle sei-
gneuriale, Jean B. 1530, 1547, Franc. Louet
1587, Abigail de Lespinay 1610, 1616, Georges
Louet 1632, 1660, mari de Perrine Goheau.
Vendue en 1679 par d^*' Claude Louet. femme do
Claude de Langlée, à René Falloux, la terre fut
saisie en 1708 par les créanciers de Charles Bois-
richer et de Marthe Falloux, et adjugée à Lau-
rent Lemoine, receveur du Grenier à sel de
Baugé, qui la revendit en 1719 à Louis- Artus
Chabot, écuyer, garde du corps, mari de Char-
lette-Poly\ène de Brissac, — En est sieur Louis
de Brissac 1742, de qui l'acquiert le 8 janvier
Charles-Gabriel-Auguste d'Andigné; — Pierre-
Joseph Menoir de Langotière par acquêt du
22 juin 1756. — La famille la possède encore. —
Le château actuel date à peine de ces dernières
années; — il a été reconstruit dans le genre
Louis XIII avec deux tours d'angles à toits
pointus. La ferme est l'ancien logis, dont une
porte ogivale atteste au moins le xv^ s. — La
chapelle, que décorait une tribune, a été récem-
ment démolie. Elle servait de pressoir dès 1708.
Arch. de M.-et-L. E 555-559, 537, 534-535, 16S2.
Perray (le), f., c»« de Vivy.
Perray ^le Grand-), chat., c°* de Blou, sur
Tanc. chemin de Longue à Blou.— Ane. fief et sei-
gneurie avec manoir noble, dont est sieur n. h.
Philippe Maudet, 1601 . f en 1623, mari de Philippe
Hamelin, n. h. Pierre de Samson, mari deChris*
tophlette Legendre, 1628, Thomas Foucher,
écuyer, mari de d"* de Granry — Ce n'est plus
au \viii« s. qu'une grosse ferme encore entourée
de douves et dépendant de la seigneurie des
Haies en Brion ; — aujourd'hui jolie habitation
moderne avec haute avenue et riches dépen-
dances, acquise en 1873 par M. Lair fils. — Il y
a été trouvé tout auprès, enfouie & 60 centi-
mètres en terre, une borne arrondie par le som-
met, de 1^,20 sur 0'°,40, avec un chiffre indiqué
par 5 lettres romaines. Elle a été employée,
assuro-t-on, tout aussitôt dans la construction
d'un pont pour la ferme; — ham., C** de St"
Rémy-en-M, — Le lieu, domaine, fief du
Gr. P. 1539 (G 105, f. 281) relève du Grand-
Montrevault à 30 jours de garde. — En est sieur
n. h. Pierre Mégret. — Tout près les m'°* de
la Voie et la chapelle Ste-Avoie, le tout indiquant
le passage de l'ancienne voie; — (le Haut-), f., c°«
de Brissarthe, vendue nat' sur les entants de Ro-
ger Campagnolle le 15thermidor an IV ; "- (le Petit-),
f., c"* de Blou, au bas et à l'entrée du bourg
vers rO., devant laquelle passait l'ancienne voie
venant de Longue par le Grand-Perray, pavée
d'énormes blocs irréguliers, enlevés en 18iS9-1870
pour faire le nouveau chemin qui l'emprunte jus-
qu'au mur du Parc, Là l'ancien perré se con-
tinue intact sous le mur mêoie, en se dirigeant
sur la droite. Une partie des blocs, trop réfrac-
taires an pic, borde encore h roate; abain..
c»« de St'Rémy^en'^Mt
PBR
— 78 —
PEU
Perrfty»Blane(le).ham., c"« de Brissarthe.
— En est siear André Salmon, marchand, 1662.
Perreau (le), ham., c"« de Chef f es; •=• h.,
c»* de C/iénc7iutte-Zes- T.— L'exploitation da luf-
feao ayant entamé les piliers qui le supportaient, il
s'effondra en 1781 avec une partie du sol supé-
rieur.
Perrette (la), ruiss. né sur la c^* de Breil,
s'y jette dans le Lathan ; — 1,550 met. de cours.
Perretles (les), ham., c"' de Contigné. •—
Une maison avec jardin nommée Chante-'
mesle alias les Perrettes (E 246) appart. à
N. Trochon, président honoraire au Présidial de
Chàteangontier. — Y attenait un clos indépen-
dant du même nom, qui comprenait aussi un fief
censif, dit le fief de Chantemesle alias les
Censts, appart. à Ch.-P. Dubois de Maquillé 1744
et relevant, comme la maison, de Châteauneuf ; —
donne son nom à un ruiss. né tout auprès, qui
coule du S. au N.-E., traverse la c«* de Miré et
se jette, à 1,500 met. en amont du bourg, dans
le ruiss. de la Savenniôre.
Perriehe (la), cl., c»* de Chigné. — En est
sieur Hector Belot 1610.
Pemie»*. — V. Rue Perrier, le Poirier,
Perrier (Nicolas) , prêtre, maître ès-arts.
avait retranscrit les bréviaires, diurnaux, missels
el rédigé en 1500 In Cérémonial de Téglise d'An-
gers, dont il était chapelain. C'était un gros
volume in-4<* « en lettres gothiques très-menues»,
qu'on voyait jusqu'au xviii« s. enchaîné au fond
de la sacristie de St-Maurice et qui servit de
modèle à Lehoreau. L'auteur mourut le 17 juillet
1515, âgé de 70 ans, comme l'attestait son épi-
taphe à l'entrée du cloître près la porte de la
chapelle des Chevaliers. Ses armes : Un poirier
dor fruité d'or, figuraient encore au xviii« s. à
sa maison de la chapelle de Rue- Chèvre.
Perrière (la), m»» et m*», c"* d* Angers N.
— Herbergamentum de Petraria Bodardi
1278 et 1337 (G 339-341). — Domaine appart.
en 1337 au chanoine de St-Maurice Nie. Blon-
deau, qui le légua à Robert Hélye, jurisconsulte ;
•- cl., €■• d'ArmaïUé. — Ane. maison noble,
appart. en 1558 à n. h. Jacq. d'Armaillé. Son fils
René obtint des habitants en 1577 de mettre un
banc dans la nef de l'église paroissiale devant
l'autel St-Appolline. — En est dame Françoise
de Jnigné, sa veuve, 1604; — après elle, n. h.
Glande d'Armaillé, mari de Marguerite de la Fié-
chérie» 1611, mort en 1616 dans Thôtellerie dn
Lton*cf Or ai inhumé aux Carmes (E 1491) ; —
n. h. Michel de fiugy 1654 ; — ham. , c"« d'Au-
verse.
Perrière (la), chat.. c»« d*Avrillé. — Ane.
fief et seigneurie dont est sieur Jacques de
Massoa ou Mascon 1441, 1460, — n. h. Jacq.
Nepvea 1530, 1562, Madelon de la Jaille 1598,
Charles Goddes 1603, f le 29 août 1636, Fran-
çois de Goddes 1653, qui vers 1680 fit recons-
truire la chapelle et partie du château (E 1440).
— Sa veuve Lucie Lee 1ère de Sautré vendit la
terre on 1714 à Louis Péan, conseiller dn roi,
recoveor général des fermes; — mais il en fut
^ait rachat par PbUippe-Giillaïune-Marie Leolerc,
dont la fille Françoise-Marguerite épouse dans la
chapelle le 12 août 1748 André-Jean Bachelier de
Bercy, maître ordinaire de la Chambre des
Comptes de Bretagne, et meurt le 8 janvier 1761.
huit jours après la naissance de son fils, Joseph.
— Ses héritiers y résident encore. — Le cbiteaa
forme deux corps de bâtiment, sondés à angle
droit en retour d'équerre, une partie plus an-
cienne, style Louis XIII, encastrée dans une res-
tauration datée 1699; sur la porte, des armoiries
frustes ; dans le salon , boiseries et médaillooi
sculptés et jolies tapisseries de scènes cham-
pêtres; au premier étage, chapelle sur plan
carré, la voûte lambrissée, l'autel en pierre,
xviii** 8.; pour rétable, une Piéta en pierre,
grandeur nature, avec un reliquaire en bois
doré, restauré récemmenr, au dos duquel on lit :
Ces reliques ont été rapportées de Rome
par Af"** Miron du Poisioux, à qui elUt
avaient été données par le cardinal dt
Bemis, ambassadeur de France près le
Saint-Siège.
Perrière (la), f., c»« d'Avrillé, domaine de
l'abbaye Saint-Nicolas, vendu nat^ le 13 jan-
vier 1791 ; — f., c»" de Bécon ; — m»" b.,
c^e de Bouchemaine , avec terrasse et baoU
et bas jardins , dans le village de Chan-
tourteau; «» f., c»« do Brain-sur-VAuthion,
logis xvii" s., qui porte sur sa façade un cadran
solaire et l'inscription : Sit non^en Domini
benedictum. Malbranche. 1667; — dans une
chambre, sur la cheminée, un cartoucbo avec
écusson bizarre de.,, à un dragon ailé ram-
pant, — ou une guivre, — un croissant en
chef à dextre, et 2 étoiles en pointe. Près la
maison la charrue a rencontré des pans de mor
enterrés et de nombreux débris de tuiles à rebord
et de mâchefer; -> ham., c"* du Champ; -
donne son nom au ruiss., dit aussi de l'Argon-
netle; — f., c»« de Combrée; — ham., €"• de
la Cornuaille; — n'était en 1626 qn'one
métairie, qui brûla avec foins, fourrages el bes-
tiaux le 9 décembre.
Perrière (la), f., c»« de Coron. — Vhoiel
et gaignerie de la P. 1339 (C 106, f. 411),
appart. à maître à messire Nie. Fumé, enquêteur
à Poitiers, qui la relevait de la Lande- Marchais.
En est sieur Jean Foussier de la Cassiuerie 1t>4i.
Pierre de Garsanlan 1715 ; «- £f. et m*", c»" de
Feneu,
Perrière (la), chat., c»« du Lion-d'Ang. -
La Perrière de Jonchères 1540 (C 105, f 171)-
— Ane. fief et seigneurie avec château, dooiAioe
et résidence de Macé de la Faucille, mari de
Marie d'Andigué, en 1445, de Marie de la Faacille,
veuve de René de Jonchères, en 1503, — de B«a-
trix de Jonchères, veuve de Jean de Montecler, en
1542, — de dame Marie de Chaanay, veuve de
Claude de Jonchères, 1547, remariée à Yves
d'Or vaux, 1556.~La terre passe ensuite en main»
étrangères. -* M« Olivier Dohin y fonde an manoir
le 30 novembre 1571 une chapelle de la Visiiauo°
dont dépendaient la cluserie du Petit-Mottlifl o^
Yem et une dimerie, — £a est sieur en 1582 d. t
Jean de la CotUMie qui la vend 1« 14 noût à
PER
— TO-
PER
b. b. René Restif, et celai-ci à Claude de Bueil,
qui la cède le 18 janvier 1595 à sa sœur Jacque-
line. C'est la fameuse comtesse de Moret, la
galante dont TEstoile parle uo peu trop dans son
Journal et que fréquentait do près le roi Henri.
Le souvenir en vit si bien que dans le pays il
n'est paysan qui n'attribue la fondation môme
du château i Henri IV ; et rien n'empêche
qu'il n'y soit venu dans ses grandes chasses du
Pie>sii-Macé. Dès 1598 dame Jacqueline céda la
(erre i Marguerite Goisbauld, Lezin de Bonnaire
et Goy Gradé, mais le contrat fut annulé. —
Eq dépendaient alors, outre a la maison seigneu-
c riale avec jardins , pourprins , bois , prés ,
« prairies, étangs », 14 métairies de la paroisse
du Lion, de la Chapelle, de Yern, Brain et
Prailié. » En est sieur Anne de Franquetot de
Saint-Hénis en 1627 et le marquis de Crénan,
maréchal des camps, mari de Madeleine de
Baeil, qui la Tendent de nouveau à Jean Verdier,
JQ^e en la Sénéchaussée d'Angers ; mais la plus
grande partie du domaine et des fermes était en
dé^it et raine. — Le 7 décembre 1698 y meurt
Perrioe de Dieusie, femme de Guill. Amary ; —
le 13 avril 1709 Charles-Simon de la Lucière s'y
marie avec Catherine Pasqueraie de la Touche,
duu la chapelle. — En est sieur et y demeure
e& 1789 Franc. Da Verdier. — L'ancien château,
enloaré de douves, servait jusqu'à ces derniers
temps d'habitatioift au fermier et a été absolu-
ment rasé, sauf les montants et la grille du por-
tail d'entrée. La chapelle existe encore et est
>isi(ée aux Rogations. Sur le portail figure un
poQpe motilé de la Visitation de la Vierge.
Perrière (la), f., c"« du Louroux-Béc. ; -■
l»Mi., c»« du Ménil ; — f., c"» de Noellet; — f.,
tuùûNyoiseau; *• partie du bourg de la Pom-
meraie. -> Ane. maison noble, reconstruite au
XTiii* s., dont est sieur René Chauvet, trésorier
des finances à Tours, 1601, 1619, n. h. André
tioolard, mari de Marie Boulay, 1664, — leur
fits. sénéchal de Montjean, f lo ^ octobre 1733 ;
- vill., c»« du Puiset'D. ; — chat.. c»»« de St-
Augustin-des-B.^ vendu nat^ le 13 thermidor
ao lY sor la famille de Meaulne, à qui il appar-
ûeui encore aujourd'hui; — m**» b., c»« de St-
Cyr-en-B. — La Bruère (Cass.). — Ane. flef
ei manoir appart. à Jean d'Aubigné en 1380, à Guy
d'Attbigné 15^, à Nie. Camus 1580, 16^1, et à
P&rtir de la fin du XV ti« s. à l'Oratoire de Saumur
<IQi le posséda jusqu'À la Révolution. Le domaine
rapportait année commune de 90 à 100 busses
de vin par an, estimées chacune en 1789 de
^ a 235 francs et qui s'exportaient en Hollande.
Vendue nat« en 1790, la propriété a été depuis
dépecée, mais est toujours renommée pour son
▼Ignoble entre les meilleurs des coteaux de
Saumar. — La maison nouvelle comprend encore
<^int le jardin une chapelle et une serre, de
T&stes eaves et deux pressoirs, et sous le sol une
Perrière de tuffean, qui lui a donné son nom ; —
«■• de Ste-Gemmee-e.-jL. — V. le Hutreau ;
*J.. e"» de St'Hilaire-dU'B. ; - f., c»« de Si-
Jean^Lwi; ; — f., c~ do St-Lambert-la-P,
•» Ka Mt tiBur Uiia Débonnaire, f eo août
1594; — f., c« de St-LaurenUdu-M., où l'on
signale, dit-on, des gisements de calcaire et de
houi Ile ; — f . , c»« de St-Martin-du-F, ; — i f . , c"«
de Seiches. — En en est sieur messire Jean Mar-
quet, chirurgien du duc de Rohan, 1598, 1618,
messire Pierre Bouvet, mari de Denise Lesueur,
1635. Jean Marquet jeune, aussi maître chirurgien,
1638 ; =■ f. et m*", c»« de Soulaire-et- Bourg.
— En est sieur n. h. Guy de Portebise 1608; »
c»« du Toureil. — lier de Besseio à la Per^
riere UIO (St-Maur). — Le fief et seigneurie
de la P. appart. au xvi« s. à n. h. Pierre de la
Roche, et à Florence Leclerc, sa femme, qui le
vendirent le 24 féviier 1581 à n. h. Maur de
Ver; «- cl., c»« du Vieil-Baugé\ — (la Petite),
f., c"« de Fontaine 'Milon; '^ ham., c"« des
PontS'de-Cé.
Perrlérea (les), maison b., c"" et dans le
bourg de Blou, vis-à-vis la butte, V. t. I,
p. 367. — Vinee de la Perrière 1294 (CartaL
de Monnais, p. 358). — C'est l'anc. château sei-
gneurial, où résidait le baron depuis que ce titre
était échu à la famille Lejumeau. — Dès 1447
Jean Lejumeau rend aveu à Ramefort « de son
« houstel de Hlou et ses perrières ». Le jour
de la quintaine de son suzerain, il était tenu de
fournir le fer de la lance ; la lance rompue, il
avait le droit de s'en emparer, et s'il y arrivait k
temps, touchait encore 4 deniers. — L'habitation
actuelle domine la côte, avec façade vers S. et
vers N., jardin et dépendances magnifiques. En-
treprise en 1788 la construction était restée ina-
chevée, à peine couverte, quand en 1811 M. Lair,
père du propriétaire actuel, en prit possession, et
transforma le plan des bâtiments, en y accolant
diverses bâtisses. — A quelques pas s'élôve la cha-
pelle dont l'autel provient de la chapelle des
Aubiers, où était desservie la chapelle seigneuriale.
Perrière» (les), ham., c»* d*Auverse; -■ f.,
c»«de Champigné; — ham., c°« de l'Hôtel-
lerie-de-Flée. — Les P. alias le Plessis
Godefroy 1586 (Tit. de la Derouettaie) ; — c"*
de Juigné. V. Juigné\ — c»» du Plessis-Gr.
V. N.'Dame; — cl., c" de Savennières. —
Une masse de bâtiment nommée les P , cour
et jardin, dépendant de Bederat, est vendue
nat^ sur Poulain de Cintré le 5 messidor an IV.
Per«*ièfe9«aac-Bfe (les). -- V. Guinemore,
Ferriéres-l'Abbesse (les), m»» b., c"» de
Fontevraud, avec pelouse, pièce d'eau, terrest
vignes, à 4 kil. du bourg ; — donne son nom à
une partie de la forêt.
Perriers, ham., c"« de Noyantes. -le^L, —
V. le Poirier, les Poiriers»
Perrin (le), mo» b., c"« d'Angers N. — Lé
Perrin Savineau xv-xvi« s. (D. Bet.) etxviii«fl.
(G St-Laud).— jLc Perray (Cass.).— ic Perrin
alias le Moulin Cassé 1824 {Affiches). ^ knc.
mo° noble dont est sieur Jean de Montecler 1450;
— sa veuve, Roberte Fillastre, 1453; — leur fils,
René de Montecler, 1468; — Arthur do Maillé,
par sa femme Claude des Granges, héritière
d'Ambrois de Grany, écuyer, 1561. J. Marsault,
apothicaire, acquit d'elle le domaine le 3 juillet
1564 et en fit don la même année à la noble coq«,
PER
— 80 —
PER
f ré rie des Bourgeois d'Angers, qni le possédait
eocore à la Révolnlion. — Sar un terrain voisin
acquis le 15 févner 1823, il fut ouvert en jan-
vier 1824 par MM. Olivier Montalant, P.-J.-V.
Varet, Aug. Hébert, Franc. Haussion. une car-
rière à ciel ouvert, abandonnée dés 1827, reprise
en janvier 1828 par une société de cinq ouvriers
perrayeurs du Grand-Bouc ; mais le terrain n'é-
tait qu'un mélange de mauvaise pierre . ~ les
travaux s'épuisèrent en recherches et furent
délaissés définitivement en 1832 ; » f.. c"* de la
Chapelle-8.-0. — Ane. terre noble, domaine de la
famille Rousseau du xv*au zvii* s., avec manoir
construit par Jean Rousseau vers ISIO. François
Rousseau, pendant la Ligue, tint ferme et contre
tous pour le roi Henri qui lui accorda un
brevet de chasse à « la grosse bète s. — il était
prisonnier en 1592 et reçut du maréchal de Laval
un sauf-conduit de 15 jours pour s'en aller négo-
cier la rançon que réclamait de lui le sieur de
Comberonde; — vill., e^» de Charcé; — f.,
c"* de GreZ'Neuv. — Ane. dépendance des
Toucbes-Glérembault, vendue nat^ sur Pissonnet
de Bellefonds le 17 messidor an IV; — cl., dans
le bourg do JLouvaineSt anc. logis du ivi* s.
avec pignons et tourelles à toit pointu ; — vill. ,
c" de Noyant'a.-le-L.; — f., c»» de St-
Martin-de-la-Pl ; — f., c"« de St-Michel-
eUCh, ; «- f., c»* de Ste-Gemmes-iTA. — Anc.
dépendance de la Touche-Bureau, qui la relevait
de Bouillé-Ménard ; * (la Haut-), f., c>« d'An-
gers N.
Ptorrin {GilUs'Nicolaa) , graveur, à Saumar
et conseiller municipal en l'an iU.
Perrine (la), f., c»« de Cléré.
Perrine (la), chat. , c»« de Marigné. — Anc.
terre noble avec château, appart. aux puissantes
familles Giffart et Champagne. — En est sieur
n. h. Jean Giffart 1540, mari de Marquise de
Chamacé, René G. 1622, mari de Jacqueline
Desnos, Louis G. 1643, mari de Marguerite
FeiUet, Louis G. 1650, chevalier, mari de Claude
de la Mairerie, f le 23 mai 1682, ftgé de 62 ans,
— Le 9 septembre 1670 leur fille Anne avait
épousé dans la chapelle seigneuriale René de
Champagne, chevalier, sieur de Moiré. — En est
dame Geneviève Lemaire de la Mairerie en 1789. —
A cette date le château était précédé d'une cour
enclose et d'un jardin dans lequel s'élevait l'an-
tique chapelle. — Derrière, les bois taillis de la
Chaise et des Fontenelles. ^ Dans d'autres taillis
et broussailles dites les Perrières, s'exploitaient des
carrières d'ardoises (E 774. — Mss. 917, f. 402).—
Le château actuel, de reconstruction récente, forme
un rectangle avec retour d'équerre, accolé, dans
l'angle, d'un petit corps carré à toit tronqué ; —
auprès, de belles servitudes en briques rouges,
dont une vers l'fi* avec tourelle à toit d'ardoise.
— Une exploitation de minerai de fer y fonc-
tionne depuis 1875, sur les dépendances, en
communication avec la Mayenne.
Perrlae (la), c"« de Saulgé-VH, — Anc. flef
et seigneurie, dépendant du prieuré de Cunaud,
plus tard du Séminaire St-Charles d'Angers, et
4|ai comprtoait pour toal domaioe iid0 maiion
avec vaste grange couverte d'ardoise, cour au
devant servant d'aire à battre les dîmes, jardin
et petit pré, le tout attenant an jardin de la cure
et traversé en partie par la route neuve en 1775
de Doué ; — mais le seigneur était patron fonda-
teur de l'église paroissiale, présentateur des cures
de Saulgé et de Luigné , et il avait dans sa
mouvance les fiefs des Brosses-Marquier , des
Touches-Raymond et de nombreuses et impor-
tantes rentes dans les paroisses de Saulgé, de
Gennes et des Rosiers. Comme gros décimatear,
il devait au curé de Saulgé 14 seliers de fro-
ment, 8 de seigle, 4 d'orge, à celui de Luigoé
3 de froment, 3 de seigle, et 6 de froment au
prieur de la Haie-aux-B.-H. d'Angers.
Perrincaa (le), f., c°* de Cantenay-Ep. ;
-» m«° b., c"* de Trélazé, avec ailes moderoes
sur le même plan, décorées de guirlandes de
fleurs et de fruits. — On y conserve un grand
dessin à l'aquarelle, avec l'inscription, dans no
cartouche : Plans, élévations et coupes des
bâtiments, cours et jardins du P. construits
en 1788 sur les dessins et directions de Michel
Bardoul de la Bigottière, propriétaire dud.
lieu ; « f., c"« de St- Barthélémy,
Perrineaax (les), f.. c°*> de Montjean.
Perrinlère (la), f., c^« de Jumelles; '^
f., c°« de la Lande-Chasle ; — donne son nom
sur la commune au miss, nommé plus loin des
Haies; — f., c»« de Marcé; — chat, et f., c*'
de la Renaudière et par extension, de St^er-
main-lèS'AÎ, — Anc. fief et seigneurie dont pre-
nait le nom une famille de chevalerie jusqu'à
la fin du XIV* s. — Pierre de la P. en est sei-
gneur encore en 1390 et relève de Montfancon; —
Ivonnet Simon en 1453; —Jean Giboten 1460,doot
la famille le possède jusqu'à la Révolution. —
Claude de Gib., sieur de la P., meurt à Asniéres
près Sablé le 13 juillet 1633. — • Le manoir, pré-
cédé d'un simple cour close, fut reconstruit en
château par René de Gibot en 1655. Il s'a-
chevait en 1660, et comprenait un grand corps
de logis à deux étages, une cour et un parilloo,
entourés de douves, avec ponts-levis, une seconde
cour enclose de murs et embrassant 6 pavillons
pour les granges, écuries, pressoirs, une ména-
gerie et la chapelle. Le 8 mai 1759 y fut célébré
le mariage de Jacq. d'Escoubleau de Soordis,
sieur de Geste, avec Louise-Catherine de Gibot.
— Le domaine, séquestré à la Révolution, ap-
part. en 1815 an généi'al Travot, plus tard i
M. de Bouille. — Du 19 février au 4 mars ISM,
une compagnie de ligne y séjourna à la recherche
de ce dernier, compromis dans les conspirations
légitimistes et qui venait de s'échapper, sous an
costume d'ouvrier. — Le château est un édifice
de construction moderne, qu'abordent de belles
avenues. Il a été acquis en 1871 par M. Uervc.
avocat. — Y naît un miss, qui en prend le non
et se jette dans le ruiss. de Pied-Coulant ; —
2,000 met. de cours; — (les Basses, les Hautes-;.
ff., c«« de St'Quentin-en-M. — Lcê Poiri-
nières (Et.-M.).
PerrlBS (les), haro., e"« des Ponts-dc'Cé.
^ Man€rium de Pfrriniê et fcodum in
PÈR
- 81 —
Pm
patochia Sti Auguatini 1830 (H.-D. B 31.
f. 433), apparl. poar partie à TH.-D. d'Angers, à
<f[ii il avait été donné par Geoffroi de Doué. ^
Le fief était réoni au xviii* s. à la baronnie de
Ste-Gemmes et la closerie formait le temporel
«Tao bénéfice dépendant du Chapitre de Montso-
rean; elle fut vendue nal* le 5 octobre 1791.
Perroehel ( Henri-François-Constance ) ,
Dé dans le Maine vers 1750, d'abord lieutenant do
dragons, puis ordonné prêtre et attaché à TOra-
toire de Monsieur, fut gratifié par bulles du l'*" jan-
vier 1783 de rabbiaye Toussaint d'Angers et installé
en sa prébende abbatiale du Chapitre de St-Mau-
rice, le 17 mars 1784. Il se prit alors à voyager en
Angleierre, en Suisse, en Allemagne, dans le Nord
et à son retour fut des premiers à se déclarer pour
laeaasede la Révolution et des plus dévoués à s^em-
ployer pour elle. Ce fut lui que les députés d'An-
joa chargèrent de présenter au Conseil municipal
;24 février 1790) la nouvelle carte du département
de laine-et-Loire , adoptée par l'Assemblée na-
tionale. Il se trouvait à Paris au moment de la
fuite du roi, et ea donna avis aux Amia de la
Conititution d'Angers, en réclamant dès lorsqu'on
lai résenrit une place dans les rangs des Vo-
lootaires. L& Journal du D^partemeht publie sa
lettre (L II, p. 430} que Grille aussi a reproduite,
1. 1, p. 93-95. — Il partit en effet simple soldat
avec le premier bataillon et assistait à Jemmapes.
De reloar à Angers, il entra avec le grado de
(apitaioe dans le 19* régiment de dragons, qui
s'y formait, fut envoyé contre les Vendéens et
tomba grièvement blessé à l'affaire de Martigné-
Briaot (15 Juillet 1793), d'un coup de feu, qui
loi traversa la poitrine. Obligé de quitter le ser-
vice, il fat attaché an Comité militaire de la Con-
vention nationale, puis, dès l'avènement de La
Béveilière au Directoire, envoyé comme chargé
d^affaires en Suède, puis premier secrétaire d'am-
bassade à Madrid, où il refusa de succéder à son
chef comme ambassadeur, puis ministre de la
Répobliqoe en Helvétie, considéré partout pour
■ ses lamières, son désintéressement, sa loyauté
« et son énergie » — « un des hommes les plus
■ iûtégres, les plus éclairés, les plus sages que
' Qons ayons employés dans la diplomatie », dit
de lai La Révelliére-Lépeaux. — Laissé sans
emploi dès la chute du Directoire, il mourut ou-
blié eo 1810 des suites de sa blessure.
Perroehèffe (la), c"* de Chemillé, anc. mai-
^ noble, donnée avec ses dépendances à la c"«
par les d"*" Sauvaget, pour la fondation d'une
maison de charité et d'un ouvroir; — f., c"« de
GtnntB. — Ancien fief et seigneurie racheté sur
ftené de Bouman en 1531 par Math, de Mon-
^laii; « bam.. c»« de Montjean. — En est
ûear Glande Desbommeaux, chevalier do l'Ordre,
46ii, 1624; - f., c"- de Montillieri. — La
Firochèrt (Et.-M.). — Ane. fief et seigneurie
dont est sieur Anne de Villeneuve 1571« René
TUlon 1575, 1578, Louis de la Chapelle, mari de
lirgnerite Tillon, 1601, 16S8, Paul de Cham-
ballant, mari d'Estber de la Chapelle ; — adjugée
iudioaiiemeot en 168S k Salomon Domancbini
- «eqniM le 16 jttillet 171S de René BaroUeaii
m
par Jeanne Yillain, veuve Blouin et Pierre
Blouin, son fils; — à Michel-Pierre-Jean Dupont
1773-1783; — auj. à M. Tbéobald de Soland.
Perron ÇLe), ham., c"* de Loire. -~ Le
grand P. — Ane. m»" noble relevant de Cham-
piré d'Or vaux. ~ En est sieur Etienne Motais,
prêtre, 1467, Pierre Calisson 1545, Pierre Hatton,
chevalier, lieutenant des gardes-du-corps de la
reine-mère, 1631 ; — f., c"« de Ste-Gemmea-
ê,'L. — En est dame Barbe Chevalier 1550,
1583; — en est sieur Jean Errault 1602, 16S0,
Claude Pocq. de Liv. vers 1680 ; -* (le Haut-), c"«
de Jallaiê, — Anc. maison noble dépendant de
la Chaperonnière et relevant du Plantis. — En
est sieur en 1525 Ch. du Plessis, chevalier.
Perronnerie (la), c«« de Chaude fondé, anc.
maison noble, avec chapelle desservie depuis le
XVII* s. dans l'église paroissiale. — Y réside
Jeanne Normand, veuve de Guill. Rousseau, con^
seiller an Présidial d'Angers, 1672 ; » f., c"« de
Contigné , résidence an zvi* s. des curés
(Mss. 917, f. 164).
Perronnlére (la), f., c"« de Jallaia. — La
Poironnière (Cad.). — Appart. en 1780 à M. de
Rorthais ^E 468) ; — donne son nom à un miss,
dit aussi de la Chapelle-Si-Thibert, qui naît au-
dessus de la ferme des Déserts, sépare sur la
plus grande partie de son cours, — non le May de
Trémentines, comme l'indiquent les Cartes Can*
tonales, ~ mais laJnbandière du May, et se jette
dans l'Evre an-dessus de Brincoté, après 3,100 met.
de cours, grossi à droite du ruiss. de la Fon-
taine; — vill., c^'de Tiercé.
Perrosean (le), cl., c"« de Bauné. — Per
roseliWl (Chaloché, t. III, f. 118)^
Perrot {Jean\ né an village de Brothe près
Chaumont-en-Bassigny, prend l'habit de St-Au*»
gustin au Yal-des-EcoUers en 1448, en est nommé
grand-prieur et chef de son ordre en mai 1453,
docteur en théologie le 11 janvier 1461, s'illustre
dans la chaire et dans l'école, est appelé, an re*
tour d'un double voyage à Rome et à Jérusalem,
par le roi René à titre de confesseur, 1466 et gra«
tifié par lui du prieuré-cure de Jumelles le 11 dé-
cembre 1468 et de l'abbaye de Toussaint d'Angers
en octobre 1473; — f à Marseille le 17 juin 1474,
flgé à peine de 45 ans.
Note Mm. de Mercier de St-Léger, sur Laerolz do Maiao
(Bibl. Nat., Réienre), v* René. — Péao de la T., nouv. éd.,
p. 960.
Perrotterie (la), f., c"«4e Gennes.
Perrottlére (la), f., c"* à*Allonnea\ ^ f.,
€■• de la Memhrolle. —La Purotière (Rec<).
-* Anc. domaine du prieuré du Plessis -Maeé,
qui le relevait de Serrant; — vendu nat* le
3 mars 1791 ; — f.,c»«de St-Georges-des S.-V
Perroaln {Mathurin), mat ire architecte*
tailleur de pierre, aux Ponts-de-Cé, 1673, y menrt
le 27 juillet 1676. Agé de 64 ans.
Perroninlére (la), ham., c"* de Freigné,
Perroassale (la), ham.» c»* de Loire, —
La PoirouBBaye 1510. — La terre, fief et
êeigneurie de la ParouBsaye 1539 (C 106»
f. 42). — Le moulin à eau de la PérouêBoU
1623 cEt«-G.). -«- Ane. fief et seigneurie avec
0
iPER
— 82 -
t>ËR
ôiaooîr relefaot de Candé. -^ En est sieur Gilles
PereaoU ISIO, René Pereaolt, qoi en fonda le
25 février 1550 la chapelle soos Tin vocation de
StJean et de St Christophe, Robert P., 1553,
1573, mari de Jeanne de Joigne ; — Pierre de
Sorboette, lieutenant de Tartillerie es ties de Rhé
et d'OIéron, mari de Charlotte Belot. 16S8. 1649,
Jacg. Poreheron d'Aussigné 16G6. An t. Dupont,
mari de Madeleine de Yazais, 1675, messire Ant.
Dupont, chevalier, 1732, Pierre-CIovis Brillet
1747. ~ A cette date, la chapelle du manoir
n'existait plus et le service en était réuni, sous
le titre de N.-D., à celle du château du Gué. —
La seigneurie devait à la fabrique de Loire un
boisseau de froment le jour de Pftques pour le
pkin bénit.
Permeke (la), f., c»« d^Allonnea; *^ m'",
c»« de Brigné. — In Perruekiia 1278 (Douces,
t. I, f . 18) ; — m'", c"« de Montsoreau, — En
est sieur Pierre Percauit 1666, 1695; — f., c"«
de Mozé,
Permekerle (la), c"« de St-Satumin. —
La maison, hébergement de la P. 1443
(E 550), au carrefour du chemin de Faite et de
la Chaiiniére.
Permehes (les), cL, c"« de Cuon; — vill.,
c«* de St'Silvin, — Perruches ultra Hayam
Joalain 1241 (H.-D. B 53). — Tenementum
de Perruches 1258 (Ib., f . 27). — Herherga-
mentum quod vocatur leê Perruches 1260
(Ib). — Ce domaine appartenait à Foulques de
Roes, archidiacre d'outre-Maine, en l'église d'An-
gers, qui le donna à Jean et Simon, ses frères
nourriciers, et ceux-ci k l'Hôtel-Dieu d'Angers en
1241, en y entrant eux-mêmes pour le desservir —
Arrenté depuis, il était advenu & Madeleine Guel-
Uer, veuve de Louis de Gouby, qui le vendit le
20 septembre 1651 à la veuve Angoulant. — Le
3 juin 1702 y décède un Père jacobin nommé le
P. Vincent, Agé de 76 ans. — Sur l'emplacement
d'une maison du premier empire a été construit
vers 1832 (archit. Villers), une grande habitation
rectangulaire, augmentée récemment de servi-
tudes en style xv« s. — L'ancien logis resuuré
fait face de l'autre côté du chemin, — le tout
acquis de M. François Guibert en 1832 par
M. de Qaatrebarbes. — La basse-cour du domaine
est réputée pour ses produits, médaillés en plu-
sieurs concours.
PemwMde (la Grande-), f., c"« d'Angers
N.-O , datée à une fenêtre : i68Ô.
Pense {Charles-Thibault), fils de Charlee»
Marie-Thibault Persac, lieutenant à l'Election
de Saumur, et d'Anne-Marie-Zoé Sailland,
né à Saumur le 14 novembre 1781, d'abord
percepteur de Montsoreau et de Turquant, puis
percepteur à vie de la Plaine et de Somloire,
dont il sa démit en 1806, eonseiller d'arron-
dissement le 23 avril 1810 et la même année
aijoini au maire de Saumur, en devint maire
le 10 avril 1813, et, mainlenn par le commis-
eatre impérial, fut destitué, sur la réquisition
•xpivfse du Iteulanaol général eomte Delaborde,
pnr nn arrêté préfeetoral qui le portait démission^
Mire (23 autl I81Q. «« U Conseil monicipii M
présenta Texpression de ses regrets.— Nomné par
Carnot le 2 août suivant à la sous-préfecUin de
Baugé, il la quitta en décembre, devint maire le
22 juillet 1821 de la petite commune de Bnin-
sur-Allonnes et rentra le 5 novembre 1813 1 la
mairie de Saamur, où il a laissé d'honorables
souvenirs d'ordre et de désintéressement. Il s'en
démit en 1827, après l'échec de sa candidatve
à la députation. On a de lui vers ce temps-là
une brochure : Des départements , des com-
munes et de leur administration (Saumar.
Degouy, 1829, in-8» de 59 p.). — Voué dèslor»
à l'étude des progrés agricoles, vice-président,
puis président da Comice de Saumnr, membre
actif de la Société Industrielle d'Angers, il a
donné dans son Bulletin divers travaai Sur 2a
culture de la vigne (1838), Sur les produitt
des établissements séricicoles de larron^
sèment (1842), Sur les petites éducatUmdt
vers à soie (1844), Sur une herse roulante
(1852), Sur Vétat des vignobles (1854). - Il est
mort à Saumur le 29 juin 1854. — Un de $ei
fils, capitaine d'artillerie, avait été tué en jaoTJer
1843 dans l'expédition de Kabylie.
Persillére (lat, f., c"« de Chambellay\ -
f., c"« Chenillé'Ch. — L'hébergement, et-
trages, maisons, jardins de la P, 1643
(E 774). — Appert, aux seigneurs des Rues, qoi
le relevaient de Marigné. — Un des bitimeou
porte un petit beffroy avec une téta de drafoo
pour girouette.
Persillére (la), c>« de St^Barthélemy. -
Locus qui dicttur la Perresillière 1313. -
La Pestresillière 1324 (St-Aubin. Off. ci..
f. 223). — Ane. logis avec terrasse et jardin 1778.
appert, à cette date à René Maugars, avant loi
aux familles Legagneux 1432, Moreau 1311*
Fleuriot 1538, 1683, et Gnyonneau 1705.
Perellléres (les), c"« et dans le faubourg St-
Samson d'Angers. — Ane. closerie, appart i
l'abbaye de St-Serge, qui fut arrentée en 1740,
par le sieur Dusol, le grand entrepreneur de ces
temps-U, pour y ouvrir une ardoisière, ssoi
autre but, semblait-il, que de compenser les
pertes de celle de Villechien. Il s'associa quioonqM
se présenta, vendit, aussitôt qu'il put, ses paru
d'intérêt et laissa l'exploitation à des régisseurs qoi.
épuisés et surtout découragés par la misère des
temps et par la guerre, abandonnèrent l'entre*
prise en perte de 150,000 livres. Une société dm-
velle, avec Sartre et Roger en tète, qui possédaieol
déjà le fond récemment abandonné de Bonilloo.
commença par acquérir le 28 décembre 1747 des
religieux de Saint- Serge la propriété du sol
pour 6,000 livres, en y réunissant par un antre
acte du 30 avril 1750, pour 4,000 livres, la elo-
série voisine du Conil-Rasé, joignant ainsi d'oo
bout la route de Paris, de l'autre Heurtebise,
au N. la prairie de Pigeon, au S. la rue de
Bouillon. L'entreprise s'engageait sur des pro-
portions jusqu'alors inconnues, afin d'être Ûbre
d'évaser suffisamment les fonds, pour éviter
mieux les chutes du rocher, et aussi d'entraver les
envahisiements du Chapitre de 8t«Maurloe, pr»*
priétaire de Pigeon, leur voisine* On n'éiali pottf«
PêT
— 83 -
I>Ê1*
tant encore parvenu en 1770 qn'à la troisiôtne
foncée et on prévoyait an moins deux ans de
travail avant de pouvoir réaliser des bénéûces. —
£q 177i la foncée dite de Pigeon, qui snccéda à
celle de Booilloa» s'écroula et suspendit les tra-
wi\. — Un nouveau fond des Persilières fut ou-
vert en 1775, abandonné en 1778, repris en 1788
dans le voisinage et en concurrence avec la Ha-
cherie, par la société Sartre et Gnérin des Brosses,
qai acqoit du curé et des paroissiens de St-Sam-
»n la closerie d'Heur tebise. — Elle occupait 200
ouvriers en 1792. — Il n'est plus question d'elle
jusqa'en 1839, qu'elle figure parmi les exploita-
tions en activité. — Elle disparaît avant 1846.
Persoefaère (la), f., c°* de St-Martin-du-F,
PenoBBlère (la), f., c^* de Botz.
Pertois (le), f., c"« des Ponts-dcCé.
PeHois-de-Ui-Hale (le), f. , c«« de St-Clé"
ment'dt'la- Place,
Pertas (le), f., c»« de SULambert-la^P. —
En est sieur messire Barthélémy Dufay 1521.
PeHos-ChalIloax (le), ham., c°« de Si-
Légtr-deS'Bois.
Pertnserie (la), f., c"* de Carhay.
Pertoslére (1&), f., c°* de Brissarthe, ven-
due nai^ sur les enfants de Roger Gampagnolle.
Pertiis*Moroii (le), ham. , c"« de Montpollin,
Pervanehals (les), bois, c"* de Bourg-VE,
Perranehe (la), f., c"« de Bécon.
Perwtmckef pseudonyme de Deleurie, Y. ce
nom.
Perveaa, t., €«• du May\ — vilL, c"« de
St-Cripin.
Perversière (la), f., c"« de Longue.
Pésemie (la), f., c"« de Chigné. ~ Le lieu
et appartenances, maisons de Péseraie 1468,
/C3 maiiout estraige, jardins, ... appelle
Ptzeraye 1542 (Chartr. de Lorière).
Pésemjy f., c"« de Bouchemaine.
Péftiérie (la), f., c"« de Bocé,
Pesle (te), nom du manoir seigneurial de
yUUbemier, V. ce nom et le Pèle.
Peaaardlère (la), cl., c»« de St^Martin-
(fArcé; — donne son nom à un ruiss. né sur la
c*« de Montpollin, qui s'y jette dans le ruiss.
do moulin de Montpollin ; — 350 met. de cours.
PéfaKsiére (la), f., c»« de St-Georges-du-
Puy-de-la-Garde.
Pételleite (la), f., c°« de la Lande-Chasle.
PéUgné, 1., c»« de Soulaines. — Le pont
<2ePuti9nél476 (E 472). — Les moulins à
COU de PuUgné 1513 (G 1187). — Les mou-
lins de Putigné, desquels il y en a deux à
eau et un à vent 1539 (C 106, f. 99). — Les
mùulins à eau et à vent de Put. 1741 (G 1187).
-;- Ils dépendaient an iviii* s. de la terre de la
Véroonière.
PétiBaat, f., c" &Angen S -0. (Cass ). —
Le Petit Nantes (C. C.).
Pétfaléve (la), f., c« de Chaudron ; — h.,
e* do FuUeti — ham., c«« du Puiset-D.
Vêtu {Loys), peintre, employé par la ville d'An-
tm aax fêtes de 1565. - Y. Chemellier (P. de).
filiale (la), fîU., e«« do Bourg^Iri,
ffMHIère (la), f., e«« do la Chapettf$.-0»i
— f., c»* de Cholet; — donne quelquefois soft
nom au ruiss. de la Simonniére; « f., c"* de'
Morannes ; *» f., c"« du Longeron ; — donne
son nom au ruis^. qui naît auprès, dans lo pré
Bruneau, coule du N.-E. au N. et se jette dans la
ruiss. de la Digue, à 1 kil.; « cl., c"* de St'
Sigismond; — ham., c"« de Torfou.
Pétolre (la), f., c"« de l'Hôtellerie-de-FUe.
Péton {François- Louis) ^ né en 1723, mort à
Angers doyen du diocèse le 2 mars 1816, âgé de
93 ans, plein de feu encore et n'ayant rien perdu
de sa vue ni de sa mémoire. Il avait été chargé de
l'éducation du jeune Becdelièvre, qu'il accompa-
gna à Paris et dont la famille le fit gratifier de la
care de St-Maurille de Chalonnes et du prieuré
du Bignon près Feneu, où son frère était curé.
Y. t. II, p. 142 II s'y retira en 1774 dans lo
presbytère, y faisant office jusqu'à la Révolution
de vicaire. Il a traduit l'îfîstotre et phéno^
mènes du Vésuve du P. de la Torre (Paris,
Hérissant, 1760, in-12). On croit aussi que pen-
dant sa jeunesse il avait publié un roman avec
sa sœur, M"** Reverdy. Une inscription en vers .
de sa façon se lit encore sur une fontaine à Feneu.
V. la Fontaine»
Pétonnerie (la) , cl. , c<>* d*Andard. —
Ane. domaine de la cure vendu net^ le 18 juin
1791 ; — f., c«« de St-Pierre-Maulimart.
Péfonnlère (la), f., c"« de Mazières; — f.»
c»« de la Siguinière.
Pélrandlère (la), f., c"« du Fief-Sauiiin.
— On y a trouvé vers 1825 de nombreux débris
d'antiquités romaines, poteries, verres, briques «
médailles, dont Touss. Grille possédait dans son
cabinet plusieurs spécimens; •• f., c^* du Pin.
Pétrie (la), vlll., c»« de St-Michel-et-Ch.t
avec maison bourgeoise.
PélrlBean (Nicolas), fils de l'avocat René P.
et de Catherine Hiret de la Margotière, né à An*
gers le 15 juillet 1648, — comme il le rappelle en
tète de son testament, ~ débuta, quoique tonsuré
dès l'âge de 11 ans, dans la carrière judiciaire
et fut nommé président de la Prévôté en 1677.
Une série de contestations avec René Trochon,
l'un des juges, lui fit quitter la place et le palais.
Il entra dans l'échevinage le l*r mai 1685 et en
profita pour se mettre au courant du chartrier de
l'hôtel-de-ville. Dès sa jeunesse il s'était pris
d'un goût particulier pour l'histoire d'Anjou,
sans projet déterminé peut-être. Désigné par
cette étude même à l'intendant de Nointel, il
fut accrédité en titre pour ces recherches, alors
officiellement recommandées dans toute la France
et trouva là des ressources inexplorées. Tout
au même temps (1685) se fondait l'Académie
d'Angers. Il en fut nommé deuxième secré-
taire et refusa plus tard de succéder au pre-
mier, pour y faire élire son plus intime ami,
Pocquet de Livonnière (1693). 11 avait proposé
d'y organiser une bibliothèque publique et s'en-
gagea même, par acte du 20 janvier 1690, d*y
contribuer pour une valeur de 200 pistoles, tant
argent que livres, sous la réserve d'y résider avec
titre de bibliothécaire. Oo ignore commeat échoua
, cette fondation dont rinstaliation même fai coiii«
PÈT
— 84 —
PkE
inaneée. — C'est à la séance du 14 mai 1689
qu'il lut 9on projet d'histoire angevine et qu'il
en exposa le plan, dans l'intention de le publier à
Tavanee pour faire appel au secours de toutes les
bonnes volontés et solliciter des communications
de mémoires et de manuscrits —Ce Plan se divi-
sait en trois parties : — Tétat politique, compre-
nant la description et l'histoire générale de l'An-
jou, — l'histoire ecclésiastique — et, sous le titre
de mélanges historiques, l'histoire particulière des
villes, des familles nobles, des juridictions et tri-
bunaux, des illustres, — le tout avec preuves à
l'appui. La ville elle-même, sur l'exposé du maire
(21 mai), fit les frais de l'impression de ces pro-
grammes et du discours prononcé par l'auteur à
l'Académie En même temps le Conseil de ville
mettait à sa libre disposition, dans son logis de
la place des Halles, les r<>gisties de la mairie. Le
peu d'aide qu'il reçut d'ailleurs ne le découragea
pas, mais des maladies suspendirent plus d'une
fois son travail, embarrassé aussi dans le train de
ses affaires domestiques, que n'avait pas su amé-
liorer l'acquisition des terres des Noulis et des
Mortiers. — H prit occasion seulement de l'avéne-
ment do duc d'Anjou à la couronne d'Espagne pour
donner un extrait de son grand travail sur les rois
de Naples et de Sicile de la troisième maison
d'Anjou ; mais cette œuvre môme est incomplète
et n'offre qu'un intérêt bien secondaire.
L'auteur mourut trois ans après, le S9 février
1709. et fut inhumé au milieu de l'église Sl-Laud.
Il léguait, par son testament du 15 juillet 1707, à
Pocquet de Livonnière, — à qui il recommandait sa
veuve Françoise Bridon,— tons ses Mss. qu'il lallul
reclamer par sentence de la Prévôté (2 avril 1710),
avec les portraits, pastels et planches en cuivre
et cent volumes an choix dans son cabinet.
L'histoire de Pétrineau restait interrompue en
pleine préparation, sans rédaction arrêtée, sauf
V Anjou gauhia et l'Anjou romain, dont Ran-
geard a pu consulter les Mss. mais qui ne sont
pas encore retrouvés. Une partie de ces notes
éparses sont advenues de main en main an
cabinet Grille et témoignent des vastes recherches,
du jugement, do la critique même de l'historien.
On en jugerait mal par son Histoire des rois
de Sicile et de Naplea de la maison d'Anjou
(Paris, 1707, in-4«), premier volume tronqué par
l'éditeur et oA manquent les documents réunis à
Fappui. La Dédicace en a été publiée à part
(in-4« de 6 p.;, à l'adresse de Philippe V. roi
d'Espagne. L'auteur n'a guères fait autrement
imprimer qu'une réédition de la Relation de ce
qui8*e8t passé à rétablissement de VAca»
demie d'Angers (1733, in-4« de 40 p.). Il avait
aussi fourni en 1697 l'Etat historique de la
province d! Anjou, qui fait partie dn Mé-
moires sur la France de Boulainvilliers, mais
mutilé, même absolument dénaturé, notamment
pour ea qui concerne l'Université, an dire de
Poeqnet de Livonnière. — Ce qui resta de ses
Mss. est recueilli à la Bibliothèque d'Angers
•t comprend des recherches sur Les Mon-
nayes <f Afdott et autres fabriquées sous lu
comité tt duci d'Anjou, dan$ U Maine, h
Vendomois, la Provence , la Sicile^ etc.
(Mss. 962, antog. in-fol. pap. de 103 f.), avec
additions de C1.-6. Pocquet de Livonnière et
dessins à la plume ; — des Notes pour la bio-^
graphie de G. Ménage (M.ss. 1073, in-fol. de
10 p ) ; — pour la biographie de René d^ An-
jou (Mss. 1070p autogr. in-fol. de 27 fol.); — la
vie de Véoéque J. Ballue (Mss. 633, autogr.
in-fol.); — sur V histoire de l'ordre du Crois-
sant (Mss. 1001, aucogr. in-fol. de 161 f.), avec
planches grav. et dessins à la plume; — des
Tableaux généalogiques des rois d^ Angle-
terre (Mss. 1006, autogr. in-foi. de 7 f.), — et de
nombreuses Notes sur les familles (Mss. 10O3),
sur les officiers et magistrats (Mss. 920). sur
Vhistoire des évéques (Mss. 624), sur la mai-
rie d^ Angers (Mss. 942), sur la Sénéchaussée
(Mss. 921). sur VAnjou (Mss. 895).
Poeq. de Ut., Notice Mss. — Arch. de M.-et-L. B 3S5:
G 391. — Arch. mun. BB 98, f. 3; 101. f. 149. — H^ist. de
VAtad, d'Angers, Mrs. 577. — Leclerc, Mss. 1142. f. 98.
— Lemarcband, Caial. des Mu. - Journ. de Tréoovx^
novembre 1707, p. 1906. ^ BangMrd. Dite, sur Ui Hiêt
d'Anjou, en tète de VHUt. d'Anjou de Roger, p. Zl.
Feiwdniacusm — V. Pamay.
Peo (le), m'", c»« de Varennes-s^-M. i -•
ham., c"« de Brain-sur A lionnes,
Pen-de-Fond» nom en 1793 de St-Augustin,
prés Angers.
Peoll (le), ham., c°* de Fontevraud.
Penllle (la), f., c»* de Chazé-sur'Argos.
Pealonnerie (1&), cl., c"* de Chanteussé.
Peuplier (le), f., c"« d'Ambillou.
Penrées (les), f., c»« de Clefs ; -■ cl., c»« de
Parce.
Penpiehef, f.. c»« de Clefs. — Puriché
(Et.-M.). ~ PerrtcAet (Vente nat.). — Domaine
du collège de la Flèche, yendu nal^ le 7 bru-
maire an IV.
Peurlère (la), ham. , €«• de Fougère \ -■ f.,
c^ do Mimtguillon. — La Pairière (Et.-JI.
et Cass.) ; — f., c»« de St-Martin-du-B.
PentoBBlère (la), f., c"« de Montreuil-
sur-Maine.
Peax (les), vill., c"« de Longue, près d'un
certain nombre de monticules de sable. — On y
a rencontré vers 1866. en nivelant le sol. d'an-
tiques poteries qui ont été brisées et perdues.
Pesé {.François de), médecin, à Beaufort.
1552, 1553.
Péseliére (la), f., c«« de Ste-Gemmes-d'A.
— La Perselière (Cass.). — Ane. maison noble
dont est sieur Guill. Veillon 1536, René du Cha^
telet 1558. Franc, du Ch. 1607, Charles du Ch
1641, 1674. gouverneur de l'ile de Noirmou tiers.
PésoUie (la), t., €■• de Combrée. — La
Pesotaie (Cass.).
P*«iiefaN. — V. Feneu.
Phelippeaa {Jean), fils de Jean P. M de
Marthe Lebouvier, est né, non à Angers, comme
l'indiquent toutes les biographies, mais à Beaa*
fort le 3 septembre 1653. Amené de bonne heure
à Paris, il y prit en Sorbonne tous ses degrét de
théologie, fiossuet, qui l'avait remarqué, l'attaebm
à son neveo, le futur évèqua de Troyas, dont il de*
Tiot à Bone de 1686 à 1699 le principal agent et
PHE
— 88 —
PU
lé Secrétaire le plus actif pendant les querelles
irdeotas soseitées par Taffaire do qniélisme. La
eorrespoodance même de Bossaet témoigne de
(pie! zèle il s'y comportait, suivant tontes les ca-
bales, animant tontes les commissions théolo-
giqaei, discotant tontes les thèses aventurées,
préparant de loin l'attaqoe et la répliqoe. Oatre
divers Traités dopnatiqoes, il rédigeait jonr par
jour le détail de toot ce qui se passait dans les
congréfations, poor n'être publié que vingt ans
sprès sa mort. C'est le livre qui a pour titre
Rtîation de Vorigine, du progrès et de la
condamnation du quiétisme répandu en
France, avec plusieun aneedote$ curieuses,
et qui ne fut publié, sans nom de lien ni d'im-
primear, qu'en 1732 et 1733. 2 part, in-12, œuvre
d'une partialité outrée et d'un acharnement
odieQT.an témoignajre dn cardinal Baossel, contre
Fénelon et M*"* Gnyon. qui fut réfutée dans
TiODée même par les Lettres à un ami de
ïihhé de la Blelterie et condamnée par un arrêt
do Conseil. — A son retour de Rome, l'auteur
imt été nommé par l'évêque de Heaux, qu'il
irait si bien servi, officiai et grand- vicaire ,
trésorier et chanoine de son église cathédrale,
lais lonjoors plaintif et mécontent, entiché de
m mérite et aspirant en vain, dit l'abbé Ledien,
à qnelqae gros bénéfice pour vivre en liberté
et en repos à Paris, il ne s'était point fait d'amis,
u Toalanl cultiver personne et aimant qu'on lui
fltia coor. Il mourut à Meaux le 3 juillet 1708,
de chagrin, dit-on : « C'était son tempérament. »
Il a?ait dès le 2 juin précédent résigné sa tréso-
nrie an profit de son frère Pierre, chanoine aussi
de Meaox. Son testament est du 18 mai. ~0n a aussi
donné de loi un Discours en forme de médi-
tation sur le Sermon de N.-S. J.-C. sur la
montagne (Paris, Brault fils, 1730, in-12), — et
plusieurs lettres dans la correspondance de
B<M<ttet. 11 laissait presque achevée une His-
toire en latin des Evéques de Meaux jus-
^'en 1681, dont s'est f^ervi D. Toussaint du
Ple«sis. Le Hss., in-fol. de 446 p., appartient à la
Biblioth. da Séminaire de Meaux. — M. Denais a
iaii5é échapper ce nom dans sslN.-D. de Beaufort,
Moréri. ~ Bauttêl, Bist, ie Fénelùn. ^ Barbier, Dict.
iuAwM. - Mém. jvr fBiêt. Eccl. du XVIII* «., t. IV,
|>.35.-.BoMoet. Œuvres complétée, éd. Uchat, t. XXIX,
P 1U,210,9I4.38I. —Joum.àetQbbéLedieu, t. III, 1708.
Phelippean {Jean) , sieur de la Cossonnière,
avocat an Parlement, nommé contrôleur et agent
^néral de Kontevraud le 8 juin 1663. secrétaire
de l'abbesse en 1674, 1683, mari d'Hélène Lebeuf .
PMippemn {Paul-VitaV), reçu doctenr-mé-
derin en 1777 à Montpellier, pratiquait l'année
sQivante à Saomur, dont il était originaire.
PhelUpeav {Jean), naquit — non à Beaufort,
comme le croit M. Denais, quoiqu'il l'y ait vaine-
nept cherché, ni à Blois, comme l'indique Moréri,
nais i Angers, an témoignage fidèle de Dopin et
Js P. de Hacker. Je l'y trouve en effet baptisé en
a paroisse St-Maurille le 27 février 1577, où il
* poor parrain le docteur Jean Butin et pour
^>mi&e la femme du docteur Bené Yignois,
^' cet noms. Sou père Ambroise P. est dit licencié
ès-lois, avocat, mari de Renée Laurence.— Il entra
à Paris en 1595 dans la Société de Jésus, et ses
études terminées, fut envoyé professer à Pont*
à-Mousson. On lui attribue une grande part,
grâce à ses relations avec la famille Foucquet,
dans le rappel en France de la société proscrite.
Il quitta vers 1610 l'enseignement pour s'employer
à la prédication, où il acquit une véritable répu-
tation, fut attaché au cardinal de la Rochefou-
cault. pour qui il composa, au dire de Baillet,
plus d'un livre, notamment ses Raisons pour le
désadoœu (Paris, 1626, in-4<»), et après avoir
rempli quelque temps la charge de recteur à
Rouen, consacra ses dernières années à l'étude et
mourut à Paris le 2 août 1643. — Il a donné
Commentarii in duodecim, prophetas (Paris,
Sébast. Gramoisy, 1633), dont deux volumes
seulement ont paru. — Osias primus inter
prophetas commentariis illustratus (Ibid.,
1636, in- fol.). — Tractatus asceticus osten-
dens veram hominis felicitatem in solo Deo
reperiri (Ibid., Jean Camusat. 1637, in-4»), tra-
duit sous ce titre : Ouvrage des Saints, com-
ment nos bonnes œuvres doivent estre
faites, etc. (Paris, Taupinart, 1638, in-8«).
De Hacker. Bibl. Jésuit,, 1878, n* 1996. — Cl. Ménard,
Mss. 875. 1. 1. p. 7t-79.— Pocq. de Uv.. Mh. 1068. p. 14S-
144. - Dupin. xvin* s., T* part., p. 405. — Rev. d'Anjou,
1873. p 85. — Denais, BUt, de Notre-Dame de Beaufort,
p. 399-406.
P*ll6efSl^re (la). ~ V. la Porterie,
Phlllpon {Pierre), architecte, à Trèves-en-
Vallée, 1671. — {Jean), architecte à Saumur,
marié à Longue avec Jaequine Moriceau, le
21 août 1690.
Phllippaudlère (la), f., c*« du Tremblai/.
V. la Fripaudière.
Philipperie (la), ham., c°« de St-Georges-^
du-B. — V. la Friperie, la Fripière.
Phillppoterle (la), c"« de Chantocé.
PUlilerle (la), cl., c"« Je Juigné-Béné.
PiardfChât., c"* du L^uroux-Béc, au bord
et sur la rive N. d'un joli étang sinueux, dont
la route d' ingrandes rase la queue orientale.
— Le domaine formait un ancien fief, rele-
vant de Bécon, avec manoir noble, dont les sei-
gneurs avaient leur en feu au xvii« s. sous la
marche de l'autel de la chapelle du Rosaire, dans
l'église paroissiale. Il appartenait à la famille dn
Chastelet aux xv- xvi« s. C'est n. h. Raoul du
Chastelet, mari en 1480 de Jeanne Bigot, qui fit
c construire » l'étang (G 772). — La terre a passé
dès au moins le milieu du x vu* s. à la famille de
Lancrau, sur qui la « maison principale » à deux
étages, avec terrasse, cour, grange, jardin, ver-
gers, pièce d'eau, les moulins à eau et a vent,
l'étang furent vendus nat* le 14 germinal an Y
au cit. Toudouze. La maison, vieux logis blanchi
i neuf, appartient aujourd'hui à M. Eusèbe Bore,
ancien maire dn Louroux, et l'étang à son frère,
propriétaire de la Picoulaie. Le moulin à vent est
tombé; « (le Haut-), vill., c°*du U)urouX'B.,
avec usine sur l'étang.
Piardaie (la), f ., c"« de Nyoiseau. — La PU-
lardaie 1540. — En est sieur à celte date Jean
de la Pérettière, en 1720 Jean- Auguste de Boispéan .
PIC
— 86 —
PIC
nardIèM (la), f., €>• à*AvrilU. — Domtina
da Si-Nicolas d'Angers; ■• f., c"* de Morannea.
Plardjr, f., c"« de Saint-Barthélémy, —
Arpentum vinee quod vocatur arpentum de
Podio Hardi 1319 (6 Archiprôtrô d'A.)- — Le
▼igDoble en était parliculièrement réputé au
iTiii* s. Deslriché lui a consacré une ode ,
Mss. 518, p. 113.
Piaa,m<", c"* de Chantocéi — ham.» c"* da
Mouliheme,
IPiawu — V. Piculua,
Pianbln* m'^ à eau, c"« de Dénezé. —
Podium Albini 1313 (Ghap. St-Haimbeuf)- —
Pieauhin (Gass.). — Pied-Aubin (Et.-M.).
Piavlerie, f., e"« de Chantocé,
Piavmerie (la), cl., c>« de Jarzé,
Plble {Patrice), professeur d'éloquence en
l'Académie de Saumur, mari de Jeanne AmyrauU,
1641. 7 est inhumé le 31 octobre 1642.
Pl««BtiB« m*», c»* des VercherB,
Plemrd ( ), nouveau venu sans doute à
Angers en 1777, s'y fait annoncer comme peintre
au pastel dans les Affiches du V août.
Plesu4 (François), maître architecte et
sculpteur, établi à Roche fort-sur- Loire en 16Î6, à
Angers dès avant 1637, était en 1638 associé avec
Biardeau, Y. ce nom, pour la façon du tombeau de
Ghamacé. Sa signature figure à un acte du 14 jan-
vier 1647 (GG 49). ^ (Jean), dit aussi le Picard,
« maître vitrier >, qu'on serait tenté de prendre
pour le premier des Lagouz, Y. ce nom, restaura
en 1493 les vitraux de la grande salle de l'Hôtel-
Dieu et fit en 1495 la grande rose de St-Maim-
beuf. Il figure encore dans un acte de 1496 avec
sa femme Pauline. — {Michel), peintre, à An-
gers, travaille pour le maire en 1657. Il signe un
acte du 17 juillet 1653 (GG 220), un autre du
26 août 1658 (GG 116). Sa femme a nom Marie
d'Anes. « {Michel), peintre, signe à Harcé In
l«r octobre 1668 l'acte de baptême de son fils
François. On le trouve établi à Ghaumont au
moins depuis 1673 ; il y est procureur syndic de
la paroisse et par une série de misères inexpli-
quées, enterre coup sur coup dans le seul mois
de mai 1681, le 17, sa fille, âgée de 17 ans, le
18, sa femme Marie Avril, Âgée de 47 ans, le 19,
une autre fille, âgée de 20 ans, et le 29 son fils
François, âgé de 15 ans.
Picard {Jean), maître fondeur, à Angers,
mari da Renée Rollée, 1620. ^ {Pierre), maître
fondeur, Angers, 1652, f à Sl-Silvin le 4 mai
1706, âgé de 85 ans.
Pleardale (la), cl., c"« de Comhrée.
Plesufdie (la), f., c"« d'Allençon.
Plesirdlère (la), cl., c"« d*Andrezé', «f.,
€■• de Chambellay. — Le lieu de la P. 1540
(G 106, f. 223) relevait des Perchere; -« f., c"«
delà ComuailU; « f., c"« de St-Sauveur-
dt'Landémont,
Pleardléres (les), ham.. c"« de Tiercé.
Pieaswerie (la), f., c°« da Bocé; « cl, c*^*
da St-Georgea-^u-Boia,
Pieaadale (la PeUte-), f., e"* da la Cùr-
nuaille,
rJ«M414M (U). cl., €» da Chtrréi - h..
c°* du FuHet\ « f., c"« de Juvardeil. — Buo
quarteria nemoria apud locum qui didtwr
vulgariter la Picaudere 1293 (St- Aubin). -
Ane. logis relevant de Prince en Ghampigné-s.-S. ;
~ en est sieur Gnill. d'Aunière 1392, Tbonùn d'A.
1500, Jean Aubin, comme on l'appelle, ou d« St-
Aubin, comme il signe, 1606, 1632, mtri de
Jacquine Saguyer; — y réside en 1658 Pi«m
Béron, drapier-drapant, qui y meurt le 22 no-
vembre; — f., c<>« de St-Laurent-du'Motay,
Pieuidrie (la), f., c"« de Jallaia\ — f.,e««
de Thouarcé. — Ane. fief relevant d'Orillé, i^
part^ à Joachim da Coulions en 1539 (G 105, f. 97*.
Plesialt { Claude- Bonaventure) , cordelier
profés du couvent d'Angers. GrilU possédait de
lui un petit livret de piété, Mss. in-12 de 18 p-
« achevé d'écrire le 12 juin 1713 > et qui panii<
sait préparé pour l'impression.
IHe« (chapelle de la). — V le Cftamp.
Plehsunbert, f., c>« de St-Michel-et-Ck ;
~ donna son nom à un ruiss. né de la footiiM
de Pichambert sur l'extrême confin de U cU de
la Potherie, qui coule du S. au N., péoèue
immédiatement sur celle du Tremblay, pois à
100 mèL de là sur celle de Noellet, séparant Tune
et l'autre d'avec St-Michel-et-Ghanv. sur laquelle
il pénètre presque aussitôt en passant sous ta
route d'Ingraudes à Laval, et continue en U li-
mitant tout du long vers l'E., par Pichamberi,
la Gautrie, la Meignenaie, la Grande-Hotte.
près les fours i chaux de Poché, sous la roule de
Ghâteaugontier, et se jette à 600 met. plus loin
dans la Nymphe; — 4,000 mèL de cours.
Piehaivdlére (la), f.. c"« de Cheffea, doonw
le 22 mars 1339 par Guill. de Chivré au prienn
de Gheffes, qui la relevait de Monterbaolt et sur
qui elle fut vendue nal* le 13 janvier 1791;*
f., c»« de Durtal. -- Picharderia juxta bur-
gum Guilcium 1081-1105 (Gart. St-Aubin) ; -
f., c»« de Lézigné. — V. la Péchardière.
Plehardiéres (les), ham , c"« de Cheviré-
le-R. ; "* ham., C** de Soeurdree.
Piehairdrie (la), f., c*« de Montguillon.
Plehsirtrin, m*'>, c"« de Denée.
PieliAMdrIe (la;, ham.» c"« de Méron, —
La Pichordrie (Gass.) ; — f., c»« de St-Ger-
main-dea-Prés.
Pieheraie (la), f., c"« de Noellet,
Pleherle (la), f.. C^ de Lire.
Pleherjr {Jean), curé de la GhapeDe-da-
Genét, a donné les Dations dea cérémonie
ordinairea de la sainte Mease, avec les ré-
flexions moralea aur toutes lea parties çui
la compoaent, tiréea dea aaintts lettns
(Paris. P. Prome. 1668, in-8« de 389 p , pli»
la préface et la dédicace à Catherine de Goody -
Pleholler* cl., c"* de Daumeray,
PlelioBiieilerle (la), m«>> dans la bourg de
Bauné, joignant la chapelle 8t-Sulpice, 1785.
PiehoBBerto (la), cl, c°* de Bocé,
PIchoBBltoe (la), f., c>* d'Andard; «> ^.
c»* de Brion, — En est sieur Samson Nicolas
1455, Laurent Girard 1470, Guill. des Aubiers
1565, Marguerite Lebigot, veuve Laeouturier, par
acqo&t en 1643 ; — appartanaii au iviii* s. à 1^
PIC
— 87 —
PIÊ
cura de Sobs, dont le desservant y résidait, et y
Ût dresser le 3 mars 1739, avec la permission
de Tévéqne, un autel dans une petite chambre
basse. Oo y dirait la messe pendant la Révo-
lotion et oo Vj montre encore; «m cbAt.» c"* de
Charci, constraciion du xviu* s., dont la façade
DOtammeot a été transformée, ~ avec conr d'hon-
Deor. jardins, viviers, beau domaine et vaste
bois percé d'allées sablées. -^ 11 relevait de la
Valioière et appartenait au xvi« s. à la famille
Tboroda. — En est sieur Charles Petit, éeuyer,
1597. mari de Charlotte Tborodes, Gay Petit
1664, Christ. Cassin, par acquêt sur Tabbé
EsDioIt dn S8 août 1731, Ch.-GuiU. Gontard,
mari de Varie Cassin. 1760. maire d'Angers 1767,
soD fils 1789, Florent Duchesne de Denant 1848,
V. ce nom, qui y meurt; « f., «■• de Chagé-
Henri; « f., c»« de Durtal; — f., c«« de la
Pommeraie. — VousUl et boy 8 de la P.
1447 (Gbartrier de la Bizolière).— Vendue nat* sur
les frères Jonrdan le 12 frimaire an V ; — f., c<>«
de Vivy. — En est sieur Pierre Yéronneau, mari
de Hichelle de Cordouan, 1626, Louis-Georges-
Heori Aubert du Petit-Thouars 1786.
Fièkoaaléres (les), f., C"* de CAeutW-^-
Aouge.
Plehoas (les), c>« du Marillaiê, emplaee-
wnt d'aoe anc. croix de bois, au point même
où porte actuellement la culée du pont neuf sur
la rive gauche de VEvre. On y a trouvé en terre
6 pièces de bois alignées, restes de fondations ; ■*
l, e«« de St-Rémy-la-V, — En est dame et y
ueort Madeleine dn Trembler 1608.
Piehot {Pierre), angevin, et docteur-médecin
de la Faeollé d'Angers, pratiquait à Bordeaux où
U a publié deux curieus traités : De Animorum
notura. morbiB, vieiis, noxis horumque euro*
tione (Seb. Millangius. 1574, in-8»); — De Rhe-
matiêmo, catharrho variiaque a cerebro
diitillationibnê et harum curatione libellue
(Ib., 1577. petit in-8«). — U était sans aucun
doute de la famille des docteurs en théologie,
i«an (1549-1556) et Mathurin P. (1570-1598), qui
forent Tan après Tantre curés de St-Michel-la-
Palnd d'Angers.
PfekotCerie Qa), m»' b., c** d'Angers, sur
le chemin de St-Barthélemy, bâtie en 1808 et
vendue le l** septembre 1811 par G.-F. Courbalay
i J.-Fr. Bore; — f., c«« de Denée.
Pieeaaea (le), m*" & vent et m*" à eau, c*« de
Trémentineê. — Podium Cocon 1245 circa
(CartQl de Chemillé. f. 90).
Pleet (le), cl, e"« de Contigné.
PiMiato (la), ham., c»* de Noellet. — En
est aiear n. h. Julien de Gny^rchaie 1614.
PlQttliére (la), f., c" é'AngerB N.-O. ; —
U t- de la Lande-Choêle.
PlMMlaie (la Basse-), f., c^^* du Louroux-
6<c.; — (la Haute-), m«* b., €■• du LourouX'
fi^. — Anc. maison noble dont est sieur Jean
^«Mcfaal 1501. Damien d'Andigné 1551. n. h.
^Krre de la Renardière 1609, n. h. Charles de la
l««lie 1645, 1676, qui avait épousé le 3 août
1619 FrtBvoise UUepvce, n. h. Hichel de la M.,
w lUs «tsé, à qui échoit dans le partage de
leur succession, 23 Juin 1681, « Tancien domaine,
c composé de l'ancien corps de logis, un pavillon
« détaché, un autre corps de logis, grande cour,
c parc enclos de murailles et vers S. de douves >. --
Le tout échut de nouveau dans l'héritage de Claude
Cesbroo à Louis Justeau, marchand de draps,
consul des marchands d'Angers, qui vendit le
2 octobre 1747 à Jean Bore, marchand du Lou*
roux, dont les descendants le possèdent encore.
Pleoulean, f., c"* de Gée,
Pieonlière (la), chat, et f., c>* d'Andigné.
— Ane. maison noble avec chapelle de N.-D.-do-
Pitié fondée le 23 mars 1544 la. a. par d^i* Thi-
bande de la Perrotière. Elle est aujourd'hui aug-
mentée d'un grenier et sert d'écurie. — Apparte-
nait en 1566 à la famille de Germaincourt, en
1720 à Pierre Bodaire, — à la famille Monnier
depuis 1760, ^ en ces derniers temps à M Aubert,
ancien maire; ■■ f., c*« àeSt-Georgee-du-Puy*
de-la-Garde. ~ Terra de la Picolere 1100-
1120 (Cartul. de Chem., ch. 76^.
Pleoniièrea (les), f., c"* de Sœurdrea. —
Anc. chapelle régulière de St-Blaisè, ayant titre
de prieuré à la collation de l'abbé de Mélinais,
réunie à la mense conventuelle et vendue nat'
le 7 avril 1791. — En était prieur Louis de la
Renaudière en 1600.
PietsdnerlD (la), c"« de Cholet (Cass).
Plequenot {Richard) , imprimeur, Angers,
1528. «^ {René), « imprimeur et libraire en
c l'Université d'Angers », à l'enseigne St-Julien,
dans le faubourg Bressigny, mari de Francoiso
Desnotz, 1569, 1575. — Sa signature est au re-
gistre GG 83. — Sa marque ovalo représente un
tailleur de pierre, à cété d'une tour et d'un mur
en construction, avec la légende : Ad auperiora
ex infimi».
Pienloa* famille de docteurs-médecins ange-
vins. Son nom véritable est Piau, dont le surnom
nouveau n'est que la traduction latine. —
{Pierre), docteur- médecin, reçu à Angers le
2 avril 1554, mari de Guyenne Duboys, 1568,
f le 26 avril 1598. Leur tombe se voyait dans le
cimetière de la Trinité. Le portrait du docteur
était conservé chez Ant. Boguier, conseiller au
Parlement, du temps de Brun, de Tartifumo
(Mss. 871. f. 1144 et 870, f. 68). -i {Pierre), fils
du précédent, reçu en l'Université d'Angers le
8 mars 1590, mari d'Anne Courtin, 1591, mort
le 15 avril 1616 et inhumé le 16 aux Carmes.
Pidale (la), cioix, C* de Pouancé, à l'em-
branchement de l'ancienne et de la nouvelle route
de Pouancé à Craon, V. t. Il, p. 7.
Plderraére (la), f.. c"« de Chambellay,
Pidollére (la), ham., c"«deSt-Saui)eur-de-
Landemont.
Pidanaalèret f., c°« de Tiercé. — En est
sieur H* Jean Guibert 1669, mari de Jacquine
Toupelin.
Pidoux {Gabriel), docteur -médecin, à Sau-
mur, 1602, au Puy-N.-D. en 1620.
Pie (la), f., c"* du Fuilet.
Pléeaxerto (la), f.. c°e de St-OtùrgeB-sur-
Loire,
Pléea (la), ham., c*« da Botz, •* Lfi ueu.
PIE
— 8a —
PIE
terre, domaine de la Pièce Ventrière 1516
. (St-Florenl, R 2).
Pléee (la Grande-), f-. c"« de St- Laurent-
dt'la-Pîaine.
Piéee-CliaaTeAa (la), cl., c"* de Montigné-
les'R, — Formait le temporel d'une chapelle nie
de ce nom desservie en l'église paroissiale et
vendue le 21 jnin 1791.
Pléee-Salée (la), f., c°* de Soulaines,
Pléeetaie (la), f., c"* de la Pouèze, — La
Plestaie (Cass.).
Pièee-TlsoB (la), f., c»* de Montigné-
leS'R., formait le temporel d'une cbapellenie de
ce nom Qesservie en Téglise paroissiale, vendue
nal' le 14 janvier 1791. — La famille Tison, très-
puissante au xii* s., est une des principales bien-
faitrices de Ghaloché.
Piéelère (la), f., c»« de Rochefort-sur-L.
Pled-Contant (le), h., c"« de St-Germain-
lèS'M. ; ~- donne son nom à un miss, né sur
la c"*, qui traverse la c"* do Montfancon et s'y
jette dans la Moine; — a pour affluents les ruiss.
de la Perrinière et de la Barboire ; — 3.300 met.
Pled-d'Af neaa (le), cl , c"« de Charcé. ^
Piedaigneau 1448 (E 1225). — Les groiea de
Pieddangnau 1545(Ghartr. de Brissac).
Pled-de-Béeasse (le) f., c"* de la Cha-
pelle-St-Florent
Pled-de-Blche, cl, c»« de Cheviré-le-R.-^
Pied de Bûche (Vent. N.).— Domaine de la cha-
pelle de la Muletière, vendu nat^ le 14 avril 1791.
Pled-de-Bce«r, c"* de Beau fort. — La
seigneurie de P. prèa de Beaufort-en- Vallée.
— En est sieur Guill. Marteau 1440 (G Saint-
Pierre de Saumur).
Plédedlen (Pierre), imprimeur prolestant, à
Sàumur. 1619, 1620.
Pied«de-la-Bang« (le), cl., c"* de Chante-
loup,
Pled*de-Baiiehe > f. , c"« de Loire. —
Piedmanche (Gass.) — et 1657 (Et.-G.).
Pled-des-Prés (le), cl., c"« de Chanteloup.
— La Place des Prés (Gass.).
Pied-Dru, f., c"« de Châtelais. — Pted-
(ie-Auel780(Et.-G.).
Pled-da-Fonr (le), f . , c"« de Tout-le-Monde^
Pled-FloB, f., c"« de Martigné-B. — Le
Ueu, terre, fief et seigneurie de Piedfellon
1548 (G 105, f 405). — Appartenait en 1491 à
Jean de Gierzay et depuis au moins le milieu du
XVI* 8. à la famille Petit qui y réside. — N. h.
Pierre Petit y fonda le 10 juillet 1547 une cha-
pelle seigneuriale sous le titre de St-Nicolas ; —
Charles Petit, mari de Gharlotte Thorodes. 1598,
1621 ;— Pierre Petit, mari de Prégente de St-Denis,
dont les deux fils sont tonus sur les fonts, l'un le
l«r mai 1639 par Louis et Anne de Gossé-Brissac,
l'autre le 2 décembre 1655 par Henri-Albert de
Gossé, duc de Beaupréau, et Marie-Marguerite de
Gossé ; — René Petit, chevalier, 1663 ; — Guill.-Gh.
Bellére du Troncbay en 1763.— L'anc. manoir tour-
né vers S. a été transformé et agrandi par chaque
bout en lfn2. Le portail reste encore surmonté de
ihacbicoulis ; y attient un bAUment carré percé de
neortrières ; les servitudes vers N.-O. complètent
l'enceinte, antrefois entourée de douves, en partie
conservées vers S. et alimentées par une fontaine;
vers l'angle S.-E , une fuie carrée. — Les cha-
noines de Marligné y avaient réfugié en 1586 le
trésor de leur église.
Pied-Fôurehé (le), vill., c"« de yemoil.
Pied*Geriiié» ham., c"« de Ste-Gemmet'
d*A. — Pigermé (Gass.).
Pled-Hailloehe* vill., c"* de Varennt».
Pled-Hoisy» cl., c"« d* Angers S.-O, -
Puteus Moezy 1307 [fi St-Pierre. rôle deDtme'
— Vendue nat* sur le Ghapitre St-Mannce d'An-
gers le 26 février 1791 ; — cl., c« de Brain-
sur-l'A., vendue nat^ sur le Ghapitre St-Haorice
d'Angers le 29 février 1792.
Plédonanlt, chat., c"« de Jallais. — Pt-
doault 1140-1150 (Ghemillé, ch. or. 55). - le
Zteu, domaine, etc. de Pydouault avec la
métairie et moulin fromentier 1539 (C lOS.
f. 4). ~ Ane. flef et seigneurie relevant de Ci«r-
zay, avec château, sur la rive droite de l'Evre.
près le confluent des Annais-Jagut. 11 donnait son
nom depuis au moins le xii* s. jnsqn'i la fin do
xvi* à uno famille de chevalerie qui portait de
gueules à 3 hesants d'argent et s'est éteinte
dans celle de la Grandiére au témoigna^ de
Ménage, Vit. G, Mén., p. 429. — L'hérilièw.
Madeleine de Piédouault, l'apporta en mariage à
Guy de Goquessac, 1539, et Renée de Coqnessac
à François du Bouschet, qui le vendit ven 1S61
ou 1562 à Philippe Gourreau de la Prootière,
maître des requêtes du roi, qui y meurt en 1611-
•» En est sieur n. h. Jacq. Licquet 1623, Gabml
Jouet de la Saulaie, mari de Renée -Looise
Prégent, 1704, Jacq.-René Jouet de la S. 1778.
Gabriel-Jean-Luc Jouet, chevalier, qai y époa<«
le 10 août 1784 Louise-Marie Duverdier de U
Soriniére. — A 2 kil. 300 met. de Jallais. U route
de Beaupréau s'incline à droite, tandis qe'ait
chemin, intercepté i demi par une barrière, la con-
tinue directement jusqu'à une châtaigneraie qai
le croise et mène sur la gauche au cliltean. ^f-
tuellement habité par M. de Mailly de Monijeaii,
maire, 1876. Incendié après la bataille de Cholei
par l'armée qui poursuivait les Vendéens vers U
Loire, brûlé une seconde fois pendant la guerre.
le logis actuel restauré est un édifice du xvii's..
gardant seulement du xvi* s. un pan de mor ter-
miné sur le chemin par une tour ronde à u>it
pointu. Rien d'intéressant, si ce n'est, en s'ann-
çant hors de la futaie vers E. et S., la vue de U
vallée de l'Evre, — et à 1 kil., auprès et i dioiie
de la route de Beaupréau, l'ancienne motie du
Petit-Mottay de Piédouault.
Piéfoiurelaé (Louis), PedisFurcœi, ange-
vin, a mis plusieurs anagrammes ou distiqoes
latins de sa façon en tète du livre de Lepeletiei
surrHtetoîre des Religions (Angers, 16S6;.
Pled-Benard, ham., c"« de GoAter. -
— Lande appelée le Pré Renard, — hruèrtt
appelé te pré au Renart, — 6oi« appelé It
pré Renart 1541 (E 451). — Pied Benard
(Gass.). — Ane. dépendance du Bois-Richard.
Pted-See« f. et m*», c"* des AlUuds; •- f •
PIE
— 89 —
PIE
c"«de la P<nnmeraie; — f., c»« de St-Flo-
rent'lé- Vieil,
Plcd8»Faiiv«bës (les), ham., e"* de Cour-
léan, détaché en 1836 de Vernoil-le-Foorrier.
Pied«Tribert« f., c»« de la Juhaudière. —
Le hordage de Pétrubert 1540 (G 105, f. 25) .
— PUd Truhert (Cass.). — Donne son nom à
on rniss. né sur la c"«, prôs le hamean de la
Contrie. qai traverse la route départementale
D« 14, conle de 1*0. à l^E. et se jette dans TEvre
ns4-Tis Brîncoté ; — 2,000 met. de cours.
Piéga* chat., c»« do Rochefort-a.-L. —
Pied'Gue 1875 {Affiches), — Pied-Gue ou la
Roche-Janet (Ib.)- — Ancienne maison noble
appart. durant tout le xviii* s. à la famille Mé-
tayer; — Pierre Met., marié à Jarzé le 31 janvier
1701 avec Margaerite Drouineau; ~n. h. Jean M.
1741. beau- frère de Franc. -Alex. Moron, notaire
royal, dont la descendance en devait hériter ; —
Loois Métayer 1760; — en 1850 au colonel Moron,
y. ce nom, qui y est mort. — Le domaine a été
Tendn eo 1875 à M. Soulard, de Gholet. — L'habita-
tion actuelle est construite sur citernes voûtées,
entre coar et parterre avec kiosque, grande serre
vitrée et grille d'honnenr, et des dépendances de
pins de 45 hectare s.— Une métairie du nom appar-
taoait 80 Ronceray d'Angers et fut vendue nat^ le
l'r août 1791 ; — 0e Bas-), f., c"« de Rochefort.
PlelleHe G&). cl , c"« du Vieil-Baugé; »
:1a Grande, la Petite-), ff., c»« de Fontaine- G.
Plelllére (l&)f ham., c<>* de Champigné.
Plemaraie (\^), f., c"* de la Pouèze.
PiénoBt, m*", c»« de Cizay. — Terra de
Piano Monte 1172 (Gunaud, t. 1). — Planus
Afona 1248 (Pr. de Breuil-B.). — G'était an
XII* s. on important domaine, que les seigneurs
de Montreuil-Bellay avaient donné à Cunaud et
que loi confirme Bellay à son retour de Jéru-
nlem, le 17 février 1172, avec toutes les coutumes
et la justice haute. et basse. Restaient de vastes
laodes plantées an xvi* s. en bruyères, brandes et
inenas bois. La baronne de Montreuil-Bellay,
dame de Possebellay, dont elles dépendaient, les
donna i défricher en 1523. mais auparavant elle
dat racheter par une concession de 15 septerées
de terre le droit qu'y prétendait le prieur du
Bn»ail-Bellay d'y envoyer pacager ses bètes. —
En e^i sieur en 1684 n. h. Nie. Bertault, en 1731
Jeanne Treton, veuve Pierre Perrault.
Pierre (la), cl., c»« d'Angers 0.; — carre-
foor, e°« di*Auhigiiét à la rencontre de la route
de Dooé et du chemin de Mihourdy. On y voyait
josqo'en 1S70 une grande pierre couchée qui a
été déplacée pour curer le fossé; *- f., c»« de
Bri$9arthe, avec fontaine, qui forme la source
du miss, de la Vallée; — tuilerie, c«« du
Champ; «. f., c"de Chaudron; — f.. c»« de
Corzé. — En est sieur Franc. Gniterneau 1505,
1614; « YiU., c"« de Drain. — Pieria 1080
eirea (H Lire. ch. or); -r Ilot, c»» de Drain,
sw la Loire, de 6 hect. 40 a.; — f.. c" de Dur^
tal — Le Heu et closerie de la Pierre Pas-
«elotVe 1744 (E 520) . dépendance du Serrin
yâ la relevait d'Auverse ; «- m«». c»« d*Ecou^
liant; . «In, e«. de Jallaiê. — Metereia
quœ appelUttur Pichère 1243 (H St-Florent.
Montrevault, ch. or.). —Appart. en 1539 à Jean
Bahourd, écuyer, qui relevait de la Cbanviére
(G 105, f. 313); — donne son nom au ruiss., né
sur la c"*, non loin de la Pommeraie, qui coule
du N.-E. au S.-O. et se jette dans le miss, de
Montatais près la Pierre; — 1,000 mht. de cours;
a f., c"* de Méon, domaine de l'abb. du Lon-
roux, vendu nat* le 19 mai 1791. ~ M. Gornilleau
y signale des fondations de moraille.s et de tours
carrées ; «• c»» de Meigné-le-Vicomte. — Le
manoir seigneurial de la P. 1668 (Et. -G.). —
Y demeurait à cette date Marie Goesdon, veuve
de Gérard de Meauloe. — En est sieur n. h,
René Despagne, qui y menrt le 24 décembre
1626, Jacques Despagne 1678; -* cl., c°* de
Montreuil-s.'Loir ; — f., c"« de la Pomme-
raie; ««bois, c»* de Pouancé, défriché en 1870;
— cl., c" de St-Laurent'du'M. -- La Py-
hière 1668 (St-Flor.). — Le lieu, terre et do-
maine de la Pierre 1475, — de la Pihière
1581 (Ib., G 2); «- vill.« C"* de Sermaise, avec
fabrique de carreaux ; — m'", c«« du Vieil-Baugét
sur le Gonesnon. ~ Les moulins et apparte-
nances de la P. 1520, 1626 (E 538 et G Gures).
— Il en existait deux en 1649, l'un à froment,
l'autre à mouture. — En est sieur Nie. de la
Noue, élu en l'Election de Baugé, 1730.
Pierre (la Basse-)» c"« de iirtf. — Ane. boire
de la Loire, aujourd'hui en pré, d'une surface de
80 ares ; elle communiquait à l'O. avec la Loire par
la boire des Brevets, et vers l'E. au-dessus du
vill. des Léards, en Lire; — (la Grande-), m»*^ b.
et f., c"* de Beaucouzé. — Ane. domaine de St-
Nicolas d'Angers, avec maison de maître, jardin,
avenue, vendu nat^ le 7 septembre 1791 ; — appart.
jusqu'en 1874 au président Maillard ; ^ (la
Haute-), c»» de Lire. — La Pierre Corrocé
1314 (Pr. de Lire). — Ane. maison noble dont
était sieur Geoffroi de Gorrocé, écuyer, 1271,
Pierre de Gorrocé 1314. ~ Totalement incendiée
pendant la guerre, sauf la chapelle, elle fut ven-
due natS avec jardin et allée de noyers dite du
Péronnier, le 4 vendémiaire an Y sur l'émigré Du-
mas; =3 (la Petite-), f., c"« de Beaucouzé; —
f., c"« de Bouchemaine.
Pierre-Al^ne (la) f . et vign. , c"* d* Ingrande,
Pierre- A.abrée (la), f , c*** de Beaupréau.^
Petra Alberici 1138 (1" Gart. St-Serge, p 126)
^G'estun ancien peulvan sans doute, aujourd'hui
disparu, qui donnait son nom au xii' s. à l'im-
mense domaine des Landes, Y. ce nom, appart.
aux Sulpiciennes de Rennes. Les religieuses y
avaient un prieuré dédié à St Jacques, avec cha-
pelle où se marie le 17 mai 1649 Franc. Jameray,
sieur d'Armaillé , avec Marie de Yaugirauld.
M. Lebeuf a recueilli aux alentours du village
trois haches en pierre polie.
Pierre*aa-Pelletier (la), indiquée en 1486
(G 812) en correspondance avec la Pierre-St-Dott-
colin pour limites d'Allonnes et de Neuillé.
Pferre-anx-Comnières (la), vign., c^* de
St-Jean-des-Mauv, 1766 (E 1034).
Pierre-RallUr (la), f., c"« de Blou; ^ (la
Petite-), f., c"« de Blou,
PIE
— 90 —
PIË
e"« de Louresêt, gros logis
X?ii* s. flanqué au\ deux angles de tonrelles.
dans le bourg de Rocheménier. ~ Petra Bassa
1316 (G 7). — Les fief, domaine et seigneurie
dt Pierre Basse et Brosse 1539 (G 105. f. 28)
relevaient de Doué, de la Porte, de LAunay et de
Sonrches. — En est sieur Jean Legay 1498»
Glande Glérembanlt 1807. René Glérembault 1548,
^ Jean-tioill. Testa, mari de Renée Clérem-
baalt, 1594, René Descbamps 1650, Jeanne de
Ghanevier 1655, Pierre Testa, cheyatier, 1690,
Jean-Jacq. Gbanteloa. mari de Catherine Mar-
quis. 1734. messire Charles Lelarge, écnyer, 1770;
sa veuve Catherine Gbanteloa 1788.
l^ierre-BaudroB (la). c»« de Bouzillé. —
Ane. fief et seigneurie comprenant une partie de
la paroisse et relevant à 40 jours de garde de
Ghantoceaux. — En est sieur Jean Aménard de
Ghanzé 1462, Jean du Pies sis de la Bourgon-
nière. par moitié, 1540, Georges de Vaudreuil
1601, Louis de Grimaudet 1693. A cette époque
déjà il ne restait plus que l'emplacement du
manoir seigneurial avec les vergers et les jar-
dins; — Louise-Françoise BoucauU. veuve de
René- Anne-Constant de Grimaudet 1761. — Le do-
maine devait son nom à une pierre où se payaient
toutes les redevances féodales et qui existe encore
enfouie sous la rampe d'un four à chaux, à Sie-
Catherine.
Plerre*Béelierelle (la). — Rupes illa quœ
dicitur Becherella, 1009 (Saint-Laud). — Bloc
énorme, découpé en double cime par une entaille
profonde, qui émei^ge au bord de la Loire, sous Epi-
ré, co« de Sauennièrest à 600 mètres en aval des
dernières maisons de la Pointe. Il servait de limite
au fief du Chapitre de St-Laud d'Angers et de
repaire aux mariniers angevins. Menacé une pre-
mière fois en 1843 par les entrepreneurs des le-
vées de Chalonnes et de Montjean, il fut respecté
sur les réclamations du Journal de Maine-et-
Loire, — V. les n»* des 4 et 6 septembre. —
mais il a été à-demi emporté par le tracé impi-
toyable de la voie ferrée, qui n'en a laissé de-
bout qu'une des pointes amoindries. ~ Le sei-
gneur de Serrant y percevait une fois l'an un
droit de 12 den. t. sur chaque bateau passant
dans les limites du fief, « quand la rivière de la
« Loire est si grande, qu'elle passe entour de
« lad. pierre, en tèle manière, que ung hanap,
« tenant une quarte de vin ou d'eaue. peut floter
c entour de lad. pierre >. — Tout auprès, de l'autre
bord de la voie ferrée, sur la penta du rocher
en retrait, servant de vague pâture, un petit enclos
entouré de murs contient les tombes de Horain-
ville, anc. fonctionnaire d'Angers, — du colonel
Gaaltier, parti d'Angers lieutenant de grenadiers,
plus tard aide-de*camp de Beroadolte, — et du
capitaine Dervieux, qui en 1807. simple cavalier
au 2* régiment de cuirassiers, avait dans une
charge sauvé la vie à son ehef et plus tard devint
son héritier. Une colonne tronquée, portant une
ttrne, repose sur un piédestal en forme de dé, où
d'un côté on lit : « Dervieux, à son maitre, à
« son frère d^armes, son bienfaiteur et son
« ami », — de l'autre : « Dans et monument
« est déposé le cœur de Gilbert Gaultiir,(ff-
• ficier de la Légion d^honneur, ehewKliifit
c St-Lottts. né aux Pontn-de-Cé en i768, mort
« à Angers le 29 octobre iSîi, après avoir
« noblement servi sa patrie pendant fï ans. *
Pierre-Bise» vill., c"* de Beaulieu, eoin
les ponts Barré et de Bézigon, où un gtsemeat di
houille fut découvert en floréal an XI et dapoù
exploité; «■ ham., c"« de Daumeray.
Pierre*BiaBelie (la), f., c"« de ChaS'
teaux ; — cl.. c»« de Chemillé; = cl.. c"« de
Corzé; ^ quartier du bourg de Jallais; -
ham., c»« de Rochefort ; — f. , e"« de St-ChrU-
tophe-du-B. — Anc. domaine du priearé de
Mortagne; «- f., c"* de St-Georges-iu-P^-dt-
to-G. ; — f., €■• de Soeurdre;
Pierre-BraalABte (la), rouler, sur la e^ de
la Séguinière, V. ce nom,
Pierre*Césée (la), e"* de Soucelfes. — La
Pierre Saizée (Gass.), — Dolmen à l'E. et à
2 kil. du bourg, composé de 6 pierres dont deu
sur chaque cété, une ati fond. Un bloc, de 8 met. 33
de long sur 3 met. 33 de large et 36 à 40 ceoL
d'épaisseur, forme le toit, fendu par un coup de
tonnerre. Cette particularité donne son non ai
monument qui mesure 7 met. 66 de long sur loe
hauteur de 1 met. 78 dans œuvre. — U a été li-
thographie dans V Atlas statistique de Deivasi
et dans VIndic, de M.-et-L. de Millet. - La
Musée d'Angers en possède trois dessins. ~ La
Pierre-Césée est indiquée dans l'aveu de 1615
comme limite des droits du seigneur du Veiner
dans le Loir. V. aussi La Réveliière-L., Notice
sur les Mon, eelt., p. 57.
Pierre-ClMleiiBaiee (la), c"« de St-FW
rent'le-V, — Anc. fief dépendant de la Bans-
nière.
Pieive-Glieterte (la), annexe do bourg de
Trémentines.
Pierre-Cen, colline, près la ville de Cka-
lonneS'S.'L. — Petra collis (Cart. do Reoc.,
Rot. S, ch. 13). — Pierre coul 1482 (Pr. de
Chai., St-Serge). — On y a trouvé en 1817 sur le
plateau un certain nombre de briques à rebords,
des restes de mur, une pièce d'or de Trajaa.
(Bulletin de la Soc. Ind., 1858, p. S4; 1860,
p. 242; — Répert, arch., 1862. p. 399-401) -
Le nom de Pierre-Cou. Petra collis, figure dans
une charte singulière du Cartulaire du Ronoeny
(Rot. 2. ch. 13), qui est certainemeat quelque
débris de vieille Geste transformée. On y voit un
vicomte Otho. revenant de la cour d'un comte
inconnu d'Anjou, Isambert, accourir, ad alum
de alis montibus, contre les Sarrasins qui
avaient envahi ses domaines, et les poursuivre
jusqu'aux bois de la Perrière, — et le comte, à son
tour, chasser les bandes ennemies attardées à
Pierre-Cou. 11 y est fait mention aussi d'une cha-
pelle et de reliques, entre autres d'un cheveu de
la Vierge. Toutes oes légendes attestent au moios
et confirment le souvenir d'antiques ruines, qooi-
qoHl ne faille pas confondre eette localité, comme
on le fait partoot, avec Prince, le Prœseiaeus
de Fortonat.
PietreiCeneHée, c"« dea AUeude, lieu dit.
PIE
— 91 —
PIE
joigotni le grand efaemia de Doué, qae nomment
fréquemment les litres des iiv'-xvii* s.
Plen«4)Milevre«8e (la), c»« de Bouche-
maine, — autrement la Pierre.»Serpente, —
Rupeê eolubraria 1009 ( Saint -Laud). ~
Grosse et hante pierre, qni s'avançait dans la
Maine, an Petii-Port. tont auprès et an-dessus
da pont actuel du chemin de fer. vis-à-vis les
prairies de Frémas. Elle formait la première
iifliite, en amont, des garennee et pêcheries dé-
pendant dn Chapitre St-Laud d*Angers et de la
terre et seigneurie de Ruiebouc. Le bois voisin,
qnieoane la rive, est encore infesté de couleuvres.
Pterre«Coaverte9 nom commun des doU
men* eo Anjou ; «• vill. , c*^* de Bagneux, où
existe ud des plus beaux dolmens de France,
V. 1. 1. p. 196; «- f., c»« de Pontigné. — Ane.
docnaine de Pabb. du Louroux, qai y ramassait
le quart des dtmes de la paroisse ; — vendue
Dal< le 11 février 1791. Il y existe, dans un petit
bois, uo beau dolmen, formé de 13 pierres de
grès dont 10 plantées debout et composant deux
eharabres. La première, ouvrant vers l'E., com-
prend 4 blocs dont 1 pour le toit; — la deuxième,
qai fait suite, 8 pierres dont 2 pour le toit, me-
surant dans œuvre 4 met. 40 sur 2 met. 40 au
fond et 2 met. 58 près le vestibule. L'absence
sans doute d'une pierre laisse une seconde entrée
libre vers S Millet en donne un dessin dans son
/luficatevr, pi. LX. — Une fouille, poussée par
M. Lebeof à la profondeur de 1 met. 50 (février
t872), 7 a fait rencontrer dans la deuxième chambre
me excavation circulaire de 1 met. de fond sur
autant de diamètre, où l'eau arrivait abondam-
ment; — et dans le mélange de cendres, terre,
braise et marne, qai l'encombrait, de nombreux
débris d'ossements, dont un percé i la racine d'un
troo de suspension ; à rété, deux gros blocs de
grès bUnc, et sous le plus gros, deux marteaux (?)
de grès Instré, l'un carré, l'autre rond, trois éclats,
de silex taillés, un fragment de grossière poterie
Doire; — aux alentours, i une distance de moins
de 500 met. , 6 haches polies.
nerre-drAmentlii (Lsl), rocher, c»« d'fcou-
fiont, où commençaient les eaux communes de
la Mayenne, le cours supérieur dépendant de la
Svenne seigneuriale de Briolay (Aveu de 1726).
Plerre-de-CoHlalBe (la), f., c»' de Saven-
nières.
nene-des-Goardonnléres (la), cl , c"«
deJalUxîs.
Plerre-des-Mealea* nom du monument cel-
Uqoe dit de Botz et qui en réalité se trouve à la
Rielle, V. ce mot, sur la c»« de St-Florent, dans
U paroisse de la Boulouchère.
i*<err«Mle.Soi«. — V. Croix -de-Sobs.
Pierre-4»»C«q, nom du peuloan d'j^cAe-
niré, V. t, i. p. 414.
Plerre-Bme (la), f. et m"», C» d'Aoiré.
- Lu Pierre Sua (Cass. et Et. -M.). — La
Pierre èe Rueê 1662, 1711. Revus 1666. Erue
1868 (Et.^.). — Le moulin a été démoli en 1868.
Par oa^ean temps on voit da la butte les tours
d'Angnn. ^ (^ nom vient dn
de
peulvan qui s'y dresse tout auprès sur les confins
de Moniguillon.
Plerre-Folle, f., c»* de St^Chriatophe-du^
Bois ; — donne son nom à un miss, né sur la
c"*, qui coule de TE. à l'O. et se jette dans celui
du Pont-de-la-Ronsse ; — 2,050 met. de cours.
Plerre-Frile« nom du peulvan d'Armaillé;
*- cl . c»« de St'Sauveur-de-F. — Le vilL
de P. F. xvii« s. (E 190) ; — c"« de Dénie,
vign., converti en prés dès 1715.
Pierre-Gaillard (la). c"« du Toureih sur
le chemin de Gennes. 1612.
Plerre-Genètoase (la), c"* de Lire. •» Le
fief et seigneurie de la P. G. et de la Tur-
melière 1540 (G 106. f. 156). — En est sieur
Jean Millet, écuyer. 1481, Ghrisl. Ghabot 1486,
René Furet, marchand suppôt de l'Université
d'Angers, par acquêt sur René Dnbellay en 1536.
Pierrelée f., c»« de Montsoreau. — Petra
Lata 1246, — La Pierre Lie 1295 (Fontev.).
~ Ce nom sans aucun doute conserve le souvenir
d'un peulvan disparu; — f., c"* de Pruilli\ —
f . , c»« de St'Silvin ; -■ f., c" de Varcnnce-e.-M.
Plerre-J'Etan^ (la), c*"* de Jallais (Gass.).
Plerre-Itlse» quartier d'Angers E. — CAe-
minus de Pierre Lize 1295 (H.D. B 109,
f. 180). — Locua appellatus Pierre Lise
1339. — Petra Lizea 1411 (Gbap. StMainbouO.
— Il y a existé de tout temps des perrières d'ar-
doise sans importance jusqu'à l'ouverture de
Bouillon et des Persilières.
Pierre-LoB^ne* c"* du Toureil, — Le
chemin de P. L. au Marchais Clert — du
Bois Davy à P. L, 1449. ~ Les pâtures et
hois taillis vulgairement appelles la P. L.
xvii« s. (St-Manr).
Plerre-Marion (la), cl., c°* de Vemantes*
— Marion (Rec').
Pierre-Martine (la), f., c* de Ste-Gemmes-
s.'L. — Iter de Pierre Martine 1415 (G 404).
Plerre-Mlleent (la), c"* des Alleuds, — sur
le chemin de la Malinière aux Pins 1474 (Pr. des
AUeuds).
Pierre-Pelée (la), f., c<>" de Gennes, dont
un tuffeau sur l'entrée porte la date 1775. — Au
pied des bâtiments jaillit une source vive et
bouillonnante.
Pierre«Pereée (la)» c~* de Turquant, sur
la limite même de Parnay. gros bloc de grès haut
d'environ un mètre et que traverse un trou ceo*
tral. Les processions d'autrefois s'y arrêtaient
pour y planter croix et bannières.
Pierre-Pétense (la), nom d'un des dolmens
de Dénezé'S.-D. V. t. H, p. 28.
Pierre^Ute (la), f. et m»», c*« de 5f-Sa-
tumtn, à mi-céte. ~ On signale cette particula-
rité )ue l'eau s'y rencontre à 3 on 4 met. de pro^
fondeur, tandis que sur la pente inférieure du
coteau, elle se cache à 100 pieds ; ■■ nom du
domaine de la PocAettère.
Pierre-Pointm (la), f. et m''', c»« de
Coron. — Le lieu 1698, les moulins de la
P. P. 1713 (Et.-G.).
Pierre-Pneelle (la), ham.. c»« de Neuillé.
— Le fief et seigneurie de la P. P. alias U
HE
— 92 —
PIG
PUêsis, !iv*-xvili* 8., relevait de Blou.— En est
sieor N. de Gremille 1460. Micb. de Villemerean
1S50, 1603. Pierre de V. 1682. qui vend le Bef à
René Marchand de la Grandmaison. — Il est
réani à la terre de Blou dès le débat dn xviii* s.
Pierres (les), f., c»« de Bocé; — f., c"« de
la Chapelle-Rouas. (Gass.): — ham., c"* de la
Chapelle-s.'O, — Le moulin des P. (Gass.).
— V. aassi Rutort (raiss. de).
Pierres {Guy /*'), nommé chanoine de
Saint-Maurice d'Angers dès 1453 par l'évoque
Jean de Beau van, ne fut installé, sur l'opposi-
tion du Ghapitre. qu'en 1466, grâce encore à I in-
tervention du roi René. 11 était déjà chanoine de
St-Martin de Tours et i ce titre s'employa à
diverses reprises pour le Ghapitre de St-Maurice
et pour la ville d'Angers. A la mort de Jean de
Rély (1498), il fut élu un des vicaires généraux
capitulaires et fut maintenu en titre par Tévôque
Franc, de Rohan. Depuis 1473 il remplissait les
fonctions de mattre-école et parait surtout en
avoir tiré parti pour accroître ses revenus par
l'exagération notamment des émoluments des
grades. Quoique docteur in uiroqut, il échoua
dans sa prétention d'occuper une régence. Il
assistait encore en 1508 à la révision de la Gou-
tume d'Anjou, comme doyen de Chemillé, fit
son testament en juillet 1509 et mourut en 1512.
Les brevets qu'il expédie le certifient « recteur
« perpétuel ». mm {Guy II) , que Pocquet de
Livonnière et Rangeard confondent avec le pré-
cédent, chanoine de la cathédrale depuis 1502,
docteur in utroque, comme son oncle, lui avait
succédé dès 1509 en la charge de mattre-école et
y continua ses traditions ambitieuses et inté-
ressées. — En 1539 il réclama une réforme de
l'Université et fut gratifié de l'abbaye du Perray-
Neuf. En 1540 Gabr. Bouvery le choisit pour un
de ses vicaires généraux. — Sa mort est du
19 mars 1550. ^ {Jean), neveu du précédent,
lui succède par bulles du 26 juillet 1545 en l'ab-
baye du Perray -Neuf, qu'il délaisse le 27 sep-
tembre 1571 pour celle de St»Maur-sur-Loire. Il
occupait dès l'an 1549 les fonctions de mattre-
école et s'en démit en 1575 pour occuper la dignité
de doyen du Ghapitre. — Il mourut en 1585 dans
un état de pauvreté que les registres capitulaires
expliquent par la dissipation et l'incooduite.
Arch. de M -«t-L. D 7 ; B 3595.— Pocq. de L., Mes. 1097.
p. 84-86. — Baogeard. Bit. de F Univ., I, 68. —Mm. 658.
H78, 1004, 1036 — Bévue dAnjou, 1875, p. 843. art. de
M. détiens.
Pierre-Salii(.Do«eellB (la), f., c*^ d'A2-
lonnea -'. Metœ locorum qui vocantur Petra
sancti Doscelini, etc. 1270 (G 53). — Son nom
lui vient d'une pierre placée presque an sortir du
pont, à l'entrée de la c'^' d'Allonnes, sur la droite
de la route nationale en venant d'Angers. Elle
servait au xv« s. de limite vers la paroisse de Vivy
et passe encore pour avoir le privilège de garantir
Allonnes des orages de grôle qui accablent, dit-
on, Vivy. Elle a la forme d'un siège avec dossier,
oà se remarque une empreinte, qu'on montre
comme celle de la main de St Doucelin Le pro-
priétaire de la Bibardière y a fait bâtir vers
1860, tout auprès, une jolie petite chapelle avec
clocheton.
Pierre- Saint -Jnilen (la), c"* de Satnt*
Hilaire-St-FL, anc. cromlech détruit. — Butte
ou Croix St' Julien xvii« s (Plan de Sl*Flor.)
V. Répert arch., p. 93, 1860.
Plerres-Blanehes (les), fours i chaux, e**
de Chalonne8'8.'L. ; -- m*". c"« de StSigù-
mondi — cl.. c^« de Soeurdreê, vendue nst^sv
Leshénault le 27 ventôse an VI ; — V. (e Coin-
dei'P.'B.
Plei*a*e-See*|»eitte. — V. P.-CouUvwut.
Plerres-Meoiléres (les), f. .c"« de Trèoei-C
Pierres-Plates (les), f., c"« de St-CléTnent-
de-la-Pl. — On trouve une ferre de ce nom en
Beaufort. Petra Plata 1231 (Ghaloché, IV. 31).
Pierre-Toamisse (la), nom du rouler de
Torfou.
Plerre-Trésorlère (la), c"* de Dénezé-t.-
le-L, 1313 (Ghap. St-J.-B. d'A.).
Plerriére (la), f., c"« de Cholet
Piee*Wt. — V. t. II, p. 763, col. 2.
Plers {Joseph de), prêtre, docteur eu droit,
instituteur des Dames de France à Fonievraud, j
meurt d'apoplexie le 19 novembre 1738.
Plétrie (la), f., c»* de Chanzeaux.
Plétra, f.. c"« de CornilU.
Pirfisrderie (la), f., c»* de Jallais. - Lt
fief, hordage et ténement de la P. 1540
(G 105. f. 252), appart, à Jean de Vaugiraold qoi
le relevait de Gierzay; — f. c<>* de St-Laurent'
de-la-Pl. —• Ancien domaine noble, apparl eo
1539 à n. h. René Pillet, qui le relevait de Hoo-
taigu (G 106. f. 206).
PIffaadon* c"« de Daumeray — Ancien et
vaste étang aujourd'hui desséché, d'où naît uo
petit miss. — Le ruiss. de Vestang du PuiU
Faudon 1660 (E 270).
PlffffaanaoBt* f.. c"* de la Pommeraie.
Pirrerle (la), f., c»« de Grez-N. ; = f.. c««
de Morannes. — L'herhergement ancien di
la Pyferie 1417 (G 148). - La Piffrerie 1445
(Ib.) — Les maisons, granges, etc., delà P-
1540 (G 106. f. 53). — La maison seigneu-
riale de la P. 1652 (Et. -G.). —Anc. hôtel Dobl«
avec enceinte de douves et fossés dont est sieor
Jean Raboteau 1417, Jacques de Breiche 1445,
mari de Gatherine Ghevalier, n. h. Jean Bourel
1540. n. h. Pierre Lemoyne 1603, n. h. François
de Goulet 1717. 1747.
PIgarreaa, f., c»* de la Plaine. — Le
lieu, ténement^ terre, etc., de Pygarreau 1558
(Pr. de la Rimonnière). — Le hordage de P
avec ses appartenances de maisons nouvelle-
ment édif fiées 1516 (Ib.).— Piégarreau (C. G. t.
PIgassIère (la), f., c"* de 2a Plaine, —
donne son nom à un ruiss. né sur la c"«, qui tra-
verse celle de Somloire, et s'y jette dans l'Argent;
— 4,040 met. de cours.
PlKeaaderie (la), m»", c"« de Charcé,
léguée par M"« veuve Prioo le 16 août 1836 aui
Sœurs de Gharité pour y établir une école de filles
Pigeon, quartier de la ville à^Angers. --
Pigon 1200 (ch. or. Grille), 1211 (H.-D. B 81.
f. 3). — Pyon 1248 (Ibid., f. 45). — Pi^eom
PlQ
- 93 —
PiQ
1164 (Sainl-Serfe. Thorigné). — Pigeon 1295
:H.-D. B 82. f. 97). - Domus dt Pijon
1333 (Ibid. B 199). — Les Chapitres de SaioU
V&Qrice et de Saiot-Mauiille, Tabbaye Saint-Serge,
THôtel-Dieu d'Angers s'en partageaient le do-
maine. 11 y existait une petite chapelle de Sainte-
Caiberine, fondée le 5 septembre 1400 par la
TSQYe d'Olivier Tillon, non loin d'un emplace-
ment où dès 1374 la ville d'Angers avait ouvert
one ardoisière. — La closerie appartenant à
St'Haorice, formait le temporel d'une chapellenie
de l'office de sous-diacre et fut arrentée le 23 août
1715 à des perrayeurs par bail renouvelé le
28 janvier 1724. Le foreitage du 13* millier rap-
portait en 1727. 300 livres, — 150 1. seulement en
1723. — et une sentence du 13 décembie 1729
rompit le contrat. L'entreprise envahie par l'eau
était en partie délaissée. — Reprise en 1731 par
Mario Poisson, continuée par son gendre Joseph
Harmeoier, avec Jos. Lebreton, elle passait pour
fottfoir la plus fine pierre, recherchée à Paris
surtout pour les maisons royales. — Elle se mou-
rait en 1739, quand une ordonnance de l'Intendant
(S7 Qovembre 1741) lui rendit la vie en l'autorisant
a preodre 25 pieds sur Bouillon pour y installer
les engins. Le foreslage, mesure exacte de la pros-
périté, fournit au Chapitre 400 1. en 1743, 1,500 en
1748, 800 en 1758, 400 en 1757. — Y. des plans
G 326. ^ En 1768 l'exploitation aborde l'ancienne
fnade route et la ville met opposition à toute
extension nouvelle (7 décembre). Une ordon-
nance du Bureau des finances de Tours, rendue
sar enquête et au rapport des ingénieurs, délimita
les conditions nouvelles des travaux (23 août
1770), mais les chutes se succédaient faute d'en
tenir compte dès 1771 et 1772, surtout en 1773. où
le travail reste quelque temps interrompu. Le fonds
appartenait alors à Sartre père et fils et Bédane et
GesUn, leurs beaux frères. Un arrêté du 11 fri-
maire an XIV imposa la construction d'un mur
de soutènement au devant duquel précisément une
sociaé nouvelle, sous la direction du propriétaire
Gaério des Brosses, entreprit en 1807 d'ouvrir un
fonds nouveau, sauf à combler avec les vidanges
Tanden fonds. L'arrêté d'autorisation du 14 juillet
7 mil des conditions si rigoureuses, qu'elles équi-
valaient à une interdiction. Une tolérance seule-
ment fut accordée, sous toute réserve encore de
lil>re retrait ou d'exigences nouvelles, par les ar-
rêtés du 24 février et du 28 mars 1823 au profit de
la société ÂUeton, Boatreux, Brégeon, Drouault,
Goillory aîné, qui avait installé une centaine d'ou-
vriers sur l'ancien fonds, en y réunissant Bouillon
et les Persilières.— Elle atteignait en 1829 11 fon-
^9, 189 pieds, occupait 130 ouvriers d'à-haul
on d'à-bas et produisait année commune 5 à
6 millions d'ardoises, mais dès lors on en prévoyait
l'abandon forcé dans une limite de quelques mois.
*- Entre deux reokblais provenant de vieux fonds,
nne déconvertur* nouvelle entreprise par Julien
Hoossiu, fai autorisée le 1*' mars 185*. Elle oc-
^pait 25 ouvriers, n'espérait pas réunir plus du
Inple et n'a pas duré.
^i^pom (le Petit-), cU, e"« d'Angen E<
^ifMB^Bluw (le), cL| t^^ de St-Gtorgu^
dU'B, — Une maison, terres, vignes êé
tenantes, appelUes le Pigeon BL et la Fosse
Richer 1752 (Terrier de la Roche- Ab.); — f.,
c"« de Segré.
PlKeoiiiiler (le), f., c"« de Beaufort, ainsi
nommé d'un ancien colombier qui s'y voyait
encore en ruine à la Révolution, ~ vendue nat^
sur Louis-André-Hector Legros le 29 floréal an III ;
— f., c»« de Drain'S.'All ; — f., c»« de St-
Lambert-des-L. ; — i f., c"« de Vernoil.
Plf^onnlére (la), c"« à'Andigné, — M»» b.
et domaine, vendus nat^ le l*' thermidor an IV
sur Emilie-Elisabeth Felonneau, femme Coustard ;
» ham., c°* de Chantoceaux.
Plffeotldre (la), c"* de Ste-Gemmes-sur-L.
(Gass.).
Plfferie (la), f., c« du Fief-Sauvin,
PIgnerolles* prairie, C* de la Daguenière,
affectée avant la Révolution au service de l'Aca-
démie d'équitation d'Angers, dont étaient direc-
teurs de père en fils les Avril de Pignerolles.
PIgpnerollesi» chdt., o"« de St-Barthélemy ,
~- Appartenait en 1509 à Louis Migon, en 1649,
1660 à Franc. Eveillard, président de la Prévôté,
en 168D à Franc. Avril, mari de Renée du Trem-
blier, — et à la famille Avril, V. ce nom, jusqu'à
la Révolution ; — acquis en 1824 par M. Blan-
clerc, ~ aujourd'hui à H. de Perrochel. — Dans
la chapelle du manoir, fondée en 1509 en l'hon-
neur de saint Marc, était desservie au xvu* s.
celle de la Renardière. — Le château actuel, qui
date de la fin du xviii* s., est l'œuvre de l'arch»-
tecte Bardoul, V. ce nom La décoration exté-
rieure, style Louis XVI, restée inachevée, a été
reprise dans le goût du premier empire. L'édifice,
un peu plus large que long, de 5 croisées de face
sur 4 de côté, »e termine par une Italienne, qui
contourne le bâtiment, et est précédé d'un péris-
tyle de 4 colonnes corinthiennes cannelées, qui
soutiennent à hauteur de l'entablement un balcon
en saillie. Deux figures en bas-relief décorent l'en-
trecolonnement. Un escalier de disposition gra-
cieuse descend dans la cour d'honneur. A l'intérieur,
dans la salle de billard, on peut signaler une jolie
cheminée, avec guirlandes de fleurs, trophées de
chasse et de guerre, en bois sculpté, et une Mi-
nerve dont l'écu porte entrelacées les lettres J. R,;
dans le grand salon, le mobilier moderne d'apparat,
en style florentin, avec incrustation de marbres
variés; dans les fenêtres, des camées imitant
l'antique. Une large pelouse divise en deux bâti'*
menis parallèles les servitudes; — à l'entour, une
orangerie, dont les arbres provenaient du collège
de la Flèche, des charmilles, mail, bosquets, ter*
rasses, pièces d'eau, un parc en taillis coupés
d'allées, et un domaine de plus de 150 hectares.
Pll^non (le), ham., c°* d*Auverse. — Le
P, 'Blanc (Cass.); — f., c"*du Vieil-Baugé*
PIlpnon-Blane (le), cl., c"* de JumelUê
(Gass.) ; -« vill., c^^ de la Ménitré,
PlffBoiiBiére (la), m?'^ b., c°« de Saint*
BarihéUmy. — Pignonaria 1118 (Fontev.,
Garlul , f. 845 et ch. anc. 40). — Locus qui
vulgo P. apptllatur (Ib., p. 848). — Pigno»
mria 1214 (H.-D. A 1, L S96). « Pingeronnia
t>m
— 94 —
PIL
1233 (H.-D. B 54, f. 1). — La Pignonère 1248
(H.'D. B 9it 116). — Vulgairement La Pion-
nière, — La Pigeonnière, — Foulques le
Jeune ayail détaché de la terre de Verrières, au
profit d'un de ses fidèles, Jeau Pignon, et de sa
femme Ermengarde, un domaine, qui prit le nom,
comme à l'ordinaire, du nouveau tenancier.
Celui-ci le vendit en 1115 à Robert d'Arbrissel
pour 10,000 sols, y compris, à défaut d'enfants,
la partie déjà donnée en dot à sa fille, femme
d'Arnoul de Narcé. La première abbesse de Fon-
tevraud, PétroniUe, eut là sa maison de plaisance
avec chapelle, au centre d'un fief important, qui
donna bientôt du souci au Chapitre de St-Laud,
devenu seigneur do Verrières. 11 fut convenu
entre l'abbesse et le Chapitre par acte du 28 juin
1116, qu'ils partageraient les dîmes de Verrières,
et que St-Laud percevrait celle du fief de la
Pignonnière, à l'exception des vignes du tond
propre de Fontevraud, — et de plus, 30 fromages
du lait des bestiaux. — La seigneurie était
affermée 1,110 I. en 1784. ~ L'abbesse avait
pris l'engagement de ne pas envahir le droit de
paroisse et de ne donner d'asile qu'aux parois-
siens qui abandonnaient le monde. Le curé dut
néanmoins interdire plus tard de célébrer le ser-
vice, pendant la messe de la paroisse, dans la
chapelle, ouverte contre tout droit à tout venant
Elle existait encore en 1790, desservie par un
titulaire à demeure, qui prenait le titre de prieur.
Maurice Leborne en 1214 est dit en môme temps
cll^valier, miles. ~ Le logis actuel forme un rec-
tangle, où s'accolle au centre un bâtiment carré,
à pignon, xvi* s., qui contient l'escalier; à gauche
apparaissent des baies du xvi* s. autrefois à me-
neaux de pierre; à droite, une baie romane en-
murée ; vers N. dans le mur en grand appareil,
une fenêtre romane murée, dont l'appui porte sur
une série d'anneaux pointillés; auprès, un chapiteau
à feuillage avec un débris de colonne xii* s., sous
une corniche qui soutient le départ d'une voûte en
berceau de moyen appareil, remaniée aux xv* et
XVII* s.; dans le bâtiment voisin du vieux portail
miné, une cheminée à manteau droit, xv« s., com-
muniquait à une cheminée semblable dans l'étage
supérieur aujourd'hui dérasé ; — les murs des
caves encore en partie en grand appareil ; ~ le
tout adjugé nat^ sur l'abbaye de Fontevraud le
10 février 1791 au cit. Thouin de la Gaudière
pour la somme de 32,500 livres ; — auj. à M. de
Cbemellier.
PISBonvIére (la), ham., c"« de St-Chris-
tophe^U'B. — La Pénoniire (Cass.). — La
Plunière (Et.-M.).
Pignonnière (la Petite-), f., c"« de St-Bar-
thélemy, domaine du prieuré St-Aignan d' An-
gers, vendu nat* la 10 février 1791
Pifoiiler, vill., c"« de Comhrée 1581 (E 542).
*- Le Pigoier (Cass.).
PiffonTiiie, f., c«*dn Louroux-Bic.
Pigrinlèra (la), f., c*« de St-Laurent-deê-
Autelê ; — donne son nom à un ruiss. né sur U
commune, qui se Jette dans celui de la Foi; —
NO mot. de coors.
ntoteie (la), fiU., d^ di NoilUt, ^ Uj
résidait une brigade de gabelles en 1750; —
donne son nom à la partie supérieure du mu.
du Pichambert.
Pliinrnle (la), cl.. c»« de St-Silvin, au viil
de Naunet. — Une maison vulgairement a^
pellée la P. 1512 (Ronceray B.). ~ Le lieu et
c{. de la P. 1682 (Ibid.). — En est sieur o. h.
Ant. Cornilleau 1490, Ambroise de Saint-Rémy
1512, sire Jean Courtln, maître menuisier, par
acquêt du 17 septembre 1582, Gabr. Oger 1645.
FiMhw^. — V. la Pierre,
Pllilrier, garennes seigneuriales de Pouancé,
sur le chemin d'Armaillé 154! (E 1133).
Pliia, cl., c"« de Thorigné, — En est siear
Louis Bourdais 1525.
Pilastre de in Untràiére {Urhain-RetU),
né à Cheffes le 10 — et non le 28 — octobre
1751 d'Urbain P. et de Renée-Urbaine SamsoD.
fit ses humanités au Collège d'Anjou, où il se lia
d'une amitié inaltérable avec Leclerc et Laré-
vellière, compagnons plus tard des mêmes com-
bats. Après un voyage à Paris en 1780. quatre
ans passés en Suisse, en Italie, et un grand pro-
jet de course lointaine à travers l'Amérique, il
revint en Anjou prendre sa part à toutes les
œuvres actives de la propagande libérale, signalé
déjà parmi toute la jeunesse par son entrain, son
adresse et ses bonnes façons. Il faisait partie des
Botanophiles à qui il prêta son nom pour l'acquisi-
tion du Jardin botanique, et lut aux réunions des Mé-
moires qui ne s'attardaient pas aux sciences pores
mais où il abordait les questions sociales, telles que
l'abolition de la mendicité et les améliorations de
l'agriculture. Dès 1788 il exprimait ses espérances
et ses désirs dans son Patriote angevin, bro-
chure anonyme, et de nouveau avec LarévelUère
Lépeaux, dans les Doléances, voeux et péti-
tions pour les représentants de la paroittt
aux assemblées de la Nation par un
laboureur, un syndic et un bailli dt cam-
pagne (s. 1., 1789, in-8<>). Les électeurs da
Tiers l'envoyèrent comme suppléant, avec Le-
clerc, aux Etats-Généraux, et tous deux, reodo^
à Versailles en môme temps que les dépQlé^i
furent chargés par eux d'adresser chaque jour a
leurs concitoyens un compte-rendu, net, précis,
improvisé sur l'événement même de l'Assem-
blée ou de la Cour. C'est la Correspondance
de MM, les Députés des communes de la
province d'Anjou avec leurs commettant
(Angers, Pavie, in^, 1789-17}K);, où revit dans
un sentiment si honnête et si généreux looie
l'illusion de cette incomparable année, — et qai
à partir d'août 1790 passe en d'autres mains. La
démission de l'abbé Rabin fit une placée Pilastre,
qui prit rang sur les bancs de la gauche. Cest
lui encore qui rédige la lettre signée par les dé-
putés de M.-et-L. pour donner avis de la fuite da
roi« On l'y voit résolu dès lurs et prêt à toute*
les décisions énergiques. Il le montra mieux en-
core de retour à Angers, en acceptant, au reftii de
Larévellière et de Milscent, la lourde charge de
maire (26 novembre 1791}, qoB Itii imposaient
aS8 roix for 876 élactton. Le It Mût 1791» U
proposa et fit roter an ConieU de rilto oo'
ML
— 98 —
PIL
Adressa & TAssemblée législative pour la féliciter
de ion eoQTage et la remercier de la loi qui sas-
pendait le pouvoir exécutif. Quelques jours après,
sur an avis sAr, il se transportait au domicile d'un
siearRolando, agent des clubistes de Paris, envoyé,
dil-ou, à Angers, pour renouveler le massacre des
prisons, et en ordonnait l'expulsion (septembre
1792). Réélu à la Convention par 421 suffrages
sur 63S votants, il prit place cette fois au centre,
conservant dans sa fermeté constante la modéra-
don des âmes fortes et généreuses. Il vota dans
le procès du roi pour la réclusion et le bannisse-
ment à la paix, puis pour le sursis, protesta
contre la journée du 31 mai, se signala le 2 juin
parmi les braves gens qui protégèi*ent à la tri-
bune Lanjuin^s contre les violences du boucher
Ugendre, et le 12 août donna sa démission,
bienidt saivie d'un décret de mise en accusation.
Un refoge s'ouvrit à lui dans une famille amin, qu'il
qnitia bientôt, craignant de la compromettre, pour
entrer à Montmorency, puis à Saint-Prix près
Paris, dans des ateliers de menuiserie, sous le
tablier de simple compagnon, ~ sans qu'il soit né-
cesiaira d'inventer, comme l'a fait M. Bougler,
vn roman imaginaire. La Terreur passée, il re-
trouvait la liberté d'une affection chère dans une
famille d'artiste, où il s'attacha en épousant le
19 brumaire an III (9 novembre 1794) Adélaïde-Ma-
rieUJay, nièce du dessinateur Monnetet du peintre
Geoffroy, artiste elle-même et dont on a conservé
plosienrs tableaux. Ses concitoyens ne l'avaient
d'ailletirs pas oublié et le 23 vendémiaire an IV
ie renvoyèrent an Corps législatif et par suite au
Conseil des Anciens, dont il fut dorant une
session secrétaire et où il siégea jusqu'en l'an VII.
Attaché pendant quelques mois, non à la direc-
tion de l'octroi, mais à l'administration des
hospices de Paris, il rentra an Corps législatif
en 1799 et prêta le serment à la Constitution de
Tan Vllf, dernière espérance des républicains
sîDcères ; mais il ne tarda pas à gêner le pouvoir
Doaveaa et à se faire exclure en mars 1802 du
Corps législatif renouvelé. 11 revint s'établir dans
son domaine de Soudon. gardant son ardeur vive
poor loat progrès et contre tonte hypocrisie,
«pétre bienfaisant des idées de tolérance et de
liberté, prêchant surtout d'exemple la philosophie
pratique etpayantd'une affection tendre et dévouée
les braves gens qui l'entouraient de reconnais-
unes. En 1812 une médaille l'y vint chercher
pour son sèle dans la propagation de la vaccine.
^ que l'esprit public réveillé chercha un re-
piésentaot fidèle , les électeurs le sollicitèrent
dans ta retraite. Il rentra à la Chambre de 1820
comme nn témoin vivant des grandes revendi-
cations oubliées, et dont l'autorité comptait dans
le groupe encore bien isolé de l'opposition renais-
SMie. Il protesta avec toute la gauche contre l'ex-
pQlsion de Manuel et rentra dès lors en Anjou, où
Ineotdi il se labsa oublier, tout entier à ses habi*
todes de vie active et an goût de ses améliora-
^ Mrieoles, dont il avait en 1823 publié le
^L U mouml presque en plein travail le
^fvà 1830 et y fot InbiUBé sani pompe^ sani
P^^i MOI Mi9 mommandAiioo que It piété
d'un concours immense, empressé à ses funé«
railles pour rendre hommage à l'homme de bien
de vie austère, au patriote de cœur convaincu.
Areh. de M.-et-L. Série L. — Moniteur,— Revue tt An-
jou, 1856, t. II. p. 251. — Beiihe. Mss. 919, t. II. p. 95.
— Savary, Guerre des Vendéens, 1. 1, p. 89 — Grille, 7o-
lontaireê, t. II, p. 975. — Annvaire de 1831, p. 175. —
Maine-et-Loire du 24 avril 1830.
Pilastre {Urbain), fils du précédent, né le
7 janvier 1796. maire de Cheffes depuis le 28 août
18:^, démissionnaire en 1839, conseiller général
de 1833 à 1848, mort à Soudon en Cheffes, le
31 décembre 1870. — Il avait épousé la fille aînée
du savant Bosc.
Piiatiére (la), f., c"« de Cholet. — I^'Aous-
iel et herbergement de la Petite-P, 1538. —
Le village et métairie de la Grande-P, 1559
(E 800-805), — formait un fief relevant de Mont-
bault (au milieu du xvi* s.), à Jean de la Haye-
Montbault, qui l'aliéna en partie vers 1560. —
Est sieur de la Grande-Pil. Paul de la Brunetière
1612, messire Paul Camus 1775; — Grignon, sur
qui elle est vendue nat^ le 17 prairial an VI.
PtlaCCe (Pierre), né à Beaugency le 5 août
1773, passa par l'Ecole Polytechnique et après
avoir servi deux ans comme officier d'artillerie,
quitta la carrière militaire, au moment où s'orga-
nisait l'Université, pour accepter pendant cinq
ans la direction du collège de Lannion. Le 7 mars
1806 il fut appelé au Lycée d'Angers dans la
chaire de mathématiques élémentaires et passa
le 14 décembre 1810 dans celle de mathématiques
spéciales, qu'il devait occuper 20 ans. Ses élèves
se I appellent vivement encore sa parole précise,
rigoureuse, saisissante, et la trace de ses travaux,
appréciés des savants, se retrouverait dans les
Annales des sciences mathématiques et dans
quelques éditions de la Géométrie de Legendre.
— Il a donné à part un petit théorème : La
somme des trois angles d'un triangle est égale
à detuc angles droits (Angers, 1829, in-a» de 7 p).
— Il avait organisé en 1818 à Angers, puis trans-
porté en 1821 à Seiches la première filature de
laines cardées et s'était toujours refusé à quitter
l'Anjou U fut élevé le 17 septembre 1830 aux fonc»
lions d'inspecteur de l'Académie d'Angers, et ne
s'en démit en 1837 que pour prendre sa retraite.—
Il y est mort, Âgé de 86 ans, le 14 janvier 1889.
précurseur du 26 septembre 1844. — Maine -et'Loirê
du 19 janvier 1859. — Sorin, Sist, du Lycée d'Angers»
Pii« (la), f., c"« de StSauvtur-de'Fl.
Pliepaioy m*", c"* de Pontigné. — Mo*
lendinus Pilepanis 10704060 (Cart. St-Aabin«
f. 82).
Pilet, f., c"« de St'Pierre-Mauti — Le
bordage Pilet (Cad.)} — f.. c»« d*Ygemay. —
Chez Rilain (Cass*). — Chez Pilet (Et. M.).
Pilet {Nicolas), maire de Nueil, était le chef
des 12 braves qui tinrent tète pendant tout nn
jour dans le clocher à l'armée vendéenne (8 prai-
rial an II), V. ci'dessus, p. 25 et le seul qui y
périt. En 1830 la garde nationale de Doué se par*
tagea sur le Champ-de Mars, comme dee reliques
vénérées, les restes eonservés de ses vêtements
aoianglaolés, — Son fiU Xouff, m des trois
•nfsDis, enfermés avec los If, a rteonis unt
PïL
— 96 —
PiM
jMiriie de la laUe, en complétanl dans le Maine
et'Loire (5 noTembre 1840) le patriotique récit
doDDé vers le même temps (18 octobre) par un
anonyme [Godard -FauUrier].
Pllet {Pierre), maître architecte, mari de
Michelle Nan, à la Chapelle- sous- Doué 1655, re-
construit en 1673 le chœur et restaure Téglise et
le clocher de Bessé; — f le 21 otobjre 1687, à la
Chapelle.
Plletterle Ga), t., c»« de BouzilU; - f., c»»
de la Plaine (Rt.-M. et Cass.). — La Pelle-
terie (C. C).
PiletCerles (les), vill., c"« de Véxina, —
JLes PelletHea (GaJ.).
Piltore (la). c»« de Marcé. — Vherherge-
ment, 1366. 1419, — le lieu appelé la P.
1367. — La terre et seigneurie de la P. 1390.
~ Dépendance du domaine do Port-l'Abbé, par
donation de Perrot Bordier, de Craon; » (la
Grande-), m«>* b. et f., c*** de Soucelles, groupes
de vieux logis à hauts toits en oftne tronqué, dans
le vallon, sous le coteau ; «« (la Petite-), m<" b.
etf., c"« de Soucelles,
PiUole, cl., c"* de Martigné-B., dans le
village de Cornu. ~ Vhoustel de Piloaie 1437
(Chap. St-Maimbeuf)i derrière la maison noble de
la Contrie. dont elle dépendait; — vendue natale
13 messidor an lY.
Pllloust {François), docteur-médecin, An-
gers, 1556, conseiller et médecin du roi 1596 ; —
sa veuve a nom Jeanne Cherbonnier, 1598.
Pilnii^re (La), cl., c"« du Bourg-d'Iré.
Plloehet* cl., dans le bourg de St-Georgea-
sur-L , dépendait de la mense conventuelle de
St-Georges et fut vendue nal^ le 7 mai 1791 .
PIlolsoB, f., c"« de Chanteuaaé. — Petit-
Oiseau (Et..M ).
Pllorgére (la), c"« de Bocé, ferme détruite
dès avant le xviii* s., sur les dépendances de
Parpacé.
Pilori Je), logis, dans le bourg de Chan*
teussé, à l'entrée, à gauche, en venant de Tho-
rigné, avec pignon brisé, portant un vase de
fleurs et au-dessous la date 161 u, grande croisée
à meneaux et fines moulures de pierre ; — bâti,
diton, par M. de la Fo restrie, passé aux Boreau
de Roincé, dès le commencement du xviii* s. et
par alliance à M. Hervé, qui Ta vendu récemment
à M. Deslandes. Il est habité par un fermier.
PUorI (le), cl., €■• de Segré,
PlioBserie (la), ham., c*^« de St-Georgeê"
deS'Sept'Voiea,
Pilonssièra (la), f., c»* de Corzé, -^ En
est sieur Robert Poupy 1640, François de Ghérité,
qui la relève de Vaux en Ghaumont, 1660. ~
Dans le bois voisin, existe un dolmen à deux
compartiments, d'environ 4 mètres de longueur,
comprenant 9 blocs de pierres de grès.
Piltale (la), cB* d'Angrie. — Ane. fief et
seigneurie avec manoir noble dont il ne reste plus
de vestige qu'on puits, caché sous une couche de
terre rapportée. Les démolitions ont servi à bâtir
la ferme voisine de la Rivière. — Les laboura
en 1865 ont mil à Jour le carrelage des salles
btMM* — Y demeorait en 1549 n« h. Jean d'Ar*
maillé avec sa femme Renée de Lonre, — dsme
Marie de la Fuye en 1603, M* Pierre Babin IGS,
1625.
PllCière (la), ham., c"« de BtmtiUê; * U
c"« de Ckeviré'le-R. — En est sieur Gilles
Courcoul. prêtre, 1455, 1461, Jean Aubry 1518.
Robert Havard 1538, Pierre H. 1578, Robert H.,
prêtre, 1603, ~ Jean Odiau de la Vallée 1641;»
f., c"* de Fougère. — En est sieor Guy 04i»o,
sénéchal de la baronnie de Fougère, 1662; - 1 ,
c»« de Geste ; « ham., c»« du Puiaet-Doré ; — f..
c»» de la Renaudière ; — f., c»« de Sermaisi,
domaine de la famille de Mangars aux zvi-xtu« s.
PUnavdIéra (la), f ., c-"* de la ChapelleSt-Fl
PimoinaB, f., c"« de Chàteauneuf. -
Pomoiaon (Et.-M.). — Puymoiaant 1700.
— Acquise en 1710 des héritiers de Gabriel Raim*
bault par le seigneur de Chàteauneuf.
Plnsont* ham., c''* de Mouliheme.
Plnspéan (le), chat., c«* de Gréaillé. -
Le Pin Payen 1435. — Ane. fief et seignrarie
qui conserve peut-être le nom d'un Péan do Pio,
Paganua de Pinu, qu'on trouve sur U fis
du XI i« s. dans les chartes du Vieil-Baugé. -
N. h. Macé de Tessé, sieur de Chandenundie.
céda le 5 mai 1429 an. h. Jean Galardio, msn
de Marie de Charnières, « le herbergement, don-
c maine et appartenances du Pin Péan ». -
L'acquéreur nouveau en fit don à Xean de Briié,
qui refusa, en l'autorisant le 27 avril 1435. à
vendre la terre à Bertrand de Beauvau, frèrs à^
Vévêque d'Angers. Le contrai en fut passé le
3 mai suivant. C'est Bertrand de Beanvaa qui
fit construire le château, avec toun, portail,
mâchicoulis et chapelle dans l'endos, et qoi
obtint de son suzerain, le seigneur de Trêves,
l'autorisation de réunir à sa terre celles de
Forges et des Clavières, avec titre de châielleoie,
sous nne même foi et hommage au regard de
Trêves (12 février 1443), concession conflnnée le
13 mai 1461 par René d'Anjou. L'érection de
fourches patibulaires y fut autorisée par lettre
nouvelles du 7 juin 1463.— Bussy d'Amboisecoocbê
au château en 1577, la veille de la fête du Sacre. -
Et André de Beauvau, qui l'a hébergé, est i deB\
ans de là appréhendé au corps, jugé et décapite
à Poitiers par ordre des Grands Jours, et sa tiie
exposée au Pilori d'Angers, pour avoir assassiné
an pauvre recors, qui lui faisait sommation, à U
porte des Cordeliers. — La terre appartient en 1581
à Philippe de Naillac, femme de Claude Barjot, eo
1625 à René Barjot, baron de Cholet, qui obtieot
la tenue d'un marché tous les vendredis avec
quatre foires le !•' mai (St-Philippe), le 25 juillet
(St^acques), le 13 septembre (St-Manrille) , 1«
12 novembre (St-René) par concession royals du
20 avril 1639. Dans l'héritage de Renée-Eléoaore
Barjot, elle échoit à René Robin de la Trsmblaie,
son fils, qui rend aveu en 1690 au comté de
Trêves pour « son château, composé de quatre
c grands corps de logis, deux gros pavillons, une
c chapelle voultée, basse-cour» foye eo piene ds
c taille, douves, ponts-levis, canonnières, moche-
« coulis, jardins, fuuyei, vergers, vignes, le tool
c entouré d'une eeintnra do hante miuuU''
PlM
-91 -
PIN
t nommée le Parc, et au miliea des vignes une
■ ATeone d'ormeaax, terminée par une barrière à
I piliers de bois >. Un arrêt du 5 septembre 1718
imposa silence aux ofQciers de la Sénéchaussée
de Saamar, qui contestaient au seigneur Texercice
de U joridictioo, telle que la coutume l'accordait à
tout cbâielain. ^ Glauiie^René Robin de laTrem-
blaie vendit te 17 octobre 1754 à Pierre de La
Unde-Goyon, écuyer, conseiller secrétaire du roi,
résidant d'ordinaire à St-Domingue, les cbâlelle*
nies doPimpéan, de Gri)sillé, du Grollay, de Cler-
Tau, d'Aligny, avec les fiefs en dépendant sur
les paroisses circon voisines. Jeanne Lalande ,
Tenve Lalande, de Bordeaux, revendit le do-
maine le 21 ventôse ao Xi à Thomas Gendron,
t le 7 aoAt 1833. Son fils, mort en 1858, a eu
poar héritier M. Baodron, de qui Tont acquis en
1867 HM. Urbain Prion et Ttiuau pour le diviser.
Le chàieau formait, comme l'indiquent les aveux
à partir du milieu du xvii« s., un vaste rectangle
sur nne cour centrale ouverte par quatre portaux
voûtés avec herse et ponMe\is. Un côté tout entier
▼ers N. est rasé ; le côté vers l'O. reconstruit et
inosformé sous le premier Empire, forme au-
joQrd'bni PhabitatioD où se conservent deux bois
île Ut du XVII* s., et une plaque de cheminée
^oamée d'une couronne de comte, avec la date
n^. Le double corps de bâtiment en équerre
ven TE. et vers S., seule partie ancienne
(XTi's), comprenait les diverses servitudes, les
écories Todtees, portant de vastes et beaux gre-
niers, les mars bordés extérieurement d'un rang
de larges mâchicoulis qu'a conservés seulement
la face orientale. — Dans l'angle S.-O. s'élève la
chapelle, dédiée a St François d'Assise et Ste
Cadiehne, qui date de la construction première,
XT* s. Sa voûte divisée en deux travées de
S compartiments d'ogives, est tout entière décorée
deeurteuites fresques bien conservées, représentant
Il Trinité, la Vie de la Vierge, les Quatre
Ewxngéliites, les Sept Angea de la Passion,
avec des haietains en vers français, inscrits sur
les pendentifs et qu'a reproduits le Répert. arch.
Adi arcs doubleaux et formerets de la première
iravée on lit la devise : Beauvau sans dépar*
^ir/— Claude-Engéae de Beauvau, chevalier de
St-4eaD de Jérusalem, y vint prononcer ses vœux de
profession en présence d'une haute assemblée de
seifriean le 5 décAmbre 1747.— L'autel, eu forme
de rëuble, est décoré de trois toiles au centre :
Ste Af ode/eine ; à droite, un diacre tenant un
"«Twni; à gauche, St Pierre \ au devant, une
1^ dalle avec ces simples mots indiquant deux
tombes : Thomas-René Gendron. — Don
José Marco del Pont, ministre et compagnon
<^txil de Don Cartos. Juin i848. — A côlé,
va mffeau, autrefois encastré près l'autel, aujour-
d'hui détaché, porte une inscription latine ludi-
({Haut la sépulture de René Barjot. — Dans la
cour de la ferme, s'élève une très-belle fuie ronde,
<*«oiironnèe. eu larges tulTeaux blancs.
Areh. de M.-ct-L. E 1325-1390, 1610. - Areb. comm.
JV-C - i*<p«rt. areh., 1808, p. 11(4-168, «77, 851. —
wM. p. 455.- Cbartriflr du Pimpéui, composé do 13 vo«
«w éniiwi originaïa.
't^pcleitore (la), f., c"» de Greg-Neuvilh,
m
PinpIaièM (la), ham., c"* du Puiset-Doté.
Pin (le\ m«<* b., C* d*Andard, dont dépens
daient en 1823 quatre closeries et partie du clos
du Miroir ; «« cl., c»« d'iin^ers E , dans l'anc.
paroisse St-Samson, domaine des chapelles de
Sl-Jean-l'Evangéliste et St-Uichel, vendu nat^ le
7 avril 1791, — une autre, même paroisse, dite
le Pin-de-Beuzon, dépendait de la chapelle
des Bouchers desservie en Ecouflant; ■■ ham.,
c"* d'Angers N. -* La maison qui donne sou
nom au groupe est à l'angle du chemin d'Epi-
nard et du chemin du Pin, — logis du xviii* s.
dont le mur porte encastrée une croix de pierre
du xv« s. sans pied. La statue est formée mi-
partie jusqu'à la ceinture du corps du Christ, et
à partir du buste, d'une Vierge portant l'enfant
Jésus, le tout en granit délabré. — Au coin du
chemin d'Epinard, une croix moderne repose sur
une base du xv* s. qui appartenait sans doute au
crucifix précédent; — f., c"« d'Angers S.
Pin (le), chAt., c"« d'Angers S.-E., formé d'un
curieux logis récemment agrandi et que tous
les écrivains angevins modernes confondent d*un
commun accord avec le Grand -Epluchard ou
Haute-Folie, Y. ce mot. Un murenceignait Yen^
clos, ouvrant par un portail, encore attenant jus-
qu'en 1875 aux servitudes antiques, avec barrière
dont les amorces en forme de trous circulaires, sur-
montô« d'un croisillon, plongent dans les montants
latéraux, le tout récemment rasé. Le manoir pri-
mitif de la fin du xv" s. présente un rectangle
terminé vers TE. et vers l'O. en pignon, avec le
mot répété : Alleluya, Alleluya au tympan des
lucarnes. Les greniers conservent leurs portes
en bois à moulures plissées. Un premier remanie-
ment du xvi« s., ^ en enveloppant la ferme exté-
rieure dans une seconde cour, dont un pilier de l'en-
trée restait debout,— a ajouté au logis une lonreile
octogone d'escalier à fenêtres superposées en avant-
corps entre des pilastres Renaissance, la première
sur un soubassement sculpté de 9 coquilles de St-
Jacques, l'amortissement supérieur en coquille,
courotiné d'une corniche circulaire avec fleurons.
— Un petit réduit, au premier étage, disposé à
une date tout à fait récente en chapelle, montre
à sa fenêtre quadrilobée un vitrail de saint
Jacques, près duquel est agenouillé un clerc ; aa«
dessus, des anges, et une Crucifixion (xvi« s.).
Une large dalle posée sur deux petits pilastres
imite l'apparence d'un autel. —Dans la salle voi-
sine se dresse une belle cheminée à piliers, le
manteau décoré d'une bordure d'oves encadrées
de feuillage et de glands (xvt* s.). — Le manoir,
accru d'adjonctions plus modernes et sans inté-
rêt, vient d'être transformé par des constructions
nouvelles sous la direction de l'architecte Uortier.
— Les terrassements y oat fait rencontrer en
1875 une très-petite monnaie d'or à la légende
de St-Martin de Tours : Sancti Martini et au
revers Basilic racio. — Le domaine, tout entier
censif et non hommage, relevait de la Rallière et
appartient en 1549, 1554« à Lesrat, lieutenant
général, puis maire d'Angers, à Gny Lesrat, son
fils, en 1564, -> et passe à Charles de Harrouis par
son mariage aveo Françoise de Lesrat, dont la.
1
tlN
-68-
pm
fille Françoise l'apporte à Pierre Bernard. Elle
était veave en 1634 et le vendit, avec le Petit-
Eplochard et l'Echasserie. le 17 avril 16S7, &
François Renoul de la Riperaie, qni y réanit
par acte da 82 septembre 1641 le Grand-Eplnchard.
René Loaet, écuyer, siear de la Porte, héritier de
sa mère Anne Renool de la Riperaie, revendit « la
c terre appelée le Pin avec le pressoir et ustan-
« cille» d'iceluy, les cl0!<eries du Pin. des Esclias-
« séries, da G and et du Petit-Epluehard, terres,
« prés, jardins, vignes, bois, parterres», le 25 juin
1697 à Maih. Talour de la Cartrie, chantre et
chanoine de St-Laud. Ce dernier eut pour héritier
vers 1725 René de Roye, sieur de Charost, mort
en 1736 ou 1737. Son fils René, écuyer. capitaine
au régiment de Poitou-infinterie, mari de Louise-
Aimée de Varice, vendit la terre, le 21 octobre 1741,
pour 19,500 1. à René-Nicolas Lemesle, négociant
de St-Domingne, établi à Angers et marié avec
Marie Bastard. Le manoir était à celle époque
délaissé au fermier, sauf une chambre de réserve.
Un contrat' nouveau du 23 janvier 1754 le fit
passer à Jean Cholard, consul des marchands,
mari de Marie ErnauU. dont les héritiers Jean-
Michel et Claude-René Sancier de la Boderie,
divisant le domaine, aliénèrent la maison et la
closerie du Pin à viage au profit de Jacques
Jouhert (27 venldse an X), qui le 23 juillet 1812
vendit à Jos. Dupouet, greffier du Tribunal de
Commerce. — Acquise de sa sœur le 12 août
1859 par M. André Leroy, V. ce nom, et agran-
die par son gendre, H. Loriol de Bamy, l'ha-
bitation est devenue depuis 1875 une demeure
de luxe et d'élégance, entourée d'une réserve
d'arbres verts et de fleurs, au centre des pé-
pinières et de rexploilation horticole, qui po-
pularise le nom des « Enfants d'André Leroy. »
— Uno vue du logis, avant les derniers tra-
vaux, a été lithographiée par M. Vétault (An-
gers, Barassé, 1861), une autre par M. Morel
en 1873, dans ses Promenadea ariiatiquea;
— nue gravure en 1875 par M. T. Abraham
dans son Album dC Angers.
Pl« (le), m«" b., c"« d'Angers, rue Saumu-
roise, près le collège Montgazon, avec jardin,
verger, pièce d'eau et trois closeries en dépen-
dant — En est sieur Robin de Halaunay 1450,
Pierre Mabon 1532, El. Berthereau 1574, Jacq.
Bontrenx 1609, Barih. Talour, qui vend le
25 juin 1649 à Jean Mingon, bourgeois, Jean
Consurd 1690, Et. Chevalier 1778; = cl, c»*
de Bocé; -if., c»« de Brain-aur-VAutk.; —
ham., c*M des Cerqueux-soua-P. — La mit.
du Coudray Sarrasin alias le P. 1646. —
Le vilL du Pin en St-Hilaire 1602 (Et.-C).
— Détaché en 1854 de la c"« de Saint Hilaire-
da-B.; i* f., €"• de Chalonnes^souS'lc'L, —
En est dame Guillemine de Brienchau, veuve de
René de la Rousseilière, 1566; -• f., c"« de Cha*
lonneS'Sur-Loire ; — cl., c»« de Champ igné.
Pin (le), chat., c"« de Chantocé. ~~ Ancien
fief et seigneurie relevant du Pruinas, avec
chAtean fort ruiné an zv« s. pendant les guerres
Bretonnes. ^ A la date de 1630, il est dit dans
IMi aele ^ ne c'est a ytne aadonne maison, noble de |
c nom, d'alliance et d'armes et des plus andeoMi
c du pays d'Anjou et qui a été depuis plus de
« 300 ans possédée par les sieurs portant le nom
c de Cuissart ». — J'y trouve en effet Génxû
Cuissard dès au moins 1394. La famille avsit le
privilège d'être seule enterrée dans la chspelto
de St-Martin, qu'elle avait fondée, au cimetière da
Chantocé. — En est sieur J«'an de Ballodes, mari
de Jeanne Cuissard, dont l'héritière, Jeanne Le-
masson, en épousant Gilles de la Faucberie,
apporta la terre à une famille nouvelle, qui y
réside jusqu'à la Révolution ; —Claude de la Faa-
cherie avec Loui^te Marie de St-Germain qai y
meurt en 1710; — Claude-Lonis de la FaucMe,
et sa femme Perrine-Rose de la Faucherie eo iTW.
— La chapelle, qu'on entrevoit du pont de Cban*
tocé et sur la route de St- Germain, fut recons-
truite en 1711 et bénite le 19 août sous Tinvoca-
tion de St Claude et de St Louis. — A droite et
sur le bord du chemin, qui y conduit de la grande
route, à TE. du pont, s'élève sur une ba^e cu-
bique, précédée d'un agenouilloir, un olK*li<qoe
de pierre, sommé d'une croix k branches égales,
cantonnées de quatre sefrroenis de cercle. Sar la
face ressort en petit relief une seconde croit à
branches patlées; une troisième à hauteur de
2 mètres, sur le fût. On a fait des histoires sur n
modeste moi)um«*nt qui ne remoniB pas au xti's.
Arch. de M.-et-L. B 9{I5-I(»S. 2170. 2470. - Ard
comm. Bt.-G. ~ Jiépert, wreh,, 1809, p. 283.
Pin (le), m«° b., c"« de Chaudefonds, logis da
XVI 11* s. avec chapelle isolée dédiée à St Jean-Bap-
tiste, carrée, non orientée, toute modernisée à l'in-
térieur, le toit surmonté d'un clocheton ; — dél&is!«ée
aujourd'hui, même par la procession des Rogalioof.
Elle avait été bâtie en vertu du testament en date
du l'r juin 1722 de Jérôme Blouin, dont la fanille
y réside aux xvii-xviii* s.; « ham., c*«deCAa-
vagnes s.-le-L, ; — cl., c»« de ChenilliCk.
— Y réside en 1641 le maître cbirargien Frtnç.
Bemier, qui y meurt le 24 janvier 16S0; *- cl..
c"« de Cherrez domaine de la chapelle Saioie-
Catherine, vendu nat^ le 7 avril 1791 ; -• el-c"*
de Chigné.—LePain (Et.-H.).— Ancien domaiaa
de l'abbaye de la Boî sière; >■ cl., c"« de Duriol.
^Domaine d'une chapelle paroissiale, vende nti*
le 7 avril 1791 ; — f., c« d'Ecauflanti^ f., e**
de Paye. — Le Pain (Reci»). — Le Pin du
Fresne 1646 (Et.-C. Sanlgé). — En est sieur
messire Franc. Le Bascle, chevalier, 1646; « h-t
cn« de Feneu, — En est sieur Franc. Poulain de
Grée 1651, par acquêt de Pierre Chesnean.
Pin (le), chat., c" de Foniaine-Guértn, -
La Tour du Pin du xvi« au xix« s. — Aujour-
d'hui souvent 2e Pin-en- Vallée. — Ane. fief
et seigneurie assez importante, relevant de Fro-
mentieres en Bauné, avec chAteau fort sur une
motte et en partie adossé à une colline. Il appar-
tenait à Joachim Lebigot 1478, Georges Lebifot,
mari de Marguerite des Aubiers, 1581, Teslu de
Pierre-Basse 1714, Pierre Martineau, avocat an
Présidial d'Angers, 1752. qui fait don en 1739
d'une chaire à l'église paroissiale; — en Tan 111
à Charles-Jean d'Andigné de Vilgné, sor qui
elle est vendue nat« le 29 floréal et adjogée poor
t»lN
-99 —
WN
1> somme de 210.000 I. à Pierre CoulUon, agent
de la marine. Elle a été acquise en 1856 de
M. Hamert-Coiillion, ancien conseiller de préfec-
ture, par H Emile LebauU, qui a fait aussitôt
restaurer Thabitation, construite au \vi" s. Un des
biiimeals était surmonté d'une croix de Malte.
(Joe petite chapelle du xv« s. y attient vers N.,
voûtée en pierre, lo fond éclairé par une fenêtre
à meneau, condamnée au xvii« s. par l'installa-
lioo d'oii autel à rétable, en mùme temps qu'une
feuèlre latérale était ouverte et la porte refaite
eo stjle à la mode. Elle a été restaurée (archit.
Oaiiiville) et bénite de nouveau le Ib janvier 1857.
A distance en dépend encore aujourd'hui par un
môme acquêt le château proprement dit de la
Tour, œuvre du zv* s., depuis longtemps aban-
douné, qui forme au sommet d'une petite motte,
chargée de vignes, une gentille ruine, flanquée de
trois petib pavillons en forme de Uemi-tours car-
rées à créneaux et mâchicoulis, dont une sert de
cage d'escalier ; une autre contient un cliarmant
oratoire iv« s., autrefois décoré de peintures;
aa-devaut, une terrasse revêtue de pilastres avec
rampe en luffean, creusée autrefois d'un puits.
Dei degrés en fer à cheval descendaient à la cour
enclose de murs, et au-dessous, des caves, pion-
C&iut dans le luITeau. — En est sieur n. h,
Maeédu Perray, mari de Sara Barangier, tré-
soriergénéral pour le roi de Navarre, 1586,
roaseiller d'Etat et privé en 1597, son fils
Pierre du Perray 1628, qui y réside et y meurt
le 3 avril 1638, — n. h. André de Fontenay 1654,
1664. Le 8 mai 1680 André Lanier, promoteur
d'Angers et cuié de la Trinité, acquiert par un
triple contrat la terre entière d'Olivier et Joseph
Voisin, chanoines de St-Hartin de Tours, et de
Fraoc. Bertereau, sieur de Hootabon. Il la ié-
goa dans son testament du 10 février 1701 à
l'BfUel-Dieu d'Angers; mais par transaction ou
atttiemeui ce fut son frère, François Lanier, cou-
^iler a la Séuechau&sée de fiaugé, qui à sa mort
l'ii) eu hérita, et api es lui son tiU Marie-André
L. . 178:2.1789 ; —Chai les- Jean d'Audigné de Vilgué,
capuaine au corps royal d'artillerie, mari de Ge-
bemeve Pays du Vau, 1786, sur qui il est vendu
nai^ le même jour que l'autre partie de la terre
ponr 101,UUO liv. au même acquéreur.
W« (te), f., c"» de Huilli', — f., c" de
Joui EUau, — La métairie du Pain nou'
veiîement atiut appelée parce qu*U y avait
ttn grand arbre de pin planté, qui y est
^ort et tombé de vétusté, composé de mai-
sens, anciennement appelées les Vacheries
rt la Fruchauderie dont les logements ont
ttté ruinez il y a longtemps et n'en paroit
aucun oeset^e. granges, etc. 1703 (Aveu d'Ar-
luuhe E uia); . f., c»« de Jumelles. — En
^ sieur Charles Berard, mûri de Marie de la
Pte»ae; «• ham. et m*», c»« de Landemont. —
Ktte*i sieur n. h. Honorât Du Mortier 1679.— Un
'«us. eu prend le nom, qui nati sur la c"« de
^ Boiisiére-dn-Doré, et se jette en Landemont
Jwtt U Divaie; — â,400 met. de cours, formant
uaiie du département de U Loire-Inférieure ; —
bin , c*» de Méon. — U Pin-Renard 1589
(Et.-C. de Meigné), dont est sieur Pierre de la
Fontaine; — f., c»« du Ménil; « f., c«« de
Montjean; — cl., c"« de Montreuil-sur-L,,
anc. dépendance du Verger; « f., c"* de Afo-
rannes; — ham.. c"" de Mozé. — Le Pain
(Et.-M.) ; — cl., c**« 6e Noyants Ae-L.; '^ vill.,
c"« de Parce; ■■ I., c"« des Ponta-de-Cé. —
Anc. domaine de la mense abbatiale de St-Aubin
d'Angers, vendu nai' le 9 février 1791 ; «- ham.,
c"« du Puiset-Doré; — ham., c"« de Saint'
Clément-deS'L. — Le Pas du Pain (Cass.).
— Le Pain (Rect»); — ham., c"« de St-Lam-
bert'dU'Lat,; ■» f., c»« de St-Sauveur-de-L.;
— f , €■• de Savennières\ « cl., c"« de T/io-
rigné ; — f., c"« de Tiercé, vendue nat* le
18 messidor an iV sur Duverdier de Genouillac;
-■ cl., c"« de la Tour ■ Landry ; — f., c"" de
Trèves'C, — La maison seigneuriale du P.
17tô (C 139). — En est sieur Pierre Hartineau du
Plessis par sa femme Madeleine Chevalier, hé-
ritière de Marie Tallendeau, 1728, Madeleine Mar-
tineau, leur fille, 1766; — f., c°« de Vergonnesi
— f., c°« de Vemantes. — Anc. maison noble
autrefois avec chapelle de N.-D. -de-Consolation ,
fondée le 21 août 1516 par Jean Belin. — Eu est
sieur n. h. Eustache de la Roche, mari de Jeanne
de la Qhesnaie, 1569. — Elle a été spécialement
affectée par le marquis de Maillé à la fondation
de rhôpiial de Yernantes (30 avril 1847) ; — î.,
c»» du Vieil-Baugé. — Le chemin des Sa*
blonnières au Pin 1535 (E 534). — Maisons,
jardrins, aireaux, hays et foussez appelle t
le Pin 1561 (ibid.). — JLee Sablonnières alias
le Pin 1620 (E 598).
Pin (le Bas, le Haut-), ff., c"« do Chantocé;
« ff., c°« de Marcé,
Pin (le Grand-), f., c"« de Beaucouxé, ancien
domaine du prieuré, réuni à la cellererie de l'ab*
baye de St-Nicolas et vendu nat^ le 7 septembre
1791 ; — cl., c°« de StGermain-lès-M. ; — f.,
c»« de rout-/e-Afond«.
Pin (le Petit-), f., c"« de Beaucouxé. — Le
Petit'P. alias la Pommerie ou la Pouve*
rie zvii zviii' s. (Abb. St-Nicolas). — Appar-^
tenait a Guill. Léger 1495, Nie. Valin 1555, Jean
Dadie 1615, Pierre Hardi 1660, Marie Guilbault,
veuve Math. Leliévre, 1746, Jacques Lamirault,
notaire-arpenteur royal, mari de Marie Leliévre
de la Rottsselliére, 1770 qui la vend le 8 octobre
à Grandin, fermier de la Musse; — f., C* de la
Jumelliere « cl., c°« de St-Germain-leS'M,\
— f., c«« de St'Rémy-en-Mauges\ — f. ,
c»« de Tout-Ze-Afondc; — f., c"« du VieiU
taugé.
Pinard {Pierre), maître architecte-maçon i
Angers, mari Je Perriue Piot, 1649, f en 1662.
PInarderie (la), f., c»« de VHotelUrxe^dt*'
Fiée ; — f., c«« de la Lande-Chasle ; — m«" bé,
C* de Martigné-H. — Dominium et domicî-
hum de la Pinarderie 1529 (E 1346) — Ane.
m9^ noble, dont est sieur n. h. Jacq. Fresueaa
1529, Léonoi^ de Grevant 1573, Jean Morineau
1631, qui y fut tué le 4 mars sous le portail, d'un
coup d'épée, par son cousin JoUen Lebreloo; -•
n. h. Fraof. Renard 1648, Franc. Ducbastel
PiN
— 400 —
PIN
1720 ; ^ a été acquise en 1826 par la commune
pour servir de presbytère.
Pinardière (la), vill., c^« de Dénezé-sous-
U'Lude. — Le hiez et le chemin de la P.
1313 (Chap. St-Jean-B. d'A.); « bam., c"« de
Geste. — En est sieur n. h. François Boutiller,
avocat au Parlement, ancien échevin d'Angers,
1640, 1690 ; — f., c»« de Mîlay\ — b., c»« de
la Poitevinière ; -■ ardoisière, c"« de Vern.
-^ Pinarderia 1244 (St- Maurice). — En est
sieur Pierre Chanveau, contrôleur des Traites,
1622. t en 1676.
Pinardoax» f., c"« de la Romagne. — Puy
Nardoux (Bront.).
Pinaudale (la), f., c"« d*Angrie,
Pinaaderies (les), bam., c°« du Vieil-B,
Plnaadlére (la), bam., c<>« de Bouche-
maine. — Medietaria de la Pinardiere 1337
(G 341) ; « f., €*»• de Daumeray \ = bam., C*
de Marigné\ — f., c" de Mazé, domaine
depuif la Gn du xvii* s. des Hospitalières de
Beau fort, sur qui elle fut vendue nai* le 26 avril
1723; « f,. c"« de iyt Germain-desPrés, —
Le lieu, terre, fief et seigneurie de la P,
1563 (E 109), relevait de Bécon et appartenait
aux Brie-Serrant; — cl., c»« de Soulaireet-B,
PinaulC (Mathieu), né à Angers en il^l, fit
profession chez les Carmes de Dol en 1603 et de-
vint dès 1608 le coopérateur dévoué du P. Thi-
bault pour la réforme de l'Ordre. Il mourut en
odeur de sainteté, à Paris, le 21 mars 1651,
après avoir rempli les charges de matlre des no-
vices, de prieur, do provinci.J, de définiteur, —
et diverses missions importantes à Paris et à
Rome. — Il laissait Mss. divers Traités sur les
herbes simples, — sur la nature de divers
oiseaux — et une Vie de Jean de Saint-Sam-
son. Carme, — qui n'ont pas été imprimés.
BibKoth. Carmel, p. 404. — D. Chamard, t. II, p. 472.
Pineaadiére (la), f., c"« de Juvardeil; —
vieux logis carré avec toit en cône tronqué, ap-
partenant an zviii* s. à Duverdier de Genouillac,
sur qui elle fut vendue nat^ le 6 thermidor an IV
et le 12 nivôse an VI.
Pineé (Mathurin de), sieur des Essarts, fils
atné de Pierre de Pincé, licencié en lois, bailli
de GhAteaugontier, est élu maire d'Angers le
l**" mai 1494. G'est le premier personnage en
saillie de cette famille, si longtemps employée aux
affaires angevines. EUeporUit d'argent à Vétoile
de gueules de 6 rais, accompagné de 3 mer-
lettes de sable posées 2 en chef, i en pointe,
Mss. 919, f. 239.
Pineë {Pierre de), sieur du Bois et des
Essarts, fils de Pierre de P., et mari de Guille-
mine Dosdefer, lieutenant du juge ordinaire
d'Anjou, élu échevin perpétuel de la mairie en
1505 et maire le 1*' mai 1511 , meurt dans
l'année môme le 21 novembre. C'était le premier
maire décédé en charge ; et l'ordonnance de ses
obsièqaes donna lieu à de longues délibéra-
tions et & un cérémonial dont les registres de la
ville et les historiens reproduisent la détail. Il
fai décidé que comme maire et capitaine gêné-
ni de U vlU0, Il devait étr? enierré miUuiro-
. ment. Dans la chapelle Ste-Anne de St-Haorille
consacrée à la sépulture des Pincé, on le voyûi
encore au xvii* s. représenté à genoux, armé de
toutes pièces, sauf la tèle et les mains, avec
ca<«aqoe aux couleurs héraldiques de la ville,
bleue par le haut, semée de fleurs de lys d'or, el
rouge par le bas jusqu'aux genouillères, la clff d'ar-
gent en pal sur la poitrine; devant loi, une Noire-
Dame tenant l'enfant. Braneau de Tariifome repro-
duit ce dessin avec son épitaphe en vers français.
Mss. 910. f. 211. — Mss. 871, fol. 346. - Arch. ub.
BB 15, f. 48-51.
Pincé {Jean de), sieur du Bois, des Brosses, de
Noirieux, du Condray et de Chambreaais, écherio
perpétuel en 1509, lieutenant du juge ordinaire
d'Anjou, puis lieutenant général criminel ta U
Sénéchaussée, fut élu maire après la morl de
Pierre de P., son père, le 5 décembre 1511 et
continué le 1*' mai 1515. Cette année en octobre,
quoique simple licencié ec droit, sur la proposition
do Guy Pierres, matlre-écolc, le Conseil de ville
le désigna pour remplacer en la régence de droit
civil le docteur Anceau Rayneau, iécéilé; mai»
l'Université s'y opposa. Le 1'' février 1527 n* s.
le Chapitre de St-Laud lui conféra la charge de
sénéchal de la terre de la Chapelle-Sl-Land. Ela
pour la troisième fois mairo le U* mai 1538. il
succi^dait cette fois au double mairat d'Hervé,
son fils, et mourut en charge, comme son père,
le 4 septembre 1538, âgé de 59 ans. — Son aatre
fils Christophe lui succéda. — G'est lui qai fit
bAtir par Jean de Lespine en 1530 l'admirable
hôtel, dit populairement VHôtel d* Anjou, oi
s'aperçoit encore son écusson et celui de sa
femme Renée Fonrnier, V. t. I, p. 111.
Mss. 919, f. 242-243 et Mss. iOOI. t. II. — Arch. m».
BB 16, fol. 36 et 4i. — Arch. de M.-«t-L. G 914. f. 86.
Pincé {Hervé de), sieur de la Roe, fils da précé-
dent, était docteur professeur ès-droits en VUni-
versiié d'Angers et conseiller de la Sénécbanssée.
Elu échevin le 2 mai 1532, et maire le 1*' v»\
1536, il fut continué eu 1587. Ce fut son père
qui lui succéda.
Mss. 919, r. 243.
Pincé {Christophe de), sieur da Bois et des
Brosses-St-Hclaine, frère du précédent, lieutenaol
du sénéchal d'Anjou, échevin le 19 novembre
1535, fut élu maire après le décès en charg? de
son père, Jean, le 14 septembre 1538 et coiitiniié
en mai 1539. — f le 14 février 1560. 4|ê et
53 ans. Son épitaphe est dans le recueil de Bru*
neau de Tartifume.
Mrs. 919, f. 844. — Mss. lOOi, t. II. — Mis. 871, (. 3».
Pincé {Pierre II de), sieur du Bois et da
Coudray, fils «le Pierre de P., conseiller au Parl^
ment de Paris en 1556-1566, et de Françoise Au-
bery, et petit-fils de Jean, trois fois maire, fut
avocat au Parlement de Paris, chevalier de
l'ordre de St-Michel, maître des Comptes eo
1598 et mattre-d'hôtel ordinaire du roi. Il »^
geait en 1602-1604 dans le Conseil du Commerce
assemblé par Henri IV. Il avait composé, au dire
de Lacroix du Maine, « plusieurs fort doctes
« poèmes en latin et eu français non encore iffl-
c primés. » M. Uauréau indique son Ode sur li
trcspa» du roy trU^hresticn Henry UGrandi
PIN
— 101 -^
PIN
tomposèB de 33 strophes et comprise dans divers
raeoeîl.s, notamment dans eeini de Dq Peyrat. —
Il meorl à Paris en 1610 et est inliomô avec sa
femme Madeleine Prévost en l'église St-Jean-eo-
Gréve, rommé l'avnît éré son père.
Uenït iû Maine. — Hanréau, Bist. LHtér. du lliainet
l K, p. m. - Lébenf, Dioe. de Paris. U I, p. 357. édit.
Coeb«ris. — CIurapolIioQ, Daeum» Inéd., t. IV. p. 2-289.
PIneé (Jacques de), frère de Pierre U, sieur da
Coodray, é(ait conseiller du roi H mattre ordinaire
de ses Comptes en 1584. — On trouve de lai dans
le Deliciœ poetarum de Gruber sit épitrrammes
Iatin«s sor la main d'El. Pa^qoier qni lui répon-
dit par an sonnet et par une lettre. V. ses Lettres,
1. Vïir. p. 307. — t 4 Paris le 31 juillet 1598.
nuée (René de), sieur des Boches et de Noi-
neoi, fils du maire Christophe de P. et de
Jeanne Cbalopin, eonseillpr au Parlement de Pa-
ris consi^iller d'Etat, fut chargé d'une mission en
Torquie. Il avait épousé le 14 février 1580 Marie
de Dormans. On le voit détenu en prison pour
dettes en 1615, et son hôtel d'Angers est adjugé
le 26 mai par justice à Pierre Lechat. Lacroix du
laine le recommande comme auteur de poésies
P««loe«, latines et françaises. M. Hauréau si-
pMe la plaquette (1/2 feuille in-8», sans date),
q^i a ponr licre : M. Ant Mureti, Renati
Pincœi et Fred. Morelli Numismatogra-
phîo. — On connaît deux lettres à lui adressées
ra f3gS et 1598 par Juste Lipse.
Plnep-Alonette, cl,, c»« du Vieil-Baugé.
Plnee-Loap, ham., c»« de Bouillé-Ménard,
Pinee-Martln, viil., c»« de Chacé. — Les
Cores de Pinsematin 1745 (El.-C. St-Cyr).
HneluiHi (le), f., c«« de St-Clément-de-la-
Place -LePénihardiCass.).
Pinconrt, f. c"» de Montjean; =s f., c«« de
yuiedieu. V. Paincourt.
Fin-Doré (le), nnc. m»» noble dans le bourg
Jo Plesêis-Gramtnoire, dont est sieur n. h.
Jeai>PascalMarchais1705.messireExopère-Pierre-
Aogttste de BonrJon-Gramont , lieutenant des
nisseaox da roi, qui y réside en 1778 avec sa
femme Anne-Prégente Marchais ; — a été acquise
I»r la commune le SI sf^ptembre 1844 de la fa-
mille Blanchel, pour y installer la Mairie.
PIncati. — V. la Croix-du-P.
PiBeaa (Jean), ministre protestant à Baugé,
1619. — (Louis), graveur à San mur, 1738, mort
^n 1753, mari de Catherine Cochon.
Plneav (le), chat., c* du Champ, autrefois do
la parois^ de Tbouarcé.—Les titres l'appellent le
Pineau-Gilbourg , parce qu'il relevait de la tPrre
dcCilbonTg en Faye et pour le distinguer du Pi-
nfta de Rablay, qui faisait partie du flef môme.—
U appartenait jusqu'au xvi« s. & une famille du
nom, dont hénte François de Lesperonmère, mari
de Renée du Pineau (30 novembre 1543). La
maison dès les premières années du xvn« s.
apparaît munie de « tours, pavillons, cours, cir-
«coils de larges fossés, portaux, ponts levis,
« batteries et antres choses nécessaires et conve-
« nables pour la défense ». Françoise de Lespe-
«aniére rapporte à Henri des Herbiers de
tEUndaèw 1690, qui, avec Charlotte Goddes,
veuve d'Ant. de Lesperonnière, vendent lé do"
niaine à Henri Dumesnil d'Anssigné, par contrat
du 19 février 1700, ratifié le i3 octobre 1705.
— Y meurt Catherine-Ursule de Garsanlan le
21 juin 1746. femme d'Etienne Dumesnil ; — y
réside Ant.-Gabriel-Joseph Le.shénault de Saint-
Sauveur, marié le 23 septembre 1777 avec Mêla-
nie-Françoise Louet, veuvede Pierre Dumesnil; —
Pierre- Etienne Dumesnil en 1792, dont les meubles
sont vendus nai^ le 31 janvier 1793. — La demeure
avait été transformée au xvm* s. en une « belle
maison » précédée d'une vaste cour avec cha-
pelle à l'entrée, fondée sous l'invocation de Slo
Catherine, le 14 juin 1490, de deux messes par
semaine; à Tentour de larges fossés, pour l'ordi-
naire sans eau ; au-devani, une demi-lune plantée
d'arbres, avec une avenue, menant au village du
Champ, dont la chapelle devait sa fondation
aux seigneurs. Ils avaient d'ailleurs leur enfeu
dans une autre chapelle close, attenant à l'église
de Thouarcé. — Le château, « complètement
« incendié » pendant la guerre, fut adjugé avec
ses dépendances, pour la somme de 220,200 fr.
le 7 thermidor an VI à Georges-Marie Delaunay,
homme de loi, Angers. Des travaux de recons-
truction complète (archit. Hodé), y ont été entre-
pris dès 1844 et terminés en 1872 par M. Delau-
nay , maire du Champ , ancien membre du
Conseil général. De l'ancien château il ne reste
plus que les deux tours rondes, que couronne
une bordure de modernes mâchicoulis. Elles
enclavent le portail neuf où est conservée seule-
ment l'ancienne inscription (zv* s.) : Pax huic
domui. On y a ajouté dans un cartouche une
grappe sculptée de raisin pineau et sur la face
intérieure les initiales du propriétaire avec cette
inscription nouvelle : Fortes virtutibus este.
Deux corps de logis parallèles, flanqués aux
angles d'anciens et forts pavillons carrés à hauts
toiLs d'ardoise et à lucarnes ornementées, se re-
lient par des galeries au bâtiment transversal du
château moderne, haut rectangle, d'un seul étage,
avec lucarne et couionnement en fonte. Les ser-
vitudes transformées se ftrminent vers l'O. par
une chapelle construite en 1850-1852 sur rem-
placement des cuisines et bénite le 4 août 1874;
l'ancienne est détruite. Dans les immenses douves,
asséchées récemment, plongent vei's S. les caves
neuves, voûtées en briques, longues à suffisance
pour contenir 200 barriques de la récolte du do-
maine, qui il y a 50 ans presque en friche s'est par
des améliorations intelligentes, au courant de tous
les progrès agricoles, complètement renouvelé.
Arch. de M -et-L. B 206, 1023-1046.
Pineaa (le), f., c*** de la Chapelle-Rouss.;
— . f., c"« de la Chapelle-sur-O. ; » f., c"« de
Châteauneuf —En est sieur Claude Papiau 1736,
héritier de sa mère Marie Beucher. Tout près,
sur le chemin de Champigné, s'élève une haute
croix avec niche de Vierge et tronc pour les
offrandes. Au pied, dit-on, ont été inhumés les
corps de 5 ou 6 soldats républicains, massacrés
parles chouans; ^ nilss., dit aussi du Pont-
Joly, né sur la c"* de Cholet, en deux branches
sur les hauteurs de la Touche et do Bégrolles, qui
PIN
— 102 -•
PIN
traverse le quartier de Pineau, dont il prend le
nom, et par des canaux souterrains, la place
Travot et le canton, qui suit, jusqu*à la Moine;
— 2.400 met. ; — cl., c" de Cuon ; — f., c"« de
Durtaî, — Ane. maison noble acquise de Louis
Avril par la veuve de Gaspard Varico, 1699. —
On trouve dans une charte de 1190 sur Gouisun
Rohertuit de Pinel (H Gouis. I. f. 16) ; — f.. c"«
de Jallaia, domaine de la chapelle des Brisieaux,
desservie dans la chapelle du château de Cholet ;
— f., c"« de Rahlay. — Anci*-n fief réuni au
Pineau-Gilbonr^i — f., c»«de Ste-Gemme^-d^A.
Ploean (le), ham., c«« de St-Laurent-de-
la-Plaine, avec chàtpau, — dit durant quatre
siècles, le Pineau-Gabory , du nom de la
famille qui le posséilait jusqu'à la fin du xvi* s.
— Un Aldemannua de Pinello figure vers 1070-
1103 dans une charte du Ronceray (Cart. Rot. 1,
eh. 67) sur Rochefort, dont relevait la terre. —
En est sieur Claude de Montours 1618, mari de
Marguerite Chenu, qui la donne en dot à sa fille
Urbaine par son mariage avec René de Grasmes-
Dit, 1634. « L^ maison forte » du xvi« s. s'était
transformée dès lors en « une maison seigneuriale »
entourée de fossés avec ponts-levis, hautes
futaies et trois étangs. — Elle fut vendue le
12 juin 1652 à Franc. EveillarJ, agissant au nom
de Charles de Samson, mari de Jeanne de Beau-
voisin,— et vers 1710 passa, dans la succession de
Louise-Françoise de Samson, à son fils Charles -
Henri-François de Meaussé, au profit de qui elle
fat érigée en marquisat par lettres de septembre
1738. — En est seigneur Louis-Henri, marquis
de Meaussé 1756, mort à Angers le 26 mars 1773t
igé de 58 ans, dont les héritiers vendent par
•cie du 15 janvier 1787 à Charles Lefebvre de
Chastes. — Le château, en grande partie recons-
truit à la moderne, portait plusieurs tours et
tourelles ,^lont une servait de chapelle , avec droit
de messe dimanches et fêtes et un jour la semaine
au choix du seigneur. — une enceinte de douves,
une grande et belle cour entourée de servitudes,
et une cour antérieure avec double portail sur-
monté d'un donjon ; au devant une place plantée
d'arbres, un abreuvoir, et trois grandes avenues
dans la direction de Chalonnes, de StLaurent-de-
la-PlaineetdeNeuvy. 19 métairies en dépendaient
à l'entour, dont la Barbotière et laTnrpinièro avec
maisons autrefois seigneuriales. — Los fours à
chaux de Chalonnes devaient au domaine une
servitude de deux journées par an. — Le château
avait été entièrement incendié avec la chapelle
et la fuie, dont il restait à peine vestige, quand
le tout fut vendu nat^ le 24 brumaire an V pour
42,068 francs sur Charles Lefebvre de Maurepart
à Louise Lefebvre do Chastes; — aujourd'hui à
M. de Beaurepos.
Pineau (W), f., C* de la Varenne.
Pineau (le Bas-), f., c"« de Segré, — En est
sieur n. h. Louis Poyel 1614, 1626, mari de Per-
ronelle Gaoscher; « (le Haut-), f., c"« de Segré.
— Eu est sieur n. h. Franc. Baraton, chevalier,
1468. qui présentait à une chapellenie du Pineau
fondée en l'église St-Pierre de Segré ; — n. h. Guy
Le Pschard 1587 ; « (le Grand-), ham., c"« du
Champ. — V. le Pineau, chat.; -«■ f,, c^ de
St'Martin'du-Doi8; — (le Petit-), haro., c^ du
Champ ; — cl., c»« de St-Martin-duB.
Pineaux (les), f., c"« de Brhèarthe; — f.,
c"« «le Contignéx « f., c"« de Miré.
Pinelier (le), ham., c»" de Grugé; -• f, €■•
de St-Clément'de-la-Pl. ; — avec chapelle
de St-Jo.seph dédiée en 1697 par Tévèqne Cl. Le-
peletier; — f., c"« de St^Laurent-de-la-Pl. ^
Acquise par les paroissiens sur la fin du xvi* s.
ponr remplacer le cimetière de leur éfflise, enTahi
l'hiver par les eaux. — En est sieur Math. Lanfe-
vin 1579 (E 644) ; — c"« de Segré, emplacement
du cimetière de St-Anbin dn-Pavoil. Le cnré de
Chazé-sur-ArjTOs. Jean Chardon, y fit élever v^rs
1625 une chapelle de N.-D. pour servir d'enfen
à sa famille avec foiidation d'une mesM à célébrer
chaque année 8 jours après la Toussaint. Pendant
quelque temps délaissée, elle trouva tontàconpiiM
assistance inouïe, accourue de tous les alentoors,
sur l'annonce de miracles, aujonrd'hni onbliéi
La chapelle, petit édifice sans caractère, était eo
restauration en 1872 et le cimetière sert encore à
la commune de Segré, V. Grandet, Notre-Dame
Ang., Mss. 620, p. 220, et Journal de Va*
luche, fol. 75.
PInelie (la), cl., c"« de Bouzillé.
Pinellerie (U\ f-t c<^' de Beaupréau;'^l,
c»« de Broc, démolie vers 1860; — f., c«« de Gée
PIneliiére (la), ham.. c"" de Genneteil; -
vill., c»« du LourouX'Béc, — PineUriaWU
(Hauréau, Pr. 155). — Domaine acquis partiell^
ment par divers contrats de 1504-1510 par l'alib
du Pontron (E 109), qui le relevait de Béeon; «
f.. c»« de St-Macaire; — f., c»« de la Tour-
Landry. — Im Pilnière (Cass.). — Lo
Pinière (Et. -M.). — La maison noble du Heu
de la P. avec les jardina, et un buisson de
garenne 1540 (C 105, f. 21). — En est si«ar
Pierre de la Planche, écuyer, qui devait an châ-
teau de la Tour-Landry, outre des corvées pour
la fenaison et le charroi « à 9 lieues loin •, nfi
homme avec sa serpe « pour plesser les garennes »
chaque samedi de la Toussaint à la St-Jean.
Pin-en-Mang^si (le), c«" de Beanpréaa
(9 kil.), arr. de Cholet (23 kil.) ; — à 40 kil
d'Angers. — Eccleaia Sancte Marie de P»»»
1146. 1156 (Liv. d'A., f. 4 et 6). 1100 et 1160
circa (2* Cartul. de St-Serge. p. 14. 17, 70; Pr
deSt-Quent-en-M., ch. or. 33). — Pignu«l3«
(G 16). — PinuB 1614 (Arch. du Doyenné de
Jallais). — Pin en Mauge 1466 (Arch. de U
Cure). — Eccleaia aancti Padvini du Pâi i«
Maugia 1651 (Ibid.). — Sur un haut pisteaa
(120 met. au centre), entre la Poitevlnière (3 kil.)
au S. et à l'E., Neuvy (7 kil ) à TE , St-Qoaotio-
en-M. (6 kil.) au N., Chaudron (8 kil.) au N. et
à ro., la Salle- Aubry (7 kil.) à l'O.
La route départementale de Cholet à St-Au-
gustin-des-Bois monte directement dn S. an N^
reçoit sur la gauche, à quelques mèl. du bourg.
le chemin de grande communical. de Beaopréso.
s'incline vers N. pour traverser le bourg, — |*»ïl***
à gauche vers N.-O. par le cbemio d'intérdt
commun dé la Croivde-Fer, à dr. vers TE- P*'
PIN
— 103 —
PIN
le ehemin vicinal de Neavy, — et se continae
JQtqa'ao sortir vers N.-E. à 4 kil. 1/2 de son en*
trée sur le territoire.
T pa&vnt les nii^s. de JousseliOp — dit dans
ce pareoQfs de la Roebe-Ferriëre, — de la Fri*
mardiére, de la Goilliëre. Y naissent les miss,
de la JoDsselinière, de la Lande-Chaperon et de
Caebe-Soaris, — qui naît près la Boarlière, passe
& TE. do boDrg, an Bois, an Cerisier, an moalin
dont il prend le nom, forme limite avec la Poite-
Tîoière dont il traverse le territoire du N. au S.
en l'enlaçant à la route départementale et se jette
dans le raiss. du Gaé-Aussant, après 7 kil. de
ooor^, — et le^ rnisselels de la Grande>Cbabos-
sjère et de la Natetrie, qui forme limite avec St-
Qoenlin.
En dépendent les ham. do Bois (5 m., 27 h.),
do Petit-Pdtis (4 mais., 15 hab.). de Breteau
(4 mais., 18 hab.). de la Sévrie (3 mais., 85 h.),
le chat, de la Jousselinière et 53 fermes ou écarts
doQi one trentaine forment groupes de deni mai-
soos.
Superficie : 1,688 hect. dont 3 hect. en vignes.
33 hect. en bois taillis ou futaies, 17 hect. en
cbitaigneraies, 270 hect. en prés, le reste en
Uboars, y compris les 70 hect. encore délaissés
eo Uodes il y a 40 ans.
Population : iOS feux, 476 hab. en 1720-
17%. - i30 feux en 1789. — 768 hab. en 1792.
- 7^0 hab. en 1821. — 8f6 bab. en 1831. —
^ hab. en 1841. — 90S hab. en 1851. — 938 h.
efl1861. — 905 hab. en 1866. — 885 hab. en
187â, dont 375 au bourg, centré du territoire,
tûoi entier rebâti depuis la suerre, en maisons
ba<se,s à toitures de tuiles. V. une lithographie
par Drakeians V Album Vendéen de M. Lemar-
cfaaod. — Sur la place un terre-plein auj. en cul-
ture, portait le monument de Caihelineao, dont
on aperçoit sur la gauche, la maison transformée
eu ècori* i — à l'extrémité vers 1*0. un Calvaire.
Commerce de fruits, dé céréales, de bestiaux;
- fabrique de cercles; — un moulin à eau; —
U toilerie est tombée depuis 1858.
Ki marché ni fotre.
Peruption de Jallais. — Bureau de poste
de Beaopréan.
Mairie avee EcoU publique laïque de gar-
cens construite par adjudication du 20 janvier
1846, ~ et de nouveau, — en même temps
qe'one Ecole publique de filles (Sœurs de la
Pommeraie), *- par adjudication du 12 juin 1860,
^ travaux reçus le 8 juillet 1862 (archit. Hu-
nean. de Hèlay).
L'^liae, dédiée à St Pavin (succursale, 5 ni-
v^ ao XIII), sur le plan d'une croix latine
(30 met 50 sur 7 met. 70 dans la nef, 19 met. 30
duM le transept), est un édifice insignifiant de
style néo-grec, dont les travaux commencèrent le
S mai 1843. Achevée en 1845, elle fut bénite le
K aoAt 1846. On y vient en pèlerinage pour les
lièvres à rantel de Ste-Geneviève. — L'ancienne
^.construite de 1510 à 1520. incendiée en
i'îdi, présentait en plan l'inclinaison symbolique
de chevet. Un peu en avant du maltre-auiel,
^cé en 1780 do deax statues par Glèdn et en
1775 d*un tablean par Goulet, V. céa noniê, s*otl«
vrait vers S. la chapelle seigneuriale, remise en
état en 1817, — le tout jeté bas et rasé dès 1844.
Nul autre vestige antérieur à la conquête
romaine n'est signalé, qu'un quart de st^itôreen
or, trouvé en 1863 et dont l!attribution reste con-
testée entre nos savants locaux, V. Répert,
arch,, 1863. p. 306 et Congrès archéol. de
1871, p. 52. — Plo.sieurs voies sillonnaient le
territoire, dont l'une, de Ghemillé i St-Florent,
longeant les limites de Neuvy, pénétrait à l'E. de
la Lande-Ctaperon, par la Sablière, pois vers
N.-E. entre St-Quentin et la Roche-Ferrière oà
elle rencontrait la voie d'Angers; l'autre, du
Fief-Sauvin à Angers, entrait &u N. de la Jous-
selinière. au S. de la Rochd- Perrière, y coupant
la précédente au S. de la Roche-Ferrière efr sor-
tant vers N -E. aux environs dn Uà Vicillère.
Une famille, portant le nom du fief, figure dans
les titres de St-Serge jusqu'à la fin du xii« s. et
se fond peut-être dans celle du Petit-Mon-
trevault, dont relevaient les trois terres seigneu-
riales de la Jousselinière, de la Roche-Ferrière
et de la Blonnière et tout le pays, — ainsi que le
titre de fondateur de l'église paroi.ssiale. Le sei-
gneur de la Jousselinière, qui y prétJ*nd, ne l'ob-
tient que par une concession de 1518, confirmée
le 9 avril 1550, a la charge d'en rendre hommage
à Hontrevault, de qui les curés continuent de
relever pour le temporel de la cure. — L'église
dépendait au xii« s. de l'abbaye St-Florent et
dans les bulles de 1146 et de 1156 est désignée
sous le vocable de Notre-Dame, qu'elle quitte à
une date inconnue pour celui de St-Pavin. Elle
était plus tard à la présentation du Chapitre de
Sl-Pierre-Maulimart.
Curés : Jean Maillart, décembre 1466. —
Hacé GourreaUt f le 31 mai 1506. — Manrice
d^Andigné, licencié es- lois, mai 1529. — Jean
d*Andigné^ son neveu. 1549 — Jacq. Gauguet,
1586. 1611. — René Loyer, 1612. f le 6 août
1630 — Luc Grimault, anc. vicaire, novembre
1630, qiii résigne en juin 1643 et meurt au Pin
le 14 novembre 1645, Agé de 48 ans. — Pierre
Grimault, juillet 1643, f ^^ ^^ nnars 1685.
Sons son rectorat se fonde la confrérie du
Rosaire (1651) et la paroisse est éprouvée par une
grande pestilence (1681). — Jean Nau, anc.
vicaire, mars 1685, f le 17 avril 1693. ~ Franc.
Amêlant, docteur en théologie, d'Angers, août
1693. t le 15 juillet 1721, Agé de 58 ans. —
Thomas Compère, de Reims, octobre 1721, f le
12 avril 1763. Agé de 75 ans. — Franc. Qué^
neau, juillet 1763, f ^g^ de 60 ans le 10 janvier
1785. — Jacq. Cantîteau, d'Andrézé, est installé
le 17 janvier 1785, et tandis que son vicaire Bé-
lier, V. ce nom, périt fusillé à Angers, il meurt
en sa cure en 1817, sans avoir quitté le pays. Il
avait rédigé, & la demande, croit-on, de Beau-
champs, l'historien de la Vendée, ses souvenirs
en forme de Lettre, dont le llss., longtemps per-
du, vient d'être pnblié par la Revue d* Anjou,—
Son successeur, l'abbé Raimbault, mort le 30 dé-
cembre 1875, après 58 ans de gouvernement, a
formé et légué à la cure ana collection de tableau
PIN
— 104 —
PIN
et de cariosités sor la guerre de la Vendée. —
Le cnré consiitalionnel Valiès, de Fontevraud,
élu le 22 mai 1791, ne prit même pas posseitsion,
non plus que Leguendron, élu, à son refus, le
2 octobre suivant.
La paroisse dépendait du diocèse, du Présidial
et de TEIeclion d'Angers, du Doyenné de Jallais,
du District en 1788 de BeaupriVau, en 1790 de St«
Florent, du canton en Tan VIII de Sle-Chrisiine, en
l'an X de Beaupréau. Une lieutenance de gabelle
y résidait depuis le milieu du x?iii« s Couverte
de bois, surtout de landes, dont le défrichement
fut poussé vigoureusement à partir de la décla-
ration royale de 1766, sans antre industrie que
quelques métiers p<nirCholetet deux tuileries aban-
données dès 1778, elle était peuplée en grand
nombre de pauvres, mai» sans mendiants. De 84 ha-
bitants présents en 1789 à la rédaction du Ca-
hier 11 seulement savent signer. — On sait que
du village même partit le premier chef reconnu
de rinsurreciion vendéenne, Jacques Gatheli-
neau, V. ce nom, mort le 4 juillet 1793. — C'est
la dato que portait le monument, dont la pre-
mière pierre y fut posée à l'anniver^^aire même,
le 4 juillet 1827, inscrite aussi sur le^ médailles
votives et au procès-verbal signé par le fils et par
la gendre du général et par neutre de témoins aussi
autorisés que Tabbé Cantiteau, qui a fourni la date
du 14 à tous les historiens. — Le 6 juillet 1828,
la duchesse de Berry y posait la première pierre
d'une école et pansait la revue des soldats survi-
vants de la grande guerre. Le 4 juin 1832, un
dernier combat s'y livra entre une division des
Chouans de Chemillé, commandée par Cam. Le-
leu et Aug. de la Béraudière, et un bataillon du
29* de ligne qui fut contraint à battre en retraite.
Maires : Franc. Verger, an VIII, f en août
1814. — Jean Gabory, V. ce nom, 27 septembre
1814. — René Piton, 12 janvier 1831. — Math.
Vincent. 1840. — Pierre Rochard, 28 octobre
1848. — lacq. Dupouei, 1865, — Verger, 1868,
en fonctions, 1876.
Arch. de M.-«t-L. B Cahiers; G 191. — Arch. comm.
Ei.-C. — et de la Cure. — Notice Ms9. do M. Spal: — Notes
de M. Bottlillier de St André. — Noie Mu. du euré Raini-
bault, aux Arch. de rEvôché. ~ Congrus arehéoL, 1871,
Î. 52. — Héppri. ateh., i8«3, p 30B. — fievue tt' Anjou,
87(1. p. 846. art. de M. L. D. L. S [Léon de la Sicolièrej.
— Walsli, Helat, de Voyage, p. 333.— Lemarcliand. Album
Yendéen, p. 8. — Rn. de Bret, ^t Vendée, mat-juin 1862.
art. de Thenaisie. —Pour lee localités, Toir. à leur article, la
Jùuueliniére, la Blonniére, la Rœhe'Frrrière, la Lande-
Chaperon, la àéverie, la Vieilléte, la Grande'Ckabot-
Mière,eU,
Plneroehe* c"« de Moranneê, dépendance de
l'ancienne villa de Chartres. — MansiU quod
nominatur Pina Rocha in villa que Castra
dicitur 1010-1031 (St-Serge, l«r Cartul., p. 11).
-* Vinea inculta ad Pineam Rocham 1154
(Cart. du Ronc, Rot. 5, ch. 39). — Le fief et
Beigneurie de la Petite- Pigneroche 1492. —
La Pinerocke alias le fief de Champaigné
1565. — Champaigné 1702 (H Ursulines). — Ce
dernier nom lui venait de la famille de Champa-
gne qui possédait cette terre aux xi v-xv« s.; —Jean
de Cb. en 1416; — Pierre de Cb. qui en rend
aveu en 1486 à la Hotlenle-Pendu; — n. h. Henri
de la Jaiile, chevalier, en 1565 ; — le comte do Mon
tesson en 1702; — n h. Pierfé Ménage, eapitabe
au régiment de Champagne, 1727, 1730. — Le
nom reste à un haut monticule de scliisie, sur
le chemin du Pé.
PIneCCerle (la), partie du bourg de SanU'
Macaire en^Mauges,
PlBe«Verte (la), f., e"«de Torfou,
Plngpaadlére (la), chat., c"« de G^. — Les
Raingaudières (Et.-M.) — En est sieur eo 1S91
Jean Chailland, François Gninoiseau de Bois-
Marie, docteur ès-arts, f le 27 février 1770, âgé
de 71 ans; — Rose Gninoiseau, femme db Kic.
Bernard Poupard, 1749. Bernai d Poupard de
Moru 1754, 1793. — Dans l'inondation de jvia
1856, l'eau monta à 30 centimètres au rei-de-
cbaussée et dans les servitudes.
Pingretiére (la), f., c»« de Long^, — La
Binguetière 1681 (Et.^C). — En est aienr à
cette date Nie. Poupard.
Pingriére (la), ham. et f., c<»« de Morannes.
PInier (le), f., e»« de la Bois^ière-St^Flor.;
— f., c"de Beaupréau, — JLePiflfnîer^Rect);
. m*'>, c"* de Coron; — chAt., c"* de Denét,
à M. le colonel Buirette de Verrières; — f., c**
ÙQ Drain; — ham., c"« du Fuilet; — f., c»»
de Neuvy; — ham.. c°« de Nueil^ dépeodant
au spirituel de Trémont depuis 1828; •> f.. c^
de la Plaine. — Le P. alias la Bifforderit
xvi-xviii* s., dépendance du prieuré de la Rimoa-
nière ; « f., c"« du Puiset'Doré\ — f , c~ de
St'Pierre-Maul — Arpennum de Pinario
1035- 1056 (St-Quentin, ch. or. 2); — f., e»« de
Vauchrétien; •• ham., c«« d'Yiemay,
Piniére (la), ham., c»« de Broc; — m»« b ,
c°« de la Plaine, au sortir du bourg, la seule,
dit-on. qui n'ait pas été incendiée pendant la
guerre; — t., c"« d'Yzemay. — Ln PilieM-
vrière (Cass.). — La Pinelière (Et-C).
Pluiers (les), f., c"« de Mouliherne.
Plnochère (la), f., c"« de Lue. — En c>i
sieur n. h. Jpan de Torcé 1510, François de
Torcé, écuyer, mari de Françoise Nau, 15115, 1607.
Hercules de Torcé 1616, 1647; — y résidait
François Lerat, avocat et banquier, avee Margue-
rite Falligan, sa femme, 1643 ; « (la Grande-),
f., c"« de Tiercé,
Plnoire (la), f., c»« de St-Rémy-en-M.
Plnorean* f., c"« de Concourson,
PlnoCiére (la), f., c»«de St-Su/picc-a.-!.. -
En est sieur n. h. Jean Martin, inhumé le 14 sq>>
tembre 1596 dans l'éslise paroissiale, — M* Jean
Rogeron 1607, Auguste Fleuriot, mari de Char-
lotte Huber, 1726.
Pinons (le), m*" à eau, c"« de Chaudron.
PlBtt (les), f., c"« d'Angers, dans la paroisse
de St-Léonard. — La closerie de la Croix
1514. — La Croix alias les Pins 1610 xviif s.
(St-Aubin, Molières). — En est sieur Pierre Le-
breton, bedeau de l'Université, 1514, 1596. par
sa femme Gervaise Louel, veuve en 1536; —
René Breslay 1542, P. Lemarchand 1610» lacq
Théard 1651, René Brundeau 1778; — f , c*« de
Daumeray ; «• f., c»« de Jarzé. — Terra de
Pinis 1080 circa (Cartul. St-Aubin, f. S5). -
Elle est acquise vers ta flu du ii« s« par l'abbaye
PIN
— 108 —
PIO
dt S(-Aq1hd d'Angers sur Hervé de Boaé ; >■ f.,
e" de Marcé\ — cl., c"« de St-Augustin-deB-
Bois, donaine de la chapelle da Saint-Nom-de-
Jésos, veodn nal* le 10 février 1791; — (les
Bi*-). f.. €■• du Champ,
Pianrd, m*"* à vent et à eaa, c«« de St-Ger-
main*lè8'lif ont faucon,
Pls^affdlére (la), ham.. c"« de Baracé. —
En est sieor KÎre Charles Basourdy 1582, Pierre
Bofer, 16», Guill. Roger 1660.
FItts-MeBals (les), f., c»* de Villévêque.
PlasttisiABv f., c»« de Jarzé, — • La maison
di Pince-OUon 1614 (Et.-C).
FiBSoBy ham., c"« de la Plaine. — Le lieu,
etc. de Pinczon 1543 (Pr. de la Rimonnière) ;
- m»- b.. c»« de VUlehernier.
nMMivaie (la), ham., c»* de 7a Pot Aerfe;
- f., c" de Segré; — f., c"»« de Vergfonn^.
FiMoanerie (la), ham., c*>« de Faye, avec
4 d'*' à vent. — Ancien fief et seigoenrie re-
lertDtde la Ghaperonnière en Thoaarcé, mais
sans logis encore ni hébergement an xvi* s., la
terre girdant le nom de Jean Pinsonnean, pro-
priétaire en 1440. — En est sieur Jean Bahourt
t419. Jacq. de la Fosse 1494, n. h. Et. de la Bé-
rudière 1505, Gabriel de la B. 1528. Jacq. Gode-
lier 1540, Charles dn Laurent 1629, 1641, Charles
<)ol. 1656, de qui l'acquiert en 1661 Gabriel
Pbrfippeaux,— Perrine Phclippeaux, veuve Gabr.
ViM(. 1698, — Franc. Panqueraie, mari de Marie
flnei, 1734, Pascal Maquin, mari de Jeanne Pas-
qDeraie, 1740,— Louis- Pierre Choudieu dn Plessis,
itcqnérenreo 1769 de Marie-JacqninePasqoeraie,
tlon veuve de Jacq. Deniau, depui.4 femme du-
dit Choodîeu et héritière de Jacquine Maquin,
» iDère. «- Un autre domaine do nom appartient
depois 1725. par donation de Catherine Chérot,
i la famille BéritaoU et le logis en est reconstruit
verb 1795 par M"« veuve Emm. Davy de la Boche ;
- y meurt Ch. Davy de la Roche, V. ce nom,
en 1814;— Frédvric Ponceau 1814-1842. — Après
lai, le domaine a été vendu et la maison démolie
w 1855-1860 (E 1036; C 106, f. 113). - M. Raim-
baQlt. de Thonarcé, y a recueilli vers 1840 des
briqaes et des tuiles à rebord d'une dimension
extraordinaire. On prétend dans le pays qu'il y
existait un temple.
PlMouerle (la), f.. c»« du MéniL
PlBMiamlève (la), f., c»« de Se-Afte^e2-et-
Ch. (Ei.-M.); - vill.. c»« de St^Paul-du-B. ;
• €■• du Vaudelenay-R. — Ane. m«" noble
dont est sieur Claude Desbommes 1571, n. h.
Aipboflse-René Thoreau, f le ^ décembre 1766;
- f » €•• du Vieil'Baugé; — c"« de Ville-
bernter, maison enlevée par l'inondation de la
Loire qui y a formé la Brèche-PUot
Plastrie (U), f., c»« de Sœurdres. — Ane.
^ noble o& meurt le 26 novembre 1723 Louis
Pelage de Champagne. — Il a servi en ces der-
Dwrs temps pendant six années au logement de
l instituteur et à la première insulhition de la
Bairie.
Ptatede (la), d., c«« de Jarzé,
Piatardlèf« (la), f., c^ de Miré.
««•••• c»« de Chaudron, usina à papier
eommnn depuis le xvi* s., avec moulin pour pré^
parer les pâtes. — Au mur 0. de la maison, un
cadran vertical sur ardoise porte la date i63S,
Pioterle (la), cl., e"« d'ilngiere N.-E.. près
Nozé. dans l'anc. paroisse St-Samson. — Vieux
logis avec fenêtre à meneau de pierre, xvi* s.,
vendu nal> le 29 mars 1791, incendié vers 1835.
— Autrefois une chapelle y atienait de Ste-Mar-
guerite. fondée le 24 décembre 1507 par B. Bouju
et sa femme. — Dans les décombres, sa sont ren-
contrés des fragments de statues, dont une Sle
Marguerite, assiste sur le dragon, et une tète cou-
ronnée, qu'on y conserve; -—cl.. c»« tïEcouflant,
domaine du collège de la Flèche, vendu nal^ le
20 novembre 1793.
Pln-Vemas (le), f., c"« du Vieil-Baugé.
Ploehère (la), f., c"« de Bouillé-M, — En
est sieur Jean Hodée 1634 ; — f ., c"* de Mont-
pollin, — Appartenait en 1609 à René de Mau-
gars et devient le domaine et la résidence aux
xvii-xviii* s. d'une branche de la famille Cro-
chard. — D»« Marguerite Thierry, veuve de Jacq.
Crochard de la Crochardière, y meurt le 23 avril
1659, René de Crochard le 17 octobre 1661,
d"* Henriette-Charlotte de Crochard le 21 janvier
1784, Agée de 96 ans.
Ploeherle (la), m»", près le bourg de la Tour-
landry, où sont installés l'asile et l'école de Biles.
Pio|E«rle (la), h., c»* de'Cherré.
Piogeries (les), f., c»* de St-Silvin. — Do-
maine de l'abbaye du Perray, vendu nat* le
7 avril 1791.
Plollère (la), m«" b., c"* de Gennee, cons-
truite vers 1825; ** cl., e"« de Meigné-le-V.
Plolle (la), f., c"« de la Varenne.
Piollerie (la), f.. c"« de Chantocé.
Pion {Henri-Guillaume), né le 8 février
1787, nommé juge de paix à Dortal en 1830, con-
seiller général depuis le 24 novembre 1833, f à
Durtal le 19 mars 1842.
Plonnaie (la), f., c"« de ChàtelaiB\ — f.,
c»« de Chazé -Henri.
Piomnay* f., c"* de Bouchemaine.
Plonnerle (la), f., e^* de Noellet.
Pionnière (k)* ham., c"* de Landemtmt;
tm ham.. c"« du Marillaia, ~ Le herberge-
ment de 2a P. 1461. —Le lieu noble et mé-
tairie de la P, (H S^FIor., B 1). — En est
sieur Rob Poulain 1594, Jean Lebrun 1461, 1478,
Jean Esgaige 1478, Michel Poulain de Gesvre
1622, EUsab. -Michel, veuve Poulain de Gesvre,
1700, Jean-B. Lenfant1712;— V. laPignonnière,
Pioterle (la), vill., c"« de Longue. — La
Piolerie (Cass.).
PIpardIére (la), f., c"« de St-Hilaire-du-
Boi8, avec carrière renfermant des dendrites qui
représentent de très-belles arborisations.
I*ljMiri«, R{jaea^fl*l<i. — V. la Préoière,
Pipe (la), cl., c°«de Chalonnee-eur-L.
Piqoe (la), f., c"* de MontpoUin. — En est
sieur René do Crochard 1661.
Plqueboeoff h., c"* de Vihier».
Plqneilére (la), f., c"« de Chamhéllayt
petit logis du xvi* s. sur le bord de la rive gauche
de la Mayenne, en aval dn pont, à ta lète d'une
PIR
— i06 —
PIT
ftne. ebanssée dont la (race apparaît aux eaux
basses.
Plqnellerle (la), m»' b. et (., c"« de Sainte"
Gemmeasur'L, — La Piq. alias le Chesne,
avec jardins anglais et potager, cbftteaa d'eaa,
enclos de vignes. — En est sieur Jean Piquery
1550, dont elle garde le non sans doate, n. h
Jean Ragot, par acquêt dn 26 jnin 1556, Michel
Pichon, par acquêt du 2 juin 1561, Etienne Mo-
rier 1570, Pierre' Allain, par acquêt du 7 mai 1575,
Pierre Bmhan 1660, Elêonor Chauvin de la Hur-
taudière. par acquêt dn 16 mai 1667, J. Coquereaa
du Boisbernier 1727, la veuve Rousseau 1752, Au-
gnsiin*René-Nic. Gobin de Montreuil 1772; — en
▼entn en 1876.
f^l^tte-liaf ^Im* — V Puy-Martin.
Piqneron (le), f., c"* de Linières'H.
PlqaeUére (la), f , c«« de St-Michel-et-
Chanveaux.
Plqaetiéres (les), ham., c"« de Varennes-
êouB-Montaoreau,
Plqaets (les), o"« de Beaulieu. -^ Ancienne
mine de charbon, à mi-côte vers S. vis-à-vis St-
Lamberl, ouverte en 1807 par M. Régnier et
bientôt après fermée par arrêté préfectoral pour
organisation vicieos3.
PIqneCterle (la), f., e"* de Beaucouzé, sur
les bords et au N. de l'étang de la Haie, — à Jean
Tonpiain de la Doiiiêlière en 1786; « ham., c«*
de /«ouraînee ; ■- f., c»« de Somloire.
PIrandrIe (la), t., c»« de Gonnord,
tHré, PIrewtf. — V. Empiré,
PIrle (la), f., c»« de la Chapelle-sur-O. —
La Prie (Et.-C.) ; — f.. c»« de Rocheforta.-L.,
domaine du Ronceray, vendu nal* le l«r août
1791.
PIrlale (la), f., c" d*Amré. — La maison
ancienne de la Pirelaye 1518 (Mss. 917, f. 448).
Plroir(le), vill, c"des iioaters.
PiroB (le), f-, c»« de Champigné, — Y naît
tout près vers S. un ruiss. qui traverse la c"* de
Cheffes, pour s'y jeter dans la Sarthe; — a pour
affluent le ruiss. de Lannay ; — 12,300 met. de
cours. — La Carte cantonale l'appelle le Soupiron.
PIroB ^François), maître tondeur, k Angers,
onginaire de Laval, tué le 5 mai 1625, dans
Fessai d'une de ses pièces de canon (GG 90).
PIronnale (la), ham., c>« de Cambrée. —
L'herberifement de la P 1482 (E 588). — En
est sieur Jacq. Pau veau 1645; » h., c"* de
l'HôtelUrie-de^FUe. - En est sieur Louis
Vignais 1628; — f., c"« de Vem.
Plr«Bmerie (la), ham., c"* de Juvardeil ;
wm c^* de St'Lambert'deS'Lev. — Ane. maison
noble, avec douves, détruite en 1794; — appar-
tenait à la famille de la Mothe; » cl, c"« de
Vemoil; - f., c>« de VilUvêque,
Plronaléve Oa). t, c"« de Drain; -* bam.,
t^ de Freigné. — Ancien domaine de la famille
BeaumoDt, avec m'" à eau, vendus nat* la ferme
le 7 ventôse, le moulin le 27 prairial an VI ; «-
f., c"« de Marignéi — f.. c«»« de Montreuil-
U.-M, ; ■» f., c'« dn Ple^sis-Macé^ domaine de
la chapelle 8l*Hervé de la Trinité d'Angers,
vendu naC« le 13 prairial an IV. Il avait été
donné par le seigneur dn Plessis-Maoé en échange
du lieu de Travail le-Truon.
Plrooet (le Bas-), f., c"« de Afonfj«an,
vendn nat^ sur Cumont de Pruinas le 8 messidor
an IV; — (le Haut-), ham , c"« de Montjtim,
— Apud Piroet, inter ckeminum de Pirott
et cheminum de subtus le Piroet 1285 (Pr. de
Montj., ch. or. 11). — Au Pirouet^ aouslajuiti-
don 1500, au Pirouet où aouloit estrt U
signe de justice de Mantejehan 1533 (TUm
de la Bizolière). — Si r la haute colline, à PO.
du bourg, d'où l'on domine la commune eolièn
et la vallée de la Loire.
Plrooliilèrefi (le<), h., t^ de Freigné^
Les Piroumières (C. C).
PIs-Ailer (le), f., c>« de Feneu.
PIsaterleft (les). ^ Nom primitif de la Bo-
halle, V. t. 1, p. 385.
Plsatlére (la), m»» b. et f., c«« du Lion
d^ Angers, — Le lieu de la Pesacière 1540
(C 106, f 222). — En est sieur à cette date n. b.
René de Jonchères, — Ant. Poulain, écuyer, «enr
de la Forestrie, anc. officier de marine, mari d<
Jeanne Testard de Larobardiere, 1738. qui y ré-
side et y meurt le 2i août 1779, égé de 95 ans;
— après lui ses enfants. — L'a ne. logis est abao-
donné au fermier; non loin vers N. a éléreeoos-
truite l'habitation.
PisehoC (Jacques), c chirorgien occnlists »,
Angers, 1653, le même sans doute, qu'an aeia
appelle en 1634 Jacob Pissot, opérateur.
Plsse-Oison, f., c"* de Segré, distraite en
1867 de la Chapelle-sur- Oudon. — V. Come•d^
Cerf.
pissease* f., c*** â^ Angers S.^ La maiê^n,
jardin, vignes appelle Pissouse en Rue-
Chèvre 1767, domaine du Chapitre Saint-lartio
d'Angers.
PUsonnlére (la), f., c»« de St-Hilairt^'
Florent.
PIsAoC. ruiss., né sur la C* de St-Aubin-dt-
Luigné, s'y jette dans le Layon; — a poer
affluent le ruiss. de la Roulerie ; — 1,000 met. de
cours; — ham., c"« de Blaison. — Le chemin
de Raindron à P. U\i. ^ Le vilLdeP^
1681. — Le lieu appelle P. autrement Chant-
d'Oisillon 1585 (E 437).
MHsitit (Philippe). — V. Haultmont (de).
PUtray* vill., c^»* de St-Jean-des-Muttor.
— Les maisons et appartenances du moulin
à eau de Pistrée avec la chausaée, saulaie*,
prés, vignes et le moulin à vent dudit
lieu 1666 (Sl-Alman, t II). — C'était l'anciêo
moulin banal de la seigneurie de St-Almao ser
l'ancien étang. — Il n'existait plus dès le miliM
du xviii* s. — La maison, terres, voliert et
prés de Vappartenance où estoit autrefois
le moulin banal 1762 (Ibid., t. XIII). - Toet
près se trouve la maison du Perray, qui servait
souvent à le dénommer.
PItellerle (la), f., c"« de la Varenne.
PiClére (la), f., c"* de la Breille.
PlColay (le), f., c*« des Aoet'era.
PitoUére (la), f., e"« de la ChapétU-R -
La Pellotière (Ec-H.).
PIV
— i07 —
PLA
Piloase, e"* de CourUon, — La Croix
de P. 1790 fEL'C). — Ane. ferme, dont il ne
mit plu4 qun d<*s inar<« ruinés à haotenr d'appui
ei roa?pru de broa^^ailles.
Pltonnerie (la), cl., dans la ville d'An-
gers S., pré^ la Madeleine.
FIlAUftiére (In), f., f."« de Bécon,
PItmte, f., €■• d'Angere S. — Manerium
fuod vulgariter appeUatur Piterate prope
Andegavum 1299 (Si-Anbin, Oiï. clanArr.). —
Une clouterie vulgairement appelé Piterate,
partie dHcellee en grans rochiera et gran8
fM%é$ *fe perrières noyées 1521 (Ibid.). —
Petite Rate 1715. 1741. — Son nom lui vienl
d'DQ (i<* «es prnpriéliiirps André Payen, lih Hu-
bert Pitrate, Huberti Pitratœ filius, qui donna
aox moines de St- Aubin la mai'«on de son père
et 56« viftnes de Bressif^ny en 1095 (Ibid , f. 7).
— Le domaine appartint d*abord an chanire,
pois au prieur claustral. — Une partie des dé-
pendances fui enlevée par la route de Saumnr
T#rs 1750. II n*y est pas question d'ardoisières
avant le ivi* s. — V un plan. Ibid., fol. 25; ■»
f., f»* d'Angers E. — X*e lieu et cloaerie de
la Petite-Ratte 1696. — Pitrate ou les Pe-
tite^-Ratteê 1836 (Affich«»s). — Domaine de la
eUpelle de ce nom desservie en l'église de Saint-
Jean-Bapûsie d'Angers, acquis en 1835-1837 de
I. Gnillory et de M™« Leclerc par la ville d'An-
jprs poor y éCablir le cimptière actuel de la rive
fuifhe. Y. ci-desau8, t. I, p. 110.
Ptlmls (les), c"* de Corné. — Ane. domaine
de la chapelle de la Malidordière, vendu nat* le
Il février 1791.
Pltmidlet, f., c"« do Trélazé, — Le Petit-
Trouflet (Recl*).
Pitronlllet* f., C** de Savennières. — Le
Puy-T. (Cass).
Pivem (le Grand-), c"« de Foniaine-M, —
Agc logis noble, aujourd'hui rasé.
PIverdIère (la), f., c»* de Beauvau; — m»»
b., c"« de Bouchemaine. — Ane. domaine appar-
tenant en 1365 à Guill. Valeaux, chanoine de St-
Nanrice, qui le céda le 27 juin au prieur de la
Pipillaie II appartient à Jacq. Anlin, héritier de
Nie. Rivière, 1522 ; — à la famille Hunauld en
1556. qui cède le domaine, closerie, etc., à Fran-
çob Bedeau, marchand d'Anit^rs. — En est sieur
Oominiiine Mario 15R9, sire René Gnérin, maître
apothicaire, Angers, 16:5 (E 2746), n. h. Alexandre
Gaérin 1654, Maurice Bernard, mari de Marie-Ca-
therine Guérin, 1760, Alexandre-Henri Bernard qui
7 meurt la 10 novembre 1782. Par testament du
t aodt prêchent il fit don, avec hypothèque sur
la terre, d'une rente de 30 pains, à distribuer
toos les trois mois, aux pauvres par le curé a la
porte de l'église. Un acte du 16 mai 1786 con-
vertit cette redevance en une rente d*un setier de
fromeot et de 3 setters 1/2 de seigle à rendre chez
le curé le jour de la Toussaint par le propriétaire
^ la Piverdière, qui était alors par acquêt
M. Haard; — V. t. H, p. 326 et 462; « f.. c"
ie Chantoctauxi — cl., c"« de Cuon,
PlT9ferto (U)« bam.^ pour partie des c"«* de
MéonetdUntot^né.
Plaeéf m<>*> b., dans la ville de Longue, vit
le Lathan, dans le quartier de l'éfflise neuve,
remplaçant un p^lit manoir avec domainff, acquis
le 7 floréal an XII de î^ouis Gaulihier par Charles
de Longupval d*Harranoourt. — En est sîeur Louis
Manxion de la Roelie f^n 1621, 162H; » m*" à
eau. c»« de Vivy. — P/ac«ium 1150-1170 (Liv.
Bl., f. 46). — Appartenant aux xvii-xviii* s. à la
famille de St-Germain.
Plaee (la), el„ c«« de Cheffe», — En est sieur
Guill. Pa*<queraie 1577; •■ f., c"* de Durtali
«* nom révolutionnaire en 1793 de St-Clément*
de-la^Place. — V. aussi St- Martin- de-Ui"
Place.
Plaee (Joseph-Hector* Emile de), né h Noi-
sy-le-S^'c le 8 juin 1818. sortit en 1836 de TEcole
navale, fut nommé enseigne en 1841, lieutenant
de vaisseau en 1838. et par suite d'un affaiblisse-
ment de la vue, quitta le service actif pour prendre
le!i fonctions de directeur des mouvements des
ports de St-Servan et de Bordeaux. Il obtint sa
retraite en 1862 et vint s'établir en Anjou. -- Il
avait repris sa place dans les rangs dès août 1870
et commandait à Coulmiers, à Artenay. à Ger-
cotles, à Orléans, le 29* régiment de mobiles, avec
une int'-épidité qui lui valut la croix d'officier
de la Légion d'honneur (2S décembre). Ardem*
ment dévoné aux idées conservatrices, comme
en témoigne une série de lettres adressées par lui
au Journal de Maine-et-Loire, il put croire
encore accepter un po'^te de combat, en se lais-
sant nommer le 16 décembre 1874 premier adjoint
dans l'Administration municipale d'Angers, pré-
sidée par H. Blavier. Il mourait subitement^ &
moins d'un an de là, le 18 novembre 1875.
Place (Josué de la), — en latin Placœus,
— fils et petit-fils de ministre protestant, naquit
à Saumur en 1596. A quatre ans il perdit son
père et resta à la charge de quatre frères,
ministres comme lui. qui dirigèrent son éducation
dont l'église de Saumur payait les frais. 11 fit une
partie de ses études à Montauban, mais bientôt,
étudiant encore en théologie, il fut rappelé poor
subir les épreuves anticipées et succéder « dans la
c profession de philosophie, pour laquelle de
c longue main on avoit jeté les yeux snr lui, » -«
disent les registres académiques, — à Marc Dun-
can démissionnaire. Dans quatre leçons, dont
deux devant le Conseil entier, deux antres en
public, au Temple, et dans la discussion et
l'interrogatoire qui suivirent, « il donna telles
c preuves de sa suffisance, promptitude, adresse
c et sagacité et telle satisfaction et conlenle-
« ment à la compagnie », qu'il fut immédiatement
installé (3 marj 1621). — Deux ans plus tard, il
y épousait Marie de Brissac (26 février 1623). —
Le 7 août 1624, son cours achevé, il demanda un
congé pour vaquer à ses études imparfaites, lais-
sant son beau-frère Jacques de Brissac le sup-
pléer dans sa chaire. En réalité il s'en allait mi-
nistre i Nantes, où sa réputation le faisait man-
der par la nouvelle église. Il y résidait à peine
depuis un an, que le synode de Preuilly le pria
d'accepter la chaire de philosophie à Saumur
(26 juin 1626). L'église de Nantes protesta, en
PLA
— 108 —
PLA
âppalaat an synode de Bretagne, qui soodnt
•bfolnoient sa résUlanee, el La Place de son côié,
nalgré les iontances même de sa famille, refosa
de partir, tant qoe son troopeaa loi resterait atta-
ebé C'est en join 1633 senlement qu'on le troave
eonfoqné.av^Cappel et Aroyranll. les deu\ antres
gloires de la Réformation fiançaise an xvii' s., pour
eoneoorir devant le synode d'Anjoo, à Saamur,
aux trois chaires facanles de théologie. Les trois
maîtres firent chacun nne leçon sur le texte
hébreo de la Bible, une autre sur le teite grec
du NouTean Testament. La Place eut pour sa
part à interpréter le dernier verset du ch. lix
d'isaîe et le 19* du ch. m de TEpItre de St-
Pierre : « Les juges pleinement et abondamment
« satisfaits de lenrs eiercices, reconnais^nt les
c dons etcelleots que Dieu leur a départis », leur
attribuèrent les trois chaires, dont renseignement
allait renouveler l'esprit de l'école. La môme
année La Place était nommé recteur (t'r no-
vembre 1633), en remplacement de Louis Cappel,
démissionnaire. 11 fut chargé en 1637 par le Con-
seil, avec Cappel, Duncan, Omet, La Tourette,
de rendre compte des théories d'Amyrault sur la
prédestination, et reçut mandat, la commission
les ayant pleinement approuvées, de les aller
défendre an synode d'Alencon (27 mai 1637).
Bientôt ce forent ses propres opinions qu'il Inl
fallut soutenir contre les sectaires. Son Examen
des Raiêons pour et contre le Sacrifice de
la Messe, paru en 1639 (Saumur, in-S», 1639
et 1640;, — avec la Suite de VExamen des
Raisons (Sanmor, 1643, ïn-dP), et surtout ses
Thèses theologicœ de statu hominis lapsi
ante gratiam (Sanmur, 1640. in-4«). exposaient
sur le péché originel, admis par l'orthodoxie cal-
viniste , une doctrine , qui , sans attaquer le
dogme, en tempérait, au nom do la bonté et
de la justice divines , les conséquences impi-
toyable». Le synode national de Charenlon (dé-
cembre 1644) condamna la thèse nouvelle, sans
entendre mais aussi sans nommer l'auteur. Sedan,
Genève, la Hollande entière prirent parti pouf le
synode, et l'Académie de Saumnr souffrit vi-
vement de cette condamnation. Le 8 juin 1645.
sentant combien cette mesure pouvait apporter de
préjudice non-seulement à TéiliOcation publique
mais aussi à la réputation de ses écoles, elle
décida d'un avis unanime de ne pas abandon-
ner l'affaire, et néanmoins a pour de bonnes rai-
« sons, n'estimant pas expédiant de l'entreprendre
« en son nom », elle chargea La Place de mettre
opposition à l'arrêté de Charenton dans le synode
de Poitou, qui se tint le 13 juin à Thouars.
Cappel et Amyranlt devaient s'y rendre avec lui
pour agir sur l'opinion publique et lever les
ombrages, l'Académie s'en confiant à leur pru-
dence et remettant à un autre temps de se
déclarer ouvertement pour la cause. En attendant
elle « différa do faire garder et observer l'ordon-
« nance » d'interdiction. De son côté La Place,
dans le synode de Saumur (juillet 1646) protesU
« de l'extrême déplaisir » qu'il ressentait de
cette censure et requit « d'être reçu à déduire
« ses raisons et ses sentireons » devant le pro-
chain synode national. « La compagnie, eonsidé*
« rant l'importance de la matière et la eondiiioo
« de la personne », arrêta que ses députés assis-
teraient le maître et soutiendraient sa plaiatf,
« dt^fendant expressément, jusques au synode
c prochain, aux proposans et estudians en th«o-
« logie de discourir en public et particulier ni
« disputer, en sorte que ce soit, de telle ma-
« tière ». La PLice avait provoqué une décisioD
qu'il attendit en vain . harcelé par les cri-
tiques et les libelles, mais honoré avec reconnais-
sance par son Académie, alors sans rivale eo
France. Il y remplit de nouveau les fonctions de
recteur en 1645, en 1648. en 1651, en 1653 et
depuis 1648 celles d'administrateur des deoien
communs, dont il se démit eu 1651 entre les
mains de Louis Cappel. Il n'était âgé encore q«e
de 59 ans quand il mourut à Sanmur le 17 aoél
1655. — Dés le 21 l'Académie se réunissait ^or
pourvoir « à la profession vacante par le décès de
c ce bon serviteur de Dieu », et c'est piobabte^
ment par erreur que les registres du grefle por-
tent sa sépulture à la date du 37 août.
On a de lui, outre les ouvrages cités : Discourt
en forme de dialogue entre un père et un filt
sur la question si l'on peut faire son salut
en allant à la messe pour éviter la persécu-
tion CQuévilly. C. Le Villain, 1629, in-»>; Ge-
nève, 1629, in-8o; Saumur, Isaac Desbor4e«,
1658, in.l2; La Haye, 1682, in-12, et eo alle-
mand, Bâle. 1665. in-8>) ; -> Disputationts di
argumentis, quibus efficitur Christum prius
fuisse, quam in utero B, Virginis secundum
camem conciperetur (Saumur, i. Lesnier, 1649,
in-4»); —De locis Zachariœ, xi, 13; xu, iO;
Malach., m, 1 (Saumnr, 1650. in-4*); — Di»'
putationes de testimoniis et argumentis t
Vet. Test, petitis, quibus probatur Christum
esse Deum, prœditum, essentia divina (San-
mur, 1651. in-4»); — De imputatione primi
peccati Adami (Saumur, 1655 et 1661, ina");-
Opuscula nonnulla (Saumur. 1656, in-S");"
Exposition et par€iphrase du Cantique des
Cantiques, suivie d'un Traité de Vinvocation
des Saints, avec une question, si la défenu
de manger du sang est morale et perpétuelU
(Saumur, 1656, in-S»; 1670, in-8*; et en latin, dans
le 1. 1 de ses Œuvres réunies ; — Dtsputattonum
pro divina D. N. J.-C, essentia pars tertia
(Saumur, 1657, in-4o); — Explication typiqut
de l'histoire de Josèphe ^Saumur, 1658, tn-8»\
traduction en français par le ministre Rosel d'on
texte rédigé en laiin par La Place; — Syntagfna
thesium theologicarum (Saumur, 1660. iii*4*;
et avec une IV« partie, Saumur, 1664-1665, 9 vol.
in-4«), fameux recueil donné en collaboration
avec Cappel et,Amyrault et devenu très-raie; —
Opéra omnia in unum corpus primum coi-
Ucta (Franeker, 1699 el 1703. 2 vol. in-4») L«
ouvrages, parus primitivement en français, y sont
traduits en latin.
R'gisfrei Un, d« VXtadémie Protettmtede Ssvimr,
aux Archives de THélel-Dieu 4e Saumur. •- Gralfc de Sas-
mur. — Bartbolmess. Disc» iur la m« et le earttctirejle
/. de La Place, dam le BulleL de la Soc, du Prêt. Fr,
1853. - Haag. fronce proteetante, t. VI, p. 109. - »*^
t>LA
— 109 —
i>LA
d« Tkéologig, par Colam, octobre 4855. ~ Aymoo, Synodeâ
JVC/., t II, p «0 el 750. - MMhelm, Biat, Bcclé»., édit.
àk MtMiricht, t V, p. 384 et 446.
Plaeelles (les), ham.. c"« de Hriolay.
FlaeeaoïM (Laurent), mattre brodeur, An-
gers. 1661.
Places (lA), ham., c*« de Chaudtfondn;
- Tîll., c"« de Juigné'S.'L,\ — ham., c"« de
la Plaine \ — nll., c"« de te Potherit ; — h., .
c"* de PruiUé. — En est sieur Franc. Du Van,
écayer, mari de Ghrislophlette de St-Macaire,
t le 12 juin 16S7 ; — donne son nom à on ruiss.
oésor lac"* de Feneu, qui traverse U commune
de Praillé et s'y jette dans la Mayenne ; —
2,100 met. de eonrs ; — partie du bt»urg de St^
/eait-des-AfauDrets ; •« f., c"* de Thorigné.
« Ane. domaine au zviu* s. des Carmélites
d'Angers, vendu nai* le SI avril 1791. — En est
siear Loaii Bourdai.s 1628, 1639; — f., c°* de
Trimentinea; « f., c"« de Villévêgue'j —
les Grandes, les Petites-), ff., c"« de Beau-
priau; » (los Hautes-), c>« du Lion-cT Angers.
PlMe»-de*Xar€é (les), f., c»«de Tiercé,—
Od y a trouvé tout auprès de nombreux tombeaux
de pierre coqnillière, en forme d'auge , d'autres
e& ardoise, avec les ossements, qui paraissent
&tra des sépultures du xiii* s. et sans doute atti-
rées U par le voisinage des chapelles de Selaine
etdeBiette.
Plaeets (les), f„ c"« de St-Mathurin. —
La Pelasailte 1586, la Plaasaye 1639 (Ët.-C).
Plaeière (la), ham., c"* de Coutures. — En
est sieur n. h. Simon Boscherl642; ». cl., c"« de
Daumeray; « ham., c"« de Grez-N,-, «» cl.,
{•• do Gué-Déniau,
Plaela (les), c"« de Verrie,
^faeyy c«« de Maulévrier. V. St-Louis.
Plaidiére (la), cl., c»« de i^^o^/an^8.-ïc-Z.. ;
- (la Hante-), cl., c"» de Noyant-a -le-L.
Plaie (la), ham., c"« d'Aviré. — I*e vill. de
laPtllaye, —de la Play e 1740 (E513); -
cl. c»« de Comhrée. — La Plaiae (Cass.) ; —
donne son nom à an>mis3. né sur la commune,
({ai s'y jette dans le ruiss. de Malaunay; —
1,000 met. de cours.
^Mmpmmtm — V. Paimpont,
Plai»-€haMp9 f., c*"* de Durtal. — En est
siev H* Mich. Berruyer 1649, 1661, Martin
Berrycr 1701.
Plaiae (la), canton de Vihiers (12 kil.), arr«
de Saamnr(51 kil.); — à 58 kil. d'Angers. —
la Plene, la parroeaae de la Plaene 1250
eifca (FoDtev., St-Calais). — La parroeaae, de
ia Plaene im (Ibid., La Rimonière). — Eccle-
na porocAta£îe de Plana 1621 (G Cure). —
Sor 00 haut plateau (189 mot.), en pente vers S.
;- et Dollement en plaine. — 11 faut reconnaître
iû. j'imagiue, le mot si usité encore dans le Sau-
murou, la palaine, pour désigner les terrains
Tides et banaux. — Entre Coron (7 kil.) au N..
SuUiUire (9 kil.) et St-Paul-du-B. (7 kil. 600) à
l'£ , Somloire (4 kil. 300). Yzernay 0 lui. 500)
u S . Chanieloup (5 kil. 500) i l'O.
U romo départementale do ChAtillon à Vihiers,
Adaïuit itiffctemeot du S.-O. ail N.-E. (6 kil.)
est croisée au sortir du bourg par le chemin
d'intérêt commun de Somloire à Gonnord, duquel
se détache i l'E. le chemin de St-Paul.
Y naissent les ruiss. de l'Argent^ de la Marnaî-
siëre et de la Pigassiére, ses affluents, de Beloup,
de la Bosse et de Tressai Uy.
En dépendent les vill. et ham. de la Poupar-
drie (9 mais., 34hab ), des Gerbuissons (6 mais.,
21 hab.), de Fontenils (6 mais., 28 h.), du Puy
(6 mais., 16 hab.), des Places (9 mais., 40 h.),
de la Fredonniëre (10 mais., 51 hab.;, de la
Grande-Thibaudiére (3 mais., 16 hab.\ de la
Petile-Thibaudière (3 mais., 15 hab), des Hé-
nards (3 mais., 12 hab.), de l'Oisellerie (4 mais.,
12 hab.), de Binchin (13 mais., 47 h.), de Pinson
(5 mais., 18 hab.), de la Fontenelle (3 mais.,
8 hab.), de la Bonsselière (6 mais., 19 hab.), de
la Guillaudrie (4 mais., 13 hab.) et 58 fermes ou
écarts dont une quinzaine de 2 maisons.
Superficie : 2,216 hect., dont 293 en bois,
52 hect. dépendant de la forêt de Vézins, 230 en
prés, 171 en landes ou pâtis. — Nulle vigne.
Assemblée le 3* dimanche de juillet, où se
règle le cours des avoinos dans le pays.
Commerce de blé — et de bois.
Perception de Coron. -— Bureau de poste de
Vihiers.
Mairie, acquise par acte du 20 janvier 1840,
avec Ecole communale laïque de garçons et
Ecole communale de filles (Sœurs de la Salle^.
— Des fenêtres on aperçoit le clocher de fires-
soire (32 kil ).
Population : M feux, 960 hab en 1720-1726.
— i,i90 hab. en 1790. — i,03!t hab. en 1831.
•- 1,000 hab. en 1841. —i,07f hab. en 1851. —
i,iii hab. en 1861. — iM4 hab. en 1868. —
i,i20 hab. en 1872, dont 416 au bourg (94 mais.,
121 mén.), placé au centre des routes, à l'extré-
mité du plateau, — en développement constant
depuis 30 ans.
L'Eglise, dédiée à St Gervais et St Protais
(succursale, 26 décembre 1804), a été complète-
ment reconstruite en 1820-1821. Le mobiliOL et
les autels sont de la façon de l'Ecole des Arts et
Métiers d'Angers. Un double demi-cercle de deux
rangA de stalles en bois remplit la dernière tra-
vée de la nef ; — au fond du chœur, un tableau
do l'apparition des saints patrons à St Ambroise
par M. de Bfenou.
Y attieni le Preebi/tère, construit en 1812.
A 400 mètres, au carrefour des chemins de
Somloire et de St-Paul, s'élève une petite cAa-
pelle dite des Michelets, fondée au xvi« s. par
une famille de ce nom et récemment reconstruite
en style ogival, de trois travées, avec chœur à
pans coopés et clocheton.
On n'a aucun renseignement sur le pays, que
traversait tout au moins du N. au S. la voie de
Vihiers à Maulévrier. Il est probable que l'église
dut sa fondation, sans doute asses tardive, aux
châtelains de Passavant, seigneurs de la paroisse
jusqu'à la Révolution. La juridiction ou bailliage
en avait été donnée par Barthélémy de la Haie à
Gttill. Ou Fresne, chevalier, qui la vendit à
l'abbaye de Foote?rau4 en IMi ponr le prieort
PLA
-110-
frLA
de U Rimoanière. — Les registres de la cnre sont
perdus et paraissent détroits. Le titulaire était à
U préseoiation da Doyen de Vilâers.
Curés : Jean Quentin, 1461. — Jean Gas-
chet, f en 1621. — Jacques Boumard, 30 avril
1681. — Franc. Halbert, 1655. f «» ^683. —
André Ceabron, 27 a\ril 1683, 1688. — Jean
Château, 1733. — Besnard, 1756. 1769. —
Huau, 1774, 1775. — Charles CaiUeau, prin-
cipal du Collège de Baugé, élu le 22 mai 1791,
qui refuse. — Bouillaud, vicaire «l'Andard, élu
le 2 octobre 1791.
La paroisM dépendait du diocèse de Poitiers
jusqu'en 1317, dft MaiUezais jusqu'en 1648, de
la Rochelle jusqu'à la Révolution, du Doyenné
de Vihiers, de l'Election et des Aides de Mon-
treuil'Bellay, du Grenier à sel de Cholet, du
District en 1788 de Cholet. en 1790 de Vihiers.
— Sur ce sol ingrat, délaissé pour un tiers an
moins en friche, la plupart des habitants vivaient
du tissage de Cholet, un grand nombre se répan-
dant l'hiver aui alentours pour mendier, faute de
trouver du secours dans le pays; — en temps de
bonne récolte, on y envoyait seulement les enfants.
Aucun des prêtres assermentés ne vint s'y
installer; par suite, « une foule prodigieuse
« d'aiistocrales » affluaient à la messe du curé,
assaillant le maire patriote de menaces et d'in-
jures (octobre 1791). 11 se plaint môme que la
population hostile se fasse porter en masse c par
« malice et politique » sur les contrôles de la
garde nationale, aûu d*avoir des armes. La guerre
y recruta de nombreux soldats et dès les premiers
jours d'avril 1793 y passait, saccageant à plu-^
sieurs reprises le bourg complètement incendié.
~ Encore en 1872 on le signalait comme refuge
des derniers sectaires de la Petite-Eglise, fidèle
aux traditions antérieures an Concordat.
Maire8 .* Jean Mairand. 1791. — Franc. -L.
Fradin, 30 fructidor an Vlii. — Franc. Proust,
29 juin 1814. — Fr.-L. Fradin, 7 avril 1815 —
P. Proust, 12 juillet 1815. — Franc. Hilaire,
15 novembre 1830. — René Chiron, 21 novembre
1837. -^ Augn.>te Hilaire, 2t> août 1848, dé-
missionnaire en 1854. — René Chiron, nommé
le 16 août 1854, installé le 24. — Louis Jamin,
1861. ^ Aug.-Espril Hilaire, 1864, f le 19 oc-
tobre 1876. — Louis Chabeauté, 8 octobre 1876.
Arch. d« M.-et-L. C 198; H Fonlerr., la Bimoniére.
— Pow les locaUlés, voir la himomirt, la Cradurmière,
Plaine (la), cl., c»« de Bicon; — f., c"«
de la Uohallt, — Appartenait en 1661 à Joa-
chim de Chénedé. conseiller au Pré^dial, eu 1701
à M"* de Chénedé, et des 1716 a rHô|>iUl général
d'Angers, sur qui elle est vendue le 7 brumaire
au 111 ; •■ cl., c»« de lirossay ; — h., c"» de
Durtal; — m*« ft f., c"« d'Jb'cou/tant; — f ,
€■• ûe Fougère — Lociis qui dicitur Plana i3u8
(Chalocbé, IV, 9). — Domaine d'uhe chapellenie,
vendu nat« le 25 février 1791 ; * bam., c°< de
Maxé. — La Pleigne 1616 (El -C.). — Ane.
maison noble, dont est sieur n. h. Jean Delacroix^
écnyer du roi, 1578, 1596, Pierre Delacroix 1609,
m«ri de Catherine Le Royer, inhumé le 7 février
)097 daiM le ebœar de la chapelle de Sobs doot
il est dit fondateur ; — leur fille épouse à Sobs
Philippe de Tanton le 13 septembre 1655; - f..
c"* de Rablay,
Plaine (La), chat, c-* de Trélazé ^ LaP.it
Ballée xv-xvtii* s. (Lesviére et St-Jean-B.). —Ane.
domaine avec maison de malirn, app*, par acqoèl
du 1«' septembre 1586 âur Pierre de Piiiicé, à
franc, de la Coussaic, — à n. h. Jean Quelin 1610,
1617, avocat et banquier, Angers, — échu par h-
citation à Hector de Chaveiiier le 10 janvier 1631.
— a Jean Chudeau, par béiilage de sa mère Mi-
chelle Lyon. 1678; — à Bory, conseiller an Parle-
ment de Paris, 1750, — el par acquêt à Renée-
Anne Maugin de Lingrée, veuve de Gilles-Reao
Lépagneul de Rillé, qui vend le 3 septembre 1173
c la terre de la PI. située sur les plaines, paroisse
c de St-Léonard >, consistant en une belle grvitle
maison, cours, jardins, closerie dans l'euclu», eie.,
à d*^ Uadeleine-Catherine Pihery, dame do Ros-
seau (E 58). Quelques jours plus tard s'y célébrait
dans la chapelle le mariage de Jacques Pays de
Rosseau avec Geneviève Grand homme de Gist;tt\,
28 septembre 1773. — Elle appardeut aujoord'boj
à M. Ernest de Villoutreys, qui a affermé a U-
vèque d'Angers, pour l'installation d'un orphe-
iinat agricole ^septembre 187i) le château, idù
a mi-côie et restauré à neuf, avec vaste poiaferft
parc de li hectares, dont l'enclos compre^td U
hante tour de Rosseau, V. ce r^ot. De Vélabiiis^
ment nouveau, qui compte en 1876 56 eolaais
pensionnaires, dépend comme annexe depuis 1875
le beau domaine de Pouillé, V. ce mot
Plaine (la), m'», c»« des yercAcr«;-h.,c«
de Vernantes.— En est sieur René Groleau 1664.
Plalnerale (la), f., c"« de Loire; » f.. c'
de Vem,
Plaines (le<), vill., c"« de la Ménitré;"
vill., c°* de Trélazé, — Une closerie du dooi y
formait le temporel d'une chapelle desservie cd Si-
Maunlle d'Angen», et fut vendue nai^ le 13 sep-
tembre 1791. ~ U en dépendait une perriere duni
le roc était exploité pour tuteurs de vigues; «
cl., c''* de V tr liantes \ « (les Dasacs-), bam-.
c»« de Trélazé; — (les Grandes-), viU., c»« dei
PontS'dd'Cé. — Les Gr.-Pl. aluis la Plaint-
l'Eoéque 1649 (Cousif de Sl-Alman).— Vis a-vU
aboutissait le grand passage de l'Ile des Aireaaiel
tout aupréi, eu avant, dans le Louet, un nioBlifl-
Plaineirie (la Grande, la Petite-), ff., Cde
la Pouèze.
Plaln^Pays (le Haut, le Bas-), ff-. «"• de
JLouuamea. — Plein-Pied (Cass.).
Plalnv (les), f., c"« du Louroux-Béc, — &>
est sieur Urbain de la Lande 1611, Pbil* <ic '*
Luiiue, chevalier, 1686.
Plali-le (U), f., c"« de la Cornuaille. -X^
Pelayerie 1573 (E 3875). — La PeUairu
151M (Et.-C). — Ane. logis avec tours et fu»^^«
dont eat sieur u. h. Jean Rou\eUe 1573, u ii*
Franc, de Ruuxellé 1790 qui y réside, Louii
Duboys lt>37, 1669, mari de karie de îi^i^^}'
Louts-Mic. Dubob, prôtre, f le 19 mars 1690. S»
sœur Madeleine avait épousé à Faveraie le 4 0*i
1683 Fr. Prévost, sieur de fiouaeteaux.
Plaisance^ m<»°p c''^' d'Angtrê lY.-O.; - f'
PU
— m —
pLA
^à'Angtft N.-O. ; — f., c»« d'JBcott/lant ; —
r, c"« de /allais : — f., c"« de Losse; » f.»
€■• de MazitTtB ; — f., c"« de ilfouh'/ieme ; —
€■* de la PoMonnière — Ltts maiBons, jar-
dins, vignes appelles PI. au vill. de Laleu
\W1 (H St-Serge); — f.. c"« de Ste-Gemmes-
•.-!•.; — m»» b. etf., c»« de St-Georgcs-s.-L.;
■> m«" b., €«• de Vii/ebemier, avec bauU toits
mansardés xvii* s., appart. en 1790 à rémigrô
Pillenalt, capitaine trésorier de la compagnie
des carabiniers de Saunaur, doiiC les Arch. de
M.-et-L. possèdent les papiers et la corre^pon-
daoce intime. — > Vendue nat* le 19 thermidor
aolV.
PlaiMBelère (la), f., c"* de Coasé.
PlalMsle (la), f., C* de St-Macaire-en-M»
Pialair (le), f., c"* de Vergonnes.
PlaBCluiaerie (la), f., C* du Fief-Sauvin;
— donne parfois soo nom an ruiss. de la PaiU
lerie.
Plaaehe (la), nom du miss, de Montayer\
- raiss. né sur la €"• de St-André-de-la-M.,
eoire les Noues et la Bouliuiére, qui passe au
boarg de Sl-Aiidrô, laisse à 10. l'Orberie et le
Vivier, à TE. ta Ciilletiôre et prend le nom de
nki, de Chasselas, dans la partie inférieure de
Ma eoon, avant de se jeter dans le Laça; —
3,100 met. do cours; « bam., C** de Bécon; —
cl,e««de Bocé. — La Planche^au-F ourler
1471, domaine à celle date du chanoine Yves
fwsneau; ■■ f. et cl., c»» du Bourg-d^Iré; —
t., e** de Cantenay-Ep., vendue nal' le 17 ger-
miualao II; — f., c»» de CkambeUay \ — f.,
t- de Chanteussé ; ■■ ham , c"* de Charcé ;
-f., cm de Chatelais. — La PL Notre-
Dame 1774, 17«8 (Kl.-C.) ; — f., c«« de la
Chaussairc; — f., c"* de Combrée\ — ham.,
c"* de Cessé; « mo", dans le bourg d*£cui7lé,
près d'une source feirugineuse, dont l'eau forme
BJi Uvoir; — ham , c»« d\Btric/ié; — f , C» de
/'>et9ne'; « cl., dans le bouk-g de Gêné, appart.
iiaei]. Théard 1610; « f., c"* de HullU; -•
B* et f., c»* di'Ingrandes; — cl., c" de
Uzigni. — fia est sieur Hector Pannetier 1573,
1«I3; - f., c»« de Marans; — f., c»« de
Afoié; » f., €■• de Montjean ; ■■ ham., c"» de
More; — f., c»« do Neuvyi — f., c"« de
Pouancé, donoée vers 1815 par les époux Pou-
^ À la fabrique , qui l'a aliénée le 10 mars
IWO; «• ham., c"« des ilosters; — ham., c"*
de St-Maeaire-dU'BoiB.
PlMeke (U), f.. c" de StSilvin. — Plan-
e*a Aloler li2S (Louroux, ch. or). — Afane-
i^m abbatis et conventus de Oratorio, quod
weotttr eulgarittr Plancha li9:2 (G 7, f. 33).
-* Auc. m^ uobie appart. encore en 1454 àTaL-
ba;e du Louroux. — En est sieur Simon de
Lespau 1480, Allai» Legay 1510, sa veuve, GuiU
»lffiitie Barraalt, 15J4, J.^. Lanier de Ste-
^QiBfê, par sa femme Renée Grimaudet, 1615,
1^- Chauvel do la Boulaie 1685, 17UU, Iguace-
^' de la B., qui j meurt Agé de 65 ans le 31 dé-
MBbre 1708, Louis Chaavel de Souvigné, anc.
^piiûfie au régimeol d'Aquitaioe^infanterie, qui
7 neart. Age de 66 ans, le 13 février 1775. Marie-
Math, de Moncelet, veuve d'Ignace Chauvel de la
Boulaie, vend le 14 avril 1784 à Jacq.-Thomas
de Jonchères la maison de la PI., avec chapelle,
très-grande cour d'entrée, parterre, orangerie,
vastes jardins, terrasses, pièces d'eau, triple
avenue, la métairie de la Satie et la closerie de
Villeneuve. — La chapelle s'élevait dans la cour,
et l'on voit s'y marier l'imprimeur 01. Stricq,
d'Angers, le 7 septembre 1717. Elle fut recons-
truite et bénite le 20 octobre 1760 et sert encore
auj. d'étable, la porte surmontée d'une croix. A
di:}t«ince l'anc. logis du xviu* s. montre seb murs
arrasés vers 1830 à un mèlre au-dessus du soL
Plaiiehe (la), cl., c"* de Tiercé; — f., c"*
de Vaulandry,
Plaoehe (la Grande-), f.. c"« d'Aurîffé. —
Anc. domaine avec logis noble, acquis le t22 avril
1656 de Laurent Augeard par n. h. David Goi-
rand, valet de chambre du duc d'Anjou ; — Frau-
coise Goirand, sa fille, épousa Michel- Valentin
Poirier d'Orbigny, président au contremesurage
des seU de la Pointe. — Il y fut ouvert en 1817
une carrière d'ardoise, qui travaillait encore en
1818, mais qui ne dura pas; a. f., c"* de Bocé;
- (la Peiîifl-), f., c" d'Aori//é.
PImnehe-aux-Anes (la), prés, c"* d'fcou-
flant, où existait au xvm* s. un port &ur la
vieille Sarthe, dit le Port aux-Aues. V. le ceusif
et les plans de Briolay 1760.
Planehe-mnx-Geiiets (la), anc. arche de
pierre, c"« de Bouchemainet sur le ruiss. da
Boulet, entre Villeprouvée et la Hinguëre.
Pianehe-BmtlUer [[»), ham.. c"« de Majré,
près la ChauBiée-au-Bariller 1540.
Plaoehe-Bély (la), f., c"« de St-CUment-
de-la-PL — Planchebélie 1693 (Et.-C.).
Planehe-BraBi^r (la), rui:is. né sur la c»«
de la Renaudière, pren le vill. de Fortu nette,
prend d'abord le nom du ruiss. de la braudiëre,
puis celui des Marais, passe au Pontonnet, tra-
versait l'étang du Plessis-Brard aujourd'hui des-
séché, passe à la Planche-des-Marais, sous le
pont de la cure au S. du bourg, puis à la
Planche-Branger, dont il garde le nom jusqu'à
son confluent dans la Sanguèze, au-dessous de
la Planche-de-la-Grenonnière, traversant par le
centre la c"« de Tilliers de l*E. à l'O., sur
4.800 met. de longueur, et forme limite avec Si-
Germain et Geste sur 960 met.; longueur totale,
6,500 mètres.
Plauehe-ClimairlB (la), ruiss. né sur la e"*
de la Potherie, qui s'y jette dans le ruiss. de U
Martiuaie; — 1,60<) met. de cours.
Plmnche-d'Andard (la), f., c"« A'Andard^
anc. domaine de la cure, vendu nai* le 17 ven-
tôse an U ; — donne sou nom à un ruiss. né sur
la c°* de Brain, qui traverse celle d'Andard et
s'y jette dans l'Auihion ; — 4,!200 met. de cours.
Plane he*de-r Armée (la), pont, C* du Afay .
Plmnelie-de«llozé (la), nom du ruiss. da
Roliet
Planehe de Rnillé {Jean- Guillaume de
la), né vers 1735. d'une famille do Bretagne, éta-
blie en Anjou dés le ziv« s. et dont Técusson
fl^re dans la salle des Croisades, s^était retiré^
Phk
— ni -
PLA
après quelques années de service comme officier
an Royal-infanlerie, et vivait au moment de la
Révolulioo soit à Angers, dans son hôtel de la
place des Halles, soit dans ses terres de Rnillé
près CbAteaugontier on du Plessis-Bonrré, avec
sa femme Anne-Marie de Becdelièvre et ses si\
enfants. Son immense fortune lui créait une
situation qui le désirait aux premiers suffrages.
Membre de l'Assemblée de la Noblesse, il fut des
12 commissaires choisis pour la rédaction du cahier
de Tordre, et le 2 avril 1789 en fut élu le second
député, par 231 suffrages sur 454 volants, à l'As-
semblée nationale. Il représentait Topinion con-
ciliante de celte partie de la noblesse, peu portée
peut-être aux réformes mais qui en sentait la
nécessité et les acceptait loyalement, même après
les avoir combattues. Attaché au comité des
finances, il vota contre l'aliénation des biens du
clergé, contre la création des assignats, pour le
maintien d'une religion d'Etat, contre l'abolition
de la noblesse, protesta publiquement contre « la
« destruction de l'andenne constitution » (31 mars
1791),^ mais se refusa à émigrer et revint en Anjou
en novembre 1792. Il résidait à Angers, quand
on apprit l'approche de l'armée vendéenne, mat-
tresse de Saurour. Dès le 12 juin 1793, les auto-
rités avaient évacué la ville, les désordres se
montraient déjà ; ('angoisse publique allait crois-
sant. Dès le 13 au malin, sur la réquisition éciite
de 150 citoyens, la commune s'assembla pour
prendre des mesures de sûreté, et par acclama-
tion de Ruillé fut nommé maire d'une municipa-
lité provisoire, que par respect pour la munici-
palité absente mais dont les pouvoirs restaient
reconnus, on désigna du nom de Comité. Il monta
sur l'estrade, recueillit et livra aux suffrages les
noms des 14 membres que lui désignait la voix
populaire. Dix jours seulement après cette scène
Tennemi occupait Angers en pleine réaction. Le
nouveau maire, entouré de notables citoyens,
était allé à sa rencontre sur la route lui présen-
ter les clés de la ville, tout en la recommandant à
sa clémence. Bientôt, grâce à l'ascendant personnel
que lui accordait la confiance des deux partis, il
parvint à maintenir l'ordre public, à sauver les
approvisionnements de la ville, à dissuader enfin
les chefs vendéens d'emmener avec eux 100 otages
dont ils avaient la liste, chaque jour accrue de
nouveaux noms. Dés le ii5 juin il avait fallu
constituer un Conseil provisoire dont il s*éiait
trouvé de nouveau le président; mais les 40 habi-
tants, convoqués poor l'assister, n'avaient paru
que pour s'y refuser, et l'on s'était entendu pour
ne remplir aucune fonction. -- A la rentrée en
ville des autorités républicaines, de Ruillé fut
arrêté comme complice des rebelles, — et le
16 juillet, traduit devant la Commission militaire.
Il rendit compte de sa conduite et de celle de ses
collègues, — et « s'il vous restait quelque doute,
c ~ disaiMl dans son mémoire, — écoutez les
« témoignages de satisfaction et de reconnaissance
c que le peuple nous prodigue ». En effet la
ville entière protesuit pour sa modération et la
lojaolé, et aux patriotes les plus éprouvés d'Ao-
fon se joifutit U toIx de la mnoieipaUté de canh
pagne, qui réclamait sa délivrance en rappcitst
ses bons conseils et ses bons exemples. Le tri-
bunal ordonna sa liberté provisoire. De Ruillé,
sollicité en vain de quitter la France, se conteots
de se retirer au Plessis-Bourré. Mais dès lespre*
miers jours de novembre, et malgré les protesu-
lions du Conseil municipal qui le réclame encore
t aux acclamations de toute la commune a.ilyeM
arrêté avec toute sa famille et conduit an chàleao
d'Angers, puis sur le premier bruit assaré ds
retour des Vendéens, transféré dans les cavei de
Doué, de là à Saumur, enfin, après la levée da<iég9,
ramené malade et épuisé à Angers. Il cotnpani
de nouveau le 13 nivôse an II (2 janvier VtH)
devant la Commission militaire, qui cette fois ne |
l'épargna pas et le même jour l'envoya an mp- \
plice. — Un très- beau portrait du comte de
Raillé est conservé par sa famille.
Arch. da M.-eUL. Série L.^Be»ved^ Anjou. i9R,ll
p. 216 — et t809. p. lit. — Blordi«^L., Amger$tiU Dé-
partement, 1. 1, p. 306.
Planehe-d*llerTaax (la), f., c»* de Aforf
Planehe-CIodeaa (la), f., c"« d'AUonnet.
Plaaehe«Oriot (la), mo« b., c"« de 2a 5fei*
gnanne.
Planehe-Pélerin (la), m»" b., c"« d'^cov-
flanU
Planehe-Péireaa (la), f., c"« de Drain.
Plaoehe-Piaa (la), vill., c"« de StSUvh.
— Planchepiau 1189 (Cartul. du Perray. f.i)
— JLa Planchepeau (Cass.). •— Ane. domiioe
de l'abb. du Perray-aux-Nonnains arrenté dès la
liii* s., — à Jean de Pincé en 131tf, à Geoffroy
de Courcelle en 1353, à Nie. Gohard en 1537, à
Marie Bodin, veuve Marin d'Ahuillé, en 1564.
remariée en 1566 à Jean Meignan, sur qui il «(
adjngé judiciairement le 9 juillet 1584 à Frao€oi««
de la Noue, veuve Th. de la Porte; — acquis de
Joseph Lemasson par Luc Gonrgeanlt le 11 fé-
vrier 1612.
Planelie-Prineé (la), f., c"« de Longue.
Plascher (le Haut-), f., c"« de Briolay.
Piaii€he*Ronfle (la), miss, né sur la c"* de
la Potherie, s'y jette dans le miss, de la Marti-
naie ; — 3,S0O met. de cours.
Planeher (D. Urbain), est né à Cheno
(Sarthe) et non à Chênehutte, comme le préten-
dent les livres angevins.
Planeliers (lesHauts-\cL, c"« de Tiercé,
Planehefl (les), ham., c"« de Beaulieu,^
Les moulin det PL 1753 ; — donne son oom i
un miss, qui naît près les Blouioes eC se jette dai»
le Layon; — 1,100 met. de cours ; « f , c"* de
O^con ; «- vill. à 600 mot. et formant fauboorf
de la ville de Chemillé;^ f., c"*de la Lande-
Chasle; « f , c<>* de St- Georges^ du^Puy -de-
la-G. ; = ham , c"» de VemoiL
naadMa-IUupon (les), f., c^ de St-Phil*
bert'du'P, — Les PL de Baron 1623 (Til.
d'Avoir). -^ La PL des Barons (Bt.-M ). —
La grande PL des B, (Ca9s«). — Au point oé
la voie de Longue traverse un affluent du Lathan.
Plaaehes«de4Sée (les), h., e" de Beaufort
PUuiehM-dei«SoBTeM«C» (les), cl., e^ éi
Longue (Cass.),
PU
— 113 —
PLA
Pluiehea-Balbevt Qes), ham., e°« de Vau-
chrétien,
Plaaehetle (la), ruiss. né sur la c>« da
Bml, s'y jotte dans le Lathan ; — 1,075 met. de
coars : — nia. né sor ta c"« de Briaaarthef s'y
jette dans la Sarthe; — 4,000 de cours; — f.,
CM do St'Laurent'durM.; = vill., c»« de
Segré. — Aoc. fief et seigneurie avec manoir
Doble, TiS'à-vis le pont qui conduit à St-Aubin-
da-PavoiL On y a trouvé vers 1830 un certain
nombre de eercaeils en pierre sans aocane ins-
cription. U est de tradition dans le pays que les
protestants y eurent un proche an xvi* s. — La
terre appartenait en 1739 à Richer, président du
tiibonal de la Flèche, qui fit don des trente plue
beau ehèoes de son domaine pour la charpente
de la nef et du clocher de St-Anbindu-Pavoil ; «
donne son nom au ruiss. né sur la c"*, qui s'y
jette dans l'Ondon, à 960 met. de sa source ; «
f., c»« de Vem; — t., c»« de Véxins; — (la
Basse-), vill., c»« de Brissarthe ; — (la Grande-),
f., €»• de Fontaine^. — Le lieu de la Gr.
PI composé de pluneurs corps de logis,
granges, jardins, qui composent deux do-
séries 1715. — App* à messire Pierre Jarry 1679,
Pierre Gaérin, mari de Marguerite Emery, 1715,
- et par héritage à N. Boisard 1720; — (les Pe-
ùtes-), f., c»« de Fontaine-Guérin,
Flttche-Téron (la), f., c°« de Noellet
Fiaaerle (la), f., e"« de Daumeray.
FbMMBBlére (la), f., c»« d'Aviré; ^ f.,
«•• de 2a Perrière ; — f., c"» du Lion-d'Ang.
PUmte(la), cl., c»« A'Aviré; — cl., c»« de
Sl-Afarttn-dix-Bots.
PlaBtéeOa). f., c»«de VUlebemier.
PlanterMc, ham., c*« de Cheffes. —En est
siear Gaspard Trioche 1631-1651.
PbuilM(les}, f., c« A*Andard\ — f., c"
^ Angers N.-O.; — cl., c»« de Bauné; — cl.,
c"*deCuon; — cl., c»« de Durtal — En est
sworn. h. Charles Lefebvre 1617; — f., c"« de
^ Ffme-de'Tigné. — En est sieur René Bar-
imtao, consul des marchands d'Angers, 1670; «•
bam.. c«M de Fougère \ — f., c"« du Plessis-
Gramm.; — f., c«« de St-Martin-d'A., avec
pépinière; « f., c"« de Si-Pierre-Maul. \ —
ham., €■• de Sarrigné,
Plaatls (le), ham., c»« A'Andrézé; — f., c»«
^tBeaupréau; — f., c»« de Cholet (Cass.);
- f., e"» de Coron ; — cl., c"« de Drain. —
Eo est aeur Jean Grasiin 1666; — f., c»«
d'fcttiIZé, à Pentrée du bourg ; — m^^, c"* de
JaUais; - f., c»« de Lire; — m»", dans la
ville de Montreuil-Bellay, devant l'ancienne
eoie Notre-Bame et qui formait le principal
i^bergemeut d'un lîef dépendant an xvi« s. du
Cbapitre du château. Il devait son nom à Pierre
da Plaotis, chevalier, qui le tenait par sa femme
de iousieUn d'Aubigné et de Jean Malart. En est
siiur au xvu« s. Pierre Guilière, maître chirur-
P«», 7 le j septembre 1699, Jean Bourgeois, f le
U(énierl761.
PUBlls(le), f.,e»«de laRenaudière, à l'extré-
BtU N. du lemioire, pris le bois de la NoziUerie.
«^ ksc. bouTg, disparu seulement depuis le xvii* s. ,
m
avec église paroissiale de Notre-Dame, Ap^&H.
au XII* s. à l'abbaye St-Jouin de Marne, à qui
une bulle d'Alexandre III la confirme en 1169 :
Ecclesiam de Planteil (Gartul. de St-Jouin,
p. 40). — La paroisse fut supprimée, croit-on,
vers 1420 et réunie comme simple fillette à celle
de la Renaudiére. -^ On continua d'y célébrer
des mariages et des inhumations jusqu'en 1789.
Le curé même de la Renaudiére restait obligé
envers le seigneur de Geste d'y venir dire la
messe aux quatre grandes fêtes de l'année. Le
seigneur de la Théviniére présentait à la cure.—
La paroisse, de forme presque circulaire, entre
St-Germain, Geste et Yilledieu, se rattachait à la
Renaudiére par une étroite bande de terrain vers
le Chêne- au-Loup, comprenant auj. 15 lieux
habités (23 mais.), sur la voie antique du May à
Nantes par Tilliers. L'église s'élevait dans le pré,
à l'E. de la ferme, sur 7 à 8 met. de largeur,
avec un cimetière, où reste encore une pierre de
granit. Dans les murs de la ferme même, en
partie reconstruite, apparaissent des débris d'une
table d'autel, formant des linteaux de porte;
dans un toit, un bénitier carré en granit ; sous
un hangar, des fragments de croix en syénite
rose à fût rond.
Plantis (le), ham., c»« de Ste-Christine.
~ Planteiz 1265. — Plantaiix 1291 (2* Gart.
St-Serge). — Planteys 1294 (E 1047). ^ Ane.
fief et seigneurie, relevant du château d'Angers et
dont dépendait la seigneurie de la paroisse. Elle
appart. au moins jusqu'au milieu du xvi* s. à une
famille noble du nom, dont l'héritière Renée du
Plantis l'apporte à Christophe de Sanzay, 1599.
René de Sanzay en prend encore le titre en
1637. Dès 1638 Louis Boylesve en rend aven.
Etant lieutenant général d'Anjou, il obtint en
1643 du prieur des Cordeliers d'Angers, pour sa
chapelle seigneuriale de St-Sébastien, une partie
d'un os du saint patron. — Jacques Boylesve
aussi rend aveu en 1691 pour « son chAteau et
« maison forte, forteresse, ponts-levis, douves et
« fossés, prison, machecoulis », avec moulin et
four banaux, justice patibulaire à trois piliers
et droit de faire tenir marchés tous les samedis,
et 4 foires aux fêtes de St-Marc, Sl^Bamabé, Si"
Laurent et St*Luc. La terre, titrée de châtellenie
depuis au moins le xv* s., fut acquise le 31 jan<>
vier 1737 de Jos.-Franç.-Marie Boylesve par
Jules Constantin, prévôt général de Touraine,
Maine et Anjou, mari de Victoire-Marie de Crespy ,
et est advenue par héritage aux Contades. Le
chAteau vient d'être rebâti (1870-1871) sous la
direction de l'architecte Roques. Dans les servi-
tudes antiques xv* s., dépendant de la métairioi
la cuisine conserve une magniQque cheminée en
grizon, chargée de deux énormes têtes plates. — >
Trois larges avenues s'y concentrent en une vaste
chAtaîgneraie plantée en quinconce (E 1047-1069
et 1441).
Planlifl (le), f., c"* de St-Laurent-des-A.; «»
f., c»« de Trémentines; — (le Bas-), cl., c"«
ù^Andrétéf auprès d'un moulin. V. la Croix*
du-Pl
Ptomlère (la), t, t^* de Changeaux,
S
Ple
— 114 —
PLE
l^lassard (la Grand, le Petit-), f.. c"« de
Trémentiruê.^ On y a recaeilli plaaiears celtœ.
Plat*Doré (le), t., c"« de St-Quentin-îès-B,
^Mmiem. — V. St-Martin-dt-la-Plact.
Plateau, f., c»« de MontreuiUBelfroy, —
Vinta antt Platel 1222 Ha Haie-aai-B.-H.) —
~ En est sieur Pierre Laurent de BourjoUy, mari
de Perrine Deschamps, 1676, f lo ^^ ^^^^ iGSH,
messire Anselme Loiseau de Mauny, échevin
d'Angers, mari de Jeanne de Prince, 1731, Jean
Flenriot, f le 17 janvier 1741 ; — (le Petit-), f.,
C** d*Avrillé. — Ane. logis noble dont est sieur
n. h. Jean Fleuriot 1602; — f., c»« d^Epieda.
Flate-Boorse, f., c"« de Querré.
Plaodiéres (les), vilL, c"* de Beaufort; —
bam., c"« de la Juhaudière. — Les Blaude-
rieê (Cad.) ; — donne son nom à un ruisselet né
ao S. qui coule de TO. à l'E. et se perd dans une
mare ; — f., c»* de St-Hilaire-du-Bois.
Plaodlalére (la), cl., c"*de Pontigné,
Plandrle (la), f., c"« de Maxières,
Plannlére (la), f., c*"' à*Yzemay.
BimniMe (la), — y. la Floutrie.
PlAsiére (la), ham., c"« de Chemillé.
Pleao» f., c"* de Joué-Et -^ Pleaux
(Cass.). — Peleau (Raimb.).
Pleiére (la), f., c>« de Méon.
Plesse (la), cl., c"* d'Anyera,. dans Tanc.
paroisse St-Samson, domaine de la chapelle de
la Brisepotière, desservie en St-Maurice d*Angers.
Plesse (la), chat., c"« û*AvrilU. — La
Plesse Piédouault zv-xviii* s. — La Pleaae-
Chalopin xvii« s. — X.a Plesne ((^ass.). -^ La
Place (Et.*ll.). — Ane. fief et seigneurie rele-
vant de la Saulaie, dont est sieur Jean de Pié-
douault, écuyer, 1445, n. h. Pierre de Gores dit
Piédouault, « varlel tranchant de la reyne et de
« madame Renée, fille de France » 1616, Charles
de Piédouault, ce varlet tranchant de la reyne »,
1535, 1540, qui a pour principal héritier n. h.
François de la Musse, sieur d'Aubigné, 1545,
1555,— René Chalopin, sieur d'Aubigné, 1587, f le
4 janrierl604,— Raoul Chalopin, président en la
cour des monnaies de Paris, 1636, 1656, qui rend
aven pour « sa maison seigneuriale, corps^de-
c logis, chapelle, boulangerie, granges, etc., fer-
« mei de douves et foussez avec ponts le vis et
« quatre tours aux quatre coings dudit enclos »,
fuie, futaies, garenne au dehors (E 1441) ; — Louis
de Carrières, mari d'Antoinette Chalopin, 1665,
veuve en 1678, — et par acquêt la famille
Boguais. — 11 y a été trouvé en juillet 1827, dans
un vieux coffre, une quinzaine de pierres de
Florence on ruiniformes, plusieurs soucoupes en
émail, un portrait de Jacques II d'Angleterre, et
une lettre en italien adressée an pape. On y
signale dans le voisinage une grotte, creusée
dans le roc schisteui, à 3 mètres en terre, de
5 met. de profondeur^ 1 met. 70 de hauteur, l'en-
trée rétrécie par deux piliers
PleMc (\k), f., c— de la Chapelle'»,'0 ; ■•
t., e«« de Chasé'ê.'A. ; ■• f., c"« d*Ecouflant,
domaine dn Perray, vendue nat* le 7 avril 1791,
avec jardin attenant an grand étang de l'abbaye ;
M f., c*** de FonMni-M, — Aoe. maison
noble avec parterre, terrasie, vergers, atrennfl de
noyers conduisant à des futaies et taillis et dont
dépendaient an xviii* s. nne métairie et 7 close-
ries; -^ aujourd'hui aux trois quarts détraite;
— ham., c»« de Pruillé. — PUasa, — Pîexa
1134-1150 (2« Cartnl. St-Serge, p. 242 et 277);
-■ f., C^ de Querré.
Plesse (la), chat., c"* de St-CUment-de-
la-PL — La Pleaae'Clérembault xv-xviii« s.
« Ancien fief et seigneurie avec manoir noble et
chapelle de St-Gillos et St-Antoine, relevant do
Plessis-Hacé et appart. dès lexiv* s. i la famille
Clérembault, de qui elle passa à Guy, marquis
de Laval, chevalier, conseiller d'Etat et privé,
premier chambellan du duc d'Orléans, par son
mariage avec Jacqueline Clérembault, IJÛSO, ^ à
la famille Grandet, dés les premières années du
XVII* s. ; — en 1759 à Michel Ollivier, échevin
perpétuel d'Angers, — Jos. Olivier, correcteur en
la Chambre des Comptes de Bretagne, 1771. —
Les titres font confusion parfois de cette terre
avec celle de la PI. -Piédouault en Avrillé.
Plesse-MArlet ^la),cl.,cB«de Vérins (Cass.).
Plesses (les;, ham., c°* d'E triché.
Plessiére (la), f., c"' de la Pommeraie, —
La Précière (Cass.).
Plesslnaas (le), ham., c«« de St-Georgeê'
a.'L. — Le Plesaia Maase (Et. -M.).
Plessis (le), ruiss. né sur la c"* de Nyoi-
seau, s'y jette dans l'Araise; -^ 2,250 met. de
cours ; •• ruiss. né sur la c"* de fiourgneuf ,
par 3 sources, au N. du Plessis-Marais, coule du
S. au N. et se jette à son entrée sur la Pomme-
raie , dans le ruiss. de la Brissonnière ; —
1 ,000 met. de cours ; « ruiss. né sur la c"* de
Tiercé^ traverse la c"* d'Etriché, s'y jette dans
la Sarlhe; — 9,200 met. de cours; « ham.. c"*
d'Allençon, — L^hoateh domaine, terre, etc.,
du P. 1460; — c»« d'AUonnes; — f., c»* de
Botz, V. le Pleasia-Bitault; — f., c-» de
Bouillé'Mén. ; «- c°« de Bouzillé, V. le PUsai$-
Clérembault; » f., c" des Cerqueux-n.-
Maul, ; « f., c"« de Champigné. — Ancien
fief et seigneurie avec maison noble, motte et
douves, encore au xviii* s., dont est sieur Jean
de la Chapelle 1494, Maurice Chevaie 1670. René
Trochon 1725, J.-B. Dutertre de Saocé 1753 ; —
f., c"* de Chanteuaaé; -> f., c"« de Chate-
laia; — f., c"« de la Chauaaaire, V. le Plea-
aia- Bouteille; — f.. c»« de Chenillé-Ch, —
En est sieur J.-J.-Mic. Fonssier, procuieor du
roi au Présidial de Chéteaugontier, 1725, qnt
tient cette année sur les fonts une des cloches de
Thorigné ; — f., c»« de Cherré, V. le J>fe»ete-
Fontenelle; — f., c»« de Cheviré-le-R., V, le
PUêaiS'Hameloti -■ viU., c"« de Cotnbrée. —
En est sienr messire Renaudin de Malvenu, marj
d'Anne Giffart, 1659; — f., c»* de Coron\ ^ t
et ham., c"* de Cost^; -* f., c"«deX>aumeray
— Le Plessia-Hachonnière 1633 (Et.>C.). ^
En est sieur Michel Mouteul 1597, 1608. Mlcbd
de Bonestat 1633, 1636, mari de d"« Penin<
Jouenneaux, dont la fille épouse le 99 octobre
1667 Urbain de Chanehevrier; » dépmdaic ei
1780 de la terre de JoîUé et fat renda net* h
t>LE
— 118 —
t>LË
37 germinal an VI. L'ancienne moite féodale s'y
eoosenre eocore, formée d'ane terre forte, rou-
gi^itre, de 33 met. de diamètre sur 5 i 6 mètres
d'élévation : •* tîU., c"* de Denée. ~ Ane. fief
releraot de Noisé, dont est sieur Ant. de Vau-
be&%. ehevalier, mari de Marie de Saudelet,
1665, " Glande Gaérin 1715, par acquêt. — Il y
e\ifit9 anprès une fontaine publique, qui alimente
\i bourg, précieuse ressource on été ; » m*'' b.
f^ de Dénezé'S.'le-L., sur le chemin neuf de
Déoexé k Chalonnes, qui a emprunté une partie
de la voie antique, pavée encore au\ abords de
ffos blocs. — Eq avant, du côté de Dénezé, et
loflt da long par fragments, elle apparaît sous
les baies restées intactes mais entourées de pro-
fonds fossés qui la montrent à pleines tran-
chées; sur les bords des deux côtés, était
accamalé en 1870 l'ancien pavement arraché du
chemin; - c»« d' E triché , V. le Plessis-
Chivré; — f., €■• du Fief-Sauvin. — Le
PlessiS'Savvaing xvi« s. (Et.-C.). — Ane. fief
saDs domaine, du nom de la famille San vain, qui
reste attaché aussi à celui de la commune, et qui
le possédait encore vers 1520. — £n est sieur
loachiffl de la Roche-Coron 1557, n. h. Franc,
louais 1606, de qui Tacquiert le 9 juin Jeanne
Terrien, dame de la Bellière; — après elle les
viifDears de la Bellière. — H. Tristan Martin y
sipalait en 1854 des débris romains ; M. Lebœuf
J a cm reconnaître en 1870 des subsiructions
laoloises et recueilli une hache de pierre.
Pletsis (le;, cbftt.. c"* de Geste. — Le
PUhU de Geste xv-iviii* s. — Ane. fief et
seif&earie relevant de la Forôt-Clérembault, avec
maooir ea granit» d'aspect sombre, bâti à un kil.
<1« la Théviuière, sur la Sanguèze, qui avivait
les doQves. La porte vers 0. conserve encore
^Qi grosses tours à créneaux, du xiv« s. Dans
la coar s'élèvent les constructions récemment res-
Uarées, dont partie remonte au xv« s., notam-
meot la chapelle.— La terre acquiert par la réu-
moQ de la Thévinière, vers 1632, la seigneurie
<le la paroisse et du bourg, à qui elle emprunte
aun titre de cbfttellenie. Elle appartenait jus-
qo'aa XV* s. à une famille du nom et passa
(lès avant la seconde moitié du xvi« à celle de la
l^rnneUère, V. ce nom, — Franc, do la Brune-
bère en 1539, — Math, de la Brun., qui en 1588
defeod contre les catholiques la Garnache et
le fort de Véxins; — Paul de la Br., f en juin
16»; - Paul de la Br., f le 12 avril 1699 à
Angers, âgé de 71 ans; — en 1752 Jacq. d'Escou-
Ueaa de Sonrdis par son mariage avec Marie de la
Bmaetière. Il portait parti d'azur et de gueules
à la bande brochante ; — anj. au vicomte de
UBlotais.— Les titres et les journaux mêmes du
XTiii' s. conservent mémoire des singuliers droits
qoe les seigneurs s'attribuaient sur la toilette et
lA personne de toute « femme jolie », séjournant
VA joar et une nuit dans le bourg.
Kr^, comm. Et.-^. -. Arch. de M.-et-L. G 106, f. 3152
* 1» el 16M. - Afllehe$ du Poitou, 14 «trier 1782.
n«a«is(le), f., c" du Guédéniau; - f.,
«•• de VHM€lleH€-d€'Fl - Le PI Perro-
Ml iTMTii* s. (Tit de la Dronettaie). «- En M
sieur Nie. Beauchesne 1641 ; «- chat., e<*« de ta
J aille- Yv. — Ane. maison noble avec taillis et
jardins, sur la crête du coteau, en pleine vue de
l'horizon. En est sieur n. h. Jean du Tertre, mari
de Suzanne Giffart, mort au chAteau de la Per-
rine en Harigné et inhumé le 15 septembre 1613
dans l'église de la Jaille ; ~ Gilles-Franc, de la
Grandière 1755, sa veuve Marie-Marguerite Talour
de la Garterie, f en 1772; ^ Hercules de la
Grandière, qui y réside en 1791 et dont les 5 do-
mestiques s'engagent dans la chouannerie; —
vendu nat^ le 2*. jour complémentaire de l'an IV;
— auj. formé de deux corps de bâtiment en
équerre avec pavillon carré, flanqué d'une tou-
relle ; — à M»« Duvigneau ; — f., c»« de Jarzé.
— Plesseiacum de Rocha in parochia de
Jarzeio 1253 cChaloché, t. I, f. 12).
Plessis (le), vill., c"* de Juigné^.-L, —
Ane. fief et seigneurie, relevant pour le domaine
et le principal fief, de la baronnie de Grattecuisso
en Morannes, avec maison seigneuriale, compre*
nant au xvii* s. deux grands corps de bâtiments,
cour avec beau et ce grand portail portant rem«
ce parts et canonnières », le tout clos de douves
et de fossés d'eau vive et précédé d'une grande
avenue. — En est sieur Guill. de Cierzay 1454»
René de Gonquessac 1539, Florent de Gonq. dit
le capitaine La Touche, lieutenant du chftteau
d'Angers, 1570, Timoléon de Gonq., gouverneur
d'Oléron, 1591, 1624, sa veuve Madeleine de la
Roussièrel639, Jacq. de Grugelin, chevalier, 1649»
1668, — Marguerite Senoc, femme de François
Nau de l'Etang, 1730, qui vend le 3 janvier à
d»* Jeanne Girard, fille d'un marchand de la
Daguenière , veuve de François Boucauld en
1770, leur fils François René Boucauld, 1770»
1790, dont les meubles sont vendus nat' le 9 ven^
tôse an II. -^ Le manoir conserve son double
portail couronné de mâchicoulis; -^ à l'E., dans le
jardin, la chapelle. — Une autre chapelle, com-
mune aux habitants du village, y fut construite
aux frais des abbés Rétault et Rontard et cou'^
sacrée, sous l'invocation de Notre-Dame, le
5 juillet 1745. Le 19 octobre 1756 le docteur Louis
Buffebran du Goudray s'y marie avec Marie-Anne
Poncean. L'édifice existe encore , portant la
date de sa construction, et à côté» un autre logis
montrant à sa lucarne centrale le sigle IfS et aux
deux autres lucarnes la date 17-47.
Plessis (le), f., c^* de Landemont. — Ane*
manoir seigneurial, dont est sieur Guill. de Beau*'
voir 1378, qui devait tous les trois ans à la sei-
gneurie de Ghantoceaux un éperon doré (Mss. 917»
f . 652) ; — vendu par M. de la Bourdonnaie à
M. Thoinet et par celui-ci vers 1770 à M. de la
Pommeraie de Kerembar, dont le dernier des-
cendant, Joseph-Gahriel'Marie^ est mort, Agé
de 86 ans, le 26 novembre 1841 à Angers; ■■ L,
cB« de Marans.— En est dame Marie Ghenu, veuve
de n. h. René Dupont, 1647; -» f., c>*« de
Marigné. — Le Plessis Marigné xvi-xvii* s*
^Et.-G.). •— Ane. fief et maison noble, attribuée
par son contrat de mariage du 10 janvier 1653
k Gharles de Rohan, de qui avait hérité en 1711
ThérdM de Robao; sa fille (E 774) ; » L, c"« de
PLE
— 116 —
PLE
Mauîévrier.'^Le Pîea^i^'Mingueneau (Cad.) ;
B" f. , c"* de Mazi. — En est sieur n. h.
Jean Ledoby 1597. Eloi Moussart 1601. Y. aussi
le PlesiU-au-Jau; « ham., c°* de Mozé.
— W. de Plaxitio lîOO circa (2« Carlul.
St-Serge, p. 263). — Ane. fief et seigneurie rele-
vant de Vézins. -^ En est sieur Franc. Rousselé,
écuyer, 1539, Thib. Rousselé 1554. — Vendu nai^
sur messire Jacq. Pays de Lalhan, le 9 vendé-
miaire an III; -■ f., c"* de Noyant-la-Gr. —
En est sieur n. h. René Regnard 1585; — f., c"«
de Parce. — Ane. logis noble dont est sieur
René de la Fontaine de Follin, mari de Gbarlolte
de TEpinay, 1684, et vendu nal> sur Conlades de
Giseux le 18 thermidor an IV. — L'anc. chapelle
sert actuellement de hangar; — f., c°« de Pon-
iigné, — En est sieur n. h. Jacq. de Pigousse
1609 ; — cl., c" du Puiset-D, ; — f. et m*», c"«
de St'Augu9tin'de8'B. — Le Plessis Minier
1692(Insin. Eccl.). — Ane. dépendance du prieuré
de Bonconseil; — ham., c"« de St-Clément-
deS'L,; — vill., c"«de St-Georgfea-des-S.-V.;
p- bam., c« de St-Hilaire-du-B, — Le P.-
Damhrie ;Cass.); — vili., c»« de St-Lambert-
dU'Lat, — Le Pîessis des Janviers an VI,
vendu nat^ sur Fémigré du Cazean le 24 brumaire ;
— f . , c»« de St-Philhert-en-M, ; — f . , c"« de Si-
Pierre-Maul. ; — f., c»» de SUSigismond.
Plessls (le), f., c"« de la Salle- A. ~ Le lieu,
ierreê, domaine du PL-Rahier 1540 (G 105,
f. 148). — Le Plessis Rayé (Cass.). — Appart. à
René de la Bonèrequi le relevait de Bohardy. -« En
est sieur M. de Rougé 1790, sur qui la terre est
vendue nat^ le 7 floréal an VI. Les bâtiments
avaient été en partie incendiés; «- vill., c°e de
Soulaines; — f., c"« du Tremblay ; — ham.,
c»« de Trémont; — f., €»• de Vergonnes. —
Ane. logis seigneurial de la paroisse, autrefois
avec douves et enceinte dont un des tourillons
d'angle exisu» encore, l'autre s'est écroulé, —
étang converti en mare — et chapelle, encore
couverte de blasons et de peintures à -demi effa-
cées, qui sert de hangar, enclavée dans les servi-
vi Indes mêmes, d'où ressort la porte à accolade
fleuronnée. — En est sieur n. h. René de la
Rivière 1525, Gharles de la Rivière 1587, chef du
parti hugnnenol, Marie d'Andigné, sa veuve,
morte âgée de 80 ans le 5 janvier 1627, René de
la Riv., mari de Marguerite Barbin, 1608, Pierre
du Mortier 1630, mari de Jacquine de la Rivière,
de qui hérite Jean de la Rivière, mari d'Anne
Belossier, 1636, 1641, François de la Rivière,
mari de Charlotte de l'Epinay, 1660, qui s'y
remarie dans la chapelle avec René de Gollas*
seau, le 5 avril 1679 ; — leur fils François de la
Rivière, qui y épouse le l«r septembre 1683
Françoise Rousseau de Villemorge. Le manoir,
affermé en 1789 â Jacq. Jallot, appartient au-
jourd'hui & M. Veillon de la Garoulaie ; — f., c^*
de Vernantea; ■- f., c»» de Véxins ; ■• cl., c»«
du Vieil' Baugé,
neMla (le Bas-), cbât., e"« de Chaudron,
•• Ane. fief et seigneurie relevant de Montre-
taiilt et appartenant dès le lv« s. à la famille
Çh#oo. Haut et puiisant Pierre Ghenu^ cbeTalier
de l'Ordre du roi, acquit le 23 décembre 160t de
son suzerain Gharles Turpin, comte de Mootre-
vault, tous les honneura seigneuriaux de la pa-
roisse avec les droits de sceau, mesures, prévdté.
moulin et four-à-ban et l'autorisation de faire
ériger la terre en châlellenie (E 1979). Le tîire
en fut concédé par lettres royaux d'avril 16i3;
mais un arrêt du Parlement de 1614 avait préa-
lablement réservé et maintenu les droiti doq
aliénés du seigneur de Hontrevault comme baroo
de Bohardy. — François de Villoutreys et Reuée
Ghenu, sa femme, prirent possession du chileaa
le 2 novembre 1666 — et leur descendance y
réside encore, représentée par le marquis Eroest
de Villoutreys, le maître bibliophile angevio. -
Du vieux château féodal, luiné pendant la guerre
de Vendée, il ne reste que deux tours au bord de
l'étang, vers nord. L'hjJ)itation, reconstruite vers
1845, est* actuellement en complète tranâforma-
tion, agrandie d'un bel escalier avec double
retour à l'Italienne, terrasse et rotonde, vestibule
donnant accès à gauche aux salons, à droite à la
bibliothèque; — au-devant, un jardin d'hiver; à
l'entour, un magnifique parc, dessiné par le
châtelain. ~ Il est de tradition, affirmée par des
témoins oculaires, que le célèbre canon veadéeo,
le Missionnaire , a été jeté après la déroote
de Cholet, dans le grand étang, oà des sondafes
ont rapporté des haches de pierre, des médailies,
mais l'ont vainement cherché jusqu'à ce jour.
Plessis (le Bas-), f., c"« de la Pommeraie.
Plessis (le Grand-), ham , c"« de Liri; *■
f., c"* du May, vendue nal' sur Villeoeove-
Poisatièra le 27 germinal an VI.
Plessis (le Haut-), m»" b., c"* de Bouche*
maine, dans le village de la Pointe. — Ane. lofis
noble, appartenant au xvi" s. â la famille Goes-
don, V. ce nom, « n. h. Urbain Guesdon. élu
en l'Election d'Angers, encore en 1639, — n. h.
Pierre Hameau en 1661, originaire de Silfiac en
Bretagne» mari de Marie Héron, 1701 ; ~ François
Marie Hameau 1725, dont la fille épouse Pierre-
André-Claude- Scévole Pocquet de Livonoière.
Il y fit construire dans l'enclos une haute et vasie
chapelle avec clocheton, bénite sous l'iavocadoii
de la Vierge le 19 février 1727 par le chantre da
Ghapitre de St-Laud. — Le 18 jniUet 1765 naît
au manoir le fils de Gharles-Auguste de Raveael,
chevalier, et de Marie-Perrine Hameau, qui a
pour marraiine Renée-Louise Hameau de Bloodel-
de-Ry. — L'année suivante d*** Marie-Madeleioe-
Prudonce Hameau de la Roussellière vendit le
domaine â Jean-Francois Al lard, maire d'Angers,
dont la cloche de Bouchemaine porte le nom avec
la date 1777, et qui revendit en 1786 â Loais*
Emmanuel de Terves, mari de Marie-Gatherioe
Guiet. Aux héritiers de Terves succèdent par
une série d'acquêts en 1808 Pierre-François Gai-
gnard-Ouplessis, ancien capitaine^^commandant
au 7« régiment de chasseurs â cheval,— en 18tt
M. Gonstantin, — en 1823 rimprimeur^libraire
Fourier-Mame, — et en 1851, M. Baron-FiUioo,
enfant du pays, et maire actuel de Boncbemaioe.
L'habitation, autrefois composée de deux haau
bAUmento entre deux corps de logis carrés à IM
PLE
- 117 —
PLE
pointus, — nn ptan du Chapitre de St-Land eD
cloooe h vue cavalière, — a été transformée en
une grande maison bourgeoise, avec fronton demi-
drealaife. bordée vers S. de belles terrasses om-
breuses, qui !('écheIonnent entre de rapides pentes
de verdare. La chapelle a perdu son clocheton et
est disposée en salle de billard. — Le pressoir
oecape à Taise nn bâtiment qui passe pour l'an-
cien dépôt du Grenier à sel (23 met. sur 11) et que
recoDvre encore une superbe forêt de charpente.
Un soaterrain y existe, et un autre encore dans
PeocIoJ«, dont dépend aujourd'hui la maison de
U Veigoannerie.
Plessts (le Haut-), f., c" de Chaudron, —
La terre et seigneurie du H. P. (C 106,
f. 103) relevait de la Bellière et appart. à Claude
Boîsonnean ôcuyer , 1540; — f., c" de la
Pommeraie; — (le Petit-), cl., c»«de Lézigni;
" t., c^* de Lire; « f., c"» du May. — Le
PUssiS'Bameau (Cad.); -■ f., c»» de Saint-
Laurent-de-la-Pl.
Pleflststan-Bœiif (}e), c"* de la Pomme-
raie. — Le PI, au Pyn autrement le PL au
Bœuf 1583 (Tit. de la Bizoliëre). — Met. rele-
Tint de Montjean 1530 (C 105, f. 245 et 106,
f. 171). — Le prieur de Montjean devait au tenan-
cier les jours de Pâques, Toussaint, Noël, 2 quar-
tsiu de vin et 2 feuillées de pain.
PlessIs-an-Jlait (le), c^ de Mazé. — Ane.
terre seigneuriale avec château, qui conservait le
nom d'one famille de chevalerie, Le Jau, en latin
Gallus, propriétaire du fief jusqu'au milieu du
iJT* S. Thibault Le Jau, écuyer, vend le 28 mars
1387 à messire Pierre de Bneil la terre, « borber-
■ Semens, maisons, courtils, vergiers, boys,
«Tigoes, conlombiers, fnyes, estancs, pesche-
< ries, garennes, moulins ». — « Au dedans de
* l'herbergement , sur une motte > s'élevait
* l'hoostel B seigneurial, — que possède Jean de
•^ftilloD en 1454, mari de Renée de Fontaines,
Alain do la Mothe, vice-amiral de France, par sa
femme Renée de Daillon 1484, remariée en se-
condes noces avec Ant. Loubes, panetier du roi,
im, 1607. ~ Georges de Bueil hérite d'elle le
mai 1519; — sa veuve, Marguerite de Broc, en
1513, qui se remarie en 1520 à noble et puissant
Loois de Chandio, chevalier, chambellan du roi,
frand prévôt de France en 1525, — Jean de Bueil
1539. 1545, — sa veuve Françoise de Montalais
1561, » Honorât de Bueil 1565; — sa veuve
Aone de Bueil 1580. — La terre constitue depuis
u moins le xvi* s. une châtellenie réunie au
xvit« s. à la terre de Fontaine-Guérin (E 553 et
1013).
Pleni»«a-HAlre Oe), chat. , c"« de Noyant-
i'IeL -^ LtP. O'Mer (Et.-M.). — Le P.
ou Afaire xvi-xviii* s. (Et.-C.). — Le fief,
tirre, domaine et seigneurie du Plessis-au-
Maire et de la Mairerie de Noyant et de
âféon 1603 (G 1610). — Le Plessis Turhilly
olias le PU Aumèrc 1700 (Et.-C). — Ane. flef
ivec maison noble, résidence primitive du maire
00 agent du Chapitre de St-Martin de Tours, sei-
{nenr de la paroisse. — 11 était advenu à Louis
^ Montederc, par son mariage avec Jeanne de
Boisgarnier, et fut vendu par leur fils René de
Montederc le 30 novembre 1484 à Jean de Menoo,
secrétaire du roi, seigneur en môme temps de
Turbilly, dont la famille le possède pendant près
de trois siècles. En dépendaient à cette date les
met. du Plessis, de la Ville et de Bissé, les mou-
lins à eau de GroUeau, le four à ban de Noyant,
avec un bel enclos et vastes garennes autour de
la maison seigneuriale. — Une chapelle de Notre-
Dame y fut fondée le 26 mars 1686. — Louis-
Henri de Menon vendit la terre le 20 janvier 1720
à René Grandhomme, de Gizeux. Elle appart. en
1777 et jusqu'à la Révolution à la famille de
Crochard (G 1610-1617).
P9eMmù»am'Romx* —Y. Plessis-Bouteille.
Plessis-avx-IVoniialns (les) , f , c"* de
Cherré, — Villa Plaxicii 1073-1081 (Cartol.
du Ronc, Rot. 2, ch. 64). — PZessetum 1080
circa (Ib., Rot. 5, ch. 99). « Plesseit 1080>1100
(Ib., ch. 5). — Le Plessis Nonnain , Le
Plessis aux Nonains, Dominium de Ples-
seiaco ^onialis 1521, — Le Plessis à la
Nonain xvi-xvin« s. — Ane. domaine donné
dans les dernières années du xi* s. (1070-1100)
en partie par Gautier Rage, en partie par sa fille
Adélaïde, en se faisant religieuse, à l'abbaye du
Ronceray d'Angers, qui y constitua un prieuré
et en même temps fut autorisée à construire un
bourg à Cherré. Une chapelle nouvelle y fut
bénite et consacrée en 1521 sous le vocable de
St Biaise. Elle existe encore, utilisée dans les
servitudes de la ferme. L'autel en a été transporté
vers 1820 dans Téglise paroissiale; — le tout
vendu nat^ le 3 février 1791.
On trouve pour prieures : Aliéner Carrion,
1459. — Fouquette de Broc, 1460. — Margue-
rite de Chivré, 1500, qui résigne en 1511. —
Anne de Brie, 1511, 1530. — Marie Mellet,
octobre 1531, 1571. — Marguerite de Villiers,
20 mai 1571, 1575. — Marie de la Vazous-
sière, 1581, 1609. — Renée de Salles, 1614,
1634. — Renée de Saint-Offange, 1672. —
Françoise de la Grandière de ' Montgeoffroy,
1684, 1699. — Renée-Scholastique de Goué de
Clivoy, 1731, f I^ 30 octobre 1779, âgée de
87 ans. Son épitaphe est conservée dans l'église
abbatiale du Ronceray. — Marie -Jacqueline de
Languedoue de la Villeneuve, 1778, 1788.
Piessis-BAudoin (le), chat., c°* de Joué-
Etiau. — Plessiacum Baudouin 1222 (G 537).
— Ane. fief et seigneurie avec maison noble,
domaine depuis les premières années du xiii* s.
jusqu'au xviii* s. de la famille Pierres on de
Pierres. La terre appartenait primitivement au
Chapitre de Saint-Maurice d'Angers, seigneur
de Joué et d'Etiau, qui en détacha ce Plessis,
Plessiacum quoddam dictum, en 1222, au
profit de Baudouin Pierres, Balduinus Pétri,
dont elle prit le nom. Le logis, « maison forte,
« close de douves vives », servait dès le xv* s. de
refuge en temps de guerre aux habitants. C'est an
XVI" s. une « maison seigneuriale avec forteresse,
ce douves et préclosures, court, jardrins, garennes,
c vignes, prés, bois, taillis >, établie bur un
petit roc, 1540, dont le seigneur René Pierres
PLE
— H8 -.
PLE
demandait en vain l'aatoriiation de remplacer le
pont dormant par un pont-levis. Oatre la chapelle
do chàlean, les seigneurs avaient .été autoriiôs
en 1548 par le Chapitre à en bâtir une « au
« droit de leur banc et sépulture » dans l'église
de Joué. — En est encore seigneur Louis Pierres
en 1735; — y résident en 1776 Jos. Le Normand
du Hesnil, négociant, avec sa femme Aimée-
Renée-Jacquine Bouchereau; — auj. M. de la
Sayette, dont le père avait commencé en ltô2 la
restauration du château. — Sur la porte d'entrée
vers N. un écusson double, gravé en relief sur tuf-
feau, porte à droite éTor à la croix pattée de
gueules ; à gauche d^azur à trois pointis de
flèches ft argent, qui est de la Sayette.— La cha-
pelle, vers N.-E., a été remplacée par une grange.
Plessls-BeanJonlB (le), f., c"* de Meigné-
le-Vic. — Le PL Beaujeau 1684 (Et.-C ). —
Le PI. Beaujouan an III (Vent. Nat.). — Le
PI. Bonjour (Rec'). — Vendu nat* le 9 vendé-
miaire an III sur Jacq.-Marie Pays de Lathan.
Pleasis-BelAlr (le), h.. c"« du Puiset-Doré.
Plessls-Bevreao (le), chat., c"* de Saint-
Laurent de-la-Pl. ^ Ane. fief et seigneurie
relevant de Rochefort-s.-L. avec maison noble,
dont le surnom vient de la famille Bevereau qui
le possédait au xvi" s. ; — en eât sieur Ysaac de
ScoUin, écuyer, mari de Marie Bevereau, 1623,
— Ant.-CIaude Dapchon, marquis de Montrond,
qui vend la terre en 1785 à Jacq. Bonllay du Mar-
tray, anc. maire d'Angers (E 1773). — Le 30 oc-
tobre 1839, le château fut investi et cerné par les
troupes de ligne en détachement dans la Vendée,
qui y trouvèrent, enfouis dans les haies près l'é-
tang, 66 barils, contenant 30,000 cartouches à balle.
Plemla-Bt|;ot (le), (., e"« de Contigné.
Plessis-Bitaait Ue), ham., c<" de Botz, —
Ane. flef et seigneurie avec maison noble dont
est sieur René Bitault 1509, Françoise de Bre-
nezay, veuve de Philippe B., 1641, 1650.
Plesaifi-Boistaiili (le), f., c"« de la Pom-
meraie; — ham., c^ de St-Quentin-en-M,-^
Le P. Gasteau (Cass.).
Plessis-Bonrré (le), chat., c"« A*Ecuilli.
— Anc. flef et seigneurie, connu primitivement
sous le nom du Plessis-de-Vent. — Plessaiz-
de-Vent 1373 (CG 2), 1462 (G 440).— Plesseium
Venti 1438 (G 1060). — 11 appartenait au mi-
lieu du XIV* s. à Roberde de la Haye et advint
au xv« s. de la maison des Roches, par mariage,
à celle de Sainte Hanre. Charles de Sainte-Maure
le vendit par acte du 26 novembre 1462 à Jean
Bourré , V. ce nom , le ministre favori de
Louis XI. A peine entré en possession en 1465,
il s'occupait dés 1468 d'y faire édifier le vaste
et puissant manoir qu'on y admire encore et
dont la décoration s'achevait en 1473, « un des
•cchasteaux de France, — dit Bourdigné, —
« pour ce qu'il contient le plus aysé et mieux
• basty ». — Charles VIII y vint souper et coucher
le 10 juin 1487, et quelques jours après, l'am-
bassade de Hongrie y était traitée et fêtée en
grand cortège.— Le capitaine, qui l'avait en garie,
se déclara pour la Ligue le 16 juillet 1593 et s'y
maintint jusqu'au 24 mai 1584, où Lerous, sieur
des Courans, surprit la place, assisté de 60 hommes
de guerre, à qui la ville d'Angers s'empressa
d'envoyer à suffisance des munitions de vins,
farine, poudre, mèches et plomb. -^«La terre
échut dans la succession 4'Urbain-René du Plessis
de Jarzé à Marie-François Savary , comte de
Brèves, mari de Ciémence de Treslons, -it fot
aliénée pour les deux tiers en 1730 au pro-
fit de François-Joseph d'Andigné ; mais un
retrait lignager permit une vente nouvelle ,
qui le 18 novembre 1751 la fit passer tout en-
tière pour la somme de 195,000 livres aux
mains de dame Marie Pissonnet de Bellefonds,
veuve de Pierre de la Planche de Ruillé Simple
tenure autrefois de la châtellenie d'Ecuilté, elle
avait englobé et remplacé, avec titre propre de
châtellenie, le fief suzerain et y réunissait la
seigneurie de la paroisse de Cheffes, avec droits
de haute, moyenne et basse justice, 3 étangs,
2 moulins à eau, des bois et de vastes prairies
le long de la Sarthe. Après avoir été divisée
par plusieurs partages, quoique comprenant en-
core 440 hect. dont 88 en bois, elle fut vendue
en 1851 par les petits enfants du comte de
Ruillé. V. ce nom, pour la somme de 500.000 fr.
à M. Victor Avenant, V. ce nom, ancien notaire,
d*Angers, qui y vint résider avec son gendre,
M. d'Onsembray, et prit à cœur de faire restau-
rer le château. ~ C'est un vaste rectangle régu-
lier, de 59 met. 70 de façade vers N. et vers S.
sur 68 met. 35 vers l'O. et vers l'E. à l'extérieur,
installé comme dans un tlot artificiel, dont les
berges en maçonnerie forment un large promenoir
et qu'enceignent de larges et profondes douves vives.
A chaque angle s'engage une grosse tour ronde,
celle vers S.-E. formant donjon avec couronne-
ment de mâchicoulis, qui porte en saillie le corps*
de-garde sous un double toit pointu, cantonné de
tourillons,^ la plupart des fenêtres à meneau H
surmontées d'un lambel de pierre et de lucarnes»
armoriées à pignon bordé de choux rampants. —
les murs épais de 2 mètres, formés d'un noyau de
pierre et de ciment et d'un revêtement de tnffean.
Une cour de 1,300 met. de superficie s'encadre
entre les dépendances et l'habitation priQcipal\
qui occupe le corps transversal vers S. On y admire
surtout la salle des gardes, ornée d'un plafond en
bois dont les six compartiments comprennent
chacun 4 grands tableaux, fin du xv* s., repré>
sentant des animaux étranges ou des person-
nages, et diverses scènes, dont 8 offrent des
proverbes en action avec légendes françaises en
vers, d'esprit malin, de touche habile, peintes en
grisaille, dont la couleur s'est en partie seuleoient
effacée. — A la tour d'angle sur la gauehe de U
cour, attient la chapelU dédiée à Ste Anne,
dont le pignon et la haute fenêtre à meneau t
quadrilobés ressortent sur la façade orientale.
Deux magnifiques vitraux y figuraient ieao
Bourré et sa femme, Marguerite de Fesehal, 4
genoux, assistés de leurs patrons, avec a ne
Assomption de la Vierge, Cette OMivra d'art
fut donnée par M"^" de Terres au peintre Bertoo
pour prix de deux poriraiu et a passé pour
6,000 francs à des brocanleun. -> Un pont d«
PLB
— H9 —
PLE
ptem, lar ODe loogaear de 43 mètres 40. donne
WKé$ vers N. an portail seigneurial, sarmonté de
eréneanx, et eommiiniqae d'antre part avec les
servitodes, reconstruites an xvii" s. et protégées
par nn large fossé. — Pans le bois voisin le sei-
gnear possédait nne autre chapelle dédiée à
St Gervaia, qui fut bénite de nouveau le
ti juillet 1740, — sans compter ses chapelles
seigneuriales attenant aux églises de Bourg et
(fEeuillé. — Cinq dessins du château 1693-1699
eiisient dans Gaignëres, t. Yli, p. 67-68, d'antres
dans Ballain, Mss. 867, p. 372 et dans Berthe,
Mss. 896. t. II, p. 29 et 30 avec nn plan, — deux
gravures de la face orientale à Tintérieur de la
cour, par Hawke, dans V Anjou de M. Godard,
et des faces Nord et Ouest par M. Tancrède Abra-
baiD, dans son Album éP Angers (1876), nne li-
thographie de la face Sud extérieure, par Ciceri,
dans Y Anjou de M. de Wismes ; — d'une des
tours dans le Congrèê Arch. de 1863. p. 304.
Arch. de M.-et-L. G 106, f. 962; E 1«24, 1793-1794 et
3937. — Arch. eommoa. (fÈcuillé et de Scalaire, Et.-€. —
Arch. iimaic. d'Angers BB 4S, f. lO. — Journal de LouTet,
<bas la Rebue d'Anjou, 185«. t. II. p. 290, 294. 896. - De
Wtamei, VÀmjoUt art. de H. Mercbegay. — T. Abraham,
klbwn (t Angers.— Maine-et-Loire du 11 décembre 1834.
- Répert, arch , 1868, p. 175.
Ples&ls-Bounreaay c°* de Brains.'VA. —
VUxitium BorrellU Borrellus de Plaxitio
iSÛ circa (Bilard, n« 303). — Ane. fief disparu
lall ne faut pas confondre avec le Plessis-Bourré.
Piessi!i>Bont«UIe(le}, f , c"« de la Chausn
saire. — Le Pleasia B. alias au Roux alias
k Loup de Guichonnet 1596. — Ane. fief et
maison noble relevant de Bohardy. Il emprunta
soQ dernier nom de Jean de la Bot aille qui le
possédait en 1458 ; — en est sieur Jacques du
Breuil 1596. qui le vend en 1611 à n. h. Et.
Lefranc du BoufTay.
Plesslo-Bnard (le), f., c°« de Tilliers, -^
Aoc. maison noble dont est sieur Claude de May-
dières, chevalier, 1681, 1687, Jos -Ach. de H.
1732. Aujourd'hui tout a disparu, même l'étang.
PleasIs-BreCon (le), f., c''* de Vézins, —
Le VieuX'Plesais (Recl*).
Pleasls-Bnam (le)» ham., c*>* de Bourgneuf,
Pleasia-Chamaeé (le), c"« de SouceZZea.
— Ane. fief avec manoir noble relevant au xvi* s.
d« Jané et réuni plus tard à la terre de Sou-
celles. Il appart. au xvi* s. à la famille de
Chamacé. Georges de Ch. y fonda le 27 juillet
1567 une chapelle en l'honneur de son patron.
PleasUnCharroAia (le), f., c"« de Trélazé,
dans Tanc. paroisse de Sorges. — Ane. fief et
seigneurie avec manoir noble, domaine du Cha-
pitre de Si-Maorice d'Angers, vendu nat^ le
19 juillet 1791. Il y existait une chapelle de Ste-
Catherine, fondée en juin 1577 par le chanoine
Jean de Breilrond,dont l'épitaphe s'y lisait encore
encastrée dans un mur au xviii* s. Elle servait aux
paroissiens pendant les temps d'inondation ,
<piaod le bourg était envahi par les eaux, qui
«n janvier 1649 montèrent jusqu'au rocher du
Pleisis. Gomme l'édifice tombait en ruines, le Cha-
pitre en ordonna la démolition le 6 février 1776.
U pierre de l'antel fat donnée au curé des Ro*
siers, sur sa demande, le 17 novembre 1780.
Plessls-Chlirré (le), chAt., c"« d'J^Mc^^.
— Plessiacum 1248 (H Chaloché, II, 91). —
Ane. terre seigneuriale de la paroisse, relevant
de Juvardeil et appart. depuis au moins la pre-
mière moitié du xiii* s. à la famille de Chivré. —
En est sieur Geoffroi de Chivré, neveu de l'évèque
de Rennes, en 1248 ; — le duc Louis de Gram*
mont, maréchal de France, mari de Françoise -
Marguerite de Chivré, en 1648, qui prenait le
titre contesté de châtelain. C'est son beau-frère,
si connu sous le nom du Plessis-Chivré, qui se
fit tuer « à l'occasion d'un verre de limonade >,
le 5 janvier 1645, derrière les Carmes, dans un
duel, a un des plus beiux combats de la régence »,
dit Tallemant des Réaux (t. IV, p. 435), par le
marquis de Gœuvres. V. aussi le Journal d'Or-
messon, 1. 1, p. 240-251 . — Catherine de Grammont
apporta la terre en dot vers 1690 à Alexandre de
Canonvillo , marquis de Raffetot. — Louis-
Alexandre de Canon ville-Raffetot, 1780, la vend
pour 450,000 fr., à M. Lemarié de la Cresson-
nière, si connu, dit H. Beugler, pour son immense
fortune. Il laissait en 1824 pour héritier H. Ménage ;
— aujourd'hui H. de Quatrebarbes, qui en a trans-
formé le domaine et, le premier en Maine-et-Loire,
y essayait avec succès dès 1841 la culture du
houblon. — Le château, édifice du zvi* s., réu-
nit deux corps de logis en équerre, avec double
tour d'escalier à la pointe et dans l'intérieur de
l'angle. Les servitudes forment un corps en pro-
longement vers N.-E., terminé par une jolie cha-
pelle, la porte surmontée de l'écu parti des Gram-
mont, avec bel autel à retable xvii« s., portant au
centre un Calvaire remarquable, et aux deux côtés,
des niches avec les statues de Ste Marguerite et
de St François d'Assises; — et de plus, à droite,
la N'aissance du Christ, en bas-relief de pierre.
Plessis-Glérembaalt (le), c"« de Bouzillé.
— Ane. fief avec maison noble relevant de l'ab-
baye St-Florent, dont est sieur Gilles Clérem-
bault 1394, 1404, Ant. Cl. 1446, 1458, mari de
Jeanne Sauvage. — Il y était dû une pipe de vin
au sacristain de St-Florent, A charge par lui d'en-
tretenir une lampe allumée dans la chapelle
N.-D. de l'église du Marillais.
Plessis-€lérembaalt (le), ham., c«* de St-
Rémy-en-M» — Ane. fief et seigneurie avec cha-
pelle seigneuriale de Ste-Anne, fondée le 31 mars
1572. En est sieur et y réside Pierre de Laval-
Lezay, 1600, 1610, Claude de Laval 1630, Thérèse
de la Forêt d'Armaillé, veuve de Villoutreys, 1789.
— V. les Chalonges,
Ples8l8*Caré (le), ham., c"« de Lire»
PleMl«-llo6ef tf. — V. PL-Thierry.
Plessis-DaYid, f., c"« de Cholet.
PleMl»i«le»€ve0<^, de-^wigwté, etc., V. le
Plessis, c"«» de Geste, de Juigné, de Ver-
gonnes, etc.; — <le*Ttir6llfyy V. le Plessis*
au'Maire; ^ d^Venif V. Plessis-Bourré.
Plessia-FlorenUn (le), vill., c"« de Chan-
zeaux. — ArâC. fief et seigneurie avec manoir
noble relevant de Chemillé. -^ En est sieur
M« Jean de Btavon 1480, — sa veuve Isabeau
Breilay 1495, Robert do Blavon 1558, n, h.
PLE
— 120 —
PLE
Amftuiy de Gazeau, mari de Marguerite Du Boys,
1621, 1644, Philippe de Gazeau, mari d'Anne
Baudry, 1671, 1700, messire Pierre-Harc Jour-
dao, chevalier, 1768. — Le prieur de Doua
devait au seigneur à toute mutation une paire
de gants blancs, abonnée à 5 livres. — L'em-
placement du château, encore entouré d'un
large et profond fossé, est ensemencé en blé.
Deux excavations ouvrent sur les caves aujour-
d'hui pleines d'eau et communiquaient à de longs
souterrains en partie écroulés.
Plessis-FonCenelle (le), f., c"« de Cherré.
— Le PI. de Fontenaiîlei alioB de Cherré
1539 (G 105, f. 217). — Ane. m»" noble relevant
de Sablé. — En est sieur Jean Scollin, écuyer,
1523. 1539. Ysaac Scollin 1623, — Jacq. Lemo-
theux, 1632, 1636. — Une chapelle y fut bénite
le 17 septembre 1631 par le grand - vicaire
Eveillon.
Plessls-Galleron (le), f., c^* de Chazé-
Henri, — Ane. fief et seigneurie avec maison
noble, grange au devant, jardin, futaie, 1602, re-
levant de Bédin à une redevance annuelle de
gants blancs. — En est sieur Jean Galisson 1602,
n. h. Gatien Gai., maître des requêtes ordinaires
de la Reine, mari de Madeleine Leloyer, 1667,
1691, messire Gabriel du Tremblier 1720.
Plessis-Gamler (le), ham., c*^* de Faye.
— En est sieur Jean Aveline 1595, n. h. Anf.
Peltier 1634. n. h. Pierre Boulay 1727. — Le
rieax logis & toit aigu conserve à une cheminée
un écusson fruste (xv« s.).
Plewils-Ciaadln (le), f., c»« de Marigné. —
En est sieur Jean de Vrigny 1539, Jean PoUin,
mari de Catherine de Vrigny, mort en 1557, Jean
de Champagne, mari de Gabrielle de Vrigny 1580
(E 774). — Il fut réuni à la terre de Moiré à la
fin du Xfi* s. — Le nom en restait à la None-
Gasnier an xvii* s. (Mss. 917, f. 10).
PIessls*€rraiiiiiiolre (le), c»" N.-E. et arrond.
d'Angers (11 kil.). — Plaiseicium Grammatici
1109 (Mss. 624, 1. 1, f. 409).— PZesetVr 1205 ^H.-D.
B 21, f. 13). — Plexiacum Gramatice 1222
(Ibid., D 53, f. 9). — Pîesseiacum Gramma-
tice 1253, 1258, 1265 (G 340), 1222 (Chaloché,
1. 1, p. 5). — Parochia Plesseiaci 1262 (H D.
B 53, f. 29). — Pleasaicum Grimout 1264
(Ibid. B 21. f. 29). — Villa de Plesaeyaco
Grammatici 1291 (G 340, f. 75). ~ La ville
du PleBseya 1394 — La ville du Plessts-au-
Grammaire 1413 (G 338). — Sur un plateau,
entre Pcllouailles (3 kil.), Andart (5 kil.) à l'E.,
Brain-sur l'Auth. (6 kil. 1/2) au S. et au S.-E.,
St-Bar(hélemy J kil.) et St-Silvin (4 kil.) à l'O.
Le chemin d'intérêt commun de Tiercé à la
Loire, traverse du Nord au Sud le territoire et le
bourg, abordé à 100 met. avant le bourg, par le
chemin d'intérèt^commun de la Dionnière, qui le
relie vers l'O. à la route nationale de Paris, et
croisé à 100 met. au Sud du bourg par le chemin
d'intérêt commun de Fontaine-Milon, qui passe
dans toute la largeur de l'E à l'O.
Y natt le miss. d'Ecbarbot.
Eo dépendent le bourg de Foudon (45 mais,,
52 mén., 133 habOi los ham. de la Bertière
(8 mais., 26 hab.). d'Aigrefoin pour periie ^ n ,
25 hab.), de la Boitiére (5 mais., 30 hab.;. de
Loiron (5 mais., 19 hab.), de la Vioelle (4 maii^
12 hab.), de la Grolerie (8 mais., 26 hab.). d€
la Tartentiôre (7 mais., 18 hab.), de la Bobt-
geoisie (4 mais., 7 hab.), des Dlmetiôres (4 miâi.,
9 hab.), de Villeneuve (4 mais.. Il hab.). da
Coudray (5 mais., 18 mais.), de la TineUière
(3 mais., 14 h.), et 51 fermes ou écarts dont au
quinzaine de deux maisons.
Superficie : 907 hect. dont 180 beet. de vignes.
59 hect. de bois.
Population : iii feux, 505 hab en 1720-17»
— iiS feux en 1789. — 517 hab. en 1793. -
i,202 h. en 1804. — i400 hab. en 183t. -
i,094 hab. en 1841. — ifiU hab. en 1851. -
945 hab. en 1861. « B9S hab. en 1866 -
908 hab. en 1872, — en décroissance lenle mais
constante, — doni 390 hab. (101 mais., 116 méo.)
au bourg, perdu aujourd'hui en dehors desgruds
passages.
Nulle industrie — ni commerce que de produits
agricoles, blés, vin, surtout de fruits.
Asaemhlée le dimanche qui suit la St-E(ifliuw
(2 août).
Bureau de poste et Perception de Pcl-
louailles.
Mairie installée dans la maison du Pin'
Doré, acquise par contrat du 21 septembre IW,
^ avec Ecole communale laïque de garçons.
-^ Ecole de filles communale laVqoe.
VEglise, dédiée à St Etienne (snccorsal^
5 nivése an XUl), est un édifice remarquable do
su* s., qu'une restauration récente (1859-1860)
a suffisamment modifié (architectes Richtrd
Delalande et Ch. Roques). Le plaa présente one
croix latine régulière. Vers l'O., le pigooo, à
portail roman, mutilé et déformé à diverses re-
prises, a été reconstruit mais en conservant à U
partie supérieure un très-curieux Christ docteur,
couronné du nimbe crucigèro et inscrit daos
une auréole ovale ; il bénit à la manière Utioe,
des deux doigts de la main droite. A sa droite H
à sa gauche se voyaient autrefois le soleil et U
lune. — et cette représentation frappait assez par
son originalité l'esprit de nos savants da xtiii* s-
pour que les abbés Robin et Olivier, V. ces nomt,
y aient cru voir une œuvre des Druides. La oef,
autrefois à baies rondes, basses, sans moulare»,
xii* s., a été refaite, les murs et le sol exbaossés.
le lambris de bois remplacé par une voûte en pierre.
Le reste est antique et comprend un remarqaable
transept, dont le carré central, à voûte de pierre
de style Plantagenet, porte une simple flèelie en
charpente, à défaut du clocher dont on reconoatl
les amorces interrompues ; — l'aile N. éclairée de
légères fenêtres à lancettes xti* s., l'aile S., de fe-
nêtres i meneaux réunis par deux trèfles superpo-
sés, où s'ajoute dans le plus large un quatrefeoille;
—par dessus une rosace xv« s.— Suivent lachœar,
d'une travée -* et l'abside à cinq pans, doot Tare
doubleau retombe sur deux belles colonnes avec
chapiteaux , l'un à feuillage , l'antre i H^^
grimaçante, les nervures cylindriques de U yoûie
portées sur quatre légères coloonetles. qoi ^^
PLE
- 121 -
PLE
eadreol de loogines fenêtres plein cintre, bordées
fane double moulare avec petits chapiteaux
Kalptés. Une simple archivolte plate les coa-
ronne à Textérienr, entre quatre contreforts plaU
sajM décoration. — Rien n'est à signaler qu'une md*
diocre toile de Vierge, avec les statues anciennes
de St Louis, de St Etienne, de la Vierge, de
Su Marguerite', ^- dans le chœur, une stalle
tai armes d*) l'évoque Ponoet de la Rivière» et
qaatre énormes cierges que garçons et filles por-
taient à la procession de la Ghanddleur ; — un
vitrail moderne figurant St Etienne ; -«• des re-
liques de Ste Prudence et do St Félicissime rap-
portées de Rome en 1772, et une chAsse de re-
liques inconnues. ^- On y vient en pèlerinage, —
sur le renom incompris du Grammoire ou Gri-
moire local, — pour la guérison des sortilèges et
des infirmités d'esprit ou de tempérament.
La cure a été construite en 1829-1830.
La section de Pondoo, V. ce nom, forme une
paroisse succursale avec église, cure et cimetière.
Aucune trace antique n'est signalée, si ce n'est
l'aDcien grand chemin pavé de larges dalles, qui
tnversait le bourg et se dirigeait à Angers par
les Banehais. — Foulques Récbin fit don en
1109 anx chanoines de St>Maurice d'Angers du
domaine, qui prit plus tard titre de chdtellenie et
itlmit du château d'Angers. L'église resta jus-
qu'à la Révolution soumise en toute exemption à
la loi diocésaine du Chapitre, qui conférait la
eore présentée par le chanoine semainier. II est
à croire que dans l'origine elle était affectée spé-
cialsmeot i l'office du maltre-école, êcolasticua,
grammaticuê, dont le nom lui est resté. — Aux
iTii* et xviii* s. les chanoines servaient au
caré une indemnité de 20 1. par an pour qu'il
fli récols et contribuât aux réparations de l'église.
Curés : Olivier Lairault, carme d'Angers,
dociaur en théologie, 1549. — Laurent Léman-
«au. 1570, t le S2 mars 1585. — Martin Tem-
p2<r. f le 6 août 1609. — Lanrent Laaae, 1609.
~ Sympkorien Lasse, 1625, f le 1 novembre
1639. — Pierre Gaillard, 1642. — Pierre Clo-
qu€t, 1644, t le 29 janvier 1679, âgé de 79 ans.
Il a laissé dans le registre des mariages de 1653-
1639 un petit Traité (7 pages), écrit de sa main,
I>e septem peccatts mortalibus, incomplet et
qui De comprend que le péché d'orgueil, superbia.
U 14 février 1652, mercredi des Cendres, les
iondet allemandes et polonaises de l'armée
royale, allant au siège d'Angora, avaient mis au
pillage te presbytère et l'église, sous les yeux du
esré, < tenu de force les armes à la gorge ». Elles
repassèrent le 25 et saccagèrent la paroisse. —
Pierre Paré, f\e9S février 1703. âgé de 55 ans.
- François Bédouet, 1703, f l« 29 janvier 1732.
Son égliae fut volée dans la nuit du 21 janvier
IT» et perdit notamment 3 calices d'argent. —
inlien ComaH, 1732, f le 13 juillet 1763. après
31 aoa de cure. Il était frère du curé de Saint-
SUvtn et cousin du curé de Bauné. — René- Jean
^lly. V. ce nom, anc. vicaire, octobre 1763.
U sacristie fot de nouveau dévalisée dans la
&ûi du 8 an 9 octobre 1775. — Louis-Barthélémy
Briant, vicaire de St-Silvin, élu constitution-
nellement le 21 mars 1791, qui résigne tonte pré*
trise le 17 pluviôse an II.
On y trouve mentionnée en 1376 l'existence
d'une aumônerie.
La paroisse dépendait de l'Archidiaconé d'An-
gers, de l'Arehiprètré d'Andart, de TEIection, du
Grenier à sel et du District d'Angers.
Maires : René Lelièvre, 1792-1815. ^ Benoit
Legrand, 28 décembre 1815. — Prosper Hervé,
14 janvier 1826, installé le 25 avril. — Blanchet,
1831. — aai7Zergfeau, 20 août 1834. — Pierre
Launay, 1840, f le 11 décembre 1846. — Eloy
Lemanceau, 12 janvier 1847. — Villardry,
1867, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. E 144, p. 1. ~ Arch. commun. Et.-G.
— BéperL arch., 4861 « p. 321. — Brossier, Mis 0S6. —
D. Houss ., XV I , p. 281 .^Note Mss. du curé Gbesneau (1850),
aux Arch. de l'Evéehé — Pour les localiléa, voir Foudon,
Longchcmps, Aiçrefoin, la Bertiire, la VaHniêre, le
Chine-Potard, etc.
PlessiSNGrefAer (le), chat., c"* de Huillé.
— Le PlesseiZ'Grifer 1237 (Chaloché, t. H,
p. 1^). -- Plessiacum-Griffitr 1245 (lb.,p.85).
— Ancien fief et seigneurie, relevant de Durtal,
dont est sieur Robert de Montdomé 1245, Jean
de la Barre 1379, Hardouin Fresueau 1447, Jean
Fresneau 1495, Pierre des Aubus 1540, René des
Aubus 1588, mari de Françoise de la Hotte, qui
est inhumée le 23 mai 1603 dans la chapelle Saiot-
Eutrope; —René du Breil 1611, sa veuve Snzanne
Ogeron 1627, Pierre Lejenne de la Furjonnière,
mari d'Anne Eveillard, 1652, Pierre -François
Lejeune de Bonnevau. lieutenant provincial d'ar-
tillerie en Bretagne, 1690, veuf le 11 décembre
1709 de Claude de Vabres. ^ Godefroy-Philippe
Lejeune de Gréquy de Furjon, né au château le
26 décembre 1741, lieutenant en 1756 au régiment
de Languedoc, capitaine en 1770, retraité en 1780
avec le brevet de major, y tient résidence et est
élu syndic en 178.0, puis maire jusqu'en 1792. et
de nouveau en l'an VIII, président ponr la se-
conde fois du canton de Dartal en 1814, mort au
châtean le 20 août 1831. — L'habitation actuelle
comprend un beau pavillon carré xvii" s. avec
hauts toits mansardés, auquel est adossé un lourd
bâtiment terminé par une tourelle rohde, à toit
pointu. — A l'intérieur sont conservés les por-
traits de Pierre Lejeune né en 1669, f en 1706
de blessures reçues au siège de Barcelone, — de
son fils Franc. L. de la Furjonnière, commissaire
de Tartillerie, 1730, et de sa femme Renée Richer
de Neuville, l'nn et l'autre en pied,— de leurs fils
Charles-Pierre-Philbert-Louis L.. tué au Canada
en 1756. lieutenant au régiment de Languedoc,
et de Gaspard et d'Eustache Lejeune, abbés de St-
Haur ; — dans une chambre une très-belle fontaine
armoriée en vieux Rouen. — La chapelle moderne
reste inachevée; on conserve de l'ancienne des
bas reliefs représentant les anges portant les
instruments de la Passion xvii* s. " Une magni-
fique futaie couvre et domine le coteau. On y a
déposé divers débris de sculptures provenant de
l'ancien château du Verger, notamment la clé de
voûte de la chapelle.
Plessls-Hameloi (le), m*', c"« de Cheviré-
U'Rouge. — Anc. fief annexé dès le zvi* s. à la
PLE
— 122 —
PLE
léiipiearie de la Fresnaie ea Jarzé (E 593-595).
Ples8l8*BajraaIt (le), f , c"« d'Yzernay. —
Le Pl'Airaud (Cad).
Plessis-Lambert (le), f., c^^ de Gonnord,
Pf e««<««£otiMay. —Y. PL-aux-Nonnains,
PIe^8is-Ie*Vieoiiite (le) , châi. , c°« de
Mtigné-îe- Vicomte. — Dit souvent surtout
jusqu'au xviii* s. le Plessis-Lionnet, sans doute
de Lyonnet de St-Germain qui le possédait en
1466. -— Sa seconde appellation rappelle qu'il
relevait, comme Meigné, de Beaumont-le-Vicomte.
plus tard de la baronnie de la Flèche. — Il
appartenait depuis au moins la fin du xvi* s.
k la famille Legouz. Antoine Legouz en obtint
par lettres de juillet 1691 l'érection en chàtelle-
nie, que contesta la dame de Saint-Germain,
dame de Heigné. 11 acquit de plus par acte
du 18 février 1701 les droits honorifiques de
la paroisse pour les attribuer à la terre do
Plessis. « Y réside en 1779 Louis-Augustin
Legouz, chevalier. — Le domaine comprenait les
fiefs du Bois, des Gniniers et d'Origné et une
mouvance épaise dans 8 ou 10 paroisses. — Il
appartient aujourd'hui à la famille de la Bouillerie.
Le château formait un corps de logis, terminé par
la chapelle, avec quatre tours dont deux aux
angles de la façade, et une tour centrale d'esca-
lier, dans une enceinte autrefois de larges douves
vives avec pont-levis; au-devant, un haut portail;
en dehors, la fuie— et de chaque côté une espla-
nade entourée de fossés. Les douves aujourd'hui
sont comblées, le portail abattu.
Plessis-Ltonnals (le), f., c*** de Meigné-
le- Vicomte.
Plessis-Haeé (le), c<>" N.-O. et arr« d'Angers
(13 kil.). — PUxitium 1032-1052 (1«' Cartul.
St-Serge, p. 247). — Matheua de PUxitio 1060-
1081 (Ib.. p. 123). 1174 (Ib., p. 106).— Mat/ieus
de PlcLxeicio (Ronc. Rot. 1, ch. 52). —
Math, de Plaxeizo 1117 (Cartul. St-Aubin,
f. 36). — Fr. de Placicio Matheo 1182
(Saint- Aubin, Sacristie, I, f. 1). — PUxitium
Mathei 1134-1150 r2* Cart. St-Serge, p. 265) —
Ecclesia de Placitio 1159 (St-Serge, 1"^ Cart,
p. 16). — Plesaiacus Mathei 1222 (G 871,
f. 35). — La Ville du Plesaia-Macé 1515,
1520 (G Cures), 1726 (Saugrain). — Entre la Hem-
brolle (3 kil.) au N., Juigné-Béné (5 kil. à l'E.),
la Meignanne (3 kil.) au S. et à 1*0.
La route nationale d'Angers à Craon traverse
du S. à rO. te centre du territoire (1,500 met.),
à 1,200 met. du bourg, qu'y relie un chemin
vicinal.
Y natt le ruiss. dit du Ptessis-Hacé, qui sort de
l'étang du Parc, coule de l'O. à l'E. et se jette en
/ttigné-Béné dans la Mayenne ; — 6,500 m . de cours.
En dépendent les châi. du Plessis-Macé et de
Marcillé et 30 fermes ou écarts dont 4 de 2 maisons.
Superficie .- 797 hect. dont 20 hect. en vignes,
25 hect. en bois.
Population : 59 feux en 1699. — 63 feux,
286 hab. en 1720-1726. — 80 feux, 365 hab. en
1789. - 4i6 hab. en 1831. — 43i hab. en 1841.
— 454 hab. en 1851. — 4Î6 hab. en 1861. —
W hab. en 1866. — 399 hab. en 1872, dont 202
au bourg (58 mais., 62 mén.), groupe de viaoi
et sombres logis, perdu à l'écart, au faite d'an
coteau boisé, à l'extrémité S.-O. du terriioin en
pente vers la Mayenne.
Perception d'Avrillé. — Bureau de potte
de la MembroUe.
La mesure locale comptait 12 boisseaux as
setier, valant 17 boisseaux 1/2 des Ponts-de^
Une autre mesure dite le boisseau paré, teniit
5 boisseaux 3/4, mesure ancienne d'Angers.
La Mairie occupe, au-dessus de VEcûU
mixte (Sœurs de Ste»Marie de Torfou), une belle
salle, où conduit un escalier à ciel ouvert; -le
tout reconstruit par adjudication du 4 octobre
1847, eu même temps que le presbytère, — et
sur ses dépendances. — Un peu plus loin, versN ,
lavoir public.
L'Eglise, sous le vocable de St-Piene, foi
conservée à simple titre d'oratoire, par la décret
du 9 avril 1791, supprimée par rordooDsoea
épiscopale du 20 février 1809, qui réunissait la
paroisse à la Membrolle et rétablie en snccursak
par une nouvelle ordonnance du 21 déeembn
1825. C'est une simple nef xv* s , sans chapelle
ni chœur (25 met. 55 sur 7 met.). D*étroits rédoiu
à droite et à gauche abritent les autels neufs de
la Yierge et de St Antoine. Le fond plat s'éclaire
d'une fenêtre à double meneau quadrilobé. oi
restent quelques débris de vitraux xvi* s. A fauche,
dans la dernière travée une baie en anse de
panier indique l'emplacement de la chapelle sei-
gneuriale et remplace une cheminée dont le toyao
domine encore le toit.
Aucune trace antique n'a été signalée, pas
môme de « la vieille voie ». encore mentionnée
au XVI" s., dans la direction d'Angers à firain
Le seigneur du fief, en se retirant pour mourir
dans l'abbaye St-Serge d'Angers, donna aux reli-
gieux l'emplacement du bourg &vec tontes sea
libertés et revenus. L'église ne fut construite, ou
tout an moins son ressort ne fut eonstitoé indé*
pendant que sous l'épiâcopat d'Ulger, qui se div
posant à partir pour St- Jacques de Gompostelle.
détacha du territoire de la Meignanne, en indem-
nisant le curé, cette paroisse nouvelle (1135-1140'
Les moines y avaient établi un prieuré réfo-
lier, dont malheureusement tontes les aitbires
sont perdues. Je n'ai rencontré d'autres noms de
prieurs que ceux de Gilles Provost, mort le
18 juin 1621, Jacques Comuau de la Gran-
dière, chanoine de St-Maurice, 1690, et Franc*
Gaston de Rochechouart-Faudoeu , installé
par procureur, lo 7 août 1737. — La métairie
des Granges et la closerie de la Perrotterie com-
posaient le temporel. — Les bâtiments du prieoré,
attenant vers S. à l'église et, vendus nat' le 23
août 1791, torment aujourd'hui une babiuiion
particulière.
A l'opposé s'élevait la cure, vendue ntt* le
22 brumaire an II et rachetée par la oommofte
en 1821. Les registres n'existent plus qa*en lam-
beaux, dont les plus anciens remontent en 1545
Curés : Christ, de la Rogelière, 1483. -
Mahé de Bote-Joullatn. 1511, 1527. — Etieniie
Legoue, 1541. -^ Claude Martinetiu, 1961. ^
PLE
— 123 —
PLE
AdL Marquiâ, f le 14 octobre 1614. — Jean
Blouin, t le 5 mai 1638. — Jacq. Btlîoir,
\«U, 1643. — Jacq. Bernard, f le 35 mai
166i. - Pierre Jameray, 1664, 1882. — Pierre-
Josêph Edy-Desroches, 1687, 1727. — Pierre
Eêlyê'Desrockeê, 1727, f * Angers le 27 juillet
176S. •* Pierre Caillaultt 1766, jusqu'à la Révo-
loUoo.
11 est fait mention en 1711 d'une Ecole de
filUs, dont la maltresse demeurait dans une
maboo dépendant de la chapelle de la Brosse.
Le flef apparaît constitué dès le zt* s. et prête
100 nom dés lors & une puissante maison de che-
valerie, dont le principal seigneur, Mathieu ou
Xaeé. lut laisse à son tour le sien. Mathieu du Ples-
lis, Matheus de Plaxitio, se rencontre vers 1060
dans nne charte de St-Serge. C'est le fondateur
de prieuré. Sa descendance, qui portait de
gueules au treillU éPor, s'éteint avec Maoé lll
vers 1290 et la terre passe avant 1903, fdj le
mariafe d'Isabean avec Hardouin de Foogeréi à
U famille de la Haie-Jonlain. Catherine de la
Baie, femme de Geoffroy de Beaumont, en fit
doD en mars 1434 à Louis de Beaumont, son
eoosio, conseiller et chambellan du roi (septembre
1434), sénéchal de Poitou, et le premier chevalier
nommé dans l'ordre de St-Micbel. Il se retira sur
s<i Tien jours au Plessis-Macé et reconstruisit le
cUlean et même en 1 472 l'église, alors absolument
détnite. — Cette année même, dans les premiers
joors du mois de juillet, le roi Louis XI l'y vint
visiter et a daté plusieurs lettres de ce séjour, -r et
Charles VIII à son tour le 26 mai 1487. — Thi-
baoU de Beaumont fit agrandir les douves et le do«
naine, tracer et enclore le parc « d'une lieue de
« toarou environ, » comme il l'indique dans son
aveo de 1489, en y comprenant les jardins et
vergers dans un enclos partieulier, quatre étangs,
deai viviers et les deux métairies de la Ville-au-
Hesie et de la Jaquetterie. Le domaine compre-
nait les trois ehâtellenies du Plessis-Macé, de
BtUyire et de la Guillaumière et pour cette raison
se qualifiait de baronnie depuis le zvi* s., sans
titre d'érection connu. La mouvance s'étendait
sor S! paroisses dont nne outre Loire, Mûrs, et
Conroelles au Maine, et comprenait même le fonds
de f abbaye et partie du bourg de St-Georges-snr-
Loire, dont F^ise contenait l'en feu et les tombes
levées des premiers seigneurs du Plessis-Macé —
Thibanll mourut, comme son frère, sans enfants,
et sa soNir Catherine, remariée vers 1470 à Eus-
Ucbe do Bellay de Gizeux, hérita en 1510 de la
(erre. Leur fib René, mari de Marquise de Laval,
7 donna une réception splendide en juin 1518 au
ni François W, qu'accompagnaient la reine
Claude , la reine-mère Louise de Savoie, Margue-
rite de Valois, de toute la cour. — Par trois fois,
l«s 10, 13 et 18 mai 1598, des chasses et leurs
fites y conviftrenc aussi le roi Henri IV. — Mais
^ h déeadenee approchait.
Charles du Bellay, connu par les scandales de
wn anion avec Hélène de Rieux et « qui s'amusait
« à y faire le roy d'Yvetot », dit Tallement, sauf
 ea rabattre de beaucoup plus tard, avait été ré-
4iii dès 1640 à vendre sa forêt aux entrepreneurs
d'une forge; mah la ville d'Angers y mit opposi-
tion comme à la ruine du pays. Il parvint au
moins à aliéner tous ses droits seigneuriaux et
honorifiques dans les paroisses d'Epiré, de St-
Germain-des-Prés, de St*Georges-sur>Loire, même
son titre de fondateur de l'abbaye vers 1642 an
profit du seigneur de Serrant, et finalement ven-
dit par acte du 19 octobre 1649 à Jacques Danès
de Marly, évèqne de Toulon, le domaine tout en-
tier, pour y fonder une Chartreuse t mais Guy du
Bellay de la Courbe réclama dès le 1*' juillet 1650
le retrait lignager. Malheureusement, comptant y
gagner 50,000 liv., il s'y raina. Son fils Antoine,
cédant sous les dettes, dut en faire abandon à
ses créanciers, de qui le 12 mai 1678 Guillaume
Bautru, seigneur de Serrant, acquit la terre au
nom de M*^ de Vaubrun, sa sœur. — Elle a
depuis suivi la fortune de Serrant.
On ignore absolument la date de la ruine du
château, qu'on ne peut attribuer qu'à l'abandon
par ses maîtres et au délaissement absolu. Je Pai
vu encore il y a moins de dix ans ri868) envahi
par le ménage et les services d'une ferme. J'ai pu
le revoir (30 mai 1876) rendu sinon tout entier à
sa splendeur première, au moins aux élégances
d'une restauration complète et qui a su conserver au
manoir son incomparable enveloppe de verdure.
A l'aborder vers S., par le préau, qui s'incline du
village, entre deux noyers superbes, apparaît la
masse du donjon démantelé, avec son entrée
sombre, autrefois à herse et ponts-levis. De ce
point, à droite et à gauche, plongent d'immenses
et larges douves, bordées au dehors par un petit
sentier rustique, mais d'où émerge du fond et
sur les pentes tout le désordre splendide d'une
végétation paissante, qui prête un charme inouï
à l'effet saisissant de la ruine. Au-dessus du bas-
tion à demi écroulé plane une bordure de mâchi-
coulis et au-dessus encore, l'étage supérieur du logis
avec pignon armorié autrefois de l'écu des Beau-
mont, dont les supports seuls restent. A l'intérieur
de la tour (16 met. sur 11), à droite, dans l'angle,
le puits ; plus loin, le four ; les trois étages sont
tombés sous les branches d'un immense noyer ;
derrière pointent les toits des tours et tourelles de
défense. — Après l'entrée, franchie à droite,
s'ouvre la cour intérieure en pente sensible de
l'O. à l'E., avec un second bastion formant issue
vers l'E. dans les jardins et dans le parc. A chaque
angle de l'enceinte, dessinée en trapèze, se dresse
une tour de défense. Deux grands corps de bâti-
ments en équerre se font face, surmontés vers les
douves d'un haut chemin couvert, garni de meur-
trières i — à droite, les servitudes et dépendances,
écuries, greniers; — à gauche l'habitation seigneu«
riale, dont l'escalier extérieur en avancement vers
l'E. s'abrite d'un large auvent de bois ; plus loin,
dans l'anglCj au-dessus de la porte du rez-de-
chaussée en accolade à choux rampants, se replie
mollement une admirable galerie, à balcon, brodée
d'arcatores tréflées et de réseaux en entrelacs. —
Une haute tour d'escalier, mince k la base, large
au sommet, termine vers S. le bâtiment. — Six
chambres en bas, huit en haut s'y suecèdent, dont
une avec cheimaée à manteau recouvert de boii
PLE
— 124 —
PLE
tculplé par compartiments de seènes de chasses et
d'animaux; — et toat le manoir, récemment décoiô
des magnificences du luxe moderne, aidé des pré-
cieuses épaves du luxe antique, entre lesquelles un
Ut splendide et surtout des tapisseries sans prix,
les plus belles sans comparaison qui se puissent
admirer en Anjou, notamment dans le salon, les
Kermesaea de Téniers, œuvre des Gobelins et
une suite du zv« s. ou tout an moins des pre-
mières années du xvi*, représente en 19 scènes,
avec légendes rimées,
L*78toire et la figure
De Jhesoi Christ et son Sunci Seoranent
Depuis Abel et U loy de nature
Jnsqoes à son cruel crucifiement.
La scène 8 porte cette indication : Dame Loyse
Le Roux, doyenne et dame de chambre de
céanz, qui attribue leur provenance à l'abbaye
du Ronceray d'Angers. Elles ont figuré en 18S8
à l'Exposition d'Angers, dont le livret a reproduit
les légendes intégrales (p. 22). — La chapelle, dé-
diéeà St Michel, forme saillie surla cour, en avant
du donjon, le fond éclairé d'une fenêtre à triple
meneau, chargé de cœurs allongés et de festons de
pierre ; an bas, l'autel sculpté ; en face, une tribune
en bois, et une cheminée entre l'escalier et l'autel;
mais l'œuvre attend encore, envahie des débris
d'une restauration inachevée. V. un dessin de
Berthe, Hss. 896, t. If, p. 45 et une gravure de
Hawke dans l'Anjou de M. Godard. — Berthe et
Hawke ont reproduit aussi le donjon, que repré-
sentent une lithographie de M. La Tourette, 1860
(Angers, Barassé, in-S»), une autre de Français
dans V Anjou de H. de Wismes, une gravure de
H. T. Abraham dans son Album d' Angers ^
1876. Une lithographie enfin de H. Vélault figure
l'angle de la cour intérieure, vers N.-O., avec sa
charmante galerie Renaissance.
La paroisse dépendait du Doyenné de Candé,
de l'Election d'Angers, du District en 1788 de St-
Georges-sur-Loire, en 1790 d'Angers. Elle se
plaignait surtout en 1789 d'être ravagée par les
bêtes fauves, par les lapins et les pigeons sei-
gneuriaux, — et comptait 20 ménages, 60 per-
sonnes dans l'indigence. — Elle se trouva bientôt
en proie aux misères de la Chouannerie. —
Encore en l'an VII, le jour de l'assemblée de la
St-Pierre, une bande armée cerna le bourg et
enleva tous les gars disponibles.
Maires : Hathurin Bellier, 5 novembre 1806.
^ Jacq. Vaillant» 6 février 1807. — Charles-
André Dubois de Maquillé, 10 février 1813. —
Alexandre Parage, 7 avril 1815. — D, de
Maquillé, 18 juillet 1815. — Al. Parage,
27 décembre 1817. — René-Théodore Bourbon,
1837. — D. de Maquillé, installé le 15 janvier
1851. — Alex. Parage, 8 juillet 1852. insUllé
le 30. — ios. Rétif, 27 juin 1859. — Alfred
Walsh, 8 octobre 1876, mort le 21.
Arch. de M.-eC-L. B Cahiers; G 185, f. 19 et G 193; E iUl
et SW9 et Série L. — Arch. conm. Bt.-G. — Areh. mun.
d'Angers BB 77, f. 06. — De Wismes. V Anjou — Talle-
punt des Réanz, Hitt., 386. — Bettuê d* Anjou, 1853, t. Il,
p. 9. »LottTet, dans la Beouê d'Anjou, 18l6, t. Il, p. 178.
— Bibl. d'Angers, Hss. 989, f. SS7. — D. Hooss., n- 2St5
et XVI, p. lU. — Pour les locaUtés, voir MareOU, la
Piessis-M aeé (le), ham., c"« de St-Otùrges-
du-P.'de-la-G. -* PZessiocue Mace 1S46
(Carlul. de Chemillé, f. 88).
Plessis-MAlInean (le), chat., c>« de la
Salle-de- Vikiers. •— L'hôtel seigneurial du
PUssis Morice dit le Plessis - Mallineau
1539 (C 105, f. 16ft). — Ane. fief et seigoenrie
avec manoir noble, relevant de Cernusson. dont
est sieur n. h. Jean Malineau en 1455, RoliDdM.
1539, Charles M. 1644. Hélène Dubois, sa v«av4.
y fonde le 6 avril 1660 trois messes par samaioe
dans une chapelle que son fils Claude s'engage i
faire bâtir auprès de la maison le plus prompta-
ment possible. Elle était en effet achevée, quand
il vendit le 13 a:>ût 1673 à dame Renée de Briuae.
femme de Jacques de Girard, « la terre, fief et
« seigneurie, comprenant une chapelle, une mii-
« son principale enclose de fossés, cours, aireaai,
« jardins, taillis, futaies, étangs, les métairies da
c Houx, du Pâtis, de la Salle, le moulin du Pâlis ■.
— Y réside en 1789 Geneviève -Gbariolte de
Girard de Charnacé, veuve de Pierre-Théopbik
de Morand ; •— aujourd'hui à M. Du Reau, mari
de M"« de Caqueray. Le château, avec parc ea-
touré de murs, a été reconstruit en 1842 par les
architectes Lenoir et Chesneau, dont les plaos
figuraient à l'Exposition d'Angers.
Plessisi-Haiieeaia (le), f., c»« de Chigné."
Le P. Monceau (Rec^). — Ancien fief relevant
du Lude.
Plessis-Marals (le), f., c"« de Bourgneuf.
Plessls-Mesle (le), f.. c"« de Carbay. -
PUssiacum Melle 1258 (Mss. 767). - Li
PessiS'Mesle autrement dit Saint-Françoii
(Rec*). — Ane. fief et seigneurie avec manoir
noble et chapelle dédiée à St Mars. -* En est
sieur Gilles Le Pauvre, chevalier, 1258, lierre de
Tinténiac 1438, n. Jean Dutertre 1602, n. h. Jeaa
de Guiné, mari de Suzanne Dutertre. 1623. H y
existait tout auprès des forges en 1681, 1747, mais
les bâtiments s'élevaient sur la partie extrême
du domaine, dépendant de la Bretagne. La ferme
donne son nom à un miss, né dans le dépar-
tement de la Loire-Inférieure, qui traverse et
limite en partie la commune de Carbay, péDëtre
sur la Prévière en entrant dans l'étang ds
Fourneau et se mêle dans l'étang de la Fendrieott
avec la Verzée; — 4,800 met. de cours, formant
en partie limite du département de la Loire-
Inférieure; — a pour affluents les ruiss. de Car-
bay, de la Bastide, de la Fontaine-Jensset, et
de la Menesterie. — C'est, je crois, le ruisseau
qu'une charte d'environ 1050 (Pr. de Carbay}
appelle fluviolus quidam Verranus.
Plessis-Métajrer (les), f., c"' de la Pom-
meraie.
Plessisi-lWear (le), viU., c"« de Somloire; -
f., c"« de Vézins. — V. aussi Fromenteau.
PlessIm-Notre-DmBie (le), f ., c"« de Durtal.
Plessls-Papisi (\^), f., c»* de Chemillé,
Plessis-PréYét (le), c"« de Bouxillé. —
Ane. maison noble relevant de la Bourgonnière.
En «st sieur Jean de la Haie, 1409, Catherine da
la Court, veuve de Louis de la Goaturs, 1639,
Cené de Rongé 1612,
t»LË
— 125 —
t^LË
PleaaU'RmffmÊkwtm. — V. PîeBSÎB-Thiùur,
ne9sls*R«cot (le), c''* de la Poitevinière,
- Ane 0ef relevant de la Gbaperonnière en
Jallais. — Ea est sienr Jean de la Roche 14S6,
YroD de Villeprouvée 1481, Ant. Cuissard 1540,
Reoé Caissard 1550, Jeanne Lemaçon, femme de
Gilles de la Fancherie, 1663. 167S.
FlessJfl-Ratmond (le), chat., c"« de Saint-
Laurent-de-Ui-Plaine, — Lm maison noble,
fief et seigneurie du PL-R. 1539 (C 106,
r. 325). — En est sienr François de Blénoaveaa
1198, 1500, qui ayant fait placer ses armoiries
daos le chœnr de la paroisse, en fut empoché
par le seigneur de la Jaltière, mais en même
temps aotorisé à faire bâtir une chapelle de
âO pieds de large à droite du chœur avec vue sur
legraod autel; — Jacques Legay, écuyer, 1539,
- Georges Louet, abbé de Toussaint, par acquêt
judiciaire du 29 juillet 1599 sur Louis Legay,
ouri de Marquise Duboys, Charles Louet 1643,
- D. b. René Moreau, écuyer, échevin d'Angers,
par acquêt du 26 janvier 1649, — Anne Gilles de
li Grae 1755 et par partage du 10 juillet 1762
Alesaodre-Victor Gilles de Fontenailles. Jacques-
larie Dronet d'Aubigny, mari de Charlotte-
Victorioe Gilles de Fontenailles, a vendu le 28 oe-
uvre 1841 Je domaine à H. Alexandre Garreau,
qui a tait reconstruire le château sur remplacement
da manoir primitif incendié pendant la guerre de
Veodée, au centre de l'ancienne enceinte carrée des
dbarej, cantonnée autrefois de 4 tourelles, dont
2 soDt conservées. Due avenue d'antiques châtai-
giuers y amène, dont quelques-uns superbes.
Pleasls-Reaier (le Petit, le Grand-)» ff.. c»*
de TillUrs.
Ptessis-Renoit (le), f., c"" du May, — Le
lin, et métairie du Pl-R. 1540 (C 105,
'• SâO}, relevait de Gonnord pour la moitié qui
(}é|>eQdait de l'Anjou et appartenait à Louis de
ùtfRay.
Messia-Rleliard (le), f., c»* de Chanto-
ceojup. — Une métairie appelée le PL-R.
1540 (G 106, i. 143). ^ Appartenait à Jean de
SaTOoniëres.
Pleasle-Rov^ebee (le), f., c»« de Monti-
gni-Us^R, — - Aoc. fief et seigneurie qui conserve
knon d'une famille de chevalerie nommée dès
le ut' s. dans les chartes de Ghaloché, Geoffroi
Kûfebec en 1120, Math. Rochebec, miles, en
124*. -. En est sieur Jean du Dresnay 1435,
Fnoç.-Alexîs-Fréd. de Larochefoucault Liancourt
<n 1790, aur qiii la terre est vendue nat' le
•^ plQTiôse an 111.
neMl»4teUlamC (le), f., c»« de la Chapelle-
St'Florent. — Ane. fief et seigneurie dont est
<^e Lneetie Pelaud, qui rend aveu en 1400 à
Tabbaye Saint-Fiorent-le- Vieil, — Jean Chaperon
1491, Jean Duplessis 1506. La terre, réunie à la
Boorfonjiière, est aliénée en 1659 par Louis de
t^^^Brissae à Françoise Grimault, veuve de
Lo^ de Sesmaisons et rachetée vers la fin du
ivii« s. par loe aeigneurs de la Bourgonnière.
neMia-telTa (le), ham.. c"« de la Poitevin
ftiire. -^ Le PL- SaUemart 1550* — Le
f'^it'Balvart 1958. <^ Adç. M et seigomirie
relevant du Gué-Aussant, avec ancien ehàtêâtt
fort, ruiné sans doute dans les guerres du xv* 9»
et réduit au xvii* s. en simple tenure sans habita-
tion. Gilles de la Faucherie, écuyer, mari de
Jeanne Lemacon, rend aveu en 1658 de cette
s métairie non hébergée quand à présent, de
c laquelle est seulement enclos l'aireau de grands
« vieux fossez avec apparence de forteresse, s'y
« tenant encore de vieux fondements à chaux et
c sable ». — Elle appartenait au xvi* s. à la
famille Cuissard et en 1550 au curé de Trélazé,
René Cuissard, mais à titre viager seulement,
pour revenir à son frère atné François.
Plessls-Thierry (le), f., c"« de la Salle-de-
Vihiers. — Le Plessis-Tk, alias Daheri
1777 (Tit. de la Frapinière). — -Le PL-Théry
(Cass.). — Ane. fief et seigneurie dont est sieur
Jean Dabert, licencié ès-lois, qui rend aveu en
1497 <c pour ses bois, vergers, carrouers, issues,
c garennes à connils avec le refuge d'icelle »,
mais il n'y parait pas encore exister de manoir
seigneurial; ~ Marie Dabert en 1515.-*Le château
fut sans doute bâti vers la fin du xvi* s. et était
encore an xviii* s. entouré de ses fossés. — En
dépendaient dès lors, un moulin à vent, les mé-
tairies de la Baudouinidre et de Roguenet et une
borderie au Breilhouet. Saisie sur Philbert-Emm.
de la Béraudière, la terre fut acquise par René
de St-Offange le 11 janvier 1621 et réunie à la
Frapinière.
Plessis-Thioar (le), chat., c"« de Saint-
Georges-des-Sept- V. — Le Plessaiz- Thiourt
1378 (Tit. de Trêves). •- Le Plessis^Raganne
1612 (Greffe de Saumor). — Ane. fief et seigneu-
rie relevant de Trêves. — En est sieur Jean
Mallart, valet, 1378, Guyon Delaroche, par sa
femme Jeanne Rabouenne, 1432, François du
Cloystre 1452, 1473, Amaury de Créhallet, par sa
femme Jeanne du Cloystre, dont l'aveu de 1529
donne le portrait peint dans la panse du D initial,
Louis du Bellay 1540, Charles du Bellay 1583,
1586, Robert du Bellay, gentilhomme huguenot,
1612, 1619, Jérémie Haubert, sieur de Coibray,
mari de Charlotte du Bellay, 1680, 1701, Jérémie-
Philippe Maubert de Coibray 1775, 1783. La
terre fut vendue nat« le 15 messidor an IV pour
les 2/3 seulement saisis sur les deux frères Mau-
bert de Coibray, émigrés, par indivis avec l'autre
tiers resté aux droits de leur sœur Adélaïde ; —
le tout revenu à la famille est passé par héritage
de sa mère, née Maubert, à M. Poitevin , anc.
maire; « aujourd'hui à sa veuve. Le seigneur
avait été autorisé par le baron de Trêves en 1636
à mettre une litre et ses armoiries dans l'égliM)
de St- Georges et â y avoir sa sépulture. — L'habi-
tation ancienne, de 50 pieds de long sur 20 de
hauteur, menaçait ruine depuis longtemps. Elle a
fait place à un logis moderne, près duquel
d'immenses caves, longtemps exploitées en car"
rières, forment un cellier incomparable pour loger
l'abondante vendange que récolte le domaine.
Plesai»»TIUeaia (le), f., c"* du May, ven-
due nat^ sur d'Andigné le 7 floréal an YI.
Plessls-Tlson (le), t, c«« de la Sallg-i|«
Vihicri,
t>LO
-^ 126 —
PLO
l^letle (la), ralss., né snr la e"« de la Cha^
pûlle-Hulin, près le Bouillant, s'y jette dans
l'Araise; — 1,800 mot. de cours.
Plenrlère (la), f., c*'* de X.ouuame8.
Pleors (Jean de), dit d'fepot'r, fonde à
Angers le premier proche clandestin de l'église
réformée. Il est appelé le steixr Déseapoir par
rinquisiteur Remy Ambrois, dans la sentence du
22 août 1556, qui le condamne par défaut à être
brûlé vif. avec ses adhérents, sur la place du
marché d'Angers.
Haae, Franeê protett, — Documenit, à la suite de T/n*
vmL die» Areh, de la Marne d'Anger»^ p. 377.
pubères (les), f., c"« de Duriah
Pllaerale (la), f., c'^'du Iiouroux-Béc, dé-
pendance du bénéfice de St-Sébastien, vendu
nat* le 7 février 1781.
Pllnière (la), f., c"* de Chaudron-^ « f..
c»» de St-Quentin-en-M.
PUsson (le), cl., C* de Soulaines,
PlIssoiBiitére (U), c"« de Durtal, — La
Pellissonnière 1607 (Et.-G. de Fougère). —
En est dame Marie de Champlays; — eu est
sieur Jacques Dosdefer, chanoine de Jarzé 1617,
René de Grignon 1660. Charles de Grignon 1708 ;
«» ham., c'« St Rémy-sn-M. — En est sieur
Damten Parent, écuyer, 1652, n. h. René Angevin
1724; — (la Petite-), f., e"« de St-ChrUiophe-
dU'BoU, détruite depuis 1790.
PlIssonnière-IVeaYe (la), f., c^* de Lire.
PlIssonnlére-VIeUie (la), f., c»« de Lire,
détachée au xvi* s. du domaine de Lire et ven*
due à Franc, de la Pouèze.
Plockère (la) , f. . c»« de Brion. — La
Pelotière (Gass.). — En est sieur René de Les-
crivain 1614, 1635, qui avait épousé à Ghaumont
dii« Anne de la Roche le 2 mai 1622. — Le logis
sert de refuge en 1614 à des habitants de Beaufort,
chassés par les gens d'armes.
PloBfeon (le), ham., c"« de Varennes-sout^
Montsoreau,
Ploanlére (la), f., c»« û*Yzemay, On s'y
souvient encore qu'en 1796, un groupe de trois
chauffeurs, venus pour envahir la ferme de
nuit, y fut abattu coup sur coup par la hache
d'un brave paysan du nom de Gigogneau, appelé
au secours par les femmes. Y. Rev. d'Anjou,
1854, t. I, p. 241. — Elle a été léguée par
M"« Gossin pour la fondation de l'hôpital de
Haulévrier. — V. VEperonnière,
PloqnlB (Jacques-Martin), né à la Dague-
nière en 1746« prêtre et économe du séminaire de
StSnlpioo de Paris, réfugié à Orléans pendant la
Terreur, y fut arrêté dans la nuit du 11 au
12 septembre 1793 et exécuté à Paris le 28 fé-
vrier 1794.
Ploterfe (ta), f., c"« de CkemilU.
Plotlére (U), f., c"« d'Aurillé.
Ploil8d«ffe (la), f., c»« de Clefs: -* f., c>«
de Brain-sur-VAuthion, — La Peloquinière
1397 (H.-D. 1152). — Ancien domaine de l'Hétel*
Diea d'Angers, par donation en 1397 de Bertbelot
Bertrand.
Ptonierie (}s), t, c^ da Guidéniau, —
f^a PrQuUrU (Cms.)*
Pionvler, famille de maîtres arebileeies et
sculpteurs en grand renom à Angers durant les
zvii-xviii* s. — (Antoine-Léger), fils de Bon P.
et de Jeanne Leclerc, marié le 29 Juin 1643 à
Marguerite Thomas, fille aussi d'un mattre de
pierre, avait travaillé en 1642 avec Charpentier
et Moynard à la façon « de fort belles flgares en
« bosse, représentant {'Adoration des Aois >.
derrière le tabernacle de N.-D.-de-Sous-Terre. Il
signe deux marchés avec l'abbé de St-Manr en
1672 (26 janvier), pour l'autel de la Vierge, ivec
figure de Notre-Dame de 4 pieds de hautenr,
en pierre, et le 4 mai 1675 pour la façon de
trois figures de bois, de hauteur de 2 pieds 1/S,
c scavoir un crucifix mort, une N.>D.-de-Pitié et
« un St Jean l'Evangéliste, estoffex de blanc poly
« et de filets et bordures d'or, le renvers des
« manteaux et robbes d*azur, les visages et main^
« de carnation aussi bien que le crucifix. » — On
citait encore de lui une N.-D.-de-Bon-Seeoors
(1665) dans l'église do Bléré près Chàteaubriiot
et à Angers deux belles statues de pierre de
St Sébastien et de St Roch, qui décoraient
les deux premières chapelles, à droite et à gaoebe
de l'église St-Serge. Il est l'auteur du tombean
du doyen Gabr. Constantin, encore existant dans
le chœur de St-Maurice, dont Tépitaphe sir
marbre noir en lettres d'or porte la «gnatare
Plovvier feci, et de celui du fils dn maréchal
d'Hocquincourt, dans l'église St-Augustin pr8
Angers.-* Il avait pris à rente de la ville en janvier
1656 un terrain en Boisnet pour y bâtir une
maison, dont le portail était surmontée d'une
Vierge. Il fut inhumé le 28 juillet 1683 ant
Carmes ; — sa veuve, âgée de 65 ans, le 22 fé-
vrier 1690. «• (Denis), fils du précédent, né s
Angers le 1*' avril 1646. est employé en 1683 à U
décoration du jardin de l'Hôtel-de-Ville, f le 19 mai
1699. — (Pierre-Philippe), frère da précédent, né
à Angers le 15 avril 1652, mari de Jeanne Bacbeloi
le 18 février 1692, employé par la ville en 1683 et
en 1686 à l'ornementation de la mairie, en 1693
à la sculpture de la porte Grandet, par le Cha-
pitre St- Pierre en 1711, avec son frère Jean-Bap-
tiste, à la restauration des statues de l'église; —
meurt au plus tard dans les premiers mois de
1712. Sa signature figure à un marché de 1685
(GG 29). — (Jean-Baptiste), frère des précé-
dents, né à Angers le 30 août 1648, mari de Sn-
zanne Charpentier 1688, veuf le 14 avril 1708, f I«
6 janvier 1726, est inhumé le 7 à Bnolay II sign«
au baptême de la fille du peintre Durand, 8 jmn
1677 (GG 121). — (Jacques), 1705. — (Phi;- *
lippe-René), mari de Jeanne Gabory, 1742, était
installé en juillet-août 1715 au presbytère de
Challaio, occupé de la confection des autels et
statues de Notre-Dame et de St Pierre. 11 avait
fait en 1733 pour l'église de Montreuil-BeUivj
les statues de St EUenne et de Si Sébastien qvi
ont été enfouies dans le cimetière en 1861 — • Il
meurt à Angers le 28 septembre 1758, âgé de 55 ans
Areb. de M.-€t-L. H Bitt, de len, «t Abbajv dt Stim*
Manr. — Bewê d^Aniau, 1858, t. I, p. 888. - Utmmn*
Uu., 1. 111, p. 53.- Bu/M. de la Soe. Ind,, 4841, f "i^
-Arcb. Bin. BB Coodatlons si Bt^. GG*- ARht
de Brielsy^ Sl-a&vln, ta Pellisrie, fie.
tK)C
— 121 —
pod
n«chèM (la),f., c«« de la Teêsoualle.
Plveherle (la), cl., c** de St-Sigismond.
PlumalsoB (la), c"* de Briolay. — Le
canton de PI. autrement dit Haye-Mouase
(Censif et plan de 1760).
Flimiolsoii, c"* de Villévique. — Vhôpital
dt Pi. 1680. — Ane. domaine de la commande-
rie da Temple d'Angers, comprenant autrefois
deux corps de logis, avec jardins et futaies.
V. les terriers et plans du Temple.
Plusala» c"« de Savennibres,
Poblère (la Grande, la Petite-), ff., c"« de
Rouuay.
Foeé, Till.. c"« de Distré, — Villa Pocia-
ccnjîs Ti«s. (Bolland., Sept., iv, p. l%,^Villa
nomtne Poziacuvfi in pago Andegavense 843
(Liv. d'A.. f. 24; Liv. R., f. ÎO). — Villa Por-
ciacum 845 (D. Bouq., VIll, 481). — Pocia-
cum 1030 circa (Cartul. du Ronc, Rot. 1, ch. 25),
1061 (Liv. R., f. 28). — Poceium 1035-1060
(BoDc, Rot. 1, ch. 35), 1138 (Liv d'A., f. 33).
Poziacum 1040-1055 (Liv. N., ch. 271). — Po-
cheium 1155-1162 (2« Cartul. St-Serge, p. 92).
-Poce 1129 Olonc. Rot. 3, ch. 8), 1161 (St-
Serge, l*r Cari., p 149,, 1162-1168 (Ib., 2« Cart.,
p. 3G3). — Villa gallo-romaine, placée au milieu
des bois, dans l'angle intérieur et à quelque dis-
tance de l'entrecroisement des voies d'Angers et
de Doué à Saumnr. A 300 mètres vers S.-O. un
iaforme amoncellement de blocs de pierre, dit la
Butte-à'Matto» V. ce mott restes d'un galgal
et de dolmens détmits, atteste le séjour d'une
popolaiion aux temps les plus antiques. — C'est
dvis cette villa — et non à la Possonniôre, comme
le répètent l'un après l'autre sans exception
iû09 les légendaires et écrivains modernes, — que
U Vie de St Maurille place la naissance et
la rcsorreclion d'uo enfant qu'on dit ôtre saint
René. — Le leriiloire faisait partie du domaine
royal et fut donné par Charles le Chauve à l'ab-
lâye Sl-FIorent en 843, sauf quelques tenures
aunbaées 4 l'abbaye St-Maur. Le tout constituait
aQxi* s. un fief important, relevant du château
de SaaDonr, aux mains d'une famille puissante
de chevalerie, qui parait s'éteindre au xiii* s. —
Eq est sieur Olivier de Daon 1231 , Baudouin d'Ucé
1^ Olivier d'Ucé 1380, Pierie de la Rocherousse
1388. sa veuve. Varie de Ste-Maure, 1419, 1425,
Charles de Kainmerck , mari de Harguerite de
Bocheroosse, 1449, 1487, pour moitié par indivis
»vec Goy de Laval; — Gilles de Laval 1536 et
He&é GouUard, par indivis, ce dernier acquéreur
POQT moitié le 29 avril 1529 de Françoise de
Kaiamerck, Jacques de l'Hôpiial 1560, René du
HîTean 1607, Gilles de la Dufferie 1617, 1635,
René de la Dufferie. qui vend le 21 octobre 1644
a& maréchal de Haillé-Brézé toute la terre, réu-
nie parsaite au comté de Trêves.^ La quiotaine
^ lirait par les tenanciers dans les Chardonnets
de Sanmor, et des redevances nombreuses frap-
pueat les passants sur les deux routes. — Les
cbaudrooDiers notamment devaient entrer au
«oiiean et offrir leurs services, pour prix d'une
Biche de pain et d'une chopina de vin; les mar*
*»Bdi verriers présenter leur plus beau verre, —
et « les femmes jolies » s'y assembler le jour do
la Trinité et y danser, sous peine d'être pour-
chassées avec la pl^ue.— Le chAteau, enclavé entre
deux collines, comprenait quatre grosses tours
reliées par de hauts remparts avec meurtrières,
qu'entouraient de profondes douves pratiquées
dans le (uffeau. Un pont-levis menait au portail
qui se dresse encore debout, entre ses deux grosses
demi-tours rondes, avec couronnement de hauts
créneaux et de mâchicoulis; au centre apparaît la
trace de deux écussons effacés. Le chemin de
ronde aboutit à un haut logis carré, plaqué sur
le flanc d'une grosse demi-tour ronde, semblable
à celles d'alentour; le reste des constructions
est écroulé.
Arch. de M.-«t-L. G 105, f. 67; 145 et 150. — Bodin,
Satanvr, 1. 1, p. 172-175 et A\O.^Mém. de ta Soe. dTAgr,,
Se. et Artt d'A,, t. V, S* série.— D.Bétaneonrt.— Mm. 9B9.
Poeé, f., c»« de Vivy.
Boeha» — y. la Pouèxe,
Poehaie (la), f., c*^* de la Pouèze. — La
Pochoia 1672 (E 1545) ; — f ., c»» de 2a Préoièri ;
— cl.. c»« de St-Clément'de'la-P» — La Po*
chôuaye aliaa Pochuaye 1464 (G 27). — Ap-
part. au zv* s. à la famille de la Crossonnière,->
à Marguerite Fauquerean au zvi^ et par héritage
à Pierre Delorme sur qui elle est adjugée à Ma-
rin Jamet 1631 ; — en est sieur Et. Nepven de la
Hamardière 1724.
Poehaode (la), L, c"« de St- Laurent -deê»
Autels; — donne son nom souvent an ruiss. de
la GreUerie; ■■ ham. et m*", c"* de la Va*
renne. — Peauchaude (Et.-M.).
P<»chaiidrle (la), f., c"" de Feneu,
Poehé-Daro«her (Julien), né à Laval le
29 juillet 1755, ancien lieutenant -colonel ré-
formé de maréchaussée, nommé lieuUnant-co-
lonel de gendarmerie nationale le 12 juin 1791,
avait établi à Cholet une manufacture et y
commandait en 1793 la garde nationale. Aux
premiers troubles du 4 mars, il se porta avec an
officier et cinq hommes au milieu des groupes
hostiles. Aussitôt assailli, il fut terrassé et eut la
jambe mutilée et presque sciée avec son propre
sabre. A la première nouvelle de la déroute du
14 mars, il se releva de son lit pour se traîner,
appuyé sur sa canne, à la municipalité et orga«
niser la défense; mais bientôt entouré sur la place
du Château, il ne dut la vie qu'à une femme qui
l'arradha aux menaces et aux coups des paysans.
Après le passage de la Loire, il reprit le comman*
dément de Cholet et de sa garnison de 500 hommes
et à la paix fut des premiers à rouvrir sa fa«
brique de tissage, qui devint une des plus im-
portantes maisons du pays. Il figure en l'an lY
dans la fameuse Commisiion dea Onze, V. 1. 1,
p. 705 — et meurt le 23 janvier 1811.
GelluMeau, BisL de Cholet, t« tl, p. 203-106, 800. —
Savary, 1. 1« p. 67 et 78. — Arch. da «.-et-L. Série L«
Pocherie (la), f., c"« é'Andard.
PoehcUére (la), f., c"« de Cholet, --LaP,
du Grand Cholet 1675. — En est sieur Hardy
Robin de la Tremblaie 1457. — Sur an pré en
dépendant dit de la Pierre se dresse an pealvan
nommé la Pierre-Platt, bant de 2 met. 10 sur
4 mètf 50 do circonféronoe, do 0^10 d*épaiffêOfi
I>0C
— 128 —
POC
M Millet en donne nn dessin, pi. LXV. A quelque
distance, dans le môme pré, gisent sans ordre
d'énormes blocs; — (la Grande-)» '•* c"* de St-
Pierre-M., vendue nal* sur de Rougé le 27 ger-
minal an VI; — Oa Petite-). '-. c»« de Cholet.
" LaP.du Petit Cholet 1675.
PochetléMB (les), f. et m'>, c"« de Charcé;
■■ cl., c*« de Juvardeil.
Pochetterle (la), m«* b., dans le bourg de
Corzé. — La Rochellerie (Gass.). — La Pro-
chellerU (Et.-M^. — Ancien domaine de la fa-
brique de St-Pierre d'Angers, vendu nat^ le 9 bru-
maire an IV; ■- C** de Montfaucon, maison où
était installée l'aufflénerie.
Poehinière (la Grande, la Petite-), m«" b.
et f., c*« de Bécon.
Pochonmerie (la), f , c"« de Somîaire. —
La Porch. (Gass.).
Poeqnet d« Livonniére (Claude), fils de
Guillaume P., bourgeois, et de Marie Quentin,
est né, — non en 1652 à Angers, au dire de
tous les auteurs, — mais bien le 18 juillet 1651
à la Gravoire, c"* de Valetz (Loire-Inférieurê).
La famille ajoutait à son nom celui d'un petit do-
maine, sis en la paroisse d'Evrune (Vendée). —
Le jeune Claude fut mis au collège de l'Oratoire
d'Angers et s'y distingua par une intelligence pré-
coce et une fermeté de raison, qui à la mort
de son père autorisèrent ses proches à l'émanci-
per, quoi qu'il n'eût encore que 14 ans. Sa phi-
losophie terminée par des thèses soutenues avec
éclat, il se mit à l'étude du droit, qu'il quitta un
instant pour la carrière militaire, et son courage
et sa résolution l'avaient déjà mis en évidence,
quand des intérêts de famille, en exigeant son retour
en Anjou, le rendirent à ses premières éludes. Il
prêta le serment d'avocat au Parlement de Paris
et y fit premières armes contre Denis Lebrun, le
célèbre auteur du Traité des Successions. Des
portraits d'avocats, que le jeune débutant s'était
amusé à tracer en quelques heures de loisir,
ayant circulé manuscrits, contre son intention,
par l'infidélité d'un cousin, chez qui il logeait,
Claude Pocquet eut forte affaire de calmer l'orage
de susceptibilités et de jalousies mesquines, que
pareil ouvrage ne pouvait manquer de soulever.
h le supprima pourtant de son mieux et si bien,
que son fils n'en put prendre ron naissance que
dans le cabinet d'un amateur de curiosités. Divers
exemplaires avaient néanmoins échappé aux re-
cherches de l'antaar et l'un d'eux servit ensuite
à l'abbé Lambert, pour publier l'ouvrage, avec
force changements et omissions, dans son His-
toire Uttéraire de Louis XIV (Paris, 1751,
in-4», t. I, p. 448) sous le titre de Sentiments
dé Cléante sur quelques-uns des plus fameux
avocats plaidants au Parlement de Paris.
De guerre lasse, Pocquet revint à Angers et s'y
établit en 1680 dans une place de conseiller au
Présidial. Sa compagnie le choisit en 1684 pour
régler un procès, qu'elle soutenait depuis dix ans
contre la Prévôté, en même temps que la Ville le
chargeait de solliciter rétablissement d'une Aca-
démie de Ballef Lettres, dont il discuta, dit-on,
Je projet ureo le roi lui-même. Il en fut natareUe-
ment nommé directeur, puis successivement chan*
celier et secrétaire perpétuel. En 1688 il reoiportt
le prix d'éloquence à l'Académie de ViUefranche.
Il retourna à Paris en 1689 pour soutenir le projet
de transfèrement de l'Hôpital Général d'Angers
dans le prieuré de Lévière, et s'y trouvait encore,
lorsque le chancelier Boncherat le choisit, sor la
présentation du Présidial, pour la place de pro-
fesseur de droit français à la Faculté d'Angers,
vacante par le décès de Jean Verdier. Il y fot
installé dès le 3 juin 1689 et peu après éln rec-
teur de l'Université. Il dut alors redoubler de in-
vail pour sufflre à sa double charge de professeor
et de conseiller avec une assiduité, dont U
ville lui rendit à l'occasion témoignage (98 aoAt
1691) ; mais sa santé ne tarda pas i s'altérer. A
peine rétablie, des imprudences de xèle la corn*
promirent de nouveau. Ne se sentant plus bientôt
en état de remplir les devoirs de professeur, il
rappela de Paris en 1711 son fils aîné, Gabriel.
qui le suppléa jusqu'en 1720. Glande Pocquet ini
fit alors l'abandon complet du titre et de la chaire
et dut même renoncer à tout travail pabhc, u
bornant à recevoir dans son cabinet les nombreoi
plaideurs, les pauvres gens surtout dont il se fit
tout entier le conseil et l'arbitre. Assailli à soa
tour de procès personnels, il s'était rendu à Paris
pour sortir de peine, quand il y tomba malade
et mourut le 31 mai 1726. On l'inhuma dans
l'église St-Sévérin. — Son portrait, par le peintre
Barillot, est conservé au Musée d'Archéologie
d'Angers. — Il avait épousé le 26 avril 1680 U
fille d'un avocat. Renée Quatrembat, morte le
24 janvier 1708, après lui avoir donné cinq fils, dont
deux morts tout enfants, et six filles, dont cinq en-
trèrent en religion, trois à la Visitation, dea\ aai
Ursulines. — « Vous ferei, disait-il k l'aîné de se<
« fils, ce que vous entendrez après moi; je redoute
« la qualité d'auteur. > Aussi ses discours acadé-
miques, ses cahiers de droit, ses consullatioos
furent volontairement sacrifiés. Il avait pourtant
publié : Eloge de M. Pageau, avocat^ dans !e
Mercure Français ; — et les Coutumes du paU
et duché d'Anjou, conférées avec Us Cou-
tumes voisines et corrigées sur l'ancien ori-
ginal manuscrit, avec le Commentaire dt
M. Gabriel Dupineau (Paris, J. B. Coignard.
1725, 2 vol. in -fol.). C'est le principal litre
de sa réputation hors de sa province. « Dan«
« la première partie, chaque article, dit H. Mé-
« tivier, est suivi d'une discussion complète,
« qui embrasse toutes les faces de la pratiqoe.
« La seconde partie, dégagée des entraves dn
« Commentaire, aborde toutes les questions im*
« portantes. C'est une suite de traités sur les
« matières féodales, les privilèges seignenriaot.
« les prérogatives cléricales. Ia loi y est éclai-
c rée par ses origines, par l'histoire, par tous
« les arrêts de doctrine et d'intérêt général. » U
en préparait une seconde édition quand il fut sur*
pris par la mort. A la suite de son Commentaire,
il a réuni une série d'Arrêts Célèbres, qu'il
discute avec autorité et qui sont une mine pré-
cieuse pour l'histoire anecdotique de PAnJou. —
Son Traité de$ FUft (Paris, 1729» 1759 et 1771.
POC
— 429 —
POC
iD'4*) fat donné par les soins de son pins jeune
fils, Jeao-André. — Qaaot an Traité desÂègrZes du
Droit français (Paris, J730. 1732. 1737, 1744 et
1768, io-lS) il est en partie Tœavre de son ûls
aioé, Gabriel. Y. Journal de Trévoux, novembre
1730, p. 2084 et mars 1768, p. 389. — La Biblio-
ibèque d'Angers, parmi ses manascrits, possède
de Glande Pocqnet de Livonnière, ontre son Com-
mentaire des Coutumes, dont l'imprimé diffère
par des modifications notables, deux Recueils
aotographes de Sentences et Décisions du
Présidial d'Angers depuis i68i jusqu'en i7î5
(Mss. 342, in-4o vélin, de 214 ff. et Mss. 343,
iD-4« papier, de 265 ff.); — et la Bibliothèque de
Toars, un Traité des Lods et Ventes, 1713,
eo dix chapitres (Mss. 666).
Po«V^el de llivonnlére (Çlaude-Gahriet),
fila do précédent, né le 21 octobre 1684, à Angers,
«tait docteur en droit à 22 ans (1706) et débuta
dès l'année même an barreau du Parlement de
Paris. Rappelé à Angers, il s'y fit agréger au
concours pour une chaire vacante dans TUniver-
silé el dés 1711 prit de son père la suppléance de
celle de droit français, dont il passa titulaire en
17âO. Depuis le 6 juin 1714 il était de F Académie
d'ÀDgers et à chaque réunion il ne manquait
goéres de présenter à ses collègues quelques-uns
de ces nombreux travaux, où il a abordé les ques-
lions les plus diverses de ^histoire de l'Anjou .
Piasieors môme de ces dissertations étaient prépa-
rées pour l'AcadéDiie des Inscriptions, qui en avait
vxepté la lecture. Peupréoccupé d'ailleurs du style,
curieux de Tincoanu, infatigable au travail, sa
correspondance était immense, comme sa bonne
Tulonté à rendre service. Il n*est pas de grande
entreprise littéraire du xviii* s. qui ne se soit en-
nchie de sa collaboration,. avouée ou dissimulée
par les auteurs officiels de l'œuvre. La collection
dei Pères, les BoUandistes, le Gallia Christiana
DOQTeau, les éditeurs de Moréri, Niceron, Tabbé
Goajet pour leurs compilations, D. Rivvt pour
y Histoire Littéraire, D. Garpentier pour le
i>tt Cange, D. Montfaucon pour ses Monuments
Francis, les frères Parfait pour leurs deux
premiers volumes, bien d'autres encore ont eu re-
cours à son érudition sérieuse et variée et les
eoUections Angevines sont remplies de ses noies et
de ses aotographes. — La Bibliothèque Nationale
V^asède de lui une Histoire des duchés et com^
iés-pairies de France, selon leur vérification
et le rang qu'elles ont à la Cour des Pairs
pour servir de supplément à Vhistoire de la
Pairie de France (Mss. Franc. 21106, ancien
30 la Yallière, autographe, de 127 p. , plus la table ;
Dite copie en existe au Mss. Fr. 7515, de 104 p.,
plos la table); — mais presque tous ses Mss. con-
servés sont advenus à la Bibliothèque d'Angers.
Ils oot pour titres : Histoire des Illustres
d'Anjou de l'un et de Vautre sexe et de tous
U% états (Mss. 1168, in-fol. pap., de 381 p.). —
C'est une médiocre copie de l'ouvrage, augmentée
Bème et modifiée par le curé Bancelin, Y. ce nom.
La Mss. original se composait de notices déta-
ctàées, dont les feuillets, disséminés dans les dos-
siers GriUe et recueillis incomplètement, forment
m
aujourd'hui un volume in-4« papier, de 402ff. (Mss.
1087). L'cBUvre d'ailleurs, si précieuse qu'elle soit,
est rédigée à main levée et sans travail approfondi,
souvent sur des indications peu sûres. La publi-
cation, commencée dans la Revue d* Anjou de
1862, en est restée interrompue; — Histoire
de V Université d'Angers, depuis le xv* s. jus-
qu'au commencement du xviii* s. (Mss. 1028,
in-4opap., de 110 ff., autographe, mais incomplet,
et Mss. 1027, in-4o pap., de 510 p., copie avec
notes et additions de Tauteur), simple ébauche
à vrai dire, dont la rédaction première est sou-
vent tronquée et dont le désordre s'accroît d'une
transcription inintelligente; — Histoire abrégée
des Evêques d^ Angers (Mss. 629, in-fol., de
8 cah., en partie autographe, le reste révisé par
l'auteur). Elle a été imprimée, mais avec des
suppressions, dans VAlmanach d'Anjou de 1759
et années suivantes ; — Pouillé historique du
Diocèse d'Angers (Mss. 648, petit in-fol. pap.,
de 344 p., autogr.), suivi de huit dissertations in-
téressantes sur divers points de l'histoire ecclé-
siastique. L'œuvre bien incomplète resta ina-
chevée faute d'un accès facile aux sources et n'est
en l'état qu'un simple cadre préparatoire. Telle
qu'elle, elle fut communiquée à l'abbé Lebeuf,
comme on le voit par la Correspondance de ce
dernier, t. II, p. 509; — Traité de la CommU'
nauté des biens entre mari et femme (Mss. 349,
in-4o pap., de 470 p.), rédaction d'un cours pro-
fessé; — Traité des Prescriptions (Mss. 34M,
in-40 pap., de 322 p.), autre cours, dont la fin est
du professeur Janneaux; — Traité des per-
sonnes, choses et bénéfices ecclésiastiques
(Mss. 402, petit in-fol., de 44 ff.), cours recueilli
par François Prévost, Y. ce nom. L'auteur l'in-
dique dès le début comme le résumé d'un cours
plus ample dicté en 1714 et auquel il renvoie pour
les développements; — Discours de récep-
tion à V Académie (Mss. 496) ; — et de nom-
breuses notes et extraits des Cartulaires de Saint-
Maurice et de St-Aubin (Mss. 651 et 864), des
Archives do l'Université (Mss. 1137), des Registres
des (k)nclnsions de la Mairie (Mss. 944), — sur les
Corporations (Mss. 949), — sur VHôpital des
Pénitentes (Mss. 954), — sur la Chambre des
Comptes d'Anjou (Mss. 921), — sur la famille
Du Bellay (Mss. 976), — sur les Monnaies
(Mss. 962), — sur le Procès de Jacques Cceur
(Mss. 576) ; etc. — Il avait aussi édité en 1736 le
AecuetZ des Privilèges de l'Université d'An^
gers, in-4<», en le faisant précéder d'une Disserta-
tion très-intéressante, qu'on peut, selon toute vrai-
semblance, lui attribuer, bien plutôt qu'à son père,
comme le veulent tous les bibliographes. — Il
mourut À Angers le 27 février 1762, doyen de la
Faculté de droit, et fut inhumé dans l'église des
Jacobins (G 105).
Poeqael de Livonnière {Henri-Prosper),
frère du précédent, né à Angers le 14 octobre 1688,
chanoine de St-Maurice le 14 décembre 1719, doc-
teur de Sorbonne, promoteur de la juridiction
ecclésiastique de l'Ëvèché, archidiacre d'outre-
Loire le 31 mars 1738, grand-archidiacre en 1750,
mort le 2 mai 1766, fut inhumé dans les ca-
9
POC
— 130 —
POC
veaux de Sainfc-Maarice. Il avait posé le 23 no-
vembre 1737 la première pierre da giand anteU
retrouvée récemment avec une inscription à son
nom et à ses armes.
Pocqaet de LiTOHBière (Jean-André) ,
frère da précédent, né à Angers le 30 janvier
1696, marié le 16 juillet 1726 avec Marie-Anne
Lemarié, qu'il perdit le 19 juin 1748, avait succédé
à son père en sa charge de conseiller an Prési-
dial, et fut nommé conseiller honoraire par lettre
du 14 mars 1766. Il mourut le 20 mars 1767, à
Angers. Il est dit de plus maître ordinaire de
la Chambre des Comptes de Blois dans son acte
de décès (GG 105). — La BibUothèque d'Angers
possède de lui en Mss. : Voyage d^ Angers à
Rome (in-4o pap. , de 76 pages, autographe) ; —
Anecdotes sur l* histoire de France (in-4opap.,
de 522 p., en partie seulement autographe). Il y
renvoie, p. 13, à sa Dissertation ^ — qui n'est
pas connue, je crois, — tendant à justifier le
chancelier Poi/et.— Sa famille conserve quelques
autres travaux, d'ailleurs sans importance, notam-
ment une Topographie d'Angers et des prin-
cipales villes de la province, avec une Chro-
nologie des Maires d^ Angers jusqu'en 1753. —
Un de ses fils, Pierre-André-Claude-Scévole,
marié le 26 septembre 1752 avec Prudence-Louise
Hameau de Francpalais, était président-sénéchal
de robe longue, juge ordinaire, civil et criminel,
de la Sénéchaussée de Beanfort, charge qu'il
vendit le 15 septembre 1761.
Rangeard, Mélangea Acad,, Mss. 577. — Procès- Ver^
baux de tAcad. tTAngerf, Mss. i03S. - Niceron, Mé-
moires, XVII, 371. ~ Éeoue d'Anjou, 1854, 1, p. 50-80.-
MétiYÎer, Discours de rentrée, novembre 1847. — Legoa-
vcllo, Etoge de M. de Livonnière {il2li, in-i2).— Lemar-
chand, Ceûal. des Manuscrits. — Nota Mss. de M. Ulysse
Robert. — Arch. mun. BB 99, f. AS. — Journal de Verdun,
octobre 1736. — Bulletin du Biàlioph,, 1863, 1. 1, p. 363.
PoeqaeC de LiTonnière {Marin-Pierre-
Clément), quatrième fils d'Augustin-François P.
de L. et de Félicitée Boy les ve de la Moronsière,
né à la GaiUetterie, commune de la Heignanne, le
24 juin 1820, marié en 1850 à d"« Léoiiie Lebeau,
mort à Amélie-les-Bains le 15 mai 1865, s'était
fait une place honorée par une série de publica-
tions dans la presse politique et dans les lettres.
Do 1857 à 1858 il rédigeait l'Union de V Ouest,
avec M. de Gumont, et y soutint contre M. Veuillot,
sur la question des classiques, une polémique dont
la vivacité contraste avec le ton ordinaire de ses
écrits et de son caractère tout de douceur et d'a-
ménilé. — On a de lui Petits et Grands (Paris,
Dentu. 1860 et 1866. in-12), précédé d'une lettre
du comte de Fallonx, dont il avait été longtemps
le secrétaire; — La Chambre des Ombres (Id.,
1864, in-18), paru en feuilleton dans l'Union de
Paris; — Otto Gartner (Id., 1863, in-18) ; — JLa
Dynastie des Fouchard (Angers, Lachèse, 1864,
in-12); — Un Philosophe (Id., 1865. in-12); —
la Notice sur le Bourg-d'Iré, dans l'Anjou de
M. de Wismes; — et deux ouvrages posthumes,
Lisa (Angers, Lachèse, 1867, in-lS) et Les Deux
Frères (Id., 1868, in-18), le dernier précédé
d'une lettre de M. de Falloux. Los Mss. auto-
graphes de tons ces livres, avec quelques notes et
lettres, ont été déposés à la Bibliothèque publique
d'Angers par M. de Ruillé, au nom de la leave
de l'auteur. — V. son Eloge par Eug. de Mafgerie,
dans le Monde, reproduit par T Canton de
VOuest du 22 septembre 1865.
J^od^mHmieaewiMm — V. Pontigné.
tevinière.
Poêle (la). m«», c»« d*Avrillé.
Poèierie (\s), L, c"« de Blou,
Poéze {Charles-Henri-Marie, comte de la),
fils de René de la P. et d'Ambroisine des Portas
de Saint-Père , né au château de ta Golaissière
en Landemont le 19 mai 1788, maire le 31 mai
1811 de Sainl-Sauveur-de-Landemont, entré le
10 juin 1813 au 3* régiment des gardes d'hoonenr.
et le 1*' avril 1813 sous-lieutenant aux chevsB-
légers de la garde impériale, capitaine d'état-
major le l*r janvier 1816, épousa le 22 juillet
1816 H"* Caroline de la Ville-de-Férolles-des-
Dorides et se retira en 1822 du service, alors qu'il
venait le 14 août de recevoir son brevet de capitaine
aux hussards de la Moselle. Maire successivement
de Ste -Hermine (Vendée) du 9 janvier 18i8 an
28 août 1830, de Saint Sauveur-de Laodemootda
28 août 1840 an 7 février 1854, de Broc do 7 fé-
vrier 1854 au 23 octobre 1870 et encore depuis le
14 mai 1871, c'est dans cette dernière commaoe
et à sa terre de Meanlne qu'il s'est surtout acquis
un droit particulier à la reconnaissance par sa
recherche intelligente de tous les progrès agricoles
et son empressement à les propager en payant
d'exemple. Il était chaque année depnis 1865
le président du Comice de Noyant qo'il avait
contribué à fonder et qu'il s'efforçait d'animer.—
Son éloge y a été prononcé le f septembre 1875
par le sous-préfet de Baugé. Y. le Maine-et-
Loire du 8 septembre suivant. Il était mort le
12 février précédent au ch&teaa de Thévalles
(Mayenne), officier de la Légion d'honneur depois
le 14 août 1865.
Poffolerie (la), f., c"' de St-HUaire-du-B.
Pohnère(la), viil., c"« deBouziUé.
J>o<eJUi*^lèf e. — y. la Pichardière.
Poidemont* f. , c"* de Concourson, — Poi-
dément 1631 . — Le Poirier de P. 1687 (G Cbap.
de Doué). — Peaudemont (Cass.).
PoideTin (Charles-Wilfrid), fils d'un garde-
magasin de l'Ecole des Arts d'Angers, né à An-
gers le 29 juin 1823, sous- lieu tenant au 39* de
ligne le 28 février 1854, portait le drapeao da
régiment à l'Aima et l'avait planté sur le bâti-
ment du Télégraphe, point central de la défense
des Russes, quand il fut emporté par un bonlet
(20 septeinbre 1854). — Le Comice horticole
d'Angers a donné son nom à une poire angevine.
Moniteur, 8 octobre 1854. - Main»-et~L., dat 10 «( 11
octobre 1854.>'André Leroy, /Mer. de PomoL, U II, p. 345.
Poi^nardale (la), f., c"* de la Comuaille,
JPoigase*J^e»Hime. — V. Peine-Perdut,
Poi^nltier, f., c"* de Contigné.
Poil-à-Lonp* f., t^* de Pontigné. — Lu
closerie de Poillaloue 1672, Poilalout 1682
(Et.-C.). — Poire-au-Loup (Cad.). — ^
Poire-à'Loup (C. C).
POI
— 131 —
POI
P^ilwie (la), ham., c>* de St-Aubin-de-L.
Poilânerie (U). f-> c"« de Rochefortsur-
Loire. — La Poelanerie (Cass.). — La Pou-
lanerie (Ei.-M.).— Vendu nal« le 22 février 1791.
PoUevraie (la), f., c" da Tremblay.
PolUié,f., c»« du VieiUBaugé. — Le che-
min de PoulU aux Cheminées 1427, — de
Poillé à Baugé 1528, — de Varche de PoilU
au Vieil-Baugé 1562 (E 534). — La maison
seigneuriale, terre, fief et seigneurie de
Poillé 1616. — Appartenait à la famille Legai-
goeur xvu-xviu* s.
PoUpré {Gabriel), né le 4 avril 1762 à
Baugé, licencié en droit en 1787, officier munici-
pal de Baugé 1790-1791, membre du District de
179â à 1795, préposé an triage des papiers du
IMstrict en 1796, agent municipal et maire de
Baogé en 1797, président de TAdministration
eantonale 1798-1799, juge de pau du canton de
fiaogé l<r brumaire an XII, membre du Conseil
général depuis 1800, dont il est à plusieurs re-
prises secrétaire. — f à Baugé le 6 juin 1812.
Pmime^ (de). — V. Nepveu (Jacq.).
Poindasserie (la), ham., c»« de St-Pierre-
Maul. — La terre, fief et seigneurie de la
Poindacerie et le Petit-Espinay , composé de
maisons, jardins, bois, estangs, m,oulins,
ttrres (C 106, f. 122). — La Coindasserie
1601 (£t.-0.). ~ La Pointasserie 1782 (E 1441).
" ÂDc. terre noble relevant du Grand-Montre-
vauU — En est sieur René Royrault 1540, Jean
Ubreton 1715, Ch.-J. Noblet 1754. René-Franc.
Nôbiet, bourgeois, licencié es- lois, 1772, Armand-
Jeao de Fayau, mari de Madeleine de Boissard,
1781, 1789, qui y résidait. — Le château actuel
i été rebâti en 1823.
P9it^ .- V. Ponet.
Polasanniére (la), ham., c"* de Bécon. —
£a est sieur René Thouin 1760.
Point, m'^, cB« de Chanzeaux, sur rairéme.
— Villa que vocatur Expoenti, 1040 circa
\G 788). — Ane. dépendance du prieuré de Saint-
Pierre de Chemillé, vendue nat* le 7 thermidor
AD IV soos le nom de Moulin du Pont; —
doDoe son nom à un ruisselet, de 450 m. de cours,
V^i^j jette un peu en aval, né au N. de la
Tonche-Pineau; — f., c»« de St-Pterre-Maul.
-Le moulin du Pouay 1609, de Point 1626.
P»lBl-d«-4omr (le), cl., c"* d'Angers E. ; ->
cl.,e«« d'Angers N.-O. ; — cl., c"» de Château-
neuf\ «. ham., c»« de Clefs ; « f,, c"» de Con-
tigné; .» rilL, c»« de Corné; — f., c" de
i>urtaZ; — f., c»« de Feneu; — t., c"* de Lé-
:igné; «■ vill., c"* de Mozé, construit tout en-
tier depuis la rédaction du Cadastre sur la route
départementale de Gholet; — /.. c"« de la
Plaine; « f., c" de Marigné; — c" de St-
MaTttn-dU'F, ; — vill., c»« de Tigni,
Peinte (la), ham., c"" de Beaupréau.
Peinte (la), vill., c"« de Bouchemaine, sur
ia rife droite de la Maine et de la Loire et à leur
coDflnent même, avec bac et escale de bateaux à
Tapear.—Le nom primitif de la localité était Ruse-
W,«Bttrgua quivocaturRuseboc 1104-1120
iCartttl. du Ronc, Rot. % ch. 9). — Burgus
Russellusf 1150-1154 (Ibid., Rot. 2, ch. 66). ->
Ausebouc 1244 (Ghaloché, III, f. 16). — Villa
de Rusebouc 1383, — le village de R-useboug,
autrement la Pointe 1646, — la Pointe alias
Rusebouc 1748 (G Ghap. St-Laud). — Le vilL
de laPointe de Ruzebourg 1766 (BB 122, f. 52).
— Le Chapitre de St-Laud, seigneur du pays par la
libéralité du comte Geoffroy Martel, 1009, avattpour
voisine et pour rivale en privilèges l'abbaye du
Ronceray, à qui le seigneur d'Epiré avait fait
don au xi* s. d'une partie du village. Les deux
communautés y possédaient surtout d'importants
moulins, dont j'ai déjà longuement parlé, Y. 1. 1,
p. 427. La vanne, formée de plus de 2,000 che-
neaux sur double rang rempli de pierres, s'élevait
pour la plus grande partie en Maine et de deux
pieds au-dessus de l'eau, bordée des deux côtés
d'une chaussée. Neuf on dix paroisses d'alentour
venaient s'y approvisionner, sans compter l'envoi
des farines réservé trois fois par semaine pour An-
gers. — La maison seigneuriale du Chapitre avait
nom la Prévôté et logeait l'agent chargé de perce-
voir à la Pointe les droits sur le vin, le sel et autres
denrées passant en Loire — et à Bouchemaine,
les droits sur les charrois par terre. L'abbaye
de Pontron y levait aussi au xiii* s. un droit
sur la Loire. — Une ordonnance du 20 novembre
1621 supprima tous les péages sur les bateaux
grands et petits et par suite le principal revenu du
Chapitre de St-Laud. Le bac au xvii* s. ne rap-
portait déjà plus à suffisance pour s'entretenir.
En 1724 les paroissiens de Denée, intéressés plus
que personne, s'engagèrent à payer 1 sol, c'est-à-
dire le double du tarif, pour aider à trouver fer-
mier. — La quintaine pour les sujets du Cha-
pitre, mariés dans Tannée, se tirait à cheval, au
Port-Thibault, dans la prairie dite de l'Office
de Sie-Gemmes; les femmes venaient ensuite,
avec leur chapeau de roses, offrir leur chanson et
un baiser au délégué des chanoines. — 11 était
fait usage dans le fief de deux sceaux dont « le
« grigneor scel aux contrats » portait écartelé au
i et 3 d'une tête de bouc, au Set 4 d'un scion
épineux de rosier [Rose-Bouc]. — Le boisseau
local mesurait une grande écuellée de plus que
celui des Ponts-de-Cé. — Le village était surtout
pour le roi le principal bureau des Fermes, avec
c tablier » pour le contrôle du sel, rétabli en 1600,
et garnison commandée par un capitaine de ga-
belle, dont le corps d^ garde existe encore, au bord
de l'eau. Les fermiers de la régie y avaient leur
chapelle, dédiée à St Thomas, où se célébraient
les offices les dimanches et fôtes. Elle forme aujour-
d'hui une petite habitation, vis-à-vis le moulin de la
Garde. — Pendant la Fronde, le chevalier de Jarzé.
commandant pour le duc de Rohan, s'était retran-.
ché sur le rivage et avait fait dresser en Loire
de fortes palissades, défendues par des galiotes
et du canon. L'assaut y fut donné par les royaux
le 25 février 1652, où le chevalier se fit tuer avec
quelques gentilshommes. On a publié dans le
temps une Relation véritable de ce qui s'est
passé à la prise du village de la Pointe,
sictué à la cheute de la rivière du Mayne
dans la Loire (Paris, Rocolet, 1652, petit in-4o).
POI
— 132 —
POÏ
— Le village forme aujonrd'hm Tagglomération
principale de la commune, centre presque unique
d'animation, où se rattachent et se confondent
Chantourteau {ÎO feux, 73 hab.) et le Quartier-
Baron {ii mais., 34 h.)» ensemble 77 mais., 307 h.
— Il y a été construit, par adjudication du 5 oc-
tobre 1873, une Salle d'asile, avec le produit
d'une donation de M. de Coutailloux et de sous-
criptions volontaires. Une assemblée s'y tient le
dimanche de la St-Pierre-au\-Liens, fêlée ordi-
nairement par de joyeuses régates.
Pointe (la), ham., c»« de Drain ; — m*» à
vent, c»« de St-Hilaire-du-B.
Pointeau {Guillaume), ûls cadet de Gervais
P , anobli par lettres royaux de décembre 1333,
est dit dans les titres de St-Haurice d'Angers
chevalier et docteur en droit, miles et legum
doctor. Il était en 1360 receveur et commissaire
sur le fait des finances et francs fiefs d'Anjou et
en 1378 chancelier de Louis !•»• d'Anjou. C'est h
ce titre qu'il assiste au procès de Pierre Dulertre,
secrétaire du roi de Navarre, décapité à Paris le
21 Juin. — Il péril en 1379 dans l'insurrection de
Montpellier.
ç>5îî'^o'o^"/-w'*l'''^'"'''' *• ï» P- 359. -Ménage,
Sablé, p. 883.— L. Labourenr, Bût. de Louû 1". — Bour-
digné, part^ m, ch. v. — Arch. de M.-et-L. E 3643. — D.
Martèoe, Tkes. Nov. Aneed., I, 4566.
Pointier, famille de maîtres architectes-sculp-
teurs. — {Charles), fait en 1717-1718 les trois
autels de l'église de Bagneux. — (René), mari de
François Reiaier, dite la Roche, 1727, Angers,
passe marché le 29 novembre 1723 avec le cha-
pitre de Saint-Pierre de Sanmur pour la façon de
la grille du chœur et des stalles, fait le grand autel
de Hazéen 1735, les portails des halles couvertes
en 1741, — et meurt âgé de 64 ans le 26 octobre
1760. « {François), fils du précédent, né à
Angers le 14 juin 1736, mari de Renée Jamin,
1762, 1770. Son frère Jacq. -Philippe était curé
de Marcillé, où il mourut en 1781.
Pointrean (le), ham . c»« du Fief-Saumn,
Pointu (le), cl., c»« de Geste.
Poiré (le), f., c»« de J allais, dans la paroisse
de N.-D.-des-Mauges.
Poirés aes), f., c»« de Roc/ie/brt-a.-L. ; -.
ham., c»* de Longue.
Poiret (Justin), peintre, Angers, passe marché
le 17 juin 1667 avec le curé de la Blouôre pour la
façon d'un rétable et la peinture du tabernacle et
des statues de St Sébastien et de St Christophe.
Il signe l'acte de baptême de sa fille le 26 atril
1668. — Sa femme a nom Julienne Damoizeau.
Poirier (le), f., c»« à! Angers 0.; - m«", c»«
à' Angers N.-O ; - f., c°» de Beaufort. —
Poiriers, Périers Xfi* s. (Et.-C.). — Ane. logis
noble, avec croisée à meneau de pierre, cheminée
à manteau armorié et combles en are en tiers-
point du xv« s. — En est dame Renée de Goubis
1M6. Pierre Buron, ségraier de Beaufort, 1560.
René de Girard, mari de Marie de Mauméchin,
16i4, Jean de Mauméchin 1664; — Dieudonnô
de Languedoue de Maugiron 1789; — fff., c»« de
Chigné, 2 à dr., 1 à gauche du chemin venant de
Broc, dont une, dépendant du collège de la
Flèche, fut vendue nat* le 19 messidor an IV; «
c»« du Lion-d' Angers; — f., c»« àsMarigni;
=- c"« de Montjean. — Le lieu apptUi U
Poirier de Madeleine 1644 (E 697) ; — ham..
c"« de MontreuiUsur-M. ; = f., c^^de-AToyant-
s.'le-L.; — f., c" du PlessiS'Gr.; - f., c»»
de St-Macaire-en^M. ; ■- f., c»« de St-Sau-
veur-de-Land. — Le Poirin (Et..M.); « f.,
c»« de Thorigné; — vill.. c»« de Trélazé.
Poirier (le Grand-), f., c»« d'Angers N.-C;
« m«» b.. c"« de Rochefort-s. -Loire.
Poirier {Claude), docteur-médecin, à Saiou
Germain près Daumeray, est dit médecin-ocoUsie
en 1710. il vivait très-vieux à Auvers-le-Eunoa
en 1735.
Poirier-de-Hnseadet, f., c"« de Corzé.
Poiriére(la),cl.,c»«de la Chapelle-Rouu.
— La Perrière (Cad.) ; « (la Basse, la Haul6.\
hh., c"« de Drain.
Poirier^Fonrelié (le), f.. c" de Bouillé-M.
Poirier>«nllion (le), f., c»« de St-Gtorges-
Bur 'Loire.
Poirier^Hodeblne (le), ham., c»« de Con-
tigné.
Polrier^Hartin (le), f., c»« de Fougère.
Poiriers (les), c»» de Beaucouzé, lande ao
xviii" s. de 6 arpents, traversée par l'anc. chemin de
40pieds de large. Elle dépendaitde l'abbaye deS(-
Nicolas et fut vendue nat« le 25 avril 17R2 ; — f., c"
doBrain-sur-Long. ; « h , c"« de Contigné- -
Ane. fief et seigneurie relevant de Jnvardeil, dont
est sieur Jean de la Haie 1530, Pierre do la H.
1567, Renée Lasnier, veuve de Pierre Ayrauli,
1650, Louise Lechat, veuve de Lefebvre de Lan-
brière, Perrine-Henriette Lef. de L. 1737, Dubois
de Maquillé 1789, sur qui le domaine est vendu
nal« le 18 messidor an IV; ^ cl., c"« de Canr
tenay-Ep.; «. f., c»« de Jumelles; — c»« de
Martigné-Briant, dans le vill. de Cornu. -
Ane. fief relevant de Vézins ; — en est sieur Louis
Pierres, écuyer, 1540, M" Julien Lecrosnier 1615;
«* ham., c»« de la Membrolle. — Le lieu des
Périers 1482 (Pr. de Ballôe). — Le lieu et cl.
des Poyriers 1623 (Ibid.). — Dans une pièce y
attenant, nommée la Chesnaie-Ronde, passait, dit
le Censif de 1750 de la Haie-aux-Bons-Hommes,
c le chemin de fer anciennement, c'est-à-dire le
« chemin ferré ou perré »; « f., c"« de Mon-
treuil'Belf. — En est dame Tiphaiue de Monte-
clerc 1508, Claude des Granges, femme d'Artos
de Maillé, 1564, de qui l'acquiert le 3 juillet
Jean Marsault, maître apothicaire, Angers. Il en
fait don la même année le 12 septembre i la
noble confrérie d^ Bourgeois, desservie en l'église
St-Laud, qui le possédait encore à la Révolution;
— c»« de Neuillé. — V. Gué-des-Poiriers.
^oiw»im, JPoitFom, — V. Perrin, Perron.
Poirinet ae), cl., c»« de Chantoceaux
(Cass.). — N'existe plus.
Poisnrd (le), f., c»« de Nueil.
Poisats (les), ham., c»« des Cerqueux-sous-
Maul. — Il y exisuit une chapelle de Notre-
Dame, fondée en 1624 d'une messe tous les ven-
dredis. Le titulaire était nommé d'alïord par les
seigneurs de la Séverie, puis par les corés.
POI
— 133 —
POI
Détruite bien avant 1790, elle a été rebâtie, dans
Bo earrefoor et à l'entrée à gauche da chemin
d'Tiemay, — simple rectangle couvert en tuiles
vnc ane bretèche sur le pignon ; à l'intérieur, nn
antel de Yieigex
PolsewK, f , c"« de Grez-Neuville,
Polsienzy f., C** de Lasse. — Ane. fief et
seigneurie dont est sienr Franc. Guérin 1512
(E i746), n. h. Ambroise de Guérin. un des cent
geotibhofflmes du roi, mari de Léonore de la
Trémoille. 1881, 1592. Claude Guérin d'Arcam-
bonrg 1662. Pierre Leteillier, écuyer, 1685, Claude
LeleÙIier 1717, 1720, mari d'Augusline de Gennes,
André-René Dupont d'Aubevoie, chevalier, 1734.
Heori-Charles Dupont d'A. 1780. — L'ancien
logis du XVI* s. sert encore d'habitation, le toit
porté sur une bande saillante de tuffeaux, orne-
mentés pour la plupart de mascarons ; au-dessus
de la porte, trois écussons dont un chargé de
trois lionceaux passants 2 et 1 , dans un collier de
l'Ordre, Taotre écartelé, le troisième double mais
ib^lument effacé ; -^ à l'intérieur, trois belles
cbeminées, dont une, en anse de panier, porte un
éeassoa chargé d'une tour crénelée ; — dans la cour,
ooe haute foie carrée ; — tout autour du domaine,
aoe enceinte de murs, hauts encore de 3 ou 4 met.
dont l'angle vers N.-E. contient une des plus re-
marquables chapelles seigneuriales du pays
malheoreusement en ruine, le pignon xv" s. bordé
de cboQ\ rampants et surmonté d'une bretesche,
U porte en cintre surbaissé, les montants décorés
d'arabesques et de rondelles ornementées ; dans
le einlre, Técu d'or aux 3 lionceaux passants
de sahle, couronnés» îampassés et armés de
gueules, qui est celui des Guérin. L'intérieur
êuit couvert sur ses deux parois latérales de très-
iirienses peintures du xv« s. formant une série
de scènes, lout récemment encore reconnaissables,
iQJoardlini à peu près effacées par l'hiver et par
)«) ploies. J'y ai distingué pourtant, à gauche, un
F^tre à l'autel, dont une main bénit, l'autre est
imposée sur la tète d'une dame agenouillée, vêtue
ai noir; derrière lai, un petit clerc; derrière la
(lame, St Jean-Baptiste ; de l'autre côté, à dr , des
r^jopes de dames et de seigneurs ; — le fond éclai-
ré par Qoe fenêtre à meneau flamboyant et tréflé.
Pelaottère (la), f., c>>" du May. — Ancien
fief et maison noble où demeurent René de Plain-
chesoe et Renée Boursault, sa femme, en 1676 ; —
totalement incendiée pendant la guerre et vendue
Oit* le 7 germinal an VI sur l'émigré Villeneuve.
P«lasmTd«rle (la), f., c»" de Grézillé -, —
U t^ de Vézins.
Pekaardière (la), m«« b. , c"« de St-ClémenU
ie-ioPI.; m^ f., c»« de St-Léger-du-May. —
Ah€. fief relevant de Launay-Gobin ; — en est
^ienr GUles de Ghevigné 1456, Allain de la Roche
tW, d'Andigné de Maineuf en l'an VI ; — donne
^0 nom i un niiss. né sur la commune, qui
^««le do S..E. an N.-O. et se jette, à droite, dans
fEpÏDette, entre le Pas-Mortagnais et la Gui-
pwdière; — 900 mot. de cours.
^laaeries (les), f.. c»« de Contigné.
^•ba«n, famille d'architectes-sculpteurs à
^eB. - (RenéJ, f le 6 février 1675. —
(René II), 1683, mari de Fr. Blin'et en deuxièmes
noces de Jeanne Ogeron (6 novembre 1678). —
(René IlIJt fils du précédent, mari de Jac-
quine Garreau (30 septembre 1710), chargé en
1711-1720 de la direction du château de Château-
neuf, en 1747, avec son fils, de l'autel de la
Vierge en l'église de Saulgé. » fRené IVJ, fils
du précédent, fait en 1762 les trois autels de l'é-
glise de Ghatelais.
Poisson {Charles), sieur de Neuville et de
Soulpuy, mari de Marie Payneau, est nommé maire
d'Angers le l*' mai 1673 pour deux ans, conseil-
ler échevin perpétuel le 1*^ mai 1675, et continué
maire en 1675*1676. — Il meurt âgé de 90 ans,
le 16 mars 1703. Son jeton porte d*azur au
dauphin d'or, posé en demi-cercle, lorré de
gueules, les ouïes et le nez de même, sur
une mer agitée, avec la devise : Ridet maris
iras, par allusion à son nom.
Poisson (Daniel), maître chirurgien, protes-
tant, à Longue, 1608-1614.
Poisson (François), docteur médecin, reçu
en la faculté d'Angers le 16 décembre 1627,
mari de Gabriel Boulay, 1629, est nommé méde-*
cin de l'Hôtel-Dieu le 2 juin 1631 et continué
pour cinq années en 1635 aux gages annuels de
150 livres ; — f le 20 janvier 1643 à Angers et in-
humé le 21 dans l'église N.-D.-de-Recouvrance.
Poisson {Jean'Baptiste)t sieur de la Besne-
rie, avocat et procureur du roi en l'Élection d'An-
gers, a publié en 1616 une Ode pindarique dé-
diée à Urbain de Laval-Boisdauphin (Angers,
Antoine Hemault). On trouve de lui en 1630 une
pièce de 14 hexamètres latins dans le recueil en
l'honneur de Scévole de Ste-Marthe, SceooZee San
Marthani Tumulus, suivie d'une pièce de son
fils Jean» — Je ne sais si c'est lui ou quelqu'un
des siens, conseiller à la Prévôté, qu'on voit la
même année le 4 décembre conduit au château
pour affiches et rédaction de placards et de li-
belles, puis à Tours en janvier 1631 et enfin à
Rouen où un arrêt du Parlement le fait élargir.
D'esprit assez libre et avide de nouveautés,
rompu aux doctrines d'Aristote, il correspondait
avec Campauella et Gassendi et leur posait des
questions périlleuses dont on a gardé trace de
janvier à mars 1636. En 1644 il imprime et dédie
à Mazarin nue dissertation latine sur l'origine des
Péruviens et des Mexicains, « qui peut servir
« aussi de préliminaire au chapitre xviii d'IsaYe.»
La Bibliothèque Nationale conserve de lui en
Mss. (Ane. fonds Fr., n» 2111), Les Origines des
divers peuples, qui ont habité Vhémisphère
inférieur depuis le temps de Tharsis, Juca-
tan^ Opkir et autres fils de Noéjusques aux
découvertes faites par les Espagnols, daté
d'Angers, 1646.
Catal. imp. des Mss. de It Bibl. Ntt.— i^eo. d'Ânj,, 1856,
t. II, p. 830 ; 1873, p. 350. — Gassendi, Lettres, — Cl, Mé-
nard, Mss. 875. — Brun, de Tarlif., Mss. 870, f. 4 148.
Poisson (P.,,.), peintre à Angers, vers la
fin du xvii« siècle, a signé des éventails qui ont
un grand air de distinction.
Poisson (Pierre), sieur de la Bodinière,
mari de Françoise Saguyer, nommé avocat du roi
POI
— 134 —
POI
par breyet da 7 mars I5S6, permula son office en
1560 avec Fr. Grimandet contre une charge de
conseiller au Présidial en laquelle on le voit rem-
placé le SS décembre 1569. « 11 a fait les Abrégés
« sur la Coutume d'Anjou, imprimés à Angers
«par René Picqnenot», dit Bruneau de Tarti-
fume. Le même auteur indique aussi sa traduc-
tion du traité de Ramus : de Militia Ceaarist
qui fut imprimée à Paris en 1583 (in-^», Rob.
Le Mangnier). Elle est dédiée à Michel de Gas-
telnau, qui Tavait devancé dans la môme entre-
prise; — ainsi que son Harmonie chronologique
des histoires de la quatrième monarchie,
selon l'ordre des années, ensemble Vestat de
V Eglise (Paris. T. Périer. 1587, l vol. in-4« en
deux parties, chacune avec tables). Le livre était,
dit-on, écrit d'abord en latin. Outre la dédicace,
il porte en tête un joli portrait de Gastelnau,
gravé par Th. de Leu. Lelong lui attribue de plus
un Traité de la Majesté Royale (Paris. 1597,
in-8<>) et Mercier, une traduction du Traité des
anciens et nouveaux magistrats du peuple
romain (Paris, Thim. Jouan, 1583, in-8<* de
42 fol ), dont un exemplaire se trouve à la biblio-
thèque Sainte-Geneviôve dans un Recueil
Lelong. — Ltcroix du Maine. — Niceron, t. XIV, p. 77.
— Note Mst. de Dlrmand. — Mm. 920. — Brun, de Tartif .,
Mw. 870, f. 4146 et 1156. — Arch. de M.-et-L. E 3645. —
Lonret, d«ns la Bévue d^ Anjou, 1854, U I, p. 809.
Poissonnerie (la\ f., c"* de Ste-Gemmes-
d*Andigné. — Ane. domaine du prieuré de Ste-
Gemmes, acquis par acte du 23 décembre 1583 et
aliéné à rente foncière le 2 novembre 1764 au
profit de Franc. Lasnier (E 1276).
Poissonnière (la), vill., c"* de Beaufort.
— Les Poissonnières xvi-xviii* s. — La
Grande, la Petite P, xvii«a. (Et.-C.). — Ane. fief
et seigneurie s'étendant sur les paroisses de Beau-
fort et de Brion et relevant de Baugé, « avec
« hostel » et maison noble. — En est sieur Jean
du Plessis 1445, Jean Basourdy, notaire et secré-
taire du roi, 1554, 1568, n. h. Franc. Moreau,
écuyer, 1606. René M., écuyer, 1665, Félix M.,
chevalier, 1695, — delà Grande-P., n. h. Pierre
Riverain, lieutenant particulier et conseiller au
siège de Beaufort, 1601, un des juges d'Urbain
Grandier, Reoé de Charnières, écuyer. 1611,
Gabr. de Charnières 1660, mari de Marie de
Champagne, Jeanne-Catherine Lebascle, veuve
Louis de Masseilles 1774; « f., c"* du Vau-
delenay, dans le vill. de Messemé, domaine du
Chapitre du Puy-Noire-Dame; — , c"* de Fon-
taine-Guérin; •■ f., c"« de la Jaille-Yvon.
— Le lieu des P. relevait de la Jaille et appar-
tenait à Pierre de Tinténiac 1503; — cl., c"«de
Mouliheme; ^ f.. c*>« de la Renaudière; —
ham., c"* de St-Quentin-en-M. — L'herherge-
ment et domxiine de la P. 1335. — Ane. fief
avec maison noble, relevant de Ste-Christine , où
rend aveu Guy de Ver 1409, Jean de Beaumanoir
1451 ; « f., c»« de Thouarcé-, — c»» du Vieil-
Baugé. — La Poinsonnière (Et. -M.) ; — f.,
c" d'Yzemay, — La Possonnière (Cass.).
Poitellerie (la), f., c*** de Chanzeaux. —
La PotelUrie (Raimb.)-
Poitevin (....), dit Z.a F<»^t, de Csndé,
commandait en Tan III une bande de 400 choiu&s,
recrutés au Bourg-d'Iré, à Combrée, i Noyaat, i
Noellet.
Polie vin (. . . .)f ancien élève de la Psalielte
d'Angers, o& il eu^ pour maître WoiUeBont,
était vers 1815 organiste de Notre-Dame de Che-
millé. 11 a composé la musique des opérettes ds
Blordier-Laoglois, V. ce nom, qui avait conservé
ses partitions (Mss. 1076, p. 9).
Poitevin (Marc), architecte, Angers, mari
de Jeanne Robin, 1650. — f avant 1682.
Poitevin (Nicolas), « maître ingénieur des
a ouvrages de sa majesté et conseiller du roi, i
a Saumur », 1689, avait rédigé, avec cartes colo-
riées à l'appui, des Miémoires sur les Turâes et
levées des Elections d^ Angers et de Saumur,
— 2o i>evts pour la perfection d'une partie
des Turcies et levées de VEleclion de Tours,
— 3» 7(2. pour la perfection des levées de
VElection de Chinon, — projets de tr&vaui
exécutés sous sa direction et dont les Mss. étaieoi
conservés, si je ne me trompe, dans le cabinet
Grille.
Poitevin (Samuel), docteur-médecin, pro-
testant, & Saumur, mari de Anne Boucheron, f le
4 mars 1651. — (••••)• docteur-médecin, proies*
tant, à Saumur, mari d'Anne de Maliverné, 1663.
— (Moïse), avocat en Parlement , ancieo d«
consistoire de Saumur, 1683.
Poitevinière (}s,), c»" de Beaupréau (9kil.\
arrond. de Gholet (20 kil.); — à 54 kil. d'Aogers.
— Pictavineria 1100 circa (Cartul. de Ghemillé,
ch. 124). — Pictaveneria 1138 (!•' Cartel, de
St-Serge, p. 126). — Parochia Ptetavinerit
1244 (Montrev., ch. or.). — Ecclesia parochia-
lis et curata de la Poitevinière 1434 (Ronce-
ray, Présentât., t. I). — Sur 'un haut plaieao
(95-125 met.), — entre le Pin-en-M. (3 kil. 4/2^ et
Nenvy (8 kil.) au N., Jallais (4 kil ) à l'E. et au S .
Beaupréau et la Salle- Aubry (8 kil. 1/2) âl'O.
La route départementale de Chotet traverse da
S. au N. (3 kil.), ralliant au bourg les eheniiiu
vicinaux de la Salle et de la Chapelle-Aubry, de
Beaupréau, de Neuvy et de N.-D.-des-Mauges.
Outre TEvre, qui borde l'extrémité S.-O., j
passent — de l'E. au S.-O. le ruiss. des Aunais-
Jagus, dont le cours sinueux anime quatre mon-
lins et forme vers S. en partie limite avec Jallais;
— son affluent, le ruiss. du Gué-Aussant, dii
aussi de Cache- Sourie, qui du N. au S. crevse
tout du long une vallée centrale et anime le Moo-
lin-Neuf; — et le miss, de la Blonnière. — Y
naissent les ruiss. de la Bâte, du MouUn-Gonlard.
de la Volerie, de l'Olivraie» de la Mésangère, de
la Juinière et de la Frimardière.
En dépendent les vill. et ham. de la Pnirie.
sorte de faubourg> où se groupent les habitatieoi
neuves (16 mais., 63 hab.), de la Trébncfaellerie
(9 m., 31 h.), de la Billauderie (5 m , 10 hab), de
la Pinardrie (12 mais., 42 hab.), de la Vrinière
(3 mais., 20 hab.), de la Brissonnière (5 mais.,
20 hab.), de la Branlardière (3 mais., 19 bab.\
du Plessis-Salva (4 mais , 32 hab), de la Poaère
(5 mais., 27 hab.), de la Goorandière (3 mais..
POI
— 135 —
POI
« haft.). da M6nil (4 mais.» 94 bab.)f les châ-
leau de la Pouèse et de la Roche-Qaentin et
74 fermes on écarts.
Superficie : 2,673 heet., dont 3 hect. de vignes,
139 heei. de bois; — les principanx massifs, autre-
fois relies entre eax et eouvrant tout le plateau,
se rencontrent avjourd'bui i la Pouèze et à la
Renonardière.
Popuhxtion : 780 bab. en 1720. — t85 feux,
i,ii9 hab. en 1790. — i,î73 bab. en 1821. —
iJttS hab. en 1831. — i,384 bab. en 1841. —
i,463 hab. en 1851. — i,474 hab. en 1861. —
i,560 hab. en 1866. — i,549 hab. en 1872, — en
progression constante, — dont 430 hab. (109 mais. ,
122 mén.) an bourg, peuplé en partie de tisse-
rands et de quelques maçons. Une eorderie, —
5 moalins, dont 1 à yent, — forment toute Tin-
dostrie.
Ni foires ni marchés.
Bureau de poate de Beauprâau. — Pércep-
tUm de Jallais.
Mairie — avec Ecole publique de garçons
(Trères de St-6abriel), bâtie par adjudicaUon du
!8 janvier 1859. — J^coZe libre de filles (Sœurs
de la Providence de Ruillé), bâtie en 1867-1868.
VEgîise, dédiée à St Pierre (succursale, Snivôse
an XIU), lient d'ôtre jetée bas pour faire place &
Qtt édîGee ogival dont la construction s'achève.
Brûlée en 1793, sauf le chœur, restaurée en 1801 ,
agrandie en 1823 d'une chapelle vers N., en 1830
de deux bas côtés et d'une travée, en 1843 d'un
oonteau chœur, elle avait été consacrée primi-
tivement le 18 octobre 1669 par l'évèque H. Ar-
Daolt, ~ V. les deux pierres avec inscriptions re-
cueillies au Musée d'Angers ; — et succédait i l'é-
Itlise antique incendiée parles huguenots le 28 juil-
let 1574. >- Le rétable en pierre, chargé de guir-
lande» de fleurs et de fruits entre quatre colonnes
de marbre à chapiteaux sculptés, provient de la
chapelle de la Renonardière, et porte l'écusson des
Saint-OSange, surmonté d'une couronne de comte
avec le collier de l'Ordre et l'inscription : Messtre
Philippe I de St-Offange chevalier \ .. ,gneur
de la Pouesce ... | . . p]oséce î octobre iôSi \
. Faict deu règne \ de messtre \ Nicolas Ri-
chard I curé de la | Po«efcwînière, s. | —
L'ostensoir est un présent de la Dauphine, pré-
vôté en son nom par M'"* de la Bouère le
3 juillet 1826.
La Cure porte au linteau d'une fenêtre la date
i7ii et les initiales du curé R. B. P. C.
H. TrisLin-Martin y a signalé, mais sans indi-
cation précise, Texislence d'une grotte avec sièges
circulaires. — Nulle trace antique n'a été de fait
constatée sur le territoire, sillonné par les voies,
-dont la principale, celle de Jallais à Ghalonnes,
s'appelle encore « le grand cbemin du Poitou >,
dans les actes du xviii* s., passant du S. au N.,
directement depuis Fonijou jusqu'à l'E. du Bois-
Archambault.
On ignore la date de la fondation de la cure. La
présentation en appartenait à l'abbesse du Ron-
«ray et la collaUon à l'évoque. — Curés : Nie.
B^ard, 1369. — Pierre Bashourdi, 1434, qui
peniate.-* Pierre Groulleau, ancien chapelain
de BoBconseil, 1434 — Jean Lemaugrays, qui ré-
signe, 1460. — Guill. de Dtnan, 1460. — Mathurin
de L'Espinay, 1513, 1516. — Baptiste Brosetn,
qui résigne, 1536 — Michel Nouays, docteur en
théologie, curé de la Ghapelle-Blancbe, janvier
1537 n* 8.9 qui résigne. — Guill. BonÀomme,
juin 1547. ~ Jacq. Pelé, qui permute, 1556. —
Jean Avril, le jeune, novembre 1556, qui résigne
après 20 ans de règne. — Haurille Bossoreille,
1576, 1599. — Jean Bossoreille, f en i616. —
Marin Ptc/ion, 25 mars 1616. — Jean Colle-
bault, qui permute en 1622. -* Jean Plessis,
1622, 1630. — Gh. Surhomme, novembre 1636.
— Nie. Richard, 1648, 1672. — H. Gaheau,
1677, 1692. — Pierre Godard, 1703, f le 8 jnin
1710, âgé de 39 ans. — René Baumier, 30 juin
1710, t le 11 juin 1735, âgé de 74 ans. — ... de
Tréhaut, 1735. — Afessu de la Villeguérin,
1740, 1763. — Henri-René Masson, natif de Beau-
préau, installé le 10 janvier 1767, détenu en 1792
au Séminaire d'Angers. — • . • Lemoine, d'Epieds,
élu le 22 mai 1791.
La paroisse, centre de nombreux châteaux,
faisait partie de la cbâtellenie de Jallais et dé-
pendait de l'Evôché d'Angers, du Doyenné des
Mauges, de l'Election, du Présidial et de la Séné-
chaussée d'Angers, du Grenier à sel de St-Flo-
rent, du District en 1788 de Beaupréau, en 1790
de St-Florent. — Saccagée par les deux partis
pendant les guerres de religion, elle se trouvait
en proie durant tout le zviii* s. aux faux-saul-
niers de passage et à une nombreuse brigade de
gabeleux en résidence, « aussi brigands que les
« autres. » Les impôts étaient évalués à la moi-
tié des revenus, dont 18 bénéficiers exempts pré-
levaient leur part. Elle suffisait pourtant à ses
pauvres, quand les vagabonds d'alentour ne s'y
répandaient pas par bandes. Dès avril et mai 1793
elle devmt le rendez- vous régulier des maires et
délégués des 30 ou 40 communes environnantes,
qui s'y rencontraient chez l'aubergiste et maire,
Pierre Gourbet, pour s'entendre à soutenir les
curés réfractaires. Le 8 mai la gendarmerie, com-
mandée par le lieutenant Boisard, y surprit la
réunion et arrêta une partie des assistants. —
Les habitants furent des premiers à se joindre
aux gars de Gathelineau et étaient commandés par
Perdriau, ancien caporal, marchand de tabac dans
le bourg, qui fut tué dès les premiers jours au
combat de St-Lambert-du-Latay (29 mars 1793).
Maires : Augustin Jarry, 2 brumaire an XIII.
— Albert Legouz-Duplessis, 5 octobre 1813.
— A. Jarry, 7 avril 1815. — A. Legoux-D,,
12 juillet 1815. — Pierre Soulard, 16 décembre
1817. — René Gallard, 29 octobre 1828. — De-
belleau, 27 septembre 1830. — Gourreau, 1835.
— Jacq. Delahaye, 1840. — Cholet, 1866. —
J. Delahaye, 1871. -- 0. Lebault, élu le 8 oc-
tobre 1876.
Arch. de M.-et-L. C 191 et 200: H Ronceray; — et L —
Notice Mm. de M. SpBl. - Notes Mss. de M. Boutillier de
St-André et de Fabbé èAlorà, -- Répert. arch., 1868. p. 303,
319 et 480. — Pour les localités, \oir la Benouardiere, la
Boche-Quentin, les Arcis, la Pouèze, le PlessiS'Salva^ le
Plesm-Bagot, le Gué-Aussant, la MénatUière, etc.
Poiteirlnlére (la), c<*« d'Angers, dans la
POL
— 136 —
POM
paroisRO St-Léonard. — Ane. perriëre, attenant
aux Fresnais et au Grand-Bouc, qui appartenait
pour les 3/4 en 1598 à Jean Riaffanlt. — Une
petite perrière, est-it dit en 1642, avec les
huttes, groia et rochers qui sont aux envi-
rons d^icelle, qu'acquiert Et, Dupin, marcliaiid
boulanger. — Une perrière inondée appelée
la P. avec les huttes^ ... en tout 4 àS jour-
neaux de terre, sur le chemin de St-Léonard
à Trélazé 1737 (St-Âubin, Villechien, t. II.
f. 155; t. III, f. 314; t. IV, f. 180).
Poitevliiière (la), c>>* de Cheviré-le-Rouge,
petit logis du xvii* s., au milieu des vignes,
appart. à cette époque à la famille Lemerle,
dont on y conserve un portrait signé De la
Ferté 1697, aujourd'hui à la famille Mabille-
Duchesne ; — m*»** b., c" de Courléon, — La
Pouylevinière 1609, la Poictevinière 1630,
1660 (Et.-C). — La Podevinière [C. C.)— Ane.
logis noble, dont il ne reste que le portail sur-
monté d'un pigeonnier carré, — En est sieur Eus-
tache de Lestenou 1609, Brandelis de Champagne,
mari de Marie de Lestenou, 1630, 1660; —
vendu nat' sur Gontades de Gizeux le 27 germinal
an IV ; = cl.,c"« àe Drain. — La Poidevinière
(C. G.); « ham., C»" de Juvardeil. — Ancien
fief et seigneurie avec manoir noble et chapelle
de l'Annonciation, fondée le 30 août 1536 par le
seigneur, René Lelou, éebevin d'Angers. — En
est sieur n. h. Gharles Hervé 1668, Anne Mar-
chais, sa veuve, 1714 ; — aujourd'hui à M°^* Ra-
pin-Duchatel. — En 1857, durant la construction
de l'église actuelle, on y célébrait les offices de
la paroisse. — La Petite P. alias la FeneU
lerie, sise sur la Lande-Judas, avait été donnée
à la fabrique par Hercules de Gharnacé (E 285) ;
— f., c"* de Néuillé. — Ane. fief dont est sieur
Philippe Lebault 1660, Franc. Marchand, mes-
sager d'Angers, 1680, dont la veuve Gharlotte
Bouvet épouse à Saumur le 24 décembre 1685
René de Gaux; = cl., c"« de St-Lamhert-la-P.
— La Poidevilnière 1725, la Poidvilnière
1751 (Et. -G.). — La Poidevinière (Gass.). —
f., c"« de Vem; — f., c" de Vemantes; —
f.,c"«de St'Sigismond. — La Poitevinière
(Gass.). — La Podevinière (G. G.).
PolleTinlère-des-Bois (la), f., c^* de
Juvardeil — La Poit. de Lucé 1693 (Et.-G.).
Poitou* ham.,c"* d'Artannes.
Poilralière (la), t., c"* de Neuvy.
PoUrineaii (le), vill., c"« de St-HUaire-
St'Florent,
Pol (Jean), artiste italien, établi à Angers,
vend à Gatherine de Bourbon en 1598 plusieurs
« portraits de cire ». V. Bullet. de la Soc. des
Se. et ArU de Pau, 1874, p. 414.
PoUeiére (la), f., c"* de Beaupréau. — La
Palissière (Gass.). — En est sieur Germain
Legras 1295, mari de Marguerite de la JumelLiére
(Ménage, Vit. jErod., p. 138).
Polière (laj, f., c"* de Neuvy ; — cl., c»« de
Ste-Gemmes-s.-L., dépendance au zvi* s. de
l'abb. St-Georges-s.-L. ; — f., c»« de St-Léger-
deS'Bois ; — V. la Paulière.
PollffBé» £., c" de Thorigné. — Terra de
Polinniaco 1052-1082 (1*' Gart Saint-Serge,
p. 247 et 2« Gartul., p. 136 et 167). — Polignia-
eus 11341150 (Ib.. p. 239-240). — Domaine
donné à l'abb. St-Serge d'Angers, vers le nilien
du XI* s*, par Jean l'Anguille et ses frères, da
consentement de Roger de Montrevavlt, leor
suzerain ; — elle formait au xviii* s. le temporel
d'une chapelle de son nom desservie dans l'église
du Plessis-Macé ; -■ f ., c»« de Vemoil, — Garieoi
et antique logis à hautes murailles, flanqué
aux angles d'espèces de casemates carrées ,
avec grande porte, percée dans le mur eentril en
baie ogivale, comme pour une herse, — cour enclose
avec chapelle du xvi* s., fondée le 19 mars 1556.
sous le vocable de St Jean-Baptiste, en forme de
parallélogramme allongé, le toit voûté, en dos
d'âne, les angles soutenus de contreforts, les croi-
sées refaites en plein cintre, avec deux travées
intérieures écussonnées; — jardins, fnye. —
Dans le grenier on a trouvé 14 vieux canons
hors de tout service. — Le fief titré de cbâ-
tellenie avait droit de haute, basse et moyenne
justice. Un Odo de Poligné, de Pauliniaco,
figure vers 1050 dans une charte sur St-Martin-
de-la-Place (Liv. N., ch. 261). — La terre appar-
tient en 1540 à René de Vendosmois, chevalier,
qui avait fondé la chapelle de deux messes par
semaine. On y voit encore ses armes aox clés de
la voûte, dont les émaux ont disparu mais dont
les pièces permettent de reconnaître un coupé
au i*r d'or à trois fasces de gueules, au t
d'hermine. — En est sieur n. b. Raoul Lef^nz,
éeuyer, lieutenant criminel k Rangé, 1600, 1643,
Jean-René de Gollas, avocat au Parlement, 1673.
Joseph FouUon, lieutenant général criminel de Sao-
mur, mari de Renée de Gollas, 1701 ; — en 1793
H™' de Mareil, sœur de M. de Maillé. — Une
Madeleine, attribuée à Mignard, et les portnits
de Louis XVI et de Marie-Antoinette en pro-
viennent, actuellement conservés à la Vincendrie.
Poli^oet, ham. et cl., C<^« d*Andard. ^ En
est sieur Mich. Allaire 1530.
Polinière (la), f., C** de la Romagne. -
La Polonière (Et -M.). — I^'^lpo^ontère
(Brout. et Cad.). ; = f., c« de St-Clément-dt-
la-Pl. — V. to Poulinière, la Paulière.
Pollns (les), f., c*** de Montigné-les-R,
Poli vière (la), f . , c"« du Vieil-Baugé. -
La place des vieilles masure, issue, aireaux
et les jardins du lieu appelle la Paillivim
1645 (E 536).
J*oll4a«. — V. Montpollin.
Pomall, usine, C** de Beaupréau, sur l'Evre.
citée dès 1641.
Pomaln (François), d'Angers , docteor-mé-
decin, a mis quelques vers latins de sa fa^on à
la suite de l'AnttcaZofte de René Moreao, 16U.
Pomeras, f., c"« de la Chapelle-St-Laud.
Pommasserle (la), f., c"* de Mouliheme.
Pomme-d'Ar^iit (la), cl., c*** de Grez-N.,
domaine des Augustins d'Angers, vendu nat^ le
21 janvier 1791.
Pomme-de-Pin (la), cl., c"« à*Andard.
Pomme-Poire, carrefour & rentrooroisemeni
des chemins qui délimitent les paroisses de Lou-
POM
— 137 —
POM
taineê, Aoîré, la Ferrière et St-Aubin^du-
Pat>oU. Une stainelte de Vierge, logée dans un
rieux ehftne, y a été placée vers 1844 dans une
petite chapelle, reconstraite en 1875 et bénite le
19 octobre, sur l'angle dépendant delà c"* de Segré.
Ponuaerale (la), c»" de St-Florent-le-Yieil
(12 kil.). arrond. de Gbolet (36 kil.); — à 34 kil.
(TADgers.— £ccl€sta de Pomereia 1062 (Archs
d^Anj., n. 74). — Pomeraria 1293 (E 802). —
La Ville de la Pommeraye 1441, la P. en
Mauge 1445 (Chart. de la Bizolière). — Ne pas
confondre, comme l'a fait Téditeur da Cartul. de
St-Jouin, avec la Pommeraie en Vendée. — Sur
on plateau, en pente déclive vers N. et N.>E.
(160-132 met), que découpent plusieurs Tallées
profondes; — entre Montjean (4 kil.) au N., Gha-
lonnes (7 kil. 1/2) et St-Laurent-de-la-Pl. (6 kil.)
4 TE., St-Laurent-de-la-Pl., Bourgneuf (5 kil.) et
St-Qoentin (8 kil.) au S., St-Quentin, Beansse
{6 kil. 1/3) et le Ménil (6 kil.) i l'O.
La route départementale de Gholet à St-Augns-
tin-des-Bois monte directement du S. au N. jus-
qu'au bourg, — où elle croise le chemin d'intérêt
comm. de St-Quentin à Chalonnes, — et se continue
vers la Loire en se redressant légèrement vers l'E.
T natt & l'extrémité vers S.-O. le ruiss. des
HoQlins, qui traverse, en animant 12 moulins, le
territoire dans toute sa longueur vers TE., paral-
lèle et distant à peine de 1,500 met. de son
affluent, le ruiss. duTeit ou de St-Deni.«, qui forme
Kmite en partie vers l'E.; — les ruiss. de la Petite-
Chênaie, de la Brissonnière, — grossi du ruisselet
da Plessis, né en Bourgneuf, — de ta Bizolière,
de rOrchère, autrement dit de la Houssaie, du
MonlÎQ-Benott, de la Guiraudière et de la Forêt ;
tons dans la direction de la Loire.
En dépendent les vill. et ham. des Presfoirs
(18 mais., 65 hab ), du Quarteron-Vaslin (4 mais.,
33 hab.), de la Traversière (4 mais., 18 hab.), des
Boisgas (8 mais., 35 hab.), desGalardières (4 mais.,
16 hab.), de la Bréchetière (3 mais., 32 hab.), de
la Harpière (4 mais., 21 hab), de l'Humeau
ils mais., 34 hab.), de la Bisboisière (8 mais.,
96 hab.) et plus de 150 écarts dont une cinquan-
taine formant groupes de 2 et 3 maisons.
Superficie : 3,939 hect. — et non 3,839 comme
rindi<iue l'Atlas cantonal, ni 3,813 d'après le rap-
port du Directeur des Gontributions indirectes;
- la loi du 17 mars 1865 ayant détaché des
4,649 hect. de sa superficie primitive, — pour for-
mer la c»« de Bourgneuf, — 710 hect., et non 810,
comme l'indique le Rapport législatif, — dont
74 hect. en vignes, 110 hect. en bois disséminés
^Q petits groupes, l'antique forêt entre le Ménil
n'existant plus, — non plus que les 225 hect. de
landes encore incultes en 1834. — Elle forme en-
core la S»* commune de l'arrondissement, après
Cholet. Jr liais, Ghemillé, Yzernay, comme étendue.
Population: 395 feux, i,7«0hab.en 1720-1726.
- 437 feux en 1789. — 3434 hab. en 1821. —
3.100 hab. en 1831. — 3,308 hab. en 1841. —
3,7« hab. en 1851. — 3JS9 hab. en 1861. —
3.505 hab. en 1866, chiffre réduit ainsi par la dis-
tnctiott de Bourgneuf. — 3,448 hab. en 1872, —
^ progresâon lente mais continue, — doni 1^093
au bottrg (212 mais., 301 mén.), formant le tiers
de la population totale, groupé autrefois autour
de l'église, aujourd'hui le long des routes.
Gommerce important de céréales, — de vins, —
de bœufs, engraissés durant l'hiver par de vastes
cultures de choux, — de farines fournies par
15 moulins à eau et 9 moulins à vent; — fabrique
de sabots; — 2 corderies.
Six foires, créées par arrêté du 26 août 1875,
le 4™« vendredi des mois de janvier, février, mars,
avril, mai et décembre, au centre d'un pays tout
agricole, amené de la misère d'il y a un siècle à
une aisance générale par l'ouverture des commu-
nications, le développement du chaulage, les dé-
frichements et la pratique des améliorations agri-
coles; — marché tous les vendredis.
Bureau de poste et Perception de Montjean.
La Mairie et V Ecole de garçons ont été éta-
blies sur un terrain distrait de la cure par ordon-
nance du 14 septembre 1836. VEcole vient d'être
reconstruite en 1873-1874 et la Mairie doit l'être
incessamment, avec Asile, sur la place de l'Eglise.
Maison-Mère des Sœurs de la Providence,
fondée en 1814 par une institutrice du bourg et
autorisée par décret du 25 mars 1852. Les bâti-
ments, en rectangle allongé de TE. à l'O. avec
deux ailes perpendiculaires, dominent le coteau ;
à l'E , vaste chapelle ogivale (archit. Tessier). Y
résidaient en 1872 71 religieuses. En relèvent plus
de 100 obédiences, répandues principalement dans
la Touraine, l'Anjou, l'Ile-de-France; — et dans
le bourg même, l'J^coZe libre des filles, avec
Pensionnat et une Salle d^asile.
V Eglise, dédiée à St Martin de Verton (suc-
cursale, 30 décembre 1807), date à peine de 1868.
G'est un des plus beaux édifices du pays, à trois
nefs, en style ogival, xiii-xiv* s. (archit. de Gou-
tailloux). Le portail et le clocher restent encore
inachevés. L'église primitive s'élevait transver-
salement à 2 ou 300 mètres vers S.-O. et
s'était formée successivement d'une antique cha-
pelle de St-Marlin-de-Vertou, constituant partie de
la nef, dont les murs en petit appareil irrégulier
apparaissaient sous le badigeon (xi' s.), de bas-cêtés
et de chapelles xv-zvi« s. et d'un chœur xvir s.,
remanié au zix* s. Une inscription, sur deux
pierres superposées, indiquait la construction de
l'autel : Je suis posée par m'* | Thiery Le-
pault p^'" I curé de cette paroi \ sse, lequel
a faict I hastir cet autel à \ ses propres
frais I 1680 | souhs le règne de \ Louis XII II
et souhs I Vépiscopat de mr* | Henry Ar-
nault, eves | que. | Dans le cimetière d'alentour
attenait à l'église la chapelle des seigneurs de
Forges, construite en 1491, et ouvrant dans le
chœur, avec enfeu. dont les paysans vendéens
convertirent en balles les cercueils de plomb —
Tout l'espace forme depuis 1869 une vaste pla«*.e.
Sauf 3 ou 4 celtœ, aucune trace antique n'a été
rencontrée dans le pays, quoique habité depuis les
plus anciens temps. Le tracé de la voie d'Angers
par la rive gauche forme encore limite vers N. sur
presque tout son parcours entre le territoire et
celui de Montjean. — Une autre voie, presque
parallèle, venant de Ghalonnes, pénétrait au S.
POM
— 138 —
POM
des Draôres el gagnait Beansse par le Grand-Ro-
gnon et Chênambaait; — nne autre encore des-
cendait de Montjean aux abords du bourg, pour
se poursuivre directement jusqu'à Jallais.
L'église au xi* s. appartenait à un clerc marié de
Montjean, qoi la faisait desservir par un prêtre,
tenu à un cens annuel de 24 sous , dont 15
étaient attribués à Renaud de Chàteaupanne. Les
moines du prieuré de Montjean, déjà gratifiés
d'une partie des revenus, en firent l'acquisition
en 106lè, mais sans y établir aucune obédience et
en se contentant de se réserver la présentation de
la cure, qui au xviii* s. advint môme de plein
droit à l'évèque.
Les registres paroissiaux sont détruits.
Curés : Guill. Taillandier, 1419. — Yves
Garreau, 1425, 1465. — André Garreau, 1486.
— Guy Vigier, docteur en décret « et régent à
c Paris en lad. faculté », 1495, 1511. — Franc.
Jolivet, 1513, 1526. — Yves Gouaaard, 1569,
chanoine de Saint-Martin de Tours. — Sulpice
Goussard, 1609. — Pierre Lepault, 1631,
1641. — Thierry LepauU , 1658, 1685. —
Aignan Maasuau, licencié en l'Université de Pa-
ris, 1693, 1717. — François Soldé, 1733. — Henri
de Juigné, 1745, 1772. — Pierre Deneschau,
1775. — Hyacinthe-Hippolyte d'Almalerie de
Chisoliea du Chaffault, f ^ Martigné-Briant le
19 août 1783, igé de 32 ans. — Sébastien -Joseph
Duboya, V. ce nom, 28 août 1783, un des
hommes les plus remarquables du clergé angevin
et qui, avec l'aide du syndic Renou, avait fait
de sa paroisse un modèle d'organisation et
d'activité patriotique en exemple à toute la pro-
vince. — Symphorien Lebreton, ancien vicaire
de Montjean , installé constitutionnellement le
26 juin 1791. Il « se déprètrise de bon cœur >
le 15 frimaire an 11 et vivait marié dôs l'an IV à
Angers.
Par acte du 25 mai 1707 Henri de Samson> y
avait fondé une école, tenue par une maîtresse,
au profit de laquelle en 1742 le curé acheta un
champ (Mss. 1031).
Le prieur de Montjean, fondateur et seigneur-
patron de la paroisse jusqu'au xvii« s., avait dû
céder ses droits à son suzerain, le baron de Mont-
jean, dont le haut ascendant s'étendait sur les
nombreuses gentilhommières, d'importance iné-
gale, éparses sur le pays. — Il dépendait de
l'Evôché d'Angers, du Doyenné des Manges, de
l'Election et de la Sénéchaussée d'Angers, du
Grenier à sel d*Ingrandes du District en 1788 de
Beaupréau, en 1790 de St-Florent et devint un
instant jusqu'à l'an X chef-lieu d'un canton, com-
prenant Montjean, Chàteaupanne, Beausse et St-
Lanrent-de -la-Plaine, — Au moment de la Révo-
volution la paroisse comptait 114 familles, 600 ha-
bitants dans l'indigence I la terre ne rapportait
à peu près que du seigle, à peine un peu de fro-
ment, de vin et de lin ; les loups, les renards
saccageaient les bergeries, et lesgabelous à cheval
les ensemencés. A peine quelques bras trouvaient
à s'occuper dans une mauvaise tuilerie ou au
tissage de toiles pour Ghoiet. Le plus clair
des revenns s'en allait en dîmes ecclésiastiques,
perçues par des étrangers. — ^ La garde nalienale,
unie d'un môme cœur pour la cause des libertés
nouvelles et organisée en 15 compagnies, cha-
cune de 20 hommes, se trouva divisée dès qa^n-
tervinrent les passions religieuses. La guerre dés
lors y fait rage. Dès le 14 mars 1793 l'iDcorrec-
tion y tient lôte à la garde nationale de Montjean.
Le 6 ventûse an il le maire Thuleau, l'agent na-
tional Galard, Gady, greffier, deux autres mani-
cipanx, le maire réfugié du Pin-en-Mauges. s<mt
surpris et fusillés par les Vendéens; —encore en
mes.sidor an V l'agent municipal Lebrun y tombe
assassiné.
Maires : Renou , 1789-1790. — J-P.-J.
Fleuriot, 1791. — Thuleau, an II. —Radi-
gon, an YIII, f en 1807.— De Mailly, 18 février
1807. — Jacq. Cocu, 10 février 1813. — Gau-
din, 4 décembre 1815 — Mathurin-Symph. De-
lacoudre, 10 mars 1820. — Jos. -Alexandre Le-
maitre, 16 novembre 1830. — Mathurin Delà-
couldre, 25 août 1848. — Jean-Louis Jacob,
14 juin 1855, installé le 8 juillet, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. B Cthiara; G 186, 191. 200; G Gorei:
H Prieuré de Montjean. — Ghartrier de la DtaoUèra. — Dom
Houss., 657. — NoUce Mm. de M. SimiI. — Pour les locali-
tés, voir la Prouterie, les Forges, ta Forêt, la BisoUère,
la Brissonnière, le Fléehay, Putille, Chénam^itU, le
Chêne-Rognon, Linpré, la C laverie, ia Bottemùtrie, la
Batrie, la- JïoTiinière, Bourg-Dovy, la Herbdotièrf,
Baute-Boue, etc., etc.
PommenUe (la), ruiss né sur la c"* de la
Pommeraie, s'y jette dans la Gourdière; —
1,200 met. de cours; — c"" d*ArmaiUé, ane. fief,
relevant de Pouancé, où rend aveu Gilles de la Bar-
rière 1502, Séb. d'Avoines 1540 (E 1133; G 106);
» f., c"* de Jallaia; — donne son nom à no
ruiss., qui coule du N.-E. au S.-O. et se jetie
dans le ruiss. de Montatais en face de l'Etang;
— 900 met. ; «3 cl.. c"« de Jarzé. — En est
sieur Pierre Peillau 1610; «* vill., c"" de Maié;
— f., c»* de Pontigné. — En est sieur Loqîs
Touché, avocat en Parlement, 1666, qui la rele-
vait de la Maison-Neuve en Villebernier ; «• f..
c"« de la Potherie; — donne son nom à un
ruiss. qui s'y jette dans la Marlinaie ; — 1 .600 met.
de cours; » f., c"* de St-Augustin-des-B,; *
f., c"* de St'Christophe'dU'Boia ; — donne son
nom à un ruiss. qui y naît et s'y jette dans les
Sorinières ; — 1,750 met. de cours ; •» f.. c*« de
St'Hilaire»du-BoiB. ~ Ane. fief relevant de
Vihiers; — ham., c«»« de St-Sauveur-de-Flie;
= f., c*** à^Yzemay, domaino des seigneurs de
la Crilloire; — (la Basse-), f., c»« de St-Chriê-
tophe-du'B,; — (la Grande, la Petite-), fr.,c»'
de Marana, — En est sieur n. h. Jean de Cham-
pagne 1582, sa veuve Gabrielle de Vrigny 1600,
René de Gh. 1643, René de Dieusie, écnyer,
mari de Barbe de Ghampagné, 1647, mort le
2 février 1653, René de D., mari de Renée de
Sévillé, 1672, Pierre de D. 1705, f le 4 juin
1742, âgé de 82 ans, J.-B. de Dieusie 1727, qai
avait épousé le 6 juillet 1707 à ingrandes Renée
Lefèvre.
Pommerais (les), ham., c"« à*Avrillé. -^
Le lieu et cloaerie du Pommeray, avec bots
taillis de 7 arpents sur St-lAmbert-lft-Potb., joi-
PON
— 139 —
PON
inut vtnN. rétangde Vilnières; » cl., e"* de
Corté,
PttmMeray (le), ham., o** da Bourg-cPIré,
^ La P. (BL-E.); = (le Haut-), f., c»« da
Bourg-dPIré.
PomMerie (la), f., c^ de 2a Pommeraie.
Peaunérieiix 9 f., c*** de Contigné. —
Pomereaa 1840, PoumereB if&i, Pommereux
1294 (Prieuré de Séronnes, ch. or.)- — La Roche-
Pommérieux xvi« s. (E 332-337). — Ane. terre
seiiDeuriale de la paroisse, avec chAlean, dont
dépendaient les met. da Joncheray, des Landes,
de Lo^rie et un eensif important sur Gontigné,
Brissarthe et GhAteanneof . — En est sienr Rend
de U Jomellière 1500, Claude de Montjean 1545,
Pierre de Sorhoette 1614, — Claude de Sorhoette
1687, Franc, de Mootplacé, mari de Marie-Claude
de Sorhoette, 1709, Louis-Anne Roger de Campa-
fnolles, mari de Françoise-Claude de Monlplacé,
1755. — La terre est vendue nat* sur leur héri-
tier, Roger de C, le 12 vendémiaire an V.
PonuBier (le), f., t^ d'Angers N.-O. ; —
f., c»« de St-Germain-lèB'M, — La terre et
appartenance de PonmierB 1542 (G Cure). —
Dépendance en 1790 de la Perrinidre; » vill., c**«
de la Varenne.
Pemiiiier» (tes), f., c*^ de Sœurdres.
Ponpetiére (la), ham., c>^« de Noellet.
Pempienre, f., c*** de Chénehutte. — Le
himrg de Pompierre 1540 — La maison
de Pompierre 1755 (Et.-G.). — Poupierre
(Cass.). — En est sieur Conrard Delhommeau,
V. ce nom, 1532, 1541, Math. Delhommeau 1565,
André Hardré 1584, Franc. Couronneau 1665,
Nie. Dosoul, mari de Franc. Gueniveau, 1682,
Jean-Nie. Patrix 1755.
Poaeeaa (le), f., c"* d'Angers S.-O. — Ane.
dépendance des chapelles de St-Maurice et de St-
Simon en St-Laud, vendue nat* le 24 février
1791 ; » f., c"« d'Angers E., dans Tancienne
paroisse St-Samson, domaine de l'abb. St-Serge,
veoda nat^ le 29 mars 1791; ■- ham., c>« de
Bouillé-Ménard, au bas et tout auprès du
boarg, avec petite chapelle k pignon, sans carac-
tère, dédiée à Ste Anne. Elle fut consacrée le jour
df la fête patronale de Tan 1656 en présence des
carés de Gombrée, de Châtelais et de St-Aubin-
da-Pafoil; la première pierre avait été bénite le
SO avril précédent. — On y célébrait de temps à
astre la messe au xviii* s. Elle donne son nom à
on miss, né sur la c<^*, qui s'y jette dans
l'Araize; — 1,850 met. de cours ; — vill,, c«»« de
ChaIonnes-s.-X#otre. — Avec ancienne m'*^ noble
< daos nn bas-fond, mais dont les environs sont
« délicieux s. écrit Leclerc. — Appert, en 1790
aux d"» Mazureau ; — ff., c''* de Chalonnes^
irle-Lude, — Appart. à Marie et Jeanne de Nap-
Tières 1715; — f., c»« de la Chapelles. -O. —
Appart. en 1580 à Jean Felot, médecin ordinaire de
la défunte reine de Navarre ; — à sa veuve Fran-
çoise Rieber 1590 j — cl., c°« de Comhrée\ «
! , co*de Paye ; «= ruiss. né sur la c"" de Marcé,
s'y jette dans le Loir ; — 5,780 met. de cours ; ^
ebii., c"« de St'LMirent'deS'A. — Ane. fief et
ttigneufie» avec cb&teau entooié de douves et
ehapelle dite déjà fort ancienne an xvii* s. mais
reconstruite vers 1855, cours, esplanades, jardins,
avenues, charmilles. L'édifice entier du château
date du comsiencement du xvi" s , et est àA sans
doute aux Le Roux de la Roche des Aubiers qui
le possédaient dès le xv* s. Il passe ensuite par
l'alliance d'une d"« de Vauldrey à la famille de
St-Belin ; — à Binet-Jasson au xviii* s. sur qui
il est vendu nat^ le 7 prairial an VI; — auj. à
M. Pelletier, de Nantes ; » vill. , c"* de Turquant.
Poneeaa (Paul-Florent) , artiste peintre ,
né à Angers le 15 février 1816, élève de Mercier,
de Picot et d'Aligny, mort à Tours vers 1852, a
exposé à Angers en 1838 5 tableaux, en 1842,
5 paysages.
Poneel {Jean), « ymaigier », fut employé
dès 1429 par le Chapitre de St-Maurice d'AÎigers
pour la façon de la figure du saint patron placée
au-dessus du pilier de la porte intérieure de l'é-
glise. L'œuvre livrée ne satisfit pas (20 avril) et
l'artiste dut en fournir une autre « mieux travail-
« lée » (23 novembre). Plus tard on le voit au ser-
vice du roi René. 11 passe marché lo 31 août 1458
au château de Launay pour partie des sculptures
du tombeau royal en l'église de Saint -Mau-
rice, comprenant les statues couchées de René et
d'Isabelle, un sépulcre avec le Christ en croix,
Notre-Dame, St Jean, St Michel présentant le roi,
la Madeleine présentant la reine, trois chevaliers
debout portant bannières et étendards, trois
dames assises lisant leurs Heures. Il devait tou-
cher 2,500 l. pour l'oeuvre, qu'il laissa inachevée
à sa mort en 1542 et entachée de tels défauts
que sa succession fut saisie en garantie. — Son fils
Pons continua le marché qu'il avait signé en môme
temps que son père; mais il s'en dégoûta en 1459
et s'enfuit à Nantes. Il revint pourtant bientôt et
prit une commande nouvelle, la façon de l'au-
tel des Carmes d'Angers, — sans abandonner le
tombeau, où d'antres mains lui vinrent en aide. Son
atelier était établi au château, mais lemaitreenétait
si pauvre qu'il ne trouvait pas de compagnons et
qu'il fallait lui avancer l'argent de la semaine pour
qu'il pût vivre, puis jour par jour, « car autre-
c ment il ne besogneroit, pour ce que c'est toute
« pauvreté de luy > (1460). Vers la même époque
pourtant René lui confia le monument de sa nour-
rice Thiphaine, en l'église Notre-Dame de Nan-
tilly i29 mars 1462). — Peut-être était-il l'auteur
du fameux retable de St -Pierre de Saumur, le
Domine quo vadist pour lequel les chanoines
donnèrent en décembre 1465 cent écus à l'imagier.
On ignore la date de sa mort qui ne tarda guère.
Brosaier, Mss. 656. — Lecoj de la Marche, Extraits des
MémoriauXf—duulêRevM aei Quest. Aû^. janvier 1874,
Ê. 166-169— et René d^ Anjou, 11.99. — Arch. de M.-et-L.
Comptas de St-Pierre.
Poneet de la Rivière {Michel), fils de
Vincent-Mathias P., sieur de la Rivière en Bou-
lonnais, intendant d'Alsace en 1671, et de Marie
Bétauld, naquit vers 1752 et fut nommé, à
l'âge de 7 ans, abbé de Vierzon. A 22 ans il débuta
dans la chaire à Paris et dès l'année suivante
prêcha devant le roi à Parit et à St-Germain.
Quelque temps après et déjà en réputation écla-
PON
— 140 —
PON
tante d'orateur, il se fixa, avec titre de grand vi-
caire, auprès de son oncle l'évèqne d'Uzez. Il eut
l'honneur, jusqu'alors réservé aux évéques, d'ou-
vrir en 1701 les Etats du Languedoc et y pro-
nonça en 1704 VOraison funèbre du cardinal
de Bonzi, mort archevêque de Narbonne (Mont-
pellier, 1704. in-4o). Dans Tannée môme quelques-
uns de ses sermons, déjà recueillis et qu'il fut
obligé de revendiquer, étaient insérés parmi les
œuvres et sous le nom de Massillon (Trévoux, 1705,
4 vol. in-lâ). La révolte des Gévennes mit son
ardeur à toute épreuve. Il prit part à tous les
conseils de la répression, sans s'épargner dans des
missions apostoliques; mais sur ces entrefaites
l'évèché d'Angers vacant, il y fut appeléle4 avril
1706. Sacré le l«r août à Paris dans l'église des
Jésuites, il prêta serment le 4 dans la chapelle
de Versailles, prit possession par procureur le 21
septembre et fat installé solennellement le 17 oc-
tobre. Il se rendit bientôt populaire par ses ma-
nières douces et affables, qui n'excluaient pas
une extrême fermeté. Mais ses talents mêmes l'ap-
pelaient trop souvent hors du diocèse. Le 21
mars 1707 il prêcha aux Augusiins de Paris pour
l'ouverture de l'Assemblée générale du Clergé. Le
18 juin 1711 il prononçait à St-Denis VOraison
funèbre du dauphin Louia (Angers, Olivier
Avril, 1711, in-40 de 24 p. et Paris, Raymond
Madères, in-40 de 48 p.)- Ed 1715, il prêcha
devant Louis XIV le dernier carême qu'entendit le
grand roi et la même année, à Versailles, il com-
plimentait le régent à la tête du clergé le 3 sep-
tembre 1715 (Paris, in-4o de 2 p.). C'est lui encore
qui tint la chaire à Reims au sacre de Louis XV
(5 octobre 1722) et qui prononça à Saint-Denis
(7 février 1724) l'oraison funèbre du Régent. On
a gardé souvenir de l'impression produite dans
ce discours par quelques traits d'une réserve in-
connue aux panégyristes courtisans. Le mot :
oc Je crains mais j'espère » est resté célèbre. Le
10 septembre 1725 il prononça une harangue à
la reine sur son mariage à Fontainebleau (Paris,
P. Simon, 1725, in-4« de 8 p. et Angers, 01. Avril,
in-4» de 5 p.) et fit en 1728 l'oraison funèbre de la
reine de Sardaigne. Enfin le 10 janvier 1729 il
prenait place à l'Académie française et y pronon-
çait l'éloge de la Monnoye, son prédécesseur (Pa-
ns, in-40 de 28 p.). Dans l'intervalle des grandeurs
et tout en veillant de loin aux abbayes de St-Flo-
rent et de Noailles qu'il possédait avec celle de
Vierzon, — il s'occupait de son mieux de son diocèse
et veillait à la pureté de la foi. Il prit soin de faire
réimprimer tous les livres d'église, le Missel qui
servait depuis 1664, le Bréviaire en 1717. Il avait
publié dès le 10 avril 1714 le mandement de con-
damnation du P. Quesnel. C'est de l'affaire desap-
pelants qu'il s'agit dans ses Avis instructifs aux
curés à Voccasion cTun libelle intitulé : Ré-
ponse à un mémoire présenté par plusieurs
cardinaux (Angers, 01. Avril, in-40, 16 août
1717, de 27 p.), comme aussi dans «a Réponse
de Mi' Vévêque d'Angers à M, Dublineau
communiquée au Clergé d'Anjou pour servir
d^instruction (1719, 2« édit., petitin-4ode40 p.)*
— Lehoreau cite divers passages d'un opuscule
publié par le prélat la même année sous le titre
de Réflexions consolantes^ où il flagelle en traits
sanglants la conduite des Oratoriens et des Béné-
dictins d'Angers ainsi que dans sa Lettre à Vahhé
de Claie, 7 août 1721. — Un autre mande-
ment de 1718 condamne une thèse de théologie
soutenue aux Ardilliers de Saumur. — Ses Dit-
cours prononcés aux Synodes de 1714 et 1721
sont imprimés (Angers, in-12), ainsi que son
Discours de réception à l'Académie d'Angers le
24 novembre 1706 (Angers, J. Hubault, in-4*
de 4 p.). — Tous les registres des conclusions et
délibérations du Clergé d'Anjou du 23 décembre
1699 au 29 avril 1713 sont signés de sa maio
(Mss. 659-660 à la Bibl. d'A.). — Dans un autre
genre qui rappelle de plus près Fléchier. 00 a
conservé des vers de sa jeunesse, — un trè«-
coquet madrigal entre autres, adressé à sa con&ine
et très-souvent cité depuis par d'Alembert, — des
bouts rimes et aussi des hymnes. — Il mounit
en son château d'Éventard le 2 août 1730, âgé de
59 ans et regretté véritablement « comme le pins
a aimable, le plus poly, le plus éloquent de son
« siècles, dit un de ses curés, Bancelin, qu'ap-
puient nombre d'antres témoignages. Son oraison
funèbre fut prononcée en sa cathédrale le 6 sep-
tembre 1730 par le P. Claude Mérigot 'Angers.
01. Avril, in-4« de 34 p.) et en l'église St-Laud le
lendemain par le chanoine Détriché (Angers,
P. Foureau, in-4o de 34 p.). Sa tombe an pied do
tombeau de J. Michel, à Si Maurice, fut déu>aite
à la Révolution et utilisée depuis pour la dé-
coration de cheminées. — Son portrait a été
gravé au burin in-4o avec la date 1734 et in-12.
Il existe aussi en tableau du temps conservé pir
les Hospitalières de Beaufort.
Nombre de bibliographes modernes l'ont con-
fondu avec l'évèqne de Troyes, son neveu.
Arch. mun. B iiO, f. 40-11 ; GG 55.— Arch. non. Et.-C.
de Bouillé-Ménard et de St-Goorgos-snr-Loire. — Arch. de
M.-et-L. Chap. de St-Pierre, Reg. des Goocl., 1706, f. 14 x^;
Cbap. de SUMaurille. 1790. f. 403 — Ifsa. 4084, t. n,
&2i-24, 46 ; Mu. 577, n* 47.— Note Mts. de M. Kenrtiêr.-
alYoisine (Grille), Lettre à M. Qviérard,^Nam). Atem.
dea Muses, 1. 1. — D'Alembert, Bist. de l'Àead. Fr., U IV.
p. 404. — Lehoreau. Mbs., 1. 1, p. 4Q6; t. III, p. 4S6, 170
et 367. — Répert. orvA., 4863, p. 888. — Journal de Tré-
voux, juin 4742. p. 4743 et 4722, p. 404. — Variétés wçé-
nieuses, par M. D*** (Paris, 4724, in-tS). — Mém. de lu
Soc. d'Agr., Se. et ArU d'A ng,, 4863, VL— Bev. des Soc.
sav.f i86t), p. 273. ~ Fléchier, Lettre». — Bist. de Is
guerre contre les Camisards, par Gonrt de Gébelin.— Sbtm
lamille, Joum. d'Ormesson, 1, 443: — Bua87'IUb.,£^A^<(>
III, 290, 291 ; IV, 85, 334-333; V, 270.
Foncier, ham., c*^* de Bouzillé. — X^*
appartenances et dépendances du Pouciert
— du Pousier 1601 (St-Flor., la Chapelle); -
f., c"« de la Chapelle-Saint'Flor. — La
grande maison de Poucier 1595 (St-Fior.. U
Chapelle B 6), — domaine et résidence i cetis
date de René Leglorieut ; »■ f., c"« de Chemillé.
Ponet, ham., c"« é* Ingrandes. — Poiné
(Cass.). — Pouenette 1590 (B 1ns. Presid.). —
Poinettes 1674. — Le village de PoesmiU
1714 (Et.-€.). — Ane. closerie donnée par le coré
Séb. Mahé pour l'entretien de l'école, par testa-
ment du 23 novembre 1590.
Poni^ (le), t., G"« de Chavttgnes-let'E. —
PON
- 141 —
PON
UPungt ZTi* s. et Cass. — En est sienr n. h.
UoQ le Recoavrenr 1649, mari de Françoise
OeUlre; — f., c»»« de Thouarcé. — Herherga-'
mentum de Pangeio 1302, L^ herhergement
dou Pange 1348 {fi 341). — Le lieu, — la
terre du Pange 1462. — Le Punge en
Tkûuarcé 1666 (6 Chap. de la Grésille). —
VEponge (Et. -M.).
Pon^eoBy /., c** de Chantocé.
Ponoean {Jean-Louis), maire de St-Lam-
bert-des-Leyées du 12 prairial an XI i 1830, f le
â6jQio 1832. a fait imprimer un opuscale sous ce
titre : Moyens proposés tant pour remédier
à une foule de malheurs, qu'occasionnent les
taux et les glaces de la Loire et de la
Viennit que pour s'cusurer divers autres
avantages également importants, (Saumur,
De^Qj frères, sans date, ii>-4« de 8 p.).
Pau» Aoe^rlaMT. — V. Pontron,
Pont (le), cl , c»« d'Auhigné; « f., c«»« de
Cantenay-Ep, — Ane. domaine da Ronceray.
veoda nat* le 2 novembre 1791 ; — donne son
nom ao miss, né snr Epinard, qui s'y jette dans
Ia Mayenne; — 530 met. de cours; — f.. c»« de
Carhay, -•Le Pont 1622. le vill. du P. 1678,
- U Pont Guinebault 1623 (Et.-C.). — En est
n«ir Franc, de la Poaéze, écnyer ; — f., c"« de
Chambellay; — c»« de Champigné. — Le
^i««, pef et seigneurie du P. 1540 (C 105,
f 193). — La Raudière alias le Pont, où
autrefois y eut maison et four, 1554. — App»
so 1540 à Louis Lambert, écuyer, qui le relève
da prieuré; — en 1572 à n. h. Ambroise d'Aba-
«»ûi;«c»« de Cfianzeaux, V. Point: — f,
t- dfl Châtelais.
^•■t (le), filature. c"« de Chemillé^ au sortir
dabonrg St-Pierre, à 100 met. en aval du pont
qui traverse la rivière de THirôme.
Poat (le), ham. et cl., c-« de Cheviré-le-R. ;
-f, c»« de Comhrée; — c"« de Faveraie. —
^c- fief et seignearie vendu le 22 décembre
t557 par Pierre Bitault de la Gaucherie à n. h.
Adrieo de Dreux (G 422); — ham., c»« de Lou-
wjutt; - L, c»« de la Meignanne, — En
«t dame Rose-Julie Dupré des Vaux 1775; —
fl . c"« de Montigné - les - Rairies, — Le
Pont Odiau (Vent. Nat.). — Domaine d'une
«Dipellcnie desservie dans Téglise paroissiale,
«Bda nai« le 14 janvier 1791 ; — c»« de St-
^^ment'de la-Place, dans Tanc. paroisse des
■vils anc. m»» noble, dont est sieur Maurice
e^nrreau, écuyer. 1697, 1702, Charles G. 1730;
• ^11 . c« de St'GeorgeS'S'L, ; - cl.. c»« de
^'Rémy^lorV.; - f.. c»* du Tremblay; -
; Jïl^.c- de Trémont. — Le Pont Gallerne
V^*.) - Passage de la roule de Vihiers sur le
mui de Uvier. — V. Moulin-du-Pont.
udévique. ^ In Lido, in loco qui dicitur
J;û^. 1050 circa (Cart. du Ronceray, Rot. 1,
Jl **î- - PoTUf, — Berardus de P. 1150-
•J« (ch. or. et l«r Cari. St-Serge, p. 148). —
^^^ U fort de Ponts, au lieu appellée Per-
J^ 1491 (G Cure St-Silvin). - Au débouché
f «0 aïKâeo port et bac de Loir, qui encore au
XYiii* s. était le principal passage pour aller d'An-
gers dans le Maine. — Il aboutissait au pave-
ment tendant de Tiercé à Ponts, comme le
dit un titre de 1596. Le nom du lien et la direc-
tion des voies démontrent qu'aux temps gallo-
romains il existait là un pont, déjà détruit bien
avant le xi" s., mais vers lequel se dirigeait le
courant régulier de la circulation publique. Le
bac de Villévôque ne servait qu'aux habitants
riverains. — Près du moulin, sur le chemin de
Tiercé, Renou signale un banc très-bien conservé,
de griphite et ostracites, mêlé de falunières,
qui remonte le Loir jusqu'à la Roche-Fouque.
Pool (le Petit-), cl., c"« de Feneu ; — c»« do
Maulévrier. Anc. fief dont est sieur Gabriel de
Carrion 1687, René-Gilbert de G. 1711, le comte
de Rongé 1762, 1782; — cl., c°* do MontreuiU
sur-Loir.
Pont-à^Fonloii (le), vill., C"* de Saint-
Mathurin.
Pont-Aireany ham., c"* àe Tout'le-Monde.
— Anc. moulin sur le ruiss. de Trézon.
Pontais (le), ham., c^* du Tremblay.
Pont-à-l'Ane (le), ruiss. né sur la c«* de la
Renaudière, dans les prés du Grand- Aunay,
coule du N. au S., laisse à droite la Basse-
Raillère, Gharbonneau, et afflue dans la Moine,
au-dessous de la Machefolière, dont il prend sou-
vent le nom ; — 2,600 met. de cours.
Pont-i^r Arche (le), cl., c^* de la Posson-
nière, dans le vilL de la Roche-aux-Moines, — >
appartenait en 1776 au maire d'Angers Jean-
Franc. Allard.
Ponl-à-roie (le Bas, le Haut-), ff., c"« de
St-Martin-d'Arcé. — Poverlaiumf — on
trouve ce nom dans une charte de St-Nicolas sur
St-Martin-d'Arcé 1100 circa. — Pont-la'-Loie
(Gass.). — Le Haut-P. dépendait de la Providence
de Baugé. — En prend le nom un ruiss., qui naît
et se jette sur la commune dans l'Arcé ; 2,100 m.
de cours.
PoBt-Ardaaiix (le), f., c»« de Roussay.
Pont-An^s (le), f , c"* de Jallais, — Le
Pont-au-Gis (Gass.). — La rivière du Pont-
Augis 1622 (E 469). ^ Subdivisée autrefois en
Grand et Petit-P., et dépendant du domaine
de Cierzay par acquisition de 1754, auparavant
tenue en fief. — Le seigneur de Cierzay y avait
de tout temps droit de garenne sur la terre et sur
l'eau du ruisseau voisin jusqu'à la Valioière,
avec privilège de pèche 1411-1622 (E 469). —
Le prieur de Trémentines y prélevait le quart
des dîmes.
Ponl-aiix-Filles (le), f., c"* d'Ecouflant.
— Pons,Pontellus Priscinniaci 1095 (1»' Cart.
St-Serge, p. 308). — Pons d*Escouillon 1190
(Cartul. du Perray, f. 2). — Pons de Escoillon
1199 (Ibid., f. 5). ^ Pons des Çouillons 1346.
Le Pont de Coulon, d'Escoulon, le Pont-
aux 'Filles xvii-xviii* s, (Perray). — Anc. logis
où se conservait naguères encore un vitrail repré-
sentant St-Michel. il tient son nom du pont jeté
sur le ruisseau, descendant de l'Epervière, qui tra-
versait autrefois la voie antique se rendant au Loir
etséparaitles paroisses deSt-Samson et de St-Silvin.
PON
— 142 —
PON
P«Bf-MCK-J«rdfl (le), miss, né sur Im c"« de
la Tour-Landry t près la IHochene, coule da
N.-E. an S.-O., puis du N. an S. et s'y jette dans
TEvre, entre le Mutrean et rErandière; ~
4,100 met. de cours, tout entier sur la Tour-L.
qu'il limite en partie d'avec les Gardes.
PoBt*aiix«Moines (le), ham. en partie sur
les c^^' de Jumelles et la Jjande^Chasle ; «-
poDt, c<** de St-Melaintt au bas du bourg, sur
l'Anbance, anc. passage pour le transport des
vins de Martigné aux Ponts -de-Cé.
Pont-AirrlB» vill. , c*^* de Blou , sur uo
affluent du Gué-de-Terry ; = (le Petit), f , c"« de
Blou,
Pont-Barbot (le), f.» c»* de Corzé,
Pont-Bmrré (le), bam., c"* de Vivy ; ->
V. Barré.
PonUBauerewkUf f., c>* de St-Quentin-en-
Maugest m*" et forge à pelles, sur le miss, de
son nom. On y doit faire un pont pour remplacer
la planche qui sert r.u passage.
Pont-Besaard (b), f., c"« de Chemillé,
Pont-Boisiiier (le), vill., c"* de Brain-sur-
AIL — En est sieur Paul de Médicis, 1577.
Pon|pBoaree«a (le), ham., c^ de Fave-
raiCt avec un moulin & eau sur le Layon. — Il
en existait deux autrefois et de plus jusqu'à ces
derniers temps deux moulins à vent, le plus
ancien démoli en 1871, le second, bâti en 1827
et détruit en 1874. — Une belle maison neuve s'y
est élevée en 1872.
PoBt-BraaII (le), ham., c>« de Lasse,
PoBt-Chailloa (le), ham., c"* de Corné, —
En est sieur Louis d'Etriché 1630.
Pont-Champion* pont et prairie, c"* de
Pouancé, sur la Verzée, à la pointe N. de l'étang
de St Aubin. Il s'y tenait anciennement une assem-
blée très-fréquentée qu'a fait supprimer la vente
du pâtis.
Pontchalean (Zacharie Gilbert de), né à
Angers, et non à Graon, le 13 décembre 1673, fils
de Gilbert, greffier de l'Election, prit l'habit aux
Cordeliers d'Angers et le bonnet de docteur en Sor-
bonne, et jeune encore, devint procureur-général
de l'ordre, trois fois provincial de Touraine et
déflniteur général. Il mourut aux Gordeliers d'An-
gers et y fut inhumé le 30 avril 1746. Son portrait
peint À l'huile en 1726 par F.-P. Bouvet existe au
Musée d'Angers. — Il a été deux fois gravé par
Uaussard avec une dédicace de J.-B.-Fr. Drouard,
son confrère de Graon, et par Uecquet d'après
Raillard, tenant un livre, avec une dédicace de
frère Jallet de la Véronlière, devenu lui-même plus
tard provincial de Touraine.
Pooq. de Ut., Mm. 1067. f. 458. ~ GG 811.
PonUChanvean (le), f., au bourg de C/tazé-
eur-Argos,
Pont-Conraat (le), cl., c»« de Montigné-
ItS'Rairies.
^9mtmd'Aimine. — V. Alêne.
Poni-d'Antaise (le), f., c»« de Vergfonnea.
Pont<4'Anbign« (le), cl., c"« de Tigné.
PonlpDavy (le), h., c»« de Morannes; —
f., c'*d*Yzemay.
PoBl-4e«Berge (le), pont, c"« de Chtmillé,
reconstruit en 1874 un peu au-dessovis do eunflaent
du miss, de Gension dans l'Hirdma. — Moltn-
dinum in valle pontis Aldeberge, idestinter
sancium Petrum et Cajnilliacumy in aqya
que Censiona appellatur 1080 circa (Cart. pap.
de Ghemillé, eh. 89). — Pons Audeberge 1238
^Ib., ch. 70). — Pons Audehurgier xiii< s.
(Gart. parch., foL 77). — X«e Pont Audthtr^t
1535 (Aveu de Ghemillé). — Cassini iodiqne le
moulin du Pont et, un peu en amont, la Croix
du Pont'lt-Berge, qui existe encore sor uo
socle restauré et qu'on appelle aujonrd'hni la
Croix- Bergère. Ne pas confondre avec nue antre
croix du même nom déjà décrite, t. I, p. 793» k
1,500 met. à l'O. de Ghemillé. — Le moulin, ac-
quis par Geoffroy le Gras, seigneur de Gholet,
fut donné par lui aux moines de St-Pierre de
Ghemillé, qui en possédaient déjà un aotre loot
à côté. — Le nom de la dame, qu'il rappelait,
se retrouve, sous la même forme , au Gué-dit'
Berge, Y. ce mot,
Poat-de-Bonlet (le), f., c"«de VemaMes.
Pont-de-Chemaat, f , c"« de Blaison. - W
y existait un moulin à eau, détruit an ffloins des
le xviii« s. entre les deux ruisseaux de UBondtf-
Fondrière et de la Bonde-Moulinière de l'aocieo
étang de Ghemant, avec chaussée sur le preaier
ruisseau qui le séparait des Vallioteries ; — le
tout dépendant du domaine de ChemanL
Poal-d'Eeorce (le), c*« de Morannes.
Pont-de-ttentil, f., c"« d'Yzemay.
Pont-de-Jaigné« c<*« de Juigné-sur-L. -
Anc. vill., aujourd'hui confondu à celui de$
Grandes-Plaines, — au débouché de TaocieB
pont, V. les Aireaux, Juigné, Ponts-de-Ci
Pont-de-la-Berfl^re (le), anc. pont aux con-
fins de la commune de Trélazé, où passait l'anc.
grand chemin d'Angers à Beaufort sur le niisi.
dit du Pont-Malembert. Il ne servait plus depuis
longtemps qu'aux chevaux et aux piétons, lorsqu'il
fut reconstruit vers 1755 d'une seule arche, avec
turcie aux deux beats. — Il formait la limite de
la juridiction de la Grurie de Beaufort.
Pont-de-la*Bonère (te), c"« de JaUais.
Pont-de-Ia-Boa^ancUéffe (le) , miss, né près
et à l'O. de la Favrie, sur la c"* de St-Chris-
tophe-du-B., qu'il limite avec la Romagoe. ooule
du S.-O. au N.-E., puis du S.-E. au N.-O. a
partir de la Gauvrière, et se jette dans la Moine
en face Vieil-Mur; — 7,100 met. de cours; -
reçoit à gauche le miss, de la Lardière et no pedt
raisselel à la Gauvrière, dont à partir de ce point
il emprunte le nom.
Poal-de-la-DéUee, ruiss. né sur la c"' de
St-Macaire-en-M,, sur le chemin de Saiot-
Macaire au May d'où un canal de dériTaiiiH)
l'amène au Petit-Moulin.
Pont-de-1'Arehe (le), f., c*« de Bouche-
maine.
J*onf-<fo»l«»Aotw»e. —\, la Natterie.
Pont-de-la-SorInlère (le), ruiss. né sor U
c>* de St-Christophe-du-B,, près la ferme de U
Pommeraie, coule du S. au N., sépare U c*** de
St-Ghristophe de celles du Pny- Saint-Bon oei ^sur i
2,300 m.), de Gholet (2,900 m.), de la Séguimer«
PON
— 143 —
PON
(3,300 m.) et se jette dans la Moine, aa-dessons
de la Gopechanière, grossi à gauche des ruiss.
de la Charonnerîe et de la Pierre-Folle; —
7.800 met.
PoBt«de-Ui-TronBe Ge)* ham . c''* de Lon-
gue. -U Gué de la T, (Et.-M.).
PoiiiHle-la-VlUe» f., c°« de Neuillé, aa
Us du hoarg, vers TE. — Logis du zviii* s. dont
uoe lucarne porte nn buste de femme, à corsage
lacé, xTii* s. ; à rentrée du jardin, deux lions
cbirgés (f écnssons effacés ; au fond de la cour,
00 graod colombier ; — plus loin, un moulin à
eau, autrefois dépendant du domaine.
PonC-de-Ia-Vlre (le Petit, le Grand-), ff.,
C* de Champigné, — En est sieur Jacques
Rooanlt 1497, Marguerite Ogier, venvo Jean Cha-
daigne, 1544, M™* Girault de Mozé, veuve Falloux
du Lys, i753.
P^at-dM'Etaiis (le)» ^> e"« de St-Philbert-
du-P., — sans pont ni. étang.
PoBl-de-Ll¥ler (le), m*", c"« de SUGeorges-
Châtelaison,
PoBt«de«LoaeC (le), cl., c*^« de Brain-sur-
fAuthion, an passage du Petit- Authion.
Pont-de-MalIlé (te), f., c*"* de Gonnord. —
U Pas de M. (Cass.).
PoafHlii*Malheiir (le), pont, c°« de Brain-
iUT'AU,, confondu à tort avec celui des Eter-
P^^ t. Il, p. 125, col. 1, qui en est séparé par le
pont de rEebenean.
Prai-de-Bolne (le), vill., c»« de Montigné-
sur-Moine. — Sorte de faubourg de Montfaucon,
9û se lient la grande foire de la Saint-Maurice
^qui se relie à la petite ville par un ancien pont
de 5 arches ogivales, récemment élargi. — Il for-
mait un ancien fief et seigneurie avec maison
ooble appartenant à la famille Desmeiliers, —
Charles Desmelliers, chevalier, y meurt en 1761.
-C'est sa petite-fille que Marceau essaya en
uin de sauver dans le désastre des Vendéens au
V^^ et qui fut guillotinée à Laval. La maison
2 été depuis transformée par Tabbé Baudry en
ps^t eoliége et lui appartenait encore dans ces
derniers temps. — Plusieurs tanneries y existaient
M xvin» s. dont une seule reste. — L'aïeul de La
Héreltiëre-Lépeaux y résidait comme notaire
royal.
Pont-de-Holré (le), f., c"« de Marigné.
Pont-de-Pierre (le), f., c"« de Chigné, près
le pont de pierre sur lequel passe la route an-
cieane de Saumur. — Le chemin tendant du
^ont-de-Pierre au Lude 1475 (Chart. de
Urière). — Ane. logis à pignon, avec double
ïeaeirc accouplée plein cintre du xvii» s. — En
«i 5icur Charles du Mesnil, chevalier, 1712. —
£l(e donne son nom à un miss., — le ruisseau
<*< Pontpierre 1463. — qui naît iur la com-
iBOfle, et s'y jette dans la Marconne, à 5.500 m.
^^ s* source.
^•nt.dea-Bolres (le), vill., c»« à'Etriché,
-Le Pontdee-Boires 1359 (H Porl-l'Abbé),
^vec trois carrières de sable rouge.
^«nt^ea-dMimps (le), ham., c"« de Mou-
^rne, sur le roiss. de la RiveroUe.
Pont-des-Fées (le), quartier de la ville de
Baugé, avec ancien pont sur le Couesnon.
Pont-des-Landes (le), ruiss. né sur la c^*
de la Jubaudière, près et à TO. du bourg, qui
coule du S. au N., passe au village du Ménil.
puis en Jallais à la Blanchardiëre , qui lui donne par-
fois son nom, et se jette dans TEvre sous la Ba-
hourdiëre ; — 3,500 met. de cours.
Pont-des-Holets (le), ruiss. né sur la c"'
d*Angriet qu'il traverse, pénètre sur la Potherie,
et s*y jette dans le ruiss. du Pont-Thon; —
1,400 met. de cours.
PonC-de-Vallée (le), h., c°« de St- Florent-
le- Vieil.
Pont-de-Varennes (le), chat., c''* de Lou-
resse. — Stagnum et terra apud pontem de
Varenna 1055-1070 (Liv. N., ch. 231). — Vhos-
tel du Pont de V. 1540 (G 105, f. 156). — Ancien
fief et seigneurie relevant du Grand-Taunay, avec
« hostel 9 on manoir noble construit dans les
premières années du xvi« s., sur le bord de la
grande voie d'Angers à Doué et d'un ruisseau,
qui y formait un étang d'abord, puis à cette
époque un vaste marais. — Le domaine appar-
tenait au XI* s. à l'abbaye St-Florent, qui l'é-
changea vers le milieu du xii* s.,— et était advenu
au XV* s. à la famille Serpillon. — En est sieur
n. h. Jean Thoisnon en 1518, — René Thoisnoo, qui
y fonde le 21 décembre 1530 une chapelle en
l'honneur de la Vierge et de Ste Suzanne, avec un
service de trois messes par semaine, réduit seu-
lement en 1754 à une messe unique le dimanche;
— sa veuve, Ysabeau de Rezay, 1560, Jacq. de
Courtarvel 1572, 1590, Suzanne Thoisnon 1591,
Marie Lusignan de St-Gelais, marquise de Pezé,
1630, 1638, veuve de René de Courtarvel, — leur
fils, René de Courtarvel, marquis de Pezé, 1644,
1668, le chevalier de Carbonnier 1682, Jos.-Franç.
Foullon 1754; — en 1828 M. Merlet, Y. ce nom,
ancien préfet de la Vendée, qui y résidait; —
aujourd'hui le général Genest. — Le joli castel,
encore tout paré des coquetteries de la Renais-
sance, avec donjon, cour, chapelle, larges douves
vives et pont-levis mobile, forme comme une oasis
de verdure, encadré de hauts peupliers et d'eaux
limpides au milieu de la grande plaine nue. Sur
la principale façade figure sculpté un groupe de
deux personnages portant sur un bâton la grappe
de raisin symbolique, bas-relief apporté la, dit-
on, de l'église de Varennes, Y. ce mot, dont le
pignon vide se dresse à 500 pas de là dans un
pré. — Le tablier du pont, sur le ruisseau, était
formé avant sa reconstruction récente par le toit
d'un des dolmens de Oénezé, Y. t. II, p. 28. —
H. Ralmbault, de Thouarcé, possède du domaine
un beau plan sur parchemin xviii* s.
PoiiC-de-¥errl6res (le), L, c°* de Trélaxé,
PonC-de-Verzée» ham., réuni depuis 1867
à la C* de Segré, auparavant de la c^* de la
Chapelle-sur-0. — Il y existait aux xvii-xviii* s.
un hôpital dédié à St Pierre.
PoMtf-<r£vre (le), f., c«* de Jallais. --
Y. les Entrèvres.
PonC-d'ln^randes (le), f., c»* du MénîL
Pont-dn-Jen (le), m'°, c"*de Chaude fonda.
PON
— 144 —
PON
PoBt-d«-LaCliaB (le), ham., c*« de Saint"
Philbert-dU'P. ^ Le P. de l'Etang (Cass. et
Ec.-M,). ~ Sur on cours d'eaa latéral et détaché
da Lathao.
PonC-da«Lolr« nom en 1793 de Villévêque.
Pont-dn-Lys (le), cl.,c°*de St-Hilaire-du-
Bois. — Le lieu, domaine, bordage du Pon-
dellia 1521. — Le Pont au Lys xvii-x¥iii« s.
(Pr. da Coadray-M.).
PoBt-do-Mortler (le), c"* da Coudray-
Macouard. -^ Sar le ruiss. de la Motte, pa&sage
de Taoc. voie de Manet à St-Hilaire-le-Doyen.
PoBtean (le), ham., c°« de Cemusson,
PoBt-Forét, Till., c"« des Aosters. ~ La
closerie du P.-B, 1597, Tendue par la veave de
Franc. Grimaadet. Une croix y est constraite en
1651 par Pierre Cailleaa, maçon, et bénite le
29 août.
PoBC-Foaeluu»d (le), Yill, c"«de Bagneux,
— Pons FttZchardi 1055-1070 (Lu. N., ch.219).
— An débouché du pont de ce nom, qui sert
d'issue vers S. à la ville de Saumur, reconstruit en
1774-1778, sur 3 arches de 78 pieds d'ouverture.
— Une arche de 6 pieds de l'ancien pont exis-
tait encore en 1820. — La partie N.-O. du
village a été réunie à Bagnenx par la loi du
20 avril 1854.
Pont-Fonqaet (le), cl., c"* de Montigné-
les-Rairies»
Pont-Famé (le), f., c°« de Miré.
Pont-Gmllmarl (le), f., c"« de St-Hilaire-
St'Florent (Raimbault).
PonUGermillon (le), f., c»« de la Renau-
dière.
PoBl-Cliraad (le), c»« de Jumelles. — Pont-
Joreau (Cass.). — Ane. fief et seigneurie avec
maison noble, appartenant à la famille Delaunay,
sur qui il fut vendu nat* le 5 thermidor an lY ;
— f.. c"« de Montguillon. — Pont Sireau
(Et.-M.). ~ Ane. fief relevant en partie de Bouille-
Téval. — En est sieur n. h. Yves deBaiarin 1775,
Guill. Uoussin, curé de la Madeleine de Segré,
1660, Philippe Chartier, marchand, mari de
Claude Uoussin, 1694, Pierre Daburon, marchand,
mari de Marie Uoussin, 1737, Pierre Allard, mari
de Marie Daburon, 1742 (E 189-191).
Pont-GriMOB (le), viU., c"« de Vivy.
Poul-Gullbaoll (le), ruiss. né sur la c*"" de
la balle- Aubry, traverse Chaudron, s'y jette
dans le ruiss. du Pont-Laurent ; — 1,800 mètres
de cours ; «- f., c°« de Chaudron, acquise le
13 novembre 1763 de Louis-Jacq. Baroueil, rece-
veur des Tailles en l'Election de Vendôme, par
iacq.-Franc. Gourreau, lieutenant particulier de
la béuôchaussôe d'Angers, et vendue nat* en
l'an VI.
Pont-Hamelot (le), f., c°« de St-Clément-
de-la-Pl.
Pont-UerbBaU (le), f., c"« de Seickes. —
Le Petit'Herbaux (El.-M.). — Appartenait par
héritage de Jean Oger à André Delhommeau, son
gendre 1544; — Françoise Delhommeau, veuve
Chalot, la vend à Aimé Belemothe 1599, et ses
héritiers & Pierre Guérin, chanoine de St-Martin
1639, qui la légua en 1661 i l'Uôtei-Dieu d'Angers.
PoBt-HBet (le), f., c»« d'Ambilîou.
PoBtl^Bé« canlOD et arrond. de Bangé (5 kil);
— à 45 kil. d'Angers. — Podentiniaau Tî4
(D. Bouq., V, 737). — Décima Pontigmii 1190
circa (Bilard, n» 574). — Parochia de Poniignt
1287 (G 340, f. 66). — Sur les coteaux riveniD^
du Couesnon (87-90 met); -^ entre Lasse (4 kil.^
à l'E., Vaulandry (5 kil. 500) au N., Bangé et Sl-
MarUn-d'Arcé (3 kil. 1/2) a l'O., le GuédénUu
(6 kil. 1/2) et Bocé (6 kil.) an S.
Le chemin d'intérêt commun de Bangé i Cbi-
vagues longe la rive droite de l'O. à l'E., formioi
une brusque et rapide courbe pour traverser le
bourg, tandis qu'à l'extrémité vers S., snrU rive
gauche, passe directement la route départementale
d'Angers à Tours.
Y passent le Couesnon, formant une profonde
vallée centrale, — et le ruiss. des Etangs; —
y naissent les miss, de la Vieille- Gonlée, de>
Capucins, de Vernusse et de Villaine.
En dépendent les hameaux de la Marqnenie
(3 mais., 6 hab.), des Monneries (5 mais., 2S bab.\
de Villaine (3 mais., 17 hab.), de la Galimardière
(4 mais., 14 hab.), les chat, de Bordes, Grézilloo.
la Motte, MaroUes et une soixantaine de fenDe>
ou écarts.
Superficie : 2,417 hecl., dont 40 hect. en vignes
270 hect. en bois, la forêt domaniale de Chaode-
lais en occupant 106 hect. 67.
Population : 139 feux, 630 hab. en 17â0-im
— 568 hab. en 1790. — 8ii hab. en 1831. -
73i hab en 1841. — ff«d hab. en 1851. -65ff bab
en 1861. — 636 hab. en 1866. ~ 616 hab. en ISTi,
— en décadence rapide et constante, — dooi
100 hab. (33 mais., 33 mén.) au bourg.
Nulle autre culture ni commerce qoe de blé;
— 6 moulins à eau sur un espace de 5 kilomètre».
Bureau de poste et Perception de Baogé.
Mairie, avec Ecole communale laïque <U
garçons installée depuis 1874 dans raocienDc
cure, grand et beau logis, avec écossoos vide^
aux fenêtres vers N., construit en 1713 par k
curé Bonrgoignon. — Ecole communale de fiUo
(Sœurs de la Pommeraie).
L* Eglise, sous le vocable de St Denis (soccor-
sale, 5 nivôse an XIII), est une des plus refflii-
quables du Baugeois, construite tout entière en
appareil moyen régulier, où se reconnaisseni
seulement quelques traces de petit appareil irre-
gulier , restes d'une église antérieure. Le pUo
présente une croix latine, cantonnée aux angU)
du transept et du chœur de petites absidiol^^
rondes. La façade, autrefois précédée, dit-^^o*
d'un porche sans doute en bois, s'ouvre par QO
large portail ogival de quatre voussures cooceo-
triques à claveaux nus réguliers, sans aotre (or-
nementation que des moulures rondes inusret-
laires, portées sur des colonnettes à chapiteaux
mutilés. De droite et de gauche s'y relieot, à bao*
teur de la retombée des archivoltes, les arctauv
d'une fausse baie plus petite et, à l'angle, dd hiot
et puissant contrefort. Une informe statue d<^
St Denis, absolument fruste, domine la poiub:
extérieure de l'arc central.— Au-dessus court on<'
Ugne de pierre, sur 14 modillons sculptés d'ani*
PON
— 146 —
PON
■an, da feuillages et de flenn ; au centre, une
haota et large fenêtre romane, couronnée d'un fer
I efaeval, — et formant le faite, un large pignon
érasé. — La nef unique comprend deux travées,
éclairées de fenêtres romanes, qui extérieurement
oot conservé leur aspect antique, — la voûte en tiers
poiiil maintenue par une croisée de fortes nervures
rondes en saillie, avec clés sculptées et peintes.
L'arc dottbleau, qui les sépare, retombe sur deux
grosses demi-colonnes engagées, avec chapiteaux
à dents de scie ou à feuillage; ceux de Tare ogi-
Tal, qai termine la nef, forment une touffe de
ff ailles d*eau, dont les crochets pendent en saillie
comme de gros glands; ceux du transept sont dé-
corés de fougères, de feuilles d'eau et de houx et
d'entrelacs fantastiques; sur run,à dr. , figurent trois
personnages; sur l'autre, s'ouvre béante la gueule
da démon. — Le transept, voûté comme la nef (fin
do XII* s.), porte le clocher à base carrée, surmonté
d'an toit pointu en ardoise. Cha ;ue bras corn-
prend deux étroites travées, voûtées la première
en calotte sphérique, la deuxième en berceau ogi-
val, le fond éclairé par une fenêtre romane, les
chapiteaux animés de monstres fantastiques, de
tètes d'hommes bizarres, le mur contourné par
Qoe bordure en damier, le tout peint, — comme
fêtait primitivement toute l'église, — de fleurs et
de rinceaux entrelacés, d'une variété et d'une
originalité peu communes.— Les petites absidioles,
depuis longtemps condamnées, qui s'ouvraient la-
léralementau chœur, forment aujourd'hui la princi-
pale cnriosité de l'édifice. Celte de droite se cache
complètement bouchée par l'autel de St-Sébastien.
L'enlèvement d'un tuff eau mobile, dans le tombeau
DéoM de l'autel, permet pourtant d'y pénétrer en
rampant. En s'éclairant d'un flambeau, on voit
apparaître sur le naur, au fond, le Père Eternel,
nimbé, portant la boule du monde, en pleine
gloire, entre les symboles des Evangélistes, l'ange,
l'ûgle, le lion, le boeuf; au-dessous, un seigneur,
léie nne, son casque à côté par terre ; auprès de lui,
sa dame, à genoux, comme lui ; sur leur tète,
Icor écu armorié, celui du seigneur, de sable à
'besants d^ argent; derrière la dame, une reine
conronnée, debout, chaque main appuyée sur une
êpèe on une palme; vis-À-vis, la résurrection de
L^zve par Jésus, assisté de deux apôtres, en
présence de huit on dix juifs, qui admirent. Lliu-
nidiié a enlevé d'autres scènes figurées dans les
Pi^es inférieures (xv* s.). Dans l'aile gauche,
s'abrite l'autel de la Vierge, « fait, — comme une
« inscription l'indique sur le pied des piliers, — le
« ^iuUUt iôîô par M. Bourguignon,[curé »,
~ dont se lit, à côté, sur une pierre encastrée dans
fe mor, l'épitaphe en 10 vers français, reproduite
pvle Répert. arch. — L'autel couvre de même
l'âbsidiole, mais en réservant sur la gauche un
étroit passage. A la voûte trône une grande et ad-
Bùrable Vierge, d'aspect byzantin, aux couleurs
encore éclatantes, quoique d'oeuvre contemporaine
^{'«flise, XII* s. Elle tient l'Enfant, qui d'une main
néoit et de l'autre lui présente des fleurs; au-
disons, à droite, diverses scènes s'enchevêtrent,
r^résentant Jésus dans la crèche, les bergers,
retable de Béthloem, un grand ange ailé debout,
m
r Annonciation, etc. ; dans Tangle, un personnage
à demi-supprimé par le mur nouveau; an bas,
les restes encore de peintures disparues , comme
disparaîtra sans doute l'œuvre entière, si remar-
quable et si précieuse. Un dessin en existe au
Musée archéologique d'Angers.
Le chœur antique, de deux travées, dont la
première porte scnlpté à la clé le Père Eternel,
avec nimbe crucigère, tenant la boule du monde,
se termine par un mur plat percé de deux fe-
nêtres en évasement, qu'on aperçoit du dehors
entre trois contreforts plaqués. Mais à l'intérieur,
un mur transversal, construit sur le rapport de
l'architecte Jean Gheverenx, de Baugé, en date du
6 novembre 1704, forme en même temps le rétable
du mattre-autel et une réserve pour la sacristie.
11 a pour but avant tout de soutenir la voûte, —
comme l'indique l'inscription : Ad sustinendum
molea iata constructa 1708, — et comme il appa-
raît suffisamment par derrière à l'affaissement
des pierres du chevet. — Dans des niches, à droite
et à gauche, statues modernes de St Denis et de
St Augustin ; — sur le fond, une toile, représen-
tant la Naissance du Christ, dans la manière
du chevalier Ernou, mais sans signature. — A
l'extérieur de l'édifice une moulure en fer à che-
val couronne les fenêtres apparentes, et sous le
toit court une ligne de modillons, en simple biseau
sur le chœur, de dessins variés sur les absidioles.
A2kil. du bourg, dans un petit bois dépendant
de la ferme de Pierre-Couverte, se cache un beau
dolmen, déjà décrit ci-dessus, p. 91. Plus près
du bourg, vers S.-E., aux abords de la route,
existait aussi jusqu'en 1834 un peulvan de
4 met. 42 de hauteur, reposant sur une pierre
enterrée, — dont il a été fait à celte époque
12 mètres cubes de moellon. Millet en donne un
dessin dans son Indicateur, pi. LXIL — On
peut affirmer par ailleurs qu'une voie directe sur
la rive droite du Couesnon correspondait à celle
de la rive gauche, longeant les hauteurs du coteau
et traversant tout le territoire ; mais il est étrange
qu'aucun document ne renseigne sur les origines
du pays. Il parait bien par un diplôme des pre-
mières années du règne de Gharlemagne, que le
domaine au viii* s. appartenait à St-Martin de
Tours. On ne sait ni à quelle époque ni en quelles
mains il en sortit, ni comment se fonda l'église
dont l'antiquité et l'importance sont attestées par
l'œuvre même encore debout.
Ici, comme à Mouliheme, à Fougère, à Joué, à
Morannes, il Noyant, à Rochefort, ailleurs encore,
la paroisse était desservie par deux curés titu-
laires, dont un à la nomination du seigneur du
Lude, l'autre de l'évêque. Peut-être en pourrait-
on induire que l'église aurait été fondée par le
seigneur du Lude sur un territoire du domaine
épiscopal.
Curés « de la cure épiscopale » : Legay^
t avant 1522. — Jacques Godefroy, 1576, 1684.
— Guy de la Rainneraie, 1585, f le 18 juillet
1607. — Macé Bourguignon, 1608, f 1« 12 «ep-
tembre 1626— Mathurin Aoueseau, 1627, 1631.
— Pierre Bourguignon, 1639, 1684. — Louis
GoKeaUf jeune, 1684, qui résigne en 1703.
PON
— U6 —
PON
Curés c de laenre sei^eaiiale » : Franc. Sa-
moyau, 16S2, 1638. — Jean Gallais, f en 1652.
— YioceDl Brochereul, anmÔDier de la comtesse
du Lnde, nommé le 25 janvier 1653. ^ Jean-Bapt.
Breteau, 1664, 1698, qui résigne. — Jean-Loois
Bourguignon, 1699, f le 26 octobre 1716, âgé
de 48 ans.
A la mort de ce dernier, les deax cures sont
réunies aux mains du successeur de Gazeau,
Jacques Chasseheuf, dont le testament est du
15 février 1730. — L. Maupotnt, ancien des-
servant de Sobs, avril 1730, 1753. — Tous-
tain de la Tufferie, 1754, résignataire en 1769,
moyennant une pension de 500 livres. Il vivait
encore en 1787. — André Huguereau, décembre
1769, f le 13 janvier 1784, âgé de 53 ans.— Jean-
Pierre Pineau, février 1783, juin 1791. — Pierre-
Julien Châtelain, constitutionnel, juillet 1791.
— II résidait plus tard à Baugé, chez sa soeur, et
commandait des détachements à la poursuite des
Chouans, avec une ardeur qui lui avait acquis
un renom populaire, très-compromis en l'an IV
par son impuissance à arrêter son neveu Chartrin,
chef d'une des bandes et qu'on l'accusait d'éviter.
La seigneurie dépendait de la terre de Bareille
en Ghalonnes-sous-le-Lude, qui appartenait aux
seigneurs du Lude et reportait aveu à la Flèche.
—La paroisse dépendait de TArchiprètré du Lude,
de l'Election et du District de Baugé.
Maires : Jacq. SouilUt, 1792. — Ant. Odiau,
1er messidor an VIII. — Georges-Louis Mabille'
Duchesne, 4 novembre 1806. — Despoullains,
7 avril 1818. — Mabille-D., 12 juillet 1815.—
Henri-Louis-René Jarret, 7 décembre 1815, ins-
tallé le 20 janvier 1816. — René Despoullains,
15 novembre 1831. — JLeZièore, .1864. — Nau-
let, 1866, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-eUL. G S5. — Areh. comm. Et.-C. — Ré»
pert. areh,, 1888, p. 877, — Godard-F., Nouvelle* areh,,
n* SI, p. 16-17. — Annuaire de ISStf, p. 199. — Pour les
loealités, voir, à leur article, la Motte, Marollet, Grézillon,
Bordes, la Pommeraie, la Hamière, la Galoitière, etc.
i»OM#i^oly. — V. Pineau (ruiss. du).
PoBl-Joaan (le), ham., C* de Bauné, fai-
sait partie du fief de BrétignoUes, dépendant du
prieuré de Briolay.
Pont-Laimay (le), f., c»« de Montjean.
PoM<-I««ttreMtf. — V. Pont'Notre-Dame.
Pont-Lëoa (le), cl., c»« de Cheviré-U-R.
Pont-Lero7 (le), f., c»« de Chàtelais. —
Le Grand et le Petit-P. 1722, relevaient du
Chalonge (E 235).
Pont • Lettler» c"* de Bouchemaine, au
sortir du bourg vers S. , anc. étang « édifié » en
1461 par Guy, sieur de Ver et du Lavoir, sur un
terrain dépendant de la closerie de Ghampiré, —
aujourd'hui transformé en prairie.
Pontlevoy, c"* de Brigni. — Pont le
Voye (Gass.). — Anc. fief avec maison noble
dans le vill. de Linières, relevant de la baron-
nie de Luigné. — En est sieur Jean Froger, pré-
vôt des monnayeurs d'Angers, 1600, Louis Guyon
de la Gbevallerie, 1738, qui vend cette année à
Pierre Fournier et Gatherine Lépagneni, René
Glémènl Fournier de Boisayrault, lieutenant géné-
ral d'épée de la Sénéchaussée de Saumnr, leur
petit-fils, 1786; — e"* de Louresse, anc. fief et
seigneurie relevant de la châtellenie de Lannay.
Il faisait partie de la seigneurie des Brosses-
Marquet, dépendance de Maurepart.
Pout-Llonnals (le), f., c°«* de MontilUets
et de Faveraie. — Le Pont Lyonnais 1685.
le P. Guyonnais 1686 (Et.-G.). — Centre aa
XVII* s. d*une agglomération importante, avec
anc. m'" à eau un peu en aval du passage de b
Lys par l'ancienne voie.
Pont-Balembert (le), vill., c"« de TréUué,
— Une société s'est constituée, par acte do 15 fé-
vrier 1874, pour y exploiter en galerie une bande
de la veine N. du filon ardoisier, an bord de U
route d'Angers.
PoBt-Ballet (le), m*", C^* de X^on^u^— sur
le Lathan. — Anc. fief dont est sieur GoilUorne
Jagolz , notaire d'Avoir , 1601 , M* Fraoçoii
Bobèche 1616, 1628. — Le pont sur le Lathan
servait à l'ancien chemin qui se reliait par les
Peux et Avoir au grand -chemin de la vallée.
— Le chemin angevin par lequel on va
de la feyre de Longue à Pont^MalUt
1300. — Le chemin tendant de P,'M. à
l'église de Longue 1540 (G Gunaud). -*Le pont
actuel est bordé de parapets d'une pierre excel-
lente pour aiguiser les faux. Les paysans le
savent bien et il y parait assez.
PonC-BarmIs (le), cl., c"* d'Andrésé,
Poat-Ménmrt, forêt, appartenant à l'Etat,
s'étend sur les communes de Linières- Bouton,
Parce, Vernantes et Vemoil et comprend
189 hect. 11 ares, dont les essences principales
sont le chêne pédoncule, le chêne Tauzin, le
hêtre. Elle a subi les mêmes variations que la
forêt de Monnais. — On y a trouvé en 1825 eo
creusant un puits, à 4 mètres de profondeur, une
grande quantité de succin jaune très-coloré. ^
En prend le nom un ruisseau né sur la c** de
Parce, qui traverse Linières, Vemoil, Vernantes.
et se jette dans le Lathan ; — a pour afflaeou
les ruiss. de la Ville-au-Fourier, du Pont-Renaad,
du Pont-au-Moine, de la Bugeonnière ; —9,700 m.
de cours.
Pone-HonCreail (le), f., c»* de ChàUlaii.
— Le Grand, le Pctit-P.-Af. 1755 (EL-C.).
PonC-Morean (le), ruiss. né sur la c** de
St'Hilaire-du*B., traverse les Gerqueox, s'y
jette dans le Layon ; — a pour affluent te miss*
desGerqueux; — 13,150 met. de cours; • (••
c»« de Vemoil,
PoBt-Neaf de), c»« de Moulih^me. -
Anc. domaine de l'abbaye du Louronx, venda
nat* le 1«' avril 1791.
PonC-I«otre-Daine (le), ruiss., dit aussi U
Pont-Laurent, — naît sur la e"« de St-Quentin
près Launay-aux-Moines, décrit un demi-cercle
du N.-E. au S.-O., passe entre la Minière et la
Bourassière, au moulin à eau du Bouifay, où il
pénètre sur Ghaudron, passe aux moulins da
Pinoux, de la Pierre, du Moulin -Neuf, Quatre
maux, Petit-Moulin, Fortassaut, de Liberge. de
la Forge, de Pinteau, et va se jeier dans le roi»-
de Jousselin au-dessous du moulin Boistoo,
après avoir découpé de ses sinuosités ei animi
PON
— 147 —
PON
<le vingt vallons charmants le territoire de
Chaudron. — Y affinent à gauche le miss, de la
BoonssJôre, de Gatean, de la Charronnerie, de la
Chiaviniëre, de la Berlinière, de la Denisière ; à
droite, de la Brosse, de Launay-Gobin, de la
fUrailière , de Chaudron et de Saint-Germain ;
- 10,800 met. dont 7,200 sur Chaudron.
P«Btol8e« f., c"« de St-Georgea^a.-L.
Pontelae (de), famille de célèbres docteurs-
médecins angevins sur lesquels il reste bien peu
de renseignements. Elle avait son logis à An-
gers enlre les rues St-Aubin et St-Martin, sur
l'emplacement actuel du Café Serin, ouvrant sur
iroj mes et devant deux églises. — (Ber-
nard) employé par la ville pendant la peste
de 1407 et attaché plus tard, comme l'atteste Ro-
ger, an pape Alexandre VI. — C'était, à en croire
son épitaphe ,
La fleur de médedoe
Qui cognoissaot lans DoUe envie
Graines et feuilles et racines,
A tons sonllrans prolongeoH vye
Aultant que Tari peut et assigne.
llmeart et est inhumé à Angers le 10 juin 1522
dans TégUse St-Michel-Ia-Palud où un vitrail le
représentait à genoux, les mains jointes, vêtu
d'ooe robe écarlate, ayant à ses côtés ses deux
fils, Jean en habit de religieux et Gabriel en
robe violette, avec son écusson d'argent à la
croix de gueules cantonnée de 4 vannets
de même\ vis-à-vis sa femme et ses cinq filles,
doDtdeux en religieuses. Il avait donné un portrait
d'Alexandre YI à la même église, ainsi qu'une
charmante peinture de Vierge, que le cardinal de
Richelieu emporta pour son château. « {Gabriel),
fils da précédent, docteur-médecin dés au moins
1498, mari de Louise de Ste-Marthe avant 1534,
co&seiller et médecin ordinaire du roi et des en-
fants de France 1550-1554, meurt avant 1559. «-
[Michel) qnî fît bâtir en 1510 une chapelle en
l'église St-Michel-la-Palud. — {Jean), fils de
Bernard, né à Angers et voué aux ordres, curé
de la Jamelliére 1521 et en même temps de St-
AohiQ-de-Lttigné et encore d'Ecouflant en 1525 et
prieur de Jnvardeil en 1528, archiprètre de la
Flèche, chanoine de St-Pierre, le 22 mai 1528, de
St-Martin et de St-Jean-Baptiste d'Angers en 1530,
dat ses premiers bénéfices à la faveur particulière
<^D pape Alexandre VI, auprès de qui il résida
iungtemps, comme avait fait son père. Il meurt
^ mars 1546 n. s. On le voyait représenté
toat enfant dans un vitrail de Saint-MicheMa-
^Qd, et dans un antre, en chanoine — et aussi
"^ i'éghse St-Martin. Il avait donné à l'église St-
Miehel-la-Palud un buste du pape, son bienfai-
teur, à l'église St^nlien un portrait de la Vierge
*^'2près saint Luc, à St-Martin une curieuse
^i^ge noire, tous objets rapportés de Rome.
Bnm. de Tartif.. Mas. 871, f. 108-205. — Roger, p. 463.
- Arch. de M.-eUL. H St-Aubin, Déclarât., t. IX, f. 44,
«. H. 70 cl 194; B 3667. — D. Houss., XVI, 479. — So-
fjéte Lùméenne dTAngers, t. II, p. 482. — Péan de la T.,
^^itÀng,, DOUT. édit., p. 153, l78, J79, 288.
Poatoaaerie (la), f., c»« de Vem.
^9mimnmet» — V. Aunay (le Petit-), en
TiUiers.
Pontomilére (la), mo«, c"« de Charcé. —
Xe lieu, fief, seigneurie, domaine de la Pon*
tonnikre (G 105, f. 358). ~ Ancien fief et sei-
gneurie, relevant de l'hôpital de Saulgé, et ad-
venu à Guillaume Hellault en 1367 par son ma-
riage avec Guillemine Bonnt; — en est sieur
Math, et Nie. Hellaud, écuyer, 1540, René Hel-
land, archer de la garde du roi, 1565, Melchior
de Hellaud 1607, Charles Rogeron, par acquêt
du 27 décembre 1616, Franc. Guérin 1765, P.-
Aug. Gouin 1780, Paul Ant. -Edouard Falloux
de Ghâteaufort, auditeur en la Chambre des
Comptes de Nantes, par acquêt du 6 avril 1782.
C'était à cette date « une très-belle maison de '
oc maître, avec très-beau portail, grand jardin,
a terrasse, et allée de tilleuls jusqu'à la grande
« route >. {Affiches du 18 avril 1780).
Pontoreet, f., c»* de Geste, — Un petit
bordage appelle Pontersetes (C 105, f. 38). ^
Au passage d'un ancien ponceau sur la San-
guèse.
Pont-Palais (le), miss., dit aussi le Saint'
Laurent, né sur la c"* de St-Ijaurent-de-la-PL,
qui traverse la c"« de Chalonnes, et s'y jette
dans le Layon ; ~ 7,000 met. de cours. •— Pons
de PalleU in feodo de Gloire 1262 (Pr. de Cha-
lonnes). — L'ancien nom du rniss. était Causilia
fluvius 1092-1100 (Pr. de Chalonnes, ch. or 13),
qu'il perdit sans doute lors de la construction
du pont sur le Layon , un pou au-dessus
du confluent du ruisseau, au lieu dit Palais,
— locus qui Paleaus appellatur super flu~
violum Ladionem 1037-1047 (Pr. de Cha-
lonnes, ch. 1).
PonC-PaHeanler (le), f.,c"«deSt-P/it2bert-
dU'Peuple.
Pont-Pereé (le), miss, né sur lac"* de Ville-
dieu, s'y jette dans la Vrenne, a pour affluent le
ruiss. du Manoir ; — 300 met. de cours.
PoBt-PerraïUt (le) , ham. , c°« de Rochefort'
sur 'Loire.
Pont-Perria, f., c°« de Clefs; — f., c°« de
St-Lambert-laPoth. — Pons Petrinus 1114-
1134 (2« Cartnl. St-Serge, p. 268). -> Apparte-
nait en 1470 à Jean Barranlt, V. ce nom, en
1695 à n. h. Jean Boussac, par acquêt de Jacques
Grandet de la Hée. — Dans une pièce en dépen-
dant, dite les Soreillez, naissait une fontaine ; au
bout passait <r le grand chemin de Bouchemaine
oc à Bécon, traversant par une grosse pierre estant
« au milieu. >
Pont-Perm (le), f., c"* du Voide, relevant
du Coudray-aux-Roux ; — en est dame Girarde
Vallée 1489, Louis de Sainte-Cécile, chevalier,
1685,1692; — Louis et Pierre de Sainte-Cécile
1706, 1730. — Le chapelain de l'Aumônerie de
Vihiers y levait les dîmes et prémices.
Pont-Pétreaa (le), c"* d'Auuerse, maison-
nette que le populaire appelle Bon-Petro et que
les savants prétendent être celle du bonhomme
de tailleur, qui, se trouvant sur le tracé de l'ave-
nue du Fresne, fut déplacée furtivement par le sei-
gneur et reportée sur un des côtés, pendant que le
pauvre artisan était détenu au château. St-Simon,
t. II, éd. Cherael, p. 169-171 , raconte au long cette
PON
— 148 —
PON
histoire — et l'on est fort en peine pour tronver
époqne et site raisonnables où la placer.
Pont-Piaa (le)i cL, c°* et dans le bourg de
JallaU; — f., c"* do Villemoisant, — Le
Pontpeau (Cass.).
Pont-Pierre, cl., c»* de Daumeray, en
mine, lors de la vente nat^ du 37 germinal an YI.
— V. Pompierre,
PoBC-PInoehe (le), cl., c»« dn Vieil'aaugé,
^ Appart. en 1652 à Charlotte Péan, veuve de
Louis de la Folie, en 1712 à la succession de
Louis Bavard, qui en avait laissé tomber en ruine
l'habitation. On la restaure avec des matériaux
des démolitions de Chamaudé et en 1727 les héri-
tiers en font abandon à la fabrique de Baugé à
qui il était dû une rente ; — vendue nat* le 7 mars
1793.
PonC-PIron (le), f., c»« de Vem.
PoM^Pol»^. — V. Pomme-Poire.
Pont-Pré tre Çié)^ pont, sur lequel la route de
Cholet franchit TEvre en sortant de la c°* de la
Jnbaudiëre.
Pont-Hongemrd, f., c»« de Comillé,
Pontrenn (le), ruiss. né sur la c"* des
Echaubrognes (Deux- Sèvres), pénètre sur Maulé-
vrier et s'y jette dans la Moine ; — 1^350 met. de
cours, qui limite ledép^ des Deux-Sèvres. —Y. le
ruiss, du Cazeau; — f. , c"« de la Cha-
pelU'du'G. j — ham., c»« de Chemillé. — Les
grands et petits P. au bourg St-Pierre de
Ch. — En est sieur Pierre dn Houssaj, écuyer,
en 1540. Yilleneuve de la Poifatière 1790; — f.,
c»« de Drain; = f., c»« de Gonnord. — Eo est
sieur Adrien de la Pastelière 1540, 1557 (C 105,
f. 165 vo); — f.. c"« de Mêlay ; — ham., c»« de
St'Léger-dU'May,^ L'houstel du Pontereau-
Chenu 1433 (E 1441). — Ane. fief et seigneurie
relevant de Mortagne avec deux étangs et « houslel
« noble », dont dépendaient les met. du Pon-
treau, du Boulay, de la Godinière, du Gué-
Aubouin, de la Guignardière en St- Pierre de
Cholet, dn Bois-Crépeau, paroisse du May, dn
Plessis-Aubry en St-Pierre-des-Echaubrognes. —
La terre appart. au moins depuis le xi V s. à la fa-
mille Cheon, qui lui laissa plus tard son nom. —En
est sieur Jean Boucher, chevalier, mari de Clémence
du Dresnay , dès 1478, Jean (bourreau 1549, René de
Rouxelé par acquêt en 1621, Léonard de Rouxelé,
mari de Marie Dubois de la Ferté, 1672, — la
famille Beritaolt, durant tout le xviii*s., sur qui
elle est vendue nat» le 27 germinal an VI; « f.,
c»« do Trémentines. — Le Pont Aireau
(El.-M.). — Yendu nat* sur Colbertde Maulévrier
le 27 prairial an YI.
Pontrean-d'Asnlères (le). -- Le Pontron
(Et.-M.). — Ponceau jeté sur le miss, qui forme
à l'E. la séparation de Douces et de Montfort.
Pont-Benond, f., c»« de Vemoil. — En est
sieur mossire Charles de TEspinay 1640, 1654.
Pont-Henonlt (le), pont sur l'ancien chemin
de Lire à Drain, d'une seule arche ogivale, jeté
an travers d'une fondrière ravinée. Il a été em-
porté par Touragan du 11 au 13 novembre 1875.
Il donnait sou vent son nom au ruiss. des Robinets.
Pontrionnale (la), f., c»« de Ut Potherie.
Pont-Roger, ham., c^ de Bretl.
Pont-RoUnrd (le), pont sur une boire de
Loire en Montjean, auprès duquel se trooTùt
l'anc. aumônerie dn bourg.
Pontron, m«" b., c** d'Angers, — sntn-
ment le Petit-Colombier, — avec jirdiA et
ferme près le pont de la Musse. — Appart. en
1563 à Noël Moinard, apothicaire, en 1584 i
l'abb. de Pontron» qui lui laisse son nom, — ï
René de Bonchamps en 1688 , qui la ?end le
31 juillet à n. h. Jean-B. Delmur, ancien jap
consul ; — à sa fille Marthe D. en 1731.
Pontron, anc. abb., c°* dn Louroux-Bécon'
nais — X.octt8 qui primitus et nunc vaque
Pons Octranni dictus est, 1134 (Hauréan, Pr.,
155). — Pons Doctrinœ 1135 (Fonlev., /^écrol.,
fol. 96). — Pontrotam 1200 circa (Chantocé,
ch. or.). — Pons Uncti 1207 (H.-D. B 46, f i).
~ Pons Outranni 1248 (H Pontron). — Pom
Doutranni 1264 (H.-D. B21. f. 29). -L'abW
dou Pon de Tran 1378 (H Pontron).— 7fotr«-
Dame de Pont Octran 1408, — Ponfortran
1512 (Et. C.). — Pontdetron 1540 (C 107, f 6i).
— Ponctron 1676 (H Pontron). — Le pajfs, dé-
sert et couvert de bois, qui devait son nom, dit
la tradition , à un brigand, était devenu dans les pre-
mières années du xii* s. le refuge d'un enniie,
nommé Clément. Protégé par les seigneurs d'aleo*
tour, il s'associa quelques compagnons, pois, sur
un vaste emplacement donné par Herbert Le Roux
et Renaud de la Pinelière, et avec l'assentimeot des
seigneurs suzerains de Bécon et du Louroux, il se
prit à construire une chapelle et alla offrir son
œuvre et le domaine à l'abbaye Cistercienne do
Louroux en Yernantes. L'abbé Martin, intesti dn
consentement de l'évéque et des bienfaiiears, y
vint installer une première colonie de ses reli-
gieux. Lo (}artnlaire de la nouvelle abbaye assigne
l'installation du premier abbé élu. Foulques, i
l'année 1134 Une bulle d'Innocent II confirma
dès 1139 cette fondation, bientôt enrichie par les
dons abondants des seigneurs de la Tour-Laodry.
de Montjean, de Candé, d'Àncenis, d'Oadon, de
Laval, des frontières d'Anjou et de Bretagne.
L'abbaye prit plus tard pour armoiries os
fretté d'argent et de gueules.
Voici la liste des Abbés, dressée d'après
MM. Marchegay et Hauréau, mais rectifiée et ang-
montée de mon mieux : Foulques, nommé dés
1130 et consacré le 22 mai 1134, 1142. —Hai-
mar, 1155, 1177. — Geoffroi, 1193. —Olivier,
1195? — Jean, 1196. Il reçut le Yendredi-Saifll
1199 la visite du jeune comte Arthur, marchant »
la conquête d'Angers. — B»,.,, 1200 circa. —
Jean II, « Joannes abbas secundus, » 1208,
1210 (G 1258, f. 8). — B 1241, 1296 \\H
— Robert, 1269. 1283. — Guillaume, « dictus
« abbas, » 1307 (G 1258. f. 103). —J^ean, 13i3.
— Guillaume, 1360. — Aubin, 1379. — iwû
de Lorraine, 1419, 1429. — Aubin Lemeus-
nier, 1439, 1441. — Pierre, 1444, 1474. -Jean
Paumart, 1500, qui a résigné dès 1515. Les
actes, où il figure depuis lors, le qualifient
d' «Ancien abbé », et le mot Ancien a été donné
dans les listes modernes pour son nom propre.
PON
— 149 —
PON
Ses annes, (forur à une étoile d'or entre
3 heuints émargent, sont peintes sur une balle
d'indalgeDoe de 1500, an profit de la chapelle Saint-
Biaise (Ms8. Grille, 135 bis). — Jean Lecomte,
i516 (Louronx-B. Et.-G.), 1523. — René Bour-
sault de Montjean, 1534, 1538. — Jean Léchât^
V. ce nom, commendataire, mai 1550, f le
i" avril 1553. — Odart de Coligny, évèque de
Beaavais, 1564. — Jean Vignois, chanoine de
Paris. 1565. — Pierre Mariau, 1567, 1569. —
Charles de Bourbon , cardinal, 1573. — Phil.
Du Bec, évèque de Nantes, 1575, qui résigne au
profit de son neveu. — Jean Du Bec, installé le
2S février 1586. — Claude Delaharre, aumônier
do roi, 1603. 1623. — Jacq. Gauthier, conseiller
et anméoier du roi, 1653, mort à Angers, « au
I regret et deuil public de la ville et particu-
t liérementdes pauvres », le 16 septembre 1671,
et inhamé dans l'église Saint-Michel-du-Tertre
(GG 139). — Charles Goddea de Varennea, f le
4 jtiiD 1705, à Angers (GG 155). — Franc, de
Valbelle de Tourves, aumônier du roi, nommé
le 14 août 1705, évèque de St-Omer le l*r no-
vembre 1708. — Jean-B. de Leacure, résidant à
Albi, n», t à Paris le 30 octobre 1752. — Jacq. -
Gnill. Blondel, docteur de Sorbonne, janvier
175Î-1790, vicaire Général de l'évèché d'Evreux.
L'abbaye formait à cette dernière date une
raste et haute enceinte carrée, dont Téglise cou-
vrait un côté, avec un clottre intérieur, deux
petits bâtiments attribués aux servitudes, un cel-
lier adossé à Téglise ; — en avant, une grande et
noe petite cour; en arrière, une autre cour et
l'immense enclos du jardin; le tout précédé d'un
bel étang et d'une longue avenue et entouré de
prés et de taillis ; — dans Téglise, un bel autel
à la romaine, en marbre d'Italie, un chœur boisé
avec 20 stalles. 7 grands tableaux, dont un re-
marquable, Jésus chez Lazare, la nef fermée
par DJie grille de fer. — Dépendaient du domaine
96 fermes ou closeries, 2 moulins, 3 ou 4 étangs, de
vastes bois, le tout vendu nat* d'unseulbloc le 7 jan-
vier 1791 au citoyen Robineau pour la somme de
370,600 francs. — La Bibliothèque comptait envi-
ron 1,200 volumes, — sans aucun manuscrit,
— qoi furent adjugés sur place, comme ro-
bot, pour 101 francs, au citoyen Cartier. La vente
da mobilier, en certaines parties très-remarquable,
doia quatre jours (mars 1791) et produisit 4.919 1.
U s. — Le Chartrier comprenait 21 vol. in-fol.,
no répertoire en 3 vol., un grand atlas de plans,
le tout enlevé par l'archiviste du Département,
RélUeau, le 6 octobre 1790 mais remis plus tard
i l'acquéreur. — Ce dernier avait pris posses-
ùoQ, après avoir acquis par ses bons procédés
même les moines. Quatre seulement, à la Révo-
laiioD, résidaient dans l'abbaye, tous patriotes et
qvi tes premiers, dès décembre 1789, avaient en-
▼tiyé en don national à la Monnaie de Nantes
S.000 Uvres de leur argenterie. Ils prêtèrent le
serment légal dès le 15 mai 1790, le renouvelèrent
le \i septembre 1792, et. invités par le nouveau
o^tre, à se considérer toujours comme en leur
propre domaine, restèrent dans la maison et n'y
forent jamais inquiétée, qu'à certains jours par
les Chouans, contre lesquels ils allaient volon
tiers faire le coup de feu. Le camp de Scépeaux
s'était établi aux alentours en l'an III et deux
combats importants s'y livrèrent le 15 messidor
et le 22 messidor, où les patriotes furent victo-
rieux. Deux des religieux moururent avant le
Concordat; un autre, Cl.-Jos. Quartier, vicaire
de la paroisse, le 2 janvier 1808, et le prieur,
D. Péquignot, dans l'abbaye même, le 27 no-
vembre 1818, âgé de 76 ans. -^ Les bâtiments,
où subsistaient notamment une vaste et admi-
rable cheminée, sculptée à l'écusson des seigneurs
de Montjean, la chapelle, les jardins, les derniers
et magniGques vestiges qui restaient de l'abbaye,
ont été détruits et rasés en partie par les ordres
du général Lamoricière, neveu de M. Robineau,
en partie par ses héritiers, pour reconstruire à
distance des fermes neuves. Les plaques armoriées
des cheminées ont été recueillies par M. Denou,
entrepreneur.
La forêt avait été vendue par l'Etat le 25 juillet
1818 à MM. Franç.-Gab. Gastineau et J.-B. Royer
pour la somme de 400,000 francs.
Arch. de M.-ei-L. G 1578; H Pontron, dont le Chartrier
comprend IS cartons et un Cartulaire moderne — et Séries
L et Q. — Hauréau, GaU. ChrUt. — Sauvage, Un Canton
de V Anjou, p. 43, 109-110 et 199.— Grandet, N.-D. Ângev.,
Mss., f. 63.— MsB. 578.^ JYésor des Chartes, 1. 1, p. 199.
Pont-RoD^ (le), ham., sur les c°** de Beau-
fort et de la Ménitré, que l'Authion y sépare.
Poiit-Ronillard (le), cl., c"* de Jumellea,
Pont-Ronsset (le), ham., c°* du Fief-
Sauvin ; — donne son nom au miss, né sur la
c°*, qui s'y jette dans le ruiss. de la Paillerie;
— 900 met. de cours.
Pont-Ronx (le), t., c"« de Brion.
Pont-Rozeaa (le), m'", c°« de Beaupréau.
Pont-Ruelle (le), cl., c"* de Sermaiae. —
Le P. Rouet (El.-M.).
Pontfli (les), ruiss., né sur la c"* de St-
Crépin, qui y afflue dans la Moine ; — 500 met.
de cours; «- vill., c»« de Corné.
Pon^Saint-René, m»", c°« des Roaiera,
sur la route de Longue, avec parc de sangsues fondé
par M™* Girardeau. De l'autre bord de la route,
vers N.-O., s'élevait une chapelle de St-René,
qui desservait le canton de Chappes, V. t. I,
p. 423. Le pont lui-même sur l'Authion, emporté
par l'inondation de 1856, a été reconstruit en
1860. On y a trouvé à cette époque une plaque
de cuivre, actuellement recueillie chez M. Gail-
lard, agent-voyer, à Segré, qui relate la pose de
la première pierre d'une précédente reconstruc-
tion à la date du 10 septembre 1819, par M. Amable
de Boy les ve, maire de Longue.
Pont-Sammean (le), f., c"« d'Yzernai/. —
La terre, fief et aeigneurie de Pont Sameau,
avec maiaona, manoir, hoia, 4 métairies, une
cloaerie, un étang 1539 (C 105, f. 311). —
Pouaaameaux xvi* s. (G 195). — Relevait de
Maulévrier. En est sieur, par héritage de Jean de
Blavon, mari d'Isabeau de Breslay , Elie Cham-
bret, mari de Perrine do Blavon, 1507 (E 1690),
Pierre de Daillon 1521. Jean Leroux, mari de
Catherine de St-Aignan, l'avait acquise et la
revendit en 1539 à Gaspard de Mirebeau, docteur
PON
— 150 —
PON
en médecine d'Angers; — en 1597 Mare Gerisay,
inhomé en 1605 à THôtel-Dien d'Angers (GG 902).
Ponts-Chai^noB (les), f., c''* de Feneu.
— Le haut Pont Chesnon 16Î4, — Les Chai-
gnons 1685, — Les Ponts Chaignons 1687
tEt.-C.) — iee P. Chignons (G. C.).
Poiits«de-C;é (Canton des), borné par les
cantons — aa N. et N.-O., d'Angers, — à l'E., de
Beaufort, — au S.-E., de Saumnr et de Gennes,
— au S., de Thouarcé, — à l'O., de Chalonnes.
— s'étend sur les deas rives de la Loire depuis
les limites des arrondissements de Baugé à dr. et
de Saumar à ganche, jusqu'à l'embouchure de
la Maine, sur une longueur de 26 kil. , au cœur
d'une admirable vallée, accidentée vers S. par
des coteaux d'une hauteur moyenne de 70 mètres,
que découpe la vallée de l'Aubance. — Il
mesure une superficie de 20,063 hect., repartis
entre 18 communes, les Ponts-de-Gé, Blaison, la
Bohalle, la Dagnenière, Sainte-Gemmes, Gohier,
Saint-Jean-de-la-Groix,Saint-Jean-des-Mauvrets,
Juigné, St-Mathurin, St-Melaine, la Ménitré, Mozé,
Mûrs, St-Rémy, St-Satnrnin, Soulaines et S(-Sul-
pice, — plus 3 paroisses, Sorges, Erigné et Saint-
Maurille des Ponts-de-Cé, — pour une population
en 1831 de i3,60% hab., — en 1841. Î3M5 hab.,
— en 1851, f3,i58 hab., — en 1861, 93,156 hab.,
— en 1866, f2,59i hab., — en 1872. n.6U hab.,
— en décroissance lente mais continue. — Le
blé, les vins, les arbres à fruit, les pépinières,
les cultures maraîchères, le chanvre, le lin forment
la richesse du pays, traversé dans toute sa lon-
gueur, de l'E. à rO., sur la rive droite de la
Loire, parla voie ferrée d'Orléans à Nantes et par
le canal de l'Authlon, et bientôt transversale-
ment, du S. au N., sur la rive gauche, par le
chemin de fer de Montrenil-Bellay qui doit y
franchir la Loire sur un viaduc dont la construc-
tion s'achève en novembre 1876.
Ponts-de«Cé (les), chef-lieu de canton, ar-
rond. d'Angers (4 kil.). — Castro Seio 889 circa
(D. Lob., Pr„ 1. 1, col. 332).— Portus Sti-Albini
qui dicitur a Saiaco 967 (Gart. St-Aubin, f. 43).
— Ecclesia de Saiaco ... super ripam Lige-
ris, in villa quœ vulgo vocatur Saiaco 1003
{Gall. Chnst., l'* édit., II, 123). — Pons Si-
gei 1009 (Ghap. St-Laud). — In Saiaco 1036-
1056 (Gart. St>Aubin, f. 91). — Insula de Saiaco
1060-1080 (Ib., f. 4). — Saiacus 1090 circa (Ib.,
f. 44). — Seium 1104-1120 (Gartul. du Ronc ,
Rot. 2, ch. 32). — Pons Sagei 1115 circa
(Antiq. de VOuest 1865 et Arch. d^Anj.,
t. U, p. 11). — Pons Sagii 1148 (1^ Gartul.
St-Serge, p. 236). — Pons Saeii 1170-1177
(Très, des Ch., t. I, p. 116). — Domus de
Ponte Seeii fortissimo 1206 {Chron, d^Anj.,
II, 56). — Ecclesia de Ponte Saii 1216 (Sl-Au-
bin, Sacrist., t. I, f. 46). — Pons Saiaci 1229
{Tris, des Ch., t. II, p. 170;. —Burgi qui di-
cuntur Vicus Sti^Alhini Andeg. et Pons de
Seyaco 1248 (St-Aubin, Tit. Grille). — Pons
Seii 1291 (G 7). —Le Pont de Sat 1293 (Fontev .
Beaufort). — Pavamentum per quod itur de
Andeg. apud Pontem Seii 1415 (G 404, f. 48).
— Une petite ville appelée les Ponts de See
1529 (Bonrdigné).— Pontes Cesaret 1883 (GtH6).
1587 (G 649). — Ponteceienses 1584 (6 649.
f. 129). — Ponts Libres 1793. — Sur les den
rives de la Loire, — entre Angers au N., Trélué
(6 kil.). la Dagueniére (8 kil.) i l'E., Sie-Gemmes
r3 kil.) à l'O., sur la rive droite; Juigné (6 kil.)
au S.-E.. Saint-Melaine (8 kil.) an S. etMArs
(5 kil.) au S. et au S.-O., sur la rive ganche.
A droite s'étend la vallée, couverte autrefois de
bois, aujourd'hui d'opulentes cultures; à gauche
se dresse le coteau à pic, chargé de vignes on de
moulins ; entre deux, et parfois comme i fleor
d'eau, s'allonge, en plein au travers do fleavf,
la petite ville, de physionomie originale, cêntrx
actif d'une circulation incessante qui depuis des
siècles relie par cette voie, longtemps presque
unique, le Midi et le Nord de la France. ~ Elle
occupe trois lies de Loire, reliées par une succes-
sion de quatre ponts, formant une chaussée pres-
que continue de 3 kilomètres, d'une largeur de
10™.50 entre parapets, et 43 arches en granit ei
schiste ardoisier, à cintre surbaissé, dont 3 sur le
premier bras de Loire, 1 1 sur le grand bras, chaeooe
de 25"* ,20 d'ouverture, 3 autres éclusées sur TAa-
thion vers N., 12 sur le Louet vers S., 15 a tra-
vers les chaussées et 2 sur le ruiss. des Mazeries.
Le premier pont dit Bourguignon compreoait
en 1790, avant la canalisation de l'Authion, une
voie avec mur de soutènement et 7 arches en
pierre, ensemble de 172 toises, — le pontSi-Ao-
bin, qui fait suite, 17 arches en pierre et 3 tra
vées en bois, 160 toises, — le pont St-Maarille.
21 travées de charpente et 2 arches en pierre,
114 toises, — le pont du Loaet, avec ses abords
vers N. et vers S., 52 arches en pierre et 9 tra-
vées en bois, ensemble 466 toises depuis le
faubourg jusqu'à la butte, — soit pour le toat,
78 arches, 31 travées, 942 toises. — Un projet de
reconstruction complète, par l'ingénieur Demarie
(11 mars 1798), reportait le passage i 15 ou
1800 toises en aval, vis-à-vis le bourg de Ste*
Gemmes, en le réduisant à 25 arches, cbacnne d»
60 pieds d'ouverture, sur une longueur tolak de
298 toisef, soit une réduction des deux tiers, sans
évaluer les devis pourtant à moins de 6 millions.
Longtemps mi-partie de pierre et de bois, ren-
semble, par suite des divers travaux d'entretien on
des ruines partielles, avait successivement sabi dès
lors une reconstruction complète en pierre. — l'
pont Bourguignon date de 1825-1830 et, à Topposé,
celui du Louet (12 arches), de 1818 i 1835.-Maisle
principal pont, celui de Sl-MauriUe, avait conserré
ses piles vermoulues, ses tabliers de bois, ses
vieux moulins, — le reste étroit, confus, bran-
lant, embarrassé de multiples ressauts de maisons
et de replis, les piles hérissées d'écaeils. — Après
de longues discussions locales, la loi du 4 jnio 1S46
affecta 2 millions à l'œuvre actuelle, dont Tadja-
dication eut lieu dès le 10 août suivant, sur les
plans et la conduite de l'ingénieur en chef J. Da-
puit et de l'ingénieur ordinaire Mabier. La pr«*
mière pierre en fut posée solennellement le 4 «p-
tembre 1847 par le Président du Conseil gêoéral;
— et l'œuvre, inaugurée par deux fêtes succes-
sives, les 6 mai et 2 septembro 1849, a renonvel^
PON
— 151 —
PON
le pays pAr la séenrité et l'aisance d'une large
roia ouverte en tout tempe aax commnnications
des deux rites, en mèmi^ temps que le grand pont
da centre, seul déplacé et reporté, par raisons
d'économie, à 80 métrés en amont de sa direction
antique, transformait la ville par une percée non-
relie, rapidement bordée de constructions d'as-
pect moderne et souriant. Tout du long, à côté,
sur les lerre-pleins, s'entrevoient en oontre-bas,
dans l'alignement délaissé, les vieilles rues, avec
leurs logis dévoyés.
Le pont des Htizeries s'achevait dans la même
campagne (184^1848). — Les ponts de décharge,
pratiqués dans les chaussées des deux rives du
Looet, deux de 6 arches à droite, deux à gauche
de 9 arches, n'ont été terminés que de 1861
à 1865. — La dépease de l'œuvre entière peut
être évaluée à 3 millions.
La destruction des vieux ponts, commencée en
1854, s'achevait en 1856. — V. une aquarelle dans
les dessins de Gaigniëres, — surtout à la mairie des
PoDls-de-Cé un dessin à la plume, très-soigné et
très-eiact, mesurant en quatre parties 5 ou 6 mètres
de long, par M. Fréd. Lemaestre, — une gravure
do poDt St-Aubin, par Hawke, dans V Anjou de
M. Godard, dans les Guides-JoannCt dans La
Loire historique do Touchard-Lafosse, dansX.es
Villes de France d'Ar. Guilbert, dans l'Album
Angevin de M. T. Abraham, ~ une photogra-
phie du pont St'Maunlle et une peinture sur bois
par Poocean, an Musée d'Angers.
A distance, en amont, de 1,500 mètres, vient
d'itrejetéen mai -novembre 1876 un viaduc en
fer sur 13 arches, dont 2 sur le Louet, 7 sur la
grande Loire , 2 sur le bras de Saint- Aubin,
i aatrea sur les abords, pour le passage de la
ligne départementale d'Angers à Mootreuil-Bellay.
Du territoire dépendent les viU. et ham., — sur
la rive gauche, de la Roche-d'Erigoé (pour partie,
5 mais., 14 hab.), des Grandes-Plaines (14 mais.,
45 bah.), du Louet (4 mais., 15 hab.), du Bois-
Davaa (17 mais. , 59 hab.), de la Haute-Copar-
dière (11 mais., 41 hab.), — dans l'tle St-Mau-
rille, des Aireaux (12 mais., 34 hab.), -— sur la
rive droite, de la Croix-Aveugle (13 mais., 41 hab.),
de Pottillé (5 mais., iS hab.), de Vernusson (4 m.,
H hab.), de Cessé (4 mais., 11 hab.)t de la
Grande-Maison (4 noais., 11 hab.), des Ruelles
•13 mais., 36 hab.), de Tlmage-de-Horne (4 mais.,
10 hab.), des Fauconneries (3 mais., 11 hab.), de
Boarg-la-Croix (13 mais., 41 hab.), des Ëclateries
.8 mais., 32 hab.), de Hillepied (18 mais., 89 hab ),
de la Roche-Marotte (7 mais., 28 hab.), des Per-
rios (11 mais., 38 hab.), des Ronciëres (16 mais.,
51 hab.), des Maisons-Rouges (8 mais., 26 hab.),
de U Chênaie (5 mais.. 25 hab.), de Belle-Poule
(10 mais., 59 hab.), de Ghampfleury (7 mais.,
^ hab.). de la Brosse (8 mais., 22 hab.), du
Poarry (7 mais., 24 hab.). de la Fontaine (12 m.,
4ihab.), partie du vill. de la Pyramide (25 mais.,
131 bab.) et le bouig de Sorges (75 mais., 242 h.),
plus une quarantaine de fermes.
Superficie : 1,960 hectares dont 26 en vignes,
10 eo bois.
Population : 324 feus,^ dont 260 en St-Mau-
rille, ^i,S00h. en 1720-1726, non compris Sorges.
— 604 feux, 2f955 h. en 1789, non compris Sorges.
"3473 hab. en l'an XllL— 3,665 hab. en 1831.
— 3,879 hab. en 1841. — 3,839 hab. en 1851. —
3,7^9 hab. en 1861. — 3,557 hab. en 1866. —
3,397 hab. en 1872, dont i,927 dans l'agglomé-
ration centrale (5^ mais., 660 ménages), gai
rendez-vous des jours de fêtes et promenade
aimée de la population Angevine.
La route nationale des Sables, qui en forme la
traversée, y conduit directement d'Angers, tout du
long bordée, presque comme une rue sans fin, de
fermes, de pépinières, de villas, de haies vives, et
dominant à plusieurs reprises la petite ville qu'à
chaque pas un mobile point de vue renouvelle, —
dès le premier pont, le vieux bourg et la vieille
église, — dès le second, la Loire avec ses grèves et
ses luisettes et le vieux château, faisant face à la
pompe à feu établie en 1855 pour desservir les fon-
taines d'Angers, — puis la ville neuve et la grande
Loire avec ses lies nouvelles et le panorama de
la vallée, la chaussée bordée de jardins, d'hôtels
et de maisons blanches, — puis les méandres du
Louet aux bords ombragés, aux hauts coteaux
sombres, que termine vers S.-O. la roche histo-
rique de Mûrs, — et si l'on gravit la côte, l'ho-
rizon immense, à perte de vue, jusque par delà
les clochers d'Angers.
Nulle foire, à cause du voisinage d'Angers; des
marchés seulement le vendredi; — mais surtout,
sans parler des dimanches et du mercredi des
Gendres, où l'on se portait autrefois en foule pour
l'enterrement du carnaval, deux assemblées —
le jour de l'Ascension, dite Baillée des Filles,
qui se tenait autrefois sur l'Ile des Aireaux, od
ce jour-là une jeune fille avait le droit de jeter
la baillée ou filet, —et le dimanche do la St-Mau-
rille, dite des Pommes Cuites. — Entre toutes
d'ailleurs et depuis des siècles en Anjou est réputée,
pour sa grâce et son humeur « godine », la jolie
race des Ponls-de-Géiaises, dont le visage au teint
transparent, d'un type bien caractérisé, s'om-
brage d'un si joli bonnet fiottant sur les tempes
et sur le front.
A ces rendez-vous populaires se fêtent les vins
blancs des coteaux voisins et les houilletures,
rivales en renommée des matelotes d'Asnières. —
Il n'est plus question des andouilles du pays,
si réputées en France du temps de Charles Es-
tienne.
Recette de poste, — Chef-lieu de percep-
tion pour les c°«* des Ponts-de- Gé, Mûrs, Sainte-
Gemmes et St-Jean-de-la-Croix.
Mairie, surmontée d'armoiries de fantaisie,—
avec Ecoles communales de garçons et de
filles — et Justice de paix, — le tout construit
par adjudication du 1'' octobre 1848, dont les
travaux furent reçus le 21 mai 1851 (arch. Geslin),
— et restauré en 1874. — Salle cPasile ouverte
en 1858.
La commune comprend trois paroisses dont
une formant un écart vers N.-E., sur la rive
droite, a son centre à Sorges, Y. ce mot — Les
deux autres forment la ville, — St-Auhin, com-
prenant l'ancienne ville et le reste de la campagne
PON
— 152 —
PON
de U rive droite, et St'Mauriîîe, le faubourg
et la campagne de la rive gauche.
V Eglise principale, dédiée à St Aubin (cnre,
19 brumaire an XI, avec vicariat, 8 septembre
1830), ne comprenait jasqn'an xv« s. qoe sa nef
actaeUe (25 met. 31 sur 15 met. 13) avec le clo-
cher, véritable basilique carrée, dont le mur de
gauche laisse apparaître deux baies plein cintre
en grand appareil roman (xi« s.). — En 1496 et
1497 les paroissiens firent constmîre la travée du
chœur, surexhaussée de deux marches, avec fe>
nêtre à double meneau de chaque côté, et Tab-
side à trois pans coupés, dont la fenêtre centrale à
double meneau évide le fond. Tout au même temps
s'ajouta une chapelle collatérale, allongée en 1510,
aux abords du portail, d'une chapelle nouvelle,
reliées par une travée intermédiaire des premières
années du siècle et formant ensemble une aile
latérale ressortant en dehors par un triple pignon
et consacrée à la Vierge. Outre une large et belle
piscine avec fleuron accolade et porte de bois
chargée de délicates moulures, on a découvert
sur la muraille, dans la chapelle centrale, de re-
marquables peintures, malheureusement en grande
partie effacées, on Ton reconnaît Touvroir de
St Grépin et de St Crépinien; — et pins bas,
un curieux portement de croix par des chevaliers,
des moines, des prêtres, du populaire.— Les vitraux
de ces constructions neuves datent de 1525. Dans
celui que cache à demi Pautel de Notre-Dame une
inscription rappelle qu'ils ont été posés « par bon
« advis de Franc. Boulomneau, segraier pour
« le roy de BellepouUe >, le 20 décembre 1526.
— Ih représentent dans le chœur et l'abside des
histoires de l'ancienne et de la nouvelle Loi, un
Calvaire, un prélat et un chevalier en prière,
Ezéchiel, le baptême par St Jean, Jésus dans la
crèche, l'éducation de la Vierge, une Ascension,
une famille de donateurs, avec l'écusson coupé
en chef (Targentt en pointe d'azur ^ entouré d'un
collier d'ordre, le tout incomplet, pêle-mêle, et
ne représentant plus à peu près qu'un assemblage
de débris, dont certaines parties pourtant très-
remarquables. — A droite, en entrant, la chapelle
actuelle des fonts est une annexe construite aux
frais du personnage, qu'une très-curieuse pein-
ture, découverte en avril 1847, représente en cos-
tume de marchand, à genoux, protégé par son
patron St Jean-Baptiste ; au bas un enfant à ge-
noux; vis-i-vis, le martyre de St Biaise, nu,
attaché à une colonne. Une légende de 14 vers
français nomme Jean Vachon, « marchand de-
« bonnaire qui ceste chapelle fist faire » et
mourut le 8 octobre 1543 ; — à la voûte figurent
la Trinité, le Père avec la fiare, le Fils tenant
la croix, et la colombe symbolique. Diverses
statues anciennes, notamment Ste Barbe, y sont
recueillies dans une niche centrale. — Plus haut
y attient une seconde chapelle, avec, fenêtre à
double meneau, édifiée en 1514, aux frais d'ho-
norable homme Jeun Belot, mort en juillet 1519,
comme le rappelle une longue inscription encas-
trée dans la muraille. — Le grand autel actuel,
ainsi que le tabernacle à la Romaine, sont l'œuvre
du sculpteur Surugue, à qui ils furent commandés
en 1753, comme peut-être aussi les statues de
St Aubin et de St Jean-Baptiste qui bordeot l'en-
trée du chœur. — L'armoire de la sacristie porte
gravés sur sa corniche ces mots : Denis Rafray
et André Torchon mon faici mettre ciant
le 22 décembre i6i6. — De la même date est
une fondation anniversaire, une autre de 1611,
l'une et l'autre gravées sur ardoise dans l'é-
glise; —au mur du midi, sur un cadran, on Ut :
F. et apossé . par . Claude Amaury . Fatct
Van i.6.i.3; — du même côté, sur un contre-
fort, l'épitaphe de Joachim Gailliart, 158S;
enfin, sur la paroi extérieure de l'abside, de
nombreux graphites de mariniers. — Le pignon
versl'O., où s'ouvre l'entrée, présente encore les
assises en petit appareil de l'œuvre primitive,
noyées en partie dans les réparations postérienres,
mais la façade entière se présente déformée pir
un portail moderne, qu'il est question de recons-
truire dans le style du zv« s. pour rendre son ca-
ractère artistique à cet intéressant édifice.— Une vne
extérieure vers S. en a été donnée par M. Vétsall
(Angers, Barassé, 1867) ; — et des dessins d«5
principales peintures par M. Morel dans ses
Promenades artistiques, 3* année. — Us
inscriptions sont relevées dans le Répertoirt
archéologique.
Le presSi/tère, vendu nat* le 15 prairisl
an IV à l'ancien curé Simon, devenu institatenr,
a été racheté par la commune, autorisée d'nne
ordonnance du 24 mars 1819 — et reconstruit sor
le même emplacement par adjudication du 14 mû
1855.
L'acquisition du nouveau cimetière daleda
30 juillet 1860.
VEglise St-Maurille (succursale, 30 septembre
1807), qui s'élève i l'extrémité du faubourg de oe
nom, un peu à l'écart de la grande route déplacée.
a été reconstruite par adjudication du 21 joillet
1840 et le clocher ajouté en 1860-1861. U ré-
ception des travaux date du 30 Juin 1863 (archit.
Villers et Dainville). Au contraire de l'ancien édi*
fice, son portail fait face à l'orient. On y a con-
servé l'épitaphe sur ardoise de Jeanne Béreau,
femme de Pierre Rideau, tailleur d'habits, 13 join
1604, — et 20 anciennes stalles Renaissance, pro-
venant du prieuré de la Haie-aux -Bons-Hommes,
où figurent sculptés, avec leur nom gravé mr
l'agenouilloir, les quatre Evangelistes, sept Pro-
phètes, sept Sibylles, St Pierre et l'Eglise, qiii
porte pour attributs une croix et un livre; aai
miséricordes, des têtes satyriques, Ste BabilU,
en religieuse, qui porte un cadenas à la bonche,
un rat rongeant la boule du monde, un centaure,
deus sirènes mâle et femelle. Le lutrin à trépied
est armorié d'un écu rond de ... à une bande
de . . . accostée de deux traits de . • .
Sur l'entrée de l'ancien cimetière, une ins-
cription sur ardoise rappelle les noms des procu-
reurs René Guérin, apothicaire » et de Pierre
Granry, qui l'ont fait faire en 1654. — An-devanl
du parvis s'élevait un if antique que les derniers
travaux ont emporté et du haut duquel on racon-
tait que Marie de Médicis avait assisté an combat
de 1620.
PON
— 153 —
PON
L'aoeienM eurca été vendae nal* le 9 pntirial
uIV.
n n'est pas douteux que dès les temps les plas
uliqoes ees rives et ces lies même de la Loire
oé fassent habitées. On D*en peut gaères chercher
de inces dans ces régions que le fleuve a tant de
fois bouleversées et transformées. Non loin pour-
tant de TAuthion, il a été trouvé en janvier 1861
DO vase en terre de forme grossière, contenant
10 bracelets en bronze, de grandeur décroissante,
ensemble du poids de 2 kilog, décorés d'ornements
en loaoges et zigzags variés, qui décèlent l'art
gaulois. Cette trouvaille s'est rencontrée dans un
champ dépendant de la ferme de Fouillé, Y. ce
mot, située précisément à portée de la grande
voie d'Angers à la Loire.
Oq a discuté, on discute encore sur la sotte in
vention des lettrée du xvi* s., qui attribuent l'on-
poe et le nom même des Ponts-de-Cé à César. Il
est probable que, depuis tout au moins la fonda-
tion d'Angers, une communication était établie
nir ce point même avec la rive gauche et il est
certain qoe dès les temps gallo-romains un pont
5 fot construit avec piles de pierres, dont trois
dites de la Rahonnière, — en face de l'ancienne
tle de ce nom qui fut emportée par les eaux vers
1665, — existaient encore en 1845. Elles étaient
formées d'un noyau d'amplecton en mortier de
chaof môle de cendres de bois et de parcelles de
(barbon, revêtu de pierres calcaires en moyen ap-
pareil, que reliaient des crampons de fer. avec bec
saillant en aval et en amont, le tout encaissé au
moyen-âge dans nne enveloppe d'ardoise formant
levée, la voie mesurant seulement 5™,15 de lar-
gear. Au centre du blocage on a rencontré, dans
la démolition, une médaille de Vespasien, qui
donne la date de cette construction première, et
tout un amas de pointes de flèches en bronze.
Ces pont3, évitant en Sl-Maurille l'énorme butte
d'Erigné, formaient zigzags à travers l'Ile des Ai-
reanx, V. ce mot, oà se voient encore à la pointe,
vers le grand bras de Loire, deux murs paral-
lèles, distants de 11 pas, l'un à fleur d'eau, de
1^60 d'épaisseur, l'autre enterré, de 1",10.
La chaussée s'y brisant allait aborder aux
Grandes-Plaines, sous le village dit longtemps
le PoDt-de-Juigné, dont les habitants encore en
Tan XI sollicitaient le rétablissement de l'ancien
passage sur les fondements alors debout. Une par-
tie des pierres fut employée à la confection du
cbemin du bouig en 1810, une pile emportée par
l'eaa en 1825. Berthe a dessiné les derniers ves-
tes en 1831 et le chenal a dû être en partie dé-
blayé à la mine en 1859.
La chronique de St-FIorent raconte que Charles
le Chauve y fit établir une place forte pour cou-
per le passage aux Normands — et l'on voit en
«ffet dès la fin du IX" s. la villa transformée en
coatrum, d'où Alain, roi de Bretagne, date sa
donation de l'abbaye de St-Serge à l'évèque
d'Angers, Rainon. Elle devient dès les premières
ttoées du X* s., par la donation sans doute des
<»ffites, un fief de l'abbaye St-Aubin d'Angers,
?û 7 constitue une paroisse. Foulques Narra
^^^nfinne et signe de sa croix la charte solennelle
qui constate la construction et la dédicace par
l'évèque Rainaud en l'an 1003 de l'église élevée
par les moines, sous le vocable de leur patron,
dans la ville de Se, m villa de Saiaco. — Ce nom
comprend dès lors les deux îles dites de Sainte
Aubin et du Bourg ou Ile-Forte, qui consti-
tuent exclusivement à elles seules jusqu'à la Ré-
volution la ville des Ponts-de-Cé. L'ile seule aussi
de St-Aubin était entourée d'une enceinte, dont
quelques murs apparaissaient encore à la fin du
dernier siècle et le passage, entre les deux lies relié
et commandé par un chàteau-fort, reconstruit en
1206 par le sénéchal Guill. Des Roches, occupé
dans l'année même par Jean-sans-Terre et rasé
par Philippe-Auguste. Relevé tout aussitôt sans
doute, il coupe la route en 1356 à l'armée d*Henri
de Laneastre, est occupé en 1369 par les Anglais
jusqu'à la bataille de Ponlvallain, et en 1438
sert d'appui à l'armée du comte de Bueil, qui y
met en déroute une de leurs bandes. — C'est vers
cette époque qu'il fut reconstruit, tel que l'œuvre
en subsi&te encore mais réduite au seul donjon.
Le roi René s'y plaisait et après l'avoir en-
touré d'arbres et de fleurs s'y était fait ouvrir
vers N.-E. un petit réduit pour y dîner à l'aise
tout en plongeant la vue tout « le long du pont. »
— La Chambre des Comptes y tint séance en 1463,
pendant la peste. — En 1562, dans la nuit du
30 avril, il fut surpris par le capitaine Des Marais,
que les habitants expulsèrent de vive force au bout
de 10 jours. — En 1570 l'armée royale, rentrant
de sa campagne du Midi, y passa, traînant à sa
suite une telle horde de prostituées qu'après force
avis publiés, le commandant Strozzi en ras-
sembla 800 qu'il fit « jeter du haut en b^ d'un
c coup dans l'eau » et noyer sans pitié. — Le
21 octobre 1671 le roi Charles IX y coucha une nuit.
Un fait d'armes resté populaire dans les his-
toires est la « drôlerie des Ponts-de-Cé », comme
l'appellent Talleroant et d'Aubigné dans son Fœ-
neste, par application du dicton plus antique :
c la drôlerie des Ponta-de-Cé ! 14 hommes à
« porter une ardoise / » — La garnison composée
de 3,000 fantassins et de 400 cavaliers, avec 2 ca-
nons sur les ponts, défendait la place pour la
reine-mère , quand l'armée royale , forte de
6,000 hommes et de 800 chevaux et commandée
par le roi Louis XIII en personne l'y vint atta-
quer le 7 août 1620. Au premier choc, en avant
du pont Bourguignon protégé par un retranche-
ment, le duc de Retz tourna bride en criant :
Vive le Roi ; et les siens se débandant allèrent se
faire massacrer dans les champs par les paysans
exaspérés. La lutte fut plus vive dans l'Ile et
jusque dans l'église St-Aubin, où l'armée royale
compta de 2 à 300 morts. Le château tint jus-
qu'au lendemain et se rendit avec tous les hon-
neurs, les soldats sortant avec armes et bagages,
enseignes déployées, tambour battant. Trois gra-
vures par Valdor ont illustré ce modeste triomphe,
l'une représentant le plan de la ville, l'autre
l'emplacement des troupes pendant le combat —
qui a été en 1874 reproduite par M. Morel dans
ses Promenades artistiques, — la 3« l'entrée
du jeune roi, qui séjourna quatre jours au chà-
PON
— 154 —
PON
tean. — Il y revint da 8 aa 11 ayril 1G22 et
encore le l«r juillet 1626, où la jenne reine le re-
joignit vers le soir pour repartir le lendemain vers
Nantes.*— Le 24 décembre 1651 le duc de Bohan mit
garnison pour la Fronde dans la place, que l'armée
royale, commandée par d'Uoequincourt, emporta
d'assaut après une vive canonnade le 3 mars sui-
vant. Lessoldatsyvécurentcinq jours sur le pays li-
vré au pillage et dont les curés rachetèrent à grand
prix les égHses déjà dévastées. Une relation de ce
combat existe imprimée à Angers (P. Avril, in-4o
de 7 p.). — La paix s'établit enfin et les habitants
purent respirer sous la tutelle désormais pure-
ment honorifique d'un gouverneur de parade,
après avoir été si longuement malmenés par tant
de capitaines d'aventure. — J'ai dressé une
liste plus ou moins complète des gouverneurs du
château commissionnés parles ducs ou par les rois.
Gouverneurs : Martin L>andaiB, dit Gulant,
1453. — Jean de la Salle, maître d'hôtel, con-
seiller du roi René, 1475. — Cominea, gouver-
neur de Ghinon, 1476. ~ Philibert d'Estenville,
1485, qui y amène de 20 à 30 bons canons. —
René de la Bretonnière, iS6±-^Puygaillard,
1568, 9 juillet 1576, en l'absence duquel com-
mande Armand de Bellot. — De Vaumesnil,
9 juillet 1576. — Jacq. Clausse, sieur de Néry,
1577, 1582. — Jacq. des Vignes, sieur de la
Bastide, maître d'hôtel ordinaire du roi, 1586,
t le 24 décembre 1603 à la Grossonnière. II avait
pour lieutenant Anne de Goisnon, sieur de
Briacé, 1586, et Julien de Peyne, dit Le Brun, 1596.
— Jean Lejeune de Bonnevau, Y. ce nom,
1604, 15 juillet 1619. — La Mazure, exempt de
la compagnie des gardes, 15 juillet 1619.— Glaude
de Blécourt, vicomte de Bétencourt, 3 août 1619.
Dans l'inventaire dressé lors de sa prise de pos-
session, figure un canon-révolver, « ung faulcon-
« neau, qui tire et porte trois balles, en forme
« d'orgue, en un seul faulconneau. » — Louis de
Meaulx, sieur de la Ramée, lieutenant d'artille-
rie en Normandie, 1624, 1631, qui a pour lieu-
tenants Franc. d'Aulne, sieur de la Vacherie, et
Ant. Bachelier, sieur de la Folie. — René Du-
cerceau, sieur du Vivier, garde du corps, 1645.
— Ant. Digner, sieur d'Orange, 1651. — Armand
Gay, sieur des Fontenelles, maréchal des camps,
1652. — Jean Tessé, capitaine exeçopt des gardes,
1656. — Camus de Baignol, 1668, qui a pour
lieutenants Mathurin Legier, dit Bellerose, 1668,
Jean de Tess^, 1679, 1683. — Guill. Gouyon,
commandant de la grande écurie du roi, 1721.
Mais déjà depuis près d'un siècle tout le fief,
dépendant du domaine, avait été engagé par acte
du 12 août 1586 pour 500 écns, avec faculté per-
pétuelle de rachat, à René Bertherean et à Olivier
de Grespy. Ge dernier céda sa part à son associé,
dont l'héritière, Anne B., femme de René Leroyer,
transporta ses droits à Guill. Bautru de Serrant
le 7 mars 1645. Il était échu dans la succes-
sion de M"'* de Maulévrier à son fils, le comte
d'Estaing, sur qui un décret l'adjugea le 22 avril
1752 à Louis-Georges-Erasme de Gontades, enga-
giste encore à la Révolution.
Le château même formait un engagement par- |
ticnlier, concédé par acte de septembn 1786,
au profit de Jean-Marie-Gaspard Ganvilli«r, qui
slntitulait « seigneur du château et des Poote-
« de-Gé » ot qui le revendit le 22 prairial ao III
an citoyen Ghiron. G'est de son gendre, V. La-
fosse, que l'a acquis en 1854 M. Thuaa. H n'en
reste plus que le donjon, haute tour penugonale,
protégée vers l'E. par un puissant éperon, pli-
quée vers N. d'une cage rectangulaire d'esealier
et couronnée d'une bordure de mâchicoulis for-
mant chemin de ronde que domine un hani bit
d'ardoise. Y attenait, outre la chapelle, un corps
de logis en équerre, desservi par une porte bas»,
que surmontait une haute tourelle, la grande fve
vers S. accolée au centre d'une haute tonr carrée
avec créneaux. D'un côté vers l'O. il était sépara
de rile-Basse par un profond canal de 50 pieds
de large, revêtu de murs, — par la Loire, vers N.,
— par la Boire-Salée, vers S. , ainsi nommée à
cause du passage des bateaux chargés de sel qui
remontaient de Nantes à Oriéans, et traversée au-
trefois par 3 arches, ensemble de 49 pieds, que
la chaussée nouvelle a comblées, — enfin pard«$
douves profondes vers l'E., que franchissait un
pont-levis, reliant cet Ilot aux grands ponts. -
Au devant, sur l'éperon de la première arche, se
dressait le gibet. — L'ancienne esplanade inté-
rieure, transformée, comme toutes les dépen-
dances, porte aujourd'hui une jolie maison bour-
geoise, où est recueillie une plaque de chemiDée
aux armes de France, entourées du cordon de
St-Michel et du St-Esprit.
Plus encore que le château, soumis à la fortune
du château d'Angers, la ville, c'est-à-dire St-
Aubin, et la paroisse entière jusqu'en 1789.
dépendaient absolument de la ville d'Angers et
faisaient partie intégrante de sa municipalité.
Ses armoiries étaient les siennes et le maire
d'Angers, avec le Gonseil de ville, s'y transpor-
tait à certains jours pour y régler la police. Us
séances se tenaient dans une maison bâtie snr
pilotis, adossée au pont de St-Maurille ^ et qu'em-
porta Twondation de 1711. — Les rénnions.
chaque année plus rares, eurent lieu eçsoile daos
le bureau ordinaire du receveur de la Cloisoo,
principal revenu communal d'Angers et dooi ce
passage formait la plus importante des tioii
recettes, celle-ci réservée pour partie au% restau-
rations du pont. Le premier pont, qui commu-
niquait de la terre ferme, était entretenu par les
riverains, qui jouissaient des prairies; maiseo
1502 la ville en prit la charge à son compte et
afferma les herbages. — Toute la partie deci
Loire dépendait de la Prévôté, le reste de U
, Sénéchaussée d'Angers. — Le roi était d'ailleurs
seigneur suzerain direct de l'Ile principale. U
surplus formait une châtellenie, appartenant à
l'abbé de St- Aubin, dont le domaine dépendait
de l'office du cellérier, puis fut réuni à la meose
abbatiale. L'abbé encore était patron présentateur
de la cure que l'évèque conférait. — Les registres
de la paroisse ne remontent qu'à 1560 pour les
baptêmes, à 1610 pour les décès.
Curés de St-Auhin : Geoflfroy Lebouvier.
1444. - Jean Brocier, 1458. -Jeao d^Autit
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— 155 —
PON
tard, 1515. —Jean Laurelier, lOOS. — L'évôqne
tfiroo, en gaerre avec le Chapitre de sa cathédrale,
y mt cette année célébrer Toffiee et la procession
da Sacre. — Fraoç. Ciron, 1653, démissionnaire
eo 1703, t le 2 février 1704, après 50 ans decare.
— Denis Chevalier, précédemment curé de Doné,
mai 1703, qui résigne en 1725. La même année, le
18 décembre, un ouragan emporte la bante et
beOe flèche en ardoise de son église. — Pierre
Leroux, 4 juillet 1725. f le 25 avril 1764, âgé
de 75 ans. — Jaeq. Ribault, jnin 1764, f âgé
de ^ ans le 22 janvier 1784. — Bertrand-Jean
Asselinne, avril 1784, qui résigne en février
1787 et meurt à Angers le 6 juin 1790, chanoine
lie SaiotLand et procureur général de l'Uni-
▼mité. — Frontault, 6 mars 1787, mars 1791,
qoi après son refus de serment, retiré à Issy, fut
emprisonné aux Carmes et échappa an massacre
da 2 septembre 1792 en s'évadant par dessus les
mars. Son vicaire Nicolle fut transporté en Es-
pacée. — .... Simon, curé de St-Georges-des-
Sept- Voies, élu le 21 mars 1791, qui abdique
(oale prêtrise le 23 vent6se an II.
L6 curé présentait, le cellérier de St-Aubin
institaatt le maître d^ école de la paroisse, qu'on
trouve installé dans ces^conditions dès le xv« s. :
ï* Jean des Acres, « m* es ars, pour tenir et
« exeercer les escolles en Tisle du Pont de Sée et
■ y enseigner et doctriner les enffans dudit lieu
< et d'antres qui ilecques afflueront » (7 mars
1459); — et après lui, Michel Couillault, 1488.
— Julien Beiulîn, 1491, — Nie. Chevalier,
nutif d'Issoudun, 1729. -f \e 4 jnin 1733, âgé de
65 ans, ~ Gérard Gougeon, 1761. — • Les
naires P. Lévesque» 1595, Serqu et Aubert,
1615-1630, tenaient de leur côté « sous leur
' érodition » des internats pour les jeunes nobles
du voisinage. — On trouve aussi tout au moins
au ivii* s. une école de filles, — dont est mai-
iressa Marie Chollet, morte le 14 mars 1715,
^e^ de 62 ans, — Perrine Gigault, f le 27 fé-
^-rier 1758, âgée de 70 ans.
Dans Ille-Forte, presque sur la rive, au S. du
ehiteaa, René de Roye, sieur de la Morinière,
reeeTeur des Traites, et sa femme, Jacquette Poi-
rier, acquirent en 1622 deux maisons, dont ils
lireot don aox religieuses Cordelières de Choie t.
£Ues s'établirent dès le 13 mars dans la chapelle
Toisinede Si-Sébastien en attendant la construc-
tion de leur couvent, où elles s'installèrent le
16 jnin. La première messe fut célébrée dans leur
chapelie propre le 27 novembre. — Leur première
sopérieure Glande Riolant y fut inhumée le 13 jan-
^ri638; la dernière était en 1790 une dame
KaboDin. — Leur aumônier Etienne Haye fut
déporté en Espagne en septembre 1792. — L'éta-
bihseinent formait un ensemble de bâtiments,
oQvrant partie sur la rue Bourgeois?, la rue des
^riers, le port de la Grève, avec chapelle dans
ooe des cours, couvent de 13 cellules, cloître carré
encadrant un parterre, infirmerie, pavillon, jardin,
ifi loat tendu nat* le 21 prairial an lY. — C'est la
Maison dite encore des Dames, que les familles
franger et Godard viennent de donner à la ville
IBi l'a acceptée par délibération du 9 février
1873 pour y installer, grâce à une donation anté-
rieure do 30,000 fr. par M»* Rontard C22 no-
vembre 1854), un hospice de vieillards desservi
par le^ Sœurs de la Forêt d'Angers. L'ancienne
chapelle, remplacée par un petit édifice au milieu
du jardin, reste abandonnée en hangar, encore
lambrissée, avec quatre grandes baies à gauche et
au fond une tribune, surmontée de grandes fe-
nêtres enmurées.
Non loin, à gauche, presque à l'entrée de la
grande rue, la chapelle St-Sébastien, populaire-
ment Basiien, — où l'on célébrait encore des
mariages au xvni« s., — avec tribune, et terrasse
au-dessus, petit clocher et sacristie qui précédait
une cour, fut vendue nat* à Louis Godard le
7 prairial an IV. C'est un petit édifice rectangu-
laire du xvi« s., engagé dans les maisons de la grande
rue, le portail détruit, la voûte à trois pans lam-
brissés. Dans le pignon s'ouvre une fenêtre à
double meneau, surmontée d'un quadrilobe où
subsiste un soleil rayonnant dans le vitrail. Dans
un coin glt la pierre de l'autel; au-dessus figu-
rait en rétable une Annonciation jadis peinte,
h Père Eternel trônant dans une gloire de chéru-
bins ailés. La Vierge a été recueillie à l'hôpital
et porte une sorte de costume de religieuse, robe
bleue, guimpe blanche. Deux statues, dont celle
de St Sébastien, ont été enmurées dans le jardin.
Il existait dès le xiii* s. une léproserie, puis
une aumônerie, réunie par lettres du 11 juin 1679
à l'ordre de St-Lazare, par suite ruinée. « L'hos*
s pitalité » y fut rétablie pour les pauvres ma-
lades de St-Aubin par des lettres-patentes du
6 juillet 1696, qui lui attribuèrent les biens et
revenus de l'aumônerie de Brissac.
La paroisse de St-Aubin comprenait 256 feux en
1789, dont 140 dans la campagne, à 4 ou 600 toises
de la grande et unique rue qui formait la ville ; — à
peine 700 boisselées en mains de fermiers ou de
propriétaires, la moitié du sol appartenant aux
moines, un autre quart, l'Ile de Belle- Poule, au
Domaine. — La population se composait encore
au XVI* s. de nombreux drapiers drapants et de
tisserands, plus tard uniquement de mariniers,
de meuniers et de manœuvres. Duhamel Du Mon-
ceau, dans son Traité général des Pêches,
donne des détails, avec deux gravures, sur les
procédés et les engins à l'usage des habitants
pour la pêche importante du saumon en Loire,
1773. — Une ordonnance du roi René du 6 avril
1442 y avait institué une maîtrise de 11 bouchers
dont 4 bancs seulement restaient occupés en 1780.
— La boucherie se trouvait dans la grande rue
de rile-au-Bourg. — A côté, l'auberge des Trois-
Maures, — la Tête-Noire, — puis le four à
ban, sur le port dHs Grèves; — à gauche, sur la
même rue, en entrant vers N., la maison avec
porche, dite la Fosse au prince Michau; —
à côté, la chapelle St-Sébastien ; — et un Jeu de
paume, qui donnait son nom à une rue.
Des foires et des marchés y avaient été créés
par Henri IV en 1604, confirmés par Louis XIV en
1689, avec la faculté de bâtir des halles. Mais
les réunions marchandes se tenaient vis-à-vis les
Cordelières» sor la place des Grèves, principal
^'î
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port d'embarcpieinent des vins et des ardoises.
La mesure royale d'Anjoa était donnée à
Tétalon des Ponts-de-Cé, qui comprenait an setier
12 boisseaux de 12 écnellées de 12 cuillerées
chacune, — dont 10 boisseaux 1/2 équivalaient à
12 de la mesure ancienne d'Angers.
Le bourg ou paroisse de St^ifaurille formait
jusqu'à la Révolution une agglomération absolu-
ment distincte et indépendante de la ville où à
peu près elle est arrivée à se confondre. Son nom
primitif, qui lui reste jusqu'aux xv« et xvi* s., est
Esma, ^ locu8 qui vocitatur Esma 1030-1031
(l-r Carlul de Sl-Serge, p. 11). —Villa SancH-
Maurilii de Esma 1250 circa (Hss. 637, f. 12).
1314 (G 7. f. 125). — Le bourg de St-Mau-
rille d^Esme 1501 (G 196), —et la villa faisait
partie dès les premiers siècles du domaine pri-
mitif de la fondation de Tévèché d'Angers. L'é-
vdque resta d'ailleurs seigneur suzerain du fief jus-
qu'en 1789, quoique dès avant 1030 Hubert de
Yendème eût fait don de Téglise à l'abbaye St-
Serge d'Angers.
L'évèque Ulger à son tour donna on plutôt
rendit à St-Serge la part que l'évèché retenait
dans les revenus des moulins et la propriété de
l'écluse du grand pont.
C'est ce pont sur le grand cours de la Loire,
reliant les deux principales lies, qui donne son
nom au pays et qui formait le principal passage, le
fonds du revenu le plus disputé surtout entre
gens puissants de main-morte. — Il paraît dé-
truit au milieu du x* s. quand l'évèque Néfingue,
qui partageait le droit de passage avec St-Aubin,
concéda à Tabbaye, moyennant une rente de
12 deniers, le privilège exclusif du bac entre le
port de Se, appartenant aux moines, portus Sti-
Alhini qui dicitur a Saiaco, et sa villa épisco-
pale d'Esme, ad villam que vocatur Eama,
La construction du pont par les comtes modifia
sans doute cette situation par des transactions
restées inconnues. Mais il faisait partie du do-
maine de la comtesse Eremburge , femme de
Foulques le Jeune, qui le donna vers 1115 à
l'abbaye de Fontevraud, avec tous les droits et
revenus qui en pouvaient dépendre. Le comte
Henri II confirma vers 1170-1177 en renouvelant à
cette occasion la pancarte on taxe des péages dont
le détail offrirait de bien curieux renseignements
h recueillir. St Louis reconnut de nouveau cette
concession on janvier 1230 d. au« tout en constatant
le droit pour St-Aubin d'attacher quatre moulins
aux quatre premières arches, domaine propre et
réservé des moines. — Ce fut Charles de Valois,
qui par acte de janvier 1294 b« u. racheta de
l'abbesse de Fontevraud, pour une rente de
300 setiers de blé sur le domaine de Beaufort.
toute l'ancienne concession des comtes. Il n'eut
plus affaire dès lors qu'aux droits de l'évèque,
qui se trouvait réintégré depuis de longues
années dans le privilège d'établir un bac en cas
d'avarie du pont. Le Livre de Guillaume Le
Maire est plein des contestations qu'il souleva
pour ce même péage, que rendaient important
les ruines presque annuelles des arches en bois,
formées la plupart de simples charpentes encha-
pellées sur pilotis. Les finances de li ville ne
suffisaient pas à pourvoir aux frais des travaux
incessants. En 1624, sur l'offre d'un siear Dobit
d'en entreprendre la reconstruction complète en
pierre, le roi, aux instances de la Mairie, teoorda
poni^'y aider un impôt spécial sur les Généralités
d'Orléans, de Tours et de Poitiers, ~ mais saos
qu'il y fut donné suite.
L'abbé de St-Serge présentait la cure de Sai&t-
Maurille que conférait l'évèque.
Curés : Jean Bouvet, chanoine de St-Jeao*
Baptiste d'Angers, 1561, qui résigne après 44 aoi
de règne et meurt le 18 août 1605. Par son lesu*
ment du 18 avril 1599 il léguait la eloserie des
Aireaux à la fabrique. — Guichet, 1605. qai
résigne après 42 ans de cure. — Simon Socquct.
son neveu, maître ès-arts, licencié ès-droits eaoon
et civil, juin 1647, f le 24 avril 1673. Il a rempli
de copies de sermons et d'instructions religieuses
67 folios du registre employé après lui à la rédaction
des mariages en 1674. La construction da grand
autel datait de son règne, comme l'atteste nne ins-
cription sur tuffeau du 21 août 1664, recoeilHeas
Musée diocésain d'Angers. Il fut reconstruit eo
janvier 1724 aux frais de Marie Guério, veave
Guérinière. — René Du Mons 1673, 13 février
1705. — Franc. Gruget, 18 février 1705, 1738,
— Pierre Fourmy, anc. vicaire de Tiercé, ios-
tallé le 2 août 1738, f le 13 novembre 174i. -
Claude -Jean Gamier, janvier 1743| qui résigne
— et meurt le 27 avril 1782, Agé de 72 aiis. -
F. Gazeau, mai 1782, qui trace en 1789 le dessin
et le plan du maltre-autel de l'Hètel-Dieo de
Beaufort. Il est signalé à la suite de l'armée
vendéenne lors de son passage à Baugé en Tan 11
Son portrait a été lithographie par Beanmont. â
l'âge de 82 ans. — Le vicaire Jacq. Marchand
avait été déporté en Espagne en septembre 1792
— Refour, vicaire de Saumor, élu constitutioo-
nellement le 21 mars 1791, qui abdique touU'
fonction ecclésiastique le 22 pluviôse an 11 — et
néanmoins, se rétractant, pratiquait le culte eo
l'an YI dans la chapelle des Noyers en Martign^
Briand.
L'abbé Pierre Levesque tenait sur la paroisse
une sorte de petit collège en 1595 ; — plus tard,
Jean Aubert, un pensionnat de jeunes nobles,
1619, assisté d'un régent. Au même temps oa
voit Jacques Serqu, 1624, 1636, désigné comiD^
a l'un des maîtres d'école » de la paroisse. — et
Pierre Roger, « professeur de lettres s, 1635; -
Pierre Vallée, maître d'école, f le 18 juin 1764.
Agé de 66 ans; — d'autre part, une école d<
filles, tenue par Jeanne Cesbron, f le 4 sep-
tembre 1674, Agée de 60 ans, — et Marguerite
Lamothe, f le 31 octobre 1677, Agée de 55 aas.
La paroisse comptait 348 feux en 1789 dont
une centaine se trouvait chaque année en peine
de payer une taxe de 5 à 20 sous ; — 900 boisse-
lées de terre en valeur, pour la plus grande partie
aux mains de bénéficiers étrangers, tous les ha-
bitants sans exception, vivant tant bien que mal
de leur travail, — • et l'hiver, forcés par Tinooda*
tion de se réfugier dans leurs greniers.
Le 26 juillet 1793, après le combat de la Hocbe
PON
— 467 —
POR
de Mûrs, V. t. II, p. 771, le boarg de St-Manrille,
U ville et la rive droite môme farent délaissés
an Vendéens par la lâcheté du bataillon pari-
sien, qui avait abandonné sans combat la batte
d'Erigé; mais dès le jour même la garde natio-
nale d'Angers refoula l'ennemi jusqu'au château
et le surlendemain l'armée républicaine reprenait
possession du pays pour n'en plus sortir durant
toaie U guerre.
Maires : Pierre Frulon, iO messidor an VIII,
t en 1806. — Jean-René Lhuillier de la Cha-
melle, 28 octobre 1808. — Franc. Rontard,
T avril 1815 — Franc. Salomon, 12 juin 1815.
-LhuiUier de la Ch,, 12 juillet 1815.— Franc.
Lertumnier, 23 juillet 1816. — J. Ch.-Fr. Siret,
Il janvier 1826. — Jean-Bapt.-Jacq. Bouitori'
Lévesque, V. ce nom, 9 août 1830, installé le 13.
- Casimir Boutillier de St-André, décembre
1816, démissionnaire en octobre 1850. — Bout"
(on-L., 15 décembre 1850, f en 1870. — Etienne
Thuau, 1870, en fonctions, 1876.
Afch. de M.-«l-L. 3 Cahiers; C 133 et 190; G 7, f.47,
w el 113; H St^Aubin, Gellererie. — Arch. mun. d'Angers.
- Arch. conmi. Et-C. des Ponts-de-Cé— et de Varenne*-
Nvs-JfoDliorMii 1619. — Cartol. Saint-Anbin, Mas. 745,
(. «3. - !•' Cartol. Saint-Serge, p. 11 et 236. — Mss. Va-
l«k f. 71. — Noie Mss. Aug. Michel. - Cl. Ménard,
la. 875, t. Il, p. 94.— D. Lobûieau, t. Il, p. 36.— Chron.
^Ai/ra, u II, p. 66 et 219. — Mém, de la Soc, d'Agr,
fAMQtrf, 1.V, p. 184. — NouoeUet Arehéolog., n" 4,
P 14; 18, p. 7. > Berthe, Mss. 896, t. I, p. 12. — Bévue
*Àfij(m, t8&4, I. II, p. 23; 1855. 1. 1, p. 274, 300, 303 ;
Ul. p. &0^. 60-61 , 146, 278 ; 1856, 1. 1, p. 883, 292-293 ;
I U. p. 320, 347 ; 1857, 1. 1, p. 142; 1875. p. 328. - Ran«
Ittrt. Mss. 884. — Thorode. Mss. 879. — Bépert. areh,,
>l|0. p. 50; 1865, p. 88; 1868, p. 205. 215. 2», 233, 248,
"f .b5, 263, 260. 304. 313. sb. - U Sanyagère, He^
f^k. hisi.^ p. 73 et 97 et dans le /oum. de Verdun, août
JîjJ.P- 134. — Journal de Maine-et~L, des 8 septembre
^, 6 leplembre 1847, 8 mai et 4 septembre 1849. — De
^«M. l Anjou (in-fol.). — Lecoy de U Marcbe, Bené
f fitfM. u I, p. 553; t. II. p. 85. — TV^sor de» Chartes,
^ y* H«; l. Il, p. 170. — Roger. HUt, d'Anjou, p. 25
^3». - Abnan, d'Anjou. 1790, f. 172. — Affichée du
^e>, PùuiUé, BeUe-Poule, Lvmesle, MiUejrieds, U»
^iift, Boig-J)a»au, la NouziUerie, le» Bivette», etc.
Peats-LIbres , nom des Ponts-de-Cé, on
IT93.
Peal-TUbaot (le), f., c»« de C^iantoc^. —
Am. domaine relevant de la Guerche en Saven-
ijères. -. En est sieur L. de Lancrau 1511,
fruç. Pooquet, bedeau de l'Université d'Aingers,
^, Kath. Tottblanc, avocat, 1595, Marc Tou-
Uue, docteur en médecine, 1616. n. h. Germain
^U 1692, Guy Guillotin, bourgeois d'Angers,
l'io, Guy -Pierre Bellœuvre, son neveu, par
^^t du 2 novembre 1746, Louis-Alex. B. 1787,
l^vMUTiibert (le), anc. ham., c»« de Chan-
ioceaux. U y existait un anc. pont sur la Di-
^^. oà Jean Y, duc de Bretagne, fut arrêté par
^Penthièvre le 13 février 1420. Il n'y reste
M que quelques poutrelles, qui servent au pas-
^. et les ruines d'un m*" à eau, dans un site
^^Mrl, aa fond d'an ravin encaissé.
'aiit«TrioB (le), ruiss. né sur la c"« de la
ratherie, qui traverse la c»* de la Potherie,
^n^i se jette dans le Grand-Gué -, — a pour
alflaent le miss, du Pont-des-Motets ; — 8,800 mot.
de cours, formant en partie limite de la Loire -
Inférieure.
Pont- Vert (le), f., c*« d' Au verse. — Gos-
fredua de Convera 1055-1070 (Liv. N., ch. 238).
— R. de Converaia 1055-1070 (Liv. Bl., f. 41).
^J. de Converao 1060-1082 (1*' Cartul., St-
Serge, p. 302). — Convert (Gass.).
Pont-Vealay (le), f., c°* de Daumeray, —
Pontvellay 1626. — Pontvellet 1719 (El.-C.).
Popetlére (la), f., c°* de Vemantea,
Poplnlére (la), f., c"« de Bouille- Ménard.
J»o|»llMsit, PojsMliM. — V. St'Philbert-
du- Peuple.
Poquerie (la), f., c"* de 2a Lande-Chaale .
— La Poterie (Gass. et £t.-M.).
Poni^e (le), vill., c»« û'Etriché (16 mais.,
et un moulin, 55 hab.), et en partie de Dau-
meray (34 mais., 114 hab.), — Molinum quod
vocatur Gauterii Rabioai 1050 circa (Gartul.
du Ronc, Rot. 1, ch. Z9.).^Portua qui a Gau-
terio Rahiei cognomen acceperat 1060-1109
(Ib., Rot. 2. ch. 63). — Portua Rahiei (Ib.).—
Terra de Portu Rabiei 1140 circa (Ib. , Rot. 2.
ch. 72). — Rivalonua de Portu Ragio 1064-
1084 (Pr. de Daumeray, ch. 14). — £xcluaa et
molendinua de Portu Ragio 1154 (Cart. du
Ronc, Rot. 5, ch. 39). — Série de Port Rage
1281 (Gh. de Daumeray). — Le moulin dou
Porrage.., o lea chaucéea et ovecquea lea
peacheries 1367 (H Port-l'Abbé). — Le moulin
et le port, comme ensuite le village, ont pris le
nom de Gautier Rage à qui ils avaient été don-
nés par le comte Foulques et dont la veuve gra-
tifia l'abb. du Ronceray en y consacrant sa fille
Lisoie, vers le milieu du xi« s. — Les moulins,
la closerie et les prés dépendaient au moins
depuis le xiv« s. de Port l'Abbé, domaine de
l'abbaye de la Roë, dont les archives comprennent
de nombreux baux et les devis des travaux d'en-
tretien ou de réparation. — Une partie relevait de
Brissarthe.
Por«lsl6re (la), ham., c°« de 2a Varenne»
Porante, f., prés d'un gué sur le ruiss. de
Pouillé, c°« de Durtal. Il a été trouvé en février
1864, dans un champ, un gisement curieux
d'ossements.
Porche (le), cl., c*^* de Freigné, vendu nat*
sur Bourmont le 7 ventôse an VI.
Poreherale (la), f., c"* de Chazé-a,-A,
Porcherie (la), f., t^* de Bégrollea, dépen-
dant de l'abb. de Bellefontaine ; •» L, c"« de
Cheviré-le-R,; •• f., c"« de Feneu, anc.
domaine de l'Hôpital général d'Angers.
Porchetlére (la), h. , c°« du FiefSauvin.
— La met. ou hordage de la P. 1540 (G 106,
f. 316). — Y naît et en prend le nom un ruiss.,
qui se jette à 700 met. de là, dans le ruiss. de la
Paillerie, grossi à gauche du ruiss. du Petit-
Nombault.
Porchonnale (la), f., c°* de la Pouèze.
Porchonnléres (les), f., c^ de Chigné.
Pore (le), f., c»" de Tancoigné. — Le
Potray (Cass.). — Le Pouré (Et. -M ).
Porée (la), vill. et m^", c"« de Brain-a.-VA,
POR
— 158 —
POR
(12 mais., 40 hab.) et pour partie da PUssis-
Gram, (3 mais. , 7 hab.)* — X«a Porree in domi-
nio d9 Brien 1200 (Ch. de Savigoy). — La
Porree 1250 et 1268 (H.-0. ii 5 et A 1. f. 27).
— i> lieu seigneurial de la Haute Porée
1610 (E 1275). — Ane. domaine appartenant au
XIII* s. à THôtel-Dieu d'Aogers qui sans doute
i'arrenta. An t. et Bertrand de Besançon le veo-
dirent en 1474, en môme temps que Briançon, à
Jacq. de Bueil. — En est sieur en 1587 Jean de
Lancrau, capitaine d'un régiment entretenu par
son frère Tôvôque de Lombez. — il y meurt le
14 janvier 1616. — Son fils Jacq. de Lancraa
vendit la terre, avec la Jonaudière et la Palud,
en 1645 à Jean Ghantelou, greffier de TElection
d'Angers, et Jean Jacques Chantelou de Porte-
bise, en 1701, aux Cordeliers d'Angers, sur qui
elle fut saisie et vendue nat^ le 9 février 1791.
Le château, avec cour, grand portail, jardins
importants, était desservi par une jolie cha-
pelle, — à l'abandon dès le ivii« s., le clocher
tombé, les vitraux en partie brisés. Elle sert
aujourd'hui de pressoir, le chevet muré, la porte
en arc surbaissé surmontée d'une dalle où appa-
raît un crucifix mutilé ; une autre porte eomuréo
communiquait à la ferme qui y attient. Dans le
hangar voisin gtt en partie le décor en bois peint
de l'ancien autel — Le manoir relevait de la sei-
gneurie de la Réalle, domaine de l'abbaye de la
Boissîére et est aujourd'hui démoli, sauf les ser-
vitudes; — vill., c»« de Jumelles. — Le
domaine, fief et censif appelle la Pourée
1540 (G 105, f. 36), relevait d'Avoir et appart.
à Jean Lefévre, bedeau de l'Université d'Angers.
— Le château, sans doute de date postérieure,
avait une chapelle dédiée à N.-D. et à St-Pierre;
— ff., c»« de Jumelles; — f., c"de Trélazé.
— il y a été ouvert une carrière en août 1837.
PoreCterie (la), cl., dans le bourg d'Ar-
mailU, domaine du prieuré de la Primaudière,
depuis 1511 (Ë 1140;.
Port (le), m»", c»» de Concourson, anc.
point d'embarquement des mines sur le Layon,
a la limite du canal du Layon; » c°« de
Contigné, domaine acquis en 1365 par J. Le-
moyne, écuyer (E 3136) ; » f., c»" de Juigné-
sur-X*. ;— ham., c" de Grez-Neuv., sur la
rive gauche de la Mayenne, un peu en aval du
bec de l'Oudon. Vis-à-vis sur l'antre rive, un
écriteau peint avertit les mariniers que sur une
largeur de 10 met. et jusqu'à 200 met. en aval, la
navigation le long de la rive droite est rendue
dangereuse par des blocs de pierre qui encombrent
la rivière ; — chat. , c°« de Miré, — En est sieur
n. h. Jean Yachereau 1508, Franc, de Penuart,
mari de Perrine de Uuatrebarbes, 1646, René de
Pennart 1670, qui avait épousé le 15 novembre
1650 Marie d'Anthenaise, Philippe de P. 1694;
— f., c" de Montreuil'S.-M. ; -^ f., c"« de
Pruillé, appart à Franc- Alexandre, mari de
d"" Mario de Dieuxie 1540 (G 105, 1. 363) ; -
f., c»« deitocfte/brt-8.-JL.;'-vill.,c"'de Vivy.
Port (le Grand-), ham., c»« de Murs; » f.,
c"* de Hochefort'S.'L., dans l'anc. Ile Taneray ;
«- (le Petit-), c"« de Bouchemaine. — L'Ebau-
pinière alioê le Petit Port iti-Xtii« s. (Chap.
St-Laad). — En est dame Françoise de Joigne ;
— vill., c»« de Longue; — f., c»« du Aféntl.
Portail (le), cl. , c"* d'Anjjfers, vendne nat^ le
22 février 1791 ; - f., c»« de Ùreil ; - f., c»« de
Chambellay ; «• f. , c"« deDaumeray, au vill. de
Doussé, résidence au xvii« s. du sénéchal de Doiu-
sé ; = ham. , c" • de Lézigné .— La closerie du P.
1679 (Et.-G.) ; -» m»", dans le bourg de Meigné-
s.-D, — En est sieur Pierre Vallière 1673, Ueoé
de Doué 1702, Phil.-René Thoreau 17:25; « h..
c»« de Mouliheme; — f., c*»« de Parce; — f.,
c»« de Querré; = f., c"« de St-Melaine, anc.
domaine du prieuré vendu nat* le 18 avril 1791 ;
» f., C* de Sermaise, vendue nat^ sur Alex.-
René-Henri Hardouin de la Girouardière, le
22 pluviôse an III ; = ham., c*" de Vemantes.
PortaiI-de«Br|^né (le), ham., c"« de Ver-
nantes.
Portall^FoBda (le), f., c*« de Beaufort. -
Le Portai-Fondu 1749 (Terrier de Be:jsé). -
Le Port-Enfondu 1670 (G Sl-Pierredu-Uc).
— Porta Fondu (Cass.),
Portatl-Boui^e (le),f., c"«de Chaudefond».
Portais (les), f., c»< de Gêné.
Port-Albert (le), f., c»« de Feneu. — Lt
P. d'Albert (Gass.). — Au sommet d'une coarbe
formée par la Mayenne, où se trouve entre Grei
et Epinard le principal port d'embarquement oa
de débarquement des productions et des engrus
de tout le pays d'alentour, soit par année iu
mouvement moyen de plus de 4,000 charrelét»
de marchandises. Uu règlement municipal da
6 novembre 1858 réglemente ce trafic.
Port-àpLIévre (le), c°' du Louroux^Béc.
Port-ADolen (le), vill, c°« de St-Jean-de-
la-Croix.
Portau (Thomas), imprimeur- libraire, pro*
testant, a Saumur, mari de Madeleine Uay,16UI.
Leur fille atnée Charlotte est présentée au Con-
sistoire et aussi leur fils Philippe, par Duplessis-
Mornay. Ses livres ont pour marque deux portes
ou portaux. — 11 meurt le 20 janvier 1623. Sa
veuve imprime la même année Les Fortunes
d'Alminte par le sieur des Escuteaux (1 vol
in-12) — et meurt le 22 mai 1625.
Port-Ayranlt (le), c»« do Villévique, port
sur le Loir (Gass.).
Port-Bltou (le), ham., c»« de Mozé. — U
Porbitaux 1650 (Et.-G.), avec bac sur le Looei
Port-de-Bandon (le), f., c"« de Cantenay.
Port^e-Cvras (le), f., c»« de Chemiré; -
f., c»« de Morannes. — Port de Gras ancien-
nement appelé l'Estre Parillé (H (Jrsoliues
d'A.)- — Ces deux fermes cc^rrespondent sar les
deux rives de la Sarthe à un ancien bac appart.
au Ghapilre de St-Maurice d'Angers, — le port
d'Esgratz 1541 (Gr. Bourse). — Porius de
Gratz 1562 (Ib.). — C'était jusqu'au xviii* s. nn
passage de communication constante entre Mo-
rannes et St-Denis-d' Anjou; — f., c"« de Grex-S
Port-de-rAnerie (la), cl., c"* de Cha-
lonnes-sur- Loire.
Port-de-la^Plerre (le), c*« des Ponts-de-
Cé, « là où esu>ient anciennement les bois de
POR
— 159 —
POR
I révdché emportés par les eaax il y a an siôole
c et quelques années », dit on mémoire Mss. de
b fin do XVII* s. (St-AlmaD, Domaine, t. II). Il
fl'ea resta pas an seul chôoe. Le rocher seal
résista, appelé depuis le Port-de-U-Pierre, en
protégeant les terrains inférieurs. Tout le sol
ao-devant, sur une lar^nr de plus de 3 à
KX) mètres disparut avec les arches de Juigné et
ia chaussée romaine des Aireaux, Y. ce mot,
Port-il«-riIe (le), auberge et bac, C" d'An-
gers, dans rtle St-Aubin. Les dragnages y ont
recueilli un magnifique éperon xiii* s. et une
coquille d'épée Renaissance.
Port-de-Monisoreau (le), vill., c*** de
Varennes-aous'Afontsoreau.
Port*des-Prés (le), f., c»« de Corné,
Portée-Vallée (le), ham., c'^* de Blaison
et par extension, de St-SuZpice-s.-X. — Portua
VaUie 1210 (Chaloché, t. iV, fol. 35). — Por-
tus de Valee 1215 (Ib., f. 22). — Il y existait
au péage sur les bateaux passants qui fut sup-
primé par ordonnance du 20 novembre 1631 —
et no bac. ~ On y voyait en 1828 dans la maison
du poDtoDnier un agneau de tuf en relief incrusté
dans le mur et portant au cou un écusson. —
M°^* Menuau et Malécot y avaient créé de belles
maïuaneries, depuis longtemps disparues.
Port-dlagrandes (le), f., c"« du Ménil.
Porf-da-PAtls (le), ham., c°« de SUAuhin-
dt'Luigné.
Porte (la), cL, €»• de Cheviré-leR,, donnée
eo 1602 par Jérôme Chaille, avocat, à Tabb. de
Chaloché; =» m*", c"" de Dénezé-8.-le-L. ,
dofflaiue de l'abb. de la Boissière en 1790; »
f, c»« de Gonnord; — f., c»" de Loire, —
U lieu et fief de la P. avec maison seigneu'
riale, jardins, vergers, chesnaies, plisses,
garennes, vignra (C 106, f. 15). — Relevait de
la Roche-dlré ; — en est sieur Math. Frogeart
lUO. n. h. Hector Baudin 1551; — ham., c»*
dei iîosiers. — La Porte en Vallée 1540 (Til.
de Trêves). — Ancien fief; « f., c»« de Ste-
Gtmmes-â^A, (Cass.); — f., c" de la Salle-
dt-Vihiers,
Porte (la), châl., c»« de Sermaise, — Ane.
tief et seigneurie avec château, chapelle, fuie,
TifMs, domaine. — En est sieur Daniel Louet
1^, sa veuve, Marguerite Odin, 1612, n. h. René
l^aet, éeuyer, 1625, veuf en 1673 d'Anne Renoul
et qui y meurt prêtre le 12 septembre 1678, leur
fils Reué L. 1682, Galiot Louet, qui y meurt le
12 décembre 1731, âgé de 31 ans, Claude- Joseph
Kicher, prêtre oratorien, son neveu et son héritier,
qui 7 meurt âgé de 71 ans, le 18 mars 1751,
Jeao Benjamin de U Moite d*Aubigné 1779, 1789,
v«u( de Kenée-Louise-Suzanne de Hervé, sur qui
^ terre est vendue nat« le 4 floréal an 11. » Elle
^t^it de nouveau mise en vente par licilalion
dass les premiers jours de juillet 1830 et fut
Muse par M. Georget, de qui le département de
Xaiue-et-Loire en afferma le principal domaine,
^vec la Colooiére, par bail de 18 ans en date du
l*' novembre 1838, pour y fonder une ferme-
J<*e. Y. le Rapport du 16 juin 1840 par
V- Leclerc-Thottin. -^ L'établissement officiel a
pris fin dés 1880. — L'habitation forme un simple
rez-de-chaussée en partie du xviii« s. entouré
des fermes et des dépendances, et précédé d'une
longue avenue avec une ferme neuve en tête, —
et des fours à briques créés en 1834.
Porte (la), c°* du Vaudelenay, dans l'anc.
paroisse de St-Hilaire de Rillé. — Porta (Gos-
bertus de) 1087 (Dénezé, ch. or.). — La Porte
du Vaudelenay 1476 (Chap. de Doué). —
L'hostel et terre de la P, 1486 (E Hontr.-B.).
— Le fief, maison noble et seigneurie de la
P., composé de maison seigneuriale, jar-
dins, fuye, préclosures et vignes 1540 (G 105,
f. 226). — La Porte alias le Vaudelenay
xvii* s. — Ane. terre seigneuriale de la paroisse
du Vaudelenay, avec château relevant de Mon-
treuil-Bellay à hommage lige et 3 mois et demi
de garde par un gentilhomme armé. — Le sei-
gneur levait les dîmes et prémices, tant de blés
que de vins, dans certains cantons des paroisses
de St-Hilaire, du Vaudelenay, de St-Pierre de
Montreuil-B., de Brossay et du Puy-N.-D. ; il les
acquit tout entières en 1577 de l'abbé de St-Flo-
rent dans la paroisse du Vaudelenay et en 1583 de
l'abbé de St-Nicolas dans celle de St-Uilaire de
Rillé. — On voit figurer dès 1087 dans une charte
de Sl-Florent sur Ghâtelaison et Doué (Liv. N.,
ch. 13), un Gosbert de la Porte, G. de Porta,
qu'on retrouve dans les chartes de Ghemiilô
(Gartul., ch. 34) et de Montrevault (2> CartuL St-
Serge, p. 334). — En est sieur messire Louis
Amenait 1476 ; — Catherine de la Porte, veuve
de Jean Aménart, chevalier, 1486 ; -* René Pierres
1540, Antoine Pierres, écoyer, 1591, Louis Le
Bigot, par acquêt judiciaire du 21 juin 1636,
Pierre Pierres, par retrait féodal en 1637, Jacq.
de S(-Germain 1658, mari de Marie Pierres, Abel
de St-Germain 1733, René Robin de la Trem-
blaie 1741, Claude-Robin de la T. 1754.
Porte {Guillaume de la), autrement dit de
la Forest on Fils de Prêtre, citoyen d'Angers,
fonde, par son testament de mai 1346, en sa
maison de ia Forest, à Angers, une auménerie de
20 lits garnis pour les pauvres passants, sans
faveur aucune, les lépreux exclus, V. ci-dessus, 1. 1,
p. 96. C'est l'origine de l'Hôpital Général. Sa sta-
tue et celle de sa femme Marthe, en pierre cal-
caire, s'y conservaient jusqu'à ces derniers temps
dans la chapelle et ont été recueillies au Musée
d'archéologie.
U.-D. B 46, f. 6.—Jiép^ areh,, 1865, p. 90 ; 1867, p. 100.
Porte {Pierre de la). — V. Suardière (la).
Porte (la Grande-), f., c°* d'Andard, anc.
domaine du Chapitre de StMaurille d'Angers,
vendu nal^ le 3t août 1791 ; » f., C* d'Angers,
dans le faubourg Si-Michel, domaine du Chapitre
Si-Maurice ; — (la Petite-), cl., c"« de Gonnord,
Porteau (le), vill., c°* de Chalonnes-s.-L, ;
— f., c"« de Chigné; — f., c"« de Gohier.
Porte-au-Cluil (la), f., c°« d'Angers E.,
près les Banchais. — Porta Chaperon 1204
(St-Aubin, off. cl , f. 281). — X.ocus qui dicitur
la Porte Chaperon 1277 (Ib., f. 285). — La
Porte aux Chapts 1752, 1780, — La Porte
au Rat 1875 (Affiches). ~ Domaine d'une cha*»
POR
— 160 —
POR
pellenie desservie dans l'église de St-Maimbenf
d'Angers.
Portè-an-Holne (la), f., c"« de Beau fort.
— La maisùn, terre et seigneurie de la P,
appart. à l'abbaye da Lonroux. Le domaine éUiit
entouré de marais, repaire de loups et de Yipéres.
L'abbaye Tarrenta en 1507 à charge d'élargir le
Couesnon et d'en border la rive d'une levée pour
protéger les terres et les mettre en valeur. ^
Vendu nat^ le 24 février 1791.
Porteaux» vill. , c°* des Rosiers et par exten-
sion de Beau fort. — PorteauUe 1569 (Et.-C.
Beaufort). ^ Le Porteaux (Cass ). — En est
sieur Alexandre Rolland 1651. — Le pont sur
l'Aulhion, emporté par l'inondation de 1856, a
été reconstruit de deux arches de 6 met. d'ou-
verture en 1861 La voie romaine y passait.
Porteblse* vill., c°« de Tiercé, — La terre^
fief et seigneurie de P. B. 1540 (G 106, f . 168),
relevait de Mathefelon. — Une lie du Loir
qui en dépendait, relevait de Cimbré. — La
maison du nom était de la plus haute noblesse
d'Anjou. Une branche alla s'établir en Cham-
pagne. Celle d'Anjou se fondit dans la maison de
la Grandiére. — V. Ménage, Vit, JSrod.,
p. 119. — Pierre de la Grandiére se dit tout
nouvellement seigneur de la terre en 1540; —
Guill. Derouet, écuyer, 1616, Jean-Jacq. Chan-
telou, procureur du roi, 1681, messire Philippe-
Claude de la Lande, chevalier, mari de Cathe-
rine-Hélène de la Goupilière, 1748, 1762, dont la
fille Jacq. Julie -Victoire épousa Paul-François
Leshénault de St-Sauveur, et était veuve en 1789.
La terre fut saisie pendant son émigration et
vendue nat^ le 8 prairial an IL
Porle-d'An^rs (la), vill., c"« de St-Lam-
hert-des-Levées,
Porte-de«Clefs (la), cl., c** de Vaulandry,
Porte^e-Fléehe (la), cl., cP* de Vau-
landry,
Foite-Malbrèehe (la), cl., c"« de Jarzi.
Porte-Picard (la), vill., c*« de Brézé,
Porter {Nicolas -Joseph), chevalier de St-
Loais, 1742, ancien capitaine au régiment d'infan-
terie irlandaise de Clare, avait pris sa retraite à
Angers où il fut élu de l'Académie des belles-
lettres le 15 novembre 1760 en remplacement
de Boylesve de la Morousière et installé le 14 no-
vembre de l'année suivante. Il y donna lecture le
3 juillet 1771 d'une partie de la traduction de
l'ouvrage de Walpoole sur les Anecdotes de la
Peinture et des Arts en Angleterre. Elu à l'unani-
mité chancelier le 14 novembre 1781, il faisait
fonction de directeur quand il prononça le 20 no-
vembre suivant l'éloge du roi. Il mourut à Angers
le 19 janvier 1784. — Coutouly fut chargé de pro-
noncer son éloge.
Porterie (la), f., c** de la Jumellière; •-
f., c«« de la Préoière; — cl., c»« de Pruillé,
Porte-Boe« c"* de Jallais. — Le lieu, do-
maine et métairie de P. (C 106, f., 466). —
Appartenait en 1540 à Maurice Gourreau et rele-
vait de la Roche-Baraton et de la Suplicière.
Porte-Rov^ (la), cl., C* de Fontaine-G, ',
■- e\., c*« de St'Lambert'deS'L.
Portes (les), miss, qui naît sur la e^ de
Vent, coule du S. an N., pénétre sur la c"« de
Marans, en se rapprochant de la roate natio-
nale de Segré, reçoit à droite le miss, de li Gui-
traie, s'incline brasquement, comme la roate, vers
l'O., puis remonte avec elle vers N., reçoit à dr.
le ruiss. de la Contablaie et par une brusque
courbe se jette dans l'Oudon ; 12 kil. ; « cl., c^
de ChavagneS'S.-le-L. ; — f., c»« du Guédi-
niau; — f., c°* de Seiches. — En est sieor
René Quétier, 1600, 1616 ; — (les Grandes), f..
c»« de St-Ellier,
Portes-de-lm-Haie (les), f , c"« de St-C/trii-
tophe-dU'Bois, & l'entrée de l'avenoe de U Hue.
Portes-Rou^s (les), f., c*« de St Jean-dt-
la-Croix.
Port-Fenlilet (Le), h., c"« de St-Lambert-
deS'Leoées, qui garde le nom d'une famille, y
résidant an xv« s.
Port-Gaborean ae), c>« du Mariïlai». -
Ane. bac et passage de Loire (StFlor. A 2 et B 1),
avec maison disparue dont est sieur Pierre
Quentin 1526, Jacq. Ménard, écbevin d'Angers.
Port-CtaurioB (le), vill., c"« de Murs. -
Le vill. du Port-Gorrion 16!1 (El.-C.). - Us
municipalités de Denée et de Hozé s'y étaient ré-
fugiées en 1793. — V. Boire-Croissante.
Port-Giranlt (le), f., c"« de Chalonnes^uT-
Loire; « vill., c»« de St-Georges-s.-L, -
Sur l'ancien passage et au-dessus du débouché
d'une boire de Loire, aujourd'hui comblée, siof
ce qui forme le vaste étang de l'Epinay.
Port-Godard (le), ham., c°* de Denée. -
Avec bac sur le Louet, affermé 1,200 fr. avant
l'ouverture des routes, aujourd'hui peu disputé.
— Il y résidait en 1720 une brigade de gabelle.
Port-GrattoB (le), ham., c"« de Varennes-
souS'Mons., ancien passage de FAuthion vers
Russe.
Pot*^JV«Mtol{M« — y. Za Patache.
Portières (les Grandes, les Petites-), f.. e**
de St'Barthélemy . — La Poiretère 1230, la
Porretière 1248 (H.-D. B 82, f. 116 et 120). -
Porreteria 1268 (Ibid. A 1. f. 27). - Ancien
domaine de l'hôpital Saint-Jean d'Angers, qa>
l'arrenta. — En est sieur Gabriel Bourdonnière
en 1627.
Portinean (le), cl., c^ d'Angers S.
Por^Joret (le), vill., c"« de Juvardeil
Port-loolaln (ls)i chat., c"« de Martin/.
— Ane. fief et seigneurie relevant de Daoo et de
la Roche-de-Pommérieux et qui garde le nom à»
Joulain Du Port, seigneur en 1396 et foodatenr le
7 décembre 1428 de la chapelle seigneuriale sons
l'invocation de St Jean-Baptiste. — En est sieor
Jean Bineu, chevalier, 1496, 1500, dont la fiUe
aînée avait épousé Jean d'Anthenaise. Son arriére
petit-fils Jean d'Anthenaise, rendant aven en 1539
pour < ses maisons, granges, estables, cours, p*
< rennes, bois, vignes, moulins, deffais, garennes
c en la rivière «, déclare tenir du roi > par grâce
c spéciale droict de maison forte, droict de jas-
< tice patibulaire et droict de f uye avec garenne
< deffensable k poil et à plume » (C 106, f. fOr
A quelques années de là, on voit son fils Piern
POR
— 161 —
t>OR
d'Anthenaiseponniim par la jastice royale pour
ses exploits de Ugnear et réduit à vendre la
terre eo 1590 à son frère, lieutenant da roi k
Crton, cpii fat inhamé dans la chapelle le 17 mars
1639. — Charles d'Anlhenaise, mari en 1688 de
Jeanne Olivier, mort le 30 novembre 1700, fit
reconstruire le chAteau. Il avait cinq fils, dont
qaatre périrent aux armées, le cioqniôme prit l'ha-
bii de Bénédictin. Sa fille alnôe, Marie-Marquise,
hérita de la famille et en apporta les biens par
soD mariage à Achille Roland fiarrin, seigneur
de Fromeoteau, de qui elle était veuve, quand
elle moamt le 18 septembre 1762, âgée de 74 ans ;
— Achille-Marc Barrin de Fromenteau 17d0. —
l'oe nouvelle alliance apporta le cliàteau & la
famille de Montbel; — de qui l'a acquis en 1865
H. Mai-Richard, conseiller général de Maine-et-
Loire. ~ L'habitation, qui couvre et domine sur la
rire même un des coudes les plus pittoresques de
la Mayenne, forme un grand hôtel rectangulaire
surmonté de ses anciennes girouettes armoriées,
et décoré vers N. d'une haute terrasse avec balus-
trade de pierre. — Vers l'E. ressort en saillie le
pignon du chœur de l'anc. chapelle, éclairé par
ooe jolie fenêtre à meneau. — En amont, appa-
raissent les ruines du moulin, où campait pen-
dant la chouannerie un poste républicain. Assailli
CD mai 1794 par la troupe de Goquereau, il le
força à la retraite, mais s'y laissa surprendre le
S floréal an III par un retour des bandes.
Port-rAbbé (le), f., c»« d'Etriché. — Prio-
ratus non curatua de Portu 1352, ^ Le
Port près Chàteauneuf 1389, — La terre,
M et teigneurie du Port-VAbbé 1620
iH Al)b. de la Roë). — Ane. prieuré régulier de
l'abbaye de la Roë, réuni par bulle du 6 juillet
13S3 à la mense abbatiale. Le domaine formait
na fief et seigneurie, comprenant, outre l'habita-
tioD principale, 4 métairies, 2 closeries. les mou-
lins da Porage et d'importantes prairies ou cul-
tares dans les paroisses d'Etriché et de Château-
nenf, le tout alTermé 1,510 liv. en 1625,-1.650 1.
eol628,~sonsla réserve d'un logement pour l'abbé
(t les religieux en cas de voyage. La maison
d'Angers, dite le Collège de la Roë, dans la rue de
ce nom, en dépendait. — Les dîmes de la paroisse
se ramassaient, à frais communs entre le prieur-
eoré et le prieur, dans une grange commune de
la première cour, et là étaient partagées entre eux
P^r moitié. Dans la même cour se trouvait la
chapelle, dédiée à St Fort, dotée pour le service
d'une rente de 20 liv., que devait le tenancier.—
Eq dehors s'élevait la chapelle primitive en ruine
dès avant le xviii» s. — Le tout vendu nal« le
10 mars 1791. — Le logis antique, avec tourelle
et escalier en colimaçon, conservait il y a 20 ans
de remarquables vitraux aux croisées de ses salles
Ilotes. On voit encore à une cheminée l'écusson
<^ ... à 5 coquillèa de • . . îeti, adossé à une
crosse en pal el à dextre, avec l'inscription :
Vsaac de Lartigue, abbas B. M. de Rota.
*^, nom que porte aussi un verre à boire avec
la date de 1610. — La chapelle est transformée
tti écurie.
Afth. de M .-et-L. H la Roe, dont le chartrier conUent
lU
46 vohimet coneerBiiit le domaine. — Bépert. arekioL,
1863, p. 263. - Arch. de la Mayenne H ifUT
Port-Lambert (le), vill.,c"«deS^JLam&6r^
deS'Leoéea.
Por^l'Anbépin (le), cl., c"« de Mûrs.
Port-lm-¥aiIée« nom donné en 1793 & la
commune de St-Mathurin.
Port-Hampoloit (le), ham., c"* de Varenneê-
bou8-Mont8oreau,
Port-Heslet, f., c"« d'Angers N. — PortvLa
MeaUt in Reculeia 1200 (Cartul. du Perray,
f. 7) ; — $le Grand-), ham., c"« d* Angers N.
Port-Moreau (le), vill., c"« de Brissarthe;
-■ f., c^ de Juvardeil,
Porl-IV«af (le), anc. ham., c"« de Chanto-
ceaux, dont les dernières masures ont disparu.
Port-qut-'Treiiible (le), nom du bac, au
passage de la rive gauche du Louet dans llle
des Jobeaux.
Portreaxy f., c"* de Jallais.
Ports (les Petits-), f., c»« de St-Flarent-le-
Vieil.
Port-SalBt-Havr (le), vill., c*« de la Mé-
nitré. — Une voie directe, dite la levée de
Beau fort, y aboutissait de Beaufort.
Port-Sain^VIneent (le), ham , c»* de Cha-
lonnes-Bur- Loire .
Port-Tldbaad (le), ham., c"« de Denée
(6 mais., 25 hab.). — On réunit souvent sous
cette dénomination commune St-Ghhstophe, le
Pavillon, la Fouillarde et autres localités voi-
sines, ensemble 25 mais., 93 hab.; — ham., cv
de Mûr8.
Port-Thiband (le), vill., c»« de Sainte-
Gemmea-sur-Loire. — Portum Theobaldi
vocabant et antea Geneatellum 1050 circa
(Titres Grille). — Terra oui nomen est Genes-
tillium ... m Angulata 1104 (Ibid.). — Por-
tus Theobodi in Angleia 1190-1190 (H.-D.
B 46, f. 1). — Au Port'Thébaut 1289 (Ibid.,
B 21). ~ Le domaine, qui occupait vers la Loire
un côté et la pointe de l'angle, Angulata, An-
gleia, formée par le confluent de la Maine, s'ap-
pelait de son nom primitif, qu'une partie con-
servait encore au xviii* s., le Genneteil, dû aux
genêts sans doute qui l'infestaient. Il appartenait
au XI* s. À Thibaud d'Orléans, cousin du comte
Geoffroi Martel, qui y avait installé des colons,
hospites, à charge de le passer sur la Loire,
quand il se rendait & sa maison de Chauvon,
ad mansionem suam, eut nomen est Calvor
num, sans doute située dans la vallée de Fosse
mais depuis longtemps disparue. C'est ce port ou
passage qui a pris le nom de Thibaud et l'a
donné avec le sien & tout le canton. Le même
seigneur gratifia quelque temps après de la terre
elle- môme les chanoines de St-Laud d'Angers, à
qui, atteint d'une maladie grave, il vint encore
la confirmer à rencontre des prétentions injustes
de son frère Raynaud le Bourguignon. Foulques
Réchin la leur avait enlevée pour en gratifier
un de ses fidèles, mais il la leur rendit le jour
de la dédicace de l'église de St-Laud le 8 juin
1104. ^ Le fief formait jusqu'à la Révolution
un des principaux domaines, avec Ruzebouc, du
il
POS
— 162 —
POS
Ch&ptlre, qui le relevait de Ste -Gemmes. — Il y
résidait aax xvii-xviii« s. une brigade de gabelles.
— Les étagers avaient droit de mettre chaean
35 montons, mais non davantage, snr les communs.
— La closerie du nom appartenait en 1588, 1602,
à la famille Amonreax, en 1742 à Marc-Antoine
de Lancrau de qui l'acqnil le 13 juillet Pierre
Cohn dit Davies, V. le Vieux-P.-Th.
Arch. de M.-^UL. E 4441 ; 6 Gbap. de SULtud. - Bibl.
d* Angers, Titres Grille, — Arch. comiii. de Ste-<>«nunes-
Bur-Loire Et.-G.; H.-D. £ 46, f. 1 et 113.
Porl-Toloop (le), f., c°« de Bauné. — jLe
P.'Thuleau (C. C).
Posstardière-dn-Logls (la), f., c^' de Si-
Clément'de-la-Pl. — En est sieur n. h. Jacq.
de la Roche 1540, qui relevait de la Plesse-Glé-
rembault, n. h. Martin GauUier 1574, n. h. Ant.
Gaultier 1593, Pierre Brichet, avocat. 1677, 1685,
René Brichet, qui épouse le 23 avril 1759, dans
la chapelle de la Pointe, Mane-Anne Arbaleste
de Melun.
Fossardlére-dn-Honllii (la), f., c°« de
St-Clément-de-la-Pl.
Possardière-Loni^enée (la), f., c°* de
St-Clément'de'la'Pl.
Possoimiëre (la), c»» de St-Georges-snr-Loire
(7 kil.), arr* d'Angers (17 kil.). — Pochoneria
1083 (Gartul. de la Roë, ch. 1). — Pochonaria
1105 (Ménage, Sablé, p. 134), 1160 (Sl-Melaine.
ch. or.). — Pothonaria 1100 circa (Gartul. de
St-Nic, p. 113). — Pocenaria 1109 (Mss. 624,
p. 409). — Pocionaria 1139 (Gartul. St-Aubin,
f. 3), 1134-1150 (l«r Gartul. St-Serge, p. 250,
«52, 256). — PoceonaHa 1135 (Epll. Sl-Nic,
p. 57). — Potionaria 1159 (p Gartul. Sl-Serge,
p. 16). — Poceneria 1221 (Ronc, Laleu, ch.
or.). — Poconneria 1252 (p Gartul. Sl-Serge,
p. 101), 1309 (G 7. f. 142). — Piscionaria 1310
(ArcA. iVAnj., II, 92). G'est le plus ancien
exemple que je connaisse, •— encore peut-il être
absolument contesté, — de l'interprétation abusive
donnée populairement au radical et que traduit
en français la forme, la Poissonnière (Gass.), fré-
quente dès le XV* s. et jusqu'à ces derniers temps
à l'usage des Postes, des Ghemins de fer et de
nombre d'actes officiels, — le radical véritable
restant d'ailleurs inexpliqué. — 11 ne peut être
question de la villa Pociacensis que pour
signaler l'attribution malavisée qu'en ont faite ici
les inventeurs de légendes, Y. Pocé et René (Si).
Sur la rive droite de la Loire, — entre Saven-
niôres (2 kil. 1/2) à !'£., St-Georges au N. et à l'O.,
— Rochefort et Ghalonnes, vers S., séparés par
la Loire, dont le cours pour moitié dépend du
territoire et qui y reçoit le ruiss. de la Loge, né
sur la commune.
Le chemin d'intérêt commun d'Angers & Gha-
lonnes dessert le bourg, le village de Laleu et le
bas du coteau, tandis que dans la partie haute
circule de l'O. à l'E. le chemin d'intérêt commun
de St-Georges à Savennières.
Mais ce qui a surtout modifié profondément les
relations de la commune, c'est la voie ferrée
d'Orléans à Nantes, qui longe la rive du fleuve,
en se prêtant depuis Angers jusqu'au vill. de Laleu
au parcours de la ligne de Paris à Niort La gan
primitive, ouverte à l'E. et sous le bourg, i été
transférée, depuis l'ouverture de cette ligne soa-
velle, à Laleu, où la voie bifurquée forme angle
d'one part vers l'O., d'autre part se recouriM ven
S. et traverse la Loire sur un double naduc.
D'autres voies bien sûr viendront sons peu w
raccorder vers N. à ce centre nouveau, de crét-
tion inattendue et qui envahit tous les alentours.
En dépendent le vill. de Laleu (107 ouds.,
359 hab.), et les hameaux ou cantons des Naiei
(7 mais., 26 hab.), du Port-Giraud, pour partie
(8 mais., 47 hab.), du Gassoir (6 mais., 14 hab).
des Roussellières et de la Franchaie ^21 mais.,
69 hab.)> des Molans (6 mais., 19 hab.), de Yaa-
richard (9 mais., 44 hab.), de Villeneuve (6 m.,
26 hab.)i des Gorrois (10 mais., 57 hab.), de l'Oi-
sonnaie (5 mais., 25 hab ), des Mares (7 malv,
25 bah.), de Brunessart et des Fossés-Neols
(14 mais., 54 hab.), les châteaux de Belleloache,
de la Grange, de la Roussellière, et nombre de
jolies maisons bourgeoises ou de cottages répandus
aux abords du bourg et sur le flanc du coteau.
Superficie : La commune n'a été constitaée
par distraction de Savennières que depuis 25 ans,
en vertu de la loi du 14 mars 1851, obtenue
après de longues années de vives querelles entre
les habitants des deux sections et de dissenti-
ments aujourd'hui apaisés. Le rapport du direc-
teur du Gadastre, à la suite de l'enquête, lui
attribuait 1,863 hect. ; — le rapport, qui a pré-
cédé le vote de la loi, 1,854 hect. Les documenti
officiels n'en comptent que 1,790, — dont 48 b.
en bois, et plus de 300 hect. en vignes.
Population : i,468hah, en 1851. — iA^St
en 1856. — 1,378 hab. en 1861. — i,566 hab. eo
1866. — 1,428 hab. en 1872, dont 570 au bourg
(138 mais., 185 mén.), assis à mi-côte en pleine
vue de la vallée de la Loire, au centre de la
région viticolo, dont les produits figurent para»
les plus réputés de l'Anjou ; — dans la vallée se
cultivent les chanvres, — sur le plateau, les cé-
réales.
Recette de poste. — Perception de Saven-
nières.
Mairie avec Ecole de garçons, acquise en
1846, agrandie en 1857 et de nouveau en juin 1874 —
Ecole de filles (Sœurs de la Providence do Mans)
VEglise, dédiée à St Jacques le Majeur, a été
bâtie en 1803 par M. de Romain, dans son parc,
et offerte par lui à la c*^' de Savennières, à la
condition qu'elle fût érigée en succursale. U
décret en fut obrenu à la date du 28 août 1^08.
malgré l'avis contraire du Prélet mais sur Tavis
conforme de Tévêque et après plusieurs années
de violentes querelles entre les habitants des
deux bourgs. Augmentée en 1825 d'un clocher,
elle a été bouleversée en 1860-1862, par Is
reconstruction du chœur et des transepts (archi-
tectes Duvêtre et Bonnet).
Le cimetière nouveau avait été acquis dès 1814.
Aucune trace antique ne subsiste dans ce ^p
transformé par une culture intense et qui fat
pourtant aux temps gallo-romains un des centres
considérables de l'Anjou. La Possonniére sa
POS
— 163 —
POS
ii(« s. encore est on mnnicipe, municipium,
006 ville coosUtnée avec enceinte, et sans prendre
même an pied de la lettre cette expression si
rare daas nos chartes angevines, Timportance en
m autrement attestée par l'existence d'an pas-
sée, probablement d'an pont, mettant en relations
U rive gauche et la rive droite de la Loire poar
la voie de Cbalonnes à Angers, via qua itur
Andegavi de Calonna: Elle raaait le pied du
coteau, encore signalée, à Tentrée de Lalea,
comme « la grande route d'ingrandes » — et
probablement emportée par les moavements de la
Uire, qui ont boaleversé la vallée.
ToQt près, sur la pente da coteaa planté dôs lors
et depuis longtemps en vigne, s'élevait l'église dé-
diée à St Jacqaes, — eccZesta Sancti-Jacobi, —
l'église et chapelle ancienne de Si- Jacques et
de St'Etienne, est-il dit encore au miliea duxv* s. ,
— dûDt la principale fondation était due au sei-
gneur du fief. Ne pouvant en obtenir l'érection en
paroisse, il en fit don vers 1140, sur les conseils
de Févèque Ulger, à l'abbaye de St-Serge d'An-
gers, avec une partie des dîmes. Les moines y
établirent on prieuré, que leur confirma une
bulle de 1159 et qui fut annexé à Toffice du
ehambrier à partir des premières années du zv* s.,
comme l'atteste une transaction du 19 juillet 1437.
Outre les dîmes des blés, lins, chanvres, vins,
le prieur percevait 2 jallais ou 22 pintes par
chaque quartier de vigies. — Prieurs : Bernard
Langlois, Anglicus, 1160 circa. — Barthélémy
MléCt 1320, à qui, en vertu des concessions
précédentes, le seigneur reconnaît le droit de
tenir taverne en sou prieuré. — Jean de Faye,
1*16, 1419. — Thomas de Villars, 1437. —
Pierre Perron, 1493. — Ant. de Tord, 1502.
~ Jean Chauminard, 1516. — Thomas Du
Plmis. 1536. — El. Legrand, 1545, 1554. -
i'^raoç. Legrand, 1597. — Jean Bouchard,
1607, 1620.
U logis prieural, avec cour, cave, pressoir,
cellier, vignes et prés en dépendant, fut vendu
QAi^ le 3 février 1791 au citoyen J. Maugars. C'est
rbabiution actuelle de M. Plancbenault, qui l'a
trauslormé en beau logis moderne, eu conservant
seulement les anciens murs et une lucarne datée
1575? Dans le vestibule figure une reproduction, de
grandeur égale, de la Velléda de Maindron. —
Vers N. y attenait « Véglise de la chapelle ^ St-
Jacques comprenant une nef, un chœur, une
ptiite sacristie, avec une place de 25 pieds de
^Qgi plantée de 2 ormeaux, au-devant de ren-
trée. Vendue nat^ le 18 germinal an II au ci-
iojea Gilbert, elle a absolument disparu.
U existait une petite Ecole, dont la maison
était voisine et fut vendue nat^ le même jour.
1^ fief est constitué dés le xii« s. et forme plus
M une châtellenie relevant directement du châ-
teau d'Angers. — Il appart. à Renaud de Semur,
chevalier, en 1239, puis à la famille de Coulaines
au XV* s. — Jeanne de Coulaines fit recons-
truire le château en 1435. — Une alliance l'ap-
l>orU à René Chandrier, 1457, sieur de Niort
près Taillebourg, qui vendit le domaine à réméré
^ on Beauvau et en fit retrait pour le revendre
le 15 mars 1457 à Georges de La Trémoille. ~
En est seigneur Philippe de Lévys, mari de
Louise de la Trémoille, 1551, Jean de Lévys,
maréchal de la Foi, 1599, 1603, Henri de Bourbon-
Condé, par acquêt de la comtesse de la Tré-
moille, princesse d'Orange, du 16 mars 1612,
Louis d'AUongny, par un nouvel acquêt dont il
entre en possession le 10 juin 1620, Jacques
Lecoigneux, président au Parlement de Paris,
mari de Marie d'Allongny, 1661, Madeleine de
Laval, veuve d'Henri-Louis d'Allongny, capitaine
des gardes, maréchal de France, 1693, Charles
de Roye de la Rochefoucault, mari de Marie -
Henriette d'Allongdy, par transaction du 6 avril
1695, Franc Rousselet de la GravoUe, par acquêt
de 1699. — Sa fille Marguerite, femme de René
Cesbron de la Villette, vendit « la terre, fief et sei-
c gneurie » par acte du 27 juin 1733 à René
Romain, avocat au Parlement, conseiller et échevin
perpétuel d'Angers, dont les héritiers directs y
résident encore dans le château transformé. Il
présentait autrefois un pentagone avec portail,
précédé de fossés et d'un pont-levis. — Une gar-
nison royale l'occupa en 1591. Sommée par Bois-
Dauphin, au nom des ligueurs, le 14 octobre,
elle tint tête, — mais dut se rendre le 25 dé-
cembre suivant devant les quatre pièces de canon
amenées par le duc de Mercœur. Toute la popula-
tion, femmes, enfants^ avec les meubles et les
bestiaux, b'était réfugiée à Angers. La démoli-
tion de cette place forte, rivale de Rochefort,
fut aussitôt entreprise par Hurtault de Saint-
Offange, Y. ce nom ; mais Pnicharic, survenant le
31 janvier vers le soir, surprit la garnison et le châ-
teau. Six mille ligueurs, dont 4,000 Espagnols,
s'y présentèrent de nouveau le 28 décembre 1592,
commandés par le marquis de Belle-Ile et don
Juan d'Aquila et emportèrent la place, dont ils
reprirent la démolition par le feu le 24 mai sui-
vant, pendant que 4 à 500 hommes de pied veil-
laient cette fois à toute surprise. La tour du Pin
fut jetée bas la prenùère, puis le 31 mai deux
autres tours du portail. «- A peine s'il subsiste
augourd'hui, avec un haut pan de mur, chargé de
lierres, quelques débris sous le feuillage et l'es-
planade, replantée d'arbres.
L'ancienne ctiapelle seule de St-René reste
debout, sur un massif de ruines, dont les caves voû-
tées forment les soubassements. L'édifice en plan
carré, avec auvent moderne, conserve ses voûtes
du XV* s., à chapiteaux de feuillage et culs-dc-
lampe; sur l'autel, pour rétable, une Vierge
moderne dans un cadre du xvii* s.; un tableau
de la Samaritaine sur cuivre ; les quatre mau-
solées des trois comtes de Romain et du cœur de
l'archevêque de Tours, Jean-Baptiste Du Ghilloau,
f le 28 novembre 1824 ; près l'autel, deux pis-
cines dont une avec pinacles et couronnement
flearonné, l'autre sommée d'un écusson lozangé
fruste; — sur les murs, se lisent appendues,
diverses pièces manuscrites ou imprimées, dont
une ordonnance épiscopale de 1509, concernant
le culte et la confrérie de St-René; — aux
fenêtres géminôos, 8 médaillons, dont 5 du xvi« s.,
Ste Catherine, une Vierge, une Adoration des
POT
— 164 —
POT
Magea, Ste Barbe, St René, 3 du xyii* s., St
Jude, St Thomas, Ste Marguerite, — Une
vue extérieure da monument est donnée par
Hawke dans l'Anjou de M. Godard.
Maires .- Félix de Romain. 24 août 1851,
démissionnaire en novembre 1852. — Pierre Ri'
chard, 31 décembre 1852. — Gouhault, 1870.
— Richard, 1874, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-«t-L. 1*' Cartnl. St-Serge — et Prieuré de
la Possono. , dont le Ghartrier comprend 10 toi. et 4 liuses.
— Godard-F., rAniou, t. II, p. 117, Itt. — Note Use. de
11. Attf . Michel. — Hiret, p. 949. — Louvet, dans U Bevuê
d-Af^ou, 185i. t. II, p. 17; 185, 187-189, 987, 988. - M-
pert. areh., 1869. p. 390. — Cl. Ménard, Peplus, Mas. 875,
t. II, p. 173. — D. Bétaocourt. — Menace, Sablé, p. 184.
— A/fieheê de 1891, n* 83, art. de BlortliiBr-L. — Four lea
localités, toir la Rouitêlliére, U Boneeray, Montagne,
Betletouehe, etc.
Poste (la), f., c"* de la Ménitrét ancien
relai de poste; -« f., c»« de St-Silvin.
Postes (les), ham., c"* des Rosiers.
Pot (le), f., c"« d'AHonnea.
Pot (ThomoB), peintre, a signé avec son titre
d'angevin, une Crucifixion dont l'existence m'est
attestée an Marillais. Il décore de fresques en 1567
la salle capitolaire de Fontevrand, Y. t. II, p. 171.
Fot-à-IapBarbée (le), !., c"« de Longue,
Pot-à-l'Ane (\e), t., c"« de Comité; —
donne son nom au rniss. dit aussi de Ponillé, né
sur la c* de Comillé, qui s'y jette dans les Anl-
nais; 2,700 met. de cours.
Potardière (la), f., c"« de St-Crépin; —
vill., c"« de St'Lambert'du-Latay, — Ane.
fief et seigneurie avec maison noble dont est sieur
Et. Trottier 1546, l'abbé Lemasson 1696; — incen-
diée en janvier 1794; — ham., c°* de Ville'
vêque. — En est sieur Jean Pillegaud 1677.
Pot-aox-Oaatlles (le), f., c»* de Jumelles,
Pot-Brùlé (le), f.. c"« de Baugi, ancien do-
maine de la fabrique, vendu nalMe 17 du 2* mois
de l'an II.
Pot-de»Fer (le), vill., c"* de Brain-sur-L.
Poteau (le), m*" à vent. c»« de St-Hi7atre-
du'B. (Gass.); ■> f., c"* de St-Lambert-des-
Levées.
PoteaiMl'Arrée Qlo), carrefour, dépendant
des €*** de Souzay, Turquant, Pamay et
Fontevraud, — Arregia 1119 (Font., Bulle). —
Auprès, M. d'Espinay signale trois enceintes
elliptiques en pierre sèche, dont l'intérieur est
légèrement en contre-bas du sol, Rev. d^AnJ,,
1876, p. 127.
Poteav«da*€lMuiip-Robln« section de la
forêt de Brignon (56 hect.), c*« de Nueil.
Poteanx (les), f., c"* de Corzé,
Potellerie (la), f., c"« de Freigné. — En est
sieur René-Marie Bongérard 1777
Potof^o (la). — y. St-Lambert-dt-la-P.
— et Za Potherie^Challain,
Poterie (la), f., c"« à' Angers N.-O., acquise
en février 1864 par la Congrégation du Bon-Pas-
teur; -■ f., c"* de Brain-sur'Long. ; — vill.,
e"« de Chanteloup, avec fabrique de briques
et tuiles (3 fours); -» f., c»« de Contigné, —
En est sieur Jean de Quellennee 1655, Antoinette
de Quellennee 1685; -« f., c** de Durtal, — En
est sieur Guill. Berruyer 1659, n. h. Jacq. B.,
mari de Marie- Anne MasIin, 1711 ; i- !.. c^de
Feneu; « f., c»« de te Jaille-7von\ -
f., c«« de Loire; — f., c"« du Louroux-Bic;
-» f.. c*« de Louvaines ; — f., €•• de Noyant-
la-Crravoyère ; — f., c"« de la Poitevinim-,
« cl., c"* de Quincé; — ancienne ferme. c"*de
St'Christophe-duBoiSf disparue depuis 1810;
— f., c»« de Sceaux. — L'herbergement
1441. — la maison de la P. 1623 (E 1441).
— La grande P, (Cass.). — Ane. fief et lei-
gneurie, dont est sieur Jean Eon 1437. Jean Potrj,
son gendre, 1452, Hamon Bonsergent 1467, qai r^
levait alors de la Filotlière. Jeanne BoQsergeot,
veuve de René Gillet, 1532, Hugues BUncbart
1542, qui à cette date rend aveu à Sceaux, Jean
Poulain, écuyer, 1643, Louis Poulain, écayer,
1646. qui vend le 16 novembre 1672 > la terre,
< fief et seigneurie et closeries de la Grande et
< Petite-P. », avec la closerie de l'Allière, à Gay
de Bonnaire, mari de Renée Hullin , — Perrine
Filoche en 1734; — vill., c»« de Tilliers, centre
d'une fabrication importante de briques; » (la
Petite-), f.. C" de Geste.
Poteries (les), vill., c«* de la Boissière-St-
FI. — Le chemin des P, 1480 (St^L); - rill,
c"« de Nuaillé (20 mais., 20 mén., 77 hab.). et
par extension de Vézms (48 mais.» 51 mén.,
190 hab.) et de Chanteloup (12 mais., 12 méo.,
41 hab.)i formant un groupe de 80 mais., 308 b..
distant de 4 à 5 kil. de tout bourg, — autrefois
occupé par la fabrication, en pleine activité aa
XVII* s., de poteries renommées, qui a été dé-
laissée depuis pour celle des briques et des tniles
et aussi de cuves en terre remarquables par leur
forme et leur solidité et qui alimentent les foires
de Montfaucon et de St-Simphorien près Tiffao^-
— Parmi les familles connues de potiers on cite
aux xvii-xviii*s., les Tamisier, les Gandy, les
Gaudicheau, les Guignard, — et enfin la famille
Maurat dont le départ vers 1855 a ruiné cette
industrie. La fabrication seule y a survécu des
grands cuviers; — f., c»« de Trémentines, double
bordage appartenant en 1790 k M. de Joncbéres.
.Poterles-Roa^s (les), ham., c"« du Fui-
let.
Potevltal^fe (la). — V. la Poitevinibre.
Potherie (la), canton de Candé (9 kil.), an*
de Segré (18 kil.); — à 46 kil. d'Angers. -
Calen 1050 circa {Arch. d'Anj., II. 4). -
Calamne, Calamna 1097 (D. Houss., III, 1010).
— In ChaUim 1126 circa (Ronc, Rot. 5, ch. 50^.
— Chalein 112&-1130 (Cartul. St-Nic, p 36
et 289). — Ecclesia de Chandula lUl
(D. Houss., 1653)' — Ecclesia de Chaleinim
(Ib , 1977).— Chalins 1243 (Candé, Et -G. 1773).
— Calanum 1596 (Et.-C.). — Challain xvii' <-
(Et. -G.). — Nou8..n érigeons lad. terre en
comté sous le nom de la Potherie. A Vtflti
de quoy nous avons commué led. nom de
Chalain en celui de la Potherie, septembre
1748 (Lettres patentes). — Parochia vulgo de
la Potherie alias Challains 1700 (G Gures). -
N.'D. de Chàlin, Challins 1783 (Pouillé). -
Challain 1790-1825 (Annuaires).— X^PotAerU.
par arrêté préfectoral du 23 janvier 1816, rendu sur
POT
— 165 —
POT
la émïïDÔe dn dépatô Leroy de la Potherie, — et
aossi da oonieil monicipal» qni depuis par deni
délibérations des 7 juillet 1834 et 6 février 1835 a
réclamé l'autorisalioa de reprendre le nom de
CKallain on tout au moins de l'adjoindre au
précédent. — De fait, on dit et on écrit souvent,
même dans les actes officiels, la PotheriCt — ou
Ckallain, *- ou mieux encore Challainrla-Po»
therie (Atlas cantonal). — Sur un sol découpé
de Dombreuses petites vallées, — entre le Trem-
blay (6 kit.) an N., Loire (6 kil.) à VE., Angrie
(lOkil.) an S.-E.. St-Michel-et-Gh. (8 kil.) an
N.-O., le dép^ de la Loire-Inférieure à 1*0. et au S.
La roule départementale d'Ingrandes à Laval,
qui monte, en ondnlant légèrement, du S. au N.,
croise dans le bourg le chemin de grande eommu-
niation de la MembroUe à la Chapelle-Glain,
sort en détachant vers N.-E. le chemin de grande
communication de la Potherie à ChAteaugontier et
ueontinue, en inclinant vers N.-O. (9 kil. 500m.)
Y sait, prés le bois du Ghardonnet, la rivière
d'Argos, qui coule du S.-O. au N.-E. jusqu'à la
roQle départementale, en se rapprochant jusqu'à un
kil. da bourg, paisse recourbe vers le S.-E., dans
la direction du chemin de la MembroUe, grossie
do miss, de la Martioaie et de ses affluents de la
Planche-Ronde , de Lannay, de la Planche-
ChiDvin, de la Grée et de la Pommeraie, nés sur
la e*«, ainsi que les miss, de la Masse et dn
Tertre, du Pont-Trion et du Don, qui forme en
ptriie limite vers S.-O.
En dépendent les vill. et ham. des Places
(il mais., 35 hab.). de la Huchedère (14 mais.,
49 hab.), de la Faverie (7 mais., 30 hab.), des
Ecotais (S mais., 36 hab.), de la Bessonnerie
(6 mais., 87 hab.), du Dauphin (6 mais., i2 h.),
delaBodinière (9 mais., 83 hab.)» de la Loui-
roaDière(4 mais., 16 hab.), de Villate (4 mais.,
Si bab.), do la Pinsonnaie (4 mais., 19 hab.), de
laïarière (3 mais., 11 hab.), de la Gibourdière
(4 oaîs., 13 hab.), du Jeu— ou, suivant le Rec^
de la Jeue (6 mais., 24 hab.), et 141 fermes
OQ écarts dont une quarantaine de 2 maisons.
Superficie : 4,788 bect. dont 218 hect. de bois.
Population : 512 feux, 960 hab. en 1720-1726.
- i,(ïï6 hab. en 1790. — i,580 hab. en 1831. —
i.754 bah. en 1841. — i,944 hab. en 1851. —
}.035 hab. en 1861. — i,065 hab. en 1866. —
^9^ bab. en 1872, dont 536 au bourg, tout entier
4e construction nouvelle (136 mais., 168 mén.),
qui compose un centre assez important de pas-
sage et d'animation, dans un pays transformé et
« développement constant par les progrès de
l'agriculture.
Fotrcs autrefois au nombre de quatre, les
jOQfs de St- Vincent, St-fiarnabé, St-Roch et Ste-
Catherine, — réduites à une seule, le 16 août, jus-
V^'tu 1875 II en a été créé cette année une se-
conde à la date du 1*' mardi d'avril. — Marché
toas les mardis, rétabli par arrêté du 7 mars
1857. ~ L'ancienne rncBure locale comptait
6 boisseau pour 12 des Ponts-de-Gé.
Perception et Bureau de po9te de Gandé.
Mairie tout à Tettrémité du bourg, sur le
^^^ma de la Chapelle-Glain, avec Ecole de gar-
çons (Frères de St-Laurent), construite sur un
terrain acquis le 29 juillet 1839. La réception
définitive des travaux est du 10 décembre 1841
(arch. Delètre). — Un peu en avant se rencontre la
jfàntaine, avec petite statue moderne, de St-
Ellier, et auprès, un lavoir public, installé en
1839, reconstruit en 1865. — Ecole communale
de filles (Sœurs de la Salle-de-Vihiers).
V Eglise, dédiée à Notre-Dame (succursale
30 septembre 1807), s'élève au centre, agrandie
et transformée par l'adjonction de deux collaté-
raux et l'addition d'un clocher. L'adjudication est
du 15 mai 1862 (arch. Dusouchay).
La cure fait face au chevet et attient à l'oran-
gerie dn château.
On signalait en 1860, près la Maussionnaie, à
3 kil. vers l'O. de l'église, un peulvan de 2"*,50
de hauteur hors terre, dit la Grosse-Pierre. —
Deux grandes voies traversaient le territoire vers
la Bretagne, l'une d'Angers qui forme en Loire la
limite avec Angrie, l'autre du Lion-d'Angers, qui
sépare la Potherie dn Tremblay, en servant de
limite à deux cantons, — reliées sans doute par
les voies transversales qui descendaient à Gandé.
— Nul renseignement n'existe d'ailleurs sur l'ori-
gine de cette vaste paroisse dont fut détachée en
1725 celle du Tremblay. Elle comptait aupara-
vant 2,000 communiants. — L'élise, dès les
premières années du xii* s., avait été mise par
la piété des seigneurs dans la dépendance de
l'abbaye de Nyoiseau, et l'abbesse en conserva
jusqu'en 1789 la présentation. — Les registres
paroissiaux remontent à 1569.
Curés : Yves de Tessé, chanoine de St-Laud
d'Angers, 1504. — Etienne Faifeu^ qni permute
en mars 1568 m. ■• pour la cure de Gorzé. —
Nie. Bouvery, 1568. — Thib. Charruau, 1569.
— Guill. Luette, 1593, 1606. — Jean Hiret,
V. ce nom, mars 1608-1634. — Jean Hiret, son
neveu sans doute, 1634, août 1665. — André Lam-
haré, octobre 1665, qui résigne en avril 1703, sous
réserved'unepensiondeéOOliv. etmeurt le 7 mars
1706, âgé de 75 ans. — Thomas Bertrand, 1703.
qui permute dans la même année contre la cha-
pelle dn Portguet en Gonrgueil. — Pierre Maus-
sion, originaire de N.-D.-du-Pé, âgé de 27 ans,
prend possession le 6 juin 1703. Ses registres
abondent en notes curieuses. •— Une terrible épi-
démie de > pourpre » ravagea la paroisse en
1706. Un vicaire en meurt ; l'autre et le curé at-
temts en réchappent, — mais la dyssenterie ajoute
ses ravages dès l'automne et durant tout l'hiver. Elle
reprend en 1707 et emporte dans les deux seuls
mois d'août et septembre 500 habitants et 204 en-
core le reste de l'année. Le curé appela à l'aide
les chanoines du Tremblay qui d'abord répu-
gnèrent, puis sur la fin firent merveilles. Assisté
en outre de deux prêtres et de ses deux vicaires,
dont aucun ne fut malade, il se prodiguait avec
un dévouement bien rare. On ne portait plus
d'ailleurs les morts à l'église mais directement
an grand cimetière. — Le 12 mars 1731 il com-
mença à frais communs avec les paroissiens la
démolition du clocher, et le 8 juin la reconstruc-
tion dn chœur et des chapelles collatérales, qu'il
POT
— 166 —
POT
bénil le l avril suivant et en septembre 1733 fit
don de la boiserie et des stalles. — Il meart le
24 mars 1746, âgé de 71 ans. — Philippe Hervé,
jnin 1746, f le 29 septembre 1783, Agé de 71 ans.
~ Par ordonnance da 3 décembre 1771 l'évôqne
avait dû interdire l'église dont la nef antique
s'écroulait et le service fut transféré aui
Carmes. Elle était réédifiée et bénite le 25 février
1775. —A. Drouin, novembre 1783, avril 1791,
transporté en Espagne en septembre 1792. —
Turptn, desservant de St-René de Chapes en Lon-
gue, élu le 2 avril 1791, jusqu'au 14 octobre 1791.
J'ai trouvé mention en 1606, 1609, de matlre
Michel Rigault, prêtre, « régent » ou « mattre
< d'école s — et de Jeanne Liger, d'Angers, mat-
tresse d'école, morte le 20 avril 1707, âgéo de
30 ans.
La terre de Challain formait une châtellenie
relevant du chAteau d'Angers et dont le domaine
comprenait au xvi« s. trois métairies, une closerie
et un moulin à eau, ^ avec haute et basse justice.
— En est seigneur Olivier de l'Ile -Bouchard 1263,
Jean de Chateaubriand 1460, Marie de Château-
briant, veuve de Jacques de Chambes, 1519, Loyse
de Chambes, veuve de Jean de Halestroit, 1539,
Jean de Chambes de Montsoreau 1572, qui au nom
de ses frères et sœurs vendit la seigneurie par acte
du 7 janvier 1574 à Antoine d'Estpinay, sieur de
Bron. — Sa veuve, Jeanne d'Espeaux ou de Scé-
peaux, revendit le 26 mai liû)2 à Christophe
Foucquet, président à Rennes, man d'Elisabeth
Barrin, mort à Paris en juin 1628, quelques mois
après sa femme, et rapporté inhumer avec elle à
Challain.
Par contrat passé avec le P. Pbil. Thibaut,
V. ce nom, supérieur des Cannes de Rennes, le
nouveau seigneur, au lieu de faire reconstruire,
comme il le projetait, son chAteau, y établit tout
auprès une maison de l'ordre dont la première
pierre fut posée le 29 avril 1614, et que bénit le
21 décembre 1618 Tévèque d'Angers. L'abbesse
de Nyoiseau, Françoise Roy fit à ses frais cons-
truire le clottre et le grand autel. On y comptait
à la fondation 9 religieux, — réduits à 3 ou 4
dès 1722 et en contestations incessantes avec le
curé. — Il ne reste plus de la maison qu'un seul
corps de bâtiment rectangulaire, xvii« s., terminé
par un étroit pavillon carré, que prolongeait
directement l'église, rasée en 1832. La chaire en
a été recueillie dans l'église de Loire, trois
tableaux à la cure de Candé, et les tombeaux des
La Potherie ont été transférés vers 1840 an cime-
tière. Un joli jardin, encore terminée par une anc.
tonnelle d'if, était encadrée des trois autres côtés
par le cloître ; — et l'étang du chAteau bordait
l'enclos vers l'O. La maison appartient aujourd'hui
par héritage de M. Jouneaux, à V^* Lenoir,
d'Angers. On y conserve deux très-belles plaques
de enivre, avec inscriptions latines, la première
posée par le fondateur Christophe Foucquet :
Quod Deua Opt Max, nomen augeat et
exùret, profiteor ego Christ, F., miles, exci-
tasse a funjdamentis et supelleciilt ins-
truxisse,juxta prœtorium meum de Ckalain,
basilicam eellamque oppendtcem, ilîam
sancti Josephi, hanc saneti Ckrisiophori
memoriam, cum memhro tam triclinari
quam cubiculari atque ambitu cryptopor-
ticus, qua in re consilium meum fuit, ut
Deus, quibus ecclesia solet, rite colatur offir
dis, religiosorum, duntaxat virorum ex or-
dine Carmelitano, qui vitam agant ad
canones familiœ Rhedonensis et suffra-
gentur mihi, conjugi, liberis,,»; quibus
legibus et conditionibus in publicis tabulis
recte atque ordine exarrata est 1616. — el
contient l'épilaphe en 10 vers hexamètres latius.
au-dessous deux écus armoriés; — la seconde
par Sébastien Cohon, mattre-école de Nantes,
d'Elisabeth Barrin, morte à Paris le 1*^ décembre
1627, et qui, comme son époux, avait concouru à
l'œuvre.
Leur fils Christophe, conseiller du roi en ses
Conseils d'Etat et privé, président du Parlement
de Bretagne, gouverneur du chAteau de Conear-
neau, mari de Mauricette de Quersandy, obtint,
par lettres patentes de novembre 1650, l'érection
de la chAtellenie en vicomte, que de noavelles
lettres de décembre 1657 érigèrent en comté an
profit de son fils Christophe, mort en août 1692.
premier président A mortier du Pariement de
Bretagne. Marie Cupif, sa veuve, resta proprié-
taire du domaine, comme première créancière ins-
crite aux rôles de la succession, et mourut le
19 novembre 1696 ; — après elle son fils Ber-
nardin Fouquet, dont la veuve Catherine Desnos
était donataire en 1722 et de qui acquit on
hérita vers 1740 Urbain Leroy, sieur de la
Potherie, ancien officier au régiment de Piémont-
infanterie, mari de Catherine Cupif. Le titre pri-
mitif de comté s'étant éteint avec la lignée masco-
line de Fouquet, il en obtint une érection nouvelle
par lettres patentes de septembre 1748, enregis-
trées A Angers le 20 mai 1749, qui commuaient le
nom de la terre de Challain en celui de la
Potherie, — Il y meurt le 22 décembm 1768 an
chAteau, dont jouit sa postérité, jusqu'au comte
Louis Leroy de la P., mari de Louise-Thérèse
Poulain de la Marsaulaie, mort à Paris le 18 jan-
vier 1847, en qui s'éteint la famille. Sa fille
Louise-Ida avait épousé le comte Françob-Deni^-
Heun-Albert de U RochefoucauU-Bayers, mort le
6 janvier 1854.
C'est lui qui a fait construire le château actoel,
l'œuvre la plus considérable qu'aient vu de notre
temps entreprendre l'Anjou et peut-être la pn>-
vince,— commencée en 1847, terminée pour l>x-
térieur en 1851 et pour le tout seulement en 185*,
lourde masse de style bAtard, dit de transition,
que flanque A chaque angle une tour puissante
et que domine au centre un donjon (60 met.
sur 37, et 45 met. de hauteur du sol an sommet
des poinçons, en tuffean de Saomiir sur soubas-
sement en granit de Bécon), — V. an dessin de
la façade Sud dans VAt\jou do M. da Winme^ ;
— rintérieur paré de tout le luxe et de tontes
les élégances de la vie moderne. — - Au-df'vant
vers N., s'ouvre une forte porterie, encadrée
d'énormes tours avec mur d'enceinte couronné dt*
larges créneaux ; vers l'O. d'élégantes servitude» *
POT
— 167 —
POT
ftn l'E.f an pavillon avec châleaa d'eau ; el une
doove vive, traversée par un pont de pierre de
S arches, jeté sur un amas de rochers factices ;
OD peu an-dessas, on élégant moulin neuf en
ibnne deehalet; — vers S. un joli lac et d'admi-
rables réserves de verdure. Les serres et de belles
dépendaDoes s'étendent extérieurement de l'autre
c6\é do chemin du Bouiig-d'Iré, avec une oom-
ounication souterraine.
La paroisse dépendait du Doyenné de Gandé,
de TEleclion et des Aides d'Angers, du Grenier à
sel de Candé, du District de Segré. On y voit
foDctiooner au zviii* s. dans le bourg une fabrique
d'étoffes et de sergerie qui occupait de nombreux
(isserandsetfllassiers.— La chouannerie y fit rage.
- Eo 1815, 32 voitures amenaient au bourg les ap-
proTisioonements de guerre déposés par les Anglais
à la Roche-Bernard et qui furent distribués en six
caches. ~ Un de ces dépôts fut retrouvé le 3 sept.
183S dans le jardin de l'ancien maire Provost. Il
eooteoait deux caissons d'artillerie, de nom-
breoses dames-jeannes et^éO barils pleins de
pondre, des gargousses, des boites à mitraille,
one demi-barrique de cartouches à balle, 14 obus.
Le 7 jain de cette année un combat y avait lien
contre on détachement du 54* de ligne ; — et lo
paji avait dû ôtre occupé par un cantonnement
militaire.
Maire9 : J. Pitum, 1791. — Prégent Brillet
de Villemorge^ démissionnaire en thermidor
an XL — Popin, 18 fructidor an XL — Prégent
Brillet de Villemorge, 2 janvier 1808. —
Amant^fulien Bodier, 7 avril 1815. — P. B, de
VilUmarge, 12 juillet 1815. — René Provost,
33 janvier 1816. démissionnaire le 10 août 1830.
- Edouard Pavage^ l«r septembre 1830. —
PhiL CatemauZt, 30 mars 1831. démissionnaire
le 9 janvier 1833 — Parage, l«r février 1833.
~ Catemault, 1835. — Parage, «8 avril 1838.
- Pr.-A. Brillet de Villemorge, 1841. —
Albert de la Roche foucault, élu le 13 août
1848. — J.-B. Ménard, installé le 11 mai 1856.
démissionnaire. — Aug. Raimbault, 22 janvier
1850. insUUé le 30, en fonctions. 1876.
Arch. de M..«t-L. G 108, f. 884; E 4S51. — Mat. 1067.
- Arcb. comm. EL-G. — Journal de Maine-et-L, des 6
«t Septembre 1839. — Bévue d'Anjou, 1854, t. I, p. 193.
- De Wiimes, r Anjou, — D. Chamard, Yiee dee SainU,
>• II. p. 4». -. Journal Usa. de Vilucbe, f . 9 et 67. —
Pour 1«8 locaUlée, yoir le Ménil. le Haut-Breil, la Roche-
Xommd, le Tertre- Vallier, Marte, Beauvais, les Aul-
««i», yuiatte, elc.
Pathler (Edme), peintre, fils d'un pâtissier
de Troyes, était venu demeurer vers 1613 aux
PoDts-de-Gé, chez le cierger Jean Lagouz, de la
famille des peintres de ce nom , et tint sur
1» fonts sou fils le 4 février 1614. Il était attiré
Ubteo certainement et en Anjou par les instances
da maréchal de Brissac, Charles de Gossé, dont on
leYoUbientôt le peintre en titre et qui le 20 juillet
1631 sert de parrain à son enfant. G'est l'artiste
saos doute qu'il employa aux peintures faites par
son ordre et récemment retrouvées dans le couvent
<le la Baumette, Y. ce mot, et qui ne sont pas
d'one main vulgaire. Pothier habitait Angers
^vec sa femme Suzanne Simon en 1659, comme
i'atteste le bail qu'ils passent celle année des
moulins de Ghanzeauz. — Sa signature figure aux
registres de St-Haurille des Ponts -de-Gé le 4 fé-
vrier 1614 et de Brissac le 21 février 1621.
Potier {Guillaume), fils de Jean P., sieur de
Bois, ancien échanson du duc d'Orléans et neveu
de Simon P., principal du collège de Bueil, est
reçu docteur-médecin, Angers, le 31 mai 1679, et y
épouse le 11 février 1681 Perrine Raimbault, fille
d'un maître apothicaire. Il fut en 1683 adjoint
temporairement à Hunault, qui ne pouvait suffire
au service de l'Hôtel-Dieu, et, sur son refus de
tout honoraire, l'administration le gratifia d'une
renie d'un boisseau de sel. Il y fut employé de
nouveau, mais en service ordinaire, de 1691 à
1694, et touchait 150 livres de gage. — Il meurt
le 17 janvier 1695.
Potier (Michel-Pierre), — en latin Pote-
rtus, qu'Hàller traduit peut-être avec raison par
De la Poterie, — s'intitule en 1615 français,
angevin, médecin et conseiller du roi très-chrétien.
Il pratiquait en Italie où il fut assassiné par un
ami. G'est tout ce qu'on sait de lui. Un très beau
et grand portrait gravé, sans date, le représente
âgé de 53 ans. — Il a publié, — un peu en ma-
nière de charlatanerie, — l'exposé de ses cures, où
se rencontrent quelques observations curieuses,
sous ce titre : — Insignes curationea et eingu-
laree ohservationes centum (Venise , 1615,
in-8o; Bologne, 1622, in-S»; Gologne, 1616 et
1628). — Une seconde centurie avait paru à Bo-
logne dès 1612, in-12, et à Gologne, avec la pre-
mière, en 1625, in-12. — Une troisième fut impri-
mée à Bologne en 1643, in-4(». — Le docteur évitait
avant tout la saignée et parmi les cas rares ou
singuliers, il cite un ulcère cancéreux, ouvert par
le caustique et contenant de petits vers cylin-
driques, une tomeur au genou contenant un petit
vers pourvu d'un aiguillon noir, la parole perdue
à la suite d'une chute, puis recouvrée, la cécité
guérie par une cause qu'il appelle suffnsion, un
suintement de sang k travers tous les pores de
la peau, la guérison d'un cancer de la langue
plus gros que la langue et déjà ulcéré, etc. ; —
Pharmacopœa spagirica, id est, nova et
inaudita, rariora et efficacissima ad gra-
vissimos quosque morhos remediaconficiendi
ratio (Bologne, 1622, in-S» et 1635, in-4o ; Gologne,
1624, in-12). G'est ici le livre des secrets, dont il
avait commencé par produire et vanter les résultats :
des décoctions, des infusions, des eaux composées,
des extraits de vipères et de grenouilles préparés
à l'esprit de vin, des huiles, des sels, — le sel no-
tamment du sang humain, — les magistères, les
quintessences, enfin les minéraux, alors très-rares ;
— Fons chemicus (Gologne, 1637, in -8®) ; — Li-
bri II de Febrihus (Bologne, 1643, in-4o), avec ses
trois Genturies et la Pharmacopée. — Il attribue les
fièvres à l'effervescence du soufre et du sel et
place le siège des fièvres quotidiennes, tierces et
quartes dans les reins, le ventricule et le foie. —
Ses œuvres complètes. Opéra omnia medica et
chemica, ont été réunies et plusieurs fois réim-
primées (Lyon, 1645, 1653, in-S»; Francfort,
1663, in-S»; 1698, in-4»). Cette dernière édition
est accompagnée de notes très -nombreuses de
1
POU
— 168 —
POU
Frèd. Hoffmaoo, qai atteitent en quelle estime
il tenait notre angerin et contiennent en snbslance
toQt le système de sa future phannaoeutiqne.
Halkr. BibL iÊéd.vat,, i. n, p. 633. — KMtiwr. Bibl.
Méd., t. I, p. f47, ^4 et 6». - Spnogel, BuL de la
Méd., t. V, p. 16. — Mole Uaê. <b dodear Faife.
Potier (Urbain), angeTin, prêtre et principal
du collège de Bayenx, à Paris, a dédié à Tévôque
Claude de Rneil un petit ouvrage : Spéculum
verœ pcenitentiœ (Paris, 1646, in-8<>), — et un
commentaire de Jonas sous ce titre : Jonaa ad
literanif ad alîegoriam et ad morea diatri-
butim, accurate et breviter dilucidatiM... ex
vetuatis patribus et graviaaimia neotericia
divinarum literarum interpretibua. (Paris,
Rob. Sara, 1642, io-8o).
Potière (la), f.. c*» de Feneu.
Potières (les), f., e»* de ZaPot/ierte.
Potiers (les), ham., c"* de la Henaudtère.—
V. lea Landea dea P. ; ~ y naît et en prend le
nom un miss, qui se jette dans la rivière de la
Vrenne. sous la ferme de la Vergne ; — 1,700 m.
de cours ; — f.. c*« de Vemantee, du nom de
Jean et Et. Potier, qui la possédaient en 1464;
— vendue nat^ sur Joseph-Marie Cuissard de
Mareil le 81 nivôse an III.
Potlneav (le), cl., c"* de Carbay,
Potlnlère (la), ham., c« du Voide, — Po-
tinaria 1104 (Cart. St-Aubin, f. 32).
PoUronnlère (la), f., c»* d'Allençon; —
f.. c»« de Jarzé. — Terra aita à la Peiiro»
nière 1254 (Gartul. de Monnais, p. 97); -" bam.,
c»« de Maulévrier.
Pottler (Jacquea), prêtre et c prédicateur
c théologien » des Cordeliers d'Angers , y est
inhumé le 26 mars 1686. (GG 311).
Ponaneé (Canton de), borné à l'O., par le
département de la Loire-Inférieure, au N.-O. par
le département de l'IUe- et- Vilaine, au N. par le
département de la Mayenne, au S. par le canton
de Candé, à TE., par celui de Segré, — com-
prend sur une superficie de 24,767 hectares,
14 communes : Armaillé, Bonillé-Ménard, Bonrg-
l'Evèque. Carbay, la Chapelle-HuUin, Chaxé-
Henri, Combrée, Grugé-l'Hôpital , St-Michel-et-
Chanveaux, Noellet, Pouancé, la Prévière, le
Tremblay, Vergonnes, — plus deux paroisses,
l'Hôpital de Grugé et Saint-Aubin de Pouancé, —
et une population de i0,82i hab. en 1831, —
ii^eSi hab. en 1841, — i3M7 hab. en 1851,
^i3,0ô5 hab. en 1861, — ii440 hab. en 1866. —
iit98i hab. en 1872, — en décroissance depuis
30 ans, malgré le développement de l'agriculture.
De l'E. à l'O. en droite ligne, dans toute la lar-
geur passe la route départementale de Rennes,
prolongée par la route de Chàteaubriant et rejointe
an chef-lieu par les routes d'Iograndes et de
Nantes à Laval, qui montent du sud confondues.
En rayonnent vers N. et vers N.-E. le chemin de
grande communication de Juigné et celui de la
Potherie à Chàteaugontier, qui croise à l'angle
N.-E. le chemin de la Guerche.
Une double voie ferrrée départementale en
constmction doit relier Pouancé vers l'O. à Chà-
teaubriant, ven l'E. à Segré, à travers un pays
essentiellement agricole, sans autre indnstris
aujourd'hui .que des fours à chaux et quelqiuf
tuileries.
PovABeé» eheMieu de canton, arrood. de
Segré (23 kil.) ; — à 60 kiL d'Angers. - Poen-
ciacum 1050 circa (Arch, d'Anj , t II. p.l).
^ Pauntiacum 1050 circa (Ibid., p. 4 et 9).
— Poenct 1070 ciica (Ibid., p. 10), lO»V1096
Cartul. Sl-Nic, p. 125). — Caatellum Poen-
cei 1080 circa (Ibid., p. 14). — EccUaU de
Poentio 1090 (Marmout., ch. or. 1). — Part-
ehia aancti Albini de Poenceiaco 1090 cires
(Ibid. n* 2). — Pontiacum 1081-1105 (Car-
tul. Sl-Aubin, f. 53). — Poenceium 10T8-
1105 (Arch. cPAiy.. t II, p. 77). 1150 circa
(Cartul. de la Roë, ch. 217 et 234). - Poenct
1132 (Cartul. du Ronc, Rot. 2, eh. 35), 1168-
1178 (Marmout., ch. or. 4). — Poentium 1180
circa (Rob. deThorigné.U, 45). — Poance 1190-
1202 (1«' Cartul. St-Serge, p. 49). — Poksn-
eeium caatrum 1207 (Ménage. Sablé, p. 143;.
— Caatrum Poencéii 1220 circa (Ch. or. 8). -
Caatrum dictum Poenae (Th. Basin. 1, 151}
— Sur de hauts coteaux, inclinés vers une valtie
centrale, — entre les départements de la Mayenne
au N., de rille-el- Vilaine au N.-O.. de U Loire-
Inférieure à rO., Carbay (4 Idl.) au S.-O.. U
Prévière (2 kil. 600) au S., Armaillé (5 kil ) as
S.E. et à l'E.. Chazé-Henri (6 kil.) à IX
La route nationale de Nantes à Laval nonle
directement du Sud, jusqu'à la ville qu'elle con-
tourne pour s'écarter en se brisant dans la diree-
iion du N.-E., tandis que la route départemeotsle
d'Ingrandes qui lui a emprunté jusque là son
parcours, continue directement vers N. — Trans-
versalement de l'E. à l'O. la route dépaitemeotale
d'Angers à Rennes les rencontre dans la ville
et à un kil. au sortir vers l'O. se brise pour
remonter vers N.-O., au point même où s'amorce
la route départementale de Chàteaubriant — De
l'O. à l'E.. passe vers N. à 2 kil. 500 m. de U
ville le chemin de Villepot qui croise et relie à
kl fois la route de Rennes, le chemin de grande
communication de la Guerche, les routes d'In-
grandes et de Laval. ^ Un chemin de fer en eoos-
truction va dans quelques mois se rattacher vers
l'E. à Segré et vers l'O. à Chàteaubriant
Y passent de l'E. à l'O. le rulss. de Sémeloo.
qui forme limite vers N.. grossi des ruisselets
des Sénonettes et de la Boire-d'Anjou ; — direcie-
ment de l'O. à l'E., la rivière de l'Araize. - et
de rO. au S.-E. la rivière de la Venée. qui.
grossie à gauche des miss, des Soucis, des Ecre-
visses et de la Ceriselaie. son affluent, à droite do
ruiss. de Neuville, passe sous la route de Rennes,
traverse l'étang de St-Aubin. où se jettent les
ruisselets do la Boharaie, «le la Foultière, de Is
Denilière et de Griault. en sort sous la ville
qu'elle contourne à l'O.. pour repasser sous U
route de Rennes, puis sons celle de Laval, tra-
verser l'étang de Tressé et en sortir à l'ettrimité
S.-E. du territoire. — Y naissent en outre ser
les confins extrêmes les ruiss. de rAnnée-Yingt,
de la Trousselière et de la Mare -Soreau.
En dépendent les ham. et vUl. de la Gansais
POU
— 169 —
POU
(6 mais., SI hab.)i de la Goeonnerie (3 mais.,
19 hab.), de GhamploQ (4 mais., 18 hab.). de la
Cartaie (6 mais., 18 hab.)i de Neuville (9 mais.,
{9 hab.)» le bourg de St- Aubin (19 mais.,
7S h.), les ham. de la Boharaie (9 mais., 36 bab.),
de la Bénécisaie (6 mais., 18 bab.)> de la Fossaie
(9 mais., 40 hab.), de la Hallerie (4 mais.. 90 h.),
de la Boulaie (5 mais., 16 hab.), des Amban-
diéres (7 mais., S3 hab.), de la Touche (4 mais.,
16 hab.), de la Gonpillère (4 mais., 25 hab.). les
cbâl de Tressé, de Daogé et de Vangean et
143 fermes ou écarts de 2 ou 3 maisons pour la
plDparl.
Superficie : 6,768 hecl., dont 769 bect. en
prés, SS8 hect. en bois, 1 heet. à peine en vignes,
de plantation récente.
Population .- 428 feux en 1699. — 402 feux,
i,85i hab. en 1730-17S6.— .340 feux, i,992 hab.
en 1789. — 2,965 hab. en 1826. — 2,560 hab. en
183i. — 2^2i hab. en 1841. — 2,895 hab. en
1851. - 3,227 hab. en 1861. — 3,266 hab. en
1866. - 3,258 hab. en 1872. dont i,907 hab.
(376 mais., 582 mén.) au chef-lieu.
La petite ville s'élève au centre du territoire et
des grandes voies nouvelles, qui Tout transformée
en la découpant par de libres passages, au lieu des
étroiteset dangereuses trouées, qui la rendaient ina-
bordable. Deux jolis châteaux modernes, entourés
de verdure, précédent presque à l'entrée V9rs TE.
la grande et unique rue, parée de quelques mai-
sons neuves, même d'un ou deux hôtels élé-
gants, qne bordent, vers N., aux abords de la grande
place, la vieille ville et la ruine du château. Au
sortir vers l'O. plonge & pentes rapides la vallée
de la Verzée. où s'étale sous les maisons mêmes
et dans de sinueux détours le vaste étang de St-
Auhin, dit dans sa partie N -E. étang de St-
Jacques (56 bect. non compris les déris), en com-
munication vers S. par la Verxée avec l'étang
de la Forge on de Tressé.
Autrefois 8 Foires : le jour de St-Aubin, la Mi-
Carême, la foire dite Baben, le jeudi après l'As-
eensioD, la Madeleine, l'Angevine, la St-Martin
dliiTer et la St-André; ^ aiyourd'hoi 12, les
l«*jeadis de janvier, février, mars, la Mi-Garéme,
l6 2< jeodi d'avril, le l«r jeudi de mai, le 24 join
-(aa lieu du 3* jeudi, depuis 1874), — le 3« jeudi
dejnillet, le 2* jeudi d'août, les 3** jeudis de sep-
tembre et d'octobre, les 2** jeudis de novembre
dt de décembre. — Marchés tous les jeudis,
comme autrefois.
La mesure locale comptait 8 boisseaux pour
16 des Ponts-de-Gé.
D«s Courses ont lieu depuis 1871, chaque
unée, dans une belle prairie dépendant de la
Bissachère.
Commerce surtout de farines et de bestiaux,
de bœnfs. vaches, cochons ; — beurre, œufs.
industrie : un grand moulin à farine trans-
formé en 1854 ; — une tuilerie et 2 tanneries au
Mt'MouUn. — Les forges si importantes, dites
(2e Pouaneé et qui s'élevaient en partie sur la
Prévière, n'existent plus. Tous les livres en attri-
buent l'installation à Gharles de Cossé-Brissac en
1655— quoique vingt ans plus tôt, dés 1635, je
trouve « honorable bomme Calais Belot, maître
c des forges de Pouaneé » et Jacq. de Ghauvigné
en 1646. — L'exploitation que de nombreux pui-
sards et d'importants résidus de minerais in-
diquent de beaucoup plus antique, mais pendant
longtemps aux mains d'ouvriers de passage, se dé-
veloppa sans doute d'après les procédés nouveaux
vers le milieu du xvii« s. Elle était dirigée en
1686 par Jacq. Girard, sieur de Ghasteauvieux, en
1716 par n. h. Maurice Barré, président en môme
temps du Grenier à sel. f le 14 décembre 1720,
— par n. h. Jean Boutiller en 1720, — en 1775 par
Julien-François Journée. — en l'an XI par Louis
Liberge, f à Pouaneé en 1811 ; — après lui par
Jean-Amédée Morean. — Elles comprenaient dans
ces dernières années deux hauts fourneaux, deux
forges à marteau à deux fins et une fonderie, qui
tiraient leur minerai de la Loire-Inférieure. Les
deux forges de Tressé, sur l'étang dit de la Forge,
furent supprimées en 1849 et les bâtiments même
détruits. Les fourneaux et la fonderie de la Pré-
vière ont pris fin avec le bail de M. Garnier, le
30 juin 1866. — 400 ouvriers, à l'aise et bien
payés, ont dû changer de métier et pour la plu-
part se sont faits maçons on terrassiers.
Recette de poste, — Chef-lieu de percep-
tion pour les communes de Pouaneé, Armaillé,
Garbay, la Ghapelle-Hallin, Ghazé-Henri, Saint-
Michel, la Prévière et Vergonnes.
Mairie, avec Justice de paix et autre-
fois avec école, — construite par adjudication
du 21 février 1840. — Un Bureau télégra-
phique y a été installé le l*r mai 1866.
Beau groupe de maisons d'^coZc de garçons
communale laïque et d'J^coZe libre laïque de
filles (subventionnée), construit, devant le champ
de foire, par adjudication du 17 janvier 1867, les
travaux reçus définitivement le 1*' février 1869.
— Ecole libre de garçons (Frères de la Doc«
trine chrétienne). — Ecole congréganisle de
filles (Sœurs de Saint-Vincent) avec Asile. —
A St-Aubin, .EcoZe publique mixte (Sœurs de
St-Gharles).
Le territoire se partage en deux paroisses : 1» La
Madeleine (cure, 19 brumaire an XI). pour la
ville et la partie vers S. de la commune (2,^20 bab.).
— L'église menaçait ruine et fut interdite en
octobre 1814. Elle fut reconstruite presque en-
tièrement par adjudication des 15 mars et 8 mai
1819, dont les travaux étaient reçus le 15 dé-
cembre 1820. Elle a été de nouveau agrandie en
1860 et n'offre aucun intérêt d'art. La nef centrale,
voûtée en berceau, se termine par un autel « pri-
c vilégié à perpétuité », portant un grand Gal-
vaire, dont la Madeleine étreint le pied ; à dis-
tance, debout, se tiennent St Jean et la Vierge ;
au-dessus, dans le toit, un œil de-bœuf laisse
tomber sur l'œuvre une lumière vive en contraste
violent avec l'abside assombri par des vitraux.
— Le presbytère y attient vers S., acquis le
13 mai 1840, restauré en 1858-59.
2» Saint-Aubin (succursale, 5 nivôse an XIII),
comprend les deux tiers de la campagne (9^ ha-
bitants). Le petit bourg s'aperçoit de loin
sur l'antre bord de l'étang. Au centre des vieux
POU
— 170 —
POU
logis, pointe le toit aifn de Féglise. entourée
autrefois da cimetière qui forme no large préan
sorexhanssé dans l'angle de deux chemins. L'édi-
fice, à double pignon, plaqué en 1826 d'une
façade et déformé par des replâtrages modernes,
comprend une nef unique sans décoration ,
agrandie à gauche par un retrait carré ; sur la
droite, un autel porte une statue informe de saint
Sébastien. An fond plat du chœur, s'étale une
Assomptiùn signée jF^*» Deîavente, Virœus,
pinxit iS07 ; — à droite de la porte latérale,
Ters S., une ardoise encastrée porte Tinscrip-
tion gravée : Messire Ollivier Peccot^ firestre,
chappelain de ceste eaglize, deceda le
30 jour de may 1640 est a faict fondation
a perpétuité d^une messe chantée tous les
premiers samediz des moye et autre service
mentioune^B dedans lad» fondation raportée
M* Mathurin Dupont^ na^ royal, en dahte
du 30» juillet 1635 et ceste piere posée à la
diligence de Af« Ollivier Turpin, greffier de
Pouencé, nepveu dud. deffund. — Derrière
le chevet, une dernière tombe, celle d'Anne Rous-
sier, veuve Gherruau « morte le . . mars 182. ».
V Hôpital, qui se rencontre à l'entrée de la ville
vers TE. doit sa fondation à Marguerite de Thierry
de Ix>ngeraie, dame de laPrévalaie, qui y mourut le
30 mai 1707. Elle y avait adjoint une Ecole de
pharmacie pour l'instruction des Filles de Cha-
rité, que les seigneurs laïques ou ecclésiastiques
y pouvaient entretenir, moyennant 10 livres par
mois, et répartir ensuite dans les paroisses. Les
pratiques en ont été publiées sous ce titre :
Exercices de Charité établis dans l'Hôtel-
Dieu de la ville de Pouaneé, dioc. d'An-
gers {kDgevs, P. Dubé, 1755. in-S»).— Par lettres
patentes de 1779 rétablissement y fut autorisé,
à la requête des dames Marie Marais- Grandpré et
Geneviève Colas, d'une congrégation particulière
de sœurs de charité, connues sous le nom de
Sceurs de la Trinité, soignant les pauvres et
tenant école. Leurs statuts furent approuvés de
nouveau par décret impérial du 16 septembre
1811. — Mais des abus invétérés, le grand Age
surtout des titulaires, qui les réduisait à n'em-
ployer plus que des domestiques, sans pouvoir
recruter un noviciat, les ont fait remplacer, en
vertu d'une autorisation ministérielle du 16 no-
vembre 1821, par les Sœurs de St-Vincent de-
Paul. — Le cimetière particulier de l'hôpital, qui
avait été bénit le 19 août 1780, est supprimé.
Aucune trace antique ne subsiste dans le pays,
principal passage pourtant, comme aujourd'hui,
des voies qui communiquaient avec la Bretagne,
te Maine et l'Anjou. Aucun renseignement histo-
rique n'apparaît avant le xi* s.
A celte date le fief et la paroisse sont certaine-
ment constitués. Celle-ci, sans doute plus antique,
a son centre, dans la vallée, à St-Auhin, qui
reste jusqu'à la Révolution Téglise-mère et jus-
qu'en 1701 la paroisse unique. L'évêque d'Angers,
Rainaud de Martigné en fit don vers 1100-1 ISO
aux religieux de Marmoutier, déjà richement dotés
par les seigneurs. L'abbé conserva jusqu'au milieu
du xYiii* s. la présentation de la cure, advenue
plus tard an plein droit de Tévèque,— mais sans
qu'il y ail été établi de prieuré. On y voit eo
service au xvii* s., outre le curé et le vicaire, plos
de 8 prêtres habitués. — Une confrérie de N.-D.-
de-Loretle y fut dotée d'indulgences pléoièm
par bulle du pape Urbain YIU du 15 juillet 162S.
Curés : J. Pinson, 1604, qui en 1610 passe à
Carbay. — Nie. Foutn, 1608, 1613. — Pierre
Fouin, aumônier du duc d'Anjou, 1613, 7 eo
1616. — Jacq. Percauld, installé en septembre
1616, « intrus de force et violence », disent les
registres, et, chassé par sentence du Châtelet eo
1618, s'en va à la Prévière en novembre. ~
P. Supplice, décembre 1618, 1621. — F. Thou-
min, bachelier en droit canon, 1623. Dès les pie-
miers jours de janvier 1637 la peste éclate dans U
paroisse, surtout dans les hauts et les bas fau-
bourgs. Le curé en meurt le 25 novembre et le pres-
bytère en reste infesté. Le premier qui y entre,
meurt, ainsi que la servante. Tons les offices sont
transférés à la Madeleine, et le desservant Jean
Boisnault, meurt à son tour, c pour esire illé
c avec trop de précipitation fouiller dans les
c bardes et livres du défunt curé. » — Le mal,
qui semble être la dyssenterie, dura intense pen-
dant plus de deux ans et jusqu'en janvier 1640.
Le vicaire Letort resta pendant cinq ans chargé
des fonctions pastorales. — Franc. Valtère,
docteur en théologie, doyen de St-Pierre d'An-
gers, 1642, qui résigne. — François Dufraizier,
16 février 1642, f le 2 mai 1649. ~ Marin Ferrand,
natif du Mans, 1650, f le 18 septembre 1661. àfé
de 64 ans. — Pierre Beauxamis, 1661, f i6
19 juillet 1676, âgé de 65 ans. — Nie. Lan-
glois, curé de St-Denis-d' Anjou, maintenn par
arrêt du Parlement de Paris, à rencontre de
M. Barré, commis par l'évêque et qui fonctionne
à ses côtés comme curé pendant quatre ans
(1676-1680).— Lan^ lots, qui permute en 1682 arec
Yves de Villiers, curé de Méral, qui permote
aussitôt. — René Marchandye, avril 1683, qni
permute en juillet 1694. — Franc. Cointet, joillet
1694, t le 15 juillet 1697. Agé de 51 ans. - Ma-
thurin Delhommeau, 1698, qui s'en va cnré au
Pé. — Jacques Desaulnais de Cremeur, fèvrif r
1703, qui résigne. — Claude Gesnis, juillet 1706,
qui résigne au profit du vicaire, son neveu, en
octobre 1732 et meurt au presbytère te 20 no-
vembre 1734. — Clande-Marie Gallier, novembre
1732, t le 27 juin 1766. Agé de 68 ans. — Glande-
Sylvestre Paulin, licencié es lois, octobre 1766,
t le 19 novembre 1779, Agé de 74 ans. — Ber-
trand, précédemment vicaire, décembre 1779,
28 novembre 1792, qui signe les jours snivants
c curé, faisant provisoirement les fonctions d'offi-
c cier public. »
Le curé Paulin avait fait bAtir près le presby-
tère, au bord de l'étang, une chapelle de Saint-
Sébastien, qui Alt bénite le 11 janvier 1778 par
le curé de Noellet. — Une autre chapelle dédiée
à Noire -Dame et i St Jacques existait dans le
cimetière, fondée en 1503 par Clément Herbert,
prêtre.
La paroisse St-Aubin formait une seignenne
distincte de U baronnie de Ponancé et qui avait été
POU
— 171 —
POU
distraite an xvi« s. de la seigneorie de Beaachesne
an profit de Jean de Lespine. Elle appartenait
josqn'à la RÔYolntion aux seigneurs de Dangé.
Dès 1090 le seigneur de Pouancé avait doté
les moines de Marmoutier de dîmes et de divers
droits paroissiaux à Pouancé, à la Préviôre, à
SenoDoes. En 1094 il fonda auprès de son châ-
(eaa uoe chapelle sous l'invocation de la Ma-
deleine, dont il leur confia la desservance. Il
se les attacha en leur donnant l'étang de Breteau,
la dtme du poisson péché, le bourg même, qui
s'allait former autour de la chapelle, le marché,
on lonr, une rue et toute exemption de service
militaire pour leurs tenanciers. Un prieuré y
fat en conséquence constitué, où, par une con-
vention de 1178. Tabbé s'engagea à faire résider
4 religieux. Il attenait vers S., comme aujour-
dlioi, la cure, à l'aile de l'église, avec cour débou-
chant à hantear du portail et joignant vers TO. la
cour du four-à-ban.
Prieurs : Guillaume, 1168-1178. — David,
J200. — H. . .. 1281-1222. — Philippe, 1280. —
Nie. Bourdequin, 1397. — Guyon Louet, 1402.
- Et. Guitois, 1406. — Guyon Louet, 1410,
1411. — Jean Hegnauld, 1450. Il fit cette année
maintenir son droit de nommer, sur la présenta-
don dn prieur de la Rouaudière, le maître d'école
de cette paroisse. — Jean Maschac, 1503. — Gas-
ton de Fagota, 1530, 1533. —Jean Marchesse,
1569, 1579. — Rob. de Chazé, 1587. — J.-B.
Lepeletier, Y. ce nom, 1658, septembre 1700,
qui fit rebâtir le prieuré. — Franc. -Augustin de
Villiers, 1700. — Jacques Barré, 1718, 1731.
- Qaude-René Proust, 1741, f le 14 août 1772,
â|é do 70 ans, aumônier en môme temps de
IHôtel'Dîeu.
Depuis plus d'un demi-siécle les conditions du
bénéfice s'étaient profondément modifiées. Les
habitants de la ville et des faubourgs môme en-
vahissaienl la chapelle, désertant leur église
paroissiale de St-Aubin, qu'il fallait gagner entre
deux étangs, par une chaussée de 12 à 13 pieds de
large, souvent submergée de plus de 4 à 5 pieds
d'ean et en toat temps à peine accessible par des
éehaliers et des planches jetées sur les ruisseaux. Us
obtinrent, d'accord avec le prieur, devenu com-
mandataire, une ordonnance épiscopale, du 10 dé-
eembre 1701, confirmée par un arrêt du 18 juillet
n04, qui érigea la Madeleine en chapelle suc-
cursale, avec desservant autorisé pour l'admi-
nistration des sacrements sous la dépendance du
curé de St-Aubin. Un décret nouveau du 4 mars
1770 érigea le prieuré en cure, — dont sont titu-
laires Marc-Gabriel Legueu , originaire de
Bovillé-Ménard, f le 22 septembre 1782, âgé de
75 ans. Pierre Legueu, son parent sans doute,
fie 16 février 1770 et qui l'y précédait, comme
simple desservant, avait en 1768, sans étude sa-
vante de l'art de sculptnre, façonné les diverses
^tataes nouvelles, notamment de St Sébastien et
de la Vierge. — C.-J. Poilièvre, 7 octobre 1783,
- J. Feusac, juin 1791, novembre 1792.
On trouve dès 1626 Nie. Letort, prêtre, qualifié
^ « régent du collège de Pouancé », en 1722
RompioD, desservant de la Madeleine, « principal
< du collège », qu'assistent au moins trois antres
professeurs ecclésiastiques; — en 1791 Jos.-Séb.-
Urbain Gallet-Fleury, maître d'école.
Le château forme dès les premières années du
XI* s. une place importantes sur les limites extrômes
de l'Anjou et de la Bretagne, que sans cesse mena-
cent les incursions du seigneur de Châteaubriant.
Le comte Geoffroi Martel y entretenait un capitaine
du nom de Landry (1050 eirca) et d'autre part
il avait pris soin de couvrir ses frontières par
de larges concessions de terres aux moines de
Marmoutier, que leur caractère, alors si honoré,
protégeait, V. t. I, p. 552. Les seigneurs, qui
lui succédèrent, allaient l'imiter en leur attri-
buant, avec de riches dotations, la propriété des
deux églises. — Dès avant 1060 le fief est aux
mains de Sylvestre, chancelier de Bretagne, en-
fant de la puissante famille qui de père en fils
se transmettait l'évèché de Rennes. Seigneur en
môme temps de la Guerche, il réunit les deux
seigneuries qui jusqu'à la Révolution ne doivent
plus ôtre séparées. On le voit assiégé dans Pouancé
en 1065 par le roi de Bretagne, Salomon, — puis
il passe à son tonr en 1076 à l'évèché de Rennes.
— Son petit-fils Gautier, surnommé Haï, Oditus,
lui succède et figure dans de nombreuses chartes,
dont une aux Archives de M -et-L. porte sa croix
autographe. Le Cartulaire de la Hale-aux-Bons-
Hommes donne pour armes à son fils Geoffroy
de gueules à 2 léopards d^argent en face. —
Juhel de Châteaubriant, gendre d'Haï, devient le
chef de la seconde famille de Pouancé et de la
Guerche, qui s'éteint avec Geoffroi III, mari d'Anne
de Montmorency. Leur héritière, Jeanne de Châ-
teaubriant, épouse Jean, vicomte de Beaumont,
réunissant ainsi les terres de Pouancé, de Marti-
gnè-Ferchaud, deSegré, de la Guerche, auxquelles
le mariage de leur fils atné Robert avec Marie de
Craon en 1299 ajoute Graon, Sablé et Chantocé.
L'extinction de la descendance de Jean de Beau-
mont apporta l'héritage à sa petite-nièce Marie
Chamaillard, fille de sa sœur atnée et de Guill.
Chamaillard, et bientôt après dans la maison
d'Alençon qui en 1379 céda la Guerche et Pouancé
à Bertrand Du Guesclin, moyennant une rente
de 1 ,300 livres. Dans l'année môme le nouveau
maître y fut assiégé et pris par le duc de Bre-
tagne, Jean V, qui ne restitua la place qu'en
1381, en vertu du traité de Guérande. Olivier Du
Guesclin, frère du connétable, hérita des deux
terres et les abandonna, avec Châteaubriant, au
duc Jean pour la somme de 37,000 livres. Le traité
de Tours de 1391 les fit attribuer à la maison
de Penthièvre contre une rente de 1,200 1. Elles
devinrent en 1396 la dot de Marie de Penthièvre,
pour son mariage avec Jean de Valois, comte d'Alen-
çon, qui fut tué en 1415 à Azinconrt. — Jean II,
le compagnon fidèle de Jeanne d'Arc, se met en
guerre avec son beau-frère, le duc de Bretagne, qui
la veille des Rois de l'an 1432 le vint investir dans
Pouancé. On trouve tous les détails de ce siège dans
les Preuves de D. Lobineau. Les Bretons durent
décamper le 26 février. A dix ans de là (1443) ce fut
le tour des Anglais de Sommerset qui, malgré leur
nombreuse artillerie et tout un attirail extraordi-
POU
— 172 —
POU
noire de siège, forent forcés de dégaerpir bonteose-
ment, après deas semaines ou, suivant d'autres,
deux mois d'inutiles assauts. — Anne, seconde
fille de Charles IV, le dernier duc d'Alencon, et
de Marguerite d'Orléans-Valois, eut en partage la
Guercho et Pouancé qu'elle apporta à son mari
Guillaume VIII Palôologue, marquis de Monferrat.
Leur fils étant mort sans enfants, Marguerite, sa
sœur, épouse de Frédéric de Gonsague, duc de
Mantoue, hérita d'eux, et après elle, son second
fils Louis, qui céda par échange les deux domaines
le l*r janvier 15H2 n. ■• contre la terre de
Caluze en Italie à Charles de Cossé, comte de
Brissae. — Pendant la Ligue, le château, occupé
en 1593 par une garnison de 50 soldats du duc de
Mayenne , fut durant cinq ans déclaré place
neutre et par suite épargné. — Le maréchal Franc,
de Neuville, duc de Villeroy, mari de Marie-
Marguerite de Cossé-Brissac, l'acquit de son beau-
père par contrat du 21 avril 1678 ; — après lui
en 1708, son fils Louis-Nic. de Neuville. —
Acquis en 1806 par le journaliste, plus tard dé-
puté, Antoine Feuillant, il fut revendu en no-
vembre 1819 an marquis de Preaulx, Y. ce nom,
mari de Catherine Félicité-Ambroisioe Rouillé
de Boissy, fille du fameux marquis et pair de
France, et de Catherine d'Aligre. Son fils aîné,
le marquis Joseph-Hilaire Geneviève, époux do
Sophie -Nathalie-Marie de Gibot, réside au châ-
teau reconstruit de Tressé, Y. ce mott ancienne
dépendance du domaine.
La seigneurie, titrée dès le xiv* s. de baron-
nie, comprenait outre la ville et les faubourgs,
la juridiction sur les paroisses de St-Aubin, la
Prévière, Armai Hé, Senonne, la Renattdiére, St-
Herbloo, Congrier, Renazé, la Chapelle-Hullio,
Grugé et Yergonne et sur partie des paroisses
de Cuillé, Ghazé-Henri, Combrée, Noellet, Chal-
lain et Noyant, ~ une maîtrise d'eaux et forêts
pour la régie des forêts d'Ombrée et de Lourzais
et de nombreux bois et garennes.
Le château, qui au xv« s. ne passait pourtant
que pour une place secondaire, — non multum
indigne, dit Th. Basin, êedparvi satis momenti,
— offre encore un aspect imposant et qui rappelle
par sa masse et sa situation le château d'Angers.
Campé sur l'angle extrême du coteau qui regarde
la Bretagne, au-dessus du ruisseau qui l'en sé-
pare, et de l'étang qui autrefois le couvrait, il
présente une enceinte en partie ruinée de onze
tours démantelées sans créneaux ni mâchicoulis,
dont la plus haute autrefois, dite Tour»
Pointue, est aujourd'hui presque arrasée. La
vaste cour intérieure s'est divisée en petits jar-
dins et en logis d'artisans. L'entrée vers l'E. forme
un porche à double arceau ogival duxiv* s. avec
traces de herse et de ponts-levis, et attient vers N.
à de hautes courtines, couvertes de lierre. Elles
plongent dans les larges douves, transformées en
cultures, même en partie habitées, où descendent
d'étroits sentiers tournants à travers les ronces.
Une poterne s'ouvrait vers S.-O. au sommet d'un
hémicycle défendu par 6 tours, — Y. une gravure
par Uam'ke dans VAnjou de M. Godard, et une
lithographie assez informe danslaJVotîce de M. de
Preaulx. D'ailleiirs nulle trace antique. A la face
S.-O. seulement deux tours et des arrachements
de murs présentent l'appareil moyen réguUer,
dont la base en gros blocs taillés est évidée par des
canaux d'écoulement, recouverts d'arcs de dé-
charge (xiii« s.)- — Le resie de la construcUon se
compose d'informes moellons et de débris de
schiste empilés, tout au plus du xiv* s.
De la courtine N. partait vers l'E. une seconde
enceinte, ouvrant tout aussitûl veis N. par une
porte dite de St-Auhin, flanquée de deux grosses
tours, — et un peu plus loin vers l'E. par on
porche ogival sous un haut beffroi xv* s., encore
debout, mais déformé. Le retour de la muraille
enclavait la Halle, à hauts toits d'ardoise sor
fourches de bois, — un antique logis dit la Mai-
sonprincipale, et, y attenant, une petite cAapeZZe
de St'Pierre, aujourd'hui utilisée en écurie,
mais reconnaissable encore à sa charpente, à sa
grande fenêtre condamnée vers l'O., à son béni-
tier, — plus une place et une rue unique en
éqnerre, — sans dépasser la route acinelle de
Ghâleaubriant. En dehors de cette enceinte de la
ville et vis-à-vis, s'élevait sur un seul cété le fau-
bourg; vers l'E. l'hospice; vers S. le prieuré de
la Madeleine, le tout couvert de l'O. à l'E. par de
larges et profonds fossés, dont partie existe encore
dans le jardin de Thospice, — avec une porte,
enclavée de murs de défense, vers Segré ; — et à
l'opposé, à l'extrémité vers S.-O., sons le bourg,
un haut logis fortifié, protégeant les abords et le
passage des anciennes routes de la Prévière et de
Carbay, qu'on voit encore gravir en tournant
dans le roc, à travers de misérables masures,
jusqu'à la place de l'église. — Le nouveau grand
chemin de Craon fut ouvert en octobre 1767 et
terminé en juin 1777.
Outre les officiers seigneuriaux, une capitaine-
rie générale dfs fermes et des gabelles, le con-
trôle, le Grenier à sel, avec deux présidents et
deux grenetiers, peuplaient le bourg de fonction-
naires. D'ailleurs nulle vie ni commerce. ^ Nulle
industrie que les forges seigneuriales. ^ Envahi
par les bois, les étangs, les landes, les bruyères,
sans chemins, sans rivières, le pays, « le plus
c mauvais sol de la province », restait pour
moitié en friche, faute de bras, et pour le reste ne
produisait que de menus grains. — H dépendait
du Doyenné de Candé, de l'Election et du Prè&i-
dial d'Angers, du District de la Flèche.
Maires : Jean*Marie Letort, ancien prési-
dent du Grenier à sel, plus tard juge du District,
1789. — iy^iZIertn, 1791, 179«. — J.-M. U
tort, de nouveau le 7 germinal an X. — Bar-
thélemy-Louis Toudouge, t janvier 1806. —
J.-B. Feuillant, frère du député, iO février 1813.
— Jos.-Marthe-René-Gilb. marquis de Preaulx,
It septembre 1823- 1848. — Jean Baptiste Co-
ron, août 1848. — Yves Jallot, 18S3. ^ Ytctor-
Augusie LeclerCf 1855. ^ Félix Housêeau,
1865. — Eugène Dupré, 1868 f en 1874. âge
de 72 ans. — Auguste LemeeUt 1874, en fonc-
tions, 1876.
Aidl. de M.-«i-L. C106, f.âSS; BllM. f.808; IISS,
f. tt6; H Minnoolisr. ÎAt tttm dn PriMcé comwwBi
POU
— 173 —
POU
Ifi pièeet, dont S da zi* s. et 9 da ZUT s., dont 3 ebarUi
in^aisH (1114-1281). — Arch. comm. Bt-G. — Areh. de
IlUtol-Dieo, doot 1m ragistrw de afonltWM datait ôb i71<.
- BiU. Nit, CoUaet. Doebaoe LXXV, f. 85. — D. Houss.,
Xm. 150d.-llu. 956.— Cl. Menant, Peplus, t. II. p. 184.
- D. Lobioem, MUi. de Bret,, l, 97, 4n, 590-599, 8t9i;
Prfmtâ, 1090. — D. Morice, I, 75, 364. — Marche^y,
Ank. â: Anjou, 1. 1, p. 66; t. II, p. xxv et dans le Maine'
tt-loire du tt août l645. — Th. Basin, Hi$t. de Louis Xf,
1. 1. p. 151. — Notice généaL et hi$t, eur Pouaneé et la
Gnerdu (1839f fn-S" de 81 p., par le manims de Preaulz).
" De Wismet, F Anjou, — Lebaud, Hist, de» barons de
Vitré. — Dtt Pas, Généalogie de plus, tnais. Ul. de Brtt.
- Rob. de Therifny, t. II, p. 45. — Bévue d'Anjou, 1854,
L I. p. 97; t. Il, p. 305. — Hiret, Ant. cTA»}'., p. 907. —
Nom. abnan. kut, de M.-et-L.^ 1875, p. 46-47. — Pour
kl localités, voir Tressé, Si-Mars, St-André, Dangé,
Yngeau, Bribocé^ Neuville, etc.
Poumeé {Thihaud de) , chanoine de Doli
pais doyen de St-Brieuc 1966, chantre de l'église
de Reims 1970, fat envoyé par le roi en Alle-
magne (1976) pour consnlter une sorcière snr la
conduite de la reine et les causes de la mort de
900 fib Louis. Elu en juin 1980 évéque de Dol,
Doo sans une Tive opposition de l'évoque de
Saiot-Brieuc, il paraît avoir été de nouveau et
maintes fois employé aux affaires du roi. — f le
27 février 1301.
Pomeeloliére (la), h., C* du Puiset-Doré.
PomcMUe (la), f., e"« de Chazé-Henri. —
La Pouqueraie (Gass.). — Ane. maison noble
avec chapelle, convertie aujourd'hui en grange;
- appartenait en 1513 à Jean d'Andigné du Bois
de U Court, qui la céda par avancement d'hoirie
à son fils Guillaume; — en est sieur Hector
d'Andigné 1614. — Il y existait un moulin en
1655.
Poadret de Sevret (René), né à Niort le
S8 novembre 1775, partit le 96 avril 1799 simple
soldat au 9* bataillon de volontaires des Deux-
Sèvres, où il fat nommé soas-lieutenant le 94 oc-
tobre suivant. Fait prisonnier avec la garnison
de Denain, et envoyé dix-huit mois en Hongrie, il
entra au retour dans Tétat-major d'abord de
Beroadotle, puis en l'an XI, du général Frère,
K signala à Austerlitz et de nouveau fut atta-
ché à Bemadotte , qu'il suivit en Suède le
17 septembre 1807 à titre de maréchal du palais.
A la défection du roi, il rompit sinon avec
i'uni, du moins avec le prince et revint prendre
dn service dans les rangs français^ pour faire la
e^pagne de Russie à la tète des voltigeurs réunis
de la 13» division et tomber grièvement blessé à
Ostrowna (96 juillet 1819). A peine rétabli, il fut
nommé le 11 mai 1813 colonel du 106« qu'il avait
réorganisé en Italie et reçut un coup de feu au
pùd droit au combat de Castagnaro sur l'Adige.
licencié en 1815, admis à la retraite en 1816. il
s'alliait en 1817 à Angers à la famille Cesbron de
U Boche et se fixa dès lors dans le pays. Il y or-
ganisait en 1830 la garde nationale, dont il fut
colonel pendant plus de dix ans jusqu'aux élec«
lions du 19 novembre 1843, qui lui enlevèrent le
commandement. Entré en 1832 au Conseil muni-
cipal, il avait pris rang dans la minorité, plus
Urd victorieuse, qui soutenait le maire Giraud. Il
en sortit avec elle en 1848, — en même temps que
da Conseil général où il représentait depuis 1835
le canton de Gbemiilé. Élu enfin en 1839 député
de l'arrondissement de Beaupréau, il vota la lof
sur les fortifications de Paris, prit parti contre le
droit de visite, — fut réélu encore en 1849 mais
échoua anx élections de juillet-août 1846, après
un second tour de scrntin, contre le comte de
Quatrebarbes. — Il mourut à Epiré le 31 juillet
1851 et fut inhumé à Angers le 9 août. Il a laissé
Mss. un Recueil intéressant de sa captivité en
Hongrie, aux mains, croyons- nous, de sa fille,
Urne veuve de Las Cases. — Son fils unique, Ernest,
docteur en droit, né en 1818 à Angers, est mort
à Passy le 18 novembre 1869.
Briquet, Bist. de Niort. — Boatfllier de Saint-André,
note Hss. — Précurseur de F Ouest dn 3 août 1851. —
Maine-^t-Loire des 17 jiûllet 1846, 4 et 19 août 1851.
Poné» f . , c^* de Chemiré, — PotZ (Cass. et
plans de St-Haurice). — On désigne de son nom
l'arche de pierre qu'on rencontre au sortir du
bourg snr l'ancien chemin de St-Denis-d'Anjou,
coupé par le miss, de St-Martin.
Ponet (le), f., C* de la Renaudière,
Ponets (les), cl., c"« de la Pommeraie. —
Le Pouez 1540 (G 105, f. S47), relevait Mon-
taigu et appartenait à René Erreau; « (les
Petits-), f., c°* de la Pommeraie,
Ponèze (la), canton du Lion d'Angers (19 k.).
arrond. de Segré (16 kil.); — à 95kil. d'Angers.
— La Poyza 1040-1055 (Liv. N., ch. 961). —
Puzia 1060-1080 (Ronc, Rot. 1, ch. 54; Rot. 3,
ch. 15; Cartul. St-Nic, ch. 104), 1084 (Gartul.
de la Roë, ch. 8). — Putia 1082-1093 (l*r Cart.
St-Serge, p. 137). — Pocha 1134 (Hauréau,
Pr. 155). — Poyza 1905 (H.-D. B 30, f. 916). —
La Pouèze 1914 (l«r Cartul. St-Serge, p. 944). —
Puzeia 1915 et 1936 (G St-Pierre-Louroux). —
Poezia 1419 (D 8). ^ La Poèze 1667 et 1789
(E 1441). — La Pouèze, la Poèze 1783
(Pouillé). — Sur un plateau, animé au centre par
une petite vallée, — entre Bécon (6 kil.) au S.,
le Louroux (6 kil.) au S.-O., Vern (5 kil. 1/9) au
N. et au N.-O., St-Clément-de-la-Pl. (5 kil. 1/9).
La route nationale de Segré & Cholet descend
du N. jusqu'au bourg, — où elle s'entrecroise avec
le chemin d'intérêt commun de la Gornuaille au
Lion, — détache vers S.-E. le chemin de grande
communication d'Angers et se continue vers S.
(6 kil.).
Y naissent à l'extrémité S.-O. la rivière d'Erdre ;
— et plus près du bourg, le ruiss. de Brionneau
et son petit affluent dit misseau de la Pouèze, qui
s'y jette à 3 kil. de sa source.
En dépendent les vill. ou ham. de la Fiogée
(90 mais., 85hab.), de Ste-Emérance (90 mais.,
75 hab.), de la Lande (16 mais., 61 hab.), de la
Douelletaie (5 mais., 16 hab.), des Maisons-
Neuves (3 mais., 10 hab.), du Grand-Chantepie
(3 mais., 9 hab.), de la Frionnaie (3 mais.,
8 hab.), le chat, de la Villeuière et 85 fermes ou
écarts dont 8 de deux maisons.
Superficie : 9,913 hect., dontOOhect. de bois,
le quart dépendant de la forêt de Longuenée,
5 ou 6 ares de vignes.
Population : i4î feux, 645 hab. en 1790-
1796. — 165 feux en 1789. — 005 hab. en
1831. — i,i3i hab. en 1841. — i,i67 hab. en
POU
— 174 —
POU
1851. — i,359 hab. en 1861. — i,36i hab. en
1866. — iMO hab. en 1872, dont 600 hab. an
bonrg (150 mais., 182 mén.), en progression, jus-
qu'à ces derniers temps constante et rapide par
le développement de toutes les améliorations agri*
coles.
Foires le 16 avril depuis 1874 et le 24 août
(St-Barthélemy), celle dernière autrefois tenue sur
la lande aux alentours de la chapelle de ce nom.
— Une troisième du 23 janvier (Ste-Emérance)
est tombée depuis 40 ans.
Elève de bestiaux, surtout de races bovines et
porcines, dont le commerce a plus que doublé
depuis 15 ans. — Vinduatrie ardoisière, qui
animait les carrières de la Fiogée, de TEspérance,
de Bellanger, du Glos-CoUas, y est de beaucoup
réduite.
Pereept, de Vern. — Bureau de poste du Lion.
Mairie, avec Ecole communale laïque de
garçons, construite en 1839, par adjudication du
10 novembre, sur un terrain disirait du presby-
tère, et agrandie en 1864. — Ecole de filles (Sœurs
de St-Charles), construite par adjudication du
20 septembre 1857.
L'Eglise, consacrée à St Victor (succursale,
5 nivôse an XllI) a été reconstruite, sur rem-
placement de l'ancien édifice ruineux, par adju-
dication du 13 février 1838 (archit. Dellètro), —
et de nouveau sur de plus vastes dimensions et
dans le style gothique à la mode (archit. Tessier,
de Beaupréau) par adjudication du 3 novembre
1865. De celte dernière entreprise le chœur seul
à cinq pans coupés et le transept, à haute voûte
avec clés peintes, sont achevés, se reliant dans
l'attente à la nef de l'œuvre antérieure voûtée en
berceau.
Derrière allient le cimetière, où sur le fût
d'une haute croix brisée figurent sculptés un ca-
lice et une sorte de bourdon.
A l'ancienne cure, qui sert encore, le titulaire
actuel, M. Tabbé Nipont, a recueilli, avec un
groupe de vieux meubles provenant en partie de
Jarzé, 11 portraits d'abbés de Ste-Geneviève de
Paris, provenant de l'abbaye de St-Georges-sur-
Loire et d'Eventard, — et une pierre qui porte
gravés ces mots : J'ai été posée le 30 mai 1740
par in« Louis Maugars, prêtre, curé, sei-
gneur de c^ paroisse. C'est la date de la cons-
truction de la cure actuelle et de la sacristie an-
cienne.
Le grand chemin d'Angers à Candé, large
encore en certains points de 30 mètres, formait
depuis les temps antiques, comme aujourd'hui
encore, dans tout son parcours vers S. la limite
de la paroisse, croisé sans doute tout près et à
rO. de la chapelle St-Barthélemy, V. ce mot, par
un chemin au Louroux au Lion. Tout ce pays en
pleine lande devenait à certains jours le rendez-
vous d'importantes assemblées. — Nul renseigne-
ment ne m'est venu sur la fondation de l'église
qui doit remonter au moins au xii« s. Mais à celte
date et plus tard il semble que son autorité fut
réduite par l'existence des chapelles presque
paroissiales de Gevrant et de St-Barthélemy. Y. ces
mots.
U y est question dans une charte de St-Aobin
(Cartul. , f. 26) d'un chAteau fort, Castrum
Putie, pris de force et incendié par Geoffroi
Rorgon vers 1100. On n'en rencontre plus ni men-
tion ni trace, si ce n'est peut-être à l'entrée do bourg,
vers N.-E. où se dresse une haute motte, mesonot
à son pied 70 met. de longueur de l'E. i l'O. sur
une largeur moyenne du N. au S. de 25 à 30 m.,
et présentant au sommet une plate-forme ellip-
tique (30 met. sur 16 de diamètre), avec une rampe
en pente douce de 27 met. vers l'E. L'opinion du
pays la signale non comme une motte féodale
mais comme l'amoncellement factice des débliis
de l'ancienne expoitation minière, dont un fonds
inondé sert encore au pied de lavoir. ~ Le fief lei-
gneurial avait son manoir à Arquenay, au S.-E.
de l'église. Il réunissait au xv« s. les tiefs du V&a-
grèlé, du Goulet, du Clos, de la Ville et de la
Marée, avec droit de haute, basse et moyenne jus-
tice, four-à-ban dans le bourg, garenoe, foie et
colombier, droit de chasse et de pèche et autres
droits de coutume et de piévôté. Le roi Louis \1 en
fondant Ste-Emérance, V. ce nom, comme annexe
de la cure, acquit ces fiefs et en gratifia le cure,
qui devint ainsi, comme il en prend le titre depuis
lors dans nombre d'actes, « seigneur spirituel et
« temporel de la paroisse. » — La présentation de
la cure appartenait au Chapitre St-Laud d'Angen.
— Les registres datent de 1593.
Curés : Et. Bellaud, 1419. — GUles de La-
val, bachelier ès-lois, 1466, nommé évèqoe de
Séez en 1478. — Cosmas Guymier, de Pari»,
licencié ès-lois, nommé le 4 mai 1479, qui le-
signe. — Thomas de la Rivière, bachelier en
théologie, février 1482 lu s. — Pierre de la
VignoUe, 1502. — Malhurin i>uoau, 1510. -
Jean Duvau, f en 1553. — GuilL NessefeU
30 juUlet 1553. — Franc Godebille, f en 1554.
— Geoffroi Landais, janvier 1555 m* ik — iean
de la Hune, 1569. —iean Janoier, 157., Math.
Arcan 157., Jean Chauvin, 1574, resignent
successivement sans résider. — Gilles Dolbeau,
septembre 1574. — Jacq. Ogier, chanoine de
St-Marlin d'Angers, 1580, f en novembre 1584.
— Marin de Raganne, décembre 1584. — Th.
Lefrançois. 1592. — Th. Venelle^ qui résigne
en 1597. — Denis Lefehvre, octobre 1597. -
Denis Bourdais, 1604, 1612. — Jean Lecourt,
novembre 1614. Il résigne en faveur de Pierrs
ComiUeau, en déc. 1617, qui permute en 1()19.
— Olivier Mottin, curé de Ste-Croix d'Angers,
juin 1619, t le 3 novembre 1626. — La cure vaque
six ans. — Pibrre Lebatteur, 3 mars 1632, f le
5 octobre 1634. — Christ. Thion, octobre 1<>34,
qui no réside pas. — Et. Cosson, licencié en
droit, avril 1638. f le i" mai 16»9. — JuUen
Dudoigt, 1649, f le 16 octobre 1669. — Frauç.
Malville, avril 1670, f le 12 janvier 1680. U
avait résigné le 4. — Pierre Verdon, 7 janvier
1680, t ie 2 mai 1715. — Jacques Ragot,
docteur en théologie , mai 1715, f ^o 29 sep-
tembre 1730, âgé de 45 ans. 11 avait fait
boiser le chœur, et planter les charmilles et U»
noyers du presbytère. — Jos. Buffebran-du-
Coudray^ novembre 1730, 1 1^ i^ octobre 1732,
POD
— 475 —
POU
âgé de S7 aos. II avait résigné depuis plusieurs
mois ao profit dn chanoine Omo, son oncle, qni
prit possession et permuta presque immédiate-
meot contre une chapellenie en l'église de Nantes.
- Loais Maugars, mai 1733, mort en mars
1771, probablement à Angers. 11 avait transformé
son église et la cure, taillé, doré de ses propres
mains les statues. — Le 20 juillet 1756, la foudre
dévasta le clocher en tuant le fils du sacristain
qoi sonnait. — Louis Cullerier, vicaire de
ia Trinité d'Angers, 3 avril 1771, qui n'exerce pas.
-Jean VetZ/on, juin 1771, f le 9 octobre 1791,
âgé de 63 ans. — L'église avait été volée de ses
ornements pendant la nuit du 5 au 6 juin 1774.
- Le vicaire Aubry signe desservant jusqu'en
QOTefflbre 179S. — Après lui Roger , desservant,
qui signe curé en décembre et à partir du 16,
officier public, et en 1793 curé, officier public.
Il renonce à toolea fonctions ecclésiastiques le
a brumairB an IIL
La paroisse dépendait du Doyenné de Candé,
de l'Election d'Angers, du District en 1788 de St-
Georges, en 1790 de Segré.
Maires : Jacques Guimier, 1792. — René
Paulo, l*r février an Vlll. — Gabr. Amys du
Ponceau, 93 aoAt 1815, démissionnaire en sep-
tembre 1830. — René Paulo, 9 octobre 1830. —
Armand François Fouquet, août 1840, f 1^
36 octobro 1847. ~ Pierre Legendre, élu le
15 août 1848, -fiel janvier 1861 . — Franc. Le-
page, février 1861. — De la Rochebrochard,
13 mars 1873, en fonctions, 1876.
Areb. dfi M.-et-L. C 493 ; E lUi ; 6 588. f. 09; 912-943 ;
1238. — Arch. commun. Kt.-G. — Pour les localttét, ▼oir
ai^Emerance, (j£vrant, St-BartKélemy, VAnjouêret la
ViUftàére, VUletalottr, ArnuxUlé, Cios-Colku, etc.
PoDèie (la), bam., c"« de la Poitevinière.
- Pozeia 1037-1060 (Pr. de St-Quent., ch.
or. 36). — Puzia 1082-1094 (2« Gartul. Saint-
^rs«> p. 312). — Ane. fief et seigneurie rele-
nniduPetit-Montrevault et appartenant aux xv-
xvi< s. à la famille Turpin, dont l'héritière l'ap-
porta en 1550 à Madelon de Brie en mariage, et de
ocme leur fille Marie à François de St-Offange ;
- dès 1624 appart. à Philippe de St-Offange, qui
epOQse dans la chapelle du château de Brissac le
^ jain 1632 Renée Vexiau. Après le décès sans
postérité de Jeanne de St-Offange et de son mari
François Ouplessis de Jarzé en 1678, la terre re-
vint par héritage & Marie-Urbain-Charles de
Maillé, dont le fils la vendit avec la Jousseliniôre
1^ 7 féTrier 1740 à André-Edouard Pissonnet de
Bellefoods; — aujourd'hui par alliance à la fa-
mille Lebault de la Morioière. — Le 7 brumaire
ioVUI (29 octobre 1799) une colonne républi-
caine y surprit dans le bds voisin un rassemble-
nt! de Chouans, qui laissa sur la place 40 morts
^ plos de 100 blessés. — Il n'existe plus rien du
(^biteau, que les douves, un bâtiment de ferme
dont les cheminées sont en pierre, et une butte
de terre entourée de douves, dans un pré ; — f . ,
«■• de St'Michel-et'Ch. — En est sieur Louis
faraud 1676.
Po«èae8(]es Basses-), ham., c"« de Saint-
Pierre-Maul.^ où il existait en 1601 un moulin ;
-i (les Hautes-), ham., c«« de St^Pierre-Maul.
— Les Pouèzes (Et.-M.;.
Pooillsde (la), ham., c°* de Ste-Gemmes-
d'Andigné.
PoaiUé (le). — Le ruiss. de Poullet, — de
Pouillet 1504 (^E 467). — Ruiss. né sur l'extrême
confin N.-O. de la c^* de Jarzé, qui coule du
S.-E. au N.-O. puis pénètre sur Marcé, traverse
du S.-O. auN.-E. Beauvau, où il prend le nom
d'Hay, — et y reçoit à gauche le ruiss. de
Richebourg, — entame l'angle N. 0. de Cheviré-
le-Rouge, — traverse Montigné et y reçoit à
droite le ruiss. de Langotière, où il reçoit les
ruiss. de l'Ermitaie, de la Cohuëre et de Tison,
— puis les Rairies — et aux abords de la route
départementale de Baugé, se recourbe vers N.-O.
jusqu'au Loir, où il se jette, en formant la
limite du territoire de Durtal, à 1,200 met. de
la ville. — Il déborde en plusieurs endroits pen-
dant les quatre mois d'hiver, à la suite des pluies;
— 18,600 m. de cours.
Poolllé» ham. , c"' de Comillé, — Le
haut de P. (Cass.); — donne son nom au*
ruiss. dit aussi du Pot-à-VAne; = vill., c°"
de Mazé. — Le Bas de P. (Cass.). — Le
fief, seigneurie, domaine du P. 1540 G 105,
f. 274). — Relevait du Vieil-Baugé et était
annexée au xviii" s. à la terre de Montgeof-
froy, qui en relevait une partie de Milly-le-
Meugon ; — domaine, c°« des Ponts-de-Cé. —
In Saiaco, inter viam puhlicam que ducit ad
Andecavem civitatem et vineas de Poliaco
1036-1049 (Cartul. St-Aubio, f. 91). — Culture
de Polleio 1257 (St-Aubin, Sacristie, t. il). —
Ancien domaine gallo-romain placé sur la voie
antique d'Angers aux Ponts-de-Cé. — En janvier
1861 on y a trouvé dans un champ une urne en
terre de forme grossière, renfermant 9 bracelets
de bronze, de grandeur inégale, décorés de lo-
sanges, de zigzags et des diverses moulures ordi-
naires à l'art gaulois. Un dessin en a été publié
(Angers, Barassô, 1861, signé A. Lagarde). —
Le grand et le petit Pouillé formaient une
des principales dépendances de l'abbaye Sl-
Aubin d'Angers et furent vendus natale 10 février
et le 3 mars 1791. ~ Le domaine, mis en vente
en 1874, par les héritiers de M. Blancler, com-
prenait maison de maître, ^pièce d'eau, jardin,
verger, deux futaies (2 hect. 73 ares), et près do
90 hectares divisés en 5 termes, le grand et le
petit P., le Pavillon, le Pin et i'Aubépin. — Il a été
acquis par M. l'abbé AUard et sert aujourd'hui
de succursale à l'OrpheUnat des Plaines; — f.,
c"« de Savenniéres.
Poaillet (le), ruiss. né sur l'extrême confin
S.-O. de la c"« de Meigné-le-Vic, coule du
N.-O. au S.-O., traverse Breil et s'y jette dans le
Lathan ; — 3,650 met. de cours. — La Carte can*
tonale rappelle le Caribot.
Pooiiletterle (la), ham., c°«de la Chapelle-
St-Laud.
Poulllonx (le), f., c"« de Villévêque, ven-
due nal^ le 6 thermidor an YI sur l'émigré de
Falloux.
Ponlnlère (la), f., c°« de Lir4,
POU
— 176 —
POtJ
PonlftlB (Claudine), veuve de Jean Hnllin,
sieur de la Ghabossière, est la principale fonda-
trice du Bon- Pasteur, à qui, outre 10,000 1. et tons
ses meubles donnés par elle aux religieuses pour
leur premier établissement, elle légua 25,000 livres
en mourant le 30 septembre 1709. L'église a été
construite en 1710 sur sa sépulture.
PonlalB {François), sieur de la Foresterie,
échevio d'Angers le 1*' mai 1690, conseiller éche vin
le 27 avril 1694, fut élu maire le 30 janvier 1703-
1704, continué le !•' mai 1705-1706. Il agrandit le
cbamp de foire par l'acquisition du champ Gla-
tin et fit replanter le grand mail décoré d'ar-
cades à chaque extrémité pour servir d'abri aux
promeneurs, tel que le représente son jeton avec
la devise : Urbia omamento et deliciia ci-
vium Prœfectura, II, 1707; sur la lace, ses
armoiries : de sable au sautoir d'argent
chargé en cœur d*une étoile d^or.
PonlalB (Germain -François), sieur de La
Guerche, fils d'Antoine P. sieur de la Tirlière,
conseiller juge magistrat au Présidial d'Angers et
subdélégué de l'intendant de Tours, fut nommé
maire d'Angers le l*** mai 1733 et 1734, continué
en 1785-1737, puis au sortir de charge, conseiller
échevin perpétuel le 5 août 1738. Son jeton porte :
d^argent au houx déraciné de sinople, au
franc quartier de gueules chargé d'une
croix engrélée d'argent ; et au revers, une fon-
taine composée de trois danphins, le sommet
composé d'une large vasque avec gerbe d'eau; —
pour devise : Triplici fluit utilis ore. — Prœ-
fectura II. 1737, par allusion à la restauration
de la fontaine Godeline pendant son second
mairat. — On lui doit aussi la réorganisation
de ia milice bourgeoise — et l'ouverture de la
place Saint- Maurilie, aujourd'hui du Ralliement,
telle qu'elle exista jusqu'à la Révolution. — Il
avait épousé le 17 juin 1726 la fille de Guillaume
Riollan, conseiller assesseur à l'hôtel- de- ville.
Ponlals (Toussaint), né à Angers en 1724,
ancien officier de marine, courrier de cabinet à
Brest, meurt à Angers, âgé de 64 ans, le 29 mars
1788.
PoalalBerie (la), f., c"* de Beaueouxé;^
ham., c*'* de Juvardeil. — Ane. fief et sei-
gneurie dit primitivement le fief d^Aversé, rele-
vant directement du château d'Angers. — En est
sieur Pierre Poisson 1554, Pierre de la Chaume
1664, Christ, de la Chaume 1707, René Richard
du Vinay 1737, Louis Richard 1744, la veuve
Violas 1764 (E 338).
P^alaln-Fnretlère (Pierre-Louis), né à
Chantoceaux le 14 prairial an VIII, y meurt le
30 mars 1871, maire depuis le 5 novembre 1830,
conseiller général depuis le 16 juin 1861.;
Ponlarderle (la), f., c"* de Fontaine-G, —
La P. alias le Pré-Ferron 1741 (Terrier de
Brion). — Appartenait à Alex. Danquetil 1715.
Poolardlére (la), f., c»« de Meigné'le-V.\
•• f., c»« de Ste-Gemmes'S.'L, — La P,
autrement les Fourmalets 1548 (St-Aubin,
Molicus, t. V). — La Pouplardière (G. C).
— Appartenait à Julien Thomas, avocat, en
1579; « f., c** de Saint-GeorgeS'dU'Bois.
— En est sieur Franc. Lemoine 1536, P. Bel*
noue 1627, P. Boucher 1628, P. Leboncher 1640,
Hathurin Faltonx 1715; « m«" b., c*« de
StSilvin, avec réserves, jardins, futaies, taillis
(1873). — Y résidait en 1676, 1689 Joseph Jallet,
intendant du prince de Guéméné. M* Olivier
Pannelier, chanoine de St-Hauriile, Tacquit de
lui le 4 janvier 1689 et la revendit le 17 janvier
1692 à son Chapitre (G 1221), sur qui elle fat
vendue nat< le 7 avril 1791.
Ponleet (Nicolas), peintre, à Angers, en
1565. V. Poncet,
Ponlerie (la), ham., c°* de Parce.
Ponletterie (ia), f., c"" de fioucAenuiîne ;
— f., c"« de Meigné-le-V.
PonllBière (la), ham., c"* de Bauné\ —
f., c»« de Freigné ; -» f ., c»* de Montigné-
lés'Rairies ; — • f., c»« de Querré. — Le lieu
et borderie de la Poullenière 1539 (G 106,
f. 50). — Du nom de la famille Poullain qui la
possédait à cette date. — Elle relevait de Laoti-
velle (E 1441). — En prend le nom un miss, né
dans un marais en dépendajit, qui traverse
Querré de l'E. à l'O. et s'y jette dans le ruiss. de
la Bacon ne, après 3 kil. de cours ; — chat., C*
de St-Florent-le-Vieil. — L'hôtel, mai-
son, garennes de la P. 1586. — Ancien fief
et seigneurie avec château appartenant aux xv-
xvi« s. à la famille Leveneux. — En est siear
Mathurin de la Brunelière 1577 , Paul de la Brun.
1668, 1712, dont la femme Marie de Saligné y
meurt le 27 juillet 1697, messire André-Léonor
Georges de Jacques, chevalier, marquis de la
Borde, 1741, 1755. — Le tenancier devait chaque
fois que le seigneur de la Bernetière partait de
St>Florent pour aller en guerro contre les enne-
mis du royaume, lui porter sa bannière depuis le
château de Sl-Florent jusqu'à Oodineau ; — h.,
c"« de Ste-GemmeS'éPA. ; — f., €■• de Martin-
dU'B. ; — h., c"« de Vemoil.
Poallot (....), directeur de la manufacture
royale de Beaafort, avait établi à son compte en
1764 une pépinière de peupliers d'Italie, culture
alors nouvelle, dont il fournissait tontes les pa-
roisses riveraines de la Loire, depuis Saumnr
jusqu'à Nantes.
Ponlaaie (la), f., c"« de la Prévibre,
Ponloterle (la), f., c"« de Fontaint-G. —
Le curé réfractaire Giroust y fut arrêté en 1793.
Pooltiére (la), f., c"« de Clefs.
Ponpard (Jean), peintre à Loogaé, en 1668,
1672, est mentionné dans la Dissert. sur le mi-
racle des Ulmes par R. Cerveau. •» (Michel j»
peintre, Angers, 1659, 1671. Sa femme a nom
Louise Maussion.
Ponpardière (la), chat., c"* de St-Martin-
de-la-Pl. — Ane. fief et seigneurie avec châ-
teau, formant au xviii* s. un corps de logis régu-
lier, avec deux ailes rectangulairea en avancement,
à toits en cône tronqué. — Ce n'était ao xvi« s.
qu'une métairie, où Jean Charbonnier, receveur
des tailles à Saumur, fit construire le grand corps
de logis vers 1568. Y réside sa veuve François)
Barguin 1574. 11 y existait une chapelle dès 1578.
POU
— 177 —
POY
<- Eo est sieur Phitippe Charbonnier 1581 , Char-
lotte da Bellay, Teave en secondes noces d'Ar-
Uiosde Rolland, cheTalier de Tordre, seigoeor
des Hert>iers, 1597, 1G06, lenr fils Arthos de
fioUnd 1606. Pierre de Caylus, écnyer, 1612,
1614, Gilles de Giroys, mari de Catherine de
Cajius, 1636, mort le S3 novembre 1546. Lear
fiUe Félice y épouse dans la chapelle seignea-
risle le 20 février 1648 Urbain de Salles, sieur
(le St-Maeaire, de la Plesse et de la P., 1650,
1690. — Tous deux morts sans enfants, la terre
passa aux héritiers d'Antoinette de Caylus, femme
Jen. h. Jean Belon; — Charles Belon, commis-
sûre-garde de l'artillerie de la ville et du cbâ-
leao de Saumur, mari d'Elisabeth Bontemps,
1700. — Le 24 novembre 1705, J.-B. Leclerc,
oratorien, supérieur du collège de Saumur, marie
dans la chapelle seigneuriale Elisabeth Belon
avec J.-B. Boussard, lieutenant des Eaux et Forêts
de Bangé. — En est sieur et y réside, comme les
précédents, Charles-Gilbert de Foucault, en 1715,
mari de Marie Provost, qui y meurt le 17 mars
1770, âgé de 82 ans ; — Charles-Louis de Fou-
anlt, lieutenant-colonel et capitaine aux grena-
diers, 1762, 1772, — Charles-Louis-Marie Depont
eo 1818, — M. de Kerdenn en 1849, — aujour-
d'hui M. Louis Hayaud, depuis 1855.
Poapardrie (la), vill., c»« de la Plaine; »
bam., c»« du Voide,
Poujyindiére (la), f., c"" de Neuvy.
Poupelln, ham., c"« de St-Philberi-du-P.
PonpelleHe (la), f., c*« de Louvainea; «
f.. €■« de St-Sauveur-de-Flée.
Poapia (PolJ, peintre, Angers, 1657, mari
de Françoise Lejeune.
PoapiBlère (U), f., c"« de Chaudron. —
La Pépinière 1458. — Appart. à Thib. d'Au-
bigné.
PoupUwdlère (la Grande, la Petite-), ham.,
c** de Chantoceatuc,
PoBplandiére (la), f., C* de St-Martin-
du-Fouill, — Appart. au curé de Savenniëres,
Tbomas Mesnard , qui la donna à son église en y
Uant une chapeUenie, vers 1525.
PonpllMlère (la), f., c»» de SUGeorges-dw
^y-de-la-G. — Terra de la Popelinière
1246 (Gartal. do Chemillé, f. 99) ; - f., c»* de
^(•i{émi/-en-Mau^e8, àFranç. Saudeleten 1633.
Pouposaiére (la), f., c"« du Pin ; — f., c°«
^Torfau.
^^^PVJ fJeanJ, né à Cheffes, comme son
confrère Cbesneau, est dit « marchand libraire
« juré ès-universités de Paris et d'Angers et Tun
« des quatre gardes jurés de la bibliothèque et
* librairie du roi Henri III. » Son ouvroir de la rue
!^-Jacqaes de Paris portait pour enseigne A la
^ihk (for. — Sa maison à Angers se trouvait sur
Il place du Pilory. ~ 11 avait épousé Denise
Ilottot, de Chartres, et fut inhumé le 7 décembre
1585 dans l'église des Cordeliers d'Angers « sous
< ooe peiite ardoise en carré, percée par le mi-
< tien. > -. Son fils Robert tenait dans ce temps
Bse étude de notaire royal à Angers.
^i ^ '-~^^* ^**^* B 3 et E 935. - Ar«h. munie.
m
P*«qpellève (la), h., c"« de Landemoni.
Ponqneaale (la), f., c»* d*Armaillé. —
Appart. à la famille de Gohier au xvi*s. (E 1133).
— En est sieur Bernard Valette 1618, Jacq. Rous-
seau, prôtre, 1712, Franc. Rousseau, notaire
royal, 1719; — ham., c"« de NoelUt; — f., c»*
de Vergonnes.
Poimetl«v« (la), f., c"« de Saint-Pierre-
Maulimart; « ham., c"*de Vtlledteu.
Povrry (le), ham., c>>* des Pont8-de-Cé\
i» c"" de St-Michel-et-Ch. — Ane. étang des-
séché, donnant naissance et nom à un ruiss.,
qui coule du N.-O. au S.-E., passe sons la route
départementale d'Ingrandes à Laval et se jette
dans le ruiss. de la Nymphe; — 1,400 met. de
cours.
Poasae^rty m'**, c"« de JLoureaee-JR., sur
le ruiss. des Fontaines-de-Doné.
Ponssemotière (la), cl., c"* d*Echefniré,
dépendance autrefois de la seigneurie de Léchi-
gné. On y remisait, difron, les charrues du
domaine, d'où lui serait venu son nom. Acquis
en 1815 de la famille Luciot par la famille Papin
qui le possède encore, le logis actuel, récemment
restauré, porte les dates de 1618 et 1620.
Ponsaet (le), ruiss., dit aussi de TAbreuvoir-
dU'P., né sur la c^* de la Romagne, au N. des
Noues, passe au S. de la Renusière, et se jette
dans le ruiss. de la Bégaudière ; — 2,150 met.
de cours.
Poossière (la), f., c"« de la Pommeraie ;
= h., c«*de St-Laurent-du-Motay»
Poussières (les), cl., c<>« de Feneu.
Ponssinlère (la), cl. , c^* de Juvardeil ; «
f., c"« de Soucelles.
Ponssivrie (la), f., c"« de St-Martin-du-B.
Paotean (le), m»», c''* de Juigné-a.-L,,
dans le vill. de Martigneau. — On raconte qu'à
l'époque des paiements, les tenanciers, qui ne
pouvaient s'acquitter, y venaient déposer un gage.
Pontlère (la), ham., c^* de Clefs; — ham.,
c»* de la Comuaille. — La Pouaaetière xvi«-
xvm«s. ; — f., c" de Montigné-les-R. — En
est sieur n. h. Urbain Arthus, écuyer, homme
d'armes de la compagnie du roi, 1614, qui
demeurait à la Sionnière. — Il est dit en 1650,
maître des Eaux et Forôts à Baugé et marie sa
fille le 24 novembre à J.-B. de Chouasnet,
écuyer ; — René Quém, écnyer, commandant du
bataillon du Mans, 1758.
Ponvell (le), ham., c«« d*Etriché.
Ponvêrle (la), cl., c^* d'Avrillé,
Powya< ÇLe). -^ V. Pouillé, Pouillet.
Povriers (les), cl., c»« de Contigné. — Les
Poiriers (Et. -M.).
Payât* ham., c"* d'Andard. — Ancienne
terre et maison noble dont dépendaient 12 métai-
ries ; — en est sieur Sébastien Raltier, conseiller
honoraire au Présidial, 1750, Henri-Gaston de&
Hayes, chevalier, par acquêt, 1764, Pasqueraie
du Rouzay, par acquêt, 1770.
Poyet {Guillaume), est né en avril 1473, non
pas au manoir des Granges en St-Rémi-la-Va*
renne, -^ comme le prétendent tous les écrivains
moderneS| — mais à Angers même , au double
li
POY
— 178 —
POY
témoignage de l'ÔTèqae Olivier et de Poyet lai-
môme, qui s'affirme « né et natif de cette ville »
en écrivant à Péchevinage (BB 21, f. 53 et 65). Il
était nu de Guy P., sienr de JapiUes, avocat et
échevin perpétuel, mort le 27 novembre 1509, et
de HargneriteHeliand de Yalliéres, — et frère de
Pierre P., quatre fois maire. — Il se distingua de
bonne heure, comme son père, au barreau d'An-
gers et fut chargé dès 1499 par le Chapitre de
St-Maurice de plaider contre Tévèque de Rohan. —
Son début au barreau de Paris en 1510 le plaça It^ut
d'abord au premier rang. Sa réputation et surtout
aussi sans doute ses relations angevines l'avaient
désigné à Louise de Savoie, récemment gratifiée
par le roi du duché d'Anjou, qui lui confia la
cause intentée par elle au cardinal de Bourbon
(1521-1523). Poyet eut occasion d'y déployer à
l'aise toutes les ressources de son talent pratique,
moins doué sans doute de haute éloquence que
de souplesse et de subtilité. Ce succès assura sa
fortune. Le 4 janvier 1529 des lettred patentes lui
attribuèrent la charge d'avocat du roi. Il avait
déjà su se faire gratifier de l'abbaye de Berdoue,
qu'il ne garda d'ailleurs que quelques années.
Vers ce temps même il entra au Conseil privé
et fut employé aux affaires politiques. Il assistait
en 1533 à l'entrevue du roi avec Clément VII à
Marseille et, chargé même d'y haranguer le pape,
fut forcé de passer langue à l'évoque Du Bellay,
faute de savoir improviser en latin. — L'année
suivante on le trouve mêlé aux négociations avec
l'Angleterre et au retour gratifié d'une présidence à
mortier au Parlement de Paris (31 décembre 1534)
et presque en même temps de la charge de
premier président au Parlement de Bretagne. —
En 1537 il porte à Turin les revendications de la
maison de France, qui préparaient l'occupation
projetée des états de Savoie. — Son crédit enfin
se met hors de pair, en prenant possession de la
grande chancellerie, oùl'éièvent des lettres patentes
du 12 novembre 1538. Dés la première nouvelle
révêque d'Angers, alors présent à Paris, écrivit à
son Chapitre et à la Mairie, en les conviant à célé-
brer le dimanche suivant une procession générale
« pour sa bonne prospérité » et le Conseil de
ville envoya un présent de 300 livres au nouveau
chancelier « duquel l'on espéroit beaucoup de
« biens ». — Mais les influences secrètes, qui avaient
créé sa grandeur, n'étaient pas pour en assurer
la durée. Et de fait, on le voit vers le même
temps se faire recevoir aux ordres sacrés, comme
une garantie suprême, qui en effet lui sauva
peut-être la vie. Ses lettres témoignent qu'entre
tant de factions qui divisaient la cour il s'était
donné tout entier au connétable de Montmorency.
Il lui rend compte des affaires publiques, prend
humblement ses ordres, s'excuse d'un retard, pro-
testant qu'il ne veut s'adresser jamais « qu'à
c lui on à ceux de sa maison et service s, et lui ex-
pose avec d'humbles instances sa gêne privée et
ses besoins d'argent, sur un ton, il faut le dire,
non pas seulement respectueux mais tout à fait
bas et servile. Pourtant Tannée, que signale son
avènement, reste vraiment mémorable et les
actes s'jr succèdent, dont plus d'un tient date dans
le renouvellement de la
En quelques mois, une série d'édits, — néi de
préoccupations diverses et non pas toQjonrs
désintéressées, -* crée l'office de greffier dv
Chàtelet (12 décembre 1538), attribue an pcéTÔt
des maréchaux la connaissance des crimes et
délits en matière de chasse (12 décembre), inter-
dit aux frères quêteurs de Saint-Jean de Jéru-
salem et autres de publier dans le royamne, sias
autorisation royale, et d'affermer les pardons et
indulgences du pape (12 janvier 1538 & s.), dé-
fend de loger des étrangers sans avis préalabks
aux magistrats (9 mai), d'employer le chêne i
échalasser les vignes (22 mai), ~~ établit la
blanque ou loterie royale (mai), expédient
financier , imité des pratiquée italiennes , «pe
l'Etat devait exploiter pendant trois siècles.-
réunit au Domaine, après le décès des donttair»,
les terres aliénées par le rot (30 mai), — penaet
aux juges ordinaires de procéder contre les Ivtbé-
riens (24 juin), — expulse « certains personniges
« incognus qui se font appeler Boesmiens >
(24 juin), — déclare le Domains inaliénable
(30 juin), — interdit an roi et révoque loni don
d'amendes judiciaires etde confiscations(2S jniUeç.
— réglemente la juridiction du Grand Consal
(juillet), et celle des maîtres des requêtes (août),
— étend aux fiefs inférieurs et aux meobles les
confiscations pour lèse-majesté (10 ao4t), — et
enfin promulgue la fameuse Gut2le2mtiie, eomae
ses contemporains appelaient du nom du chance-
lier,' l'ordonnance de Villers-Cotterets sur le fait
de la Justice (août 1539). Elle forme, à elle senle,
comme un code confus en 192 articles, où se ren-
contrent pêle-mêle, avec la confirmation d'abns
antiques, des prescriptions iospirées par no v^
table esprit de renaissance. L'auteur y détermine
de façon précise les limites entre les juridictions
séculières et ecclésiastiques, prononçant en eis
de conflit au profit dos tribunaux laïcs e(
du même coup réduisant des deux tiers l'impor-
tance des officialités; il ordonne la tenue des re-
gistres de l'Elat-Civil, tout au moins ponr les
baptêmes, et la rédaction en français de toos
les actes notariés, des procédures, des arrèis-
— Une même pensée impose aux juges U ré-
sidence (23 novembre), réunit au domaine de U
couronne toutes les justices seigneuriales de Paru
(16 février 1540 n. su), essaie d'établir par loat
le royaume l'uniformité de Kaunage (atril).
Mais déjà le temps était venu de payer la raocoo
de son élévation suprême, en se prêtant ani
vengeances de Montmorency. Dés son entrée s
la chancellerie, il avait trouvé engagée depoii
deux mois (23 septembre 1538) une enquête se-
crète contre l'amiral Chabot, qui avait en ponr
résultat le 16 février suivant un ordre d'anestar
tion et le 3 novembre 1540 la convocation d'nne
commission extraordinaire. Poyet réclama le droit
de la présider. En ce même temps le roi le pré-
sentait, mais inutilement, au pape ponr les
honneurs du cardinalat. Par une double indignité,
et au mépris d'un récent édit, le chancelier se fit
encore allouer à l'avance les biens à confisquer
sur raccusé. S'il n'obtint pas Tarrêt de norv
POY
— 179 —
POY
((ù'oa attaDdait, la senteBce^promnlgoée soub forme
de leUres patentes le 8 février 1541, semblait da
najas eonsommer la raine de l'amiral; mais
«Ue ne reçut point d'exécution et Chabot était à
peine réhabilité dans tous ses biens et honneurs
;i3 mai 1542), que le contre-coup frappait à
soo lûor le chef de ses jages. — Les intrigues
des main esses et de leur entourage se trouvaient
servir à souhait les haines implacables de tant
d'intérêts, que menaçait sa Guillelmino. Dès le
i août un ordre royal suspendit Poyet de ses
fonciiotts et le faisait arrêter à Argilly en Bour-
gogne, où se trouvait alors la cour. On le voit aussi-
tôt homblement écrire au cardinal de Tournon, au
roi, même à son ennemi Tamiral, pour les « im-
cportooer de sa pauvre affaire » et obtenir d'être
iaCerné dans sa propre maison. Il n'en resta pas
moins oublié deux ans à Bourges d'abord, puis à
Paris dans la BasUlle, d'où il fut transféré le 28 avril
1544 seulement dans la Tour du Palais pour être
interrogé le 15 mai solvant. Contre lui, cooune il
avait été fait pour Chabot, procédait une commis-
sion arbitrairement formée,— dont il avait pu pour-
Uninicoser les premiers membres, — un président,
gafé, comme loi» à l'avance, par les confiscations
pronises, et pour dernière honte, François I*',
le roi même, qui vint en personne déposer
eontre le chancelier et l'accuser d'avoir falsifié les
sceaux pour s'attribuer les deniers publics,
(ioe loi reprochait-on encore? d'avoir créé à prix
d'argent des offices, dépouillé des titulaires, ex-
lorqné les biens des condamnés, falsifié des juge-
ments, notamment celui de Chabot, suborné des
tilles. A ce dernier point il refusa de répondre,
comme aussi, par respect, de discuter la déposition
dn roi ; mais snr le reste il fit tête « aux gens
< du roi », comme il les appelait, apportant des
Dotes et des discours écrits à l'avance, avec excuse
• d'ôtre long à dire et à remontrer ce qui con-
« cerne sa cause > et, il faut ajouter, encouragé
par la cour, qui lui promettait de « prendre garde
• de bien l'entendre. » Le 24 avril 1545 un arrêt
te déelara inhabile à tenir aucun office royal et
le condamna à une amende de 100,000 liv. parisis
d À un internement de 5 ans dans telle ville « et
• sons telle garde » qu'il plairait d'ordonner. On
«at peine à apaiser le roi-chevalier, lors de la
leetore à Amboise de cette sentence, que lui
apportaient trois des conseillers, a Un chancelier
" qoi perd son office, devrait perdre la vie »,
leur dit-il, en refusant de les écouter. — En réa-
Hlè l'arrêt qui condamnait Poyet loi épargnait
loQte dégradation, même la prison , à la seule
ebarge de payer une amende, qui lui fut presque
Muntût remise, et sans confiscation aucune de ses
biens propres. Il lui restait en Anjou, comme il l'a-
vait déclaré lui-même aux juges, 8 à 9,000 livres au
moins en renies de son patrimoine. C'est donc lé-
içnde vaine que sa prétendue détresse et les expé-
dients qu'en racontent les récits angevins. Presque
Aassitêt redevenu libre par l'abandon seulement
des biens acquis aux jours d'opulence, il se retira
^ Paris» dans son hôtel du quai des Augustins.
f^pais longtemps malade d'une rétention d'urine,
<»mine on le voit partout s'en plaindre, il y
mourut le 27 avril 1547, — et non 1548, eomme
l'indiquent toutes les histoires. — II fut inhumé
aux Grands- Augustins, sous une tombe sans nom.
Le Chapitre de Saint-Maurice d'Angers, à la
prière de l'évêque Bouvery, son neveu, se souvint
de lui et célébra un service solennel d'anniver-
saire en 1548.
Les copies des actes de son procès existent d'au-
tant plus nombreuses que durant un certain temps
on chercha à les supprimer. On en trouve des
exemplaires à la Bibl. Nat., dans le fonds Dupuy
509,Brienne 247, St- Germain Franc. 576, Fonds
Français 18451, etc.; Harlay 58, Fontanieu anc.
8431, auj. Fr. 3872, Godefroy 253 A. — La com-
mission pour saisir ses lettres et papiers se trouve
au Mss. 246, p. 58, du fonds Brienne, —les papiers
saisis, aux Archives Nat. J 905; — les pièces du
procès, Ib. K 719-722; — une lettre (copie du
temps), par lui adressée au roi, Bibl. Nat., Mss.
anc. 8505, auj. 2980, f. 55; une autre, autogr., au
cardinal de Tournon, Mss. Colbert 1, p. 55; une
autre à son frère, Anc. fonds franc. 482, f. 47. —
Deux de ses plaidoyers de 1523, Colbert anc.
9485>, auj. Fr. 4644. — Jean-André Pocquet de
Livonnière avait rédigé un Mémoire historique
pour sa justification t qui parait perdu.
Poyet, quoi qu'en écrive le Gallia Christiana,
ne semble pas avoir jamais été marié. — Son por-
trait tait partie des cuivres gravés pour le Peplus
de Cl. Ménard, et il en a été dans ces derniers temps
reproduit plusieurs tirages pour le Répert.Arch,
et les Mém. de la Soc. Acad. d'Angers. Deux
autres types s'en rencontrent, sans aucune authen-
ticité meilleure. — Il portait des armes parlantes :
d^azur à 3 poyets ou poteaux d! argent posés
de front en pal, qui est de Poyet, écartelé au
2 ei 3 de gueules au griffon dPor, qui est de
Hellaud. Devenu chancelier, il remplaça le grif-
fon par des lions et prit pour devise : Justitiœ
columnam sequitur Uo.
Jourdan, Decrusy et Isambert, Mec. gén, des lois franc.,
XII, p. 547-888. ^Guill. Ribier, Lettres et Mém. it Estât,
t. h p. S64, 394-305, 549, 561-562. — Histoire du Procès du
chancelier Poyet, par l'historiographe aans gages (Londres,
1776, m-8* de 360 p.). — Mém. de la Soe. Acad, dTAng.,
1866, et tirage à part« avec portrait, iii-8* de 40 p., art. de
M. Arm. Parrol. - Sismondi, XVI. p. 474; XVIL p. 6247,
249-S5i. — D. Housseau, XXIt, p. 181. ^ Répert, arch.,
1860, p. S73, avec portrait. — Tesaereau, Bist. chron, de
la CAane, de Fr.,U 1,^,99,^ Godefroy, Hist. des Conné-
tables, Chanceliers, etc., p. 34, 107, etc. ~ Montfaucoa,
Mon. de la Mon. Fr., IV, p. 880. — MiUin, Antiq. Nat.,
1. 1, paru 3, p. 50, W-Si.— Mélanges dTune grande Bibl.,
XI, 87. — GaUia Christ., t. I, p. 10S3. — F. Blanchard,
Les Présid. à mortier du Parlement de Paris, p. 157-1 58.
— Cl. Ménard, Peplus, Mss., t. I, f. 169-173. — Floquet,
Bist. du Parlement de Houen. ^ Ducheane, Bitt. des
Chanceliers, p. 585-590. — Dumesnil, Mss. 658, p. iS2.—
Audouys, Mss. 919, f. Ui. — Bev. d'Anj.^ 1855, 1. 1, p. 117.
P«7et {Pierre), sieur des Granges et d'Echar-
bot, frère du précédent, juge des Traites d'An-
gers en 1515, avocat du roi à la Sénéchaus-
sée en 151G, échevin le 8 octobre 1517, fut
élu maire le 1*' mai 1519, de nouveau le l«r mai
1532 et 1533, et une dernière fois le l*' mai 1541.
Il était alors conseiller du roi et lieutenant-général
d'Anjou depuis 1539. Ce fut lui qui fit bâtir le
portail de l'Hôtel-de- Ville, l'auditoire du Palais
de justice, l'Oratoire en 1533 et le bel hôtel des
PRÉ
— 180 —
PRË
Granges, dans la roe Valdemaîiie, maison plus
tard des Petits-Pères, pois pension Advifle. —
n moorut en charge le 22 féTrier 1542 et fat
inhumé dans one chapelle de l'église St-Maurille
où on le voyait dépeint dans le Yitrail, avec sa
femme, & genoai. Bronean de Tartif. donne leurs
portraits. Leurs deux filles avaient épousé l'une
J. Bouvery, père de l'évoque, l'autre Phil. Gour-
reau. — U portait cFclzw à 3 poyets chargent
posés de front en pal,
Anh. maak. BB 22, f. 95. — M«. 919, f. 242 et 243. —
Bran, de T., Mbs. 871, f. 339 et 344.
P<»7et (René), bâtard du chancelier, né à
Angers, quitta l'Anjou, et courut le monde, vi-
vant du métier de cordonnier. A Genève il prit
goût aux opinions nouvelles et retint au pays.
Arrêté à Saumur comme hérétique, il attesta sa
foi et fut brûlé vif en 1552 avec des sentiments
d'une héroïque constance.
Crefpin, Hist. des Marivn, p. 253. - Hiret, p. 484. —
Haeff, t. Vni, p. 315.
Poyevzf vignoble, c"« de Varrains, cité par
la statistique Mss. de 1802 parmi les premiers
crus du Saumurois.
Poyvet {François), natif d'Angers, docteur
de Sorbonne et jacobin, prieur d*abord du cou-
vent d'Angers, était prieur de celui d'Angoulôme
en 1562 et lors de la prise de cette ville par
Goligoy. 11 revint alors de Chartres, où il prêchait
le Carême et osa provoquer les ministres à des
controverses publiques. Assailli bientôt par les
soldats fanatiques et traîné hors ville, il fut jeté
le 6 août 1568 dans le lit presque desséché de la
Charente et achevé à coups de mousquets.
Grandet, Mss., t. V. — D. Gbamard, t. n, p. 380. — Gh.
Vincent, Année Dominicaine, t. XII, p. 185. — Poeq. de
Uy., p. 140. ^
JPrceMrfACtM. — y. Prince.
Praire (la), c*>* du Longeron,
Prairie (la), ham., c»« d'Auverse ; — f., c"«
de Cholet; — m'», c»« d^Ecouflant; — f., c»«
du Guédéniau (Cass.).
IPtHttmf Pw^Uu — V. Juigné et la Prée.
Pralean (le), f., c"« de Montreuil-s.-M, —
Une petite chapelle voisine, dite populairement
de Grande 'Jeanne, porte au fronton la date 1815;
-■ f., c"« de St-GeorgeS'Sur-Loire.
Pré (le), chat, et m<", c"« d'AZZonnes. —
Pratum in Valley a 1346 (St-Maurice, Anniv.,
t. VIII). — Les moulins du Pré 1494 (Ib.). —
Ane. fief et seigneurie, avec manoir reconstruit en
château an xviii" s. La grande dlme de la
paroisse en dépendait jusqu'au xiii« s., partagée
depuift avec le prieur d'Allonnes -> En est sieur
Pierre de Sacé, chevalier, 1298, Jean de Sacé
1346, Viennot Aménart 1437, « honorable homme
< et saige » Pierre Defay 1474, Robert Paillart
1520, René du Bellay 1595, Jean-Franç. Lépagneul
de la Plante 1745, 1783, qui y avait fait élever
une chapelle consacrée à St Jean-Baptiste le 18 sep-
tembre 1747. Il y existait en 1789 plusieurs grands
tableaux, dont une Vierge et un St Jean-Bap-
tiste,^ — et dans le château, une belle toile, le
Sacrifice d'Iphigénie, deux œuvres flamandes,
le Joueur de cornemuse et Un /t(meur«— et de
pombreuses natures mortes. — En dépend encore
un beau moulin i eaa ;= d., e^ d'Angers, dans le
canton de Sl-Land ; — domaine de St-l&aiice
d'Angers, vendu nat* le 12 avril 1791 ; » f.. c**
d'AwriUé, — Ane. fief et seigneurie avec logis
noble du xvr s., qui doooatt son nom an xm* s.
à une famille de chevalerie ; -» f., c^ de Bcau-
préau ; « f. , c»« de ComilU ; — c»" de Bauné. -
Ane. m»" noble près l'église, avec porte à hoteaa
d'ornementation Renaissance et grande chemiaée
décorée d'un médaillon. 11 reste des fondation de
la chapelle, en dépendant, qu'on appelait U Dtoe.
et sous l'habitation, des caves d'un logii plos an-
tique qu'on prétend avoir appartenu aux éTèqoes
d'Angers et où mourut peut^tre l'évéqne Gaill.
Le Maire. — En est dame Sympborienne Phelip-
peau en 1598; — en est sieur René Lebretoo.
écuyer, 1604 ; — f., c»« de Coutures. —Le lieu
et seigneurie du Pré 1575. — Le Pré Beau-
champs 1590, 1704, — La terre, maison et
seigneurie du Pré Bonckamp 1718 (Chap. de
Blaison). — Ane. fief et seigneurie dont le logis
fut reconstruit, ainsi que la fuie, vers 1570 11
relevait du Chapitre de Blaison. Le domaine ^Bt
acquis de diverses mains par n. h. Bertrand Bos-
cher de 1569 à 1575 et resU à sa famiUe dorant
tout le zvii* s. Le 14 mars 1718 Charies de Bos
cher la vendit, mais son fils Mathurin de B. en
fit retrait pour la revendre le 7 décembre soiTini
à François Letessier, par un contrat de même
annulé. — En est sieur encore messire M amert de
Boscher, mari de Catherine Camus, 1731. C'est
de Françoise de la Fontaine de Fontenay, veave
de Nicolas de More, que l'acquit Jacques Letes-
sier vers 1750, qui l'avait vendue avant 1776 à René
Conrjaret. ~~ Elle donne son nom à un miss, oc
sur la c<*«, qui se jette dans le rniss. de Si Aubin
et a pour affluents les miss, de Montaign et de
Bille; — 3,500 met. de cours; « cl., c<" de
GrezNeuv, ; — f., c»« de Huillé ; « f.. c« de
Lézigné, — En est sieur maître Florent Ohard,
commissaire des guerres aux revues de Bangê,
1701 ; — cl., c»« du May (Cass ) ; — f.. c»« de
Mozé. — En est sieur Math. Boceau 1665; •=
ham., c**" de Rahlay ; — donne parfois son nom
au ruiss. dit aussi des Raimbaudiéres, et dans U
dernière partie de son cours, de l'Argonnette ; -
f.. c»« de St-Clément-de-la-P, — Le fief du
Pré et maison seigneuriale 1540 (C 105.
f. 288). — La terre de Préjean 1754 (E 3478).
— Préjean (Cass.). — Ane. fief avec maison
noble et chapelle, qui relevait pour le domaine
propre de la Plesse-Clérembault et pour le lesV;
dn Plessis-Macé. — Il donnait son nom encore sa
XVI* s. à une famille de chevalerie. — En est
sieur n. h. Jean du Pré 1513, n. h. Louis du Pré
1540, n. h. Et. Nepveu de la Hamardière, ({ui y
meurt âgé de 60 ans> le 19 novembre 17io
— Sa veuve Antoinette Gonrreau le donne i
leur fils Et. Nepveu de la H., dans son contrat de
mariage du 6 décembre 1748 avec Marie-Nicûle
Collas de Léperonnière. — et celoi-d en lui
abandon le 9 juillet 1754 à René-Nic. Nepven, cun'
de Saint-Clément-de-la-Place ; = f., c»« de Ste
Gemmes-s.'L. ; «- c"« du Toureil. — Le Pti
en Vallée xvii* s., — Le Pri-Mur-Horeau
PRÉ
— 181 —
PRÉ
fT74 (Slrtfaiir). — Ane. fief et seignenrie rele-
?aDt de Bessé. Eo est sieur n. h. Gilles Carré
1540, sa veuve Françoise Régnier des Loges 1559,
Jacques de Brissac 1667 ; — Franchis et Louis
GaDlierlT74; - f.. c»« de SUHilaire-St-FÎ. ;
« ■»«, c»« du Vieil'Baugé.
Pré 0« B*s-)i cl. c»« de Jarzé; — (le
Grand-), m«°, c*»* de Doué\ « ham., c^* de la
Miniiré; « (le Haut-), ham., c»» de St-
GeorgeB-8.'L. ; =» (le Petit-), cl., c"* de Dau'
meray. — En est sieur n. b. Nie. de Torebard,
1639; — ham., c"« de Noyant-s^-le-Lude.
Pfé*Arelier (le), f., c" de Beaupréau. —
Acquise le 29 octobre 1666 de la veuve Gelineau par
Urbain AUard, notaire du duché de Beaupréau, qui
7 résidait et en fit don le 16 février 1674, ainsi que
da bordage annexé de la Heuzardière, à son fils
Henri, chanoine de St-Martin d'Angers. Le logis
date encore du XTi* s. — Il a emprunté une partie
de son nom à une fontaine voisine qu'on voit
mentionnée^ Fona Archeriit dès le xii^ s. dans
les chartes de Ghemillé. On y retrouve encore les
traces d'un canal souterrain, d'une époque incer-
binemais très-antique, qui en conduisait les eaux
an château môme de Beaupréau.
PréAB (le), f., c" de Miré.— Les P. (Cass.).
, Fréan (Louis-Pierre), né à Epemon (Enre-
' ei-Loii) le 12 octobre 1772, retraité le 11 décembre
1833 avec grade de colonel d'artillerie, officier de
laLé|ioo d'honneur, chevalier de St-Louis, meurt
à Angers le 2 novembre 1849> veuf d'Anne-Harie-
Laore Lefer de Chantelou.
Préaaberi, cl., C* de Daumeray .—Le lieu
deP. 1589 (Et.-C.).— JL« Poirier Auhert (Et.-M .).
Preaulx (^Joseph-Marthe-René-Gilhert ,
marquis de), né le 24 août 1787, maire de Pouancé
de 1823 à 1848, conseiller général de 1830 à 1833,
d'arrondissement de 1836 à 1839, de nouveau
conseiller général le 1*' décembre 1839, meurt
k Pouancé le 11 novembre 1849. — Il a publié,
s^ns mettre son nom, deux brochures : De la
Charte selon la monarchie et du droit cTtn-
tervention considéré dans ses rapports avec
la iùreti générale des nations (Paris, C.-J.
Trouvé, 1823, in-8«) ; — Notice généalogique et
historique sur Pouancé et la Guerche (Paris,
1832, in^o de 81 p.).
PréMix, f., c"« d*Avrillé\ a m»^, dans le
bonrg à*Ecouflant. — Ane. fief et seignenrie
avec maison noble dont est sieur Jean Boucher
1M3. Jean Fouchier, f en 1526, dont l'épitaphe
se Ut dans l'église. Math. Boucher 1536, René
Hiiet de Xalpaire 1610, Guy Lanier de la Brosse
p&r acquêt en 1640, Christ. Gupif par acquêt en
1653. n. h. Jacq. Belot de Marthou 1679, 1686,
Gabriel Yerdier 1700, M. Letoumeux son héri-
tier, 1750. qui vend le domaine à David Gilly,
V. ce nom, — Jean Gilly, avocat, 1769; —
J -Aimé-Denis. -Al. Riffault 1777. — Le logis du
iTiit* s. conserve un portail armorié du xvi« s.,
•mqael attient une porte basse chargée d'un écus-
âon où se distingue une croix, et aux deux angles
«périeurs les lettres P. B. — Une chapelle du
Dom était desservie dans l'église paroissiale ; ■»
y- Préhaut.
Préanx (les), f., c"« de la Pommeraie ; «»
ham., c»« de St-Philbert-du-P. — Les Praux
(Et.'M.); = (les Petits-), f.. c»* de la Pom-
meraie.
Pré-aiTK-Catlles (le), champ, c^* de Nueil.
— Le procureur de Passavant s'y rendait chaque
année avec ses assesseurs, pour recevoir des
habitants de Cléré des cailles de lait ou caille-
bottes qui lui étaient présentées sur de longues
pelles de bois et qu'il faisait sauter et virer
comme des crêpes. Le champ était alors mis au
pillage et le mattre et les tenanciers tenus de
poursuivre à coups de motte de terre le procureur
jusqu'à Passavant.
Pré-Avrln (le Grand-), f., t^* de Maulé-
vrier ; — donne son nom à un ruisselet, affluent
du miss, des Chèvres ; — (le Petit-), f., c»« de
Maulévrier. donnée par H^** Cossin pour la
fondation de l'hôpital et de l'école de Maulévrier
en 1828.
Prébandelle, f., C"* d'Angers N.
Prébant, vill., c»" de Chénehutte-les-T.
IPr^Beatschmnsp (le). — V. le Pré, c»«
de Coutures.
Préblon* f., c^^ de la Renaudière.
PrébooTlère (la), f., c<^* de Marcé. — La
Prestebouvière 1691 (Et.-C.) et 1791 (Vent. N.).
Domaine d'une chapellenie desservie en l'église
paroissiale, vendu nat^ le 20 mai 1791. — Au
grand carrefour vers l'O. une croix de pierre
porte sur le fût la date du 6 décembre 1805 et
les noms de René Réf.., maréchal, et de J.
Perdrau.
Préeatolre (le), f., c»* de Mozé.
Préoerron, ham., c"* du Voide. — Per-
ceron (Cass.). — La fontaine, le village de
Presseron 1760 (G Cures).
Pré-Chapeau (le), cl., c"« de la Chapelle-
Rouss. — Le bordage de P. 1504-1778 (E 469).
— Le Port Ch. (Et.-M. et Cad.).
Pré-Chènean (le), viU., c»« du Fuilet ; »
f., c"»« de Trémentines.
Préelos-de-la^Vallée (le), ruiss., né sur la
c"« de la Chaussaire, qui se jette dans le miss,
du Verret au-dessous de la Roberdière; —
500 met. de cours.
Préeor* f., c»* de Vem. — Le fief, arrière-
fief, terres, domaines et seigneurie de P.
(C 106, f. 4). — Avec manoir noble et deux
étangs, relevant partie de Candé et de Bécon. En
est sieur Guyon de Rochefort 1484^ 1539, René
de R. 16^5, mari de Françoise de Langan ; —
Michel Gobin de Montreuil 1685, de qui l'acquiert
messire An t. Simon de la Bénardaie 1752.
Pré-d'Asnlère (le), vill., c'* de Brain-sur-
VAuthion.
Pré-de-Croehe (le), m»». c»« d'Angers, sur
le chemin de la Meignanne, dont dépend un pré
où naît la fontaine de Croche, V. ce mot.
Pré-de-la-Lande (le), f., c»« de Chemillé.
Fré-de-Ia«Savate (le), ham., c«" de Vem,
Pré-de«la-SeIle (le), ham., c»' de Saint-
Hilaire-dU'B., 1461.1553 (Pr. du Coudr.-M.).
— Ane. domaine, avec annexe du bordage des
Millonnes ou Treize-Vents.
PRÉ
— 182 —
PRË
Pré^es-Demoiselles (le)» rniss. né sur la
c«»« de Verrie, traverse St-Hilaire, s'y jette dans
le Tboaet ; — a ponr affluent le miss, de Har-
solean ; — 3,500 met. de cours.
Pré-des-Planehes (le), vill. , c"« de Mazé,
Prédlon, f., c"* des Cerqueux-s.-PaaB. —
Perguion 1603, — Le bordage de Prœdion
1703 (EI.-C.) — Préguion (Cass.).— Prediong
(El.-Ji.). — Predoing (C. C).
I»fee aa). — V. les Tuffeaux.
Prée (la), cl., c»«de Bauné\ — ff., c»« de
Beaupréau; » vill, c"" de C/iaZonnes-s.-X*.
— Au faite du coteau et de la rude rampe, qui
dominent Texploitation houillère, a été construite
la chapelle Ste-Barbo-des-Mines, pastiche romano-
byzantin, dont la desservance a été érigée en suc-
cursale par décret épiscopal du 17 décembre
1874; •» ham., c"* de Daumeray, « f., c"
de MiëZat/, reconstruite en 1865; — donne son
nom à un miss, né sur la c"" de Cossé, qui
forme la limite de Cessé et de Hélay, puis de
Chemillé et de Gonnord, coule du S. au N. et se
jette dans l'Hirôme en face le moulin d'Argonne ;
— 10,200 met. de cours dont 4,800 entre Cessé
et Mèlay. — Il porte aussi les noms de ruiss. de
la Jolinière, de la Malaiserie et de la Roche*Bar-
doul et a pour affluent le ruiss. des Louettières.
Prée (la), c"« deMorannea, ancien centre dis-
paru, dont le nom seul est resté jusqu'à ces der-
niers temps attaché i celui de Juigné. V. ce mott
autrefois Juigné-la-Prée, et qui paraît aux
xiv-xvi" s. désigner encore tout un canton. —
Terra quœ vocatur Prata 1010-1031 (St-Serge,
l«r Cartul., p. 11). — Juxta la Pratam 1052-
1082 (Ib., p. 154). — M. de Predia 1082-1094
(Ib , 2« Cartul., p 296).— M. de Praia 1095 circa
(Daumeray, ch. or.). — M. de la Prata 1102-
1114 (Juigné, ch. or.). — A^pud la Pratam
(2« Cartul. St-Serge, p. 293). — En la Perroye
1369 (Ch. or.). — En la Prée 1565 (G 148).
Prée (la), cl , c»« de St-Georges-Bur-L. —
La Praie (C. C.) ; — c»« de St-Georges-Chàt.
— On y désigne de ce nom un moulin en 1770,
dit aussi de la Prée-de-Tigné (Et.-C); — f.,
c»« de St-Martin-de-la-Place; — f., c"« de
Varennea-a.-M. ; = (la Basse-), f., c»« de
Beaupréau; — ham., c"« de Daumeray ; «
(la Grande-), ham., c"* de Daumeray ; -^ (la
Haute-), f., c^ de Beaupréau.
Prée-dlEIUer (la), c»« de la Daguenière,
JPrec.rfa-Hlow (la). — V. VEtang-de-
Valienne.
Prée-da«MeIlerlt (la), f., c"« de Mou-
liheme.
PréferroB (le), f., c»« de Mèlay, dépen-
dance de la chapellenie de ce nom desservie en
St-Léonard de Chemillé. — Y. Précerrùn.
Pré-FIenri» nom donné en 1793 à la com-
mune de St-Germain-des-Préa.
J»t^/bi»<alne. — V. Treille (la).
Préfoaréf ham., c»» d'Anflrm.
Préyas (le), c*"* du Lion-dAngera, — Lea
Prégaa (Et M.). — En est sieur et y meurt le
29 octobre 1704 n. h. Charles Besnard de la
Rivière.
Pré-GftvdiB (le), f., e"« de Contigné. - Ed
est sieur René de Pontoise 1577; — m«" b., c**
de Dénexé'prèa-Doué, reconstruite en 1871.
Pré-eantler (\e), f., c"» de St-André-de-
lorMarche,
Prégellne, f.. c«» de Si-Sauveur-de-Fl -
Poilgeline, — Veatang de Poiregeline et le
vieil chaateau 1622 (Arch. de la Sarthe, H 173).
Pré-GorroB (le), cl., c" de Charcé.
Pré-Grenier (le), f., c»» de Cheviréle-K
Pré-Cruérlnette (le), f., c«« de Mouliheme
Préhant» m»" b.el f., c"« de Briaaarthe; «
f., c»« de Pellouaillea. — V. Préaux.
Préhoost (Marin), sculpteur. V. Vallet.
Préhnbert (le), f., c"« de Mozé.
Rt^eem. — V. te Pré, c»* de St-Clément-
de-lorPlace,
Prélong Oe). ham., c"« d'Ecuillé,
JPr^Maral* (le). — V. Vemon.
Pré-Haorlee (le), f., c"« de Contigné.
Pré-HoroB (le), ham., c"* de Beaufort. -
En est sieur Jean Trigueneau 1649.
Prenant (le), f., c°* de Clefs. —Adc. do-
maine de la mense des Hospitalières de la Flèche,
vendu nat^ le 5 vendémiaire an Y.
Prends-y-Garde* cl., c<>« d'Auverse, —
autrement dit Paaae-Vite; — f., c" do Lou-
rouX'Béc.
Prénean (le), f., c"« de la Ckauaaaire, bilie
depuis 1833 ; — f., c''* de Montilliera.
Prénenf» ruiss., né dans un pré, c"« de la
Chapelle-dU'Genêt, qui afflue à 800 met. de U
dans le rniss. du Noyer ; » f ., c*^ de BouiUi-
Ménard ; « chat., c"« d'Etriché. —En eslsiear
Pierre Levau 1631 ; — appartenait à la famille
Hullet de la Sauvagère en 1756, — en 1876 aa
baron Octave de Cumont, qui y est mort le 24 sep-
tembre; -^ f., e*»* de Loire \ ■« f., €•• de Mozé.
Prépantlére (la), f., c"« de Sceaux. — La
Baipencière 1387, — la Boipanceiere 1^
(H St-Serge, Sceaux). ^LaPrépentière{C^iX
Préparé, f., c"* de Genneteil.
JPfépoHn (le). — V. Chandelaia {iorhi ét\
Prés (les), cl., dans le bourg de Champignii
= cl., c»« de Cherré. — Ane. domaine des Car-
mélites d'Angers, vendu nat^ le 13 janvier 1791 ;
— m*» b., c»« de Cléré; — f., c»« de Saint-
Saturnin \ — f., c»« de Sceurdrea; — vill.,c«
de Varennea-a.'M.;^ (les Grands-), h., c" de
Vauchrétien ; — (les Hauts-), f., c"* de Saint-
Georgea-aur-L. ; = (les Petits-), ham., c»* de
Trélaxé. — Le lieu et closerit dea P. P-
consistant en maiaona , jardina , terret ,
vieillea perrièrea pleinea d'eau et huttea 171?
(E 571), appartenant à Joseph de Bautni; »
ham , c»* de Vauchrétien ; — donne son nom
au ruiss. né sur la c*** qui s'y jette dans U
Gruchère; — 1,950 met. de eours.
Présaadrie Ga), f., c»« de St^Michel-et-
Chanvaux.
Préa-Bondeaa (les), f., c°« des Roaiera.
Presbytère G^)* h., e"« de Cuon.
Prés-Chabot (les), ham., c"* de Brain-sur-
Allonnea.
Prés-Clos (les), f., €•• de StHilaire-du-B.
PRE
— 183 —
PRE
(las) , ham. , c"" de
Fontevrajtd.
Prés-de*la-I«onBaBdlère (les Petits-),
miss, né sar la c"* de la Chapelle'9,'0,, qoi
traverse Andigné et s'y jette dans TOadon ; —
908 met. de cours.
Fré»i]leiiiioB (les), h., c"« de St-Clément'
dtt-L. — Prata Dtmion 1304 (Cunaud, 1. 1,
f. 100). — Prè9 le Mion (Cass.).
IMo-CSanler aes), f., c»* de Nueil.
Prés-Habert (les), f., c»« de Savennièreê.
PNsIe* aiine, cB«de Diatré, dans l'ancienne
paroisse de Ghétigné. — Xes maisons, jardinB,
courts et herbergements de P., vng moulin
tournant par eau 1547 (G Cnres), — les mou-
lins tournants, virants et moulants, la
maison et domaines vulgairement appelés
Us moulins de P. 1644 (H.-D. B 156), for-
maient le CAD Ire d'ane terre importante, appar-
tenant en 1547 à dame Perrine Pelletier, — i René
de la Oufferie en 1644, qni la Tend le ai octobre
aamaréchaldo Maillé-Brézé. La féodalité dépendait
de la Harielle dont le seigneur la céda le 14 janvier
1662 an seigneur de Milly,— avecla propriété même
do domaine le 14 juillet 1684. — Le 12 juin 1754
one chapelle y fut bénite, dédiée au St-Sacrement-
de-PAutely « que l'on porte de temps immémorial
< dans la maison de P. à la procession de la
« F6lB-Diea ». — Un plan cavalier de 1770 re-
présente le logis principal, à deux tourelles, pré-
cédé d'une grande et haute cour à double portail
avec tour d'angle. — Les marais dits de Presle
ont été plantés en 1825 de 6.000 peupliers par la
commone.
Preale (la), f., c»« de Durtal — G. de Pra-
ttlîa 1147 (H Gottis, 1, 15). — Praella 1314
(G 341, L 114); - ham., c»« de Quineé, —
Veodu le 11 mai 1745 par Et. Lebtsau, mari
de Françoise Barbelevée, à Pierre Ghanlmont,
naîtra en chirurgie, dont la fille épousa J.-B.
Verry, lieutenant du premier chirurgien du roi.
Freuae, m»», c»« de St-Martin-deda-Pl,
Pr««se«S«liard (la), f., c"« de Montjean,
Preaaeliére (la), ham., c»* de Sceaux, —
La Presteselière zvi-xvii* s. (Et.-C). — Ane.
maison noble avec tourelle d'angle et restes de
douves, domaine et résidence aux xvi-zviu* s. de
la famille de Bonnaira ; — de nos jours à Henri-
Aobin de Narbonne, V. ce nom, et à M. de
Comont, son gendre.
ProMiftI, chit., c"* de Villivique. —
Prtssiat xvi» s. — Pretiart 1650. — Près-
aiac an IV. — Ancien fief et seigneurie, rele-
vant de la Berthiére, avec logis noble entre
eoar et jardin, douves, charmilles, précédées de
deai avenues, et chapelle seigneuriale dans la
cour. — En est sieur René Guyot de Gantenay
1357, n. h. Ant. Courault 1640, sa veuve Barbe
Verdier 1655, — René (k>urault, abbé d'As-
Dières-B., 1655, Jean Courault, chanoine de St-
ManrioB d'Angers^ 1670, Jean-Marie d'Eseajeul,
chevalier, capitaine au régiment- dragons de la
nioe, mari de Jeanne-Jacquine-Yictoire-Mélanie
Raimbault de la Foucherie, 1751 ; — Auguste
U Xoihe Baracé 1789, sur qfui la terre est vendue
nat^ le 18 prairial an IV. Elle appartenait en 1828
à Dandenac aîné, ancien procureur général à
Angers, et dans ces derniers temps, au capitaine
d'artillerie Gaillard, maire de Villévôque, qui à
grands frais a fait reconstruire l'habitation.
ProMl^iié, f., c"« de Saint - Silvin. -^
Terra de Priscinniaco 1010-1031 (1*' Gartul.
St-Serge, p. 11). — Poncellus, pons Pris-
dniaci 1005 (Ibid., p. 308). — Terra de Pre-
dniaco, feodum et census, — Census de Pri-
ciniaco 1180 circa. — Le fief, juridiction et
seigneurie de la Noe autrement appelle U
fyé de Pricigné 1510, — Le fie f et sei-
gneurie de Pressigné alias la Nœ 1735, —
Le fief et seigneurie de la Noe autrement
dit Pricigné qui se éxtend en ung quartier
de pays de la paroisse St-Silvin appelé Pri-
cigné 1511 (Ghap. St-Laud d'Angers). — Cette
terre faisait partie jusqu'au xi* s. du domaine
propre de l'évèché et fut donnée à l'abbaye St-
Serge, avec l'église St-Michel-dn-Tertre , par
l'évéque Hubert de Vendôme ; mais plus tard
elle était advenue aux mains dès c<omtes d'Anjou.
Geoffroy le Bel, en mariant Foulques, son camé-
rier, lui en fit don, et le comte Henri II, qui
l'avait pris à son service, lui confirma tous ses
droits de seigneurie et de propriété, fief, cens,
droits de ban, de chasses, de dîmes que le dona-
taire, en mourant, transféra à l'église St-Laud
d'Angers pour l'entretien d'une chapellenie qu'il
y avait depuis longtemps fondée. Le Chapitre
l'arrenta dès le xiv« s. — En est sieur Jean de
Bourillon 1486, Jeannot Dnbut, canonnier du
roi, 1525, Pierre Grimaudet 1532, Anne Chariot,
veuve de Franc. Grimaudet de la Groiserie, 1616,
Hathurine Aubin, veuve de François Davy, 1700,
Perrine Trochon, femme de Davy de la Roche,
1741, J. Gilly, avocat, 1774.
Arch. de M.-et-L. G 1003-1009; H St-Aubio, MoUêre$,
t. IV, 74 et V, 73.
Pressoir (le), ff., c^* de Beaupréau; ^ f.,
c"* de Bocé; — ham., c"" de Brissarthe; «
cl., c"« de la Chapelle-s.-O., dépendant de la
chapelle Ste-Anastasie desservie en la Madeleine
de Segré et réunie au Séminaire St-Charles
d'Angers; — f., c»* de Chàtelais ; — f., c»« de
la Chaussaire ; « f., c°* de Ckigné; «■ f., c<^*
de Durtal, anc. domaine du prieuré de Gouis,
vendu natUe 3 mars 1791 ; -« h., c"« d'Ecuillé;
^ cl., c^ deFaye (Cass.); — n'existe plus; — f.,
c"« du Fuilet; — ham., c»« de Juigni-B.; « m«"
b., c"* de laMeignanne, — Le P,-aux-Cheva-
liers 1451, — advient cette année par partage du
24 mai de la succession d'Isabeau et de Jeanne
d'Andigné à Hacé de la Faucille, mari de Marie
d' Andigné; — f., c»« de Miré; — f., c»« de
Montigni-les-R, ; — ham., c"« de Montjean,
— Dans l'effondrement du sol d'un jardin s'y est
ouverte il y a quelques années l'entrée d'immenses
et longues caves dont l'issue reste inconnue ; »
cl., c"« de Morannes; ■■ f., c"* de Ny oiseau,
dans la paroisse St-Aubin-du-Pavoil, domaine de
la chapelle de St-Pierre, desservie en l'église de
Nyoiseau; — cl., c»« de Parci ; — f., c»" de la
Pouèxe; « f., c" de St-Christopht-la-C; —
PBE
— IM —
PRÉ
Ch
— ' Le PreamT/rr-OoMàim. in* • ., — éê,
sf« I « 4» ^w nk é<t«t par aam^e à U U-
«u'ie ev«illtf^; -^ ci . ^ 4< St-Piern-Maul.
Ur:t. «•> AtisrBi'^; — d-, c*» *t Segré, — «»-
t«rMr >(v t':frmiHix'jm, dt fui U a Fui V, ea pn-
fr-A «cUr>Bu> ; «K kia., c^ de Venumiet ; «
f - c*- 4fl Fiea-âa«9^. ^LePre^unT-TAbbé,
-* Ajk dvMaix.e 4e r«U»je 4e Sl-Asbin <r As-
lien 7» rarre;.u e» 1470 i lean Mainfoe. ~ La
Umcjfc lÊ^^nckïA V, pMtoie aa xn* s., et il dépea-
4^t a« BMAt depms 16^ de la »eiue des Ho§-
fsulpeft* 4e itovf «. f«r q« fl fat veode nat^ le
i tttff I7W; « haa.. €•• da Vtndt. — £«
P B<K«€iierll06^fU9:.^EneM9eariacq.
Ib'.^acii
> Haat-), e^ d'^agerv, dans
pu-'^fte de St-Ai^nstiD : — apparteaait
par ae^faa de iywîs ErB^>al i Saoïfon Cbailland,
^«î v^vi le It jaUlet 1553 à OUner Leraimier el
cels«<i ie S ftovesbre 1562 â Perrioe Garreaa,
veave 4e a. b, Bené Goassaali, dool la fille
rpciaje a. b, Gajr SiccpC. ^ Ea eit sieer sneces-
iiireaeEit a. b. Hatb, Lepeitier, aari de Franc.
Si'»!, Cbaflet Mesoard, auri de Pruçoûe Le-
peUîer, Séb. Vallére. mari de Cécile Méoard,
Gérard Cordoo de Longaebaie, aiari de Marie
ValUrre. <fai, dereaae veoTe, vend le 9 jain 1T18
à fU4iert Coqaerie, auis le retrait féodal fat exereé
par l.-B, Doraod, cbaooine de St-Martia, qai Far-
renU le 10 déceaibre 1736 à P.-Vakntio Baret, U-
eencié évlois ; — L, c»« de Sfe-Oemmee-eur-JL.
" LtH.P. alla» St-Jean^deBeauvaU 1744.
^ Logis da xvi* s., doouiae de la faoïille Vol-
laife de Vaogiraald aox xyii-xtui* s.
Praaaolr (le PeUl-). c^ d'AngerB N.-E. ; -
cL. c"« de HuilU.
JPfweeoCnHI (Le). -^W.la Chinurie.
Praaaolr-BMiiKé (le, f.. c"« de Segré.
Preaaalff^BMaalt (le), t., c"« de Segré.
Pi«aa*lr-BU»e (le), c"« de BouziUé, pres-
soir fiastallé dans les rignes, sans babitation.
Freaaolff^BbuieTUIalB (le), bam.» c** de
Chàteauneuf,
Preaoalr-Caflla (le), f., c»« de Cheviré-le-R.
— Da nom d*on des tenanciers en 1530 (E 593).
PMaaola-Conin (le), f., c»« d'Angers E.
Preaa«lr-4e-FaBUiiae (}e), ham., c»* de
Beaufort.
Preaaolr^FrMie (le), m»» b. et f., c— de St-
Barthélémy. ^-Le domaine échoit dans le partage
de la saccession de René Legonz, avocat, 1721, à
Jean Boassac, avocat, mari de Suzanne Gorse; —
passe par acquêt du 7 Juillet 1788 sur Françoise-
Anne-Renôe Commeau, veuve Ghemineau, à Victor
Bodi, avocat, qui y possédait une bibliothèque de
1300 vol. et y résidait en 1790 rE 3106).
PreaaoiiNiCliraad (le), f.. c»« de Roche fort-
B.'L. ; — donne son nom à un miss., né sur la
c"* et qui s'y jette dans la Loire; <- 1,300 met. de
eours.
Praaaolrie (la), f., c"« de Chigné, vendue nat*
sur de Bouille le 13 fructidor an IV ; •• f., c"« de
— Lm JVeieaitfiie (El-M.V
>\ L, c« 4s Ditrtol,
4e la rhiffls Sl-Jeaa-Bapliste,
:« le 3 man 1791.
le . L, c« 4e Durtal -
i> P. LojfOKU 1689 (iXX.\
V\ bam., c^ 4e BauxUU.
1e\ haaL, c~ de Cha-
lonMe^'tMr'L,
f., c^ àe BriMsartke; — vill-, c"« de la
Pommeraie i^ l»Gra£4s-\ f..c-*deMûri.
— Leteaaacier devait chaqaeaaaée aa seigneur
de MArs. payer 15 s. S 4. 4e eeas et de plot dire
ane cbaas^a oa payer aa tmige d'amende.
Piems ^es BasKS-), faits, aé sor U c** da
Vaudelenay, s'y jette daas le laiss. de U Fod-
taine-BlaDche ; — 3.100 mèC
Peeatcw [Olivier Le}, Presfaris, évèqse
de Syoo. Sydoniemais^ pealès da eoaveol de»
Gordeliers d'Aagers, foadé de poavoirs de tSOB
à 1530 de Févèqae d'Aagers. de Rohaa, y est in-
faamé le 21 avril 15S0.
Prêtas ^e). b» à eaa, c- de St-EUier, -
Le Piéton .HecV-
:ia), f., e— de ConHgné.
(la\ cL, €■■ de Corsé, ane. domaine
da Chapitre St-Maaiiee d'Aagers. vendu oai^ le
9 jain 1791 ; — appartenait à Jastiae-Madeleioe-
Looise Delacroix, ea religion soeor Arténiidore,
religieuse de la Sagesse, qai Ta vendue en 1857 ;
» cl., c"** de Maulévrier.
Praail, viU., c-« de i^uetl. - PeruU lOOS,
PetroUum^ Petroillum 1030 cirea, Perolium
1093. 1106. Periul, Pertltum, Aaiencus, miU»
de Perilio 1120 circa (Cari, de CbemiUé, ch. 9.
37, 5t, 64 et 84). — Aac. tem noble avec nu-
noir, tout au sortir des bois et les dominant do
bant de la côte. L'habitation a été réeenunfni
transformée par l'adjonction d'ailes et de tous ei
par rexhaussement des bitimenis, les coDStnc-
lions neuves en style Louis XIII mêlées de briqnes
rouges. ~~ Sor le bord de la route se dnat
l'énorme fuie ronde éventrée. — c L'oustet di
c Prueti » appartenait au xv* s. à la famille de
la Haie-Passavant, qui le relevait de Mootrenil-
Bellay (E 831). — En est sieur Artus de Gbérité.
qui épouse à Saumur le 14 février 1667 Marie-
Elisabeth d'Allongoy, — Charles-Prudent de
Charnières, mari de Gabrielle Drouineao. 1605.
qui y meurt âgé de 58 ans. le 19 octobre 11S0.
Esprit de Charnières, mari de Marie Gbevaie.
1740; — aujourd'hui N. de la Selle.
PréTMill» ham.. c"« de Noellet
PréTereav» ham.. c"« de St-Moeairt-en-M
PréYerie (la), f.. c»« de Cholet, vendue nti*
le 7 germinal an VI sur Lebascle d'Argenteail
Toutes les dépendances avaient été incendiées
dans la guerre. — Le chemin de fer y a tranche
et mis à nu sous les haies un tronçon important
de Tancienne voie romaine, dite Chemin des
Féee ou du Diable \ — f. . c«« de JLa^; - ^ . «"*
de Marcé, an carrefour de cinq chemins. -;' En
est sieur Macé de Beauvau 1405, Guill. Mondières
1603, n. h. Charles Mondières, sénéchal juge or-
PRÉ
— 485 —
PRÉ
dmaire do marquisat de Jané, 1643, Nie. Vieil
ld63; » ham., c«* de Somloire\ « t., c"* de
Tout- ?e-3f onde.
PréTiève (la), canton de Pooancé (2 kil. 600),
arroDd. de Segré (26 kil.) ; — à 63 kil. d'An-
fxn. — Ecclesia de Pivreria 1090 (H Pr. de
PoDancé, ch. or. 1). — Priveria 1095 circa
(Cartol. de Redon, ch. 380). — Preveria 1105
cina ([bid., cb. 369). — Piperiaria 1140 circa
(Cartol. Noir de St-Hanrice). — Piparia 1178-
\m{Arch. d'Anj., II, 77). — Parochia de
Piperia 1235 (Gai ml. de Grandmont, f. 72 v»).
- Sanctus Laurentius de Piperia, galice de
la Previère 1581 (Et.-C). — L'Espervière
1610, la Pervière 1615, l'Apervière 1700
(El.-C). — L'Eprevière, l'Epervière (E 1132).
- L'Epervière (Cass.). — La Previère 1779
(EL-C ). — Sor une colline en pente vers nord,
bordée de bois et d'étangs ; — entre Ponancô aa
N., Carbay (4 kil.) et le département de la
Loire-Inférievre à VO., St-Michel-et>Ghanvaiii
(5 kil. 250) an S., Armaillé (3 kil.) à VE,
La rente nationale de Laval à Nantes traverse
en droite ligne, empruntée à partir dn bonrg par
la rente départementale d'Ingrandes, qui s'y em-
branche en formant angle vers S.-E.
T passe, à travers les étangs de Tressé et de la
Feodrie, la rivière de la Verzée, formant bor-
dare vers FE. ; — y naissent les niiss. du Four-
Mixk, des Rochettes et de la Nymphe, issus chacun
de rétang dont ils prennent le nom, —et celui de
la Footaine-Jensaet.
£o dépendent les ham. et vill. du Fourneau
J mais., 18 h.), de la Gaultrée (7 mais. , 26 hab.),
da Bois-Gasnier (3 mais., 22 hab.), le chat, de la
Primandière et 25 fermes ou écarts.
Superficie .* 724 hect. dont 65 en bois.
Population : 52 feux, 238 hab. en 1720-1726.
- 5ô feux, 980 hab. en 1789. — 312 hab. en 1831.
-375 hab. en 1841.— 4iS5 h. en 1851.— 422 hab.
en 1861. — 377 hab. en 1866. — 368 hab. en 1872,
dont i28 hab (34 mais., 39 mén.), composant
rtgglomération centrale.
Une foire s'y tenait au xvii« s. le jour de la
St-LaurenL — Nulle industrie depuis Textinction
des forges dites de Pouancé, dont le fourneau
àe trouvait sur la paroisse.
Perception et Bureau de poste de Pouancé.
Le bourg, formé par la rencontre des deux
grandes routes, comprend une place unique rec-
ungolaire, ouverte seulement vers TE., — le fond
vers FO. fermé par le large bâtiment de VEcole
mxte (Sœurs de St-Vincent de Paule), dont le
pignon tronqué se prolonge en une haute tourelle
^ë ; tout à cOté, un puits, avec une seconde
flèche qui en forme la chapelle.
La Mairie occupe & l'angle vers S.-E. une
chambre» au-dessus d'une boutique. — Y fait suite
i'EgHse, dédiée à St Laurent (succursale, 5 ni-
^àee an XIII), nue, longue et vide, sans trace de
décoration, la plus laide et la plus misérable du
pays. Lee maçons y travaillaient pourtant en
jaio 1875.
Oo ne connaît aucune trace antique sur le ter*
nioire, quoique Uraversé tout au moins par un
des grands chemins montant du S. vers Pouancé.
On ignore môme l'emplacement « où souloit
« avoir maison et chastel », — comme il est dit
au XVI" s., — centre dès le xi s. d'un fief important.
Il appartenait à une famille de chevaliers, qui en
prenaient le nom ou eelui de la Selle-Graonaise,
leur autre domaine. Jean de la Selle étant mort
en 1326 sans postérité, la terre échut par déshé-
rence à Robert d'Alencon et fut réuni à la baron-
nie de Pouancé.
L'église apparaît fondée dès le xi* s. et fut
donnée en partie par Aimeri Chapeau en 1090,
en partie par Hervé de la Previère et son fils, vers
la fin du xii* s., aux moines de Harmoutier.
L'abbé garda la présentation de la cure jus-
qu'au XVIII* s. Elle tombe alors au plein droit de
l'évoque. — Les registres remontent à 1581.
Curée : Julien Aobtn, 1581. — En 1592 il
n'est pas enregistré de baptême « pour raison des
c troubles et guerres ... si grands qu'il fallut à
c tous les paroissiens fuir et quitter la paroisse ; et
c aussy en icelle année nous avons enterré la plus
« part desd. paroissiens ». Suivent 22 noms de
décédés, sans autre date. — Jacq. Percault,
1609, 1629. Il avait tenté de s'emparer en 1616
de la cure de St -Aubin de Pouancé et dut reve>
nir en 1618, expulsé par Justice. — Pierre Piecot,
1663. — N. Hiret, août 1673, 1679. — Maurice
Barré, 1680. — Jacq. Turpin, 1684, f le 9 dé*
cembre 1692, âgé de 49 ans. — Charles Rebellât,
1693, t le 3 novembre 1721, âgé de 65 ans. ^
J.-B Bardin, 1722, qui résigne. — René Heullin,
mai 1722. f le 27 octobre 1734, âgé de 60 ans. —
Denis Ravain, novembre 1733, f le 27 janvier
1745, âgé de 58 ans. — MauriUe Vaugoyau,
septembre 1745, f ^e 28 octobre 1758, âgé de
58 ans. — Ant. Poisson, octobre 1759, f le
28 janvier 1791. Il est suppléé depuis 1784 par
des desservants.
Sur les confins vers S.-O. se trouvait le prieuré
Grandmontain de la Primandière, V. ce nom.
La paroisse dépendait du Doyenné de Candé,
de l'Election d'Angers, du District de Segré.
Maires : René Aubry, 1792. — Mayance,
19 vendémiaire an X, démissionnaire le 25 février
1807. — Mathieu Nourry, 2 mars 1807, f le
18 décembre 1810. — Louis-Pierre Beenter,
10 février 1813. — GaucAer, 30 mai 1831, dé-
missionnaire en 1842. — Jean AUard, 17 jan-
vier 1842. — Théod. Cosnard, 1846. — Gau-
cher, 1852. — Pierre Mignot, 1854. — Marquis
d'Aligre, 1865.— Esprit BeZtonoer, octobre 1876.
Arch. de M.-et-L. C194; E 1138, 1140; G 911. — Arcb.
comm. Et.-G. — D. Houss., 1S32 et 1925. — Pour les loca-
lités. Toir la Primaudière, la Prév^aie, le Bois-Gamier,
la Gautrie, Ut RochetUa, la Nymphe, etc.
PréYost {François), né à Angers le 28 jan-
vier 1712, fils de René P., lieutenant des Eaux
et Forêts, et de Marguerite Goinoiseau, fut reçu
licencié en droit le 29 mai 1733, avocat en 1736,
et le 17 février 1738 soutint sa thè»e pour l'ag-
grégation et le doctorat en l'Université d'Angers.
En 1740 ayant échoué dans le concours d'une
chaire devenue vacante, il acquit le 4 août 1742
l'office de second avocat du roi au Présidial et
ne tarda pas à y acquérir une véritable autorité.
PRÉ
— 186 —
PRÉ
Son premier discours de rentrée eut ponr SDJel
L* Amour de «on état, et le soccès qu'il obtint
lui imposa ce môme honneur presque chaque
année, durant 40 ans, comme un devoir r^Uer
auquel il ne manqua guère. En 1T44 il fut reçu de
l'Académie d'Angers et trouva une nouyelle veine
à son éloquence monotone et sans grand éclat. Il
figure aussi parmi les premiers fondateurs, en
1760, du Bureau d'Agriculture, où il avait accepté
une part dans la rédaction projetée de l'histoire
naturelle de la province. Des lettres patentes du
S2 janvier 1762 rappelèrent enfin à l'honneur,
qu'il n'avait cessé d'ambitionner, de l'enseigne-
ment public, en le gratifiant de la chaire de droit
français, vacante par la démission de Gl.-Gab. Poe-
quet de Livonnière. Dès 1744 sa qualité de docteur
lui avait valu d'occuper le rectorat, mais non sans
une vive contestation, suivie d'un arrêt et qu'il a
racontée lui-même à la suite des Concordats et
Règlements, p. 34-46. La clarté dans l'exposition
des principes, la méthode dans la dé Juction, une
certaine liberté d'esprit, qui se fortifiait d'une érudi-
tion sérieuse, donna à ses cours une valeur qu'attesta
bientét l'empressement des étudiants. —Le 6 juillet
177S il fut désigné par les suffrages de ses conci-
toyens pour l'office de conseiller lieutenant du
maire, ou comme on disait, de vice-maire, qu'il
conserva jusqu'en 1 781 . Hais cette année, le Ojuillet,
en installant les officiers municipaux nouvellement
élus, il fit ses adieux à ses concitoyens, annongantla
résolution, que lui commandaient l'âge et ses
forces épuisées, de laisser la carrière aux jeun*>s
gens, après cinquante années de veilles consacrées
au service de la patrie. Ileéda son office du Présidial
à M. Bodard et sa chaire à son frère Jacq.-L. Prévost,
emportant dans sa retraite l'expression unanime
et vivement exprimée par toutes les voix autori-
sées des regrets publics et de la reconnaissance
de la province. Quatre ans après, le 12 novembre
1785, il mourait i Angers et fut inhumé le 14 en
l'église St-Denis. Il avait épousé en janvier 1744
Catherine Lesourd de la Glémencière, de qui il ne
laissait pas d'héritier. — La plupart de ses travaux,
mémoires et discours d'apparat ou d'étude sont
restés inédits, sauf les opuscules : Précis des
moyens pour établir l'utilité de la désunion
des fonctions d avocat -procureur à Angers
(Barrière, 1764, in-S»); — Nouvelles observations
des officiers du siège Présidial. . . (Ib., 1764.
in-8») ; — Précis des Privilèges des profes-
seurs de droit de V Université (Angers, Dubé,
in-4«) ; — Mémoire pour Augustin-Honoré-
Marie Lefehvre de Ckasles (Angers, Billault,
1772, in-4») ; — Discours sur le Luxe (1779,
in-8») ; — Dtscoura à l'occasion du succès de
nos armes en Amérique (Angers, Marne, 1781.
in-8«) ; — Dtscoura sur les bienfaits du doute
dans Vexamen des affaires (1782, in^») ; —
Discours sur la question suivante : Les lois,
qui défendent aux femmes de contracter
sans être autorisées de leurs maris, ne
devraient-elles pas être réformées? (Angers.
27 juin 1783, in-8o). — et diverses ordonnances,
rendues sur ses réquisitions, contre les Jésuites,
qall malmena radement, — et pour l'assistaDce
des Enfants trouvée. — La Bibliolhèque d'Angers
possède de lui en manuscrits, presque tous lolo-
graphes, 52 discours, éloges ou disiertstions,
dont 10 lus à l'Académie d'Angers (lis. 493
et 495), 39 prononcés aux rentrées du Présidial
du 15 novembre 1745 au 13 novembre 1780
(Mss. 493, 497, 408), 3 dans des séances de l'Uni-
versité (Ifss. 494); — un Mémoire sur Us
libertés de l'église Gallicane (Mss. 578), *
trois Traités de la Communauté entre maris
et femmes, — sur le contrat de mariage^ —
des Successions (Mss. 350). Une copie de ee
dernier existe à la Bibl. de Tours, Mss. 665 ; -
une ReqiLête adressée au roi contre (es
agents de la gabelle (Mss. 834, autog. de S7 fol.).
— Il a été vendu en décembre 1814, dans la
bibliothèque du président Delaunay, un TraiU
de la Jurisprudence de la campagne, cous
professé par Prévost en 1775, Mss. in-4* de 31S p.,
acquis alors par M. Jubin, juge, et dont j'i|Dore
le sort, — en prenant garde de ne le pas eon
fondre avec son Ordonnance pour la cam-
pagne, qu'a publiée la Revue de V Anjou
en 1854.
Quérard se trompe, dans son supplément, sor
la foi de Grille, en attribuant deux de ses
ouvrages à son frère, Prévost de la Chanvellière,
qu'il prend pour son fils.
Arcta. munie. BB tii, 114 et 198. ^ Afftekêt fkwjm,
17 juillet 1773, 7 et 9 aoAt et 18 novembre 1776, 13 iuiUet
et 17 août 1781 et 10 novembre 1785.— .LemarchaiMl, Cûtal
det Mss. — A. Bigot, Discours à Vaudienee dé rentrée it
la Cour Impériale (Angen, 8 novembre 1865, Laioi, ta-S*
de 55 p.). -- Revue ^Aniou, 1875, p. 836. — Çfémd,
France ÎÀttér., t. XI, p. 532 et 534.
Prévost {Jacques-Lauis), sieur de la GbM-
vellière, frère du précédent et que les notices
Angevines donnent pour son fils ou son neveu,
né i Angers en 1717, docteur de la Faculté de
droit d'Angers , marié en secondes noces a
Angers le 15 septembre 1760 avec Perrine Loi-
seau de Mauny, rempUça, le SKI juillet. 1781, en
la chaire de droit français, son frère démii*
sionnaire. — Il prêta le serment constitutionoel
le 23 avril 1791, et mourut le 18 pluriése an XI.
« {Jacques), fils du précédent, né le 17 juillet
1764, à Angers, avocat en 1784, docteur en droit
en 1785, membre le 16 fruaidor an XII du Con-
seil général, dont il était secrétaire en l'an XllI.
conseiller municipal le 19 avril 1806, juge-aadi(eor
à la Cour d'Appel d'Angers en 1808, y fut appelé
en 1811 à la charge d'avocal-général qu'il occu-
pait encore en 1828.
PréTOSt {Jacques Le), docteur-médecin,
Angers, 1540.
PréTotaie (la), f., c^ de Noyant-la-Gr.;
— f., c»* de la Prévière.
Prévôté (la), ham., c«* à'Angrie. *- Uher-
bergement et domaine de la Provasté,
composé de 3 maisons couvertes d'ardoises
et enceintes de douves 1407. » Ancienoe
terre noble , dont est sieur Jean de la Her-
bertière, mari de Perrine d'Andigné, 1400, veuTe
en 1407. — Le seigneur tenait de son susersin
d'Angrie la sergenterie du bourg avec le droit d'y
lever à son profit sur chaque feu un boisseau de
PRÉ
— 187 —
PRI
grosse avoine par an. — Il y a existé une anc.
carrière, aujourd'hui abandonnée.
PréTOlé(la), t, c»* de Beaufort, appartenait
en 1764 à H. Leseillier de Monplacé, qui cette
année y flt bénir, à l'entrée du chemin, une croix
dite la Croix-Maure f détruite pendant la Ré-
vololion et rétablie par le propriétaire M. Lenoir
de laCochetière. Elle est signée : A. Beignet, ar-
chitecte, 1868 \ — cl., c»« de C/iantocé.— Acquise
de Marin Bastonné, sergent de la baronnie de Bo-
hardy, par Franc. Gohier, élu d'Angers, 1648, qui
la revend en 1662 à Julien Leprélre ; — appart.
en 1752 à Perrine de Scépeaux; » ham., c^« de
Freigné; « f., c»« de Montpoîlin'j =» f.. c»« de
St'Lamhert-deS'L. : — f., c»« de St-MicheU
et-Cfc.— En est sieur Franc. Ernoull704; = f., c««
de St'Sigismond ; -» f., c**« de Vemantes;
« (la Hante-), vill., c"« de la Comuaille.
Préfrèté-d'Aneaa (la), ham., c°* de la Cor^
nuaille.
PréToterle (la), c°« de Chalonnes-aur-L.
— En est sieur Jean-Michel de Roye, chevalier ,
1738 ; i- chat. , c"* du Louroux-Béc. — Le lieu,
domaine, métairie et garennes de la Provos-
ttrie 1563 (E 109). -- £« lieu seigneurial de la
Provosterie 1622 (Et.-C). — Construction mo-
derne d'un seul étage, avec petit corps central en
avancement sur la façade, qu'exhausse une haute
Incarne à double meneau et le couronnement du
toit en fer forgé. — En est sieur n. h. Pierre
Chaponeau, écuyer, 1527, Louis Ghap. 1563,
Guy d'Andigné 1599, messire Ant. Legras 1639,
n. b. Franc. Denault 1648, n. h. Claude de Roye
1661, qui y meurt frappé d'apoplexie en mai
1685. Jean-Mich. de Roye 1735, Armand-Frang.
Bidon, écuyer, 1753, mari de Charlotte-Marie de
Roye, 1767, — leur fils, François Marie Bidon,
qui fît une première fois rebâtir le château en
1782 et en 1793, y avait établi un haras. Né le
10 février 1758, marié le 13 mai 1788 avec Vic-
toire Olivier de la Plesse, il fut élu dès 1789
commandant de la garde nationale du Louroux,
pnis le 9 décembre 1792 juge de paix du canton,
plas tard président de l'administration cantonale,
membre du Conseil d'arrondissement (16 fructidor
an XI), conseiller de préfecture le 3 juillet 1811 jus-
qu'en 1815 et est mort à Angers le 29 février 1819.
n avait vendu la terre en 1823 à M. de Cumont;
— elle appartient aujourd'hui à M. Joseph do
Xienlle, conseiller général ; » f . , c"> de Pouancé,
Prérarie (la), cl., c"« de St-Martin-du-B.
— La Prérurie (Cass.).
Prés«l« (la), ham*., c"« de Jarzé. — La
Poyreraye 1363. — L'herhergement de la
Pereroie 1368. — La terre et domaine de la
Preraye 1458, — la Peraye 1457, — la Pre-
zaytUSQ (H.-D. d'Angers). — Anc. fief et do-
maine importants, que Louis d'Anjou, par lettre
«latée de Tabbaye de Boulogne-sur-Mer, juillet
1363, confisqua sur le seigneur son vassal, qui
s'était emparé par surprise du château de Ville-
véqae. Le duc les donna à son chambellan Pierre
d'Avoir. Celui-ci, en fondant une chapellenie en
l'Hétel-Dien d'Angers, la dota de ce domaine
(décembre 1368), que FH^tel-Dieu conserva jus-
qu'à la Révolution. Il a été vendu nat^ le 27 ven-
tôse an in. — En dépendait au xiv« s. un
moulin à draps dont le roi en 1458 autorisa la
reconstruction, « pour ce que autour le pays de
c la Prezaye y a plusieurs gens de pals «larchans
« et autres, qui font et font faire grant nombre de
« draps de laine pour enlx vestir et pour vendre »
(H.-D. B 140-146). C'est le moulin de Rogé,
V. ce nom,
Prézaye (la), f., c»« de Vivy, — Anc. ma-
noir noble, sur les bords de l'Authion, composé
d'un grand corps de logis, avec bel escalier en
spirale de larges dalles d'ardoise, le faite sur-
monté de deux lucarnes rondes géminées à cou-
ronnement en style Louis XII). Vers N. y attient un
bâtiment d'aspect plus antique, xv* s., avec belle
cheminée à incrustations d'ardoise, les portes et
baies extérieures en partie enmurées ou réduites ;
— vers S. une très-belle chapelle fondée sous le
vocable de St Martin le 2 mars 1512. Elle sert auj.
de grange, voûtée de deux travées à nervures pris-
matiques avec rosaces et écussons , le fond
autrefois découpé de meneaux flamboyants. Sur
les bords se reconnaissent quelques traces de
fresques, et à côté sur une planche, un grand
Christ peint de grandeur naturelle, xvi* s. ; —
plus loin, la fuie dont la porte est surmontée d'un
écu martelé, avec casques et doubles lambre-
quins. — La terre appartenait au xvi« s. à la fa-
mille de Coesmes, puis aux Dubreuil, et dès la
première moitié du xvii* s. aux Rueil de Ruzé.
Claude de Rueil, évoque d'Angers, qui y tenait
souvent résidence, y baptisa dans la chapelle le
8 novembre 1632 l'enfant du fermier ; — Henri
de Rueil, marquis de Ruzé, gentilhomme ordi-
naire de la Chambre, et sa femme, Gabrielle
Licquet, y voient naître au moins quatre de leurs
enfants, Henri, Louis, Claude et François-Martin ;
— Louis- Auguste de Ruzé y réside eh 1733,
Auguste de Guillot de la Bardouillère en 1761 ;
— aujourd'hui à M. de la Motte. — Le fer-
mier, Boucher père, y a péri assassiné le 11 sep-
tembre 1857.
Prézeline* f, c"« de St-Sauveur-de FI. ~
Prageline (Cass.). — Prégeline (Et. -M.).
Prézellnière (la), ham,, c°« de Montreuil-
eur-M, — La Presselinière (Cass.).
Priante (la), ham., c**" de St-Laurent-des-
AuteU, — V. la Priouté.
Prières, clos, c"» de Ste-Gemmes-aur-L.
— Anc. domaine de l'abbaye de Prières, de Pre^
ctbiis, au diocèse de Vannes.
Rnîet (M.). — V. Pancelot.
Fnîeuiéè (la). - V. le Prieuré.
Prieor* famille de maîtres orfèvres, Angers.
~ {Guillaume), fournit de sa façon, en 1497, au
Chapitre de St-Jean-Baptiste une statue en argent
de St Julien, — en 1551, au Conseil de ville les
coupes données en présent à la reine. — Il était
protestant et c'est chez lui que se réunissaient les
assemblées et les prêches. Condamné en août
1556 à être brûlé, il se réfugia à Genève; mais
étant revenu, il fut pendu, au rapport de Louvet,
sur le carroi de la Porte-Chapelière en mai 1562.
(BB 27; f. 62*63; GC 10, f. 97). « (Jacques),
PRI
-188 —
PRI
nevea da précédent, nitif d'Angers , mais établi
an Mans, sollicitait en 1564 (f être reçu , comme
son onele, malIre-graTeor en la Monnaie d'An-
gers. 11 est dit maître juré et garde de l'état
d'orfèvre à Angers en 1574. — V. Leprieur.
PHear fCharUêJ, né à Mirebean (Vienne), le
8 féTrier 1751, maire et chanoine de Ménigonte,
fat éln le 14 mars 1791, an refos dn cnré
Jallet, éTèqne constitutionnel des Denx-SèTres
par 87 snff^iges snr 131 votants ; mais quoiqu'il
eût accepté le lendemain « avec reconnaissance »,
l'amour dn repos et une certaine indécision de
caractère, comme il l'avouait Ini-môme, lui firent,
dés les premiers jours de mai, donner sa démis-
sion. Lié plus tanl d'une amitié intime avec le
nouvel évèque d'Angers, Montault, son ancien
collègue constitutionnel de la Vienne, il l'accom-
pagna en sa résidence nouvelle à titre de vicaire-
général et pendant trente ans devint le confident
honoré par tout le diocèse et l'aide dévoué de
toutes ses enivres. U est mort à l'Evdcbé d'An-
gers le 12 octobre 1831.
Froch'Verbal paprimèl de Vauemblée det BUeteun du
département de$ Deux^Sèvree. ^ Noie llss. de 11. Dacier,
de Niort — Doinool, Vie de tMque Montault, p. IS,
180, S38. -nr r
Prienr^Dnpemiy (Michel), géomètre-dessi-
nateur, à Sanmur, en 1744, fut chargé cette année
par le Conseil de ville de lever un plan de la
ville, des faubourgs, des lies et bras de la
Loire. Sa carte devait mesurer 8 à 9 pieds de
long. S'il l'acheva , elle paraît perdue. Il est dit
en 1745 géomètre-arpenteur du roi et épouse
cette année te 27 avril à Cunaud Louise-Fran-
çoise Emoul, fille de l'imprimeur saumurois. —
Il fut nommé le 3 mars 1762 arpenteur- priseur
de la ville et sénéchaussée de Sanmor; — en
1766, des eaux et forêts de la maîtrise de Baugé ;
— en 1771, arpenteur-général des forêts de la
Généralité. * fAïtcheUAntoine-Charles) , son
fils, arpenteur du roi à la maîtrise de Ghinon,
1771. « fGahrieULouis-François) , frère du
précédent, arpenteur-géomètre en 1783 à Saumur,
fut employé à l'armée de Vendée, comme ingé-
nieur, pendant les mois de mars, avril, mai 1793
et perdit même tous ses bagages dans la déroute
de Vézins. — Plus tard ingéniear-géograpbe à
Niort, il revint en 1809 à titre de géomètre de
Ire classe du Cadastre enH.-et-L. et professait à
Saumur un cours pratique de topographie pour
former des élèves géomètres.
Prienré (\e). — On prononce encore et les
anciens textes écrivent souvent le Prieulé, la
Prioulée; — vilL, c»« d'AmbiZZou; « cl.. c"«
d^Avrillé. — Ane* habitation du prieur de la
Haie-aux-Bons- Hommes , formant un domaine
distinct de l'habitation conventuelle. — La mai-
son, composée d'un corps central et de deux ailes
légèrement saillantes, a été reprise sur les murs
d'une construction du xvi* s., qu'indiquent les
moulures des fenêtres et l'escalier de la tourelle.
Sous l'appui de la fenêtre centrale, à la façade
orientale, figure un écusson entouré de deux rin-
ceaux de palmes et d'un chapelet ; derrière, un
bâton de chantre ; potir armoiries, de ,•» à la
fasce chargée de 5 losangcê, au lamhtl à
3 pendants de ... en chef et à Véioilt de,.,
en pointe. Aux deux angles de la coor d'ao-
trée s'élevaient un pavillon à droite, la chapelk
à gauche, l'un et l'autre rasés à 3 mètres do sol
et transformés en terrasses. De nombreni débris
sculptés, provenant de l'ancien autel xvii* s., sont
recueillis dans le grenier ; « f . , c*« de Chacé ; «
f., c»» de Chantoceaux; — f., c»«de Char-
trené, qui servait en 1840 et années suivantes de
mairie; *« f., c"« de Dénezé-ë.'D) » cl, c>* de
Durtal; « ham., c»» d'Eehemiré; « f., c"« de
la Ferrière; - f., c-« de Huillé; - f„ c«* de
Juvardeîl. ~ Sur une dépendance, au Grand-
Bongreau, ont été extraites les pierres pour la
construction de l'église paroissiale en 1857 ; «
ham.. c»* des Aosters, V. le Mou ; -■ hain.,c**
de St'Georgea-des-Sept'V. — Le prinâpal
domaine appartenait à M. Rousseau, qui y a
etj[>érimenté et introduit toutes les amélioratioDS
agricoles, la charrue en fer, la cultare par
planches, le colsa, la vigne, etc. H^ de Caeo.
cousine et héritière de M"^ Rousseau, en a fait
don au Département pour y établir une (enne
modèle, qui, avec la ferme des Gaudrais, com-
prend 48 hect. dont 28 de bois et 8 de vignes;
— f., c»» de la Séguinière; — f., c«« de Tiercé;
« f., c"« des Ulmes; — chat., c" de Ville-
moisant.
Rw'Umwé^m'Baîs Çié). — V. Bots (le).
PriffBé Ge Bas, le Haut-), ff., e^ de Seiches
— Le domaine, fief et seigneurie de Pri-
gnais 1479. — Prignais, Prignes 1482 (Titres
du Verger). — Ane. fief et seigneurie, relevant de
Vieillevilie et appartenant au xv« s. à la famille
de Prince, au xvi* au seigneur de Durtal qui le
céda par échange le 29 décembre 1580 au Cha-
pitre de St-Laud d'Angers.
Prisses» m*"" sur le Loir, dépendant des
communes, l'un de Baracé, l'autre de Seiches. —
Afo2endtnu8 versum Petrignas 1036-1049 (St-
Aubin, Meuse conv., t. I). — Appartenaient en
partie à l'abbaye de la Roo qui céda ses droits
en 1478 au Chapitre de St-Laud d'Angers ; une
maison d'habitation y fut construite en 1527 ; -
en 1775 ils étaient exploités comme papeterie par
Simon Gherouvrier, aujourd'hui par M. Bilbille
Prillére (la), f., c"* de C?iavagneS'le$'E.
— PeHlUria 1125 (Clyp. Fonteb., t. U,
p. 425).
Prinuiadaie (la), f., c"« de Beaucouxé. —
Une mestairie appellée la P. 1343, — la
grande et la petite P. alUxs VEcorcherie,
avec maison de maître, closerie, bois taillis
1737 (St-Nic, Celiererie). — Acquise en 1343
de Guill. de la Plesse par le cellerier de l'ab-
baye St-Nicolas et depuis arrentée, — appar-
tenait à Jean Belotaie 1596, Jean Bessonneaa
1542, René Ghesneau, par acquêt en 1731 de
Perrine Olirier, veuve Aubry, Pierre Rousseau
par acquêt en 1757; — (la Petite-), cl., c"* do
Beaucouzé»
Prlnuradale {Pierre de La), sieur de la Pri-
maudaie et de la Barrée, né en Anjou en 1546
d'une famille angevine, figure comme gentilhomme
PRI
— 189 —
PRI
ordinaire de la Chambre d'Henri III en 1583, con-
seiUer et maître d'hôtel d'Henri IV en 1597. Les
armoiries de sa famille portent 9fimé de France,
à Vécussan émargent chargé d^une patte de
griffon de gueules, posée sur un tourteau de
sable. Il professait la religion réformée et est dit
K ftacien de Téglise de Sanmnr, honorable gentil-
c homme et craignant Dieu », dans Tacte de sa
sépaluire, à Saumur, le 6 décembre 1619. C'est
loQt ce qne j'ai appris de lui. M. Haag loi doone
foatre fils de son mariage avec Catherine de
Plays, Eléazar, qn'on voit député en 1614 an
synode de Tonneins par la province d'Anjoo,
Pierre, Samuel et Philippe, dont il n'est rien
diL — Un ouvrage lui avait acquis en son temps
nne haute réputation ot témoigne pour nous en-
core d'un noble esprit, qu'élève et rassérène, au
milieu des turbulences politiques, l'étude des
lettres antiques et sacrées. Il a pour titre : L'Aca-
démie française, en laquelle il est traicté de
Vinstitution des mœurs et de ce qui concerne
le bien et heureusement vivre en tous estais
et conditions par les préceptes de la Doc-
trine et les exemples de la vie des anciens
tagts et hommes illustres (Paris, Guill. Chau-
dière, in-fol., 1577). — L'épttre dédicatoire au
roi Henri III est datée de la Barrée, février 1577.
— La 3* édition de 1581, après quelques vers
élogieux des contemporains, donne le portrait en
médaillon de l'auteur, tète sévère et réfléchie, avec
la toqae de coar et la haute collerette, tel qu'on
le trouve reproduit dans le Promptuaire des
médailles, p. 299. En légende on lit : jEtatis 39,
anno ÎS78 et pour devise, l'anagramme exact de
'on nom : Par la prière Dieu m'ayde. — 11
donna en 1580 la seconde partie ou Suite de
VAcadémie françoise , en laquelle il est
traicté de l'homme et comme par une his-
toire naturelle du corps et de Vâme est dis-
couru de la création, matière, composition,
forme, nature, utilité et usage de toutes les
parties du hastiment humain et des causes
naturelles de toutes affections et des vertus
et des vices et singulièrement de la nature,
puissance, ceuvres et immortalité de Vâme
^Paris, GuilL Chaudière, — et 1593, in-8°, sans
lien, pour Jacq. Chouet). La dédicace au roi est
'i^Dée, en l'absence de l'auteur, par le libraire ;
la lable rédigée par Pierre Moreau, tourangeau.
- Une troisième partie parut à Genève traitant
dn « macrocoame ou du ciel et de la terre »
vt^, iQ-8<>). — L'œuvre enfin se complète par
^Philosophie chrestienne de VAcadémie
françoise ; des vrais et seuls moyens de la
vie hienheure%ue (Paris, Marc Orry, 1598, petit
ui8* de 280 fouillets, plus 19 ff. non cotés en
<éle et 11 ff. à la fin pour les tables, etc.). L'au-
lenr a imité la méthode antique des sages et par
nne Qction aimée du xvi* s. met en scène ses
propres pensées dans la causerie familière d'un
dialogue idéal. Ses « entreparleurs » ont pour
noms Amana (vérité), Aram (sublimité),
Achiiob (frère de bonté) et Aser (félicité). —
C'est ce dernier qui représente le maître. Il rap-
pelle ici que son Académie date < de sa plus tendre I
« jeunesse » et que < ses petits labeurs » ont été
si bien accueillis, que les étrangers ont traduit
son ouvrage. Après avoir parlé de l'homme, de
la terre et du del, il veut l'achever, en traitant de
l'œuvre de Dieu et du salut de l'homme, « et
« ainsi accomplir son estude académiqfue et chres-
« tienne et ainsi avoir repos. » — Son but est
surtout « de former générâlement les affections
a de l'âme à l'amour de la piété ». La seconde
partie de ce dernier livre, spécialement consacré
« à la vie contemplative », se termine par une
série de méditations sur les prières et sur les
dogmes, suivies de Cent soixante Quatrains de
la Philosophie chrestienne de Dieu et de ses
oeuvres, dont il existe à part une édition « en vers
a latins et français », in-S», sans lieu ni date. —
Le tout a été réuni dans une édition complète
à Saumur (Th. Porteau, 1613, 4 t. en un vol.
in-40 et Cologne, 1617, 3 vol. in-8«>). — On con-
naît encore de notre auteur Cent cinquante
Quatrains sur les Psaumes de David (Paris,
Richer, 1581, in-S»); — et Cent Quatrains
consolatoires (Lyon, Ben. Rigaud, 1582, in-8<>,
cotés par Brunet id fr., vendus 32 fr. 50 en 1841,
120 fr. en 1867). Lacroix du Haine en signale
une édition antérieure (Paris, Pierre Lhuillier),
sans date. Ces derniers ont été réimprimés à la
suite des Quatrains du président Faure, sans
nom de lien, 1609, in-S**; — Examen de la
réponse de Sponde (1595, in-12); — Advis
sur la nécessité et forme d^un concile pour
l'union des églises chrestiennes en la foy
catholique (Saumur, 1611, in-12).
Grofie de Saumur. ~ Arch. de M.-et-L. E 3691. — ^-
node» Prot., Mss. 805.>-Haag, France ProU, VI, 327-329.
—lloréri.— Brunet, Manuel, III, 837.— Cafoi. de la Val-
Hère, IV, 14406. — Catal, Yéménis, 1810.
Primmadière (la), f., c»« de Comhrée ; «>
c"* de Durtal. — Ane. manoir noble, aujourd'hui
détruit, où la famille de la Rochefoucault avait
fondé une aumènerie de 4 lits. Il se présentait
attenant presque au château de Durtal, vis-à-vis
le pont du Loir; — f., c" de Grez-N. ; — f.,
en* de Jallais. — Le hordage de la Pinar*
dière, de la Pinaudière, de la Primaudière
XVII* s. (E 468-469). — Dépendance de la terre
de Cierzay, qui y avait anciennement ses ga-
rennes ; >a cl., c"* de la Possonnière, cens*
truite dans un clos de vignes vers 1855.
Prlnuiadière (la), chat., c»« de la Pré-^
vière. — Primauderia 1095 circa (Cartul. de
St-Jouin). ^ Locus qui dicitur Primauderia
1208 (Cartul. de Grandmont). — Le prieuré ou
correctorerye de la Primaudière 1685 (Pouillé,
Mss.). — Ane. domaine, créé au xi* s. sans doute
par un Primaldus, dont il conserve le nom, sur
les confins et dans les dépendances de la forêt de
Juigné. Le seigneur de Ponancé, Gautier Haï,
s'en empara vers 1080 de vive force, « au fer de
a sa lance et au prix du sang des siens et «les
a autres >, disait-il lui-môme. En mars 1206
B. s. Geoffroi, seigneur de Chateaubriand, et
Guillaume de la Guerche, seigneur de Ponancé, en
firent don aux moines de Grandmont, avec le
bois et les terres en dépendant et tout droit d'usage
PRI
— 190 —
PRI
dans la forèl, plus 10 livres de rente sor les
péa^s de ChAteanbriant, 25 l. sur les fermages de
Ponancô et le privilège de libertés et d'imninnités
spéciales pour nn bourgeois des moines à Ghà-
teaubriant» à Ponancé, à Segré, à la Gaerche et
à Martigné. Les moines, comme ils y étaient
tenus pour |p repos de l'âme des fondateurs, y
construisirent un prieuré habité encore an iiv* s.
par six religieux. Le principal manoir et la cha-
pelle, dédiée à N.-D., se trouvait en Anjou, et,
par suite, dans le diocèse d'Angers, tandis (jue
partie du couvent et de la première cour, de la
maison plus tard convertie eo cabaret, du jardin
et des trois étangs en dépendant, se trouvait en
Bretagne, le ruisseau de la Nymphe, qui passe
sous la salle du prieuré, formant la séparation
des deux provinces. Les laïcs, attachés an
domaine, faisaient leurs Pâques à volonté soit i
la Prévière soit à JTuigné. — On y venait en pro-
cession des paroisses voisines le jour de la Made-
leine. — Le bénéfice fut annexé vers le milieu du
XIV" s., par le pape Jean XXll, au prieuré de
Montgnilion, près Mayenne; puis en 1770 les
revenus en furent attribués au Séminaire St-
Charles d'Angers. Les deux métairies enfermées
dans l'enclos étaient grevées de l'obligation de
fournir bœufs et charrettes aux gens du roi pour
le transport des galériens et autres corvées
publiques.
Prieuré : Macé Morel, 1400. — Robert
Dubois, 1450. ~ Richard Dubois, 1502. —
Anceau de Vaubemier, 1511. — Jean du Mas,
doyen d'Angers, 1543. — Louis Leguédois,
1624. — Halbert Didier, 1667. — Henri Fouque,
1683. — René Boistard, 1712. — J. Buard,
1736. — Franc. Gayon, 1753. — F. Chaigneau,
1768. Il se retira à Brives avec une pension
de 1,200 Uv., qui lui était servie encore en 1790
sur les revenus du Séminaire.
Vendue nationalement, Téglise fut convertie
par M. François Maslin en un établissement de
verrerie pour cristaux, gobelets et verres blancs,
autorisé par ordonnance du 2 mars 1836, —
et qui ne dura qu'une vingtaine d'années. Son
long vaisseau rectangulaire (environ 40 mètres)
précédé d'un pignon avec haute et étroite fenêtre
ogivale, se termine par un chevet éclairé de trois
hautes fenêtres et voûté de 8 pans d'ogive à ner-
vures saillantes, les murs peints d'un semis de
fleurettes. La première partie de la nef est con-
vertie en é table, avec un plancher, formant gre-
nier; le reste nu et vide. Au fond du chœur s'est
installé nn four; au devant, s'ouvre l'ancien
caveau funéraire, avec escalier de 8 ou 10 marches.
La principale iK)rte latérale est couronnée de deux
beaux arceaux ogivaux xiii* s., séparés par une
moulure ronde et portés sur des colonnettes à
chapiteaux, dont le pied est à demi enterré. Une
petite porte d'un seul arceau communiquait dans
le bel enclos du prieuré, dont l'habitation, édifice
du xviti* »., attient vers S. à Féglise, avec jar-
din, verger, orangerie, pièce d'eau, futaies, allées
de châtaigniers, taillis, prés, deux fermes, dont
une dans l'avant-cour, le moulin à vent du Châ-
telier et trois étangs encore, animant aujourd'hui
deux minoteries d'installation réeenle, ~ le toat,
ensemble de 170 hectares, vendu en mars 1874.
Arch. de M.Hst-L. E 1139, 4140; G Mi ; R Copfui. de
tabb, de Grandfnont, f. 40-9t, 427-177. — Arch. conn.
EL-C.— Mss. Tl9,—Mém. aur les priatréi de M&ntgu^M
et de la FrinuiudUre (1763, in-fol. de 48 p.). - hwu de
r Anjou, 1876. p. 982. — Millet. Indicat., i. U, p. S9S. -
Ménage, Sablé, p. 142. — D. Lobineaa, Bitt. de Bnt.,
t n, p. 330.
PHnuiadiAre (la), ham., c» de ViHemoi-
sant ; * (la Haute-), f., c"* de Villemoitant.
PrlnMindières (les), h., c"* de Chaumont;
* f., c°* de Jarzé, — En est sieur Jean de VieU
mont 1510, qui relevait de la Préude.
Primetiére (la), ham., e*« de Jarxé. -
Ane. fief et seigneurie avec maison noble dont
est sieur messire Pierre de la Marqueraie, écuyer.
capitaine au régiment de Lannay, qui y meurt le
22 juillet 1701, âgé de 69 ans. 11 avait éponsé à
Angers le 18 novembre 1695 la veuve de René
Gochelin ; «- (la Petite-), f., c"* de Jarté.
Primouy m«", c'« de Villévique. — Aoe.
fief, divisé en deux parties, distantes de pins de
1/2 lieue, la plus forte vers Jambon, l'antre près
Pellotiaille, et enclavant la lande de Payer, ao
bout de laquelle vers S. se trouvait la mtison;
— l'abbesse du Perray y avait droit de dlme à
raison de la 13« gerbe.
Prln, ham., c»« de Tancoigné. — Print
(Cass.). — Prun, Pruns 1461, PrunU 1545,
Prungs 1592, 1612. Pruins 1739 (G St-Mauricc).
~ Ane. fief et seigneurie dont est seigneor ea
1461 Jean Barbot et qui appartient dès au moins
1475, au Chapitre de St-Maurice d'Angers.
Prineé, f., c"* de Beaufort, — Ane. fief et
seigneurie avec maison noble dont est sieor n. h.
Roland de Fourasteau 1576, — n. h. Jean de F ,
mari de d"« Louise de la Croix. 1607, n. h. Franc-
GuUlot, mari de d"* Louise Jousse, 1652, CUade
Legros 1654, Charles L., écuyer, commissaire or-
dinaire des guerres, 1699, et ses héritiers, sur qni
la terre fut vendue nat^ le 15 frimaire an 111.
— Une chapelle y fut bénite le 18 août 1709
par lo prieur de Caignon ; » ham. et château, c"*
de Champigné. — Prisciacus 1050 cires
(Cartul. Sl-Aubin. f. 26). — J>« Princtp»
(Ët.-M. et C. C). —Ane. fief relevant de laBou-
guérie, avec maison noble dont est sieur n. h.
Georges d'Orange 1513, Franc. d'Or., chevalier,
1539, Foulques Sibille 1628, Guy de Lesnitr<)0;
— f., c»* de Chaudefonds. — Ane, mai*oo
nobl'3 acquise en 1618 de François de Cessé-
Brissac par Louis Vexiau, écuyer; — vendue en
1753 par Charlotte-Marie Garciau, veuve de Jacq.
de Garimoo, à J.-B. Roussel, exempt des gardes
du gouverneur d'Angers ; — donnée en 1778 par
M. de Romain, en échange du fief de Lalen, as
Ronceray d'Angers, sur qui elle fut vendue nat* le
7 avril 1791. — C'est ici et non, comme le disent
tous les livres angevins, à Pierrecou, qu'il faut
placer le Prœsciacus de la légende de St Maa-
rille. Le récit nous montre la coUine chargée
d'autels d'idoles, diversis idolorum titulis de-
coratus, qui tombent à la voix de l'être. —
Auprès on montre encore la Pierre-St-Manrille.
rocher élevé sur le bord du Layon, où Ton pré*
PRI
— 191 —
PRO
teod que prêchait St MoiiriUa, mais nulle pan
D'à é(é encore rencontré aucune trace antique.
Priaeéf f., c''* de Durtal, — Ane. fief lele-
vaot d*Aligtiô. -— En est sieur n. h. Gilles De»-
cbamps 1632, Jean de Laval-Boisdauphin, 1680.
Frineét f,, c°* de JSuillé, — Ane. fief et sei-
goearie avec maison noble relevant d' Anvers en
Oartal. — En est sieur Thibault Rabinard 1423,
(îiUes de la Rainaie» éeuyer, mari de Marie
de Feaqnerolles, 1654, Jean de FenqueroUes,
capitaine du château de Durtal, 1655, Franc, de
F , écayer, sénéchal de Durtal, 1662, 1676, Jean
d'0ostell681. 1682, Mich. Aubert de la Richar-
dière 1751.
E 519-510. - Arch. de Durtal. Lésifvé, Hnlllé ei Banieé.
PriHeé, f., c"« de JLosse. — En est sieur
Beoé da Rideo 1664. 1671, Franc. -Bem. Bris-
sonnet d'OjsonviUe 1734 ; ^ ham. , C* de
iiarcé,-' Ane. fief et seigneurie avec logis noble
reiefant de DartaL — En est sieur Guillaume
Mellet. éeuyer, 1491. François tfellet 1503, 1539,
n. h. Zacharie Galiehon 1630, sa veuve Charlotte
fiîtaait 1635, Louis G., mari de Françoise de
St-Aobin, 1638, conseiller du roi en ses conseils,
pràsideot à morlier au Parlement de Metz, che-
vaUer de l'ordre de St-Michel, mort à Angers le
8 juin 1664, Claude G., mari de Claude de
flooanld, 1681, messire Louis-Pierre Lecornu du
Piessis de Cosme, chevalier, qui réside avec sa
femme Rose Lecharpentier, 1704; leur fille Marie-
Rose-Elisabeth y épouse le 16 janvier 1715 dans
U chapelle seigneuriale Louis Domaigné de la
Rochehae (E 2277) ; — Henri-Emmanuel Lecornu,
cberaUer, mari de Françoise de Moléon de Gali-
ptti. 1735, dont la fille Françoise y épouse dans
la chapelle le 26 mai 1750 Gabriel-Henri de la
I^oèie, chevalier, sieur de la Collaissiére. —
En l'an Y et en Tan VI, Potery, curé constitu-
Uonnel de Corzé, ayant abjuré son serment, y
réunissait clandestinement ses fidèles. — Le
^ actuel, avec deui tourelles à un bout, est
ose construction neuve du dernier propriétaire
K. Oavrard. -< II y existe un souterrain voûté,
ûfl l'on pénétre par une rampe de 13 à 14 met.
^ profondeur et qu*on prétend communiquer avec
If Verger, distant de 4 kilomètres. — Auprès
j^lk 006 belle source, V. la Fontaine; —
b et m^n à vent, c»« de Mûre, — Le principal
^aam» qui relavait d'Erigné et de St-Jean-
is-Xanvreu, dépendait de Tabbaye de Fonte-
'TMd et fut vendu nat* le 16 mars 1791. — Un
utre logis appartenait au zvu' s. à la famille
Caérin; * m*»», e»« des Rairies; « f., c»* de
^'^ielaine, dépendance du prieuré vendue nat^
te 18 avril 1791; — (le Petit-), ham., e»» de
Beaufort. — Il y existait une chapelle.
PHoMliéres (les), f., c»« de Montpollin,^
^Preuclière (Cass.).— ia Prtceiière (EI.-M.).
^Hmemgm (tes). — V. Prince.
Primées (les), ham., c"* de Chanieloup, —
^ Prinz€8 (Case.) ; — c»« de St-Jean^dea-M,
- Emplacement près le bourg où se rencontrent
*i abondance et sur une étendue considérable
^ briqoes romaines, attestant une importante
wwmiclionj — V. io Pris*.
(le), ham., c"* de SUGermam-
lè^M.i — (le Petit-), f., e" de St-Germain-
lèa-M.
Primze (la), ham., c°* de Chanteloup,
Prionlerie (la), f., c»« de Miré. — La
Prouillene (C. C).
Prioallère (la), f., c^* de Bauné, vendue
nat^ sur la Motte-Baracé le 7 messidor an IV.
Prlonté (la), ham., c^"" de Chazé-Henri-,
« f., c«« de Drain, anc. domaine du prieuré de
Ghantoceaux.
Priontes (les), h., c"* de Sœurdres.
RwHmeîniaeu»» ~ Deux villas voisines
d'A?i^ers portaient ce nom. — L'une, apparte-
nant à l'abbaye Sl-Aubin, formait une dépen-
dance de la villa Ladriacua. Elle lui avait été
donnée par l'abbé Lambert, comte de Nantes, qui
la tenait du roi, vers le milieu du ix* s. L'abbaye
Tarrenta dès le zi« s. (C!art. de St-Aubin» f. 3 v»
et 5). — Son nom reste au faubourg Bressigny
d'Angers^ qui fait suite à la rue St-Aubin. —
L'autre est Pressigné, V. ce nom, en St-Silvin.
Prise (la), f., c"« de Beaufort; — f., c»«
de Châtelaiaon ; « t., c**' de Clefa, -— La Priae
de Clefa (Gass.)* — Domaine de l'abbaye de
Mélinais, vendu nat^ le 3 mars 1791 ; « f., c"*
du Fuilet ; — chat. , c"* de Loire. — La
Prinze 1634 (EL-C); — f.. e«« de St'QuenUn-
en-M. — V. lea Princea, la Prinze.
IPtHse^Chmw^iiew» (la).— V. Charbon-Blanc.
Prlsea-Neaves (les), f. , cn« de Vemoil.
Prlvlnlère (la),f., c^'de Villemoiaant.
Pr9fondeTa«« cl., e»* de Mouliheme»
Progeries (les), f., c«* de Méon.
Prollère (la), ham., c»» de Cholet.
Promeiiade (la), m»", c°« d'Allençon, bâtie
en 1846 ; * ham., c°* de Beaulieu ; » t., c»*
de Beaupréau; «» cl., c"« de Bouillé-M. ; •»
cl., c"* des Cerqueux-a.'Paas. ; = cl., c»* de
Chanteuaaé; '* cl., c"* de Chûteauneuf\ *
ham., c°« de Chàtelaia; * auberge, c*' de
Chemillé; « cl, c" de Chemillé; — cl., c»«
de Contigné; »• ham., c°« de Durtal; * cl.,
c»« de Grugé; — cl., c»« de Loire; =» vill.,
c»* de Longue; — cL, e"« de Marcé; — f.,
c°* de Mont Jean ; — vill., c»» de Noyant-la-
Gr.; — cL, c" de la Plaine; — cl., c"» de
Pouancé; — f., c^* de St-Macaire-en-'M. ,
avec m^" à vent tont près; •» f., c°* de Tilliera;
— f., c"» de Torfou ; — f., c°« de Trémen-
tinea, bâtie depuis 1812.
ProBs (les), f., e°« du Ménil. — En Pront
en la vallée de Montjean 1656 (Et..G.).
Prosperins» évèque d'Angers, d'après les
anciens catalogues qui ne citent que son nom, en
le plaçant après St Apothème, vers 389.
Prot (....), vitrier et peintre, Angers, fut
chargé en 1367 de peindre les salles du château de
la Roche-aux-Moines.
Prou fLouia-MarieJ, né au Cap-Français en
St-Domingue le 25 octobre 1787, ancien élève du
Prytanée de Gompiégne, puis de l'Ecole des Arts
et Métiers de Châlons, fut attaché le 11 octobre
1811 comme chef des travaux à l'Ecole des Arts
et Métiers de Beaupréau. U suivit avec les
PRO
— 192 —
PRO
fonctions l'école à Angers , quand elle y
fnt transférée, et y est mort le 7 février 1843.
— fEmUe-CharieêJ, fils da précédent, né à
Beaopréan le 19 janvier 1815. débata an bar-
rean d'Angers en 1840 et s'y fit rapidement une
place considérable au premier rang par sa Tcrve
snrtont et par son entrain et la souplesse d'an ta-
lent toujours sympathique,— en police correction-
nelle, par sa bonne humeur, son habileté et les res-
sources inattendues surtout de ses répliques dans
les causes civiles,— aux Assises par l'aibondance de
l'émotion et parfois l'élévation d'une parole infa-
tigable à solliciter l'indulgence ou la pitié. Il est
mort frappé en pleine force, après deux ans de
souffrances, le 5 janvier 1865, à Angers. Il avait,
presque an sortir du collège, publié dans diverses
revues de littérature à l'usage des enfants et des
écoliers, 5 on 6 récits et quelques petits vers, qu'il
réunit dans le temps sous le titre de NouvelUê
et chroniques (Angers, 1836, Launay-Gagnot,
in-12, avec 2 lith.). — Ha aussi donné en 1838
une Epitre à MaZuotsine, sous le pseudonyme
de Bonvoisin (Pigné-Ghàteau, in-8«), en réponse
à Grille qui sollicitait les secours de la reine
Amélie pour l'église de Bonchemaine. Dans un
antre genre et parmi plusieurs mémoires, qu'il
prépara et écrivit sans doute, il faut signaler son
Mémoire à cotiêulter à propos de la suc-
cession de M"« de la Terrandière (Angers,
Gosnieret Lach., 1846, in-8« de 123 p.), qui fut
répandu en noinbre et qui visait surtout l'opi-
nion publique.
Maine^t-L. des iO février 1842, 9 août 1845, et 13 jan-
vier 1865, avec le discours prononcé par M. Guitton jeune.
— anèrard, t. W, p. 540.
PronUleCs (les), f., c""* de Si-Georges s.-L.
Proust (Jean), c angevin, a écrit des anno-
c tations et brièves expositions sur quelques
c passages poétiques les plus difficiles, contenus
« aux livres de Joach. Du Bellay, imprimées à
« Paris chez Guill. Gavelat en 1459 ».
BnuL de Tarttf., Mta. 87V, f. 1152. — Louvet, 1. 1, Ca-
talogue de$ Autewi.
Proast {Joachim), fils de Joseph P., maître
apothicaire et de Rosalie Sartre, né à Angers le
96 novembre 1751, y étudia chez les Oratoriens,
pour succéder à son père. Son frère atoé Fran-
çois-Jacques — et non Jean, comme l'appelle
Grille, -- né le 25 septembre 1756, avait été ré-
duit h quitter la maison commune, rendue inha-
bitable par l'humeur acariâtre et l'avarice des
parents, et rassemblant une petite pacotille, de-
vait aller s'établir à l'Ile-Bourbon , s'y marier
et y mourir jeune encore, maire de Maurice.
Joachim, en proie aux mêmes ennuis, s'enréla
dans le régiment de Piémont-infanterie et tint
quelque temps garnison en Corse. Redevenu
libre et rebuté d'une courte visite à Angers, il alla
rejoindre à Paris son plus jeune frère Joseph dans
aa pharmacie de la Salpètrière, puis entra chez
Rouelle et s'y rompit à toutes les pratiques de la
science. Sa mère morte (6 octobre 1786), son
père tombé en enfance, il revint à Angers, reprit
par vole de justice Touvroir, vendu sous main à
■0 étranger; — et bientôt la place Ste-Croix devint
irofi petite pour les éclats de sa verve agressive.
tout entière an service de la Révolution novvelle.
~ Montant à l'occasion sur une borne on ntr on
tonneau, pour lancer plus loin ses harangves, il
devient bientôt dans son quartier et dans la
ville une véritable autorité populaire. Dès 1788
c'est lui qui organise ce « bal masqué, précédé
« d'une cavalcade masquée par les jeunes
« citoyens d'Angers », la fameuse Barque-à-
Caron, comme l'appellent les contemporains et
dont le retentissement courut dans tous les jour-
naux d'Europe. Le programme en reste impriné
sous ce titre : Le Triomphe de la Philoto-
phie ou la réception de VoltiUre et de J.-J,
Rousseau aux Champs Elysées (Angers,
Pavie, 1789. in-12 de 15 p.), suivi de trois chan-
sons chantées par Henri IV, Diogène et on
Paysan. Elu en 1790 membre du premier Conseil
municipal, il y prononce le 12 juillet un discoon,
que contient tout entier le registre des delibén*
tions, pour proposer de distribuer chaque année
une couronne cirique aux deux citoyens les
mieux méritants, — motion adoptée mab qu'il
fallut ajourner le suriendemain, tante de s'accorder
sur deux noms. Le 18 juin 1791, il soumet et fait
accepter un projet « pour dégager l'église cathédrale
c de St-Maurice d'une grande quantité de petits
« bâtiments, qui cachent ce monument snperbe,
« y faire un parvis proportionné à ses vastes di*
« mensions, qui s'étendrait jusqu'à la fontaine
« Pied-Boulet inclusivement , en formant une
a division d'environ 200 marches asses prati-
« quable pour que les chevaux puissent y passer
« commodément. » L'idée, reprise depuis par
d'autres, attend encore l'exécution. — Un arrêté
des représentants du 8 juillet 1793 l'appela à
faire partie du premier comité révolutionnaire.
Il en sortit dès le premier septembre et fot
chargé de l'organisation des fabiiques depoudrt*s
et salpêtres. Ce service prit sons sa direction une
intensité étonnante, que surexcitait son ardente ac-
tivité. ^ Mort aux tyrans. Liberté, égalité!
Paix aux chaumières. Simplicité, <iliriti,
sûreté dans les moyens, Joach. Prou$i,
agent pour le salpêtre, et président de la
société populaire dP Angers. Salut et frater-
nité. Avis de la livraison de salpêtre.
Réquisition d^hommes pour la fabrication
des salpêtres et poudres de la République.
Frimaire an II (in-fol. de 8 p.), tel est le
titre d'un de ses comptes-rendus aingiiliers, dont
les exemplaires se recherchent aujourd'hui arec
curiosité. Dans ses Obseroations sur le mou-
vement révolutionnaire des salpêtres dans
le District d'Angers, adressées an District
(3 prairial an II, 7 p. gr. in-fol.), il développait
les principes posés par « d'excellents artiste*
« républicains. » — « Il n'est point à dire. Il faai
« brûler une forêt et mettre à part le bois de
« construction ». Entre temps, et au lendemain
du siège, un arrêté nouveau des représentants do
15 frimaire an II (5 décembre 1793) l'avait appelé
à la présidence d'une seconde commission mili-
taire chargée de suivre les armées avec la guil-
lotine. Il arriva le 26 frimaire au Mans et n'y
siégea qu'un jour, pour acquitter cinq Vendéens
PRO
— 193 —
PRO
elqoatre militaires. Appelé à Laval, il y remplit
sa redoatabie mission da 2 au iS nivôse (22 dé-
eembn^l janvier) et prononça en font 28 con-
danuiatioDS, après de très-nombreux acqnitte-
nents. Dès le premier jonr tontes les femmes
araient été épargnées. Il ne s'arrêta qu'an jour
i Sablé pour rendre la liberté à des prévenus et
était de retour à Angers le 25 nivôse (14 janvier
1794). On ne voit pas que dans ces diverses fonc-
doDs terribles, auxquelles le désignait son empor-
tement révolutionnaire, aucun des souvenirs
inexpiables, qui poursuivent tant d'autres noms,
se soit attaché au sien, et ses contemporains
ont oublié volontiers Texaspération de certaines
heares, dont les archives rendraient tant de
témoignages, pour rappeler surtout sa nature
iuunaine et douce, née pour l'indulgence et la
paix. U en donna une preuve nouvelle presque à
son retour le 17 février, en se présentant sponta-
nément devant le tribunal chargé de juger Dieu-
iie, Brevet de fieanjour et autres Angevins, qu'il
cTBt on instant pouvoir sauver. — Les temps apai-
sés, il revint à sa pharmacie, non sans plus d'un
découragement, et à l'heure où se rouvraient les
élises, U essaya encore de ranimer Tesprit pu-
blie par une boutade, L'Apothéose <V Arlequin
Disant, mascarade astronomico-comique, par
des comédiens ruinés, qu'il dut se borner, ne
la pouvant plus mettre en scène dans la rue, à
faire imjMimer (Jahyer, an X, in-8« de 12 p .)•
- U avait depuis plusieurs années quitté son
ma^in pour se retirer dans sa campagne, à
Briohy^ quand il y est mort le 26 août 1819,
Le Journal des Mines a publié de lui (1812,
B<>* 190-191) deux Mémoires sur la poudre à
canon,
Areh. de If .-«t>L. Série L. ~~ Arch. munie, d' Angers,
Dâib. 1790 , f. 415 et GG 2f 0. — Bertbe. Mss. 1069, t 93.
-Bhrdier^L., Angers et le Départ.^ X, I, p. 405. — Th.
liirei, Gverree de rOueet, t. I, p. 439. — Chardon, Leê
Vfnéiéeni dans la SartKe, t. II, p. 245-248. ^ Orillo, La
Mendie, t. lit, p. S16, 256; Volontaires, t. II, p. 7-8 et
Jfkttn UUérairee, t. Il, p. 21S. — Y. Besnard, Mémoires
Vis., p. 158. ~ Quérard, Frcmce Litt,, XI, p. 558-559.
Pv^ast {Joseph-Louis), frère du précédent, né
A Angers le 96 septembre 1754, était destiné, restant
%al dans la famille, à succéder à son père. Il n'en eut
qœ pins de peine à obtenir d'aller se perfectionner
i Paris où il s'attacha aux frères Rouelle, puis au
^«me des hôpitaux. Lavoisier, qui l'avait remar-
ié, Je rencontrant le jour même où s'ouvrait le
^eours pour la place de pharmacien en chef de
^ SAlpètrière, Vj amena avec lui, et notre ange-
^t qû ce s'y était pas même fait inscrire,
"^t le premier rang. C'est vers ce temps qu'il
^alra en relations suivies avec le célèbre physi-
QHk Charles. U travailla aux apprêts de la
faineaie ascension aérostatique du 2 août 1783
et U mâoie année en décembre essaya de la
ftfiOQvelar à Angers. M. d'Autichamp offrit l'en-
^<e du château et un appel fut adressé pour
'^^ivmi les frais de l'expérience à des souscrip-
(ean, qui d'abord trop peu nombreux furent
««iiés À doubler leurs cotisations. Pendant les
i^'épamifa de cette entreprise, oà tout était alors
■créer, et ponr faire prendre patience, le jeune
"Aszni Uuçait des ballons perdus et professait un
lU
cours dans la chapelle du château sur la théorie
des gaz. En fin de compte il dut abandonner
sa tentative. Mais le 23 juin suivant il montait,
avec Pilastre du Rozier, la montgolfière qui s'en-
leva à Versailles, sous les yeux' de la cour, pour
aller descendre à Chantilly. — Présenté en 1787
à l'ambassadeur d'Espagne, il accepta la chaire de
chimie à l'école d'artillerie de Ségovie et partit pour
l'Espagne. Il y devait rester vingt ans et s'y maria
dès le 20 juin 1798 avec une française réfugiée.—
Le roi Charles IV, en fondant l'Ecole de Madrid,
l'y appela, pour le combler de prévenances et de
dons magnifiques. On cite le laboratoire, propriété
du professeur et dont le principal mobilier était
en platine. Proust, qui à son arrivée ignorait l'es-
pagnol, s'était rapidement mis en état d'enseigner
avec une facilité et une élégance qui retenaient à
ses leçons un auditoire d'élite, plus curieux d'ail-
leurs, comme le maître ne l'ignorait pas, de belles
expériences que de transcendantes théories. — 11
était depuis deux ans en congé en France, quand
la gnerre vint ruiner sa fortune, en lui ôtant toute
idée de retour. La populace espagnole, en haine
des envahisseurs, saccagea sa maison, au mo-
ment où Madrid se vit investie par l'armée fran-
çaise (1808); ~ et il fallut plus tard de longues
négociations pour recueillir quelques rares débris.
Sans ressources assurées et presque dégoûté de la
science, il se réfugia dans la petite ville de Craon
où quelques années plus tard le venaient chercher
les sollicitations affectueuses de Bosc et d'illustres
amis qui le pressaient de se laisser présenter à
l'Académie des Sciences pour la succession de Gui-
ton-Morveau. Il y fut élu le 12 février. 1816 par
47 voix sur 53 votants, toute candidature s'étant
retirée devant la sienne, qu'une tolérance tacite
avait exemptée de l'obligation de la résidence à
Paris. Il devait surtout sa grande notoriété et
l'estime particulière des savants à la lutte cour-
toise qu'il avait soutenue pendant dix ans contre
Berthollet, en développant la fameuse théorie des
équivalents chimiques, qu'il fit admettre viciorieu-
sement. L'occasion s'y irouvaponr lui d'exposer une
de ses principales découvertes, celle des hydrates
on coQibinaisons de l'eau avec les oxydes métal-
liques. — L'idée aussi lui était venue de s'appliquer
à la fabrication d*un sucre de raisin, dont il pré-
senta dès 1799 des échantillons à ses auditeurs de
Madrid. La théorie, qu'il en adressa à l'Institut
en 1805, avec l'explication des ressources qu'elle
offrait à l'industrie, appela sur l'inventeur l'inté-
rêt du ministre de l'Intérieur, Montalivet, qui par
décret du 18 juin 1810 lui fit allouer une somme
de 100,000 fr. à charge d'installer une fabrique.
Mais il refusa celte entreprise, comme il ne voulut
entendre à aucune des sollicitations qui le pres-
saient de s'établira Paris. Devenu veuf en 1817, il
rentra à Angers dans la petite maison du Chau-
mineau, sur la route des Ponts-de-Cé, où la
croix d'honneur le vint chercher en 1819 ; puis en
mars 1820 il reprit le titre et l'état même de
pharmacien pour prêter son nom à la veuve de
son frère Joachim. Il se rapprocha en même
temps de la place Ste-Croix, en venant habiter
dans la cité l'ancien prieuré de Saint-Aignan où
19
PRO
— 194 —
PRD
il moornt le 5 jaillet 1826. Travailleur modeste
anUnt que désintéressé, d'espril vif et libre,
qu'aignisait aux bons jours une pointe de f^eté
cordiale, son masque de savant, sa figure osseuse
à brusques saillies, son front plissé par la ré-
flexion, son regard pénétrant, tous ses traits
revivent dans les trois types accomplis, qu'en a
laissés David d'Angers, dessin, médaillon el buste
en bronze, ce dernier fondu aux frais d'une sous-
cription publique ouverte le 28 septembre 1824.
Le dessin vient d'être reproduit par M. Horel dans
ses Promenades artistiques.
On a de JTos. Proust : Recherches sur l'éta-
mage du cuivre^ la vaisselle d^étain et le ver-
nissage (Madrid, 1803, imp. royale, in-S»). Le
livre est écrit en espagnol; — Recueil de diffé-
rentes observations de Chimie, dans le 1. 1 des
Savants étrangers de V Institut (1805); —
Mémoire sur le sucre de raisin (Paris,
D. Colas, 1808, io-8») ; — Sur une analogie
remarquable entre les eaux de quelques
parties du golfe de Californie et celle des
lacs de Sodome et d*Urmia en Perse, dans le
t. Vil des Mém. du Muséum, 1821 ; — Sur
Vexistence vraisemblable du mercure dans
les eaux de VOcéan (Ib., p. 479); — Essai
sur une des causes qui peuvent amener la
formation des calculs (Angers, Pavie, 1824,
in-8« de 36 p.); ^Recherche sur le meilleur
emploi des patates ou pommes de terre
(Paris, Hozard, s. d., in-S» de 66 p.) ; ~ dans
le Journal de Physique, des Recherches sur
le Bleu de Prusse (1794 et 1799); — Sur les
oxydations de l'Arsenic (1799) ; — Sur VEtain
(1800) ; — Sur les Sulfures métalliques (1801) ;
— Pour servir à l'histoire de V Antimoine ;
— Sur les Sulfures natifs et artificiels de fer
— et Sur VUrane (1802) ; — dans les Annales
de Chimie, de Physique, — Analyse de
VOrge avant et après sa germination (t. V,
p. 337), — Sur le principe qui assaisonne les
fromages (t. X. p. 29), — Sur les tablettes à
bouillon (t. XVIII, p. 170), elc.
A. Bosfy. Notice néerol., dans le Joum, de Pharmaeie,
XII, 379 (1826). ^ Uogier, Nécrologie, dans le Joum, de
Chimie médic, 1828, t. II, p. 405. — Godard-F., Nouv.
Areh,, D* 32. « Berthe, llss. i069. f. 93. —/ourn. deM-
et'L,, 14 iuUlet 1826. — Annuaire de M.-et^L.» 1931,
p. 176. - Affiches d'Angerê, décembre 1783. - BhIUU de
la Soe. Induit., 1832, p. 260.
JPront ("Antoine), sculpteur et architecte &
Luigné, mari de Jacquine Liger, 1711, et en
secondes noces de Marie Lebreton (18 août 1721),
t le 15 juillet 1756, âgé de 72 ans.
Pronlaie (la), ham., c»« de Bouzillé. -
Les Proutais (Cad.).
Pronterle (la), f., c°« d'AIIonnes, acquise
en 1658 de la veuve Lehou par Mie. Bérault,
lieutenant criminel de Saumur; •» f., c"« de
Boc^; « f., c"« de la Pommeraie. —La Plau-
terie (C. C). ^ Ane. fief et seigneurie relevant du
Plantis. — En est sieur Pierre Chapperon 1459,
Gilles Clérembault 1485, Agnès de Maigné 1518,
n. h. Julien Varlet 1685, Ant. Varlet 1714 (E 1047).
rMuilère (la), f.. c»« de BIou. — Ane.
Duùson noble dont est sieur Louis Dubellay 1540,
n. h Franc. Boumean, conseiller secrétaire do
roi, 1632, Nicolas de Noyelles, éeuyer, 1670; -
f., c*** de Chemillé. — Ane. fief dont est sienr
Jacq.-Simon Legouz de Vaux 1752; « f., c"* de
Cholet, la seule qui dépendit de U paroisso
Notre-Dame, parce qu'elle appartenait au prieuré;
= ham., c»« de St-Christophe-du-B. — La
Proulière (Cass. Et. -M.). — Avec chapelle da
XVII* s., où l'on se rend encore en pèlerioa|e
pour guérir de la peur. — En est sienr An-
toine de Santo-Domingo 1680. — Sur le bord da
chemin qui y conduit, il a été tiiouvé vers 1865,
un cercueil en pierre de Mortagne, renfennant
encore un squelette entier.
ProaCoIre (la), f., c** de la Pèlerine.
Provendrle (la), vill., e«« de Trémont.
Provldenee (la), f., c** de Botz, bitit de-
puis 1827; -» f., c»* de Mêlay.
Provosty fours à chaux , C* de Noellet,
construits en 1825, les plus anciens du canton de
Pouaocé.
i>sH»votf«le (la). — Y. la Prévoté.
Pradhomme (Jean-François-LouiB-Ma-
rie), né à La Floche, le 13 mars 1755, employé
dans les Aides jusqu'à leur suppression, membre
du Directoire du District de Châteauneaf, js^e
suppléant au même District, puis membre du
Collège d'arrondissement, conseiller général le
10 ventôse an XII jusqu'à sa mort, juge de paii
de Durtal depuis 1797, y meurt le 28 mars 1813.
Les Affiches du 3 août 1807 ont publié une cha-
rade (22 vers) de sa façon.
Pradhomineple (la), ham., c"* de SainX-
Augustin-du-B.
Prallléf canton du Lion-d'Angers (8 kiL}i
arrondi de Segré (25 kil.) ; — à 17 kil. d'An-
gers. " Prulliaco (6. de) 1058 (Cart. N.-D. de
Saintes). — PrutUtoco (B« de) 1114-1134 (2P GarL
St-Serge, p. 279). — Prulliacensis ecclesia
1114-1134 (Ibid.;. — Ecclesia de Pruliaco
1159 (!•' Carlul. St-Serge, p. 16). — Parockia
de Prulle 1268 (Grea-N., ch. or.). — Pr^^-
leyum 1532 (St-Serge). — Preuillé 1689 (Mira-
mesnil) et depais 1830 dans nombre d'actes offi-
ciels. — Sur le coteau de la rive droite et dans
la vallée de la rive gauche de la Mayenne. —
entre Grez-Neuville (3 kil.) au N. et à fO.,
Feneu (6 kil ) à l'E., la MembroUe (3 kil.) an S.
La route nationale d'Angers à Caen coupe da
S. au N. l'extrémité du territoire, à 1,500 net.
de l'église.
La Mayenne descend presque au centre, du N.
an S.-E., traversée par un bac. — Y affluent snr
la gauche les ruiss. de la Fontaine-de-rHomme.
et des Places; sur la droite les ruiss. de Choi*
seau, de la Roussière et de Montigny.
En dépendent les vill. et ham. des Vivetières
(6 mais., 20 bab.), de la Plesae (3 mais., 14 h.),
des Briançons (9 mais., 17 bab.), des Places (6 m. ,
19 hab.), des Oatiniôres(3mais.,10hab.),doHo-
deray (5 mais., 17 hab.), du Tertre (38 mais ,
101 hab.), les chat, de la Chênaie et des Grandes-
Maisons, et 52 fermes ou écarts.
Superficie : 1,265 hect.,donl 30 hecl. en bois.
1 hect. en vignes.
PRU
— 195 —
PRU
PofuîatUm : i04 feux, 469 hab. en 17204726.
- m feux. 550 hab. en 1789. — 643 hab. en
1831. - ^^ h. en 1841. — 640 hab. en 1851. —
^hab. en 1861. — 607 h. eD 1866. — 58% h. en
1872, dont fi% an bonrg (54 mais , 58 mén.), petit
groupe de masures, la plupart antiques, perdu dans
Qoe position charmante, à la crête du coteau,
d'où Vou embrasse à perte de vue la vallée de la
M&yeooe. On y gravit d'en bas par un sentier pro-
fondément raviné, qui tourne rapide et tout d'un
eoup «e relève en abordant le débouché. Des ha-
bitations se sont installées presque tout le long
des flancs du rocher, qu'exploite une carrière.
Assemb/ée le 10 aodt.
Perception, du Lion-d'Angers. — Bureau de
poste de la MembroUe.
Mairie installée dans un petit logis, sur la
place. — Ecole mixte (Soeurs de Torfou).
VEgliee, sons le vocable de St Symphorien
(sDcearsale, 5 nivôse an XIII), est un édifice du
xii' 8. mais qui a perdu par une restauration ré-
cente tout son caractère antique. Le clocher, cons-
troit par adjudication du 8 mai 1851, forme
porche sur l'entrée de la nef unique, sans chœur,
abside, chapelles ni autels secondaires. Sur le
fond s'ouvre une fenêtre à meneau avec vitrail de
ia Vierge et de St Pierre, signé : Truffier,
Martin, Duvau, Angen, i868 ; à droite et à
gaoche, deux statues, et encore un tableau mo-
derne, La Visitation, donné par M. Louvet.
— On y a recueilli l'épitaphe sur marbre noir de
messire Gabriel Mauxion, écayer, sieur du Jon-
cheray, mort le 35 septembre 1781. — A la porte
de la sacristie, dans l'ancien cimetière, un cadran
verucal en ardoise est daté i673 avec l'inscrip-
UoD : Voua qui par ici passé \ Pries Dieu
pour laie [trespassez].
Le Presbytère, vendu nat^ le 5 fructidor
an IV, a été racheté par la commune en mars
1813 et reconstruit par adjudication du 9 no-
vembre 1858.
Nulle trace d'antiquité n'est signalée, sauf de la
grande voie d'Angers qui forme la limite avec le
Plessis-Macé à partir de la Membrolle. — De ce
point aussi vers N.-Ë. se détachaient passant par
ia Chênaie, le Hoderay, la Grandiôre, le chemin
de Neuville, — tandis que sur la rive gauche de
la Mayenne, une autre grande voie d'Èpinard à
Cbiielais remontait la rivière, qu'elle coupait an-
dessus du Bec-d'Oudon.
La fondation de l'église remonle au xi* s. —
Elle était encore en partie en mains laïques dans
les premières années du xii* s. et fat donnée à
l'abbaye St^Serge d'Angei's, à qui le pape la con-
firma en 1158. L'abbé en conservait encore la
présentation à la Révolution.
Curés : Lucas St- Berge, 1468, qui résigne.
- Gnill. St'Berge, maître ès-arts, 2 juillet 1468.
— Pierre hecomtt, chanoine de St-Jean-B.
d'Angers, 1530. Il était de plus curé de Seiches.
- Pierre Juffé, 1560. — Jean Huilier, 1617. —
Kené Hamelin, 1631, f lo S7 octobre 1639. —
Franc. Mabit, juillet 1640, f ^^ ^^ novembre
1662. Accosé d'avoir tué un lièvre, il lui en
^ùia 4,0UO livres de frais. Miromesnil cite ■ son
c cas 9 comme exemple des friponneries judi-
ciaires. — René de Breslay, 1663, 1706. —
Jean Gandon, docteur en théologie d'Angers, oc-
tobre 1706, t le 15 août 1738. — Pierre Letour-
neur, docteur en théblogie, mai 1738, f le 28 dé-
cembre 1762, âgé de 63 ans. Il avait résigné dès
1755. — Franc. Letoumeur, juillet 1755, f le
15 avril 1772, âgé de 60 ans. — Jos. Letour-
neur, mai 1772, f le 14 septembre 1786, âgé de
44 ans. ^ Lebreton, novembre 1786, jusqu'au
9 juin 1791. Il est déporté en Espagne en sep-
tembre 1792. — J.-P. Péton, 5 août 1791, jus-
qu'en décembre 1793. Il tenait en l'an IV un petit
commerce d'épicerie à Angers.
Le fief seigneurial relevait de Nenville-sur-
Maine, où rend aveu en 1465 Pierre de la Jaille
pour ses maisons, granges, « courtils, mes, etc.
c de sa terre de Pruilié », — René de la Jaille en
1519, — Marin Gerizay, marchand d'Angers, 1559,
René Flenriot, écuyer, 1627, Pierre Fleuriot 1643,
Pierre Lemaistre, chevalier, 1650, mari de Ga-
brielle Joubert, René Moreau 1667, René Moreau,
juge au Présidial d'Angers, 1775, Pierre Leroy de
la Potherie 1782-1789.
lia paroisse dépendait du Doyenné de Gandé,
de l'Election d'Angers, du District en 1788 de
St-Georges-sur-Loire, en 1790 de Ghâteaunenf.
~ 6 habitants seulement se trouvèrent en état de
signer le Cahier de 1789.
Maires : Joseph Devaille, démissionnaire en
1813. — Gabr. -Camille Mauxion du Jonche"
ray, 27 avril 1813. — Marin Richou, 16 no-
vembre 1830. — Michel Herguais, 8 octobre
1844. — Raoul Mauxion du Joncheray, élu
le 13 août 1848, en fonctions, 1877.
Arch. do M.-et-L. B Cahiers; C 193: H St-Serge.-Arch.
comm. Et .-G. — Arch. d'Anjou, 1, 147. ~~ Répert. arch,^
1868, p. 383: 1869, p. 55. — Pour les localités, voir, à leur
article, la Chênaie, la Grandière, Vaiue, la Pletse, les
Granaet^Maisong, etc.
Pnilllé, ham., c»« d'Armaillé. — Villa
que dicitur Pruille 1105 circa (Cartul. de
Redon, ch. 369). — X.ocu8 qui dicitur Prul-
liacus in pago Andegavensi 1141 (Ib., ch. 381 j.
— Antique village dépendant dès le xi« s. de la
paroisse d'ArmaiUé, mais où antérieurement avait
existé déjà une chapelle ou église dépendant de
St-Sauveur de Redon. L'autel en restait aban-
donné dans un emplacement désert, in eadem
villa, in loco désert o, sous les ronces. Les habi-
tants le recouvrirent d'un petit sanctuaire, loceU
lus, et de l'aveu de leur seigneur y rappelèrent
dans les premières années du xii" s. un moine
pour le desservir. C'est la chapelle qui au xv* s.
était devenue annexe et dépendance du prieuré
de Juigné des Mouliers en Bretagne, comprenant
« tant nef que chanzean, avec une quantité de
« maison, sise sur mur, couverte d'ardoise, partie
« doublée de plancher, rue et issue au devant »,
plttsun petit logis, des jardins, prés, terres en la-
bours, pâtures, landes, une rente delOboisseaux de
seigle sur les moulins d'ArmaiUé et d'un jallais de
vin le jour du mesnrage des dîmes. Le prienr y
devait la messe chaque samedi et était tenu d'y
célébrer la grand'messe et d'y conduire ses parois-
siens en procession les dimanches après la Petite-
PRU
— 196 —
PRU
cMe et U Trinité. En 1765 il fit élever dans la
nef on imir de séparation qui la réduisit de
façon gênante pour les fidèles. Il en résulta nn
procès (E 1132). — Le fief avait été acqnis en
1670 da baron de Ponaneé par le seigneur d'Ar-
maillé. — Un rmss. en prend le nom, qui se
jette dans le miss, de Merdereau, à 600 met. de
sa source.
ProlUé, c"« du Tremblay. ~ Prullier
(Et. -H.). " Ane. fief et seigneurie avec maison
noble, jardinsy vergers, garennes, cbènaies, vignes,
étang, moulin, relevant de Gballain. ~ En est
sieur Raoul de Poncé 1540, François de Juigné
1599. 1620, Claude de J. 1535, Gabriel de ViUiera.
mari d'Hélène de Cbonppes, 1650, René de V.,
écuyer, 1703.
Pralnas (\e), cbAt., c»« de St-Germain-deB-
Préê. — Ane. fief et seigneurie relevant du châ-
teau d'Ingrandes et dont est seigneur n. h. Brient
1415, Jean Pellaud 1477, Ant. PeUaud 1499,
Franc. Cuissard 1546. Acquise en 1624 de Louis
Cuissard par Hervé Guilbaud de la Boulaisière,
marchand, la terre appartenait à la fin du
XVII" s. k n. h. Mathieu Renou de la Féauté, qui
fit reconstruire le manoir vers 1690 avec une
petite chapelle, vers Tangle ouest, bénite le
21 août 1692 sous Tinvocatton de la Vierge et de
St Charles Borromée. Il y meurt le 21 janvier
1739, âgé de 72 ans et a pour héritière Madeleine
Renou, sa femme, qui épouse le 18 juillet 1741
Jean-Charles de Cumont. Leur fils Jean-Charles-
Marie de Cumont y nait le 17 juin 1742 et y rési-
dait en 1790. — Le château fut vendu nal^ par
trois actes des l*r thermidor et 19 messidor an IV
et du 7 germinal an VI. Il a été complètement
rebâti depuis par M. Avenant; — (le Bas-), f.,
c»« de St-Germain-dea-P.
PrttN. — V. Prin,
Pnuaay* f., c"« d'Allençon. ^ U y existait
un terrain, dit le château, enclos d'une douve,
et qui conservait sons les ronces des restes de
vieux murs, le tout aplani en 1847 et transformé
en jardin.
Prnnlersy bourg, c''* de Bauchemaine, —
Prunariiis 769 (Cart. de Sl-Aubin, f. 3). —
Manêile quod dicitur Prunariuê 1015 circa
{Très, deê Ch., 1. 1, p.l7). ~ jLocus qui dicitur
Prunariu* (Cart. St- Aubin, f. 32). — Ad Pru-
nariaê 1117 (Ibld . f. 36). — Apud Prunerios
1073-1103 (Ronc, Rot. 3, ch. 66). 1030-1047
(Epît, St'Nic, p. 45). — Versus Prunero»
1073-1081 (Ronc, Rot. 1, ch. 2). -- Prunerium
1077 (CartnI. St- Aubin, f. 6). — Prugners 1132
(Ronc, Rot. 2, ch. 35). — Pruniers 1250 (Sl-
Aubin, Molières, I, 19). ~~ Burguê eeu villa
de Pruniers 1319 (G 772). — La Ville de
Pruniers 1326 (Ibid.). — Ane. domaine royal,
situé sur le coteau de la rive droite de la Maine,
que traversait la voie triomphale, via trium-
phalis, d'Angers à Chalonnes et à Nantes. Il avait
été attribué dès le milieu du viii* s. par le roi
Pépin aux moines de St- Aubin, i qui Charle-
magne le confirma, — avec la forêt, silva, qui y
aliénait vers N. et s'étendait jusqu'au delà de
Çoinosert, V. ce mot. Les comtes s'y étaient néan-
moins installés d'autorité et Foulques Nerra, dé-
frichant aux abords de la voie, y avait créé on
domaine propre, une culture de réserve, Y. la
Couture, que son fils Geoffroi donna aux moines
de St-Nicolas. — Les moines de St-Aubi^ protes-
tèrent et il fallut, pour confirmer U restitotioii
tout au moins de la forêt, obtenue en 1098, one
assemblée solennelle d'abbés et d'évèques snffn-
gants de l'archevêché de Tours, qui affirma l'au-
thenticité des titres produits par Si-\nbin et
contestés par St-Nicolas. — Dès les premières
années tout au moins du xi* s. l'abbaye Saiat-
Aubin y avait constitué un prieuré avec cha-
pelle, érigée bientdt en cure paroissiale et des-
servie par un vicaire perpétuel jusqu'à la Révola-
lion. L'église, la maison priorale avec jardins,
parterres et fours banaux, le cimetière, le prss-
bytère faisaient partie du domaine. U avait poor
annexe la petite chapelle de Sichillon, auj. le
Chillon, dans la paroisse du Louroux, et fut rtani
avec elle au grand Séminaire d'Angers vers t7SS.
Prieurs : Paganus, 1117. — Jean de Sou-
tré, 1319. — Rob. Quatrebarhes, 1348. -
Colas Leroy, 1410. — Galien Simon, 1437. -
Jean Epiart, 1438. — JuUen de Villiers, 1461
— Jean Massé, 1465. ~ Jean Barthélémy,
1467, 1480. — René Leliepvre, 1527, 1542. -
Jean Dumas, baron de Durtal, 1553. — Jacques
Nouel, 1569. — Arthur Verge, 1579. — Pierre
de Monty, 1585. — René Bault, 1618, 1653.
— Gabr. Boylesve de la Gillière, 1570, qui
obtint du pape en 1681 des reliques des saints
Célestin, Eusèbe, Fortunat, Marcel, Placide et de
Ste Vénérande. — Louis Boylesve de la Gil-
lière, 1685, 1708. — Jos. Grandet, directeur da
grand Séminaire, 1710, 1728.
La cure, à la présentation de l'abbé do Saint-
Aubin, à la nomination de l'évèque, était an
des plus pauvres bénéfices de l'Anjou. La pre-
mière pierre du presbytère, reconstruit i neuf,
fut posée le 21 novembre 1746. — La paroisse,
pour moitié en landes, bois et rochers, comptait à
peine 50 feux, 360 hab. en 1789. Elle apparte-
nait à des ecclésiastiques pour les trois quarts,
^ dont la moitié en bois à St- Aubin. La dlme,
que l'abbaye et le Séminaire y prélevaient sar
les vignes, était abonnée an taux le plus fort, qui
fût en Anjon, soit un guibourg de raisin par
quartier de 25 cordes, évalué à 40 pintes de vin.
La concession, récemment accordée par le princif
apanagiste à un particulier, des prairies rive-
raines de la Maine, menaçait de ruiner les habi-
tants, pour la plupart déjà dans la misère et sans
secours. — On y voit en 1641 entreprendre les
premiers travaux d'une mine de cuivre, qui ne
parait avoir laissé aucune trace.
Curés : Lucas Bourgoignon, 1529. — Goill-
Goddes, 1541. — Louis Richaudeau, 1624.
1651, qui résigne. — F.-Guy Gaxeau, 1652,
1656. — Urbain X.ecerc2er, 1656, 1659.-
Charles Sigogne, 1659, f le 2 décembre 1660
^ On voit par deux lettres d'Henri Amauld
qu'Etienne Baluxe, le savant fameux, fut gra-
tifié par lui de la cure le 15 décembre 1660
sur la recommandation de rarcbevêque Pierre
PUI
— 197 —
PDI
de Marca; mais il est certaio , non- seule-
meni qu'il ne la desservit pas, mais qae dès
janvier 1661 figare en titre Mathurin Lambert»
jasqn'en 166S. — Franc. Aousson, jnin 1663. —
René Guyet, 1673, f le 12 octobre 1678. ^
Christ Leliépvre, octobre 1678. -f le H jaillet
1717, âgé de 66 ans. ~ J. Foucault de la
HauU'Butte, jaillet 1717. mars 1718. —
J. Cherbonnel, janvier 1720. — Franc. Bou-
logne^ octobre 1720, f ^^ ^^ "^^i ^''*** M de
50 ans passés. — Jean -Franc. Moutardeau,
aodt 1744, f 1^ 8 avnl 1769. âgé de 60 ans. —
L.-M. Loyau, chanoine de St-Pierre, juin 1769,
février 1770. — Jean Gihert, récollet, février
1770, 1791. — Déporté en Espagne (septembre
1792). U résidait en Tan VIII à St-Jacques de
Compostelle et était réclamé par ses paroissiens,
qui ravaient éla pour maire en 1790.
Les bâtiments du prieuré et son enclos furent
vendus nat' le 13 janvier 1791 à Torfèvre Yiot fils
et forment aujourd'hui une habitation charmante,
appartenant à H. Mordret fils. L'église, sous le
vocable de St Aubin, consacrée comme oratoire
par le décret du 9 avril 1791. supprimée par
ofdonnaoee de Tévôque du 20 janvier 1809. a été
rétablie en succursale le 26 décembre 1843. Res-
taurée dés 1842, elle a été l'objet en 1855 d'une
recouslructioD presque complète en style roman,
comprenant l'établissement de la voûte en brique.
le rallongement de la nef. l'adjonction d'une
chapelle et la construction d'un clocher sur la
façade avec flèche en bois (archit. Delestre).
La paroisse comprend 74 mais.. 74 mén.,
256 hab., dont 22 mais , 69 hab. au bourg.
Ardi. de ll.-et L. B 7iMtii. du PréHd., 99 aoOt 1641 ;
CIW; G7î2.7»0.-Arch. comm. Et-G.— ileo. d'Anjou,
1873. p. 35. •'
Pvanlers (les), ham.. c»« de St-Martin-de-
la-Pl — La levée y rompit le 1" octobre 1866.
Pt^sw. — V. Prin. *
PitftfafaM. — V. St'Philbert'du-Peuple,
PneeHe (la), t., c" de Montjean.
Pucle (le), viU., c"« de Freigné. — Pecu-
lata 1094 (Pr. de Pouancé. ch. 3). — Le vilL
de la Pugle 1669. 1771. — de la Puille 1672,
1676, — de la PuUe 1686 (El.-C.); -^ f., c"-
de Vaulandry.
PnlelbaWe. — V. Donadieu.
PaiUe, ham , c"« de Vemantes,
Polsard (Charlee-François Michel de), né
à Larehamps (Mayenne), le 9 mars 1767, com*
miisaire do roi près le tribunal du District de
Mayenne le 1*' octobre 1790. président du Tribu-
nal le 8 octobre 1794, juge au Tribunal de cassa-
tion le 9 avril 1797, est attaché au Tribunal d'appel
d'Angers comme substitut le 30 avril 1800. de-
vient avocat général le 2 avril 1811, président de
Chambre le 8 décembre 1818 et y meurt doyen
des présidents le 13 août 1834, veuf d'Emilie-
Claire Ghabrun de la Carlière. — (Charles-
Pierre Michel de), né à Mayenne le 24 sep-
tembre 1786, marié à Angers avec Anne-Emilie
Bnboys le 1" février 1823, y meurt le 16 jan-
vier 1850, conseiller honoraire et ancien député
de la Mayenne.
Polset (le), ham.. c"< de Landemont — Le
Puisot (Cass.). — Le Puisay (Cad. et Et.-M.).
Polset (le), f., c«>« de Parce, anc. fief et sei-
goeurie avec grand corps de logis double et fuie
seigneuriale, domaine de l'abbaye de Bourgueil.
vendu nal* le 9 brumaire an IV ; * (le Haut-), h.,
c»« du Ménil.
Paiset (le), bourg, c»' du Puiaet-Dori. —
Puziacum 1052-1082 (2< Gart. St-Serge, p. 360).
— Capella Puziatum 1052-1082 (Ib , p. 353).
— Puterlua 1614 (Arch. du Ooy. de Jallais). —
Au centre d'un pays autrefois couvert des forêts,
formant un massif unique, de Leppo. de Glé-
rembaud et de la Foucaudière. à travers lequel
circulait du S.-E. au N.-O. la grande voie de
Tiïïauges à Ghantoceaux. par la Bouinière, la
Houssaie. les Humeaux. les Landes, la Demère.
Il y existe une paroisse constituée, avec église,
dès au moins les premières années du xi* s. A
défaut de renseignements on peut supposer
qu'elle dut être pendant les premiers temps attri-
buée aux moines de St-Serge. comme le Doré,
son annexe. La pauvreté des deux bénéfices les
fit réunir sons une cure unique, dont l'évèque au
XVII* s. disposait de plein droit.
Curés : André Bérault, pourvu le 3D octobre
1599. t le 19 décembre 1633. — Jean Martin,
dès 1631, fie 4 novembre 1638. — Jacq. Jamin.
1638. 1665. — Pierre Cheané, 1665, f on juin
1694. — Guill. jRobtn. son neveu, 1695, 1716.
— GouUard, décembre 1731. — JBemier.
mai 1748. juillet 1751. — Aubert, février 1754.
1784. ~ GuigneuXt 1784, qui fit agrandir les
deux églises et construire la maison et le jardin
de la cure. Il refuse le serment et reste dans le
pays. — Dupont, vicaire du Fnilet. élu le 2 mai
1791. mais qui n'apparaît guères.
Nulle maison noble. ^ La paroisse avait pour
seigneur le seigneur du Grand-MontrevauU. Elle
dépendait du Doyenné des Mauges, de l'Election
et du Présidial d'Angers, du District en 1788 de
Beaupréau. en 1790 de St-Fiorent. Infestée de
faux saulniers et de gabelous. elle comptait
nombre de pauvres et demandait en 1789 la
création d'écoles sur le revenu des communautés
religieuses supprimées.
L'ouverture de nombreuses voies ont renouvelé
le bourg, inaccessible il y a 20 ans, en y créant
un passage actif vers la Loire, et vers les centres
voisins. Hontfaucon. Montrevault. Tiffauges.
L'Eglise, dédiée à St Christophe (succursale.
5 nivèse an XIII). vient d'être reconstruite (1875.
arch. Tessier. de Beaupréau) en style ogival du
XI v« s., à trois nefs, avec vitraux de St Chris-
tophe, de la Vierge et de St Joseph. L'ancien
édifice, transformé en 1787-1788. tombait en
ruine dès 1810. D'affreux bas-côtés, faisant office
de contreforts, s'égayaient de grossières statues
en terre cuite ; dans le chœur aussi figurait un
piètre rétable du xvii« s., et au-dessus, à la
fenêtre, un vitrail carré, représentant le Christ
en croix ; à gauche, un personnage agenouillé,
en robe violette, avec surplis blanc sur une
seconde robe courte; derrière et & sa gauche,
deux personnages debout, la tête nimbée ; au bas
PDI
— IM-
POT
uo écusson avec les initiales I. B. P. ; au fond,
Jérosalem.
Le lerritoiro paroissial comprend tonte la
partie de la commnne, renfermée à TE. du chemin
du Fniltit et d'une ligne qui enclave le Pinier, la
Pimpiniëre, avec retour vers le moulin Pâqfue-
reau et laisse au Doré la plupart des grands viU
lages et toute la région industrielle.
Piilset*Doré (le), canton de MontrevauU
(6 kil. 500), arr. de Gholet (32 kil.) ; — à 42 kil.
d'Angers. — Commune formée des deux bourgs
paroissiaux du Puiset et du Doré, V. ces moia.
— Sur un haut plateau (103-108 met.), découpé
d'étroites vallées, — entre St-Christophe-la-Cou-
perie (6 kil.) au N. et à l'O.. le Fuilet (6 kil.) et
St-Rémy-en-M. (5 kil. 500) au N., St-Rémy et le
Fief-Sauvin (7 kil.) à l'E., Geste (6 kil. 1/2), la
Ghaussaire (6 kil. 1/2) au S. et le Départ, de la
Loire -Inférieure, au S. et à l'O.
Le chemin de grande communication de Beau-
préau à St-Laurent-des-Antels traverse de TE. à
ro.,— est rejoint à un kil. après son entrée par le
chemin de grande communication de MontrevauU
à Vallet, qui s'en détache vers S. an bourg, — et
monte vers N.-E., en reliant à 2 kil., à gauche,
le chemin d'intérêt commun de la Goitonnerie à
la Moslière, qui descend vers S.-O., à droite le
chemin de grande communication du Fuilet, qui
gravit directement vers Nord.
Y naissent vers N., près la Maison-Neuve, la
Divatte, qui forme limite vers N. et vers 0., les
miss, du Déduit, du Lac-Roger, du Verret, de la
Hardière, des Belottières, de la Trézenne ^ et
du Puiset-Doré, affluent du Verret, né à un kil.
vers VE. du bourg, dans les landes des Bourdaines.
En dépendent les ham. et vill. de la Galine
(42 mais., 168 hab.), des Blottières (90 mais.,
71 hab.). du Butté (14 mais., 53 hab.), des
Landes (15 mais., 61 hab.), de la Bouinière
(15 mais., 57 hab.), de la Deruëre (10 mais.,
37 hab.), du Pin (4 mais., 20 hab), de la Noue-
Girou (5 mais., 30 hab.), de la Pétinière (6 mais.,
28 hab.), du Plessis-BeUir (3 mais., 12 hab.), de
la Bénardière (4 mais., 31 hab.), de la Bouinière-
du-Doré (4 mais., 27 hab.), de la Piltière (5 m.,
30 hab.), de la Cataudière (3 mais., 14 hab ), de
la Drouinière (10 mais., 43 hab.), de Haute-
Folie (11 mais., 34 hab.), des Hauts-Champs
(5 mais., 30 hab.), de la Papinière (4 mais.,
20 hab ), des Humeaux (3 mais., 22 hab.), de la
Basinière (3 mais., 17 hab.), des Cormiers
(3 mais , 15 hab.), de la Baratonnière (4 mais.,
23 hab.), le ehàt. du Doré et 43 fermes ou écarts.
Superficie : 2,262 hect. dont 15 en vignes,
130 en bois taillis, dont 32 h. dépendant de la forôt
de Leppo, — 320 hect. de prés, le reste en labours
y compris les 200 hect. en landes il y a 40 ans.
Population : iOOfenx en 1789. — i,î38h9h.
en 1821. — i,227 hab. en 1831. — i,i68 hab. en
1841. —1,365 hab. en 1851 — i,350 hab. en
1861. — i,390 hab. en 1866. — U369 hab. en
1872, —en progrès lent mais continu, — dont
i4i au principal bourg.
Ni marché ni foire.
Fabrique de poteries, concentrée à la Gatine,
et de tuiles et briques aux alentours ; >- com-
merce de céréales et de bois, d'animaux gras,
surtout de vaches ; — 2 moulins à vent.
La Mairie est au bourg du Puiset, constmita,
avec Ecole laïque de garçon$, par adjudication
du 14 octobre 1849. — Ecole publique laïque de
filles an Puiset, — et depuis le V' janvier 1876,
Ecole libre de filles au Doré (Sœurs de la
Pommeraie) dans un local bâti en 1875 par les
soins do curé.
Maires : Julien Nau, !•' messidor an VIU.
— Jacq.-René Barbier du Doré, novembre
1805. — Jacq. Bourget, 15 septembre 1830. —
Jeannin, 1835. — Julien Rivet, janvier 1844.
— Franc. Bourget^ 25 septembre 1846, installé
le 18 octobre. — Guitton, 1871 1876. — Martin,
1876, en fonctions, 1877.
Polseaxy f ., c»* de Grez - Neuville, —
Terra de Puteolis 1040-1047 (!•' Cartul. St-
Serge, p. 142). — Rich, de Pauseolis 1050-
1068 (Ibid., p. 148). — de PuteolU 1077 (Cart.
St-Aubin, f. 80). — Puseaus 1114-1134 (2« Cart.
St-Serge, p. 287). — Puseus 1114-1134 (Ibid.,
p. 234). — PuUeus 1114-1134 (Ibid., p. 266).
— Puiseuls, Poiseos, — Poisos 1134-1150
(Ibid., p. 264 et 269). — Poiseux (Et.-M.).
PoIsBoimerie (la), f., c«« de Cossé (Ca&s.).
IPuitm Oe). V. le Puy, ce nom, pour le plus
grand nombre des localités, dérivant non de
puteus mais de podium.
Pulto aes), f., c»« de Grex-Neuville. — En
est sieur Marc de Belin, page du baron de Saini-
Thénis, 1633; * ham., c"« de la Plaine
Pallnalre (la), cl,, c"« de St'GeorgeS'S.-L.
Runge (le). — V. Zc Ponge,
Pniil^enile (la), f., c» de la Pouèze.
Porg^atolre (la), cl, c^"* de la Pommeraie ;
— c"« de Thouarcé, V. ct-<2essus, p. 49.
Pnrln (le), cl., c»« de Brain-sur-Z^ng .
Rut^iihv^ (la). — V. la Perrotière.
PtcMière (la). — V. la Bécussière.
Patean de), t., c"« de St-Germain-lès-M .
— Ane. fief et seigneurie, aux mêmes mains que
la Perrinière dès le xvii« s. (E 1148).
Patlbalf cl., C^^ de Daumeray, dépendance
du prieuré, vendue nat* le 17 février 1791.
Pntifàie (la), f., c»- de la Perrière. — Il y
existe dans un petit bois un dolmen fomé d'un
large toit porté sur 4 blocs de pierre.
autisme. — V. Pétigné.
Putille, ham., c"* de la Pommeraie. —
R. de Putill... 1208 (Pr. de Montj.. ch.8). —
La terre et seigneurie de P., compoaée de
maison seigneuriale close àdouveset éPautres
maisons anciennes contigues, jardins, ver-
gers, bois, taillis, garennes 1540 (G 106. f. 85>.
— En est sieur Robert de Ghazé 1540. Ysab«aa
Chenu, princesse d'Yvetot, veuve de Martin Du
Bellay, Jean de Hillerin 1613, 1636, Louise-Franc,
de Hillerin 1685, Pierre-Mario Irland de Baioges,
chevalier. 1789 (E 1149-1150). — L'anc. logis
XVII* s. présentait un corps rectangulaire eog agô
dans deux ailes carrées, en saillie de doux
mètres sur les deux faces, avec toits détacbés.
Les douves sont à peu près eomblées von l'E ei
PUY
— 199 —
PUY
len N. par des murs de soutAnemeiil, écrovlés
comme la pins grande partie da logis lai-mème.
La chapelle occupait l'aile orientale ; la pierre
d'autel glt à terre auprès de la porte ; des soupi-
raux, ouvrant dans les douves, laissent entrevoir
des cavee vo^es. — Trois ou quatre fermes qui
Favoisinent vers l'O. se sont bâties avec les débris.
PiifHèi«(la), ham., c»« deMorannes.
Pa¥l|l^oii,ham., c»« de Montreuihsur-M.
- Peuvignon (Cass.). — Puvigneau (Recl*).
- Tout auprès, sur la roule de Ghambellay,
s'élève un petit édicule neuf (1869), à peine grand
assez pour contenir un autel avec le groupe de
Notre-Dame-de-Ia-Salette. Le pignon extérieur a
pour tout ornement à droite et à gauche un petit
pilier à chapiteau roman. C'est, suivant la tradi-
tion du pays, l'emplacement où un hussard répu-
blicain, envoyé en vedette du Lion à Châteaugon-
lier, fut pris et fusillé par les Chouans.
Poiriniére (la), f., c"« de Villemoîsant, anc.
domaine du prieuré, vendu nat' le 17 mars 1791.
Foy (le), cl., c" de la Chapelle R. (Casa.);
= cl., c»« de Chênehutte-les-T. ; — f., c»» de
Cherré; «= f., c"« de Contigné; — ham., c»*
de DurtaL — Terra ad Puteum 1050 circa
(Cari. St-Aubin, f. 94) ; « h., c»» de la Plaine;
= cl., c»»« de Contigné; « f., c»« de St-Lau-
rent-de-la-Pl. ; — f., c"« du Voide, domaine
jusqu'en 1813 de la sénatorerie d'Orléans.
Puy (le Grand-), f., c»« de la Perrière ; «• (le
Petit-), ham., c»« de Chênehutte-lea-T. — En
est sieur n. h. Antoine de. Berlin 1571, Pierre
Grelier, contrôleur du Grenier 4 sel de San-
mnr, 1601 ; « vill., c"» de Fontevraud; *
ham., c°« de Saumur^ — précédemment de
la paroisse et de la c°« de Dampierre, dont il
a été distrait par arrêté du Département du
3S fructidor . an IV. — En est sieur Ant de
Bertin 1580» n. h. Noël Moreau» protestant, mari
de Uarie de VUlemereau, 1660, 1669, gentilhomme
ordinaire de son A. R. Msr le duc d'Orléans,
Marc Lebœuf, inhumé le 19 janvier 1689 en
l'église de St-Cyr-en-Bourg.
Poj-iiiaeeaa (le), m*», c*** d* Angers S. ->
Domu8 vocata Puys Ensault 1415 (6 404,
f. 49). — Puys-en-Sault 1508 (GG 197). —
Puys Ansault 1545 (Ghap. Saint-Martin). — Le
Puisensault 1550 (Mén., Vit G. 3fen., p. 321).
- Puyz-Anczault 1687 (Sl-Aubin , Déclar ,
t. XIV). — En est sieur M* Etienne Migon 1508,
Jean Dolbeau 1550, Jean Goujon, secrétaire du
Conseil d'Etat, on 1710, par acquêt sur Gabriel
Raimbault, conseillera la Prévôté, — Et. -Paul
Tûisonnier, avocat, ancien écbevin, 1768, qui la
vendit cette année à J. Gachet. — Il y a été trouvé
en janvier 1858, 285 deniers d'argent de Louis VII,
Philippe-Auguste, Louis VIII, Louis IX et des
pièces seigneuriales du Mans, Chartres, Meaux,
Tours, Toulouse, Blois, Arras, Chàteaudun, Pro-
vins. — V. Soc. d'Agr. d'Angers, 1858, p. 99-
103 et Répert. arch,, 1858, p. 61.
Pay-Aaser (le),f.,c°« de Trémentinea. —
Aujourd'hui détruite.
^mj^wMweton (le), c»« de Trémentinee,
bordage annexé à la Goindrie. — Podium Bri-
tania 1418 (TiL du Prieuré). •
Pasr-mn-Braii (le), f., c»» de Cerqueux-e.-
Maul.
PByaa-Holiie (le), ham., c»« de Montih
liera, — Terra in Poio Pillato 1060-1070
(Liv. N , ch. 165). — Domaine donné an prieuré
de Montilliers dès sa fondation et qui par suite
changea son nom. — Le herbetgement do Put
au Moenea 1317 (Pr. de Montill., I, f. 2).
Pay-Rarbot (le).»f., c»« de Loire,
Pay-Banrot (le). c»« de St-Queniin.
Pay-Banehard (le), quartier de la ville
de Beaufort,
PayHertin (le). viU., c«« de Brézé,
Puy-Blenireiia (le), f.. c»* de Daumeray
1636 (Et.-C.).
Pny-Boasa, cl., c»« de Soulaire, appart. en
1790 au curé du Plessis-Grammoire, Baillif.
Puy-Branld (le Grand, le Petit-), ff., c"* de
la ChapelU-St-Laud. — Puihrault (Gass.). —
Brault (Et.-M.).
Pny-€adoret (le), f , c"« de St-Hilaire-du-
Bois, — En est sieur n. h. Pierre Moreau 1625, Jean
Moreau, écuyer, 1669, messire Joseph M. 1749
Pay^Davlére (le), f., c»« de St-Paul-du-B.
-^ LeP.de Viere (Cass.). — Le P, d'Arière
(Et.-M.)* — Une gaignerie vulgairement
appellée le Puy Deahuèrea i4SS, le Puy
Deavière 1676 (Pr. de la Fougerense).
PnyHle-€assé (le), f., de la Jaille-Yvon.
Pay-de-la-Bosae (ie), canton do la forêt de
Vézins (6 hect.), sur la c»* de Chanteloup,
Paynle-la^Garde (le), vill., c"* de St-
Georgea-du-Puy-de-la-G., et aussi, c»* des
Gardes, pour la partie qui, avant 1853, dépendait
de la Tour-Landry. C'est celle qu'en sépare
vers S. la grande voie de la Salle-de-Vihiers au
May. Dans le groupe principal s'élève l'anc. manoir
seigneurial du Puy (xvi* s.), dont une fenêtre a
conservé son grillage. — Le fief du Pied de la
G. 1539 (G 105. f. 144) relevait du Uvouer et
primitivement de Ghemillé. En est sieur Aimé de
la Roche 1450. Franc. Savary 1501, Claude S.,
qui en vend la moitié en 1605 à Marguerite
Danldin, sa tante, — Ch.-Jacq. de Goulaines,
mari de Marie-Françoise Dubois de la Fenon-
nière, 1735, 1765, — Mie. Gesbron de la Roche 1777.
— La métairie dépendait autrefois du domaine
de la Giraudière et à ce titre le curé de la Tour-
Landry y prélevait la dtme.
Pay*de-la-Raolie (le), quartier du bourg de
Jallais.
Pny-de-la^ Ville (le), f.. c^' de Mctrana. ~
Appart. en 1790 à Louis-Hector-GIément Boguais.
Pny-de-l'Eptne (le), c»* d'ilngrers E.
Pay-dea-Bois (le), cl., c» de St-Barthé-
lemy. ^ 11 y a été trouvé vers 1825 cinq celtœ
en pierre.
Pny-diea-Féea (le), nom d'un des dolmens de
la Perrière,
Pay-Dovx (le), f., c"« de St-Clément-de-
la-PL — En est sieur Pierre Fresneau 1642.
Pny-Dreaaé (le), ham.,c"« de Ste-Gemmea-
a.-L. — Puteua de Lece 1307 (G 1234). — Le
PUY
— 200 —
PUT
dm de Pcuoir Dtieêêé 1489. — ClauÊUB tmU
gaUter dietu» du Pouair DelatBsé 1491. —
Ijc Puy dPEmé (Cass ). — Xe Puits Dreêsé
1791 (Ec.-€. et Vent. N.). — Enclos donné par
Jean Fallet pour la fonidation primitiTe de sa
chapelle à Angers, qjiii fat pea après transformé
en one closerie, possédée au xyiu« s. par l'ab-
baye de Clannont sur qui elle fat vendae nat* le
24 féTrier 1791. — C'est encore on logis avec
porte et fenêtres da zvi* s. , dont le pignon se
cache toat enveloppé de lierre.
Pa7*F«Mdrier (le% profonde excavation an
centre de la forêt de Brossay dans le calcaire
jorassiqae, où s'engouffrent tontes les eanx pla-
viales, quelquefois très-abondantes» de la plaine
environnante, sans issne connue.
!Pmf0^minm9^. — V. Léaumont.
PmjJQmrmimr (le), f.. c"« d'Angers E. —
Poiz Garner 1199-1908 (H.-D. B 8S. f. 181). —
Domaine appart. en 1655 à Franc. Arthaud, et
acquis en 1836 par la ville d'Angers, avec Pitrate,
pour réiablissement du cimetière de la rive
gauche ; -» €■• de Chantocé. — Pré G. (Cass.).
— Pé Gamier 1438, 1656 (E 705 et G Cures). —
Ane. fief et seigneurie relevant de Chantocé par
le moyen de Bécon. — En est sieur L. de Lan-
crau 1511, Etiennette Rolland, veuve Delisle,
1656, Henri de Poirier, gendarme de la reine,
mari d'Anne Lemercier, héritière d'Anne Rol-
land, sa mère, 1672, n. h. Guill. Pissonnet de
Bellefonds 1694. ^ Le seigneur était tenu, con-
curremment avec celai de Blilandre, de présenter
chaque année, au château de Bécon, une paire
d'éperons dorés, à mollettes noires garnies de cuir,
à l'ancienne coutume, le jour de Pâques fleuries.
Pay-Gasnler (le), t., c»* de Chazé-B.-A.
Pay-GIg^ad (le),'ham., C^* deJarzé.
Pay-GIravlt (le), ham., c>« de St-Hilaire'
St'FL — Pigereau (Cass.). — Ane. m»» noble,
dont l'ancienne chapelle sert de fruiterie dans un
jardin, — avec parc et jolie fontaine inépuisable
aménagée en plusieurs bassins. — Dans une car-
rière à tnffeau y naît une source incrustante des
mieux caractérisées, formant un dépét d'un blanc
pur et qui a couvert la paroi intérieure de la
carrière d'incrustations, de stalactites et de stala-
gmites. V. Beanregard, Statistique de M.-et'L.,
p. 204. — En est sieur Ant. de Thianges 1625,
Silvain de Thianges 1667, Jean-Jacob de Tigné
1706, René-Joseph Jacob de Tigné 1720, Paul-
Glaude-François Desmé, mari d'Adélaïde Pupier,
1778 ; — par héritage des Besmé, i M. de Mont-
lanr en 1855.
Poy-€ioanBoii (le), f., c"* de Cholet, — Le
Pié G. (Et.-H.). — Ane. domaine du prieuré de
la Haie eo St-Christophe-du-Bois; — donne son
nom à un ruiss. qui y naît, coule vers N. et se
jette dans la Moine à l'E. du Grand-Bodin ; ^
900 met. de cours.
Puy-ChreBOB (le), d., c«* de Cherté.
Poy«4}nérlB (le), c"* de Brain-s.-VA,,, anc.
domaine de l'Hépital Général d'Angers.
Puy-Crullbanlt (le), m*" b., c«« de Tré-
mentines, ^ Le P, Gihaut (Ët.-M.). — Anc.
fief et seigneurie avec manoir dont est sieur
Pierre de Caimionl. mari de Françoise de Jané.
1663, sur qui elle fut adjugée judiôairBoeot le
24 avril 1687 à l'abbé René Jacq. Moreaa, pnenr
de Trémentines. Cest dans l'avenue que les Bon-
veaux mariés de l'année venaient tirer la ipiiii-
taine, le lendemain de la PentedVte, devant U
poteau aux armes seigneuriales. Chaque marié
pauvre présentait trois pelottes blanches au repré-
sentant du seigneur, qui les lui jetait et qa'il
devait recevoir sur une palette. Ceux, dont les
femmes avaient des héritages, devaient à cheval
rompre une lance sur l'écusson seigneurial.
(Minutes Loiseau, de Cholet.) — Appart. i
il. Cassin, maire.
Pay-GolDer (le), vill., c"« deJuvardeil,-
dont une closerie, acquise du sieur Homean do
Marais le 19 mars 1639 par Claude de Gharnacé,
fut donnée par lui le 21 juin 1641 à U care
de Champigné.
Piiy-Ha«me (le). cL, c» de St-Barthélemy
— Puyhaume 1748, — Puy Homme 1791,
^ Puiaume (C. C). — Domaine d'une chapelle
desservie en l'église St-Pierre d'Angers, qui (a(
vendu nat< le 15 mars 1791.
IPmj'Mmvmrd (le), vill., c"' de Gée.
Pay-Hervé (le), c»* de Brain-s.'lAng.,
petite chapelle du xvii* s. . peut-être du xvi' s.,
bâtie auprès d'une fontaine sur un terrain autre-
fois communal, réuni par acquêt à la ferme de
la Maraudière. On s'y rend en pèlerinage pour la
guérison des fièvres , et en procession pour
implorer la pluie ou la sécheresse.
Pay-Hneliec (le), f., c"« de BratRrS.-rA.
Pay4a«]Iomtiigne Ge), nom donné en 1793
au Puy 'Notre-Dame.
Pny-Llbeau (le), ham., c"« du Champ. ^
Le lieu du Petit Prezlihaut 1540 (C 105}. -
Relevait en partie de Vaux et de la Chaperon-
nière ; ~ apparu en 1540 à Françoise de la Jaille,
veuve de Jacq. du Pineau, —en 1790 à Bamesnii
du Pineau, sur qui elle fut vendue nat* en
l'an VII. Les bâtiments avaient été d'ailleors
totalement incendiés.
Puy-Hatftta (le), c"* de Rochefori, hante
butte chargée de sapins, — dite anj. Pi^ue-
Martin. — La motte appellée la Motte du
Puy Martin, « avec les bois taillis i l'en-
a tour, auquel lieu est une des petites garennes
c à connins ; et an haut de la motte, est le lien
c ordonné de tout temps à asseoir la justice pati-
« bulaire de Rochefort, à 4 piliers et à liens par
c dessus et par dessous » 1536 (Aveu de Roche-
fort). — Cassini y figure encore les fourches pati-
bulaires.
Pay-Hasean (le), f., c"* du May.
Puy-Holsy (le), cl., c"« de Brain'eA'A.,
au vill. de la Coutardière, anc. domaine de St-
Maurice d'Angers.
Puy-Hontbanlt (le), f., c»< de Sf-Hitotre-
du'B. — Territorium et terrœ de PuUo 1297
(Pr. du Coudray).— Mîmbeault (Cass.). — Anc.
fief et seigneurie, appartenant dès le xiii* s- mi
seigneurs du Coudray-Montbault ; — en 1592 à
Guy du Verger, mari de Louise de la Haie-Mont-
bault, en 1770 à J.-B. de la Haie-Montbault. -
PUY
— 201 —
PUY
L'anden manoir est détruit, mais la chapelle anx
fenèlras ogivales existe encore, transformée en
écotie.
Pay-Nenf (le), vilL. c"« de Clefs.
Pay-Notre-Dame (le), petite ville, canton
de flootreail-Bellay (6 kil. 900), arrond. de San-
mar (23 kil.) ; _ à 49 kil. d'Angers. — P. de
Podio IfOO-llSO (Liv. B., f. 8). — Ecclesia de
Podio heaUe Mariœ liaO-1130 {Gall. Christ.
No9., u II). ^ Puy "la-Montagne 1793. —
Dans Qoe plaine (46-59 met.) qne dominent trois
baates bnttes (9S, 101, 103 met.), ^ entre Van-
delenay (3 kil. 900) an N. et à l'E., Montrenii-B.
à TE., les Verchers (6 kil. 700) an N.-O., Saint-
Hacaire (5 kil.) i TO. , le Dépajiement des Denx-
Sèvres an S. et au S.-E.
Le chemin de grande communication de Doué
à Argenton, descendant directement du Nord,
tiaoe nn zigzag à travers la ville, croisé dès l'en-.
trée dn N.-O. au S.-E. par le chemin de Mon-
treail i Vihiers, ~ pour se confondre à Textrôme
limite vers S. du territoire avec le chemin de
frtiide commanication de Montreuil à Argenton,
qoi en dessert la partie orientale.
Une courbe du Thouet forme an S.-E. la limite
iotérieore vers les Deux-Sèvres, extérieure vers
Nootrenil-B. — Y passent les ruiss. de TËtang-
de-firignon, qui limite vers S. le Département, du
Grand -Bray, du Petit-Bray, de la Fontaine-de-
Cii, des Marais-de-Ghavannes, de la Fontaine-
de-Nadouet, de la Raye.
En dépendent les vill. de Ghavannes (79 mais.,
3S4 hab.), de Sanziers (67 mais., 195 hab.), de
Cil (34 mais., 114 hab.), de la Raye (22 mais.,
69 hab.), des Caves (14 mais., 40 hab.) et le
chii. dn Lys et 4 ou 5 écarts.
Superficie : 1,609 hect , dont 570 en vignes
et 149 en prés.
Pùpulatiùn : 473 feux, Î43S hab. en 1720-
nS6. - i,534 hab. en 1790. — i,559 hab.
CD 1831. — i.556 hab. en 1841. — i,5^0 hab.
CD 1851. — i,5î8 hab. en 1861. — i,55i hab.
eo 1866. ~ i,506 hab. en 1872, dont 836 à
l'agglomératioa principale (262 mais., 273 mén.),
{roQpée sur la première crôte, d'où elle domine
de trois* côtés rhorizon , dominée vers l'E.
par U double hauteur qui la sépare des gros
Mliages de Ghavannes et de Sanziers. Eclairée
par le passage des voies nouvelles, la petite ville
i prdé, dans ses vieux quartiers à rues étroites,
bordées de logis avec fenêtres à meneaux ou
Mtels à grands portails, une certaine physio-
nomie, qu'accentue mieux encore du dehors les
iuQts pans de murs de l'antique enceinte,
presque entière et surtout apparente vers S., en
forme de trapèze irrégulier, percée de cinq portes
et de dix guichets, chacun autrefois flanqué d'une
posse tour.
Vastes et nombreuses carrières de tuffeau dont
^ ]nys tout entier est souterrainement sillonné
«lepnis les temps antiques, et pour partie encore
Matées en caves. — Commerce de vins. ~ 6 mou-
tiss à vent, 1 moulin à eau.
Les Almanachs d'Anjou indiquent par erreur
U tenue de quatre foires royales aux 9 février.
l*r avril, 22 août et 15 décembre. — La foire
unique de la St-Louis (25 août) fut créée par
lettres patentes de Louis XIII en juin 1619 avec
des marchés tous les jeudis. La grande assem-
blée de l'Angevine formait le 8 septembre comme
une seconde foire non moins fréquentée. — Un
arrêté du Département en date du 24 pluviôse
an II fixa le marché au premier jour de la décade.
— Avyourd'hui les foires ont disparu; les mar-
chés même, revenus aux jeudis, tombent; —
deux Assemblées seulement se tiennent le
l«r dimanche de mai pour gager les domestiques,
et le dimanche après la St-Louis d'août. — Une
troisième s'est rétablie le 8 septembre à la suite
de l'essai de restauration du pèlerinage.
Chef-lieu de Perception, comprenant le Poy,
Saint-Macaire et Vaudelenay. — Recette de
poste.
Mairie avec Ecole laïque communale de
garçons, construite par adjudication du 16 no-
vembre 1859 (arch. Joly-Leterme). — Ecole pu-
blique de filles (Sœurs de Ste-Marie d'Angers).
L'Eglise, dédiée à Notre-Dame (succursale,
30 septembre 1807), est un édifice classé depuis
1846 parmi les monuments historiques et par son
ampleur et sa hardiesse un des plus remarquables
du pays. Hawke en a donné une vue extérieure
dans l'Anjou de M. Godard. Sa vaste et haute
nef, bordée de deux nefs latérales, ensemble de
15 met. de largeur sur 50 de longueur, se déve-
loppe Sur six travées, formées chacune d'un pilier
à lozange d'un mètre de côté, où s'engagent sur
chaque face une grosse demi-colonne et trois
légères colonnettes portant les arcs doubleaux et
les nervures de la voûte, divisée en 8 comparti-
ments avec figurines curieuses aux retombées et
à la clé. Le long des murs des bas-cêtés circule
un premier ordre de fausses arcatures, suivant
tout le pourtour de l'édifice, dont le plan va dé-
croissant dans le rapprochement insensible des co-
lonnes et l'abaissement proportionné de la voûte
pour l'effet calculé de la perspective. De hautes
fenêtres i légers meneaux et à rosaces évident
les murs, <— le chœur à fond plat, ainsi que
le transept, éclairé par de grandes baies avec
verrières modernes en style xiii* s., comme
l'œuvre principale de l'église. — G'estla date qu'in-
dique sans hésitation possible la forme des
colonnes à senties profondément refouillées, à tores
aplatis, les chapiteaux à crochets et à feuilles
détachées, les arcs de la voûte i ogives, formerets
et tiercerons, l'arcature aveugle du rez-de-chaus-
sée, la découpure des meneaux. L'œuvre a de plus
cet intérêt particulier d'offrir dans sa nef et jusqu'à
la coupole centrale une réduction évidente de la
cathédrale de Poitiers, à tel point qu'elle reproduit
même l'expédient disgracieux qui a essayé de
racheter la différence de hauteur entre les voûtes
des bas-côtés de la nef et de la coupole par un
mur droit portant sur l'arc doubleau séparatif
des nefs. Par contre, dans les arcs du transept et
dans l'abside, on trouve appliqués les procédés de
style Angevin-Poitevin, qui compense ici, comme
à St-Serge d'Angers, le défaut des angles par de
petites voûtes découpées sur le carré du plan.
PUT
— aœ —
PUT
A Taxlrémité de la nef, vers S., a été accolé, an
railien du xf * s., un hant clocher avec flèche de
pierre, dont le pied formait l'ancienne sacristie.
En arant s'ouvre une salle, servant il y a quelcjnes
années de corps-de-garde et qu'on désigne dans
le pays comme l'oratoire de Louis XI ; -- du
même temps date la salle capitulaire, sacristie ac-
tuelle, occupée jusque vers 1830 par la mairie, et
qui forme absidiole rectangulaire sur le côté Sud
du chœur, avec son ouverture primitive dans le
bras droit du transept. — Deux autres petits
clochers carrés, à flèche de pierre, flanquent la
façade rectangulaire, surmontée d'un couronne-
ment en colonnade ajourée. Au portail figure la
Vierge entre deux anges adorateurs. Le populaire
appelle, on ne sait pourquoi, ce groupe Les Trois
Vierges martyres et vient s'y agenouiller par-
fois sur le coup de minuit.
Une Assomption remarquable, signée Johan-
nés Boucher Bitur, Invenit et fecit i6[44],
décore l'aile gauche du transept. — La restaura-
tion du monument, affreusement badigeonné par
un curé de jaune, de rouge et de bleu, a été
commencée en 1852, sous la directioD de H. Joly-
Leterme, éprouvé déjà par tant d'autres grands
travaux. Elle présentait un danger extrême.
La reconstruction des piles et des colonnes, déga-
gées par le pied de remblais maladroits, a dû
être reprise en sous-œuvre jusqu'aux chapiteaux
et la voûte maintenue en suspens sur un système
aussi hardi qu'ingénieux de cintres et d'écha-
faudages. Une partie du dallage a été fournie par
les tombes du cimetière abandonné. L'installa-
tion nouvelle a fait mettre aussi au rebut l'ancien
autel, qu'on voit recueilli à l'entrée de la nef ; il
porte l'inscription : Fait par moy J. Gautier,
ce il mars i770, — et avec lui l'informe lam-
bris du jubé, de l'orgue et du chœar, 44 stalles
et les 2 statues en bois de St Pierre et de St Paul,
le tout du plus bas style xvi« s. et d'exécution
grossière. — La sacristie possédait en 1790 la
statue (13 ponces de hauteur) de St Sébastien
et un St Jean en argent, une représentation de
la Sainte-Chapelle de Paris en vermeil (90 pouces,
pesant 10 marcs 6 onces) et une ancienne châsse
en vermeil, haute de 9 pieds sur 6 pouces de lar-
geur, qui contenait 2a sainte Ceinture de la
Vierge.
On ignore absolument, malgré tontes les inven-
tions des hagiographes, qui l'ont confondue souvent
avec celle de Loches, l'origine de cette relique.
Le Chapitre an xviii* s. affirmait qu'elle n'exis-
tait pas dans le trésor de l'église avant la fin du
XV* s. Il se trompait. J'ai trouvé dans ses propres
archives un inventaire inconnu du 1*^ avril 1391,
dont le premier article mentionne « une sainture,
« laquelle est appelée la ceinture Notre-Dame, la-
« quelle est dedans un vaisseau d'argent doré ».
C'est tout ce qu'on en pentdire. Aucun document n'y
atteste une dévotion particulière avant la fin du
XV* s. On lui attribue alors des vertus qui la font em-
prunter en septembre 1495 pour la reine Anne, alors
en mal d*enfant ; mais quand le héraut Etampes
revint à Tours, après 4 jours de voyage, le fils
de France était né. Elle fat envoyée plus à propos
à la râne Anne d'Autriche le 2f janrier latt «t
revint au Puy le 26 mars « dans une chasae d'a^
c gent vermeil doré, à jour, ornée d'une image ds
a la Vierge, en haut d'icelle, avec une petite
c cassette d'argent », don du roi Louis XUi re-
connaissant, — qui de nouveau l'emprontait le
7 août suivant, aux approches de la délivraoee
de la reine, — et encore deux ans plus tard pour
la naissance d'un second fils. — De nos jours oo
sait que l'envoi en fut offert vainement à l'impéra-
trice Eugénie. — Toute dévotion même locale était
d'ailleurs depuis longtemps tombée. RaeoeîUiB à
terre en 1793 par un sieur GuiUon et rendue vers
1802 à la fabrique, la relique est restée pendant
plus de cinquante ans à peu près délaissée jus-
qu'à ces derniers temps le rétablissemeot da p6-
lerinage a essayé de renouer les fils brisés de U
tradition. — C'est une bande, tissue de lin et de
soie, longue de 1 met. 60, large de 4 eentiffl..
dans un filet à mailles serrées, qu'on entrevoit
par deus ouvertures, munies de chatons conve&ei
en cristal, sous une enveloppe d'étoffes et de
moire d'argent à galon d'or. Aux extrémilés,
deux ferreu plats en vermeil et d'un travail très-
délicat de la fin du xv* s. portent gravées d'an
côté les armes de France et celles du Chapitre ;
de l'autre, la Salutation de la Vierge et la
Nativité du Christ. Elle est exposée daes un
beau reliquaire en cuivre doré, don de M. Loavet,
comme les vitraux du chœur.
Vers N. attenaient à l'église les bàtimenU dépen-
dant du prieuré, qui communiquait i l'église près
du transept i hauteur du premier étage, elaussi près
l'entrée par un escalier k vis, placé dans le pre-
mier contrefort du collatéral. Ces constractioos
ont été emportées en partie par l'ouverture de U
route de Montreuil, en partie par la création d«
la place du marché, dans laquelle on a oonsenré
le puits des religieux. — En pratiquant des
fossés d'écoulement le long des murs latéraai se
sont rencontrés, jusque dans les fondations mêmes,
des cercueils en pierre coquillière, dont plusieurs
contenaient trois corps, avee des vases en terre
grossière percés de trous.
A l'entrée de la ville vers N. s'élevait, entre
deux mares, la chapelle de la Palaine, V. ce
mot, démolie en 1833 pour faire place libre ani
exerciees de la garde nationale.
Dans le cimetière existe encore la chapelle
St'Sauveur, dotée autrefois de plusieurs presti-
monies. Par déUbération du 28 février 1853 le
corps du curé Gallais, mort en 1824, y a été
transféré aux frais de la commune, en recon-
naissance de la tradition populaire qui lui attri-
buait, — sans preuve aucune — le rachat, la
conservation et le don de Téglise. Je n'ai pe
trouver trace ni de la donation ni de la vente.
L'Hôpital, dont l'existence a été reconnue seule-
ment par lettrés patentes d'octobre 1775 et de non-
veau par décret de 1806, doit sa fondation à Tous-
saint Brunean, bourgeois du Poy , qui fit dès 17i4
les frais de la construction des deux salles et à Harie-
Elisabeth Lebascle, veuve de René-Luc Gtbot de
Moulin-Vieux, qui s'y retira en prenant la direc-
tion, comme supérieure, d'une coomutnauté de
PUT
— 203 —
PUT
dftHMs de la Charité Tonées à la desservir et qui y
moonit le t9 août 1741. Elle avait posé le 10 dé-
cembre 1727 la première pierre de la chapelle,
oonsaerée â Ste Anne, St Claude, Ste Elisabeth
et St Bmoo, qni fal bénite le 10 décembre soi-
vaot. On y voit an tableau de Ste Anne, signé
Padiolltau^ peintre, à T/iouars, une Notre-
Dame^U'Rosaire et nne remarquable Des-
cente de Croix, dont les tôtes des anges surtout
sont d'une vive expression.
\\ n'est pas rare de rencontrer dans le pays
des ceUœ ou pierres de tonnerre, sans qu'au-
cQDe autre trace antique y ait été signalée, non
plus que des grandes voies dont une certaine-
ment traversait de TE. à l'O., de Montreuil à
Vibiers par Nueil.— Les origines même de l'église
HODt inconnues, si l'on se garde de tenir aucun
compte des confusions et inventions que répètent
i l'envi les légendaires. La villa Puteoli notam-
ment, qu'ils citent, est Pouzeaux en Vouoeuil.
Contre Ions leurs dires, la première mention cer-
laine s'en trouve au xii* s. seulement dans la bulle
da 31 mars 1133, par laquelle le pape Galixte II
confirma à l'abbaye de Montiemeuf l'église Notre-
Dame du Puy, ecclesia heaiœ Mariœ de
Podio. C'est l'église, autour de laquelle s'était
constituée la paroisse et que les Bénédictins firent
desservir d'ahord par un prieur, assisté de reli-
fneux, pois par un curé on vicaire perpétuel. Dès
le XV* s. le bénéfice était tombé en commande .
Prieure : Jean Bonnefoi, 1490 ? — Etienne
Thaxteau^aihhé de la Vernisse et de St-Benott-
de-Quineay, 4438, 1491. 11 avait obtenu du pape
Innocent en novembre 1489 la réunion de la cure à
son bénéfice, acte que l'évèque contestait comme
illicite et qu'une bulle nouvelle d'Alexandre VI, du
19 déoensbro 1405, approuva, quoiqu'elle n'ait
pas été maio tenue. — René Cailléy abbé de Mon-
tiemeuf, est le seul qui prenne le titre de prieur-
earé, 1506, 1S09. — loach. de Marecollea , abbé
de Montiernonf, 1505. — Urb. de Rortais, abbé
de Beaulien, 1591, 1605. — Charles de Sallea,
1613, 1616. — Valentin Pélion, 1625. — Franc.
Palustre, 1633 — René Palustre, abbé de
Chambonneau. 1659, 1677. — Claude-Victor
Pélisson, 1684, 1689. -> Prançois-Mathurin
PéUsêon, 1734, 1740. — Gab. Barbier, 1760.
— Franc, de Cressac, 1775, qui dépose le
!23 pluviôse an II ses lettres de prêtrise.
Curés: Du Peyrat, 1481. — Louis Galet,
1516. — Jean Miette, 1585. — Mie. Foumter,
1604. — Joseph de Salles, 1611. — Mlc. Far-
deau, natif de Chanzeaux, 1617, f le SI sep-
tembre 1648. — Franc. Blouin, dès 1647, qui
devient enié de N.-B. de Chemillé en 1665. —
iacques Courault de Pressiat, prieur de St-
Georges-da-Bois, mars 1665. — Tristan-Jacq.
Dartois, 1678, 1699. — Pierre Hénault, précé-
demment earé de St-Hilaire de Rillé, 1701, 1734.
~ Jean Falloux, 1735, mars 1755. — Le-
peultre, mai 1755, 1756. — Jean -Vincent
Boblam, oatif de Montmorillon, mars 1756, avril
iTSé — Pierre-Sébastien Rohlain, mai 1784, qui
signe « ofikier publique » en mai 1793. Arrêté
b 18 frimaire an II, la commune le réclame
comme « bon républicain, imperturbable dans ses
«r devoirs de citoyen », ayant par deux fois rempli
avec léle les fonctions de maire et dès les pre-
miers jours de la guerre fait boulanger à ses
frais pour les gardes nationatfx.
Louis XI, qui, comme on sait, s'était voué
d'une piété particulière aux sanctuaires de la
Vierge, se prit à fréquenter le Puy-NotreDame
dans les temps où il surveillait de près la trans-
mission du vicomte de Thonars. Il y entendit la
messe le 15 octobre 1475 et après y a avoir faict,
« fondé, donné, légué et aulmosné en plusieurs
c beaux dons d'or, argent, drois, devoirs, privi-
« léges », s'acquitta par une fondation dernière
en ajoutant à la cure et au prieuré la création
d'un Chapitre royal composé de 13 chanoines,
de 13 vicairies, d'une psallette avec un mattre et
6 enfantit de chœur. L'acte est daté de Thouars,
janvier 1482 n* s. et approuvé le 19 mars 1483
n. 8-9 par une bulle du pape Sixte IV. Le pape
Alexandre confirma le 16 janvier 1493 les statuts,
rédigés sur le modèle de ceux de la Sainte-Cha-
pelle de Paris. Des arrêts du Parlement régle-
mentèrent le service religieux réparti entre le
curé, le prieur et le Chapitre (1495-1500) ; mais
ce dernier, après la mort du roi, ayant été
dépouillé des principaux domaines de sa dota-
tion, se tint bientôt pour dégagé de ses obli-
gations. — Les vicairies ou semi - prébendes
furent supprimées par lettres royaux de mars
1715 et de nouveaux statuts homologués par
le Parlement le 5 janvier 1760. — La fonda-
tion première prescrivait l'usage en commun
pour le curé, le prieur et les chanoines des orne-
ments aux offices, tout en conservant la distinc-
tion des revenus. Une longue contestation s'en-
gagea dès les dernières années du xvii* s. pour
le partage précisément des offrandes déposées
par les pèlerins, dévots à la Sainte Ceinture. Une
décision d'arbitres en attribua définitivement la
garde et l'exposition, avec ses profits, au curé et
au sacriste, à tour de rôle, chacun leur mois.
Le Chapitre portait de gueules à une Notre-
Dame avec VEnfant dans ses bras, assise
dans une niche à la gothique d^or, ayant à
ses pieds un écusson chargé de 3 fleurs de
lys d'or, posées i et 1, et un dauphin de
mime posé en cœur. — Son trésor contenait
d'admirables œuvres d'art, joyaux , trophées,
reliquaires, que le duc de Mercœur emporta en
156S dans son château de Champigny et fit
fondre en partie pour les besoins de son armée.
Des lettres royaux d'abolition du 28 septembre
1579 le couvrirent contre toute revendication, à
charge par lui d'employer une somme égale à la
restauration de l'église. On y montrait encore au
xvit* s. les statuettes en argent de Louis XI et
de ses trois fils, pesant ensemble 161 marcs.
C'est sur l'ordre même de Louis XIV et par
injonction directe de l'official du diocèse (12 no-
vembre 1690) que le Chapitre fut obligé de les
envoyer à la Monnaie de Poitiers avec « un prie-
« Dieu d'argent et un chapeau-couronne, branches
a pendants à lad. couronne, des Heures et une
a épée, pesant 58 marcs, et une table d'argent
PDY
— 204 —
PYR
«t fleardelysée de 108 marcs. » — La Révolation
prit le reste, réduit à quelques statuettes de saints.
La psallette était désignée souvent du nom de
Collège, dont la charge de principal était con*
fiée d'ordinaire à un chanoine, puis à un chape-
lain, enfin à un simple laïc, gratifié par an de
100 livres et d'un petit domaine en terre et vigne.
La maison apparaît inhabitable en 1616. L'œuvre
fut reprise à grand'peine par le curé dans les
premières années du xviii* s. — Une maison de re-
ligieuses Cordelières, dit-on, établie à une date in-
certaine « un peu au delà de Féglise, en descen-
c dant à Gix », — les quatre murs se voient encore
de la chapelle transformée en grange, — tenait un
pensionrtat de jeunes filles; — et une école gra-
tuite s'ouvrit en 1724 dans l'hdpital sous la direc-
tion de deux sœurs de la Providence de Saumur.
De nombreux maîtres maçons, sergers, salpô-
triers, un maître chapelier représentent au
xviii" s. toute l'industrie locale. — Huit ou dix
gentilshommes résident et font valoir leurs terres,
— sans compter les chanoines.
La paroisse dépendait du Diocèse de Poitiers,
de rArchiprètré de Thouars, de l'Election de
Montreuil-Bellay, du District en 1788 de Mon-
treuil-B., en 1790 de Saumur. — Sise en marches
communes de Poitou et d'Anjou, avec juridiction
contestée entre les seigneurs de Loudun et de
Montreuil-Bellay, elle s'était trouvée sur le che-
min des principales guerres. Occupée dès 1859 et
au moins jusqu'en 1364 par les Anglais, saccagée
à deux siècles de là par les bandes huguenotes
ou ligneuses, elle se vit, tout aux premières
heures de la Vendée, traversée à double et triple
reprise par les combattants et par les fuyards.
Maires : Biteau, démissionnaire en frimaire
an X. — Félix Pelletier, brumaire an X, démis-
sionnaire en l'an XL — ADt.-Jos. Gourdault,
fructidor an XI. -» Jean-René de VielblanCt
2 janvier 1808, démissionnaire le 1*' février
1813. — Jean Gueniueau, 20 février 1813. —
Thibault, 19 octobre 1814. — A.-Jos. Gour-
dauU, 1 avril 1815. — Thibault, 12 juillet
1815, t le 29 avril 1819. — Joseph Abraham,
12 juillet 1819. — Louis Leroy, 2 février 1831.
— Charles Gay, installé le «5 février 1835. —
Franc. Chevallier, 12 décembre 1843, installé
le 22. — Charles Nau, 25 mars 1848. — Louis
Jouault, octobre 1870. — Charles Nau, mai
1871, t le S octobre 1874. — Jean-Mathurin
Guyard, 11 décembre 1874, en fonctions, 1877.
Areh. de M.-et-L. G 55et 193 ; E 581 ; 6 10. f. 5 ; H Abb. de
Montierneuf.— Arch. oomm. Et-G.~Z. Bedouet, Pèlerinage
de la sainte Ceinture (Paris, s. d. [1870]. in-i2 de 106 p.).
— GalL Christ,, t. II, p. i^S&d. — Semaine Relig. d'Ang.,
août 1873, art. de D. ûhamard. ~ Louvet, dans la Bevw
d'Anjou, 1854, t I, p. M9 et 1856. t. II. p. S89. - Lace,
Duauesclin, t. I. p. 482. — Le P. Louis [Lamoureui], Pé~
lertnage de St^oseph-du-Chéne (1866, m-12), p. 310^13.
— BuU. de la Soc, Ind., 1857, p. 147. — Marcbegay, iVo-
tices, t. II, p. 48-49. — Oodard-F., Nouv. Arch. , n* Il , p. 21 .
— Bépert. archéoL, 1865, p. 101 et 115: 1868, p. SB7. —
Grandet, Notre-Dame Angevine, Mss.6l0, p. 142. — Bo-
dia, Saumur, p. 374. ^ Jal, Dict. Crit., p. 435.— Congrès
areh,, 1862, p. 272. — Bévue d'Atnou, 1855, t. II, p. 115;
juillet 1869. p. 21>30.— Priv, de l'Evéché, Mss. WT, f. 60.
— D. FoDienaau, 1. XIX. p. 599 et 609. — Pour les locali-
tés, Toir, à leur article, le Lys, iionxiert, ta Baû, Cha-
vannes, Cix, etc.
Pay-Bagot (le), usine. c«« de St-Germain-
lèS'M., sur le miss. d'Aignefoux. ~ Eneststenr
Jacq. Margariteau en 1673.
Pay-Rangeard (le;, vill. , c"« de Cemusion.
— En est sieur Mathieu GuioUé 1537, messin
René GuioUé, bourgeois d'Angers, 1669-1699.
Pay-Rftleaa (le), t., c»« de Cizay,
Pay-Ravaait (le), ham., c>*« de Torfou. —
Purveaux (Cad.).
Poy-Rlehftrd (le), f., c»« d'ArmailU. -En
est sieur n. h. Math. Provost 1633, 1644.
Pny-Rond (le), f., c»« d'Angers N.-O.; -
f., c»« d'Angers N.-E.
Puy-Roalllom (le), f., c^"* de Denée; -
donne souvent son nom auruiss. delaGenaadière.
Pay-SAlnle-Harie (le), f., c»« d'Angen.
Pay-Salnt-Hartla (le), cl. , c»* d'Angers S.-O.
— Vinee de Juncheres i208. — La cloterie
nommée et appellée Jonchères, composée dt
maison, jardins, vignes en St-Laud 1521.—
Le lieu du Puy 1738, — Le Puits St-MarHn,
1763, 1784 (Chap. Saint-Martin). — Elle a
changé son nom vers le milieu du xvi* s. poar
celui de son propriétaire Pierre Dapny^ nés-
sager des Universités de Paris et d'Angers, qoi
la légua au Chapitre St-Martin pour la fondation
d'une chapelle, unie en 1670 au Chapitre, — «i
fut vendue nat^ le 17 août 1791.
Pay-Salat-Haurlee (le), f., c"* d*Anger$
S.-O., anc. domaine du Chapitre St-Maarice
d'Angers, vendu nat* le 12 avril 1791.
Pay-Salatoa (le), t, c^* de Forges.
Pay-Saiat-ThoBiaSf c*'* de Bouchemaine.
— Le rocher appelle le Puits St-Th. en
Ruzebouc 1582 (Chapitre St-Laud). — Il y exis-
tait au xvi« s. un moulin à eau qui fat emporté
par l'inondation de 1582. Le Chapitre de St-Laud
autorisa le tenancier à le remplacer par ud m^" i
vent (23 novembre 1582).
Pazeanz* vill., c*"> de Mûr», ^ Puiteauz
(Et.-M.).
Pazellerle (la), f., c^ du May. — La
Pliusellerie (Cass.).
Pssziat V. la Pouèze ; — MHsHmemêf V. le
Puiset-Doré.
Pyramide (la), f., c" de Jarzé; -• rilL,
pour partie des Ponts-de-Cé (25 mais., 131 hab.)
et de Trélazé (113 mais., 594 hab.). U tire soo
nom d'une pyramide de pierre, autrefois snmoo-
tée, dit-on, d'une fleur de lys et portant sur oju
des faces une inscription disparue. — Quand
l'empereur Napoléon lU fit visite en 1856 sn\
ardoisières inondées, il s'informa avec curiosité
auprès du préfet Vallon de l'origine do oe monn-
ment, que personne ne put indiquer. Mandé le
lendemain au cabinet, je fus chargé d'en faire U
recherche et mon Rapport a été publié par la
Revue d Anjou. Le populaire y voit, comme
partout, un monument romain, mais l'opimon
générale des savants en attribuait l'érectioa an
souvenir du combat Uvré en 1620 aux Ponts-de-
Cé, V. et -dessus, p. 153. Des fouiUes dans le
socle et à la base ne donnèrent aucun résultai :
mais diverses inductions et la connaissance de
certains usages me permirent dès lors de pro-
QOA
— 20S —
QUA
poser vue coDjeckure, que le classement des ar-
cJùves municipales m'a fourni depuis le moyen
d'affirmer comme une cerdCude. Il résulte des
détibératioDS de la ville d'Angers (BB 113, f. 24)
goe ce petit monument, d'ailleurs sans aucun
intérêt d'art, a été élevé en 1743, sons la direc-
tion de l'architecte Louis Launay, V. ce nom,
pour constater Tachèvement de la grande levée
de la Loire. C'est depuis ce temps seulement, que
le pays, jusqu'alors désert, s'est transformé de
fond en comble et recouvert d'habitations.
Pyre, FyrelttiM. — V. Empiré,
Q
Qaaruitalme (la), f., c"« de Denée. — En
esi sieur Pierre Loloyer, conseiller au Présidial
d'Angers, 1604, mari de Jeanne Cornilleau, mes-
ure Franc. Gheverue, chevalier, 1747, Fr.-Paul-
Ambr. de Gheverue 1770 ; — donne son nom à
on ruisseau, qui naît sur la c"«, coule de l'E. au
S -0. et se jette à 1 ,500 met. dans le miss, de la
Béoaiderie.
QoaFte (la), f., c»« d'Andard. -^ Ancien
domaine relevant d'Aupignelle en Gheviré-le-
RoDge. — En est sieur Guy on Le Hacon 1405
^Chaloché, II, 154), Jean de Bonneau, sénéchal de
Sanmnr, mari de Julienne Bon voisin, 1495, Jean
Bineal, chevalier, 1500, Jacquette Lecomte, veuve
de Jean Bonvoisin, 1567, Fr. Gollin, écuyer, eon-
séUer an Parlement de Bretagne, 1631, de qui
l'acquiert cette année Jacq. de Lancrau, é«'.uyer
(H.-D. B 75); -» vilL, c" de Dénezé-s.-D. —
Qmrtœ Daieeœ 1050 circa (Liv. N., ch. 230).
- Terra de Quarta 1063 (Gh. de Doué, t. I.).
~ Ane. domaine d'abord de l'abbaye de St-Flo-
rent, puis du Chapitre de Doué.
Quarte (la Grande-). c«»« ù* Angers. — Terra
quœ didtur Quarta 1165 circa (Gartul. Noir de
SiMaurice). -^ I^reaaorium de la Carte 1236
;Chalocbé. II, 70). — Qualta 1350 (Hss. 916,
(• I}. — Ane. villa dans le quartier et devant
l'ane. dmetiére de St-Land, sur le grand chemin
«leFrémur. Donnée par les rois de France au
Chapitre de St-Haurice, elle avait fait retour au
(loniaine des comtes avant le xiv* s. Jeanne de
^ral Tendit « le dit lieu, terre et seigneurie >
le 2 nars 14SS à M* Jean Breslay, licencié ès-
lûis, mari de Jeanne Grespin, dont la ? uccession
éclmt par Isabeaa de Breslay, femme de Jean de
BUtoo, le S juillet 1507, à Bertrand de Blavon.
U seigneur du fief avait le droit de faire courir
la petotte, « un esteuf neuf de cuir blanc v, par
W Boaveaux mariés des paroisses de St-Germain
en Si-Land et de Ste-Gemmes et par les étagers
^i'Empiré le jour de la St-Harc, au carrefour de Fré-
iBar.^La terre « avec houstel, pressoir, herberge-
* aat » appartient à Perrine de Blavon, veuve de
Q h. Et. notais, en 1554; — à Donatien Goiscault
^ 1609. — Le partage de sa succession en 1611 en
fi< dépecer le fief qui fut reconstitué par la con-
^iîdation en domaine de la closerie de la Bijou-
^f dépendance de Ghâteaubriant. L'ancien
â^ttaine du nom, la closerie de la Quarte, restée
^J«aa Guiscaolt. fut acquis de ses héritiers le
4 novembre 1694 par les Yisitandines et vendu
airelles nat^ le S3 mars 1791. 11 y a été trouvé
e& tS39 une belle urne funéraire en cuivre, haute
^ SS cenlifflètres, où sur l'anse figure représenté
Harpocrate, — sur le goulot une feuille de lotus, —
et sur la partie supérieure un signe qu'on prétend
être l'Ascta ; — plus une sépulture, avec deux
squelettes et un fragment de chaîne en fer.
D. Houss., XIII. 1537. — Arch. de M.-^t-L. E 1690;
H.-D. B 31, 36, 137, 178. — Mm. 916, t. I, f. 19, etc. —
BmUHin de la Soc. Ind,, 1840, p. 38. — Bwue d'Anjou,
1871, p. 859 et 371.
Qoarte (la Petite-), cl., c»* d'Angers, dans
le quartier de St-Laud, domaine du Chapitre de
Si-Martin, vendu natale 11 mai 1791. La maison,
incendiée pendant le siège du château en 1589,
avait été reconstruite en 1603 avec le produit de
la vente des vignes.
Qaarteron (le), ham., c»« à'Andrézé. —
Ane. maison noble relevant de Marcillé ; — en est
sieur Guill. Amyot, écuyer, 1515. — Vers 1830
on y a trouvé dans le jardin, comme à la Para-
gére, les dalles de l'ancienne voie de Nantes à
Poitiers; — donne son nom à un miss, qui coule
de l'O. à l'E. et qui se jette dans le ruiss. de
la Surviniére; — 900 met. de cours; » f.,
c"« de Beaupréau. — Terra quedam que
didtur Quarteriolus 1052-1082 (2« Gartul. St-
Serge, p. 348), près Villeneuve. — Ane. dépen-
dance du Collège, incendiée pendant la guerre et
vendue nat* le 17 germinal an V; — n'eûsteplus ;
■- ham., c°ede Bouzillé ; — cl. , c°*de Chalonnea-
8,'L.^Un hordage appelé le Q. 1493 (E 613).
—Le Carteron (Cass.) ; — vill., c»« de Chanto-
ceaux; «» f., c"* de Cholet. — Le ténement
du Quarteron appelle le Quartheron de
Bodin 1521 (E 804-806). — En est sieur Jean
Blouin 1511, Jacq. Grolleau, son gendre, 1521,
Jean Ouvrard 1528, mari de Jeanne Blouin ; »
m*», c" du Fuilet\ — f., c" de Geste; «
ham , c"« de Landemont\ — ham., c^* de
Lire ; » quartier du bourg de Montfaucont qui
prend son nom d'une petite borderie dépendant
en 1792 de la Perrinière et relevant censivement
de la Gommanderie de Yilledieu ; — aujourd'hui
m*»» b., à M. Ad. Dupouet; ■» f., c"« du Pin;
-» f., c°« de la Poitevinière ; — f., c"« de la
Pommeraie; =• ham., c»« de St-Laurent'
des- Autels ; = f., c»« de St-Léger-du-May . —
JLe Q. des Bois (Cass.). — La Bétuselerie
alias le Quarteron Boisseau xv-xvi« s.
(E 1397). — Relevait pour moitié de la Séverie.
— En est sieur Bertrand Foucher 1499, Jean
Gourreau 1542, 1565, Phil. Licquet 1615, Charles
Lelièvre, mari de Françoise Licquet, 1617, Pierre
Payneau de Pégon 1683; =» ham., c**" de Saint-
Rémy-en-M. ; « f., c»« de Tïlliers; =- ham.,
c»« de Trémentines. — Le Carteron Brioul
QUA
— 206 —
QUA
1539 (G 105, f. S191). — Ane. fief dont est sieur
n. b. Jeao de Brioul 1552, Simon de Brionl 1574,
dont la fille dandine épouse en premières noces
César de Bngnon, 1609, et, devenne venve 1618,
François d'Aobigné ; — Louis, Gay et François
d*Aabigné, leurs fils, y naissent de 1619 à 16S3;
— Guy d'Aubigné, f en 1670. — Le principal
logis, qui sert de ferme, conserve encore partie
de ses antiques douves.
Quarteron (le Bas, le Haut-), ff., c"« de
Chantoceaux.
QnarteroB-de8-Me8lea (le), f., c*>« du May.
— Le Petit'Q. (Cad.).
QaarteroB-Delbeaii (le), f., c»* du May.
QuarteroB-VaslIii (le), bam., c»« de la
Pommeraie, — Le Cartron Yalin (Cass.).
Quartier (le), cl., c"" de Bouzillé.
Qu9trtiew fRenéJ, m* peintre, à Saumnr, 1659.
Quartier - Baron (le) , c"" de Bouche-
maine, annexe du vill. de la Pointe, qui con-
serve le nom d'un ancien maître boulanger, pro-
priétaire sur la fin du zviii* s.
Quartier-de-Grau^ard (le), f., e^ de
Cholet.
Quartler»Maltre (le), carrefour, c"* de
Cemusson, sur la route de Cholet.
QnarUera (les), f., c"« de Nuaillé; — cl.,
c»« de Parce.
Quarts (les), nom commun à un grand nombre
de champs et à quelques fermes, où la redevance
était due au quart sur les vignes, les volailles, ou
les fruits ; -- f., c»» de Noyant-». -Îe-L. ; = f.,
C** de Parce, vendue nat^ le 6 thermidor an VI
sur Gab.-Harie de Contades ; — f., c*'« du Vieil-
Baugé.
Quarts (les Grands-), h., c>*« de Soulangi. —
Les Gr. Q. où on a anciennement tiré du
charbon 1770 (E 520) ; — (les Petits-), bam., c"«
des Vercher;
Quarts- de -Béllgné (les), f, c»« de
Thouarcé, — avec vignoble renommé, sur le
plateau.
Quarts-de-fThannae (les), c"« de iioc^ie-
fort. — Vignoble renommé, d'environ 15 bect.,
aux alentours du vill. de Chaume, dont les vins
blancs sont dits de 3* classe, dans le Mémoire
de 1787. — Depuis 1860 on y récolle aussi un
excellent vin rouge. — C'est dans les vignes
mêmes que campait le bataillon parisien lors de
la bataille du pont Barré. Il y reste encore
quelques murs de la maison de TEcharderie,
anc. logis noble, avec pressoir, détruit à cette
époque.
Quatrebarbes (Théodore, comte de), fils
d'Hyacintbe-Charles-René de Q. et de Marie
Le Roi de la Polherie, est né à Angers le 8 juillet
1803, d*une antique famille de Montmorillon, ins-
crite dans la Salle des Croisades. Son nom ac-
tuel, qui n'est qu'un surnom acquis par quelque
exploit de guerre, se trouve porté dés iiss par
Bernard, seigneur de /allais. Sa descendance
se fixa depuis dans le Maine; mais alliée par
de nombreux rameaux à l'Anjou, elle est deve-
nue surtout angevine avec ses derniers représen-
tants Son écusson porte de aahle à la bande
d^argent accompagné de deux eotices de
mêmet et la devise : In alti» non defieio.
Elevé au collège de Beaupréau, puis chet les
Jésuites de Montmorillon, il entra en 18tt i
Saint-Cyr, en sortit dans l'état- major en 18S4
avec son ami le futur général Bedeau, et fut
envoyé à l'armée d'occupation d'Espagne. < A jinl
« remporté, > — comme il l'écrit, — « d'un voyage
c à Grenade un bras cassé et la jaunisse et oe
c sachant comment trop employer ses heures d'ÎD-
c somnie », il composa en dix-sept jours, à Xérès,
par ordre du colonel du 34« de ligne, une tragé-
die en deux actes, Le siège de Corinthet tiré
de lord Byron, qui fut représentée à San-Fer-
nando (lie de Léon) et traduite en espagnol, poar
une fôie donnée par le régiment; mais elle ne fat
jamais imprimée. C'est l'auteur, qui donne ces dé-
tails en tôte du manuscrit, dont il a gratifié plas
tard la Biblioth. d'Angers (Mss. 547, in-fol., an-
togr., de 18 p.). — Presque au retour, il prit part i
l'expédition d'Alger, où il devait poor la prenkière
fois rencontrer Lamoricière, — et fut mis à l'ordre
du jour après l'affaire de Biidah. — Mais la Ré-
volution de 1830 lui fit briser son épée. — U se
retira en Anjou et se plaisait dès l'année sui-
vante à raconter dans un récit rapide et intéres-
sant ses Souvenirs de la Campagne d^ Afrique
(Angers, ChAteau, 1831, in-8o de 116 p.), réédité la
même année avec additions (Paris, I)entu,in-8*de
148 p.). Peu de jours après il se trouva mêlé avec
son ardeur naturelle à la tentative insurrection-
nelle qui agita quelques mois le pays des Manges.
Son mariage, le 14 octobre 1832, avec sa consine,
M*^ Marie-Rosalie Gourreau, dernière héritière
de ce nom si angevin, l'avait rapproché de cette
Vendée qu'il devait exalter, et la reconstruc-
tion du château de Cbanzeaux l'y fixa. 11 d^
vint en quelques années l'homme le plus popa-
laire et le plus vénéré du pays. Dès 1837 il don-
nait son histoire d*Une Commune vendéenne
sous la Terreur (Angers, Launay-Gagnot et
Paris, Dentu, in-12 de 337 p.), dont la 3* édition,
dédiée en 1838 i la duchesse de Berry, et la 4^
parue en 1857 ont pour titre : Une Paroi»e
vendéenne sous la Terreur (in-lS de 552 p.)-
C'est la légende vendéenne de la paroisse même de
Cbanzeaux, « écrite sous l'inspiration du cœur»,
qui transfigure si facilement l'histoire en épopée
et tous ses personnages, de vertu si inégale, en
héros ou en martyrs. Il en faudrait de heaucoup
rabattre et l'auteur lui-même se prêtait avec son
bon sourire à ce qu'on le lui démontrât. *- L'on*
vrage ne devait former d'ailleurs que le dernier
chapitre d*un Voyage historique, commencé en
1833 « sous les verrous de la geôle », mais qui
n'a pas été autrement publié. — C'est le mène
enthousiasme de passion chevaleresque et naïve,
qui anime son introduction des Chronique» d<
Bourdigné, — édition aussitôt épuisée, qu'il
donna eo 1842, au profit des réfugiés cartist^^
espagnols,— et la biographie et les notices en léte
des Œuvres complètes du roi René, réunie^
par ses soins avec un zèle de piété touchante et
une générosité infatigable (Angers, Gosnier et L ,
4 vol. in-4«, 1844-1846). L'année même où s*a-
QUA
— 207 —
QUA
eboTait eetto publication, il entrait à la Chambre,
élu, après an premier échec (1843), par l'anon-
dissement de Beaapréan, contre Lamoridère, qn'il
recommandait quelques jours plus tard aux élec-
teurs de Saint-Calais. De rares discussions l'ap-
pelèrent à la tribune, où sa voix mâle et ferme et
sa décision vive lui auraient vite acquis toute au-
torité. U y débuta tout à l'improviste par la glori*
fication de la première insurrection vendéenne, en
réponse aux assertions d'un député de la Vendée
(17 avril 1847). — Quelques jours après il dépo-
sait une proposition, en commun avec M. de
Falloux, pour la modification de la loi sur les
chemins vicinaux (24 avril). On se souvient aussi
de son intervention pour la défense des chrétiens
de Syrie et au soutien de la propagande catholique
en Algérie (11 juin). Ses Discours et opinions
pendant cette session si agitée ont été d'ailleurs
recueillis (Angers, Gosnier, 1847, in-8o de viii-
108 p.). — Dès le lendemain de la révolution de
février, il fut envoyé par ses amis de Paris dans
la Bretagne et la Vendée pour conjurer toute agi-
tation. Elu « à son insu » par le Département du
Finistère à la Constituante, il vit son élection
cassée pour un vice de forme et ne fut pas
nommé à la Législative. Il représentait depuis
1845 le canton de Chantoceaux au Conseil gé-
néral; il en sortit en 1852 et reprit alors sa
vie de gentilhomme campagnard, animée par
Tétude des lettres et par les dévouements les
plus généreux. Un vaillant cœur, qui le connais-
sait bien et qu'il aimait, BordiUon , V. ce nom,
alors préfet républicain de Maine-et-Loire, ne fit
pas appel à d'autres, quand il s'agit d'organiser
les secours dans le malheureux village de Beau-
lieu dévasté par le choléra, V. 1. 1, p. 249-250. Un
arrêté du 5 septembre 1849 en confia la tâche au
noble comte, qui vint s'installer au foyer du mal
et, pendant deux mois, paya d'un admirable
exemple. Une de ses plus vives fêtes fut l'inau-
guration le 6 juin 1853, à Angers, vis-à-vis sa
demeure, de la statue du roi René, fondue par
David avec le produit de l'édition de ses Œuvres,
généreusement complété. — Une autre et dernière
joie lui fut donnée, quand il reçut de Lamoriciére,
en mai 1860, la sommation fraternelle de lui
venir donner «un coup de main » pour la défense
du Irène ponUfical. lï s'embarquait le 26 juillet à
Marseille, recevait Is 30 la bénédiction de Pie IX,
et le 16 août prenait à Ancône les fonctions de ca-
pitaine d'état-major et de major de défense, puis le
7 septCTobre de gouverneur civil de la ville et de la
province. Cinq de ses proches tenaient en même
temps la campagne, dont deux y devaient mourir,
son fils d'adoption, Bernard de Qoatrebarbes et
Georges d'Héliand.— Le 18 le siège commençait, où
il se prodigua avec son intrépidité et sa bonne hu-
meur des grands jours, jusqu'à la reddition le 29.
Il a raconté ces derniers coinbats dans ses Souve-
nirs tf Ancône. — Siège de i860(Psns, Douniol,
1866, i»-8o de 298 p., avec un plan). Un grand ta-
bleau de Tom Drake le représente tirant le dernier
coup de canon. ~ De retour à Chanzeaux, il y est
mort le Jeudi-Saint 6 avril 1871 et y fut inhumé au
milieu d'un véritable deuil public. L'évèque d'An-
gers prononça dans l'église son oraison funèbre et
rappela « cette bonne fortune » qu'avait eue l'An-
jou « de voir un homme affirmer hautement ses
c opinions politiques pendant près d'un demi-siècle
tt sans ménagement ni réliceUce et se concilier néan-
« moins le respect, Taffection de tous les partis. »
Son secret, qu'il aurait fallu proclamer bien haut
pour la leçon et pour l'exemple, H. de Falloux l'a
indiqué ailleurs, en rappelant que « sans conces-
a sion ni complaisance sa franchise ignorait l'a-
« mertume, l'injure ou même l'insinuation mal-
c veillante. » C'était un cœur d'or et une con-
science, qui faisaient fête et honneur à tons les
bons cœurs et à toutes les consciences.
Outre les livres cités, on a de lui : Précis
généalogique de la famille de Quatreharhes
(Angers, Pigné^h., 1839, gr. in-8» de 80 p.),
tiré à 50 exemplaires; — Réclamation contre
le projet de canalisation de la Sarthe, du
Loir et de la Mayenne (Angers, Pigné-Châ-
tean, 1840, in-8» de 7 p.) ; — Pétition collec-
tive des propriétaires, commerçants et inté-
ressés à la direction des voies de communi-
cation dans le périmètre de la presqu'île de
Briolay (1841, in-S» de 20 p. avec un plan); —
Réponse à la lettre de M. Vahhé Bemier,
vicaire génércd d'Angers, sur le Jouma"
lisme religieux (Angers, Figné-Gh., in -12 de
12 p., datée du Plessis-Ghivré, 16 juin 1845). U
y fut répliqué par des Observations à M, le
comte de (^atrebarbes sur sa Réponse
(Angers, Barassé, 1842, in-12 de 12 p.); —
Mémoire sur Vimpôt du Sel (Angers, 1845,
in-8o); — Mémoire sur les Irrigations
(Angers, Pigné-Gb , 1846, in-8o de 17 p.) ; —
Discours prononcés par MM. de Quatre-
barbes et de Falloux dans la réunion élec-
torale du i2 mars 1848 (Angers, Pigné, in-4o
de 4 p.) ; — Notice sur les Œuvres du bon
roi René, extraite de Vintroduction des
Chroniques de J. Bourdigné (Angers, Pigné-
Ch., 1842, in-8o de 31 p.); — Notice sur le
procès intenté par M. Raymond de la
Béraudière à M. de Quatrebarbes (Angers,
Pigné-Gh., 1852, in-4o de 16 p.) *, — Histoire
de René d'Anjou (Angers, 1853, in-12, de
288 p., avec une Ulh.); — ATotice sur M. le
comte de Romain (Angers, Laine, 1858, in-18
d'une feuille) et de nombreux articles dans
V Union de VOuest, notamment sur M"*« de
Gambourg (28 novembre 1855) et sur Myionnet
(3 mars 1870).
Moniteur,1846,v.Sid, BM, 843, 922, 1500, 1520, 1886,
t888; 1848^ p. 518. i576, 15T7. — fréeiê généah de la
fam, des Quatreb., p. 44-47. — Desprez, Joum. <f «n offi"
cier, p. 250. — Grille, Miette» littéraires, t. II, p. 845. —
Quérard, I^ranee littér,, t. XI. p. 98^.— Union de t Ouest,
12 avril 1871. — Revue d'Aniou, 1853. t. II. d. 170. —
Maine-et-Loire du 14 avril 1871, art. de M. L. Cosnier. —
Jievue de Bret. et Vendée, avril 1871, art. de M. de la
6o«uiierie. — Senuiine Relig, d'Angers, 30 avril 1871 . art.
de M. Yves de Korsabiec. — Mém. de la Soe. d'Agr», Se»
et Arts d'Ang., 1872, p. 77. art. de H. de Falloux.— Ôrai-
son funèbre du comte de Q. par M" Freppel et diverses
autres Notices (Angers, Lacbdse, Bell, et D.. 1872, in-g* de
75 p.) A la suite du premier Discours, sont réunis les articles
ci>dessus cités des Journaux et des Revues et quelques lettres
d'amis. — L'abbé Le Tellier, Notice sur Bernard de Qua-
trebarbes (1868, in-8*).
QUE
— 208 —
QUE
Qnalre-CheadBs (les), h., c"« d'Andard ; —
m'", c"* de Brain-a.'VA.; -■ f ., c»* da Longeron ;
=» h., c"* de Neuillé; — f., c*** de Soulainea.
Qofttre-Chéiies (tes), f., €»• de St-Chria-
tophe-^U' Bois. *
Qnatre^rolx (l^)t ham., c<** de Saint-
Saturnin. — Le chemin des Quatre Croix
à Failles 1581 (E 550). — An faite da cotean,
avec des moalins à veot — et ooe chapelle récem-
ment reconstruite.
Quatre-EUdeiia (les), f., e*»* de St- André-
de-la-M. ^ Leê Quatre Ethalons (Cass.). —
Donne son nom à an roiss. qui naît sur les con-
fins de la c"« de St-André et de St-Macaire,
entre la Ghaloire et le Pré-Gaatier, forme la
limite des deax commanes, passe à la Néraa-
dièro et se jette dans la Moine soas la Grande-
Brétellière ; — 3,900 mot. de cours.
Qnatreiiimlllére (la), f., c»« de Chaudron.
^ La Quatmaillère (Cass.\ — Les Quatre-
mailles (Et.-M.). — En est siear Louis Leroy de
la Potherie, qui relevait de la Morousière, 1767
(E 913).
QnatreinlMit , maîtres architectes d'Angers.
— (ClaudeJ, 1640, mari de Jacquine CSrosnier,
t le 96 septembre 1676, Agé de 80 ans. -* (Nico*
l<isjt fils da précédent, né le 1*^ septembre 1640,
mari de Perrine Piouvier (24 août 1662) et en
secondes noces d'Anne Legris (31 jaillet 1667),
t en 1710. — (Nicolas II), veuf d'Anne Avril,
1697. — (Denis), mari d'Anne MéUyer, 1709,
t le 2 juin 1719, Agé de 45 ans, 19 jours après sa
femme.
Qoatre-MoiilIiiB (les), quartier de Che-
millé, où s'est établie en 1847 la filature de Un
de MM. Gourdon frères. — C'est le nom en
l'an IV d'un moulin à eau sur l'Hlrùme, attenant
aux murs du château ; il appart. à M. d'Havre
sur qui il fut vendu nat* le 6 thermidor
Qaatre-Monllses (les), ham., c"* du Lon-
geron, avec m'" sur la Sèvre et chaussée ser-
vant d'ancienne date de communication vers la
rive gauche ; au-dessous, un gué pour les char-
rettes ; — f„ c"« de Maulévrier.
Qafttre-Planehefli (les), miss, né sur la c^*
de Bécon, s'y jette dans la Ghaussée-Hue ; —
3,000 met. de cours.
Qvatre-RealeB (les), f., c»« de CheTré\ —
ham., c»« as St-Pierre-Maulimart,
Qofttre-Raesi (les), f., c*^« de St-Satumin,
— Quatre Reux (Cass.).
Qnalre-Saplas (les),f., c"* de Chanteloup.
Qnatre-VenUi (les), cl., c"" d'Andard^ «
— cl., c"« de la Daguenière (Cass.); «cl.,
c"« de Jumelles; — f., c"« du Louroux-Béc.
QaéeheiuUére (la), ham , c"« de Charcé,
— La terre, domaine, fief et seigneurie de
la Quichonnière 1540 (C 106, f. 52). — L'hos-
tel de la Quechonnière 1571. — La maison
seigneuriale de la G. 1630 (Notes Raimbault),
— La Q, altos la Ligouaiserie 1758 (Chap.
Si-Pierre). — Ane. fief et seigneurie relevant du
GroUay à une paire de gants de service. En est
.sieur n. h. Pierre Tillon 1462, René Tillon 1578,
de qui l'acquiert n. h. Jean Morineau de la Garde
le 29 novembre 1586 (E 4066), Noël Fréaont.
procureur au Parlement de Paris, 1630, Jacq.
Yolaige 1720, M"« de TaUleprés 1775.
QaediKtee /t?iit22aume^, chirurgien ordinaire
du maréchal de Brissac, à Briâsac, 1610-1624. Ss
femme a nom Perrine Guitonnière.
Qoefirj (.Alexis-Claude), dit Aornotn, « di^
« tillateur > 1745, « chimiste » 1747, au Vieil-
Baugé. — Il signe Quefry-Romain, et sa famille
supprime même le premier nom.
QoeUle (la Grande, la Petite-), ff., c"* de
C^ateZats ; — donnent leur nom à un niiss. né
dans le Départ, de la Mayenne, qui traverse
Chatelals et s'y jette dans l'Oudon ; — 4,350 nè(.
de cours.
QoéUiy (le Bas, le Haut-), d ., c"« de Saint-
Crépin, — Haut et Bas Quillay (Cass.). -
Quailay (Et. -M.).
Qoéllii (Pierre), né aux Ponts-de-Cé le 31
décembre 1787, mort à Angers le 22 mars 1851.
s'était formé, avec beaucoup de peine et de sacri-
fices, un cabinet d'amateur, qui comprenait eo
somme, sans compter les gravures, les meaUes,
les statuettes de marbre ou de bois, les émaux et
autres curiosités, plus de 300 tableaux on des-
sins, dont quelques-uns de maîtres. La vente a
eu lieu le 23 juin 1851 sur CatoZo^ue imprimé
(Angers, Cosnier etLach., in-8o de 49 p.).
Qaéleuse (la), f., c»« de Meigné-U-V. -
La Tillouze 1577 (Et.-C.).
Qoémandlére (la), f., c"« de Combrée; -
f., c"« du Fuilet,
QaeBlllére (la), h. et m*», c»* d'Angers N.
Qoéalelale (la), f., c»« du Lion-dA. -
Ane. domaine de la chapelle de St-Thenis. — Le
11 ventôse an VU la caisse du reoevenr de
Segré, quoique protégée par un détachement de
la 10* brigade y fut enlevée par un parti di>
Chouans, au nombre de 21, qui avaient passô
rOudon à la Raimbaudière et s'en firent le par-
tage dans la maison du Poirier.
QoenenUlére (la), vilL, c"* de Brain-s.-L.
Qoentln (Mathurin), docteur en médecine,
curé de Cuon , 1553. — (Jean), docteur-méde-
cin, Angers, reçu le 25 décembre 1572.
Quemilmiè»^ (la). — V. la Cantinièrt.
QiteVay. — V. Cri, Querré.
finerbelsaeav, f., c»* du Vieil-Baugé. -
En est sieur Jean Leblanc, élu d'Angers, 1532.
Qmerdoiit f.i c*" de Fougère.
Qnéreaax (les), ham. , c'^ de Montigné-s.'M
Qoer fessloii (la), cl. , c"« de Montillùrê.
Qnerren, f., c"« de Chigné. — Querfour
(C. C). — Ancien domaine de l'abbaye de U
Boissiëre.
Qaérie (la), chAt. et f.. c"« de Soulain-et-
Bourg. — La Kaérie 1552, — La Quehtrie
1565, — La Chaérie 1577, — La Quehairie
1596, — La Caherie 1602, — La Querrie
1623 (Et-C). — Le lieu seigneurial dt la
Cahérie 1609 (G Cures). — Quéry ^El.-M.). -
Adc. maison noble dont est sieur n. h. René de
Mauviel, mari de Françoise d'Andigné, 1552.
1583, Marguerite de Mauviel, leur fille. 1596.
René Pierres 1602, mari de Renée Carlier. qui
QUE
— 209 —
QDE
foDdft b chapelle St-René en l'église paroissiale
le 15 déeembre 1609, à chaiige par le chapelain
de tenir Técole, Guy Pierres, mari de Franc, de
Gbanteloii, 1618, 1635, Nie. Rabion, écuyer,
1667, n. h. Laurent Rabion 1677, René Viel
1685, Jos. Berthelot 1760, sur qui elle est vendue
nat* le 17 thermidor an IV ; — aujourd'hui à la
famille Du Plessis.
faerquenU» c"« d'Angers. — Carcum,
Carcoî 1206 (H.-D. B 29, f. 3). — Carcaheu
1210-1215 (Ib., B 97, f. 1}. — Charcum 1231
(Ib., B 21, f. 19). — Karcum 1239 (Ib., B 29,
f. 25). — Ane. fief sans manoir, comprenant une
importante censive dans la ville d'Angers et par-
ticulièrement en Reculée. Il appartenait an
Domaine et fut aliéné ou engagé par acte du
14 novembre 1575 au profit de Claude Haran,
garde de la Monnaie, — et vers 1638 à Franc.
Goddes de Yarennes, seigneur de la Perrière
d'AvrUlé (C 129-130).
flaenéy canton de Ghflteauneuf (11 kil.), arr.
de Segré (23 kil.) ; — à 28 kil. d'Angers. —
Ecclesia in loco qui dicitur Creretum f 1040-
1060 (G 785, ch. or. 4). — Crere 1111 (1«' Cart.
St-Serge, p. 194). — Ecclesia Sancti Martini
de Crerdo 1159 (Ib., p. 16). — Parochia de
Querreyo 1384 (G 732, f. 90). — Queré 1600,
lti90, Querré 1692 (Et.-G.). — La prononciation
locale dit Cri. — Dans un pays boisé et mon-
meux,— entre Marigné (4 kil. 300) au N., Gham-
pigné (4 kil.) à l'E. et au S.-E., Sceaux Çî kil.)
an S.. Ghanteussé (3 kil.) à l'O.
Le chemin d'intérêt commun de Ghampigné à
(Siambellay traverse du S.-E. au N.-E. le terri-
toire, en desservant le bourg. Au sortir y aboutit
Ters l'O. le chemin d'intérêt commun de Thorigné.
Y passe en bordure vers N. et en partie vers
ro., le miss, de la Baconne, où afflue celui de la
Poulinière, né à un kil. à l'E. du bourg; — nom-
breuses sources.
En dépendent 33 fermes on écarts, sans aucun
château ni hameau.
Superficie : 1,241 hect. dont 3 hect. en vignes
tï 960 en bois.
Population : 9S feux, 498 hab. en 1720-1726.
— 89 feux, 4iO hab. en 1789. — 89i hab. en
1831. — 36Î hab. en 1841. — 349 hab. en 1851.
— 368 hab. en 1861. — 389 hab. en 1866. —
383 hab. en 1872, dont i97 hab. au bourg (63 m.,
66 mén.), peuplé de vieux logis du xvi* s., dont
UD, la Grand-Maison, ancien hôtel des d'An-
éigné, montre encore ses croisées à meneaux de
pierre, encadrées d'élégants festons ; — de l'autre
l)orddelarue, l'immense hôtel dnPlat-d'Etain;
— vis-à-vis l'église, la vieille Cour-de-Querré
manoir à lucarnes avec fenêtres à meneaux. Une
antre maisonnette, (ju'on dit une dépendance de
t'aocienne c^apelZe de N.-D.-de-Consolationf
sur la place, derrière le chevet, porte encastrée
au- dessuB de l'entrée, l'inscription sur luffeau :
te 7 juillet 1839 fay esté posée par M. Ma-
thurin Le Tessier, p. chapelain.
Assemblée le 19 juin. — Commerce de blés
et de bestiaux. — Une concession de mtnee de
fer y a été accordée en 1875.
m
Bureau de poste de Ghampigné. — Percep"
tUm de Ghambellay.
Mairie avec Ecole laïque de garçons, cons-
truite par adjudication du 8 août 1875, à la sor-
tie du bourg, vers S. (archit. Meignan, d'Angers).—
Ecole publique de filles (Sœurs de la Pommeraie) .
VEglise, dédiée à St Martin de Vertou (suc-
cursale, 5 nivôse an XIII), a été restaurée et en
partie reconstruite par adjudication du 25 juin
1873 (archit. Meignan). La nef unique est neuve,
de 2 travées en style xiv* s., avec chapiteaux
bruts et non encore dégrossis, écussons vides aux
retombées des fenêtres. Elle s'interrompt brus-
quement à un arceau ogival, ouvrant sur un
chœur de deux travées, dont la première pierre
fut posée le 1*' juin 1768 ; l'œuvre était achevée
en septembre. Au fond de l'abside à trois pans
coupés, rayonne une Assomption sous un éclai-
rage de lumière jaune, théâtralement disposé ; —
à droite et à gauche les Quatre Evangélistes,
dans les vitraux. A la sacristie sont recueillis
deux petits reliquaires et les statues, xvii® s. , de
la Vierge et de St Sébastien.
La première pierre de la cure, qui sert encore,
fut posée le 20 juillet 1753 ; la dernière le 10 oc-
tobre, dans la façade vers l'O. , au-dessus de la
porte d'entrée, avec l'inscription : Franciscus
Follenfantt hujus parochiœ rector, hanc
fsumptibus suis liherej construxit œdem
anno Domini 1753,
Dans le cimetière, une cAapeZ2e du xviii* s.
a été restaurée en style romano-gothique.
Nul vestige antique que la trouvaille en 1873
d'un Antonin en or. — On voit mentionné encore
au xv« s. c le grand chemin comme l'on va d'An-
« giers à Ghasteaugontier > , qui traversait la
paroisse et le bourg. — L'église appartenait au
xi« s. à l'abbaye St-Serge d'Angers, à qui une
bulle de 1159 la confirma.
Dès le xi« s. l'existence y est constatée d'une
autre église, ecclesia quœdam, que possédait
Geoffroi le Grand, frère du seigneur de Ghe-
millé. Il en fit don en 1050 à l'abbaye de Mar-
montier, qui ne parait pas l'avoir conservée
longtemps. G'est l'ancien prieuré de St-Eloi,
autrement dit de St-Gilles. Ambrois Chauvin
en est titulaire en 1541. Les titres modernes n'en
font plus mention, que comme d'une chapelle
régulière. L'abbé de St-Serge en possédait la pré-
sentation ainsi que de la cure. Il en reste à
peine quelques pierres et un tronc de statue.
Curés : Jean Bertron, 1519. — Olivier
Jourdan, 1527. — Jean Gauvain, 1540, 1543.
— Pierre Letessier, 1617, 1644. — René
Bodrais, 1648. — Portin, 1649. — Jacq. jLoi-
seau, 1651. — Pierre Lemotteux, 1653, 1669,
en même temps curé de Ghanteussé. — Jacq.
Béron, pourvu le !«' juin 1671, puis nommé curé
de Ghanteussé en 1679, — René I^uai/er, février
1679, t le 16 janvier 1680, âgé de 39 ans. —
Duchatel, mars 1680. — Louis Jouin, avril
1681. — Jean Boulleau, 1683, 1706. — Franc.
de Longueilt septembre 1706, qui résigne en
novembre 1739 et meurt le 24 novembre 1744,
âgé de 73 ans, — Jacq. Clavreuil, novembre
14
QUE
— 210=-
QUE
1739, t la l« novembre 1742. — Franc Follen-
famt, décembre 1742, octobre 1770. -* Louis-
Mie. Hayer, janvier 1771. jwn 1791, qui reste
cMbé dans le pays. — Joseph-Franc. Chaudtt,
ioitaUé eonstitationnellement le 26 jnin 1791. —
Dés le 4 aodt il écrit an Département qne sa
vie est en danger, qne ses fidèles sont poursuivis
d'iojores et qu'il a été obligé de fermer la cha-
pelle du cimetière qui devenait pendant les offices
le rendez-vous des dissidents.
Par testament du 14 août 1771, Julie Henriette-
Jeanne Lechat donna la Grand-MaUon avec
trois Jardins dans le bourg et une somme de
4,000 livres pour la fondation d'une école de
fUlf & Querré, dont la maîtresse devait de plus
soigner les malades de Querré, Marigné, Gham-
bellay et Ghanteussé ; mais les habitants refu-
sèrent « pour n'estre d'aucune utilité aux dites
c filles et de nul secours pour les pauvres, vu
« l'éloignement el le passage des eaux »; etla
valeur du legs fut réparti outre les quatre
paroisses.
La paroisse dépendait du Doyenné d'Ecuillé, de
l'Election d'Angers, du District de GbAteauneuf.
— Elle avait pour seigneur le châtelain de Vemée.
Envahie par les landes, elle ne suffisait pas à
nourrir ses pauvres. — Le 19 fructidor an II une
bande de Ghouans y surprit une colonne du
bataillon des Ardennes et incendia l'église ; mais
la fusillade appela une seconde colonne qui leur
tua 40 hommes.
Afafres .• René Cupi/, 1789-1792. — Glaude
GMnier, 1792-1795. - Pierre Gasnier, an Viil.
— Louis-Adolphe de Gohin, 26 juin 1813, —
Gentilhomme, 7 avril 1813. — L.-A. de Gohin,
12 juillet 1815, démissionnaire on 1817. — Aug.-
Isidore-René de Gohin, 21 juillet 1817. - René
Cupif, 24 avril 1824. — René Aubry, 25 sep-
tembre 1830. - Gtaude Gentilhomme, 18S3. -
Louis Coiietn, 1846. — Noël Marchand, 1852.
— Louis Saunier, 1856. - Charles Potiron,
1864, en fonctions, 1877.
Ji!^:^ ^'*!r^C ^ *^« 'i.**i. G 785, et Cum; H Si-
]^^^^^J».^n€Kenièr0, la ComtriM, la i>o«^
liM&9, êê Qrand-'MmUé, eto.
Qacnuupdrie (la), four à chaux, c»* de la
ComuailU. — La CuissardHe ou la 0. 1872
{Affichée), ^
Qmsmt *e S«lsMte«wla (JRobert-
l^rançote-JoaepA), né à Valendennes, le 23 jan-
vier 1751 , petit-flls du célèbre chef de la secta des
Economistes, fut d'abord employé par Turgot, puis
nommé conseiller à la Gourdes Aides en 1776 et pré-
âdenl vers 1787 de la cour souveraine des gabelles
étabUe à Sanmur. Il vint vers cette date résider
dans le Saumnrois, à sa terre des Eassauges. Le
9jiiin 1784 il avait prononcé eo séance publique à
Paris un iHacoura pour eervir à Véloge de
Court de Gibelin. qn'U fil imprimer (Paris,
I . n:*'.^® *® P>' - ^« >•« premières heures
«!L *'^' ** ^^ •**• d'adhésion par un
S??** *ï. ** *^'^» ww ce Utre anonyme :
^r^crtiutruclîona et fiounoîrs généraux
«n>*«a|« à donner par les eommiinee de
paye créiection à Icure députée aux Etatê
Généraux (Philadelphie. 1189, »-•> de 74 p.).
Il servit mieux encore sa popalarilé lecafe pir
ses Réflexions eur la dinimon de la Franet
en 80 départements et observationa eur l'uti-
lité, la possibilité et même la nécessité de
choisir la ville de Saumur pour chef-lien
d'un de ces départements (SaQmBr,1789, i»8"
de 29 p.), brochure imprimée aux firais de la
ville et envoyée à l'Assemblée oonstitaanie. Ela
juge et bientôt président du tribunal de Sannrar.
il fut délégué à plusieurs reprises à Paris. Oo le
voit notamment se présenter à la barre de l'As-
semblée le 19 octobre 1790 pour faire prodaner
que tout prêtre marié conserverait son traiieneot,
et le 9 novembre , pour que les frais d'amte-
ment des frontières fussent prélevés sur les biens
des émigrés. Il arriva en batlotage pour la dépo-
tation de l'Assemblée Législative dès TélectioD da
troisième député et ne passa pourtant qu'an
dixième rang et avec une majorité relaiife de
246 voix sur 450 votante (10 septembre 1792). 11
alta s'asseoir à la droite extrême et s^rèi le
10 août revint se faire oublier en sa terre de
Bassauges où il est mort le 8 avril 1805. Il avait
repris depuis le 18 brumaire an VUI ses fonc-
tions de président du tribunal civil de Saamar.
Quénrd. fiance littér., VII. 384 et XI. (MM . — Bimh
d'At^ou, 1851, t. Il, p. 196. -- Areh. de M.-et-L. Série L.
Qaétier {Claude), prévôt des maréebaox,
1554, signalé par Louvet parmi les chefs hugue-
note de la Journée des Mouchoirs (14 octobre
1560). — (Marc), sieur des Portes, recevenr des
tailles et aides en l'Ëlection d'Angers, élu échefin
le 28 juiUel 1537, maire le 1*' mai 1551. résicne
sa charge, pour cause de maladie, le 9 octehre sui-
vant et meurt en avril 1552.— Il portait d'azur au
pin d'argent, garni de ses noix dor, accosté
de deux lions affrontés d'argent, armés de
sable et lampassés de gueules, à deux étoiles
dPor, posées l'une en chef et Vautre en pointe.
Mtt. 919, f. 245. - itevuê <tAr^ou, 1854, 1. 1. p. «M,
974. — Th. da Bèie, Hist. Eeel,, L II, «un. 1563.
QaétiM ( ), «Angevin; a fait imprimer
« le Véritable récit de Daphnie le Berger
tt sur l'heureuse arrivée de la Royne mire
« au pals et duché d^At^jou, chez Ant, Her-
« nault en 1619, outre» chez led. Hernault, pla-
« sieurs Noels », au témoignage unique de ira-
neau de T., Mss. 870, f. 1142.
QvéUneaw (PterreX fils de Pierre Q. et de
Charlotte Robinet du Bouijoly, né le 25 aodt 1756.
au Puy-N.-D., s'était marié dès YAgs de 23 ans
au Vaudelenay (6 juillet 1779} et vivait dans la
maison de son père, marchand et syndic de la
ville du Puy. Engagé volontaire dès la formation
du bataillon des Deux-Sèvres, il y fut élu capi-
taine des grenadiers et fit les campagnes de
Champagne et de Belpque, jusqu'au grade de
Ueutenant-eolonel sous Dumonriea, pour qui il
professait alors le plus vif enthousiasme et dont
il donna le nom au baptême à son premier-né.
Il était revenu en Aiyon pour prendre quelque
repos, au moment même o* édata ta guerre de
Vendée. II tat aussitôt employé à ta défense dn
pays, qu'il devait connaître mievs que personne.
QUE
— 211 —
QUI
et il se trouva sans antre titre qu'on brevet de
lieateaant-€ok>Del de volontaires, qu'il tenait de
rAdministration départementale (25 mars), —
il protestait plus tard énergiquement contre
celui de général que la calomnie affectait de lui
attribuer, — ' à la tète des bandes désorgani-
sées, de paysans en réquisition et de troupes
effarées par les premières épreuves d'une in-
sarreclion victorieuse. Mis en pleine déroute le
13 avril aux Aubiers, réduit à l'impuissance par
la débandade et la désorganisation, il fut réduit
à se renfermer dans Thouars, qui, défendue
par des forces suffisantes, aurait été inattaquable ;
et là même, abordé par une armée de 20,000 pay-
sans bien commandés, dut se rendre avec ses
3,000 hommes et une douzaine de canons, mais
seulement après un combat de 13 heures et une
triple brèche ouverte (5 mai 1793). Il lui avait fallu
de sa main arborer le drapeau blanc pour la red-
dition de la place. Bonchamps voulut partager
sa chambre avec lui ; Lescnre, qu'il avait épar-
gné 4 Bressuire, Beauvollier, La Rochejacquelein,
tons les chefs, l'entourant de prévenances > le
sollicitèreDt en vain de prendre parti avec eux et
lui rendirent la liberté le 8 mai sans lui deman-
der aucun serment et sous la seule condition
de ne point servir en Vendée jusqu'à un prochain
échange. Quétineau alla immédiatement se pré-
senter au général Leygonnier, qui, sur la réqui-
sition des commissaires civils d'Indre- et-Loire et
pour mieux le protéger, le fit conduire sous escorte
s Saumnr (10 mai). Le représentant Carra, con-
vaincu de sa loyauté et connaissant personnelle-
ment à quelle armée il commandait, se contenta
de lui donner la ville pour prison, mais, tout en
protestant pour lui et en le couvrant de son auto-
rité, il dut céder bientôt aux dénonciations et aux
invectives et l'interner au château. Quélineau en-
voya le 21 mai à l'Administration départemen-
tale un Mémoire imprimé pour sa défense, qu'il
priait de répandre, en attendant le jour de sa
réhabilitation. Cet exposé sincère de la si-
tuation ne pouvait qu'irriter les inimitiés. La
prise de Saumur le livra de nouveau aux Ven-
déens qu'il refusa encore de suivre. Défendu avec
constance par Carra, poursuivi avec une violence
aveugle par Phelippeaux, il fut envoyé à Paris et
comparut le 26 ventôse an II (16 mars 1794) de-
vant le tribunal révolutionnaire, qui malgré ses
protestations le condamna à mort, comme cou-
pable de connivence avec les brigands. Il fut
exécuté le lendemain. — Sa femme, Marie- Anne-
Catherine Robert, de la Treille, près Montreuil-
Bellay, avait été arrêtée à Tours, mise en liberté
par Tallien (8 jnin 1793) et de nouveau in-
carcérée à Paris. Elle comparut au tribunal, im-
pliquée misérablement dans la conspiration d'Hé-
bert, de Cloolz, de Momoro et fut condamnée avec
eux le 5 germinal an II (25 mars 1794). Au
départ pour l'échafaud elle se déclara enceinte et
obtint un répit de quelques jours, puis, ayant
fait une fausse couche, elle /Ut exécutée le 22 flo-
réal (11 mai), en vertu d'un simple arrêté de
la Chambre du GonseiU
Areh, de M.-et-L. Série L. — Ghsinreau, Vie de Son-^
champt, p. 94-06.— Sénart, Afém.» p. 980. ^ BotnehsmM,
Guerre de Vendée, t. I, p. i09. — Boamûeaia, Hiat. dee
Guerres, t, I, p. 358, 86S-363, 876-378; t. III. p. 278-281.
— Savary, 1. 1, p. iiO, 206-910.- Grétineati-Joly, éd. 1848,
t. I, p. 106-109, - - ■ - -
p. 245 et 947.
Gampardon, Le Iribunal Jiéwl., 1. 1.
Qaétiiilère (la), cl., c"« de Juvardeil,
vendue nal* sur Duverdier de Genouillac , le
19 prairial an IV.
Qnetterie (la), f., c"« de la Pouèze.
Qaeae-de-Bmyère (la), cl., c"" de Saint'
Saturnin.^ La Queulx de Bruère 1552(Ë550) .
Qoene-de-Levrler (la;, h., c»« de Feneu.
Qnene-de-llle (la), cl., c°« de Montjean;
■■ vill., c" des Hoei'ers.
Qaeoe-de-LoIre (la), ruiss. né sur la c"«
de Chaudron, s'y jette dans le ruiss. du Pont-
Laurent; — 1,100 met. de cours.
Qoene-de-Mar^erie (la), c"« de Cha-
2onne8-sur-Z.., canton dans l'Ile, dont le nom
seul rappelle l'existence de la forêt de Margerie,
haute et et antique futaie, conservée inexploitée
jusqu'à la fin du xiu" s., et pour partie détruite
par les officiers du comte pendant les vacances
de l'évèché, après la mort de Nie. Gellent.
Qaeoe-de-SalHt- JesiH (la), prairie, c"«
d'^22onnea, anc. dépendance de la Gommanderie
du Temple de Saumnr.
Qneae-de-Vean (la), pâtis, c^« de Freigné.
QnUlftudrte (la), ham., c"« de 7a Plaine.
Qaillesi (les), ham., c>* de Vauchrétien. —
Esqueille 1347, UEsqueiîie 1444, Esquille
1540, 1640, — Vill et moulin des QuHUb
1617 (Notes Raimbault).
QalmpelUére (la), f ., c«« de Cherré.
Qolneéy canton de Thouarcé (12 kil.), arrond.
d'Angers (19 kil.). — Quinceium 1143-1153
(Gart. St-Nic, p. 323). — Pour partie dans la
vallée de l'Aubance ou sur la pente (50-67 m.),
qui y descend du S. au N. — Entre Brissac (1 kil.)
au N., Allencon (5 kil. 14/) et les Alleuds (4 kil.)
au S., Charcé (2 kil. 1/4) à l'E., Vauchrétien
(4 kil.) à rO.
La route départementale des Poots-de-Cé à
Londun y monte, à travers le bourg, du N.-E. au
S.-O. en droite ligne (2 kil.). S'en détachent
vers TE., dans le bourg même, le chemin d'intérêt
commun de Gbemeliier, — et à 200 met. au sortir
versI'O. la route départementale d'Angers à Niort.
Le chemin de fer départemental de Hontreuil-
Bellay à Angers y a établi une station.
Vers l'E. et N. l'Aubance forme bordure, où
affluent les rmss. de la Huberdrie — et de l'Etang-
de-Montayer, qui descend du S. au N. avec ses
affluents de l'Etang-aux-Moines et des Courtillers.
— Une fontaine ferrugineuse natt an bourg dans
VHôtel même des Voyageurs ; — une autre
à la Grange-Ferrée, par trois sources, dont la
principale est abritée d'une niche carrée et de
hauts peupliers.
En- dépendent les vill. et ham. de la Huberdrie
(12 mais., 30 faab.), de la Gachetière (7 mais.,
22 hab.), de St-Blaise (7 mais., 14 hab.), de la
Gonordrie (5 mais., 18 hab.), de la Landoirie
(3 mais., 9 hab.), de la Réauté (4 mais., 13 h.),
de la Boulaie (5 mais., 20 h ), de la Clergeaudrie
QUI
— 212 —
QUI
(4 mais., il hab.). de U Mariagère (3 mais.,
11 hab.), de la Presle (3 mais., 8 hab.). de la
Hoinerie (3 mais. , 8 hab.) et 17 fennes ou
écarts.
Superficie : 901 hect. dont 100 en vignes,
180 en bois. — Le vaste étang de Brissac
(60 hect.) s'étendait loat entier snr le territoire.
Il avait été créé en lliO par le comte Geoffroi,
qui en échangea le terrain avec Tabbesse da
Ronceray (Çariul., Rot. 2, ch. 36). — Le des-
sèchement en fut opéré en 1783-1785. Avant de
l'entreprendre, on en fit monter l'eau à pleins
bords, pour en fixer la démarcation des rives,
centre aujourd'hui d'admirables cultures maraî-
chères.
Population : 56 feux en 1720. — SS5 hab. en
1796. — 63i hab. en 1831. — 64f hab. eu 1841.
— 654 hab. en 1851. — 6U hab. en 1861. —
620 hab. en 1866. — 608 hab. en 1876, dont
354 au bouig (99 mais., 132 mén.), qui forme,
-^ sans autre séparation que le pont de pierre sur
l'Aubance, — un véritable faubourg de Brissac.
Assemblée le 15 août.
Commerce de blés, beurre, légumes. — Tein-
turerie établie vers 1840.
Perception et Bureau de poste de Brissac.
Mairie, avec Ecole laïque de garçons, sur
la route. — Nulle EcoU de filles,
La paroisse a été supprimée, sur l'avis con-
forme du District et du Département, par la loi
du 19 octobre 1791 et réunie à la succursale de
Brissac par ordonnance épiscopale du 20 février
1809. — L'ancienne Eglise, dédiée à St Alman,
subsiste encore à 200 met. à l'écart du bourg
vers S.-O., servant de grange à la cure, qui est
transformée en habitation. L'édifice est antique
et construit en partie de petit appareil irrégnûer
(xii« s.).
Dans le bourg môme, un logis du xviii* s.
porte un cadran solaire avec l'inscription : Qui
rodit, roditur.
Aucune trace antique ne subsiste sur le terri-
toire que traversaient les voies abordant à Bris-
sac ; aucun titre sur la fondation de la paroisse,
antérieure certainement au xiii* s. Le seigneur de
Brissac y céda le 2 mai 1487 tout son droit de
dîme au curé, qui du reste était en ce même
temps absolument à son service et remplissait
les fonctions de gouverneur du château. La pré-
sentation en appartenait pourtant à l'abbessj de
Saint- Avit prés Chartres, qui possédait sur la
paroisse le prieuré de St- Biaise, V. ce mot. —
Les registres remontent à 1571.
Curés : Jean Gristier, 1412. — Jean Beu-
vereau, 1448, 1476. ^ Jean Prévost, 1485,
1504. — Martin Funet, 1517. — Jean Doineau,
iHaS. — René Baratte, 1562. — René Corbt-
neau, prieur en môme temps de St-Georges-des*
Sept-Voies et plus tard des AUeuds, 1568, f le
5 janvier 1607. — Pierre Nauteau, 1607. —
Franc. Z^ucoa, 1624, 1631. -- Jacq. Plessis,
1639, 1673. — André C/iauueau, 1675, f le 19 dé-
cembre 1694, âgé de 58 ans. — Marin Labhé,
installé le 5 janvier 1695, décembre 1714. il avait
fait à ses frais en 1706 décorer les fonts, en
1702 placer des stalles dans le chœur et en 1713
une croix avec un coq sur le doeber. — Charles
Héruet, bachelier de Sorbonne, chanoine de
Ghâteaudnn, 1715, f le 6 novembre 1741. —
Gabr. Vallée, septembre 1742, f le 24 juillet
1753, âgé de 53 ans. — Franc. Maussabré, dé-
cembre 1753, juillet 1776. — Claude Aioto, pré-
cédemment curé de Brissac, novembre 1776, qui
résigne en avril 1782 et meurt le 7 janvier 1783.
— • P.-L. Bailly, anc. vicaire de Ste-Croix d'An*
gers, août 1782, 1791.
On trouve en 1490 Lézin Gamier, écuyer, sei-
gneur « du féage de Quincé et Charcé », rendant
«veu à Brissac dont tout le territoire dépendait.
La paroisse fait partie de l'Archiprôtré da San*
mur, de l'Election d'Angers, du District en 1788
de Brissac, en 1790 de Thouarcé. Elle se plaint
dans son cahier de 1789 de l'excessive plantation
de vignes sur des terrains môme, où le blé con-
viendrait mieux. — Du reste le travail n'y man-
quait pas aux pauvres.
Maires : Urb.-Pierre VersilU, i*' messidor
an 111. — Mathurin Z«emotne, 23 janvier 1816.
— J. -Henri Benoist, 14 janvier 1826. — Jean
Flou, 17 décembre 1830, démissionnaire le
26 février 1837. — René Deniau, 5 avril 1837.
— Franc Héryr^ avril 1843. — Eugéne-
Louis-Alex. Barré, 1850. — Olivier Texter,
29 août 1859. — ReuUié, 1870, en fonctions,
1877.
Arch. de M.-«t-L. B Cahiers; G 191. — Areb. coamn.
Et.-C. — Topogr. Grille. — Répert, arch., 1889, p. 7. —
Note Mes. iUîmiMult. — Mém, de ta Soc, Aoad. d^Ang,,
1. 11, p. 145.— Pour les localilée, Toir V Etang, tErmUage,
St^msoloê, St'Elaiêe, ia Oaehetiére» la Brosêc^ «te
QalBcé, f. et m*", c*« de Feneu. — Quv%'
tiacus 1052-1082 (2« Cart. St-Serge, p. 105). —
Anc maison noble dont est sieur Maurice de Vil-
leprouvée 1566, inhumé aux Augnstins d'Angers
le 11 mai 1599, Aimé de V., parrain eo 1612 de
la grosse cloche de l'église, mari d'Héiie de la
Conssaie , Jean Gaultier de Brulon , mari de
Suzanne de Villeprouvée, 1664, Geoffroi-Mic.
Ganlt. de B. 1686^ mari de René^Lonise Boy-
lesve de la GalaLsière, mort à Brulon et inhumé
le 29 juin 1699 dans l'église de Fenen, — Jean-
Franc. G. de B., né au manoir le 16 octobre
1696, qui épouse à St-Hilaire-St-Florent, le
19 juillet 1723, Urbaine-Anne Duboul de Cintré;
— Goddes de Varennes sur qui elle est vendue
nat^ le 12 thermidor an IV.
fto^^ (Jacques-Alexandre), né à San-
mur le 24 décembre 1752, assiste comme inspec-
teur du Canal de Monsieur, à la bénédiction le
23 décembre 1776, des premiers bateaux.
QalneTert, f., c«» de Durtal,
Qnlnfenale (la), f., c"« de Chazé-s.-A.
Qulnlére (la), f., c»« de Drain,
Qnlnolerle (la), ham., c"« à'Andigné,
Qalnqaeiiapois» m*i*, c*^* de Ste-Gemmes-
d'And. ; — cl., c°* de Soulaire, dépendance
d'une chapelle desservie en l'église de Bourg, 1761.
Qulmqnet ( )* directeur des Aides à
Angers on 1756-1781, avait rédigé un Mémoire
historique qu'U adressa à F. Morant, de l'Aea-
RAB
— 213 r-
RAB
demie des Sciences, sur les divers impôts qui
s€ percevaient autrefois en Loire,
Leelere, Mss. lilt, p. 37.
QtttBaouaa {Emmanuel-Victor Pourbot
DE l'AuberiviArb, comte de), général de brigade,
né à Grenoble le 3 décembre 1775, est mort le
90 mars 1853 à Beaopréau. Il résidait d'ordi-
naire à Brangues (Isère).
QalBtalae (}a), bam., c"« de Milay. —
Appart ao seigneur de BoaziUé qni y faisait tirer
sa qniniaine et qui vendit la terre en 1643 à René
Morean^ écuyer. — André Morean et Urb. Far-
deau la donnèrent le 7 jnin aux Oratoriens d'An-
gers (E 193).
QaUiiaiuiely f., c»* dn Louroux-Béc. —
Ane. domaine de Vshb. de Pontron.
QalBtoiuUèro (la), f., c»« de la J aille- Y,
— En est sienr Jean Basourdy, f le 7 décembre
1648.
Qalnts (les), f . et m'" à vent, c"* du Puy-
N.'D,, q&i donnent leur nom à tout un canton
du pays.
ÔiilBxé (le Grand-), f., c^* du Louroux-B,
— En est sieur P. Brouanlt, mari de Micbelle
Mosset, 1535» Jacq. Lhermilte 1563 ; — la famille
de la Grandiôre en 1790. ~ Il y existe des traces
d'anciennes exploitations d'ardoise presque & fleur
de terre; — (le Petit-), f., c»« de Bécon. — Le
lieu, fief, domaine, herhergement de Q. 1540.
-!- En est dame Marie-Marguerite Talour de la
Carterie, veuve de Gilles-Franc, de la Gran-
diôre, 1773, — vendue nat^ le 8 tbermidor an IV
sur sa descendance.
Qolnxe-Deiilera, m*», c»« de St-Ellier,
construite vers 1860. — On y a découvert à plu-
sieurs reprises, dans le préau, grand nombre d'osse-
ments incrustés dans le falun et le 34 janvier 1876
on squelette complet, couché sur le côté gauche, la
BMin droite sur la 6gure, la tète et la main recou-
verts par un gobelet en grossière terre noire, qu'on
dirait do plomb (11 et 18 centimètres de dia-
mètre sur 6 de profondeur). Le masque ressortait
en relief complet, et comme recouvert de son épi-
derme, avec la mâchoire entière, mais les dents
usées, quelques-unes jusqu'à la racine, par
l'habitude de ronger des os. Trois autres sque-
lettes rencontrés depuis présentent les mêmes
caractères d'une race de stature moyenne, de
corps grèle, la tète intelligente et développée,
contemporaine de celle qui a peuplé les cavernes
dn Périgord. Outre le petit pot de terre, resté
unique, — et que j'ai adressé avec le cr&ne au
Musée de St-Germain, -> il a été trouvé dans la
dernière fouille une hache de pierre en silex, me-
surant 88 millimètres sur 40. V. Rev. des Soc.
savantes, 1876.
Qalqneiigrogne* m*<>, c"* de Rochefort
1535 (Minutes Robinet) \^t, c»* de Vemantes,
Qalqnère, vill., c*** de Corné, — sur une
haute butte qni formait la bifurcation de la voie
antique d'Angers à Tours et à Baugé. On y a
trouvé aux lieux dits Ze Champ-de-la-Ville et
les HautS'Ckamps, de nombreuses briques et
des tombeaux formés de trois grandes ardoises
brutes. — C'est à la Gagnerie-de-Quiquère,
^ et non ici, — que j'aurais dû mentionner la
rencontre faite en janvier 1847, à 38 centimètres
en terre, d'un vase de terre ronge très-fine, sans
ornements, en forme d'urne à col étroit, qui con-
tenait 458 pièces d'or représentant une valeur
métallique de 10,335 fr., à l'efflgie de 13 person-
nages, dont 5 femmes, de dates comprises entre
les années 97 et 193 de l.-G. Pour le détail, voir
Bull, de la Soc. Ind. d*Angers, t. XVIII,
p. 85; Nouv. Arch. de Godard-F., n» 3. p. 9 et
Répert. arck., 1863, p. 54.
Qalqnetterle (U), f., c»* de St-Silvin.
Qalrlale (la), f., c"« d'Angrîe; — f., c"« de
St'Martin-du-Bois.
Qaltterle (la), f., c^* de Maulévrier. ^ La
Quillerie (Et.-M.).
Qnoqaeraie (la), f., c** A*Andigné.
R.... (M... )> d'Angers, théologien, a donné
nn Traictédes Dismes, auquel clairement
est monstre que de tout droict et raison
tous chresUens sont tenus de payer les
dismes, etc. (Paris, Nie. Rousset, 1618, petit
ia-8» de 119 p.^
Rftbaeherie (la), f., c*"* de Sf-St^tsmond.
RftbMuder (le), m»** b., c*** de la Posson^
nitre, avec jardin, vignes et petit parc
Rabatév m'" à eau, c"« de Montsoreau. —
Molendinus de Rahaste (Fontev., Gartul. 619).
— L'abb. de Fontevraud acquit de Madeloo du Vau
de Chavagnes, le 34 avril 1665, ce moulin, con-
sistant en deux roues, l'une à froment, l'autre à
mouture, — et qui fut vendu nat* le 37 juin 1791.
Bsibttté« c"* de Segré, anc. chaussée dépen-
dant dn domaine seigneurial de Segré au xvi« s.
et portant trois moulins dont deux à blé et fro-
ment, un troisième à drap, avec deux portes.
l'une sur la rivière d'Oudon, l'autre sur celle de
Verzée (E 1393). — Elle était divisée eu xviii* s.
et en partie aliénée.
Rftbalé, m»", c"« de Souzay.^Rocha Ra-
hâte 1383 (Fontev., ch. or.). — Rahasté-aux-
Coustaux 1556 (Ibid.). — Rahasté alias la
Bonne xvii-xviii* s. (Ibid.). — Fief simplement
censif jusqu'au xvii* s., dont est sieur Charles de
Maillé 1556, René de la Touche, mari de L. de
Maillé, 1559. — L'abbaye de Fontevraud l'acquit
de Christ, le Pauvre en 1653, et y fit bAtir au
xvni* s. une maison seigneuriale qui s'y voit
encore, un peu en avant dn bourg de Souzay.
Rabfttellerie (la), ham., c"« de St-Lau-
rent-des-A. ; « f., c"« de la Varenne.
Rabatière (1a)i f*. c»« de Bouillé-M. ; »
f., c*' de Rahlay. — Le domaine hommage du
lieu et met. de la R. 1540 (C 105, f. 313). —
JL'Aostel, herbergement, iardin, etc., de laR.
RAB
— 214 —
RAB
1630 (Ghartr. de Brissac, d'après une nota Raim-
banlt). -^ Relevait da Piaeau. — En est siear
GayoQ Legay 1473, Marie Legay 1514, René
Foaqnely 1525, Jacq. de Montoors 1535, Jean
Barbot» écuyer, 1540, par sa femme Jeanne de
Monteurs, Claude de M. 1648, Joseph-Et. de
Brie-Serrant 1786 ; — Da Verdier de la Sorinière
1810, qui vend le 19 novembre 1816 à Anne-
Félix Grimandet de la Rocbebouet.
Rabalrie (la), quartier de la ville de Beau-
fort', ^ dans le bourg de Blaiaon. — I^es
maaerila où souloit avoir une maison
nommée la Rah. 1469. -^ La terre, fief et
seigneurie de la R., à Charles de LongueU en
1781; - f., c"« d'JScuîné.
AatesMle. — V. t. Il, p. 353.
lUbanlty vill., C"* de Mûrs ; — ham , c<>«
de Vivy. — Le fief, la seigneurie du lieu de
Rabault 1547 (E 1151). — Rabet (Cass.). —
Raimbault (£t.-M.)« — Ane. fief avec « maison
« seigneuriale » relevant d'Avoir, dont est sieur
Franc. Ammonnet, avocat, par sa femme Made-
leine Besnart, 1505, Franc, de Marmin, man de
Marg. de Brégeon, 1592, Gabriel Mestayer,
licencié ès-lois, 1698, qui vend le 15 septembre
1714 à Madeleine-Françoise et Marie de Rongé,
Timoléon Leroux 1750, par sa femme Marie-
Jacquine de Bellère, donataire de Mane de
Rougé (E 1151-1155).
lUibaaU (Pierre), maître architecte, Angers,
transforme, en 1734, à la moderne l'église de
Gherré,y fait les deux chapelles et les deux au-
tels, — et en 1738 le grand autel de Brissarthe.
Rabee (Jean), natif de Cerisy-Montpinsoo,
et religieux profës des Gordeliers de Vire ,
s'était converti au calvinisme, et après avoir
repris et achevé ses études à Lausanne et à
Berne, revint prêcher la nouvelle loi à Angers,
puis à Chàteaugontier, où il fut arrêté et ramené
à Angers (août 1555). 11 témoigna hardiment de
sa foi et appela de la sentence de TOfflcial (24 oc-
tobie) au Parlement de Paris. Un ordre du Con-
seil privé du 24 mars 1556 n. «• prescrivit de
procéder à sa dégradation, dont on a conservé le
curieux procès- verbal (10 avril), qui contient ses
protestations indignées ; — puis il fut livré au bras
séculier et brdlé le 24 avril. Sa constance devant
les juges et son enthousiasme de martyr au mi-
lieu des flammes émurent profondément la foule.
Artaud, Mm. 624, t. III, jM99. ~ Rangeard, Hiat. du
Caltdmsme en Anjou, Mts. 893, p. il. — Théod. de Bèse,
sut. de VEglite réf, (Lille, 1841). 1. 1, p. 68. - Mourin,
La Ligue en Ai^'ou, jp. 4. — > TresTanz. Hwi. du Diocèee
d^Angere, t. l, p. S4o. ~ Hitt. de$ Martyre» ,. pour la
vérité de VEtangUe (lo-fol., 1606), fol. 379.
Raberderiesi (les), ham., c*'* de Chaoagnes-
leS'Eaux.
Raberlea (les), ham., c*'* de Montpollin,
Rftbière (la), f., c»* de Clefs. ^ Lm
Rabiers 1694 (Ét.-G.).
Rabin {JFrani;ois), né à Coron, vers 1740,
après de brillantes études à Angers, où il prit le
grade de docteur en théologie, fut d'abord vicaire
de Maulévrier (novembre 1771- août 1772) , puis
nommé à la cure de Rochefort-sur-Mer, qu'il per-
iqata en 1774 pour la cure de Notre-Dame de Cho-
let. Très-allaché à ses devoirs et néaDm<nDs aai
du monde où il brillait, il se prononça résola-
ment pour la Révolution et fut éln le 3* député
du Clergé à l'Assemblée Constituante. Des pre-
miers il se réunit à l'Assemblée commune, mais
dès le 10 octobre 1789, soit dégoût de la vie pa-
blique, soit, comme il l'allégua, défaut de santé,
il cessa d'assister aux séances et revint à Cholel.
Il refusa le serment et se mit à prêcher panoat
la résistance. En juin 1791 on le voit arrêté saoi
mandat par la garde nationale qui le relâcha sur sa
parole de dire la messe dans une église de la vilto;
mais à peine libre il réclama par voie de justice une
indemnité de 20,000 fr. Il se trouvait malbea-
reusement sous le coup de dénonciations pressantes
et le Département, tout en reconnaissant l'illégaliié
de sa courte détention, donna l'ordre de le pour-
suivre. Réduit à une position précaire, il reçut asile
dans la maison d'une veuve. M"** Hérault. Arrêté ds
nouveau, il fut conduit à Nantes, en janvier 1793,
et s'évada du Bouffay avec l'aide, dit-on, da
concierge et du greffier, revint dans le pays,
suivit les Vendéens outre Loice et périt, croit-on,
de misère et de dyssenterie dans une ferme de
Pellouailles aux environs d'Angers.
Moniteur, — Areh. de M.-el-L. Série L. — Retue
d'Anjou, 1855, 1. 1, p. 91 — Mém, Mm. de M. Tafabé
Bovlulier de Saint-Anoro.
Rablnean (Trançois-René) , a fait impri-
mer une curieuse pièce en forme de lettre : A la
vierge Marie ... en VEmpiréepour présenter
à son trèS'honoré fils (in-8«, s. 1. n. d. [1789]).
pour être délivré « de toute mauvaise action, de
a tout péril, de toute garde nationale, de tous les
a maux de la langue », etc.
Rftbinean (Jean), prêtre angevin, moine da
St- Serge, docteur en décret, régent et antécesseor
de l'Université d'Angers, professait le droit dans
son abbaye, où il mourut le 6 septembre 1460. U
fut inhumé dans la chapelle de la Vierge à St-
Serge d'Angers. — Bruneau l'appelle Rabanfso
et la Revue des Soc. Sav., Babineau.
Brun, de Tart., Mst. 871, part. II, f. il4. — D. Foene-
reau. dans U Revue des Soc. Soo., 1870, p. 380 et 3% —
Répert. areh., 1868, p. 143.
RftblBière (la), f., c»« de la ComuaUUi^^
f., c"* de la Salle- Aubry, avec moulin i eaa,
vendue nat^ le 17 floréal an VI sur M. de Rongé.
— V. les Robinières.
RabioB, moulin à eau, c"* de Méon, sur le
Lathan, près d'une exploitation de calcaire; **
ham., c"« de Noyants. -le- Lude.
Rftbloiudère (la), f., c"« de Botx. —
Décima Rabineriœ 1178-1179 (1«' Cartnl. St-
Serge, p. 278). ^ Domaine de la chapelle Saiote-
Catherine, desservie dans l'église paroissiale.
Rftblt (Louis), peintre, cité en 1533, pour des
travaux à Nueil-sous-Passavant.
Rftblale (la), f., c"« de Bécon; — bam., C*
de la Boissière-St-FLi — f., c"« de Chaxé-
s.' A. ; — donne son nom à un miss, qui s'y
jette dians l'Argos; — 1,500 met de cours; -• f-*
c"« du Fief-Sauvin, au milieu des bois. — l^
terre et seigneurie de la R. 1540 (C 106,
f. 316), relevait du Petit-Montrevaolt el appari.
HAB
— 215 —
RAB
dtfpnis le xn« s. à la fouttille Terrien, dont an
membre, AnC. Terrien, était cQrô de la paroisse
en 1SS7, — pois anx de Rongé, seigneurs de la
Bellièro. — Yendn nat^ le 17 floréal an VI, le
logis a été remplacé par la ferme neuve, qni porte
ss date : 1843. Quelques traces à peine restent
des fossés; yers TE., une tonr dont Tescalier est
tombé, on portail et nne porte cintrée ; yers N.
la chapelle, aatrefois conmmniqnant anx appar-
tements, le chœur à trois pans coupés, avec
fenêtres cintrées, celle du milieu encore ornée de
trèfles, la porte à cintre surbaissé ; à l'intérieur
un charmant bénitier octogonal en granit et une
petite crédence à double arcade (xvii® s.), la voûte
effondrée, te tout abandonné aux ronces; «- f.,
c»* de Vem.
WLtMmte (la Basse-), c>« de StJean'dea-M.,
près le vill. de St-Alman. — Ane. maison noble
avec chapelle, cour et jardins enclos de murs. —
En est sieur Et. Girauld 1446, René Guyet 1583,
Jean de la Noue 1624, Jacq.-Audouin de Danne
1685, mari de Françoise de la Noue, de gui l'ac-
quiert n. h. Anselme-Et. Pasqueraie du Rouzay ;
— (la Haute-), c"« de Si-Jean-^a-M, — La
H. R. alias Predgahet xviii* s. — En est
sieur Jean de Vallée, écuyer, 1443, Et. Girault
1446. Georges Rasteau 1454, Fr. de la Ville 1533,
Vincent Portel 1541, Jean de la Noue 16S4 ; —
puis le domaine passe aux mêmes mains que le
précédent. — Ils donnent leur nom au miss, né
sur la e^ de St-Jean-des-M. , qui s'y jette dans
la Loire ; — 3,000 met. de cours.
BAblafserie (la), f., c"« de Chartrené,
WLÊMmj , canton de Thouarcé (7 kil.), arr.
d'Angers (23 kil.). — Arrahletum 1087-1105
(Cart. St-Aubin, f. 101; 2« Gartui. St-Serge,
p. 295). — Eccleaia de Arrahleio 1150
d'r Cartul. St-Serge, p. 16). — Arrahleyum
1419 (D. 8). — I.a paroisse d^Arrablay 1457
(H Pr. de Doua). — La ville de Rahlay 1536
(Aveu de Rochefort). — Sur la rive gauche du
Layon et sur le plateau bordé par deux de ses
affluents. — Entre Faye (4 kil. 1/4) et Beaulien
(2 kil.) au N. sur la rive droite, le Champ
(2 kiL 1/2) à l'E. et au S., Chanzeaux ÇJ kil.) à l'O.
Le chemin de grande communicat. de Roche-
fort à Vihiers, franchissant le Layon sur un
pont de pierre de trois arches, y gravit la côle à
travers le bourg, croisé de VO. à TE. par le
chemin d'intérêt commun de St-Lambert à
Thouarcé, et se continue du N. au S.
Y passent vers l'E. les miss, du Pré ou des
Raimbaudiéres formant limite,— de Doua vers i'O. ,
avec ses affluents les misselets des Landes et de
la Hossaudière, nés sur la c"« ; — au centre et
sous le bourg, le rniss. de la Rabatière, affluent
direct du Layon, qui forme tout entu)r vers N.
la limite intérieure.
En dépendent les ham. et vill. de la Roche
(14 mais., 55 hab.), de Doua (6 mais., 27 hab.),
de la Touche (4 mais., 13 hab.), du Niau (4 mais.,
12 hab), du Pré (3 mais., 11 hab.), de laBaran-
gerie (3 mais., 13 hab.), de la Chevalerie (3 m.,
8 hab.), les chit. de la Girardière et de Mirebeau
et 11 fermes ou écarts.
Superficie : 744 hect. dont 190 hect. en vignes
10 hect. en bois.
Population : i36 feut, 6i5 hab. en 1720-
1726. — iSO feux, 58i hab. en 1789. — S3i hab.
en 1831. — S95 hab. en 1841. - ôid hab. en
1851. — 595 hab. en 1861. — 54î hab. en 1866.
— 534 hab. en 1872, — ' en décroissance depuis
20 années, après avoir progressé pendant 20 ans ;
— dont 3i8 hab. (96 mais., 119 mén.) au bourg,
groupe de vieilles masures au bas de la côte qui
borde le Layon ; au centre, se rencontre là Mai-
son de la Dime, ancien logis avec porche de bois.
Assemblées le lundi de PAques et le jour de
la St-Jean.
Commerce de blés et de bestiaux ; -* vins blancs
renommés.
Chef -lieu de perception, comprenant les c^**
de Beaulieu, le Champ, Chanzeaux, Faye, Rablay
et St-Lambert-du-Latay.
Bureau de poste de St-Lambert-du-Latay.
Mairie avec Ecole laïque de garçons, dans
un vieux logis attenant à l'église, acquis par
ordonnance du 4 mai 1839, transformé en 1847.
— Ecole laïque de filles.
V Eglise, dédiée à St Pierre (succursale, 5 ni-
vôse an XIII), parait n'avoir conservé d'antique
que quelques parties des murs latéraux. La nef
unique, nue et vide, lambrissée en carène de
navire, s'éclaire de quatre immenses fenêtres car-
rées, que parent des rideaux rouges; ni cha-
pelles, ni trace de transept ; au fond, à droite et
à gauche s'encadrent les autels de St-Lubin et de
la Vierge, avec statues du xviii* s. Sur le plat
du chœur s'applique le grand autel en rétid>le,
couronné d'un fronton ; au-dessus, la statue de la
YisTge, et celles de St Pierre et St Paul, dans des
niches xviii* s. — Deux épitaphes y sont recueil-
lies. Tune du curé J.-B. de la Noue « bienfaicteur
« de cette eglisse, 1763 », — l'autre, avec cou-
ronne de comte et écusson armorié, de Louis-
Auguste- Jean de Hillerin, seigneur de la Grignon-
nière au bas Poitou, mort au château de Doua
le 16 janvier 1775. — La cloche, datée de 1508,
a été emportée à Maulévrier.
Le presbytère a été acquis par la commune,
— autorisée d'une ordonnance du 23 mai 1837;
— le cimetière, transféré dès 1810, sur un
terrain acquis seulement en vertu d'une ordon-
nance du 20 septembre 1828.
Au S. du bourg et sur le sommet du coteau,
s'élève une petite chapelle dite de Mission^
accostée d'une hante croix.
Larévellière-Lépeaux, dans sa ^oftce, y indique
un dolmen, dont il n'existe plus traces, s'il n'a
fait confusion avec celui de Beaulieu. — Des
voies sans doute devaient communiquer le long
du Layon avec Thouarcé et vers S. avec Joué et
Gonnord. — L'église, sans qu'aucun renseigne-
ment existe sur sa fondation, appartenait au
XII* s. à l'abbaye de St-Serge d'Angers, à qui
une bulle de 1159 la confirme. L'abbé en con-
servait la présentation encore è la fin du xviii* s.
Curés : Jacq. Leclerc, Clerici, 1419. — Jean
Cailleau, 1459, 1483. — Bertrand de la Cha-
pelle, 1499. — Christ, de Champeigné, 1504.
RAB
— 2i6 —
RAG
— Jean Gillain, 1509. — lean Bléreau, 1529.
— Et. Boucault, 1532, qui permute contre la,
cnre de St-Lambert-du-Latay en décembre 1540.
— Martin de la Lande» 1540, 1543. — Joachim
Fradin, 1587, 1610. — Jean Delaunay, 1613
1647, — François Delaunay , 1648-1656. —
Franc. Thihaudeau, 1666. — Julien Henry»
1670. — Pierre Ogier, 1670, f en février 1703.
— L. Serqueu, ancien vicaire, janvier 1705,
1713. — Thomas Leduc» février 1714, f le
7 juillet 1728, âgé de 61 ans. — Jean-Baptiste
de la Noue» juillet 1729, f 1« i"' janvier 1763,
âgé de 75 ans. -- Franc. Vallée» bachelier de
Sorbonne, docteur en droit civil et canon, avocat
en Parlement, et noble chevalier romain, comte
de Latran, installé le 11 février 1763. jusqu'en
1791 . Il prêta le serment constitutionnel le 6 février
mais « avec une réserve expresse du spirituel »,
qai le fit annuler. — Valleray» installé constitu-
tionnellement le 5 juillet 1791. — Phelipon lui
succède et renonce à tout culte le 18 frimaire an II.
La paroisse avait pour seigneur le baron de
Thouarcé. — Elle dépendait du Doyenné de
Chemiilé, de l'Election, des Aides, du Grenier à
sel d'Angers, du District en 1788 de Brissac, en
1790 de Vihiers. La moitié des habitants en 1789
était en peine de vivre. Le cahier des doléances
est des plus remarquables et forme comme une
constitution complote, où Ton réclame la liberté
« entière et définitive » de la presse et un impôt
unique sur le revenu.
Maires : Jean Vaillant» 1789. — Jacques
Dugué» 1791. — Fardeau» 1«' messidor an VIII.
— Jacob Dehaa» 17 novembre 1806. — Pierre
Lemonnier» 21 janvier 1809. ^ De la Sori-
nière» 10 février 1813. — Louis-André BUt-
teau» avril 1815. — P. Lemonnier, 23 août
1815. — Gh -Louis Ganne» 10 septembre 1816.
— Berthelot» 14 janvier 1826, démissionnaire
le 16 septembre 1830. — Jacob Dehas, 13 no-
vembre 1831. fie 12 juillet 1842. — Théod. Latte»
9 août 1842, installé le 5 septembre.— Hipp. Four-
nier» 29 novembre 1853, installé le 5 décembre.
— Théod. Ponceau» 21 août 1855, installé le 26.
— François Bourreau» 1868, en fonctions, 1877.
Arch. de M.-et-L. B Cahiers: G 199^ D 8; G Cures. —
Arch. commun. El.-C. — Note Mss. Raunbault. — Répert,
arch,» i86i, p. 185 ; 1868, p. 83 et 47. —Pour los locaJitéi,
Tolr, à leur article, la Barangére» Doua» Briançon» Ut
JRo€M» Mirtbeau» la Girardière» etc.
Rahte (le). — V. Erable (V).
Rabonalére (la), anc. Ile de Loire, dans la
traversée des Ponts-de-Gé, emportée par une inon-
dation vers 1655. V. ci'dessua, p. 153. Le nom en
restait à trois arches des grands ponts et à la
grande maison, bâtie au xvii« s., au coin de la
grande rue pavée de St-Maurille. — Le lieu
et appartenances de la saulaie de la Rahon-
nyère 1546, — La Rabouinitre (zvii* s.).
RaboBBlère (la), ruiss., né sur la c°* du
Coudray-M.» s'y jette dans le ruiss. de la Gra-
velle , — a pour affluent la Fontaine- de-Cour-
champs; — 650 m. de cours ; — b.,cB«de Tho-
rigné. — La Raboannière 1282 (2* Gartul.
Stp^iSenge). — Feodum de la Rahoennière 1336
(Pr. de Thorigné), du nom d'André Raboam, son
propriétaire an xiii« s. ; — donne son nom à un
ruiss. né sur la c»*, qui coule de l'E. à l'O. puti
du N. au S., puis du N.-E. au S.-O. en formant
limite entre Grez-Neuville et Pruillé, jusqu'à son
confluent dans la Mayenne; — y affluent les
ruiss. des Rigaudières et des V enottières ; —
5,200 mot. de cours.
Rabottlère (la), vill., c*^* de Lire; « htm.,
cB« de Marans ; *- cl., c"« du May ; -» ham.,
c»« de Tiercé.
Babottléres (les), c"« de Roussay. — En
est sieur Gh. Rivet, sénéchal de ViUedieu, 16T7,
inhumé le 17 juin 1682, René Girard, greffier en
chef de Monifaucon, f en 1714, Simon-René
Duouet, docteur médecin 1755, n. h. René Du-
pouet 1783.
RabonlB (le), ham., c"* de Chalonnes'S,-L.
Rftbvère (la), f., c"« de Pouancé.
Rftbnt (Jean)» prend le titre de docteur-ré-
gent en la faculté de médecine d'Angers dans son
acte de mariage avec Marguerite Robert le 25
novembre 1679. Il avait alors 28 ans. Le registre
D26 n'indique pourtant sa réception qu'au 24
mai 1680 II entra au service de l'H6tel-Diea en
1691, et était doyen de la Faculté, au moment de
sa mort, le 24 octobre 1724, alors âgé de 74 ans.
Rabatterie (la), f , c»* de Neuillé.
Raeapellerte (la), f., c»* du Ménil.
Raeappé (Henri-François de), marquis de
Meignane, né en 1664» au château d'Echarbotprès
Angers, qui appartenait à sa mère, Geneviève Cor-
nuau de la Grandière, se prit de dévotion et, devenn
veuf, se rendit à Rome en 1729 auprès du p^»
Benoît XIII, qui l'engagea à re&ter dans le monde
et à la cour pour y témoigner par ses exemples
et ses ouvrages. On a, en effet, de lui quelqaes
petits livres comme un traité I)e la grandeur
d'âme (in-12;. C'est à son influence qu'est dû
l'établissement des missionnaires à Saint-Laurent
où il mourut le 19 mars 1750 âgé de 86 ans. II
avait aussi, avec M"*" de Bouille, procurô ani^
Filles de la Sagesse leurs maisons de Rennes et de
Poitiers.
Rftcan (les), f., c»* de Fontevraud» dans
la forêt ; — acquise le 15 avril 1856 par l'Etat.
Rftehère (la Grande-), f., c*« de Noellet- -
En est sieur n. h. René de Ballodé, mari de
Louise de la Forêt, 1606, 1616, n. h. J.-Jnles de
Ballodé 1634, qui, avec les cohéritiers de Franc-
Lepelletier et de Marg. Davoines, fit construire,
pour acquitter leur fondation, la chapelle de Sta*
Marguerite de St-Denis de Gandé (juin 1641) ; —
Madeleine de la Poèze en 1659.
Raehéres (les Petites), f., c«» de Noellet.
Raelaay (le), c»» de Mouliheme. — R<^^'
netum juxta Molikemam 1190-1195 (H.-D.
E 1, f. 2). - Terra de Racineto 1220 (Ibid-.
B 114, f. 2). - La terre de ce nom, où rHôW-
Dieu d'Angers dès son origine avait des droitSt
fut partagée avec le seigneur d'An verse eo 1210
par moitié, le ruisseau descendant de l'éiang vers
la forêt formant la séparadon. A l'Hétel-Diea
échut la partie du côté de la forêt, qui garda is
nom ancien, tandis que le reste du domwo«
prit celui de la Blancbardière. Le RacioaJ^
RAC
— 217 —
RA6
n'était plos au xvi* 8. qu'an petit fief relevant
de raommelais en Aaverse et appart. à Gabrielle
Binet, veuve de n. h. Joachim de Villeneuve. — Son
nom reste auj. seulementan misseaa, né snr la c"*,
qai coule du N.-O. au S -0., pénètre sur Jumelles,
traverse la forêt deMonnais, en se rapprochant du
chemin de grande communication des Rosiers,
borde durant deux kil la c«« de Longue vers N. et y
pénètre en passant sous la route nationale de
Bordeaux, puis presque aussitôt sous le chemin
de Cheviré-le>Rouge et sous la route départe-
mentale des Ponts-do-Gé, coule durant 4 kil.
parallèle au Lathan et s'y jette à 1,500 met. de
son confluent dans TAuthion; — y affluent à
droite les nûss. du Pàtis-Nonnain, de la Mothaie
et des Haies. — Une boire, dite de la Curée, le
prolonge à 3 ou 4 kil., en prenant souvent son
nom.
Raelne (Pierre) ^ mat ire architecte à^San-
mur, 1637, 1643.
BaolAlére (la), f., c"« d'Auverse. — En est
sieur Martin Duval 160S, 1612.
BjMoappean {Etienne) , vitrier - peintre ,
fournit en 1484 les quatre vitraux de la Chambre
du Conseil de ville, — En 1501 et 151411 restaure
ceux du chevet de Téglise Saint-Pierre d'Angers.
» {Jean), son fils sans doute, restaure de même
en 15â2 ceux de l'église Saint-Laud. — Peut-être
est-ce un autre membre de la môme famille que
signalent les initiales P. R. inscrites sur un vi-
trail, possédé par M. Thierry, d'Angers , où sont
représentés Ué Anges portant les instrumenta
de la Passion (xvi« s.).
Raerle (la), ham., c"* de Bourgneuf ; — c»«
de Chaudron, — La Raquerie (Gass.).
RadiellMia (G. ..). peintre, fournit, en 174S,
divers tableaux au prieur de St-Hippolyte-s.-I>ive.
Radolr (Jié), f., c*^« de la Pouèze. — La
Rodoire (Et.-M.).
Radota (le)> f-* C"* de Bouillé-Min. — Le
vilh de la Vadois 1725 (Et.-C.) ; - f., c" de
Fougère; — ham., c»« de Gée\ => m»", c»« de
St-Martin-de-la-Pl-t acquise en 1675 par le
prieur de Chènehutte.
Raterdiére (la), f., c«« de Lire,
Ralln* f., c"* de Trèves-Cunault.
Rafonx (le), ham., c"« de Tilliers.
Rafoox (les), h., c*** d'Avrillé. — Gaut. de
Rafo 1160-1188 (Cart. du Ronc, Rot. 4, cb. 80).
— Les Raffoura (Et.-C). — Les Baffoux
1601 (Et. C). — En est sieur François de Gondy
1535. n h. Cl. Sagnyer 1616; — f., c«« de St-
Lambert-la-P. 1601 (Et.-G.).
Rafralre (la), ham., t^ de Tilliers; — f.,
€■• de Vem.
Rafmy, ham., c«* de Mûrs. — Le clos de
Rafroy 1471 (E 472). — Le villaige de R,
1545 (E 473). — Les logeys de Raffray joi-
gnant aux aireaux communs dudit R. 1565
(E 5021). — Maison noble appartenant en 1710
à François Caternault, ancien curé du Lion-d'A.,
avec petite chapelle, établie sur un cellier, où fut
célébré le 6 novembre 1747 le mariage du doc-
teur J.-B. ôaudin du Plessis avec d"« Marie Pas-
qoeraie de IfouziL
Ra^^alfoii, f., c"« dsJarxé,
Rabane (Pierre de), originaire du Maine,
religieux de Tordre des Frères-Mineurs, célèbre
par sa doctrine et par son éloquence, directeur du
couvent de La Flèche, puis de celui derla Baumette,
près Angers, fut choisi par l'é vèque Bouvery comme
son suffragant et consacré à ce titre évèque in
partihus de Rouenne, siège, suivant les uns,
d'Angleterre, suivant d'autres, relevant d'Athènes.
Charles IX le nomma son aumènier en le grati-
fiant de l'abbaye de St-Mévent an diocèse de
Saint-Malo.Le 2 mai 156211 fut reçu et installé
au doyenné de St-Laud d'Angers. Il était à cette
époque au service du prince de La Roche-sur-
Yon, qui obtint pour lui libre faculté de s'absenter
d'Angers. On le trouve mêlé activement à toutes
les œuvres religieuses sous les épiscopats de Bou-
very, de Ruzé et même de Miron. Il fut inhumé
en l'église Saint-Laud le 4 novembre 1595. —
Son neveu, sans doute. Marin de Ragane , meurt
doyen de Saint-Laud, le 29 novembre 1639.
Ragaaerie (la), f., c»* de Rochefort-s^-L.
RacoB» f. avec m'" à eau, c*** du Lion-d'A.
— Bera de Ragon 1229 (Pr. de Thorigné). -^
Le moulin Ragon (Gass.). — Sur une boire de la
Mayenne, formant au xviii« s. une petite Ue, de-
puis supprimée.
Ra^anlére (la), f., c"« de Beaupréau. —
Ragonaria 1150circa(2« Gartul. St- Serge, p. 27) ;
» f., c"« de la Meignanne. — Acquise le
26 mai 1594 de René Bréhot, notaire, mari d'An-
toinette Jourdan, par Jean Pichon.
Ranosfserle (la), ham., c"* de Maulivrier.
Ra^t* h., c^' de Faye, — Ragette (Gass.).
Ragot (le), cl., c"« du Minil\ » (le Petit-),
f., c"» de la Daguenikre,
Ranot (Jean), connétable de la porte Saint-
Aubin, marchand drapier, ouvrier en la Monnaie
d'Angers, le 12 juin 1478, fut élu maire le !«' mai
1516. Il portait d'argent à 3 rats de sable,
îetl. Sa postérité n'accepta pas la noblesse et
continua la draperie. — Un des siens, sans doute,
« un Ragot d'assez bonne famille d'Anjou, s'est
(E mins à guentter à Paris vers 1550, avec tel arti-
« fice qu'il a esté créé Roy des Gueux et à peine
c on pouYoit le laisser, sans Iny jetter quelque
« denier; gueu qui avait salle et chambres tapis-
« sées et qui se servoit de vaisselle d'argent. » —
Un autre, docteur en théologie, cordelier et cha-
noine de la Trinité d'Angers, y meurt en odeur
de sainteté.
Attdouys, Mss. 910, f. S4i. — Brun, de Tartif., Mss. 870,
fol. 1164. — Mss. 761, p. 104.
Rag;ot (Jean), docteur en médecine, Angers,
1665. — (Pierre), docteur en médecine, Angers,
reçu en la Faculté le 13 juillet 1679, mari d'Anne-
Marguerite Gourdon, 1682, était de service à
l'Hôtel-Dien en 1687, 1692, avec Rabut et Bes-
nard et meurt âgé de 76 ans, le 8 juin 1725, doyen
de la Faculté.
Ra^otterle (la), ham., c*** de Beaucouzé,
anc. domaine du prieuré, vendu nat' le 22 août
1791.
Ragotlesi (les), f., c^" de Gennes\ « cL^c^*
de Jarzé ; = f . , c»« de Marcé,
RA6
— 218-
RAO
Ragottière (la), cl. , c*« de Chanieuêêê; >* f. ,
o" de Chigné; — f., c*« tf Jïcoii/tonf ; — f.,
c** de 2a JaiUe-Tvon. — En est siear Jean-
Bertrand larcin, qui y réside aTec sa femme
Marie Boneaiild, i(Â7, René-Mathnrin Boncauld,
conseiller général de TK>Uce de Châteangontier.
1747 ; — f.. c«»« de Marigné. — La terre, fief
et seigneurie des R. 1540 (G 105, f . 184), avec
manoir seigneurial et cnapelle de Ste-Hargaerite
fondée en août 1450 par n. h. Jean Daehesne et
dont Faatel fat décoré en 17V6 par un scnlptenr
da nom de Golombeaa. L'ancienne motte féodale
existait encore an xvii« s. dans les jardins, en-
tourée de fossés, — le tout relevant partie de la
Perrine et du Fief-Gherpy. — En est sieur n. b.
Jacq. Duehesne 1540, f ^^ ^<^ > — n. h. Louis
d'Andigné, mari de Jacquine Lemaire, 1576, Jean
d'Andigné, mari de Françoise de Léthoré, 1603,
Guy d'Andigné, commissaire provincial de Tar-
tillerie de France, mari de Françoise Courtois,
1680, Guy d'And. , leur fils, marié le 16 juillet
1704 à Feneu avec Marie-Anne de la Grange de
Yaubussin. Le seigneur percevait dans les pa-
roisses de Sœurdres et de Marigné d'importantes
dîmes, qu'il vendit le S3 avril 1425 au Ronceray
d'Angers (Invent du Ronc, f. 61) ; » f., c"« du
Aîay ; — f., c"* de 2a JRenauiftère, anc. dépen-
dance de la Perriniére; » f., c^* de St-Léger-
du'May. — La R, des Bois (Cass.)>
Ragotciérea (les), f. , c"* de B^con. —
I.0CU8 qui dicitur les R. 1315 (H Abb. Saint-
Nicolas).
R«govlet« (les), taillis, c** de Trêves^'
Cunaud, de 22 hectares.
RagoulièM (la), f., c»* du Fief-Sauvin,
— La Rigoulière (Cass.).
Rsiraeltnlère G»). '-. C de SUPierre-M.
— Anc « maison seigneuriale », appart. en 1599
à n. h. Louis Blénonveau, qui y réside. — Il y
existe un moulin.
leaale (la), f., c** de Carbay.
va (le), f., c"« du May, — Pa-
gneau (Cass.). — Raigueiiot (Cad.). — Rai-
gunot (Et. -M.).
i. — V. t. I. p. 611.
ku (ToussaiTit'Simon), né à Vil-
ledieu en 1773, capitaine dans l'armée de Char-
reue, f en 1850. Son portrait a été dessiné par
David.
Rsgsenerie (la), f., c"« de SUPhilhert-
dU'Peuple.
Ragnenet (le), cl., c»* de iloc^efort-s.-jL.
Raipaeiilère (la), vill., C* de St-Georges-
Châtelaison.
Raffaenlèrea (les), f., c*« de Bocé.
Ragnerie (la), f., c^* de Comhrée, — En est
sieur Math. Loison 1609, Franc. L. 1636.
Hm^uMettu* — Y. 2e8 Granges,
Raguldeaa (JeanJ, prêtre, maître es arts et
licencié en théologie, occupa pendant de longues
années une régence en la Faculté de théologie
d'Angers et fut chargé par les trois facultés de
Théologie, de Médecine et des Arts de soutenir
leur prétention de partager les dignités de TUni-
versité que contestait la faculté de Droit. Il gagna
leur cause au Pariement de Paris et ftit le pre-
mier que la faculté 4e Théologie fit élever au rec-
torat. Il était en même temps chapelain de Saint-
Maurice et curé des Rosiers et n'oublia aocone
des deux églises, non plus que l'Université, dans
son testament. II mourut, âgé de 80 ans, le 10 jnin
1545, à Angers. Brun, de Tartif. donne son épi-
taphe.. Mss. 871, f. 120.
Rag^ln, ham., t^ à^Angrie. — Les Ra-
guins (Cass).
Ragniiiy f., c<*« de Chazé-sur-Argos. —
Anc. château seigneurial de la paroisse, qui rele-
vait de Précort. — En est seigneur Pierre HatoD
1462, Olivier Haton 1484, Jean Haton 1502, -
Pierre Auvé 1539. Y. sur cette famille les Mém.
de la Soc. Archéol. du Vendomois, 1869,
p. 157 ; — Barbe d'Aulniéres, veuve de Robert des
Rotroux, 1546, Jean d'Andigné 1555. Louise Haioa
1558, Pierre du Bellay de la Courbe, capitaine d'une
compagnie des gardes, mari de Barbe d'Aulniéres,
1600, 1605. n meurt à Bordeaux et est rapporté
inhumer dans l'église de Chaié le 24 mars 1616;
^ après lui, Guy du Bellay, mari de Marie de
Pluvinel. Ce fut lui qui obtint de son sueraio
l'autorisation d'enclore la maison et d'y placer
un pont-levis (25 mai 1619). Le manoir allait
subir une transformation complète pour se
prêter à toutes les magnificences de la grande vie
des cours. Grandet parie des deux famensas
oc chambres dorées, qui coûtèrent 12 on 15,000 1. >
et aussi par contraste, de la chapelle, constniite
au même temps, mais « d'une malpropreté époa-
« vantable, le plus vilain lieu de la maison >, d'ail-
leurs sans fondation pour en assurer le service. —
En revanche et comme les Gossé-Brissac, le
seigneur entretenait une compagnie d'Egyptiens
avec un capitaine, Charles de la Roche en 1645.
Cette année même le 6 juillet Marie de Pluvtoel
mourut en voyage à la Daguenière ; Guy da B.
lui survit jusqu'au 23 avril 1666. — Dens mois
après lui le 13 juin y meurt au château Madeleioe
de Beanvau, femme d'Ant. du B.. qui y résidait
depuis au moins 20 ans. — Le domaine fat veodn
en 1667 sur les héritiers, par contrat ratifié le
12 juillet 1681, à Michel Gohin de Montreuil.
mari de Françoise Donblard. Mais à la lequéle de
René Héard de Boissimon, il fut saisi par les
créanciers de l'acquéreur et ac^'agé de nonvean
judiciairement à Thomas Nepveu, sieur d'llrt>é.
conseiller au Pariement de Bretagne, le 27 sep-
tembre 1692, avec les fiefs d'Ingrande, da Lande-
ronde, de la Brosse et de Précort, les terres nobles
de Champiré, de Bellefontaine, de la Biscaie et
17 métairies en Chazé. plus la Fonrerie sar la
Pouèze. — Y meurt le 21 octobre 1713 Made-
leine Nepveu, veuve de Pierre Grespin, âgée de
75 ans. — En est sieur Louis-Georges-Erasne
de Contades en 1728 ; — aujourd'hui M'» àt
Plouer.
Sur la cour ouvre un haut portail de pierre,
attenant à droite à de vastes servitudes, avec
larges fenêtres et portes à linteaux. Vers la gauche,
à distance, se présente le château, construit dans
les premières années du xvii* s. sur un manoir
plui antique, et dont les magnificences s'entre-
RA6
— a*9 —
RAI
voient encore malgré les nntilatîons qui l'ont
dévasté. La £içade vers S., toute déformée, con-
serve k droite une jolie baie à mi- cintre surl^ainsé,
avec pilastres, et de grandes fenêtres à meneaox
brisés ; à ganche une hante lucarne ornementée,
chargée d'an mascaron. Snr un petit avancement
circulaire, qui relie le bâtiment actuel de la bou-
langerie, un taffeaà déplacé porte la date 1601,
qui est celle des premières reconstructions ; —
une autre, au-dessous, 1733, indique les der-
nières transformations. Vers YE., attient au
pignon un haut corps carré en avancement, cou-
ronné par une belle lucarne; dans l'angle, une
grosse tour avec toit d'ardoise, surajoutée au
xvui* 8., qui se termine en cul-de -lampe; au
pied, dans la cour, git l'ancien boisseau sei-
gneurial, en bronze, avec poignées. Un second
corps carré s'appUque vers nord, laissant libres
à peine, de droite et de gauche, trois étages de
fenêtres, accouplées sur la droite. — Vers N.-O.
et vers TE les vieux murs s'enchevêtrent dans
une confusion complète à des constructions plus
modernes, en partie écroulées ou envahies par la
verdure, mais de ce côté, bordées encore par les
larges douves pleines d'eau. -^ A l'intérieur, le
rez-de-chaussée est nu et vide, sans décoration ;
deux des grandes salles se communiquent par un
étroit arceau ogival (xv« s.). Un large escalier de
pierre conduit à quatre étages, surmontés d'un
grenier, dont le plancher s'écroule, les salles
pavées d'un petit carrelage appareillé en losanges,
formant dans leur disposition des dessins variés.
Toute trace de luxe et d'élégance a disparu du
haut en bas , sauf au 2« étage , aux deux
< chambres dorées », qu'on peut aJmirer encore,
peintes tout entières en grisaille snr fonds d'or»
— la première, lambrissée par panneaux variés
où s'entremêlent des enroulements d'acanthe, des
vases de fleurs, des paysages, des marines, des
bustes de personnages antiques, iules César,
i€Ua Petina, Livia Lepiila, Tiberius, Domitia;
sur le manteau de la cheminée, la place restée
vide d'un grand tableau ; dans un petit cadre, le
globe naissant du soleil avec la devise : jEUmo
ptrque puro. — Vis-à-vis, l'alcéve porte à son
cintre, Técn avec lambrequins, cimier d'or et
couronne d'or de 7 perles, parti de Du Bellay
et de Btauvau, Sous le cintre intérieur d'une
fenêtre, se retrouve l'écu de Beauvau; à l'autre,
celui des Du Bellay. — La seconde chambre fait
suite, décorée de même et avec une élégance de
délicatesse peut-être plus raffinée. Dans un petit
cartouche, à la cheminée, est peint un globe de
fer qui éclate et laisse échapper quatre jets de
flamme, avec la devise : No se inaierra ; à cété,
la vaste alcôve, semée de monogrammes com-
prenant en quelques enlacements les noms com-
plets des Beaavfiu et des Du Bellay. Les pan-
neaux divers sont remplis par des lettres couron-
nées, que portent ou font rouler devant eux des
Amours. Un joli groupe surtout se joue avec le
monogramme 0 E T B.
Artb. de U.-éir-L. B 1371; 1899; iM, f. 83; 8478. —
Arch. conun. Bt.-<i. — Top. Grille.
RmgndJÊiére (la), f., c"* de St-Sauveur-de-
Fiée, -- LaR, <f OZtoet xvi« s. — Ane. fief et
seigneurie avec manoir noble relevant de Bouillé-
TévaL — En est sieur messîre Jean Yalleanx,
chevalier, 1448, Jean de Poncé 1480, mari de
Jeanne Yalleanx, René de Juigné, écuyer, ISOO,
mari de René de Poncé, Pierre d'Héliand, mari
de Renée- Augustine-Elisabeth de Juigné, qui la
vend en 1741 à messire Pierre de la Barre du
Tilleul et René de la Barre de Préaux. Retrait
féodal en* fut opéré en 1742 par le seigneur de
Bouillé-M. ; — f. , c"* de MontguiUon, — La
Grande, la Petite-Rag. -Gelée xvi-xviu* s.
(E 188^90). — Ane. fief avec maison noble rele-
vant de Bouillé-Téval. — En est sieur n. h.
Louis Lemaire de la Rochejacquelin 1509, n. h.
Alex. L. 1540, Charles de la Roche, écuyer, 1620,
1646, Jean Pilastre, notaire. 1705, Jean de la
Saugère, chevalier, par acquêt, 1710, 17S9, Franc-
Nie. Pierres, chevalier, par héritage, 1737; — f.,
c»* de PellouailleB ; — (les Basses-), ham., c°«
de Noyant-a.-le-L.
WMgrmMneua (le), vill., c** du Ménil. ^
Une motte où aplacement de iogia eUe au
lieu du Ray-Gr. autrement l'aireau de la
Bourdelière 1619 (St-Flor. F 9). — Le Soie-
Granneau 1610. — Le vill. du Ray ; — du
Ray-Granneau 164H, 1713, 1718, sans doute
du nom d'une famille Granneau qui en possé-
dait la plus grande partie — V. 2e Ray-de*
l'Ouche, le Ray ; — cl., c»« de Montjean.
Kaillard (Joseph), est le peintre ordinaire
pendant vingt ans (1733-1752) de la mairie d'An-
gers, qu'il sert de toute main. En 1733^ il peint le
portrait de l'évéquedeVaugiraud, fournit à la vill«
celui de l'échevin Dupont et restaure les tableaux
de la grande salle; en 1734 il livre les portraits
de l'ancien maire Boucault, des échevins Paalmier,
Yersillé, de Mauny, en 1747 celui de l'échevin
Bodron et se retrouve sans cesse occupé à des
travaux de décoration. — Il est inhumé le 3 avril
1752, âgé de 62 ans.
Ralllère Qa), m»» b. et f., c'« de Corzé. ^
Ane. fief et m^" noble, avec pavillon servant de
fuie, relevant du château d'Angers et qui avait pour
fiefs Epluchard et la Brisepotière. — Partie des
cens et rentes dus à la recette se percevaient les
jours de la Toussaint et de l'Angevine dans la
galerie de l'église Saint-Pierre d'Angers. — En
est sieur Olivier Tillon 1452, Ant. Tillon 1590 et
leurs successeurs dans la terre de la Berthièrs,
où le fief est réuni depuis le xvi* s. ; -<« f.,
c"" de Jallais, — Ane. maison noble, acquise le
20 juillet 1613, d'Adam de Grassal par Julien
Bouteiller, et advenue par le mariage de sa fille à
son petit-fils le docteur Simon Baillif.
RaiUdres (les), f., c»* de St-Chrietophe'
du'Boia. — En est sieur n. h. Henri Herbert
1773, président au Grenier à sel de Gholet. —
V. les Rallièrea,
Raimbaadière (la), c°« de Ckaudefonds,
fief censif relevant de la Basse-Guerche. — En
est sieur Jean de Gierzay 1470, Robert Legay,
écuyer, 1580 (E 630); - f., c»- du May, app»
en 1612 à Charles de Goyon, — en 1660 à Gb.-
Alex, de G., qui épouse dans l'église de Ville*
RAI
— 220 —
RAI
neuve Jacqnine Pionneao, d'Angers; ■■ yHX., e"*
de Montigné-sur-M. ; — ff., c*« de la Salle-
Auhry ; « vill., c»« de St-PanUdu-Boia,
RaimlMindlère (la Grande-), f., c^ du
C/iamp.— Ane. m»" noble relevant de la baronnie
de Gilbonrg. — En est sieur Gnill. Du Cazeau 1407,
1440, J. Comilleau 1441, Geoffroy du Cazeau 1469,
Louis de Villeneuve, mari de Marguerite D., qui
vendent le 20 février 1599 à Gilles de Goyon,
chevalier, capitaine au régiment d'Albigeois,
1693; — Louise Suzanne Goujon, veuve P.-F.
Dirodey qui lègue la terre en usufruit le 2 avril
1743 à Suzanne HiUon de la Terraudière ; ->
(la Petite-), f., c»« de Rablay, autrefois la Pe-
lite-Florencière ; — donnent leur nom à un ruiss
dit aussi du Pré ou de TArgonnette, qui naît sur
l'extrême confln des c*^** du Champ et de Chan-
zeaux, coule du S.-O. au N. -E. en formant li-
mite entre Rablay et le Champ et se jette dans
le Layon; — 6 kil. de cours.
RaimbaadléMs (les), ham., c"« d'Ecuillé;
« ham., c^ de Gée ; — c"« de St' Georgea-du-
Boia; ^ (les Grandes, les Petites-), ff . c<^* de
Jallaia, — Le lieu, domaine, fief et aeigneu-
rie dea Grana R. 1540 (C 105, f. 4), relevait de
laChaperonniôre. — En est sieur Guy de Conques-
sac, écnyer, 1540, — Franc. Davy de Cha vigne,
maître ordinaire de la Chambre des Comptes,
1777 , qui vend à René-Henri de la TuUaie
(B 1003).
Ralmbaiidrle (la), ham., c»* A'Andrézé; »
f., dans le bourg de Jallaia.
WLmÈmhÊOiMd (FrançoiaJ , sieur de la Fouche-
rie, avocat en Parlement, banquier en cour de
Rome, où il amassa une fortune opulente, marié
le 13 octobre 169S à Jacqueline Courault de
Pressiat, fut le premier maire perpétuel d'An-
gers, établi en vertu de l'édit du mois d*aoùt 1692,
vérifié en Parlement le 27 de ce mois. Il prêta
serment à Paris, le 9 mars 1693, et fut installé le
20 avril. II avait acquis l'office 50,000 livres, aux
gages de 2,000 1. par an^ plus 10,543 1. pour les
droits royaux et les frais des provisions et d'ins-
tallation qui lui furent remboursés par la ville
sur les octrois. Deux arrêts du Conseil des 31
décembre et 10 janvier 1702, rendus sur les ins-
tances du Corps de ville, rétablirent la mairie élec-
tive, comme elle l'était précédemment. François
Raimbauld fut alors continué maire par l'élection
du 1" mai 1702. C'est l'année même où il décéda,
âgé de 63 ans, le 7 novembre, à Beanpréan, où il
voulut être enterré ; mais son cœur fut apporté le
15 novembre à Angers et reçut les honneurs so-
lennels rendus à la sépulture des maires. — En
démolissant en 1863 l'église Notre-Dame de Beau-
préau, sa tombe a été retrouvée dans l'enclos des
fonts baptismaux, couverte d'une dalle (1™,06 sur
0^,90), armoriée à ses armes et à celles de sa femme
avec une épitaphe du magistrat, « estimé du souve-
« rain Pontife, aymé des cardinaux, considéré des
« grands, respecté du peuple, chéry des pauvres,
« regretté de tous, à Rome, & Paris , & Angers. »
— Il portait d^axur à 3 loaangea d'or rangea
en faace, accompagnéa de 3 trèflea de même,
2 en chef et i en pointe. — Son jeton de 1696
montre au revers une femme, appuyée sur un soc
de charrue et tenant une gerbe d'épis ; avec la
devise : Annoitam reatituit, souvenir des me-
sures prises par lui pendant la disette. — Sur
celui de 1693 figure la façade du Collège d'Anjou,
qu'il avait fait reconstruire, et la devise : CoUtg.
Andino œdific.
Mm. 919, f. 856; 949. ~ Toisonnier, Mas. 8BS. ~ Arch.
mun. GG. 148. — EI.-G. de Notre-Dame de Bet^préin.
Raimbanld {François-Julien), proeursnr
du roi à la Monnaie d'Angers en 1763, fiU de
Pierre- Jean R.. a publié un Recueil de Poéaie»
(Angers, Marne, 1781, in-18).
Raimbanld (Jean-Françoia), sienr de U
Douve, avocat à Angers en 1759, fils de Re&é<
Charles R., est l'auteur du Mémoire pour l'Hô-
pital d'Angera contre René Bardoul, avocat, elle
sieur Cl. Aug. Fourmond, notaire royal (Aogen.
Jahyer, 1775, in-4o), et des Ohaervationa dans
la même affaire (Angers, Billault, 1777. in4*).
RalmberdièM (la), c»» de Chàteaune^f.
Raimbergerie (la), f., c"« du Louroux-B.
Raimbeniève via), f., c"« de Contigni\ »
ham., c^* Avl Longeron i -■ f.,c««de SoiiU-
Sigiamond,
Raimboojrgère (la), f.. c<^ de la Tu-
aoualle.
Ralmbouri^rie (la), ham., e"* àaBotz. —
Les vignes qui y existent en 1641 sont dites da
plants de Bourgogne (St-Flor. F 5, f. 21); » d..
c*** de St'Sigiamond,
tÊminnu^ — V. Renaud, Regnaud.
Rmlnandf « homme d'un rare exemple », formé
à l'école de Fulbert de Chartres, paraît avoir d*a-
bord joui d'une prébende en l'église St-Martio de
Tours et fut appelé sans doute k Angers en mène
temps que Béranger, avant 1040. Il prend le titre
de chancelier de l'église d'Angers vers 1037, de
maître école ou grammairien vers 1041, d'archi-
diacre vers 1040 et il remplissait cette double
charge encore en 1074. Il est mort sans doute avant
1077. — Il avait composé une Relation des mi-
racles de St-Florent arrivés du temps de l'abbé
Frédéric (1023-1055), avec de nouveaux répons
pour l'office du Saint et deux hymnes à sa louai^,
qui sont perdus ; mais on a conservé l'importante
Chronique de St-Maurice, dite commnnémeoi
de Rainaud, parce qu'il en a rédigé la partie
la plus considérable, de 976 à 1075. Elle fait
partie du Recueil dea Chr. , publié par la Société
de VHiatoire de France, — L'évéque Baadr|,
de Dol, a composé par trois fois l'éloge do l'aa-
teur sous forme d'épitaphe en distiques latins, ci
il célèbre surtout sa rigidité de mosurs qui lui
rappelle les Gâtons.
LepelleUer, Eptt. St-Nieol, p. 7 el 07. ~ CArtwiciié»
d'Anjou, t. II, p. m-vl, 836-137 et 887. — Lhr. R., f. S7.—
Ménage, Not, in Vit. Math. Men., p. 83. — Hint, p. SIS.
— Ducbesne, Bitt. Franc., t. IV, p. 855. - Ubhc A<w-
Bîb., 1. 1, p. 888. — RangMfd, Hitt. de rUniveraité, t. FI,
p. 14-19. — Mebillon, Nouveau l^aHédu Diphn., t H,
p. 489 et 446. — Pooq. de L., Mss. 1068, p. 7t: — JbMUe,
Introduct. aux Chron, d^ Anjou, t. Il, p. iv-v.
Rainaadf fils de Berlay de Montrenil et de
Graecie, qui plus tard épousa Geoffroi Martel, était
trésorier de St-Martin de Tours en 1083, quand
il fut élu archevêque de Reims. En 1088 le pape
RAI
— 224 —
RAI
lui aecordft la privilège, ainsi qa'à ses sucées-
seurs, de porter le pallium, le titre de primat de
la seconde Belgique et le droit de sacrer le roi.—
U monrat le SI janvier 1096 à Arras.
HsiiBJiad, premier évèqne d'Angers do nom,
est inscrit sur les anciens catalogues des xu* et
xiii* s. entre Rothard et Hervé, avant 999. Son
nom même est omis par le Gallia Christiana
des Bénédictins.
Rainand II» évoque d'Angers, fils de Rai-
nand surnommé Torencb, seigneur de Doué,
succéda à Néfingue en 973. Ami de la religion et
de la discipline, amator religUmis et tnves-
tigaiorrestauratiofiU, il établit la monse capi-
lulaire en son Chapitre de St-Maurice et lui fit
don en lOOi des églises de Douces et de Montfort
que ses parents avaient acquises à prix d'argent,
ainsi que de divers domaines dans les Mauges,
Y. t. 11, p. 738 et 730. En 1005, déjà très-vieux, il
vodIuI accompagner le comte Foulques , ou ,
suivant d'autres textes, le vicomte Fulcodius
ao vojage de Jérusalem, mais arrivé à Em-
brun, il dut s'arrêter malade et y mourut le
11 juin. Il y fut inbumé dans l'église de St-Mar-
eéL — Il avait désigné pour son héritière l'église
d'Angers par testament de l'an 1003, 30* de son
épiscopat. Cette date saoule une viaisemblance
de plus à celle de sa mort, telle qu'elle est donnée
par la Chronique de St-Florent et par le Nécro-
loge même de St-Maurice, quoique nombre d'an-
leurs la reportent à 1010.
D. Boom., XVI. lOS. — f «• Cartul. StSerge, p. 13. —
Ms«. »4-eâ6. - Haïuéitt, GaU, Christ. — Chron. d'An--
jout II, 187.
nmlwuBwi BMB. — Y. MarHgné (R. do).
HaiiidroB, vilL, c**» de Blaison. — Ane.
fief eensil, sans mouvance ni domaine, dans les
paroisses de Blaison et de Chemellier. Il dépendait
jusqu'à la fin du xvii* s. du Vau de Ghavagnes.
Suzanne Clausse, femme de Jean d'Aubignô, le
vendit en 1603 à Gh. Goddes, commissaire ordi-
naire des guerres, Fr. de Lesperonnière en 1688
a Louis de Cbeveme, qui le réunit à sa seigneurie
de Chôment. — Une voie antique y passe, mon-
tant de Longueville à la Loire et dont on retrouve
le pavement à 1 mètre sous terre dans le canton
des Goniniéres.
Ralnerie (la), f., o»« du Longeron; — f.,
c«« de la Tour-Landry, — Y. te Rénière.
Ralnflroy, Raginfredus^ maire du palais
de Chilpéric U, roi de Neustrie, depuis 715, s'é-
tait retiré, vaincu à deux reprises par Charles-
Martel, dans la ville d'Angers en 719 et l'occupa
jusqu'en 724. Assiégé alors par Charles en per-
sonne, il capitula, mais en conservant, de l'aveu
du vainqueur, le gouvernement, sa vie durant,
d'une partie de l'Anjou, ctoitos AndegavensU,
et d'une partie même de l'Aquitaine, au dire du
moins des Annales de Metz, qu'ignore le conti-
nuateur de Frédégaire. ~ 11 y serait mort en 731.
— Une confusion de Bourdigné, qu'a relevée
M. d'Espinay, lui fait attribuer la reconstruction
de fEvèché, ~ et j'ai eu le tort, comme tous les
lifies, de reproduire cette erreur, t. I, p. 51.
O.Booq., I. n, p. 659.684, elc— Digot, Hiit. du royaume
d:iuM(ra9ie, p. i3&.i4é.— AnrM d'Aiyow, 1872, p. 195-196.
Halmindrie (la), f., c» de Brissarthe, —
Ane. m»^ dont est sieur Jean de la Corbière 1604.
Sa veuve Elisabeth du Mortier y meurt en 1037.
BaIaom* originaire d'Orléans, fut élevé dans
les écoles de St-Martin de Tours, dont son frère
Adalard était archevêque, et en occupait une
prébende quand il fnt élu pour succéder A Dodon
en l'évèché d'Angers en 880 ou 881. — En 895
il reçut du roi Eudes pour lui et son Chapitre le
don de la terre d'Epinats; et on attribue à notre
prélat la distinction définitive des domaines
propres de l'Evèché et de l'évoque jusqu'alors
confondus. C'est de son temps aussi que l'ab^
baye de St-Sergefut annexée pour près d'un siècle
à l'Evèché. J'ai indiqué déjà, Y. t. U, p. 627, la
part qu'il prit à la rédaction nouvelle de la vie
de son prédécesseur St Maurille, en l'an 905,
comme il l'indique lui-mèma, 25" année de sou
ordination.
D. HouM., XVI, 88-09. — Mm. 618, 634-630.
RsOnsoniilère (la), f., c"« de St-Paul-du-B.
RalnUère (la), f., c»* de la Potherie.
Ralrle (la), f., c>« de Faye.
Ralriea (les), canton de Durtal (3 kU. 500),
arr. de Baugé (15 kil.) ; — à 41 kil. d'Angers. —
Herbergamentum quod vocatur la Raierie
• • . quondam defuncti Stephani Le Reier in
parochia de Montigne 1271 n. ■• (Chaloché,
il, 21). — L'hébergement de la Raerie 1429
(Ib.^ I, f. 73). — Le domaine ancien, autour
duquel l'agglomération s'est formée sur l'ancienne
voie de Gré à Marcé, conserve le surnom du plus
ancien propriétaire connu, qui sans doute y fit
construire le premier logis, Etienne le Reieur, ou,
comme nous dirions aujourd'hui, le Barbier. 11
en fit don en mourant à l'abbaye de Chaloché,
qui l'arrenta. C'était au xv* s. un manoir noble,
avec fuie à pigeons et garenne, appart. au che-
valier Olivier Cleréau. Dès cette époque les pro-
duits spéciaux du pays étaient renommés et le roi
René employait en 1465 « la chaux de la Rahe «
aux réparations des Poots-de-Cé. Un centre indus-
triel important s'y est peu à peu développé sur
un gisement considérable de calcaire jurassique
exploité en galeries, dont quelques-unes d'une
longueur de 300 met. à 10 met. en contrebas du
sol. Une partie s'emploie pour pierre à bâtir, de
taille facile et qui durcit à l'air, mais qui aussi
gèle, fraîchement exposée ; le reste eàt converti
en chaux par quatre fours. Deux autres fours
pour poteries vernissées fonctionnent depuis 1816,
dont un aux Hardouinières, un troisième depuis
1848 à la Huberdière, — et de nombreuses bri-
queteries. — Tout ce territoire, habité par une
population ouvrière, formait jusqu'à ces temps
une section de la c***, tout agricole, de Mondgné.
Dès 1841, une école avait été installée auxHai*
ries, agrandie par acquêt nouveau du 18 janvier
1843 et reconstruite en 1873.
VEglise, avec sacristie, fut construite au
bourg par adjudication du 9 février 1845, ter-
minée en 1847 (archit. Duvètre), et érigée en suc-
cursale par ordonnance royale du 16 juin 1846.
— Un cimetière avait été acquis en avril 1848. —
Le presbyth-e s*éleva en 1858. — Enfin une
RAM
— 222 —
HAM
ordonnance royile dn 8 février 1865, détachant
860 hectares de Montigné, a constitaé tonte la
partie N. en commune indépendante sons le nom
des Rairieit comptant i,i8i hab. en 1866,
i,i94 bab. en 1872, dont 807 hab. (200 mais.,
284 hab.) an bourg.
Le chemin d'intérêt commun de Meaulne à
Durtal la traverse du S.-E. au N.-O., longé vers
rO. par le miss, de PouiUé.
Perception e\ Bureau de poste de Durtal.
En dépendent les vill. ou ham. des Caves
(27 mais., 96 hab.), des Buttes (6 mais., 35 h.),
des Levrauderies (3 mais., 12 hab.), des Hardoui-
niéres (10 mais., 36 hab.), de la Faronnière
(4 mais., 12 hab.), le château de la Hnberdière
et 33 fermes ou écarts, dont nne douzaine de
2 maisons.
Maires : Beaussier, 1865. ^Anthime Ft2fon,
1870, en fonctions, 1877.
Ralriea (les), cl., c"« de Sermaiae, acquise
le 15 avril 1666 de Louise Riffanlt, veuve Faifeu,
pard"* Jacqueline de Foudon, et de celle-ci par
Catherine Lecamus, veuve de Claude CoiiTé,
écuyer. Messire Jules Duperray, chevalier, leur
gendre, l'aliéna de nouveau le 28 novembre 1684
à Michel Riobé. — Partagée en 1726, elle appar-
tenait en 1760 à Jérôme Bahonneau.
Rais (les), ham., c"« de Bocé. — Le Ray
(Et. -M.).
llAlett f., c>>* de Pasêavant, vendue nat* sur
Colbert de Haulévrier le 7 messidor an lY.
RAletfèM (la), f., c»* de Lasse,
RaUerie(la), f., c»* de Brissarthe; » f.,
c"« de Chemillé.
Rallière (la Haute, la Basse-), ff., c"« de la
Renaudière, 1394 (E 517). — La Basse (Rect*).
— Dépendance de la Perrinière, vendue nat^ le
17 prairial an VI. — Z.e lieu, domaine, mit
de la H,'R. 1540 (C 105, f. 19), appartenait k
Anceau Fradio, qui relevait de la Machefoliére.
V. Raillère (la).
RalUéMs (les Grandes, les Petites-), vill. et
ham., c"« de Drain. — Une métairie appelé
la grant R. 1540 (G 105, f. 380), — & Franc.
Chaperon, écujer.
iboalUére (la), f., c"* de la Séguinière,
(la), quartier d* Angers E. -^ Iter
per quod itur de Andeg. apud la Rame 1415
(G 404, f. 67). — La closerie 1519, le patis
de la R, 1618 (Chap. St-Martin). — Appartenait
an XVII* s. au Temple d'Angers. Y. le Terrier de
1660 avec plans. Il en dépendait des prés au
Port-Thibault. — C'était jusqu'à ces derniers temps
encore, une colonie^ comme on disait, divisée en
49 petits jardins, plantés d'arbres à fruits, d'ar-
bustes et de fleurs, les principaux pavillons en
maçonnerie, dix ou douxe en planches, loués
pour la plupart, quelques-uns vendus k des
négociants ou à des artisans d'Angers, qui s'y
venaient ébattre le dimanche. Une grande partie
a été envahie récemment par la manufacture Bes-
nard; — (la Petite-), cl., c»« d* Angers,
Banean (le), f., c"« de Gée.
WLmmée (la Grande, la Petite-}, ff., c>« de la
Poitevini&e et de la paroisse de N.^^D.-des
Manges. — La Ramée-Grelier (Cass.). ^ Y.
aussi la Gontardière.
RsuneffoH» ham., c"« de fi2o«. — Ramus
fonis 1070-1080 (GartuL St-Auhin, f. 81),
108M085 (Uv. Bl., f. 50), 1096 (l** Cartel. Si-
Serge, p. 88 et 176). 1159 (Cartul. du Rooc,
RoU 3, ch. 31), 1198^200 (H.-D. B, f. 97). -
G.d€JRamt7ortell20(Cart.St-Maur,ch.36et41).
—Hamefort 1178-1197 (Cart. deHonnais,p.356).
— Romefort 1190-1195 (H.-D. E 1, f. 2). -
Raimefort 1195 (Ibid. B 52, f. 2). — Aeme/ort
1197-1198 (Ibid. B 18. f. 3). — Aemtu fwtis,
villa de Remefort 1225 (Ibid.). — Remefort
1200 (St-Aubin, ch. or.), 1213 (H.-D. B 52, f. 5). -
Feudum de Rameforti 1208(H.-D. A 1, f.26). --
Remefor 1253 (H.-D. B 21, f. 43). - CosteUa-
nia, " villa de RameForti 1308 (G 7). -La
chateUeme de Rameffort 1447 (G 192). — La
baronnie ou ckatelîenie de Romefort 1760
(G 172). — Romfort (Et.-M.). — Yulgairement
Romeforty — d'où l'étymologie naïve, Roma-
norum fortis, — que contredisent direcle-
mont tontes les formes antiques du mot, sans
en donner une explication suffisante. Y. poor-
tant l'art. Rohrica. — C'est ici dès le xt* s. an
centre considérable, dont la principale maisoo,
major domus, avec chapelle dédiée à St Jalieo,
sert de résidence à l'évèque. La terre, traversée
par les deux grandes voies de Longue i Bourgueil
et à Sanmur, — « le grand chemin Angevin de
Ramefort à Saumur » est-il dit encore en 1494,
^faisait en effet partie de la dotation del'Evèché
et à partir du xni* s. du domaine propre de révëqne.
il s'y tenait des marchés an profit desquels te
comte Geoffroi vers 1149 supprima celui même de
Longue, pour compenser au prélat la perte des
revenus que lui causait à Morannes la constnc-
tion par le comte dn pont et du fort de Châieao-
neuf. C'est un véritable village au xiv« s. avec
rues et carrefours bâtis et marché hebdomadaire
le jeudi. Le château s'élevait a 150 met. entiroo
vers N.-E. dn chemin de Blou, vis-à-vis la Hode-
taie et les religieux de Monnais y trouvèrent plu-
sieurs fois refuge pendant les courses des Anglais,
notamment en 1442, sous la garde de Jean de
Nesde. — a La maison, chasteau et place fort,
c circuit d'eau & doubles fossu avec ponts-levis,
« planchette et ponts dormants » s'accrut eooore
d' « un bon fors et gros logis » par les soias de
l'évèque Jean deRély, qui laissait en mourant nne
grosse tour do 15 pieds de large inachevée. Le tovt
est dit dans des actes du zviii* s. abattu «par ordre
« supérieur » et les fossés dès lors comblés,
l'avenue envahie par les pousses d'arbres et les
buissons. L'enceinte avec meurtrières en existait
encore en 1840 et a depuis été rasée. L'empla-
cement complet est converti en un champ de blé.
La terre, qualifiée de châtellenie jusqu'au xt*s.i
prenait abusivement le titre de baronnie. £11«
possédait une mouvance étendue dans les pa-
roisses de Blou, Vivy et Neuillé, mais moicelée
et de beaucoup réduite, quand révèqne arrenta
le fief par acte du 24 mars 1760 i Anne Boy
lesve, sieur de la Hodetaie. Celui-ci s'associa en
1771 le seigneur de Blou et le partagea avec loi
HAN
— 2Î3 —
RAN
6n denx tenoMs que détanyiîaait te chemin du
Pelit-Pavé.
La fanne, avec petite maison, qui senle con-
senre anjoiird'hiii le nom, est Tancienne Coût-
dC'JRainefort, placée à 2 kil. au moins de dis-
tance et à l'opposé du chemin. C'est le domaine
qui appartenait an xiii* s. à une famille da nom,
alliée an fondateor de FHôtel-Dien d'Angers,
Etienne de Marsay, et aux familles de Beaupréau
et Da Bellay. £lle portait, an dire de Trincant,
bandé ttor et cTorur .— En est sieur Pierre Odard
1266. Olivier de la Porte 1429, Jeanne Aménarde,
tutnce de son fils René de Fontaines, 1435, René
Maudet 1554, Anne de Bueil, veuve d'Honorat de
Bneii 1594 et les seigneurs de la Hodetaie. — Le
Chapitre de St-Pierre de Saumur y possédait
aussi on domaine au xvi* s.
Arcb. 4b m .-el>L. G 7, 178, 9M ; H Cartul. de Mmnaù,
p. ». 339; H..D. B 18, 78, 8f i. — Arch. conun. Bt.-G.—
Triocant, Mm. 989, 1 119. — Mss. 917, f. S72; 084, t. II,
f. 190. ^
RameCoH» ham., c»* de ChenilU . — Le
lieu de RovnmtffoH 1540 (C 106, f. 105). •*
Le lieu des Rome fora 1661, aux Hommefora
en Changé i66S. —Levill. de RomefortiG9i,
de Raimefora 1696 (Et-G.). — - Groupe de
vieilles masures de fermes en partie seulement re-
maniées, sans aucun autre caractère pourtant que
de vétusté. L'ancien chemin de Changé à Chenille,
passe au travers et s'y enchevêtre, coupé au sor-
ur vers N. par la route neuve de Chamhellay. —
En est sieur en 1540 Jean Bourdon, écuyer.
Haaaellerte (la), f., c"* de Beaucouxé, du
nom do la famille Rameau qui la possédait en
1421, 1473, Math. Gandon 1495, Jean de Lépine
1558, Jacq. Ganguet 1595, Catherine d'Oostel 1678,
M. d'Oosiel, veuve Copif , remariée à Leroy de la
Potherie 1738, Boy les ve de la Horonsière 1780.
Ramiers (les), f., c"« de St-Auguatin-dea-
Bois. — Le lieu, nutiaon, aireau, jardin dea
R. 1503 (£ 109). — Dépendance & cette date du
domaine de la haronnie de Bécon. La maison
minée et inhabitable fut vendue en 1610 à Malhu-
rio et Mathieu Froger; — elle appartenait en
1790 à P.-Ambr. de Meaulne sur qui elle fut
vendue nat^ le 14 thermidor an lY.
Ruie^M, cl., c"« du Vieil'Baugé, — Ranco
1095 (Pr. de Mont.-BeUay, t. I).
(le), cL, c"« de Vauchrétien.
(les), ham., c^* de Maxé.
(la), ham., c"* de Mozé,
(le), vilL, c"« de Cernuaaon.
f., c»* du Tremblay; — (le
Petit-), m»», 0»* des Alleuda, bâtie en 1863.
Raa^eard iJacquea), fils de Jacq. R., m* cor-
donnier, et de Marie Pignou, né à Angers le 17 mai
1723, dut k la protection d'un ecclésiastique, ami
de son oncle l'abbé Pierre R., Y. ci-après, d'être
élevé aux Oratoriens de Saumur, puis dés l'Age
de 14 ans, une bourse au Petit-Séminaire d'An-
gers. 11 avait reçu dès lors la tonsure, non sans
quelque répqgnance d'ailleurs pour les études
théologiques. Ses examens passés, il entra comme
préeepieur d'abord dans la maison de Pocquet
de Livoooière, pois fut cha^é de l'éducation
d'un jeune seigneur italien, et enfin ordonné
prêtre en 1747 et nommé secrétaire-archiviste du
Chapitre de St-Maurice. Ces fonctions, bien ren-
iées, lui assuraient surtout l'accès libre et facile
an milieu de documents inappréciables pour les
travaux historiques dont il avait pris le goût de
bonne heure. Son projet était dès lors arrêté
d'écrire l'histoire d'Anjou, tant de fois déjà tentée
avant lui et qui reste encore à réaliser. Une
belle lettre qu'on a de ce temps-là, à lui adressée
par le bénédictin Dom Colomb, loi donne des
conseils et des indications pour l'étude. Mais
sa notoriété déjà grande était due surtout à
ses relations du monde et plus encore aux pe-
tits vers ingénieux, dont il animait les réu-
nions élégantes. Il leur dut d'être élu le 16 août
1752 à l'Académie des Belles-Lettres d'Angers,
I où dès le 29 novembre il lisait une EpUre
à aa Muae^ 11 prononça le 17 janvier sui-
vant son discours de réception. Chaque séance
dès lors, ou peu s'en faut, l'y voit produire
quelque œuvre de sa façon, — le 6 mars 1754,
une Epitre à M™« d'Autichamp, le 24 avril
suivant, un i>t8C0ur8 sur le manque d^hiaio-
riena et les débuts de son histoire angevine, qu'il
continua dans denx lectures nouvelles, avec un
Diacoura aur lea pronoatica.-^La 19 novembre
1755 il en fut élu chancelier. Yers ce temps même
sa position sociale s'était trouvée compromise.
Accusé d'avoir communiqué à l'évêque, sans
l'aveu du Chapitre de St-Maurice, une pièce déci-
sive dans une instance pendante entre le Chapitre
et l'évêque, il avait dû donner sa démission.
L'évêque de Grasse, d'abord désireux de se l'at-
tacher comme secrétaire, put à peine le gratifier
du très-mince bénéfice du prieuré-cure de St-
Aignan d'Angers. Le nouvel académicien y signe
les actes comme desservant dés le 14 juin 1755 et
à partir du 13 août à titre de prieur-curé. — En
juin 1760 il fut un des quatre fondateurs du
Bureau d'Agriculture et s'y réserva, dans l'his-
toire naturelle de la province, l'étude des can-
tons de Candé, de la Cornuaille et du Lion-d'An-
gers. Son zèle d'ailleurs ne se ralentissait pas
pour les séances de l'Académie. Il en a rédigé pen-
dant 10 ans (1754-1764) les procès-verbaux, où
figurent les mentions nombreuses de ses lectures,
diverses fables (28 avril 1756-16 novembre
1757), une Diaaertation sur le patriotiame
(25 août 1756), la Vie de Foulquea-Nerra
(15 novembre 1758), une Epitre à M. Fau-^
chard de Grandmeanil <16 avril 1760), impri*
mée dans le Mercure de juillet 1761, IHiatoire
de Vordre du Croiaaant (13 août 1760), une
Diaaertation aur Vantiquité de l'égliae St»
Pierre, imprimée dans VAlmanach d*Angera
de 1765, p. 95-117, en réponse à celle de Claude
Robin , la Vie de Fou2quee Richin (18 no-
vembre 1761), un Diaooura aur le génie
(13 avril-16 novembre 1763), VHiatoire de
l'Académie (2 mai 1764\ le Panégyrique du
roi (14 noveoàbre). A partir de cette époque et
pendant près de dix ans, la maladie, peut-être
la gêne, aussi d'autres devoirs l'éloigoent des
I séances. En lt^7 seulement la vacance de la
RAN
— 224 —
RAM
riche cnre d'Andard, aonexe de rarchiprètré d'An-
gers, avait permis enfin à l'évôqae d'assurer à son
protégé ane situation digne de ses talents, qui s'em-
ployaient régulièrement à son service pour la ré-
daction des circulaires et des allocutions épisco-
pales. Rangeard prit possession de ce bénéfice dès
les premiers jours d'avril et s'acquitta de ses fonc-
tions nouvelles avec la dignité d'une vie régu-
lière et considérée. L'indépendance de son esprit
était loin d'aller jusqu'à l'incrédulité et ses poé-
sies, parfois quelque peu légères, ne parvinrent
jamais à compromettre le bon renom de ses
mœurs aussi simples que modestes. 11 re-
prit depuis 1774 son assiduité aux séances aca-
démiques, et le détail de ses travaux se complé-
tera plus loin dans le relevé de ses pièces im-
primées ou manuscrites. Ses confrères qui
l'avaient chargé en 1770 avec Narcé et l'abbé
Gttillot de préparer un Recueil des ouvrages
de VAcadémie^ lui refusèrent en 1782 l'autori-
sation d'imprimer, sans l'avis de l'évèque et
comme morceau détaché de l'histoire angevine,
VHistoire des saints évêques, — qui ne devait
paraître qu'en 1854 dans la JRevue de V Anjou,
Dès les premiers mouvements de l'opinion
publique, on le voit prendre parti pour « la
< grande révolution qui s'apprêtait », en répu-
diant les jours passés du fanatisme et de la per-
sécution et en conviant les corps privilégiés au
sacrifice de leurs immunités. £lu député à la
Constituante, il fut des premiers à voter la réu-
nion de son Ordre au Tiers-Etat et prit rang à la
gauche de l'Assemblée, sans se mêler d'ailleurs
jamais aux discussions publiques. Le 12 avril
1790 il vota contre la proposition de D. Gerle de
rétablir une religion d'Etat, et le 27 septembre
suivant prêta le serment constitutionnel avec
l'abbé Grégoire, en se refusant à toutes les ins-
tances d'accepter un des évèchés vacants. Il con-
tinuait d'ailleurs, an milieu même de ces ardentes
crises politiques, de courtiser les Muses et joi-
gnait depuis 1789 à son titre de député celui de
« président de la Société nationale des Nenf-
« SiCBurs », qu'il entretenait de l'arriéré de ses poé-
sies.— ^A son retour en Anjou il trouva sa paroisse
d'Andard accrue en partie de celle de Brain-sur-
i'Authion supprimée, mais par suite en proie à des
exaspérations qui allaient jusqu'à menacer la
vie du pasteur. Il dut attendre l'apaisement et
s'établir à Angers dans sa petite maison du fau-
bourg Bressigny. Quand la haine publique s'at-
tacha même aux sermentaires, il déposa, sur la
sommation du représentant Francaslel, tous ses
titres de prêtrise et le fit par une déclaration
bimple et digne, sans désavouer les convictions
de sa vie entière, « fortifiées par l'étude et la
« réflexion ». A sa modeste pension ecclésiastique
et au revenu d'une fortune bien réduite, il put
peu après ajouter un emploi secondaire dans
i'admiuislration du triage des titres ; — mais dès
que la loi redevint tolérante, il annonça, par une
déclaration nouvelle du 15 thermidor an iV, qu'il
entendait reprendre l'exercice du culte en l'église
St-Maurice d'Angers, — et retourna voir de
temps en temps ses paroissiens d'Xndard.
Le 28 floréal an IV (17 mai 1796) sur les sept
heures du soir, sa cure y fut envahie par qua-
torze Chouans armés, qui abattirent de deux coups
de feu les deux prêtres ses assistants, Boalieauel
Lelièvre, et cherchèrent en vain le curé absent. U
dut se résigner à n'y plus reparaître. Président
du Presbytère d'Angers en 1797, il n'avait pas
répondu à l'Encyclique de l'évèque Grégoire pour
le Concile constitutionnel et mourut peu de jours
avant la réunion, dans Tannée même, le 31 mars,
laissant un souvenir respecté, « constamment
« l'ami d'une sage liberté, — écrit Larevelliëre-
c Lépeaux, — et qui jusqu'à sa mort honora U
« cause populaire qu'il avait embrassée. » Son
nom, oublié jusqu'à ces temps par tons les bio-
graphes, même par les bibliographes, est de ceux
qu'on cite en Anjou à côté des noms de Ménage,
de Pierre Rangeard, de Pocquet de Livonnière, et
ses travaux, dont les plus importants restent
manuscrits, ont fourni, mieux préparés que tout
autres, la trame et les broderies aux livres
modernes et en particulier à Bodin, qui a pris U
une bonne part de sa science. On peut leur repro-
cher une affectation de style académique, jointe
à un certain pédantisme philosophique, qui en
rend la lecture souvent fatigante.
Franc. Grille est le premier qui dans le sap-
plément à la France littéraire de Quéràrd, ait
prononcé le nom de Rangeard et donné quelques
titres de ses ouvrages. Il le confond sur la fin
avec son oncle et ne connaissait pas ses manaa-
crits. La nomenclature suivante, — en y ajoutant
les indications déjà données dans la Notice, —
en comprend, je crois, une liste à peu près com-
plète et sûre de ses travaux, à l'exception sans
doute de nombre de petites pièces, la plupart ano-
nymes, éparses et perdues dans les Recueils :
Eloge de Le Corvaisier, secrétaire perpé-
tuel de l'Académie dP Angers, dans V Année
litt. de Fréron, 1761, t. III, p. 241 ; — Anec-
dotes pour Vhist. du Calvinisme dans V An-
jou, dans VAlmanach hist. d^Anjou, 1766»
p. 97-134. La suite annoncée pour VAlman, de
1769 n'y a pas paru; — Epître à un ami, qui
l'engageait à se livrer à la Poésie, dans les
Affiches de 1779 ; •— Fragments d'histoire de
la Province d* Anjou (tbid., au dire de Grille,
quoique j'y aie vainement cherché ce9 deux ar-
ticles); — Lettre sur un empoisonnement par
les champignons, dans les Affiches du 24 no-
vembre 1780 ; — Vers à M"** la duchesse de Br, ,
ci-devant de C, dans les Affiches du 3 soûl
1781 ; — Acte public de la naissance de Afc le
Dauphin, tiré des archives du Parnasse, lu
le 14 novembre 1781 et pubUé dans les Affidtes
du 23 novembre et à part, Marne, in-8« ; — Ré-
flexions philosophiques et patriotiques sur
la présente guerre avec la Grande-Bretagne,
et celles qui l'ont précédée, lues dans la séance
du ii juin de V Académie d^ Angers (Angers ,
iahyer, 1781, in-8» de 44 p.). V. un Compte-
rendu, dans les Affiches du 27 juillet; —
J^Zo^e de Le Royer de la Sauvagtre ,
prononcé le S7juin i783 (Angers, Marne, in-**) :
— Fables, dans l^s Affiches du 6 avril 1785;
hAN
— 2âîi -
RAN
^ Allégorie : le ConsetZ des Dieux (Ibid.,
S3 juillet) ; — Voyage d'Henri le Grand à An-
gers dans Vannée i598, lu le 19 novembre 1777,
imprimé dans les Affiches du 14 avril au 26 mai
1786 ; — Epître à M^ le duc de Praslin, pair
de France, président de V Assemblée PrO'
vinciale d'Anjou ( Angers , Mame , 1787 ,
in -S») ; — Droit exclusif des Curés aux
dixmes de leurs paroisses ou Lettre à M de
Gr pour être présentée à V Assemblée
des États de la nation (anonyme, s. I. n. d.,
in-8*). L'exemplaire que j'ai sous les yeux porte
une nota anlogr. de Rangeard, qui s'en reconnaît
l'auteur. C'était une réponse à la Lettre à
M. Vabbé Rangeard sur les Etats-Généraux
(8 octobre 1788), provocation d'un anonyme ; —
A nos seigneurs de V Assemblée nationale.
Mémoire pour Pierre-André-Charles, comte
de Chavaignes- Maillet détenu par ordre du
gouvernement à la Bastille depuis le S4 dé-
cembre nSJ (s. d., in-8^ chez Baudouin, im-
primeur de l'Ass. Nat.)t « fait par moi Rangeard, »
— dit une note autogr. sur l'exemplaire de la
Bibl. d'Angers; — Lettre à M. l'abbé de
M*** par des curés , députés aux Etats*
Généraux (in-8o, s. 1. n. d., — d'après une
note autogr.) ; — Prière à Dieu [en vers] pour
être présentée au Roi et à V Assemblée na^
tionale (1789, in 8« de 7 p., s. 1); — Dia-
logue {jon vers libres] entre Henri IV et
Sully, qu'on suppose se rencontrer près du
Louvre au moment où les Etats-Généraux
vont être assemblés (s. 1. n. d. [1789], in-8o
de 10 p.) ; — Extrait du Tribut de la So-
ciété des Neuf^Sœurs, 14 octobre 1790, ^
Discours sur le Progrès des Sciences et des
Arts sous le règne de Louis le Grand (F. Didot,
jeune, 1790, in-8<>). — Extrait du Tribut de
la Société des Neuf-Sœurs, 14 novembre
1790. " Révolution frappante dans l'Etat et
les mœurs des femmes (en vers) (F. Didol, 1790,
ia-8'). L'auteur s'excuse dans une note, sachant
qu'il se doit à de plus grands intérêts, mais l'ou-
vrage est d'un an antérieur à la convocation des
Euts-Généraux. — Extrait du Tribut de la
Société des Neuf-Sœurs, 14 octobre 1791. —
Le lion et les animaux assemblés (Paris,
in-«*, 1791} ; — Procès- verbal historique des
actes du Clergé, député à rassemblée des
Etats-Généraux des années 1789-1790 (Paris,
imp. Nat., 1791, in^<> de 166 p., anonyme). « Cet
« ouvrage, qui porte, comme on le voit à la
« page 165 le nom de M* Oudot et le mien, » ^
dit une note autogr. de R., — « n'a rien de ce curé
« député que des mémoires, qu'il m'a fournis
c et sur lesquels, ainsi que sur les miens et
c quelques autres, j'ai rédigé ce procès-verbal de
c nos assemblées. La lettre qui le précède est en-
« Uèremenl de moi. ». — Ode contre Vintolé'
rance en nuztière de religion et de culte
(Angers, Mame, messidor an III, in-8^); —
Hymne à la Liberté (9 strophes de 8 vers);
dans lu recueil de chants pour la (été des 9 et
10 thermidor (Angers, Mame, in-8o, s. d.); —
/^ Préposée au triage des titres tt papiers
m
nationaux du département de Maine-et"
Loire, à leurs concitoyens (Angers, Mame,
frimaire an IV, in-8« de 16 p., imprimé aux
frais du Département), mémoire destiné à accom-
pagner un Rapport, signé Desbié, Renault et Gas-
tineau, 28 prairial an IV, dont le Mss. original
est tout entier de sa main, en réponse au compte-
rendu du cit. Villiers lu le 12 prairial au Conseil
des Cinq-Cents ; — Les Britanniques, ode de
11 strophes, publiée, avec addition de 3 strophes,
par Touss. Grille dans les Affiches du 5 janvier
1798. — J^pttre à sa maison du Chaumineau,
dans les Affiches du 6 août 1822.
Les manuscrits, recueillis par son ami Toosi.
Grille, ont passé à la Biblioth. d'Angers. Us com-
prennent, — sans citer ceux des mémoires on
p(»èmes déjà indiqués : — Discours historique
sur les commencements des quatre maisons
souveraines, qui ont gouverné ou possédé
V Anjou, Mss. 985, in-4o, de 13 ff. papier. U
est mentionné par le P. Lelong, III, 425 ; — His-
toire civile et ecclésiastique de V Anjou,
Mss. 887, autogr. de 214 p., qui s'interrompt an
milieu du xiii* s. Des rédactions, remaniées par
l'auteur, en existent aux Mss. 888, 889, 890, — et
un résumé jusqu'en 1109 au Mss. 891 ; — Mé-
moires pour servir à VHist, du Calvinisme
et de la Ligue en Anjou, Mss. 893, in-4o, autogr.
de 440 p. ; — Etat historique, ecclésiastique
et civil de V Anjou avant la Révolution de
1789, Mss. 894. in-fol. de 72 p. ; — Vie de
Vévéque Jean Michel, Mss. 633, précédé d'une
lettre au rédacteur des Affiches, oà il a été
sans doute imprimé en 1790, et Mss. 577, in-foL ;
•— CEttures diverses en prose, Mss. 577, antog.
in-foL comprenant 17 pièces dont une jDîssert*
sur V origine des rois Capétiens, une autre
sur Vorigine des levées de la Loire, VHist
des épiscopats de Jean de Beauvau et du
cardinal Balue, des Mandements rédigée
pour Vévéque de Grasse, les Eloges de Vabbé
Riffault, de la Sauvagère, Cl.-Gab. Poe
quet de Livonnière , P,-J, Lecorvaisier ,
Math. Poncet, Cotelle, — et VHUtoire de
V Académie des Belles-Lettres; — Poésies
lyriques, fables, épitres et allégories, Mss. 521
autogr., in-40 de 131 feuillets;. — Poésies
diverses, Mss. 520, in-8«. autogr. de 194 p.; —
Les Philosophes du club des Jacobins de
Paris, comédie en 5 actes, en vers, Mss. 540,
autogr., in-4o de 48 p. — Le dépôt récent par les
héritiers de M. Toussaint Grille de divers loU de
manuscrits ont ajouté à ce premier fonds une
Histoire des Evéques SAngers, fragmenU
autogr. de 3 cahiers in-fol, et in-4», — un ca-
hier de poésies ; — un petit registre in-12 por-
tant pour titre : Poésies deM. R.P, D. S. A.|
autogr., contenant des vers dans la premièrt
manière de l'auteur, de 1750 à 1756, des chan*
sons, d98 épigrammes, des calotines et anticalo*
tines, le Panégyrique burlesque de Méraine,
concierge de V Académie, etc., une épigramme
sanglante contre le curé Robin; — et un fouiUif
confus de fragments poétiques et de brouilioni
inachevés, où se rencontrent in ccènes entièrcf
i9
tlAN
— â26 —
t\AN
d'une tragédie en cinq actes, La Mort dt
Louis XVI, avec les deox Robespieire, Domont,
Fardin» Armand pour personnages; — mais je n'y
ai pas retrouvé la correspondance ni les pièces
originales, qu'a eues en mains M. Bougler.
Le portrait de Rangeard a été gravé par Ser-
gent et dans la collection de Déjabin. — Grille en
possédait un sur toile, qui est passé au Musée
archéologique d'Angers.
Areh. de M.-et-L. Série L. — Quérard, France Littér.,
t. XI. — Bougler, Mouvement Provincial, 1. 1, p. 30-47 et
dans la Bévue d'Anjou^ 1855, 1. 1, p. 80. — Fr. ôrille, Do-
eum. sur la guerre C'vite. p. 4 et Lettre à Walckeuaer,
p. 100. — Lemarchand, Cotai, des Bfu. — Tresvaux, Bist,
du Dioc. d'Anvers, t. II. p. 506.>-Af#m. delà Soe. Arad.
d'A ngere, 18M, p. 158 et \m,^Prorès-verbaux de l'Aead.
d'AngerStUM.i02lf,—'Pro€èÊ verbaux du Bureau d^Agri-
culture, Mm. t034. — Marchegay, Notices, t. II, p. 1. —
Monrb, La Réforme et ta Ligue, p. xii.
Rangeard {Pierre), fils de Pierre R., maître
èordonnier, et de Marie Vincent, est né à Angers,
dans la rue Baudriôre, le S novembre 1691. La
recommandation de son noble parrain , Pierre
Malbranche, et surtout la protection de Tabbé
Chollet, V. ce nom, lui valurent d'être admis aux
études à la suite desquelles il fut ordonné prêtre
et gratifié d'une demi-prébende en f église d'Angers,
comme simple habitué, libre pour la prédication
«t les catéchismes, où il se prodiguait. Epris d'une
passion ardente pour l'histoire angevine, il s'était
attaché d'abord à Joseph Grandet, Y. ce nom, qui
mit à sa portée une bibliothèque riche en Mss.
comme en livres. Reçu procureur de la nation
d'Anjou, il obtint le 27 avril 1719 de l'Univer-
sité la communication de ses archives, pour se
vouera la rédaction de son histoire ; mais Grandet
obtint de lui, par acte régulier du 17 juin 1723, en
lui assurant de son fonds uut* pension de 300 liv.,
qu'il délaisserait cette étude spéciale, après avoir
raconté rétablissement de la faculté de théologie,
pour se consacrer tout entier à l'histoire générale
de la province. Rangeard entia même en corres-
pondance pour une collaboration avec D. Hous*
seau. De son c^té Pocquet de Livonnière l'encoure-
feait de son mieux contre les ennuis , les
railleries, la malveillance même i laquelle tous
Ces beaux desseins se heurtaient. Le 27 avril
1735 Rangeard fit la remise i l'Université de
son chartner tt fut continué pour deux ans dans
la charge de procureur de la nation d'Anjou;
mais déjà sa vue s'était perdue au travail, où il
consacrait le meilleur de ses nuits, sans antre
distraction que la rédaction d'un ouvrage contre
la schisme d'Angleterre, approuvé par neuf
évèques et qui paraît perdu. Ces fatigues excès-
sives, la pauvreté, les disgrâces l'accablèrent vite.
Pris a la Toussaint de 1726 d'une fièvre violente,
il mourait quelques jours après, le 17 novembre,
Agé seulement de 35 ans. Tous ses M^s. furent
payés 250 livres à ^es héritiers par l'Université,
et en dernier lien ont été acquis, à la vente du
eabinet Grille, par la Biblioth. d'Angers. Restés
jusqu'à ces derniers temps inédits, ils témoignent
d'une science sérieuse, d'une critique calme et
lpyale,qui rattache directement l'auteur à l'école Bé-
nédictine. Ils ont pour titre : Discoure hUioriquê
If friti^U9 sur It» écrivains ^ }'hi9toir€
<r Anjou, imprimé à bon droit en tète et eomms
introduction à l'Htafoire cC Anjou du moine
Aoger par les éditeurs de la Revue tT Anjou
(1852). Le Mss. en existe en minute aato-
graphe et en double copie à la Biblioth. d'Angers
(Mss. 853-855) ; — Histoire généalogique de$
quatre maisons d* Anjou (Mss. 986, in-4«,
pap., de 182 p., avec annotations de C.-G. Poc-
quet de Livonnière et de Jacques Rangeard,
inédit); — Histoire de l'Université d'Angers
2 vol. autographes, le 1«' de 473 p., le 2* de
425 p., incomplet de quelques pages [après la
page 271], qui se retrouvent dans une copie
(Mss 1023). Ce beau travail, publié intégrale-
ment par la Revue d*Anjou et tiré à part,
forme deux volumes in-8<* (Angers, Barassé, 1875-
1877), avec une ample table des matières, pré-
cédée des pièces justificatives, que Rangeard avait
jointes à chaque volume et réunies de plus en an
Recueil (Mss. 1026, in-4o, de 49 f.). — Le dernier
livre est consacré à de courtes notices biogra-
phiques sur les plus illustres professeurs, depuis
le XI* s. jusqu'à la fin du xiv*. L'histoire, mal-
heureusement interrompue au xv* s., a été con-
tinuée, mais bien imparfaitement, par Cl.-G. Poc-
quet de Livonnière (Mss. 1027) ; — elle vient d'être
reprise sur des données nouvelles et d'après des
recherches originales par M. de Lens, ancien ins-
pecteur de l'Académie d'Angers ; — • Préfacedune
nouvelle histoire de Béranger, archidiacre
cP Angers, et de son hérésie (Mss. 802, autogr.
de 10 p., inédit).
Arch. mon. 6G 103. — Pocq. de LIv., ffist. de r^Aitp.,
Mm. f Of7 et les Illustres, Mss. 1068.— Lemarehand, CatoL
des Mu, et Notice en tète de TéditioD de VBùt. de CUniv.
Rai^geardlére (la), c"« de Bouchemaine'
— Le lieu et closerie vulgairement appelée
la Rang, enRuzehouc (Ghap. St-Laud), acqais
le 16 juillet 1541 par sire Jacq. Richard, mar-
chand, de n. h. Louis Baratou et de sire René
Furet.
Rangeardlére (la), t., e«« de Fontaine-
Guérin. — En est tienr n. h. Michel Baranger,
mari de d"« Madeleine de Belin, 1590, n. h.
Georges Lonet, président i l'Election de Baogé,
1635, 1663. Il y existe, sur une hauteur, au mi-
lieu des bois, un dolmen, dont le toit mesure
3 met. sur 2. Les côtés sont formés de deux blocs
de 2 met. 50 de largeur sur 2 met. de baaiear.
Deux quartiers de roc, couchés à terre, indiquent
l'existence d'un vestibule; « (la Grande, U
Petite-), ff., c»« du Guédéniau.
Raageardièrea (les), m«"b. etf.,c**deSt-
Barthélemy. » Le herbergement appelé la
Renjardiere 1353. — Le lieu des H., mai-
sons de maître, closerie, grange, pressoir,
écurie, jardins, vivier, vergers, etc. 178S
(Ghap. St-Laud). — En est sieur Guill. de U
Fontaine, chevalier, René Roustille 1522, Louis
Cooeffé, notaire, par acquêt le 28 mars 1654.
de n. h. Pierre et Michel Blouin, Anne Pinard,
veuve René Cousin 1697, Rob.-Nic. Leroysr
de Ghantepie 1745. — Sa veuve Nicole Sebo-
lasttqne Boyaais et ses enfants vendent « te
cUfQ des R, ntee maison do naître t, lelé f^
tlAT
— 827 —
RAtI
tambre 1771, à Pierre Lesonrd, recevear de la
capitation. Il a été acquis en 1819 de M. Parait,
payeur, à Angers, par H. Pavie père, Y. ce
nom, et reveoda à sa mort par M. Théodore
Pavie.— C'est de ce logis, qoe Sainte-Beuve, dans
ses PeriBées dCaoût, date, le 4 août 1835, sa belle
pièce, A Victor Pavie, le soir de son mariage ;
— f., c"« de Villéoêque.
Raagée (b). ham., c*'* de Cheviré-le-R. ;
» f , c"« de VaudeUnay.
Riuilone (la), mo» b., c°* de St- Barthélémy,
^ La R. alias la petite Cheminée 1539
(G 105). — La Harenloue 1607, la R. alias
Ccutouarde 1608 (Ghap. St-Laad), avec grand
corps de logis, pressoir, conrs, jardins, vignes,
le tout enclos de mars. — En est sieur François
Dogratl541. Isaac Foaqaet 1600, de qui Tacqaiert
en 1608 Hatbiea Fortin, Jean Gberoavrier des
Grassières par acquêt de René Monnet, notaire,
et par un nouvel acquêt en 1708 Pierre Nicolas,
tiear des Tbibaudières, anc consul des mar-
chands, — les héritiers de Prévost et de Jeanne
GohoD en 1759.
Saoul dJean), sieur de la Gnibourgère, doc-
tear in utrbque de l'Université d'Angers, surtout
célèbre dans l'enseignement du droit canon, mari
de Marguerite de Plaincbesne 1551, f en janvier
1578. Le Reg. du Ghapitre St-Maurille contient
des vers latins à son éloge, G 1103, fol. 147.
■aplnière Çisî), f., c"« de Baracé. — En es}
sienr René de la Baboulière, qui relève de la
Motfe-Baracé, 1530; — cl., c^* d*Ecouflant,
Haptteliére (la), L, c<** de Montilliers,
RaréeoarCf chat., c''* de Chantoceaux,
reconstruit sur l'emplacement de Tanc. manoir
de la Bretesche, V. ce mot, par M™" veuve de
Pimodan, qui lui a imposé le nom patrimonial
de sa famille.
Rmsibna, m»", c'« de St-Léger^es-B., près
Fancien bourg des Essarts, acquise en 15S6 par
Jean Samson qui la relevait de la Brientaie.
Rat (le), cl., c>>« de Mêlay ; -> ham., c"« de
la PotheHe. — Le vill. du Rat 1763 (Et.-G.).
Ratand-DoplaiSf famille de chirurgiens et
de médecins, originaires du Berry. -^ (Charles),
fils de Marc R., maître chirurgien, natif de Gluys
en Berrj, épouse à Angers le 8 mai 1730 Jeanne-
Rose Bréhin, f le 13 février 1771, âgé do 60 ans
L'acte de décès l'appelle « noble homme » et
d'autres actes, « notable bourgeois. » — Son frère
Gabriel exerçait à Villévèque et y mourut le
S3 juin 1773, âgé de 70 ans. ■■ {Henri-Marc),
fils de Gharles R. et de Jeanne-Rose Bréhin, doc-
teur en médecine, épouse à Angers le 10 février
1766 Marie Lesourd , dont il devient veuf le
i3 juin 1775. — {Charles-Gabriel), frère da
précédent, né à Angers en 1732, reçu maître en
chirurgie à Angers le 90 janvier 1758, et docteur
«o médecine en TUniversité de Caen le 4 sep-
tembre 1775, professait depuis plusieurs années
avant la Révolution des cours publics d'anatomie
et de ehiruifie pratique et dès les premières
élections fut nommé chirurgien major de la garde
nationale. Il soiUciuit en 1791 les mêmes fonc*
tiouf au i*r iNrtaiilofi des Volontaires, et tn obtint
la charge au 3« bataillon en août 179S. Il perdit
tous ses bagages dans la déroute de Dinan. Il
avait épousé le 10 juillet 1764 Jeanne-Elisabeth
Vallée, de Gandé, morte le 4 avril 1787, et en se-
condes noces Marie-Anne Dubois, avec qui il di-
vorce le 18 fructidor an III — et meurt à Angers
le 22 novembre 1806.
Râteau, cl., c«* d'Etriché; — f., c«« de
Rochefort-sur^Loire.
RateUerie (\s), t., c«« de Montignés.-M.;
— cl., c»« de Mozé; ■■ ham., c»« de Saint-
Sigismond. — Il y existait aa zviii* s. une
chapelle de St* Gilles.
RatelliéM (la), f., c»« de Faye; — cl., c»«
de St-Quentin-en-M. ; — h., c"« de Sceaux;
— f., c°« de ThoHgné.
Ratelllérea (les), ham., c"« de ^uetl, et au
spirituel, de la paroisse de Trémont,
Ralerie (la), cl., c>>« de Chantocé, — En est
sieur René Delisle, écuyer, receveur de la seigneu-
rie de Ghantocé, 1635; «f., c»«de Vauchrétien,
Rateriea (les), ham., c"* de JLtnières-B.
llaUèM (la), ham., c"* à*Andard; «> f.,
c»« de TrèveS'Cunaud,
Ratoaaitoe (la), f., c«« de la Séguinière.
— Y naît un ruisseau, qui en prend le nom, coule
du N. au S. et se jette dans le ruiss. de Mar*
baillou ; — 1,350 met. ; — f., c»« de Somloire.
Anc. domaine de la chapelle N.-D.-des-Moreanx.
RatUer {Louia-Charles-Auguêté), desser-
vant de Blou jusqu'en 1812, a publié un Nouvjfi
abrégé de la Grammaire prançaise (Saumur,
Degouy, an VI, in-12 de 39 p.).
RatUer (Michel), né à Angers vers 1600,
chanoine de St-Laud en 1645, curé de la Trinité,
fut nommé en 1645 à la seconde chaire de théo-
logie récemment créée. Il se démit de sa prébende
sur le refus du Ghapitre de l'autoriser & la pré-
dication des carêmes. Durant la Fronde, il avait
résolument prêché TAvent en ville et recommandé
le parti du roi.
Pocq. de Lit., Mh. 4068, p. 159.
Rattler (Sébastien), sieur de la Guittonnièret
conseiller au Présidial d'Angers en 1742, possé-
dait de très-belles collections de livres et de Mse.
sur l'Anjou et a fourni des renseignements et
plusieurs articles sur les Angevins à l'abbé GoU'*
jet pour le supplément de 1735 au Dictionnaire
de Moréri.
Randerie (la), ham., c*« de Chên€hutt€é
Raodlére (la), f., c^ dos Cerqueux-B.-P.
Randlére (la), ham., c»" de Huillé ; — ch.,
cn« de Miré, — Anc. fief et seigneurie, avec an*
tique château et chapelle fondée le 15 mai 1504
par Renée Duchesae, dame de Miré, femme de
René Frézean. La terre appartenait aux seigneu*
ries de Miré jusqu'aux premières années du
zvi* s. et fut de nouveau réunie par Victor Gohon
du Parc qui en exerça le retrait féodal en 1606
sur Vincent Béron, acquéreur cette même année
de René Hamon. » Elle appartenait en dernier
lieu à 0enis-£d.-René-Xavier Ameiot du Gné-
péan, mort le 15 juin 1832 à Beanpréau et a été
acquise de set béritien le 90 mai 1833 par M. Et.
Lemonnier d« Lorièiv, propriétaire à LaTsl ^ m
raV
— 228 —
tlÉA
t., c"* de St'GeorgeS'du'Boia. — Acquise en
1540 de Math, de Montalais par n. h Jean
Fonseher; ^ ham., c"* de Villemoiaant.
RaoU (. . . Oi peintre, est occupé à divers tra-
vaux par THôtel-de-Ville d'Angers, eu 1738.
HAntière (la), yIU., c*'* de Morannes. — La
Rotière (Cass.).
HAvaiilère (la), f, c"« de Chaudron; —
donne son nom à un ruiss. qui natt sur la com-
mune, au N. de la route départementale n» 17,
passe au S. de la ferme et se jette dans le
ruiss. du Pont-Notre-Dame i la Boulaie, grossi à
gauche du ruiss. de la Houssetière ; — 2,700 m. ;
■■ ham., c"« de la Memhrolle.
Ravalrle (la), t., c^* de la Jaille-Yvon\
■■ f., e"* de Loire; — donne son nom à un
ruisselet, qui se perd à 200 met. dans TArgos.
Rairardlére (la), f., c''* de Chalonnes-
êur- Loire. — En est sieur messire Jacq. de
Voleine 1669 ; — ham., c"* de Marana. — Y est
mort Âgé de 62 ans, le 19 août 1852, le capitaine
Jean-Joseph-Paul Ripert, ouvrier typographe
jusqu'à 20 ans, soldat en 1812. lieatenant en
1827 dans la campagne d'Espagne, blessé à la
prise d'Alger, et dans les derniers temps capitaine
d'élat-major des places à Brest jusqu'à sa re-
traite en 1844. V. le Maine-et-Loire du 27 août
1852; -> ham., c"« de St-Sauveur-de-lMnâ.
Ravanltt ham., c"« de Blou; -> f., c"**
de V Hôtellerie 'de -Fiée; — vill., c"* de
Ldmgué. — La terre et seigneurie de Ra-
vault relevait de la Roche de Gennes. — En est
sieur n. h. André de Champagne 1540, Louis de
Guyon, écuyer, mari de d"* Marie de Champagne
1612, Franc. Lefevre de la Guîberderie 1750.
Raverlea (les), f., c"* de Villévêque.
Ravi {Dominique-Thomaa- Marie) , né à
St-Servan vIHe-et-Yilaine^ le 9 avril 1785, et ins-
crit comme enfant de troupe au 3^ régiment de
ligne le 1*' avril 1790, avait fait les campagnes
d'Italie, d'Allemagne, do Prusse et de Pologne,
quand il fut envoyé à l'armée d*Espagne avec le
grade de lieutenant adjudant-major an 130* de
ligne le l'rmai 1811. Le 5 août suivant, dans une
sortie, il se trouva abandonné avec 120 hommes,
dans une ville ouverte à l'attaque de 1.500 espa-
gnols et s'y maintint pendant 5 jours jusqu'à
rarrivée des secours. Capitaine le 12 juillet 1812,
il prit dans la retraite à Sarre, devant Rayonne,
le commandement de l'arriére -garde et fit face
aux Anglais durant toute la journée, quoique
atteint successivement de quatre coups de feu.
La maréchal Soult le nomma sur le champ de
bataille chef de bataillon, en le portant à l'ordre
de l'armée (11 novembre 1813). Il avait déjà été
grièvement blessé à Austerlilz, à Friedland, à
Essling. Mis en non activité au licenciement de
1815, il fut I appelé comme major à la légion du
Lot le 26 mai 1816. passa chef de bataillon au
S* léger le 6 novembre 1826, lieutenant-colonel
au 13* léger le 13 avril 1830, enfin colonel au
8* de ligne le 26 mai 1832 avec lequel il fit la
campagne de Belgique. Une ordonnance royale
du 10 novembre 1840 l'éleva au grade de maré-
chal de oaop et il avait conmao4é à ce titre
plusieurs départements quand il viol prendre le
commandement de Maine-et-Loire. Il y pos-
sédait le château de la Yiolaie et accepu de
l'élection les fonctions de maire da Louroui-
Béc. (15 août 1848), dont il se démit le 5 janvier
1850. — Il y est mort le 5 octobre 1853. che-
valier de la Légion d'honneur depuis le 7 août
1809, commandeur du l*' mai 1834
Ray (le), ruiss. né sur la c^* da MéniU dans
la vallée intermédiaire à la levée et à la boire de la
Tau, dans laquelle il se jette, coulant do N.-E. au
S.-O, un peu en amont du ruiss. de Vaufiranld.
Ray-de-rOoehe (le), cl., c»* da MéniL
Raye (la), vill., c»« du Puy-^.-X>. — Avec
anc. chat., rebâti vers 1810, en forme de rectangle
couronné d'un fronton sur chaque face latérale.
Uneaîle, aujourd'hui détruite, formait éqoerre vers
nord ; à l'angle S.-E. subsiste une fuie eo forme
de tour carrée ; un incendie vers 1828 a détruit
les servitudes. La grille d'entrée passe pour être
l'ancienne grille du chœur du Puy-N -Ù, — En
est sieur n. h. Jean de la Court, écuyer, 1478;
— Pierre de la Court-Bellière 1540, mari de
Louise Aménard ; -^ puis la famille Guéoiveao
depuis au moins la moitié du xvu* s. jusqu'en
1845. — Il a été à cette époque acquis par
M. Louve t. — Il donne son nom à un ruiss. qoi
natt sur l'extrémité vers l'O. de la C* et forme
limite avec St-Macaire-du-B. jusqu'à son con-
sent dans le ruiss. de l'Etang-de-Brignon.
' Vers S., à moins de 100 met., et communiquant
au chemin par une belle avenue, se trouve la
Cour-de-la-Raye, domaine en 1780 de Jacq.
de Rongé, mari de Suzanne de Brie.
Rayer, c^* de Genneteil.
Razilly» C* de Chemillé, anc. fief et seîgneo*
rie dans la paroisse St-Pierre. — Razilli 1209
(Tit. Dupuy-Charlem.). — Racilleium, Ratil-
leium 1228 (H Savigny, ch. 12). — En est sieur
Anne Boyieâve du Plantis 1715.
Raziily {Madeleine de), nommée abbesse de
Nyoiseau le 15 août 1700, insUllée le 24 février
1701, t le 27 octobre 1719, âgée de 70 ans 9 moU.
Le P. Philippe de Saint- Joseph, carme, prieur de
Challain, prononça son Oraiaon funèbre, qui
est imprimée (1720, in-4<>).
Réale (la), f., c« de Brain-a.-l'A. — Avec
chapelle, y attenant, dédiée à Notre-Dame. —
Le domaine se nommait primitivement la Jouas-
série, terra de Juaaaeria, et appartenait à
Hubert de Champagne, seigneur de Durial.
Richard Cœur de Lion , comte d'Anjou , le lei
acheta et en fit don en 1189 aux religieux de la
Boissiére qui y bâtirent un petit couvent, centre
d'un fief important, et une potite chapelle, dont
le nom nouveau rappelait la munificence royale,
Regalia, la Reiau 1301 (G 340. f. 90). — ^
maison était depuis longtemps donnée en ferme
et la chapelle transformée en étable, quand une
suite de miracles en provoquèrent la restauration-
En 1690 notamment, le curé de Sarrigoé, Ree^
fiouerre, y fut guéri d'une paralysie et fit don
d'un tableau où il figurait couché sur son Ut de
souffrance. Un autre représentait l'abbé Oraod0^
déposant le Séminaire, qu*il avait fondée ^
RÉA
— 229 —
HEB
pieds de la Vierge. — Henri Arnauld s'opposa
absolument aa rétablissement du culte, à moins
d'ane fondation qui en assurât le service. Ce
fut Tabbô de St*Anbin, Ch. Lepell^^tier , qui»
goéri d'un uleère à la joue, obtint de l'évèque,
son frère, la consécration nouvelle de Tédi-
flee en 1697. Le curé de Brain y venait chaque
année le 25 mars célébrer l'office, ^ et de
nombreux pèlerins y faire dire des Evangiles.
— Une assemblée s'y tint encore en 1792 le
8 mars, mais dès le 7 février 1791 la ferme avait
été vendue nat* sur les religieux. — Une rente de
125 Uv. y avait été assignée par eux le 12 dé-
cembre 1780, une autre de 100 liv. le 27 mars 1781
aa profil des pauvres de Rochefort-sur-Loire. —
Dès 1803 ce fut le curé du Plessis-Grammoire,
qui revint desservir la chapelle, plus propre et
mieux munie d'ornements que son église. Elle
esc restée depuis entretenue, et même avec un
soin particulier par ses derniers maîtres. Le petit
édifice sur plan rectangulaire, 17 met. sur 12,
s'éclaire de deux baies latérales et d'une fenêtre
aa-desius de la porte. L'autel principal tout
moderne renferme une statue du Christ, reste de
la Pieta miraculeuse. L'autel ancien, restauré
sans style, est accosté des statues de Si Louis
et de Se Augustin. Le rétable est rempli par
QM Pieta neuve, en pierre peinte, qui attire
peu de fidèles ; >- sur les murs, un St Louis,
portant la mouche et la moustache Louis XlIIfi
XVII* s., — Jésus, Marthe et Marie xvi* s.,
vo Ecce homo xvii* s. et une Ste Geneutèue,
xviii* t
Arch. de M .-et-L. Séries G Caret et L et Q. — Grandet,
Notrt-Dame Angevine, Un. 6SI, f. 171. -Notes Mas. de
MM. l'abbé Allard et Aug . Michel.
Réanté (la), f , c»» de Brissarthe. — Rega-
litoB 1309 (G 7. f. 142). — Ancien fief et seigneu-
rie avec manoir noble, qui donnait jusqu'au
XV* s. son nom k une antique famille. — En
est sieur en 1544 Jean de Champagne qui en fit
abandon iJean et François de Ch., ses frères
cadets, — Anne de Ch. 1618, — Urbain Lecornu,
mari de Marguerite de Rongé, 1031, Henri Lee.,
chevalier, premier capitaine du régiment de Cré-
quy, 1657, dont la fille Anne épouse le 21 aodt
1662 Ch. Sibille de la Buronnière. — La terre
fut acquise en 1698 par Louis-Anne Roger de
Campa^oUe, gouverneur de Brest, qui vient en
1703 se fixer en Anjou et meurt le 7 avril 1707,
inhumé dans la chapelle du Plessis-Chivré. —
Lèon-Franç. Roger de C. y est arrêté en 1730
par une lettre de cachet du 18 août et conduit
ehei les Frères de Charenton. — Louis-Anne
Roger de Camp., son frère aîné, mari de Fran-
çoise-Claude de Montplacé, fil décorer le château
d'une façade nouvelle à fronton et construire l'es-
calier d'honneur, sur les dessins de leur ami et
voisin, Pierre-Guill. Huilin de la Maillardière.
Les travaux furent dirigés par i'ar^itecte Fr. Bes-
nier, de la Flèche. — La première pierre en fut
posée le 2 avril 1737, comme l'indiquait une ins-
cription latine sur l'entrée. Le château, aujour-
d'hui complètement rasé, était en 1815 le centre
d'une réunion de nouveaux Chouans.
Aich. de M.-«l-L. E 348, ilS7*1158, 3881-3833.
Réaaté (l&). f» c»* de Feneu — En est sien^
Franc. Lecordier, receveur général des domaines
d'Anjou. 1585; — f., c»* de Freigné; — f., c"
de Pouancé. —La Royauté (Cass.); ■■ ham.,
cB« de Quincé. — En est sieur n. h. Jean du
Breuil, gentilhomme servant du maréchal de
Brissac, f en 1638; « f., c*" de Ste-Gemmes'
d^A. «En est sieur n. h. René de Diensie 1641,
1659; - f.. c" de St-Florent-le-V. — Ane.
dépendance de la terre de Maumouliers; ■■ f.,
c"* de 2a Salle- Aubry, vendue nal^ le 7 floréal
an VI sur M. de Rougé.
Réanté {Gilles de la), originaire de Vitré en
Bretagne, licencié ès-lois, conseiller du roi de
France et du duc d'Anjou, juge ordinaire du
pays d'Anjou et du Maine en 1434, maître des
requêtes, chevalier du Croissant, mort en 1453
et inhumé à Angers dans l'église Ste- Croix. «-
(Jean de la), fils du précédent, prêtre du diocèse
de Rennes, et sans doute né à Vitré, comme son
père, étudie le droit et prend le bonnet de docteur
à Paris, où il plaide avec réputation. — Il profes-
sait le droit à Angers dès au moins 1447 jusqu'à
sa mort, avec titre de conseiller du roi René, cha-
noine de St-Laud d'Angers depuis 1448, conseiller
du roi Charles VJI, 1459, président au Parlement
de Paris, 1469. 1473, chapelain de St-Denis en
l'église Ste-Geneviève de Paris par échange en
1478 avec son neveu S. Gélin de sa prébende de
St'Laud, tout en conservant un canonicat à St-Mau*
rice. — Il avait été un des auteurs de la consul-
tation qui provoqua la restitution des biens de
Jacques Cœur à ses enfants (février-août 1457).
•* Il fut inhumé à Angers, dans la chapelle des
chevaliers du Croissant le 29 octobre 1481.
Arch. de M.-et-L. Reg. Cap. de St-Laud G 913. —Brun.,
de T. , Mm. 871 , f. 170 vo.—Arch. mun. CC 3, f. 57 et 74 v*.
- Ménage, VU. Math. Men., p. 77-78.
ileè«iM4ière (la). — V. VArboudière et la
Herbaudière.
Rebellerle (la), f.. c"« de NueiL — La
Robellerie (Cass.).
Réblllairdiére Çia), c°* de Marigné, ane.
cl., détruite au xvii* s. et réunie au domaine de
Port-Joulain. — A un bout, sur les prés, avait été
bâti un petit corps-de -garde de gabeloux.
Réblliardrie (la), f., c»« de St-Germain-
deS'P. — La Billarderie (Cass ). — Donne
son nom à un ruiss. dit aussi de Pontron, qui
natt sur la c"', traverse celle de Chantocé et en
forme limite jusqu'à son débouché dans le miss,
de la Loge; — 2,700 met. de cours.
ReblUére (la), f., c»« de Faye. — L'Her-
bilière 1690 et Rec^ » En est sieur n. h. Claude
Dupas 1665j 1690 ; — Gourreau en 1790, sur qui
elle est vendue nat* le 6 thermidor an IV.
Reblllères (les), f., c»« de la Lande- Ch.
RéblB {Mathurin), maître architecte, à Brio-
Uy, 1745, ainsi que François R., son frère, ar-
chitecte comme lui, en 1764.
Réblnerle (la), f., c»« de Querré.
RébioBBlère (la)» vill., c»« du Fuilet. -*
La Rébouinièrc (C. C).
Rébonraerie (la)» f« c»* du Pin.
RebooB {François) 9 né vers 1620, dans Je
REG
— 230 —
REG
dioeèsa de Séez, était rectear de l'Université
d'Angers an moment des tronbles soulevés par
l'enseignement de la philosophie de Dftseartes,
dont il sa prêta à proscrire renseignement an
profit des doctrines d'Aristote. Il mit la mÔme
ardeur k expolfter le jansénisme et monrat après
80 ans de profession, le 14 mai 1680, récemment
gratifié par le roi d'an canonicat de St-Laud.
Poeq. de L., Mtt. 1068, 1. 1, p. 1T7-179.
Rebonserle (la), f., c"« de Tiercé.
Reboosslère G&)t cl., c"« de St-Martin-
dU'Bois.
Reboato (la), m«* b. et f., c»« de Faye, ^
VArhouate 17Î3 (Et.-C). — Larhoute (Cass.),
— La BouUe 1811 (Et.-C.). — Appart. à la
famille Binet aux xvi*-xvii* s., a passé partie
par alliance on par acquêt à la famille Guinoi-
ttan vers la fin du ivii» s.
Rebretiére (la), vill., c"« de Joué-Et. —
Une met. appelée la R. 1539 (G 105, f. 107),
dont est sieur n. h. Louis Martinean.
Reehangerle (la), t, c"* des Rairies,
Réehaassé, m*", c"* de Doué. — A
Rechaussé 1498, — Le moulin à blé de R.
tournant par eau 1540 (Doué, Chap., t IV- V).
» Le moulin, la chapelle de R. 1547 (E 563).
La maladrerie de R, sur le chemin de Doué
à Angers (Ib.)*
Réebaassé* e** de Lézigné, anc. fief et sei-
gneurie appart en 1539 à Louis de Grouillon et
dont le nom même est disparu.
Réebanssëe (la), f, e*** de Chavagnes-
ê.'le-L, ^ Le lieu, fief et domaine 1540
CG 105, f. 484 \o), relevait de Rillé. — En est
sieur Jean Binel 1540, dame Charlotte Hauviel
1595. dame Marguerite de Gennes 1636
Réebaasserie (la), ham.. c°« de ^i/oiseau.
RéohaaaalAre (la), f., c"* de Châtelais»
Réebère (la), f., c'« de Chazé- Henri.
RéehlifBolale (la), f., C* de Freigné.
Reeoina (les), vill., c°* du Fuilet, formant
une importante agglomération (287 hab.), centre
depuis au moins le xvi* s. de nombreuses
fabriques de poterie commune. — La source
voisine de la Divatte en prend quelquefois le nom.
Réeompense, f., c"* de St-Quentin.
Reeordellère (la), f., c°* du Bourg-d^Iré;
• f., c"« de Pouancé; « V. Ricordelière.
Reeonlière (la), ham., c"* de Jallais; —
f., €■• de Somloire. — Une gaignerie, lieu,
domaine, vulgairement appelé la Recoul-
Hère 1496, acquise le 3 mai par Th. de Daillon,
— relève de la Ghassée.
ÊÊeeauarmnÉ (ie), — Y. 2a Divatte.
Reeoavranee» vill., c"* d*Allonnes. — Il
formait le temporel et a gardé le nom d'une an-
cienne chapelle de N.-D.-de-Recouvrance, sise à
t kil. du bourg d'Allonnes et que la tradition
populaire indique comme Téglise primitive. Elle
comprenait un corps de bâtiment (xvi* s.), accolé
d'une sacristie avec un puits au-devant ; le lin-
teau de la porte orné d'une ogive creusée en
accolade; ie pignon vers l'E. percé d'une grande
fenêtre, le toit en ogive avec charpente sculptée,
le tout aujourd'hui coupé de cheminées et de
. planchers. Le bénéfice n'était plus desservi su
XVIII* s. qu'à la paroisse et fut vendu nat^ le
15 thermidor an IV. G*est aujourd'hui une mai^n
bourgeoise. Il s'y tient encore une aasembl^e le
dimanche qui suit la St-Sébastien (20 janvier).
Reenlée» faubourg d'Angers, qui borde ver^
N.-E. la rive droite de la Maine en amont de Is
ville. — Apud Reculandam 1058 (Cartul. do
Bonc, Bot. 1, ch. 40). — Regulata 1067
(Mss. 651, f. 47. d'après le Gartul. N.. on 1077
Bangeard, Hist. de VUniv., II. 159). — A
parte Reculeiœ 1188 (H.-D. B 18. f. 1). — In
Reculea 1206 (Ib., B 9. f. 3). — In Recultia
1286 (Ib., f. 6 et B 18, f. 7). — Apud RecuUe
1285 (Ib.. B 24). — I^ lieu vulgairement
appelé Reculée 1383 (Ib.)- — Ce nom emprunté,
comme il apparaît par une charte du xii* s.,
V. ci-après, p 231. col. 1. 1. 46-48. au lan^rafre
populaire, pourrait bien conserver le souvenir do
siège d'Angers en 873. On sait que les Normands,
établis comme à demeure à Angers, y furent investis
sur la rive gauche de la Maine par les troupes du
roi de France, sur la rive droite par l'armée bre-
tonne. L'assaut étant impossible, les Bretons,
pour ruiner la flottille de l'ennemi amarrée soas
le château, eurent l'idée de détourner le courant
de la rivière et se mirent à creuser, parallèlement
au lit ancien de la Maine, un chenal immense en
long et en large, fossam mirœ magnitudinis et
latitudinis, qui créait un nouveau lit. Les Nor-
mands, sans attendre, s'empressèrent de traiter avec
le roi; — et il se pourrait que l'Ile St-Jean, par
exemple, eût été formée par ce travail qui sem-
blait recuZer la rive voisine. — L'abbaye do
Bonceray avait fondé dans le village, sur le
bord de la Maine, une chapelle de Sainte'
Apolline, desservie, diebua servilibus, pour
la commodité des habitants d'alentour et en
temps de grandes crues. Buinée par l'inondation
de 1652, elle fut presque immédiatement rebAlie.
Le portail en a été encore restauré tant bien que
mal en 1820. La sainte avait surtout le don de
guérir du mal de dents. Un « voyage » y était fré-
quenté le 9 février de chaque année. — On montre
encore, enchâssé dans un linteau de porte, au
milieu du village, un chapiteau xii* s. qu'on dit
provenir du Bonceiay, où figurent les deax
oiseaux buvant dans la coupe eucharistique. Les
francs-macons, prétend-on, s'y rendent en pèle-
rinage, y attachant un sens maçonnique. — Co
1465 le roi Bené, qui aimait la pèche et les
pécheurs, y acquit sur le bord de Teau diverses
maisons appartenant à des marchands, une tXo'
série i Ghrist. de la Tour et en 1466 un éung ou
petit vivier « très séant et propice ». Il l'agrandit
en supprimant le chemin public, qui servait en
temps d'hiver, et dans Tannée même y fit bilir par
son maître d'œuvres, Jean Gendrot, un manoir avec
une chapelle, précédée d'une salle de jeu de pauma
en forme de galerie de 32 pieds de large, que, suivant
la légende, il enlumina de sa main royale de cfaaof-
ferettes, de charbons en feu et de la devise:
Ardent désir. G'est le manoir connu longtemps
sous le nom de Roi des Gardons et de nos
jours, le Roi de Sicile. Bené, après «on départ
REG
- 231 —
REG
définitif pour la Profence, y installa l'ancien
^arde de ses oiseaux, Bertrand Gosme. Le logis
vit encore en 1480 la réception par Margaerite
d'Anjoa des ambassadeurs d'Angleterre, et en
1487 la fête donnée par la ville aux ambassa-
deurs de Hongrie. Vendu bientôt après par le
Domaine, il appartenait en 1621 à Bavy d'Ar-
geotré, qui le vendit à Renée de Charnières,
femme de Biianlt de Cbisé. Simple auberge au
xwui* s. c'est en 1810 un atelier de charpentier
en bateant,— aujourd'hui un charronnage. Berthe
an donne un dessin pris vers 1830. — Non loin,
René avait installé l'ermite Bûcheron, V. ce nom,
dans un petit réduit, qui fit place en 1578 au cou-
vent des Capucins, V. t. I, p. 71. — Les pécheurs du
pays jouiiisaient, comme les habitants de la ville,
du droit de vendre en la Poissonnerie d'Angers. Ils
avaient d'ailleurs une réputation, — que n'ont pas
perdue les jolies guinguettes, animées par les
noces oo le« banquets des canotiers, — « d'accom-
m moder mieux le poisson que pâtissiers, cuisi-
« niers, ni autres qui soient en Anjou ». Bruoeau
de Tartifnme leur prête aussi l'habitude, aujour-
d'hui disparue, « d'un aultre langage différent
« d'accent de prononciation à celui des habitants
« de la ville ». — Berthe donne encore une vue
panoramique de tout ce canton.
Il a été trouvé à l'entrée du village des débris
de poteries gauloises et romaines, et près la cha-
pelle, deux sceaux ronds, du xiii* s. dont un il-
lisible, l'autre porte au centre un arbre surmonté
d'un nid; en l^ende : S. Willemhloia.
Ckroti. d'Anjou, t. Il, p. 432. — BibL de l'Ec. dea Ch.,
i" férié, 1. 1, p. 348-359. — D. Bouq., VII, 2t2. — D. Ifo-
rice, HiMt, de Bref., I, p. 53. — Lecoy de U M., Le Boi
René, L II. p. 39. -> Berthe. Mas. 898, f. 74 et IM. —
Brun, de Tart.. Mss. 870, p. 317.— Péan de U T., Deacript.
d'Àngeri, nom. édit.. p. 537-53t\ ~ Roger, But. d'ÂnJ.,
p. 873. ^Bourdigné, t. Il, p. 216. — Bévue d* Anjou 1854,
1. 1. jp. SI8-828.~Arcb. mun. d*Ang. BB 5, f. 85; 49« f. 78;
58, r 75. — Noie Mm. Aug. Michel.
Reealée, cl., c°« de Beauase ; « (la), vill.,
c»« de Mazé; « f., c"« de la Prévière.—
Reculei 1090 eirca (Pr. de Pouancé, ch. S^ ; »
ham., c"« de St-Georgea des-Sept-Voies,
Reenlée (la;, f., c°* de St-Quentin-^n-
Mauges. — Borderia quam utique, salva
monastici ordinis reverencia, vulgarea ho-
mines, patema seu materna lingua, quasi
balbutiendo, eorum abutena (sic) eloquio,
lieculatam nuncupant 1120 circa (Gart. de
Chemillé, ch. 69).
Reealière (la Grande-), m^*' b. et f., c°«
A'Ecauflant. — La Rigoulière 1^200 (Gartul.
du Perray, f. 9). — JLa Recueillère (Cass.) ; -»
(la Petite-), f., c*** d*Ecouflant, autrefois avec
chapelle, toutes deux appartenant à la famille
Courtillé xv(ii*s. V. les plans de l'abb. du Perray.
RéensBOB» f., c°* du Tremblay, —Y meurt
le 10 février 1761 Jeanne Veillon , veuve de
J. Richard, sieur de la Plante.
JBéiileèsit^e, — Y. Ardebarge,
Redes^ ham., c*** d'Angers S. — Domus
abbatis de Rodonio 1272 (G 322). -^ Locus
de Redon, — de Redonis, — domiLS, presso-
rtum abbatU de Redonio (G 404, f. 49). —
Ancien manoir et domaine appartenant dès le
xiii* s. et encore au xv« à l'abbé de Redon, doni
elle garde le nom. — En est sieur Guérin Denais,
licencié ès-Iois, qui l'arrenta le 25 juin 1483 à
André Bergier, M« Louis Renault, f en 1533,
dont les béritiers vendent le 7 juillet de cette
année à Marin Gerizay a la terre et lieu de R. qui
a est une belle et grousse clouserie composée de
a 10 ou 12 quartiers de vigne et plusieurs terres. 9
En est sieur en 1618 Pierre Leioyer, par sa femme
Jeanne Gornilleau, — d'où souvent le nom de la
Comeleverie, donné à la terre, — en 1668 n. h.
Galien Gallisson, mari de Madeleine Leioyer, —
Galisson, chanoine de St-Martin, en 1714, qui
vend le 27 février à M. de Gheverue. -~ C'est
d'ailleurs dès le ivii* s. un petit village de plu-
sieurs tenures. dont une est vendue nat^ sur le
Chapitre de St-Martin le 12 juillet 1791 ; — (\e
Petit-), cl., c"« d'Angfcrs, avec lucarne datée
1681. — En est sieur Geoffroy Orioust 1535.
Redonolère (la), cl., c^* de Seiches,
Redoaet, f , c°* de Vernantes.
RedooeUChallIon (le), vill., c»* d'Allonnes,
RedouetN (tes), ham., c<** d'AHonnes; ■■
vill., c"» de Varennes-souS'Montsoreau.
Reduehére (la), f., c**« de Clefs.
Réet (le), f.. c»« de Freigné, — Le Reet
(Cass.). — Le Réel (Et.-M.).
Refoox (les), vill., c°« de St-Melaine, avec
usine sur l'Aubance. — Y. les Rafoux.
Rég^etchât., à l'entrée, vers l'O., du bourg de
Chambellay. — La maison de la Roche
Chesneau alias la R, 1769. — Construction
moderne de forme rectangulaire, où s'encadre
dans un angle un corps de logis du xvi* s. avec
croisées armoriées et tourelle ronde surmontée
de girandoles. En dépendent de vastes et vieux
bâtiments de ferme rajeunis, dont le chevet vers
le château est surmonté d'un clocheton et sert de
boulangerie. — En est sieur en 1769 n. h. Fran-
çois Letellier de Grandval, qui le vendit le
7 février au sieur du Bois-Montboucher, mais il
en fut fait retrait le 4 avril 1770 par dame
El.-Jeanne Poulain de Bouju, veuve d'Andigné;
— appart. aujourd'hui & M. de Charnacé du
Bois-M., par héritage de M. d'Ambray ; «i f.,
c°« de GreZ'N, — La Rigale (Et.-M.).
Réffalerie (la), f., c»« de St-Christopht-
du- Bois.
Regard (le), ruiss., autrement dit de la Brosse,
qui, né en partie dans les marais de Brion, descen-
dait par les met. des Ouches et de Monquartier
en Beaufort jusqu'à travers les communaux, lon-
geait le Rozeray, le Pré-Moron, et inondait les
prés et marais du canton de Bousseline, faute
d'un écoulement suffisant dans le Couesnon.
L'assèchement de la vallée par le canal de l'Au-
thion l'a supprimé.
Regnard {François-Etienne), né à Angers,
un des élèves les plus distingués de l'Ecole Cen-
trale d'Angers, estropié par un accident de
chasse, meurt. Agé de 20 ans, d'après Fr Grille,
en 1804. Il est l'auteur de plusieurs pièces de
poésies, dont une Idylle, insérée aux Affiches
et à part (Boutron, Angers, an YII).
Regaart {Jean), sieur de la Minguetière, et
REO
^ 232 —
REG
fliésigné le plus tonvent sous le oom de capitaine
Minguetiére, est resté à peo près inconnu aut
documents angevins. Son nom même est omis
dans le P. Leiong. II parait natif d'Angers ou des
environs. Engagé dès les premières guerres civiles
dans le parti protestant, on le trouve mentionné
dans Tenquète de 156S parmi les chefs huguenots
qui dirigent les pillards de Tabhaye St-Florent.
Il se retira à Poitiers après U prise du cbAtean
d'Angers, revint avec d'Andelot, fut fait prisonnier
en septembre 1567 au combat des Rosiers et par-
vint à s'évader. Il se signala en 1569 au siège de
Poitiers et la même année fut chargé de la dé-
fense de Marenn<>s. Forcé d'abandonner la place,
il se réfugia à la Rochelle et bientôt après était
envoyé gouverneur à Tile de Ré. II commandait
en juin 1570 l'expédition contre l'Ile d'Oléron,
d'où il emmena à la Rochelle les principaux ha-
bitants prisonniers. En 1571 Coligny, voulant
opérer une diversion en Amérique, lui confia le
commandement de l'escadre dirigée contre les
établissements espagnols de St-Domingue. Mais
des avis secrets de la cour de France firent
échouer l'expédition,— et la petite troupe, avec son
chef, y fut tout entière massacrée.— Regnart avait
donné dès 1553 Les cinq premiers livres de
VHistoire Françoise, traduits en français
du latin de Paul uEmile (Paris, in-S», réim-
primé en 1555 et de nouveau, en 1573, petit
in-fol.), avec dédicace au connétable de Mont-
morency. La traduction complète de Touvrage fut
publiée après sa mort, avec la continuation d'Ar*
noul Le Ferron, sous ce titre : L'Histoire des
faids, gestes et conquestes des roys, princes,
êtigneurs et peuples de France, descripts
en X livres, etc. (Paris, F. Morel, 1581, in-fol.
** et 1587. 1598, 1602. 1609.
Haag, France Prot., YIII. 407. — Dmrerdier. Bibl. /V.,
t. T, p. 156. — D. Clément. Bibl. Curieuse. — Bnin. de T.,
Mm. 870, f. 1155. — Roger. Bût. d^A^jou, p. 434 et 464.
«- Quénurd, France litt, XII, S8.
Reguaold {Mathieu), de Gorse en Lorraine,
bachelier en théologie, docteur in utroque de
l'Université de Pont-à-Mousson , professeur de
rhétorique au Collège d'Anjou à Angers, a pu-
blié deux années de suite un recueil des vers
français, latins ou grecs, composés par lui-même
ou par ses élèves pour la fête de St Lézin, patron
de la Nation d'Anjou. Le premier a pour titre :
Horœ suhsecivœ D. Lezino Andeg. episcopo
dicatœ (Angers, Ant. Hernault, 1611, petit in-4o).
Après la dédicace à Lanier de Ste-Gemmes, plu-
sieurs poésies célèbrent Tauteur dont ce livre était
le début. — Le second est intitulé : Stemmato-
glyphica Licynialium (Angers, Ant. Hernault,
1612, petit in-4o de 16 p.)-— La signature de Tau-
teur figure à un acte de 1618 du registre GG 100.
Beg^anld (Robert), grand bedeau en 1433
de l'Université d'Angers, a laissé une ballade sur
la campagne de Normandie de 1449 et une com-
pilation, sous le titre de Chronique, de pièces re-
latives au règne de Charles VII, que la Revue
anglo-française a publiée (t. III. p. 112, 117).
M. Geffroy signale aussi de lui à la Bibliothèque
de Copenhague un « Lay de confession », poème
de 33S vers français. — L'auteur vivait encore en
1453. — Sa signature existe à an titre des Ar-
chives de M.-et-L. E 358. — Son fiU Hervé fat
un des 18 premiers échcvins créé^ pour la fon-
dation de la mairie d* Angers. Y. lei Mim.
de la Soc. des Antiq. de Normandie, S* sé-
rie, in-4», t. VU, 1847, p. 380, — et Rev. d'Anj,
1876, p. 205.
Ré^er, m^» à eau et f., c"* de Chemillé.
— Molendinu^ de Reigner, — Moiendiniu
Rainardi Regnerii 1150 (Chemillé, Cartel,
ch. 115 et ch. or.); — vill., avec m'° i eau,
c»« de Vézins. — L'Eau-de-Ré (Cad.). -
Reygnîer fEt.-M.). — En est sieur messiro
Charles Lucas, capitaine de gabelles, 1686 ; —
donne son nom à un ruiss. qui s'y jette daes
l'Evre ; — 2.000 met. de cours ; — V. Rénier (le).
Régnier {Félix- Jean-Louis), fils d'un pro-
cureur au Parlement de Bretagne, né à Rennes
(lUe-et- Vilaine) le 10 février 1787, mort doyeo
des conseillers de la Cour d'Appel d'Angers, le
25 mai 1855, veuf de Perrine- Aimée Gamon, t
fait insérer plusieurs Nouvelles et des comptes-
rendus de théAtre au Journal de Maine et-
Loire. Grille dit que dans sa jeunesse, poor
échapper à la conscription, il s'était engagé dans
une troupe de comédiens, V. Quérard, t. XII. p. 41.
<— Il a laissé des Mémoires Mss. ou tout au
moins un Recueil curieux de notes et d'anec-
dotes d'audience, qui ont dA rebter aux maios de
M"* veuve de Coutailloux.
Reifnottf {Guillaume), sieur du Puy, origi-
naire du Poitou, reçu docteur en médecine à An-
gers en 1527, était doyen de l'Université en 1540.
Sa fille Jeanne,» et non Marie, comme le dit Mé-
nage, — avait épousé vers 1549 le savant Jean
Butin, y. ce nom, qui dans la dédicace de ses
Aphorismes d'Hippocrate en novembre 1553
vante la doctrine, la vertu, Téloquenee singulière,
la divine perspicacité de son beau-père, récem-
ment décédé, — quoique Ménage le fasse vivre
encore en 1559. V. Rev. d^Anj., 1872, p. 144. —
{Pierre), fils du précédent, né le 23 mars 1526. est
dit « scientifique maistre docteur en médecine »ea
1557. U demeurait vers la fin de sa vie à Ch&teau-
gontier et était décédé avant 1600. — {Catherin],
docteur en médecine, à Boaufort, 1554.
Renfondrle (la), f., c»* de Verrie.
Reffrippiére (la), vil!., c"« de la Chaus-
saire. — Masura terre Regreperie nomi-
nata in quadam regiuncula nomine Esai-
hlant 11081124 (Fontev , Cartul., f. 685) — If
vill. est coupé en deux par le ruiss. dit autrefois
de Chaiseau (Mss. 923), auj. de la Regrippière,
qui naît à la Fosse-aux-Chiens, près le moalio
fourneau, dans les Landes-d'Anjou, et se jette
dans la Sangoèze, à 3.300 met. de sa source, for-
mant la séparation des départements de Maine-
et-Loire et de la Loire-Inférieure. La rive gaocb*
dépendait de l'Anjou et du diocèse d'Angers; U
s'y tenait une foire à la St-Luc. ~ C'est sur la
rive droite, dans le diocèse de Nantes et en Bre-
tagne, que s'élevait le prieuré de Fontevraud, -7
« belle petite abbaye de religieuses », — où le roi
Charles IX coucha le 9 octobre 1565, — eiantoeî
duquel s'est formée l'agglomération.
I
RÉL
— 233 —
RÉL
BélioHe (la), ham., e"« de St-Sauveur'de'
FUe.
mmimetHe (la). — Y. la Rénerie, la
Rénière.
néÎÉ^(\a), — y. Zea RitéB.
Helats, f. , c"« de Marcé.
RélléFe (la), f., c"* da Lion'â*Angerê,
Rellitlére (l(a, f , e"« de Loire.
Réiy {Jean de), Dé à Arras (Pas-de-Calais),
▼ers 1430-1435, fat reça le 15 février 1471 licen-
cié et le 18 mai 1478 docteur en la Facalté de
théolo^e de Paris. Quelque tempsi après il était
chanoine, même archidiacre de N.-D. de Paris,
pais reeteur de l'Université et évèque nommé
d'Evreux, dont il ne parait pas avoir occupé le
siège. Député par la province de Paris aux ElaLs-
Généraux do Tours de 1484, il dut à sa répu-
tation d'éloquence de porter la parole au nom
des Trois-Etats devant le jeune roi Charles VIII,
dont il était dès lors le confesseur. Chanoine de
8l-Martin de Tours en août 1490, il en fut
nommé doyen en juillet 1491. Son J^iscours en
trois journées c, pour réformer, réprimer et abo-
« lir inflniz abus et désordres, tant en l'état sécu*
« lier qu'ecclésiastique », a été souvent cité et
réimprimé. La même année et dès la première
nouvelle de la mort de Balue, évoque d'Angers,
des lettres expresses du roi, s'autorisant de
Faveu du pape, furent adressées à tous les ordres
de la ville (16 octobre 1491) et de nouveau au
dernier moment une députation de sept de ses
plus intimes conseillers (^ novembre) vint re-
quérir, sous menace de déplaire et avec les ins-
tances les plus vives, l'élection de Jean de Rély,
conna par « ses grans sens, science en la Fa-
« cal té de théologie, bonne, calholicque vie,
« renommée et honeste conversation et autres
c grans vertus ». L'assemblée de la ville, « an-
« qael estoit réuni un grand nombre de notables
« docteurs de l'Université, bourgeois etmarcbunds,
m jusquos au nombre de 350 personnes et plus »,
honorée du choix « d'un tel homme », envoya
denx députations auprès du Chapitre, qui, à
l'unanimité, moins Jean Deslandes, acclama le
candidat « si fort désiré du peuple » et de la
cour (l*r décembre). — Le roi en reçut la nou-
velle à Baugé; et de Rély, qui l'accompagna jus-
qu'à Langeais, vint prendre possession solennelle
le 14 octobre 1493. Malgré le dire royal, le pape
Innocent VIII avait précisément soulevé une
compétition et nommé de son autorité à l'évèché
vacant le cardinal Caretto. Ce ne fut que sous
ion successeur Alexandre YI et par arrêt du
Parlement d'aoAt 1496, qu'une possession paisible
fut assurée à Jean de Rély. A peine d'ailleurs s'il
tient résidence en 1493, pendant sa première an-
née d'occupation,; mais cette année même, dans
le synode de la St*Luc, il revit la collection des
Statuts, réunis par Guill. Le Maire et dès lors en
partie délaissés par la pratique et par la doctrine,
extra observantiam, extra usum et commu-
netn acientiam, recueillit dans les cures et les
abbayes d'anciens statuts incorrects, négligés et
pour la plupart Ignorés, les résuma, les mit &
la portée de son clergé et des habitudes prises
et en fit comme un code renouvelé, dont il dis^
tribua des copies nombreuses où se rencontrent
les plus curieux renseignements. — Mais, quoi
qu'en dise son successeur Henri Arnauld, qui les
fit imprimer, il se tint quitte dès lors envers son
diocèse, qu'il devait à peine revoir. ^ A partir des
premiers jours de 1496 le prélat avait repris son
service de cour et abandonné l'Anjou. Il accom-
pagne Charles VIII, à titre d'auménier, en Italie.
Il assiste à Amboise à ses derniers moments (avril
1498) et prononce son oraison funèbre & St-De-
nis. — Rondu alors seulement & ses devoirs d'évê-
que, il se trouvait en tournée dans le Saumurois,
quand an retour de Fontevraud il fut pris d'un
mal subit à Saumur et, recueilli dans une maison
particulière le 2 février 1499 n. s«« y mourut le
37 mars. — Par son testament de l'avant-veille, il
léguait au Chapitre de St-Maurice ses beaux
livres de choix, les autres aux Gordeliers de la
Bauroette et de la Flèche. Son corps fut inhumé
dans sa cathédrale, en la chapelle dite de Saint-
Michel, où l'archidiacre d'outre-Loire, Vast de
Brioys, son neveu, lui fit élever un magnifique
tombeau. Tout au sommet du grand pignon,
figurait une statue équestre de saint Martin ; au-
dessous le blason du mort : d^or au chevron
d^axur, au chef de même, chargé de trois
étoiles d^or; ^ plus bas, la grotte sépulcrale,
creusée dans la muraille, le ciel peint en bleu,
semé de fleurs de lys d'or, le fond déeoré du por-
trait de Tévêque à genoux, assisté de son frère,
curé de Villévêque, et de l'apétre St Paul; vis-à-
vis Jésus portant sa croix, suivi par la Vierge.
Le sarcophage entouré d'une grille de fer, portait
dans des niches 8 statuettes de chanoines, et sur
la table en marbre noir, bordée par une épitaphe
latine, la statue en bronze du prélat. Elle fut fondue
en 1592 par les huguenots. Gaigoières a conservé
de l'œuvre entière une image coloriée, qui vient
d'être reproduite par M. de Farcy; — et Bruneau
de Tartifnme un dessin au trait. On en peut voir
encore en place les deux pignons supérieurs, les
pinacles latéraux, la grotte; le parement, orné de
statuettes, employé au pavage de l'église, a été
déposé depuis à l'Evèché et un fragment de la
table de marbre noir au Musée diocésain. La
tombe ouverte en 1794 livra le corps presque
intact dans un double cercueil de plomb et de
bois, avec un calice et une patène, cinq bagues à
pierres de couleur, un bassin, deux burettes,
un trépied de fer-blanc, portant une lampe de
verre, et une botte contenant la tunique, la
mitre, la crosse de bois, les gants et les pan-
toufles du prélat. ^ Son portrait figure encore
dans une œuvre admirable, au bas du vitrail
gauche de la grande fenêtre de l'aile N., dans
la cathédrale Saint-Maurice, à genoux, chape,
mitre, devant un prie-Dieu armorié; derrière lui
St Paul debout, qui le recommande à la Vierge,
tenant le Sauveur inanimé sur ses genoux Un
autre portrait le représente en buste, chappé, la
tête nue et rasée en couronne, parmi les cuivres
de Stuerhelt gravés pour les Pandectes de Mé-
nage, dont il a été fait un tirage pour le Ap-
pert, archéol. de 1861. Le Cabinet des Estampes
REN
— ?34 —
REN
))0S8ède de plas mi portrait au crayon, sans oom
d'aateor.
Arch. de If .-«t-L. 6 V7i, p. 489, et 6 34i M Cbtp. St-
Pierre do Sinmur. LiTru de recette 4487-4650, fol. 9 v*. —
Arch. munie. BB 8. f. SA et 86. - Brossier. Mss. A50, t. I,
f. 856.— U. Housseeu, XVI, p. 907. — Lehoreau, Mm., 1. 1,
p. 501 ; t. II, p. 196 - Brun, de Tartif . Mss. R7I . f 90. —
Bévue d'Anjou 1 4858. p. 80 el 87. - Grandet, Notre-Dame
Angevine, Un, 694, f. 94 v*.- Ménard, Mss. 875, f. 60 v*.
— Bépert. arch,, 4864, p. 97 et 4863, p. 980. — Cbalmel,
Sût. Mu, du Chapitre de St-Atartin de Tourg, p. 79, à
la Biblioth. de Tonrt, n* 4 164. - Guy Arthaud, Mss. 698. —
Lacroix du Maine, 1. 1. p 581. — Bev. de» Soe. Sav., 4860,
t. IV. p. 506.— Bourdigiié.~Goniinines. —5to/ul» du Dioe,
é^Anqer», p. 434-179. —Mém. de VAead. d'Arras, 1866,
t. XXXVIIl, notice de l'abbé Proyart, rwroduite dains les
Afém. de la Soc. d'Agr,, 5c. et Art» d*Ang., 4867, p. 499.
'-Journal de» Etatê^Généraux de 1484, dans la collect.
des Dœum. Inédit»^ p. 748. — Ordre tenu ef gardé en la
notable et quasi divine attemblée de 7biir«(4548.PariB.6.
Dupré, in-4*). Cette brochure contient, avec le discours de
J. de Rëly. les Bemonstranee» faite» par la Court au roi
Loui» Xf, qui lui ont été souTOot attribuées, bien quHl ne fAt
pas dn Parlement. — De FarCT, Not. arch. »ur le» lomb.
de» Bvéq (Angers, 1877, in-8* de 61 p., avec atlas in-fol.).
Reman^rie (la), h., c"« de Chàteauneuf,
. Remardiéro (la), f.. c"« du Bourg- dire.
RémaroaClére (la), cl., c"* de Champigné.
Remées (les), c»* de Verrie, anc. seignearie
avec château disparu depuis le xvii* s. et dont
remplacement, indiqué par des restes de masures
et un puits, est envahi par un taillis de chênes.
Rémendliitére (la), f., c"« de Cherré.
Rémeitoatiére (la)> '•* c°* de Clefs.
Rémoadière (la), f., c^* de Seichtê.
Remoaflardyf., c"" de Blou,
Remasiére (la), f., C* de Chavcignes-a,'
U'L, — La Prémusière (Gass.).
Renalssaiiee (la), cl., c"* de Marcé; ■-
auberge, c"* de S/-Afarttn-du-F.
Renard (le), f., c»« de Pouancé.
Reoard (Urbain), a laissé un nom populaire
par la composition de Noëls pleins d'abandon et
d'un charme naïf mais qui n'ont rien de littéraire.
La Grande Bible de Jahier (Angers, 1774, in-19
et 1780) en contient (rois, sans doute les plus
populaires et qui le méritent par leur originalité
et par leur intérêt presque historique : le Noël
angevin sur le Chxint du Chapelier, qui met en
scène les diverses paroisses d'Angers (23 couplets) ;
— VEloge de Végliêe St-Maurice (22 couplets),
où sont décrites les cérémonies de la cathédrale
et du Sacre ; — le Noil des Métiers (22 cou-
plets), où chaque quartier, chaque rue, chaque
métier vient présenter à l'enfant Jésus un petit
présent; ^ quelques autres peut-être encore,
mais les deu\ premiers seuls portent le nom
de l'auteur, qui n'est pas autrement connu.
Mém, de ta Soc, d'Agr,, Se, et Art» (TA., t. V, 9" série,
I. 99-98. — L'abbé Grimanlt, Noil» Angetnna (Barassé,
876, ln-4-).
Reaarderie (la), f., c^ de Gonnord; »
f., c"« de St'Georgea'S.-L.
Renardière (la), ham , c** de Chaudron;
M f., c"« de Marigné. — Anc. logis noble avec
chapelle et dépendances sur les deux bords de
ranciOD chemin; »f., e"* de Miré; — f., c"« de
Seuillé, ^l^n est d. h. Jean Durand, capitaine,
1571 ; — f., c»* de la Poitevinière; — f-, c»«
de la Pommerait; — f., c** de St-Ftorent-
Ze- V.— Anc. fief et seigneurie avec maison noble,
relevant pour moitié de l'abbaye St-Florent et de
la prévOté de St-Laurent-du*H. — Appart. i Jo-
seph Beaumont d'Autichamp par succession de
Pierre Binet, son grand-père, 1729; « f., c** de
St'Lamberi-deS'Lev,; •» f., c»« de St-Lam-
bert-la-P,; — vill.. o"« de St-Philbert-du-P.;
— f., c»« de SeîcA€8; — vill.. c»« de la Va-
renne ; — f. , c»* du Vieil-Baugé.
Renardières (les), /., c** de CAeutr^le*
Rouge; ^ f., c" de Meigné; =■ f., c"« de St-
Jean-de-Linières ; —cl., c»« de Tiercé; —
f., c"« de Vaulandry, anc. domaine de Tabb.
de Mélinais, vendu nat^ le 9 décembre 1791.
Renards (les), f., c"* de Vernantes, vendue
nat^ sur Cuissard de Mareil le 4 thermidor an IV.
Renaud {Jacgues), orginaire de Touraina,
sieur du Bignon en Jarzé. chanoine de Langres,
docteur régent en la Faculté de droit d'Angers, a
laissé un traité latin de droit sur les matières
d'intérêt. Tractatus de eo quod interest ad
legem unicam Cap. de Sententiia, quœ pro
eo quod interest proferuntur (publié à Angers
aux Irais des quatre libraires, impensis Clem,
Alexandrie Caroli de Bogne, Joh. Varice
et Titi Courooyer, petit in-4o, 1596). •;- Cer-
tains exemplaires contiennent trois dédicaces à
Jean Cadu, i Franc. Boyer, doyen de Tours, i
Jean de Beaumont, archidiacre de Langres;
d'autres, à Nie. de ChÂteaubriant, chanoine d'An-
gers, et à Héiie de Tinléniac.
Pocq. de Liv., Mss. 1097, p. 81.
Rennndale (la), f., c"« d*ArmaHlé. — En
est sieur Math. Gault, m* apotbicaire, 1616, 1649.
Renanderle (la), f., c"« de Blou; — f.,
c" de Brain-s.-All.; — f.. c»* de Coutura,
— Anc. maison noble, appart. à Math, el Phi-
lippe Sailland, qui y demeurent en 1731 ; >« f.»
t^* de St'Michel-et'Chanveaux.
RenandeC ( ), pasteur en l'église de
Saumur, y meurt le 9 septembre 1616. Un « pro-
c fesseur » de ce nom figure encore sur le rêle
des tailles de 1686.
Renandière (la), canton de Montfaaeon
(6 kil.), arrond. de Cholet (18 kil.) ; — à 54 kil.
d'Angers — EccUsia de Renauderia 1179
(Carlul. de StJouin, p. 40). — La Regnaul-
dière 1562 (Et-C). - La Renaudière 1S66
(Ib.). — Sur un plateau en pente dn N. au S.
(104-89 met.) vers la Moine, — entre Geste
(9 kil.), Villedieu (4 kil. 1/2) el St-PhUbert
(5 kil 1/2) au N., St-Macaire (6 kil.) à l'E .
Roussay (4 kil.) au S., Si-Germain (5 kil) il'O.
Le chemin de grande commanieation de Gbolel
à Vallet traverse par le cenlie de l'E. i TO.
(4 kil.), croisé & 1 kil. au N du bourg par le che-
min d^intérêt commun de Beaupréau àtorfou. qui
monte dn S. au N. (7 kil.) dans toute la tongoenr.
Y passent les ruiss. du Garrot, — de la Vareooe
ou de Gaigné — et de la Riverelle ; — y naissent
les ruiss. du Pont-i-l'Ane, des Potier^ de la
Bonducière, de la Sanguèie et de U Planche-
Branger, » La Moine forme limite ven S., la
Yrenne vers N.
En dépendent les ham. de U Boadaeièie
REN
— 235 —
REN
(4 mais., 23 hab.)» des Landes (6 mais.. 18 hab.),
de la Rafotière (3 mais., 31 hab.), du Pont-Ger-
millon (6 mais., 38 hab.), de la Haillardiëre
(4 mais., 18 hab.), de la Bretandière (3 mais.,
96 hab.), de la Chevailerie (3 mais., 22 hab.)* de
rSrable (3 mais., 22 hab.), de Gharbonneau
(3 mais., 27 hab.), du Grand-Aunay (3 mais.,
19 hab.). de la Douinière-Yieille (3 mais., 20 h.),
le chAt. de la Machefolière el 43 fermes ou écarts
dont ane douzaine de 2 maisons.
Superficie : 2.145 hecC. dont 11 hect. en
Tignes, 97 hect en bois taillis. 20 en futaie, 3 en
ehâlaignèraio, 360 hect. en labours, y compris
les 120 hect. en landes il y a 40 ans.
Population : 400 communiants en 1683. —
iOO fcQX, 455 hab. en 1720-1726. — iOi feux
en 1789. — $69 hab. en 1821. ^ 738 hab.
en 1831. — 76Î hab. en 1841. — 819 hab. en
1851. — 88i hab. en 1861. — 849 hab. en 1866.
— 922 hab. en 1872, — en progression rapide et
constante, sauf durant ces dernières années, ^
dont îOi hab. (57 mais., 57 mén.) au bourg,
épars sans ordre sur le versant méridional du
plateau, où se remarque à peine un vieux logis
à meneaux de pierre (xvi* s.), appelé le Chiron,
Marché le mardi. — Gommerce de bestiaux
gras, de céréales, de bois; — fabrique pour
Cholet et saboterie ; ^ 5 moulins, dont 1 à eau
sur la Moine.
Perception et Bureau de poste de Montfancon.
Il n'existe pas de Mairie. Les documents
publics trouvent asile chez le secrétaire, auber-
giste et buraliste. — Ecole libre de garçons,
fondée et dirigée par le curé. — J?co{e libre
de filles (Sœurs de la Salle-de-Vihiers), ins-
tallée dans les dépendances de l'anc. église,
appropriée à cet effet par les soins du curé.
VEglise^ dédiée à Notre-Dame, — et non à
St Martin de Verlou , comme l'indiquent les
Fouillés Nantais — (succursale, 30 septembre
1807), — tombait en ruines el a été reconstruite en
1854-1855 à trois nefs ogivales, en syènite rose
du pays, dans l'ancien cimetière et sur partie du
jardin de la cure, d'après les plans de M. Simon,
architecte à Gholet, et sous la direction du curé
Ch. Berthelot. en fonctions depuis 1825. Un béni-
tier y est recueilli en granit sculpté dn xiii* s.,
— et à la sacristie, un calice en argent doré,
où figurent gravés les instruments de la Passion,
le voile de la Véronique, des tètes d'anges, etc.,
-^ une croix en argent, ornée de tètes d anges,
et sur le fond, de quintefeoiiles et de gnillochés;
— un ciboire en argent, on se lit sous le pied
l'inscription circulaire en creux : .La.Regnauh
dière, E, P. R, f 0^4, — initiales d'Etienne Por-
cher, recteur, — el une patène en argent doré.
Un dessin, par Gaston, de Gholet, conservé à la
cure, représente l'ancienne église, qui s'élevait sur
le terrain voisin vers N. Il n'en reste plus debout
qu'une chapelle relativement moderne, trans-
formée en bûcher pour les Sœurs de l'école, et
où sont déposées sous les fagots diverses pierres
de tombes. A l'angle S. un cadran vertical sur
ardoise, porte l'emblème du soleil avec la devise :
Oeeidam et resurgam.
Le Cimetière a été transféré par échangé
autorisé le 25 octobre 1854.
Le presbytère est l'ancienne cure bâtie en 1760.
Sans parler du prétendu rouler de Norman-
deau. qni est sur St-Germain, Ihs monuments
dits celtiques abondent dans le pays : ~ à la Bre*
taudière, un peulvan, dit Pierre-Levée, V. 1. 1,
p. 487, au flanc S. d'un mamelon de 91 met. de
hauteur ; — au Pont-Germillon, près le carrefour
des Trois-Ghènes, sur le bord du ruisseau, la
Pierre-qui-Toume, énorme bloc, long de 9 met.
sur 8, qui à midi s'en va boire, au dire des
croyants ; — dans le pré voisin, deux peulvans
abattus, dont le principal mesure 4 met. 35 sur
2 met. 50; — sous le ham. de la Douinière, près
le ruisseau, la Pierre-Drot \ — près le moulin
à vent de la Colle, un peulvan brisé; — un
autre près la ferme de l'Erable ; — enfin sur un
espace de près de 10 hectares, dit le Champ-
deS'Pierres ou de-la-Creux, entre la Moine
vers S. et le miss, du Pont-à-l'Ane vers l'E. et
deux chemins à l'O. et au N., se rencontrent
de nombreuses pierres, simples blocs erratiques
peut-être, dont l'ensemble et le détail mérite-
raient pourtant d'être étudiés, sans parti pris
de grand système. ^ Placé an centre de l'an-
tique Tiphalie, le territoire, habité dès les pre-
miers âges, était traversé par de nombreuses
voies entre lesquelles, au centre, passe la grande
voie de Ghantoceaux & Montfancon, qui vient de
Villedieu, laisse la fiaubrie à l'O , et passe entre
la Perrinière et le Grand- Aunay et le Vigneau,—
croisée par la voie de St-Macaire vers Nantes, <—
dans la partie S. par la voie de Montfancon le
long de la Moine,— et du S. au N. probablement
par celle de Tiffauges à Beanpréau.
Il y existe du xii* au xv« s., deux paroisses,
celle de N.-D.-du-Plantis, V. ce nom, formant
comme un écart circulaire au N.-O., que relie
une étroite bande, vers le Ghène-au-Loup.
L'une et l'autre église dépendaient de l'abbaye St-
Jouin de Marnes, à qui une bulle d'Alexandre III
les confirma en 1179. La suppression du Plantis
fit attribuer au seigneur de la Thévinière et plus
tard du Plessis de Geste le droit de présentation de
l'église principale en partage alternatif avec l'abbé
de St Jouin el pins tard avec l'évèque de Nantes.
Le curé d'ailleurs ne percevait la dlme qu'à peine
sur 5 ou 6 métairies, le reste appart. au comman-
deur de Villedieu, au prieur de Montfaucon ou à
divers chapelains.
Les registres sont conservés à la cure et re-
montent à 1561. — Curés : Jean de Mons, 1518.
—Morinière, 1550,1568.— Michel Baraud. 1572.
1598. ~- Pierre Durand, 1598, qui résigne vers
1610 et meurt le 28 avril 1616. —Etienne Porcher,
vicaire dès 1605, curé en 1610, f le 24 janvier 1642.
— Jacq. Bouyer, anc. vicaire et enfant du pays,
1642, t le 3 juillet 1671 — M. Loquet, août
1671. — Gharles Cousturier, novembre 1671,
janvier 1672. — Jacques Adam, qui quitte pour
la cure de St-Glément de Graon celle de la Renan*
dière, déclarée vacante, per desertionem, après
deux ans d'absence, — Jean-Baptiste Moussay^
vers 1690, qui résigne en faveur de son neveu ei
REN
-^ 236 -^
HEN
toeurt le S septembre 1706. — Jean-Baptiste
Mousêay, 1705, 1715. — René Guillùn, 1714,
t le 23 avril 1744. — André Guillon, son
nevea, 1747, f I« 13 décembre 1776. — Franc. -
René Poitvin, vicaire dd Neavy, installé le
6 janvier 1777. En 1793 il suivit l'armée ven-
déenne et ne revint pins.
La paroisse dépendait do Diocèse de Nantes,
da Doyenné de Clisson, de l'Election et des Aides
d'Angers, du Grenier à sel de Cbolet, du Dis-
tnct en 1788 de Beaupréau, en 1790 de Cholet,
du canton en 1790 de St-Hacaire, et depuis
l'an VIII de Hontfaucon. ~ La principale terre
seiinieuriale était la Machefolière, quoique la
juridiction ressortit de Hontfaucon. Perdu au
milieu de chemins absolument impraticables,
en autre saison que Tété, môme à dos de che-
val, le bourg était presque tout entier babité
par une population de pauvres et de mendiants.
Maires : Bretaudeau, 1790. — Brébiond,
an VIII. — René Baraud, 10 février 1813. —
Gillaizeau, 27 septembre 1830. •— Jean Chiron,
1837. — Pierre HériBsé, novembre 1843. —
Jacq. Esicul, 29 janvier 1847. — Hicb. Ambron,
Juillet 1852. — René Baudry, 21 août 1855. —
Pierre Brin^ 1861. en fonctions, 1877.
Arcb. àb M.-ei>L. C 191. — Cartutairt de Saint'-Jouin
(Niort, in-a*. 18S4, de 434 p). —Notice Mss. de M Spal.
— Notée Mss. de MM. BouUlUer de St^ André et Brault. —
Pour les localités. Tolr le Plantit, la Machefolière, la
Poiuonnièrê, le Boiê-Charrierf la Bagotiére, la Bondun
eUret etc.
R«iMiadière (la), ham., c^* de Charcé\ -- f ,
€■• de Cizay, — f., c"« de Freigné; -■ ham ,
€■• de Grugé'VH. ; — f., c»« de Jumelles.
— > En est sieur n. h. Guill. Gouppel, écuyer,
1697; V f., c"« du Longeron, — Le lieu et
métairie noble, acquis en 1750 de Louis Cres-
leau et de Mie. Boucbereau par Augustin de
Tréband, relevait pour moitié de Pellouaille eu
St-Christophe et de la Pépinière. M"* Lofficial
l'avait chargé, par testament du 9 mars 1805,
d'une rente de 99 décalitres et plus de blé-seigle,
au profil de l'Ecole de ûllesdeMontigné.quiaété
amortie en 1846 par M"* de Chabot; «- ff., c»" de
Vemantes ; ■- ruiss. né sur la c*** de St-Augustin-
dcB'B., traverse la c<>* de St-Georges-s.-L., St-
Germain-des>Prés et se jette dans la Loire; ~
7,900 met. de cours; » ruiss. né sur la c^* de
St-Sigismond, s'y jette dans le ruiss. de la
Coubaudiére; — 1,200 met. de cours.
ReiMiadléres (les), f., c"* de Montigné-leè-
Rairies.
ReBaadiiiléres (les), ham., c^' de J^ou-
géré, — La Regnaudinière 1662 (Et-C.) ; —
f., c»« de Maulévrier. — Les Petits R,
autrement la Rufferie 1539 fi 105, f. 328). —
En est sieur Louis Janet, écuyer.
Reiiaads (les), f., c"* de Moulikeme.
Reaaaleaa* f., c^* de Brigné; ^ donne
son nom à un ruiss., né sur la c°*, qui se jette
dans le Layon ; >- 5,500 met. de cours.
Renavlt (J. ..)i vicaire de Jnigné-sor-Loire
en 1782, s'était fait une réputation dans la pa-
roisse par son talent de peintre et de sculpteur.
Grille lui attribue les deux statues de Minerve et
d'Apollon du château d'Eventard, sujet dont il
semble s'être fait une spécialité. Une lettre auto-
graphe de l'artiste, que j'ai sous les yeux, traite
aussi pour la peinture d'un Apollon et d'ane
Minerve, c J'en vais faire d'autres, écrit-il,
c qu'on me demande en attendant votre déei-
« sion » (7 juin 1782).
RenaalC (LouiS'Pierre) , né h Angers le
10 décembre 1785 et parti comme fifre dans It
musique du 102* de ligne le 5 février 1805. fait
les campagnes de Calabre, de Naples et d'Alle-
magne, passe sous-lieutenant en 1810 à l'armée
de la Méditerranée , est envoyé en Espagne,
passe lieutenaAt après l'assaut de Torti>se et,
prisonnier à Ribas le 7 mai 1813, n'est délivré
que le 4 juin 1814. Chevalier de la Légion d'hon-
neur le 9 octobre suivant, il avait depuis le 16 jnin
1819 le grade de capitaine, quand il prit sa re-
traite le 16 juin 1835 à Angers, où il est mort le
31 décembre 1852. — Y. une Notice par Léon
Cosnier dans le Maine-et-L. du 21 février 1853.
Renault (Pierre), de Saumur, construit en
1716 les trois autels de l'église d'Allonnes. ■■
(Aené)..mattre architecte, à Brain-sur-Allonnes,
mari de Madeleine Jacob, 1718, 1723.
Renaalt-le-Dne» croix de carrefour, c"* da
May (Cass.).
Reaasé (le Grand, le Petit-), ff.. c"« de
Bouillé-Ménard,
Rendus (les), ham., c*« de Mazé, avec m***
à vent. — Les Rendusses (Rec*).
René (Saint) serait né, suivant sa légende, i
la Possonnière d'une dame de haute naissance,
nommée Bononia, femme d'Honoré Cathèdre,
qui, âgée et stérile, obtint cet enfant, par l'inter-
cession des prières de St Maurille. Voué d'avance
au service des autels, mais n'étant pas encore
baptisé ou, suivant d'autres, confirmé à l'âge de
14 ans, il meurt sous les yeux de St Maurille. qui
s'enfuit de douleur et ne revient, après de longs
voyages, que pour le ressusciter, lui confier la di-
rection de l'église de Chalonnes-snr- Loire et enûn
le choisir pour successeur. A peine installé
en cette charge suprême, René, à son tour, se ré-
fugie en Italie, gagne Rome et s'établit ermite
auprès de Sorrente, dont les habitants le viennent
chercher pour le placer sur la chaire archiépis-
copale. Il y serait mort le 6 octobre 450 et ses
reliques auraient été restituées tout an moins en
partie à sa primitive église d'Angers. ~ Launaj
a fait raison de « ces fables insipides >, — dit
Dom Rousseau, ^ « dans une belle et luminease
« dissertation >. Le catalogue des évèques d'An-
gers du IX* s. et bien plus tard encore le mar-
tyrologe romain ignorent le nom même de saint
René. Tout ce qu'on raconte de lui en Aitjoa
n'est tiré que d'un épisode ajouté par l'évéqae
Rai non, de son propre aveu, k la Vie primitive
de saint Maurille et dont les hagiographes, les
plus résolus i tout croire, n'ont pas osé tout ac-
cepter. Belleforest et René Benoist sont les pre-
miers qui l'aient détaché pour en composer une
histoire. Une ignorance même des premiers légen-
daires, que tons les livres répètent et qui n'a ja-
mais encore été relevée, bouleverse tout l'échafau*
UEN
— 231 —
UEN
âge i sa base. Un seul trait en effet est em-
ruDté à la Vi« originale de saint Maarille et
béroloe même n'y est pas nommée ; or c'est dans
mlla Poctacencis, c'est-à-dire à Pocé, qne
scèoe se passe, — et non pas à la Possonnière,
ot on a fait par ce contre-sens philologique le
lire du culte do Douveau saint. — Celte erreur,
U safSl de coostater, détruit toute idée d'une
JitioD anligue.— Il n'est pas davantage constant
' J'église de Sorrente ait été gouvernée par un
(é| fugitif des Gaules ; et les Sorrentins ont
'* ours sonteDu posséder les reliques de leur
' levêqne. 11 est néanmoins établi que des re-
3S existaient au xi« s. dans l'église St-Mau-
d'Angers, auxquelles le clergé d'Anjou, au
8 depuis Viger» attribua le nom de StRené,
* doute en conférant à ce trésor inconnu le
Ice de quelquHs souvenirs populaires. La
atîon en fat faite dans ce temps môme en
9 cathédrale et des reconnaissances succès-
' 10 eurent lien en 1012, en 108S, en 1151, en
La châsse d'argent doré fut brisée par les
^ lots danf la nuit du 11 au 12 avril 1562 et
0meDt3 brûlés sur le placitre St-Haurice.
'on en prétendit avoir recueilli, déposé
u nouveau et modeste reliquaire, a disparu
f^ivolatioa. — La léte du saint se célèbre
M le 12 novembre ; — à Sorrente le 5 oc-
^ —Sa légende, en vers français, était peinte
cathédrale tout autour de l'autel qui lui
^ Dsacré ; Bruneau de Tartif ume l'a repro-
, it entière et Lehoreau la décrit encore d'a-
^ restes qu'on en voyait en 17 17. —L'image
figure dans les vitraux du Bofamois.
Uio dvplext una de auetore vitœ SH MaurilUj
-nati hUtoriam atHngenSt auetore J. Delaunoy
30, in>8*). — Apologia Capit. Ecoles, Andeg,
•nato (Anvers. P. Avril, I6C0. in 8*). — Baillet,
oxnu^ t. lll, p. xm et 168-169. — Raageard, Vt«
Evéque*, dans la Rev, d'Aïu., 18&i,t. I, p. 10.
S. M. — Hauréaa, Gallia Chrùt. — Lehoreau,
p. SSS. — Alman, d'Anjou^ 1740. — D. Houss.,
et 146. — Bruneau de Tartif., Mss. 871, Angers,
00 ▼«. 971-273. - Ménard, Peplus, Un, 875,
— Arch. de M.-et-L. Reg. Capitul. de Saint-
If 09. f. f O&-106. — Bépert. archéoL, 1868,
0. Chamard. Vies des Saints, t. 1, p. 180-191 et
• Godard-P , l'Ai^ou et ses Mon., t. II, p. 117-
ndet, Mn. 886. - BoUand, Acta SS., t. III,
380-395 — L'abbé Fletleau, Sur les angines
misme en Af^ou, p. 37.
liTAnJon* second fils de Louis II d'An-
ilande d'Aragon, est né au château d'An-
i le manoir qui avoisioait la chapelle,
ier t409 a« ■•, — comme l'attestent les
s de la Chambre des Comptes d'Anjou.
ioïs et les habitants votèrent un don de
à la jeune mère, mais la misère était
fa'fls en purent à peine payer la moitié.
it ailaicé» comme sa sœur aînée Marie,
ine Maogin ou la Maugine, à qui plus
JLÎI ériger, « par grand amour de nour-
oa coox I>eau dont l'inscription subsiste
troisième pilier de la nef de NanliUy
, l>es 1* A^e de 4 ou 5 ans, il eut pour
de jeax le futur roi Charles, son
élevé à Angers, auprès de sa fianeée.
,eJ^n^%~il l'âge de 10 ans qu'un eon-
mars ^^tS le fiançait à son tour areo
Isabelle de Lorraine, fille aînée et héritière du
duc régnant, Charles IL René, à qui la mort de
son père venait de laisser le comté de Guise,
Chailly et Longjumeau (S9 avril 1417), recueillait
dans celte alliance, outre les droits d'Isabelle,
ceux du cardinal Louis, duc de Bar, qui, par acta
du 13 août 1419, assura au jeune prince, son petite
neveu maternel, l'héritage du duché de Bar et
du marquisat de Pont-à-Mousson Un second acta
même du 31 octobre remit en ses mains ce der-
nier fief par avancement d'hoirie. Dans l'annéa
même, dès le 13 juin, René avait quitté l'An-
jou; mais la bénédiction nuptiale ne fut don-
née que le 24 octobre 1420 dans l'église do
Nancy aux deux enfants, l'un âgé de moins
de 12 ans, l'autre de 10 à peine. Le 28 juin, le
cardinal concéda an nouvel époux le titre, qu'U
s'était jusqu'alors réservé, de duc de Bar, en
l'associant à l'administration du duché. René
s'habitua dès lors à la brillante cour de Nancy,
assisté toujours de son précepteur, le chevalier
Jean de Proissy, qu'on voit à quelques années de
là chargé de la défense de la ville de Guise contre
les troupes anglaises et réduit à capitulation
(18 septembre 1424).— Mais ce fut bientôt la succès*
sion même de Lorraine, avant qu'elle fût ouverte,
qu'il s'agit de maintenir contre les prétentions du
comte Antoine de Vaudemont, neveu de Charles IL
Il contestait le testament du prince, quoique celui»
ci eût pris soin de le renouveler formellement (13
janvier 1425) dans un acte solennellement approuvé
par une assemblée de la noblesse (13 décembre
1425) comme conforme à la coutume antique.
Pendant que le jeune prince faisait ses premièreâ
armes contre de petits vassaux, la duchesse lui
donnait son premier né, Jean (2 août 1426;. Mal*'
gré les sentiments que ses panégyristes de notre
temps aiment à lui supposer, on le voit en 1429|
à l'heure où la fortune de la France tremble incer*
taine, autoriser son oncle le cardinal à prêter en
son nom foi et hommage entre les mains de
Bedfort ^5 mai) pour le duché de Bar et recevoir
du roi anglais Henri VI une pension de 2,000 fr.; —
puis, quand le succès est venu au roi de France, il
rejoint Charles VII à Reims (16 juillet) et assiste an
Sacre et deux semaines plus tard répudie l'hom*
mage prêté à l'ennemi. C'est alors qu'il devient un
des plus ardents chevaliers de Jeanne d'Arc,-»qu'il
avait eu l'occasion de voir dès les premiers jours
à la cour de Lorraine, — et le compagnon de
Barbaian, avec qui il conquiert la Champagne et
bat le maréchal de Toulongeon à Chappe (mai
1430).
La mort de son oncle (23 juin) le rappela
vers ce temps dans son duché et bientôt celle
dé son beau-père (25 janvier 1431 n. %•) le mit
en possession complète de sa fortune. L'enlhott<«
siasme populaire faisait fête au nouveau règnoi
bientôt troublé. Le prétendant, de Vaudemont^
avait pour appui le duc de Bourgogne; René
invoqua le secours du roi de France. Le 2 juillet
1431 rartillerie bourguignonne décidait la rie-»
toire à Bulgnéville. René, atteint de trois blessures
dont deux au visage, fut lait prisonnier, et Bbx*
baian gisait panai les morts avec la fleur de 1||
RëN
— 238 -
RBN
noblesse. Enfermé dans la forteresse de Talent,
près Dijon, pais à Bracon-snr-Salins, pais à Ro-
chefort près Dâle et enfin an château de Brancion
à Dijon, lo captif obtint pourtant, malgré les ri-
gueurs d'une rude prison, ~ sous la garantie
d'ailleurs de 30 gentilshommes et la remise en
otage de ses deux fils, ^ un an de liberté (!«' mai
143S-1433) pour pourvoir à la détresse de son
duché. La question d'hérédité fut en même temps
déférée au tribunal de l'empereur, qui le 24 avril
4434 se prononçait en sa faveur. René déjà
l'avait prévenue en unissant, par un accord du
13 février 1433 et le l*' juillet par uu con-
trat de manage» sa fille Yolande avec le fils de
Vaudemont. De son côté, le «lue de Bourgogne
laissait entrevoir l'intention de se rapprocher de
Charles VII et, sur l'invitation même du roi, René
se rendit à Ghambéry, où il espérait s'aider de
rinflnence du duc de Savoie. Le Congrès d'Arras,
qui suivit ces ouvertures, n'eut d'autre résultat
pour lui que de rouvrir sa captivité. Après
deux ans de répit, il dut reprendre prison le
i«r mars 1435 et le duc Philippe, en traitant avec
Charles VII le 21 septembre suivant, réserva
expressément tout son droit sur le vaincu. Il
tenait surtout, semble-t-il, à la rançon et par
sorcroit réslamait la cession du duché de Bar.
René tint bon et, au bout de 15 mois de captivité,
se retrouva libre (8 novembre 1436) en abandon-
nant Cassel et quelques domaines de Flandres et
moyennant 400,000 écus d'or, somme énorme,
dont la dette devait entraver toute sa vie, comme
eette délivrance tardive avait compromis déjà
toute ane fortune inespérée.
La mort de son frère aîné Louis III (12 no-
vembre 1434) et le testament de Jeanne de Si-
dle, morte aussi le 2 février 1435, en lui laissant
l'héritage de Duras et de la première dynastie
angevine , lui avaient apporté presque tout
d'un coup un comté, la Provence, un second
duché, l'Anjou, un royaume, la Sicile. Déjà
Isabelle avait dû partir, munie de ses pouvoirs,
pour prendre possession du royaume. René s'oc-
cupa d'abord de réaliser quelques ressources,
puis, après avoir constitué un conseil de régence
et fondé dans l'église de Vauconleurs une chapelle
M mémoire de Barbaxan, il quitta Nancy avec
Félite de sa chevalerie et vint au passage prendre
possession de l'Anjou. Sa première entrée à
Angers date de la fin de mars 1437 et le 2 avril
il y célébrait le mariage de son fils Jean, futur
duc de Calabre, avec Marie de Bourbon, nièce du
due de Bourgogne. Il se trouve encore une fois
ters ce temps mêlé aux intrigues des ducs de
Bourbon et d'Alençon, qu'il accompagne au-
près du duc de Bretagne. Pourtant il prit
eongé du roi à Gien en juillet et régla avant
•on départ le parta^ de l'héritage paternel avec
Ma frère Charles, qui devait posséder le comté
dn Maine» moins Sablé. — £n Provence, la même
Joie populaire lui fit fête. — C'est seulement le
12 avril 1438 qu'il put mettre à la voile pour son
nonveaa royaume. Mais ici encore, malgré ses
droits irréonsables, il allait trouver en face do loi
pa oompéittew, Alphonse d'Aragon, aatorisé d'an
premier testament de Jeanne. — René, débarqué
à Gènes le 15, y fut retenu deux semaines et
n'arriva que le 19 mai à Naples. Dès le 18 octobre,
pendant qu'il se perdait dans les Abrazzes, son
rival assiégeait sa capitale et en occupait les ap-
proches. Mais la reprise de Casiel-Nuovo et da
château de l'OEuf (11-12 juin 1439) rendit aa
instant à René ses principales chances. Enfin,
après force traverses, subies av9c cette gatté et
cette bonhomie chevaleresque qui n'ôlait rien à
sa dignité, trahi par son principal lieutenant,
Caldera, duc de Bari (1440), exploité par les Gé-
nois, ses alliés, desservi par le pape, il se vit à
son tour, — ayant tout d'abord renvoyé en Franee
la reine Isabelle et ses enfants, — assiégé dam
Naples (novembre 1441), puis, la ville épuisée par
de longs mois de famine et prise, réduit le 2 joîa
1442 à se réfugier dans le Castel-Nnovo, qu'il
quittait le lendemain sur des galères génoiseï
pour chercher asile à Florence auprès du pape et
dés la fin d'octobre regagner la Provence, sani
autre conquête de toute cette campagne vaine,
que le seul titre de roi de Sicile.
Quinze jours à peine après son'débarqneoMnt,
il recevait à Marseille la nouvelle de la mori de
sa vaillante mère Yolande (14 novembre t44S).
Il lui fallut se préparer dès lors à regagner l'An-
jou. Chemin faisant il rejoignit la cour et le roi i
Toulouse (mars 1443), s'arrêta pour les fêles et di-
vers voyages en Touraine et ne rentra qu'au mois de
juin en son château d'Angers. Avec lui revenaient
le mouvement, l'éclat et comme one renaissance
dans tout le pays. A quelques mois de là, sa fiUe
Marguerite*, dotée à peine de droits incertains
sur le royaume de Majorque et de Minorqae, y
était fiancée par le chef d'une ambassade an-
glaise au roi d'Angleterre Henri Yi. A ces fêtes
succèdent celles du mariage, depuis si longtemps
accordé, d'Yolande avec Ferry de Vaudemont.
Dans l'intervalle, une misérable querelle avait
retenu René pendant sept mois (août 1444-fé-
vrier 1445) en guerre contre ses créanciers, les
bourgeois de Metz, qu'il ne put réduire qu'aidé
des forces dn roi de France. Oa attribue ven
cette époque à son influence directe les ordon-
nances royales d'avril et de juin 1445 qui de-
vaient transformer la constitution de l'armée na-
tionale. Avant de rentrer en Anjoa, il obtint
aussi, grâce à l'intervention royale, la remise
par le duc de Bourgogne de l'arriéré encore
impayé de sa rançon, plus de 80,000 èeas
(6 juillet 1445).
L'année suivante René célébrait dans la plaine
de Launay près Saumur, le fameux Pa» du
Perront resté celebie par touie« ie^ prouesses
fastueuses de la chevalerie. De février 1447 s
juillet 1449 il résida, avec son gendre Ferry, en
Provence, à Aix, à Tarascou, à Pertuis, à Mar-
seilioi où il reçut la visite du dauphin Louis. Le
11 août 1448, il y fondait l'Ordre du Croissant*
placé sous le patronage de St Maïuioe, avec obli-
gation de tenir les assises annuelles des cheva-
liers dans la cathédrale d'Angers. — fin juin 1449
eut lien à Tarascon la célébration d'osé nouvelU
fêle çbevalerstqne, le Pa$ dt la Btrgère.
RM
— 239 —
KÈK
La reprise de la gaerre anglaise rappela René
tnprès da roi. Il le rejoignit à Lonviers et fit à
ses côtés la glorieuse campagne de Normandie,
en empronlant snr gages 500 éens au Chapitre de
Stioi-MaDriee. — Il séjourna quelques mois en
Anjou et avait regagné la Provenee, quand il fut
nppelé en hâte à Angers, où la reine Isabelle,
tnnsportée du manoir de Launay, mourait le
S8 février 1453. On connaît asses Téclat et la
vivacité de sa douleur bruyante. Il avait eu d'elle
loQlao moins quatre enfants, — sinon neuf, comme
quelques auteurs le prétendent, — Jean et Louis,
Yolande et Marguerite. Dès le second mois de son
veuvage, René remit à son fils aîné Jean les droits
de sa mère et les siens propres sur le duché de
Lorraine et en 1456, par la nomination de son
gendre Ferry au gouvernement du duché de Bar,
il allait enfin se détacher de tout souci de ces
possessions lointaines, dés lors étrangères à son
cœur. Une chance tout au môme temps le venait
tenter de ressaisir la fortune en Italie. Florence
et Milan appelaient le roi de France contre Venise
et son rivai d'Aragon (i«' février 1452) et René,
chargé par le roi de la conduite de la guerre,
avait eu soin, par traité, de garantir ses propres
interdis (11 avril 1453). — Le 4 mai quittant de
Bouvean Angers, il abordait le 1*' août à Vinti-
mille, mais, arrêté en plein succès par l'hiver et
bientôt enveloppé d'intrigues, il était réduit à
/eveoirie 3 janvier suivant, le cœur, dit-on, plein
de d^godt, mais peut-être aussi préoccupé d'un
noBveaa souci d'amour entrevu.
Il s'arrêta pourtant six mois en Provence et ne fit
sa rentrée à Angers que le 90 août 1444. Treize jours
après, ses délégués traitaient en son nom avec le
comte de Laval du mariage de sa fille Jeanne
qui allait remplacer À jamais le souvenir si
soJennisé d'Isabelle. La cérémonie fut célébrée le
10 septembre en l'église St-Nicolas d'Angers, —
et dés lors eomme une nouvelle vie commence
arec une épouse de cœur simple et tendre, où la
politique d'aireatore et les grandes guerres
cèdent la place aux fêtes intimes, aux divertisse-
ments champêtres, aux calculs joyeux d'amé-
nageffleiil des manoirs angevins de Chanzé, la
Aire» Lannay, les Pâtis, Reculée, Rivettes, les
Ponts-de>Cé, Epluchard. — £n 1457 seulement
les deux époux partirent pour la Provence. -* En
1461 René, ehargé par le roi de réprimer une ré-
volte de Géues» n'arriva juste à temps sous les
remparts que pour assister du haut de ses vais-
seaux au massacre de la garnison et repartir
sans loi pouvoir porter secours (17 juillet), mais
non sans y avoir compromis dans la mémoire
populaire son renom do chevalerie.
A cinq jours de là (122 juillet) ses relations en cour
étaient bouleversées par la mort de Charles VII.
Presque au même temps (1-S septembre 1461), la
misère de sou duché d'Anjou y soulevait cette insur-
rection de la Tricoterie, V. 1. 1« p. 38> qui fut ven-
gée par tant de supplices. Le nouveau roi, qui assu-
rait par tant de rigueurs implacables Tautorité de
ses officiers, préparait autrement ses visées futures
sa anissant, par contrat du S7 novembre suivant.
M fille Anna, eneore m berMMt ateo le petit-flli
de René, Nicolas, à peine âgé de treize ans, élevé
à Angers, fils de Jean de Galabre, dont les der-
nières espérances allaient bientôt périr en Italie.
De son côté René, dès les premiers mouve-
ments de la Ligue du Bien public et quoique son
autre fils Louis eût pris parti parmi les me-
neurs, s'était tout d*abord déclaré pour le roi et
employé comme négociateur, Y. la Roche'de'
Serrant Plus tard pourtant , et sans qu'on
puisse rien expliquer, sa conduite, au moment où
l'action s'engage, témoigne d'une certaine hésita-
tion. — Les esprits étaient à peine remis, qu'une
députation vient lui offrir le trône d'Aragon. Il
l'accepte (octobre 1466) et charge de la lieute-
nance générale et de l'occupation du pays son
fils le duc Jean, qui s'y installait heureusement
quand sa mi^rt subite (16 décembre 1470) ruina
l'entreprise. René, resté on Anjou, avait fait face
pour son compte aux Bretons, pendant que le
roi soutenait la lutte contre le duc de Bourgogne
(1468). En juin 1470 il reçut la visite de Louis XI
lui-même à Angers, et un peu plus tard fut ho-
noré du collier de l'ordre de St-Michel ; mais ces
faveurs commençaient à cacher des projets per-
fides; — et c'est vers ce temps même, sans plus at-
tendre, que, soit lassitude, soit sentiment des in*
triguos secrètes qui l'enveloppaient, soit nécessité
de veiller de plus près à ses intérêts d'Italie et
d'Aragon, ou tout simplement sa santé compro*
miso et les sollicitations de la reine, qui s'habi-
tuait mieux à la douce vie de la Provence, René
prit le parti de quitter à jamais Angers. Il fit
dresser l'inventaire de ses divers domaines, ré*
digea i nouveau son testament (14 juillet 1471)
dicté depuis 18 ans, et emmenant avec lui ses
officiers, ses tapisseries, ses livres, tout son mo-
bilier chobi, il partit en octobre 1471 de Rangé,
pour aniver en novembre à Tarascon. Il ne devait
plus revoir l'Anjou.
La nouvelle vint bientôt le chercher dans
sa retraite de la mort de son dernier fils Ni-*
colas (27 juillet 1473). Il restait dès lors sans
autre descendance directe que ses deux filles«
Marguerite et Yolande, dont la dernière seule
avait un fils. Par un nouveau testament du
22 juillet 1474, il légua à son petit-fils Re*
né II le duché de Bar, à son neveu Charles le
comté de Provence et le duché d'Anjou. Mais
Louis XI surveillait de près l'héritage. Ses
largesses savaient où s'adresser et petit à petit,
surtout depuis le départ du prince, préparaient
facilement les visées de sa politique. Dès le dernier
testament connu, il fit saisir les deux duchés,
occupa le château d'Angers, octroya à la ville une
charte de mairie, on sait à la suite de quelles
menées, Y. t. I, p. 39; et comme le bruit se
répandit que René, pour se venger, songeait ù
donner sa Provence au duc Charles de BourgognSi
le roi par lettres du 6 mars 1476 réclama att
Parlement sa mise en accusation, qu'un arrêt
prononça le 6 avril. En même temps pourtant il
faisait solliciter une entrevue avec son onele.
Elle eut lieu à Lyon le 4 mai et réconcilia les
deux princes. La saisie de TAnjou fut levés et ses
rçvsDiii rendui à René ^ mai), ^ dg wn oêlf
kEN
— 240 —
REN
reconnnt la création de la mairie el la nomination
par le roi du capitainedncfaâteau. Ilavait d'ailleurs
énergiquement revendiqué et maintenu ses droits
eur ses domaines, mais à c6ié de lui des accords
secrets engageaient à Tavance TAnjou et mémo
la Provence qui à vrai dire ne s'appartenaient
plus, quand René rentra à St-Rémi (18 juin).
Il mourut au ch&tean d'Aix le 10 juillet 1480.
Son corps fut déposé dans la métropole d'Aix, et
pour le transférer, suivant ses vœux, à St-Maurice
d'Angers, sa veuve dut ruser avec l'affection pu-
blique et le faire enlever de nuit. Le cercueil resta
dissimulé durant tout le trajet dans la garde-robe
île la reine II fut reçu le 18 août de nuit à An-
gers et les obsèques célébrées solennellement le
lendemain. Le cœur fut déposé aux Cordeliers en
grande pompe le 21, dans la chapelle royale de
St-Beroardio, où cette relique vénérée demeura
jusqu'à la Révolution et alors « je Tai vue, dit
« Blordier-Langlois, servir de jouet à des ma-
« nœnvres qui se la jetaient les uns aux autres »
Le mausolée représentait le roi couché et sur la pa-
roi voisine figurait son portrait en relief avec celui
de Jeanne de Laval. Bruneau de Tarlif. en donne
le dessin, Hss. 871, f 402, comme il donnait
aussi celui des vitraux, représentant toute la
famille royale angevine, aux fol 407-412, qui
ont été arrachés du Mss. Dès 1445, René avait
préparé l'édifice de son tombeau même à Saint-
Maurice, et l'œuvre était en grande partie ter-
minée pour les sculptures en 1452 par Pons
Poncet et Jacques Moreau. Les peintures par
Goppin Delf ne purent être commencées qu'en
1472. L'œuvre en somme restait encore inachevée
quand le corps du roi y vint rejoindre celui
d'Isabelle. Les dessins qu'en donnent Bruneau
de Tartifume, Gaignières, Lehoreau, attestent
qu'on y dut travailler jusqu'après 1540 puisqu'on
y voit figurer les nouveaux clochers dans le
tableau de l'arcade centrale, attribué universelle-
ment à Vandeland, « un grand tableau à buille,
« dans lequel est représentée une Mort [le roi
« lui^môme] — assise en un throne royal, cou-
« verta et affublée d'un grand manteau de drap
« d'or frizé et fourré d'armines , descendant
« jusque sur ses pieds et ayant les deux coudes
« sur les deux bras dud. throne. De son chef un
« peu panché semble tomber une couronne d'or et
« auprès de ses pieds gist un sceptre et un
« monde renversé >. <— Sur la table, en marbre
noir, reposaient les statues en marbre blanc du roi
et de la reine, et sur trois laces décorées de
pilastres se détachaient deux écussons aux armes
d'Anjou et de Lorraine ; plus bas une table d'or
en fond d'azur portait inscrit, outre la chaufferette
symbolique, qui se retrouve, avec la devise :
dardent désir, aux pilastres» latéraux, sept vers
latins de méditation philosophique. Le tombeau
mesurait 3 pieds en hauteur sur 8 de longueur et
6 à 6 de largeur. 11 s'élevait sur un des côtés de
l'abside, dans un enfoncement à la gauche do
grand autel. Des dessins en existent dans Brun.
da Tartif., Mis. 871. f. 77; Berthe« Mss. 897,
t II p* 74 1 Gaignières, coll. d'Oxford, reproduit
^ui IM Mém. d€ la Soci dAgr,^ Se* ttArU
d*Ang, en 1866. -^ Y. aussi Hontfancon, t. III.
pL XLVII, p. 254 etVilleneuve-B., t. III, p. 178,
— mais le meilleur reste inédit au tome III da
Mss. de Lehoreau. Lors de la transformation du
chœur à la romaine le monument devint gênant
pour les projets du Chapitre, qui obtint en sep-
tembre 1779 l'autorisation de le déplacer. Il fut
transféré en janvier 1783 dans la nef, sous une
arcade fermée d'une grille, avec le tableau, qui
fut pour sa destination nouvelle raccoarci par
un menuisier (G 272, p. 349), — ce qui dèmontrs
amplement qu'il ne s'agit pas d'une fresque
comme l'ont prétendu Bargemont et Quatrebaibes,
— le tout détruit en 1793 et les marbres employés
plus tard pour partie à la confection des che-
minées de la Préfecture; mais le caveau qui coor
tenait les corps, dès lors oublié k distance du tom*
beau et caché par la boiserie du nouveau chœur, y
abrite encore intact et scellé, comme au premier
jour, son trésor ignoré même des Angevins.
Ce résumé, que des travaux récents m'oat
rendu facile, rend mal en son aridité l'idée d'une
vie tout à la fois si agitée et si brillante mais
qu'ont travestie à plaisir la fade admiraiion 46
ses nobles historiens. On a fait de René un type
d'idéal paladin, doublé d'un troubadour senti-
mental, qui ne quitte la lance et la lyre, voire la
houlette, que pour venir rendre la justice on se-
mer des bienfaits. Je l'imagine un tout antrs
homme, de jeunesse ardente et vive, mais égoïste
et réfléchie, vaniteux et prodigue, ami des aven»
tures, insouciant des affaires, de foi, quoi qu'on
en ait dit, peu sûre, incertain dans ses entreprises,
brusque et fantasque à les violenter; et la mak
chance constante, qui mit à tant d'épreuves son
courage éclatant de chevalier, lui conquit, mieux
que le succès sans doute, les sympathies popu-
laires. Il en dut une meilleure pari encore à sa
galanterie et à son amour des danaes, — « damoi-
« selles et bourgeoises >, il l'avoue, — qu'il ser*
vait d'ailleurs sans étalage ni affiche, et comme
il le dit lui-même en « coquin d'amours », à la
douce merci de sou cœur. Au milieu même de tas
élans de tendresse pour Isabelle, il avait eu de
maîtresses inconnues deux filles tout le moins.
Blanche^ V. ce nom^ mariée à B. de Beauvao,
et Madeleine, mariée à Louis de Bellemare, plus
un fils Jean, le bâtard d'Anjou, gratifié par loi
du marquisat «le Pont et mort dès 1536. — L'ige
transforma cette tendresse en une bonhomie sou-
riante, de bienvenue facile, qui alliée aux goûta
tranquilles de sa nouvelle épouse, le fit s'habituer
aux plaisirs nouveaux des loisirs champêtres,
c comme planter et enter arbres, édiffier tonnelles,
c pavillons, vergiers, galleries et jardins, faire bes-
c cher et profondir fosses, viviers et piscines, pont
c nourrir poissons et les veoir nager et esbatre par
c l'eau clèro, avoir oyseaulx de diverses manières
« en buisions etarbresseaux pour en leur chaulxia
« délecter; et pour certain, il fut le premier qui
« d'estrange pays feist apporter en France paooi
c blancs, perdris rouges, connilz blancs^ noirs et
« rouges, fleurs de osUleiz de ProYenoe. roses de
c Provins et de muscadets ai plasietm aatrei
a lingulATiteif ignorées en Anjoa aoparaTant »*
REN
— 241 —
REN
Lei environs d'Angen et de Saomar se peu-
pièreot poDr ses plaisirs de gentils castels ou
coostroitsàneaf ou transformés, Ghanzé, Reculée,
Rivettes, Epluchard. les Ponts-de-Cé, Baugé,
Lauaay, la Ménitré, — pour ne parler que de TAn-
joo, — de style sans aucune originalité nouvelle
mai» dont la décoration pourtant semble lui tenir
plos à cœur que l'administration de son duché,
dévasté par les bandes anglaises. En son château
d'Angers seulement, — qu*il n'habita guères, — on
loi voit entretenir une véritable ménagerie de dro-
madaires, de chèvres sauvages, de sangliers,
cerfs, singes, paons, autruches, un renard blanc,
des lions en nombre, des léopards dont un étran-
gla son gardien. — Là aussi s'entretient sabiblio
théqoe, où sont rassemblés, avec l'Ecriture Sainte
et ses commentaires, les Pères grecs et latins,
Platon, Hérodote, Gicéron, Tite-Live, Boèce,
Dante aussi et Boceace, des livres d'astronomie
et d'histoire naturelle, en italien, en anglais, en
espagool, en allemand, même une vingtaine do
Mis. turcs ou arabes et 16 incunables. Ailleurs,
c'est la fête même des champs qui l'attire, ses
jardins, ses vignes, le calme de la vie intime, les
causeries aa bon soleil, dans l'angle d'un vieux
mur. En ces jours-là, abordé par les enfants
d'aleotour ou par les pauvres gens de métier, la-
boureurs de bras ou pécheurs, il s'apitoyait aux
misères, se montrait aumônier à quelque famille
et apparaissait dans ce prestige de bonté naïve
qui a fait oublier tant de prodigalité el d'incurie,
c £t pour conclusion », — c'est Bourdigné qui le
^t, — « oncques prince n'ayma tant snbjectz,
< qu'il ayoQoit les siens et ne fut pareillement
« mienlx aymé et bien voulu qu'il estoit d'eulx *.
Aacnn nom n'est resté en Anjou plus réelle-
ment populaire que le sien. Toute origine dou-
teuse de qaelque bienfait lui est acquise et il
n'est pas jusqu'à la cage de fer où fut enfermé
Balue, que Ton n'ait montrée jusqu'aux derniers
jours, comme une prétendue « prison de la reine
« Sécile », mise, selon la légende, en chartre
privée par son tendre époux. Sou goût si vif pour
les beaux-arts s'est prêté surtout à toutes les
imaginations. Sans parler d'anecdotes puériles, il
n'est tableau ancien qu'on ne lui ait attribué en
Anjou, comme plus tard à David père tontes les
boiseries ornementées. René, à n'en pas douter,
d'après l'examen minutieux de ses comptes ,
savait peindre et enluminer. Il avait reçu les
leçons des maîtres flamands à la cour de Bour-
gogne et depuis il eut l'occasion à Naples et en
Provence d'apprendre aux artistes italiens certains
procédés de la peinture à l'huile. La tradition lui
attribuait la décoration disparue de ses manoirs de
Chanzé, de Reculée, de Launay , et dans les châteaux
de Baugé et d'Angers, « la chambre aux cfaauf-
« ferettes, — aux sèches,— aux groseilles rouges »,
travail à peine peut-être d'artiste. -* On a au
moins une lettre des Frères-Mineurs de Laval,
qui le remercient d'avoir pris la peine de leur
« composer ung image de Pitié portant la croix^
« le plus pilenlx, le mieux portraict ». — Mais
c'est là, malgré tant de légendes affirmatives et
incore en circulation, le p9u\ texte un peu précis
m
qui soit allégué, et il reste à démontrer qu'aucune
œuvre, entre les peintures connues, ait quelque
vraisemblance de lui appartenir. Le Roi Mort^
que M. Lecoy de la Marche et d'autres bons juges
reconnaissent à peu près pour le seul type incon-
testé, est à mon avis le premier tableau à exclure,
qui a pour auteur Gilbert Yandeland. Le peintre
aussi du tableau des Chartreux de Villeneuve est
connu et ni l'admirable Buiaaon ardent d'Aix,
ni la Prédication de la Madeleine du Mu-
sée de Cluny ni une médiocre toile du Musée de
Rennes ne souffrent l'examen sérieux de la cri-
tique, qui les reconnaît de date antérieure même
ou postérieure. Il en faut dire autant des 7 ou 8
livres d'heures qui lui sont attribués, à Vienne, à
Aix, à Angers, à Poitiers, et dont deux à peine, —
les Mss. lat. Bibl. Nat. 1156 et 17333, — ont pu
être décorés non de sa main mais pour son ser*
vice. — Ce qu'il est permis d'affirmer, c'est qu'il
entretenait auprès de lui une véritable « école »
d'artistes peintres, tapissiers, orfèvres, sculpteurs,
qu'il savait apprécier, diriger, commander et à
qui plus d'une fois sans doute il dut tracer de sa
main l'idée première des chefs-d'œuvre.
On peut au moins lui accorder avec plus de cer-
titude, sur la foi de manuscrits contemporains qui
portent son nom, toute une série d'œuvres litté-
raires, où l'originalité fait défaut mais non la grâce
et Tenjouement. Elles se trouvent réunies dam
l'édition qu'en a donnée M. Th. de Quatrebarbes :
Œuvres eomplètes du Roi René avec une
biographie et des notices ... et un grand
nombre de dessins et ornements d'après Zee
tableaux et Mss. originaux par M. Hawke
(Angers, Gosnijr et Lachèse, 1844-1846, 4 vol.
in-40).— Cette collection comprend : Le Traictié
de la forme et devis comme on faict les tour»
nota, composé vers 1451-1452 pour l'instruction
de son frère Charles d'Anjou. La Bibliolh. NaL
en possède cinq Mss., dont trois du xv* s.,
que décrivent M. Paulin Paris dans l'édition
de Quatrebarbes, t. II, p. cv-cx et Lecoy de
la Marche, t. Il, p. 154. — Vulson de la C. l'a
compris dans son Théâtre d' honneur ^ et une
reproduction magnifique, avec iO pi. coloriées, en
a paru en 1896 par les soins de M. Cbampollioui
grand in-fol. , sous ce titre : Lee Tournois du
roi René. Une très-rare suite de 15 pièces existe
aussi, gravée au xvii* s. par Melchior Tavernier
pour une édition projetée de l'ouvrage d'après
les Mss. 2692 et 2693; — Le Mortifiement de
vaine plaisance, dialogue mystique entre l'àme
et le cœur, où intervient l'auteur, en prose mêlée
de vers, écrit en 1455 et dédié à Jean Bernard»
archevêque de Tours. Deux Mss. en existent à
la Biblioth. Nat. dont le n» 19038 Fr. contient
un portrait de René écrivant son livre, reproduit
dans de Quatrebarbes, t. IV, p. 1, et avant lui dans
Willemin, Monum. Franc, inéd., pi. GXVI|
— JLe Livre du Cueur d'amours espris, songe
poétique, mi-partie vers et prose, dicté, comme
l'indique le dernier vers, en 1457, où se rêvent
les aventures d'un cœur perdu à la conquête de
Douce-Merci. Deux Mss» s'en conservent à la Bi«
bliotht Hat* avec mioiatures dont ane représenta
REN
— 242 —
RBN
llené endormi, reproduit dans Qaatrebarbes «
t Ifl, p. 1 ; un troisième & la Biblioth. da Ya-
lioan, n» 1629. — MM. Villeneuve-Bargemont, de
Quatrebarbes, Qaérard, Brunet en citent une édi-
tion qui en aurait paru d6s 1503, in-4». mais UDique-
ment sur le témoignagne de Duverdier; — He-
gnauU et Jeanneton, idylle en vers, composée
en 1457 on 1458 sur les amonrs « du berger et de
« la bfrgeronne », Jeanne de Laval et René, que
leurs armoiries indiquent en tête du livre, aussi
bien que leurs prénoms. Un seul Mss. en est
connu, qui des Bibliothèques de Coislin et St-
Germain-des-Prés est advenu à celle de St-Péters-
bourg. Une copie moderne en est déposée à la
Biblioth. Nat. ; — VAbuzé en court, dialogue
mi-partie vers et prose, terminé le 12 juillet 1473,
où un pauvre vieillard désabusé raconte à l'au-
teur ses déceptions^ Mss. du xv* s. La Biblioth.
Nat. en possède quatre, dont un attribue l'ou-
vrage à un Charles de Rochefort. Deux éditions
en ont été données en 1475 et 1484, deux autres
encore plus tard sans lieu ni date, V. Brunet,
Manuel, t. I, p. 23, et Debure, Biblîogr, InS'
truct. » Enfin six Rondeaux de René se trou-
vent encore dans Ieilect/et7des œuvres de Charles
d'Orléans, Mss Fr 25458, — dont quatre publiés
par M. Champollion, un cinquième par M. de Qna-
trebarbes, le dernier par X. Lecoy de la Marche.—
Lacroix du Maine lui attribue de plus des Can-
tiques sur les hauts faits de sa fille Marguerite
et des Distiques sur la Passion, qu'on lisait
dans la chapelle de St-Bernardin, à Angers. Une
eopie en existe dans le Mss. 763 de la Bibl. de
Troyes. — Jean Bouchet, dans ses Ann. cTAqutt.,
le fait aussi auteur de plusieurs Mystères, et Ton
dit,— > en forçant peut-être le sens des mots, — qu'il
aida ou tout simplement qu'il dirigea, pour les
fêtes données de son temps à Angers, les poètes
Le Prieur et Jean de Hurion, V. ces noms. —
La Biblioth. de Marseille possède un Registre-
copie de 288 de ses lettres acquis par elle en 1855
de M. Lautard pour 450 fr.
Les portraits de René ont été longtemps com-
muns en Anjou. Le Musée en possède deux, dont
un, du xtii* s. peut-être mais copie d'un original
plus antique, a été récemment lithographie par
M. Horel dans ses Promenades artistiques
(S* année). Outre les miniatures et dessins indi-
qués déjà, et ceux reproduits par Villeneuve, par
de Quairebarbes, — on peut citer notamment une
miniature du Voyage d^Ehingen dans l'/co-
nographie histor. de M. Vallet de Viriv., 1854,
in-4*. f. 907, — trois médailles ou médaillons dans
le Trésor de Numism., méd. ital., 2« part.,
pi. XIY, ^ un médaillon du Cabinet des Antiques,
reproduit dans le Magasin Pitt., 1853, p. 208.
qui a donné aus^i un crayon du xvi" s., 1844,
p 400, -* un médaillon en bois scnipié xv« s. au
Musée du Louvre , — une miniature inédile au
Mss. 1212 de la collecl. Clairembault, — une autre
dans Gaif mères. Il, 13, d'après le vitrait des Cor-
deliers d'Angers; — el M. Lecoy de la M. signale
entre toutes comme la plus remarquable celle du
Registre da U eoofrérif da 8t-Martin à Naples.
Mt Fillon a aipof4 aa Con|«lf arebéolofiqae da
Fontenay en 1864 une fayence, où le rci fignrs
sur son trône, entouré de mosiciens. Paini les
œuvres modernes, je me borne i citer Le roi Reni
peignant son ipitaphe, par Savouré, au Musée
de Saumur, — un buste et deux statues de David
a'Angers, Tune en armure de chevalier (broriie),
sur la place du ohAteau d'Angers, l'antre, en cos-
tume de roi (marbre) à Marseille. — Une fonttiae
inaugurée à Baugé le 20 décembre 1863 porte son
médaillon par un autre David, Y. 1. 1, p. 2i4.-»
Nombre de pièces de théâtre aussi, dont Qoérard
cite quelques litres, se sont inspirés du nom dn
roi René, que les Angevins n'oublieront pas.
Vt> de Reni, roi de NapUê {par Legomrello] ( Angen, ITSt ,
ia-4» de 39 p.).— Le P. Hugo, liiat. de lienê J", Jean. Ni-
colas, iifné //,e/e.. Mss. io-i*. pap., de ^(84 p., k la Biblioth.
de Nancy. — i.-B. Loclerc, Jtené d'Ânjon, roi, due, eumtt,
peintre, poète, m-tsitien et fifuriste, Mis. V. d-denia,
t. II, p. 476. — Christ. VlUenenTe de Bargcaiont, /Yetti
Aist. mr René d'Anjou (Mareiille, 1817, in-«)- deS6p.et
Aix. 1880, in-8*) — L -Fr. VilleneuTe do B.. ^ùf. de Mené
tTAujou (Parif, 18i5, 8 vol. iii-H*, avec 17 pi.). — /oitr-
nal de» Hnoants, f8il, p. 417; 18S5, p. 5l9. arlicles d«
Raynouard sur les deux précédents ouvrages. — P.-E. Guil-
laume,/Vo/fc« «ur Vhist.de fit^ié d'Attjou par Al.de \Hlt»
neuve, lue à rAcadéniie de Besançon (MMançoii, 1826,ia^).
" Portrait et histoire des Hommes utiUë (1841), oolke
par M. Durosoir. — i'iutarque Franc., t. Il, p. UÔ. noliot
par M. do Vlilencuve-Trans (184H) — Cordelicr-Dclaiioaa,
René d'Anjou, (Tours, 185i, 8' édlt., ia-18. avec A gr.i.->
Th. da Qualrebarbcs. Rtogr. de René d'Anjou^ en tête ds
ses Œuores complètes, — et tirée à part, in^lS, de 88Mp.
— Lecoy de la Marche, Le Roi René (1874. 8 vol. lo-g*),
ouvrage lionoré du gi-and prix Gobert en 187&. — V. dss
Comiites-reDdtts dans le Journal Officiel du 3 iuin IgîS,
Çir M. Ed de Barthélémy; dans la Presse, par II Marias
opin, surtout dans la nevue Critique ée^ 30 octobre at
fi-li novembre 1875, par MM. Fagnies et A. Giry * Leeey
de la M., Extraits des Comptes du roi René (gr. in-4%
187.4, de XVI 368 p.) - et dans le Journal Offinel des 31 oc-
tobre et 1** novenabre 1873, Rapport sur sa mission en Rth
Ue.— Blordier-L., Angers et ù Réparl. de Al.^t'^L., X. \
p. 324, et iln^era rt VArsjou, p. 1-18. — Vallel de Viriv.,
Hist de Chartes V//. t. 111, p. 70 et suit., — et dans la
Biogr. Génér.^Th. Basin, hist. de Louie XI, 11. cli. 10;
IV. 85 ; V, ïO— Quicherat, hroeès de Jeitnne d'Are, X. IV,
83. 88, 70. > Efp. David, Explie, deseérém. delà Féie^lHem
d'Aix (1777, iii-18). - Bouson de Lasaalle, E*sai sur If
comtes souverains de Prooenee (Aix, 1821 , in-8*) -^ et Ici
bisloirps généraks de Provence. - Qauda MénardL Pefhit,
Mss. 875. t. Il, p. iiO. — Alman. d: Anjou, 1788. p. ita.-
Rullet. de la ^oe. Ind. d'Angers, 1839, p 84vf, notice par
Grllleet185J,p. 58, notice par M. Marcbegay —Roger, R%Mt.
d'Anjou, p. 330-378.— Bourdigné. lit* part., cli. xiv-xx.-
Mosaïque de l'Ouest, 8«année. p. 838 — Rev. d'A njou, 1861 .
t. Il, p. 480.- Pélrineau des N , Mss. 1070.— /7e/ar. du stège
d* Mrtx en 14SS...., publiée par M. de Sanlcy et Hagne-
■lin (Metx, in^S", 1835. avec pi. et cartes). — Arcb. ■»-
nie. d'Angers CC 8, f. 133. ss Snr les tableaux om Utu
qu'on lui attribue, Lecoy de la Marche, t. Il, OU, 75, et daas
la Reoue des Quest. Aûl., janvier 1870. p. 170-183.— Jtcvitf
Critique, novembre 1875. ~ Renonvier, Les Peintre» et
Enlumineurs du roi René (Montpellier. 1S57, ia-4%a««
une plioîogr.). — A/#tn. de V Institut, Classe de iÀH,, t. V,
exlr. du Mém. de Lectere. — Miliin, Voyage dans les dé*
p*trL du Atidi. t. 11. p. 343-351 et pi. XLIX. — Alex. If
noir. Mon. des Ans lih., p. 46. pi. XIV. — Btbl. de VEc,
des Ch., V série, t. III, p. 07 et 448 — Boiaser^. HuU,
du Corn, hist.,!, 106.- Chaumelbi, Très. d'ArU de /Voa.
(Marseille, 1K08, p. 107-118. - Revue de Bref., novembre
l8i>l, p. 371. — Réperl. arch. de M.^t-^L., 1804. u. 387.
^Arch. ;e l'Art J-rahÇ.. I. 881 ; V. 80i>-8U. Catul U
Vailiére, 1,1 3 et U.^Mtm.delaSfte.ilttt. de JJnrstiîle,
HflA, t. XXXV. p. 138. • Champollion. A'b^' sur te iHur-
nat du roi René [il]. — Hi-niim, JJon. Franc., VI. p. M8
et suiv. =s Sur ses éciils, Unniut, A/an. du Lia,, IV, «231.
" Baibier. ilnon .1.49 — Reoue des Soe. Har., 18«9,
p. 14; 1873. p. 548; 1875. p. 118-113. ^ Eibiù»gr. dm
livres d'amour, V. 343. -Qoérard, Fronce Litt , XII. 138.
- G. Bmoet, la France Itliér, auXV**. (1865, in*^).—
GoDJst. t. IX. 0. M6. — Bihl, de rSe, détÇh., r sArK
^ If p«M7*998»49PnMriMpoftiiiiirNilis4MMifliMM9l
RÊN
— 243 —
REN
I ignrfa, — oatrt 1m initteatioiis d^à donnéet. —
Moaifiuicoa, Altmum, de la Mon, Franc, (édit. 1131). ITI,
pi XLVK. p. SS4. — Musée de VenaUles. n* WiS. — Gai-
mèrm. Bar.. d'Oxfèrti, 1. 11. -Lehoreeu. Mat. de rSTéchtf
d'Aocff*. t ni. p. SS^ — Joum, de M.-êt-L, des 85 juillet
•I 30 «oât VSS^.^M^m, de la Soc. d'Àgr, , Se. et A rts d An-
çfn, iMff, p. 5-140. — Nouvelle» areh., n* S3.— Bép^'t.
erth., 18fU. p. «8 et 8i7. ^ ifeoue arehélol . 1847. p. 755.
— l'étude U Tnill . De eript. d'Anger», nouT. édit , p. ne,
173-l75.>Mmin. Voyage dan» le» d^art. du Midù t. II,
p. SI. pi. XXXll. — Fmris de Si- Vincent. Ree, de dioert
■WflMN. (iA-4*, 1815).— DttMNDflierird, LêeArUau Moyen
Âge, 9- idrie, p. XXXV. — Hucher, Bwd evr thist. et le»
menum. d^ la Snrthe, p. 71 . — M^m. de» A ntia de fOue*t,
1SBI,p.397.ssSuriesmonnaiei,PétrineBudesN.,llM.961,
Monnaie» d^Amjou. — De Seuley; Beeh, »ur le» monn. de»
iuc» de lorraine, pi. X-XI. et Bech. »ur les monnaie» de»
comtes et due» de Bar, ni. VU. ~~ Revue NunUsm., 1840,
p. Sn et 18U, p. 886.— Tobiesen-Duby, Monnaie» de» bt-^
ront, pi. XCIX. — D. Calmet, ffiet. de Lorraine^ II, pi. II;
V, pi. II -VerRan, Monete del reano di NapnU, p. 47-49.
-> Manlori. Antiq. liai . t I, p. 31. = Sur ses sceaui et
bliisnos.le P. Ménétrier. L'Art du Blaeon ju»H/lé, p 171. •
BlAoeard. feonoç. de» Seeauv iu Dépari, de» Bouehe^^dU'
Jthdne, pl. XX'XXII. — Douet d*Are, Cnllect. de» Sceaux
de» Archive», n*' 800-811.— D. Calmet, Bi»t, de Lorrains,
n^pl. IV: V. pl. II. " Rufil, Hiet. de Mar»eilU, I, 866-
Sin: 874. 406. etc.
■éBeg*«lt« groupe de 4 moulins à vent, e"*
de Vergonnes.
Béaerle C^)* '•» o"« d'AuDeree (Cass.). —
VAmerie (Et.-M.); ^ f., c"* de Chanteusêé;
•■ f., €•• de Cholet, — La Fennerie (Cass.). —
La Aentere (Et.-M.) ; — f., €■• du May. —
La Regneris (Case.); — vill., c"« de {a Tour-
Landry; — donne son nom à un ruiss. né sur
/i e"', près le willage, qui se jette dans le miss, de
U tfaitière, après 1,500 met. de parcours sur la
e** eo forman t limite avec Coron.
■éB«vff(le), f.. c"* de Champigné.
BeBfmlrle 0a). ham., c"* de Moxé.
Bénie» (le) , C* de Dénezé-êous-le-L, —
La Reinière (Cass.); •■ f.. c"« de Segré. —
Renier (Cass. et Et -H.). — En est sieur n. h.
Pierre Bodry 1631 (Ei.-C.); ■• V. Régner.
Béaiére (la), cl., c»* de Briolay, — En est
fieur Th. Guichet 16S0; •* ham., c"« de Cherré;
■> f., c"« de Corté. ^ En est sieur J. Lemasson
1505; •* f.. c"* de DurtaL — En est sieur n h.
Heoé Honstreol 1686, Mic.-René Brouard» maître
taeneur, 1767 1 — f., c»* de Grex-N. — Ane.
Daison noble, dont est sieur Jacq. de Sacy, 1601,
mari de Françoise do Bardon; •* f., c»* de
Jarté. -^ En est sieur Jos. Drouineau, licencié
ès-lois, 1716, 1720. mari de Madeleine Boury ;
• f., c"« du Pleeeie-Gr. ; = c"« àtPontiqnii
• f., €■• de Vaulandry, — La Peignière
(EJL'U.); — r., c" de PruilU; - f.» c»« de
St'Hilairt'^U'B. — Le lieu et hoBtel de la
Rainerie 1484 (Pr. du Goudray-M.). — Ancien
fiel U«^pendaot du prieuré de N.-D. de Vihiers
1680; » bam.. o"* de St-Rémy-la-V, — La
Rionelière xvii* s., — la Reunelière 1780
(Eu-Cy. — La Réomelière (Cass.) ; — m»». c»«
de Seiches. — Eo est sieur et y meurt en 1719
l'abbé Louis Toché, chapelain en Téglise parois-
siale ; « f , c"« de Samloire»
Béaléfes 0es). tt., c"« de Bouillé-M,, avec
petite chapelle en forme de grotte sur la place d'un
Tlim ebéM détntit, f|iii portait dans nue niche
vue itotwno d# Viorfi. On j fient en péleriDagi
ponr la gnériaon de tous les maux; — (les
Grandes-}, m«" b. et f.. c"« de Bouzilli. —
Appartenait à Marie Gnineau de Si-Martin, inho*
mée i Tâge de 90 ans le 14 septembre 1748 daes
l'église de Bousillé; — en 1781. àBrichet, prési-
dent au Grenier à sel de St-Florent, qui l'aliène
le 18 avril; — (les Petites-) m«" b. et f., e"« de
Bouzillé,
. Rennale (la), c>« du Bourg-d'Iré; •■ f., e>«
de Loire ; — f., c'« de Ste-Gemmea-d^A.
Rennes {Guillaume de), sieur de Lille, eoo«
sellier du roi i Saomur, où il était né, a chanté
en vers Lea Merveillea et Miraclea tant
naturela que aumaturela de la terre, arbrea,
plantea, pierrea, minéraux, animaux rai*
aonnahlea et irraiaonnablea de la mer, dea
eaux et fontainea, de Vair, du feu, dea
deux et dea aatrea^ recherchez en confirma»
tion de ceux qui ae font journellement en la
chapelle de N.-D. dea Ardilliera lèa Saumur
(Saumur, 1628. P. Godeau).— J'ai aussi sons lei
yeux une petite plaquette in-24 de 11 p. qui a
pour titre : Stencee aur Vantiquité de la cha-
pelle de N.-D. dea Ardilliera et en quel
tempa l'image de la Vierge fut trouvée. —
Au verso, figure une dédicace à la Vierge en forme
d'inscription latine par Guill. de Rennes, une
antre à l'abbé de Boorgueil par Timprimear
René Hemanlt (8 août 1619) qui se réjouit d'a-
voir obtenu du poète les vers qu'il voulait dé«
truire. Suivent l'Htetoire et deacription c2ea
Ardilliera (14 stances de 6 vers) et 84 Stances
à la Vierge on il exalte et décrit la merveille
incompréhensible de la Conception immaculée. — >
On trouve encore du même auteur un sonnet en
tôle du Déluge de Bourneau, V. ce nom.
RénoUére (la). m«" b., c"* de la SéguU
ntè«-c. <— L'hoatel noble de la grande et
petite R, 1540 (G 106. f. 341). — Eo est sienr
Hubert Trochard, écuyer, 1540, Léonard Sapi-
naud> écuyer, 1678, f 1® 31 ^'^ ^^^ ". h. René
Loriot 1714, 1731, Jacq.-Loois Bourassean 1740»
mari de Gath.-Jeanne Poupard. 1749. mort en
1781. -^ L'habitation porte la date de 1753. Elle
a dA remplacer une plus ancienne construction
dont subsistent trois pierres encastrées dans le clô*
cheton aux armes des Lyrot, des Bontiller et des
Montalais, et les colonnes monolithes de la gale-
rie. -« La plaque en fonte de la cheminée porte
aussi l'écnsson des Bontiller : de gueulea à troia
botttetZZee d^argent poaéea f et i.
Renotlerie (la), L, c"* de Villemoiaant^ —
Appartenait en 1450 à Yvon d'Andigné.
Renottiére (la), f., c'« de Freigné,
Renoa» cl «c** de Bocé, près Changé, acquise
le 19 mari 1639 de Jean Meffray par J. HimauUi'
vicaire de Nantilly. et détruite dès le xviii* s. ;
« f., c** de St'Hilaire^du^B, — La Renom
1787 (El.-G). ^ Un engagement y eut lien le
20 juin 1831 entre un détachement de ligne et •
des réfractaires.'
Renom (Denie-Jocçues), d'Angers, vicaire
de Gheviré-le-Ronge, élu cnré eoniUtnlioanel de
Cbdonnei'inr-Loire, le 22 mars 1791, renonça
le 28 frimaire »d U mx fooctioiit da enlte. ««
RËN
- 2U-
llEN
C*esl le môme, je crois, « le révolotionnaire D.-J.
« Renou, capitaine de chasseurs », comme il s'in-
tilitle, qui cette année même, le 20 prairial, four-
nit les deux Hymnen pour la fête de VEtre
Suprême (Angers, Hame, in-8<» et in-4« — et
in-12 do 12 p., avec les poésies de Desforgs et
de Goutouly) ; — et aussi : A toué Uê fanatiques
qui ont encore un peu de raison et en parti-
culier à cevx de la Vendée, couplets sur Tair
de Pauvre Jacques — et A tous les despotes
ligués contre la République. — Il vivait ma-
rié à Angers en Tan IV et avait pris Tétat d'hor-
loger.
Renoo (François), « imprimeur du Roi et
c du Collège », à Saumur, 1666.
Renou {François), — on Renoul, — sieur
de la Riperaie, conseiller du roi, receveur des
Tailles d'Anjou, signe, n'étant encore qu'écolier,
auditor classtcus, une épigramme de six vers
latins (1611) en tète du Stemmata de son
maître de rhétorique. Math. Regnauld, V. ce
nom. Il a publié plus tard un traité sur
L'Afrique et ses merveilles (Angers, Ad.
Hauger, 1635, in-8»), « et autres sujets où il a
« éclalrci, — dit Roger, Hist. cTAiy., p. 527.—
m quelques antiquités ». <— J'ai vu citer de lui
des EUmens de géographie méthodique et
curieuse, — des Entretiens des Mortels, —
voire un Livre des Etymologies des villes et
villages de l'Anjou, dont on ne peut affir-
mer ni nier, qu'ils soient inédits ou imprimés.
Renoo {Guillaume), docteur en médecine,
Angers, mari de Roberte Lecomte, mort en mars
1563. Un de ses fils, François, était curé de Seiche.).
ReaiNi (J...). Dé au May, a publié L'Hy-
gimédie ou le Monde médical réformé,
poème en 14 cLanu (Paris, Trouvé, 1828 et
Angers, Lannay-Gagnot). — 11 y attribue l'état
maladif de l'homme à son passage de l'état de
nature à l'état civilisé, assigne les diverses causes
des maladies d'après l'habitation, l'éducation, la
profession, la pauvreté, la richesse, les excès, etc.,
puis ajoute des conseils pour la santé.
Renoa {Joseph-Etienne), fils de Joseph R..
chirurgien, et de Clémcnco Jonbert, né à la Pom-
meraie le 31 janvier 1740, était dès 1755 élève en
pharmacie & Ghâteaugontier. Il se rendit à Paris
le 27 septembre 1756 et, âgé de 17 ans. partit en
1757 pour l'armée de Hanovre, où il se lia d'une
amitié intime avec Parmentier. On a de cette
époque conservé leur correspondance. Il y fut
employé comme lui, en qualité d'aide-apothicaire
en chef, puis dans les hôpitaux de Kirberg ^20 sep-
tembre 1758«l«r mai 1759), de Wurtsburg et de
Gotliogue (1760 et 1761), enfin dans les fonc-
tions de sous-aide-major au qpartier du prince
de Sonbise et du duc de Broglie. Vers la fin de
1762 il revint suivre les cours de chirurgie à Paris
et obtint le 17 août 1764 à Angers son diplôme
lie maître chirurgien II s'établit alors, comme son
père, à la Pommeraie, et sa pratique journalière
oe l'empêchait pas de poursuivre de curieuses re-
eborehes, dont il inséra las résultats dans le Joum,
de Physique de l'abbé Rosier, dans le Aec. du
fioria^, çhim, de Model, traduit par lOo ami Pap
mentier, et dans le Dict. d^hist. nat. de Vahnout
de Bomare, notamment le compte-rendu d'expé-
riencossur les charbons de terre, sur l'ergot du blé,
sur la ciguë, l'observation d'une famille de seidi-
gitaires, la description des fossiles de TAdjou. des
observations sur le tonnerre, la description d'as
champignon vénéneux» un mémoire sur l'eau de
la Loire, des remarques sur la pratique de U mé-
decine dans les campagnes, — un mémoire encore
sur l'histoire naturelle de l'Anjou. Il refusa en 1715
l'offre.que lui transmettait Parmentier, d'une chaire
de chimie à Berlin, mais il accepta en 1777 la di-
rection des mines de StGeorges-Châtelaison et da
Canal de Monsieur, qu'il conserva jusqu'en 1784.
II avait pris vers le même temps la ferme géné-
rale de la seigneurie de Putilles. —Nommé en 1787
syndic de la paroisse et colonel de la milice
nationale de la Pommeraie, qu'il avait organisée,
il se démit et fut élu le 11 avril 1791 procnrenr
syndic du District de St-Florent, fonctions qu'il
remplit jusqu'à l'insurrection du 12 mars 1793,
qui le força à se réfugier à Angers. — Il en sortit
avec les administrateurs à l'approche des Ven-
déens et donna sa démission le 10 octobre, pour
prendre la charge d'apothicaire aide-major de
l'armée des côtes de Brest qui le fixa quelques mois
à Nantes. Nommé pharmacien en chef le 30 floréal
an m, il se trouva chargé du service de vingt hô-
pitaux en plein blocus et pressé de famine. U refu-
sait pourunt le 25 floréal an IV les fonctions de
commissaire exécutif du canton de Montglonne.—
Le 2 fructidor an Y il fut appelé par l'administra-
tion départementale à la chaire d'histoire natu-
relle dans l'Ecole Centrale d'Angers. Son discours
d'ouverture existe en Mss. autographe aux Ar-
chives de M.-et-L., ainsi que la grande et curieuse
carte minéralogique dont il annonçait alors s'oc-
cuper depuis plusieurs années et pour laquelle il
convie ses auditeurs à lui apporter des échantil-
lons avec la mention exacte et topographique des
lieux de rencontre. Il renouvela cet appel dans
VAlmanach de chaque année an profit du
Muséum d'histoire naturelle adjoint à l'Ecole. 11
y ajoutait de toutes mains les collections qu'il
pouvait réunir et fut assez heureux pour faim
acquérir par la ville le cabinet de Merlet la Bou-
laie. A partir de la mort du peintre Mercier la
charge même lui incomba encore du Musée de
tableaux.
Il mourut le 7 juillet 1809, libre depuis la sup-
pression de l'Ecole en 1804 de poursuivre ses
études toutes désintéressées. Il a laissé, outre on
cabinet de médailles et des collections de tout
genre,— où figuraient notamment la croix épisco
pale d'H. Amauld, des tableaux, des dessins de
Marchand, des livres,— plusieurs recueils sur les
Antiquités de V Anjou, sur l'histoire natu-
relle de Maine-et-Loire, sur la Statistique,
qui se trouvent, quelques-uns perdus, les autres
disséminés en diverses mains. Il préparait aos»i
une Histoire de la guerre de Vendée, dont
j'ai entrevu et recueilli quelques fragments in-
formes. M. Guillory cite de lui un mémoire ré-
lumant les procédés de viticnitar« «t da vinifica*
tioUp où il recominande aoummont l'introdiictioq
RBN
— 24S —
RÉT
de U charrae dans les vignobles. «-Il avait époasé
la fille de Bertrand de la Ghcsnaie, qui loi donna
toat an moins deux fils.
Areh. de M.-ei-L. Séries L et T. — Répert. areh,, i80^
p. 405-416, art. de M. Renault. >- Guillory, Calendr. du
vigneron, p. T7. — Blordier-Lang.^ Angerg et le Départ.,
L u, p. i67. - Aiuittoire de i^. p. 40. — Altnan. de
Fan Vn, p. 66.
RenoB {Louiê), « architecte et maltre-macon »,
mari de Jeanne Le Loyer, 1628, 1640.
ReBon {Mathieu), sieur de la Féauté. mari
de Charlotte Gailbault, conseiller juge magistrat
an Prôsidial d'Angers, maire le !•' mai 1685-
1686, continua le i*^ mai 1687-1688 et nommé
échevin perpétuel le 7 juin 1689. — C'est sous
son premier mairat que fut obtenue par la ville
la création d'une Académie royale de Belles-
Lettres (join 1685). Il lui fit disposer au fund du
jardin de râôtel-de* Ville un pavillon pour les
séances, dont on voit figurer le dessin au revers
de son jeton, avec la légende : Domus hoêpita
Musis; — sur la face, ses armes éPor au pin
de sinople fruité éPor. — Mort le 9 décembre
1711. âgé de 68 ans.
Renonmrdaie (la), f.. c"« de la Poitevi-
fiière.
Renouardlére (la), vill., c^^* de Briasartfie ;
■■ f., c»* de la Poitevinière. — La Noir-
dikre (Et.-lf .). — La maison, fief, seigneurie
€t domaine de la Regnouardière 1540 (G 105,
f. 90), relevant de Launay-Gobin, avec château
dont Une reste plus Irace, sauf peut-ôtre quelques
Tesrïges des douves. — En est sieur Phil. Bérart
dès 1314, Franc. Bérart, 1459, Claude Chenu en
1514, dont la fille épouse Jean Deshommeaux, —
René de Bouchet, mari d*Anne Chenu, comme
eorateur des enfants de ladite dame et de Jean
Deshommeaux, 1607, René Chenu, sieur de la
Frétellière, à défaut d'héritier direct, dont la fille
unique se marie en 1648 avec Jacq. de Vaugirauld
de Rochebonnp; — Marie-Augustine de Y., épouse
en 1739 de Louis Legouz du Plessis; Jacq. de
Vaugirauld 1790. — La tradition prétend que le
manoir aurait été incendié et par suite abandonné
par ses maîtres qui auraient emporté de la cha-
pelle seigneuriale, dédiée à la Madeleine, le ré-
table sculpté qu'on voit encore dans le chœur de
l'église paroissiale, — V. ci- dessus, p. 135 et
rectifier, — don en réalité d'un Saint-Offange,
contemporain sans doute des autels, qui portent
leur date : 1654. — Les chapelains résidaient
au bourg dans la maison dite encore de la
Madeleine,
RenoBardUéres (les), ham., c*>* de CAeutré*
U' Rouge.
RenoBllére (la), f., c"« de Trémentines.
RenoaTellerle (la), cl., c**" de Loire.
ReDOBTeUIAre Ga)» f., c"« de Clefs 1611
(Et-C).
RenoiUK {Jean- Baptiste), né à Angers, moit
à Laon, où il était supérieur de l'Oratoire, le
S6 décembre 1701, a laissé dent ouvrages publiés
par le P. Lelong : Méthode nouvelle pour
apprendre facilement les langues hébraïque
et chaldaXque, avec le Dictionnaire des ra-
tines hébraïques et chaldaXque^ (Paris, Col-
lombat, 1708, in-8») ; — ^ouneau Dictionnaire
hébraïque, contenant les racines et dérivée
de cette langue en vers français (Ibid., 1709.
in.8o).
Renuaière (la), f., c^^" de Maulévrier ; «i
ham., c"" de la Rom,agne. ^ Les Hemua-
stères (Cass.).
Renvoyé (Jean), maltre-horloger, Angers,
mari de Jeanne Bellœuvre, 1594.
RéoUes (les), c»« de St-Martin-de-la-PL
Ai^itelKène (la). —Y. la Rénière.
RéoadeC (le), cl., c>« de Noyant'S.-le-L,
Repairon (la), ham., c»* de la Jumellière.
Reparaie (la), f., c»* de Grugé-VH.
Repeanellére (la), cl., c"« de Marcé 1693
(Et.-C.).
Repentir, cl. , c"' des Verchers,
Repeteiiière (la), f.. c»« de Montilliers.
— La Rapitelière (Et.-H.).
Répiellerle (la), ham., c»" de Mon^ean,
Réplére (la), f., c"« de ta Pommeraie.
Repos-du-Chassear (le), cl., c"* de la
Plaine.
Reposoir (le), chapelle, c«" de Dampierre^
sur la route de Saumur à Chinon, appartenant à
rOratoire de Saumur et qui fut vendne nal^ le
9 fructidor an IV.
Répussardière (la), f., c»* de Corzé. —
Ane domaine de la chapelle de Voisin, puis de
la cure de Briançon, vendu nat^ le 9 juin 1791.
RépassarC (Julien), maître chirurgien ordi-
naire de l*abbaye de Fontevraud, 1610, 1623.
Répnsserie (la), cl., c*** de Loire.
Résistade (la), cl., c"« de ta Pommeraie.
Rest«anc. rill. gallo-romaine, plus tard prieuré
bénédictin dont la chapelle sert aujourd'hui d'é-
glise paroissiale à la ville de Montsoreau, V.
t. II. p. 734.
Rétail (le), f., c*« du Xon^eron; » f., c"* de
ta Romagne ; — f., c°* de St-André-de-la-M.
RétaiUandlére (la), f., c»* de ta Tes-
soualle.
RêtalUerie (la), f., c"« du Marillais.
RétalUiaa (Augustin), né à Cholet le 9 no-
vembre 1767, négociant jusqu'en 1793. puis com-
missaire des guerres à la suite d'une dirision
active pendant la guerre de Vendée, se démit en
1794 pour cause de maladie, et rederint négo-
ciant jusqu'en l'an XII. Membre de la Commis-
sion des Hospices, il entra au Conseil général le
28 août 1808 et en sortit par démission en 1822.
— ( Victor), fils du précédent et de Joséphine
Conibault, né à Cholet le 18 février 1809, prit
part en 1831 , comme enseigne sur ta Béamaiset
à la prise de Boue, dont une rue conserve encore
son nom, et après de nombreux voyages dans les
mers du Sud, il commandait le narire station-
naire à l'entrée do la Gironde, quand il fut appelé
à un emploi supérieur dans les bureaux de la
marine à Rochefort. Il avait épousé le 28 sep-
tembre 1840, à Cholet, Marie-Louise Richard et
s'y retira pour diriger une maison de com-
merce. Il est mort d'un accident de voiture & Cau-.
terets, dans les Pyrénées, le 9 août 1861. »
(Auguste-Edouard), petit-fils d'Augustin R., né
REU
— 246 —
RÉV
à Angvrs le 8 join i83S, capitaine commandant
l'artillerie an Mexique, meail dn Tomito à la
Véra-Cruz le 17 jnin 1864. Agé de 3S ans.
Rétandière (la), f.. c"* de Beaupréau, —
Restauderia 1150 cirra (2* Cartnl. Sl-Serfe.
p. 13) ; — ham., c"« de Broc; — liam., c"« de
la Varenne, -^ La Ruiaudière 1506 (Sl-Flor.,
Rot. I). — Terre et domaine de la Rit 1511,
•^ appartenait à Jos. Beanmont d'Aiitichamp
1749 par béritaxe de son grand-père P. Bioet;
•■ f.. c^ de Vihierê, dépendance de la core do
St-Nicolas de V., par acquêt en 1638 de d"* Franc.
Pouillolle, vea?e Herberean.
Réteaa, f., c"« d'Yzemay.
Retenoe (la), f., c"« de Carbay,
Rétiiais (les), f.. c"« de la Pommeraie; —
el., c»« de Montjean ; — (les Bas-), f. et cl.,c»«
de la Pommeraie.
Réthoreri« (la), f.. c«* da Ménil.
Réthorie (la), cl., c^' de St-Macaire-en-M.
Rétière (la), f., €«• du May ; — f., c"« de
Sk'Christophe-dU'B.
Réiif {ÉliBée-Martin), néi Cbambon (Loir*
•l-Cher), le 11 novembre 1864, d'abord instituteur,
pais direcCear de la Société d'assurances V Union
ùCcidentaUt à Angers, y avait fondé on journal-
afflcbes bi>hebdomadaire. la Renommée, dont
le premier numéro date du 3 août 1845 et qui prit
fln en 1848. *- En mars 1818. il se porta can-
didat, comme tant d'autres, à la députation et fit
ta profession de foi le 11 mars dans un Appel
au peuple (Gornilleau, in-8« de 4 p.^Il est mort
aliéné en l'hospice d'Angers le 10 avril 1851.
Rétifs (les), r, c"* de St-Martin-d'Arcé.
Retlnerie (Ia)« hana., c"« de la Perrière.
Réilnièra (la), ham., c** de Thorigné,
Rétlvr«aB {Jean), maître architecte, Angers,
1698, mari de Cath. Crasnier.
Rétlvrlére (la), f., c"* de Bécon\ — c»«de
BlaiBon, — Certaines terres, bois, mazeriê,
freaehes, où aultrefoys y avoit des maisons,
jardins et appartenances, le tout appelle la
fresche de la Rét, près le Tertre Rouault
1606 (Ghap. de Blaison) ; — vill., c"« de Cham-
pigné; — f., c>« de Chigni.
Rétt¥iéres (les), bam.. c*« de Genneteil ;
«i bam., c"* de Thorigné.
RéCora» f.. c*« de Geste. — Ritort 1458
(E Bobard y), relève de fiobardy. — Y. Rutort.
RéMe (la), f., c"« de la JumelUère; -» f.,
c^ de la Pommeraie.
Rétaére (la), f., c"« dn Voide\ — donne
ion nom i un petit cours d'eau, qui se jette dans
le miss, du Co'sil, — et non dans le Lys, comme
il esi dit ailleurs.
RétOMrie (la), m«'> b., c>* de la Perrière,
tout à l'entrée du bourg, k droite, vers l'O.
Rétasiéres (les), bam., c"« de Briolay, ->
Cest le même que l'Artuetère, Y. ce mot, dont
partie est sur Tiercé.
Reaf aé» bam., C** de Villévéque. — JRui-
gniaeum 1109 (Mss. 6i4, 1. 1. f. 489). — Ruin-
niacum 1036-1056 (Si Serge, !•' Cartul., p. 67).
-» Reunier (Et.-M ). — Ane. fief et seigneurie
doot est sieur en 1674 Jean de Gollaa, lieutenant
particulier i Baugé, n. h. Christ Troehon et
1770.
Reallléra (la), bam., c"« de St-Laurcat-
dU'Motay.
Reaffardidras (les), c"* de Thorigné. —
fferbergamentum quod oulgariter nuncu-
patur la Rusardière 1317 (Pr. de Thor.). —
Domaine donné au prieuré de Th. par la fllle da
Robin Rn.<tsard, dont il conserve le nom.
Reassiéres clés), vill. , c»« de Soulaire-et-B.
— En est sieur n. h. Ant. Gonrault de Pre^NiAt
1669.
Reatièra (la), f., c"« de l'Hôtellerie-^e-F.
Rea¥es« f., c"* de Chambellay. — La
Rouvre (Et.-M.). — Le Reuoe (G. G.).
Reax (la), f.. e^* de Marigné. — La méi.
de la Roè 1540 (G 106, f. 293) ; « f., e» de
Saint' Barthélémy. -~ Le lieu et cl. de la
Reue 1650, de la Reux alias la Rue 1G97
(Ghap. St-Laud). -* La Reux (Gass). — Eo
est sieur Briand Gocbtlin^ sur qui elle est vendoe
judiciairement en 16SI à Pierre Goicaud et Elis
Bavard. -^ Pierre Landévy 1650; — Franc. Bunet,
consul des marchands, par acquêt le i4 no-
vembre 1674 d'Elle de Landevy.
Reax (les), c^ de St-Sihyin. ~ La grande,
la petite Roue (Gass.V — Le lieu censif dt
la Roe ou de la grande Roe, avec maison
de maître, chapelle, avenue, cour, vivier
1786 {Affiches); — Y. Za Roue, la Roe, la
Rue.
Reazérieax, f., c*« de Chemiré-s.-S.
Reaaérleax, f., c>« de Morannes, au pas-
sage sans doute du pont antique et plus lard da
bac de Brissartbe, où se continuait Tancienns
grande voie encore reconnaissable i sa chaussée
sorcKhaussée et pavée de gros blocs de pierre
entremêlés de blocage. ~ L'habitation comprend
deux vieux corps de logis, reliés par un pont de
trois arches plein cintre formant écoulement k la
prairie. Il y existait deux antiques moulins, auj.
détruits, appartenant en partie au Honceray d'An*
gers au xit* s., puis à l'aumônerie de Cbàteauoeul
depuis le xiii* s. —Molendini de Rosserio llOt-
11S4 (Gartul. dn Bonc. Rot. S. ch. 63). — Mo-
lendini de Roserols 1114-1134 (p Cartnl. Si-
Serge, p. 168). >- Molendinus de Roserolis
1114-1134 (Ibid.. p. 169). — Molendinus de
Roserellis 1190-1300 (Pr. de iuigné-le-P.. cb.
or.). — Molendini elemosinarie de Castro
Novo in aqua Sartœ ad beriam de Roust-
reux 1S94 (Pr. de Séronnes, ch. or.). — Le
Chapitre de St-Maurice, qui en était devenu pro-
priétaire au XV* s., arrenie en 1477 « une place
« où eust anciennement deux moulios . . . près
« la ville de Brissartbe en une boyie de la ri-
m vière de Sarthe , nommez vulgammeot les
« moulins de Bousereux ». — On les voit
reconstruits dès avant 1505 et repris par le Cha-
pitre sur le tenancier Guyon Pouquet pour défaut
de paiement de la rente (G 562, f. 57 et 65).
ReTaehére (la), f., c"« de la Potherie. —
La Révadière (Cass. et Cad.).
Révallalèra (la), castel et ml* à eau, e*« de
Brain-sur-AU. — La Valinière (Cass.).
RÉV
- 247 —
RÉV
ftevudUère (U), f., c"* de la Vartnne,
RevfiBlC« h., avec m^" à eaa, c»* de St-Rémy-
Ïa-V. ^ Molendinus qui Rehellia nominatu»
€ét 1075 (Cari. St-Aubin. f. (>0). — MoUnus qui
dicitur RebellU 1070 (Ibid.. f. 60). — Rouuau
(C. C). — Ce nom, qui sent la guerre, lui vieut
s«ns doolo des discn-'^ions qu'y provoquèrent
entre les moines de Si- Aubin et le Chapitre de
St-Martin d'Angers, la cooslruction du moulin au
XI* s , puis sa translation par les moines sur un
terrain laissé vacant par le départ des habitants,
que décimaient la misère, le.') guerres ou les im-
pôts. — Un tertre voisin semble indiquer l'em-
placement d'un moulin à vent de date bien pos-
térieure, aujourd'hui disparu.
Réveilehleit (Denis), mettre architecte, An-
gers, mari de Marie Davy, 1705, f le 6 novembre
1733. âgé d<> 60 ans.
Revelllére (la), vill., e"« de St-PauZ-du-B. ;
* f., c"' de la Teasoualle.
Ré¥cilloii, f. , c"« de St-Germain-des-P, ;
— donne son nom à un roiss. né tout auprès
vers S., qui coule du N.-E. au S.-O. rtse jette
dans lo ruiss. de la Loge ; ^ 4,500 met. de
cours; ■- ham., c°« de Villemoisant ^ Le
Heu, domaine et métairie des R. 1563 (E 109).
— En est sieur Pierre de Clermont, qui le relevait
de Bécon ; -» V. Révillon»
Réveletle (la), h., c"* de St-PauUdu-B.
Bévelliére (Jean-Baptiste-Louis de La),
ûh atné de Jeao-Bapii^te-Joseph de la R., juge
des Traites et maire de Montaigo, et de Marie-
Anna Maillocheau, né à Montaigu le 21 sep-
tembre 1751, fut élevé à Beaupréau, pois à Angers,
où il prit ses grades de droit. 11 alla ensuite prêter
son serment d'avocat à Paris et revint à Angers,
Un petit vignoble , qu'il possédait au village
de Chaume, le mit en relation avec M. Barrin
de la Galiâsonnière. qui le 9 novembre 1776 le
nomma sénéchal de son marquisat de la Guerche.
— Le 31 août 1784 il épousait à Angers Victoire-
Marie Bergf^r, flile du docteur François Berger,
qui lui apportait en dot la belle propriété du Flô-
ebay. La môme année il avait acquis une charge
de juge magistrat au Présidial. — Elu en 1790
président du District d'Angers, il fut nommé
membre du Directoire du Département en dé-
cembre 1792 et s'employa avec ardeur aux mis-
sions les plus pénibles. Du 6 au 13 avril 1793 il
était attaché comme commissaire civil à l'armée
de St-Lambert-du-Latay. Du 9 mai au l'^" juin
des pouvoirs spéciaux le déléguèrent auprès de
TAssemblée Nationale pour presser les envois
de troupes et obtenir la révocation de Berruyer.
Il avait fait route dans ce voyage depuis Tours
avec le futur maréchal Berthier, alors aide-major
de Leygonnier. — A partir du 1*' juin on le
trouve à Tours, puis & Amboise, avec Turpin et
Ollivier, pour recueillir et diriger sur Ang rs des
subsistances. De retour, la présidence lui fut dé-
férée du Tribunal criminel du Département. —
Mais rarrèté des représentants en date du 5 oc-
tobre 1793 le destitua, « cdmme un de ceux qui
c ont le plus contribué à égarer l'opinion pq-
« bUqne ». locareéré on mois plus tard, il fut dirigé
sur Amboise, lié à la tète d'un convoi de prison'''
niers, c avec ces êtres », — écrit-il dans sa protes-
tation, — c auxquels il ne ce.sse de faire la guerre
c depuis quatre ans et pour lesquels il a la plus
c sincère horreur >. On lui reprochait surtout
son modérantisme et en particulier d'avoir signé
l'adresse du 31 mai. ^ Conduit à Paris, il y fut
condamné avec Brevet de Beanjour et Dieusie,
sur le rapport de Fouquier-Tinville le 26 germinal
an II et exécuté le môme jour.
Arch. de M.-el-L. Série L. — Mém, de la Soc. Aead»,
18J4. p. S46.
Révelliére {Viciorin de La), troiMème fils
du précédent, né à Angers le 9 avnl 1791. fit ses
études de droit à Paris avec son cousin O.isian et
revint s'établir i Angers, où il entra en août 1830
dans la Commission municipale provisoire. Trois
élections successives, de 1830 h 1834, l'envoyèrent
représenter le pays i la Chambre des députés.
Ren ju à la liberté de ses études littéraires et de
ses goûts artistiques, il se prit i parcourir l'Eu-
rope, l'Italie surtout, en touriste et a laissé de
ses voyages une rédaction Mss. dont un fragment
a paru dans les Mémoires de la Société aca^
démique d^ Angers, t. XX, p. 1, sous le titre
d'Essai sur la canalibation de l'Ehre. La
même compagnie avait eu communication dans
une précédente séance d'une étude intéressante
sur la prétendue conspiration des Fédéralistes en
Maine-et-Loire (1864. t. XV, p. 264), où il cite à
plusieurs reprises des passages inédits des Mé-
moires Uss. de La Révellière-Lépeaux, son oncle,
qui lui avait confié le soin d'en surveiller la pu-
blication. Elu le 27 août 1848 membre du Conseil
général jusqu'en 1851. maire d'Avrillé du 13 no-
vembre 1830 au 24 février 1848 et de nouveau
du 10 août 1848 i 1852, vice -président de la So-
ciété d'Horticulture en 1865, président en 1866,
il n'avait pas de passion plus vive que la cul-
ture des lettres et des arts. Lié d'une ami-
tié tendre avec David et Bodinier , il acquit
à la vente de la duchesse d'Orléans, pour la
somme de 8,000 francs, VAngelus de ce der-
nier maître dont il a fait don au Musée d'Angers
le 14 février 1865. 11 est mort dans un court
séjour au 6ué-du-Berge en Thouarcé le 9 janvier
1865 et fut rapporté inhumer le 12 à Avrillé. —
On a de lui Aux Electeurs de Maine<t'
Loire (Nantes, V. Mangin, 1829, in-8« de 15 p.);
— Discours de M. Victor (sic) La Réoellièréf
député de M.-et-L. (Angers, Ern. Lesourd,
s. d. (1831), in-8o de 6 p ) ; ^ Extrait du Mo^
niteur du iO mai i837. Discours de M, Vie-
torin La Révelliére (Paris, Agasse, in-8* de
7 pO- C'est le Discours prononcé aux obsèques de
Félix Bodin ; — A Messieurs les Electeurs du
Collège extra-muros d'Angers 10 février 1839
(s. 1., in-4» de 3 p.).
Révelilère-Lépeaiiz {Louis-Marie de La),
frère de Jean -Baptiste-Louis de La R., est né te
24 août 1753 & Montaigu (Vendée) et mort à Paris
le 27 mars 1824; mais, quoique son cœur, comme
il en témoigne dans ses écrits, fût resté jusqu'au
dernier jour Poitevin, et que sa vie l'ait entraîné
dens le grand courant des lattes lointaines, son dob
RÉV-
'__â48-
RÉV
h« doit pas manquer dans ane biographie de l' An-
jou où le rattachaient tant d'affections et les sou*
yénirs de sa jeunesse militante. — Après une année
passée en troisième au collège de Beaopréau, il
vint en 1767 achever ses études à l'Oratoire d'An-
gers, y prit ses grades de droit en l'Université,
puis alla à Paris, comme avait fait son frère atné,
prêter le serment d'avocat au Parlement. Il y resta
deux ans chez un procureur. 8*y dégoûta de la
procédure et, tout épris des idées nouvelles,
songeait à partir pour les Etats-Unis, puis
après une on deux amourettes, revint s'éta-
blir à Angers, où l'appelaient ses amis. Pi-
lastre et Leclerc. — Une autre liaison devait
l'y retenir mieui^ encore. Le 13 février 1781
il épousa à Faveraie Jean ne-Marie-Mélanie- Vic-
toire Boyleau de Chandoiseau, sans bien grosse
dot, mais d'esprit élevé et digne de lui. C'e^t
d'elle qu'il reçut les premières leçons de la bota-
nique, dont il s'enthousiasma bientôt. Associé aux
BotanophiUs le 14 mai 1784, il fut convié par
les confrères en 1787 à continuer le cours inter-
rompu par la mort de Burolleau et le nouveau
professeur s'y mit tout d'un coup en évidence
par un talent de parole qui le signalait à tout
avenir. Elu tout d'abord syndic de sa commune
de Paye et le premier des électeurs chargé de la
rédaction du cahier, il publia avec son frère
et leur ami commun, le docteur Tessié, un
Modèle de Doléances pour les paroisses de
VAnjou (i. 1. n. d., in-S^ de 12 p., anonyme).
L'assemblée baillagère adopta ce projet de cahier
pour base du sien propre et désigna le principal
auteur pour membre du corps électoral. Il prenait
part en même temps, mais sous le voile de l'ano-
nyme, à la propagande active des idées nou-
velles, par de vives brochures, jetées à tous les
vents du combat, telles que la Lettre à un sei-
gneur d^ Anjou accusé de tromper le peuple
(s. 1. [Angers], S8 février 1789, in-8o de 11 p.).
signée : < les associés pour la défense du peuple
« et l'instruction des paysans » ; — Adresse au
Clergé etàla Noblesse de la province d* Anjou
(s. I. n. d., in-8o) ; — Plaintes et désirs des
communes et des habitants des campagnes
(s. L n. d.) ; — Doléances et pétitions pour
les représentants des paroisses par un la-
boureur^ un syndic et un bailli de cam-
pagne ^s. 1., 1789, in-8«), cette dernière en
société avec Pilastre et Leclerc. — Il fut élu le
troisième, après Milscent et Volney, député du
Tiers aux Etats-Généraux. Il y vota constam-
ment avec la gauche de l'Assemblée, et le détail
de ses opinions, sur le veto, sur la suppression
des ordres de chevalerie est recueilli dans la Cor-
respondance des Députés d^ Anjou, rédigée par
les amis Leclerc et Pilastre. Nommé secrétaire de
l'Assemblée et dès le premier jour membre du Go-
mité des pensions, il raconte, dans ses Mémoires,
la vive altercation qu'il eut i soutenir contre Nec-
ker dont le plan primitif de finances maintenait
l'odieuse gabelle, partout où elle était établie, et,
dans ses lettres, comment, parti d'Angers royaliste
et constitutionnel, il s'engageait peu à peu chaque
jour de plus en plus dans les convictions républi- |
caines par la vue des fautes du roi « et de son
« indigne cour ». A son retour à Angers, nommé
membre de l'Administration départementale, il
refusa la charge de maire (nov<»mbre 1791) et fat,
à titre de président élu du Club ambulant, chargé
de parcourir en véritable missionnaire patriotique
tout le pays fanatisé des Manges. Sa relatioa.
qu'il lut à la Société populaire d'Angers, sons le
titre : Rapport du voyage des commissaire»
de la Société des Amis de la Constitution au
Club ambulant établi dans les Mauges (s. l,
fr avril an IV (1792) in-4«), reste un des plos
curieux témoignages qu'on puisse lire sur la si-
tuation du pays et la diversité des passions qni
animaient les esprits.— Des dangers sérieux enton-
raient de même les fonctions qu'il accepta, comme
délégué de l'Administration départementale poor
faire respecter et appliquer les lois de l'organisation
nouvelle des communes ou des paroisses, notam-
ment à St-Sauveur-de-Landemont et i Gonnord.
Il siégeait comme juré auprès de la haute cour
d'Orléans, quand les élections de la Convention le
ramenèrent de nouveau en pleine mêlée poliuqne,
en l'éloignant désormais de notre histoire provin-
ciale, pour le placer un instant, sous le Direc-
toire, au faite suprême. Toutes ses lettres intimes
témoignent d'une intégrité de conscience, d'une
volonté énergique de dévouement, d'une candevr
de convictions désintéressées, qui laissent de lui
dans l'esprit, après tant d'indignes injures des
partis, l'idée de ce type rare : « l'honnête homme».
— Rendu plus tard à l'étude, il a publié dans les
Mém. de l'Académie Celtique (t. II) une Notice
des monuments celtiques visités dans le dé-
partement de Maine-et-Loire, avec ses amis
Pilastre et Leclerc en octobre 1806. Il a surtoat
laissé d'importants Mémoires, communiqués dis
1827 à M. Thiers, en 1848 à Lamartine, impri-
més de 1870 à 1873 par son fils et communiqués
en épreuves à Hichelet, mais dont la publication,
par un scrupule de délicatesse extrême, est
encore retardée. Ils forment trois volumes, dont
deux de texte (440 p. et 511 p.) et le troisième
(481 p.) de pièces justificatives et de correspon-
dance (Paris, Hetzel, 1873). — Gérard a retracé
ses traits dans un admirable tableau, donné an
Musée d'Angers par son fils, où il est figuré assis,
tenant un bouquet de fleurs qu'a peint Van
Spaendonck. David d'Angers à son tour l'a repré-
senté en buste (marbre 1825 et bronze 1831) et
en médaillon 1837. Une gravure du temps dn
Directoire, d'après un dessin de BonneviUe, le
montre en grand costume de directeur, une autre
aussi par Couché fils. — Sa signature a plusieurs
fois varié. L'acte du mariage de son frère porte
L.-M. de La Réveillère de Lépeaux (GG 302),
— ce dernier nom est celui d'une petite ferme
près Montaigu, — et plus tard, sous le Directoire,
il écrit Revellière-Lépeaux , sur des lettres
même dont l'en-tête imprimé porte Réveillère-L.
Pour ne citer que les docomenls proYindaiu, outre ki
Arcli. de M.-et-L., Toir le Journal au Départ,, à^inhifat,
1701-1799, > le Main^-et-Loirt des 7 et 94 féTrier, 19 tt
91 VMT* 1843,— le Préeunevr deti 18 février, 1*' et 1 4 man
1843. — Grille, E$»ai iurlavieet les œuvreg de La Bév,
(Angers, ln-8* de 94 p., 1840) et La Vendée, t UU p. ^9,
1
RÉV
— 24Ô —
REV
— B8>h d'Ane., Mis. «058. — Beniârd, Uémoiret Mm. —
Diws éa Radl«r, t. III (SuppMnent, p. 68S). — Beouê
d" Anjou, 1855. t. II, p. 336. - (La Rérallière-L. fil»] Bio-
ripAiV, dans YÂnnuaire Nécrofogigue do 18ft4 et en (dte
h réhapresiion éeïtNotieentr le patois Vancf^m (Niort,
1809, in-o"), tirue à part des Mém. de la Soe. des Deus^
Sivres. — Boof 1er, Mouvement Provintial, 1. 1, p. 189.
Kévellière*E>épeaax (Osëian de La), fiU
do précédent, nA à Paris. le 13 germinal an V
(S avnl 1797), fat éle^é par son père, dans son
petit domaine de Sologne, pois amené à Paris
poor passer ses examens de droit. Reçu licencié,
il se présentait eo 1819 à la barre pour prêter le
serment d'avocat, simple formalité après la véri«
flcalion de ses titres réguliers, — mais sur l'appel
do prénom d'Ossian : « Qn'est cela? dit le prési-
«dent Ségnier. Je ne connais pas ce saint la,
c moi I Remis à huitaine 1 » Ni le procurenr-général
Bellarl ni le ministre de Serre n*earent le cou-
rage de réparer cette iniquité qui arrêtait le jeune
homme i rentrée de sa carrière. 11 se livra dès
lors tout entier aux lettres et à la botanique, non
lus de vifs retours, dans la rédaction des jour-
naox les plus agressifs, contre ce gouvernement
de combat. Xe Miroir, la Pandore, surtout
V Impartial^ dont il fut un des fondateurs, ont
publié de lui de nombreux articles. Après la
Révolotioo de 1830, qui comblait tous ses vœux,
il prit 006 part de collaboration active à VEncy-
clopédit dea Gens du monde (1833-1844), o&
il se Croovait à l'aise pour développer ses théo-
ries convaincues sur l'excellence du gouveme-
meot eonslitationnel. — Il a donné aussi la tra-
doction, mus anonyme, de deux ouvrages de
MO ami le général anglais Arthur Gondorcet
O'Gonnor : Lettre au général Lafayette sur
Ub causes qui ont privé la France des
avantages de la Révolution de juillet i830
(Paris, Mesnier, 1831, in-8« de 130 p.); -r et Le
Monopole, cause de tous les maux (Paris,
1848-1850, 3 Yol. in-S»). — Il a revu aussi et cor-
rigé la traduction par J.-G. P[agès] de l'Exa-
men historique de la Révolution espagnole
par Ed. Blaquière (Paris, 18^. S vol. in-S»). —
11 était revenu s'établir en 1847 au Gué-du-
Bergp, en Thouarcé, pour se préparer à son
grand voyage dans l'Amérique du Sud et dans
rinde anglaise, d'où le rappela la nouvelle de la
Révolution de 1848. C'est à son retour seule-
ment qu'il s'aperçut que dans son déménage-
ment de Paris il avait égaré on laissé dérober
une caisae qui ne s'est pas retrouvée et qui con-
tenait les plus précieux papiers de son père.
Toujours ardemment dévoué au culte de cette
mémoire chère, il adressait au Maine-^t-Loire
dès 1844 une réponse à des attaques de Freslon,
publiées dans le Précurseur, — et plus récem-
ment relevait encore, avec une indignation contenue
mais pénélrante, dans la Revue d* Anjou (1856,
p. 1Î4) les insinuations perfides de la Notice de
M. Bougter. — Il est mort au Gué-du -Berge le
37 septembre 1876. — Sa joie dernière eût été de
rendre public le manuscrit des Mémoires de l'an-
cien chef du Directoire républicain qui lui restait
confié; mais après quarante ans d'attente, •*
quand enfin l'œuvre était prête pour l'appel
suprême à l'opinion, — homme avant tout dé
scrupuleux devoir et de sentiment généreux,
il a cm interpréter mieux les recommandations
de son père, en retardant même à son détriment
l'heure de la justice, pour ne pas risquer de
nuire à la cause qui par- dessus tout lui restait
chère et dont il n'avait jamais désespéré.
ReTerdrie (la), cl., c>>* de Faye.
RèTeries (les), cl., c"* d'Angers N.-O.
Réirilloii, f., c«« de Chartrené. — Révilon
(Gass.). — Elle conserve le nom corrompu du
miss., torrens Rivillon, 1080 circa, qu'une
charte du Gartul. St-Aubin (f. 83) dit voisin de
la voie de Baogé. — On trouve aussi un Garin
de Rivillon 1093 (Pr. de Bocé, ch. 10).— V. Ré-
veillon ; — cl., C* du Lion-tT Angers. — Ré*
vion (C. G.).
Reyneaa (Charles), maître chirargien du
duc de Brissac, à Brissac 1647, f le 18 décembre
1680, âgé de 56 ans. — {Charles-Reni^, fils du
précédent et de Jeanne Chauveau, né à Brissac le
11 juin 1656. entra 4gé de tO ans à l'Oratoire
pour s'y pénétrer à fond de piété et de littératunr
plutôt que dans l'intention d'y rester. Il y pril
parti pourtant et, ses vœux prononcés, fut envoyé
professer d'abord la philosophie à Toulon et &
Pézenas, puis revint à Angers pour succéder an
P. Prestet dans la chaire nouvelle de mathéma-
tiques, 1683, où il s'acquit une véritable réputa-
tion. Le 14 mai 1694 l'Académie d'Angers se
l'associa , par une exception unique qu'elle
n'admit plus pour aucun membre de congréga-
tion. Il résigna sa chaire en 1704 et vint s'établir en
1706 à Paris dans la maison de la me St-Honoré,*
auprès de son intime ami Jacques Lelong, \t
bibliothécaire, dont il accepta peu après la siic«
cession. En 1715, il fut nommé associé libre par
l'Académie des Sciences, succédant à Malebranche,
dont il se professait le disciple et l'ami. D'ailleurs
« une grande simplicité dans une science décisive^
c une modestie polie dans la plus haute répu-
« talion, une piété tendre malgré les études
« arides, une soumission parfaite pour les décl-
< sions de l'Eglise, l'amour de la retraite et même
« de la pauvreté, formaient son caractère », dii
Cl. -G. Pocquet de Livonnière qui l'a familière-
ment connu et qui prononça son Eloge à l'Aca*
demie d'Angers, comme Fontenelle, à l'Académie
des Sciences. — Reyneau monrat à Paris le 14 fé^
vrier 1728. On a de lui l'Analyse démontrée ou
Manière de résoudre les problèmes des
mathématiques, par un prêtre de l'Oratoire
(Paris, 1708, in-40 . et 1736-1738. 2 vol. in-4o,
avec les remarques de Varignon ; ^ La Science
du Calcul des grandeurs en général ou Elé*
ments de mathématiques (Paris, 1714-1735,
S vol. in -4», fig., dont le 2* publié après U
mort de l'auteur par le P. de Masières, son suc-
cesseur au collège d*Aojou, est précédé de son
éloge par l'abbé Goujet). — La Bibliothèque
d'Angers possède en outre manuscrit un Traité
de Marine (Mss. 469, in-40 pap. de 57 fol.) ; —
un Traité des forces mouvantes des liqueurs
(Mss. 458, in-40 pap. de 114 p. et 17 pi.) ; — un
Traité de la Perspective (îfss. 158, in-4* pap.
ftifi
— 450 —
RIB
èé IT p. M 3 p1.)f rédigés d*aprèi ses cours do
1896 et 1697 par un do ses élèves. R. Prévost,
•- ^l I*» Masée d'AnR#»r«, son portrait.
BIbl. d*An|r.. Un. 7W. - Poei|. de L., Mw. 4<MS p. 479
Il 1017. p. atKt. ~ BihI. N«t . Mm , Corr''tpônd. du prén»
d§nt ^ouAi«T. IcUre X de De«roatain«i. — w^. d * la Soc,
Amd. «TArrfl^», iWi, p. 74. — KonleneHe, Floges. -
UoniHcle, m<>l. <f#« .l/alAAn., t II. p. litO. — Journatdê
Tr^Meotts, août 1709. p. 1438, et «eptembre 1714, p 10S7.
— Ranipeard. Mm 577, HUt. de l'Aead. <f Anp.— Moréri.
Itejnean {Pierre Olivier), doctear-médecin,
reçu en la Facullé d'Angers le 13 février 1741,
mari de Marthe Lemotheux en 1760 . inhumé le
Vf mai 1780, âgé de 71 ans « en présence de la
« grande commanaaté da Clergé, des R. P. cor-
^ deli<*rs, augostins, minimes, des enfants de
« l'hApital général do la Facalté de médecine et
m d'on convoy général de (on te la ville ».
Itésean^m*" b. et f. , c**d*Andard, à M. Hprvé.
maire. — Ane mai^n noble, appartenant en 1595
à n. h. Jean Meunier, docteur ès-droit«, régent en
l'Université d'Angers, ^ vers 1690 a Daniel Ave-
line, absent du royaume pour fait de religion et
dont les biens furent saisis par le roi. Une ordon-
nance de l'intendant en rendit la jouissance aux
parents du proscrit, les sieurs de la Houssaie et
de Wimers, en 1708.— Marie-Dorothée Belbomme,
veuve Marie Lesellier, la possédait en 1790 sur
qni elle fut vendue nat^ le 18 thermidor an IV.
— Lo Ba!«-R. appartenait au xtii* s. à la famille
de la Marqueraie.
Ites-Profond (lo)» niîs^., né sur la Loire-
Inférieur», traverse St-Sigismond et s'y jette
dans l'Auxanee; — % kil. de cours. — Le ruiss.
da Gué-Anssant On Jallais prend aussi parfois ce
«cm.
Rhône, ham., c"* du MéniL
Rhortot, bois. c"« de St-Paul-du-B.
Rhnnte (le Grand, le Petit-), ff.. c»* de St-
Florent'U'V. ^LtGr. Runte 1436 (St^Flor.
AS).
Riadln, f., e"* de Thùrigné. — Riaden
1082-1093 (2« Cartul. St-Serge. p. 116 et 17S). —
Ridehen 1100 cirea (Cartnl. St-Aubin, f. 53). —
Riadenium 1104-1190 (Cartul. du Ronc, Rot. S,
eh. 31). — Une métairie vulgairement ap^
pellée Riadain 1540 (C 103, f. 196). — Riadom
1675. Hiadain 1677 (Et.-G.) — Relevait do
Hoges et appartenait en 1567 à Georges Avril,
contrôleur aux Ponts-de-Cé.
Rlafflacidfère (la), f.. c»* Je Mûrs.
Itliiillerle (la), ham.. c** de Cemusson. —
La Liaillerie (Gass.). -^ Le vilL de la R.
170S (Et.-C.). — En est dit sieur Jean Desma-
liéres, receveur du marquis de Tigné. 171S. —
et n. h. Hich. Guyonneau 1704 et 1716.
RlfiBses (les), f.. e"* de Bréxé, aujourd'hui
détruite et dont l'emplacement est recouvert par
w bois.
mimuté (la). -* V. la Réauté.
Riteller ( Séraphin ) , docteur - médecin ,
« homme poli et d'un grand savoir et qui exerça
m U médedoo avec réputation à Angers et au
« Haas », « dit Gilles Ménage, soa contompo-
roio, — vors 1640.
m** et f.. OM da ViêUrBaugé. —
Une mette, par laquelle on vait à R. 1456
(E 534). ^ Leê prés des moulÛnt de Ji 1518
(Ibid.). — JLes moulins d^Arribart 1617
(E 535). ^ JLes maisons, tournons, otraïu.
porte et cours d'e^tu d:s mouZins dt Ribarà,
grange emuite, où est le moulin à mouturt,
un autre bâtiment où était le mounn à /ro-
ment. 1756 (E 537).
]|lbardi«r« (la), cl.. c"« d'Andigni; - (Is
Grand*»-), f.. c»' fVAndigné,
Itiballère (la), f.. c"« de Pouancé,
Rlbandlépe (la), f., c"« de CAâteZats. — Eo
est sieur M* Jules Legras 1709; — f., c"* ds
Gêné, — En est sieur n. h. Pierre de la Cba-
bosselaie 1506, J^an Leroyer 1640, 1660.
Rlbuadléres (les), ham.. o"« de Feneu. —
Le vill. des R 1537 (Et.-G.).
RIbelllerie (la), ham., c"« de Mozé.
RlberdlAre (la), f.. c"« de Jumelles, ^ La
Ribergère (Cass). — JLes Ribergères (C. C).
Ribergerle (la), f., c»« do Bocé,
Rlberolle (. . . .). peintre, prolestant, i Sso-
mur, 1661.
Rlbert, f., e«« de Pontigné.
Riblard, m»" b., C** de Soucelles, dans la
vill. de Rochefoulques. En dépendaient au xviii*s,
une métairie et quatre closeries et ane futaie dits
les Ecobuts.
RIbot (CAarfes-XrOuis) , ancien lionteD&ot
général criminel an Présidial de la Flèche, f ^
Lézigné, Agé de 78 ans, le 16 octobre 1761.
RIbotelière (la), f., c"« de Noyant-sous-U"
Lude; — f.. €•• d'Yzernay,
Ribotte» f., c"« de St'Florent'le-V.^Ribot
(Cad.) -^ En est dame en 16S6 Franc. BiUnU,
veuve de n. h. Guill. Morin; «■ (la PetiteOi d •
c»» de St'Florent'le-V.
Rib<|tte«a (Jean), maître imprimeur-libraire,
protestant, à Saumur, mari de Madeleine Les-
nier, fille de Jean W L., son confrère. 1650. 1671
RIboa, chat, c"« de Gêné, — Atboul 1S63
(Et. -G.). ^ Ane. fief et seigneario relevant dt
Gêné, avec manoir « clos et circuit de muraillM
« et fossés par haute et basse eonr, retrancbe-
m ment et pont-levis , rues , issues, chesnaies,
c jardins >, au xvii* s. (G 1346), dont partie
des douves, le pont-levis et un reste d'eneeioie
existaient encore en 1840. ^ En est sîpur Ces-
bron de Villeprouvée 1453, Gédéoii de Ville-
prou%ée 1465. Fr. d'Orvaux 1504. Jean d'0^
vaux 1538. Charlotte de Cotteblanche 1563.
Franc d'Andigné 1597, J.-B. d'Andigné. f le
30 octobre 1613, Loais d'A. 1700, mari de Mi-
ehelle Anbron, René d'A., qui y meort le 3 aoAl
1716. âgé de 44 ans ; — Marie-Aono d'Andifoé,
veuve de Damien d'Epinay de Villattas, 1734; —
messire René-Damiea d'Epinay, mari d'Aimée-
Jalie-Louise de Varice. 1736, qui vendent U
terre en 1745 à P.-Martin Bossoreillo, jo|0 a«
Présidial d'Angers. Elle fut vendue nali ser
René Bossoreillo le l'' thermidor an IV et a de*
puis fait retour i la famille. ^ Le château, tout
voisin da bourg, forme un rectaagle à haut (oit
oeatral on c6no Ironqaé, dominé par aa petit
toit pointa, — avoc deox poviUoas oraderoos, à
RIG
— 151 —
RIG
fronton, en »?»neement ; -^ k gauche, vers S.-O.
pointe an<>dessns de la verdure le bant elocbe-
lon d'nne chapelle construite en 1844 et qui n'e»t
plus desservie; — au-devant s'étale une belle
prairie.
Riboalaie (la), ham., e"* de Bratn-e.-AZZ.
Kibonlle {Robert), chanoine de St-Maurice
et secrétaire du duc d'Anjou, f le 6 mai 1517.
Bicardetle (la), cL, c"« de Deaupréau,
Dès 1624.
Bleaserle (1a)> f-t c"* de la Jumeîlière.
Bic««di ( ), adresse à l'abbé Rangeard,
« prince dn parnasse angevin », une éptire de sa
façon assez gentiment tournée, dont le Mss. ant.
est parmi les Mss. Gnlle.
Rlcliard iAnatoU-PauUn), fils de Louis R.
et de llarie-Rose Roffay, frère du maire de Gbolet,
Z,ottfs- Guêtav^ R . , mort en 1869, naquit à Cholet,
le 13 février 18IS. Elevé au collège de Nantes, il en-
tra en 1834 à TEcole polytechnique pour en sortir
aui premiers rangs dans TEcole des ponts et
chaussées. Il fut chargé en 1839, résidant &
Napoléon ville, de la direction des travaux du
canal du Blavet et d'nne partie de ceux du canal
de Nanlea à Brest. Appelé en 1844 à Ancenis, il
s'y trouva attaché & la fois an service de la navi-
gation de la Loire et à la construction do che-
min de fer de Tours à Nantes, dont Tachève-
menl lui valut le grade d'ingénieur de première
classe. C'est k ce titre qu'il vint à Angers diriger
Je service de la Txiire. Le 18 novembre 1851 il s'y
alliait avec la famille Laroche. En 1853 la cons-
trnetion lui fut confiée du port militaire de
Cherbourg, du grand hépital militaire et de
l'entrepAt, avec la consolidation de la digue. Il y
mérita le titre d'ingénieur en chef et la croix de
chevalier, comme en 1858 la croix d'officier de
la Légion d'honneur par la confection du grand
baitsin Napoléon III. 11 obtint en 1861 de revenir
à Angers, où il fut promu le l" décembre 1865
& la 1'* classe d'ingénieur en chef -* et y est
mort en pleine force le 5 janvier 1867. Y. dans
le Maine-et-Loire du 8 janvier le discours pro-
noncé sur sa tombe par U. l'ingénieur Dojardin.
Richard (Çharlea-Pierre), né le 18 octobre
1779 à Antony, près Paris, sortit de l'Ecole poly-
technique en 1802 dans l'artillerie, et après avoir
fait les grandes campagnes de l'empire, y com-
pris celle de Russie, commandait en 1821 l'Ile de
Ré. — Nommé en 18S8 lieutenant-colonel, il était
Boaa-directeur de l'arsenal de Rennes quand il
prit sa retraite et vint s'établir en Anjou, à la
Roche-Janet en Rochefortrsur-L. où il est mort le
S4 mai 1850, ftgé de 71 ans. Il avait été fait
officier de la Légion d'honneur à Eylau.
Hlehard (Didier), né à Angers en 1533 et
profès dn couvent des Carmes et docteur en théo-
lof ie de Nantes, occupa successivement les pre-
mières charges de son ordre et fut nommé prédi-
catear dn roi et de la cathédrale de Rennes.
Cliarifé de la direction de deux paroisses, il se
troava en butte à de vives attaques, qu'il réfuta
par son Apologie (Paris, Et. CoUo, 1603, in-8*).
^ U meurt à Rennes en 1607.
BfJUiotk. Cûrma,, i, l, coL J88-MT.
Blchard (Jacques), sieur do Bois-Traveri
et du Ruis^au«Ooré, marchand à Angers, élu
consriller é'thevîn le 81 février 1561, maire le
l'r mai 1565 et continué en 1566, fit commencer
en juillet le quai de la Poissonnerie. Il portait
d*agur au chevron d*or, accompagné de
3 roses d^or, i en chef et i en pointe. Il si^ga
comme juge con«nl de^t marchands en 1568. •■
{Jean), sieur de Bois-Travers, fils dn précédent,
conseiller trésorier de France et général des fi-
nances du roi en Bretagne, fut élu échevin d'An-
gers le l«r mai 1581, maire le 1*r mai 1586 et
1587. On lui dut la construction de la casemate
qui regardait les Minimes. Sa fille Sébastienne,
née en 1581. se retira, après la mort de ses pa-
rents, dans leur domaine de Châteaubriant prèi
la Baumettf», pour s'y vouer à toutes le^ pratiques
de la piété la plus austère. Lors de U réforme in-
troduite par le Père Chapon in, elle se mit sous sa
direction, devint la dame de charité de ses Ré-
collets et fut inhumée le SI octobre 1661 dana
leur église. Mss. 1067, p. 311.
Ricliard (Jean), d'Ecbemiré, « matirs
« tailleur de pierres », à Cheviré-le>Rouge 1699*
meurt à Sermaise « en faisant les images de
c l'église, et avoit déjà faict St-Hylaire, un ma-
« lade des yeux à deux genoux, les mains jointes*
c et plus du demy l'image de Ht Clair ». Il fut
inhumé le 19 mars 1654. » (René), sculptenri
mari de Marie D^bray, à Longue, mort avant 1696.
Richard (Jean-Antoine-Reni), ilH de Jean-
René R., jnge au Gn^nier à sel de St-Florent, né
le 29 juillet 1744 à St-Laurent-du-Molay, était
& 25 ans et jusqu'à la Révolution auditeur à la
Chambre des Comptes de Bretagne, — élu en 1790
maire de SuFlorent-le-Vieil, le 13 septembre 1792
membre du Directoire du Département, conseiller
général en l'an VIII, jusqu'en 1804, fut de nou-
veau nommé maire de St-Florent le 24 août 1810
jusqu'en 1812 et alors presque aveugle. — Il y
meurt le 9 septembre 1821.
Rlehard {Jean-Baptiste), né à Reims le
30 novembre 1787, sergent-major dans la vieille
garde en 1810, décoré et nommé officier au retour
de Moscou, assistait à Waterioo et, en sa qualité
d'officie^payeur. sauva la caisse de son régiment
Etabli négociant à Paris, chef de bataillon de la
garde nationale, officier de la Légion d'honneur
(14 novembre 1834), il fut attiré par le mariage
de ses deux enfants à Angers, où il occupa .surtout
son activité au développement des société» fra-
ternelles de secours, d'épargne, de bienfaisance.
Il y est mort le 24 septembre 1859. V. le Maine-
et'ijoire du 29.
Rlehard (Léonard), fondeur, k Saumur,
1660, dont la cloche de St- Nicolas de Saumur
porte le nom avec la date i656. ■■ (ReniS,
sieur de La Vergue, docteur-médecin, fils d«
sénéchal de la Commanderie de Clisson, épouse
à Roussay Marie- Agathe Dupouet, 1723, et à
Cholet, en 1738, Marie-Charlotte Houdet.
Rleiiard (Pierre), libraire, Angers, 1553,
1568.
Rlehard (Pierre-Toussaint), né k Trémen-
tines le 20 mai 1784« fut nommé was-Ueatomnt
éèlTr
1096 r
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^ JB/ -^ .^ jittAetieu (Trévoux [Paris], 1704
/ / C^^^'i*}^ plDflleors fois réimprimé en Hol-
^ I et*^ trlàûii eo espagnol; — ParaXVklt du
^^n »^ U^.
'^ _L, *v»
»«•
•
01
«^•'JSi^'- ^"^frioa affaire criminelle ..
'C^-^^iliri-^^ P'*^"^^ de Sl.Didier
^'^iiiéf». J^^^befort. enfin le Utre d'hu-
J^ VB^pi^^Z^ffa^eû et de censeur royal. 11
toriogr^P^pItfis ea IW. le SI août, oa. sni-
^oarat • '^ .^ . d'an bon cœur, dit-il lai-
faoc Û"*'J^ ite do Véritable Père Joseph ,
* i»éiB« • sincère el souvent la dupe de sa
* """"iiise on P*° critique , mais sans envie
* Œler'.. - Sou portrait a été gravé par
* 008ro6bers. avec un quatrain français de sa
fgtoa, où il t»ii «on propre éloge, — et encore,
g^ê nom d'artiste, avec une légende allemande —
Ses ouvrages très-nombreux ne justifient guères
«otiement que par leurs hautes visées, ces faveurs
exceptionnelles. Ils ont pour titres : Mcucimes
chrétiennes pour les demoiselles de St-Cyr
(1684, in-lS) ; — Le Choix d'un bon direc-
teur, dédié aux demoiselles de Saint-Cyr
(Paris. 1686, in-lS); — Lettre sur le re-
tranchement de la coupe {Mercure , juin
1690); ~ Critique des Préjugés légitimes
de Jurieu (Paris, 1690, in -4») ^-^ La Vie de
messire Jean^ Antoine Levachet, instituteur
des SoBurs de VUnion chrétienne (Paris, 1692,
in-13), dédié au P. de La Chaise ; « Discours sur
thistoire des fondations royales et des éta-
blissements faits par Louis XIV, etc. (Pa-
ris , 1695 , in-13) ; ^ Traité des pensions
royales où il est prouvé que le roi a le droit
de donner des pensions sur les bénéfices de
sa nomination, même à des laïques (Paris,
1695. et 1719. in-lS), dédié à d'Argenson ; — His-
toire de la vie du R. P. Joseph Leclerc Du
Tremblay, capucin (Paris, 170S. S vol. in-12
avec portrait, et la Haye. 1705, in-S») ; -- Le
véritable père Josef,.,, contenant V histoire
anecdote du cardinal de Richelieu (St-Jean-
do-Vaurienne | Paris], 1 vol., 1704, et 1750 9 vol.
in-lS, « et Genève. 1704. ia-lS). C'est la contre-
partie du panégyrique précédent et il en fit Ini-
néme une critique anonyme la même année :
Réponse au livre intitulé le véritable Joseph
(Paris, 1704, in-lt), ajouté à l'édit. de Genève;
— Parallèle du cardinal Ximenèê et du
^0f ^LfLm- 15jSr/ **fS«i/rf« RichelUu et du cardinal Maza-
•JJ;»,-^ j^J5J?>**^i» / ^«ris, 1704, in-l« — et 1716), dédié, comme
J'^TzLit^ m^.M*^' ^ ' ^^éeéàMkX^ au duc d'Orléans et augmenté d'nn
jitU important où l'auteur met le public au
cooraot de ses querelles domestiques avec son
oeven, Basin. clerc tonsuré d'Angers, pour s'e\-
coser de n'avoir pu encore donner, comme il se
proposait, le parallèle « de Ions les premiers mi-
« nistres de Louis XIV, des deux derniers areho-
« vèques de Paris, des deux derniers évèques de
c Veaux, des deux derniers évèques d'Orléans,
a des deux derniers évèques d'Evreuz, des deux
< derniers confesseurs du Roy. » Il répondit
aussi par une Apologie du Parallèle à la cri-
tique des Nouvelles littéraires de la Haye,
t. IV, 1716 et réimprima son livre modifié sous
le titre : Coup d'estat des cardinaux Ri-
chelieu et Mazann, etc. (Paris, 1723 [Hoi
lande], in-12); — Dissertation sur Vindult du
Parlement contenant les expédients sHirs
den rendre la jouissance prompte etutile, etc.
(Paris, 1723, in-8o) ; — Lettre de consolation
à une dame de qualité .... en date du 10 juin
1688 (Paris. 1723. in-è» de 12 p.) ; — divers
Mémoires judiciaires (in-4«, 1716), et une Dis-
sertation sur la coutume de la primitive
Eglise de n*enterrer les morts, qu'après leur
avoir mis VEucharistîe dans la bouche ou
sur Vestomac, restée probablement manuscrite.
Pocq. de Liv.. Usa. 1067. f. 309 et t068. 1. 1, p. 171. -
Voréri. édit. de ilSd.-Joumal de Verdun, t. vfll. p. 75.
- Mém, pour VHist. Beclét, du XVIIl* #., t. IV. p 1».
—Joum, de IrtfuoKJ?, janvier 1724, p. 96; uptembre 1793,
p. 1655; février 1782. p.357; jaiivMrf7a3,p.24; nudlTOé.
p. 388; janvier 1705, p. 76.
Rlchardale (la), f .. c»« de Bécon. — Acquise
en 1619 de J. d'AiUebons, écuyer, par Cl. Roi-
rand, veuve de Jacq. Dubouchet; •« f.. c"* de
Gêné ; — f .. c"« de VHôtellerU-de-FUe. -
Ane. fief et seigneurie détaché de la chàtelleoie
de la Perrière et qui relevait de Vortiercrolle. —
En est sieur Cesbron de Villepronvée en 1437,
Honorât d'Acigné, mari de Jacqueline de Laval,
1627. qui vend le 19 août à n. h. Jean Gabory,
maréchal-des- logis de la reine, et celoi-ci le
16 avril 1636 à n. h. Jean Trouillault, mari de
Renée Chevallier. Il réunit le fief à la Drooeiiaie.
d'où Julien Hullin, son gendre, le détache en le
cédant i Pierre Vauvif de la Plante, mari de
Gabrielle Copif. et où le rattache de nouveau le
6 juin 1741 un second acquêt sur n. h. Ren4
Boisard, mari de Gabrielle Vauvif — Elle dooDS
son nom à un miss, né sur la c"«. qui s'y joil0
dans le ruiss. de la Grée; •« f., c"« de Soulain,
dans la paroi<ise de Bourg. — En est sieur Za-
charie Viel 1638. n. h. Nie. Viel 1659. 1674.
Rieharderle (la), f., c"* de Maulévrier.
Itlehardière (la). m«" b. , c"* d'Angers, prés
l'étang St-Nicolas, avec jardins et enclos de vignes;
— cl., c"* de Beatiuau. — En est sieur Jean Le-
dolleux 1597, François LedoUenx 1614. 1640; -
f.. c»« de Brain-sur-VAuth. — Appartenait ao
docteur Vath -Louis Béliard-Delisle en 1757; «•
RIC
— 283 —
RIC
f , c"» de Briasarthe ; — f., c»« de Champi-
gni, — Ane. domaine da prieuré, ▼enda naU le
SI avril 1791 ; » f., c"« de Chantocé, acqaise
en 1692 par Fr. de Moncelet de Tabbé Lévesqne ;
— f., €"• de Chaudefonds ;—•&., c"« de Cho-
îet, dont une dépendait do prieuré de la Haie
en St-Ghristophe-du-Bois ; — f., c^^deFou^er^;
— ham., €"• du Longeron; — f., c»* de Lon^
gué. — Ancienne terre en roture, anoblie par
concession d'Hilaire de Laval, du 24 janvier 1639,
an profit de d^^* Henriette Marchand, veuve
Bossoreille, en faveur du mariage projeté entre
sa fille Hilarine et René de VaugirauU. Ils y ré-
sidaient en 1654 et leur fils René-Charles de V.
en 1680, dont les enfants y naissent. Ce dernier,
remané en 3* noces à Anne Delormeau, y meurt
le 25 septembre 1711. La terre, advenue plus tard
à l'evèque d'Angers, Jean de V., fut arreotée par
lui an comte de Trêves en 1756, puis donnée ao
SémiDaire de St-Charles d'Angers, sur qui elle
a été vendue nat^ le 22 juillet 1791. — La maison
et partie des dépendances ont été reconstruites en
1859; — f., c*« de Miré; — t., c»« de Montilliers.
—Ancien fief et seigneurie , relevant du Goudray-
aox-Roux, avec maison noble, dont est sieur Jean
du Verger 1452, Françoise de Dureil, veuve de
René Tillon, 1621, Marguerite Tillon 1657,
René BuroUeau, docteur en médecine, 1705,
— sa flUe eu 1750 (E 505); — f., c"* de MonU
poUin; = m»» b. et f. , c»« de Montreuil-
BUT'L., avec jardins, prés, bois, sapinières ; •«
cl., c"* des Rairies. — Domaine d'une chapelle
desservie en l'église de Montigné, vendu nat^ le
15 janvier 1791 et de nouveau sur l'acquéreur,
alors émigré, le 12 fructidor an IV ; •« cl., c*"*
de Si-Barthélémy ; ■- f., c»* de Sœurdres. —
En est dame Marguerite Tillon, veuve de Franc,
de la Chapelle, 1619; — en 1792 à l'émigré La
Moussaie, sur qui elle fut vendue nat* le 17 ven-
tôse an VI; »» vill., c»« de Tilliers-, — f., c»«
de Vemantea; « ham., c"* de Villemoiaani;
-* ham., c»« ù'Yzemay,
UÈehmrdàére ^la Grande, la Petite-), ff.. c»«
de St-Lézin.
RicteardUère (la Petite-), f., c»* de Fougère,
RtelMadale (la), f., c"« du Tremblay e. —
£o est sieur Pierre Rousseau 1600, qui épouse en
1618 Esther de Juigné.
Hlehmadieaa (Jean), sieur du Tremblay,
avocat au Présidial d'Angers, puis installé en 1506
substitut de l'avocat du roi de la Sénéchaussée,
est élu maire d'Angers le l*' mai 1527. — Il porte
d^azur à une quintefeuille d^or, accompagnée
en chef de deux étoiles de mime et d^un
croissant montant d'argent en pointe.
Mm. 919, f. 843 ci 583; Mst. 1008, t. II.
Hlckandlére (la), bam., c°« de St-Lézin;
-> (la Grande, la Petite-), ff., c"* de la Poitevi-
nière, — La Richoudière Bérard accumulée
de» deux borderies de la Guillaudière et de
la PetiU'Vrennière 1540 (G 105. f. 90) relevait
du Chapitre de St- Léonard de Ghemillé et appar-
tenait à René Deshommeanx, écuyer; «• ff.» e**
ûê St^Sauvtur-de-L, — La terre, herberge'
mentf cici, vulgairemint appelée la Rkhiu*
dière 1453 (B 236). -En est sieur Guill. Lecointfé»
qui relève de Chantoceaux, 1453, René delaChes-
naie 1500, mari de Jeanne d'Iliers.
Riehandiières (les), ham., c"« de BégrolUs.
— Les Bichoudières (G. G.).
Richanmerle (la), f., c*'* de Bocé.
Klehe (Jean-François), né à Angers en
1736, négociant, comme son père, administrateur
des hospices et juge consul au tribunal d'Angers,
s'était signalé par son ardeur libérale dans les
débats préparatoires des élections de 1789 et fut
le premier élu par la ville d'Angers à l'Assem-
blée baillagère et le cinquième député du Tiers
à l'Assemblée Constituante. Il y demanda Tabo*
lition de la vénalité des charges judiciaires et
votait d'ailleurs constamment avec la majorité,
— « esprit médiocre, mais brave homme », a dit
de lui La Révellière-Lépeaux. — Oublié depuis,
il était rentré dès 1792 au Tribunal de commerce
et y siégeait encore en 1809. — Son portrait in-4*
figure dans la collection des Constituants de Le-
vaehez, en deui tirages noir et bistre, gravé
par Sergent.
Berne d'Anjou, 1856, t. Il, p. 837.
Rlchebonrcy vill., c^* de Beauvau; —
donne son nom à un miss, né sur la t^ de
Marcét qui traverse Beauvau et se jette dans la
Pouillé; — 3,518 met. de cours. — Burguê
Haimeri Divitis 1100 circa (Gartul. St-Aubin,
f. 29). — Capella de Divite Burgo 1159
(l*r Cart. St-Serge, p. 16). — On y a signalé sur
le coteau, borné an N. par la forêt de Chambiers,
au S. par le ruiss. du Pouillé, à l'O. par les marais
de Bonnepeine, un camp, supposé romain, en
forme de carré long, dit le Gbamp-de-Porte, pro-
tégé par un large fossé, qui s'étend depuis les
marais jusqu'à la petite lie dite du Champ-du-
Grez. Plus de 300 médailles romaines impériales
des trois premiers siècles y ont été trouvées dans
les défrichements, mêlées à quelques monnaies
gauloises, la plupart dispersées, quelques*unes
recueillies dans le temps même par M. Lesassier,
de Durtal, et M. Ouvrard; — dans l'Ile, des fon-
dations d'une tour en amplecton. Au.\ abords s'en-
trecroisaient les voies antiques venant de Marcé et
de Beauvau. Il y existait dès le zii« s. une chapelle,
desservie au même titre que l'église de Beauvau et
qui fut donnée avec elle à TabblÉiye St-Serge d'An-
gers. Elle a été détruite pendant la Révolution. —
En est sieur n. h. Claude de Chardon en 1613; —
f., c"* de Louresse*Rochem. — En est siemr
n. h. Yves HameliUi lieutenant au régiment de
Vendôme, 1605, René Ham. 1639, Maurille Ha-
melin 1680, Renée Bry, veuve Jean Duroeher,
1691, Pierre Bry; — ham., c"« de MontsoreaUé
Rieheboarg* vill., c"* du ToureiL —
Richebor 1105 (G 851, f. 196:. — Dives bur*
gus 1115-1124 (Uv. Bl. , f. 48), 1130-1143
(Liv. d'A., f. 75). — Aic^ieborc 1150 circa (Pr.
des Loges, ch. or.). — Ancienne villa, formant
le centre d'une seigneurie dont le ressort aa
XII* s. s'étendait jusqu'à Grésillé. Le seigneur
Geoffroi et sa femme Agnès y avaient oonstniit ^1
fondé en l'hooneor de Notre-Dame vere 1115 uaa
église, eeçkêia Divitis Burgi, el pMièreii|
RtC
— 284 —
RIG
eontendon •iec Tévôqae poar y eonstiCuêr une
defservanea Le prêtre et son vieaire, êacerdos et
eoadjutor illius, reçan^nl des terres snr les
deaxri?esde la Loire à safflsaneepoor l'entretien
d*an troupeau, des droits de dimes snr la pèche,
la chasse et le mouUn, et fareot assurés d'une
place à la table du château, pendant la résidence
des seigneur^, victum in curia domini et domi"
ne, quamdiu in villa permanerent. L'érôque,
sans érifier une paroisse, y appela des moines
de St-Florent, qui presque aussiidt, comme l'at-
teste la bnlte de 1186, la délaissèrent en ratta-
chant le service de la chapelle, capella Sanctt
Marie^ au prieuré de St-Georges-des*Sept-Voie8.
L'office ne fut bientôt plus célébré que les veilles
des quatre grandes fêles annuelles et le jour de
l'Assompiion. Encore fallnr-il en 1610 et 16S8
des arrêts pour y contraindre le curé. — On y
eélèbre de.4 baptêmes et des mariages au xvii* s.,
même des sépultures en temps d'épiJémie, et les
aetes parlent « de la paroisse Notre-Dame »,^ en
qualifiant l'église de succursale de St-Georges,
fans qu'elle eût aucun prêtre poarlant à lési-
deuee. Deux registres en existent de 1574 à 1638.
«> L'église est aujourd'hui transformée en mai-
son d'habitation et méconnaissable, sur le che-
miû qui borde la Loire à 100 pas du bourg du
Toureil.
A SOO met Yen S. se dresse encore la basa
d'une tour à peu près carrée, dont les murs en
masse d'amplecton , épais de 3 met. 50, avee
revêtement de moyen tuffeau, sans trace do
briques, mesurent 4 à5 met. de hauteur; —
ruine des druides, au dire des paysans et des
tatants d'il y a quinte ou vingt ans, * ruine
romaine, au dire encore de la Carte cantonale,
— en réalité, restes de l'ancien donjon féodal,
c le donjon et tour ancienne vulgairement ap-
c pelée le donjon et tour du chastel de Riche-
« mond », dit l'aveu de 1449, — ^ et ce son-
Tenir sans doute du connétable, mort due de
Bretagne, s'est confondu dans le nom aujour-
d'hui incompris de Tour de Oalles, An xvii* s.
encore subsistaient les vestiges du pont-tevis,
les fossés, les jardins ; — rien de plus au-
jourd'hui, que cette ruine des guerres anglaises.
— En est seigneur Renaud de Maulévrier I383|
mari de Béatrice de Craon, Franc, de Montbron,
comme tuteur de leurs enfants, 1393. Beaudouia
de Tncé 1419, 14S8, Franc, de Montbron 1449,
Sioiin Brébier, argentier du doc d'Anjou, 1500,
René Bréhier 1539, 1582. La terre, qui se dédouble
alors en deux parts avee celle do Tooreil, ne forme
ens<>mble encore qu'une châlelleiiie, qui prend
titre au xvri* s. de baronnie, aux mains des
Cossé-Rrisnae. Le Toureil appartient indivis en
1673 au seigneur de Cumeray . Pois la terre e^t éri-
gée en comté sous le titre de Rielieboorg-le-Tou*
reil, an profit d*Anne<fc Louis Goislard de MonUa-
bert paf lettres de décembre 17.M mai 1756. qui y
ratlacbaîent Hontsabert et Baillé, dans It mou-
Tante do château de Saumur. Le ressort ombras*
lall le» paroiisos de St-Georges et du Tonreii
•I pour pailk celle de Coatores, aTcc tuseraiueté
fil If pftoiié d'AHanncfi mIi il u'tilititl
plus d'autre manoir seigneurial que Montsabert
Arch. de B^-tt-L. B 1419; H SunorMt.— Anh. cmm.
Bt-C — Béptrt anh., 186), p. 155.
Richrl^oarg» f., c"« de Trémentineê. —
Acquise un 15i5 de Guill. de Mêlay par n. h.
Guili. de l'Esperonniêre ; ■■ f., c"« de Véxinê,
— DtDee BurguB 1130 circa (Cartul. de Ch»-
millé, ch. 103).
Itiehellére (la), f., c"« de St-Georges-ê.'JL
^Metereia de la A. 1S08 (Chart. da l'Epioay).
—Domaine au xvii* s. de la famille Toublane.
lllchellea* f., c"* de Jumelles; — e"* de
Mazét anc: ferme, appartenant aux st-xti* s.
au seigneur de Fontaine-Guérin, qui en dota ven
1630 la chapelle Saint-Sébastien, desservie tm
l'église paroissiale de Fontaine-Guérin. Les bâti*
ments en étaient depuis longtemps détruita en 1750.
Rleher {Marie-Madeleine), peintre, An-
gers, demeurait avant 1695 dans la rue Traver-
sante. — Elle quitta cette année la paroisse Sc-
Aignan pour rentrer en ville. Elle est qualifiée
« demoiselle » et dite âgée seulement de 40 ans
dans son acte de décès. Elle fut inhumée, par la
faveur d'une autorisation spéciale, dans la cav€
on chapelle St Aubin de St-Pierre d'Angers, to
8 mare 1708 (GG 178 et Reg, capit. de Saiot-
Pierre).
Rleher (^icoZoa), conseiller à l'Eleetioa
d'Angers en 1535, fut élu échevin le l** avril 1543,
maire le 1*' mai 1554 et continué en 1555. — Il
porte d'axur à la croix abaissée d^argent^
plantée sur une base de trois degrés, sur*
montée d^un soleil dtor et accostée de deuac
étoiles de même.
Un. 919, f. S45 etSGO. — Aivk. mm. BB 56-61
Rlehersde (la), f., c"* tï'Angrie ; •• f., e—
de la Possonnière, vendue nat^ le 3 novenlir*
1791 ; — f . c»« de la Potherie,
Ricberle (la), ham., c"« de Jumelles i ■• f..
c"« de Vem\ •« ham., c"« de Vemantcf.
RIehnadiéro (la), f., c"« du May.
Itleordesint m'", c"* de Broc^ sur le ruiss.
de Meaulne. « Les moulins de IL 1566 (Ec-G.) }
— f., c»« de Pouancé»
RtoMrdellére (la), L, c"* da i>aicmefay.
— Ricordeleria 1«84 (Ghaloché, t. I. f. S7). ~
Ane. maison noble, appartenant à Simon Gupif,
conseiller à la Prévêté d'Angers, mari de Made-
leine Neveu Leur fils y natt le 3 novembre 1696,
pendant la grande peste d'Angera, qu'ils avaient
fuie. — En est sieur Gh.-Louis-Jos.-Alex. de
Canonville de Raffetot en 1754; «■ V. JRécorde-
Hère (la).
Rleordièrea (les), ham., e"* de Bauné. —
En e.tt sieur n. h. Franc. Sorée 1616.
Rleoadale (ta\ f.. c"« de Loire.
Rleool (Fran(ota), maître ès-arts« est reça
docleor^médecin en la Faculté d'Angers le 11 man
1765; — il exerçait à Saumur en 1775-1781.
Rleonlsile (la), f., r"« de BUm. — En est
sieur H« Pierre Basson 1639, 1655; ^ f., c— es
Loire.
RleovHère (la), f , e"* de JaUaU (Can.).
— la A^c. (Et.»M.). — La gagnerU i9 la
iUcouI^èri 1476 (I 469), retoTMi d6 Qmsj^
ruF
— 255 —
Rllf
— La moitié des dtmei appartenait an saorîste
de Bellefontaine, qq quart au prieur de Tré-
Dentines ; -■ t., c"« de Juvardeil, vendue nat*
sur Doboi» de Maquilié, te 8 messidor an iV.
BldttadiAre (la), f., c"« de Bicon.
Bideaa (le), m***, c"« de Montreuiî-ê.'M, ,
sur la Mayenoe; ■■ ham., c"« de St-Philhert"
du'Peuple,
RidMia (Jean), • mattre vitrier », fournit en
158S le vitrail du gfrand autel de Brion.
Bldean-HIneC (le), m*", c°« de Thorigné,
sur ta Maine, 1678 (Ét.-G.). — On trouve un
Etienne du Rideau, de Ridello, à Thorigné en
1318 (Cil. du prieuré).
RIdereaa (le), liam., c^ à'Andard.
llldoaet (le Bas-), f., c*"* de Montigné-leB'
Rairies,
Rtolle (la), liam.. c"« de St-Florent-le-V.^
avec deux moulins & vent. — La Haute et
Basse-R. 1466. ~ Les Hautes et Ûasseë-R,
1515 (St-Plor., f. 5).~S'y trouve le cromlech dit
deBotz et vulgairement de Pierre-dea- Meules,
formant autrerois une enceinte, longue de 8 met.
sur 3 de largeur dans oeuvre ; quatre pierres pla-
cées sur cliamp aux df>n\ bouts et vers VO. en
indiquaient encore les dimension en 1848; vers
VE. trois pierres gisent renversées; i la tète un
haut peulvan de forme parallélipipède est tombé
à demi-couche sur deux pierres coniques. Au-
dessous M. Lebeuf a recueilli i 1 met. de pro-
fondeur des fragment d*un vase noir en terre gros-
sière et une pierre ponce ; dans le champ voisin
une belle hache en silex pyroroaque. de 20 cen-
timètres. — Le ham. donne son nom an roiss. qui
forme la limite de la c"« de St-Florent-le-V. vers
TE. et vient se jeter à S kil. au S. du bourg dans
les douves des prés, contigus à la Loire.
RIffflarderle (la), f., c* de St-Georges'
Chat. — JLe grand chemin de St-Denis de
Doué à la Ruffaudière 1451 (G 1546).
Siffandiére (la), ham. . c^ de la Chapelle-
du'Genét. ^ En est sieur Henri Bixot, gendarme
de la garde du roi, 1681, — Gourreau en 1790,
sar qui la terre est vendue nat* le S3 pluviôse
aa VI ; « cl., e"« de Soucelles,
BiflmiiH {CharleS'René'Marie), reçu doe-
teur en médecine à Angers, le 19 novembre 1792,
7 professait en venièse an XII un cours public de
pathologie inieme, auquel il joignit en l'an XIII
des leçons de latin et de grec pour les étudiants
arriérés dans leurs études.
Bifraalt (François -Dents), docleur-méde-
ein, nort vers 1766, mari de Catherine Gosnard.
Lear Glle Catbe:ino épousa le 26 mai 1767 à
Fomevraud Paul-AlexNudre de Chalingnac de
Coudé , ancien capituine de carabiniers, «a
(/*rançots-/>en£s), dit Riffault de Sautret,
né à Saomur le 9 janvier 1750, reçn docteur-
mé'teeia à Angers le 2 avril 1772, avait publié dès
Vàgn de 18 ans à Parts deui pièces de vers ilans
le goût Ja temps s Lettre de Rosette à VaU
court et Réponse de Valcourt à Rosette,
uùwum de poésies fugitives (in-8». 17^, de 170 p«);
U plopsKt d9S pidoet lonC adressées à M. de la So»
rinito, df rAMdémia d'Aogiri^ d'où Qo^mrd a pt
croire à tort que Tauteur en avait fait parliez ^
puis. Le Tribut du cœur sur Vavènement de
Louis (Saumur, 1774, in-4« de 4 p.). — Elu offi-
cier municipal de Saumur en 1790, il fut nommé sue-
cessivement procureur syndic du District, mem-
bre du Comité révolutionnaire (V juillet 1793),
fonctions qu'il n'accepta qu'en protestant (25 juil-
let), puis membre du jury d'instruction du District
(pluviôse an III). L'Adresse qu'il publie en cette
qualité le 14 germinal an III(Degooy,io-4*de4p ),
fut distribuée par le District aux 77 communes.
Il est démissionnaire le 2 thermidor suivant et de-
vient commissaire du Directoire exécutif près l'Ad-
ministration municipale (29 pluviôse an Y), puis
membre du Conseil d'arrondissement en l'an VIIL
~ On a de lui pendant la période révolution*
naire des Hymnes patriotiques par le repu*
blicain Riffault, agent national près le
District et président de la Société des AmU
de la liberté et de l'égalité de Saumur^
chantées en séance publique extraordinaire
le décadi iO nioàse ; ... en réjouiMOnce de
la reprise de Toulon (Sanmur, an II, Degony,
in-8° de 8 p ). La plaquette ne comprend que
deux pièces dont une pour l'inauguration du buste
de Marat, l'autre à la Liberté, — et plus tard, dans
un autre genre, un Discours prononcé dans la
séance du R.\ CD St-Jean sous le titre dit-
tinctif de St-Napoléon de la Gloire à V0.\
de Saumur ..,par le T.\ C.\ Fr. Riffault
S.'. C.\ D,\ r.-.. orateur de la R.\ □ (De*
gony-Delaroche, in-8^ de 22 p., 15 juillet 1810).
— Il mourut à Saumur le 1*' janvier 1815.
Itl rranl t {Jean' René-Denis-A lexandre) ,
dit Riffault des Etres, frère du précédent, aè
& Saumur le 2 mai 1752, licencié en droit, et en
même temps voué i l'étude des sciences, de-
vint commissaire en 1794 de la poudrière du Ri-
paull prés de Tours, où il appliqua plusieurs
procédés nouveaux pour l'épreuve du salpêtre et
la manipulation des pondres. Député par le
département d'Indre-et-Loire au Conseil des
Cinq-Cents, dont il devint secrétaire le 21 juillet
1798, il reprit après le coup d'Etat de brumaire,
ses fonctions qu'il exerça à Paris, avec titre
d'administrateur général des pondres et sal-
pêtres jusqu'à la seconde restauration. U mountl
à Paris la 7 février 1826. — On a de lui on
Traité de Vart de fabriquer la poudre à
canon (Paris, 1812, in-4o), avec la collaboratioa
de Bouée de Toulmont, ainsi que L'Art du 5nl-
pétrier (Paiis, 1813, in-4*); ^ et encore, quatre
Manuels de la eollpction Roret. entre autres le
Manuel de chimie (1825, 1829. in-18) et pla«
sieurs traductions d'ouvregns anglais .le Thom:<on,
de Paikes, d'Accum, d'Ure, de Marcet.— Un article
lui est consacré dans les Annales Oiogr. de I8i9<
Riffault (Jean), matire orfèvre, Angers^
passe marché le 21 février 1511 avec le Chapitre
Sl-Uaimbeuf ponr la couverture en argent doré
d'un Evarigéliaire qui devait porter d'un cAté
un Christ en croix, une Notre* Dame et un St Jean,
de Tantre, Saint Maifflheuf. — Il fourail en ISIt
la eroix proeesiionnelle go aigeot doié d» régUÎf
d0 Battfe,
hiG
— 256 —
RI6
KlffAi«lt {Rtni), arehitect0, Angers, mari
(TAnoe Mahier, 1720. — Sa venve est iobamée
U 30 joillet 1758 à VUlév6qii6 par l6 earé. leur
fils. «» iReni), frère do docteur Charles-René-
Marie R., né à VilléTêqae, professait les langues
anciennes à l'Ecole Centrale de Maine-et-Loire
et y a prononcé dans les cérémonies publiques
et ans séances de rentrée plusieurs Discours
qu'ont insérés les Affiches d'Angers. Celai
Sur la fête de la Gloire et de Vlmmortalité
(10 playiése an VI) forme ane brochare (Marne,
in-8*). — J'ai aussi sous les yeux one plaquette
io-4* de 2 p. à dens colonnes. Couronnement
de V Empereur t poème héroUque latin-
prançais. Inséré primiti?ement aux Affiches,
le poème fut transformé par l'anlenr en é chants
de 840 vers formant avec la traduction en regard
un Mss. de 61 p. in-é» : Napoleo Magnus,
inunctus atque solenni ritu inauguratus.
L'œuvre est restée inédite. — L'auteur, homme re-
muant et surtout renommé par une laideur insigne,
était desservant de Cizay de 1811 à 1813.
Riffrenls (le), t., c>*« de Contigné,
Rlfferto (la), f., c»« de Contigné; — f.. c»«
du Lion-dPA. — A M. de la Barre du Tilleul en
1780.
Rifflères (les), landes, c"« de Freigné,
Rifonl* f.. e"« de ComilU. — Refoulle
(Cass.).
Itf four (Gabriel), -> et non Riffault, ^ An-
gers, mari de Marie Dufresne. Des deux actes, où
je le rencontre. Ton l'appelle sculpteur 1690
(GG 154), l'autre peintre 1703 (Corné El.-C).
RlgsU* f., c** de Chalonnes-^n^le-L. ; ■■cl.,
e«* de la Chapelle-St-Fl ; — f.. c»« de Con
cour son, ^ Le lieu appelé Rigalle près le
lieu de Savonnières 1780 (E 561), joignant le
grand chemin de Doué à Ligné -Godard. ^ En
est dame Louise Béganlt 1619. — On y a trouvé
en 1858, sur la droite du chemin alors en cons-
truction de Coneourson aux Verchers, une ving-
taine de cercueils de pierre en forme d'auges et
nne sorte de cave qui s*enfoncai( sous le coteau ;
■■ viU., c"* de Saint' Aubin- de-Luigné. ^
Régalle (Cass.).
Blipallerie (la), f., c"* de St-Christophe-
dU'Bois. anc. domaine du prieuré de Mortagne.
UssiQdale (la), f., c"« de Lotré.
Ussi«dl«re (la), f , c"< de Chanteussé. ^
Le lieu de la Rigauldière 1540 (C 106. f. 852).
—Du nom d'une famille Rigauld, qui la possédait
encore au zvii* s. (Mss 917, f. 659 et 662); —
vill.y t^* de Chavagnes'leS'E. — Ancien fief
relevant du Lavoir. ^ En est sieur Math. Brion
1554, Marie Hardy, son arrière-petite- fille , en
1604, qui le vend à Pierre Paulmier le 6 avril,
n. h. Franc. Prévost 1675; — f., c"* de Saint-
Laurent'de-la-PL, cédée vers 1666 à M. de
Banne par le prieur de St-Maurille de Chalonnes ;
— n'existe plus; — f., c"« de Thorigné; —
donne son nom à un ruiss qui naît sur la e"* et
se jette dans la Rabonnière ; -^ 8«300 met. de
eours; •■ f., c'« de la Tour-Landry. — Il y
•Siste OD pâilvan de 8 met. 10 do hauteur sur
Jf net. 10 de drconférenoe, à 1 met. 10 ea dMsui
du sol II porte au faite une haute croix de piem.
BlSWidléres (Les), m«* b.. c»* d'AUoanes,
avec joli chalet et moulin à vent, monté vers 1851
sur une tour de 8 à 10 mèL de haaiear, pou
aider à pomper l'eau.
UssiwMe (U). viU.. c-« d'EpUds. - Anc.
fief, relevant de Bizay, av^ manoir noble. ~ Eo
est sieur Mich. Nau, avocat au siège royal de
Chinon, mari d'Andrée de la Noue, 1606, qoi
vendent le 81 septembre 1629 i n. h. Balihuar
BuTBon, conseiller et avocat du roi en l'Eleciion
de Saumur. Sa fille Françoise hérite, mariée à
n. h. René Valette de Champflenry, dont la des-
cendance le possède encore, représentée per
M*^ Couscher. — Y meurt le 30 novembre 1762,
Clément-Jean Valette, garde du corps eo 170,
qualifié officier de Fontevraud en 1733. officier
de la compagnie des bas^>fflcicrs invalides ds
château de Saumur en 1745, capitaine des bas-
officiers invalides du château de Nantes en 1761
lllcaadrie (la), m*«, c** de Longue. -
Anc. gentilhommière du xvi* s., tout à l'entrée
du faubourg vers S., autrefois bordée de pro-
fondes douves, dont la route a empoité la meil-
leure part vers l'E. et les deux ponts-levis. (Joe
partie des bâtiments aussi est supprimée, comnie
il apparaît aux logis carrés des angles, qui ne le
relient plus au corps central. — « La R. vnlgaiie-
« ment appellée la Grande-Maison, anciennement
« des Bobèches », est-il dit en 1734, devait oi
dernier nom i nne nombreuse famille Bobèche,
dont un membre, Guillaume, était curé en 1S36,
un autre Jean B. en 1581. maréchal-des- logis de
la reine-mère. Le manoir appartint pins tud
sous son nom actuel à la famille de Boissard,
dont une branche y réside au moins depuis 1516
jusqu'à nos jours; il a été vendu récemment par
M"^* de Bondonville. — Une fonderie de cuivre y
fonctionne.
Rigpamdrie (la), bam, c"« de Rou-Mar$M
RIgaadries (les)« f., c»« de Noellet.
Ricanld (Jacques), fils de Jacques R. et de
Claude Seguin, reçu en 1630 avocat au Présidial
d'Angers, a publié le Tombeau de diefunct met-
sire Fr, Lasnier, sieur de Ste^ame ...•
(in-4o, s. I. n. d. [Angers], 1676), dont la der-
nière strophe surtout est remarquable :
Digne François de nom, d'effet plus digne sBcortf
Grand soleil qd ta vaa cachant,
Noua ne te perdooa pas. Ta noua laiaae voa aarore
Qni vient relater ton conehaiit.
De lui aussi se lit une épigramme latine es
l'honneur de Gabr. Dupinean en tète de la Cou-
tume d'Anjou de Pocq. de Livonnière.
Ri^eardlère (la), f., c»« de Linières-B,
Rl^mét ham., c°* d'Échemiré. — Reignia-
eus 1077 (Gart. de St-Aubin, f. 80). — Regnia-
eus 1081-1105 (Ibid., f. 86). — Renniaeus 106!-
1105 (Ibid., f. 87). - Reigne 1S91 (G 7). -
Anc. bourg avec église paroissiale soiu le vo-
cable de Si Jean -Baptiste. Le comte Foalqeei
Réchin, qui détenait la ctire, en fit restitution eo
1119 à l'évèque d'Angers, qui la présentait et
nommait de plein droit jusqu'à la Révoluiion.
-^ La 8eigD9ari0 de la paroisse élaîl «aie dès If
RIG
— 287 —
RIL
XTi< S. à celle de Moulines et passa avec elle en
f 69S aax de Broc, seigneurs d'Echemiré.
Curés : Jean Chrétien, Christiani, 1S81.
— GuiU. (VAndart, 1291. — André Mar-
quet, 1568. — J. Chrestien, 1603. mort le
25 décembre 1611. — René Sophier, 1613. —
Jean Boreau, pourva le 8 novembre 1617. —
Franc. Pinson, décembre 1624, f le 25 sep-
tembre 1667. — Matborin Cocu, 1667, flsAié-
vrier 1708. — René Poitevin, mars 17U9. ^
Bonaventure Buigné, décembre 1709, qui fonda
un lit le 7 juin en i'hôpiial de Uaugé, pour les
pauvres de sa paroisse. Il résigne en 1753. •—
Jaci|. Guiteau, installé le 11 décembre 1753, qui
résigne eu 1781 et meurt le 17 mars 1782, âgé de
75 ans. — Laurent Guiter, 1781. qui devient
maire en 1790.
La petite paroisse, de 15 feux à peine en 1789,
fut réunie pour le spirituel à Ecbemiré, mais
érigée eu commune, doal est maire, après
Guiter, Jean Drouineau, 1791. — Boisard,
août 1791. — Jacq. Foret, an VllL — Franc.
Fisson, 18 frimaire an XIV. — Jacq. Foret,
30 janvier 181b, eu Tunciions, âgé de 84 ans, en 1837.
Coite année, par ordonnance du 14 mai, et
malgré les réclamalious du Conseil municipal, la
eoinuittiie, qui comptait seulement 180 hectares,
87 bab. eu 1831. 88 h. en 1836, — fut supprimée
et réunie, comme Tétait la paroisse, à Kchemiré.
L'Eglise, transformée en ferme et divisée par
des murs eu trois compartiments, présente un
rectangle régulier de deux caractéras bien distincts.
La parue vers TO., voûtée en lambris, remonte au
moàii:» au xu« s. par sou petit appareil régulier et
irréguiier, dont quelques assises offrent la dispo-
siuou en arôte de poisson, et ses petites et étroites
fenêtre», à plein cintre, sans décoration. Deux
pilastres, portant une arcade plein cintre à cla-
veaux réguliers, la séparent de la partie la plus
moderne, voûtée en pierre, de deux travées re-
posaut sur des colonneties à hauteur des murs.
Nulle trace du clocher, qui contenait en 1790 deux
cloches et que la foudre, dit-on, aurait aljattu. Les
ailes du transept aussi sont rasées et n'apparaissent
qu'a la double ouverture latérale, murée d'une part,
de l'auiro ouvrant sur un hangar. A Tintérieur,
soas le plâtras des murs, a été découvert l'ancienne
litre seigneuriale, chargée de 29 écussons intacts,
aux armes des de Broc et des Girouardiére, et de
leurs alliances, Halhefelun, Montbron, Grandet,
Mouimorency, Champagne, Du Tertre de Mée. —
Sous Tautei, au rapport du fermier (1871), trois
corps 50 sont trouves dans un petit caveau cons-
truit en forme de cercueil; — en dehors de
l'église et aussi de l'anc. cimetière, plusieurs
tombes eu arduise; — au S. du bourg, en deux
endroits sur le chemin d'Ecbemiré, dans un sol
dur, formé de débris coquilliers, dos fosses pro-
foudes d'environ 1 melre sur un diamètre égal,
tres-regulicres, remplies de cendres, de chariiOn,
de pieireit, de débris de vases en terre grine (1808).
Arch. de M.*et-L. C 190 ; (S 5tf7. 945-9ù5.— Arch comm.
Si.-C. — Noie Mm. de M. l'abbé CoUcreau. — Carlul. de
Sl-Aubia, M«s. lAb.^Hép. orcA., ivM, p. 31.— Mn. 6i8.
Ri^letterie (la), cL, c"* de Lasse, domaine
111
de la mense des Hospitalières de Baugé, vendu
nat< le 28 décembre 1792.
RlgpoUére (la), f., c"* de Freigné.
Rig^nnerie (la), c<<« de Gonnord.
Rigotterle (la), f., c"« du Vieil-Baugé,
Rigoarde* f., c°* de Mazé, domaine aa
xvii-xvui* s. de l'hospice de Mazé.
Rigueur (Jean-Baptiste), maître fondeur,
originaire de Lorraine, fond la grosse cloche de
St-Pierre de Montrenil-Bellay en 1728, puis celle
de la Blouére en 1730, de Bessé en 1734, de
St-Hichel de Fontevraud en 1748, de Tbâpiial de
Beaufort en 1749, des Ulmes en 1750, de Cheviré-
le-R. en 1754.
Rliavcau» bam., c»* de Bocé. — Le chemin
de Rillaoau aux Chaudières 1411 (Gart. de
Vendangé, f. 37).
Rlllé* anc. bourg, dont le nom môme ne
subsiste plus qu'attaché à celui de la commune
du Vaudelenay Riilé. — Jn villa Riliaco
845 ^Carl. St-Maur, eh. 19). — Ecclesia Sancti
Hilarii de Relieio lo90 circa (G St Nie, Mon-
treuil-B., H, 109). — JE:cc/e8ia de Rilliaco 1097
n. s. (Ëplt. St'Nic, p. 62), 1150 (ibid., p. 76). -*
Prioratus de Relleyo 1238 (G Cures). — La
villa restait encore eu partie inculte au ix* s. et
ce ne fut que yen la seconde moitié du x* que
Girard, tiU d'Hamenon, seigneur du domaine, y
lit construire une église, sous le vocable de saint
Uilaire, par un prêtre du nom de Bernard, à qui
il céda, sa vie durant, le tiers des dîmes. Quelque
temps après, vers 1090, il abandonna tous ses
droits sur l'église, y compris la présentation de
la cure, fevum presbiterale, et ce qu'il avait
retenu ou cédé de ses dîmes, à l'abbaye de St-
Nicolas d'Angers. Foulques de Mauléou, seigneur
du fief, de cujus casamento erat, approuva
cette donation et la lit confirmer par son suzerain
le vicomte de Thouars. Le seigneur de Montreuil-
Bellay, Richard, neveu de Berlay II, y ajouta
sans doute quelques biens, puisqu'il prenait le
titre de fondateur, ecciesice Sancti Hilarii de
Regliaco fundator, au témoignage de son
épitaphe, visible jusqu'au xviii* s. dans la sa-
cristie lie St-Nicolas d'Angers. — Cette préten-
tion néanmoins fut contredite par plusieurs
arrêts au profit du seigneur du Vaudelenay, qui
en 1583 racheta de l'abbaye toutes les dîmes et
fit en 1703 restaurer Tégltse. Saccagée à tous les
passages des gens de guerre, elle avait été aban-
donnée absolument en 1682 et le service transféré
dans celle du Vaudelenay, puis dans une cha-
pelle installée à la cure. 11 fut reporté, par or-
donnance épiscopale du 20 décembre 1703, dans
l'ancienne église, qu'une cérémonie consacra de
nouveau le 13 janvier 1704. Ou comptait à cette
époque dans la paroisse 30 feux.
Les moûies bénédictins y avaient tout d'abord
constitué un prieuré, existant encore au xiv* t.
mais détruit au xvi* et réduit à une simple cure.
Les registres conservés ne remontent qu'à 1692.
Curés i Louis Dunohier, 1600. — Guy
Goury, 1671, 1694, mort curé de Thouars U
10 mai 1704. — P. Hénault^ 1694, 1697. —
Olivier Guillott 1706, f le ^ juin 1740, âgé de
17
kiM
— 258 —
RIO
T8 ans. — Joseph Guillot, son neveu, août 1740,
f &gé de 41 an.H, le 30 avril 1748. L'église avait
été pi.lée dans la nuit du 28 au 29 novembre 1746.
— René-Urbain Bariller, de Doué, juin 1748. f le
11 juin 1765. — Dretault, août 1765. février 1792.
L^égli^e, fermée le 10 avril 1792, fut vendue
nal^ et ra^ée. Il n'en reste plus trace. Elle s'éle-
vait à rextrémilé actuelle de la longue rue du
Vaudelenay et les deux bourgs se confondaient
sans aucun intervalle. Tous deu\ dépendaient
du diocèse de Poitiers et de TA rchi prêtre de
Thouars, mais le Vaudelenay. compris dans le
Poitou, relevait de l'Election de Thouars, tandis
que Rillé faisait partie de l'Anjou et de l'Elec-
tion de Monlreuil-Bellay. Le premier était re-
dimé pour le .sel, le second soumis à la gabelle
mais déchargé en partie d'impôts, par suite
.tous deux en proie à une confusion d'intérêts
et de misères ineilrîcables , que l'organisa-
tion de 1790 menaçait d'éterniser en assignant
encore Rillé, avec l'Eleciion de Thouars , an
département des Deux-Sèvres. La loi du 25 mes-
sidor an V, obtenue sur les vives instances des
habitants, fit cesiser cette anomalie, en suppri-
mant simplement la commune de Rillé et en rat-
tachant le territoire, comme l'était dcja la paroisse,
à la commniie dite dès lor<t du Vaudelenay -Rillé.
Areh. de M.-eUL. G Cures; H Sl-Nic. Pr. de Montrenii-
Belley. II, 109-1 15. - Hfvue d'Anjou, 1855. t. 11. p. 118*
il9. ~ Arch. commun, du Vaudelenay et de Brossay, Et -G.
— Eptt, at'Me , p. 86 et 76.
Rimodan, ham., c"« do St-JuBt-sur-Dive,
sur la rive droite du Thouet, — avec moulin, c"*
du Coudray-Mac, sur la rive gauche, vendu
nat* le 4 thermidor an IV sur la Trémouille.
Rlmodfére (la), vill., c*>* do Dénezé-s-.D.
RlmonDerle (la), vill., c"« du Fui7et. —
Terra de Grigminneria 1040-1049 (Cart. de
Toussaint). — Domaine donné au prieuré du
Lac-Roger par ses premiers fondateurs.
Rlmonnlére (la), f., e"« de Louvaine8\ «
t., c»» de Montiliiera. — Le fief, terre et
seigneurie de la H^monnière- 1540 (G 105,
f. 146), relevait de Vihiers et appartenait dès le
zvi* s. à la famille Hector, de qui vers 1840
l'a acquise M. Onillon, ancien pharmacien à Vi-
hien; « bam., c°* de la Plaine. — Remone^
via 1184-1197. ^ La méaon de la Resmo"
nière 1396. ^ La terre et seigneurie de la
Raymonnière 1541 (Kontev.). — Ane. domaine
de l'Evèché de Poitiers, qui à partir au moins
du XIV* s. appariieni à l'abbaye de Fontevraud.
La logis seigneurial, souvent désigné du li<.re de
prieuré, comprenait une chapelle dédiée à saint
Marc, deux corps de logis, dont un reconstruit en
1630, cour, jardins, taillis, une futaie sur le che-
min de Vihiers, deux petits viviers. — En dépen-
daient les bordages du Petit-Etang, de la Riffau-
dière et de la Guériniere et dus le xvi* s. trois
moulins dont deux à eau. — La terre éiait réunie
à la meiise abbatiale et sous la régie d'une reli-
gieuse, plus souvent d'un religieux qui prenait le
tiire de « gouverneur et administrateur perpé-
« tuai » de la R. — Au xviii* s. elle était aban-
donné* à «oe ferme générale, La chapelle eiC
dite en ITW • depoii lonpis nnnéei déiraiie. v
Rlmonnléres (les), c"« de Longue, — Vieux
logis qu'on prétend dans le pays une ancienne
demeure de moines et qui appartenait à H* Oli-
vier Carlinr, notaire royal, en 1692.
Rlmonx. ham., e"* do Corné.
Rinale (la), f.. c"* de Freigné. — En «st
sieur Jean Berthelot 1576.
Rincerle (la), f., C* d'Angrie.
RInebandaie (ta), f., c»« d'An^rte. — Lm
Reine baudais [Et. -H.).
Rinler (le Bas-), cl., c"« de St-Barthélemy .
— Clauseria vocata Rigne apud Bouche to9
1335 (G 71. f. 15).
RInlére (la), f., c"* d'Angrte; -* donne son
nom à un ruiss , né sur la C*, qui y afflue dans
le ruiss. du Fief-Brilant ; — 2,000 met. de coars ;
— f., c»» de Chaudron; — f., c»« de Cheffes.
— UArhinière (Cass.) ; -« f., c"« de la Cor^
nuaille ; — f., c"* du jLouroua:-/?^c., domaine
de la chapelle de la Gachetièro. vendue nai^ le
19 avril 1791 ; — ham., c"* de Mon (tV; né-sur «
Aloine. — Le lieu et gaignerie de la A«2t-
ntère 1540 (G 105. f. 24). — En est sieur René
Mauviel, écuyer, 1540; — Catherine Margarileau
1675; « f., c»» de la Potherie.
RInaaadiére (la), f., c°" de Bouzillé.
RIobé {Frédéric), fils de Jean R., négociant,
et de Marie Logerais, né h. Angers le 30 septembre
1796, inscrit au tableau des avocats en 1823. y
est mort le 19 février 1845, connu surioat dans le
monde angevin par son vif esprit cl sa verve en-
traînante. Il avait publié un Petit Catéchisrru
à V usage des électeurs (Angers, Mame, 18t20,
in-8o) et l'année suivante dans les Affiches d'An-
gers une Description en vers du Musée. Uo
Dialogue en vers est conservé de lui dans
les Mss. de la Bibliothèque d'Ai gers (.Mss. 1067^
RIobé {Jean'/iaptiste'Charles), fils de
Jean R., négociant, et d'AdeUïde Bayon, né a
Angers le 9 janvier 1811, y lut iu.scrit au tableaa
des avocats le 10 octobie 1835 et des ce temps
même portait son épi au recueil angevin de JLa
Gerbe où il a donné Une Peinture chrétienne.
Dans l'hiver de 1837, il professait au Mans on
cours public. Deux ou trois brochures le mirent
un instant en évidence : — Art lyrique. Ihs
Drame lyrique et de Don Juan de Mozart
(Angers, Lauuay-Gagnot, 1838. in-8« de 33 p ) ; —
£/oquence judiciaire. Eugène Janvier (An-
gers, Launay-G.. 1838, in 8» de 30 p ); — J^es
mœurs, de L'esprit public et du gouvernement
en France, dans \e Journal de Maine-et-Loire
des 22 et 24 juin 1838. Nommé substitut a Baugé
en 1839. il épousa celte année même la tille da
savant De^jobert au Mans, où il passa substitut
en 1842. puis fut envoyé en 1851 procur<>ur de la
Rêpultlique a la Flèche. 11 se dOniil de ses to.'.c*
lions en 1856 pour cuiise de sanie et est mort à
Uayenne le 5 mai 1868. Nous connai«soua eiicore
de lui : Réflexions sur Chistoire et l'impor'
tance de la procédure criminelle (Lo Mans,
1846, in-8o de 32 p.); — Etudes de philoso'
phie catholique sur l'Art» Tragiqueê fran*
çaiir ComeilUt Racine^ Voltaire^ VtrgUâ
(in»8a, 1847); «• EiquiêêiB it impruêionê d4
RIO
— 289 —
RIO
voyage. Du Mann à Toulon par Lyon, de
Toulon au Mans par Bordeaux (Paris, Pal-
mé, 1862, in-18 de 106 p-, tiré à 100 ex.); —
Etude 8ur Virgile, précurseur du christianisme
(1862, iiJ-S» de 64 p.): — Notice sur ma fille
(Le Mans, Mon noyer, 1863, in-S^ de fjJ) p., ano-
nyme); — Etudes chrétiennes sur Vantiquité
païenne. Sophocle (Paris, in-8°, 1863, de 88 p.);
— Du règne intellectuel d'Aristote au mOi^en-
âge (Le Haas. 12 p. in 8», 1863) ; — Le Laocoon
et la statuaire Grecque (Pari^, 186*, in-8'» de
"7 P); — Quelques jours en Suisse. La Na^
iure et VArt (1864. Paris. in-8« de 121 p ); —
L'Eglise et la civilisation (Paris, 1867, in-18
de 321 p.). ouvrage resté inachevé et dont la pre-
mière partie seule a paru. La plupart de ces der-
nières lirochures sont des tirages à part d'articles
parus dans le journal Le Mon de ^ de Paris
A/fickes et Maine'^t" Loire, nolamment 2 et 15 mara
18^. — Hevtte d'Anjou, 1868, p. 474. — Quérard, t. XII.
— Joum de la Librairie,
RIobé (iVf. ..), d'Angers, remporte le prix
d'anatomie et de physiologie et partage celui de
chimie en la Faculté de médecine de Paris le
23 Doveoibre 1812. Il a publié un mémoire, sou-
vent encore cité avec honneur, sous ce titre :
Observations propres à résoudre cette ques-
tion : V Apoplexie dans laquelle il se fait un
épanchement de sang dans le cerveau est-eile
susceptible de guérisonf (Paris, iu-4odel6p.)
Blobë (A...)* sculpteur, pose en 1789 les
dent autels collatéraux de 1 église de Brion.
RIobé {René-Olivier), né à Baugé le 27 mai
1795, chef de bureau en 1824 et chef de division
en 1825 de la Préfecture de Maine-et-Loire, puis
de la Mayenne en 1826, démissionnaire en 1830,
notaire à Argentré (Mayenne) en 1837, revint en
1844 s'établir à Angers où il est mort le 29 janvier
1871. 11 y remplissait en ces derniers temps les
fonctions de trésorier de la cathédrale et direc-
teur-gérant des fabriques réunies et a publié :
Observations sur l'Administration des fabri-
ques en matière de pompes funèbres et sur les
avantages de l'administration des fabriques
par elles-mêmes (Angers, Lemesle. 1865, in-4<>
de 29 p. et in-8«, 1868, Barassé, 3* édit. de 46 p.).
RIolée (la), f., c°* de Passavant.
Riollet, f., c"« de Soulaines.
RloUére (la), f., c°* de Bouillé-M. (Et.-G.);
— ham., c»« d'/nflfranrfes ; — (la Petite-), f.,
€■• de Feneu.
Riotléres (les), ham., c"* de Feneu.
Rlxiu, c°« do Doué. — Le Petit-R. alias
la Galonnière, auc. (ief et seigneurie dans la pa-
roisse de la Ghapelle-s.-Doué, avec manoir noble
relevant de Launay-Savoie. — Eu est sieur André
Falijjan 1600, 1607, n. h. Franc. Romain, con-
trôleur à Moutieuil-Bellay, Franc. Reguard, mari
de Andrée Marcelle, 1650, Marie Regnard. femme
d'Yves Lemaire, qui vend le 20 décembre 1073
au Chapitre de St-Maurice d'Angers.
Rl««9 vill., C* do RoU'Marson, formant
une longue rue, où l'on arrive par la pente ra-
pide d'un chemin pavé, creusé dans les flancs da
coteau» C'est la voie Mliqoa de Doua à Sanmar
encore fréquentée au xviii« s. — A 4 on 500 m.
du village dans le champ des Pierres- Longues,
s'élevait un peulvan détruit vers 1820. On y a
trouvé au pied les débris de deux squelettes. — >
Au sortir, vers l'O., s'aperçoit la belle maison
avéc parc et jardin de M. Basile. — 11 existait
dans le village une chapelle régulière ou prieuré
St'Nicolas, dépendant de l'abbaye de Métinais.
dont on trouve pour prieurs : Pierre Cheva"
lier^ 1482. — Jean de la Rue, 1493. — Pierre
Chevalier, nommé en 1493, 1498. — Roland
d'Aubigny, 1564. — Nie' Nau, 1681. 1697; —
sur le chemin de Saumur à Doué, ane chapelle
de Notre-Dame 'de-Pitié, avec titulaire à Ja
nomination de l'abbé de St-Florent.
Le village était contesté pour la desservance
entre le curé de Chéligné et le vicaire de Mar-
son. Les habitants, par acte notarié du 19 no-
vembre 1715, prétendirent relever de Marson,
mais le curé obtint sentence contraire. Le manoir
seigneurial, dont il 8ubsi.^tait encore jusqu'en ces
dernières années d'épaisses murailles, avait été
acquis vers 1313 par l'abbé de St-Fiorent. 11 for-
mait le centre d' « un grand et heau llef et hosiel
« noble 9, arrenté à la famille d'Aubigné an
xv« s., doal est sieur en 1635 Elys, maire d'Angers.
— L'organisation nouvelle en 1790 réunit le village
à celui de Marson pour en constituer une commune
sous le nom de Riou-Marson, V. ce mot,
Rlou, h., c" du Voide. — Ane. tief et sei«
gneurie avec manoir noble, relevant du Bellay,
tief annexe de la baronnie de Vihiers. £n est
sieur Jean Rouault, mari de Jeanne du Bellay,
qui périt à la bataille de Verneuil en 1424,
Jacques Rouault 1447, 1486, seigneur aussi de
Riou en Tigné, Louis Rouault 1495, n. h. Jean
Claude Bérault 1507, qui rend aveu pour < son
c lioustel, court, jardrius, tects, loges et granges,
c enfermotz de foussez anciens où il y a de
« l'eau 9, sa veuve Luce Savary 1538, Hardi
Bérault 1628, Louis Bérault, chevalier, 1691, Hardi
Petit, chevalier, marquis de la Guerche. cham-
bellan du duc d'Orléans, 1709, de Glaçon, baron
dd la Severie, 1770, Abel-Franç. Jameron 1780.
Arcb. de M.-et-L. E 1159-1164. — Arch. conim. Et.-C.
RIou (le Grand-), f., c"« de Tigné. — Ane.
fief et seigneurie, avec château, commandant
l'anc. grande route de Chemilléa Doué au passage
du ruiss. de Valliennes. il relevait de la sei*
gneurie de l'Assay. — En est sieur Thomas da
Tail. chevalier, 1400, 1409, Jean du Tail 1451,
n. et puis.sant Jacq. Rouault 1409, 1511, Thib.
Ruuault 1531, 1551, René Blactot, mait de Gas-
par Je Bodin, 1598, René BilauU 1638, Jacq.
Biiault 1665, 1676. Sa lemme. Madeleine de
Coulanges, était fille de Toussaint de C, qui,
devenu veuf, se fit prêtre, entra à l'Oratoire de
Paris et mourut à Rome le 12 octobre 1670. Lear
trois filles s'y marient successivement dans la
chapelle, Marie-Madeleine Bitault, le 18 novembre
1687, avec Georges-Henri do Clermout d'Amboise,
Marguerite, le 17 janvier 1695, avec Charles Oa-
bos de StrCloud, Thérèse, le 25 août 1685, avec
Jean-Bapliste-Mane de Villieri do TeiL C'est A
ce dernier que pMsa la Urre. U était remarié dèi
RIÛ
— 260 —
RIP
1724 avec Marie-Anne de Lesperonnidre, qai y
meurt en couches cette année le 30 décembre,
âgée de 27 ans. et est inhumée dans la chapelle
Ste-Anne de Téglise paroissiale, enfea des sei-
gneurs. ~ Harie-Jacques de Villiers émigra en
1792 et le château fut incendié. Le domaine passa
à Marie-Fraiiçoise-Madeleine-Rose de Villiers,
mariée en 1781 avec Erasme- Gaspard de Con-
tades, — puis à leur descendance, qui Ta vendu
en avril 1870 À des marchands de biens pour
être dépecé. 11 comprenait encore 206 hectares.
Un four à chaux y existe depuis 1822
Le vaste manoir formait par sa situation môme,
en saillie sur l'horizon vide de tout ce pays, par sa
masse imposante, par l'élégance de sa décoration
une des plus belles mines de l'Anjou. Le principal
corps en vient d'être jeté basen 1876. V. une gravure
par Hawke dans V Anjou de M. Godard.— Un élang
avec moulin banal le couvrait vers 10 au xv* s.
On en voit encore la longue et haute chau/ssûo en
pierre, percée au centre d'une large brèche, pour
l'écoulement du ruisseau qui l'aUmeutaii. Vers
S.-E. se rencontrent une vaste esplanade, plantée
de noyers, et les restes d'une avenue d'antiques
buis, qui, coupés ras, ont repoussé en buis.>ons
coniques. — Une enceinte carrée en pierre, haute
de 6 a 7 mètres, enveloppait le château, bordée de
mâchicoulis à triples ressauts et encore flanquée
aux angles S.-O. et N.-O. de deux grosses tours
rondes à mâchicoulis. L'habitation comprenait
quatre corps de logis, divisés en trois étages, où
j'ai compté les 72 marches d'un large et grand
etfcalier en pierre, tournant en éventail. A l'inté-
rieur, du haut en bas la ruine est complète. — La
façade vers TE. porte, à hauteur du premier
étage, une bordure de mâchicoulis, et à son faite
un couronnement de trois lucarnes à choux ram-
pants. A l'angle vers N., le logis se termine par
une grosse tour ronde. Le portail d'entrée date du
XTii* s., l'œuvre dans son ensemble, du xv«. — Au-
devant plongent de larges et profondes douves,
transformées pour parue en jardins, que tra-
versa un pont en pierre de deux arches.
A SO mètres vers S., hors de l'enceinte, s'éle-
vait la ckaptUe seigneuriale dédiée a St Fort,
étroit rectangle teruiiné par deux pignons, avec
quatre fenêtres dont deux ogivales, xv« s., comme
la porte, les deux autres plein cintre, xvu* s., le
foiid vers TE. autrefois évidé par une très- large
baie ogivale, avec autel élevé en 16&8, d'après une
inscription récemment recueillie, et une hanta
niche surmontée d'un écusson armorié qu'entourait
le cordon de St-Michel; i droite de l'autel, une jo-
lie pi»cine accoladée, xv* s., — le tout abattu en
septembre 1876 — > La chapelain avait le droit d'y
célébrer le service complet de U paroisse, mais
pour la famillo seulement du château. — Tout le
pays raconte, qu'en partant pour l'émigration, le
dernier seigneur enfouit dans la chapelle un tré-
lor, que sa veuve, suivant les uns, revint chercher
d Espagne vers 1810, et qui, suivant d'autres,
fol dépisté par des mains {.«connues.
Areb. do ll.-«t*l«. 6 422 et Curts. - Arch. comm. Rt.<^,
»>lléMge, Vtl.i'.^>otfu,p.2Ui.-Mol«AlH.H«iiiib«at.
fllo« (la Petit-), ham., e^ da Tifné* — Aoc.
fief et seigneurie avec manoir noble, dont est
sieur Jean Aménard, qui le vend le 30 novembcs
1448 à Gilles de Maillé, son gendre; — Guy Da-
pont, receveur des décimes, 1598. 1616, PhiL
Varice, écuyer, mari de Françoise Dupont, 1633,
1S45, qui #n fonde la chapelle seigneuriale la
19 octobre 1625, Jacq. Bitautt 1676, seignenren
même temps du Grand-Riou, — comme aprèi
lui, la famille de Villiers.
Rion-Harsoii» commune formée en 1790 di
la réunion des villages de Riou et de Mar$on,
V. ces mots, — Elle comprenait 088 hectares, —
Î80 hab en 1831, 274 hab. en 1841. — Réunie
dès le 20 février 1809 pour le spirituel à la eom-
mune de Rou, une ordonnance royale du 8 man
1846 l'y a confondue au civil, en constituant qm
commune nouvelle sous le nom de JRou-ifarton,
V. ce mot, — Uue partie des landes en avait élé
réunie à St-Hilaire-St-Florent par orduoniac«
du 26 août 1817.
MairtB : Jacq. Dandenac^ V. ce nom, 16 flo*
réal an X. — Jos.-Fr. Baillou de la Broue,
14 février 1826. — Paul Baziie, 5 novembre
1830, qui passe en 1846 à la manie de Rua.
aiouti«re (la), f., c"«de la Chap.-St-Laitd.
aipailie (la), ham., c"« da Brézi -
RipaiU (Cass.)* — En partie habité en caves, —
avec anc. logis noble modernisé, o& s'accole sar
la face principale vers N.-O. uue belle toarelle
d'escalier, à baies ogivales fleuries du xv* s.; -
tout autour, des Cosses, qui donnent accès aoi a-
ves; non loin, une fuie ronde du xvi* s.^lùi 1860
une jolie chapelle en style xv* s. a remplaeé
l'ancienne, restée inachevée â l'intérieur, et qse
certains textes qualifient d'église. Elle est dediee
à St Sébastien. — Le domaine appai lient à Et.
Rondeau en 1354, Arnoul Augier en 1481, GqiIL
Bonnerrier en 1516, Louis Boiinerrier eu iiSA,
1573, Louis Houssault 1656, René-Pierre Moaf-
sault, gentilhomme de la Chambre, 1665, René M-,
anc. président au Gienier à sel de Saumur, f le
21 juin 1688, Philitipe Poussineau de Vandenvre,
maii de Françoise Lejumeau, 1737, qui uMoit
le 5 mai 1779, âgé de 81 ans. Les habitants, sv
la recommandation de M. de Brexé, lui avaient
accorde un banc dans la nef â perpétuité, vis-à-
vis l'autel du Rosaire, ~ PhtI. Poussineau, che*
valier de St-Louis, 1780 — et par acquêt,
W^ Gouscher; — auj. H. Monlaubin-Allau-
Tai*gé. '- Le vignoble, an dépendant, donne u
des meilleurs vins du Saumurois.
Arch. comm. Et.-C — Jiépert. arch,, 1863, p. ttS.^
Noie Jiu. KaitnbftuU.
Hipaudiere (la), f., c"^ de Chaudron. —
Anc. domaine da la chapelle de Putiile, quiîs
relevait de la Alorouj>ière.
Itipeiliore (la), l, c"* de Ste-Gemmeê-d^A*
— Le lieu et mit. de la R. 1540 (C 1U6,
t. 206). — Appart. à n. h. Jean de Dieusie.
Ripetle (ta), f., c"de Tierce.
Hin^BÊfU — S. la RavarUtèrei
&liiolleile(la), f., c"«de StSdvin, dcmaîM
de l'aiib. du Perray, vendu nat^ le 29 uov. 17tf3'
iUpjiéf f., c'** Ua Jarséi vai^dn im> m
l'émigré Gollasseiia la 17 floréal an Vl«
RIV
— 261 —
RIV
ttlral« (la), nll., fi"* de Chalonnéi-i^^Loire.
RIrea (les), cl., c"» de Marcé.
WLMn (le), vlll., c"«« de Comiîlé et de Mazé\
■• m'* à ean. €■• de Mélay. — Le Ry (Cass.) ;
■• f. c»« de St-Georgf-du-P.'de^la-G,
Itlseampai^ne* cl., c"* d'Auoerse.
Rtseonet (...)* peintre, fournit en 1738 à la
mairie d'Anxers ie portrait de Marchand de la
Rorhf> (CG 21).
Rltale (la), f.. c°« de Louvainea.
Rites ries), ham. . c"* de Champigné, — Le
fief et seigneurie de la Réiié (E S9i) relevait de
Javardeil et fit longtemps partie de la Buronniôre ;
il dépendait an xviii* s. de la Hamonnière. —
En e<t sienr Georges de la Ronaiidiôre 1520» Et
Rojrnard 1542, Margnerite Delaonay, sa venve,
1565, Ant. de Brie 1540, Christ. Giranlt de Mozé
1691, Marie-Jeanne Gir. de M., veave de Michel-
René Falloax dn Lys. 1761.
Ritiféres (les\ vill., c»« de SUSilvin,
Rllas(les), bain.,c"«de Thouarcé,— L'Ere-
tM$ (€ass.). — L'ancien moulin est détruit.
RWa^e (le), f.. c"* de Denée; ■» quartier
dv honrg de Montjean ; •« f.. c"* de Somloire,
Rlvalnerle (ta), f.. c»* de Chemiré,
RlMillon. — V. Guill. de Dol.
RlTAiidi^rle (la), f., c"« de Durtal, anc.
domaine de la chapelle de Danne, vendu nat^
lu 3 mars 1791 .
Rivaadiére (la), ham., c"* d'Angrie. —
La met de laRivauldièreiJMO (G 106. f. 207);
V f.. e*** de la Jaille-Yvon. — Le tenancier
était obligé, avec deux autres voisins, à fournir
chaque année 20 hommes pour réparer les plesses
et garennes et rhabiller lés chaussées de la Jaille
et lie Chenille; » f.. c»« dn Ménil; — f.. c"«
de Noellet ; — donne son nom à un ruiss. qui
natt sur la c**, à la fontaine de ce nom. et se
jette dans la Honssandière, en formant limite
vers Tangle S.*E. ; — 800 met. de cours.
RlTandléres (les), cl , c"« d*Andard\ » f.,
€»• de la Jaille-Yvon.
RIt« (la), f., e»* de Bouchemaine, sur la
rive droite de la Haine. — Burgus qui de Ripa
dicitur 1034 (H St-Aubin, Modères, t. I. p. 1).
~ Ripa 1060-1081 (Cartul. St-Aubin, f. 22
et 84), 1081 (Liv. Bl., f. 51). — C'était un gros
domaine, bur^ua, au xi* s. appartenant à un
négociant d'Angers, mercator, Haimeri, qui on fit
don en 1034 à l'abbaye de St-Aubin d'Angers.
Mais les religieux de St-Serge réclamèrent et un
duel allait s'en suivre, quand sur l'intervention
de révèque, St-Aubin put prendre possession en
payant à St-Sei^e une somme de 500 sous. La
terre fut aliénée plus tard, mais le tenancier
restait tenu de passer gratuitement d'une rive à
l'autre les gens de l'abbé, — et non d'antres, — le
droit de bac appartenant au Chapitre de St-Laud,
qui le fit constater judiciairement. -- « La mêlai-
« rie nommée la Rive » fut vendue en 1421 par Jean
de la Touche i Jean Guérin, ~ en 1451 par
Thévenine, yeuve de Jean Henry, à la duchesse
Jeanne de Laval, qui s'y plaisait ; et on y prétend
montrer eneore « la grotte de la reine Cécile »,
linpla «Afoncôment du roc où sont entaillés deux
sièges de pierre, avec une fontaine c de Ste-Cécile ».
Le logis faisait face d'ailleurs au manoirde Chanzé,
qui avait le môme « concierge », et au couvent de
la Baumette:— En 1541 Charies de Piédouault. valet
tranchant de la reine, possédait à la fois la Rive
et Chanzé, tout au moins la moitié de l'un et de
l'autre domaine, qu'il vendit à Pierre de Beau-
vois, receveur ordinaire d'Anjou. La Rive seule
avait passé tout entière quelques années plus tard
aux mains de René Challopin, .sieur des Landes,
qui la vendit le 14 décembre 1586 à Christ. Fou-
quet, avocat. Angers. La petite fille de celui-ci,
mariée à Michel Gonezault en 1596, revendit le
4 juillet 1639 à Noël Herbereau, capitaine et che-
valier dn guet d'Angers, qui acquit le 22 janvier
1643 le moulin voisin. — Elle passe par héritage
en 1692 à Jul. Fresneau, — par acquêt sans
doute dès le 17 août 1720 à Maih. Pays-Mellier,
anc. jnge consul, et dès avant 1746 à n. h. Nie.
Berthelot, anc. capitaine au quartier du Fort-
Dauphin de Sl-Domingne. — Les prés avoisinants
avaient été en partie envahis par la Maine et
transformés en marais. — Il s'y tenait au xviii* s.
un poste de gabelle. — Un mur avec tours couvre
vers TE. l'enclos, que contourne au S. et à 1*0.
un chemin profondément taillé dans le roc et qui
a.ssurément est de la plus haute antiquité. Une
ancienne levée, presque nivelée, se dirige do la
rivière pour se bifurquer à cent pas, d'un cdté
vers Angers, de l'autre sur le chemin creux vers
Pruniers. — Le bâtiment des servitudes porte la
date 1641. La ferme a été récemment construite.
—Auprès, en 1876, un souterrain s'y est effondré,
venant do la rivière, et qu'on n'a pu explorer
que sur une longnfitr dfl 200 pieds.
Arcb. de lÉ.-et-L. G 772-775 et Chep. de SUUud G 953 ;
H.-D. fr 4A et tW. — Lecoy de la M., Exir, d^a Comptas,
£404 et 27A. ~ et Z« Roi René, h 103; H, 38. — Note
«8. Aug. Michel.
Rive, f.. c°« du Lion-d'Ang,, dépendance
en 1780 de la Roche-aux-Fètes ; » (Haute-), t.,
c»» de Ponti^né.
RlTeaot f., c°* de S^con, anc. domaine de
la commanderie de Villemoisant.
Rivellerle (la), f., c"« de Drain, local
actuel de l'école des filles, à 1 kil. du bourg.
aiverale (la), f., c"* de la Cornuaille. ^
Le feu la détruisit le 10 février 1632. — En est
sieur Jean Bon voisin 1567; — f., c"" de Fret-
gné\ - f., c»« de Noellet; — f., c" de Vem,
Rlverette (la), ruiss. né sur la c"* de la
Renaudière, dans les prés du Pont-Germillon,
coule du N. au S., passe à l'Erable et se jette en
face de la Bretaudière dans le ruiss. de Garot ; —
a pour affluent le ruisselet du Gbiron; —2.600 m.
de cours. — On lui donne aussi le nom de Belair.
Rlverle (la), f., c"« de la ChapelleSt-Fl. ;
a f., c°* du Tremblay, domaine de l'hôpital
de Candé.
Rlverole (la), ruiss. né sur l'extrême confin
S.-O. de la c** d'Auverse, coule du N.-E. au
S- 0., pénétrant presque immédiatement en
Mouliherne, traverse le bourg, à Ja pointe de
l'angle formé par la roncontre des chemins de
grande communication de Baugé à Bourgueil et
des Rosiers an Lude, eotre lesquols il se continua
RIV
— 262 —
RIV
6D droite ligne, jasqn*à wn confinent dans le
Lathan, à 2 met. en aval da moalin Jasneau ; —
a poor affinent^ snr Aaverse l*»s rui*s. de Gra-
voaillard et du Creux; — 14.500 met. de cour«.
— « La rivière appellée de RiveroVe, — dit
« le Gartnlaire de Monnais. p. 378, — est nne
« bonne rivière, où affluf^nt et entrent grnnl
« qnanlité d'eaues, îaqu**!!*» Perroi Lcndry de^^riva
« de son cours en Tan 1414, iellement que Teau
« cessa par l'espace de pins de trois mois de
« Tenir aux molins du prieuré ». Une sentence
do segraier de la forêt ordonna de rétablir l'an-
cien lit (22 janvier 1426).
Rives (les), f.. c»« de St-Martin-de-la-PL,
comprime autrefois dans l'enclave de la paroisse
des TufTeaux.
Rivet (le), f., c»« de de Linières-B ; = f.,
c»« de Vernoil,
RIvetterle (la), f., c»« àeSt-Germain-lès-M.
Risettes, m»» b., c"« des Ponts-dc-Cé, dans
l'ancienne paroisse de St-Augustin. — Rivetœ
1242 (H Si-Anbin. Déclar. , V, 293). — Rivetes
1288 (G St-Maimbeuf). — Rivoetes xv« s.
(Comptes). — Le grand chemin par lequel on
vat du pavé des Ponts-de-Cé à Rivectea
1486 (H. St-Aubin. Sous-Aumôn . I, 131). —
Ancien domaine du Chapitre de Saint-Maim*
beuf d'Angers , qui le donna en 1288 par
emphytéose perpétuelle à Michel Lelong. Il était
divisé au xv* s. en deux importantes tenures
avec manoirs, qui furent alors de nouveau réunies.
— a Le manoir, métairie et domaine de Bivettps »
oa des grandes Rivettes. appart. en 1423 à Robert
Bontevilain , chanoine do St-Maurice . ancien
« serviteur de la duchesse Marie », qui fonda
cette année le 28 décembre un service h la cathé-
drale en l'honneur de sa bienfaitrice. La terre
fat acquise par deux actes successifs de Guille-
mine Blanchet en 1443 par Jean Breslay, licencié
ès-loi.s, qui la revendit, avec la maison, y atte-
nant, duCheminean,le8juinl455pourl,2l6écus
d'or au roi René. Quelques jours auparavant le
31 mai, le roi venait d'acquérir le second domaine
voisin, la Cour-de-Rivett(*s, pour 1,455 livres, du
segrayer de Beaufort. Brianl Buynard. — Tout
aussitôt les architectes Guill. Robin et Robert du
Pont furent mis à transformer le principal logis
et à y construire une chapelle. Le nouveau mattre
y installa, sans compter, comme il avait fait à
Epluohard, ses fantaisies, et les poules, qui s'y
élevaient, étaient de telle race, que la reino de
France en voulut posséder. — Le vin de ses
vendanges est de ceux qu'il fait venir pour
sa table en Provence. — Mais le domaine mal
administré ne suffit pas aux frais, et René en
abandonna les revenus en 1471 à son intendant
Jacquemin Polus, et la propriété môme, après sa
mort, à Jean Beselin dit Jarret, sous réserve d'un
prix de rachat pour 2.000 écus (Marseille,
Itr septembre 1475). — La reine Jeanne approuva
ce don le 18 juillet 1480, et racheta peu après
la moitié par Indivis du domaine, puis le 4 mars
1492 l'autre moitié « des lieux, domaines, terres,
« du Graod'Rivectes et du Petit et da Cbaumi-
< neaa », qu'avait acquise de Jarret, trois ans
anparavant, pour 800 florins de Provence. Antoine
de la Croix, écuyer. Puis par acte du 20 août 1495,
la reine donna le tout à St-Maurice pour la fonda»
lion (]**-< chapelles (|ps Grande et P«uiie-Rivetii»$
en IVglise cathédral**. — Le roi François T',
avant <on entrée à AngTs, s'arrèti an manoir
pour y dtner. avec sa mère Lonise de Snvoi#, le
6 juin 151 S. — « Le Gra>id et le Petit-Rivet »
furent vendus nal' le 8 avril 1791. le premier à
Laurent Bougëre. le second à H. Griveu Le
premier, acquis de M. Raimbault par l'abbé Uoo-
gazon- vers 1835. forme aujourd'hui la campa^rne
du Petit-Séminaire d'Angers. Le logis principal,
entouré d'une enceinte carrée, conserve son por-
tail crénelé, avec tourelle d'angle en encorbelle-
ment et lucarnes en style Louis XllI, la façade
à triple étage de croisées de pierre, celle du miliea
sommée d'un fer à cheval, enfermant un écu-^^oa
char$;6 d'un chevron et de trois pièces posées 2 ell ;
— à rintérieur les cheminées datent dnxvi*s.; —
dans la cour, les servitudes et un puits à chape
du XVIII» s.; — auprès, vers l'O., l'étroite cha-
pelle sur plan carré, avec abside à trois pans, le
cintre de la porte décoré d'un mascaron à la clé
et de patères dans les tympans. Une tète de ehi-
mère supporte le clocheton ruiné ; sur les cété<,
six contreforts avec pinacles. A l'intérieur, la voAte
s'entrelace de nervures, qui se terminent dans les
murs en consoles fleuronnées. L'autel ancieû
est paré d'un rétable moderne ; an-dessus, la clé
feuiltagée porte un écn en bannière parti aot
armes du rot René et de Jeanne de Laval. -> Çà
et là apparaissent les croix de consécration.
Sur les dépendances a été entreprise une car-
rière d'ardoise, dont la déclaration d'ouverture
date de novembre 1833.
• Arch. de M.-et-L. G 37S. f. 322; 613, p. 179; 725-731.
— Lecoy de la M., Bené d'Anjou, t. H, p. 43.
Rivettes (les), ruiss. dit aussi des Bidereties.
né sur la c°* d^Angrie, s'y jette dans le Graoïi*
Gué ; — 4.600 met.
RIvelles (les Grandes, les Petites), hh., c"'
de Chantocé.
Rivière (la), m«», c°« d*Andrézé Vhotel
noble de la R, 1540 (G 106. f. 642\ - avec
dépendances sur les paroisses de Beanpréau et
d'Andrézé, — appartenait à Hubert Torchart,
écuyer. et fut acquis en 1550 par le seigneur de
B«*aupréau. — Il n'en reste plus traces que des son-
terrains dans les champs, dont l'entrée en forme de
grotte est formée de deux pierres; •» f., t**
d*Armaillé. — Le lieu, met., domaine ti
seigneurie de la R, 1762 (E 1137), est acquis
le 24 mars de Charles Alasneau, bourgeois
d'Angers, et autres, par François de la Forêt
d'Armaillé; — f., c«»« d'Auuerae. — En est
sieur J.-B. Gérard, écuyer, directeur des Aides
d'Angers, 1743 ; — f., c»« de Bégrolles ; - vill..
c»« de Brain-s.-VAuth.; — ham.. c" de
Brain-s.'Long. — La croix du chemin y a été
renouvelée et bénite le 19 juin 1859; = m** i
eau, c*'* de Brian, vendu nal< le 17 messidor
an IV sur Legros de Prince; — ham., c"* de
Chantoceaux; i- ham., c^ de la Chapelle-
Hullin, *-> En est sieur René AUueau 1618, foo
RIV
— 26S --
ttlV
ll^^ndre, Georges Menant, proenreur du roi aa
Grenier à sel de Pouan'^é, 1620; — c"« de
Cholet — Le lieu, fief, domaine de la R.
15i0 (C 105. f. 2:)\ — En est sieur n. h. René
Haiivie! ; » cliàt., c"« de la Comuaille, —
donc l'avenue sur la rive dr. de TEnlre vif^nt
aboQtir toot ô l'entrée et presque dan» ia ville
mô.j^o de Candé. — Eu est sieur en 1789 Charles
Antoine Gandin de Boisrobert; auj. a H. Atlain-
Targé; — vill.. c«« de Corzé; — m»" b. et f.,c"«
à'Ecouflant, vendue nal* snr Boisjourdan le
i5 measidor an IV ; •« f., c^ de Fougère ; -• f. ,
c*« de Grez-Neuv., vendue nal^ le 29 fructidor
an IV sur Leroy de Mancy ; •« f., c**" de Loire
— En est sieur Claude Brillet 1675. marié le
5 JDin 1680 avec Renée Dumortier, mort le 2 sep-
tembre 1686. âgé de 65 ans ; — f.. c"« de Nyoi-
aeau ; — vill., c" de Parce. — En est sieur
Laurent Du Boul 1723; — f.. c»« de la Potherie.
— En est sieur Louis Bourbeau 1672; » f., c**-*
de Pouancé, dont une vendue nai* le 23 fruc-
tidor an IV sur Thierry de la Prévalaie ; »*
bam , c"* àe St-Laurent'deS'A,, anc. domaine
du prieuré de Chantoceaux ; » m*** à eau, c»* de
Saint'Philbert'dU'P, — Le fief et censîf
de la R. comprins le moulin 1540 (C 105,
I. 65). — En est sieur à celte date, n. b. René
Goulart. — Le ' fief et seigneurie de la R.
avec baole, moyenne et basse justice, garennes
à coonils, droit de poche faisait partie au
xvfii* s. du marquisat d'Etiau; » m'°, c*>* de
Segré, sur la rive gauche de TOudon ; — donne
son nom à un ruis». qui s'y jette dans l'Oudon à
1 kil. de sa source; -> cl., c°' de Soulaire-
et'B. — En est sieur Abraham de Portebise, qui
meurt le 1*^ octobre 1626, « converti et repentant
« de son hérésie dans laquelle par plusieurs fois
« es toit retombé » ; •- ham., c°« de Villemoi-
sant; — donne son nom à un ruiss. qui coule
de l'Ë. à rO. et se jette dans la Loge; — 1,500 m.
de cours; «» ham., c"* du Voide.
Rivière (la Basse-), f., c"« d*Armaillé\ »
f., c" de Ste-Gemmes-d'And. — autrement la
Riv. Veillon — du nom de la famille qui y
ré:>ide aux xvixvii* s. — Anc. fief et seigneurie
avec maison noble, dont est sieur n. h. Hic.
Veillon 1577, mari de Madeleine de Cbeverue,
— Jean Veillon, mari de Jeanne Cbevreul, 1620,
parrain le 18 mars 1635 de la cloche de Feneu,
t le 17 avril 1640. — Leur fils René y fonde une
chapelle en l'honneur de son patron le 31 octobre
1642; — y demeurait Jules-César Leclerc de la
Perrière en 1785.
Rivière (la Grande-), ham., c"« de Cholet,
anc. domaine de l'abbaye de Mortagne, acquis par
Lebasele d'Argenteuil et vendu nal^ le 22 frimaire
an VI; -• f., c»« de StGeorges-du-Puy-de-
la-G, — La Rivière Baré 1540 (C 105. f. 31).
— A o. h. Guyon Bouhei ; » f , c°* de Saven-
mères; -» ham., c'« de TillierB,
Rivière (U Haute-), c°« de Chazé^Bur-
ArgoB, m}^ à eau sur TArgos, et m*** à vent,
système anglais.
Rivière (la Haute-), f., c^ de Ste^Gemmes"
é^A, — Anc. fief et seigneurie avec château,
appart. du xvi* an itiii* s. à la famille de l'Es«
pinay. — En est sieur n. h. François de TEs-
pinay, mari de d"* Jeanne de Dicuâie, 1534,
René de l'Espinay. mari d'Anne Hunault, 1576, —
dont le fils Michel est assa<$siné par les gabelous
dans le bourg :1e Vitu en 1622. — Jean-B.de l'E.
1605. mari do Judith du Gran-Jmoitlin, René de
l'E. 1635, qui mcuit le 29 octobre à Ste-Menehould
au retour de l'armée de lorraine. — En 1638 la
peste est dans le château où trois personnes en
meurent; — la fille de René, Marie de l'Epinay,
fnyant le mal, l'emporta avec elle au vill. du
Chesne en Chazé où elle meurt à son tour, âgée
de 20 ans. Sa môre, Perinne de Cerisay, se
remarie le 13 juin 1640 à René de Dieusie; —
Nie. de TEspinay, marié le 27 novembre 1657 à
Marguerite de Domaigné; — René de l'E., mari
de Françoise de la Saugére, 1657, 1683 ; — sa
veuve meurt à la Chau fou maie le 22 janvier
1709; — leur fille Angélique avait épousé le
27 octobre 1683 messire Guy Gandouard. — La
terre, avec maison seigneuriale, jardins, do-
maines, 8 métairies, deux moulins, dont 1 à eau,
appartenait en 1740 à Gabriel de Scépeaux et
Marie-Madeleine Hullin , qui la vendirent le
30 septembre au Chapitre de la Trinité d'Angers.
— Le curé de Harans devait au seigneur 4 deniers
et un torchis de cire jaune d'un pied 1/2 de long
le jour de la Chandeleur.
Arch. comm. de Ste-Gemmes-d'A. et de Chazé Et.-C. —
Arch. de H.-et-L. E 1170.
Rivière (la Petite-), f., c» de VHàtellerie-
de-F. — Acquise le 23 février 1599 n. s. de
Pierre de la Faucille par Denis Lenfantin ; — en
est sieur René Binet 1733, Jean-Toussaini Binet
1766; — f., c°« d'Ingrande8\ -• f., c»« de
J allais; — f., c"« du May\ -^ f., c°« de St-
GeorgeS'du-Puy-de-la G. — Anc. domaine des
bénédictins de Lévière, vendu nat^ le 2t fructidor
an IV et de nouveau le 7 floréal an VI ; » chat.,
c°* de Savennièrea, jolie habitation moderne en
forme de chalet, avec élégantes servitudes domi-
nant la vallée et les coteaux d'un vignoble renommé.
Rivière (Charles-Cosme) , né à Angers,
rue Baudrière, le 11 octobre 1785, suivit les
cours de l'Ecole Centrale d'Aligers, où Duboys
enseignait le droit. Reçu avocat en 1806, il fut
nommé en 181 f substitut au Mans, — où il
se maria le 11 mai 1814, — et eut le bon-
heur et le courage pendant les Cent-Jours de
délivrer son ancien maître emprisonné par les
royalistes. Destitué quelques jours après, il se fixa
à la Flèche, à titre d'avoué plaidant jusqu'en 1830.
Le nouveau pouvoir l'appela comme juge d'ins-
truction à Angers. 11 se trouvait par suite chargé
de diriger les procédures contre les manœuvres
insurrectionnelles de la nouvelle Vendée. L'afTai-
blissemeut de sa vue l'obligea de demander eu
1839 sa mise à la retraite, qu'il obtint avec le
titre honoraire. Il occupa ses loisirs forcés par
l'étude des lettres, dictant à sa sceur de nom-
breuses poésies, restées presque toutes iné-
dites. Il mourut le 13 février 1859. Le Précur^
seur de VOuest a publié de lui (13 et 14 oo-
vembre 1844), deux L€tCres importantes pour la
RIV
— 164 —
RIV
défense du géDéral Ledni des Essarts, attaqué
par le National et par l'historien Vaolabeîle.
Ses ouvrages Mss. ont pour titres : L'hnmœopa-
ihie, comédie en 3 actes, en vers; ~ Cantates:
— - Epttres aux anciens satiriques, — à
un jeune avocat, -* à M, Grille, —• au
Directeur du Jardin botanique d^ Angers,
— aux Divinités mythologiques, — à An-
gers, sur son château ; — des traductions des
Hymnes de l'église ; — nombre de poésies fugi-
tives et, entre autres œuvres inachevées, deux
actes d'un Tiberius Gracchus, —• La Biblio-
thèque d'Angers possède de lui une lettre auto-
graphe an carton 572. — V. Qnérard, t. XII, p. 485.
RUIére-Bénard (la). c"« d'Angrie. — Un
minerai de fer s'y montre presque i fleur de terre
et traverse la c<*« de l'E. i TO. sur une largeur
de plus de 30 met., donnant 40 pour cent de fer.
V. Millet, Indic, t. II, p. 408.
Rlviére-Besnier (la), f., c"^* de la Chapelle-
Hullin. — Ane. domaine de l'abb. de Nyoiseau ;
— donne son nom à un ruiss. né sur la c*>*, qui
traverse celle de Grugé et s'y jette dans l'Araise ;
— 950 met.
Riviére-Breaa (la), f.. c"* de Nyoiseau,
du nom d'un rui.s«. dont la source est voisine, qui
eoule de l'O. à TE., jusqu'à la route de Rennes,
puis vers S. en pénétrant sur Ste-Gemmes-d*A.
pour s'y jeter dans la Verzée.
RlvIérc-Cormler (la), f., c"* de Combrée.
— Ane. fief et maison noble relevant du Bourg-
d'Iré. il conserve le nom de la famille qui le pos-
sédait au XVI* s. — En est sieur Jean Cormier,
écuyer. 1540, Louis d'Acigné, chevalier, 1630,
Paul Avelot 1643, qui fonde en mourant une
chantrerie dans l'église paroissiale le jour des
Innoc'*nts, Julien Veillon, écuyer, 1695. mort 4gé
de 30 ans on 1713, Julien Y. 1732, qui est par-
rain de la grosse cloche de la paroisse en sep-
tembre 1766. Le logis date encore du xvi* s.
Rivlére-Coolon (la), f., c"* de Chatelais.
» Ane. fief et seigneurie vendu, avec le Cha-
longe, par Gabriel Baraton et René Furet, le
27 octobre 1534, à Philippe Cheminard ; — Pierre
Cheminard, écuyer. 1575.
RivIére-d'Orvanx (la), chat.. c"« de Loire.
— Ane. flef avec maison seigneuriale, relevant
de la Roche-d'Iré et appart. en 1539 à Yves et
Renée d'Orvaux. sous la tutelle d'Urbain Tillon.
— En est sieur René d'O^^ron 1626. 1628, par
indivis sans doute avec René Turpin de Crissé
1627, — Charles Turpin de Crissé 1673. qui est
inhumé le 11 février dans la chapelle; —
Lancelot-Urbain Turpin de Crissé, mesire de camp
de cavalerie. 1719; — Jacq.-UrbainTurp. deC.
t à Angers le 26 mai. Agé de 68 ans; — auj.
encore à la famille. — Le château, reconstruit
par l'architecte Hodé, était encore inachevé quand
il a été vendu sur licitation entre mineurs en 1863.
— Il donne son nom à un ruiss., qui natt sur la
e** et se jeite dans TArgos ; — 2,000 m. de cours.
RIvIére-GablIloB (la), f., c* de St-Léger-
du- May.
Rlvlére«IIearUiad (la), f., c"« de la Pré-
vière» ^ En est sieur n. h. Franc. Provost, mari
de Marie-Aimée de la Martinière, 1658. Hené-
Pierre de Yillpmoreau 1679.
Rivlére-Maiiiear (la), f.. c"« du flourj-
d^Iré ; — donne son nom à un ruiss. qni nstt
sur la c"* du Tremblay, traverse la e** da
Bourg- d'Iré et se jette dans la Yerzée; — a poor
affluent le ruiss. de la BijoUière; — 5,600 met.
de cours. .
Riviére-Msrteaa (la), f.. c"« de Bréxl^
Ane. fief et seigneurie avec manoir noble sar
l'emplacement. paraU-il, d'anc. ruines romaiobs;
on a trouvé aux alentours des vases et des mé-
dailles recueillies au château de Brézé. » U
terre appart. au xv* s. à la famille Sarrasin. JodS'
selin Sarrasin obtint en 1422 du roi l'aotoriu-
tinn de mettre en état de défense son château et
de faire travailler aux fortifications le!i habit&nu
du pays qui y devaient trouver refugt\ — Robert S.
en rend aveu à Berrie en 1445. Looh de
Bournan en 1501. Charles de B. vend le fief le
15 mars 15t4 à Guill. de la Grandière sar qsi
Guy de B. fit retrait le 3 juillet 1518. pour le
céder par échange, à Guy de Maillé-Brézé. Il
appartient jusqu'en 1701 aux seigneurs de Brézé
qui l'arrentèrentà Jacq. Mangard. — En estsifor
René-Franç. Dutertre en 1759, Franç.-Loois D.
1767, qui le 31 mai 1791 le revendit au siearde
Brézé. L'habitation porte la date de 1775. Lei
plus anciennes con.«irnc(ions remontant an XTii* %.
Bépert, arch., i863. p. 234, art. de M. Rairabault.
Rivière-Morema (la), h. . c"« de la Ferrière.
Rivières (les), f.. c"« du Bourg-d^Iré,^
f.. c»« de GreZ'N. ; — vill.. c"» de StOtr-
main'lèS'M ; •— f.. c"* du Vieil-Baugé , ^^
où le Couesnon forme deu\ boire^^. qui se réa*
ni«sent à Boucleillon ; *» (les Basses-), haro., e"*
de Vivy ; = (les Hantes-), vill., c"« de Vity.
Riviére-Sauvagemo (la), f., c"« de Cholet,
autrefois dans la paroisse Sainl-Melaine. —
Donnait au seigneur et à ses enfants, frèm et
gens do sa maison le droit de chasse à ronrre
dans les garennes de Cholet. ^ En est sieur en
1787 Anne-Louis de Beauvau. — Elle donne md
nom à un ruiss. né au N. du ham. de la Toi-
lerie, qui traverse la rout<> de Bf>aii préau, l'étaoi
de Mocrat, où la blanchisserie l'utilise, la route
de Nantes, et se jette dans la Moine, au-dessus de
St-Melaine ; — 2.500 met. de cours.
iilvièt-e»S^Ntelotatae(la). — \,Sémelon.
RivIéres-MoatoiisCles). ham.. c*^« do Lion-
d^Ang. — Le lieu et cl. de la Riv. A/. 1519
(G Insin.). — Le lieu 1683. le village 1694 des
R. M, 1780 (Et.-C). comprenait au zviii* i.
trois closeries, dont une dépendait du vicariat de
la Chapelle 'd'Aligné.
Rlviére-Tier«é (la), vill., c»« da Bourg-
d'Iré.
Rlvière-TarboB (\a), ham., c^ de Lou-
vaines.
Rivlére-Vallesn (la), ham., c«« de VHéteî'
lerie-de-Fl. — La terre et seigneurie de Ul
R. V. avec maison seigneuricdt, pourprins,
deux petits étangs, etc. 1540 (G 106, f. 411)
— Appart. à Catherine de St-Aigoan, veuve de
J. Leroux; ~ à René do U Faucille, 1605.
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ROB
JN^Aa-^-VellloM (la). -* V. la Basse*
Rioière,
Hlvlére-Verron (la), f., e"« de Noeîlet —
Danx QD fossé da pâlis en dépendant furent
enterré», les 3 et 4 novembre 1603, Fr. Coconnier,
sa femme et an de lears enf^inLs, morts de peste,
et <|o'on refusa Je porter à l'église.
Robsnaerie (la), t., c"« de Pouancé,
Robelarft (Jean de), a peintre très excellant,
m flaman de nation, natif de la ville d'Anvers »,
est inhumé à Angers le 16 novembre 1594 (GG
ilS). C'est nn nom san^ doute à recueillir.
Hobelllalère (la), f., c"« de St-Chriêtophe-
du'Boiê 1619. -«- aujourd'hui détruite.
Robeloft {Gaspard), maître architecte, d'An-
gers, est l'auteur du maltre-autel de l'église St-
Jean de Beré. près Ghàteaubriant, oq il travailla six
Années. Cet ouvrage remarquable par son ensemble
et la richesse des détails a été restauré eo 1841.
Hol^rde (la), t., e*** de Mazières,
Roberderie (la), f., c"* de Grez N.i'^f.,
c** de Grugé' VH. ; •- f , C" du LourouX'B, ;
-• f., €*• de Savennières.
Roberderles (les), ham., c"« de firoc, avec
vignoble blanc e««timé le meilleur du pays.
RoherdiAre (la), f., c"« des Cerqueux-s.-
Maul.i B- ham., c°* de la Chaussaire; —
donne paKois son nom au ruiss. du Pré-Clos; »*
f , c"* de Chaxé-s.'A. — En est sieur n. h. Ant.
/aequio;-» f., c*^* de MontreuiUs.'Loir ; ^
f., c"» de Montreuil'Sur-M. ; — f., c"« de
Segréi »■ f., c»» de la Teasoualle; — f., c"»
de Tiercé; -• f., c"* de Vaulandry, anc. do-
maine de l'abbaye de Mélinais, vendu nai* le
13 janvier 1791. — On y a trouvé plusieurs! tombes
et des reMes de constructions.
Raberdl6r«s (les), ham., c"" de Noyants,-
U'Ludt.
Robergère (la), m»" b., c"* de la Posson-
nière, — par corn* pt ion au xviii» s., VAuber-
gère, dans le village de Laleu, appert, en 1660
au docteur Franc. Ruellan.
Robert, f., e"« de Comhrée. — Le doux
de Robert 1496 (E 542).
Robert, doyen de Saint-Maurice d'Ange" rs en
1072-1075, devait ce titre à sa réputation comme
professeur en droit civil, quoique Marbode, dans
l'épitaphe qu*il lui consacre, ne désigne pas dans
quelle école il enseigna ni si ce fut, comme il est
invraisemblable, à Angers.
Bitd^. et Afarbod, opéra, "a, 1621, pr. 7. -^ Rangetrd,
Bût, de VUniv,, U I, p. 58-59; II, 18, 161.
Robert* dit VAngevin, frère du maître école
Bernard, fut nommé abbé de Gormery en 1047
dont il fit reconstruire et consacrer en 1054
l'église. — t vers 1060.
Robert* premier abbé de Toussaint d'Angers,
1118-1141. Son corps a été découvert le 11 mars
1845 à l'angle S.-O. de l'église, dans une tombe
formée de plusieurs pierres de tuffeau réunies
avec du mortier de chaux et couvertes d'une ar-
doise. Elle renfermait sa crosse en cuivre doré à
volute octogone, qui a été déposée au Musée des
Antiquités. La veille et tout à eété avait été
retrdavé un autre cercueil (xiii* t.), renfermant
de même ane crosse en cuivre émaillé, qn'oil
croit être celle dp son successeur, Robert II, qua-
trième abhé de Toussaint.
Bépert. areh.. 1K67, p. 99 et 201. — Bufht. du Comité
de tffutrucl. publique, 1857. p. 461. 523, 760.
Robert ( ), dit le Marquis de Ca-
rabas, cabaretier à la Poitevinière, « brave et
a intrépide capitaine de sa paroisse et des plus
a entratnans du pays », an témoignage de M. da
Romain, dans la première gnerre de Vendée, —
c l'un des plus dangereux scélérats du canton »,
au dire des Bleus, aide-de-c.imp de Stofflet en
l'an y, — fnt arrêté le 27 fructidor an VI et con-
duit lans la priston d'Angers. Debout en armes,
dè^ le début des Gent-Jours, il fui tué au premier
combat 'lans une rencontre prè< Jallais.
Arcb. de M.-et-L.— De Romain, Béeit de quelquet faittt
p. 73.
Robert (Philippe), frère du maire René R.,
était supérieur de la petite communauté de Si*
Sulpiee dans le cul-de-sac Ferou, à Paris, quand
11 mourut i Angers le 30 novembre 1736. L'in-
ventaire de ses meubles et de ses livres est au
dossier E 3814.
Robert (René), sieur des Marchais, 61s de
René R., .sieur de la Barre, sénécbal de Craon, et
d'Anne de Grespy, docteur professeur en droit de
rUnivprsi lé d'Angers, nommé con.seilleréchevin per-
pétuel le 22 juillet 172i, fut élu maire le 30 juillet
1715 et continué par sept lettres de cachet en sa
charge jusqu'au 12 mai 1729. Getie année même
la ville rentra dans son ancien privilège d'élire
les officiers municipaux. — On lui doit la rectifi-
cation de la rue Gordetle et de la place Neuve,
des projets presque réalisés pour le rétablis-
sement de la Monnaie et pour la fondation d'une
Bourse d3 commerce, de casernes sur l'avant-
Mail, d'une Académie de musique, le nettoiement
du port Ayrault et la plantation le long du canal
de rangées d'arbres dit de son nom le mail Robert.
— On connaît de lui trois jetons portant sur la face
ses armes : Coupé d'azur et d'argent, le pre»
fnierau lion passant d*or armé et lampasséde
gueules, le second à 3 roses de gueules po-
sées îet i; — aux revers figurent, sur le premier,
frappé en 1720 pour son second mairat, l'église
Saint-Maurice, partie de rEvècbé et la tour Saint-
Aubin, avec la devise : Unus homo restituit
rem, — sur le second, en 1724 pour son qua-
trième mairat, une éclipse de soleil, avec la
devise : Formas te reddo priori; — enfin
sur le troisième, en 1729 pour son septième
mairat, un aigle échappé d'un filet, avec
la devise : Esto jam libéra. — Il est l'auteur
de la compilation des Privilèges de la ville
d'Angers , connue sous le nom de Billot et
imprimée aux frais de la ville chez Barrière
(in-é"», 1748). Il s'y employa pendant trois
années. Le Conseil, sur la proposition du maire,
son successeur, lui fit présenter par nue députation
a des flambeaux d'argent d'un travail reeherché,
« gravés aux armes de la ville » (23 mars 1748).
— Une délibération du 19 septembre 1773 ordonna
la continuation de ce travail et l'impression d'un
supplément qui n'a pas paru. — Quelques-ans
lui attribuent aaisi, à tort, je crois , V Histoire
\
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du dissertation êur l'ancienneté de V Univer-
sité d'Angers, suivie des chartes, édits, arrêts
et règlements concernant ses privilèges (Aii-
gerK, vHiive Olivier Avril, 1736. in-4o). hoberl
avait époii!ié le 3 novembre 170J Louise Ernaiill
de Vaufoiilon, de qui il eut trois fils et ane fille,
— et en seconde.^ noces la dame veuve Hector. Il
mourut on 1753 Son petit-fils, Jacques-Claude,
marié à Paris avec une d"* Boutiller de la Mé
nardière, eut le malheur, dit-on, de tuer en duel
un gentilhomme et dut s'expatrier. Il est mort
juge le 6 juillet 1812 à StLouis de Ghandernagor,
d'une indigestion d'ananas.
Robert le Fort* le chef de la maison de
France, est indiqué d'origine saxonne par Aimoin
et par Richer. auteurs de la fin du x* a. Ce der-
nier même lui donne pour père le fameux Witi-
kind, et c'est l'opinion la plus accréditée, qu'a-
doptent formellement, après le plus grand nombre
des historiens français, les derniers venus de la
critique allemande. Abbon se borne à le dire
Neustrien, c'est-à-dire dans le langage de son
temps, originaire d'entre la Seine et la Loire.
Pour concilier ces témoignages, les Bénédictins
notamment et aussi Michelet le font naître dans
la colonie saxonne , que Charlemagne avait
transplantée en Normandie. Em. Mabille. — de
si regrettable mémoire, — et M. Anatole de Bar-
thélémy, qui a surtout en ces derniers temps
ranimé cette question des origines, le croient de
race franque, et le premier, — comme d'ail-
leurs J.-G. Eckart, ~ l'affirmait de la maison
des comtes de Tours, Hugues et Robert (811-
822). Il n'est que sage, je crois, de s'en rap-
porter jusqu'à preuve nouvelle à Raoul Gla-
ber, qui se refuse à rien dire de sa race, parce
qu'il n'y trouve qu'obscurité, et à Auberi do
Trois-Fontaines, qui déclare de même qu'il ne
sait rien de plus que les historiographes d'avant
lui, qui n'ont rien su. — il est certain et par
le silence du plus grand nombre et par les
affirmations précises de deux ou trois textes
mieux informés, que Robert n'était pas de sang
royal, mais le fils de quelijue leude parvenu et
investi de hautes fonctions. — Le premier
domaine, que les actes lui assignent, se trouve
dans le Blésois, — en pleine Neustrie, si l'on veut;
— il parle aussi du Blésois comme de son comté,
en H65. — Douze ans auparavant, dès 853, c'est
lui sans doute que l'on voit chargé, peut-être
comme comte de Blois et d'Oriéans, d'une mis-
sion avec Dodon , évèquo d'Angers , dans les
pays d'Anjou, du Maine et de Séez. — En 858 il
est délégué par le roi à la défense des marches
d'Anjou, où il succède sans doute au comte Eudes.
— Il semble à la fin de 859 qu'il a fait défection
et pris le parti de Pépin d'Aquitaine contre
Charles-le-Chauve. — Il est investi pourtant
en 861 à Uehun-sur-Loire, du duché de Paris,
c'est-à-dire d'un commandement suprême de guerre
entre la Seine et la Loire en remplacement du
comte Lambert. Durant toute l'année suivante,
il combat les Normands unis aux. Bretons et
Ml prince Louis, -> encore en 864 et en 865,
où il eet vainqueur, pois Taiocu et s'en revient
blessé. En 865, sans motifs eonnns, il est envojé
dnns une autre marche, en Autunois, pendant
que Louis, fils du roi. reste chargé de la défense de
l'Anjou ; mais les Normands en |*rofiient cl l'ar-
rivée il'Haslii gs fait ra[ipelej> Rol)ert qui dè^ 866
a r(*pris son commandement et est tout ao mènie
temps gratifié de l'abbaye de llarroootier. —
Assisté de Rannulfe, comte de Poitiers, il eoart
couper la route à une bande de cavalerie net-
mande qui revenait de piller le Mans. La ren-
contre a lieu à Brissarthe. Les Normands, ayant
franchi la rivière, s'enferment dans une Taste
villa qui commandait le passage. ExpuUës de
vive force, ils se réfugient dans l'église, alors
par exception bâtie en pierre. On était aux plus
longs jours de juillet ou d'août. L'attaque déci-
sive est remisQ au lendemain. Robert, épuisé de
chaleur, avait ôté casque et cuirasse, et se repo-
sait sous un arbre, quand les Normands par niie
sortie .subite envahissent le camp. Sans reprendre
son armure, il se précipite dans la môlée et tombe
blessé à mort dès le |fremier choc.
Les historiens varient sur la date du combat qce
plus d'un reculent d'une année, mais que le témoi-
gnage notamment d'Hincmar assigne à l'an SCS.
Robert laissait deux fil^, le futur roi Eudes ei
Robert, duc de Bourgogne, plus une fille, Ricbild«^
mère de Thibaud lo Tricheur; mais on ignore
même le nom de sa femme, — que deux lettres
de Peiresc, nulle part encore citées, prétendent,
d'après un fragment de chronique, entrevu et vai-
nement, il est vrai, recherché par lui, être la fille
d'Hugues l'Abbé. M. Anat. de Barthélémy me pa-
rait absolument s'égarer en lut donnant une se-
conde femme Adélaïde, devenue veuve de Conrad,
comte de Paris, en 866 seulement, c'est-à-dire
l'année même de la mort de Rubert et quand
elle avait au moins 50 ans.
Or ignore co qu'il advint du corps du héros
et s'il fut môme inhumé, — quoi qu'en aient
conté tous les faiseurs d'historiettes ou de ha-
rangues qui décrivent sa sépulture soit à Se-
ronues, dont aucun récit de ce temps n'a même
prononcé le nom, soit à Châteauncnf-sur-Sarthe,
qui n'evisiait pas encore. Grâce pourtant à la lé-
gende, récemment renouvelée par Bodin et depuis
par tant d'autres, c'esl sur le pont de CL&tean-
neuf-sur-Sarthe , qu'une souscription voulait
élever en 18!28 une statue nationale. La Révolution
de 1830. autorisée par un vote du Conseil muni-
cipal, employa les modestes fonds déjà versés à
l'équipement des gardes nationaux. — Le projet
a été repris, mais sans grand retentissement en
1874-1875,— à l'heure où l'on pouvait croire que
les circonstances politiques s'y pouvaient prêter
mieux, — par une commission de la Société d'A-
griculture, Sciences et Arts d'Angers, — et a'aura
pas d'autre suite. — David d'Angers a compris
d'ailleurs la statuette en bronze de Robert le
Fort dans la décoration du piédestal da monu-
ment de René d'Anjou.
Il faut mentionner parmi les hounears rendus
à sa mémoire, la représentation, le dimanche
9 mars 1788, à Angers, d'un drame en trois
actes, en Ters, à grand spectacle, inlitolé IM>€rt
noB
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ROB
te Fort, premier comte <P Anjou, ou le Siège
cTAnger», •- doDt j'ai rafficlie et le programme
sons le« yenx. La pièce est anonyme et ne paraît
pas a%'oir éftMmprimre.
D. KouqiMt. t. VI, p. 9i. 15i. 17?. f04, etc.; VTI, 75. 78,
M. 98. elc; VIII. f. 607; X. Pr^fncfi. - F'mceroa^a.
Mém de tA ^nd. //"* Inxcript . . > X , 548 — M abillon \nn.
ùT. S. »<..i.. I. XXXV, 5*. - M6natre. Sahi^. I. p. fiO. —
D. Morica. Pn>"M«. I. I, p. 14.- Anal, de Barthélémy, Ut
Oriq.dn la MnUnn de Fronre, dans la Reo. des Quest. fiiêt.,
}mv. I8'3 et lira|re ï part de 37 p . In -8» — f >v * 'rit. , 9août
i873. art. de M. Ilonod. — Louis Rtoult de Neuville, dani> les
Àf^m. de In >or. an'h. du Midi de la France, t. X el tir. à
part, Toulouse. 1H73. ^-4". d4>36 p —Cl. Ménard, Mss. 875,
t. I. p. 81 ▼-. — Karl V. KalckMefn, /Môtï der Tnpfere,
(Berlin. Lœwenslein, 1871. in-8^ de 163 p.). — Mabille. /n-
trnduet oyx Chron. d'Anjou, t. I, p. Llv-LV.— D. Piolln,
Jfisf. de l'Eglise du Mans. t. Il, p. 39t. — Haurëau, dans
rAffieneum du i5 aoât 1855.— TArotii^. de» ducs de Nor-
mandie, I. in, vers 418H5. — Blbl. de Carpentrss, lettres
de PoiresG à Lanicr de Leffretière. l-t5 janvier 16âl.— ATo-
niteir du 30 oclobre t8f8, p. XC^hH —Plutarque Français,
i. I. p. fil. — D. Housscau, t. XX«, p. 78; t. XXI, f. 59;
t. XXIV, p. 7. 9 1î. — Mourin. Les Comtes de Pnris —
B^ue d'Anjo», 1^7i, juin, art de M. Bourcicr.— Ms». 577.
Origine des Capétiens. - Ponn de la Châlaigneraye, Letfre
marédoniqne aux roopératevrs des maisons historiques de
France sur Voriqine de Robert le Fort, entrelardée de
brUtes drolatiquett juridiques, etc. (Paris, 1838, ia-8*').
Robe!, m*"* à vent, c^* de Maulévrier.
Roblehmrd, f.. c°« de Jumellen, domaine
de Vabb. du Louroux, vendu nal^ le S7 avril 1791.
R«bldelll«re (la), f , c^' de Chazé-Henri.
^ En eftt sieur de Montgazon 1691.
RoblAres ^les Baises, les Grandes, les Hautes-),
fff., c»» de St'Florent'U'Vieil.
Bobille (la), rniss. né sur la c"* de St-Lau^
rent'deS'A., s'y jette dans le Pas-Noir; —
600 met. de cours.
Kobla (Amable), chevalier de la Tremblaie,
troisième fils d'Henri-Renê B. de la T. et d'Anne-
Hargaerite Delaa^e de Bivau, né en 1739 sans
doute au château de la Tremblaie, fut destiné
par son père à la carrière ecclésiastique. Son
esprit facile et gracieux, ses goûts de lettré et
d'homme du monde le portaient ailleurs. Le
3 mai 1761 il remporta un prix aux Jeux floraux
pour une Ode sur la Jalousie et renouvela en
1763 et 1763 ce succès alors non sans gloire pour
ses odes Sur 7es cfiarm.es de V amour con*
jugalf le Misanthrope, V I mag inatiojt et une
épttre A ma fontaine. Sa vocation religieuse
ne paraissant pas suffisante, il entra l'année sui-
vante dans l'Ordre de Malte (9 janvier 1764).
Quelques mois après il était reçu par Voltaire,
dans aa voyage à Feniey, et établissait dès lors
avec le patriarche de la philosophie une liaison
affectueuse, qui s'entretint par un échange de
lettres et de petits vers, il le revit en 1771 et a
rendu compte lui-même de ses impressions et de
ses divers voyages dans son livre, mi-partie vers
et prose : Sur quelques contrées de VEurope
ou Lettres du chevalier de *** à la comtesse
de *•• (Londres. 1788, 2 vol. in-8^). — D'abord
eothou^iaste de la Révolution, puis apaisé, il
vivait i Paris, mais non si bien oublié, qu'il put évi-
ter d'être arrêté et détenu dans cette pnson presque
aimable des Oiseaux que la Terreur épargna.
C'est dans ce séjour qu'il composa un poème,
Amable et Jeannette, inspiré d'une amourette
de jeanesso. où il décrit ses souvenirs et les
paysages du Choletaîs. Menacé de déportattoil
sous le Directoire, il sortit heureusement de ce
nouveau dnngnr et mourut à P.iri^ en 1807. Agé
ào 68 ans, laissant de nombreux mann<criis litlé-
raires. •— Son plus jeune frèr#». Charles- Eugène,
acquéreur de la terre de Mortajrnp, dont il pre-
nait le nom. était parii pour St-Domingne. où il
avait épousé Miccessivpment deux créole**, de qui
il avait hérité 8 millions, et en troisièmes noces
M"* de Paroi, avec qui il revint en France II
pas<iait à Saumur le même jour que l'empereur
Joseph II et n'y fit pas moins sensation par le
luxe de se3 équipages et la beauté de sa compa-
gne. Belourné en 179â en Amérique, il y périt
massacré par les nègres révoltés. C'est son fils,
recueilli et élevé par son oncle Amable, qui
publia par reconnaissance pour son bienfaiteur,
les Œuvres posthumes du chevalier de
Latramhlaye (Pari^, Debray, 1808, 2 vol.
in-12). comprenant Amable et Jeannette, des
contes, des fables, des Lettres sur l'histoire
de France et sur Vhistoire d'Anglet**rre.
Bévue d'Anjou. 18fi9, p. 30 et 1870. p. \%^. art. de
M. Broque. — Sapinaud, Voyage en Vendée, p. S33 935 et
866. — Recueil des ounmqes qui ont remporté le prix aux
Jeux floraux (Paris. 1743, ia-8<* de 40 p.).
Robin (^André), maître- vitrier, Angers, est
l'auteur des vitraux de St-Maurice, qui existent
encore dans la chapelle des Evêques et des Che-
valiers. Il en passa marché le 20 juillet 1451
avec le Chapitre, s'engageant à y figurer le Juge-
ment avec les XII signes du Zodiaque, comme
ils s'y voyaient auparavant « et les deux vitres
a des coustez de lad. crouezée historiée à histoire
« ou ymaiges revestues de chappiteaulx > Dans
la quittance qu'il donne le 28 octobre 1452, la
place du Zodiaque est indiquée comme elle se
voit encore, dans la rose du côté du Chapitre,
tandis que le devis l'indiquait dans l'aile opposée.
La môme année il avait décoré la chapelle du
château d'Angers pour le compte du roi Bené. On
retrouve notre André mentionné plusieurs fois
dans les comptes du Chapitre de 1453 et 1454 et
peut-être est-ce lui déjà le < Robin, vitrier d'An-
« gers », qui avait « radoubé » en 1393 les
vitraux de St-Florent-le-Vieil. V. Répert arch.,
1865. p. 218-222; — Thorode, Mss. 879. p. 109;
— Arch. de M.-etL. H St-Florent. -» {Guil-
laume), « maître des œuvres d'Angers », —
ailleurs « maisire d^s œuvres du roi de Sicile »,
fait en 1451 les autels de St-Maurice qu'avait
décorés le précédent, son frère peut-être, et en
1452 par marché du 29 février, la chapelle du
château, achevée en octobre. C'est à lui qu'est dû
l'admirable escalier, encore existant au château
de Baugé, qu'il construisait en 1456. V. un dessin
dans l'Anjou de H. de Wismes. — Il travaillait
en 1454 au manoir de la Ménitré. Tannée sui-
vante au manoir do Bivettes. Sa maison ou tout
au moins sa cave fut pillée par « les compa*
a gnons 9 durant l'émeute dite du tricotage,
mais la ville l'indemnisa en 1462. — Il est dit
décédé en avril 1463. V. Lecoy de la Marche,
René d^Anj., t. II. p. 65 etBxtr. des Comptes,
z=i (René), maître maçon-architecte, mari de Pho*
rienne Rousseau , 1631 , mort avant 1657. m
ROB
— 268 --
ROB
(Pierre), maître scalpteur et architecte, Angers,
1655. t le 27 février 1673. Agé de 57 ans. » (René),
architecte, 1658. 1667. -« (Mathurin), « maître
« maçon senlpeteur », mari de Francoix HoassPt,
1660 C'e5t Ini ou quHqu'an des précédents, qui
chargé en 1659 par la fabrique de la Trinité
d'Angers de sculpter les armes de France an grand
an tel, et n'ayant pas mis celles dn Roncoray, dut
pour éviter les menaces de mort de Tabbesse, se
réfugiera Fontevraud, d'où il obtînt des lettre dn
roi qui le prenait à sauvegarde (Ballain. Mss. 910,
p. 482). •" (Pierre), architecte d'Angers, auteur
du grand autel de Villévèqne dont la première
pierre fut posée le 17 septembre 1773.
Robin (Claude), fils d'un commerçant en
fers, blés et charbons de St-Florent-le- Vieil, y
naquit le 15 décembre 17U, dans une maison de
U place Haubert, qu'on y montre encore.
Au lettres àérùoé dès Tige le plat tendre,
BeanprMtt Ait le musée, où j'allai les apprendre,
dit-il lui-même, — et il ajoute :
Sans peine j*écUpsai des autres le succès.
n sut bientôten effet le grec, l'hébreu, l'italien. Son
père, qui le destinait d'abord an sacerdoce, vou-
lait ensuite le retenir auprès de lui ; mais les
goûts du jeune homme s'étaient déclarés et il
persista à s'engager dans les ordres. Il revint
den\ ans vicaire & St-Florent même, pa^sa en
1740 à St- Pierre de Saumur, et dès le 31 octobre
1743 signait au même titre jusqu'au 26 novembre
1746 à Rochefort-sur-Loire. Il avait pris en 1745
le bonnet de docteur en la Faculté de théologie
d'Angers et rêvait alors les triomphes de la prédi-
cation ; mais le don de la modeste cure de Chêne-
butte le fljia. Il on prit possession dès les premiers
jours de décembre 1746 et ne songea plus qu'à
réaliser son plus vif désir, le voyage de Rome. Il
partit le 15 juin 1750, feignant de gagner seule-
ment Paris. Au Mans, il dut s'arrêter milade. Il
avait pris pour compagnon de route un ami. l'abbé
Pierre- Mathieu Rigault, qui après l'avoir quitté à
plusieurs reprises, mourut en chemin , sans qu'on on
ait pu donner nouvelles sûres. Robin prit à cœur
en diverses occasions de s'en expliquer; mais
son ignorance ne cessa de lui être vigoureusement
reprochée, d'autant mieux qu'il s'était fait grati-
fier par le pape des bénéfices i^cclésiastiques de
son compagnon. Il repartit de Rome le 23 août et
revint par Viterbe, Sienne et Florence. La rela-
tion, qu'il avait rédigée de son voyage, est per-
due mais il la communiqua dans le temps « à
« plusieurs personnes de considération ». Il rap-
portait de Rome, avec de nombreuses reliques
des SS. Félicien, Dieudonné, Candide et Ste In-
nocence, qu'il distribua aux églises de St-Pierre
de Saumur, de Chênehutte et de Distré, le titre
de pèlerin apostolique, dont il affectait fort de
se targuer. Dès son retour (6 octobre) il entra
en quelque procès avec les moines Bénédictins,
de qui dépendait sa cure; puis il s'occupa de
rebâtir à la Romaine le chœur de son église
(décembre 1750). s'am usant le dimanche à ap
prendre le pUin-ehant aux enfants et après
vêpres à faire des lectures au peuple et de belles
instructions dans la Bible de Royaornont. ^ Le
25 juin 1751 il fut nommé à an eanonicat de
Saint-Manrille d'Angers et en prit po^nession le
25, laissant sa cure à an parent, vicaire de
Sa ven nieras; — mais au bout dn six moii à
peine, il échangeait sa prébende le 3 janvier 175S
contre la cure de St-Pirrre d'Angers, où il fot
installé le 15. Le jour même et sur l'invitation du
grand archidiacre, il sollicita du Chapitre de
St-Pierre le titre de chanoine honoraire, dont ses
fonctions se trouvaient, croyait- il. naturellement
pourvues. L'inimitié personnelle d'un chanoine le
lui fit refuser et accorder à son vicaire. C'était
une déclaration de guerre. Des procédures sans
fin se poursuivirent devant rOfflcialiié. Toos les
prétextes y devaient suffire. La principale querelle
s'engagea sur le droit à la sépulture des chanoines,
que prétendait le curé, que loi refusa le Chapitre,
et où le premier et le dernier mot appartint à
l'huissier.— Après une paix de douze ans, obtenue
par des concessions réciproques, la querelle s'en-
venime de nouveau en 1768 sur l'occasion de la
bâtisse de la sacristie, autorisée d'abord, pois in-
terdite par les chanoines. Cette petite maison, de-
venue célèbre en ville, portait sur sa façade cinq
vers latins où Robin célébrait son triomphe. Il
faut lire aussi les faclums de notre curé pour
voir comme il y dépeint ses confrèras ! — et l'on
peut l'en croire tout au moins pour ce qu'ils
pensaient de lui. — « Nous lui ferons vendre JQS-
c qu'à sa marmite I • ; c'était le cri de guerre de
ses ennemis; et de peu s'en fallut qu'ils eu
eussent la joie — Robin rappelle plus tard avec
une tristesse douloureuse la saisie de ses meubles,
qui sur l'heure même ne l'avait fait que rire
aux larmes, — et dont un ami le préserva.
Entre deux procès, nommé recteur en 1761, il
se vit suspendre le 12 février de ses fonctions
par le Conseil même de l'Université sur le re-
proche d'une amende encourue en justice pour
la mauvaise tenue de ses registres de paroisse.
Un appel au Parlement lui allait donner gaiu Je
cause, mais, sans l'attendre, l'Université le réta-
blit dans tous ses droits en payant les frais
(3 mars 1763). — Personnage singulier! — et le
type le plus bizarre et le plus populaire, dont se
souviennent le mieux par une tradition très- vive
les petits-enfants de ses anciens paroissiens. Lui-
même h'est décrit en maintes pages dans ses
livres, avec la finesse naïve d'un connaisseur et
la sincérité d'une confession publique, —c prompt,
« vif, impatient, délicat, sensible, sans mélan-
« colle, tans ennuis, sans chagrin, né avec une
« gatté légère, badine et ouverte, quoique rè-
c veuse parfois, peu sérieuse, peu grave, pen
« mystérieuse, qu'on aime d'abord , qu'on ne
«craint pas assez, qu'on méprise ensuite ei
« qu'on hait enfin, — quoique très-sociable, sA-
« paré des quelques sociétés où il devrait avoir
« sa place, parce qu'il y manque de façons, —
« par suite, exempt des fêtes, des festins •, ^ et,
si l'on comprend bien, tenu à l'écart par ses con-
frères et par le monde pour ses allures débraillces
sa tenue mal séante « dans les rues, dans les
« places, à sa porte, à sa fenêtre ■« son amour
ROB
— 269 —
ROB
€ de la raillerie el des gentils mots », comme il
dit après Brantôme, mais il faut ajouter aussi
des mots gros et gras, dont il égaie ses fréquen-
tations populaires, oà spn caractère se discrédite,
-> renié ainsi par ses confrères, méprisé, haï,
persécuté, — il ne s'en cache guères, — sans
qu'on rende justice « à sa dmiture, à son huma-
« oité, à sa bonté, jointes à des défauts et à des
< talents », 11 connaissait et enseignait ses de-
Toirs de pasteur :
N« pas ieukbiJiser» c*Mt It moindre parlie....
et il avoue qu'il scandalisait. Ses mœurs môme
étaient dénoncées. 11 reste contre lui des épi-
grammes sanglantes de Montgodin, de Rangeard, et
il dut une fois comparaître devant l'évèque Vau-
girauld avec une jeune fille de haute noblesse,
Mauoo de Lestoile, qu'il avait recueillie à son
presbytère et qui contre tous y resta. Un de ses
anciens Yicatres, Besuard, raconte dans ses Mé-
moires maintes amusantes anecdotes et Ton se
souvient des prédications, qu'il interrompait —
soit pour renvoyer les assistants trop nombreux à
l'église voiiiue, celle du Chapitre, « où il y a de
« la placo », — soit pour faire rappeler par quelque
fernuer a sa servante d'Empiré le menu du dîner
du soir. — Il possédait là une maisonnette, qu'au
plus fort de ses débats, en 1768. il avait fait éle-
ver, surmontée de son buste et de celui de son
père, et accostée d'une chapelle oà, dans le ves-
tibule, sa tombe, avec une épilapbe en vers la-
tins, Tattendit longtemps. Brave et digne homme
en somme, « d'un tempérament heureux », et à
qui la bourrasque, comme il s'en vante, donnait
des ailes. Les mauvais jours venus, il paya de
fermeté et d'amples aumônes et risqua sa vie le
6 septembre 1790 en tenant tète â 50 femmes
ameutées, pour protéger la maison de l'apothi-
caire Guubault, blessé dans la révolte des per-
rayeors. Attaché de cœur aux réformes qu'il
avait solUciiées depuis si longtemps, il ne de-
mandait encore en mars 1791 qu'a rester dans
son presbytère; mais alors circonvenu de toutes
parts, choyé, convié par un zèle tout nouveau à
toutes les nobles tables, — et en fin do compte,
oe pouvant obtenir du Département la reconnais-
sance formelle de son titre de « premier curé car-
c dinal », qui lui tenait seul a cœur aprè» tant de
procédures, il refusa le serment et dut quitter la
place, — BolutuB cura, non curis, disait-il à son
ami Besnard. it fut enfermé, comme les prêtres
sexagénaires, à la Kossignolerie, délivré par l'en-
trâe en ville des Vendéens, et de nouveau arrêté
à £mpiré dans l'été, croit-on, de 1793. On sup-
pose, sans en rieu savoir d'assuré, qu'il fut trans
porté à Manies et périt dans une des noyades
de 1794.
Ses ouvrages, devenus rares, donnent bien l'idée
an vif de l'auteur. C'est un mélange cuiifus de
paraduves historiques et d*observations précieuses,
de burs-d'œuvre malavisés et de Ûaei saillies,
où le st)le tout d'un coup h'aiguiso et péi.ètre.
On possède de lui : L'Ami des PeupUê ou
Ménioirt aareêsé à M** i'Evéque d* Angers
in î7tiQ (teumur, veuve F. de Gouy, et An«
|ers, Ch. Boatm^i 1764, in-8» de 58 pO< — il y |
démontre la nécessité de succursales nouvelles,
rinégalité des cures, les paroisses vides on encom-
brées de prêtres, et la misère du clergé rural ; —
Le camp de César au village d'Empiré ou
Dissertation sur l'antiquité de l'église de
St-Pierre (Saumur, veuve de Gouy, 1764, in-8*
de 108 p., non compris l'avant-propos de 17 p.}*
—Rangeard a contredit sa thèse sur St-Pierre dans
l'Afm. d^Anj. de 1765, — mais plus d'un argu-
ment resterait encore à réfuter ; — Oratio pas--
toralis habita in synodo Andegav, anno i7S0
(Angers, Billault, 1776, inli de 48 p.). Une
traduction en vers français en existe Hss. par
Leroy, V. t. II, p. 506, sons ce titre : L'Art
pastoral; — Le Montglonne ou Recherches
historiques sur l'origine des Celtes, Ange»
vins. Aquitains, Armoriques et sur la rt*
traite du premier solitaire des Gaules au
Montglonne (Paris, Valade, 1774. S vol. in-lS).
il s'y attaque à la Sauvagère qui lui répondit
dans son Rec. de Dissertât , p. 3 ; —•Prospectus
de laSuite du J/oitfi^/onne (Angers, Marne, 1778^
in -12 de 6 p.)f projet d'une véritable histoire de
l'Anjou et en particulier de l'abbaye St- Florent.
— il y annonçait en même temps l'impression
de ses sermons et de ses instructions pasiotales,
que la mort de l'imprimeur Billault empêcha; —
Outdianum de m*r* CUiude Robin, curé dt
St'Pierre, avec l'origine de la fondation,
l'exemption et la description de St-J^'lorent»
U' Vieil, Vétymologie, la nature, la pro^
priété du terrain de ce pals et des excellens
vins qui y croissent (Angers, Marne, 178i, in- 13
de 24 pO* — 11 aurait pu ajouter : et l'autobio-
graphie en vers de l'auteur, qui occupe trois pages
de distiques latins ;
Jlle ego, qui m« ipwm teribmdo pingtre ec^,
Quem Ugi», ut uoris, aeeipe, poëleriUu,.,,
Suit un bref du pape obtenu par l'auteur à l'oc«
casion de son Oraison pastorale, — Une tra-
duction en vers français existe de l'Outdtanum
(in-lS de 8 p.j, par M***, qui doit être Cl. Robin
lui-même. Elle rend en français plusieurs vers
latins qui manquent dans l'élégie originale. —
Exposé signifié, suivi de la demande en
complainte contre les doyen, chanoines et
chapelains de St-Pierre (Angers, Mame, 1785,
in-12 de 168 p.). — C'est le principal de ses
Mémoires judiciaires, écrit « d'un style gai, léger,
« précis et quelquefois badin, » disent les
Affiches du 23 décembre 1785; — Mémoire
adressé à Mv I'Evéque d'Angers, à MM, les
habitants .. ., concernant le Champ du Ma»
rais qui sert de cimetière (s. 1. n. d. [1790,
Angers, Mame.] in-12 de 7i p., y compris les
pièces justificatives). L'auteur y plaide pour la
conservation des anciens cimetières, ou tout au
moins pour uite appropriation meilleure du nou-
veau. — il avait conserve manuscrit, quoiqu'il (ùi
autorisé a l'imprimer, comme il le rappelle dans
son Exposé, p. 78, son Plan de riforme qui
lui avait valu les avanies de ses collègues de
rUuiversiié d'Angers — et que possède la BiblioUl<
d Angers, au tome 1 du Mss. I0u9.
Us aatrts Mm. pour l'impreisioii dtif a#ls i|
ROB
— 270 —
llOB
avait traité dès 1778 avec rimprimpur BiUault, et
doot il proposait encore en i7m Timpression aa
Déparlement, paraissent perdas. L'édition devait
comprendre, outre la Suite dcbon MoniglonnCt
< un grand nombre de discours latins et français
« pour servir de modèles aux émdianls et de
« preuves pour les ji^unes ecclésiastiques, et enfin
« son Voyage de Rome^ intitulé le Pèlerin
« apostolique, en forme de lettres et de ré-
« flexions, qui formeraient plusieurs volumes ».
— Ses registres paroissiaux sont chargés de
notes intéressantes et entremêlés de factums
imprimés, parmi lesquels le Mémoire, . . contre
m* Jacques Richard, prêtre, ... m« Ch,
Pierre Cesbron d*Argonne, etc. (Angers, P.-L.
Dubé, [1753], in-fol. de 8 p.)» où il s'explique
sur les circonstances de ses relations avec
l'abbé RigauU, et un autre encore du même temps
rédigé sur ses notes par Tavocat Texier et signé
Combanlt. 11 avait d'une autre façon pris soin de
veiller à la conservation de ses ouvrages en faisant
sceller des exemplaires dans la façade de la mai>
ton vis-à-vis l'église St-Pierre et dans le mur de
sa maison d'Empiré, comme il en donne en ces
registres la désignation précise.
Un de ses nombreux neveux, Cl.-P.-Flor. Man-
riceau, élevé par lui, conservait encore son por-
trait, en 18i5, à St-Lambert-du-Lalay. C'est celui
sans doute que possède aujourd'hui M. l'abbé
Conin. 11 est daté de 1760. — On trouve aussi
notre curé ligure sur des assiettes de faïence,
avec la légende : Claude Robin, curé cardinal
d^ Angers,
Quérard, dans sa France Littéraire, a con-
fondu notre auteur avec un homonyme et rectifié,
sur les indications de François Grille, son article
dans le Supplément.
Cl. Robin, Omdianum, — Dûsert. sur Végl. St' Pierre,
. 10 et 'i\.—£xpo8é, p. 73. surtout Mnnglonne, l.I,p.207-
1t. >• Arch. de M. et-L. Série G 1170-1171 et L.— Arch.
mon. d'Ani^ers GG 180-183. - Arch. coiiim. de Chénehulte
El.-G. — Affi'h'* d'Angers. — Y*es Besnard, AJémoire*
Mss., p. 80. — Péan de la Tuil., Descriitt. d Angers, nouv.
éJit., p. 171. 300-31 », 331-3.i3. — iVobo. arrhéoL, n* Ai et
46-47, de M Godard-F. — Hepert arch , 1805, p i07. —
Mevue d'Anjou, 1875, t. 11. p. 336. — Quérard, France
Littér., t. Vlll, p. 8i; t. XII, p. 565. — bibi d'Aiig., Mst.
iOCO, 1. 1. — Cl. Koadeau. L'église St-I'ie.re et ie curé
Ao6tn,dans les Aiém. de la Soc. d'Agr.^ Se. et Arts d'An-^
gerM^ 186U, et tirage à part in-S', de 3J p., comprenant un
texte on peu différent de celui des Mémoires,
Robin (D,,.), chanoine de Saint-Maurille
d'Angers, signe un quatrain latin en tôle du livre
de Math. Regnauld, V. ce nom.
Hoblsi (Jean), né à Chalonnes-sur-Loire le
S6 ventôie an V (18 mars 1797) d'une pauvre
famille d'ouvriers, fut appel-j à Paris par son
onrle, riche banquier, qui aprési ses éludes faites,
le laissa entrer dans l'atelier du peintre Guérin,
puis de Gros, ^» et plus tard le lll son héritier.
A un taleal aimable, dont il sentait l'insufiisance,
Tariiste put alors joimlre les godis du coll'.'clion-
dtfur. 11 en a fuit proliier soa pays d'origine en
constituant, à sa mort (19 novembre 18(>4), la
ville d'Angers légataire de 10 tableaux à choisir
dans sa galerie pour le Musée qui s'est enrichi
Ainsi de trois esquisses de TiepolOi de Proudlioo,
4« Booebé, d'ans natart morte d» Véluqaes, d«
s
deux paysages de Bergbem et de Vécheung, et
d'une Vierge de Raphaël.
La Lecture, d*Angers, 19 JUTier IMS. — Catalaçiu iê
Musée, p. 79. — Maine^l Loire do 18 ttvrier 18G&.
Robin (Pascal), sieur du Fau\ en Ville vèqQ^
y est né, au témoignage de son ami Lacroii da
Haine, le 30 mars 1539 n. s. Il avait épousé en
premières noces Julienne Sibille. de la mab>on de
la Buronnière en Châleauneuf, et asl qualiôé
« licencié ès-lois » dans l'acte de donation mu*
tuelle que pasi^ent les deux époux le 17 juilifl
1574. — La môme année il eut d>Ue un fils, Ua-
thurin, baptisé le 19 septembre à Cbampigne-^ur-
Sarthe. Sa femme mourut à Paris le 3 janvier
1578 et fut inhumé dans l'église des Grands-Ai>
guslins. Ménage, dans son Sablé, donne surcett*
mort une lettre en vers français de G. du Tron-
chay . — Robin se remaria dès l'année suivante avec
d"« Jacqueline Duval, de qui il eut un premier
fiU le 28 janvier 1580. baptisé le 26 février a St-
Germain de Daumeray. — la signature du père
figure à l'acte de baptême, — et un second tils,
Jacques, le 12 mars 1581, baptisé le 16. — Uir^
nous indique sa mort en janvier 1593 et je «jm
inhumer sa veuve à Horaones le 8 février 1615.
Ces menus faits, qui ont au moins le raétiie de
la précision, sont les seuls, que j'aie pu réunir a
graiid'peine sur un personnage fort vante par
ses contemporains et du reste à peu près ignnr*,
« homme curieux mais comme tel connu parmi les
« doctes V, dite. Ménard, — « le plus élégant d^
« historiens de son temps », écrit Ménage, ~ « >a-
a vant en toutes sortes de sciences », «iitBmneao
de Tartifume, — et Lacroix du Maine : « bornait
« fort docte en grec et en latin, grand hisiorieuet
« poêle, . . . doué d'une merveilleuse promputnda
a d'esprit et d'une mémoire singulière », — el U
ajoute une liste de ses ouvrages imprimes, simples
plaquettes pour la plupart devenues introuvables,
quoique Urunet dédaigne de les mentionner :
Monodie sur le trespas de messire Franc,
de Lorraine, duc de Guise (Paris, 1S63. Tu>
mas KicUard, in-i» de 8 fol., en vers de it >}!•
labes, précédés d'une pièce en vers latins, M^uts
de son nom) ; — Elégie sur le trespas de
mre Ch. de Cossé, premier comte de Brissac,
... (Ibid., in-40, 1564) ; — Regret sur le très-
pas de tiir* Séb. de Luxembourg, vicomte
des isles Martigues (Paris, J. Hulpean, 1569; ;
— Regret sur le trespas de m'" Tymoleon
de Cossé ... (Ibid.. 1569); -- Sonnets d'ts*
trenes, ensemble plusieurs vers latins et
français sur V anagramme et allusions aux
noms de divers hommes et femmes illustres
(Angers, 157i, Uené Picqueiiot) ; — Lea Ven*
danges et plusieurs autres poésies ^Nantes,
Jacques Housseaui 1572);— > Discours gentil et
proufitable sur Vtxcellence et antiquité du
pays d* Anjou et princes qui y ont commandé
et en sont sortis, servant d'avancoureur à
V histoire entière^ avec les regrets sur U
trespas de Msr le mareschal de Cosèé • • • . y
;otnt l'épitaphe de Claude de Brie, • . . dédli
à Mit de Serrant $ . , (Paris, Emm&o, Richard,
15DS, paat iD-8»). Suit on fow-titrt ; Briif
RGB
— 271 —
ROfi
Diêcour$ aur /'excellence grandeur et anti-
quité de la maison royale d* Anjou pour
priparatif de Vhiatoire à imprimer .... —
qai a fait prendre ce petit livrot pour deax oo-
vrages distincts par tous ceux qui eu ont parlé ;
— Histoire admirable et véritable d'une fille
d'Angers, laquelle a été quatre ans sans
prendre de nourriture, que de peu d*eau
commune (Paris. 1587, in- 12). — Il avait en-
trepris avec Reoé Benoist et Fr. Grandin une ré-
daction nouvelle des Légendes, qui ne fut pas ter-
mince, mais dont plusieurs Vies se trouvent dans
les Vies des Saints du P. Yiel (Paris, Chesaeau,
1578» 3 vol. in-fol.)> notamment la Vie de saint
Hermelan, extraite des Archives du chap. de
St-31aimbenf, d'Angers, — et dans les Vtes des
Saints de Jacques Tigeou, éditées par René
Benoisl (Pari.s, 1601, 4 vol. in-fol.), notamment
la Vie de St Loup, qu'il dit rédiger en 1580, celle
de St Maimheuf, — et celle de St Marcoul, cu-
rieuse par ses détails sur les écrouelles. — On y
trouve aussi de lui an V^ vol., p. 123, une traduc-
tion du Cantique d'Erasme en Tbonnenr de sainte
Geneviève, imprimée dès 1586 dans VHist. de Ste
Gtntviève de 1- terre Lejuge (Paris, H. Coypel,
in-ie, fol. 124). — D'ailleurs à chaque pas dans les
livres contemporains se rencontrent des vers de sa
facon.sigoés d'ordinaire de ses initiales P. R. D. F.,
DOlammenl en tète du Bréviaire des Nobles de
Leoiasle, des Œuvres et mélanges de Leloyer,
des (radaeiions de la Cité de Dieu de Gentian
Ucruet. de la Perfection de Gilbert de la
Brosse, etc. — Belleforest tenait de lui tout ce
qu'il a dit de l'Anjou dans sa Cosmographie
et lui en exprioie sa reconnaissance, comme à
c homme diligent en l'histoire et studieux ama-
< teur de bonnes lettres » ; — et le plan de la
Tiiie d'Angers y porte avec les initiales de Robin
un c e\ir«ut de son Histoire d'Anjou non im-
« primé >. — Ce dernier travail, qu'on truuve
dans son temps parlout vanté, parait perdu,
tous « ses méaioires » étant tombés en mains
« qni les retiennent comme ensepveliz », dit le
bon Bruueau de Tartifume. Lacroii du Maine
en donne le litre : Histoire et cronicque
du pays et duché d^ Anjou, ensemble un re-
cueil des généalogies des plus illustres mai*
90ns du pays et autres voisins. — Mais son
principal effort parait s'être porté sur son An-
giade, « poème héroïque, figuré sur le modèle
> des vers d'Homère et de Virgile, fait en vers
c latins et françois, correspondans en sens et
> nombres les uns aux autres », où il poétisait
le> faits historiques, en leur donnant pour préli-
miuaires ses opuscules en prose. Ce manuscrit
est |jerdu, — comme sa tragédie û'Arsinoé,
reijrtf»euice dans la salle du ColU'ge d'Anjou, à
Angers, en 157i, — ses Elégies sur les omours
de Rosine, — ses Sonnets sur les amours de
Marguine, -^ ses Fatras sur les amours de
Hené. — et V Hymne au roi Charles JX
préteutée à son entrée à Angers le 6 novembre
1565. On cita encore de lui un Discours au
Aoi %ur Uê machinationê des huguenote en
Tan im t\ m JWicourf à maiêtrc P, Ay-
rault, lieutenant criminel, touchant U$ an*
tiquitez d'Anjou, que personne n'a jamais vus,
s'ils ont jamais été imprimés.
Arch. de M.-et~L. B fntin. du Prés., 6 septenbra 1574.
— Arrh. comm. de Morannes, de Daumeray, m Cliampigné*
rar-Sarthe. El.-G. —Brun, de Tarlif., Mm. 870 p. 451 et
1136— Ménage. Vit. jErodii, p. 89 et 106 et Sablé, p. 76-
77. — Lacroix du Maine, Bibliot„ t. Il, p. 218 et 295. —
Diiverdier. t. V, p. 173 . — Belleforest, Cosmographie. -^
Claude Robin, Jifvh^che^ sur nos Originn, t. Il, p. 5. ~
R^^pert, arrh., 18A1, p. 11-19. — Leva»seur. Annales de
Noyon,p. 147.— Hiret, Antiq. d'Anj., édil. 1610, p. 503 et
5Ï2. — Ménage, Vit, P. y£r., p. «7. —Afénagwna. —
Portai, Hiat. de l'Anatovtie, t. V. p. 604. ^ Cl. Ménard,
HisUde Duguesclin, préface.
Robin (Pierre), originaire d'Anjou et sans
doute parent des maîtres d'œuvres de ce nom,
était le médecin en titre du roi René et en 1471
avait sa cbambre an château de la Ménitré 11 fut
comblé par son maître de bienfaits pour l'avoir
soigne « curieusement o toute diligence tant d«
« jour que de nnyt » et qualifié notamment des
châteaux de St-Marc et de Yauvenargues en Pro-
vence. L'acte de donation le gratifie de famosta*
simus. — Il demeura dans ce pays, y devint con-
seiller de Charles 111, comme il l'avait été de René,
et y laissa, après lui, sa descendance, 4 laquelle
prétendaient se rattacher en Anjou les Robin da
la Tremblaie.
Lecoy de la Marche, Extr, des Comptes, p. 886 et Jtené
d'Anj., t. I, p. 500.
Roblnale (la), vilL, c"* de Brain*s.'Long,\
^ f., c*** de la Cornuaille. — Ane. domaine
appart. en 1466 à Et. de TËpervière dont la filla
Renée épouse Jacq. Cupif,— V. Ménage, Vit.jEr.^
p. 290. — mort à Mazé le 30 septembre 1581 *, —
n. h. Claude Cupif 1617 ; » b., c*** de Juigné-
Béné; « f., c"« de Vern. — Auc. maison
noble, dont est sieur Marie de Chazé, veuve
Guill. de la Yaliniëre, 148i. Jeanne Hullin 1512,
Lancelot de la Yalinière 1539, Jeanne Lecourt,
veuve Pierre Gaultier, 1649.
Robinesa {Marie^Toseph'Louis- Jérôme),
fils de Joseph R., seigneur de Bouguenais, mous-
quetaire du roi, et de Louise- An toinette-Marie-
Michelie de Lesperonnièro de Vriiz, né k Bougue-
nais (Loire-Inférieure) le 21 avril 1778, se retira
avec le grade de capitaine du génie en son abbaye
du Pontron, V. ce nom^ transformée en chJLteaUi
dans la commune du Louroux-Béconnais, dont il
fut nommé maire dès le 10 février 1813, quoique
installé seulement le 15 février 1814. Il ne devait
être remplacé en ces modestes fonctions qu'après
32 ans de service, le 15 octobre 1846 pour les re*
prendre encore quelques mois en 1848 sur les
instances du préfet Bordilloa. Il fut nommé
conseiller général aux élections du 6 novembre
1836 et siégea jusqu'en 1848. Esprit ferme
autant que conciliant, caractère résolu, d'une
ardeur infatigable, que tem|)éraient surtout là
bienveillance et la générosité, il avait été dèi
les premières heures de la Révolution de Juillet
désigné pour la députai ion et s'y porta eu au^
nonçant sa foi dans le progrès constant et ses
intentions de ne se prêter à aucune défaillance.
Elu en 1831 et 1832 en Maine-et-Loire, il brigua
et obtint eu juin 1834 les suffrage! do collège de
CbAteaobriaot (Loire-Iafèrieore), wrint tn nt*
ROB
— 272 —
ROB
Tembre 1837 et on 1839 aui éloeteart de Maine-
et-Loire et, après avoir rarement abordé la tribune,
donna sa démts:$ion pour raison de santé le
16 mai 18il. — Il est mort, à dix ans de là, le
12 mai 1851, en sa terre du Pontron, âgé de
73 ans. Son Discoure prononcé le 5 février
i834 dans la discussion du projet de loi re-
îatif à l'augmentation de V effectif de la
gendarmerie est imprimé à part (in-S» de 8 p.,
Paris), — ainsi qii*un Rapport sur les tau-
reaux et vaches Durham dans les DuUet,
de la Soc, Industrielle d'Angers de 1838.
Roblneaox (lei), f., c"* de Tiercé.
Robinelale (la), f., c"* de Noellet\ -• f.,
e"" de St-Martin-du-Fouilloux,
Robinet {Urbain), docteur de Sorbonne, cen-
seur royal, chanoine et grand vicaire de Paris, est
né, dil-on, & Ingrandes en 1683, mais je l'y ai
vainement cherché et même sur la paroiitse voi-
sine de Varades. On a de lui : Compendiosœ ins-
titutinnes excerpiœex contractis prœlectioni-
hus M. Honorati Tournely (Paris, 1731. 2 vol.
in-8o), ane Lettre à un ecclésiastique où Von
expose le plan d'un nouveau bréviaire (...
Ia*4»), — lei Bréviaires de Paris, Ureviarum
ecclesiasticum, clero propositum (Paris, 1745,
4 vol. Jn-12) et de Rouen, lireviarium Rutho-
magus (1733, 1736, 1744, 4 vol. in-12. Ruuen),
— et un Mémoire pour prouver la nécessité
de l'évocation générale des appels comme
d'abus (iiHio). — f le 29 septembre 1758.
Quérard. France LUL^ Vill, 85.
Roblnels (Iks), f., c°« de Drain; » f., c"«
de Lire; — donne son nom à un raiss. dit aussi
du PonceaUt du Moulin- Boissard, du Pont-
Renaud, on du Douet-de-Loupt né sur la c"",
non loin de la Flagetliere, sur Lire, à Texlréme
confin de St-Laorent-des-A., limite cette commune
pendant plus de 6 kil., puis Orain sur une longueur
de 5 kil. 500 met., passe sous le pont Renaud,
dont il prend le nom, parcourt les prairies de
Drain« reçoit à droite les ruisselets du Piiis et de
la Grosse-Noue, nés dans les prairies voisines,
à gauche les ruiss. du Pas- Noir et de la Foi — et
te J«*tte dans la Loire, après un cours d'environ
12 kil. — Son ancien nom est Censiva, la Cen-
sie, re.<té à un h am. de Drain.
Roblnlére (la), c"* de Broc et pour partie
de Chalonnes-s.-le-L. — Le vill, de la Robe
linière 1450 (E 653). — En est sieur Jean de la
Poèae 1592; — f., c"de Cheffes; — f., c»»« de
Contigné; -■ ham., c"« de Durtal; — f., c"
de Huillé, anc. domaine de la cure vendu nai^
le 7 mars 1791 ; -■ f., c"* du Longeron ; » cl.,
€■• de Marcé ; -■ f., €•• de la Pommeraie,
ane. domaine de la chapelle St-Gilles, vendu
nai^ le 19 thermidor an IV; — auj. détruite; —
ham., €■• de St^EUier; — f., c»« de St^Georges-
dU'U.imm f.,c°« de St-^ ean-de-Linières ; ■-
f., c»« de Seiches; » (la Petite-). L, c» de
St'-CeorgeS'du-hois.
RobiMiéres (les), ham., c"* de Brion ; ■■ f ,
C** da Feneu ; ■• ham., c"* de MontpolUn, —
tA% Rab, (ReeO ; «- f ., c"» de StLéger-des-B.
^•Mbui (i«), f., e"« da Breilt vanda nai« sur
Pays de Lathan le 16 thermidor an IV; ■■ vill,
c» de Roche forts.-L,^La Rue des A. (Rec*).
RobiBBardiére (la), f., c"« à'Etrichi, -
Le lieu de la Robidasitre 1479 (H URoe].-
Anc. domaine du prieuré de Ferriéres.
Robomiére (la), ham., c^* de Thorigni.
iioèa^Oy nom d'une des quatre ttauoos
des voies romaines, inscrites par la carte de
Peulinger sur le territoire de TAnjou, et certai-
nement une des plu^ difficiles à déterminer. EUa
est indiquée sur la route de Tours à Angers, à
29 lieues gauloises (62 kil.) de Tours. & 17 iiesei
(38 kil.) d'Angers. Ces donnéas sont les seoles
dont la recherche dispose. — La principale diffi-
culté, qui n'a pas été franchement discutée, m
parait être tout d'abord de faire choix entre la di^e^
tion par la rive droite ou par là rive gauche de li
Loire. La Commission de la Carte des Gaules, qui
certainement repréiiente la science sérieuse àua
son indépendance surtout des petites rivdUieido
enquêtes locales, suit décidément la rive drgiie
pour c«^tie raison notamment que le tracé l'effl'
pmnte depuis Roanne. Pourtant, comme Sansoo,
Kalaucsick, Boreau, elle avait d*aborii (icsifo^
Saumur, qui se trouve sur la rive gauche ;ei il
est certain qu'aux temps romains et jusqoaa
X* s. la rive gauche est sur le prineipil courant de
rhistoire angevine. Les traces romainei y abon-
dent et n'eût-on que la ville de Gennes avec soo
théâtre, Chènehutle et soa oppidum, St-Hav.
Saini-Macé, Saiul-Rémy, Cuiiaud, on poerriii
affirmer qu'une voie importante de>senui 1<
coteau et la vallée. Les vies des Saints da i^
au iz« s., les chartes des comtes l'aftiiiDeDl
encore , et de fait on la pouvait suivre jtu-
qu'en ces derniers temps , reconoaissable par
tronçons, d'Angers à Munet, sous le eoufloeat
de la Dive et du Tiiouet, et en relation arec
Doué et le Poitou par trois voies directes, Fe^
pendiculaires ou transversales, -^ d'Angers, de
Gennes, de Saumur. — Sur cette voie certaine li
doute reste complet malheureusement pour ûier
un point de concordance exact entre Tours et
Angers. Saumur, Cbénehulte, Bagneux ont ^te
proposés sans satisfaire aux données connues ei,
pour ne pas mieux faire, je m'étonne que pa*
sonne n'ait songé à Munet, autrefois Vau-Muoet,
au carrefour de la voie de Tours, et à Aoo, cet
autre carrefour si voisin, centre antique qui sem-
blerait conserver le nom primitif du pays. - Sur
la rive droite la Commission, laissant le Goé*
d'Arcis. proposé par MM. Godard et Mauy d« U
Tour, se fixe aujourd'hui à Vivy. LadisUuceesi
exacte, si l'on part de Tours ; <^ mais il faut, poar
atteindre Angers, consentir à modifier le chiffre
indiqué des xvii lieues gauloises eu zxii, c'e»(-^
dire, recourir a une conjecture, raiaouuahie. »
l'on veut, mais qui 6te a la solution, en suppri-
mant une des deux seules données coonae». u)ot
caiactére de conviction scientifique. — * Ajootonf
d'ailleurs que la encore le problème se com-
plique. Même sur la rive droite il existait as
moins deux gcttudes voies d'Aigers à Toarsi
et l'on peut douter que la voie la plut rapprocha
df U v«Ué# fût U pluf fréquMtée ai tv* > '
ftOC
- 273 -
ROC
qnand on voit encore à la fin du xiii* s. l'évoque
d'Âogers, Goill. Le Maire, prendre, pour aller se
faire consacrer, la route de Tours par Brion,
Bonrgudil et Langeais. C'est celle qui passait par
Longue et à 4 kilomètres de là, par Rametort. Or
Ramefort, ce me semble, et autant qu'on peut
l'affirmer en ces sortes de calculs, est le point
exact de concordance tant avec Tours qu'avec
Angers pour les deux dislances indiquées par le
document unique, qui nous sert de renseignement
La localité certes est antique, — et le bourg forme
durant tout le moyen Age un des principaux
domaines de l'Evôché, un centre important de
commerce et d'activité, protégé par un puissant
chiteau. Danville et après lui Lapie et Ukert s'ar-
rêtent à Longue, — dont ils ignoraient la déno-
mination antique, Athan, Athenœ; — Valcke-
naer, Bodin, la Saavagère, au Pont-de-la-Tronne;
— aucune carte n'ayant pu signaler dans la di-
rection de leurs recherches une localité depuis
longtemps disparue. — C'est une simple indica-
tion que je fournis aux recherches nouvelles, sans
aneon parti pris, sans confiance même qu'une
lolution puisse être admise avant la production
de quelque donnée nouvelle.
DurrfUe, Not. de la GauU, p. 557. — Walckenaer,
Gtfoor. def (r.» III, p. 59 et Mém. de VJLead, des Itueript.,
VI,ll|.~LaSaiiTagère, Beeh, erit. et hUt,, jp. ii^iil
^BecitDiiterL, p. lOS.—Godard-Fanltrier, Mon. Ant,
de fAivM. > Mém. de la Soe. Aead., V, 5: IX, 44, art.
de M. Borna. — Brn. Deiiardins, La Table de Peutinger,
hhM., tm, p. 87. • Al. Bertrand, Les VoUe romofiie»
tnGule{l9M, iii-8* da 61 p.), p. 8.
Roe (le), vill., c^* de CkalonneB-'a.'L, — Le
viH du Roc 1615 (E 625).
RoeavdIAre (la), f., c"« de Freigné.
Roe-en-Pallle* vill. avec fours à chaux, c"*
de Chalonnes (19 mais., 70 h.). — Roc-en-Paille
alias le$ Rocheê 1789. — Le docteur Farge,
d'Angers, y a reconnu et signalé un dépôt d'os-
sements brisés et de pierres taillées, traces d'une
colonie humaine remontant à la période du
mammouth. V. son Mémoire dans le Coti'
grès archiol éP Angers, 1871, p. 38-52. J'avais
la chance de l'y accompagner dans sa première
excarsion. — C'est le seul fait de ce genre encore
constaté jusqu'à présent (1877) en Maine-et'Loire.
RoehalniB (les), c°* de Chacé, ensemble
d'nne cinquantaine de caves et perrières, sous le
moulin a veot de Saumoussay, domaine autrefois
de l'Oratoire de Saumur. Trois ou quatre en ont
été explorées par M. Courtiller, de Saumur, sans
grands résultats, sauf quelques ossements et des
cendres sous une couche de 8 met. de sol rapporté.
RochamlMially m»" b., c^* de Soulainee,
de construction moderne.
Boeluurdiére (la), f., c"« de Jaîlais.
Roehart» m*» & eau et f., c"* de St-Lau-
rent-de-la-Pl,, sur le ruiss. du Jeu. ■— Moleri'
(tinua de Rupe 1030 circa (Cartul. de Chemillé,
eh. 67). — MolendinuB de Rochart (Ib.) ; —
m»» et f., €»• de SUPierre-MauL, sur l'Evre;
-• f., c»» de Trémentinee.
(le). - V. U Rocher.
(miss, de la}* — Y. le$ Ecrenne$,
Raelia, l, e^ de Marigni, -^ Le fief et
seigneurie des Roches 1540 (G 105, f. 103). —
Les terres et fiefs de R. 1687 (Et.-C.). — Ane.
logis noble subsistant encore auprès de la ferme,
et qui conserve au rez-de-chaussée une cheminée
du xvi« s. avec manteau droit à tableau mouluré
et un élégant landier en fer armorié d'un lion
rampant. Au premier étage, une autre cheminée
servit pendant un an de cachette an maître,
revenu d'émigration ; — autrefois avec chapelle
dans un coin du jardin, consacrée le 4 novembre
1682 et auj. démolie. — En est sieur Renée
Lecouvreux, veuve Guill. Deslandes, 1540^ mes-
sire Jean Jacquelot 1687, Ch.-J.-B. de Jacquelot
1787; — en 1840 M. Ouvrard, qui cède le
domaine le 11 décembre & M. Ch. Du Bourg de
Courchamp en échange de la Soardière ; — aqj.
an comte Du Bourg, de LavaL
aoehe (la), f., c"« d'Allonnes ; » ham., e»
d*Andrézé. — La Roche-Beauchéne 1632
(Et.-C), du nom d'un énorme chêne placé sur
un petit tertre au débouché du chemin qui mène
à Bellefontaine ; le tonnerre l'a décapité en 1859.
— La principale ferme fut vendue en 1717 par
Lézineau, doyen de Saint- Maurice d'Angers, à
Franc. Herbert des RaiUières -, — f . , c"« d'An-
grie; — f., c"« d'Auneree; — f., c"» de
Bourgneuf; — c"* Je Broc. — Ancien do-
maine avec maison noble possédé aux xvt*-
XVIII* s. par une branche de la famille de Broc et
vendu en détail vers 1825. Près des ruines du
manoir qu'un souterrain, dit-on, reliait sous le
bourg à l'église, s'élève une chapelle de Saint'
Louis, avec anc. statue du patron, bâtie en 1815.
restaurée en 1865. — En est sieur Et. d'Alaocé,
mari de Françoise de Ver, 1575; -• m»" b., c««
de Cantenay-Ep. — Anc. domaine de l'abb.
du Ronceray, vendu nat' le 13 janvier 1791; »
m«<> b., & l'entrée du bourg de Cemuaeon. —
En est sieur Claude Guyonneau, licencié ès-lois,
1686; — f., c"« de ChalonneS'S.-le-L. ; —
écluse, c<** de Chamhellay, sur la rive dr., et
vieux moulin xvi« s. sur la rive gauche de la
Mayenne. — MoUndinue de Rupe 1124-1140
(Caitol. St-Aubin, f* 56). — Les moulins de
la R. 1540 (C 106, f. 239). — Le moulin de la
Grande-Roche était le moulin banal de la soi*
gneurie do Chambellay. Le moulin de la Petite'*
Roche n'existait plus en 1710; « t., c"* de la
ChapelLe'St'Fl.\ — c"« de Charcé, V. la R.-
CherUdé\ — f., c"« de Chef f es. ^LaR. Cour*
sillon (Cass.) ; — f.. c»« de Chemillé; — ., c»«
de Cholet; - f., c"« de Clefs. ^ Alias le Fief
de Sellières 1760. — Anc. maison noble, cons-
truite vers 1520 par Guill. Dosdefer, dont la
famille possédait la terre jusqu'au xvii* s. ; —
Nie. Dosdefer, f en 1639, était < domestique » et
écuyer du seigneur de Jarsé, et lui avait servi de
second en 1625 dans son duel avec le sieur de la
Rochehue. V. Rev. d'Anj., 1854, t. I, p. 117. —
En est sieur en 1641 Florimont Havard, avocat du
roi à la Flèche, Ant. H., élu à Rangé, 1672, mari
de Marie Denais; —auj. à rHôteUDien de Baugé;
. c>*« de Daumeray, Y. la Roche^acqueUni
^ c"« à'EcuilU, \. la Roche-d^EcuilU.
Ho«he(la)^ ham., c"* deFaye. — La Roche
i9
tlOÛ
— 214 —
ROC
Godelier (Raimb.); «- ham., c"* de Feneu ; «
m»" b., c»« de Fougère, avec de corienses
cryptes, qa'oo prétend avoir servi de refuge
pendant les troubles religieux; <* f. , c"« de
Juigné'Béné ; -• cl , c"« du Longeron ; -•
ham., c»« de Louerre; -• €"• de Mazé, V.
Za Aoc/ie-aux-Afoînes ; « f., c"" de la Met-
gnanne, à 4 kil. du bourg, vers l'O., sur la rive
gauche du Brionneau. Le coteau s*y élève raide et
aride, semé de roches granitiques. A mi-côte, se
dresse un peulvan de forme trapézoYde, mesurant
4 met. 50 sur 3 met. à la base et 2 met. à la
pointe, avec 1 met. 40 d'épaisseur moyenne,
porté sur 2 pierres, Tune d'un met. cube, l'antre
de 3 met. sur 1 met. 50 de largeur et 1 met.
d'épaisseur. — Au-dessus, à 1 met. 50 de dis-
tance, une énorme roche soit de terre, mesurant
18 met. de tour sur 3 met. 50 de hauteur ; — à
50 met. encore, sur la crête du coteau, une
seconde pierre de 12 met. de tour sur 2 met. 50
d'épaisseur, la face supérieure légèrement bom-
bée , repose sur 4 pierres dont 2 d'environ
1 met. 50 de longueur sur 80 cent, de largeur,
1 met. de hauteur. On l'appelle dans le pays le
Trône, On prétend qu'entre ces deux masses
existe un immense souterrain, qu'indique le reten-
tissement du sol ; «« c"* de Montilliers, V. la
R.-Brochard\ -■ c»* de Montrevault, V. la
R.'Gautron ; — c" de Neuillé, V. la R-
Chardonnet.
Hoehe (la), chat., c»» de Noyant-la-Gr. —
La terre et seigneurie de la Roche de
N'ayant 1539 (C 105, f. 337). — La Roche-
Noyant (Cass ). — Ane. fief seigneurial de la
paroisse, relevant de la Roche-d'Iré et, pour partie
seulement, delà Gravoyèro. Il appart. jusqu'au
milieu du xiv" t. à la famille de Noyant; ~ Marc
de N. encore en 1300, dont l héritière avait
épousé avant 1368 N. Le Provost; — Jean le
Provost 1407, — son gendre, Briant de la Rivière
avant 1442, Joachim de la Riv. 1515, 1525, —
n. h. Pierre de la Barre, son neveu et son héri-
tier, 1526, mari de Marie de Champaigné, et de
qui hérite avant 1561, à défaut d'enfants, Jac-
quemine Pelaud, femme de n. h. Franc. Lailler;
— leur flis Ant. Lailler de l'Epinay, mari de
Catherine de Mondomé, 1578; — Guy L., mari
d'Anne Pierres, 1602, qui acquit le 26 janvier
1619 la terre et chàtellenie de la Gravoyére, —
V. ce mot et rectifier. — Il en réunit le domaine
et détruisit le manoir, qui relevait de Pouancé.
— A sa mort, survenue dans l'année même, la
terre passa à son frère Jacques, qui la laissa
à sa nièce Renée Lailler, mariée vers 1633 à
Charles de Scépeaux. Le château comprenait sur
la fin du XVII* s. un grand corps de logii entre
deux grands pavillons terminés par deux tours,
avee cour pour les servitudes, basse-cour pour la
chapelle, dédiée à St Martin, et portail surmonté
d'une fuie, le tout enclos de fossés ; — en dépen-
daient les métairies du Bourg, du Grand-Friche,
du Piessis, de la Corbière, de la Saulaie, la clo-
lerie de la Guyonnaie et la maison de la Provoté.
La terre fut adjugée judiciairement inr Ber*
fnnd de Seépeaox \» 14 «rril 1767 à mo.-Jean-
Damien de Chandennier, qui céda son acquisition
le 15 juin 1773 & Louis de Dieusie, V. ce nom,
mari d'Angélique Turpin de Crissé, pour la
somme de 150,000 liv. Le nouveau propriétaira
fit raser l'habitation, dont une seule tour reste, et
y entreprit en 1788 la construction à grands frais
du château actuel. Les soubassements en seul
remarquables par leur élégance et par la soli-
dité des voûtes on belles briques du pays. Deux
vastes salons se décorent de précieuses boiseries
sculptées; et de larges corridors desservent aux deux
premiers étages pins d'une trentaine de chambres
sur toute la longueur de l'édifice. Les bosquets,
les étangs, les bois, qui l'entourent, en font une
des plus agréables demeures du pays.— Dieusie j
avait créé en même temps deux fabriques, l'une
de poteries, l'autre de briques et carreaux, eu
pleine activité, quand ses héritiers vendirent le
domaine par acte du 12 juillet 1802 k Charles-
Clovis Brillet de Candé. Son fils, M. Prosper B.
de Candé, y fit construire, vers 1818, des fours
i vaisselle dont les produits étaient recherchés.
Un des ouvriers, M. Soleau, y moula même des
statues en terre, entre antres la Vierge, le St
Jean-Baptiste et le St Georges, qui figurent
encore dans l'église paroissiale. L'entreprise cessa
vers 1835. — En 1860, les trois vieux fours, trop
voisins de l'habitation, ont été rasés et un grand
four construit sur le bord de la route départe-
mentale, à 25 met du gisement de l'argile, qui
fournit la brique, les carreaux et les tuyaux d»
drainage.
Roche (la), chat., c"* de Parce. — Ane. fief
et seigneurie avec maison noble, dont est sieur
n. h. André Jousseaume 1658, mari de Catherine
des Herbiers de l'Etanduère, 1694, Ch^-Marin
Héard de Boissimon, mari de Sophie Poulain de
Vaujoie, 1760, sur qui elle est vendue nat* le
12 thermidor an IV et adjugée à leur fils Charles»
Marin U. de B. , — acquise depuis de M. de
Rhodan par M. de Contades et revendue par ca
dernier & M. Juchault, conseiller général du canton ;
— c»« du Pin, V. la R.-Ferrière', — vilL, c»« d«
Rahlay. — Le fief appelé les R. de Rablay,
1540 (C 105, f. 358). — Les Roches xvi-xviii« s.
— Ane. fief et seigneurie avec maison de maître
moderne, jardin anglais, pièce d'eau, dominant
la vallée du Layon, appart. au xvi* s. à la famille
Boylesve, de qui l'acquiert le 26 avril 1625 Clauds
de Montours ; — en est sieur en 1694 Jacq. Morean,
prieur de Trémentiocs, qui le vend le 15 juillet
à Jos.-Ant. Pannetier; « f., c"* des Aatrtes, au
centre principal du gisement exploité de calcaire
jurassique.
Roche (la), f., c«« de St- Aubin- de- Luigni.
— La Roche-Serpillon 1493-1504. — La
Roche 1656. — Ane. fief et seigneurie relevant
de la Basse -Guerche et pour partie de la Masora
et annexé â la Grande-Guerche le 17 Janvier 1505
a« 9»f par échange de la Boussardièra en Trè*
mentines(E 624-630); — f.. c»* de StChriê*
tophe-du-Bois. — La R. des Landes (Cass.) ;
M ham., C"* de Ste-Gemme^^ur-L, ^ La R,
alias Pierre Aiguë* — Une pierre y indiquait
U limite des drofit do Chapitre 9(-Uad d'Aq«
ROC
— 275 —
ROC
gers en amont dans les eaux de Loire. — En est
lienr en 1668, n. h. René Avril, mari de Gene-
TÎèTe Ménardeaa, en 1728 Emmanuel Detmur,
curé de Teille en Bretagne, — Pierre Delmnr. par
acqnôl, le 29 août 17SI ; -» c»« de St-Georgea-
du'BoiB, Y. la Roche- Ah\Un\ — f., c"» de
Si-GeoTgei'du-Puy-de-la'G. \ — vill., c"« de
Si'Gtorges-dinSe^t'y. — La tradition pré-
tend que les sœurs d'Urbain Grandier s'y réfu-
gièrent et y moururent; — f., c"» de St'Ger-
main-des-P. ; — f., c"« de St-Hilaire-du-B.;
— €»• de St-Jean-de-L.t V. la R.-au'Breuili
— f., c" de St-Macaire-en-M. — En est sieur
Loois de Rangot, f le 23 octobre 1733 ; » ham.,
c»« de St'PauldU'Bois ; « f., c»« de St-Pierre-
Maul, — La Roche Grelepoix (Cass ) ; •» c"«
de St-Rémy-en-M., V. la R.-Poiné et la R.-
PinaTd; — c"« de la Salle Aubry, V. la R.-
Vitelé; — f., c" de Som/oîrc. — Les dtmes en
avaient été donnnées à la cure en 1420.
Roebe (l&)» bam.. c"* de Tiercé. — La
Roche Fourmont 1585. — I*a Jl. F. autre-
fois la R. Guerrier 1726 — Ane. maison noble
relevant de la Motte. — En est sieur Jacq. Fro-
ment, écuyer, 1575, 1585, n. b Martin do
Domaigné 1610, n. b. Robert Gouezault, élu en
meeUoD d'A. , 1633, n. b. Rob. G. 1670 ; — sa
fille Elisabetb y épouse le 3 septembre 1691 n. b.
Jean Goeniveaiu; — n. b. Robert 6., mari de
Vade/eine Regnault, 1719, Françoise G. 1726 ; —
cl., €■• de Vergonne. — En est sieur Pierre
Coarbet, mari de Mad. Godier, 1597, mort en
jaiQ 1616. C'était un ancien tailleur, originaire
d'Angoumois et ami intime du curé, qui le fit
inhumer dans l'église.
Ro«he (la), chat., c»« de Vemoil-le-F, — Le
lieu et domaine delà R. et le fief dudit lieu
1540 (C 105, f. 267), — La R, Noyau 1575, 1780
(Et. -G.). — En est dame Jacquelte de Blavon,
veave de René de Fondettes. — En est sieur
Samson de l'Espine, par acquêt le 21 avril 1575
de Gatberine de Fondettes, veuve de René Cor-
nuau ; ^ Anno Pierres 1619. ^ Appart. dés le
XVII" s. à la famille de Broc. Jacq. de Broc, f le
23 août 1737, en avait fait bâtir la cbapelle; sa
tombe 86 voit encore dans le cimetière ; — à Josepb-
Cb. de Bellère, mari de Franç.-Louise Dubois de
Maquillé, en 1784. Le domaine est passé de M. de
fiellëre, vers 1820, en plusieurs mains succes-
sives, notamment aux Leroux de Mazé, en der-
nier lieu à la famille Lemonnier. L'babitaiion
actaelle est un lourd pavillon du xvii* s. , sans
style, construit sur les mines de l'ancien manoir,
dont partie des murs apparaissent vers S.-E.,
avec fenêtres des xv* et xvi« s.; — vers N. une tou-
relle, à l'extrémité d'une esplanade. Tout autour
plongent de larges douves, où s'ouvrent des caves
creasée.« en plein tuffeau et jadis habitées. Deux
compartiments principaux les divisent, soutenus
par des piliers puissants et où se rencontrent les
débouchés enmurés de galeries interdites.
Roche (la Basse-), f., c»» de Gêné; — m*",
e" de Pontigné; — f., c"« du Tremblay.
Roeke (la Grande*)» f» c"* d'Andard; — f.,
C** de Chambtllay. — Appart. en 17(» à n. b.
Séb.-Fr. Letellier de Granval, en 1770 à dame
Elis.-J. Poulain de Bouju, veuve d'Andigné, V. la
Roche ; -■ f. , c"« de Jallais. — Un combat y
eut lieu le 10 juin 1832 entre une compagnie de
grenadiers du 54* et une bande de 600 Chouans
qui fut mise en fuite ; «« f. , c»* de Longue. —
Ane. domaine de l'abb. du Louroux, vendu nat*
le 3 mars 1791 ; = f., c»» de Maulévrier; —
f., cn« de Thouarcé; — f., c«« d'Yzernay —
La Roche Guérivière. — Ane. chAteau-fort
avec tours, douves et souterrains, dont il reste à
peine quelques traces ; — appart. à M. Cocaolt,
de Gholet, en 1825.
Roehe (Haute-), f.. c»« d'Angers E., près la
Lycée, sur le chemin de St-Léonard, domaine de
la famille Davoie au xviii* s. ; «> chat. , c»* de
Beaucouzé, avec belle charmille, jardins, ter*
rasses, chapelle et vieilles servitudes rajeunies,
sur la route de Nantes, à l'entrée du chemin de
Beaucouzé; — à M"« Masurier en 1828; — en
1860 à M. Durand-Brager , de qui l'acquiert
M. Grosbois vers 1868.— Derrière existait une belle
futaie de chênes abattue en 1662. — L'hôte d'un
cabaret voisin sur la route. An t. Joubert, fut
assassiné, le 22 novembre 1791, avec sa femme
et sa fille, par une bande de brigands ; — f., c"*
de Beaupréau\ — c»« de Chemillé; — f., c**
de Clefs, domaine en 1790 de l'Hôtel-Dieu do
Baugé; -• ham., c*»« de Feneu; -• f., c»» du
Lion-d'Ang., appart. à M. de Lancrau 1780; «
f., c»« de Pontigné ; — f . c»« du Tremblay,
Roche (la Petite-), f., c»« d*Andard\ ^ t,
c»« de Chambellay, V. la Roche ; — f., c"« d«
Feneu. — En est sieur René Yeillon, chevalier
1670; — f., c»« de Jallais, — La Pet.-R.
Montetais 1780 (E 468-469), appartenait pour
moitié au prieuré de St-Pierre de Chemillé et
pour le reste à Cl. et à Gab. Pocq. de Livonniêre
en 1722, à Cesbron de la Rogerie en 1780; -*
donne son nom à un miss, qui s'y Jette dans le
miss, du Jallais-de-Montetais ; — 700 met. do
cours; ■■ h., c^'de Longue. — Ane. domaine
de l'abb. du Louroux vendu nat* le 1*' avril 1791,
On y a trouvé de nombreux tombeaux de pierre
coquillière en forme d'auges rectangulaires. ^ On
en conserve une à la Cirottière qui sert au puits;
— vill , c»« de Neuillé; — t., c»» de St-Lézin;
m^ m'», c" de Savennières ; — cl., c"« de la
Séguinière, détruite depuis 1790; ■■ c"* de Som»
loire. ^ Le lieu, village et tenement de la
P. R. 1540 (C 106, f. 265). — En est sieur Pierr«
Petit, écuyer; » f., c"« de Thouarcé-, -• f. et
m'° à vent, c"« d'Yzernay.
Roehe*iiblleii (la), f., c°* de St-Georgtê'
dU'B. — Rocha Chabilan 1190-1200 (Cbaloc.,
t. Il, p. 17). — Rocha Chalibon 1250 (Ib., 1. 1»
p. 26). — Xa Roche Chabillan xvi« s. (Ib., il,
163). — X<a Roche Abilen, Abilan xv-xviii« s.
(Chartrier des Haies). — Ane. fief et seigneurie
relevant primitivement pour partie de Beaupréaa
et plus tard du château du Vieil-Baugé, de Fon-
taine-Guérin et de Lavau-Fèlu. Acquis de Jeanne
de la Roche-Abilen par le Chapitre St-Maurice
d'Angers, il fut revendu vers 1370 à Guill. Poin*
teau, mari de Jeanne de Soucellet, dont la fillf
ROC
— 216 —
ROC
avait épousé a vaut 1410 Ambroise de Montalais.
Françoise de Montalais, fille de Mathurin de M.,
rapporta vers 1550, par son mariage, à Jean de
Baeil. dont elle éiait veuve en 1564; — et après
lui, aux seigneurs de Fontaine-Milon. — Le sei-
gneur avait droit de garennes à lièvres, coonins,
perdrix, et tous les tenanciers, mariés sur le
fief, lui devaient le jour des noces, un g&teau de
froment du prix de 2 s. 6 den. et une longe de
porc. — Son écusson figurait dans un des vitraux
de Téglise paroissiale, par accord passé avec le
seigneur de St-Georges-du-Bois le 3 août 1486.
-^ Le manoir était dès le milieu du zvii* s.
donné à bail, et à ce litre habité eu 1669 par
Alexandre Danquetil de Ruval, — plus tard
réduit en simple habitation rustique, dont le
tenancier bourgeois, — Michel Maillard, lieute-
nant particulier criminel de Baugé, eu 1750, —
résidait, comme aujourd'hui, à la maison voisine
de la Demaisonnerie.
Le manoir est situé à mi côte, sur le versant
oriental d'une haute butte boisée, que gravit et
redescend une longue avenue depuis le chemin des
Rosiers à Sablé. La principale façade du corps
central xvi* s., avec larges croisées à meneaux
de pierre, s'encadre entre deux tours, l'une car-
rée, l'autre pentagonale, servant d'escalier, qu'é-
clairent d'étroites rainures. L'intérieur se divise
en deux vastes salles tant au rez-de-chaussée
qu'an premier étage, avec cheminées à large man-
teau sans décoration ; aux deux bouts s'ajoutent
deux pavillons. Le préau, qui les relie vers N.-E.,
est voûté d'arcs ogivaux saillants, avec clé ronde
XT* s. — Vers S -£. le corps en retrait, à demi-
abattu, — « où il paroit y avoir esté autrefois une
« chapelle et à présent servant de celliers >,
dit on dès 1752, — conserve sa voûte de bois en
carène de navire. Au-dessous l'ancieu enfeu sert
de cave, où descend un escalier de pierre —Au-des-
sous encore, plongent les carrières qui exploitent
la butta voisine et dont on entend par l'orifice du
puits et jusque dans les chambres le sourd reten-
tissement. — il a été trouvé vers 1848, non loin
du logis, deux cadavres, liés par une chaîne de fer.
Areh. de M.-et-L. H Cbalocbé. — Arch. eomm. Et.-G.—
Chartrier dn chàteui des Haiw en Brioiu — Areh. de la Ik-
BiU* d'Andlgné.
Boche* Aime (la), met., c»* de St- Aubin-
dt'L, — L'Arche Airault (Cass.)< <— Le moU'
lin de la Rechairue 1671 (Et.-G. Chalonnes).
-— JLe lieu et moulin de la Roche Airue 1759
(E 702-713). — L'Archerue (Et. -H.), dépendait
du domaine du Jeu ; — vendu nat^ le 12 ther-
midor an lY sur Barrin de la Gai. — Ne pas con-
fondre avec V Arche- Airault en Rochefort.
Roebe-AllMi (la), f., c"« de la Chapelle-
dU'Genét,
Hoebe-AUarl (la), c"« de Fontaine-Guér.
— Ane. ttfi^ noble sise près la Tremblaie, app*
en 1608, 1658 à la famille de la Gaubertière et
détruite dès la fin du xvii* s.
HoclM-aB»Breall (la), vill.,e"« de St-Jean^
de Linièree. — Le Haut Breut'I, la Roche et
Roehère 1429. — La Roche Hault-Breil 1617
(Et. G }« «— La principal domaine appart. à la fin
dn XVIII* s. à M">* Planchenault de la Chcialeria
née Lepage, qui le donna à sa fille, femme de
Couraudin de la Noue, en avancement d'hoirie;
— en ces derniers temps, à H. Deruinean, ¥ u
nom. La clef, au sommet du portail, coosene la
date 17ÎÎ, dans une couronne de chêne.— A l'angi»
du chemin de Linières, une croix de bois, sur oi
socle de pierre, porte la date 1806. -^ C'était m
des plus importants relais de poste de rAojoo.
dont étaient maîtres : N. h. Franc. Dupin, 16i6;
— Jacq. Gamier, f le 17 septembre 1639; -
Et. Chardon, 1654; — Nie. Avril, f le *7 sep-
tembre 1691; — Pierre Coullion. 1693; -Jic^.
Avril, 1698; — Clauae Avril, 1783.
Roehe-Aobry (la\ ham., c"«de Thouard.
—• Ane. domaine de l'abbaye St-Serge d'Angen,
arrenté le 28 juin 1749 A André Chasloo. Sar le
mur d'enceinte, à droite du chemin du Méul.
s'élève une croix, sur un petit autel exhaossé de |
plusieurs marches et au lias duquel est éerit:
Fait par moi ChaUm i84i Pierre a g fû '
D74,
RaehmHm'Mkue (la). — V. la R-deSer-
rant
Roche»«a«l.all (la), c»* de Cantenay-Ep.
— Haute motte élevée à l'extrémité d'un eoteas
coquillier et couverte de vignes, qu'on iBdiqv
comme habitation des fées. Du sommet rboriûs
est superbe.
Roehe-au-Mm^OB (la), cl., c"< dn Liom-d'i-
Roehe-ma-Sarrasla (la), vill., c"* ^
Mozé. — Le chemin de la Roche au Sar*
raein 1437 (E 472), avec m*>* à vent; — aspré^
un puits, dont la chapelle est datée 1779; - 1*.
c»» de Mûrs.
Roehe-aax-Fers (la) , vign., c"« ds Cha-
lonnea-s.'L. — La Roche AuféeB,^aux Faix,
— aux Fées 1519 (St-Serge) ; «- chit. c» ds
Lion d'Angers, de construction moderne, i
M. Hérault de St-Donis. — La Rockt aux
Fats 1628. — LaR, aux Fesles 1630. IT»
(Et.-G.). — La maiêon seigneuriale delaH
au Fesle 1665. — La Roche- aux-Fer» 1760
(Et.-G.). — Ane. fief et seigneurie avec maisoi
noble, appart. depuis le milieu au DÔios dt
XVII* s. jusqu'à la Révolution à la famille Ber-
nard de Boismarais ; ^ bois, c"* de la Mtm-
hrolle, vendu nat^ le 23 fructidor an lY lor
Varice de Marcillé.
Roehe*max«Xolnes(la), vill., c"*de AfoW-
— Rocha Monachi juxta Fontem MiU»^
1501 (G 17).— ia Roche-auX'MoinesprèêFi»'
taine-Millon 1685 et 1783 (Fouillés). ->I.a Rochi
(Rec*). — Doit son nom primitif, anjoord'boi
presque oublié, à un prieuré bénédictin, du ûtttdi
Notre-Dame, fondé en 1041 par la comtesse Hil-
degarde et donné par elle aux religieux de B»^'
lieu près Loches. Le bénéfic-^ fut réuni de boDSt
heure à la piuncerie de l'abbaye et le serfie*
transféré en l'église paroissiale. Le enré su
xvia* s. y venait seulement dire encure la me***
dans la chapelle le mardi des Rogations. Le do*
maine a été vendu nat^ avec la closehe deslUo*
champs, le 7 brumaire an IV au larmitr Usebskt'
Roehe*««x«RolBes (la), f., o"* isNevillii
HOC
— 277 —
ROC
— Le grani chemin de la Roche au Moyne
au Gué-Fourreau i486 (6 81S). — Hocha
moTuuihi juxta Nulleium 1501 (G 17). —
Ane. prieuré bénédictin, sons l'invocation de
St Gervais et St Protais, dont la fondation est
ignorée. Il dépendait de Tabbaye de Boargueil.
— En est prienr Christ, de Villemereau, 1030,
Léger de Villemereau, 1678. Claude Cherrier,
bachelier en théologie do collège de Navarre,
1710. — La maison actuelle est d'aspect moderne
XTii-iviit* s. mais la chapelle, à demi- en terrée,
qui y attient vers S.-O., conserve son chevet
éclairé par une fenêtre ogivale, au-dessus de la-
quelle apparaissent les traces d'anciennes baies
romanes. A l'intérieur l'autel porte une statue de
Sainta zvi* s., sans signe caractéristique. Un joli
tableau repréàenle une religieuse Fontevriste à
genoux devant sa patronne Ste Catherine, qui
s'appnye sur une épée nue et qu'un ange cou-
ronne : — i droite une toile du xviii* s. figure la
Conversion de St Paul, — On y vient dire la
messe encore aux Rogations
Roeke-Aux-Moliies (la), vill., c"* de Saven-
nières, — dans la paroisse d'Epiré. — Z^ocus
gui vocatur Rocha 1135 iEpit St-Nic. , p. 57).
— Rocha monachorum 1281 (H St-Nic). —
Lea étagers de la Roche aux Moines 1444
(Top. Grille). — Le fief et seigneurie, — le
vill. de la Roche-aux-Moines, — et très-sou-
vent, de la Roche-au^Moine (xy-xyiif s. (H Stp
Tiic). — La Roche Vineuse 1793. — Ancien
domaine du chevalier Bnhard, qui en fit don vers
1130 aux moines de St- Nicolas d'Angers, dont le
fief dominé par une roche, prit dès lors son sur-
nom. — il faisait partie de la dotation de la cel-
lererie, annexe de la mense conventuelle, et avait
pour manoir seigneurial une grande maison,
reconstruite sur la fin du xviii* s., avec cour
d'entrée, bas et hauts jardins, et parterre vers N.
— A l'entoor, dans cet admirable pays, en pleine .
vue de Tboriion de la Loire s'était groupé en
haut et en bas un double village, formé presque
entièrement de gentilhommières, plus tard de
maisons de plaisance, habitées par la bourgeoisie
angevine, — en haut, la Maillardière, à Ch.
Gontard, la Petite-Maison, au chapelain de St-
Hichel de Serrant, la Saillardrie, au chapelain
de Notre-Dame, Belair, à ErnauU de Vaufoulon;
— en bas, la Huguenotterie et la Rehusière,
aux Bardoul, la Barre , à M™* Touraton, la
Monnaie, à l'apothicaire Goupil, la Pinotterie,
à M"'* Gandin, — pour ne citer que quelques
noms de la fin du xviu* s. — L'hôtel des reli-
gieux, vendu nal* le 29 mars 1791 à Léonard-
Jean Chevallier, — aujourd'hui à H. de la Fleu-
riaie, son gendre. — a été transformé par des
appropriations nouvelles et des plantations char-
mantes.— Sur le flanc même du coteau, vers S.-O.,
bordé d'un étroit sentier raviné, s'élève un joli
chalet qui domine l'horizon. C'est sur ce do-
maine qui réunit actuellement Belair et la
Barre que M. GutUory, poursuivant des ex
pérJences en grand sur la culture surtout des
vins rouges, alors nouvelle en Maine-et-Loire, a
installé yûts 184S comme une école d'observation
des principaux cépages. Il en retint le Gamay-
Malain, le Gamay-de-Liverdun, et particulièrement
le Carbenet-Sauvignon , qui de chez lui s'est
répandu en Anjou. Une partie des cultures, orga^
nisées par une distribution habile en belles ter-
rasses à gradins, donnent ces vins fins, qui ont
valu en 1860 au président de la Société Industrielle
d'Angers la médaille d'or du Concours général
d'Agriculture de Paris. — V. la R.-de-Serrant.
Arcb. de M.-et-L. H St-NlcoUs; Q n* 8«. — Guyot. Sur
la Vitic, du N.-O. de la France, 1807, ln-4^, p. 48, 85, 87.
AoeJbe-à-Fétttf. — V. Rocher-Huon,
Rocbe*B«ratoii (la), ham., c"* de Beau»
préau, au faite d'un coteau, dominant l'Evre et
dont le roc, taillé en divers endroits de main
d'homme, présente des entrées de souterrains. —
Il formait un ancien fie! e^ seigneurie apparte-
nant jusqu'aux premières années du xvi* s. à la
famille qui lui donne son nom, plus tard à la
branche des d'Aubigné, qui possédait la jousseli-
nière. — Il ne reste du manoir seigneurial, à l'O.
du hameau, qu'une portion de bâtiment annexée
à la ferme, avec fenêtres à cintre surbaissé, dont
une grillée, un vaste portail en granit, et un long
souterrain circulaire. La chapelle, consacrée &
St Jean-Baptiste, présentait encore il y a quatre
ou cinq ans la pittoresque ruine d'un édifice du
milieu du xvi« s. (6 met. 25 sur 4 met. 45), en
granit, sans toit, avec ses deux pignons, celui
du chœur, très-aigu, percé d'une étroite baie ogi-
vale entre deux hauts éperons, la porte ancienne-
ment ogivale, refaite, à cintre surbaissé; à
gauche, en entrant, un petit bénitier hexagonal
en granit, plus loin une niche rectangulaire ; deux
consoles de statues, aux deux côtés de l'autel,
dont la pierre en granit avait été jetée bas par
un vigoureux cerisier, né dans la maçonnerie
même du tombeau. — Une chapelle neuve en style
ogival (archit. Tessier) s'est élevée tout récem-
ment sur ces décombres. — Le pèlerinage, au-
trefois très- fréquenté, est à peu près tombé.
Roebe-Bsrdoal (la), f., c°« de Chemillé.
— La maison noble de la R. B, (C 105,
f. 186). — Ane. fief et seigneurie qui garde le
nom de la famille seigneuriale au xiv* s. Jeanne
Bardoul, dame de la Roche, fille unique de
Uath. B. et d'Avoie de Puignon, apporta la terre
en mariage, le samedi avant la Quasimodo de 1357,
àHardouinde l'Esperonnière, dont la descendance
la possède jusqu'au zvui* s. — En est sieur en
1789, Antoine de Sanlo-Domingo, sur les héri-
tiers de qui elle est vendue nat^ le 2* jour com-
plémentaire de l'an lY. Le château féodal, cons-
truit au XV* s., avait été détruit pendant les
guerres du xvi*. Il en reste encore un pan de
murs, avec un débris de mâchicoulis, debout
dans un champ. — A 50 pas, une vaste fuie se
dresse, ouvrant par un large arceau ogival, que
surmonte un tuffeau entaillé d'une figure informe.
— A distance subsiste l'enceinte en pierre sèche
du domaine. ~ Il donne son nom à une partie du
ruiss. de la Malaiserie ; •- f., c^* de Chavagnes-
leS'E.f dans le vill. de Millé-les-Loges, appart.
au XVI* s., comme le précédent fief, aux l'Espe-
ronnière (G 1120).
ROC
- 278 —
ROC
Eoehe-Bellenone 0^ Grande-), f., c"* de
Thouarcé.
Roehe-Blancbe» f., c»* de St-Georges-a.-L.
— En est sieur Chalopin, élu d'Angers, 1610. —
Elle fut réunie à la terre de Chevigné par acquôt
du 12 septembre 1632, aliénée le !•' février 1726
et rachetée de Mich. Ollivier le 12 janvier 1732.
Roche-Bordeaa (la), m»" b., c"« de la
Possonnière, dans le vill. de Lalen, avec
Jardin, terrasse et vignoble.
Roohe-BoaeC (la), chat., c°*de Chaumont
— Terra de Rocha 1080-1081 (V Cartul. de
Sl-Serge, p. 52). — Rob. de Rocha 1134-1150
ab., f. 55). — La Rochehouet 1281 (H Cha-
loché, I, 117). — La maison seigneurial,
court, seigneurie, domaine de la R. 1539
(C 105, f. 15). — Ane. fief et seigneurie apparl.
vers la fin du xi« s. à Jean de Jalesnes, et rele-
vant de Durtal par Tintermédiaire de Mathefelon.
— En est sieur Samson de Cens 1450, 1460, n. h.
Jean Bourel 1510, n. h. Olivier Bourel 1529, qui
par testament du 26 décembre 1540 fonda la
chapelle du manoir, sous le vocable de St Pierre,
dotée de nouveau le 13 janvier 1550 par Charles
de Feschal ; — Claude Bourel en 1583 — Pierre
de la Haie, mari de Renée d'Antenaise, vend la
terre, y compris le domaine annexé de Rouvaux,
par acte du 29 juillet 1595, & Franc. Grimaudet.
gienr de la Croiserie. Le 9 février 1687 s'y marie
dans la chapelle Charles de Villeneuve, chevalier,
BÎear du Cazeau, avec Geneviève de Grimaudet.
Y meurent le 2 juin 1742 Franc, de Grimaudet,
âgé de 92 ans, veuf depuis 12 ans de Jeanne-
Marie-Thérèse du Verdier,— et le 18 octobre 1766,
Harie-Anne-Mc'lanie de Bonétat, femme de Fran-
çois-Julien de Grimaudet, âgée de 55 ans. Fran-
Cois-Julien- René- Jean de Grimaudet, conseiller
au Parlement de Bretagne, s'y retire « exilé » en
juin 1772.
Roehe-Bougré (la), vign., c^* de Brain-s.-
VAuthion,
Roehe-Boaja, f., c**' de Maulévrier,
Roehe-Boasseiio (la), ham., c°* de Nueil,
avec m*" à eau et m*** à vent. — Ane. fief et sei-
goenria, avec château, appart. depuis au moins
le XV* s. à la famille de Souvigné, qui avait banc
et enfeu dans les églises de Nueil et de Trémont.
Aimery de Souvigné en fonda la chapelle sei-
gneuriale sous l'invocation de sainte Catherine le
18 novembre 1433 — Charles de Souvigné, aid«^
de son fils, y assassina sa seconde femme Yolande
Bourré, fut poursuivi, condamné à mort et exé-
cuté en effigie à Angers en août 1597. — II n'en
était pas moins remarié en troisièmes noces
quatre ans plus tard avec Louise de la Porte et ne
mourut qu'en 1623. Sa euccossion donna lieu à un
procès célèbre que rapporte Pocquet de Livon-
Dière; — Urbain de Souvigné, chevalier, qui
prend le titre de baron, raari de Madeleine de
Meanssé, 1640, 1660; — Louis de S., leur fils, qhi
prend le titre de comte, 1696; ~ Artus de S.,
bachelier en Sorboone, 1712, connu sous le nom
d'c abbé de la Rochebousseau », 1712, f à Pas-
Mvant le 1" avril 1719. âgé de 59 ans ; ^ Louis-
loseph de Fesques 1725, fils de Jean-Charles
de F. et de Marie*Madeleine de Soov., mariés te
5 mars 1685 dans la chapelle ; — Lonis-Vtrie-
Franç. de Fesques 1790, sur qui la terre est
vendue nat^ le 8 messidor an IV. Le manoir cod-
servait alors encore ses tours et ses tonnelles dans
une enceinte de murs et de grands fossés, mais U
démolition en avait commencé dès l'an U. — Eo
vendémiaire an III, l'ancien vicaire des Gerqueui-
sous -Passavant , chanoine de Martigné-Briaot,
Paul-Denis Catrou. fils du fermier, s'y élût
enfermé avec huit patriotes et soutint par trois
fois l'assaut des bandes vendéennes.— U n'y reste
plus trace ni de la chapelle ni du château.
Arch. de M.-et-L. E 133, 1180-4199; G Cures; et L. -
Arch. comm. de Trémont, Nu«I, PeMav«at,Bt.-G.— Poeq.
de Lit., Couiume d'Anjou, t. U, p. 1158.
Roehe-Brard (la), f.. c>« de NeuilUi^ÇA
Petite-;, f.. c»* de Neuillé.
Roehe-Broehard, ham., c"« de MontiU
liera, — La R, Brossard (Gass.). — La Urrt,
fief et seigneurie de la R. Brochard 1540
(C 106, f. 242), avec manoir noble, relevant dv
Coudray-Montbault, appart. dès 1502 à la famille
de Brie. Charles de Brie-Serrant les vendit eo
1575 à Jean Lemeignan. — En est sieur n. h.
René L. 1601, mari de Claude Lebigot. 1613.
1640. Claude Lem. 1678, da Pontreau, conseiller
au Présidial d'Angers, 1723.
Roehe-Broehard (1& Petite -)t bam., c"* de
Montilliers. — « Autrefois la Picaudière ;
est-il dit en 1570. — Ane. fief avec maison noble,
qui devait à mutation de seigneur une pain
d'éperons dorés au Coudray-Montb. En est sieer
J. B. de la Haie-Montb. 1570; — Jos.-Ch. Bi-
ritault 1770.
Roche-Chardonnet (la), m«» b., c*" de
Neuillé. — La Roche Chat CEt.-M.). - Anr.
fief avec m^» noble, dont est sieur n. h. Denis
Garnier 1550, Louis de Chalopin, écuyer, 1611.
Jean-Jos. Bernard, mari d'Henriette de Hégoyon,
1764, J.-B. Bernard, mari de Renée Qq^îv,
1770, Jos.-Jacq.-Phil.-Mic. Bernard, né à Angers
le 30 janvier 1736, officier au régiment d'Arma-
gnac, marié le 5 mars 1787 avec Marie- Amie-
Céleste Ledoyen do Clenne, retiré & la Rocbe «n
1780, commandant de la garde nationale patriote,
président de l'Assemblée cantonale, et comoûv
saire plus tard pour le cadastre. ~ Une enceinte
avec porte ogivale et poterne, entoure encore le '
domaine. — L'habitation date tout au plas da
xvm* s. — Vers l'entrée à gauche, s'y élèw U
chapelle, oik le 7 novembre 1785 Jacq.-Pliil.-J'^*
Franc. Bernard de la Barre épousait Varie
Jeanne-Henriette Bernard de la Roche. La porte
style Louis XIII est précédée d'un petit porche
à deux colonnes. L'intérieur sert de hangar.
•
avec voûte en bois peinte d'azur et d'an seau
d'étoiles d'or. L'autel, en forme de tripliqoe. porte
dans trois niches, au centre, une Vierge, dont te
type flamand semble indi({uer un portrait; s dr,
une Sainte dont l'inscription conserve les lettre
jvLi... de type identique, quoique plus jeonei
les cheveux bouclés à la Vallière, relonabanl eo
flocons sur ses épaules, — tandis que ceoi de U
Vierge s'enroulent autour du front, saof uo6
ROC
— 279 —
noc
tonife erranid qa*eHe retient sur son seÎD de la
main gauche ; — à gauche un St Paul, barbu,
chevelu, tenant un livre, la tunique délabrée et
laissant voir la poitrine; — le tout en partie
mulilé, mais les têtes de femmes encore intactes
et superbes, les vêtements peints ainsi que les
chairs. — A l'édifice, d'ailleurs dans un complet
abandon, atlient un petit logis nommé Suzon. —
Sar le chemin qui longe l'enclos, s'ouvre vers
N.-E. l'entrée d'immenses carrières. ~ Tout le can-
ton, autrefois de la paroisse et de la commune de
Vivy, en a été détaché par la loi du 25 juin 1811.
Roehe-Chénedé (la), vill., e»* de Charcé,
— Ane. fief et seigneurie avec maison noble
appart. au xvii* s. à la famille Chénedé, dont elle
retient le nom, — puis, partie par héritage vers
1720 de Louis-Anne Cbénedé, partie par acquêt
en 1737, échu à Joachim-Phil. -Bernard de Bois-
marais, capitaine au régimont de Bellune, de qui
l'acquiert le 23 avril 1750 Jacq.-Séb. Loir de la
Chesnaie, mari d'Etiennetle Vienne. Leurs héri-
tiers vendirent la terre à M. Franc. AUain, de
St-Salurnin, de qui elle passa par mariage à la
famille Lefeohvre, et fut vendue le 18 septembre
1846 à Eugdae Lieutaud, notaire à Alger, qui la
céda en 1854 à M. Gab.- Jules Brunet de Mon-
trwiil, et celui-ci, en 1857, à Pierre-Clément-
MahoPoequetdeLivonnière. Sa veuve, Antoinette-
MadeUine>Léonie Lebeau, propriétaire par acte
do 9 janvier t866. a revendu le 29 juin suivant à
U, Franp.-P&scal-Edouard Tonnons, qui y réside.
— Le château tout nouvellement restauré com-
prend on corps de logis i double étage, encadré
de deux ailes rectangulaires, le tout en cône
tronqoé couronné de ferrures et d'un petit cam-
panile, — serre, parc entouré de murs et planté
partie en jardin d'agrément, partie en pelouse et
vignes, pota4;er, pièce d'eau vive, ferme au S.-O.
— L'escalier passait avant la Révolution pour un
des pins beaux ouvrages en ce genre de l'Anjou,
et la rampe en fer ouvragé en était estimée de 4 à
5,000 livres. Une chambre au rez-de-chaussée,
remplace l'ancienne chapelle détruite et conserve
nne inscription commémorative des fondations
faites par les Cbénedé. — Un rétable splendido
en bois, xv* b., en provenant, a été vendu à
Paris en 1865; le marchepied composé de 17 mé-
daillons en tapisserie, représentait des scènes do
l'Ancien Teatament; le devant d'autel en chêne
sculpté de ronde bosse, 8 médaillons, épisodes de
la vie de la Vierge ; la table en vieille tapisserie,
10 médaillons de la Passion. — Une copie exacte
en a été prise, qui décore la chapelle du château
de H. de Falloux, au Bourg-d'Iré.
MaiHê-€i-Loir€ des 17 ioUlet 1886, 31 octobre et 20 dé-
tmhn 186S, 43 man 1847, 16 joilUt 1845. — Affiehet du
3 mii 1807.— Notes Mm. Bibnbiuit.— Arch. comm. Ei.-C.
llaeJba-Cft««fee«tt. — Y. la Régale.
Reelie«hoaart de Mortemart {Marie-
Madeleine-Gabrielle de), fille du duc Gabriel
de R.-H. et de Diane de Grandseigne, née en
1645 aux Tuileries et élevée avec le duc d'Or-
léans, (ut mise à onze ans à l'Abbaye-aux-Bois,
où en queïquas années elle sut l'italien, l'espagnol,
mène la ûti n de façon i pouvoir tenir tète an
médecin du roi Vallot. Ses grâces rappelaient à
briller dans les cours ; elle fut destinée^ contre
toute vocation, au cloître, prit l'habit à 19 ans,
le 19 février 1664, prononça ses vœux le 1*^ mars
de l'année suivante, et avait accompagné M"'* de
Gbaulnes en son abbaye de Poissy, quand sa no-
mination vint l'y trouver le 18 août 1670 au titre
d'abbesse, chef et générale de l'ordre de Fonte-
vraud, que lui valait le crédit de sa sœur. M™* de
Montespan, alors la maîtresse déclarée du roi. Le
nonce écrivit lui-même au pape Clément X pour
presser les trois dispenses nécessaires à une reli-
gieuse qui n'avait ni vingt-cinq ans d'âge, ni
cinq ans de profession et qui de plus devait
quitter l'ordre des Bénédictines. — Consacrée
à Paris, aux Filles-Dieu, le 8 février 1671, la jeune
abbesse fut installée le 19 mars suivant à Fonte-
vraud. Elle arrivait, réunissant contre elle, qu'on
savait plus belle môme que la favorite, plus spiri-
tuelle qu'aucune des Mortemart, toutes les pré-
ventions de ce petit monde, effarouché de son
origine peu canonique. Elle apaisa tout sans latte
et imposa doucement l'autorité même de son
charme souverain et de sa raison sereine, par un
rare esprit de gouvernement tempéré de réserve
insinuante et d'affabilité. Dès 1675 la maladie de
son père la rappela à la cour. Elle y resta sept
mois, mêlée à l'intimité scandaleuse de Louis XIV
etde laMontespan, et compagne, désirée par le roi,
de toutes leurs fêtes, d'où elle rapporta des
présents splendides. Elle y revint en 1679, en
1695, en 1700, refusant eu fin de itompte, avec
une résolution constante, de quitter Fontevraud
et de se rapprocher de Versailles, et prenant
goût par raison « à lire, à bâtir, à jardi-
« ner ». Dès les premiers jours elle s'était remise
aux lettres, à l'étude de l'histoire de France
surtout, qu'elle ignorait le plus, et, après l'étude
des Pères, aux orateurs, aux poètes latins et
grecs, qu'elle pouvait lire, quoi qu'on en ait dit,
sinon sans aide, au moins, tant bien que mal,
dans leur langue. Elle avait traduit les premiers
chants de VIliade et aussi, — par une bizarrerie,
que ses panégyristes avouent à grand'peine et
qui donne le ton de ce grand siècle, — le dialogue
entier, — non du Phédon, comme le dit M. de
Noailles, — mais du Banquet de Platon, un de
cet livres, dont une femme ne lit pas facilement
toutes les pages; — joignant d'ailleurs à ce
goût d'humeur aventurée un respect particulier
pour la morale austère de Port-Royal et se ratta-
chant d'autre part au monde par le sentiment
profond des délicatesses littéraires. Amie de
M"«* de Sablé et de La Fayette, de Daniel Huet,
de Segrais, de Rapin. de Boileau, de Racine, et
dans les dernières années, de Gaignières, elle
entretenait avec cette élite un commerce de lettres,
appréciait de haute main les chefs-d'œuvre nais-
sants et payait de son côté ces communications
familières par un échange de petits essais de
casuistique mondaine ou de morale ingénieuse,
qui pour la plupart se sont perdus, par son
insouciance peut-être 4 les conserver. Si Racine
retouchait ses traductions, elle faisait représenter
à Fontevraud même (juillet 1689) et par ses
ROC
— 280 ~
ROC
religieuses l'œurre commandée à Racine par
M«« de Maintenon, Esther, — Elle retrouvait
en temps voaln son grand air pour la présidence
des thèses de ses religieux, qu'elle écoutait en
silence, jugeant les beaux parleurs et les em*
ployant ensuite suivant leurs talents. Tout une
école de lettrés et de prédicateurs se formait ainsi
à Fontevraud sons son influence dominatrice.
Elle eut d'ailleurs fort à faire de sa plume pour
ses circulaires à ses innombrables couvents et pour
les procédures sans fin, où l'engageaient la
rébellion de ses nonnes ou les envahissements
des évéques notamment de St-Flour (1672), de
Poitiers (1684) et de l'archevêque de Reims (1696),
qui s'attaquaient à des privilèges séculaires. -•• On
la voit se prodiguer à ces luttes, qui deviennent sa
passion dernière, multipliant les lettres, avec les
mémoires judiciaires, aux grands, aux puissants,
au roi, à W^ de Maintenon, qui s'y emploie et
fait décider pour elle. — Le 18 août 1704, le roi,
à son petit coucher, annonça à ses courtisans la
mort de l'abbesse de Fontevraud. Depuis long-
temps elle souffrait et n'avait rapporté de plu*
sieurs voyages aux eaux de Bourbon que des
soulagements momentanés. Prise soudain de
fièvre le 7 août, le 13 de délire, elle venait de
s'éteindre doucement le 15, à peine Agée de
59 ans. ^ Ses contemporains sont à peu près
unanimes, — M™« de Sévigné seule est à excepter.
'— pour exalter les louanges de cette « reine des
c 8j)besses », — « une des plus spirituelles et
c des plus respectables abbesses de l'ordre », dit
Tacte même de sa sépulture, également souveraine
et dans les splendeurs de la cour et dans les
solennités du cloître. On se la représente facile-
ment, grAce aux nombreuses images qui nous
restent d'elle, le visage plein, arrondi, la bouche
fine et souriante, l'œil calme et doux. Mignard a
peint son portrait en 1680 à l'Age de 35 ans.
Gaucherel l'a gravée & 48 ans en 1693; Gai-
gnières a conservé un dessin colorié, in-4* de
la scène où elle était représentée dans la salle
capitulaire de Fontevraud, ~ et les Fontevristes
de Chemillé possèdent encore un tableau mys-
tique où elle figure, auprès de l'autel, y appuyant
sa crosse et au-dessous son écusson fascé, onde,
endenté d^ argent et de gueules de 6 pièces,
abaissé sous le chef de Vordre, A Angers,
l'avocat Jubien possède deux portraits d'elle,
dont un, longtemps appendu dans un café de
Varennes-sous-Hontsoreau, nous la montre dans
un coin réservé de son jardin abbatial, avec le
vers si connu d'Horace :
Jlle terranan mihi prœter omnes
Angultu ridet.
M. Lair, de Blou, a recueilli aussi deux belles
toiles, qu'il attribue & Mignard et à Nocret, comme
on attribuait A Rigaud celui qui appartenait en
1838 A M. Mabille-Ouvrard.
C'est en 173S seulement, 28 ans après sa mort,
que fut donnée, par une indiscrétion, prétend-on,
de l'abbé d'Olivet, sa traduction du Banquet,
sous ce titre : Le Banquet de Platon, traduit
un tiers par feu Racine» de l'Académie
françoise et le reste par M*" de *** (Paris,
F. Gandoin, in»12). ^ En tète se trouve une lettre
de Racine A Boileau , qu'on voulut faire passer pou
apocryphe mais qui est reconnue de toute aatben«
ticité, comme la traduction même, — bien qu'elle
trouble quelque peu les admirateurs idéalistes ds
notre abbesse. La Bibliothèque d'Angers, — ssni
autre preuve, ^ possède d'elle et l'exemplaire de
son Platon grec et latin A ses armes et quatre
pages autographes de sa traduction. Qooi qa'en
prétende M. Cousin, « elle a traduit, » — c'est
Racine même qui le dit , — « le discours
c d*Alcibiade ; elle l'a rectifié, je l'avoue, par va
c choix d'expressions fines et délicates , qai
c sauvent en partie la grossièreté des idées >, —
mais qui n'empêcha pas ses éditeurs de le sop-
primer. — On a d'elle encore un petit Traité :
Question sur la politesse , résolue par
M"» l'ahhesse de F. (4 pages), dans le Recueil
de divers écrits sur Vamour et l'amitié, etc.
(Paris, Pissot, et Bruxelles, Foppens. 1736,
in-12), et réimprimé par H. Clément. Cet ao-
teur a joint A son Etude sur notre abbesM
70 lettres d'elle, 5 importants mémoires jadi-
ciaires, 18 lettres A elle adressées par Louis XIT,
M™« de Maintenon, M»« de Sablé, Gaignièr«s, et
la circulaire sur sa mort par Louise-Françoise de
Rochechouart. M. Tamisey de Larroqne a dooné
aussi deux de ses lettres dans le Bullet. du Bi-
bliophile, li ne serait pas difficile d'angmeater ce
contingent littéraire avec le ehartrier, eoeore
inexploré, de Fontevraud, que conservent les
Archives de Maine-et-Loire; mais ses discoors
d'apparat, ses traités de piété, de morale, ses
essais académiques, ses panégyriques et rbisloin
projetée par elle de Robert d'Arbrissel sont perdos,
sans qu'il faille exagérer outre mesure, comme
on l'a fait, les regrets de cette littérature en soffloe
très-secondaire. — Son Oraison fiinèbre, par
Antoine Anselme, abbé de St-Sever, est im-
primée (Paris, 1705, in-40 de 50 p., non compris
la lettre circulaire et un article préparé pour le
journal de Trévoux).
Arch. de M.-«t-L. B Slit7. — Gallia ChristioM, L H,
p. 365, preuves. — Btblioth. d'Anfert. lits. 37S. — Bariwr,
Dictionnaire det Anonymet, p. 38i. — Dreoi du Raditf.
Bibl, du Poitou, IV, 355. — V. Cousin, Platon, VI. *lt.
— De Barthélémy, Les AmÎM de AP^ d* SahU, - M** de
Maintenon, Lettre; — Saint-Simon, Ménunre»,éià^
Hachette, V, 209 ; et Journal de Dangeau, X, 199; XVI,
51. — népert. archéoL, 1863. p. 358. ^ ^ou»etta d« U
Bépub. des Lettrée, avril 1680. - La llainfenne, Cl^tp-
Fonteb.n p. 193-103. ~ Journal de TYéooux, déeeabra
1704, p. fil 18. — Ménage, Hiet, mulierumvhiloeophanm.
— Gaulay, Soui>enire Saumuroit- — II** de Séripe,
Lettres, éd. Hachette. Il, 55 ; TU, 477, 478 ; IV. 149, M,
V, i49. — Racine, édit. Hachette. V. 430. 451. 451-
Gomte de Rochechouard, Hitt. de la maieon de JiocM'
chouard (Paris, 1859, in-4*, S vol.). * Joum. de Maine-
et-L. du 16 octobre 1871. — Bullei. du BibUôphile, dé-
cembre 1872, p. 387 et 509. * GrUle. Lettre û M. deU
Porte. - De llonviUe, Vie de Mignard,^, 106. - Oé-
ment. Une abbesse de Fontevraud, Gabrielle de Boche-
chouard (1869, in-8* de 406 p., avec portr.).
Roeheehoaart-Mortemiarl {Louise-Fran-
çoise de), fille du maréctal duc de Vivonoe et
nièce de la précédente, fut élevée depuis l'âge de
six ans à Fontevraud et en était grand'prieore
depuis 1694 au décès de sa tante. Elle fut de<
mandée pour lui succéder par une reqnéie signM
de toute la commiuauté. Uue lettre du rpi es
ROC
— 281 -
ROC
date do ^ AoAt !704 l'informa de sa nomination
en lai rappelant les maximes et les exemples de
sa deraneière. Installée le 3 décembre, elle
rimiia de son mieux par la régularité de sa con-
dolte et son exacte piété, et sut, comme elle,
maintenir d'une main ferme tes privilèges et ses
droits, mais non pas non plus sans procès. Celui
contre les Filles-Dieu de Paris lui fournit Toecasion
de rédiger notamment deux mémoires qui sont
imprimés : Au Roy Vahhesse de Fontevraud
contre les re^ij/teicses de la communauté de$
FiUeê'Dieu de la ville de Parié (1737 et 1738.
in-fol. Paris), en réplique aux libelles des reli-
gieuses. Le rot Louis XV lui fit Thooneur de la
charger de l'éducation des filles de France et &
cette occasion la nomma duchesse, pour qu'elle
eût le droit de s'asseoir devant elles. — Elle
mourut avant leur sortie, le 16 février 1642,
ftgée de 78 ans.
OéamH, Une abbêuê de Femtevraud, p. 869. — Bêwê
^At^Wf 1868, p. 67.
B^elM-CléremlMioU (la), m»» b. et f., c»*
de Villévêque, — L'kehergement de la
Roche près Villeveieque, 1374, la terre et
seigneurie de la Roche Cléremhault 1505
(G S3T). — A l'entrée du bourg, vers TO , sur la
. haateor de la rive gauche du Loir, vieux logis
modemué et blanchi, qui ne conserve plus
aucone trace du manoir fortifié. La ferme même
asi détachée du domaine et en mains étrangères.
— Aoe. fief et seigneurie, appartenant dès avant
le xiT* s. et jusqu'à la fin du xvi* à une famille
de chevalerie dont elle garde le nom, seigneur
en même temps de la Plesse et du Piessis. Le
tenancier devait « 40 jours et 40 nuits de ligesse
« en son dit hébergement » à Tévèque d'Angers,
comme seigneur de VlUévèque, et de plus fournir
de meuniers les moulins de la châtellenie, avec
droit d*y percevoir pour leurs gages le quart,
et i pvtir de 1498 le tiers du revenu. — En est
sieur Jean de Rochechouard 1602, Guy de Laval,
mari de Françoise de Sesmaisons, 1666. En 1715
et 1717 Jean de Saligoac, avec Marie-Anne d'Aixe,
sa femme, résident au château où naissent deux
de leurs enfants, qui ont pour parrains Charles de
Grimandet et le comte de Laval; — Ignace
Chanvel de la Boulaie par acquêt du 12 juillet
1717 de Guy- And ré de Laval ; — Pierre-Guill.
Pissonnet de Bellefonds, mari d'Anne-Renée Gho-
lard, par acquêt judiciaire du 15 juin 1764; ~
Pierre-Louis P. de Bellefonds, mari de Marie-
Jeanne-Claire de Kermel, 1786.
Afch. de M.-et-L. B 1001 et 3619; G 299-949. — Arcb.
comiB. BU-G.
noelie-CochaaU (la), ham., c°« de St-
PauUdu-B. — La R, Couchau (Cass.).
Iloelie^^rbiii (la), c>>« de Savennière»,
ligne de rocher précédant la Roche-de-Serrant et en
avancement sur la Loire, qu'a coupée la voie ferrée.
noelie-Carboii Ga), c"« de Moranneê, -^
Ans. maison noble attenant an petit cimetière;
— en est sienr Jean Gilbert 1575, Balth. Musard,
procnrenr, 1736, René Berthe, maître maçon, 1753.
KoAe*Comlllott9 f., c"« de CheffcB. —
Aae. fief et seigneurie dont est sieur Tngal
Aubin, prêtre» 1540, n. h. Jean du Pian i&ii,
t i Paris le 28 décembre 1639, égé de 78 ans. Il
avait rétabli en 1626 l'ancien grand chemin entre
Juvardeil et Ecuillé, qu'avaient déplacé ses pré-
décesseurs et que réclamaient les paroMsiens. —
J.-B. du Serreau, écuyer, 1697, f le 12 sep*
tembre 1716 ; — et la famille jusqu'en 1790.
Arth. comnnm. Et- G. — Arch. de M.-el-L. B IndB. da
Préttd., 20 avrU 1026; G 105, f. 1S2.
Ro«]ie<Coataiit« vill., c"* de Tigné. — La
R. Corland (Cass.). — Ane, fief avec maison
noble et chapelle de Saint-Jacques et Saint-
Jean, dans la grande cour, fondée le 28 mars
1689 par Fr. Lehoux du Piessis, avocat au Par-
lement et aux sièges royaux de Saumur, mari de
Jeanne Texier. ^ Elle est démolle. — En est
sieur Zorobabel Nicolas 1590, Franc. Lecointre,
mari de Cath. Nicolas, 1620, Jacq. Lehoux, mari
de Cath. Lecointre, 1647, Sylvestre Berthelot do
Grandmaison , mari d'Anne-Françoise^acquine
Lehoux, 1770. — Le haut et vieux logis du
XVI* s. a été tout modernisé ; dans la tour d'esca-
lier, se lit pourtant encore, gravée en relief à la
première porte, la date iS79. — Vers l'E., sur
l'entrée parée d'un fronton triangulaire xvii* s.,
figure l'écttsson sculpté d'azur au chevron
d^or accompagné de deux étoiles en chef et
d'une merlette en pointe t qui est des Lehoux.
Roehe-dnEeolUé (la), chat., c"« d'Ecuillé.
— Ancien fief et seigneurie où étaient annexés
les fiefs du Mortier et de Monterbaut. — En est
sieur n. h. Simon de Chivré 1539, Ant. de Brie,
mari de Marguerite Sébille, 1567, 1575, Ant. de
Brie 1580, 1585, n. h. Guill. Lefebvrel617, Claude
Lef., maître d'hètel ordinaire du roi, mort en 1673,
Louis Lef.^ chovalier, f le 13 août 1695 ; — Pierre
Ayrault, lieutenant-général criminel, Angers,
1667. Une ordonnance épiscopale du 29 janvier
1704, renouvelée le 18 novembre 1723, l'autorisa
à transférer dans sa chapelle seigneuriale le ser-
vice de la chapelle Sl-Jean-l'Evangéliste de l'é-
glise paroissiale; — René-Pierre-Guill. Ayrault
1780, qui y réside avec sa femme Julie- Jeanne-
Henriette de la Forêt d'Armaillé ; — aujourd'hui
M. de la Bastide, héritier des Ayrault, par M"* de
Villoutreys, sa femme. ~ Le château, modernisé,
domine la côte, vers l'O. du bourg, et un peu à
l'écart du chemin. — Sur la face vers S.-O. s'en-
gagent deux tours à toit pointu avec couronne-
ment de mâchicoulis; vers N. a été ajouté un
grand corps rectangulaire, avec toit en cône
tronqué ; vers S. une aile basse. Sur une chemi-
née du portail du xvii* s. on remarque un écusson,
sculpté en relief, portant au centre un lion pas-
sant couronné, avec une barre chargée de trois
pies ? le tout sommé d'une fleur de lys et encadré
d'une jolie bordure de fleurettes et de bandelettes
flottantes, où se lisent, adroite : Sequiturpalma
victoriam; à gauche, Contemptus erigit pal-
mas; au-dessus, un monogramme A.M.
Arch. de M.-et-L. G 106. f. 151: B Ayrault. — Aroh.
eomm. do SouLdre, Fenaa, Ecuillé, Bt.-G.
Roche-de^alifiié (la), m«>» b., c** de
Mûrst avec ancienne chapelle et dépendances
par .extension en Mozi.
ROC
— 282 —
ROC
lUieheiide-Cieiiaest m»» b., dans le bonrg
de GtnneB. — Ane. fief et seigneurie avec hôtel
noble, dont les seignenra avaient an enfea dans
le chœnr de St-Easébe. — En est etear René de
Boarnan 1528, René de B. 1563, n. h. Jean Pes»
eherat 1613, René de Pescherat on de Peseherard,
inhamé le 20 septembre 1676 dans l'église de
Cornillé, âgé de 75 ans ; ~ Charles de P., juge
magistrat an Présidial d'Angers, inhamé le 5 oc-
tobre 1683 dans la nef de St-Mainbeuf d'Angers
le 6 octobre 1682, n. h. Pierre de Moulins, mari
de Marie de Pescherat, 1683, Hardonin de M.,
inhamé le 9 juillet 1742 dans le chœur de St-
Eusèbe, âgé de 67 ans ; — Loais de M., mort le
11 avril 1788, âgé de 74 ans, veuf depuis le
18 août 1786 de Marie-Jeanne de Ck)urval ; —
anj. à M. Charles d'Achon.
Roehe«de-LIiie, m*** et vignoble, c"* de la
PoBsonnière, — Vineœ apud Rocham Adde-
UU 1105 (l«r Cartul. St-Serge. p. 250.
aoelbe-€le.MAtv. — Y. Mûrs,
Roche-de-RibalIeC (la), h., C** de Cholet,
avec beau peuluan en pyramide irréguUére,
haute de 3 met. 90. de 6 met. de circonférence,
à 1 met. 30 du sol V. t. I, p. 702. — Un dessin
en existe au Musée d'ADgers.
Roehe-d'Erl^iié (la), vill., c"«* de Mûrs et
des Pont9'de-Cé (5 mais., 14 hab.). — Walte-
riuêdeRocha 1134-1150 (2* Carinl. St-Serge,
p. 225). — Le chemin y fut ouvert jusqu'au clos
de Haute-Perche en octobre 1763 par les corvées
des sept paroisses circon voisines, ^ en 1764 jus-
qu'à la mare de la Lande.
Roohe-Derrl«re (la), f.. c"« de St-PauU
du'B, — Une gaignerie vulgairement nom'
mée la Roche- Derière, le vill, de la R. Z).
1485. — Appart. à la Madeleine de la Fouge-
reuse.
Roehe^es-Aoble» (la), f., c°« de Coron,
-- L'hoetel et maison forte de la R. d. A.
avecques la closture d^icelui et douves, mut
railles^ ponts Zents, jardins, 1539 (C 106,
f. 277). — Ane. fief et seigneurie appart. jusqu'au
ziv* s. à la puissante famille de la Jumellière.
Jeanne, la dernière héritière, l'apporta vers 1390
à Geoffroy Leroux. Leur descendance y réside
jusqu'au milieu du zvii* s. dans un des plus forts
châteaux du pays, dont le domaine comprenait
11 bordages ou métairies. René Leroux, en 1570,
soutenant procès contre sa mère, la chasse et la
dénonce aux gens du roi comme huguenote ; —puis,
poursuivi à son tour par sa mère, s'y enferme
avec une garnison et sème la terreur aux alen-
tours. Il est enfin arrêté, conduit à Angers, jugé,
décapité au Pilori le 10 mai 1571 et inhumé aux
Gordeliers. âgé de 23 ans. La sentence ordonnait
de raser son château et d'y fonder une chapelle
& rinlenlion des âmes de ses victimes. Les héri-
tiers obtinrent sans douta quelque accommode-
ment. — Y réside en 1588, avec sa femme Marie
Hurault. Charles Leroux, dont le tombeau, con-
servé dans l'église de Coron, fut transporté en
1793 au District de Vihiers et dépecé pendant la
guerre ; <— Jacq. Hurault, comte d*Oiizain, 1638,
mé à Arras. ^ Sa veuve, Augastine Leroux, jolie
et coquette, était remariée dès 1640 à Abel ServMs.
ministre d'Etat, qui aurait pu être son grsDd-pire.
Elle mourut pourtant avant lui le 17 janvier 16SS
et fut inhumée aux Ardilliers de Saumor. L'é-
vèque Henri Arnaud s'empressa de venir ta
château porter ses consolations à Servieo. *
Henri Lenoir Hurault , marquis de Vibrai» ,
1713, lieutenant générd des armées, mari de
Françoise-Julie Adhémar de Monteil de Grigoan
— La terre est acquise le 28 janvier 1739 par
Eustache-Guill. Leroy, écuyer, sieur de la Rocbf
Yérouillère, qui y vient résider avec sa feouM
Marie-BIadeleine Ménage. Leur fille Marie>Mada-
leine-Sophie y épouse dans la chapelle le 10 jan-
vier 1747 Franç.-Henri de Lormeroo. chevalier,
sieur de St-Cyprien. et leur fils Eustache-GuilU
César se marie & Angers le 1*' féviier 1751 avM
Gertrude Chapotin, veuve de Bonchaud de la Pi-
gnunnière; —Jacq. O'Kelly, religieux càrme, est
aumônier au château. — Mais un retrait lipafer
sans doute fit rentrer le domaine dès avant 1713
aux mains de Louis Hurault, marquis de Yibni«,
brigadier des armées du roi, mari de Marie*Loois«>
Félicité Amyraud. Ils résidaient encore à U
Révolution sur la terre dont dépendaient alors
36 métairies ou closeries. rapportant 19,000 Ht.
de revenus. Le marquis les réclamait, bien en vain
sans doute, en 1796, dans une lettre adressée à
l'abbè Bernier de Londres, où il se trouvait, r&fs-
gié seul en Angleterre, avec an enfant de 13 sai.
ses deux autres fils au service étranger, et sa
femme, sans pain, au fond de l'Allemagne. Mais
tout le château avait péri incendié et ce qui res-
tait des ruines fut vendu nat^ le 28 vendémiain
an VI (29 octobre 1797) avec l'étang (15 boiiselées)
et le marais (4 boisselées).
La puissante forteresse comprenait deux grands
corps de bâtiments formant un quadrilatère flan-
qué de quatre tours, qu'encadrait une coor d'boo-
neur et dont il ne reste plus que les débris dé-
chiquetés de la façade méridionale; à distance
de 10 met., un haut contrefort isolé; ris-à-vis, à
l'opposé, le pied d'une tour d'angle carrée xit* s.
De vastes douves formaient une première enoeiote,
communiquant avec l'étang (2 hect.), avijourd'bu
desséché, qui la couvrait vers S -0. — Un poDt
de pierre, actuellement de deux arches plein cintre
XVII* s., relie vers l'Ë. la vaste basse-cour d'en-
trée que protège un haut pavillon précédé autre-
fois d'un pont levis. La porte ogivale, munie d'an*
herse, s'encadre, avec son guichet, entre dent
grosses tours rondes, celle de gauche en corres-
pondance avec une tour d'angle du château ponr
couvrir en même temps l'entrée et le passafe do
pont intérieur.— A droite attiennent les bâtio^ou
découronnés des servitudes et une haute et vaste
enceinte extérieure avec une seconde bordure
d'immenses douves, embrassant, l'étang compris,
environ 10 hectares Les rebords de Téungei
l'intérieur des douves sont soutenus d'une véri-
table muraille de 4 & 5 met. de hauteur, formée
d'énormes blocs de pierre, et la crête extérieure
bordée de hauts et beaux arbres, implantés d'em-
mèmes au hasard des veuts.
L'emplacement même de U chapelle resta
ROC
— 283 —
ROC
ignoré. L'encadrement scolpté de la porte, les
montants, la clé, datée 1626, et le linteaa en pierre
se trouvent reportés à aoe des étables. — Du do-
maine dépendent encore 24 métairies, la plupart
sur Chant*>Ionp.
Arch. de H.-et-L. G 106, f. 277 ; E 3150-3160; et Q. —
AHh. oomm. Bt.*^. — Correspondance de Charrette^ etc.,
1. 1, p. 337. - Taliemant dei R.. IV, 408-411 , édit. P. Pa-
rit.-— Retu» d'Anjou, 1854, 1. 1, p. 303-304.
Roclie-de»SerraiiC (la). c°* do la Posaùn^
nière. — Castrum quod Rupes Aîonachi vo-
eatur 1214 {Chron, d'Anj., 11. 58>.— Castrum
quod vocatur Rocha Monachorum (D. Bonq.,
XVIII, 721). — Les étagera de la Roche-aux-
Moinea et la chàtellenie de la Roche-au^Duc
1444 (Top. Grille).— I-a Roche-Serrant nommée
autrefois la Roche-au-Duc et auparavant
la Roche-auX'Moines 1481 (D. Bét.). — Le
ckastel, chaatellenie, fief, terre et seigneurie
de la Roche de Serrant 1539 (C 106, f. 241).
^ Hant rocher dominant la rive gauche de la
Loire, et qui venait au zii" s. de prendre le nom
de Roche aux- Moines» V. ce mot, par suite
de la donation récente du domaine d'alentour
aQ% moines de St-Nicolas, quand le sénéchal
Goill. Desroches y éleva sur l'extrême faite un puis-
sant château, avec ou sans le consentement des reli-
gieox. dont les agents et étagers restèrent exempts
de tout guet et garde. La forteresse avait sur-
tout pour but de protéger la route d'Angers à
Aaotes, infestée par les rapines du châtelain de
Kocbefort. Ce dernier y fut blessé à mort sous les
murs, pendant le siège qu'y vint mettre le roi
Jean sans Terre en 1214 et le roi lui-môme y
faillit périr. Le château soutint l'attaque pendant
deux mois, jusqu'à l'approche du fils de France,
Louis, avec une armée qui le délivra (17 juillet).
Une bulle du pape Honorius, partisan du roi
d'Angleterre, en ordonne en vain la destruction
en 1220. Guillaume de Craon, héritier par al-
hance de Desroches, vendit en 1370 au duc
Lonis II d'Anjou, la terre, qualifiée de chàtellenie
et qui prit dès lors le nom do la Roche- au^
Duc. Elle fui léguée & vie en 1383 à Pierre d'A-
voir par son nouveau maître. — En 1410 la du-
che»se-veave, Yolande d'Anjou, céda la terre à
Charles de la Tour, mari de Jeanne de Souday,
pour la somme de 11,000 1. et sous la condition
de faculté perpétuelle de rachat. Jean de la Haie,
fienr de la Salle, acquit au même titre en 1417
de Jeanne de Souday et y tenait résidence en
1428 avec une forte garnison, commandée par le
capitaine Jean de Brissay. Du consentement de la
duchesse Yolande, il revendit à son tour en mai
1431 pour 5,044 royaux d'or à Jean de Brie, mari
d'Ysabeau de Maillé, c les chastel, chasteilenie,
c terres de la Roche-an-Duc et de Souvigné ».
~ En mars 1465 une réunion s'y tint des ducs
de Berry et de Bretagne avec Dunois et les autres
seigneurs en guerre contre le roi Louis XI, qui y
reçurent les conseils de paix du roi René. — En
1481 Louis XI, reconnaissant des services de
^ontus de Brie, lui remit la servitude du rachat
maintenue dans les divers contrats et voulut que
U terre prit le nom de la Roche-de-Serrant
aux maiiifl de ses nouveaux maîtres, seigneurs en
même temps de Serrant. — Elle relevait direote^
ment du château d'Angers et jouissait surtout de
droits étendus sur la Loire, où son domaine com-
mençait vis-à vis le clocher de St-Saturoin, jus-
qu'aux Lambardières. en traversant vis-à-vis le
clocher de Savennières et en remontant la rive
droite jusque sous la roche du Port-Thibaut,
sauf diverses réserves an profit des seigneu-
ries riveraines. — En 1589 la garnison de ligueurs
qui occupait le château se rendit le 13 dé-
cembie aux soldats de Puicbari/:, qui à leur tour
le 25 décembre 1591 durent remettre la place au
duc de Uercœnr. Celui-ci fit abattre et sauter les
défenses à la mine, n'y laissant qu'un débris du
donjon, qu'il pensait inhabitable Mais les royaux
y revinrent bientôt et s'y établirent de façon à
incommoder sans cesse la garnison de Roche-
fort. Le marquis de Belle-Ile, lieutenant d«
Mercosur, avec les bandes espagnoles de D. Juan
d'Aquila, y revint mettre le siège. La garnison
obtint d'en sortir tambour battant mèche allu-
mée, avec tous ses équipages; mais tout aussitôt
des corvées d'habitants furent reqnises dans les
paroisses pour achever de ra*ier la place, dont
les murs épais étaient de force, dit Louvet, « et
« suffisant d'endurer plus de quatre mille coups
< de canon >. — On y gravit, tout au sortir de la
station môme des Forges, le long du coteau bordé
par une rampe de pierre, d'où l'on domine la vallée,
jusqu'à la motte ronde en terre, encore entourée de
ses douves étroites et profondes. Un couloir voûté
communiquait du donjon à travers le fossé jus-
qu'au bastion avancé sur l'enceinte. Un dernier
pan de murs se dresse au-dessus de la voie ferrée,
qui a achevé de dévaster la ruine. Berthe donne
un desiin de ce qu'il a pu voir encore il y a 50 ans«
une double courtine avec trois tours à demi-ra-
sées, et la base d'un pavillon rectangulaire, cou-
vrant l'entrée vers l'Orient. — Les anciennes ser-
vitudes sont converties en ferme.
Arch de M.-«l-L. C 106. f. 241 ; E 2824; 6 194-495. -
D. Bouquet. XVTI, 92-93, 245, 403-404, 715; XVIII, 298,
Zn, 605; XIX 614; XX, 757. - Chron. d'Anj,, II. 58.-
Berthe, Mss. 896, t. Il, f. 25.— i^rautf d'Anjou, 1874, t. II,
fel68, 188, 283. ~ Roger, Bût. d'Anjou, p. 155, 261,
2, 450, 45«. — Lecoy de U M., Eené d'A njou, l, 19 ; II«
309-312. — Affichée d'Angers, 31 juillet 1^1. — Société
Industrielh d'Angers, XIII, 549. - Cl. Ménard. Peplui^
Mss. 875, t. II, f. 167.
Roehe-des*Rtvlère» (la), ham., c°' à'Yzer*
nay. — La R, Guérivière zvii-xviii* s. — La
R, des Rivières ^Gass.). — Ane. fief et sei-
gneurie avec château en ruines, tours, douves,
souterrains. — Ce nom comprend aujourd'hui
tout un ensemble, embrassant le m'** de la Roche,
la Petite et la Grande-Roche, et le logis de la
Roche, mon i^^ moderne.
Roeheodiré , vill. avec château , c**' de
Loiri, — Ire 1126 circa (Gartul. du Roneeray,
Rot. 3, ch. 4, Rot. 5. ch. 50). — Rocha dire
1198-1240 (l«r Gart. Sl-Serge, p. 239). — Rupen
de Ireio 1218 (H Pontron). — Rocha Dyrei
(Ghaloché, II, 66). — Rocha de Yreio 1299
(H Pontron). — Fortalicium de Rocadirt
1379 (D. Lobin, I, p. 222). — Ane. fief et sei-
gneurie, titré au zv« s. de chàtellenie, et qui
parait dès le xu« dominer le pays. U donne ton
ROC
— 284 —
ROC
hom jasqu'an xiV s. à une famille de chevalerie,
qoi porte pour armes de sable chargé de fleurs
de lys d^argent sans nombre et sur le tout
un lion montant d'argent, griffât lampassé
et couronné d^or. La forteresse, sise sur les
confins de T Anjou et de la Bretagne, se trouvait
sur le chemin de tous les combats et fut occupée
en 1359 par les Anglais. Le traité de Brétigny en
stipula l'évacuation. Les Bretons s'y installèrent
de vive force en 1379 et n'en sortirent pas de
longtemps. Elle appartenait dans les premières
années du zv* s. î Jean de Bougé, mort le 6 fé-
vrier 1415, en qui s'éteint la branche atoée delà
famille. Sa sœur Olive apporte la terre en ma-
riage à Jean du Perrier; ~ Tristan du Perrier
1450, 1456 ; — Pierre de Rohan, mari de Jeanne
du Perrier 1488, 1500; — Guy de Laval 1508,
1521 ; ~ Franc, de la Trémouille ,* man de
Jeanne de Laval, 1526; — Louis de la Trémouille,
marquis de Noirmootiers, 1609, de qui l'acquiert
en 1655 M. de Servien ; — Christ. Fouquet, comte
de Ghallain, 1667, 1691.— Bernardin Fooquet, son
héritier, vendit la terre à Jean-Ch.-Jos. d'Andigné,
marquis d'Angrie, vers 1700. Elle appartient à Jos.-
Charles-Franc. du Hellaud en 1776, 1790 ;— jusqu'à
ces derniers temps, i Frédéric Parage, Y. ce nom,
qui avait fait du domaine une exploitation mo-
dèle comprenant un ensemble de 12 métairies,
sur 505 hect. dont 114 drainés par le proprié*
taire et découpés de larges chemins, avec talus
plantés de pommiers, tous les bâtiments d'ex-
ploitation reconstruits à neuf en manière de
chalets, pierre et brique, types d'élégance et de
simplicité, comme l'habitation principale, destinée
dans les projets de la première heure à servir de
servitudes à un château futur que la mort du
maître laisse à construire. — La terre était en
vente en septembre 1874 — Il ne reste du donjon
primitif que la motte antique, entourée autrefois
de trois rangs de douves, dont deux encore ap-
parents. Le manoir, occupé en mai 1594 par les
troupes royales en course contre les ligueurs, a
dû être ruiné dans les premières années du
XVII* s. ^ La chapelle dite de la Quarte n'en
a été détruite qu'en 1822. ^ Il se tenait dans la
prairie à l'Angevine (8 septembre) une des prin-
cipales foires d'Anjou, qui n'a été transférée i
Loire qu'en 1860. — La mesure locale comptait
deux boisseaux pour un des Ponts-de-Gé.
Dès le XI* s. l'existence y est constatée d'une
chapelle de Notre-Dame, fondée sans aucun doute
par les seigneurs à portée de leur château et
donnée par eux à l'abbaye Si -Serge d'Angers.
Des dons particuliers, notamment celui par Rai-
naud de la Roche-d'Iré de la petite dtme de
Loire, l'enrichirent, à la charge d'y entretenir
régulièrement deux moines.
L'abbé y constitua un prieuré qui fut supprimé
et réuni à la cure paroissiale par ordonnance de
l'évèque du 27 septembre 1733, confirmée par
lettres patentes du 5 septembre 1736, à la charge
de payer i l'abbaye de St-Serge une rente de
40 liv. L'habitation et la chapelle, en totale ruine,
furent vendues nat^ le 14 frimaire an V.
Prieurs : Jean Baehelot, 1469, 1486. — Yves
de Tessé, 1526, protonotaire du St-Siége. -
Jean de Tessé, 1526, 1536. — Pierre Aforicet,
1569. — Gaspard Moricet, 1587. — L&oeelot
d^Andigné, 1609. ~ Claude Ligier, Y. ce
nom, qui l'échange contre le doyenné da Cha-
pitre de Saini-Marceau de Paris avec Lixare de
Broussel en 1632. —Jean Lelaboureur, aumô-
nier du roi, protonotaire du S(-Siége. 1697. 1694.
Arch. de M -et-L. H Abb. de Saiot-Serce et de Pootroo;
Q 0* t090. — Arcb. Nat. JJ 104, pièce i64.-Afeh. cooim.
de LoCré Bt.-G. — Arch. mun d'Angers, BB 45. f. 9. - D
Houfseau, n* 2492. — Rymer, III, 347. — D. Lobinen. I.
482 et 845 ; II, n. 785. - Mu. Valucbe. — Maùie-^Lim
da 27 avril 1868. — Miromeenil, Rapport, p. S.
Roehe»Ferrlére (la), f., c»* du Ptn-en-tf.
— Ane. fief et seigneurie relevant du Peiit-Mos-
trevauit et qui avait pour annexes dès le xv* t.
les seigneuries de Launay-Gobin et de laMioièrv,
le tout appart. i Jean de Daillon en 146S, —«ta
partir du xvi* s. à une branche de la familk
d'Aubigné, distincte de celle de la Joossetinièn.
— Y meurt le 16 août 1645 Claude d'Aubigné,
mari de Jeanne Tiraqueau, Agé de 80 ans, de qui
hérite son fils aine Claude, mari de Jeanne Cha-
rette ; — Louis d'Aub. en fonde la chapelle du
manoir sous l'invocation de St Louis le 13 man
1680. Veuf le 30 décembre 1689 de Marie BUo-
chard, remarié le 17 janvier 1707 avec Jeaiuie
Bompas, il y meurt Agé de 80 ans, le 24 janvier
1713. Uno transaction du 31 décembre 1721. con-
senlie par Louis-François, comte d'Aobifné,
reconnaît le legs fait par Jeanne Bompas. an profit
de Joseph Du Bois, de la terre de la Roebe, qui
pourtant dès 1732 avait fait retour à la famille e(
passe vers 1740, par une venta sans doute, aox
mains d'André-Léonor de Jacques, chevalier,
maistre de camp de cavalerie. Celui-ci afferma le
château, d'ailleurs alors en complète ruine, saas
autre réserve qu'un pied A ti*rre et le droit de
chasse. ~ Son gendre, Louis>Henri de la Forêt d'Ar*
maillé possède la terre depuis 1772 jusqu'à U
Révolution. — Il ne reste rien qu'une fenneet
partie de l'étang.
Arcb. do H.-et-L. E 1200^1216. — Arch. oona. B.-C.
Roehe-Folssard (la), chAt., c^^de GeKM»>
dans la paroisse St-Véterin et enr le bord de U
route de Cunaud. — Ane. « hostel ■ noble dout
est sieur Guill. Bégeon 1469. Franc. Bégeoo.
écuyer, 1558, 1599, Madeleine Rommier. ptr
acquêt le 5 juillet 1602 de ses héritiers, Pierrf
de Billonnet 1632, P. Débonnaire, mari de ]lad^
leine Bill, qui est inhumée le S novembre 1654
dans l'église paroissiale « sous la tombe de 9es
c ayeux, devant l'autel de la Vierge >, n. b.
Urbain Du Laurent, sieur du Joreau, par acqsM
du 21 février 1688; — Pierre du L. 1735;-
aiy. à M. Raymond d'Achon, qui terminait en
1866 la restauration du logis en style du iv* s
— Il y a été trouvé pendant les travaux sœ
meule romaine.
Roehefort-siar^LoIre» canton de ChalooDes
(9 kil.), arrond» d'Angers (20 WL). - Hocc
forti (L. de) 1030 circa (Gartul. St-Maur, ch. 13
— Ecclesia Sancti Simphoriani de H»?'-
forti 1072 (1« Cartul. St-Serge. p. 261). -
Domus Sancti Simphoriani de Avpe/orft
ROC
— 288 —
hOC
lOeo circa (Ibid. 26i). — Prepositua Rupia
fortis 1060-1080 (Cartal. du Ronc, Rot. 1,
ch. 52). — Rupes Fortis supra ripam Lige-
ris 108i (Cartal. do GhemiUé, ch. 4). — Cas-
teUum, quod Rupes Fortis vocatur (Ronc,
Rot. 3, ch. 79). — Rochia fortis, Roca Fortis
1098 (Cart. St-Nic. , p. 5 et 103). — Burgus
Sancte Crucis 1080 (!•' Cart Sl-Serge. p. 262;,
1104-1120 (Cartal. da Rooc. Rot. 2, ch. 99). —
PrepositJis, obedienciaria Cruci», in Ligeri
jua:ta Crucem de Rupeforti 1142-1145 (Ibid.,
Roi. 4, ch. 79). — Déserta sub Rupe Forti
1181-1183 (H.-D. B 6). — Castrum inexpu-
gnabile quod vocatur Rupes Fortis (0. Rouq.,
XYil. 93). — Villa Sancte Crucis de Rupe
Forti 1264 (H.-D. B 21, f. 29). — Rupes Fortib
super Ligerim 1319, Roche ffort sur Loyre
1338 (RoQceray).— Dans la vallée et sar le coteaa
de la rive gauche de la Loire; — entre Denée
(4 kilo à r£. et au N.-E., Mozé (10 kU. aa S.-E.,
Beaaliea (7 kil. 1/2) et St-Lamberl-da-L. (8kil.)
aa S., St-Aobin-de-Laigné (4.kil. 200 m.) et Cha-
lonnes à TO.
La Loire, qui dépend pour moitié da terri-
toire, eo forme toat da long (5 kil.) la limite vers
N., le séparant des communes de Réhoard et de
la Possoanière, et pénétrant dans les terres par
une loDgoe boire, — qui en détache les anciennes
lies, aojoord'hai réunies, de Taocré et des Ver-
deaiu, — et jusque sous le bourg, par le bras da
Louet, qoi s'y divise en formant deux lies de
grandeur inégale. Un pont suspendu l'y traverse,
de 30 met. 50 de longueur, construit par adjudi-
cation da 29 avril 1837 et dont les travaux furent
reçus pai procès-verbal du 3 mars 1838.
Y naissent les ruiss. du Pressoir-Giraad et de
la Guimonnière, affluent du Layon, dont un
coude forme un instant la limite intérieure vers
Textrôme Sud. — Y passe du S.-E. au N.-O. le
roisa. de la Planche-de-Mozé.
La route o« 14 de la Varenne à Saumar longe
tout du long le coteau et la rive du Louet, nulle
part ailieurs«plas charmante en ses horizons. Au
bourg y aboutit du Sud le chemin de grande
communication de Vihiers, duquel part vers
S.-O.. à 800 mètres de Téglise, le chemin d'in-
térdt conunun qui rejoint la roule départementale
de Chantoceaux.
En dépendent, ^ dans la Vallée (206 mais.,
Sli mén., 693 hab.), les ham. et vill. de
Creosil (15 mais., 55 habO» de TAireau-des-
Joalaina (6 mais., 21 bab.), du Râteau (4 mais.»
SO hab.).du Grand-Aireau (42 mais., 135 bab.),
des Robins (15 mais., 44hab.)> des Chauvelleries
(5 mû»., 19 bab.), de la GhapeUe (47 mais.,
165 hab.), de la Ciretterie (8 mais., 24 hab.), des
Lambardières (39 mais., 108 hab.)» du Port (6 m.,
SU h.), les chàL de St-Symphorien et de Dieusie
et 9 ou 10 iermes; — dans les Champs ou sur le
Coteau (151 mais., 161 mén., 576 hab.), les vill.
ou ham. des Loges (15 mais., 42 hab.), de la
Vote (5 mais., 16 habo« de la Guillaumerie
(3 mais., 10 hab.), du Rourg-Chevreau (6 mais.,
27 bab.), de la Giraadrie (4 mais., 16 bab.), de
|a Moassonnière (4 mais., 16 bab.)» da Haat-
Piégu (5 mais., 15 hab.), de la Garde (3 mais.,
8 hab.), de la Bénarderie (10 mais., 30 hab.), de
la Ménaudière (3 mais., 13 hab.), de Pont-
Perrault (5 mais., 24 hab.), de Hidion (13 mais.,
40 hab), de Chaume (16 mais., 59 hab.). de la
Barre (4 mais., 13 habOi les chat, de Believue,
de Piégu, de l'Eperonnière, de la Guimonnière,
et 37 fermes ou écarts, dont 4 moulins à vent.
Superficie : 2,780 hect. dont 550 en vignes et
9 en bois, 509 hect. en prairies.
Population : 391 feux en 1699 ^ 4iS feux,
i,9iS hab. en 1720-1726. — 530 feux en 1789. —
1,047 hab. en 1793. — %Aii hab. en 1831. —
iM4 hab. en 1841. ^ !t.600 hab. en 1851. —
2.4i0 bab. en 1861. — 2,299 hab. en 1866. —
i,i96 hab. en 1872, dont 917 h. au bourg (269 m.,
347 mén.), campé le long de la rive et sur la
première pente du coteau, — en décroissance ra-
pide depuis l'ouverture du chemin de fer, qui a
ruiné la batellerie. — L'entrecroisement de larges
voies nouvelles, la reconstruction des bâtiments
communaux ont frayé de larges abattis à travers
les vieux logis qui s'étouffaient autour de Téglise
et de la mairie ; mais tout le long de Teau encore
et dans la montée des anciennes voies se dressent
de nombreux pignons, entremêlés de tourillons
pointus, de fenêtres à meneaux, de lucarnes
écussonnées et de maisons à prétentions modernes
mais dont la silhouette reste d'aspect antique.
Culture de chanvres, lins, froment, Jardinage;
vins blancs estimés, surtout vers Chaume.
Foires au xvu* s. le 24 février (S t-Mathias) et
le 3 mai (invention de la Croix) ; — aujourd'hui
les 24 février, 3 mai, 20 juin, 14 septembre. —
Marchés au xvii« s. tous les lundis, aujourd'hui
tous les vendredis. — L'ancienne mesure locale
comptait 12 boisseaux au selier, équivalant à 15,
ou suivant d'autres, à 16 des Ponts-de-Cé.
Chef-lieu de Perception pour les communes
de Rochefort, Denée et St-Aubin-de-Luigné. —
Recette de poste.
La Mairie, ^ installée d'abord, avec les écoles
et un hospice, dans l'ancienne maison de VAb*
baye, vendue nat* le 16 prairial an IV, rachetée
par la commune le 11 août 1849, ~ a été transférée
dans une vaste construction monumentale, ache«
vée en 1870 (arch. de Coutailloux, — avec Ecoles
communales de garçons et de filles et Asile, —
le tout composant ensemble un bâtiment rectan-
gulaire encadre de deux ailes en avancement,
que précédait une vaste place malheureusement
réduite par les constructions de la nouvelle église.
VEglise, sous le vocable de Sainte-Croix
(succursale 5 nivôse an XII, avec vicariat, 10 dé-
cembre 1818), formait il y a quarante ans a
peine un petit édifice, — Rerthe en donne un
dessin, Mss. 896, t. II, f. 27, — avec curieuse gale-
rie romane, flanquée d'un clocher du zvi* s.
et dallée en partie de tombes avec inscriptions.
Elle a été remplacée vers 1840 par un immensa
vaisseau allongé d'un chœur rond, semblable à
un four à chaux. A l'intérieur, rien à remarquer
qu'un groupe sculpté de VExaltation de la
Croix, un curieux Ecct homo du xri* s., not
Résurrection dt Laxart xyii* s» dont oag ou
ROC
— 286 —
ROC
deux tètes sont remarquables, un Baptême du
Christ zviii* s. et on Christ au roseau, toile
distinguée du zyii* s., peint dans an enroulement
de roses. Sur une sorte de piédestal on Ut :
Quid Ht amor CkrUti^ çuid sil tutu, improbe, speeta.
Quem laniùM spinii, spargit et ilU rotas.
— L'œuvre fait place en ce moment môme» par
adjudication. du 17 janvier 1876, à une construc-
tion nouvelle, sur un plan transversal et d'orien-
tation différente. Le clocher, dernier vestige du
précédent édifice et qui forme actuellement une aile
du transept, reste seul conservé et, après trans-
formation complète notamment par l'addition
d'une haute flèche de pierre, va s'encadrer de
deux chapelles et devenir l'entrée pnncipale de
la nef, précédée d'un porche. Un vaste chœur
couronne l'œuvre, entouré d'un élégant déambu-
latoire avec sacristies en forme de chapelles, dans
le style mis à la mode par la construction du
Sacré-Cœur de Paris, qui essaie de mélanger les
pratiques du roman et du i^othique aux élégances
de la Renaissance (arch. Beignet).
Le Presbytère, racheté en 1807 par la com-
mune, a été traversé par la route départementale
n* 14 — et transféré dans la maison du Vau, ac-
quise le 10 juillet 1858 pour cette destination.
Nulle trace celtique n'est signalée dans le pays.
— La grande voie par la rive gauche de la Loire,
d'Angers à Ghalonnes, y longeait, comme au-
jourd'hui, le pied du coteau, rejointe au sortir
vers rO. par la voie, formant aujourd'hui la
limite communale vers TO., de Vihiers à Gha-
lonnes par Beaulieu. Le chemin de Rochefort à
St-Âttbin la rejoignait sous l'Eperonnière et vers
l'entrée le premier pont, qu'on y rencontre, est
formé d'une dalle tumulaire où se lit encore :
Cy gist Guille Ichu, bourgeois de Saint-
Malo, qui trespassa le dernier jour d*avril
Van mil cinq cents g lui/ ... p... nés. —
Au témoignage d'enquêtes (28 avril 1S94 et 29 mai
1669) et d'arrêts formels notamment du 5 avril 1738
le Louet séparait à peine par un mince filet d'eau
la vallée du coteau, jusqu'en 1588 où le chantier
de la levée de Juigné, cédant & une violente crue,
ouvrit passage à un courant nouveau , qui s'y
forma un large lit. ~ Dans la vallée même s'était
constituée, sinon l'agglomération primitive, au
moins le premier centre féodal. Par un phéno-
mène étrange, au milieu de l'alluvion féconde,
trois énormes blocs, soulevés en triangle par une
irruption volcanique, s'y dressent abrupts, les
flancs découpés i pic, le sommet ras et aplani.
Sur le premier vers l'E. s'éleva le château fort,
rupes fortis, dominant la Loire et les routes
des deux rives ; ~ dans son ombre, et sur le se-
cond rocher vers l'O., dit primitivement rocha
de Wascognia, 1072, séparé à peine par un
étroit encaissement du sol, était campé le bourg,
eoavert par une enceinte de pierre, qui longeait
les replis de la crête et abritait l'église parois-
siale, dédiée à St Symphorien ; — sur le troi-
sième vers S.-O- Dieusie, V. ce mot, dont l'in-
dépendance causa rapidement la ruine.
Le comte d'Anjou, Foulques- Réehin, fit don de
)'é|li9e ptroisffalp do St-Symphorien, avec ses
dépendances i l'abbaye StrSerge d'Angers eolOTS;
et un prieuré-cure y fut constitué, mais uns
revenus à sulfisance , pour l'entretien des d«Di
moines qui y étaient venus s'établir. Le coré
était forcé de délaisser son église et de se meUn
aux gages d'autres curés pour vivre. Dès la fin
du XIII* s., l'évèque en dut détacher le service pi-
roissial , en laissant au prieur la charge de d«oi
messes par semaine dans son église, rédaiie dès
lors an rang de simple chapelle. — Lon de
la destrnction du bourg au xvi* s., elle fat rt-
construite à distance sur un emplacement donné
par les paroissiens, telle qu'on l'y voit eDcore, -
au centre d'un petit village, nouveau comne
elle, ouverte aujourd'hui à tous les vents, simple
rectangle avec chevet rond, les fenêtres ogiules
vides, les murs à demi-effondrés, le sol no et dé-
carrelé; — sur le toit, une Vierga de pUire;
autour du cintre, un St Etienne et les consoles
de six autres statues disparues. — Prieun dt
St'Symphorien : Guill. Muesfou, 1281. -
Guill. Leroi, Régis, 1372. - Guill. de Beau-
vais, 1407. — Jean ^ourel, 1427. - El
Nicolas, 1435, 1436. — Guill. Lebaube, 1461.
— P. de Dlavon, 1569. — Rob. de la Rot,
1577. — Jean Breslay, 1616. — Et. Breslay,
1636, 1643. - Nie. Sonnet, 1679, 1688. - Jnnien
Ribault, 1745, 1763. - J.-B. Labiche, 1770
Le pays d'alentour semble avoir été évugé-
Usé, comme Ghalonnes, par saint Maurille, mai>
c'est à tort, je crois, que le titre, — mais non le
texte, — d'un diplôme du x* s place sur U me
gauche de la Loire, à l'emplacement da boorf
actuel de Rochefort, l'existence d'un châtein et
d'une église de Notre Dame, que la vraisembltnee
semble reporter aux Chàteliers de Mûn, V «
mot. -- A la fin do xi« s. tout le coteau ne forae
encore qu'un riche domaine, que la libéralité «ie*
comtes attribua alors à l'abbesse do Roocenj
d'Angers. G'est la Cour-de- Pierre, V. ce mot, qoi
devint bientôt le centre d'une ch&telleoie impor-
tante dont dépendait presque toute la rive gauche
et une partie même de la vallée. La*cbapeile de
Ste-Croix, qui s'élève alors près l'A 66aî/e,comœ«
on appelle encore le logis, attira autour d'elle
une agglomération, rivale de celle du châtean »ot-
sin, mais d'abords et d'expansion plus libres. Oof
voit dès les premières années au moins do zni'i*
une paroisse constituée, dont les curés, dotés de
riches revenus, dominent et déjà parfois cumnleal
en leurs mains la desservance de la paroûs^ •P'
pauvrie de Saint-Sjmphorien. Une ordonnance de
l'évèque N. Gellent, profitant de la vacance de
cette dernière cure, l'unit en juillet 1282 à la esn
de Ste-Croix, dont le titre, jusqu'au xvi* s.. «»•
comme 4 Fougoré, à Morannes, à Houliheme, eo
nombre d'autres paroisses d'Anjou, semble rester
commun à deux prêtres simultanément en Iodc-
lions.
Curés de Ste-Croix : P. curatus Sanc^t
Crucis, 1229. — Jean de Seiches, de Cepia,
1254. Son testament est du mois de novembre
1264 et indique un homme d'imporUnce. — J'f^
Ativeles, son exécuteur testamon taire, y est ail
caré de St-Symphorien et de Ste-Croix, 12N '
ROC
-. 287 —
noG
Gaufriduê, 1319. — Jean Lepaneur, qui ré-
signe 60 août 1455. — Jean de la JumeZh'ère,
24 août 1455. — Guill. Girard, qui permote le
l*r mars 1466 lu s* avec Jean Girard, qui ré-
signe le 9 mars saivaot au profil de Pierre
Girard, Ce dernier afferme l'églife et ses
revenus à un desservant , 1473. ~ Charles
Lemarchand, 16 mars 1517. ~ Briant Le-
marchand^ f en septembre 1529. — Vincent
Lavocatt présenté le 8 octobre 1529, installé le 11 ,
non sans contestation. Il permute pour la cure de
Chemellier le 18 décembre 1537. — Charles Cor-
duanier, décembre 1537, qui résigne en 1539.
— Robert Chevalier, 5 septembre 1539, 1547. ~
Goj Pierres, chanoine de St-Maurice, 26 mai
1541. — Pierre Fradin, juin 1564. — René
Pinault, mai 1566. — Pierre Allard, octobre
1567. ^ Jean Cambroia, sacrisle du Ronceray,
mai 1569, qui résigne. Son testament est du
4 jailiet 1576. — Claude Belot, mort en no-
vembre 1560. — Jacques Vieilleville, novembre
1560. — Léger Petit, qui résigne en juin 1S63 an
profit d'Et. Miry, et celui-ci en mai 1566 an
profil de René Pineau. ~ Anselme Gamier,
1579, qni résigne. — Gervais Marchais, août
1519. — Franc. Gaudin, docteur en théologie,
mon en 1613. ~ Jean Delafosse, docteur en
théologie, novembre 1613, f ^n août 1628. —
Goill. Lehouc, 1628. — Delafosse, 1649.
— De Vaucené, 1653, qui passe à la cure de
Saiiit-Lambert-du-L. — Etienne Alaneau, oc-
tobre 1654, 1667. — Pierre Alaneau, 1670, 1672.
— Néraud, février 1672, novembre 1674. —
M. Gautheu, mars 1675. — J. Godier, mars
1676. — P. Letort, de Brissac, mai 1678, mars
1689. — Jean Dupont, avril 1689, f le 1 avril
nos, âgé de 48 ans. ^ Lonis Dupont, avril
1703, 1723. — Dominique Dupont, 1723, f *«
19 février 1767, âgé de 78 ans, après 44 ans de
cure. — Louis Dupont, l'ancien curé, signe en-
core les actes jusqu'en septembre 1782 et meurt
le 3 janvier 1786, âgé de 79 ans. Il était origi-
naire de Tarbes. — P. Boulloys, juin 1784,
3 février 1791. Il refusa le serment et fut en sep-
tembre 1792 déporté en Espagne avec son
vicaire Jean Marais. — René Moreau, curé de
Béhaard, est élu constitntionnellement le 22 mars
1791 — et renonce à toute fonction ecclésiastique
le 4 nivôse an II.
C'est en l'absence du curé Boalloys, à son refus
peut-être, que fut bénit le 30 août 1789 par le
frère capucin Benoist de Beaujeu le drapeau de
la milice nationale, en présence du colonel Gou-
jon, chevalier d'épée, du major MoUat-Jourdain,
receveur des Domaines, de l'aide-major Chau-
veau, des capitaines Bonneau et Lemay, no-
taires, Lemée, chirurgien, Denis Amant* J. Far-
deau et Moron et du porte drapeau Lheureux. —
Eq octobre 1789 les enfanu de Lemée et do
Bonneau «ontc baptisés iK)ns les drapeaux de la
< milice », -^ Le 18 juillet 1790 une fédération
7 fat aussi célébrée par les jeunes citoyennes,
%n avaient pour secrétaire Modeste Boroilean.
Des Ecoles de chant et de grammaire, scolm
grammaticaUê et cantu$, esisteot à 9te-Crois
dès au moins le xv* s., dont l'abbesse du Ronee-
ray présente le maître, Guill. Lecourt en 1438,
Et. Bonrseau, maître ès-art, 1478, Maurice Gar«
nier, maître ès-arts, 1403. — Elles paraissent
prétendre au xvi« s. à un enseignement un peu
supérieur et s'intitulent scolœ grammaticaleê
nec non ceterarum artium liberalium, sons
la direction en 1556 du laïc Pierre Auffredi, —
même se qualifient collège, avec Jean Dumay,
régent laïc et marié, en 1580, — simple école en
1790. — On trouve au xvii* s. aussi la mention
d'une Ecole de filles.
Tout le pays dépendait au ix« s. du domaine
des comtes qui l'inféodèrent seulement au zi* t.
— Une charte de 941 , que transcrit Ménard et
qu'accepte Pocquet de Livonniére, est de toute
fausseté évidente mais dès le zii* s. une puis-
sante famille y est établie sur les rocs, qui do-
minent la vallée, le fleuve et les routes riveraines,
et que tient vainement en bride le château rival
de la Possonnière. Les deux flefs sont un instant
réunis aux mômes mains par la mort du sénéchal
Payen de Rochefort, oncle de Guy de la Posson«
nière, sans héritier, 1222, puis séparés par le
mariage de la fllle aînée d'Olivier de Rochefort,
qui apporte la terre à la maison de l'Ile-Bouchard
vers 1250, — et pour deux siècles. — Le château
fort, campé, comme il est dit déjà, sur le pre-
mier rocher vers l'E. , enveloppait dans son en-
ceinte un premier groupe d'habitations, la ville,
~ tandis que, à l'extérieur, la roche voisine por-
tait l'église et le bourg, reliés par un pont an
château et dans la Basse^our par un groupe
pressé d'habitations encloses de douves et fermant,
comme le château, â ponts-levis et murailles. Tous
les tenanciers à demeure dans cette triple enceinte
étaient exempts des tailles. ^ La terre, titrée
de châtellenie, avait sa justice patibulaire plan-
tée sur la motte du Puy -Martin. — Elle relevait
du château d'Angers et devait an comte 40 jours
de garde dans l'hètel de Rochefort sis près la
porte Toussaint. Le fief était séparé du fief da
Ronceray sur le coteau et dans le bourg de Sainte-
Croix par le chemin de Beaulieu, qui monte de
la rivière, bordé encore & dr. par la maison de la
Baronnie et passait devant l'église. -^ En 1424 la
terre passe par le mariage de Catherine, fllle de
Bouchard de Lisle à Georges de la Trémouille,
grand chambellan du roi, à qui Charles VII en
1431 concède le droit d'établir un péage de 6 de-
niers tournois par pipe de vin descendant la
Loire et par mine de sel remontant do Nantes.
Une famille nouvelle s'y établit par le mariage
en 1538 de Louise de la Trémouille avec Philippe
do Lévis, baron de Mirepoix. — C'est à peine si
durant ces siècles l'histoire mentionne une fois la
puissante forteresse pour en signaler la destrue-
lion en 1214 par Louis, fils de France. Presque
aussitôt reconstruite et de nouveau comme ou*
bliétf aux mains des feudataires, amis des princeSi
elle prend rang tout d'un coup parmi les pln^
menaçants repaires dès les premières henrea des
guerres du xvi* s. En 1562 c'est St-Aigoan, V. ce
nom, avec sa bande huguenote, qni y tient tête
$M usauts de Puygtillard. En 159Q «n f^
noc
— 288 —
ftoc
traire lei lîgaeun s'y iDstallent et y foot rage,
commandés par les frères St-Oifange, V. ce nom.
Dès le l**" mars, Rochepot, avec les troupes
royales, oecope Bébuard ellesLambardières, le 5
le boorg et Téglise Ste-Croii, qu'il saccage ; mab
la place bieo gardée reste inabordable même
à la trahison. La Tille d'Angers, importunée par
les coarears ennemis, suppliait en juillet 1591 le
prince de Conti d'y mettre le siège en règle,
offrant de défrayer l'armée; mais l'entreprise
fat renvoyée encore à l'année suivante. « Il est de
m Rocfaefort. Il se fait tirer l'oreille », disait le
proverbe angevin.
Dès le 14 septembre 1592 Du Plessis-Momay y
vint prendre position avec deux canons, 80 gentils-
hommes et 900 arquebusiers ; le lendemain 15, le
prince de Conti et le maréchal d'Anmont amenèrent
3,500 hommes de pied et 3 à 400 chevaux. Mais
le maréchal, au lieu de pousser l'attaque à la-
quelle quatre canons pouvaient, en ce temps-là,
suffire, crut devoir attendre l'arrivée de toute
son artillerie, et quand au bout d'un mois il Teut
ious la main, la surprise était manquée. Au lieu
encore de s'attaquer directement à St'Sympbo-
rîen, qui commandait le château et dont l'abord
était praticable, on se contenta d'occuper de vive
force un petit fortin sur un ressaut de roc, dit au-
joordhui le Mitoine, dominé par le feu des
assiégés et dont la phse n'aboutit qu'i se faire
narguer par eux ; et, malgré l'avis de Du Plessis-
Mornay, qui rappelait l'expérience du siège de
1562, les principales batteries furent hissées sur le
plateau de Dieusie et de là le feu dirigé sur le château.
Tous les paysans d'alentour, les marchands mêmes
venus aux foires d'Angers, furent enlevés et con-
duits liés deux à deux pour ouvrir les tranchées et
planter des échelles ; mais deux sorties comblèrent
les ouvrages ; la brèche d'ailleurs, facilement ou-
verte par le canon, restait inabordable au faite du
roe escarpé. L'effort du siège, reporté alors, mais
trop tard, sur St-Sympborien, s'y acharne impuis-
sant. Après deux jours de canonnade « en grande
« fone », où les dernières munitions s'épuisent,
un assaut décisif est tenté, qui échoue encore. On
annonçait l'approche de Mercosur, et déjà la Loire,
plus redoutable peut-être, commençait à grossir.
Dans la nuit du 1*^ au 2 décembre, les assi^
géants, réduits de moitié, décampèrent, aban*
donnant une partie do l'attirail du siège et des
approvisionnements de guerre. — Les pillages
reprirent de plus belle, garantu môme par un
•emblant d'administration régulière. Une ordon*
nance de Meroœur avait transféré à St-Sympho-
rien le siège du Présidial d'Angers et le Bureau
des finances pour les recettes des Traites et des
Tailles. C'est seulement à six ans de là, la paix
faite et la Ligue morte, qu'à prix d'argent, payé
comptant, la place fut rendue le 3 juillet 1598
par les St-Offange, qui n'y laissèrent que les
murs. Le même jour la démolition en commen-
çait sous la surveillance du gouverneur d'Anjou
et des capitaines de la ville d'Angers; elle se pour-
•aivit pendant dix mois. — La principale tour
UDta à la mine en présence du lieutenant général
f\ dn maire le 15 mai 1599. ~ La famille dû la
Trémottille avait été indemnisée et la chipelk
St-Symphorien reconstruite dans la vallée.
c Les terre, baronnie, fief et seignearie de RocIm-
« fart », telles quelles et dès lors sans nuDoir H
bien réduites, étaient advenues avant 1615i Heoii
de Bourbon -Condé, qui les vendit en 1620 i Loiis
d'Allongny, mari de Marie Habert, et celai-à k
25 février 1639 à l'abhesse du Ronoeray. Elle fa-
nait d'acquérir Dieusie en 1625 et sa chiiel-
lenie de la Goui-de Pierre formait en réalité is
principal fief du pays. Des lettres rojMx de
mars 1639 réunirent en un même ressort la
deux justices des deux fiefs, en coocédiot es
même temps la tenue de quatre foires in bo«i|.
— Deux petites maisons servant l'one de pr^
toire, l'autre de prison, formaient avec l'Abbaye,
le manoir seigneurial et furent ensemble vendu
nal^ le 16 prairial an IV. — St-Symphorien tnt
14 boisselées de te ne et des pâturages snilétt
adjugé dès le 17 mars 1791 au citoyen Foomoii
et est advenu à M. Guérin de Nenvy, son gendit.
qui y réside dans un joli château modenu es
style xv« s. à tourelles et pavillon (arch. Tendroo: i
au bas subsistent les douves, entourées de Bon
et un puits comblé de débris, dont li chapetli
porte la date 1597, une croix de Lorraine el di-
vers noms inscrits. En gravissant la botte, sppi-
ralt la base de la fortification avec partie des
tours vers S., servant de fondement su cobi-
tractions nonvelles ; — au centre du plitan, im
excavation, à demi fouillée, marque l'empUo^a^'
de l'église; aux abords de l'entrée sont Hft^^
débris de tombes en pierre coquillière, tnsvèei
au bas du roc, dans la première eDeeio(e;M
M. Guérin, quia autrefois lithographie ase t«
panoramique du château et de la Vsilée, nostR.
dans son atelier d'artiste, des celtœ, oo calM
en plomb, des carrelages vernissés des xin ^
XIV* s., un disque en os, dessinant deos eerdei
concentriques, que sépare un rang de perlis*
avec un dragon au centre qui se mord U
queue, des fragments d'armes et d'astennlei
des xv-zvii* s. et autres débris provensot des
fouilles.— Sur le roc voisin, resté vide et qa'oo dé-
signe dans le pays du nom de St-Of fange, appa-
raît d'en bas vers S., semblable à un peaWan ia-
mense, un pan dn donjon bizarrement décbiqwi^
où s'applique un arceau ogival (ziv* s.) ; desbï^
de murs s'y rattachent le long des rebords da roc
et plus loin vers N. de longs pans de coortîfi'^
éboulées, an travers desquels on grarit par t»
ravine. Vers Sud, les fiancs en sont déjà profoo*
dément entamés par une carrière qu'y tol^ ^
commune. Sur le plateau de surface in^e P^
parsemés d'énormes blocs, en petit appareil d**
çonné d'épais ciment, qu'a soulevés la Dioe, itf
l'un desquels est gravé un jeu de marelle avec U
date 1597; ^ au-dessous, dans le chenûD ^
contourne le roc, a roulé la masse boulerersée de
la poterne. — V. une gravure par Hawke dis»
VAr^ou de M. Godard, — une lithographie ptf
H. de La Tourette (1671, io-S», Barassé), "^
dessin dans Berthe, Hss., t II. Un caooo de w*
trouvé dans une anfraetore do rocbefi tsl i**
cueilli aa Moiég d'Angen.
ROC
— 289 —
ROC
La paroisse Sainte-Croix dépendait des Haates-
Maages et da Doyenné de Jallals, de TElection
d'Angers, du District en 1788 de Brissac, en 1790
d'Angers. Elle avait ponr dame Tabbesse dn
Ronceray et servait 12,000 livres de rentes en
main-morte. En 1789 on y comptait 400 pauvres,
« qu'on ne pouvait soulager qu'en temps de mois-
« son ». — Son Cahier demande la construction
d'une levée le long de la rive et d'un pont sur la
Loire .... à Ste-Gemmes.
Maires : Martin fils, 1792. — Benoit-Louis
Lardin, né à Paris le SI juin 1767, avocat an
Parlement de Bretagne en 1787, plus tard conser-
vateur des hypothèques à Angers jusque vers
Tan II, installé maire le 10 pluviôse an X. —
Philippe- Isidore-Raymond de St-Jean, 28 sep-
tembre 1815, nommé percepteur en 1816. — Nie.
Nourryt notaire, 24 juillet 1816. — Grég.-Aug.
Thomassin, 14 janvier 1826. — Aug.-Armant
Tharreau, 29 juillet 1828. ~ Joseph LangloiSf
11 octobre 1828, installé le 29, f en novembre.
— Ch. -Franc. Lucas, 6 décembre 1828, installé
le 15, t en janvier 1833. — G. Guittard, 2 fé-
vrier 1833. — L. Jousaelin, juillet 1836, démis-
sionnaire le 26 février 1843. ~ Morin, 15 jan-
vier 1844. — Franc. Lucas, 13 août 1848. —
Paul-Camille Pousset, 21 octobre 1849, en fonc-
tions, 18rn.
Arch. d« V.-et-L. B Cahiers; G 102; E 1U2 et 4068;
H St-Serge, R9ehefort, et Ronceray, Invent., f. 8-20 et 67,
6l LaJeu: Q n* 32 et 750. -^ Arch. munie. d'Angers BB 29,
34, 37, 49, etc.; GO 151 (15 septembre 1592), 170-172, 179,
183, S5-S45. — knh. comm. Et.-G. — Revue d'Anjou.
1854, t. I, p. 188; t. II. p. 879-977, 313. — Hiret, Antiq,
tr Anjou, p. 240-949, 949. — Leclerc, Mss. 1149, p. 101-
104.— Cl. Ménard, Mss. 875, t. Il, f. 151.— D. Bouq., XVII,
93, 247, 403; XIX, 714.— D. Bétanconrt. — D. Iloiisseiu,
n* 3122.*ilreA. d'Anjou, t. II, p. 219.— A/ilcAe« d'Ans.,
16 octobre 1891 et 6 mai 1893. — Dupiessifr-Momay, Mém.,
1. 1, p. 245-247 et t. V, p. 379-384. - Théod. de Bèxe, Hist,
<i» Egl. réf., édit. de 1841. in-S*, t II, p. 343-344. — De
Tboa, Hùt, Univ., 1. XXX, p. 109; l.Cni. p. 934-935. -
Roger, Hùt, d' Anjou, v, 425, 453-454. — Rangeard. Hist,
du Calvinisme, Mss. m, p. 49.— David de Lacques, d. 187-
190.— Mourin, Bist. de la Ligue en Amou, p. 50-53, 980-
290. — Topog. Grille.— /?<^t. arch., 1868, p. 937 et 443.
— Gnilbert, Villes de F^anee^ t. III, p. 515. — Pour les
localités, voir Dietisie, les Lambardiêres, VEperonnière,
Covr-dê-Pierre, la Guimonnière, Piégu, etc.
noelMfort, cl., c"« d'Yzemay.
llo«heffov, ham., c"* de St-Geor^es-s.-L. ;
— donne son nom à un ruiss. né sur l'extrôme
conGn S.-E. de St-Augustin, dont il forme la li-
mite sur 3 kiU, prend son cours directement du
S. au N. et sépare St-Germain-des-Prés et St-
Georges, en passant sous la route nationale de
Nantes et sous le chemin de fer, jusqu'à son con-
fluent dans le ruiss. de la Loge, à 700 met. à l'O.
du château de TEpinay; — 8 kil. de cours; .»
(le Petit-), f., c»« de St-Georges-s.'Loire.
Roehe-Foalqnes (la), vilt., c^* de SoU'
celles.—Fulco deRocha 1140 circa (2*Gart. Sl-
Serge, p. 55). — Ane. fief et chàtellenie, autrefois
avec château dominant, au passage du Loir, le car-
refour de deux grands chemins, qui descendent
de Baracé et de Tiercé. -^ Le manoir n'était plus
au XVI* s. qu' « un herbergement avec cour et jar-
« din », relevant de Ghâteauneuf et apparlenaot
à la famille de Montalais. Hathurin de Mootalais
avait, par un premier acte aussitôt annulé, vendu
1U
la terre vers 1536 à Marguerite Lohéac, veuve
de Jean Gohin, puis le 14 juin 1543 à Gabriel
de Pon toise, Y. ce nom, docteur-médecin, sur
qui en fut fait rescoua^ en 1549 par Gatherine
de Laval. Elle fut acquise définitivement sur
Robert de Montalais et Françoise du Puy du Fou
le i*r février 1552 n. s. par Renée Fouroier. pour
son fils Christophe de Pincé. — Une foire s'y
tenait la veille et le jour de St-Julien (27 janvier)
et ce jour le seigneur devait faire présenter à
Ghâteauneuf une paire de gants blancs de la va-
leur de 6 deniers au curé de Soucelles et une
pipe de vin à la prieure de la Lande-aux- Non-
nains. — Madeleine Prévost, veuve de Pierre de
Pincé, revendit le domaine le 11 février 1622 à
Gédéon de Soucelles, seigneur de Soucelles; — et
ses successeurs en héritèrent après lui jusqu'à la
Révolution.— Auprès du château, mais en dehors
pourtant de l'enceinte, avait été fondée en 1158
par Foulques de Cleers et son fils Geoffroy, une
chapelle de Ste-Croix , en l'honneur de la
Vraie Croix, dont une parcelle y fut déposée. Il y
était célébré au xviii* s. encore deux messes par
semaine, outre les services des fêtes et dimanches,
et les baptêmes, mariages et sépultures, comme
dans une véritable succursale ou fillette de la pa-
roisse. La cloche en avait été bénite le 8 mars
1622. — Le dernier chapelain titulaire, Joseph-
Pierre Ghaudet, fut déporté en Espagne en sep-
tembre 1792.— La chapelle, supprimée par arrêté
du 2 février 1791, a été vendue nal* le 16 fructidor
an lY. Elle appartient actuellement à la famille de
Roincé et la messe n'y est plus dite que deux fois
l'an, aux Rogations et à la StnJulien. On y voit en-
core un beau bénitier en marbre noir, portant l'ins-
cription : Hemault dédit, dominua de Monti-
ron, anno 1784, avec l'écu de . . . . , sommé d'un
casque fermé et de lambrequins ; — dans le mur
reste encastrée Tépitaphe d' « honorable homme
« René Aubert, sieur de la Briandièro et de l'Ours,
« qui déséda le 27 may 1611 » ; — dans le cime-
tière, plusieurs croix de pierre, aussi avec épi-
taphes, les unes debout, comme celles d' « Anne
c de Gemmerai, d'Armaillé, damoiselle, décédée
c en 1726 », — d' « honorable homme Jean Go-
« léon, vivant sergent royal, qui décedda le 18 oc-
oc tobre 1626, et Anne Martineau, son épouse, qui
« décedda le 2 juin 1635, et André Souvestre, leur
« gendre, marchand, qui décedda le 9 septembre
« 1640 9 ; — du chapelain Jean Lefaucheux, dum
viveret, hujuH loci sacerdos pacifieus, operi-
hus bonis plenus. Ohiit anno Domini i763,
mensis aprilis 25, œtatis vero 64; — deux
autres, renversées, de « Marguerite Malville, fille,
« décédée le 20 août 1754, âgée de 84 ans », et
d' « Anne Berruer, veuve Etienne Garnier de la
« Rousbière » ; — une tombe plate, portée sur
quatre bas piliers, la dalle sculptée d'une croix,
avec une inscription gravée autrefois sur le
rebord latéral des parois, où se lit encore :
... devo»,,, sacerdos, pauperum parens et
omnia omnibus . . • DCLXX V ; — enfin une
autre tombe du même siyle^ qu'on dit celle du
dernier chapelain ou curé. Un très-curieux reli-
quaire en forme de croix, à double branche, de
19
ROC
— 290 —
ROC
cuivre doré, filigrane, appli({aô sur boif , a été
veoda par la fabrique et acquis par le Masée
d'archéologie d'Angers.
L'ancien cbftceaa, qui malgré ses énormes mu-
railles menaçait mine, est rasé depnis environ
trente ans. Le domaine en a été vendu en 1866 à
des marchands de biens par la famille de Roincé
el racheté par M. Gnill. Bodinier, propriétaire déjà
par héritage du domaine voisin, acquis le 29 avril
1754 de Marie- Anne Ponllain, veuve de Jean-
Loui% de Gheverue, par Anselme Papiau de la
Verrie. Une terrasse est installée sur l'emplace-
ment des constructions seigneuriales et de là dé-
couvre dans une perspective charmante les co-
teaux du Loir, chargés de vignes ou de bois, les
détours des eaux vives, les prairies, le moulin de
Pont , les clochers de Villévèque , d'Angers ,
d'Avrillé, de Hontreuil-Belfroy et de Briolay.
Arcb. de M.-et-L. E «itf, 8654; G i05, f. 50. — InTent.
dtt Roncflny, f. 906. — Note Hw. de MM. G. Bodinier et
E. Leloog.
Roehe-Fonqnerie (la), c^* de Château'
neuf, logis et domaine près le portail de Séronne.
Hoefce-FtHMMotttf. — V. 2a Roche, c'" de
Tiercé.
Roehe-Fronln (la), ham., c^« de Paye,
Ro€he-Ci«llee (la), f., c°* de Ste-Gemmea-
a.'L.^CUiuaum de Boche Galice 1415 (G 404).
— Ane. dépendance de la terre de Vernusson ap-
part. au chapelain de St-Séréné des Valleaux,
qui l'arrenta en 1690 au seigneur de Yernusson.
Roehe-GAtevin (la), f., c"« de Pontigné.
-^ Ane. fief et seigneurie, dans la mouvance du
chat, de Baugé et dont est sieur Franc. Guérin,
chevalier, 1530, Ambroise G., mari de Marie de
Gravant, 1584, 1590, Pierre Rabinard 1590, sa
veuve Guillemine de Gourtarvel 1598. René de Pi-
gousse 1598, Jacq. de Pigousse, par sa femme
Marguerite de Gomilleau, héiitière de Marthe de
Boumois, 1616, 1634, Raoul Legouz de Bordes
dés 1639, — et après lui, jusqu'à la Révolution,
la famille, sur qui le domaine, réduit à un mou-
lin à eau, est vendu nat* le 1*' thermidor an IV.
Le reste était réuni à Yernusse.
Areh. de M.-«t-L. E 186: G 836, f. 1150. — D. Bétan-
court. — Arch. comm. Bt.-C.
Roehe-Gantler (la), f , c"« de St-Germain-
de^-Préa,
ilo«fce-C(«tt€rota. ^ V. la Grellerie.
Roehe-Gmew^w*^ (la). —V, AocAe- Thierry,
Roehe-Hébert, f., e>« de Meigné-le-V, —
Ane. m»" noble dont est sieur Louis de Savon-
nières, qui y meurt le S7 mai 1655.
Ro«he«Héroii (la), f., c»« du Vieil-Baugé,
Roche^Rne (la), château, c^ de Cheviré-
le-Rouge. — Ane. fief et seigneurie qui donne
son nom jusqu'au milieu du xiv* s. à une famille
de chevalerie. Guyon de Domaigné en hérite par
son mariage le 96 décembre 1365 avec Margue-
rite de la Roche-Hue, — et après lui jusqu'au
milieu du iviip s. sa descendance, qui porte
dTargent fretté de gueules de 6 pièce». Le
seigneur prenait le titre de fondateur de l'église
paroissiale et avait banc et enfeu dans le chœur.
A la suite de querelles et de longs procès contre
le seigneur de iarzé, son suzerain, qui y récla-
mait l'usage de ses droiu, le Jeune fils dePiem
de Domaigné se fit tuer en duel à Paris, ai Prêtai-
Clercs, par François Ou Plessis (S5 juillet le»).
^ En est sieur Jean -Baptiste-Louis de Donaigaé
en 1787, mari de Madeleine-Aimée Martifieas, -
et en môme temps, sans doute par alliuKe,
Louis-Michel-René de Pérusse, marqaii des Can
de St-Ibars, ancien capitaine de cavalerie. Cest
de cette dernière famille que M. de la Booillerit
a acquis vers 1860 le château, haut logis rectaa-
gulaire, reconstruit an xvii* s. à quelque diitaoce
de l'habitation antique à peu près minée. Il cob-
prend d'un cété un soubassement et dem éU|n
dont le premier à l'opposé se trouve au rei-de-
chaussée ; sur un des cétés s*accole ud étruit
pavillon, à toit détaché ; au bas de la céte. s'é-
tendent des eaux vives, et à l'horizon la fve de
Jarzé et de la forêt de Chambiers. — L'babitatiofl
doit être reconstruite et en ce moment se ponnait
la création d'un beau parc.
Areh. de M.-et-L. B 2977, S309. — Areh, d'ii/M.H
819. ~ Beoue d'Anjou, 1855, 1 1, p. 100. — Ard).co«.
de Jarié et de Cheviré Bt.-G.
Roehe-Rnet (la), h., c>« de la TeMoualU.
— On dit populairement Roche-Guet.
Roehe-Jaeqneleiia (la), chftt., c"* de Dom-
meray. — Ane. fief avec château, qui daneaii
partir de 176S le manoir seigneurial de la paroiise
de St-Germain-sous-Daumeray. Il apprrieoaii pro-
bablement dès le XIII* s. à la famille Le Maire, qrn
le possède encore à la fin du xvi« s. C'est aa maoûi/
qu'a dû naître Tévèque Guill. Le Maire, f en 1317
^La chapelle en fut fondée le 3 juillet 1503 ei de
nouveau le 24 octobre 1506 sous le vocable de Si
Julien et de St Claude par Jean Le Maire et u
femme, Isabeau de Quatrebarbes, dont le fib eo
1525 restait prisonnier sur le champ de balaille de
Pavie. Leur fille avait épousé en 1521 Reoé de
Meaulne. — En est sieur Alexandre Le Maire ea
1670, qui est inhumé le 10 décemhrs 1671 au
Récollets de Chambiers; sa veuve Matbniioe
Abraham épouse le 3 août 1682 François de
Montplacé. — La terre passe alors dès 169S »
n. h. François Bachelier, garde du roi, sun
d'Anne Bachelier, par donation de Jeanne U
Maire, sa belle-mère, qui meurt an cbâteai le
14 mai 1709, âgée de 77 ans. Anne Bachelier.
veuve depuis 1705, y réside, remariée depnis u
moins 1715 avec Gaspard-Claude Bommier, sieer
de la Conillère. Son fils Louis y épouse ie
2 juillet 1731 Marie Hannequin de FleurviUe d
le 27 juillet 1733 vend le domaine à Charte»-
Jacques-Louis- François Richer de Neuville, imh
de Marie-Françoise de Montplacé Le nouvel
acquéreur fit reconstruire le château, oA son por-
trait se conserve encore avec plusieurs antres <Je
la famille Lejeune. — A sa mort, le 5 mai i'^^
il eut pour héritière, à défaut d'enfants, sas«sr.
mariée depuis 1730 avec François Lejeune de l*
Fuijonnière, dont le fils, François-lxHiis'llanii.
né à la Flèche le 31 mai 1731, capitaine de ava-
lerie au régiment de Languedoc, puis de cavalerie
au Royal-Champagne en 1761, aida-maréebal de
logis aux armées de Flandres el chevalier de Si-
Louis en 1763, mari d'Adelaïde-Louise de Fiue
ROC
— 291 —
tlOC
de Soney, mearl en 1817. Sa fille aniqae, Adé-
Uîde-Renôe-Loaise, avait épousé en 1799 Eagène
de la Booniniëre, vicomte de Beaamoftt, doat le
fils habile encore le cbftleau.
Le 18 nivôse an lY un parti de 300 Chouans,
qui s'y était installé, fut surpris par Taide-de-
camp Ferriéres, débusqué de vive force et rejeté
dans une embuscade, sous le feu d'une colonne
venne de ChÂteauneaf, qui en fit carnage. — Le
chapelain Brébard avait été déporté en Espagne
en 179S.
Arch. de M.-et-L. Série L. ~ Arth. de Danmeray Et.-G.
Roek^^Suwtei (la). — V. Piégu.
Roche-JemMietle (la), usine, c^* de Che-
mille, sur l'Hirôme.
Roehe-Jonlaln (la), c^« de Feneu. — Ane.
« châtellenie, terre, fief et seigneurie », compre-
nant, comme annexes, la maison de la Cheva-
lerie et le fief de Lorière autrement dit le Port-
Herbert, et dont la mouvance s'étendait dans les
paroisses de Soulaire, Harans et Ste-Gemmes-
d'Andicné. En était dame Philippe de Montes-
pédon, veuve de René de Montjean, qui le
U juillet 1534 la vendit à Jean Gourrean, sieur
de Pégoo. II en rend double aveu en 1S39 au roi et
i l'évèque d'Angers; — mais un jugement décide
en 1141 qu'elle relève de l'abbaye St-Aubin. La
tene fat aequise de Jean Gourreau de la Prous-
tiére le 8 février 1620 par René Leclerc de Sautré
et passa avec Sautré aux Goddes de Varennes.
£nire les met. de la Herse et de Planche, au
milieo des vignes, à TE. de la moite féodale
encore debout du manoir primitif, se rencontre
rancienne chapelle dédiée à Ste CatherinCf
avec les restes d'un autel accosté des statuettes en
tene de la patronne et de la Vierge; dans le
DQf du fond, deux blasons.
Areh. de M.-et-L. G 105, f. 12; E 2686. ^ Arch. eomm.
EL-C. - Andonys, Mss. 1005.
Roehe«Laarlor (la), bam., c>*« de ^uetZ.
-LaR. VOrière (Cass.). — Vendu nal* sur
Colbert de Haulévrier le 15 messidor an IV
Boehellaolt, c"* de St-Clément de-la-Pl.
— Un petit fief vulgairement appelle le fief
de A. 1S40 (C 105, f. 290). dont est sieur n. h.
Louis Moreau.
Rochelle (la), bam.» c»« d*Yxemay\ «- (la
Pelite-), cL, c»« de Blou.
Rochelleraie (la), f., c"« de CAâteZate.
RoelMUerle (la), f., c"« de Corzé. — La
Prochellerie (Et.-M.). — En est sieur Urb. Cor-
vai^ier, chirurgien, 1648.
Roehelleiies (les), f., c"* de Durtal — En
est sieur Urbain Lecorvaisier 1621 ; — cl., e»«
du Guédéniau.
Roehe-MA^OB (la), f., c°* du Lion-â^A, —
La R,-au-MaB8on 1710 (Et.-C).
Roehe-MahoB (la), f., c"« de Milay ; — f.,
c"« de Souzay.
Roehe-MalUet (la), bam., c"« de Blou. —
£n est sienr Pieire fiaudry, conseiller en la Séné-
chaussée d'Angers, 1683. 1694, Boylesve do
Plantis 1789, sur qui le domaine est vendu nat^
^^ 27 pluviôse an VII à Pierre Menoir-Langottière.
Roche-MallIeC (la), m»" b., c»' du Champ,
— Un petit fief appelle la JR. compoeé d'une
petite métairie et quelque peu de ceneif 1539
(C 105, f. 76). -^La maison, fief et seigneurie
de la R. (Ibid., p. 168). — Ane. maison noble,
relevant de Vaux, avec un petit fief relevant de
Gilbourg, et appart. par acquêt d'Ant. Turpin en
1453 à la famille Michel, V. ce nom, qui prend
rang dans la magistrature et dans les lettres au
zvi* 8. Christophe Micbel, curé de St-Pierre de
Doué, en 1602, est le fils de René H. qui meurt
en la maison le 9 novembre 1604. — En est sieur
Pierre de Nancel en 1609, Robert Leroyer, mari
d'Anne Fromageau, 1670,— Nie. Leroyer de Chan-
tepie 1766, Louis-Pierre Leroyer de Cb. 1776. Le
manoir, brûlé en 1793, a été démoli vers 1810 et
conservait encore on 1840 ses douves vers N. et
vers ro. Une allée y menait de la Bougrie. —
H. Lecointre, acquéreur en 1845, a fait restaurer
ce qui restait des bâtiments secondaires, pour
y habiter.
Arch. de M.-ei-L. G 105, f. 76 et 168. — Areh. comni.
Et.-G. ^ Note Raimbault.
Roehe-Malard (la), f., c»* de Mêlay. — Le
lieu, domaine, terres de la R, M, 1540
(C 105, f. 88), appart. à René Desbommeaux,
écuyer, qui le relevait en 1558 de Razilly en Cbe-
millé ; — donne son nom à un ruiss. né près le
Bois-Giraud, à la limite des c"** de Mèlay et des
Gardes, qu'il sépare quelque temps, comme plus
loin St-Georges>du-Puy-de-la-Garde, et tombe sous
TEpinay dans l'Hirôme, avec ses affluents, les
ruiss. de Bouzillé et du Ry ; — 5,400 met. de cours.
Roehe-Marie* ancien fief, c»* de Brissac^
dans le faubourg vers N -E. dont une me en con-
serve encore le nom, — autrefois avec manoir et
cbapelle, dédiée à St Guérin, — le tout dépen-
dant du fief d'Orgigné qui appartenait a l'abbaye
du Ronceray d'Angers. Il en est fait mention
dans une charte de 1045, locus de Rocha Sancte
Marie, . • . prope castellum de Brachesac, où
elle est dite sous le vocable, unique en Anjou, de
St Guérin, cum capella sancti Guarini, in
eodem, de Rocha loco constructa» Quoique
l'acte porte tous les caractères évidents de faus-
seté, il suffit à attester l'existence an moins au
ziii* s. du sanctuaire.
Roehe«Marie (la Grande-), m»", dans le
bourg de Brain-s. VA. — Appart. à n. b. René
Ganne en 1750. —C'est encore un logis du
zvu' s. avec fuie. On y conserve un beau coffre
en bois, avec chef-d'œuvre de serrurerie, daté i640
et armorié de »,, à un arbre de . . • , dans un
cartouche entouré d'un rinceau de palmes; ■■
(la Petite-), maison dans le même bourg, porte à
une lucarne la date 1613 ; — à l'intérieur, une
cheminée à manteau droit avec ovale sculptée
entourée de deux rinceaux de palmes.
Roelie-Marotte aa), h., c"« des Ponts-de-Cé.
Roehe-Manbert (la), cl., c"* de Jarzé.
Roehemeaa» cl., c°* de St-Martin-dU'B,
— En est sieur Louis de Guyard, écuyer, 1623.
— Dépendait en 1769 de la Gercouère.
Roeheménlerf c"* de Louresse^Roche*
ménier. — Rupes Mainerii 1238 (H fireuil-
Bell., ch. or.). — ilocAementer 1273 (E 853).— >
ROC
— 292 —
ROC
Manerium propt capeîlam apud Rocheme-
nier «313 (G 732. f. 2). — Terra de Roca
Minori 1532 (G 701). ^ Bourg antique el d'as-
pect étrange» habité toal entier, — ou peu s'en faot,
— dans de profondes caves, que soutiennent d'é-
normes et fantastiques piliers, découpés en plein
roc. En haut, sur le rebord, cantonné d'étroites
rampes de pierre, circulent les sentiers à peine car-
rossables. Au centre s'élôve une petite chapelle, re-
faite au zvii* s., la façade soutenue el comme en-
foncée dans deux larges et épais supports plats, qui
enserrent le portail récemment restauré, ouvrant
par une voussure ogivale à fleuron renaissance,
style zvi* s. ; au-dessus, une fenôtre et un cam-
panile à double bretèche. L'intérieur, paré dans
le goût moderne, conserve trois ou quatre vilaines
statues de Saints. — Antique mais de fondation
inconnue, elle devient chargée du service parois-
sial dans les dernières années du xvi* s. pour
remplacer l'église primitive de Varennes, ruinée
de fond en comble en 1567 par les huguenots.
Elle lui emprunte alors le vocable de la Made-
leine et de St Jean, laissant tomber celui de Ste
Emerance, dont le culte y resta seulement en
honneur privilégié. On y invoque encore la Sainte,
surtout pour éloigner le tonnerre, et une aêsem-
hlée s'y tient le Jour de la fête de cette patronne
primitive, le 23 janvier.
Je note ici d'une môme liste les curés, que j'ai
pu rencontrer, tant de Varennes que de Rochemé-
Dier, ce dernier nom d'ailleurs qualifiant souvent
la paroisse, même avant le xvii* s. ; Ecclesia
parochialis et curata beatœ Magdalenœ de
Rochemenier 1497, ~ et dans le premier
registre conservé : la Mcuieleine de Varennes-
sùuS'Doué-aliaS'Roch. 1593, — comme parlent
d'ailleurs encore les Fouillés du zvii* et du
xviii* s. : La cure de la Madeleine de
Varenne aliaa Roch. 1685 et 1785.
Curés : Jean Bohic, 1463, 1465. — Pierre Bou-
chier, 1498. — Jacq. Lemesle, secrétaire de
révoque. 1518, 1519. — Jean Esnault, 1558. —
Math. Perre, 1572. — Charles Regnault, 1574.
— André Pelé, 1600. — Mich. Duparc, 1608,
1619. — Jean Emery, 1620. 1627. — Jean Sou-
rice, ' 1630. — Aimé Bouquet, 1643. — Jean
Gigault, 1661, 1687. — Elie Guibert, 1692 —
Franc. Créteau, 1694. 1701. — Franc. Bédu-
gneau, 1709. — Franc. Juniot, 1718. — E. Bel-
langer, précédemment curé de Baracé, avril
1719. 1743. — Pierre Malineau, 1754^ 1758. —
Pierre-Franc. Pauvert, 1765, 1788. — Alex.
Renault, 1789, déporté en septembre 1792 en
Espagne. — Boulnoy, 1790.
La paroisse, qui relevait du Doyenné de Che-
millé, ne fut supprimée qu'en 1809 par une
ordonnance épiscopale du 20 février, qui la
réunit à Lonresse. — Elle avait été érigée dès
l'organisation nouvelle en commune, dont le
territoire comprenait 738 hect. — et une popula-
tion de iôO hab. en 1790, — i86 hab. en 1831,
— 3î8 hab. en 1841. — Une loi du 4 juin 1842.
rendue sur l'avis du Conseil général, contre le
vœu des habitants et l'avis du Conseil d'arron-
dissement, l'a réunie & la commune de Louresse.
Maires : Augustin GHgnon, 1789-1796.-
Pinson, l*' messidor an Vlll. — André Cour-
jaret, 2 'janvier 1808. — Camille Aferlet. ao«(
1832. " André Pinson, installé le 7 février 1840
Areh. de M.-ei-L. G 333 ; H St^Florent. — Arch. cmb.
Et.-G.
Roelie*Moreav (la), t, c"* de St-AubiiKte-L
Roehe-MoroB (la), chat., c"* deBochefort-
s.-Z/. — Il y a été trouve plusieurs biches et
couteaux en silex.
Hoelbeiitofle (de). — Y. Bouc^ereau.
Rooheiuurdt carrière, c"« de Mont»oreo%,
ouverte en 1848, à l'E. de la roule de Fonlevnod.
Roehe-Nolre (la), petite chapelle, dédiée a
la Vierge, c"« de Mûrs, sur le versant Dord di
coteau de l'Aubanee. Elle était desservie aa xti* s.
par un ermitage y attenant, où l'on voit ooonr
Jean Commeau le 13 janvier 1677, Jeaa Serisur
le 17 février 1681 et se marier le 28 novembre 16fO
Matfaurin Nicollon, sieur de Ghanzé, avec à^^lK-
quine Caternault.— L'édicule actuel tootmodene
suffit à peine à abriter un petit autel avec sUiaetie
de Vierge et quelques ex-voto, déposés là, eoam
l'indiquent nombre de graphites sur les mors,
par de jeunes couples en quête d'amour os de
fiançailles.
Roehe-Norauuid (la), ham., c>« de Ver-
gonne. — Ane. fief dont tssi sieur Cbariet de
Monteclerc 1458, Claude d'Avaugour 1586. Lo«u
Leroy de la Poterie 1791.
Hoefcc-Jroymi. — V. la Roche, t" àe
Vernoil,
Roehe-Onreean, f., c»« de 2a Tour-Lan-
dry. — La Roche-sur-Sant (Eu-M.). " l^
R.'Sur-Seau (Rec^).
Roche-Palliard (la).f . c>« de MauZ^vrier
Roche-Pasqnier (la), ham., c"«de Véxtai
Roche-Péaii (la), ham., c^^ de Daumera^i
Roche-Pelaad, vill., c"« de la Salle-dt-y
— Le moulin à vent noble de la R. PtllA\id
1677 (G Cures) dépendait de la terre du Toor
Roche-Perron (la), c"« de Baugé, ao N
de l'AUée-Parage. — Ane. fief avec bétel ooble
détruit dès le xv* s. et dont les tenues priou-
pales se trouvaient en ville et jusque dansTeo-
ceinte du vieux château.
Roche-Piaa (la), chat., c"* de Jarsi* >
gauche sur la route de Seiches, domaioe ds
général Dulac. V. ce nom.
Roehe-Pied (la), f., c"« du PUssis-Mati
Roche-Pinard (la), f., c»* de St-Rémy-ei^'
A^auges. — Domaine acquis le 17 déceobre
1647 de Ch. Dubois, chevalier, par René Lcpj.
et revendu en 1655 à FI. Subleao, trésorier giaè*
rai de la Maine.
Roehe-Pinçon* c»« d'Angers, près Si-t^*
nard, anc. ardoisière exploitée dans les première)
années du ivi* s. (E 53).
Roehe-Poiné (la), f.. c»« de St-Rémy-in-
M.—X Jacq. Bicot en 1601, i Ch. Noblet eo 1739.
Roehe-prés-SnIni-Lésin (la), f.. c" de
Chemillé.
Roehe-Qnentln (la), chat moderne et f .
c»« de la Poitevinière, — Anc. fief « «*»•
gneurie avec maison noble relevant de Cbolet (]tti
ROC
— 293 —
ROC
appartenait an xv« s. à la famille de Daillon.
Elle échut par héritage à René de la Chesnaie,
dont la ^ewre épousa Marin des Hayes; siear de
Fonienelle. 1513. ~ En est siear Franc. Mesnard
1598, Joachim Volaige, soppôt de l'Université
d'Angers, 1609. AUain Davy, conseiller an Prési-
dial d'Angers, par sa femme, Marg. Volaige, 1624,
AUain Davy 1680, Charlotte Gaotreaa 1775.
Boehcr (le), miss., né an Rocher, c"« des
Echaubrognes (Deux-Sèvres), coule du S.-O. an
N.-O., forme la limite de Maulévrierot des Deux-
Sèvres, et afflue à gauche dans le Trézon, vis-à-
vis la Roche- Bouju ; — 1,450 met. de cours sur
la limite de Maine-et-Loire.
Rœlier (le), t., c^* d'Andigné; » ham., c"«
de Beaucouzé. — Les clouseries et borderies
appellées le R. 1548 (St-Nic); — f., c*"* de
ChalonneB-s.'JL ; » f., c^* de ChanteuBsé; «■
hun., e>« de la (Thapelle-du-G., à 1,900 met.
an N.-E. du bourg. — Ane. logis dont le pignon
vers la rivière conserve une fenêtre avec tore et
accolade du xti« s — Appart. en 1595 à n. h.
Amanry Legraa et à partir au moins du miUeu
dn XVII* s. anx seigneurs de rËpinay-Grnffler,
dont il devient une annexe ; «-■ c" de Chazé'9.»
Argoê, emplacement actuel de la Mairie et de
l'Eoold, sur ua roc de schiste ; -« f., c"* de Che-
miré;-if., c"« de Cuon; — c"« de Gêné. —
Le lieu, doTnaine , fief et seigneurie de
Rochez 1540 <C 106, f. 362). — Appart à n. h.
Adr. Peland ; — vill., c" de GoAter ; — f., c»«
do LUm-d^Aing. — En est sieur J. GoUereau,
maître chirur^en, 1700 ; « cl., c°* de Loire i
•> f.. c^a de Mjowaaines't « cl., c"* du May\
— cl., c"* de Noellet. — JLes Rachères (Gass.).
— Les Roedières (Et. -M.); -■ f.» c" de
Pouancé. — En est sieur Pierre Laceron 1634 ;
« ham., e*^* de la Pommerait ; — ham., c^*
àib SUGeorgeS'S.'L, \ « ham., c"« de Saint"
Saturnin \ « f., c"« de Segré^ par distraction
delà Chapelle-s.-Oudon en 1867 ; » vill., c°* de
Tiercé; — f. , c»« du Tremblay; — cl., c»«
de Vergonnes,
Boeher Qo Bas-), t., c»* de Chenille; » f.,
€»• d' Ingrandes.
Rocher (le Grand-), f., e^* de Beaupréau.
— Le G. À. Gaeaelin xviii* s., appart. aux
Pocq. de Livonnière, qui le relevaient des Haies-
Gasselin; « f., c"* de Champigné. — En est
sieur n. h. René de Ghamacé 1598 ; « vill., c"*
d'Ingrandes.
Boeker (le Haut-), f., c°* d'Angers N. ; «
ham., e"« de Chenille. — Le Rocher Bourdon
1539 (G 105), du nom de Jean Bourdon qui le
relève en partie de Fontaines ; ^ ham., c°* d'/n-
grandes, où l'hospice de Ghantocé possède une
ferme, incendiée dans la nuit du 28 au 29 dé-
cembre 1858.
Roclier (le Petit-), f., c"« d'Angers N. ; «
f.. c«»« d'Angers N.-E.; -» f., c" de Beau-
préau; •- f., c"* de Champigné, domaine du
prieuré, vendu nat^ le 21 avril 1791 ; ^ cl., c"«
de St-GeorgeS'S.'L.; — fif., c" de Trélazé.
Rocher-BéBlt (le), c"« d'Angers. — Roche
i pic qui domine le vallon, au-dessus du barrage
de Brionneau. La légende raconte qu'il s'y livra
un combat entre les moines de St-Nicolas et ceux
de la Haie qui furent vaincus. L'abbé de St-
Nicolas vint bénir le rocher où le propriétaire
actuel a placé une petite madone.
Roeher-de-BeUeTue (le), m»" b., c"* de
Grugé.
Rocher»da-V«nioa (le), ham., c"« de Ut
Pommeraie.
Roelier«aa (le), m*", e"« de St-Rémy-la-
Var.; — f., c»« de Somloire.
Roehereanx (les), domaine, c^* de la
Breille.
Roeherenll (le), ham., c"* de Marcé, ~
Rocha Radulphi? 1260 (Ghaloch., II, 105). —
Rochelieu (Gass.).
Roelier^Hnoii (le), f., c"* de St-GeorgeS'
le-T. — Rocha Huon 1330, — JLe lieu du
Rochay Huon tyulgairement appelle la Fri-
louzière 1493, — Le R. Huan 1571 (Abb. St-
Maur). — Le Rocha Huan 1711 (Et. -G.).
— Les deux closeries de Roche-et-Huan
1749 (Ins. Eccl, t. III, f. 115). ^ JLe JRocAer-
à'Huon (Gass.). — JRocHavent (Rec*). — Do-
maine an XVIII* s. de Tabb. de St-Haur-s. -Loire.
Hœke^mbmMMet (la). — V. la R.-de-R.
Roeherle (la), f., c*'* de St-Georges^du-
Puy-de-lorG. ; « vill., c>« de St Jean-cte-Lîn. ;
— f., c"« de St'Macaire; « cl., c»« de Tho-
rigné; « f., c" de Vaulandry; — (la Pe-
tite-), cl., c»« de Thorigné.
Roeher-Morean (le), f., c"« de Maulévrier.
Roehera (les), cl., c''* d'Angers, dans l'anc.
paroisse de St-Samson. — Les R. alias les
Quatre Vents 1603, appart à S. Lerat, greffier
de la Prévôté ; - f., c»« de St-Hilaire-St-Fl.
Roehes (les), f., c"« de Blaison, avec m«"
noble (Gass.); » ham., c"* de Bocé. — En est
dame Jacquette Gautier 1480; en est sieur Jean
de Jousselin 1706; Louis de J. 1760; « f., c^*
de Bouillé'M. ; -• c^* de Brézé. — JLes mai-
sons, met. et fief des JR. de Brézé 1517, — sont
acquis le 14 janvier 1517 de Jeanne Tillon, veuve
Leclerc, par Guy de Maillé; « ham., c"« do
Chambellay; » ham., c<** de Chanteussé; —
f., c"* de Châteauneuf; « ham., c"* de Cha-
lonneS'Sur-L, — Avec anc. maison noble
(Gass.) ; — ham., c"* de ChoUt. -^Les R. Pa-
niers (Gass.). — Non loin, à droite de la route
de Ghâtillon, à 1 kil. de Gholet, s'élève une sorte
de dolmen dit Pterre-du-JDta&le, mesurant
8"*, 30 de longueur, 2<»,50 de hauteur au-dessus
du sol, sur une largeur de 4 met. 60 à 4 met. 90,
les pierres sillonnées de profondes stries, et la
face supérieure portant une longue cavité. Dans
le même champ à distance, gisent de gros blocs
parallélipipèdes percés de trous. Tout auprès du
dolmen se construisent en ce moment (avril 1877)
les casernes de la garnison future de Gholet; «
c»* de la Comuaille, culture de pépinières ; «
ham., €■• de Corzé; — c»« de Fontaine-G.^La
maison des R, au quartier de Marigné
XVII* s. (Et. -G*.). — En est dame Jeanne Rogier
1601, Marie do la Beausse, femme d'Honorat
Sigonneau, qui y meurt et est inhumée dans
ROC
— 294 —
ROC
l'église de Sobs le 8 février 1693. Honorât Sigon-
neaa y réside en 1703, 1706, remarié à Marg.-
Gabr. de Champagne. Le fief dépendait de
l'Hôtel-Dien et avait été réuni par arrentement à
la terre de Monnet en 1691 ; — vill. , c"* de Fon^
tevraud; «- c"« de la Fosse - de -Tigné,
V. les Roches-Chapelain; « vill., c°« de
Gennes, — En est sieur en 1535 René de
Beau van. Un four à chaux y a été construit en
1856; « ham., c"« de Gennes. ■— En est sieur
Jaan Le Geleux, mari de Jeanne Vaudadein alias
de la Prée, dont la fille a pour parrain Henri de
Ruzé, 1563. — Le 23 mars 1702 le feu se mit à
la ferme et fermier et servante y périrent; « h.,
€■• de la Jaille-Yvoni — h., c^ de Jumelles.
Roohes (les), chat., c*>« de Morannes. —
La maison, portai, pigeonnier, chapelle,
pressoir, court des Roches 1611 (H Ursulines).
— Ane. fief et seigneurie avec château appart.
aux iv«-xvi* s. à la puissante famille Lederc
des Aulnais et de Santré, — dont Pierre Leclerc,
lieutenant en 1480 du château de Sablé. ^ Il échoit
dans la succession de los. Gaillard, prieur de
Fonlenay, en février 1697, à Françoise Gaillard,
femme de Louis Leroy, qui vend le 10 janvier
1728 à Franc.-Pascal Gaudicher, président de
l'Election d'Angers. Il y meurt le 16 septembre
1757, âgé de 79 ans ; — en 1789 à messire Jean-
Marie Gaudicher; — V. un plan dans l'atlas du
fief de la Motte-de-Pendu (Arch. de M.-et-L. Ursu-
lines) ; — aujourd'hui à M. de Quatrebarbes, qui
l'a fait reconstruire. La chapelle en avait été
bénite le 2i décembre 1638 mais n'était fondée
encore d'aucuns revenus. — Elle fut bénite de
nouveau le 30 août 1737. — La terre relevait de
la Motte-de-Pendu et devait à son suzerain une
paire de gants blancs et deux estoufs neufs. Une
partie rendait aveu à la Ghevriére. — Il y a été
découvert en 1847 une sépulture franque, de
pierre de grès, en forme d'auge, qui contenait un
guerrier avec des restes d'armes. — Son nom se
donne à un ruiss. qui naît sur la c^ et se jette
dans la Sarthe; — 4,800 met. de cours; » vill.,
C* de Mozé. — Le fief et maison seigneu-
riale des R. 1782, appart. à J.-P. Guérin, qui
les relevait du Van de Denée. — Trois maisons
s'y remarquent, l'une de la fin du zv« s. avec
fenêtres en are accolade; — vis-à-vis, un logis du
zvii* s., avec une fuie datée au pignon 1638; —
un peu plus loin, un grand hôtel avec deux ailes
en avant-corps, dominant l'Aubanee; aux lu-
carnes, la date 1748; au portail, 1753; à une
petite porte, 1736. — C'est l'ancienne habi-
tation de M. de Caqueray, qui en 1831 y
donna le premier refuge au préfet Frottier de
Bagneux, lors de son évasion du château d'An-
gers. Elle fut envahie et saccagée par les gardes
nationaux de Brissac, d'Angers et des alentours ;
-« vill., c''* de Neuillé, détaché par la loi du
25 juin 1841 de Vivy; » ham., c^^* de Neuvy;
— c"« de St-Lamhert-des-Lev, — Ane. fief et
seigneurie dont est sieur Macé de Maçon 1462,
Louis Boumeau 1611, qui y meurt le 17 dé-
ceoibre 1629; — ham., c"* du Vaudelenay. -*
A la famille Thoreau au xviii* s.
AoeJbe»S«t«r««lia (la). ~ V. la K-auS.
Roelses-ChapelalB (les), vill., c"* d« la
Fosse-de-Tigné, bâti sur un gisemeat de saUs
calcaire exploité pour engrais dans d'èDoraes
excavations. — Il formait le centre d'un ancien
fief et seigneurie relevant de Vihiers, avee maison
seigneuriale dite autrement des Rochts-Gwit.
— En est sieur n. h. Jacq. Gurie, élo et cou-
tréleur à Mon treuil-Bellay, 1628, n. li. Fnac.
Gurie, premier président en l'Election de Hoo*
treuil-Bellay, 1648, sa veuve Claude Cerqa«u,
1694, sur qui la terre est vendue jodiciairefflenl
le 21 janvier à Louis d'Aubigné, sieur de Tifné,
mort en 1723. En dépendaient au xviii* s. qutn
fiefs et dix closeries. M*"* de Toulongeon, née
d'Aubigné. revendit vers 1780 à M"« iillio-
Grandmaison, de qui par acquêt du 13 messidor
an XII le domaine est advenu à M. Geodroa.
grand-père de M. Carré, propriétaire actoel.Le
manoir est un grand logis du xvi* s , remanié u
XVI II* s. et transformé récemment par des addi-
tions considérables, notamment par la plaotattoa
d'un joli jardin, où se remarque un pin d'oM
forme singulière. La chapelle, à droite en eniraat
dans la cour de la ferme, sert de hangar et n't
rien conservé que sa porte xvii* s. éenssonnéed^u
écu parti de . . . à 3 cAeorona de ... etde ...
Roelies-de-lIoBtplaeé (les), C* ûeJarsi
— Ane. maison noble sans caractère, sauf laiovr
d'escalier et le porche; — appart. jasqo'u
XVII* s. à la famille de Montplacé qui y /oodi
une chapelle de N.-D. en 1450 et de ocutsu m
1510, à desservir, si elle n'était bientôt coostniu.
dans l'église de Jarzé ; — au xvii* s. i lafamUe
Lesellier; — plus tard à M. Gailleao, pnisi»
fille M"^* la comtesse de Kermel, qui l'i, ^*^
ces derniers temps, vendue à M. Goirand.
Ao«Jke-SerpllloM (la). — V. la Roche, m
St-Aubin-de-Luigné.
Ao«Ke«-€htrl«(les).^V. lesR -Chapelaw
Roehe-sar^Cosaé (la), f.. c"« de la Twr-
Landry. — Appartenait en 1540 an. h. Anioioe
de l'Esperonnière.
iioeJbai«««r-Se«M (la). — V. la A.-Ovrceou-
Roehe-Tabntean (la), ham.. c"* de Beau-
préau. — La R.-Tahateau (Cass.). — lo^
R.'Tabuteau xvii* s. — Ane. fief et seigwarie
avec maison noble et vaste étang, aojoord'bii
desséché, de près de 3 hectares. — En est sienr
Guill. Legras 1470, Jean Legras 1558, GoilUoae
Legras, de qui est veuve en 1569 Jaeqaeue
Chapperon, Renée Malineau 1631, qui l'apporte
en 1635 à René de la Rivière, mort en 1648; -
Georges de la Rivière 1651 , qui époase k
19 juillet 1692 Charlotte Camus de VilleforC-
Marguerite-Marquise Poutière 1705. Ledomaiot pa-
rait avoir ensuite passé aux seigneufs de la loff-
Roehe-Tameliére (la), t., c"* de Sai"(*
Clément-de'la'Pl
Roelieteaa, f. , e»« de St-Clémtntde-Ui'P^
Roebetcaii* f., c"* de Vézins. — En ««>
sieur Jean Boutereau, qui relevait de Forges eo
la Pommeraie, 1439, René Biton, sergeoi rayai.
1596, de qui l'acquiert le 19 janvier René Lbs»q.
sergent et notaire de la baronnie de Véiias. Le»
ROC
— 296 —
ROC
béritiera la vendirent le 7 mars 1650 à Math. Goar>
doo, caré de Cessé, qni la légoa à la chapelle
des GoardoDS, fondée par lai en son église
(Tit. de la Biiolière). — Le 3 juillet 1791, au
momeot où le fermier et sa famille commençaient
la prière da soir en commun, la maison fat en-
vahie par cinq brigands qui massacrèrent à
coops de hache le père et la mère, le fils et sa
femme, mariés depuis 15 jours, et la servante.
Seul an enfant échappa, inaperçu sous le corps
de son oncle qui l'avait couvert en tombant, tes
assassins emportèrent pour tout butin 6 francs.
Roeke-Tldliaalt (la), f., c>>« de Jarzé. —
Rocha Theobaldi 1845. 1280 (Ghalocbé 11.117;
XV. 122), 1314 (G 340. f. 112). — La Roche-
Tybault iS93, Rupes T/ieobaIdtl360(G660).
— Ane. fief et seigneurie, dont portait le nom
jusqu'au xiv* s. une famille de chevaliers. Il
appartenait au xv* s. au chancelier Lemacon, qui
le légoa à ses deux neveux, 1437. René de
Daillon, évèque de Bayeux en 1591, l'acquit d'un
Preieao; — François de Daillon la vendit le
24 avril 1604 & André de Gontades, écuyer de la
petite écarie da roi (E 2070), et ce fut le pre-
mier pied-à-terre, qui fixa cette famille, plus
tard si puissante, en Anjou. — Auprès du ma-
noir était fondée une chapelle plébéienne de
Saint - Jean , où sa fille Françoise fut tenue
sur les fonts le 30 juillet 1631 par le comte
Timoléoo de Daillon du Lude et Françoise de
Scbomberg. Le 90 novembre 1656 s'y marie
Charles du Hardas de Hauteville avec Gharlotle
de Contades. On y voyait en 1790 deux belles
Vierges peintes et un très -ancien calice en ar-
gent doré, portant trois tètes d'anges et sur la
patte une croix gravée. Elle fut vendue nat^. avec
le domaine qui en dépendait, le 16 juin 1791. —
Le clocher en a été abattu vers 1860. lors de sa
transformation en grange par suite de la division
de la terre en cinq ou sii lots. Le principal ma-
noir eiiste encore en forme de gros logis carré
avec toit en e6ne tronqué. ~ Il donne son nom à
un dolmen, sur le bord escarpé de la route de
Jarsé, d'une seule chambre, formée de 4 pierres
de grès dont une pour le fond, une autre pour
le toit ~ et mesurant à Tintérieur 3 met. 48
de longueur sur 2 met. 48 de largeur et
1 met. 65 de hauteur. — A quelque distance, de
l'autre côté de la route, caché par un replis de
terrain, s'élève le château moderne appartenant
kH'^ Dulac, veuve du général de ce nom.
B«elac-Tlalen7 (la), f . c<>« de Beaupréau,
populairement la Roche-Guerry.
Roebeclére (la), f., c»« de VHôtellerie'de'
Fiée ; — f.. c»« de St-Germain-lès-M, — La
R.'Ti€rB (Cad. et Rec»). — En est sieur Phil.
Domaigné 1646, héritier de sa nièce Suzanne
de Gulant.
Roehetteale (la), f., c"« d^Andard,
RoelMCto (la), vill., c»« d*Andigné; — f., c»«
•yAngrie. — C'était primitivement et encore au
ivit« s. « la cour et ménagerie » du château sei-
gneurial (Ë 1429) ; — f., c"« de Ckalonnes-e.-le-L.
- Rocket, Rochette 1680, 1711 (Et.-C.) ; —
doune sou nom à un ruiss. dit aussi des Grez-Ronds,
qui naît sur la commune et se jette dans le Bon-
net; » f., c''* de Daumeray ; » c'^* du Lion-
d^ Angers i — f., c"« du Louroux-Béc. ; — f.,
c»« de Marigné. — Le logis de la R. 1618
(Et.-G.); — ham., c»« do Mon^ean; — f., c»«
de Morannes ; — f., c»« de la Pouèze ; — f.,
c»« de St-Clément'de-la'PL ; — f . et m*" à
eau, c»« de St-Georges-du-B. ; — donne son
nom, Rocheia rivus xvii* s. (Mss. 875), à un
miss, dit aussi du Moulin ou de Jarzé, qui naît
près et au N.-E. du bourg, sous Montplacé, coule
du N. au S , passe sous la route départementale
au Vieux-Moulin, puis de l'O. à i'E. et du N. au
S. formant limite avec Echemiré, puis entre Ser-
maise et le Vieil-Bangé, entre St-Georges-du-Bois
et Fontaine^ruérin , passe sous le chemin de
Longue et se jette dans le Couesnon ; — a pour
affluents les ruiss. de l'Echigné, de Moulines, de
la Goupillière et de Glené ; — 13,800 met. de
cours.
RochetteN (les), étang dépendant en partie
des c»" de la Privière et d'Armaillé. — Il est
entouré d'un vaste parc en taillis do chêne et
bordé vers N., sur la Prévière, d'un élégant ma-
noir, 6 M. d'Aligre, qui a fait ériger dans le bois,
sur la c*** d'Armaillé, une Madone des Ro-
chetteSf petit monument hexagone en pierre de
Tonnerre, porté par une colonne dont un amas
de blocs schisteux forme le socle. ^ On y a
sculpté en relief vers S. Msus-Christt au-dessous
la Vierge, entre St Joseph et St Etienne ; sur
un plan plus élevé, les statues de St Charles,
St Eloi, St Nicolas; vers nord sont figurés
Ste Nathalie et St Laurent ; sur le socle vers S.
se lisent des vers de M. Ch. Thenaisie et la date i85i.
—Ce monument, dû au ciseau du statuaire Yarain-
Ghaumont, a été érigé en 1850 et inauguré le
15 août 1851 par un pèlerinage et la distribution
d'une médaille. — Vers S.-O., dans le même parc,
sur la lisière de la route de Pouancé, se rencontre
un autre petit monument, haut de 2 met., connu
dans le pays sous le nom de Tombe-de-
l'Emigré, sépulture d'un faiconnu, — vendéen ou
patriote, on ne sait, — trouvé mort en 1794 dans
le bois de Gomillé. On en trouve un dessin dans
une brochure de Ch. Thenaisie, qui a débité
sous ce titre : la Tombe d'un Vendéen (Paris,
in-8o. 1849, de 53 p., avec 4 iith.), une de ses
plus fades inventions. — A I'E. et près la bonde
de l'étang, naissent deux sources très-fortement
ferrugineuses, V. Millet, t. 1, p. 171 et t. II, p. 530
et 533. — Un fort ruiss. vers N.-E. sort de l'étang
dont il prend le nom et qui, formant limite entre
les communes de la Prévière et d'Armaillé, se
jette sur cette dernière dans la Yerzée, après
2.200 met. de cours.
Rookettes (les), f., c"« d'Aviré. — En est
sieur Charles du Rasteau 1666.
Roehetles (les), vill., c>>* de Concourson,
-^ La terre et seigneurie des R. 1540 (G 106,
f. 262), relevait partie de Doué, partie des
Touches, de Ligné-Godard et de Cessé. — En
est sieur Pierre de Cierzay 1443, Thomas de
Gierzay en 1469. qui le 12 mai vend le domaine
an roi Louis XI pour la dotation de l'église de
ROD
- 296 —
ROG
Béhnard. Il appartenait en 1520 à Gnill. Menoir,
cellerier de St-Nicolas d*Angers, pour on tiers,
et pour les deox antres, à Jean Fonmier, cnrô de
Denée, qui acquit le dernier tiers le 18 février
et réunit le tont au temporel de sa cure dont « les
« maisons, terres, vignes, bois, courts » de la dite
seigneurie dépendaient encore an xviii* s.
(G Cures). — Une croix de pierre y fut élevée sur
le chemin en 1637 anx frais d'Anne Sorin, veuve
d'Ant. Faligan (E 2423; G Cures).
Roehettes (les), f., c>>« d*Echemiré, do-
maine primitivement d'une chapelle de ce nom,
fondée en 1350 par Jean Lecamus alias Bodiau
en l'église de Rigné, — attribué en 1746 à la cha-
pelle de Moulines — et vendu nat* le 22 juillet
1791 ; -■ f., c*>« de JuvardeiL
Roehetles (les), c"« de St-Barthélemy. —
Rochetœ 1190-1195 (H.-D. E 1, f. 2). 1209
(Chaloc, III, 44). — Villa de Rochetia 1208
(H.-D. A 1, f. 16). ^Feodum de Rochetis
1212vChaloc , 1. 1). 1232 (H.-D. H 56. f. 45).— Ao-
c^ettea 1237 (Ibid. B 56. f. 46). — Ane. domaine
donné à THétel Dieu d'Angers par le fils de son
premier fondateur, Philippe de Ramefort; «
ham., c"* de St-Jean des-M., avec m*° à vent.
— Le champ des Rochelles alias la Venelle-
auX'Pauvres 1744 (G 712); « chat., c"«.de
Ste- Gemmes •8ur-X«.— Domaine acquis par n. h.
Laurent Davy le 4 mars 1599 de Jean Landais et
réuni depuis à la terre dtf Béligan ; — l'habitation
actuelle construite en 1867 en style Louis XIII
comprend deux pavillons à pignon, encadrant un
corps de logis avec perron, pignon et clocheton,
reposant sur un soubassement ; les servitudes qui
font face datent du xviii* s. ainsi qu'un pavillon
dans l'angle de l'eiiclos.
Roekettes (les Grandes, les Petites-), ff., c»*
de Mozé.
Roehe-Verdoii(la),h , c<^*de Trémentines,
Roehe-Vételé (la), f., t^ de la Salle-
Aubry , vendue nat' sur Boucault-Méliant le
27 ventôse an VI.
Roehe-Vla« (la), f., c"« de Chanteloup.
— En 1795 le fermier et toute sa famille y furent
massacrés par une bande de chauffeurs.
RoehéTière (la), ham., c* de la Pomme"
raie,
RoeJbevIlle. — V. RougevilU.
Roellnerle (la), f., c"« de St-Rémy-enM.
Rodan» f., c''* de Savennières, dans la pa-
roisse d'Epiré. — Le lieu et closerie de Ro-
dain 1568 (St-Nic). — Rodan 1618 (Et..C.).
comprenait deux maisons dites au xvi* s. l'une
la Grande-Maison, l'autre la Chauminette, — au
XVIII* s. le haut et le bas Rodan, — et cinq
jardins, appartenant aux familles Poulain xv* s.
et Lenfant, 1509, 1659, ~ à Jean Avril en 1650.
M™« veuve du Tremblier, 1764, René-Franç. du
Tremblier, chanoine de St-Haurice, 1776.
Rodes {René de), « enlumineur », Angers,
1552.
RodiTeaa (le), miss, né, — non dans la
Sartbe, comme l'indiquent les documents officiels,
— mais sur La c»« de Daumeray, vers l'extrôme
limite orientale, coule de l'E. au S.-O., passe
sons la route nationale de la FUefae, reçoit à
gauche le miss, do Grip, à droite celui de Soil,
prend sa direction vers S., reçoit à gtocbe k
miss, du Roquet, sous le moulin d'AlUncé, ta
point même où il pénètre sur la C* de Bancé,
descend à 200 met à l'O. du bourg, où en pasuai
sous le chemin de grande communicttioQ d«
Durtal, il s'incline vers l'O. pour se jeter dans k
Loir sous le ham. de laBuhardiëre; — 17 kil.«k
cours; — ham., c"« de Villévique. — Le*
Bàdivaux (Et.-M.).
Rodoir (le), f., c»* de la Poukxe. —En est
sieur n. h. Nicol. Duchastei 1705, messire Toosi
Ambr. Talour, mari d'Anne-Michelle de l'Estoil^,
1776, 1782; « f., c»« de Soulaire-et-B. - U
JRodoué(Rectt).
Hodoiphc. — y. Score.
Rodoyer (Pierre), né à Angers en 1641. 6b
d'un marchand de draps de soie, chanoine réfa-
lier de la Congrégation de France, prieur àt
Toussaint d'Angers pendant 90 ans, pois visilnr
de son ordre et employé par le roi à U pacifies-
tion du Languedoc , meurt, âgé de 67 ans. U
20 octobre 1708, à Ste-Calherine de Laval dooiil
était prieur depuis un an. Tonss. Grille possédaii
son portrait acquis par lui de la famille. — Poc-
quet de Liv donne son épîtaphe en Iitin, qm
contient de lui un long éloge, Mss. 1068, p. 190
Roè (la), vill., c"«deSt-Jean-d€-la-Cn)ix;
«- c»* de Seiches, tle du Loir, au-dessons des
moulins de Setaigne 1615 (Aveu du Verger); «
m«» b., c»« de Saint-Silvin. -^ La R. alùula
Grande-JR., avec chapelle, avenue, jardin, vim.
La grande, la petite Roue (Cass.). - Les
Roe (C. C.) ; - vill., c»« de Tréteri. - V b
Reue, la Roue, la Rue.
Rogé, f., c»« de Juigné-Béné. - DoBw»'
de J. Berthelot, clerc, qui le donna en 1370 i
l'Hôtel-Dieu d'Angers pour s'affranchir d'oo«
rente hypothécaire, établie par Harguerile de Rogé.
de Rougeio, dame de Bithoire, au profit d'ooe
chapelle fondée parelleenl'Hôtel-Dieu.sarqaii]
fut vendu nat* le 13 thermidor an III (H.-D. B i']-
— V. Rougé et Ste- Catherine , c"« d'£<rk«
miré.
Roseard (Le Petit-), cl., c*« de St-Ge<^ts-
sur-Loire, domaine de l'abbaye de Sl-GeofT*»
vendu nat* le 13 mars 1791.
Roffellère (la), f., c" de St-Jean-dn-
Mauvrets. — Le lieu et maison noble ai. le
Ray 1540 (C 106, f. 199). — En est sieur p»r «
mère Benoiste Girarde, Jacq. Urvoy, chevalier,
dont le fiU René le vendit en 1550 à l'Hôtel-Diffl
d'Angers. — V. la Rogelière.
Roffellns (les), f., c«e de CAoci ;-^ ham .c"
de Varrains. — En Rogelain 1343.
RogemoBt, f.. c"« de St-Quentin-en-M.
Roger (Barthélémy), petit-fils de Tojw-
saint R., qui se signala en 1562 parmi les catho-
liques à la reprise de la cité d'Angers sur les bo-
guenots, entra dans l'abbaye bénédictine de Sl*>i'
colas d'Angers vers le temps où Guill. Ay»"*
V. ce nom, y établissait la réforme; nais n
en sortit lors de l'introduction dans le nw»»***
tère de la nouvelle observance de Sai]it-ll«''f <
R06
— 297 —
ROG
se retira, sans pourtant changer d'ordre, dans
l'abbaye de chanoines régnliers de St-Georges-
snr-Loiie. — Il ftit poonra en 1660 da prieuré-
cure des Essarts, qu'il occupait encore en 1672.
Vers cette époque et déjà vieux, il vivait à Angers
près Lévière, avec une pension de SOO liv., tout
occupé de la rédaction d'une histoire d'Anjou, à
laquelle il travaillait depuis 40 ans. Il dit lui-
môme (p. 187 et S44) y avoir travaillé du temps
qu'il était religieux dans le prieuré St^Pierre de
Monbreuil-Bellay, c'est-à-dire sans doute à ses
débuts monastiques. 11 se proposait Je partir
pour Paris où il la devait faire imprimer, quand
il mourut le 9 novembre 1694. Il ne laissait que
des dettes; — et son manuscrit, in-fol. de 520 p.,
d'une écriture menue et pénible, dut rester aux
mains de ses héritiers, pois fut retrouvé par Artaud,
frère de Tarchidiacre, et successivement possédé
par Pétrineau, Pocquet de Livonniére, l'arcbi-
prôtre Rangeard et Toussaint Grille, est advenu
enfin â la Biblioth. d'Angers. La Revue d'Anjou
a inauguré sa publication en donnant tout entière
cette œuvre d'un style lourd et diffus, mais remar-
quable par une science sérieuse, une véritable
curiosité archéologique, une critique sincère et
suffisamment éveillée et une abondance en cer-
tains points de renseignements qui supplée aux
documents perdus. Elle forme un grand volume
compact, in-8o de 531 pages, accompagné du
DUcouTB 9ur les historiens d^ Anjou de P.
Rangeard, qui lui décerne le prix sur tous ses
devanciers, d'une Notice et d'une Tahle, par
M. Lemarchand.— Mais ce n'était à vrai dire que
le premier Uvre d'un grand ouvrage dont le projet
en comprenait trois, — le second consacré à l'his-
toire particulière des villes et des seigneuries, le
troisième à l'histoire généalogique des maisons
illustres d'Anjou. Roger renvoie par deux fois à
cette dernière, aux pages 27 et 295 de son travail
imprimé. Le reste parait perdu, sauf un fragment
du deuxième livre sur les villes de Hontreuil-
Bellay, Doué, Yihiers, Thonarcé, Vézins, dans
la Topog. Grille, un Armoriai très-sommaire
(Mss. 995), des copies de chartes ou des extraits
CMss. 793-860) et des listes généalogiques (Hss.
987 et 1003), — simples notes de travail.
Roger (Claude), signe de son nom, avec la
date 1683, le Hss. in-4o d'un St-Alexis, tragédie
en cinq actes, en vers, acquis 1 fr. 75 à Angers,
à la vente De Béer, par M. Aug. Michel.
Roger (Daniel), docteur en médecine, mari
de d"« Marie de Bron, 1604, à Montreuil-Bellay.
^ (Jean), chanoine prébende en l'église de
l'ours et médecin ordinaire du roi, figure comme
parrain à Turquant du fils d'Urbain Roger, son
frère sans doute, le S9 janvier 1648 et de nou-
veau en 1676. Il est dit en 1678 résider à Fon-
levraod.-» (Pierre), médecin du duc d'Alençon,
à Saumnr, fonde un anniversaire en l'église de
Montreuil-Bellay. le 4 juillet 1450.
Roger (Pierre), élu pape sous le nom de
Grégoire XI. V. ce nom et la Haie-aux-Bons*
Hommes, t. II, p. 342, dont il avait été prieur.
Roger (P,'J.), est l'auteur d'une chanson en
10 couplets : Aux Angevins, sur la levée du
siège de leur ville (Angers, Marne, in-8o de 4 p •
an II). — Peut-être est-ce le môme qui avait
remporté en 1788 un accessit au concours de
poésie de l'Académie de la Rochelle.
Rogerle (la), ham., c<>* de Durtal; » c"«
de Jallais. ~ Le lieu, domaine, bois, ga-
rennes delaR. 1540 (G 105, f. 313). - Appar-
tenait au XV* s. à la famille de Gierzay, à Jean
Bahourd, écuyer, en 1549, qui relevait de la
Ghauvière et de Gierzay ; — dépendait primitive-
ment de la Frémondiè*'e (E 469) ; ^ f., c"" de
Mozé, V. laJRou^erte; — f., c»« de Tout-le-
Monde; — (la Basse-), f., c"« d'/ngfra»idc8 ; =*
(la Haute-), f., c»« d'/ngfrandee. — Acquise le
30 juin 1714 d'Anne Lebreton par Franc. Goué,
concierge des prisons d'Angers; « (la Grande,,
la Petite-), ff., c°« de St-Laurent-de-la-Pl.
RogeroB (Hélie), a donné une épigramme
latine en tète de la Coutume de Pocquet de Li-
vonniére.
Roget (le), cl , c»« de la Pommeraie.
Rognardlère (la), f., c"« de Baracé.
Rognerles (les), f., c"* de Chaumont.
Rognlère (la), ham., c"« de Cuon.
Rognon (le Grand-), ham., c"* de la Pom-
meraie. — L'hébergement appart. à Jeanne de
Saint-Denis qui en fit don en 1377 à Payen de
Maillé. V. le Chêne-du-R, \ - (le Petit-), f,,
c"« de la Pommeraie. — Le hordage appelé
vulgament le P. Rouygmons 1441 (Tit. de la
Bizolière).
RogoCs (les), f., c*** de Juuardetl.
Rogne (....}, agréé pour plaider, dès l'âge
de 17 ans, au Gonsulat d'Angers et associé au
Bureau d'Agriculture, a publié un traité de
Jurisprudence consulaire et tnstructton des
négociants, ouvrage utile aux marchands, ban-
quiers, etc. (Angers, Jahyer, 1773, -2 vol. in-12).
— Le livre est dédié aux Gonsuls d'Anjou. G'est
un résumé de la juiisprndence commerciale, dont
deux manuscrits de rédaction différente, sous le
titre de Bibliothèque consulaire et de Prin-
cipes consulaires existaient aux mains de
M. Béraud. — Rogue a laissé aussi un ouvrage
inédit intitulé Loix des bâtiments, divisé en
trois sections, dont une comprend des séries de
prix. — V. Rogues.
Afém, de la Sœ. d'Agr. d'Angers, t. V, p. 301-303, et
p. 39 des Proc-verb.
Rognenety ham., c"« de Mélay; » f.,
c"« de la Salle'de-Vihiers. — Rognette
(Gass.).
Rognerie (la), f., c"« d'£^trîcAé. — Ancien
domaine de la chapelle de la Bouchetiëre fondée
en l'église de St- André do /Ihâteauneuf; — vendu
nat» le 21 avril 1791 ; — c"« de Seiches.
Rognerles (les), c"« de Lue,
Rognes (François), docteur-médecin, reçu
en l'Université d'Angers, le 10 novembre 1550. —
V. Rogue.
Rohnn (François de), fils de Pierre de R.,
maréchal de Gié, et de Françoise de Penhoet,
était né à Paris en 1480 et pourvu tout enfant
de l'abbaye St- Aubin d'Angers en commande.
ROH
— 398 —
ROI
malgré Texistence d'an abbé régulier , avait
à peine 18 ans, quand sur la première nouvelle
de la mort de Tévèque Jean de Rély, une lettre
du roi, reçae en Chapitre le 1*' avril 1499
B. ■•, le présenta avec instances ans chanoines
poar le faire élire évéqne d'Angers. Le Chapitre,
par délibération da 24 mai, renvoya la décision
au Souverain Pontife, et dès le 19 juin un bref
revenait de Rome, avec lettres de provisions de
l'évèché pour le jeune candidat, sous le simple
litre d'administrateur du spirituel et du temporel.
Dès 1500, âgé de 19 ans, il reçut par deux nou-
velles bulles datées du même jour, le 9 décembre,
l'autorisation d'accepter aux mêmes conditions
l'archevêché de Lyon, tout en conservant son
évêcbé. — Dès qu'il eut l'âge canonique il se fit
consacrer dans la chapelle Ste-Croix du Veiger le
17 juin 1504. —A partir de 1506 il eut pour repré-
sentant à Angers un prélat in partibua, Pres-
teur ou Le Presteur, V. ce nom. Il présidait pour-
tant en 1510 le concile de Tours et fit de fréquents
séjours en Anjou. Tout d'abord il avait délégué
à ses vicaires généraux le soin de tenir les
synodes, dont quelques statuts conservés sont des
plus curieux. L'obligation y est indiquée dès 1504
et rappelée en 1527 de tenir des registres de
baptêmes, — comme aussi en 1523 de détruire
les œuvres et les livres de Luther. Ailleurs en
1527 il y est fait défense de jouer des moralités
dans les églises et dans les cimetières, in eccîe-
sîa. . . et cimeteriis jocoa seu facettas, etiam
nias, quas vulgo moralitates vocant, ac alioa
ludoB inhonestOB ludere. La plupart d'ailleurs
des prescriptions s'attachent à réformer la vie
désordonnée du clergé angevin ; — • et l'on peut
juger sous l'influence de quels exemples, quand
on voit le fils même de notre évêque requérir
du Chapitre une prébende (23 septembre 1531),
et, refusé par les chanoines pour son indignité
originelle, être gratifié par son père d*nne cha-
pelle.
Dès 1518 le roi et la duchesse d'Anjou avaient
rois en campagne leurs officiers pour dresser
enquête contre ce prélat de mauvaise vie « si
« notoirement et publiquement, tant pour ne
« donner exemple aux autres prélatz d'eulx
« ruyner en semblables crimes et délits que
c aussi pour la révérence que nous avons à la foi
« catholique », — Le Conseil de ville d'Angers,
avec l'Eglise et l'Université, durent rendre leur
témoignage, — sans que l'affaire paraisse avoir
en aucune suite. Las d'une guerre incessante avec
son Chapitre, Rohan permuta en 1532 son évêcbé
d'Angers pour l'abbaye Saint-Hédard de Sois-
sons — et mourut à Lyon en 1536. II y fut
inhumé, dit-on, dans la nef de la cathédrale,
quoique une lettre du roi en date du 3 septembre
1540 le dise formellement inhumé aux Augustins
de Paris. — Il avait entrepris en 1510 la cons-
truction, qu'il laissa inachevée, du grand escalier
de Tévêché d'Angers, et son blason y a été replacé
en 1852. Son Chapitre, qui s'épuisait à terminer
ses constructions, l'accusait, avec quelque exagé-
ration, en 1533 de n'avoir jamais employé « un
« denier » à l'entretien ou aux réparations du
temporel épiscopal. — C'est sous son èiriseopat
que fut imprimé le premier missel angevio, i
Rouen, chei M. Morin, pour S. Alexandre, 7 Uni.
octob. iS04, —La Bibliothèque Nationale possède
parmi ses Mss., anc. fonds français, n« 18TI, U,
Livre nommé Fleur de vertu, trantlaU H-
talien en françoye, par Françoya de Rohan,
archevesque de Lion, primat de France tt
éveaque d^Angiers, sur velin, avec miuitam
et lettres ornées, xvi* s., qui atteste an moiss
des goûts littéraires de l'auteur. — Gaignièns.
t. VU, p. 106, a conservé an dessin de si slitM,
de grandeur naturelle, à genoux, en habits poa-
tificaux, qu'on voyait autrefois dans le saoctnain
de la chapelle Ste-Croix du Verger. — Son scmq
porte écartelé aux i et 4 contr&écarteU de
Navarre et d^Evreux, aux f et S de gueula
à 0 macleB éPor, 3, 3 et 3, qui est de Rohsa,
sur le tout émargent à la guivre iavir, ti-
eant de gueules, couronné d'or, qui est de
Milan, Vécu brisé éPun lambel d'argent dt
Areh. de M. ^t^L. G 964. — Mes. OU, «B el 03.-Dt-
mesnil. Mm. 658 j». I7i — Arch. num. d'Ang. BB 17. f. 71-
74. — Grandet. Hiit. Feel., t. IV. — Tresfva. Bitt. à
IHoe, d'Ang,, p. 391-329.— SfoAilt du Dit»,, p. 9BMN.
— Privilègei, Mis 687. f. 98-«4. - D. Houi.. »* 400.-
Bépert, areh., 1868, p. 281. — GaU. Chrùt,, t IV, p. l»
et t. XIV, p. 583.
Roké» f., c»« de Boulanger, — A Rohei
1511. — SurRohée 1515, — bois près RohtU
1555 (Doué, Chap.. t. IV). — Les traces j
subsistent de l'ancienne voie à Angers per Ji
Grésille. — En est sieur n. h. Jean Sorgean, éeojer,
159îr, 1617, n. h. René Lecomte 1650, d"" Iim
Franc. Lecomte de Laubrière 1702. — Lelopsesi
une gentilhommière du xvi* s., plus tard résoi i
la terre de Soulanger.
Rohoot ham. avec m*" à eau et m** à veol.
c"« do St'Laurent'dU'M. — Le moulin ât
Rohou 1570. — La maison, jardin, etc. dt
moulin de Rohoul 1650 (St-Flor.). ~ La met
de la Roholière 1708 (Ibid.). — Le grojU
moulin à eau de Rohou, est vendu nat* s^'
Gourreau de la Houssaie le 27 brumaire an VI.
— L'abbé de St-Florent s'était opposé en HOSà
ce que le propriétaire y ouvrit une perrière et y
élevât une tour de moulin à vent. -^ Toot près
vers rO. naît une source ferrugineuse, autrefois
recouverte d'un dême.
RolUl^re (la), cl., c"« de Cheviré-le-K
Rolnanlt, f., c>« de Aftré.
Rolneé, f., c>« de Chanteussé, — En e4
sieur h. h. Léiin Boreau, mari de Thérèse-
Henriette-Louise Fautrier, 1772. — Y. Roiseé.
Rolnelère (la), f., c«« de St-Germain-da-
Prés, vendue nat* sur Cumont de Pruinss.
Rolnet f., c"« de Jumelles, — Roene 1910-
1215 (H.-D. B 97, f. 2). — La terre et seigneu-
rie de Royne 1549 (C 105, f . 65). - Rouem
(Cass.). — Rouen (Rec»). — Ancien logis, as»»-
fois avec douves, qui relevait de la terre do Bout
et dépendait du marquisat d'Etiau.
Rolnelliére (la), f., c"« de Cheffes. - E«
est sieur n. h. Franc. Audebert; ■• f.t c" ^
Chetnré'U'R. — La Roueneliire 1504. - ^
ROI
— 299 —
ROL
Rùynelière 1669 (E 467). — Ea est siear Jean
d8 Laceal 1545.
Rolnerie (la), f., c»* de J allais.
Rolnléres (les), ham, c"* de Chantocé.
Roirie (la), f., c»« de la Ferrière ; — f., c»«
du FuiUt.-^Terra de Boeria 1210 (!•' Cartul.
Sl-Sei|ge, p. 131) ; = f., c»« du Guédéniau,— En
est sienr Franc. Gbappelais, mari de Catherine
Uoqaedé, 1598. — Lenr fils Urbain, baptisé le
5 juillet en l'église paroissiale, y a pour parrain
Ambroise Hoquedé, « prince de la triomphante
« et magnifique basoche de Baugé », assisté de
son lien tenant et de son grand chancelier; -■ f.,
c»« do Juvardeil.
Rolrle (la), ch&tean, C" da Lion-d' An-
gers. — Xa terre et seigneurie de la Roye-
rie 1530 (G 105, f. 363), relevait des Clavé-
ries. Le naanoir, aujourd'hui tout modernisé avec
d'importantes dépendances agricoles , formait
c une grande maison » déjà ancienne au xvi* s.,
à fossés et douves, transformée an xviii" s. en
maison seigneuriale avec cour, portail, chapelle,
pdtis, vivier. — En est sieur Jacques de la Aoche-
Lambert 1433, Simon de Glers 14T7, par sa femme
Marie de la Chapelle, Geoffroy de Glers 1479,
Jeao de Clers 1539, François Grimaudet, écuyer,
168S, 1709, Franc.-Gabr. Parfait de Gr. 1769. —
Les seignears avaient doté l'abbaye de Nyoiseau
d'uDB reole d'un setier de froment et d'une mine
de seigle à l'Angevine et devaient recevoir, en la
^•ajaDi, des religieuses « un gros busseau carré
« de fil blanc retors ployé dans la guimpe de
a Tabbesse ».
Roirie (la), ham., c"« de Mozé; — f., c"«
de la Potherie ; •- chat., tout à l'entrée vers TE.
de la ville de Pouancé; — à H. Emile Belot;
-» f , c"* de Quincé. — Ane. domaine réuni par
acquêt sur n. h. Pierre Petit le 27 mars 1514 à la
terre de Brissac; » ham., c"* de Tiercé; «
f., c"« de Tigné. — Le fief et seigneurie de
la R. (G 105, f. 39). — Ane. maison r.oble possé-
dée depuis le xv* s. par la famille Petit, qui la
vendit en 1683 à Lemaitre de Monlsabert.
Roirie (la Basse-), f., c"« de Haint-Léger-
deS'Bois, — Une croix y est bénite le 8 juin
1788 par le curé du Petit-Paris, dans le pAtis
qai séparait sa paroisse de celle de St-Léger ; =
(ia Haute-), f., c''* de St-Jean-de-Unières.
Roirles (les), vill., c»* de Maté', » (les
Basses-), c»« de St-Martin-du-F.; — (les
Grandes, les Petites-), hh., C^^ de Lire,
Rois (les), e"« de Bourgneuf. — Le bor^
daige feu Jehan Leroy 1498. — Un hardaige
vulgairement appelé le hourdaige au Boy
1507. — X^ hordage des Boys en la paroisse
de Boumeu/'1532 (Pr. de Chai). —N'existe plus;
■=» b., c"« de CerniLsson, — Le vill. de Boys
1694 (Et.-C). — jLcs JRom (Gass.); « m'", c»«
de Neuoy.
Rolsaé» f., c»« de Brei7.— Bouasée (Gass.).
Bouassaia (Et.-M.). — JRoteee 1130 (Fonlev.,
Cariul., f. 730); « (le Bas-), f., c»« de Brain-
iurVAuthion. — Le lieu et closerie du
BoiS'Roincé 1736 (G 613, f. 66); - (le
Grand, le Petit-), ff., c»* de Daumeray, — En
est sieur Urbain de Meaulne, écuyer, 1624; «■
(le Haut-), ham., c"* de Brain-sur-VAuth. —
Ane. maison noble avec chapelle fondée le
29 mars 1684 par H« Math. Richard, huissier
audiencier en la Sénéchaussée d'Anjou.
Roland (....), de Beaufort, écrit le 18 avril
1767 à un correspondant inconnu, qu'il est en
train d'imprimer vn Traité d^ Agronomie et de
taille des arbres : — « Grâce à H. l'abbé Raa*
« geard, mon petit ouvrage est en état d'être
« exposé au grand jour. Voulez- vous bien lui en
« faire mes très humbles remerciements puisque
« la Société [d'Agriculture T] semble désirer qu'il
« paraisse sous mon nom... J'avais commencé
« a étendre. . . le dernier chapitre de la maladie
c des arbres et leurs remèdes Je me suis rappelé
« que le Jardinier solitaire avait traitté cette
« question. » — Je n'ai pu trouver ni l'ouvrage
ni le titre exai;t du livre, qui reste inconnu à la
Bibliothèque spéciale et si complète sur l'horti*
culture, réunie à Angers par André Leroy et au-
jourd'hui conservée par H. Loriol de Barny —
L'auteur doit être Charles- André R., avocat,
maire de Beaufort pendant 10 ans (1758-1768) et
mort le 29 novembre 1781 , âgé de 84 ans.
Titres Grille.— Denais, Notre-Dame de Beaufort, p. 311.
Roland (Armande), née Chédanne, de Ville-
bernicr près Sanmur, épouse divorcée de M. Ba-
reiron, directeur de l'enregistrement à Paris,
1795, et remariée à M. Roland, directeur de
l'enregistrement à Turin, a publié sous ce dernier
nom une série de romans, aujourd'hui bien oubliés.
Yves Besnard indique dans ses Mémoires Mss.
qu'il s'était chargé de les revoir et d'en négocier
l'impression avec les éditeurs de Paris. En voici
les titres : Palmira (Paris, 1801, 4 vol. in-12);
--Mélanie de Bostange (1807 et 2« édit., 1809,
3 vol. in-12); « Alexandra ou la Chaumière
russe (1806 et 1810, 3 vol.; 1824. 3* édit., 4 vol.
in-12) ; ^ Adalbert de Mongelaz (1810, 3 vol.
in-12) ; — Emilia ou la ferme des Apennins
(3 vol. in-12. 1812); — Lydia Stevil ou le Prû
sonnier français (1817, 3 vol. in-12); —La
Jeune Bostonienne (1820, 2 vol. in-12) ; — Fré-
dérique ou le Trésor de la famille (1824,
4 vol. in-12); — La Comtesse de Melcy ou le
Mariage de convenance (1824, 4 vol. in-12).—
Ce dernier ouvrage, quoique publié sous son
nom, est de son amie, Alida de Savignac.
Roland ^Jacques), sieur de Belesbat, 1615,
1630. a publié plusieurs ouvrages singuliers qui
ont pour titres : Orchitomologie ou Discours
de Vamputation des testicules (Saumur, 1615,
in-12); — Lanti-loimie ou contre -peste,
ceuvre chirurgique, qui traite des moyens
de préserver et de guérir chacun de la ma-
ladie pestilentieuse (Saumur, 1625, et Rouen,
1630, in-8o) ; •— Aglossostomographie ou des-
cription d^une bouche sans langue, laquelle
parle et faict naturellement toutes ses
autres fonctions (Saumur, pour Claude Girard
et Daniel de TErpinière, 1630, petit in-S» de
12 ff. et 79 p.). Ce dernier ouvrage a été traduit
en latin par Gh. Rayger et inséré dans ses Ephé-
ROM
— 3d0 —
mér. nat curiat., àèt. I, ano. 3 app. -^ Oo
trovTa en 1631 on Guillaume R., oiallre ehi-
niifieii, son fils, saos dovte, à Sanmitr.
R«lard« niits. né an Marais, e*« de Ver-
ffonneê, traverse une baode da territoire de
Noellet, pénètre en Armaillé et s'y jette dans la
Verzée ; — 1,900 met. de cours.
Rolkui4 {Joêeph), de Beaufort-en -Vallée,
maître chirurgien de robe longue de la Faculté
de Pari4, y meurt le 3 février 1739, âgé de 60 ans.
RolUui4 {Paul-Emile), né à Cholet le 15 jan-
vier 1815, fils de Henri R. et de Modeste-Louise
Lehou&, chef de bataillon au 0* d'infanterie de
ligne, fut atteint d'un coup de feu à l'épaule le
24 juin 1850, sur le champ de bataille de Soifé-
ri no, et mourut à Brescia le 8 juillet. Il avait
épousé la fille de M. Guérin de Neuvy, de Rocho-
fort-sur-Loire. V. le Maine-et-Loire des 8 et
15 juUlet 1850.
Rollandlére Oa)> c"« de Tiercé. —Ane. fief
et seigneurie, autrefois avec manoir dont il ne reste
|)lus trace, près la Bennerie. — En est sieur n. h.
Charles de la Roussière, mari de Marie du Breil,
1578, Chartes de la Roussière, mari de Jeanne de
la Tour, qui est inhumée à Brissac le 14 no-
vembre 1631, François Le Petit, écuyer, 1693, —
et les seigneurs de la Bennerie, après lui.
Rolléet faubourg de Brissac. — La fon-
taine de RoUée 1555. — X«es moulins de R.
1438. — L'e\isteoce y est constatée sans in ter
rnption depuis les premières années du xv« s. de
monlins à tan, puis à froment et à seigle, puis de
nouveau à tan depuis le xviii* s., sur l'Aubance.
Rolletf m'* à eau, c"« de la Chaussaire,
sur le Verret.
Rollet(l6), ruiss. ditautrement de la Planche-
de-Mozé, né sur la c<^« de Faye, dans l'Etang-
Neuf , au cœur de la forêt des Marchais, coule du
S. au N.> puis de l'E. à TO. en pénétrant sur
Mozé, reçoit à gauche le ruiss. de la Boderie,
passe sous la route nationale des Sables, pénètre
en Rochefort, en remontant vers N -0., reçoit à
droite le ruiss. de la Quarantaine, contourne
Piégu, la Roche-Moron, traverse le ham. de la
fiônarderie, qui lui donne souvent son nom,
franchit la route départementale n» 14, sous un
pont dont la tradition du pays attribue la cons-
truction première à Louis XI, et se jette dans le
Louet, à 1 kil. en amont de Rochefort; — 14 kil.
de cours.
Ronagne (la), canton de Montfaucon (10 kil.),'
arrond. de Cholet (11 kil.); - à 63 kil. d'An-
gers. — Jl?ccleeta de Romania iUfî (Gartul. de
St-Laon de Thouars, p. 5). — J^cclesta Sancti
Romani de Romania 1118 (ibid., p. 3). —
J?ccleeia Romagnie 1132 circa (Ibid., p. 10-11).
"Ecclesia de Romagne xiii« s. (Grand -Gautier,
p. 64). — Sur un haut plateau (108 met.), incliné
vers la Moine, — entre Roussay (4 kil.) et Saint-
André -de -la-M. (5 kil.) au N., la Séguinière
(6 kil. Il/H) au N. et à l'E., St-Ghristophe-du-
Bots (7 kil. 1/2) à l'E. et au S., le Longeron
(6 kil.) au S. et à l'O. et Torfou (9 kil.) à l'O.
La route départementale de Cholet à St-Jean-
de-Mout, traverse par le centre, de TE. à l'O.
ROM
(4,390 met), fonuBt n aafle vers S.4>. aa
sortir du bomg, entreeroîsée du S. an N. dans k
bourg par le cheoiii de grande eomamikatioa
du IÂ>ngeron à Beaupréan (3 kil. l/S) et formaDt
tout an sortir un angle vers S.-O.. au potulmème
où s'en détache vers N.-O. le chemin de grande
communication de Montfaueon (2 kil.).
La Moine forme la limite inlérieure TersN.-E,
depuis le confluent du ruiss. de la Bégaudière,
grossi du Pousset, qui limite ven TE. et S.-E .
jusqu'au confluent du miss, des Baibières, q«i
limite en partie vers N.-O. — Entre deux, y
affluent les ruiss., nés sur la commune, de TE-
tang-des-Landes et des Rues, grossi du misselet
de la Peltière. — Y passe le ruiss. de Bignon.
qui naît sur le Longeron dans un élang dessé-
ché, coule du S. au S.-0., passe au S. de la
Polonière et de l'Armandière, forme un instant
limite avec Torfou et se jette dans la Digue.
En dépendent les vill. et ham. da U Peltière
(9 mais., 46 hab.), de Beauséjour (5 m., 19 b ).
de l'Abbaye (3 mais., 90 hab.), du Bignon C3 m..
18 hab.), de la Bégaudière(3 mais.. 27 hab.}. de
la Rennssière (3 mais., 25 hab.), de la Grande-
Bonnière (3 mais.. 14 hab.), de la Gouronnière
(4 mais., 21 hab.), et 25 fermes on écarts dost
9 groupes de 2 maisons,— sans châteaux ni mai-
sons bourgeoises.
Superficie : 1,593 hectares, dont 35 en bois
. divisés en deux principaux massifs à la Bouterie
et à la PoloDière ; des taillis vers S. forment les
derniers restes de la forêt du Longeron, qui
couvrait au xvii* s. encore tout le pays.
Population : iiS feux, 575 hab. en 1720-1726
^ÎOO feux en 1789.— 7:^4 hab. en 1821.— «57 h.
en 1831. — 9i8 hab. en 1841. — i,080 hab. en
1851. — i,î68 hab. en 1861. — i,i83 hab. en
1861. —i,iSM hab. en 1872. — i, 279 hab. en 1876.
—en augmentation d'nn tiers depuis 40 ans. grice
an développement constant des progrès agricoles.
Le bourg (810 hab., 116 mais., 219 mén.\
comprend une partie antique, & maisons basse»
et pauvres, dont plusieurs datent du xti* et même
du XV* s. au N. de la route départementale et
jusque par delà l'église; — l'autre partie ah-
gnée le long de la route, en constructions mo-
destes mais d'aspect jeune et propre.
L'/rufustrîe du tissage du fil — et non plus,
depuis la crise de 1862, du tissage en coton —
pour Cholet occupe 3 maîtres et 350 hab., plus du
tiers ; — nombreux ouvriers maçons ; — l mou-
lin; — le reste de la population, près de U
moitié, tout agricole ; — commerce de bœufs et
de moutons engraissés dans les prairies de U
Moine ; — blés, pommes de terre, avoine, cotta,
lin en abondance ; — carrières de granit.
Six foires, créées par arrêté du 26 aoAt 1875.
le l*r vendredi de janvier, février, mars, avril,
mai et juin. — Marché tous les vendredis.
Chef-lieu de Perception pour les cooimunes
de la Romagne, le Longeron, Roussay, Saint-
André-de-la-M., St-Macaire et Torfou. — Fac-
teur-boîtier,
Mairie avec Ecole publique laïque de
garçons, dans une maison construite par la fa-
ROM
— 301 —
ROM
hrignepoor Finslallalion primitiYement d'une école
de filles et acquise par la commiine, aatorisée
J'ane ordonnance du 25 juin 1843, ~ agrandie
en ia55. ~ Ecole libre de filles (Sœurs de Tor-
foQ), avec Salle d'ost'le libre, fondée en 1846.
L'Eglise, dédiée à St Romain (succursale, 5 ni-
vdse an XIII), a été reconstruite en 1841 (archit.
Ferd. Lachèse), sans conserver rien de Tancienne.
L'intérieur, dans ces dernières années (1866-1867)
en a été décoré de peintures, œuvre de Dom Bou>
rigault, moine de Solesme, frère du curé, qui a
représenté au-dessus du portail le Christ légis-
lateur, sur les panneaux de la nef centrale les
Pères de VEglise grecque et de VEglise la-
tine; au plafond du chœur, le Triomphe des
Elus.
Le cimetière a été transféré en 1868 du centre
do vieux bourg sur le chemin de St-André-de-
ia-Harche.
Il n'existe, quoi qu'on en dise, aucun monu-
ment celtique sur le territoire. — La voie de
Moollaacon à Mortagne traversant du N.-O. au
S.-E., pénétrait au S. des Barbières et de l'Ab-
baye, au N. du Bois-Gharruau, entre la Bouterie
et le Petit-St-Laurent, longeait à la Bouterie,
V. ce mot, un établissement qu'on croit des pre-
miers temps gallo-romains; — et plus tard, à St-
Lauent, V. ce mot, un important prieuré dépen-
dant, comme l'église paroissiale, de l'abbaye
Augnstine de St-Laon de Thouars. On ignore la
date de ces deux fondations.
Une biiile da 29 août 1118 confirme l'église
paroissiale aux religieux de St-Laon et l'abbaye
de Lnçon leur en céda vers 1132 la part qu'elle
lepait depuis la fih du xi« s. de la libéralité du
seigneur de Hontfaucon. Un prieuré-cure y fut
éubii pour le desservir, dont les bâtiments
farent construits vers 1250. Les revenus en étaient
à peu près épuisés au xvii* s. et d'un tiers infé-
rieurs à ceux de St-Laurent. — Les registres en
sont détruits. — On connaît comme Prieurs-
Curés : René Hullin, août 1613, octobre 1614.
- Et. Jouineau, février 1617. — Claude Ber-
lin, septembre 1640, 1648. — René Pasquereau,
1668. t le 16 octobre 1680. Agé de 62 ans. —
iean Gourand, 1679. — Anl. Cholet, 1682,
1691. — Pierre Sire, 1698, qu'on trouve mort le
2 mars 1705 sur un chemin, où il gisait depuis
^is jours. — Ant. Cholet, de nouveau en 1706,
qui se retire en 1727 à Montreuil-Bellay et y
menrt le 21 septembre 1729, âgé de 72 ans. —
i^q. Afosson, 1711, f à Angers le 27 décembre
1719. - F. Poncet, 1724, f le 9 novembre 1734.
- YvesOean ArchamhauU de la Noue, 19 dé-
cembre 1734, t le 26 mars 1776, âgé de 82 ans.
- Claude-Louis Archamhault, mars 1776,
qnt resta dans le pays durant la guerre et reprit
sa cure en 1802.
La paroisse, une des plus petites de la Géné-
ratité de Tours et qui comptait à peine 15 ou 16
«ûétairies, se trouvait « en pays de marche de
* Poitou, Anjou et Bretagne », exempte de toutes
tulles, bans et arrière-bans, et de salages, mais
Ht suite en proie au passage des gabeloux et
^^ faux saukiers. — Elle faisait partie de la
baronnie de Hontfaucon et dépendait de l'Evéché
de Poitiers jusqu'en 1317, de HaiUezais jusqu'en
1648, et plus tard de la Rochelle, — du Doyenné
de St-Laurent-sur-Sèvre , de l'Election et des
Aide^de Mon treuil-Bellay, de la Sénéchaussée
et du Présidial d'Angers, du District en 1788-1790
de Gholet, et fut le centre jusqu'en l'an X d'un can-
ton.—Le tiers du terrain y restait encore inculte
en landes et bruyères. — Les mendiants y abon-
daient en 1789. — Son Cahier de doléances ré-
clame l'emploi d'une partie des revenus des bé-
néficiers à l'entretien d'écoles gratuites.
Maires : Albert, démissionnaire en l'an XIII.
— Franc. Braud, 24 vendémiaire an XIII. —
Pierre Birot, 25 mai 1821. — Pierre Norman-
din, 1835. — Isaac Durand, octobre 1843. —
Armand Dents, 14 juillet 1850, instaUé le
18 août. — Birot, 1865. — Tijou, 1870, en
fonctions, 1877.
Arch. dsM.-et-L. B Cahiert; G 106. f. 305; G 192. —
NoUce Mm. de M. Spal. — Notes Mas. de M. BontiUier de
St-André.— Arch. miin. d'Angers GG 125 et de Montredl-B.
Et.>G. — BibL de l'Ee. det Ch., 1875, p. 431.— Congre»
areh, de iSU, p. 56. — Pour lei localités, voir la Boute-
rie, le Petit^St-Laurent, Beaumtmt, la Barbière, Boû»
Chorruau, etc.
Romagpie (la Grande, la Petite-), domaine
avec mo<* b. et f., c'« de Villemoisant, entouré
de fermes et de beaux bois. Il appartenait autre-
fois à l'abbaye et en particulier à la cure de St-
Georges-sur-Loire et fut vendu nal^ le 17 mars
1791 ; — aujourd'hui à H. de Margadel.
Romain {René), sieur de la Possonnière, fils
de René R. , sieur du Perray, et de Catherine Du-
port, né à Angers le 25 novembre 1691 , échevin
le l«r mai 1723, conseiller échevin perpétuel le
19 mars 1726, fut nommé maire par le roile 14 avril
et installé le 1«' mai 1743-1744 et continué en
mai 1745-1747. — Dans les derniers mois de ce
second mairat, la ville fit abattre deux maisons
vis-à-vis l'ancienne porte Girard et former une
petite place qui garde encore le nom de Place
Romain, comme on appelait Mail JRomatn le
mail des fossés, depuis la porte Neuve jusqu'à la
porte St-Michel , qu'il avait fait planter et border d'un
mur en 1747.— Son jeton en argent, frappé au sortir
de charge, porte émargent à Vaigle à S têtes
éployée de sable, et au revers un Romain portant
Taigle et appuyé sur un bouclier, avec la devise :
Romanis decus unde fuit, qui rappelle l'origine
municipale de la noblesse de la famille. «^ (JRené-
Marie), fils du précédent, né en 1725 à Angers,
capitaine au régiment d'Anjou, fut arrêté par
mesure de sûreté générale le 8 octobre 1793 et
conduit de prison en prison à Chartres, où il
resta détenu 7 mois dans le couvent des Jaco-
bins. Il était parvenu à y organiser une filature
de cotons, fils et laines, où 200 femmes prison-
nières travaillaient et gagnaient leur vie. —
Rendu à la liberté le 2 brumaire an III, il est
mort à Savennières le 15 avril 1812. » {Félix,
comte de), fils du précédent, né à Angers le
15 juin 1766, élève d'artillerie le l*' septembre
1782, lieutenant en second surnuméraire le
6 septembre 1785, capitaine en second le 25
juillet 1791 dans la compagnie où servait comme
ROM
— 303 —
ROBt
lieutenant Napoléon Bonaparte, refa^a le ser-
ment à la constitution et émigra snr Wonns, où
le prince de Gondé lui donna un brevet de four-
rier dans la compagnie des officiers d'artillerie.
Il ne rentra en 1801 qu'après avoir fait foutes
les campagnes de l'armée d?s princes. A peine
de retour en Anjou, il épousait à Poitiers, le
13 janvier 1802, Anne-Amélie-Dominique du
Ghilleau, transformait son manoir antique et réé-
difiait la chapelle de la Possonnière pour y faire
créer une succursale. Aux Cent- Jours, il prit rang
dans l'insurrection Vendéenne, avec le grade de
major général de l'armée d'Anjou, sous les ordres
de d'Autichamp. — Nommé, après la Restaura-
tion, membre de la commission des secours aux
Vendéens de la grande guerre, il eut l'honneur
de présenter les survivants le 2S juin 1828 à la
duchesse d'Angoulème, lors de son passage à St-
Florent. Il était retraité comme chef de bataillon et
c'est au souvenir personnel de Louis XVIII et du
comte d'Artois, qu'il dut sa nomination de colo-
nel d'artillerie (l^' février 1816), d'inspecteur géné-
ral des gardes nationales du Département (16 mars
1817) et son titre de comte (24 mai 1824), dont les
lettres patentes rappellent avec ses services ceux
de son beau-père, le comte du Ghilleau, tué au
combat d'OberkamIach. MôIé de nouveau à l'in-
surrection Vendéenne de 1832 et réduit à quitter
la France, il parcourut avec son fils l'Allemagne
et la Suisse. — Il est mort à Angers le 8 mars
1858, âgé de 92 ans. Lui-même a raconté ses im«
pressions de jeunesse dans ses Souvenirs d'un
Officier rot/aliate^ contenant son entrée au
service, ses voyages en Corse et en Italie,
son émigration, ses campagnes à V armée de
Condé et ceUe de 18i5, dans la Vendée, par
H. de R. .., ancien colonel d'artillerie (Paris,
în-8», t. MI, Egron, 1824; t. III, 1829, Pihan de
Laforèt), ouvrage dédié par l'auteur à son fils
et écrit, comme il l'annonce, uniquement pour ses
enfants. La II* partie du t. III porte une pagi-
nation particulière avec le titre de Récit de
quelques faits concernant la guerre de la
Vendée, relatifs seulement aux habitants
de V Anjou qui y prirent part, etc. (248 p.).
On y trouve joint d'ordinaire un Appendice aux
Souvenirs d'un Officier royaliste (Angers, G.
Pignet, 1849, in-8» de 63 p.).
Areh. de U.-H-L, Série B 884S— «t L.— D« Quatrabarties,
Notice ntr le comte de Bomain, dans tVnion de VOueet,
■Tec tirage à pari (in -19 de S4 p., Angera, Laine, 1858). —
D*Autieliamp, Mém, tur la guerre de Vendée (1815, in-8*,
p. 143). — Th. Anne, Hi$t. de tOrdre de Sl-Louit, t. III,
p. 54. — Quéraid, Stmerch. Utt., t. Il, p. 1896. — WaUh,
Jielat, de voyage, p. 80.
RomalBe (la), m»" b., c"* de laMeignanne,
~ Le lieu et appartenence de Romaine 1540
(G 106, f. 85). — Rommaigne 1563 (E 109).
— Romagne xvii-xviii* s. (El.-M.). — Relevait
de Bécon et appartenait en 1540 à n. h. Robert
de Chazé, en 1563 a sa veuve Jeanne Grespin, en
1698 à n. h. Et. Erreau, avocat, en 1729 à n. h.
Pierre Errean, qui épeusa le 25 octobre à Bourg-
d'Iré Anne HulUn de la Gondre.
RonuiBerie (la), f., c>« de Contigné. —
Abc. maison noble avec cour enclose et portail.
flanquée d'une demi-tourelle. — En est sieur
Gabriel de Pontoise, V. ce nom, 1552, conseiller
et médecin ordin. du roi et du dauphin ; — René
de Pont. 1580, mari de Françoise Sallais ; — Mar-
quis de Pontoise 1630. Sa femme, Marie de Billoo.
abjura le protestantisme à Angers le 20 mars 1635.
Romanerie (la), chat et f., c"* de Saint-
Barthélémy, — Ane. fief et seigneurie avec
manoir, pièce d'eau, parc, et chapelle. — En est
sieur Gharles Trochon 1594, Rob. Thévin 1605.
Nie. Louet, écuyer, sur qui la terre est vendoe
judiciairement à Gharles Louet, écuyer, sieur de
Ghauvon, le 21 juillet 1697 (H .-D. B 82) ; — René-Nic.
Louet, marié le 17 décembre 1725 avec Marie-
Adélaïde de Gheverue et mort le 13 août 1772, —
et la famille encore jusqu'à la Révolution. — Le
logis sans caractère a été rebâti en 1804; les
servitudes, formant double aile, sont datées i757
au montant d'une porte. — Dans la salle à man-
ger se conservent trois portraits au pastel de
M™* Louet et des deux Louet morts à Quiberoo.
dont un vêtu en officier ; dans le salon, la plaque
de cheminée est aux armes des Boylesve et des
Lechat. — La chapelle, empruntée sur les servi-
tudes, porte sur l'autel un rétable de PhiL de
Ghampagne, et le Saint Augustin en extase,
de Grayer, copies de M. de Ghemellier; — sur
une dalle, une inscription en rappelle la dédi-
cace à saint Joseph le 29 octobre 1832. « par
« R. L. S. Louet pour le repos de l'âme de mes-
« sire Jean-Jos., comte de Diensie, son époux.
« décédé à la Romanerie le 21 juillet 1830 >, avec
l'écusson d'azur à 3 coquilles cfor «fui est de
Louet et d*argent au lion de gueules passant
en bande sur un tronc écoté de . . . oecontpa-
gné de 3 étoiles, S en chef, i en pointe, qui
est de Dieusie, avec couronne de comte, rinceani
de feuillage, croix de St-Louis ; — dans la cour,
une grande plaque de cheminée partie de ...
à 3 trèfles fteti et partie de ... à 5 roses de
gueules 2, 2 et i en sautoir.
Romans (les) , f . , c»« de St-JErtlatre>St*F2or.
— Sur la voie romaine, vis-à-vis Terrefort et le
Marsolean. -^ Ane. maison noble avec colombier
et hautes et basses cours encloses ; — acquise
vers 1660 par Pierre Bizard, avocat à Saumnr, et
passée à son gendre Franc. Ragonneau, éla i
Richelieu, 1663. — Il y a été découvert une
grotte antique et des sépultures gallo-romaines.
Romans {Charles, baron de), né le 22 oc-
tobre 1771 au château de Flines en Martignê-B.,
entra au service en mai 1788 dans le régiment ds
fieauvaisis, émigra en juillet 1791 à l'armée de
Gondé et ne revint en France après le 18 fructidor
que pour se réunir à la division des Chouans de
son parent, M. de Rochecote, dans le Maine. Il
fut nommé maire de Martigné-B. le 15 avril 1813
et en remplit les fonctions, — sauf llnterrupiion
des Gent-Jours, où il fut blessé au combat de
Trémentines, dans l'état-major de d'Autichamp,
Y. Ganuel, Mém. sur la Vendée, p. 2U2, •—
jusqu'à sa mort le 6 février 1830. Il était membre
du Gonseil général depuis le 30 septembre 1814
Rombot» cl., c** de Cherré.
Romegoa (••••)» ^^ ^ Angers, où son nom
RON
— 303 —
RON
est absoiimieiit inconnn» a pablié ane Epîtrt à
S, M. VEmpereur de Ruasie (Paris, 1820,
io-S» de 4 p.) ; — Ulysse et Pénélope, tragédie
en cinq actes (Paris, 1823, iD-8o).
B^mery (François), médecin de Tabbesse
de Fontevraad, 1551.
RomfMrtf maison dans le bourg de la
Pouèze, à Pierre-Charles deTerves 1788. V. Ra-
mefort.
Jl««»l«an. -— V. la Dromière.
Romler {Raphaël), docteur en médecine,
reça en la faculté de Montpellier en 1511, était
originaire d'Avignon. Le roi Henri II lui accorda
en 1519 des lettres de natnralilé. II vivait à Sau-
mnr en 1529, 1541, marié à Jeanne Regnault. =»
{François), sieur de la Hotte-Guenet, leur fils,
reçu docteur «médecin en la faculté d'Angers le
13aûùt 1562(026), —quoiqu'il porte déjà ce titre
dans des actes de 1560, — mari de Jeanne de St-
Deois, lègue par son testament d'août 1583
diverses rentes aux Jacobins d'Angers.
Homme» nom anc. du miss, de la Chaussée*
Hue,
Rompmre (la), cl., e"* de Chantoceaux, an
passage d'une ancienne boire supprimée; » ham.,
c* de St'Lanibert'des* Levées, sur le point
où la Loire en 1481 rompit la levée et emporta
8 maisons.
BtMe (la), f., c"« de Châteauneuf. — En
osl sieur Julien de la Gbauvière 1602. Dans un
pré en dépendant naît une fontaine incrustante.
lloncer«y (le), abbaye, V. 1. 1, p. 69.
Roneeray (le), f., c"* de Beausse ; » ham.,
c"« de Bouchemaine» — Anc. maison noble
avec jardin, verger, haute fulaie et chapelle où Ton
voit célébrer encore un mariage en 1735; — ap-
parleDait à la famille Bernard aux .xvii-xviii« s.
et fut vendue par Cath.- Virginie Bernard, pension-
naire à la Fidélité d'Angers, à Franc. Gandin
Daplessis le 27 juillet 1767 ; — aujourd'hui trans-
formée en beau château moderne à M. C^m. Ba-
ranger; — f., e»« de Bourgneuf; — cl., c»« de
Cantenay-Ép , domaine de l'abb. du Ronceray,
vendu nat' le 13 janvier 1791 ; » ham., c"« de
Durtal; — f., c»« de la Jumellièrei — c»«
de NoelleL — Tenementum quod vocatur
le Ronceray in parochia de Noelleto 1244
(D. Houss. 2930); « ham., c"« de Si- Laurent-
de-îa-Pl — Le Rouzeray xvii* s. — Anc.
maisoD noble qui donnait le droit de présenter à
la chapelle Sainte-Barbe en l'église paroissiale.
~ En est dame Jacquioe Jubin, veuve de n. h.
Henri Drouet, qui le donne à son fils Henri D.
en le mariant, 1690; «- (le Bas-), ham., c»« de
Bouchemaine, — V. Zc Roseray.
RoBccrte (la), f., c»« de Daumeray,
Rouées (les), f., c"« d'Allençon.
Roseiére (la), t., c»« & Angers S.-O.
Roaeléres Qes), f., c»« de Cuon,
RoBeières (les), prés et m*", c»« de la
BohalU,^ vill., c" des PontS'de-Cé.
Roii4ardl, m'»» à vent et à eau, c»« de
GréBillé. — Le moulin de R. 1353. — Les
moulins à eau et à vent de B. 1538 (Tit. du
Pimpéan). — Le doit de Rondart 1531
(E 456). — Acquis le 6 mai 1548 de Louis Saa-
cereau par René de Beauvau, sieur du Pimpéan.
Ronde (la), miss., né sur la c"* d'Angers,
à la Fontaine, route des Ponts-de-Gé, coule de
l'E. à l'O., puis se recourbe du N. au S. en tra-
versant la c^** de Ste-Gemmes pour se jeter dans
la Loire au débouché du canal de l'Authion ; -^
a pour affluent le miss, du Grand-Vernusson ; —
4,800 met. de cours; — f., c"« de Contigné, —
jLe lieu appelé le Tay alias la R, 1404. —
Les maisons, jardins, estraige et terres
appelé le Tay autrement la R. 1552. ^ Anc.
dépendance de la seigneurie du Vivier; » f.,
c>« de Grésillé. — La Ronde 1531 (E 456). —
A Julien Guérin en 1650, mari de Renée Bon
neau ; » h., c"« de Vioy, un peu à l'écart et à
ro. du carrefour de ce nom, centre d*un canton
tout renouvelé par le percement de pituieurs
chemins et l'établissement espéré d'une gare de
chemin de fer. — Anc. fief et seigneurie dont
le manoir et la chapelle datent des xvii-xviii* s.,
avec doubles Incarnes et enclos de murailles,
qui dominent les prés dits Marais-de-la»
Ronde, compris entre le lit et une boire de
l'Authion. — En est sieur n. h. Conrad De-
Ihommeau 1555, 1564, Phil. D. 1611, mari
d'Anne Esperon, 1620, 1635. Jean Poitras de
la Hiltiéro 1694; — Jean-Jacques Haupassant
1812; — aujourd'hui à M»« veuve Robert, par
héritage de M"'^ Laborie, née Haupassant; «■
(la Basse-), ham., c"« de Chemellier; » (la
Grande-), domaine, c^ de Pontigné, — vendu
nat^ le 17* jour du 2« mois de l'an II sur les
Hospitalières de Baugé ; — (la Haute-), ham., c>>«
de Chemellier. — Tout auprès on a rencontré
de nombreuses sépultures creusées en forme
d'œufs dans le tuffeau, et des dépôts d'ossements ;
— (la Petite-), f., c»« de Pontigné,
Rondeau, f., c>« de la Séguinière,
Rondelle (la), f., c"« de St-Georges-du-P,'
delà G. ^ La Boutinerie alias la Petite-
Arondelle 1414. — L* hôtel, aireau, maison,
étage, loges et vergers du lieu de VAron*
délie 1530 (E 469). — La Rondelle (Gass.). —
La met, des Arondelles 1780 (E 468). — Ires
Arundelles (Gad.). — L'Hirondelle 1831
{Journ, de M. -et-IiOtre).— Appartenait à Louis
Binet 1703, à Cesbron-Lamotte, de Jallais, 1780. --
Tout auprèi, dans le bois du Fouy, un combat y
fut livré le 4 novembre 1831 entre un détache-
ment de grenadiers et une bande de chouans
commandés par H. de Caqueray qui y fut pris,
y. le Journal de Maine-et-L, des 6 et 9 no-
vembre 1831 ; — y natt auprès un ruisseau qui
en prend le nom, coule de l'O. à l'E., limite
au N. la c"« de St-Georges sur tout son parcours
avec Ghemillé et se jette dans THiréme au-dessus
du moulin de l'Epinay ; — 3,000 met. de cours.
RondeUlére (la), t., e»« de Fougère. — La
Raudellière (Et.-M.); -> f., c"* de Noellet;
« f., c"* de Pontigné, — Ane. domaine dont
furent démembrées vers 1580 les terres qui cons-
tituèrent le fief et le domaine de Grésillon. — En
est sieur n. h. Julien Lebigot 1590, sa veuve
Angélique Bellet, 1634, qui le relevaient du fief
ROQ
— 304 —
ROS
des Rosiers; — donne son nom à un miss, né
sur la c»« à reitrémité N.-E., qui coule de l'E. à
rO. en formant limite, passe à la Motte, dont il
avivait les donves, à la RondeUère, et un peu an-
dessous de Grésillon se jette, grossi à gauche de
la Vieille-Coulée, dans le ruiss. de l'Altrée. — On
l'appelle aussi à tort ruiss. des Capucins ; —
300 met. de cours; — f., c^* du Tremblay.
Ronderle (la), f., c"* do Morannes.
Rondlére (la), f., c"* de Louvaines. —
Appart. à Lemarié de l'Epinay 1752 (E 518) ; -
f., c»« de Pruillé; - c»« de Chênekutte, V. SU
Jean.
Rondléres (les Grandes-), f., C* de Fayei
— (les Petites-), f., €"• de Thouarcé.
Rondlnlère (la), f., c"* de Chantocé. »En
est sieur i. Dubonchet 1656 ; « f., c"^ de Loire.
Roadtvelle* cl., c"* de Louerre, en ruines.
Rond-Point (le), f., c^* de Feneu. — Le
Point'Rond (Affiches, 1877).
Rondmy (le), ham., c>>* de St-Paul-du-B,
— 1res deux tenements du R. 1480 (Arch. des
Landes-Buget).
Rontardlère (la), f., c"« de Cholet. —
L'kostel, lieu et domaine, hois et garennes
de la R. 1540 (G 105, f. 220). — Ane. fief et
maison noble relevant de Cholet ; — dont est sieur
n. h. Louis de Cieiïay 1540, par sa iemme Renée
Dolbeau, — Franc. Colasseau 1572, qui le vend
le 5 octobre 1572 à Renée Du Cazeau. — Il y
existait une petite chapelle ou arceau avec statue
de St Jean. — La légende prétend qu'elle remplace
un ancien couvent, — et que non loin de là, vers
la Sulpicière, une bataille terrible y aurait été
livrée aux Normands.
Ronipére (la), ham., c^* de Botz; — f., c<^«
de Champigné; «- chat., c'*^ de Juigné-Béné,
quoique attenant au bourg de Hontreuil-Belfroi.
— Ane. maison noble appart. au xv* s. à la
famille de Quatrebarbes; — Marie, fille de Jean
de Q., l'apporta à Pierre de Chazé vers 1490. —
En est sieur Jacq. Gohier, par acquêt, 1547, n. h.
Henri Gaudouin, mari de Math. Gohier, 1705 ; ^
Marie Gaudouin, veuve de Franc. Renou, 1756 ;
— aig., par acquêt de M. Collet, à M. Passe, qui
a fait reconstruire l'habitation (archit. Roques),
au milieu de jolies plantations d'arbustes et de
fleurs, égayées d'une petite pièce d'eau ; — f.,
c"* de Sceaux.
Roparderie (la), f., c"« de Montjean.
Roplon» ham., c<^ des Verchers, — deman-
dait en 1864 sa réunion à Goncourson.
Roptiére (la)» ham., c"* de Chaudron.
Roqaépine» cl., c^'* d'Angers N.-O., sur la
rive gaucho de l'étang St-Nicolas. Elle tient son
nom du roc schisteux d'alentour, exploité en
longues épines de pierre pour tuteurs. — On
l'appelle aussi populairement les Allumettes,
parce qu'il y a existé une fabrique incendiée
vers 1860, — on to Maison-du-Dimanche,
parce qu'on la prétend rebâtie par un journalier
qui ne pouvait disposer que de son dimanche. —
Un cbevaUer pourtant de ce nom était inhumé à la
Haie-aux-Bons-Hommes et représenté en courte
jaquette de mailles, l'épée au c6té, sur la dalle
de son tombeau, qui a été employée an trottoir
d'une maison de la me Bourgeoise, à Angers.
Roqnefionris, m*', c<>« de Nueil, sur k
Layon.
Roqaet* f., c^* de Barcuié; — donne son
nom à un ruiss. dit aussi de la Fontaine-
Secrète, qui, né sur la c"*, se jette dans le
Rodiveau ; — a pour affluent le miss, de la Beu-
verie ; « f., c''* de Beaucouzé. — Domaine, avec
maison de maître, aux xvi-xvii* s. de la famille
Lepelletier et, par alliance des Lemarié ; — ea
est sieur n. h. Charles MarsolUer, président aa
présidial de la Flèche, mari de Perrioe Lemarié,
dont les enfants le vendirent en 1651 i Guyonne
Delaroehe, veuve de Toussaint Hardy, maître o^
fèvre; — Pierre Besnard, peintre, Y. ce nom^ l'ac-
quiert le 12 juillet 1687; — appart. en 1741 à
J. B. Mézeray, bourgeois d'Angers.
Rorale (la), f ., c"* de Neuvy. — La Leho-
raie (Gass.). — La Rébaraie (Et.-M.).
Rorgon» — Rorgo, Rortgo, — fils de GauliD
et d'Adeltrude , mari de Bilechilde, prend le
titre de comte dans une charte de l'abbaye de St-
Maur du U' mars 839. Il était eonsin de l'abbé
Gausbert, et son fils Gauslin y avait pris rhabïL
— Une autre charte du même Cartulaim (1036},
le qualifie de noble et très-riche personnage, à
qui l'abbaye devait sa reconstraction complète. H
possédait dans le Poitou un des fiscs royaux, le
Bois, Boscus, —et dans la Bretagne le vasie
domaine de Brennoven (BoUand, janvier, i U.
p. 336). — C'est le même sans ancun douie que
le comte du Mans de ce nom.
Rortay (le Grand, le Petit-), ff., e^ de la
Poitevtntère, dans la paroisse de Notre-Dame-
des-Mauges. — G. <2e Roorte 1195 (GartnL de
Chemillé, ch. 78). — Siméon de Roorte IttS
(Ib., ch. 155). — En est sieur Ch. Griffon 1704.
Rorthe (la). c»« de Mélay. — G. de Roorta
1080-1096 (H StNic, Montr.-B., I, f. 16).~Aii€.
fief avec « hostel. grande brosse, bois, garenne,
« étang » et moulin dit dès le xvi* s du Cerisier,
nom qu'il conserve encore. Les étagers, à dis-
tance d'une lieue, étaient tenus d'y venir moudre.^
Appart. en 1535 au seigneur de Chemillé par hé-
ritage de Raoul de Beaumont (Aveu de CbeiikiUe<.
RoselUet fille de Garnier et de Tescende,
femme du comte Foulques le Roux, V. ce nom.
Rose (la), cl., c"« dé Miré; » c"« de
Longue, anc. auberge, en aval du m*" de la Ville.
Rosé, f., c"« d'Avrillé. — La chapelle de
Rouzée 1665 (Et.-C.) ; — vill., c"« de Braia<
sur-VAuth. — Le Rosay 1558, — Roissi
XVII* s. (Et.-C.). — Le Rouzay au Mirouer
1623, — Le Rouzay xvii< s., — I.e grand, le
petit R. (Cass.). — En est sieur Pierre Frogier,
par acquêt sur P. Bouju, 1552, Charles de ¥er, de
qui l'acquiert le 5 mai 1623 Jean Pasqueraie,
avocat, — n. h. Et. Pasqueraie, ancien frenetier
du Grenier d'Angers, 1658, Fr.-Ch. Maunotr, anc
capitaine du régiment Lyonnais -infanterie, 1784.
Rosé (le), f., c"« de Feneu. — Les R.
(Et.-M. et Cass.). — La terre de Rosaix 1540
(C 106, f. 121). -^ Le lieu seigneurial des
Rouzais 1616 (Et.-C). — Les Rozai» ;UiO.
ROS
— 308 —
ROS
comprenant an manoir déjà ancien an xti* s.,
deux métairies et deux closeries et relevant de
Saoïré. — En est sieur n. h. Jacq. Hamelin 1540,
n. h. Fr. Lévesqne 1601, René Leclerc de Saatré
16M; — f., c*« da Vaudtlenay, — Rozay,
Rosaay XTii* s. (Et-G. St-Cyr). — C'était au
XI* 8. nn centre assez important pour avoir ane
église, dédiée à St Jean, eccleaia Sti Johannis
de Routo, que Guy de la Prée ? de Parafa,
chevalier, donna pour moitié à l'abbaye de St-
Florent de Saumur (Liv. Noir, f. 119). — La
mention s'en retrouve dans les bulles du
siècle suivant, ecclesia de Linaio cum capeîla
de Roteto, comme une sorte de succursale ou
fillette de la paroisse, dont je ne trouve plus
souvenir à partir du xiv" s. — La terre forme un
fief, avec manoir noble et chapelle dont les vitraux
portaient un écusson écartelé à droite de trois
chevrons brisés^ à gauche de trois merlettes,
comme le banc seigneurial dans l'église parois-
siale. — En est sieur n. h. Philippe Malivemé,
séoéchal de Saumur, 1637, 1649, — Marguerite
BlacTod 1657, René-Luc Gibot. mari d'Elis.
Lehasele, 1741. Luc-René Gibot 1789, sur qui la
lerre est vendae nat^ le SI fructidor an IV ; —
!.. c"« de Villedieu, avec étang, desséché dès le
xvni» s.
Roaé {Guillaume-Françoia), originaire de
Paris, ittaché en 1769 à la Psallette de la cathé-
drale d'Angers, fat nommé le 15 mai 1793 du
Comité de surveillance révolationnaire. Il avait
acquis à la mort du chanoine Poulain de la Fo-
rétrie son cabinet d'histoire naturelle et d'anti-
quités, remarquable pour l'époque. — Il ne faut
pas le confondre avec Nicolas Rozé, prêtre du
diocèse de Chàlons-sur-Saône, qui fut appelé à la
direction de la Psallette d'Angers le l«r juin 1770,
congédié sans raison connue le 24 octobre 1772,
réiutégrô le 29 janvier 1773 et que sa réputation
fit appeler en 1775 à Paris, où il est mort en 1819.
Rosean (le), f., c"* de Chavagnes-les-E. ;
» cL, c°« du jF'utZet; ~ en 1719 à René Haut-
bert, cnré du Fnilet.
Rosée (la), c"« de ChalonneS'$ur»L, — JLo
fontaine de Rouaée 1545 (E 645).
Roselliére ^a), f., c»* de Brion, dite la
Rosellière-leS'Douves. — Ancien domaine des
Hospitalières de Rangé, vendu nat* le 7 mars 1793,
aotrefois avec vieux logis et curieuse cheminée du
XVI* s., récemment démolis; « m*»", c"« et dans le
honrg de Brion, vis-à-vis Rlonines. — La Ro-
idlière-les- Caves, i cause de ses caves im-
menses. — Ancien logis seigneurial du xvi* s.
arec jolis pignons fieuronnés, accostés d'animaux
accroupis, et fenêtres à meneaux de pierre, le
rebord supérieur aiguisé légèrement en fines ac-
colades; — appartenait au zvii« s. à la famille
de Charnières, -- à Louis de Gh. 1658, — Gabr.
de Gh. 1659, 1670, mari de Marie de Champagne,
— Jean-Louis de Charnières, marié le 9 février
1682 avec Héiène-Perrine Parage, — Lucrèce de
Charnières 1719, — et vers le milieu du xviii» s.
fat réuni au domaine des Haies, dont il dépend
fincore.
Roaeray (le Petit, le Grand-)f m»» et f., c»«
m
de Beaufort. — Le Ronceray, — le Rou-
zeray zvii* s. (Et.-C). ~ En est sieur n. h.
Jacq. Dumesnil 1619; — sa veuve Guyonne
Delaunay 1626. — V. le Ronceray.
Roserie (la), f., e"* de Louvaines, — La
Rouserie 1540 (C 105, f. 268); » f., c»' de
Montjean,
Rosier (le), cl., c»« d'Angers E. ; — cl., c»«
de Charcé.
Rosière (la), f., c»« de Jarzé, — Roaeria
de Parvo Bosco 1291 (Chaloché, t. I, f. 29). —
La Rouxière en Jarzé 1440, — La Rouzière
144«, 1477 (Ib.). — Dans la forôt du Petit-Bois.
— En est sieur Jean Lemoine, 1444, par acquêt
de Jean Boivin, n. h. Jean Tahureau 1477, n. h.
Et. Garnier, président au Grenier à sel de Candé,
1635, 1643, qui la relevaient de Chaloché; « f.,
c"« de St-Quentin-en-Mauges,
Rosiers (les), c*^ N.-O.' et arrond. de Sau-
mur (17 kll.) ; — à 31 kil. d'Angers. — JRosers
(Th. de) 1240 (H.-D. B 188). — Ecclesia
Beatœ Mariœ de Yalleia 1267 (Mss. 636). —
Nostre-Dame des Rousiers 1368 (H St-Aubin,
Aumôn., I, 23). — Parochia de Rosariis 1378
(Ibid ,1,6).— Rector de Rosariis 1419 (D 9).
— Les Rouzières 1617 (St-Jean-des-M. Et.-C).
— Les Rosiers-sur- Loire (Postes). — Ce nom
rappelle non des rosiers imaginaires, mais les
ronces qui couvraient autrefois le pays tout en
taillis. — Sur la levée de la rive droite de la Loire,
entre la Hénitré (7 kil.) au N. et au N.-O., Beau-
fort, au N.-E., Longue (10 kil.) et Saint-Clément-
des-Levées (3 kil. 1/2) à l'E.
L'Authion forme la limite iotérietiire vers E.
et N.-E., — et la Loire, tout du long vers S. et S.-O.
dépendant pour moitié du territoire, qu'elle
sépare des communes riveraines de Gennes et du
Toureil. Un double pont suspendu, à péage, cons-
truit par autorisation du 27 juillet 1839, livré en
1842, relie directement les deux bourgs de Gennes
et des Rosiers.
Le long de la Loire et bordant presque partout
la rive, circule la grande levée, avec quai cons-
truit de 1850 à 1855 au-devant du bourg. En part
vers N. le chemin de grande communication de
Sablé, d'où, à 1 kil., se déUche vers l'E. le che-
min de grande communication du Lude, l'un et
l'autre franchissant à distance l'Authion sur un
pont de pierre. Us encadrent, à 1 ,700 met. du bourg,
la station de la voie ferrée d'Orléans à Nantes, qui
monte du S.-E. au N.-O. sur une étendue de 6 kil.
En dépendent les vill. et ham. du Sablon
(78 mais., 260 hab.), de Villeneuve (17 m., 66 h.),
de la Vieille-Poste (13 mais., 35 hab.), du Mottay
(5 mais., 20 hab.), de Ghandoiseau (3 m., 14 h.),
de la Gttignairie (4 mais., 13 hab.), du Cadran
(3 mais., 14 hab.), de Honcoltier (19 mais.,
70 hab.)i de la Poste (3 mais., 12 hab.)» des
Loges (12 mais., 32 hab.), de la Motte-Maillet
(5 mais., 24 hab.), des Boires ^12 mais., 39 h.),
de la Prée ((5 mais., 12 hab.), du Clairet (18 m.,
68 hab.), de Champillon (11 mais , 32 hab), de
la Blairie (7 m., 31 h.), des Iletles (18 m., 52 h.),
du Grand-Clos (4 mais., 12 h.), de la Forêt (9 m.,
41 hab.), de Porteaux (15 mais., 71 hab.), du
ROS
— 306 —
nos
Prieuré (3 mais., 12 hab.). de la Maison-Neuve
(3 mais., 12 hab.)» de la Chaîne (4 mais., 10 h.),
de Pontforêt (12 mais., 32 hab.), du Petit-Bois
(20 mais., 76 hab.), du Piroir (9 mais., 27 hab.),
du Bas-Moul (4 mais , 17 hab.), de la Boire-au-
Ladre (3 mais., 6 hab.), de la Ghalouserie (7 m.,
24 hab.). des Postes (4 mais., 15 hab.), des Va-
rennes (3 mais., 11 hab.), de la Grande-Rue
(14 mais., 36 hab.), des Champs-Girard (33 m.,
105 hab.), de St-Nicolas (25 mais., 80 hab.), de
la Rue-aux-Chôvres (10 mais., 34 h.), de la Tour-
Durand (8 mais., 27 hab.), un groupe de trois
moulins à vent et 5 ou 6 fermes ou écarts.
Superficie : 2,599 hect. dont une vingtaine en
vignes.
Population : 660 feux, i^^TS hab. en 1720-
1726. — 686 feux, 3,84^ hab en 1791. — ft,7i0 h.
en 1831. — iJSO hab. en 1841. — 9,874 hab. en
1851. — fJ74 hab. en 1861. — ftJiS hab. en
1866. — ftM^ hab. en 1872, — dont 624 au
bourg proprement dit (162 mais., 212 mén.),
qui avec ses annexes de la Queue-de-nie
(40 mais., 108 hab.), de la Rue-Quarte (40 mais.,
96 hab.) et de la Rue-de-la-Croix (15 mais.,
49 hab), forme une agglomération de 877 hab.,
reliée encore pres(|ue sans vide aux groupes im-
portants qui l'entourent. Au bout du bourg, vers
TE. le joli château de M™* Baiilergeau attient
à un vaste enclos, dont les murs, comme l'in-
diquent des repères, furent baignés par l'inon-
dation du 6 juin 1856 jusqu'à la 4* assise; —
vis-à-vis, l'habitation de M. Tessié de la Hotte,
dont dépend une lie de Loire jusque vers St-Clé-
ment; — à l'opposé, vers l'O. le logis du château,
hôtel du zviii* s. avec balustrades, — et tout le
long de la rive, les vieux logis entremêlés aux cons-
tructions neuves sur les rebords de la vieille et de la
nouvelle levée. ~ Au printemps, c'est comme un
jardin ininterrompu jusqu'à Saint-Clément, avec
un rang à gauche de maisons jeunes ou vieilles,
dont le pied plonge en contrebas et le toit émerge
à peine au niveau du chemin, — à droite, les
bouillards, les ormes, les peupliers, qui s'étagent
ou pointent d'en bas sur les talus, — et vis-à-vis,
le coteau de Saint-Eusébe de Gennes, qui suit de
loin le voyageur.
Les Foires de 1800 à 1819 se tenaient le der-
nier lundi de mars et de septembre. La première
fut transférée au dernier lundi d'avril par une
ordonnance du 26 juin 1821, qui en a créé deux
nouvelles an premier lundi de mai et de juillet ;
— aujourd'hui Assemblée le lundi de Pâques.
— Marché tous les lundis.
Culture importante de chanvres et de produits
maraîchers; — pépinières.
Perception de Saint-Lambert-des-Levées. —
Recette de poste.
Mairie en construction par adjudication du
24 septembre 1876 sur un devis de 66,150 francs.
— écoles communales laïques de garçons,
construites par adjudication du 2 avril 1863, en
même temps que VEcole communale de filles
(ScBurs de St-Charles), avec Asile établi en 1865
et Hospice de vieillards (femmes).
Sur la place, an bout du pont, a été installée,
le 17 octobre 1875, une fontaine, surmontée de
la statue de Jeanne de Laval, V. t. II, p. 466.
U Eglise, dédiée à Notre-Dame (cure, 10 no-
vembre 1802), date pour la meilleure part de U
fondation même de la paroisse an xui* s. Le clo-
cher, plus moderne, s'accole an N.-E. de laoef,
en fordle de tour carrée, flanquée de trois baoti
contreforts plats, qu'un cordon relie sur chaqoe
lace, avec deux fausses baies plein cintre, inter-
calées de pilastres, à la partie supérieure ; as-
dessus, un petit toit en charpente. Sar la face
N.-O. ressort une petite cage carrée d'escalier,
avovS petites fenêtres rectangulaires superposées
dans une décoration continue de haut en bas, b
plus haute surmontée d'un fronton coachoïde, la
deuxième d'un fronton triangulaire, perlant sor
la plinthe un cartouche sculpté avec la daie
1538; au-dessous, deux bustes, dont un de fenuae,
en ronde bosse, — le tout rappelant exactemeot
l'œuvre et le style du clocher de Beaufort. soocod-
temporain. — L'entrée de l'église est sarmootée
d'une coquille, que couronne un arceau aigaÎ9ée&
fleuron et cantonné de gracieux montants. U
façade à pignon s'éclaire à peine d'une loegoe ti
étroite fenêtre entre deux hauts contreforts, à
double étage, comme ceux qui soutienneol tosi
les angles de l'édifice. Dans le mur S.-O.i'oQvre
une porte à triple voussure du xiii* s., accostée
d'une plus petite baie enmurée, qu'enveloppe u
encadrement symétrique. La nef unique, animée
vers S. par des fenêtres à meneaux trèfles ifw-
tant des quatrefeuiiles, est aveuglée versN. ei
parait avoir eu sa voûte de pierre rainée. D«a
belles chapelles à nervures prismatiques ivi* s
forment transept avec élégants autels à gaadie
de Ste Marthe, à droite de la Vierge. — Ab fond
du chœur, un vitrail en style du xiu* s. r^P^^
sente J.-C. et la Vierge, œuvre moderne, conn^
les boiseries, les stalles, la chaire et les aateli
— U y existait une vieille statue de Ste NardK.
qu'en temps d'inondations les paysans venaient
chercher pour lui tremper les pieds dans U
Loire ; un des derniers curés l'a fait déposer dans
la cour de l'Ecole des filles ; — mais on vient en-
core à l'église invoquer Ste Baudruche denol U
statue de la Vierge.
Le cimeftère a été transféré sur U ronle de
Sablé, au N. du bourg, dans un terrain acqvè
par acte du 4 mars 1836, en vertu d'une ordon
nance du 31 janvier précédent.
Le preshyth'e, vendu nal», a été donné à U
commune par actes des 2 novembre et 1*' d^
cembre 1807 , autorisés d'une ordonnance ds
20 juillet 1808. — La restauration date de 1863.
Le pays tout entier était couvert par la forèide
Beaufort, qui venait s'y confondre avec celle ée
Bellepoule. Le défrichement en fut poussé active-
ment à partir du milieu du xii« s., V. 1. 1, p- ^
et peu après, l'achèvement des levées, V. t. U.
p. 535, y amena sur la turcie même et aux ^^'
tours, supra turseiam et circa eam, une pe-
pulation nouvelle, très-nombreuse dès lexui' Si
qu'aucune église ne desservait et que revendi-
quaient sous leur autorité les paroisses de U riv<?
gauche. L'évêque Michel ViUoiseau en avril M^
ROS
— 307
ROS
concéda tontes les dîmes DOTales des cantons dé-
frichés i son Chapitre de St-Hamice, et son suc-
cesdeor Nie. Gellent autorisa les chanoines à y
élever, dans an emplacement à leur choix, une
chapelle on nne église, qui deviendrait paroissiale
sons la charge par le Chapitre d'y instituer un
vicaire perpétuel, pourvu de revenus à suffisance
(décembre 1268). Cette année mémo, en avril, Jean
Giffard et Pierre, son fils, chevalier, venaient de
faire don d'une rente et d'un terrain pour agrandir
une petite c^apeZle dite du Patoil ou du Rosier,
qui. transformée aussitôt, devint l'église et le
eentre du bourg actuel. L'évèque y rattacha tous
les habitants de la rive droite en indemnisant les
corés de G«nnes, de St-Haur, du Toureil et de
Gobier. Celui seul de Bessé s'y refusa et conserva
jusqu'à la Révolution sur les deu.\ rives son étroit
ressort, qui sur la rive droite formait une en-
clave. Le Chapitre de St-Haurice se trouva pour
les Rosiers aux droits du prieur de St-Eusèbe,
curé primitif, et y fut maintenu par arrêts de la
Sénéchaussée de Beanlort des S juillet 1713 et
8 juillet 1715. Il présentait à l'évèque le vicaire
perpétuel ou curé, qu'on voit toujours assisté
d'aÛIeurs de 6 ou 7 prêtres habitués.
Curée : Etienne de Volée, 1419. — Jean
Hogutdeau, V. ce nom, f le 10 juin 1545. —
loûs de Bots joreau, 1569. — Et. Lepic, 158S.
— Piene Bellanger, 1598, 1609, — lean Le-
pelletier, docteur en théologie, 1618, « homme
« de bien et de mérite ». Il fut appelé pour prê-
cher devant le Roi à l'armée de la Rochelle et en
revint malade le 96 mai 1628 pour mourir le
4 juin suivant. — Laurent Hiret, 1629, qui est
dit en 1630 encore étudiant à la Flèche, 1642. —
Lézin Aucent, 1644, 1666. — René Fillon,
1671, f le 21 août 1672. — Pierre Margeriat,
décembre 167S, f 1^ 29 mars 1691. — Gilles
Limiers, 1691, mai 1704. — Louis Nielle, mai
1704. t le 4 jain 1744, Agé de 72 ans. — Michel-
Charles Trockon, 12 juin 1744, originaire de
Cbâteaugontier, f le 10 septembre 1783, âgé de
79 ans. — Mich. Caillou, originaire de Puigné,
diocèse de Toul, présenté le 13 septembre 1783.
11 arbora la cocarde blanche et suivit les Ven-
déens à leur passage en septembre 1793. Son
vicaire Grellier avait été l'année précédente en
septembre déporté en Espagne.
Un prêtre en 1680 y tenait une école.
Le bourg, pendant les guerres de la fin du
xvi« 8. devient un point de passage visé par
tes deux partis. En 1568 les protestants y éta-
blissent on poste, commandé par Franc, de la
iNoue, qui en est débusqué par Hartigues. — Le
14 octobre 1585 Condé, avec les comtes de Laval
et de Rohan, y franchit la Loire, marchant sur
Angers. — Le 20 septembre 1587 le roi Henri lY
y jette un pont de bateaux et surprend, avec
300 gentilshommes et un corps d'arquebusiers, le
duc de Mercosur, qui s'enfuit laissant tout son
hagage. -— En 1615 encore un poste de royaux
y campait, surveillant la Loire. — Le 5 avril
1619 la reine-mêre, revenant du pèlerinage des
Ardilliers, y aborda, pour se rendre au Verger,
Attendue sur la rive par tous les carrosses de
la noblesse et par la cavalerie de Saumur. -
D'autres souvenirs se rattachent aux désastres
des inondations et on a conservé la date des
ruptures de la levée sur la paroisse le 15 mars
1615 à Chandoiseau et à la Motte-Richard, le
10 février 1618 sous le bourg. — Un capitaine
général des fermes y résidait aux xvii-xviii* s.
et un capitaine des gabelles, — avec un des prin-
cipaux relais de poste, qui vit passer le 16 juin
1777 l'empereur Léopold II, le 21 juin 1782 le
grand- duc Paul de Russie, et en 1788 l'ambassade
des Indes. Il était tenu en 1575 par Franc, de
Vaucelles, en 1635 par Jean Pelé, en 1669 par
Vincent Troussart, en 1676 par Jean Loyau — et
depuis 1730 au moins par la famille Tessier.
La paroisse dépendait de l'Archiprêtré de Bour-
gueil, de l'Election d'Angers, du District en 1788
d'Angers, en 1790 de Saumur. Elle forma quelque
temps en 1790 le chef-lieu d'un canton, qui com-
prenait la Ménitré, Saint-Clément et St-Martin-
de-la-Place.
Maires : Louis -André Tessié du Motay,
né aux Rosiers en 1735, négociant, puis fermier
des fermes générales et garde-haras de la sub-
délégation, maire en 1789, commandant de la
garde nationale deux fois mis en activité de ser-
vice dans la Vendée, démissionnaire, mort en
1805. — Gilles-Toussaint Tessié de la Motte,
l*r fructidor an VIII, f le 25 décembre 1811. —
Pierre Robert, 25 janvier 1812. — Louis Dahu-
ron, 4 février 1826. — Eugène-Marie Tessié
de la Motte, 18 août 1830, ancien député, en
fonctions depuis 47 ans, sauf un interrègne de
quelques mois en 1870, rempli par M. Dahuron,
Arch. de M.-ei-L. G 386. — Topogr. Grille. — Areh.
oomm. Et.-G. des Rosi«rt, de St-Mathurln, de Sl-CIément
et de Vareon6»40ii»-llonts. — Louvet, dans la Rev. d'Ani.,
1854, t. II, p. 62; 1855, 1. 1, p. 190; 1856. t. I, p. 142. -
ch. xm ou XV (édit. ifM).—Mém. de la Ligue, U II, p. 19.
— Grandet, Notre-Dame Angevine, Mm. 620, f. 158. —
Jiev. d^ Anjou, 1877,1. 1,p. 18-20.— Pour lea localités, voir,
à tour article, St-Nieolas, le Moul, la Motte^Maillet, etc.
Rosiers (les), ham.. c"« du Vieil-Baugé. —
Ane. fief et seigneurie dépendant de la Roche-
Gàtevin en Pontigné, qui le relevait de Fougère
(E 186).
Rossay (le), logis et f., c»* de St-CUment-
de la-PL — Terra de Roceio 1096-1110 (Car-
tul. St-Nic, p. 121). — Le lieu, terre et sei-
gneurie de R. avec vignes, estangs, jardins
1540 (C 106, f. 290). — La maison seigneu-
riale de Rossay xvii* s. (Et.-C.). — Acquis au
XI" s. parTabb. de St-Nicolas, le domaine avec anc.
manoir noble et chapelle, dédiée à StLéobin, rele-
vait de Rithoire, et appartenait à n. h. Louis
Moreau 1542, puis à n. h. Jean de la Bergerie,
dont la femme Catherine Dupré est inhumée en
avril 1626 ; — la même année, sans doute par
acquêt, à Urbain Du Cbasteiet, — Jean Du Chas-
telet en 1698; ~ Thouin de la Thibergére en
1789; — auj. à M. de la Monneraye. — La
maison, du xviii* s., a été transformée récem-
ment en château par l'adjonction de deux ailes
(arcbit. Beignet).
nos
— 308 —
HOT
(la), ham., c*« da Bourg-éPTré.
I, f., €■• de Daumeray. — Vinea
ad Rosceel 1031-1063 (Pr.de Danmer., ch. 1*0.
— RuBceel 1155-1162 (2« Cart. St-Serge,p. 96).
— Ruscal XII* s. (6 801).
Rosseaa (le), Yill. avec chftt. et f., c"* de
Brain-Bur-VA. — Rocetum 1260 (E 3851). «
Ane. fief et seigoearie relevant en franc allend da
ch&tean d'Angers, c sans foi, sans loi, sans
« amende du roi ». Il appartenait an xiii* s. à
une famille da nom, qai en 1260 foomit nn ar-
chidiacre à l'église St-Maarice. — LancelotFrézeaa
et Marie Papin, sa femme, donnèrent la moitié
da fief le 16 avril 1429 et vendirent le reste
quatre jours après poar 200 écus d'or aax reli-
gieux de rHôtel-Diea d*Angers. Ceux-ci annexèrent
la partie donnée à leur terre d'Aigrefom et reven-
dirent, le 30 août 1134, l'antre moitié à n. h.
Louis de la Croix, mari de Marie de Domaigné,
qu'on voit veuve en 1479. — En est sieur n. b.
Ambroise de la Croix 1491, n. h. René Clérem-
bault 1519, par sa femme Marguerite de Con-
quessac, qui vendit la terre en 1542 à Pierre
Poyet. sieur des Granges, et en fit retrait pour
la revendre à Jean Dolbeau et Pierre Simon en
1544. Elle était passée dès les dernières années
du XVI* s. à la famille Verge. — n. h. Pbil.
Verge en 1592. — Guiil. Verge, dont le cœur est
inhumé dans Féglise de Brain et le corps dans
celle de Morannes, 30 juillet 1660,— puis par ac-
quêt de ses héritiers le 16 avril 1666, à la famille
Pays ; — à Franc.-Charles Pays Du Vau, V. ce nom,
qui y réside jusqu'à la Révolution; — auj. par
héritage de H"* Pays Du Vau, la famille de Senot.
Le manoir comprend un corps de logis xvii* s.
entre deux ailes, dont une à l'O. ajoutée vers
1750 — Deux corps détachés logeaient à l'E. la
boulangerie et le chenil, à l'O.. les écuries; au-
devant, une coar « en forme de pelouse » abritait
dans un angle la chapelle, auj. détruite; —
derrière, une basse-cour, avec la fuie et la
ferme, le tout enceint autrefois de larges fossés
pleins d'eau, franchis par on pont de bois et par
un pont de pierre, avec un enclos muré, de 34 ar-
pents, comprenant les jardins, les bosquets, l'an-
cienne garenne et une pièce d'eau. Une grande
avenue, bordée de prairies, conduisait au vieux
chemin de Beaufort à Angers. — A l'intérieur,
desservi par un immense escalier en bois ajouré,
le salon conserve encore à sa cheminée une grande
plaqae aux armes des La Motte-Baracé de Senonnes;
sar les murs, des tapisseries xvii* s., et les por-
traits de M. de Balleroy, chef d'escadre, et de
Louis XV enfant, de M»« Pays Du Vao et de son
fils, xvii* s., de MM. de fioylesve et de Chamousset,
en costume de Parlement, xviii* s., — de M*^* de
Senot par M. Lobiez, d'Angers; — un médaillon en
bronze de Geneviève Pays Du Vau, comtesse d'An-
digné, née le l«r septeoibre 1761, f à Angers au
Bon-Pasteur le 18 avril 1843, signé JL, mono-
gramme de Léon de ioannis ; — et un beau dessin
d'ornements d'architecture et trophées, signé Ant.
Lamy, avec dédicace à M. et M»* Pays de Lathan.
Arcb. d« M-el -L. B 1 179 et 88SI ; 6 339 ; H.-D. a 10 et
M. - Arçb. coma. Bl.-€. ~ Moi« Aug. Mlcliel.
(le), c*« de TréîcLzé, haute tour
octogone à quatre étages, surmontées d'une ter-
rasse à claire- voie avec plinthe ornementée, les
fenêtres supérieures ornées seules d'un fronton et
toutes aujourd'hui du haut en bas enmurées. Elle
est comprise dans l'enclos du chftt. de la Plaine,
V. ce mot, et fut construite vers 1775 par l'ar-
chitecte Bordillon pour les nouveaux acquéreurs
du château, qui, venus da Rosseau en Brain-
sur-l'Authion, y laissaient des affections et espé-
raient encore de là entrevoir la maison et les si-
gnaux des cœurs amis. C'est du moins la légende
très- vraisemblable, qu'on raconte dans le pays.
Rossignol (le), f., c"« d'Aviré. — Ane. fief
et seigneurie avec maison seigneuriale et impor-
tant domaine, formant en ces derniers temps deax
fermes, récemment réunies. — Elle appart jus-
qu'au XV* s. à une famille da nom, alliée aox
Quatrebarbes et qui portait dtargent à troii
roBsignoU de sable hecqués et pattes éCor
(Mss. 991, p. 18). — En est sieur Pierre Bache-
lard, mari de Marguerite d'Andigné, 1624 ; —
Ant. Legras, mari de Charlotte de Bachelard,
1539, — Guill. Louet, qui y réside, 1661 , 1682, avee
sa femme Marie Grimaudet, et y meurt le 21 fé-
vrier 1721, Agé de 68 ans, — Guy Lebel de la Jait-
1ère, par son mariage le 2 février 1712 avee leur
fille Marie Louet, qui y était née le 3 mai 1693 ;
— sa sœur Gabrielle y épouse le 6 juillet 1717
dans la chapelle Hercules Leshénault de Bouille ;
— Gay-Marie-Franç. Lebel, chevalier, 1739; —
Ch.-Pierre Leb. de la Jaillère, chevalier de St-
Jean de Jérusalem, 1750 ; — aqj. à M. de Danne.
par M. de Contades, de Montgeoffrol; — (le
Haut-), f., c''* de Louvaines. — Ane. fief et
seigneurie avee maison seigneuriale, relevant da
château d'Angers. — En est sieur René de Cham-
pagne 1570, 1597, Fianç. de Champagne 1611,
Ant. Lailler, qui vend la terre en 1633 ft Nie.
Déan, mari de Jeanne Ernye, et leurs héritiers
en 1642 à Jean de Blain, écayer; — n. h. Jean
Bourdin, grand exempt des gardes du corps, 1657.
Rossignol dn Pare {Charles), notaire
royal et greffier en chef des sièges de TEIectioD et
du Grenier à sel do Saomur, fat dépaté par la
corporation des notaires â l'Assemblée da Tiers
réani pour la rédaction des Cahiers. Il y pro-
nonça le 5 mars 1789 un Discours qui est im-
primé (in-8*, s. 1. n. d.. de 26 p.). 11 était plos
tard porte-drapeau du bataillon des grenadiers et
se fit tuer â l'affaire du Boisgrolleau (19 avril 1793^.
RoBSIpaolerie (la), f., c"« de Beaupréau;
-*f., c"« de ChalonneS'-sur'L, ; — !., c** de
Freigné; — f., c"« de la Pommeraie,
RoulpaollAro (la), f., c«« de Clefs,
Rotelller, f ., c"« de la Jumellière (Cass.) ;
'— n'existe plus.
Aotfe... (la). — V. la Route. •.
Rote-qal-Géle (la), cl., c"« de Bousillé,
Rotes (les), f., c»« de Parce,
BoSÊkmimemms. — V. Roussay.
Rotiuufdas figure sur les anciens Catalogaes
des évèques d'Angers, entre Rainon et Ray-
oauld I«r et est dit mort le 17 janvier, sans doute
vers 905-915.
ROU
— 309 —
ROU
Botifl (les), cL, t^* de Daumeray; -« f..
c"* de Seiche».
Botrie (la), f.. c** du Louroux-Béc. — Le
lieu et hébergement de la Rocterie 1444, La
Roieterie 1473 (H Ponlron) ; « cl., c»» de Str-
maise, domaine légoé vers 1580 par Pierre Lau-
zeré, chanoine de Jarzé, à son Chapitre sur qui
il est venda nat* le 17 février 1791.
Rotriet» cl. , e"« de Jarzé.
Bon, bourg, c<*« de Rou-Marson. — Eccle-
sia de Ruu 980 circa (Uv. N-, ch. 57 et or.). —
Rou (Odila de) 980 circa (Cb. or.). ^ Villa
quœ dicitur Ruu 1035-1055 (Liv. N., ch. 60).
— Roi (Odo de) 1087 (Gartulaire de Saint-
Aubin, f. 73 vo). — Rool (V. de) 1070-1118
(Uv. Bl., f. 16). — Ru (F. de) 1070-1118 (Ib ,
f . 37). — EccleBia de Ru 1130-1143 (Liv. d'A.,
f . 75) .— Via Rodoensis 1252 (H Pr. de Gourcham p ,
l, f. 12). — Parrochia de Rou 1283 (6 449.
f. 15). — Villa loci de Rou 1428 (H St-Maur,
Cm, t. I, p. 4). — La ville de Rou 1445
(H Distré, t. I, f. 30). — Roui 1605 (Hiret,
p. 290). — Le pays de tout temps habité, quoiq[ne
autrefois couvert de bois, conserve encore trois
dolmens, dont deux au N.-O. du bourg» — le
plus éloigné, près la Rigaudrie, dans une vigne,
composé de 6 pierres, dont une pour le toit
(5 met. sur 3 met. 90) et deux formant une sorte
de vestibule ; — le second à 300 met. entre le
précédent et le bourg, dans une vigne, la chambre
tonnée de 4 pierres, le toit de 2 pierres, dont
une abattue (5 met. 84 sur 4 met. 70) touche le
sol ; — un troisième dans une vigne, plus près
de Riou, et sur le bord vers N. du chemin de
Marson, composé d'une dizaine de pierres, aux
deux tiers enfouies dans la terre et sous les
épines, letoits'élevanlàpeined'un met. et mesurant
4 met. de longueur ; — et aux environs, dans le
champ des PierreS'Longues, plusieurs peulvane ,
dont le dernier, abattu vers 1820, recouvrait les
ossements de deux sépultures. ~ La grande voie
rx>maine de Saumur à Doué, fréquentée jusqu'à
la fia du xviJi* s. par les marchands du Poitou,
du Maine et de la Normandie, traverse du N.-E.
au S -0. tout le territoire. On en suit encore»
presque an sortir de Saumur, la large chaussée,
en blocage de menus cailloux, recouverte de silex
informes, qu'ont soulevés les roues en traçant un
double et profond sillon. Elle longe vers N.-O. le
village, où la rejoignaient les voies transversales
vers rO. de Martigné ou Thouarcé par la Grésille
et Dénezé, — vers l'E., de Lézon et Munet par le
Coudray-Hacouard et Distré. Au milieu de cette
région, si animée aux temps antiques, aujour-
d'bai si délaissée, ce dut être là un centre de
passage important, et il est singulier que dans la
recherche si bruyante de l'introuvable station
Ro-brica, personne encore n'ait songé à alléguer
tout au moins ce nom, le seul connu, qui se
rapproche directement du radical-type. Il y a été
troQvé dans le village même en 1863 une mé-
daille de César en argent, à fleur de coin. — Dès
le X* 8. la villa possédait une église, qui appar-
tenait aux seigneurs laïcs. Une dame Odile fit
don de la moitié à l'abbaye de St-Florent, qui dès
avant le milieu du xi* s. avait acquis le reste de
sa famille. L'évèque Ulger en confirma la pro-
priété aux religieux v^rs 1140. La présentation
en appartint pourtant plus tard à l'archiprètre de
Saumur et la nomination à l'évèque. La moitié
des dîmes était prélevée par l'abbaye de Fonte-
vraud, à cause de son minage de Saumur.
Curés : Jean Huet, 1457. — Franc. Mtc/ieZet,
1528. — GUles Hervé, 1574. - Math. Voisin,
1605, 1611. — Mathurin Sameon, 1616, f le
3 avril 1663, comme l'indique encore son épi-
taphe dans l'église. Son testament est du 15 août
1658. — Séb. Véret, 1666, septembre 1690. —
Roland Quinot, novembre 1690, f le 24 mars
1728, Agé de 64 ans. — Franc. Boutin, 1728,
f le 6 novembre 1782, Agé de 85 ans. — Julien -
Mich. -Charles Renault, natif de Saint-Lambert-
du'L., 1782, t le 16 février 1791, âgé de 74 ans.
•» J.-B. Hardouin, desservant jusqu'en 1792.
Le fief formait au xvii« s. une chAtellenie rele-
vant de la baronnie de Cinq-Mars-la-Pile en Tou-
raine. Le manoir seigneurial, aujourd'hui détruit,
était situé à l'E. du boarg et néanmoins com-
pris dans le ressort de la paroisse de Chètigné,
comme neuf autres maisons du bourg même. —
En est sieur Jean Douay 1386, Jean de Fromen-
tières 1470, 1495, qui laissa longtemps son nom
au domaine ; on dit encore au xvii* s. « le fief
c et seigneurie de St-Snlpice de Rou alias Fro-
c mentières » ; — Guy on de From. 1499 ; —
René de Thory 1565, — Ant. de Thory 1570, —
Pierre Leroux de la Tour de Ménive 1634,
Urbaine des Ecotais, sa veuve, 1659, Hercules de
Launay, qui avait épousé leur fille Suzanne le
26 juin 1661, et est inhumé dans l'église le
29 octobre 1702, ftgé de 67 ans ; — Alexandre
Duboul, marié le 27 septembre 1694 avec Urbaine
de Launay; — Ch.-Fr. de Salles 1717; — Louise-
Charlotte Leroux des Aubiers, son héritière, par
sa mère , et femme d'Augustin de Racappé ,
1744 ; — Marie-Françoise de Menon de Chanizay,
1776, 1789.
La paroisse contenait 92 feux ou familles pour la
plupart de vignerons en 1697, comprenant 97 com-
muniants, — 19Î hab. en 1726. Elle restait couverte
vers ro. et vers N. de taillis et de bruyères, —
et pour partie en terres basses et marécageuses
qu'on n'ensemençait que deux ans sur trois. On
raconte que jusqu'au xv* s., en temps d'été, elle
était régulièrement dévastée par des tempêtes de
grêle et de tonnerie, dont l'évèque Jean Michel
délivra le pays par une procession solennelle, où
l'un des assistants fut tué d'un coup de foudre. Lou-
vet de son côté rapporte un autre miracle, d'ex-
plication facile de nos jours à la science : une pluie
de pierres « cheuttées du ciel », blanches et assez
dures pour graver le verre et semblables à des
cristaux, qui furent recueillies « à pleines poches
« et dans des chappeaulx », le 12 février 1617.
U Eglise, dédiée à St Sulpice (succursale,
26 décembre 1804), présente le plan rectangu-
laire, légèrement brisé par l'inclinaison symbo-
lique du chevet, avec une nef unique, dont les
murs en petit appareil sont éclairés vers N.-E.
de trois petites tenètres plein cintre xi* s., et vers
ROD
— 310 —
ROD
S.-O., de grandes fenêtres ogivales. Le pignon
de la façade principale parait avoir été recons-
truit an XIII* s. ; le pignon N.-O. se prolonge d'an
couronnement percé de deux baies, dont une
avec clocher. — A rintérieur, rien n'est à signaler
que quatre statues de bois des xv« on xvi* s., le
grand autel, portant la date de sa construction,
1751, sur le pied de la petite croix, — et à l'entrée
du chœur, la tombe, servant de marche, du curé
M. Samson.
La commune, érigée en 1790, a été réunie par
ordonnance du 8 mars 1846 à la commune
voisine de Riou-Marson, sons le nom nouveau
de RoU'MarBon, Y. ce mot
Maires : Et. Gasnauît, 1790. — Jean Fou-
cault, 1«' fructidor an VIII. — Jos.-Marie-Saint
Verry, 17 novembre 1815. — Urb. Guittièret
9 décembre 1815. — Verry, 90 mai 1816, ins-
tallé le 5 juin. — Et. Gasnault, 25 mai 1821 . —
Jean Foucault, 4 février 1826. — Loir-Mon-
gaxon, 15 novembre 1830. — Peaucellier, jnin
1832. " Mathieu Mbgut'n, 28 janvier 1836, ins-
tallé le 7 février. — Mic-Vincent Rousseau,
13 septembre 1837, installé le 22, jusqu'en 1846.
Arch. de M.-6i-L. G 96; E ii9M128; 6 Gares; H St-
Florent, Distré, et Dom Haynas, Mu., f. 66; H.-D. B 158-
ili. ^Bépert arcA., 1866. p. 60-80; 1868, p. 312. -Arch.
comm. de Rou et de Dlstré Bt.-G. — Loavel, dam la Bévue
d'Ar^ou, 1855. t. I, p. 187. — Tretvanx, But. du Dioe,
d'Ang.. 1 1. p. 988.^Roger, Hist d'Anjou, p. 340^1.—
Hiret, Antiq, d^ Anjou, p. 290. — Bodin, Saumur, chap. n.
Rona^ Ge), ham., c"* de Brain-sur-VA.
— Le lieu du Rouaige 1620 (El.-C).
Ronag«8 (les), vill., c* de Cornié.
Roiiaadlére ^la), f., c<*« de Cherré. — En
est sieur Jacq. Lemotheux 1637; « f., c"* de
Grugé'VH.; -» f., c»« de VilUmoisant, vendue
nat* le 4 frimaire an Y sur Thér. Lefévre de Man-
repart. — En est sieur le docteur Yves Pélion qui
y mourut le 30 octobre 1583, en instituant par son
testament un anniversaire solennel, avec une
rente pour le maître d'école qui devait conduire
ses élèves à la cérémonie et leur donner à chacun
un liard ; » Y. 2a Ruaudière.
Bots«isM. •» Y. Ruau.
RovAult» f., c°« de Durtal. — Ruault
(El.-M ); — m»», c»« de St-Martin-du-F.
Roaaoll {Etienne), mort curé des Alleuds,
le 22 juillet 1836. à TAge de 32 ans, s'était acquis
une notoriété par son sèle pour l'agriculture,
qu'il enseignait le dimanche, dans son presbytère,
aux paysans, et par l'invention d'un semoir en
bois, honoré d'une médaille d'honneur. Y. BulUt.
de la Soc, Ind,, Y, 154, et Guillory, Mélanges,
l, 137.
Roaaoll (Jean), religieux Augustin, docteur
en théologie, « très-parfaict en chaire, momrs et
cvye », nommé en 1520, à la prière de M. de
Rohan, suffragant de l'évèque d'Angers et évoque
de Rouenne, Rovanensis, en Angleterre, curé de
Rocheménier le 18 mars 1521, fut inhumé aux Au-
gnstins d'Angers, dont il était prieur, sous une
tombe de pierre blanche, où on le voyait représenté,
dans ses habits ôpiscopaux. Brun, de T. (Mss. 871,
p. 203) donne le dessin de sa tombe et celui de
ses armoiries placées sur la chaire ainsi que son
épitaphe en vers francùs qui indique u non u
8 juin 1537.
Rove (la), f., e«« de Ckantoci. Y. la Roe.
la Rue; « (U Grande-), ham., c*« de Jf<»vlt*
Aeme; « (la Haute-). Y. Hautroux,
Ronellond ( ), sieur de la Rouellondiên,
— localité inconnue, ~ se dit originaire de Qio-
let, — et c'est tout ce qu'on sait de loi, -
en tète d'une Prophétie dont le Mss. (xvi* s.)
a été édité , avec préface et renseignements
bibliographiques sur les prophéties historiques,
par E. Auger, mon ancien condisciple de l'Ecoh
des Chartes (Lyon, Perrin, in-8*, 1861, tiri s
150 ex.).
Rouen (Guillaume de), médecin, mediciu,
à Angers, 1276 (H.-D.). — Sa femme s non
Sezilla.
Ronen (Jean), sieur de la Barre-Rouen, « a
c escrit plusieurs poèmes francxois et quelqnes
« vers sur les Commandements de Dieu. S«c
c œuvres sont escriptes à la main. Il fotioé«a
« l'an 1567 >, ditLouvet. Mss. 862, 1. 1, p. 206. -
Brunean de T. (Mss. 870, f. 1 140) et Roger, p. 463,
le mentionnent aussi sans non dire davanUfe.
— Un Emery Rouen, avocat, demeurait en 1SS8
an Ré-St-Aubin, près la porte Girard.
AottetuteiCèe^ (la). •— Y. Za Aotn...
Révère (la), f.. c"« de Paye; — f., c"de
NeMioy. — Ancien domaine dépendant de U
Poilevrière et relevant du Lavoir. — Eo est
sieur André Jousseanme 1582, André BoQhier.
écuyer, contrôleur de la grande chancellerie de
France, fils du second mari de la veuve d'André
J., 1599, Jean Drouet 1629, Jnl. Gault, mande
Gath. Dr., 1679, J -Ch. -Marie de Gumontl?».
L.-P.-Cl. Habille de la Panmelière, nisri de
Ros.-Yictoire de Brissac, 1765.
Reneralére (la), cl., c** de Bégrollu.
Reaet (le), ham., c"« de St-Georj;e»««T^L-
Aossete (les). — Y. les Rois,
Reii«ze (la), f., c«* de Miré. — La Roite
(Et.-M .) — La Rouette 1657 (Et-H. Cheoirê*
Ronllerle (la), f., c"" de St-Martin-durB.
Reogé, f . , c»* de Cuon ; » f. , e"* de
Jarxé. — Le Rodget (Et.-M.). — Rogthum
1296 (G 7). — Ane. fief et seigneurie annexé des
le XVI* s. à la seigneurie de U Fresnaie (E S93-
525). —Y. Rogé; — (le Petit-), f., c«« de Ciwm.
Rongé (Gabrt'eZ-Françots, comte de), na-
quit le 26 mai 1729, dit-on, à la Bellière es Si-
Pierre-MauUmart, — dont les actes pour eene
année sont perdus. — Nommé lieutenant de
Yermandois en 1743, capitaine en 1746, lieutenant-
colonel en 1747, il se signala en montant le pre-
mier à l'assaut du fort Philippe on 1756 et ttçi\
à cette occasion la croix de St-Louis. Golooel dn
régiment de Foix en 1758, du régiment de
Flandres et brigadier en 1761 , maréchal de
camp en 1767, lieutenant général en 1784. U
avait pris une pari active i toutes les guerres de
son temps. — L» 15 man 1760 le roi et la famiHe
royale signaient son contrat de mariage avec Vi-
rie-Anne-Cbristino-Joséphine Croî d'Havre, peUie
et contrefaite de taille. Il était dès ce temps li-
gueur de la Fribaudière et du Longeron, lorsqne
ROU
— 311 —
IIOU
soD beao-père acheta poar sa fille en 1763 le
marquisat de Cholet, le comté de Chemillô, les
baroDnies da May et de Montfaucon. Mais c'est
Cholet qu'il aimait sartoot et où il s'établit sur la
fin à demeure, propageant dans le pays l'expérieDce
de ses voyages, à l'aide de fermiers et de domes-
ti4^es amenés de l'étranger. C'est ainsi qu'il y intro-
duisit la pratique inconnue des prairies artifi-
cielles. — Il avait à la Fribaudiére un haras des
pins beUes races de chevaux, de bœufs, de
mérinos. La principale transformation de Cholet
s'opéra sous son influence. Il préparait dans son
château les constructions et les approvisioone-
meots pour une fabrique de porcelaine, dont
longtemps encore après la Révolution on y re-
troQvait des dépôts de kaolin. Nombre d'ouvriers
ei d'artistes vivaient de ces travaux dirigés par un
architecte en titre du nom de Janet. — En fin de
compte le grand seigneur mourut obéré de dettes le
20 septembre 1786. Le cortège des obsèques, formé
par la ville tout entière, mit trois heures à se rendre
(Je l'église Notre-Dame au cimetière, qu'il venait de
donner À la paroisse et que sa sépulture inaugurait.
— Sar sa tombe devait être construite une chapelle,
que la mort de la comtesse empêcha d'entreprendre.
U pierre tumtxlaire, gravée à son nom et à ses
anoes, envoyée de Paris, resta par même raison
OQbliée à Chalonnes, sans être réclamée. — Le mo-
bilier da château fut vendu et approvisionna durant
de longues années les salons bourgeois du pays.
Notés Usa. de M. BoutilUer de Saint-André. — Th. Aiue,
Sût. di r Ordre de St-LouU, 1. 1, p. MO. - Reo.d'Anj,,
1853, t. II. p. 173. — De Wiimes, VA.fùou, art. de to
Bellihe. ^ Roger, HiâU de FAnj,, p. 503-504, 5iO.
Bo«^ {Paul), imprimeur, Angers, place Ste-
Croix, 1714, 1750, dit aussi libraire en 1746, mari
de Marguerite L<*coq.
aongemrdi (le Haut-), f., c»* d*Echemiré.
BoBgebergq^ e'* de Fontaine-G. -^ Le
fief et seigneurie de R. alitu la Motte de
Marigné (Terrier de F.-6.), dépendait du fief
de Vilgué et était tenu à foi et hommage de
Fontaine- G. et à un baiser de service. — Eo est
dame Catb.-€barlotte d'Andigné 1715.
B«tee* — V. Bouc-Rouge,
(la), f., c"* de Soucellea.
Rooige-Ecat f-> c"* de Chàtelais, récem-
ment reconstruite près l'emplacement d'un an-
cien logis, encore entouré de douves que rem-
plit souvent le ruiss. de Chalonge. Le chef de
chouans, Lecomte, y fut livré par son lieutenant,
Caniche, à an détachement de la garnison de
Craon (février 1796).
Roa^Uére (la), f., c"* de Baracé, vendue
oat^ sur la Rochefoucault le 19 messidor an IV.
Ron^ellerle (la), f., c*« de MontreutZ-eur-
Maine. — Le lieu de la Rougeullerie 1476, à
dame Robine, veuve Jollivet (Mss. 917, f. 572).
Roagemont^f., c<** de St-Georgea-Chàt. —
En est sieur Ant. Fillon, marchand à Vihiers, par
acquêt du 30 octobre 1567 sur Ysabeau Lecoutu-
ner, veuve Pantin, Nie. Fillon, élu en l'Election de
Montreoil-BeUay, 1612, 1642, Nie. Bariller 1705.
Nie. Morant de l'Epinay 1717, Nie. Dupont,
maître Terrier, originaire de Tessé, au Maine,
qui y meurt le 24 mai 1721, P. Théoph. de Morant
1782, sur qui elle est vendue nal^ le 1" thermidor
an IV. — V. Rogemont,
RoaneonBlére (la), f., c" de Pruillé, ven-
due nat* sur Leroy de Mancy le 5 fructidor an IV.
Roagerale (la), ham., c''* d'Armaillé. —
Avec moulin à tan sur la Verzée en 1660 (E 1137).
— Dans les sablières voisines ont été enterrés,
raconte-t-on, nombre de Vendéens, échappés à
la déroute du Mans. — La Haute-R. autre-
ment la Haute-Rivière R., dans le ham. de la
Rougeraie, appartenait en 1662, 1690 à la famille
de la Chaussée, plus tard et aujourd'hui encore
à la famille Letort ; « f ., c^* de la Potherie.
Roa§^re (la), f., c»" de Sceaux. — La mé-
tairie, fief et seigneurie de la Rogëre 1540
(C105, f. 364), relevait de Crissé et de Soudon
et appartenait à Jean de Glers.
Roagerie (la), f., c** à'Armaillé; » logis,
c"« de Doué, dans le bourg de la Chapelle-s.-D.,
1603 ; « f, c»« de Chazé-Henri; — f., c»« de
Lire. — Ane. fief dont rend aveu Guill. Fleurie
à Chantoceaux, 1450; ^ f., c<» du MarillaiSf
appartenait en 1682 à Gab. d'Escoubleau ; » f.,
c*« de Savennières; » ham., c^« de Soulaire-
et'Bourg. — Il comprenait en 1661 trois closeries
dont deux appartenaient à Nie. Nepveu, docteur
en médecine qui acquit la troisième le 4 mai des
héritiers Mahé. — Olivier Pannetier, bourgeois
d'Angers, est dit posséder la R. qu'il vend en 1744
à Anselme Coulon, mégissier. — V. la Rogerie.
Rougerlea (les), f., c*** de Gennetet'L
RougevUle* vill., e"* d'Artannes, autrefois
en partie de la paroisse de St-Hippolyte. —
Prata de Ruhea Villa 1383 (G St-Pierre de
Saumur). — Rocheville (Cass. et Raimb.). —
Rogeville aliaa Tiremouche xvii-xviii* s.
(E Montr .-Bellay). — En est sieur Fr. Fouschier
1504, Brandelis Fouscher 1530, J. Lecompte 1754.
Ronhavlt (Jean), peintre, Angers, 1762,
1766. — V. Rouault.
Ronlllardlère (la), ham., c»« de Brion ; —
tire son nom d'une fontaine ferrugineuse. — Il y
existe tout auprès, sur le bord du chemin, un
champ de sépultures en pierres coquillières de
Doué, près lequel M. Lebeuf a trouvé des débris
de tuiles à rebord et une pièce de Néron ; «•
ham., e"* de St-Quentin-en-M, — En rendent
aveu à Ste-Christine Jacquine Turquand, veuve
de Vast de Blavon, 1543, René Ernou, mari de
Marie Ménard, 1620, Fr. Graverant, marchand
de toiles, 1702.
RonlIUuiaerie (la), f., e** du Louroux-B.,
domaine au xvu* s. de l'abbaye du Pontron.
Rouille Oft)t ^> c"« de Clefs, — Ancien do-
maine de l'abbaye de Mélinais, vendu nat^ le
28 janvier 1791 ; — donne son nom à un ruiss.
dit aussi la Fontaine-St-René, né sur la c"*,
qui se jette dans le ruiss. de Mélinais; —
1,450 met. de cours.
RoniUerie (la), f., e" de Bécon, « La
Rouglerie 1592 (Et. -G). — En est n. h. J. Sar-
rasin, écuyer, mari de Perrine du Breil, 1585,
Hector de Sarrazin, mari de Fr. Amoureux, 1616,
Jacq.-Gabr. de S. 1719. — V. la Roulière.
KOU
— 312 —
ROD
Ronilles (les), ham., c"« de Soulaire-et-B.
RoulUon, f., c"" de Blou. — Ane. fief et
seigneane appartenant à Phil. Marais 1616, pins
tard et durant tous les x?ii-x?iii« s. à la famille
Eslys. — Jacq. Eslys de la Renardière, sénéchal
de Blou, y meurt le 9 août 1749, âgé de 84 ans.
~ Le logis actnel conserve encore son caractère
de gentilhommière des xyi-xvii« s., formé de
quatre pavillons avec douves et les cheminées
armoriées; ^* appartient à H. Lair; « f., c***
de Villévêque, — Roillum 1104-1124 (Cartul.
du Ronc , Rot. 4, ch. 41). — Royllon 1336
(G Gnres). — Le grand chemin comme Von
va de Rouillon à Villévêque 1472 (Ibid.). —
Le lieUf fief et seigneurie de Roullon 1539
(G 105, f. 292 vo). — Ane. fief et seigneurie avec
manoir noble, relevant de Tévôque, seigneur
baron de Villévêque, « à un baiser de bouche et
« les mains ». — En est sieur Michel de Cherbaie,
1451, Thomas Jamelot, échevin d'Angers, 1474,
n. h. Anceau Jamelot 1539, n. h. Franc, de la
Roussardiëre 1602, 1664, Marguerite Gazet, veuve
en premières noces de Franc, de la Roussardière,
remariée avec Jean-Elisabeth de Reclèves, cheva-
lier, qui vend à Gharles de Grimaudet, chevalier,
vers 1701 ; — Charles-Louis Volaige de Vaugi-
raull 1780, — et encore aujourd'hui à la famille.
Roajoa* vill., c^^ de Beaufort. — Compre-
nait en 1687 40 quartiers tout en vignes, fors une
dizaine en seigle (CG 1, Beaufort); « f., c°" de
Drain. — Ane. domaine de l'école paroissiale,
vendu nat^ le 9 vendémiaire an IV; « ham., c^*
du Guédéniau; ■- f.,c°« de Turquant.
Roajoax (les), cL, c'** de Bouzillé, détruite
depuis 1827.
Roal {Michel), maître brodeur, 1554, men-
tionné dans les comptes de la cnre de Gée.
Roalale (la), f., c"« du Bourg-d'Iré ; « f., c°«
de la Prévière. — Acquise de M. de Seilloos le
7 février 1747 par René Lescouvette; — en est
dame en 1778 sa veuve Louise Vallas.
Rovlay (le), vill., c^ des Cerqueux-de-M.
Rouleaa (le), cl., c*^* d* Angers N.-O.
Ronleerote* ham., c<*« de Parce.
Roiilerle Ga), cl, c" du Bourg-d*Iré\ —
f., c«« du Champ. — En est sieur Gabr. de
Carrion, chevalier, mari de Gath. de Rougé, 1658;
— elle appartient encore aux de Rougé en l'an V
et est vendue nat* le 11 germinal; i-^ f., c"« de
Chemillé. — La Raolleriei$40 (G 105, f. 304).
à René de la Fontaine, écuyer; « f., c"* de
Combrée. — La Raoulerie 1581 (E 542), du
nom de la famille Raoul qui la possédait an
xv« s. (E 540) ; — f., c" de la Pommeraie ; •=
chAt., c"* de St-Aubin-de-Luigné — Ancien
fief et seigneurie dont est sieur Guillaume
Bautru de Ghérelles, mari de Franc. Brichet,
1663, Guill. de B., mari de Marguerite de la
Pallue, 1681, Joseph de B. 1751 ; — donne son
nom à un ruiss. né sur la c***, qui s'y jette dans
le Pissot; — 250 met. de cours. ^
Roolet (le), ruiss. dit aussi de Couagache,
né sur la c"« de Charcé, coule de l'E. au S. et
se jette dans le ruiss. de la Serruère — 2,000 m.
de cours.
Rovletlère Ga), h.. c"« de BretZ. - La
Routetière (Cass.) ; — cl., €■• de Fougère.
Rooletterle (la), f., c°* de Bicon. — Ane.
domaine comprenant en 1783 4 grosses métairies
et 5 closeries, bois taillis, prés, étangs. — Il y
existait une chapelle desservie clandestinement
en l'an II et où la gendarmerie et la garde na-
tionale vinrent enlever tous les attribats do
culte.
Roulettes Ges). f., c"« de St-Germainrlà-
Montfaucon, bâtie depuis 1835.
Roallére (la), f., c"« d'AIlonnes; » f , c**
à'Aviré; — vill.. c»« de Bauné; — f., c" de
Beaupréau; — f., c"« de la Chapelle^u-G.;
■- f., c^« de Chanzeaux ; ■= ham., c»« de Cha-
vagne-s.-lC'L. ; =f., c»« de Chazé-Henri; -
f., c" de Cholet ; — f., c»« de Contigné; -
f., c"* de Fontaine-G. — En est sieur par
héritage de Gharles Curieux, Guill. Riolaod, con-
seiller au Présidial, de qui l'acquiert en 1715 le
sieur de Fontaine-G. ; -= f., c»« de Genneteil-^
mm cl., c"« du Guédéniau; «- f., c"« du Guédé-
niau ; -= f . , c"« de Joué-Etiau ; ■= f ., c»« da
Longeron ; -■ h., c"« de Maulévrier. — La R.
du Bois (Cad.). — Les R. de St-Louis (RecSl -
C'est à une des fermes, près le bois de St- Louis, que
se prenait le repas de laitage offert par la reine
de la bachelerie à son roi et à ses bacheliers Je
lundi de la Trinité, V. la Touche-Manoir ; —
il donne son nom à un petit ruiss. dit aussi des
PetiteS'Granges, affluent de la Moine, qui fonne
en partie limite avec Yzeraay; « f., c"* de
Meigné-souS'Doué \ — ham., c"* de Mém;
« f., c"« de Montrevault; — donne son
nom à un ruisseau né sur la c" de Saint-
Rémy-en-M. , entre les vill. des Landes ei
de la Roulière, qui coule du S.-O. au If.'O-,
traverse le chemin du Poiset-Doré et se jette ûua
l'Evre sur le territoire de Montrevault, à l'extré-
mité de la presqu'île de St-Nieolas, grossi do
ruiss. du Carrefour- St-Dard ; — 1,700 met.; «>
ham , c"« de Mozé. — La Bouillère (Cass.)
— JL€8 Roches autrefois la R. 1567 (E 988\
— Le fief et seigneurie de Nouzil alias la
R. 1640 (Ibid.). — En est sieur Claude Haran,
échevin, garde de la Monnaie d'Angers, 1567,
Jean Gradé, marchand, 1641, Franc. Gr. 1683.
René Pasqueraie, conseiller du roi, 1780. — U
dépendait de la grande maison du Temple;»
vill.,c"« de Neuillé; — t., t^* du Puisei-Doré ,
=» f., c»« de Roussay ; — f ., €■• de St-CU-
ment-de-lorPl. ; — ham., c"« de St-Germain
lèS'Montf. — La Raoulière xr» s. — Anôeo
maison noble, relevant de la Thévinière (C 105.
f. 14) et appartenant aux familles Tessier, 1460,
1518, et Garnier 1549; — Jeanne de Mooi-
cudié, veuve de Gharles Garnier, se remarie
vers 1675 avec Etienne de Carray ; — Franc, de
Carray, écuyer, garde du corps, 1682. lieutenant
de la maréchaussée d'Angers, y meurt en 1687;
sa veuve, Marie Legascoin, y réside 1688i ^^ ^
remarie en 1690 à Mich. Malineau ; — Jacq^^'
Trochard, mari de Louise-Anne Legascoin; —
Luc-René Gibot 1785. sur qui elle est vendue
nat» le 19 frimaire an V; = f., c»« dôSt-Lam-
ROU
— 313 —
ROU
hert-de-la-P., légnée à la cure par TaDcien
coré J. Legros, décembre 1446, et fendoe nat^
le S8 décembre 1791 ; — ham., c"* de Thori-
gné; « miss., né sur la c>>" de Trémont,
cotfle da S. an N. et se jette dans la Siogôre ; —
m met.; — G» Petite-), t., e"« de Saint-
Germain'lèS'M,, bAtie depais 1835.
aonlIére-de-Robet ÇiB), t., c'« de Mauli-
vrier.
aonllères (les), m*°, c"* d'Andard; — h.,
€■• de Tiercé.
Ronller-Fran^ls (le) , cabaret , c"' de
Cholet
Honlleaiiz (ThomcLs), c peintre », signe le
25 mars 1715 à Angers l'acte de baptême de son fils
Thomas-Jacqaes, qui apoar parrain le sculpteur
Dnbois. Il a un second fils, Jean-Aimé, le 3 avril
1717. et meurt le 23 mars 1719, âgé de 31 ans.
Son acte de décès l'appelle « peintre-scalpteur ».
Il laissait une veuve de 27 ans, Perrine Bâtonnet,
qui parait l'avoir oublié gaiement.
Roalonnière (la), f., c"« de St 'Laurent-
de-la-Plaine.
Ron^Harsoiit canton Sud et arrond. de Saa-
mor (8 kilo, à 48 kil. d'Angers, a été formée par
ordonnance du S mars 1846 de la réunion des
c*** de Rou et de Rion-Marson, Y. ces mots, — la
première comprenant 664 hectares, la seconde
588 hect.,~ ensemble de 1»352 hect.,— avec centre
administratif au bourg de Rou, qui représentait une
agglomération du double plus considérable que
chacun des dea\ anciens bourgs de Riou et de
Marson ; — entre Verne (4 kil. 1/2) au N.-O., les
Ulmes (2 kil. 1/2) au S.-O., Distré (4 kil. 1/2) au S.
et & !*£., St-Hilaire-St-Flor (10 kil. 1/2) au N. -E.
Le cbemin d'intérêt commun d'Ambillou à
Saamur traverse le bourg de Jlon, se confondant
à nn kil. vers S.-E. avec le chemin de Marson,
qoi son du territoire au point môme, où il croise
la route nationale de Saumur aux Sables.
Y natt le ruiss. dit des Harais-de-Rou ; •» y
passent ceox de la Fontaine>de&-Ulmes — et de
Verrie, sorti de Tétang de Marson.
En dépendent les trois bourgs de Rou (82 mais.,
Si mén.,212bab.). de Marson (48 mais., 48mén.,
129 hab.) et de Riou (28 mais., 28 mén.. 79 hab.),
etdea\ fermes.
PopulaHon : 547 hab. en 1846. — Sif hab.
en 1851. — 4S8 hab. en 1861. — 469 hab. en
1866. — 433 hab. en 1871, — sans pauvres, et la
plupart des ménages, dans l'aisance.
La Mairie, édifice neuf, avec Ecole mixte,
est, comme l'église paroissiale, au bourg de Rou.
Af aires : Paul Bazile, maire de Riou lors de
la réonion, mars 1846. — Edmond Baillou de
la Brosse, 20 août 1848. — Moquin, 1867. —
Bazile, 1870. en fonctions. 1877.
Rooneaa» f., c»« de Clef a.
Roonat (Constance), recollet, décédé au
courent de Chambiers près Durtal en 1690, a
publié des Sermons pour l'octave de VAs-
iomption de la Vierge, preschés à Paris
^ns Véglise de St-Paul (Lyon, Comba, 1682,
^>i-lS). dédiés & Tabbesse de Fontevraud.
ftonrie (la), f .. c»» de Cholet.
(la), f., c"« du LourouX'Bie. —
En est sieur Jos.-Fr. Périeur 1717.
Roassatière (la), ham., c^ de Tôt fou. — >
La Roussalière (Cass. et Et. -M.).
Roossay* canton de Montfaucon (6 kil. 1/2),
arrond. de Cholet (16 kil.) ; — à 64 kil. d'An-
gers. — Gortiacum vel ut nunc dicitur Ro^
tiacum xii«s. (Chron.d^Anj., t. II, p. 165).—
Très ecclesiœ de Rothai 1107 (Cart. de St-Laon
de Thouars, p. 5). — Ecclesiœ de Rothaiaco
1118 (Ibid.. p 3). — Ecclesia Sancti Salva^
toris Rociacii, — de Rociaco, ecclesie de
Rochei, — Ecclesia Sancti Pétri Rociaci
1132circa (Ibid., p. 10. et Bibl. de TEc. des Ch.,
1875, p. 431). — Ecclesia de Rochayo xiii" s.
(Gr. -Gauthier). — Ecclesia de Rossaio (Pouillé
de Maillezais, La Curie, p. 359). — Sur le ver-
sant N. du coteau (107-115 met.) incliné vers la
Moine, — entre la Renaudière (4 kil.) et Saint-
Macaire (6 kil. 1/2) au N., Saint-André-de la-M.
(5 kil. 1/2) au N. et à l'E. , la Romagne (4 kil.) à l'E.
et au S. , Torfou an S et Montigné (7 kil. 1/2) à l'O.
Le chemin d'intérêt commun de Beaupséau à
Torfou, pénétre en franchissant la Moine sur un
pont de pierre construit en 1843, se continue par
le centre du territoire et le bourg, où il rallie le
chemin de la Romagne, et sort en croisant le
chemin de grande communication de Cholet qui
forme tout du long vers S. la limite extérieure.
La Moine, aux rives abruptes chargées par in-
tervalles d'amoncellements de hauts rochers ,
borde intérieurement le territoire vers TE. et vers
N., depuis le confluent du ruiss. des Barbières,
— qui limite avec la Romagne, — jusqu'à celui
de la Basse-Boissière, qui limite avec Montigné.
Entre deux y afflue le ruiss. de l'Ergulière, grossi
du ruiss. de Douet-Aubert ou des Houliéres, tous
deux nés sur Torfou.
En dépendent les vill. et ham. des Vigneaux
(6 mais., 28 hab.), de la Graliére (4 m., 36 h.),
de l'Ergulière (4 mais., 31 hab.). de l'Anjougerie
(6 mais., 28 hab.), de la Chaise (3 mais., 17 h.),
de la Guimbretière (3 mais., 20 hab.) et 19 fermes
ou écarts dont 8 groupes de 2 maisons.
Superficie : 1,099 bect. dont 170 en prés et
893 hect. en labours. Ni bois, ni vignes.
Population : 560 hab., iU feux en 1720-
1726. " 951 hab. en 1790. — 930 hab. en 1821
— i,004 hab. en 1831. — 974 hab. en 1841. —
i,i58 hab. en 1851. — i,fi3 hab. en 1861. —
i,i84 hab. en 1866. — i,it9 hab. en 1872, dont
767 au bourg (205 mais., 216 mén.), assis an
sommet du coteau et en partie habité par des
tisserands.
Plusieurs logis du xvi" s., ici comme à la Ro-
magne et à Saint-André , s'enchevêtrent aux
constructions neuves, l'un d'eux, dans la rue
môme qui mène à l'Ecole, avec ses fenêtres
garnies de grilles dont les verges se recourbent
en crocs aigus, et dans la salle, sur une poutre, une
inscription gravée en creux : Michau Temple-
reau MDIX Feist bastir ce logis neuf. —
Suivent six noms d'enfants de la famille Tem-
plereau et deux lignes de sentences de l'Ecriture-
Sainte. C'était au xvii* s. l'habitation de Mau-
ROU
— 344 —
ROU
rice Bontîller du Coin, qui y meart \e 17 no-
vembre 1701 et elle resta dans la famille jnsqae
vers 1865 qu'elle fut alors vendue par Zozime
Bureau à M. Du Pouet; — aujourd'hui à
H. Griffon.
Elève de bestiaux, surtout de bœufs ; — cul-
ture de betteraves, choux, maïs et céréales ; —
carrières de granit ; — 2 moulins à eau, 1 moulin
à vent.
Assemblées le jour de la St-Sauveur et le
lundi de Pâques, cette dernière dite des Pâtés-
de-Chat.
Bureau de poste de Montfaacon. — Percep-
tion de la Romagne.
Mairie avec Ecole publique laïque de
garçons construite en 1859 (archit. Humeau). —
Ecole libre de filles (Sœurs de Torfou), avec
Asile libre fondé en 1847 par M"« Brin.
V Eglise, dédiée à St Pierre (succursale, 5 ni-
vôse an XIII). a été reconstruite on 1860 par
souscriptions, entièrement en granit du pays, de
8tyle ogival, à trois nefs (archit. Simon). Il ne
reste pas vestige de Tancienne, incendiée en
1794, agrandie de deux chapelles en 1837 par
l'archit. F. Lachèse et dont le curé Pineau avait
dû en 1819 reconstruire & ses frais le clocher,
pour l'avoir fait jeter bas sans raison.
Sur la porte du presbi/tère, édifice délabré,
qu'on reconstruit en ce moment même (mars
1877), on lit, vers le jardin : René Griffon,
1706. — On y conserve un calice du xvii* s. en
argent, dont la coupe porte gravés les instruments
de la Passion, et sur la patène, St Jean et la
Vierge; — dans la cour, la cuve circulaire, en
granit, xiii* s., d'anciens fonts baptismaux et
deux pierres de tombes, dont une porte dessinée
au trait une pointe de flèche, l'autre la date du
23 octobre 1781 et le nom du curé Perron.
Le cimetière forme un vaste enclos, en plein
bourg, devant l'église. La chapelle, qui y existait
au XTii* s. a disparu.
Le territoire était compris dans l'antique Tif •
falie, dont le nom se conserve à Tiffauges ; mais il
n'a gardé aucune trace des Ages primitifs, quoique
tout un canton s'appelle encore la Pierre-
Levée, la Grande-Pierre-Levée. Plusieurs
voies devaient passer sur l'emplacement du bourg,
dont une montant de Tiffauges et passant à Glisson,
une autre longeant la rivière depuis M ontfaucon ;
une troisième dans la direction de Montigné et
qui forme encore la limite S.-O. et S. Le pays,
qui a échangé vers le x* s. son nom primitif de
Gorzay, Gortiacus, en celui qu'il a conservé,
n'était qu'une vaste solitude. Au dire de l'histo-
rien de St-Florent, il fut évangélisé par St Maeaire,
qui le sema de fondations monastiques, saccagées
au IX* s. par les Normands. On y trouve men-
tionnées dès la fin du xi* s. trois églises, dont
deux seulement sont connues, St- Pierre et St-
Sauveur, constituées sans doute par les sei-
gneurs de Montfaucon.
Maurice, l'un d'eux, donne vers 1082-1090
Véglise St-Pierre à Tabbaye de Luçon, qui vers
le milieu du siècle suivant on fit cession à Tab-
baye Sl-Laon deThonars. Celle-ci y possédait déjà
certains droits et y établit un prieuré-ciin régu-
lier, d'un revenu en 1648 de 1.000 1., ila présen-
tation de l'abbé. Les registres n'en remoDleot
qu'en 1668. — Prieure-Curés : J. Gourdon,
1655. — Julien Jamin, 1668, f le 15 juin 1690.
âgé de 68 ans. — Mathurin Jamin, 1690. t ^
24 juillet 1702. Il était neveu du précédeot, qui
s'était demis en sa faveur depuis léè&, du prieûi
mais non de la cure. — René Griffon, aoAl
1702. t le 18 juin 1738. âgé de 68 ans. — Charles
Griffon, son neveu, 1738, f le 16 février 1741,
âgé de 51 ans. — Vincent du Perron, mus
1742, t le 23 octobre 1781. âgé de 72 ani. Cest
la pierre de sa tombe, qni se trouva dans la oov
de la cure. — Guy-Jos.-Mic Du Boueix, V. ce
nom, novembre 1781-1791.
La seconde église, Saint-Sauveur, apparte-
nait dès les premières années du xii* s. à l'ab-
baye St-Laon de Thouars et fut cédée vers llSl
par les religieux à Notre-Dame de Lucod dooi
elle resta une annexe à la présentation de l'évéqoê
de Luçon. Le service en était acquitté par b
curé. C'est de ce prieuré que dépendait la sti-
gneurie de la paroisse, avec un foor basai.
L'église existe encore, presque intacte, dans le
bourg et attenant i la cure. Cest un édifice lott
en granit, composé d'une nef unique, avec abside
circulaire à petites fenêtres romanes cintrées
XII* s., et qu'on désigne du nom de « la grande
« chapelle s ou de « Notre-Dame -de-Pitié >, a
cause d'une statue en terre cuite, qu'on y véoére
On y voit aussi plusieurs tombes, dont 4 avec
inscriptions effacées ; sur l'une figurent, tncèi
au trait, la croix, le calice, un livre, attiibou
d*un prêtre; sur une autre la date 1601 et le non
de René Levraut; enfin l'épitapbe de Marie
Jamin, femme de Boutiilier de la Chèxe. none
le 24 juillet 1824.
Le vocable, au contraire, de Saint-Sauveur
s'applique aujourd'hui à une chapelle, tooi
forme d'un petit arceau, dans le chemin de
Clopin, construite, dit-on, pour l'acquit d'oo vei
fait par une dame Oupouet, échappée ani vas-
sacrns révolutionnaires. Elle s'élève sar l'empU-
cement d'un calvaire érigé par le P. Grignon de
Montfort, et l'on y montre une statuette de Vierge
qui lui aurait appartenu.
Par testament du 19 avril 1741 une renie de
40 écus fut fondée par Marie Boutiilier, veore
de Franc. Boutiilier du Fresne, pour l'établisse-
ment d'une école de filles, dont la maltrew
devait être choisie préférablement dans le paji
La paroisse dépendait du Diocèse de Poitiers
jusqu'en 1317, puis de Maillezais jusqu'en 1648
et enfin de celui de la Rochelle, de rArchidia-
coné de Thouars, du Doyenné de Saint-Laoreot-
sur-Sèvre. du Présidial et de la Sénéchaais^
d'Anjou, de l'Election de M ontreuil-BeUaj. da
District de Cholet, du canton de la Romagoe
jusqu'en l'an X. — Elle comptait à pei»
15 métairies en 1789, comprenant en loail9oQ
20 charrues. Exempte de l'impôt du sel, comme
en marche commune du Poitou et d'Anjoa.
mais écrasée d'impôts, séquestrée de tout cm-
merce avec la Bretagne par une ligne de borean^
ROC
— 315 —
ROD
do Traites, multipliés à dessein, elle était remplie
de misère, le bourg surtout, quoique résidence
de den\ notaires. — La snieraineté en était par-
tagée f>ar moitié entre les seigneurs de Tiffauges
et de Montfaucon. — En janvier 1794, la colonne
du général Cordelier y passa, massacrant tout.
De 28 prôtres, surplis dans un champ, un seul,
dit-on, s'échappa en traversant la Moine à la
nage.
MaxTt» : Luc Dupouei, 1789-1792 et l*' mes-
sidor an VIIL — Jean-Mathurin Griffon, 5 oc-
tobre 1813, démissionnaire. — Pierre Brin,
25 mai 1821. — Jean Mathieu, 25 octobre 1830.
— François Griffon, 23 août 1848. — Jean-
Malh. Griffon, juillet 1852, f le 27 janvier 1858.
— Jean Griffon fils, février 1858, f ▼ers 1868.
— R. Griffon, 1871 , démissionnaire en 1874. —
AUereau, 1874, en fonctions. 1877.
Ar«h. da M-at-L. B Cahiers; G 199. — Notice Mm. de
M. Spd. — Noie Mss. de M. BootOlier de SainUAndré. •-
Bibl. derScole det Ch., 1875, p. 431. - Cartul de Si-
Laan dé Ihovart.-^ Chrcn. <t Anjou, L II, p. 366. — D.
Clianiard, 1. 1, p. 40. — Pour les localités, voir la Chaiêe,
la CouraHère, etc.
RoBsaaj* ham., c"* de Clefs, avec m*»" b.
— A 100 met., au débouché du chemin de Vau-
landry. une croix de pierre porte la date de 1688.
Ronom (la), ham., c"*de CourUon; — m*"
et f . c"* de Dénezé'8.'Doué. — Ane. logis tout
emboeagé. du xvi* s., bordé à l'O. par un double
rang de douves vives, — dont une fort large au-
devant baigne la maison, — et vers l'E. de restes
d'une anc. enceinte. — En est sieur n. h. Franc.
Morabin 1646.
Rovsseaa (François -René- Alexandre) ,
ûeur des Ruaux. échevin d'Angers le 1*' mai
1748» fut nommé maire le l«r mai 1767-1768 et
continué en 1769-1770. Il meurt le 9 mars 1782,
âgé de 71 ans et demi, veuf de Marie-Thérèse
Daboron de Mantelon ; — il portait de gueules à
la rose d^or.
Romaeaa {Jacques), « sculpteur du Roi ;
fils de Jacques R., marchand à Paris, épouse i
Angers le 26 septembre 1688 Marguerite Leroy
et y meurt le 13 octobre 1714. chez ses tantes,
les dames Placé, marchandes. Il est dit dans cet
acte « sculpteur ordinaire chez le Roy, demeu-
« rant an Louvre à Paris ». — On trouve aussi
vers le même temps à Angers un Jules Rous-
seaox (sic) « sculpteur des bâtiments du Roy ».
— Enfin on montrait aux Jacobins d'Angers
jusqu'à la Révolution une chaire datant de 1712
et décorée de bas- reliefs et d'ornements d'une
rare perfection, qu'on attribuait de tradition à un
frère du couvent, nommé Joseph Rousseau et
qui pourrait bien n'être qn'im de nos deux
artistes.
Roasseav (Jean), marchand libraire juré de
rUoiversilé. en la Chaussée-Sl-Pierre. Angers,
1608. 1641. «• {François), fils et successeur du
précédent, né le 27 octobre 1611, est dit libraire
eu 1645. 1647.
RousseAu (Marie-Gahrielle) , née à Graon
le 10 juillet 1625. y avait fondé un hôpital,
quand elle fut appelée à Angers sans doute par
l'abbé Lasnier de Vaux, son parent. Elle y ouvrit
une école rue de l'Hommean, et avec Anne
Biotteau, V. ce nom, y installa la première mai-
son de la Providence, chargée de recueillir et de
placer les servantes à leur sortie de l'hépital.
Elle en partit bientôt pour fonder une communauté
des Filles de la Trinité, ou Filles de la
Croix ou de la Propagation de la Foi.
Quoique destinée spécialement i l'instruction
des jaunes converties, elle accepta en même temps
la direction des hôpitaux de Craon et de Durtal.
— Elle mournt à Angers le 26 juin 1714. âgé de
89 ans. — Grandet avait rédigé en partie sa vie,
conservée Mss. dans la maison de la Providence
D. Ghamard, t. III, p. 300. — Areh. conun. GG 133. —
Leboreaa, Mss.. t. III, p. 165 et 241. — D Pfolin, HiH.
àe VEgl, du Mont, t. vf, p. 193.— Pocq. de L., Mss. 1068.
Rousseau {Mathieu), est cité par Roger,
p. 462, sans autre renseignement, parmi les
Angevins qui ont cultivé les lettres au xvi* s.
RoBSsean (Pierre), «maître vitrier et
« peintre », pictor etvitrarivs, restaure et peint
en 1502 les c images » de l'église Saint-Julien
d'Angers.
Rousseau (Pierre), né à Angers le 20 floréal
an XII (10 mai 1804). revint, après un court
séjour à Paris, fonder à Angers un des établisse-
ments qui ont pendant longtemps honoré le plus
l'horticultnre angevine. On lui doit l'introduction
des premiers Camellias et des Géranium, — et
l'idée des collections choisies, qui lui valurent
une renommée spéciale pour les Rhododendrons
et les Azalées, chercheur curieux de nouveautés
et créateur, par d'heureux semis, de charmantes
variétés, notamment de roses, telles que l'Aci-
dalie et la Fénehm. — Mort le 9 juin 1859.
y. dans le Maine-eM.otre du 20 août, un
article de M. Tavernier, et les Annale» du
Comice horticole, 1859. p. 215.
Rousseau {René), né le 22 avril 1780 à
Saint-Georges-des-Sept- Voies, remplit les fonc-
tions de maire de la commune de 1815 à 1830 et
plus tard, durant 15 années, celles de président du
Gomice agricole du canton de Gennes. dont il
aida avec un intelligent dévouement à trans-
former les pratiques routinières par l'introiuction
des prairies artificielles et la culture des plantes
et racines fourragères . l'amélioration de la
charrue Dombasle. dite de son nom l'aratre
Rousseau, le remplacement du fléau par le
rouleau pour le dépiquage des grains. — homme de
bien par excellence, de cœur simple et vaillant,
mort le 16 mai 1857. Y. le Bullet. de la Soc. Ind.
d'Angers, 1842. p. 89 et 1857. p. 353. et ci-
dessus, p. 188. » {René- Achille), fils du pré-
cédent, né à Saint-Georges 'des-Sept- Voies . le
17 thermidor an XII (4 mars 1805), dans le vieux
logis du Prienré, fut élevé dès l'enfance à la
Jean-Jacques, dans la libre vie des champs, puis
plus âgé, envoyé à Bnchène près Brissac et à An-
gers, chez des professeurs particuliers, oà son
caractère vif et enthousiaste, sa gaieté originale^
sa curiosité ardente s'exaltèrent sans mesure ni
direction. Confié aux soins de parents maternels,
qui habitaient Paris, il s'abandonna de plein cœur
aux séductions des lettres et des arts ; et sa corres-
ROD
— 316 —
ROU
pondance eonservôa de ce temps-là (1M3-1825)
vit encore par la sincérité de ses épanchements sur
Shakespeare, Corneille. Racine, Talma, II"* Mars,
— surtout aussi, il faut le dire, par Tindignation
concentrée on tout d'un coup éclatante contre Té-
louffement envahissant des libertés politiques. Au
sentiment le plus généreux des aspirations nouvelles
s'allie en lui un amour ardent des classes popu-
laires, comme l'atteste en sa poésie mystique son
premier livre anonyme : La, Madeleine (Paris,
Desessarts, 1825, 2 vol. in-S»), qui comprend JLa
M<ideleine Courtisane et La Madeleine Par^
donnée. Doux autres volumes ; La Madeleine
Apôtre et La Madeleine au DéBert, devaient
développer l'idée première et n'ont pas paru. Il don-
na en revanche un volume de Rêveries poétiques
et Elégies nationales (Bruxelles, 1887. in-lS),
puis un autre encore, sous le titre, qui semble déjà
attardé, de : Début poétique (Paris, 18S8, in-K
de 36 pO> Pour se distraire d'un découragement
insurmontable , l'auteur se prit alors à voyager, visita
l'Angleterre, la Suisse, l'Allemagne, l'Italie. —
A peine de retour, il acclamait la Révolution de
1830, « le plus utile, le plus beau, le plus glorieux
« événement des fastes de l'humanité », qui réa-
lisait c si instantanément, si vite, si glorîeuse-
« ment la vœu de toutes ses pensées, le but de
« tous ses travaux » — et il prit part à « ce
« concert éternel de bénédictions et de fêtes s par
la publication de sa France Nouvelle^ pré'
lude romantique (Angers, novembre 1830,
Lesonrd, 2 vol. in-18 de 12 ff.), où il consacre
notamment quelques vers à la mémoire de son
ami Dovalle. L'avenir lui semblait dès lors con-
quis et il rêvait une transformation complète de
la société nouvelle, qu'il voulait préparer tantôt
parle théâtre, sur les conseils notamment de Bal-
lanche, avec un grand drame, sans cesse pris et re-
pris et toujours in achevé, tantôt par la prédication
active de ses espérances et de ses jeunes convic-
tions. C'est à cette heure même que le Saint-
Simonisme, qui rallia dans sa contagion en-
traînante tant d'âmes généreuses, l'enrôla. Il
prit rang, sous la direction d'Enfantin, dans la
réunion de Ménilmontant, et nul, plus que lui,
n'y apporta une ardeur plus naïvement appli-
quée, suivant la doctrine du maître, au travail
manuel, qui lui rappelait ses débuts champêtres.
Avant la dissolution légale du groupe, il se mit
par les chemins, avec deux ou trois compagnons,
pour répandre l'enseignement nouveau par la
parole et par l'exemple, vêtu de ce grand costume
solennel des Templiers du moyen âge, que je me
rappelle encore leur avoir vu, tout enfant. Il
séjourna quelque temps à Lyon, gagnant sa vie
le jour dans un atelier de chaudronnier et chan-
tant ses poésies en l'honneur du peuple et du
travail, dont Félicien David avait pour la plupart
composé la musique ; puis il passa en Bavière ;
— mais au premier mot la police allemande le
conduisait en prison et de là à la frontière. —
Rendu libre par la dispersion de l'Ecole et de
retour en Anjou, il essaya bientôt, après quelque
repos, d'organiser à Angers même des cours
publics d'histoire (juin 1838-31 janvier 1839) , |
dont le Journal de Màtne-et-IiOtrc do tmpi
analyse les premières et les dernières leçons.
Le cours repris au printemps de 1840 tniuit
des rapports du théâtre et de la société (tl mu%\\
— et se renouvela encore à trois ans da U i
Saumur et à Angers (février 1843). mis laot
grand succès. Sa propagande se consaeia plus urd
presque uniquement à l'enseignement popoUin
de la musique, courant de ville en ville, mais ploi
particulièrement en Suisse, où ses libres ebiiBb
trouvaient des voix pour les répéter, sympsibiqw
d'ailleurs à tons par son air de douceur et de
loyauté, sa sensibilité communicative, sa voii
pénétrante, l'entrain constant de son (iévoo^
ment toujours prêt à tous les sacrifices. Des tasm
vinrent pourtant, où les haines politiques lai
firent un devoir, dans l'intérêt de sa famille, de
s'attarder loin du pays. Sur les deroiers temps,
après les travaux de la ferme, qu'il avait repris,
il se délassait à la pratique de l'art da modelegr
et il a laissé ainsi un certain nombre demédailloos
d'une ressemblance et d'un sentiment remar-
quables. Celui du peintre Hawke a para à l'Ex-
position d'Angers de 1843. Il préparait ausi
une histoire du Saint- Simonisme, qui promettait
par l'honnêteté et l'abondance des sonveoirs loe
œuvre rare et curieuse. Elle est restée ioacheiée
aux mains de M^^^ de Caen, héritière de sa
mère, — avec tous les manuscrits de l'aateor qii
risquent d'être perdus. .— Rousseau, doot la
santé s'était épuisée depuis longtemps par la
fatigue et les vives émotions, est mort le 13 aolt
1857 à Martigné-Briant où, suivant son f en. il
a été inhumé. — Sous le nom du docteur Girmy.
c'est le héros qu'a mis en scène M. BooDemère,
dans le roman des Déclassés, où se déroulefit
une partie de ses romanesques aventures.
Journal de M.-et^L, des 14, 21, 30 juin, 11 )«]lèt. fi A-
eembre 1838, 31 janvier 1839. — Préewneitr de rOfimt (h
10 mara 1843. — Grille, Bouquet de Violettet, p. S-14. -
Notice Mas. de M. Girauld-Usoord.
Ronssema {Théodore-Auguste Harcxà»
dit), fils naturel d'Anne- Julie Marchand, oé i
Saumur le 14 octobre 182S, s'étant fait remarquer
tout enfant par ses heureuses dispositions poar
le dessin, reçut de la ville de Saumur une peu-
sion de 500 francs et entra en 1841 à Paris dans
l'atelier de Léon Gognet. V. VEcho Saumurois
du 19 novembre. — * C'est vers ce temps qu'il
envoya à sa ville natale les deux tableaux, qo'y
conserve le Musée : La Paix ramenant V Abon-
dance et une copie de Prudhon, la Vengeana
et la Justice poursuivant le Crime. Sii
autres de ses tiÀleaux décorent le choeur de
l'église St-Nicolas : David jouant de la har^,
— Ste Cécile, — Ste Catherine, — la Made-
leine, copies d'après les maîtres, ^ St Nicohu
et St Augustin, Il se laissa malheureuiemeat.
en 1854, embaucher par une société d'Américaios.
qu'il suivit aux Etats-Unis. Epuisé bientôt et dé-
pouillé de toute ressource, il partait pour la Ha-
vane, où la fièvre jaune l'emporta en mars 1857.
Rousseau de Pumtlpiy {Nicolas-Reni),
docteur en théologie d'Angers, curé de Ch«ntoce
de novembre 1730 à juin 1732» chanoine de St-
ROU
— 347 —
ROU
Maurice d'Angers le 16 février 1732 par la rési-
gnation en sa fayear de François Babin, — syn-
dic, puis doyen de la Facalté de théologie et
chanoine honoraire en 1780, — meurt le 27 fé-
vrier 1787, Agé de 83 ans, léguant 24.000 livres
pour la décoration de la cathédrale.
Roasaeaaz (tes), ham., c"* de la BoianèrC'
St-FL; » f., c»« de Moulihemfi; — f., c"
de Vernantes.
Boasael» émailleur , Angers , est nommé
exempt des gardes du gouvernement d'Anjou le
19 juillet 1751.
Roiiaael {Charleà), d*ane ancienne famille
de marchands de la ville d'Angers, honorée cons-
tamment des charges consulaires, y naquit le
4 février 1741. A peine &gé de 21 ans, il prit
du service dans la marine de la Compagnie des
Indes et s'embarqua à Lorient, le 2 février 1762,
en qualité de volontaire à bord du vaisseau le
Massiae, capitaine Wioslou. Le 27 juin, faisant
roule pour Batavia, il fut nommé second enseigne,
par M. de St-Georges, chef d'escadre, comman-
dant général des vaisseaux de la Compagnie des
Indes. Rentré, après avoir quitté le service en 1770,
chez son père, marchand de draps de soie et
changeur royal des monnaies, il lui succéda en
1775 et fut en 1776 élu commissaire près la juri-
diction consulaire d'Angers, en 1779 juge-consul,
en 177M2 promu au grade de capitaine de la
2* compagnie de milice bourgeoise de son quar-
tier, et dans la même année appelé aux fonctions
d'échevin de la ville d'Angers et continué jusqu'en
1787. Le 3 mars 1789 il était choisi par les assem-
blées primaires pour faire partie des 30 députés dé-
signés pour rélection des reptésenlants de Tordre
du Tiers aux Etato-Généraux. Le 19 juillet, il fit
partie du comité de sûreté publique de la ville. Le
1*' férrier 1790, il fut élu premier officier muni-
cipal avec M. de Houillères, maire, qu'il eut
soovent à suppléer au milieu des circonstances
difficiles qui se produisirent sous leur adminis-
tration, notamment la révolte des perrayeurs.
En 1792, lors de l'organisation des tribunaux de
commerce, en conformité de la loi du 16 août
1790, il fut nommé président du tribunal de
commerce de l'arronctissement d'Angers, où il
contribua puissamment jusqu'à ses derniers
moments à rétablir cette branche de la justice
alors Complètement désorganisée. Il mourut le
27 juin 1806, frappé d'apoplexie sur la prome-
nade des Lices. Le reste de ses loisirs s'em-
ployait à l'administration de l'hôpital des Incu-
rables d'Angers, qu'il présidait depuis 1797.
RouBselAie (la Grande, la Petite-), ff., c**
de la Pouèze,
Rovaselet (le), f., c"« d'Andard.
Roasaelet {Antoine), imprimeur et libraire
prolestant, à Saumur, 1G59. Sa femme, Anne
Lesnier, mourut le 19 août 1657.
RoBsaelInale (la), f., c"* de Loire; >* f.,
e»« du Tremblay.
Ronsselle (la), f., c>* de Savennières. —
« La terre delà R. avec maisons, garenne»
■ et ménagerie à connils », relève de J^avau, à
i|ni rend aveu n. h. Jacq. Constantin 1642, doyen
des Comptes de Bretagne, — sa veuve Jeanne
Hartineau 1681.
RoasBellerle(la), f., c»* de Chanzeaux, —
Ancien domaine des Calvairiennes d'Angers, qui
l'avaient acquis le 28 septembre 1718 des héritiers
d'André Moreau, chanoine de St-Léonard de Che-
millé.
RonaBellIèrOff., c*"" de Chanteloup; — f.,
c»«de la ChapelU-HuL — f., c»« de Chazés.'A. ;
— f., c»« de Chemillé; — f., c"« de ChoUt ; —
f.. €»• de Corzé ; — f., c"« de Durtal : — f., c»«
de la Jaille-Yvon; — dépendait du Bonlay
dans la paroisse de Molières et relevait de
Chambellay, xvi* s. -, — f., c*"* de JLasse ; » f.,
c" de Loire; — f., c»« du Longeron ; — f., c»«
de Marcé; ■» m»", c»« de MontreuiUBellay ,
dans le vill. de la Salle, dont est sieur Pierre
Blesteau, f le 24 janvier 1665; — f., c»* de Mo-
rannes. — Appartenait à Marie Guibert, femme
de Pierre Ayrault, par qui elle advient à Guyenne
Ayrault , femme de Guill. Ménage , sieur de
l'Anerie, où elle reste réunie.
Roasselllére (la), vill., c»* de la Posson*
mère. — Ane. terre noble, avec manoir, daté
i7î7 sur quatre fenêtres, cour, fuie, chapelle et
vignoble renommé. — En est sieur Georges Avril
1567, Geoffroy A. 1575 ; — Jean-André Pocq. de
Livonniôre 1726, N. Lemarié 1773, — aujourd'hui
M. Gabriel Billard, par héritage de M. Guépin,
son grand-père. — Auprès s'élève la chapelle
Saint-Roch, édifice rectangulaire à deux pignons,
celui de l'entrée chargé d'ane tourelle hexagonale a
demi-engagée, qui sert de clocher. Il était autrefois
précédé d'un porche. Sur une dalle, traces d'un
écusson mutilé ; à l'intérieur, charpente et lambris
apparents, et plusieurs statues deStRoch, dont une
en pierre peinte, vêtue en pèlerin, chargée d'ex-
voto; — l'autre, sur un socle près l'autel, jambes
nues, chausses molles et tombantes, grande robe
ouverte, long manteau flottant et chaperon
retroussé, xvi* s. — La fondation date du 4 juillet
1634 et en est due à l'avocat Froger, mari d'une
Gourreaa, qui y établit deux messes par se-
maine dont une le dimanche. Un arrêt de la
Sénéchaussée du 9 janvier 1762 obligea les pro-
priétaires à en laisser l'entrée libre, et en cas
d'absence, à faire tenir les clés disponibles. Le
titulaire, en même temps chapelain de Laleu,
sollicitait en 1770 la suppression d'une des deux
messes (G Chapelles). — Un pèlerinage s'y réunis-
sait, pendant longtemps très-fréquenté.
Roasselliére (la), f., c"* de St- Augustin-
deS'B. ; » f., c"« de la Salle^e-V, — Ancien
domaine relevant du Grollay ; — en est dame
Perrine Deffays 1599 ; — châL, c°« de Soulaire-
et-B. — Ane. fief et seigneurie relevant de la
commanderie du Temple d'Angers, avec maison
seigneuriale, haute et basse-cour, jardins, enceinte
de douves et de fossés, droit de ponts-levis,
haute et basse -justice, — et chapelle bénite le 9 dé-
cembre 1677 et fondée le 15 mars 1701, par
Jeanne Gilles, veuve d'Et. Duverdier. — EÎn est
sieur n. h. Pierre Lemal 1615 ; — messire Julien
Yerdier ou Duverdier, écuyer ordinaire du roi,
1656, mari de Renée Rubion, 1677 j il y
ROU
— 318 —
ROU
meort, âgé de 70 ans, le 23 novembre 1693 ; -— son
fib Etienne, mari de Jeanne Gilles, le 28 mai
1698; — Lonis-Armand-Pierre Duverdier 1706;
— J.-B.-Mario Delaonay, écuyer, f le 9 no-
vembre 1742, Agé de 43 ans; — Franç.-Jean D.,
doclenr-médecin, qui y épouse le 18 septembre
1780 Rose-Marg. Gilly ; — JasteJean Boncanlt,
écayer, mari de Fr.-Urb.-Macée des Bois, qni y
meort le 17 novembre 1788; — ff., c"* de la
TesBOuaîU; •- vill., c<** des Ulmes. — En est
sienr n. h. Phil. Bertaolt 1480, Pierre Bertault
1600, Marie de Meanlne, sa venve, qui se remarie
le 28 mai 1607 avec Louis Gbarondean ; — Paul
Bertault 1664.
RousselUères (les), bam. et cl., c*" de
Chigné\ ■» bam., c"« de Vaulandry. — La
Guyardière aliaa la Rouaaellière 1583 (St-
Anbin, Aveux, f. 190;. ~ Les lieux et cZose-
ries des RousselUères alias Guyardières
1779 (St-Aubin, Censif, t. I, f. 22). — En est
sienr Mich. Sigonneau 1536, Louis Janvier 1583,
Franc. Adam d'Estaigne 1770; — f., c^^ du
Vieil-Baugé. — Uoustel et appartenance feu
Macé Hervé près la Jarriaye, appelle la R,
1439.
Ronsserie (la), bam., c"« du Louroux-Béc.
— Du nom de la famille Leroux, seigneur du
lieu au xv« s. L'abbaye de Pontron y possédait
un domaine au xvii* s.
Rovsses (les), c»* d'Amhillou. — Le fief
appelle le fief des R 1540 (G 105. f. 314),
relevait de la Grésille et avait son manoir dans
le vill. de Sourcbes. — En est sieur Jean Cadu
1530; — sa veuve Renée Lebreton 1540; — Nie.
Herbereau 1622, n. b. Jean Herb.^ avocat an
Présidial d'Angers, mari de Modeste Yvain, 1677,
1696, Jacq. Legros, chanoine de la Grésille, 1702.
Roassier {Michel), né le 2 juin 1750, maire
de Louvaines, ancien juge de paix, conseiller
général en l'an VIII, en était le doyen d'âge en
l'an IX; — meurt le 18 octobre 1807.
Rouflsler (Pierre) d'Angers, docteur de
Sorbonne, meurt curé de St-Gervais prés Nanteuil-
en-Vallée (Charente) en 1630, âgé de 55 ans.
Son épitapbe est recueillie au Musée des Anti*
quités de Poitiers Une antre, encastrée encore
dans un pilier de son église, le qualifie de très-
célébre, celeherrimus, sans en justifier autre-
ment.
RoansiAro (la)« f., c"« de Châtelais, — En
est sieur Claude Arnoul, avocat au Présidial de
Châteaugontier, 1643, 1660; = f., c"« de Che-
viré'le-R. — Ane. fief et seigneurie avec manoir
noble, dont est sienr messire Hector de Domaigné,
chevalier, 1452 (E 947), n. h. ... de la Courant
1550, son gendre Pierre Poullain 1557, n. h.
Franc, de la Courant 1565, Jein Besvaulx,
écuyer, 1635, Pierre-Tbéoph. Morant de l'Epinay
1759, sur les héritiers de qui la terre est vendue
nat* le 9 vendémiaire an III; — ehât., c»«
fX'Echtmiré. — Rosseria 1089 (Pr. d'Echem.,
ch. or.). — Ruseria 1154 (Ib.). — La Rous-
•l'ère 1264 (2* Cartul. St-Serge, Hommages). —
Le lieu, fief terre et seigneurie de la R,
1539 (C 105, f. 348). — A nn kil. du bourg, dans
une jolie plaine. — La terre appart. encore an
xv« s. à une famille du nom et passe aux Lebigot
vers 1460, — Charles Leb. la vend en 1G03 à
Thomas Dupont d'Aubevoie, dont la famille U
possède jusqu'à la Révolution. — Dans la cha-
pelle s'y marie encore le 13 août 1668 René Le-
bigot, chevalier, sieur de Linières, avec Anse
Dupont d'Aubevoie. — Jusqu'en 1858 le domaine
appartenait à M. Gendron, qui avait fait recons-
truire l'habitation vers 1830 sur l'emplacement de
l'ancienne serre. Elle a été agrandie par des
constructions postérieures et restaurée en 1860.
— La ferme et le vieux manoir dit la VieiUe-
Roussière subsistent encore entourés de dooves
vives, traversées par un pont de pierre ; au-devant,
sur la façade principale, apparaît la trace peinte
d'un blason ; dans la chapelle, située à nn angle
de l'enceinte, trois antres blasons dont un des De
Peigne, d*azur au peigne d^ argent accompagné
de trois étoiles d^or, sur dos plaques de coiTre,
au sommet du lambris ; — il ne reste que reoca-
drement du tableau, qui décorait l'autel; — aaj.
k M. Moriceau; — f., c»« du Fief-Sauwn ; -
f., c"« de Gonnord.
Roussière (la), bam., e»* de Juvardeil -
Les R. (Rec^). — Ane. fief relevant de Jovardeil
avec maison noble, dont est sieur Jean d'Aol-
nières 1456, N. Lévesque, mari de Jeanne d'A.,
1579, René Sérezin 1632, Louis Goislard de Vont-
sabert, qui vend le 10 novembre 1766 à Olivier-
Jean Pannetier et celui-ci le 87 novembre 1767
au conseiller Brouard; — appart. en 1790 i
Dubois de Maquillé, sur qui il est vendu nai^ 1«
l«r thermidor an IV ; «» f., dans le bonrg de
Louvaines; «■ ham., c»» de la Memhrolle,
avec minoterie. — Ane. fief et seigneurie, antre-
fois avec château-fort dont une tour subsistait
encore au commencement du xvi« s., sur one
haute motte dominant la rivière ; — au-dessns,
sur la chaussée d'un double étang, deux moo-
lins bannaux à blé (£ 1141:. — Le domaine,
réduit à une simple métairie, dépendait en 1499
de la terre du Plessis-Macé, et appart. plus \srà
à l'Hôtel-Dieu qui fit reconstruire les moalins en
1758 (H.-D. E 9) et les vendit en 1780 au coffli^
de Serrant, et celui-ci en 1811 à M. Ricbos.
V. Gasté etBasin, les Grandes Indust,, p. i6. -
Il y résidait aux xvii'Xviii* s. une brigade de
gabelle ; — f., c»« de Martigné-B , près U viU.
de la Vilaine. — La métairie de Turcar aliat
la R. 1567. appart, à Pierre Petit; — vill., c** de
la Ménitré; — bam., c»« de Montreuil'B.'M'*
— f., c»« du Puiset'Doré, — Tailleia de Ru-
seria, — terra de Roseria 1140 circa (Cart.
de Toussaint). — Ancien domaine de l'abba^ede
Toussaint. — La basse R. relevait de Bobardy ;
— en est sieur Et. de Léperonnière 1458 ; «- Un •
c»« de StGeorges^U'P.-de-la-G,;^ f.. c"***
St'Léger-dU'May ; — donne son nom à nn ruiss.
qui se jette dans le Chiron à 350 met. de sa sooree;
— c" de St-Pierre^Maul - Le lieu noble di
la Roussière-Vaudeguibert 1540 (C iO<>.
f. 459). "La R.de Vaugihert 1584, - Ttk'
vait du Grand-MontrevaulL — En est sietr n. b
Julien Simon 1540, Jeanne de Blednouvean 1584,
ROU
— 349 —
ROU
qai à ce titra avait la présentatioii de la chapelle
N.-D. en Téglifle de Si-Nicolas de la paroisse ; »
f ., c" de St-Quentin-lè^B. ; — f .. c»« de la Salle-
Aubry ; — raiss. né sur la c»* de Sceaux, tra-
verse Pniillé, s'y jette dans la Mayenne; —
â,450 met. de cours; » f., c"* de la SéguU
nière ; — donne son nom k nn miss, né sur la
c"* de Cholet, à gauche du chemin de St-Chris-
lophe, qui coule du N. au S. et limite dans sa
partie inférieure Cholet et la Séguinière, passe à
la Roussière et se jette dans le miss, du Pont-de-
la-Rousse; — 1,560 met. de cours; -■ f., c"" de
Seiches,-- Rusaeria 1050 (Cart. St-Aub. , f . 27 v»).
— C'est Tanc. manoir seigneurial de Mathefelon,
après la destraction du manoir féodal et la réu-
nion da fief primitif à Durtal. La terre rele-
vait de Baugé et donnait son nom jusqu'au
XVII* s. à une famille qui prétendait se rattacher
à celle des premiers comtes. — René de la Rous-
sière la vendit avec tous ses droits et honneurs
en 1649 à Louis de Rohan, qui la rénuit au
domaine alors très-circonscrit du Verger et la re-
vendit avec lui en 1765. — Le logis rectangulaire,
flanqué d'une tourelle en cul-de-Iampe dont le
pied conserve un reste de gargouille, s'ouvre
presque an centre par une belle porte Renais-
sance en anse de panier, les pieds-droits ronds,
décorés de lozanges et de rondelles, avec ban-
deau supérieur formé d'une feuille épanouie qui
s'allonge en cordon de feuillage ; au-dessus une
double ouverture cintrée, encadrée de pilastres ;
pais une corniche, surmontée d'une frise portant
an centre un écnsson mutilé dans une couronne
de feuillage ; au-dessus encore, une belle fenêtre gé-
minée avec montants fouillés de lozanges et de ron-
delles. La lucarne, qui en formait le prolongement,
est rasée, comme tout le couronnement supérieur
du toit porté encore sur un reste d'entablement avec
modillons. — A côté, vers TE., deux hautes
fenêtres sans décoration éclairent un vaste esca-
lier de pierre en zigzag, qui conduit dans la salle
supérieure, longue au moins de 14 met. sur 7 de
largeur ; an fond, — ainsi qu'au rez-de chaussée,
— s'y dressent de vastes cheminées avec manteau
en encorbellement. Un long vestibule conserve ses
portes antiques et sa voûte découpée par des
arceaux surbaissée en saillie avec retombée
sculptée; — vers l'O. l'immense grange ; — vers N.
Técarie, dont le mur extérieur, reste de l'enceinte,
montre une belle porte condamnée et, à l'angle,
le pied d'une tour en encorbellement.
Roasal«re (la Grande, la Petite-), ff., c"« de
St-Laurent-de-la-Pl. ; — (la Grande-), f., c»«
de Souiaire^t'B, — Les Rusaières (Cass.);
— (la Hante-), f., c" de la Memhrolle,
Roossléres (les), ham., c»* de Bauné ; «>
f., c**" de Montguillon,
aoussIUat (le), ham., c"« de Parce. — Le
RouMillac (Cass.).
RovBsinlére (la), vilL, c"* de Couturée. —
La Rousselinière 1593 ; «« f ., c"" de Fougère-,
«■ f., c" du Landemont; — m«" b.i c"* de
Montreuil'S.-L. — Appart. en 1705 à Toui-
gneau, avocat au Présidial de Saumnr, qui la
relevait de Marolies en Seiches.
Roauon» c''* de Brain-êur-VA, — Ancien
fief avec maison noble reconstruite au xviii* s.
— Deux portraits de cette époque y sont .con-
servés, dont un d'un magistrat , l'autre de sa
femme. ,— En est sieur Jean fionvoisin 1567,
messire Pierre Malbranche 1658, Jérôme de M.,
t en 1704; — aujourd'hui M. Hervé-Bazin; —
mo" b.,c»" deJarzét anc. domaine des Chon-
dieu et des Hossard.
RousUllerie (la), f., c«« de Vauchrétien,
•— La cloaerie, maison, etc., appelée la
Bésuère 1540. — Le hordage appelé la Be-
suère 1540, — Le vill. de la B. 1628, 1764, —
Le vill delà 3. alias la Roustillerie 1633,
1693 (Censif de la Baste). — Ce dernier nom, qui
lui est resté, lui advient de Pierre Roustille qui
l'avait acquise le 28 mars 1540.
Note Hm. Rumbault.
Roate (la), vill., c'« du Coudray-M. ; •> (la
Grande-), ham., c°« de Jumelles.
Roate-au-Loap (la), m»», c°« de Cha-
lonnes-sur-L., dans la grande lie. — En est
sieur Jacq. Drouet 1669, Cherbonneau en 1790 ;
— Leclerc raconte dans ses Chroniq. Mss. d'un
petit village, p. 211, qu'elle aurait été cons-
truite sous Louis XIV par un sieur Martin
L'Opéra, qualifié du prétendu titre de maire de
Chalonnes; » cl , c»* du Ménil\ » h , c°« de
St-Clément'deS'L, ; — cl., c^ de St-Georges-
s.-L., centre d'un gisement de houille signalé en
1828 et dont l'exploitation fut autorisée par or-
donnance du 17 juin 1829 au profit de la compa-
gnie Lebreton.
Rouvema, cbàt, c»* de Chaumont — RoU'
voltz (Affiches de 1871). — Anc. fief et seigneurie
dont est sienr René Boissart 1565, Perrine de
Domaigné, sa veuve, 1570, n. h. Jean de Car-
bonnier, 1598, mari d'Anne de la Roche, f le
31 mars 1621 ; — leur fils François de C, marié
le 7 juin 1622 avec Louise de Lescrivain ; il est
veuf le 21 octobre 1636 et meurt le 4 avril 1653 ;
— Charles deC, mari de Malhurine du Tertre,
1657. — La terre est acquise de la famille Car-
bonnier par nn Grimaudet par acte du 23 dé-
cembre 1678; — Francois-Julien-René-Jean de
Grimaudet, s' de laRocbebouet, y réside en 1751 ; —
et encore svj. sa descendance. — Presque i l'entrée
du bourg de Chaumont, vers l'O., une belle allée
tournoyante, bordée de hauts et vieux arbres, le
long d'une pièce d'eau , conduit an château, qui
domine la vallée et à l'horizon Lue, la Tnf-
fière et les toits lointains des Bruères en Bauné ;
une autre avenue vers Cornillé débouche par nn
arceau, avec petit tourillon crénelé, entre deux
pavillons. — Le manoir, d'apparence moderne,
porte à chaqne angle une tour pentagonale à toit
pointu, de deux étages, que prolonge un rang de
lucarnes ornementées, la façade vers S.-E. pré-
cédée d'un perron à la française et décorée
de médaillons à l'antique; — le corps central
terminé par nn groupe de deux fenêtres avec
colonnade à chapiteaux et fronton; au-dessus,
une haute et large cheminée style Renaissance ;
— la façade vers N.-O. précédée d'un portique
avec élégant balcon à balustrade ^ — entre les
ROT
— 320 —
ROY
tours, sur les bas-côtés, se prolonge ane galerie
couverte ; — les portes et les façades, sculptées
aux initiales des propriétaires, G. R. — Vers S.
se cachent dans la verdure les servitudes, Vécurie,
la porte sculptée d'un cheval en bas relief, et
vis-à-vis, les ruines du manoir antique, aux murs
éventrés et blottis dans le Uerre.
Roaveaa, h., c"« de Sermaise, avec m»" b.
— Ane. logis noble dans une enceinte de. douves
vives, précédé de trois belles avenues, — dont est
sieur n. h. Adrien de Houdon, mari de Catherine
de Grasmesnil, 1601, René de Houdon, mari de
Catherine Louet, 1612, 1623, Claude Coueffé,
prévôt des maréchaux, à Baugé, par son mariage
le 9 février 1644 avec Jacqueline de Houdon, —
Julie Scbewanster du Perray, écuyer, par son
mariage le 30 septembre 1665 avec Jacqueline
Coueffé, — Gédéon-Amaury-René de Ridouet de
Sancé, chevalier, par son mariage avec Marie-
Renée Scbewanster, le 23 octobre 1743 ; — Louis-
Augustin de R. de S., marié le 11 juin 1782 avec
Claudine-Louise de Russon; — vendu en 1829
par H. Bariller, avocat, Angers, à M. Dutier,
ancien notaire.
Rovirrale (la), f., c"* de Brain-s.'Ijong. —
La court, tnaitona, vergers de la R, cîr-
cuite et encîoBe de fosBez 1540 (C 106, f. 105).
— En est sieur n. b. Jean Bourdon, écuyer,
1539, 1553, qui était tenu de fournir an sieur de
Fontaines, son suzerain, en tous besoins un exé-
cuteur de justice et un sergent de pied ; « f.,
c"" de Chazé'Henri. — Vieux logis noble,
dans la cour duquel s'élève encore Tancienne motte
féodale ; «■ ham., c"* de Coron, — Gaagneria
que dieitur la Rovreie 1235 (Pr. du Coudr.-
Montb.). — En est sieur Jean du Bois-Béranger
1705, 1710.
Ronvray, cl., c'« de Loire. — Le Rouvray
(Cass.). — En est sieur Mie. Laubin, procureur
fiscal de Candé, 1605, Ant. Laubin 1658.
RoaimdB (les), bois, c"* de Montguillon.
— Au milieu y existent deux enceintes formées
par des fossés, encore assez larges et profonds, où
se tenaient, dit-on, les plaids et assises de la
seigneurie.
Roaxt f., t^* de Chantocé, vendue nat^ sur
Armand de Boissard le 22 frimaire an VI.
Roaz (Jean), dit Oysonville ou Auzon-
ville, — il signe des deux façons, — chirurgien
du maréchal de Brézé à Milly, 1645, 1649. -
(Jean), son fils sans doute, « chirurgien major
« des gardes du prince de Condé », épouse à Milly
Catherine Bellanger, veuve Boulet, le 18 janvier
1661.
MÊomitay» — V. Rosée,
R#asc«at f., c"* de JumelUs,
RoaxIéreSt m*". C* de la Bohalle,
Roy {Françoise), religieuse bénédictine de
N.-O. de Nevers, où elle était entrée dès 1690 et où
elle avait fait profession à 16 ans en 1698, fut nom-
mée abbesse de Nyoiseau par bulles du 29 juillet
1616 -, mais elle eut à lutter contre de nombreuses
résistances tant des seigneurs laïcs, que des reli-
gieuses, à qui elle apportait la réforme. Consacrée
à Poitiers le 20 mars 1618, elle prit possession
le 6 avril, interdit immédiatement Pentrée de b
maison aux sécuUers et fit établir la clAtme.
Mais les religieuses, aidées des gentilshommes,
l'expulsèrent de force ; et elle dut se retirer, avec
trois compagnes seulement, dans un eraûtafe
voisin, où les rebelles, touchées de sa détre&u,
la revinrent chercher, lui cédant la plaça et se
retirant dans le prieuré de la Lande-aox-Nonaios.
Rétablie maîtresse, elle fit reconstruire les dor-
toirs, bâtir un côté du cloître et rinfirmerie.
et Tordre intérieur assuré, installa des distribo-
tions gratuites de remèdes aux pauvres et poonut
à la dignité du service paroissial en obteDant,
par décret épiscopal du 24 mars 1631, la réonion
en une seule cure des quatre bénéfices eo dtre
qui s'en disputaient les fonctions. Par ses soins
l'église paroissiale, ainsi réorganisée, fat recons-
truite dans la partie haute du bourg et consacrée
en 1640.— Elle mourut peu après, 1« 21 mai 1643,
âgée de 61 ans. — Sa vie par Grandet est con-
servée Mss. au Séminaire Saint-Sulpice de Faris.
— Son Oraison funèbre par le P. Lena «ie
Sainte-Scholastique est imprimé (1644, in-S^}-
Son épitaphe se trouve a la fin de l'Orotaon
funèbre de Louise Du Bellay.
Bévue â: Anjou, i853, p. 87.— D. Ghamard, 1 11, p. i!?.
Roye {François de), né à Angers en 1617, fils de
Claude deR., conseiller au Présidial, et deFr.Daiy
d'Argenté, s'appliqua à l'étude de la jurisprodeoee
et brigua successivement, — à Bourg d'abord, pois
en décembre 1649-mar8 1650 à Angers, en 1652 i
Orléans, — une chaire de droit qu'il obtint défisi-
tivement à Angers en 1655 et qu'il occapa jnsqa'i
sa mort. On dit même qu'il refusa de l'échanger
pour une chaire qui lui aurait été offerte à Paris
lors du renouvellement de la Faculté. Il prit
quelque part à la fondation do l'Académie d'An-
gers en 1685, où il eut à peine le temps da
siéger. Il mourut le 24 janvier 1686 et fat iDhtuDc
aux Cordeliers. — Il a fait imprimer : Dixur-
tatio triplex de art. I, transfugam Si D. dt
Aq.... (Orléans, 1652, in-4»), thèse de coDOoars;
— Ad Çan. Ego Berengarius 4i, De coMt
erat. Distinct, f. Ubi Vita, hœresis et pani-
tentiaBerengarii, Andeg. arckidiaconi.Etad
FL Josephi locum de X>, Jesu Christo (An-
gers, P. Avril et J. Le BouUenger, 1656). peut
in-4« de 80 p. et de 25 p., les deux traités sur
Bérenger et celui sur le texte célèbre de R
Joseph ayant une pagination distincte, avec dédi-
cace à l'évèque Arnauld, un avis au lecteur et
une liste des auteurs cités (4 p. sur dea\ co-
lonnes) ; — Ad capita super Spécula W «
privilegiis et excess. privil. apud (?reg.,«w
ilpolo^ettcus pro omnibus Galliarum o»^
cessoribus contra Parisiensis canonicip^^
professorcs (Angers, P. Avril, 1665, in-*»); "7
Ad titulum De jure patronatus libro, tertio
Decretalium, Ejusdem de Juribus honort-
ficis in EccUsia libri duo , dédié à De»»
Talon (Angers, 1667, in-4», chaque traité a»ec
pagination distincte, 247 p. et 104; Nantes. \'^
in-40 avec une vie de l'auteur) ; — De Misi^
dominicis, eorum officio et potestaU, ^^}
multa ad ecclesiastieam fortnsem diicipl*
RUA
— 321 —
RUE
nam (Angers, P. Avril, 1672, in-4* de 152 p. et
Lipâae, éd. Nenhaas, 1744, pet. in-^»), sayante ôtade
historique, dédiée à l'intendant Ribeyre et que le
Catal, dcB livres de la maison professe des
ci-devant Jésuites (Paria, 1763, in*8S P- 62),
prend poor on traité de théologie ; — Panegy-
ricus L0udovico magno dictus, ad ejus edic-
tum de studio utriiisque juris, .*• in majO"
ribus Andium scholis (Angers, Olivier Avril,
1680, in-40 de 11 p.) ; — Canonid juris insti-
eiitionumlxbri très (Paris, 1681, in-12de 478 p.).
— Toussaint Grille possédait de lui un Com-
mentaire Mss. sur les Institutes de Justi-
nien en 4 livres in-4o (1682-1683), qui n'est pas
entré à la Bibliothèque publique, — et M. Godard
décrit, en le lui attribuant, un recueil, qu'il pos-
sède, de Remarques en français sur les prin-
cipaux Conciles,
Moréri.— Pooquat de Liv., Mss. 1068. - Rangeard, Mé-
langes Académiques, Mss. 577.— Godard, Now. arehéoL,
n* 19. — Ardu comm. GG 128.
Royera (les), ham., c"« de StSulpice-s.-L,
Royné (René), libraire, Angers, 1611, mari
de Goillelmine Giguet.
— Y. ilos^.
lardrie (la), f., c"« du Lion-d^ Angers,
(le), ff., c»* de Bauné; «■ ham.,
c"* de Blou, — En est sieur Laurent Buignet
1614, Eustache Chol 1666; — cl., c"« de Bouillé-
Ménard; — vill., c"« de Brain-s.-VAuth. ; ■—
c"« de la BreilLe, Y. Loges (ruiss. des) ; — cl.,
c"* de Cfianzeaux'f « m*»" b., c" de Charcé;
^ f.,c"»de Ckavagnes-les-E.\ — cl., c»« de
Concourson; » ham., c°« de Denée. — En est
sieor Guiil. de la Cotiniôre, écuyer, 1648; —
\ilL. c»« de Mazé. — Le Petit JR. — Apparl.
aux flospiutiéres de Beaufort et fut vendu nat^
le 26 avril 1793; — cl., c»" Je Morannes', —
chat., c<>* de Mozé, — Ane. manoir caché par
U verdure, sur la droite de la route de Denée, —
où résidait n. h. Jean-Fraiiç. Duieau de Biernay
et sa femme Renée-Françoise Taulpio vers 1760;
— auj. à M. Théob. de Soland ; » vill., c«* de
Mûrs; — ham., c"« de Parce; — cl., c" de
St-Lamhert-des-L. ; — f., c"« de Somloire;
— f., c"« de Vemantes; -■ Y. Rouault,
(le Grand, le Petit-), ff., c»« d'Andrézé.
idiére (la), f., c»« de Champigné, Y. la
Rouaudière; ^ h., c"« de St-Georges-du-B.
anaaté (la), f., c»* de TiLliers. — La
Voctée (Cass.).
Raaax (les), ff., c"« de Brain-s.-All. —
Ane. domaine du couvent fontevriste des Loges ;
= ham., c°« de Ckalonnes-sur-Loire,
VLumux, (les), ham. et chat., c*** du Coudray-
Mac,, — avant la Révolution, de la paroisse de
St-Just-sur-Oive. — Locus qui Rivus sancti
Martini vocatur 1155, — Molendinum. quod
dicitur molendinum de Ruiau 1247 (Prév.
d'Anioigné). — Le terrain appartenait au Chapitre
de St-Martin de Tours, sieur de la prévôté d'An-
toigiié, qui en 1155 le céda aux religieux d'Asnières-
belUy pour y bâtir des moulins qui appartien-
draient en commun au Chapitre et à l'abbaye. — U
n'y existait qu'un moulin au xiii* s. sur lequel le
III
Chapitre céda sa part de propriété contre une
redevance. — Il existe encore. — Uu manoir aussi
s'y était élevé, appart. aux xvii-xviii* s. à la
famille Tréton, avec « jardin au devant, au bout
c duquel est une chapelle nouvellement cons-
« truite », est-il dit en 1774, et autrefois un vaste
étang et un moulin à godet; — « délicieuse
« maison de campagne », écrit encore en 1820
Yves Besnard dans ses Mém.oires, — et qui
appartenait alors à M. Delage, anc. receveur des
Tailles de l'Election; — auj. élégant château
moderne, comprenant un grand corps de logis
central entre deux corps carrés, les toits détachés
en cône tronqué, avec couronnement de fonte et
girandoles, et à demi-enveloppé de verdure ; — à
M. Combier fils.
Ruaax (les) , m»" n . , c»* de Mazé (Cass.) ; — f .«
c"* de la Meignanne ; «• cl., t^* de Morannes,
acquise, avec la Chevrie, de Martin Préau, cha-
noine de Craon, le 19 juin 1773 par Nie. Hou-
démon.
Rnaax (les), chat., t^* de Soulaire-et-B. •—
Les GrandS'R. 1760 (Censif de Briolay). —
Anc. maison noble avec portail, cour, jardin,
vignoble, — appartenant en 1660 à Nie. Mesnard,
de qui l'acquiert vers 1667 Pierre Prévôt. — En
est sieur René Rousseau de Pantigny en 1690,
qui le 7 octobre 1692 en fit bénir la chapelle sous
le vocable de la Yierge et de St Nicolas ; — Mar-
guerite Bachelot, veuve de n. h. Franc. Rousseau,
Y. ce nom, meurt le 2 octobre 1767, à Denée,
âgée de 83 ans; — René- Alexandre Rousseau,
leur fils, maire d'Angers en 1769, dont la fille
Françoise épouse Michel-Jean Laboureau des
Bretesches. Ce dernier fit rebâtir l'habitation et y
résidait en 1807, étant maire de Soulaire. —
Restauré de nouveau, ainsi que la chapelle, le
manoir domine la côle et s'entrevoit longtemps
et de fort loin sur la ligne du chemin de fer du
Mans, il appartient à M. de Bernard. — Yis-à-
vis le portail, se dresse une croix dont le pied
conserve encastrée la pierre d'autel de l'ancienne
chapelle Ste-Anne, Y. ce nom.
Rabaimerle (la), f., c°« de St-Lézin, — La
Rahannerie (Et.-M.).
Rnbierale (la), f., c"" de la Pouèze.
Rubrajon (la), f., c"* de Chanteussé,
RuchéBlére ;la), f., c»* de Châteauneuf,
— Anc. fief et maison noble appart. du xvi« au
xviii* s. à la puissante famille Oumortier, et en
dernier lieu aux Amelot sur qui elle fut vendue
nat' le 2 ventôse an il. — La tenue d'un prêche
huguenot y fut autorisée en mars 1571, puis
interdite avant même l'ouverture.
Rue (la). — Y. VAireau, la Roi, la Roue.
Rue (la), f., c»« d'An^ere N.; — f., c"« de
Bocé; » f., c*** de Chalonnes-s.-L. ; — ham.,
c"* de Chanteussé. — En est sieur René Gilles
1625; » m«", dans le bouig du Coudray-Mac.,
appart. en 1583 à Jean Lebeuf, juge de la Pré-
vôté de Saumur; » vill., c°* de Dénezé-'S.-le-
Lude. — La Ruée (Cass.); - f., c«« de
Dénezé'S.-D., avec abondante source sur le
chemin, sous une grotte de Inffean ; <» ham., c"*
de Drain,
Bt
RUE
— 382 —
RUE
R«e (la), Yill., c»* de GrUillé, — Ane. fief
et seigneurie autrefois tenu à foi et hommage de
Trôves, et appert, ans xt*xti* s. à la famille de
RooiUoD. Jean R., mari de Mathnrine Lefèvre,
réchange avec Jaeq. CoUassean, licencié ès-Iois,
le 11 décembre 1545, de qui l'acqaiert Vincent
Taugoardeau le 20 mars 1617. Franc, de la Hune
en obtint le retrait lignager en novembre et le
céda à René Barjot, seigneur du Pimpéan, qui
fit réunir les deux fiefs sous un même hommage-
lige par acte du 18 août 1635. Le seigneur devait
fournir prison pour les botes saisies dans les bois
et un lit garni au garde attardé, — et le seigneur
de Trêves lui devait aux fôtes de Toussaint, Noël,
de St-Hi!aire, Pâques et Pentecôte une charretée
de bois, et quand on y faisait la buée ou le feu
au four, une charge de deux chevaux.
Arch. de M.-et-L. E Trètet, et da Pimpéan, t. m.
Roe (la), c"« de Luigné, V. la Rue^deSaulgé ;
— f., e"» de Noyant'8,'îe'L. ; — f., c»» de St-
George8-^e8-Sept-V.\ — vill., c»« des Ulmea,
— Ane. fief relevant du château de Doué à foi
lige et 40 jours de garde. — En est sieur Jean
de Mandon 1430, André de Villetremaise 1443,
H"« de Clermont^ndé 1740 (E 580) ; — f., c»*
du Vaudelenay. — Ane. fief relevant de Mon-
treuil-Bellay 1509.
Rne (la Basse-), vill., c»« de Pamay.
Rue (la Grande-), vill., c"« de la BokalU;
-• f., c»« de Brain'8ur'Allonne8. — La
gr. R. au canton de Jarie 1676 (Et.-C.) ; —
vill.. e»» de Maeé\ — vill.. c"« des Rosiers ; «
vill.. c»« de St'Cyr-en-B,; — vill.. c»« de St-
Mathurin; «■ vill.. c" de Varennes-s.-M. ;
— vill., c"« de Villebemier.
Rue (la Haute-), f^c""* de NeuilUi -» f., c"«
de Souzay (Cass.).
Rue (^Alain de la), en latin de Vico et de
son vrai nom breton Kerazred, étudia le droit à
Angers et avait déjà été mis en évidence par plu-
sieurs missions, quand il s'y fit recevoir docteur
en droit canon, puis docteur en droit civil, et
dans la séance môme, où il conquit ce dernier
grade, le 16 avril 1398, fut créé recteur « de l'au-
« torité du roi » par les commissaires réforma-
teurs. Il occupa sa double chaire durant huit
années, — et fut élevé en 1411 à Tévôché de St-
Pol-de-Léon, qu'il échangea en 1415 pour celui
de St-Brieuc. Il y mourut le 4 juin 1424, léguant
à l'Université d'Angers, en souvenir de ses études
et de son long enseignement, tous ses livres, pour
former le premier fonds de la bibliothèque de la
Faculté de droit.
Bev, d'An;,, 1875. t. Il, p. 331, art. de M. de Lens. —
Raageard, But de tUniv, d'à., t. I, p. 381. — Arch. de
ll.-ei.L.G1180.
R«e»Mix- Chèvres (la), vill., e"* des
Rotien,
Rae-Aoac-Lovpa (la), cl., e"« de Cheffe8\
•— ham., c°« de SM^mbert-dea-X.€t)ées.
Rae-anx-Oies (la), f., c"« de la Comuaille,
vendue nat^ le 17 fructidor an IV sur M. de
Livenais.
Rae^AVX-Plehons (la), c"« de St-JLam-
\^^rt'd^S'L, 1607 (Et.-C).
«SvMMDK (la), vill., €"• de Mxé.
— Le hameau nommé la Rue 1799 (Et-C.).
Rae-RaiidoalB (la), cl., c"* deSottIatre-ct-0
(la), vill., c"« de Magi.
(la), f., c»* de CourWm, diu-
chée en 1836 de Yernoil.
Rae-Roire-Nette (la), ham., c» de Sotnt-
Lamhert-deB-Levèes,
Rae-Roajean (la), ham. , c** de yernoil.
Rae-Rréon (la), f., c"« de Chanteu$Ui9Sè,
1768 (Et.-C). — La Rue Bruon (Cass). -La
R. Brayon (G. G.).
Rae-Rrétenlt (la), vill., e»« de MaU. -
La R.'Benault (Gass.).
Rae-BroBsler (la), f., e"* de VemoiU
Rue-Cendreuse (la), vill. , c>« de la Bohtûk.
Roe-ChèTre (la), f., c"« d'Angers 0.. prèi
la Musse. — Un herhergement nommé Rn-
chièvre. — La rue appelle Rue Chiefve par
laq. on va delà rivière au grand chtmÂdi
St'Laud 1481 (Ib.). — Vendue judiciaireneBi
sur Denis Salmon le 5 août 1617 à Ant. Lebir-
bier, — et acquise de Jean Crosnier et Jeio Bnlt
de Beaumont le 28 juillet 1670 par Louis Ro«lkto
(Su Aubin, Villechien, f. 253 et 261); - f.. c"<
d'Angers S. — Dépendance d'une chapelleo»
de St-Maurice d'Angers; — cl., c»« de la Pm-
meraie.
Rae-Cllnehe» cl., c''* de Soulaire-et-B.
Rae-Colln (la), vill., c»« du MariUaU.
Rue-Covrbée Oa), f., e»» de St-Germaa-
deS'P, ^ La R. Courbe (Cass.). - Vendo*
nat^ sur Cnmont-Pruinas le 13 messidor se IV et
le 22 frimaire an VI.
Rne-Coarte (la), ham.. c»* de la BohaUi.
Rae-Creuse (la), cl., e"* de Baugé, dmot
la grande porte de l'enclos des Hospitalières, sv
qui elle fut vendue nat* le 26 avril 1793; * f .
c"« de Cantenay-Ep, ; c ham , c" de CUf^',
» ham., c"« de Fontaine-Guérin.
Rne-d'Ardenay (la), ham., c"" de Cha-
lonnes-a.-L, — Une exploitation de charboi ^
terre y est constatée dés 1511-1514. Ret. d:Ànj.,
1876, t. II, p. 105.
Rve-d'Athée (la), ham., c"« de Lonpé,
1618 (Et.-0.). — LaR,de Hathée (Casi.).
Rae-d*Avml (la), cl., c>« de Carbaïf, Ifi^O
(Et.-C.).
Rae-de-ReaaToyer, c** de Villebemier,
1431 (Chap. St-Mainbeuf).
Rae-de-ChampeaiuK (la), ham., c" ai
Longue.
Rve-de-Craon, cl., e>* de St-Cyrt^^
(Cass.).
Rae-de-G««re (la), vill., e»« de Varennif-
»OU8-Mont8oreau.
Rne-deJsi-CroIx Ga). vill-» c** des Rwieni
— vill., c"« de St'Mathurin ; — ham., «■• ^
Varennee^ouS'MontBoreau^
Rne-de-la-SsblomOéve (la), han.,c««dela
Bohalle.
Rae-de-rOrmeMi (la), viU.. c*« de Corni.
--LaR, de VHumeau (Cass.). — Eo est sieer
Urb. Quiquère 1648.
Rve-Déniav (la), cl., c** du MiniU
RUE
— 323 —
RUE
(la), vill., c»« de Luigné
(9 mais., 23 hab.) et de Saulgé (10 mais., 83 b.).
i-Bols (}a), vill., c»* de Pellouaille».
(la), vill., c»« de Comillé.
Rae-des*Deiiz«DeiilerB» c'^' de Varennea
(Cass).
Hueméem'Fw^deuwB . ^ V. t. I, p. 368.
Rae^es-Ctiffards (la), C"* de Rochefort,
m«» noble (Gass.).
Rae^es-HartlBs, f., c"« de Breil, vendue
nat^ sur Jacq. Pays Latban le 21 floréal an III.
Rne-dea-Hartyrs (la), vill., c'*^ de Tur-
quant.
Rae-des-Hoossards (la), bam., c»* de Va-
renneS'90U»'Mont90Teau .
Rae-des-RoblBS» c''^ de Rochefort, m<»^
noble (Cass.).
Rae-des-Rols (la), bam., C^^de Vemantea,
Rnc-Dorée (la), f., c°* d'il 2£onnes.
Rne*da-Ree (la), m»" n., c"« de Saint-Ma-
thurin (Cass.).
R«e-da-Rols, m»" noble, c»« de Beaufort
(Cass.). — Vicus vulgariter appellatua Vicus
de Nemore 13i5 (Ghalocbé, Laanay, t. I). —
Le bois d'alentonr venait à cette date d'être
défriché par Tabbaye de Ghalocbé.
Rne-da-Rols (la), f., c°« de Mozé.
Rue-da-Rrlfl^ùd, cl., e»* do St-Jean^de-
la-Croix (Cass.).
Roe-diiiCoteaa (la), vill., c»« de Turquant
■oe«da«Gœuvre (kl), h., c«e de Za Ménitré.
Roe-do-Gaé (la), f., c"« de Fougère.
Ra«-ila«Ratean (la Grande, la Hante, la
Petite-), vill., c"* de St-Mathurin.
Rtt«-dtt-Réxeaa (la), vill., c"« d'Andard.
Rae-do-Sanlt (la), bam., c"« de Varennes-
sou9-Mont8oreau.
Rae-Foneanlt (la), vill., c°« de St-Cyr-en-
Bourg.
Rae«Freslard (la), bam., c"« de Varennea-
aou8-Montaoreau,
(la), bam., c»* de Contigné.
(la), cl., c"« de Soulaire-et-
Bourg.
Rne-Craadla, c"« de St'Germain'dea-Pr.^
maison noble (Cass.).
Rne-€rlrard (la), bam., c"* da Marillaia.
— Le grand chemin dea Granta Saullea à la
R. G, 1470 (H St-Flor.. B 3).
Rne-Raate (la), vill., e"« de Fontevraud;
= vill., c"* de Pamay.
Rneil (Claude), fils d'an président de la Cour
des Monnaies et de N... Boneherat, né à Paris
et orphelin dès son enfance, fat élevé à Angers
chez i'évôqae . de Razé, oncle de sa mère. De
bonne heare il se fit connaître par ses saccès de
parole, qai l'appelèrent à prêcher devant les rois
Henri XV et Lonis XIII. Nommé grand archidiacre
rie Tours, il fat appelé en 1621 à l'évêché de
Bayonne et attaché à la nouvelle reine lors de
sa première venue en France, pais transféré
dès 1628 à l'évêché d'Angers où il entra le
5 juillet et fut installé le lendemain.-- Il s'efforça
d'apaiser par sa douceur et son affabililé les
esprits irrités et dut soutenir un procès contre le
grand archidiacre Garande. -^ Son principal règle-
ment, qni compte 86 articles, a pour but la réfor-
mation des abbayes de son diocèse. Il y essayait
notamment de leur créer un noviciat commun
pour préparer leur réunion future et parvint tant
bien que mal à introduire la réforme à St-Serge,
à St-Florent, à Bourgueil. — On a de lui une
lettre à Gnpif, V. ce nom, et en 1641, à pro-
pos du Jubilé, une Doctrine du Jubilé et dea
indulgencea (in-i» de 24 p.). — Une de ses or-
donnances fulmine contre la coutume, introduite
par les jeunes gens, de donner, pendant la pro-
cession du Sacre, des aubades « à celles qu'ils
« appellent leurs maîtresses » (15 avril 1642).
Il moorut le 20 janvier 1649, figé de 74 ans,
suivant Lehoreau. ou de 80 ans au moins, au dire
de nombreux témoignages. Ses obsèques forent
célébrées le 28, et la Harangue funèbre pro-
noncée par le R. P. Hége, prédicat sar ordinaire
du roi (Angers, René Hemault, in-4<> de 42 p., y
compris la dédicace à Yvonne de Maillé -Brézé,
abbesse du Ronceray), a été imprimée.— Le récit
de sa sépulture est au Registre du Présidial,
Hss. 926 et aussi à celui des actes de la paroisse de
Ste-Croix, GG 202.— Par son testament du 7 juillet
1648, il demandait que l'on confondit ses anniver-
saires avec ceux de ses bons oncles, l'évoque et le
secrétaire d'Etat, et que le cceur de l'évêque fût ex-
humé et réuni an sien ; puis, tous ses biens étant
d'église et devant y retourner, il se bornait à divers
legs, — sans qu'il soit question de cette fameuse
robe de Jupiter, dont Tallemant conte Tbistoriette,
— donnant à sa nièce a la chaise roulante
« propre pour les femmes qui ont force enfants »,
— un souvenir à ses vieux domestiques, à ses
deux aumôniers, aux Pères de l'Oratoire, — au
P. Bonichon, son cher ami, c tous ses livres ar-
(T moriés », — ses manuscrits à son secrétaire-
aumônier Descharmes, qui avait reçu des instruc-
tions particulières, sans doate, pour les détruire,
— sa bibliothèque an Chapitre, avec mission de
lui élever un tombeau près celai de l'évêque Oli-
vier et « de la même forme et structure ». On l'y
voit encore, restauré en 1851, avec sa staiue de
marbre blanc par Buyster, — de belles inscrip-
tions reproduites dans le Gallia ChriaU et ses
armoiries d*or à troia aiglea éployéea et abaia-
aéea de gueulea, au franc quartier d^azur
chargé d'un lion paaaant d^or, — qui figurent
au frontispice du Miaael angevin imprimé en
1644. Un dessin en a été reproduit par Ballain
— et tout récemment par M. de Farcy. ^ Son
portrait existe gravé par Moncornet.
Arch. comm. GG 438 et 202 et Mss. 094, f. 334-360; 209,
Mas. 629. — Ballain, Usa. 867, p. 481. — Brun, de Tartlf.,
Mm. 871, p. 154. — Lettres de Gosiar.— Statuts du JHoc.,
&41.— TresTaux, Hut. du Dioc.,ïi, p. 37-75.— Lehoreaa,
88., U II, p. 129 et 131. — Répert. areh., 1863, p. 280.
— Bévue dr Anjou, 1858, p. 238. — Tallemant dea R., V,
p. 69. — De Farcy, Notice arcA. sur le» Ttnnb, de* Èv.,
p. 4849.
Roellan {Guillaume), docteur-médecin, reçu
en la faculté d'Angers, le 5 jnilletl581 , avait épousé
Marie Froger, 1685, de qui il eut au moins onze
fils et deux filles. — Le second, René, a pour
parrain le fameux René Benoit (9 février 1587).
Françoia, son autre fils, né le 10 octobre 1594,
RUE
— 321 —
RUE
est dit « conseiller da roi et médecin de son
«c artillerye, docteur en médecine, demeurant Àn-
«c gers » en 1624, quoique le registre D 26 ne
porte sa réception qu'an 24 novembre 1627. — Il
avait épousé le 15 février de cette année Jeanne
Pélion. Employé au service de THôtel-Dieu vers
1640, il se démet « à cause de son indisposition »
le 2 janvier 1648. — Il est inhumé le 9 avril
1652, sa veuve le 10 juillet 1678, âgée de 75 ans.
Raelle (la), cl., c°« d'Angers, au carrefour
de Frémur. — Ruella 1276 (Chaloché, t. III,
f. 8). — Apud la Ruella 1307 (G 1234). —
Domaine du Chapitre de St-Pierre d'Angers,
vendu nat« le 12 avril 1791.
RoeUe^^Garean (la), f., c»* de Bécon.
Raelles (les), vill. et moulin à eau, c"*
de Clefs, — Les Ruettea (Gass.); •» vill.,
c»e des Pontè-de-Cé. — Terra de Ruelles
1236 (H.-D. B 120). — Une closeHe vulgaU
ment appelle la Ruelle 1472 (St-Àubin, Mo-
Hères, t. III, f. 22). — Le principal domaine
avait été donné par Guill. de Sorges à l'H.-D.
d'À. qui Tarrenta. — En est sieur René Berte-
rean, avocat au Parlement de Paris, 1600, 1613,
mari de Sainte Pescherat; — Marie-Marguerite
Ghaillou, femme de Franc. Aucent, avocat, 1705
(H.-D. B 124); » cl., c»« de St'BarthéUmy.
Rac-HareluuBd (la), vill., c"« de Ver-
nantes.^JLea Aireaux-Marchands 1776 (H.-D.
B 103). — La R. des Marchanda (Et.-G.).
Roe-Rartliilére (la), f., c»* de Rochefort-
aur-L,, dépendait de St- Pierre de Gbemillé et
était complètement en ruine quand elle fut ven-
due nat^ le 5 thermidor an IV.
Rne-Rassé (la), f., c«« de Parce.
Rne-Rau^^ (la), vill., c»* de la Bohalle, et
pour partie de St-Mathurin,
Rne-Rorette (la), f ., c»« de St-Florent-le-V,
Rae-RoniUée (la), ham., c»» de Mazé,
Rae-Nenve (la), vill., c»» de Varennes-
soua-Montsoreau,
Roe-Perrier (la), vill.. c»«de Villebemier.
— A Perrier 1550. — Le lieu appelé Perrier
1564. — Le carrefour du P. 1416. — La
Rue-P. 1665 (Ghap. St-Maimbeuf).
Roe-Perrlére (la), f,, c"« de Chalonnes-
sur Loire. — La R. Perrière (Et.-M.). —
L'osche Périer 1579 (E 614). — jLea iloc-
périèr«1618(E 615). — La Rue PerHer {C. G.).
Rae-Piehon ^la). ham., c»« de St-Lam-
bert-dea-L. — La Rue au Pichon (Gass.).
Rne-PInean (la), bam., c»« de Vemoil,
Rne-Pla«ea«(la), f., c"« de Varennea-a.-M.
Roe-PIate (la), f., c»» de Parce.
Bne^tumrU» (la), vill., c»« des jRosters. —
Le lieu de la Rue-Carte en la paroisse et
près le hourg des Rouziers 1594 (G 339). —
Ge nom parait alors de date récente. — En 1622
le terrain était ensablé par suite d'une rupture
récente de la levée. — Le 26 décembre 1780 y
fut bénite une chapelle de N.-D.-de-Bon-Secours,
fondée par Marie Verry, veuve Jayer.
Rae-Ron^ (la), vill., c»« de Bagneux,
Rae-RoalUard Ga), h., c»« de Varennta-
aoua-Montsoreau.
Rues (les), miss., sort de l'étang de l'Abbaje
(96 ares), c"« de laRomagne, passe an Forfes,
à la Fontaine-des-Basses-Rues , an N. de h
Ghupière, de la Maraterie et afflue dans U Moi»,
au-dessous du moulin de Bouchot, grossi i dr.
du ruisselet de la Peltière.
Rues (les), bam., c** de Bocé; ^ f., c"'âe
Chartrené.
Rues (les) cbât., c"« de CheiiilU'Chxmgi
— Ane. fief et seigneurie relevant de Marigné et
appartenant jusqu'aux premières années di
zvi« s. à une famille du nom, — Goillot des Rnw
encore en 1415, Pierre des Rues en 1507, -peu
dès avant 1530, aux cadeu de la famille de
Rongé, qui par la mort de Jean de Roogé, sieii
de la Roche-dlré, sans enfants, devinreDi b
représentants uniques de la maison; — Cbules
de Rongé en 1539, — André de R., iohoaé i
fieaufort le 1"' octobre 1652, — Pierre-View
de R., qui se noie par accident à Monceau et est
inhumé le 20 décembre 1720. — La derniw
héritière de cette branche, Georgine-Fraoçoue-
Eugénie de R., née le 20 septembre 1725. neoitb
18 avril 1807 et lègue la terre an comte CasuUa
de R., qui l'a assignée à son quatrième fils, nam
avec M"« de Gbarnières. — La chapelle seigoeonafe
en fut bénite par le curé de Ghâleaogontitf ie
18 août 1693 — et de nouveau le 10 ooninbK
1786. S'y était marié le 15 novembre 176i
Augustin-Achille de Rongé, enseigne de vaissau.
avec Jeanne-Rosalie de Rougé, veuve en 1789 «
qui y tenait résidence. — On aperçoit le chitoi
en plein, tout éclatant et fraîchement restauré pir
Tarchitecte Hodé, d'Angers, sur le bord de la rix
gauche de la Mayenne, dont il n'est séparé qoepv
les chemins et un long préau de verdure. Le pa^^-
lon central se couronne d'un pignon, parédecbotx
rampants, et d'un haut fleuron , entre deoi locania
ornementées de même. Aux angles ressorteat ta
saillie deux demi-tours à créneaux et macbicoolu.
auxquelles attiennent les servitudes modernes. -
Les salons intérieurs ont hérité d'une partie de U
galerie du château de Sablé, entre autres uùitf.
les portraits de M>»« Colbert, marquise d'Ao»-
zume, Afo>« de Torcy en Madeleine, Colbert,
évoque de Montpellier, par Raonx, M^ di Coi-
gny de Torcy, par Nattier, croit-on, — one ido-
rable Louise de France, du même aitisle. cbel*
d'œuvre exquis de grâce et de délicatesse, "
Amauld d*Andilly, cetatia 80, anno i^l
admirable toile, signée du monogramme PX)C de
Philippe de Ghampagne, Votstit, chancelier de
France, par Largillière, Henri Amauld étodiast
au milieu des ruines, Amauld de PompWMi,
Le Maistrede Sacy, AT"»* de Montbourcher,
Colbert de Croissy, par Rigaud, M' et M^d^
la Porte, pastel, et une Vue du château de
Sablé.
Arch. de M.-et-L. G 105, f. 181 . ^ Arch. conm. ik O
nillé EI.-C. — De WUines, ronron, art. rar la B«Ui*»:7
lie Goorcellet, Miit, gêner, du Paire, t. XI. — «•*• ■*•
Aug. Michel.
Raes (les), f., c»« de Jarzé; — L. C ***
Juvardeil. — Le lieu, fiefet domaine de* R-
(G 105, f. 369). — Ane. fief avec maiseo noble
RUI
— 325
RUS
releTant de Javardetl. — En est sienr Jean Len-
faDt 1490, René L. 1540, Jacq. Conrnez 1517,
Guill. Pasqneraie 1561, Harie-Jeanne Girault de
Moz6, veuve Nie. -René Fallons, 1760; — c"* da
Lionrd'A. -^ En est sieur Pierre Basourdy 1624,
Mie. Basourdy, prêtre, 1629; — t., c"* de Méon;
= m»" b., c"« de Miré. — En est sieur n. h.
Franc. Sibel, tué avec son serviteur à Horannes et
inhumé avec lui à Angers le 9 mai 1613; •» f.,
c^ de SermaîBe,
Roes (los Basses-) • vill., c<>« de VaTenneH"
souS'M. ; -s (les Petites-) t cl., c"» de Juvar-
deiît domaine d'une chapellenie paroissiale,
vendu nat* le 21 janvier 1791 .
Roe-Sale (la), ham., pour partie sur les c»**
de St-George8'8,-L. (6 mais., 33 hab.), et de
St-Germain-dea-Prés (3 mais., 10 hab.).
Rae-SanUile (la), vil!., c»* de VtUe&emier.
— La- Saulaie 1440 (G 738).
Raes-Calé (les), f., c"« de Bocé,
Raes-de^Chemant (les), m<»^ n., c»« de
Corzé (Cass.).
Rae-Thibaiilt (la),bam., c"« de St-Martin»
de-la-Pl
Rae-Tronillard (la), vill., c"«de la Bohalle.
Raette (la), f., c°e de la Jumellière.
Rnette ( ). — La Bibliothèque de Mou-
lins (Allier) possède parmi ses Mss. V Histoire
de ThéoduU et son heureux malheur, en-
semble Flaminio ou le beau changement de
la droicte de Dieu, par Ruette, Angers, ce der-
nier jour d^ octobre 1656 (Mss., papier, în-8» de
4 foL prélim., 13 ff. non chiffrés, 176 f. paginés).
— Ce Mss. qui parait autographe porte encore
sur la feuille de garde : Ex libris Ruette. Il
est dédié au frère de l'auteur, l'un et l'autre abso-
lument inconnus.
Rnettorte (la), ham., c*'" de Grésillé.
Rnettes (les), vill., c«« de Chacé; = f., c««
de Corné, domaine du Chapitre de St-Pierre
d'Angers, vendu nat^ le 21 juillet 1793 ; — f., c»*
deGrez-N.; *= f-, c"« de Savennières; —
m*»» b., c»» de St-Barthélemy ; « f., c»« de
Tiercé. — En est sieur Franc. Herbereau de la
Chaise 1711.
Rvettiére (la), f., c»« de la Romagne.
Roe-l^albniii (la), vill., c»* de Pamay.
Rae«Vallée (la), f., t^» de Montigné-les-R.
RofTerie (la), f., avec étang, c"« de Maulé-
vrier. — La Russerie (El. -M.).
Riafflm (Firmin), « imprimeur et libraire
c juré, demeurait à la Colombe, à Doué », en
1G29. s'il faut en croire le titre d'une éditlen,
iaconnue à Brunet, du Rabelais réformé (in-8«
de 178 p.). N'est-ce pas Douai, qu'il faudrait
comprendre f
Rnflnsie Ha), f., c»* de Segré, — La Refî-
nais (Cass.). — La Aa/înais (Et.-M.).
MêwH^fmUieuiÊU — V. Reugné.
Raine (la), f., e°* de Quincé, sans trace au-
cune de mine.
RvlMindlére (la), ham., c«« de Bouxillé.
RnlfliseAO (le), ham., C d'Andard; — h.,
c»* de Morannes ; — cl. , c»« de St-Lézin.
kU-Rlot (le), f., c"« de Villebemier.
Rulssean-Doré (le), vill., c» de Sainte-
Gemmes-sur-Loire, — Rivus Dore 1230 (St-
Nic, Brionneau). — Ruissellus Deauratus
1264 (Ibid.). — Apud Russeau Dorei 1276
(H.-D.). — Le chemin appelé leR.-D. comme
Von vient de la rivière de Maienne au bois
de Lespau xv« s. (Mss. 916, t. I, f. 45). — Ce
nom se donne à un groupe espacé de 6 fermes
alignées au bas du champ des Châteliers, entre
la voie ferrée et le chemin descendant de Fré-
mur. Elles bordent vers N. le chemin creux, où
court en hiver et dans la saison des pluies un
ruisseau qui va se jeter dans la Maine à 2 kil.
200 met. de son point de formation et dans lequel
se dégorgeaient les canaux des bains romains. La
maison la plus centrale et la plus rapprochée des
fouilles est un logis du xvii* s., où dans le pignon
figure encastrée une tète romaine assez informe,
qui en provient sans doute ; — au-dessous, une croix
grecque, avec les lettres P £ et la date i6i0; —
même lettre et môme date au pignon opposé, avec
une croix de calvaire. La ferme voisine vers l'E.,
construction du xvi« s., comme l'attestent ses
portes et fenêtres enmurées, est dit en effet en 1564
« naguères édiffiée de neuf » — et appartenait
à cette date à Jean Lefrère, dont la veuve Marie
Richard la vendit le 10 septembre 1572 à n. h.
René Verge. Elle fut acquise au xviii* s. par
les Visitandines d'Angers et vendue nat^ le 15 mars
1791. — Entre temps on trouve, comme proprié-
taires et seigneurs du Ruisseau-Doré, n. h.
Adrien Brossais, mari d'Anne Fradin, 1578, René
Hiret 1607, Jeanne Dinan 1610, Jacq. Gourreau,
son héritier, mari de Françoise Pescherad, 1611,
Marie-Phil. -Gilles de Grassigny, veuve J. -Franc.
Duboul de Cintré, 1744, Mie. Ghartier, docteur-
médecin, — sans qu'il soit possible d'affirmer
qu'il s'agit du même domaine. — On désigne
aussi de ce nom jusqu'au xviii* s. la ferme dite
aujourd'hui la Grenouille, V. ce mot, sur
l'autre côté de la voie ferrée. Elle avait été
donnée à l'abbaye St-Nicolas d'Angers en 1264
par un clerc, Pierre Laceron.
Ruisseaux (les), nom en 1793 de St-Paul-
du-Bois ; — f., c»» de Contigné; — vill , c»«
de Corné. — En est sieur Mich. Lemacon, mort
en 1653.
Rollerte (la), f., c^* de Coron, — La Reu-
Urie (Et. -M.).
Runthe Çie Grand, le Petit-), hh., c»« de St-
Florent-le-Vieil.
Rnssé, bourg, c"* d'Allonnes. — Boscus de
Ruisse 1180 circa (L. Bl., f. 51). — Construit
sur l'emplacement d'un ancien bois, dans la
vallée entre l'Authion au S. et son affluent, le
Doil, au N. Le seigneur de Montsoreau, en dotant
l'église d'AlIonnes, en avait réservé la propriété et
l'usage pour ses propres tenanciers. La terre fut
convertie dès avant le xvi* s. en prés et en pâturaux
qu'on mettait en cultures au zvii* s., et les biens
de cette enclave étaient appréciés à valeur double
de celle du reste des paroisses de la BreiUe et
d'AlIonnes pour les blés, chanvres, lins, fèves. —
En est seigneur Charles Bourceau, protestant, 1596,
-^ Jean de Cantineau 1618. — Jean Texier, mari
RDS
— 326 —
RUZ
d'Yolande Manolle. 1614. — Phil. Texier 1GS3.
f le 16 novembre 1639 assesseur en l'Election de
Sanmar; — Louis Texier, prienr d'AUonnes, son
frère, 1639 ; — Foornier de Bois-Ayraolt 1694.
qui donne la terre et la maison de R. en dot à sa
fille en la mariant à Henri de Bonchamps; —
Glande-César-Marie Budan 1774. 1789, grand
voyer du bureau des finances de Poitiers.
c L'enclave et isle » comptait dès la première
moitié du xvii* s. de 100 à 120 ménages, qui en
temps d'hiver s*y trouvaient comme bloqués
et en peine de sortir môme en bateau. Les
habitants entreprirent d'y édifier, à leurs frais et
au prix de lourds emprunts, une chapelle dans
un p&tis. qui fut donné par Louis Hersard, — et le
seigneur Louis Texier. prieur d'Allonnes. la fonda
d'une messe par dimanche le 2 novembre 1641.
en obligeant le desservant à résidence. — La pre-
mière pierre en fut posée par lui le 16 septembre
1642 et l'œuvre était bénite le 19 mars 1643 « sons
« le vocable de N.-D. de Garisou », Une bulle da
1643 y institua un pèlerinage en l'honneur de la
vierge Marie, de St Marconi et de St Roch. Louis
Texier y ajouta le 11 août 1647 la fondation
nouvelle d'une messe à 19 fêtes désignées avec le
don d'un pré « pour obliger le chapelain à tenir
« l'escolle, recevant et prenant le payement rai-
« sonnable de ses salaires, et instruire les enfants
« à prier et servir Dieu ». Une ordonnance épis*
copale du 16 janvier 1694 érigea de fait la chapelle
en succursale en constituant dans l'église d'Allonnes
deux vicaires, dont un chargé de la desservance
de Russe. — Le plus grand nombre des baptêmes
néanmoins se célèbrent en l'église de Brain. —
Le chapelain même, J.-B. Gourdinean est inhumé
dans le cimetière de Brain le 8 septembre 1739 ^
et quand en 1790 Russe est érigé à la fois en com-
mune et en paroisse, Benoist-Louis Roche, son
premier curé, atteste sur les registres de Brain
que jusqu'alors l'enclave en avait dépendu.
Lasuccursale. supprimée et réunie à Allonnes par
ordonnance épisoopale du 90 février 1809, s'est vue
rétablir par une nouvelle ordonnance du 3 mai
1846. L'église a été restaurée et agrandie en 182(6
(arch. Joly-Leterme) . avec clocher neuf. La
grande inondation du 4 juin survint pendant
les travaux. — Sur un mur, à l'extérieur, une
date, un mot rappellent un même désastre, à
deux siècles de distance : L'eau, 1659. ^ A la
cure sont recueillis un calice « donné par Franc.
« Secomgor, écuyer, chapelain de SaintrDenis »
xvii« s. comme l'indique une inscription sur le
pied, — et la première pierre d'un autel, posée le
23 août 1785. — Une autre ordonnance épiscopale
du 25 avril 1860 a essayé de restaurer le pèleri-
nage qu'y attirait la Vierge de Russe, Pieta
informe du xiii« s. en bois, dont le Répert, arch.
a donné un dessin, modifié avec intention.
La commune, qui s'était maintenue après le
suppression de la paroisse, comptait 604 hect.,
263 hab.
Maires : Lamoureux, l«r fructidor an VIIL
— Jean Moreau, 2 janvier 1806. — Louis- René
Millerand, 10 février 1813. — Math.-Jean
Houdoyer, 17 octobre 1829.
Elle a été réunie à Allonnes par ordoonanes dv
18 juin 1842. La Conseil d'arroodissenwBt a
appuyé pendant plusieurs années à ranininité
le vœu des habitants pour en obtenir le réta-
blissement ; en 1851 le Conseil génénl es n-
connut la nécessité absolue. Le Conseil d'Eiai
fut d'avis contraire et y persista en 1853.
Arch. de M.-et-L. 6 Cotm. — Arch. oommw. Bt.-C. éi
Brain et d'Allonnes. — Texier, Diteoun tovcAciU la fvh
dat, de la chapelle N.-D. de GuarUon à Runé (Sosir,
ln-12, 1648), léimprfané en 1800 (Annn, Làaè, 'n-iî àt
42 p.) sous ee titre : Pèlerinage de rf.-D. de uidrim i
Busse. — Répert. areh., 1800. p. 247; 1808, p. 311, 4SS;
1809, p. 59. - Echo Saumurais, 1"' juOletlOSO.
Rnaselée (la), ham., c^^ de Moranw». -
La Ruisselée (Gass.).
Russie (la), vill.. c»« de Vivy. — La Fin
le Bois-dU'Mont (G. G.).
Rossonniére (la), f , c^* de Jumelles; •
f., c"« de Mouliheme, domaine de l'abbaye do
Louroux, vendu nat' le l«r avril 1791.
Rusterie (la), f., c»* du Louroux-Béc. -
Le propriétaire Mich. Girard, capitaine de h
garde nationale du Louroux, y fut assassiné e<
sa maison pillée par une bande de 5 choaaiii h
9 thermidor an IL
Rnteiie (la), ham., c** de Beaupréau.
Ratort« auberge, c"* de ChemilU, qui con-
serve le nom d'un ancien bois, boscus de Ri-
tort (1246, ch. or. Ghemillé), existant sur ren-
placement au ziii* s., mais dès lors en défncb^
ment. — Il reste aussi à un ruisseau né sur U
commune entre les fermes de l'Etang el de ii
Petite-Martinière, qui limite dans la partie sopé-
rieure Ghemillé et Gbanzeaux, coule de rO. à TE ,
traverse Chanzeaux et se jette dans l'Hiréme ao-
dessus du moulin de Drapras ; — 7,100 net. de
cours; — f., c»« de Grez-N, — Le lieu dt
Retort 1540 (G 105, f. 218). — A RenéLesaire.
contre^ar le de la Monnaie d'Angers; «- rui$$- ^
sur la c»« de Grugé, — Rivus Tortua 1145 dra
(Gart. Noir), — qui traverse Grugé, Bourg- rEvèqoe.
Bouille et se jette dans l'Araise ;— 3.350 n4L de
cours, — porte en Bouillé-M. le nom des Pierres-
V. Retort.
RnTai, c"« de Mazé, ancien manoir de b
famille d'Anquetil xvii-zviii* s.
Rué (le Grand, le Petit-), ff., c^ de Bawi
Rusé (Guillaume), né à Paris, ÛU à^
Guill. R . , sieur de Beaulieu, maire de Tours eo 1533.
et de Marie Testu. était docteur de la Société de^i-
varre, et figure dès 1542 comme prieur-cor^ de St
André-des-Gombes, au diocèse de Saintes. Plosurd
confesseur d'Henri II et précepteur de Charles fi>
il venait d'être nommé à l'évècbé de St-Halo. qsAod
il fut appelé à celui d'Angers. Consacré à Psriik
24 août 1572, le jour même du massacre de U
Saint-Barthélémy, il prit possession par pn>-
cureur dès le 29, et en personne le 22 septflal^-
Il avait dès le 24 mai, trois mois avaut st oossé-
cration, donné à bail le temporel de soo éréd^
— En réalité il ne quitta la cour que vers 15W.
date de sa première ordonnance épisoopale. H n'
député en 1572 à l'assemblée de Blois qe'il o«vî«i
par un sermon plein de fermeté. En 1583 il ^^'
tait an Concile provincial de Tours» qB« 1* 1^
SA6
— 327 —
SAB
fil (nuuférer à Aogors. Le règlement qui y fot
aiTôlé et qu'une grande partie de la France
adopta, est imprimé par ses soins, et se retrouve
dans le recueil des Mémoires de la Ligue,
sons ce litre : Manière de profession d$ foi,
que doivent tenir ceux du diocèse d? Angers,
qui se voudront remettre au giron de notre
Mère Sainte Eglise, catholique, apostolique
et romaine, — Il mourut dans un yoyage à
Paris le 28 septembre 1587 et fut inhumé à St-
Paul dans Tenfeu de sa famille, qui allait s'é-
teindre ayec son frère puîné, Martin R., secré-
taire d'Etat. Son cœur fut rapporté à Angers
dans la chapelle des Evèques, où son portrait
figurait au-dessus du cénotaphe , ainsi qu'au
tombeau de son petit-neveu, l'évèque de Rneil.
— Il avait fait imprimer en 1560 chez Mich. Vas-
cosan (Paris, in-8<*} la traduction du Commoni"
torium de Vincent de Lérins, souvent réimprimée
depois.— Le seul de ses statuts conservés est pour
interdire aux curés et chapelains de laisser jouer
daos les églises ou cimetières, aucune c farce,
« comédie, sceine ou hisioire 9, avant qu*elle
6At été communiquée et approuvée par l'évoque
ou ses vicaires (1586). — Il portait de gueules
au chevron fascé et onde d'argent et d'azur
accompagné de trois lionceaux d^or, ft af-
frontis en chef et i en pointe, blason qui se
voit encore à l'église de St-Cyr-sur-Loire près
Tours.
Mm. 014, t. II, p. S»-2S0; Mu. 989. — Hépert areh.,
1863. p. 984. — TrwTaïK. HUt. du Dioe,, 1, 364-376. —
Lacroix du Maine, p. 1059.— Brun, de T., Mm. 87t, p. 146.—
Mém. de la Ligue, 1. 1, p. S78-ttt (ln-4*, il^).—Beeueil
des StatuU, p. 309-319. — Ballain, Mm. 867, p. 447. —
Perroniana, p. i(V-ll. — Mém, de la Sœ, Àren. de lou-
raine, t. X, p. 109, 199. — Carré de BnsseroUe, Armor,
de Tour., p. 870 et 951. ~ Bibl. de Tours, Doc. Gén., par
Lambron de Lignium, Mm. 1448, t. II. — Note Mm. de
M. MobiUean.
iltt;reèotie. ^\. la Pointe,
RiiBeiiiboarff» f., c^* de Vergonnes.
Rjy f., c"« de Mélay, qui prend son nom du
ruiss. ou plutôt d'une simple dérivation naturelle,
sur la c"* de Mèlay, du ruiss. de Bouzillé, aidée
peut-être par quelques travaux Le cours s'en dé-
tache au-dessous du moulin du Cerisier et va se
jeter dans le ruiss. de la Roche-Malard, en animant
sur la rive droite le moulin Georges, sur sa gauche
le moulin de Ry ; — 700 met. de cours.
sr, D. L. D. C. — V. Séquélas.
SalNirdlère (la), f., c"« de Durtal.
Sabart (Jean), fils de Simon Sahart, contrô-
leur au Grenier à sel et échevin d'Angers, fut
reçu monnayer en la Monnaie d'Angers le 3 oc-
tobre 1482, et élu maire pour un an le l*r mai
1499-1500.— Ses armoiries sont restées inconnues
à Andonys, comme à Lambron de Lignim.
Sabattler (Antoine), « mattre horloger » de
l'abbaye et de l'abbesse de Fontevraud 1653.
SahUumm. — V. Ponts-de-Cé.
Sable (la)^ ham., e^* de Feneu, — (Cass. et
Rec*). — Le SahU (Et.-M.). 7- La SahU 1644,
1700 (EI.-C.), 1788 (G Coudray). — V. le plan
(G 446); — (la Petite-), f., c»« de Feneu; —
f , c»"de Freigné,
Sablé (le), f., c"« de Beaupréau. — En est
sieur n. h. Pierre de la Dive 174S, Pierre Moreau
eo 1760.
Sablère (la), f., c"* de St-Aubin-de-L.
Sables (les), f., c** de Chavagnes-les-E. ; »
landes, c^ de Freigné; — f., c"* de Longue;
— cl., c»» de Mazé\ — d., c»« de Montjean;
- f., c»« de Neuillé\ — f., c»« de Saint-
Florcnt-Ze-V. ; — ham., c»« de St-Lambert-
deS'Levies; » f., c"* de Vauchrétien\ »■
vill.,c»>« de Varennes'S.'M.; — vill., c»« de
ViUebemier.
Sablea-de-Hoié (}es), ham., c"* de Saint-
Clément'deS'L.
Sablière (la), d., c»« de Chemillé; — f., c««
du Pin. — La Sablère (Cass.). ^ En est sieur
Franc. Gabory, qui la tenait de Jeanne Caille,
dame du Pineau, 1430; — Geoffroy Turpin, par
acquêt, 1438; — relevait de Launay-Gobin ; —
t. , CM de Trêves- Cunaud,
Sabloii (le), f., c"« de Beaupréau \ — f., c"«
de Breil', «-> vill., c*»* de Faye, adhérant au
bourg. — Lm Sablonnière (Cass.). — La Ré-
vellière-Lépeaux avait là sa première maison
angevine, que les Vendéens incendièrent; »
ham. et m>" à vent, c"« de la Fosse-de-T, ;
a vill., c*>* de Grésillé, partie en caves, avec
une carrière de tuffeau. — Ane. fief censif sans
manoir ni domaine, dépendant du Pimpéan et
relevant de la Bruère* — La mairie et l'école des
garçons y sont installées depuis 1872 ; «> ham.
et t., c»« de Louresse ; -• f., c»* de Noyant-
s.-le-L. ; = f., c»« de la Poitevinière ; — (le
Petit-), f., c"« de Chavagnes-les-Eaux.
Sablonnière (la), f., g"« d'AUençon. — En
est sieur Louis Chotard, secrétaire des comman-
dements du prince de Gondé, 1671. H* Ant.
Pelletier, avocat, 1698; « quartier de la ville de
Beaufort, du nom d'une ferme qui appartenait
au XVII* s. à l'Hétel-Dieu de Beaufort ; — f., c"*
de Beaupréau ; — • f., c"« de Boc^ ; -■ vill., c»*
de la Bohalle. — Il n'y existait encore au
zvii« s. qu'une maison servant de haras royal,
et une croix de pierre, qui fnt renouvelée par
ordre des commissaires des Levées et bénite le
3 novembre 1683. — > Y résidait n. h. Jacq. Pelé,
garde du corps de Monsieur en 1671, 1689; » f.,
c»« de Durtal; — f., c»« de Gêné; — f., c" du
Lion-éPA., domaine du prieuré de Montreuil-
sur-M. ; — cl., c"« de Marigné; — cl., c"« de
Montigné'leS'R. — Un morceau de terre
appelle la S. 1632 (E 466) ; « f., c"' de Parce;
■■ f., c»« de Querré; ■■ f., c»« de Ste-Gemmes-
d^A, — Appartenait en 1610 à Pierre de Laval;
qui la relevait de la Touchebureau (E 1274, f. 15);
— donne son nom à un ruiss. né sur la c"«, qui
SAG
328 —
SAI
se jeile dans la Verzôe ; — 2.000 met. de coan.
Sabloaniéres (les), f., c"« de Brain-Bur-
Jjongutnée.
Sablons (les), f., c^* de Bouchemaine. 11
y a été trouvé un Gordien le Pieux, bronze; «-
viil., c^* de ChavagneS'leB'E. — Tout prés, aux
Châtres, V. ce mot^ ont été rencontrés d'impor-
tantes mines antiques et le fameux sacellnm ro-
main ; -■ f., c"« de Corné; — f., €■• de Jarzé;
" cl., tP* de Longue, — Appartenait en 1650 à
Louis Boileau, plus tard au temporel d'nne chapelle
du nom, vendu nal^ le 12 août 1791 ; — ha m., c"«
de Montigné''leB'R. ; » cl., c"« de la Pos-
aonnière; — vill., c" des jRosters; « cl., c"«
de Tiercé; — cl., c*«du Vieil-Baugé.
Sabomie (la), f., c^* de St-Germain-des»
Prés. — Une bande de chauffeurs y pénétra
dans la nuit du 5 au 6 ventôse an V et s'en allait,
après avoir tout pillé, quand les voisins, avertis
par une servante, échappée en chemise, les ren-
contrèrent et après quelques coups de feu, les
forcèrent 4 abandonner leur butin. Deux des
bandits furent arrêtés le matin même au Horison.
Sabotière (la), nom de la pointe inférieure
de rile de St-Jean-de-la-Croix.
Sabonlard, f., c»« de Nuaillé.
Saboulardiére (la), ham., c"« de Villedieu,
— La Sohoulardière (Cass.). — Vendue nat*
sur Luc-René Gibot le 17 prairial an VL
Sae (le Petit*), cl., c»* de Soulairc-et-B.,
appartenait au notaire Bl. Picard en 1689, qui la
relevait de Tessecourt (Mss. 917, f. 39).
Saoé, c»« de Bauné. — Saciacua 1060-1080
(l«r Cartul. St-Serge, p. 154). -^ ,SaceiacuB
1096 (Ibid., p. 88). — Saceium 1126 (Gart. du
Ronc, Rot. 3, ch. 4). — Sace 1165 (2* Gart. St-
Serge, p. 363). — Ane. fief et seigneurie avec
manoir noble appartenant au xiv* s. à la famille
des Aubiers. — En est sieur dès 1400, par acquêt
de Glément des Aubiers, n. h. Olivier Tillon,
Urbain T., chevalier, « écuyer d'écurie de M™« la
« Dauphine et de Marguerite, filles du roy »,
1539 (G 105, f 30) — et pour partie, Jean de
Grespy, bourgeois (Ibid., f. 97 v»). Il en dépen-
dait au XVI* s. outre un grand logis, de beaux
jardins, une chapelle, plusieurs moulins à vent et
une vieille forge ruinée, le tout vendu judiciaire-
ment sur Gharlotte de Saincton, et adjugé le
l«r mars 1627 à la dame de Briancon.
Saeéf forêt, c"« de Brain-sur-AlL, encore
existante en 1706, auj. disparue.
(le Petit-), ham., c»» de Corné,
(U). — V. te Segrairie,
>, f., c»« d'Auuersc.
Saei^w*. — V. SatriuB,
Saes (les Grands-), ham., c"« de Noyant-
80U8'le-L.
Sagéro (la), f., c"« de Vem, — Saxeagera
1126 clrca (Gart. de Ghemillé. ch. 8).
Saget (Emery), de Saumur, a mis quatre
vers latins, en tête de la traduction par Gentien
Hervet de la Cité de Dieu (Paris, 1570, in-4*).
Sagnlor (Simon), sieur de Gbaigné, docteur^
médecin, Angers, mari de Jacquine Furet, 1534,
élu i l'unanimité le 8 octobre 1540, échevin en
remplacement du P. Grlmaudet — U denearait
place Neuve encore en 1559.
Saffoier (Simon), sieur de la Dainerie, fils
du précédent et mari de Françoise Lasnier, con-
seiller au Présidiai d'Angers, fut élu échevin le
11 novembre 1585, et maire le 1*' mai 1590 pov
une année, une des plus tourmentées de la guerre
civile. U meurt le 17 août 1598, « grandement
« déploré des habitants de la duché d'Anjou >.
— Il portait d^argeni au chevron d^atur,
accompagné en chef de deux soleils rayon-
nans de gueules, et en pointe d'une tète de
maure coupée de sable, tortillée d^argent,
au chef d^azur chargé de trois étoiles dw
rangées,
Mss. 919. f. 948. — Arch. eomman. éo St-Umbert^H
Poth. Et.-G.
SalmtM. — V. Ponts-de-Cé,
Sailland (Ernest-Emile), né à Sanmor le
19 février 1841, mort à Glerval, près Besancon, le
20 janvier 1871, pendant les désastres de l'année
terrible, était ingénieur civil à Bordeaux pour le
dragage de la Garonne, quand il fut enrôlé comme
officier du génie civil au 15* corps de l'armée de
Bourbaki II s'était signalé dès le début de a
première jeunesse à Angers par une bonne vo-
lonté au travail et un certain esprit d'initiative
littéraire, qui l'auraient bientôt fait distinguer. Les
journaux du temps ont publié de lui de nombreux
articles, la plupart non signés, sur la Boucherie
angevine, l'Exposition, le quartier de la Doutre,
l'Octroi et le Libre échange, TEnquête agricole, la
Distillerie; et il avait commencé une série, qui
promettait d'être intéressante, de petites brochures
historiques sur les Curiosités de V Anjou, dont
deux seulement ont paru : La Cathédrale (An-
gers, Lemesle, in-32 d'une feuille, 1868); — Le
Château d^ Angers (Ibid.).
Sailiaad (Jacques), curé de Vioy. V. et moi.
SaUland (Pierre-Henri-Joseph), né à Par-
nay le 28 octobre 1757, fils de Pierre S., avocat
en Parlement, et d*Anastasie Desmé, d'abord
avocat, comme son'père, puis juge conseiller à
la Sénéchaussée de Saumur, fut nommé suc-
cessivement, au courant de la Révolution, com-
mandant de la compagnie de cavalerie du Dis-
trict, commissaire pour la levée des chevaux de
luxe, pour la perception de l'impôt du trentième
sur les communes, pour la réquisition des armes,
pour le recrutement et la remonte des trente mille
hommes de cavalerie, pour l'approvisionnemeot
de Saumur. pour la vente du mobilier des émi-
grés, membre du District» officier municipal i
trois reprises, commissaire au triage des papiers,
meuibre du Conseil d'arrondissement le 12 prai-
rial an VIII, et de nouveau le 11 fructidor an XI,
maire de Varrains dès l'an VlU jusqu'en mai
1808, maire de Saumur le 18 mars 1806, installé
le 13 mai. Il exerça l'intérim des fonctions de
sous-préfet du 28 février au 16 avril 1810 et da
8 octobre au 11 décembre, et fut nommé en titre
à la sous-préfecture le 26 décembre 1811 et ins-
tallé le 30. II mourut en fonctions le 22 mai 1814
SalUsuid (Reni), docteur m utroque, ins-
tallé doyen de St-Pierre d'Angers, le 23 juillet 1755.
SAI
— 329 —
SAI
SailUuidiéras (les), f., c»< de Beaufort. —
Appartenait à Jaq. Avril, earé de Gorzé qoi la
vendit le 24 mars 1791 à J.-B. Ponllot, négociant
SailUuidrle (la), m*", c»* de Beaulieu ; —
donne son nom à un rniss. dit aussi de Saint-
Martin, qui natt sur la c"« de Faye et forme
limite avec les deux communes depuis le chemin de
grande communication jusqu'au Layon où il se
jette vis-à-vis le bourg de Rablay ; — 1,500 mot.
de cours.
SalUard (Marc), « maître maçon et sculp-
« teur 9, à Gennes, 16S4.
SaUlére (la), f.. c»* de Châtelaia. — Il y
etiste encore visible un tronçon de la voie ro-
maine de Craoo ; — m°» b., c»* de jPeneu. —
Une croix, dans le chemin, y fut bénite le
15 août 17S3.
SailUe (la), t., c»« de la Plaine; « f., c"«
de SUBarthélemy,
Saine* cl., c"« de Feneu. — Seine (Gass.)
— Petite maison, dépendant de Sautré, vendue
nal' sur Goddes de Varennes le 14 messidor
ao IV; — donne son nom à un miss, né sor la c***
de Sceaux, à Textrémité S.-E., qui coule de VE.
à ro., reçoit à 500 met. du bourg le ruiss. de
Sinetle, passe sous le chemin de grande commu-
nicatioD n» 24, coule dôs lors du N. au S., passe
aa château de Hontriou, puis entre Quincé et les
Poots-Chignons, descend parallèlement à la route
départementale n» 9, à TE. de la Tremblaie, des
Pêcheries, s'incline a 1*0. des Touches, du Haut
et du Bas-Coadray, à TE. de Beauvais, reçoit à
droite le ruiss. de la Fontaine-Rooillée et se jette
sous le chit. de Sautré, devant le moulin, dans
la Mayenne; — 7,500 met. de cours.
Salnes-Eoiaxy vill., c"* de Vem, — SeneB-
teau (Cass. et Et.-M.).
SaiBl-iUg'iiaiit c"* du Bourg-d'Iré. — Les
fUfs, juridiction et seigneurie appelle les
fiefs deSt-A. 1441 (Arch. d'Àndigné, p. 48). —
Appartenait A la famille d'Ajidigné ; •» terres,
c"« de Brigné; — c»« de Vauchrétien, V. la
Houssate; -» c"« du Plessis-Grammoire. —
Aoc. petit fief réuni dès le zv* s. à la chAtellenie
de Foudon.
Saiiif-A.if;Ban {HerculeSt ou suivant d'au-
tres, Jacques de), seigneur du Marais en la
paroisse de Faveraie, et par suite connu sous le
nom de capitaine Desmaraîs, se signala dès les
premiers troubles civils comme un dès chefs les
plos entreprenants des protestants d'Anjou. Il
était du coup de main, qui leur livra pour
quelques jours Angers, le 22 avril 1562. Dans la
nuit du mardi au mercredi 30 du môme mois, il
sarprit le chAteau des Ponts-de-Cé et désarma
les habitants de la ville, mais il n'en fut pas
moins expulsé de vive force et se rejeta sur
Rochefort-sur-Loire, où il s'établit dans le châ-
teau, malgré l'occupation d'Angers par les ca-
thoUques. De là il tenait les champs, courait sus
au moines et poussait jusqu'aux portes de la ville.
le 15 mai le duc de Montpensier sortit avec
^ hommes et du canon pour l'en débusquer.
Une tentative d'escalade ayant été rudemeut
reponssée, il fallut entreprendre le siège en règle.
Le 21 mai une capitulation fut acceptée, qui
garantissait à St-Aignan et à huit des siens vie
sauve et libre sortie « avec épée et poignard,
« arquebuses sur l'épaule et morion en tète », à
charge de rendre sous quatre jours la place.
Son fils, Agé de quatre ans, fut livré en otage,
et descendu dans un panier par une corde,
avec défenses terribles à l'enfant de jamais n'en-
tendre messe. St-Aignan, averti sans doute de
quelque piège, au jour venu de partir, refusa
net et se fortifia. — Une heureuse sortie dé-
concerte un instant les assiégeants. Il en pro-
fite pour eourir à Saumur chercher quelques ren-
forts pour sa bande épuisée et revient, malgré les
instances de ses amis, reprendre son poste de
guerre. En chemin ses recrues, prises de peur, se
dispersent ; lui-même, il a peine à rentrer dans
la place investie de plus près par Montpensier
en personne, assisté de Puygaillard. Le 31 juin
le canon, amené de Nantes et d'Angers, est monté
sur le roc de Dieusie et attaque les murs, mais sans
effet, de trop loin. La batterie est alors reportée sur
le roc de St-Sympborien et le 2 juillet la brèche
s'ouvre à l'assaut qui par deux fois est repoussé. Le
feu reprend pendan t huit jours, sans que les assiégés
acceptent de se rendre à discrétion. Tandis que le
vaillant capitaine faisait tète aux assaillants sur
la brèche, la trahison de deux soldats, Pouvert
et Laguette, — ils furent pendus pour tout
salaire, — livre une poterne. Réfugié dans une
tour. Desmarais tient seul encore avec un dernier
compagnon, qui tombe mort bientôt à ses côtés, et
il ne se rend épuisé que sur la foi de Puygaillard
qui lui garantit la vie (10 juiUet). Mais à Angers,
Montpensier, qui était aux vêpres de sa paroisse,
refusa même de le voir et le renvoya an bour-
reau avec deux de ses lieutenants. St-Aignan fut
rompu sur une croix et exposé vif sur la roue. Il
y vécut six heures, demandant en vain qu'on
l'achev&t. Son corps, attaché à l'instrument du
supplice et traîné jusque sur la roche de St-Sym-
phorien, y resta exposé en face du château de
Rochefort, « où les corbins, » dit une relation con-
temporaine inédile, « ont chanté pour lui et l'ont
a mangé ». — Son fils avait été dès le 25 juin
conduit à St-Maurice et tenu sur les fonts par
l'aumônier et un domestique du duc de Mont-
pensier.
JowimI de Louvet, p. 960-870, dans la Heviu d'Anjou,
4854, t. I. — Roger, Bist. d'Anjou, p, 486. — Tbéod. de
Bèie, Hiit. des Eglises réformées, t. Il, p. 844.~Dfl Thou,
I. XXX. p. 109.- Grandet, Hist, BeeL é^Atdou, Usa, 618,
t. X, p. d4.— GrespiD, Bist. des Martyrs, 1. VIII, fol. 583 v*.
— La Popelinière, Bist, des Troubles, t. I, p. 309.- Arch.
mun. d'Ang. BB 99. ~ Monrin, La Réforme et la Ligue en
Anjou, y, 49-53. — Arch. de M.-eV-L. B 3894. — Arch.
ntim.GG99.
SaUnt-iUinsuiff anc. bourg, C^* de St-Jean-
des-Mauvrets, confondu aujourd'hui au bourg
communal, à l'entrée vers 1*0. — Sanctus Aie-
mandus 1081-1085 (Liv. Bi., f. 51), 1164 (Ronc,
Rot. 3, ch. 87). — Sanctus Alemannus 1160
circa (l«r Cartul. St-Serge, p. 252). — Parochia
Sancti Alemandi 1260 (G 871, f. 57). — La
ville de St-Alman 1328 (H Toussaint, St^/ean-
deS'M.), — JLe temporel, fief et seigneurie
SAI
— 330 —
SAI
de la ékapelle de SirAlman t6M (H Onloin).
— Ija ckâtellenie, fief et teigneurie de St-
Alman 1786 (G S30). — Si-Alemand (Cass.).
— St'Amant (Et.-M.) — La localité eonsenre le
non, dit-oo, d'un évéqiM anglais, réfugié en
Anjoa et qui 7 aurait fondé dans la paroisse de
SuJean-des-MauTrels une chapelle, formant une
sorte d'endaTO avec les privilèges et le titre
même de paroisse. On 7 vénérait comme reliq[nes
ane partie de son crâne et no bras, et la paroisse
voisine de Qaincé l'honorait aussi ponr patron et
célébrait sa fête le 4 avril. Le saint, qui tenait
tons ses biens de la libéralité des comtes d'Anjou,
les légDA i l'évêché d'Angers dont par la suite
cette terre formait uo des plus riches domaines,
qualifié de châtellenie et centre d'une importante
mouvance, embrassant la paroisse de St-Maurille
d'Esme ou des Poots-de^. — La mesure du fief
comptait au septier 19 bobseaux pour 13 3/4
de la mesure ro7ale. — D'immenses bois, la
plupart emportés par la Loire, et de vastes com-
muns en dépendaient, — où les usagers, au
nombre de 151 en 1620, avaient le droit de mettra
chacun 96 montons, — avec un moulin banal
sur un étang, que détruisit Tévêque de Rohan
en supprimant la chaussée, et un pressoir à
ban. Le manoir épiscopal, dit la Salù, tombait
en ruine dés le milieu du zvi* s. — Y attenait
d'un côté et d'un bout Véglise ou chapelle, joi-
gnant de l'autre bout au presbytère, qui ouvrait
sur la grande rue; >— sur la grande rue aussi une
aumônerie, attenant à la maison dite de la Fosse,
— plus loin, V école et aurdevant. le cimetière. La
paroisse comprenait 13 on 14 maisons délimitées
par le ruiss. dit de la Fonlaioe-Sl-Alman, et dont
il fut fait un relevé contradictoire entre les curés
de St-Alman et de St-Jean-des-Mauvrets en 1509.
— Du fief de la cure relevaient 590 sujets dans les
paroisses de Juigné, St-Jean-des-Mauvrets, St-
Maurille, Erigné. ^On trouve qualifiés du titre de
curés : Laurent Chimier, 1496. — Gervais Jaril,
15U6. — Thomas Aic^er, chanoine de St-Mau-
rille, 1567. ~ Jean Chevallet. chantre et cha-
noine de la chapelle de musique du roi, 1578. —
L'église, avec tous ses droits, fut affectée vers 1690
à La dotation de l'Oratoire d'Angers, dont les
religieux s'intitulent dès lors « curés ou chape-
« lains de St-Alman ». Elle fut rebâtie et bénite
à nouveau le 10 juin 1797 par le curé de Si-Jean-
des-Mauvrets, — et vendue nat^ le 7 ventôse an 11
à Louis-Franc. Serrean avec deux boisselées de
terre c hors d'état d'être cultivées »,
Arch. de M.-et-L. 6 194-f34j R TooMaiiit et Oratoire
d'Angov. — Arch. eomm. Et .-G. — D. Ghamaid, Vie de»
SaitUi, 1. 1, p. 418. — Grandet, Notes Mss. 880.
Salnt-Ambroine, vill., c"* de Chanzeaux.
— V. un plan ancien G 548. — En est dame en
1634 Suzanne Dubois. — Une chapelle y existait
qu'on prétend avoir été paroisse. Elle a été rebâtie
en 1863. On y a rattaché au nouvel autel deux
statues de Saints provenant de l'ancien.
Sttint-André c"< é*Epied8, anc. chapelle,
près Douvy, encore existante au xvni« s. mais
dont il ne reste plus trace ni souvenir même dans
le pays; — f., c»« de Powineé, sur la route,
vers S.-E., autrefois avec chapeUe dlspene; -
f., c*« de la Salle- Auhry.
SeâmUJkmëré'^toAmr^Mmrékn^ o* de Iobi-
fancon (19 idl.), irrond, de Cholet (19 kil); -
à 63 kil. d'Angers. — Parochia Sancti An-
drée 1959 (E 1933), xiii* s. (Grand-Gaethier). -
Parochia Sancti Andreœ de Marchia (La-
curie, Hist, de MaillegaiB, p. 360). — Sur
un haut plateau de granit (104-113 met ), iocbsé
vers S. ; — à l'extrémité orientale du csoloi.
entre Roussay (6 kU.) à l'O., St-Maeaire(3 kâ.)
à l'O. et au N.. la Ségninière (8 kil.) à FL,
la Séguinière et la Romagne (5 kil.) au S.
Le chemin de grande communicatbn du Loog»-
ron à Beaupréau monte en tournoyant da S. lo
N. (5 kil.) et traverse le bourg, d'où se détochttt
les chemins vicinaux de la Séguinière, de b
Renaudière et de St-Philbert.
La Moine, aux détours sinueux, forme bor-
duro extérieure vers S. et vers S.-O. et 7 n^
sur sa rive droite, dès l'entrée, le ruiss. do Un
ou du Pas-d'Agré, — qui forme la limite orientale,
avec son affluent de la Planche. — et les miss, de
la Moinie et des Quatre-Etalons, qui forme h
limite vers N.-O. et vers N., tous cours d'eao nés
sur la commune.
En dépendent les vill. et ham. de la Creuliére
(11 mais., 49 hab.), de la Biroterie (10 mais..
51 hab.). de la Gouberte (9 mais., 69 hab.), de
la Petite-Maison-Neuve (6 mais., 97 hab ). de la
Courantière (6 mais., 35 hab.), de U Croix
(6 mais., 99 hab.), du Coureau (4 mais.. S3 h.\
du Vivier (4 mais.. 91 hab.). du Logis (4 mais..
94 hab.), de la Boulinière (4 mais., 16 hab). dt
Pas-d'Agré (4 mais., 93 hab.), de Bel-Air (3 m .
14 hab.), de la Caltière (3 mais., 99 hab.). de b
Blouère (3 mais., 99 hab ), du Retail (3 mais..
6 hab.). de la Gerclaie (3 mais., 18 bab). M
18 fermes ou écarts dont 8 de deux maisons.
. Superficie : 1 ,103 hect. — et non 9,733. eomme
le porte la Carte Cantonale, — dont 180 beet. eo
prés, le reste en labours, y compris les SO beei
de landes existant encore en 1834. — Ni bois, ni
vignes.
Population : iSO feux, 990 hab. en 17)0>t7tf .
— na feux en 1789. — 8i0 hab. en 1806.- 8» bab.
en 1891. — i,049 hab. en 1831. — i.M9 bab. eo
1841. — i,ii4 hab. en 1851. — iJOS bab. eo
1856. — 1439 hab. en 1861. — f,i49 bab.»
1866. — i4S7 hab. en 1879. — en développemeoi
rapide pendant trente ans, puis slationnaire
depuis; — 135 mais., 135 mén., 505 bab.»
bourg, presque entièrement transformé dans tti
derniers temps, quoiqu'il s'y rencontre eocore
quelques vieux logis du xvi" s.
La moitié de la population vit de l'industrie di
tissage ; -^ un moulin à eau, cinq moelins i
vent ; — exploitation de granit à la Caltière.
Marché de menues denrées le mercredi.
Perception et Bureau de poste de U Ro-
magne.
Mairie avec J^coZe publique laïque de gar-
çons dans une mai&on acquise le 3 septembre
1838 et appropriée par adjudication do 31 mai
I 1840, reconstruite en 1855 (arehit. HnmeaB). -
SAI
— 331 —
SAI
Ecole libre de fiHee, dirigée jusqu'en 1876 par
ooe association locale dite des Sieurs de St-
André on de St^François^Xavier, qui vient
de se réunir à Tordre de Ste Marie de Torfon, -^
avec Salle dPaeile libre, bâtie vers 1870 (arcbit.
Prisset, de Cholet). — La maison des Sœnrs a été
recoostmite en 1874-75 ; la chapelle ogivale est
àe qoelqnes années antérieure.
VEglise, dédiée à St André (saccursale 5 ni-
v^ an Xlll). remonte à peine à 1835-1840 et
forme nne simple croix latine avec deux ailes de
largeur égale à celle de la nef. On y a recueilli
une Pieta en terre cuite (xviii* s.), qui déco-
rait la C^peUe, récemment détruite, de iV.-D.-
de-Pitié, à l'entrée du bourg vers N.
Tout prés a été reconstruit en 1870 un vaste
presbytère et par les soins du curé un local pour
la Société des Jeunes gens.
De nombreuses traces celtiques signalent l'exis-
tence d'un centre antique dans le pays. J'ai dé-
crit t. I, p. 389 le peulvan de la Blouère et
indiqué les lieux dits de noms significatifs qui
l'environnent ; — entre la Cerclaire et le Cou-
reau, un champ de 88 ares porte encore le nom
de la Pierre'Levée. — La voie romaine de
Hortagno croisait, en pénétrant par le pont du
Laça, la voie transversale de Cholet — et mou-
lant an Pas-d'Agré, passait entre la Bouliniére et
le bordage des Landes, où l'on cite encore le
Payé, le Pré-du-Pavé, — pouf aborder près St-
Macaire la voie de Nantes.
Aoeun renseignement n'existe sur la fondation
de la paroisse ou la construction de la primilive
église. La cure était au patronage du doyen
de St-Laurent-sur-Sèvre et valait an xvii« s.
400 livres de revenu. ~ Curés : René Lam-
prière, 1610. f en 1627. — Jean Guicheteau,
1634, t en 1662. — Franc. Guicheteau, ancien
cnré de St-Georges-des-Plaines, janvier 1662,
t le 23 janvier 1684, âgé de 77 ans. -^ Mathieu
Hurtault, dés le l«r janvier 1694. f le 8 juin
1732. — G.-H. Gillebert, juillet 1732, décembre
1739. — Jacq. Châtain, janvier 1740, f le 9 avril
1746, âgé de 58 ans. — Jacques Poirier, juillet
1746, résignataire en mai 1754, meurt le 1*' oc-
tobre 1787, âgé de 81 ans. -^ Pierre Delavau,
jain 1754, f le 15 septembre 1783, âgé de 73 ans.
^ René-Franç. Durand, ane. vicaire, 1783, qui
périt pendant la guerre. Son vicaire, Urb.-Gharles
Favereau, reste dans le pays et lui succède en
1802
La terre dépendait de la seigneurie de la
Treille et fut comprise en 1744 dans le marquisat
de Beauvau. — Deux tanneries au xvii" s , trois
fabricants pour le tissage en 1789 entretenaient
quelque industrie an bourg, malheureusement
sans cesse visité par les pestilences.
Le tiers du pays était en biens de main-morte.
40 ménages, le sixième de la population, vivaient
de misère. Le Gabier de 1789, que signe le
vicaire Favereau, est remarquable par un plan
complet d'organisation administrative et demande
notamment l'établissement, dans toutes les pa-
roisses, de maîtres et de maîtresses d'école et la
création de collèges et séminaires.
La paroisse, sise comme son nom l'indique, en
pays de marches communes d'Anjou et de Poitou,
dépendait du Diocèse de Poitiers jusqu'en 1317,
de Haillezais jusqu'en 1648, plus tard de la Ro-
chelle ; — du Présidial et de la Sénéchaussée
d'Angers depuis la déclaration royale de 1640,
de l'Election et des Aides de Mon treuil-Bellay, -^
en pays redtmé de gabelle mais saccagé par le
pillage des faux sauloiers et des gabeloux dont
une brigade y tenait résidence ; — du District en
1788-1790 de Cholet. Elle devient chef-lien d'un
canton, comprenant la Séguinière, la Renaudière,
St-Philbert et St-Hacaire, jusqu'à l'arrêté du
27 brumaire an X.
Maires : J. Chupin, an VIII, démissionnaire
en l'an XL — Chevallier, démissionnaire en
l'an XIL— Jacques-Charles Lefeuvre, 2 fructidor
an XII, t le 7 septembie 1807. — Pierre Pas-
quier, 28 mai 1808. f le 20 septembre 1809. —
Jos. Foumier, 26 décembre 1809. — Jacq.
Griffon, 17 janvier 1826, installé le 12 février.
— Foumier, 16 novembre 1830. — Raim-
hault, 1833. —Jacques Griffon, 1837. — Honoré
Chevallier, 5 novembre 1848, démissionnaire en
mai 1852.— Jean-B. Griffon, 17 juillet 1852, ins-
tallé le 23, t le 3 février 1870. — Jacq. Griffon,
1870, en fonctions, 1877.
Arch. de M.-et-L. B CaHiars; G 198. — Notice Mm. de
M. Spal. — Notes de M. BoutUlier de St-André. — Pour les
localités, voir, à leur article, la Blouère, la Courantière, le
Vivier, les Quatre-Etaloru, etc.
Saint-Antoine, f., c^ de Beaupréau; «
f., c»« de Cholet; — chapelle, c»» de Un
Pouèze, en forme de petite logette insignifiante,
le fronton surmonté d'un crucifix, sur le rebord
du chemin du Louroux; =3 cl., c**« de Saint-
Pierre-Maul., sur les confins du faubourg de
Montrevault. Il y existait au xvi* s. une anc.
chapelle auj. détruite, et tout auprès se dresse
encore une haute butte, de pente très- rapide,
enclose d'un large fossé, qu'on indique comme un
tumulus celtique et qui est plus probablement
une motte féodale.
Saint- Antoine -dn -Désert • c"« d'An-
gers N., ancienne chapelle détruite en Recalée,
dépendance du Ronceray.
Saint-Armel» c»* de SouceZles. — Saint-
Amant ou Saint-Armand (Garrère. Catal.
rais, des ouvr., p. 466). — St-Hermel (Millet,
Indic, t I, p. 362). — St-Hermel (Mém. de
la Soc. Acad. d^Ang., t. II. p. 144). — Source
minérale, à mi-côte, dont l'eau abondante fournit
à deux énormes bassins. On j vient en pèle-
rinage.
Salnt-Anbln, miss., né sur la c^'* de Saint»
Rémy-la-V., traverse Gohier, se jette dans la
Loire ; — a pour affluents les miss. duPatouillet,
de la Fontaine-du-Pré, de la Couture ; — 8,1S0 m.
de cours; — vill., c«« d'Allonnes, — Le Petit,
le Grand'St' Aubin (Cad.). — Remplace un
bois qu'on défrichait an moins en partie dès
1475. — La principale métairie appartenait en
1636 à Phil. Texier ; — ham. et f., c«« de Ny oi-
seau ; — vill. , c"« de Pouancé»
Salnt-Anbln-de-Lul|rné« canton de Gha-
lonne8*>snr*Loire (8 kil.), arrond. d'Angers (26 kO*
SAI
— 332 —
SAI
— Eccletia de Luinniaeo zi* s. (l«r Gartnl. St-
Sarge, p. 182). — il. de Luiniaco 1095-1101
(Carml. St-Aabin, f. 66). — Eccleaia Sancti
Alhini de Ligniaco 1158 (1*' Cariai. St-Serge,
p. 16). — Preabiier Sancti Alhini de Lui-
niaco 1166 (Ghemillé, ch. or.\ de Linniaco
(Carml., ch- 104). — Luine 1167 (Cartal. dn
RoDC, Rot. 3, ch. 99). — Burgua, parochia
Sancti Alhini de Luigne 1S16 (SuSerge, Cha-
lonnea, ch. or.). — Luigneium (Saint-Serge,
Rochefort, ch. or. 4). -^ Luigné^aur'le'Layon
1793. — Sur les hauts coteaux, entrecoupés de
nombreuses vallées transversales, qui bordent le
Louet (89 met.) et le Layon (95-104 met.), —
entre Rochefort (4 kil. SOO met.) à l'E. et au N.,
Saînt-Lambert-dn-Latay (5 kil.) et la Jumellière
(8 kU. 1/2) an S.. Chandefonds (3 kil.) à TE.
La route départementale n« 14, de Saumnr à
la Varenne, traverse dans sa largeur (2 kil.) Tex-
trémité vers N., dominant les vallées du Louet,
puis de la Loire, tandis que la route départe-
mentale de Chantoceaux & St-Lambert coupe
l'extrémité S. (3 kil. 800 m,), croisée par le che-
min d'intérêt commun qui du S. au N. traverse
le territoire jusqu'à Rochefort. Il franchit le
Layon, en abordant le bourg sur un beau pont,
construit en 1875, do 3 arches, les cintres et les
parquets en granit, les pleins en marbre du pays.
Il a remplacé un vieux pont de 8 arches, dont
5 se prolongeaient sur les deux rives, ensemble
de 86 pieds d'ouverture, mais si basses, qu'à toute
crue l'eau débordait par dessus les chaussées. Un
chemin vicinal en part à travers le bourg pour le
rattacher à la route départementale du Nord et
par un embranchement au bourg de Chandefonds
sur un second pont.
Le Layon, pénétrant par le S.-E., traverse par
le centre de l'E. à l'O. en traçant une double
courbe sinueuse, chargée sur sa rive gauche de
bois et de taillis, dont le second repli forme limite
avec Chandefonds. S'y jettent à gauche les ruiss.
de la Saulaie et des Buhards, grossi de TOrchère;
— à droite, des Malécots, de la Hérissée, de
Chantemerle, de Pissot et de la Roulerie. -^ Au
nord, le Louet forme bordure, rejoint à travers
les prairies par la boire, qui s'en est détachée à
Rochefort, et par le ruiss. du Vauguet.
En dépendent les vill. et ham. de la Haie-
Longue (51 mais., 314 hab.), des Barres (24 m.,
106 hab.), de Rigal et de la Saulaie (ensemble
16 mais., 79 hab,)> du Grand-Beauvais (10 m.,
44 hab.), du Petit-Beauvais (12 mais., 40 hab.),
de la Gourdiniére (10 mais., 27 hab.), de la
Roche-Àiranlt (6 mais., 31 hab.), de la Thébau-
derie (6 mais., 20 hab.), de la Guiberdiére (6 m.,
24 hab.), des Essarts (8 mais., 24 hab.), de la
Petila-Brosse (4 mais., 18 hab.), du Port-du-
Pâtis (3 mais., 16 hab.), des Nonlis (3 mais.,
14 hab.), les chftt. de la Fresnaie, de la Genaise-
rie, de l'Aiglerie, du Pâtis, de Belle vue, de la
Roulerie et 27 fermes ou écarts dont 10 ou 12 de
2 maisons.
Superficie : 1,520 hectares dont 80 en vignes
et 70 en bois.
Population : 304 feux en 1720. — Î93 feux,
i,400 hab. en 1789. — i,300 hab. en 1806. -
i,504 h. en 1831. — i, 027 h. en 1841. -1,945 k.
en 1846. — i,8i6 hab. en 1851. — i,SiB hib. ea
1861. — i, 070 hab. en 1866. — f,528hab.e&
1871, — de progression subitement aeerœ m
réduite selon l'activité dn travail des mines et de
l'industrie locale.
Le bourg (102 mais., 148 mén., 429 hib.}.
s'allonge le long de la rive droite du Layon, u
débouché vers S.-O. d'une petite vallée eoln
deux hauts coteaux, rendez- vous antrefoii de
nombreux cadets de noblesse, tout peuplé aa-
core de gentilhommières armoriées du xvi* i ,
— dont une, avec deux grosses tours rondes à
l'entrée de la cour, -^ une autre, vis-à-vis l'éflise,
occupée en partie par l'école des filles.
La concession houillère de Layon-et-Loire a
son centre à la Haie-Longue, Y. ce mot; — deoi
importantes entreprises de fours à chaux fonc-
tionnent, dont une, dépendant dn château de la
Fresnaie, V. ce mot ; — commerce considérable
de vins blancs du pays, répulés entre les meil-
leurs vins d'Anjou.
Perception de Rochefort. — Bureau de ^posU
de Chalonnes.
Mairie avec Ecole de garçons, acquise par
ordonnance du 26 septembre 1837 — et traoïféréa
dans une maison nouvelle, par acquêt autorisé le
13 août 1859. — Ecole de filles (Sœurs de Sie-
Marie de Torfou).
Salle d'aaile ouverte en 1861 .
VEgliae, sous le vocable de St Aubin (svecir-
sale 5 nivôse an XIII), se termine par une abside
à pans coupés, voûtée en coquille, dont les dnq
contreforts supportent les Anges avec les iostn-
ments de la Passion. Deux chapelles, eostjk
Renaissance flauiboyante, forment les transepu
de la nef unique, dont la charpente apparente, î
tirants sculptés, porte des écussons aux armes
de France et au monogramme de la Vierge. Sor
la porte vers l'O. se lit le début du psaume
Introîho, avec la date i58î. Les trois autels pla-
qués avec élégants rétables, où les fleurs et les
fruits s'enroulent délicatement fouillés dans la
pierre, sont du xviii* s. — Le long dn mur nord dn
chœur, on a accolé sur champ, derrière le banc, la
pierre tumulaire de René de la JumcUière.
inhumé en 1519. où il figure gravé, armé de toute»
pièces, les pieds sur un lion, les mains jointes,
le surcot armorié d'un écu écarteU aux i et
4 de ... à une croix à triple eroiaiUon,
ancrée de ... ; aux 2 et 3 de ••, à 3 roaea di
... î et i. Les rebords de la dalle étaient autre-
fois contournés par nn^ bande, probablement de
cuivre, qui portait une inscription. Un estanapefs
existe au Musée d'Angers de ce curieux monu-
ment qu'on a eu la maladresse de mutiler, potr
ouvrir la porte de la sacristie, et de peindre
d'un enduit rouge, comme la boiserie, pour
que la vue l'y confonde. Il esta désirer au miàai
qu'il soit conservé dans la reconstruction nou-
velle de l'église, dont le projet est à l'étude. -
Sous le porche vers S , s'élève la tombe do csr^
Deniau, f en 1815, dont l'épitaphe se lit sur une
croix encastrée dans la muraille.
Ski
— 333 —
SAI
Le presbytère, qui i^tpartient à la fabrique,
est un charmant édifice du xvi« s., remanié au
XTiii* 8. et plus récemment encore, qu'encadre
ane tonr pentagonale d'escalier et une gracieuse
toarelle d'angle en cal-de-lampe. La Incarne
snpérieare porte les armoiries sculptées du pape
Alexandre VI, ce qui en assigne sans aucun doute
la construction à Jean de Pontoise, V. ce nom,
curé en 1521. On les retrouve, à Tin teneur, sur
une admirable cheminée, parée de toutes les
délicatesses de l'art de la Renaissance, avec deux
autres écussons dontun , au centre , d^or à une aig le
éplayée de sahUt et neuf médaillons dont ceux de
Julius [Cœsar], Romulus et Domtct^anus] ;
— une plaque de fonte, datée de 1619, conserve
les armes des Gossé avec deux aigles qui tiennent
te bâton de maréchal.
A l'entrée du bourg, vers l'E., une croix de
pierre, sur son socle, porte la date i874; sur les
hauteurs, en dehors, une maisonnette de culti-
vateur a inscrit au linteau de sa fenêtre : Veri-
tatiê fabricaior.
Dans ime vigne, vers Rochefort, on montre ta
Fontaine diiQ de St-Lizin, que le saint, passant
dans le pays, fit, dit-on, jaillir sous ses pieds.
L'ancien cimetière a été aliéné le SO sep-
lempbre 1874.
Aucune trace celtique n'est signalée sur le terri-
toire. — Deux grandes voies le traversaient, -^
celle d'Angers à Nantes, longeant les coteaux de
la Loire, — et celle de Vihiers à Ghalonnes, s'y
reliant a la Haie-Longue et formant de tout temps
la limite de la paroisse et de celle de Rochefort.
L'église existait dès les premières années du
XI* s. Sigebrand, fils d'Haton, en se faisant moine
à St-Serge, en donna la moitié, qu'il possédait, à
l'abbaye. — Elle appartenait tout entière aux
moines et le pape la leur confirma en 1159. — Us
s'en réservèrent le patronage, c'est-à-dire la pré-
sentation, en cédant en 1216 tous leurs droits
seigneuriaux, tant dans le bourg que dans la
parois.se, au seigneur, Mathieu de Savennières,
chevalier. — Les revenus de la cure montaient
en 1790 à 6,314 1., y compris la valeur d'environ
120 barriques de vin, provenant de la dlme.
Curés : Laidetus, 1166. — Pierre Hubert,
licencié ès-lois, 1462. — Jean de Pantoise, 1521.
— Un de ses successeurs, dont Louvet ne dit pas
le nom, fut rançonné en mars 1568 par les Hugue-
nots, qui pillèrent l'église. — Pierre Guignard,
1630. — Jacq. Basourdy, 1669, septembre 1684.
— Bernard, du BreU, août 1685, f le 26 août
1711, âgé de 52 ans. — Jean Bouland, docteur
en théologie, septembre 1711, 1730. — Jacques
Biguer d^Orange, mai 1731, inhumé à Bouche-
maine le 5 février 1761 « âgé de 63 ans. -^
Charles Tusseau de Maisontiers, 1761, f le
31 décembre 1786. — Guill.-Franç. Avril de
BouHgny, installé le 19 février 1787. — Il fut
transporte en Espagne, avec son vicaire Davy, en
septembre 1792. — Antoine-Claude ^esnarif,
vicaire de Brain-sur^l'Authion, élu le 22 mars
1791, — qui délaissé, injurié, menacé par ses
paroissiens, abdique toute fonction ecclésiastique
k 18 pluviôse an il.
Le fief appartenait à ime famille du nom, qui
se confond vers 1220 par le mariage de llargue-
rite, la dernière héritière, avec celle de Saven-
nières. Depuis lors il reste aux droits des sei-
gneurs de la Grande- Guerche, V. ce mot, réuni
au domaine depuis tout au moins le zvi« s. et
dans la mouvance de Rochefort.
La paroisse, comprise dans les Hautes-Mauges,
dépendait du Doyenné de Jallais, de l'Election
et du Grenier à sel d'Angers, du District en 1788
de Brissac, en 1790 d'Angers. — On y comptait
en 1788 cinquante familles de mendiants. La
moitié du pays était dès lors cultivée en vignes.
Une petite « usine à charbon » y fonctionnait,
jugée « aussi nuisible que profitable ». Le Cahier
des doléances demande l'exemption des impôts
pour les mines de charbon, au moins à leur début,
« parce qu'on été de la terre au hasard et que
« quelquefois, croyant gagoer, on s'y ruine. *
Maires : Courtin, notaire, agent national de-
puis germinal an VI, nommé maire le 10 messi-
dor an Vill, installé le 20, démissionnaire le
10 prairial an XI. — Franc.-Louis Babin, origi-
naire de Feneu, 8 janvier 1807, démissionnaire.
— Franc. -Pierre Dumergey, 15 novembre 1809,
t le 20 juin 1817. — Albert-Joseph Z^goux
du Plessis, 18 février 1818, démissionnaire le
20 septembre 1830. — Pierre-Jean Gastineau,
V octobre 1830, f !« ^^ ^^"^ ^^M- — Charles
de Jourdan, 13 juillet 1854, installé le 26 juin.
— Tijou, 1867, en fonctions, 1877.
Arch. de ll.-et-L. B Cahiers ; G 192; B i44i, Aveu de
Rochefort, et 387S; H St-Sarge, Cvtabdres, et Jnvent. du
BonCt f. 13 1*; et L. — Arch. comm. de St-Anbin-de-L.
et de Bouchemaine, Bt.-G. — Méperl. arch,, 1860, p. 10,
en prenant garde que rautenr s'est servi, par confusion, dCune
séné de titres relatilB au fief de Luigné, simple fief censif,
appert, k l'abbaye St-Aubin, dans la banlieue d'Angers. —
Hevu» d'A njou, 1854, 1. 1 , p. 28t{ et S89.- Pour les localités,
voir la Grande^Guereke, £u Noulit, la Turmniire, la Tet-
série, les Barres, la JHoehe-SerpUUm, la Frênaie, les Bs-
sards, la Haiê^Longue, la Masure , la Biquerie, la Ger-
vaiserie, etc., etc.
Salnt-Aobin-dn-PaTolI , bourg, c>>« de
Segré, — Ecclesia de Paveio 1096 (Très,
des Ch., t. I, p. 31). — ecclesia Sancti
Albini de Paveio 1110 circa (D. Houss.,
XX, 1436). — Ecclesia Sancti Albini de Pa-
veitleio (Ib., 1977). — Parochia Sancti Albini
de Paveto (Arch. de la Mayenne, U 180, f. 9).
-^ Parochia Sancti Albini dou Paveil 1260
(Ibld.). — Ancienne paroisse constituée au milieu
des bois, dès le xi« s., sur la rive droite et dans
une courbe de TOudon. Elle comprenait le terri-
toire dont fut détachée celle de Nyoiseau, et le
fondateur de Tabbaye n'y put construire qu'eu
obtenant le consentement du seigneur de St-
Attbin, seignenr en même temps de Bouille. — '
Une bulle du pape, — si le texte est bien lu, —
en confirme la propriété à l'abbaye de Saint-
Nicolas d'Angers en 1096. Il est certain que dix
années plus tard elle était en mains laïques et
fut donnée lors de la consécration de l'abbaye de
Nyoiseau aux religieuses pour moitié par Suard
Borrat et Geoffroi Ëschivard (1109-1110), de
l'aveu d'Yves de la Jaille. L'abbesse dès lors eut
la nomination de la cure avec droit de dlme sur
les deux tiers de la paroisse. On prétend qu'elle
SAI
— 334 —
SAI
a'étandait primilivemeiit le long de TOndon jusque
viB-à-vis le ehâteau de Segré, sur la paroisse
actnelle de la Madeleine. Le curé de St-Aubin
allait, jusqu'en 1790 du moins, chanter la messe
dans cette dernière église aux Rogations. Depuis
aussi le zv* s., le service de la chapelle de St-
Vincent, V. ce moi, était transféré à St-Aubin.
Curéa : Jean Tréhandeau, pénitencier d'An-
gers, écolier en l'Université, 1448. — Jean Payet,
150S. — André Despréa, 1554. — Toussaint
Gouyet, 1598. — Pierre Gaachot, 1616, rési-
gnataire en 1634. — Franc. Rabory^ 1634, 1654,
— Jacq. HunauU, 1656, f le 6 décembre 1613 —
Pierre Hunault, son neveu, 1674, 1715. -^ Jacq.
Behfioe, anc. vicaire, juillet 1715, qui devient
directeur du Séminaire d'Angers. — Franc.
htlnoe, 1739, qui dès cette année put faire res-
taurer l'église à l'aide d'une donation du seigneur
de la Faucille et construire la charpente de la nef
et le clocher avec 30 des plus beaux chênes de la
terre de la Planchette. Le 29 avril 1743 il posait
la première pierre du nouvel autel de la Vierge,
construit à ses frais par l'architecte Et. Chentrier
d'Angers. Les statues de la Vierge et de St Fort
étaient l'œuvre des d'^* Bidard, de Laval — Il
résigne en octobre 1769 et est inhumé le 27 avril
1770. -^ Jacq. Pleasia, ancien vicaire, décembre
1769, qui résigne, malade, en décembre 1784 et
est inhumé le 5 octobre 1789, âgé de 61 ans. —
André P^sis, janvier 1785. 2 juin 1790. il avait
en 1786 remplacé le vieux chœur par un chœur
plus spadeux cantonné de deux chapelles, le tout
béni le 5 décembre. — Cosson, vicaire de la
Baconnière, est élu le 2 avril 1791, — et sur son
refus, Maupoini, le 30 juin 1791. -^ Le curé
Plessis, avec le vicaire de St-Sauveur, Bertry,
figurait en thermidor an II dans la bande de
Chouans, commandée par Diensie.
La seigneurie de la paroisse appartenait aux
seigneurs de i'Ile-Baraton, dont les droits étaient
advenus à ceux de la Faucille, ils avaient leur
enfeu dans le chanzeau do chœur. — La
paroisse dépendait du Doyenné de Craon, de
l'Election d'Angers, du District de Segré.
EUe fut érigée par la Révolution en commune,
qui eut pour maires : Jean-Charles Esnault de
la GauUrie, 1789-19 prairial an II, ancien mar-
chand de blés, puis juge au Tribunal de Segré
en l'an XI, et qu'à maintes reprises Bancelin
malmène dans ses brochures. — Catemault,
l«r messidor an VIII. — Julien Duprez, 7 fé-
vrier 1806. — Mathurin Bellouit, 10 février
1813. — Pierre Bellier, 25 mai 1821. — Pierre
Parage, 18 octobre 1830. — Jean-Franc. Bodin,
16 novembre 1830.
La veille même de celte dernière nomination
le drapeau blanc avait été arboré au sommet du
clocher. La commune pendant deux ans forma un
centre de résistance ingouvernable. Une ordon-
nance du 12 juin 1833 en obtint raison en la sup-
primant, du consentement même du Conseil mu-
nicipal (29 juillet 1832). — EUe comprenait, -*
sans autre groupe au bourg que l'église et le
presbytère, — une population de i,050 hab ,
répartis en il villages ou hameaux, sur 2,685 hec-
tares dont 1,074 hect. furent attribués à Ryoi-
seau, 1,611 hect à Segré.
La paroisse seule resta conservée. L'église, qu
menaçait ruine, a été récemment reeoostrait»
de fond en comble, en style du xiii* s., fonstni
une nef de quatre travées, avec chapelles de St-
Joseph et de la Vierge dans les bras do inuisept.
chœur et abside pentagonale, décorée de Titnni.
L'œuvre a été consacrée le 31 juillet 18S7 pir
l'évêque de Malis»)ur, assisté de l'évêque d'Angers
Aux abords s'est formé un villsge tout emkr
neuf ou rajeuni, desservi par un pont de 3 arches
sur l'Ondon, qui anime sur la paroisse 3 nos*
lins à eau.
Areh. de M.-et-L. G 194 et Série M. - ArA. C0iut <fe
NyoiMtu Bt.-G. — Notice Mti. ma Arch. de YMdbà. -
D. HouM., 1436 et 1977. — Mn. 793. - BibL dt rEc. ia
CA.. 1875, p. 495. — Teulet, Tréêùr des Ck,, 1.1. p. 31.
— RêVHe (T Anjou, 1858, t II, p. 80.
Salnt-AogrBstf* » vill* i c*** d'Angers. -
Parrockia Sancti Augustini juxta Ande-
gavum 1230 (H.-D. B 31, f. 463). — Domu
de Sancto Auguatino 1253 (H Toussaint:. -
Le prieuré de St-Auguatin de Sée 12S3. 1330
(Gartul. de Toussaint, fol. 61). — Saint Aout^
près Angera 1399 (6 SinJulien, Rentes), 1439
(H Toussaint). — St Outin zvii* s. (MabiUon.
Afin. Ben., t. I, p. 242). -- Peu-de-fondt a
1793. — Le nom de cette localité ne rappelle pu
le grand évèque d'Hippone mais le missiooiiiff^
anglais, premier archevêque de Cantorbéry, qu
passa dans le pays avec une troupe de pèlerios,
sous l'épiscopat, dit-on, de St Léân. Poorsoi^
et menacé par des bandes de femmes, le saiot
fut forcé de quitter les Ponts-de-Gé, où il oonpOK
passer la nuit, et de se réfugier en pleine campagoe.
au milieu des huées de ces mégères exaspérées. A on
moment, son bâton, qu'il levait pour se défendre,
s'échappa de sa main et alla tomber à distance daof
un champ, où jaillit sur l'heure une source d'eao
vive. Après son départ, les habitants, convertis pat
ce miracle, y construisirent une petite chapelle»
qui, transformée au xi« s. en église, derioi le
centre d'une paroisse. Mais l'entrée en resta loof-
temps, par punition, dit-on, interdite aux femmes,
qui n'avaient non plus pas le droit de puiser à U
fontaine.^ L'église appartenait au xii* s. à GitaH
de Corzé, qui en fit don vers 1120 non ani ^^
dictins, comme le dit Mabillon, mais aux cha-
noines réguliers de Toussaint d'Angers. On y ▼oîi
installé au ziii« s. un prieuré, dont la cure était
unie et incorporée à la mense abbatiale de Toa^
saint d'Angers. L'abbé, ou son mandataire, y
administrait les sacrements. Ce n'est qu'en f33i>
qu'il y institua, de l'aveu de l'évêque, poor 9
décharger de ce service, un vicaire perpétuel, a
qui il donna un revenu de rentes foncières de 4 a
500 liv., en retenant néanmoins, même sur le
domaine de la cure, tout droit de dîmes et de
novalles dans toute la paroisse, « qui est defraoi
« estendue et fort laborieuse, eu laquelle habile
c un grant nombre de peuple, qui sont tous
c pauvres gens, qui ne possèdent et n'ont rieo
c propre à eulx, aucuns biens meubles on ifi*
c meubles, parce qu'ils sont tous pouvres closiers
« et mestaiers des bourgeois et gens d'Anfiers •.
SAI
— 335 —
SAI
Prieurê'CuréB : Robert Fougeraj^tt 1330 —
Toao, ThudualduB Le Vesuille , 1480, qui
résigne en 1488. — Pierre Fallet, sacriste de
St-Jean-de-Mélinais, 1488. — Michel Passin,
doctenr régent en droit de TUnivereité d'Angers,
1521. — Nicole LemaUtre, 1543. — Gilles
Chauveau, 1575, 1588. — Ific. Amys, 1603,
t le 10 décembre 1647. Le 8 août 1614 le roi
Lonis XIII passa devant l'église et s'arrêta ponr
coUationner sur une des pierres de l'entréo du
grand cimetière. — Glande Fouseier, 1648, qui
résigne en 1665. Pendant le siège d'Angers en
1652, le jenne fils dn maréchal d'Hocqaincoiirt,
tné d'an conp de fauconneau en traversant la
rue du fanboorg Bressigny, y fut porté inhumer
dans l'église. — Jacques Marie, 1665. — René
Moron, 1690, 1700. — J. Chevalier, 1729, qui
fait restaurer l'église, refaire 4 l'entier le grand
aatel , bAtir la sacristie , et meurt le 15 juin
1759. — MieUe de la Planche, 1665, 1781. —
Saget, 1782, déporté en Espagne en septembre
1792.
La paroisse faisait partie de la baronnie de
Ste-Gemmes-snr-Loire. Elle comprenait 184 feux
et fut durant deux ou trois ans érigée en com •
mune, pour être presque aussitôt supprimée. Le
prieuré fut vendu nat« le 17 août 1791, à Gh.-P.
Rogeron. Il avait été sursis à la vente de l'église,
sur la requête des officiers municipaux, qui en
avaient fait un rendez- vous de conciliabules
contre-révolutionnaires. Sur la plainte de l'ac-
quéreur du prieuré et par arrêté du 21 mars
mars 1792, elle lui fut adjugée nat^ le 19 février
1793, k la charge de la démolir. — L'édifice est
encore debout pourtant et transformé en écurie
et en grenier. M. Morel en donne un dessin dans
ses Promenades artistiques (3* année). — Le
portail seul d'ailleurs est antique avec ses élé-
gantes voussures plein cintre en retrait (xii* s.),
dont las retombées portent sur les chapiteaux A
feuille d'eau de légères colonnettes, Tarchivolte
supérieure décorée de dents de scie. Sous le toit
apparaissent les antiques fenêtres romanes, cou-
ronnées d'un fer à cheval. — Une partie des
murs se cache sous le lierre et les plantes grim-
pantes, le faite surmonté d'une terrasse avec ba-
lustrade à jour, — l'intérieur nu et délabré.
En 1664 François Martin, prieur de la Ghar-
treusa de N.-D.-du-Parc au Maine, avait été auto-
risé par la ville d'Angers à établir sur la paroisse
une Chartreuse que prétendait doter le curé Sail-
lart, de St-Melaine ; mais le projet n'eut pas de
suite.
Areh« de M.-et-L. G H Tounaint. -D. Honas., 40626,
10713, 10793.— Arch. mm. d'Aneen BB 90, f. 108; 06 15-
27. — Brosder, Hh. 656. — BoTland., mai, t. VI, p. 877.
— MalnUpD, Ann. Benêi,, 1. 1, p. 842 — et Acta SS. or,
S.-B.,t.I,p.507-508.
Saiat-Aiisiisaii* f , c"« du Fuilet.
SalBl»A«giwCi«^e8-Bois« c«» du Louroux-
Bée. (11 lui.), arrond. d'Angers (19 kil.}. — La
ville de St Aoustin des Boys 1405 (E 109). —
Grand Bois en 1793. — Sur un plateau à demi-
boisé, entre Bécon (5 kil.) au N., St-Léger-des-
Bois a kil.) à l'fi., St-Martin-du-Fouill. (8 kil.)
au S.-E., St-Georges-sur-Loire (6 kil. 400 m.) et
St-Germain-des-Prés (6 kil.) au S., Ghantocé
(8 kil. 1/2) au S.-O. et Villemoisant (Kkil ) A l'O.
La route nationale de Segré à Gholet descend
directement du S. Dans le bourg même, et au
point où elle se brise légèrement pour incliner
vers S.-O., s'y entrecroise de l'O. à TE. le chemin
d'intérêt commun de St-Sigismond 4 la Roche et
se détache, en formant angle aigu vers S.-£., la
route départementale de GhemiUé.
Le ruiss. de la Goudre, où afflue le ruisselet de
rOogeraie, limite vers N. le territoire, — le miss,
de la Ghaussée-Hue vers l'O., — le miss, de
Rochefou l'extrême S.-E.
En dépendent les vill. et hameaux du Mortier
(12 mais., 32 bab.), delà Jalliêre (9 mais., 34 h.),
du Boulay (9 mais., 33 hab.), de la Hante et de la
Basse-Boisemeniêre (7 mais., 23 hab.), du Bois-
Gautier (7 mais., 33 hab.), de la Botellerie
(6 mais. , 29 hab.), de l'Abbaye ou de Bonconseil
(6 mais., 23 hab.), de la Pradhommerie (5 mais.,
16 hab.), de la GoUetterie (4 mais., 15 habOt de
la Bénardière (4 mais., 21 hab.), du Jannay
(3 mais., 25 hab.) et 48 fermes ou écarts dont
2 moulins.
Superficie : 2,728 hect. dont 123 hect. en bois.
Population : iOft feux en 1720. — 460 hab.
en 1758. — 600 hab. en l'an XIII, dans 54 fermes
à bœufs et chevaux. — 650 hab. en 1826. —
6Sa hab. en 1832. — 775 hab. en 1841. — BSi h.
en 1851. — 904 hab. en 1861. — 9i0 hab. en
1866. — 87i hab. en 1872, — en progression
constante, qui l'a accrae d'un tiers depuis 40 ans
et plus que doublée depuis la Révolution; —
206 mais., 216 mén., 871 hab. au bourg, trans-
formé par les grandes routes qui ont renouvelé
le pays et l'agriculture.
Culture de céréales, lin, chanvre, pommes de
terre ; fruits en abondance ; — commerce de fil
et de grains.
Foire le 28 janvier.
Bureau de poste de St-Georges. -^ Percep-
tion de Bécon.
Mairie avec Ecole de garçons, constmite
par adjudication du 19 octobre 1845 (archit.
Richou). -~ Ecole de filles (Sœurs de la Pom-
meraie).
L'Eglise, dédiée à St Augustin (succursale,
5 nivôse an XIII), date des dernières années du
zviii* s. et n'offre aucun intéiêt, — simple nef
(15 met. de longueur sur 7 met. 40), avec chœur
(4 met. sur 3 met. 25) et sanctuaire (2 met. sur
4 met. 20).
Le presbytère a été acquis par la commune
en 1825; — le cimetière transféré hors du bourg
en 1808.
Aucune trace êeltique n'y est signalée. — Une
grande voie à travers la forêt de Bécon, entamait
la partie Sud du territoire, croisée sans doute
vers le Jaunay par une antre voie montant à
Bécon à travers le bourg, qui jusqu'à la Révolution
reste le grand chemin des vins de Savenniêres et
de St-Georges pour \a Bretagne. — Aucun indice
n'existe sur la fondation primitive de la paroisse
ou de l'église, qui reste perdue jusqu'au xvi* s.
au milieu des bois. Les premiers titres connus la
SAI
— 336 —
SAI
montrent aux mains des abbés de St-Georges, qni
y avaient constitué un prieuré avec une desser-
vanoe.— Les registres paroissiaux datent de 1592,
— avec lacune de 16S3 à 1675.
Prieura-cwréa : Jean Delaharre, chanoine
de St-Maurice, 1569. — Georges Ragot, 1605.
-^ Marc Touhlanc, 1653. — Gauches, 1690. —
Simphorien Pigeon, frère du curé de Ghâtelais,
1785, t le 11 novembre 1748. — Laurent Ber-
thelot, qui fit vers 1760 reconstruire l'église, en
1765 refondre les deux cloches, refaire en 1779
le grand autel et en 1781 les croix procession-
nelles ; f le 11 février 1784. — Antoine Panay
de Champoiier, originaire du Bourbonnais,
anc. vicaire de Yiilemoisant, mars 1784. A partir
de juillet 1790 il signe tout simplement Panay,
jusqu'au 27 novembre 1792 comme curé, plus
tard comme officier civil. Le 26 novembre 1793
il épouse une jeune ouvrière du pays et le 6 fri-
maire an II renonce à toute fonction ecclésiastique.
— Il périt assassiné avec René Audouin, officier
municipal^ par les Chouans, le 26 mai 1794, à
l'entrée de la forêt de Bécon. Il avait continué à
résider au prieuré qu'il avait fait magnifique-
ment reconstruire et dont il venait d'acquérir nal<
le 17 mai 1791 le domaine, comprenant un petit
bois de quatre arpents, verger, jardin, champs.
Un beau pastel s'y conserve encore, qui le repré-
sente de physionomie ouverte et sérieuse, l'air
honnête et patriarcal, en habit gris et gilet à
rayures rouges et bleues.
Un autre prieuré de St-Georges-snr-Loire
existait depuis le xiv« s. au Jaunay ; — un
troisième, à Bonconaeil, V. ces mots, relevant
de Nyoiseau.
La paroisse faisait partie de la baronnie de
Bécon. Elle dépendait du Doyenné de Gandé, de
l'Election et des Aides d'Angers, du Grenier à
sel d'Ingrandes, du District en 1788 de St-Georges,
en 1790 d'Angers. — Le cinquième des terres et
des bois restait en mains- mortes. — Les pauvres
abondaient non-seulement dans la classe des
chanvriers et filassiers, mais aussi parmi les do-
siers et métayers, clairsemés au milieu des landes
et des bois seigneuriaux, d'où s'abattaient, comme
s'en plaint le Cahier des doléances, « les biches,
« ceris, blaireaux, sangliers, lapereaux, perdrix,
« lièvres, hôtes à plumes, pigeons, toutes sortes
« d'oiseaux de rapine, qui détruisent les biens
« des campagnes. »
Maires : Louis Vion, ancien brigadier des ga-
belles, puis agent municipal, 10 messidor an YiU.
— Jean DeLhoste, précédemment percepteur,
2 janvier 1808, démissionnaire en janvier 1841.
— Ollivier-François Charon, 2 février 1841. —
Delhoste, 1843. — Pierre-René de Meaulne,
13 août 1848. — Nie-Louis Mondain, 2 juillet
1855. — Urbain Martin, août 1861, en fonc-
tions, 1877.
Arch.dell.-et-L.BGidiiflni G190; E109,756;HAbb.
SI-G«orgw, - Apch. commun. Bt.-G. — Kevne a' Anjou,
1854, 1. 1, p. iW; iae»,p. 313. —Képert. archéol,, 1858,
p. 35. — Savrace, Un Canton de l'Af^'ou, p. 27. — Pour
tes localilés, voir le Jaunay, BoneonteU, la derrière, la
ColUiterie, la Chauuée^Hvê, la Courie, la Bureiliére, la
Mou$$aiê, le Boië^Gamier, tic.
SalBi-BarBAbé» t., c"« de Contigiié. -
St'Bamabé'deS'Bois 1786 (G 373). - Abc.
maison noble, avec chapelle, doot le QiapitTe de
St- Maurice d'Angers autorisa la démolition le
8 juillet 1786 et fit transférer le service en l'éflûc
paroissiale. Le domaine en tm venda nsl* le
24 mars 1791; — ham., c"« As MouUhene,
avec m^" b. -^ Anc. domaine de la chapelle de
ce nom desservie en Vég^ae paroissiale, Teodoe
natMe27 février 1791.
Saint-Barthélémy» canton N.-E. et vmé.
d'Angers (5 kil.). — EccUsia SancU Bartho-
lomei de Verreria 1178 (Bulle). — Parrochia
Sancti Bartkolomei juxta AndegaoumWfi
(H Savigny, ch. or.). — Parrochia capdU
Sancti Bartholomei 1210 circa (H Ghaiœhé.
111, 45). — Beati Bartholomei ecclesia lS4i
(G Haie-aux-Bons-H., ch. or.). — Sainet Berthe-
lemer des Landes près d^ Angers 12G9 (G St*
Maurice, Ann. fond., t. I, f. 39). — Parodùa
Sancti Bartholomei de JLandis 1319 (G Si-
Julien d'A.). — St BarthelUmer des Landes
1329 (H Fonlev., la Pignonn.), 1392 (G Chap. Si-
Martin). — St Barthelemer près Angien IKH,
1481 (G Ghap. Saint-Pierre), 1517 (G Cires). >
St Bertholomer de C/iaufour 1549 (Mss. 923).
— St Béthellemy 1630 (GG 78). — St Bartki'
lemy des Perrières 1652 (GG Ponts-deCé) -
St Barthélémy des Ballays 1721 (H Pr. de
Ballée). — St Barthelemi-lès-Angers alioi
St B. des Landes et anciennement St B. dt
Verrières 1778 (Mss. 680). — Bon-Air 1793. -
Sur un plateau, entre Angers, à l'O., Trélaié
(3 kil.) au S., Brain-surl'A. (7 kU. 200) et (e
Plessis-Grammoire (7 kil.) à l'E., Saint-SUno
(8 kU.) au N.
Le chemin de grande communicalioD d'Anfers
à Baugé passe par le centre de TO. à l'E., dsBS
la plus grande largeur, longeant vers S. le bonrg,
où s'y entrecroise le chemin d'intérêt commao de
St-Silvin à Trélazé. -^ Le chemin d'intérêt oob-
mun de Fontaine-Milon forme la limite vers Nord
avec SirSilvin.
Sur l'extrémité S. traverse de l'E. à l'O. U
ligne ferrée d'Orléans à Nantes, sans s'arrêter
autrement que pour un simple embarcadère
d'ardoises à la Paperie.
Y naît le petit ruiss. de Malembert.
En dépendent les ham. et vili. de la Manriee-
rie (12 mais., 68 hab.), du Grand-Bouc (5 mais.,
30 hab ), de l'Aiglerie (6 mais., 26 hab.), de 1»
Paperie (3 mais., 8 hab.), de la Gilotiére (3 mais..
15 hab.)« de la Persillére (3 mais., 29 hab.), d«
Yillechien (3 mais., 26 hab.), des Bancbsis
pour partie (3 mais., 17 hab.), de la Grande-
Glavehe (5 mais., 26 hab.), des Hardoiiiaièr<«
(5 mais., dont 1 moulin, 14 hab.), des Bolientf
(4 mais., 19 hab.), des Ambillons (4 mais., 18 b ).
les chat, de PigneroUes, de la Marmitiére, d« ^
Glaverie, de la Romanerie, de la Venaiserte,
nombre de maisons bourgeoises et une soixaDUii><^
de fermes.
Superficie : 1,432 hecK. dont 175 hect. e&
vignes, 125 hect. en bois.
Population : i44 feux, 650 hab. en ÎT^
SAI
— 337 —
SAI
1196. — i42 feax, 77S hab. eo 1789. — P90 b. |
eo laOi. — i,074 hab. eD 1831. — i.ff5 bab.
an 1841. — i4(f^ bab. en 1851. — i,fÈ60 hab. en
1861. — ifîôd hab. en 1866. — i,i55 hab. en 187S.
— i,f02 hab. en 1876, — dont $78 hab. au bonr^g
(67 mais., 98 mén.)» aligné du S. an N. vers la
partie agricole de la eommone. La ronte d'Angers
et mieiix encore le chemin de fer d'Orléans la sé-
parent des exploitations ardoisières, cantonnées
dans la partie sud en prolongement snr Trélazé.
V. Ub Frênaie^ la Paperie, le Grand-Boue,
les PerêUlèreB, Paimpont, etc.
A cette industrie considérable s'ajonte la
cnltare de la vigne, dont les vins blancs renom-
més sont classés an second rang des vins d'An-
joo. Depois 15 ans, des plantations importantes
ont en lien aussi de vignes ronges ; •— gisement
de marbre et de calcaire anciennement exploité à
Chaofonr et à Pihardy.
Astemblie le dimanche qui suit le S4 août.
Perception de Trélaié. — Bureau de poête
d'Angers.
U Mairie sfétait installée en 1896 au-dessus
da porche de l'église, dans une chambre de la
galerie atlenaot au pignon. — Elle se transporta
ensuite avec l'école dans l'ancien presbytère,
racheté le 31 mars 1849, par acte approuvé le
7 avril. Des Eeoîeê communales pour garçons
tt pUtê ont été construites par adjudication du
» janvier 1850.
Presbj^tère neuf, acquis par acte autorisé le
31 décembre 1838.
VEgliae, dédiée à St Barthélémy (succursale,
5 niTésa an Xlil), a perdu tout son caractère primitif
de constructioii romane. La nef unique (14 mèL
sur 8), s'est agrandie en 1840 de deux chapelles
formant transept et est précédée d'un petit vesti-
bnle qni abrite les fonts baptismaux, avec portail
à dooble archivolte concentrique décorée de dents
de loap, et d&ns le tympan, une croix fleuronnée
entre l'A et TO symbolique. Au-dessus une grande
baie s'encadra de deux fenêtres enmurées, sous
an triple fer-A^cheval décoratif. — La vodte date
de 1844. Le clocher qni domine le pignon a été res-
Uorô en 1851 ; il est éclairé sur chaque face d'une
leoètre géminée portant un oculns de 6 lobes. Sur
la flèche en ardoise tréne une statue dorée de la
Vierge. Le chœur comprend deux travées, dont
une terminée en cul-de-four et couronnée d'une
iérie d'arcatures, sur lesquelles reposent les co-
lonnes géminées à chapiteaux de feuillage, qui
encadrent les fenêtres. Des vitraux, de Truffier,
Angers, 1875, y représentent St Joseph, la
Vierge, St Barthélémy, aux armes des Delaage,
donateurs. — A l'entrée du trausept gauche, un
bénitier elliptique (xviu* s.), porte écrit : donné
par Perrine Lamber, veuve de Math. Auher,
Vis-à-vis se cache un admirable tableau, œuvre
d'an véritable maître du xvii« s., qui provient
sans donte de la chapelle de la Pignonnière. Il
représente la mort d'une abbesse de Fontevraud,
qui se soulève à demi sur son séant avec l'aide
de son ange gardien. Un religieux debout, vêtu de
blanc, soutenant la crosse abbatiale, recommande
ta mourante à la Vierge, qui porte le Christ mort sur
m
ses genoux ; au pied du lit prient des religieuses :
— dans l'antre aile du transept, une autre jolie toile
italienne, où figure la Vierge, tenant Jésus assis;
A côté joue St Jean, qui met un doigt snr sa bouche
pour recommander le silence; — au-dessous,
encastrée dans le mur l'épitaphe d' « honorable
c homme Jean Pineau, né à Changé près Laval,
c curé de St-Barth. qui décéda le 5 avril 1829 >
<— et celle d'Anne- Suzanne Touchet.— Au-dessus
du transept, apparaît, plus qu'à demi-effacé, un
grossier Calvaire du zviii* s. — Sous les bancs
de la nef, repose la dalle tumulaire de « maistre
« Pierre Audouys, advocat au Parlement ... dé-
m cédé en sa terre de la Jaudette le 6 janvier
« 1712 >. ~ Sur le mur extérieur, un cadran
solaire en ardoise est signé : Séhault i777. —
Deux châsses en bois doré, provenant des Minimes
d'Angers, contiennent, dit-on, un os de sainte
Valentine, un os de Ste Théodore. On amène aussi
aux reliques de St Barthélémy les enfants chétifs
et sur leur tête on récite des Evangiles pour les
guérir de la peur.
Le cimetière a été transféré hors dn bourg en
1841, enclos en 1846.
La voie d'An^rs à Tours par Brion et Longue
a été retrouvée lors de la confection en 1845 du
chemin d'intérêt commun n« 16, — et deux haches
de pierre près Pignerolles. Tout le pays n'était
jusqu'au XII* s. qu'une forêt, s'étendant depuis la
Loire jusqu'au Loir et à la Sarthe et dont le nom
seul reste à la ferme de Verrières, V. ce tnoU
Le comte Geoffroi Martel l'attribua en 1009 au
Chapitre qu'il fondait pour desservir la chapelle
Ste-Geneviève du château d'Angers et qui fut
plus tard transféré à St-Laud. -^ La construc-
tion d'un oratoire aida au défrichement de ces
solitudes, rendez-vous de chasse du comte ; — et
bientêt une paroisse y fnt érigée, par distraction
du territoire de St-Silvin, dont le curé percevait
des chanoines, en reconnaissance de son droit
primitif, une redevance de quatre pipes de vin.
— Le Chapitre de St-Land, par acte dn 25 avril
1778, vendit à Marcel Avril de Pignerolles « le
c fief, seigneurie, haute justice et seigneurie de la
« paroisse », de réservant seulement son propre
domaine et la présentation de la cure. 11 est
même encore en 1788 qualifié seigneur et déci-
malenr. — Les registres de la cure ne remon-
tent qu'à 1679 et s'interrompent de 1680 à 1711.
Curés : Jean Mingon, 1520. — François
Moreau, 1535, qui résigne. — Jean Cailleau,
6 juillet 1535. — Mich. Lefort, f «^ 1556. —
Robert CaiUeau, f en 1561. — fit. Mautar-
deau, 1608, qui résigne. — Symph. Mautar-
deau, 9 septembre 1608, f io 6 septembre 1613.
— Jacq. Nourry, f en novembre 1614. —
Michel Leveau, 1614. — Jacq. Jouenneaux,
t le 13 juin 1616. — Ant. Chartrain, 1624, qui
résigne en 1629. — Franc. Hermange, janvier
1629, qui résigne. — Claude Rabory, 1637. —
Franc. Bodart, 1660, 1671, qui fait refaire
l'autel et la menuiserie du chœur. Malade, il
est suppléé à partir du l** mars 1687 par Louis
Fourmond, — Pierre Boullet, 1715, en même
temps curé de VUlévêque , qui résigne le
SAI
— 338 —
SAI
23 avril 1723. — Et. Chauviri, 1731> 1736. —
Moriceau, 1760. — Rousêeau, 1779. ~ Marc-
René Gillier de la Chevrolaiê, f le 24 no-
vembre 1784, âgé de 45 ans. — René-Gédéon
Elias, juin 1787.» Da 2 mai au 12 juin les actes
sont tenus parBemter.le fameux curé de St-Laud.
La paroisse dépendait de FArchidiaconé, de
l'Election, des Aides, du Grenier à sel, du District
d'Angers, — de la Quinte de Brain-sur-l'Authion.
Le bourg en 1789 ne comptait encore que 4 mai-
sons, dont un cabaret, le presbytère et la maison
« de la dévote », qui tenait l'école et, après la
messe, donnait des remèdes et des consultations
aux pauvres, d'après un legs de M. Basourdy
(15 septembre 1722), ancien avocat du roi au
Présidial. Les asseo^lées des habitants se te-
naient sous la galerie de l'église, où se perce-
vaient les capitations et les tailles. 11 était payé,
pour la dtme des vins, 20 pintes par chaque
quartier de 25 cordes, quelle que fût la récolte.
Maires : Aimé-Jean-B. Durocher des Fave^
ries, ancien officier retiré en 1784, 10 messidor
an VIII, installé le 10 thermidor. — Joseph-Jean
de Dieusie, ancien capitaine au régiment de la
Couronne, 10 février 1813. — Guillin, 30 juin
1815. — J.-J. de Dieusie, 14 août 1815, démis-
sionnaire en 1818. — Thomas-René Gendron,
fils, 24 juin 1818, installé le 9 juillet, démission-
naire en 1830. — Pierre-Ant. Blancler, 12 août
1834-1862. — Louis Fétu, 1862. — Richou,
1868, en fonctions, 1877.
Arch. de M.-et-L. B Gahien; G 190; 6 Chapitre de Sl-
Laud et Cures; H Chaloché et Savigny. — Arch. commiia.
EU-C.^ Bépirt, arch., 1861, p. 389. — Mss. 680, cart. 2*.
~ Note Mas. Aug. Michel. — Ponr les localités, Toir, à leur
article, la Rangeardiére, Chaufùur, le Grand^Boue, lu
PertiUêres, la Papene, la Mormitière, la Claverie, Pi-
gnerolUi, Vaugoyau, Mongaxon, la Chamàreriê, la Jau^
dette, St-Mah, la Romanerie, la Pignonnière, la Péle^
rinOre, lee Fremais, la Baie^le-Roi, Bois^BauUay, etc.
Saint-Barthélémy, c"« de Chantocé. —
Les maisons, jardins et herhergement de
St'B, 1553. — La maison noble de St-Bar-
tholomy des Vignes avec terres, prés, bois
taillis, chapelle à côté, 1696. — Ane. fief et
seigneurie avec manoir, dont est sieur n. h.
Franc. Rousseau 1553, René de Rouxelé 1580»
qui vend la terre par contrat du 5 avril 1585 à
Pierre de Quatrebarhes , sous une réserve de
réméré qu'il abandonne en 1586 (E 3875). -*
Renée de Quatrebarhes l'apporte en mariage vers
1630 à n. h. Jean du Bouchet. — Y décède le
5 janvier 1686 Charlotte du Bouchet, femme de
Renée du Plouer, écuyer ; — en est sieur Charles-
Antoine de Mouilbert, chevaUer, qui épouse à
Vernantes le 29 juin 1693 la fille de Jacq. Denais,
doyen des conseillers de Baugé, et vend la terre
en 1696 à Et. Errault, avocat. ^ La chapelle
datait sans doute de la fin du xvi« s. ; « f ,
c— de la Pouèxe, avec ancienne chapelle que
Louis XI avait gratifiée d'une statue en ar-
gent du patron. Elle fut reconstruite et bé-
nite le 10 août 1724 par le curé en présence
d'une grande partie de la paroisse. — Gaill. de
Bautru de Chérelles s'y était marié le 6 juin 1662.
— En est sieur Jacq.-Gharles de Scépeaux en
1704. — Une petite croix surmonte le pignon vers
ro. de la chapelle récemment refaite tnprèf da
bâtiments neufs. L'autel, à rintérieur, dateennR
du commencement du xvii* s. Au-devut puM
l'anc. grand chemin, en partie sealemeat tnas-
formé, le reste encore tout verdoyant — Cm
grande foire se tenait dans les landes Toisiaes,
reportée au bourg depuis les défrichemeDU.
SmiwU^Ba9»éhéiitmff, anc paroisse. - Y
St'Florent-de-Saumur et St-Hilain-St-Fl
SatnÉmBenéU (G. de). — V. L'fiperm-
nière (G. de).
Salnt-BlaUe» f., e«« de Durtal, ue. do-
maine du prieuré de ce nom, V. t. U, p. 90 ; -
f., c" de Nbj/ant-Za-Gr.—C'est l'anc. logi», anc
fenêtres à meneaux de granit, du pneoré anc>
nant à une chapelle, auj. détruite, dont ilconsem
le nom et dont le sol garde encore le eamlaie,
V. la Gravoyère, t il, p. 297-298. — Loèis-
Pierre Charlery de l'Epinay prenait titre mat
de prieur en 1789; >» ham., c"« de Quinci-
St'Blaise-lèS'Brissac 1618 (H St-Avit). - La
Madeleine alias St-Blaise de la Boite 178
(Pouillé). — Anc. prieuré de Bénédictiiies, de
fondation inconnue, réuni dans les prenières
années du xvii* s. à la menae abbatiale de Saiot-
Avit-lès-Châteaudun, diocèse de Chartres. D j
résidait une prieure, Gillette La Housse 1434,
1447, Jeanne Lajeune 1459, 1464, JesùntGui-
berd 1488, Marie de Téligny 1516, 1541, A^nà
de la Trye 1556, 1567, Jeanne de St-Auhin 156,
Alphonsine de Lizine 1614, — avec une on deii
religieuses, dont une y est encore inhomée s
1624. Une nuit, le sieur de la Giraudiéie tsf^
l'entrée el se porta aux derniers oolrsfes. Il
fut poursuivi à la requête de Tabbesse el peidi
en effigie. Les pièces de cette procédure resuieni
conservées au xviii* s. encore à la cars de Jù-
gné.— La Vierge de l'église de Quincé y tété trass-
portée en 1697; « c"* du Louroux-Béetfnna»,
anc. chapelle auj. détruite, près l'abb dePootne
Elle tombait déjà en ruine en 1500 et ose htSk
du 14 octobre accorda 100 jours dlodolfeoce
aux visiteurs qui auméneraient pour la reslaiRf
Salnt^Brlene, f., C* de Chalonnes-vtr^l-
— Domuncula seu manerium dt Saitd
Briheu 1533 (St-Serge. Ghalonnes). — Su u
plateau entre St-Maurille et Notre-Dame de Gha-
lonnes. — Ancien logis appartenant à l'éTèqiH
d'Angers qui le donna en 1533 à l'abbaye SaiBi-
Serge d'Angers avec deux Ilots de Loire, — cm»
duobus insululis, gallice petit isleanx, vue
nuncupata le Buisson, m capite du Chapeu
stta, — en échange du Bois-1'Abbé près Eva-
tart. Les religieux l'avaient aliéné en 157$ à Aot
de la Roussière, mais ils réclamèrent leur droi
de retrait en 1654 et firent rebâtir l'habitttioo ei
la closerie en 1774, — le tout vendu nat» le C«-
vrier 1791. — Une fontaine voisine, entoorte
d'une margelle circulaire en moellons, fosni^
une eau, de couleur nacrée, qu'on dit mioénJe-
Ai«h. de ll.-et-L. H SI- Serge, CbahoBie. — A^'*
arcA., 1860, p. 171.
Saint-Calals, vill. , c«« de Chavagnes-l»-^
-^Locus Sancti Carilefp. 1H9 (Clyp. FùnUh.,
t. II, p. 425). — Sanctus Kcrilefus 1183. -
SAI
— 339 —
SAI
St Raies 1445 (H FonteT.)-— Ane. domaine donné
dans les premières années dn xii* s. à FonteTrand
par Chaslon de Blaison. — Un prieuré de l'ordre
y fnt établi, avec chapelle, où se conservait an
XYiii* s. une statne de St Nicolas et peut-être nn des
tableaux actuellement dans Téglise d'AIengon. —
On trouve pour prieurs : Gérauld 1183, prieur
en même temps des Ponts-de-Cé, Jean du Temple
1445. Jean de Buache 1458, Pierre Richard
1493. Les biens en furent vendus nat* le 9 février
1791 k Marie- René-Franc. Verdier de la Miltière.
— Le principal domaine en dépendant au moyen
âge, la Ledetière, VAirtière, la Littitre, dé-
truit et transformé en fresche au xvii* s., com-
prenait partie tout au moins des Châtres, dn
Sablon, des Encloses, des Fosses, où se sont ren-
contrées de nos jours les mines d'un temple romain.
Salat-CharleSf f., c"* de Durtal; — t., c"«
de St'Georgeê'des'Bois.
Salm^hrlstophe» f., c"« de Durtal,
S«liiUdirlslophe-da«Bols, canton et arr.
de Cholet (6 kil); — à 66 kil d'Angers. —
Ecclesia êancti Christofori de Bosco 1197
(Bulle, dans Lacorie, Histoire de Maillexais,
p. 284). — Saint-ChHstophe-deS'Bois 1845
(M Statistique). — Sur un plateau en pente du
S. an N. vers la Moine (94-f^ met.), à l'extré-
mité S.-O. dn eanton; — entre la Séguinière
(4 kil. 1/î) au N. ; — le Longeron (11 kil.) et
U Romagne (9 kil.) à l'O.; — la Séguinière,
Cholet et le départ, des Deux-Sèvres à l'E. ; —
le départ, de la Vendée an S.
Le chemin d'intérêt commun de Cholet an Lon-
geron traverse par le centre, de l'E. à l'O. (5 kil.
300 m.)» la commune et le bourg» reUés — vers N.
par les chemins vicinaux à la route départemen-
tale de Cholet à St-Jean-du-Mont, qui dessert les
confins (2 kil.), — vers S. aux deux routes natio-
nales de Poitiers à Nantes et de Saumur au\
Sables, qui, formant un angle à Mortagne, enta-
ment presque aussitôt l'une vers l'O., l'antre vers
l'E. des points extrêmes dn territoire.
La frontière vers N. est bordée de l'E. k l'O.
(3 kil) par les courbes sinueuses de la Moin«, où
affluent le ruiss. du Pont-de-la-Rousse, — qui
forme limite vers TE. avec Cholet (2,100 met.) et
avec la Séguinière (3,240 met.) , — et le miss.
dn Pont-de-la-Bougaudière qui limite dans toute
sa longueur à TO. — Entre deux naissent et se
jettent vers l'E. le miss, dn Pont-de-la-Sori-
nière, limite avec le Puy-St* Bonnet, et ceux de
la Charonnerie et de la Pierre-Folle; — vers
l'O., le miss, de la Ganvrière et de la Lardière.
En dépendent le vill. de St-Lazare il4 mais.^
57 hab ) et les ham. du Bordage (7 mais., 26 h.),
de la Proutière (4 mais., 29 hab.), de la Favrie
(4 mais., 22 hab.), des Qnatre-Chènes (3 mais.,
18 hab.), de la FoUe-Manceau (4 mais., 12 hab.),
de la Grange (3 mais., 16 hab.) et 45 fermes on
écarts dont une quinzaine de 2 maisons.
Superficie : 2,106 hect. dont 16 en bois taillis,
300 en prés, le reste en labours, y compris les
118 hect. de landes existant en 1810; — nulle
vigne.
Population : 69 feux, 3i5 hab. en 1720-
1726. — iOO feux en 1789. — 700 hab. en 1806.
— 805 hab. en 1821. — 790 hab. en 1831. —
870 hab. en 1841. — 872 hab. en 1851. — 97i h.
en 1861. ~ 938 hab. en 1866. — 9i8 hab. en
1872. — 938 hab. en 1876, — en progression lente
mais constante.
Le bourg, situé sur le plateau (108 met.),
groupe autour de l'église ses maisons basses en
granit (72 mais., 72 mén., 270 hab.), dont
quelques logis du xvi« s.
Ni foire ni marché, — Le tissage pour Cholet
forme la principale industrie ; — avec une tren-
taine d'ouvriers sabotiers.
Bureau de poste et Perception de Cholet.
Mairie avec Ecole publique de garçons
(frères de St-Gabriel), bâtie par adjudication dn
28 juin 1852 (archit. Davian, de Cholet), refaite
en partie en 1875.
Ecole publique de filles (Sœurs de Torfou). Elle
a été construite en 1868-1869, sur l'emplacement
de l'ancienne église, incendiée par les huguenots,
et réédifiée en partie an xvi« s., mais dont le
chœur conservait encore les caractères de l'archi-
tecture du XI* s , avec des traces de peintures
murales. On y remarquait plusieurs pierres tom-
bales, dont une chargée d'une croix flenronnée,
une autre d'un bAton fleurdelisé ; — une autre
encore avec épitaphe « de n. h. N. Cherbonnier,
c • . . sieur des Villendières et de la Byllouère,
c procureur dn roy, advocat en Parlement, dé-
» cédé le 26 mai 1655 » ; — le tout brisé ou uti-
lisé dans la constmcUon de l'œuvre nouvelle.
Le presbytère, qui datait du xvi* s., avec
une curieuse cheminée de cette époque, est en re-
construction (avril 1877).
Le cimetière, autrefois autour de l'anc. église,
avec chapelle dédiée k St Gilles, a été transféré
sur un terrain acquis en 1866.
U Eglise actuelle, dédiée à St Christophe
(succursale, 5 nivôse an XIII), a été bâtie à peu
de distance de l'ancienne, mais de l'autre côté de
la cure, par adjudication dn 22 novembre 1860
(archit. J. Simon); mais l'œuvre n'en fut terminée
qu'en 1864, le plan ayant été profondément
modifié au courant dn travail et l'orientation
même changée. L'édifice, de style ogival, se ter-
mine par un chœur à pans coupés, avec vitraux
de la Vierge au centre, entre St Christophe et St
Louis, signés Thierry, d'Angers, i887, —
mattre-antel en marbre blanc sculpté de la lé-
gende du Sacré-Cœur ; ~ dans la nef, statues de
St Christophe et de St Jean (de Chapeau, d'An-
gers), chaire en pierre, à panneaux ogivaux,
bénitiers elliptiques pédicules et toute la décora-
tion dans le goût archéologique à la mode ; —
pour tout tableau, une copie du Christ en croix,
de Phil. de Champagne, par Jacqnême, 1872.
Sans parler des prétendus menhirs de la
Limousinière, V. ce mot, il existait à la Flèche
plusieurs peulvans dont le dernier, détruit en
1863, mesurait plus de 4 met. 50 de hauteur,
comme à l'Antrinière un bloc couché d'égale
dimension. Le nom de la ferme de la Pierre-
Folle rappelle sans doute un monument sem-
blable dispara, comme le Champ-Rond, vaste
SAI
— 340 —
SAI
terrain eUiptiqae de 4 heet. 1/2, l'emplacement
Mns doute de qnelqne témëne.
Une double vole, partant de Mortagne, traver-
sait le pays, Tnne montant da S. au N. et bifur-
quant probablement à la Courtison pour se conti-
nuer d'une part directement par les Etrepoix
et passer la Moine en amont des Châteliers, d'autre
part vers le bouiig, qu'elle laissait un peu sur
l'O., gagnant le May; — l'autre se dirigeant au
N.-E. par TOgerie vers laRomagne ; — croisées du
N.-E. au S.-O. par la voie de Gholet à Tiffauges.
On ignore la date de la fondation de la paroisse
et de l'église, qu'une tradition locale attribue
sans explication à St Maurille. L'œuvre récem-
ment détruite en attestait la construction tout au
moins au xi* s. De nombreuses tombes en pierre
coquillière ou en granit y ont été rencontrées pen-
dant la démolition, comme aussi dans les champs
le long des chemins. Elle appartenait au xn* s.
à l'abbaye de Maillezais et fait partie des
domaines, que la bulle de Gélestin 111 (1197) con-
firme aux religieux. — La cure était plus tard
an patronage de l'abbé de St-Michel-en-1'Herm
et d'un revenu au xvii* s. de 3 on 400 livres.
J'ignore à quelle époque l'abbaye de Maillezais
s'en dessaisit, si ce n'est peut-être lors de la créa-
tion de l'évêché (1317).
Curée : Jean BonBeîier, 1419. — Jacques
Bienaaais, qui passe à la cure de Beancouzé le
11 février 1469 n* s* — Denis Eatoumean^
1581, 1591. — Phil. Germain, anc. vicaire,
8 mars 1591, qui résigne en mars 1629. — Simon
Germain, 1629, qui résigne en juillet 1647 et
meurt le 11 janvier 1661. — Mie. Normandin,
juillet 1647, 1 1« 9 mai 1677, âgé de 60 ans. —
Henri Guihéry, juin 1677, qui résigne en mars
1713 et meurt le 26 novembre 1715, âgé de
71 ans. La paroisse avait été dévastée dans l'au-
tomne de 1686 par une effrayante épidémie. On y
compte du l*' septembre au 13 novembre 105 dé-
cès ; — 68 encore en 1702 pour les seuls mois de
septembre et d'octobre. ~ Henri Ménard, dé-
cembre 1714, t le 2 juillet 1747, âgé de 73 ans.
— Franc. Geneat, originaire de Durtal, installé
le 16 mars 1746, f le 17 mars 1761, âgé de
50 ans. Il avait fait décorer à sa manière l'église,
placer la chaire, boiser le chœur, refondre les
cloches (1754), monter uoe horloge dans le clocher
(1760). — Pierre Merlet, installé le 8 avril 1761,
t le 20 mars 1777, âgé de 63 ans. — Jacq.-Lonis
Rouêêellih'e, mai 1777, qui signe encore le
26 septembre 1791, et est transporté, en septembre
1792, avec le vicaire Fournier, en Espagne ; mais
il était de retour dans le pays dès l'an V. —
Jean-Jacques Maurin, fils d'un armateur de
l'Ile de Rbé, élu constitutionoellement, signe curé
en octobre 1791. mais cède aussitôt la place. Il
était en avril 1793 procureur de Mortagne, — et
arrêté, comme affilié aux brigands, se recom*
mandait de l'évoque Pelletier, qui rendit témoi-
gnage pour lui.
La paroisse comprenait aussi le riche prieuré
de la Haie, dépendance de la Reau, et la cha-
pelle de St'Laxare, V. ces moU, — et de
nombreuses terres nobles, mais elle dépendait de
la baronnie de Mortagne, dont ven te S. efli
atteignait les maisons. Autrefois des Marcha
communes, rattachée en 1641 pour la joridieiiM
supérieure au Présidial d'Angers, elle relenit
de la subdélégation de Ghâtillon et étût rédiiiee
de salage, quoique s'approvisionnanl ao Gnuer
de Mortagne; — des Aides de Mauléoo, de rOo-
tion et du District de Gholet, et jusqu'en Paaldi
canton de la Romagne ; — au spirituel, de l'ETècbe
de Poitiers jusqu'en 1317, de MaiUeiais josqi'ea
1648, de la Rochelle jusqu'à la Révolatk». <li
l'Archidiaconé de Tbouars, du Doyenné de Si-
Laurent-sur-Sèvres. — Le tissage pour Cbolei
depuis la fin du xvii* &., quelques bUncfaissenei,
une poterie, surtout la taille des pierres u
XVIII" s. y entretiennent quelque industrie; wm
les faux-saulniers y résident à demeure et porteti
partout le désordre et le pillage. Dans sa déiR»
un des vœux de son cahier de 1789 est pocr
l'établissement d'écoles publiques.
Maires : Jean Brouard, !*>' messidor an TUL
— Séb. Mineau, 23 janvier 1816. insuUè i'
27 février. — Joseph Baudry, 1834. - Âiecs
Marchand, 23 août 1848. — Jean AudM'
installé le 6 février 1853. ~ Manceau, 1861. «
fonctions, 1877.
Arch. de M.-et-L. Séries B et L.— Notiee Mm. de M. SpL
— Notes MsB. de H.BoatiUier deSUAndré. — PosriMk»-
ealités, Toir la Baie, Ireixe- Vents^ Courtisa», St-Uurt.
la Grange, ta Gawmére, PeUouaUU, etc.
Sabit»Ghiistopftîe-UipCoapeffle« canun ds
Ghantoceaux (12kil.), arrond. de Gholet (40 kiL.
— à 72 kil. d'Angers. ^ Sanctue Chritiofons
1082-1094 (2* Gart. St-Serge, p. 315). — SatM-
Chriatophe-de-la-Couperie 1877 (Postes). -
Sur un haut plateau boisé (105 mèL), iocbséda
N.-O. au S.-E., à l'extrémité S. du canioo. -
entre St-Laurent-des-Autels (4 kil.) aa N , ^
Puiset (6 kil.) à l'E. et au S., Landemont (5 loi
à ro., le département de la Loire-lnfériiere ta
S. et à l'O.
Le chemin d'intérêt commun de St-Lftveti-
des-Auiels à Vallet descend du N. par le eeout
à travers la forêt de la Foucandière, pisse si
bourg et se recourbe vers l'O., reliant par no src
de cercle sur deux points extérieurs à U cob-
mune la route départementale de Mootaip t
Ancenis, qui en longe et entame à peine l'es*
trême confin vers l'O. — A l'opposé vers IX le
chemin de grande communication de Beaopr«s
coupe en zigzag une pointe lointaine, en se reliaoi
par le chemin vicinal du Fuilet au boorf. ^
d'autre part le chemin vicinal n* 4 rattache direc-
tement à la route départementale.
Y passe, formant la limite vers l'E. et vers S .
la rivière de la Dlvatte, dite ici ruiss. des Re-
coins ou de la Macraisière, qui reçoit à droi»
les petits ruiss. de la Foucaudière, des Béroer
nières, dit aussi de la Gouperie, et de Vkubet'
dière, limite en partie avec la Boissièra-do-lK)r^
En dépendent les vill. et ham. du Grand-Ul»!
(18 mais., 73 hab.), du Peti^LaUy (18 n*»*
44 hab.), des Héronnières (10 mais., 40 bib.). de
i'Auberdière (8 mais., 38 hab.), des Blaneries
(7 mais., 27 hab.), de la Glergeonnière (6 dûs •
19 bah.), des Thibourgêres (7 mais., 30 hab.'*
SÂI
— 341 —
SAI
de la Blanehetière (5 mais., 90 hab.)« de la Ma-
craisière (5 mais., 24 hab.). des Grayandières
(4 mais., 10 hab.), de la Garillère (4 mais., 17 h.),
de la Galerie (4 mais. 26 hab.), de rAudardière
(5 mais., 17 hab.), de la Couperie (3 m., 14 h.),
de Moquesouris (3 mais., 12 hab.), et 12 fermes
oa écarts, — sans châteaa ni maison bourgeoise.
Superficie : 829 boct., -« 216 en bois, formant
deox principani massifs, — 193 hect. dépendant
de la forêt de la Foncaadière, qui se continue
sur St-Laarent-des-Aatels ; — 95 hect. en prés,
11 hect. en vignes ; — le reste en labours, y
compris les 30 hect. de landes encore existant il
y a 40 ans.
Population : 400 communiants en 1683. —
69 feux, 3iô hab. en 1720-1726. — 80 feux en
1789. — 934 hab. en 1793. — 3ii hab. en 1806.
-5i5 hab. eo 1821. — 567 hab. en 1831. —
S66 hab. en 1841. — 58i h. en 1851. — 575 h.
eDl861.— ffiO hab. en 1866.— 584 h. en 1872.—
590h eo 1876,— en progression lente mais continue.
Le bourg, le plus infime de l'arrondissement,
comprend à peine une douzaine de maisons
(15 mén., 56 hab.) alignées sur un seul côté vers
l'E. du chemin et qui jusqu'à ces dernières an-
nées est resté en dehors de toute communication.
9 fours à briques et à tuiles ; — 2 m*"* à vent.
Bureau de poête de St^Laurent-des-Autels.
— Perception de Ghantoceaux.
Ni foire ni marché.
Un bâtiment communal indigne, dont une
chambre fait office de Mairie, sert à VEcole
laïque des garçone. — Ecole publique de
fiHes (Sœurs de la Pommeraie) dans un réduit
pris à loyer. Des projets sont à l'étude, dont l'ad-
judicaliou doit être bientôt publiée.
VEglise, dédiée à St Christophe (succursale,
5 Divése an XllI), s'élève à l'écart entre le bourg
et le presbytère et ne présente aucun intérêt d'art.
Presbytère ancien avec beau domaine.
Cimetière neuf sur le chemin de St-Lanrenl-
des-Autels.
NoUe histoire. Nulle trace antique, le pays
restant en dehors de tout passage. Nul indice de
la fondation de l'église, qui n'est sans doute,
comme l'indique la tradition, que la chapelle
primitive du chAteau, absolument disparu, dont
elle garde le nom. Jusqu'à la dernière moitié du
XVIII* s. le territoire n'est, comme la Boissière-
da-Doré, qu'une annexe de la paroisse de la
Remaudière (Loire-Inférieure), distante de 6 kilo-
mètres, dont aucun chemin ne rapproche. On
constate à peine à partir du xvii* s. l'existence
d'an vicaire ou chapelain. Par décret épiscopal
seulement du 4 février 1766, une paroisse dis-
tincte y fut constituée, dont le premier curé est
Michel GuéHn, installé le 15 février, f le 4 jan-
vier 1789. — Pierre Mégrau lui succède, origi-
naire de Sautron (Loire-Inf.) . Il reste dans le pays
pendant la Révolution et reprend sa cure en 1802.
Ed 1775 l'abbé Amable Lefebvre, seigneur de la
Bmlaire, avait fait, à ses frais, allonger de
15 pieds l'église, à qui son frère donna en même
temps une croix, un calice, et un ostensoir en
argent. On vient tout récemment de les vendre.
La paroisse, quoiqu'on y signale dès le xii* s.
les manoirs de la Cour-de-Blois et de la Couperie,
habités par des familles de chevalerie, avait
pour seigneur le baron de Chantoceaux. Elle re-
levait de l'Evèché de Nantes, du Doyenné de
Glisson, de la province d'Anjou, du Présidial et
de l'Election d'Angers, du Grenier à sel de St-
Florent, du District de Beaupréau eu 1788, de
St'Florent en 1790.
En 1788 l'église était en ruine, la cure sans
presbytère ; — les bois infestés de brigands et
tout le pays de vagabonds ; — les deux tiers des
habitants à la mendicité.
Maires : Jean Gerfault, 1789. — Rivet,
an VIII, démissionnaire. — Louis Bidet, 3 bru-
maire an XIII. — Julien CUmot, 24 novembre
1814. — René-Clément Digeard, 25 octobre 1830.
— Porcheret, 1870, en fonctions, 1877.
Arch. de M.-efr-L. B Cahiers el G 191. — Notice Mas. de
M.Spd. — Ilsa.9a3.
Salat-Clesiialt»cL, c"* de St-Georges^u-
Bois, — Les caves de St Cicault proche la
Roche 1655, — La closerie de St C, 1729
(Et.-C.). — Il y existe de curieuses caves qui à
l'approche de l'invasion prussienne avaient en
1871 fourni refuge au mobilier des paysans d'alen-
tour. — On descend dans une première cave,
d'où avec une échelle on pénètre dans une salle ;
un corridor de 3 met. de long y ouvre à gauche sur
un autre corridor où sur la gauche encore se trouve
un petit cabinet, sur la droite une descente, par
où, croit-on, accédait l'entrée primitive. — Deux
mètres plus loin, se rencontre une seconde salle ;
— à gauche une autre salle moins grande ; — en
revenant à l'entrée du premier couloir, une salle
à gauche communique à un nouveau corridor
(7 à 8 met.) qui conduit à la chapelle ronde et
voûtée, comme une masse de four, avec des bancs
entaillés dans le tuffeau; au fond, s'appuyait
l'autel, entouré, dit-on, de peintures.
Saint-Glande* chap., c'« de Chazé-Henri,
informe édicnle abandonné, qu'il est question
de reconstruire en grand.
SsUntCiénaent, cl., e^* de Noyant'S.-le-L.
Salnt-€Iénaent-de-lsipPIaee 9 canton du
Louroux-Béc. (11 kil. 1/2), arrond. d'Angers (16 k.).
-^ Terra de Platea 1115 (Cart. St-Nic, p 308).
— EccUsia Sancti démentis 1124-1135
(D. Houss., Xm, 1509). — Preshyteratus
Sancti ClemenUs 1136 (Cart. St-Nic, p. 299).
— Ecclesia Sancti démentis de Platea
1149 circa (G 352, f. 296). — J^ccZesta de Sancto
Clémente 1150 (JEpît. StNic, p. 76). —
St Clément'de-la-Place 1626 (Et.-C). —
St d. de la Plesse 1657 et xvm* s. (Et-C.
et pcusim). — La Place 1793. — Entre la
Meignanne (8 kil.) à TE., Saint-Lambert-de-la-
Potherie(8 kil.) au S., la Membrolle (7 kil.) et
Brain-sur-Longuenée (8 kil. 1/2) au N., la Pouèse
(5 kil. 1/2) auN.-O., Bécon (5 kil.) à l'O.
Le chemin de grande communication d'Angers
à la Pouèze traverse du S.-E. au N.-O. (9 kil.
500 met.), emprunté à partir du bourg même par
le chemin d'intérêt commun de la Membrolle.
Y passe du N.-O. au S.-E. le miss, de Brion-
SAI
— 342 —
SAI
nean ; y naf t le nûss. de Longaenée et deux aatres
roisselets sans nom.
En dépendent les vill. et ham. de St-Jean-des»
Marais (il mais., 52 hab.)i des Malonniôres
(Il mais, 38 hab.)i de la Honssaie (5 mais.,
IShab.), de la Naissance (3 mais., 9 hab.), da
Hoax (3 mais.. 12 bab.), de la Nalaie (3 mais.,
16 hab.), de la Haie (3 mais., 29 hab.), du
Pay-Doux (3 mais., 10 hab.). le château de Bois-
Travers et de la Plesse et 87 fermes on écarts.
Superficie : 3.233 hect., dont 246 en bois, —
168 hect. dépendant de la forêt de Longaenée, et
le reste, de l'antique forêt des Echats, — 404 en
prairies, 105 en landes, le reste en labours, sauf
à peine moins d'un hectare en vignes.
Population : i3% feux. 600 hab. en 1720-
1726. — i486 hab. en 1790, avec St-Jean-des-
Marais. — i,î96 hab. en 1831. — iM9 hab. en
1841. — iM7 hab. en 1851. — i,i84 hab. en
1861. — i,i86 hab. en 1872. — i,3if hab. en
1876, — à peu près stationnaire depuis 50 ans,
— dont 441 hab. au bourg (80 mais., 142 mén.).
Ni marché ni foire. — Assemblée importante,
qui dure deux jours le l^r dimanche et le
l«r lundi d'octobre. — Culture de froment, pommes
de terre, lin, chanvre.
Bureau de poste et Perception de Bécon.
Mairie avec £^co{e communale de garçons,
sur un terrain acquis par ordonnances des 23 oc«
tobre 1843 et 29 janvier 1844, construite en 1857.
— £^coZe de filles (Sœurs de la Salle-de-Vihiers),
1844, dotée en 1855 par l'ancien maire Raffray
et devenue communale en 1866.
V Eglise, dédiée à St Clément (succursale,
5 nivôse an Xlll), date à peine de 1864 (archit.
Ern. Dainville) et a remplacé, à distance d'une
cinquantaine de mètres, un édifice insignifiant
rasé en 1868. La première pierre en a été re •
cueillie à la mairie. On y lit : J*ay été posée
par m** Jacques Chamacét prestre, curé
de cette paroisse en i683. — Une autre ins-
cription s'est perdue, formée, qu'elle était, de
lettres détachées sur des petits carreaux vernissés
avec un encadrement de lozanges.
On ne connaît aucune trace antique sur le terri-
toire, si ce n'est de la grande voie d'Angers à Candé
par la rive droite de l'Erdre, c le grand chemin
« d'Angers ou de St-Clément à St-Barthélemy j»,
est-il dit encore en 1782. L'abbaye de St-Nicolas
d'Angers, s'il faut en croire un acte d'authenticité
assez incertaine, avait acquis dès l'an 1115 la
terre de la Place, alors inféodée à deux cheva-
liers, Bernonin et Etienne, qui sans doute aussi
possédaient au moins pour partie l'église.
Foulques de Noellet gratifia quelques années plus
tard (1124-1135) St-Manrice d'Angers et l'évèque
Ulger de sa propre part, c'es^à-dire du tiers de l'é-
glise même et du 6" de la dtme de la paroisse.
L'évèque Ulger par son testament reporta ce don
à l'abbaye de St-Nicolas, qui déjà sans doute
avait acquis le reste d'autres mains, puisque dès
1150 une bulle du pape Eugène lui confirma la
propriété, sans réserve aucune, de l'église. — Un
vicaire perpétuel y fut établi dans la cure, dont
l'abbé garda la présentation jusqu'en 1789.
Les registres de la paroisse remontent à tos
Curés : Séréné du Tilleul 1510. 1543. -
Jean Fouveille, 1569. — Jean Botem, XWi. -
Martin Pommier, chanoine de St4faiirioo d'An-
gers, 1615. — Jean Martin, 1623, juin 1635. U
paroisse , de septembre à décembre 16K, «t
visitée par la pestilence. Le premier qui a
meurt est le chapelain Robard, le 9 septembR;
le lendemain, la servante du curé, qve den
prêtres enterrent dans le jardin. — Jeu Car-
reau, curé en même temps de St-rfîcolu d'Aa-
gers, 1636, 1656. — Nouvelle contagion de
dyssenterie; du 26 juillet 1639 an 29 novembif,
j'ai compté 104 décès, la plupart de femoMs ei
d'enfants. — Jean Bouhourd, 1656. — Piem
Boyer, 1671. — J. Chamacé, 1676. 10 avril
1694. — Jacq. Maugars de la Gaucherit,
26 avril 1694, f à Angers le 15 septembre ITI6,
âgé de 50 ans. ^ L'église est restaurée en 17U
et 1714, — R.-N. Nepveu de la Hamarditn,
10 novembre 1716, octobre 1755. — JeaD-K*
chel Corhin, frère sans doute du curé de Saint-
Jean-des-Marais. février 1756, f à Savennières le
10 janvier 1786, âgé de 72 ans. Il avait résigné
au moins depuis 1784. — François Pouytt, aôéi
1784. jusqu'en 1791. — François-Gilles-Etieiffle
Pouyet, né à Segré en 1748, qui signe Tteaire
depuis 1781, est élu curé le 2 avril 1791. !>?
Journal du Département raconte qn'intezros^
par les paysans s'il était vrai que l'Asiemblèe
Nationale voulût «c rogner la religion », - ^
leur répondit : « On n'a rogné que nos Daraitaii
c il noua reste assez pour donner du bomUooaiii
« pauvres ». — Il signe à partir du 27 décembre
1792, «c officier public » et est qualifié eo l'an U
c notable, curé et capitaine de garde s. — H n-
nonça cette année même en brumaire à toute fooctiOD
ecclésiastique et se mariait à Angers le 7 itHI 1794
Une partie de la région orientale du temkttn
actuel formait la paroisse de St-Jean-des-larau.
V. ce mot, supprimée en 1790.
La paroisse de St-Clément empruntait son vo-
cable qualificatif au manoir seigneurial de b
Plesse, dont le nom se maintint sous cette (otm
corrompue, quand celui de la paroisse se fixa.
Elle dépendait du Doyenné de Candé, de TEIm
tion d'Angers, du District en 1788 de Sb-Georfes,
en 1790 d'Angers. Sise dans un terrain U$.
humide, de terres fortes et rudes vers N., v*^'
mées vers S. dans les meilleun champs de fffi
blocs erratiques où se brisait la charme, eU<
se divisait en nombreuses mais ehétives métainfî
— et comptait 50 pauvres ménages pour le moîDi.
Le passage des faux saulniers et des gabelosi
exposait d'ailleurs à toutes les misères. — De^^
nue dès les premiers jours un des centres de U
chouannerie, elle fut pillée en fructidor an D p>'
les bandes , qui assassinèrent l'agent nahûoal
Auger, puis le 23 brumaire an HI le jn^èGMàa
Dans la nuit du 21 messidor an III (9 joilift
1795) le général Lebloy y surprit le eamp de Sc^
peaux et du chevalier Turpin, emporta le drapeso
blanc fleurdelisé et poursuivit les fuyards josqnt
Bécon.
Maires : Tkouin de la Thihtrgerit, IW
SAI
— 343 —
SAI
— L. DeliêU, 1703 — René MétivUr, nommé
le 10, installé le 30 fructidor an VIII. — Alex.-
Jos. éfAndigné de Beauregard, 10 février 1813.
démissionnaire. — Gny OUivier de la Pleêee,
a janvier 1815. — Vicaire, ancien oapitatne
d'artiUerie, 12 jnin 1815. — 6. Ollioier de la
Pleaêe, 19 juillet 1815, démissionnaire. ~ Vi-
caire, S3 mai 1890. — Pierre Monnier, 25 mai
i8Sl, démissionnaire le 18 juillet 1826.— Besnard
AicAou, 22 décembre 1827. — Mercier-Lari"
ç<m, 1832. — Cady^ 1833. — Pierre Raffray,
1834, t le 6 septembre 1865 — Grignon, 1865.
— Beêêonneau, 1870, en fonctions, 1877.
Af€h. de U^tA-L. G 193; G 358 et H Gutnl. Sl^icolas.
— Ajtb. comm. Et.-G. — Mm. 024, t. II, fol. 517 et 538.
— D. Honssean, XIII, 1509. •— SauTtge, Un Canton de
V Anjou, p. 40.— /ovm. du Départ^ 9 février 1791.— Pour
1m loeaUlés, voir Boiê^Traoên, St-'/êan-deê-Marai», la
Plm», le Fineiier, le Botaay, let BchaU, la ChifoUère,
U Gdtf let Broete», la Meignannerie, la BUoùre, etc.
S•lllt-€Jlé■llellt-d«B-£fevées^ canton N.-O.
et arr. de Sanmnr (13 kil) ; — à 36 kil. d'An-
gers. — La chapelle de St-Clément en Vallée
1685 (Poaillé, Mss.). — La chapelle St-Clé-
ment, enclave de Trêves 1696 (EL -G.). — St-
Clément de Trêves en Vallée 1721, 1769, —
Ecclesia Sti Clementis vulgo de Trêves 1785
(Et. -G.). — Sar la levée qui borde la rive droite
de U Loire et dans la vallée que borde au N.
TAnthion, — entre' Trêves (1 kil.) au S. et sur
la rire gaucbe, les Rosiers (4 kil.) au N. et à l'O.,
Longue (7 kil.) au N.-E., St-Martin-de-la-Place
(3 kil.) À l'E.
La route nationale forme la levée, sur laquelle
s'alifne le bourg en une rue presque ininter-
rompoe jusqu'aux deux bouts du territoire et où
abordent quatre chemins vicinaux. Le chemin
d'intérôt commun de Longue y aboutit devant
l'église, reliant le groupe principal à la voie
ferrée d'Orléans à Nantes, qui passe du N.-E. au
S.-O. sur une longueur de 3 kil. — Une gare de
voyageurs et marchandises y a été inaugurée
U 1'' juillet 1876, sur les instances de la com-
mane, qui en avait combattu tout d'abord il y a
25 ans l'établissement, pour sauvegarder les inté-
rêts de la marine, aujourd'hui absolument
anéantie et par conséquent hors de cause.
Eq dépendent les vill. ou ham. des Sables
(5 mais., 16 hab.), du Plessis (7 mais., 25 hab.),
dn Bont-des-Voies (16 mais., 39 hab.), de la Rue-
Thibault (10 mais., 24 h.), de l'Onssiére (14 m.,
47 hab.), des Pâtures (8 mais., 34 hab.), des
Prés-Démion (15 mais.» 55 hab.), des Granges
{*0 mais., 115 hab-), du Bourg- Joly (8 mais.,
23 hab.). de Mallay (18 mais., 58 hab.), de la
Béziotterie (7 mais., 25 hab.), des Buttes (6 m.,
S2 hab.), de Fosse-Morte (8 mais., 25 hab.), le
cbàt de Combres et 9 écarts.
Superficie : 1,022 beet., dont près de 800 en-
semencés, la valeur de 14 bect. en vignes en ran-
gées dans les champs ; — le reste en prairies.
Population : i,73i hab. en 1830.— i,74dh. en
1841.— i.675 hab. en 1851.— i,59d hab. en 1861.—
f .434 hab. en 1866.— i,ai6 hab. en 1872.-i.2i0 h.
en 1876, — dont plus de la moitié (631 hab.,
244 mais., 264 mén.), agglomérés au bourg on le
long de la levée. -» EUe a déehu pour le moina
du quart depuis l'ouverture du chemin de fer.
Culture de fèves, blé, chanvre, fruits en abon-
dance; — autrefois exportation importante de
pommes par la marine, industrie à peu près dis-
parue, quoique le port d'embarquement ait été
agrandi en 1862.
Assemblée, depuis 1800, le dimanche qui suit
le 15 août. Elle se tenait précédemment à Gunand.
Bureau de poste des Rosiers. '^ Perception
de St -Lambert.
Mairie avec Ecole de garçons, construite
par adjudication du 11 septembre 183is. — Ecole
de filles (Sœurs de Ste-Anne de Saumur), cons-
truite par adjudication du 20 septembre 1860.
Au fond de la principale place s'élève l'église
neuve (succursale, 30 septembre 1807), attenant à
droite, par un mur, à la mairie, à gauche au pres-
bytère, reconstruit en 1843, et faisant face à la
Loire, le sol remblayé d'un mètre au-dessus de
la levée et de 5 met. 50 au-dessus de la vallée,
sur un terrain acquis par actes des 26-29 juin
1843. L'adjudication des travaux date du 25 août
1844 et leur réception du 12 avril 1849 (archit.
Joly-Leterme). Mais l'exhaussement de la cons-
truction première et la suppression des conu«-
forts, qu'avait dû subir le projet par ordre du
Gonseil des bâtiments civils, sans tenir un compte
suffisant de la mobilité du terrain toutd'alluvion,
avaient si bien compromis la solidité de l'oBuvre
qu'elle dut être étayée dès 1851 et pour partie
reconstruite, notamment la voûte, en 1854-1855.
EUe fut inaugurée cette dernière année le 2 août.
— Les boiseries, les stalles, le mattre-antel pro-
viennent des ateliers Moisseron et Esnanlt d'An-
gers (décembre 1865-juiUet 1867).
La modeste chapelle, qu'elle remplace, s'élevait
orientée de l'E. à l'O., en contrebas de la levée.
Allongée en septembre 1610, rebâtie presque
entièrement en 1723, de nouveau en 1747 et on
1807, elle a été démolie en 1848. Tout ce pays
de la rive droite de la Loire dépendait de la
paroisse de Trêves, sur la rive gauche. Inhabité
à peu près jusqu'au zii* s., il était couvert presque
entièrement par des bois, dont faisait partie la forêt
de Mallay, appartenant partie au comte, partie aux
religieux de Gunand, qu'on voit occupés à défricher
dès 1290-1300. Une chapelle ne tarda pas à y être
construite pour l'usage des habitants, bientêt réunis
en nombre sur le grand passage de la levée et que
trop souvent les grandes eaux empêchaient de
communiquer avec l'église paroissiale. Par acte
du 15eeptembre 1505, Etienne Girard, curé de
N.-D. de Sablé et prieur commendataire de
Trêves, en assura le service, en la dotant d'une
maison et d'un petit domaine. Dès le zvii* s.
cette annexe comprenait dans son ressort près de
200 feux, tandis que la paroisse de Trêves en
comptait à peine une trentaine, et une ordon-
nance épiscopale du 6 mars 1696 y autorisa, avec
l'établissement d'un vicaire, tous les services
d'une succursale régulière. — Des fonts baptis-
maux y furent bénits le 3 avril suivant par l'abbé
Gaspard de Contades. Les registres remontent
même à 1691, mais tenus à cette date par le curé
SÂI
— 344 —
SAI
de Trèyes. — Le dernier dessenranl, Pierre
Morigné, prêta le serment constitntionnel. Sommé
par les Vendéens, lors de Toccapation de Saa-
mnr, de se rétracter, il protesta n'être pas sorti
de l'église catholique romaine, et néanmoins, sons
la menace d'ôtre ramené pieds et poings lié^ dans
sa paroisse, il monta en chaire : « Si je suis
« sorti de l'église, dit-il, comme on m'en accuse,
« je me rétracte ». 11 comparut le 11 septembre
1793, pour rendre compte de sa conduite, au Tri-
bunal révolutionnaire.
On y trouve dès la fin du xviii« s. une Ecole
tenue par Et. Milot en 17T7, Jean-Franç. Lévéque
en 1780.
Une partie du territoire dépendait de la Séné-
chaussée de Beaufort, le reste de celle de Saumur.
Maires : Florent Comilleau, i^ fructidor
an VIII. — Héard de Boiêêimon, 17 novembre
1815. — Nie. Nouzilleau, 4 décembre 1815. ~
Charles Héard de Boiasimon, 14 mai 18S3, dé-
missionnaire en décembre 1835. — Blich. Des-
peignée, 1836. ^ Jacq. Choyer, 10 janvier 1838,
installé le 18, démissionnaire. — Louis ÇomiU
leaut 9 octobre 1840, installé le 28, mort en
1843. — Michel Despet^nes, U février 1843. —
Nie. Nouzilleau, 25 septeml)re 1843, installé le
5 novembre. — René Despeigneê, S septembre
1848, démissionnaire en 1860. — Clément Choyer,
nommé le 24 mars, installé le 10 avril 1860. —
Charles Haran, 1870, en fonctions, 1877.
Arch. de M.-el-L. Série L et G 8M, f. 09-100. ~ Arch.
commun, de Trèree et de SUOémont, Et.-G. — Note Ifss.
Raimbault. — Pour les localités, Tolr Combrei, U Pâtit'
Cunaud, MaUay, la Grange-de^wuiud, Ut Gramget"
ZMnioii, etc.
8€titU^iéÊÊtmmÉtm* — V. Trêves.
SsUnt-Grépln, canton deMontfaucon (7 Idl.),
arrood. de Cholet (27 Idl.) ; — à 60 kil. d'Angers.
— Ecclesia Sancti Cri»pini 1179 (Cartul. de
StJouin de Marnes, p. 40). — St-Crespin 1876
(Annuaires, Postes). — A l'extrémité S.-O. du
Département, sur des coteaux (92-93 mot.) en
pente vers la Moine, — entre Tilliers (6 kil.)
au N., St-Germain (6 kil.) à !*£. et le dépar-
tement de la Loire- Inférieure au S. et k l'O.
Le chemin de grande communication de Mont-
faucon au Pallet traverse par le centre, de TE. à
rO., le territoire (6,190 met.), croisé par le che-
min d'intérêt commun de Gétigné à la Regrippière,
qui gravit par une double courbe le coteau de la
Moine, traverse le bourg et se continue du S.
au N.-E. sur une longueur totale de près de
4 kil.
En dépendent les vill. et ham. des Audinières
(15 mais., 68 hab.), du Perreau (10 mais., 35 h.),
de la Chalonère (14 mais , 60 hab.), du Bois-
Bruneau (6 mais., 34 hab.), de la Garnière (8 m.,
32 hab.), de la Verrie (52mais., 37 hab.), de la
Fosse (4 mais., 20 hab.), de la Vincendelière
(5 mais., 16 hab.), du Bois-Bruneau (5 mais.,
34 hab.), de Frémont (4 mais.. 16 hab.), le petit
château de Beauchéne et 30 fermes ou écarts
dont 19 de 2 ou 3 maisons.
La Moine forme limite vers S. sur 7,560 met. , y
animant les moulins de Gaudu, de Frémont et du
Tail. — T affluent les miss, de la Chenillère,
qui forme lioiite avec St-Germain du N.<0. u
S.-O. (4,100 m.), — de rEtang-de-BUndunets.
grossi de l'Etang-de-la-None, — et de la dimoin,
— nés sur la commune, comme le misi. ds Petii-
Bois-Bruneau , affluent de la Saoguèse, et «m
affluent le ruiss. de la Caillotière.
Superficie : 2,010 hect., dont 154 heei.ei
vignes, 40 en taillis, avec principal massif (24 h),
au grand bois du Bordage, — 300 hect. de prés,
— le reste en labours, y compris 50 beet. eocsn
en landes en 1835.
Population : 500 communiants en 1683. -
i94 feux, 868 hab. en 1720-1726. ~ 190 feu en
1789. — 778 hab en 1806. — 975 hab. en Ittl.
— 985 hab. en 1831. — i,087 hab. en 1841. -
i,i45 hab. en 1851 . — i,f93 hab. en 1861. -
i,2î0 hab. en 1872. ^ iJtU hab. en 1876. -
accrue presque du double depuis la RévolntioB,
d'un quart môme depuis 40 ans.
Le bourg, d'aspect misérable et confos, groa^
au faite d'un mamelon (77 met.), dominé parles
3 mouUns i vent de Gaudu, ses maisons basses.
couvertes en tuiles (158 nuiis., 158 mén.,540b.).
entre lesquelles ressortent quatre on cinq neti
logis, dont un du xvi* s., près l'église, avec esca-
lier de pierre, ~ un antre, au centre, à l'angle di
chemin de Tilliers, avec charpente datée de 1511,
^ et à l'angle du chemin de. CUsson, la maison
d*un patriote, construite à la veille de la gnode
guerre, comme l'indique l'inscription : fait pet ;
Pierre \ Dugaat \ marchand | Van i79î.
3 moulins à eau ; 7 moulins à vent ; — qnekive
métiers de tisserands pour Cholet; — uoe ceotiine
d'ouvriers ou maîtres menuisiers, charpeniîen,
sabotiers.
Ni foire ni marché.
Perception et Bureau de poste de Mont-
faucon.
Mairie avec Ecole publique lalqoe de gar-
çons, la classe, construite sur un terrain acqvU le
6 octobre 1862 en vertu du décret do A anil
précédent, et par adjudication dn 15 oeiobft
(archit. Simon). — Ecole libre de filles ($<t«n
de St-Oildas), bâUe en 1869.
VEglise, dédiée à St Crépin (succursale. 5 ai
vôse an XIII), est un édifice de style ogival, i
chœur carré de deux travées, à triple oef àt
6 travées, que précède le clocher carré avec fitàf
en pierre. L'adjudication des travaux date d'oc-
tobre 1866 (archit. Tessier, de Beaupr&an). Bk »
remplacé un édifice du xiii* s., plusieurs (oii
remanié, où dans la chapelle de la Vierge, d<
construction toute moderne, se remarquaient daei
blasons, l'un sur l'arceau de l'entrée : parti àt
.., à8 hillettes [ou vannets], 3 en chef, '.^
et i en pointe, et un éctisson posé en ccmr ^
de . • • au lion de • . • ; ~ l'autre à un vitrai) :
d^azur au lion d^or, couronné de même-
Dans le cimetière, sis à l'extrémité ooest dt
bourg, plusieurs rieilles tombes, dont me vtef
l'épitaphe de en. h. Rémy Clémot de U Nîool-
« lière, ancien sénéchal de Beaupréan, seigoevr
< de la Noe Rocquet, décédé le 26 mars ITH,
c âgé de 67 ans » ; les antres illisibles. — l"*^
vaste et hante chapelle, dite au xvii* ^ ^
SAI
- 348 —
SAI
Ecluseaux, s'y élèTe, en moyen appareil de
granit, à fenêtres étroites et cintrées yers N.,
chœur circnlaire, récemment déformé à Tintérienr
pour l'installation d'un autel de la Salette,
l'œnvre entière datant de la fin du xii« s. peut-
être on des premières années du xiii* s. A l'en-
trée, le seuil franchi, une dalle porte une croix
roAde. avec un éensson chargé de trois fascea
(iT* s.) ; — le môme écusson se reproduit à la
Toûte du chœur, auprès d'une Pieta, portée par
deux consoles où se lit la date iS7i ; — à droite,
une statue de St Crépin, — à gauche, un moine ;
— une autre tombe forme la marche du chœur,
chargée d'une croix et d'un écusson écartelé
i et 4 de ... à troiê faaces de . . ., 2 et 3 de
... à une épie de . • . pos^e en handet accom-
pagnée de 3 fleure de lis de ... posées 9 en
chef et i en pointe,
A une centaine de mètres vers l'O., sur le
flanc du coteau chargé de vignes, que traverse le
chemin de Clissoo, l'eiistence est signalée depuis
bien longtemps d'un antique cimetière, peuplé
d'aoges en pierre coquillière, avec couvercle,
mais où l'on n'a jamais recueilli aucune médaille
OD objet mobilier, qui permette de lui assigner
nne date, comme on le prétend, gallo-romaine. —
C'est au moins le seul vestige antique qui subsiste
dans le pays. Les voies de Montfaucon — à Clisson
le long des coteaux de la rive droite de la Moine,
— et à Vallst par la Lorière et Boisanne, la voie
de Clisson à Montrevault le sillonnaient par les
flancs et par le centre, mais aucun document
n'eiiste sur son histoire. L'église, de fondation
inconnue, appartenait à l'abbaye St-Jouin de
Marne, à qui une bulle la confirma en 1179 et
dont l'abbé en conservait la présentation au
X¥»« s.
Curés : N. Moreau, 1676. — J. Poinaud,
1680. — Joulin, 1683. — Jacq. Teester, f le
1«' février 1709. — Lambert Hallereau, f le
18 mars 1714. âgé de 42 ans. — De Fagondo,
1714. ^ P. iMunay, 1730. — Franc. Hervois,
1731, t le SS avril 1749, âgé de 47 ans. ~ Bour-
geois, 1750. — Lévêque, 1755, 1764. — F. An-
dré, 1771. — P. Gouja, 1780. — Douis,
janvier 1790.
La même abbaye y possédait aussi un prieuré,
d'origine également inconnue, dont los bâtiments,
reconstruits au xvii" s., subsistent en partie. Le
bénéfice valait encore 1,100 1. en 1698. Les seuls
prieurs ''connus sont Noîet, 1698. — Lambert
Hallereau, 1712, en même temps curé, mort
en 1714.
La paroisse, peuplée de nombreuses maisons
nobles, faisait partie de la baronnie de Mont-
faucon. Quoique située dans le bas Anjou, elle
dépendait de l'Evèché de Nantes, du Doyenné de
Clisson, mais de la Sénéchaussée, du Présidial,
de l'Election, des Aides et do Grenier à sel d'An-
gers, du District en 1788 de Beaupréao, en 1790
de Gholat. Envahie par les landes, les marécages,
les étangs, elle restait peu peuplée, découpée en
grandes métairies, qu'alimentait le commerce
des grains, seigle et froment et surtout des bes-
tiaux ; -^ et chargée de pauvres en nombre.
Maires: Gourdon, 1789. — Jean Crahil^
ancien agent municipal, 10 thermidor an IX. ~
Louis Sécher, 30 brumaire an XIII. — Jules
Desmelliers, 18 octobre 1815. -- Pierre Suteau,
25 septembre 1830. — Jacques Chupin, 27 avril
1834. — Louis Suteau, 24 septembre 1848. —
Pierre Fonteneau, juin 1855. — Dents, 1870,
en fonctions, 1877.
Arch. de M.-et-L. G 191. ~ NoUce Mas. de M. Spal. »
Notes Mss. de MM. BooUUier de St-André et Tr. Martin. —
Cariul, de St-Jouin, p. 40.— 5oe. Aead. de Nantet, 1809 ,
p. 181. — > Pour les localités, voir, à leur article, la Cha-
iouère, la Verriê, laGauoriire» Beavehéfu, Boisanne, Btc,
SalBt^Cyr^en-Boorg, canton de Mon treuil-
Bellay (11 kil.), arrond. de Saumur (9 kii.) ; —
à 58 kil. d'Angers. — Prope villam que voca-
tur Salmunciacus»,, eccUsia sancti Cirici
1096 (Cartul. St-Maur, ch. 30). — Ad Salmun-
dacum ecclesia Sti Cirici 1105 (Ib., ch. 25).—
Ecclesia parochialis et curata sancti Cirici
in Burgo 1559 (H St-Haur). — Sur les coteaux
de la rive droite du Thouet et du confluent de la
Dive, dont les vallées dépendent de Ghacé ; —
entre Ghacé (2 kil.) au N. et à 1*0 , Souzay
a kil.) au N.-E., Fontevraud (9 kil.) à l'E.,
Brézé (3 kil.) au S.
Le chemin de grande communication de Sau-
mur à la Motte-Bourbon traverse du N. au S le
coteau, détachant au bourg même sous l'égUse
un chemin vers Champigny et Souzay, et croisé
sur la frontière vers S. par le chemin d'intérêt
commun de Montreuil-B. à Fontevraud. — A ce
carrefour môme pénètre sur le territoire le
chemin de fer départemental de Poitiers à Sau-
mur, qui traverse du S. au N. par une courbe,
sans s'arrêter, quoique la station la plus pro-
chaine ait nom Brézé-St-Cyr.
Le miss, de la Bournée coupe à peine l'angle
extrême vers S.-O. et s'échappe aussitôt sur Ghacé.
En dépendent les vill. de Saumoussay (pour
partie, 31 mais., 88 hab.), de la Hunaudière
(12 mais.. 39 hab.), de la Bruère (4 mais.,
154 hab.) et 4 ou 5 fermes ou écarts.
Superficie : 863 hect. dont 120 hect. en vignes.
Population : U9 feux, 540 hab. en 1720-
1726. — i60 feux, 705 hab. en 1790. — 899 hab.
en 1831. — 8ii hab. en 1841. — 895 hab. en
1851. — 844 hab. en 1861. — 876 hab. en 1872.
— 843 hab. en 1876.
Le bourg, au sommet du coteau, forme nne
longue rue (227 mais., 261 mén., 743 hab.)*
bordée en partie de murs blancs, où s'entrouvrent,
de formes diverses, des puisards, les hottes, —
comme on les appelle, d'où l'on vide la ven-
dange directement dans la cave et dans le pressoir.
Le vin en effet est la principale richesse du
pays et réputé pour des premiers du Saumurois ;
— quatre carrières, d'un tuffeau remarquable
par sa blancheur e*. sa pureté, fournissent, avec
celles de Montsoreau, au plus grand nombre des
constructions dans les départements riverains.
Bureau de poste de Saumur. — Perception
de Brésé.
Mairie, construite en 1875. — Ecole de gar-
çons, acquise par acte du 15 mars 1840, autorisé
le 3 juin 1844, -^ et appropriée en mars 1845.
SAI
— 346 —
SAI
— Ecole de fillee (Sœurs de la PréMolatbn de
Tours), dans une maison donnée par II de la
Roche-Pamay.
L'Eglise, dédiée i St Gyr (succursale, 96 dé-
cembre 1804), comprend une nef aoique relati-
vement moderne, avec chapelle en prolongement
dn sanctuaire, formant le chœur, terminé en cul-
de-four, où apparaissent extérieurement quelques
modillons à iormes de monstres Vers S.-E. s'y
applique la tour carrée du clocher à fenêtres plein
cintre, que surmonte une pyramide en charpente.
Il y existait en 1790 pour tout mobilier remar-
quable un beau bénitier de marbre et une As-
êomption sur un des petits autels.
Le presbytère a été acquis par ordonnance du
16 décembre 1819.
Le ctmettère entourait autrefois l'église et sur-
montait de 2 métrés au moins le sol de la route.
Supprimé en 1823, il fut transformé en 1835 en
place publique, mais les habitants se refusèrent
à en utiliser la terre pour leurs cultures et se
firent un devoir et un honneur, par un concours
volontaire, de le transporter dans le cimetière
nouveau, acquis au canton dn Moutier par ordon-
nance du 90 août 1899.
En déblayant le terrain, on y trouva sous les
couches de tombes superposées le cimetière gallo-
romain primitif, avec de nombreuses médailles,
des débris d'idoles, notamment une Vénus, coupée
à mi-cuisse et la tète brisée, le tout recueilli au
Musée de Saumur. — Il est probable qu'aux âges
antiques la plupart des habitants vivaient dans
ces caves on grottes, — qu'une fouille devrait
explorer, — à entrées semi-circulaire de 9 à
3 met., terminées en cul-defour, qu'on voit
encore alignées dans le canton appelé des Roches
et i Saumoussay, sur le flanc du coteau taillé
droit à pic, à une hauteur de 6 à 7 met. La
croupe supérieure est surmontée d'un tumulus
ou plutôt d'une sorte de galgal, en partie détaillé
pour macadamiser la nouvelle route.
Il est certain que le centre primitif est Sau-
moussay, dont le territoire garde le nom jusqu'au
XII* s. Le bourg se forme alors autour de l'é-
glise, dont le vocable t'impose à lui. Elle était
placée, comme aujourd'hui encore, sur les con-
fins des trois évèchés de Tours, d'Angers et
de Poitiers, in confinio trium epiacopatuum,
mais dans le ressort de celui de Poitiers. Le sei-
imeur de Saumoussay, beau-frère du seigneur de
Trêves, Hugues, à qui elle appartenait, en fit don
en 1096 on 1097 à l'abbaye de St-Maur-sur-Loire
avec un terrain y attenant et un emplacement,
près le cimetière, suffisant pour construire dix
habitations, hoepicia. Tout ce pays alors et pen-
dant longues années encore devait être couvert
par la vaste forêt, dite aujourd'hui de Fonte-
vraud, mais jusqu'au xv* s. la forêt de Sort
ou de Bour, Bomum, dont le nom reste attaché
comme un souvenir perdu, à celui de la com-
mune. — Le grand chemin de Saumur à Loudun,
passant à 900 mètres de l'église, vers l'orient,
s'entrecroisait au carrefour dit du Bellay, ~ que
commandait au moyen âge le château de la Bou-
chardiêre, — avec le grand chemin de StJnst à
Fontevraod, dont on a retrouvé en 18S6 le psvaft
enterré à 40 ou 50 centimètres dans les chisfi
depuis Beauregard.
L'abbaye de St-Maur constitua auprès de
l'église un prieuré simple régulier, doot fibbé
conserva la présentation.
Prieure : Macé Lallemant, 1418, 14S9. -
Jean Eanard, chanoine de S(-Denis de Dosé.
1579. — Cosme Patin, 1586. — Pierre Jtd-
lienne, 1587. — Cosme Patin^ 1605. — Glasd«>
Madelon de St-Offange, 1616.— PetituaZ, mort
en 1651. Christ, de Madkault, chevilMr,
sieur de Chambon, capitaine des chasses dn ni
an duché d'Oriéans, 1658. — Claude de St-Of-
fange, 1681. — Pertat de Villemarie, chsBoiM
de N.-D. de Paris, 1687. — Henri Lebeuf. 17»
~ Marc-Ant. Bemardeau, curé de St-Martia-
d'Auché, 1789.
La paroisse était desservie par un vicaire per-
pétuel ou curé à la présentation jusqu'au xvni* i,
de l'abbé de St-Maur et plus tard, au plein droit
de l'évêque. — Les registres datent de 1598.
Curés : Jean Claveurier, 1437. — Piem
Bouachart, 1444. 1459. — Jean Davort, iosUUé
le 95 décembre 1480, 1487. — Georges Dawfrt.
1525, qui en 1535 avait résigné et était étodiaot
en l'Université d'Angers. — Nie. Baseher, IMS»
1558. — Arthur Picard, 1579, 1586. - déneot
de la Haie, 1591, qui résigne. ^ René Dezi,
installé le 8 avril 1593, 1631. — Bartbéleny
Mauxion, 1633, qui résigne en 1638. — Bartlié-
lemy Rousseau, septeiiû)re 1638, qui résifi*
vers 1650. — Georges LebreUm, qui permote es
1654 pour la cure de St-Maurioe-la-Fougerfose.
— Jean JLosne, novembre 1654, mars 1699. -
Florent Selon, 90 avril 1659, f le 93 mais 1677.
— Jean Rouillé, avril 1677. f le 15 oclobn
1707, âgé de 64 ans. ^ Gondouin, man 1708.
t le 5 décembre 1734, âgé de 57 ans. — Phil
Lévêque, mai 1734, qui bénit le 10 avril 1710 le
grand autel, de la façon du sculpteur Loulkt, de
Ghinon. Il cesse de signer en mars 1776 stneeit
le 8 juillet, âgé de 74 ans. — Philippe Jkzé,
juillet 1776. qui signe c officiel publie et curé ■ i
partir du 6 novembre 1799 et renonce le 9 pis*
viêse an II à tout exercice du sacerdoce.
La terre formait au zvit* s. une chiteUanîe
dont le manoir seigneurial. « hôtel noble vieil
c et ancien », existe encore dans le bourg, t^i
son nom primitif de la Grilloire alias It Viefll*-
Roche , — avec cave , fuie , jardin , droit de
mesure, de boucherie, de pèche dans la Dive, de
tous les honneurs dans l'église. Il relevait dt
château de Saumur. — En est tieur FnaçiÀi
d'Allègre 1487, mari de Jeanne de Brété, — ^^
Savary 1496, Catherine de Montours 1506, Umi
de Vendel, 1548, qui le 96 novembre veod ■ U
« terre et seigneurie » à Louis de Battes,— Jeao de
Gourseul, lieutenant de la vénerie dn roi, gendre
de Gilles de Battes, président au Parienent de
Rouen, 1609, ~ Alcibiade de Conrseul, son fiU,
lieutenant de la vénerie, 1634. qui, avec ««s
frères, vendent le 19 janvier à Urbain de Hiill^.
—Jean de Gorraux 1657, 1660, Louis de Boorboo-
Condé 1669 et les seigneurs de Bréxé jusqu'en 179
SAI
— 347 —
SAI
La paroisse dépendait de l'Arebiprêtré de
Londan, de l'Evôché de Poitiers, quoique sise en
Anjou, de l'Election et du District de Saumnr,
du canton de Chacé en 1790.
Maires : Jacques Villemet, f* messidor
an Yni, t le 5 août 1806. — Jos.-Renô Jacob
de Tigné, 29 août 1806. — Et. Dubois, 12 juin
1815. — J. de Tigné, 13 juillet 1815, démis-
sionnaire.—Jacq.-Yictor-Amédée Favre, 10 mars
1890. ~ Pierre Chevallier, 1832. — Jean £pou-
dry-Lemoine, installé le 17 septembre 1843. —
Félix Couscher, 8 juillet 1852. installé le 23. —
Prosper Gigot, 1865, en fonctions, 1877.
Arch. de M.-el-L. G 104; H St-Mnr et Gartul.. eh. 95
et 30. — Arch. coaunim. Et.-G. — • Note Mss. Riimbault.—
Bépert. areh., 1863, p. 904. — Bodin, Saumwr, p. 87. —
D. B^tancourt, t. II, p. 70.— Pour lesloealités, Toir, à leur
article, Sammouisoif, la Bouekardière, ta Hunaudiêre, etc.
SmlBt-Denls, miss, né sur la c"* de Dour-
gneuf, sépare la Pommeraie de St-Laurent-de-
la-Plaine et de Chalonnes, reçoit à gauche le miss,
des Houlios, à dr. celui de Chftteaupanne et se
jette dans la Loire ; ~ 10,250 met. de cours ; »
m<>" b. et f., c** de Breil, avec jardins, bos-
quets, douves vives empoissonnées, vignes, taillis,
sapinières ; — autrefois avec chapelle, titrée de
prieuré, à la présentation de l'abbesse de Nyoi-
seau, — prior sanctt Dyonisii prope Latan
1626 (PouilU général, p. 319). Le Pouillé Hss.
de 1685 doute de son vocable et l'intitule de 8te-
Geneviève ou de St-Denis, en ignorant même en
quelle paroisse il se trouve. Le Pouillé de 1783
l'inscrit sous le titre unique de Ste-Geneviève et
le dit réuni k l'abbaye ; « c'« de Bréxé. —
UftoBtel et appartenances de St-D. en Vile
de Meigné 1411 , à Jacq. de Montalembert
(Cbartr. de Brézé) ; — (le Petit-), f., c"« de BreiL
SminUl^nim^mmTei%. — V. le TeiL
Sflrfwtf^Howeeliw. — Y. la Pierre-St-D.
Sainte- Anne* c''* d'Angers S.-O.; — cha-
pelle, c"* de Beaupréau, au sortir du bourg de
St-Hartio, joli petit édifice neuf eu style xiv« s.
sar la droite de la route de Jallais ; * c"* de
Chalonnes-sur-L. ~ Ane. chapelle, où Claude
Delannay. avocat, administrateur de FHépital
général et ancien échevin d'Angers, fut inhumé
le 22 avril 1740, Agé de 43 ans. C'est aujourd'hui
remplacement d'un four à chaux; — c»* de
Grugé'VH., chapelle à TE. du bourg; ^ t., c"*
du Lourou3>Béc., à l'entrée du parc du Chilien ;
— cl., c** de Mouliheme, ancien domaine de
la chapelle de ce nom desservie en l'église parois-
siale ; * puits de mine, c"« de Mon^ean, —
comprenant deux gisements, tous deux verticaux
mais distants de plus de 30 met. et ne montant pas
jusqu'au jour. — Le feu prit dans le premier
le 12 octobre 1810. En novembre 1811 il brûlait
encore malgré tous les travaux faits pour l'éteindre
et on le suivait pied à pied. On n'en fut maître
absolument qu'en juin 1812. — L'exploitation
était en activité en 1813 ; * cl. et m*", c»« de
St'Saiumin. -^ Le moulin s'appelait en 1703 le
moulin de Repentance et doit son nom actuel
à une petite chapelle voisine, aujourd'hui détruite.
SatBte-Aaae, f, e»* de St-Stli>tn, sur l'em-
placement d'un ancien village, avec chapelle plé-
béienne, près el an S.-O. d'Echarbot, bâtie à une
lieue de l'église paroissiale. La fondation pre-
mière en remontait à Mathieu Gâtevin, sieur
d'Echarbot, vers 1280, et il n'est pas rare de la
voir qualifier, quoique abusivement, de paroisse,
1540 (C 106, f. 155). Pocquet de Liv., en tète de
son Pouillé, exprime formellement le vœu que le
titre lui en soit attribué. — Le domaine apparte-
nait à Donatien CoiscauU, avocat d'Angers, mort
en 1611 et échut dans sa succession à l'abbé Jean
Goiscault, curé en 1635 de Fresnay dans le Maine,
plus tard de St-Maurille d'Angers, qui y tenait
résidence et y est inhumé le 19 décembre 1619. Il
y établit, par testament, 20 messes par an, dont
16 les jours de fêtes et dimanches pendant le
temps des récoltes et des vendanges, à célébrer
par les chanoines de St-Haurille. ^ La chapelle a
été complètement rasée vers 1795, mais avec les
débris on a coostmil la ferme qui porte son nom.
Dans la façade est encastrée une figure de Saint
Sébastien (1 met. de hauteur), et un groupe
(1 met. 15) de Ste Anne, avec la Vierge à dr.
portant l'Enfant Jésus. Vers l'E., la fenêtre, an
pignon de l'étable, est bouchée par une des
14 stations d'un Chemin de Croix, joli bas-relief
monolithe, autrefois peint et doré, d'une grande
finesse d'exécution (95 cent, de haut, sur à), re-
présentant le Portement de Croix, en tout
13 personnages, Jésus aidé par Simon, 6 gardes
dont 2 à cheval, 4 saintes femmes, dont la Vierge
et la Madeleine, de type et de conservation vrai-
ment remarquables. Cette œuvre, déjà trop muti-
lée, aurait dû trouver sa place depuis longtemps
an Musée d'Angers.
Arch. de M.-ei-L. — Areb. comm. Et.-G. — • Notes Mas.
de MM. Desmé et Aug. Michel.
Sal]ile-AiiB« , c^ de Soulaire-et-Bourg,
carrefour à l'embranchement des chemins de
Feneu et de Soulaire, emplacement d'une an-
cienne chapelle détruite, que rappelait une croix
de pierre, remplacée récemment, aux frais de
la commune, par une croix de mission. V. les
Ruaux; * chapelle, c"« de Vaulandry, au-
trefois dans un pitis non enclos, appartenant
à la fabrique et qui est devenu le cimetière
actuel. C'est un petit édifice carré sans ornemen-
tation (6 met. 50 sur 4), construit aux frais de
Jacq. Davy, prêtre, et bénit le 26 juillet 1708. Les
habitants y ont une grande dévotion à la patronne
qui protège la paroisse contre la grêle et les
orages.
SmUsÉmmMssssm (de). — V. Lechat.
Sainte- Anne {Mathurin de), angevin, nom-
mé professeur dans l'ordre des Carmes à Rennes, le
29 mars 1631, a traduit en français (Paris 1651,
in-4«) la Vie et les maximes spirituelles et
mystiques de Jean de St'Samson, d'après le
P. Math. Pinault (Lyon, 1554, in-4»), et publié
un traité de la Providence de Dieu sous ce titre :
VOrdre tiré du désordre ou le désordre
ordonné (Paris, 1669, in-4<>). » Il est mort à
Tours le 13 novembre 1682.
Salnte-Apolilne* auberge, c** d'Angers N.,
souvenir de l'anc. chapelle de ce nom, V. Ref-
oulée, ci-dessus, p. 230; — f., c"« de Ste-
SÂI
— 348 —
SAI
Gemmes-sur-L., Y. les ChàttUerê, 1. 1, p. 613.
Salnte-Avole» chapelle, c"« de St-Rémy'
efi'M.f près le Grand-Perray et les monlinsde
la Voie • « f., c^ de St-SUvin, près le Grand
et le Petit-Perray (Caas.)- '— En est siear n. h.
Phil. de Gbérité i64S.
Sainte-BAme* cl., c"« de NueiL — La mai-
son, terrea^ logements dépendant de St-Basme
1728. — SU'Barbe (Et -M). — Petit domaine
formant le temporel d'une chapelle du nom des-
servie dans Téglise paroissiale et qualifiée souvent
de prieuré, à la présentation alternative des sieurs
de la Grise et de Vaillé-Brézé, à la collation de
révèqne de Poitiers. — Les revenus s'élevaient à
164 livres, les charges à 89 1. 10 s. en 1728.
Note Mas. de M. Richard, de Poitiers.
Sainte-Barbe, f . , c"* de Docé ; « logis, c"« de
Chanteussé, à toit pointu, surmonté d'une croix,
tout an sortir dn bourg à gauche en allant vers Gham-
pigné. ^ c La maison, cour et jardins de la chapelle
« Stfr-Barbe » étaient occupés à louage en 1780 par
la marqube d'Autichampet dépendaient d'une cha^
pellenie desservie dans l'église paroissiale dont
était titulaire à cette date Harie-Alexis-Jérôme
Nioche de la Brosse, chanoine de St-Haurice ; «
m»", c"* de Ckaudefonds, avec cour enclose,
dépendant dn bénéfice de ce nom, vendue nat^ le
19 juillet 1791; « mine, c"* de Concourson; -s
puits de mine, c"* de Montjean, anciennement
fouillé, repris sur de fausses indications et aban-
donné en 1812; * c«« de Nueil, V. Ste-Bâme;
« m»", dans le bourg de Parce, dépendant de la
chapelle de ce nom et vendue nat^ le 26 février
1791 ; * cl., c"^ de St-Silmn, au haut du vill.
de la Haie-ionlain ; — appartenait en 1782 an
docteur Gabr. Chondiea. » Elle tirait son nom
d'une chapelle construite à l'angle de l'ancienne
route de Paris, et où s'arrêtait cnaque année la
procession. Tombée à peu près en mine, elle fut
reconstruite en 1780 par le charpentier Daguin,
soutenu par les paroissiens, d'où grand procès
avec le docteur, qui fut débouté de son opposition
(6 mars 1782).
Salate-Barlie-lea-lIlaes* chapelle, c^* de
ChaUmnes'Sur'L», érigée en succursale par dé-
cret du 17 décembre 1874, — petit édifice neuf
de quatre travées avec étroit pignon, cantonné de
deux petits tourillons pointus ajourés — et chœur
rond, de style romano-bysanlin, percé de six fe-
nêtres.
SalnCe-BaiidFiiehey croix de pierre, c"«
des Rosiers, au carrefour des chemins de grande
communication des Rosiers an Lnde et i Sablé,
avec maison bourgeoise construite en 1874. La
Caite Cantonale dit la Croix-Maurt. ^ Y. a-
des9us, p. 306.
Salnte-Catherlae « cl., dans la ville de
Baugé, domaine de la chapelle de ce nom,
vendu nat* le 28 janvier 1791 ; * ham., c°« de
Bouxillé, avec chapelle dépendant autrefois de
l'abbaye Toussaint d'Angers qui en laissait le
temporel au curé i charge d'une rente ; >« cha-
pelle, c"" de Chalonnes-sur-L,, à la tète en
amont de l'Ile, — édifice à chevet carré avec fenêtre
flamboyante à double meneau, dont les grossiers
chapiteaux représentent ane sirène, on èvèqw.
un homme barbu, une reine. — La ftçade eo a
été refaite en 1676 ; on y mariait encore en t75S.
Abandonnée depuis et trop souvent submergée pu
la Loire, elle fût pendant la Révolntioa saocafée
et transformée en prison. Elle était lonée 6 francs
par an par la fabrique de St-Hanrille à qui eDe
avait été vendue en 1804 et qui obtint en 1B08
l'autorisation de l'aliéner pour aider aux restau-
rations urgentes de son église. La charpente, op
vale, à tirants, sablière et poinçons moolnrés, gtt
4 terre, ainsi que l'autel autrefois adossé aa ctM-
vet. — Certains documents du xviii* s. la dé-
signent à tort comme une ancienne église parois-
siale supprimée. Le pèlerinage, qui y affinait i«
jour de la fête de la patronne, s'est traosfonné
en foire encore fréquentée. Y. Répert. anK
1860, p. 180 et 235; -> f., c"« de Corzi, en
construction en l'an IV et vendue nat' le 8 mes-
sidor, comme temporel de la chapelle d'Ârdaooe.
Salnte-CSaUierliae, vill., c>« d'£c^mtré,
dominant à l'E. un vallon profond, autrefois avec
antique chapelle. — Auprès existait encore u
XVIII* s. un manoir noble, dont le nom, attaebé
souvent à la chapelle, — Ste-Catherint dt
Rogié 1460 (H.-D. B 140). — désignait aussi
depuis le xv* s. le moulin à draps de Rogi,
autrefois dit de la Préxaie, Y. ce nom, détroit
pendant les guerres et reconstruit par antori»-
tion royale en 1458. Il avait été donné en 1414,
par Jean du Plessis-Barbe, à l'Hôtel-Diea d'.4fi'
gers, qui l'arrenta en 1510, et qui en 1748, le
tenancier étant miné, en fit exponce pour ru-
nexer au domaine de la Prézaie. Il ne reste plos
trace ni dn manoir, qui avait été acquis le S4 sep-
tembre 1545 de Julien de la Chapelle, sienr de
Léchigné, par Jean de Daillon, ni dn moulin oi
de U chapelle détruite vers 1860 et dont la
cloche, portant les noms de ses parrains, a été
transférée dans l'église paroissiale. Auprès, a été
retrouvé le cimetière primitif qne rien n'aonoDoe
d'ailleurs antérieur an xiii* s. Y. Savigné.
Arch. de M.-el-L. B 526; H.-D. B 140-146. - BépeU
areh., 1864, p. 39.
SalBte-Catherlne, f.. c«« dn Fîe/-Sauvm:
» cl., c"« de Lézigni, domaine d'une chapet*
lenie de ce nom, vendu nat* le 12 mai 1791 ; «
quartier de la ville de Maulétyrier-, «■ quartier
de la ville de Montfauconi ■- f ., c»« de to iî^
naudtère; « m*"», c"" de ilocfceforf-s.-L.; -
cl., c»« de St'Florent, près la Boutouehère. -
Ane. dépendance d'une chapellenie desserrie es
St-Lanrent-dn-Hotay; — m»>, dans le boargde
SoulaineM, dépendant d'une chapellenie de ce
nom, vendue nat* le 11 mai 1791 ; — c*» de Va-
renne».8.-Af., Y. Ile-Oger (X) ; = cl., c«" do
Vieil-Baugé, dépendance de la chapelle de Vil-
gué, vendue nat* le 16 septembre 1791.
Sainte-Catherine (la Grande-), d., c^ de
Baugé. — Domaine d'une chapellenie de ce ooo*
desservie en 1516 dans l'église paroissiale de
Baugé, et au xvii«s. dépendance de la chapelle di
Petit-Mont. La maison servait depied-i-teireeide
rendez- vous aux grandes chasses royales daos la
forêt; « (1» Petite-), cl., c»« de Baugé, fom^
SAI
— 349 —
SAI
an XVI* 8. par démembrement des Grands-Champs
et appart en 1616 à René de Man^rs, en 1634 à
Franc, de Mangars. de qui l'acquiert le 9 février
Jean Ravenean, marchand
Sttinte-CatherlMe {Irénée de), carme ré-
formé de la province de Toaraine, a publié
VOraison funèbre de très noble et très ver-
tueuse dame Louise Du Bellay, abbesse de
Nidoiseau (Angers, P. Avril, 1645, in-4<» de 46 p.) ;
— Entretiens ou Conférences cfun voyageur
avec un kabitant d'Angers touchant le culte
des Saintes Images et principalement de la
Vierge (Angers, Yvain, 1657, in-S» de 314 p.,
non compris l'avis au lecteor et la dédicace à
Guy da Bellay).
Salnte-Catherliie«Ui*lIa|«iure« cl., c"« de
Brain-sur-AlL, domaine d'one chapellenie de
ce nom, venda nat* le 4 février 1791.
Salate-Céelle» ham., t^ des Cerqueux-a,-
Pass., par distraction de Naeil depuis 1861 ; —
r., c"« de C/aolct.
Sainte-Cluriitfiie, c«» de Chemillé (14 kil.).
arrond. de Ciiolet (S8 kil.) ; — à 35 kil. d'An-
gers. ~ Apud Sanctam, Chriatinam u" s.
(!*' Cartul. St-Serge, p. 176). — Villa de
Sancta Christina 1211 (Ghaloones, St-Maurille,
ch. or.). — Sainte Crétine 129S (E 1048). —
La ville de Sainte-Christine 1385 (Ib., f. 18).
— Sar un haut plateau (99-122 met.), entouré
de nusseaux, à l'angle N.-O. du canton ; — entre
Boargneuf (3 kil.) au N„ St-Laurent-de-la-Pl.
(5 kil.) à l'E., Meuvy (3 kil.) au S., St-Quentin-
eo-M. (5 kU.) à l'O.
La route départementale n» 15 de Gholet à St-
Angostin, qui dessert du S. au N. le territoire
(3,280 met.), y traverse presque à son entrée le
boarg, d'où se détache le chemin d'intérêt com-
man de Chemillé. La route départementale de
Gbantoceaux à St-Lambert coupe à peine un coin
(ttO met.) de l'extrême Nord, avant d'aborder
Boargneuf.
La rivière du Jeu, dite ici dans son parcours
(5.100 met.) le miss, de l'Etang-de-la-GiUère,
forme limite vers S. entre Neuvy et anime4 mou-
Uus. Elle reçoit dès son entrée le ruiss. du Pas-
(le-Chevreau, ^ qui sépare vers l'O. St-Quentin
(3,100 mèL), grossi lui-même à gauche du ruiss.
des Chalonges , limite vers N. de Bourgnenf
sar un parcours de 1,900 met. — et à sa sortie,
le miss, du Jaret, qui forme limite vers l'E. avec
St-Lanrent-de-la-Plaine (4,800 met.).
En dépendent les ham. de la Chapelle (5 m.,
38 hab.), de la Bénivière (3 mais., 13 hab.)j les
cbât. du Martray et du Plantis, les usines du
Jumeau, des BrifBères, Turpin, Clopeau et de
l'Epme, et 20 fermes ou écarts.
Super/Zcte : 951 hect. dont 60 hect. en bois
divises en trois principaux massifs ; — 100 hect.
en prés ; — nulle vigne.
Population : 48 feux, ftiS hab. en 1720-
Htt. — 92 feux en 1789. — 773 hab. en 1792.
— 772 hab. en 1806. — S20 hab. en 1826. —
775 hab. en 1831. — 900 hab. en 1841. — 982 h.
eo 1851. — i, 000 hab. en 1856. — 943 hab. en
i^i. - 9^ hab. en 1866. - 869 hab. en 1872.
» 87ft hab. en 1876, — à peu près stationnaire
depuis 30 ans.
Le bourg, qui comprend les deux tiers de la
population communale (140 mais., 177 mén.,
567 hab.), s'agglomérait primitivement vers l'E.
autour de l'égUse et s'est rapproché, en se trans-
formant, de la percée ouverte par la route nou-
velle, le long du coteau en pente, qu'abritent vers
N. et vers l'E. les bois du Plantis.
Les quatre foires, qui se tenaient jusqu'à hi
Révolution les mardis de la St-Marc (25 avril),
de la St-Barnabé (11 juin), de la St- Laurent
(10 août) et de la St-Luc (18 octobre), n'existent
plus^ quoiqu'on disent lesalmanachs, — non plus
que les marchés.
Fabrique de pelles ; — > deux moulins de défilo-
ebage de laines au Jumeau et à l'Epine ; —
pépinières et jardinage. — Le tissage pour Cholet
n'a plus d'importance.
Perception de la Jumellière. — Bureau de
poste (facteur bottier).
Mairie avec Ecole laïque de garçons, bâtie
par adjudication du 30 décembre 1856, terminée
en septembre 1858 (archit. Hnmeau). ~ Ecole
libre de filles (Sœurs de la Pommeraie), avec
classes bâties en 1863 par les soins de la fabrique.
L'Eglise, sous le vocable de Ste Christine
(succursale, 3 nivôse an XIII), date encore tout au
moins du xii* s., comme l'atteste son portail
roman, mais déformé, ainsi que l'œuvre entière,
par une série de restaurations ou de construc-
tions, notamment par des bas-côtés appliqués à la
nef. Le fond plat du chœur est rempli par un
Taste rétable (xvii* s.), installé sans doute en
même temps que l'autel ancien mais refait il y a
quelques vingt ans et dont on recueillit alors à
la sacristie la première pierre posée par « Louis
c Boilesve, sieur du Planty, seigneur de Ste-
c Christinne. • . le 8 juin 1665 ».
Le presbytère est ancien et s'élève au S. de
l'église ; — le ctmettère ancien aussi, au N.-E.
du bourg, avec quelques tombes du xviii* s.
Nulle trace antérieure à l'ère romaine. — Mais
deux voies descendaient alors de Chalonnes et de
Montjean. Cette dernière, passant an bourg, rejoi-
gnait la précédente en Neuvy au-dessus des
Roches et un peu plus loin la route de Chemillé,
qui lui donne son nom au xiii« s., ad exitum
ville Sancte Christine juxta viam, Chimi-
Itocensem 1211 (H St-Serge, Chalonnes).
Nul renseignement sur la fondation de la
paroisse ni de l'église, dont la présentation appar-
tient jusqu'à la Révolution à l'abbé de St-Serge
d'Angers et la collation à l'évêque. C'était jus-
qu'au XVII" s. un des sièges, où se tenaient les
assises et les synodes du Doyenné des Mauges.
Les registres en sont détruits.
Curés : Thomas Brunessart, 1600. — René
Boullay, 1621 ~ Charles Aunillon, vers 1625.
— René Lussier, 1630. ~ Franc. Fradin,
1633. — René Belon, 1663, 1666. — Jean Sou-
rice, 1668, f le 18 novembre 1680. — Pierre
Gourichon, 1681, 1691. — Franc. Vallin, f le
23 septembre 1717, âgé de 57 ans. ~ Claude
BéhitTt 1717, qui passe à U cure de Sl-Hicbel-
SAI
— 350 —
SAI
U-Piliid d'Angers en août 17t4 et y meurt le
23 janvier 1760, âgé de 73 ans. ^ F. Fradin,
1724, t Je 18 jniUet 1749. Agé de 70 ans. —
Jolien DeUzunay, 1749, f le 5 juillet 1777. Agé
de 60 ans. — Lefhire, 1777, 1781. — Malo,
t en octobre 1785. — Mic.-René Ménard, 1786,
qoi est transporté en Espagne en septembre 1792
et réintégré en 1802. — HuZtn, coré constita-
tbnnel, senraii comme canonnier dans Tartillerie
nantaise en l'an II.
L'ancien cnré Cl. Béhier, après avoir fondé
den\ écoles de charité en sa nouvelle paroisse, à
Angers, se sonvint de Ste-€hristine, et par acte
da 15 septembre 1754 céda à la fabrique une
rente de 1,600 liv sur le Clergé de France pour
l'établissement d'une Ecole de filles, dont la mat-
tresse, à la nomination du seigneur et du curé,
devait apprendre aux enfants la lecture, l'écri-
ture, les prières et le catéchisme, — et aussi soi-
gner les pauvres malades.
La terre formait un flef important, dont est
seigneur Guill. de Brézé, par sa femme, Mai^e-
rite de la Jumellière, 1435, veuve en 1440, Jean
Tuipin 1453, René Fresneau, écnyer, 1483, qui
vend la terre et seigneune le l«r avril 1484 n* a.
à n. h. Jean du Plantis. Elle reste dès lors
inféodée au Plantis, dont le seigneur jouit dans
l'église de tous droits de fondation et de préémi-
nence, de moulin et four banaux, de justice pati-
bulaire à trois piliers et relève le tout de la
baronnie de Chalonnes.
La paroisse dépendait du Doyenné de Jallais,
de l'Election et de la Sénéchaussée d'Angers, du
Grenier à sel d'Ingrandes, du District en 1788 de
Beaupréau, en 1790 de St-Florent, chef-Ueu, de
1790 au 27 brumaire an X, d'un canton, com-
prenant Ste-Ghristine, St-Quentin. Neuvy, la Ju-
mellière, le Pin et la Poitevinière. ~ Exposée,
par sa proximité avec la Bretagne, aux ravages
des fanx-saulniers et des gabeloux, elle comptait
en 1789, 16 ménages de pauvres à la mendicité.
Maires : Jacq. Cadix, 1789-1792 — D'An-
digne, an VIII. — Gaspard de Çontadee, 14 flo-
réal an XII. — Louis Leray, 25 novembre 1806,
démissionnaire. — Thomas Pionneau, 3 février
1815. — Jacq. Angihault, 7 avril 1815. — Th.
Pionneau, 12 jaiUet 1815. — Mène de Con"
tadea, 30 juin 1821. ~ Pierre Bondu, 10 no-
vembre 1824. ~ René Pasquier, 20 janvier 1831.
— Jacq. Leray, 28 janvier 1834, démissionnaire.
— René Baatard, 24 octobre 1840. — Jacq. Mo-
reau, 15 octobre 1848. — Fouchard, 1848, en
fonctions, 1877.
Areh. de M.-el-L. G 191 ; B 1048, 1114; 6 95-96; H SU
Serge, Chalonnet. - Notice If m. de M. Spel. — Noies Un.
de M. BottUUler de S(-Aodr4.— iïé^f. oreh., 1868, p. 814.
— Areh. munie. d'Angen GG 158-24 Juirier 1760. — Pour
let loceliléf , voir, à leur article, le Martran, U Plantia, la
Croche tiére, lee Briffièret, taFoutelaiê,la Béniviére, etc.
Salnte-Craix» nom donné par M. de Beau-
Yoys i son habitation du prieuré du Verger, V. ce
mot — V. aussi VAumànerie, c»« de St-Flo-
renUle-VieiL
Satate-EUsaliethy four à chaux» e*« de
ChinehuUe'leê'T. 1871.
vill., e** de la Pouèxe,
attenant au bourg vers S. et se pfoloDfeant Jus-
qu'aux abords d'une petite chapelle CTO pieds de
longueur sur 26, dans œuvre) dont la eonstmctioA
parait en l'état actuel remonter à la fin du xv* s.
Elle est attribuée avec quelque vraisemblaoce à
Louis XL Pris de coliques dans une chasse u
Plessis-Hacé, il se voua, dit-on, à ta sainte, hono-
rée dans la chapelle la plus voisine, et après gué-
rison . combla le petit édifice de ses libéralités. Jeaa
Du verger, bourgeois d'Angers, son a^ent en pla-
sieurs affaires, reçut 1,900 éeus d'or pour les
employer à la dotation nouvelle. Cette sonune Un
appliquée notamment à l'achat de la leigneohe
d'Arquenay, que le roi ratifia par lettres-patent»
de décembre 1466 et qui, attribuée au profit de U
cure, pour subvenir à la desservanœ de la cha-
pelle, donnait an curé le seigneurie de la parois»
de la Pouèze. — Le roi envoya de plus des
reliques et une statue en argent de U sainta,
mesurant 2 pieds 6 pouces de hauteur , qui fut
fondue pendant la Révolution. Il annonçait aussi,
s'il faut en croire Hiret, l'intentiony qui o'eui
pas de suite, d'y fonder un Chapitre. — L'édific«.
porté sur quatre assises en moyen appareil régu-
lier, forme un vaste rectangle avec portail cou-
ronné d'une belle accolade à chou frisé, entre
deux montants fleuronnés ; — au-dessus, un large
œil-de-bœuf et le pignon tout refait à neuf,
autrefois éclairé de den\ baies plein cintre gémi-
nées, aoû. avec niche, statuette et petit docbeioD.
— Vers S. s'ouvre une porte latérale de décora-
tion identique; — à l'intérieur, deux travées,
voûtées en croisées d'ogive à saillie plate, avee
les armes de France à une clé, écartelées, s
l'autre clé, des armes du dauphin; — sur les
murs, les croix de consécration. Dans la seconde
travée un retrait forme une chapelle secondaire
avec autel aiy. de la Vierge, autrefois de Ste-Anoe.
Une troisième et large travée forme le chœur,
dont le fond par une singularité bien rare se
termine en angle aigu, contrebutté d'un puissant
contrefort, les deux pans, éclairés chacun par
une fenêtre ^ double meneau, décorée autrefois
de beaux vitraux où figurait notamment le portrait
de Louis XI, actuellement, si je ne me trompe, dans
la collection de M. Mordret; — à gauche, la porte
d'un sacraire, en accolade fleuronnée. — L'autel
conserve son ancien rétable en pierre, flanqué de
deux pinacles fuselés, avec large bordure fouillée
des plus délicates guirlandes de fleurs, de pampres
et d'arabesques. Le tombeau seul est relativemeBi
moderne et provient de l'autel de Ste-£méranoe«
dans l'ancienne église de Vern. ^ On s'y rendait
en grand pèlerinage le 23 janvier. — Tout autour
de la chapelle se sont rencontrées des sépultures,
jusqu'aux rebords de la mare, qui s'étend devaat
le portail. —La maison, vis-à-vis, au premier coin
du chemin, s'appelle V Oie-Blanche et porte 4
sa cheminée des sculptures qui rappellent celles
du rétable. — Une vue de la chapelle, anté-
rieure à la restauration récente, est donnée par
Hawke dans VAi^ou et ses monument» de
M. Godard.
Areh. comm. de la Poaiie Bt.-C. — • Rogw. ITiiT. ^Ân»
ioii„p.858. -•Hir0t,p.468.-TrBSvaiB,iriif.<fai "
SAI
— 351 —
SAI
d:Âng§t», 1 1, 1». Si3-8U.— De WimiM, i'Ai|;ou. art dn
Pfeffiff-Afoetf.-^Bodiii, Angtr». p. 187.~AeoiM ^Anjou^
4853, t. II, p. 187-iOl , triiele bntabbte de M. Vkt. Pairie.
SAtate-Foy, yUI., c"« de St'Lamhtrt'du'
Laiay. ~ Eccleaiola Sanctt Fidei in paro-
chia Sancti Lamherti martiria 1090-1103
(Cartal. da Ronc, Rot. 3, ch. 59). — Ecclesia
9ante Fidis 1110 circa (Ibid.). — Viculaa
aante Fidis 1119 (Ibid., cb. 78). ^ Parochia
curata Sanctt Fidia in Maugia intra metaa
parochiœ Sancti Lamherti de Lataio 1617
(H Ronc, Présentât.). — Ste-Foy-en-Maugea
xvii-xTiii* s (H Ronc. et £l.-G.) — Ane. centre
d'ane petite paroisse, eccZeatoZa, créée vers les
dernières années da xi* s. par Tabbesse du Ron-
ceray, Richilde. dans une lande inculte et inha-
bitée, in îoco inculto et aspero, au milieu des
bois, sans doute pour y retenir quelques pauvres
bûcherons. Le petit hameau, viculua, qui s'y
forma, obtint du comte Foulques, par l'interces-
sion de la fondatrice, une immunité complète de
toute servitude et impôts extraordinaires, seul
attrait qui put y attirer et retenir quelques
pauvres familles, quod aliter non poaaet qui'
btLalibet pauperibua locum illutn incolere.
Ces privilèges furent confirmés successivement
par les comtes et par les seigneurs de Rocbefort.
La paroisse comprenait la Braudrie, les Gats,
TAugeardière, la Musse, le Glotereau, Haute-Folie,
les Salels, — 25 feux en tout, 60 communiants en
1766. Le presbytère se trouvait dans le bourg
même de Saint- Lambert, — et sert encore de
cure. — L'église présentait un rectangle terminé
par un chœur circulaire (20 met. sur 5 met. 50),
avec grand autel reconstruit au xvii* s. et, sur
les côtés de l'abside, autels de la Vierge et de
S te Emérance; — petit clocher sur le portail ; —
au-devant, le cimetière. La paroisse s'étendait
aux extrémités de St-Aubin-de-Luigné , Ghan-
zeaux» la Jumellière et St-Lambert, participant
des quatre paroisses et donnant refuge et secours
aux faibles et aux infirmes pour les offices et les
communions. — Elle n'avait d'ailleurs avec St-
Lambert-du-Latay qu'un même lôle de taxes et
même dès le xvii* s., dénuée de fonts baptismaux
et de ciboire, était desservie en réalité dans l'é-
glise de St-Lambert. — Elle avait pour seigneur
lo châtelain des Buhards, cessionnaire des droits
honorifiques de l'abbesse du Rooceray par acte
da 8 juin 1696, sauf la présentation de la cure,
que s'était réservée l'abbesse ; — mais elle fut
supprimée, malgré toutes protestations du sei-
gneur et du curé, par l'ordonnance épiscopale
du 15 septembre 1768, qui érigeait la chapelle
de Beaulieu en église paroissiale. Pourtant le
Fouillé de 1783, d'ailleurs si rempli d'erreurs,
l'inscrit encore.
Curéa : Jean Rontard, atné, qui résigne,
1468. — Jean Rontard, le jeune, 10 octobre
1468. » Jean Davy, 1511. -<- l^tanç. Challot,
1544, qui résigne. — GuiU. Bonhomme, docteur
en théologie, janvier 1545 a* ••« qui résigne. —
Jean Fruchaut, 4 septembre 1545. — Louis
Hamonett f en 1557. ~ Thomas Sachet, ins-
tallé le 17 octobre 1557. — René Bardaut, mai
1569, qui résigne. •— Jean JLe&oucAer, mars
1572 M* 8. -^ GodefMy Loriot, chanoine de St-
Martin d'Angers, avril 1572. — Trottier, 1585.
— Gilles JDuvau, f en 1617. — Alexandre
Macé, novembre 1617. — Pierre Racapé, 1622.
— Jean jL< Houdayer, 1645, qui résigne. —
Jaeq. Parent, juillet 1649. Son testament est du
15 août 1681. Il meurt le surlendemain, âgé de
78 ans. — Briaudeau, 1681. — Jean Blouin,
qui bénit le 27 septembre 1695 les fonts parois-
siaux, construits aux frais du seigneur Gharles du
Bellay, donateur en même temps du ciboire et du
tabernacle. Il reçoit en 1698 pour l'église une
petite fiole du sang de St François de Sales. —
11 résigne et se retire à Joué vers 1718. — Jean
Jollivet, 1720, 1730. — Joachim-Pierre Char-
tier, 1739. 1760. — Pierre Hermenot, ancien
aumônier de l'Hôtel-Dieu d'Angers, 1762. 11 avait
refusé le serment en 1791, fut arrêté à Angers,
condamné par la Commission militaire le 14 ni-
vôse an II (l'r janvier 1794) et exécuté.
Le domaine propre de la cure et du Ronceray
a été vendu nat^ le 15 messidor an IV.
L'église tombait en ruine dès lemiUeuduxvui*s.
Lors de la suppression du culte elle donna refuge
aux curés de Chaudefonds, Quincé, Goncourson
et autres réfractaires d'alentour, et, an lieu de s'ou-
vrir, comme autrefois, à peine les dimanches et
fêtes pour la messe, elle « était devenue une eathé-
c drale ». Les soldats de Gordelier y mirent le feu
en janvier 1794; mais l'incendie fut éteint.— L'em-
placement tel quel a été aliéné par la commune
le 18 décembre 1833 et est aujourd'hui occupée
par une habitation particulière. — Au N.-O.
s'élevait jusqu'en 1840 un tertre régulièrement
circulaire, terminé en cône tronqué, de 50 met.
de diamètre i la base sur 5 à 6 met. de hauteur,
avec fossé d'enceinte, reste sans doute d'une
motte féodale récemment déblayée par les mé-
tayers ; — vers S. plongent des excavations larges
et profondes et, à distance de 200 met., un réser-
voir, entouré de terres élevées, qui laisse, aux
sécheresses de l'été apparaître l'entrée d'une
voûte, de forme plein cintre, et qu'un second
souterrain coupe à distance à angle droit; — >
dans un bois, à 500 met. de là, s'en rencontre
un troisième.
Une croix de pierre, élevée solennellement en
1843, au carrefour des chemins de la Jumellière,
de St^Foy et du Landreau, rappelle seule l'exis-
tence de la paroisse. Une des faces dn piédestal
porte encastrée Tépitaphe du curé Parent, sur
une plaque de cuivre, qui figurait autrefois au-
dessus de sa tombe, à la gauche de l'autel.
Notas Mas. du curé Gooin. — Arch. de M.'el-L. H Rob«
caray et Inventaire, p. 103 ; et Série L. — Arch. oonon*
Kt.-C. — GartnI. du Ronc, Rot. 8, ch. 50 et 78.
SalBte-Foy, f., e"> de St-Paul-du-Boia.
Saiaaia-Foyy pseudonyme de Joseph Grandet
et d'Eloy Jourdain.
8alBte«Cieiiimi«Bi>d*ABdUg^é» e^ et arr. de
Segré (2 kil.) ; — à 38 kil. d'Angers. ^ Eccleaia
de Sancta Gemma 1096 {Tréa. deaCh ,Uh
p. 31), 1121 (Gart. St-Nic, p. 247). — Sonda
Gamma 1150 circa {Epit. Sî-Nic.. p. 76). -^
SAI
— 352 —
SAI
Altare Sanctt Gemme apud Segredum 1180
drca (Garml. St-Nic, p. 95). — Sancta Gemma
prope Segreium 1419 (D 8). — Sancta Jama
1449 (G 9, f. 11). — Sainte Jame près Segré
1534 (Et. -G.). 1610 (G 9. f. 212). — SU Gemme
de Ribou 1682 (Et. -G.;. — Ste-Gemme d^An^
digne, depuis 1747 date de Téreclion de la terre
de la Blanchaie en comté d'Andigné. ~ Sar an
plateau, bordé par les vallées de la Verzée et de
rArgos, — entre Segré et Nyoisean (8 kil.) an
N.. la GhapeUe-s.-Oiidoa (6 kil.) à TE., Marans
(6 kil.) an S.-E., Ghazé-snr-Argos (7 kil.) au S.,
Loire (18 kil.) au S.-O., Boarg-d'iré (7 kil. 1/2)
àl'O.
La route nationale d'Alencon à Nantes, descen-
dant du N., y relie, presque i son entrée, sur sa
droite le chemin de Noellet, franchit tout aussitôt
la Verzée, à quelques mètres en amont du con-
fluent de TArgos, trayerse le bourg, détache tout
au sortir, vers S., sur sa gauche le chemin du
Louroux et s'incline en continuant vers S.-O —
tandis que vers S.-E., s'en séparant dans le fau-
bourg de Segré, descend sur la rive droite de la
Verzée la route nationale de Cholet.
La Verzée monte en courbes tourmentées du
S.-O., reçoit à droite le miss, de laMiltière ou des
Vieilles- Villes, à gauche ceux de la Sablonnière
et de rEbaupiniëre, et presque sous le bourg s'y
grossit à droite de l'Argos, qui descend du S. en
nombreux replis, accru sur la commune des
ruiss. à gauche de la Réauté, à droite du Bauné.
— Vers N.-E. la pointe extrême du territoire
s'allonge au-dessus de Segré jusqu'à la rive droite
de l'Oudon et par delà le nouveau pont de la
route départementale de Rennes.
En dépendent les vill. et ham. de la Pouillaie
(5 mais., 13 hab.), de l'Anglucberie (3 mais.,
9 hab.), du Bois-Eperon (3 mais., 14 hab.), de la
Bourbansaie (3 mais., 10 hab.), du Frileux
(11 mais., 32 hab.), de Piedgermé (6 mais.,
32 hab.), de la Boullière (3 mais., 12 hab.), de
la Mollière (3 mais., 13 hab.), du Giand-Bonneao
(5 mais , 15 hab.), de Bauné (5 mais., 28 hab.),
de la Godivrie (3 mais., 14 hab.), de la Gerbn-
seliëre (3 mais., 23 hab.), de la Petite-Gachetière
(4 mais., 20 hab.), de laBrosse(7mais., 18bab.),
les chat, de la Ghétardière, de la Blanchaie, de
Dieusie, et 80 grosses fermes ou écarts.
Superficie : 2,565 hect., ~ 41 hect en ayant
été distraits, en vertu de la loi du 22 mars 1865,
au profit de la commune de Segré ; — 30 hect.
en bois, 2 hect. 50 en vignes de plantation récente.
Population : fSO feux, i^iSO hab. en 1720-
1726. — t60 feux, i,300 h. en 1789. — i4S0 h.
en 1831. — i,3i3 hab. en 1841. — i,35t hab.
en 1851. — i,4i2 hab. en 1856. — i,348 hab. en
1861. — i,300 hab. en 1866. — iMi b. en 1872.
Le bourg (56 mais., 122 mén., 353 hab.), trans-
formé par la percée de la route nouvelle, se
groupe au débouché du pont de la Verzée, qui
laisse en amont à une vingtaine de mètres Tan-
eien pont d'une seule arche plein cintre, surmonté
d'un vieux logis modernisé et sans autre issue
actuelle, qu'une mare. — En avant des dernières
maisons vers S^ se rencontre la chapelle d'un
puits avec fronton et niche de Vierge, qvî porte
inscrit Joseph i864 Robert.
Les foires du 16 août (St-Roch). du 21 jein
(St-Meen), les marchés du mercredi sont tombés
par le voisinage de Segré. — Commerce ds
céréales ; ~ élève de bestiaux ; — 5 moulins à
eau ; — carrières de pierre à bâtir.
Perception et Bureau de poste de Segré.
Mairie avec EcoU commnnale de garçoms
(Frères de St-Gabriel de St-Laurent snr-Sèvre).
dans une maison acquise par décret du 18 juillet
1860. — Ecole de filles attachée par une food^
tion à l'hospice, sous la direction des Sœurs de
la Sagesse de St-Laurent-sur-Sèvre.
Hospice fondé par un legs de H. lallot (18 ao4t
1810), portant donation d'une maison, d'un petit
domaine et de la met. de la Bellangerie.
VEglise (succursale, 30 septembre 1807) est
un bel édifice à flèche de pierre élancée, qui rem-
place depuis 1865 la vieille église trop étroite,
dont partie remontait au xii* s. L'adjadicatioB
des travaux date du l*' désembre 1864 (arch.
Tessier, de Beaupréau).
Le pres&2^tère a été construit en 1842.
On y montre encore, sur l'extrémité vers ro.
du territoire, dans une prairie dépendant anj. de
rOlivraie, à 4 ou 500 met. au N. de la VisseolJe.
six pierres levées, de caillou blanc, espacées de
quelques mètres en ligne droite et dont la pris
cipaie mesure 2 met. 60 de hauteur, une antre
1 met. 60, les autres à peine quelques décimètres
hors terre. — Les voies de Segré à Pouancé de
l'E. à l'O., et à Gandé du N.-E. au S.-O. trater-
saient certainement le territoire, sans qu'aocua
vestige en ait été reconnu. — Le domaine appar-
tenait vers 1060 à Robert do Briançon et à Rentia.
sa femme, et sur leur dernière prière leur fib
Orne Leroux de Chemillé en fit don à l'abbaye
St-Nieolas d'Angers. — Dès 1099 une bulle de
pape confirma la propriété de l'église aux reli>
gieux. Le prieuré, qui y fut constitué, so«s le
vocable de St Roch, formait le temporel de Tof-
fice claustral de la Ghambrerie et fut réuni, avec
tous les offices claustraux, à la mense convenliieOe
au plein droit de l'abbé, en exécution d'an anétdu
Parlement de 1672, par décret épiscopal du 7 fé-
vrier 1750. Son domaine comprenait une maison
d'habitation près l'église, avec grange, cours,
colombier, jardin, vergers, les dîmes grosses et
menues de la paroisse, le moulin a eau de
l'Homme, les met. de Binfeu et de la Poisson-
nière en Ste-Gemmes, de la Jobrée en Marans.
des Hautes et Basses-Bénaudières en la Met-
gnanoe. — Quelques restes des dépendances se
groupent encore à quelques mètres de l'église et
im peu plus loin le grand logis de Vabba:^»
comme on l'appelle.
Prieurs : Georges Muîon, 1351. — Jean
Noelet, 1419. — Pierre Rousseau, aurnOoier du
roi, chanoine de la cathédrale de Nantes, 1583-
— Séraphin Violle, 1633. — Ant Brugiire,
1636, 1650. — Gabr. BoiUsve, évéque d'Avimn-
ches, 1656. -- Jean-Baptiste LiepeleUer, V. ce
nom, 1681, 1700.
La cure était à la présentation de l'abbé de Si-
SAINTE-6
— 353 —
SAINTE-6
Kieolu. — Les regisires datent de 1534^ mais on
n'y rencontre que des vicaires jnsqa'en 1623.
Curés : Jean E9chaîart, 1419. — I>enis
Guy ter est le premier qui signe. Il meart le
25 décembre 1646. — Jacq. Loyer, bachelier en
théologie, mars 1648, qui en 1657 passe à la cnre
de Viliévéqne. — Jean Nicolas, février 1658,
novembre 1679. — Jean Sadet, novembre 1679,
juillet 1689. — René Gohitr, décembre 1686,
t âgé de 70 ans, le 28 janvier 1731. — Ricoul
de Rouvray, septembre 1731, f 1® 26 mars 1755.
Il était né à Ronvray en Loire. C'est à lai qu'é-
tait due la construction de la cnre, dont il posa
la première pierre le 27 février 1747. — Tons-
saint Chédanne, curé de St-Nicolas d'Angers et
frère du curé de St-Léger-des-Bois, 1*^ juin 1755,
t le 11 mars 1763. U avait élevé en 1759 la
sacristie, restauré en 1761 les autels. — Gri-
gnon, janvier 1764, qui résigne en novembre
1771. — Lemotheux, novembre 1771, mars
1778. — Bouchet. mars 1778 jusqu'en mai 1781.
Il avait pour vicaire, Plessis, l'ancien curé de
Bourgueil. — Franc. Charron, juin 1781, qui
dès 1782 fait jeter bas les greniers du prieuré
adossés aux murs du chœur, pour y bâtir une
chapelle terminée en 1783. — U reçut le 3 mai
1784 de H»* Jallot le don d'une Vraie Croix, qui
fut installée en grande pompe par 22 prêtres.
En 1784 a Ueu la pose des fonts et du béni-
tier en marbre, en 1785 du tabernacle et d'un
autel en marbre, en 1787 des statues du grand
autel et des stalles du chœur. — Nommé en 1789
maire de Ste-Gemmes, il avait protesté à diverses
reprises contre tout soupçon d'hostilité aux idées
noavelles ; mais dès le 7 novembre 1791, il monta
en chaire et annonça pubUquement à ses admi-
nistrés et â ses paroissiens qu'il refuserait l'ab-
solotion, même à l'article de la mort, à tout acqué-
reur de biens nationaux. Dénoncé par le Dis-
trict, il fut suspendu de ses fonctions de maire,
décrété de prise de corps et s'enfuit. On le
retrouve en Tan III dans la bande de Hénard dit
Sans-Peur, ancien tonnelier illettré, qu'il assistait
de ses conseils et de sa plume pour correspondre
avec rétat-major de Bourmont, — trouvant refuge
an besoin à la Basse-Rivière en Marans ou môme
jusqu'à Beaupréau, dans sa famille, ^ « regardé
« coDune le pape du pays b, dit une lettre de
l'an VI. — Il rentre dès le Concordat dans sa
cure pour y mourir le 16 avril 1825. — René-
Jacques^hil. Collas, chanoine régulier, élu le
5 juin 1791, avait abdiqué le 11 frimaire an II
toate fonction ecclésiastique.
Le prieur était seigneur tout au moins du
bourg, quoique le seigneur de la Blanchaie jouit
des honneurs dans l'église. Par acte du 23 dé-
cembre 1583 ce dernier acquit du prieur, en
échange du lieu et doserie de la Poissonnerie, le
fief et seigneurie du bourg de Ste-Gemmes, qui
fat compris avec les terres de Ste-Gemmes, de la
Blanchaie, de la Touchebureau, les fiefs de l'Au-
binière, de la Masure et de la Baudouinaie dans
l'érection du comté de Ste-Gemmes -d'Andigné
par lettres-patentes d'avril 1747, enregistrées au
Parlement le 22 juillet suivant et en la Séné-
JU
chaussée d'Angers le 2 août 1748, au profit de
Charles-François d'Andigné, mort à Angers le
10 juin 1780, âgé de 85 ans. — Le comté relevait
du château d'Angers.
La paroisse dépendait du Doyenné de Candé, de
l'Election et des Aides d'Angers, du Grenier à sel
de Châteaugontier, du District de Segré. — Son
Cahier requiert surtout la construction d'une
route de Candé à Châteaugontier et la canalisa-
tion de l'Oudon. Peuplée de nombreux manoirs,
elle devint un des principaux centres de la
chouannerie. Le prieuré avait été transformé en
caserne et était occupé en l'an IV par une bande
qui y fut attaquée et détruite le 12 pluviôse par
l'adjudant général d'Alancourt.
Maires : Jallot, 1*' messidor an VIII. —
Paul-Marie-Céleste d^Andigné de la Blanchaie^
V. ce nom, 2 janvier 1808. — Charles-François
d^Andigni de la Chétarditre, 12 janvier 1822,
démissionnaire le 8 aoât 1830. •» Etienne Aubert,
26 août 1830, installé le 12 septembre.— Boreau
de Roincé, installé le 27 août 1837. — Pierre
Meignan, 6 septembre 1840, démissionnaire le
20 novembre 1845. — Charles-François-Marie-
Forluné d^Andigné, 1846. — Guill. Roussier,
9 août 1859, démissionnaire le 15 décembre 1861.
— J.-Vincent Raheau, 1862. — D'Andigné,
1870, en fonctions, 1877.
Areh. de M.-«i4«. B Cabian; G 194; B 1155-1883 ; G MS,
f. 977 ; H St-Nieolas; L Rérolvtioa.— Areh. eonua. Bt.-G.
— AyrauU, Mm. 998. — Journal du Z^épart,, 1791. — TrM-
vau, ffiit. du Dioc, d^Ângen, II, 376. — Panlouin, La
Chouannerie, 1. 1, p. 10(M9i. — Pour Im loctUléf, voir, à
leur irticle, la Cotinaia, la BkuuKaie, la floeilUère, TAif-
fttfti^, Dieusie, le» E^uononi, la Daoiaie, la Chétardière^
la Briauiaie, Champiré, etc.
Salnte-CleBiaies-siir-Loire 9 canton des
Ponts-de-Cé (3 kil.), arrond. d'Angers (6 kil.). —
Terra Sancte Gemme 1009 (G 943). — Sancta
Gemma 1081-1101 (Cartul. St-Aubin, f. 78).
1089 (Pr. de Champigné, Domaine, f. 13), zi* s.
(l*r Cartul. St-Serge, p. 176). — Sacerdoe de
Sancta Gemma xii* s. (Cartul. du Ronc, Rot. 3,
ch. 85). — Parochia de Sancta Jema 1266
(G 958, f. 7), 1307 (G 1234). — Sancta Gemma
supra Ligerim 1329 (G 959). — Sancta Jama
supra Ligerim 1346 (H.-D. B 46), 1415 (G 404).
— Le pavé par lequel on va de la ville
d^Angere à Sainte James 1367 (G 1021). —
Iter per quod itur de Andeg, apud eanctam
Jamam 1415 (G 404). — Sainte Jame 1379
(H Chaloché, t. II, p. 144). — Sainte Gemme
eur Loyre 1399 (G 661). — Jl^eelesta beatœ
Virginie et martyris Gemmœ eupra Lige-
rim 1583 (Et.-C.). — Sainte Jamme eur
Loyre 1604 (GG 85). — Le bourg Saincte
James, — de S.-J.-sur-Loire 1616 (Joum.
de Louvet). — Mont-Joli 1793. — Sur le coteau
qui descend en pente douce Jusqu'au confluent
de la Maine et de la Loire, — entre Angers au
N.-E., les Ponts-de-Cé à l'E., Mûrs (3 kil.) et
S^ean-d» la-Croix (4 kil.) au S., outre Loire,
— Bouchemaine (4 kil.) à l'O. et au N.-O., outre
Maine.
Le chemin d'intérêt commun des Ponts-de-Cé
à Bouchemaine circule de l'E. à l'O. sur l'ex-
trême S. le long de la rive droite de la Loire, où
SAÎNTE-Û
-354 —
SAtMTE-Q
aboatissent perpendieolairemenl d'Angers trois
chemins vicinaux, le premier à TE. trayersant
le bourg, le dernier à VO. coupé à mi-côte par
la Yoie ferrée d'Orléans à Nantes, qui descend
du N.-E. et forme une courbe pour franchir la
Maine sur un viaduc de 5 arches, Y. t I, p. 426.
La Loire forme tout du long bordure vers S.
en embrassant la grande Ile-aux-Chevauxet deux
petits Ilots sous le bourg; — vers TO., la Maine,
qui s'y réunit vis-à-vis la pointe S.-O. du terri-
toire en communication par un bac avec Bouche-
maine; — y naissent les petits ruisseaux de
Vernusson et du Ruisseau -Doré; — y passe le
ruisseau de la Rondei
Le canal de l'Authion débouche à l'extrémité
S.-E. dans la Loire, un peu au-dessus du bourg.
En dépendent les vill. et ham. du Port-Thibault
(33 mais., 101 hab.). d'Empiré (14 mais.. 42 hab.)
de la Roche (7 mais., 22 hab.), de Frémur
(5 mais., 25 hab.), du Ruisseau- Doré (6 mais.,
14 hab.)» du Moulin-Carré (0 mais., 27 hab.),
de la Galonniére (4 mais., 16 hab.), de la Joli-
vetterie (5 mais., 18 hab.), de Bel-OEil (5 mais.,
24 hab.), de Bel-Air (4 mais., 24 hab.). llle-aux-
Ghevaux (7 mais., 32 hab.), les châteaux de
Ghâteaubriant, du Hutreau et 62 fermes ou
écarts, dont nombre de maisons bourgeoises, par-
semées dans les replis des chemins et aux rebords
de la crête, d'où la vue plonge sur un charmant ho-
rison bordé par les hauts coteaux des deux rives.
Superficie : 1,411 hect., dont 167 h. en vig[nes,
218 hect. en prairies, 3 hect. en bois.
Population : Ï5i feux. i.id5 hab. en 1720-1726.
^107 feux en 1759. ^ i,if5 hab. en 1806. dont
X50 au bourg. >- i,i75 hab. en 1831. — i,i57 h.
en 1841. — i,5S7 hab. en 1851. — i,770 hab. en
1856. — i,64â hab. en 1861. — i,883 hab. en
1866. — i,840 hab. en 1872. — i,8î4 hab. en
1876, dont 659 à l'Asile DépartemenUl ~ et
393 au bourg (87 mais., 107 méo.). placé sur
une petite éminence, qu'animent un groupe de
moulins à vent et la libre vue des PontsAie-Cé
et des lies de la Loire.
D'immenses et luxuriantes prairies bordent la
rive gauche de la Maine depuis la Baumette
jusque vis^-vis Bonchemaine ; — dans les autres
parties basses du territoire se cultivent le chanvre
et le lin ; — dans les hauts, le froment renommé dit
de St-Laud, si recherché pour semence ; ~ et les
cultures intenses pour primeurs de choux-fleurs,
d'artichauts, de pois, de fraises, de choux-brocolis,
objet d'un commerce considérable pour Paris;
— de vastes pépinières d'arbres à fruits de pleine
tige, — et les productions variées de la culture
maraîchère, malheureusement en détresse d'eau,
dans les années de sécheresse. Un projet de canal
d'irrigation, depuis longtemps étudié, qui s'ali-
menterait à la Loire ou à la Maine, reste subor-
donné dans les délibérations du Conseil général
(1872-1874) par suite des dépenses excessives, à
l'établissement prévu d'un barrage en Loire, an
Port-Thibault.
. Perception et Bureau de poète des Ponts-
de-Cé.
Mairie, avec les deux maieone <f école, cons-
truite par adjudication du 13 mai 1838 (srIûl
Thierry, d'Angers).
VEgliee (succursale, 5 nivôse an XIII) con-
serve après tous ses remaniements un choar de
style plantagenet de la fin du zii* s., ainsi qw
le clocher, à base carrée, décorée de faotses
arcatnres romanes. Dans la première arcade de
la voûte apparaît une sorte d'are triomphal,
dont la première pierre fut posée le 19 férner
1710 par Henri-Franc* de Racappé. marqmi de
Meignanne. en présence du. baron de Saisie-
Gemmes, M. de Lusigny ; à droite et à gaacbe
deux médaillons figurent sans doute leon por-
traits en relief. La nef avait été augmentée a
1575 d'une seconde nef et consacrée à nooTeu
le l*r mai par Pierre Raganne, évoque de Roneose.
Elle a été transformée réoemment par l'additii»
d'un collatéral vers S. et le remaniement de rœnra
entière, la construction des autels, la restaora-
tion des parties conservées. L'adjudication des
travaux date du 15 juillet 1860 (archit Roqaei).
la consécration du 5 novembre 1862. — l'œ
inscription sur enivre en lettres minnscoJei, en-
castrée dans la muraille, mentionne la foadatioB
de divers services par Pierre Bougère et Jeaaae
Fauvean, 17 juin 1653; — deux autres, snr v-
doise, des fondations de messes par Math. M-
bau, sous-chantre de St-Mumbenf, vers 1690, ei
Mie. Rouanlt, prêtre, 1797 ; — dans une fesitn,
un joli vitrail xvii* s.
Tout près, vers N., une chapelle dite 4i
Ste-Marguerite, édifice du un* s., sert l^
tuellement de grange.
Le nouveau cimetière a été acquis par ordon-
nance du 12 février 1823 et agrandi en 1890-18$!
L'ancien château seigneurial, vendu le S bo-
vembre 1806 par la famille Beanmoot d'Ain-
champ à M. Hayon, anc. directeur de la fabriqae de
Tournemine, a été acquis de ses héritien le i no-
vembre 1842 par le Département de Maine-«i-
Loire pour y installer dans ce site isolé, en plei«
perspective d'un admirable pays, à Pair fif etpif
de la Loire, V Asile départemental i^AlvtU%
L'œuvre y a été inaugurée le 17 janvier 1844. L'c-
difice se présente en façade, le long dn flenve.
bordé en contre-bas sur la rive d'noe banie ^
longue grille de fer. Un escalier en demi-lue, eo-
tièroment voûté et qui parait eonçu sar vn pltf
plus vaste que les proportions de l'enseaUt*
monte des jardins au rez-de>chanssée de ninai
avec de snperbes terrasses latérales, qui portent le
dépendances et divers étagements de tilJenU ^
de platanes en massifs. Sur la façade oppoM*
vers M., la cour d'honneur s'encadre de denx aile
régulières, où aboutissait autrefois à traders »
parc une vaste avenue. — Le quartier d(<
hommes, établi primitivement dans l'oraoïene é
alors accru d'une ligne de bâtiments panll^
doit être reconstruit cette année mène Ci8TT • *
et plus tard l'habitation des pensionnaires er
tretenus.
Une haute levée de terre, reposant sur vatcrtit
naturelle de rocher, forme en droite ligne, depaH
la Baumette jusqu'au débouché de rABthins. U
base d'un vaste triangle, enserrant presque ioi^
SAINTB-Û
— â58 —
SAINTfi-6
leme^t le territoire de la commune actaelle et tont
le eanton eélèbre dans Thistoire angeTÎno sous le
Dom de Frêmur. J'ai résnmé à ce mot toas les
éléments historiques qui s'y rattachent et donné
le détail des fouilles récentes qui depuis deux
ans ne paraissent avoir fourni aucun résultat
noayeau. Y. aussi Empiré, Ste- Apolline t Zes
Châtéliers. Tout ce que je veux répéter ici, ^
sans espérance d'étouffer jamais la l^ende popu-
laire, ~ c'est qu'il n'y faut chercher trace au-
cune ni d'un camp de César ni d'un camp romain,
— mais que le seul fait constaté de science cer-
taine est l'existence d'un vaste établissement de
bains. Le reste est encore laissé à la conjecture.
Le pays, envahi dès le zi* s. par les bois, était
devenu la propriété des comtes. Foulques Nerra
en donna toutes les dîmes au Chapitre Saint-
Martin d'Angers et les chanoines y provoquèrent
sans doute la fondation d'une église, dont l'exis-
tence ne parait pas antérieure à la fin du u* s.
Le centre primitif était à Empiré, dont le canton,
par une particularité déjà signalée et caractéris-
tique, se rattachait encore au zviii* s. à la
paroisse St-Pierre d'Angers. Par contre, celle de
Sainte-Gemmes s'étendait sur les lies et jusqu'à
la rive gauche de la Loire comprenant St-Jean-
de- la-Croix, qui n'en fut détaché qu'en 1727.
La cure était au patronage du Chapitre de Saint-
Martin, à la désignation du chantre, à la présen-
tation du Chapitre.
Curés : Aubin Lenfant, 1440, 1479. 11 y
était né en 1404. ~ Franc. Farion 1535. —
René Mestreau, chanoine de St-Martin d'Angers,
1575. — Charles Cothereau, chanoine de Saint-
Laad d'Angers, 1583, 1588, — Nie. Bertin, 1599,
t le 21 juillet 1616. -- Pierre Constant, 1624.
— Phil. Marchais, chanoine de Sl-Maurille,
1627, qui résigne en 1645 et meurt en 1649, âgé
de 76 ans. — Jean Voisine, 1645, f le 14 fé-
rrier 1652, âgé de 38 ans. ~ Jean-Baptiste Bou-
reau, 1654, f le 8 octobre 1662, âgé de 32 ans.
— Franc Coustard, décembre 1662. ~ F. Bom-
pas, 1668, résignataire en avril 1671. — Franc.
Bidet, bachelier en théologie, f le 27 mai 1685,
âgé de 57 ans. — L. Joullain, mai 1685, juin
1686. — N. h. Franc. Boylesve, août 1686, f le
14 janvier 1697, âgé de 64 ans. ~ Pierre
Béguytr, janvier 1697, février 1699. — N. h.
Franc. Bréhier, originaire d'Etriché, juillet
1699, qui résigne en 1738 et est inhumé à St-Laud
d'Angers le 19 février 1744, âgé de 76 ans. L'inon-
dation de 1711 dépassa de 12 pieds les plus
hantes terres des lies et de la vallée et amena un
pied d'eau dans la cour du presbytère. — Jacq.
Bréhier, juin 1738, f le 8 mars 1760, âgé de
68 ans. — Jean Béxiau, ancien vicaire, avril
1760, qui permute le 10 octobre 1789 sa cure
poar U chapelle Ste Barbe de Chalonnes, — et
meart dès le 21 février 1790, âgé de 78 ans. Il
était enfant de la paroisse. — Pierre Rihault,
de Cbalonnes-snr-Loire, installé le 14 décembre
1789, qui signe Jusqu'au 12 mars 1791 et est
déporté en Espagne en septembre 1792. — Noël-
Pierre Benoistt vicaire de St^Macaire, élu cons-
titationnellement le 21 mars 1791. A partir de 1792,
il signe c curé fonctionnaire public » et, forcé
de quitter la paroisse, soulevée contre lui par les
menées de son prédécesseur, abdique toute fonc-
tion ecclésiastique le 1*' frimaire an IL
La terre durant tout le moyen âge, parait de
peu d'importance et se confond avec le domaine
de St-Augustin ou des Perrios. On la voit quali-
fiée de châtellenie au zv« s.; — mais c'est seulement
au XVI* qu'en passant aux mains d'une des plus
puissantes familles de l'Anjou, elle parvient à se
dégager de la suprématie ecclésiastique et à se
constituer en fief et domaine.— En est sieur Nicolas
de Chentousé 1379, Jeanne Auvrée 1413, Pierre
Bodiau 1437, 1466, Jean Chérité 1472, sire Jean
Lasnier, inhumé le 6 août 1522 en l'église Saiot-
Jean-Baptiste d'Angers. Jean-Jacques Lasnier de
Leffretière 1584, Franc. Lasnier, mari de Jeanne
Licquet, 1640. Cette année, par acte du 12 février,
le Chapitre de St-Martin d'Angers, qui revendi-
quait les droits et les honneurs seigoeuriaui dans
l'église et sur la paroisse, abandonna, en échange de
la terre de Viviers, toute prétention même sur Tile
et les bois, appelés Bois-de-St-Marlio, et sur la mai-
son dans le bourg, dite maison du Chapitre, sauf ses
droits de curé primitif et les dîmes capilnlaires. Des
lettres patentes d'avril 1646 érigèrent la terre en ba-
ronnie, avec hante, moyenne et basse justice, à re-
lever du château d'Angers. Le 27 mars 1650 Las-
nier y reçut le due de Rohan, nommé gouverneur
d'Anjou, qui y résida deui jours avant son entrée
en ville et y fut félicité par les chefs et les dé-
putés de toutes les compagnies de la ville. Jean*
Jacques Lasnier, mari de Louise de Méguyon,
vendit la terre en 1698 à Philippe Guillemot de
Lusigny, receveur du Grenier à sel d'Angers,
mari de Marie Chasteau, qui fit immédiatement
reconstruire l'habitation, comme l'atteste la date
1701, inscrite encore à son fronton. Il avait eu
pour héritière dès avant 1729 sa nièce, Françoise
de Boussé, mariée le 8 octobre 1714 avec Claude-
Pierre Luthier de la Richerie, et inhumée à An-
gers le 4 janvier 1733. Ce dernier vendit le do-
maine par acte du 5 octobre 1748 à Georges-Ni-
colas Baudard de Vaudésir, mari de Marguerite
Baudry et fils du receveur des tailles de l'Election
d'Angers, à qui il avait d'abord succédé, pour de-
venir bientét trésorier général des colonies fran-
çaises. Il portait cPazur au dard d^or, posé en
pal, la pointe en haut, — Des lettres de dé-
cembre 1755 renouvelèrent à son profit le titre de
baronnie. -^ Ami des lettres et des arts, et parti-
culièrement lié avec Florian et Marmontel, il se fai-
sait fête de les recevoir à son château d'Anjou et ce
dernier a raconté dans ses Mémoires, qu'un jour
d'août 1760, une fête y convia en son honneur « la
« fiear des beaux esprits de l'Académie Angevine. >
Son fils Claude, très-connu à la cour et dans les
salons financiers de Paris sous le nom de M. de
Ste-Gemmes, on, comme on l'écrivait le plus sou-
vent et comme on prononce encore, de Ste-James,
était aussi trésorier des colonies, lors de la sup-
pression de cette charge. Il reçut pour compen-
sation celle de trésorier général de la marine,
qu'il perdit en 1780. Ce financier, qu'avait presque
illustré la magnificence de sa Folie-Ste- James
SAÎNTE-G
— 356 —
SAINT-Ë
près Nenilly at dont le nom se trouva mêlé à faf-
faire dn collier, monnit miséraUemenl à la Bas*
tille, après une banqueroute de 90 millions (1787).
— Dans la liquidation de sa succession le châ-
teau échut par contrat du 7 mai 1788 an comte
d'Autichamp. — Le domaine comprenait, outre la
métairie des Loges, toutes les lies de la Loire,
couvertes d'épaisses futaies, « servant de déco-
« ration > au château, mais surtout aussi jusqu'au
XVII* s. de repaire aux loups, — 13 petites close-
ries et divers fiefs dans les paroisses de St-Hichel-
la-Palud et de St-Laud d'Angers, de St^-Aubin
des Ponu-de-Gé, de St-Léonard et de St-Augus-
tin, de Bonchemaine et de Pruniers, ^ avec droits
de quintaine, four et moulin banaux, et privi-
lège de pèche depuis les arches des Ponts-de-Cé
jusqu'à rile Ghevrière. — La mesure locale con-
tenait 12 boisseaux pour 15 des Ponts-de^é. —
Les bouchers du bourg, nommés par le seigneur,
lui devaient à la Trinité un 1/S quartier de mou-
ton et recevaient de lui un chapel, c'est-à-dire
une couronne, à deux rangs de roses. ~ La terre
en somme rapportait en 1789, 6,000 livres de re-
venus ; mais les flefs en étaient souvent onéreux,
à cause du grand nombre d'enlànts exposés, —
25 en certaines années, — dont la charge revenait
au seigneur. — Le château, d'ailleurs modeste-
ment meublé, contenait 15 à 18 chambres de
maîtres. Il devint dès les premiers jours de 1792
un rendez-vous et un refuge pour les prêtres ré-
fractaires. Saccagé en juillet 1793 par le bataillon
de Paris, qui campait sur la prairie voisine, puis
par les gendarmes de Paris, qui y prirent gite,
puis par un détachement de la Sarthe et de Pa-
ris, qui y vint relever les gendarmes, il reçut le
96 juillet 1793 la visite d'une bande vendéenne,
commandée par le propriétaire même, M. d'Au-
tichamp, qui y demeura deux jours et en fit em-
porter tout ce qu'il put Treiae tableaux en restaient
pourtant encore en septembre 1793, repréeentant
la Nouvelle HéloUe, Putiphar, VAmour et
VénuB, etc. 67 énormes caisses, trouvées dans
l'orangerie et restées plus tard sans adjudicataire,
furent amenées par eau à Angers et y arrirèrent
la veille du siège, juste à point pour alimenter le
feu des soldats; les troncs des arbres furent em-
ployés an château d'Angers en manches d'outils
pour l'arsenal.
La paroisse dépendait de l'Archidiaconé, de
l'Archiprêtré, des Aides, de l'Election, du Gre-
nier à sel et du District d'Angers. L'ouverture du
canal de l'Authioni en coupant la prairie par le
centre, en avait enlevé 25 arpents et desséché le
reste à l'excès. Les habitants s*en plaignent dans
leur Gabier de 1788, comme aussi de ia régle-
mentation des marchés d'Angers pour les chanvres
et filasses. — Le tiers des biens était possédé en
mainmorte*
Maires t Toussaint ChaloUt 1790. ^ Jacq.-
Franç. Béxiau, 10 messidor an VIIL — Jacques-
lIarieBIorv2ter,31 octobre 1811. -^ S»-?. Béxiau,
avril 1815. — De la PoêtandHe, 13 juin 1816,
installé le 26. — Pierre Mariet, 23 mai 1820.
insUUé le 31, f en août 1824. — Florent Bé
fiau, 19 novembre 1824. ^ Jean-René Lehou
vier, 90 janvier 1841. — Jaeq. Boucfcet, 1816,
démissionnairs le 92 septembre 1848. — Feue-
Planchenault, 15 octobre 1848. — Edouard-
Joseph cPAndigné, 13 juiUet 1851. — FruAcoU
PlanehenaulU 1863, en fonctions, i8T7.
Arch. de ll.-ei-L. B Githim; G 186^90; G éM-MS.
VS^Jm, 1064; H Ghiloehé, H, lU; IL-D. B 12, 26, IM-
185. — Arch. eomm. EL-G. — Mm. 920, 1. 1, 1 9.— Grilb.
Mss. 'm,—Répert, are*., 1860, p. 811 ; 1808. p. 419; «H.
p. 808.— Andonjt, Mm. 1006, t. IV, p. 119. — MansoMci.
Mém,, L VIII, t. H, p. 15 (Paris. Udon, 18n). — Ckmi
de SUFargera, /Mel., t III. p. 85. — Marne et^Lmet ém
8-5 aeptembra 1838, art. de M. Maillard, —21 «l2i i^-
tambre i8U, art de M. Bloufai, — 98 el 80 jvBet 18S2. -.
C. Robin, DiMtert, sur l\oUiq. de St-Pierre, p. 80-81. -
-i
Ponr 1m localitéf , Toir, à leur article, P^émm; Bwmiré, iet
ChAtelien, Châteaubrimtt, U Pon^TkibtmU^ rfie-^^ki^
nriére, BéUgan, iet ChoMaeiai», U HnArem, CioD^
Charlee, Ste-ApoUme, BelmU CÂaUeké, U /hrfwMi.
Doré, la Boule, le Mur-Blane, U Chêne, ClaaioreHU, «Se.
SsUate-Iié^Ble, f., c"« de Geeté.
Sala^EUIer, canton de Thouareé (15 lôL;.
arrond. d'Angers (24 kil.). — Capelio, qiur
vocatur SanetuB Heleriuê 987-996 (Liv. M .
ch. 150). 1122 (Liv. d'A., foL2et3).— EceUsia
SancH Heleri 1146 (Liv. d'A., f. 4). — T<rra
Sancti HilaH 1035-1055 (Liv. N , eh. 52). -
Presbtter de Sancto Helerio 1035 (Ib., ch. 55)
— Eccleeia Sancti Elerii 1036-1055 (Cart. Si-
Aubin. f. 64). — Sanctuê EUnu i035-l<»
(Uv. N., ch. 56). — Parochia de Sancto
Eligio 1087 (Gartul. StAubin. f. 64). — EceU-
sia Sancti Heleri 1146 et 1156 (Uv. d'A., f . 4-6 .
— Ecclesia Saneti Elerii alias Saint-EsUer
1571 (G Gures). — Saint Thelier 1579 c(Urte> -
Saint'Eslier, Saint-Eslier en Vallée 16BS
{PouilU Mss.). - Saint'Elier 1783 {PauilU
— Haut-Coudray 1793. — Entre Gharoé (2 kil
à l'O.. Blaison (7 kU.) au N. et à TE.. CheaeUiet
(3 kil.) au S.-E., les AUeuds (5 kiL) au S.
Le chemin d'intérêt commun de Brissac à Oke>
mellier traverse de l'O. à l'E. par le centre «<
dans sa largeur (1 kil.) le territoire, laissant i
quelques pas le petit bourg.
Y passe, en travers de même, du S.-E. aa
N.-O., dans la partie méridionale, la rivière d'Aï-
bance, oà afflue le miss, de Patouillei, qui Ictmm
en partie la Umite orientale.
En dépendent les ham. et vill. de la Sl-Frèsp
(10 mais., 24 hab.), des Goudrais, pour paru
(15 mais., 36 hab.), de LongueviUe (10 majâ.
24 hab.), des Gaves (4 mais., 12 hab.>. de h
Forge (5 mais., 18 hdb.), de la Snblerie (6 tsêis .
20 hab.), 17 fermes ou écarts, un moulm à esa
et un moulin à vent.
Superficie : 553 hect. dont 71 hect. en vignes.
35 hect. en bois, le reste en labours.
Population : 70 feux, 3i8 hab. en 172CM'716. —
d56hab. en 1790. — â57 hab. en 1831. »30t hal-
en 1841.— 293 hab. en 1846.— 279 hab. «a 1851
— 8fi4 hab. en 1861. — 207 hab. an 1866. -
2f5hab. en 1872.— 135 hab. en 1876, — «a pleii
décadence surtout depuis trente ans. A pcene os:
douxaine d'habitants résident an petit haaeaa q«
porte le nom du boufg communal (3 mats. , 3 méo
La Mairie a été construite, avec EeQle di
garçons, par ad|judication du 12 avril 1S74, a»
vill. des Voudrais. «^ La paroisse mèane, snp-
SAINT-E
— 357 —
SAlNT-E
primée par la loi dn 19 octobre 1791, n'a pas été
rétablie, la c*« rele?ant an spirituel de la paroisse
de Gharsé, ^ dont VEcole eommimale de /lUee
sert aussi à St-Ellier.
Bureau dt poste et Perception de Brissae.
J'ai sifnalé déjà en détail la découverte récente
aax Qainze-Deniers, Y. ce mot, d'an Yéritable
cimetière celtique. Le déblaiement du terrain, qui
à cette beure même (février 1877) vient d'y ôtre
repris, découvre fréquemment des corps qui s'ef-
fritent, comme le falua. où ils reposent, sans
qu'il soit possible d'en rien conserver. Le 28 jan-
vier dernier un second vase en terre noire a été
rencontré, mais d'une forme différente de celui
déjà décrit, la panse presque ronde (0^,51 de tour)
avec deux boutons sur chaque flanc, percés d'un
trou, le collet (0^,33 de tour) évasé et percé à
l'orifice de 6 petits trous, avec un petit cou-
-vercle détaché, le tout d'une hauteur totale de
485 millimètres.
D'autre part il est certain qu'une voie perpen-
diculaire à la Loire partait de Longueville et se
dirigeait par les cantons de la St-Frère et de la
Crannière, bordée de nombreuses maisons dont
on retrouve les foyers avec d'immenses briques
romaines et de beaux débris d'amphores. On
prétend môme dans le pays que la tradition y a
gardé mémoire d'une grande bataille livrée en
cet temps antiques sur les hauteurs de la Loire.
Au z* s., le territoire fait partie du grand do-
maine de Capriniacuêt Gharcé, et fut donné en
même temps vers 990 à l'abbaye St-Florent, à
qui les bulles des papes le confirment. Le comte
Geoffroy Martel reconnut les droits des religieux
et y abolit toutes les coutumes abusives sur les
tenanciers, qui ne devaient plus être tenus à
d'autres corvées que pour aider à la construction
de châteaux sur la Marche angevine, et même en
ces occasions, sous la conduite d'agents de St-
Florent. L'église, simple chapelle, fut consti-
tuée en paroisse au xi* s. par l'installation d'un
prieuré, habité par deux moines, ^ avec assis-
tance d'un vicaire perpémel ou curé, à la no-
mination de l'abbé, pour la desservir.
Le prieuré, en commende dès le xv* s., s'ad-
joignit comme annexe, vers 1390, du temps de
l'nbbé Milet, le petit prieuré de Ballée, Y. ce mot,
autrement dit de St-Jacques-du-Buisson, près
Angers. — H aurait été annexé à son tour à Lé-
vière, — comme il est dit ailleurs et s'il fallait
en croire des indications inscrites sur la cou-
verture des registres de son chartrier ; mais il
ne m'est apparu de ce fait par le contexte d'an-
ciao titre jusqu'en 1789, ~ et te contraire semble
attesté par le Fouillé du diocèse et par les dé-
clarations du fief.
I^rieure : NicoUu, 12S6. — Jean Lefkvre,
ITcLhH^ 1419. — Guill. Cliczon, 1459, 1461. —
Giaill. Du Vau, 1482. — Jean Charbonnier,
%4Ai. — Guill. Du y au, 1493. — Jacq. de
Adfaillé, 1804, 1511 . — Thib. de Rotaye, 1534.
— Simon de Maillé, évèque de Viviers, 1545,
15(56. — Jacq. Patin, 1570, 1607. — Jean Caza-
w^€M.n, 1610. — Pierre Lehascle, 1613, 1651. —
R.en6 Lehaecle, 1680, demeurant d'ordinaire
à St-Lonant en Touraine, dans sa terre du Pin.
— Pierre-Franc. Morange, secrétaire de l'arche-
vêché de Paris, 1693. ^ Jacq. de Briancion,
1703. — Jacq.-Louis Moncheux, 1710, 1719. —
Jean-Bapt de la Combe, 1727. ^ Pierre
Lebaecle, 1734. — Jacq. VaUt, 1750, 1775. —
Gaspard Maupassant, 1775, curé en même
temps depuis 1774. — Emmanuel-Marie Pio-
laine, 1781-1789, qui résidait en l'abbaye St-
Nicolas d'Angers et relevait son fief et seigneurie
de Brissae, n'ayant d'ailleurs d'autre droit que
la justice foncière.
La maison d'habitation, avec murs d'enceinte
et haut portail, cantonné d'une fuie, attenait vers
l'E à l'église et fut vendue nat* le 19 mai 1791.
— Il n'en reste plus trace, non plus que du petit
bois en dépendant et qu'on a achevé de mettre
en culture en 1876.
Curés : Jean Du Hallay, 1467, f en juin
1468. — Pierre Sidoine, licencié en théologie,
juin 1468, qui résigne. — Louis Breton, janvier
1469, a. SI. — André Dubleau, 1478. — Louis
Lebreton, 1480. ^ Franc. Baudouin, 1497,
1516. — Louis BégauU, 1533. — Jacq. Delà-
roche, 1554, 1560. — Phil. Chevalier, 1566.
1568. — Hervé Poyet, qui résigne en 1571. —
Jean Legay, juin 1571, qui résigne. — Et. Méry,
avril 1574. — Macé Marquie, 1588. — Pierre
BéHtault, 1601, 1621. — Mie. Laurelier ou
Laurier, 1628, 1661. — Nie. Guinaia, fils d'un
maître chapelier du bourg, 1667, f le 28 sep-
tembre 1692, âgé de 68 ans. — Franc. Ciret,
octobre 1692, f 1^ 7 octobre 1695, âgé de 33 ans.
— Jacq. Perrin, mai 1696, f le 31 janvier 1717,
âgé de 53 ans. — Tristan Palluau, installé le
13 février 1717, f le 21 août 1762, âgé de 78 ans.
— Jacques Ptuquier, installé le 18 septembre
1762, t le 20 janvier 1774, âgé de 63 ans. —
Maupaeeant, docteur en théologie, aumônier
du château de Saumur, installé le 17 février
1774, t io 23 janvier 1779. — Joseph-Franc.
Mesnard, mars 1779, qui prêta le serment cons<-
titutionnel et en l'an IV vivait à Angers de sa
modeste pension et du métier d'imprimeur.
L'égUse fut vendue nat* le 17 messidor an lY au
cit. Jacq. Dures, avec la cure et le cimetière. C'est
aujourd'hui une habitation, où dans le chœur
rectangulaire, divisé par un double plancher, une
cheminée remplace l'autel. Toute trace du clocher
a disparu ; la nef sert d'étable, précédée sur le
côté S.-O. d'un avant-corps à portail plein-cintre
surbaissé, daté i747; — à la face N.-E., attient
la sacristie — Sur le milieu de la nef, apparaît une
grande porte enmurée à fronton arqué, où sur un
cartouche est écrit : Gault, couvreur, i78î.
Dans les greniers on prétend lire par deux fois
la date i44i. — Vers N.-E. la cure, convertie en
ferme et qu'on désigne aujourd'hui comme le
prieuré, conserve sa porte plein cintre, déformée
par l'addition de jambages et d'un fronton ; —
aux deux fenêtres, le monogramme T. P., dn
curé Tristan Palluau, dont la pierre mmulaireen
ardoise, trouvée dans l'ancien cimetière, git dans
la cour et l'indique comme ayant reconstruit
« cette maison et en partie l'église et les autels > ;
SAINTE-M
— 358 —
SAINTE-M
^ à chacoDa des quatre Inearnes nn des chiffres
de la date : 17f7.
L'abbaye de St- Aubin possédait aussi sur le
territoire nn prieuré de sa dépendance, à Saulgé*
anx*Hoines, Y. ce mot.
La paroisse dépendait de rArchiprètré de Sau-
mur, de l'Election d'Angers, du District en 1788
de Brissac, en 1790 de Vilûers.
MaireB : Jean Courtin, i*' messidor an VIII,
démissionnaire en 1817. — Augustin Thibault,
13 février 1817. — Jacques Poitevin, 1826. —
Vinç. Priou, 1832. ^ Louis Béritault, 3 sep-
tembre 1848, en fonctions, 1877.
Areh. de M.-ei-L. H St-norant. D. HoyiMs, f. f 36 et Pr.
de St-EIUer (8 reg., 1 liasse). ~ Arch. commim. Bt.-G. ~
Note Mss. Raimbault. — Pour les localités, voir Cré, Lon-'
gueville. Saulgi-aux^Mainet , les Quinxt'Déniert, let
Coudroiê, la Saint-^Frère, etc.
Saint-Eloi, yign., c"« de Montreuil-Bell.,
conservant le nom d'une antique chapelle, Captlla
Ste Eligii, non longe ah eccleaia heate Marie
di9tan$ (G 1330), reconstruite en 1472, dont les
masures en ruine existaient encore au xvii* s. .
Sainto-Madeleliie {Bernard de), né dans
les environs de Saumur en 1588, prit l'habit des
Carmes h Rennes en 1610, renouvela en 1611 ses
vœux solennels entre les mains de Philippe Thi-
bauld, réformateur de l'ordre, et devint bien-
tôt son auxiliaire le plus dévoué. Nommé supé-
rieur de la maison d'Angers en 1615, il y inau-
gura dans l'ordre du Garmel la dévotion plus tard
si répandue de la Sainte-Enfance de Jésus, fut
en 1629 élu provincial de Touraine et présida en
cette qualité à la fondation des couvents de la
Flèche (1629) et des Billettes de Paris (1631). Ses
trois ans de charge achevés, il se consacra pendant
15 ans à l'enseignement des novices et mourut à
Tours le 6 aodt 1669. — Il avait mis en ordre et
rédigé les instructions du Directoire des No-
vices, dont 6 volumes ont paru, et composé des
Mémoires sur la vie du R. P. Philippe Thi-
bault, que cite son biographe, Hugues de St-
François.
Sibliotk, Carmelit,, t. I, p. 175-176. — D. CSumard,
t. II, p. 472. — Speeul. CarmelU,, t. Il, p. 1069, n* 3830.
8iiliito«MArie» fours à chaux, c"* d'Angrie,
Y. la Fresnaie; « f«, c"* de Beaucouzé; «■
f., c»* de Cholet — La Sainte-Marie (Cass.);
-• f., c»« de Geste; ^ f., c" de 2a Juhaudière,
bâtie depuis 1835; « ham., c"« de Lire; « f.,
c" des Rairies ; — f . , c»» de St-Germain-lès-M. ,
bâtie depuis 1835; — f., c"* de St-Quentin-en-
Manges ; -« c"« de Seiches, V. le Verger ; -«
fours à chaux, c"* de Vem, au vill. des Haies.
Salnte-Hflirle-Eiicéiiie* ardoisière, c>» de
Vem. Elle atteignait, en 1870, 30 met. sur 60 de
largeur et 16 met. de profondeur et était en vente.
fitafaito-MarClM (Gaucher de), écuyer, sieur
de ViUedan, de Lernay près Montreuil-Bellay, du
Chapeau près Saumur, était fils de Louis de Ste-
Marthe, sieur du Chapeau, et de Marie du Treuil.
Au lieu de suivre les armes, comme ses ancêtres
qui s'étaient signalés dans les guerres anglaises et
d'Italie, il se fit recevoir docteur en la Faculté
de médecine de Paris et fut attaché à ce titre, par
lettres du 29 mars 1507 n. s., à l'ahbesse de Foa-
tevraud. Renée de Boniiion. II lut dépèdié m
octobre 1533 pour porter la nouvelle de la owrt de
sa noble cliente au roi François I*', qui le nonma
son médecin et le renvoya à l'abbaye eo lui rs-
commandant d'avoir les mêmes soins de la nou-
velle abbesse Louise de Bourbon. Il y monnit le
14 janvier 1551, âgé d'environ 80 ans. el fut in-
humé entre le chosur et le sanctuaire, aous une
tombe surmontée de son image gravée siur cuivre,
qui fut enlevée du temps de l'ahbesse J.-B. de
Bourbon. — Il avait eu de sa femme Marie Mar-
quel douxe enfants. « (Louis de), fils alaé du
précédent, né en 1509 à Fontevraud, se flia à
Loudnn par son mariage en octobre 1534 avec
Nicole Lefèvre de Bizay. Il mourut le 1** septembre
1566 en voyage auprès du roi Charles IX pour
traiter des affaires du pays. Macrin fait son éloge
dans ses Poésies, Son fils est le fameux Seévole,
qui appartient au Poitou. « {CharUs), second
fils de Gaucher, né à Fontevraud en 1512, fut reço
docteur en droit à Poitiers et s'attacha à Tétad^
de la théologie, dont il fit même des leçons pu-
bliques en 1537. Avide de renommée populaire
et accusé d'opinions nouvelles, il fut forcé de
s'enfuir à Grenoble et là même arrêté et déiena
en une étroite prison. C'est dans cette uâsttt
qu'il publia, avec une dédicace à la duchesse
d'Etampes, son livre de La Poésie françoise,
divisée en trois livres, plus un LÂvre des
amis (Lyon, 1540, Le Prince, petit in-8* de 237 p ).
recueil d'épigrammes amoureuses, de ballades tt
de rondeaux, d'épltres et d'élégies, conspoeé pen-
dant les transes de quatre années, qu'il rappelle.
Quatre ins y a que joure et aniet j'eaeottlta,
— et dans une détresse, contre laquelle il implore
des protecteurs, voire même de l'argent :
Faute d'argent fait perdre tooto honte,
dit-il lui-même, en se recommandant pour ee qui
est de son livre à Marot, « son père d'alliauee >.
Ajs de ton file, 4 père, eonreDanee.
Il attribue son malheur au courage qu^ a mH i
défendre contre « un sot étranger »,
.M. Jéeus prenaièreiBeat
Gomme eoa Dion, le rtA ■^^m'^'iini— '!
Comme loo prince..**
^ Le Livre des amis, qui fait suite à ses poé-
sies, est la réunion de vers adressés à l'auteur per
ses amis Tolet, Chausson, Roboam, 1. Beaac* de
Villeneuve, Ch. Du Puy, et que précède une lettre à^
Léon de Ste-More dit de Monthozier. Le prisonnitf
n'obtint pourtant sa liberté qu'en simulant la lobe
Un accueil meilleur l'attendait à Lyon, od il pfv-
fessa au collège l'hébreu, le grec, le latin et le fraa
çais. Des lettres datées de Tours le 18 mai 1S4S
l'appelèrent i l'office de procureur général do nou-
veau duché>pairie de Beaumont dans le Maine, qui
en le rapprochant de la libre société de la peciu
cour d'Alençon, lui assurait dès lors des pr&
lecteurs autorisés. Antoine de Navarre coofinna
en les accroissant, les privilèges et les honnean
de sa charge par brevet du 7 janvier 1550. I>
poète avait à peine eu le temps d'en tènoigur;
sa reconnaissance par des hommages publics <
ses bienfaiteurs, lorsqu'il mourut de la rupture
SAINTE-M
— 359 —
SAINT-P
d'on anéfiisme à Alençoo, en 1855. âgé senlement
de 43 ans at sans postérité— On a de lui encore :
InpBalmum septimum et ptalmum XXXIII
paraphroBiê (Lyon, 1543, petit in-8», venda
49 fr. Yéméniz), souvenirs de sa captivité ; — In
P». XC tneditatio (s. 1. n. d., petit in-8o); —
In ohiium ineomparahilië Margaritœ, Nav,
regincB, Oratio funehrU (Paris, Reg Calderii,
1550, in-4*), éloge accompagné d'an recneil d'épi-
taphes par des savants en renom. — L'anteur en
a donné la même année une traduction française
(Paris, R. Ghaudiôre, in-4», vendn 251 fr. So-
Ur) ; — Oraison fiinèhre sur le tresptu de
trèi-haute et tris-iUustre princeêëe Fran-
çoise d^AUnçon, ducheBse de Beaumont.,*
(Paris, 1550, in-8»). — Il indique de plus dans
l'avertissement de sa Poésie un ouvrage sur la
Conjonction des quatre tangues, qui a dû rester
Mss. — Scévole de Ste-Harthe dans ses Eloges
loi attribue aussi des commentaires intéressants,
De re sepulcrali, que je ne trouve nulle part
pobliés. -r (Jacques), sieur de Chandoiseau et
de la Guéritière, troisième fils de Gaucher, né à
Fontevraud le 29 septembre 1517, étudia succes-
sivement avec la même ardeur les langues
grecque et latine, puis les mathématiques et la
médecine. Il prit le grade de docteur en la Faculté
de Paris et succéda en 1551 à son père, comme
médecin en titre du roi Henri II, honneur que lui
conservèrent les rois François II et Henri III, sans
le détacher de son service auprès des princesses
Louise et Léonor de Hourbon, abbesses de Fonte-
vraud. Des lettres-patentes l'avaient aussi main-
tenu, quoique absent, dans tous les droits et privi-
lèges des docteurs exerçant à Paris. Il était d'ail-
leurs tout à la fois le procureur de l'abbaye, avec
litre d'Elu à Sanmur, et l'agent consulté en toute
affaire. — Lié tout enfant avec Budé, il a écrit
sa Vie. D traduisit aussi du grec en latin et
annota les Oracles de Zoroastre, Zoroastri mcL-
gica oracula (Paris, l.-L. Tiletan, 1538-1539,
in-4«), insérés par I. Obsopœus, dans son Re-
cueil (Paris. 1549. part. II, p. 12S). — Il avait
épousé vers 1555 Renée Le Proust, morte en
1608 et de qui il eut cinq enfants. — Il mou-
rat i Fontevraud le 21 septembre 1587 et fut in-
hnmé auprès de son père. Ménage prétend sans
ancone vraisemblance, que Rabelais pensait à lui
en traçant son type de Picrocole. — {Louis II
de), fils du précédent, sieur de Chandoiseau, né
i Fontevraud en 1575, avocat au Parlement de
Paris, puis au grand Conseil, parvint à la charge
de lieutenant-général en la connétablie et maré-
chaussée de France. Lettré, comme toute sa
famille, il a laissé un poème latin adressé à
Marie de Médicis, un autre an président de
Verdun, des vers dans le Recueil sur la mort de
Scévole de St-M., deux pièces à l'éloge de Jeanne
d'Arc dans le Recueil de Charles de Lys (Paris,
1628, in-4*). — Meurt i Paris le 25 décembre
1640. — {Ren€)t sieur de Chftteaunenf, qua*
trième fils de Gaucher, né à Fontevraud en 1521 ,
a inséré de sa façon quelques épitaphes latines
de Maiguerite de Valois dans le Recueil composé
par son frère Charles. — Il avait épousé en 1554
Anne Percheron, fille du procureur du roi de Poi-
tiers. — Meurt en 1572. — {Joseph de), cin-
quième fils de Gaucher, né à Fontevraud en 1518,
élevé au Collège de Navarre, meurt vers 1568 i la
Guéritière, où il s'était retiré, tout entier dans
la piété et l'étude des livres saints. Dreux du
Radier publie de lui deux lettres intéressantes en
latin, où il mentionne notamment des sermons
qu'il aurait écrits.
Dreoxdu Radier, t. V.— Goi^et, t XI, p. 430.» Mleeroa,
t Vin, p. 12. — G. Miehal de la Roeha-Maillet, Vie de
Seévolê de SU-M. — Scévole de Ste-Martbe, Shgia. ^
Haag« France Proteitante. — Menagiana, U II, p. 276.
Satate-BAdégondef petit pavillon, c** de
CAéne^utte-Zes T., à 2kil. vers l'E. du bourg,
sur la crête du coteau de la Mimerolle. Il a rem-
placé un ermitage, dont la collation appartenait
à l'abbé de St-Florent et la présentation au sei-
gneur de la Mimerolle et plus tard de Trêves,
suivant la volonté du fondateur Jean Berruel, en
1482 (D. Huynes,Mss. , f . xxx). En dépendait un clos
de vignes dont les chapelains titulaires au xvii* s.
se contentaient de partager les revenus, sans y
habiter, avec un ermite à leur choix qui vivait
des quêtes. Le dernier bénéficier, Dumas, vers
1680, laissa tomber le gite en ruines. A cété s'éle-
vait une chapelle, avec petit clocher à flèche
élancée, que le nom de Ste-Radégonde garda en
vénération. Les pèlerins qui l'y venaient invo-
quer, devaient pénétrer sous l'autel en se bais-
santy par une porte d'un mètre à ppine de hau-
teur, et s'y tourner et retourner dans un petit
caveau. On y voit encore la niche où flgurait la
statue, les banquettes taillées dans le roc. des
arcades et des colonnettes bien conservées. Le
jour de la fête réunissait une assemblée joyeuse.
Smiwsie^aehoMa9ÉUlu0 {L. de). — V. Vir-
doux.
Sttiat-Bvtrope, c"« de Huillé, chat. (Casa.).
— En est sieur Franc, des Aubiers 1630.
Salnt-Flaere» cl., c»« de Bocé, domaine de
la chapelle de ce nom desservie en l'église parois-
siale, — vendu nat^ le 17 février 1791.
Salnt-Floreat-de-Sannaiir. ^ Monaste-
rium Sancti Florentii juxta castrum Sal-
murum 1142, 1186, Monasterium Sancti FlO"
reniii Salmuriensis, ahbas et monachi Sal-
murienses xii-xvi* s. (Bulles, Liv. Rouge, etc.),
— St-Florent-lès-Saumur, — St-Florent-lC'
Jeune, -^ Bourg, réuni à la c"« de St-Hilaire-
St-Florent et qui doit son nom et son origine à
la fondation de la seconde et de la troisième ab-
baye de St-Florent, fille et petite^Ue de l'abbaye du
Montglonne, auj. St-Florent-le-Vieil, V. ce mot.
Quand le moine Absalon, V. ce nom, revint en
Anjou avec les reliques du saint patron qu'il
avait dérobées aux moines de Toumus, ^ pour
répéter une légende dont les dates sont inaccep-
tables, — il s'arrêta et prit refuge dans une cave,
au bord de la Loire, dans le pays absolument
déserté, que dominait la tour, appelée Truncus,
château primitif de Saumur, alors appartenant au
comte de Blois, Thibault. Celui-ci, averti bientèt,
l'autorisa k s'établir avec son trésor et un petit
groupe de religieux dans l'enceinte même du
SAINT-P
— 360 —
SAINT-F
chitean, appela de St-Flenry-^iir-Loire une colo-
nie de 19 moines bénédictins et obtint de l'ab-
baye de Tonrnns la restitution des vases sacrés
et de partie des livres et des chartes antiques
du Montglonne (937 circa). Hélie, le premier com-
pagnon d*Absa1on, reçut la direction suprême de
l'œuvre nouvelle et put dès le 2 mai 950 assister
à la consécration de la basilique, dont l'abside
seule encore et le transept étaient voûtés. Un
cloître splendide venait d'àtre ajouté au monas-
tère, quand un incendie le détruisit avec partie
du château. A deux ou trois ans de là (1025), le
comte d'Anjou, Foulques Nerra, vint surprendre
la place sur son ennemi le comte de Blois. Les
moines, défendant la cause de leur maître et
suzerain, portèrent les reliques sur la brèche,
invoquant les foudres du ciel contre l'Ange-
vin. Après l'assaut victorieux et l'incendie, ils
se refusèrent absolument et malgré les plus
brillantes promesses, à l'établissement nouveau
qui leur était offert î Angers. Laissés libres enfin
danA leur résistance, ils allèrent se fixer dans un
de leurs anciens domaines, acquis par échange
dès 849, près l'église St-Hilaire-des-Grottes.
Six d'entre eux obtinrent même de rentrer dans
le château de Saumur reconstruit et d'y édifier
une modeste chapelle, que consacra l'évoque d'An-
gers. Geoffroy Martel voulait de plus rétablir la
fondation dans sa splendeur première ; mais dé-
pité par le refus de l'abbé, il fit place nette au
profit de chanoines nouveau venus. Geoffroy
le Barbu k son tour les en chassa, pour rappe-
ler les religieux, qui y furent maintenus défi-
nitivement par Foulques Réchln (11 mars 1069
B. m.); mais ce n'est plus là dès lors, qu'un éta-
blissement secondaire, bientôt réduit au titre de
simple prieuré, dit U prieuré du Château, et
réuni même en 1333 à l'office du chambrier,
quoique la cure en dépendant prétendit contre
Nantilly la préséance sur les curés de la ville.
« Maintenant, — dit vers 1646 D. Huynes, f . 85, —
c on se contente de monstrer la place et de dire :
« là autrefois estoit l'abbaye St-Florent. » La cha-
pelle pourtant de proportions très-exiguës, sert
encore aujourd'hui de caserne, sans conserver, il
est vrai, rien d'antique que son pignon vers l'E.^
des débris du mur M., et vers N. encore un antre
mur, reste probablement d'une abside, le tout en
petit appareil régulier du z« ou du xi« s. Dans le
mur S.-E. des bâtiments de la cour actuelle du
château, à droite, des arcades apparaissent, qui
ont dû faire partie des cloîtres ou du monastère
primitif. Une vue extérieure en est donnée dans
Bodin, pi. VL
Le principal groupe des religieux, sans oublier
cet essaim fidèle du second St-FIorent ni l'antique
Montglonne transformé, s'était installé, après la
prise de Saumur par Foulques Nerra, presque
vis-à-vis, sur l'autre rive du Thouet, à mi-côte
du coteau qui en domine le confluent dans la
Loire, an passage d'un gué important, dans le
canton appelé alors , comme aujourd'hui , le
Ghardonnet, Camput SpinoBus, pour y créer
de fond en comble un Saint-Florent rajeuni.
L'église de St-Hilaire-des-Grottes permettait aux
religieux d'attendre l'achèvement des coastnctioni
nouvelles, qui furent entreprises dès la ■ttoâi
10S6. Le S mai 1030 les reUques étaient tnailè-
rées dans l'aile droite de l'édifice encore iatebtvéL
La consécration en eut lien le 15 octobre 1040 w
présence de l'archevêque de Tours, 4t tim
évèques et du comte d'Anjou. ^ Le moDttfèn,
que peu à peu chaque âge complète, derisDtdès
lors et durant tout le xi* s. et une partie dn xit" i
l'asile de la prière, de la science et des mindss,
sous le gouvernement d'une suceesôoo de iiiBn,
et comme un centre de vie où se recnileiit en
nombre les abbés, même les évèques. Un inpoitui
concile politique s'y réunit le 34 juin 1004 et
plusieurs autres encore dans les siècles qoi sn-
virent. Dès le xil* s. l'église était devenue innlfi-
sante et fut reconstruite par l'abbé Mathiee k
Loudun ; le porche, le réfectoire, l'infinnene» le
parloir dataient de la fin du siècle. Dès le nti*
l'abbaye, enrichie de toutes mains, esten pones*
sion de ses principaux bénéfices.
L'abbé conférait ^ dans le diocèse dAngm,
les prieurés^curee dn Petit-MontrevaQlt , d«
Beausse, de St-Laurent-du-Motay, les priiurét
simples et les cureB de St-Florent-dn-Chiless,
de Nantilly, deRest, d'Allonnes. de St-Laobirt-
des-Levées, de Ghènehntte, de Verrie, de Déiwi^
sous-Doué, de Saint-Georges-des-Sept-Yoies. de
Thouarcé, de Gonnord, de St-EUier, de Chu-
tocé, de St-Georges-Ghâtelaison, les prieuré» ii
St-Vincent près Saumur, d'Offart. de St-iaeqnes-
du-Bois, des Ulmes, de Meigné, de Distré, ds
Richebourg, d'Herbaull, de Ballée, les cures de
St-Barthélemy près l'abbaye, de St-Hiliir»465-
Grottes, de St-Martin-de4a-Plaoe, de S^PhiIb«rt-
en-Mauges, de St-Florenule-Vieil avec sob tsni-
toire exempt, de Gourcelles, d'Ampotgné, les cka-
pelles de la Madeleine dn Boumois et de St-LoaiB
en Thouarcé, les ermitageB de St4ean ée li Rob*
dière et de Ste-Radégonde ; — dans le diocèuét
Tours, les prieurés et les curée de St-Loiut
près Chinon, de St-Ghristopbe, de Villeboormn,
des Ulmes* Robert, le prieuré de St-Eloiprti
Tours, la cure de Saint-Oaen de GoureeUes; -
dans le diocèse de Bourges, le prîeitréstis
cure de Saint-Gondon ; ^ dans le diocèse dt
Paris, les prieurés de Duoil, qui présentai
cinq cures, de Bruyères, de Sceaux, de Goneii,
de Ghevreuse ; — dans le dioeèse du Afaiii.ltf
prieurés et les cures de Co8sé-le-Yi?ien et de
Placé ; — dans le diocèse de Séez, le pneir^
et la cure de Briouse, les curée d'Eoouclij. de
St-Denis près Briouse, de Pointai, de Conrteilles;
— dans le diocèse d'Aoranchee, le pritMfiàf
Ceaux; — dans le diocèse de Rennes, k
prteuré-cure de Remasis, les prieurés et le*
cures du Tremblay, de St-Briee, de St-Jetihfir-
Goisnon, de St-Ghristophe-du-Bois, d'isiy. de
Livré, les curée de St-Georget-d»Gbâlilloa. de
Saint-Germain-d'Aubigné, d'Antrain ; — dins l<
diocèee de Dol, le prieuré el les cures de
Dol, de Trémeheuo, de la MadeleiM dn Poet^-
Dinan, le prieuré de Brégain, de SaintJleen« de
Lanvallay, de Miniac, de Pleise-Foufère, é#
Rimou^ de Ras-Landrioe, de la Boassac; -
SAINT-P
— 361 —
SAlNT-P
dans le cUocèt€ de St-Maîo, la prieuré et
U cure de St-Salîmc, la cure de LaoTigan ; —
aa dioeèee de Vannée, le prieuré de Château-
Doae, la cure de Braoloy ; — dans le diocèse de
Nantes, le prîeuré-cure de Bonneuvre, les
prieuréê et les curée d'Escoablac, de Kesdon,
de YoiiTaotes, de Melleray, de Nozé, de Saint-
Erblon, de Concelles, les cures de S(- André près
Gaéraode, de Loifer, âp Joné, de Haumasson, de
Joigne, de la Roossière, de Saim-Vincent-des-
Landes; — dans le diocèse de Bordeaux, le
prieuré et la cure de CastilloD» la cure de St-
Séverin de Castillon; — Uans le dtocèee de
Périgueux, les prieuré et les cures de Mont-
earret, de Pellegme, le prieuré oa ahhaye de
St-Ferme, les curée de Picon, Bran, Brétenor,
S(e-Eolalie, Montpeyroni ; ^ dans le dtocèee
d^Angouléme, les prieurés de la Rochefoa*
canlt, de Lossac, de Lanonère et Ussel ; ~ dans
le diocèse de Saintes, le prieuré-cure de
Pons, les prieurés et les cures de St-ViTien-de-
Pons, de Bonlan, de St-6eor^s-de-Tesson , les
prieurés de St-Gilles, de la Rochelle et de Saint-
Sérerin ; ^ dans le diocèse de Poitiers, les
prieurés et les cures de Passavant, de Norton,
de YenierSy de St-Anloine de Varède, de Gon*
tores, da Yaadelenay, les prieurés de Sept-Fonts
etdeTrainel, les cures de Yeners, de Chives, de
Loogré, de Sammarcolles, de Meigné-sous-Doné ;
— dans le diocèse de Maillezais, précédem-
ment de Poitiers, pins tard de la Rochelle, les
prieurés et les cures de Hontilliers, de Trémont,
de la Fosse-de-Tigné, de Tréoaentines, de Saint-
Clémentin-4'Aigenton, les curée de Gemosson,
dn Pio, de Maatravers ; — dans le diocèee de
Luçofi, précédemment de Poitiers, le prieuré
et les trois cures de la Ghaise-le-Yicomte, le
prieuré de St-Laorent-de-Fongeray en Logé, la
cure de la Limonsinière ; — enfin en Angle-
terre, les prieurés de Monemnt, d'Andevord, de
Selle, d'Esparlay, et une dizaine de cures ; —
sans compter dans ces divers diocèses, nne quan-
tité de chapelles, telles que N.-D.-des-Ardilliers
à Saumur, Meigné en Brézé, N.-D.-des-Yertus près
Paris, dépendances directes de prieurés voisins.
Mais dès le xiii* s. le relâchement de la disci-
pline s'est introduit dans Tabhaye ; et le pape an
XIV* s. y signale de nombreux désordres. Les
gneires anglaises transforment la maison en une
véritable forteresse, que visitent tour à tour les
bandes. Les religieux montent la garde et des
lettres royaux du ié novembre 1369 obligent tous
les habitants de la turcie sur la rive droite à y
venir faiie le guet nuit et jour, les Anglais étant
maîtres du pays jusqu'à 5 lieues alentour. Les
abbéi Jean et Louis du Bellay réparent les
raines, reconstruisent église et couvent ; mais une
misère plus grande s'introduit bientôt après eux
ftvec la commende. Les prieurés tombent aux
mains de séculiers ou « de religieux qui ne val-
< laient pas mieux b, dit D. Huynes , même
d'hérétiques; et les chapelles des obédiences
désertes sont transformées en greniers ou en écu-
ries. A l'abbaye même le désordre est complet et
s'envenime de procédures entre abbés et religieux. |
Le lundi de Pâqnee 1562 un Gordelier, qui y
prêche dans l'église abbatiale est grossièrement
injurié et menacé de mort par les fermiers
mêmes. Quelques jours après, le 15 mai, le couvent
est envahi par le lieutenant Bourneau, de Sau-
mur, avec divers officiers royaux et une bande
huguenote, qui mettent la maison et l'église an
pillage, s'habillent en prêtres, « huants et braiant
«comme des asnes », brisent les châsses, les
autels et font brûler les reliques^ l'orgue, les
boiseries. Les religieux se réfugient oà Us peuvent,
jusqu'à l'occupation de Saumur par Montpensier;
et malgré les gardes, organisées de nouveau par
lettres royaux du IS octobre 1567, l'abbaye est
prise de vive force le 3 janvier 1569 par les
huguenots et encore en avril 1576, sans que Pny-
gaillard puisse lui porter secours. Une garnison
royale occupe pourtant la place en 1585, encore en
1593, aux frais des religieux. La paix revenue, toute
règle est brisée et la vie commune même presque
délaissée. L'évêque de Rneil, qui veut restaurer
la discipline, constate dans une visite et malgré les
moines, les 19-21 avril 1657, l'état d'abandon du
tabernacle, des autels, des châsses, « aussi sales
«que le tabernacle. •• , l'église toute remplie
c d'araignées..., décarrelée, sans crucifix, sans
c orgues, sans confessionnaux, sans drap mor-
« tuaire; — la Bibliothèque, nous la visitâmes
« point, car il n'y en a point. » Le règlement
qu'il rédigea pour les religieux fut rejeté par eux.
Us préférèrent passer traité (31 octobre 1637)
avec la nouvelle congrégation de St-Maur et l'intro-
duire dans la maison à charge d'être payés d'une
pension viagère. On y comptait encore de 39 à
35,000 livres de revenus dont 1S,000 au profit
de l'abbé. — Mais de 36 religieux qui y vivaient
avant la Réforme, le nombre était réduit à 10 ou
IS dès le temps où écrivait Roger, par « l'afl'ec-
« tion qu'ils ont, dit-il, de thésauriser >. — Les
revenus en 1790 se montaient à 60,813 livres en
argent. 3,6èé boisseaux de grains, 100 de fèves,
193 barriques de vin, 25 charretées de foin,
100 aunes de toile, le tout réduit par les charges
à 36,490 livres. Onze religieux y résidaient encore
dont six n'avaient pas trente ans, un septième,
trente-deux ans ; trois réclamèf ent leur liberté,
parmi lesquels le cellerier D. René Joubert, âgé
de 63 ans. Les antres réservèrent leur décision.
— Il y existait à cette époque une bibliothèque
de 6,000 volumes, et 5 Mss.
Suit la liste des abbés, dont la plupart ont leur
article dans ce livre.
Ahhés : Hélie /•% de Ligné près Doué, mort
d'une chute de cheval le 13 mars 955. — Amal-
hert, 955, f le 11 avril 986. — Robert, de
Blois, 986, t le 8 août 1011 à Micy dont il était
en même temps abbé depuis 10 ans. — Adhé"
bert, de Ghinon, f le 8 avril 1013 -^Géraud, Ge-
raldus, 1013, f l0 5 novembre 1013 sur la route
de Jérusalem. — Frédéric, dernier abbé du châ-
teau de Saumur, élu dès le i7 août lOiS, f abbé
de St-Florent-le-Jeune le S8 septembre 1055. ^
Sigo, élu le 30 octobre 1055. f le IS juin 1070.
^ Guillaume Rivallon, fils du seigneur de
Dol, 1070, t le 30 mai 1118. — Etienne Bric-
SAINT-F
— 362 —
SAINT-P
Huê, 19 juin 1118, f le 7 avril 1128, qnoiqu'ane
chronique Ini attribne 13 ans de régne et qu'une
autre le fasse mourir en 1133. — Mathieu de
Loudun, rers la fin de 1128, élu en 1155 évdque
d'Angers. — Et. de la Rochefoucaultt prieur
claustral, 61n en 1155, mais avant sa consécration
promu évoque de Rennes. — Oger, qui ne siège
que 26 jours, f le 19 juillet 1156. — Philippe de
Saumur, 1156, f le 12 mai 1160. Sa tombe en
ardoise fat retrouvée en 1718 sous les dalles de
la salle du Chapitre. — Froger, dit Petit,
2 juin 1160, t en 1174 —Raoul, précédemment
prieur de Thouarcé, élu abbé dans les premiers
mois de 1174, f le 23 juin 1176. — Mainier,
29 octobre 1176, f le 16 avril 1203. — Michel,
1203, f h Angers le 4 juillet 1220 ^ Jean de
Loudun, auc. prévôt de Saint-Laurent-duMotay,
1220, mort an bout de 4 mois de règne. — Nicolas
Olivier, f le 13 ou 14 août 1221, après 9 mois
de règne. — Itier, 1221 , f à la Rochefoncault où
il était né, le 28 août 1223. — Geoffroy, ancien
prieur de St-Louant, 1223, qui se démet après un
règne de 4 ans. — Geoffroy, ancien cellerier,
originaire de Vendôme, 1227, qui résigne en
1249. — Rainaud, 1250, f en mai 1253. —
Pierre Monsnter, ancien prieur, 1253, mort
aveugle en 1255. — Roger, ancien cellerier,
1255, dont l'élection, annulée par l'évèque, est
confirmée par l'évèque d'Avranche, arbitre délé-
gué par le pape, f le 30 mars 1270. — Geof-
froy Moretel, f le 24 octobre 1271, d'après une
charte citée par D. Huynes, f. 221 r>. — Guill.
Lorier, qui ne siège que 18 mois. — Gnlll. de
la Couture, Poitevin, que l'évèque expulse de
son siège et qui meurt pendant l'appel en cour de
Rome le 27 novembre 1281 on 1282. — Renaud
de St'Rémy, 1283, qui résigne en 1318 et meurt
le 28 juin 1311. — Jean Mt7et, 1309, f le 30 sep*
tembre 1324. — Bertrand, novembre 1324, im-
posé d'autorité par le pape aux religieux qui
avaient élu Michel, Y. ce nom, de Baugé, consa-
cré même déjà par l'évèque, — f le 24 novembre
1333. — Hélie de St-Yrieix, docteur en dé-
cret, juin 1335, qui passe à l'évèché d'Uzès
en 1344. Son portrait est gravé dans VHiat,
des Card, Franc. — Pierre Dupuy, 13 sep-
tembre 1344, qui devient abbé de Marmou-
tier en 1353. — Jean III, 1353, qui en 1354
passe à l'abbaye de Tiron. — Guill. de Chanac,
30 avril 1354, nommé évèque de Chartres le
23 septembre 1368. — Guill. Duluc, de Luco,
juin 1368, qui passe le 27 mai 1390 à l'abbaye
de Grasse. — Jean Gordon, 27 mai 1390, ins-
tallé le 14 août, f le 20 septembre 1404. — Jean
du Bellay, 26 novembre 1404. installé le 16 fé-
vrier 1405, qui résigne en 1431. — Jean du
Bellay, le jeune, neveu du précédent, 30 avril
1431, installé le 10 juillet, qui résigne le 16 no-
vembre 1474. — Louis du Bellay, son neveu,
novembre 1474, f le 7 septembre 1504. — Jean
de Mathefelon, 12 octobre 1504, f \e 9S août
1518.— 'Jacq. Leroy, 4 octobre 1518, qui résigne
en 1637, dernier des abbés réguliers. — François
de Toumon, cardinal, archevêque de Bourges,
premier abbé commendataire, 1537, qui résigne
en 1538. — Jacques de Caetelnau de Cltmud,
par bulles du 6 décembre 1538, f le 6 septeobn
1586. — François de Joyeuse, cardinal. 18 man
1587, qui résigne en 1605.— Oiarles de BourJxm,
1605, t en 1610. — Gilles de Souuré, SSjuQ
1610, installé le 8 décembre, f le 19 septembre
1631. — Charles Bouvard, mars 1632, t k
11 mars 1645. — Jules de Mazarin, cvdiBil,
26 juin 1645, installé le 15 octobre, qui résipw
en 1653. — Jérôme Grimaldi, cardinal, initallé
le 15 septembre 1655, f le 4 novembre 1685. -
Franc. d'Anglure de Bourlemont, 1685, f k
27 juin 1711. Son Oraison funèbre a été im-
primée in -4* par le P. Hyacinthe Avril. — Pnoc.
de Bertons de Grillon, 14 août 1711, instillé l«
23 novembre 1713, f en 1721. —Joseph Thiari
de Bissy, 1721, qui résigne en 1729. — Micbd
Poncet de la Rivière, évèque d'Angers, 17S9-
1730. — Andr^Bemard -Constantin de Forhk
d^Oppède, 1730. Son portrait, œtatia suce oitiio
6f, avec armoiries dans l'angle supérieur, est oob*
serve à la Bibliothèque de Saumur. — Ângasle,
comte de Beiliardi, 1767, 1790.
L'abbaye portait d^or à pièces empwiia
sans nombre de gueules, chacune soutciunt
un grillet émargent, écartelé de gueula à
3 pals de voir et un chef (for chargé à
dextre d'une merlette de sable et sur 2« toit
de gueules à 4 fasces d'argent ; — et la com-
munauté des roligieux, d^axur à la crosse
d^or posée en pal, accostée à dextre cTunc
cU d^argent et à senestre d^une fleur de lys
d*or, comme elles sont dessinées en tète da I».
original de D. Huynes, et quoi qu'en indiquent u
contraire d'autres livres
Un mur d'enceinte crénelé formait l'enelos de
l'abbaye, — la Belle d^ Anjou, comme oo rappe-
lait, — avec un chemin de ronde intérieur, qw
coupait vers l'Est une haute tour, ayant nt
sur la ville de Saumur et où l'abbé avait le
12 avril 1740 fait bénir au second étage tue cha-
pelle de St- André. Il n'en reste plus que U base.
Au pied fut consacré le 25 juin ITH m
nouveau cimetière pour la petite paroisse, qse
desservait la chapelle de St-Barthélemy y n*
tenant. Elle est mentionnée dans les balles de
1142-1186, sans que rien en indique l'origiM.
postérieure certainement i la construction de
l'abbaye, et ce n'est guères qu'aux environs ds
XVII* s. qu'on y établit des fonts baptimam.
Encore le service n'en était-il fréquenté que psf
les habitants de l'enclos conventuel. Le desser-
vant avait dû, et depuis an moins le xv« t., * k
fantaisie de quelque abbé le titre de curé, satf
qu'il en eût le rang ni la qualité ni aucun droit
d'assistance aux synodes de l'fivèché. La fête même
patronale restait celle de Sl-Hilaire, comme dans b
véritable église paroissiale, qui desservait le boorf
et tout l'extérieur de l'enclos. Aujourd'hui, tout
an contraire, Téglise St-Hilaire est délaissée fl
celle de Barthélémy sert à la commune de St-
Hilaire-Saint-Florent, V. ce mot. — Curù it
St'Barthélemy : Jaeq. Maei, 1593. - M
Lucas, 1596, 1640. — René An^ot, 1651. t k
7 septembre 1686, âgé de 64 ans. — JsMb V^
SAINT-P
— 363 —
SAlNT-P
loys, octobre 1686, jnio 1699. — Durson cTAu-
bigny, juin 1699. — Et. Garreau, décembre
1718. ^ Glément-Hatharin Salmon, bachelier
de Sorbonne, juin 1724 f le 14 avril 1740, à San-
mnr, âgé de 42 ans, et inhnmé dans l'église
Saint-Pierre dont il était chapelain. Il était de
plos prieur da Coadray-Maconard et de Gbam-
pigné-le-Sec. — André Gaanier, prieur en même
temps de Passavant, janvier 1741, f le 26 dé-
cembre 1772. — P.-P. Léger, 18 février 1773,
janvier 1793.
L'église de St-Barthélemy présente extérieure-
ment un haut mur nu en moyen appareil régu-
lier, plaqué jusqu'au toit de trois énormes
contreforts. Une fausse et profonde arcatore les
relie, sous laquelle s'ouvrent les fenêtres plein
cintre et dans la première travée une porte ro-
mane. — y. un dessin dans le Congrès archéol,
de 1862. — Autrefois une ligne de créneaux et de
mâchicoulis formait le couronnement dont par-
tie subsiste encore au-dessus du chœur. —A l'in-
térieur s'ouvre une double nef de 3 travées, dont
la première, qui comprend le portail et le clocher,
est de construction toute récente. Une quatrième
travée s'ajoute à la nef de gauche et constitue un
chœur, à fond plat, évidé d'une large fenêtre que
cache un tableau : la Présentation au
Temple ; — à cêté, le portrait d'un moine, ex
vota, un petit St Jean, un tableau aussi de St
Michel, signé Emou, i679. -^ Sur la nef de
droite, apparaissent les arceaux de deux portes
condamnées, qui ouvraient dans le couvent, l'une,
basse, plein ciotre, l'autre élevée, ogivale; —
un tableau, le Baiser de Judas, signé Brunet
Roque, i84i; — à l'entrée, un bénitier de
pierre à 8 lobes, et une charmante tête de Vierge,
du XVII* s., œuvre d'on vrai maître; — une autre
médiocre, signée Vaillant, 1846. — Trois médail-
lons très-remarquables en pierre dure, xv* s.,
provenant d'un ancien tombeau, représentent
J.-C. chassant les vendeurs du Temple,
r Ascension, et J.-C, brisant les portes de
VEnfer, La sacristie possède aussi un encensoir
pyramidal signé et daté : D. Lascuche, 1761,
— La cloche provient de Fontevraud et porte le
nom de l'abbesse Eléonore do Bourbon avec' la
date 1580.
L'église de St-Barthélemy formait à demi le
côté d'un vaste cloître carré, aujourd'hui disparu.
Sur l'autre côté correspondait l'admirable église
abbatiale, refaite en partie au xv« s. Le couvent,
qui y attenait sur la face opposée, encadrait un
second carré avec cloître intérieur, dont les bâ-
timents avaient été reconstruits, sauf la face
vers N., en 1787 ou 1788. Le domaine entier fut
attribué en 1803 à la Sénatorerie d'Orléans, dont
était titulaire le poète Lemercier. L'église fut dé-
molie, jusqu'aux fondations, en 1806. Tout ce
qui restait debout, aliéné par l'Etat en 1833, fut ra-
cheté, dit-on, pendant l'œuvre même de la destruc-
tion par H"'* d'Andigné de Yilleqoiers, qui en
fit don à la Communauté du Bon-Pasteur.
Rien ne subsiste plus d'antique que le narthex
de l'église abbatiale (xni* s.) , couvert d'une
belle voôte en coupole ogivale sur plan carré, —
une immense arcade xii* s., formant l'ancienne
entrée, à claveaux ciselés de riches et curieux dé-
tails de sculptures, — et la magnifique crypte du
chœur, recouverte d'arbustes et de plantes ; elle
comprend trois nefs à voûte d'arête, en dur et
massif blocage, portées sur 20 courtes colonnes à
larges chapiteaux, xi« s. — En dehors de l'enclos
l'ancien logis abbatial, que flanquent 4 petits
pavillons, xvi« s., fut v-^ndu tout d'abord nal^ et
est advenu aux Sœurs de Ste-Anne, qui l'ont
transformé par la construction d'une chapelle et
d'un cloître. — Une vue, mais inexacte et incom-
plète, a été gravée au xviii* s. pour le recueil de
D. Germain et reproduite par la jRetme d'An-
jou en 1875. Une aquarelle de 1699 existe aussi
dans les dessins de Gaignières.
Le chartrier de l'abbaye St-Florent-de-Saumur
est entré presque tout entier, avec celui de Saint-
Florent-le- Vieil, aux Archives départementales et
en forme le fonds le plus considérable et la plus
précieux par le nombre et l'antiquité des docu-
ments. V Histoire même de V Abbaye Sattit-
Florent Qnsqa'en 1645), par D. Huynes, s'y
est retrouvée en Mss. onginal autographe de
446 folios, malheureusement incomplet de quelques
pièces préliminaires et des 8 ou 10 derniers
folios du texte, qui ont pu être retranscrits d'après
une copie du cabinet Grille, conservée actuelle-
ment à la Bibl. munie. d'Angers, Mss. 769. Un
Hss. autographe, qui semble la rédaction primi-
tive du travail, plus tard refondu et considérable-
ment augmenté, existe à la Biblioth. Nat., an-
cien Résidu Si-Germain A 8, auj. 19,862 fr.
L'auteur, qui avait terminé son œuvre vers 1646
ou 1647, se rend témoignage « de n'y avoir rien
« mis qu'après y avoir pensé mûrement... et*sur
« une attentive lecture des archives l'espace de
c quatre ans ».
Arch. de M.-et-L. Série H Chartrier de St-Flor. et Bitt,
de l'Abb., par D. Huynes ~ et Série L. -> Areh. comm. de
St-HUaire-St-Flor. Et. -G. — Hauxéau, Gall, Cktitt,-'
Chronig. it Anjou, 1. 11, p. xx-xxx et 180-3S8. - Roger,
Hiit. d'Anjou, p. 85-87. ~ Congriâ arehéoL, 1868, p. f45-
148. 8f4. — Mm. 895. — Répert. archéol., 1865. p. 403;
1868, p. S40; 1869, p. 28. — Bévue d'Anjou, 1854, t. IL
p. 25; 1859, t. Il, p. 331 ; 1875. p. 265, »5-3S3. — Mar-
chegay, Arch. d^ Anjou, 1. 1, p. 230.
t*etatf-fe-#ettMe.->y. St-Florent de-Saumur,
Salnl-FlorenMe-Vleil (Canton de), for-
mant l'angle N.-E. de l'arrond. de Gholet, bordé
par les cantons, à l'E., de Chalonnes, au S., de
Ghemillé et de Montrovault, — à l'O, par le dé-
partement de la Loire-Inférieure, — au N. par la
Loire sur une longueur de 24 kil. 1/2, avec trois
passages sur la rive droite par les ponts suspendus
de St-Florent, d'Ingrandes et de Montjean. Il
comprend 18,881 hectares répartis entre 11 com-
munes, St-Florent-le-Vieil, Beausse, Botz, Bour-
gneuf. la Ghapelle-St-Florent, St-Laurent- de- la-
Plaine, St-Laurent-du-Hottay, le Marillais. le Mé-
nil, Montjean, la Pommeraie, — et 12 paroisses
en y ajoutant la Boutouchère, annexe de St-Flo-
rent, — pour une population de 14,93î hab. en
1821, — 15,6îl hab. en 1831, — 16^058 hab. en
1841, — 15,426 hàb. en 1851, — 17,650 hab. en
1861. — 17,155 hab. en 1872, — 16,848 hab. en
SAINT-P
— 364 —
SAINT-P
1876, — dont las 3/4 viTODt de Tagricaltare; —
en dteroiisance depuis dix ans.
Un illettré snr 3 conscrits I
Il est desservi dans tonte sa largenr, snr le faite
extrême de la côte qni domine la Loire, par la
ronte départementale n« 14, à laquelle aboutissent
du S. à Montjean et à St-Florent les deux routes
départementales de Gholet ; — entre deux, de nom-
breux chemins d'intérêt commun, descendant au
cœur des Mauges; —ainsi qu'une dizaine de forts
ruisseaux, affluents de la Loire. — et à l'extré-
mité vers rO., la pittoresque rivière d'Evre, na-
vigable en partie sur le territoire.
C'est le canton le plus petit de l'arrondissement,
après celui de Ghantoceaux, — et l'un des plus
riches, — gr&ce à l'opulente vallée de la Loire
(plus de 3,000 hect.) et aux plantureuses prairies
des vallées secondaires, — aux cultures de lin, de
chanvre, — sur les coteaux, de vignes blanches,
— à l'élève du bétail, — aux mines de houille,
aux fours à chaux et à la batellerie, dont le
centre d'activité est à Montjean.
Saint-Floreat-le-VlelIy petite ville, cbeMieu
de canton, arrood. de Gholet (39 kil.); ~ à 43 kil.
d'Angers. — Sanctus Florentiua de Glonna in-
fra pago Pictavo 718 circa {Diplom. Chart.,
II, 450). — M(mcuierium quod est ëitum in
territorio Pictaven»e »upra rippam Ligeria,
quod dicitur Glonna sive sanctua Florentius
824 (Liv. N., f. 1). — Basilica aandi Flo-
rentii, quœ dicitur Glomna 832 (Ib., f. 105).
— Monaaterium, quod vulgari nomine dici-
tur Glomna 847 (Ib., f. 105). — Monaaterium
quod dicitur Glanna 848 (Ib., f. 2). — Monaa-
terium aancti Florentii conatructum auper
alvtum Ligeria in pago videlicet Medalgico
843 (Ib., f. 4). — Glonna locua pulcherrimua
IX* s. (Chron. d^Anjou, II, 203). — Caatel-
lum,,9 circa monaaterium aancti Florentii
quod Vetua dicitur 1061 (Liv. Noir, f. 119;
liv. R., f. 28). — Sanctua Florentiua Vetulua
1090 circa (D. Lobineau, II, 185). — Mota
caaUlli aancti Florencii Veteria 1130 (Liv.
d'A., f. 48). — Montglonne 1793. — Sur un
haut plateau (62-108 met. au S.), qui va s'abais-
sant vers N. jusqu'à 22 met. avec un ressaut vers
N.-E. (48 met.) à pic le long de la rive gauche
de la Loire.— Entre St-Lanrent-du-Mottay (6 kil.)
et Beausse (10 kil.) à l'E., Beausse et Botz
(7 kil.) au S., la Ghapelle-St-FIorent (6 kil.) et
le HarillaU (5 kil.) à l'O., la Loire au N. et
Varades (3 kil.) sur la rive droite, dans le dé-
parlement de la Loire-Inférieure.
La route départementale de Gholet à St-FIorent
pénètre par le S. en traversant le ruiss. de Ton-
chette, gravit par un demi-cercle la rude côte
du Grand-Moulin (82 met.), monte directement
vers N., presque au centre du territoire, et aboutit
sous la ville (4 kil. 500 met.) à la route départe-
mentale n« 14, qni dessert le plateau, dans sa
largeur, de l'E. à l'O. (4 kil. 600 met.).
La Loire forme limite vers N. sur 4 kil. 1/2 de
longueur, contenue à distance sur 3 kil. par la
levée de Montjean à St-Florent. A 500 met. en
aval y débouche, sons le vill. du Pont-de-Vallée,
un ancien bras dit la Boire-aux-AmU, qui le
prolonge sous différents noms jusque Yen Moau
Jean. — Trois tlots, en amont de la villa, dépen-
dent du territoire, tandis que la grande lie Batail-
leuse, dont ils se sont détachés, reste anie i U
Loire-Inférieure.— Un double pont saspendv,— de
3 arches sur le premier et le plus petit bras de
Loire vers St-Florent, de 4 arches snr le grand
bras vers la Meilleraie, ensemble de 800 mètres,—
relié à travers l'Ile-Batailleuse par une lerée cur-
viligne de 300 met. (ingénieurs Escaragoel et
Desse), — rattache la ville à la station étraDgère de
Varades (1,500 mètres). Il a été inauguré le
6 mai 1852. — Forment limite vers l'O. la rivièn
d'Evre dont les rives, ailleurs abruptes et nues,
s'aplanissent et verdoient aux approches de la
Loire ; — vers S. le miss, de Touchette ; — ven
l'E., en partie, le miss, de la RieUe, affluent de
la Boire-aux-Avrils, comme les ruisselets de U
Grande-Vacherie et du Grand-Godelin , — ce
dernier né sur la commune, ainsi que le ruiseeUt
de l'Hugerie, affluent de l'Evre.
En dépendent le bourg de la BootoiichèrB
Çli mais., 278 hab.), les vill. et ham. de la Joli-
vière (8 mais., 43 hab.), de l'Etrie (8 mais..
34 hab.), de Marigné (6 mais., 41 bab.)> de Beau-
chène (6 mais., 22 hab.), de Ribotte (5 mais.,
26 hab.), de la Grande-Vacherie (5 mais., S6 b.),
de la Rielle (4 mais., 24 hab.), du Grand-Runthe
(4 mais., 27 hab.), du Pont-de-Vallée (4 mais.,
19 hab.), de l'Humeau (3 mais.^ 18 hab.], de U
Petite-Hugerie (3 mais , 16 hab.), du Petit-Breil
(3 mais., 19 hab.), de la Baffrie (3 mais., 90 h.),
de Vaugarreau (3 mais., 20 hab.), de la RieUe
(3 mais.« 11 hab.), de la Réauté (3 mais., 15 h.),
les châteaux de l'Onvrinière, de Maumontier et
54 fermes ou écarts.
Superficie : 2,468 hect, — et non 2,343 beet^
comme l'indiquent même des docimients officiels,
— dont 84 en vignes, 50 en taillis à l'E. et à FO.,
— 7 en Inisettes et annales, 360 en préa, le resta
en labours. — Les lies Bigeard, V. t. II, p. 381,
Buzel et Gâche ont été réunies au territoire et
détachées, par décret du 31 janvier 1814, de
Varades, qui possédait même à cette date use
prairie sur la rive gauche.
Population : 450 feux en 1789. — i,00i hab.
en 1821. — fJOf hab. en 1831. — Î,0f5 hab. en
1841. — Î,3i8 hab. en 1851. — i,368 hab. en
1861. — Î,3t7 hab. en 1866. — 2,220 bab. en
1872. — 2,209 bab. en 1876, — en diminati<»
lente mais continue depuis 15 ans. — La ville
surtout— 1.053 hab. en 1861, i,034 hab. en 1866.
964 hab. en 1872, 958 hab. en 1876. — a souf-
fert par suite de la détresse de la marine, depuis
l'ouverture du chemin de fer. Les maisons, foules
de constmction moderne, et quelques-unes de
belle apparence, s'étagent partie le long du quai
neuf ou des voies qui découpent le pUteau; le
reste, formant le principal groupe, concentre les
établissements communaux, le long des pentes
rapides qui gravissent l'ancien Mont-Glonne. Au
faite un vaste préau, qu'on appelle la Cour,
planté d'arbres et soutenu vers N. par on mur à
pic snr le rocher, avec parapets de schiste décoo-
SAINT-P
— 365 —
SAÎNT-F
pés de ressauts reetoDgalaires on en demi-oerele,
domine un horison splendide, qui n'a d'égal en
Maine-eU Loire qne les perspeetiTes deGenneset
de Ghanlooeanx.
Une tannerie, deux eorderies, nne fabrique de
chandelle, qaelqnes métiers pour le tissage des
chanTres, nn reste de batellerie animent tonte
rindnstrie locale; — plusieurs pépinières.
Centre du pays de la production du chanvre,
qui se récolte en abondance dans les lies et les
▼allées de la Loire, passage et rendez-Tous des
éleveurs des magnifiques toufs gras si recher-
chés par la boucherie parisienne, — tandis que
la Loire seulement sépare le pays de la contrée
des bœufs maigres, — un marché spécial y a été
créé pour la vente des bestiaux par arrêté du
2 septembre 1865 pour se tenir, indépendamment
du marché hebdomadaire, le i«' et le 3« vendredi
de chaque mois, pendant 9 mois, d'octobre à juin
inclusivement, en concurrence malheureusement
avec les foires d'Ingrandes; — un autre marché,
pour le commerce du chanvre, le 3* vendredi
des mêmes mois, par arrêté du 7 octobre 1867.
Foires, sur un vaste champ admirablement
situé, le samedi de la Passion et les derniers
samedis de juin et d'août.
Recette de poste.— CAef-Zteu de perception
pour les c"«« de Beausse, Botz, la Ghapelle-St-Flo-
rent, le Marillais, St-Florent et St-Laurent-du-M.
Mairie avec Justice de paix et Ecole laïque
de garçons, construite en 1864-1865 (archit. Bi-
bard). — Ecole libre de filles (Sœurs de Saint-
Chartes d'Angers), avec Salle éPasile libre, créée
vers 1856 par M. de Quatrebarbes, faisant emploi du
legs de H. et de M"^ Baudouin, dont les portraits
y sont conservés, avec un grand médaillon carré
signé A. Belloc, qui représente le comte Théod.
de Quatrebarbes. La même main a fait élever en
1856 dans le jardin des Sœurs une chapelle, en
forme de croix latine, avec péristyle, bénite le
5 octobre 1858. Dans le bras droit de la croix y
reposent les restes des deux Cathelineau sous un
double sarcophage en pierre blanche, couvert de
deax drapeaux croisés aux armes de France ; à la
tête se dresse la statue de Cathelineau par Molchnet,
copie du monument mutilé du Pin-en-Manges.
Le territoire communal est divisé en deux
paroisses dont une affectée à la section de la
Bontonchêre, V. ce mot, par ordonnance du
19 juiUet 1816.
La paroisse de St-Pierre, dont dépend la ville,
est desservie dans l'anc. église abbatiale (cure,
19 brumaire an XI), qui, voûtée en pierre^ avait
mieux résisté aux incendies do la guerre civile,
quoique restée k peu prés inhabitable, les murs
criblés de balles et de boulets, les voûtes décou'*
vertes, les fenêtres vides, pendant plus de vingt
ans. Une partie des baies durent être enmurées
en 1806. Dans les premiers travaux de réparation
exécutés en 18SS il en fut fait autant des deux
arcades ouvrant de la nef sur les bas-côtés,
dont la partie vers N. fut consacrée au logement
du sacriste avec une cheminée installée dans le
mur. Une restauration générale en a eu lieu par
adijadieation du 90 mars 1859 (archit. Et. Lebou-
cber), qui assure au moins la conservation de ee
vaste édifice, debout dans une situation superbe,
sur la créle du rocher, en vue de tout l'horizon.
V. une lithographie de Méliand dans les Vues
pittoresques (Paris, Héquignon, in-fol. obl.)i on
autre par de Wismes, dans L'Anjou (in-fol. ,1862).
Il est formé de deux parties de dates bien dis-
tinctes. — A l'entrée s'ouvre un péristyle voûté
ou narthex, dont la frise, autour du plafond, est
décorée de calices, de crosses, de burettes, d'os-
tensoirs et de gerbes de blé, de grappes de raisins,
de guirlandes d'élégants rinceaux, avec écussons
intercalés. Au-dessus s'élève la façade en haut
pignon, où figure dans un ovale le profil de
Louis XIV en perruque, que la tradition, — ainsi
qu'on la fait parler partout,— montre conmie le por-
trait de Gharlemagne.— Au sommet la devise béné-
dictine Pcuc, dans une couronne.— La tour octogone
du clocher xvii* s., qui domine au centre, haute au-
trefois de 80 pieds, sur une base du xiii« s., a été
décapitée; elleportaitpourcouronnementunetiarB,
symbole de l'indépendance antique de l'abbaye.
La vaste nef, d'aspect nu et délabré, se prolonge
enure les places vides de quatre autels latéraux ; —
puis le transept, découpé par un mur transversal
en quatre chapelles, avec statues et tableaux mo-
dernes, sans aucun style, et les autels de la Saletle
et de l'Immaculée-Conception; dans la seconde, à
gauche, statue de St Mauron en terre cuite peinte,
et des reliques de St FlorenL Toute cette partie de
l'église date de la reconstruction qui eut lieu en
1702. On acheva alors de détruire une admirable
chapelle souterraine de la Vierge, déjà saccagée
en 1640 par les religieux et dont on avait à cette
date démoli les trois autels pour en employer une
des pierres à la tombe du cellerior, l'autre au dal-
lage.—Le reste de l'œuvre date de 1280; mais à
peine, pour le transept, entrevoit-on, sauf à l'exté*
rieur, où apparaissent les baies enmurées, qu'on a
conservé quelques-uns des murs remaniés. Le style
du XIII* s. se reconnaît aux 9 fenêtres ogivales du
chœur, à fond plat rectangulaire, plus large que la
nef; mais la voûte en est cachée par un replâtrage et
de faux arcs doubleaux avec colonnes appliquées
aux murs. — Derrière le mattre-autel, une ins-
cription sur marbre blanc « recommande aux
« prières du lecteur l'Ame de messire Jacq. Flo-
« riot de la Freurière, anc chevalier de StpLouis,
« capitaine de cavalerie sous Louis XVI et depuis
« commandant général de la cavalerie vendéenne,
« inhumé dans le cimetière de ce lieu et mort en
« 1793 des blessures qu'il a reçues au siège de
« Nantes. . . >. Une des marches de l'autel con-
serve aussi les restes d'une épitapiie à la date du
23 avril 1629 avec deux écussons : part» d'argent
à la fasce lozangée de ... , qu'on retrouve sur
un autre fragment de dalle à la fasce loxaiigée
de m., accompagnée de 3 fleurs de lys, îencheft
ienpointe; —d'autres dalles encore se rencontrent
sous le narthex et à l'entrée de l'églÎM, mais ab-
solument effacées. C'est au fond du chœur, que
se cache le tombeau, tant de fois décrit, de fion-
champs, V. ce nom, chef-d'œuvre de David, où
se rendent en pèlerinage tous les amis des arts et
des grands souvenirs. Il est malheureosementi mal-
SAINT-F
— 366 —
SAINT-P
gré la conceptioD éyidenle de l'artiste, adossé k la
mnraiUe et par suite à demi-dérobé à radmiration.
Des quatre bas-reliefs, qui devaient décorer le socle,
la Foi, la I>ouleur, la France, la Religion,
les deux premiers seuls ont pu être mis en place ;
Ids deux autres gisent à Tabandon dans un grenier.
L'ancienne église paroissiale, sous le vocable
de St Pierre, située sur la grande rue, vis-à-vis
la place du Marché, n'était pas voûtée et par
suite resta complètement à découvert après l'in-
cendie. La population en sollicita pendant plus
de SO ans la restauration, dans l'espérance d'ob-
tenir l'installation de quelque grand établissement
d'instruction ou d'industrie dans l'abbatiale. —
Le choix fait, la démolition de l'église condamnée
fut entreprise en partie après 1830 ; dans la nuit
du 13 au 14 mai 1836 le clocher s'écroula. Il ne
reste plus qu'une aile, formant autrefois la c/ia-
pelle de Monmoutier et de Montifroy, comme
l'indiquait une lame de marbre noir, au-dessus
de la porte dans un double cartouche avec la date
1666, entourée du collier de l'Ordre. Cette ruine a
été englobée en 1874 dans la bâtisse d'une chapelle
du Sacré'Cceur de forme rectangulaire, de trois
travées avec ares doudieaux plein cintre, les cinq
fenêtres assombries de vitraux signés, H. Ely,
de Nantes, le tout d'un luxe plus prétentieux
qu'artistique. Sur la porte figurent les deux dates,
1674-1874, la première modifiée sans antre façon
pour la symétrie. — £Ue fait partie des dépen-
dances de la cure, une des plus belles du diocèse.
Dans le cimetière, qui domine l'horizon vers
Sud, s'élève une charmante chapelle de Saint-
Sauveur, œuvre des premières années du xvi« s.,
s'il en faut reporter la construction à l'abbé Jean
de Mathefelon, dont les armes figurent encore à
une des voûtes : d^or, à 6 écuatona de gueules,
3,îetl. L'édifice, rectangulaire (7"»,92 sur 3",96),
comprend trois travées, de 8 nervures à la voûte,
réunies autour d'une clé armoriée et entrecroi-
sées par des nervures transversales sur de char-
mantes rosaces; — de chaque côté, s'ouvrent deux
hautes fenêtres, à meneaux brisés; une cinquième
au fond du chœur ; au-dessous, les restes d'un
rétable (2b,60 sur 1"',40), portant au centre un
médaillon du Christ bénissant, et deux statuettes
mutilées; la porte d'entrée en anse de panier
surmontée de crochets et de choux fleuris ; près
du seuil, la pierre tumulaire de Jos.-Aug. Ces-
bron de la Guérinière, V. ce nom. Autrefois à
la présentation et à la collation des religieux,
la chapelle a été déclarée communale par dé-
cision ministérielle du 15 octobre 1842, et vers
ce temps restaurée en partie avec une allocation
du Conseil général. Elle tombe de nouveau en
ruines et est délaissée. Y. un dessin dans Berthe,
Hss. 896, t. II, f. as, et une gravure par Hawke
dans l'Anjou de M. Godard.
Tonte cette région dut être un centre considé-
rable dès les premiers tges, quoiqn'à peine
quelques traces visibles en restent à signaler.
C'est à des temps inconnus que se reporte le
cromlech du coteau de la Rielle, V. ce mot
La grande voie de Tours à Nantes , péné-
trait vers l'E. à U Petite-Vacherie et traversait
par Hayet et les abords du bourg jusqu'au Maril-
lais, rejointe à la ferme de la Voie par la grand
chemin de Chemillé, qui descend dea coteaux de
Marigné et de Maumoutier. Il ne peut faire doute
qu'une troisième voie ne se dirigeât , comme
aujourd'hui, vers S. au cœur des HaogBS ; —
mais la principale agglomération primitive parait
s'être réunie dans la vallée, au débouché de
l'Evre. Le pays fut évangélisé sur la fin proba-
blement du IV* s. par St Florent, qui s'établit aux
flancs du Montglonne avec une colonie d'apôtres,
et fonda l'église primitive de la paroisse Saint-
Pierre, où devait reposer son tombeau. St Mauron
rallia vers la fin du vii« s. les solitaires dispersés
et fut inhumé dans l'église St-Sanveur, première
église monacale, dédiée plus tard à St Sanvenr
et à St Florent et dont la chapelle du dmelièrs
garde encore le vocable antique. ~ C'est seu-
lement sur la fin du viii* s. avec Ahaldus,
qu'on y trouve organisée sous une règle oertainc,
une communauté religieuse. Charlemagne, ma
certainement par quelque pensée politique, aptes
s'être entendu avec cet abbé, fit reconstruire de
fond en comble en marbre le monastère et y consti-
tua sous son influence directe comme on ceniie
d'action sur le pays des Mauges, qu'il donna en
toute propriété aux moines, en leur assorant une
immunité complète de toute justice, de tout impôt,
de toute redevance ou servitude de maître étran-
ger: Entre autres privilèges, l'abbaye reçut de
plus le droit de libre circulation sur tontes las ri-
vières de l'empire pour quatre de ses balaanx.
Louis le Débonnaire continuant l'œuvre de son
père, fit revenir exprès d'Italie des moines, qu'il
y avait envoyés, avec leur abbé Frotbert» et les y
installa pour inaugurer la règle bénédietina (8U).
Vers ce temps florissaient tout à l'antonr <k
petits groupes religieux d'hommes et de fisiiuBes,
qu'un même désastre allait disperser, sans laisser
d'eux aucun souvenir. Toutes les cbroniqoes et
les chartes vantent alors la beauté, la riebesse,
la fertilité de cette région privilégiée, que reven-
diquaient les souverains de la Bretagne. Dès le
début de la guerre contre Charles la Chauve, No-
ménoé y fut accoeilli avec honneur par les moines,
qu'il combla de ses largesses et qui élevèrent sa
statue au faite de leur église ; mais l'abbé Didoa.
parent de l'empereur et placé là sans aucun doute
pour servir les intérêts de l'empire, lafit jeter bas
et donna l'alarme aux Francs. Le Breton averti
revint à temps et mit alors tout en feu (vers 845\
Le don par Charles le Chauve de la villa de
St-Jean et de plusieurs fiscs royaux apportèrent
à ce désastre une première compensation, com-
plétée par une faveur suprême. Le pays, dépen-
dant de Saint-Florent, relevait, comme toutes les
Mauges, de l'évèché de Poitiers. Un diplôme im-
périal du 8 juin 849, donné de l'aveu et même,
est-il dit, à la prière de l'évèque et avec Tap*
probation dos prélats de Tours, d'Angers» de
Limoges, de Nantes, de Périgueux, d'Angouléme,
déclara le territoire des moines exempt de toutes
exactions synodales, indépendant par suite du
pouvoir épiscopal, comme il l'était déjà à peu
près du pouvoir civil. * Mais à peine la monas*
SAINT-P
— 367 —
SAINT-P
tère était-fl neonstrait avec ane opulence nou-
velle, grâce aux dons de Charles le Ghanve et
même de Noménoé, blessé à la caisse dans son
expédition, qu'apparaissent les hordes normandes
(853). Les moines s'enfaient avec les reliques. De
retour dès avant 860, ils se réfugient de nouveau
en 865 à St-Savin, en 866 à St-Gondon, qu'un
diplôme leur oclroie ponr retraite et oà ils rési-
daient encore en 881. — On les trouve enfin à
Toornus, sans qne, — malgré des récits de pore
fable, on sache,— et la chroniqne môme du couvent
déclarait l'ignorer dès le zi« s., — quelles tra-
verses les avaient amenés ainsi jusqu'en Bourgogne.
Ahhéë du Montglanne : Mauron, f vers
690-700. — Abaldtts, 799, 810 drca. — Ar-
nulfuB, 890 circa. — Hilboldua, dont le nom
seul est mentionné. — Frotberiua, 8Sé. —
ArualduB, 830 circa. — Gauëbertus, ....—
JDidon.843, f en mai 849.— ilaouZ, Radulfus,
juin 849. - Hecfreduë, 866. — Raoul II, s'il
fanr en croire on dipléme de Garloman, que sa date
paraît assigner au 5 juin 881, quoiqu'elle soulève
bien des difficultés. D. Huynes l'assigne i l'année
850 et ne reconnaît qu'un seul abbé Raoul.
La communauté, au retour de l'exil, se recons-
titua dans le château de Saumur. — St-Florent-
le^eune remplace alors St-FIorent-du-Hon talonne,
qui devient St-Fiorent-Ie- Vieux et descend au rang
de simple prieuré, quoique en gardant, par tra-
dition, le titre d'abbaye. Dès 950 un moine dé-
voué, Gualo, y avait été envoyé avec qualité de
prieur, pour sauvegarder la propriété commune
et empêcher qu'aucun ordre étranger ne s'y éta-
blit après le départ des Normands. Sur le pla-
teau dévasté un seul homme avait survécu, se
cachant' dans les cavernes, couchant sur les arbres,
traqué par les barbares, à l'aide de chiens dressés
pour cette chasse. Le moine dégagea des décombres
les cryptes sacrées, s'occupa de recruter une nou-
velle clientèle de chevaliers pour protéger son
œuvre et, d'après la chronique, aurait même en-
voyé chercher tout d'abord â Nantes une sauve-
garde auprès du chef normand Hasting, alors de-
puis longtemps disparu. Après la ruine du mo-
nastère du cbâteau de Saumur, V. ci-dessua,
p. 360, Pabbé Frédéric se réfugia quelques mois,
avec le prieur Létard et 7 frères, à St-Floreni-le-
Vieil, où il revint encore en 1036 pour la dédi-
cace de la nouvelle église.
Vers ce temps même le comte Foulques, de
l'aveu de l'abbé, venait d'élever sur la crête
occidentale, au faite d'une haute motte, un puis-
sant donjon. Geoffroi Martel y ajouta une en-
ceinte enveloppant l'abbaye et le bourg des
moines, à qui en resta confiée la garde. Geoffroy le
Jeune en 1061 leur reconnut expressément ce droit,
s la charge de ne remettre la place aux mains d'au-
cun maître, sous peine de forfaiture,~et Geoffroy
Plantagenet en 1130 prit l'engagement, pour lui
et ses successeurs, de n'établir jamais dans
l'étendue du territoire de St-Florent aucun muni-
cipe (Liv. d'A., f. 48 v»). — En 14i8 les habi-
tants mirent 1,000 livres à la disposition de l'abbé
pour restaurer les défenses ruinées du château en
we de la guerre imminente ; et bien en prit, car
le jour de la St-André 1426 une bande de rou-
tiers, trouvant les portes closes de la ville, esca-
lada les murs, mais fut tenue en bride par la
garnison qui les força à dégueri>ir. — L'abbaye
n'en fut pas moins à plusieurs reprises investie
et pillée par les bandes, notamment pendant la
Ligue, fin 1591, la place était occupée par une
garnison royale quand l'armée du duc de Mer-
cœur, en partie composée d'Espagnols, l'y vint
investir, y pénétra d'assaut le 18 décembre et
n'en sortit qu'après avoir abattu toutes les dé-
fenses. — La motte du château existe encore
en partie ; les dernières constructions ont été n^-
sées vers 1806.
L'abbé de St-Florent-le-Jeune restait seigneur
temporel et spirituel du « territoire exempt > de
St-Florent-le- Vieil, qui comprenait dix paroisses,
déclarées de nul diocèse, nuHtue dîocests, et ne
relevant que du pape directement : St-Florent-le-
Vieil, avec son annexe de la Boutouchère, leMénil,
Bouzillé, St-Laurent-du-Mottay, Boti, le Marillais.
la Ghapelle-St-Florent, Beausse, la Boissière et
St-Macaire-en-Mauges. Pour plus grande re-
marque d'indépendance, la fête même de St
Maurice, patron du diocèse, n'y était pas célébrée
dans le ressort de l'abbaye. Au xiii*, au xiv* s.
surtout, les évêqnes d'Angers revendiquèrent en
vain l'exercice de leur suprématie impuissante.
C'est par transaction seulement du 23 juin 1673,
que le droit de la juridiction épiscopale futreconnu,
sous la condition que le prieur, chargé de la di-
rection spirituelle des religieux, serait institué en
titre vicaire général né et irrévocable de l'évèque
pour le territoire qui conserva en même temps
son offlcialilé propre. Trois autres officiers de-
puis le XI* s. s'y partageaient les pouvoirs de
l'abbé : ~ le prévôt, de qui relevait la féodalité
de l'abbaye, — le ceîlerier, chargé de l'admi-
nistration de la maison et du temporel et de la
distribution des auménes, comprenant quatre bois-
seaux de blé trois fois par semaine et la nourri-
ture chaque jour d'un pauvre, sans compter la
grande aumône du Vendredi- Saint ; ^ le ea-
crtste, à qui appartenait la juridiction spirituelle
de tout le territoire, et en particulier, comme
matlre-école, êcolatticus et adminiêtrator to^
dua apiritualitatiê territorii, la nomination
des maîtres d'école. On lui voit exercer ce droit
par acte du 8 avril 1438 au profit de Jacq. Fres-
nais, clerc, à qui il attribue l'enseignement sur
tout le territoire, regimen acolarum ville et
foetus tem'tortt. Le logis dit de l'Ecole « pour
« l'exercice et instruction de la jeunesse », s'éle-
vait devant la porte même de l'abbaye. Il avait
été rasé dès avant 1599. — On voit pourtant le
l<r janvier 1660 Martial Gollineau nommé à cette
charge pour St-Floreot, et un second maître, Jean
Pivert, le 24 novembre, le premier ne suffisant
pas à la ville. — Il n'existait plus ni école ni
bureau de secours pour les uuilades , . quand
d^*« Anne Macé, résidant à Angers mais originaire
de St-Florent, y fonda le 9 octobre 1757 une
école de filles pauvres, admises sur la désignation
du curé, ainsi que la maltresse, qui avait chftrgQ
aussi de pratiquer la pharmacie.
SAINT-P
— 368 —
SAINT-P
Ces qofttra offices, aatrefoîs à la discrétion
complète de l'abbé, étaient devenus pen à pea de
▼éritables bénéfices. Après l'entrée de la congré-
gation de St-Manr, le priear prit le titre de
prteur-sacrtsfe et conféra tons les bénéfices
simples du territoire. L'abbé conférait de plein
droit les cures et notamment celle de St-Pietre
de St-lrlorent, dont les religieux étaient curés
primitifs, comme le décida, après de longs procès,
un arrêt définitif du Présidial d'Angers du
6 mai 1716.
Curée : Guill. Cardin, 1512. — Pierre
Libeau, 1603, 1631. — Pierre Delaunay ,
1642-1663. — Pierre Letheulle, 1673, 1680. —
Pierre Bonvalet, 1688, 1703. — Clément Vételé,
1711, 1718. — Jean-Bapt Rigault, 1721, 1742.
— Alexandre-Jos. Richard de Longerie, 1755,
qui résigne en 1783. — Mich.-Franç. Gruget,
anc. vicaire, installé le 24 mars 1783, f en fonc-
tions le 20 avril 1825, âgé de 81 ans, comme
l'indique l'inscription de sa tombe dans le cime-
tière.
A l'extrémité vers TO. et sur la crête du
rocher, qui domine le vieux bourg du Marillais
s'élevait jusqu'à la Révolution la chapelle de
Si'Nicolas, mentionnée dans la bulle de 1186,
comme dépendance de N.-D.-du-Harillais, mais
qui depuis longtemps au xvii* s. était à la pré-
sentation et A la collation des religieux. Elle restait
ouverte à tous les vents sans porte ni fenôtre dès
le xviii* s., et le service en fut transféré, malgré
toutes protestations, à f église paroissiale. — Le
chemin, le coteau, le port, les moulins en con-
servent le nom. De 1842 à 1844 les ouvriers, en
abaissant le chemin, qui descend de St-FIorent,
mirent à jour sur le rebord vers N. plusieurs
doubles alignements symétriques de tombes en
pierre, renfermant chacune deux sépultures. Une
fibule en or, dit-on, et diverses médailles en pro-
viennent, dont je n'ai pu avoir le signalement.
Vers 1641 s'établit en ville une maison de
religieuses Cordelièreê du Tiers-Ordre « sons le
« titre de Ste-Elisabeth », au nombre d'une qua-
rantaine en 1667, réduites à 20 en 1699, — ayant
église, cloîtres, dortoirs et des revenus à suffi-
sance, — entre autres domaines, la closerie de la
Pierre. — En est supérieure en 1789 Renée Gau-
treau. — C'est aujourd'hui la maison des Sœnrs
de St-Charles. — Auprès s'élevait une maison de
Sceura paroissiales dites de Ste-Croix, conver-
tie en 1793 en hôpital militaire et où fut recueilli
et mourut Cathelinean.
La chfttellenie, qui constituait le domaino des
religieux, avait ses prisons, sa mesure de
16 boisseaux pour 13 des Ponts-de-Cé, sa cour
de justice et ses fourches patibulaires à la Croix-
de-Justicion, sur le coteau de St-Nicolas. — La
main mise par les moines sur tout le domaine y
avait empêché la création d'une juridiction royale ;
—mais il y fonctionnait un important Grenier à sel,
dont les bâtiments s'élevaient à l'E. de la ville, près
le Petit-Pont. Il approvbionnait 30 paroisses.
La paroisse dépendait dès an moins les pre-
mières années du xi« s. de l'Anjou, de l'Evêché
de Poitiers jusqu'en 849, plus tard de nul diocèse,
eonune il est dit, jusqu'à la transaction de len,
qui la soumet à l'Evêché d'Angers, in District
en 1788 de Beanpréau. Elle devient chef-lien tfm
District en 1790 et d'un simple canton en l'in Vm
L'abbaye en 1789 était à peu près vide, et dé»
1748 une enquête constatait qu'il n'y résidait plu
que huit religieux. Les bâtiments, formant éqoem
vers l'E. et vers S., avec cloître intérieur, étaiat
fermés vers N. par l'église et s'ouvraient i TO.
sur une grande cour, bordés dans toute leor ku-
gueur sur la grande me par de hautes terrasses,
que surplombaient les jardins et la basse-coor.
Le district, la mairie, la gendarmerie, U prisos
trouvèrent à s'installer dans ses dépendances.
L'emplacement de l'abbaye fut venda nat^ b
19 vendémiaire au lY au ciL Gaxean, d'Angers.
Dès le 10 et le 11 mars 1793 llnsurrectioD, qu
couvait depuis deux ans, avsdt éclaté et fait des
victimes à Geste, à Jallais, à Chameaux, i God-
nord, à Yarades. Elle prit un corps et une direc-
tion le 12 à St-Florent. Dès 9 heures du matin U
ville se trouva investie de toutes parts, par bo
rassemblement armé, de 5 à 6,000 hommes, qù
paraissait dirigé surtout par les domestiqaes de
la Hauvoisinière. 150 gardes nationaux i peioe,
dont 60 seulement armés de fusils, tons époûès
déjà par une journée d'alarme et une nnit ce
veille, protégeaient le District assemblé, avec
deux petits canons. Un officier municipal, Jacob.
qui veut haranguer la foule, est massacré; su
autre manqué d'un conp de feu; les dtojeas
Audiganne et Lemotheux, commis du District,
sont blessés à mort, les deux canonnien Masse,
filassier, Dalaine, ferblantier, tués sor leon
pièces, et la petite troupe de patriotes estrédoîM
à se débander après une heure et demie de latte.
Quatre insurgés avaient péri et 40 gisaient bief*
ses pour la plupart mortellement. L'adtaisii*
tration fut mise au pillage, caisse, meubles
et papiers, et le lendemain 13, les maisons di
procureur-syndic Renou , du commandant de
la garde nationale Letoumean et de l'sBbir-
giste Guilloteau , saccagées de la cave an {re-
nier. — Les troupes nationales ne rentrèrent
en ville que le 12 avril. On sait que le 18 octobre
suivant une partie de la grande armée vendéense,
Y. t. I, p. 410, y franchissait la Loire. - Le
25 frimaire an II la ville fut occupée par sae
division sous le commandement de Cbapron, qv
reliait ses opérations à celles de Grignon et de
Delmas. — Encore, après eux, le 27 prairiil
an II une bande vendéenne vint incendier les
maisons des patriotes et notamment les éfiises
et le couvent, qui servaient de casernes. Beft^
des chefs, qui vers le soir étaient aDés naipef
sur le rivage la barque canonnière, furent atteints
et blessés à mort par des coups de feu. On pré-
tend qu'après tous ces désastres il ne resu
debout qu'une seule maison ; 10 on 12 seolea^
étaient rebâties en l'an XIII. - En 1816 toos
les esprits y furent surexcités par les recherches
d'un prétendu trésor, poursuivies sur les ré«if
tions d'un brigadier de gendarmerie et reprises
de nouveau en pure perte pendant 3 joon '^
juillet 1821 par les conseillers Janvier et Bisar^
SAINT-P
— 3é9 —
SÀtNT-â
et Toopeliii, propriélaire. — Le SS septembre
I8S3 la dacbesse d'Angoolème, allant de Nantes
à Angers, se détourna nn instant ponr s'arrêter
à St-Florent. C'est en soavenlr de cette visite
qu'a été élevée, en 18S6, sur l'ancienne motte da
cbAtean féodal, une colonne d'ordre dorique, en
taffeau blanc, sur piédestal en granit de Bécon,
d'une bautenr totale de près de 17 mètres (areb.
Villers), avec des inscriptions commémoratives,
qui furent abattues après 1830. — Le 11 juillet
1825 avait eu lieu l'inauguration du monument de
Boncbamps, qu'aucune révolution ne mutilera.
Maircê : Boêile, ancien feudiste. — Ban'é,
l«r messidor an YIU. — Josepb-Franc.-Harie
Cesbron-Guérinière, anc. lieutenant d'artillerie
an S" bauiilon de Maine-et-Loire, S janvier 1806,
installé le 22 avril. — Jean-Ant.-René Richard,
V. ce nom, 24 août 1810. — Simon-Pierre
ATartin, anc. notaire, puis administrateur du
District, 1812. — Louis-Franc. -Marie X«ecoq,
SI mars 1815. ^ Claude-Louis Gagtau, 23 août
1815. — Auguste Ceabron-Guérinière, 11 sep-
tembre 1831, t en 1841. ^ Jos.-François-Marie
Cesbron-Guérinièrt, 2 août 1841, démission-
naire le 20 juin 1857. — Edouard Lefebvrt,
10 novembre 1857. — Armand Rabouin, 1862.
— Gazeau, 1870, en fonctions, 1877.
AKh.dsM.-«i-L. CiOl et 900; H Charirier de l'abb. St^
rioreBt« Boiamnient le Livre Mouge, fol. 19, 20, S8 et 98 ?•,
Livn Noir, f. 119, Livre Blane, f. S et 97 iT— et Série L.
— NoUee Mn. de M. Spel. — CArmt^ d'AiyVw, L II,
p. xxvm, 981-189.^ D. Unynes, Mût. Mn. de Si-Florent,
notnuneot p. 294 1*. ^ Hauréni, QalL Christ, — D. Bou-
quet, t. Vnl, p. 501. — Roger. Bitt. d^Afijou,^. 78-87.-
D. Chemerd, 1. 1, p. 46-iei.— Louvet, dtni le ileviiecf'Ai»-
fo«, 1854, t. II, p. 187. - De Wtomee, La Veitdée (t. d ,
Nantee, ia-fol.let TAiifOtt (io^ol, 1883). — Gdibert, Eût.
de» YUke de France, i. III, p. 506. ~ Toncbanl-Lif., La
Lmre kiet., t. VIII, p. 908-912. — Anbertln, Mémùiree,
I. I. p. 50^1. — Mém, de la Soc, Aoadéndonte d^Angere,
1806, art. de M. Pirrat. — Poofllé de 1783. p. 128-181. -
Maine^-Lotre en 14 JoDlet 1828. — Blordier-L., Angere
et le /Mporl. de M.-eî-L., t. II, p. 999 et 886.— Godaid-F.,
JVbveelZM oreA^i., tt* 98. — Revue dT Anjou, 1877, p. 50-
S5, art. de M. de U Sieotière. — ZTmoN de rOiMf/ du 13 oc-
tobre 1858.— Pour les localllét, voir la BomtoucMre, ifra-
mcÊOitre, tOnvriniire, la FoUmère, etc.
SftiBt-Fnumb4»«lU« , vill., c"« de Mou-
liheme. ^ Landeê et bruyères près la Fan^
bcylle 1461, — pr^ê de la fontaine de la
FauboulU 1461 (H.-D. B 98 et 102). — La
fontaine de la Frambouille 1746 (Ib.).
SsUat-Frui^is» bam., c"« de Douces. —
L'hôtellerie de St François 1714. — Y. le
Plessie-Mesle.
SAlnt-Fvére (U), vilL, c"« de St-EHier. —
Quidam fontes siti apud la Saint Fraiere
1283 (H St-Aubin. SacrisHe, 1, 184). — La Cinq-
Frères 1720-1740 (Et.-C). — Sur le passage de
la voie romaine montant de Longoeville à la
Loire. Les tronçons en ont été détruits en 1874
et présentaient encore une épaisseur de plus d'un
mètre de macadam, épais, compact et qu'on put
encore utiliser. — Un des vieux logis, qui forment
le principal groupe, porte la date 1670 à la lucarne
supérieure. — Des sources y naissent, qui au
XIII* s. formaient cinq fossés d'eau vive animant
le moulin du prieuré St-£Uier. La propriété en
appartenait au prieuré de Saulgé et l'usage en
Dl
fut concédé par les religieux de St-Aobin aux
moines de St-Florent en 1283.
Salaatf-««Hms. — V. t. Il, p. 424.
SsOnti^aBaer, f., c»« de Tiercé, — Ancien
domaine d'une petite cbapelle y attenant, qui
dépendait de Port-1'Abbé et de l'abb. de la Ro8.
— On trouve qualifiés de prieurs les titulaires
Jean Huault 1609, Martin Huault 1625,
inbumé le avril 1642 dans l'égtise d'Etricbé,
Franc. Maurille Dumesnil tPAussigné, clerc
tonsuré , mort Agé de 18 ans le 19 janvier
1720 à Beaupréau, où il était pensionnaire étu-
diant en seconde au collège, René-Nic. ^epueu
de la Hamardière, curé de St-CIément-de-la-
Place, 1737, Prosper-Pierre- Franc, de CoHoê"
seau, qui résidait au cbàteau de la Bennerie,
1760. — La ferme est dite en 1790 dépendre du
temporel de la cbapelle d'Aussigné.
Sadiit-Georyesy f., c"« de Freigné, an bord
d'un vaste étang, aujourd'hui desséché. ^ On y
bénit le 13 avril 1782 une croix de bois, plantée
aux frais du marguillier J. Andouin ; » d., dans
le bourg de SouceZ2es, dépendance d'une cha-
pelle desservie en l'église paroissiale; » (le Petit-),
cl., c>>« de St Silvin, prés l'ancienne chapelle
Ste-Anne, appart. en 1641 à Guill. Boumeau
(Mss. 917, f. 115).
Salnl>^org«8»CliAtelAlseB » canton de
Doué (8 kil.)» arrond. de Saumur (25 kil.) ; — à
45 kil. d'Angers. — In pago Andegavo, in
poteatate Sancti Georgii, quœ subjacet juri
monasterii Sancti Florentii 980 circa (Liv. N.,
ch. 47). — Potestas Sancti Georgii martyris
987-1011 (Ibid., f. 45). — Parochia, potestas
Sancti Georgii 1040 (Ibid., f. 46). — Terra
Sancti Georgii, possessio Sancti Florentii
1060-1070 (Ibid., ch. 48). — Villa Sancti
Georgii 1070-1118 (Liv. Bl., f. 8 v»). — Bru-
ciœ et terra Sancti Georgii 1105 (Ibid. f . 7 v*).
— Stus Georgius de Castro Anseris 1324 (G 16).
—St'Georges de Chostettatson 1435 (H Prieuré
de St-G., 1. 1, f. 1).— St-Geor^es de Chastelai-
son seu Chasteloyson 1629 {huile), -r-St-Georges
de Chastelloyson 1645 (D. Hnyoés, f. 133). —
£ccZesta divi Georgii de Castro AsseruU
vulgo de Chastelaison 1652 (Et.-G.). — Saint-
Georges'Chàtelaison 1703 (Ibid.). ^ Georges-
Us-Mines 1793. — Sur les deux rives du Layon,
— entre Brigué (6 kil.) au N., Louresse (6 kil. 1/2)
au N.-E., Soulanger (5 kil.) à l'E., Gonconrson
(3 kil. 1/2) au S., Tanc'oigné (7 kil.), la Fosse
(6 kil. 1/2) et Tigné (5 kil. 1/4) à l'O.
Le chemin de grande communication de Cbe-
miUé à Doué, passant par le centre de l'O. à l'E.,
franchit le Layon, s'incline vers N.-E. et traverse
le nord du bourg, — emprunté depuis le pont du
Layon par le chemin d'intérêt commun de Lt*
niéres à Antoigoé qui descend directement du N.
au S. et s'en détache sous l'église, pour se re*
courber au sortir du bourg vers S.-E. et longer
d'en haut la rivière. ^ Le cAemtn de fer dépar»
temental de Hontreuil-Bellay à Angers a établi
une station an Grand-Moulin, à 1,500 met. au N.
de l'église.
Le LayoDi pénétrant par le S,-£.| forme une
94
saint-g
— «0 —
SAiNT-G
dooble eoube à tnàYen le territoire, qnil divise
per le eentre en deux parties presque égales, re-
lites à distance par trois ponts dont deux presque
sons le bonrg; nn quatrième livre passage an che-
min de fer ; — 7 afflne à droite le miss, de la
Fontaine-de-Donô, qui forme limite vers N.-E.
— et sur la rive gauche le miss, du LIrier,
limite vers ro.
Eo dépendent les rill. et ham. de Chitelaison
(26 mais., 84 hab.), de la Raguenière (15 mais.,
49 hab.). de Ïambe-Sèche (13 mais., 33 hab.),
de Méa (21 mais., 60 hab.), de la Lnne-de-
Vaille (5 mais., 17 hab.), de FongeroUes (4 m.,
28 hab.), du Petit et du Grand-Champlouin
(7 mais., 39 hab ), de Haury (5 mais., 21 hab.),
du Fourneau (6 mais., 31 hab.), des Varennes
(4mais., 12 hab.), de Fougerolles (4 mais., 28 h.),
de Brétignolles (3 mais., 13 hab.), de la Bonde
(3 mais , 6 hab.) et 15 fermes ou écarts, dont
4 groupes de 2 maisons.
Superficie : 2,250 hect. dont 100 hect. en
▼ignés, 72 hect. en bois, 230 hect. en prairies
naturelles.
Population .• i53 feux en 1720. — 830 hab.
en 1790. — 935 hab. en 1831. — OOi hab. en
1841. — 9i5 hab. en 1854. — 9S0 hab. en 1861.
— 93ft hab. en 1866. — 9t7 hab. en 1872. —
9i7 hab. en 1876. dont 4ti au bourg (133 mais.,
138 mén.).
Bons vignobles blancs sur les ^teaux du
Layon; — élève de bestiaux ; -^ vastes pépinières
d'arbres à fruits et de peupliers ; ^ céréales ; —
exploitation de molasse coquillière où abondent
les fossiles curieux ; — foars à chaux dont 2 à
briques et à carreaux ; — 1 moulin à eau, 3 à vent.
Mines. — La principale industrie du pays
consistait en importantes mines de houille,
dont le gisement, partant de Baugé-Menuau,
s'étend en ligne droite du S.-E. au N.-O.
jusqu'à Ingrandes. La concession comprenait,
depuis Goncourson jusqu'au Poot-Barré, 15 couches
dont 12 exploitées par des puits. ~ L'exploitation
en grand du minerai date d'enriron 1735, sous la
raison sociale Bacot et C*«, représentant une
association de marchands de Tours, qui occu-
paient des ouvriers Allemands pour le plus grand
nombre, Bretons ou Lorrains, sous la direc-
tion en 1761 de Jean-Jos. Nauraine. ~ En 1769
David, ancien valet de chambre d'un contrôleur
général, s'en rendit acquéreur pour 19,700 liv. et
eut la chance de rencontrer une veine heureuse.
Le succès de l'exploitation attira la cupidité de
Foullon, qui s'en fit attribuer le privilège à titre de
seigneur-baron du fief et exigea une redevance de
1.200 1. Darid, poar tenir tète, mit en 1771 l'en-
prise en actions. La Compagnie nouvelle, dont
lean-fiapt. Bourguignon était directeur, dut con-
sentir un second tribut de 2,000 liv., mais dès 1774
elle céda ses droits à une société sous le nom de
Puissant et Vorat. Son privilège, reconnu le 27 mai
1775, comprenait depuis le bourg des Yerchers
Jusqu'au bois de St-Georges. puis de là à Hartigné
et au coteau de Thouarcé, de là à Beaulieu jus-
qu'au chemin de St-Lambert et sur Tautre rive
jusqu'au olocher de St-Lambert et de Faveraie,
de là à Aubîgné en suivant le eotsai, |ttsjti>
qu'à Tigné el de Tigné aux Yerchen, nr k
coteau, à 10,000 mètres du clocher, «nviroiM U
carrés. los.-Et. Renou, Y. ce nom, en prit b
direction de 1777 à 1784. — Par eootni 4i
24 septembre 1785 Ant. PnissaaUÏBlaadt. M
de pouvoirs d'Eutrope Crnssac, fnaoaà^m
Cucu-Derouville et Jean Yallat et asûriiè pv
assemblée générale du 10 aoét, veadii i Aii-
Jean-François llégret et Franç.-Jaoqies-Ctarie!
Chouix, sous le nom de Pierre Gouillird-IjbaRk,
les bâtiments et les dépendances de châten, i:
droit à l'ezplottation des mines de Sfr^eMfB.
conformément à l'arrêt du Conseil do fT nii 1713,
le droit à l'exptoitation des mines dans les panîM
de Doué, Concourson, laCh^MllecédésUSooék
par Foullon, tous les produits et instrasMoa in-
dustriels et même les bateaux servant ai icrn»ù
Canal de Monsieur. Le même jour les aopénn
subrogèrenten leur nom BonavenUirePaalj.AeHK
époque les travaux, poussés à 8 on 900 pi^
de profondeur, donnaient 400,000 boiflttn k
charbon par an. Les découvertures ni les fosn»
ne furent pas heureuses et le gouveneomt k
son côté fit défaut à payer l'indemnité qs'ilin^
promise pour activer l'ouvrage pendant h p^
d'Amérique. En 1788 et 1789 l'eitradiM <&>:
tombée de moitié; elle augmente d'ootûna
1790, retombe en 1791. La guerre de la Ye«ke;
met tout au pillage, brûle les chantiers, kn« '««
machines d'épuisement, met en réqnisitioi W
chevaux et les ouvriers. Il restait 4 hoon» sr
les travaux en l'an IL— L'ingénieur D«bsud,<^
l'Académie des Sciences, envoyé poer j ^^
ordre, y séjourna deux mois, requérant i »
tour les foins, les fourrages, le pain, laotnie^
même, sans cesse en grève, et conseilla des r-
cherches nouvelles par des puits tnasTOsai^
Panly, dégoûté, rendit l'entreprise \t9è9Êsààs
an Vl pour 200,000 francs à Ant. Rivaslt-V«r
originaire de Bellac, autorisé par décret 4i l ^
vôse an YII ; mais les puits Beaujouao et è h
Sagesse étaient épuisés ; le puits GoustaBoe, t^-
4 années de fouilles, poussées jusqu'à S0 p^*
perpendiculairement, ne fournissait pies; Urvr
du canal d'ailleurs entravait tous les transpo^
Le nouvel acquéreur, impuissant à s'acfsriv
fut débouté judiciairement et un déoft tf*
26 avril 1808 y réintégra Pauly, à qui • «o<o>^
« circonstances,— écrit en 1812 le Préfet,-d« *•
c timents d'honneur et de loyauté avaieBtaq»>
c l'estime et la considération publiques- * ^•'
gendre, H. de Monli, vendit les mines «10 1
une puissante Compagnie de Paris, diri^M p»*
le général Evain, Y. ce nom, qui avait tf^
également celles deHontjean; — mû»tXk»P
faire face aux frais de l'achat, des fouilles a è"
travaux. Le 25 août 1833 l'entreprise roi»^ ^'
rachetée à Saumur par le vendeur mèBe. K- ^t
Monti, qui la rétablit en quelque lempi ^ *^
bon pied d'activitéi puis l'a de nouveau rtfis^
à H. de Las Cases, en se résemnt n àamms
et le château des Mines, jolie constrseiifla m-
derae dominant le haut du coteau en pla»f ^
de la vallée, avec pavUlon neuf sv le eh«iB *
SAINÏ-G
-m -
âAm'r.ô
Coneonrson, que borde une douTe irive, tout au-
près de l'ancien logis de la direction des Mines.
— Depuis pins de 15 ans tout traTail y a absolu-
ment cessé. Il n'existe plus un senl mineur sur
la commune; -^ mais les facilités nouvelles,
fournies aux transports par la voie ferrée, per-
mettent d'espérer la reprise prochaine et si dési-
rée des travaux.
AssembUeB le 23 avril et le !•' dimanche de
septembre.
Bureau de poste de Doué. — Perception
de Louresse.
Mairie avec Ecole de garçons reconstruite
par adjudication du SI juillet 1844. ^ Ecole de
filles (Sœurs de la Pommeraie).
L'Eglise, dédiée à St Georges (sQCcursale,
26 décembre 1804), a été reconstruite par adju-
dication du 22 août 1882 (arcbit. Dainville).
L'édifice, qu'elle a remplacé, prenait rang parmi
les plus antiques du diocèse. V. un dessin par
Havke dans V Anjou et ses Monum., et con-
servait encore il y a vingt ans une porte laté-
rale, à multiples voussures décorées, dit-on, dans
le style ornemental des ix* et x* s. A l'intérieur
les chapiteaux représentaient les douze Apôtres,
▼ètns d'une sorte de chlamyde, descendant
jusqu'aux genoux. Elle a été complètement rasée,
sauf le clocher carré xii* s., à petites fenètre#
romanes divisées par un meneau, avec flèche
hexagonale en pierre, cantonnée de clochetons à
fausse arcature tréflée. II portait autrefois sur un
des bras du transept et se trouve acraellement
occuper la droite du portail de l'œuvre nouvelle
à trois nefs, de style roman-gothique, construite
sur le prolongement du chœur de l'ancienne. Un
mur seulement reste de la nef primitive, où appa-
raissent encore les anciennes baies. Il ferme vers
Sud l'enclos de la chapelle du prieuré, attenant
autrefois à l'église et dont subsiste une tourelle
hexagonale avec porte ogivale xv« s. , surmontée
d'une petite baie en accolade naissante ; aux deux
faces, un écusson fruste. Un petit logis en dépen-
dait pour l'auditoire de la justice. — Sous une
▼oûte, y naît une fontaine qui alimente encore
un lavoir.
Sur le chemin de St-Georges an pont de Méa se
trouvait le vieux eimetière, depuis longtemps
abandonné et vendu oat^ le 28 nivôse an V.
En février 1878, an versant de la côte de Piémont
que borde le miss, du Livier, dans un terrain sa-
blonneux creusé circulairement, ont été rencon-
trés, avec des ossements d'animaux, trois silex
taillés et des débris de poteries en argile micacée.
— La grande voie de Doué à Ghemillé passait à
quelques mètres au N. du bourg, que traversait
au contraire du S.-E. au N.-O. la voie montant
de Concounon le long de la rive droite du
Layon. — - Le domaine, potestas, qui prenait le
nom sans doute de quelque chapelle antique, de-
vait à son saint patron, ob honorem sanctissimi
martyris, d'être resté jusqu'au x* s. exempt de
toute action d'agent laïc secondaire et sous l'auto-
rité immédiate des comtes. En 1040 encore le comte
Geoffroi Harieli dans un plaid général, rendit rai-
son sur ce point aux moines de St-Florent, à qui
appartenait de temps immémorial ce territoire,
soumis aux prétentions néanmoins des seigneurs
de Doué et de Vihiers. A ce dernier château tous
les tenanciers devaient chaque année venir tra-
vailler pendant 8 jours aux réparations des mu-
railles. Le comte Foulques Réchin leur remit
cette corvée. — Pour en administrer les rerenus,
l'abbé y avait établi un moine qui, peu à peu,
par accord direct ou tacite, prit te titre de prieur.
Il avait tout droit de haute, moyenne et basse jus-
tice et le relevait de Vihiers, Undis qu'il rendait
aveu pour son temporel au château de Saumur.
Le flef embrassait la* plus grande partie de la
paroisse et prenait titre au xvii* s. de chAtellenie.
Les Oratoriens d'Angers en firent l'acquisition
vers 1630 et l'échangèrent contre le prieuré de la
Haie-aux-Bons-Hommes vers 1655, acte approuvé
par bulles du l*' avril 1664 et confirmé par
lettres patentes d'octobre 1664. Un très-beau plan
en existe dressé par Chesneau en 1776, — et la
matrice du sceau a été acquise récemment par
M. Belouin, d'Angers. Elle porte parti et coupé
au i«r, en chef, de croix recroisetées au pied
fiché; en pointe, de ... à une croix ancrée;
— au 2*, à un oison au vol éployé; sur le
tout une couronne d*épines renfermant Jé-
sus Maria ; — en légende : châtelîenie de St-
Georges Çhateloison. — Le prieuré accolé au
XIV* s. à Téglise fut saccagé par les protestants
vers 1570. La maison telle quelle, avec jardins,
vergers, prises d'eau, dans une enceinte de douves
et de murs, a été vendue nat* le 18 prairial an lY.
Prieurs : Americus, 1070-1100. — Rotro-
dus, 1105. — Guérin Bouesseau, 1449. — - Louis
Gamier, 1498, 1504. — lacq. Leroy, abbé de
St-Florent, qui résigne au profit de son neveu,
1561. — Jacques de Prunelles, 1561. — Jean
Hamelin, 1569, 1570. — Jacq. Maillard, 1572,
t le 18 juin 1582. — Louis de la GrésilU,
1599. — Gilles Lecotnte, 1619, qui permute en
1629 pour le prieuré de la Haie-aux-Bons-Hommes,
— Franc. Menant, juin 1629. ^ Guill. Ber-
nard, 1650. 1658.
La construction de l'église atteste une paroisse
constituée dès au moins le x* s. La cure reste
jusqu'à la fin du xviii* s. à la présentation de
l'abbé de St-Florent.
Curés.— Les registres commencent en 1575 mais
on n'y rencontre pas trace durant près d'un siècle
de la présence active du titulaire : — Nicolas Li-
gatz, f en 1595.— Nicolas Bégault exerce dès au
moins 1627. Accusé d'avoir lancé quelques paroles
trop vives contre M. de Comminges, gouverneur
du château de Saumur, il y fut amené par les
archers et si bien traité qu'en peu de temps il y
mourait le 28 octobre 1652. Son corps fut recon-
duit processionnellement inhumer le lendemain
en son église ; mats la cure fut attribuée au pré-
cepteur des enfants du gouverneur. — Louis
Toute, ancien curé de Vaulandry, mai 1653,
t le 24 février 1697, âgé de 78 ans. — Noei
Foumier, qui signe dès le 28 février 1697, mais
reste deux ans en contestation pour le bénéfice
avec Jacob de Tigné. Il résigne en 1699. — Tho-
mas Jaunay, août 1699, f l^ ^^ novembre 1732,
SAÎNT-G
— 3tâ —
SAlNT-G
Agé de S5 ans. — Louis GilUt, 8 décembre 173S,
t le S3 mars 1755, Agé de 56 ans. — Simphorien
CUrmont, 15 aTril 1755, t ^^ iO mars 1781,
Agé de 61 ans. — Audio, mai 1781, 4 novembre
1791. — J. Goulfaut, décembre 1791. — Son
vicaire Gendron est transporté en Espagne en
septembre 1792
La paroisse dépendait dn Doyenné de Che-
millé, de TËlection de Saomor , dn District en
1788 de Doué, en 1790 de Vihiers. Une partie en
restait délaissée inculte tant dans la plaine que
snr le cotean. Mais l'exploitation des mines et le
canal dn Layon y entretenaient une certaine ani •
mation disparue.
Maireê : Rivaud^ l*r messidor an VIIL ^
Augustin Grignon, anc. maire de Rocheménier,
7 février 1806. — Fidèle de Afontt, 4 février 1896,
installé le S8, démissionnaire le 7aoAt 1830.— Félix
Btaumont, 13 septembre 1830. — Auguste Boi"
vin, 1861. ' Gendron, 1870, en fonctions 1877.
Ardi. da M.-et-L. G 193 ; H Sunt-Flonoi. Les titrât du
prieuré comptent SS liasies oa registres, mais miiqaement
de titres de propriété xv-xvn« s. ; — Séries M Statist. de
1809,p.li0; Ql"'orig., n>Si: SMiiies.~D.HimMe,£rtsl.
de St-Flùr.,Uu., fol. 133-135, 363. — Utto Noir. f. 74.
— Livre Blanc, f. 8-0. — Areh. comm. Et-C. - Gasté et
Hervé, Let Inàuatnn, p. 150. — Pour les localités, voir
ChàieUânm, /ambe^Sèehê, BrétigwUm, iféa, Ut Four-
neaaix^etc
SalB^Georgpes-dtta-Sept-Voles, c«b de
Gennes (6 kil.), arr. de Saumur (21 kil.) ; — à
S8 kil. d'Angers. — Capella quœ vocaiur
vulgo Savoia 987-996 et 112S (Uv. d'A., f. 1, S
et 3; Liv. R., 5, 6, 51). — Terra de Savoiiê
1035-1155 (Liv. N., ch. 52). — EccUêia eancti
Georgii de Saooio 1146 et 1156 (Liv. d'A.,
f. 4 et 6). — Septem Vie 1326 (G 16). — St-
GeorgeB^ê-Sept-Voies xiv« s., 1569, 1602,
1669 (H Prieuré). — St-Georgeê-^Savoie 1339
(G 105, f. 189). — St'Georgee-de9^voies
1669 (Minutes Fresneau). — St-Georgeê-aur •
Sept'Voieê 1683 (GrésiUé, Et.-C.). — Il est in-
téressant de bien faire observer que le nom actuel
n'est qu'une corruption, vieille déjà de cinq siècles,
dn nom primitif, qui est Savoie et qu'il n'y faut
voir, quoique en répètent les plus récentes pu-
blications Angevines, aucun souvenir de voies
antiques. ^ Sur un plateau boisé, ~ entre le
Toureil (3 kil.) au N.-E. et à l'E., Gennes au
S.-E. et au S., GrésUlé (5 kil.) au S.-O., Ghe-
meltier a kU. 1/2) à 1*0., St-Rémy-la-Yarenne
(6 kil. 1/2) au N.-O.
La route départementale n» 14 traverse de l'E.
à l'O., -* en laissant le bourg vers S. à 1 kil., —
la partie N. du territoire, dont le S. est desservi
par le cbemin d'intérêt commun de Grésillé à
Gennes.
Y naissent les raiss. de la Couture et de
Cumeray.
En dépendent les vill. et bam. de St-Pierre-en-
Vaux (42 mais., 127 bab.), de la Genandière
(^ mais., 84 hab.), de l'Orbièie (20 mais.,
60 bab.), du Sale- Village (17 mais., 53 hab.). de
Cumeray, pour la plus grande partie (17 mais.^
45 hab.), de U Roche (21 mais., 26 hab.), de la
Lucière (18 mais., 63 hab.), de la Boirie (8 m..
24 bab.), du Pleisis-Thionr (9 mais., 30 bab.).
dn Hant-Plossis (10 mais., 40 hab.X de Nenux
(5 mais., 15 hab.), du Grei (4 mais., 13 hab.;.
de Vendor (6 mais., 25 hab.), de Bds-iU|Uftt
(3 mais., 9 hab.), de la Ganvenièn (6 sais.,
23 bab.), de la GoisiUerie (5 mais., 14 hih.]. de
Gaigné (4 mais., 16 hab.), de la Pilouserie (3 b.,
6 hab.), les chAt. de Vendor et du Pleitis-Thisar
et 14 fermes ou écarts.
Superficie : 1,226 hectares jusqu'en 1810. -
La commune a été réimie à cette époqoe fu h
loi dn 15 juillet aux c»«* de Bessé, de S(-Mav.
du Toureil, de St-Pierre-en-Vanx, mhu k mb
de St-Georgeê-le-Toureil, V. ce mot - U
loi du 28 juin 1873 l'en a détachée, avec St-
Pierre-en-Vaux et partie du village de CoBanj,
en lui attribuant, suivant les doeumeats de Fct-
quête, 1,229 hect. 66 ares 70 cenL, - doat
270 hect. en Uillis et futaies, 155 eo Usdase
broussailles, 150 hect. en vignes.
Bureau de poète et Perceptûm de GeoBM
Population : 188 feux en 1720. - m luk
en 1790. — 9Si hab. en 1831. -SÔÏhûn
1840. — 84ft hab. en 1876.
La principale agglomération se gieape à St*
Pierre-en-Vaux, où se tient une assem6UeU
dimanche qui suit la St-Barnabé (11 jois). -
puis à U Genaudière. à la Roche, à l'Orbièie. 11
«'existe auprès de l'église communale, qie k
logis du prieuré, — et à 100 met. raaiwgc ^
Chantepie.
La Mairie, avec les deux EcoUi dt 9V-
çonê et de filles, a été bâtie à la SaB8<MuiNR
L* Eglise (succursale, 30 septembre 1807) cofr
prend une nef relativement nsodene, ajottée i
l'édifice primitif. L'ancien porche romsa font i
l'intérieur l'entrée du transept, où i^oovnii >
droite la porte du prieuré. Au-dessus s'élèn k
clocher carré, à deux étages éclairés par liU-lwi
baies, arcades ou fenêtres en plein cistit, dont
un des chapiteaux figure le combat d'on Iîm ^
d'un serpent. La porte latérale consens U due
de sa restauration : 1777. Le chœur ne csm^
qu'une travée voûtée en croisée d'ogives ; de clivée
c6té, une haute et étroite baie en plein de»
s'y encadre dans un large formeret ogival xti*!-'
L'abside parait complètement refaite. — Uob»i
tabernacle en bois sculpté et doré, doo es iTti
du chanoine Cassin, V. ce nom, ceDlisat de»
reliquaires, qui y furent transférés le 4 soit 1^
avec les reliques dans l'un des saints Qè^n-
tian, Vénérand et Victorin, dans l'antre de lu»
Léon, martyr.
Sur le préau verdoie encore au priirienp!
lu magnifique ormeau de SuUy, Bessiu^
9 met. 60 de droonférence. dont le irooe cKtt
ser^ de remise aux marchands forains.
La cure, précédemment installée à IfideTeSe,
vient* d'être transférée provisoirement depv-*
1875 dans la maison dn prieuré.
Aucune région de l'Anjou n'abondait dsns'
tage en monuments celtiques, qui peu à pes dû*
paraissent. Un dolmen subsiste encore u £>*•
— un peulvan à Nidevelle, — un antre, es 5
de Saint-Gondon. *• Deux grandes foisii -
l'one vers S. montant de Brissac par LcBitt-
SAÏNT-G
— 373 —
SAINT-G
ville et St-Piem-en-Vanx jasqa'à Gennes, l'antre
desserrant les abords de la Loire, dont on a
trouvé des tronçons sar le coteau, notamment anx
approches du Boarg*Neaf, — traversaient dans
tonte la largeur de l'O. à l'E. ce vieux pays,
peoplé d'étâ>lissements antiques. A ta Croix-
Rouge, des restes de briques à rebord indiquent
quelque eonslmetiony voisine du cimetière gallo-
romain, eroit^n, de TOrbière; — tout auprès,
une cave taillée en coupole semi-sphérique dans
le rocher (4 met. 60 de diamètre de l'E. à l'O. sur
4 met. 90 du N. an S.) passe pour une chapelle
primitive. — Dès le x* s, les bulles mentionnent
la ehapelle de Savoie, de Savoia. C'est alors une
simple dépendance, comme St-Ellier, de l'église
de Charcé, qui a pour patron aussi St Georges, et
dont tout le domaine appartient à l'abbaye de St-
Florent. Simple chapelle encore en 1122, elle dut
être vers ce temps érigée en cure ; car dès 1146
elle figure comme église et sous son vocable
aetnel dans la bulle d'Eugène III. L'histoire dès
lors en reste ignorée. Le prieuré, établi par les
moines, dépendait de la cellererie de l'abbaye et
fut réuni vers le milieu du xviii* s. au temporel
de l'Oratoire d'Angers. Vendu nat* et advenu à la
famille Rousseau, Y. ce nom, il vient d'être
légaé, Y. ci-dessus, p. 186, au Département, pour
l'installation d'une ferme-modèle, d'un ensemble,
avec ses dépendances, de 86 hectares.
I^eura : Jean Girardeau, 1468. — Nie.
Chemelier, 1485, 1494, f en 1501. — Jean de
Mathefilon, avril 1501. — Hathurin de Torcé,
j en décembre 1508. ~ Christ, de Mousaay, dé-
cembre 1506. — Jean Doadefer, 1550, 1557. —
Jfltcq. Maillard, 1569, 1572. — Louis de Clé-
rembauli, 1575. — René Corhineau, 1581, curé
en même temps de Quincé. — Pierre de Che-
vertu, 1602, 1608. — René Boisseau, 1611, 1617
— René Lefebvre, 1638, 1646. —Noël Bernard,
1666, 1672. — Jean-B. Lemarchand, 1704. —
Jos.-Marie Mocet, chanoine de Tours, 1753.
La cure, à la nomination primitivement du
prieur, était revenue à la présentation de l'abbé
de St-Florent et rendait hommage pour son tem-
porel A la baronnie de Trêves. Une chapelle y
fat bénite le 24 janvier 1757 et des fonts baptis-
maux le 6 décembre 1776. ~ Elle fut vendue nal*
le 16 messidor an lY, comme deux jours plus
tard la maison de la vicairie, qui s'élevait à
Nidavelle, l'une et l'autre acquises par Franc. L6-
picier, de Chemellier.
Curés : Jean Grail, 1521. — Simon Rigauld,
\SS9. — Et. Thibault, 1579. — Jean Boucler,
1609. — René Morin, 1618, 1625. — Guill.
Chesneau, chanoine de St-Martin d'Angers,
1646. — Charles Reverdy, 1658, 1687. — Pierre
Foret, docteur en théologie, f le 15 février 1705,
âgé de 43 ans. — Adrien Canas, 1706, mort vers
1750, pourvu de nombreux bénéfices. — Simon,
qui fit eonstruire A ses frais la sacristie en 1780
et en 1788 restaurer l'église avec l'aide de 47 pa-
roissiens, dont les noms sont inscrits A son re-
gistre des baptêmes.
Les seigneurs barons de Trêves jouissaient des
droits seigneuriaux dans l'église. Par transaction
du 19 mars 1636, ils les abandonnèrent an sei-
gneur du Plessis-Thiour, A qui l'acte attribue la
fondation primitive de l'église ; mais cet accord
souleva une vive procédure de la part du sei-
gneur du Toureit qui possédait les 3/4 de la pa-
roisse. La foire même, qui se tenait devant l'é-
glise le jour de la St-Georges, appartenait an
seigneur du Toureil, qui seul y avait droit de
vendre vin en détail depuis la veille, aux vêpres,
jusqu'aux vêpres de la fête.
La paroisse dépendait de l'Arehiprêtré et de
l'Election de Sanmur, du District en 1788 de
Doué, en 1790 de Saumur.
Maires : Claude Meslon , l*» fructidor
an YIII. — Goislard de Montsahert, 2 janvier
1808. — C. Meslon, 29 octobre 1806. — Le-
maiire, 2 février 1815. — René-Hathurin Rous"
seau, 7 avril 1815. — Lemaitre, 12 juillet 1815.
— René-H. Rousseau, août 1815. — Mathurin
Meslon, 22 juillet 1830. ^ Louis Chawoeau,
30 noveiEkbre 1830, qui est continué A la mairie de
St-Georges-le-Toureil. — Martin^ 1873, précé-
demment maire de St-Georges-le-Toureil , en
fonctions, 1877.
Arch. de If.-ei-L. E 1317, 1331. 1839, 1300; H St-Plo-
NOl, D. HnyiiM, f. 858; et St-Mtor.— Arch. conm. ISt.-C
— Béperi, areh,, 1800, p. 160. — BuU, de la Soe, Ind,
d^Ançerê, 1876. p. 146.— Pour les loealiléi, iroir tOrhOn,
Vmdcr, SoSnt^Pierre ■eit~ Vaux, Cumeray, Nidtoette, la
SùMomnirê, 9llc*
Salnl-G«orKeshdii-Bolat canton de Bean-
fort-en-Yallée (8 kil.), arrond. de Baugé (11 kil.) ;
— A 31 kil. d'Angers. — Sanctus Georgius de
Bosco 1326 (G 16). — St-Georges-des-Bois
1783 (Pouillé). — St-GeorgeS'dU'Bois 1804-
1876 (Annuaires et Postes). — Dans ime plaine
(44-48 met.), encadrée de deux ruisseaux et que
domine au N.-E. une côte, surmontée d'une étroite
butte (84 met.). —Entre Fontaine-Milon (1 kil. 1/2)
au N.-E. et Sermaise (3 kil.) au N., le Yieil-
Baugé i9 kil.) an N.-O., Fontaine-Guérin (3 kil.)
A l'E., Gée (5 kil. 1/2) an S , Mazé (6 kil. 1/2)
an S.-O.
Le chemin de grande communication des Ro-
sif^rs A Sablé gravit du S. au N., en s'inclinant
légèrement vers TE. anx approches du bourg,
qu'il longe sans y pénétrer , croisé tout an
sortir du territoire par le chemin de grande
communication d'Angers A Baugé, qui forme snr
1,200 met. la limite intérieure vers N.
Y passe du N. au S., presque parallèle au che-
min de Sablé vers l'O. le ruisseau de Terry, où
afflue sur la droite le miss, de Fontaine-Milon ;
— vers l'E. descend le miss, de la Rochette,
affluent du Couesnon.
En dépendent les vill. et ham. des Mottais
(10 mais., 27 hab.), des Raudières (5 mais.,
12 hab.), du Boulay (5 mais., 14 hab), des
Yarennes (4 mais., 10 hab.), les chAleaux de St-
Georges et de Lavan-Fêtu et 73 fermes on écarts.
Superficie : 956 hect. dont 51 en vignes et
90 en bois.
Population : 400 communiants en 1559. — >
3S0 commimiants en 1613. — 304 communiants
en 1620. — i3i feux, 405 hab. en 1720-1726. —
537 hab. en 1765, dont 84 ménages, iî veufs.
SAINT-G
— 374 —
SAINT-6
14 Tenres, iS7 enfants an-dessons de 12 ans,
59 domestiques. — i35 feax en 1788. — S5Î h.
en 1831. — 583 bab. en 1841. ~ 545 bab. en
1851. — 554 bab. en 1861. — 556 bab. en 1866.
— 524 bab. en 1872. — 53i bab. en 1876, —
dont 72 an bourg (28 mais., 31 mén.), placé sur
une colline, à TO. d'une baute butte boisée, et
en debors du grand passage.
Asêenthlée le dimancbe qui suit la Si-Georges
(23 a?ril), — comme à Corné.
Perception et Bureau de poste de Beaufort.
Mairie et Ecole mixte, construite par adju-
dication du 21 mars 1847, dont les travaux
furent reçus définitivement le 15 mars 1850, —
au carrefour, sur la droite, vers Baugé.
L'Eglise (succursale, 5 nivôse an XIII), cam-
pée, ainsi que le bourg, au faite de la côte, pré-
sente une façade à pignon de moyen appareil
régulier, comme l'œuvre entière, avec portail
roman de trois arcbivoltes concentriques à grosses
moulures rondes, la plus grande terminée en fer-
à-cbeval ; au-dessus une fenêtre moderne, qu'en-
serre le fer-à-cbeval de la fenêtre primitive. —
La nef unique, lambrissée avec charpente ap-
parente, montre à l'entrée un vieux bénitier
quadrangulaire avec anses en saillie et double
bec d'épancbement; sur le mur, à gauche, res-
sortent deux beaux et larges arceaux ogivaux de
décharge, dont un autrefois encadrant une porte
depuis longtemps condamnée. Au-dessus dans un
cartouche on Ut : M, François Charanton,
natif et curé de cette paroisse, a fait faire
la décoration de cette église par moi Louis
Lemoine, peintre, l'an iSiS. Les traces qui
apparaissent de ces peintures suffisent à dé-
montrer le bon goût du curé qui les a fait dispa-
raître. -^ Le chœur, carré, d'une seule travée,
remplie par une double fenêtre ziv* s., avec culs
de lampe modernes, conserve une belle Vierge
(zvii* s ), dont la tête est charmante mais le reste de
l'œuvre absolument détérioré.— Devant l'autel une
curieuse pierre tumulaire représente au trait une
femme en costume du xvi* s. les mains jointes,
les pieds sur une levrette, avec chaperon, colle-
rette droite , chaîne dorée ; aux angles , des
écussons, les uns vairés pleins, les antres
partis vairés et semés de larmes au lion
rampant couronné et lampassé, avec l'inscrip-
tion : Cy gist noble damoiselle Ambroise de
Maillé, dame de St-Georges, en son vivant
espouse de noble homme Jacques de Périers,
sieur du Boucket, laquelle décéda le 8 f/-
vrier 1573. Priez Dieu pour son âme- —
Entre le chœur et la nef, la base intérieure du
clocher enclave un transept carré A coupole in-
forme, que soutiennent quatre doubles arceaux ogi-
vaux sans moulure. A droite et à gauche s'ouvrait
une fenêtre dont une condamnée abrite une
statue de Ste Emérance, l'autre apparaît exté-
rieurement avec cintre roman à claveaux régu-
liers, fer-à-cbeval et corniche décorée de billettes.
Au-dessus s'élève la tour carrée, à demi-envabie
par ta toiture et formant sur chaque face un
premier ordre de quatre fausses doubles arca-
tures avec arcbivoltes en dents de scie, surmonté
d'un second ordre d*nne double mignil^ii
fenêtre romane à triple voussure de âsnts da «
et de zigzags avec colonnettes à ehipiteui
feuillages, le tout encadré d'un fer-i-ehevil qui
se prolonge en corniche jusqu'aux eolonaes dei
angles; — au-dessus encore, une comichf, dé-
corée de corbeaux à tètes grimaçaDtes, poitt
un second rang de fenêtres à doiîble uehiTolie
mais d'une ornementation rudimentaire, cul^
térisée par un simple fer-à-cbeval, quacouroiuie
une dernière co. niche avec corbeaux i pciat
moulurés, les angles du haut en bu éuyésdt
petites colonnes à chapiteaux (xu* s.). - U
chevet extérieur du chœur, terminé par on ttèh
haut et large pignon, qui domine le toit di
transept et de la nef, est couronné de modilioftî
taillés en simple bizeau et s'éclairait jadis d*
deux hautes fenêtres légèrement ogiTales eso-
drées d'un fer-à-cbeval ; mais il a dû être sootBaa
au centre, à la suite de tassement, par an inoni
éperon qui les envahit presque entières. - Ub
cadran en ardoise sur le mur est daté 1637.
L'ancien cimetière a été vendu le 21 déceubn
1863.
Il a été découvert en 1857, au bas da bon;.
sur la pièce du Moulin, un cercle de pioiti
brutes, enterré de 50 centimètres. Une de Saèi,
contenant un amas d'ossements bomaÎAS d
d'animaux recouvert de terre et de trois on qstiR
grosses pierres frustes ; — dans la mèine dtaïf .
des briques à crossettes et des vestiges d'osé fok
romaine, suivis jusqu'à la Sicardière, oà les iî-
bris se multiplient. Cette voie bien connue, d'Aï-
gers au Vieil-Baugé, pénétrait sur la ceoBatî
au Gruteau, passait par la Petite-Sicardière, es
droite ligne , jusqu'au Gué-de-Vené. — Sur U
plateau et sur la pente, près la butte qui dosiss
le bourg, au milieu des bois taillis, oo nusosir.
fréquemment des sépultures, formées d'us lit ^
menues pierres, encadrées d'ardoises fiebée» «
terre et de larges et épaisses tuiles à rebord. -
ou presque à fleur du sol, de longs oercseilf es
auges de pierre coquillière, avec couvercle d'aï-
doise brute posée à plat, U tête du squelette as
un enfaiteau de terre cuite rouge, le (oot ^
rieur seulement au xi* s., comme l'atiesle ûm-
contre d'un grossier crucifix en bronze. kWwèf.
au N. du bourg se cachent les curieuses avn <^
St'Sicot, Y. ce mot.
Je n'ai pu recueillir aucune notion sorlafoo^
tion de la paroisse. L'antiquité même de Tosnt
actuelle de l'église démontre suffisameteat b
fausseté de l'opinion, qui placerait l'église priv*
tive, aux environs de la Sicardière. Elle dattui
aucun doute sa fondation aux seigneurs dn chi-
teau, qui en avaient fait don tout an plas urd
dès les premières années dn xiii« s. i rabUT*
de Toussaint d'Angers; car on voit dès lil'et
1829 la dame Haois et le seigneur de Bloadoi^r
de divers dons et dîmes le prieur é'-curt ^^
religieux y avaient constitué. Le titulaire dt
bénéfice était à la nomination dn seigneur et i »
présentation de l'abbé.
Prieurs-Curés : Jean X.ouet, t «« *** '
I Guy Binclf abbé de Toussaint, ÎS nonmsi
SAINT-G
— 375 —
SAINT-G
«486. — Reaé de Périera, 1537, 1557. —
Gabriel de Périers, 1561, 1565. l'un et l'aulre,
enfants de la famille seigneuriale. Ce dernier
résidait à St-Serge d'Angers. — Marin Gaultier,
«583^ 1585. — Franc. Champion, 1605. t lo
± 1 avril 1653. — Pierre Leheu, mai 1654, f le
96 mai 1664. — Pétrineau, juiUet 1665, juin
1667. — Franc. Pétrineau, 1669, janvier 1691.
— Et. Legaigneux, juillet 1667, 1668. — Ant.
JBussonnaiê, juillet 1692, f le S5 Janvier 1714.
Agé de 67 ans. — Madelon Duvau de la Genne-
vraie, f et inhumé le 4 juin 1714 à St-Pierre-
en- Vaux. — Madelon Duvau de Chavagnea,
a.oAt 1714 jusqu'au 11 septembre 1732. ~ Ant.
VaucelUa, qui fut établi en possession après
18 ans de procédures contre le précédent et qui
loi consentit l'abandon de 9,000 livres de revenus
dont Tanôt lui accordait le remboursement. Il
résigna en 1753 et fut inhumé le 12 mars 1754.
— André Benoiat, de la famille des B. de la
Motte-Baracé. juin 1753, f le 18 octobre 1781,
&gé de 56 ans. Il avait dès la fin de 1767 entre-
pris la démolition de l'ancien prieuré, « composé
« d'une grande salle de 23 pieds sur 20 ouverte
« aa\ quatre vents >. et posa la première pierre
le 3 février 1768, du nouvel édifice, dans l'angle
vers N. sur la gauche de la salle. Elle porte
cette inscription : Auxiliante Deo, aumpiibua
«t cura A, Benoiat, prioria, architecture R, de
T^xunay, angularem auper me prodiit iata do-
mua die 3 fehruarii anno vere aalutia 1768,
Magna erit gloria noviaaimœ plua guam
primœ. -^ Jérôme Charton, ancien prieur de
Gée, mars 1782, 23 avril 1792. — Math. Auger,
avril 1792, qui signe officier public à partir du
^ décembre. — Charton s'était retiré à Angers
et y renonça à tout exercice du culte le 22 frimaire
an II.
L'ancien curé Auger avait fondé à St-Georges
pendant la Révolution un pensionnat, qu'il con-
tinua de diriger, quand il eut repris sa cure en
niv6se an XI.
Le fief, titré de chfttellenie et aux xvii« et
XVIII* s., mais par abus, de baronnie, relevait de
Blou. Il avait son château dominant l'église, sur la
crête de la butte voisine. C'est encore un vieux logis
rectangulaire à deux pignons, zvi* s., qui s'élève à
la sortie du bourg, récemment restauré et trans-
formé, la principale façade vers S. couronnée par
un rang de faux mâchicoulis et découpée par un
double rang de 4 fenêtres, que prolonge une
iacarne ornementée avec tympan armorié. Il était
autrefois entouré de fossés, flanqué de tours et
repose encore sur les fondements du manoir
primitif. A l'intérieur une curieuse cheminée
conserve son manteau, orné de devises et d'ar-
moiries et porté à droite et à gauche sur trou
colonnes groupées 2 et 1 ; au centre, sous le
timbre à lambrequins, avec le grand collier de St-
Michel et deux lions pour supports , figurent les de-
vises : Ex ungue leonem, et : Dextera Domini
facit vtrtvtem; à droite les blasons unis des
Périers et des Maillé ; — à gauche, deux blasons
inconnus et la devise .* ^ec imhelUm générant
aquilœ columham.
La terra appartenait dès an moins 1318 à Payen
de Maillé et à sa famille jusqu'au commencement
du XVI* s. Il passa alors à la famille de Périers par
le mariage de Jacques d e Périers, sieur du Bouchot,
avec An^roise de Maillé, veuve dès avant 1535
et morte en 1573. Les héritiers de Louis-Ambroise
de Périers vendirentla terre, qui comprenait Origné,
la Fosse, la Guignardière. Montais, Lavau-Fètu.
la Basse-Ferrière. etc., le 17 mars 1704 à Urbain
de Laurens. sieur de Joreau, dont la famille le
possédait à la Révolution.
La paroisse dépendait de l'Archiprètré de
Bourgueil, de l'Election et du District de Baugé
en 1788-1790. — J'y vois résider en 1695 un
marchand-ouvrier en drap d'or, argent et soie,
honorable Jean Duhoux.
Mairea : Franc. -Jean Chaillou, maire, 1792,
puis agent municipal, puis de nouveau maire.
1*T messidor an YIII, installé le 30 thermidor,
f en 1807. -^ Charles Marie-Adam Leaeiller,
2 janvier 1808. installé le 1*' mai. — Pierre Boia-
nard, 11 novembre 1830.— Franc. Baillif, 13 août
1848 — Louis Richard, 1849.— Pierre Godron,
96 février 1852, démissionnaire en septembre
1857. — Louis Cellier, 18 septembre 1857. —
Louis Richard, 1860. — Franc. Baillif, 1862.
— Frémont, 1870, en fonctions, 1877.
Arcb. de M.-eUL. C 105. f. i04; 190; E 160-176, 1071,
1133, 8850; G 91 et 660, f. 40-97; H TooMalnt. — Areh.
comm. Bt.-G. — D. Houm.. 10707-10706. — Mu. 777. —
Bépert. arch., 1860, p. 24,912-295; 1868. p. 924-296;
1869, p. 57. — Affichée du 4 niTtee an XI. — Notes Mu.
de MM. fUimlMndt et Lebeuf . — Poar les locaUtét, voir
Lavai^Fétu, la Boehê^Ahilen, Baiielair, Axé, la Baron."
niêre, la CouMÙnière, St'Sieot, etc.
SaInt-Georgea-da-Pay-de-la-Garde» c»"
de Chemillé (7 kil.), arrond de Cholet (15 k. 1/2) ;
— à 45 kil. d'Angers. — Eccleaia aancti
Georgii de Podio de Guarda 1107 (Cart. de
Chemillé, ch. 16).— Sanc/us Geor^tus de Podio
Garde 1107 (Ib., ch. 17). — Sanctua Georgiua
de Podio quod dicitur de Garda 1120 (Ibid..
ch. 20).— Sanctus Georgiua ad montem de la
Guarde 1231 (Chemillé. ch. or.). — Saint-
Georgea-du-Puy-de-la-Garde 1476 (Ib., Cart..
pap., ch. 108). — En partie sur la crête, dominée
par les Gardes (210 met.), qui va s'abaissant jus-
qu'à la plaine, du Sud (170 met.) au N. et au
N.-O. (132-120 et même 102 met.). — Entre
Chemillé et Môlay (7 kil.) au N.. Mèlay et les
Gardes (2 kil.) à l'E.. les Gardes, la Tour-Landry
(5 kil. 1/2) et Trémenlines (4 kil. 1/2) au S..
Tréroentines et la Chapelle-Rousselin (9 kil.) à l'O.
La route nationale d'Angers aux Sables des-
cend en droite ligne, le long de la partie orien-
tale du N. au S. jusqu'au bourg, où elle s'incline
au sortir par un angle vers S.-O. (6,060 met.).
S'en détachent au bourg même les chemins vici-
naux de Mélay et de la Chapelle-Rousselin. —
Le chemin de fer de Niort forme une courbe de
6 kil. à travers le territoire vers l'O., sans s'y
arrêter.
Y naît tout près et à l'E. du viU. du Noyer, à
un kil. à l'O. du bourg. la rivière de l'Hirôme.
qui coule du S. au N. (6 kil.). reçoit à droite le
miss, de l'Aunay. grossi du ruisselet de la Blot-
dère, et le miss, du Houx, né sur la c>^. anime
SAINT G
— 376 —
SAINT-G
à dr. la foige des Planches, à ^nebe le Monlin-
Blonin, reçoit à ganche le rniss. de la Rondelle,
limite de la c"* sur 2,050 met. vers N., et pénètre
en Chemillé, au point même où afflae à droite le
miss, de la Roche-Halard, venant des Gardes et
qni forme limite entre Hèlay, snr on parcoors de
S, 400 met. -^ Y naissent encore les rniss. des
Lantrais et de la Singère, qui s'échappent aussitôt
Ton snr Jallais, l'antre snr Trémentines.
En dépendent les ham. du Puy-de-la-Garde
(8 mais., 28 hab.), la Méliniëre (6 mais., 41 h.},
i'Annay (9 mais., 42 hab.). le Plessis-Macé
(5 mais., 29 hab.), les Landes (4 mais., 14 hab.),
Landefolle (4 mais , 25 hab.), le Fony (3 mais.,
25 hab.)» la Haison-NenYe (3 mais., 13 hab.), la
Lisardière (3 mais., 9 hab.) et 46 fermes on écarts
dont 19 groupes de 2 maisons. — Ni château ni
maisons bourgeoises.
Superficie : 3,226 hect., ^ la loi du 3 mai
1853 en ayant détaché 182 hect. 95 a. pour aider
à former la nouvelle commune des Gardes, —
dont 35 hect. en bois taillis, 330 hect. de prés,
le reste en labours, y compris les 200 bect. de
landes encore en friche en 1827. — Nulle vigne.
Populati(m : ifO feux. 540 hab. en 1720-1726.
— 227 feux en 1789. — 906 hab. en 1806. ^
iJIBÔ hab. en 1821. — i,d8Shab. en 1831. —
1,400 hab. en 1841. ~ i,03i hab. en 1851. —
i4B4 hab. en 1856. — i,07S hab. en 1861. —
iM4 hab. en 1866. — 9tS hab. en 1872. —
OSO hab. en 1876, — réduite de plus du quart en
1853 et depuis en décroissance constante.
Le bourg (91 mais., 94 mén., 326 hab.), aligne
sur le versant N. du coteau, de chaque côté de la
route nationale, ses maisons neuves, couvertes en
tuiles rouges, tandis qu'un peu à Técart vers l'E.
se tient l'ancien groupe autour de l'église ; — le
plus grand nombre des habitants de la commune,
— sauf une centaine d'ouvriers tisserands, —
vil des revenus du travail agricole, céréales,
fourrage, élève de bestiaux, sur un sol très-ferlile
et bien cultivé, en opposition d'intérêts avec les
Gardes, centre surtout industriel. — Une forge
pourtant existe aux Planches et une usine au
moulin de Blouin, aidée de deux moulins i vent.
Bureau de poste de Chemillé. — Perceptiùn
de la lumeUière.
Ni foire ni marché.
Mairie avec Ecole laïque de garçons. —
Ecole publique de filles (Sœurs de la Salle-de-
Yihiers), bâtie en 1860 (archit. Simon) sur un
terrain acquis de la fabrique (ordonnance du
11 septembre 1859).
VEgliu, dédiée à St Georges (succursale,
5 nivôse an XIII), vient d'être entièrement re-
construite en style ogival, avec belle flèche de
pierre (arch. Dusouchay), l'œuvre entière due aux
libéralités de H"« Elisabeth-Marie Poudret de
Sevret, veuve d'Emmanuel-Pons-Dieudonné de
Las Cases, dont elle porte les armes et la devise :
Semper paratus, — L'ancienne église placée
en avant avait été vendue nat* avec la cure, le
25 mai 1792, an citoyen Duchesnay, de Cholet,
rachetée ver& 1811 par la commune, restaurée en
1816, agrandie et décorée d'un clocher en 1828,
pour être définitivement délaissée en ilT6 a
bientôt Jetée bas. C'est une croix UtÏM, dool k
chœur à fond plat, éclairé autrefois d'ans jolie
baie ogivale à meneaux xv« s., consem sd ré-
table du XVII* s., chargé des statues iaforaesdf
St Pierre et de St Jean avec un St Georgo
à cheval, emportant en croupe la fille da ni de
Cappadot*^ ; — i droite et à gauche, les lUtoeâ
peintes, en bois, de Ste Barbe et de Ste Clairt,
XVIII* s. ; — près du grand autel, les sutoes di
St Jacques et de St François dt Assise \ pr^
de la chaire, St Sébastien; vis-à-vis, StLouû.
— On a employé dans le dallage deux uUei
d'autels en granit et trois tombes sans ioiehptiQA
mais gravées l'une d'une croix pattée, l'uun
d'une croix potencée à pied« la troisième (fonte
de lance et d'une sorte de houe.
Par acte notarié du 21 août 1874, dost m
décret du 26 février 1876 a autorisé l'acceptstiui,
la même bienfaitrice a fait don à It (abrifu
d'une somme de 270,000 fr., dont 250,000 fr. à
convertir en rentes, et d'un groupe d'immesblei
estimés 173,000 francs pour la fondation d'ia
hospice d'au moins 16 vieillards, à choisir diu
des proportions déterminées sur les comfflBBai
des Gardes, de St-Georges, de St-Lérin et ém-
tuellement de Jallais. L'édifice forme une nsu
construction rectangulaire avec deux ailes m
retour, sur le fianc du coteau, au S.-E. dabovif,
et doit prochainement recevoir son instalUtioa.
Aucun monument antique n'est signalé rar \f
territoire, dont la grande voie du Vaj à Vibien
forme encore en partie la limite vers S., trafer-
sant le village du Pny-de-la-Garde. Une antre,
descendant de Chemillé à Cholet, le 1od| de U
rive droite de l'Hirôme, passait à quelque mettes
à TE. de la Landefolle. — Dès le xi« s. t'égiisey
apparaît construite au milieu du cimetière, dans
lequel id, comme presque partout ailleors en An-
jou, se groupent les premières habitations dire-
tiennes ; — toutauprès, le château, dont le seipear,
Sigebran. fils de Garin le Borgne, y app^a te
moines de Harmoutier, en les gratifiant de u«
les revenus de la cure, d'un emplacement suffi-
sant pour bâtir un bourg et de toutes les neaiai
dîmes. Les religieux occupaient à cette époque i«
la paroisse même une antique petite chapelle.
Notre- Dame-dU' Genêt, capelia de Mtrita,
de Genesta, — origine sans doute de la chapelle
actuelle des Gardes, V. ce mot, — qu'ils eéditeat
alors aux Bénédictins de St-Nioolas d'Angers. A
la mort de Sigebran, Gausbert, son frère, inite
de ce marché secret, reprit de force la donatioa de
l'église paroissiale, qui ne fut rendue ans iDoiaes
qu'en 1107 par son héritier. Dans l'interralle U
guerre entre les seigneurs de Maulévrieret de Che-
millé avait détruit le bourg et l'église, qui fareei
reconstruits par les moines en 1110, et sansd<niu
ruinés de nouveau durant les guerres angUises
Curés : Guill. Frapin, licencié en décrets.
1476. 1484. — V. ce nom, car c'est lui sans aaeaa
doute c ce vieux oncle >, dont parle Rabelais,
auteur, comme son successeur, de faxneiix Noêls-
— Lucas Lemoigne, V. ce nom, vers 15^7
Jacq, Humeau, 1609, août 1637. — itsA 0*»-
SAINT-G
— 377 —
SAlNT-G
vier, ancien Tleaire, août 1637, qui résigne en
1643 et meurt te 29 mars 1654. — Mathien
Gourdon, 1645, 1648. — Claade Lemaire,
mars 1649; son testament est du 2 avril 1675,
aecm d'an codicille le 9 septembre 1679- -^
Mich. Leliepwre, décembre 1679. — Lebreton,
d'Angers, janvier 1691, octobre 1697. — L. Ma-
reschal, décembre 1697, mars 1698. -~ Ant.
Coueffard, septembre 1698, f le 5 décembre
1733, âgé de 65 ans. — Glande Àfondain, février
1734, t le 16 jnillel 1741, âgé de 46 ans, oncle
dn cnré dn Fief-Sanvin. — Delà fosse ^ 17 jaillet
1742, t le 17 mars 1763, âgé de 78 an^. — Louis
Hichard, 1763, f le 23 joillet 1771, âgé de
49 ans. — Prosper-Panl de la Morlaie, Y. ce
-nom, originaire de Geste, 1778-1791. ^ Mar-
tineau, cnré constitutionnel, septembre 1791.
La paroisse dépendait dn diocèse de Poitiers
josqu'en 1317, de Vaillezais jnsqu'en 1648, et
pins tard de la Rochelle, dn Doyenné de Vihiers,
du Présidtal et de la Sénéchaussée d'Angers, de
l'Election et des Aides de Mon treuil-Bellay, du
Grenier à sel de Cholet, — du District de Cholet,
du canton de Ghemillé. Elle se plaint dans son
cahier d'être taxée au moins à la moitié du revenu
réel des biens fonds. Elle comptait alors, mais
en y comprenant les Gardes, 9 fabricants de
toiles, 2 maréchaux, 1 meunier, 31 métayers,
6 bordiers, 4 journaliers. On voit par ailleurs,
qu'elle était très-pauvre et couverte de mauvais
herbages infestés de maladies particulières, qui
décimaient les bestiaux. — En 1791 le siège en
fut transféré aux Gardes, où un nouveau cime*
tière fut bénit le 19 septembre par le curé consti-
tutionnel.
Lo château féodal a disparu dès avant le
XIV* s. La «"igneurie du pays appartenait au
comté de Ghemillé.
C'est par confusion avec le Puy-N.-D. que
Miromesnil y mentionne en 1699 un couvent de
Cordelières.
Maires : Plessis, démissionnaire an XlII.
— Franc. Hilaire, 25 vendémiaire an XIU. —
iaeq. Brunet, 25 mai 1821. — Franc. Hilaire,
16 novembre 1821. — Pineau, 30 octobre 1830.
— Jos. ifarttneau, 1834. — Georges Ckailîou,
23 août 1848. — L Martineau, 17 juillet 1852,
insullé le 25. — Poudret de Sevret, 1865. —
Gareau, 1870, en fonctions, 1877.
Afch. de M.-et-L. B Cahlm; G 499; H Ifannoatiar, Pr.
de ChemilU, cb. orig. et Gntul. ^ Arch eomanm. Itt.-C.
^ Notice Mm. de M. Spel. — Notes Mm. de M. BoutUlier
de St-André.— Pour les localitét, voir le Puy-dMa-Garde,
lêXToux, le Fouift 1$ PletsU'Maeé, Lande fàlU, etc.
««{Mtf-CtoOf-fM-lM-lffiMM. — V. St-
GeorgeS'Châtelaison,
SaiBt>€(eorK«8»le*Tovrell, anc. commune
formée^ par la loi du 15 juillet 1840, de la réu-
nion des cinq communes de Bessé (424 heet.),
St-Georges-des-Sept-Yoies (1 ,226 heet.), St-Haur
(371 heet.), St-Pierre-en-Yaux (293 heet.) et le
Tonreil (265 hectares), comprenant ensemble
2,580 bect. et une population de i,7f4 hab. en
1841. — i,8fti hab. en 1851. — i,8t3 hab. en
1861. — i,50i hab. en 1866 ; — avec deux églises
paroiidales à St-Georges-des-Sept-Yoies et au
Toureil. Le centre communal était fixé au Tonreil.
L'opposition constante entre les intérêts de la
région riveraine de la Loire et de la région des
plateaux, devait amener après de longues et vives
enquêtes, la dissolution de ce groupe factice.
Elle a été prononcée par la loi du 28 juin 1873,
qui a reconstitué deux communes, distinctes
comme les deux paroisses, sous les noms de St-
Georges^sSept'Voies et du Toureil, Y. ces
mots.
Maires : Louis Chauveau, précédemment
maire de Saint-Georges-des-Sept-Yoies, jusqu'en
1842. — Pierre Martin, 1843. — floiiaeeaii-
Robin, 1846-1848. — Louis Chauveau, 16 sep-
tembre 1848, démissionnaire le 16 octobre 1850.
— Jules Potteoîn, 1851, f le 25 janviei 1869.
— Martin, 1870. — Chauviré, 1871. — Mar-
tin, 1874.
Salnl-Cieorges-sartel^olre (Canton de) ,
borné par les cantons N.rO. d'Angers à l'E. et dn
Louroux-Béconnais au N. et i PO.; — pour partie,
à ro. par le département de la Loire-Inférieure,
— au S. par la Loire,— comprend, sur 17,702 heet.,
10 communes, Béhuard, Chantocé, St-Georges,
St-Germain, Ingrandes, St-Jean-de-Linières, St-
Vartin-du-Fouilloux, Savennières, la Possonnière
et St-Léger-des-Bois, — plus la paroisse d'Epiré,
— et une population de ift,ii3 hab. en 1831, —
itSie hab. en 1841, — iî,743 hab. en 1851, —
i3,875 hab. en 1861, — if, 773 hab. en 1866, —
if,î86 hab. en 1871, — 11,241 hab. en 1876, —
en décroissance lente mais continue depuis 15 ans.
La Loire l'enveloppe tout du long de l'E.
à ro. (17 kil.) dans une large courbe bordée
par de hauts coteaux vers S. et par d'opulentes
prairies, formées d'alluvions, vers TE., et où se
rallie l'eau de nombreux ruisseaux, dépendant
des plateaux supérieurs. Sur le pied du coteau
circule de l'E. au S. et du S. à l'O. la voie ferrée
d'Orléans qui s'y repose en six stations — et
d'où se détache vers S., à Laleu, la voie de Niort.
— La route nationale de Paris à Nantes, les deux
routes départementales de Cholet et de nombreux
chemins d'intérêt commun desservent le centre dn
territoire, essentiellement agricole, qu'entament à
peine aux extrémités vers N.-E. la route natio-
nale de Rennes, vers S.-O. la route départemen-
tale de Candé.
Salnt-CSeorges* sur •Loiret chef-lieu de
canton, arrond. d'Angers (16 kil.). — Eeclesia
sancti Georgii 1118-1138 (Kptt. St-Nic,
p. 89). — Altare, parochia sancti Georgii
1150 circa (Cartul. du Ronc, Rot. 1, ch. 68). —
Abbas sancti Georgii supra Ligerim 1163
(Ib , Rot. 5, ch. 91). — Beau-Site 1793-an IX.
— Sur le coteau incliné en pente douce (76-23 met.)
vers la vallée de la rive droite de la Loire, —
entre St-Augustin-des-Bois (6 kil. 400^ au N., St-
Vartin-du-Fouilloux (5 kil.) au N.-E., Saven-
nières (9 kil.) à l'E., la Possonnière (7 kil.) au
S.-E., Saint^rmain-des-Prés (5 kil. 800) à l'O.,
Ghalonnes (6 kil. 700) au S. et outre la Loire.
Au bourg, c'est-à-dire au centre même du ter-
ritoire, s'entrecroisent les routes nationales de
Paris à Nantes, qui traverse du N.-E. à l'O., et
SAINT-G
— 378 —
SAINTE
de Cholet à Segré, qui monte du S. an N. et de
la^pielle se détache soas le bourg le chemin d'in-
térêt commun de St-Georges à Savennières. •>
A S Idl. fers S. s'y embranche, pour remprunter
pendant S kil., le chemin d'intérêt commun d'An-
gers à Ghalonnes. — Presque à leur rencontre, est
établie une êtation du chemin de fer d'Orléans qui
traverse le territoire dans toute sa largeur (4 kil.
300 met.). Elle desservait en même temps Gha-
lonnes avant l'ouverture du chemin de fer de Niort.
La Loire forme limite tout du long vers S., tra-
versée par un pont, commun pour moitié avec
Ghalonnes, et retenue vers la vallée par la levée
dite du Port-Girautt qui s'étend en dehors depuu
St-Germain-des-Prés jusqu'à Laleu. — Entre la le-
vée et la ligne ferrée s'étale la vaste boire Giroir,
auj. très- réduite, sur laquelle, vis-à-vis le vill.
de la ViUette, a été jeté un pont construit d'un
seul bloc de béton Goigniet et inauguré le 29 sep-
tembre 1867. Le miss, de la Loge la traverse, —
et le ruiss. de Rochefou y descend de St-Augus-
tin, formant la limite vers l'O.
En dépendent les vilL et ham. de la Salle, avec
2 m'"' à vent (7 mais., 39 hab.), des Landes
(12 mais., 37 hab.). de la Virandaie (5 mais.,
17 hab.), de Haié (16 mais., 37 hab.), de la
Bougraie (6 mais., 21 hab.). de l'Aubriaie (6 m.,
23 hab.), de Victeul (15 mais., 36 hab.), du
Frêne (7 mais., 25 hab.), d'EcnUrd (5 mais.,
14 hab.), de la Haute- ViUette (6 mais., 16 hab.)»
de la ViUette (19 mais., 64 hab.), de la Guimel-
liêre (9 mais., 26 hab.), des Vemettes (5 mais.,
12 hab.), du Haut-Pré (8 mais., 25 hab.), du
Rouel (5 mais., 18 hab.), de l'Oie-Pelée (7 mais.,
22 hab.), de la Villenoyée (10 mats., 41 hab ),
de Villeneuve (9 mais., 21 hab.), de la Rue-Sale
(6 mais., 33 hab.), de la Boire-Bruneau (10 m ,
39 hab.), de la Guibrette (10 mais., 40 hab.), du
Bout-du-Bois (7 mais., 20 hab.), de la Thiellerie
(5 mais., 19 hab.), du Port-Girault (55 mais.,
194 hab.), les chat, de Serrant, de Ghevigné, de
l'Epinay, de la Bénandiêre et plus d'une centaine
de fermes ou de petits groupes écartés
Superficie : 3,336 hectares, — dont 81 hect.
en vignes, 325 en prairies, 131 en bois; —
6 étangs, ensemble, avec la boire de l'Epinay,
de 105 hectares.
Population : 348 feux, 1,470 hab. en 1720-1726.
— ÎM9 hab. en 1790. — Î.3f0 hab. en 1806. —
i,53î hab. en 1832. — 2,7i0 hab. en 1841. —
2.725 hab. en 1851. — 2,707 hab. en 1861. —
f,698 hab. en 1866. — 2,502 hab. en 1871. —
f,509 hab. en 1876, dont i,027 hab. (305 mats.,
352 mén.) de population agglomérée, -^ en dé-
croissance lente mais continue.
Trois Foires royales y furent créées par
lettres-patentes de mai 1637, à tenir au bourg les
jours de la St-Blaise (3 février), de la St-Georges
(23 avril) et de la St-Hichel (29 septembre). — La
fête patronale fut même pour cette raison déplacée
depuis 1732 par décret épiscopal et reportée au
dimanche qui suivait la foire d'avril. — L'arrêté
des Gonsuls du 20 vendémiaire an XI indique quatre
foires : au 2* jeudi de vendémiaire, au 2« jeudi
de plaviêse, au l** jeudi de floréal, au dernier
jeudi de thermidor, qui équivalent an 1** jsidi
de février, dernier jeudi d'avril, denxiêne jasdi
d'août, 1» jeudi d'octobre. — L'arrêté préfèetonl
du 28 février 1806 a reporté les trots foiras intiqiei
à leur date primitive, en en créant une noavoUs
an 16 août. — Elles sont à peu près tombées, as
profit de tnarchéê hebdomadaires, ftiés par lo
lettres-patentes de 1637, au lundi, jour oà ie
tenait alors la juridiction seigneuriale de Semai,
— reportés en 1806 au jeudi, — et accrus, pu
arrêté ministériel du 9 mai 1854, de 12 mardiés
nouveaux de bestiaux et de grains pour le
l«r jeudi de chaque mois, qui forment de mias
foires, d'importance três-inégale , suivaiit kt
saisons.
Important commerce de vins, chanvres, blé, lia.
bétail, chevaux, au centre d'un pays easeotieU^
ment agricole, où les grands propriétaires, noiaia*
ment celui de la Bénandiêre, V. ce moi, paiest
d'exemple. — Toute industrie y a cessé à pea
près, par suite de l'abandon des mines, depuis
plus de 30 ans, et de la magnanerie de Serraat
Recette de poste. ^ Chef-lieu de perap-
tion pour les c"«* de Saint-Georges, (3iaaiocé,
Ingrandes et St-Germain-des-Prés.
Le bourg s'étend le long des deux ronles. eoas-
truit en partie, vers l'entrée orientale, do inaiaoas
uniformément régulières, et présentant en un
longue et triple façade, à l'arrivée vers S., ssr le
sommet de la colline, l'alignement monaoeaial
et d'aspect pittoresque d'une abbaye génovélaÎBe,
dominée vers N. par le clocher paroissial.
La Mairie y a été installée en 1824 daoi os
bâtiment, formant retour d'éqnerre, venN.,inaS'
formé en 1859 (arch. Tendron), et dont une part»
est occupée par le prétoire de la Justice de paiz
Ecole communale laïque de garçonê, daas
une maison acquise le 25 août 1843, a|raodii
par adjudication du 31 janvier 1864. -^ Ecok
libre de frères de St>*Laurent-8nr-Sêvre.— Pca*
sionnat d'Ursulines de Jésus de Chavagaei,
avec écoleê.
VEgliee, dédiée à St Georges (cure. 19 br«-
maire an XI, avec vicariat, 10 septembre iSiS*.
est un édifice de style néo-grec, coostniit pv
adjudication du 22 février 1824. Les tnnai.
interrompus par la modificatioD du plan ei r^
des tassements de l'œuvre, n'étaient lersis^
qu'en décembre 1829 (arch. Binet). — Unclocber
y a été ajouté par adjudication du 20 avril ItSî
Le cimetière a été transféré en 1857, i h
sortie du bourg, vers l'E.
An sortir, à l'opposé vers l'O., se reocooireaiî
la gauche une maison de construction moderae,
où sur la porte a été conservé un cadre ^
pierre. On y voit sculpté debout, à mi-corps, u
docteur-médecin, en son costume du xvn* ^'
montrant du doigt un verre sur une table afsc
la potion à prendre.
G'est dans la vallée et sur les dernières psiie>
que parait s'être constitué le premier eeotre
antique, comme aujourd'hui encore les piiodpais
groupes habités. A l'Aubriaie ont été renooBCrii
des murs en blocage et les restas d'an fis^
I bassin en ciment et briques, de fa^oo faAo-
SAINT-G
— 379 —
SAINT-G
romaine, — aax alentours du moulin Bachelot,
nombre de cereneils en pierre, des briqnes, des
tronçons de maratUes; — entre Eenlard et la
gare, en 1876, nne monnaie mérovingienne por-
tant une tdte grossière et la légende Andccavia;
an revers, nne croix pattée; légende : Ocopo.mo.
—La tradition populaire place près de li, A Een-
lard, la primitive église. Il est certain tout an moins
q[ue la grande voie d'Angers à Nantes longeait d'as-
ses près la Loire, qni a bonleversé trop souvent ses
rives et fait disparaître ici tout vestige antique.^
Snr la fin dn XI* s. l'église existe an bonrg actuel
et appartient à l'abbaye de St-Nioolas d'Angers,
sauf quelques revenus en mains laïques, donnés
plus tard à Tabbesse du Ronceray et cédés par elle.
Le seigneur du Plessis-Macé dont tout le pays
dépendait, renouvelant toutes les constructions, y
appela vers 1150 les religieux de la Roë, qu'il
dota à sutflsance pour y fonder une abbaye
nouvelle A ses libéralités s'ajontèrent celles des
seigneurs de Bécon, de Hontjean, de Serrant, de
Candé^ de Champcbevrier. La consécration de
l'église et des bâtiments fut célébrée vers 1180
par l'évèque GuiU. de Beaumont. Le premier abbé
fat le curé de la paroisse, Herbert, qui s'agrégea
à Tordra des chanoines réguliers, sans quitter sa
eue, et son titre resta à ses successeurs, qui
Tabandonnèrent dès le xiii* s. an sacriste. L'abbé
exerçait tous les droits de justice sur ses vassaux,
mais réduit toujours à un rôle secondaire par le
patronage trop immédiat du Plessis-Macé et le
voisinage de Serrant, qui à partir de 164S réunit
tous les privilèges seigneuriaux par cession de
Charles du Bellay. — L'abbaye était tombée en
commende à partir de 1534, et son histoire
d'ailleurs reste absolument sans éclat, — comme
las noms de ses abbés :
Ahbé9 : Herbert, 1150 circa. — Jean, 1163.
— Daniel 9 — Guillaume, —
Garin, — Mathieu, ISOS, embarqué en
1S18 avec les Croisés. Il figure en 1S19 dans une
charte de St>Haimbeuf d'Angers, G 725, f. 8. —
Guillaume II — Giraud, —
I^ierre, 1S75. — Robert Thomaê ou Thomé,
— me. de Za Salle, de Aula, 1334. —
Jean Mahier, 1347. — Maurice Mervotte ou
Memotte, f en 1363. — Hugues, prieur de
Ghaié-snr-Argos, nommé pape le 3 juillet 1363.
^ GuiU. Guillopé, 1389. — Pierre d'An-
digne — GuiU. Brient, 1410, 143S. —
P. Bonhomme, 1439.* — Maurice de Saint-
Quentin, ^Auger de Brie, S6 octobre
1446. y. ce nom. — Antoine de Brie, 1499.
— Payen de Brie, f le id mai 1504. — Louis
Sameon, 1517, 153S. -~ Auger Sameon, 1526.
— Jean CAaudron, premier commendataire,
1534. - GuiU. Millet — Aot. MilUt,
1547, 1574. — Jean de Vae$é, 1577, 1585. —
Silvin Tha bautt, 1586.— Ant. Pot deRhodeê,
1005, qni abdique et se fait capucin. — N. Pot
dU Hhodee, — Nie. Tudert, doyen de
N.-D. de Paris, -fleltD mars 1651. — Gab. Boy-
leafoe, V. ce nom, nommé le 26 novembre 1650,
qui permute. — Roger d^Aumont, précédem-
ment évèque d'Avranches, janvier 1651» t le
23 mars 1653 à Paris. -* Jaeq.-Adhémar de
Monteil de Grignan, 1654, f le 13 septmnbre
1674. — Louis-Joseph-Adhémar de Monteil de
Grignan, son neveu, qui permute en 1687, pour
l'abbaye de St-Hilaire près Garcassonne. — Jean-
Baptiste de Lully, fils du fameux musicien,
1687. — Jean-Lonis-Gaton de Court, 8 sep-
tembre 1695, t le 31 août 1732, V. ce nom.
— Nic.-GuiU. de Bautru de Vaubrun, Y. ce
nom, docteur do Sorboane, 1732, f ^^ i^M* —
De Beaupoil de St-Aulaire, 1747, 1766. —
Luc de Salles, chanoine de Lescar, eonseUler du
Parlement de Paris, 1766, f en -son palais abba-
tial le 9 septembre 1786, Agé de 77 ans.' — Jean-
François de Maillan, 1787, député en 1788 à
l'assemblée provinciale d'Anjou.
L'abbé présentait les prieuréê- cures de
Chazô-sur-Argos, de Saint-Augustin-des-Bois, de
ChAteaupanne et de Mée, les prieurés de l'Epi-
nay, du Jaunay, de Chônembaull, des ChâteUers
en Frémur, les chapelles de Saint-Hervé, de la
Salie, du Colton et des Hantes-Brosses et la
chapellenie des Fougerais, maigres bénéfices, si-
tués tous dans le diocèse d'Angers.
Il possédait seul tous les revenus et les reU-
gienx n'étaient que ses pensionnaires, vivant,
avant la réforme, chacun dans leur domicUe par-
ticuUer, conservant leur patrimoine et l'augmen-
tant comme titulaires d'offices et de chapelles
claustrale.s. Quand du consentement de l'abbé
Jacques de Grignan les chanoines régnUers de
la congrégation de France introduisirent la ré-
forme, un concordat en date du 9 juiUet 1658,
homologué par arrêt du Pariement du 6 mars
1660, réunit le revenu des offices claustraux à la
meuse conventuelle et stipula que l'abbé servi-
rait aux reUgieux nne pension de 2,000 liv. En
1715 un concordat nouveau divisa les biens en
trois parts, dont une fut attribuée aux religieux.
Les fonctions de la paroisse sont tenues par le
sacriste, dont le bénéfice a pour annexe la cnre.
Les actes remontent à 1527 et les baptêmes sont
rédigés réguUèrement en français à partir de juin
1589 —L'un des curés, Jean Maulay, fut assassiné
vers 1530, par le seigneur de la Grande-Ghan-
vière, Y. le Cotton, 1. 1, p. 764. Le dernier, ins-
taUé constitutionneUement , Angustin-Gharles-
François-de-Panle Gonrnay, était l'ancien prieur
administrateur de l'abbaye. Il renonça à toute
fonction ecclésiastique le 25 ventôse an II.
J'y vois mourir le 25 avrU 1740 Jean Nail,
« clerc tonsuré et maître des écoles », Agé de
60 ans; — et avant lui, Catherine Ravigné,
« maltresse d'école de St-Georges », où elle était
née, et où elle fut inhumée le 22 décembre 1687
en présence de tout le Chapitre « avec l'estime de
« tous les paroissiens pour tous les bons offices
c de charité, qn'eUe rendoit à un ehascun »,
Outre Yhàpital, desservi en St-Germain-des-
Prés dans la maison de la Bonlairie, V. ce mot,
on uouve en 1682 < l'hôpital de M. l'abbé GaU-
« lard, — la Charité des pauvres de M. Tabbé G.,
« — l'hopiul du petit Serrant ». — Une sentence
de la Sénéchaussée d'Angers du 31 décembre 1785,
ravivant sans doute des fondations onbUées, cens-
SAÎNT-G
— 380 —
SA!NT-C
titaa mi BoreiQ de Charité, que eonfinm on
arrêt do Parlenent do SS fémer raîTiiit.
Les armet da l'abbaye portent : d^atur, êemé
de fleurs de lyê dTargent à un St Georges à
cheval d^argent, perçant avec ta lance un
dragon d^or à ses pied». — La matrice en
coÎTre en est eoDsenrée aa Hoiée d'Angen.
Qoatie relipeax senlenent y rendaient avec le
prienr en 1790. lU réinsèrent de livrer lenrs
registres eapitolaires, — qui sont sans dovte
détroits, — et se partagèrent les portraits des
abbés de Ste-Generiève, qoi décoraient la grande
salle et dont nne partie est actoellement advenoe
à la core de la Pooèze, Y. ci-dessus, p. 174. La
▼ente do mobilier, — qu'on prétend avoir été
incendié par les habitants, — eot lieo le 31 août
1791 et produisit 2,543 livres. La bihliotbèqne
ne contenait plus que des rebuts, vendus par lots.
— Une vue de l'abbaye est donnée par Gaignières,
une autre qui comprend l'église, se trouve dans
un angle du plan Mss. de la seigneurie de la
Lande 1677, par J. Legendre.
La maison conventuelle comprenait on grand
corps de bâtiment (130 pieds sur 30), la façade
formant deux ailes, avec corps avancé en im-
périale, précédé d'un grand escalier; vers S.
la terrasse, et aux deux bouts, d9s pavillons, dont
un comprrâait le billard, l'autre la sellerie; au-
devant, les jardins avec charmille vers l'O. ; —
vers N. la cour d*honneur, encadrée à demi par
les servitudes. — Le parioir des moines commu>
niquait vers N. à la hante église conventuelle
(100 pieds sur 50), de trois nefs, dont une vers
nord débordait sur la grande route; le clocher s'y
accolait vers l'O., la sacristie vers S.— Le tout fut
vendu nal* le 18 messidor an lY, pour la somme
de 9,000 liv. aux cit. Puny et Gourdon, qui abat-
tirent l'église conventuelle. Divers débris sculptés
en proviennent qu'a recueillis le Musée d'Angers.
^ Un reliquaire xvi* s. avec statuette de St Sé-
bastien, en cuivre argenté et doré, a été acquis en
1975 par M. Aug. Michel.— L'épZtse parotsstaZe
se reliait par des cloîtres è l'abbaye Conservée pour
le culte et toute délabrée, elle fut vendue par la
c"* et démolie par adjudication du 30 novembre
1994, avec les cloîtres, deux pavillons et la cha-
pelle dite du Boitier, ancien dépôt des chftsses,
pour construire Téglise nouvelle.
Vahhatiale continuait la ligne des bâtiments
conventuels vers l'O. et fût vendue nat* le 23 fé-
vrier 1791 au cit. Péan, procureur de la commune,
pour 15,000 livres, revendue par lui le 17 no-
veoibre 1792 au dt. J.-B. Giraud et par les hé-
ritiers de ce dernier le 19 mars 1822 à M. de Ser-
rant. — Abbaye et abbatiale existent encore
presque intactes. Cette dernière sert d'habitation
au maire M. Suaudeau, conseiller général depuis
1877, et porte la date i999. Le bâtiment qui forme
écurie vers l'E. passe pour l'ancien réfectoire et
conserve encore partie de ses murs du zii« s., où
apparaissent, à l'angle, des cordons de briques,
deux fenêtres romanes enmurées et nne fenêtre à
double meneau croisé du xvi* s. Le bout de la
salle vers l'E. est rempli par une cheminée monu-
mentale, à manteau droit. Sur la corniche on lit.
en lettres d'or sv fond Ueo : Jésus dtscambe-
bat cum diseipuUs:,. [etc.] Mathlen, xxtl —
Au-dessoos : Hœe fadebat Antonius MûHi-
tus, divi GeorgU abhas, anno Dombd, 1573.
— Ao bout de la salle, vers rO., l'écosiOB de
Pabbé, d^axur au lion der au chef de ^uevlcs
à deux traits échiquetés dTor, samml if «ne
crosse, couronne nne porte eomnrée, eetn
deux cartouches de piene, oA sont gravées da
sentences morales, — i droiie : Magis nceesss-
rium est mederi animœ quant cerpori. Mcri
enim melius est quam maie vivere ; — à gncbe
le texte, martelé en snreharge par one inicripttos
noovelle, laisse à peine lire : ^osce Deiim.
Cansummata jtutitia est, et ilUus tntd'
Uxisse potentiam radix est tmmortab'totii.
— On y a trouvé, en baissant le sol, ds bob-
breuses tombes en pierre coqviilière avec eoi-
vercie d'ardoise, d'antres formées de siaplcs
dalles d'ardoise. — Le plancher supérieur, soa-
lenu par de belles poutres autrefois doréei •(
peintes, porte le grenier dont la forêt du xfi* s.
est Intacte. En y montant, vers l'O. on rencoaln
à droite une salle, ornée d'une cheminée noot-
mentale à manteau droit, déeoré de pilastrei «t
d'un cartouche lauré.
L'Abbaye, qui y attient vers l'E., est divisée
en deux parties é^es par un grand esealiar. U
partie vers l'O , acquise par la commoofl h
30 juillet 1824, sert de presbytère. Sur no cor-
don de pierre, à l'extérieur, vers rO., on fil :
Deus fecit hœe omnia i69i»
La paroiése dépendait de l'Arehidiaoonéd'Oetit-
Maine, du Doyenné de Candé, de l'Eleetioo. des
Aides et du Présidial d'Angers, du Grenier i lel
d'Ingrandes, chef-lien d'un District en 1788, ris-
nie au District d'Angers en 1790. Elle était ebsr-
gée de pauvres, — et, sans regret aueno de U
disparition des moines, prit résoiumeni parti
pour la cause patriote contre les Vendéens d'Olllr^
Loire et les Chouans de Candé et du Loorovi.*-
Lora du passage de la Loire par l'armée ▼»•
déenne, une avant-garde se dirigea vers Stini-
Georges, comme pour marcher snr Angers, puis
le lendemain matin prit la roule de la BretsfM.
ilfatrés .- Avril des Monceaux, 1790. —/eu
Renou, ancien chirurgien, percepteur en 1789-
1790, puis procureur de la c"« de St-Quenda-eB-
Mauges, en 1792 soldat, puis jnge au tribesal
militaire d'Angers en 1794, agent munidptl d«
Chalonnes, enfin maire dé St-Georges le 10 nés*
sidor an VlII. — De Boissard, 2S avrU 1808-
Jnlien-Alexis Faugeron, chirurgien, 24 novembre
1809. — P.-Franç. Oger, 23 août 1815. — Coau
Walsh de Serrant, 14 Janvier 1826. iosttflé
le 30. — Beaumanoir, 1832, démissionBsirB
le 5 juillet 1835. — Comte Walsh de SerreMi.
28 août 1835. ^ Elle Jlfeslier, doctenr^édecin.
30 janvier 1836. — Séréné Faugeron, snrt
1848. ^Dela Tourette, 1869. — Monprefit,
1870. — Suaudeau, 1871, en fonctions, 1877.
Areh. de M.-«i-L. B Àêa. eu FréiUiûl, tgjnthr fOSi
G 493: H Aèè. de St-^dêorgn, U Ghartriereaiivf^i
p«faie 30 registrae oa UiiNS. — Anh. oona. KL-£. ' Ijf-
gar. Ei»t.lrAnfou, p. 950^158. ^ T«pof . GriDc - ff*
rat, Antiq. d^Ânjim, p. 159. — Bépert. wrtkMu W^
SAINT-G
— 381 —
SAîNT-G
p. »-46 ; I88B, p. »4.-^Mot6 Mas. Aaff. Ifièhal.-* CartuL
du Momeerau, Hol. %, . ch. !*1 el Rot. 3i eh. 68. — Bevuê
dTAnjoUf in6, t. I, p. 190. — Pour les loealités, Toir
Beulmtd, le PHU'Gaboreau, Serrant, la Bénaudièrê,
rEpina^, le CoUom, la Brouêt Chem§né, la SaUê, «le.
S«lntf-4ïeraMilM. -^ V. SUGermain-êouê"
Daumeray.
SalBl-Oenuifai, c«" de Montfaacon (3 kil.),
ammd. de Chôlet (i3 kil.) ; — à 58 kil. d*AD-
gers. — EccUaia SU GermarU 1070 circa (Haa*
réan. Pr,, p. 173). — Ecclesia heati Germani
cum capella nancti Egidii 1179 cCart. St-Jonio
de Marne, p. 10). ^ Ecclena SU Germani
prope Montem Falcon, 1448 (6 Cures). —
EceUêia êancH Germani Montis Faleonii
16S9 (El. -G.). — St-Germain de Montfaucon
1683 (Arch. de la Loire-Inf.. G Visites Pasior.).
— St'Germain près Montfaucon xvi-xyii* s.
— Saint-Germain XTiii-xa* s. (Annuaires et
Poates). — St'Germain-lèê'Monif., dans ce
Dictionnaire, pour le distinguer, comme il fau-
drait faire, de tant d'homonymes. — Sur un pla-
teau éle?é (100-108 met ) en pente vers S.-O. et
aplani vers S. (91-81 met.). — Entre Tilliers
C5 kil. 1/S), Geste (9 kil. 1^) el la Renaudiôre
(6 kil. 1/S) au N., la Renaudiôre à TE. , Von-
tignô (5 kil.), Montfaucon et le département de
la Loire-Inférieure an S., St-Crépin (6 kil. 1/2) et
TUtiert à l'O.
Le chemin de grande communical. du Fuilet à
Tiffauges pénétrant par le N.-E. , est presque aus-
sitôt traversé de TE. à VO. par le chemin de
grande communication de Gholel à Vallet, — qui
dessert dans tonte la largeur (4,S00 met.) Tex-
trémité N. du territoire, — descend du N. an S.
jusqu'à St-Gilles el traverse la ville de Mont-
faucon. Dans la ville même il s'embranche sur la
route départementale de Beaupréau à Clisson qui,
croisant dès l'entrée même du territoire le che-
min de Cholet, descend du N.-E. au S.-O. en
droite ligne (4,S00 met.). A l'entrée du pont de la
Moine se détache le chemin de grande commu-
nication de Montfaucon à Vallet, qui circule à
Il avers la partie Sud occidentale (3,S00 met.).
La Moine forme la limite intérieure tout du long
(9,300 met.) vers S., y animant les m'"* de Pin-
sard et de Bodin. Y alflnent les ruiss. du Douel-
de-l'Aune, — avec la Barboire et la Ghignardière,
ses affluents, — de la Foliette, — d'Aiguefou ou
de Rigné, avec le Livois el les Rocheltes, ses
affluents, ^ et de la GheniUère, -^ tous nés sur
le territoire ; — y passent les ruiss. de la Brau-
dière el de la Giganne, dit aussi de l'OUvière.
Une source minérale, sensiblement ferrngi-
oeuse, est signalée dès le xviii* s. dans un pré
bas sur le chemin de St-Grépin.
£n dépendent les vill. et ham. de St-Gilles
(U mais., 78 bah.), de la Terrionnière (15 m.,
51 babOi de Bourg-Hardy (14 mais., 60 hab.),
des Rivières (13 mais., 37 hab,)f de Ghanle-
merle (10 mais., 34 hab), des Maisons (9 mais.,
31 hab.), de la Paperie (8 mais.^ 19 hab.), de la
Ronlière (7 mais., 45 hab.)i de la Grande-Foi
(5 mais., 5N hab.), du Prinsou (5 mais., S4 h.),
de Boispoison (4 mais., 19 h.), du Grand-Logis
(4 mais., 14 hab.)i de la Vannerie (4 mais.,
19 hab.)* de la Bavière (4 mais., tt hab.), de
Livois (4 mais., 33 hab.), du Bordage (4 mais.,
29 hab), de Pinsard (4 mais., 19 hab), delà
Brétinière (3 mais., 32 hab.), de Beaulieu (3 m.,
31 hab.), de la Niponnière (3 mais., 18 hab.), de
la Clergerie (3 mais., 18 hab.), de la Lorlière
(3 mais., 15 hab.), de la Gauvrière (3 mais.,
19 hab.\ de la Brelauderie (3 mais., 13 hab.), de
la Petile-Largère (3 mais., 11 hab.), les chat, de
la Perrinière et de la Jarrie et 56 fermes ou écarts.
Superficie : 2,679 hecl. dont 42 hect. en
vignes, 122 hecL^en bois, dont 13 en châtaigne-
raies, 450 hect. en prés, le reste en labours, y
compris les 190 heet encore en landes il y a
cinquante ans.
Population : 630 communiants en 1683. —
ÎOÎ feux, 9iî hab. en 1720-1726. — i30 feux,
MO hab. en 1789. — i,(ïï4 hab. en 1806. —
i,359 hab. en 1821. — i,499 hab. en 1831. —
i,34i hab. en 1841. — i,487 hab. en 1851. —
i,ôi3 hab. en 1861. — i,603 hab. en 1866. —
i,6ii hab. en 1872. — i,563 hab. en 1876, — en
progression rapide il y a trente ans, aujourd'hui
plus lente mais continue.
Le bourg (119 mais., 120 mén., 377 hab.),
groupé dans un vallon, dont le fond est occupé
par un étang, a dû sa transformation heureuse
au nivellement de l'ancien cimetière, qui crée
une belle place centrale au devant de l'église,
abordée par des rangées de blanches maisonnettes,
parées de verdure et de fleurs.
Bureau de poête et Perception de Mont-
faucon.
Nulle foire. — Marché le vendredi, — et non
le samedi, comme l'indique la Poste, — créé par
arrêté du 21 janvier 1868.
La richesse du pays est tout agricole ; l'indus-
trie occupe une centaine de tisserands, 8 maîtres
sabotiers, 4 m'"* & eau, 10 m'"* à vent.
Mairie avec Ecole publique de garçonê
(Frères de Si-Gabriel), reconstruite par adjudi-
cation du 15 mars 1853. — Ecole libre de filleê
(Sœurs de St*Giidas), bâtie et fondée en 1835.
L'Eglise, dédiée â Si Germain l'Auxerrois (suc*
cursale, 5 ni vtee an XIII], a été reconstruite de 1847
à 1852 (arch. Liberge, de Nantes). Le chœur circu-
laire est décoré de vitraux, — St Louiê et Ste
Anne, St Jean el Ste Marie M<ideleinet--eide
très-belles stalles formant boiserie, — l'autel, d'un
Christ, de Bouriché, et des statues de St Ger-
main, de St Pierre, de St Jean, de Ste Anne
et de St Sébastien, — D'autres vitraux dans la
nef figurent à droite V Immaculée-Conception,
St Georges, St Théophile i — â gauche St
Joseph, le Baptême de Jésus, VAnnoncia'
tion.^k la sacristie sont conservés une navette,
un encensoir, une croix processionnelle en ar-
gent à hampe fleurdelysée xviu* s., une ban-
nière, datée 1787. Une vaste dalle, sans inscrip-
tion, mais portant un écusson en cœur avec
8 vannets en orle, 3 en chef, 2 el 2 el 1 en pointe,
s'y voyait il y a quelques années à la porte laté-
rale de gauche et reste enfouie sous le sol. ^ Uno
autre apparaît encore à la porte de l'Ecole des
fiUes, avec on écoseon rond, çhwrgé d'OQ lion
SAINT-G
— 382 —
SAINT-6
patMnt en ehef , le reste effâcé ; — av-deesoos :
Cy-gUt . L, Béraut . chevalier . êeigneur . de
la . Gauvrièrt . décédé ,leîi. may . i7i8.
De l'ancienoe église, d'ailleurs sans anenn
intérêt d'art, il ne re«te qn'nne partie de la nef
convertie en habitation et annexé» an presbytère.
Des céliœ ont été recueillies à la Foi, an Pny-
Ragot, autour des divers étangs ; — près le bourg
on voit encore la table éboulée d'un dolmen } -^
sur une éminence de 85 met., à la Davière, le rou'-
1er déjà décrit, V. t. II, p. 16, masse de 5 met. de
longueur sur 2 met. 40, en fuseau, qu'un brusque
effort fait osciller, ainsi que deux ou trois antres
pierres du groupe qui l'entoure ; — plus à l'E. et
dans le chemin même, un peulvan, la Petite-
Pierre^Levétt haute de 2 met sur une largeur
moyenne d'un met., la face sillonnée par une
rigole ; — au S. dans le milieu du champ de la
Grande-Pierre-Levét, deux peuZuane, abattus
par la foudre, dit-on, il y a vingt ans, dont un
mesure 4 met. 80 de longueur ; l'autre est brisé ;
— près du monlin à vent de Normandeau, un
peuZvan (6 met. 30 de longueur sur l"^,tO),
tombé en travers d'un fossé et dont on a fait un
rouler, parce qu'en effet on peut parvenir a
l'ébranler ; — enfin sur une étendue de plusieurs
hectares, entre la Moine, le chemin au S. du m*"
de Normandeau et la limite de la Renandière, un
semis d'énormes blocs irréguliers, couchés ou
debout, qui se prêtent aux conjectures de tous les
systèmes.
On y a vu jusqu'aux mines d'une antique cité
des tribus aryaques. J'aime mieux me borner à
signaler, d'après mon ami Spal et le dessin qu'il
m'en envoie, une de ces pierres d'un groupe vers
l'E., de forme cubique (3 met. 10 de longueur sur
1 met de large à l'une des extrémités et 1 met.
90 de hauteur) qui présente sur sa face supérieure
une excavation circulaire (0^,50 de profondeur,
sur 0^,60 de diamètre), communiquant par un
petit canal à une double rigole, œuvre évidente
de main d'homme.
Tout le territoire faisait partie du vaste canton,
curtis, dont le oteue de Chassé, Chaatiacuê,
auj. Montfaucon, V. ce mot, formait le centre. Il
n'en fut détaehé à demi que par la constitution
du château féodal. — Plusieurs églises y existent
dès le xt« s., dont une, St'-Gillea, est réduite dès
le xii« s. an rang de simple chapelle, eapella
êancti Egidii (Gartul. Saint- Jonin de Marne,
p. 40). Détruite A la Révolution, elle n'a laissé
d'autre trace que son nom à un village formant
faubourg. — L'église paroissiale appartenait,
comme les trois églises de la ville, à l'abbaye St-
ionin de Marne, qui en conserva jusqu'à la
Révolution le patronage. ^ Les registres en
existent à la cure.
Curée : Alain, 1368 (E lit3). — Macé
Pineau, 15S9> 156S. ^ Laurent Raffegeau,
1580, mars 1618. — lacq. Gourdon, avril 1618,
mai 1637. — René Thibault, mai 1638, août
164i. -^ Guy Jfdrtceatti décembre 1643, 1653.
-- René Thaudùn, 1606. — F. BonfiU, août
1668, en contestation avec Jean Xienoble, qui
l'emporte ei^ mars 1674 et y est inhumé le 15 août
1704, Agé de 09 nos. -* L^eune, 1704. -Bcié
Nepveu, 1790, inhumé le 18 déoeabre 175i
après 34 ans de règne et Agé de 78 ans. ^ Lse
Tharreau, janvier 1755. 1790-
Une chapelle de Notre-Dame de fien-Sfceim
fut bAtie en 1668 près la Niponnière et fondée
par testament du 19 mars 1747 par FnacoîN
Rigandeau, veuve Goquerie. Elle a été mturée
vers 1860 en style ogival, par les soins de VûM
Bourges.
La paroisse, comprise dans la beronnie de
Montfancon, avait pour maison prindpile U lUr-
boire, quoique les honneurs seignenrianx fosseot
attribués en 1786-1789 au seigneur de litoii,
Pierre-Louis de Beaucorps, capitabe de dn|OQS.
— Elle dépendait de l'EvAché de Nantes, di
Doyenné de Clisson, de l'Election etdn Présdiil
d'Angers, du District en 1788 de Beaoprè&v, es
1790 de Cholet. » Isolée dans les terres, enlooféi
de chemins inabordables, pour la moitié en lasda
et bruyères, dont il avait fallu abandonner k
défrichement, elle se trouvait de plus eneUvéc
entre quatre bureaux des Traites, aux confiai de
l'Anjou et de ta Bretagne, sur le passage des fi*
beloux et des contrebandiers, -^ ravagée sain
par les loups — et au demeurant peuplée de
pauvres métayers ou d'artisans désoenvrés, lus
aucun bourgeois à résidencoj ^ le tiers des hi-
bilan ts A la mendicité.
Maires : Félicité-Marie Courtoux^ 1" ther-
midor an XI, démissionnaire en 1814. — M»
Dents, 87 septembre 1814. — F. -M. Courtota,
7 avril 1815. — J. Dénie, 12 juillet iS15. -
Julien Bouyer, S5 mai 1891. — J. Guûhaul
installé le 13 octobre 1835. — Jos. GciUarl
30 octobre 1846, installé le 29 novembrt -
Armand Denis, 3 septembre 1848. ^ ChirWt
1865. — Mabit, 1870, en fonctions, 1877.
Arch. de M.-«t.L. BGahien; C 191; GC0«i.--X^
tiee Un. de M. Spal. — Nol« Mm. de M. Boolflficr di »•
André. ^ Mém, de la Soc. dTAgr.. Se, et Un. iim^
t. VI, p. lis. — Répert. arck., 1860, p. 89«t4l-^
Aead:de Nantei, 1869, p. 188. - Pour )m loctUldi. kv.
à leur artide, la Damêre, UoaU, la Jarrie, laf»,U^
riniêre, la Boulière, la GauvHère, ele.
Salnf-eenBala, ham., c"« de BoU, i fei-
trémité vers TE. du territoire. — Centre sutà^,
autrefois avec église, sur le versant do cotesi.
qui descend au ruisseau, et cimetière donlls
débris jonchent le sol. On y croit voir la ps-
roisse primitive, d'origine inconnue, dont le serricf
aurait été transféré tout au moins dès le zif s> '
St-6illes de Bolz. Le curé resta tenu jssqs'is
XVII* s. d'y venir célébrer la messe, de quinniv
en quinxaine, les jours de dimanche et de fitas,
même la veille et le jour de St-Germaio. — Su
seigneur du fief Huguet de St-Germain 1318. ^
Jean Leveneux 1478, — Gnill. de la Rm^x
1541, 1550, — Gilbert Chenu 1641, ^élMf^
lui les seigneurs du Bas-Plessis, qui esc<TS><"'
dans la chapelle tous droits exclusifi de fosdi-
tion et do seigneurie. Ils firent remise aa ciréd«
ses obligations en échange de raatorisalwB'
accordée par Tabbé de St-Florant, de pUotf tff
l'église paroissiale une litre A leurs aivsi, \»^
au dehors qu'A l'intérieur, et un banc avec leosi-
SAINT-G
— 383 —
SAINT-G
doir dans la ebiBiir, da côté de réyangtle (7 sep-
tembre 1641). On peut croire que dès lors la
chapelle de St-Germain élait inhabitable au
culte ; car Tavea de 1714 la déclare à cette date
depuis loi^mps « démolie pendant les guerres
«civiles X. La cure y attenait vers S. et de
grands lauriers en indiquent encore les jardins.
— Le nom se donne à un ruiss., né tout près et
an S.-O. du ham., à la limite de Beausse, qui
coule du N.-O. an S-O,, sépare au S. Bots de
Chaudron, traverse l'étang du Bas-Plessis, anime
le Moulin>Neuf et se jette dans le ruiss. du Pont-
Notre-Dame, à 5 kil. de sa source.
Saint-Gemudm, f., c"« de Freigné — Ane.
prieuré, dépendant de l'abbaye bénédictine de
SMitldas-au-Bois. La fondation, de date incon-
nue, en était due, comme il apparaît par les
aveux, aux seigneurs du Breil. Le prieur, gra-
tifié d'importantes dîmes, était tenu envers eux
de trois messes par semaine « à jour non précis ni
« limité ». Il avait droit « à estre quotidianement
« commensal, avec ce estre couché » chex le
prieur et dans le prieuré de Freigné , à charge
de célébrer chaque dimanche la première messe.
Du temporel de la chapelle dépendaient, outre
rbabitation, entourée de murs, des pitis, bois,
chênaies, futaies, prés, landes, frous, garennes,
pêcheries, et le quart des moulin, chaussée et
étang de Freigné. Le bénéfice était en commende
dès le XVI* s., — et je n'ai rencontré qu'un seul
nom de prieur : Julien Fyot, 1559. — La cha-
pelle, autrefois attenant à un cimetière et qui fut
bénite de nouveau solennellement par le curé le
3 février 1788, sert actuellement de hangar. Deux
grossières statuettes en bois y sont conservées,
qu'on y vient invoquer encore, l'une de St Marc,
pour préserver le bétail des mouches, l'autre de
St Germain, pour guérir les enfants de la co-
lique, avec l'aide de linges trempés dans une
source Toisine.
8«iBt*>€lermaiii9 1, c"* de Somloire.
SalBt-Cleniisdii-des-Prés, cant. de Saint-
Georges-sur-Loire (6kil.)i arr. d'Angers (24 kil.).
— Altare ecelenie eanctt Germani 1073-1103
(Cartul. du Ronc, Rot. i, ch. 68). — SUGer-
tnaen de la Varenne 1260 (Gh. or. du Plessis-
Macé). — Sanctue Germanus de Varenna 1387
(G 16). — La Ville de St-Germain 1401 (H Ahb.
de St-Georges-s.-L.« ch. or.). — Eccleaia pa-
rochialie etcurata sancti Germani de Pratis
1453 (H Ronceray). ^ St-Crermain^^dee-Prez
1690 (G 21), 1685 (Pouillé Mss.). — Pré^-Fleu-
ris 1793-an VL — Dans la vallée et sur le coteau
en pente (64-33 mètres) vers la rive droite de la
Loire. — Entre St-Georges à TE., SaintrAugustin
(6 kU.) au N.. Chantocé (2 kil 1/i) à TO.. la
Loire et sur la rive gauche, Montjean (4 kil.) et
Chaloones (12 kil.) au S.
La route nationale de Paris à Nantes traverse
en droite ligne de l'E. à l'O. par le centre du
terriloire, laissant quelques mètres au N. le bourg,
▼is-à'vis duquel s'y embranche la route départe-
mentale de St-Augustin-du-Bois à Cholet. D'autre
part, Ters S., passe, au ras des maisons, le che-
min de fer d'Orléans, qui monte du S -E. pour
ne s'arrêter que sur Chantocé, à égale distance
des deux bourgs (1,200 mètres).
La Loire forme la limite tout du long vers S.,
eneadrant, sauf une pointe vers l'E. qui dépend de
St-Georges, l'Ile Monsieur, formée de deux ilôts,
à demi-désunis josqu'à ces derniers temps par la
boire Girouard ; — y passe, presque parallèle, de
l'E. à l'O., le ruiss. de la Loge, où affluent du N.
les ruiss. de Rochefou, — qui limite vers l'E.
avec St'Georges, — de la Missonnière, de Réveil-
lon et de la Rébillardrie, qui limite vers l'O. avec
Chantocé.
En dépendent les vill. et ham. de la Boire-Boi«
leau (15 mais., 54 hab.), des Maisons-Rouges
(6 mais., 22 hab.), du Grand-Aireau (17 mais.,
151 hab.), de la Boire-aux-Jnbins (4 mais., 16 h.),
de la Boire-Guyard (10 mais., 31 hab.), de la
Petite-Missonnière (6 mais., 16 hab.), de la ûoix-
Verte (7 mais., 22 hab.), de la Corvée (19 mais.,
60 hab.), de Cœur-de-Roi (8 mais., 28 hab.), de
la Boire- aux-Doneaux 1(9 mais., 23 hab.), du
Marronnier (4 mats. , 13 hab.), de la Grande-Boire
(8 mais., 24 hab.), des Closeaux (12 mais., 46 h.),
de la Rue-Sale (4 mais., 10 hab.), de la Petite-
Touche (12 mais , 30 hab.), du Moulin-au-Gras
(4 mais., 23 hab.)« de la Grouas (10 mais., 42 h.),
de la Haie (8 mais., 29 hab.), des Noues-Rondes
(5 mais., 24 hab.), des Breils (8 mais., 30 hab.),
des Landes (6 mais., 18 hab.), de la Janière
vl8 mais., 54 hab.), de Boyau (5 mais., 26 hab.),
de la Morinière (4 mais., 17 hab.), les chit. de
la Touche, de Pruinas, de la Chanvière et
70 fermes ou écarts dont une trentaine de petits
groupes de deux maisons.
Superficie : 1,976 hectares, dont 50 en vignes,
20 en bois et 440 en prairies, dont 111 en prai-
ries communes.
Population : S70 feux en 1699. — îiO feux,
950 hab. en 1720-1726. — iâO feux, i,4fi hab.
en 1789. — 808 hab. en 1802. — i,496 hab. en
1830. —i,4^ hab. en 1841. —i,4«i hab. en 1851.
— i,49î hab. en 1861. — i,54ô hab. en 1866. ^
i,50i hab. en 1872. — i,5(n hab. en 1876, ---
dont 289 au bourg (80 mais., 86 mén.), — d'un
développement rapide, qui parait airèté. En proie
à des fièvres paludéennes, il a été assaini par
le dessèchement, au moins aux basses eaux, de
la prairie voisine et surtout par les travaux qui ont
transformé la vallée et livré passage à la voie ferrée.
Une levée insubmersible, qui se termine à la
Boire-Boileau, continuant celle du Port-Giranlt,
a été construite par adjudication du 13 avril 1845
et terminée en 1847. Tout du long, dans la Va-
renne, comme on dit, s'échelonnent presque sans
interruption les maisonnettes et les villages.
Une concession de mines de houille, demandée
le 27 juillet 1838 par MM. Ondot et FaUgan, fut
autorisée vers 1840. Elle comprenait des gisements
communs à St-Georges et à St-Germain et avait
son siège au bourg de St-Germain. De 1840 à 1852
un demi-million s'épuisa en travaux à la Rote^
au-Loup et surtout à la Corvée, dont le puits esl
aujourd'hui comblé. Par décret du 20 août 1864
la concession a été réunie à celles de GMooiita
et du Désert,
SAINT-G
— 384-
SAlNT-6
Nulle indostrie maû un important commeree
de bestiaux, de cheTanx, d'oies élevées dans les
▼astes communs; — céréales, lins et chanyres;
foorrages divers.
^otre pen importante, créée par arrêté da
28 février 1806 à la date da l«r août et reportée
an S* landi d'avril.
Perception et Bureau de poatt de Saint-
Geoffes-sor-Loire.
Mairie, avec Ecole communale laïque de
garçons, construite en 1857 (archit. Chesneau),
sur le bord du chemin de fer. ^ Ecole de fillêe
(Sœurs de St-Gharles), construite en 18é0.
Bureau de bienfaisance fondé par donation
de M. Heurtelou, autorisée d'une ordonnance du
10 septembre 184S.
L'Eglise, sous le patronage de St Germain
d'Auxerre v'nccursale, 30 septembre 1807, avec
vicariat, 10 septembre 1818) a été reconstruite de
1846 à 1849, les travaux reçus par procés-verbaux
du 1*' janvier 185S et du S6 janvier 1853. C'est
le type de l'architecture néo-grecque, la nef voû-
tée en berceau, portée par un double rang de
cinq colonnes et par un pilier carré au transept.
Deux couloirs forment les nefs latérales, avec
chœur & la romaine, grand autel par Thomas, de
Nantes, chaire ronde, œuvre de l'Ecole des Arts
d'Angers, boiseries jaunies, statues et décoration
à l'avenant— sauf un joli St Sébastien, Les fonts
baptismaux sont un « don de M*^ Jamet, 1778. »,
comme l'indique une inscription. Le chemin de
croix est l'œuvre d'un élève de Delacroix, Fer-
dinand Dubois, mort en 1851 à St-Germain des-
Prés, et a été terminé par le peintre Magu, fils
du tisserand-poète.
On peut visiter tout auprès une curieuse épave
du régime déchu, qu'on n'irait pas chercher là.
La colonne de pierre, surmontée autrefois de
l'aigle impériale, qui rappelait sur la route d'In-
grandes le passage de Napoléon 111, V. t. Il, p. 385,
vendue avec la grille d'enceinte par le Domaine,
a été transformée par l'acquéreur en cippe funé-
raire et, surmontée d'une urne, figure sur une
tombe du cimetière.
Aucune trace antique n'existe sur le territoire,
dont la partie basse a été jusqu'en ces derniers
temps profondément bouleversé par la Loire.
Toussaint Grille possédait pourtant une petite
médaille gauloise en or fin, trouvée près du bourg.
—La grande voie de Nantes passait dans la vallée
et n'a pas laissé de traces. — La tradition du pays
raconte qu'il n'y existait sur le bord de la Loire
qu'une maison de batelier, et que des pèlerins,
sauvés des eaux, bâtirent sur le coteau une cha-
pelle de Notre-Dame, englobée bientôt dans une
église. — L'existence de la paroisse est constatée
dès le milieu du xi* s.. Les dîmes tout au moins
appartenaient à Joubert le Borgne, Bomio, qui
en fit don par parties à l'abbesse du Ronceray.
Au milieu du xviu* s. encore, on retrouvait sous
quatre couches de pUtre, outre les croix de con-
sécration, toute la décoration primitive de la nef
et du chœur, où apparaissaient représentés les
mystères de la religion, Jésus-Christ, la Vierge,
les Apôtres, des Anges « de la hauteur d'hommes,
« dont la structure, —dit le curé,— etlapéaiinui
« paraissent ètrede la même façon qw les 8giM...
c dans l'église St-Laurent d'Angen et dus U
« chapelle de St-Sauveur », c'est4-dire do u* i
— Des reliques de St Fanstin forent placées m
17S9 dans la première pierre du mor da Doaid
autel. — L'abbesse du Ronceray, en woÊtmax
la présentation de la cure, céda en 1765 a
curé son droit de dtme contre une rente de
42 setien, mi-partie de seigle et de bU. - Les
registres de la paroisse ne datent pins que de
1677 mais au zviii* s. encore étaient eoosenés
depuis 1540.
Curés : Jean Périet, liél. — Jeao Bricd.
t en 1453 —Jean Troteneau, présenté le 19 so-
vembre 1453 — Nicolas Dubuat, f en l^» "
René Jou»seaume, maître ès-arts, bachelier ea
droit, 4 avril 1467. — Jean Btrtran, qai rési|M
en 15S9. — Abel de la JaiUe, octobre iStf . fii
permute presque aussitôt. — Pieire Ltf»ck,
prieur de l'Epinay, IS novembre 15S9, qnisMort
dans le mois. — Franc, de la Hune, déeenUe
1529. — Et Grignon, qui permute en 1544. -
Matburin X.ebascZe, juin 1544, fen 1558. -Ea-
bert Leroy, juin 1558, qui résigne. — JeuHv-
nault, février 1560 ■• b. — Robert Peni oo
Pérou, 1581, t vers 1595. — Jean de la Jdu»
nière, 1598, f en 1617. Son presbytère fit nt
cage en 1600 par les soldats royans. — ie»
Vtoten, avrU 1617, f le 10 août 1661 et iaksw
dans l'ancien chomr. — Jean Grandtii, 1661.
qui prit possession en 1670 du prieuré de Vill^
moisant et se démit de sa cure en favear de soi
neveu Urbain Lelarge. Celui-ci, refusé pirt'évéfv
H. Arnaud à raison de son ignorance, ttt cobi*'
raltre à Tours, sons son nom, un sieur Isrichal.
prêtre, docteur d'Angers, qui subit pour loi Teu-
men et lui rapporta un brevet de capacilé; Biis
la fraude fut découverte, Lelarge chassé et Ucare
attribuée à EUenne Chartier, qui la des«mii
11 enterra son père le 30 mai 1687 et les fUn*
beaux du service funèbre, jetés mal éteinis perk
sacrisie dans un vieux coffre, mirent le feo u ca-
cher, qui fut consumé. Chartier avait résigiéd^
1688 et mourut le S7 décembre 1683, âgé de 55 is^
— Jean Belot, 1697, f le 14 octobre 17il. i|é<l<
61 ans. Le clocher avait été reconstruit veis 1104
En mars et février 1711 les eaux moolémt i
4 pieds dans la salle du presbytère. — Mi*"
Michel Bancelin, V. ce nom, installé le it oc-
tobre 17S1 [et non 1722], et inhumé le 18 sfiil
1733. — René Nau, 24 avril 1733. f le 19 wn»
1762, âgé de 62 ans, résignataire depuis iî«<
mois. — Ant.-Pierre-Marie Ckéiou, janvier i'^
t le l«r mars 1774. Agé de 54 ans. — René (ha-
bret, 1774, t le 12 juillet 1785. Agé de 53 soi -
Jean-Baptiste de Vaufleury, 1785, f le 8 s»-
vembre 1790, âgé de 38 ans. — Jaeq. Besnm
ancien vicaire, élu le 21 mars 1791. L'aetn n-
Caire JDeschampe fut transporté en Espap^ ^
septembre 1792. — L'église, le presbytère «(It
petit cimetière furent vendus nat* le 19 "«^^
an I¥ au notaire Georges Béranlt, pour 1,800 ur
11 existait un hôpital de fondation incoanee i
U Boulairie, V. ce mot, où les naïades pw»»^
SAINT-G
— 385 —
SAINT-G
éiAîent reçus dans ane caye voûtée. Les chanoines
de St-Geoiges» chargés da service, Tavaieut, au
dire da caré Bancelin, miné dès 1690. Une cha-
pelle y était desservie et Ton voyait encore sur
le domaine, il y a 30 ans, de beaax restes d'ane
charmille et an magnifique bais arborescent.
René Béguin, prêtre, fonda le 16 juillet 1655
ane chapelle de VEcolty qui était à la présenta-
tion du curé et de dix paroissiens.
Le fief, qualifié parfois de châtellenie, faisait
partie de la baronnie de Ghantocé et fut adjugé
avec elle à Jeanne de Baulru de Vanbrnn, veuve
d'Annibal d'Estrées. Elle appartient depuis lors
aux seigneurs de Serrant. Le seigneur de TEpinay
avait aussi une mouvance jusque dans le bourg.—
La nouvelle route d'Angers à Nantes y fut tracée en
1763 et terminée en 1772. —Le 6 septembre 17(^
la milice nationale fit bénii* solennellement à
Féglise le drapeau, donné par son commandant,
René-Gérard Hunauld de la Chevalerie, en pré-
sence de MM. de Gumont, de Boissard, Bérault,
Belleuvre et de tous les habitants réunis.
La paroisse comptait un grand nombre de très-
pauvres ménages. — Elle dépendait du Doyenné
de Candé, de rEJection d'Angers, du Grenier à
sel dlngrandes, du District en 1788 de St-Georges,
en 1790 d'Angers.
Maires : Georges Bérault, 10 floréal an VIII,
t le 9 germinal an XL— René-Fr.-Marie RodayB,
6 fructidor an XL — Louis Gharles-Emmanuel
de Jousaelin, 25 prairial an XIIL — Charles-
César, comte de DoUsard, ancien capitaine d'ar-
tillerie, 2 janvier 1808. — L.-Ch.-E. de Jousse-
lin, 10 février 1813. — Rodays, 7 avril 1815.—
René Bérault, 26 mai 1815. — L.-Ch.-E. de
Jousselin, 12 juillet 1815, démissionnaire le
4 janvier 1822. — René Leduc, 12 janvier 1822.
— Benj. Belleuvre, 25 février 1831. — René
Bérault, 1832. — Charles de Boissard, V. ce
nom, août 1843. — Belleuvre, 10 avril 1844. —
Ch. de Boiésard, 10 septembre 1848, f le 5 oc-
tobre 1872. — Arthur de Boissard, 1872, en
fonctions, 1877.
Areh. de ll.-«t>L. B Cahiers; G 193; H Roneeray, In-
veni., fol. 60 et Préientai., Reg. I-IV; Q 533. 1" orig. -
Arch. commuo. Et.-G. — Cartal. du Ronceray, Mss. 760,
Rot. 1, ch. 68. — Note Mss. de M. Dutertre. — Pour les
localités, Toir la Chaumêre, la Missonniére, la Vareime,
la GodinOret la Touche, Pntinas, ete.
S€tit^É»09nmsain''tè9mMonÉpmHeon» — Y.
St'Germain, canton de Monlfaucon.
SalnC-Germain-Bons-IHinmerayy bourg,
c»« de Daumeray. — Parochia sancti Ger-
mani 1063 (H Pr. de Daumeray, ch. or. 9). —
Ecclesxa sancti Germant 1080 circa (Ib., ch. 15).
— St-Germain près Daumeray 1468 (G 10).
— X-€» haronnies de St-Germain de Rais
et Craon 1628 (El.-C). — La baronnie de St-
Germain de Rais et Craon 1666, les baron'
nies de St-Germain 1685, 1758, les baronnies
de St-Germain, Rais et Craon 1700, 1766
(Ibid.). — St'Germain de Daumeray 1775
[C. 26). — St-G, lez Durtal 1781 (Carte Delisle).
— St'G. près Daumeray 1685 (Pouillé Mss),
1783 (Pouillé;. -^ St-G, sous Daumeray 1783
(Table du Pouillé), 1786 (Almanach). — Ane. fief
III
dont est sieur en 1455, 1459 Jacq. de Surgères, —
plus tard aux seigneurs de Rais ou Retz et de
Craon, comme le rappellent ses surnoms, — puis
aux Rohan dès le xvi* s., notamment à l'évoque
d'Angers de ce nom (1504-1552). Jules -Hercules de
Rohan le vendit par acte du 15 juin 1762, pour
la somme de 20.000 livres, à Charles Richer de
Neuville, qui mourut le 6 mai 1766 en son châ-
teau de la Roche- Jacqueleio, Y. ce mot, en
laissant pour héritière sa sœur, mariée à Franc.
Lejeune de la Fnrjonnière. — En est seigneur en
1789 Franç.-Louis-Marin Lejeune, qui s'intitule
comte de Daumeray.
La terre de St-Germain relevait de Sablé. Elle
était qualifiée de baronnie et donnait la seigneurie
des deux paroisses de Daumeray : — St-Martio,
dont le bourg principal restait le domaine propre
et privilégié des moines de Marmoutier, — et St-
Germain dont le bourg était devenu tout seigneu-
rial, quoique d'origine presque identique.
On y trouve une paroisse, constituée dès le mi-
lieu du XI* s. L*église appartenait à Marcoard
de Daumeray quit blessé d'un coup d'épée, fut
guéri par les moines de Marmoutier qu'il avaitpour-
tant souvent offensés. Touché de reconnaissance, il
la leur donna tout entière, construction et revenus,
casam et altare, mais elle sortit de bonne heure
de la main des moines, retirée peut-être par le sei-
gneur-évèque de Rohan, pour en gratifier son Cha-
pitre. La présentation depuis au moins le xvi* s.
en appartenait au grand-archidiacre de l'église
d'Angers . Elle resta desservie jusqu'à la Révolution .
Curés : Et. Dubreil, 1467, qui permute. —
Laurent X«e6ouc/ker, chapelain de St-Jean-sur-
Erve, avril 1468. — Mie. Juffé, 1541. — René
Bertrand, 1565. — Jean Bertrand, chanoine
de St-Maurice, qui affermait la cure à des des-
servants, 1575. Son testament est du 26 février
1580. — Pierre Drouart, 1580, f le l«r avril
1589. — Jean Houesnard, 1610, 1614. -^ An-
selme Juffé, 1632, qui résigne en 1654 et meurt
le 22 septembre 1666. — Anselme Gabeau, oc-
tobre 1654, t le 12 novembre 1688. — Pierre Ga-
beau, ancien vicaire, 14 novembre 1688, inhumé
le 29 octoBre 1705, âgé de 42 ans, dans le grand
cimetière, « es sépultures d'Anselme Juffé et
c d'Anselme Gabeau, ses oncles. » — Gab. Gas-
nier, décembre 1705, qui résigne en septembre
1747 et meurt le 19 mai 1753, âgé de 85 ans. —
Pierre Bourdon, ancien vicaire, septembre 1747,
f le l*rsept. 1774, âgé de 58 ans. —Jacq .-Stanislas
Lefebvre, novembre 1774, qui refuse le serment,
est détenu au Séminaire d'Angers et périt, dit-on,
dans une noyade à Nantes ou k Montjean.
Jl avait dès ses premiers mois de règne requis
la reconstruction sur un terrain plus élevé de
l'église qui menaçait ruine. L'adjudication en fut
donnée le 13 décembre 1775 à Pierre Jousseaume
mais annulée pour l'insuffisance du devis, qui
fut dressé à nouveau le 6 mars 1779^ avec plans,
par Simon, architecte du collège de la Flèche. La
première pierre des constructions, placée dans
l'angle du côté gauche de la porte, fut bénite le
31 juillet 1786, et l'œuvre terminée le 14 mai 1787 ;
mais l'entreprise avait été de beaucoup réduite
S9
SAINT-G
— 386 —
8A1NT*G
et l'église primilÎTe n'a pas été rasée, comme l'en-
tendait le projet. — La nef, senle avec son por-
tail, date de ces travaux, mais le chœnr, pins
étroit, sontenn extérieurement par de nombreux
contreforts à deux étages, remonte au xiv« s.
L'intérieur reste absolument nu, décoré seulement
d'autels modernes dans la nef; celui du chœur,
dont le fond est rempli par une Résurrection
de JisuS'ChriBtt d'après Raphaël, copie signée
J, Carpantier, i788, est en tuffeau taillé de
gracieuses moulures et de guirlandes de feuillages.
Il a été construit de fond en comble en 1629, aux
frais de Renée Germain, veuve de Michel Guéhéry,
sieur de la Boureliëre, qui fit don du tabernacle
doré encore existant, comme l'indique l'épitaphe de
la bienfaitrice dans le mur oriental de la nef. A côté
se lisent celles d'Espérance Monteul, épouse d'Et.
Nail, 1636, de Catherine Legrand, femme de Gilles
Delahaye, 16S6, de Claude Madré, veuve de n. h.
Claude Legoui, sieur de la Coste et de Cordelfol,
1648, « et une donation de G. Delahaye, 1631 ;
ces cinq inscriptions gravées sur pierre sont iné-
diles , mais sans autre intérêt. — L'ancienne
cure, à droite derrière Téglise, contenait, contient
peut-être encore des portraits d'anciens curés. —
Derrière l'église même se trouve le château de
iiellefontaine, V. ce mot,
La paroisse fut un instant érigée en commune
et avait pour maire en 1790 Jacq. Tonnelier. La
commune presque aussitôt sut>primée, la succur-
sale à son tour fut réunie par ordonnance épis-
copale du 90 février 1809 à Daumeray ; mais elle
a été rétablie par une ordonnance nouvelle du
19 juillet 1826. Le cimetière, vendu nat^, a été
racheté en 1840 par une collecte volontaire des
habitants, sans intention de le faire servir aux
inhumations, mais par respect pour leurs morts.
Arch. de M.-ei-L. G 96; H Marmoutier^ Daumeray. —
Uinotes YalUn, à Seiches. — Arch. comm. Et.-€.
SAlnt-ivemUst miss, né sur la c''* de
Sceaux, traverse Ghampigné, Ecuillé, Cheffes,
et se jette dans la Sarthe ; — a pour affluent le
ruiss. du Plessis-Bourré ; — 6,200 met. de cours ;
— porte le nom d'une chapelle reconstruite dans
le bois du Plessis-Bourré et dont la bénédiction
eut lieu le 24 juillet 1740.
SalnUGlIles, cl., c°* d'Angers, dans le
canton de St-Laud, avec m^" de maître, dépen-
dant de la chapellenie de ce nom, et vendue nat<
le 16 février 1791 ; — c«« de Baracé, anc. cha-
pelle au bas du bourg, dépendant de la seigneurie
des Loges. — Elle était desservie jusqu'au milieu
du XVII* s. et fut de nouveau autorisée par
l'évêque en 1726 pour la célébration quotidienne
des offices, les dimanches et fêtes exceptés ; »
quartier de la ville de Beaupréau; «* quar-
tier de la ville de Chemillé ; ^ ham., c^* de la
Comuxiille, — La chapelle du nom en fut
détruite en 1616 par les religieux Augnstins ; —
ham., c"* de Corzi. — Len moulim dt St-G.
1725 (El-C.) ; — ham., c»* de Durtal. — La
ferme du grand St-Gilleê en la forêt de
Chambiera 1776 (Et.-C). — Dans la paroisse
St-Léonard, à l'extrémité Sud. — Une commn-
lianté de Récollets y fut constitQée en 1625 par
Charles de Schomberg. Elle abudonot le 4 uii
1789 la maison, faute de sujets pou se ncrater.
Elle avait alors pour supérieur le P. TiuqUoi
Goulfault. Le curé de St-Léonard de Ihirul nçii
commission de l'évêque de s'y ttwuportv pouf a-
humatton des corps enterrés dansl'égliw, le âme-
tière et le cloître. Il y remplit deux coffrei d'osse-
ments, qu'il déposa en son cimetière, oAfQtâevf m
petit monument. — La maison était deveone en
1791 l'habitation du garde de la forêt deChunbien
Salnt-illlles» bourg, c«« de GrugirïEôfi-
tal. — St'GilUs de VHôpitaldt-BouilU m,
St'G. près VHôpUal 1731, 1746, St4i. it
Bouille 1773, St-Gilles, succursale de rflopi
tal-dt'BouilU 1753 (Et-C.). - Saint-Gifia-
des- Bouts (Cass.). — L'fcôpttol Sont-
Gilles 1789 (B Cahiers). — Aneieo bomi. a
sommet d'uno haflte butte, sur latisièredesbois.
qui autrefois l'enveloppaient — UfonDÛtor"
dépendance de la paroisse de raôpital-de-Boiiilk,
au patronage du commandeur du Temple d'As
gers, avec simple chapelle, qualifiée plat tardai
fillette et succursale avec fonts bapdiaaBi' b
desservant, qui prend le titre de curé, toncbiit
90 livres de portion congrue et percevûi à m
profit les dîmes : Jean Beu, natif da Senoiies.
1703, t le 30 avril 1754, âgé de 90 aas. fl w&
fait à ses frais rebâtir en 1721 le cloeber, Fr
glise presque entière et le presbytère. * Loaii*
François de St-Gilles, avril 1755. 1 1» ^S ini
1759, âgé de 67 ans. ^ Franc Gautier, tatl
de Vire, 28 avril 1769, i le 96 octobre ir^^-
de 35 ans. — i. Moriseeau, juin 1T73. -*
David, juillet 1781, 1792. — U paroi», n-
vagée par les bêtes fauves, ne compreaùis
1789 que 35 feux. Elle demande dans soo Cibie'
que le Tiers-Etat soit représenté à la coor p'
un ministre â demeure, chargé de aonteniT 1^
doléances, et que le roi s'empare « dei biet
« des religieux et des religieuses... qoi sod^^
c plus souvent employés à des bombanoeinp^'
c hues, souvent même scandaleuses >
L'église, transformée dans lesprenièrcsasBé
du XVIII* s., n'est qu'un long rectangle ea bo^-*
informe, surmonté d'un petit clocheton d'srdois?.»
miUeu d'un vaste préau. A l'intérieur etto o'^''
rien qu'une nef nue avec autels de la Yieigect^
St Paul, et aux angles d'anciennes staiaes é^'
une toute mutilée ; sur l'autel du àM* ^^
Crucifixion peinte, et au-dessous : Sikvt
mortel, en présence de ton Dieu, fu>tn i»
veur, i760i — une jolie sUtnetle de SieAir
en terre; — une stame de St Gilles, -^et*^
fonts à double cuve dans on carré loog.-^
l'enclos attient la cure, maison bans et ^'
d'âne, bâtie en 1721 ; — et tout au sortif vi
préau, à gauche, l'ancien chàtea», heBUf v
noir formé de trois logis bout à boot, ve^ ^
dos d'âne, de hauteur décroissante. ^ Le ?^^
nage de la fête patronale (1"^ eeplembiv: ^ '
peu près tombé, comme VassemhUe di àim^'
qui précédait la fête.
Salnt-GlUes, c»» de Querré, V. ci-desr*
p. 209; - vill., c»« de St-Germain-lès-^f^-
V. ci'deseust p> 382, col. 1*
SAINT-H
— 387 —
SAINT-H
Statet-Gilly {J,'B,'C, de), a publié Les
HommageB de ThétU ou de la mer et des
fieuvta, suivis de leurs nymphes, à la Seine,
poème héroïque sur les plus beaux évene-
mens du règne de Louis XIV jusqu*à la
paix de Nimègue en touchant les affaires du
nouveau siècle (Angers, J. Habault, 1701, in-foL).
Salnf-Gondoii* t., c^* da Toureil, aa ver-
sant N.-E. d'une haate butte semée de blocs
énormes de pierre. Les textes y mentionnent une
ebapelle dès le milieu du xii* s., capella Sti
Gundulfi 1150 {Epît,^ St-Nic, p. 76). comme
une dépendance du Toureil. On y conserve en-
core dans un coin de la ferme, à peu près à l'a-
bandon, c une affreuse petite statue en bois » dite
de Ste Radégonde, Répert. arch , 1860, p. 168.
C*est en réalité le tronçon d'une ancienne
Yierge-Mère, habillée en poupée. Nulle trace au-
cune ni souvenir même local de la chapelle. Rien
non plus à signaler à la ferme qu'un large
trèfle de pierre, incrusté dans la muraille, qui
encadre un écusson effacé. — A 100 mètres en
contre-bas, au pied du coteau, naît une fontaine
où Ton vient en grande pompe tremper la statue
pour obtenir de la pluie. Les paroisses de
Gennes, Grésillé, Coutures et Saint-Georges-des-
Sept- Voies s'y sont rendues encore en 1870. —
Pins haut vers S. à 500 met. sur le coteau et sur
le chemin du Bois-Davy un peulvan triangu-
laire de 3 met. de hauteur sur 2 de largeur.
Sain^AéiilSt château, c^* é!Andigné. —
Sainténis 1622 (H Cordeliers). — Saint-Denis
(Cass.). — Souvent et à toute date, St- Trente. —
C'est le manoir nouveau de l'ancienne seigneurie
du Bois-de-la-Court, V. ce mot. — St-Tenis
alias le B. delà C. est-il dit encore en 1658,
150S (£t.-G.), — qui appartient jusqu'au milieu du
XVI* s. aux d'Andigné. Jean d'Andigné en fonde
le 14 juillet 1526 la chapelle, dédiée à St Sébas-
tien, qu'augmente le 1*' janvier 1529 Jean Ba-
rilleau. — La terre est acquise d'Aveline de la
Garanne le 2 man 1622 par Anne de Franquetot,
écajer ordinaire de la reine, qui lui donne son
nouveau nom et le titre de baronnie; — sa femme,
Françoise de Montbourcher, 1629, 1635; — leur
fils atné Guy de F., écuyer ordinaire de la reine,
1640, 16M. mari de Marie de Liscouet; — Guy
de F.p leur fils, f le 18 mars 1702, âgé de 63 ans;
— pois par acquêt sans doute vers 1710-1720 à la
famille Ayrault, qui le possède encore ; -^ Pierre
Ayraalt, qui épouse à la Pouèze le l'^* décembre
1750 Marie- Anne Triberge; — Anne-Françoise-
Céleste Ayrault, mariée le 3 avril 1788 avec Au-
gas Un-René de Gohin. — Le manoir se présente
entouré de vastes douves, que franchit actuelle-
ment an pont de pierre, défendu par deux fortes
tours rondes, récemment reconstruites, auxquelles
alUennent divers bâtimenls. Le portail, avec
petit guichet, autrefois armé de herse et ponts-
levis , dont on a reproduit les rainures , est
décoré d'un encadrement rectangulaire conte-
nant au centre une statue, sous laquelle on
lit : Vincit omnia Pallas. Au couronnement
sapérîenr figure l'écu à la croix pattée d'ar-
cent sur fond de sable. Au fond d'une vaste
cour rectangulaire s'élève l'habitation, dont la
partie vers S.-O. conserve seule l'aspect des cons-
tructions du XVI* s. et reste d'ailleurs vide à
l'intérieur et délabrée. Le centre du bâtiment
et la partie vers N.-E. ont été transformés à la
moderne et surexhaussés d'un étage. — A gauche
et presque à l'entrée de la cour se dresse une
haute chapelle xvi* s., qui sert de hangar; —
vis-à-vis, vers N., attientune seconde cour avec
les servitudes. — Sur les dépendances de la terre
existent des carrières de pierre à bâtir.
SoiMi-liefem (de). — V. Mfmtmorin.
Saint-Hervé» f., c"« de C/iaZonnes-tur-Z*.,
à laquelle l'a réunie une ordonnance du 6 mars
1828, par distraction de la c"« de Montjean. Elle
tient son nom du saint solitaire, Y. t. Il, p. 358,
qui y mourut en 1119 et y fut inhumé dans
l'oratoire, primitivement dédié & St Eutrope. Ses
disciples y maintinrent une communauté de clercs
réguliers, qui formait à partir du ziii* s. un
prieuré annexe de Châteaupanne, dépendance
de Saint-Georges-snr-Loire. — On trouve qua-
lifiés prieurs de Saint-Hervé Charles Moreau,
1638, ~ Jean Boisineux, 1642, — André Delà-
noue, 1673, 1715. — Le domaine appartenait en
1790 au conventionnel J.-B. Leclerc. — La cha-
pelle primitive existe encore, formant un carré
long, terminé par une étroite abside ronde
orientée, les fenêtres modernisées, sauf une, vers
N., étroite et longue, du zii« s. La porte vers S.,
le rétable, les deux niches près l'autel datent du
XVII* s. Sur la paroi vers N. une arcade ogivale
du XV* s. porte l'inscription Requiescat in pace,
indice de quelque enfeu de seigneur on de cha-
pelain, qu'on montre comme l'emplacement du
tombeau du saint patron. Des lozanges rouges,
avec semis de fleurs et de monogrammes du
Christ, couvrent les murs, et dans le fond de
l'abside apparaissent les traces de fresques
plus qu*à demi-effacées, mais où l'on peut recon-
naître l'ermite, nimbé, assis dans une chaire, dic-
tant à ses clercs, et lire encore quelques mots de la
légende : .• . aps. . . | se moquoic, . . | Heroée
demore,., \ cornent..,, — Auprès s'élève le
prieuré du xvti" s., converti en habitation.
Roger, Hist. d'Anjou, p. 926. — Bépert. areh., 1858,
p. 39-41 ; 1880, p. 237-240. — D. Cbamard, Viei des SS,,
l II, p. 117-118.
SsUnt-Herré, cl., c"« de Pellouailles, do-
maine de la cbapellenie de ce nom, réuni à la
cure de la Trinité d'Angers et vendu nat^ le
23 février 1791. — Tous les bâtiments en avaient
été abattus dès 1785.
Ssdiit-HIlaire» champ, c«« d*Etriché; ••
cl., C*' de Montfort, dont dépendent Téglise
primitive, le presbytère et le cimetière de l'an-
cien Saint-Hilaire-d'Epinats, aujourd'hui Mont-
fort, V. ce nom, ruinés pendant la guerre de
1568. -— Elle appartenait en domaine aux
curés. — Les terres voisines s'appelaient Entre
les deux voies. — De l'antique église (xi* s.)
les parois latérales vers N.-E. et N.-O. et le
pignon S.-O. de la nef existent encore, en pe*
tit appareil régulier de pierre coquitlière. ^ Le
chœur, vers N.-E., montre deux petites fenêtres
SAINT-H
— 388 —
SAINT-H
romanes enmarées, comme Tarcade plein cintre,
qni le sépare de la nef; il servait de grange et
a été transformé en 1876 en chambre d'habita-
tion et la nef en écurie. Le champ vers N. formait
le cimetière, et même en dehors de la clôture se
rencontrent aux abords et le long du chemin de
nombreux tombeaux de pierre coquillière, sans
aucune poterie ni médaille ; » c<>« de VarraitiB,
domaine de TOratoire de Saumur.
SalMtf.«lalra-<le-Allle: — V. Rilîi.
Sa<M^0{lalt>0*€le«-JBeJUiMèno5Me0. —
V. Tout-U'Monde.
5a<M^VIIalre-«lee*«no<te«. — V. SU
Hilaire'VAhhaye.
Salnt-Hllalre-da-Bots» canton de Vibiers
(3 kil.), arr. de Saumur (43 kil.) ; — à 50 kil.
d'Angers. — Parochia sancti Hiîarii 1078
(Cartul. de St-Jouin, p. 22). — Parochia sancti
Hilarii de Bosco 1293 (E 802). — Sur de hauts
plateaux découpés par le Lys et ses affluents, —
entre Vibiers, Montiliiers (7 kil.) et Cemusson
(7 kil.) au N., le Voide (5 kil.) au N.-E., Saint-
Paul-du-Bois (5 kil. 1/2) au S., les Gerqueux-
sons-Passavant (6 kil.), Cernusson à TE., Goron
(9 kU.) à rO., la Plaine (9 kU.) au S.-O.
Par le centre du territoire monte directement
du S.-O. la route départementale de Ghâtillon à
Vibiers, qui se brise, en inclinant vers N., dans
le bourg même. Dans la partie orientale, passe à
2 kil. 500 met. de l'église, la route départemen-
tale de Niort à Angers, empruntée durant presque
tout son parcours sur le territoire par le chemin
de grande commnnicat. de Vibiers à Thouars, qui
s'en détache en se continuant vers S.-E. — A
l'opposé, la route nationale de Saumur aux
Sables dessert l'extrême confin N.-O., confondue
avec la route de Saumur à Nantes, qni s'en
détache vers N.-O., au point môme où aborde
un chemin vicinal, qui franchit la Lys, traverse
le bourg et rejoint à TE. la route de Niort.
La Lys, qui forme quelque temps une bordure
sinueuse vers 0., pénètre de l'O. à l'E. et se
replie vers N. à un kil. du bourg jusqu'à son
passage sous la route de Saumur, — grossie à
gauche par le ruis. de la Lansonnière, à droite
par le miss, de Beloup, qui forment limites entre
Goron. ^ Y nattle ruiss. du Pont-Moreau, affluent
du Layon.
En dépendent de nombreux ham. et vill. que
les recensements groupent dans les cantons du
Bourneau (40 mais., 187 hab.), des Amioos
(30 mais., 169 hah.), de la Qnartrôche (11 mais.,
71 hab.), du Plessis (30 mais., 116 hab.), de la
Guichardière (38 mais., 132 hab.), du Domino
(62 mais., 234 hab.), sans autre château que le
Coudray-lfontbaull.
Superficie : Avant 1854 elle comprenait
4,080 hect., s'étendant jusqu'à l'entrée du boiug
des Gerqueux et enveloppant à demi Vibiers. La
loi du 29* juin 1854 lui a enlevé au profit des
Gerqueux, 744 hectares, — lui laissant encore
3,335 hect. 31 ares 50 centiares.
Population : ii7 feux, 990 hab. en 1720-
1726. — fSO feux, it4î7 hab. en 1789. —
i,356 hab. en 1831. — i,3S3 hab. en 1941.
:
i,S73 hab. en 1851. — 1,456 hab. en 18S6, par
suite de la réduction du territoire. — i,5i4 hab.
en 1861. — i,483 hab. en 1866. — i,36i hab. ci
1872. ^ i^5i hab. en 1876, — en développe-
ment continu pendant 30 ans, qui parait arrSti
depuis 15 ans.
Le bourg (134 mais., 145 mén., 443 hab.) se
groupait primitivement à l'entour de Téglûe, i
l'O. de la roule sur laquelle s'alignent les maisons
neuves uniformes, basses, les angles bordés de
briques sombres, le tout chargé de briques rouges.
Nul commerce que de productions agricoles et
de bestiaux engraissés.
Perception et Bureau de poste de Tihiers.
La Mairie occupe, dans un jardin, iu petit
pavillon, d'ailleurs propre et bien tena, oè le
cabinet du maire est installé dans une «moire,
— avec table et rayons à l'intérieur, — qii
s'ouvre sur un côté et de l'autre est éclairé pv
un étroit carreau.
Ecole laïque de garçons, — Ecole de fiUes
(Sœurs de la SalleHie-Vihiers). ^ Satie d'asiU
construite en 1874.
L'Eglise, dédiée à St Hilaire (soecorsale .
30 septembre 1807), conservait jusqu'à ces der>
nières années son portail roman, relié par des
assises de pierre en arôte de poisson (xt* s.). U&e
restauration en 1864 a transformé et allongé U
nef, ne laissant debout que les derniers mors aa
pied du clocher et le chœur terminé en pîgnoi.
le fond éclairé à peine d'une longue et étroite fe
nôtre, sans moulure, toute la partie ancienne coot-
truite en petit appareil de blocs de schiste tirégs-
tiers, régulièrement alignés dans un lit de eimem.
Le territoire est un des centres les plas ancien-
nement habités, quoiqu'il n'y subsiste aacnnc
trace antique. La haute motte, dit la Motte-
deS'Fées, dont le pied vers l'O. se prolonfe ea
pente abrupte jusqu'à la Lys, V. t. II, p. 751 .col 2,
a fourni matière à force légendes populaires, qui
y voient un repaire de fées impénétrable, «ae
cache de trésors. Bodin et d'antres après lui ea
ont fait une tombelle celtique. Ge n*est à vrai dire
qu'un soulèvement naturel de rocher, exploité en
partie vers N. et que contourne un étroit sencûr
jusqu'à une double plate-forme inégale, oè anl
vestige historique n'a jamais été reoeontié. —
Les grands chemins de Ghâtillon et de Thouars
se rencontraient sous l'égUse, dont la foodatiM
doit dater des premiers âges de la prédication
chrétienne. L'on sait que jusqu'au xi* s. elle fat
le siège d'un doyenné transporté à Vihiers,
lors de la fondation du chfttean par les comxe*
(1016). La cure resta par suite une annexe da
Doyenné de Vibiers. — « L'houstel, maison.
«court, jardrins, dove, vivier, ... appelé U
c Doyenné » joignait l'église et le cimetière .
et d'autre part le grand chemin de la Salle- de-
Vibiers. Dans un champ, près le bourg, on cos-
naît encore la Cave-au-Doyen, bordée d'un
banc circulaire de pierre avec voûte et autel.
L'entrée en a été seulement recouverte ven iSS^
de branchages et d'une couche de terre.
Les registres de la paroisse ne reoianlcnt pa»
avant 1751. -^ Curés-doyene : Kerre Mar*
SAINT-H
— 389 —
SAINT-H
tineau, 1594. — Charles Coi»caultt 1624,
164S. — Bouchiron, 1669. — Louis •Aimé
Moreau, 1751, f le 30 janvier 1786, âgé de
59 ans. — Jacques-Joseph Prudhomme, mars
1786, déporté en Espagne en septembre 1792. —
J. Regnard, installé constitationnellement au
simple titre de cnré.
Y meurt le 5 novembre 1751 Marie Girard,
veave de Jean Coumeaa, âgée de 90 ans passés,
« dont la mémoire, — dit Pacte de sépnltare, —
« doit être préciease à la paroisse par l'établis-
« sèment des écoles pour les filles et do soin des
« pauvres malades. »
La paroisse n'a pas d'autre histoire que celle
de la baronnie de Yihiers où elle se confond. —
A l'extrémité vers N. s'y élevait le prieuré du Cou-
dray-Montbault, V. ce mot. — Elle dépendait du
diocèse de Poitiers jusqu'en 1307, du diocèse de
M aillezais jusqu'en 1648 et plus tard du diocèse
delà Rochelle, de l'Election et des Aides de Mon-
irenii'BelIay, du ressort judiciaire d'Angers, fors
les quartiers du Ples&is, des Amiens, des Plau-
dières et partie du Domino, c'est-à-dire, la partie
à rfi. de î'anc. route de Ghâtillon, qui ressortis-
sait de Saumur ; — du District de Montreuil-Bellay
en 1788, de Yihiers en 1790. — A peine s'il y
reste trace aujourd'hui des bois qui la recou'
vraient autrefois, comme le rappelle son nom. —
La commune était menacée en l'an X d'être réunie
à Yihiers.
Maires : Louis Gentil, précédemment agent
municipal, l«r fructidor an YIIL — François
Chalet, 2 janvier 1808. — Louis Guilbault,
8 juin 1816. — Marc Aabter, 9 mai 1826. —
Chalet, 2 février 1831. — René Bourgeois,
janvier 1835, f le 15 juin suivant. — Franc. Guil-
hault, 3 septembre 1835, installé le 20, f le 12
avril 1841. —Jean Bodet, installé le 13 juin 1841.
— Jean Poupard, 22 janvier 1859, installé le
l«r février. — Maurat, 1865, en fonctions, 1877.
Arcfa. de U.-et-L. G 193. — Areh. commun. Et.-G. —
Mm 933. — TLibaodeaa. Hiit. du Poitou, édH. 1840, 1. 1.
p. 422. — Cartul. de St-Joum de Marne», p. m et 22. —
Bépert. areh., 1860» p. 5. — Ponr lee locaiités, voir Guil-
leron, la Grmde-Carrée, le Coudray'MoHtbault, la Té-
laeKère, le Zkmino, etc.
Saint-HIlfOre-rAbbaye, c"« de Saint-
Milaire-bt-Florent. — In pago Andecavo in
loco qui dicitur Criptas 849 (Liv. N., f. 3;
Liv. R., f. 21 j Liv. d'A., f. 24). — écoles îa
sancti Hilarii, quœ dicitur Criptas super
Toarum, 905-920 (Liv. N., fol. 169). — Sanctus
Hilarius de ScHptas 1030 {Chron, d^Anj.,
t. II, p. 188). — £:ccZe8ta sancti Hilarii ad
locum cui Criptas nomen est impositum xPs.
ribid., p. 213). — Scriptas ad ecclesiam
sancti Hilariixi» s. (Ibid., p. 389). — JE:ccZe8ta
sancti Hyllarii 1146 (Liv. R., f. 10). — Sanc-
tus Hilarius de Ahbatia 1630 (G 21). — St
Hillaire de VAhhaye 1685 (PouiUé Mss.). —
Saint-Hilaire-VAbbaye près Saumur 1783
(Pooillé). — Hilaire près Florent 1793. —
Ane. domaine, qui doit son nom antique aux
profondes grottes d'habitation , Criptœ , ou
caves de carrières, antra propter œdificium,
excisa, creusées de toute antiquité dans le
coteau. Un dolmen y existe i un kil. du bourg
et du Bois-du-Feu, Y. ce mot, t. I, p. 395 ; un
peulvan dit la Pierre-Courte est mentionné
aussi i maintes reprises dans les textes non loin
de la Tonr-de-Ménives ; et, à l'extrémité S.-E. du
territoire, sur une crête extrême, Gassini indique
encore la Pierre-St-Julien, cromlech auj. abso-
lument disparu, qui comprenait 12 pierres debout
disposées en cercle autour d'une treizième, de
beaucoup plus élevée. — Le domaine fut donné
en 840 à l'abbaye Saint - Florent - le - Yieil par
Gaubert, un des fidèles du roi Gharles le
Ghauve. Les religieux y firent presque aussitôt
construire une église qui devint le centre d'une
paroisse, pour rallier les habitants, d'ailleurs
rares et dispersés dans le pays, rari habita^
tores et procul, sauf aux alentours de l'embou-
chure du Tbonet qu'elle domine. Après la ruine
de St-Florent-le-Yieil, puis de St-Florent-du-
Ghâteau, l'abbé Frédéric choisit cet emplacement
nouveau, au passage d'un gué important et dans
une vue superbe, pour l'édification de l'abbaye,
dont les moines tenaient à ne pas quitter le Sau-
murois. Il trouva dans le sol même tons ses maté-
riaux. L'église paroissiale recuten dépôtles reliques
des Saints et s'ouvrit aux offices des religieux
jusqu'à la consécration de l'église monastique,
pour prendre bientôt après, devant cette souve-
raine toute-puissante, un rang secondaire et tout
plébéien, la grande église de l'abbaye servant
aux religieux, et la chapelle annexe de St-Bar-
thélemy ayant même petit à petit acquis, au
profit d'un petit groupe privilégié, des droits de
cure, sans titre d'ailleurs bien reconnu. St-Hilaire,
quoique ainsi bien déchu, restait encore pourtant
jusqu'à la Révolution l'unique paroisse du pays,
dont le titulaire était à la présentation de l'abbé
de St-Florent.
Curés : Robert Fresnaie, mort en janvier
1468 n. tu— Jean Gautier, février 1468 n. s.
— Jean Vassoult, 1517. •— Pierre Desportes,
1571. — Maria Delagrarde, 1610,1629. — Pierre
Delagarde, 1629, f 1^ ^^ novembre 1678. —
Jean Guillé, novembre 1678, i le 9at août 1703,
âgé de 73 ans. — Glande Troussard, novembre
1703, t le 8 mars 1729, âgé de 60 ans. — Mich.
Fougeau de Moralec, avril 1729, f le 30 aofit
1776, âgé de 75 ans. ~ Pierre-Hippolyte Pas-
tourel, qui signe souvent Pastourel de Flo^
rensac, septeoôbre 1776, octobre 1792. U prête
serment, se rétracte, reste dans sa paroisse, est
arrêté, conduit à Paris, condamné et exécuté le
2 brumaire an II (23 octobre 1794).
La pauvre église, placée au pied du co-
teau, sous le remous du Thouet à toute crue
de Loire, était abordée chaque année par les
eaux. En 1615 le 20 mars elles dépassèrent partie
des autels, le grand bénitier et les fonts. En
1638, le 5 février, pendant un baptême, la crue
se déclara si subite, que le curé n'eut qu'à se
réfugier dans la chapelle St-Gilles, laissant deux
pieds d'eau derrière lui. En 1755, le 1*' dé-
cembre, l'inondation couvrit de 4 pouces la
deuxième marche de la chapelle St-Gilles et
même en février 1770 la troisième marche, c éve-
SAINT-H
— 390 —
SAINT-H
« nement inouï da mémoire d'homme ». On corn-
prend qa'ainsi sans cesse menacée, la vieille
église ait dd être de nos joars délaissée, quoique
aujourd'hui mieux abritée. Vendue, ainsi que la
cure, le 15 messidor an IV, les habitants la rache-
tèrent par acte du 16 pluviôse an XI et avaient
entrepris d'y entretenir un prêtre, en réclamant
vainement qu'on rétablit ta succursale.
A l'écart aujourd'hui du principal centre, son
antique clocher carré se dresse, précédé d'un
long porche à portail plein cintre, reste de l'édiflce
primitif, qu'ont transformé des reconstructions du
XIV* s. ou plus récentes. La première travée de la
nef. sans voûte, s'ouvrait de droite et de gauche
par deux arceaux ogivaux, celui de droite enmuré,
celui de gauche formant une chapelle, où par
terre gisent des fonts baptismaux creusés dans
le chapiteau d'une colonne antique; dans la
deuxième travée, deux autres chapelles, dont une
vodtée d'arcs d'ogive, formerets, tiercerons, liernes.
Une troisième travée sert de chœur, voûté d'arceaux
d'ogive entrecroisés et que continue une absidiole
d'aspect informe, ^ le tout misérable et à l'aban •
don. Rien autrement ne s'offre à signaler que
l'épitaphe de « dame Valantine La Roe, dame de
« la Tour-de-Menives, vivante espouze de def-
« funct messire Charles Leroux », f le 10 avril
1658, •— et dans le pavé celle de « Joseph-René
«Jacob, vivant seigneur de Tigné, du Puigi-
« rault, etc », f le 6 janvier 17.., âgé de
60 ans.
Ce dernier y est qualifié de C07seigneur de la
paroisse pour sa terre du Puygirault, avec le sei-
gneur de la Tour-de-Ménives. Elle dépendait de
l'archiprètré et du ressort administratif et judi-
ciaire de Saumur.
Arch. de M.-et-L. H St-Floreot et D. Hoyoes, Mn. —
Arch. commun, de Sl-Hilaire-St-Flor. Et.-G. — Ckronig.
d'Anjou, t. II, p. 213-214.
Saiiit*HIUilre-Ie-Doyeii, c"«deMontreiiî2-
Bellay, — Capeîla Sancti Hilarii de Aent
1175 circa (H. Pr. de Montr.-B., t. I, f. 15). —
EccUaia Sancti Hilarii Decani 1300 circa
(Pouillé du Grand-Gauthier, p. 69). — Captl-
lanuB Sancti Hilarii Decani 1383 (Arch. de
la Vienne G Décimes). — Hilaire-ù-Coteau
1793. — Ane. bourg, dont il ne reste trace au-
cune ni souvenir même dans le pays. J'ai dû,
dirigé par divers textes relativement modernes,
aller chercher l'emplacement de l'église, au-
jourd'hui occupé par un champ de blé, dit
des Vaudelles. C'est celui qui borde vers Sud
le petit enclos de la chapelle Aumétayer, V. ce
mot. Le village s'étendait jusqu'aux environs de
la fontaine de l'Aubier. On suit encore à travers
champs le chemin , qui se dirigeait le long du
parc de la Durandière à la Dive. A l'entrée, près
la chapelle actuelle, on montre un bloc de pierre
presque enterré, dit la PierreBénitCt dont les
paysans font faire trois fois le tour à leurs bes-
tiaux pour les préserver de la colique. C'était le
socle d'une croix; un autre tronçon sert tout à
côté de borne à un champ.
Le vocable seul de la paroisse et surtout son
surnom, — si ce n'est pas une corruption d'un
vocable celtique, de Aent, — lai attribnenl me
origine des plus antiques et pennettnientd'y voir
le centre primitif du pays, déplacé par li foodttioD
du tout-puissant château de Montreoil-Bellayi
mais absolument aucun renseigoement n'i été
recueilli sor son histoire ni sur l'église. Od ignore
même l'époque précise de sa destruction. Il m dit
pas doute pourtant qu'elle ne soit dneau nsi^
des protestants. Une déclaration du eoré Qoéd-
neau en 1796 la reporte à l'an 1585. — U réu
en fut complète. ~- Dès que le nom de Siiot-
Hilaire-le-Doyen, depuis lors absolament dispui
sans laisser vestige ni tradition, reparaît dus
les actes, c'est au vill de la Salle, sur l'aoïfe
rive de la Dive, qu'il s'appUque, et c'est le Till
de la Salle, V. ce mot, que désignent encore de
ce nom Cassini , le Cadastre, l'Eut-lajor (^
toutes les cartes modernes.
Ilexistaitàla Salle une ancienne chapelle seignei-
riale où dès les dernières années du xtp s. sooI
reportés les services de la paroisse. Hle hi
agrandie et resUiurée en 1683, aux frais de h
baronne de Montreuil-Bellay pour conserver sob
droit de dame de paroisse et remplacer fégliv
ruinée. La cloche du prieuré de Panreai. é^
ment détruit par les huguenots, y fut traospônée
à cette occasion. — L'église, leê paroûneu,
Ze curé de la Sale, l'église de la Sak e^
la paroisse de Satne-Hilaire-le-Deyev.
— l'église St-Hilaire-le- Doyen au viU. deh
SalU 1694 (Montreuil-B., Et.-C.). - St-HiWrt-
le-Doyen alias la Salle 1717 (PoyN.D.
Et.-C), a conservé ses registres depnis 16S3. '
La présentation en appartenait au prieur de S(-
Pierre de Montrenil-Bellay, la ooUation à l'abbd
de Saint-Nicolas.
Curés : Marin More, 1535. — Jacques Du
pré, m" ès-arts, régnnt en la Faculté de Paiv.
1595. — Mathurin Pinsonneau, 1606, 1637. -
Charles Berthelot, chanoine de MontreoiMI.
1653, 1666. — Mathurin Bodet, 1672, fleU»"
1678. — Jean Chalon, juillet 1678. - Low»
Cochon, 1683. — P. Cockon, 1703. - Im^
QuéHneau, 1713, f le 1^ octobre 1738, ifê et
80 ans. Il signe comme curé Jusqu'au 29 jaB>iii
1737. — Louis Gurye, avril 1737, f 1« *^ *^
tembre 1782, âgé de 74 ans. — Alexis MoUia-
Rihet, octobre 1782, octobre 1792.
La paroisse comptait i40 hab. en 1726, ^^^^
en 1788, dont 8 de mendiants et le reste deseon^
dans des caves. Le curé résidait à MoBtravl. E!^
fut supprimée par ordonnance épiscopale ^
20 février 1809 et l'église fermée au culte en iOS.
— Elle avait été érigée en commune sons son dc«
antique et comprenait 421 hectares et 120 bii
seulement en 1840. Elle a été réunie par ordtf-
nance royale du 16 août 1841 à Montreoil-Selb?
Maires : Franc. Bourgeois-Cigogne^i}*^'
rier 1808. — Félix de la Rosière, 2 mai IMl
— Franc. Aubelle, avril 1815, installé le I i^
-^V. delà Rosière, 12 juillet 1815. - 1^"
Nie. Maugeais, 23 janvier 1816, nomoi ]««-
de paix en 1817. — Urb. Guiltière, S m" 1^^^
— Morillon, 15 novembre 1830. - Gav^'
31 décembre 1834, installé le 19 janrier 1839
SAINT-H
— 39! —
SAINT-H
Safail-lIilalre-SttlBt-Floreiii , canton et
arrood. Sad de Saumiir (4 kil.) ; — à 46 kil.
d'ÀDgen. — Gommane formée des deux pa-
roisses de Saine-Florent et de Saint-Hilaire-des*
Grottes, sur le coteaa (7S-87 met.) de la rive
gauche et dans les vallées (25 met.) dn Thoaet,
et de la Loire» entre Sanmar & TE., Bagnent
(3 kil.), Rou-Harson (iO kil.) an S.-O., Verrie
(6 kil. 1/2) à rO..Gh6nehatte-les-Taffeaax(5kil.)
an N.'O. , Saint-Lambert-des-Levées et Saint-
Hartin-de-la-Place, outre Loire, au N.
La Loire y forme bordure vers N.-E. et N.-O.
enclavant 8 ou 9 Ilots dont le plus important
est rile-Boacber. Vis-à-vis la pointe extrtme et
un peu en aval du bourg y débouche le Thouet,
qui, depuis le pont Fouchard, descend du S.-E.
an N.-O., traversé aux abords du bonig par un
pont avec levée, communiquant directement à
l'Ecole de cavalerie de Saumur et qui est affranchi
de péage depuis le 14 juin 1877.
Le miss, du Pré-des-Demoiselles, grossi à dr.
dn ruisseau de Marsolean, s*y jette sous les der-
nières maisons, descendant de Verrie à travers le
Bois-du-Feu.
La route départementale n» 14 longe le Thouet,
près la Loire, traversant le bourg et rasant le
pied dn coteau, rejointe, près Tancienne église
de St-Hilaire, par le chemin d'intérêt commun de
Chemellier, qui descend en droite ligne de l'O.,
avec un crochet vers N.-E. pour relier la route.
En dépendent les viil. et ham. de la Tour-de-
Hénives (15mais., 63 hab.), de VillemoUe-rAu-
mônier (17 mais., 63 hab.), dnPoitrineau (15 m.,
58 hab.), de Fline (15 mais., 62 hab.), Terrefort,
Bois-Brard, Pont-Fouchard et le Vau-Langlais
(ensemble 88 mais., 206 hab.) et une quinzaine
d'écarts.
Superficie : Réduits de 86 hectares, attribués
à la conunune de Bagneux par la loi du 20 avril
1854, elle compte encore 1,788 hect. dont 190 en
vignes, 294 hect. en bois, 190 hect. en prairies.
rapulation : 733 hab. en 1831. — i^OiO h.
en 1841. — i,i7i hab. en 1851. — 956 hab. en
1856. — 975 hab. en 1861. — i,i69 hab. en 1866
— i,3i0 hab. en 1872. — i,344 hab. en 1876, —
en progression constante et rapide qui Ta presque
d câblée depuis 1830, quoiqu'ayant été réduite
toat d'un coup d'un tiers (240 hab.) par la loi
de 1854.
Le bourg (150 mais. , 818 hab.) forme comme
an riant faubourg de Saumur, aligné le long de
la route départementale et sur le coteau que do-
aiinent l'ancienne abbaye, l'église, et la triple
terrasse, avec admirables ombrages, du château
de Bellevue, jolie construction moderne style
XVI* s., dont une cuisine conserve une cheminée
datée 1572.
Industrie de vins champagnisés, qui trouve à
son service de précieuses et immenses caves,
ouvertes en plein tuffeau par d'anciennes car-
rières ; — fabrique de carreaux et de tuiles ; ^-
m*"* à eau; — - fonderie de fer; — brasserie; —
fabrique de chapelets.
Bureau de poste et Perception de Saumur.
La Mairie est installée au centre du bourg
dans un petit logis ; — Ecole communale laïque
de garçofiB; — Ecole de fUles (Sœurs de
Ste-Anne) dans une maiM>n donnée par M. de
la Frégeolière el appropriée par adjudication du
10 octobre 1853.
Le service de la paroisse est installé dansl'anc.
église paroissiale de l'abbaye St-Florent, dédiée à
St Barthélémy (succursale, 26 décembre 1804),
dont le ressort avant la Révolution se bornait à
peu près à l'endos et au personnel de l'abbaye,
V. ci-de88U8, p. 362-363.
L'ancien presbytère, vendu nat* le 15 messi-
dor an rv, a été racheté par la commune, auto-
risée d'une ordonnance dn 11 décembre 1822, —
et revendu le 15 avril 1877, pour ôtre reconstruit.
A l'extrémité du bourg vers l'O., formant
comme le centre d'un petit groupe alNindonné,
se rencontre sur le bord de la route neuve l'an-
tique église de St-Hilaire-des-Grottes, V. ce mot.
Maires : Fouqueteau, 19 fructidor an XL —
Louis-Guill. Papin, V. ce nom, 23 hrum. an XIV,
démissionnaire en 1810. — Samuel Allotte,
25 novembre 1810. — Jos.-Fréd. Bonnecarrère
de Montlaur, 14 mai 1822. — Clément, 15 no-
vembre 1830, t en 1841. — L.-J.-F. B. de Mont-
laur, 20 janvier 1841, installé le 30. — Just-Joseph
Vaillant, 22 août 1843, installé le 5 septembre.
— Ant. Poitou, 20 août 1848, démissionnaire
en 1852. — B. de Montlaur, installé le 26 sep-
tembre 1852, démissionnaire. — Maxime Bernard
de la Frégeolière , 18 juin 1853, installé le
10 juillet, démissionnaire le 23 octobre 1856. —
Jean-Fréd. Sourdeau de Beauregard, 12 no-
vembre 1856, t le 28 novembre 1859> V. ce nom.
— M. B. de la Frégeolière , 24 mars 1860,
installé le V avril. — Vaillant, 1865. — Poi-
tou, 1870, en fonctions, 1877.
Pour les localités, voir VUlemoUe, Boit'Brard, Ut Ro-
mans, la Tmtr-de-Jféntvet, le Pujf-GirauU, Boti-durFeu*
Salnt-Hippolyte^iir-Dl¥e« c"« de Saint-
Just-sur-Dive. — Terra apud portum Sancti
Ypoliti 1080 circa (Cartul. Saint-Aubin, f. 76).
— Ancien bourg paroissial, dont il ne reste
plus vestige. Le territoire dépendait encore au
X* s. de la viguerie de Ghônehutte. L'église dut
sans doute son origine aux moines de Saint-
Florent, qui vers cette époque devinrent pro-
priétaires du domaine. Elle s'élevait sur l'empla-
cement de l'ancienne et importante villa romaine
de Lézon, V. ce mot, au confluent de la Dive et
du Thouet : St'Hippolyte sur Dioe et sur
Thouet, est-il dit en 1614 (St-Aubin, Voie Arten.,
l, 124). Vers S.-O. se trouvait le cimetière, entre
deux chemins, dont le plus éloigné est dit encore
la Haute-Voie. Il n'avait plus à la fin dn xvii* s.
ni clôtures, ni murs, servait à la pâture des bes-
tiaux et fut réduit de moitié pour être arrenté.—
Le seigneur de Montvau, V. ce mot, dont le ma-
noir encadrait l'église, était seigneur de la petite
paroisse — 34 feux en 1790, — comprenant la
Motte, Bron et partie de Rogeville. — On ignore à
quelle époque elle passa aux droits de la Trinité
de Mauléon, qui y constitua un prieuré-cure -^
et non une simple cure comme l'indique le Ponillé
' de 1783, ~ à la présentation de l'abbé, dans le
SAINT-J
— 392 —
SAINT-J
ressort du Diocèse de Poitiers, de l'Archiprètré
de Thonars, de TEIeclion de MoDlrenil-Bellay, da
Grenier à sel de Saumar, da District en 1788 de
Montreuil-B., en 1790 de Sanmar.
Prieure-Curés : GaiU. Robinet, iUS. —
Jean Angevin, 1529. — Franc, de la Cour,
1573.— Pierre Chevreau, 1573.— Gab. Théard,
religieux de Toussaint d'Angers — Pierre
Cerveau, 1597, 1608. — Franc. Cerveau on de
Cerveau, 1618. — Jean Moyré, prieur de Mont-
soreau, 1625. — Mic. Masaon ou Lema»8on,
1630. — Franc . Lemaiatre, religieux de Belle-
branche. 1642, 1675.— Jacq. Guillot, 1678, 1684.
— Franc Jousselin, 1686, 1708. — R. de to
Coste, 1719. — Jacq. Chevalier, 1735, 1763. —
Benjamin Gigault de Targé, 1776, 1786.
L'église comprenait une étroite nef, ajoutée à
la chapelle primitive, à fond plat, formant chœur,
et fut vendue natS avec le cimetière, le 22 fruc-
tidor an IV. Elle a été démolie vers 1845. La
ferme actuelle de Gâtines, V. ce mot, a été cons-
truite à 50 mètres vers N. avec partie des débris.
Nulle autre habitation ne subsiste plus jusqu'au
bourg de St-Just, Y. ce mot. A quelques mètres,
en amont, on s'occupe en ce moment (juin 1877)
de jeter un pont de pierre sur le Thouet.
Arcb. de M.-et-L. H U Trinité de Mauléon et Q n* 939.—
Arch. comm. de St-Just-sur^Dive.
SfUnt-Hnbert» rendez-vous de chasse, c"" de
Freigné, V. ct-desaue, p. 182; — f., c»« de
St-Georgea-du-Puy-de-la-Garde.
Salntier, cl., c»" de Brissarthe, — Sain-
tier (Cass.). — Saintquier (Vent. nat.). —
Vendue nat^ sur les héritiers de Roger Gampa-
gaoUe le 9 messidor an IV.
Saint* Jaequest cl., c"* de Durtal; » f.,
c»« de Gonnordi — f., c»« de St-Hilaire-St-
Florent. — Sanctue Jacohus de Boaco, St-
Jacquea-dU'Boiè, auj. Sainte-Jammea 1645
(0. Huynes) — Ane. prieuré de l'abb. St-Flo-
rent, uni à l'office du sacriste par l'abbé Jean
Hilet vers 1315; — f., c"« de St-Lambert-dea-
Lev, — En est sieur h. h. Guill. Bobèche 1597 ;
=- (le Petit-), f., c»» de Gonnord.
StiinÉmJfmeques^^m^Huisëoak, — cIm-
Lntaff. — V. Ballée, le Latay,
Smint-Jean, vill. , c"* d*Angrie ; — cl., c»« de
Beaupréau ; — f ., c»« de laBoisaière-St-Fl., hk-
tie en 1857; — c«* du Bourg-d^Iré, V. Bourg-
dHIré', — vill., c»« de Brigné. — Ancien fief et
seigneurie, relevant de la châtellenie de Brigné
et du fief de Riou. En est sieur Guill. de la Haie,
mari de Jeanne de Beaussé, 1444, 1466; — J. de
la Haie, écuyer, 1495, Hercules du Tour, mari
de Jeanne de la Haie, 1599, 1611. Claude de
Grinais 1621, mari de Radegonde de Routier, sur
qui il fut vendu judiciairement en 1628 à Jacq.
Guéniveau, marchand ; — n. h. Nie. Guéniveau,
contrôleur et élu de Montreuil-Bellay, 1635, Franc.
Guén. 1667, Pierre Foumier de Boisairanlt 1686,
qui le donna en dot avec les fiefs de Laleu et de
la Chaperonnière à sa fille par son mariage avec
Henri de Bonchamps le 19 avril 1694 ; — Duclos
de Kerpont 1738, — et les seigneurs de Maure-
part; •- f., c»*de Chàteauneuf,
Salat-Jema» vill., c"« de Chének^tttUt-T.
— Captlla Saneti Johannia 1146 et US6(Ut.
d'A., 4 et 6). — Capella vulgariier appeUata
St Jean de la Rondière 1445 (St-Flor.). - Ane.
chapelle aujourd'hui en ruine « assise s«r roc M
« montagne » au-dessas du bourg et dont rens*
tence est constatée dès le xii> s. dans les bvUes.
Au zv* s. le prieur et le curé s'en dispataicotUs
offrandes qui furent par sentence de roffidil
attribuées au curé. La nomination en tpptn»-
nait an seigneur de Trêves qui la conveitit en
ermitage. Il héritait des hardes de ses hôtes. 7 n-
sident en 1525 Guill. de Bailleu, en 163! Ift R. P.
Taillefer , prédicateur renommé. — Le l** dé-
cembre 1677 Guill. LemacoD et sa fense
firent une fondation spéciale pour obliger le tiu-
laire à un certain nombre de messes et de ler-
vices pour l'instruction des habitants « vieu et
« jeunes » de Trêves et de Ghènehulte. C'est dès
lors comme une véritable chapellenie, attritnée
en bénéfice au curé, qui y conduisait sa pa-
roisse en procession le 24 mai. — Pendtot les
dernières années du zvii* s., on voit eoooR
frère Noël Delaunay, ermite, qui y est iobonê
le 3 janvier 1680, âgé de 72 ans, - Gabriel
Thomas, qui résidait au couvent des Loges, 160,
— et Etienne Godebin , dit Frère PacAoe,
mort le 28 juillet 1692, âgé seulement de 31 va
— Une petite chapelle y a été constmile sv V.
bord de la route par autorisation du 16 juillet itt4.
Arch. comm. de GhAoehatta Bt.-G. — Areh. 4e JL-é^
Trêves B 1359.
Salat-Jeaiif c"* de Germes, V. Sarri; -
quartier du bourg de Jallaia, V. t. U. p. 39S;
— c»9 de St-Lézin, V. St'J€an'd:Au}mtt;
=- f., c»« de St-Pierre-MauL, V. t. il, p. "01;
» c*** de Vemantea, chap. (Cass.).
Salnt^ean (le Haut*), ham., e"« de Stgri,
par distraction récente de Ste-Gemmes^ii^
Autrefois avec chapelle dépendant du Tempk de
Bouille, desservie d'une messe chaque seoûM
par le curé de Saint^Sauveur de Se^-
Salnt-Jeaia (le Petit-), c"« d'An^rt E..
V. Champigné; — ham., c»« de JVeyfl»H-
U'Lude ; - f , c»« de St-Uzin-d^Aubanu
SainUJeaia (le Petit-), f., c" de Saott-
Gemmea-aur-Loire. — Prata apud Pirtitm
1187 (H-D. B 31, f. 403). — Le lieu du P<t^'
St-Jean aliaa Pire 1744 (Titres Laine). - Aw
domaine de l'hdpital de Saint-Jeao d'Aoger,
avec cellier, pressoir, vignes II en dépeDdaij
spécialement un parc ou bergerie, cobiku^
en 1536 , de 28 toises de long sur tô ^
large, oii étaient gardés et élevés les DOit<^
destinés à la nourriture des pauvres, a^^
heureusement il était exposé aux grandes eau ^J
la Maine, — et aussi aux loups qui infestaieet t?
pays et se réfugiaient dans les lies. Aossi k
closier avait-il le droit par faveur spéciale de if
servir d'armes k feu et un arrêt du 18 jaovi<r t«^
lui fit rendre une arquebuse i ronet, q«« '<
voyeur des eaux et forêts lui avait iiKtdw"»
confisquée. - Le 11 mai 1593 Pnycharic y cc«^
truisit un fortin pour couper le passa|8 de i»
rivière aux ligueurs de Rochefort et pTéserva l**
SAINT-J
— 393 —
SAINT-J
faobonigs d'Angers. La garnison en fat attaquée
le 16, sur les deax heures dn matio, et tint bon;
mais sur l'avis que Tennemi revenait en force
avec canon et cavalerie, elle décampa le 24 en
mettant le fen aux défenses, qae Pnicharic fit ré-
tablir en joillet. On n'en retrouverait pas traces,
si ce n'est peut-être un reste de talus, appuyé à
la maison, et un pan de mur le long des prés. La
ferme, dont le corps central avec éperons exté-
rieurs remonte au xv* s., a été à plusieurs reprises
remaniée. Sur un fronton, dans la cour, on lit :
BC i747\ — sur la façade, vers le chemin,
IBIT, 1666 , avec une Vierge sous le dais
d'une niche — Au-devant, le curé Robin, Y. ce
nom , éleva en 1765 une croix de pierre ,
dans laquelle il avait placé, comme il l'indique
lai-mème, un exemplaire de sa Diuertation
sur l'anùquité de St-Pierre,
AKfa. de M.-et-L. H.-D.^ 30, 31,36. 116, 180. - Aich.
miin. d^Anfen GG 180. '- Journal de Louvet, dans la Rn.
dTAnj, 1854, t. II, p. 886-887 et 891.— Noie Aug. Michel.
Saint- Jeaa-d'Anbanee* h., c"* de Saint-
Lézin-éPAubance, « sur le grand chemin comme
«c l'on vient de Jallais » à la Jumellière, est-il
dit en 1599, aujourd'hui sur le chemin neuf de
Nenvy. CL Ménard raconte que de son temps on
y retrouvait dans les champs, sous le sol cultivé,
des salles, des caves, des voûtes à lambris, mines,
k son dire, d'un ancien palais seigneurial, établi
au milieu des bois et des étangs. Une chapelle y
était bâtie, remplacée par une ferme, qui garde
encore une longue cave voûtée de quatre travées
d'ogives, portées chacune par un arc doubleau
en granit. Vis-à-vis s'ouvraient de longs souter-
rains aujourd'hui comblés et aboutissant jadis à
an ancien étang converti en prairie. En dépen-
daient les bordages dn la GAchetiére, de la Cor-
narderie et de la Pêcherie et le droit pour le
titulaire de prendre et faire prendre, à la foire de
l'Angevine, à Chemillé, une poignée de chaque
douzaine de lin exposée en vente. La fondation
en est inconnue et son vocable, très-rare en
Anjou, qui est St Jean -Porte-Latine, patron des
imprimeurs et des parcheminiers , permettrait
peut-être d'y voir quelque œuvre du Doyenné
de Chemillé, annexe depuis 1337 de la Maître-
Ecole d'Angers. Il est certain qu'elle fut unie par
décret épiscopal du 22 juin 1723 au temporel de
la Faculté de Théologie d'Angers et desservie
depuis lors dans l'église paroissiale. La légende
du pays en fait une habitation de trappistes et
abonde en histoires de pure invention.
Saiat-Jeaa-de-la-CAte* ham., C*" de Che-
mille, autrefois St'Jean'de-la-Gohette, anc.
maladrerie.
Salni^eaii-de-la-€rolx, canton des Ponts-
de-€é (6 kil.), arrond. d'Angers (9 kil.). —
En Vallée de Fosae, le village de la Croix
paroiêse de Ste-Gemme 1593, 1601 (Sainte-
Gemmes, Et.-C.), 1669 (Denée, Et.-C.). — La
chapelle aituée au village de la Croix du
Port- Thibault de Fosse en Vallée en cette
paroisse de Ste-Gemme 1704 (Et.-C.) — Saint-
Jean-Baptiste du Port-Thibault 1704 (Ibid.).
— La Croix en Vallée 1764 (Cl. Robin, l'Ami
des Peuplée, p. 21). — Vile- VerU 1793. — Au
centre et sur le rebord nord d'une lie de Loire
longue de 10 kil. sur 1 kil. de largeur, que se
partagent quatre communes et dont la pointe orien-
tale porte la ville des Ponts-de-Cé, — entre Mûrs
(3 kil. 1/2) à l'E. et au S.-E., Mozé (7 kil.) au S..
Denée (4 kil.) à l'O., Sainte-Gemmes (3 kil.)
au N. Outre- Loire.
Le chemin d'intérêt commun du bourg aux
Ponts-de-Cé longe la Loire depuis le vieux Port-
Thibault, formant une levée, construite en 1695, de
nouveau en 1783 par l'administration des Ponts-
et-Chaussées aux frais des habitants et à propor-
tion de leur domaine.
En dépendent les ham. et vill. du Vieux-Port-
Thibault (21 mais., 61 hab.), de la Roe (13 m.,
38 hab ). du Grand-Port (9 mais., 28 hab.), de
l'ancien Bas-Bourg (5 mais., 9 hab.), du Petit- Vil-
lage (4 mais., 13 hab.) et 6 ou 7 fermes on écarts.
Le centre s'est déplacé par suite de la recons-
truction des édifices communaux, laissant au
Vieux-Bourg 27 mais., 89 hab., pour reformer
à 200 met. vers S. le nouveau bourg (8 mais.,
24 hab.).
Superficie .* 184 hect., sans vignes ni bois.
Perception et Bureau de poste des Ponts-
de-Cé.
Culture de chanvre et lin renommés ; — pêche
et marine.
La Mairie, jusqu'à ce jour dans un pauvre
galetas, plongé dans l'eau des grandes crues, vient
d'être mise en reconstruction par adjudication
du 28 janvier 1877 (archit. Beignet), sur un ter-
rain exhaussé.
V Eglise, sous le vocable de la Décollation de
St Jean-Baptiste (succursale 5 nivôse an XIII),
avait la première déserté la place, où de novembre
1855 à mai 1856 seulement l'inondation l'avait
envahie à six reprises. Ce n'était d'ailleurs qu'une
simple nef, dont les murs ruineux mesuraient à
peine 4 mètres de hauteur, et qui a été rem-
placée par un vaste édifice de style uéo-golhique
(archit. Delestre et de Coutailloux), construit en
1860^861.
Le presbytère a été donné à la fabrique par
acte privé du 8 janvier 1808. ^
Le pays n'a pas d'histoire. 11 faisait partie de
la vallée de Fosse, où se concentrait une impor-
tante agglomération antique, depuis longtemps
disparue et que se disputaient les paroisses
riveraines. Dans la partie attribuée à Denée
s'éleva au xvi* s. la chapelle des Jobeaux, V. ce
mot. Le reste en amont vers N.-E. dépendait
jusqu'au xviii* s. de Ste-Gemmes-sur-L. et restait
trop fréquemment abandonné loin de tout secours.
En 1704 Jean Gandin, prêtre habitué de l'église
paroissiale, y fit construire au village dit « de la
« Croix du Fort-Thibault de Fosse en Vallée »
une chapelle, bénite le 29 août. Dès le 18 dé-
cembre un bref spécial de l'évêque l'autorise à y
installer un tabernacle, à y donner les instruc-
tions à la messe matutinale, à y chanter vêpres,
à confesser et catéchiser. Dès 1707 on y célébrait
des mariages, des sépultures, dès 1709 des bap-
têmes ; — et une desser vance y fut installée en titre
SAIMT-J
— 394 —
SAINT-J
le 7 août 17tt. ~ On y voyait en 1787 nn bean
tableau, VHiêtoire des Digciples dtEmmaiU
— et dans l'église neove, ont été recaeillîes deux
pierres, trouvées dans l'ancien clocher, dont une
porte inscrit : D, O. M, Et. in honorem BB,
Marie virginis hanc lapidem poauit PP.
D. F. Bréhier, D. J. Gaudiais, hujiaee loci
fundaioriB vidua^ d. Sah. m. J. ÎÔ a, d,
i777; — l'antre : D. O. M. fô septembre 1778
cel pierre a été bénie par V. et d. messire
J» Béxiau, curé de Ste-Gemme-aur- Loire.
Elle a été pozée par hault et puiâBant sei-
gneur messire V. G. Valsh, comte de Ser-
rant, seigneur de ce lieu, assisté de k. et p.
seigneur messire C. Baudard de Vaudésir,
baron de Ste-Gemmes, par les soins de
M. Courballay, curé de cette paroisse. — Ce
dernier cnré, Courbalay, homme distingué et
qui avait été reçu en 1789 dans la Société des
Botanophiles , refusa le serment et s'associa à
toutes les menées de résistance, organisées par le
titulaire des Jobeaux, contre son successeur cons-
titutionnel. Franc. -Joseph -Fidèle Faucheux,
ancien vicaire de Lesvière, qui renonça à toutes
fonctions ecclésiastiques, le 4 frimaire an II.
La terre faisait partie, comme les Jobeanx, des
dépendances du comté de Serrant. En mai 1837
Guill. Bautru obtint même des lettres patentes
pour la création d'une foire, à tenir dans la
vallée de Fosse le lendemain de la St -Barnabe
(11 juin), mais qui ne tint pas.
Maires : Jean Peltier, 10 messidor an VIII,
démissionnaire le 27 décembre 1825. — Jean
Périgault, 14 janvier 1828, démissionnaire le
10 septembre 1830. — Pierre Dolbeau, capitaine
retraité, 15 septembre 1830. — Jean-Pierre Ba-
zouge, 8 juillet 1852, installé le 8 août, démis-
sionnaire en 1856. — Mathurin Périgault,
22 novembre 1856. —Etienne Trottier, 28 juillet
1858, installé le 8 août, en fonctions, 1877.
Arch. da M.-et-L. B Présidial, 96 jaiiTler 1639; 6 194.—
Arch. eonmi. de Ste-Gemmet-s.-L. Et.-G. — Revue d'Âti-
jùu, 18S», p. 48. — PonUlé, Mtt. 648.— Usa. il 42. p. 121.
Salnt^ema-de-LIiilères^ canton de Saint-
Georges-sur-Loire (9 kiL 1/2), arrond. d'Angers
(9 kil.). — Décima de LineHis 1098 (Epît.
St'Nic, p. 38). — Bosctts Lineriarum 1156
(Gartul. St-Nic, f. 12). — Lineriarum boscua
et terra 1136 (Epît. St-Nic, p. 70). — Ca-
pella de Lineriis 1150 (Ib., p. 76). — M. de
Lyneres 1228 (H.-D. B 21, f. 17). — Saint-
Jean-de-Lignières 1429 (G Gures). — Linières
1652 (Gart. d'Arthaud). — La Forestrie 1793.
— Entre Beaueouzé (3 kil. 1/2) à l'E., Bouche-
maine (6 kil.) au S.-E., Saint-Lambert-de-la-
Poterie (3 kil.) au N. , Saint-Léger-des-Bois
(3 kil. 700 m.) à l'O., Saint- Martin-du-Fouilloux
(4 kil. 1/2) au S.-O., Savennières (9 kil.) au S.
Ensemble y pénètrent, en s'entrecroisant sur
la limite môme vers l'E., la route nationale
d'Angers à Rennes, qui file directement (3 kil),
du S.-E. au N.-E., et la route nationale de
Paris à Nantes, qui descend par le centre du
territoire de l'E. au S.-O. c2 kil. 500), reliée
presque à l'entrée par les chenûns d'intérêt com-
mun à droite de Sc-AugostiD, à gauche es Bov-
ehemaine.
T natt le miss, du MouUnel, affluent du Boulet
En dépendent les vill. et ham. de la Boche-
au-BreuÛ (15 mais., 63 hab.), de la Boisoiéfe
(9 mais., 19 hab.^ de la FréoMudarie O mais.,
23 hab.), des Rocheries (11 mais., 31 hab.}, de la
Mare (3 mais., 12 hab.), de la Saulaie (4 auis.,
5 hab.), de Belair (6 mais., 23 hab.), de l'Abattoir
(3 mais., 10 hab.) et 24 fermes ou écarts doat
10 groupes de 2 maisons.
Superficie : 866 hect. dont 6 heet. en vignes et
200 en bois, le principal massif formant la foréi
de Linières, dans laquelle M. le baron de
Herissem a fait bAtir nn rendes-vons de chasee.
arec écuries, chenils, maisons de piqoear et de
jardinier, 1875 (archit Beignet).
Population : 53 feux en 1720. — 73 feux,
3i8 hab. en 1789. — S7 feux, 337 h. en IB06. —
380 hab. en 1831. — 403 hab. en 1841. — 440 h.
1851. — 416 hab. en 1856. — 4i5 hab. en 1861.
— 390 hab. en 1866. — 398 hab. en 1872. —
369 hab. en 1876.
Bureau de poste d'Angers. — Perception
de Savennières.
Assemblée le 24 juin, souvenir d'une an-
cienne foire déchue.
Il n'existe à proprement parler pas de bourg
(5 mais., 5 mén., 19 hab.). — La Meûrie, avec
Ecole mixte, construite par adjudication du
20 mai 1839, s'élève au village de la Rocfae-
au-Breuil, au carrefour des deux routes.
VEglise, dédiée à St Jean-Baptiste (succur-
sale, 5 nivôse an XIII), est perdue dans les champs
à 500 met. k l'écart de la route actuelle, à 1 kil.
de la Roche-au-Breuil, enclavée à demi dans les
dépendances d'une grosse ferme, les bAtiments et
le jardin de la cure. — Vendue nat* avec le ciaie>
tjère le 12 septembre 1792 pour la somme de 250 1.
à Julien Chevallier et rachetée le 19 venl6se
an VU par Jacq. M acé, maire, et Jean Bourgonnier,
c chirurgien-restaurateur », elle a été donnée par
ces derniers à la commune, autorisée par arrêté
du 17 messidor an X, à la charge d'y enlrelenir
le culte catholique. L'édifice (20 met. sur T
n'offre qu'une seule nef, d'aspect moderne, avec
clocher carré du zviii" s. formant porche.
La commune a racheté le presbytère le 4 août
1817 des héritiers Préaubert. Une statue de saiet
Jean -Baptiste xviii* s. y est recueillie sur la cha-
pelle du puits.
La grande voie d'Angers à Rennes traversait,
comme aujourd'hui, toute la partie orientale du
territoire, longeant à l'O. et de très -près la roate
actuelle et se détachant en dehors, dès la Gnûx-
Neuve, de la route de Nantes, dont la direction n*a
été modifiée qu'à la fin du xviii" s. Entre deni,
ce semble, s'échappait une large voie, dont la
chaussée traverse les bois, encore rooonnaissable
sur Linières et formant limite entre Savennièm
et St-Léger. Elle se poursuivait par Jannay et
Bon-(k>nseil probablement jusqu'à Chantoeé. ~
En 1762 une buire romaine avec couvercle a été
rencontrée dans les travaux de la roule. —
Jusqu'à la fin du zi* s. tout le pays, couvert par la
SAINT-J
— 395 —
SAINT-J
grande et antique for6t qui forma plas tard les bois
des Eehats, du Fonillonx, de Béeon, de Longue-
née, restait habité à peine par des huttes éparses
de bûcherons, sans agglomération ni église et
dispaté déjà entre les moines de St-Nicolas et
les chanoines de St-Land. Un jugement du comte
décida Ters 1095 que les bois contestés se par-
tageraient par moitié et qu'en cas de création
d'une paroisse, la présentation de la cure ap-
partiendrait alternativement aux moines et aux
chanoines. — Une chapelle y existe dès le mi-
lieu du xii* s., dont une bulle reconnaît la pro-
priété à l'abbaye de St-Nicolas ; mais elle n'était
plus au XV* s. qu'une simple annexe du ch&teau,
quand Anne de Bretagne, dame du pays, « voulut et
« ordonna » l'érection en cure, par distraction de
la paroisse de St-Lambert-de-la-Poterie. Suivant
la convention primitive, la présentation alter-
native en fut attribuée au Chapitre de Saint-
Laud et à l'abbaye de St-Nicolas, jusqu'à une
transaction du 4 juin 1524 qui l'affecta au pa-
tronage unique de St-Laud.
Curée : Pierre Commier, 1529, précédemment
chapelain. — Jean Boureau, 14/09, qui permute
pour la cure de Soulaire. — Jean de Hamillon,
alias de Mante, mars 1471 n. s. — Pierre
François, f en 1524- — Jean de Bourdigné,
V. ce nom, 11 avril 1524. — Mathurio de Lu-
cigné, f en 1559, qui permute en 1571 pour la
cura de Gromières. — Thomas Richer, février
1571 n* n*, qui résigne. — Pierre Couyz, juin
1573, f en 1576. — Geoffroy Landais, août
1576. — Symphorien Moutardeau, 1584. —
Biaise Davy, 1587. — Simon Thibault, qui
résigne en 1593. — Pierre Derequtn, mars
1593. — Mathurin Lambert, qui résigne en 1601 .
Sa tombe, placée au pied de la croix stationale
du cimetière, portait gravé un ancien calice « et
« pour symbole ou armoiries un ehevreuil sous
« un grand arbre ». Elle fut employée à faire
la dernière marche en 1774 du grand autel. —
Piene Crannier, juillet 1601, f le 26 juin 1612.
— Jean Cosnard, 29 juin 1612, f en février 1614.
— René Boyvin, 17 février 1614. — La cure
est déclarée vacante par arrêt du Parlement du
18 janvier 1618. — Pierre Gaignard y est
présenté le 25 janvier et se démet en novembre
suivant. — Franc. Buffé, novembre 1618, f en
1024. — Ambrais Marteau, décembre 1624. — -
René Boultai», 1627, f le 25 août 1641. Le
5 août 1634 il avait fait un accord avec le curé
de Saint-Martin-dn-Fouilloux, pour la délimita-
tion des deux paroisses. — Jean Godevier,
27 août 1641, qui permute en septembre. —
Claude Clermont, septembre 1641. — P. Cher^
bonneau, 1642, f le 26 janvier 1670. — Gervais
Rouseon, 1671, 1674. — Pierre Baillif, 1676,
-f le 29 septembre 1677. — Jean Duc^eene, de
Paris, où il résidait, 1677, qui se démet en mai
1678. — Jean Fourmy, 1678, qui résigne en
1693 et meurt le 15 janvier 1695. — Bernard
Fourmy, son fière, janvier 1693, inhumé le
14 février 1712, devant la grande tombe de l'é-
glise, sous une tombe d'ardoise. — Jacq. Le-
clerc, 15 février 1712, installé le 18, jusqu'en
novembre 1748. — Loiis-Tranquille X.eroy ,
installé le 5 janvier 1749, f le 24 octobro 1765.
Il avait permuté dans l'année même pour la cha-
pelle Sain te- Anne desservie à St-Pierre d'Angers.
— François Bourgonnier, natif de Gossé4e-
Yivien, octobre 1765. Il refusa le serment en
1790. II ne faut pas le confondre, comme j'ai fait,
t. I, p. 455, avec son frère, Jean-B. « maître
« chirurgien restaurateur », qui assiste avec lui
le 4 octobre 1786 à la sépulture de leur père,
mort aux Landes, et qui plus tard racheta l'église.
— Notre curé avait fait bâtir en 1768 la pre-
mière sacristie, refaire en 1773 les trois autels,
allonger en 1778 l'église de 17 pieds vers l'O. et
bâtir la tour du clocher. On prit partie des
pierres dans les murs de l'ancien donjon du
château.
c La châtellenie , terre , fief et seigneurie »
dépendait à partir du xiv» s. de la baronnie du
Plessis-Macé et avait dans sa mouvance directe
les paroisses, en tout ou en partie, de Bouche-
maine, de St-Georges, de Savennières, d'Epiré,
de Saint-Martin-du-Fouilloux, des Essarts, de
St-Léger. du Petit-Paris, de St-Glément et de St-
Lambert Un puissant château, enveloppant
l'église, commandait l'embranchement des trois
principaux chemins. D'énormes douves en existent
encore et la haute tour carrée du donjon en ruine
n'a achevé de disparaître, dépecée pierre à pierre,
que depuis un demi-siècle. — En est sieur Pierre
de Boille ou de Bouille, valet, en 1333, qui rachète
le 17 novembre au seigneur de la Roche-aux-
Moines une part du domaine ; — la famille de
Rohan vers le milieu du xvi« s. jusqu'aux der-
nières années du xvii« s., — plus tard, les sei-
gneurs de Serrant.
La paroisse dépendait de l'Arehidiaconé d'Outré-
Maine, du Doyenné de Candé, de l'Election et
des Aides d'Angers, du Grenier à sel d'Ingrandes,
du District de St-Georges en 1788, d'Angers en
1790.
Maires : Paul Vételé, 1790, 1793. — Jacq.
Macé, 10 messidor an YIII. — André-Louis
Launay, 2 janvier 1H08. — Marais, avril
1815. — J.-B. Fétu, 12 novembre 1817. — Mor-
dret, 13 novembre 1830. — Hobé, 1832. —
René François, 1840. — Jacques-Maurice De-
ruineau, Y. ce nom, août 1860. — Doisneau,
1871, en fonctions, 1877.
Aich. de M.-et-L. 103; G 912-842 et Garas. —Arch.
comm. Bt.-G. — Tooogr, Grille. — Lepéletier, SpiMt. SH
Nieolai, — Bodin, Bai' Anjou, i. I, p. 53. — Pour les lo-
càlitéi, V. la RocKe-au^Breuil, la DoUée, etc.
Salnt-Jean-des-Harals , vill., c°« de St*
Clément-de-la-PlaM, — Décima des Mares
1096 (Eptt. St-Nic, p. 38). — Capella des Ma-
rays 1326 (G 16). — St-Jean-Baptiste des
Marais 1783 (Pouillé). — Ane. bourg, dont le
nom ne s'explique guères dans un pays de ro-
chers et de rares sources. — Une chapelle y
existe dès le xiii* s., sous le vocable, comme à
Linières, de saint Jean-Baptiste, qui, ainsi qu'à
Linières, se trouve érigée en cure tout au moins
dès le XV* s., à la présentation alternative du
Chapitre de St-Laud et de l'abbaye de St-Nicolas.
Cette dernière reste seule autorisée, sans partage.
SAINT-J
— 396 —
SAINT-J
par la transaction dn 4 juin 1524 qui attribue le
patronage exclasif de Linières à St-Laad.
Les registres conservés ne remontent qu'à
1691. — Curés : Jean Davy, 1472. — Jean
Chenon, 1477, qui permate poar la chapellenîe
de Tartifame en l'église de la Trinité — Franc.
Bégouin, i*^ noyembre 1477.— Geoffroi Cham-
pion, 1521. — Jean Deamaraia, 1567. — Jean
Delanoë, 1574. — Godin, 1579. — Jean Gar-
dais, 1622. 1640. — André Cadotz, 1657, —
Jean Gardais, 1664. — M. Horeau, 1691, mort
le 3 avril 1698 « pour avoir pris an éqoiproco,
« c'est-à-dire 72 grains de lait tartre métiqne
« toat d'un coup, qui le bruslôrent et firent mou-
« rir en 24 heures, » âgé de 35 ans. — Pierre
Blanvillain, chapelain des Godins en Gonnord,
de St-Lérin*en Bessé, de St-Jean-Baptiste en la
Jnbaudiére, août 1696, f le 13 août 1716, âgé de
48 ans, c décédé en une heure d'une attaque
c d'apoplexie, qui le prit à Fessine, sans le
M laisser parler ». Il avait fait en 1697 enclore
le petit cimetière, repaver la nef et partie du
chœur, refaire la charpente du clocher et la flèche,
enclore en 1698 le grand cimetière, « qui estoit
c comme un commun et pasty », et en 1699 pla-
cer la statue de St Sébastien, la seule qui fût
dans l'église. — G. Coustard, août 1716. —
Philippe Lehouvier de la Coutardière, sep-
tembre 1716, t le 29 octobre 1726, âgé de 36 ans.
Guy Portier, installé le 27 mars 1727, f le
25 décembre 1743. — J. Braconnier, janv. 1744,
février 1746. — Jean-Francois Corhin, mai 1746,
t le 11 décembre 1782, âgé de 77 ans. — René
Bouvier, mai 1783, qui bénit le 20 janvier 1786
le cimetière nouveau « sis au bout du Pré de la
« Chapelle » et assiste le 16 janvier 1787 à la
pose de la première pierre de la nouvelle église.
Elle est consacrée dès le 29 janvier et la flèche
dn clocher placée le 3 octobre suivant. -*- Le curé
Bouvier refusa le serment et fut transporté en
Espagne en septembre 1792. Ses meubles furent
vendus nat^ le 18 prairial an II.
La paroisse dépendait de l'Archidiaconé d'Outre-
Maine, du Doyenné de Gandé, de l'Élection et des
Aides d'Angers, du Grenier à sel d'Ingrandes. dn
District de St-Georges en 1788, d'Angers en 1790,
Elle comptait 60 feux, 250 hab. en 1788, dont un
tiers réduit à l'aumône. Conservée comme ora-
toire par le décret du 9 avril 1791, elle fut sup-
primée et réunie à St-Glément par ordonnance
épiscopale dn 20 février 1809.
La commune, érigée en 1789, disparut dès
l'an VHI. En est maire R. Guérin, en 1790; —
René-Guy Avril, en 1793, qui est assassiné dans
l'ancienne cure par les Chouans le 18 novembre
1794. — L'église venait d'être reconstruite au
moment de la Révolution et n'avait même pas en-
core son carrelage. Délaissée, elle ne recevait
plus depuis lors de visite qu'aux Rogations une
fois l'an. Elle a été rasée en août 1864 et les
matériaux utilisés pour l'église neuve de Saint-
Clément-de-la-Place.
Salnt-JeaB-des-HaaTFetSt c»" des Ponts-
de-Gé (8 kil.) , arr. d'Angers (18 kil.). — De
parte Malvereti 1040 circa (Gartul. dn Ronc ,
Rot. 1 , ch, 23). — /n parochia sancU JoHomus
9uper Ligerim,.. au Mauverei IttS (Cht-
locbé, II, 57). — Ecclesia saneH Joannti cU
Malveretis 1264 (H Toussaint). - SonOu
Johannes des Mauvrez 1292, 1310 (Rodc,
Orgigné). — Parochia sancti Jok. des Maat-
vereiz 1299 (H.-D: B, f. 68). — St JéhaniAla
Maulverez 1491 (Mss. 858). — Si Jean dn
Mauvraictz 1685 (Pouillé Mss.). - St Jtan
des Mauvrais 1783 (Pouillé). — Les Mou-
vrais et les Mauvrets 1793-1802. — St-JeaK-
deS'Mauvrets 1802, 1877 (Alman. etPo8tes\~
Sur les hauts coteaux qui bordent la rive g&vdM
de la Loire avec extension jusqu'aux faobouis
de Brissac, — entre Brissac (5 kil.), VaachrétieD
(8 kil.) au S., St-Satnrnln (700 met) à VL),
Juigné (2 kil. 1/2) et St-Helaine (4 kU. 1/2) i l'O.
La Loire forme la limite vers N., en ntUduDi
au territoire la grande lie presque entière à»
Belle-Ile. — Une levée syndicale de 2 kil. 600 m.,
construite en 1856, abrite la rive depuis Saisi-
Sulpice jusqu'au Bois-d'Angers. — Souslebooif,
passe le ruiss. dit de St- Alman, qui descead ds
la Rogellière et alimentait autrefois an étsof,
réservoir du moulin de Pistray.
La route départementale n« 14 traverse sor te
coteau du S.-E. au N.-E. (2,800 met.), rejointe
presque à son entrée vers S. par le chemio d'in-
térêt commun de Brissac et dans le bourg mèDe,
vers N. par le chemin d'intérêt commun de Genoes
En dépendent les vill. et ham. dn MonliD-Nevf
(4 mais., 9 hab.), des Rochelles (6 mais., 17 h).
de Pistray (8 mais., 25 hab.), du Bois-d'AofeB
(11 mais., 31 hab.), du Petit-Pavé (15 mais.*
43 hab.), de la Rogellière (4 mais., 12 hab.}, de
la Magaudière (4 mais., 17 hab.), de Bacbèse
(16 mais., 49 hab.), de l'Humois (67 mia.,
172 hab.), de Beaumont (6 mais., 18 hab). de
Versillé (10 mais., 31 hab.), de Glabeau (5 nais..
14 hab.), de la Gottencière (8 mais., 18 hab ). de
Mauny (11 mais., 29 hab.), de la Bâte (3 mais..
15 hab.), du Pavé (9 mais., 23 hab.). les cUt
de St-Jean-des-M. près le boniig et d'Avrilié, et
4 ou 5 écarts.
Superficie : 1,243 hect., dont "360 hec( en
vignes, 150 hect. en prairies, 470 h. en labours
Population : iù4 feux, 9f5 hab. en 1720-
1726. — i,i5i hab. en 1790. — i,iS7 hab. en
1831. — i,i3i hab. en 1841. — i,iS9 hab. es
1851. — i,i99 hab. en 1861. — i,M bab. eo
1866. — i,095 h. en 1872. — i,057hab. eo 1876;
— en décroissance lente mais constante, — doni
4S7 hab. au bourg (159 mais., 173 hab.\ pe» >
peu reporté, avec les bâtiments communaas, ie
long de la route nouvelle. L'ancien groupe con-
serve encore plusieurs logis du ivr s., dont do
sur le chemin du cimetière avec grands galbes
feuillages, décorés de choux et d'animaaxi »
coin de l'enclos, reste d'une grosse toor n^^
meurtrières.
Assemblée le dimanche après le 24 jais- "
Exploitation de schiste ardoisier poor écbalas di
vignes ou marches d'escalier.
Bureau de poste de Brissac. — Perceptw»
de Juigné.
SAINT-J
— 397 —
SAINT-J
Mairie avec EcoU de garçons, construite
par adjudication du 38 mai 1848 (arch. Lannay-
Pian). — Ecole pnbliqne laïque de filles et
Ecole libre (Sœurs de la Salle-de-Vihiers).
VEglise, dédiée à St Jean-Baptiste (succur-
sale, 5 nivôse an XIII), a été installée sur la crête
da coteau et reconstruite par adjudication du
23 septembre 1859 (arch. Duvètre), en style du
xifi* s., le chœur décoré de vitraux de Thierry,
d*An|^r8, 1862» représentant le Bon-Pasteur,
St Pierre et Si Louis ; — près la porte, une
IHeta peinte, zvti* s.; — vis-à-vis, un saint
Sébastien, signé Barrôme, Angers, 1855. —
L'édifice primitif situé à l'extrémité N.-E. de
l'ancien bourg et & un kil. à peine de la Loire,
n'était qu'une antique petite chapelle zi* s.,
décorée au xii* s. d'une façade à pignon et d'un
clocher roman avec flèche de pierre, et au zv* s.
agrandie d'un chœur à fenêtres d'ogive flam-
boyante. Au fond, au-dessus de la corniche du
maître- autel, trônait un Père Eternel dans un
encadrement de pierre; — l'aile S. formait la
chapelle Ste-€athenne , enfeu des seigneurs de
Mécrin. — En déblayant le chœur, a été décou-
vert un caveau, voûté en moellons d'ardoise
(zvi« s.) et qui contenait 5 cercueils de plomb,
dont deux chargés d'une longue croix, indice de
sépultures ecclésiastiques. Un plan de cette trou-
vaille, déposé par M. Duvèlre au Musée d'ar-
chéologie, est reproduit dans le Répert. arch.,
1864, p. 293, ainsi que le dessin d'un tufléau
portant sculpté un semis de fleurs de lys sur
fonds de gueules, qui est de GhAteanbriant. —
— Une croix processionnelle du xvi* s. a été
aussi recueillie au Musée d'Angers.
Elle abritait tout à côté la chapelle de N.-D. de
Lorette, petit oratoire (9 met. 22 sur 4 met. 5), cons-
iruit en briques par Franc, de Ghâteaubriant, doyen
de la cathédrale d'Angers, à son retour en 1517
d'un voyage d'Italie, pour déposer une tuile, qu'il
rapportait de la Santa Casa. — L'autel en bois
est orné de peintures médiocres ; derrière, dans
une niche à pinacles gothiques, une Vierge en
bois, zvi* s., — et un tableau. — Eglise et cha-
pelle ont été vendues par la commune & M. Pas-
qneraie du Rouzay, propriétaire du château
▼oisin, sous l'obligation seulement de conserver
& la chapelle, enfermée dans l'enclos, son afléc-
tation religieuse. — L'église a été rasée dès 1862.
Aucune trace celtique n'est signalée sur le ter-
ritoire. ^ La grande voie de Tours à Angers par
la rive gauche le traversait, longeant le déclin
du coteau, — « le grand chemin comme l'on vait
« par la rivière aux Ponts de Se, > est-il dit
encore au xv" s. (G 201, f. 15), tandis que de
l'église un autre grand chemin reliait le bourg
par Buchène à Brissac. ^ La paroisse, sans titre
connu de fondation, date au moins du xi* s. *--
Elle fut donnée par l'évoque Ulger vers 1149 à
l'abbaye de Toussaint d'Angers qui y constitua
un prieuré-cure. Le domaine comprenait unique-
ment l'habitation avec jardin et verger, enclavés
entre l'église et la chapelle de Lorette, sur le
chemin de Brissac. Le prieur jouissait de plus
des revenus du four à ban que lui avaient cédé les
seigneurs pour le rachat d'une rente de deux
setiers de froment
U faut se rappeler, — Y. t. II, p. 3, — que jus-
qu'au zvii* s. tout le district actuel de la Dague -
nière, sur la rive droite de la Loire, dépendait
exclusivement delà paroisse de St-Jean-des-M ., qui
resta même seule en titre et avec ses droits supé-
rieurs incontestés jusqu'à la Révolution. — Par
contre un petit canton, tout à côté du bourg, for-
mait comme une enclave, affectée dans le domaine
propre de l'évéque, puis de l'Oratoire d'Angers,
au ressort de la chapelle de St-Alman, V. ct-
dessus, p. 329.
Les Registres de la paroisse remontent & 1578.
Prieurs-curés : Martin, 1325. — Gervais
Regnart, 1421, 1433. — Jean Ckasteau, 1477,
1486. — Pierre Laisné, docteur régent en l'Uni-
versité d'Angers, natif de Fougères en Bretagne,
chanoine de St-Pierre et de St-Maurille, f ^^
19 septembre 1491. — Pierre d^Aulnières, 1501,
1507. ~ Jean de Chateaubriand, 1547. — Jean
Henry, 1572, 1610: — Franc Rivault, 1617,
t le 27 mars 1646. — Gharles Gaultier, 1647,
t le 4 septembre 1683, Agé de 74 ans. — Franc.
Chapillon, 1685, f le 29 septembre 1724. ftgé
de 78 ans. — Franc. -Esprit de Berry, origi-
naire de Dinan, installé le 16 janvier 1725, qui
résigne en 1746 et est inhumé dans le caveau
des seigneurs de Mécrin le 2 juin 1773, âgé de 87 ans.
^ René Quénion, originaire d'Erigné, 1746,
qui résigne en aoAt 1784, après 56 ans de charge,
dont 20 ans comme vicaire, et est inhumé le
5 octobre 1786. — René Gasteceau, anc. vicaire,
septembre 1784. Il est dit paralytique depuis
plusieurs années en 1791. — Serreau, vicaire
de Fontevraud, élu le 22 mars 1791, qui renonce
à toute fonction ecclésiastique le 27 pluviôse
an II.
Je constate l'existence tout au moins au xviii*
s. d'une Ecole de filles dont la maîtresse Marie
Thimonier est inhumée le 2 mai 1754, âgée de
66 ans.
La terre seigneuriale formait une châlellenie,
détachée dans les premières années du xn« s., par
des partages de famille, de la baronnie de Brian-
çon , où elle continua à rendre hommage. Le château,
autrefois fortifié, s'entourait encore au xviii* s.,
quoique presque en ruines, de larges douves et
fossés autrefois à ponts-levis avec un grand
enclos de murs, ancien parc alors transformé en
jardin. U en dépendait une mouvance importante
sur les paroisses de St-Jean, Juigné, Brissac, St-
Sulpice, St-Saturnin, Blaison. -^ Le châtelain
présentait le prieur-curé et seul avait un enfeu
dans l'église même. U avait droit de haute, moyenne
et basse justice « et toutefois et quanles qu'il y a
c des maryées », elles lui devaient une chanson,
c après avoir reçu la bénédiction nuptialle *. -«-
En est seigneur en 1442 Jean de Ghâteaubriant,
veuf de Louise de Longny, Jean d'Ingrandes,
mari de Louise de Ghâteaubriant, 1488, —
Suzanne de Montausier, veuve de Jean de Ghâ-
teaubr., dès 1598 et encore usufruitière en 1641.
Dès cette époque les flefs de Glervaux, Pel-
louailles, le Pavement et la majeure partie de U sei*
SAINT-J
— 398 —
SAINT-J
gneaiio de Joigne étaient réunis à la chAtellenie.
— Lonise de GhAteanbriant, fille de Jean de Gh.
et de Suzanne de Montansier, avait épousé le 5 dé-
cembre 1601 Jean de Maillé de la Tour-Landry,
comte de Cbâteauroux, marquis de Giibourg,
sieur de Bourmont, principal héritier des princes
du Bas-Berry, gentilhomme de la Ghambre, qui
mourut à Paris le 30 novembre 1635 des suites de
blessures reçues au combat de Négrepelisse et fut
apporté inhumer dans l'église paroissiale le
25 décembre. — Le SO mai 1690 lui succède
dans l'enfeu seigneurial sous le chœur, le comte
André de Maillé de la Tour-Landry, mari de
Louise Petit. La terre fut vendue judiciairement
sur leur fils Charles- André, marquis de Maillé,
et adjugée le 1*^ février 1716 à Jean -François
Lecorvaisier, chevalier, sieur de St-Vallay, grand
maître enquêteur des £aux-et-Forôts de France
an département de Touraine, Maine et Anjou,
qui prit résidence au chAteau. Le partage de sa
succession Tattribua vers 1735 à n. h. Pierre
Pasqueraie du Rouzay, conseiller du roi en
l'Election d'Angers, marié à Renée Bûcher du
Gerisier; ^ après lui son fils, Anselme-Etienne
P. du R., marié le 19 juin 1764 avec Marie-
Madeleine-Renée de Mailly-de-Montjean , mort
le 35 janvier 1765, Agé de 56 ans ; — et la famille
encore aujourd'hui, — le domaine formant le ma-
jorât, créé par lettres-patentes du 6 juillet 1826,
au profit de Louis- Anselme-François Pasqueraie
du Rouzay, pour l'investiture du titre de comte.
Le chAteau actuel a été reconstruit en 1810 et
contient notamment deux beaux tableaux de
bataille de Michel-Ange Gerquozzi, 1640.
La paroisse dépendait de l'Archiprétré de
Saumur, de l'Election et du Présidial d'Angers,
du District en 1788 de Brissac, en 1790 d'Angers.
Be son immense vallée commune, bouleversée
depuis des siècles et en partie emportée par la
Loire, il lui restait encore A la fin du dernier siècle
80 arpents, dont le tiers ensablé. — Son Gabier
se plaint particulièrement de l'engouement qui
portait à planter outre mesure de la vigne.
Mairea : Pierre- Jacques Rottier, né au
Grand-Lucé (Sarthe) en 1767, médecin avant
1789 et prévôt de la Faculté d'Angers jusqu'en
Van III, maire le 10 messidor an VIII. — Louis-
Anselme - François Pasqueraie du Rotucay,
2 janvier 1808. — Rottier, 7 avril 1815. —
P. du Rouzay, 15 juillet 1816, démissionnaire
le 12 septembre 1830. — I<emercier, 15 sep-
tembre 1830. — Urb. Urêeaut 1832. — Jean
Rozé'Vétault, 24 mars 1834. — Lebreton,
1840. ^ Toussaint Voisin, 4 septembre 1841,
installé le 19, démissionnaire le 3 janvier 1856.
^ Pierre-Eugène Lebreton, 10 février 1857,
installé le 15 février. — DUmeau, 1870, en
fonctions, 1877.
Areh. de M.-ei-L. B Cahiers; G 192; E 189S-4854. 1953,
3067; H Toussaint. — Arcb. comm. de St-Jean-des-M. et
de SUSalaroin, Et -G. — Note Aug. Michel. — Grandet,
Notre-Dame Angevine, Mss. 69», f. 814. — Roger, Mût,
d'Anjou, p. 394. — Bourdigné, t. II, p. 317. — Jievue
d'Anjou, 1858, p. 80. - hépert. arch,, 1863, p. 300;
1864, p. 203 ; 18», p. S&3. — Noweltes orcA., I,p. iO. —
Hiret, Antiq. d'Anjou, p. 235. -^ Pour lea localités, Toir,
k leur article, tHumvi»^ ÀSeaumont, Pittrag, Méerin, Ver^
riUé. St'Ahmoi, Bwchéne, la MorMèrt, Cm^ÀH
Chaioehé, etc.
Sa<it<i#pgai*Jti«CosfH. — V. PArctim.
SjdBfi^eaB-dii»IIarillais » nom noaveu
du vill. des Gourbillonnières, devenu dapiii
1860 le principal bourg de la c^* du ManUait.
SefitU-JéaMOf oaUft-iloiue. — V. Moulu-
BrûU.
SalBfi^eaii-siir-LoIre» ham., c"* de St-
Rémy-lc^Varenne. — Territorium toncti
Johannis 1090 (Gartul. St-Manr, cb. 45). -
^ccZesta eancti Johanni» super Ligerim
1093 (H St- Aubin, St-Jean-s.'L. L I. f. 4}. -
Ecclesia Sancti Johanni» que est super Li^e-
rim 1093 (Ib., f. 1). -^Sanctu» JoKanneM vdtr
Stuni Remigium et Stum Maurum lili)-
1130 (Gartul. St-Aubin, fol. 60). - Parochia
Sancti Johannis super lÂgerim 1264, IStfî
(H St-Aubin, St-Jean, II, f. 1 et 2). - Ou
église y existe dès le xi* s. qui appartenaii i
Tabbaye de Vendôme et qui fut attribuée par vue
décision du pape Urbain II à Tabbaye St-AslùB,
en échange de tout son droit prétendu su l'égiiM
St-Clément de Graon (1093). Certains aeles u
XIII*, au XIV* s. la qualifient de paroisse, la prinr
ayant tous les droits de curé en titre dus soi
église et sur son fief, sauf à en payer qd6 nd^
vance de 2 setiers de blé au curé de St-Rèiiy.
La fondation en est attribuée dans les actes di
XIV* s. au seigneur de Sanzay près ArfenloQ, rt
c'e.4t à lui sans doute qu'était dû le don âe$
reliques de saint Julien, martyr, de qui U (a-
-mille se prétendait descendue. Le corps da saut
y fut conservé jusqu'aux guerres du xvi* s- ^
recueilli alors dans l'église paroissiale de St-Réay-
la-Varenne, y resta. Une parcelle seulement en fit
rendue par décret épiscopal du 7 novembre 1660 -
C'est au seigneur de Sansay que rend aves ii
titulaire du prieuré, constitué par les moines de
St-Aubin, pour son église « on repose U corps de
c St Julien, martyr, vostre parent, — dil-i|i'
c le logis prieural, fuie, prisons, jardins, cne-
c tière, les moulins tant & vent qu'à eas' ^
c Loire, garenne deffénsable à connils et ^
c autre droit de garenne tant au poil qn'^ ^
c plume depuis le ciel jusques en la terre >f droit
de justice haute et basse, droit de litre, d'épavt
et d'aubaine, de prév6té, de foire, de mesores, de
iour banal, de banvin (1315). — Le prieuré panii
avoir été uni quelques années à celai de St-ieao
de Ghâteaugontier, dont il fut déuché de DoaT»«
par acte capilulaire de 1410.
Les guerres du xvi* s. ruinèrent tout. D«f#M*
la paix revenue, il ne restait debout que le eboar
où se continuait le service des deux messes par
semaine, qu'était tenu d'y célébrer le caré de
St-Rémy ; — de c l'hostel prierai », à peio« ^
fondements, ruinés par les inondations ds U
Loire ; — des moulins nulle trace ; — An re»**
de rares épaves ; — et c'est l'époque pouruoi ^
le fief prend durant quelques années le titr» de
baronnie, dont le tenancier est qualifié pnsBi^
baron de l'abbé de St-Aubin, et tenu à VinsoSy
tion de son suzerain de porter un des pilieis do
poêle. ^ La chapelle fut remise en étal eo il^
SAINT-J
— 399 —
SAINTJ
et bénite de nonveaa le 4 octobre par Tabbé de
St-Manr, à titre de vicaire général de révdqne et
non comme abbé de Saint-Maor, le bénéfice
n'ayant jamais, quoi qu'en disent les livres
angevins, dépeoda de Saint-Maur mais jusqu'à
la Révolution, de l'abbaye Saint-Aubin d'An-
gers. — Vendue nat* le 37 pluviôse an III au
cUoyen Frauç. Manon, juge de paix de Saint-
Georges-des-Sept-Y. pour la somme de 3,000 1., la
cbapelle restait délaissée à vide et plus qu'à demi-
écroulée depuis un demi- siècle, quand elle a été
restaurée en 1881.~AU'devant de la porte s'y te-
nait an XVIII* s. encore uoe foire et cLasembUe le
jour de la fête patronale, « où plusieurs personnes
c se rencontrent tant pour le voyage à St-Jean
« que pour le trafic et particulièrement de vin et
« autres vivres pour la nourriture des assistans. »
Prieurs : Lucas Bernard, abbé de St-Aubin,
1455. — Louis Thibauldeau, 1569. — Daniel
Lemaçarit 1575. — Franc. Langevin, 1598,
1601. — Charles I^enmx, 1609. — Adrien MU
dorge, 1634, 1640. — Jean Lévesque, installé
le 96 juillet 1640. — Claude de Beaulieu, 1647,
qui résigne en 1674. U était prieur en môme
temps de Saint-Martin-des-Champs de Paris. —
Gilbert Bourges, février 1674, 1698. — René
Joaaeaume, installé le 7 novembre 1693, qui ré-
sidait à Marmoutier. — Jean Gamier, installé
le 17 janvier 1711, qui résidait à St-Florent-de-
Saumur. — Gilles de Gennes, novembre 1725,
ÎDsiallé em mai 1736, qui résigne. — Claude-
Franc. (Chevallier, pourvu le 14 septembre
1755, qui résigne. — Claude Z>ubu»88on, pourvu
le il déc:embre 1775, qui résigne. — Gabriel
Hognes Waudet, pourvu le 9 décembre 1788.
La petite chapelle, campée sur le pied en saillie
dn coteau, forme un rectangle à double pignon,
où apparaissaient encore avant la restauration
à l'angle S.^0. des traces de l'appareil réticulé ; —
aujourd'hui d'aspect tout rajeuni, mais dont la
voûte, à tores ronds, couserve encore sa clé, historiée
d'an saint Jean, au nimbe crucifère, et tous les
caractères du style Plantagenet du xiii* s. ; des
poteries du même temps ont été recueillies tout à
l'entour dans les tombes du cimetière. — Jus-
qu'aux combles monte un petit escalier, dont la
porte, exhaussée de plus de 3 mètres, n'offre
d'accès que par une échelle mobile. Il en est de
même à Sanlgé-l'Hôpital.
Plus bas, au bord même de la rivière et
sur partie, je crois, du domaine, s'était élevée au
XVII* s. une belle maison de maître, dite de
St-Jean, avec cour^ terrasso, jardin, double
verger, vignes, taillis et un joli fief en dépendant
du nom de Pape-Jean, En est sieur en 1664
Pierre de la Jaille, — en 178S d"* Marie Filocbe,
<pû vendit l'habitation et ses dépendances le
18 juillet à Jean-Thomas Dupont, greffier en chef
des Eau\ et Forêts.
Arch. de M.-et-L. H St-Aubin, Pr, de St-Jean, Le fonds
comprend 4 Tolumes de titres, dont 4 pièces du xi* s. — et
0/t.Clmut,, IV, 14-31. ~ Arch. comm. de Si-Rëmy Bl.-€.
- Mpert, arch,, 1883, p. 2^.— Affiches du 13 mai 1780.
^^aiiiujoseph» c^** de Beaucougé, anc. cha-
pelle, encore desservie au xvii^ s. ; — f., C» des
J^iries,
Sei{ta<-#ogg|ifc.rftf.Cfcatf.-V. ViUedieu,
Salat-JoMe* c"« de Saint-Georgea-le-T,,
petite chapelle tout près la Genevraie.
Salnt-Jalien. m»" b. et f., c"« de Chàte-
lais, — Sur l'emplacement d'un anc. prieuré,
Sanctus Julianua de Civitate 1218 (Saint-
Aubin, Molières, Domaine, fol. 16), Saint-
Julien-Lardais , 1693 , Saint-J .-Lardeux ,
St-Jul, Ardent, V Ardent, 1680(Et.-C.), dépen-
dant de l'abbaye St-Aubin d'Angers et réuni à
l'office de la cellererie par délibération du
2 mars 1468. Il fut annexé plus tard en juillet
1731 au collège de Ghâteaugontier et, vendu
natS appartient aujourd'hui à M. Aubert. Une
partie de la chapelle en existe encore, trans-
formée en écurie; mais chapelle et habitation
doivent être incessamment remplacées par des
constructions nouvelles, sur les plans de M. Bi-
bard, architecte.
Prieurs : Pierre Dufay, 15i5, f en 1832. —
Tbéaude deJonc^ères, 1533. ^ Jean Chardon,
1551. — Vinc. Michot, 1569. — Séb. Guiton,
1614, 1618. — Joseph-Auguste Yvelin, conseiller
du roi en ses conseils, commandeur de son ordre,
1672, 1686.
Le prieuré lui-même, dont la fondation est
inconnue, s'était installé, ~ ici comme k Fré-
mur, à Lézon, à Chênehutte, — sur les ruines
de quelque établissement plus antique. Encore
au XVII* s. la tradition en reste si vive que
c'est encore, pour le livre des Assises de 1601,
« Saint 'Julien- la -Citté'lèS'Chastellay s ».
— Il s'élevait au centre d'une vaste enceinte
que l'opinion banale désigne ici, comme par-
tout, pour un camp romain, mais qui bien cer-
tainement protégeait une agglomération, autre-
ment primitive, l'oppidum celtique que l'occu-
pation romaine devait reconstituer à 1,200 met.
de là, à Ghàtelais. Un double sillon d'immenses
fossés, étreignant un haut et large rempart de
terre intermédiaire , enveloppe d'une enceinte
ovale, aujourd'hui plus qu'à demi bouleversée
par la culture, la crête d'un haut coteau (86 m.),
à pic vers N. sur un coude de l'Oudon. De ce côté
nulle autre défense que l'escarpement naturel du
terrain , tandis que vers l'O. apparaît encore
le double vallum sur une longueur de plus de
200 pas. Le fossé se retrouve dans les taillis jus-
qu'à la descente d'une ancienne carrière d'ar-
doises qui brise la ligne. A 300 ou 400 pas de là
la direction change et, quittant le rebord de la
rivière, remonte vers le couchant. Tout au travers
et par le plus grand diamètre de l'ellipse passe
le grand cbemin de Ghàtelais à Graon par Ghé-
rancé, traversant l'Oudon en amont de Marcillé,
presque au point où en ce moment même est jeté
un pont à tablier de fer de deux arches (avril
1877).
Aucun débris antique n'a encore été recueilli à
ma connaissance dans ce pays inexploré.
SalAt-Jolien» ham., c»" d*Ingrandeê; »
c»« de Saint-Hilaire-Saint'Florent, — La
Court Saint-Julien en Terrefort 1518 (Saint-
Florent, Yarrains, t. I). — La Pierre-Saint"
Julien (Raimb.}. V. ci-dessus, p. 389; -> ham.,
SAINT-J
— 400 —
SAINT-J
c"* de St-Pierre-Maul. chap. et chAt. (Gass.).
Saint-Jast, e»« de St-Pierre-Maul, anc.
chapelle desservie jusqu'au xyiii* s, par an prôtre
résidant, à la présentation des seignears de la
Ménantière.
Saint- JoBt (Guillaume de), recteur de
l'Université d'Angers en 1443. chanoine et chantre
de St-Mauhce, f en 1460. V. Revue éP Anjou,
1875, p. 333.
SminUMmsÉmdeM'Verehe»^ — Y. Ver-
chera,
Salnt-Jast-vur-DIve» canton de Hontreuil-
Bellay (7 kil.), arrondiss de Saumar (11 kil.) ;
— à 56 kil. d'Angers. — KccZesta Sancti Justi
de Ypolito 1300 circa (Pouillé dit Gr. -Gauthier).
— L'herbergement de Satnt-Ju8t-8ur-i>tve,
la ville de St-Just 1353 (E 8i5). — Pa-
rochia de Ponte Sancti Justi 1373 (G 1624).
— La paroisse de St-Just-sur-Dive 1406
(E 813). — Ecclesia Sancti Justi supra
Divam 1604 (H St-Aubin, Petit Couv. . f. 355).
— St-Just-et'Bron 1781 (Carte). — Au con-
fluent de la Dive dans le Tbouet, dans une val-
lée qui va s'exhaussant vers Sud (638 met.);
— entre Artannes (4 kil.) au N., Chacé (5 kil.)
au N.-E., Brézé (3 kil. 1/9) au S.-E), Héron
(5 kil.) au S. , le Goudray-Mac. (3 kil.) au
N.-O. et à rO., sur l'autre rive du Thouet.
Le chemin d'intérêt commun de Montreull à
Fontevraud y circule du S.-O. au N. à travers le
nouveau et l'ancien bourg, se brisant au sortir
de ce dernier par un angle droit vers l'E. pour
s'échapper en franchissant la Dive.
Le Thouet et la Dive qui se réunissent à l'ex-
trémité N.-E. encadrent Tun à l'O., l'autre à l'E.,
le territoire de la commune et l'envahissent pour
partie à toute crue. — A 3 ou 300 met. en amont
de leur confluent on va terminer dans cette cam-
pagne (1877) la construction d'un pont de trois
arches, sur le Thouet, presque sur remplace-
ment des anciennes piles romaines.
En dépendent le village de Molay, 3 fermes et
une habitation d'édusier.
Superficie : 783 hect., dont 35 hect. en vignes
et 14 hect. en bois.
Population : 75 feux, 340 hab. en 1730-1736.
— iOO feux, 440 hab. en 1790, — non compris
St-Hippolyte, i3i hab., ensemble 573. — 386 h.
en 1831. — 39Î hab. en 1841. — 393 hab. en
1851. — 366 hab. en 1861. — 370 hab. en 1866.
» 369 hab. en 1873. — 350 hab. en 1876. —
dont 39 seulement (11 mais., 11 mén.) à l'anc.
bourg de Saint-Just, l'agglomération principale
s'étant reformée à 1 kil. de là, au village de
Molay (109 mais., 115 mén., 399 hab), c'est-à-
dire hors de la portée des inondations.
Elève de bestiaux ; — commerce important de
fourrages.
Assemblée, entre les deux bourgs, le dimanche
avant l'Ascension.
Perception et Bureau de poste de Brézé.
Mairie, avec EcoU mixte, construite au vil-
lage de Molay par adjudication du 33 février 1845,
agrandie en 1857.
VEglise (succursale, 36 décembre 1804), au
centre primitif de la paroisse, menaesit raine,
quand on l'a restaurée tant bien que nsl en
1855. Construite en moellon tendre et en mortier
de terre, sur un sol d'alluvion, toutes les emes
l'abordent et l'ébranlent, et les inondations entre
autres de 1843 et de 1866 dépassèrent le carre-
lage de plus d'un mètre, comme l'indiquent des
repères sur les murs et tout le long du chemin
qui y amène. L'appareil du choeur en est, dit-on,
des plus antiques, ix«-x* s., mais caché sons dn
plâtras, — la voûte remplacée par un plafond en
bois, avec des fenêtres de façon vulgaire ; — Paotel
en rétable , flanqué de grossières statues de St
Paul et de St Just ; — la nef nue, vide, humide,
avec un autel, que précède une large dalle tomo-
laire : Ci gist le corps de Marie Lejewu,
épouse de . • . . , le reste et la date illisibles ;
— le tout pauvre et délabré sans mobilier inté-
ressant, si ce n'est le bénitier dont le bassin est
creusé en forme de quadrilobe dans le tronçon
d'une énorme colonne antique (1 m. 15 de ditm.),
sculptée extérieurement de rangs d'écaillés on
d'oves imbriquées, de dessin identique abiolo-
ment au bénitier d'Epiré, Y. t. II, p. 113.
Le presbytère, beau logis du xviii* s., l'en-
veloppe à demi vers N. de son bel enclos,
vendu nat* au dernier curé Juteau et racheté dt
ses héritiers (38 décembre 1841 et 33 février 1842)
par la commune, autorisée d'une ordonnance dn
17 octobre 1841.
Le petit coin de terre, où viennent se rencontrer
les deux rivières Poitevines, formait avant laRéfo-
lution l'étroite paroisse de Saint-Hippolyte-snr-
Dive, V. ci-dessue, p. 391 , et est célèbre parmi
les antiquaires angevins. C'est remplacement de
la villa de Lézon, Y. ce mot, qui a fourni à
elle seule les principales collections dn Musée
de Saumur, — sans peut-être s'y épuiser. A celte
heure même les fouilles pour la construction dn
pont nouveau amènent nombre de débris on
des monnaies impériales, qui avidement recher-
chées disparaissent de main en main; — et les
tranchées surtout, que nécessite l'abord des che-
mins, vont se poursuivre à pleins aillons dans les
terrains connus, où le sol cache à peine les fon-
dations et les ruines, à demi inexplorées. — Un
pont, débouchant un peu en aval de la fera» de
Gatine, fournissait passage de la rive gauche dn
Thouet aux voies de Saumur et de Doué pendant
que de la rive droite de la Dive aboutissaient
sous Lézon, avec l'autre voie de Sanmar, Is
grande voie de Fontevraud, magnum iter per
quod itur a ponte sancti Jttsti ad Ufcum
Fontis Ewraudi\4S0, le grand chemin à aller
à Fontevraud 1487 (G Cures), qui sert encore
de limite entre St-Cyr et Bréié. ^ Leur par-
cours confondu jusque sous l'église de St-Jost se
divisait au sortir de « la ville » vers Montrenil-
Bellay et vers St-Jonin. — Dans la prée de
Molay, sur le chemin de Bois-Cherest, subsistait
au xviii* s. encore un peulvan dit la GrosH-
Bonne.
La paroisse doit dater des premiers temps dn
christianisme et la construction de l'église toni su
moins du x« s. Aucun document ne m'est conns
SAINT-L
— 401 —
SAlNT-L
sur son histoire. Les premiers actes da zt« s.
la montrent dans la dépendance et à la pré-
sentation da prieur de St-Pierre de Montreoil-
Bellay, sans ancon antre renseignement. Les
registres ne datent que de 1632. — Curéa :
Jean Benoit, 1448, 1465. ~ Mathieu Priouleau,
150S, 1504. — Jean Olivereau, 1512. — Gnill.
de la Grue, 1539. — Gnill. PilUt, 1561. — René
I>ezé, 1584. — Mathnrin Dexé, 1590. — R. Synet,
1646 — P. Tirault, 1663,1670.— Franc Jouase-
lin, 1680. — R. Foureau, 1687. — Louis Henri,
i€9i, f le ^ décembre 1693, âgé de 28 ans. —
Franc* Jousaelin, décembre 1693. — Gh. Ri»
Chardin, 1694. — René Challet, 1710, f le
17 septembre 1752, Agé de 81 ans. — P. Thi-
baulUChamhault , octobre 1752, f le 4 sep-
tembre 1770, Agé de 48 ans. — P. Trouvé,
1770, mars 1778. — Chevreau, mars \778. Il
prôta serment, acheta nat^ la cnre et resta dans
le pays, aimé, honoré de tons jnsqn'an rétablisse-
ment da cnlte, réinstallé alors dans son église,
cnré tout à la fois et maire, « homme de mérite
« et instruit, » dit nne note du temps. H mourut
d'une ehule de cheval vers Tan VU; et Ton fut si
bien en peine pour le remplacer que la commune
faillit du coup être réunie A Brézé.
Le fief formait une simple tenure avec herber-
gement et four à ban seigneurial « dans la ville »
de St-Just. — Eo est sieur Raoul de la Grésille
1352, Jacq. Ribalet 1469, Briant de la Court
Madeleine de la Court, veuve Lebascle, 1675, —
les seigneurs de Brézé depuis la fin du xvii* s.
Il relevait du baron de Montreuil-Bellay, qai lui
concéda par acte du 19 août 1694 les honneurs
seigneuriaux dans l'église, sauf en sa présence.
La paroisse, quoique comprise dès les plus
anciens temps dans TAnjou, dépendait du Diocèse
de Poitiers, de TArchiprètré de Thouars, de l'Elec-
tion de Montreuil-Bellay, du District en 1788 de
Montreuil-Bellay, en 1790 de Saumur. Ses vastes
prairies devenaient communes pour la seconde
herbe mais se trouvaient alors trop arides pour
suffire aux élevages; — les pauvres y ahon-
d aient, les domaines s'y trouvant surchargés de
redevances, dîmes, terrages, rentes ecclésiastiques
sans nombre.
Mairee : Juteau, 1*' fructidor an VIII. -—
F^nc- Duvau, 21 novembre 1808. — Jean-
Charles de Crozé, 23 janvier 1816. — Fr. Du-
vau, 27 août 1830. — Napoléon*François De-
ruet, 21 août 184a — Jean-Charles de Crozé,
installé le 3 octobre 1852. — Jacques Maslard,
1862. ^Dubois, 1870, en fonctions, 1877.
Arch. de M.-eUL. B 8iS, 885; H Abbaye de Manléoo.
— Arch. cominim. Et.-G. — Pour les loûdités. yclir, à
leur article, les Bimboirea, Beauvais, Molay, la Fontaine,
St-Bippolyte, fortoat Léxon et lee Bourcei qui y sont in-
S»iiilpl«aiiiberty f., e"* de Broc, avec petite
chapelle en plein champ, rebâtie en 1603 sur
remplacement, dit-on, d'une plus antique, par
Franc, de Broc, nue, voûtée en bois et délaissée
dès les premiers temps presque à l'abandon, faute
d'une dotation pour entretenir le cnlte et l'édi-
fice. — «Et néantmoins, dit une note de 1630,
c la messe s'y célèbre ». — On a transporté vers
m
1868, au cimetière, les ossements des sépultures
qui l'entouraient. — On y voit encore deux gros-
sières statues de St Lambert et de St Sébastien,
un Christ en bois et sur le portail les armes des
de Broc et des Lavardin ; -» f., c"* de la Jaille-
Yvon.
Salat-Lambert - de - la* Poterie t canton
N.-O. et arrond. d'Angers (9 kil.). — KccZesta
de nomine Sancti Lamberti, quœ canonico-
rum Sancti Maurilii videtur esae 1050-1075
{Epit. Sti'Nic, p. 66). — Presbyter Sancti
Lamberti 1093 (H St-Florent, Chantocé). —
Pernona Sancti Lamberti 1211 (6 1119,
f. 53). — Eccleaia beati Lamberti de Pote-
ria 1212 (G 119, f. 1), 1496 (G 1100, f. 50. —
Dominus Sancti Lamberti de la Potherie
1230 (Ronceray, ch. or.). — Sanctue Lamber^
tua de PoteHU 1576 (G 1103). — St-JLom&ert-
de-la-Potherie 1419 (D 8) et zvi-xviii* s. (Et-C.)
et jusqu'en 1830. — St-Lambert-de-la-Pothe-
rie XVII» s. (G 1119). — La Potherie 1793. —
St-Lambert-la- Poterie , le plus souvent de-
puis 1802 et encore aujourd'hui Postes, An-
nuaires et Rec^ — L'emploi de la préposition
est constant du xvi« s. à 1793; — Tintercalla-
tion de Vh, la Potherie, rare au xviii" s. et
aujourd'hui ordinaire, est sans raison. — Entre
la Meignanne (4 kil.) au N., Beaucousé (4 kil.)
à l'E., St-Jean-de-Linières (3 kil.) et St-Léger-
des-Bois (3 1/2 kil.) au S., Bécon (10 kil.) à l'O.,
St-Clément-de-la-Place (8 kil.) au N.-O.
Le chemin de grande communication d'Angers
à la Pouèze traverse du S.-E. au N.-O, croisé à
1 kil. au N. du bourg par le chemin d'intérêt
commuD de la Meignanne à St-Georges. Ce dernier
descend du N. au S., traverse le bourg et rejoint
au sortir même du territoire la route nationale
d'Angers à Rennes, qui forme tout du long bordure
extérieure vers S.-O. et par deux fois entame
les points extrêmes du territoire.
Nui cours d'eau que quelques ruisselets, formés
en temps d'orage ou qui s'échappent des étangs.
En dépendent les ham. de Terrière (7 mais.,
19 hab.), et de la Beliangerie (3 mais., 12 hab.),
les chat, de la Chaussée et de la CoUetterie, un
moulin et 31 fermes ou écarts, dont 2 groupes de
2 maisons.
Superficie : 1|381 hect. dont 50 en vignes et
380 en bois.
Population : 66 feux, 300 hab. en 1720-
1726. — 93 feux, 406 hab. en 1789. — 400 hab.
en 1804. — 4i4 hab. en 1831. — 4i0 hab. en
1841. — 484 hab. en 1851. — SOS hab. en 1861.
— 500 hab. en 1866. — 493 hab. en 1872. —
49S hab. en 1876, dont iSO hab. (75 mais.,
83 mén.) au bourg, composé de vieux logis ré-
crépis et entouré de grosses fermes, qui gardent
encore leur apparence de gentilhommières.
Foire le 18 septembre, créée en 1840.
Bureau de poste d'Angers. ^ Perception
d'Avrillé.
McUrie avec Ecole de garçons, construite en
1847. — Ecole libre de filles (Ursulines).
VEglise, dédiée à St Lambert, évêque de
Maëstricht (succursale, 5 nivôse an XIII), montre
20
SAINT-L
— 402 —
SAINT-L
eneoro axtériaoremaoC vers N. au mnr de la nef
le petit appareil régulier dn xi* s. , percé antre-
fois de trois étroites baies romanes. A Tintérienr
Tœavre entière est modernisée. Denx chapelles
forment transept. On y a reporté les denx autels
de la nef, construits en 1717 par Tarchitecte
Poisson et le' sculpteur Dubois; — à gauche,
autel de la Vierge, avec remarquable statue de
St Maurille ; — à droite, autel de St Joseph avec
statue de St Maurice. — Le chœur, voûté en croi-
sée d'ogives à meneaux saillants, sans clé, est
éclairé par un médiocre vitrail moderne. — Une
lourde travée, en avant do la nef, porte, accolé
de quatre énormes contreforts, le clocher recons-
truit en 1828 par Tarehitecte François.
Elle était entourée avant la Révolution dn petit
cimetière, distant de 500 met. du grand cimetière,
que bordaient, sur le chemin d'Angers, des fossés
profonds et des haies vives, ^ et qui fut vendu
nat^ le 4 thermidor an IV.
Un doZmen existe encore à laCoUetterie. — L'an-
tique forêt des Echats, aii^oard'hui presque dis-
parue, couvrait toute la contrée, mais parait avoir
été de bonne heure défrichée de ce côté. L'église
de St-Lambert est une des premières qu'on y
trouve constituées, sur le bord même des cultures
nouvelles, dès le milieu du xi« s. Elle appartenait
au Chapitre de Saint- Maimbeuf par le don des
comtes et des rois, et lui fut confirmée vers 1154
par le pape Adrien IV. L'évèque Guillaume de
Beaimiont reconnut les droits des chanoines en
1S12, à charge par eux de réserver sur les reve-
nus 100 sols de rente pour la fabrique et autant
pour le f étage des chanoines qui venaient celé*
brer le service aux grandes fêtes. Les deux tiers
des dîmes appartenaient d'ailleurs aux chanoines
qui abandonnaient à leur vicaire perpétuel ou
curé l'autre tiers et le revenu des novales.
Curéa : Albertus, presbyter, 1093. — Afar-
tinuB, peraona, 1211. — Jean Legroa, GroaaU
chanoine de St-Pierre et de St^Maurille d'Angers,
1419, qui lègue à la cure par testament du 16 dé-
cembre 1446 les terres de la Rouillière et de la
Bellangerie. — Jean Servant, 1448. — Georges
Rouaud, qui résigne en 1496 en échange d'une
chapelleoie et d'une pension. — Laurent Er-
nault, âgé seulement de 18 ans, 1496. — Guill.
de Chantepie, 1541, qui permute pour la cure
de Beaumont — Jean de Seillona, décembre
1541, qui permute pour la chapelle de Sonvigné
en Marigné. — René de Seillona, janvier 1554
B* 8*, t en 1555. — Jean Cacheau, novembre
1555. — Phil. Lancelot, in aacra pagina
licentiatua, mai 1557. — Franc. Foumier,
1561, qui résigne. — Geoffroy Landaia, 1561.
— Jean Meanier, 1576. — Adrien de la Groye,
1578, qui résigne. — Christ. Oger, 1588, qui ré-
signe. ^ Pierre TKoiênault, octobre 1590. ^
René RabineaUt « docteur régent en la Faculté
« de Paris », prend possession au nom du précé-
dent le 4 novembre 1590 et signe curé en son
propre nom à partir de 1591 ; il résigne dans les
premiers jours d'avril 1613. En avril 1596 il avait
fait refaire les vitraux en partie rompus « prin-
« ci paiement la Passion du grand autel et la
« Transfiguration, dont à lad. Passion y Uojt
« l'image de N.-D. et de St Jean avec la pied de
c la Croix. ». Ia même année fut reiliBrto U
croix sur le clocher avec un coq « pour senir df
« guide. > — Gilles Rabineau , qui ckssK a
première messe, comme curé» le 7 avril, jour de
Pâques 1613 et résigne en mai 1621 — Vue
Rabineau, mai 1622. — Pierre Bmonmau.
janvier 1625, octobre 1663. — Symph. Rtnari
janvier 1664, f le 7 mars 1678, âgé ds 51 uu
— Vincont Renard, juillet 1678, 1 1« 8 sofenbcf
1693, âgé de 49 ans. — Georges Coustard, u-
vembre 1693, qui résigne dans les derniers josn
de 1739 et est inhumé le 18 juillet 1743. ifé àt
76 ans. Il avait fait en 1730 carrsier et Un-
brisser l'église, en 1732 remplacer la diaire, a
1737 reconstruire la grande porte. — iodit
Ganné, anc. vicaire, originaire de Soordeval
diocèse d'Avranches, 1*' janvier 1740, qsi ta
1746 réédifie de fond en comble la carc. D
résigne en 1761 et meurt le 12 avril 17ï9. ifé de
81 ans. — J. Ganné, anc. vicaire, i*' jâDvier
1762, t le 14 décembre 1790, âgé de 5S sas. -
Auguste-Pierre Retureau, vicaire de U la-
goanne, élu le 21 mars 1791, qui signe eouK
officier public à partir de 1792 et abdiqae M»
fonction ecclésiastique le 8 frimaire an IL
Je rencontre à la fin dn xv* s. la mention d'é-
coles primaires, acoUe grammaticaUa, teB«^
par un clerc, â la nomination dn Chapitre Siiit-
Maurille.
Le Chapitre de Saint-Maurille d'Ângen ëiu!
seigneur spirituel et temporel de la parotw e.
avait érigé dès le xiv« s. des fourches patiboliire
c en signe de justice à sang ». Pourtant k d>r
maine terrier semble n'avoir été qu'on déo»
brement de la seigneurie de Bellenoue et en de
pend encore au xiii* s. Tandis que les ebiMitft
rendaient aveu à Candé, la terre et aeiisesrû
de SuLambert-d[e-la-P. , titrée de châteUtfK.
relevait de Neuville et avait pour manoir dui 1^
bourg même un logis, nommé le Temple. - Es
est sieur en 1536 René Vallin, docteur ès-drous,
régent en l'Université d'Angers, — René le Poilus
en 1563. Le Chapitre, par acte dn 23 sef^ewiitt
de cette année lui céda tous ses droits, pois eoii
rescousse un mois plus tard, le 21 octobre, fl 1^
affirma par suite et les fit reconnaître par jsstiet
à rencontre de Simon de Chivré, mari de )><'
quine de Vaugirand, qui avait installé os but
seigneurial dans le chœur (1586). — Le wê^
fut acquis en 1595 par n. h. Claude Sagnier. qv
en prit possession le 6 janvier suivant ^ ^
Elle de Fay s'intitule en 1599 < seigneir d<
« la châtelleoie de St-L.-de-la-P. » et vend !«
l«r juillet 1608 c la châtellenie, terre. M '•
« seigneurie » â Claude Lasnier, sieur des &ttes
Elle appartient dès les premières anaées do
XVIII* s. et jusqu'à la Révolution à U f>w^
Boylesve qui possédait déjà la CoUetierie. M '
Honoré Boylesve, sieur de la Morosière, acbetiu
moyennant 1,000 livres et par une transaciioo. J^
droit de seigneurie que lui oonleslaieni eocor»»*
chanoines de St-Manrille. U 8 mai 1776 Man^
Augnstin'e-Edmée do Boylesve épousa dans b
SAINT-L
— 403 —
SAINT-L
chapelle du manoir, — aujourd'hui absolament
dispam, — Jacq.-Gaill. de Seoot, choYalier.
La paroisse dépendait de TArchidiaconé d'Outre-
Maine et du Doyenné de Gandé, de VElection et
des Aides d'Angers, du District en 1788 de Saint-
Georges, en 1790 d'Angers. L'assemblée pour la
rédaction de son Cahier en 1789 se composait de
14 métayers, de 8 fermiers, et pour le reste de
filassiers, de couvreurs, de maréchaux, de jour-
naliers — et la déclare < presque tout entière
«c remplie de pauvres et de malheureux. » — Une
brigade ambulante des fermes y résidait depuis
aa moins 1718.
J^aires : Nie. Huteau, 1789. — N. Tansin,
1790. — Toussaint Jouanneau, 10 messidor
an YIIL — Marin de Boylesve père, S janvier
1808. insullé le 12 avril, f en 1810. — Marin de
Bcyleave fils, 7 septembre 1810, installé le 17,
démissionnaire le 16 septembre 1811. — Tonss.
J'ouanneau , 20 janvier 1812. — Franc. Ri-
VTon, 25 mai 1821. — René Saulnier, 17 avril
18S7. démissionnaire en 1851. — Franc. Ri"
lyroii, 6 avril 1851, en fonctions, 1877.
Ai«h.deM.-ei-L. BCahien; C 106, f. 126; G ilOO-lliO.
— > Arch. comm. Et-C. — Louvet, dans U Revue d^ Anjou,
1854. t. n, p. 17. — Ponr 1m localités, voir la CkauMsée,
la Colletterie, Pont-Perrin, la Feuardièrt, etc.
8aiBt«littiiibert-des«£ieTée8 9 canton et
arrond. de Saumur (3 kil.), — à 45 kil. d'An-
gers — Parrocchia Sancti Lamherti 1066
(Liv. N., f. 198). — Ecclesia Sancti Lamherti
1146, 1156 (Bulles, Liv. d'A.. f. 4 et 6). —
Sanctus Lambertus de Leveta 1326 (G 16).
^ Si'Lamhert'deS'Levées 1406 (G St-Pierre
de Saumur, Rentes). — Sanctus Lambertus
de Levatis 1501 (6 17). — St-Lambert-lez-
Saumur 1608 (Et.-€.). — Dans la vallée, entre
la Loire et l'Authion , — entre Vivy (7 kil.)
an N., Saint-Martin-de-la-Place (6 kil.) à l'O.,
AUonnes (10 kil.) à TE., ViUebemier c5 kil.)
an S.-E., Saumur au S.
La route nationale n9 152 de Briare à Angers
forme levée le long de la Loire, descendant du
S.-E. au N.-O. (5 kil.). longée vers S., à distance
en certains points de quelques mètres, par le che-
min de fer d'Orléans à Nantes, qui passe sans
s*y arrêter, la station de Saumur étant installée
sur Teitréme confin de la commune.
La Loire, qui dépend pour partie du territoire,
le limite du S.-E. au N.-O. et enclave, an-devant
et en aval du bourg, la grande Ile-à4'Abbé,
réunie en amont à Tlle Ponneau.
En dépendent, — outre la ligne presque inin-
terrompue de nombreux petits groupes plus ou
moins pressés le long de la levée, depuis la Groix-
Gourdon jusqu'à la Rue-Pichon, — une trentaine
de hameaux ou villages espacés la plupart le long
des chemins vicinaux dans la direction de l'Au-
thion, avec quelques écarts dans la vallée.
Superficie : 2,134 hectares dont 1,200 hect. en
labours, 500 hect. en cultures maraîchères, 1 hect.
à peine de vignes formant clos, mais partout,
dans les champs, s'alignent des rangs de ceps,
dont la production est évaluée à celle de 23 hec-
tares; — prairies le long de l'Authion.
Poputotton .* i,ii5 hab. en 1720-1726. —
474 feu, i,4fS hab. en 1790. — i,$iS hab. en
1831. — i,707 hab. en 1841. — i,^Ohab. en
1851. — i,9U hab. en 1861. — i,998 hab. en
1872. — i,972 hab. en 1876, — accrue d'un
développement aussi rapide que régulier, favorisé
encore par l'appoint des diverses dépendances de
la gare de Saumur.
AsBemblée le dimanche qui suit la St-Lambert
(17 septembre).
Culture de froment, de fèves et de pommes de
terre dans la partie S.-O., — de jardinage et
plantes sarclées au centre et dans la section dite
du Chapeau.
ChefAieu de Perception pour les communes
des Rosiers, St-Martin, St-Clément et StrLambert.
— Bureau de poste de Saumur.
Mairie avec Ecole de garçons, construite
par adjudication du 15 juillet 1839, d'où l'Ecole
a été transférée dans un bâtiment annexe, cons-
truit en contre-bas vers 1852 et que l'inondatfon
de 1856 envahit à mi-hauteur. — Ecole libre de
filles (Sœurs de St- Laurent), avec pensionnat,
dans une maison, an milieu d'un bel enclos,
donné par M^**' Dupin.
L'^^Ztse (succursale , 30 septembre 1807) ,
n'offre d'antique que le cintre de son abside ro-
mane, avec ses trois fenêtres à légères colonnettes
et chapiteaux feuillages xii« s. , qu'assombrissent
des vitraux de Truffler et Martin, d'Angers. — La
voûte du chœur a été construite en 1539, le clo-
cher de 1513 à 1521 et porte à ses fenêtres aceoa*
plées des écnssons jadis armoriés, et aux piliers
et contreforts de gracieuses niches fleuronnées.
L'édifice, après de nouveaux remaniements, fut
bénit en 1563. — Une petite tribune avec orgue y
a été ajoutée en 1752-1754. Le grand autel en
marbre est l'œuvre de René Hanuche, de Sablé,
qui prit modèle sur celui de St-Pierre de Sau-
mur, en décembre 1761.
L'ancien presbytère, vendu natS avait été ra-
cheté et donné par une main anonyme à la com-
mune en 1811. — L'élargissement de la levée
l'ayant entamé, il a dû être reconstruit par adju-
dication du 17 mai 1856 et bénit le 23 juin 1858.
La translation du cimetière a eu lieu en 1862
sur un terrain acquis le 1*' décembre par auto-
risation du 27 octobre précédent. L'ancien cime-
tière est conservé, attenant vers l'E. à l'église.
Tout le territoire jusqu'au xiii* s. formait une
forêt en pleine vallée, exposée, ce semble, à tons
les débordements de la Loire et pourtant en
partie habité dès les temps antiques, comme
l'attestent des débris tout au moins gallo-
romains rencontrés à la Grange-Renaud, — et
même des vestiges d'habitations primitives à la
Pelouse. — L'abbaye St-Florent de Saumur, pro-
priétaire du pays, commença à le faire mettre en
prairies dès le z" s., et les habitants étaient ex-
emptés pour leurs provisions du péage dos ponts
de Saumur. Ils devaient par contre une livre de
chanvre chaque année au seigneur de Neuillé
pour passer an pont de Vivy, droit supprimé par
la construction au xvii" s. de la nouvelle levée.
La paroisse et la construction de l'église datent
évidemment de l'époque du défrichement de la
SAINT-L
— 404 —
SAlNT-L
Tallée. L'abbaye y avait oonstitné un priearé,
dont le titre fat éteint par décret épiseopal dn
iS janvier 1751 et les revenas nnis à la mense
conventuelle. — On loi attribue des armoiries de
ainople à un bâton prieural d^or, accosté
des deux lettres S et L de même. — L'habi-
tation, convertie en ferme, est encore an logis
da xvi« s., qui attient vers N. à l'église — et ap-
partient à M. de Perrochel.
Prieurs : Jean Chaumn, li63. La Biblioth.
d'Angers possède an beaa Mss. d'an ouvrage de
St Thomas qui lui a appartenu, Mss. 199. —
Jean de Gatineau^ 1513. — Louis de Brisay,
1533. — Claude Babelot, doyen de Ghampigné,
1656. — Pierre Archamhauîd, 1569. — Franc.
Peyraud, f le 10 jaiUet 1632. — Louis de
Lespine, f en janvier 1659. — J.-B. Duhamel,
1688, 1709.
Le curé ou vicaire perpétuel des moines était
à la présentation de l'abbé de St-Florent. — Les
registres de la paroisse remontent à 1535.
Curés : Pierre Gastille, 1450. — Yves Lé-
vesque, 1455, 1464. — René Du Bellay, qui
résigne en novembre 1480. — Yves Lemaçon,
qui permute pour la cure de Montreuil -sur-Maine
le 13 janvier 1481 n. s. — Amaury de la Lu -
xeme, 148S. — Jean de Linaye, 1492. — Jean
de Riaillé , 1504. — Math. Rondes, 1529. —
Nie. Bourdin, 1535, 1545. — Math. Hay, 1556.
— Mich. de Brénezay, 1570. — Jaeq. jLamtche,
1576, t le 16 décembre 1607.— Pierre Bouchery,
avril 1608, f le 12 septembre 1619. — Jacq.
Beauté, 1619, f en novembre 1656. — Jean
Gaudon, grand vicaire de l'abbé de St-Jouin de
Marnes, protonotaire apostolique, docteur en
théologie, mai 1658, qui résigne en 1665. —
Florent Chapelle, février 1665, qui résigne en
décembre 1672. — Michel Chapelle, docteur
en théologie, f le 6 octobre 1710, âgé de 63 ans.
•-•Martin Terrien, octobre 1710, 1722.— Joseph-
Alexis Terrien, 1722, qui résigne dans les der-
niers jours de 1730 et meurt, ftgé de 31 ans, le
19 janvier 1731, chez son oncle, au prieuré de
Jumelles. — Ant. Fouqueteau, janvier 1731,
t le 16 juin 1759, âgé de 67 ans. — R.-J.
Blouin-Destaillais , juillet 1759 , novembre
1763. — P. Pinson, précédemment curé de
Nancré, février 1764. — Le vicaire Quincé, élu
par trois fois à diverses cures, refuse et est trans-
porté en Espagne en septembre 1793.
J'ai constaté l'existence d'une école tenue par
M* Gabriel Retay en 1633. — Michel Texier,
1636, — Ant. Macé, 1643, — Franc. Sapt-
naud, 1704, — Louis Bertry, en l'an lY, ancien
capucin, alors âgé de 67 ans et qui faisait en
môme temps fonctions de curé.
Les droits honorifiques et les droits de chasse
dévolus au roi, comme successeur des comtes,
furent aliénés par le Domaine le 6 mai 1767 au
profit de Jean-Marie Descajeuls, seigneur de la
Motte, qui en fut solennellement investi le
25 juillet par le curé.
La paroisse dépendait de l'Archiprétré de Bour-
gueil, de t'Archidiaooné d'Angers, de l'Election
et du District de Saumur. Une partie même, vers |
l'E., la Groix-Yerte, Y. ce mot, faisait partie a
réalité de l'agglomération urbaine et y foi ofl-
ciellement rattachée en 1790. — La popalalioD
au XVII* s. comprenait surtout des pèdieon ei
des pileurs de chanvre. — Le bourg en 1190
forme le centre d'un canton , comprenant Siiot-
Martin-de-la-Place et Yivy.
Des nombreuses ruptures de la levée, qui for-
ment les principales époques de l'hisloire di
pays, on a conservé le souvenir seolfoeot des
désastres de la Boire-Salée le 15 mars 161$ et
de la Marmillonnière le 11 janvier 1661.
Maires : Etienne Barré, démissionnain k
18 ventôse an XI. — Jean-Loois Ponmau,
11 prairial an XI. — Et. CastilU, avril 1815.-
J.-L. Ponneau, 12 juillet 1815. - Gautier-
Tribert, 15 novembre 1830. — Charles Gcml-
tier, installé le 18 janvier 1835. — Et Barré,
21 octobre 1837, démissionnaire le 30 mai 1S41.
— Henri Pichon, 10 septembre 184S, installé le
28, démissionnaire. — Et. Barré, 10 février
1845. installé le 18 janvier 1846. démissioQiiaiR.
" Jacques Gamier, 15 avril 1857. installé le ST.
— Legeard, 1860 — Fr.-J.-N. Simon, 1863. -
Legeard, 1870. — Lepot, 1871. - Bouju. 1816.
en fonctions, 1877.
Arch. de M.-et-L. H St-Florant. — Afdi. coam, BL-C
~ Bevuê <r Anjou, 1854, 1. 1, p. flOO. ~ Pov les loeiliK>i
Toir la Motiê-itAuMgné, la MotU, Briaei, Sl-J*i>Mi
la Croix- Verte, la Grange-Bomreau, la Pelont, k
CAopeoii, etc.
SalsaC-Lanabert-da-Lalmy* canton de
Thouarcé (14 kil.), arrond. d'Angers (S4 kil.;
— Parochia Sancti Lamberti 1080 ârti
(ftonc, Rot. 3, ch. 59). 1196-1200 (Di.. RoL 1
ch. 69). — Vicaria, Bailla Sancti Lamberti
1115 circa (Ibid.. Rot. 2. ch. 83; RoL 5. eh. 100
— La paroisse de St-Lambert don U^
1299 (E 1048). — Sanctu» LambertitM de U-
Uio 1324 (G 16). — La Ville de St-Lomhen
1366 (H Ronceray). — Tous ceulx de la rtilU
de St'Lambert-duLatay, tant gens de jw-
tice que de mestier, bourgouaises et auiw
femmes 1543 (El.-C). ^ Lattay ou St-Lpn-
bert 1726 (Sangrain). — Sur les hants eoteisi
de l'Hirôme et du Layon , — entre Rocbefoft
(8 kil.) au N.. BeauUeu (4 kil.) an fi-t,
Chanzeaux (6 kil.) au S.-E. et au S., la Jamei-
lière (9 kil.) au S.-O.. Saint-Aubin-de-UifBe
(5 kil.) à rO.
La route nationale d'Angers aux Sables, tracée
avant 1789 et terminée seulement en 1890, T P^
nétre an sortir du pont Barré, gravit en droite
ligne depuis le Layon jusqu'au bourg ÇÊOSi d.\ J
rallie devant l'église la route départeneDlale Je
Chantoceaux, — ouverte en 1838 et qui viefii de
l'ouest (2 kil.), — et continue en montant «p
S.-O. jusqu'au sortir du territoire.
Le Layon, aux pittoresques rives, le borde »
partie vers l'E. et tout du long ven N., Craod»
sur ce parcours par trois ponts.— Y afllnept lHi*
r6me, qui forme limite sur près de 3 kil. a^e^
Chameaux et anime une douiaiae de neeliv*
grossie A droite du ruiss. des Bouillons, i gaoeb'
des ruiss. des Tailles et de Paimparé, nés sor U
commune j ^ et le ruiss. de Sie-Foy, oé as vill
SAINT-L
— 405 —
SAINT-L
de ce nom qui coule du S. aa N., grossi des
roisselets, à g., de la Brandrie, à dr., do Cloteaa.
En dépendent les yill. et ham. des Grandes-
Tailles (45 mais.» 130 hab.). da Plessis (33 m.,
96 hab.)i do Layon (14 mais., 41 hab.)* de la
Potardiëre (14 mais., 41 bab.), de la Vieillère
(10 mais., 32 hab.), de Ste-Foy (é mais., 21 h.),
de la Gbanvière (6 mais., 25 hab.), de TAola-
liëre (6 mais., 18 hab.), des Hardiôres (6 mais.,
25 hab.), des Petites-Tailles (7 mais., 17 hab.),
de la Gautrie (4 mais., 13 hab.), da Coin-
d'Hirôme (4 mais., 21 hab.), de la VôrolUôre
(4 mais., 13 hab.), de Ghanvean (3 mais., 10 h ),
da Landrean (3 mais., 12 hab.) et 20 fermes ou
écarts dont 5 ou 6 de deux maisons.
Superficie : 1,443 hect., dont 332 en vignes,
114 en prés, 862 en labours, 9 en bois taillis à la
Potardière, à la Ifidonnière et à la Grolerie.
Population : 370 feux, i,680 hab. en 1720-
1726. — S74 feux, i.iSO hab. en 1790, par suite
de la distraction de Beaulieu. — 400 hab. à
peine en 1796, après la guerre. — 667 hab. en
1800, dont 110 veuves. — i,273 hab. en 1831. —
i,S95 hab. en 1841. — i,35î hah. en 1851. —
i.349 hab. en 1861. — i,380 hab. en 1866. —
i,345 hab. en 1872. — i,308 hab. en 1876. —
accrue d'un développement rapide pendant
40 ans, mais qui parait suspendu.
Le bourg (167 mais., 222 mén., 622 hab.),
déblayé par l'ouverture des routes, offre encore
des groupes de logis bas et sombres, dont un, la
JF^restimonie, entouré d'un bel enclos, ancienne
habitation des chapelains de l'autel des Mesnard,
conserve une cheminée du xv* s.
En 1791, le Gonseil municipal, prétendant ré-
tablir d'antiques usages « abolis par le régime
m féodal », créa 7 Cotres au bourg et des mar-
chés de bestiaux tous les premiers mercredis du
mois. Mais il ne parait pas qu'ils aient duré. —
Il n'existe plus ni marché ni foire.
L'élève des bestiaux, la culture de la vigne,
forment les principaux revenus des habitants. —
10 moulins à eau, 9 moulins à vent; — un four
à chaux près le pont Barré, dont le gisement fut
découvert par Joachim Proust, d'Angers. — Une
société formée en 1834 pour l'exploitation de la
houille, s'est dissoute dès 1838.
Recette de poste. — Perception de Rablay.
Mairie avec Maison d'école de garçons,
acquise par acte du 27 septembre 1843, approuvé
le 2 octobre, — et reconstruite par adjudication
dn 26 mai 1872 (arch. Bibard). — Ecole de
filles, bénite pour l'installation des sœurs de
St-Gildas le 7 novembre 1858. — Près l'enclos de
la communauté, l'abbé Soyer a fait bâtir dans
son propre jardin, une petite chapelle, consa-
crée par l'évèque le 24 septembre 1864.
L'Eglise, dédiée à St Lambert, évéque de
Maëstricht (succursale 5 nivôse an XIII, avec
vicariat, 10 septembre 1818) , ne conserve plus
d'ancien qu'un pilier et une partie du mur de la
oef, où apparatt encore une étroite fenêtre
romane du xii" s. Le chœur présente en plan
l'inclinaison mystique, et, comme le transept, pa-
rait remonter au commencement du xv* s , avec
ses croisées à meneaux de pierre, aujourd'hui
brisés. — L'édifice fut converti en corps de garde
et en écurie en 1793, puis en club et fut incendié
le 7 avril 1794. — Au retour du culte, la cha-
pelle des Boucault, qui forme comme im bas-côté
de la nef, ayant conservé sa voûte en pierre,
avec élégantes nervures, xvi* s., servit aux
offices. — La reconstruction du reste de l'œuvre
fut entreprise par les habitants en 1808. — La
voûte à l'entrée du chœur à gauche porte la date
1813. — En 1815 furent acquises les statues de
St Roch et de St Lambert , en 1817 celles des
quatre angles du transept, la Vieige et le St Jean,
en 1818 le tabernacle. — Une chapelle, dite de
Ste-Foy et correspondante à celle des Boucault, fut
édifiée en 1838 par le tailleur de pierres Fernay
et restaurée en 1851. — Autels et statues ont été
refaits ou restaurés en 1860. — Le clocher qui
datait de 1740, détruit par l'incendie de 1794,
était en reconstruction en 185tl sur les plans de
l'architecte Boutreux, d'Angers, et n'attendait que
sa corniche, quand il s'affaissa dans la nuit
du 4 au 5 février 1822. Il fut repris en février
1824 et terminé en juin 1825. Le jour même de
la fonte des cloches mourait le curé Ghampion,
qui l'avait fait construire (18 janvier 1826).
Le Presbi/tère est installé en dehors du
bourg, dans l'ancienne cure de Sie-Foy,
Un Calvaire a été élevé en mai 1849 sur la
route de Ghantoeeaux.
Tout le pays était couvert primitivement et
jusqu'au zv* s. par la vaste forêt du Latay, V. ce
mot, dont il n'est resté à peu près que le nom.
L'abbaye du Ronceray d'Angers y fut investie,
dès sa fondation, par la comtesse Hildegarde,
de tous les droits seigneuriaux, mais elle eut
grand'peine à les défendre contre les réclamations
des comtes ou les envahissements du seigneur de
Rochefort. Les défrichements s'en poursuivirent
plus ou moins rapides à partir du xi* s., atti-
rant peu à peu les populations et la richesse, et
Tabbesse parvint à y maintenir l'intégrité de ses
droits en s'opposant à la construction par Geof-
froi Martel le jeune d'une maison -forte, qui eût
bientôt réduit sa suzeraineté, comme dame chAte-
laine de la Gour-de-Pierre, Y. ce mot,
La paroisse apparaît fondée par elle dès le
milieu du xi" s. et desservie par un vicaire perpé-
tuel ou curé à sa présentation. A l't^glise attenait
un cloître, qui la reliait à un prieuré, habité
jusqu'au xviii* s. par une ou deux religieuses, —
et dont les bâtiments furent vendus nat* le 6 avril
1791 . — On lui attribue des armoiries d'azur à
un bâton prieur al d'or en pal, accosté des
deux lettres S et L de même. — La prieure
percevait les dîmes sur les terres placées au-delà
de l'Hirôme, l'abbesse sur le reste de la paroisse.
—Aucun seigneur laïc n'y jouissait de droits im-
portants de féodalité.
Prieures ; Rensendis, 1115 circa. * Har-
douine Leffant, 1381. — Philippe du Bellay,
1429, qui résigne. — Renée Sarrasin, octobre
1446. — Marguerite de la Godière, 1447, qui
résigne. — Louise de la Béraudikre, janvier
1469 B. 8., t en 1483. — Franc, du Bellay,
SAINT-L
— 406 —
SAINT-L
!•* avril 1483. — Madeleine de Clinckamp, qai
résigne en arril 1505. — Louise LeroMX, 1505,
qui résigne. — Françoise Dubois, jnin 1510. —
René de la Porte, octobre 1512. — Françoise
DuboU, 1518. 1520. — Renée Brahier, 1521.
— Catherine de Beauvau, 1534, f en 1557. —
Aliéner de Valory , qni prend possession le
18 janvier 1558 n. s* et est dépossédée par juge-
ment au profit d*Anne Errauît, 1558, morte en
15é2. — Renée X^esirier, décembre 1592, 1620.—
Suzanne Lesirier, janvier 1621, f en juin 1645.
— Gbristophette de Boisjourdan, juillet 1645,
f en janvier 1646. — Marie de la Roe, janvier
1646.— Marguerite de Cumont du Puy, 1715.—
Marie-Anne Hardouin de la Girouardière, 1724.
Curée : Gilles de Bérue» 1419. — Raoul
Cerisay, qui permute en février 1438 n. s. —
Jean Levitrier, février 1438 — Guill. Char-
tier, nommé en 1447 évoque de Paris. — Jean
Turpin, licencié en décrets, qui résigne en no-
vembre 1455. — Louis X«ecomu, licencié és-lois,
précédemment curé de Beaumont-Pied-de-Bœnf,
novembre 1455. — Guill. Rontard, f en 1531.
— Et. Bléreau, mai 1531. — Ant. Delalande,
chanoine de St-Marcel de Paris, décembre 1539,
qui permute pour la cure de Rablay. — Etienne
Boucault, décembre 1540. — Pierre Foumiert
f à Angers en 1575. —Pierre Fourmy, 1576, f à
Angers le 16 juillet 1584. —Franc. Fourmy, 1584,
en môme temps prieur de Bonconseil et qui réside à
la Meignanne, où il meurt le 20 janvier 1603. —
Jacq. Verdier, 1604. 1606— Franc. Janeteau,
installé le 10 février 1607, f en 1623. — Franc.
Cupif, V. ce nom, 1623, 1629. — René Jou-
bert, docteur ès-droits, installé le 29 novembre
1629. t à Angers, le 25 avril 1630. — Marin Nor-
mand, avril 1630, f en 1654.— Jean de Vauce-
né, mai 1654, qui permute pour la cure de Gom-
brée. — Franc. Tandon, 1666. — Jacques Far-
deau, 1691. — Jean-François Soyer, 1703, f le
9 décembre 1739. — René-Jean-François Soyer,
1739, t le 18 décembre 1774, âgé de 62 ans,
après 35 ans de cure. Il avait fait recons-
truire le clocher en 1740, restaurer le presbytère
en 1742, ouvrir une porte dans la sacristie en
1745, c avec une espèce de turcie, qni conduit à
« la cure. » — Ribay, 1774, démissionnaire en
1785. On le retrouve dans la déroute du Mans,
où il est fait prisonnier et envoyé, dit- on, mourir
à Nantes. — Charles Champion, 1785, qni bénit
le 11 décembre 1788 le drapeau de la garde natio-
nale, présenté par son colonel Duverdier de la
Sorinière. Il refuse pourtant le serment en mai
1791 et émigré, pour revenir seulement en 1802.
Son vicaire Manrier avait été déporté en Espagne
en septembre 1792. — Pierre-Bernard Dubourg,
curé constitutionnel , en fonctions depuis le
l«r juin 1791, au péril de sa vie, sous la menace
et les insultes de ses paroissiens, « tous aupara-
« vaut patriotes et amis de la Constitution » mais
soulevés contre lui par Tancien curé, sauf huit
familles. Il ne quitta la place qu'en mars 1793 et
renonça à la prêtrise, « comme un républicain »,
le 10 pluviôse an IL
Aux IV* et XVI* s. des écoZes fonctionnent,
tenues par des maîtres, à la nomination d« Fib-
besse du Ronceray, écoles de grammaire H de
chant, scolœ grammaticales et eantuê^ 1441,
même de « grammaire et ars libéraux » 1530. 1SS7.
La paroisse avait pour fillettes jnsqn'sn 1*68
l'église Ste-Foy et la chapelle de BMaties, h
première supprimée par l'ordonnance épiseopale
qui érigeait la seconde en succursale. — Elleéuit
comprise dans les Hautes-Mauges et dépendait <te
l'Archiprètré de Ghemillé, du Doyenné de JiUùs,
de l'Election et des Aides d'Angers, du Grenier î
sel d'Ingrandes, du District en 1788 de Brisnc,
en 1790 de Vihiers. — Un quart des habiuais
vivaient de mendicité 1 — Toute la fareardeli
guerre s'y porta, au passage le plus important di
Layon, limite des deux partis. J'ai raconté tillears
le fameux combat du pont Barré, V. ce wA,
t. I, p. 211. — Une première rencontre fariii
précédé le 29 mars 1793 entre les Btens et les
troupes de Stofflet aux Grandes - Tailles. Le
23 janvier l''94 le bourg fut incendié par la co-
lonne de Gordelier . Une nouvelle Intte s'y lina en-
core le 30 mars 1795.— Après la paix da t nai, te
pays reste occupé par les troupes régulières et»
repeuple. — Le 28 août 1799 quatre bandits ar-
més Vont égorger dans sa maison, sons les yen
de sa femme, l'agent municipal, ancien maire,
ancien procureur fiscal des religieuses, René
Hudault, et emmènent un autre patriote, Gantier.
qu'ils assassinent dans un carrefour.— Aux Ceat-
Jours, comme en 1793, le bourg fut occopé pir
un parti de royalistes, et vis-à-vis, à Barré, l'élt-
blit un campement national. — En 1832 la garde
nationale d'Angers y vint hrûler le drapean blanc
sur la place p!â)lique.
Maires : Barth.-Marie Androuin, 1*' ses-
sidor, an VIII. — Soyer, 10 février 1813. -
Macé'Desbois, 7 avril 1815, nommé chef di
bataillon de la garde nationale en mai. — Ba^
thélemy-M. Androuin, 12 juin 1815. — Soyer
aine, 12 juillet 1815. — Jacq.-Mathias Gautier.
10 septembre 1816, f en 1818. — RenéJe$
Clémot, 28 juillet 1818, démissionnaire le
20 août 1830. — René Godillon, août 1830 -
Eugène-Benjamin Réthoré-LaujardièreM^^
1852, installé le 18 juillet. — Courtin, 187«, eo
fonctions, 1877.
Areh. de M.-eUL. B Cahiers; G 191; H Roeenr.-
Plns de 100 liasMs ou TolimiM dn eharlrier munrwf Bfr-
chefort, Saint^Lambert et U Goor-de-Pierre ; — Sérit L -
CartuL du Bone., Rot. 2, ch. 09 et 83 ; Rot 5, cà. M^
et Inventaire, n, 73 ei 97. — Notes Mm. de curé CaâL^
Arch. comm. BL-G. — Poleus, Aet. for^ VIIl, 55.— Pnr
les localités, voir, à leur article, Stê-Fof, U PltÊnt,ir
PetUea-TaiHes, let Grandeè-TnUeM, la Gautrit, le P*-
tardière, ta Chauvière, etc.
Saliit*LaBib«rt-dn»PAIis, c"« d'Avifé.
maisonnette isolée.
Saint-Laurent (rnlss. de). •— V. Sr-Or-
main ; -» ruiss,, né sur la c"»« de St-Laurtni-
deS'A., auprès et à l'O. du bourg, entre les ^^
et la Pigrisière, coule du S. an N.. se jette dans
le ruiss. de la Foi en faoe les Coteaai; -
1,100 met. de cours; » ruiss., né sur la e** de
Saint-Laurent'dt'la'Plaine,S . Pont-Palais,
— cl . c»» de Cheviré-le-R., domaine d'ane
chapellenie paroissiale, vendu nat' le 29 avril 17^ •
SAINT-L
— 407 —
SAlNT-L
Saln^Lanrent i^le Petit-), f., c"« de la
Romagne, — Sanctus iMurentiua de Roma"
nia XIII* s. (Gr.-Ganthier). ~ C'est rancien
prieuré, aatrefois avec chapelle, dont il reste à
peine quelques traces, dite des Allouettes on
des Alîouets, dépendante de St-Laon de Thonars
et ineendiée pendant la guerre. — Il avait pour
annexe la chapelle de la Madeleine sur la Ségui-
nière. — Le Pouillô de Bordeaux de 1648 lui
attribue 1.800 liv. de revenu, c'est-à-dire, un
tiers de plus que la cure paroissiale. On ignore
la date de la fondation qui remonte au moins au
xti* 8. Il était situé sur la grande voie de Mont-
faucon à Mortagne, au faite d'une côte, d'où la
vue plonge sur un horizon vers S.-E. de 10 kil.
d'étendue. La chapelle servait encore au xvii* s.
à la célébration de mariages. En est prieur
Choîtt 1717. — Laurent Sastier, doyen de
Monlreuil-Bellay. 1752, — Archambault de la
Faye 1776, — Marc-Jean-Acbard JLauost. 17...
Salnt-LÎinreBt {Jean de), médecio, physi-
eus, et chapelain en l'église d'Angers, mort en
1337, léguant partie de sa fortune à l'Hôtel-Dieu.
— Il ne m'étonnerait pas que ce fût le moine Jean,
de St-Nicolas d'Angers, neveu de Riehard-Leclerc,
qui s'intitule dans son testament (1304) « Phy-
« stcus de Tertro Sti-Laurencii Andeg. • et
qui l'y mentionne. (D H.-D. B 1 et 18, f. 8. —
Harchegay, Notices et Doc, p. 394.)
Saliil-Laarenf«4e-la«Plalne» canton de
St-Florent-le-Vieil (21 kil.). arrond. de Cholet
(33 kil.) ; — à 33 kil. d'Angers. — Sanctus
JLaurentius de Plana 1517 (6 1214) , 1676
(Chart. du Lavoir, t. H). — Sur de hauts coteaux
(109-93 met.) inclinés vers N.-E. et de l'E. à l'O.
suivant le cours des eaux,~entre Chalonnes (6kil.)
au N., Ghaudefonds (7 lui. 1/2) et la Jumellière
(7 kil.) à l'E. , la Jumeiyère, Neuvy (6 kil. 1/2) et
Ste-Chrisiine (5 kil.) au S., Bourgneuf (2 kil. 1/2)
à l'O., la Pommeraie (6 kil.) au N.-O.
La route départementale de Ghantoceanx & St-
Lamber(-du-Latay passe de l'O. à l'E., dans toute
la largeur (4,150 met.), empruntée jusqu'au bourg
par la route départementale de Gholet à Gha-
lonnes, qui s'en détache au sortir du bourg dans
la direction du N. (1 kil.).
Forment limite — vers S. et S.-E. la rivière du
Jeu, entre Neuvy et la Jumellière, — vers S.-O.,
son affluent, le ruiss. du Jnret, entre Sle-Ghris-
tine, — vers N.-E. le ruiss. de St-Denis-dn-Teil,
entre la Pommeraie, — avec son affluent le ruis-
selet de la Ghapelle. •— Y naît le ruiss. du Pont-
Palais ou de St-Laurent, qui coule du S. au N.,
passe au bourg et incline vers N.-E. pour péné-
trer sur Ghalonnes.
En dépendent les ham. de la Philippière (6 m.,
15 hab.), de la Grande-Lande (5 mais., 19 hab.)>
de la Godinière (5 mais., 15 hab.), de laBohar-
diére (4 mais., 19 hab.), de la Grande-Roussière
(3 mais., 23 hab.), de la Brunetière (3 mais.,
14 hab.), du Grand-Groseiller (3 mais., 15 hab.),
de l'Epine (3 mais., 12 hab.), de la Braudière
(4 mais., 18 hab.), les chat, du Pineau et du
Plessis-Raymond et 53 écarts ou fermes dont
4 groupes de deux maisons.
Superficie : Elle est dite en 1865, dans les
enquêtes officielles, de 2,196 hectares. — La loi
qui érigea la commune de Bourgneuf, en a détar
ché 406 hect. ; — pour en laisser à St-Laurent
1,790 hect. — En réalité la rédaction primitive
du Cadastre communal lui attribuait 2,264 hect.
— et le territoire actuel doit en compter 1,858.
Population : iSi feux, 8i6 hab. en 1720-1726.
— i,6i0 hab. en 1790. — i,4i4 hab. en 1821. —
i,497 hab. en 1831. — i,693 hab. en 1841. —
i,7ii hab. en 1851. — i,7î9 hab. en 1861. —
i,ti5 hab. en 1866, par suite de l'érection de
Bourgneuf. •*- i,i67 hab. en 1872. — i,iîi hab.
en 1876, — en décroissance sensible; — dont
458 hab. (122 m., 552 mén.) au bourg en grande
partie reconstruit , qui s'aligne en longue rue
sinueuse sur la route départem>« de Ghantoceaux.
Marché de menues denrées tous les jeudis. —
Les deux tiers des habitants vivent de l'agriculture.
— 6 moulins à eau sur le Jeu et une fabrique
de pelles à Baudry; — tissage de lin et de
chanvre. — Les tanneries, qui existaient il y a
deux siècles, ont disparu.
La foire de la Saint-Laurent qui existait au
XVII* s. est tombée.
Bureau de poste de Ghalonnes. — Percep-
tion de Montjean.
Mairie avec Ecole publique laïque de gar-
çons, bâtie par adjudication du 28 mars 1860
(archit. Humeau). — Ecole publique de filles
(Sœurs de la Pommeraie), dans une maison ac-
quise par autorisation du 28 février 1857.
L'Eglise (succursale, 5 nivôse an XIII), incen-
diée pendant la guerre de Vendée, fut rétablie
telle quelle dès la paix par les habitants, moins
une chapelle latérale, qui servait de bas-côté. Le
plan actuel forme une croix imparfaite, avec deux
chapelles inégales de hauteur et de profondeur.
A celle de droite attient le clocher, masse carrée,
surmontée d'une flèche. — Sur les murs appa-
raissent les traces de la litre seigneuriale. —
La chaire date de 1832. — Deux croisées, au
pignon, portent des vitraux, représentant Saint
Laurent et la Vierge, de Thierry, d'Angers,
1840. Une dernière restauration en 1849 a trans-
formé sans goût la façade. Le seul intérêt de
l'œuvre est dans l'appareil des murs latéraux
de sa nef en petits moellons réguliers, cou-
ronné à la partie supérieure vers Sud d'un
double cordon en arrêtes de poisson et près la
façade, le cintre enmuré d'une fenêtre romane ;
— dans le mur N. deux autres fenêtres sem-
blables et une porte à claveaux réguliers, seuls
restes de l'œuvre primitive du xi* s.
A 2 kil. à l'O. du bourg, s'élève encore la cha-
pelle Notre-Dame-de-la-Charité, centre d'un
très-ancien pèlerinage. L'édifice rasé en 1791, fut
reconstruit en 1817 sur l'ancien emplacement,
aux frais des paroisses circonvoisines et bénit le
7 août 1820. Il mesure 9 met. 20 sur 6 met. et
11 met. de hauteur dans œuvre. — L'autel, pla-
qué sur fond circulaire en marbre noir veiné de
blanc, contient en rétable une niche centrale, avec
statue de Vierge; — dans deux autres niches avec
chapiteaux en relief, les statues de St Joseph et
SAINT-L
— 408 —
SAINT-L
de St Jean. Une sacristie y a été ajoatée en 1848.
Aacane trace antique n'est signalée snr le ter-
ritoire. — La voie de Ghalonnes à Jallais passait
à la Pbilippière, à TE. da bonrg, entre le Pinean
et le Plessis-Raimond, entre le Gast et la Guéne-
raie ; — nne antre Yoie, gagnanf la Brissonniôre,
se dirigeait par St- Quentin snr Montrevault.
Aucun document ne renseigne sur la fondation
de la paroisse, que l'œuvre même de l'église
atteste au moins du xi* s. Les honneurs seigneu-
riaux y furent maintenus, par transaction après
procès du 9 septembre 1630, au seigneur de la Jal-
tière, qui, réunie au xvii* s. au Pineau, appar-
tint successivement aux familles de Montonrs,
de Samson, de Meaussé et Lefebvre de Gbasles.
~ La cure resu jusqu'à la Révolution au plein
droit de l'évoque.
Le S5 mai 1707, Henri de Samson y avait
fondé une école.
Les Registres de la paroisse sont détenus à la
cure et remontent à 1644. — dont le dernier coté
et paraphé par l'abbé Bernier, « commissaire gé-
« néral pour le roi dans l'Anjou et le haut Poitou,
« à Neuvy le 28 juillet 1794. l'an II du règne de
« Louis XVII 9, Bourigault desservant.
Curés : Maurice Lambert, anc. vicaire, 1500.
— Julien itatm&ert, 1610.— Jean Baudn/, 1619.
— Hardi Raciquot, 1630, 1694. - Henri Patrix,
1664, t le 13 mars 1675, Âgé de 54 ans. — Henri
Houstin, juillet 1675, f le 20 décembre 1683. —
P. Jollivet, 1684, 1701. — Malfilâtre, janvier-
juin 1702. — Jacq. Myionnet, juillet 1702,
1724. Son règne fut éprouvé en 1707 par une
épidémie terrible qui dans les trois mois d'août,
septembre et octobre emporta 102 paroissiens. —
P. Levacher du Coudray, ancien vicaire de
Brain-sur-Longuenée et de St-Léonard près An-
gers, janvier 1725. — Mathurin JLemonnter,
installé le 19 février 1741 , qui résigne en octobre
1755. — Franc. Helbert, ancien vicaire, ins-
Ullé le 19 octobre 1755, f le 14 juin 1759, âgé
de 38 ans. — Léon-René Marchandye, juillet
1759, t le 2 mars 1780, âgé de 54 ans. — Gharles-
Gervais Bourdais, juin 1780. 1790. — Pirault,
élu conslitutionnellement , y est installé le 30 octobre
1791 par les curés Renou et Coquille de Gha-
lonnes et de Beaupréau, sous la protection de la
garde nationale de St-Florentet « sans difficulté»
— dit le procès-verbal, — « excepté les bruits
« dans la rue, les hurlements et mots : cocous,
c intrtu, et autres injures », les aubergistes refu-
sant même de vendre à manger et à boire aux soldats.
Le 28 août précédent, les commissaires du Dis-
trict de St-Florent, accompagnés des curés de
Montjean et de la Pommeraie, de divers détache-
ments de gardes nationales et de la brigade de
gendarmerie de Montrevault, s'étaient transpor-
tés à la chapelle Notre -Dame-de-la-Charité,
devenue le rendez-vous de rassemblements tu-
multueux. Le maire Gilbert requis livra les clés ;
les deux curés emportèrent les vases consacrés et
la Vierge. U fut immédiatement procédé sans
désemparer à la démolition; mais les pèlerins
de 25 lieues à la ronde ne cessèrent pas d'affluer
autour d'un vieux chêne creux, où ils préten-
daient voir l'image miraculeuse, et La Réveilièfe
décrit dans ses Mémoires, t I, p. ^96, b
spectacle de cette foule fanatisée, à tnfcn
laquelle il fut obligé, se rendant à Beaopriu,
de se frayer passage, avec 8 ou 10 patriotes, le
sabre au poing, « quittes pour d'affrenses impté-
c cations ».
La paroisse dépendait du Doyenné des Naoc«,
de l'Election et du Présidial d'Angers, da Gresur
à sel d'Iograndes, du District en 1788 de Beu-
préau, en 1790 de Saint-Florent, du canton de U
Pommeraie jusqu'à l'arrêté du 27 bromure aa X.
Une brigade de gabelle y réside dès la fis di
xYii* s. — Elle se plaint surtout dans soo Ca-
hier du mauvais état des chemins et des dégiis
commis par le gibier seigneurial; — en somae.
chargée en 1789 de nombreuses familles néces-
siteuses mais sans mendiants.
Maires : Gilbert, 1791. — Séb. Cody.
Vr messidor an VIII, révoqué le 21 juillet 1817
— Louis Barault, 23 février 1818, installé U
30 mars. — Jacq. -Charles Lefebwe dt Mavn-
part, janvier 1826. — Jacques Gabory, U oc-
tobre 1830, jusqu'en 1876. — Humeau, \m,
en fonctions, 1877.
Arch. de M.-«t^L. B Cahiers; C 191 ; E 6S0-6QI. 1487;
6 ETéclié, Ghalonnes.— Arch. comm. Bt.-€.— Noikeli».
de M. Spal. — Nota Msa. dn eoré Réthoré, an Aicfa. 4e
l'ETêché. » J.-B. Leclerc, Mss. IIM, p. 56. - Fnr k*
localités, voir le Pineau, le Plessie-Bapiumd, le Pktnh
Beuwon, le Teil, VBpinay, la laitière, etc.
SaliiC«LaareiiC*de8-A.atel89 canton de
Chantoceaux (8 kil. 1/2), arrond. de Cbolet
(40 kil.); — à 68 kil. d'Angers. - Ecdm
Sancti Laurencii de Mtaribu» 1100-1190
(Cartul. de Chemillé, ch. 76). — ^'Laurent-
des-Aultiers 1539 (C 105, f. 58). ~ Sor on hanl
plateau (93-98 met.), au S. et au centre, iodué
vers N., — entre Drain (7 kil. 200) et Lin
(7 kil. 500) au N., Lire à l'E., Si-Christophe^-
Gonperie (4 kil.) au S., Landemont (4 Idl. 500..
Saint-Sauveur-de-Landemont (6 kil.) et Drain i
l'Ouest.
Toutes les routes du canton forment an boott
comme un carrefour commun où s'entrecroM
les routes départementales. Celle de NaotM à Ai:-
cenis monte du S.-O. au N.-E. (4,100 met), re-
jointe à l'entrée même du bourg vers S. par U
route départementale de Montaigu. Celle de
Chantoceaux à Saint-Lambert du N.-O. ao S.-E,
descend et remonte, pour aborder le bonrg, om
double côte (53-90 met.) et se continne de TO.
& l'£., détachant tout au sortir, à droite le che-
min d'intérêt commun de Vallet et 800 m^- P^''
loin reliant le chemin de grande conuBtuioMS
de Beaupréau.
Y passe, en bordure, du S. au N., toot le loo^
de la frontière orientale, le ruiss. du Pooceti.
autrement dit des Robinets on du Ponl4(eDiB^i
— y naissent ses affluents les ruiss. do ?tySoii
et de la Foi. — les miss, de la Grellerie et H b
Michelièro et des Gats ou de Saint-Lsonot.
affluents de la Foi, — et le miss, dos Bahll^nei.
affluent de la Grellerie.
En dépendent les vill. ou ham. da Bsibotio
(68 mais., 286 hab.), de la Bodinière (12 mai$ .
SAINTL
— 409 —
SAINT-L
36 hab.), de la Grande-Hoadiôre (9 mais., 38 h.),
des Barilleries (8 mais., S8 hab.)» de Malvoisiae
(6 mais., S8 hab.)t du Quarteron (6 mais., 2S h.),
de la Dnrandière (6 mais., 35 hab ), du Grand-
Pas-Noir (5 mais.. 22 hab.), du Moulin-de-Ia-
Croix (5 mais., 23 hab.), de la Harlière (5 mais.,
11 hab.), de Faradon (4 mais., 35 hab.), de la
Priante (4 mais., 20 hsib.), des Croix (4 mais.,
16 bab.)t de la Rivière (3 mais., 31 hab.), dos
Fourches (3 mais., 28 hab.)» de la Ferdioiére
(3 mais., 23 hab.), de la Gagnerie (3 mais.,
20 hab.), 7 antres groupes de 3 maison?, le châ-
teau du Poncean et 37 fermes ou écarts.
Superficie : 1,858 hect., dont 274 hect. vers S.
en bois taillis, dépendant pour la plus grande
part de la forôt de Ut Foncaudière (ào hect.) et
du bois du Ponçeau (33 hect.), — 170 hect. en prés,
4 hect, en vignes, le reste en labours, y compris
les 55 hect. de landes d'il y a 45 ans.
Population : i08 feux. 486 hab. en 1720-1726.
~ fiO feux, i,009 hab. en 1789. — 1444 hab.
en 1821. ^i,i54 hab. en 1831. — i,290 hab.
en 1841. — iAi6 hab. en 1851. — i,43i hab.
en 1861. — i,487 hab. en 1866. — i,534 hab.
en 1872. — i,530 hab. en 1876, — en déve-
loppement constant et rapide, qui Ta accrue de
plus d'un quart depuis un demi-siècle.
Le boui^ (351 hab., 79 mais., 86 mén.) a été
rajeuni complètement par le passage des voies
nouvelles sur lesquelles il s'aligne. Un centre
presque égal s'est formé au Barbotin pour la
fabrication de poteries communes , tuiles et
briques (9 maîtres); — 5 moulins à vent; —
commerce important de bétail engraissé et de
produits agricoles.
Foires le 3" mardi de janvier, février et dé-
cembre, le mardi de la Semaine-Sainte, le 2*
mardi de mai.
Recette de poste, — Perception de Chan-
toceaux.
Mairie avec Ecole laïque de garçons et
J?coIe de filles (Sœurs de St-Charles), cons-
truite en 1860, au fond d'une belle place (archit.
Oeiestre et Coutaillonx).
V Eglise (succursale, 5 nivôse an XIII), dont
la reconstruction complète a été commencée en
1851 et terminée dans l'année même (archit.
Oeiestre), présente une large façade encadrée de
deax tours carrées avec flèches en pyramides
octogonales, et à l'intérieur, trois nefs, chœur,
abside et double absidiole, le tout en style du
xiu* s., autel de Vierge avec statue des ateliers
de Chapeau, d'Angers, grand autel, chaire et
confessionaux des ateliers de Tabbé Choyer.
Cimetière neuf sur la route de Chantoceaux.
Presbytère bâti en 1872, qui a remplacé
l'ancien, daté sur la porte : i779.
Nulle trace antique sur le territoire, sauf de la
voie de Montfaucon à Chantoceaux, visible encore
au N. et près le Barbotin, qui passait à l'E. du
bourg, Iranchissait le ruiss. de la Foi et se con-
tinuait par la Lande-du-Pavé, le long de la
forêt du Parc. — Le nom des Autels, des Au-
tiers indique, ici comme partout, une chapelle
inférieure, une succursale, qui resta ainsi isolée
et à l'écart, sans antre desservant qu'un vicaire,
jusqu'au milieu du xviii* s., dans la dépendance
de Drain. Ce n'est qu'en 1770 qu'elle en fut dé-
tachée et prit le titre de paroisse. Elle reçut
pour premier curé à cette date Coenuel, qui re-
fusa le serment en 1791 mais resta dans le pays
en continuant à y rédiger les actes. Le vicaire
de Fontevraud, Nau, avait été élu en sa place
le 22 mai 1791 et fut remplacé le 2 octobre
à son refus par le vicaire du Fuilet, Dupont. —
Un ancien vicaire, Jean Barbin, arrêté sur la pa-
roisse, fut fusillé à Saint-Malo le 2 nivôse an II.
La paroisse dépendait du grand Archidiaconé
de Nantes, du Doyenné de Clisson, de la Séné-
chaussée, de l'Election, des Aides d'Angers, du Gre-
nierà sel de St-Florent, du District en 1788de Beau-
préau, en 1790 de St-Florent. Elle relevait de la
baronnie de Chantoceaux mais avait pour sei-
gneur direct le seigneur du Ponceau, Augustin-
Joseph de Goyon, maréchal des camps, en 1789.—
On y comptait à cette date au moins 80 pauvres.
Maires : André-Félix Chevalard, 1"' mes-
sidor an VIII. — Jacq. Pineau, 5 avril 1809. —
René Moreau, 28 décembre 1809. ~ Pierre
Moreau, 10 février 1813. — René Moreau^
2 juin 1821. — Louis Vincent, janvier 1835. —
Henri Pellerin, 15 septembre 1848, démission-
naire en février 1852. — René Chevalier,
26 février 1852, démissionnaire le 22 novembre
1859. — Pierre Sécher, 19 janvier 1860, installé
le 29. — Le baron Bertrand-Geslin, 1871, en
fonctions, 1877.
Arch. deM.-et-L. G 191. — Arcb. commun. Et.-G. '-
Notice Mss. de M. Spal. — Pour lee localités, voir, à leur
article, le Poneeau, le Barbotin, la Bodinière, let Fovrehei,
le PaS'Noir, etc.
SalBt-£.aar6Bt-da*Motta7« eant. de Saint-
Florent- le-Vieil (6 kil.) , arrond. de Cholet
(39kil.); — à 38 kil. d'Angers. — Sanctus
Laurentius de Moteio 1041 (Chron, d^Anj,,
II, 320). — Ecclesia Sancti Laurentii 1146
et 1156 (BuUes, Liv. d'A., f. 4 et 5). — Saint-
Laurent'du'Motail 1539 (C 106, f. 106). —
St-L.'du-Mottay , du Motay xvi-xviii« s.
passim, — St-L.-du-Mottay 1877 (Postes et
Annuaire). — Sur le coteau de la rive gauche
de la Loire en pente du S. au N.-O. (134-78 m.),
pour s'abaisser jusqu'au bord de la vallée (17 m.).
— Entre le Ménil (2 kil.) et Beausse (4 kil.), à
l'E., Beausse et St-FIorent-le- Vieil au S., Saint-
Florenl-le-V. à l'O., la Loire au N. et le dé-
partement de la Loire-Inférieure outre-Loire.
La route départementale n» 14 dessert de l'E.
à l'O. sur 2,300 met. le N. de la commune, reliée
au bourg (2 kil. 500) par le chemin d'intérêt
commun du Pin-en-Hanges, qui traverse du N.
au S.-E. le territoire. Au bourg l'entrecroise le
chemin d'intérêt commun du Ménil à Botz qui
descend du N.-E. au S.-O.
La Loire forme tout du long (2 kil.) la limite
vers N., bordée par la levée de Montjean à St-
Florent. — Entre le coteau et les prairies une
large boire parallèle, dite de la Binaudière, reçoit
du S. le ruiss. de l'Epinay, qui limite Beausse
et en partie le Ménil, grossi des ruisselets du
Vernay et de l'Aunay, — le ruiss. de la Houssaie
SAINT-L
— 410 —
SAINT-L
— et le rniss. de la Grande-Vacherie, qui forme
limite avec St-Florent.
En dépendent les vill. et ham. de la Reallière
(7 mais., 25 hab.)t de la Bônandiôre (7 mais.,
24 hab.), de l'Alea (7 mais., 31 hab.). de la Pan-
vrière (5 mais., 20 hab.). de la Papinière (4 m.,
22 hab.). de la Vinsonniôre (4 mais., 23 habOi
du Petit-Cbâtelier (3 mais., 17 hab.), de la Pous-
sière (3 mais., 25 hab.)* du Vernay (3 mais.,
17 hab.), dn Mottay (3 mais., 23 hab.), de la
Limonsiniére (3 mais., 17 hab.), de la Marche-
boire (3 mais., 20 hab.), dn Van (3 mais. , 17 h.),
de Foncanlt (3 mais., 8 hab.), de la Tannerie
(3 mais., 7 hab.), de TIle-Bigeard (3 mais.,
15 hab.). les chAt. de la Barre et de la Honssaie
et 43 écarts dont 4 de 2 et 3 maisons.
Superficie : 1,463 hect , dont 78 en vignes,
11 en chAtaigneraies, 49 en laisettes ou en taillis,
264 hect. en prés dont plus dn quart en vallée,
le reste en labours.
Population : iiSienx, Si8 hab. en 1720-1726.
— i30 feu\ en 1789. — i45i hab. en 1821. —
iJSi hab. en 1831. — i.idi hab. en 1841. —
i,fOîhab. en 1851. — i.fOî hab. en 1861. —
i444 hab. en 1866. — 1.090 hab. en 1872. —
it038 hab. en 1876, — en décroissance rapide
depuis 15 ans.
Le bourg (93 mais , 108 mén., 306 hab.) con-
serve plusieurs vieux logis, qui s'entremêlent aux
constructions neuves, entre le joli château de la
Barre qui se présente à l'entrée vers l'E. et l'église
nouvelle, qui domine à l'O. la vallée de la Loire.
Marché le jeudi. — Elève du bétail ; — nulle
industrie que la meunerie qui anime 9 moulins
à eau et 2 moulins à vent.
Perception et Bureau de poste de St-Florent.
Mairie^ installée dans le vieux logis de la
Prévôté, par acquêt du 19 novembre 1846, —
avec Ecole publique laïque de garçons, —
Ecole publique de filles (Sœurs de la Sagesse),
annexée à un petit hospice , fondé par testament
de M<^ Florence de Longerie du 31 janvier 1835
V Eglise (succursale, 5 nivôse an XIII), a été
reconstruite en style ogival, d'une seule nef
(arehit. Delestre), par adjudication du 26 avril
1856, dans le jardin du presbytère. Il ne reste
de l'ancienne, attenant à la Prévôté, qu'un mur,
formant vers S. la clôture de l'Ecole, d'appareil
informe et où sur la face N. , & la partie supé-
rieure, se montre un cordon de pierre en feuilles
de fougère. L'édifice reposait sur un terrain ex-
trêmement mobile, miné par de profonds sou-
terrains, où à plusieurs reprises s'étaient pro-
duites des excavations menaçantes. -^ La cloche
conservée porte la date de 1771 et le nom du
curé Gourgeon de la Saulaie.
Le même nom avec la date 1767 se retrouve
sur la porte de la cure même, que précède une
vaste cour, avec beau domaine, en pleine vue de
i'horixon.
La chapelle, aujourd'hui ruinée, du cimetière,
avait été construite en 1822 aux frais du sieur
Arcendeau, autorisé d'une ordonnance du 24 juil-
let de cette année.
Aucune trace antique n'a été reconnue sur le
territoire ; mais il reste à explorer
l'emplacement du Grand-Ghâtelier, où l'on dit
avoir trouvé une mosaïque itmaine et qui pt-
ratt avoir été un centre celtique. La grudi
voie romaine de la rive gauche de la Loin eoa-
pait l'extrémité N., se dirigeant du Ménil à Sud(>
Florent, presque parallèle à la route députeneo-
taie. — L'élise fut consacrée en 1041 par
Gaultier, évêque de Nantes, à son retour à travat
les Hauges, le lendemain de la dédicace de Té^
de Saint-Florent.
La paroisse dépendait du territoire exempt d«
l'abbaye et formait le siège de la prévôté, dont
le titulaire avait en charge l'administratioB des
fiefs de tout le ressort monastique. Je trooTe eo
titre : Jean Du Bellay, 1429. — Pierre Lam-
hen, 1502, 1521. — Arthur Du ffardos. 1519.
1552. — Pierre Rousseau, chanoine de Na&les,
1554. 1580. — Pierre Besnard, avocat an Pul^
ment à Paris, 1603, 1613. — Pierre Forget,
1615. — Daniel Forget, 1623. 1648. - ht
Chiavary, docteur en droit, abbé de N.-D. de
la Réalle de Perpignan, conseiller dn Parleoeot
de Roussillon. 1668, 1673. — Charles Attçvy,
bachelier en droit canon, 1685. — Louis Gui-
rault, anc. abbé du Val-des-Vignes, 1692, 1701
— Pierre-Jean-Martin de Bérulle, abbé de Si-
Pierre de Lezat, 1726. — Pierre-Paul Vrayd,
docteur de Sorbonne. Après quoique résistaoee,
il se démit, moyennant une rente de 4,400 tines,
de tous ses biens et revenus, pour faciliter la sop-
pression de son office et sa réunion à la messe
abbatiale. Elle fut décrétée, après enquèlei par
ordonnance épiscopale dn 24 février 1748, coo-
firmée par lettres patentes du mois de man, ee-
registrées le 3 septembre suivant au Pariemeoide
Paris.
Le domaine comprenait l'habitation avec le jardii
et un petit bordage, la métairie de la Picardie^,
le bordage du âos-Pouzet ou du Pressoir, des
bois, une boire de Loire dite de St-Laareot, en
Ilot dit de la Prévôté sur le Ménil, le droit de
passage en franchise au port d'Ingrandes, la sei-
gneurie de l'église et de la paroisse de St-Lannoi.
avec la présentation des chapelles de Saisie'
Catherine et de St-Michel. Le droit de haote et
basse justice était contesté par Fabbé.
La mesure locale comptait 16 boisseau posr
13 des Ponts-de-Gé.
Le logis dn prévôt existe encore tout dâabré
mais intact et fait office de mairie et d'école di
garçons. Il comprend deux corps de bitimeott
en équerre, dont l'angle intérieur est reopU ptf
une tourelle octogonale engagée, contenant ïty
calier en éventail, avec porte à cintre serbaissé
et accolade fleuronnée xvi« s., les feoètres de
la façade vers l'O. à cadre rectangulaire et ne-
neaux transversaux. La salle principale dares-
de-chaussée , réduite an xvii* s. par on bv
transversal, sert de classe. Une vaste chemioM
remplit à demi la paroi vers S., préseotaoi es
bordure dans l'encadrement 10 médaillons scalp-
lés, 2 à droite, chenus, barbus, 2 i gauche, tbf
velus et drapés à la romaine, 6 en ligne, affrooi^
deux par deux, et qui ne me semble préseoter
SAINT-L
— 411 —
SAINT-L
que le eaiMtère des imitations antiques da xri* s.
» et nullement de portraits. Au centre, sur on
large manteau droit rectangulaire, figure nne
Annonciation; à gauche, l'archange Gabriel de-
bout présentant une fleur brisée; à droite, la
Vierge, à corsage carré décolleté, la jupe en sur-
plis flottant retenue drapée de la main gauche à
haoleur des genoux; ^ entre deux, le vase
d'élection. Sur les parois latéraux ont été décou-
vertes dans rintervalle de mes deux visites
(7 juin 1868-4 mai 1877) , des peintures à peu
prés détruites à gauche et aujourd'hui emplâtrées,
mais conservées à dr. très-distinctes et où se re-
connaît un personnage debout, vêtu d'une robe
blanche, brodée au collet et sur les manches d'un
liseret noir, la main gauche sur son aumônière, qui
pend à sa ceinture, la droite tenant une banderoUe,
on se lit encore : Virgo conctptet..., premiers
mots du verset connu qui fait allusion à la grande
scène voisine. Le reste des murs parait d'ailleurs
avoir reçu une décoration identique.— Le plafond
est formé de SO belles solives en chône, jadis
dorées et gracieusement cannelées. Au centre, une
admirable poutre forme saillie, les arêtes décorées
d'oves, de feuilles, de cordons perlés, et chaque
face, d'une série de médaillons circulaires, inscrits
dans de larges couronnes laurées et fichés dans
le bois par des pointes ; sur la face S., 8 mé-
daillons, — un 9« est disparu et les deux cadres
des extrémités sont détruits, — représentent
diverses têtes , l'une casquée , une autre de
femme, 2 singes affrontés, un chérubin bouffi,
une belle flgure Renaissance ; — sur le plat infé-
rieur de la poutre, 9 autres médaillons, plus les
cadres extrêmes, un griffon dont le ventre est à
figure humaine, une face grimaçante, la bouche ti-
raillée à deux mains, une chimère menaçante dont
le postérieur est un visage, une sirène redressant
sa queue de la main gauche et tenant de la droite
une espèce de miroir, un second griffon ailé, un
double fleuron à 6 feuilles, un personnage nu
terminé en oiseau fantastique, qui tient une
massue et un bouclier, un limaçon à tète humaine,
à pattes de chien; -- enfin sur la face N.,
11 autres médaillons, dont 2 disparus, 7 à
figures humaines, plus un chien, un aigle. Toute
cette décoration, d'effet superbe, est contempo-
raine de celle de la cheminée et peut-être supé-
rieure comme art à la sculpture de la principale
scène. L'œuvre entière doit remonter aux pre-
mières années du xvi* s.
Le curé, vicaire perpétuel des moines et à la
nominatiDU directe de l'abbé, relevait pour partie
son temporel des seigneurs du Mottay et de la
Houssaie.
Curés : Mathurin Viault, 1509. — Olivier
Joîivet, promoteur en même temps de Saint-
Florent-le- Vieil, 1570, 1589, mais c'est le vicaire
Jacques Jolivet, son neveu, qui rédige la plu-
part des actes. — Louis Bigeard, frère du prieur
de Villemoisant, 1600, qui résigne en décembre
1634. Il continue de signer comme prêtre. —
René Poupard, janvier 1635, 1672. — René
JLevoyer, mars 1672, f à Angers le 17 avril 1694
et inbamé le 19 à St-Laurent-du-Hottay. —
Pierre- Joseph Delaunay^ avril 1694, jusqu'au
13 octobre 1721. — Pierre -Hippoljte Delaunay,
15 octobre 1721, f le 2 janvier 1760, âgé de
64 ans. — Louis Courgeon de la Saulaie,
installé le 16 janvier 1760, f le 18 février 1786,
âgé de 54 ans. — P.-P. Oger, 7 mars 1786, jus-
qu'au 8 mai 1792.
La paroisse, chargée de pauvres et de men-
diants, dépendait au temporel de la Sénéchaussée
et du Présidial d'Angers, du Grenier à sel de
St-Florent, du District en 1788 de Beaupréau,
en 1790 de St-Florent et fut la seule du District
qu'épargna le passage de la guerre civile en
1793 ; — mais dans la Vendée nouvelle de 1832,
elle fut visitée le 11 juin par une bande qui pilla
la maison du maire.
Maires : Jean Piton, 1*' messidor an VIU.
— Franc. Arcendeau, 2 janvier 1808, 23 août
1815. — Marc Piton, 1815. — Marc Juhin,
13 février 1818. — Desroèiera, 16 novembre
1830, t le 18 décembre 1844. — Jean Mercier,
12 mars 1845. — Joachim-Laurent Leguey,
7 septembre 1846, installé le 22, f le 26 avril
1857, V. le Journal de Maine-et-Loire du
30 avril. — Mathurin Sécher, installé le 31 mai
1857. — Albert, 1870. — Mercier, 1872, en
fonctions, 1877.
Arch. de M.-et-L. B Cahiers; G 191 ; H Saint-Florent
F 17, etc.— Arch. oomm. Et.-G.— Notice Mu. de M. Spal.
—Ckron, d^Anj., II. 8t0.— D. Ghamaid. Yiet de» SatnU,
t. I, p. 101. — Répert. arch., 1869, p. 27 et 48. — Pour
les localités, voir, a leur article, la Barre, le Moulin-Ga-
bary, la Boussaie, le Mottay, la Vinsonnière, la Papi"
niàre, la Boulaitiére, le Grand-ChàteUer, etc.
Saint-LaEare» vill.. c°« de St-Chriatophe-
du'Boia, sur les confins et pour partie de la
commune de Mortagne, tire son nom d'une lépro-
serie dont la chapelle, actuellement dédiée à la
Vierge, était autrefois à la présentation du doyen
de St-Laurent-sur-Sèvre. On s'y rendait en grand
pèlerinage pour la guérison des maladies de peau.
Salii^Lé|^r« cant. de Beaupréau (14 k. 1/2),
arrond. de Gholet (4 kil.) ; — à 57 kil. d'Angers.
— St-IAger-dU'May, dans ce Dictionnaire,
pour le distinguer, comme il faudrait. — Au
sommet d'un haut plateau (138-124 met.) qui va
s'abaissant vers N. et N.-E. (112-107 met.), tra-
versé par plusieurs vallées. — Entre Bégrolle
(6 kil.) et le May (5 kil.) au N., le May et Gholet
à l'E., Gholet et la Ségninière (4 kil. 1/2) au S.,
la Ségninière et Bégrolle à l'O.
Les routes départementales de Gholet à Saint-
Florent et à St-Augustin-des-Bois, confondues
jusqu'au bourg, s'y divisent dans le bourg
même en angle aigu, pour se diriger vers N.-O.
(2,200 met.) et vers E. (2,500 met.).— Le chemin
de grande communication de Vallet s'y rattache
au sommet de l'angle et à la pointe extrême vers
S. du territoire.
Y naissent les ruiss. du Beuvron et son
affinent, le ruiss. du Landreau; -^ y passent,
à l'O , formant limite tout du long avec Bégrolle
le ruiss. de l'Epinette, — et à l'angle S.-E., le
ruiss. duGazeau.
En dépendent le vill. du Bas- St- Léger (12 m.,
20 mén., 43 hab.), les ham. de la Goularderie
SAINT-L
— 412 —
SAINT-L
(3 mais., IS hab.)t de la Buffeaamoine (3 mais.,
21 hab.)f àjx Pootrean (3 mais.,24hab.) le chAt.
du Landreaa et one trentaine de fennes ou
écarts ; — 3 moulins à vent.
Superficie : 1,107 hectares.
Population : 67î hab. en 1866. — 68f hab.
en 187S. — 688 hab. en 1876. La moitié des
habitants i3i(f) résident au bonrg (53 mais.,
82 mén.), situé à Textrôme confln S., sur le
plateau (138 met.), qui domine tout le pays, le
long des routes, qui le découpent, sauf un petit
groupe vieilli à Técart, retenu là par Tancienne
église et par la cure. Une centaine d'artisans tra-
vaillent pour Gholet. Le reste vit de Tagriculture.
Bureau de poste de Gholet. — Perception
de Jallais.
Mairie avec Ecole laïque de garçons, bâtie
par adjudication du 25 janvier 1866 (archit.
Benéteau, de Gholet). — Ecole publique de
filles (Sœurs de St-Gharles), bâtie par adjudi-
cation du 27 octobre 1855 (archit. Hnmeau).
A distance de l'ancienne église, aujourd'hui
détruite, simple rectangle allongé, couvert en
tuiles, avec deux ailes, sans aucun intérêt d'art
et tout au plus du xviii* s., a été reconstruite vers
1865 en style ogival (archit. Simon, de Gholet)
une Eglise neuve, sur le bord de la route et de la
crête extrême vers fi,, l'abside pentagonale, accos-
tée de deux absidioles où s'abritent les autels à
droite de St Joseph, à gauche de la Vierge, ce
dernier décoré, à hauteur de la main, d'une
grosse pendule.
La grande voie de Poitiers à Nantes, qui a été
rencontrée et mise à découvert à la Préverie,
par la tranchée du chemin de fer de Gholet, pas-
sait près et à l'O. du Pontreau, à l'E. de la
Ronssière et pénétrait aux Brosses sur le May,
désigné en diverses parties de son parcours par
le nom du Petit ou Grand-Chemin- de-Fer on
Chemin-Perdu. — Tout le territoire dépendait
d'ailleurs du May jusqu'à la Révolution et ce
n'est que vers le milieu du xvu* s. qu'on trouve
mention de la chapelle de St -Léger, désignée
au xviii* s. comme annexe, avec chapelain et
desservant, mais dont l'origine reste ignorée. —
La partie seulement dite du Bas-St-Léger, par
opposition an Haut-St-Léger, qui est le bourg
actuel, dépendait de la Généralité de Poitiers. —
Il y existait une Ecole de filles, dont la mat-
tresse, Françoise Mézières, périt sur l'écbafaud à
Angers le 25 juin 1794.
« L'hostel noble de Saint-Léger » formait au
\vi* s. avec le bordage, y attenant, de la Fari-
nière un fief compris dans la baronnie de Mor-
tagne et réuni au xvii* s. à la terre du Landreau.
Le « Haut-St-Léger » fut réuni en août 1791 à
la paroisse de la Séguinière, puis érigé avec le
Bas-St-Léger par décret épiscopal du 16 juillet
1803 en paroisse, supprimée le 20 février 1809,
rétablie le 19 juillet 1826, sur des délimitations,
qui ont servi de base à la constitution de la com-
mune.
C'est seulement par décret du 14 décembre 1863
que le territoire a été détaché du May et érigé
en commune indépendante. — Maires : Louis
Gouraud, f le 19 avril 1867. — Borrau, ltt7,
démissionnaire. — Rousselot, 1870, eo lbec>
lions, 1877.
Salat-Lécer, f., e»« de CAoIet; - (le Bu-),
vill., c»« de St-Léger-du-May.
Salal^Léger-des-Bola 9 canton de Saiit-
Georges^nr-Loire (9 kil.) , arrond. d'Àspn
(12 kil.). -^ R, de Sancto Ligeriof 1190-1199
(H.-D. B 46, f. 1). — Sanctus Leodegariu
1324 (G 16). — St-Ligier 1607 (Meraator). -
Beau-Chêne 1793. — Entre StJean-de-LinièRs
(3 kil. 700) à l'E., St-Augustin-des-Bois a kil)
à l'O., St-Lambert-de-la-P. (3 kil. 1/i) u N.,
Bécon (8 kil. 1/2) au N.-O., St-Martin-do-FosU-
loux (3 kil. 1/2) au S.
Les chemins d'intérêt commun de St-Sigisnood
à la Roche-au-Breuil et de la Meignanne à Saint-
Georges s'entrecroisent dans le bourg et par-
courent de part en part le territoire.
Y naît le ruiss. de la Goudre, qui y prend sob
cours du S.-E. au N.-O.
En dépendent les viU. et ham. du Pâtis (6 bl.
25 hab.), des Petites-Ferrières (9 mais., 96 i).
des Aireaux (7 mais., 28 hab.), des HÔletteries
(8 mais., 21 hab.), du Moulinet (3 mais., 13h.\
du Pertuis-Ghailiou (4 mais., 18 hab.), des Go-
dilleries (6 mais., 23 hab.), des Essarts (8 mais.,
28 hab.). du Fourchet (8 mais., 29 hab). des
Landes (4 mais., 21 hab.), le chat, de It Hsoie-
Bergerie et 18 fermes ou écarts.
Superficie : 1,542 hect. dont 468 en bois. -
Nulle vigne, quoique cette culture s'y reneostre
mentionnée jusqu'au milieu au moins daiviii*^
Population : S8 feux, iôS hab. en iltt-
1726. — 60 feux, 334 hab. en 1790. -488 hab.
en 1804. — 6i9 hab. en 1831 . — 668 hab. «s
1841. — 7i5 hab. en 1851. — 7i 7 hab. eo Ittl
— 768 hab. en 1866. — 7i5 hab. en 1871 -
727 hab. en 1876, dont i06 h. an bonrg (2S nais .
32 mén.).
Géréales et élève du bétail. — Nulle indosuie.
Bureau de poste de St-Geoiges. — Percep-
tion de Savennières.
Mairie neuve avec Ecole de garçon», i
l'entrée du bourg sur la route de St-Gaorfei.
construite en 1874 (archit. Beignet). — Googièp-
tion de Sœurs établies près l'église, dsas os
vaste bâtiment, avec Ecole libre de filles.
V Eglise (succursale, 5 nivôse an XIID. dé-
truite par un incendie le 27 juillet 184S, & été
reconstruite par ac^udieation du 30 juillet ISél
(archit. Dellôtre) et était terminée en 1847.
Le Presbytère, vendu nat^, a été rachelé par
la commune, autorisée d'une ordoimanee da 5 lé-
vrier 1823, en novembre 1825.
Aucun renseignement absolument ne fs*fsx
venu sur ce pays perdu jusqu'à ces derniers
temps au milieu des bois. — De nombreoses
traces y attestent pourtant l'exploitation antûpuds
forges de fer à l'aide de moulins k bras, dont les
scories se rencontrent aux Ferrières, aux Ec«1ûo><
au moulin de la Baratta.
La paroisse ne parait pas s'être constitoée an-
térieurement au XIII* s. La cure est an xvu* s.
au plein droit de l'évèque. Les Registres inéiDe
SAINT-L
— 413 —
SAlNT-L
d'ajllean en sont perdas, sauf deax liasses de
1634 et 1738.
Curés : Franc, de la Porte, chanoine de la
Gri&ille, 1517. 1540. — Ant. Landry, doc-
teur en théologie , prieur en môme temps
de Javardeil , inhumé dans l'église le 10 mai
1609, âgé de 96 ans. — Jean Dolheau, 1669. ^
René Bernard, 1730, 1739. — Félix Leroy er,
t le 6 janTier 1750. — André Chédanne, pré-
cédemment caré de St-Nicolas d'Angers, 1750.
1766. — Coquereau, 1771. — Claveau, 1779,
1787. — Nie. Guillot, 1788. déporté en Es-
pagne en septembre 179S. — Gabriel Guihert,
ancien prieur des Essarts. natif de Brissae, élu
en 1791, qui résigne toute fonction ecclésias-
tique le 14 pluviôse an II.
La paroisse dépendait de l'Archidiaconé
d'Ontre-Maine, du Doyenné de Gandé, de l'Elec-
tion et des Aides d'Angers, du District en 1788
de St-Georges, en 1790 d'Angers. — au milieu
de la forêt infestée par les loups, qui empé-
ehaient toute élève de moutons, ou par les botes
fauves des garennes seigneuriales de Serrant, les
biches, les sangliers, surtout les lapins, qui dé-
vastaient toat. Son Cahier de 1789. un des plus
naïfs que j'ai rencontrés, s'en plaint fort et les
vœux de cas pauvres paysans sont modestes :
« Je soiierions. -^ disent-ils. — avoir la permis-
« sien de porter seuliement le fus! depuis la
« maison jusqu'à son ensemancé et le raporté en
« la maison . >
Le territoire de la commune actuelle comprend
celui de la petite paroisse des Essarts. Y. ce
mot, supprimée dès 1790.
Maires : Jos.-Symph. Boumier, syndic et
agent municipal avant et depuis 1789. démis-
sionnaire le 96 mai 1812. — Thomas -Paul
VéteU, l*r janvier 1813. -^ Jacq. Macé, ins-
tallé le 96 juillet 1816. démissionnaire le 15 jan-
vier 1899. — Dominique Bommier, 99 janvier
1822. — Jacques Macé, 1846. démissionnaire le
25 avril 1851. — Louis-Franc. Talour, 11 mai
1851. — Ch.-Guill. Rochard, 8 juillet 1859.
installé le 95, démissionnaire le 99 juin 1854.
~ KAndré Château , 15 juin 1855 . installé le
l** juillet, t le 16 août 1858. — Jean Juin,
7 décembre 1858. — Louis Pineau, 1861. —
Château, 1870, en fonctions, 1877.
Arch. de M.-et-L. B Cahiort: G 103. — Arch. eonmim.
<le SUUger et de St-Lambert, Èt-G. — Pour 1m locaUtés.
voir, à lenr article, lea SuarU, la Haute^Bergêre, It Pf •
tit'Candé, la Tbticike-aïue^ilfieff. etc.
SflrfMi.JU%ea-4eMM«y. — Y. St-Léger,
canton de Beaupréau.
Salai-Léonard, viU.. c»« d'Angers. —
Vinee de Sto Leonardo 1900 circa (H Pontron),
1965 (H.-D. B 91. f. 40). — Fruits sucrés 1793.
~ Ane. paroisse, créée prindtivement à l'extré-
nité de la paroisse Si- Jean- Baptiste d'Angers et
sur le domaine de l'abbaye St-Aubin. L'abbé
percevait le tiers de la dlme. le Chapitre de St-
Jean les deux autres tiers.
Curés .- Jean Milier, 1434. — Jean Mar-
pault, 1484. — Guill. Lelardeux, 1590, qui
permute.— René Haultarhre, février 1595 ■• s.,
t en juUlet 1555. — Pierre Bouglier, iuillet 1555,
qui permute en novembre. — Jacq. Godineau,
novembre 1555, 1561. — Hardouin de La Noe,
1573. — Jean Girault, 1589. — Anceau Geof-
frault, 1604. — Jean Chetoul, f en août 1630.
— Et. Jahier, août 1630. 1644. — Franc. Du-
pont, îBSS.^Ragaigne, 1767, f le5 décembre
1784. âgé de 54 ans. — Gabriel Poilu, natif de
Jallais, déporté en Espagne en septembre 1799.
Le domaine formait un fief et seigneurie,
qui jouissait des droits de fondation et de préé-
minence dans l'église. Il appartenait au xvi* s.
à la famille de Pincé et fut vendu par d"« Jeanne
de Pincé le 31 mars 1655 à Noël Herbereau,
sieur des Ghe'mineaux, président du Grenier à sel
d'Angers. — Noçl Herbereau, sieur de Beauvais,
son petit-flls, revendit la terre le 94 octobre 1719
à Charles-François Lefebvre, qui la réunit à son
marquisat de l'Aubrière.
La paroisse comptait 97 feux en 1789. Elle fut
un instant érigée en commune et eut pour maires :
Fahre en 1789-1790. — Poirier, jusqu'en
l'an II. — La cure avait été vendue nat* dès le
18 octobre 1791, l'église et le cimetière le 17 ven-
tdse an II. mais la paroisse a été rétablie par
ordonnance du 5 nivôse an XIII. — Y. 1. 1. p. 54.
En 1773 une ouverture de carrière, tentée sur
un terrain de la cure, à l'E. de la Chanterie. se
trouva immédiatement arrêtée par la mauvaise
qualité du rocher. — Sur les confins extrêmes, à
l'E. du beau ctmettère actuel, qui borde la
route, dans un angle formé par deux chemins,
limite de St-Barthélemy. a été établie la scierie
mécanique de la Commission des Ardoisières.
Arch. de ll.-eUL. B 58, 9840; Q 15S et 2115. — Arch.
munie. d*Aiigen GG 78-81. — Péan de la Tuil., Deêcript.
d'Angers, 2* édtt., p. 199. — Guté et Baxin, la Grondée
Industries, p. 137.
SsUnt-IiéoBard» quartier de la ville de
Chemillé', — c"« de Durtal, — La terre,
fief et seigneurie de St-L. 1530 (E 519) com-
prenait la paroisse de ce nom, faubourg actuel
de Durtal. délaissé par la construction du pont
nouveau. — En est sieur Jean de Champagne
1434. Hervé Errault de Chemens. par acquêt des
seigneurs de Durtal, à qui le fief fait retour par
droit de réméré, exercé le 14 décentbre 1530. -^
Deux fours à chaux et deux fours à briques y
fonctionnent, avec maison de maître, maisons
d'ouvriers et carrière de calcaire desservie par
des rails.
Salnt-Léalii» vill., c"« de Trélazé, construit
autrefois dans un petit bois aux abords d'une
chapelle dont il a pris le nom. — La chapelle
de la Brosse-St'Lézin 1454. — La chapelle
Mt St'Lizin dicte de la Brosse 1599 (U.-D.
H 49). — La chapelle Saint-Lézin alias de
Broche 1685 (Pouillé Mss.). — Au carrefour
des chemins d'Angers ut du St-Léonard à Tré •
lazé. Elle s'élevait sur le fief de Tirepoche, appar-
tenant à l'Hôtel-Dieu d'Angers, dont le prieur en
conservait la présentation, et. depuis la réforme
du XVII* s., fut réunie à l'Hôtel-Dieu même, qui
la faisait desservir par le prieur de Trélazé.
L'évêque. par ordonnance du 3 juillet 1737, en
réduisit le service à deux messes par mois. Elle
ne figure plus au Pooillé de 1783. Le petit édifice
à
SAINT-L
— 414 —
SAINT-L
actuel est tout moderne et bAti à qnelqve dis-
lanee de l'aneiea empUoement. — Une poire An-
fBTÎne porte le nom dn Tîllage, où elle a été
Honvée dans on des jardins.
Afch. de ll.-«i.L. HM>. ^ 49. foL g ; n, r. 447 : ». 488.
-^ Répert, areh.^ 4861 . p. 42i.
SftlBt-Lézia-d'AsbaBee, c»" de Chemillé
(6 kU). arrood.deCholet(S8kU.i/2);— i34kiL
d'Angers. — Capella SancH Licinii 1090-
illO (Chemillé, cb. or. 22). — Captlla Sancti
Licinii juxta ho»cum Alhancie 1100-1120
(Castolaire de Chemillé. cb. 30). — Capella
Alhancie (Ibid.)- — Pre»hittr de Alhancia
1130 drca (Ibid.. cb. 103). — SancUu Liciniuê
de Boêco AuhencU 1467 (G Evéché). — Saint-
L£gin'dU'Bois-<VAuhance 1535 (Aven de Che-
miUé). — SM^rtn-du-Boi/8 1539 (C 105. f.l34).
— St-Lézin-d'Aubance 1020 (Et.-C.) . 1685
(Ponillé Hss.) et zvii-xYiii* s. dans les Aima-
nachs d'Anjoa et dans la plupart des actes. —
St'Lézin 1877 (Annuaires et Postes). — Entre
Nenvy (4.500 met.) et la Jumellière (4,600 met.)
au N.. Chemillé à TE. et an S., la Chapelle-Rons-
selin au S., Jallais (10 kil. 1/2) et Neuvy à l'O.
Le chemin d'intérêt commun de Ste-Cbrisline
à Chemillé passe dn N.-O. au S.-E. par le bonrg.
où s*en détache vers N.-E. le chemin d'intérêt
commun de St>Lézin à la Jnmellière. La route
nationale de Segré à Cholet rase intérienrement
du N. an S. l'extrême limite orientale (1.500 m.).
T naissent la petite rivière de l'Anbance, re-
nommée pour ses écrevisses, -^ et les miss, de la
Gautrie et de la Berchotiêre. qui forme limite entre
la Jnmelliêre jusqu'à la route départementale.
— T passe le miss, de la Hervourie.
En dépendent les ham. du Bois (5 mais., 13 h.),
du Cramail (5 mais.. 18 hab.), de la Mariolaie
(4 mais.. 22 hab.). de la Gautrie (4 mais.. 19 h.),
des Grandes- Noues (3 mais.. 26 hab.). des Lon-
geais (3 mais., 9 hab.), de la Petite-Richardiêre
(3 mais.. 9 hab.), de la Gachetiêre (3 mais.,
10 hab.) et 40 fermes ou écarts. — Ni château
ni maison bourgeoise.
Superficie : 1,307 hect., dont 120 en bois,
150 hect. en prés, 1.020 hect. en labours, y com-
pris les 133 hect. de landes d'il y a 50 ans.
Population : 8it hab. en 1826. — 876 hab.
en 1831. — 854 hab. en 1841. — 965 hab. en
1851. — 9i9 hab. en 1861. — 954 hab. en 1866.
— 93f hab. en 1872. — 9i8 hab. en 1876.
Le bourg, pen à peu transformé par des cons-
traclions nouvelles (486 hab. . 117 mais. , 127 mén.).
s'allonge au bas d'une côte rapide , snr les
rives de l'Aubance. bordées de verdure et qu'y
traverse un pont élevé en 1872. — Un tiers des
habitants vit de la fabrique de tissus de la laine
ou dn lin ; --3 maîtres sabotiers ; — une tui-
lerie aux Petites-Noues.
Bureau de poste de Chemillé. — Perception
de la Jnmelliêre.
Mairie, avec Ecole laïque de garçonê, bâtie
en 1842 et qui doit être agrandie. — Ecole
publique de filles (Sœurs de la Salle-de-Vihiers).
bâtie par adjudication du 31 janvier 1859 (archit.
Simon, de Cholet), avec Asile, fondé en 1873.
L'Egltse (soecoisale, 5 nivâae an XUl), vicot
d'être reconstruite en style ogival par adjidifii-
tion da 28 janvier 18T5 (arehit. Dusoncbiy^ «r
un devis de 66.874 francs et terminée en 1876.
L'édifice qu'elle remplace avait été tnasfomé
au XVIII* s. par des travaux dont la prenièR
pierre fut posée solennellement en juin ÎTR. EUi
conservait aa fond du chœur un rétabk (orné de
3 niches, encadrées de colonnes eorintiiiMite^,
avec une Pieta au centre, entre les sutoes à g. de
St Lérin, à dr. de St Nicolas; dans la chajieDe
centrale, une Vierge avec l'Enfant et un StlatkB-
rin. vêtu en prêtre, avec barbe et mouiticto H
qui semble être le portrait dn vicaire, ceavre. cosne
les précédentes, de Glédu, V. ce nom, oê le mé-
rite de l'ouvrier n'apparatt que dans l'agenoeBest
des draperies, peintes d'ailleurs et omeseBiées
dans le style de Biardeaa. Un St Edenne et n
St Sébastien, aux deux angles du chceor. pt-
raissent des travaux de même main. -> Les an-
ciennes statues furent alors enmutées dus k
tombeau dn maître -autel.
Presbytère ancien avec beau domaioe; -
Cimetière transféré dés 1738 à ^embnlicb^
ment de la route de la Juoiellière, sur la fsnche ,
à l'entrée du bourg. — avec petite chapeUt, it-
construite par le curé Bouasicaud et bénite le
6 mai 1772 en l'honneur de la Vierge, qooûp»
connue sous le nom de cAapeZZe de St-Jem n
des Landes. Elle est précédée d^ine allée de
6 ormeaux. A l'intérieur, on remarque db n**
table et 3 statuettes en terre cuite, peiotes. Ii
Vierge an centre, St Joseph à droite, et le pa-
tron, St Jean, couvert d'ex-voto, œuvres, coome
celles de l'église, de Glédu. On s'y rend encore le
6 mai en nombreux pèlerinages.
Aucnne trace antique n'est signalée sor le ter-
ritoire, qu'entamait à peine en bordore ven
Vangle S.-O. la voie de Chemillé à Sl^renL
Dès le milieu du xi« s. au bord des bois, la d»-
pelle de St-Léân y existait, desservie paru
prêtre à résidence, cum domo sacerdoti», et
que le seigneur de Chemillé, Sigebrand, doooa
anx moines de Marmontiers. Mais l'aggloBen-
tion, perdne sans doute h l'écart des cheniB^
dans les landes et les bots, n'arriva pas. faott
d'habitants sans doute, à se constituer eu paroisse
jusqu'à la Révolution. Elle reste, —quoi qn'eo in-
dique la carte d'Arthand de 1654, — une sinple
annexe de la Chapelle-Rousselin. Par une sio|i-
larilé rare pourtant c'est à St-Lésin que réside le
curé, assisté même d'un vicaire , tandis qa'v
antre vicaire réside à la Chapelle-Ronsselifl.
Curés de la Chapelle-Rousselin et de St-Léna :
René Loiseau, 1558. — Jean Bompas, 1604.
1613. — Michel Denion, 1617» qui résipe eo
1652 et meurt le 29 avril 1653, âgé de 73 ass.-
Gervais Hériault^ son neveu, janvier I6S3.
janvier 1667. — Luc Ctreul, février 16G9. t ^
9 février 1697, âgé de 54 ans. — Jacq. li^
ton, octobre 1697. qui résigne en 1717 etsmrt
le 3 février 1732, âgé de 91 ans. — Paul Bomir
caud, août 1717. qui résigne en déoembr» i^^
et meurt à Angers le 22 octobre 1746. â|è de
58 ans, directeur des Pénitentes (GG 258' -*
SAINT-M
— 415 —
SAINT-M
Reaé Ogtrtau, mars 1745, qui résigne en août
1759 et meurt le 11 décembre 1761, Agé de 60 ans.
— Nic.-Clément Boussicaud, août 1759, qui
meurt le 7 novembre 1791, Agé de 66 ans. Il avait
k ses frais fait rebâtir en totalité ou en partie
l'église de St-Lézin et la Ghapelle-Rousselin et
la chapelle de St-Jean. — Pilard, avril 1792,
qui abdique toute fonction ecclésiastique le 3 fri-
maire an III. — Morin, qui s'intitule en 1795
« desservant ». Je ne sais si c'est lui que désigne
Grille dans ce « curé de St-Lézin » qui, déguisé
en chaudronnier, suivait les Vendéens, les exhor-
tant à ne faire aucun quartier et achevant les
blessés à coups de crucifix.
A 1,100 met. du bourg s'élevait une chapelle
de Si' Jean, dont l'origine inconnue s'est prêtée
à toutes les fables, Y. St-Jean-d^Aubance.
Le pays, couvert longtemps de taillis et de
futaies, était en partie défriché dès le xiv* s. —
Un notaire résidait au bourg en 1669 — et un
garde de gabelle en 1693.
Le territoire fut détaché de la Ghapelle-Roussetin
et constitué en commune distincte dès l'organi-
sation nouvelle et compris dans le District de
Cholet et le canton de ChemiUé.
Maires : Jean Provost, 1792. — Mingot,
1793, an IV. — Jos. Gourdon, 21 octobre 1806.
— J. Mingot, 3 février 1815. — Jean-Louis
Gourdon, 7 avril 1815.— Jean Mingot, 12 juillet
1815. — Franc. Gourdon, 23 juin 1830. — Pro-
vost, 2 novembre 1830. — Bodet, 1834, révoqué
le 6 juillet 1835. — Jos. Gourdon, 25 septembre
1835. — Germain Véron, 5 septembre 1843, ins-
tallé le U.—Sourice, 1874, en fonctions, 1877.
Arch. de M.-et-L. H Ghemillé, CartnlAire, ch. 80 et 31
et ch. or. 29. -^ Arch. commun. EU-C. -^ Notice Use.
H. SmI. — Grille, La Vendée, 1. 1, p. 84. — Pow les lo-
celitéi, voir I^Angeoinière, le Boiê, la Boitellerie, la CUr-
çeaudière, la Guiberdière, la Mariolaie, etc.
Salmt-£4»«Ui, f., c»* de Chàteauneuf\ «
f , €"• des Rairies ; — c»« d'Y^emay, V. BoU-
de-SULouis, t. I, p. 394. — On y indique l'em-
placement d'une chapelle dédiée à St Louis, que
le Fouillé de 1648 désigne du nom de Prieuré
de PUxcy, dépendance bien ignorée de l'abbaye
de St-Jouin de Marnes, croit-on.
Salnt-Lonla (le Petit-), ham., e»« de NueiL
Salnt-Macalre-da-BoUi, c«» de Montreuil-
BeUay (11 kil.), arrond. de Sanmur (25 kil ) ; —
à 52 kil. d'Angers. ^ Ecclesia Sancti Ma-
charii 1300 circa (Ponillé du 6r. -Gauthier). —
St'Macaire-dU'Bois xvii-xvm* s. (Et. -G.). —
St-M{icaire sous-Doué xvii* s. (Doué et Gon •
conrson, Et.-C.). — St-Macaire 1783 (Pouillé).
— St'Macaire-près'le'Puy 1790 (Le Puy,
El.-G.). — Sur un plateau (66-67 met.), — entre
le Pny-N.-D. (5 kil.) à l'E., les Verchers (4 kil.)
aa N., Nueil (6 kil.) à l'O. et le dépaitement
des Deux-Sèvres an S.
Le chemin de grande communication de Mon-
treoil-B. à Vihiers, traverse le territoire dans
toale sa largeur (6 klL 500 m.) vers N., de l'E. à
rO., croisé du S. au N., dans le vill. de l'Hu-
meau-de-Bray, par le chemin d'intérêt commun
d'Argenton à Doué.
Y naît le miss, de l'Etang- de-Brignon, qui
coule de l'O. à l'E. et se détourne au sortir
vers S. pour affluer dans l'Argenton.
En dépendent les vill. et ham. de l'Humean-
de-Bray (16 mais., 49 hab.), des Bouchettes
(24 mais., 68 hab.)» de Ghambemon (42 mais.,
108 hab.). de la Baffrie (18 mais., 44 hab.). de
la Minauderie (11 mais., 20 hab.), de la Bournée
(8 mais., 16 hab.), de la Planche (9 mais.,
(26 hab.), des Egeons (8 mais , 23 hab.), de la
Gottefraiche (6 mais., 14 hab.), de la Batardière
(6 mais., 15 hab.). des Mousseaux (14 mais.,
53 hab.), de Grenouillon (7 mais., 15 hab.), de la
Vouie (3 mais., 8 bah ), du Bois-Ménard (3 m.,
7 hab.), des Haies (4 mais., 17 hab.), de Pancon
(3 mais., 8 hab.) et 3 grosses fermes.
Superficie : 1,305 hect. dont 224 en vignes,
212 en bois, dépendant de la forêt de Brignon,
qui se continue sur Nueil.
Population : 908 feux en 1699. — 728 hab.
en 1831. — 6H hab. en 1841. — 636 hab. en
1851. — 609 hab. en 1861. — 579 hab. en 1866.
— 57a hab. en 1872. — 588 hab. en 1876, dont
35 seulement au bourg (10 mais., 10 mén.), une
des moindres agglomérations de la commune, que
retient groupée seulement le voisinage de l'église.
Commerce et industrie du bois ; — 2 fours à
chaux ; — 1 moulin à vent ; — élève de bétail ;
— céréales.
Bureau de poste et Perception du Puy-
Notre-Dame.
Mairie, avec Ecole laïque de garçons dans
le village de l'Humeau-de-Bray, acquise et appro-
priée on 1844, — reconstruite et agrandie par
adjudication du 18 mars 1860 (archit. Joly-
Leterme). — Ecole communale laïque de filles
installée au bourg.
L'Eglise (succursale, 30 septembre 1807),
présente une nef unique de deux travées, voû-
tées de bandeaux saillants d'ogive avec ares
doubleaux. La retombée des arceaux du transept
porte sur des chapiteaux romans i tètes gro-
tesques du XII* s. Une large fenêtre ogivale à
double meneau trilobé éclaire le fond du chœur
récemment restauré et qui se prolonge extérieure-
ment en pignon. Le portail est de façon moderne ;
mais on voit encore aux murs latéraux le petit
appareil de moellon irrégulier, avec une fenêtre
romane du xi* s.; — > sons le confessionnal, la pierre
tumulaire avec ôpitaphe de M. de Bucy, sieur de
Fontaine et Maison-Neuve, mort en 1615; — dans
le chœur, une Annonciation du xvii* s., curieuse
par sa naïveté et le ton vif de son coloris, — et
un Martyre de sainte Emérance. Le clocher,
avec tourillon carré d'escalier en limaçon, con-
serve une cloche fondue, comme l'indique une
inscription, par Rigueur en 1765.
Dans le cimetière y attenant, est recueillie
une statue de Vierge du zvii* s., autrefois logée
dans un arbre de la forêt de Brignon.
Le presbytère a été acheté par la commune
autorisée d'une or«2onnance du 27 octobre 1824.
Le pays, couvert autrefois entièrement de bois,
était traversé par les deux grandes voies oe
Mon treuil-Bellay à Vihiers et à St-Pierre-à-Ghamp,
que coupait du S. au N. la voie montant d'Ar-
SAINT-M
— 416 —
SAINT-M
genton sar Doué. Encore aujourd'hui dans la
plaine dite le Champ-Noir, an milieu de laquelle
s'élôve rôglise, se rencontrent en bâchant des
fondations, des débris, indiquant remplacement
d'habitations disparues. L'édifice tel quel en
partie du xi* s. parait môme rebâti sur des
assises d'une construction antérieure. Quelques
auteurs en font dds l'origine le siège primitif de
l'immense archidiaconô de Thouars La cure
n'était plus au xvi* s. qu'une simple annexe de
l'Archiprôtré, dont le titulaire déléguait un curé
ou vicaire perpétuel, tout en venant aussi fré-
quemment officier en personne et môme en cer-
taines années y résider. — On prétend que les
huguenots y tinrent leur proche et incendièrent
l'église en septembre 1S69.
Les registres datent seulement de 1646.
Curé8 : Sébastien Vaillant, est le premier
qui signe recteur ou vicaire perpétuel, janvier
1677, février 1679. Il passe à la cure de Genneton.
— Madelon JDrouet, mars 1679, mai 1687. —
Louis Bourgeteau, 1688, f le 17 juin 1725,
âgé de 73 ans. — A. de Charnières, janvier
17Î6. — Ch€L8tenet, 1728. — Pierre Lambal-
lais, infirmier de l'abbaye de Ferrières, fait les
fonctions curlales jusqu'en 1732. — Jean-Ant.
Collin, novembre 1732, novembre 1754. —
L. Péan^ janvier 1755, qui résigne en avril
1758. — Lambert de GourviUe, 1758, qui signe
du 13 janvier 1759 au 28 mai « curé de St-Ma-
tt caire et de Genneton. » — JDroutn, juin 1759,
avril 1767. — Pierre-René Paulouin, novembre
1767, qui à partir du 5 juillet 1774 jusqu'en 1778
ajoute à sa signature « doyen du Chapitre de
« Thouars », f le 12 novembre 1784, âgé de
54 ans. — Lière, janvier 1785, 15 mars 1792. Il
refuse le serment et est transporté en septembre
en Espagne. — R Texier, prêtre, fait les fonc-
tions jusqu'en octobre.
A l'extrémité S.-E. de la paroisse, dans la
forôt, s'élevait depuis le xii* s. l'abbaye de Bri-
gnon, V. ce moi, et tout près, mais en dehors,
l'abbaye de Ferrières.
c La terre, fief et seigneurie, domaines, mô-
» tairie, closerie, vignes, terres, bois, étangs, ga-
« rennes de St-Macqueire, sise au pays d* Anjou >
relevait des baronnies de Doué et de St-Mars-la-
Pile et fut vendue le 7 mai 1552 par René de
Sanzay, chevalier, mari de Renée du Plantis, à
d"* Françoise Bourgeois, femme de n. h. Elle
Dufay , sieur du Jau. — La seigneurie est in-
divise durant tout le xvii* s. eatre les Gencian et
les de Salles, héritiers communs des Dufay. Mais
le logis seigneurial est habité par Urbain de
Salles, qui y meurt le 7 mars 1693 et son fils
Urbain le 28 février 1695, sans enfant de Glande
Nao de Cordais, sa femme. — La terre fut
adjugée par décret du 11 avril 1719 à Gibot de
Moulin-Vieux; mais un arrôt du 10 décembre
1722 l'en évinça pour Taltribner par retrait li-
gnager & M"^ la marquise de Gencian, qui en
est dame encore en 1746.
La paroisse, sise dans la Marche angevine, dé-
pendait de l'Evôché de Poitiers, de l'Archidia-
coné de Thouars, de l'Election de Loudun, du
District en 1790 Je Saumnr et fut réclamée en nia
à cette date par le département des Deu-Sènes,
comme lui appartenant; — nul autre eoouBem
qu'au marché du Puy le dimanche; — deu
fours A chaux et à tuiles en activité en 1189. -
Les habitants, isolés à grande distance, finieBl
de leur récolte — et se trouvaient en pleine mi-
sère dans les années de disette. — Les bestiau
pour la culture, achetés aux foires du Poiloe, se
revendaient ensuite à perte. La grande ressooro
était l'exploitation du bois de charpente et de
chauffage.
Maires : Franc. Jarry, 1792, f m iW6- -
Louis Abraham, 22 mai 1806. — René Robert,
2 janvier 1808, f le 13 juin 1814. — René
Champion, 2 février 1815. — Louis Cator,
17 avril 1815. — Champion, 12 juillet 1815. -
Louis Abraham, 17 novembce 1815. ^ R.-F.-Al
Dubois, 25 mai 1821. — Louis-René Mardu-
teau, mai 1835, démissionnaire en octobre 1851
— René Champion, installé le 22 décembre
1852. ^ Jean Billy, installé le 28 septembre
1855. — Champion, 1865, en fonctions, 1817.
Arch.deM.-et.L.E2B16«S6i8,39iS.-Aith.coaiiiLBL-€.
— Thibaudeiu, Hitt. du Poitou, nom. édtt , t. I,j. 40.
— Note Mm. du oiré Rdne. 1849, ma Arch. de l*Ei«dié.
— Diifast-Matifei», Etat du Poitou, p. 514. —Pour to
localités, voir, à lenr article, Chambentou, BrigtÊM, k
Grand-Bray, la GuériOère, etc.
Saimt-Maeaire - em -Manges f canton de
Montfaucon (12 kil. 1/2) . arrond. de Gkolel
(11 kil. 1/2) ; — à 60 kil. d'Angers. - EctUiia
beati Macharii de Spevano 1119 (Liv. d'A.,
f. 13 vo). . Ecclesia SancH Mâchant 1146.
1156 (Bulles, Liv. d'A., f. 4 et 6). - ApudEt-
petvain, monachi Espetvan degentes, — ^ <-
pevan, Espetvan parockia xii* s. (CKroft.
d*Anj., II, 216, 266. 281). — SancUu Mm-
rius de territoHo Sancti Florentii 1390 (H St-
Florent). ~ Saint-Macquaire 1685 (Poeillé
Mss.). — St'Macaire 1783 (PouiUé). - S«r U
ligne de faite des eaux de la Moine et de l'Etre.
— entre Villedien (10 kil.), St-Philbert (4 kfl .
Andrézé (7 kil.) an N., BégroUes (5 kil.). b
Séguiniére (9 kil.) à l'E., la Séguinière, Saiot-
André-de-la-Marche (3 kil. 400), Roussay (8 iôl.)
au S., la Renaudiére (6 kil.) à l'O.
Les chemins de grande oommnnieatioD do
Longeron à Beaupréau (4 kil.) de Choisi à YtU<t
(5,575 met.) s'y entrecroisent au bourg. A iev
rencontre môme se détache vers N.-E. le chemio
d'intérêt commun de Yézins.
La Yrème, née sur BégroUes, traverse de TE- >
l'O., dans toute la largeur, sous les noms de
ruiss. des Aiguillonniéres, puis de laBernardi^Bt
grossie à gauche des ruiss. de la Goujonniire.
né sur la Séguiniére, de la CheniUiére. des Peau-
Champs, du Bordage et du Tail, nés sur U eoo*
mune, à droite du ruiss. des Haies, et pénètre te
Sl-Philbert après plus de 8 kil. d'un cours umr-
menté. — Le ruiss. de la Yarenne, où afflse 1«
ruiss. de Garot, forme limite vers S.*0. tvec U
Renaudiére, — comme vers S. entre St*Andcè, ie
ruiss. des Quatre - Etalons. — Sur rextr£a<
confîn N.-E. naît le ruiss. de Merveille: - *
l'angle N.-0.> passe le ruiss. de l'Annsiére.
SAINT-M
— 417 —
SAINT-M
Eo dépendent les ham. de la Goiffardière
(S mais., 3S bab.)t de la Terre-Gnibert (7 mais.,
t9bab.), de la Moncellière (7 mais., 47 hab.)»
dn Moalin-Garreaa (6 mais., 38 hab.). de la Gha-
loire (5 mais., S8 hab.), du Grand-Bois-Girard
(4 mais., 30 hab.), de la Yarenne (4 mais., 32 h.),
de la Grande-Bretellière (4 mais., 35 hab.), de la
Biiiaadiftre (4 mais., S7 hab.), de la Ménardière
(4 mais., 18 hab.), de Bouzanne (4 mais., 29 h),
de la Maacoiilière (4 mais., 16 hab.), de Belair
(3 mais., 13 hab.), de la Nôraudidre (4 mais.,
19 hab.), da Verger (3 mais., 15 hab.), de la Bli-
nière (3 mais., SI h.), de la Pinellière (3 mais.,
13 hab.). du Tail (3 mais.. Si hab.), de la Ceri-
série (3 mais., 17 hab.), des Bruyères (3 mais.,
9 hab.), — le chàteaa de la Bemardière — et
48 fermes on écarts.
Superficie : S,733 hect. dont 1 hect. seulement
eo TÎgnes, culture plus répandue aux zvi* et
XVII* s., 40 hect. en bois, 460 hect. en prés, le
reste en labours, y compris SO hect. de landes
défrichées depuis un demi-siècle.
Population : US feux en 1790. — i,454 hab.
en 1821. — i,S5i hab. en 1831. — 2,0^ hab.
en 1841. — 2,204 hab. en 1851. — i,337 hab.
en 1861. — f,37i hab. en 1866. — S48i hab. en
1871. — Î,i9i hab. en 1876, — en progression
constante jusqu'à ces derniers temps et pendant
quelques années très-rapide, — - dont i,29i hab.
(342 mais., 360 mén.) an bourg, situé dans une
dépression de terrain, entre la Yréme et la
Moine, le long du chemin de Gholet, avec quelques
lo^ eneore des xvt* et xvii* s. La moitié des
hs^itants du bourg vivent du tissage pour Gho-
let; — le reste de la population, de Tagriculture.
Foires les premiers vendredis de mars, mai
el septembre. — Marché de menues denrées
ions les vendredis.
Perception de la Romagne. — Bureau de
poète de Gholet.
Mairie avec Ecole publique de garçons
(Frères de St- Gabriel), sur les dépendances de
l'ancienne cure. — École publique de filles
(Sœurs de la Pommeraie), avec salle dasile,
dana l'ancienne cure.
U Eglise, sons le vocable de St Macaire en
Manges, — il n'y a pas 40 ans qu'il a remplacé
celui de St Macaire d'Egypte — (succursale ,
S6 décembre 1804), est un édifice en granit du
pays, construit de 1858 à 1861 (archit. Liberge,
de Nantes), à trois nefs de style ogival avec
chœur et absidioles à pans coupés. On y ajoute
en ce moment même (1877) un clocher. — L'an-
cienne église joignait la cour du presbytère sur
la place actuelle.
Bean Cimetière, à la sortie du bourg, vers
l'O., installé en 1758 sur l'emplacement de l'anc.
chapelle de la Conception.
Lte territoire était peuplé, comme tout le can-
ton de Montfaucon, de monuments mégalithiques,
que rappellent encore les noms de la Pierre-
î^oilette, la Pierre-Charruée , la Pierre^
JPlate , la Pierre - Encreoée , la Pierre-
Taillée, dolmens on peulvans disparus, dont il
ne reste plus debout que la Pierre-Levée de la
m
Pelite-BrételUère, V. ce mot, un des plus beaux
peulvans connus. — Deux grandes voies s'entre-
croisaient l'une de l'E. à l'O. venant du May vers
Nantes par la Moncellière et le Tail, évitant le
bourg actuel vers N., l'antre y montant dn S.,
de Mortagne à Beaupréau, par la Bruyère
jusque entre l'Aunay et la Pinelière. Tout ce
pays, dont le nom celtique est Spivan, Espi-
oan, n'oflfrait plus qu'une vaste solitude, "oatis-
sima solitudo, quand St Macaire, disciple pro-
bablement de St Florent, mais qui n'a pas même
de légende, — on assigne sans raison connue sa
fête au 2 janvier, — y vint vers le v* siècle ins-
taller des colonies de moines dans des logis
construits auprès d'oratoires, diversa cum ora^
toriis construxit kahitacula. Trois siècles
plus tard le domaine, comprenant 140 mansoi
d'un seul tenant, potestas quœ centum qua-<
draginta terrœ mansuras contiguas habehat^
appartenait à nn leude de la cour de Gharlemagne,
du nom de Polierne. Il en fit don avec toutes ses
dépendances à l'abbaye St-Florent, centre actif
de l'influence franque sur le pays des Manges
que se disputaient Angevins, Bretons et Poitevins.
Un abbé indigne, Giraud, livra une partie du
pays au comte de Thouars, mais la construction
de Montfaucon par le comte Foulques Nerra,
assisté des moines fidèles d'Ëspivent on de St-
Macaire, qui vinrent diriger las travaux, assura
la domination angevine. L'église, primitivement
en pierre, ruinée par les Normands, avait été
réédifiée au ix« s. en bois sur de plus grandes di-
mensions et fut de nouveau reconstruite en pierre
et consacrée par l'évêque d'Angers, délégué ex-
pressément par le pape (S3 septembre 1119).
Elle jouissait en efl'et des immunités du terri-
toire de St-FIorent, exempt de tout pouvoir dio-
césain. Le prieuré formait au xvi« s. une chfttel-
lanie relevant du château d'Angers, dont le
titulaire était seigneur spirituel et temporel de la
paroisse. L'habitation attenait par deux cours à
l'église et s'élevait au fond de la principale, qu'on
ne pouvait aborder soit i pied, soit en charrette,
qu'en traversant le petit cimetière.
Prieurs : Jean Péan, Paganus, 1390. —
Pierre Lambert, prévôt de Saint-Laurent-dn-
Moltay, 1515, 1521. — Pierre Bochard, 1569.
— Franc. Tremblier, 1644. — Glaude Mes-
nard de la Courésière, aumônier de Saint-
Florent-de-Saumur, 1656, 1665. — Jean Robiou,
1668, 1680. — Allain Jumeau, 1717. — Augustin
Gregson, religieux Bénédictin de la congrégation
d'Angleterre, qui résidait au monastère de Saint-
Laurent de Diencourt près Verdun, 1732.
La cure était distincte du prieuré et desservie
par nn vicaire perpétuel à la nomination de
plein droit de l'abbé de St-Florent.
Curés : René Gendry, fils d'un célèbre chi-
rurgien d'Angers, Y. ce nom, t. II, p. 843, avril
1675, avril 1690. — François du Hallay, neveu
du précédent et fils, comme lui, d'un chirurgien,
installé le 25 avril 1690, f le 6 janvier 1708. —
A. Terrien, février-août 1708. —René Verdon,
septembre 1708, août 1723. — Jacq. Verdon,
son frère, août 1723, f le 6 septembre 1749, âgé
87
SAINT-M
— 418 —
SAINT-M
de 60 ans. — Séb. Soyer, décembre 1749, f ^
11 octobre 178S, Agé de 68 ans. — Fleury,
1782, 1784. — Louis Delacroix, 1«' janvier
1785, décembre 1791. Il suivit l'armée ven-
déenne, passa la Loire avec elle, se réfugia à
Nantes, fut arrêté à Ingrandes et interrogé le
16 prairial an II, n'ayant d'autre papier sur lui
qu'une lettre écrite par la Sainte Vierge. Il périt
guillotiné à Angers le 9à prairial suivant. —
Son successeur constitutionnel, Pierre-Charles
BoilUt, entre en fonctions dés le 22 décembre
1791, jusqu'en 1792. Il annonçait posséder un
remède pour la guérison du mal caduc et prenait
des pensionnaires. Il renouvela le 17 prairial
an II son abdication de toute prêtrise.
Il existait dans le bourg une Chapelle de Ste-
Marguerite, enfen des seigneurs de la Bernar-
dière, que le curé fut autorisé à reconstruire en
1714.
La paroisse, sise sur les Marches communes
d'Anjou et do Poitou, dépendait du Présidial, de
la Sénéchaussée, de l'Election, des Aides d'An-
gers, du Grenier à sel de Gholet, — de la baron-
nie et de la juridiction, en première instance, de
Montfaucon, — du District en 1788 do Beaupréau,
en 1790 de Gholet et jusqu'en l'an X du canton
de Saint-André-de-la-Marche. Envahie par les
landes et les eaux croupissantes, dévastée par
les faux-saulniers , elle comptait en 1788, au
bourg seulement, environ 40 ménages de men-
diants, et une trentaine d'autres dans ses trois
uniques villages. Elle prit rang au début de
la guerre parmi les patriotes et fournissait
près de 40 hommes de gardes nationaux déter-
minés. Plus tard, elle servit de centre de réunion
aux chefs de la dernière insurrection et on y
montre encore la Maison de la Comité, où fut
a arrêtée unanimement » le 4 mars 1795 et signée
par Stofflet et 54 chefs l'Adresse, en forme
d'affiche, du Conseil militaire des armées
réunies aux habitants du pays conquis, en
réponse à celle des ci^devant chefs de la
Vendée, devenus républicains (Imprimerie
royale de Maulévrier, Glambart, imprimeur).
Maires : P.-J. Mondain, an VIII. — Aimé-
Thomas Maugars, 24 juin 1807. — Jean Cour^
tais, 25 septembre 1815. — Franc. Métayer,
16 novembre 1830. — André, démissionnaire en
mars 1843. — Auguste- Aimé Mondain, 26 oc-
tobre 1843, installé le 5 novembre, démission-
naire le 27 avril 1851. — Jean-Franç. Courtais,
11 mai 1851. — De Bossoreille, 1870, en fonc-
tions, 1877.
Arcb. de M.-«t-L. G 191 ; H Salnt-Floreat-le-VieO ; Dom
HuyaM, f. 40 f ; LW. d'A., f. 13 : Lhr. R., 161. 6 et 54. -
Notice Mst. <le M. Sptl. - Moles IIm. de M. BoutiUier de
Si-André. ^ D. Cbamaid, Vies des Saints, 1, 40 et Oria,
de VEgl, de Poitiers, p. 390. -^ Chron. d'Anjou, II, 216,
206 et 981. » Revue dTAfuou, 1861, p. 495-416. - Pour
les localités, voir, à lenr article, la Batardière, la Breta»
liére, le Tail, la Bemardiére, Bousatme, etc.
Sftlat-Maeé» m»", près le bourg des Rosiers,
appart. en 1662 à Suzanne Guérin, veuve Boireau.
8sdat-Maeé« f , c*« de Trèves-Cunaud. —
Ane. prieuré fondé en 1106 par Geoflfroi Fnlcrade
sous le vocable de St Mathieu ou Macé et du bon
larron Dimas, pour le rspos de son lae et de
celle de ^on bienfaiteur le eomte FoolqnasKé-
chin, qui l'avait gratifié du château de Trèm. D
augmenta sa fondation en 1141 et eneon «01143
et fit don notamment au premier prie», Geifio,
d'un vase d'argent rapporté par lui de la Tem-
Sainte. Le prieur était tenu i trois messes par
semaine dans sa chapelle ou dans l'égUsa parois-
siale. Encore an zvii* s., il percevait lelS>d^
nier sur le péage des bateaux passant en Loin,
sur les foires de Trêves les premieis 5 leo de
la recette et le 12" du reste des dioiu. ate
entièrement tous les droits à la foire da Jeidi-
Saint, — et la dlme du four à ban. — Il denii
par contre, le jour de la foire des joon iras, a
sergent du seigneur, chaiigé de la pereeplkm or-
dinaire, une longe de porc rôtie, que le serpii
était tenu de manger debout, sur le fût da pc»-
soir, sans serviette et sans sel. — La processido
de Gunaud se rendait i la chapelle le joor i»
Rogations, mais dès le xvii* s. elle iroan m-
vent porte close et dut revenir sans messe.
Prieurs : Guérin, 1140 circa. — René Thi-
bault, 1645, 1559— Louis Dreux, 1663.-0»*
Dreux, 1623. — Claude Leroux, grand lïcki-
diacre de Paris, 1627. — Urb. Fonteiuiy, ifi»
— Urb. Bidault, 1671. 1681. — Loois Codm,
religieux d'Asnières-Bellay. 1765, 1772.
La ruine, d'ailleurs sans autre histoire, ot
une des plus intéressantes de l'Aojoo, dd)oat sn
la crête d'un haut coteau encadré de deux étnriti
et profonds vallons aux pentes boisées. - Tk
épaisse muraille, abattue vers l'E. et vers > .
mais longue encore de 18 met. sur une htauv
au moins de 3 met., quoique partout décoaroa*
née, dessinait une enceinte, en forme d'os ocio-
gone presque régulier, dont les fondatuns re-
posent sur le roc. Le mur en est divisé dan U
hauteur en trois parties à peu près égales, \»
assises inférieures de grand ou moyen apptml
régulier portant des assises de petit appaml. o»
s'intercalent de 6 en 6 rangs des cordons d'é-
paisses briques à rebord, plaquées par fra|ottt»
dans les joints plut6t qu'engagées soi» Ttsast
G'est une imitation, — comme on la retroiw i
l'Evôchô d'Angers, — et une simple reprodocofifl
quoi qu'on en dise, et qui n'en est pts is«e>
curieuse, des constructions gallo-rosatînes, d»;
on a tout auprès de si beaux spécimens à Siai*
Eusèbe de Gennes. — Rien ici dans tost res-
semble ne me parait antérieur au xi* s.
G'est la date probable des eonstmclioBS 1»
plus anciennes de la petite église ou ehipe&f
qui s'y installe transversalemenl, déeeupu'^
deux l'enclos, dont l'enceinte vers FE. eitml»
est aujourd'hui abattue. Deux belles wéesrc
mânes d'arceaux concentriques plein cintre, i»«
colonnes et chapiteaux décoratifs. — V« !• "^
sins dans Bodin, pi. V et V Anjou de M. fi**"*
— lui forment, accolées sur le flanc oriental, eo«B'
un porche on le côté unique d'un cloïtts^^^
longeait vers N. et vers S. par deux V^f^^
vers N. ouvrant dans l'habitation dont fsBstw
seule est antique. De ce côté, en dehors, à *w^
sur le linteau de la porte de U ferme, oa ht «>
SAINT-M
— 419 —
SAINT-M
earaeidns gravés da zii* s. : ....i bb lorio dédit
ET AUA. SI QVIS VERO HVIC ECCLESIE HEC AVrE...ER
(sic), CELESTE REGIfVH El AVFERATVR. A l'oppOSé,
dans le cloître, sur la porte intérieure, à gauche
de Tarceau, qui attient k Tabside et qu'encadre une
archivolte sculptée d^admirables rinceaux : ra-
GIÏVAVDVS DIE (Stc) REMIS ARCBIEPISCOPVS BASILI-
CAR ISTAM DEDiCAViT. Cette inscription, intacte
encore , quoiqu'une description récente la pré-
tende effacée, donnerait la date approximative de
l'œuvre, s'il faut voir dans le nom de ce consé-
crateur celui de Rainaud de Martigné, évèque
d'Angers d'abord, puis archevêque de Reims.
(11S5-1138).
L'édifice, terminé vers N. par un pignon avec
longue fenêtre, s'ouvre à l'E. par une porte plein
cintre à claveaux réguliers chargés d'élégantes
moulures, comme ceux de la haute et étroite
baie romane à bordure dentelée, qui y attient.
L'intérieur comprend trois étroites travées, sépa-
rées par des bandeaux plats, plus une abside
demi-circulaire, le tout autrefois couvert de pein-
tures. On y croit reconnaître encore le Christ
dans une auréole elliptique , entouré des sym-
boles des évangélistes ; — à gauche, le Christ
ressuscitaat Lazare; — sur un arc doubleau, un
personnage enveloppé d'un manteau et offrant
une gerbe ^ sur un autre arceau, un personnage
vétn d'une double robe entr'ouverte, entre deux
arbres, et des chérubins planant à la voûte ; —
sur les mars six croix de consécration. Le carre-
lage est remarquable et formé de petits moellons
découpés «n forme de hachette, les uns blancs,
les autres noircis. — Une large dalle remplit à
demi le sdl de la seconde travée et couvrait une
sépulture tout récemment fouillée, sans autre ren-
contre qae des ossements. — L'abside ronde,
cooronnée extérieurement de modillons noirs et
blancs, comme le carrelage, intercallés de mou-
lures rondes et striées, s'engage à demi dans le
mur de l'enceinte imbriquée, que tout à côté vers
S.-O. pénétre une large baie à double archivolte,
M prolongeant en couloir voûté sans aucune im-
brication, avec trois niches pleines de chaque
cété, dont une ouvre sur la chapelle. Le mur du
fond éboulé donne accès dans l'enclos carré, où
l'on entrait par une porte voisine en plein
cintre roman. L'église forme un des cAtés. Le»
trois antres sont espacés, sur leur mur intérieur,
de petites niches, 6 vers S., 8 à l'O., 3 ou 4 en-
core au N., qui donnent à cette enceinte l'aspect
d'nn Campo Santo italien. C'est le sentiment
d'ailleurs de M. Joly-Leterme, qui inchne à con-
sidérer la chapelle comme une simple chapelle
funéraire, de dimensions trop restreintes pour
avoir pu servir aux offices même d'une commu-
nauté de moines. Cette opinion pourrait s'autoriser
d'une curieuse inscription latine, entaillée en belles
nttjnscnles romaines sur les assises de deux faces
du mur même, mais dont je n'ai plus retrouvé
k mes dernières visites (SO avril-12 juin 1877)
qu'une seule ligne sous le pignon N , le salpêtre
et les pluies, qui s'abattent de l'O., ayant dé-
truit tout le reste. A grand'peino déjà, j'y avais
PR lire, il y a plus de 30 ans, en juillet 1854 :
Memo{rtUé\ priorêi
Ymmvf Afu / jMtftr, mala mors t fidmuiqve quod ettU
Nat volis ....... eaveatit,
ViximMii . . . êdimutt Hblmtu èciif , non êod M^im
lAtaùmu itrie midaoimitf odât
Pro magnù mûmma», pro tam tubUmi^iu hnoi.
^ot guoquê nunc ediiit, bUntii
Mais cette inscription, sans parler des chartes,
y atteste la résidence de religieux et. si je la
comprends bien, indiquerait par une interpréta-
tion nouvelle leur sépulture, non pas tant dans
l'enclos même, qu'au pied peut-être du coteau,
edes pro tam Buhlimibua tmos, an bas de ces
hauteurs, d'où les religieux disent être descendus.
En contournant les bâtiments vers N.-O., vis-à-vis
le pignon N. se présentait jusqu'à ces derniers
temps une vaste niche arrondie, dont le fond en-
mnré s'est laissé abattre pierre à pierre, devant
moi, sous le simple effort d'une canne et de la
main. C'était l'issue de l'enclos, d'où descend un
étroit escalier de pierre en spirale aboutissant
au pied des murailles extérieures et en commu-
nication avec un second escalier. J'ai vainement
cherché l'entrée de souterrains, dont M. Joly m'a
parlé. — Des tombeaux en forme d'auge avec
petits pots en terre et charbon ont été rencon-
trés dans la vigne, au-devant de la fenne; —
d'autres encore à l'entour d'un petit iumuluB,
que surmontait une croix au détour du chemin
qui y conduit.
Arch. de M.-ei-L. B 13iS, f. S; 1360, p. 44-49: GGa*
nand. t. I, p. S70. - Mst. 775. — Godani, rXi^OM. 1. 1,
Î. 988 -« Bodin, Saumur, t. I, p. 887. — Réptrt, arch,,
B6i, p. iSI ; 1868. p. ttl ; 1868, p. 18S. — Congrif arch,
de Saumur, 186S. p. 141-143. — Congrét archéol. cTAfi-
gert, 1871, p. 175. — Jlevtte d'Anjou, 1876, p. 168.
Salnt-Malmboeaf» c"* de FontevraiLd,
anc. chapelle et fontaine au N. du bourg.
Salmt-Maln, miss, né sur la c*** de Lasse,
s'y jette dans le Couesnon ; — 770 met. de cours.
Saint-Halo» f., c»« de MontreuihB.-M. —
St'Maleu (Cass.). — Avec anc. petite chapelle
de ce nom, aujourd'hui sous l'invocation de la
Vierge; — f., c"* de Si- Barthélémy, — Anc.
domaine, herhergamentum , avec vignes et
manoir, manerium, acquis d'un clerc nommé
Jean Verrier on Lever rier par l'évêque de Saint-
Malo, Nicolas, et accru par diverses acquisitions
de son successeur, Simon de Clisson, à qui
l'Hôtel-Dieu d'Angers, seigneur du fief, aban-
donna tout son droit de rachat, sous la charge
d'une rente de SO s. à mutation d'évêque (1264).
Le lieu s'appelait alors Tropafenes ou, comme
tout le pays. Verrières, et est désigné de son nom
actuel dès le commencement du ziv* s. — Apud
Tropafenes prope domum episcopi Maclo-
viensis 1263, — Apud Verreres prope man€'
rium episcopi Macl. 1264, — L'hébergement
à Vévique de St-Maîo 1346. — Le chemin de
St'Malo 1404 (H.-D. B 27, 82; A i;. — Il ap-
partenait encore à l'évêque en 1545. — Au xvji* s.
il était passé en mains laïques. Un Mauxion le
vend en 1665 à René Moreau. — En est dame
Marie Garnier, veuve Delhommeau, 1698, —
Jean Delhommeau 1732, — Henri Moreau 1752>
par acquêt. -- On y exploite aujourd'hui une
carrière de marbre.
SAINT-M
— 420 —
SAINT-H
SidAC-HarOff chap., e"* des Aostert, Y. le
Moul
SmiaMÊmrm (le 6rand-)f ni** b. et f., e*« de
Pouancé. — Le lieu, fief, domaine et êei-
gneuHe de St-Man 1540 (G 105, f. 74). — St-
Marc (Gau.). — Fief et seignearie relefaot à
hommage lige de Ponaneé, doot est sieur n. h.
Pierre Dolbean 1540. Il y existait « dans le grand
c pré 9 une chapelle dépendant du bénéfice de ce
nom, Tendue nat* le 5 Tendémiaire an VI à Yinc-
Franç. Hangars pour la somme de 108 fr. Long-
temps convertie en grange, elle vient d'être res-
taurée et sert de station à la procession paroissiale
des Rogations ; — (le Petit-), c"« de Pouancé,
— Le Petit St-Mare 1613 (Et.-C). — Le hae
vill de St'Mar» 1638 (Et -G.).
SalBt-Hartiii* anc. paroisse et partie du bourg
de Beaupréau; — m«" b., c"« de Chantocé; «>
c— de Concourêon. — Sanctua MarUnue
eupra Aetam 1368. — St-Martin-sur-Air
zvi-zTii* s. (St-Manr). — Ane. prieuré, avec cha-
pelle, de l'abbaye de St-Maur-sur-Loire, réuni par
décret de l'évéque de Poitiers au prieuré de Gon-
courson le 8 septembre 1368. — La chapelle
passait dans la tradition locale pour l'église pri-
mitive de la paroisse. Elle a été détruite vers
1850. ainsi que tous les bâtiments; -» f., c"* de
la Comuaille. — Terra, quœ de feodo beati
Martini ab indigenis loci ejuêdem vocita-
tur, in epiêcopatu Nannetensi, in parochia de
Comulia IISO circa (Pontron).— Ancien domaine
avec chapelle, donné par PétroniUe, première
abbesse de Fontevraud, à l'abbaye de Pontron
vers llSO. Il fut adjoint plus tard à la métairie
de Fource à charge par le fermier de rebâtir
la métairie de la M essière, les closeries de Saint-
Martin et de la Melletière. — La chapelle et le
logis seuls étaient sur la Gomuaille, le reste du
domaine sur le Lonroux ; — chapelle , c"* de
Mariigni'Briant, sur la rive droite du Layon,
au flanc d'un coteau escarpé, à un kil. du village
des Noyers qui lui prête souvent son nom, —
Saint'Martin'de8'Noyer$. — Au-dessus de
la porte plein cintre est inscrit le chiflfre 1791,
date des travaux d'agrandissement. La clé de
l'ogive était sculptée aux armes des Monti-
court. Les noms des visiteurs, des vers im-
provisés , surtout la mousse et l'herbe cou-
vraient les murs récemment récrépis. — L'autel,
chargé dex-voto, porte un saint Martin en ha-
bits pontificaux, qui a remplacé une vieille et
grossière statuette de St Martin à cheval, coupant
son manteau. Vis-à-vis, une étroite passerelle
en bois rejoint les deux rives. Entre les fentes
du rocher s'épanche en cascade une claire fon-
taine, née, suivant la légende, sur l'ordre de saint
Martin. Après les prières et l'offrande, les pèle-
rins y viennent chaque année plonger des che-
mises destinées aux malades rongés de fièvres
rebelles. Mais cette source, qui passait pour inta-
rissable, a été profondément troublée et en partie
desséchée par les profondes entailles qu'a fait
subir au roc l'exploitation voisine des fours
& chaux, dont un bâti en 1818, l'autre en 18S1,
les deux derniers en 1856, comme l'indique une
inscription;— f.,e"*deAftr€;— douetoiiiM
à un miss., dit aussi de BeUAxr ou de Pm^
qui naît à l'extrême eonfin de la eomsn» ie
Conligné, coule du S. au N. sur Miré ea format
limite jusqu'à la route de Laval, qull tnvcne»
entame à peine la commune de Goatigiié a pé-
nétrant sur celle de Ghemiré, traverse le cbeuiD
n« S et la route de Ghâteaugontier ponrse jeterdui
le ruiss. de la Savennière ; — 1,400 m. de eoen;
— c»« de Noyant-lorGrr^ — f., c»* de P<u-
savant ; ■» f.. c"« de Soulainee. — L'iboitei
et chapelle vulgairement appelée la chapdU
St'Martinrdu-Boys 1464. — Anc. fief etiei-
gneurie avec chapelle distincte située sor Viiiii-
chrétien, le chemin, qui la sépare de la ferw
actuelle, formant la limite des deux commonei;-
autrefois au milieu du bois dlJssé ou de Lstij;
— le tout formant une annexe et dépendaM
du prieuré de la Colombe, qui en retenait de irè}-
beaux droits de chasse sur les terres de Briis»e
et dans la forêt. Les tenancieri étaient obli|és i
fournir le pain pour les chiens, à asôster a»
aux chasses avec arbalètes et bâtons à deox bosu,
quelques-uns même c^inservant le droit de l'eo
servir, la chasse finie, pour défendre leurs csl-
tures contre les bêtes. — Le domaine et Uchapefle
furent vendus nat^ le 90 septembre 1791. La cha-
pelle tombait en ruine et a été démolie ven 189
Une avenue a été ouverte au N. jusqn*aa carr^
four et on y a construit en 187â un pied-à-tem.
SsJnt-HartiB-d'Areé, canton et trroai d<
Baugé (3 kil.) ; — à 43 kU. d'Angers. — EceU-
eia Sancti Martini de Aretheio 1095 ciica
(Hauréau , Pr. , p. 671). — Parrockia di
Arreaci 1095 circa (Gartnl. de St-Nii*.., p. H<}
— Ecclesia de Arreceio 1096 (Très, des Ci,
1. 1, p. 31). -^G.de Noeriaco 1133 (D. Hoossean.
no 1560). — Capella de Aretio 1150 [E^tn
St-Nic, p. 76). — St-Martin dArrtce M
(Bilard, n« 554). — St Martin de la Novmyt
prèe Baugé 1443 (E 559, p. 43). — St Uitr^
de la Noiraye près Baugé 1540 (G 106. f. 17$'
— Sanctuê Martinua de Arce 13i6 (G 16). -
SanctuB Martinus de Arceyo 1501 (G IT). -
St'Martin-d'Arcé ou de Narcé 1788 (C tSO;
— Sur de hauts coteaux (74-88 met.), déeeept^
vers S. et vers l'E. par des vallées profondea. -
entre Vaulandry (5 Idl. an N. et aa N-K..
Montpollin (4 kil.) et Gheviré-le-Rooge (9 kil
à l'O., PonUgné (3 kU. 1/2) à TE. , Baugé ao S.
La route nationale de Bordeaux à Ronen tra-
verse en droite ligne du S. au R.,légèieBflB^
inclinée vers l'E. et rejointe à 100 met. avant «a
entrée sur le territoire par le chemin d'iol^
commun de Bazouges, qui coupe l'angle eitrta*
vers S.-O.; — à l'opfHwé vers S.-E. etssriw
confins circule le chemin de grande coBunaeiea-
tion de Beanfort au Lude, d'où se déladir. pov
remonter le long de la frontière orientale, le àt
min d'intérêt commun de Baugé à Thorée.
Y passent les ruiss. de l'Allrée, du PoX-^'
rOie et de l'Ane.
En dépendent lej ham. de Hnbean (Sbsis.,
S9 hab.), des Monneries (3 mais., 7 hib). ^
Déhaiseries (3 mais., 14 hab). le ehâiesi à»
SAINT-M
— 42i —
SAINT-M
Sancé et 56 fermes oa éearts dont 2 de 3 maisons.
Superficie : 1,318 hect., dont SO en fignes et
230 en bois.
Population : S7 feux en 1780. ^ 65 fenx,
230 hab. en 1788. — 3i9 hab. en 1831. —
J&3 hab. en 1841. — 3S0 hab. en 1851. —
m hab. en 1861. — 3S8 hab. en 1866. —
366 hab. en 187S. — 333 hab. en 1876. —
dont 17 seulement an bonrg, petit groupe (13 m.,
13 mén.), an fond d'nn gentil vallon, où l'on
descend da hant de la côte par les détours d'un
chemin creusé à travers l'ancien cimetière.
Une jolie maisonnette y loge la Mairie^ cons-
truite par adjudication du 5 mai 1850 (archit.
Gottin) ; — au sortir du bourg , vers l'O. ,
VEcole.
Perception de Clefs. — Bureau de poête de
Bangé.
Exploitation du bois de charpente, sapins, châ-
taigniers, noyers ; — carrières de jaspe.
La paroisse fut supprimée et réunie à Baugé
par ordonnance épiscopale du SO février 1809,
mais les habitants prirent à cœur presque cons-
tamment d'entretenir à leurs frais un desservant.
Elle a été rétablie comme succursale le 22 juillet
1846.
VEgliee, dédiée à St Martin, est un édifice du
zii* s. (23 met. 50 sur 4 met. 30), dont la voûte
en pierre avait été remplacée depuis des siècles
par un lambris. Des travaux, dont l'adjudication
date du 30 avril 1848 (archit. Gottin) ont tout
transformé, en ajoutant une nef ; mais la voûte
s'est écroulée, et l'œuvre est en ce moment re-
prise en briques plates^ avec adjonction d'un
clocher en prolongement (archit. Beignet). A l'en-
trée se dresse un Calvaire xvin* s. avec deux
grandes statues de la Vierge et de St Jean. Deux
petits réduits latéraux dessinent les bras d'un
transept. Un chœur allongé y fait suite, terminé
en demi-cercle et qui, comme à Montpollin, for-
mait la chapelle primitive. Les colonnes et les
chapiteaux romans qui l'entourent sont anciens
mais en partie refaits ; les baies intérieures sont
de fa(H)n moderne; le tout d'ailleurs, piliers,
murailles et chapiteaux, peint du haut en bas.
Les vitraux portent la signature de Lohin, de
Tours, i867. — A l'extérieur, d'énormes contre-
forts s'accumulent surtout autour du chœur, dont
un, par une maladresse insigne et singulière-
ment rachetée, s'applique en plein centre et a
dû être percé d'une fenêtre pour remplacer celle
qae sa masse envahit.
Y attient la Cure, vendue nat* le 13 thermidor
an iV, avec la grange et la métairie en dépendant,
et acquise en 1843 par la commune qui l'a fait
reconstruire; — vis-à-vis, le nouveau Cime-
tière.
Un peulvan, dit Pierre-Frite, existe à 1 kil.
vers N. de l'église, dont l'Atlas de Desvaux donne
une lithographie. — M. Lebeuf a trouvé à 25 m.
du bourg, dans une excavation circulaire de 3 m.
de diamètre, en plein sable d'alluvion, trois
belles haches polies intactes, dont deux seule-
ment ont pu être recueillies. La troisième, dont
la trace est perdue, portait, -^ dit-on, — une
image informe entaillée avec de grandes oreilles.
— Entre le bourg et la Motte, deux grands
bronzes romains ont été aussi rencontrés, — et
sur plusieurs points, des amas de briques à re-
bord, même une clé en bronze, qui indiquent
d'antiques habitations.
11 y existe une église dès le milieu du xi* s.
construite au milieu des bois pour rallier sans
doute le dimanche les bûcherons épars sur le
pays. Elle appartenait au seigneur de Doussé,
près Durtal, Girard, qui en fit don vers 1090 aux
moines de St-Nicolas d'Angers^ avec tout droit
d'usage dans les bois pour leurs constructions et
leur chauffage, et l'autorisation de bfttir un bourg
dont les hiiiitants ne reconnattraient d'autre
seigneur que l'abbé ou ses moines et ne lui de-
vraient d'autre taille qu'une mine d'avoine par an.
(voscelin de Doussé , son fils sans doute , et sa
femme, y cédèrent à leur tour leurs droits, notam-
ment les dîmes (1100). — Le prteur^-cure, qui y
fut constitué, resta jusqu'à la Révolution à la
présentation et dans la dépendance de l'abbé de
St-Nicolas d'Angers, — sans que les archives en
aient conservé aucun document. — Les Registres
de la paroisse remontent à 1570.
PrieurS'Curéa : Nie. Jouys, 1584. — Pierre
de Lamécourt, docteur en théologie, 1624. —
Pierre Orgery, 1636, 1646. — HUaire Votstn,
docteur en droit canon, 1655, f le 12 avril 1686.
— César Le Camus, 1736. — Jacq. Pontonnier,
1785, t le 12 juin 1786. Agé de 66 ans. — Jean-
Nicolas-Albert Gausset. 1786.— Pierre DrouauZt,
1789.
A une époque indéterminée, mais récente,
l'abbé de St-Nicolas avait, sans doute par tran-
saction, cédé ses droits seigneuriaux an seigneur
de Marolles. M. Crochard de Milon les lui con-
testait en 1789.
La paroisse dépendait de l'Archiprètré du
Lude, de l'Election, des Aides et du District de
Maires : Doienau, an II. — René-Armand
Ridouet de Sancé, !•' messidor a- VHI. —
Raveneau, 10 février 1813. — Lemercier-
Pommeau, 30 juillet 1813. — René Bachelier,
7 décembre 1815, installé le 23. -^ Mercier,
8 septembre 1831. — René Lesieur, 1832-1856.
— Maugars, 1856. — Raveneau, 1870, en
fonctions, 1877.
Arch. de M.-ei-L. G 25 et iSH); H Gartnl. de St-Nioolai,
p. 164 et 258. — A^mH. arehéol., 1863, p. 53. — Tenlel,
l)ré»or de» Ckartet, I. 31. — Pour les loealités, voir 5iiii^
eé, le GohU, la Chalopiniire, la Grandê'Broue, le
Grand-Chemant, etc.
Ssdat-Martln-de-laFPlaee» canton N. -0. et
arrond. de Saumur (10 kil.); — à 38 kil. d'An-
gers. — Preshiter de Platea 966-1011 (Liv. N.,
f. 260). — Villa de Platea 986-1011 (Ibid.,
f. 261). — Prata apud Plateam 1055-1070
(Liv. Bl., f.36). ^ParrœchiaSancti Martini
de Platea 1066 (Liv. N., f. 196), 1112-1126
(Liv. Bl, f. 45). - Villa quœ dicitur Platea
cum ecclesia Sti Martini et pertinentiis ^us
1122 (liv. R., f. 5 et 6). — Ecclesia Sancti
Martini de Platea cum capella de Bomeia
1146, 1156 (Uv. d'A., f. 4-6). — Duo oppida
SAINT-M
— 422 —
SAINT-M
quœ Platea et Cosdretua nuncupata aunt
1147 (Chron. dAnj., t. I, p. 283). — Platea
1326 (G 16). — Dans les vallées de la rive droite
de la Loire et de la rive gauche de TAnthion. —
entre St-Lambert-des-Levées (7 kil.) à l'E., St-
Glément-des-L. (3 kil.) à l'O. , Longné (7 kil.)
an N., St-Hilaire-Sl-FIorent et Ghènehatte-les-
TufTeaux outre-Loire.
La route nationale de Briare à Angers forme
la grande lerée et borde le territoire vers S.,
coupée k 2 kil. du bourg par le chemin de fer
d'Orléans à Nantes, qui y fait station, à 100 m.
de l'église. — De la levée môme, devant Téglise,
part le chemin d'intérêt commun de St-Martin à
Longue.
La Loire, dont le cours, dans sa largeur, dé-
pend en partie de la commune, y forme deux
grandes lies, l'Ile Pistolet et Ttle Languineau on
de Boumois. — Entre deux et vis-à-vis les Tof-
feaux, est établi un bac, — L'Authion forme
bordure intérieure vers N., franchi par le pont
du chemin de Longue à 3 kil. 1/2 du bourg.
En dépendent les viU. ou cantons de la Croix-
Rouge (65 mais., 171 hab.), de la Martinière
(20 mais., 55 hab.), des Forlineries (8 mais.,
31 hab.), des Pâtures (30 mais., 100 hab.), du
Glos-Marsais (32 mais., 98 hab.), du Gué-du-
Frône (15 mais., 68 hab ), des Rioles (10 mais.,
37 hab.), des Monts (9 mais., 27 hab.\ de Ville-
neuve (11 mais., 36 hab.), des Grands -Ghamps
(8 mais., 26 hab.), du Gué-d'Arcis (25 mais.,
86 hab.), de Boumois (53 mais., 160 hab.), les
châteaux de Boumois et de la Poupardière et
5 ou 6 écarts.
Superficie : 1,473 hectares, dont 1 en bois,
6 en vignes, sans compter les rangées sans
nombre parmi les arbres dans les champs.
Population : 800 communiants en moyenne,
de 1594 à 1615. — iôi feux, 730 hab. en 1720-
1726. — 9ii hab. en 1791. — i,i93 hab. en
1831. — i,304 hab. en 1841. — i,306 en 1851. —
i4S4 hab. en 1861. — i4i9 hab. en 1866. —
i,08t hab. en 1872. — i,07i hab. en 1876, —
en décroissance rapide depuis l'établissement du
chemin de fer, qui a presque anéanti la ma-
rine.
Le bourg (60 mais., 68 mén., 176 hab.), bordé
vers N. par la voie ferrée et la station, s'étend le
long de la levée, d'où la vue plonge sur les lies
et les coteaux de la rive gauche. — La richesse
du pays réside dans ses productions agricoles, ses
chanvres, ses lins, ses froments, sa culture ma-
raîchère, — et la vente de ses fruits, notam-
ment de pommes, surtout de prunes, exportées
sous le nom de pruneaux de Tours.
Bureau de poste des Rosiers. — Perception
de St-Lambert-des-Levées.
Mairie et Maison d^ école, construite par
adjudication du 19 octobre 1834, ~ et de nouveau
par adjudication du 6 mars 1858 (archit. Joly).
— Ecole de filles (Sœurs de St-Gharles).
V Eglise (succursale, 5 nivôse an Xlll), adossée
à la levée que le clocher envahit de toute sa lar-
geur, présente en plan un rectangle sans cha-
pelles latérales, allongé après coup de 7 à
8 met., et de nouveau augmenté d'un ehawr n
rond-point par adjudication du 7 mii 1820
(archit. Prieur-Duperray l'ainé). Cest rsneie&M
chapelle St- Etienne , bâtie au xvi* s. pow
suppléer durant les grandes eaux an service de
l'église paroissiale qui se trouvait dés lors, par
suite de la construction de la levée et du remou
des crues, détachée en pleine Loire et ch^Qe
année assaillie par les flots, qui définitîTene&t
l'ont emportée. Un plan du fleuve, daté de 1668.
la montre encore dans sa masse, rasée i haoteu
d'homme , sur une haute motte , dont l'effoodis-
ment l'entraîna avec les deux cimetières aodtpies ;
— et le passeur du bac ne manque pis de fiire
résonner encore de son pic ferré les dernières fut-
dations, qu'il y peut sonder aux eaux basses. Cesi
en l'an 1610 que la communion pascale fatdoaoée
pour la première fois dans la chapelle St-Etienoe.
Jusqu'en 1610 on enterrait dans l'église et du»
les « cimetières d'amont et d'abas », qui TeoUM-
raient ; l'hiver de 1626 ruina église et cLmetièm
Une dernière sépulture y fut pourtant encore célé-
brée le 31 août 1637. Le dernier baptême dat&itdii
8 décembre 1626. — Dès le 11 février 16S7 de>
fonts avaient été bénis dans la chapelle Saut-
Etienne. Elle remplace depuis lors l'église parois-
siale dont le clocher apparaissait debout eocon
en 1640. — Le 23 juin 1634 le curé posa la pre-
mière pierre du nouveau clocher, où les cloches
furent suspendues la môme année, la veille de U
Toussaint. L'œuvre, « qui est tout de piem,
« même la flèche, attire l'admiration de tOBS Is
« passants », dit une note des Registres, - et
non sans raison. N'était l'appareil, on croinit
voir au premier regard un clocher roman. la piéiê
des fidèles ayant sans doute essayé de reproduire
l'ancien clocher paroissial. — La chapelle de
N.-D.-des-Anges, qui y altieot. fut coostniite es
1665 et depuis 1720 sert de sacristie.
L'ancien presbytère, vendu nat*, a été racbei^
par le curé Michel-Pierre Launay et légaé par
lui le 25 juillet 1813 à la commune, aatoriste
par ordonnance du 9 octobre 1817.
Le terrain du nouveau Cimetière a été acquis
en 1835.
Tout le pays n'était qu'un bois encore u
XI* s. qu'entamaient de profonds défricbeDeo^,
sous l'action des moines de St-Florent, proprié-
taires de la vallée par donation des comtes. D est
certain que tout au moins les abords do firave
étaient habités dès les temps galle - romais><
comme l'attestent les ruines trouvées à l'EnclsTe.
V. ce mot. L'existence d'une paroisse est aoi-
tatée dès la fin du x* s. Une transformation pf^
fonde surtout s*est produite, à la suite des tf>-
vaux d'ensemble poursuivis sous le comte Heari II
pour l'achèvement des levées. — Dans cette t aU^
aujourd'hui si aplanie, GeoCTroi Plantagenet choiatt
au milieu du xii* s. un emplacement, pourra de
défenses naturelles, difficultate locontm, V^
y créer un oppidum fortifié, poste awo<*
entre Monireuil et Doué, halte de gaerre eatre
Saumur et Angers (1647). que derait coofrir $*w
aucun doute la haute motte où jusqu'au xvu* s
resta campée l'église. Il fut délaissé avec l»
SAINT-M
— 423 —
SAINT-M
paix et de bonne heare duparal, remplftcé à
distanfie et dans des eonditions noafoUes par le
manoir de Boamois. — L'abbé de Sl-Florent,
seigneur da pays, devait an corô une rente an-
nnelle de 106 boisseaux de blé. moitié méteil et
froment, et le prieur de la Madeleine, 12 bois-
seaux de froment, 12 de méteil, 12 d'orge et de
fèves.
Curée : Jacq. iMndeur, 1467. — Jacques
léemercier, — Ant. Lebeneiix, 1534. —
Jeau Demyon, ^ Jean Daudouet, qui
passe en juillet 1545 à la cure de la Jnbaudiàre.
— Jacq. Regnard, 1560. — Franc, de Thory,
en même temps cuié de Yivy, f ^o ^i ^oAt 1663.
— Jacq. Ogier, 1564. f le 4 janvier 1593. —
Gilles Texier, neveu du précédent, f ^^ ^ ^^P"
tembre 1623. *- Sylvestre Solduboia, neveu du
précédent. 1623, f le 4 novembre 1650. 11 fait
cette remarque sur ses registres, qu'en 1626, le
jour de la St-Martin d'hiver, Taffluence fut si
grande « qu'il se trouva pour le salaire et offrande
« des Evangilles environ de 8 1. 3 s. t. » —
Innocent SolduboU, neveu du précédent, ins-
tallé le 11 septembre 1648, f le 24 septembre
1670. — Ant. Verrier, de Saumur, 1670, qui
permute avec le sacriste de St-Plerre de Saumur.
— Charles Cocquard, 1677. f le 22 février 1686.
âgé de 67 ans. — Charles Panneau, février
1686, t le <S m&i ^706. âgé de 57 ans. — Urbain
Pelé, son neveu, originaire de Tigné, 15 mai
1706. t le 30 mai 1721. Agé de 47 ans. — Louis
Parent, d'Angers. 25 juillet 1721. f le !•' mars
1734, âgé de 55 ans. -^ Franc. Baraie, d'Angers,
mars 1734. qui résigne. — Franc. Auger, de
Saumur, Ticaire de Parnay, installé le l'r juin
1756, qui résigne. ~ Mic.-Pierre Launay de la
Flèche , vicaire de Yarennes-sous-Montsoreau ,
installé le 1" mars 1779, qui signe en novembre
1790 « curé et maire >. puis curé jusqu'au
90 septembre 1792, jour de la remise des registres
à la commune.
La paroisse dépendait de l'Archiprôtré de Bour-
gaeil, de l'Election et du District de Saumur.
fille n'a guère d'autre histoire que le passage des
troupes ou des inondations. En 1568 le 15 sep-
tembre le capitaine Martigues, parti d'Angers
pour gagner Saumur tout le long de la levée à
travers les postes huguenots, trouva le dernier,
campé dans l'église de St -Martin et l'en expulsa
à la pointe de l'épée. En mars 1598 tout le pays
était livré aux tours et retours des gens de guerre.
— Le 15 mars 1615 la levée y rompt sous le flot;
quelques mois après, le 13 août, un incendie dé-
truit la moitié du bourg. •— Le 20 août 1616
nouvelle venue, pour passer la Loire, des com-
pagnies de M. de Longueville. — Le 2 décembre
1628. la levée ayant rompu entre Chouzé et la
Chapelle, l'eau arrive dans le bouig entre 11 h^**
et minuit et montait déjà sous les lits, quand les
habitants dormaient encore. Un grand nombre de
fermes furent ruinées, fermiers et bestiaux noyés.
Le 13 février suivant le flot revient par la même
brèche et empêche les semailles du printemps.
Le 12 janvier 1649. par suite de la rupture de la
brèche Pitot. elle monte d'un grand pied plus
haut à St-Martin qu'en 1615- — En novembre
1710, la vallée, envahie à la Chapelle-Blanche,
reste un an à la merci de tonte crue. Chaque
paroisse y envoie en 1711 un travailleur pour
combler la brèche. -- En 1724 et 1725 la levée
fut exhaussée et élargie depuis la sortie du
bourg jusqu'un peu au delà des Fortineries. En
décembre 1744 l'eau monta encore jusqu'à la
4* marche de la cuisine de la cure. — Y séjour-
naient au bourg une brigade de gabelle, ^ et un
relai de poste dont est maître Math. Duboys en
1636, René Herpin 1662, Louis Baranger 1701,
Claude Petiteau 1716.
Maires : Launay, curé et maire , juin 1790.
— René MiUonneau, ancien capucin, 1790-
1794. Il animait d'une énergie révolutionnaire
toute la commune et, au moment du siège d'An-
gers, quand on ne savait si les Vendéens se re-
pliaient sur Saumur, il avait entravé tous les
passages avec des charrettes et des abatis. —
Urbain Delamotte, 1*' fructidor an Vlll. —
Pierre Grandmesnil, 29 octobre 1808. — U. De'
îamotte, avril 1815. — P. Grandmeënil,
12 juillet 1815. — U. Delamotte, 17 novembre
1815. mort le 30 avril 1820. — René Bour-
gery, 30 août 1820. *- Jacq. Deelandea, 30 no-
vembre 1830. — Honoré Hanry, installé le
9 janvier 1835. — Eutrope Bouché, 1840. —
Beaudouin, 1846. — Seichet, 1847. — Louis-
Alex. Allotte, 20 août 1848. — Léon Mayaud,
14 février 1856, installé le 12 mai. — Leroux,
1870, en fonctions, 1874.
Afcb. de M.-al-L. G 194 ; H Abb. dfl St-Florant, od oom-
prond Si volumes nir le domaine de St^Martin; LiTre N.,
f. 198. S80, 961. — D. Huvnes, Mas., f. 8S-â. — Areh.
eomm. Et.-C. -> Roger, Htêt, it Anjou, p. 435. — CAro».
d^ Anjou, I. 888.— Pour les loealitea. voir, à leur article,
Boumpit, la Poupardiére, les ForHneriei, la Âfadeleine,
Salnt-Martln-da-BalSf c»" et arrond. de
Segré (11 kil.) ; — à 32 kil. d'Angers. — Ec-
clesia Sancti Martini de Bosco 1070 (1*' Cart.
St-Serge. p. 266). 1149 circa (G 352, f. 295). —
Terra Sancti Martini de Nemore 1268
(D. Houss., 1071). — La paroisse de St Martin
dou Boeis 1315 (Mayenne, H 180, f. 14). ^
Sanctus Martinus de Bosco 1326 (G 16). —
Entre Chambeilay (4 kil. 3/4) à l'E., Montreuii-
sur- Maine (7 kil. 1/2) au S.-E., la JaiUe-Yvon
(6 kil.) au N.-E., Mootguillon (2 kil.) au N., le
Lion-d'Angers (9 kil.) an S., Aviré (3 kil. 1/2) et
Louvaines (5 kil.) à l'O.
La route nationale d'Angers à Caen Bionte
directement du S. au N. (2 kil. 800 met.) sur les
confins orientaux du territoire, croisée à son
entrée même par le chemin de grande communi-
cation de Segré à Miré, qui vient de l'O. à TE.,
— et rejointe presque à sa sortie, à la Fleur-de-
Lys, par le chemin d'intérêt commun de Yem,
qui monte du S.-O. au N.-E. et s'est entrecroisé
avec le précédent dans le bouig.
L'Oudon forme la limite intérieure vers S. ; —
y naissent les ruiss. de la Yauvelle, limite en
partie vers l'E., de Danne, de Chambeilay, de
Beauchène et de la Courie.
En dépendent les chat, de la Lizière, de Danne,
du Percher et du Coudray, et 71 fermes ou écarts.
SAINT-M
— 424 —
SAINT-H
• Superficie : 2,175 heet dont 58 en bois.
PopuîatUm : i9t feox, 875 hftb. en 1790-
1796. — 9M feu, 1,096 bab. en 1789. — i.05i h.
en 1831. — i.Oftt bab. en 1841. — i,i04 bab. en
1851. — i4iS b. en 1861. — i,i44b. en 1866.
— ijOS9 h. en 1879. — iJ068 bab. en 1876, —
dont 438 an bonrg (131 mais., 168 mén.), vienx
centre en partie seolement transformé, qni garde
encore sa physionomie antiqne et pittoresque et
des files de sombres logis & baots toits en dos
d*Ane, à façades caractérisées, dont on, à l'entrée,
Ters le Lion-d'Angers, avec large auvent en
aTancement arrondi et fenêtre à menean de
pierre.
Assemblée le dimancbe le pins prôcbe de
l'Angevine (7 septembre).
Perception d'Aviré. — Bureau de poète dn
Lion-d'Aiigers.
Mairie avec Ecole de garçons, acquise par
acte dv 6 décembre 1844, autorisé le 4 novembre
précédent, et appropriée par adjudication dn
97 mars 1845. — Ecole de fillee,
L'Eglise, dédiée à St Martin de Tours (suc-
cursale, 5 nivôse an XIU), est aujourd'hui (1877)
en pleine reconstruction (archit. Beignet), dans
le style de transitioD ximiii* s. enjolivé de
larges emprunts à la décoratioo byzantine et de
la Renaissance, — sur trois nefs et en conservant,
pour obéir à des exigences locales, l'ancien clo-
cher, d'ailleurs sans style. Elle ne présentait
plus qu'un édifiée informe, à nef unique lam-
brissée en caréné de navire, avec entrails et
poinçons apparents, où dans les murs latéraux
seulement se montraient les traces d'étroites
fenêtres romanes nues, sans moulnre (xi« s.);
— aux bras du transept, deux chapelles, dont
une du ziv* s. à droite portant le clocher, ^
— l'autre à gauche, consacrée à la Vierge, se
continuait le long du chœur, la voûte décorée des
multiples complications de l'ogive du xv* s. ; au
fond, un second autel de la Vierge, chargé d'une
ridicule Pieta, entre une Madeleine eiSt Jean.
C'était l'ancienne chapeUe seigneuriale du Percher.
— Le grand autel, appliqué au fond du chœur
en manière de rétable, comprenait dans deux
niches les statues grotesques de St Jean et de
St Martin xviii* s.; — au-dessus, le Père
Etemel, du même style; -^ mais dans le corps
central, figurait une Réeurrection du Christ,
remarquable bas-relief, dont les têtes, pleines d'une
expression vive et vraie, attestaient la main et le
style d'un artiste, absolument étran<rer au reste
de la bâtisse. C'était sans doute là tout ce qui res-
tait de l'œuvre élevée en 1707 par les frères Saint-
Simon ; et ce spécimen si rare de l'art angevin a
été abattu et brisé, sans qu'il se soit trouvé dans
le pays un amateur éclairé pour le protéger ou le
recueillir, sinon dans l'église nouvelle, au moins
dans quelque collection , — ne fût-ce qn'au
Miuée d'Angers, qui possède déjà depuis long-
temps des fonts baptismaux du un* s. provenant
de la même église.
Cimetière neuf sur un terrain acquis le
90 mars 1838, l'ancien aliéné le !•' juillet 1837,
par autorisation du 94 avril.
D n'y existe, quoi qu'on en ait écrit, m dolMi
ni autre trace antique. — si ce n'esta reitriwii
vers S., de l'B. à 1*0.. la trace paifailsmest n-
connue de la voie romaine d'Angers à Châlebis,
qui n'a été détruite qu'il y a quelques tîbi^
ans. — L'église appartenait an xo* s. à Tfsi ée
la JaiUe, qui, partant pour la croisade ven Ittt
et en peine d'argent pour le voyage, en fit dos i
l'évêque Ulger et reçut de lui 300 sols. L'éfêqpM.
à son tour, légua l'église à son Chapitre (1149 et
la cure est restée jusqu'à la Révolulîott à la pré-
sentation dn chanoine semainier de l'église d'As-
gers.
Curée .* Raoul de Karadec, cousin pmâs
du professeur de ce nom, 1386. — Henri Costric.
qui permute, 1468. — Jean Louet, licencié es*
lois, mars 1468 ■«■•-* René ^Andigni, 155i
qui résigne. — Guy d'Andigné, nommé par
bulles du 96 mai 1555. — Geoffkoy Moreoa,
originaire de Daon, où il avait été vicaire donat
90 ans. 1585, f le 5 décembre 1013. Son registre
ne tient mention des décès qu'à partir de 1601 et
sur l'ordre formel de l'archidiacre en tonnéi. -
Geoffroy Jouenneaux, 1614.— Jean Ctreu2.164S.
f le 98 février 1658. — René Lerojer, 1661. -
Alexandre Dean, 1663, f le 19 octobre 1618. -
Pierre Audouin, 1680, f le 17 janvier 1682. -
Jean Sureau, 1^9, qui résigne à la fin de 1101.
11 venait cette année même de faire reconstnire
le grand autel dont la première pierre fet poiie
le l«r mai. Il meurt le 9 juin 1709. — Jeta
Sureau, son neveu, décembre 1707. f le 3 dé-
cembre 1798. — Jacq. Sureau^ vicaire de Is
Chi^Ue-sur-Oudon, autre neveu de Jeu
Sureau, 6 décembre 1798, f le 97 juia lléS,
igé de 69 ans. — Mathieu-René Sureau du
Chasulet, juillet 1745, i le U août 1771. M
de 54 ans. — Louis Cullerier, 10 oclobfe 1145.
t le 14 juin 1790, âgé de 53 ans. — Jean-Pion
Lemay, vicaire de St-Pierre d'Angers, juia 1190,
jusqu'au 19 avril 1791, déporté en Sspsgnefle
septembre 1799. — Bourd^t, vicaire de Bnie-
sur-Longueoée, élu le 9 avril 1791.
Guill. de Beaumont y possédait en 1968 u
domaine qu'il donna au prieur et couvent d'Avrilk
en Beanfort, acte conflnné par une bulle dt
17 février 1973 Le prieur à ce titre y prétendait
jusqu'au xvii* s. la seigneurie de panûssi «t
céda ven 1695 tous ses droits pour une renie ast
seigneurs du Pereher et de la Motte-Fercbani
seigneurs pour moitié du fief. — En 1788 le m-
gneur du Pereher était seul reconnu en titre.
La paroisse dépendait de rArchidiaeonéd'0«tre>
Maine, du Doyenné de Graon, de l'Ekc*
tion d'Angers, des Aides pour partie d'Angenet
de Chftteaugootier, du Grenier à sel de Gnoa, di
District en 1788-1790 de Segré. — Six bénéBoen
s'en partageaient les dtmes, le curé, le pnMi
d'AvriUé, le collège de la Flèche, l'abbaye Siiirt^
Aubin d'Angers, le prieur de Montrênil-sBr-
Maine et le chapelain de Ste-Barfae.
Maires : René BriUet, an VIII, défûsnoa-
naire en 1813. — Jacq.-Joseph-Charles Bemerd
de Danne, 30 avril 1813, démissionnaiiv la
17 septembre 1830. — X.emeretcr, 6 odobn
SAINT-M
— 426 —
SAINT-M
1830. — Bauêêon, 1830. -^ Françoiê, 1844. —
Henri de Tridem, 1847, dômisnonnaire en
1853. — Charles Bauêsan, 18 mai 1853, démis-
sionnaire en 1856. — Frano. Thibault, 8 no-
▼embre 1856, installé le 99. — Franc. Rongère,
1863. — Vieomie de Trédem, 1870, en fonc-
tions, 1877.
Ardi. de]l.-«l-L. G 194; 6 35S, f.S95et914, f. 18. —
Aith. commim. Bt.-0. — D. Hoiut., 9214 et 10717 et XVI,
f. 145.— Mbs. 9iS. — BiblioL de VEt, de» Charte», 1875,
p. 439. -^ Pbnr lei localités, voir, à leur artide, le Per~
cher^ la Luièrê, Vilgré, le Coudrait Damu, la Charte»
maie, etc.
SsdBt-MarilB-da-FonlllMix, canton de St-
Georges-snr-Loire (5 kil.), arr. d'Angers (13 kil.).
— Ecelesia Sancti Martini de Boeco que eet
iuxta Bellam Noam 1148 (G 351, f. 196). —
Xa Ville de St-Martin-du-Fouilloux 1333
(Top. Grille). — Le Fouilloux 1793. -^ Du nom
d'an bois presque absolument détruit. Boscub
^olZtosus, qni couvrait le pays, V. t. H, p. 187.
— Sur an plateau boisé, — entre Saint-Jean-
de-Linières (4 kil. 1/1) au IV.-E., Savennières
au S., Saint-Léger-des-Bois (3 kil. 1/1) et Saint-
Augustin-des-Bois (8 kil.) an N., Saint-Georges-
sor-L. à ro. et au S.-O.
La route nationale de Paris à Nantes passe du
N.-E. au S.-O., laissant à distance de 500 met.
le bourg et reliant presque à sa sortie le chemin
d'intérêt commun de la Meignanne, qui l'emprunte
jusqu'à St-Georges.
Y naît rers N. le miss, du Boulet, affluent de
la Loire.
En dépendent les bam. et vill. du Petit-Paris
(tt mais., 104 hab.). de l'Olivraie (16 mais.,
70 hab.), des Frémalidres (9 mais.. 14 hab.), des
Abattis (7 mais , 13 hab ), du Frêne (8 mais.,
16 hab.), de l'Aubinidre (9 mais., 33 hab.). de la
Beulière (6 mais., 14 hab.). des Maisons-Neuves
(4 mais., 17 hab.), de la Griserie (5 mais., 18 h.),
de la Bigourne (4 mais., 15 hab.), des Basses-
Rairies (5 mais., 11 hab.), de l'Outinière (4 m.,
16 hab.), de la Perraudièro (4 mais., 19 hab.), de
la Moinerie (6 mais., 15 hab.) et 46 fennes ou écarts.
Superficie : 1,481 hect dont5 hect. en vignes,
185 en bois.
Population : 494 hab. en 1790. — 800 hab. en
1806. — SS7 hab. en 1831. — Si3 hab. en 1841.
— 84i hab. en 1851. — 7S8 h. en 1861. —
807 hab. en 1866. — 78i hab. en 1871. — 8U h.
en 1876, dont iOt hab. au bourg (18 mais.,
35 hab.).
Bureau de poste de St-Georges-snr-Loire. ~
Perception de Savennières.
Mairie avec Ecole laïque de garçons, cons-
truite par adjudication du 10 décembre 1861
(arcbit. Heulin). — Ecole communale laïque de
filUs,
L'Egliee (succursale, 5 nivôse an XIII) com-
prenait une seule nef à longues et étroites fenêtres
romanes, la façade à pignon restauré en 1706,
comme l'indique une date, avec portail à mul-
tiples archivoltes en retrait, formées de gros tores
ronds xi* s. Au-dessus, dans un petit cadre,
une statuette informe de St Martin donnant son
manteau à un pauvre ; — à rentrée, deux anciens
bénitiers de granit ; ^ au fond du chœur, de
grossières peintures modernes. Un bas-côté, en
forme d'appentii porté sur des poutres reliées par
des lattes et du bousiUage, y a été ajouté en 1813
avec les démolitions provenant de l'église du
Petit-Paris, dont on y apporta même la cloche,
fondue, comme l'indique une inscription, par
Labry en 1784. — Des travaux récents, doni
l'adjudication date du 16 septembre 1876, sont
en train de tout agrandir et transformer.
Le Cimetière, qui joignait l'église vers l'O.,
a été transféré hors du bourg, sur un terrain
acquis par ordonnance du 11 juillet 1848.
11 n'existe ni peulvan ni dolmen sur le terri-
toire ; mais une grande voie pénétrant vers l'E.
aux Basses-Rairies et qui se continue le long du
bois jusqu'à la chaussée, forme encore aujour-
d'hui limite au N. avec SirLéger. L'ancienne
grande route de Nantes passait aussi par le bourg
même, jusqu'à la construction au xviii* s. de la
route nouvelle. — Sur le chemin du bourg à
Chevigné il a été trouvé trois hachi>s en bronze.
L'église, dont la construction primitive peut
remonter au zi* s., appartenait au xii* à l'évêque
Ulger, qui la légua vers 1149 à son Chapitre.
Elle resta à la présentation du chanoine semai-
nier de St-Maurice.
Curés : Jacq. Richaudeau, 1617. — Zacharie
Ouvrard, 1630. — AlaneaUt 1639. — Pierre
Duhouiat, 1654, 1656. — Claude Grézil, 1656,
1666. — i. Allouet, janvier 1667. — Lel^eu,
1675, f le 10 décembre 1690, âgé de 64 ans. —
Sylvestre Jouffray, 1690, qui passe en 1691 au
prieuré des Essarts. — P. Delahaie, 1691,
mort en mai 1695. — Charles Tripier, garde-
reliques du Chapitre Sl-Pierre d'Angers, mai'
1695, t le 18 janvier 1719, âgé de 68 ans. —
J.-B. Chartier, aoAt 1719, f le 17 mai 1756,
âgé de 60 ans. — Jacq. Béron, nommé le H mai
1756, t le 8 mai 1774. — Jacq. Houet, mai 1774,
t en juillet 1781. — Gilles Houet, précédem-
ment vicaire de son oncle, installé le 11 juillet
1781. Il refusa le serment et fut déporté en
Espagne en septembre 1791.
La paroisse relevait de l'Archidiaconé d'Outre-
Maine, du Doyenné de (^ndé, de l'Election et des
Aides d'Angers, du Grenier à sel d'Ingrandes, du
District en 1788 de SMîeorges, en 1790 d'Angera.
Presque jusqu'au milieu du bourg son ressort
était resserré et depuis le xii* s. au moins
amoindri par le voisinage de la paroisse du Petit-
Paris, y. ce mot, qui y a été réunie définitive-
ment mais seulement au Concordat — et non
sans de vives prétentions à la supplanter.
Maires : Viens Minard, 10 messidor an ViU.
— Boumier, 1831. — Franc. Coltn, 1834. —
V. Martin, 1837, démissionnaire le 10 août
1840. — Fr. Méron, octobre 1840. — Benj.
JLe^ueu, 8 juillet 1851. installé le 15, démission-
naire le 1 juin 1857. — Mich. Ménard, 4 juin
1857, insullé le 9. — Portier, 1865, en fonc-
tions, 1877.
Areb. d» M.-ei-L. G 191 ; G SSt, f. 996.— Aétoorr areh,
1860, p. 58.— Areh. oomm. Bt.-G.^Note Mm. dB M. l'abbé
AUard. — Pour les localités, iroir BeUeonme, Petù-Pmrie,
VGlivrme, tes FrémaUèree, rEpmaïf, la Bsnnetrie, etc.
SAINT-M
— 4S6 —
SAINT-M
SalBt-MAtlnivlB , canton des Ponls-de-Cé
(i7 kil.). arrond. d'Angers (21 kit.). — L'iglitt
et aumoïïnerit de M^ Si Maturin en la
paroiêse de St-Rémy^la-Varenne, ou pays
de vallée 1401 (G Gares). — St-Mathurin sur
la levée 1504 (G Ghap. St-Maimbenf)- — Véglise
parochial de SUMathurin sur la levée 1574
(G Gares). — Sancti Mathurini supra leva-
tam parochia, Balle de 1654 (Ibid.). — La
paroisse de St-Rémy en Vallée autrement
St-Mathurin 1668 CEe.-G). — Port-la-Vallée
1793. — Sur la le? de et dans la yallée de la rive
droite de la Loire, ~ entce la Ménitré (4 kil.)
à VE., la Boballe (6 kil. 1/2) à rO., Gomô
et Mazé (7 kil.) aa N., Gohier et Saint-Rémy
snr la rive gauche de la Loire qai forme la
limite vers S.
Un pont saspenda Ty traverse, vis-à-vis le
bourg, -^ dont la construction, autorisée le 11 mai
1839, a coûté 375,000 fr. — Un péage y a été
concédé par ordonnance du 21 mars 1840 pour
85 ans à partir de 1845. — La route nationale
de Briare borde la rive, longée à distance de
100 à 800 met. par le chemin de fer d'Orléans
qui établit une station, derrière le bourg, vers
Nord. T aboutit le chemin de grande communica-
tion de Mazé à Beaulieu, et plus loin vers TO.
le chemin d'intérêt commun de Corné.
En dépendent les ham. , vill. on cantons, moins
en groupes que par rues alignées le long des che*
mins, du Yoisinay (45 mais., 125 hab.)t de la
Marsaulaie (94 mais., 237 hab.), de Charbonnier
(16 mais., 40 bab.)i de la Rue-Maugin (11 mais.,
34 bab.)i de la Bougette (9 mais., 29 hab.), da
Palluau (10 mais., 23 hab.). de la Rue-du-Bec
(10 mais. . 20 hab.), du Carrefour (7 mais., 20 h.)»
du Gravier (4 mais., 11 hab.), de la Grande-
Rue (39 mais., 92 hab.), de la Courte-Rue
(19 mais., 57 hab.), du Chemin - du - Moulin
(25 mais., 80 hab.), de Bonrgnabeau (3 mais.,
9 hab.), de la Cbalolière (8 mais., 31 hab.), de la
Courtinière (10 mais., 27 hab.), des Ganandières
(15 mais., 42 hab.), des Coins (17 mais., 56 hab.),
de l'Herbelolière (3 mais., 9 hab), de la Rue-
de-la-Croii (30 mais., 97 hab.)i du Grand-Che-
min (I mais., 9 hab.), du Pitolay (7 mais., 33 h.),
du Pont-Foulon (7 mais., 19 hab.), do Subidor
(4 mais., 10 hab.), de Bellenone (47 mais., 134 h.),
de Brault (19 mais., 56 hab.), de la Frênaie
(6 mais., 24 hab.), de la Petite-Rue-du- Râteau
(25 mais., 73 hab.), du Patis-Potier 26 mais.,.
74 hab.), de la Grande-Rue-du-Rateau (21 mais. ,
70 hab.), de la Roulière (10 mais., 25 hab.), du
Gué-de-i'Aune (15 mais., 44 hab.), des Boires
(11 mais., 37 hab.), de la Grande-Levée (42 m.,
133 hab), du Boorg-Joly (30 mais., 79 hab.) et
3 ou 4 écarts.
Superficie : 1,951 hectares, dont 5 hect. en
vignes, sans compter les rangs alignés dans les
champs.
Population : t,345 hab. en 1793. — f,950 h.,
en 1806. — 2.702 hab. en 1831. — tJ63 hab. en
1841. — 2,0^1 hab. en 1851. — Î,92S hab. en
1856. — t,860 hab. en 1861. — Î,7i8 hab. en
1866. — i,5$0 hab. en 1872. — S,S09 hab. en
1876, — en déeroissaDce depuis 28 ans, • dosi
601 btf>., 153 mais., 212 mén.) au booif, eoos-
truit tout entier sur la levée où aboatismi b
long de la Loire les chemins qui le rttttehsat ni
cantons champêtres.
Opulentes cultures de céréales, ~ snrtott 4b
chanvres, qui atteignent 3 à 4 met de his-
teur ; — minoterie à vapeur établie eo IMO i
VE. du bourg.
Marché tous les vendredis. — Assemblée le
dimanche qui suit la St-Mathurin (9 mai).
jRecette de poste, — Chef-lieu de percep-
tion pour la Boballe, la Daguenière, la Méoilré,
et St Mathurin.
Mairie, avec Ecole eommunale de j^orçont,
construite par adjudication du 2 juillet 18M. -
Ecole de filles (Sœurs de U Salle de Vilûen,
construite en 1850.
L'Eglise, succursale ^5 nivêse an Xlli, avec
vicariat, 10 septembre 1818) s'élève sur la lefée,
au fond d'une place, faisant face au S. Un arrM
du 12 mai 1838 en mit la construction aa cos-
cours, où le projet de M. François Ville», qui i
été exécuté, obtint le premier rang. Il cosprad
une basilique à 3 nefs, précédée d'un péristyle,
la façade principale surmontée d'un doeber arec
dôme et lanterne, le chœur circulaire et de dia-
mètre réduit. Les travaux, adjugés le 13 aoAi
1840, furent abandonnés dés octobre 1843 pir
les entrepreneurs et continués jusqu'en 1846 par
la commune. L'œuvre en souffrit et dot èin
presque aussitôt consolidée. A l'intérieur, riso i
signaler qu'une médiocre Adoration des Ber-
gers.
L'ancienne église orientée formait l'angle S.-0.
de la place acmelle, sur la me même, qa'efle
envahissait à demi. Un dessin par M. E. Dais*
ville la représentait à l'Exposition d'Aogen de
1841. Elle a été détruite en juin 1856.
Le Presbytère, acquis le 26 décembre iW.
a été restauré et agrandie en 1864.
Le Cimetière a été reporté du centre es
bourg sur le terrain de la Vilaine, acqaisptr
autorisation du 8 juin 1825. L'enclos a été re-
construit en 1865 avec grille en fer entre dess
élégants piliers.
J'ai décrit déjà la découverte faite an Ckar-
donnet, V. ce mot, t. I, p. 626, de 12 tombeaai.
dont 5 au moins chrétiens, et probablesssnt d«
IV* au V* s. Un dessin a été donné de la pris-
cipale sépulture par le Bulletin du ComiU
dt archéologie, 1853, p. 41.
Mais tout ce pays, aujourd'hui si opulent, restut
jusqu'au xv* s. habité « de moult povres leai *
en peine de vivre, épars sur la tarde ou dsas les
défrichements humides de la vallée. Un eaotrede
secours spirituel s'était établi depuis 1335 à U
Marsaulaie. Le seigneur du Verger, près Seiches,
Philippon Desvaux ou Desbans, fonda sor U
levée même dans les derniers jours du :uv«i.
« une povre chapelle ou aumosnerie » ane as
chapelain, à qui par « grant pitié qui f ost io<^
« solitaire, en temps d'iver, il n'avoit poer soj
c reconcilier et conforter aucun autre ehapeUu
« de son estât et pour raccroiisement de dins
SAINT-M
— 427 —
SAINT-M
« serfice et poar réconciliation de tont le peuple
«illeeqves environ habitant et aussi poar la
« réception et norrissement des pauvres >, il
donna par ane fondation nouvelle an compagnon,
lenn de chanter messe et de résider avec lai.
Il devait de plus « introduire en la foy les en-
« fens qui illecqnes vendront et desquels il sera
« requis , c'est assavoir leur apprendre pour
« nyent le A. B. G. D., le Pater noster, Ave
« Maria, Credo, Benedicite, Te agimus, le
• Misereaiur, le Confiteor, les Sanctus, les
« Agnue et le DominuB pronua, tant qu'ilz le
c sachent par cuer, ... et s'il est requis de plus
« avant les introduire, non mie qu'il y soit tenu,
« si non o salaire compectant ». Le bienfaiteur
pensant aux pauvres gens qui, en temps de
carême « et allant k la cuillecte », étaient obligés
d'emprunter le blé « dont ils vivent à moult grant
c douleur et peine », prescrit encore, qu'on divise
eu deux parties le plus grand grenier de sa grange
et qu'on y tienne en dépôt dans Tune 6 setiers de
seigle, et dans l'autre 6 setiers de fèves, pour les
prêter aux pauvres gens à raison de 6 ou 13 bois-
seaux, c selon la charge d'enfans, aux plus £oaf-
c f retoux », sans aucun salaire ni intérêt et sous la
seule promesse « en bonne foy » de le restituer
à la récolte prochaine ou même « jusqu'à ce que
n Dien leur donne de quoy ou à eulx ou à leurs
< héritiers », avec défense expresse de réclamer
la dette. Je ne me souviens pas avoir rencontré
nulle part à pareille date aucane fondation de
sentiment aussi charitablement inspiré.
La chapelle de l'auménerie, ainsi constituée,
fat érigée en cure par décret épiscopal du
2S mars 1406, — mais bien que plus tard encore
des titres et même des actes d'autorité souve-
raine lui attribuent ce titre et qu'elle y possédât
des fonts baptismaux depuis environ 1570 et un
cimetière, elle reste tout au moins à partir du
xyf s., absolument réduite au rôle de simple
fillette de la paroisse riveraine de St-Rémy-la-
Varenne et de fait qualifiée telle ou annexe dans
les visites de l'archidiacre. Un simple vicaire y
réside, un desservant sans autre qualité, et le
curé de St-Rémy reste le titulaire incontesté.
La chapelle a été rebâtie en « 1548, la vigille
« sainct Laorens, de ceste nef furent pris les
« fondemeos » ; — de nouveau, en partie tout au
moins, en 1598, — comme l'indiquent les inscrip-
tions recueillies au Hasée d'Angers. — Le clocher
en fut construit en 1604, le lambris commencé
en 1612 par Potier, maître menuisier de Beau-
forl , la première pierre du grand autel k la
Romaine posée le 17 juin 1761, en présence du
syndic André Amonet, les fonts de marbre le
90 juin 1763.
Le premier curé Gervais-Marie Lejau, élu
constitutionnellement en 1791, se démit de toutes
fonctions ecclésiastiques, avec son vicaire Dra-
peau, le 15 pluviôse an II.
l'y trouve en 1579 Germain Bichon, « tenant
c les escoles », en 1598 Ant. de Yallières, prêtre,
chapelain et principal du collège, inhumé le
30 mai 1707, — René-Et.-Jos. Langlois, laïc,
maître d'école en 1774.
Nulle autre histoire d'ailleurs oomme pour
toutes les paroisses de la Levée, que te passage
des gens de guerre ou la crue du flot. — La place
devient un point important de défense pendant
les guerres religieuses. Beaumanoir-Lavardin et
Montgommery, qui l'occupent avec les Huguenots,
en sont expulsés en septembre 1568 par les ca-
tholiques de Martigues et de Puygaillard. En mai
1593 Pnicharic y élève une redoute pour couper
le chemin aux ligueurs. — En 1615 un autre
poste y campe pour empêcher le passage du
prince de Gondé. — Le 16 juin 1619, Marie de
Médicis, revenant du Verger, se repose à YEcu
de France et, sans pouvoir s'arrêter, pour
être marraine de l'enfant de Pierre Lorier, se fait
représenter au baptême par Charles de la Gran-
dière, seigneur de Montgeoflfroy, et sa femme. —
Sans parler des désastres du pays d'amont, qui
ravagent toute la vallée, la levée rompt sur la
paroisse même le 15 mars 1615 an Port-Pi|^ault,
— le 5 février 1638 en deux autres endroits, —
dans la nuit du 20 au 21 janvier 1669, sur trois
points, à la Grande-Levée, sous le presbytère et
au milieu du bourg, emportant le logis de l'hô-
pital et partie du Lton-d'Or-
La paroisse faisait partie du comté de Beau-
fort et avait pour seigneur en 1789 Monsieur,
frère du Roi. -- Elle dépendait de l'Election, du
Grenier à sel et du District d'Angers et devint le
centre d'un canton en 1790, comprenant Sorges,
la Dagueoière et la Bohalle. — Le sol encore à
cette date formait un cloaque, infestant la vallée de
maladies épidémiques. — Une brigade des fermes
résidait au bourg depuis le zvii* s. Le pays était
accablé surtout par le logement des soldats de
passage. — Ce fut sous la Révolution une des
communes les plus patriotes, dont la garde natio-
nale demanda dès les premiers jours de l'insurrec-
tion vendéenne, d'aller tenir garnison à Saumur.
La paroisse ou enclave de la Marsaulaie, Y. ce
mot, y a été réunie définitivement dès avant le
Concordat. Par contre une partie du territoire a
été détachée en 1824 pour constituer la commune
de la Ménitré.
Maires : Daniel-Louis Daillé, an III. ^
Anne-Julie-Pierre Rogeron, notaire depuis 1776,
membre du District d'Angers en 1790, destitué
par arrêté des représentants du peuple du 6 oc-
tobre 1793, président du canton en l'an IV, nommé
maire le 10 messidor an VIII. — D. L. Daillé,
avril 1815. — Rogeron, 12 juillet 1815. —
Jean Emery, l" juin 1816. — Jos.-Anne Le
Gaigneux, 23 juillet 1816, insUllé le 19 août
— Mathurin Emery, 14 janvier 1826, démission-
naire le 29 septembre 1832. — Elie PeU ,
24 octobre 1832. — Toussaini-Louis Joulain,
2 août 1843. — Victor Ogereau, 3 avril 1844. ^
T.-L. Joulain, 8 août 1848, démissionnaire en
1853. — Pierre T\jou, 12 décembre 1853, ins-
Ullé le 16. — Pinault, 1867, en fonctions,
1877.
Arch. de M.-et-L. G 24 et 190: G Gutm. — Arch. comiii*
Et .-G. — Ghartriw dn cliât do verger. -^ Nouo. archéoL,
n-90el48.— Bodfai, t. I. p. 998-290. — Ménige, JSrùf.
de Sablé, p. 935. — Bépert, artkM., 1860, p. 961 ; 1609.
p. 4045 et 391-395 ; mi, p. 106-107 ; 1868, p. 919 et 934*
SAINT-M
— «8 —
SAINT-M
hw II Amm é'A^hm, ftti, 1. 1, p. SB9; L D,
"Bmikt. eu Cam. Stt., fftt, p. 41. ^ liofar,
"Ai^. p. m-^U. " Afch. aH-ÏAMn ]»Vs.
r. SSw — PMr l« loealiiés. iroir , à tev artfdaTte lte«m-
Mf. le CAtf^eomwf , TBec^Hùm», U Etrbeiùtiire, fa Xé-
èrmirie, la ComHidèrt, Im VmMtièm, dUi.
(le Petit-), aatremeDt la
Croix 'Jonchbre, V. ce mot.
talat-MMUP, TiU.» e** da Toureil. — /n
Andegaoensem pagum in moiuuterio, quod
dicitur Glannafolium, in quo venerabiliB
Maunu, patrie Benedictidùcipulus,...vide'
fur,., prœeêêe 500 cirea (Gart. St-Manr. fol. 16;
Bodin, Saumur, l, 530). — Prœdium quod
Glannafolium dicehatur ti« s. (Bolland, jan-
vier. II, 328). — Cella nomine Glannafolium
1036 (Cart. de Sl-Manr, ch. 33). — Sanctuê
Mauruê in Glannafolio 185S (Haoréaa,
fol. 784). — En Poitou ... cilz mosfera ...
appelé Glannefouele9 ... (D. Boaqnet, in,S96).
Son vocable primitif est Glanna on GUmna,
— comme celai de St-Florent-le-Vieil, — accru ici
d'une déêinence popalaira, Glannafolium, in-
diquant fans doate les bois d'alenCoar, — comme
à Sl-Florent, on snflfixe indiquait la montagne,
monê Glonna. — Le pays doit son nom non-
▼ean an grand saint, qui le premier en France
▼int inangorer là, dans ce petit vallon aojoor-
dlioi si onbiié, la grande règle Bénédictine, mère
de tant d'œavres illnstres. Né vers 51S dans une
famille patricienne de Rome, il fat confié à Tige
de IS ans à St Benott, qui se l'associa bientôt et
tout jeane encore dans la direction da monastère
da Mont-Gassin. En décembre 541 une dépata-
tion l'y vint trouver de la part de Tévèque du
Mans, qui sollicitait l'envoi d'une colonie de reli-
gieux, avec toute promesse de bienvenue. Saint
Manr fut désigné par son maître et partit le
S Janvier 54S, avec 4 compagnons, Antoine,
Constantinien , SimpUcien et Faustus. Ce dernier
devait revoir l'Italie et plus tard raconter le
voyage et l'œuvre de la mission. A Orléans la
petite troupe apprit la mort de l'évèque qui les
avait conviés , et son remplacement par un
ennemi; mais Harderade, qui conduisait les
apôtres, leur offrit une retraite sûre et honorée
sur le domaine de son cousin Florus, homme
puissant à la cour du roi d'Auslrasie, Théode-
bert. C'était le seigneur de Glanfeuil, qui les
reçut avec des larmes de joie. Florus fit un don
solennel du domaine à St Maur, lui confia le
lendemain son fils Bertulfe, âgé de 8 ans, et
lui-même bientôt prit l'habit monastique, en pré-
sence du roi Théodebert qui voulut assister à la
cérémonie. En même temps s'élevaient des cons-
tructions dignes de l'œuvre nouvelle et qui com-
prenaient 4 églises, dédiées la première à St Martin,
la deuxième et la principale à St Pierre, la troi-
sième à St Séverin, la quatrième à St Michel,
dans une tour carrée, qui gardait l'entrée du
monastère. L'évèque Eutropc vint bénir en 551
l'achèvement des travaux, entrepris depuis 8 ans.
Vers 560 la maison reçut la visite du roi Glolaire,
qui reconnut aux religieux le privilège d'élire
leur abbé. — Vers le même temps mourut Florus
(91 août 560), dont le nom fut inscrit sur la
fiste dfls oMDliBwevx. Poor téptK et coeluii It
dévebppemeiit de sa fondatioB, St Iw ma
aiTêté à 140 le càiflre des frères. Um épidteii
en enleva aoas ses yeux en cinq moii 116, doit
deax des quatre Italiens, ConstiatiBieD et àt-
toine. — Enfin, rœsvre die nouveau usarée pir
de nombreuses reemes, il déposa en S80 toiiB
autorité et d'un eonsentement comatB dénpi
pour lui succéder Bertulfe, le fils de lev biet*
faiieur ; puis il se retira avec deuxdisciplei, dus
une humble retraite, domimcula, qi^il Vtert
fait bâtir près l'église Saint-Martin. Il j Boanit
le 15 janvier 583 ou 884. âgé de 11 tas. et ht
inhumé dans Féglise St-Martin. au eèlé dniidi
grand autel. — Sa vie, racontée par Fiastas.
n'a été connue en Gaule qu'au ix* s. et bim «
lumière par l'abbé Eudes, (Mo, qii, Fijui
acquise par hasard d'un clerc, eut le toit d'y
ajouter des élégances et quelques détails errooèa.
qui n'en peuvent infirmer raulbenlieilé. Bunf
^en est pourtant autorisé pour lier uèae
l'existence de St Maur; Baillet, au eoainiie.
en reconnaît deux, en niant que le eecoad fit k
disciple de St Benoit ; — mais Oom Ruiaiit «lia-
billon ont su défendre et maintenir la tndiiioi
Bénédictine.
L'œuvre se continua prospèie jusqu'au règaedi <
Pépin le Bref, qui, s'emparant des biens (féiliK.
fit don de Glanfeuil à Gaidulfe, de Raveiw
Celui-ci se plut à persécuter les moiaes, qui. ré-
duiu à 14, quittèrent leur règle, prirent l'hibii
des chanoines et furent expulsés au profit dfu
petit groupe de clercs séculiers. Gaidulfe bieaiai
abattit égUses et monastère et emporta à Ao|«n
le mobilier des autels et les chartes , mais U périt
dans un banquet, frappé par le poignard Tesfetf
d'un des religieux. La ruine était complète, qiuB^
le comte Roifo, gendre de Ghariemagne, rebiiii
l'église sous le vocable de St Sauveur, et j (il
venir des moines d'abord de Marmoutier, pou di
St-Pierre>des-Fo8sés près Paris, où son ooosu
Gausbert était religieux. L'abbé Ingelbert j tîbi
installer, sous la direction de ce denier, itf
colonie nouvelle, tout en réservant dès lors à son
abbaye, s'il fallait en croire divers actes d'alto*
rite incertaine, une suprématie entière. Casi
pourUnt plutôt à fabbaye du Mont-Casân, qee
devait revenir cette suaeraineté et sur sa réeliB»*
tion elle en obtint la reconnaissance de U ooor
romaine et de l'Empereur.
Sous le gouvernement de l'abbé Ebrou
(840 cirea), Saint-Maur reprend un reste d*iO'
dépendance sans qu'on le trouve autrement qv*
lifié que d'un humble titre, monostertohim
L'invasion normande anéantit touL Le pessaf*
des barbares pendant cinquante ans (853-90S) j
fait place nette. Les moines fuient dès U pn*
mière heure, emportant les reliques du foadsMr-
Réfugiés d'abord en Bourgogne, Chartes le CbiBM
les rappelle à SuPierre-des-Fossés, qui prend dès
lors, comme l'abbaye Angevine, le nom dn mîbi
patron. Elle devait conserver pendant près de
IX s. sa châsse vénérée, qui ne fut transférés ^e
le 30 août 1750 à St-Germain-des-Prés et s'j
trouvait encore à la Révolution.
I
SAINT-M
— 429 —
SAINT-M
L'orage passé, un petit groupe revint camper
an bord de la Loire, dans les mines, et ré-
tablir une modeste chapelle, simple annexe des
Fossés, sons la direcdon d'an simple prieur,
— Durand, vers 1005, Guillaume, Ca-
dilon, iOéS, Durand, 1066, Pierre, 1067, qoi
dans certains actes est même qualifié abbé, Mah
heri, 1090. — Dès les premières années da xi* s.
l*abbé des Fossés arait reconstruit les bâtiments mo-
nastiques et, à sa prière, l'éTÔque d'Angers, Hubert,
les Tint consacrer en 1039 sous l'invocation de St
Sauveur, que devait remplacer bientôt le nom popu-
laire de St Maur, en présence du comte Geoffroy,
de la comtesse Agnès et des grands « de son
« royaume » , regni aui. Le pape Urbain II,
s'y arrêta, se rendant au Concile de Tours, et les
religieux, le comte, l'évèque, le pressèrent de
rendre à la maison, pillée par des étrangers, sa
dignité abbatiale en renouvelant ses relations an-
tiques avec l'abbaye-mère du Mont-Gassin. Une
bulle du SI mars 1096 ii« s., rendue après une
discussion solennelle dans le Concile même, con-
sacra ces vœux, déjà exaucés depuis 1095 par la
nomination d'un abbé en titre, Gérard, prieur de
l'abbaye St-Aubin d'Angers. — Le 3 septembre
1119 le pape Callixte II consacra l'église re-
construite et célébra la translation des reliques
retrouvées des premiers religieux; — mais le
principal trésor, le corps du fondateur, restait en
pays lointain et par suite s'étaient perdus la fer-
veur des foules et le renom des miracles. L'abbaye
même au xiii* s. n'occupe que le dernier rang
dans les synodes. En 1S71 elle obtient de se dé-
gager de la suprématie, devenue importune, du
Mont-Gassin et de rentrer sous l'autorité immé-
diate de l'évèque, mais sans y trouver chance
meilleure de prospérité. Les misères des temps
s'y joignirent, puis les guerres, qui dans sa situa-
tion, dominant le grand passage de deux routes
et de la Loire, en faisait un point désigné à toute
occupation militaire. — Chassés de Saumur en
1369, les Anglais, commandés par Cressewelle et
Calviley, prirent logis à St-Maur et pendant un
an rançonnèrent le pays. Après la victoire de
Pontvallain, Dugut^lin vint en force faire
sommation aux deux chefs, qu'il avait connus
aux guerres d'Espagne. Il manda tout aussitôt
Gressevrelle à sa tente et Froissard fait do leur
entrevue tout un beau conte, qu'ont répété, que
répètent sans exception tous les livres, — M. llar-
chegay, comme les autres, — où Ton voit le conné-
table jurant, menaçant, terrifiant l'ennemi de si
belle peur, que l'Anglais s'engage à rendra la
place, si elle n'est secourue dans un prompt délai,
et qui en fin de compte l'évacué en l'incendiant.
L'histoire est autrement faite. Duguesclin traita
tout simplement avec les « ennemis du royaume »
et leur «promit et accorda ... pour rendre et
c délivrer le fort de Sl-Mor qu'ils tenoieot », une
forte rançon, qu'il garantit avec le sire de Bueil,
et dont il prit soin de se rembourser en établissant
m certain subside, trespas ou acquêt sur les mar-
« chandises montans, descendans et traversans
< par la ririère de Loire entre Gandes et Chanto-
c cesox ». G*est l'origine du Trépas-de-Loire,
dont les ducs et les rois tiraient profit encore au
XVII !• s. — Les Anglais bien payés partirent en
mettant le feu à rû>baye. Les moines s'y réta-
blirent tant bien que mal et par lettres du 15 juin
1434, confirmées le 18 par le roi Charles VU,
furent autorisés à la « clorre, fortiffter, et em-
c parer de murs, fosses, paUz, portaux, tours,
cguarites, eschiffles, bsrlacanes, pons-leveys
c et autres fortifficacions et emparemens néces-
c saires à forteresse ; » — attirail dangereux en
somme plutôt que protecteur ,!bon à donner quelque
abri contre les coureurs mais à attirer l'assaut des
gens de guerre. Oublié à peu près pendant un
siècle, St-Maur est par trois fois en 40 ans mis au
pillage pendant les luttes religieuses, en 1568 par
d'Andelot, en 1585 par la Boulaie, lieutenant de
Gondé, en 1589 par Duplessis-Mornay, qui expulse
de vive force le poste de ligueurs. Pendant ce
temps les religieux erraient tantôt à Angers,
tantôt à Saumur, réclamant par justice quelque
refuge et, à peine rentrés à la paix, obligés de
faire guet, avec l'épée on l'arquebuse. Le gou-
vernement réparateur de l'abbé de St-Offange
rétablit la règle,— et la réforme complète s'intro-
duisit le 6 novembre 1668 par convention du
6 août précédent, conclue avec les religieux de
la nouvelle congrégation de Saint-Maur. Les
anciens obtinrent de rester dans la maison, où
le dernier. Franc, de la Grandière, mourut en
1713, âgé de 94 ans. Dès le 11 juin 1685 un
marché passé avec l'architecte Parage, d'Aogers,
traita pour la reconstruction du monastère, dont
la première pierre fut posée le 15 juillet; l'œuvre
était achevée en 1690. De 1690 à 1697, Violette,
de Saumur, éleva les cloîtres. L'église, ornée en
1672 d'une grande statue de Vierge par Plourier,
fut voûtée en 1700-1701 ; — tous les bâtiments
restaurés — et la dernière pierre mise aux mu-
railles du jardin le 17 novembre 1709. — Une
vue d'ensemble en est gravée dans le MonetBti--
cum Benedictinum ; — un dessin du temps s'en
conserve au Musée archéologique, — un autre
dessin dans les Mss. de Berthe, t. II, f. 20.
L'œuvre nouvelle d'ailleurs est presque tout
entière encore debout et ressort, au pied du coteau,
au bord de la Loire, sur le fond de la verdure
sombre des vignes et des taillis. Sur la façade
vers N., an fronton du bâtiment conventuel, se
lisent les dates 1687-1743, — plus haut, quelques
lettres d'une inscription effacée : Sanctue Mou-
rus • •. Benedict,», apostol... Rien à l'inté-
rieur à signaler qu'un plan Mss. du domaine
signé Juteau, de Nantes. Des cloîtres qui y
attenaient vers S. subsistent seulement l'aile N.,
décorée d'un cadran solaire avec l'inscription :
Sol rapit me, vos umbra; et plus bas : Ho*
ram expecia ; plus bas encore : Joseph Bor»
nery hanc fecit anno Domini i789; — et
l'aile vers TO., où se rattache extérieurement
l'abbatiale, reconstruite en 1710 et bien conservée.
La galerie vers l'E. a disparu, avec la sacristie,
les dortoirs et la bibliothèque garnie de livres en
1701 ; — l'hôtellerie reste debout. L'aile S. fermait
l'endos en se complétant dans l'alignement par la
grande église, rasée comme elle, sauf les dernières
SAINT-M
— 430 —
SAINT-M
assises du mur vers S. de la nef, qui sanrent en-
core de dâtnre — et le pignon vers l'O., enga|[é à
demi dans le bAtiment voisin. Le portail, sur-
monté d'ane grande fenêtre cintrée, s'oavre dans
une baie de quatre archivoltes ogivales concen-
triques, reposant sur des colonnettes avec chapi-
teaux à dent de scie, précédant nn long porche,
qoi sert aujourd'hui de cellier.
Suit une liste des Ahhéa, dressée d'après
M. Hauréau, qui discute et rectifie nombre de
textes faux ou confus. J'ai ajouté ce que j'ai pu :
^ St Maur , 543-580. — Bartulfe , fils de
Florus, 580-586. — Florian, .... — Gaus-
bert, 835. — Ehroin, 840, nommé évèque de
Poitiers vers 841. — Goalen, fils du comte Ror-
gon, neveu de l'abbé Gausbert, 845, qui devint
abbé de Saint-Germain-des-Prés, puis évoque de
Paris. — Theodradus , .... — Godefroi,
Godofreduê plus tard abbé de St-Maur-
des-Fossés. — Eudes, Odo, qui émigré avec les
reliques devant l'approche des Normands et se
réfugie à Saiot-Maur-des-Fossés (868). où un di-
plôme impérial réunit St<Maur-sur-Loire (869)
pour plus de deux siècles. — Gérard, prieur
de Saint-Aubin d'Angers, consacré abbé en
1095 {Chron. d'Anj., II, 14). — Galtran,
Waltrannua, 1099. — Ramnulfiia, 1105,
1123. — Gérard II, 1134, 1129. — Dreux,
Drogo, 1183. — Guill. de Gascogne, 1138. —
Guill. de Normandie, moine de St-Florent,
1202. — Hamericus, f en 1234. — EHenne,
avril 1234, f en 1240. — LUiard ou Hyscard,
décembre 1240, qui abdique. — Pierre, pourvu
par bulle du 15 mai 1248. — Etienne II, 1271,
t en 1287 le samedi après la Saint-André. —
Jean Houdry on Heudry, élu le dimanche
avant Noël 1287, 1293. — £:ttenne ///, 1320.
— Guillaume III, 1344. — Denis Vaalin,
1357, t vers 1363. — Geoffroy, pourvu par
bulle le 12 juin 1363. — Jean II, 1398, 1404.
— Jacques, 1409. — Guillaume IV, 1427,
qui résigne en novembre 1450, infirme et Agé de
70 ans. — Charles I'*, précédemment abbé de
N.-D. de Turpenay, bachelier en décrets, no-
vembre 1450, t en 1463. — Hamelin, pourvu
par bulle du 28 novembre 1463, qui résigne en
1477. — Hilaire Ragot, par bulle du 12 février
1477, t le 24 mars 1496. — Guy de la Roche,
1497, qui résigne en 1518, f le 1*' septembre
1533. — Guyon — et non Jean — de la Roche, son
neveu, 1518, 1532. — Franc. Maurice — et non
Maurier, ^ 1538, 1548. — Eustsche Du Bellay,
commendataire, comme les trois suivants, 1544,
qui devient évèque de Paris en 1550. — Louis
Gamier, 1564, f en 1571. — - Jean Pierres,
V. ce nom, déjà abbé du Perray-Neuf, 21 sep-
tembre 1571, 1584. — Claude de Salles, 3 oc-
tobre 1585, 1591. — Glande de St-Offange,
V. ce nom, abbé régulier, 1591, qui résigne
en 1626. ^ Glaude>Madelon de St-Offange,
1626, qui résigne en 1671, f le 24 avril 1682. —
René-Madelon de St-Offange, commendataire,
1671, t le 8 avril 1707. — Jean-François Mar*
tineau, archiducre d'Angers, 23 avril 1707, t le
Il décembre 1719. *- Charles-Louis de Froullayt
8 janvier 1721, qui résigne en 1728» «n leeepuni
l'abbaye de la Couture. Il était évèque da lui
depuis le 17 octobre 1723. — Martin-lauieft de
Lossendière, chanoine de Nancy, 1729.^hii1ct>
Marc de lAvenne, chanoine de Saintes, qui btoit
l'église paroissiale le 12 avril 1753. — EUsdk
Delisle, 1754, 1765. — Gaspard Heori-Fruçois
Lejeune de Créquy, 1765. t on août 1773. -
Eustache Lejeune de Créquy, 1773-1790.
Le domaine abbatial comprenait, outre d'in-
portants vignobles et de vastes taillis, les inéui-
ries de Beaulieu et des Guets et l'Ile de St-Jean a
Loire, avec plujtieurs petits Ilots et droit d'herbage
et d'usage dans les bois de vallée, saos antre rede-
vance à la recette du comté qu'un fromage et on
pain de deux deniers le jour de la Sl-Jean-BtptiMe
L'abbé présentait dans le diocèse cTAngen.-
outre le prieuré de l'Ile, dans la grande UeSeiat
Maur, dont la chapelle était dédiée à Notre-Dwe
et à Mfirie-Madeleine, — les prieurés de Denée
et du Moul, les cures de St-Maur, Bessé, St-
Yétérin de Gennes, Coutures et Denée, — dus
le diocèse de Poitiers, les prieurés de Coo-
courson, de la Chapelle-sous-Doué, de BooruD,
de St-Cyr-en-Bonrg et de St-Maur de Loedio.
et les cures de Concourson, de la Chapelle, de
StCyr, de Bournan et de St-Jnst-des-Veithers;
— dans le diocèse de Maillezais, les prieurii
de Faveraie et du Coural et la cure du Voide.
On donne pour armoiries à l'abbaye : étazur
à 7 fleurs die lys d^or posées 3, 3 et i. — S»
mesure seigneuriale comptait 12 boisseaux pov 10
et un quart 1/2 des Ponts-de-Cé.
Un peu à l'écart vers S. s'élève la petite tfiK
de St- Martin, Sanctus Martinus pvope Sanc-
tum Maurum 1640 (G Cures), restée mleda
quatre églises antiques. L'œuvre , en appueil
régulier du xiii* s., repose au chevet sur uo noyas
en ample^ton d'un édifice plus antique, dont
il a été recueilli un curieux chapiteau, leulpu
d'une syrène tenant d'une main le poisioo
mystique et de l'autre sa queue. Elle conpned
deux nefs ou chapelles, accolées paraUèlemeot et
communiquant par une arcade ogivale, chscsse
d'une seule travée avec une abside semi-eircsbHv
— La nef vers N., plus longue, avec le fresd
autel, s'éclairait autrefois de irob fenètrei ploa
cintre, longues et étroites; celle vers S. ùo»
un autel de la Vierge, dont le rétable Boiire
des traces de peintures à peu près disparues. Ci
vulgaire appentis y a été ajouté sur tonte U li-
gueur, du N. au S., et l'église reçut une bénédic-
tion nouvelle le 12 avril 1753, date inscrite iir
l'arcade intermédiaire. — A hauteur dlioaB^
sur le mue N., a été encastrée une inscripiieBtfi
lettres gothiques du xv* s. :
j|ic set tecse
Vbl erabat
9. Jtavntf
J|f Jlarim
sans qu'aucune trace exista exlérieomikeBi di
l'oratoire détruit. — A l'oppoeé, sur le pi«l ds
pilier, qui sépare les deux nefs, une sotte
pierre porte écrit :
SAINT-M
— 431 —
SAINT-M
f 'M «ii UI« n ta iiêMê
Ici JAii|l09f If liftif
CriffiMle (t Carvallay
La da|a doDnéo ici est ineiaete, mais le fait est
▼rai, comme je l'ai raconté , et M. Fillon a
publié les sceaux des deux chefs mentionnés. —
Vis-à-Tis, une pensée ingénieuse et patriotique a
fait placer un autre fragment recueilli dans les
décombres, qui rappelle la délivrance de la patrie.
Il n'en reste que ces mots :
. r . . vînt une i^ucellt
[qui )'9rlc]anf ina U n}$t.
Dans le carrelage, la pierre tumnlaire « de dame
I Marie Catherine delà Vi\ llarmois, veve
de mesBi \ re François de St-Offan \ ge, che-
vallier, seigneur de | la J aille, ... et mère
de M^ i Magdelan de St-Of j fange, à pri-
sent abbé de \ céans , laquelle dece | da le
i2* mars iS79 | , aagée de 40 ans j six
moix ... ; à côté, celle du curé Bernardin
Belliatd, — et la dalle armoriée d'an abbé,
portant écartelé au i*r d'une croix, cantonnée
de 4 roses T au 3* bandé de iO fasces, au 2*
loxangé de ... au franc quartier d^hermine,
au 4* cPhermine à î fctsees de ... ^ Une
statue de St Fiacre et deux belles châsses, récem-
ment restaurées, décorent un autel.
C'était là l'église paroissiale, fondée en 543 et
la plus ancienne, peut-être, qui ait été dédiée à
St Martin dans le diocèse. Elle était desservie
d'abord par les religieux, qualifiés jusqu'à la
RévolutioD du titre de curés primitifs. Ils insti-
tuèrent plus tard un vicaire perpétuel ou curé,
dont la résidence était à un quart de lieue perdue
an milieu des bois.
Les registres datent de 1598.
Curés : Denis Tessier, 1547. — Guill. Gar-
nier, f le 30 octobre 1608. — Jean Mouton,
1603, 1625. — Pierre Perrault, 1642, qui rési-
dait à St-Rémy et y faisait office de maître
d'école. — Abraham Aotcsaeau, 1660, qui ré-
signe en 1662. ^ Urbain Perrault, nommé le
30 décembre 1662, f le 12 octobre 1709, âgé de
7S ans. — Louis lAberge, vicaire de Brain-sur-
Longuenée, installé le 8 novembre 1700 et qui
s'en retourne mourir le 19 à Brain, âgé de 43 ans.
— Toussaint Bouffard, installé le 8 juin 1710,
qui résigne. — Simon Sigougne, originaire de
Gbemellier, installé le 4 novembre 1714. Il n'avait
racn encore que les ordres mineurs. — Claude
J>udoyer, mort le 20 novembre 1721, au château
de Gonnord. dont son père était receveur. —
Hilaire Mesnard, 1721, f le 2 décembre 1736,
Âgé de 50 ans. — Bernardin BeUiard, 1736.
*f- le 3 octobre 1738, âgé de 63 ans, comme l'in-
dique son épitaphe dans l'église. — Franc. De-
rtouault, installé le 8 octobre 1738. — Florent
Lemoint, 1768, f le 22 février 1772, âgé de
46 ans. --Hardy, 1772, 1786. — Pointau,
originaire de RocheforWsnr-Loire, 1787, qui sui-
vit l'armée vendéenne en 1793 outre-Loire, re-
vinl se cacher à St^Lambert-du-Latay et y est
mort le 19 juillet 1828, âgé de 75 ans, en léguant
S5,O00 fr. à St-Lambert.
La chapelle fut supprimée comme sueeursale
et le service réuni par ordonnance épiscopale 4u
90 février 1809 au Toureil, où furent transportas
les ornements du culte. La chapelle vide et déla>
brée fut même délaissée à partir de 1857 par la
procession des Rogations. On a commencé à la
restaurer en 1862 avec une première allocation
votée par la Société archéologique de France
dans sa réunion de Saumur, -^ et depuis lors
avec des offrandes particulières.
La paroisse comptait 43 feux en 1748, —
37 feux en 1793. Elle fut érigée, comme ses voi-
sines, en commune, comprenant 371 hect., et eut
pour mxiires : Blanchet, an 11-1808. — Avril,
2 janvier 1808. — Pierre- Charles JLeDeux,
10 février 1813, installé le 22, démissionnaire le
15 mars 1822. — René Artif, 14 mai 1822. —
Pierre Martin, 8 février 1830.
La loi du 15 juillet 1840 l'a réunie à Saint-
Georges-le-Toureil, d'où Ta détachée de nouveau
la loi du 18 juin 1873, pour former avec le Tou-
reil et Bessé la commune du Toureil.
Deux Assemblées s'y tiennent le 24 juin et le
25 août, qui ont remplacé les foires antiques.
Arch. da Mw-ei-L. C 198 «t 496; B 1806; H Abbtjv da
Saint-Manr. Son Chartrier eomprand 50 Tolumès cm re-
gistres, une qoarantaioe de liasses, et on enrfeax petit car-
tnkira xn* siéele, de 29 foUos à 2 eolomies, avee la repro-
dnetioo des monogrammes et des destins des sceaux, aj>-
peodus primitirement au chartes originales (560-1147).
U a été pubUé par M. Marehegay, t. 1, p. 253-403 de ses
Archives d-Atnmt. V. anasi 1. 1, p. 193-850 : II, 887 et Nùt.
et Docmu, p. 870. — BoUaad, janvier, 1. 1, p. 4049; t. II,
S. 3i9; t. III, p. 414. — MabUlon, Pnefatianet Actit
S. ord. S, Ben, (Rouen, 1739, in-4»). ch. v, p. 49-25.—
D. Ruinard, Apologie de la miition de St maur (Paris,
1709. in-8* de 180 p. — ublp. 449UbnUe dUriMÎn II. ~
L*abbé Ansard, BUt. de St Maur (Paris, 4779, in.l9). ~
D. Bastide, De Ordimê S, Benod, propagat, (Auxerre^
4653, in-4*). - St Maur et le eanetuaire de Glanfeuil en
A^jou (par D. 4aasions] (Angers, 4868, iii-4^. » D. Gha-
mard, Yiet des Saints de f Anjou, t. I, p. 937-994. —
Journal de Maine-et-Loire. 94-93 février 4843. — Répert,
arekéol, iMO, p. 158, 460-465; 4865, p. 404; 1868, p. 480.
— (^odard-Fanltrier, Nounelles arekéoL, nT 50, — et f An-
jou et ses Monum,, 1. 1, p. 435-445; t. II, p. 809-304. —
Beoue de r Ouest, t. III, p. 900, art. de M. Beqj. FUlon. —
Roger, Hist. d'Anjou, p. 51-54, 297-989. » Bodin. 1. 1,
p. 959 et 580. — Comité hist, des ArUet Monum,, 48U,
t. III, p. 407. — But, liUéraire de la France, U V, p. 384.
— D. Martdne, Hitt. de Marmoutier, I, 464. — Beoue
iTAfvott, 4869, p. 49-90; 4876, p. 470. — Mém. de to
Soc. d'Aorte., Se. et Arts dl' Angers, t. II, p. 451. —
Berthe, Mis. 896, t. II, p. 20. — Grandet. Noies Mss. -
Eût,, Mss. 779, de ràbb, de St-Maur,
Saln^-Hédsurd, f., c»* de Cheviré-le-R,,
domaine d'une cbapellenie paroissiale, vendu
natMe 18 février 1791.
SalBt-HelalBe f canton des Ponts • de -Gé
(7 kil.), arrond. d'Angers (14 kil.). ^ Bccle^
sia Sancti Melanii ultra Ligerim 096-1010
(l*rCartol. St-Serge, p. 13). — Sanctus Mêla-
nius 1035-1060 (Ibid., p. 269). — ObedienUa
Sancti Melanii 1160 circa (Si-Serge, ch. or.). -
Prioratus Sancti Melanii prope hraschasa»
cum 1291 (G 7, f. 25). — Prior SancH Me-
lani 1449 (G 9). — Aubanee 1793. — Sur les
hauts coteaux des deux rives de l'Auhance et
sur le plateau de la rive droite, — enchevêtré par
des découpures bisarres, entre StJean-des-
Mauvrets (4 kil. 1/2) à l'E. , Juigné (6 kiiO au N.-£.>
les Poots-de-Gé au N., Mûrs (6 kil.) auTT.-O.,
SAINT-M
— 43â —
SAINT-M
Stnlaines (S kil. 1/1) à 1*0.» Yanchr^en (5 kil.)
aaS.
Le chemin d'intérêt commun de Denée à
Brissac aborde en même temps la commune et le
boaxy qui le traverse da N.-O. an S.-E. Il est
croisé dans le bourg même par le chemin d'inté-
rêt common de Vanchrétien, qui monte da S. an
N. et rejoint extérieurement la route départe-
mentale des Ponts-de-Cé à Loudun, qui a traversé
l'extrême S. de la commune.
L'Aubance» dont une large coart>e forme en
partie limite avec St-Jean-des-Manvrets vers S.-E.,
traverse directement par le centre et au point le
plus étranglé (300 met.) du territoire ; — y afflue
à gauche le ruiss. de la Gour-des-Brosses.
En dépendent les vill. et ham. des Brosses
(SO mais., 59 hab.). de Haute-Perche (16 mais.,
56 hab.), des Refonx (19 mais., 50 hab.), de la
Mare-Biote (9 mais., 85 hab.), de l'Epinay (9 m..
t3 hab.), de la Gachetiêre (8 mais., 31 hab.),
de la Mécriniêre (6 mais., 14 hab.), de Touche-
ronde (5 mais , 14 hab.), de la Hurliêre (3 mais.,
11 hab.), et 9 fermes ou écarts dont 6 de deux
maisons.
Superficie : 510 hectares, dont 90 hectares en
vignes et 10 en bois.
Population : 9i feux, 4iî hab. en 1790-
1726. — 5i0 hab. en 1793. — 5îi hab. en 1831.
— soi hab. en 1841. — 5i7 hab. en 1851. —
465 hab. en 1861. — 4S3 hab. en 1866. — 444 h.
en 1879. — 4âî hab. en 1876, — dont US au
bourg (41 mais., 42 mén.), b&ti à une centaine de
mètres de la rivière et traversé par les deux
grands chemins.
AsêembUe, depuis 1831, le 3* dimanche de
mai.
Percepfton de Jnigné. — Bureau de poste
des Ponts-de-CSé.
Mairie avec Ecole mixte communale, cons-
truite par adjudication du 17 juin 1860 (archit.
Bibard). — Ecole libre de filles (Sœurs de la
Salie-de-Vihiers).
VEglise (succursale, 5 nivôse an XIII) mena-
çait ruine et dut être interdite par arrêté préfec-
toral du 27 octobre 1820. Elle fut restaurée et
mise en état par adjudication du 3 mai 1823.
La porte s'ouvre sous une arcatnre romane, sur-
montée d'one fenêtre plein cintre à voussures
concentriques, intercalées de briques, xi* s. Le
mur aussi de la nef unique vers N. con&erve son
appareil de même date et à l'intérieur de Téglise
laissait apercevoir des peintures, notamment
une Vierge, recouverte aujourd'hui par le badi-
geon. Le reste de l'œuvre absolument modernisée
présente un édifice informe et sans intérêt. Sur
l'entrée de la sacristie, ancien chœur des moines,
une croix de pierre entaillée porte la date 1735.
Aucune trace antique n'est signalée sur le terri-
toire.— La paroisse en était constituée dès le x* s. et
l'église en appartenait alors à l'évêque, qui en gra-
ti&ivers 995-1010 rabbaye de St-Serge d'Angers,
don confirmé quelque temps après par le roi
Robert. L'abbé y établit aussitôt un prieuré, à qui le
comte Geoffroi fit remise de toutes ses redevances
sur 14 arpents de vignes dépendant de son do-
maine, et de ses divers droits lor lei hikiiantiéi
bourg, sauf pour eux l'obligation de répoadn à
l'appel en cas de gneire générale pour b déteiM
du royaume ou du prince. Le fief l'éte&dût ssr
8 paroisses et il devint assez important pnr
s'attribuer le titre de baronnie ayant droit de
haute et basse justice, avec un notaire i risi-
dence dans le bourg. Le domaine eomprasiii,
outre la maison priorale, une fuie, jardins, ver-
gers , labours , bois taillis , garennes , Tignei
et 4 quartiers de prés sur rAubanoe.^Le prieu
devait au chAteau de Brissac, à chacune des fdin
de PAques, de Toussaint, de Noël, trois écbaadés
et trois quartauts de vin bon et bien blanc, pii-
sente par homme suffisamment housé de honzeaai
tout neufs, sur cheval ferré des quatre pieds,
sans y faillir fer ni clou, et sellé d'une selle eodèn.
Prieurs : Gautier, 1160 circa. — NUoIm,
1419. — Jean Anglaz, 1461. — Mereare Fn-
cher, 1477, 1482. — Jean Leroux, 1563^ -
Robert de Dureil, 1567. — Adam de la Bam,
grand doyen d'Angers, 1587. — N. h. Chvki
Bautru, bachelier en théologie, lieendéès-droia,
professeur en philosophie, 1614, 1626. — H. k
Ant. de Briolay, 1650, f à Angen le 11 joillM
1664 d'une colique de miserere (G6 SOS). -
Franç.-Pierre de la Foreet d^ArmaiUé, 16T3.
1677. — René Charlery, de Gandé, 1698. -
Louis Boylesve, 1692. 1715. — Henri-Hubert de
Courtarvel de Pezé, aumônier du roi, sbbé de
Beaupré et de Saint-Jean-d'Angély, 1731 -
André SoZom^, 1768. — GoiU. Lejfèbvrt, ré-
sidant à St-Vincent-du-Mans, 1788.
La maison du prieuré fut vendue natale 26 piii-
rial an lY. La fuie qui encombrait le diema
avait dû être abattue dès 1792.
La cure resta jusqu'à la Révolution à h pré-
sentation de l'abbé de St-Serge ; le presbytin fat
aliéné nat^ le 13 messidor an IV. — Les registre«
remontent à 1595.
Curés : Ruellan, 1290. ^ GniU. de /«<^
tignUt , 1300. — Math. Ponon , 1320. -
Michel Soui, 1621, f le 20 novembrs i&l
— Laurent Saillart-Dumont , janvier iMt
t le 17 avril 1674. — Piene Paré, avril l^i.
mars 1677. — P. Vigan, qui ne signe en titre
qu'à partir d'août 1677. — Pierre Ltfnt*
avril 1678, t le 7 septembre 1704, Agé de S8 ts»^
— René Jacquard, 30 décembre 1704, qni «tP^
jusqu'au 20 août 1737 et meurt le 11 déeenbre
1739, Agé de 66 ans. — Un de ses paroisaietf
meurt excommunié; refus lui est fait de sépsl-
ture. Seize jours après son décès, sa feooe
et ses enfants furent obligés, par ordre àt
l'évêque, de l'inhumer de leurs propres maiss
dans leur maison même (27 octobre 1717). -
Allard, précédemment vicaire, qui signe eeré à
partir du 1" mars 1 738 jusqu'au 1** février 17SS-
— Martin Oger, ancien vicaire, qui signa co^ '
partir du 20 novembre 1753. U résigne en IW
et meurt le 3 novembre 1786, Agé de 70 ans. -
René-Francis Gouraud, juin 1782. nsts q«i
réside à peine jusqu'en 1785. 11 prèle serti^i*
signe jusqu'au 18 décembre 1792 et abdiqea
toute fonction ecclésiastique le 5 genDinal sm U-
SAINT-M
— 433 —
SAINT-M
La paroisse avait poar seigneur le prieur. Elle
dépendait de l'Archiprâtré de Saumur, de TElec-
tion, des Aides et de la Sénéchaussée d'Angers,
du District de Brissac en 1788, d'Angers en 1790.
— Od y comptait 18 pauvres ménages, mais nul
mendiant. — Elle se troava à demi enveloppée
dans la guerre et à plusieurs reprises ravagée.
Le 20 brumaire an III une bande de iOO « bh-
« gands » pille les Brosses et y tue 4 habitants,
cerae le bourg , tue le maire , un officier
municipal et 6 autres patriotes et s'en va piller
les Refouxet Toucheronde, poursuivie par la garde
nationale de Brissac jusque dans la forôt. « Ils
« ont dancé et chanté presque toute la nuit, —
« écrit l'agent municipal, — et ont dit aux
« femmes des Brosses qu'ils reviendraient, met-
« traient le feu et enmèneraient les femmes. Les
« cadavres sont restés sur la place, attendu que
m nous n'osons approcher. »
Maires : F.-L. Dureau, 1792. — Jos.-Louis
Ravain, 21 frimaire an X. — Jean-André Vé
tault, ^janvier 1808. — Auguste-Marin Laforeat
iTArmaillé, 23 août 1815. — Symph. Mich.
Claveau, 30 janvier 1822. — Vétault, 13 no-
vembre 1831. — Matburin Baumier, 18 octobre
1837, démissionnaire le 4 juillet 1843. — Joseph
Girardeau, 1843. f le !•' avril 1851. — L. Ge-
îineau, 1851.— Hip. Baumier, 26 août 1852, ins-
tallé le 29. — Toussaint Breau, nommé le 14 mai
1855, installé le 17. — Brousse, 1870, en fonc-
tions, 1877.
Arch. de M.-et-L. G 193 ; H SUS«rffe. Lei ArchlTes du
prieuré comptent 31 volumes et une liÈue, dont une pièce
orii^inale du xu' s. ; Série L. — Arch. commun. Et.-G. —
Pour les locilitëe, voir, Baute^Perche, Us BroMtet^ VAp-^
parttnanets VBpinay, etc.
Salnl-Meiaine, vill., c"* de Cholet. — St-
3ïelaine-U8'Sources (Cass.). — St-Melaine
de la Treille 1672 (Et.-C.), 1789 (B Cahier).
— Ane. centre paroissial, créé par transaction
du 12 mai 1584 entre M. de Rouxellé, seigneur
de la Treille, et le curé de St-Pierre de Cholet,
Pascal Dnval. Son ressort, pris sur Saint-Pierre,
comprenait depuis la Maillochère, presque dans
ta ville, jusqu'à la limite de la Séguinière, à l'O.
et au N., les routes du Puy-St-Bonnet et de Beau-
préau à l'E., — 35 feux en 1789, — aujourd'hui,
dans le seul village, 37 mais., 38mén., 143 habi-
tants. — L'église, simple chapelle, dont il ne
reste qu'un pan de murs formant une grange,
tombait en ruine en 1759 et n'était pas recons-
truite en 1780, quoi qu'en eussent décidé les
paroissiens. — Une statuette de Vierge en bois
peint, œuvre élégante mais maniérée du zviii* s.
en a été recueillie.
Curés : Charles Harau, 1660, 1678. — Jacq.
Guicheteau, 1679. — Franc. Piet, 1686. —
Desmazières, 1689. — Maûiurin Delaunay,
novembre 1692, f le 26 novembre 1734, Agé de
72 ans. — Jacq. Gamier, 1734, f le 23 avril
1758. — René-Louis-Harie-Yenant Brunet du
TaiU écuyer, 1760, août 1791.
La paroisse, au patronage de l'abbé de Saint-
If ichel-en-l'Herm, dépendait de la juridiction de
la Séguinière, du Présidial d'Angers, de l'Elec-
tion et des Aidas de Mootreml-Bellay, du Dio*
m
cèse de la Rochelle, du Doyenné de Vihiers, du
Grenier à sel et du District de Cholet. Elle fut
supprimée dès l'organisation nouvelle.
Notes MM.de MM. Spd et BoutUUar de Saini-ÂiMN. «-
Mm. 983.
Salnt-Helalne» f., c"* de Segré^ autrefois
avec chapelle desservie encore au xvii* s. et dont
il ne reste plus trace
Saint-Michel, f., c"* de Baugé, ancien do-
maine de l'Hétel-Dieu de Baugé; — ham., c"* de
la Boissière-St-Florent, sur l'emplacement de
bois défrichés; — f., c"« du Fief-Sauvin. —
Ane. domaine, avec chapelle, du prieuré de Ville-
neuve, que mentionne et confirme à Saint-Serge
d'Angers la bulle du pape Adrien en 1159,
capellam Sancti Michaelis de Foresta de
Monte Rehelli (l«r Cartul. St-Serge, p. 16),
à cette époque en pleine forêt de Hontrevault ou
de Leppo. Le vill. de Leppo, sur la c^* du Fief-
Sauvin, relève encore au spirituel de la paroisse
de Montre vault ; — f. c^* du Ménil.
Saint-Mieliel {Maurille de), né à Angers,
fit profession chez les Carmes d'Angers le. 5 no-
vembre 1635 et y est mort le 30 octobre 1669. Il
avait parcouru l'Amérique comme missionnaire,
l'Italie par obédience et la France pour établir la
réforme dans le couvent d'Aix et renseigner les
familles des Français qu'il avait rencontrés dans
ses voyages. 11 les a racontés dans un livre cu-
rieux : Voyage des Isles camercanes en
V Amérique, qui font partie des Indes occi-
dentales avec rétablissement des Carmes de
la paroisse de Tour aine es dites Isles (Le
Mans, 1652 et Paris, de la Caille, 1653, in-8« ou
petit in-4o), dédié à Charles d'Andigné, sieur
d'Angrie, gendre de Le Porc de la Porte de Vézins.
L'auteur l'écrivait partie en chemin, partie dans
la maison de C})allain. U est lettré et mêle à sa
prose quelques vers. Avide de voir et de savoir,
il recueille en route et rapporte à ses confrères
poissons volants, nids de colibris, coquilles de mer
et autres singularités. Il est de plus tolérant, incré-
dule aux superstitions et fait de naïves remarques
sur la religion des sauvages, qu'il gagnait par
« la douceur et la prudence ». Son livre a été
traduit en anglais par Stepbens (Londres, 1740,
in-8«). On a encore de lui La Phytologie sa-
crée ou Discours moral sur les plantes de la
Sainte Ecriture, symboles des mystères de
la foy et des vertus chrétiennes (Angers,
Yvain, 1664, in-4o), dédié à Ayrault, dont les
ancêtres ont été non-seulement les maires mais
c les pères de la ville », livre de pur verbiage
mystique sans intérêt. L'auteur indique quelque
part avoir publié à Paris des Parallèles sur sùn
ordre, faits pour l'Amérique, où il les savait,
dit-il, attendus. Mais cet ouvrage est resté in-
connu. Les deux premiers sont rares.
Saint^Mieheîmdm^^haUn^ ^ V. Saint-
Michel- du-Bois.
SsUnt-Weliel-dii-Boist ftoc. paroisse for*
. mant, avec celle de Chanveaux, la c"* de St*
Michel-et'^Chanveaux, V. ce mot. -^ Ecclesia
Sancti Michaelis Archangeli de Nemori*
bu$ 1681 (6 Cures). ^ L'Eglise de Ghaisne,
SAINT-M
— m —
SAINT-M
^ de Si-Michel de Ghaiêne, de Ghaisnee
alias SUMichel'du-BoU, — de St-MicheU
du Bois aliae à présent de Ghaisnes 1686-
1700 (Et.-C.). -- St'Michel'de-Ghaisne alias
dU'Bois 1685 (Poaillé). — Saint-Michel-du-
Bois, Saint- Michel'des' Bois près Chanvaux
1783 (Poaillé). — Le pays, couvert de bois,
comme son nom Tindique encore, était traversé
tout an moins par une grande voie montant
vers Ponancé. Aa miliea môme da large che-
min, anjoard'hai envahi à demi par les cal-
tnres on par les baies, se dresse à l'extrémité
N.-O. da territoire, an magnifique menhir, dit
Pierre-Frite, mesurant 6 met. de haatenr, sar
7 met. environ de circonférence, 1 met. 50,
1 met. 90 sor chaque face. An sommet y est en-
taillée ane petite niche de Vierge, que proté^
un grillage. — On ignore l'origine de la paroisse.
— Poeqaet de Livonnière dans son Poaillé Mss.,
l'a citée comme fournissant l'exemple d'une cure
cédée par l'évoque lui-même à un laïc et encore
au XVIII* 8. en mains laïques, c'est-à-dire à la
présentation du seigneur. — Il ne faut pas la con-
fondre pourtant avec St-Michel-du-Bois près la
Roë, qui appartenait an Chapitre de St-Maurico
d'Angers.
Curés : Jean Fauveau, V. ce nom, 1588,
1505. ~ Jean Esluard, 1598, f le 9 décembre
1619. — Jean Poupptn, ancien vicaire, avril
16a0, 1 1« M août 1656. — Charles Planchois,
1658, t le 10 mai 1659. — René Bordier, ins-
Ullé le S3 Juin 1659, f le 16 février 1704, âgé de
70 ans. — Le vicaire Grudé, puis J. Planté,
remplissent les fonctions curiales. A la fin de
1707 ce dernier devient curé de Chazé*Henri. La
paroisse reste sans antre desservant que l'aumô-
nier du château, Pierre Pioanlt. ^ Pierre Fou-
tkard, Juin 1706, f le 15 juin 1757. — René-
Pierre lArnonnier, juillet 1757. A »a mort, une
ordonnance, rendue sur la requête de son succes-
seur, enjoint de rectifier ses actes informes et de
rédiger ceux qu'il avait omis, le tout aux frais de la
fabrique, ou, à défaut, des habitants. — * Bagin,
1761-février 1769. Il avait fait rebâtir la cure en
176t. -^ René Chopin, juin 1760, f le 31 août
1777 à St-Jullen-de-Youvantes et inhumé le len-
demain dans son église. -^ R.-A. Lemonnier de
la Foueheraie , septembre 1777. — Ferron ,
vicaire de Ghâtelais, élu le 8 avril 1791.
La terre formait une des plas anciennes châ-
tellenies d'Anjoa> relevant do Châioaubriant. En
est seigneur Guill. de la Motte, chevalier, en 1244,
puis ta famille do la Jaille depuis le xiv* s. alliée
aux Malheflon, aux llonlrelais, aux Scépeaux;
^ René de Scépeaux, mari de Marguerite de
la Jaille, 1511 ; •» François de Scépeaax qui en
tkii retrait lignager &ur Nie. Lenfant de Louzil
en 152S; — Ant. d'Espinay, mari de Jeanne de
8c4peaux, 1579, 1568$ -^ Franc, de Cossé-Brissac
1698. — Henri-Albert de Cossé, baron de Pouancé,
1667, vend le fief en 1670 à Pierre Chaisne« sieur
du Genetay, dont la veuve Perrine Durocber
meurt à Angers et est inhumée le 12 avril 1688
dans le chosur de l'église. Leur fils, Marie- Henri
de Gbaisne ou de Gaisne, — il signe des deux
laçons, — seigneur d'Argenlay et de Si-lichel-
du-Bois, était capitaine en 1690 an rëgisMit ées
Croates. Par lelties -patentes données à VenuUe
en janvier 1691 , enregistrées le 22 mai i€8l, b
châtellenie de St-Micfael-du-Bob fat à son profil
érigée c en titre, nom et qualité da eosiic àt
c Gbaisne. » Dès le 12 octobre 1691, le wmna
comte, lieutenant des maréchaux deFraaeêeo h
ville de Nantes, avait épousé M*** de HailK et
la Tour-Landry, qui lui apportait la leire et
Bourmont. U mourut le 10 décembre 1710. - Le
domaine de St-Michel de Ghaisoe et Chanvew
appartenait encore en 1830 au maréchal cobk»
de Bourmont, qui» par acte du 13 janvier 18U,
le vendit à M. do la Rochefoucault, graad-pcR
du propriétaire actuel, M. le comte Heui àt b
Rochefoucault.
Le château présentait une des priseipiW
places fortes de l'Anjou sur la limite Je la Bretif»
et soutint plusieurs sièges contre les Angiti^, bo-
tamment en 1422. Il enveloppait à demi régti«,
et ses hauts murs minés y attiennent eocore,
couverts de lierre, une porte accostée d'nae d»i
tour ronde, un second portail flanqué antrefois d<*
deux tours aujourd'hui rasées, plas lois n
énorme pan de mur, en blocage de 1 met 60 dé-
paisseur, et deux étroites tourelles dont eue d*n-
térieur octogonal, ronde à l'intérieur et percée ie
meurtrières ; ^ d'autres mines se dressest espi-
cées sur deux des flancs de la vaste conr ilH^
rieure , qu'enveloppaient d'immenses doam.
dont un cdté subsiste. Sur un des bâtiments de li
ferme une ardoise, malhenrausemeot brisés aai
deux bouts, porte gravé : ..i]542 je far eewi-
mencé par ... | Descepeeatlx et Rt^^
Lero, . . I son espouze.
La juridiction s'y tenait tous les qaiose jion.
le mercredi, — et le jour de St-Michel, mt foire.
aujourd'hui tombée. Les fendistes remirqaeat
cette particularité pour cette seignearie etettif
paroisse, qu'il n'y avait pouoe de terre dont U*
rentes ne fussent dues au seigneur. La teire de
Chanveaux y était réunie dès le miliea du xm* <
La paroisse couverte de landes, de bois. d>-
tangs, de marais, rapportait à peine qu^<^^
seigle, blé noir ou avoine et des petits lias i'^
de peu de valeur. La traite par terre emp^^'^<
tout commerce avec la Bretagne, — et le défut
de chemins tout transport. ^ Elle dépesduiJo
Doyenné de Gandé, da Grenier à sel de Poaaocf.
de l'Election et des Aides d*Angers, da Disuirt iif
Segré.
Le 14 fructidor an II (31 aodt 1794), le léeénl
Decaen atteignit près la forêt de Chanveam V
bande de 800 chouans, commandée par Sarrastf.
y. ce nom, dont 400 seulement armés, l<i
deux tiers au moins recratés de force et qoi *<^
premier feu s'évadèrent à travers champs. SOsurt'
et de nombreux blessés restèrent sur le lerraia
Les grenadiers républicains y perdirent 3 âr^
leurs et ne s'arrêtèrent à la poursuite ip'i ^*
de forces.
Areh. de M..«t-L. B 1183, f. llMt7i »ik:lff^
lion.— Axth. romm. Bt.-C.— Mm. Velacbe. f. 97, k U c«i
ds Gandé. -* Mes.m, - D. HoasNia,flm
SAlNT-M
— 438 —
SAlNT-N
S«liit-Hieli«I«et*CliaiiveaiiX9 canton de
Ponancé (9 kil), arrond. de Segré (85 kil.);
— À 61 kil. d'Angers. — Gommnne formée de la
réunion des deux paroisses de St-MicheMu-Bois
et de Chanveaux, Y. ces mots, — sur Tex-
trôme confin S.-O. da département et de l'an-
cienne Bretagne, — entre Armaillé (4 kil.) et la
Prévière (5 kil. 25U) an N., Noëllel (3 kil. 1/2)
à TE., la Potherie (8 kil.) an S , le département
de la Loire- Inférieurs à l'O.
La route départementale d'Ingrandes à Laval
monte du S.-È. au N.-O. (6 kil.), croisée dans
le bourg môme par le chemin de grande commu-
nication de Gbâteaugontier à Juigné, qui descend
du N.'£. et à partir du bourg se dirige de TË. à
rO. (6 kil.).
Y passe au centre en se rapprochant à
1 ,100 m du bourg, le ruiss. de la Nymphe, qui
iraverse du S -0. au N.-E. tout le territoire et y
reçoit les ruiss. du Pourry, dit aussi de la Mié-
naie, de la Hachetaie, du Merdreau, tous trois
nés sur la commune et ce dernier formant la
limite vers N., du Pihamhert, qui forme limite
vers l'E. ; — et tout le long de la frontière vers
rO., les tuiss. de la Forêt, de l'Arche et de Man-
buBson.
En dépendent le bourg de Ghanveaux (17 m.,
78 hab.), les ham. et vill. de la Nymphaie
(16 mais., 68 hab.), de la Grande -Taugourde
(11 mais., 36 hab), de Pihambert (3 mais.,
ao hab.), de la Gautrie (4 mais., 14 hab.), de la
Maronnière (5 mais., 22 hab.), de la MAne (4 m.,
18 hab.), du Ménil (3 mais., 18 hab.), de Launay
(3 mais., 21 hab.) et 61 fermes ou écarts.
Superficie : 2,767 hect., dont 535 hect. en bois.
Population : 7iO hab. en 1790. — 665 hab.
en 1831. — 778 hab. en 1841. — 791 hab. en
1851. — 8S6 hab. en 1856. — 795 hab. en 1861.
^ 8ii hab. en 1866. — 814 hab. en 1872. —
863 hab. en 1876, — en progression constante et
rapide par suite du développement de l'agricul-
ture» — dont 164 hab. au bourg (42 mais.,
46 mén.). — On y signale, dans ce voisinage de
la Bretagne, l'abus, môme par les femmes, de
Teau-de-vie de cidre -— et le grand nombre de
naissances illégitimes.
Foire le jour de la St-Michel.
3 fonri à chaux. — Commerce de bois.
La Mairie avec Ecole communale de gar»
çons et VEcole de filles (Sœurs de Torfou), a
été construite en 1850 au bourg de St Michel par
adjudication du 22 octobre 1849.
A quelques distance s'élève Végliae, dédiée à
St Michel (iiuccursale 5 nivôse an Xlll), édifice
tout moderne^ sauf le portail vers N., dont le
cintre est formé de claveaux sculptés de quatre-
feuilles^ style Louis XIU. — D'un coté y
attiennent les ruines du chAteau ; d'autre part
le cimetière ; — vers M. séparé par un chemin,
le presbytère dans un bel enclos.
Maires t Jacq. -Honoré Armaron, 1791 -an Y.
— Julien Jallot, agent municipal, installé le
10 pluviôse an Y. ^ Jean Poullain^ agent mu-
nicipal, installé le 4 floréal an Y. — Joseph
Lemonnier, installé le i" floréal an YII, qui
prend le titre de maire à partir du 22 thermidor
an YIII. -^ Jean Poullain, l*r vendémiaire
an IX, installé le l*r brumaire. — Jean-Pierre-
Ambroise Poupard^ 9 ventôse an XI, installé
le 23. — René Bardon, 7 nivôse an XIII, ins-
tallé le 8 pluviôse, f le 23 sept. 1813. — Julien
Jallot, 2 octobre 1813. — Claude Brillet,
23 janvier 1826, installé le 21 février. — Jean
Bellanger, 28 janvier 1834, installé le 8 mars.
— Jean Coué, 27 décembre 1837, installé le 7 jan-
vier 1836, démissionnaire en 1850. — Julien
Bouchard, 30 avril 1854. ~ Jean Bellanger
fils, juillet 1865. — Louis Duuac^er, décenU>re
1870. — Jos. Bellanger, 12 mai 1872, f en
1876. — Duchesne, 1876, en fonctions, 1877.
Le bourg de Chanveaux a déjà son article, 1. 1,
p. 609, où j'ai renvoyé ici pour quelques addi-
tions prévues, ne l'ayant pu alors encore visiter. —
Il s'élève au milieu des bois sur une sorte d'émi-
nence inclinée légèrement vers S.-E. et entourée
de deux enceintes, longtemps presque intactes, de
larges douves avec talus intérieurs en terre, for-
mant une ovale. — La première et plus grande
enceinte, qui enclave l'ensemble, se relie vers l'E.
à un petit étang. Un vieux logis du xvi* s. , avec
fenêtre fermée de grilles et barreaux de fer, se ren-
contre dès l'entrée actuelle vers N. et au premier
détour du chemin. Un calvaire surmonté d'une
grande croix en pierre de Juigné, indique l'an-
cien cimetière, qu'avoisine vers S. la base des
murs de l'église ruinée. — En face, à l'O., une
maison, datée au faite, sur une ardoise, 1787 ^
sert de rendez- vous actuel de chasse, dont les murs
portent au crayon nombre d'inscriptions, les
noms des chasseurs des grandes journées depuis
1851, puis des dessins de tètes d'animaux, de
piqueurs, de chevaux, de chiens. — La seconde
enceinte, d'étroit rayon, aborde de très-près U
première vers S. pour se prêter sur ce point an
passage d'une issue commune. Dès l'enti^ à
gauche, au pied de forts talus en terre, appa*
raissent des amas considérables de scories do
fer. Nulle trace d'ailleurs du donjon primitif,
qu'elle protégeait, derrière sa ceinture propre de
douves, — et pour toute habitation une simple
maisonnette de garde. — Ajouter à la liste des
prieurs : Pierre Demariant, 1616, 1637. —
Et. Cornu de la Malvandrie, 1638, 1641. —
R. lAroy, 1642. — F. Hardy , 1681. —
Saget, 1681. — Louis Lepage , 1690, f lo
16 septembre 1713, Agé de 60 ans. — Julien
Glédel, février 1757, f le 19 janvier 1789, Agé
de 67 ans. — J. Poisson, 11 mars 1789, qui
signe cur^ de 1791 à février 1792.
SainC-MoroB, f., c»* de Cheviré-le-R. ; «•
C* dif Louvainest anc. chapelle détruite vers
1830. La charpente a servi à restaurer l'église
paroissiale, et la statue du patron a été donnée
au Musée d'Angers par le propriétaire, M. Miclet.
SsUnUNleoIsis* f., c»« de Freigné. — An*
cien domaine du prieuré de St-Nicolas de Candé,
arrenté par le prieur le 1*' mai 1781 à P. -Cl.
Brillet, de Loire; — viU., c"* des Rosiers, —
Avec chapelle, capella Sancti Nicolai de
Valleiat fondée par la reine Jeanne de Laval,
SAINT-O
— 436 —
SAlNT-0
da consentement du Chapitre St-Hauriee d'An-
gers, seigneur de la paroisse. Elle fot consacrée
et bénite le 8 octobre 1467 par Tévôque de Sis to-
ron, André de Plaisance. Y attenait le logis, qui
existe encore, du chapelain, dont le temporel
comprenait une métairie et la dtme du canton.
Une croix neuve y fut plantée au-devant par le
curé le 28 octobre 1705 ; — f., c"* de Quincé; —
f., c"« de la Varenne, restes de i'anc. prieuré
de St-Nicolas de Ghapoin, V. t. I. p. 623.
S«lnt*IVleolas (Yves de), d'une noble famille
d'Angers, engagé dans Tordre des Carmes, y rem-
plit les charges do prieur et de définiteur et fut
élevé à celle de Provincial à Angers en 1711 où il
meurt en 1721, sans avoir rien fait imprimer.
Bibliot. CarmeL, p. 889.
Salnt-Nlolplie (Jacques de), médecin de
i'abbesse de Fonte vraud, est dit aussi son procu-
reur et élu à Saumur, 1581.
Salnt-Of fooge, famille angevine, éteinte au
xviii* s. dans celle des Turpin de Vihiers et qui
portait pour armoiries : d'azur au chevron
d'argent, accompagné de 3 moletteB d*éperon
de même posées i en chef et i en pointe. Son
manoir héréditaire est depuis le xiv* s., — non
pas à la Garde en Coutures, — mais à l'Eperon-
nière en St-Aubin-de-Luigné, où Ggure le premier
connu du nom, Jean de St-0., marié vers 1395 avec
Françoise d'Andigné. — René, fils de François et
de Jeanne Lemaçon, prit part au pacte catholique
de la noblesse angevine en 1576. De ses quatre filles
trois se firent religieuses et ses trois fils, Artus,
sieur de l'Eperonniëre, François, sieur de Hur-
tault, Amaury, sieur de la Houssaie, s'engagèrent,
non sans hésitation, dit-on, ni quelque soupçon de
calcul intéressé plutôt que de passion religieuse ou
politique, dans le parti des Ligueurs. Dès 1585 ils
occupaient le château de Rochefort, et sur le pre-
mier avis de la surprise du château d'Angers par
Hallot, d'Aubigné affirme qu'un des trois frères
vint en leur nom commun offrir et demander
aide et secours pour la cause royale. L'affaire ayant
échoué, ils se seraient alors déclarés pour Mer-
cœur, qui laissait â ses adhérents plus de chances
heureuses aux libres pilleries. Et de fait coupant
les routes, courant les champs, interceptant la
Loire et ses deux rives, ils tenaient dans des alertes
continues Angers môme et ses faubourgs et toute
la vallée jusqu'à mi-chemin de Nantes. François
s'étant laissé prendre dans le château de Gilbourg
avec son cousin Claude, prieur de St-Rémy,
Artus mit la main sur le fameux traitant Soipion
Sardini, qui se rendait d'Angers à Tours par la
levée (22 janvier 1590) et ne le rendit que moyen-
nant la liberté des prisonniers et une bonne
rançon de 6,000 écus. A quelque temps de là il
tombait lui-même à Sl-Rémyla-Varenne, sous
les coups des soldats royaux, dans la nuit du
14 au 15 mai 1590 — et non 1592, comme le disent
Hiret et Roger. — Il avait épousé le 24 janvier
1575 Anne de Mon tours, qu'il laissait veuve. —
Durant deux ans Rochefort, commandé, par ses
deux frères , défia presque impunément l'armée
royale. -- Du 14 septembre an 2 décembre
^082 le liég» y fat mis par Daplei8is«Homa7,
Conti et d'Aumont. Amaury, enfermé senl dus U
place, fut rejoint à temps par François, an ins-
tant retenu à Ancenis pour organiser des lecoin
mais qui se trouvait à ses côtés deboot snrlibrè^be
pour soutenir les derniers assauts. Tonte attaque
échoua misérablement devant leur résistance déses-
pérée. Le pays resta ainsi à leur merci pendiotdK
ans et le bénédictin Roger, au sortir du récit de en
temps maudits, se rappelle encore avec éiome-
ment les horreurs que c les bonnes geos de m
« quartiers-là » lui en ont racontées. — An
moment où allaient s'ouvrir les conférences ^h-
cenis (janvier 1595), François se trouvait de dos-
veau pris dans quoique aventure, détenu à CUssoo
et menacé de jugement. Aussi pendant plos de»
mois les déléguésde Mercœur se refusèrent-ils inei
entendre. D'autre part Amaury avait enlevé pov
otages l'échevin La Lande et le procarear do roi
d'Angers, et ce fut la ville qui dut contribuer î
la rançon et obtenir la mise en liberté des jxi-
sonniers (4 septembre) ; ~ et en fin de oosipte,
par trêve ou par guerre la terrible garnison vïTiit
sur les champs de rapine. Une bande poussa sa
jour jusqu'en plein Poitou et surprit aux eori-
rons de la Châtaigneraie un prtehe protesuat
dont elle fit massacre. Le roi converti, sacré,
victorieux, les hardis partisans tenaient eocoff,
doutant sans doute de facile merci; mais sur
l'avis des mouvements décisifs de l'armée royale
et de la soumission des derniers réfractairei.
ils firent, sans se prêter davantage au hési-
tations calculées de Mercœur , présenter < re-
c qoôte et supplication » en leur nom par Fou-
quet de la Varenne au roi, alors au châiean de
Chenonceau\. Des lettres royaux de mars 1598, doc-
nées aux Ponts-deCé, acceptèrent leur soamissioa
publique : « Nos chers et bien-aimés, — disent-
c elles, — les sieurs de Hurtaolt et de la Hosisaje
c St-Offange, commanda ns à présent en nos riUes
c et chasteau de Rochefort, nous ont très baBbi^
c ment faict remonstrer que dès le commiQce-
c ment des derniers troubles, croyant les annei
c avoir esté prinses contre l'auctorité do deffooet
c roy, comme depuis contre la nostre, pour U
c conservation de la religion, et s'estant laisseï
c aller aux spécieux prétextes, que mettoienl eo
c avant les chefs de party antheurs desdiu
c troubles, ils auroient esté par eux retenvx bors
« de leur debvoir jusques à présent, nolamoMt
c par le duc de Mercœur, qui leur auroit ton-
< jours faict espérer de se réconsilier avec k»b}
c après nostre conversion; mais recognoissas)
c ung dessein bien contraire en son âme et ne
« voulans demeurer si longuement horsdasantitf'
c auquel plusieurs aultres les auraient appelles
c et dont la résipiscence leur sert d'exemple et
c d'une fidelle réversion, se sont résolu de se
« soubimettre à nostre autorité et embraser
c nostre service, comme ils se sont depuis
« nagoères disposez, et advouans combien ils ont
c cy devant démérité de nostre bienveiUaBce,
« implorans nostre bonté, clémence, miséfioord^'
c nous ont très humblement supplié el nqnx*
c oublier et mettre soubz le pied leurs fsnUe*
c passées. » — Le roi leur octio^ail amoitcit f»^
SAlNT-0
— 437 —
SAINT-P
plëte et le lendemain, à Angers, dut encore leur
accorder des lettres spéciales d'abolition « pour
« oster tonte occasion de doubler » qu'aucun
prétexte eût pa 6lre réservé contre eux « de
« recherche, travail ou inquiétude » ; tant étaient
menaçants « les cris des habitants d'Angers »
requérant justice pour tant d'« horribles cruautés
« pratiquées. — comme le dit Roger, — depuis dix
m ans contre les lois de la guerre » et dont ces do-
coments môme contiennent Tignominieux détail. Il
est probable du reste que l'impunité n'était pas
encore le seul prix dont le roi payait le zélé de
ces nouvelles recrues. Outre le titre de gen-
tilshommes ordinaires de la Chambre et 2,000 livres
d'indemnité pour la perte du gouvernement de
Rochefort, dont la destruction fut immédiate-
ment ordonnée, on voit nos deux partisans tou-
cher de 1601 à 1607, sur la cassette et pour des
services inconnus plus de 140,000 livres ! La mort
probablement mit seule fin à ces largesses. Fran-
çois, dont le testament est du 13 mars 1604,
n'existait plus dès le mois de novembre 1607. Il
avait épousé, le 28 février 1593, Marie de Brie.
— Son frère Amaury, marié le 18 juillet 1597,
avec Ambroise de Clermont, ne lui a peut-être
pas survécu.
Arch. de M.-«t-L. B Insionat. da Prësid., 18 mai 1596;
E 3094. — De Thou. Hist, Univ., Uv. ClII, t. XI, p. 525.
— D'Anbiffoé. ffUt, Unie,, t. II, 1. V, p. 441 ; t. III. p. 450.
— DopleiStt.Monui7. Mémoires, t. VI, p. 194, 20l.i79«
S80, ^0. — David de Licqaes, p. 190. — Mourin, La Ré-
forme et la Ligue en Anjou, p. 280, 284, 300-305 > Hiret,
Antjquit. d'Anjou, p. 241. -^ Bévue d'Anjou^ 1854. t. II,
p. 98 et 188. — Roirer, Hiat. d'Anjou, p. 451 et 457. —
Arch. comm. de St-Mathurin, Et.-G., mai 1540.
SaInt*Offaoge {Claude de), abbé régulier
de Saint-Haur, succédant à quatre commenda-
taires, prit à cœur de réparer leurs dissipations.
— Admis dans l'abbaye dès 1585 soit comme
simple religieux, soit plutôt comme prieur ou
comme coadjuteur de l'abbé de Salles, il le rem-
plaça en 1591, imposa la vie commune aux reli-
gieux débandés, rétablit la cléture, rebâtit les
lieux réguliers, racheta les domaines aliénés, se
fit c le grand réparateur » des ruines morales et
temporelles. Il fut élu visiteur général de l'Ordre
en 1623. Il avait dressé, l'année précédente,
des Conatitutiona, qu'il imposa à ses religieux
et en 1624 passa avec eux un concordat, qui
assurait les réformes acquises par sa vigilance et
sa fermeté. Accablé d'années, il demanda au roi,
par lettres du 26 mars 1626, pour coadjuteur son
neveu Claude et résigna. — Il vécut encore jus-
qu'au 17 janvier 1635 et fut inhumé le lende-
main dans le chœur de la grande église de son
abbaye. — Le cabinet des Estampes possède son
portrait in-folio dessiné à la pierre noire, avec la
légende : c 33* ahhé de St-Maur, général des
m Bénédictins v. — {Claude-Madelon de) ,
ancien officier du roi Louis XIII, infirmier et
religieux profès dès 1624, fut pourvu par bulles
du 2 décembre 1626 et prit possession le 6 mai
1627. Il ne reçut pourtant la consécration de
i'évèqne que le 6 août 1645 et cette année môme
promulgua en Chapitre de nouvelles constitutions.
Il fut député, le 26 juin 1650, à l'assemblée géné-
rale du Clergé. — On lui doit l'introduction
en 1668 des religieux réformés, — mais aussi la
remise en commande, sur ses instances, de l'ab-
baye, pour qu'il pût la résigner, comme il fit en
1671, à son petit neveu, &gé de 15 ans. — Il fut
inhumé dans son église le 25 avril 1682, Agé de
77 ans. Son oraison funèbre fut prononcée, au service
solennel, devant l'évèque, par Dom Vivier, prieur,
de St-Serge d'Angers. Son portrait existe, dessiné
à la pierre noire « iôSÔ, œtatia 5J » au cabinet
des Estampes, a {René-Madelon de), nommé
à l'Age de 15 ans abbé de SaintpMaur. 1671, avait
obtenu de remettre l'abbaye ^en commande et la
tint ainsi sans autre éclat. U vivait dans les
derniers temps en son château de la Frapinière
en Cossé, où il mourut le 8 avril 1707 et fut
inhumé dans le chœur de l'église paroissiale. Il
était fils de Franc, de St-Offange, sieur de la
Jaille, et de Marie-Catherine de la Yillarmois,
morts tous deux et inhumés à St-Maur (1673-1679).
Salnt-Orfance {Philippe de), sieur du
Vivier et de St-Sigismont, gouverneur de Baugé,
est inhumé à Angers le 12 mars 1694 (GG 207).
Quoiqu'il soit dit Agé seulement de 60 ans, — au
lieu de 64 ans, — c'est bien lui, je crois, que je
vois ondoyer le 16 décembre 1640 à St-Pierre-en-
Vaux et baptiser le 12 avrU 1662 à St-Michel-la-
Palud d'Angers, « lequel ayant esté employé en
c la charge de maréchal des camps et armées du
« Roy, avoit différé recevoir les cérémonies ecclé-
« siastiques du baptesme » (GG 153).
Snlntonoerlc» (la), cl., c"* de Marcé; —
f., c"« de St' Léger 'des- Bois.
SaintoBnlére (la), ham., t^ de Durtal; -^
f., c"* de Gène tetZ.
Salntonnlères (les), ham., c»* de Huillé.
Salnt-Panlf f., c^* de Beaupréau.
Salnt-Paal-du-Bois, c»» de Yihiers (9 kil.),
arr. de Saumur (45 kil.) ; — à 54 kiL d'Angers.
— Sanctus Paulus 1300circa (Gr. -Gaultier). »
Sur un haut plateau (167-120 met.), boisé au
S -0. et au S.-E., — entre St-Hilaire-dn-Bois
(5 kil. 1/2) au N., les Cerqueux-sous-Pass. (7 kil.)
et Cléré (10 kil.) à !'£., la Plaine (7 kil. 600) et
Somloire (8 kil. 1/2) au S.-O., le département
des Deux- Sèvres au S.
Le chemin d'intérêt commun de ChAtillon à
Hartigné-B. monte du S.-O., rejoint de l'O. du
bourg par le chemin d'intérêt commun de St-
Paul. La route départementale de Niort à Angers
qui borde la limite orientale, le croise à 3 kil. de
l'église, passant en droite ligne, du S. au N.
(4 kil. 200 met.).
Y natt le misa, de la Gaubertière, qui passe
au N. du bourg et se continue extérieurement en
formant la limite de Maine-et-Loire et des Deux-
Sèvres.
En dépendent les vill. et ham. de la Raimbau-
dière (65 mais, 213 hab.), de la Réveillère
(27 mais., 82 hab.), de la Rinsonnière (17 mais.,
62 hab), des Ecouboilles (13 mais., 58 hab.), du
Rondray (10 mais., 30 hab.), de Varancé (9 m.,
34 hab ), de la Révelette (9 mais., 44 hab.), de
la Toutière (8 mais., 39 hab.), de l'Honmiage
(8 mais., 31 hab.), du Vaudelnay (5 m., 22 h.),
de la Gaubertière (4 mais., 21 hab.}i de la Cha<
SAINT-P
— 438 —
SAÎNT-P
pelle (3 mail., 13 hab). du Chatelier (4 mais.,
19 hab.), de la Grande-Fraudiôre (3 m., 13 h.),
do la Petite-Frandière (4 mais., 11 hab.), da
Gros-Chône (4 mais., 12 hab.), du Chapelet
(5 mais., 13 hab.). ôo la Roche (4 mais., 20 h.),
de la Lande-Bergère v4 mais., 20 hab.), de
Bourgoenf (4 mais., 15 hab.), de la Rocheco-
chanlt (4 mais., 16 hab.), de la Belle- Arrivée
(3 mais., 8 hab.), de la Bloliôre (3 mais., 10 h ),
et 13 fermes ou écarts.
Superficie : 2,728 hect., dont 2 hect. en
vignes, 375 hect. en bois
Population : 195 feux, 883 hab. en 1720-1726.
— 1449 hab. en 1790. — 879 hab. en 1831. —
99S hab. en 1841. — 1,070 hab. en 1851. ^
i,lî9 hab. en 1861. — 1,Î77 hab. en 1866. —
i,îîl hab. en 1872. — 1,S08 hab. en 1876, — en
progression rapide et constante, quoique depuis
dix ans arrêtée, — le bourg (89 mais., 96 mén.,
302 hab.), transformé, comme la commune
entière, depuis 40 ans, les maisons de terre et de
boue, sans autre ouverture que la porte et la
cheminée, remplacées par des maisonnettes d'hon-
nête apparence, — et tout le pays, ouvert par
des chemins, qui ont frayé un écoulement aux
mares autrefois stagnantes. Du milieu des bois,
vers la chapelle de Haute-Foy, on aperçoit les
clochers d'Angers, la forêt de Fontevraud, la
butte de TAlouette, les Gardes.
Ni château d'ailleurs ; — ni industrie ; — tout
le monde vivant des petits métiers ruraux ou
d'agriculture.
Bur. de poste de Vihiers. —Percept. de Coron.
Mairie, avec .Ecole laïque de garçons, dans un
vieux logis, acquis le 13 août 1851, approprié en
1851-1852, agrandi par un acquêt nouveau en 1857.
^~ Ecole de fillea (Sœurs de la Salle-de-Vihiers).
VEgliae (succursale, 26 décembre 1804), ne
formait qu'une simple chapelle, reconstruite par
adjudication du 2 juin 1838 (arch. Joly-Leterme).
et allongée par adjudication du l*' décembre
1868 d'un clocher avec flèche de pierre, formant
porche (archit. de Goutailloux). — L'autel de la
Vierge porte cette inscription : Deiparœ Vir-
gini, patronœ suœ, hoc eut monimentum
amoris erexit G. Retault, preshiter, anno
Domini 1635; — dans deux cadres xvii« s., St
Roch et St Sébastien ; — la chaire avec pan-
neaux, sculptée de la figure de St Paul.
Presbytère reconstruit et agrandi par adjudi-
cation du 28 octobre 1844, dans un enclos atte-
nant à l'église. ^ Cimetière nouveau acquis le
9 juin 1847, l'ancien aliéné le 7 octobre suivant.
Je n'ai rencontré dans les titres angevins aucun
renseignement sur ce pays longtemps couvert de
bois et de landes marécageuses, et j'en ai vai-
nement demandé ailleurs. Il était traversé pour-
tant sans aucun doute, tout au moins par la
voie montant de Maulévrier à Montreuil-Bellay,
et du N. au S. par celle de Vihiers à Argenton.
Il y a été trouvé en 1867-1868 trois monnaies cel-
tiques, 2 en or, 1 en électrum, au type Namnète.
— Nulle date pour la fondation de l'église, qui
constituait un prieuré-cure dans la dépendance
de l'abbaye d'Airvault.
Prieurs-curés : René Boudier, ortginain
des Cerqoeux-sous-Passavant, 1642, f le S vp-
tembre 1658. Son testament est do 16. — Ant
Boudier, curé des Gerqueux-de-MaDlérrier,
6 décembre 1658. avril 1674. — Maretchd,
curé du château de Vihiers. installé le 2S mù
1674. août 1679. — J. Bourdin, août 1679,
1694. — Louis Carrier, docteur en ibéolo^e,
1698, t le 7 février 1718, âgé de 60 ans. - Sâi
Dernier, 1719, f le 22 janvier 1757, â^ dfl
64 ans. — Louis-Henri-Francois Aymer dt la
Cheoallerie, chanoine régulier de St-Piem
d'Airvault. installé le 26 février 1757. jnitt ITTQ.
— Jacq.-Jos.-Hathias Delahaîe, 1771. - Q
prête serment, — et surpris dans le bonrg V.
11 ni vase an II par une bande vendéenne, et
fusillé avec plusieurs habitants patriotes. - Le
vicaire 'Laussat avait pris place dans l'in^DR^
tion et, au dire de Grille, faisait commoDier \^
blessés républicains avec des ho.Uies empoisoonf^
La paroisse dépendait des diocèses de Poit^rî
jusqu'en 1317, de Maillezais, jusqu'en 164S, plQ«
tard de la Rochelle, — du Doyenné de Tihim
de l'Election et des Aides de Montreail-BeOtj.
du Grenier & sel de Cbolet, du District de los-
treuil-B. en 1788. de Vihiers en 1790. Elle aîaii
pour seigneur le comte de Passavant. — Un f&tr
à chaux y fonctionnait en 1789. obligé d'allt
prendre la pierre à 4 lieues de distance.
Au rétablissement du culte il s'y foraa
comme un centre de résistance contre les )in«
ecclésiastiques nouvelles. Le curé Cestet, rebâti'
à tous les serments et au nouvel évèqoe, vùi
dû être remplacé en l'an XI et courait les feriDe5
et les bois, ne sortant de ses cachettes que U
veille des fêtes et des dimanches. Arrêté le
27 mars 1806, en Baubigné il mourait aa cbi-
teau de Ham le 28 août 1807. Son socoesseor
Avrillon n'avait pas même pu s'installer, ^3
face des habitants soulevés contre lui H::)*
mont, qui le remplace, ne fait qu'organiser U
résistance. Traqué pendant deux ans par i>
gendarmerie, il est transporté à son toor de ^-i
gade en brigade au fort de Ham (16 fé^rùr
1807). — Son successeur Foumier, arrêté pii
ordre du 20 messidor an Xll, l'avait précédé Jad^
la prison de Rimini, mais fut délivré en fnictil^r
— Il n'y a pas dix ans peut-être qu'on eût troDV
encore sur la paroisse quelque survivant fi<i'-^«'
aux traditions de la Petite-Eglise, L^cowm^^
restait ingouvernable au milieu de tons ces di:
sentiments. L'administration en fut confiée, p^
arrêté du 2 janvier 1808, au maire de Vibieri.
Maires : Janneteau, i" messidor an Hll
— Guitière, 21 novembre 1808. - Ak^
Gazeau, 10 février 1813. — René Boileav^
10 septembre 1816. — René-Gervais Babw
15 novembre 1830. f le 28 août 1849. - i^
Pierre Charruau, 1849, en fondions. 1875.
Arch. deM.-et<L.G 193; H Abb. d-AimoK. - Artk
comm. El.-C. — GriUe, La \endée, l. !, p. 84. - Pw* '«'
localités, voir, à leur article, Haute-Foy, la Gaabrtt^
Salat-Phllbert-da-Peiiple» c*" de Um'
(6 kil.), arrond. de Baugé {19 kil); - i *' ^''
d'Angers. - Capellanus de Publù lîlO (H.-D
SAINT-P
— 439 —
SAINT-P
B 114. f. k). — P. de Populo 1215 abid., ^29,
f. A':!}. — Ecclesia Sancti Philyherti de
Poblio 1279 (ibid.. f. 97. 13H). — I/i Paroisse
de St-Phillebert de Peuple 1294 (H Gartul.
de Monnais, f. 293). — Poplium 1326 (G 16). —
St'Phelihert du Peuple 1476 (G Evâché). —
St-Philhert de Pouhle 1594 (Et.-G. Longaé).
— St'Pkilbert'dU'Peuple 1625. du Pouhle
1640 (Et.-C). — Entre Jamelles (7 kil.) aa N.,
Vernantes (7 kil.) à l'E., Bloa (3 kll. 1/2) au S.,
LoDgué à rO.
Le Lathan forme bord are de TE. à VO. toat du
long, vers N.. en s'épanchant sur la gauche par
plusieurs longues boires, dont la première dite
du Déversoir, reçoit le ruiss. de Fontaines ; —
au S., le ruiss. de la Cirotliére, dit aussi du
Gtté-de-Terry. sert de limite entre la commune
de Blou et reçoit à droite le ruisselel de Bréba-
bert, né sur la commune.
Le chemin d'intérôt commun de Longue à Rillé
traverse le territoire dans sa plus grande largeur
de rO. à TE., en formant au bourg une légère
courbe.
En dépendent les vill. et ham. de la Lande
(13 mais.. 43 bah.), du Gué-de-Terry (13 mais.,
32 hab.), de la Fauveiière (13 mais., 37 hab.)>
des Deffais (11 mais., 31 hab.), des Déboires
(13 mais., 31 hab.). do la Vieillerie (10 mais.,
32 hab.), de la Maeonnière (6 mais., 22 hab.),
de la Botelleraie (6 mais., 24 hab.), de la Renar-
dière (9 mais., 27 hab.), de la Gtue (8 mais.,
26 hab.). du Jard (7 mais., 20 hab.), des Gan-
dins (6 mais.. 19 hab.), de la Buronnerie (7 m.,
18 hab.). du Pâtis (6 mais.. 18 hab.), de la Bou-
gonnière (6 mais., 15 hab.). de la Guerrière
(6 mais., 15 hab.), de Pouplin (4 mais., 14 hab.),
de Gué-Bresson (3 mais., 16 hab.), des Préaux
(3 mais.. 12 hab.), de la Tanière (3 mais., 11 h.),
de la Ragainerie (3 mais., 9 hab.), du Haut-
Ormeau (3 mais., 7 hab.), du Pàtis-du- Vigneau
(3 mais., 13 hab), de la Croix -des- Blondeaux
(4 mais., 11 hab ), des Planches-de-Baron (4 m.,
13 hab.), de la Chartrie (4 mais., 15 hab.)i des
Masure iux (4 mais., 16 hab.), de la Galaiserie
(3 mais., 12 hab), de la Roglerie (3 mais., 6 h.),
le chat. d'Eiiau et 25 fermes ou écarts dont
6 ou 7 de deux maisons.
Superficie : 1,638 hect., dont 87 en bois, dé-
pendant pour partie de la forêt de Monnais, —
et le reste en sapinières.
Population : 190 feux, 860 hab. en 1720-
1726. -^ i,05i hab. en 1790. — 1,038 hab. en
1831. — 1^006 hab. en 1841. — 869 hab. en
1851. -. 87i hab. en 1861. — 856 hab. en 1866.
- 880 hab. en 1872. — 873 hab. en 1876, — en
décroissance rapide, mais qui parait arrêtée
depuis 30 ans, — dont 134 hab. (44 mais.,
M mén.) au bourg, formant une longue rue sur
le chemin de Longue.
Assemblée le 1*' dimanche de juillet.
Commerce de bois de sapin; ^ culture de
seigle et de pommes de terre, surtout dans les
grandes fermes, pour Télève unique des cochons,
^ courards ou les laitons, comme on les
^peUe seloa l'Age.
Bureau de poste et Perception de Longaé.
Mairie installée dans un petit bâtiment neuf,
composé d'un simple rez-de-chaussée rectangu-
laire, sur le plateau, au S. de Téglise. — Tout
près rJ^coZe de garçons, agrandie en 1851, —
et VEcole de filles (Sœurs de St-Charles) cons-
truite en 1853.
L'Eglise, dédiée à St Philbert. abbé de Ju-
mièges (succursale, 5 nivôse an XIII), présente sa
façade vers TO. en pignon échelonné, qu'éclaire une
fenêtre plein cintre, avec portail roman à triple
voussure concentrique, refait à neuf, sauf le
cordon extérieur qui le couronne en se continuant
en fer-à-cheval le long de l'édiûce, xii* s. Une
Yieille galerie y attenait, qui a été détruite en 1851 .
— La nef comprend quatre travées, refaites en
1867, avec un chœur de deux travées xv« s., dont
la première forme deux chapelles, à droite de la
Vierge, avec fenêtres à meneau, i gauche de Ste-
Gécile, où repose le tombeau de Jeanne-Cécile d«
Maillé, marquise de Lubersac, décédée le 2 sep-
tembre 1820. — Sur le fond pentogonal de l'abside,
la fenêtre à double meneau est décorée de
beaux vitraux modernes, représentant au centre
St Philbert, à gauche St Louis, à droite
St Henri; — dans le fleuron supérieur, le
Christ; — dans les angles, les statues de
St Philbert et de St Augustin ; — et une très-
remarquable Adoration des Mages xvii« s.,
dont la Vierge surtout est charmante, — œuvre
peut-être d'un de nos Lagouz, dont j'ai cru lire
au bas, i gauche, la signature.
A quelques mètres du bourg, vers l'O., se ren-
contre uno petite chapelle de la Vierge en
style XIII* s., élevée récemment aux frais des ha-
bitants.
L'ancien presbytère, vendu nat^, a été racheté
par la commune le 30 avril 1827.
Aucune trace antique , aucun renseignement
n'ont été signalés sur le pays. Une voie le traver-
sait de rO. à l'E. de Longue à Giseux, sur laquelle
s'établit l'église à une époque incertaine. Elle
semble n'avoir encore en 1210 qu'un desservant,
capellanus. — La présentation du curé restait
plus tard au plein droit de Tévêque. — Les
registres remontent à 1584.
Curés : Jean Rousseau, Rosselli, 1339. —
James Dionadame, 1455. — Pierre Leroy er,
1608. — Philbert l>ebotre, chantre et chanoine
de St-Haimbeuf d'Angers, 1621, f le 10 dé-
cembre 1625 et inliumé aux Jacobins d'Angers.
— Louis Richard, 1627, 1642. — Pierre JRt-
chard, qui parait le premier faire résidence,
1656, 1666. — Ambroise Blanchet, 1667. —
Joseph Blanchet, 1675, décembre 1689. —
0. Poupard de la Berthe, 1690. août 1708. —
Jos. Joubert, installé le 18 décembre 1708, f le
19 novembre 1732, âgé de 63 ans. — T. Hay-
neuve, décembre 1732, avril 1755. — Laurent-
René Buron, avril 1757, 1785.
On trouve \a mention en 1646 d'une Ecoh
dont est maître Pierre Landais.
La paroisse avait pour seigneur la châtelain
d'EUau et en 1788 restait encore pour la majeure
partie en friche. — Elle dépendait de l'Archi-
SAINT-P
-^ 440 —
SAlNT-P
prètré de Boargneil, de l'EIeetion, des Aides, da
District de Baugé.
Maires : Mathnrin Delalande, 1793. —
Phil. Gendreau, !•' messidor an VIII. — Jean-
Loais-Marie de Lubcrsnc, 10 février 1813,
membre da Conseil général de 1818 k 1824. -<-
Charles Ducamp, 22 octobre 1824, installé le
0 novembre. — André Tesaier, 20 décembre
1827. démissionnaire. — Çené PZoguin, 23 jan-
vier 1852, t lo * »^"l *^^- — ^•"^ Lechat,
10 août 1853. — René Choyer, 1860. — Blon^
deau, 1867, en fonctions. 1877.
Arch. da M.-«t-L. C 190; E i7«-176; H Cartal. de Mon-
iialt. p 92. — D. Hiiynes, f «37 t*. — Arch. comm. Bl.-C.
— Pour iM localités, voir, à leur article. EHau, Afonnait»
la Papotière, Bréhahert^ la Galéeherie, etc.
Saini-PliilberC-eii-Maaffes* c»° de Beaa-
préau (7 kil.). arr. de Cholel (16 kil.); — à
58 kil. d'Angers. — Sanctu^ Philihertua 1052-
1082 (2« Cartal. St-Serge. p. 307 et 309). — SU
Philbert de Beaupréau 1709 (Ei.-C). — St-
Philhert-en Maugea 1783 (Fouillé). — St-
Philhert de Beaupréau au détroit des
Mauges 1789 (Signature du curé Davy). — St-
Philhert-en-Mauges (Cad.. EI.-M. et Postes).
— Sur un plateau (111 met.) incliné au S. et à
rO. vers la vallée de la Vréme. entre la Chapelle-
du-Genôt (5 kil.) et Villedieu (5 kil.) au N.. Vil-
ledieu à l'O., la Renaudière (6 kil.) et St-Hacaire
(5 kil.) au S.. Andrézé (7 kil. 1/2) au S. et à l'E.
Un simple chemin d'intérêt commun, de Beau-
préau à Torfou, descend du N. au S. jusqu*au
bourg, où il se recourbe vers 1*0. et à 500 met.
de là prend la direction du S.-O.. rejoint de l'O.
et de l'E. par les chemins vicinaux d'Andrezé et
de Villedieu.
Y passe, en bordure, le miss, de la Vrème,
Tenant vers l'E. de St-Macaire, qui coule de TE.
à rO., formant limite avec la Renaudière jus-
qu'au dessous du pont Gabot, où il se replie brus-
quement vers N., pour former limite tout du long
vers rO. avec Villedieu, jusqu'en amont des m^"'
de Fraud, après un parcours de 5,580 met.,
grossi à droite des ruiss. de l'Arensière, du Bois-
Girault, de la Joussaudière. tous trots nés sur le
territoire. —Le ruiss. de TArondeau entame l'angle
N.-E., où natt son affluent, le ruisselcl du Noyer.
En dépendent les ham. de la Gagne rie ^3 mais.,
84 hab.), du Grand-Bois-Girault (3 mais., 25 h.),
du Noyer (3 mais., 28 hab.), les chat, de Bois-
Girault et de la Cour et 17 fermes ou écarts.
Superficie : 724 hect , dont 6 hect. de futaies,
4 hect. de chAtaigneraies, 16 hect. en taillis,
1 hect. en vignes, 140 hect. en prés, le reste on
labours.
Population : 47 feux, 914 hab. en 1720-1726.
— 35 feux, 300 hab. en 1790. — Î86 hab. en
1806. — 33thsh, en 1821. — 353 hab. en 1831.
— 349 hab. en 1841. — 398 hab. en 1851. —
389 hab. en 1861. — 399 hab. en 1866. — 375 h.
en 1872. — 383 hab. en 1876, — en progression
constante jusqu'à ces derniers temps, — dont
iôO hab. (43 mén., 43 mais.) au bourg, d'assez
pauvre apparence, sur le chemin vicinal de St-
Macair».
Une centaine d'artisans vit du tissage pour
Cholet ; — un moulin à eau, à Guichoooet; —
un moulin à vent à Salvert.
Bureau de poste et Perception de Beaapréta.
Ni marché ni foire.
Point de Mairie ; les archives reçoivent asila
chez l'instituteur.
Ecole publique laïque de garçons. — Ecole
publique de filles (Sœurs de la Pommeraie), codi-
truite par adjudication du 23 juillet 1843 su an
terrain donné par M™* de Vaudrenil.
V Eglise (succursale, S nivôse an XIU), panli
ancienne mais a perdu tout caractère par les
nombreux remaniements qui l'ont successivemeot
transformée. Pour en parqueter le sol. on en a
enlevé, il y a peu d'années, les dalles tomaj
laires, notamment dans la nef, celles de R. Gabon
1677. de René Nau 1674, de Jean Allart 1680.
Presbytère ancien , restauré . avec belles
dépendances. — Cimetière acquis par éebanp
en 1855.
Aucune trace antique n'est signalée sur le ter-
ritoire, quoique traversé par deux grandes voies
monunt du S., de MorUgne et de TifTaoges &
Beaupréau, la première formant en partie la
limite orientale, l'autre passant par ou près le
bourg. On ignore la date de la fondation de U
paroisse, qu'on attribue sans raison au voyage
légendaire des moinei de St-Philbert de Grand-
lieu. Elle existait tout an moins au xi* s. La pré-
sentation en appartenait de plein droit à Tabbé
de St-Florent, et depuis le xvii* s. la collation
en était advenue à l'évèque.
Curés : Jean Foumier , 1590 (E 930)
— «Benoit Pionneau, 1626, f le 21 février
1629 , âgé de 50 ans. -> Jacq. Pionneau,
1630, 1638. — René Mesnard, 1659, juillet
1683. — René Pineau, juin 1687, f le 15 jaUlet
1692. — Alexandre Gohin^ mai 1709. t ^
26 mars 1724, âgé de 60 ans. — CléiMOt
Vettelé, 1724, f le 2 décembre 1739, âgé de
52 ans. — Jean-Franç. Delaroche, 1740, qoi
résigne en avril 1777 et meurt le 8 octobre 17^t
âgé de 74 ans. — François Davy, né à St-Léiio
vers 1749, vicaire de St-Hartin de Beaupréau en
1775, de St-Philbert en février 1775. pais coré
en avril 1777, — élu en 1790 électeur du District
Le Procès-verbal imprimé de l'assemblée élec-
torale contient plusieurs de ses motions. Il ei^r-
çait encore en mars 1792, — et fut déporté en
Espagne par arrêté du 16 pluviôse an VI.
Rentré sans autorisation, il fut rencontré par ane
des colonnes mobiles de Travot à la Chapelle-
Rousselin, emmené à Angers (messidor an Vir
et réclamé par ses paroissiens. Il faisait fonetioDS
de greffler en l'an VIU et reprit sa cure en 1801
V. son article, t. II, p. 16, que ces indications
complètent.
Le manoir seigneurial avait nom la Cour-di'
St'Philbert. Il relevait de la Rocbe4Uraton
et appartenait au xvi* s. à la famille Cheoii.
Elle passa par acquêt en 1700 à Aogostin
d'Anthenaise, qui portait d'argent à 3 jumelUs
de gueules en bande. V. t. I, p. 740. ^ ^
appartient eneoro à la famille. Franç.-Piene
SAINT-P
— 441 —
SAlNT-P
d'ÀDthenaisd y résidait en 1789, marié le 13 fé*
vrier 1776 avec Anne-Lonise-EUsabeth Trovil de
la Gagaerie.
La paroisse dépendait en premier ressort da
dacbé de Beaupréan, de la Sénéchaussée^ de
TËlection et des Aides d'Angers, du Grenier à
sel de Cholet, da District en 1788 de Beanpréau,
en 1790 de Cholet. — Elit* complaît au pins en
f 789 douze métairies, disséminées an milieu des
bois, des genôts, des ravins, repaires de faux-
saulniers et de gabeloux. Les moines de St-Flo-
rent, le prieur du Chône-Courbet, les curés de la
Chapelle-du-Genet et de la Ghapelle-Aubry, les
religieuses de la Regripière, les chanoines de
Beaupréau, le commandeur do Yilledien y per-
cevaient des rentes ou dos dîmes, ce dernier
ayant un fief dans le bourg môme, dont relevait
le bordage do la Guilbaudiëre.
Maires : Bérault, f en Tan XII. — Vigier,
27 brumaire an XII. — Dujioutt, 30 mai 1806.
— Charles éCAnthenaise, 25 mars 1807, installé
le 6 avril. — Jacq. Dupouet^ in&tallé le 13 dé-
cembre 1846. — Armand d^ Anthtnaist, 17 sep-
tembre 1818. — > Franc. Monier, 1852, démis-
sionnaire. — Jacq. Dupoutt, 27 septembre
1858, installé le 3 octobre. — Drouet, 1870.
— Comte cTAnt/ienatse , 1874, en fonctions,
1877.
Afvb. de M.-«(-L. B Cahiers; G 405, f. 54, et G... —
Arch. commua. Et.-G. ^ Notice Mss. de M. Spal. — Notée
Mes. de M. BoaliUier de Si-André. — Notice «ur la famille
d'Anthenaise (in-8*, 1843), p. 47. — Pour les localités,
voir la Barberie, la Cour, le Bois-Giraulit etc.
Saint-Pierre* cl., c"« d* Angers, près Tour-
nebelle, dépendance de la chapelle de St- Pierre
en St-Haurice d'Angers, vendue nat* le 24 février
1791; — f., c«« de Charcé; — f., c»« de la
ChauBsaire, construite depuis 1833; «- cl., c"«
de Daumeray ; — f. , c*** de Geste.
SainUPierre-de-Bel-AIr, f.. c"* de la Va-
renne*
SAlAt-Pierre-daXae, vill., c"* de Beau*
fort, — Vivarium Bussiacum 989 (D. Mar-
tène, Ampl, Coll., XI, n» 32). — Piscaria
Bessei 989 (Hauréau, Preuves, col. 62). —
Ecclesia de Bessiaco cum capella Belli
fortis in cadem parochia 1131 (G St-Eloi). ~-
Ecclesia Sancti Pétri de Bessio et capella
Sanctœ Mariœ 1152 (D. Houss., V, 1755). —
Parochia, prior de Besseio 1265 (D. Hons-
seau). — Prioratus curatus et parochialis
Sancti Pétri de Lacu alias de Belforti 1468
(G Ëvôcbé). — L'ancien nom du pays est Busse
ou Bessé, que paraissent conserver les vill. du
Grand et du ^eûi-Buzé on Buzet, V. ce mot,
sur la rive opposée de TAuthion. Le comte
Foulques y attira en 989 les religieux de Mar-
montier en les gratifiant de la poche d'un petit
lac on vivier auprès duquel les moines élevèrent
bientét, sur le bord de la grande voie qui mon-
tait de Corné au Vieil-Baugé, une église dédiée à
St Pierre. L'évoque Ulger en confirma la propriété
en 1131 aux Bénédictins, mais à quelques années
do là (lli5) son successeur, Normand de Doué,
obtint par une transaction d'en céder la présen-
tation aux chanoines réguliers de Toussaint, puis
dès 1152 leur en transféra tous les droits, quoi-
qu'on la voie figurer encore en 1161 dans la liste
des domaines de Marmoutier. Le prieuré-cure, ins«
tallé par les Bénédictins, était devenu le centre
paroissial du pays et le resta pendant des siècles
après que la politique des comtes eut transféré
sur le haut rocher de Beaufort le château, centre
d'une agglomération nouvelle. La chapelle, qui y
fut installée sous le vocable dès le xi" s. de Notre-
Dame — et non de St Pierre, comme il est dit, 1. 1,
p 246, — simple fillette du prieuré, desservait pro-
prement le château, non la ville ni le^ champs, et il
n'est pas démontré qu'avant la fin du xvi* s. la fon-
dation primitive, qu'on appelait encore à cette date :
St-Pierre du Lac ou Beaufort, ait été dépos-
sédé de son titre de supériorité. Plus tard, après les
guerres, les fortifications abattues, Notre-Dame de-
venue église ouverte, la situation change. St-Pierre
tombe alors au rang secondaire en devenant admi-
nistrativement Tannes e du prieuré lointain de Vern.
Un prêtre y résida à demeure, administrant les
sacrements, avec fonts baptismaux et cimetière, et
ayant pour ressort spirituel, outre celui du petit
prieuré d'Avrillé, V. ce mot, tout l'enclave entre
les ruiss. du Grand et du Petit-Moulin près Beau-
fort, jusqu'aux Arches de Mazé. L'église d'ail-
leurs, perdue an milieu des marais, était devenue
inaccessible, môme Tété. Une petite levée, un
pont sur le Coisnon, construits en partie aux
frais du curé de Beaufort, partie avec des col-
lectes, avaient été à demi emportés par les grandes
eaux. Les défrichements de la forêt y atti-
rèrent pourtant presque tout d'un coup une popu-
lation nouvelle. En dix ans, est-il dit en 1788,
plus de cinquante maisons s'y étaient élevées.
On y comptait alors 100 feux, 400 habitants.
Mémo en 1790, un mémoire porte ce nombre à
180 feux, 800 âmes, 180 citoyens actifs, dont
30 laboureurs avec charrues, 60 à bras, 4 tan-
neurs. — L'église, la cure et le cimetière, furent
aliénés nat* le 15 messidor an VI.
L'église présentait une croix latine aveo ves-
tibule, le long de la rue ou du chemin de Poiriers.
Elle est absolument disparue On en a enlevé en
1860 les derniers fondements, formés de piliers
carrés intercalés de rangs de briques à crochet
et de moellons alternés, x" s. — En fouillant vers
le même temps l'ancien cimetière, les restes ont
été mis i jour d'une habitation comprenant 7 ou 8
chambres et dans un angle la base d'une petite
tour ronde; une large brique ^55 cent, carrés
sur 5 cent, d'épaisseur) portait le signe IXI, un
Chrisme sans doute, — puis un vase en terre
ronge, fait au tour et décoré de reliefs, avec l'ins-
cription Cintusen. Une des tombes, formée de
4 murs arrondis aux extrémités, renfermait un
squelette posé sur un quadruple lit de gravier,
de chaux, de jonc et de gravier.— Non loin, anté-
rieurement, avait été rencontré un groupe de
celtœ en silex. — En 1845, en restaurant la
maison Menoust, il a été retiré des débris de
marbre vert, rose^ des tronçons de colonnes; — ail-
leurs en 1875, un columbarium circulaire avec
niches ; — un petit fragment en bronze figurant la
tète de Minerve casquée avec l'égide, — un très-
SAINT-P
— 442 —
SAINT-P
be&Q lampion gaulois en terre (frise, recaeilU par
le Hasée de Nantes, >- partont des débris antiques.
A quelques mètres de l'église, en avant vers
TE. et à l'angle de la rue, eiiste encore la cha-
pelle de St-Léobin, à l'entrée d'un champ de
foire où se tenait jusqu'à ces derniers temps une
très-forte assemblée et du 15 septembre à la
Toussaint un pèlerinage très-fréquenté des gout-
teux. Le petit édifice (34 pieds sur 15 dans
œuvre), vendu nat* le 20 avril 1792, appartient
aujourd'hui à H. P. de Livonnière et sert d'ha-
bitation de ferme, divisée en deux chambres. Le
portail, qui ouvre dans le cellier actuel, en est
encore superbe et mériterait d'être entretenu. Il
est formé de trois larges et hautes voussures ro-
manes concentriques à épais claveaux réguliers,
la première sans décoration, la deuxième ornée
sur le tranchant d'un cordon de dents de scie, la
troisième d'un double rang de dents de scie et
d'oves ou écailles, le tout enveloppé d'une boi^
dure en dents de scie (xi* s.). La retombée des
arceaux porte sur de grosses et courtes colonnes
à chapiteaux absolument frustes. Le sommet du
cintre émerge, ainsi que le pignon supérieur,
dans le grenier. Une petite niche de Vierge avait
été installée après coup dans le blocage ; — au-
dessus apparaît la trace d'une petite fenêtre ro-
mane. Un enduit rose couvre le mur, découpé
de lignes rouges pour indiquer de faux lits de
pierre. — Le fond du chœur est rempli par une
cheminée ; mais encore à droite on entrevoit des
restes de peintures méconnaissables.
La seigneurie de Si-Pierre-du-Lac formait un
fief, d'ailleurs sans autre domaine que deux prés,
et dépendait de la baronnie de Fontaine-Guérin,
c de temps immémorial », dit l'aveu de 1749. Il
relevait d'Avoir « au devoir du baiser, de la
c bouche et des mains. »
La paroisse, rétablie en 1789 avec municipalité,
fut supprimée avec elle dès l'organisation défini-
tive. ^)le avait eu pour premier et unique curé,
Chesneau, qui fit voter dans l'Assemblée élec-
torale de 1790 une adresse de reconnaissance à
l'Assemblée nationale et à la Députation de
Maine-et-Loire.
Arch. de M.-et-L. Série Gi90; G 780; H Toussaint;
8411 et 831, Baugé, 1'* origine.— Ghartrier du chftleaudes
aies. — Arch. munie, de Beaufort Bt.-G. — D. Honsseau,
VIII, 3191. — Journ, de Maine-et-L. du 15 mars 1840. —
Denais, Noire-Dame de Beaufort, p. 1-5 et 836. 460-464.
— Marchegay, Arch, d'Anjou, t. II, d. 60-63.— Godard-F.,
/'Aiyou, I, iM.—Képert. areh., 1863, p. 113.— Mss. 709.
Salat-Pierre-en-Vanx, bourg, c"« de St-
Georges'des-Sept- Voies. — Sanctus Petrus
de Vallibus xi« s. (Gartul. St-Nic, p. 242), 1130
(Lochereaux, t, I, f. 3). — Au fond d'une étroite
vallée, surplombée par deux hauts coteaux, dont
l'un porte au faite une petite église, autrefois
paroisse et centre des habitations éparses dans les
bois, sur la voie antique de Brissac & Gennes
par Ghemellier. — L'église appartenait au xi* s.
au chevalier Aimery, fils d'Aletrudis, qui promit
aux moines de St- Nicolas d'Angers de n'en pas
disposer autrement qu'en leur faveur. Elle ne
leur advint pas pourtant, ou du moins c'est de
l'abbaye de la Roë qu'elle dépend dès le ziv*8.,
comme prieuré-cure , desservi jusqu'à la HéTty-
lution, et que fréquentaient les habitants de Sani
et de la Gennevraie, quoique dépendants de Si-
Vétérin de Gennes. Au-devant, dans un bois ds
haute futaie debout encore au xviii* s., se tenait
le 13 mai, fête de St-Bamabé, patron de l'église,
« une grosse foire », et des plus antiques, posrU
vente des chevaux et du bétail, transfomé»
aujourd'hui en simple assemblée. Outre U fotak
du champ de foire, le domaine du prieuré com-
prenait surtout des bois taillis, quelques prés, ds
vignes, des labours, — et la dtme esclosire su
la paroisse. Les registres remontent à lS9i et
contiennent de nombreuses notes sur l'église, les
récoltes et les saisons.
Prieurs-curés : Jean P, . . , 1388. — Mathnrii
Belot, 1561. — Jean Autresson, 1574. — ieia
de la Motte f 1596, 1607. — Pierre Da-
mares, 1630. — Barthélémy Cahier, 1670, f ^
8 mars 1678. — André Sigongne, 1680. — Ut-
rent Chauveau, 1708, 1717. — Jean-FnAÇois
Leboux, 1734, f le 30 mars 1745, Agé de SÛidl
— Symphorien Raymond, 1745, f le 9 dé-
cembre 1753, Agé de 58 ans. — Franc.-Gahrid
Emou, 1753, f le 7 août 1774, Agé de 51 m.
— Laurent Mabille, installé le 30 octobre 1774,
1790. Cette dernière année l'évèque de Stdoo.
Taboureau, vint donner la confirmaUoD, qoi
n'avait pas été administrée aux paroissieiif depuis
31 ans.
La paroisse comptait iSO bab. en 1726, fH «a
1790 et ne fut supprimée que par ordûaDues
épiscopale du 20 octobre 1809 qui la renaît i St-
Georges-des-Sept-Voies. L'humble église, tooten-
maniée et en partie refaite, conserve son petit clo-
cher carré, avec deux étroites fenêtres roniifs
vers N. et vers S., une seule fenêtre vers !'£. et
vers rO. Au bas, à l'intérieur, apparaît ose ts-
cienne porte. Le chœur fut refait en 1707 par Ttr-
chilecte Angibault. — Au dos du grand aotel eâ
écrit : « Messire André Sigongne, pritrt,
a prieur de cette paroisse, a fait faire ftt
c autel en 1707. » Le 24 décembre 1755 U staiw
de St François de Sales y fut posée, en vots
d'un legs de François Ghampiré, cordonnier. -
Le tabernacle fut acquis en 1789.
Le fief relevait au zv« s. de la Jumellière, an
XVII" de Laillou, dans la mouvance de Trêves,
c La maison seigneuriale » joignait d'un boit U
cure, d'autre bout le cimetière et s'est effondrée
vers 1825. L'emplacement, sert de jardin i bd
nouveau chAteau, bAti au-devant et abandotué.
quoique datant à peine de quelques années.—fi'
est sieur Jean du Puy du Fou en 1460, Tbomis
de Daillon en 1492, — Joach. de Daillon «o li9i.
— Joach. de Daillon 1521, Jean de Fleury, V^
vend à Jean Briconnet, président en la CbaBbR
des Comptes de Paris, avec faculté de racbai
qu'il transfère par acte du 15 juillet 1519 à son
neveu, Ymbert Leclere, — Fleury Ledere de
Hauny 1572 , Charles Leclere , qui épouse le
14 janvier 1601, à Cunaud, Marie de U Bnteo-
nière , et meurt le 29 novembre 1611, Ph''*
Lemaistre de Montsabert 1832, Louis de Chevene
1679, 1708, qui y réside avec ta tma» letf^
SAINT-P
— 443 —
SAINT-P
da Boucher, ^ J.-B. de la Fontaine de la Gril-
liére. marié le 23 mars 1713 avec la veuve de
Lonis-Urbain de Menon, Marie de Cheverae, el
mort le 27 octobre 1758, — Loais-Alexandre de la
Fontaine de Fontenay, qui épousa le 11 juin
1759, à Angers, Harie-Lonise-Aimée-Gharlotte de
Martineau, remariée le 6 juin 1780 avec Hardouin
de Moulins de la Roche de Gennes ; — Louis-
An ne- Aimé- Jean-Baptiste de la Fontaine de Fon-
tenay 1780. qui épouse à Angers le 11 décembre
1786 Marie-Gatherine Lorier; — auj. encore, sa
descendance.
La commune, érigée à la Révolution, s'est
maintenue jusqu'à la loi du 15 juillet 1840 qui
l'a réunie à St-Georges-le-Toureil, comme la loi
du 28 juin 1873 Ta réunie à Saint-Georges-des-
Sept-Yoies. Elle comprenait 293 bect. et 127 hab.
(42 mais., 43 mén.). — Elle avait pour maire
lors de la suppression Charles Bûcher, nommé
le 15 novembre 1830, et dont le prédécesseur
Charles-Louis Baudrilîer était en fonctions de-
puis le 2 janvier 1808.
Le pays, autrefois entouré de landes et tout en
taillis , dont partie subsistent encore , n'était
habité jusqu'à ces derniers temps par sa popula-
tion, riche ou pauvre, que dans des caves. Depuis
ane trentaine d'années, des maisons se cons-
tmisent dont les caves forment dépendances.
Archives de Maine-ei-Loire E 3060. -— Archives de U
Mayenne, H 104, Abb. de la Roe. — Arch. comm. de Gennes
et de Saint-Georges-dee-Sept* Voies, Et.-G. -^ Note Mss.
BaimlMult.
Salnt-Pierre-Hanllmart, canton de Mon-
trevanlt (2 kil.), arr. de Gholet (28 kil.) ; — à
33 kil. d'Angers. — Ecclesia de Melîo Martis
XI* s. (Cari. Noir de St-Maurice, ch. 86). —
Mater eccleaia sancti Pétri de Mello Marco
1052-1082 (2" Cartul. Si- Serge , p. 351). —
Ecclesia de Melle Marco 1052-1082 (Ib.,
p. 351). — Mellemarth 1130 circa (G 352, f. 1).
— Ecclesia santi Pétri Mellomartis in pago
Medalgico 1109 (D. Huynes, p. 137). — La pa-
roisse de Maulymart 1540 (G 106. f. 459).
— St'Pierre de Maulimard xvi-xvu* s.
(Et. -G.). — Sanctus Petrus Maulimartius
1614 (Doyenné de Jallais). — St-Pierre de
Monlimart 1685 (Fouillé Mss.). — St-Pierre-
Montlimard 1783 (Fouillé) et depuis Annuaires,
Postes el tous les actes officiels. — La forme
Maulimartt qui est la seule régulière, rap-
pelle au moins le nom primitif d'origine celtique
et de signification inconnue, — en excluant la
prétendue explication, de tnalo marte, que
les textes ci-dessus cités contredisent. — Sur
an haut plateau, incliné vers N. (106-49 met.).
— Entre Montrevault au S.-O., St-Rémy-en-M.
(5 kil.) à l'O., Botx (4 kil. 1/2) et la Ghapelle-
St-FI. (10 kil.) an N., le Fief-Sauvin (7 kil. 1/2)
et Beaupréau (9 kil.) au S., Ghaudron (5 kil.) et
la Salle-Aubry (5 kil.) à l'E.
La route départementale de Gholet à St-Flo-
rent monte du S. au N. (6 kil. 600 met.), croisée
à 500 met. an S. du bourg par la route départe-
mentale de Ghantoceaux à St-Lambert-dn-Latay,
qtd traverse du S.-O. au N.-E. ^2 kil. 750 mot.).
La rivière d'Evre forme depuis le moulin de
Guicholet la limite avec le Fief-Sauvin, jusqu'aux
abords de la ville de Montrevault, où elle se
replie autour du faubourg de St-Nicolas, pour
revenir, à partir de son passage sous la route de
Ghantoceaut, former de nouveau limite à St«
Rémy et la Boissière, vers TO., et à la Ghapelle*
St -Florent vers N. Sur ce long parcours, hérissé
de rives abruptes, se rencontrent les trois seuls
moulins de Point, de Billon et de Rochart
et aucun autre affluent que le ruisseau de la
Billonnière, né sur la commune, jusqu'au con-
fluent, sous la Massonnière, du ruiss. de Jous«
selin, qui borde tout du long la limite orientale,
en y animant les moulins de la Raguelinière,
d'Armanzi, des Trois-Oies et de Charruau.
En dépendent les vill. el ham. du Pelit-Mon-
trevault (62 mais., 193 hab ), des Boulais (29 m.,
82 hab.), de la Musse (16 mais., 66 hab.), de
Beauvais (14 mais., 45 hab.), des Frairies (9m.,
27 hab.). de St-Just (8 mais., 34 hab.j, de la
Guerchaisière (6 mais., 23 hab.), de la Ménan-
tière (5 mais., 43 hab.), de la Pagane (4 mais.,
13 hab.), de la Pétonnerie (4 mais., 13 hab.), de
la Poindasserie (4 mais., 26 hab.), du Houssay
(4 mais., 24 hab ), des Goteaux (4 mais., 29 h.),
de la Massonnière (4 mais., 17 hab ), de la Poul-
tière (4 mais., 18 hab.), de BégroUe (4 mais.,
36 hab.), de la Bellière (4 mais , 24 hab.), du
Bois-Grenet (3 mais., 10 hab), des Gats (3 m.,
18 hab.), des Quatre-Routes (3 mais., 17 hab.)i
du Rivage (3 mais , 10 hab.), de la Haute-Gali«
cheraie (3 mais., 12 hab.), de Beljarry (3 mais.,
17 hab.), du Lucet (3 mais , 10 hab.), de Jous-
selin (3 mais., 10 hstb.), de la Blinière (3 mais.,
25 hab.), de la Billonnière (3 mais., 21 hab.), de
la Haute-Pouèze (3 mais., 12 hab.), du Souchet
(3 mais., 21 hab.), du Bordage (3 mais., 17 h.),
des Guérettières (3 mais., 14 hab.), de la Horan-
dière (3 mais., 23 hab.), des Trois-Oies (3 mais.,
8 hab), les chat, de la Bellière, de la Poindas-
serie, de la Ménantière, du Verger et plus d'une
soixantaine de fermes ou écarts.
Superficie : 2,227 bect., dont 45 hect. en
vignes, 144 hect. en bois dont moitié en châtai-
gneraies, 266 hect. en prés, 12 hect. en vergers
et pépinières, le reste en labours, y compris
25 hect. de landes défrichées depuis 1840.
Population : 168 feux en 1720. — 950 feux
en 1789. — i,i9i hab. en 1821. — i,5i5 hab.
en 1831. — i,430 hab. en 1841. — i,695 hab.
en 1851. — ijiô hab. en 1861. — i,800 hab.
en 1866. — i,8î0 hab. en 1866. — i,788 hab.
en 1876, — accrue d'un tiers depuis 50 ans et
en progression constante , — dont 95Î hab. au
bourg (62 mais., 73 mén.), agglomérée autour
de l'ancien cimetière, au N. de l'église^ sur une
éminence, qui domine la vallée de l'Evre.
Fabrique do tissus de Gholet ; ^ et de cercles
pour tonneaux ; — 13 moulins dont 7 à eau ; —
mines abandonnées au Verger, V. ce mot, mais
qui ne sont pas aussi antiques qu'on le raconte.
Bureau de poste et Perception de Montre-
vault.
Mairie avec Ecole ptiblique laïque de gar-
SAINT-P
— 444 —
SAiNT-P
Çùns, acquise et appropriée en 1844, la classe
lebAtie en 1865. — Ecole publique de filles
(Sœurs de la Providence de Ruillé-sur-Sartbe),
avec Asile construit par adjudication du 30 no-
vembre 1863.
V Eglise (succursale, 30 septembre 1807),
incendiée en 1793, fut recouverte pour partie dès
1797, le clocher en 1804, le reste en 1808. y
compris les deux chapelles. L'édifice entier a été
reconstruit de 1840 à 1850, les travaux ayant dû
être interrompus et repris à la suite de mal-
façons constatées. Le portail seul et le vieux
clocher subsistent de Tœuvre ancienne et parais-
saient, avant un dernier badigeonnage, présenter
le caractère du xv* s. ~ Dans le mur N. près
Faulel do la Vierge, a été rétablie, par les soins
du marquis de Rougé, pair de France, en 1828,
la pierre tumulaire de « très haute et très puis-
« santé dame Marie -Claude -Jeanne -Julie de
c Goetmen, épouse de très haut et très puissant
■ seigneur Pierre-François, marquis de Rougé,
« lieutenant général des armées du Roi, tué à la
« bataille de Phillinghausen le 16 juillet 1761. »
Le presbytère, à TO. de l'église, date du
xmi* s. — Le cimetière a été transféré sur un
terrain acquis par acte du 2S janvier 1851.
Le pays parait un centre habité dès les temps
les plus antiques. Â l'extrémité vers TO. et tout
près du faubourg de Hontrevault, dans le jardin
du docteur Olivier, il a été trouvé à plusieurs
reprises des excavations hexagonales creusées en
plein roc et remplies d'ossements d'hommes et
d'animaux avec de nombreux débris de poteries
gauloises, des colliers, des chandeliers en terre.
Au Ghillou, à la Mare-Bataillère, on signalait de
ces enceintes antiques prises si longtemps pour
des camps romains. — La hutte de la Roche,
vers l'extrémité N. pourrait bien ôlre un tumulus;
mais la fameuse hutte de St- Antoine me
semble certainement une simple motte féodale, for-
mée en partie de terre et de moellons de schiste,
comme il est permis d'en juger par un essai de
fouille, qui l'a à demi pénétrée, et par les débris
d'armes rencontrés. — La voie, qui desservait la
Ségourie sur le Fief-Sauvin, traversait du S.-O. au
N.-E. l'extrémité vers S., tandis que des deux rives
de l'Evre montaient du S. au N. tout au moins les
deux grandes voies de Tiffauges et de Mortagne
communiquant avec Ghanloceaux et Si Florent.
L'église de St-Pierre appartenait au Chapitre
de St-Maurice d'Angers, sans doute par donation
de l'évèque Rainaud. fils d'un grand seigneur du
pays. V. t. II, p. 728 La construction du château
du Petit-Montrevault sur son territoire motiva la
création d'une chapelle de Notre-Dame , qui
bientôt se prétendit des droits égaux mais qui fut
réduite, au moins pour un temps, par décision
du comte et de l'évèque, an rang d'annexé et de
subalterne (1109). Du même coup les deux auto-
rités dégagèrent l'église-mère de la domination des
moines de St-Florent, à qui l'avait attribuée une
donation subreptice, approuvée induement par le
seigneur de Hontrevault. Tout auprès encore et
dès le XI* s. on voit constitué un prieuré de St*
Serge d'Angers, St-Jean, Y. t. Il, p. 731, qui
réduit d'autant les ressourças de la putiitM.
C'est sans doute pour contrebalancer ces infloeocei
contraires que le seigneur de Bohardy y obtiat
vers le milieu du xiii* s. de l'évèque Mkhel de
Yilloiseau l'érection d'une collégiale, datée de
huit prébendes, dont les quatre du côté gioche i
la présentation de l'évèque, les quatre autres i
celle du baron de Bohardy, plus tard da seigMir
du Grand-Montrevault. L'élise des cbuMina
s'élevait au S. de l'église paroissiale et fnt inceih
diée avec elle en 1793. Les dernières ruines es
ont été enlevées en 1842. Toutes les archives dn
Chapitre paraissent détruites. On lui donne pov
armoiries au xviii* s. : D'assur àunSt Pierrt
tenant dans sa main senestre 2 cUfs en
harre, dans une niche à {'antique, le tout
d'or.
La cure était présentée par le Chapitra. àU
collation de l'évoque. Les registres remontent i
1598, mais non sans lacunes.
Curés : Michel CercZats, installé le SS dé-
cembre 1597, 1652. — René Tharreau, 1668.
t le 23 janvier 1685. — Pierre Fourneau, min
1685, f âgé de 55 ans, le 5 novembre 170S.
— Charies Gallard, 18 novembre 1705. f \»
19 avril 1749. — Pierre Moreau, 29 avril 1749,
qui résigne en décembre 1762 et meurt le SSman
1766, âgé de 60 ans. — Bretault, janvier 1763,
1790. — Au refus de Gourant, vicaire de Haié,
élu le 22 mai 1791, et de Coudrois, éla le î oc-
tobre 1791, AnU Chardon, 1791, qui abdique
toute fonction ecclésiastique le 29 ventôse an 11.
Dès 1620 on trouve un « régent maître d'école*.
Jean Brahan, de Lorraine, mort le 28 mars
1649, — et simultanément Léonard Chevalur,
de 1620 à 1649, — René Grasset, prêtre,
mort le l«r septembre 1704. Âgé de 60 am
— Une aumônerie existe en activité à la fin di
XVI* s., où sont reçus les malades, les femmes es
couches. L'édit du 6 juillet 1696 y réunit ks
revenus de la maladrerie de Montjean et de l'hô-
pital du Petit-Montre vault. Elle était desservie an
XVIII* s. par trois sosurs grises, qui tenaient asssi
une petite école de filles.
« Le fief de St Pierre » relevait à foi et bon-
mage lige du Petit-Montrevault. L'emplaoeneat
de l'ancien « hostel » formait dès le xviii* s. I«
jardin de la maison du Verger. En est sieor eo
1394 . • . Sauvage, mari de Marie de Laval, dont
la fille épousa en 1400 Gilles Glérembaolt. sei-
gneur du Grand-Montrevault ; — Pierre de Lanl
en 1580, par son mariage avec Jacqueline Clé-
rembault, dont une fille l'apporte en dooair» i
René de Bouille, 1625 ; — Henri de OaiUon, son
gendre. 1660, qui vend le fief à Joseph de Sesmai-
sons, et celui-ci le 14 novembre 1671 à Pierre de
Rongé, sieur des Rues ; — Franc, de RoogélTSS.
La paroisse avait pour seigneur le vicomie ds
Grand-Montrevault. Découpée de coteaoi arides
et escarpés, les prairies remplies de jooes et à»
bruyères, sans chemins pour le transport dts
engrais, elle suffisait à peine à nourrir ses habi-
tants ruinés par l'usure. Les meilleures terre»
d'ailleurs, après deux récoltes consécotives. 7
restaient 4 ou 5 années à l'abandon en piisres.
SAlNT-0
— 445 —
SAINT-Q
Elle relevait da Doyenné des Manges, du Pré-
sidial, de rElectton et des Aides d'Angers, du
Grenier à sel do St-Florent, da District en 1788
de Beaapréaa, en 1790 de St-Florent.
Maires : Joseph La Forêt d'ArmailU,
5 frimaire an XIV. — Bécavin, 3 octobre 1830.
— Royer, 1834. — Franc. Rousseau, 13 no-
vembre 1840. — Jos. d'Armaillé, 11 février
1853, installé le 20» démissionnaire. — Charles
Langlois, 25 août 1857, insUUé le 30. — Man-
ceau, 1870. — Musset. 1871, en fonctions, 1877.
Arch. de M.-«UL. G 191 ; E 989.941 ; H Gart. de SUSerge
et D. Huyaes, p. 137-138. — Arch. comm. Bt.-G. — Notice
Use. de M. Spal. — Notes Usa. de MM. Boatillter de Saint-
André et Tristan Martin. — Soc. areh. de Nantes ^ 4875,
D. 143. — Ponr les localités, Toir Montrevaidt {le Petit-)^
la Pouèxe, le Verger, la Guerchamère^ BÎfgrolle, la
Belliére, Courotté, la Barre'^U''Commandeur, la Mé-
nantiêret te Petit-Chillou, etc.
Salat-Pont {Pierre de), sieur da Menrier,
peintre, résidait à Doaces en 1684. Il était fils
d'an procureur au siège de MarciUac en Angou-
mois. Sa femme a nom Renée Leroux. — {Fran-
çois de), frère du précédent, peintre comme lui
et étabU de même à Douces, — et non au Pay,
comme il a été imprimé ailleurs — s'y marie le
4 mai 1688 à Marie Leroux, de la môme famille
que sa belle-sœur. 11 a la même année un fils
(15 octobre) et un second en 1690 dont est parrain
le curé de Gléré.
Satnt*Qaeiitlii, h., c"« de Daumeray. —
Le vilL de St-Q, 1637 (El.-C.). — En est sieur
Mathieu Brichet, 1730; — chat., dans le bourg
de la Meignanne, de nom, comme de construc-
tion, moderne ; — âi M™« de Gaqueray.
SalntHKaeiiftiii-eii-lIaaifosy c»** de Montre-
vanlt (12 kil), arr. de Gholet (28 kil.) ; — à
35 kil. d'Angers. — Ecclesia sancti Quintini
Andecavensis territorii, Medalgie pagi 1037-
1064 (H Pr. de St-Quentin, ch. or. 1). — Pare-
chia ecclesie sancti Quintini, Medalgie pago
1037-1064 (Ib., ch. 4). — Apud sanctum Quin-
tinum 1063 (Ib., ch. 6). — Obedientia de
sancto Quintino 1081 circa (Ib., ch. 11). —
Sanctus Quintinus de Medalgia 1100 circa
(Ib., ch. 18). — Oppidum sancti Quintini
1120 circa (Ib., ch. 34). — Sanctus Quintinus
de Maalgis 1124-1131 (Ib., ch. 39). — Le
priour et les compaignons de Si Quentin en
Mauge 1355 (Ib.). — La ville de St Quentin
1396 (Ib., ch. or.). — St Quentin en Mauges
en Véveschié d'Angiers 1506 (Ibid.). -- Sar
un haut plateau (125*146 met.) que pénètrent et
bordent plusieurs petites vallées, — entre Beausse
(3 kil. 700) et la Pommeraie (8 kil.) au N., le Pin
(6 kil.) au S., Chaudron (5 kil.) à l'O., fionrgnoof
(6 kil. 200), Sainte-Christine (5 kil.) et Nenvy
(7 kil. 1/2) du N.-E. au S.-E.
La route départementale de Chantoceaux à St-
Lambert-dn-Latay pénètre directement de l'O. à
VE., s'incline vers N.-E. dans la traverse du
bourg, oà l'entrecroise le chemin d'intérêt eom-
muQ du Pin à la Croix- de-Fer. — » A 800 mètres
du bourg se détache le chemin d'intérêt commun
de Chalonnes. — La route départementale de
Cholat à St'Aogastia coope Teitréinité S.-£ du
tenitoire.
Y naissent les miss, de Jousselin, du Jeu — et
du Pont- Notre-Dame, avec ses alfluents, de la
Brosse, de Launay-Gobin, de la Bourassière, du
Gâteau, de la Fleurière; — y passent en bordure
vers l'E. le rniss. du Pas-Chevreau, qui limite
avec Sle-Christine, son affluent le miss, de la
Soocière, qui limite avec Bonrgneuf, et le miss,
de la Frimardière qui limite avecNeuvy vers S.-E.,
grossi du raisselet de la Mélivraie.
En dépendent les vill. et ham. de la Boissel-
lerie (4 mais., 16 hab.), de la Petite-Cure (5 m.,
25 hab.), de Ghanteconcou (6 mais. , 22 hab.), de
la Turetterie (6 mais., 22 hab.), de la Coicau-
drie (3 mais., 16 hab.), du Buisson-Gaillard
(12 mais.» 40 hab.), de Rogemont (4 mais., 9 h.),
de la Brechetiôre (7 mais., 16 hab.), de la Bar-
rière (3 mais., 14 hab.), des Vignes (5 mais.»
23 hab.), de Bellevae (6 mais., 27 hab.), deFon-
tenil (23 mais., 67 hab.), de la Forêt (3 mais.,
11 hab.), de Launay-Chauvat (3 mais., 17 hab.),
de la Ronillardière (4 mais., 13 hab.), de la
Poissonnière (3 mais., 21 hab.), de la Blonère
(4 mais , 21 hab.), de Launay-Gobin (5 mais.,
26 hab). de la Lande (3 mais., 23 hab.), de la
Ratellière (4 mais., 16 hab.), de la Bourassière
(3 mais , 14 hab.) et 48 grosses fermes ou écarts.
Superficie : 2,130 hect. dont 7 hect. en vignes»
90 hect. en bois, dont 16 en châtaigneraies,
273 hect. en prés, le reste en labours, y compris
les 107 hect. de landes encore existantes en 1833.
Population : i3î feux, 600 hab. en 1720-
1726. — i86 feux en 1789. — i498 hab. en
1790. — i,959 hab. en 1831. — i,î80 hab. eu
1841. — i,i98 hab. en 1851. — i,359 hab. en
1861. — i,358 hab. en 1866. — i,308 hab. en
1872. — i,î86 hab. en 1876, — en progression
constante pondant 30 ans, qui semble arrêtée
depuis dix ans, — dont 349 hab. au bourg
(112 mais., 112 mén.).
Commerce de montons et de bœufs gras; r^
deux usines dont une fabrique de pelles au pont
Barreau, l'autre au Bouffay, avec moulin à blé
transformé en 1867 en moulin k chiffons. -»
Dans le bourg, nombreux ouvriers fabriquant des
cercles de tonneau; — quelques tisserands en
toile; — une corderie.
Assemblée le dimanche qui suit la St-Quentin
(8 juillet).
Perception et Bureay, de poste de Montre*
vault.
Mairie avec Ecole publique de garçons
(Frères de St-Gabriel), constraitepar adjudication
du 24 mai 1849 (archit. Humean) dans la cour de
l'ancien prieuré. — Ecole publique de filles
(Sœurs de la Pommeraie).
L'Eglise (succursale, 5 nivôse an XIII) ne
comprenait primitivement qu'une seule nef|
éclairée de six étroites fenêtres romanes évaséesi
dont deux seules subsistent dans le mur N., en'
core intact avec son petit appareil allongé. Un
bas-côté a été ajouté vers S. en 1760, le chœnf
carré allongé et reconstmit en 1838. — Le clo-
cher en bois, porté autrefois sur 4 piliers de bois
en avant du sanctuaire, a été transféré sur le
jubé do la grande porta. Rien h signaler que do
SAINÏ-Q
— 446 -
SAINT-0
Tteilles stataes dUTormes de la Vierge, de St
Quentin et de St Julien.
Je ne voie aucune trace antique indiquée sur le
territoire, quoique la voie d'Angers an Fief-
Sanvin traversAt du N.-E. au S.-O- et du N.-O.
au S.-E. la voie de Saint-Florent à Ghemilié.
— Au XII* s. il avait pris une importance assez
grande pour ô^ qualifié à*oppidum, — L'église
était inféodée, vers le milieu du xi« s., à un
prêtre du nom de Hardouin, qui en tenait la
moitié de Tescelio, seigneur de Montrevanlt et
l'autre de Guy de la Bouère, Boeria. Tescalin
fit don de sa part à Tabbaye de Marmoutier,
qui acheta l'autre d'flardonin, y établit des
moines et fit faire une nouvelle dédicace de l'édi-
fice sans doute reconstruit. Les droits complets
de la cure, preshyttratuB, et du cimetière, ne
sortirent de mains laïqnes que vers 1150 par
donation de Gaultier Potiron, PàteronuB. Le
domaine du prieuré bénédictin comprenait les
met. de la Forêt et de la Foutelaie, le bordage
du Moulin- au -Moine, 6 quartiers de vigne, et
dans le bourg même, un logis avec belle grange
et beau jardin touchant à l'église, et un four à
ban. — Un second logis aussi en dépendait dit
d< St-Vincent et afférant sans doute plus parti-
culièrement an prieuré de St- Vincent de Gba-
lonnes, qui depuis la fin du xii« s., par suite des
querelles entre les religieux de St-Serge et de
Marmoutier, resta annexé à celui de St-Quentin.
— Les bâtiments du prieuré, sis au S. et À l'E.
do l'église, sont entièrement détruits. Un puits
du XVII* s., seul subsiste, qui a dû en dépendre.
Prieurs : Acfredust 1037-1064 circa. —
Bernier, 1063 circa. — Herbertua, —
AcfreduSt de nouveau. — Hugo, 1037-1064
circa. — Galterius, 1064*1084 circa. — Guy,
• ... — BenedictuB — GaufreduB,
— Stephanus de Pinu, ..... — Odo, 1100
circa. — Laurentiua, 1121-1131 circa. -^ Guill.
Gobin, 1403, 1410. ^ André Barrier, 1467. —
Ant. de Coanact 1491. — Louis Potier ^ proto-
notaire du St- Siège. 1602. — Gabr. Jamours^
1629. — Pierre de Godefroy de Beauvilliers,
conseiller et aumônier du roi, 1668. — Thomas
de Paris, docteur de Sorbonne, chanoine de la
Ste-Ghapelle, 1693, abbé de St-Pierre de Melun,
1702. — Ant. Chaasin, 17*9, 1741. — Rous-
seau t juin 1753*
Le prieur percevait les 2/3 de la dice. L'autre
tiers était abandonné au curé ou vicaire perpé-
tuel pour son entretien et celui d'un vicaire, avec
le produit des novales et des terres dépendant de
la cure. *^ Les registres en ont été brûlés
en 1793. A peine ai-je recueilli quelques noms
de cur^s / Pierre Suau, 1470 (E 1203). —
Pierre Douesy, a le poing coupé et est ensuite
pendu à Angers, le 26 janvier 1619, pour avoir
eélébré la messe sans avoir reçu Tordre de prê-
trise et falsifié àes lettres et brevet de vicaire. ->-
Louis JoUivet, 1625, 1630. -^ Louis Marchais
1651, 1656. — Jacq. Levoyer, 1668. — Franc*
Du Pré du Sauret, 1699. 1700. — Martin^
1713. 1721. - Franç.-Jos. Guilbault, 1728,
1743. — Pierre Giraudière, 1762, 1766. — Loyau,
1750. 1754. — Mauriile PanroU f le 5 aniU7T7.
dont l'épitaphe figure encore dans le petit ômt-
tière. — Janneteau, 1777, 1782. — Thaza»,
1783, 1791. — Yves Laurent, vicaire de k
Pommeraie, élu le S octobre 1791, installé le 17.
assailli d'ordures dans sa maison et dans l'églûe,
ne pouvant trouver des vivres à prix d'axgest et
obligé à ne sortir qu'avec des armes. Da preucr
coup il avait cassé sa canne sur le doi d'n
enfant qu'on envoyait l'insuller.
Le seigneur de la Gilière était qualifié de sei-
gneur fondateur de l'église, mais sons U me-
raineté du seigneur du Petit-Mont revaoU. <- U
paroisse dépendait du Doyenné de Jallais, du Rre-
sidial, de l'Election et des Aidc« d'Angers, da Gn-
nier à sel de St-Florent, du District enl7H8deBeas-
préau, en 1790 de St-Florent. La moitié des bal»-
tants vivaient de misère, mais les enfants imb
mendiaient.
Maires : Louis Terrien^ 1790. — Ram-
bault, 1791. — L. Terrien, an VIII, deiois-
sionnaire le 12 octobre 1809. — Pierre Jarry,
26 décembre 1809. — Louis Terrien, i aeit
1816. — Jarry, 15 septembre 1830. — Pithoii,
1837. — Ollivier, 1840. — Jos. AvriU»,
17 mai 1841. — Gabory, 1865, en fonctioBS.i8<7
Arch. de M.-et*L. G 491 ; H Usnnoolier. U cmIob à
prlearé de St-Queotin comprend 75 pièces, dont SS de XT f .
Il da XII* s., 1 cartulaire moderne de 02 p., etc. — .A'"^-
d'A njou, t. H, p. xxvm. ^ Mes. 923. ^ Mole M*. <h cet
Thibault, 1850, aux Arch. de rEvddié. - BéperU «rdt .
1855, p. 283. — Pour les localités, roir, è kv utcv,
rAunay-Chauvat, VAunay-aux^Moines^ LavMy-G' "4*.
la Girouardière, la GovpUlire, la RowîUardiirt, U /»■
rét, etc.
8ainH|iientlA-lé»>lleaBi«palre9 oiUNi
et arr. de Baugé (il kil.}; — à 42kil. d'ÂDgen
— Sanctus Quintinus 1153 (D. Honss., 1756
— La dème de St-Quentin 1261 (H. Fostev .
Les Loges, ch. or.). — St-Quentin en M^ii-
nats 1710, St-Quentin du Bois sur Ytrdun
près la Flèche 1720-1780 (Et.-G.). - SaM-
Quentin près la Flèche 1685 (PoaiUe\ 1706.
1750 (Et.-C), 1783 (Pouillé). — St-QuCTtin
prés Baugé 1788 {fi 190). — St-Quentm 1S77
(Poste et Annuaire). — Le surnom admifii&intt^
actuel, d'ailleurs peu usité, date de la Eévolsoos
et est dd sans raison au voisinage d*nn bsoMQ'
composé de deux ou trois i*etites closeries ssr
Clefs. — A Textrôme confln N. du dépsiteneit.
— entre Clefs (3 kil.) à !'£., Fougère (Skii. 1;^
à ro. et au S., le chemin d'intérêt conmiu ^
Meaulne à Durtal, reliant de !'£. à l'O. les m»
bourgs.
Au centre, du S. au N.'^O. le raiss. du y^^
forme une jolie vallée et anime trois BDonlim-
En dépendent les bam. de U Fossa-Pusv^
(3 mais., 13 hab.), du Mortie^rain (I ■<<^'
15 hab.), de l'Orée-dn-fiois (3 mais.. 9 lu^
des Douze-Sons (3 mais.. 10 hab.). de Bear^MJ
(3 mais.» 5 hab.), des Bigottères (3 maîs.,9hBb \
des Ferronniéres (4 mais., 15 hab.). de Piis<^
(3 mais., 8 hab.) et 40 fermes ou écart».
Superficie t 751 hect. dont 3 en ngaa ^
95 en bois^
Population : 57 feux* i09 hab. en ITSt^l*^
— 80 feux, 368 hab. en 1789. ^ ^9 hak. <•
SAINT-Q
— 441 -
SAïNT-R
1831. — a45hab. en 1841. — 338 hab. en 1851.
^360 hab. an 1861. -^ 366 hab. en 1866. —
343 hab. en 1872. — 356 hab. en 1876, dont
9i hab. (33 mais., 33 mén.) an bourg.
Elève de cochons et de bestiaux. -^ Un moulin
à blé sur le Verdun.
Perception de Clefs. ^ Bureau de poste de
Baugé.
 l'entrée vers TO., se présente sur la gauche
VEcole mixte laïque, dans une maisonnette,
dont une chambre à Textrémité sert de Mairie,
V Eglise (succursale, 30 septembre 1807)
s'élève, avec clocher carré à flèche d'ardoise,
au milieu du bourg, restaurée à l'intérienr, ^
mais laissant voir an dehors, à son pignon nu,
une étroite petite fenêtre romane xi* s. et trois
autres de môme style sur chaqne paroi de la nef,
unique et sans voûte. Le transept, formé de
quatre arceaux plats romans, sans chapiteaux,
couvre l'autel principal, dont le fond est décoré
d'une jolie Adoration desMagea (xvii* s.); —
à droite et à gauche une absidiole borde le
cbœur, avec autel à gauche de la Vierge, statue
du xvii« 9. p à droite de St Sébastien. Au fond de
Vabside» dauis une niche, siège la statue de St
Quentin, assis nu, sur un rocher. 11 y a une qua-
rantaine d'années, en déplaçant Taulel alors
adossé au fond du chœur, on trouva une botte
en plomb, qui d'après l'inscription contenait le
cœur d'un Dosdefer. Elle a été replacée dans la
maçonnerio de 1* autel; ~ mais on a transporté
à 500 met. du bourg, vers N., ponr former la
pierre d'autel d'une croix de mission, une belle
dalle gravée au trait, où est représenté un che-
valier, armé de toutes pièces avec le surcot sur
l'armure. Tout autour sur le rebord circule une
belle inscription, que je n'ai pa relever à temps
pour l'inscrire ici*
Le cimetière attient vers N. — La cure a été
construite en 1833-1834 sur un emplacement
donné par l'abbé Régnier, enfant du bourg» alors
vicaire-géuéral du diocèse, auj. archevêque de
Cambrai.
L'édifice actuel de l'église atteste encore l'exis-
tence d'un« paroisse constituée dès le xi* s.,
Mns qu'aucun titre renseigne sur sa fondation.
Un prieuré y fat fondé à une date inconnue,
qui dès le xv* s. est annexé à celui d'Echemiré
et perd dès lors toute existence distincte. Son
petit ftef ou domaine, qui donnait la seigneurie
de la paroisse, se composait d^an demi-jonroal de
pré et d'une petite mouvance, le tout aliéné en
1416 par Jean Chabot à Jean Dosdefer, seigneur
de la Gauleraie et de la Dosdeferrière. Les trois
domaines furent acquis de la famille en 1636 par
J^cq. d'Avoines, sieur de la Jaille et de Gatines, et
gentilhomme ordinaire de la Chambre, lieutenant
du roi en la ville de Saintes, sénéchaUgouver-
neur de Montpellier, et restèrent réunis à la
haronnie do Fougère*
La cure apparaît josqu'à la Rérolution au
plein droit de l'évèque.
Curés : Michel Dosdefer, 1525. — Jean
Prieur, 1566. — Jean de Bougne, chapelain
d« Bonion, 1504. -^ Julien Leroy^r, ^ k ïa^
Flèche, le 13 septembre 1641. — Charles Qua-
trehauf, 1671, f le 9 avril 1701, Agé de 78 ans.
— Il avait résigné au profit de l'abbé Desmares,
prêtre habitué de St-Thomas de la Flèche, mais
la cure fut attribuée à Charles Laêne, qui dut la
céder, sans même prendre posseitsion, et mourut
curé de Clefs. — J. Leliepvre, avril 1703. —
Charles Lepaige, 1714, f le 14 avril 1747, Agé
de 79 ans. — Pierre Beichu, 1749, f le 5 mai
1771, Agé de 79 ans. — L.-R. Margarit, sep-
tembre 1775, mai 1792. On prétend qu'il périt
dans une noyade à Montjean. le 2 novembre 1793.
La paroisse dépendait de l'Archiprètré du
Lude, de l'Election et du District de Baugé.
Patriote et toujours prête au coup de feu contre
les Chouans, elle était pourtant la seule du canton
en l'an IV, où fdt réfugié un prêtre non asser*
mente.
Maires : Raveneau^ anc. agent municipal,
l*r messidor an VIII, démissionnaire. ^ Pierre
Goguelet, 13 septembre 1808. ^ Jacq. Hayon,
11 février 1811. — Raveneau, 30 juillet 1813, qui
refuse. — Mathurin Changion, 28 octobre 1813.
— Raoeneau, 15 juillet 1816, qui refuse.— Louis
Bertrand, 26 février 1818. — Groshois, 2 fé^
vrier 1831. — Jean Perrault , 1839. — Pierre
Freslon, 1860. — Franc. Couhard, 1863, en
fonctions, 1877.
Areh. de M.-«t-L. G 190; H 525 ; H St-JoUen d« Tonrt.
— Arch. comm. Et.-G.
Salnt-Bémy, rniss. né au bourg de Saint"
Rémy-en-M., coule du S.-O. au N.-E., passe au
moulin haut et au moulin bas de la Voie, et se
jette dans l'Evre ; — 1,900 met. de cours.
Sahit-Rémy-en-Haiiges* c»» de Montre-
vault(3 ktl. 1/2), arr. de Cholet (32 kil.); — à
38 kil. d'Angers. — £ccZesia sancti Remigii,
ante 1010 (l«r Ganul. St-Serge, p. 13). — Altare
sancti Remigii 1048-1058 (Ibid., p. 274). -^
Curtis et ecclesia sancti Remigii in pago
Metallico 1058 (2* Cartul. St-Serge, p. 314). —
Saint-Rémy-en-Mauges xvi-xviii« s (Et. -G.,
Pouillé, etc.). — Sur un haut plateau (iOîKMmèt.),
incliné vers Nord, ->- entre la Boissière-St-FI.
(4 kil.) an N., St-Pierre-MauL (H kil. 1/i) à l'E.,
Montrevault au S.-E., le Fief-Sauvin (7 kil. 1/2)
et le Puiset-Doré (5 kil. 1/2) an S., le Fuilel
(4 kil) à rO.
La route départementale de Chantoceanx à St-
Lambert-du-Latay, pénètre du N.-O. au S.-E.,
forme une double et étroite courbe au passage de
la Trézenne et se continue en droite ligne
(5,200 met.), en traversant le bourg, où s'en
détache le chemin d'intérêt commun de Bouzillé.
La pointe S.-E. du territoire est traversée du
N.-E. au S «0. par le chemin de grande commu-
nication de Montrevault à Vallet.
Le ruiss. do la Trésenne forme presque tout
du long la limite vers l'O. entre le Fuilet et vers
N. entre la Boissière, jusqu'à son confluent dans
l'Evre, qui forme la limite orientale. *- Y naissent
les ruiss. de la Coreillère et du Tremblay, affluents
de la Trézenne, ^ les rniss. de la Ronlière, de
la Croultière et de la Voie ou de St-Rémy,
ftffluenu de TEvre*
SAINT-tt
- 448 —
SAINT-R
En dépendent les vill. et ham de la Roche
(4 mais., 25 hab.)> de Grigné (9 mais., 29 hab.),
de la PUssonniére (4 mais., 19 hab.), de la
Minerie (5 mais., 25 hab.)> de la Basinière (4 m. ,
24 habOf de la Janvrie (7 mais., 44 hab.), da
Petit -Pin (5 mais., 17 hab.), de la Bonlivrie
(9 mais., 36 hab.), de la Godinerie (4 mais.,
26 hab.), de la Grande-Mointe (9 mais., 57 hab.),
da Tremblay (4 mais., 22 hab.), des Mofandières
(7 mais., 22 hab.), de la PoapUnière (3 mais.,
26 hab.), de la Ghoisiëre (3 mais., 17 hab.), de
la Tuffière (3 mais., 19 hab.), le 4;hât. de Clé-
rembaolt et 70 grosses fermes on écarts.
Superficie : 2,154 hect. dont 74 en vignes,
200 hect. en bois, dont 130 dépendant de la forêt
de Leppo. 300 hect. en prés, 12 hect. en vergers,
^ le reste en labonrs, y compris les 24 hect. de
landes d'il y a 40 ans.
Population : i44 feux, 640 hab. en 1720-
1726. — SOO feax, iJ04 hab. en 1789. —
i.3ii hab. en 1821. — i,448 hab. en 1831. —
i,3ie hab. en 1841. — i,338 hab. en 1851. —
i,4i9 hab. en 1861. — iMi hab. en 1866. —
i,4i0 hab. en 1872. — i,460 hab. en 1876, —
dont 4t9 hab. an boarg (109 mais., 112 mén.),
dont la partie nenve s'est installée sur la route
départementale, le vieux groupe restant aux
abords de l'église. Tout le monde vit de la culture
des champs ou de la vigne, sauf un certain
nombre d'ouvriers en cercles, qui vont chaque
année exercer leur métier dans le voisinage ; —
6 moulins à eau, 2 moulins à vent.
Perception du Fuilet. — Bureau de poste
de Hontrevault.
Mairie, avec Ecole publique laïque de gar-
çonSf construite par adjudication du 9 janvier
1869 (archit. Bibard). — Ecole libre de filles
(Sœurs de St-Gharles) dans un local appartenant
au bureau de bienfaisance.
L'Eglise (succursale, 5 nivôse an XIII), recons-
truite en 1810, avec clocher ajouté par adjudica-
tion do 16 mai 1826, — a été jetée bas en 1876
et est remplacée par un édifice en style ogival
(arcb. Tessier. de Beaupréau) dont la construc-
tion s'achève (septembre 1877).
Le presbytère a été réédiflé par adjudication
du 24 Juillet 1827.
Aucune trace celtique n'est signalée non plus
qn'aueune trace des voies reliant le bourg aux
grandes voies voisines ou longeant la rive gauche de
l'Evre. — Dans le bois voisin de la Minière, près
la Trézenne, Tristan Martin indique l'existence
d'une enceinte elliptique de 12 à 15 hectares,
environnée d'un énorme fossé et dominée par un
haut monticule. — La paroisse parait constituée
dès le X* s. Le domaine, curtts, et l'église
appartenaient à l'évèque d'Angers, Rainaud, qui
en donna la moitié & l'abbayo de St-Serge, vers
l'an 1000. Un diplôme du roi Robert confirme
eette donation. Mais lors de l'occupation du pays
par l'armée angevine et de la construction de
Montrevaolt, le comte Foulques reprit et par-
tagea tout entre ses chevaliers. Le domaine de
St* Serge échut ainsi au vicomte du Mans, Raoul,
qui eo 1058 restitiu mx religieux leur pan
antique. Le seigneur du Petit -MoDtrevaali,
Tescelin, leur concéda vers le même temps l'antre
moitié. On ne voit pas pourtant que l'abbaye y
ait établi un prieuré ni comment le bénéfice fat
aliéné par elle. La cure n'apparatt dans les doeo-
ments qu'à la présentation du doyen des Manges,
à la collation de l'évoque.
Curés : Franc. Barault, 1600. — SimoD
Massorif 1615. — Nie. Leroux, avril 1643. -
Pierre Four eau, 1668, qui résigne en mars
1695. — Simon Boutiller, da Boussay, mai
1695, t le 12 mai 1730, âgé de 62 ans. — Henri-
Joseph Mondain, 1730, 1745. — Et. Baudry,
1746. t à Angers et inhumé dans l'égli» Si-
Pierre le 25 juillet 1766, Agé de 54 ans (6G ISl)
— Jean-Baptiste Binault, 1766, 1768. — Gif-
fard, 1777. — R.-L. Amant, 1783, déporté en
Espagne. — Julien Gaudin, vicaire de St-Ger-
main-d'Arcé, élu le 22 mai 1791.
c Les trois chapelains on chanoines et secré-
c tain » du château du Plessis-Clérembanlt,
avaient été institués en 1499 par une fondation
de Gilles de Glérembault, qui est souvent qnali*
fiée dans les titres de « collégiale ou chapitre de
« St-Rémy-en-Mauges ». On la dit supprimée vers
la fin du XVII* s. et ses revenus unis à la cure,
quoique des documents la mentionnent anxTni*s.
Le fief et seigneurie de St-Rémy, avec la Plis-
sonnière et la Ghoisière ses anneios, relevait de
la Bellière et appartenait en 1467 à la veove de
Maurice de Bazouge, de 1577 à 1593 à la famille
du Breil. II fut annexé peu après à la terre do
Plessis-Glérembault, qui lui dut la seigneurie de
la paroisse.
Celle-ci dépendait de l'Evèché d'Angers, do
Doyenné des Mauges, du Présidial, de la Séné-
chaussée, de l'Election, des Aides d'Angers, do
Grenier & sel de St-Florent, du District en 1788
de Bea.npréau. en 1790 de St-Plorent. La brigade
de maréchaussée dite de Montrevault résidait à
Bobard y.
Maires : Jean-Pierre Daviau, 1*' messidor
an Vni. — Louis Dandé, 30 décembre 1817,
démissionnaire le 17 septembre 1830. — Jnlu"
Bréheret, 4 octobre 1830. — René Dupont,
l«r décembre 1843. — Louis Guilhauld, 8 sep-
tembre 1848. — Bréheret fils, 1861. - J>t
Villoutreys, 1876, en fonctions, 1877.
Arcb. de M.-et-L. C 191. — !•• Gwiul. St-Serg*. ^ i)>
274 ; S* Cartul.. p. 314. 317. 317, 354, 357. — Hcùte Mm
de M. SpiJ. — Notes Mm. de MM. BovUllier de SI-AikW K
TrisUQ Martin. — Bépert. arch., 1868, p. 883. — Pmt >«■
localités, voir Clérembault, la Pliiumniirt, SU-ÀtW, »
Grand-Perray, la Courtaiaerie, le Frêne, etc.
Balnt-Réniy-laf-VaireBBet c«* des Poals-
de-Gé (23 kil ), arr. d'Angers (24 kil.). - Ce-
riaca aula? vi«s. (Fortunat, Poem,, \,fS^ "
Curtis Chiriaci,», super alveutn IÀgeris9i9
(Cartul. StAub.. f. 58 vo — et Mabille, Intrûd.
aux Chr. d'Anj , p. ci), 1014 (Cartul. St-Aobu.
f. 63 vo). — Chidriaci, Chirriaci curtts 9»
{Chron. d'Anj., Il, p. 8 et tO). — Obtdientia
Varenna 950 (Cartul. Sl-Anbin, f. 58). — P^^'
rcBchia ecclesie Chiriaei 1036- 1055 (Ib., f. 64).
-- Curtiê de Chiriaco 1075 (Ib., f. 60). •*
Curtiê Chiriaeui, qum nunç Varenna tfictUr
SAINT-R
- 449 —
SAlNT-R
1129 (BibZ. de VEc. des Ch,, 1875, p. 427).
1134 et 1143 (Top. Grille). — Sanctus Remi-
gius super Ligerim 1130 circa (Gartnl. St-
Aubin, f. 59 yo). — Prior Varenne 1157 circa
cSt- Aubin, Off. cl., III, 3). — Sanctus Rémi-
giu8 de Varenna 1170-1177 (Fontev., Beau-
fort), 1209 (St-Aubin, ch. or.). 1276 (St-Aobio.
Armoirie, f. 4), 1326 (G 16). — La belle
pièce dicte pour lors Chirrace, laquelle
de présent Von appelle St Rémy sur Loyre
1529 (Bourdigné , chap. iviii , t. I, p. 178).
— Saint'Rémy-sur- Loire 1605 (Hirei). —
St Rémi de la Varenne 1783 (Pouillé). —
Sar le coteau de la rive gaucbe de la Loire,
traversé par uo vallon qui se prolonge vers S.
en plaine, — entre le Tonreil (5 kil. 1/2) à TE.,
Saint-Georges-des-Sept- Voies (6 kil. 1/2) au S.
et S.-Ë., Chemellier (7 kil. 1/2) au S., Coutures
(5 kil.) à rO., Gobier (4 kil.) au N., la Loire
toai du long vers N. et St-Malhurin outre-Loire.
Le cbemin de grande communication de Beau-
lieu à Mazé forme une courbe de TO. au N. jus-
({u'à la Loire. De i'E. à 1*0., le chemin d'inté-
rêt commun de Gennes aux Ponts-de-Cé Tenlre-
croise, pour passer au bourg et se continuer sur
le rebord de la vallée, tandis que du bourg môme
se détache la route départementale n» 21 de St-
Rémy à Saumur, qui tout au sortir de la com-
mune vers S. s'embranche et se confond avec la
route no 14.
La Loire, rattachée pour moitié dans sa lar-
geur an territoire, y forme quatre lies dont deux
importantes, le Buisson et St-Jean. — Un pont
suspendu Ty traveise, construit en 1839, qui
dépend pour moitié de St-Mathurin, V. ci-dessus,
p. 426. — Y passent le ruiss. de St-Aubin, avec
ses affluents du Patouillet et de la Couture.
En dépendent les vill. et ham. du Bourgdion
(45 mais., 138 hab.), de Chauvigné (43 mais.,
130 hab.), de Fontaine (22 mais., 62 hab.), de
Marigné et la Barre (23 mais., 79 hab.), de la
Héonellière QM mais., 38 hab.), du Moulin-Neuf
(5 mais., 16 hab.), de Mille et la Gotellerie (8 m.,
38 hab.), de St-Joan (3 mais., 10 h.), de Boissay
(3 mais., 17 hab.), des Cloteaux (3 mais., 8 h.),
du Yau ''3 mais., 5 hab.), le ch&t. de Mille et
16 fermes ou écarts dont 4 de deux maisons.
Superficie : 1,333 hectares, dont 78 hect. en
bois, 258 hect. en vignes, 83 hect. en prés, 684 h.
en labours, 165 hect. en pâtures, 38 h. en landes.
Population : WS feux, i,335 hab. en 1720-
1726, mais en y comprenant Saint-Mathurin. —
850 bab. en 1790.— «52 Lab. en 1804.-1,0^9 hab.
en 1831. — i,07î hab. en 1841. — i,099 hab.
en 1851. — i,030 hab. en 1856. — 985 hab.
en 1861 . — 948 hab. en 1866. — 918 hab.
en 1872. — 9i5 hab. en 1876, — en progression
rapide pendant un demi-siècle, transformée en
décroissance constante et régulière depuis l'ou-
verlure de la voie ferrée sur la rive droite ; —
98 mais., 108 mén., 293 hab. au bourg, peuplé
encore, aux alentours du prieuré et sur le chemin,
ftQ sortir vers S. , de vieux logis à tourelles.
Une source ferrugineuse très-abondante est
Bigualée sur le bord du cbemin de Beauiieu.
m
Bureau dé poste de St-MatLunn. — Percep'
tion de Blaison.
Assemblée le dimanche qui suit la grande
foire (St-Maurice) de Brissac.
Mairie avec Ecole laïque de garçons, cons-
truite à rentrée vers l'O. par adjudication du
15 novembre 1859 (arch. Bibard). — L'ancien
bâtiment a été aliéné le 12 novembre 1860. —
Ecole de filles (Sœurs de la Salle-de-Yihiers)..
L* Eglise (succursale, 5 nivôse an XIII) est un
des monuments les plus intéressants de la rive
gauche de la Loire angevine. L'abside et les
deux travées du chœur (12 met. sur 7) présentent
tous les caractères du roman de transition des
premières années du xii* s. ; — les fenêtres en
plein cintre, avec colonnes à l'intérieur à petits
chapiteaux d'une exquise élégance, malheureuse-
ment brisées à mi-hauteur pour l'installation de
boiseries aujourd'hui disparues. A l'extérieur
court un cordon de figures grimaçantes, dont une
partie semble inachevée; — au-dessous , un
cadre carré, bordé d'oves, qui enferme trois per-
sonnages en relief absolument mutilés. L'arc en
tiers-point apparaît à la vodte du clocher, dont
les nervures se rassemblent sur une clé armoriée
XIII" s. ; — de même dans la chapelle latérale
de la Vierge , dont un des chapiteaux porte
le chrisme à branches inscrit dans un cercle.
— La nef, sauf l'arêtier et un pan de mur vers N.,
qui montrent le petit appareil régulier avec ci-
ment rouge du xi* s., est relativement moderne,
éclairée an bas par une jolie fenêtre à comparti-
ments lozangés du xv« s. — Rien autrement à
signaler qu'une jolie toile du xvii« s., le Réveil
des Bergers, — une autre, la Mort de St
François d'Assise ? — une Annonciation, de
Paul Nanteuil, 1866, — un vitrail, de Thierry,
d'Angers, représentant St Rémy, — Le clocher^
en charpente de forme écrasée et de construction
provisoire , quoique établi depuis plusieurs
siècles, a été remplacé en 1861 par une belle
tour octogone avec flèche élancée en pierre
(archit. Ueulin), en môme temps que l'œuvre
entière était rajeunie par une restauration intel-
ligente.
L'ancien presbytère, séparé par le chemin» att
Sud de l'église, a été vendu par la commune le
28 mai 1847 pour aider à la construction d'une
cure nouvelle, installée dans les dépendances
du prieuré, dont partie en fut à cette occasion alié*
née. Le jardin actuel formait le cimetière, où se sont
rencontrés des cercueils d'enfants formés de trois
pierres d'ardoise, recouvertes avec trois larges
tuiles à rebord. — Le cimetière actuel se ren*»
contre au sortir du bourg vers S., montrant tout
à l'entrée sur le bord du chemin une chapelle
dédiée « au souvenir de Joséphine Gendron,
« morte en 1823, âgée de 12 ans ».
Le nom primitif du pays est Chiriactts, qui
fait place vers le xi* s. à celui de la Varenne^
aujourd'hui porté par deux hameaux. On voyait
encore près la Pelite-Varenne , avant la cens-,
truciion du cbemin de grande communication,
des vestiges assez considérables de la grande
voie en larges dalles de grès, qui se retrouvait aux
SAINT-R
— 460 —
SAINT^R
Abords dtt Bois-Dary. — Aa boarg, en juin 1837,
ft TE. de Tancienne eare, des maçons mirent à
découvert un bassin rectangulaire, revèta d'épais
ciment ronge, arec briques à rebord et parement
de belles pierres blanches, des tnyanx de plomb,
dn verre, une médaille de Maximien, et d'antres
briques portant le chrismei 6 branches inscrit dans
un cercle.^ Cl. Ménard et d'antres auteurs placent
ici, mais sans grande vraisemblance, V. TinciU
liacum, le chàleao, Cariaca aula, où s'arrêta
Fortnnat, se rendant de Poitiers à Angers. — Le
domaine, curtis, appartenait au comte Foulques
le Roux^ qui en donna la propriété commune
en 929 aux abbayes de Saint-Âubin et de Saint-
Lézin, dont il était l'abbé supérieur, arckU
ahha8 ; mais bientôt, à la suite de plaintes et de
contestations, les religieux obtinrent d'en faire le
partage, qui eut lien en présence du comte, au Puy-
de-Sazé verslOiii Les religieux de St-Aubin, à qui
fut déféré le choix des deux parts, s'attribuèrent
le territoire le plus maigre et le plus restreint à
coup sûr, macrior et exilior, mais qui avait cet
avantage pour eux d'être bordé par la Loire et par
de riches prairies, où pouvaient s'élever à l'aise,
les chevaux, les bœufs, les porcs, les oies de
l'abbaye.
Deux églises y avaient été construites dès sans
doute la prise de possession par les religieux,
l'une sous le vocable de St Rémy à la Varenne,
l'autre de St Aubin à Chemellier, et les revenus,
les dtmesi les cimetières restèrent quelque temps
encore en commun, même après le partage des do-
maines. — Ce n'est pas sans peine d'ailleurs que
les rehgieux de St-Aubin parvinrent à organiser
leur propriété nouvelle et Ton voit qu'en 1075 les
guerres^ les exactions, les disettes l'avaient plus
qu'à demi rendue déserte et que les moines
étaient réduits, faute d'hôtes, à la cultiver en
partie de leurs mains. — Au xiii* s. et jusqu'à la
Révolution le prieuré bénédictin est devenu le
plus riche bénéfice simple de l'Anjou. Par suite
de fondations successives, le titulaire, outre une
rente de 100 livres à l'abbé, devait entretenir les
religieux de l'abbaye^mère de frocs, scapulaires,
draps de lit, couettes, travers-lits, oreillers, cou-
vertures, bottes et souliers, chemises, robes, éta-
mine, ceintures et couteaux. *- On voit par ail-
leurs quelle grande vie menaient les titulaires.
En août 13S9 le roi séjourne an logis prieural et y
signe une ordonnance en faveur des habitants et
écoliers d'Angers ^^ et les bâtiments reconstruits
an XVI* s. conservent encore des restes d'une sin-
gulière splendeur. L'enclos enveloppait aux deux
tiers l'église versE., 0* et N., couvert par une
haute muraille avec créneaux et mâchicoulis, dont
un large pan ferme encore la cour vers S. ^L'ha-
bitation, bâtie en partie sur d'anciens murs, où
apparaissent de vieilles baies ogivales, présente
sur sa double face Renaissance des fenêtres
à fronton carré surmonté d'un pignon fleu-
ronné et sur le bâtiment central, vers N. et
vers S., dans des baies rondes^ trois bustes en
saillie de ronde bosse» dont deux d'hommes, l'un
porunt la toque à plumet, l'antre le bonnet Juif
0« narehaodi et entre dena aoe jeune femme ^
montrant à nu son charmant corssge; — an*
dessons, vers S., trois médaillons antiques. —
A l'intérieur, la salle principale conserve une
cheminée portée par deux pilastres à consoles, le
manteau droit à trois étages historiés. Dans le
, premier, en bas, figure au centre un écosson,
entre deux rinceaux de feuillages; ^ au-dessax,
deux groupes de fous, avec un second écossoa
mutilé, que portent des lions; — à la partie so-
périeure, un combat de cavaliers et la lotte de
Samson contre le lion ; au centre, un haume ee-
touré de ses lambrequins ; de chaque côté, dans
l'amortissement en demi-cercle, des chiens, des
chimères ; à gauche deux bustes de grotesques,
— sur la porte voisine, une curieuse scène repré-
sentant le diable, qui emmène un chevalier etua
prêtre; -> au-dessous, une tête casquée entre deu
chiens, le tout d'ailleurs d'exécution plus origi-
ginald que délicate ; — dans l'appartement atte-
nant, sur une autre cheminée, un écusson d'oiur
à i chevron émargent accompagné de 3 mo-
lettes, f en chef, i en pointe, qui sont les
armes de Saint-Offange, V. ct-deesus, p. 436.
particularité qui donne une date à cette partie
au moins dn logis et en rapporte la constnc-
tion à la dernière moitié dn xvi* s. — Un petit
corps attenant est couronné de créneaux trâBés,
— et l'angle intérieur, sculpté d'un faucon, -
on peut-être d'iu geai, qui rappellerait le non
du prieur Math. Legay. — Le grand bâtiment,
tout découpé et ruiné vers l'E., porte un double
grenier avec sa charpente primitive; — à Téeert,
des pans de murs montrent encore deux bties
du xiii« s.
La mesure spéciale dn prieuré comptait IS bois-
seaux pour 10 boisseaux un quart ift des Ponu-
de-Gé.
Prieure : Jaguelinus, 1157. — Lucas, iifiô,
1175. — Nicolas, 1447, 1«59. — Qeoffroii
1298. — Guillaume, 1330. — Le cardinal di
Gypohon, 1401. ^ Pierre de Gènes, 1453.
1473. — Mathurin Legay, évêqne de Rooenne.
1516, 1540. — Franc. Guérin. 1569. ^ l^rre
Lechat, 1570, 1582. — Claude de St-Offangt,
1589. ^ Jacques de St-Offange, dont le tes*
Ument est du 22 mars 1611, 1620. — Cltade
de St'Offange, 1621. 1646. Il avait avec loi
en son prieuré M. et M"** de St-Offaoge de I»
Poèze, dont la fille Charlotte y natt et est bapûsi^
le 22 septembre 1642. — Armand-Louis Bonntn
de Chalusset, abbé des Vaux*de-Cemay, 167?
^ Ant. Bory, 1719, qui résigne en 1725etiMnrt
le 29 septemhre 1728, âgé de 45 ans.— C. Sailland,
1725. — René Lébaupin, naUf de Reonei,
d'abord tonsuré, puis chantre de Tabbaye d'As*
nières, où il s'installa et voulut même, après la rée-
nion au Collège de la Flèche, résider jusqu'à ss
mort, arrivée le 22 janvier 1763. ^ Lonis-Franç.-
Alexandre de Jarente ^Orgeval, clerc tùami*
1763, 1766.
Les bâtiments dn prieuréi avec la f^ie, te V^
enclos de murs en partie écroulés et lee anciens
moulins à eau de Revault, alors toulemeot
minés, furent vendus nat* le 29 février 1792 au ci-
toyen h Gofflmean« de Paris, pour 85,600 bms.
SAlNT-ft
-4M -
êAlNT-S
La propriété était advenae pins tard à une créole,
Jeanne-Françoise Boacand, veave en secondes
noces d'Et.-Michel Desannais, qni le 21 août
I8S0 la transféra à Jacques-René-Harie de Bn-
zelet, — et celai-ci par actes des 30 décembre
i824 et 15 janYier 1824 à la fabrique. Pour
fournir aux frais de la constnietion dn presbytère
neuf, la partie la plus importante et la plus cu-
rieuse du prieuré ci-dessus décrite en a été atié-
née, en vertu d'un décret du 20 décembre 1863,
le 28 mai 1864, au profit de M. Franc. Lebled.
Dans la résenre, attribuée actuellement aux dé-
pendances de la cure, se trouve seulement une re-
marquable petite chapelle, comprise dans la vente
nationale et qui formait primitivement l'annexe
du prieuré. On y voyait il y a quelques vingt
ans à peine de curieuses fresques xii* s., repré-
sentant une Crucifixion ; — à gauche, se tenait
la Loi Nouvelle, jeune fillette d'originalité char-
mante, portant un calice et un flambeau ; — plus
loin, la Vierge ; — à droite, les deux soldats avec
la lance et l'éponge, puis St Jean et TAncienne
Loi, tenant une épée nue et s'enfuyant ; — au-
dessus une inscription, dont quelques lettres à
peine lisibles; — sur le mur de droite, une As^
aomption, du xvi* s mais dès lors à peu près dé-
truite,—comme Test aujourd'hui l'ensemble môme
de ces peintures, au-dessous desquelles immé-
diatement a été installé nn four I Un dessin heu-
reusement en a été donné en lithographie, An-
gers, Barassé, 1863, et un autre antérieurement
en a paru dans le Bulletin du MiniBtère de
VInstruction publique,
La cure était à la présentation de l'abbé de
St-Aubin et comprenait dans son ressort jusqu'à
la Révolution toute la parobse actuellement de
St-Mathurin sur la rive droite de la Loire* —
L'église se trouvait dépositaire depuis le xvi* s.
des reliques de St Julien, apportées, pendant les
guerres, de la chapelle voisuo de Saint-Jean-sur-
Loire et qui n'y retournèrent plus. — Les re-
gistres paroissiaux remontent seulement à 1602.
Curé8 : André de Contignét peraona, 1236.
— Jean Toutrouge, 1410 (D 8). — Jean Poul-
lain, 1585. — Jacob Leharbier, 1600, f le
12 avril 1611. — Jean Meffroy, 1613, f le
8 septembre 1625. -> Symphorien Meffroy,
1626, 1650. — Michel Meffroy, 1651, 1680. —
Hais depuis la mort de M. Lebarbier et jusque
vers 1672, pendaut plus de 50 ans, en l'absence
des curés non résidants, tous les actes sont
tenus par des vicaires. — Nie* Margariteau,
1684, décembre 1686. — Ant. Charlet, chanoine
honoraire de St-Jean-Baptiste d'Angers, 1687, qui
permute en mai 1697 pour la cure de Uuillé. -^
lean Cureaut mai 1697, qui résigne en juin
1713. — P. Ripoche, chanoine de St-Jean-
Baptiste d'Angers, juillet 1713, f ^^ ^^ ^^^^ ^'^^^*
— Pierre-René Préaubert, insullé le 21 août
1719, avril 1725. -- Denis Chevalier, juin 1725,
qni résigne en mars 1750 et meurt le 21 juiUet
suivant, âgé de 81 ans. — Denis Chevalier, son
neveu, mai 1750, dont la mère Renée Vallée,
veuve Claude Chevalier, pose le 14 avril 1758 la
première pierre dn presbytère, construit» aux
frais du curé, par René Loyzeau, de Gennaf . tl
est inhumé le 30 mars 1759, Agé de 46 ans. —
Ronflét avril 1760, qni résigne en juillet 1785.
— Charles Hardy, juillet 1785. Ancien profes-
seur de philosophie au collège de la Flèche et
très-instruit, il prêta serment et resta dans le
pays. Il y vivait dans l'ancienne cure en l'an Vf,
< réduit à mendier » et sans autre ressource que
l'aumône, « vivant en philosophe. La situation
< triste, où il se trouve,— dit une lettre du temps,
« — n'a pas l'air de l'affecter. »
Je trouve dès le xvii* s. au bourg une école et,
ce qui est plus rare encore, elle parait s'être
maintenue. Elle est desservie par un prêtre cha-^
pelain de l'église, Yves Perrodeau, f le 2 jan*
vier 1628, — Pierre Perrauld, curé de Saint-
Maur, résidant à St-Rémy, 1643. — Guillaume
Douzillé, 1646. — Jean Briffault, 1708, —
Jacques CAoptn, f le 14 novembre 1776, Agé de
51 ans.
La paroisse dépendait de l'Archiprètré de San-
mur, de l'Election de Saumur, du District en
1788 de Doué, en 1790 d'Angers . Une « chambre »
y existe du Grenier à sel de Beaufort, — ou, sui-
vant d'antres actes, de Brissac. — De nombreux
« tissiers en toile » s'y rencontrent au xvii* s.
Maires : Garreau, docteur-médecin, 10 mes*
sidor an Vlil, démissionnaire en 1828. — Jacq.-
René-Marie de Buzelet, V. ce nom, 29 octobre
1828, Installé le 12 janvier 1829, f le 10 août
1871 , en fonctions pendant 42 ans. ^ Ogereau,
1871, en fonctions, 1877.
Arch. de ll.<^t-L. G i05, f. 79 ▼" } H St-Anbin. — Ai«h.
comm. Bt.-G. — Arch. de rEvéché, notes Mm. dn TÎeaire et
dtt curé, 1850. — Cl. Méoard. Mss. 875. t. II, p. 9S. ~ Gar-
tul. de St-Anbin, Mm. 745, f. 56, 59, 60, 63, 04. ~ G 681.
— BuUet. du MinitU de tlntU PubL, 11* vol., p. 682}
III* vol., p. 86. — Mém, de la Soc. Aead. de M.-et-L,,
t. II. p. 146. - Didron, Guide de la Peinture, II* part.,
p. \96~iVl, — Recueil des Ordonnancée, t. II, p. 30-33.—
BibL de CBe. dee CA., 1875, p. 4». — Godard, t Anjou,
1, 390. " RéperU archéol., 1860, p. 889; IMi, p. 396. —
Revue d'Anjou, 1676, p. 173. ~ Congrée arcKéoL d'An~
gers, 1871, p. 170-172. — Pour les localités, voir, à leur
article, MiUé, St-Jean-sur^toire, RevouU, Chamigné,
Perehardf Boieui, la YareMM, etc.
Batat-Renéf c<>« de Cemueson* — il y
existe les ruines d'un ancien chAteau, 1870 ; ■»
f., C** de Longue, V. Chappe. — Le pont
voisin sur l'Autbion a été emporté par l'inonda*
tion de 1856 et rétabli depuis.
S«inS-BoeJb. — Y. la Roueeellière.
Smine»B9tHmin. — V. Savennièree,
SaimC • Satnmlii, canton des Ponts-de^é
(11 kilo, arrond. d'Angers (15 kil.). — Curtiê
Sancti Satumini super Ligerim 1028 (Gart.
dn Ronç., Rot* 1, ch. 3). — Curtis Sancti Sa*
tumini cum tota ecclesia 1040 (Cartul. de Yen*
dôme, f. 59). — Ecclesia Sancti Satumini
super fiumen Ligeris et curtis tota 1040
(Ibld., fol. 48). ^ Petrus de Sancto Satur*
nino 1070*1118 (Liv. Bl., f. 47). 1114-1134
(2* Cartul. St-Serge, p. 2224). — Sbnctue Sa*
tuminus in Tertro 1170-1177 (Fontev., Beau*
fort). — Sanctus Satuminua 1326 (G 16). -»
St-Saoumin-sur-Loire 1465 (G 678, f. 37). —
St'Semin 1579 (Carte). — St-Somin 1607
(Mercator). — MonURude 1793. ^ Dans iê
SAINT-S
— 452 —
SAÎNT-S
TtUée (Id mât.) et sar le coteaa (83 met.) de la
rive gaacbe de la Loire, — eotre St-lean-des-
Manvrets (700 met.) à TO., Brissac (6 kil.) et
Charcé (5 kil.) au S., St-Sulpiee (t kil.), Blai-
son & TE. et la Dagaenièreau N., oatre-Loire.
La roDte départementale de Saumnr passe sur
la erôte en travers da territoire (3 kil.), — et au
bas da côtean, le chemin d'intérôt commun de
Gennes aux Ponts-de-Gé.
Nul ruisseau que la fontaine de la Grellière,
qui s'écoule dans TAubance, et celle du Joreau,
transformée en lavoir.
En dépendent les vill. et ham. des Petits-
Grands-Champs (10 mais. , 19 hab.), de la Basse-
Chalne (7 mais., 16 hab.), des Mares (8 mais.,
16 hab.), du Grand-Moulin (10 mais., 19 hab.),
des Quatre-Groii (14 mais., 32 hab.), du Rocher
(6 mais., 13 habOi de Fesle (11 mais., 23 hab.),
de la GhaUniôre (6 mais., 16 hab.), de Mariette
(4 mais., 10 hab.), des Basses-Jallières (5 mais.,
14 hab.), des Hautes-Jallières (4 mais. , 12 hab.),
de la Vallinière (12 mais., 25 hab.), de Littré
(22 mais., 43 hab.), de la Gaignardière (28 mais.,
74 hab.), de Brossay (9 mais.. 19 hab.), d'Orgi-
gné (30 mais., 67 hab.), de la Sevriére (14 mais.,
35 hab.), de Ste-Ânne (5 mais., 12 h.), des Gour-
beries (7 mais., 26 hab.), du Joreau (5 mais.,
14 hab.), duGormier (3 mais., 8 hab.), et 22 fermes
ou écarts.
Superficie : 1,224 hect., dont 350 hect. en
vignes, 80 hect. en bois, 60 hect. en prés naturels,
91 hect. en prairies artificielles, 480 hect. en la-
bours et cultures.
Population : iôî feux, 735 hab en 1720-
1726. — S08 feux, 800 hab. en 1789-1793.
— i,047 hab. en 1805. — i,040 hab. en 1831. —
04i hab. en 1841. — 967 hab. en 1851. — 903 h.
en idei.^QOf hab. en 1866.-^2 hab. en 1872.
— 83i hab. en 1876, — en décroissance rapide
et constante, — dont i99 hab. (74 mais., 73 mén.)
au bourg, sis sur la route départementale et sur
U chemin qui la relie à la Vallée.
Bureau de poste de Brissac. — Perception
de Blaison.
Mairie avec Ecole laïque de garçons, cons-
truite sur un terrain acquis le 30 septembre
1859, avec partie des matériaux de Fancienne
église, par adjudication du 14 juin 1860 (archil.
Davôtre). — Ecole communale de filles (Sœurs
de la Salle-de-Vihiers).
VEgliae (succursale. 5 nivôse an XIII), ven-
due nat* le 21 mars 1792, avait été rachetée vers
Tan YIU par les habitants. Elle comprenait une
seule nef, édifice sans art du xv* s. sur les fondations
d'une plus ancienne construction don t le clocher seul
subsistait décoré d'arcatures plein cintre, xii* s.
Le chœur et la chapelle y attenant avaient été
•joutes au XVI*. — Dans Taiie N. on voyait jus-
qu'à ces derniers temps une statue en tuffeau
d'un moine bénédictin à genoux, xvi* s., que le
peuple appelait St Melon — et l'épitaphe de
iacq.-Alex.-René Tanlpin de la Marche, ptési*
dent trésorier de France an Bureau des finances
de Tours, 1764. -* Une église nouvelle» a été
(çnilraito par Mdudiciitîoii dtt 10 mai 18M (mb. |
Duvétre), en style xiii* s., d'une seule nef tT(c
clocher carré à fenêtres géminées et llèthe es
ardoise ; à l'intérieur, les dés peintes d'eablten
religieux, l'abside décorée de vitraux rspféae&uat
St Jean, St Pierre et le Bon Pasteur. - U
statue, qui y avait été transférée de rsnde&tt
église, a été brisée, dans le but unique d'en uti-
liser les débris.
Il a été trouvé vers 1850 dans un lit d« dur-
bon, sous un bloc de grès de 6 met. de loogoear,
une hache en ophite. — La voie d'Aoïen i
Gennes traversait de l'O. à l'E. probablemeot lu
abords du bourg actuel. — Le domaine, cvrtû,
formait à la fin du x* s. le fief, feoitm, d'On?
le Forestier de Ghantocé, et par suite de iorfai-
ture lui fut retiré pour passer aux maii» de
Goslain du Mans, puis d'Eudes, chef BreloD ré-
fugié, puis encore d'Hébran, du Mans, et eofii,
sur le coup d*une forfaiture nouvelle, fat émaè
par le comte Geoffroy en 1040 aux Béoédieios
de Lévière d'Angers, qui dépendait de la Trioité
de Vendôme. Il y existait dès lors une égliia,
dont le vocable indique généralement une origiiM
antérieure au ix« s. Les religieux y coastitiièrest
un prieuré, qui au xvii« s. portait pour sneoi-
ries : d'azur à un bâton prioral ior en ^
accosté des deux lettres S et S de minu. U
rendait aveu au château de Brissac pour son do-
maine, maisons, cours, jardins, y compris su
chapelle annexe sous le vocable de St Mort».
Prieurs : Mathurin d'Argouges, 1500. -
Lézin Ravary, 1569, 1571. — Nie. ^ouvefy.
abbé de Toussaint, 1579. ^ Louis BitoicU, I6U5.
— René Bitault, 1630. — Guy JLonîer, 1650.
— Guill. de la Brunetière, évèque de Siislfli.
1673, 1684.
Le prieuré, vendu le &8 septembre 1791, a été
donné à la commune en mars 1845 et sert dfl
cure, il conseive vers N. sa façade décorée dasi
le goût du xvi« s., avec jolie tourelle et mèdiil-
Ions en relief. On y a recueilli une stiloe Je
Yierge-Mère , en ti^eau, grandeur natoreOe.
XVIII* s., autrefois peinte, deux statues denisl
Saturnin en costume épiscopal, — un oercuefl m
granit, forme d'auge, -^ et deux pierres cooiiè-
moratives de la construction, en 1741, de deu
autels par le curé Pierre BonvuUet, posées Vsm
par sa nièce, l'autre par le curé et ses dees
vicaires, Touss. Richodeau et François Gaad^
La chapelle St-Martin, vendue nat* afee h
prieuré, est un édifice Je la fin du xv« s., nr
plan carré, conservé jusqu'à ces demien teopi
presque intact, quoique converti en maison d'bs-
bitalion. Acquise en 1872 par M. Lebrelon, dk
vient d'être restaurée pour servir d'enlea * i>
famille. La porte moderne, percée dans U IM^
est surmontée d'une grande fenêtre ogivale, et It
pignon, d'une bretècbe avec clocher ; — riniéitftf
voûté en carène, le lambris d'aïur semé d'étoile
d*or, les poinçons et entrails apparenu; — *"
l'autel, une fenêtre géminée à meneaux ttilo^
couronnés d'une rosace, avec les lettres A. H. B.
La verrière, représentant la Vierge, St Mprià^
et St Aman est signée TruffUr et Mari».
Angeth i97S. Tooi lei mm MlltWi ^<^
SAINT-S
— 453 —
SâINT-S
cooverls de fresques, où Bgaraient 15 oa 16 per-
sonnages, entre lesquels on pouvait encore recon-
naître le fondateur laïque, vêtu d'une robe verte,
à genoux. — Une statue de St Martin a été
retrouvée dans les combles. — Il y existait,
raconte-t-on, une auge ou berceau de pierre, où
les malades venaient se coucher pour obtenir
gnérison.
Non loin et presque sur le faite extrême du
coteau, le même propriétaire à fait construire en
1849 une tour d'observation, haute de 23 mètres,
sur 3 mètres de largeur et surmontée d'un bel-
védère, d'où l'on découvre un horizon de 40 ki-
lomètres et près de 80 clochers
L'abbaye de Vendôme possédait de plus sur la
paroisse, mais à l'extrême limite, un autre prieu-
ré, Notre-Dame-de-la-Golombe, V. ce mot, t. I,
p. 728, sis de fait dans la ville même de Brissac,
dont aujourd'hui il fait partie.
La cure, à la présentation de l'abbé de Yen-
dôme jusqu'à la fin du xvii* s. était advenne au
XVIII* s. an plein droit de l'évêque. — Les re-
gistres ne datent que de 1686.
Curés : Jacq. Lemacxaon, 1539. — Jean
Morineau, aumônier de Brissac, où il est inhumé
dans l'église le 3 novembre 1582. — Jean Gas-
nault, receveur général du château de Brissac,
1597, 1616. — Jean Hallenault, 1630. —
Et. Rogeron, 1630, 1650. — Chartes Quatre-
bœufs, 1655. — Toussaint Richaudeau, 1672.
— Toussaint Blouin, 1686, f le 4 novembre
1702. âgé de 50 ans. — Pierre Boni^alUt, neveu
et vicaire du curé de Ghalonnes, août 1703, f le
7 août 1742, âgé de 66 ans. — Séb. Rogeron^
août 1742, qui abdique toute fonction ecclésias-
tique le 24 ventôse an II et meurt à la prison
d'Angers la 18 thermidor suivant.
Le duc de Brissac était seigneur delà paroisse.
11 avait da.ns le bourg des prisons, entre l'aumô-
nerie et l9 petit cimetière, — et un prévôt avec
12 « jurés » pour surveiller ses droits et constater
les délits. Les prairies de la rive lui apparte-
naient et les habitants avaient le droit d'y me-
ner leurs propres bestiaux, à charge de servir
avec boBufs et charrettes certaines corvées déter-
minées, et pour ceux qui ne possédaient pas d'at-
telages, de curer de 7 en 7 ans les douves de
Brissac.
La paroisse dépendait de l'Archiprètré de Sau-
mur, de l'Election et des Aides d'Angers, du
Grenier à sel de St-Rémy-s. -Loire, du District en
1788 de Brissac, en 1790 d'Angers. Les mendiants
y abondaient.
Maires : Goisnard , 1790. — Pierre-Franc.
Audùuys, anc. membre du District, 10 messidor
an Vm. t en 1813. — Paul Moreau, 10 février
1813. — Louis-Paul Pelletier, 7 septemJbre 1814.
— Jacq. Trégis, avril 1815, installé le 18 juin.
— L. Pelletier, 12 juillet 1815. — Jean-Auguste
Lebreton, 15 septembre 1830, installé le 30. —
Jean Lecompte-Gallet, 7 septembre 1844. —
J.-A. JLebreton, 13 août 1848. ^ Vrseau, 1865,
en fonctions, 1877.
Arcb. de M.-et^L. G 190; B 4i5-457, 1215-1254: 6 901-
% ^ Aicb. comn. BU-G. — M^t, arcA., 1809, p. 81.
— Godard, NouveUei arehéoL, n* 1, p. H. — Notes If as.
Ralmbault, Aag. Michel, Besoard, Morelet Gifliiaidt.^Pour
les localités, voir, à leur article, Orgigné, Fêêle, Buchène,
la Valliniére, la Piert^Plate, la Fosêe, la Grouùs, la
Chalinière, etc.
Salnt-SauTenr, m»" b., c»« d'AMonnee,
près le Gué-de-Louet, appartenait en 1836 à
M. Cordier, lieutenant-colonel au 10* dragons ;
— m'n, c»« d'Angers N. ; — cl., c»» de Blai-
son, V. t. I, p. 356 ; — c»« de Paye, ~ St-
Sauveur^dU'Latay xvi-xviii« s. *— Ancien
prieuré avec chapelle, dépendant de la Trinité de
Mauléon, sur l'extrême confin N.-O. de la commune,
près les Fosses et dont on attribue la fondation aux
seigneurs des Marchais. — En est prieur Maurice
Poisson 1436, Thomas Coyflies ou Goislier 1447-
1460. Guill. Savary 14701510, Gabriel Rigault
1764, mort en 1781. — Jean Pont, curé de
St- Pierre de Saumur, pourvu le 23 mai 1781.
Le prieur était tenu de dire une messe en sa cha-
pelle, quand le seigneur venait chasser à la grosse
bète, et de donner à dîner au sergent et à deux
recors le jour de St-Sauveur, où l'on y tenait une
foire. Dès les premières années du xvi* s. les
bâtiments tombent en ruines et le prieur ne ré-
side plus. — II n'en existe plus trace. Ne pas
confondre avec St-Jacques-du-Latay, V. t. II,
p. 459; — c»* de la Jumellière, ancienne
chapelle (Cass.); — f., c»« de Montigné-sur-
Moine, bâtie depuis 1834; ■■ chapelle, C** de
Roussay, V. ci-dessus, p. 314.
Satnt-SaaTeur-de-FIéey canton et arr. de
Segré (10 kil.). à 39 kil. d'Angers. - Ecclesia
SancU Salvatoris de Flœeio 1117-1124 (Cart.
de la Roë, ch. 19). — Décima sancti Salva-
toris de Flaeio 1149-1168 (Ib., ch. 43). -^
Sanctus Salvator 1326 (G 16). — St-SaloU'
teur-de-FUe 1536 (E 188). — Sur un sol
inégal, coupé par une large vallée, — entre Mont-
gnillon (4 kil.) à l'E. et au S.-E. , Aviré (7 kil.) an S. ,
la Perrière (4 kil. 1/2) au S.-O., le département
de la Mayenne, au N.-E., au N. et au N.-O.
La route nationale d'Alençon à Nantes pénètre
dans la direction du N. au S. et tout aussitôt,
rencontrant le bourg, le traverse en s'incUnant
vers le S.-O.
Y naissent le miss, du Tilleul et celui de Bouillé-
Théval, affluent de la Sazée qui descend du N.
au S. à travers toute la partie orientale du territoire.
En dépendent les ham. du Bougreau (6 mais.,
24 hab.), de la Réorie (5 mais., 12 hab.), du
Pâtis (3 mais., 11 hab)., du Pelit-Houssay (3 m.,
9 hab.), du Petit-Chemin (3 mais., 8 hab.). de la
Pommeraie (5 mais., 18 hab.), les chat, du
Houssay et du Tilleul et 60 fermes ou écarts.
Superficie : 1,387 hectares. — Nulle vigne.
Population : 91 feux en 1720. — 7i5 hab. en
1790. — 583 hab. en 1831. — ôiô hab» en 1841.
— 575 hab. en 1851. — 575 hab. en 1861. —
603 hab. en 1866. — 603 hab. en 1872. ^
610 hab. en 1876, dont 193 au bourg (58 mais.,
58 mon.), petit groupe, au bas d'une rapide
côte et à l'embranchement du chemin de Saint-
Martin-du-Bois sur la route nationale.
Assemblée le dimanche le pins proche du
10 août (St-Laorent).
SALNT-S
— 454 —
SAINTS
Bureau de poste de Segré, — Perception
d'Aviré.
Mairie, installée dans la chambre unique
d'un pauvre réduit. •<- Ecole mixte (Sœurs de
8t*Charle;i).
V Eglise (succursale, 5 nivôse anXIII) montre
intérieurement aux deux murs de sa nef unique,
allongée en 1864-1865 d'une travée par la cons •
traction d'un clocher, les anciennes baies romanes
de l'œuvre primitive; — en avant du chœur
deux chapelles latérales adventices avec autels,
constraits en 1752, à droite, de Saint- Joseph,
à gauche de la Vierge, ce dernier portant une
Pieta informe du xviii* s. et une statue de
môme godt; -^ au fond, le grand autel plaqué,
dont le sommet cintré est brisé par une niche
Bveo statue ; au-dessous, une Assomption mo-
derne, accostée de deux statues, xviii* s.
Presbytère construit par adjudication da
S mai 1840.
La grande voie de Segré à Ghâteaugontier mon-
tait directement du S.-O. passant par le bourg et
probablement coupée par une voie transversale.
L'église au xi* s. appartenait au seigneur de
Ifoliôre et fut donnée dans les premières années
du XII* s. par Albéric Le Roux, son gendre, à
l'abbaye de la Roë. Les dîmes sur le fief de la
Motte étaient perçues par les chevaliers du Temple.
Les chanoines réguliers de l'abbaye de la Roë
7 instituèrent pour la desservance un prieuré-
cure, dont l'habitation, placée sur l'ancien chemin
d'Ampoigné, à 200 met. à l'O. du bourg, n'a été
déUruite que vers 1845. On lui attribue pour ar-
moiries : de sable à un Christ d*argent. —
Une chapelle y avait été bénite le 8 octobre 1723.
•— Les registres datent seulement de 1607.
Prieurs-curés : Jean Renet, 1465. — Yves,
abbé de la Roë. 1468. — Gaill. Merlet, 1569.
— Pierre Leroy, 1609. — Franc, de Belleel,
1617. — Jean Espinard, 1626. -- René
Midorge, 1646. 1658. — F.-N. Mondikre,
1659. — Jean Lenfantin, 1663, résigne le
4 juillet. — Pierre Harangot, anc. recteur de
Baquet-Mornay en Bretagne, qui prend possession
par procureur le 18 novembre 1663 et meurt le
18 septembre 1666. — Christ. Maubert, 1667,
1681. — Ch.-Annibal de Farcy de la Dagrie,
1713. t «n 1719. — Jacq. Popineau, 1719, rési-
gnataire en février 1732 pour passer à la
cure d'Aviré. — Pierre Errault, chanoine régu-
lier de St-Augustin, 1732, f le 29 juillet 1737.
Agé de 40 ans. — Blouettin, 1737, 1742. —
François Courte, 1742, qui résigne le 2 août. —
Franc. -Marie Jarry du Bordage, octobre 1742.
— Les registres manquent depuis 1752. — Louis-
Franc. Martinet, résignataire en 1786. —
Armand-Alexis Cousseau du Vivier, installé le
3 mars 1786. — André Girault, qui prête ser-
ment . signe « curé officier public » en 1793 et
abdique tonte fonction ecclésiastique le 29 ger-
minal an IL
La paroisse avait pour seigneurs les châtelains
de la terre de Bouillé-Théval. appartenant en
dernier lieu et depuis le xvii* s. aux Leshé-
nault, antérieurement aux familles Anbert, de la
Barre et Théval. Les armes de cette deroièn.
d'or à trois annelets de sable, figorairal aat
vitraux de l'église. — Elle dépendait da Dojeni^
de Graon. de l'Election et des Aides de Chiieaa-
gontier. du Grenier à sel de Graon et de U Sé-
néchaussée de Châteangontier , sauf les 6efs an
Tilleul et du Houssay. qui ressortissaieot d'As-
gers; — du District en 1788 de Cbâleangooiifr;
— en 1790 de Segré. 11 y résidait au xriu' s.
un capitaine des Fermes.
Maires : Pierre Leclerc, !•» fructidor ao Vm.
f en 1808. — Louis Maussion, 25 avril IMS.
— Piron, 24 janvier 1825. — Simon Leclerc,
23 septembre 1830. démissionnaire en 183S -
Louis Maussion, 16 juin 1838. — LaumallU,
1866. en fonctions. 1877.
Arch. de M.-et-L. G i06. f. 255 ^; BI2S3; HCjrtd
de la Roe, ch. 49 et 43. — Arch. conuu. Et.^.— Hm. H)
— Arch. de la Mayenne. H 163. — Pour lea locaiilë«, yv
à leur article, le Chemin , Bouçreau , la BaçiMim, V
HouMsay, le WUul^ etc.
SalnC-SauTenr-de-LaBdemoiift, f de
Gbantoceanx (7 kil.), arr. de Cbolet (47 kil.) ; -
à 69 kil. d'Angers. — Ecclesia sancti Salra-
toris 1126 (Arch d'Anj., Il, 24). U« ft ,
p. 70), 1151 (Ib., 85). — St Sauveurde-Lan-
demont xvi-xix« s. dans tous les actes. — Scr
un plateau (75-82 met.), incliné du N.-E. an S -0
et que découpent quatre vallées profondes. -
entre Ghantoceaux et Drain (8 kil. 700) ao N .
Drain et St-Laurent-des-Autels (6 kil. 1/i) àlT..
Landemont (3 kil.) au S.. Ghantoceaux. Laixi*^
mont et le départ, de la Loire -Inférieure a 10
Le chemin d'intérêt commun de Ghantoceaux à
Landemont descend du N., à peu près parla
centre de la commune, en se rapprochant d^ Tei-
trfime confin vers 1*0., pour traverser le boon; m
la principale vallée, jusqu'au passage dn missifao
Le ruiss. de St-Sauveur. nommé de la Boa-
chérie par la Garte Cantonale et, dans les a^5
anciens, de Pissaloie, forme la limite T«n IX)
avec Landemont, et. grossi à droite des niiu. éf
la Guiltiére, de la Bouquetière et du Parc, ql)
sur la commune, se jette dans la Divatte. dont te
lit. encaissé sous d'abruptes rochers, contime la
limite vers l'O. entre le départ, de la Loirr-
Inférieure , jusqu'au confluent du miss, de U
Fontaine.
En dépendent les vill. et ham. de la ThéUa*
dière (10 mais., 38 hab.). de la Bodeliëre fiO ■-
23 hab), de la Grande-Bitefolière (8 a»i<
35 hab.), du Parc (8 mais., 27 hab). de la B^?
chérie (6 mais.. 35 hab.). de la Ifaison-.^^*^
(6 mais., 29 hab.). de la Pidoliëre (5 nm.
21 hab ), des Herleaux (5 mais., 16 hab.;. «i^
Bauches (4 mais., 32 hab.). de la Ra?ardW>
(4 mais., 32 hab.), du Boisnau (4 mais.. SO b .
de la Fontaine (4 mais., 21 hab.), de la Bifbtf-
dière (4 mais., 20 hab.). de la Grande-Tiflio-
dière (3 mais., 19 hab.), de la Bonqaeucrr
(3 BUiis., 30 hab ), du Paradis (3 mais.. U^ •
de la Ville-en-Bois (3 mais., 15 hab.), les cbit
de la GoUessière et de la Guiltiére et 33 fenae^
ou écarts.
Superficie : 1,168 hect. dont 13 hect. en lipi»'
3 hect. en châtaigneraie» 200 heel. an b<»< t^
SAINT-S
— 455 —
SAlNT-S
dont 176 dépendRnt de la forêt daPare, llShect.
en prés, le reste en laboars, y compris les
30 hect. de landes d'il y a 45 ans.
Population : iSÎ feax en 1789, avec Lande-
mont. — 679 hab. en 1808. dont 42 feux, i53 h.
au boarg. — 750 hab. en 1821. — 75i bab. en
1831. — 753 hab. en 1841. — 853 hab. en 1851.
- 895 hab. en 1861. — 935 hab. en 1866. —
876 bab. en 1872. — 938 bab. en 1876, — en
progression constante et rapide surtout depuis
30 ans, — dont 70 mais., 71 mén., 23i hab. au
boorg, rajeuni par la percée des nouveaux che-
mins.
FotVe au xvii* s., le jour de la St-Sixte
(l«r septembre). — Aujourd'hui ni assemblée ni
foire.
Quatre m*'>" à vent ; — 1 m** à eau.
Bureau de poste de St-Laurent-des-Aatels. *
Perception de Chantoceaux.
Mairie avec J?coZe publique laïque de gar-
çons, bâtie par adjudication du 30 août 1856
(srch. Simon). — Ecole publique de filles
(Sœors de la Pommeraie) construite en 1874.
V Eglise (succursale, 5 nivôse au XIII) date
dans sa construction actuelle de 1744 et fut con-
sacrée le S7 mars 1746. Une restauration Je 1875
a allongé le chœur, dont le fond, à trois pans
coupés, porte les statues du Bon Pasteur, de la
Vierge, de St Joseph et du Sacré-Cœur, avec
vitraux aux armes des familles de la Poèze, Gai-
baad du Fort et Lusancay ; — au fond de la nef,
une toile médiocre du Martyre de St Sébas-
tien. — Du cimetière qui l'entourait, il ne reste
plus qu'âne vieille et haute croii d'ardoise et la
tombe, aecolée à la muraille vers S., de « H*** de
« la Poèze, née des Portes-St-Père, décédée le
c 8 janvier 1823, âgée de 73 ans. »
Aucune trace antique n'est signalée, que la voie
seulement de Chantoceaux à Montfaucon, qui tra-
verse la forêt du Parc, en formant encore la limite
de Drain et de St-Sauvenr, reconnaissable par
tronçons espacés de pavage en blocs cubiques de
15 à 20 centimètres de côté. — Sur une croupe
de ravin presque inaccessible, l'église apparaît,
fondée dès la fin du xi* s. et dans la dépendance
des bénédictins de Chantoceaux, comprenant dès
lors tout le ressort des deux paroisses actuelles
de St-Sauveur et de Landemont. Cette dernière,
qui se constitue au xii* s. n'en reste pas moins
simple annexe ou fillette, desservie jusqu'à la
Révolution par un vicaire. Le curé, qui réside à
St-Sauveur, est à la présentation du prieur de
Chantoceaux. — Les registres de la cure re-
montent à 1613, mais avec de nombreuses la-
cunes. Ils sont conservés i la mairie de Landemont.
Curés : Texier, 1545. — Jean Godin, bache-
lier en droit, installé le 6 septembre 1555. —
Mathurin Texier, 1595. — Loub Godin, doc-
teur ès-lois, 1613, qui résigne en 1621 et meurt
le 10 octobre 1627. — Jacques Normand, dé-
cembre 1621, 1636. — Badier, avril 1645. 1646.
— G. Charault, mai 1647, 1665. — Jean Chau-
veau, 1670. — René Orthion, mai 1671, f lo
6 septembre 1717. Son nom est gravé en creux
sons le pied d'un calice en argent, légué par loi
& son église, et qui s'y conserve encore. Sur la
piod figurent les quatre Evangélistes avec leurs
attributs; sur le nœud, les trois Vertus théolo-
gales ; à la partie inférieure de la coupe, un pape,
un cardinal et deux évoques dont l'un portant un
cœur dans la main droite, « œuvre remarquable
« du XVIII* s., — dit M. Spal, qui me la signale,
« — par la netteté des contours, l'arrangement
« des draperies, l'expression des personnages. »
— Jean Dibonneau, 1717, 1746. Cest lui qui
fit reconstruire l'église — J. Barbot, 1746. »
Georges Pigault, 1747, tombé en paralysie le
23 juillet 1756 et mort le 13 février 1761, âgé de
58 ans. — Jacques Pigault, juillet 1756, f le
18 septembre 1761, âgé de 46 ans. — PerricXon,
septembre 1761, qui émigré à la Révolution et re-
vient à la paix.
La paroisse dépendait de l'Evèehé et du grand
Archidiaconô de Nantes, du Doyenné de Clisson,
de l'Election, du Présidial d'Angers, du Grenier
& sel de St-Florent, de ta baronnie de Chanto-
ceaux, du District en 1788 de Deaupréau, en 1790
de St-Florent. — Gomme seigneurs secondaires,
le châtelain de la Guiltière, puis de la Colaissière
avaient les honneurs dans l'église. — On y comp-
tait un grand nombre de pauvres.
La loi du 1*' novembre 1791 transféra le chef-
lieu de la paroisse et de la commune à Lande-
mont, centre patriotique, au détriment de Saint-
Sauveur, animé de sentiments eontrairss. Les
trois commissaires du département, chargés en
janvierfévrier 1792 de mettre en mouvement
l'organisation nouvelle, n'éprouvèrent nulle part
de plus fortes oppositions. Ils y séjournèrent
deux jours et durent requérir par des temps
affreux la garde nationale d'Ancenis et un déta-
chement du 16* dragons. Les deux communes
furent rétablies en 1802, puis réunies de nouveau
le 30 septembre 1808 au profit cette fois de Saint-
Sauveur, — puis ont de nouveau été séparées par
ordonnance du 7 juillet 1824.
Maires : La Poèze de la Colaissière,
1790. — Prudent de Boussineau, l«r septembre
1824. — Eugène de Boussineau, 23 janvier
1826, démissionnaire le 13 septembre 1830. —
Jean Toublanc, septembre 1830. — Chartes de
la Pouèze, 1840. — Pierre Housset, juin 1854,
démissionnaire. — Pierre Housset fils, 19 jan-
vier 1860, installé le 21 février. — De Lusan-
cay, 1870, en fonctions, 1877.
Arch. de M.-et-L. C 194. — Areh. eommuo. Bt.-C ~
NoUm Mtt. de M. Spil. ^ Un. 9iS. ^ Béeit du voyage
dêi eommiêtmrê9,..p«r vu témaiM oeulairt (Angers, «i IV
deU liberté, in-4* (te li p.). — Pour les locaUlés, voir, à
lenr article, la Riehouiière, la Guiltière, la CûtaistUre,
Landemont, etc.
Ssdnf-Serénét chapelle e** de Chemiré, sur
le chemin de Brissarthe. — Une chapelle ap-
pelée les Rivières autrement les Grenouilleê
1691 (G 556). — St-Séréné des Grenouilles
alias Notre-Dame de la Rivière 1724 (G 278).
— La chapelle St-Sérené des Grenouilles
1779 (G 209, f. 179). — St-Seréné mod^ les
Grenouilles (plan du xviii* §.). — La Cha^
pelle aux Grenouilles (C, G.). — Le temporel
en aYiût été réuni par décret épisoopal de 179) h
^
SAINT-S
~ 436 —
SAliNT-S
la fabrique de Chemiré, poar rentretien d'an vi-
caire et par suite la chapelle restait depuis long-
temps délaissée et en totale raine, qoand elle fut
restaurée et de nouveau bénite par le curé, avec
l'autorisation du Chapitre de Saint-Maurice, le
t2 septembre 1779. Néanmoins, le service en fut
de nouveau transféré dans l'église paroissiale, en
juillet 1785, sauf une messe par semaino. — Le
petit bâtiment, carré long à pignons aigus, sans
caractère, conserve un rétable en bois doré du
zvii« s. et deux grossières statuettes coloriées;
la pins ancienne, St Jean, parait du xv" s.,
l'autre, St Sérené, du xviii" s. probablement.
— On s'y rend encore aux Rogations et à la
fête patronale.
Saint •Sliflsmondt canton du Louroux-
Béconnais (12kil.), arrond. d'Angers (38 kil.).
— Ecclesia Sancti Sigismundi 1080-1096
(Epît Sti'Nic, p. «4). — Décima de Sancto
SigUmundo 1215 (H Pontron). — Val d^Auxance
1793. — Entre Villemoisant (4 kil. 1/2) et Ghan-
tocé (8 kil.) à TE., la Gornuaille (9 kil.) au N.
et N>E., Ingrandes (7 kil.) au S., le départe*
ment de la Loire-Inférieure au N.-O. et au N.
La route départementale d'Ingrandes à Laval
monte du S.^E. au N. formant presque tout du
long la limite occidentale du territoire, et se relie
i mi-hauteur au bourg (900 met.), par le chemin
d'intérêt commun de la Roche-au-Breil.
Y passent en travers de l'O. à l'E. le ruiss. de
l'Auxance avec ses affluents, le ruiss. de Beligné
et du Rez-Profond ; — les ruiss. de la Coubau-
dière avec son affluent de la Bénardière ou de la
Renaudière.
En dépendent les ham. de la Lonettière (7 m.,
30 hab.), do la Coulée (5 mais., 15 hab.), de la
Passée (3 mais., 19 hab.), de la Batellerie (4 m.,
13 hab.), de la Loge (7 mais., 20 hab.), de la
Hallerie (3 mais., 15 hab.), de la Haie-Claire
(6 mais., 39 hab.), de la Petitière (3 mais.,
11 hab.), d'Ambillou (5 mais., 21 hab.), de la
Petîte-Chandellerie (3 mais., 19 hab.), de la Du-
brie (4 mai^., 17 hab.), 5 moulins à vent et
23 fermes ou écarts.
Superficie : 1,271 hectares, dont 22 hect. en
vignes et 68 hect. en bois.
Population : 187 feux, 840 hab. en 1720-1726.
— 95 feux, 500 hab. en 1790-1793. — 500 hab.
en 1804. — 5t0 hab. en 1831. — 494 hab. en
1841. ^ 539 hab. en 1851. — 60i hab. en 1861.
— 600 hab. en 1866. — 568 hab. en 1872. —
S6i hab. en 1876, dont 168 au bourg (48 mais.,
48 mén.), groupe rustique, formé de petits logis
en partie neufs, entremêlés de verdure, où fré-
quentent les paroisses riveraines de la Bretagne.
Ni Aètemhlée pourtant ni fotre
Elève de bestiaux, — culture de froment et de
lin. — Nulle industrie.
Ecole commuuale laïque de garçons, instal-
lée dans une maison acquise par acte du 8 mars
1840, où un galetas fait office de Mairie, —
Ecole de filles (Sœurs de St-Charles).
V Eglise, conservée comme simple oratoire par
le décret du 9 avril 1791, a été rétablie en succur-
sale par ordonnance du 5 nivôse an XIII. Agrandie
en 1845-1848, restaurée par adjudieatîoo nov
velle du 2 août 1862, elle présente um coûte
nef unique dont le haut toit domine eitérieare-
ment le toit abaissé de l'abside en cul-de-foor;
vers N. une chapelle de la Salette avec ud effet
prétentieux d'optique, d'où ressort la belle dame
parlant aux deux bergers ; -* vers l'E. aoieiit le
logis du presbytère xviii* s.
Le cimetière, qui encombrait la voie vers S,
a été déblayé en 1872 ; — un nonveaa a éU
acquis par acte du 24 mai 1855, à 300 met vers \
Aucune trace antique, aucun doeament m
renseigne sur l'histoire primitive du pays, pU'c
à l'extrême confin de l'Anjou et de la Bretafse.
La cure au xi* s. était en mains laïqoes et b
moitié des revenus, preshiteragii, en fat donnée
à Sl-Serge vers 1080-1096 par Joulain de Chtih
tocé. Elle était dès le xvi* s. au plein droit de
l'évèque. L'abbaye de Pontron y percevait ou
dtme que l'ôvôque lui confirma en 1215.
Les registres remontent à 1593.
Curés : Anl. Choppin, 1575. — PierrsCte-
non, 1593, qui résigne en 1620 et meurt k
8 juin 1625, âgé de près de 100 ans. — Piem
BeUangier, janvier 1620. inhumé le 23 Dir«
1657 dans la chapelle St-Pierre, qu'il avait fondée
— Franc. Lefehvre, avril 1657 f le 13 jia-
vier 1695. Un procès-verbal de visite do dojen à^
Candé constate le 21 juin 1685 que Téglise me-
nace ruine, la nef carrelée seulement de qoMip^
vieilles tombes d'ardoise mal jointes, le docber
porté sur quatre piliers de bois et où Ton nWt
plus sonner. — Jacq. Lemaçon, août 16^.
avril 1703. — Et. Rivière, mai 1703. seplembre
1715; il résidait à Ingrandes en 1717. 'Jean
Léloxx, octobre 1715, f le 23 septembre 1760.
âgé de 80 ans. — Guill. Durocher, 1761. resi-
gnataire en juin 1778, f l6 6 février 1779, âjéde
78 ans. — Pierre Barier, originaire de La Flècb?.
précédemment vicaire, 14 juillet 1778, qui ^'
dige les actes jusqu'au 22 janvier 1792 lU$t*iit
émigré et l'on vend ses meubles le 3 fmctiJor
an II. En réalité incarcéré à Laval, il avait été
transféré à Bordeaux par arrêté du départesent
de la Mayenne du 11 avril 1793 et sans dua(f
déporté.
La paroisse, chargée de nombre de paovre>,
avait pour seigneur le châtelain du chiteaa d>
Vivier en Villemoisant, qui appartient en dernier
lieu à la famille Amys du Ponceau. Elle dep^-
dait du Doyenné de Candé, de l'Election d'An-
gers, du District en 1788 de St-Georyes. en 19^
d'Angers.
Maires : Franc. Allard, 1793. — Barbarin.
10 messidor an VIII. — HauriUe Caillou, 12 fl>
réal an XII. — Jos. Godiveau, 23 août 18IS. -
Xiste Chicot, janvier 1835. — Jean Tusseau
1837. — Julien Rincé, 19 août 1841. -JolieB
Boisneau, octobre 1846. — Mathurin VcTrvn>
3 septembre 1848, f le 24 septembre 1850. -
P. Poulet, 13 octobre 1850. — J. Boisneau,
8 juillet 1852, instaUé le 29, t «« J^^«' ^^
— Victor Chicot, 30 janvier 1862, en fooctioflr
1877.
Arch, doM.-et-L. G 193.— Arch. eomm, Et,-C.— fi'^>
SAINT-S
— 457 —
SAlNT-S
p. 205. — Sptt St'Nie., p. 94. — SanvaM* Un Cohion
de fAmou, p. 95. — Pour les localités, voir AmHllou, la
Baie^Claire^ la Louettièrtt la Batellerie, etc.
SalBi-SilvIn, canton N.-Ë. et arr. d'Angers
(10 kiL). -** Pairochiani aancti Silvini 1095
(Hanréaa, p. 563). — Parochia aancti Silvini
1288 (H Sl-Aubin, Ponts-de-Cé, t. Ij. — Lit
parouesae de Saint-Souvin 1309 (H Savigny,
ch. 42). — Parochia sancti Silvini 1315 (Gar-
tnl. dn Perray. f. 33). 1346 (G Cures). — Sanc-
tu8 Silvinua 13S6 (G 16). — Si Souvin 1491
(G Cures), 1493 (G 1004). — St Soulvyn 1505
(G 1004). — St Sauvain 1520. St Silvyn 1521
(G 1186). — Fond' Léger, par arrêté du District
dn 29 germinal an II ; — mais les habitants ré-
clamèrent et prirent le nom de V Union , qai
resta adoptô jnsqa'en Tan VIII. — Saint-SiU
vain 1802-1861 (Annuaires et Actes officiels). —
St'Sylvain 1862-1877 (Annuaires, Postes et Rec^.
— Entre Villévôqae (6 kil.) au N.. Ecouflant
(4 kil. 1/2) à ru. et aa S.-O.. St-Barthélemy
(8 kil.) au S., Pellouailles (2 kil. 1/4) à TE., le
Plessis-Grammoire (4 kil.) au S.-E.
La route nationale de Paris à Nantes coupe en
deux parties presque égales le territoire. Le
bourg, à Técart de 1,200 met., s'y relie par deux
chemins d'intérêt commun, dont un partant de
la Dionnière au Plessis-Grammoire dessert trans-
versalement la commune da N.-O. au S.-E.
Y naissent les miss, de TEpervière, du Gué-de-
Mare et dea Holans ; — y passe celui d'Echarbol.
En dépendent les châteaux d'Echarbot, des
Perruches, da Brossay et des Grullières, nombre
de maisons bourgeoises et une centaine de fermes,
hameaux ou village.<<, que le Recensement groupe
par quartiers sous les noms de la Lande (37 m.,
98hab.), àe la Moussarderie (31 mais.. 110 h.),
de Planchepiau (20 mais.. 62 hab.), de la Croi-
serie (19 mais., 74 hab.). du Tertre (16 mais.,
60 hab), de la Lieue (20 mais., 64 hab.). de la
Baronnerie (17 mais., 71 hab.), d'Echarbot
(15 mais., 106 hab.), des Gruliéres (17 mais.,
99 hab ), de Lonchamp (23 mais., 102 hab.), des
Perruches (15 mais., 78 hab.), du Pavé (18 m.,
69 hab.), de Brossay (27 mais., 100 hab.), de la
Haie-Joulain (36 mais., 114 hab.), du Bas-Mortier
(17 mais., 70 hab.).
Superficie : 2,140 hectares, dont 75 hoct. en
vignes, 155 hect. en bois.
Population : t70 feux, i,926 hab. en 1720-
1726. — 367 feux en 1789. — i,3iO hab. en 1791.
~ i,î40 hab. en 1804. — i,S93 hab. en 1831. —
i,500 hab. en 1841. — i,575 hab. en 1851. —
ÎAi^ hab. en 1861. — i,6i7 hab. en 1866. —
i,560 hab. en 1872. — i,S63 hab. en 1876, — en
développement rapide, arrêté depuis dix ans, —
dont 288 hab. au bourg (83 mais., 103 mén.),
plus que doublé depuis 50 ans, quoique laissé
en dehors et à l'écart du grand passage.
Assemblée transférée en 1832 du 2* dimanche
de février au 2* dimanche de mai, et en 1875, au
1**^ dimanche.
Perception de Pellouailles. ~ Bureau de
poste d'Angers.
Mairie avec Ecole communale laïque de
garçons. — Ecole de filles (Sœurs de Sie-Aoné
de Saumur), reconstruite en 1859*1860.
L'Eglise (succursale, 5 nivâse an XHI) a été
agrandie de deux bas- côtés et entièrement réédi-
fiée de 1825 à 1836. sauf la couverture conserrée à
cause de son excellente charpente. Le eloeh r
s*écroula pendant sa reconstruction le 21 sep*
tembre 1834. — Des travaux, adjugés le 12 mai
1856, sous la direction de M. Duvètre, y ont
ajouté un choeur et deux transepts. — La première
pierre dn grand autel avait été posée le 3 février
1727 par le trésorier de St-Maurice, Legouvello.
comme le mentionne une inscription conservée.
Le preabi/tère date du dernier siècle. La pre-
mière pierre en fut posée le 29 février 1747 et
l'édifice bénit le 11 septembre 1749. Vendu nat*
il a été racheté en août 1806 par la commune.
Tout le pays depuis les bords de la Sarthe et
du Loir jusqu'à Angers et à la Loire, était, dès les
premiers temps dn moyen âge, couvert par l'im-
mense forêt de Verrières, dont différents noms
désignaient les divers cantons. Sur la fin du x* s.
on y constate l'existence, sans vocable connu,
d'une église du Bosquet, de Boschitto , qui
paraît désigner l'église actuelle de St-Silvin,
quoique assez éloignée du village des Bancbais,
qui conserve le nom antique corrompu du pays.
L'évèque Rainaud , d'une puissante et riche
famille, en fit don à l'abbaye St-Sorge d'Angers
vers l'an 1000 — [et non 1100. comme il est
imprimé par erreur, 1. 1, p. 195]. — Plus tard,
le comte Foulques ajouta au domaine des moines
toute la partie de la forêt entre la rivière et la
grande route d'Angers à Durtal (1095), en réser-
vant seulement la moitié des dîmes des moissons
au Chapitre de St-Laud. — Vers la fin dn
xi« s., avec les défrichements successifs s'y
forment les agglomérations nouvelles, an profit
desquelles se détachent du territoire commun les
paroisses du Plessis-Grammoire, de St-Barthéle-
my, de Trélazé, peut-être même de Sorges^ sans
parler de la chapelle Ste-Anne, restée^ en tout
temps secondaire et sans titre régulier. — C'est
probablement au milieu de ce remaniement que
l'église se déplaça, pour se reconstruire dans le
fief et sur le domaine même de la Trésorerie dn
Chapitre de St-Maurice, à qui appartient aussi
depuis 1109, par donation du comte, la paroisse
nouvelle du Plessis-Grammoire. Le chanoine tré-
sorier devient seigneur spirituel et temporel de
la paroisse de StrSilvin, fondateur et collateur
de plein droit de la cure, avec logis seigneurial,
où figurent encore au pignon les armes des
Poyet et des Bouvery.
Curés : Guill. Lévesque, Episcopus, cha-
noine de St-Jean-Baptiste d'Angers, professeur
utriusque juris, archidiacre d'entre Sarthe et
Maine, f le 13 avril 1497, et non le 18, comme
le dit Oudin. — Jean Lévesque, f en 1549. —
Etienne Gaultier, 16 septembre 1549. —
Mathurin Gaultier, 157é. — Guill. Guy, diacre
de St-Maurice, f en 1606. — Jean Peccot, 1606,
f le 22 décembre 16S7, âgé de 63 ans. — Yves
Pigeon, 1627, 1646. — Pierre Pigeon, f le
12 août 1690, âgé de 65 ans. — Gilles Galliot
SAINT-S
— 4S8 •-
SAINT-S
ée Neuville, fleZ juin 1746, âgé de 48 ans. —
Jean Cornau, 1746, qui fie rebâtir la cure en
1748 et fat aolorisé à en jouir sa Yie durant par
arrêté du 10 octobre 1791. -^ Le curé constitu-
tionnel Morton, arrêté le 18 pluviôso an II,
meurt fou dans la prison le 11 ventôse suivant.
On y voit en 1673 mentionner une J^coZe, où
l'on inhume pendant une épidémie.
Les grandes voies antiques de Sablé et du
Mans traversaient le territoire, et sur cette der-
nière s'établit au xii* s. l'important manoir de la
Haie-Joulain, qui ne put néanmoins prévaloir,
entouré, comme il se trouvait, de domaines ecclé-
siastiques. D'autre part l'abbaye du Perray dut
céder en vertu d'un arrôt du Parlement du
S4 juillet 1781 et laisser libre aux babiUnts la
possession immémoriale des landes communes
qu'elle avait encloses.
La paroisse dépendait de l'Archidiaconé, de
l'Archiprôtré, de l'Election, du Grenier à sel,
du District d'Angers, de la loi diocésaine du
Chapitre de St-Maurice.
Mairt8 : Alexandre -Louis- César -Hortense
Leclerc de la Ferrière, 10 messidor an YIII.
— Lottis-René-Joseph Lefaucheux, docteur-
médecin, 18 août 1814, installé le 22, f en 1820.
^J.-B.-René Boutfon, 26 avril 1820.— Jean Puis-
sats. 9 août 1823. — J.-B. Boutton, 14 janvier
1826, démissionnaire le 1" août 1830. — Jean-B.
Riohé, 16 août 1830, installé le 23. — Camille
Lévesque-DesDaranneSt V. ce nom, 1843-1863.
— Fern. L.-Deavarannea fils, 1863-1873. — Cro-
chet, 1873. — B«notst, 1876, en fonctions. 1877.
Ansh. de M.-et-L. G 190; G 309-311,645,1002-1004;
H le Perray. — Arch. commun. Et.-G. — Bévue d'Anjou^
i8S8. p. 85; 1868, p. 499; 1869, p Ui.^Maine^t-Loire
du 34 août 1838. — Pour les localités, Toir, à leur article,
ta Haie-Joulain^ iSto-Anne, lesPerrueheSf let Gruliéres,
la àfoutsarderie, la Planche- Piau, la Corbière, le» Logea,
la CroUerie, le Bronav, la Denaiteriet Naunet, Parigné,
la Salle, Saneé, LoneKamp», Bventard, Bcharhoi, etc.
Saint-Simon, maîtres architectes-sculpteurs,
Angers, dont le nom véritable est Simon. Ils
étaient^ fils de Jean Simon^ Y. ce nom, et de
Michelle du Breil. Le père Ini-môme est qualifié
de ce nouveau nom dans des actes à partir de
1682, mais il ne le prend jamais. -■ Christophe,
né le 30 janvier 1679, et Jacquea, né vers 1684,
sont associés presque partout aux mômes travaux
et désignés dans les marchés d'un même nom :
« Messieurs de St Simon ». De concert avec Guy
Ogeron , ils passent traité le 25 février 1700
avec THétel-Dieu d'Angers pour construire le
grand autel de l'église sur les plans et devis
fournis par leur père, récemment décédé. Ils
livrèrent vers le même temps les statues de St
Venant et de St Sébastien, encore existantes en
l'église de la Meignanne, et surtout un autel cé-
lèbre dans une petite chapelle de l'église des
Ursulines d'Angers, où ib avaient représenté « le
« songe de Joseph qui troublé de voir la Vierge
« enceinte la voulut quitter ; mais l'ange lui dit :
« Joseph, fili David, noli timere » (Lehoreau,
Mes., t. III, p. 320). Les trois autels de l'église de
Ville moisant, bénite en 1705 et dont il reste une
statue de St Pierre, les auteb et les statues de
l'égliss de Gbaniocé, l'autel en 1707 de St'llartin-
du-Bois, dont le rétable, encore existant en ltl4.
a été misérablement brisé. V. ci-dessus, p. tti,
figuraient parmi leurs œuvres signalées et n-
guères encore assez communes dans tout f Aajm.
— Par conclusion du 20 juillet 1718, la rilk
exempta les deux frères de toute charge public.
^ Jacquea, à peine âgé encore de 31 aos a
1715, avait épousé, le 22 juillet, au Lioa-d'Ao*
gers Françoise Gaultier, fiUe d'un notaire royal
Il fit seul en 1718 le grand autel d'Andifoéeta
1723 celui de St-Manrille des Ponu-d»€è. Si
signature figure à des actes du 11 septenln
1714 (GG 233) et de 1718 (GG 125). CeiU Ji
Christophe le 19 février 1712 (GG 178) et 17 sep-
tembre 1713 (G 233). Ce dernier avait fait ml
en 1747 le grand autel de Si-Pierre de Saour.
Sainfs-Vartin (les) , t^ de Tkouard
(Gass.), m«° brûlée en 1793 et entièrement détniite.
Sainl-Snipiee 9 canton des Poati-deCi
(10 kil.), arrond. d'Angers (17 kit). -^SaiM-
Seuplice 1262, riperia Sancti Sulpicii lîîl.
St" Sulplice-sur-Loire 1423 (G Cbap. Sl-Jolia,
BoiS'Brinson). — St-Suplice 1607 (lereator
— Les Gorges-Sableuses 1793. — bua h
vallée et sur le coteau de la rive ganriie de li
Loire. — entre St-Satumin (2 kil ) à l'O. et u
S.. Blaison (3 kil. 1/2) à !'£., U Loire au K.. b
Daguenière et la Bohalle, onlr^Loire.
Le chemin d'intérêt commun de Gemm lax
Ponts-de-Gé traverse par le centre et par le bou|.
de l'E. à l'O., tandis qu'à la poinle S. eitrèac
passe la roule départementale n« 14.
La Loire forme bordure, dépendant dass sa
plus grande largeur du territoire avec deux isi-
portantes lies.
En dépendent les ham. de Lambroise. a^ef
château (5 mais., 22 hab.), des Royers 'Asmi,
14 hab.). du Chaudron (3 mais., 9 hab.). di
Port-de-Vallée (2 mais., 9 hab.) et 4 ou 5 écarts.
Superficie : 290 hect., dont 18 hecL en fipb.
28 hect. en bois.
Population : 58 feux, 255 hab. en 179û-17iS
— 7i feux, S95 hab. en 1790. — 255 hab. «i
1805. — 331 hab. en 1831. — 297 hab. en IW
— i90 hab. en 1851. — S6i hab. en 1861. -
V4 hab. en 1866. — S57 hab. en 1871. - ^^
en 1876, ~ en décadence constante, — dooii^ik
(51 mais., 60 mén.) au bouiig. sis à WH^ ^'
bordé vers S. par le beau parc de LanbreiM-
Assemblée le 27 aodt.
Perception de Blaison. — Bureau de pMt<
de Brissac.
Mairie avec Ecole de garçons, coasuo^'
par adjudication du 15 juillet 1860 (ardûL Ta
dron). - Ecole de filles (Sœurs de St-Cliarlei
La paroisse supprimée et réunie à StpSatsiBii
par ordonnance épiscopale du 20 février 1809. *
été rétablie par une autre ordonnance de 9 Ja<>
1841.
VEglise, bénite le 22 décembre 1717 p&'
l'abbé Legouvello, présente une nef niiiqs« '*'*
caractère, divisée au milieu par un arceai pbi
Deux autels à la romaine, adossés ao nv. *
font face, dont on porte une Vierge b^'^^
l'autre une ridicole u>ûe da xtii* f . Le rèuWf <»
SAINT-T
— 459 ^
SAINT-V
grand autel est rempli par ane médiocre Résur^
recti<mt ligné Deajardinê, de Nantes; -*
dans le mur, deux inscriptions de fondations
pienses par F. Négrier et sa fille, 1633, 1660; —
une antre s'entrevoit sons le badigeon.
Le Preshytèret logis à fronton éclairé d'an
œil-de-bœaf avec fenêtres à mascarons, porte la
date 1776. Il a été restauré par adjudication du
13 jaillet 1863.
Le pays n'a, que je sache, aucune histoire et
reste perdu à distance de toute attache, quoique
traversé par la grande voie qui desservait la rive
gauche de la Loire. Son église fut sans doute la
chapelle primitive du château» qui prend lors de
sa reconstruction au xvi* s. le nom de Lambroise
et c'est à la « diligence du seigneur a qu'elle fut
reconstruite encore telle quelle au xviii* siècle.
La cure en appartient pourtant au plein droit
de l'évèque. Les registres remontent à 1585.
Curés : Pierre Botereau, 1419. — Bertrand
Cordier, 1585, f ^^ S3 juillet 1610. Il ne signait
pins depuis quatre ans « à cause, dit le registre
« de 1600, de sa cécité de yeux ». — André de
Léhaupin^ son vicaire, ne prend titre de curé
qu'en novembre 1612. résigne en 1637 et meurt le
4 septembre 1646, âgé de 80 ans. ^ Lézin De-
sairea, novembre 1637, 1643. — Ambroise Fro-
ger, docteur de Sorbonne, 1644, 1655, qui ne
parait pas résider. ~ Pierre Beauvillain, aiic.
vicaire, fils d'un notaire royal du bourg, octobre
1655, t le 26 janvier 1708. âgé de 77 ans. —
Christ, de Montigny, novembre 1708, octobre
1714. -^ Louis Sénilf desservant pendant un an,
signe en titre à partir du 1*' janvier 1716 jusqu'au
18 avril 1755, et est inhumé le 11 août suivant,
âgé de 70 ans. — Jumereau, dès le 8 juillet
1755, qui dès la Toussaint 1756 est installé dans
un presbytère rebâti de fond en comble. — Lo-
zaoui, vicaire de Coutures, élu constitutionnelle-
ment le 22 mars 1791.
La paroisse dépendait de l'Archiprètré de Sau-
mur, de la Sénéchaussée, de l'Election et des
Aides d'Angers, dû District en 1788 de Brissac,
en 1790 d'Angers. Près du quart de la population
était à la mendicité I
Maires : Jacq. Houdin, 10 messidor an VIII.
— Cumont, 2 janvier 1808. — J. Houdin, 10 fé-
vrier 1813. — Pierre Guillot, 26 août 1816. —
Mathurin Joumaut, 22 avril 1829. ~ Benoist
fils, 11 février 1832. ^ Pierre Viau, 30 novembre
1841. — GalUt, 1843. — M. Jaunault, 1845.
— Viel-Lamare, 1860, en fonctions, 1877.
Arch. de M.-«t-L. G 192; E 1443. ~ Arch. eomm. Bt.-G.
— Note Ms6. Ang. Michel- — Pour les loeftlités, voir Lamf
broùe, Port-la^' Yallée^ Vampluiê, le Lyt, etc.
Sainl-Salplee, c"« de Cheffes. Y. le Vaî-
St-Sulpice; — c"» du Puy-N.-D., près le
Lys. Ancien fief relevant du Boumois, à qui rend
aveu Pierre Deshommes 1575.
Salnt-Teau « c"* de la Tour-Landry
(Gass.).
S«lnC-Tlilbère, chapelle, à l'extrême confin
de la c"« da May, — vulgairement St-Trihert,
St'Tribet, — autrefois au milieu des bois, sur
l'ancien chemin de Jallais^ au-dessus du con-
fluent et du passage de deux cours d'eau, suf
l'emplacement où furent trouvées, dit-on, des
reliques ou, suivant d'autres, une statue de St
Thibère enfouie sous une énorme pierre. On s'y
rendait autrefois le lundi de Pâques, on y vient
aujourd'hui encore aux Rogations, en chantant un
Libéra pour le repos de l'âme d'une paysanne,
Jeanne Piau, qui a fait construire à ses frais la
levée sur laquelle passe la procession {Rev.
d*Anj., 1861, t. II, p. 405 et 487). Cette chapelle
est mentionnée dès les premières années du xvi* s.
Elle a la forme d'un rectangle (14 met. 50 sur
6 met. 30 dans œuvre), avec fenêtres plein cintre
du XVII* s., comme la charpente de 5 tirants
entaillés de sculptures, le pignon surmonté d'une
croix en granit; à l'intérieur, autel en bois à
colonnettos cannelées et chapiteaux corinthiens,
statues modernes de saint Thibère dans la
niche, et à droite et à gauche, sur des con-
soles, de la Vierge et de St Joseph ; — de plus,
une antique Pieta peinte, en pierre dure (0"*,80),
et un bénitier carré en granit; — dans un vieux
coffre, une ancienne pierre d'autel en ardoise,
portant cinq croix inscrites dans un cercle, et au
dos : T. St Sierge, — une autre ardoise avec
les monogrammes de Jésus, Maria et antres
signes; — à l'extérieur vis à- vis, sur le fossé,
deux chênes trois fois centenaires ; — vers
S.-E., à 350 met. une fontaine, où Ton va chercher
encore la guérison de la fièvre. — La chapelle
donne son nom au ruiss. dit aussi de la Bau-
bière, qui naît sur la c°« de Jallais, au-dessus
du ham. des Déserts, coule du S.-E. au N.-O.,
sépare Jallais et le May, le May et la Jubaudière
et se jette dans l'Evre, au-dessus de Brincoté,
grossi par le ruiss. de la Fontaine ; — 3,100 met.
de cours.
Saint-Thomas, f., c"« de St-Pierre-MauL,
chapelle au temps de Cassini.
SalM#-Tfl6eW. — Y. St-Thihère.
Salnt-Urbaln, c°« de Soulainea, chapelle
(Cass.) près et au N.-O. du bourg, fréquentée au
xviii* s. par un pèlerinage, qui se convertit plus
tard en assemblée. Brûlée pendant la Révolu-
tion, les murs en ont été démolis en 1822, et
l'emplacement n'en restait plus indiqué que par
une croix supprimée en 1866. C'est l'entrée
actuelle du cimetière.
Saint-Venant, cbât., à l'entrée vers l'E., du
bourg de la Meignanne, construit vers 1863,
sur un terrain nu, au haut de la céte qui domine
le pays, auprès d'une fontaine renommée dont il
a pris le nom et qui est enfermée dans l'enclos.
Saint- VIetor, c*** de Bauné, •— La terre^
fief et seigneurie de St Victeur 1539 (C 105,
f. 262). — La maison noble de St Victor 1553
(Ib., f. 400).— Ane. seigneurie importante réunie
au XVII* s. au marquisat de Laubrière. — On trouve
ses seigneurs mentionnés dès lexiii*s., Philippus
de sancto Victore, 1232, — Jean de Fontaines,
écuyer, 1455, — Olivier Haloret, maître d'hôtel du
roi de Sicile, 1469-1489. Il rend aveu à Briançon
de a son hostel clos à fossés anciens, etc. et une
« pièce de bois, esquels est située une chapelle
« fondée de St Gilles », où il a le droit de prendre
SAINT-V
— 460 —
SAL
1a moitié des offnndef et le droit d'écalage su
les denrées mises en Tente anx environs le jour
de la St-Gilles. L'antre moitié des offrandes
revenait à la enre de Baoné, tenoe à la moitié
des réparations. Dans le bois eontign se tronvait
anssi à cette époque one perriére en exploitation.
Des dénonciations calomnienses avaient fait arrêter
Haloret en 1479 et il vendit sa seignenrie à Colas
de Fontaines. Mais à peine fcorii de prison, il obtint
des lettres royaux (10 septembre 1481) qoi annu-
lèrent ce contrat. Jeanne Haloret porta la terre
par mariage à Jean de Qnincé 1505. Urbaine de
Qnincé, sœur aînée de Urbain de Qnincé, garde*
dn-corps, en hérite en 1574; elle avait épousé
François Desvaux, sieur de Boisbéranlt. La terro
fut vendue le 21 juin 1606 par Guy Desvanx à
Jean du Chavenier, gentilhomme ordinairo ser-
vant à la bouche du Roi (E 99).
Saint- Victor t t^* de Briolay , domaine
donné par Marguerite Génauld, veuve Ledevin, à
sa fille, en la mariant en 1611 avec Adam Eslys
(E i406) ; — f., e»« de Durtal.
Salmt-VIneent. f ., c"« de Bréxé ; i- c"« de
CftalonneB'Sur-L. — Four à chaux bâti vers
1700 sur l'emplacement d'un ancien ermitage.
V. Leclerc, Mss. 1142, p. 50. Tout près naît la
fontaine de Saint-Maurille. ^ En Sorrette au
four de St-Vincent 1710 (El.-C.).
Salnt-TiBeent^ham., c"* deDampferre. —
Capella Sancti Vinccntiî 987996 (Liv. d'A. , f. 1).
— Eccleaia Sancti Vincentii 1122, 1146. 1156
(Ib., f. 2, 4 et 6). — Trois disciples de St Mesmin,
Hilbert, Roard et Aignan, étaient venus s'établir
vers le milieu du vii* s. snr les collines alors dé-
sertes de Dampierre et y bâtirent un oratoire et
quelques cabanes. La guerre avait tout détruit et
le domaine était advenu à l'abbaye St-Florent,
quand leurs tombes y furent retrouvées au x* s. sous
les ronces et leurs reliques abritées sous un autel
nouveau dans un oratoire en bois, dédié & St Vincent
et qui faisait partie du domaine propre, fiscua, et
de la paroisse de Nantilly (986-1001). Bientôt ro-
construit en pierre, grâce à de nombreuses of-
frandes, il forma la chapelle d'un prieuré de St-
Florent dont on trouve pour titulaires Nie. Aileron
1460, Jean Scolin 1504, Raoul Myotte 1569,
Franc. Desmont t78 1577, Jacq. Gourdin 1613,
Noël Boucher 1657, 1663, René-Elie Gamhier,
qui résidait i Chaudefonds et qui meurt i Angers
le 11 février 1762. Le bénéfice lut alors réuni k
la mense conventuelle ; — mais le service divin
n'y fut supprimé que par ordonnance épiscopale
du 19 décembre 1781. — Le prieuré a été trans-
forma en habitation bouiigeoise et la chapelle, qui
y attient, divisée dans sa longueur par un mur
de refend, avec adjonction de planchers, vesti-
bule et escalier. Elle conserve sa porte ogivale
romaniée, partie de l'autel et le petit beffroy avec
une clochette où se lit en caractères du ziv« s. :
Te Deum laudamua. Devant l'entrée appa-
raissent, alignés à fleur de terre, trois cercueils en
forme d'auge.— Au chevet s'adosse une fuie carrée.
Arch. de M.-«t-L. E 2560; H St-Florent et D. Huynes,
p. 35S. — D.Chunard. Viei da Saintt, I, 89.— MalAloa,
Ann, B€$ted., XLIX, 7U.
eu du FitfSauvin, vwidue nal« en Fia Tll tv
l'émigré Irland Basoche le 7 fioiéal an m - U
voie de Nantes, sot laquelle s'embranchait la vois
de Ghantoceaux, y passait de !*£. à TO., (oraii
d'un amas de briques et de tuiles brisées. Dusn
taillis voisin, sur le bord d'une grande prune, U
chaussée mesure encore 90 pieds de large. —LV
tang auj. desséché eomprenait 3 becL 30 ares— «i
les landes plus de lOOhect., aujourd'hui ea plein
culture ; a» ham., en partie sur les c"^ de À*yM-
seau et de VHàtellerie'de'F., à 2 on 300 net
de la route nat de Rennes ; — anc. fief et ebi-
lellenie relevant de jCandé, — appart. i la Euailk
Baraton xvi* s., et par alliance aux Sêvipe,
— En est sieur Joaehim de Sévigné 1610, Mn
de Marie de Sévigné, Renanld de S. 1633, Pierre
de Créney 1713. — Il y existait uaediape|k.
qualifiée d'égUse au xii* s., eceletia Sti 7n-
centii de Flaeio (bulle de 1146), et qui joeinui
de tous les droits paroissiaax. Robert Troa U
tenait du seigneur de Segré et en fit dos i
l'évèque Ulger, avec le cimetière consacré H
diverses rentes. Elle était dès lors presque eo
ruines (D. Houss., XVI. 144). Les Poniléide
1685 et de 1783 la qualifient encore de • dia-
« pelle ou cure », à la présentation de Tabbes»
de Nyoiseau; mais le service en était depiis
longtemps transféré à St-Aubin-du-PavoiL -
Une grande voie passait au devant, rnootani de
Segré à Craon, sans doute par St-Aobio-do*
Pavoil, pour aller rejoindre, à 1*0. de l'HôieUerie.
la voie de Chitelais. — La chapelle, recoostniti^
et bénite le 15 juillet 1760. a de nonveaa sabi
un commencement de restauration, qui dudebon
la fait apparaître comme neuve, même inadmée,
ses six étroites fenêtres restant sans vitres, taodu
qu'à l'intérieur le dégât et l'abandon soot oob*
plets, le pignon vers l'O. «n partie mène effoodre
par le pied ; •» f., c"* de Villemoiêant.
SalAadrièra (la), c«« de la Brtilk. -
Ane. château dispara, dont aucun documeot, qie
je connaisse, n'a parié. La motte seule en ssb-
siste chargée de bois et dominant une ieuMDie
vallée, dont l'horizon n'est borné que par leeoieu
de Saumur. — Au centre, une citerne ; aa pied,
quelques traces des douves et d'un mor de sooif-
nement en pierre et en argile ; » en U», ^
magnifique étang du Bellay. — On troare u
Hato de Salandria 1105-1120 dans une cbartr
sur Brissarthe du Cart. du Ronceray , RoL 2, cb. S-
Salbenf, rniss. né sur les Echaubngoef. »
jette sur Maulévrier dans la Moine, en lonsaoi
la limite des Deux-Sèvres ; — 900 met de eotit
Salbenf, terres, c"* de Brigné, près Van^
part; -* chat.. c"« de ChemUli.^SaiebofvCf
— Saleheuf 1287, SoUebeuf 1459 (CbeaDe.
ch. or.). — Ane. fief et seigneurie avec chiteas-
fort, relevant de Chanié et dont est seignear Jeu
de Lingrée 1442, GuiU. de Beaumanoir li^
1459, Julien de Lingrée 1540. Franc, de TEs^
ronnière 1567, — et la famille Béritauh, àt^
le milieu du xvii* s. jusqu'à la Révoloiioa -
Pierre-Anne Béritault, maître ordinaiie « ^
Chambre des Comptes de Bretagne» maridll^-
SAL
— ^6^ —
SAL
Une FricaaU, en avait fait reconstruire et consa-
crer la chapelle sons le vocable de la Ste-Trinité
le S3 novembre 17<I0. — La place était occupée
en février 1794 par un poste de répablicalns,
qni en forent délogés par La Rocbejacquelein.
— C'est aojoord'hai on joli château neuf avec
trois tourelles, à l'entrée de la route de Ghemillé
à la Juxnelljère.
Salée* c** de St'Lamhert'dU'L,, ancien
yill., entre rAujardière et les Gats, qui n'existe
plus. — Le$ Salés (Mss. Conin).
Salerle (1a). ^» c"« de Miré.
Saletle (la), f., c"« du X^ouroux-Béconnaîs,
construite vers 1860; == e^* de Rochefort,
édicule en forme de chapelle avec beffroi et clo-
chette, bâti aux frais de Jacques Trottier, sur la
route de St-Symphorien ; ■• ham., c"* de Ville-
véque.
Sale-Villa^ Gp). vill., c"« de St-Georgea-
des'Sept-Voies. — Le Sale (Et.-M.). — On y
raconte pour légende qu'une reine du temps
passé y embourba son char et s'écria : « Ah 1 le
« sale village I » d*on le nom resta au gîte. —La
Carte cantonale y indique un peulvan.
Saignes {Louia-Auguite-Gratien), ancien
contrôleur des contributions indirectes, né à Sens
(Yonne) le 28 janvier 1784, meurt le 26 avril
1874, âgé de 90 ans, à Angers, où il s'était fait le
prophète ardent du spiritisme. — Je connais de
lui une Circulairet 6 et 12 octobre 1857 (Angers,
J. Lecerf, in-4^), double réponse & des articles du
Journal de Maine-et-Loire contre ses doctrines ;
—Supplément à la Revue Spirite (Angers, Le-
mesle, 1864, in-8« d'un quart de f.); — Désarroi
de l*empire de Satan. Preuves données au
fanatisme religieux que les esprits ne sont
pas des démons^ en réponse aux Entretiens
aur les esprits du jésuite Xavier Pail-
loux, etc. (Lemesle, 1865. in-8<> de 149 p.); —
Poésie sublime d^un esprit ^ dictée chez
M. Jouhert (Lemesle, 1866, in-8« d'un quart
de f.); — et j'ai autrefois vu aux mains de
M. Ad ville un gros manuscrit de révélations en
deux volumes, dont j'ignore le sort. — La Bi-
bliothèque d'Angers a seulement reçu en don un
^esetn de la maison de Mozart ^ tracé dans
noe évocation.
Salicotkerle (la), m«", dans le bourg d*An-
dart.
Sallalére (la), f., c"« de la Chapelle-St-
JLaud. — Les Soullinières (Cass.). — La
Solinière (Et.-M.).
Salle (la), dans le bourg de Carhay. — En
est sieur Jean Legouz 1610, mari de Françoise de
Ladvocat, 1615 ; — f., C** de Cherré, — Ane.
maison noble relevant de Martbou, où rendent
aveu Jean de Glers 1540, J. Pasqueraie, prêtre,
1555, Franc. Bouesie 1608; » f., c"« de Corzé;
mm cLamp, c"« û^Ecouflant^ vis-à-vis la Mare,
sur le bord de la Maine. Il paialt tenir son nom
d'un important établissement gallo-romain, qu'au-
cun livre encore n'a signalé. Les crues de chaque
liiver» rongeant le terrain, en ont déjà depuis
vingt ans emporté plus qu'à demii les vestiges,
à PU iofBr par i'éaotoM blooa de çimem im-
briqué, qui jonchaient la rive, et par les restes de
piliers debout. Dans la tranchée, à un mètre sous
la terre végétale, on distingue une aire recou-
verte de chaux et de ciment et par-dessus d'une
couche de 8 ou 10 centimètres de cendres, indice
de l'incendie, qui a détruit l'habitation antique.
Quelques menus fragments de poterie, des clous,
des briques s'y rencontrent mêlés. Le sol entier,
déjà entamé, est destiné à être emporté par la
drague pour l'exhaussement des prairies St-Serge
(septembre 1877) ; — c»« de l'Hôtellerie-de-F,,
ancien château détruit, autrefois avec chapelle
de St-Jean-Baptiste, réconciliée le 24 juin 1636.
Salle (la), vill., c»* de Montreuil- Bellay.
— Sala 1150 circa (Mss. 775). -~ Dominus
Sale 1172 (H Montr.-B , St-Nic, 1. 1, f. 9). —
Ane. fief avec chàtean-fort, sur la rive gauche du
Thouet et sur le passage de la voie montant de
Saumur à Montreuil-Bellay. — Le seigneur,
Nicolas de la Salle, prit l'habit de moine en l'ab-
baye de St-Nicolas d'Angers en 1172. — En est
seigneur Guyon de la Haie, chevalier, 1260, 1302,
Pierre de Brézé 1444, 1465, Charlotte de la
Haie 1525, femme de Charles de Telligny, Hen»
riette de Telligny, leur fille, femme de Jean de
Pierre-Baffières, chevalier, sieur de Génissac
et de Chenves, qui vend la terre le 28 décembre
1576 à Charles de Cahidne, chevalier, mari de
Guyenne de Brachechien. — Guillaume Bigot de
Gastines, maître des Comptes, y réside dès les
premières années du xvii* s. Sa fille Marthe épousa
en 1613 Guillaume Bautru, mais elle revint au
manoir en 1621, convaincue publiquement d'a-
dultère avec un de ses domestiques. C'e&t à la
Salle qu'elle se confina, « vivant de carottes a,
au dire de Tallemant, pour grossir la fortune de
l'enfant renié pendant vingt ans par son mari,
et c'est probablement à Mihervé, que s'exerpa la
vengeance de Bautru sur son complice, dont la
légende confond l'histoire avec la sienne, Y. 1. 11»
p. 674. — Son frère Louis Bigot de Gastines se
noie à Beaugency, au retour de Paris, le 21 mars
1658, — René-Ant. Bigot de Gastines, chevalleri
conseiller du roi en ses Conseils, 1700, avait
pour héritier en 1718 Marthe Bigot de G., qui
meurt le 20 avril 1731 à Paris. Elle laissait,
pour légataires universels de ses propres, Michel*
Séraphin d'Eseotais de Chantilly, qui joignit à
son nom celui des Bigot de Gatines, et pour
légataires de ses propres paternels, son neveu à
la mode de Bretagne, Michel-Nicolas- Sil vin de
Montagnac, alors mineur, plus tard capitaine au
régiment- cavalerie de la reine. — En 1808-1814,
résidaient au château Adélaïde Garlet de la
Rosière, veuve de Charles-Nicolas de Montagnac,
et son frère Félix de la Rosière, — en 1846 Henri-
Marie-Ferdinand de Marchand de la Châtelaine,
comte de Banans, mari d'Alphonsine de Mon*
tagnac ; ^ anû* V> Ch.'^Louis de Caqueray,
Le château, transformé à la fin du xvi* s» et
en partie rebâti au xvii* s., préoentait un vieux
corps de logis, encore presque intact, entre deux
grosses tours rondes, précédé d'une cour avec
portail surmonté d'an pavillon, — et une jP«Kil#
tonnlie en laillie Ten l'iuiftof «• Ttn N.«E« df
SAI.
— 462-
SAt
hauts jardins dominent le Thonet. Sur le mur
de la serre xtii* s., on lit :
Floribua et maUa tteti ttipendia tolvo.
Autrefois une garenne en futaie s'étendait au-
devant de la porte.
En dehors de Tenceinte, sur le chemin, s'éle-
yait la chapelle seigneuriale où fut transféré le
senriee divin lors de la destruction de Téglise et
du bourg paroissial de St-Hilaire le-Doyen. Elle
fut alors agrandie et a été depuis & plusieurs
reprises remaniée, comme l'attestent son chœur
arrondi en rotonde, ses deux fenêtres ogivales
déformées et en partie enmurées et sa double
bretesche au-dessus du pignon — Le village dès
lors perd jusqu'à son nom. Il devient le centre et
le groupe unique de la paroisse et plus tard
d'une commune et n'est plus à peu près désigné
que sous lo nom de St-Hilaire-le-Doyen, Y. ci-
dessus, p. 390. Au-dessous des vieilles fermes
qui bordent la route, s'étagent dans le coteau du
Tfaouet les caves habitées en plein tuffeau et les
Jardinets fleuris. •— Une assemblée, qui s'y te-
nait à la St-Lubin, a été transférée en 1860 à
Montreuil-Bellay au 15 septembre.
Le baron suzerain de Montreuil-Bellay avait le
droit, quand il lui plaisait de venir dormir à la
Salle, en l'hôtel de Château-Gaillard ou chez tout
autre de ses tenanciers, et de faire battre l'eau par
tous ses sujets, nobles et gens d'égUse exceptés,
« affln d'empescher les grenouilles de crier ,
c craincte quelles ne le resveillent et troublent
« son repos >, est-il dit encore dans l'aveu de
1681. ^ D'autre part le prieur de Montreuil-
Bellay devait fournir au seigneur de la Salle le
dtner des vendangeurs de son clos des Courcail-
1ères avec pain blanc, bon vin blanc vieil, nappe
ouvrée et tasse d'argent.
Salle (la), f., c»« de Parce; — f., c"* de
Passavant; — f., c"* de St-Georges^-sur-L.,
avec étang divisé en deux par la grande route de
Nantes. — Elle formait le temporel d'une cha-
pelle de son nom, fondée à l'extrémité N.-O. du
bourg de St-Georges, sous l'invocation de St
Symphorien et de St Séréné, le 23 avril 1509,
par Louis Samson, abbé, et dotée d'une fondation
de huit messes annuelles en 1554, par Julien de
la Barre. Elle était en ruines lorsque la métairie
fut vendue nai« le SO juin 1791. Il n'en reste plus
qu'une statue de St Séréné encastrée dans Tangle
du mur de la ferme, dont le tenancier était tenu,
dit-oni à fournir le souper et le gtte pour la nuit
aux voyageurs attardés. Répert. arch., 1858,
p. 48; — f«, c'« de St-LamberUla-P., léguée
à la cure par le curé Legros en décembre 1446; ••
f., c"« de St'Laurent''du''Motay, — Le lieu,
maison et hordage de la S. 1650, dépendance
de laHoussaie; «- !.,c^* de St-Silvin, — La
salle St-'Aubin xv«-xvii« s. — Aula sancti
Albini 146S (St-^Aubin, Petit^-Gouvent, Rentes,
f. 413). — Ane. domaine de l'abb. St-Aubin, où
forent réunis en 1460 les lieux de Bonlieu et de
la SédiUère. L'abbaye l'aliéna en 1563 à Macé
poisourdy qui le revendit aussitôt à Franc. 6ri-
maudet, 1575, dont la fille Renée épousa J.-J.
I^aoier, Leur petit-fils J.-J. Laoier, y résidait
en 1646. ^ En est sieur Chauvel de la Boobû
1685, 1776. — Aux abords en venant é* b
Planche se rencontrent dans les talnsducbmiade
nombretises briques à rebord; « f., c** d»
Sœurdres. — Ane. maison noble relerui tt
Moiré. — En est sieur Georges Buchesne de U
Ragotière 1491, Jacq. Buch. 1539, Jeu dàth
digne 1574, Jacq d'A. 16d0, Jeanne Béan.Tegve
Polisson, 1689, Hyacinthe Besnard» doctenr rtfeai
en la Faculté de médecine d'Angers, son gudra,
dont les enfants Jacq. B., eapitaioe an rë^înxiK
de Louvigny, et Gonstanlin B. la vendireoti
Pierre Menoir de Langotière le 7 juillet i'iy, «
ham., c"« de Torfou ; -• f., c*« du rremWoîf.
— Ane. domaine, dont dépendaient an iti* i
deux métairies et une closerie. avec ganoMi,
chênaies, futaies, tailks ; — en est sieur n. h.
Fr. de Coismes 1540 (G 106, f. 298 v«), JeaodcC
1586, Pierre Gabory 1649, Lanis OnbooMl 179
Salle (la Petite-), cl., c«« d'Ecoufiant
Salle* Anbry (la), nom donné dans no gni4
nombre de documents publics et par les Aonaum
depuis 1831, par les Postes, par les BudgeUooa*
munaux, par la Garte cantonale à la eeoinwM
formée des paroisses de la ChapeUe-Aubry el
de la SalU'Aubry, que les Tablean\ offiaeis,
les Recensements, les registres de r£tat<inl, le
Actes communaux et le Gachet de la mairie if*
pellent la Salle-et-Chapelle-Aubry, V. ce mot.
Salle-BoMeAaril (la). -. Y. la Hau-
Joulain,
Salle-de-VIlilers (la), canton de Yihim
(9 kil.), arrond. de Saumur; — à 47 Idl. d'Ao-
gers. — La Salle prope villam gcdice nw
cupatam Vihers 1369, la Sale près Vilten
1383 (G 329). -- Aula de Vtfurs 1425 (0 V.
— La Salle-en-Mauges 1625 (Angers GG iSU
— La Salle près Vihiers 1515, 1613, 1T13
(G Gure) et xviii* s. (Gass ). — La SqUî
de Vihiers 1463 (G Cure), 1607 (Hertator;. -
Ges deux formes se trouvent aux xvii* et xrui* s.
dans les mômes actes indifféremment. — Soi vos
des plus hautes crêtes (184-905 mèc; du coictf
dont le faite extrême est aux Gardes (HO bki .
et dans la vallée orientale, — entre le Void^
(9 kil.) à l'E., Goron (3 kil. l/<) aa S.. U
Tour- Landry (6 kil.) à l'O.. Gossé ^4 kil.
au N.'^O., Gonnord (9 kil.) au N.
La roule départementale de Saumur à IfuHâ
monte du S.-E. en ligne droite, brisée par ut
étroite courba dans la traversée da hwri, oà
l'entrecroise le chemin d'intérêt conuDOO de dos*
loire à Gonnord.
Y naissent sur la pente orientale les nùa» ^
Javoineau et de Boisneau.
En dépendent les ham. et vill. des Gacbett
(SI mais. , 98 hab), de Boivin (10 mais., 51 ^-^
de la Chapelle (13 mais., 5â hab.). de la Bocb«
Pelaud (15 mais., 52 hab.), de Paradis (3 mùi ,
SO hab), de la Touche (8 mais., S9 bah.\ àt
Pâtis (4 mais., IS hab.), les châteaux du Bral d
du Plessis-Halioean et 59 feroies ou écarts.
Superficie : 1,69S heet. dont 51 heet. es ^
274 en prés, 1,331 heet. en labour.
Population : UO faux, 95Q bab. eo n)v-
SAL
— 4«3 —
SAL
1796. - 950 (eux en 1789. — 96Î hab. en 1831.
^ 954 hab. an 1841. — i,iOi hab. en 1851. —
i.Sli hab. en 1861. — i4&7 hab. en 1866. —
^Jtf hab. en 1872. — i,0a4 hab. an 1876» —
en développement rapide pendant vingt ans,
dont le progrès est arrôté depuis 15 ans et le
bénéfice même perda.
Le bonrg (86 mais., 108 mén., 317 hab.)i eonpé
par la route de Chemillé, s'est depuis une tren-
taine d'années transformé par des constructions
nouvelles, la plupart en briques d'un ronge
sombre, qui lui donnent un aspect de tristesse et
de monotonie; au-dessus, ressortent les grands
édifices en pierre blanche. Au pied, l'horikon
»'ouvre ft pleine vue, jusqu'aux clochers de St-
Maurice d'Angeis, sur la large vallée des Manges,
d'aspect d'ailleurs uniforme et sans originalité.
Plus de SOO artisans travaillent pour la fabrique
de Cholet; ^ le reste des habitants vivent de
l'agriculture et de l'élève des bestiaux, le sol tout
entier, sauf deux ou trois fermes, étant possédé
par trois ou quatre grands propriétaires.
Des lettres patentes de mars 15S0 créaient au
bonrg 4 foires à tenir les 3 février, 36 juillet,
9 septembre et 11 novembre et un marché tous
las vendredis.— Aujourd'hui ni foire ni marché.
Perception de Ck>ron. — Bureau de poste
de Tibiers.
Mairie neuve avec Ecole laïque de garçons
à l'entrée du bourg vers S. On y conserve le por-
trait de l'ancien adjoint Gontard. — J^coZe de
filles à la maison-mère des Sœurs de la Salle —
avec pensionnat*
L'Eglise t dédiée à St Martin (succursale,
30 septembre 1807), ruinée vers 1568 par le pas-
sage des Huguenots et presque aussitôt recons-
tmite, avait été réédifiée en partie au xviii* s.,
et de nouveau en 1830. Elle a été jetée bas
en mars 1866; — et un édifice neuf commencé
la même année en juin, dont la charpente en
fer a été posée en mai 1867 (archit. Tessié).
II comprend une grande nef de 6 travées en style
ogival du ziii* s. avec bas-côté, sans transept,
choenr plat, éclairé de vitraux représentant le
Christ, la Vierge, St Maurice et St Martin,
clocher en pierre de 4S met, de hauteur.
Tout près, vers N.-E., mais en contre-bas dn
bonrg, se dresse l'immense construction de la
congrégation des Filles de la Charité du
Sacré'Ccsur de Jésus» Le curé Jean-Maurice
Catroux prit en 1823 dans la ferme ie la Fou-
quette une jeune fille, Rose Giet, qu'il instruisit
h faire l'école. C'est la première maîtresse de cet
ordre d'institutrices, qui comptait déjà, il y a dix
ans, 35 établissements dans le Diocèse et près de
400 religieuses, tenues d'obligation à revenir chaque
année aux vacances visiter la maison-mère.
->• Les anciens bâtiments sont rapprochés de la
rontei les constructions neuves, terminées en
1875, s'y rattachent mais en descendant sur la
pente, et formant un tigzag rompu au centre par
nne vaste chapelle. (Jn moulin à vent en dépend
poor le service de la communauté.
Cimeiitre, k l'entrée du bourg vers S., avee
chapelle nenvo en briqaes .
Aucune trace antique n'est signalée snr le teN
ritoire que traversent, en s'entrecroisant au bonrg,
les grandes voies de Chemillé à Thouars et da
May à Doué. Le nom resté an pays semble indi-
quer une habitation de quelque seigneur franc ;
mais aucun renseignement n'est connu sur la fon-
dation de la paroisse ou de l'église, dont le vo-
cable, St Martin, atteste l'antiquité. La cure était
au plein droit de Tévèque. Les registres remontent
seulement à 1668.
Curés : Simon Laisné, 1419. •* Jean Du*
pré, 1467, 1480. — Rob. Reboulle, 1508. -^
Jean Dupré, 1515. — Guill. Couet, 1524. —
Jacq. Boumier, 1569, 1599. — Et. Fromageon,
conseiller et aumônier du roi, 1650, f le 7 février
1673. — Louis Guynoiseau, mars 1673, f le
17 juillet 1686. — Louis Burolleau, frère du
docteur René B., 18 juillet 1686, f le 24 sep-
tembre 1715, dgé de 53 ans. Il avait fait refaire
en 1694 « le dosme et charpente » du clocher et
les trois autels en 1702. — Franc. Gurie ou de
Gurie, archiprètre de Saumur, installé le 4 oc-
tobre 1715. f le 21 mai 1757, âgé de 72 ans. Le
13 mai 1731 dans la nuit entre la Pentecôte et le
lundi, des voleurs, restés inconnus, pénétrèrent par
une fenêtre dans la sacristie, y prirent trois grands
calices d'argent, un reliquaire avec les reliques
de St Antoine, St Julien, St Déodat, Ste Polineet
Ste Constance, forcèrent la porte de l'égUse et
celle du tabernacle et emportèrent le ciboire, se-
mant au départ les hosties consacrées dans
l'église et le cimetière. Le curé, pour célébrer la
messe le lendemain, fut réduit à réclamer à la
chapelle du Breil nn petit calice qu'il y avait
déposé et que la sacristie a conservé. On dit
qu'on retrouva les vases à l'abandon dans un
champ. L'évèque ordonna rétablissement d'une
procession annuelle en expiation de ce sacrilège.
Elle se célèbre encore le deuxième dimanche de
juillet, suivie d'une assemblée asses importante.
— René Marest, ancien vicaire, 11 mai 1757,
f le 10 août 1774, âgé de 60 ans. -^ Augustin-
Charles Montsallier, 1774, 1791. — Louis-Franc.
Leguindron, octobre 1791, qui renonce à toute
fonction ecclésiastique le 21 nivôse an II et se
réfugia, ruiné par la guerre, à Angers d'abord,
puis à Passavant en l'an V.
En 1731 une maison fut bâtie pour VEcoU dé
flllest dotée par l'abbé' Boumard, secrétaire de
l'évèque, des revenus de la chapelle matutinale.
— Le 20 novembre 1768 le curé désigne pour
maltresse Marie Chalopin,
« La haute justice, domaine, fief et seignauHei
c les droits de patronage et prééminences dans
c l'église » appartenaient aux seigneurs de la
terre du Grolay, qui les relevait de la ehâtelleniq
de Cessé, e°« des Verchers. Un arrêt du Parle-
ment du 18 janvier 1599 débouta de toute préten-
tion contraire le seigneur du Plessis-Halinean. —
Il existait jusqu'au xvii* s. uç « hôtel » seigneu-
rial sur le côté nord de la route de Vthiers» atte-
nant aux terres du bordage du Paradis.
La paroisse dépendait de l'Evéché d'Aogers,
du Doyenné de Chemillé, de l'Election et des
Aides d'Angers, dn Grenier à sel de Cholet, û^
SAL
— 464 —
SAL
District an 1788 de Brissac, en 1790 de Vihiers.
Maireê : Abellard, agent mnoicipal. — Du-
bois, an VIII. — Pierre Lambert, 6 prairial
an XI. — Melchior-Jean Dubois, 2 janvier 1808.
— Mathieu Dubois, 10 février 1813. — M.-J.
Dubois, 10 septembre 1816. — Gh. -J.*Dé9iré
Gontard, 10 février 1819. — Paol Du Reau,
25 août 1852, installé le 12 septembre. — Jean
Chemineau, 1861. ^ De Teroes, 1876, en
fonctions, 1877.
Arch. de ll.-«t^L. 6 Coras. — Arch. cominna. Et.-G. —
Titres da chat, de la Frapini^. — Pour les localilés, Toir,
à leur article, le GroUty, le Plessii-Malineau, le Breil, le
PlestiM'Thierry, la Béraudière, le Tou, la Frênaie, etc.
Sallée (la), f., c°* des Cerqueux^.-MauL
•^ La petite Salée (Gass.) ; -« f., c** de la
Plaine» — Le lieu, tenement de Tressailly
1561 (Pr. de la Rimoniére) ; — t., c^ de Som-
loire,
Salle-eat-llawarM* — V. Salle-de- Vihiers.
Salle-et-Cluipelle-Aiibry (la), canton de
Montrevault (5 kil. 1/2), arrond. de Gholet
(26 kil.) ; ^ à 47 kU. d*Angers. — La gai-
gnerie, Véglise de la Salle 1464 (Arch. dn
Lavoir). — La paroisse de la Salle-Aubry
1497, de la Salle 1498 (Arch. da Verger). — X<a
Chapelle et Salle- Aubry 1602 (Arch. da
Doyenné de Jallais). — Sacella Auberica 1614
(Ib.). — St'Hilaire de Ut Salle-Girard 1700
circa (Mss. 648). — La Salle-Girard 1739 (Ter-
rier de la BoUiére). — Paroisse de la Salle-
Girard alias Salle-et-Chapelle-Aubry 1758
(Gare de St-Pierre-Maal.). — La Salle 1800-
1806 (Annuaires). — La Salle- Aubry 1831-
1877 (Annuaires. Postes, Budgets et Cirte canto-
nale). — La Salle-et-Chapelle-Aubry 1810-
1830 (Annuaires), 1810-1877 (Recensements, Etat-
civil et Cachet municipal). — Sur un haut plateau
(103-116 met.) coupé vers N.-O. par une vallée.
-- Entre Chaudron (4 kil.), le Pin CI kil. 1/2)
au N., le Pin et la Poitevioiére ^9 kil.) à l'E., la
Polie viniére et Beau préau (7 kil.) au S., Beau-
préau et St-Pierre-Manlimart (4 kil.) à TO.
Un chemin vicinal traversant le territoire dans
sa plus grande longueur (8 kil. 1/2), relie le
bouig vers S.-E. an chemin de grande communi-
cation de Beaupréau an Pin, qui entame la
pointe extrême, et vers N.-O. à la route départe-
mentale de Ghantoceaux à St-Lambert.
Y passe le miss, de Jousselin, qui coule de
l'E. au S.-O., reçoit dès l'entrée à gauche le
ruiss. de la Hersonnière, longe le bourg de la
Chapelle-Aubry, reçoit à gauche le ruiss. de la
Bréchetière, né sur la c***, et se recourbe vers N.
pour former limite entre Beaupréau et St-Pierre-
Manlimart.
En dépendent le bourg de la Chapelle-Aubry
(33 mais., 37 mén., 128 hab.), et les ham. de la
Vérooillère (5 mais., 20 hab.), de la Bertioière
(5 mais., 19 hab.), du Plessis (4 mais., 37 hab.),
de la GuiUonnière (4 mais«, 23 hab.), de la Mer-
cerie ^3 mais., 20 hab.), de la Conté (3 mais.,
12 hab.), de la Beauté (3 mais., 21 bab.)i de
Foabrard (3 mais., 16 hab.), la chAt. de Barrot
et 51 fermas ou écarts.
OtuperficU 1 1,874 bact. 99 aras, dont SS hacl.
en vignes, 25 hect. en bois, dont 9 tu ehitaifse-
raies. 221 hect. en prés, le re^te en laboon. }
comprisses 77 hect. de landes d'il y a 40 us.
Population : iOO feux en 1789. — 708 hali.
en 1821. — 8i4 hab. en 1831. — 9<7 hàb a
1841. — 933 hab. en 1851. — 95i hab. en Ittl
— 964 hab. en 1866. — 975 hab. en 1871 >
995 hab. en 1876, — en développement npids
et constant depuis 50 ans, qui Ta accru d'u
tiers, — dont 205 hab. au bourg prioeifal,
56 mais., 59 mén.
Fabrique de cercles ; — nombreux méiien pov
Gholet; — une tuilerie; — 3 moulins iesa fv
le ruiss. de Jousselin ; — 1 moulin i vent
Bureau de poste et Perception deMontrennlt
Mairie avec Ecole publique laïque de gar-
çons, construite en 1857. — L'Ecole de filUi
est à la Chapelle-Aubry, bourg secondaire, for-
mant le centre d'une paroisse supprimée par
ordonnance épiscopale du 20 février 1809, reu-
bile par ordonnance nouvelle du 27 février 1840.
L'Eglise de la Salle, dédiée à St HiUire à»
Poitiers (succursale, 5 nivôse an XllI;, en na
édifice tout moderne et sans aucun intérêt d'art
-~ Le presbytère ancien a été restauré en 18T1
— Le cimetière est transféré sur le chemin d«
Montrevault.
M. Tristan Martin a trouvé sur le territoire
quatre couteaux en silex, et cinq haches es
pierre, qu'il a données au Musée d'Angers;
M. Lebenf, deux autres haches en pierre aot
Carrouelles et au Trou-des- Sarrasins. — La
grande voie d'Angers, venant de St-Qneniio, pis-
sait au S. de la Mercerie et dn bourg psr les
Rues-d'Audebault^ — hameau détruit, qw Cts-
sini appelle Hault-Bault, -^ au N. do Plessis.
et franchissait le ruiss. sur le Pont-Mary. — As-
cun renseignement n'existe sur l'époque de U
fondation de l'église ou de la paroisse, qui o'eM
peut-être pas antérieure au xvi« s. £lle est men-
tionnée an XV* s. comme annexe de la Chapelle
Aubry et ne figure pas autrement encore as
Pouillé de 1783, puisque St Martin, qoi est l«
patron de l'église de la Chapelle, est indiqué
comme vocable principal des deux paroisses, a^
sociées sous le titre commun de la Salle-et-(3a'
pelle- Aubry. Dés le xvii* s. i vrai dire, les den
n'en font qu'une, dont les habilanu célèbreat al-
ternativement leurs piques dans l'une ov l'aoïR
église. — Les registres de la paroisse sont de-
tenus à la cure de la Chapelle-Aubry.
Curés : Jean Pignoys, 1465, 1467. - Jeao
Gaseau, 1602, 1614. ~ Jean Bruart, 16» -
Mich. Besnard, 1630. — Symphorien Foureat,
juin 1646, 1664. — René de Leloy, norevbrt
1671, août 1674. -^ Pierre Cherbonnier, feina
1692, décembre 1697. — Franc. ChasUl^n.
janvier 1713, août 1732. — Pierre Boulitrtau,
juillet 1738, juin 1740. — Laboureau des Brt
tesches, 1746, 1758. — Gilly, mai 1761 -
Louis de Boume, docteur en théologie, neaire
de St-Pierre d'Angers^ 1771, déporté en Etfsffa
sur la Didon, en 1792. — Brunet, de Us*/*
élu la 22 mai 1791, refusa. •» Hotêord, ^ <<
2 octobre 1791.
6At
-468 —
SAL .
La Salle était deveaue dés le xvii* s. le ceutre
le plus important, par le voisinage sans doute
des chAteaux. — *« Le fief, terre et seignenrie de
« la Salle-Aulbry > comprenait une maison sei-
gneuriale, futaies, taillis, garennes, dans la
mouvance du Ménil-Bouteille, et appartenait en
1540 à Jacques Clérembault, écnjer, seigneur en
même temps de la seigneurie de la Gi^urdoire
dont le manoir touchait le bourg. Ce dernier fief
est ruiné au xviii" s. et le manoir de la Salle-
Aubry, réduit à un simple bordage, semble un
instant avoir échangé son nom contre celui de
la Salle-Girard, qu'il ne conserve pas.
La paroisse a pour seigneur le baron de
Bohardy, plas tard le comte de Montrevault, par
écbanga des honneurs de la paroisse du Pin avec
le seigneur de la Jonsselioiëre. ~ Elle dépen-
dait du Doyenné de Jallais, de la Sénéchaussée,
de TEIeciion. des Aides d'Angers, du Grenier à
sel de Sl-Florent, du District en 1788 de Bean-
préan, en 1790 de St-Florent. Presque tout
eniièra couverte de landes , elle entretenait
noe « manufacture considérable » de balais de
brayére, — et une petite tuilerie. Les pauvres y
abondaient, « par suile de la disproportion », ~
est-il dit en 1788, — « entre le prix du travail et
« le prix des denrées. »
Maires : René Poupard, 1789. ~ Jean
Lusson, an VllI. ^ Jean Lusson fils, Î7 avril
18i2, 1831. ~ Manceau, 1831, dont la maison
est envahie et rançonnée le 11 mai, par la bande
des réfractaires de Sortant. — Clément Gabory,
1834. 1 1« ^ septembre 1857. — René Gallard,
5 novembre 1857, installé le 29. — Gabory,
1860. — Douezy, 1867. — Gabory, 1870. —
Poissonneau, 1876, en fonctions, 1877.
Areh. de M.-et-L. G 106» f. 8 >4 et G 191.— Notice Mss.
de M. Spal. — Mu. 988. — Pour les localilét, Toir, à leur
article, la Govrdoirt Itnacrit à tort à la Gourdaire]^ la
CKapelU'Auàry, Barrot, la Couperie, It Plêêsù, ta
Hoehe^Yételé^éU,
SmUBmGiw^aw^ (la). — V. la Salle- Aubry.
Salle-Pelnle (la), f., c"« d'Angers S.-O. —
En est sieur n. h. Ant. Lepelletier 1661.
SaUesi (tes), vill., c»« de Brton. — L*hosiel
et appartenances des Salles de Brion 1576
l^Cennif de Brion). -^ La maison principale for-
mait l'ancien domaine de la seigneurie. Le prieur
était tenu d'y apporter ses redevances à Tous-
saint, Noël et Pâques, et les tenanciers leurs dîmes,
qu'y devait recevoir un officier du seigneur,
b'il ne s'y trouvait, ils avaient droit d'en disposer
pour les pauvres. — Une partie des caves im-
menses cn^usées dans le tuffeau servaient dans
ces derniers temps à des champignonnières, de-
puis peu supprimées; « c"* de St-Jean-deh-M.,
dans le village et près l'ancienne chapelle de St-
Alman, emplacement du manoir de la chàtellenle
de ce nom.
SaUe-Verte (la), V. Salvert; >» f., c"« de
DurtaL — En est sieur René Belol 1681 ; -^ f.,
C» de la Perrière i •- f., c»« de Grez-Neuv. ;
— m<»^ c*>« de Seiches, la dernière, vers N., du
vill. de Hathefelon, ancien logis avec portail du
xv« t.; — cl., c*« de Tiercé; — (la Basse-),
m»» b. et f., c»« de Tiercé,
m
SalUoB {Bernard- André' Jacques), né à
Bangé le 22 avril 1759, avocat en Parlement et pre-
mier huissier en 1789 de la Chambre des Comptes
de Bretagne, mort à Savenoiéres le 3 juin 1841, a
publié : Poésies dramatiques et fugitives par
M***. Le nom ne fait rien à l'affaire (Paris,
Delaunay, 1810, in-12). Ce volume renferme trois
pièces, VAdepte Philosophe, les Femmes du
jour ou la Philosophie tenue en quenouille,
les Sonneurs d'Amboise, tragi-comédie btir-
lesque ; — Sylla, tragédie en cinq actes, en vers
(Paris, 1821, in-8«), non représentée; — Ode sur
la naissance de S. A. R. le prince de Bor»
deaux , paraphrase du Psaume XIX :
Sxaudiat (Nantes, 1821, in-8« de 4 p.). ~ L'aa-
teur, très- lié avec son compatriote, la Mésan-
gère, y. ce nom, envoyait souvent des petits vers
au Journal de Modes, Son théâtre, s'il eût été
imprimé entièrement, formerait 5 on 6 vol. in-8*.
Ses Mss. sont restés aux mains de sa petite-fille.
SaUot {Anne), — Y. Jallot.
Salmon ( Urbain - Philippe — > et non
Pierre), né à Beaufort, — et non à Baagé, — le
4 août 1768, fils de Julien S., maître chirurgien,
et de Marie Bigot, fut reçu docteur en la Faculté
de médecine d'Angers le 26 juillet 1790. Nommé
le 17 novembre 1794 chirurgien major do 1*' ba-
taillon de Volontaires, il fit la campagne de 1792,
puis passa à l'armée des Alpes et, en qualité de
médecin ordinaire à l'armée d'Italie, séjourna à
l'hôpital de Pavie, où il se lia avec des profes-
seurs de cette célèbre université, puis à Plai«
sancd, à Vérone, à Padoue, où il publia une
Topographie historique et médicale de
Padoue, suivie du tableau des maladies
observées dans les hôpitaux militaires de
cette place pendant le trimestre de messidor
an V <1797, in-8<> de 68 p., avec plan), — puis à
Rome où il lut à l'Académie physico-mathéma-
tique un Mémoire de basalte volcanique, tiré
de Borghetto (Rome, in-S*", 1800), — de nou-
veau à Vérone, où il fit imprimer une Lettre sur
la nature des monts Euganéens et la théorie
des laves compactes (in-8«, 1801). Vers cette
époque il fut nommé à la direction du grand
hôpital d'Alexandrie et passa en 1804 médecin prin-
cipal du camp d'Utrecht. — Tout a coup pris de
sombres pensées, il se crut entouré d'ennemis
imaginaires et dans an accès se tua le 4 janvier
1805. — Il laissait en Mss. un recueil d'068er-
vations cliniques et des souvenirs anecdotiques
sur les médecins et savants qu'il avait rencontrés
en Italie.
Bévue Philoeophique, janner 1807. art. de Desgeoeltei.
— Quérard, fronce Litt., t. IX, p. 420. — Deaais, Notre^
Dame de Beaufort, p. SIS.
SsilmoB dn SalaC-Esprlt (.....)» prêtre»
chapelain de Sl-Pierre de Saumur, est cité par
Grandet, Vie d^un Solitaire, 1699, p. 114»
comme possédant une bibliothèque remarquabUi
Salmonnerie (la), f., c"« de Mélay.
SalmoBiilère (la), f., c«« de Champignii
« Ane. domaine du prieuré, vendu nat^ li
21 avril 1791 ; » bam.^ c"« de Cheviré-le-Ii, \
mm L, c"« de Contigné; » bam.| c"« du Fuiletf
80
SAL
— 4fl6 —
SAL
incendié pendant la guerre et vendu nat* en
l'an Yll sar la veove Ponlpiqaet ; ^ donne son
nom à partie da miss, da Petit-Breoil ; -■ f.. c"*
de St'Laurent-du'Mot, — Appart. en li58 à
Jean Roppion, qui le releTait de la Prévôté de
St-Florent, plus tard dépendait du bénéfice de
Ste-Croix de St-Florent- le- Vieil et fut vendue na;^
le 18 brumaire an V ; — f., c»* de Vem.
Smlomkon, compagnon de Robert d'Arbrissel,
après avoir demeuré quelque temps avec lui dans
la forêt de Craon, le quitta pour la prédication.
Il avait déjà fonde de nombreux refuges de femmes
dans ces solitudes et devait être avancé en âge
quand il vint s'établir, vers 1106, avec une troupe
nouvelle dans la forôt de Nyoiseau, Y. ce mot,
La piété du seigneur du pays lui prêta aide pour
la fondation d'une abbaye, émule de Fontevraud,
dont la première pierre fut posée par l'évêque
Raynaud de Martigné le 18 avril 1109. — il y
mourut le 23 novembre vers 1140, et non 1120,
comme le dit Pavillon.
Jtevue d'AfUùti, 1852, p. 71M5. — D. Cbamard. t. Il,
6. 121 • 196. - D. Hoau., XIII. 1544. — Rofw. p. 226. ~
. PioUn, Hist, de VEgl. du Mans, t. II. p 355 et 387. —
PaviUon, But. de Fontev., p. 44, 45, 47, 391, 40i, 543.
SaloinoB (Jean), dit Florimont ou Mont-
flory, angevin, est connu par un curieu\ petit
livret qui a pour titre ; Epiatre familière de
prier Dieu. Aultre epiatre d^aimer chrea-
tienement. Item briefve doctrine pour deue-
ment eacripre aelon la propriété du langaige
francoia (in-12 de 15 feuillets, s. I. n. d.)- Les
épltres, sortes d'bomélies dévotes, sont adressées
à sa « chère seur Camomille », et l'auteur ne s'y
désigne que de ses deux surnoms. Il prend au con-
traire son vrai nom en tète de la dédicace en
vers de sa Briève doctrine à Jacques Tbiboust,
seigneur de Quantilly, cbez qui il parait avoir
demeuré peut-être comme précepteur. A la fin se
trouve la date 1533. L'opuscule ne comprend
que 3 pages 1/2. On le trouve accru des deux
tiers et réimprimé la même année i la suite du
Miroir de l'âme péchereaae, et de nouveau
dans l'édition du même livre de 1538 (Lyon, Le
Prince, petit in-8<>). On n'irait pas chercher là cet
Elirait des reigles et 6guret
Qui moult fenreot à Tari dea escriptures.
L'originalité du livre est de fixer l'usage des
Apostrophes, de l'accent aigu, de la cédille. Il
traite aussi de la sinalèpbe, de l'apocope, des
majuscules. — Une copie incomplète en existe à
la Bibliolh. de Bourges, signée par Jacq. Thiboust.
Fr. Wey, Bullrt. du Comité de la Langue, 1855-1866,
1. 111. p. 437. — Bnmet. Manuel, I. III. p. 1413-1414.
telael«re (la), m»» b., c»«de Tiercé.
Salot-de-la-Bonne-Dame (le), chemin, 6"*
de St-Juat'aur-Dioe , qui part du pâtis de
Molay, traverse le chemin de Méron au Logné et
aboutit au chemin du Logné; ^ 1.500 met.
Salat»I!Volre*Dame (le), terroir, c»* de
Forgea,
Salvert, V. Salle-Verte; — m»», c»« û'Au-
teree, donnée à la fabrique par Macé Lepage le
5 octobre 1589 pour la fondation de la chapelle
St- Jacques et vendue nat^ le 19 mai 1791 ; m
ham., «•• de Chàteauneuf, — Lea Saherê
(Cass.); a e*« de Cheffea, anc. bois uillii.
appart au prieuré; «b vill., c"* de Clefs; «
m«". c"« de Dampierre, dans le haneaa de
Chain tre et qui dépendait du domaine des On-
toriens de Saumur. — En est sieur Clasiie de
Collassean, mari de Catherine Drooet, 16S; -
Isaac de Poire 1, mari de Harie-Diaoe HtuA
1708; = c"« de Fontaine-Milon. — Anc n^
noble relevant du Foogeray. En est steor Nu
Maillard 1573, Fr.-Al. Poisson de la FAOtnère.
chevalier, mari d'Aimée-Antoinette de Roje <k
Charost 1775; — f., c"* de Jumelés; - f.
c"« de Montjean.
Salvert, château, c«* de Neuillé. — En H
sieur Pierre Petit 1524, 1531. Charles PetU 1606.
mort en 1631, — Charles de Savonnières, à±-
valier, 1660, mort le 12 février 1675; - u
fille Louise épouse le 25 du même mois Geori^r
Hubert de Saint-Hubert; ^ René Lejumeao ITIT,
1734, Jean-Fr. Gaultier de Bmlon ITW. qa
y réside avec sa femme Rose-Renée-Loiu>e ù
jumeau ; — CI.-Gabnelle Lejumeau, qui tpr^x
le 25 janvier 1791 Jos. -Charles Leroux. a(i
laine au régiment d'Aquitaine. — L'babiutKK.
a été reconstruite en 1862 sur les fondeisai^
de l'ancien manoir (archit. Couet), — en f «nb
d'équerrc, la façade principale vers S.-E pur-
tée sur une colonnade formant galerie oo^erte,
avec petit pavillon central en avancemeot e( u
gros pavillon d'angle, l'un et l'autre flanqoè >
petits tourillons crénelés, façon moyeo-i^e r-
maotique, avec clochetons et couroDDcme&t a
fonte et riches balcons. La façade S.-O. f-jn
les écusaons des propriétaires, M. LepeIkDfr •>*
Glatigny, d^azur à la bande d'argent chargét
d'un croissant de accompagnée à
3 étoilea d'argent, et M"« Lepelletier, iié0 L^
roux, gironné d'argent et de aahle de 8 pika
Salvert, m«» i vent, c«« de St'PhUhfTt-
en-M. ; a- f. , c»« de Sceaux. — Le litu, à>
maine, féage de Sallevert 1457. — Unt *lu^^
aon couverte d'ardoiae du lieu et met à
Sallevert avec une grange où eat le pre»"'
et une loge couverte de genetx, enstmhU 's
jardina et eatragea 1550 (H St-Serge, Pr 4
Sceaux, I, f. 554 et 555). — Ancien domaiw. ^
levant du prieuré de Sceaux et appart. en iiTi
Geffeline Durocher, en 1550 à Ant. Scollu.«
1602 à Abraham et Rachel de Scolbn, eo 1S><
Jacquine Rousseau, en 1693 à Jeanne Unttr
-■ ham., c"» de Vemantea; — usine, c *
Villedieu,
Salvert {Charlea de Ris, dit) éuit. » >
moignage de Brunean de Tartifume, AQftt^lill^
couvent d'Angers avec Jean de TEspine et i<4
le froc sans doute quelques mois avant loi. -i
dès 1559 on le trouve envoyé par le (k>o»t>L.i
de Tours pour fonder l'église réformée do li'
Forcé de quitter la place après une ém^ot» ^
catholiques, il était a Angers en octobre i^ **
figurait avec les siens dans la fameuse JcurnM
dea mouchoira, V. t. I, p. 39. — Lon <»« *■
reprise du château par PuygaiUard (6 oui 1361
il gagna la baise ville et s'éebapp«ii> *7**
sauté du haut dei mars entre le portail Lyenfi'
San
— 467 —
SAN
ei U tour, qui depuis, dit- on, garda sod nom,
quand il fut tué sur le rebord des fossés.— Ménage,
qui raconte ainsi sa mort, comme tous les chro-
niqueurs angevins, se rectifie ailleurs et indique
que SalTert n'aurait été tué que « quelques jours
« après par les catholiques ». Mais il se trompe
ici ; car Louvet décrit, dès le mercredi 7 mai, son
enterrement dans le cimetière des pauvres, où
Iiarent assister 900 huguenots, tout joyeux d'une
trêve trompeuse.
Bma. de Tart., Philand. Mw. 87 y, 1 46. — Htret,
Antiç. d'An;., p. itf. — Roger, HUL d*Anj.t p. 485. -~
Louvet, duu la Bev, itAnj., 1854, t. I, p. Si58 et 864. ~
Ménage, Vie dé Pierre Ayr,, p. 416 et 507. — Haag«
France prùtettante^ IX, 134.
Saman (A.), avocat d'Angers, signe un dis-
tique latin dans le livre, p. 31, Su,r la prise de
la Rochelle, V. Héard.
(la), f., c»« de Cholet.
(les), f., c»« de Chênehutte'leB'T.
{Reni), docteur-médecin, Angers,
reçu le 20 décembre 1623, mari de Marguerite
Ferrand, 1684, meurt de contagion le jour de
TAscension 1640 et sa femme le 8 mai.
Saneéf c<>* d'Angers, en Pierre-Lise, —
Feodum de banceio 1805 (H.-D. B 82, f. 2). —
Ane. fief et maison noble donné en 1205 à THôtel-
Dieu d'Angers. ~ Les deux grandes routes le
délimitaient en le séparant d'antres fiefs.
SaaeéfChât., f. et m'" à eau, c"* de SainU
Martin-d^Arcét sur les confins extrêmes de la
c*^* de MontpoUin. Le bourg tout entier, sauf
la mairie et l'église, dépend du domaine, avec
des bois, s'étendant vers TE. jusqu'à la route de
la Flèche, qu'y relie une longue e( large avenue.
L'habitation comprend une réunion de construc-
tions, zvii-xviii* s,, disposées en équeire, avec
vastes douves, en partie encore pleines d'eau,
que traversent vers l'E. et vers l'O. deux arches
de pierre; ^ plus loin vers l'O. une seconde
arche est Jetée sur le ruisseau. La terre appar-
tient depuis au moins les dernières années du
zvi* s. ft la famille Ridouet, dont un membre,
Jacq. Ridouet de Sancé, est auteur d'un dialogue
allégorique, La Folie et VAmour, imprimé,
dit-on. — Elle fut acquise vers 1808 par Nie-
Ambroise Rioto, mari de Glotilde'Busson; — au-
jourd'hui à M. Maugars-Rioto.
Saneé (le Petit-), f., c"« du VieiUBaugé.
— En est sieur n. h. Phil. Dissaudeau 1647.
Smneiow^ -> Y. Cenaion,
SmÊêdfic Oa). — V. Cendrie.
Sanylsuieerle (la), ham., c"« de Mou-
liherne,
San^lerle (la)» ham., c"« de la Comuaille,
Sangsaerie (la), cl., c»" de St-Georgea-du-
JPuy de-la-G, ; — f, c"« de St-Pierre-Maul
San^aése (la), f., c*"* de Geaté; — donne
son nom à la rivière» née sur la limite de Villedieu
et de la Renaudière, aux landes de la Croix-au-
Chat, sous le nom de ruiss. de la Maillardière, qui
traverse i'éung de hk TLévinière, dans les fossés
du Plessis, passe à l'O. et près du bourg de
Geste, et décrivant vers N* un cercle, sépare, à
partir do confluent du miss, de Yerreti Geste de
U Cbaawftiro, puis do YaUeti puis Yallet de
Tilliers, quitte la c«« de Tilliers au lieu dit le
Coin pour pénétrer dans la Loire-Inférieure au
Moulin-RoIIet et se jeter dans la Sèvre au S. du
Pallet. — Elle formait la limite ancienne de la Bre-
tagne et de l'Anjou. Ses affluents sont, — i droite
en Geste, les ruiss. de la Ponillerie, de TAunay-
Barbot, de Yerret ; — à gauche, de la Fourtière,
de la Musse, de la Planche -Branger.
Saasonnerie (la), f., c»« des AlleiLda; —
cl, c"* de Charcé; — f., c»« de St-Ellier.
SansonalAre 0*). f-, c"« d'Auverae, —
Ane. maison noble appart. à la famille de Cro-
chard, 1614-1790. Charles-Franç. de Cr. y meurt,
âgé de 70 ans, le 6 mars 1748; — f., c»* de
Landemont.
Sansonniére (la), ham., c»« de St-Georgeê-
dea-Sept'V. — La maison et appartenances
de Ut Sensonnière 1540 (C 105, f. 189). — Ane.
fief et seigneurie, dans la mouvance de Trêves,
avec maison noble, chapelle, futaies, taillis,
triple jardin, droit de haute, moyenne et bass«
justice, de garenne et fuie, de pierre tombale
dans le chœur au ras du carreau et de banc
sous le lutrin. — En est sieur n. h. Guill. Fiory
1416, Guill. de Lesperonnière 1529, R^ée de
Lesperonnière, veuve de Charles de L., 1636,
Henri de L. 1677, de qui hérite en 1722 Gharies
de Ligondais. La terre, dont dépendaient les mou-
lins à eau de la Couture et de Moquesouris et le
moulin à vent de la Lussière, fut acquise le
21 juillet 1732 par M. Romain du Perray et
appartenait en 1753 au chanoine Urbain-Elie
Cassin, Y. ce nom. Elle revint par héritage à son
neveu, René-Marie Romain, l'ancien maire d'An-
gers, et à sa nièce, Marie-Anne Romain. Le
domaine et le logis ont été acquis par la com-
mune de St-Georges pour y installer la mairie,
les deux écoles et la société d'agrément.
Arch. df M.-el-L. C 105, f. 180; E 1838. - Affichée du
6 janvier 1784. — Arch. comm. Kl.-C.
Sansoanlére (la), ham., c»« de Thouarcé,
— La S. autrement la Hardière et Failles
1539 (G 105, f. 382). -^ Ancien fief avec maison
noble relevant de Thouarcé. — En est sieur
Jean de Yilleneuve 1462. 1495, Guérin Abra-
ham 1539, Ch. Petit 1573, Pierre P. 1664, Claude
Aménart 1670, par sa femme Jeanne d'Escou-
blant. Franc, des Romans 1704, 1711, Claude
Amoureuse 1739, dont la fille Louise-Claude
épouse le 12 mai Ch.-Fr.-Aug. Grimaudet, qui y
vient résider et y meurt le 10 décembre 1764 et
sa veuve le 16 novembre 1782, Agée de 80 ans;
— Manrice-Marie-Franç. Yolaige en 1786, 1791.
— L'habitation, emportée par une inondation
vers 1770, fut reconstruite bientôt après un peu
plus à l'écart du inisseau.
SansoniiI«re (la Petite-), /., c" à*Auver$e*
SaasoBaières (les), f., c"» du VieiUBaugé.
Saaté (la), f., c~ d'Angers N.-O., dont le
nom rappelle l'ancien Sanitat établi par la ville
en temps de peste*
Sanzay, m»», c»« de MontreuiUB., dans ]«
viU. de U Salle. -* Le fief, terre et seigneurie
de S, 1533. — La maisonnoble, fieft terre et
êeigneurie de la Salle de S» 1597« -« L'hosiel
SÀP
- i6à -
SAR
êéignturial tt maiBon noble du Petit-S,, ais
au lieu de la Salle 160^. — Jacq. da Plantis et
René de Sanzay, seigneurs da fief, le cédèrent
en 1533, comme garantie d'one rente, à la fa-
brique du Pny-Notre-Dame, sur qai Louis le
Bigot, seigneur de la Salle, acquéreur d(*s droits
du comte de Sanzay, obtint arrêt le 16 juillet
1605 qui l'autorisa à rembourser la rente et à
retirer la (erre (Titras du chat, de la Salle).
Sanzay» f., c°* de St-Laurent du-M. , vendue
par Paul et Pierre Benjamin de la Brunetiëre le
4 mai 1618 à Claude Delahaie, marchand; —
f., c"« de Saint'Macaire-du-Bois. — Senzai
1118-1140 (Cart. St-Nic, p. 831). — Sanziacus
1138 (1«' Cartul. Sl-Seige, p. 12G). — En est
sieur René-Luc Gibot de Môuliovieux par acquêt
judiciaire du 23 mars 1719. — V. Chanzi et
Sauzay.
Sanzlers, village, c"«» du Puy-N -Dame
et de Vaudelenay. — Ad Sanseros 1080-1096
(St-Nic, Monlr.- Bellay. I. I). — L'hostel et
maison noble de S. autrement appelle la
Touche 1539 (C 106, f. 422;. — Cenzicr« 1616,
Cencières 1651 (Ei.-C.). — Ane. fief et seigneu-
rie relevant de la Porte et dont est sieur Charles
Deshommes 1539, n. h. Jacq. Barenger, écuyer,
1649, Ant.-Joach. de Pflit-Jean 1668. - Dans
un terrain dit Sousla-Ville il a été trouvé des
traces de constructions romaines.
Sap (le), c»« de St-Crépin. — Ane. fief avec
manoir noble, dont le nom même a disparu. —
En est sieur n. h. Franc. Dolbcau 1509, Louis de
Cierzay, par sa femme Marie Dolbean, 1539,
Alex, du Cazean 1547, Louis de Villeneuve du C.
1676, Ct. Fr. Vill. du C. 1741 , Louis de Gibot
1774.
Saplnand de Bols-Hnguet (Jean-René-
ProBper-Félicité de), né à Morlagne (Vendée),
lé 14 décembre 1766, fils de Jean-Félix-Prosper
de S. de B. et de dame Jeanne- Ambroiso -Michel
Talour de la Cartrie, marié le 28 mars 1791. à la
Cbapelle-d'Aligné, avec Françoise-Michelle-Flore
Richard de Beauchamp, chevalier de St-Louis du
17 janvier 1815, — meurt à Angers le 26 juin 1844,
flgé de 77 ans. Il a publié les Mémoirea de
M«« de Sapinaud [sa mère] sur la Vendée,
suivis de Notices sur les généraux ven-
déens et d'un voyage dans la Vendée (Paris,
1823, in-12 et in-8o, 3* édition. 1834, in-12). ré-
imprimés en 1877 par M. de Lescure, t. XXI de
la Biblioth. des Mém. sur le X VIII* s. (Pa<
ris, Didot, in-12). On lui doit de plus Les
Psaumes, traduits en vers français et dédiés
& la duchesse d'AngouIôme (Paris, 1818, 2 vol.
in-18, et 5« édil.. Paris, 1836. in-12} ; — Elégie
sur la mort du duc de Derry (Le Mans, 18i0.
in-4« de 16 p.); — Elégies vendéennes, dé-
diées à M"** la marquise de La Rocbejacquelein
(ln-8«. 1820, de 52 p ), réimprimées sou.s le titre
de Elégies vendéennes et Poésies diverses
(Paris, 1824, in-S*) ; — Le Cimetière et le
Printemps de Gray, trad. en vers français (Pa-
lis, 1822, in -8» do 32 p ); — Heures nouvelles
(Angers. Chileau, 1835. in-8« de 10 f. 1/i) ; ^
L'Imitation de Jésus-Christ ^ traduite en vers
français (Angers, Gosnier, 1838. in-lêde 11 f \_\
Un compte-rendu eu est donné par le Journal
de Maine-et-Loire du 11 novembre 183t; -
L'Ermite, traduction libre de Tanglaii. d«dia
à H°>« Salmon (in-8« de 12 p., s. 1 n. d ).
Sapinière (la), f., c''* de Soueelles.
SapInlère-de-Jaiesne (la) , cl. , c*« de
Vemantes.
Sapins (les), cl., c^* de Brainsur-All,^
gQOB de garde, c"* de Or ton ; — non loio, sepi::
par un fossé, s'élève un petit pairilton.
Sarandlères (les), vign., C^'du Puy-S-D
— Il y existe une cave en ruine, ayant aa ceo'jc
une rotonde, éclairée vers TE. par on Ur^ «oo-
pirail, avec cinq petites galeries ogivales eoiailkti
dans le tuffeau. Deux avenues y abooùss^Dt, doot
une conduit dans quatre galeries sonlernioM.
qui paraissent avoir été habitées, Répert, arch..
1863, p. 35.
Sarazln (.. .)t sculpteor, est raoleor, comBf
l'atteste le dessin original signé, qu'en poâsé'JÀi'
Tarchitecte Joyau, de la curieuse statue de Psi-
charic possédée par le Musée d'Angers.
Sarbonslère (la), f., c»« de la Séguinim
— La Cerbaudière (Cass.). — La Farbou-
sière, par erreur, ci-dessus, t. II, p. 133.
Sareelierle (la), t., c*"* de St-EUier, te-
maine d'une chapellenie de ce nom, veodo diT
le 30 mars 1791.
Sarcené (de), avocat aa Présidial à'knint.
« un des doctes hommes de son temps >, diiB.
ger, p. 493, avait composé les inscriptions mi^
sur la pyramide du pont des Treilles en 1^3
SarclMis. — V. Coutures.
Saw>eofmg9Êmm — V. les CerqueuX'S.-Pa*^
Sardinerie (la), bam. de Parce.
Sarlo^e* m'" à vent, c"« de Pouanc^. - ^
moulin des S. (Cass.).
Sarnlaens* domaine donné vers 985-l(M)9 •
l'abbaye St-Florent, Liv. N., f. 16 et 0. Hayi)^*
f. 47 vo. C'est Cerné, V. 1. 1. p. 564, où j'ai ^^'
cette indication.
Saw^nueittSÈ, — V. Cernusson,
Sarra {Jérôme), sieur de la Botte. d« -
1626 ou 1627 d'une bonne famille d'Angers, r ^
été tonsuré dés sa jeunesse et scandalisait U y- '
de ses desordres, passant sa vie dans les tii;* •
ou dans tes rues, le verre ou l'épée eo oi'.
toujours prêt à boire et à battre et tout cnbL' c
blessures reçues dans des duels insensés, l» t -'
ayant tué son adversaire (1665), il fut pris J'c^^
et de repentir. Il s'en alla trouver le direcu'Qr .:i
Séminaire , obtint de reprendre la soutaoe *>
après trois années de pénitence et d'orai>ob -^
une pettle maison près l'Eviére, fut adois i «
prêtrise et nommé curé d'Andrésé (i67u -
résigna au bout de quinie ans, pour «^ rror-
malade à Angers, où il mourut le 11 ai ni 1'^
Agé de 75 ans.
Grandet, Afémoire» Mst. ■« Séaiiuife d'AofMt *
Trefvaux, t. Il, p. 153. — Note Mu. da P. Lclaix«
Sarrasin* « généralissime des armt-fi ci*Jf
< liques et royales en la province d'Arjoa *
tenait son quartier général en l'an II dani li f^*^ |
d'Ombrée. Le 10 fruciidor. à la tdte d'me bu >
SAR
— 469 —
SAR
de pins de 900 hommes, il s*empara de vive force
dtf Combrée et parcourut le oaulon de Pouancé ;
mais poursuivi par Decaen et atteint le 14 à St-
Micbel-du-Bois, il y fut défait et tué avec 50 des
siens. Sa correspondance, tombée tout entière
aui mains des républicains , démontrait qu'à
cette date les Chouans passaient et repassaient la
Loire à volonté. V. ci-dessus, p. 434.
Banc«lin, Compte-rendu, p. 44. — Bardou, Précis.
Sarraaililiére (la), f., c"* de Chalonnea-
sur 'Loire; =» f., c"* de la Poitevinière.
Sarrasin (Renée), abbesse du Ronceray,
le â1 avril 1493, morte le 10 mai 1499. La
dalle de sa tombe est recueillie dans la nef de
Téglise de la Trinité et porte l'épi tapbe de la
c noble et vertueuse dame, saiga abbesse sans
« vice ou blasme >. Y. Répert. arch., 1861,
p. 187 et 1867, p. 145.
Sarré, vill., c"« de Gennes. — Dodo de
Sarriaco 1080-1095 (Carlul. St-Nic, p. 144). —
Dodo de Sarria 1081-1105 (Gartul. St-Aubin,
f. 62). — Sarre, Petrus de Sarre 1130 (H Lo-
chereaux, I. f. 3). — Odo de Sarre 1152-1177
(G 449, f. 4). — Décima apud Serre 1273
(G 735). — Deux fiefs du nom existaient sur la
paroisse de Saint-Vétérin. — L'un relevant de
Trêves et voisin de la Gennevraie, avec petite
chapelle dédiée à saint Jean, encore existante
entre les deux groupes, et cimetière où le chape-
lain de la Gennevraie et le curé de St-Vétérin
font fréquemment des inhumations au xviii* s. ;
— en est sieur Amanry du Gué 1416, Mathurin
da Gué 1560, René Juette 1607, Jean de Hillerin
1619, 1666, Pierre de Hillerin 1678, Henriette de
Bonchamps de Maurepart, qui en cède un tiers
eo 1722 au seigneur de la Gennevraie. Le reste
fut réuni au même fief le 6 décembre 1738 par
acquêt sur Louis-César Budan, mari de Julienne
de Bonchamps. — L'autre, relevant de Linières
en Brigné, appartenait à- Guy de Boarnan 1541,
Pierre des Durans. mari d'Ambroise do Bournan,
1553, Louis de Maillé de la Tour-Landry 1666,
Charles Poisson 1691, Jean-Auguste Poisson de
Montaigu 1777.
Sarrean, vill. , c^^ de Gennea. — PaganuB
de Sarreau 1207 (G 452). — Ane. fief et sei-
gneurie relevant d'Argenton-de-Gennes. — En est
sieur Séb. Rousseau, de qui l'acquièrent le
17 janvier 1634 Raoul et René Charette, conseiller
da roi, Catherine Frémon, veuve de Guill. Pis-
sonnet de Bellefonds, 1703, Elisab. de Laurons,
femme de Joseph de Maury d'Ayrons, 1783. — 11 y
existait dès au moins le xvii* s., comme aujour-
d'hui, un moulin dit le Moulin-Blanc.
Sarriale (la), f., c°« de Marigné.
Sarrigné* canton N.-E. et arrond. d'Angers
ris kil.). — Sarrigneium 1200 circa (H Savi-
gny. ch. or. 4). 1264 (Chaloché. t. Il, p. 108). —
Capella de Sarrigneio 1320 n. s. (G 354,
r 12). — Entre Bauné (4 kil.) au N.-E., An-
dard (4 kiL)auN.-0., à l'O. et au S., Corné
(7 kil.) au S.-E. et au S.
Le chemin d'intérêt commun de Fontaine-Hilon
à Angers traverse la partie centrale et le bourg
de l'Ë. à l'O. (2 kil).
Y naît le petit ruiss. de la Lande-Poyet.
En dépendent les ham. de la Perchaudière
(5 mais., 16 hab), de la Maupassiëre (3 mais.,
11 hab.), de la Tufflère (7 mais.. 18 hab.). du
Bois-Jarry (6 mais., 11 hab.). de la Varenne
(4 mais.. 11 hab.), de la Paillette (3 mais., 14 h.)
et 17 fermes ou écarts.
Superficie : 297 hect. dont 20 hect. en vignes,
12 bect. en bois.
Population : i04 feux en 1720. — 63 feux,
280 hab. en 1789-1793. — 330 hab. en 1831. —
352 hab. en 1841. — 330 hab. en 1851. — 300 h.
en 1861. — 293 hab. en 1866. — 30i hab. en
1872. — 292 bah. en 1876. — dont 133 hab. au
bourg (42 mais., 43 mén.), — en décroissance
lente mais continue depuis 30 ans.
Perception de Pelloaailles. — Bureau de
Poste de Corné.
Mairie avec Ecole laïque de garçons. —
Ecole de filles (Sœurs de Ste-Marie).
V Eglise, sous le vocable de Notre-Dame (suc-
cursale, 30 septembre 1807), conserve quelques
colonnes avec chapiteaux romans du xii* s., qui
portaient la voûte de pierre à moitié ruinée. La
nef et le clocher, moins la flèche, ont été recons-
truits (arch. Beignet) en 1874 dans le style du
chœur, à fond plat carré, qui rappelle celui de
St-Serge d'Angers.
Le presbytère» acquis nat^ par l'ancien curé
Beaufils. a été revendu par lui à la commune le
11 janvier 1823.
Nul vestige antique. L'église n'était jusqu'au
XI v« s. qu'une simple chapelle, fondée de 4 messes
par semaine et à la présentation alternative de
l'abbé de la Boissière et des curés d'Andard et de
Bauné. A l'entour vivaient 120 étagers, forcés, pour
les offices religieux et pour les baptêmes, ma-
riages ou sépultures, de se rendre aux églises de
Bauné ou d'Andard. A la demande des présenta-
teurs et sous la réserve de leurs droits respectifs,
l'évèque Hugues Odart érigea la chapelle en
église paroissiale par ordonnance du 19 février
1321 n. 8. — Les registres remontent à 1582.
Curés : Pierre Fradin, inhumé le 12 dé-
cembre 1544 dans l'église des Auguslins d'Angers.
Bruneau de Tartifume donne son épitaphe. —
Guill. Fradin, 1572. — René Chasteau, 1627.
— Jean Esperon, 1629. — Jean Collehault,
1630. — Toussaint Dreux, 1667. ^ René
Bouerre ou Bohaire, Y. ce nom, 1. 1, p. 344,
1685, qui fut guéri de paralysie par l'intervention
de N.-D. de la Réale, V. ci-dessus^ p. 228. —
Jean Desmazières, 1692, f le 14 mai 1709. ~
André Marchand, f le 12 juillet 1730, âgé de
52 ans. — Urbain Delamotte, installé le 7 août
1730. •— Alex. François Beaufils, 1777, qui ré-
signe en décembre 1790. — Jacq.-Eiienne-Franç.
Peteul du Boulay , installé le 28 décembre
1790, qui abdique toute fonction ecclésiastique le
21 ventôse an II.
Le fief formait xine seigneurie primitivement
importante et qui prétendait titre de chdtellenie,
quoique relevant d'une simple chdlellenie, Daon.
Il était réuni au xvin* s. au marquisat de
Laubrière. Le manoir, avec maison forte et pont-
SAR
— 470 —
SAS
levis, Joignait l'église et le chemin de Corné. Il
était alors et depuis longtemps détmit, mais les
douves et les fossés en restaient encore apparents.
La mesure seignenriale comptait le double de
celle des Ponts-de-Cé. — En est seigneur René de
Montortier. échevin d'Angers. 1549, René de la
Roussière 1553, Françoise de Montallais. veuve
de Jean de Bueil, 1571. Anne de Bueil. femme
de Jean d'Acignô, 1587, 1618, veuve en 1621.
Honorât d'Acigné 1626. René de la Roussière
1641. le comte de Grandbois 1700, Charles-Franc.
Lefebvre de Laubrière 1771.
La paroisse dépendait de F Archidiaconé d'An-
gers, de rArchiprôlré d'Andard, de rEleciion,
des Aides, du Grenier à sel et du District d'An-
gers. „
Maires : Danjou, 1792. — Pierre Busson,
10 messidor an VIIL — Ch.-Alex. Bénard de
CourHgis, 15 avril 1820. — Pierre Hamelin,
19 décembre 1822. — Caillault, 13 novembre
lg31. — René Mahon, septembre 1843. —
Pierre Guépin, 14 février 1856, installé le 19. —
Collas, 1868, en fonctions, 1877.
Arch. de H -eUL. K 77-91 et 1443; G 354, f. 12 ; HCha-
loché. XVI, 107. — Arch. comman. Bl.-C. —.»»«• «83. --
Brun, de T«rt., Mss 871 , t. lî. d. 214. - Grandet. M«s 620,
Notre-Dame Angevine, p. 159. — Pour les localités, voir,
à leur article, la Perthauiièret Bexina^ etc.
SarsAre, f.. c»« de Cherré.
Sarthe (la). — Fluvius Sartd 848 (Liv. N.,
f. 2). — Salta fluvius 1283 (Lih, alh. Cenom.,
ch. 378). — Rivière, qui natt au vill. de Somme-
Sarthe (Orne), passe i Alençon, au Mans, à Sablé,
pénètre en Maine-et-Loire sur la commune de
Morannes où elle forme une courbe vers 1*0. pour
descendre du N. an S. par une série de courbes
gracieuses entremêlées de nombreux îlots, le long
de rives presque partout aplanies et des bourgs
de Brissarthe. Chàteauneuf. Juvardeil. Cheffes.
Briolay, où elle se grossit du Loir, et Econflant.
où elle rencontre, à la téta de l'Ile St- Aubin, le
bras de la Vieille-Maine, pour se réunir au grand
courant de la Maine, à la pointe inférieure de l'Ile.
au Port-Meslet, 3 kil. en amont d'Angers, après
44 kil. 200 met. de parcours dans le département.
Son lit mesure de 35 à 100 met. de largeur,
sur une pente de 22 centimètres par kilomètre,
un débit d'eau de 15 mètres cubes par seconde
h l'éliage du pont de Chàteauneuf et de 500 met.
environ dans les grandes crues. — Naturellement
navigable depuis sa jonction avec le Loir, tons
les projets des ingénieurs depuis 1798 l'ont com-
pris comme un des éléments du principal réseau
destiné à relier l'Océan à la Manche, la basse Loire à
la basse Seine. Dès les premiers temps du moyen
âge on le voit obstrué d'une rive à l'autre par de
forts barrages bâtis en bois, pierre et terre, ex
lignis et lapidihus et terra hene et fortiter
ah una ripa plena usque ad alteram, sicut
êunt honœ exclusœ et antiquœ de Sarta
1158 circa (1" Cartul. St-Serge, p. 156). En 1794
on Y comptait, en Maine-et-Loire seulement,
14 chaussées de ce genre, au travers desquelles un
pertuis, d'environ 4 met. 70 de largeur, fermé avec
des appareils mobiles que levaient et replaçaient
les mariniers, donnait passage à la navigation.
Les plaintes incessantes ont provoqué, à ta niiê
de longues études, la loi da M mai 1816, q«
autorisait la suppression des chaussées d« lo-
rannes. Brissarthe. Dangé. le Porage. Jofudfil,
MouUns-d'Yvré et Portebise et la reeonstnKlka
de 1850 à 1860 des écluses de Pendu. TiUechia.
Chàteauneuf et Cheffes, cette dernière à 14 loi
640 met. du confluent dans la Maine. Lesdéptaia
peuvent être évaluées à environ deui milUotu.
Jottrn. de Maine-et' Loire des 7 et 8 déeesabrc Mn«
19 novembre 1873. — Proeèt-verboMM de la Cmm^stm
tpéeialê chargée de donner son aoU $nr te projet ùcs-
nalitation de la Sarthe, 15 noveinbro t8S8 fm-ê" M l^f.
Anfrere. Goanier et Lachèse). - Stattatiqne Um. ie mi.
p. 60 — Mniet, Indicat, de M.^H-L,, 1. 1, p. 4S.
SartiiiiAre (la), f., c*« de Landemonl -
La Certinière (Cass.).
Sartre (Loute), négociant à Angers, aoci^a
juge consul, est nommé échevin par letlff i^
cachet du 11 avril 1757, et installé malgré h^
position du corps des marchands, qui réelanu
le choix d'un membre de leur communaalé, dcai
ne faisait plus partie le nouvel élu. Cest i lu
qu'est dû le rapport, inséré textuellemefit u\
registres, pour rétablissement d'un quai et d'u
port en Boisnet, et c'est aa maison de la Fx-
taine. près la route de Paris, qui eut l'bouifv
de recevoir le dépôt du portrait de Moasi»'
donné par le prince à la ville, en alteodui U
solennité de l'inauguration. — On le voit asson
dès la première séance aux cinq fondateon i.
Bureau d'agriculture et de commerce (19 i^
1760) ; — et il eut fort à faire pour se d^^
de la charge du secrétariat, malgré les iostatr»
du marquis de Turbilly. avec qui il était «a cc<r
* respondance régulière. — Le 3 mai 1761 il <!•'*
na communication aux associés de sa àkas:
verle d'un dépôt de marne, sur U parois» i.^
Tiercé, dont il proposait l'ezploiutioo ; - >
7 mai , d'un Mémoire , qui a été inpn»
(Tours, F. Lambert, 1763, in-8»), gurlaodU't
des décombres des carrières à ardou»,-
et encore le 7 juin, d'un autre travail coatre »
mauvais usage des prés communs, qni Isi r^-
voyé à l'examen de Prévost et de TUly. H»*^
chargé dans l'histoire naturelle de la provioct ^
la partie comprise entre la Sarthe et û Xajeia^
jusqu'aux frontières du Maine. — On a eocorr u
lui sur l'industrie, — dans laquelle il aTsit i^
sa fortune et où son fils aîné se ruina, --vni^
cule intéressant sons ce titre : Mémoirt a i^
truction pour traiter et exploiter Us c«'
rières d'ardoises d^ Angers à meilleur mort ^
et plus utilement (Angers, Lonis-Ch. hixn^\
1765, in-8» de 70 p.). L'auteur aussi de TArt^
tirer des carrières la pierre cTardoiselPi'"*
176«, in-fol.), A.-D. Fongeroux de Bondaroy. »»*•
profité directement de ses observations. - » '
inhumé le 4 avril 1781, dans l'église Si-Uif^"
du-Tertrc, âgé de 80 ans (GG 149). - Lue ptf^
des papiers de la famille est entrée par «^4*-
aux Archives de M.-et-L.
Ar«h. de M.-«t-L. E »»4, - Arcb. m»; {J^J'
BB 118. f. 184. 136. — DéUbérat. du Bertatfàr^
Mis. 1034. ^ A^A«i d'Anffere da • atril IW-
Smsserale (la), f., C^ de Lire.
SAU
— 471 —
SAU
SatrlnSf Sacrius oa Sadrius, évèqae d'An-
gers inscrit par les anciens catalogaes entre
Bertus et Mauriole, fignre dans un acte de 756.
Leeointre, Ann. franc,, V, 562.
Saneoonier, bam., c"« d'Aviré. — Sau-
eoigner (El. -M.)* — Salconiacua 1082-1094
(l«r Cartul. St'Serge, p. 328) 11241149 (Cartul.
St-Aubin). — Sauchonci 1064-1084 (Pr. de
Daumeray). — Salcugniacus 1082-1094 (2« Gart.
St-Serge. p. 199). — Sarconiacus 1106-1114
(Ronc.,Rot. I. ch. 80). — Salconium lllOcirca
(Ibid.). — Salcoinne, Salcoigné, 1111 (2« Cari.
Si Serge, p. 106). — Sauchonneium 1150 circa
(Cart. de la Roë, ch. 103); — f., c" de Loire,
— Socogné (Cass.).
Sandlères (les), vill., c»« de Vivy, — Les
Suaudièrea (Cass.).
Sandnbois de la Challnlère {Joseph-
Françoia), — et non : Jean Auduboia, — n6 à
Angers le 18 octobre 1680, — et non 1682, —
était flls d'an greffier an barean des sels de la
Pointe. Il fit ses étades au collège de TOratoire
d'Angers et fat môme tenté de s'engager dans la
congrégation. II n'avait qne 22 ans et le simple
caractère de diacre, quand l'évèque le nomma
promoteur, titre qui lui attribuait les fonctions
délicates de surveillant, de juge et de censeur et
le plaçait au centre des rapports et des délations.
Une faveur nouvelle l'éleva par dispense au
sacerdoce deux ans avant l'Âge fixé par les
canons, en le gratifiant d'une charge de vicaire
à Angers. Reçu docteur en 1707, il conquit
au concours une chaire vacante de théologie. Le
don de la cure de Saint-Denis lui facilita ses
devoirs du professorat, dont il s'acquitta pen-
dant vingt ans avec la faveur publique. Il
accepta, quoiqu'il fût un des douze curés-car-
dinaux de la ville et à ce titre pût croire des-
cendre, un canonicat dans la cathédrale, dont
rérèqae le nomma pénitencier , en lui attri-
buant bientôt après la charge de vicaire géné-
ral. Le jour même qu'il prenait possession de
son bénéfice de St-Maurice, l'Académie d'Angers
l'appelait dans son sein (i'r février 1730). 11 y
fut reçu le 15 mars suivant, mais il n'eut guère
occasion que d'y prononcer, le 8 juin 1740, le
panégyrique annuel du roi. Chaque année il ou-
vrait par un discours les écoles de la Faculté,
dont il était devenu doyen. En 1728 il avait pris
pour sujet le tableau des services que rendent à
la patrie et à la religion les lettres et les sciences
et fut vivement applaudi. On louait dans le temps
sa libéralité, qui lui faisait consacrer sans bruit
des sommes journalières et considérables en
œuvres de charité. Le diocèse lui dut les trois
volumes des Conférencea aur la Grâce, qui
continuaient le recueil de Babtn, Y. ce nom.
Avec une science égale et peut-être plus d'éclat,
il laisse à désirer plus de précision dans des
matières d'ailleurs bien délicates et où il n'espé-
rait pas contenter les jansénistes. — Il mourut le
6 août 1759. Prévost, V. ce nom, prononça son
éloge, le 18 novembre 1761, à l'Académie. — Il
ne faut pas le confondre avec Joseph Saudubois
de la Ch., son frère peut-être, nommé doyen du
Chapitre de St-Pierre le 16 novembre 1745, f le
l«r février 1755. âgé de 62 ans.
Bibl. d'Anf., Mu. 485 el 1032. — 5o£. d^Àipie. âTAng,,
t. IV» p. iU. — Mém, pour l'JBist, Boeléi, du XVIIP «.,
t IV. p. 984.
San^, f., c^* de Gennea.
Saagé«aux-lIolaea« vill., c* de St-ElUer.
— Villa, que nominatur Calgeiua 1036-1053
(Cartul. St-Aubio, f. 64 et Liv. N. ch. 54). —
Décima de Chalgiaco 1036-1055 (Ibid.). —
O. de Chalgeio 1082-1094 (G 677, f. 4). —
Chalgiacua vicua 1090 (Cart. St-Aubin, f. 65).
— Calge 1095-1101 (Ibid. f. 66 v»). — Chalgé
1070-1118 (Liv. BL, f. 16). — Changé-aux-
Moinea 1480 (H St-Aubin, Pr. de Saulgé). —
Saugé-au-Moine 1575 (H St-Aubin, Off. cl,
II, 1). — Saulgé-lea-Moinea 1789 (Ibid., Censif).
— Ane. domaine, villa, de l'abbaye d'Angers, for-
mant un petit centre, oîcus, qui jusqu'au milieu
du xi« s. dépendait de la paroisse de St-Rémy-
la-Varenne, et qui se trouva compris dans le res-
sort de la paroisse nouvelle de Saint-Ellier, créée
avant 1087 au profit des moines de St-Florent. Par
suite bientôt des contestations s'élevèrent pour le
partage des dîmes et des revenus ecclésiastiques.
L'abbé de St-Aubin y avait établi, comme il
était d'usage, un prieur avec un ou deux reli-
gieux, chargés surtout de la surveillance des cul-
tures. Ce n'est qu'à grand'peine qu'ils obtinrent
de l'abbé de St-Florent l'autorisation d'y élever
un très-petit oratoire pour leur usage expressé-
ment personnel, avec défense d'y célébrer au-
cune messe et d'y recevoir dlme, offrande ou
aucun droit paroissial.
Prieura : Phil. Clérembault, 1380. — Guill.
Pinaon, 1445. — Mathurin l^'oumicr. 1484. —
René Lelièore, 1527, 1543. — René de la Gran-
dière 1660, 1570. — Math. Le Roy, 1575, 1576.
^ Bernardin Cador, 1596. — René Collaa,
1617. — René Cador, 1628, 1633. — Urbain
Doré, 1645. — Claude de Herre, 1671, 1677.
~ Denis-Hyacinthe de Herre, f le 10 juillet
1700. Il avait à son service un Indien mabo-
métan. Agé de 26 ans, qu'il fit baptiser à Brissac
le 25 juillet 1693. — René Delot, 1706, 1717. —
Pierre-Micbel Chemineau, 1741, 1763.
On donne au prieuré pour armoiries : d^or à
un aautoir d^azur, accompagné de 4 croix
ancréea de même.
Le domaine au zviii* s. comprenait l'habita-
tion principale, avec cour, jardin, verger, prés,
braudes, deux closeries , dont une dans la cour
même, l'autre dite la closerie de Meux. — Le
logis, acquis vers 1860 de M. Ogereau par H. Bé-
ritault, maire de St-Ellier, porte à une fenêtre
du rez-de-chaussée la date 1550 et sur une lu-
carne de grenier, 1709. Vers S. apparaissent les
fondations de la chapelle détruite en 1848. Un
débris de statue décore le pilier du jardin.
A 50 met. s'ouvrent les caves, voûtées à l'entrée
et creusées en plein tuf, mais aux trois quarts
encombrées.
Arch. de M.-ei-L. 6 Tntinuat., t. III, f. 274; H Sl-Anbin,
Off. cl., H, i-54; Pr. de Sauge et Cutulaire, Mm. 745. —
D. Huyoes, Mm., f. 136.
8aagé-rH6pital, cant de Thoaareé (11 Idl.).
SAU
— 472 ^
SAU
ârrond. d'Angers (96 kil). -* Terrenciacus
847 m 8. (G 850. f. 6). 1080 (G 842. fol. 269). --
Terra de Tereenciaco 1075-1076 (Ibld., S. 279).
— Eccleaia Sancti Maxentioli de Taren-
tiaeo 1130 (G 848, f. 5). — ^ccZesta, aacerdos
de Tarenciaco 1186 (G 842, f. 366). — Homt-
nes de Loirra et de Tarancay 1234 (Ibid.,
f. 260). ^ Changeium in parochiie de Ta-
rengai et de Luigne 1239 (G 848. f. 48). —
Parrochia de Changeio 1239 (Ibid., f. 33). —
Magna via Andegavensis que tendit per
hospitale de Change 1252 (Ibid.. f. 85). —
Hoepitalarii de Saugeio 1273 (H.-D. B 82.
f. 12). — Changeium Hospitalia 1326 (G 16).
^ Chaugé-auS'ChevalierB 1331 (H St-Aubin.
les Alleads. A f. 10). — Changé-VHospital
1540 (G 106. f. 220). 1626 (Pouillô Général). —
SaiAgé 1579 (Carie). — Sauge, Saulgé'VHô'
pital 1783 (Poaillé). — Entre Noyant (3 kil.)
an S., Louerre (4 kil.) ao S.-E. . Grésillé
(5 kU.) à i'E., Ghemellier (6 kil.) au N.-E.,
St-EUier 0 kil.) et les Alleads (4 kil. 1/2) an N..
les Alleads et Lnigné (1 kil. 1/2) à rO.
La rouie départementale des Poots-de-Cé à
Loudun monte en droite ligne da N. aa S. le long
de la limite vers TO.. détachant au bourg le che-
min d'intérêt commun de St-Rémy.
Y passe le ruiss. de la Fontaine-de-Luigné.
En dépendent les vill. et ham. du Haut-de-
Saugé (30 mais., 76 hab.). des Brosses-Marqnet
(42 mais.. 119 hab.). de l'Aunée (pour partie
seulement, 12 mais., 35 hab.). de la Volagerie
(4 mais., 14 hab.). des Grouas (3 mais., 5 hab.),
de la Cour (3 mais., 9 hab ), de la Trouillardiére
(9 mais , 31 hab.) . du Barbansinet (5 mais.,
9 hab.). de la Paumillière (6 mais.. 19 hab.). de
Bel- Air (3 mais.. 9 hab.), de la Rue (9 mais.,
28 hab.) et 7 ou 8 fermes ou écarts.
Superficie : 660 hect. dont 18 hect. en vignes
et 30 hect. en bois. #
Population : iOi feux. 490 hab. en 1720-
1726. — 138 feux. 599 hab. en 1789. — 559 h.
en 1831. — 519 hab. en 1841. — 505 hab. en
1851. — 501 hab. en 1861. — 503 hab. en 1866.
— 456 hab. en 1872. — 497 hab. en 1876, dont
44 hab. seulement au bourg, une des moindres
agglomérations (13 mais.. 13 mén.) du territoire,
— > en décroissance lente mais constante.
Il s'y tenait au xvjii" s. le jour de la St-Jean
une foire, qui est tombée.
Perception et Bureau de poste de Brissac.
Mairie, avec Ecole laïque de garçons, cons-
truite par adjudication du 30 mai 1875 (archit.
E.-M. Dainville). — Ecole de filles (Sœurs de la
Pommeraie).
L'Eglise, dédiée. — comme autrefois l'église
paroissiale de Cunaud et nulle autre dans le dio-
cèse, — à St Maxenceul (succursale. 5 nivôse
an XIII), a été reconstruite de 1859 à 1861 dur le
même emplacement mais dans une orientation dif-
férente, en style du xiii* s. (archit. Dnvêtre). L'an-
cien édifice du xu* s. conservait encore un re-
marquable portail roman, plein cintre, à claveaux
réguliers, couronné par une archivolte en fer à
cheval ornementé; — vers S. une galerie en
bois, provenant de la Commanderie et enbnroê
de bancs de pierre. La charpente de la aef por-
tait la date 1614 et la signature Pierre Guinaa,
— A l'entrée te rencontrait un beau béiùtier di
forme octogonale xiii* s. sculpté d'an fatci ài
• ,. etde ,,, de6 pièces à 1 bande <ie ... bro-
chant sur le tout. •* On a conservé datsk
clocher neuf la cloche, avec inscription, de t7fi,
et au Musée diocésain une pierre d'antel cbirgt*
d'une inscription, avec armoiries, de 1768.
La cure, vendue nat* le 11 prairial aa IT
(30 mai 1796). a été rachetée en 1827. SorU
porte on lit : 1761, Paroos parva décent.
Les documents parlent encore au xvii* i. de la
Pierre-aU'Mesù, peulvan disparu, sii daBSoc
pré voisin du bourg. Le pays était travers da
N.-E. an S.-O., par la grande voie d'ADgen i
Doué, magna via Andegavensis, que Undit
per hospitale de Change apud Nœnt et
apud Andegavum 1252, passant par les trois
bourgs des Alleuds. de Sauge et de NojaDt, qti
laisse aujourd'hui un peu à l'O. la route dépar-
tementale. J'en ai vu. il y a vingt ans. uq troocoa
presque intact, avec son pavage de larges h\ocs d«
pierre brute, le long de la Rue.
Les rois francs y possédaient on Use impor-
tant tenu en bénéfice par le Tassai Aineri 'i
que Charles le Chauve comprit en 848 dans U
dotation de l'église de Cunaud. Le comte Foolqoei
y ajouta un de ses domaines propres, pr»*
pria agricultura hona et magna, doot U)a«
les habitants étaient exempts de serviuid«s f«)
dales. ne devant être jugés que par U coox
du prieur, ni marcher en guerre que sor l'ordr»
du comte et contre ses ennemis. Laparoiitfdoci
l'origine remonte probablement au x* s., portait
comme le principal fief, le nom, anjonrd'bai alpc
lument disparu, de Tarenciacus, et conpre<ui:
dans son ressort les terroirs de Sauge et de Lah
gné. Quand le seigneur de Luigné fut aolori<^ ea
1186 par l'évéque. V. t. II. p. 561. à coosuiw
sur son fief une paroisse distincte, la frt^-
voie de Doué fut désignée pour limite sut àa^
paroisses. Sur le bord, du côté de l'O. s'y «m'
établie depuis environ 25 ans une commandmt
de l'hôpital St-Jean de Jérusalem, que la ddiiu
tation nouvelle rattachait à Luigné, mais q«f U
proximité et des intérêts communs coutiiiMtttf
à faire désigner sous le nom de l'HépiuM^
Sauge. — De même la paroisse i son loar tf
qualifia plus tard de ce voisinage ; mais la de»*-
mination antique de Tarençay se retrowe eafw
au milieu du xiii* s. et ne disparut sans lais^
aucune trace que parsuite sans doute de U rt-
construction vers la fin du zii« s. de l'église dkt:
le bourg même de Sauge.
L'évéque Nie. Gellent fit sommation en tiSû»
l'abbé de Tourous de constituer au coré de Saar
des revenus à suffisance sur les revenus propr9«<>'
Cunaud ; sinon qu'il y pourvoirait, oomnw It fà\<
lui en donnait pouvoir. La cure, i U préseoti
tion du prieur, advint au plein droit de Vty^^
par la réunion en 1741 du prieuré de CBfl**< •■
Séminaire St-Cbarle^.
Les registres en remontent à 1619.
SAU
— 473 —
SAU
Curée : Guill. Renouard, qui s'intitule « yU
m eaire de l'archidiacre d'outre-Loire en son
« siège de Brissac »« 1451. — Louis Ruallon,
1474. — Aymond Faymal, 1530. — Louis
JETenri, 1552. — Math. Cuau, 1560. 1583 --
Mathurin Tremhlier, 1603, f le 9 novembre
1606. — Jacq. Devaulx, 1619, 1624. — Jacques
JBoueaselier, 1629, octobre 1643. — Jean Ges-
hert, décembre 1643, inhumé le 31 décembre
1659 devant le grand autel. L'acte de sa sépul-
tare est signé par Bonaventure Bodin, « de pré-
•c sent curé », mais qu'on ne revoit plus une
senle fois, toutes les fonctions curiates étant rem-
plies par le vicaire Peccot. — Jean Jary^
jain 1660. — * Pierre Dolheau, vicaire de Saint*
Vétérin de Gennes, présenté le 3 novembre 1660,
mais qui sans ionte ne fut pas installé. — Marin
Goujon, janvier 1661. janvier 1662. — Jean
Jary, de nouveau, 1663, f ^^ 6 octobre 1703,
âgé de 75 ans. — Dans sa visite du 3 juillet
1696 l'évêque ayant « trouvé l'église en estât
« digne de compassion, menassant ruine », des
travaux de restauration furent entrepris, notam-
ment en 1699 la reconstruction du clocher par
Lanrent Gascher, maçon, de Grésillé. ~ Marin
JETuoé, novembre 1703, f en décembre 1735. —
Jean Souri'ce, janvier 1726, f 1^ 23 août 1747,
âgé de 52 ans. Il venait de faire carreler et
exhausser le sol de l'église , de lambrisser la
nef et de poser le 23 janvier précédent la pre-
mière pierre de l'autel de la Vierge construit
par l'architecte Poisson d'Angers. — Jos. Jaunay,
24 août 1747. f le 24 novembre 1754. âgé de
43 ans. — René-Louis Tessier, février 1754,
août 1780, qui passe plus tard à la cure de
Jallais. Il avait fait restaurer en 1777 le chœur
et le clocher. — Gabriel Follenfant, desser-
vant depuis octobre 1780, curé en février 1781,
f le 31 août 1786, âgé de 53 ans. — Louis
Mangin, 1786, 7 juillet 1791, transporté en
Espagne à Santander. Il avait prêté serment en
mars mais avec une restriction, que le maire
omit à dessein dans le procès- verbal. Le procu-
reur de la commune protesta. — Franc. -Alex.
Grignout septembre 1791. Il passe en novembre
à la cure nouvelle de St-Denis de Doué, qu'il
occupe deux ans. On a de lui sa Rétractation
prononcée devant environ fOO catholiques et
reçue par M. le vicaire général du Diocèse,
Angers, le i*^ jour de janvier iSOi (1801, s. 1.
ni nom d'imprimeur, petit in-8<* de 15 p.). —
Jacques-Espérance Loir-Mongazon , décembre
1791-1793.
Le prieur de Gunaud —et depuis 1741, le Sémi-
naire St-Gharles d'Angers — était seigneur spiri-
tuel de la paroisse. Par transaction du 31 décembre
1633 le commandeur du Temple avait abandonné
toute prétention aux prééminences et droits hono-
rifiques dans l'église. La terre des Brosses-
Marqnet en était le principal fief par cession
des droits du seigneur de la Motte-de- Sauge le
11 juin 1516. — La mesure locale, comme celle
de ta Commanderie, comptait 12 boisseaux pour
12 boisseaux 1/2 et 1/2 quart des Ponts-de-Cé.
La paroisse dépendait de l'Archiprètré de Saa*
mur. de l'Election et des Aides d'Angers, du
District en 1788 de Brissac. en 1790 de Vibiers.
On y comptait 7 ou 8 ménages dans l'indigence.
Les pauvres malades avaient droit d'ailleurs
d'être reçus en l'aumûnerie de Hartigné-Briant.
Maires : Christ. Niveleau, exécuté à Angers
le 12 ventôse an II. — Etienne Bodineau,
l*r messidor an VIII, sans interruption jusque
en 1848. — Michel Oudin, 13 août 1848. —
Eugène Lemercier, 13 février 1861, en fonc-
tions, 1877.
Areh. de M.-et-L. G 199; B 8S7; 6 841-4150 et Cures. —
Arch. comm. Et.-G. — Revue d'Anjou, 1854, 1. 1. p. 198.
— Répert. arch., 1863, p. 189; 1868, p. 477, 505; 1869.
p. 97, 51 et 72. — Pour les localilés, voir, ï leur article, la
Moite, la Perrine, lea Brouee-Marquet, la PaumelUère.
Sani^oii, bois, c"* de Brain-s^-Allonnes.
Saogoarde (la), miss, né sur la c"« du
Vaudelenay, traverse les Verchers ; -^ se jette
dans le Layon; n'a cours qu'en hiver ; — 3,800 m.
— Il conserve le nom d'un fief disparu, dont
était sieur en 1611 Franc, de Bussy, évèque de
Rennes.
Saui^a vill., c>>* de Dénezé-prhs-Doué. —
Villa quœ dicitur Salgroi 1055-1070 (Liv. Bl.,
f. 48). — Burgus de Salgroi 1082 (Liv. d'A.,
f. 64 vo), 1092 (Ibid., f. 69). — In hurgo Sal-
groio 1080-1090 (Ibid., f. 63 et 64). — Terra
de Salgrivo, de Salgrivio 1055-1070 (Liv. N.,
ch. 231). — Ane. bourg ou village gallo-romain,
aujourd'hui habité tout en vagîtes et profondes
caves bordées de hauts murs. La terre, dépen-
dance de Ghavais, appartenait au x* s. à Tabbaye
de St-Florent et, durant quf^lque temps tombée en
mains laïques, lui fut rendue sur la fin du xi* s.
Aliénée de nouveau, elle constituait plus tard an
fief relevant de Trêves où il fut réuni en 1747
lors de l'érection de la baronnie en comté. — En
est sieur n. h. Thomas Philippe 1436, Jean Au-
bry 1446, 1489, Guy Maigret 1562. Renée de
Quatrebarbes, sa veuve, 1581, Christophe Le-
pauvre, mari d'Hector Maigret, 1602, veuf en
1625, le maréchal de Maillé-Brézé 1640 (E 1343).
— Au N. dans un vaste enclos de vignes existe
un beau dolmen décrit ci-dessus, t. II, p. 27.
Saai^reniére (la), f., c»« de la Poitevinière
et de la paroisse de N.-D.-des-Mauges. — La
Sangrinière (Et.-M.). -^ Pendant la guerre,
Soyer blessé y trouva refuge en octobre 1793 ;
— Stofflet y fut livré aux républicains, sur les
indications, croit-on, de l'abbé Dernier.
Saai^raère (la), f., c"* de Cantenay-Ep, —
La Sauguenière (Vent. Nat.). — Domaine du
Ronceray, vendu nal^ le 2 novembre 1791.
Saulaie (la), f., c»« d'Auuerae; — f.. c»«
de Bourgneuf; « f., c»« de B^ain-sur-L. —
Le nouveau propriétaire, M. Richou, a fait renou-
veler et bénir le 29 avril 1856 la vieille croix du
carrefour voisin; «> h., c''* de Brissarthei »
cl., c"* de Chantocé. — En est sieur René
Malien 1601 ; — f., c»« de Chanteloup, près de
l'ancien étang desséché sur lequel était le m**^ à
eau détruit; — cl., c»« de Charcé; -• I., c»«
de Ckartrené; «• f., C* de Cherré, — appar-
tenait en 1616 à Grégoire Piculus, acquise en
1710 par le seigneur de Ghâteauneiif ; — cl., c*>*
SAU
-- 474 —
SAU
6ê Ckeviré'U'R. ; » f., e** de Corné. -^ Ane,
flef et 1611060116 afee mauoo ooble appaiteoaDt
i Hardooin de Sooiselles 1443, et acquise en 1633
par Françoise de Scbombert sor le sieor de Mon-
fBoffroy ; « kam., c— de Douceê, — En est
eieor n. h, Jaeq. Jouet IdSO, f le 28 janTÎer
1087, père des Jouet d'Angers; elle fut acrpiise
le 21 mars 1775 par Franc. Grignon de Pierre-
Atbaaase Bineao; — f., e"* de Drain. — Le
lieu nommé la S. 1540 (C 106, f. 391). — Ane.
nanoir noble dont est sienr Fr, Chaperon 1540.
D. h. Robert-Moreao 1545, mari de Jaequette
6eii)ier et en secondes noces de Marguerite Cour-
tine mort le 10 novembre 1570; — cl., c"* de
Faoeraie. — En est sienr n. b. André Chabot
1662, Louis Chabot, écnyer, garde du corps, mari
de Charlotte*Polyxène de Bria«ac, 1716; — cl..
e— de Fonteoraud,
fitasalaie (1&)i châl., e"« de Frtigné. — Ane.
flef et seigneurie relevant du Breil en Freigoé et
dont dépendaient notamment le village et l'église
de Beanlieu. Ce n'est jusqu'au xvi« s. qu'une simple
maison, avec cour et hébergement, en partie seule-
ment enclos, qui devient pendant la guerre civile
on poste fortifié de tours à mâchicoulis avec mur
d'enceinte bordé de douves, refuge d'une garni-
son de ligueurs. Elle y fut assiégée en avril 1591
par le comte de Hochepot, mais il y fut reçu de
telle sorte qu'il se disposait à faire retraite, quand
le feu prit aux poudres des asniégés. — Le domaine
appartenait en 1527-1549 à Julien Simon, mari de
Jeanne Dupré. et passa à la famille de l'Esperon-
nière, qui le possède encore aujourdhui, par le
mariage en 1612 de Renée Simon, fille et unique
héritière de n. h. Claude Simon, soigneur do la
Saulaie et de Vriz, avec François de TEsperonnière,
fils d'Antoine, seigneur du Pineau et de la Roche-
Bardoul. Leur flis Antoine de TEsperonnière,
nommé le 20 août 1645 lieutenant de la vénerie
du roi, obtint en 1654 l'autorisation de remettre
en état les défenses du château, ruinées depuis
le siège, fit rétablir le pont-levis et le portail
d'entrée et installer dan« une des tours une
chapelle que bénirent le 22 février 1655 le curé
de Freigné et le prieur de Beaulieu, sous le vo-
cable de N.-D.-de-la-Gonception. Elle a été
rebâtie et consacrée le 7 octobre 1720. — Le
château actuel, reconstruit ou transformé au
XVII* s., présente un rectangle allongé, d'où se
détache un pavillon vers l'E., À murailles épaisses,
percées de meurtrières, avec escalier à vis ; —
l'ensemble enfermé dans un carré bordé de douves
en murées, qui mesurent sur chaque face 70 à
80 met. de longueur, sur 12 met. de largeur, et
qu'alimentent des sources intarissables.— Le pont-
levis est remplacé par un pont fixe; — aux angles
N.-E. et S. •(). s'élèvent deux tours anciennes, —
en dehors de l'enceinte les snrvitudes neuves.
Arch. d« M.-et-L. G 106, f. 459. — Arch. commun, de
Frmgné. Bt.-C. -> Ronr. Hist. d: Anjou, p. 451. — Mss.
Vtlucbe, k la cure de uandé, p. 78 et 79. — Arch. du ehflt.
de la Saulaie.
Saaiaie (la), rniss. né sur la c"« de la Jaille-
Voon, s'y jette dans la Mayenne ; 4,400 met. de
cours; -• f., c»« de JumeIZes; — ham., c"«
de Juvardeil. — En est sieur Jean Hervé, com-
mandeor de St-Lazafe, f le 13 aoèt IttS; -
d., c»« de LouvaineM; — f., c~ de ifaroni;
<« ham., c"« de yfarcé; « chii., e"* de Mar-
tigné'B., avec chapelle et jardin au bas duquel
s'épanchent de belles eaux viv^. Il appartint i
la famille de Cambourg, par héritage en 18iJ6 de
dame Marie-Qande de Cbessé. veuve de Rocbe-
temer. — On y a trouvé en 1829 sur les dépea-
dances, à 200 met vers S. du carrefour dn eb^
min de Thonarcé, plusieurs tombeaux ea pime
coquillière renfermant chacun, dit-on, noe petite
figurine en métal, des vases et des fragmeLb
d'antiques. L'emplacement en est indiqué par u
tertre entouré de cyprès ; «» m*" b , c"« de Zs
Meignanne ; — f-, c»« de Meigné-le-V. ; =
f., c^* de Mélay, construite en 1857; — (.«c**
de Montreuil-8.-M. — L'herhergemtnt delà
Saulaie. — Relevait de Chandemanche et fat
donné en 1401 par Isabeau de Hoges à Tcglise
de Thorigné pour la fondation d'une chapeUe
desservie dès 1404 dans l'Hôtel- Dieu d'Angers et
dont le temporel fut réuni en 1549 aux officei
claustraux ; — acquise le 10 septembre 1844 ds
l'Hôtel-Dieu par H»^ d'Armaillé; « f.. c" de
Moranne8. — En est sieur n. h. Elle Pian i7(fi;
— t., c*" de Nenvy ; — f., c*» de Nueil-ioru-
Passavant; — f., c" dn Plessiê-Gr.; - f.,
c" de Quincé. — Ane. fief et seigneurie doot est
sieur Pierre Bevereau 1374. Isabeau de CU^sod.
femme de Renault d'Anoenis par acquêt e.n 1383.
Catherine de Guéaquin, femme de Ch. de Robao,
1448, Louis de Rohan 1623, qui vend le 22 iaa-
vier 1654 à Guill. de Bautru, en 1716 les eofasts
de Ed. Colbert de Haulévrier et de Marie-Nad^
leine Bautru, en 1727 le marquis Charles-Fraof
d'Estaing, qui vend le 28 mars 1735 c les terres.
a fiefs et seigneuries de la S. et de Belleooe > a
PauUTimoléon de Cossé-Brissac (E 1287-12B9 ;
•^ f., c°* de St'Auhin-de-L., vendue nat^ «sr
Barrin de la Galissonnière le 27 fructidor ao IV ; -
donne son nom à un miss, né sur la commii»,
qui s'y jette dans le Layon ; — 1,800 m. de coon;
— f., c"« de Ste-Gemmes-s.-JL. — Sauleya 15T0
(Ch. Sl-Laud). — Appartenait au xiii« s. par do-
nation de Jean, duc de Bretagne, à Tabbaje de
Prières, de Precihus. — En est dame Fraoçoiie
Amoureuse, qui épouse le 27 avril 1614 Hector de
Serazin. écnyer. — Denis Aubry, maître architecte,
l'acquiert le 4 mai 1648 de Nie. Henry et de
Madeleine Pousse; ^ cl., c<>« do St-Macairt-
dU'Dois; — f., c"* de la Salle-Auhry ; « f .
c»* de St-Silvin. — Domaine du collège de U
Flèche, vendu nat^ le 5 novembre 1793; » ^
c"« de Vemoil; — f., c»« d'Ytemay. -l^
Saul. Baraton 1540 (C 106. f. 284). — Aftàe»
logis noble, encore entouré de douves, avec ètaof
ot pièces d'eau — Appartenait avant 1500 t
Gilles de Daillon, en 1540 à P. de DailloQ qu k
relevait de Maulévrier, à Paul de l'Hornseau
en 1677, dont la fille Françoise époose Goj
Amyot. — La terre comprenait les feimes de U
Grande et de la Petite-Saulaie, de la Moa^seiie.
de la Pinetière, de la Poissonnière et de Benij -
Elle donne son nom parfois au ruiss. aatreocfit
nommé de la Ghaavière.
sAn
— 475 —
SAU
Sanluto (la Grande-), f., e"* de Bourgneuf,
— L*h09teît maison, jardin^ rues, isêues de
la S. 1029, appartenait à n. h. Gilles Gnesdon,
qoi relevait deHontrevanlt; «* f . , c"« de la Pouèze.
— Ane flef et seigneurie relevant de Vern. — En
est dame Hélie Bradâne, venve de J. Dnbreil, 1546.
Sanlale (la Petit©-), f., c"« de Bourgneuf;
•- f., c"« de Za Pouèze\ — f.. c»« d'Yzemay.
Sanlala (le), f., c»» de St- Jean-dc-X.. ; —
(le Grand,*le Petit-), m»» b. et f., c"«de CAam-
belZay ; — donnent lenr nom à un raiss. né sur la
e*«, qui coule de TO.à TE. formant depnis sa source
la limite avec la Jailte-Yvon ; — (le Grand, le
Petit-), ff., c»« de la Chapelle-RmiBselin. —
Le lieu et métaiHe du Petit-S, 1540 (C 161).
«Aulala (les), ham., c'* d*Ecuillé\ =» vill.
c*« de Mûrs, rattaché pour le spirituel à la
paroisse de Sl-Jean-de-la-Croi\, par ordonnance
épiscopale du 20 février 1809; » f., c"« de Ste-
Gemme8-d*And. ; « ham., c»« de St-Geor^fes-
a.-JL. ; — f., c"" de St-Jean-de-la-Croix ; «
f., C» de Saint-Laurent' du- Mot,
Saule (la), ham., c»« de St-Georges-sur-L.
Saole (le), vill., c»« de Chazé-sur-Argos ; —
f., c" de Parce.
Saviemie (la), cl., c"« d'Auoerse.
Sanlerle (la),' f., c"* de Corzé, acquise le
16 septembre 1785 de P.-R.-H. Toublanc par
Jos.-Fr. Joubert (E 115); — cl., c»« de Mou'
liheme; — f., c"« de Mozé.
Saolea (les), cl.. c"«de la Fosse-de-Tigné ;
— t, c»« de St- Lambert 'du- L,
Saule- Vert (le), cl., c'« de Lasse ; — do-
maine de la mensH conventuelle des Hospitalières
de Baugé, vendu nat* le 88 décembre 1792; — f.,
e*« de St-Geor^es-aur-X.., vendue nat* sur Franç.-
Pantin de Landemont, le 15 messidor an IV.
SnuMgéf SmuMgw^ — V. Sauge, Saugré.
Sanlléres (les), ham., c"« de Tiercé.
SauMnmtf. — V. Saunay,
SanltMipt f., c"* de Broc; ■* cl., c"« de la
Chapelle'St-L.\ — ham.. c"« de Fougeré\ — h.,
c** de Luigné. — Le lieu noble de Sauloux
1540 (G 106. f. 191), appartenant à H« Maurille
Génault, licencié ès-lois; — ham., c"* de Mouli-
hemei -» (le Petit-), cl., c»» de St-Jean-de-L,
Sanioase (la), h., c"* de Chalonnes-s.'L.
Saalfioa (le), f., c*« de Blaison. — Le che-
min de Saulleson à Chemant (E 434). >— La
Saulle Soubz 1625 (E 457). — Saulsous
(Gass.); «- f, c"* de la Bohalle. — Soulsou
(Cad.) ; — mi> à vent, c»« de Montfort, bâti
vers 1570 « au lien appelé Saulle seul » ; «- (le
Grand -)i cl., c"« de Daumeray, — Le Petit-
Saulsourt 1663. — Le Grand-Saulsourd 1678
(Et.-G.). — Saulesourd an IV (Vent. Nat.). —
Saursourd (Gass.). — Sauresour (Et. -M.). —
5aur«80ti8 (G. G.) ; •— (le Petit-), f., vendue
nat^ sur Doublard du Vignau, le 7 floréal an VI.
Samnoii (le), vill., c<**de Montjean.
Saomoassay» vill. dépendant, pour partie,
de Ckacé (19 mais., 80 hab.), et pour partie de
St-Cyr-en-Bourg (31 mats., 88 hab.). — Sal-
monctactts 1048-1060 (H Pr. de Mon Ir. -Bellay).
— Salmonceiacus 1087 (Gartul. Saint-Aubin,
f. 73 v»). ^ Salmoneiacus 1095 (H St-Nicolas,
MontreuiUBellay , I, 1). — Villa Salmun-
ciacus 1096 (Gartul. St-Maur, eh. 30). — A.
de Salmontha 1097 (H St- Aubin, la Madel,
1, 1). — Salmunchaium 1105 (Epît. St-Nic,
p. 4d). — Salmuchaium 1105 (G 1352). — Sau-
moncei 1232 (Ghartr. de Brézé, ch. or.). — Sau-
moncay 1274 (H Fontev., les Loges, ch. or.). —
Sousmouasay 1790 (Q Inventaires). — Le prin-
cipal groupe, dépendant de St-Gyr, ^'étage à mi-
hauteur sur le flanc d'une côte escarpée, qui
longe la rive droite du Thouet. La traverse en est
pavée et bordée de maisons, le reste creusé en
caves et enclos de hauts murs. Une charmante
route circule à pic, dominant du haut d'une
étroite rampe vers S. et vers TO. les vignes et la
vallée à perte de vue, et dominée vers N.-E. par
le faite du coteau, qui porte un groupe de mou-
lins à vent. On y signalait sur le sommet une
enceinte antique, creusée d'un puits, et où se sont •
rencontrées des briques à rebord, des monnaies
de Gonstantin, des tombes en auge. — Ge qu'il
faudrait surtout, avec quelqne chance de décou-
verte heureuse, c'est explorer ces grottes qui
semblent présenter toutes les conditions bien
connues des habitations primitives. G'est ici d'ail-
leurs la villa qui aux débuts du moyen âge
forme le centre antique de la paroisse de St-Gyr-
eu-Bourg, V ct*-<f essue, p. 346, que la construc-
tion de l'âgUse a déplacé. La petite chapelle du
XI* s., dédié? à Notre-Dame, existe encore, servant
de grange, à 200 mètres au N.-O. de l'usine, avec
porte plein cintre enmurée , surmontée d'une
étroite et longue baie romane. Il ne reste à l'in-
térieur, qu'une statue mutilée. Elle était desservie
encore en 1790. Le prieur de St-Gyr était tenu
d'y célébrer la messe tous les dimanches, mardis,
jeudis et vendredis; celai d'Artannes, aux fêtes de
St Maur et de St Barthélémy,— indice peut-être que
la paroisse aussi d*Artannesen aurait été distraite.
L'ancien château s'élevait à 100 mètres vers N., sur
le bord du chemin, avec terrasse au bord dà l'eau,
cour et portail du xvi* s. , dans la mouvance du châ-
teau de Saumur. Il donne son nom jusqu'au milieu
duxiv's. à une famille de chevalerie, alliée à celle
des Maillé et qui s'éteint dans celle des Prévbst. —
En est sieur Nie. Prévost 1391, — Pierre Eveille-
chien 1448, mari de Bertrande Prévost; Jean
d'Averton, mari de Julienne Eveillechien. 1497.
1507, Franc, de Laval, par acquêt du 18 juillet
1506, Gilles de Laval 1540. qui en avait engagé
la propriété aux moines de îfarmoutier. Glande de
Gbandio. mari d'Anne de Laval, qui vend le
12 avril 1572 à Glaude de Maillé. Louis de Bour-
bon, prince de Gondé, céda la terre par échange
le 31 juillet 1682 à Thomas Dreux, qui la réunit
à son marquisat. — A 100 mètres vers S. a été
construit en 1848-1849 par M. de Brézé une belle
usine de trois étages sur rez-de-chaussée, renfer-
mant 5 paires de meules à farine, qu'anime une
roue hydraulique. Plus loin fonctionnent les
3 paires de meules de l'ancien moulin à eau.
Arch. de M.-et-L. G 106, f. 457. — Cartul. de St-àfaur,
cti. 85. 30, aO. — Arch. dM cbét. da MlUy et ds Bré^. —
Mate Mst. de M. Rumbralt. - Bé^t. arehé9l„ 1863,
p. 994.
SAU
— 476 —
SAU
filanniiir (Arrondissement de), formant
l'angle S -E. da département, a pour confins les
arrondissements d'Angers et de Gholet à TO.. de
Bangé au N.» les départements des Deax-Sèvres
an S., de la Vienne et de l'Indre-et- Loire à TE.
La Loire, semée d'tles, le divise en deux par-
ties inégales du S -E. au N.-O. (47 kil.). depuis
le confluent de la Vienne, et recueille, sous Sau-
mur môme, le Thouet, grossi de la Dive, qui en
baigne du & au N. la parlie orientale. Du S.
an N. et par le centre circule en multiples replis
le Layon, aux rives chargées de vignobles, et plus
à rO., le Lys, son affluent. — Pénétrant de l'E.
à rO. la voie ferrée de Paris à NanU^s se dirige
en droite ligne au chef-lieu et en sort par
une courbe vers N.-O. en établissant sur une
ligne, presque parallèle au grand fleuve et à
la levée, cinq stations. Deux chemins de fer
départementaux de.sservcnt les régions orien-
tale et centrale, l'un partant de Poitiers par
Hontreuil-Bellay le long de la rive droite du
Thouet, avec trois stations, Tautre de Mon treuil-
Bellay à Angers avec cinq stations sur le terri-
toire. — La route nationale de Bordeaux monte
du S., longeant à distance le Thouet, traverse
Saumur et la Loira et se brise à la Ronde dans
la direction du N.-O.. en détachant vers N.-E. la
route départ, du Lude, vers l'E. la route départe-
mentale de Tours. A 3 kil. avant l'entrée de Sau-
mur s'y amorce la route nationale de Saumur
aux Sables qui traverse l'arrondissement entier .
de TE. à l'O., croisée à Doué par la route dépar-
tementale des Ponts-de-Gé à Loudun, a Vihiers par
la route départementale de Niort à Angers, et re-
jointe au sortir de Vihiers, à gauche, par la route
départementale de Gbâtillon, plus loin à droite
par la route nationale de Nantes, qui l'emprunte.
La superficie totale mesure 137,958 hectares et
se divise en sept cantons, Doué, Gennes, Hon-
treuil-Bellay, Saumur N.-O., Saumur N.-E., Sau-
mur S. et Vihiers, et comprend 81 communes,
plus les paroisses de Russe, Milly et la Ghapelle-
sous-Doué, — et une population de 90,104 hab.
en l'an IX, — 90.696 hab. en 1831 , — 94,043 hab.
en 1841, — 94,9î8 hab. en 1851, — 96,067 hab.
en 1861, — 95.4S9 hab. en 1866. — 9i,4S4 hab.
en 1872, — 9t,556 hab. en 1876, — en progres-
sion constante, ralentie ou seulement suspendue
depuis 15 ans.
Il formait en 1790 les deux districts de Sau-
mur et de Vihiers, comprenant le premier 15 et le
deuxième 10 cantons, jusqu'au 27 brumaire an X.
Les chanvres de la vallée, les vignes blanches
et rouges des coteaux, dont les produits sont ré-
putés parmi les meilleurs d'Anjou, l'exploitation
d'immenses carrières de tuffeau le long de la
Loire, de calcaire au S. et au centre, la fabrique
des vins champanisés, — sans parler des indus-
tries du chef-lieu, — en font une des plus riches
contrées du département. — La forêt de Fonie-
vraud couvre toute la parlie orientale, en débor-
dant sur l'Indre-et-Loire.
Sous-Préfets : Jean-Pierre Delaharbe, V. ce
nom, 12 prairial an VIII, f en fonctions le 24 oc-
tobre 1811. ^ Pierre-Henri-Joseph Sailland,
V. ce nom, 26 décembre 1811, f en fonetioas le
22 mai 1814. — De Waresquiels, 19 joiltel
1814, qui n'est pas installé; — Louis-Léger-B^r-
trand Lavech, originaire de St-Domingne. ancien
maire de Jané, 30 juillet 1814, qui permoteavec
le sous-préfet de Briare en 1815. — Jos.-Ar.l
de Carrère, ancien militaire et professeur au
Ecoles Gentrales, originaire de Paris, 14 septembre
1815 — Pierre-Etienne-Joseph Boesnter, wcré-
taire-général de la Loire- Inférieure, origifiaitf
de Blois, 27 mai iSiB.^Bruley-Dest>aranne$,
septembre 1830. — Galzain, janvier 1836. V. le
Moniteur du 2 février, p. 182. — J>roi/-
BeauUeu, 1842 — Bohy de la ChaptUt,
10 janvier 1847. — Mars-Larivière, origioairt
de la Ferlé (Sarlho), février 1848, noDiné ie
31 octobre préfet des Gôles-du-Nord. — Boby
de la Chapelle, 16 mai 1849, nommé préfet d«
la Vendée. — Vicomte O'Neill de Tyrone.
18 septembre 1851. — A belfard. 1870.-
Duphénieux, 15 avril 1871. -^ De Beaupoil
de St-Aulaire, 28 mai 1873. ~ Octave Blanc,
2 avril 1875. — Bousquet-Foltz, 24 mai 1877
Saumur (Canton Nord-Est de\ borné i
l'E. par le département d'Indre-et-Loire, aa 5.
et à l'O. par le canton de Longue, an S. parla
Loire, occupe la vallée de la rive droite en amont
jusque vis-à-vis le chef-lieu et vers N. jusqu'au
premiers échelons des hauts coteaux boisés, ei
comprend sur 17.583 hectares 7 communes. Al-
lonnes, Brain, la Breille, Neuillé, Varennes, Vill^
bernier. Vivy, plus la paroisse de Russe, — ei
une population de i0,506 hab. en 1831. -
i0,980 hab. en 1841. — i0,805 bab. en 1851. -
10,445 hab. en 1861. — 9,924 bab. en 1866,-
9,406 hab en 1871, — 9,577 hab. en 1876. -«b
décroissance lente mais continue. — La Toie
ferrée d'Orléans le traverse de part en part di-
rectement de l'E. à l'O., en stationnant à Va-
rennes, au centre de la hante vallée. Le bU, U
millet, le maïs, les plantes potagères y forment
les principales cultures, entremêlées de pruoi^
qui donnent une partie des pruneaux dits di
Tours. L'élève des vers à soie, autrefois impor*
tante y est à peu près tombée.
Saumur (Canton Nord Ouest c!<\ bontr'
au N. par la rivière de l'Authion, à l'O. p» k
canton des Ponts-de-Gé, à l'E. par le cantoo N -E
de Saumur, au S. par la Loire, fait suite ao
canton N.-E. le long de la rive droite, en aval ai
Saumur, et comprend sur 7,228 hectares des pla<
riches terres de la vallée, 4 communes, les Ro-
siers, St-Martin-de-la-Place, St-Clémeol-des-Le
vées, St^Lambert-des-Levées, — et one popula-
tion de 7,706 hab en 1831. — 7.5f7 hab. «
1841, — 7,628 hab. en 1851, — 7.55i hab. «
1861. — 7,499 hab. en 1866, — 6,840 hab «
1872, — 6,713 hab. en 1876, — non compns
toute la partie de la commune et même <ic ^
ville de Saumur en-deçÀ du pont Cessarl, qui eo
dépend , et forme le faubourg des Pouts et If
quartier de la Gare f2,011 hab. en 1876) - Li
voie ferrée (3 stations) s'y poursuit parallèle i ''
Loire, qu'y traversent les ponts de Saunur et
des Rosiers.
ÔAÛ
— 471 —
SAIJ
Sanmiir (Canton Sud de), borné aa N. par
la Loire, à TE. par le département dindre-et-
Loire, à TO. par le canton de Gennes, aa S. par
les cantons de Doné et de Montreoil-Bellay, com-
prend sur 14.688 hectares dans la vallée et sur
les coteaux de la Loire et da Thouet, 15 com-
munes, parmi lesquelles le chef-lieu, Saumur, et
Artannes, Bagneu\, Ghacé, Dampicrre, Distré,
Fonlevraud, St-Hilaire-St-Florent, Hontsoroau,
Parnay, Rou-Uarson, Souzay, Turquant. Var-
rains et Verrie. — et une population de 9,766 hab.
en 1831, — iî,076 hab. en 184!, — iîJ35 hab.
en 1851, — ii,997 hab. en 1861, — ii,405 hab.
en 1866, — 19,047 hab. en 1872, — HMi hab.
en 1876, — non compris la ville de Saumur, qui
à elle seule Tégale tout entière. — C'est la partie
particulièrement vilicole et industrielle, que des-
servent, outre la gare de la ligne d'Orléans, ins-
tallée en dehors mais sur la frontière même, la
ligne départementale de Poitiers, la Loire et les
deux rivières de la Dive et du Thouet.
Saomur» chef-lieu d'un arrondissement et de
trois cantons. — Cas trum Salmuri 968 (Liv. N.,
ch. 9). 979 (Jbid , 14). — Caatrum qui dicitur
Salmurus 968 (Ibid,, 12). — Salmuro Castro
970 (Ib., 19). — Castro Salmuro 980 (Ib., 15),
1055-1070 (Ib.. 226), 1153-1156 (Liv. d'A., f. 35).
— Vicaria Salmurensis in pago Andega-
vensi 980 circâ (Liv. N., 22). — Locus qui di-
citur Salmurus in territorio Andecavenai
987-996 (Liv. d'A., f. 1), 1003 (Liv. N.. 36). —
Castrum quod appellatur Salmurus 1080-
1096 (Gartnl. du Roric, Rot. 1, ch. 87). — Sal-
murus 1025 circa (Gartul. St-Aubin, f. 78). —
Castrum, quod Vêtus Truncus dicehatur,
quod paulo post, propter celestem inihi con-
ditum thesaurum, Salmurum. est nuncupa-
tum, XI» s. {Chron, d^Avj., 11, 208). — Cas-
teltum illud quod vocatur Salmurius xi« s.
(Hist. £ocr8., ap. D. Mart., Thés. An. , UI, 843).
— Salmurium 1025 (Carlul. St-Aubin, f. 63),
1105 (Montreuil B., StNic). 1150-1168 (1*^ Gart.
Saint-Serge, p. 94), 1208 (H.-D. A 1, f. 26), 1218
(H.-D. B 156, f. 8). — Castellania Salmu-
riensis 1260 (H.-D. B 156, f. 8).— 1> chasteau
de Saumur 1277 (Ib. iî 97, f. 136). — Sal-
muriacus 1025 circa (Gartnl. St-Aubin, f. 78),
1101 (Liv. Bi., f. 35). — Salmur 1209 (H.-D.
B 156, f. 2), xiii« s. (Guill. Brit., ap. D. Bouq.,
XVII, 246). — Salmurtium 1223 (Teulel, Très,
des Ch., Il, 10). — Castrum Saloum Murum
infra pagum Andegavum 980 circa (Liv. N.,
f. 47). — Salvus Aîurus 1022-1025 (Ibid.,
f. 260), 1060-1080 :Gariul. St-Aubin, f. 72). —
La dénomination Murus, qui a fourni matière
jusqu'à ces derniers temps à tant de discussions
et de conjectures, n'offre aucun caractère histo-
rique, ne se rencontrant qu'une fois dans la Lé->
geiide de St- Florent et une autre fois dans un
manuscrit incertain, du xii* s., d'une chronique
étrangère, celle de St-Maixent, ^ mais nulle part
dans les actes authentiques. La charte citée par Mé-
nage. Sablé, p. 236, a été mal lue par lui et porte
Salvuê Murus (Liv. N., ch. 213). C'est la forme
Salmurus t qui me paraît donner directement celle
du nom antique, de signification inconnue et que
traduit par assonance, ici comme à Frémnr, l'in-
terprétation populaire, Salvua murua, Sauf
mur, acceptée, à mon avis, à tort par d'Anville
et par M. d'Espinay. — Entre Bagneux (3 kil.)
et Varrains (5 kil.) au S., St-Lambert-des-Levées
(3 kil.) au N., Villebernier (5. kil.) et Damplerre
(5 kil.) à TE., St-Hilaire-St-Florent (4 kil.) et
St-Lambert à l'O.
Assise dans la double vallée de la Loire et da
Thouet, qui l'encadrent, au pied d'un haut coteau
à pic, qui la domine vers TE., la petite ville, co-
quette et gentille, autrefois impénétrable, aujour-
d'hui ouverte aux larges éciaircies d'air, de ver-
dure et de lumière, profite à la fois et de l'ani-
mation des routes qui s'y entrecroisent et da
mouvement de ses deux grands cours d'eau.
La Loire, qui formait au-devant d'elle et jus-
qu'à la fin du dernier siècle cinq Iles pour le
moins et de vastes grèves, s'est laissée régulariser
par d'immenses travaux. Un projet d'ensemble,
embrassant du Thouet à l'Auihion, dessina en
1752 une percée magnifique en droite ligne de
plus de 6 kil., qui reportait le principal passage
en ville sur deux grands ponts seulement, descen-
dus à 200 mètres en aval des anciens et continués
par le pont du Thouet.
Le premier construit traverse le principal bras
de la Loire, qui longe la ville, et Comprend
12 arches, en pierre de Ghampigny, surbaissées ao
tiers, de 19 mètres 50 d'ouverture, 276 mètres de
longueur sur 18 mètres de largeur entre parapets*
y. un des.sin par Bodin, 1. 11, pi. II: Après quatre
années d'études et de préparatifs, la première pierre
en fut posée le 5 octobre 1756 par de Voglie, ing^*
nieuren chef de la Généralité de Tours. Les tra-
vaux furent exécutés sous la direction immédiate
de l'ingénieur Alexandre Cessart, dont le pont
garde le nom. Délaissant dès les premiers mois
la méthode des bâtardeaux et des épuisemenis,
il sollicita et obtint l'autorisation d'appliquer
l'emploi des caissons, utilisé en 1738 pour la fon-^
dation du pont de Westminster. L'essai en eat
lieu sons les yeux de l'inspecteur général, de
Bayeux. L'épreuve fut faite en même temps
d'une machine spéciale pour scier dans l'eau, avec
une précision parfaite, les 116 pieux destinés à
porter chaque caisson. L'invention, que tous les
livres attribuent aux ingénieurs Gessart on de
Voglie et que ce dernier s'appropria publique-
ment, en était due à un simple ouvrier serrurier,
Jean Gamory, V. ce nom, mort plus tard de mi-
sère. — L'œuvre ne fut terminée qu'en 1768 et
le règlement des dépenses n'eut lieu qu'en 1770
et dépassa 1,700,000 francs. Une inscription corn-
mémorative sur cuivre, en relief, placée sur la pile
du milieu, a été recueillie au Musée de Saumur*
V. Répert, arch., 1869, p. 18j — Bodin, t. II,
ch. 50. — Vers la ville une levée dite Quai de
St^NicoIas s'y rattache, commencée en 1843, termi-
née en 1853, qui couvre en aval sur une longaeor
de 617 mètres les quartiers Saint-Nicolas et da
Ghardonnet, et où les finances municipales ont
aidé l'Etat pour an contingent de 100,000 fraoes*
Le Pont Fouchardf sur le Tbooel^ doot If
SA»
— 418 —
SAt}
nom date aa moias da xi* s., Pons Fuîckardi
1059-1070 (Liv. N., ch. 219), traTerse le Thonet
et ayant été emporté presque eotièremeot par les
eam dans la naît da S6 an 27 novembre 1770,
dut être immédiatement reconstruit. Il formait d'ail
lenrs la seconde partie dn projet de Voglie. L'em-
placement primitif qu'il occupait se trouve coupé
obliquement par la culAe méridionale du nouveau
pont. Une partie des piles antiques restent enga-
gées dans le talus et la chaussée, qui lui faisait
suite dans la direction de Nantilly, en servant
d'écoulement aux prairies dans les grandes crues.
L'ingénieur Lecreult, qui avait succédé en 1766 à
Gessart, en jeta les fondements en 1774. Terminé
en 1778 par l'ingénieur Aubert, l'ouvrage com-
prend, sur une longueur de 98 mètres, 3 arches
surbaissées, en pierre de Ghampigny, de 22 mètres
d'ouverture, bâties sur des pilotis hauts de
30 pieds. — Une levée s'y rattache, remontant
jusqu'à la rue du Pressoir-Saint- Antoine. D'autre
part, plongeant presque au cœur de la ville, la
Uvée d'enceinte, achevée seulement en 1863, trace
nne courbe où s'abritent vers S. et vers l'O. l'Ecole
et tous les quartiers que menaçait le Thouet.
Le second pont de la Loire, qui devait rejoindre
la rive droite extrême en franchissant trois ou
quatre boires plus ou moins importantes encla-
vées entre les ilôts, voté en 1821 , ne fut commencé
qu'en octobre 1823. La première pierre en fut
posée le 15 juillet 1825. La construction dura
dix ans et coûta plus de 2 millions, dont 600,000 fr.
payés par annuités régulières de 50,000 fr. sur
le budget municipal. Elle offrit les mêmes diffi-
cultés que le pont Gessart, dont le plan d'ailleurs
servit de modèle. Le nouveau pont, baptisé en
1825 Pont du duc de Bordeaux, plus tard de
Charles X, et depuis 1830 Pont Napoléon,
compte 7 arches, surbaissées au tiers, de 25 met.
d'ouverture, ensemble de 230 mètres de longueur,
mesurant 11 mètres 60 de largeur.
Il n'a été livré qu'en juin 1834. G'est à peine si
s'achevait à cette date la large et profonde percée
qui ouvre passage à travers la ville et relie les trois
grands ponts. L'expertise des maisons, comme les
plans et les devis, datent de 1805; les alignements
furent fixés en 1809; la ville dès 1807 avait été
autorisée par la loi dn 8 juillet i vendre son vieux
collège pour frayer aux indemnités et une partie
des maisons fut dès cette époque jetée bas; mais
la première maison construite sur l'avenue du
Pont-Fouchard ne date que de 1820 et le princi-
pal massif, fermant le fonds de la place de la
Bilange, restait debont encore. L'adjudication de
la percée de la rue de l'Ecu eut lieu le 12 avril
1824. D'autre part, la suppression de l'Ile des
Trois- Maisons se poursuivait en 1835 pour l'élar-
gissement dn chenal des Sept-Yoies. La route
nationale de Bordeaux, pénétrant par le pont du
Thouet, s'engage au plein cosur de la ville neuvoi
aborde la Loire, dont le quai vers l'E. forme la
route nationale de Limoges et presque au sortir
du pont Napoléon quitte le territoire communal.
C'est 06 dernier qui sert de débouché à la gara
du Chemin de fer d'Orléans, insUllée dans le
faubourg de la Crois^Verte^ sur l'eitrène conflo
de la commune de St-Lambert-des-Levées, m
elle prolonge ses dépendances. — A foppoiè.
vers l'angle extrême S.-E., un peu en aviai da
cimetière s'arrêtait jusqu'en 1875 la gars proTi-
soire du Chemin de fer départementai de
Saumur à Poitiers, qui a été reportée aa dé-
bouché du champ de foire.
Superficie : 1,237 hectares dont 41 hect 16 a.
en propriétés bâties, 27 hect. en labours, 120 hect
en prés, 225 hect. en vignes, 78 hect en pàaim
nues, 52 hect. en pâtures plantées, 70 hecL ea
jardins, 1 hect. 91 a. en bois, 31 hect. en qaet-
tiers, 14 hect. en terres vaines ; — 36 mooliiu i
vent, — 119 caves habitables.
Population : Certains livres portent la popo-
lation de la ville aux xvi* et xvii« s. i pris d«
25,000 âmes. Je ne connais aucun document u-
thentique dont on se puisse autoriser avant le
Rapport de Miromesnil qui en 1699 iodiqu
6,500 hab. et 1,750 feux, en spécifiant qii[eUe
était réduite depuis quinze ans de plus de moitié.
— i,704 feux en 1720. — 7,668 hab. eu 17».-
En 1739 un recensement porta à 527 familki,
i,590 individus, le nombre des indigents (BB 3,
f. 141). — Quesnay de Saint-Germam, dans lei
Réflexions, en 1789 compte i5,000 hab.,— nais
les relevés officiels de 1790 n'en donnent qw
10,917 et 2,475 feux, — sur lesquels en l'an TUl
on indique 1,1Î5 indigents, dont 474 eo FeaeL
— 12,500 hab. en 1831. — 12,258 hab. en IBM.
— 14,101 hab. en 1851. — 14,079 hab. en 1861.-
13,663 hab. en 1866. — 12,552 hab. en 1871 -
14,532 hab. en 1876. — dont 3,748 hab.. 734iDaif..
1,266 mén. en StPierre, 3,482 hab., 635 mais.,
1,284 mén. en Nantilly, 2,509 hab., 411 mais,
887 mén. en St-Nicolas, 2,473 hab., 505 mais .
863 mén. au faubourg des Ponts et â la Cnu-
Verte.
Foires : Il se tenait au xii« s. deux foirei,-ia
première à la St-Florent, en mai, dont la moiM
des revenus fut attribuée en 11S9 par le conte
Henri II à l'abbaye de St-Florvnt, — la cbartf
s'en trouve aux divers Cartulaires, Liv. dX,
f. 53; Liv. R., f. 24; Liv. N., f. 290; — la dea*
xième i la mi-août.^ Elles avaient lien aux alao-
tours de la Bilange, in Bislangia Salmuritnn
1218 (U.-D. B 156, f. 8), ou, comme on dirait. de b
Balance, la maison où s'exerçait le pesage royal,
et dans les halles, qui s'y élevaient sur la place*
Ces rendes-vons étaient à peu près désertés, qaaad
des lettres royaux d'octobre 1650, données a Ab-
boise, instituèrent à nouveau, en reconnaissasee
du dévouement des habitants pendant la rébeUioa
du château, trois foires de trois jours, le preoiff
jeudi de Pâques, le 7 septembre et le leodamais
de Noël* -* Deux seules se maintinrent et de oot-
velles lettres patentes du 30 mai 1781 les porlérsotà
quatre, « autorisant ainsi qu'aux deux ancieae*
c la vente non seulement des marchaodiMS 9M»
c encore des bestiaux, avec d'autant ploi da nt-
c son que la situation présente toutes les fuiliM
c possibles pour le commerce des bestiaux, pitf
m qu'elle est dans un pays de pâtonfee, vu lei
c confins de r Anjon et da Poiiavi eotooréi ptf
a les ririèiw de Loire ot da Thonel tt aa
SAU
— 47Ô —
SAt
tt de la vallée immense de Langeais à Angers,
« laquelle fournit une quantité considérable de
« bestiaux et que tous ceu^ destinés pour la pro*
« Yince de Normandie ou pour Paris passent par
« cette ville dans laquelle se trouvent des places
« qui semblent destinées depuis longtemps pour
« ce commerce. » Elles furent en môme temps re-
portées des Bilanges au Ghardonnet, avec mêmes
franchises pour les forains qu'aux foires du Mans.
— La ville racheta le 1*' août 1759 à Tabbesse de
Fontevraud son droit de Poids*le-Roi, pour une
rente de 1,000 livres qui fut réduite le 9 janvier
1785 à 600 livres. >- En 1839 elle céda gratuite-
ment au Ministre de la Guerre le marché aux
bestiaux et acquit par acte du 27 juin 1829 l'em-
placement actuel du Champ- de- Foire, qui se
trouve tout au débouché de la gare de Poitiers.
Le Marché se tient de toute antiquité le sa-
medi, entravé autrefois par le droit exorbitant
du Minage ou vingtième du blé mis en vente,
que prélevait Tabbaye de Fontevraud.
Commerce, ~~ Industrie, — La ville, sol-
licitant l'établissement d'une succursale de la
Banque, motivait en 1872 sa requête sur l'état et
le mouvement de sa place commerciale : trafic
des grains, 20 millions de francs; '— vins cham-
panisés, au moins 12 millions de fr. ; — alcools et
liqueurs, 2 millions de fr.; — épicerie, 2 millions
de fr.; — vins en cercles, 294.000 hectolitres, au
moins 7,350,000 fr. ; — rouennerie, 2,500,000 f r. ; —
fruits secs, fruits verts, noix, huiles, 2,350,000 fr ;
— chapelletene, bijouterie de religion, 2,500,000 f.;
— pierres, chaux, fers, mercerie, cristaux, ma-
chines agricoles, au moins A millions de fr. —
L'industrie, aujourd'hui si considérable, des vins
champanisés avec la récolte de plants de vignes
rouges, date seulement de 183i et a été fondée par
A.-B. Ackermann.— Celle des chapelets, qui a pro-
voqué en 1862 l'établissement d'un Bureau de
garantie, date de la fin du xvt* s. et a dû son dé-
veloppement, d'après M. Raimbault, a la dévotion
à Notre-Dame des Arditliers. Les palenôtriers sol-
licitèrent vainement en 1735 d'être érigés en ju-
rande. 1 ,000 à 1 ,200 personnes vivaient de cette
industrie avant la Révolution. Sur l'invitation des
autorités il fut fait en germinal an II un brûlement
volontaire sur la place publique de toute la fabri-
cation pourune valeur de 150,000 1. V. Moniteur,
an II, n« 205— L'émaillerie, autrefois florissante,
s'éteint en son dernier représentant, M. Lambour.
— La raffinerie de salpêtre, la plus importante de
France au xviii« s., est depuis longtemps détruite,
— comme la raffinerie de sucre.
Mairie. — A quelques mètres aujourd'hui en
amont, autrefois en aval du pont central et sur le
grand quai, s'élève le joli castel de la Mairie,
xvi* s., édifice primitivement carré, avec tourelles
d'angle en encorbellement, la face N. ressortant
en saillie sur l'enceinte, avec couronnement de
mâchicoulis trèfles et, par-dessus, d'un haut toit
et d'un petit beffroi. Il y a été accolé de 1856 à
1862, pour suffire aux services municipaux, un
beau corps de logis de style identique mais d'élé-
gance plus accusée, portant au centre entre deuK
montants Henronnés un échelonnement de trois |
fenêtres et d'une lucarne ornementée, dont l'en-
semble entier forme une œuvre unique dans
UDtre région (archit. Joly-Leterme). V. un dessin
du monument avant sa restauration dans V Anjou
de M. Godard, par Hawke, et dans l'Anjou de
M. de Wismes ; nombre d'autres plus récents^
notamment par Lagarde (Angers, Barassé, 1860)
et dans la Géographie de Jeanne. — Au-devant
depuis 1866, sur la place autrefois de boucheries
infectes, est installé un petit square, fermé de
grilles et décoré d'une statue en marbre blanc,
le jeune Spartiate mourant, de Lepèro.
La Bibliothèque fut transférée de l'Hôtel-da-
Ville au Collège en 1813 et a été reportée à
l'Hôtel-de- Ville après l'achèvement des derniers
travaux. Ce n'est qu'une modeste salle, séparée
seulement par une claire- voie des collections du
Musée, mais qui contient déjà environ 16,00U vo-
lumes, provenant de Fontevraud, de St-F(orent,
des Oratoriens et dont le nombre s'accroît chaque
année d'acquisitions intelligentes, autant que le
permet son modeste budget.
Une Société cP encouragement de r/nstnic-
tion est propriétaire aussi de 5 ou 600 volumes
qu'elle met librement à la disposition de ses
souscripteurs.
Le Musée s'est formé en 1829 du don de col-
lections de roches, minéraux et fossiles par
MM. Galderon et Joly-Leterme, d'animaux par
M. Courtiller, d*antiquités par M. Lange. L'inau»
guration en eut lieu le l*'' mai 1831. Il a cette
valeur particulière d'être à peu près uniquement
composé d'objets recueillis dans le Saumurois —
et comprend notamment une belle série de haches
et de couteaux de pierre, dont un magnifique
trouvé sous le dolmen de Rou, des haches de
bronze en nombre de toutes formes, des anneaux,
bracelets, épées, poignards, styles, statuettes,
lampes, balances, miroir, — surtout 1 atelier corn*
plet et tout le ménage d'un charpentier romain,
trouvé à St-Just-sur-Dive, où le dépôt avait été
enterré dans une caisse, avec la bourse de l'ar-
tisan contenant un petit trésor de pièces en
bronze du beau temps de l'Empire ; — au milieu,
une trompette, dont il a été offert , dit-on ,
25,000 francs par des collectionneurs; — - on
grand nombre d'urnes cinéraires, des vases variés,
des statuettes en pierre ; — cinq grandes vitrines
de monnaies , — deux de médailles , — une
armoire remplie des chefs-d'œuvre d'ouvriers cor*
donnters du xvii* s. présentés pour gagner maî-
trise ; *• divers sceaux dont celui des Chevaliers
de l'Arquebuse , ^ un plan de la ville par
Migaud, 1773, ^ la première pierre du cou-
vent des Ursulines posée par Henri Arnaud et
retrouvée dans les fondations du Collège ^ — la
pierre de la Bastille donnée par la commune d«
Paris à Aubin Bonnemère, V. ce nom, < pour
« avoir sauvé deux fois la vie à M*** de Monti-
« gny. > — Les collections d'bistoire naturelle se
cachent pour la plupart dans un étroit couloir
inabordable. — Dans le vestibule, i l'entrée, no
beau ooffre de mariage, xvt* s. , — > et sept ou
huit plâtres de Suc, l'artiste nantais, entre autrw
le Petit Mendiant breton , VEnfant an
SAU
^480 —
âAD
crabe. tJa Catalogue du Musée existe, avec
planches où sont reproduits les principaux objets
d'antiquités trouvés à Lézon près St-Just. — Une
vingtaine de tableaux décorent la grande salle de
la mairie, parmi lesquels on peut signaler une
duchesie de Bourgogne, le portrait du général
Lemoine, celui de Jeanne d'Aragon, une ab-
besdo de Fontevraud, le roi René peignant son
tombeau par Savouré, le Passage des mon-
tagnes par Tabar, l'Aveugle d'André Ghenier par
Benou ville, une tête au fusain de Georges Lefebvre.
Collège communal. — La licence d'enseigner
en ville « mesme les éléments A B G » et de tenir
écoles, appartenait à l'abbaye de St-Florent, comme
Tattestent des lettres des abbés Guillaume du
Luc. S mai 1371, Jean Gordon, 30 juillet 1390 et
Jean du Bellay 1451 , qui nomment ou interdisent
des maîtres. Le droit des abbés s'était perdu en
fait par défaut de résidence, dès avant l'établis-
sement des Oratoriens. Leur collège, placé sous le
feu du château, fut ruiné dans le siège, comme
l'atteste un pi ocès- verbal du 11 avril 1651. Un
arrêt du Gonseil d'Etat, donné à Saumur, le roi
7 étant, le 15 janvier 1652, accorda aux habi-
tants un droit pendant 10 ans sur rentrée et la
vente du bois pour sa reconstruction. A ce des-
sein fut acquise le 15 janvier 1656 de Jucquine
Delavau, veuve Drugeon, la maison de VEcu-de-
France. On y comptait 300 élèves en 1684. Une
subvention de 1,300 liv. y était servie par la ville
aux Oratoriens et fut portée à 1,800 liv. le 18 sep-
tembre 1770, comme insuffisante jusqu'alors pour
l'entretien de huit régents, deux préfets de pension,
un supérieur, un préfet de classe et trois domes-
tiques. La maison fut reconstruite en 1781, entre
les petites écuries et le manège de l'Ecole d'équi-
tation, sur l'emplacement actuel du manège décou-
vert ; mais les Oratoriens l'abandonnèrent 4 partir
des vacances de 1785. — Un projet de reconstruc-
tion était préparé, dont les plans sont iM>nser-
vés aux Archives communales; mais l'éiablis-
sement ne se reconstitua qu'au sortir de la Révo-
lution dans le couvent des Ursulines, concédé par
i'£lat à la ville et érigé en école secondaire par
arrêté du 13 frimaire an XI. Papin, V. ce nom, et
Delaroche, ancien professeur de rhétorique de la
Flèche, en prirent en commun la direction, V.
leur Prospectus imprimé à Angers, an XI, in-4o
de 15 p. — Il vient d'être réinstallé en 1876 dans
on beau et vaste bâtiment, construit sur le même
emplacement par l'architecte Roffay. Le devis,
accru d'une dépense de 21,000 fr. pour la cons-
truction des classes, monte à 144,000 fr.
A l'opposé, derrière l'Ecole de cavalerie, s'est
élevé en 1872 (arch. Piette), sous la direction de
l'évêque d'Angers, l'Institution de Sainte
Louis, établissement de plein exercice, dont
l'enseignement est confié à des prêtres.
Ecoles. — Il existait en l'an III onze écoles
primaires libres « comptant 624 enfants; —
aujourd'hui deux Ecoles congréganistes de gar»
çon^ dirigées par les Frères des Ecoles chrè*
tiennes : la première fondée le 10 avril 1821 sur
la demande du Conseil d'arrondisBement« devenue
communale en 1853, rendue libre en juillet 1866
par la suppression de la subvention nmiiàpale.
Elle est installée sur remplacement de l'tnàaiDt
Fidélité, montée du Fort, dans une maison àmttt
à la fabrique de St-Pierre, à la charge d'^R
affectée, moyennant loyer, aune école congrégui^te
(legs Oudry, 19 avril 1833, autorisé parordooDaoa
du 28 octobre) et rachetée aux mêmes charges par U
ville le 14 mai 1853; — la seconde, installée eo 187!
dans le quartier des Ponts ; — une Ecole moiDelk
laïque de garçons, fondée en 1831 et deveaiK
communale en 1833 , dans l'andenne maiv»
reconstruite des Récollets, vendue nat^ le 1** ther<
midor an IV et rachetée par la ville le 21 aoàt
1824 ; — une Ecole protestante mixte, fondée
en 1842 sous le titre d'^coZe Evangéliqut,
entretenue par des souscriptions volontaires et
une subvention municipale; — trois Ecoles
communales de filles, dont une laïque créée ea
1871, et deux congréganistes, la première fjsdée
en 1825 et dirigée par les Scsars de St-Aodré de U
Puye, la seconde en 1851 dans le quartier des Poott
(Sœurs de Sainte-Anne) ; — une Ecole libre de
filles, avec pensionnat. 1844 (Dames de U
Retraite); — trois Pensionnats laïcs foodd
en 1833 et 1860 et un quatrième pensionnat, ei
1872 par les Sœurs de St-André; — un Orphe-
linat de St- Joseph, en 1839, par les Sœurs de
la Pommeraie ; — un Externat laïc, 1875, -
trois Salles d'asile publiques, dont deui laïque
l'une en Nanlilly, 1837, l'antre à la Croix-Veilr,
1877, la troisième fondée an quartier d«s PoDb
en 1840 par les Sœurs de Ste-Anne; — cio^
Salles d asile libres , dont trois laïques oni eitt»
successivement en 1852, 1868, 1875, les deai
autres en 1872 (Sœurs de St-André et Sœars de
Ste-Anne).
Un Jardin des Plantes occupe les dépes*
dances. des anciens Récollets sur la moale; di
Gh&teau. derrière Nantilly, et comprend snrtoot
une remarquable Ecole de vignes, disposée e>
terrasses, dont la fondation estdneiM.Goaruller
La première Salle de Spectacle fat eoostroiie
en 1786-1788, avec des Halles en sonbasseaeBl,
par l'entrepreneur Gailleau, qui y utilisa les dé-
molitions de rile de la Saunene on du Parc, lae
somme de 54,000 livres fournit aux frais. Elli
avait été réunie par une souscription, en forme de
tontine, de 180 actions de 300 livres consenties par
151 actionnaires, avec retour de la propriété à ti
ville après la mort du dernier survivant. — le tosi
autorisé par arrêt du Gonseil d'Etat do 1" »>*
vembre 1785. L'édifice se terminait an pnoteop
de 1788. L'ordonnance de police qui en te^
mente le service est du 29 avril. Elle fixe à H >
les places du parterre, à 36 s. celles des prenuere»
logea. L'inauguration en eut lien le 27 septeabf<
par un Prologue en vers libres, avec un w»*
deville, de Sérieux de Noyai (Saumur. in-9*,^
Gouy. 1788). — La première pierre d'an Théâtre
nouveau a été posée sur le même empUcea^j
le 20 juin 1864. L'œuvre était inaugurée 1« i »*"^
1866 par lue représentation du Misanthnfet
avec M"« Plessis et Geffroy, de U Comédie FnA-
çaise. Elle a pour architecte H. loly^Letense.
Un bel Hôtel deê PosUê et TéUgr^V^ *
SAU
— 481 —
SAU
été constniil au cœur de la ville et da commerce
par adjudication d'août 1866.
Uq puiU artésien, entrepris en 1833 par Tin-
génieur Degousée sur la place St-Pierre, a dû
être délaissé sans résultats 4 136 met. de pro-
fondeur des sondages.
Château. — Des rues abruptes et pavées
d'un cailloutis informe gravissent jusqu'au faite
du coteau oriental, que domine à pic le Châ-
teau, en pleine vue d'un horizon immense vers le
nord et vers l'orient, le long de la vallée de la
Loire. On ignore l'époque de la construction du
donjon actuel que le populaire attribue au roi
René, mais qui semble plutôt dans l'état actuel
dater des dernières années du xv« s. Il comprenait
primitivement quatre corps de bâtiments, en-
cadrant une cour carrée, sons laquelle s'étend
ane vaste cave voûtée. A chaque angle extérieur
s'engage une grosse tour, cantonnée de piliers,
sur deux plans, d'axe et d'appareil différents,
circulaire jusqu'à mi-hauteur, pour le surplus
octogone, la partie supérieure du xv« s. reposant
sur une base du xiv* et peut-être antérieure. Une
bordure de mâchicoulis trèfles, portant autrefois
une haute toiture, se prolongeait sur tout le pour-
tour des constructions. Nulle ornementation, sauf
quelques nervures de style flamboyant aux
fenêtres d'un petit corps en saillie vers l'E. et aux
cages des tours d'escalier de la cour vers S. Celle
de droite montre encastré à hauteur du premier
étage un ancien imposte de porte on de fenêtre,
où ligurent sculptés deux sauvages à corps velu,
qui s'élreignent à demi- couchés, comme des lut-
teurs. Bodin donne un dessin de ce bas-relief,
t. I, pi. V, en l'attribuant à l'art gaulois. C'est
tout au plus, on peut l'affirmer, une œuvre du
xvi* et môme du commencement du xvii« s. —
Dès le milieu du xviu* s. le quatrième corps de bâ-
timent vers l'O., avec ses deux tours, était ruiné.
V. un dessin de 1773 au Musée de Sanmur et une
gravure de Bodin, pi. YI. — 11 a été reconstruit
de 1810 à 1812 par l'ingénieur Normand, sur un
crédit do 265,000 fr. mis à la disposition des
travaux par décret du 18 août 1810, — et com-
prend au rez-de-chaussée la chapelle, au premier
étage l'infirmerie. — De profonds fossés et deux
cours précèdent le donjon environné de quatre
préaux, chacun avec escalier spécial, dominé
par des murs de 6 mètres de hauteur, et séparé
des remparts par un chemin de ronde. Une gra-
vure en existe par Hawke, dans l'Anjou de
M. Godard, une autre par Rochebrune , dans les
Vendéens de Grimaud (1875, in-4<') et de très-
nombreuses lithographies et photographies. Le
décret du 3 mars 1810, qui avait motivé cette res-
tauration d'urgence, en désignant la place comme
prison d'£tat, n'était pas resté lettre-morte et la
Hostaaration y trouva détenus, — c'est une cu-
rieuse liste ignorée, — le baron Awer^eck de
Flestenfeld, prisonnier depuis 1807 « sans motif
« connu », Garrez de Méziéres, agent des Bour-
bons, le baron de La Sabla, accusé de complot
coutra la vie de l'Empereur, Caron, Gaumette,
Gourent dit St-Gharles, Julien, Lebis^ Limozio,
f( prévenus dans l'affaire do général Malet et ae*
UI
a quittés à l'unanimité par le Conseil v. Gaillard,
condamné à mort dans l'affaire Picbegm, Bacilli,
officier du Pape, Vergos, ministre plénipotentiaire
d'Espagne, avec ses deux secrétaires, Beramendi
et Oexaga, pour refus de serment au roi Joseph,
le marquis de Santa-Gruz et le comte de Trans-
tamare, « comme otages v, Camerling, officier du
génie hollandais, baron de Brinberk, anglais, les
généraux espagnols prisonniers de guerre, Black,
O'Donnell, Lardizabal, La Roca, Uiranda, Marco
de La Ponte, Abad, Mina, Camino, Desvimès,
Romzée et cinq ou six inconnus.
Ecole (^application de Cavalerie.— Quoique
de création relativement récente, c'est ici comme
le centre actif et le principal ressort de la
vie saumuroise. — Dès le xv* s. il existait en
ville une sorte d'académie d'équitation, qui fonc-
tionnait en 1674 sous la direction de Lessigny da
Maliveroé, avec un manège alors de dix chevaux.
Elle tomba vers 1680 et s'éteignit, faute d'une sub-
vention communale de 3,000 livres, qui fut réta-
blie en 1698 au profit du sieur Dupré. — En
septembre 1766 le ministre de Choiseul, après
une visite d'inspection du corps des carabiniers,
ordonna la construction d'un grand manège cou-
vert de 240 pieds de long sur 46 pieds de large.
EUd était achevée en 1767 sur des devis montant
à 33,000 livres. Le marquis de Poyanne, lieute-
nant-général, commandant en chef toutes les
troupes en quartier dans la Généralité de Tours,
obtint alors que l'école d'équitation de la Flèche,
une des six créées par l'ordonnance de 1764, fût
transférée à Saumur, et l'ordonnance nouvelle de
1771, qui supprimait tous ces essais coûteux,
maintint l'Ecole unique de Saumur, comme un
type d'instruction, où chaque régiment fut tenu
d'envoyer un détachement. Au même temps
venait de s'achever en 1769 la construction du
quartier de cavalerie, comprenant un corps cen-
tral, le Pavillon des officiers (150 met.), entre
deux bâtiments transversaux, en avancement de
15 met. vers le Thouet, de 45 met. vers la Loire,
et où logeaient 800 cavaliers. — Au-devant et
tout autour du Chardonnet s'élevèrent les dépen-
dances , les écuries , les manèges d'étude , le
magasin à poudre. — Un cours d'Uippiatriqu^ y
fut créé en 1783. — Mais le départ en 1787 du
régiment de carabiniers ruina tout.
Le projet fut alors repris d'une Ecole d'élèves
sous -lieutenants d'Artillerie, dont les plans
étaient tracés depuis 1770 et dont le projet,
enfin presque adopté, échoua encore contre la con-
currence d'Angers, dépossédé à son tour au profit
de Rennes. — Rétablie à Versailles, puis à St-
Germain, supprimée de nouveau en 1814, VEcoie
d'Instruction des troupes à cheval fut reins*
tallée par ordonnance du S3 octobre 1814 à
Saumur, avec mission de former des instructeurs,
chaque régiment devant y envoyer quatre élèves,
deux officiers et deux sous- of liciers. Elle fut
licenciée le 20 mars 1822 a la suite de la cons-
piration Berton, rétablie encore à Versailles eo
1823, de nouveau et définitivement rendue à
Saumur par ordonnance du 11 novembre 1824,
et qualifiée par ordonnance do 10 mars 1825,
SÀO
'^482-'
SAO
dtt titre à*Ecoîe royale de Cavalerie. ^
Tous les bâtimoDts avaient été transformés sons
TEmpire en quartier de cavalerie et en cisemes
pour dépôts de conscrits. Les écuries furent
refaites de 1824 à 1825, une Ecole de Marécha-
lerie installée en 1826, un Haras en 1827 et un
beau et vaste manège neuf reconstruit. — La
Révolution de 1830 fut suivie d'années d'abandon
et de délaissement jusqu'à la réorganisation du
7 novembre 1845, modifiée par décret du 17 oc-
tobre 1853, qui réduisit l'effectif du 3« bataillon
et recula la limite d'âge pour l'admissibilité des
ofttcters d'instruction. Dissoute par la guerre de
1870, elle a été réorganisée par le décret du
30 août 1873, qui résume et codiGe tous les règle-
ments antérieurs, en la destinant, sous le titre
d'^coZe d'application de Cavalerie, à perfec-
tionner l'instruction des sous-lieutenants, sor-
tant de St-Cyr, et des sous-officiers désignés
pour l'épaulette, et à la formation d'instruc-
teurs et d'aides- vétérinaires. Le cadre constitutif
comprend 58 officiers, dont le général, comman-
dant supérieur, et un colonel, commandant en
second. Pour la résidence du général, la ville de
Saumur a fait construire, par adjudication du
7 octobre 1853, un splendide bôtel, dont la
dépense, réglée en octobre 1855, a dépassé
100,000 fr. — V. pour les costumes et le détail des
exercices VEcole de Cavalerie de Saumur,
grand in-fol., album de 14 lithogr. en couleur,
par Bachelier, avec texte non signé (Saumur,
1873, Javaud).
Généraux-commandants : Général Lafer-
rière , 1814. — Maréchal de camp Latour-
Foisaac, 1818. ~ Maréchal de camp Gentil-St-
Alphonse, 1820. — Maréchal de camp marquis
Oudinot, 1824. — Maréchal de camp baron de
Laistre, 15 août 1830. — Colonel, puis maré-
chal de camp baron de Morell, 18 juin 1831. —
Colonel de St- Victor, 1835. — Maréchal de camp
de Brack, 1838. — Général baron Prévost, 1840.
— Maréchal de camp Budan de Russe, V. ce
nom, 24 avril 1845. —Général comte de Goyon,
1850. — Général comte de Rochefort, 1852. —
Général de Bruno, 1859. — Général Crespin,
1860. — Général Michel, 1868-1870. — Géné-
ral Thomton, 1873. — Général UHotte, 1875,
1877.
Eglises, — La ville comprend aujourd'hui
quatre paroisses.
1« Saint-Pierre (cure, 10 novembre 1802),
placée dans le quartier central, présentait jus-
qu'au xvii« s. un curieux portail dont les vous-
sures se recourbaient entre des rangs de niches
peuplées de saints personnages. Il s'écroula avec
une partie de l'aile droite et de la première voûte,
le 6 décembre 1674, sans endommager la grande
statue de St Christophe, disparue depuis. La
reconstruction en fut adjugée le 21 août 1675, à
l'architecte René Violletie, moyennant 10,650 liv.,
dont le paiement se fit plus d'une fois attendre.
Deux statues, St Marc et St Luc, avaient été com-
mandées au sculpteur Gaspard Imbert, de Blois ;
les festons, culs- de-lampe, armoiries du roi, de la
ville, du cardinal Grimaldi, du gouverneur, du Cha«
pitre, sont du sculpteur Pierre Genêtean. L'onn»
comprend un ordre dorique de quatre eoloaui
engagées, que surmonte un fronton trianguIûK
et qui porte un second ordre ionique de qoain
colonnes également engagées , surmonté dis
fronton demi-circulaire ; — le tout coorosoé k
trois petits lanternons. Dans la seconde friie. .i
lit cette inscription ingénieuse qui rappdk b
chute de l'édifice et celle de son patron : FirniV
ex lapsu. V. un dessin dans Bodin. — Le fê-
tait et l'église entière ont été restaurés en V&è-
1830, de nouveau en 1844 et en 1862.
Le plan intérieur présente une croix Utis',
dont le bras droit s'ouvre vers S.-O. pv
une curieuse porte romane, l'archivolte onitt
de rinceaux reposant sur des colonnes coortei
et trapues, à chapiteaux d'acanthe, entre ^^\
archivoltes aveugles. C'est le seul reste d'an ëxth
fice primitif du zi« s., conservé an in* i.
dans la construction de Téglise actaelle. - U
chœur allongé, avec abside circulaire et feoètw
plein cintre, porte, ainsi que les deoi bn>
flanqués d'absidioles, une voûte plaotscenet, -
et rappelle le style de la Trinité d'Aogen U
carré du transept s'arrondit en une coup)!?,
formée d'assises concentriques sans pendestifi
distincts et soutenue par quatre nervores piaH.
supportant la tour carrée du clocher iv^c
une floche en bois, haute de 69 met av-de^qi
du sol, à laquelle la foudre mit le feu le 96 jioi
1782. — La nef unique, en style roman de tiu*
sition du xiii* s., a été accrue à diverses épo^
xiv-xvi* s., de chapelles sans commaniaUvi
entre elles et modernisées dans le goût di
jour, où à gauche figurent, dans des vitraus k
Lobin de Tours, 1866, le Sacré-Cœur, -j^t^
bas, Gerson, St François de Sales, Stt Thé-
rèse; — à droite, vis-à-vis, un autel de U Saleii^.
— et à côté, plus loin, sous une nicbe oQtnsi
en accolade flcuronnée entre deux gracieoi bu^-
tants, la voûte intérieure armoriée d'an éca fu^
d'or et de gueules avec un double seoùs dt
fleurs de lys, repose la statue couchée de Ss
Philomèle, s'appropriant, comme le loi fait din
une inscription, la tombe vide d*Qne fnu^
dame : Loculum. hune habui vacuum, net
subreptum ego martyr Christi Phihmek
i863; — au-dessous, sur le rebord de la r»"''-
en caractères gothiques du xv* s., od ii<
Cy gist noble demoy selle Beatrix, }^
damme de Bommoys, qui trespassa ^
quart jour d^octobre mil IJIP L. ^
ait Vàme d^elle. Amen. ^ Il faut naux^
encore dans le transept diverses toiles . ^
une copie d'une des Descentes de croix à*
Rubens, une copie de la Transfiguration *
Raphaol, par Léon Commerre; — dao^ Ci^
sidiole de droite, la Vie de la Vierge, «w^
de Lusson, de Nantes ; — dans le ciMEvr, «^
curieuses stalles de la fin du xv* s. sftt wif^'
cordes historiées ; — sur les murs et à U sscnstrf.
d'admirables suites de tapisseries, l'oDf àè u
Vie de St Pierre, en cinq pièces, datée I5*r
f 648, restaurée en 1769 par Mathieu fio7' ^
Chinon , et tout récemment encore , - '^
SAU
•*- ^83 —
SAU
légendes en sont données dans le Répert. arch.^
1868, p. 216, — raatre de la VU de Si Flo-
rent, donnée en 1524 à Tabbaye de St-FIorent
par Tabbé Jacq. Leroy. Elle comprend six
pièces , divisées chacune en trois tableaux ,
avec légende composée de dix-neuf quatrains,
reproduits par Tabbé Barbier-Hontanlt dans le
Répert arch., 1864, p. 227, et 1868, p. 202. Le
dessin des figures a été publié dans un album
spécial, au trait, par Hawke, en 1842, avec
Notice de M. Godard. — > Hais on chercherait
vainement, derrière l'autel, par trois fois traiis-
formé, l'admirable groupe du Dominet quo
vadis, représentant dans le principal groupe la
rencontre de Jésus-Christ et de St Pierre, et de
chaque côté les statues agenouillées du roi René
et de Jeanne de Laval ; au milieu, un ange, cou-
vert d'une chape, portant une croix. Com-
mencée avant 1471, achevée seulement après
1477, cette œuvre du sculpteur Poncet, peinte
par Golpin, avait été donnée par le roi René à la
communauté des chapelains de Sl-Pierre. £lle
était détruite dès le xvi* s. V. Lecoy de la
Marche, Le Roi René, t. II, p. 93-94.
2» Notre-Dame de Nantilly , église-mère
et jusqu'à la Révolution paroisse unique, aujour-
d'hui simple succursale (26 décembre 1804), est
la plus ancienne des quatre églises, seule classée
comme monument historique. Elle a été res-
taurée par adjudication du 27 octobre 1851 sous
la direction de M. Joly-Leterme. La façade
principale vers l'ouest exhaussée sur un pa-
lier, enveloppe à demi dans la verdure du
préau son portail à double voussure ogivale.
lieux énormes contreforts en saillie l'encadrent,
reliés au sommet par un arceau, formant comme
un haut porche en avancement. Y allient vers
sad un second mais plus petit arceau iden*
tique. V. une gravure par Uawke, dans V Anjou
et ses monuments, et une belle lithographie
dans V Anjou, de M. de Wismes. — Au-
dessus s'étale une large fenêtre à triple meneau
XV* s., enfermée dans un double cintre roman
XJi* s. entre deux contreforts à double ressaut.
Tout à la hauteur du cintre, à gauche, on doit
remarquer un pan de muraille en appareil réti-
culé du XI* s. , seul reste qui ait survécu aux
remaniements successifs de l'édifice primitif.— Au-
dessus encore se dresse la tour carrée du clocher
roman, à double fenêtre plein cintre sur chaque
face, surmontée d'une haute flèche en bois
moderne. Le bourdon, pesant 5,000 livres, porte
la date de 1646, la petite cloche, celle de 1773,
l'une et l'autre avec une longue inscription. V. Ré-
pert. arch., 1868. p. 295, et 1869, p. 45. — De
curieux chapiteaux encadraient la porte d'entrée,
dont un seul encore reconnaissable à gauche
figure un âne ou un porc à cheval et jouant de la
trompette. La large nef, éclairée de fenêtres plein
cintre, sans autre décoration que la taille en
biseau des pierres, comprend cinq travées, voû-
tées en berceau, avec arcs-doubleaux plats légè-
rement ogives, retombant sur les chapiteaux de
hautes colonnes engagées, qu'anime un fouillis de
chimères ou de dragons enchavêlrés ou de simples
feuillages enroulés et perlés; «^ un groupa de
trois personnages, dont un évêque, y rappelle
une scène inconnue; — plus loin un cavalier,
St Michel peut-être, transperce une chimère
(fin du XI* s.). — Le chœur, à fenêtre plein
cintre, voûté en berceau, mais avec arcs dou-
bleaux dont la pointe aiguë s'accuse nettement,
a dû être relait ou augmenté vers la fin du
XII* s. — Le transept de même, dont le carré
porte sur huit grosses nervures une coupole hémis-
phérique, sans. pendentifs distincts, a eu ses
deux bras transforinés au xiv* s., sauf l'absidiole
de droite, qui s'ouvre encore en plein cintre. Elle
abrilei'autel de la Vierge, dont le tombeau contient
encastrée dans une niche la statue miraculeuse,
autrefois noire , dit-on, aujourd'hui enluminée et
habillée en poupée. Une autre dévotion y faisait
apporter les enfants de nature cbétive, devant
une image peinte sur les murs de la sacristie et
qui représentait, vêtu en religieux, sous un froc
noir, St Langouré touchant du bout de son
étole la tète d'un enfant agenouillé. L'ancien
grand autel, œuvre du célèbre sculpteur manceau,
Gervais de la Barre, représentait la Mort, la
Résurrection et VAssomption de la Vierge,
et avait coûté 17,000 livres. — Du côté, vers S.,
a été ajoutée au xv* s. une basse nef avec
fenêtres à meneaux flamboyants et voûtes d'arêtes
sur des faisceaux de colon nettes prismatiques.
Cette partie devait devenir, dit-on, l'église parois*
siale, dans la transformation, projetée par le roi
Louis XI, de la grande nef en église collégiale.
— Les clés de voûte sont écussonnées des armes
de France et du Dauphin et d'un curieux St
Michel terrassant le dragon. Tout à l'entrée, un
petit réduit s'ouvre en deux baies ogivales sou-
tenues par une colonnette et inscrites dans une ac-
colade, dont le fleuron panaché porte, entre deux
jolis montants, une charmante logette de Vierge,
accostée de fausses arcatures. Dans le cintre, on
lit en lettres gothiques .* Cy est l'oratoire du
roy Loys XI*. ~~ Sous celte partie règne une
crypte, aujourd'hui pour la plus grande partie
enmurée. — Presque vis-à-vis, sur le plein du
pilier séparatif de la grande nef, est encastré
dans un grand cadre de pierre un bas-relief, St
Jean prêchant dans le désert, œuvre du
xvi* s., malheureusement toute modernisée par
une restauration qu'une inscription signale :
Reparavit Edouard Philihon, 1830; — sur
l'autre face intérieure, vers le chœur, l'épi taphe
latine, gravée sur marbre, de Louise Marais,
femme i^'André fiourneau, mère de qualorxe
enfants, morte le 8 décembre 162.? V. le Répert,
arck., 1868, p. 273 ; — du même côté, sur le pilier
suivant, i'épitaphe si connue, en vers français,
y. Répert. arc/i., 1868, p. 142, de la nourrice
de Marie de France et de René d'Anjou, morte le
13 mars 1458,
...» la nourica Thiepbaine
La Magioe, qui ot grani paine
A nourrir de let en enfance
Marie d'Anjou, royne de France,
Et aprèa aon frère René,
Duc d*Ai^oa et depuis Domméi
Conme encor est, rpy de Sidlei
Saû
— 484 —
SAÛ
Aaniessous, mais primitivement dans le chœar et
jusqu'en i7t>9, la bonne dame figurait couchée
et tenant dans ses bras ses deux royaux nourris-
sons. V. Bodin, ch. xlvii ; Mém, de la Soc.
des Antiq. de TO., XXVIII, 247-248, et Lecoy
de la M., René d' Anjou \ — vis-à-vis, scellée
sur l'autre pilier, la crosse de Gilles de Tyr, en
cuivre émaillé et champlevé, xiii* s., qui fut
trouvée dans son tombeau ; — dans le chœur,
une pierre rappelant la fondation d'une messe
de Requiem, chaque vendredi, par c Jehan
or Dubuquet, auUrement Haussepié, jadis vallet
« de chambre du roy de Sicille » , mort le
3 août 1412 ; — une autre de diverses fonda-
tions par la famille Dutertre, 1663; — à la
croisée gauche du transept, une Crucifixion,
reste d'un vitrail du xvi* s. ; •— dans la sacristie,
le portrait de l'abbesse de Fontevraud, Jeanne-
Baptiste de Bourbon, 1670 ; — et surtout le long
des murs, dans l'église, d'admirables tapisseries,
rivales de celtes de St- Pierre, les Anges chan-
tant le Triomphe de Marie xv« s. , les Anges
portant les instruments de la Passion xyi' s.,
la Vie de la Vierge, datée 1520. en quatre
scènes, VArbre de Jessé 1525, la Vie de
Jésus-Christ 1619, en sept pièces d'Aubusson,
la Prise de Jérusalem par Titua et diverses
antres scènes. V. les légendes dans le Répert.
arch. de 1868, p. 189-190, 201. 271. — De
nombreux débris de statues en terre cuite et
d'ornements Renaissance ont été rencontrés, soit
dans les massifs des autels, soit dans le cime-
tière, le long de l'église, enfouis là non par les
huguenots, mais par les entrepreneurs de la pré-
cédente restauration. Les stalles et les statues du
xvii-xviii* s. ont été acquises à la dernière par
le propriétaire de Cunaud.
3» L'église Saint-Nicolas (succursale, 26 dé-
cembre 1804) présente dans l'état actuel trois nefs,
formées par deux rangs d'épais faisceaux de
oolonnettes portant une voûte de quatre travées,
à nervures prismatiques, avec clés armoriées
XIV* s. L'exhaussement du sol de plus de 2 mètres
lui enlève toute proportion en hauteur et toute
légèreté d'aspect. On suppose aussi que le plan
primitif présentait une croix latine et que deux
nefs ont dû être ajoutées en prolongement aux
deux ailes du transept modifié. L'édifice d'ail-
leurs a subi un remaniement plus désastreux par
le bouleversement, au xviu* s., de l'orientation.
La façade fut alors transformée en chœur carré,
tandis que l'abside était rasée et ses deux élégantes
absidioles défoncées, pour former un nouveau
portail avec triple entrée, dont la première pierre
fut posée le 7 septembre 1769. Un joli clocher,
construit par adjudication du 3 mai 1864 (arch.
Joly). rachète, autant que possible, la vulgarité de
l'œuvre de destruction et anime au loin l'horizon
par le vif éclat de sa flèche gothique de pierre. La
cloche ancienne y est conservée ; elle porte la date
de 1656 et le nom de ses parrains. V. l'inscription
dans le Répert. arch,, 1859. p. 83. et 1868. p. 306.
*^ Le chœur est orné de six toiles du peintre
saumurois Rousseau; à gauche, dans la nef,
deux vitraux moderDei de St Nicolan et St
Augustin. — Dans l'ancien cimetière ui ii,
s'élevait une chapelle sépulcrale, aetoelleiDeBi
enveloppée par les maisons, petit édinile om
bordé de quatre fausses arcatures ogiviles et sur-
monté d'une pyramide à quatre pans, pais&hgit
pans, autrefois avec lanternon et fanal, eomme i
Fontevraud. V. un plan et une coupe dans le
Congrès archéol. de Saumur, 1862, p. fSB-M
4» Notre-Dame de la Visitation Csnaor-
sale, 26 décembre t804) dessert le quartier J^j
Ponts et est installée dans l'église des Yisiiafi-
dines xvii* s., précédée d'an préaa vers N., «t
attenant vers S. à l'ancien couvent. qoicoDsen»!
ses lucarnes la date 1685. Agrandie et restavree
en 1842-1844. de nouveau en 1858, elle o'offre
rien à signaler, qu'un petit médaillofi-Titnii
représentant St Nicolas (xvii* s.), une tapis»?rK
du Retour de VEnfant prodigue, xtiii* s.. <*
vis-à-vis dans la muraille, sur une plaqoe d'ir-
doise, l'épitaphe latine de René Lefèvre de la
Ferronnière. conseiller au Pariement de Bretafo^.
mort le 5 octobre 1683.
Notre-Dame des Ardilliers. — Au M
d'une fontaine, qui sourd du coteau et qvVs
prétendait guérir de la teigne, fut reDCOQirte,
dit-on , une Pieta , que les légendairei s'i-
musent à attribuer au moine Absalon, V. a
nom. Un petit arceau l'abritait dès 1454 et, nr
la nouvelle de miracles, une assemblée de ti!::
décida en 1534 la oonstruciion d'une chapelk
commencée cette année dès le 1^^ août, coosjcr»
solennellement par l'évèqne le 3 jailletl553>-ci
le vocable de N.-D. de Pitié et popuUifen?*:
des ArdillierSt nom du terroir abondui n
ardille ou argile. Pillée en 1562 par les ho|i^
nois. elle fut agrandie peu après de trois inve^s
qui forment la nef actuelle. Le cardioal é
Richelieu y fit ajouter vers N. en 1634 uo U^*
côté et an-dessous un caveau . où devait «Mr
inhumée le 30 août 1635, sa sosur, la r^<
Nicole, la maréchale de Bréxé. CeUe aile tonbui
en ruines et fut démolie en 1841. Elle a etf
reconstruite en 1855 (archit. Joly). L'arceao pn
mitif de 1454 a disparu dans ces travaai U
statue, qui parait dater de cette époqoe, œi^^
informe d'ailleurs comme celle de Rvs^> ^
recueillie derrière une grille dans le retable ài
l'autel. — La chapelle de droite, identique a ff^
de gauche, date de 1642 et est due à Abel $^
vien. avec un caveau où fut inhumée sa feav.
Augustine Leroux de la Roche des Aubiers Cr^i
lui aussi qui fit commencer le grand aoiel es 1(^4
et le dôme, qui précède la nef, en 1655, ^^
architectes Biardeau et Gondouin. V. ces a0^'
œuvre terminée seulement après maints debofi^
en 1694. avec le produit de la vente par Tonl^'
rien Abel de Sainte-Marthe de l'aifenierie de li
chapelle.— y. dans les portefeniUes de Gai|Ditr« -
les plans, coupe, façade et dessin de Vm^ f^
J. Harot, et aux Archives de l'HételDieo «
Saumur les pièces originales de la coft^P^
dance des artistes . que j'ai en partie n^'
duite dans la Revue des Soe. Sav.-^^
colonnes doriques portent le fronton trîaBfB^
A l'Intérieur règne tiji double éta^MBi ât f»
SAU
— 485 —
SAU
lastres corinthiens, couronné par la coupole qui
mesure 20"^.33 de diamètre. Elle reçoit le jour
par huit larges vitraux blancs, entre lesquels
sont sculptés de grands bas-reliefs en pierre, re-
présentant les Evangélistes et quatre Pères de
l'Ejclise. Sur la frise, on lit : P D. P. M. DC,
XCV. Deiparœ Virgini Ludovicus XIV,
Dei graiia Franc, et Nav. rex,,., et l'on
a gratté et laissé en blanc la suite de la pbrase
impie qui célébrait la révocation de TEdit de
Nantes : toto regno hœresim deatruxit ejus-
que fautores terra marique profligavit. Le
mur circulaire, qui porte le dôme, repose sur une
base extérieurement carrée, où dans chaque
angle est installée une chapelle, dont une du
Sacré-Cœur, une autre, à cété, de Notre-Dame de
Lourdes. — Dans l'aile de droite flgurent deux
curieux tableaux votifs, oiferts l'un par la ville
de St-Aignan, qu'on y voit présentée à la Vierge
par ses deux patrons, St Aignan et St Priscien,
l'autre, une remarquable Sainte Famille, par
la ville de Selles, à la suite de l'épidémie de 1631.
— On y admirait aussi une précieuse toile de
Philippe de Champagne, Siméon recevant VEn-
font Jésus à la porte du Temple, qui res-
taurée vers 1840 a été reportée en 1866 dans la
chapelle du nouvel Hôtel-Dieu. — Deux plaques de
marbre portent le» épitaphes en latin de Tabbé
du Louroux, Bonaventure de Laforèt, V. ce nom,
-f- le 13 septembre 1647, et de Philippe de Mali-
verné. f le 21 décembre 1658, qu'a reproduites
le Répert. arch,, 1868, p. 296 et 309. Deux
autres plaque^ à l'entrée de la nef attestent le
don par les habitants d'un chemin de croix et la
consécration par l'évèque d'Angers en septembre
1870 du diocèse à la Vierge en reconnaissance de
sa sauvegarde accordée contre les Prussiens. —
Sur cette église V. Copie dune lettre envoiée
à 3fc Vevesque d'Angiers touchant les
miracles de N.-D, des Ardilliers en no-
vembre i594 (S. l., 1595, in-8o); — Le Pèle-
rinage Poitevin,.,, en septembre i6i3, par
Franc. Lucas (Poitiers, 1613, in-4«} ; — Hist. d'un
miracle advenu à N.-D. des A., ... à Var-
rivée de la reine mère du roy , . . (Saumur,
R. Hemault, 1619, in-8«»); — JLcs miracles
arrivés à la présence de la reine-mère en la
chapelle de N.-D. des A... ai?ec le procès-
verbal de M. le sénéchal de Saumur (Paris,
jouxte la copie imprimée à Saumur par R. Her-
nault, 1619, in-8«); — Procès verbal du
miracle très véritable arrivé à Saumur
le Q' jour de septembre 1620,,, (Paris, jouxte
la copie imprimée à Saumur, chez D. Langlois,
1620, in-8«); — /lécit véritable d*un signalé
miracle.,, en la personne de Marguerite
Loiseau au mois de mai iôftô. Ensemble
trois autres miracles, advenus sur mer, en
suite des voeux faits de venir aud, lieu des
Ardilliers (Saumur, R. Hemault [1626], in-8«);
— Grandet, Notre-Dame Angevine, Mss. 620,
f. 164; — D. Huynes. Hist. de St-Florent, Mss.,
t 374; ~ Roger, Hist. d'Anj., p. 401. 455, 489;
— Hist. de N.-D. des Ardilliers (Saumur, Er-
Dou, 1634, in-12, avec un dessin); — Histoire
de Vorigine de l'image et de la chapelle de
N.-D. de la fontaine des Ardilliers-lez-SaU'
mur en Anjou et des plus signalés miracles
que Dieu y a opérés.,,, [Signé : H. D. P ]
(Saumur, veuve A. Hernault, 1645, in-8»; 1681,
Ernou, in-8o); — Desmé, Notre-Dame des
Ardilliers (Saumui, 1844, in-12 de 150 p.); —
Adresse d'un vrai catholique,,, en réponse
à une brochure intitulée : Notice sur N.-D.
des A, de S. (Paris, Delay, 1844, in-8o); —
jR^ponse à une Notice sur N.-D. des A., par
Dh vivier, pasteur protestant (Saumur, Godfroy,
1845, in-12); — Réponse à M. Duvivier,,,,
par L. Desmé (Saumur, Godet, 1845, in-8»).
Le culte protestant n'a été rétabli qu'en 1842.
La ville fît don d'un terrain pour la construction
d'un Temple qui fut consacré le 18 mai 1843.
V Hôtel-Dieu, — elemosinaria, Domus Dei
de Salmuro, — existait dans la seconde moitié du
XII" s., sinon fondé, comme l'indique le Rapport
de Colbert, tout au moins doté par l'arcbevèque
Gilles de Tyr. Barthélémy de Bagneux, de Bet-
gnos, en est dit en 1270 recteur et procureur ou
correcteur, rector et procurator seu corrector,
à la tète d'une association religieuse de frères
pour l'entretien des pauvres. Les biens d'une
Maladrerie, qui avait existé près le pont Fou-
chard aux xiii-xiv* s. y furent réunis en 1648 —
et en 1696 ceux des aumônehes de St-Lambert et
de Montsoreau. La maison fut reconstruite an com-
mencement du XVII* s. et accrue successivement
de diverses annexes, notamment en 1729. Elle
était régie à l'intérieur, en vertu d'un traité passé
avec la ville le 8 juin 1677, par des Sœurs de St-
Augustin, sans mense hospitalière. V. la pla<
quette imprimée : L* Etablissement des reli-
gieuses hospitalières de la ville de Tours,
... en V Hôtel-Dieu de Saumur, pour y
servir les pauvres conjointement avec les
soeurs séculières,,.^ etc. (Saumur, F. Ernou,
in-4o). L'administration temporelle, sans grands
revenus d'ailleurs, restait subordonnée à un
bureau, formé, en vertu d'une déclaration royale
du 12 décembre 1698, du premier officier de
justice, du président, du lieutenant- général de
police depuis 1701, du procureur du roi, d'un
échevin, du maire, du curé et de deux ou —
depuis 1779 — de quatre habitants, élus pour
trois ans et qui rendaient leurs comptes au
bureau non élu. Les Sœurs de Jeanne de la Noue
y ont remplacé les Augustines depuis le 1'^ jan-
vier 1828. L'établissement entier vient d'être
reconstruit et la première pierre des fondations
posée le 6 mars 1865. L'installation des services
date du 7 août 1869. Tons les bâtiments anciens
sont détruits, y compris la chapelle et une belle
cave voûtée du xiii« s.
Un essai d'hospice pour les vieillards pauvres
et les mendiants, inutilement proposé dans des as-
semblées d'habitanu en 1679, en 1712 et en 1713,
réussit mieux, entrepris résolument par une humble
femme, Jeanne de la Noue, Y. ce nom. C'est
VHospice de la Providence, installé primiti-
vement par la fondatrice dans une maison en
Fenet, louée à grands frais et qu'on voit encore,
SAU
— 486 -
SAU
ftvec denx petites tourelles en saillie sur la façade.
Des caves creusées dans le roc calcaire recevaient
en grand nombre les infirmes. — Les Sœurs de
Ste-Anne obtinrent par arrêté dn 28 prairial an III
(16 juin 1795) de transférer rétablissement dans
le couvent voisin de l'Oratoire déserté, instal-
lation provisoire, rendue définitive par la loi du
17 fructidor an VII (3 septembre 1799). L'habita-
tion comprenait trois ailes de bâtiment, avec un
clos de vignes, un petit bois sur le plateau et un
ensemble de caves creusées dans le flanc du co«
teau calcaire. Un large escalier conduisait à une
esplanade d'environ 100 mètres, bordée dans toute
sa longueur de logettes. En montant, à droite on
rencontrait une large cour, lieu ordinaire des réu-
nions, et au fond une vaste cave (8 met. sur 80),
habitée autrefois par 60 lits de pauvres et dont
l'air se renouvelait par un soupirail sur le pla-
teau ; — à côté, des logettes de folles et d'épilep-
tiques; — à droite encore un second escalier
menant à hne seconde cour, agrandie par la
transformation d'une antique chapelle en une
double salle, au-dessus d'une vaste cave. Toutes ces
dépendances furent alors occupées par les pauvres,
les infirmes, les folles et les enfants. —Au bas, à
droite de la cour principale, une cave, longue de
plus de 80 mètres, avec une fontaine, un puits et
des galeries magnifiques, présente des dispositions
qui l'indiquent comme un ancien refuge. Y. Gau-
lay, Descript. topogr. de l'hospice de la Pro-
vidence (Saumur, 1809, in-S» de 25 p.)- — Mais
l'humidité de la roche, l'accroissement du per-
sonnel, l<*s améliorations imposées par l'esprit de
la charité nouvelle ont fait réunir depuis 1869 à
l'H6tel-Dieu tous les services de la bienfaisance,
ot l'ancienne maison de l'Oratoire a été vendue le
17 novembre 1866 aux Sœurs de la Providence.
Cimetière. — - Lors de la suppression des
cimetières autour et dans l'intérieur des églises,
un terrain fut occupé, pour les remplacer, sur la
commune de St-Hilaire-Sl-Florent, mais laissé
dans un tel abandon que les familles répugnaient
à y transporter leurs morts et que les inhuma-
tions s'opéraient sans loi dans les cimetières les
plus voisins. Un terrain convenable et situé
sur la commune do Saumur a été acquis des
Hospices le 4 août 1810 et forme un bel et vaste
enclos verdoyant sur la pente du coteau vers S.
Histoire.— M. d'£spinay,quialepreroieret tout
récemment étudié avec critique les origines Sau-
muroises, me semble s'arrêter à mi-chemin en ne
les rattachant qu'à des fondations ecclésiastiques
des premiers temps du moyen âge. — Tout le pays
ici est peuplé de traces antiques et atteste un
centre important d'agglomération primitive. Pres-
que au sortir du faubourg vers S., sur le bord
du chemin, qui longe la rivière, près les Caves
de la Mort, se rencontre encore un petit dol-
men enfoui, dont le toit forme dalle au niveau
du soi, — un autre dans les vignes au delà du cime-
tière ; — et les alentours du Thouet sur les deux
rivos, en étaient peuplés. — Ëa gravissant la
côte, au pied des glacis du château, dans les fon-
dations du pensionnat de la Retraite, ont été mises
à jour des substructions romaines, restas d'un
établissement considérable; ~ sor U eréi«
même, à 900 met. du château, an mai 1824, 4act
la vigne d'un des moulins, plus de 150 médaîlin
en or, dont plusieurs des premières années du
principat de César-Auguste et un Mare-Antoine,
vendu 50 fr., puis 1,000, puis 3.000 fr. A T^l»
leyrand ; — vers l'angle saillant da bastion N ,
des armes et des poteries gauloises, des eendref .
du charbon ; — à l'E., au Pelit-Pay, de nom-
breux débris de tuiles à rebord et de briqn^
d'appareil ^ — au S. et au N., ao pied dn château,
vers la Loire et vers le Thouet, des substmctiofi^.
des fragments de poterie, des tuiles à rebord et de^
tuiles courbes ; — enfin, lors de la suppression d-s
Vllot des Trois- Maisons vers 1836, dans l'^
maçonneries et dans les fouilles, des marailles as-
tiques et plusieurs médailles romaines oa S3u-
loises en or, argent, bronze. L'existence eoastatê^*
d'un groupe important d'habitations dans cet tïj;
de Loire autoriserait seule à présumer l'exisr^ef'^
d'un passage et d'un pont, si d'autre pari elle n'éta»
absolument démontrée par la direction «les grar»«i^'
voies abordant de Gennes, de Doué, de Tonraii*:-
et du Poitou vers la vallée du Thouet, franchie
elle-môme par une longue digue, percée d*arrh?<>.
dont les traces apparaissaient encore en 1863 U
ne fait pas doute pour moi que sur le fadtf e»-
carpé, dominant à pic les deux cours d'eau, a dà
s'installer et vivre la première agglomérarîv..
Voppidum gaulois , remplacé ici , comme &
Chônehutte , par le castrum , établissen^cT
romain et gallo romain auquel succède le rhi-
teau-fort du moyen âge. C'est le sentiment, <*
crois, de M. Joly-Leterme, et c'était eelui auifi
de Boreau, qui y plaçait la station Hohrica
V. Mém. de la Soc. Acad., i IX, p. 44 L^
Commission de la Carte des Gaules, qui adb^nii
dans son premier projet à cette opinion, l'a dé-
laissée depuis au profit de Vivy. — Il fan t
ajouter que la contrée a toujours fait partie do
pays d'Anjou, du pagus AndegavensiM, saI>^
confusion avec le Poitou, — quoi qu'en aie dix
Mabille sur la foi d'un texte, qfû s'applique i
St-Fiorent-le-Yieil et non pas à St-Ploreni-de-
Saumur, — ni avec la Touraine, quoique politi-
quement jusqu'au ix* s. elle se trouve ni-
tachée par des alliances et par la conquéie zn\
domaines des comtes de Blois. Leur dominati «•
s'étendait vers l'O. jusqu'à Gennes.
Dès le ix« siècle se dresse derrière rétrv>ft^
enceinte antique, sur une haute motte, la lour de
guerre et de refuge, le Tronc, le Vieux-Tronc^
— castellum a parvitate aitusque sui oti-
gustia Truncum vocahulo {Chron. cT A iij.. U
231), castrum quod Vêtus Truncu9 diceba-
tur (Ibid.. p. 208), — dont le nom rappelle, a^
dire populaire, l'allure grêle et le site inaî«.r-
dable. — Les Normands passent et repaop. :
pendant 50 ans (853-903), s'installant méiB« tii
879 dans une Ile voisine, pour saccager la vall^-
de la Vienne, où ils sont surpris daos l<nir
course et massacrés ; — mais, au témoi^açr U'
la chronique, le château plane au milieu dn y^y^
comme un asile sûr et inviolable, casinim mo-
minc Truncum quod ckristiani taîa per>e<
SAU
— 487 —
SAU
cutione tutiaBimum sibi fecerant latihuîum
(Chron., II, 229), ou garde tout aa moins ses mors
debout, que les habitants ou réfugiés ou fugitifs
trouvèrent au retour de la paix.
Au bas, sur les deux versants s'étaient creu-
sées les grottes habitées, et sur les rives et dans
les vallées s'étendaient les colonies rustiques,
domaines pour la plupart du fisc royal, con^me la
villa Fanum, le Fenet du xi« s. ^Liv. N.,
ch. 216; Liv. Bl., f. 31), doonée en partie en 845
à Sl-Maur (CartuL, ch. 19), — et probable-
ment plus loin et plus haut, et à mon avis sur le
coteau même, — à TE. du château, comme Tin-
dique formellement la chronique (t. II, p. 228), —
la villa de Joinmlle» Johannis villa^ desservie
par une église, villa in page Andecavo, non
longe ab alveo Ligeris aita, que appellatur
mTohannia villa, cum eccleaia,.. — Charles le
Chauve, voulant indemniser les moines de Saint-
Florent des ravages dos Bretons, leur donna, par
acte du 23 juillet 848, ce domaine, avec les deux
annexes en dépendant, cum appendiciia, Can-
ciaco et Andiliaco (Liv.' N., ch. 2; Liv. d'Â.,
ch. 23), dont le dernier, Nantilly, devait devenir
le centre de la ville future. Devant l'invasion qui
se précipite, tout fuit, les moines en lieu loin-
tain et sdr, les habitants dans les refuges du
pays et jusqu'à Doué. Le calme revenu avec
les premières années du x* s., les reliques, que
rapportait le moine Absalon, trouvèrent un abri
dans le château resté debout sur la haute cime,
et le comte de Blois, Thibaut, y offrit aux
moines une demeure splendidement transformée
(950), Y. ci'deaaus, p. 359. Il l'enveloppa bientôt
d'une enceinte nouvelle et son fils Eudes l'agrandit
encore en empiétant sur la pente du coteau.
On peut suivre encore, comme l'a fait M. d'Es*
pinay sur les indications de l'avocat Bernard,
Hss. 880, la ligne reconnaissable et quelques ves-
tiges de celte seconde enceinte, l'ancien boile,
dominant vers N. toute la grande rue jusqu'au
bas de la montée, où s'ouvrait un portail, et sup-
portant les terrasses jusqu'à l'angle de l'Echelle»
en suivant le ravin vers S. jusqu'aux bastions
actuels, où s'encastrent d'anciens débris , des
soubassements en amplecton grossier et des assises
d'appareil moyen régulier, sans trace aucune de
tours. Un rude et vaillant compagnon, Gelduin,
V. ce nom, y commandait, couvrant d'en haut le
pays ; mais ayant été appelé à l'aide par le comte
Eudes, qui assiégeait Honthoyau, il s'empressa
d'accourir, laissant seulement une faible garnison
dans la place. Foulques Nerra, qui de son côté se
dirigeait en hâte avec son armée vers la Touraine,
le long de la rive droite de la Loire, ayant reçu
un avis sûr à Brain-sur-Allonnes , rebroussa
chemin, franchit à gué, dit-on, les deux bras de
Loire, et vint donner l'assaut au château, confié
presque à la seule garde des moines. Pendant que
tout l'effort de la défense se concentrait vers
l'ouest, les Angevins pénétrèrent à peu près saus
combat par la porte orientale que protégeaient
uniquement les reliques inoffensives de saint
Doucelin (1025). — Un retour du comte de Blois
n'aboutit qu'à ua traité qui garantit au comte
angevin la possession définitive du Saamurois.
— Foulques expulsa à grand'peine les moines,
en les laissant enfin bon gré mal gré réinstaller
vis-à-vis, à l'embouchure du Thouet, un éta-
blissement nouveau qui allait bientôt déminer le
pays, V. Saint'Florent'le-Jeune, ci-dessus,
p. 359. En même temps il investit de sa con-
quête son jeune fils Geoffroy Martel, qui fort en
peine d'y vivre, s'y créa, comme il put, des re-
venus et des amis en bouleversant toutes les tenures
et tous les offices. Il s'y vit assiégé en 1058 par
Guillaume IV, duc d'Aquitaine, mais il sut re-
pousser l'assaillant. A sa mort il avait légué le fief
à sa dernière femme, Adélaïde. Geoffroy le Barbu,
son neveu et son successeur, dut racheter le châ-
teau, qui fut livré par trahison dès la première
heure à Foulques, son frère et son ennemi, le
25 février 1067. — Hais dès le mois de mai sui-
vant, Guy, comte de Poitiers, profilant de la
lutte fratricide, surprit la place et incendia
tout, château, maisons, églises. — Remise par
Robert de Turneham en 1199 aux mains do Jean
sans Terre, elle fut réoccupée en 1203, Y. Chron.
d'Anj., II, 53, par Philippe- Auguste, qui la donna
en 1206 à Guill. Desroches, puis en fit retrait par
lettres de janvier 1207. — Charles de France,
comte d'Anjou, l'assigna pour douaire en 1284 à
Jeanne de Bourgogne, femme de son fils, Philippe,
plus tard roi de France, et en 1400 la reine
Marie en dota de môme Yolande d'Aragon. René
en fit don le 2 décembre 1442 à Isabelle de Lor-
raine et après elle, en 1454 à Jeanne de Laval.
Comprise enfin dans la saisie du domaine
d'Anjou, le roi l'engagea en 1539 à Franc, de
Lorraine, duc de Guise, et à Anne d'Esté, sa
femme, qui en jouirent jusqu'au 21 juin 1570. Il
en fut fait alors retrait définitif par le Domaine,
moyennant la somme de 64,991 livres.
Le Château était commandé par un « capitaine »
à la nomination du duc, puis du roi. On trouve
de plus jusqu'au milieu du xvii* s. un capitaine
de la bastille avancée qui couvrait l'entrée des
ponts , — Jean Veillon de la Garoullaie ,
encore en 1648, Franc. Rinier de la Roche
en 1663. — Mais en 1589 Henri I Y en fit le centre,
au profit de Duplessis-Mornay, d'un gouverne-
ment général militaire, ayant pour chef un
gouverneur lieutenant-général du roi, et, sons
ses ordres, un lieutenant du roi du Saumurois,
un lieutenant du roi gouverneur particulier de
la ville et du château, un major et une gar-
nison de 50 hommes.
Je donno une liste, dressée non sans peine, de
ces gouverneur a de la ville et du château :
Hue du Bellay, capitaine de la ville, 1363.— Rob.
de Sancerre, 1369.— Rémon de Vaux, chevalier,
1378.— Guill. de Bueil, 1382.— Pierre de Thaia,
nommé le 9 décembre 1384. — Jean de Memay,
chevalier, 1422. — Thibault de la Haye, sieur
de la Salle et de Bournan, 1442. A sa mort, son
fils étant trop jeune pour user de son droit de
survivance, le roi René conféra la charge à son
chambellan, Guy de Laval, sieur de Loué, 16 fé-
vrier 1447 n* 8« — Jean Le Texier, sieur de
St-Cénard, 1570. —Jean-Marc de St-Mara^ sieur
SAU
— 488 —
SAU
de ViUiers-le-BascIe, « capitaine des chasteaux,
« ponts et bastille », 1576, 1578, ayant poar lieu-
tenant Hubert de Lasse. — Etienne de la Bois-
stère, sieur de Rochehrune, nommé le 19 mars
1578, avec Bois-Jol^ pour lieutenant en 1583.
-•-Florent Du Pont, gentilhomme servant, pourvu
le 19 juillet 1584. — Flor. Guyot, sieur de Lessart,
16 mars 1585, 1589, gui avait sous ses ordres le
capitaine Pol. — De Pierrefitte, 1589, sous les
ordres de Duple.ssis-Mornay, ayant sous ses ordres
M. de Bernapré, vieux capitaine, mort pendant le
siège de Tigné. — Le comte de Sauît, 11 mai
16îi , avec le sieur d^Aiguehonne, pour lieute-
nant. — Thibault de la Brosse, sieur de la
Brosse, chevalier, enseigne des gardes. 30 mai
1623. — Pierre de Sazilly, sieur de Villeneuve,
lieutenant, 1629, sous les ordres du marquis de
Brézé. — Nie. de Gaureaux, sieur du Mont, ca>
pitaine des gardes du marquis de Brézé, 1643,
1647, lieutenant du roi en 1649. — Scipion de
Campet, chevalier, sieur de Sangcon, lieutenant
du roi, novembre 1650. — Jean-Baptiste de Corn-
mingest gouverneur et lieutenant pour le roi,
février 1652, 1657, capitaine des gardes du corps
de la reine, ayant sous ses ordres Joachim de
St'Eslan, gentilhomme ordinaire du roi, aide
de camp de ses armées, commandant de la ville
et du château, 1653. — Nie. Des Hayes, lieu-
tenant du roi, 1670, 1679, mort le 14 mai 1684.
Il avait sous ses ordres Louis de Cardé de St-
Germain, tué en 1673, dans les fossés du châ-
teau ; à qui succède son fils Armand de Cardé,
— Jacob de VEstang de Ry, « lieutenant du
« roi au commandement des chasteau et ville s,
nommé le 26 mai 1684. Il avait épousé le 8 août
1669 la fille de St-Eslan et meurt le 28 février
1706, âgé de 68 ans. Sous ses ordres servait
Pierre de Gurte, sieur du Has, 1684, 1705. —
Je. n-Baptiste d*Assy, chevalier, comte de Gau-
court, lieutenant du roi, mort le 2 juillet 1726.
Veuf le l«r septembre 1717 de Marie de St-Jalien,
il s'était remarié le 6 février 1718 avec Marie Sal-
mon, fille d'un ancien échevin.— Sous les ordres du
comte Louis-Franc. d'Aubigné, gouverneur, puis
de son fils, le marquis Louis-Henri d'Aubigné, qui
lui succéda par démission le 9 mai 1744, Jean-
Pierre Le Marinier, chevalier, seigneur de
Cany, nommé au commandement le 25 août 1726.
Il en était major depuis le 19 janvier 1717. — Sous
les ordres du comte de BrogUe en 1773, du comte
d'Egmont en 1781-1790, Aubert du Petit-
Thouars, major depuis 1726, qui succède au sieur
de Cany en 1748, et se démet en 1754 au profit de son
fils Louis- Henri -Georges en fonctions en 1789.
Le gouvernement du Saumurois comprenait le
Mirebalais et une partie du Poitou, 12 baronnies,
20 châtellenies, 50 seigneuries de haute justice,
10 abbayes dont un chef d'ordre, Fontevraud,
9 ou 10 petites villes, telles que Mirebeau, Mon-
conlour, Faye-la-Vineuse, Montsoreau, Mon-
treuil- Bellay, le Pny-Notre-Dame, Doué, Lon-
gue, Bourgueil.
Ces limites formaient le ressort qui venait d'être
constitué pour le nouveau pouvoir judiciaire.
La justice royale jusqu'au milieu du xvi« s, était
rendue par an lieutenant-général du 8hkh\
d'Angers. L'édit de mai 15U déUoha de U Sé-
néchaussée d'Angers et érigea la mouvanee d« U
ville et du château de Saumur en Sénéchaimii
distincte, — mais les habitants y sollicitèrent en
vain à maintes reprises, notamment en 1503, Vi-
tablissement promis d'un Présidial.
Lieutenants-généraux du sénéchal ^An-
jou : Jean Touscfcard, 1289.— Pierre Powlam,
1363 —Jean Nicolas, sieur de Montaglao, 13T9.
— Jean de Chourses^ sieur de Montaglan, 1415
— Pierre Barbier, 1425. — Laurent Pichoy$,
1439. — Pierre de Chourses, 1449. — Bn{ae>
Payen, 1459. — Abel Cailleteau, 1472. 1478 -
Franc. Bourmau, 1481 .— Gilles-HubeitdelflSM,
1492. — Guill. Boumeau, sieur de Montagl&o.
1503, 1508.— Franc. Migon, 1527. V. ce nom.-
Fr. Boumeau, 1540, fils et petit-fils des précédent^
Sénéchaux et lieutenants - généraux dt
Saumur : Conrad Delommeau, V. ce nom,
1544. — Jean Bonneau, sieur de la Haisoti-
Neuve, 1572, 1595. — Franc. Collin, sieur de U
Noue, V. ce nom, 1595. — Jean Bonneau, \Wl,
1613. t le 19 août 1631, comme l'indique l'io)-
cription de son portrait conservé i la Bibliolh.
de la Ville. — Phil. de Maliverné, 1624. t i"
23 décembre 1657, d'après son épitaphe dans IV
glise des Ardilliers. — Julien Avril, 1639, 1651,
1668, t le 4 septembre 1680, « homme de mêril«.
« d'une intégrité connue, très-habile, homme ^-
« coeur II n'est pas riche et mérite de Tètre >.
dit le Rapport de Colbert, 1664. — Henri 3/0-
cet, 1683-1744, V. ci-apréB, p. 495. - Looi$-
Jos.-Denis du Tronchay, 1749. — Claudc-Tb^^
mas Desmé-Dubuisson, 1756-1790.
La Prévôté, comprenait an président, ciiH
élus, un procureur du roi et an greffier; -
l'JB^Iectton, nn président, an lieutenant, ci^
élus, un procureur du roi, un greffier, et comp-
tait dans son ressort, outre Saumur, 3 nlles,
Bourgueil, Doué, Montsoreau et 85 paroisie^; -
le Grenier à sel, — la Maréchaussée fonnaiwt
des juridictions distinctes.
Un arrôt du Conseil du 3 juillet 1742, et d'v
lettres-patentes du 23 août 1764 instituèreot oœ
Chambre ardente pour juger en dernier reswt
les contrebandiers et les faux-sauniers, en auti-
buant à sa juridiction les Généralités de Toors.
Bourges, Poitiers et les Greniers à sel de Brr-
tagne. La Tour Grainetière servait de prisoo h
l'on peut apprécier dans quelles conditions, quo^
dans le seul mois de décembre 1709 oo j *^<
mourir 14 faux sauniers et en mai 1710, 25! Cfic
chapelle neuve y fut bénite le 18 décembre 1^
En août 1755 le Palais de Justice brûla. L'Hi
fice d'un seul étage, avec long porche habité pv
des boutiques, occupait presque tonte hpi*^'
Saint-Pierre jusqu'à la ruelle de TEnfer. M^
vers N. par la rue du Petit-Maure. 11 n'était pa-'
reconstruit encore en 1757 et ane assembléi* t^'
nérale des habitants décida le 26 mai que les sa-
diences se tiendraient désormais à l'Hétel-de-ViO'
Entre temps la Ville, protégée par le ai-
teau, avait grandi. Rien ne l'atteste mi^^^
que l'importance de ses foires, Salmurt^si*
SAU
— 489 —
SAU
nundin<Bt où afQae tout le eomm^^ree des trois
provinces. En 1150 il suffit an comte Geoffroy
kartel de les déplacer pendant une saison, en les
convoquant sous les murs de Hontreuil-Bellay,
pour combler par le mouvement de cette foule la
première enceinte de la ville assiégée. — Le
marché, forum, la Bilange, la balance royale,
86 tient aux portes vors N. avec la maison
do pesage, domus de Pondérât dont les reve-
nus se partagent au xiii* s. entre Tabbaye de
Fontevraud et l'Hôtel-Dinn d'Angers. Des halles
immenses, avec ailes et préau couvert, y abritent
les marchands. Elles avaient été construites, an
dire de Join ville, par Henri II « pour ses grans
« festes tenir », et leur façon rappelle an chro-
niqueur, mais sur des proportions de grandeur
incomparables, « la guise des cloistres des moines
a blancs [de Giteaux] ». G'est là que le 24 juin
1S4I Louis IX fit chevalier son frère Alphonse et
convoqua à la solennité nombre d'archevêques,
d'évèques, d'abbés et toute la chevalerie de
France, prélats et chevaliers rivalisant d'un luxe
inouï, et comme « »i l'argent ne comptait plus »,
y. D. Bouq.. t. XX, p. 33i; XXI, 629; XXII,
75. 181; Joinville, édit. Wailly, p. 67-69. — En
amont débouchait le pont, dont la construction
primitive portait sur un enrochement continu de
gros blocs de grès de 10 à 20 pieds cubes empilés
péle-mèle. La voie en bois s'étayait sur des
piliers de pierre on de pilotis qu'emportait chaque
crue et dont la ruine attendait sans cesse une
œuvre nouvelle.
Ce pont était depuis longues années détruit,
qnand vers le milieu du xii* s., bourgeois et che-
valiers, habitants du bourg et du château, bur-
génies et milites, s'unirent à frais communs
pour le reconstruire en bois. L'abbaye de Saint-
Florent, qui jouissait par donation des comtes
des bénéfices du bac et du passage, réclama et
le comte Henri II, en exemptant, par considé-
ration pour leur bonne entreprise, les habi-
tants de tout péage, en accorda le profit aux
religieux, 1152, à la charge par eux de rem-
placer chaque année une arche de bois par une
arche de pierre et de l'entretenir. V. Teulet,
Très, des Ch., I. 26. Hais il fallut qu'en 1264
le comte Gharles leur rappelât ces obligations,
eo réclamant d'eux la somme de 10,000 livres,
valeur présumée de la recette du péage pendant
ao siècle, pour l'employer immédiatement aux
reconstructions. L'abbaye reconnut son tort et
s'obligea h verser annuellement 500 livres, jusqu'à
Taché vement des travaux, aux mains d'une com-
mission chargée de les surveiller. Y. Arch.cTAnj.,
II, 173 et Lecoy de la H., René d^Anj., 11, 62. —
C'est en 1634 seulement qne l'abbé abandonna la
recette da péage, pour être dégagé de la charge
de l'entretien. D. Huynes, Mss., f. 418.
A en croire un document Hss. des premières
a^nnées du xvii* s., qui ne parait pas dépourvu
l'autorité, la concession anx habitants du droit
le tenir des assemblées dans un kôtel-de- ville ,
Lvec libre administration des deniers communs,
;erait due à Gharles Y et remonterait à 1371.
>n trouve en effet presque an même temps les
noms d'élus et de receveurs de la ville, Gasté,
receveur, en 1383. André de la Motte en 1388. Les
Saumurois pourtant eux-mêmes ne revendiquaient
pas dés le xviii* s. pour leur mairie une antiquité
si haute, se contentant de l'affirmer antérieure de
près de 40 ans à celle même d'Angers. Au témoi-
gnage de nombre d'actes de leurs Archives, ^
Y. notamment BB 14, — c'est Gharles YU, qui par
lettres données à Montrëuil-Bellay le 17 janvier
1437, institua des assemblées périodiques avec
élection tous les trois ans de deux échevins, d'un
procureur- syndic, d'un secrétaire et d'un rece-
veur de ville. Le lieutenant-général, plus tard le
sénéchal, tenait la présidence et faisait de droit
fonctions de maire jusqu'au xviii* s. Louis XIII
confirma ces privilèges en 1615 et les statuts
communs furent rédigés en 1650. — Les registres
des délibérations ne datent que de 1662. Les
armoiries de Saumur portent d*azur à une
ville naissante crénelée de î créneaux d'ar-
gent, soutenue d'une Champagne de gueules,
chargée d'un S et surmontée de 3 fleurs
de lys d'argent. Pour devise : Mœnia fallunt
hostem, ou au xvii* s., — notamment sur les livres
de l'imprimeur R. Hernault : — Hic murus
ahenams esto.
L'Hû(el-do-Yille, bâti en 1508, sous le gou-
vernement de Guill. Bourneau, sieur do Mon-
taglan, formait une « maison forte v, — telle
qu'on peut la voir encore légèrement trans-
formée, — « appuyant sur le rebord de la Loire
« ses murs de dix pieds d'épaisseur, tous mache-
« coulisez et crénelez comme les tours et les mu-
« railles et le tout de hauteur à ne point craindre
a l'escalade, s Mss. Bernard, p. 15. — Elle res-
sortait à demi en saillie sur l'enceinte de la fin
du XV* s., contemporaine de la reconstruction du
château. Dès le xiii* s. la ville propre, en dehors
du château, était « fermée de biau mur » 1241
(D. Bouquet, t. XXII, p. 181) et l'on voit men-
tionner dans les textes les portes Marcouard
1240 et de la Barre 1260 (H.-D. B 156. f. 1
et 8). — A cette première muraille succéda
vers 1490, ou plus tard peut-être, l'enceinte
nouvelle, défendue par de hautes tours à cré-
neaux et mâchicoulis dont trois ou quatre
subsistent encore, et couverte par un large fossé
qu'alimentaient la Loire et le Thouet Elle partait
en aval du faubourg de Fenet, vers TE., sous le
château, avec une Tour d'angle dite du Pape-
gault, debout encore près la prison actuelle, lon-
geait la Loire jusqu'à l'angle de la Bilange, que
flanquait la Tour Cailleteau, engagée aujour-
d'hui dans les constructions, se dirigeait vers S- en
longeant la rue des Payons jusqu'à la rue de la
Douve, défendue à l'angle extrême par la Tour
Grainetière , d'aspect si imposant , remon-
tait du S.-O. au N.-E. entre la rue du Prêche
et la rue de la Douve jusqu'à la Tour dite du
Bourg et de là an château. — Elle avait pour
débouchés les portes Neuve et de Fenet, démolies
en octobre 1779, du Bourg, reconstruite en 1649
et abattue seulement en 1820, des Bilanges et de la
Tonnelle, cette dernière défendant la principale en-
trée, en face du pont et sons le fen des créneaux
SAU
— 490 —
SAU
6t des meurtrières de la mairie. Au-devant, un
double poDt-levis reliait Vile aujourd'hui dispa-
rue de la Saunerie, autrement dite du Parc,
protégée vers TE. par une tour; — une autre
tour et un double pont-levis couvraient l'entrée
du premier pont et du faubourg de la Croix-Verte.
Cette enceinte laissait encore au dehors la prin-
cipale église-môre de la ville, campée au pied de
la montée vers S.-O., au-devant de l'ancien pas-
sage du Thouet, Notre-Dame de Nantilly
Le domaine d'Andilly, plus tard de Lentilly et
par corruption de Nantilly, Andiliacus 848
(Liv. N.. f. 2). — Fiscua Lentiliacua 1003
(ibid , f. 36). — Beata Maria de Lantileyo
1415 (G Cures). — Notre-Dame de Lantilly
1727, — dépendait de la villa de Join ville
où s'élevait au ix" s. l'église unique du pays.
Quand celle-ci eut disparu englobée dans l'en-
ceinte du château dont elle devint la cha-
pelle proprement dite, une église extérieure
s'éleva pour le bourg et pour la campagne, qu'on
voit mentionnée dès 1003 sous le vocable de
Notre-Dame et qui comprend dès lors dans son
ressort les chapelles de Saint-Hilaire-des-Grotles
et de St-Vincent de Dampierre. Détruite avec
St-Jean dans l'incendie de 1067, l'œuvre actuelle
de l'édifice atteste qu'il fut peu après reconstruit
et à plusieurs reprises remanié et agrandi dès le
siècle suivant. L'office du chœur y était rempli
par un prieur, assisté de deux moines, qui fut
maintenu en son bénéfice par bulle du pape de
1267, malgré l'évéque d'Angers et l'archevêque de
Tours. V. Rev, d'Anj., 1877, p. 27 et D. Huynes,
Mss. II prenait le titre de curé primitif, préle-
vait les dîmes et présentait à la cure. L'abbé de
St-Florent, ayant revendiqué personnellement ces
droits contre le prieur Mocet, chanoine de Tours,
un procès s'engagea, terminé en 1750 par un
arrêt qui supprima le titre du prieuré, depuis
longtemps d'ailleurs en commande. L'église com-
prenait 28 chapelains, qui, sans avoir droit à la
qualité de chanoines, jouissaient de tous les pri-
vilèges des églises collégiales, en vertu de statuts
concédés le 14 février 1422 et plusieurs fois con-
firmés. Leurs délibérations mêmes depuis cette
année sont conservées. Louis XI y projetait la
fondation régulière d'un Chapitre et fit à ce des-
sein dédoubler la nef; mais les revenus man-
quèrent à la fondation. Le 21 août 1679 l'évoque
autori.«a les chapelains et le curé à porter l'au-
musse en été, le camail en hiver.
La cure resta jusqu'à la Révolution la seule de
la ville, ayant dans sa dépendance les églises de
St-Pierre et de Saint-Nicolas, comme simples
annexes. Elle fut unie à l'Oratoire par une or-
donnance du 15 octobre 1691, contre laquelle
les intéressés protestèrent en juillet 1707.
Curés : Rob. Levieul, 1498. — Raoul Le
More, Morius, 1438. ^Mich. Groleau, 1460 —
Pierre de Beauvau, licencié es -lois, qui résigne
en 1468. — Jean de Rochin, 1468. précédemment
curé de Huillé. — René de la Barre, abbé de
MéUnais, 1497. — Hector de Bellernanière, 1520.
— René Lecouêturier, 1521. — Pierre Beaue-
$i€r, 1587, 1609.— Jacq. Bonncau, octobre 1625,
f le 14 février 1641. * Jean-Jacq. Boniteav,
nommé le 15 février 1641. — GuilloU, 12 octobre
1644. — Jean Vallée, oratorien, 17 février 1647.
f le 7 janvier 1658. — Fr. de RaucheroUeB, 4 jaa>
vier 1650, 1658. — Nie. Charpy, 10 novembre
1658, 1677. — Charreyron, 5 février 1679. 168b
— Guill. Bachelerie, 1686, qui résigne eo 1710.
— Jacq. Lebrun, oratorien, 1712. -f la S4 mars
1714, âgé de 53 ans. — Franc. Rayer, janvier
1715, 1724. — Phil.-Symph. Denyau, février
1725. t le 9 juillet 1736. — Urb. Denyau, ias-
tallé le 18 février 1736. — Rob.-P.-Loois de
Bréhan, février 1737, f 1<) ^ octobre 1739. —
André Pasquier, docteur en théologie, oonsK
le 18 octobre 1739, f le 18 août 1742. — Fr -
Claude Gault, 1744, 1749. — Pierre Gu<t<ea«,
licencié en droit, nommé le 3 janvier 1752. ins-
tallé le 16, qui résigne en 1787 et meait Le 3 man
— Jean de Vaufleury, qui résigne sans prendre
possession. — Pierre-Jérôme CAatirel, installe le
7 janvier 1788. — Martin-XHcchesruzy, 1789, q«î
prononça en l'Assemblée électorale de 1790 un dis-
cours patriotique et prêta le serment, qu'il rétracta
le 21 mars 1793. Arrêté, il fut dirigé ^ur Pari» et
fusillé au sortir de Blois, en frimaire an II .
L'Eglise Saint-Pierre est mentionnée pour U
première fois dans le récit par la chronique de Si-
Haixent de l'incendie de 1067, on elle périt, tus
porte vers S. semble même subsister encore de crt
édifice primitif, qui fut reconstruit au xii* s. Adùs-
sée au boile du château et comprise dans la pte-
mière enceinte de la ville, elle n'en reste pa>
moins jusqu'au dernier jour, — quoi qu'en diac
H. Marchegay , Arch. d'Anj. , 1, 375, — luie siapk
chapelle, fillette de Nantilly, où des fonts baptis-
maux même ne furent bénits qu'en 1542. SaparoisM.
d'ailleurs était réduite à quelques rues, mais d»
plus populeuses. L'abbé de St-Floreot, p&trtic
primitif, présentait et conférait le bénéfice, titre
abusivement de cure dans nombre d'actes de tout
âge. Il y existait douze chapelains, qui. ave-
le curé, constituaient, comme à NantiÙy et ex.
rivalité constante, une sorte de Chapitie et qa-
Charles VII par lettres de Saumnr du 3 septeabrr
1443 avait autorisés à c avoir corps et oommim-
« té et scel et en user à la semblance des du-
« pelains des églises collégtales. > Leurs délibé-
rations existent depuis 1499. — Cest seulenei :
en mars 1753 que le presbytère plus eeatral d#
St-Pierre devint la résidence du curé de Naatillv
mais sans que la hiérarchie des églises en fc:
aucunement modifiée.
Saint-Nicolas, placé dans un faobouif . long-
temps désert et souvent inondé, figure dans U
bulle de 1145, Sanctus-NicolâuB de Ripenc.
et formait, comme St-Pierre, une annexe de 5»'-
tilly. La paroisse, tout entière hors des mar^.
comprenait les Bilanges et le Chardoeoet (
cimetière y fut consacré en 1466, de nouveaa "«
1549, — et les fonts baptismaux en 1547. Les cwi
chapelains, qui la desservaient, s'autorissMai
comme dans les deux autres églises, de statu,
confirmés en 1564 par l'èvêque Boavery. qui !>**
constituaient en communauté, avec pouvoir d'a5-
I semblées et de propriété communes.
SAU
— 491 —
SAU
La chapelle de Saint-Jean, qui n'a rien de
eommnn avec l'église on la villa primitive de
JoinvillOp dépendait de la commanderie de Tordre
de Malle» qai relevait da Temple de Moulins.
Délaissée depuis longtemps, elle fut donnée à bail
amphithéotiqne en 1770, et servait il y a 30 ou
10 aDs encore d'écurie à une auberge. Restaurée
en 1865 par H. Joly, elle s'ouvre en contrebas de
cinq à six marches par un portail plein cintre,
encadré de deux colonnes basses. A l'intérieur,
les voûtes Plantagenet i fines nervures retombent
sur des colonnettes engagées avec chapiteaux à
feuillage, fin du xii" s., chaque travée éclairée
de longues et étroites fenêtres plein cintre, dont
plusieurs enmurées. Une vue en est donnée dans
le Congrès ArckéoL, de 1862, p. 262. Un mur
droit ferme le chœur, avec double verrière de
Didron, représentant en cinq médaillons à droite
la Vie de la Vierge, à gauche la Vie de St
Jean; 'au-dessus du portail, un vitrail contient
quatre scènes de la vie d'un chevalier de S t- Jean.
La paroisse Saint-Florent-du-Ckâteau avait
dans son unique ressort les maisons intérieures
de l'enceinte ou boile. Quand elles furent rasées
sur la fin du xvi* s. pour l'établissement des for-
tifications nouvelles, elle se trouva de fait sup-
primée. L'église ou chapelle du château, où elle
était desservie, formait l'annexe d'un prieuré de
St-FIorent, habité jusqu'au xiv« s. par les moines
et qui fut réuni en 1333 à l'officd du chambrier.
Celui-ci déléguait ses fonctions à un vicaire per-
pétuel, qui avait le pas sur le ccré et les autres vi-
caires de la ville. L'office fut alors transféré à Var-
rains. Quand le service eut été rétabli en 1621 au
château par le roi, l'église resta simple chapelle;
— elle sert aujourd'hui de caserne.
En dehors de son château, de ses églises, plus
tard de sa mairie d'ailleurs peu bruyante, l'his-
toire de Saumur, qui n'a pas de chroniqueur at-
titré, reste bornée durant le moyen âge à quelques
souvenirs de guerre ou aux passages de rois. Elle
tient ferme durant les luttes anglaises, quoique
eoveloppée à distance de trois ou quatre lieues
par l'ennemi de France. Duguesclin en 1329
y séjourne, rallie ses troupes et prend pied. —
Les Etats du Poitou y' étaient réunis en 1417.
Charles Vil y réside du 14 au 26 avril 1421 et
maintes fois encore notamment en 1425, où le
7 octobre il passe un traité d'alliance avec Jean V
de Bretagne. V. D. Lobineau, p. 1001. — Pen-
dant le désarroi de sa première fortune il y avait
créé un de ses ateliers monétaires, abandonné
de bonne heure et dont l'emplacement fut aliéné
par le Domaine en 1433. Yolande d'Aragon meurt
au château le 14 novembre 1442. René d'Anjou
y prolonge en 1446 les fôtes de VEmprise de
la Joyeuse Garde, — et Louis XI avait son
oratoire dans l'église de Nantilly. — En 1509 une
représentation y fut donnée du Mystère de la
Jiéaurrection, en présence du duc de Longue-
ville, de l'évèquo de Marseille et d'Adam Fumée.
La Réforme devait trouver ici surtout une bour-
geoisie vivante, enrichie par le commerce mais
entravée à chaque pas par les privilèges enva-
hissants des abbayes de Saint -Florent et de
Fontevraud, cette dernière surtout dotée par les
comtes de faveurs fiscales désastreuses, comme
le droit de minage, qui en était venu à faire
déserter les foires. Y. Cartul. de Fontevraud,
ch. 638 et 639 et aux Arch. de H.-et-L. six car-
tons. — Théodore de Bèze y prêche en avril 1562.
Dès le 10 mai suivant une bande huguenote ar-
rive en ville et est reçue, fêtée par les officiers
royaux. « Tous les Salmuriens, — dit. D. Huynes,
« f. 374, — amateurs de nouveautés, couroient à
M la foule entendre les prédicans. » Bientôt Notre-
Dame des Ardilliers est pillée, les images de St-
Nicolas brisées, celles de St-Pierre décapitées à
coups d'arquebuse et le juge de la prévôté en
personne préside à l'abat des autels; ^ de
même à Nantilly, à St-Florent, aux Gordeliers.
Le duc de Hontpensier vint rétablir l'ordre
dès le 10 juillet et laissa une garnison qui
résida un an. Martigues à son tour s'y installa
en forces le 15 septembre 1568 — et au surlen-
demain de la St-Barthélemy, Puygaillard écrivait
de Paris le 26 aodt au comte de Montsoreau :
« Si vous désirez faire jamais service qui soit
a agréable au Roy et à Monsieur, il fault que
a vous en allez à Saumur avec le plus de vos
< amys, et tout ce que vous y trouverez des hu '
a guenots d3S principaux , les faire mourir »
(Arch. mun. d'Angers, BB 33, f. 102). — Auonn
détail n'existe sur la tuerie qui s'ensuivit.
Une ère nouvelle de prospérité s'ouvrit ines-
pérée avec le traité du 15 avril 1589 qui remet-
tait la ville, comme place de sûreté, aux mains
du protestant Duplessis-Mornay. Le capitaine du
château, de l'Essart, n'ouvrit pourtant la porte
que sur la promesse garantie de 14,000 écus
huguenots. Duplessis, à peine installé, y reçut
le 19 avril la visite de son mattre, Henri de
Navarre, qui ne se tenait pas de joie de posséder
une des clés de la Loire. Dès les premiers jours
le faubourg de la Croix >Yerte fut mis en étal de
défense et tout au retour de la bataille d'Ivry,
en novembre 1590, Mornay, pour s'assurer du
château, enveloppa le donjon d'une nouvelle
enceinte en (orme de triangle irrégulier, avec
redans et bastions revêtus de pierre de taille,
sous la direction de Tingénieur italien Bartho-
loméo. La porte principale ouvrait vers l'O. entre
deux bastions, vers S.-Ë. une poterne de secours.
— C'est alors que les abords furent déga-
gés par le rasement des maisons intérieures du
boile. — - En soût 1592 le faubourg de la Bilange
à son tour fut entouré d'un rempart de terre. —
Dans l'année même, Mornay, au retour d'un
voyage en cour, avait trouvé construit, c par la
« diligence de sa femme » et avec ses propres de-
niers, un Temple, à l'extrémité de la rue du Bourg,
où il fit, à son grand contentement, transporter le
prêche tenu jusqu'alors dans le jeu de Paume. En
1601 un acte en règle en fit donation de sa part au
Consistoire. — Le roi en mars 1593 approuva tous
ces travaux, notamment les fortifications de guerre,
dont un simple subside d'un demi-écu, prélevé
sur chaque pipe de vin, avait fourni les frais. Ils
furent d'ailleurs compensés par une exemption
des tailles pour neuf années, plus tard par un
SAU
— 492 —
SAU
droit da dixième sor les marchandises passant en
Loire. C'est à ce voyage ansst qne fat érigée l'Aca-
démie, qui allait jeter sur le protestantisme fran-
çais du XVII" s. un si vif éclat et faire de Saumur,
pendant cinquante ans, une seconde Genève. —
En mai 1611 s'y tint la grande assemblée géné-
rale de toutes les églises réformées de France, où
s'épuisèrent quatre mois de discussions vaines et
pendant laquelle parut, avec force libelles, le
Mystère d'iniquitét c'est à-dire Vhistoire de
la Papauté (in -fol. de '607 p.) de Mornay. En
octobre 1614 il eut l'honneur de recevoir la visite
de la reine-mère et du jeune roi Louis XIH, qui
séjournèrent huit jours. Ce dernier y revint le
13 mai 1621, mais cette fois pour prendre d'autorité
logement au château. Malgré les protestations
respectueuses de Mornay, que n'avait pu tenter
l'offre d'un bâton de maréchal de France et d'une
forte indemnité, le roi y Installait le 15, en qua-
lité de commandant, le comte de SauU, officier
calviniste, mais avec une garnison exclusivement
■catholique. Â deux jours de là, le 17 mai,
Louis XIII à Thouars s'engagea, par un acte
solennel, à rendre la place, dans un délai de
trois mois, aux mains qui la lui avaient si loyale-
ment conservée; mais l'bonnôte capitaine, sentant
les perfidies des politiques, quitta immédiatement
Saumur, accompagné jusqu'aux portes par les
échevins, les ministres, le Consistoire tout entier
— et il n'était pas parti que les soldats royaux
et les pages pillaient ses bagages^ ses livres, ses
manuscrits restés au château. Il ne fut jamais
question de retour. — Quelque temps après toutes
les fortifications nouvelles étaient démantelées
dans la Bilange et la Croix-Verte. —V. pour toute
cette période 1589-1621, De Liques, Vie de Du-
ple88iS'M.\ et sa Correapondiance (Paris, 1824-
1825, in-8<*) dont le I*' volume comprend les tou-
chants Mémoires de sa femme; — Rangeard,
ffist, du Calvinisme en Anjou, Mss. 893.
La vitle resta fidèle au roi pendant la Fronde,
mais le château, commandé par Gaureaux, sieur
du Mont, ancien serviteur du maréchal de Brézé,
refusa l'entrée à M. de Gomminges, nouveau gou-
verneur envoyé par la Cour (mars 1650). Ce der-
nier en entreprit immédiatement le siège, vaillam-
ment assisté par les habitants sous la conduite
du sénéchal Avril, sieur de la Roche. Le 11 avril,
500 fantassins, le 12, 250 Loudunois et deux régi-
ments royaux vinrent les relever et se préparaient
à donner l'assaut, quand Du Mont, abandonné par
les grands seigneurs, qui l'avaient engagé dans
la lutte, accepta le jour même une capitulation
qu'il signait le 18 et qui l'autorisait à sortir,
ainsi que sa garnison, tambour battant, mèches
allumées, avec bagages et chevaux. L'accord avait
été précédé d'un don royal d'argent que la ville
accrut directement de 30,0(K) liv.— V. Mss. Yaluche,
f. 68; — Roger, Hist. d'Anj,, qui donne le texte
du traité et l'inventaire des munitions du châ-
teau, p. 513; — Collect Petitot, Mém. de
Lenet, LUI, 130-200, de La Rochefoucauld. LU,
96-30, deGourville, /6.. p. 225; — Debidour,
La Fronde en Anjou (Angers, 1877, in-S»),
p. 130-135; — La réduction du ckasteau de
Saumur avec les articles de sa capitulation
(Paris, 1650, in-4o de 12 p.).— Le 9 février 1652
Louis XIV s'arrêta à Saumur avec Mazarin pen-
dant le siège d'Angers et Tnrenne vint l'y re-
joindre. Après la reddition il y fut donné au-
dience aux députés des vaincus.
L'ordre règne depuis lors et s'impose préparé
déjà de longue main.
Dès 1603 on voit s'établir en ville, appelés pax
les habitants catholiques, les Récollets, qui s'ins-
tallent le 22 aodt au haut du cimetière de N'an-
tilly, dans la maison de la Confrérie de l'Assomp-
tion, bientét agrandie par des dons de M™« de Scé-
peaux et de M. de Romans. Leur église, bénite le
21 août 1612, fut dévastée par le feu le 27 août
1655. — L'établissement des Capucins, instam^
ment sollicité par l'abbesse de Fonievraud, est
autorisé le 9 janvier 1608, la première pierre
de la maison posée le 17 mars 1609 et 1»
dédicace solennisée le 19 octobre 1619 par
l'évoque. — Les Oratoriens occupent la mai-
son des Ardilliers, par traité passé avec les
habitants le 30 juin 1615; — les Ursulines,
appelées de Bordeaux, entrent dans leur couvent,
bâti dans Tannée pour elles, le 27 juillet 1619;
— les Bénédictines de la Fidélité, chassées de
Trêves par les inondations de la Loire, trouvent
refuge le 8 septembre 1626 dans le boile et sur
la montée du château ; la peste les en chasse ea
août 1631, le canon en 1650, — mais elles
reviennent. — Seuls les Carmes, qui avaient
pris possession le 6 septembre 1638 de la cha-
pelle S t- Jacques du faubourg de la Croix- Verte,
à eux donnée par l'abbesse de Fontevraud. ne
purent s'y maintenir. — Les Visitandines s'é-
tablirent plus tard dans le faubourg des Ponts.
— Les Cordéliers depuis 1280 occupaient l'an-
cien emplacement d'une dépendance de la Cona-
manderie, aujourd'hui du Tribunal et de la Prison.
V. Arch. de H.-et-L. Série H Capucins, et D-
Huynes, Mss., f. 390, 396, 410; — Bibl. d'Ang.,
Mss. 781, 786, 795, 798; — Grandet, N.-n,
Ang,, Mss. 620, f. 124; — Rev, d^Anj,, 1855,
t. I, p. 113.
Au milieu de ces installations ennemies vivait
et s'était développée à l'aise dans sa force et sa
lib-irté nouvelles l'Académie protestante, consti-
tuée en mars 1593 et dont le premier projet, dans
la pensée de Duplessis-Mornay, ne tendait qo'à une
réunion de docteurs protestants pour l'étude pré-
paratoire des conférences et des discussions solen-
nelles Les bâtiments s'en élevèrent dès l'origine
dans la me St-Jean et atienaient à l'bôtel-de-viUe.
où dans les premières années son fondateur tenait
résidence. Elle était dirigée par un recteur, élu
d'abord pour l'année et depuis 1614 pour deux ans,
avec l'assistance d'un conseil académique, — «i
comprenait cinq classes de grammaire, lettres et
rhétorique, deux de philosophie, deux de théo-
logie, une d'hébreu. Pendant quelques années y
furent ajoutés un cours particulier d'éloquence, un
autre cours de grec. — Chaque professeur, quelle
que fût sa réputation, n'en trait en fonctions qu'après
les épreuves d'un concours public, où brillèrent les
noms des Cappel, des Bouchereau, des Cameron*
SAC
-4dâ-
SAt
des Amyraolt, des La Place, des d'Haissean, des
LefèTre. des Dancan et de tant d'aatres qui ont
illustré à lear heare la Réformatioo française.
— Un foyer intense de vie provinciale s'était
créé là, animé non-sealement par une afflaence
extraordinaire d'écoliers venns de tons les coins
de l'Earope et, à lear suite, des familles et des
maîtres, mais encore par le mouvement des in-
dustries, qui vivent des études libérales, du luxe
et de la jeunesse. En certains temps on y voit
prospérer jusqu'à sept et huit imprimeries I —
A la suite d*ane série de tracasseries mes-
quines, neuf mois avant la révocation de ITdit
de Nantes, un arrêt du Conseil d'Etat du 8 jan-
vier 1685, conQrmé par des lettres patentes
du 15, interdirent à Saumur l'exercice de la
religion protestante, en ordonnant la démolition
du Temple qui fut entreprise dès le 20 février.
Un second arrêt de même date supprimait l'Aca-
démie et réunissait tons ses biens à l'hôpital.
V. Rev. cTAn;.. 1852, t. II, p. 342; — Mém.
de la Soc. Acad. d^Ang., art. de Dumont; —
et Bullet. de la Soc. de VHist. du Protest,
franç.f octobre 1869, — surtout les Archives de
l'Hétel-Dien où se conservent encore le « Registre
« des Affaires b (octobre 1613-mar8 1673), le
« Registre du Conseil » (20 juin 1683-6 décembre
1684) et le « Papier de Recette des deniers aca-
« démiques » (1" novembre 1631-29 janvier 1665).
C'était la ruine de toute cette prospérité d'un
siècle. Quatorze ans plus tard Miromesnil déclare
la population réduite de plus de moitié ! et c'est
puérilité pure que de contester, comme s'y est
complu certaine école historique, ce témoignage
autorisé, qui reste certainement au-dessous de
la vérité, comme l'attestent même sur l'heure les
doléances des échevins du 11 mai 1685 (BB 2,
f . 124). — Les religionnaires partent , lais-
saDt une centaine peut-être de familles de non-
Teaux convertis, — les écoliers se dispersent, — >
les artisans émigrent, — le commerce s'éloigne
avec les marchands de Hollande, sans idée de
retour. Tout s'éteint. — Nulle antre fête dès lors
que des Te Deum de commande, des cérémonies
de dévotion, des querelles de casuistes. — Mais en
1763 arrive en quartier une brigade du corps royal
des carabiniers, une seconde s'y joint l'année sui-
▼ante, et Tétat-major en 1765 — et chaque année
pendant un mois, les cinq brigades réunies viennent
manoeuvrer au Chardon net. Un manège s'élève, la
caserne splendide se construit, bientôt l'Ecole.
C'est la vie retrouvée, une révolution 1 — Le
16 juin 1777 l'empereur Joseph II passe en revue
les carabiniers à pied et à cheval sur la prairie
de Breuil. — En 1787 toute cette brillante gar-
nison est enlevée à la ville. — Le 4 octobre 1788
une grande fête encore est donnée aux ambassa-
deurs de Tippo-Saïb.
Dés les premières heures de l'orgamsation dé-
partementale, la mairie délégua deux manda-
taires spéciaux, Ménard et Sigogne, pour obtenir
la division de la Généralité de Touraine en cinq
départements dont Saumur eût formé un des
chefs- lieux. Mais à la réunion chez le ministre
Choisenl-Praslin sa proposition ne réunit que les |
quatre voix de ses députés. — Elle prétendit alors
alterner avec Angers, et l'Assemblée Nationale
consentit à en référer aux électeurs. La question
fut soulevée le 14 mai 1790 dans la première As-
semblée électorale et après cinq ou six séances
une résolution, prise le 24 mai à la majorité de
532 voix contre 104, repoussa les prétentions
de Saumur et fut confirmée par le décret du
22 juin. V. le Procèa^Verhal imprimé, p. 125-
135 et Us brochures du temps, notamment celle de
Quesnay de St-Germain. et V Adresse du Comité
municipal permanent de Saumur du 18 no-
vembre 1789. — Dans la nuit du 2 an 3 janvier
1790 une émeute avait incendié les barrières pour
supprimer les octrois, qu'une assemblée générale
du 7 janvier dut déclarer abolis. La Compagnie
de Papegault, dite Compagnie Rouge ou des
Chevaliers de l'Arquebuse fut dissoute en
août. Elle comprenait 24 hommes, qui dès le
15 avril 1780 avaient renoncé à tout privilège.
La garde nationale réunissait alors tous les
cœurs dans une même ardeur patriotique et bien-
tôt allait payer d'exemple en envoyant ses
héroïques grenadiers combattre à Cholet et an
Bois-Grolleau. Au moment des premiers revers,
Saumur, devenu la résidence de 7 représentants
constitués en Commission Centrale, pouvait
se croire suffisamment abrité, quand au com-
mencement de juin. 1793 la menace apparut
imminente de l'invasion Vendéenne. Deux fortes
redoutes, élevées sur la butte de Bournan, an
débouché de la route de Doué, une autre an
carrefour de Yarrains et de Chaintre couvrirent
en hâte les deux seuls points vers S. et vers
l'E. où l'attaque se pût présenter. Le dimanche
9 juin, à 3 heures de l'après-midi, la générale est
battue en ville sur la vue des premiers écUireurs
ennemis. Le général Menou commande la défense
et envoie Coustard à Bournan avec 4,000 hommes,
San terre à Yarrains avec 2 ou 300 gardes natio-
naux ou recrues^ arrivés, comme lui, à l'heure
même. A peine s'il reste disponible un millier de
soldats de ligne, dont deux bataillons partent
avec Berthier pour occuper la butte des Moulins.
I<es Yendé«ns y étaient parvenus avant eux. La
Rochejacquelein, qui avait dtné la veille en ville,
déguisé en paysan, connaissant les dispositions
prises, dirigeait vers l'E. les trois colonnes d'at-
taque et avait gravi sans résistance les hauteurs.
Au premier choc Berthier culbute pourtant les as-
saillants de la colonne centrale, mais un retour
de la réserve, appuyé par la colonne de gauche,
ramène en désordre les républicains, que la ca-
valerie abandonne lâchement, et pêle-mêle les
paysans débordent et se précipitent par tous les
ravins des faubourgs, tournant la redoute, qui,
abordée à bout portant par un chemin creux,
est emportée sans combat. La résistance dans
les rues encombrées devient impossible, mais l'ar-
mée de Coustard pouvait y descendre de Bournan
et enfermer les vainqueurs, qui se hâtent de
barrer le Pont-Fonchard avec une batterie. Il
était huit heures du soir. Sur l'ordre de Coustard,
une charge des cnirassiers de la légion Germa-
nique emporte les canons, mais l'infanterie, qui
SÀU
«-4d4 —
SAV
ie soit, 86 diperse au premier feu, attaquée de flanc
au débouché du vieux chemin de Doué. Sur la Loire
la débandade était complote. L» château & peine
approvisionné, se rendit le lendemain. Quatre
cents hommes au pins avaient péri de chaque côté
dans cette lutte de quatre heures, dont on a fait
un long combat et où les vainqueurs profitèrent
surtout du désarroi des troupes improvisées et de
la trahison de la cavalerie. Le 12 juin ils éli-
saient pour généralissime Gathelineau. Le 16 un
ordre porté à domicile requit 36 notables de
86 réunir en Conseil provisoire pour Tadminis-
tration de la ville. Du 23 au 36 l'armée Ven-
déenne évacua la ville, après avoir dirigé sur
rintérieur du pays ou emporté avec elle un
immense approvisionnement de salpêtre^ de
poudre, de gargousses et 50 canons, prix de la
victoire. La Commission Centrale s'y réins-
tallait dès le 30 juin. Un Comité de surveillance
et révolutionnaire y fut institué le l^r juillet. —
La Commission militaire, présidée par Félix, y
fonctionnait en décembre. — Un atelier moné-
taire, sons la direction de Louis Lévesque-Des-
varannes « pour la fabrication des gros sols
<K nationaux » provenus de la fonte des cloches,
y avait pendant plusieurs mois occupé six ma-
chines.—A la guerre civile succèdent les fêtes offi-
cielles. Une butte énorme, élevée en 1793 sur le
Ghardonnet en l'honneur de la Montagne, ne fut
abattue qu'en l'an IX. ~ Le 12 août 1808 l'em-
pereur Napoléon, avec l'impératrice, s'arrêta un
instant pour se montrer à ses peuples au balcon
de la maison Blaucler; — le 7 août 1814 le duc
d'Angoulêmn fut reçu avec le même enthou-
siasme sous un arc de triomphe, dessiné, comme
les obélisques de la précédente fôle, par Bodin,
l'historien, alors receveur particulier des finances.
Le prince revint en novembre 1827 visiter l'Ecole
de cavalerie rétablie. — Le dimanche 22 fé-
vrier 1822 le général fier ton et une troupe de
150 hommes, partis de Thooars, se présentent
vers les sept heures du soir à l'entrée du Pont-
Fouchard pour soulever la ville. Ils y ren-
contrent le maire Maupassant et quelques hommes
résolus qui leur en imposent, et peu après tout
86 disperse sans autre cumbat. Une seconde ten-
tative échoua avant Theuro par la trahison
du sous-officier Wœlfeld, qui livre à la justice
royale les Saumurois Gaffé, Sauge, Grandmesnil.
V. fionnemère, Etudes Saumuroises ; — Vau>
labelle, Hist» des deux Restaurations*, — H.
Pontois, La Consptr. de Berton (in-S», 1877).—
Après une longue défiance contre la ville suspecte,
le due d'Angouième revient en 1827, et l'année
suivante la duchesse de Berry. pour qui sont re-
nouvelées pour la première fois les élégancoi des
anciens Carrousels, restés depuis si populaires et
si applaudis. La petite Vendée de 1831 a son
contre-coup dans i'£cole par le complot sans
grande importance des deux frères Maslatrie
(27 juillet), qui jette moins d'émoi en ville que
le procès lamentable du lieutenant La Roucière,
condamné le 4 juillet 1835 par la Cour d'As-
sises de la Seine pour viol de la fille du général
JlorelL — L'année 1843 reste marquée par le
souvenir d'un des plus grands désastres, k^
les crues de janvier 1496 et de janvier iSil,
le Déluge du 15 mars 1615, célèbre par U
brochure de Bonmean, V. ce nom, et la débàcW
des glaces du 14 janvier 1768, on avait gaide
mémoire de la rupture le 8 mars 1783 en de»
endroits de la levée du Ghardonnet, mais elle
avait tenu bon en janvier 1791, soutenue par dei
turcies de fumier. Dans la nuit du 16 an 17 jaa-
vier 1843, vers minuit, le Thonet fait éclater U
digue en trois brèches, dont une large de S(^i
25 mètres; presque en même temps U Loire,
haute de 6™,75 au pont Gessart et qui s'épanchait
dans le quartier du Puits-Neof et de la Porte-
Neuve, emporte au Ghardonnet cent mètr» de h
levée et, réunie au Thouet, aborde jusqn'aa pied
de l'ancien boile, envahissant toute la viUe nea^i
— Mômes menaces des deux fleuves, heureuse-
ment impuissantes, devaient ae reoooveier.
comme par des périodes régulières, k la crue te^
rible de 1856 qu'aucune antre n'a égalée, A i
celle de 1866.
Dans l'intervalle pourtant et durant tout oe deot-
siècle la ville s'est transformée sons l'impalsiA
d'une édilité active. Les premiers grands tranti.
projetés sous l'Empire, se mettent en train sooslt
Restauration, s'achèvent dès les premières aonées
de la royauté nouvelle. — Le gaz s'y iostaUe a
1841. — Au lieu de son budget antique à peioe di
13 ou 14,000 liv. avant la Révolution, la ville. ^
dispose annuellement de plus de 300,000 fr d(
recettes, emprunte encore de parti pris, aparor
surtout de 1850, pour la restauration de toutes le»
églises, l'achèvement des lovées, ta créatioo éîu
abaUoir (1852-1856), la transformation des teck*
gratuites^ l'installation d*égodtit, l'agrandisseiieai
et la décoration de l'Ecole de cavalerie, l'ooter-
turo d'un champ de foire, le percement des nés
du Roi René, du Bellay, Neuve-Beaorepaire. de
la Fidélité, du Marché-Noir, Gendhère, etc., ta
construction du nouvel Hôtel-de- Ville, du Tbéiue.
des Hospices et la coquetterie de la bienveoie,
où elle se veut montrer dans la parure de ses nai-
sons blanches et rajeunies.
Mais si, au sortir de la Gare, et le prenier
pont passé, au lieu de suivre ia grande voie, oe
incline à gauche pour prendre ia me parallèle,
c'est la ville du zvi* et du xvii* s. qui se retroive
presque intacte avec les logis à meneau de
pierre, à pignon de bois ou de briques, à tMçtàt
encorbellée de bois, l'escalier dant une lovreUe
ronde ou carrée, le portail accolade, l'oovroir n
berceau surbaissé. Au milieu de oe loof A>A
d'entre les deui ponts se rencontrent, aujoarUluB
à vide, autrefois sur un bras de Loire qui k di-
visait en baignant le pied des maisons, ÏArdu
du Moulin-Pendu et à l'angle vers N-O. »
charmant hôtel, auquel le souvenir popalaùvi
attaché le nom de la Reine SéciU. U «t ^^
tout entier sur pilotis et autrefois eo pleine eaa
La façade sur la rue vers TE* porta an pifi^
une petite croix de pierre; au-dessous f'itMfH^
trois élégantes fenêtres, dont deux à Aeolvf*s
rectangulaires couronnées d'un lambel, oa^ P^
grande & «ommet accolade^ entro deux ooeltttt
SAÙ
-408 —
âAt
fieoronnés, avec le collier de Tordre da Croisoant
et divers écussons mutilés. Sar la gauche ouvre
une porte superbe à multiples moulures, couron-
nées d'une accolade à fleurons que surmonte une
élégante niche de Vierge. L'angle est cantonné
d'une tourelle octogonale qui renferme au som-
met, sous le pignon orné de choux rampants, une
jolie chambrette avec fenêtre à meneau de pierre
et cheminée à manteau octogonal chargé d'un
écusson effacé dans des entrelacs de branchages.
Le logis se continue en équerre vers S.-O., ter-
miné par uue tourelle. Une grande cheminée,
 manteau droit, existe aussi dans le grenier,
qui a conservé sa forêt primitive de charpente.
Une vue de ce joli manoir du x^* s., remanié
au xvi«, se trouve dans les Mss. de Berthe,
t. I, f. 70. — Il faut signaler plus loin la maison
portant le n» 14, charmant édifice à pignon,
avec porto en bois décorée d'ornements Henri III
et large baie à claveaux en bossages alternés.
Le no il, qui fait face, laisse voir les traces
d'une ornementation identique. -- Au n» 4,
sur le quai, le mur porte l'indication de la hau-
teur des crues de 187S et 1856. — Yis-à-vis, de
Tantre bord, relié autrefois par le double pont de
rtle de la Saunerie, derrière la mairie neuve aux
arcs flamboyants et le jeune théâtre, se continue
la vieille ville, autour de Saint-Pierre jusqu'aux
abords de Nantilly, surtout en Fenet jusqu'aux
Ardilliers , le long de ce curieux quartier ,
aujourd'hui dévoyé, que bordent les anciens hô-
tels de judicature ou de finance, transformés en
colonies ouvrières et d'où gravissent jusqu'au
Château la Montée du Petit-Genève, ancien
cimetière des huguenots, les petits sentiers et
les terrasses échelonnées. Dans la ville, parmi
les logis historiques, on montre encore la
maison de Marc Duncan, V. ce nojnt au bout
de la rue Pavée, la face flanquée de deux tou-
relles de briques sur des encorbellements de
pierre de taille,— celle de Tanneguy Lefèvre, rue
da Paradis, où Bodin a fait placer une plaque de
marbre rappelant la naissance de H™« Dacier,
— la Maison du Roi, avec double façade «nr
les mes Neuve-Beaurepaire et Pavée, portant sur la
première une grosse tour à cinq pans xv*-xvii* s.
V. le Répert, arck. de 1863, p. 296; 1865, p. 106;
— me du Temple, à Tangle, un petit hôtel des
xv«-XTi* s., flanqué de tourelles en poivrières
avec lucarnes à fronton garni de feuilles frisées,
dont an dessin est donné dans le Congrès ar^
chéol, de 1862, comme aussi celui d'un autre lo-
gis attenant aux mâchicoulis des murs de la ville,
— et deçà delà, une ou deux vieilles tours
émergeant sur le groupe des toits accroupis.
Ao premier pas en dehors, l'horizon s'ouvre sur
des campagnes charmantes, immense du haut
da .coteau vers la Loire, gracieux ol varié le
long des replis ombreux du Thouet. La gen-
tille ville, à défaut de la promenade banale, qui
lai manque à l'intérieur, a d'ailleurs ses grands
ponts d'où elle se platt à montrer sa longue
silhooelte» animée par le blanc clocher de St-
Nicolas t les monuments de l'hôtel Budan et
du Théitroi la Mairie^ la flèche de Saint-Pierre,
le Château tout entier, dont la base domine le
quartier de Fenet, au loin le dôme des Ardilliers,
la crête chargée de moulins et la verdure des
deux rives à perte de vue.
Maires : Henri Mocet, sieur du Buisson, sé-
néchal, installé maire le 27 janvier 1693, f le
96 septembre 1716. — Henri Mocet, son fils, 1716,
sénéchal et maire. —Louis-César Budan, 29 août
1744. — Joseph Locheteau, 24 mars 1752, conti-
nué jusqu'en 1762. — Maurice Bizard, Y. ce nom^
25 mai 1762, prorogé jusqu'en 1776. — Gilles
Blonde de Bagneux, 10 mars 1776, continué
pour le quatrième fois le 7 mars 1789, démission-
naire le 11 août. — Bonnemère de Ckavigny,
17 août 1789. réélu le 26 janvier 1790. — Alex.
CailleaUt Y. ce nom, novembre 1791, 1795. —
Cigogne, négociant, ancien administrateur^ 3 flo-
réal an YIIl. — Philippe- Félix Cochon, direc-
teur de messageries de 1776 à l'an YI, 19 messi-
dor an YIII. — Pierre -Henri-Joseph Sailland,
18 mars 1808, installé le 13 mai. — Charles-Thi-
bault Persac, Y. ce nom, 10 avril 1813, installé
le 7 juin, démissionnaire le 13 juillet. — Noël-
Henri Mai/aud-I^a^arde, négociant, 18 décembre
1815, installé le 18 mars 1816. — Budan, 4 juillet
1821, qui refuse. — Charles Maupassant, Y. ce
nom, 29 août 1821, installé le 3 décembre. —
C.-T. Pereac, Y. ce nom, 5 novembre 1823, dé-
missionnaire en 1827. — Charles de Charnières,
ancien officier de marine, 23 janvier 1828, installé
le 26 février. — Jean -Baptiste Cailleau, Y. ce
nom, 11 septembre 1830, installé le 18, démis-
sionnaire en 1837. — Nicolas Nau-Maupassant,
août 1837, démissionnaire en août 1838. — Marc-
Thabis Gauthier, avoué, 29 mars 1839, nommé
juge de de paix le 28 avril 1844, mort à Yarennes-
sous-Montsoreau, en novembre 1875. — Charles
Louvet, banquier, 31 juillet 1844, démission-
naire le 21 juillet 1869. — MM. Bury et Lecoy,
par arrêté du 23 juillet 1869, Bodin, Combler et
Labiche, par arrêté du 30 septembre 1870, rem-
plissent les fonctions de maire par intérim. —
Bodin, 17 mai 1871, jusqu'à la loi du 20 janvier
1874. — M. Bury remplit l'intérim, par arrêté du
6 mars 1874, M. Lecoy, par arrêté du 28 janvier
1875. — Lecoy, maire, 1875, en fonctions, 1877.
Arch. deM.*et-L.B Greffes; G 56-95; E 1736,3689, 4385;
G Cures de Nanlilly , St-Pierre et St-Nicolas ; H St- Florent,
Liv. N., f. 2, 14, 15, «9, 1U3-195, 2l4, 190; Capucins, etc.
— Arch. munie, de Sanmor. L'Inventaire, avec TaUee, en a
été dressé par M. Ralmbault. — Arch. de THôlel-Dieu de
Saumur. — Arch. Nalionales TT S39. — Bernard, Notet
Îotir servir à VhÎMt. de Saumur, Mss. 880. ifl-4°, pap., 4e
02 p. — Chron, d'Af^ou, t. Il, p. 82. 59, 134. 187, 906,
928, 931, 888, 389, 404. — Bodin, Recherche» hùU eur la
ville de Saumur, $€s monuments et ceux de son arroH"
dissement (Saumur, Degouv, 1819, 8 vol. In^. avec pi.!
9* édilion, Saumur, 1845, l vol. in-8*, avec notes de praul]
G[odet). V. les Rapporta de M. God«rd-F. sur cette réim-
pression, lus aux séances de la Soc» d'Agr., Se. et Arts des
11 juillet et 14 novembre 1845, —et i part (Saumur, Godet,
in-8*), et sa polémique avec Eugène Talbot, Bulletin de te
Soc. Indust., 1846). — P. Ratouis, Cauaerieé nar S€atmyr
(Saumur, Godet, 1864. 10^^19); Etudes hist. eur THÔteW
hieu et les anciens établissements charitables de la ville
de Saumur (Saumur, Godet, 1860. in-19).— Em. Boimemèrsw
Etudes hist* Saumuroùies (Saumur, Roland, 1803, iiKl9).
— GauJay, Souvenirs anecaotigues sur Saumur (Sauinur,
Godet, 1843, In-S»). — J.-B. Coolon, Epoques Saumwroitu
ou Stqvistet historiçuei et aneedotiquêf nr Statmur el
ses environ» (Saumur, Javand, 1849, iii-19). — Guidé pit*
SAU
— 496 —
SAU
toresquê et descriptif dam la ville de Samnur^ ton arron*
dissement et tes environs (Saïunur, Godefroy [1851], in- 18).
— Bineau, La ville de Saumur, ton budget, ses travaux
et set emprunts (Saumur, Javaud. 1864, ui-8* de KM p.).
— Hépert, archéot., 1862. p. 83; 1867, p. 18. - Ar-
chives d'Anjou, t. I, p. 39; t. H, p. 1S5, 173. — Bévue
4 août 1831. — Belalion des fêtes qui ont eu lieu lors du
passage de S. A, R. M** le due d'Angouléme les 7 et
8 août 4814 (Saumur, Degouy, m>4* de 3 p.). — Bête et
carrousel donné à S. A, H. M" la duchesse de Berry le
90 juin 48S8, à U suite du Pas d'Armes de la Bergère
(Paris, Crapelet, 1828). — Congrès archéoL, 1862, p. 240,
249-253 ; 4871, p. 202, — et les ouvrages cités dans l'article.
Saomur (le Petit-), vili., c"« de Douces.
Saoniar (Jean de), chanoine de N.-D. de Paris.
— La pierre de sa tombe, où il était représenté,
se Iroavait dessinée dans le II" volume Mss., con-
servé à la Bibl. de la ville de Paris, d'une Des-
cription historique de l'église métropolitaine
de Paris, par Charpentier. V. Lebeuf, édition
Gocheris, t. I, p. 47.
Saoïiiar {Pierre de), moine de St-Florent
et prieur-curé de Nanlilly vers 1097-1098, était
l'auteur d'un écrit, où se trouvaient reproduites les
accusations injurieuses, répétées par Harbode et
par Geoffroi do Vendôme, contre les pratiques de
Robert d'Arbrissel. Le manuscrit en eiistait encore
an XVII* s. aux mains du P. Viguier de l'Ora-
toire, qui le détruisit à la prière de Tabbesse de
Fontevraud, Jeanne-Baptiste de Bourbon. Il n'en
a pas été signalé d'autre copie.
Ménage, HUt. de Sablé, 111, ch. xix. —Bayle, Z>ic/.,
V ArbrisseL — Bût. Litt., VllI, 596.
Sauinor (Robert de), chanoine de Poissy,
t en 1363. Son portrait ligure pi. CXXXVIII
dans les Costumes français de Beaumier (1808).
Saomureaa (le), f., c" de St-Lézin.
Sannay, vill . c»« d'Ambillou. — Salnia-
eus 1040-1035 (Liv. N., ch. 260). — Ane. fief et
seigneurie, dont est sieur ThibauJ de Saunay
1201, Geoffroy de Saumoussay 1364, Jeau Gai-
lardin, mari de Marie de Charnières, 1384, 1454,
Thib. Fourateau 1457, Gilles Duvau, par acquêt
en 1457, Jean d'Avaugour, mari de Jeanne Du-
vau, 1575. Charles d'Avaugour 1519, 1539, Franc,
de la Béraudiëre 1545, puis le seigneur baron de
Trêves. Ce dernier en fit don au couvent de la Fidé-
lité, fondé par lui près de son château et qui fut
plus tard transféré k Saumur, puis à Angers. Il
existait dès les premières années du xv* s., dans
l'angle de la cour, une chapelle fondée en l'hon-
neur de Ste Catherine, qui au xvii* s. devint
régulière.
^aunerto (la), f., c»« de Bouille- M. ; = f.,
c«« de Briolay\ — f., c"« de la Chapelle-St-
Florent; — f., c°« de Coron] — ham., c" de
Mélay. — En est sieur P. Bernard 1545, Louis
Chonloux 1613, Fr. Denescheau 1692, René Bon-
mard etFr. Brune 1 1719 (E 193). — Vis-à-vis. a
été érigée le 15 mai 1860 une croix en fonte par
le métayer Martineau j «- f.,c"* de Pouancé; -»
!.,€■• de St-Christopht'du'B, ; — vill., c»» de
SouetUes; — ,ia Petite-), cl, c"« de la Plaint.
Sanreries (les), f., c^* de Mouliheme, —
Ltê SeurericB (£t.-M.). — Lca Sureritê
(Caas.).
Sanriére (U), f., c^ de ChàUawse^ ^
La Sourdière (Gass.).
Sanrls, f., c"« de Thorigni. - La Saune
1735 (El.-C).
Sanssaie (la), f ., c»« de Vergtmne. - V la
Sauzaie.
Sausseraies (les), f., c"« du VidUBas^.
Saasseri« (la), f., c^ de Chantoci.
Saui^mu^m'Maw^m (le). — V. VEcotitr.
SuMimde'Chètn^. _ V. HauU-Chitrt.
Saot-de-Rolaad (le), roc à surface plue ei
avancement sur la côte escarpée de U rive | de
l'Evre. en avant et à 4 on 50U met. de Ufeme
de la Gabardière, c'« du Fief-Sauvin. Od }
prétendait voir l'empreinte des fers da cberal di
Roland qui y aurait d'an bond franchi la mitre.
Il n'y reste plus aucune trace ; mais on relriu
s'en chante encore dans le pays. Ao-desjoas, a
cache une caverne à peu près obstruée.
Sante-Calliet h., c»» des Cerqueux-t.?
— Saudecaille 1598. Sauteeaille 1624 [lUX
— Le ruiss. qui vient de Sauteeaille au poni
de Trémons 1418 (E 1189); — venda nat» s»
Fesque de la Roche-Bonssean le 15 oessik
an lY. — A été distrait par la loi do 16 ai^'s
1861 de Nueil, qui en 1863 en récUfflail tu-
nement la restitution.
Sauterelle (la), m'^. c»« de St-Jean-de-U-
Croix.
Sautré, chat., C"* de Fàneu. — SalUriac\J
1111 (Epit, Sancti'Nicolai, p. 86). - £^
clesia de Salteri 1124 (2« Cartol. St-Ser?
p. 103). — Salterium 1150 {Epit. SûkcU-
Nicolai, p. 76). — Sautereium 1248 -G M,
f. 1). — Sauteret 1285 (H.-D.). — Au caoflaeai
du ruisseau de la Suine dans la Hayeooe. qm }
forme deux jolies Iles. La terre apparteiuit is
XII* s. au seigneur de Feoeo, qui y fonda U
chapelle N.-D., plus tard qualiflée de prieoK<}B
Bignon, V. ce mot, au profit des moines de 2^i
Nicolas d'Angers. On y voit no fief distinct. a*r.
château fort, constitué au xiii« s. dont est sei^'^
Robert des Champs 1248, Hardouin de U Hai-"
Joulain 1312, Briant de la Haie-J. 1384. 1408. qs
rend aveu au château d'Angers « pour soo àssr
« tel et appartenances avec les donies », i<^
et pressoir banaux à Fenen, moulins à blé ^ '
draps. Catherine de la Haie-J. l'apporta à im
de Sainte-Maure; — Charles de Sainte-Maori
1458, 1478, —Jacques de Bâillon 1529, cbajnb?UâB
ordinaire du roi, sénéchal d'Anjou, ^ Guj àt P
1563, fait prisonnier i Contras.— La place, uiur-
ceptant la Sarthe et la Mayenne et toutes les cas-
munications par Caotenay avec le Maine ti U
Noimandie, devint une des visées des gntfi^
civiles. Prise et reprise, elle était oecDpé« ti
1591 par le sieur de Qoincé avec une garnie Jt
soldats royaux, qui se laissa surprendre U 9^^^
par une bande de 18 partisans ligoeun, ^5^'
à sa tète Jean Hervé, fermier de la Monnaie à'àt-
gers ; mais dès le lendemain le siège y eui) vif
par deux compagnies, sous les ordres des»^'
de Rambouillet et de Thooareé, avec ponlf*''
canon et vivres fournis par la ville é*Aiiffn U
13, Hervé bleftsé accepta la capicolatioo. f» ("*
SAt
- 497 —
SAU
accordait d'être conduit avec ses geos à Rocbefort-
sur-Loire, poste important de la Ligne. La mairie
d'Angers, en fournissant tout secours, requit le dô-
maotellement et le raseinent du château, < attendu
a les ruysnes qu'il a tousjours apporté an païs,
a de la despence qu'il a convenu faire à la re-
«c prendre par plusieurs foys. s Une commission
royale en date du 16 août fut délivrée pour
satisfaire aux sollicitations pressantes des habi-
tants. — Néanmoins le château, resté debout en-
core, fut investi le 18 février et occupé le 20 par
les ligueurs de Boisdauphio, mais repris de nou-
veau de nuit et sans combat par le capitaine Des
Courans. Pendant la Fronde, Tabbé Arnaud y
trouva encore refuge contre le sieur de Rohan,
qui le voulait faire arrêter. — Il était advenu
depuis les premières années du xvii* s. par le
mariage d'Hélène de Oaillon à François de Cha-
bannes, baron de Ghalus, qui prend le titre de
baron de Sautré, quoique la terre n'eût qualité
que de simple châtellenie. René Leclerc, sieur des
Roches et des Aunais, mari de Renée Licquet,
Tacquit de lui en 1617 et ses héritiers y résident
pendant plus de deux siècles. La famille por-
tail : d'argent à la croix endentée de gueules,
cantonnée de 4 aUrions de sable becqués
et membres de gueules. -^ Y meurent René
Leclerc, chevalier, baron de Sautré, sieur des
chàtelleuies de la Roche Joulain, Sceaux, Grez-
rCeuville et Feneu, le 10 décembre 1699, — René
Cerisantes L., chevalier, doyen de l'ordre de
i>ainl-Lazare, lieutenant des maréchaux dans le
Maine, le 30 septembre 1741, âgé de 90 ans. Sa
nièce et son héritière Lucie L. avait épousé le
^ août lt>80 Franc, de Goddes, Y. ce nom, dont
la descendance s'éteint dans la famille de la
Motte-Baracé par le mariage d'Auguste-Marie-
Fortuuée-Gabrielle de Goddes de Varennes avec
Pierre-Auguste de la Motte-Baracé de Senonnes.
Une partie de la terre vendue nationalement fut
rachetée au retour de l'émigration, — et le do-
maine entier, comprenant le château, avec futaie,
châtaigneraie, pépinière, mail, charmilles, jar-
dins, taillis de réserve, les métairies de Beauvais
et Belaise et un petit moulin a eau, a été vendu
le 15 décembre 1864 pour la somme de 400,000 fr.
par dame Uéloïse de Jourdan de la Yerderie,
marquise de Senonnes, veuve de Pierre-Auguste
de la Motte-Baracé de Senomies, et ses enfants, à
M. Jean-Pierre Picard, ancien entrepreneur.
Outre la chapelle du Bignon, qui est dite en 1777
« sise dans la cour de Sautré », le château avait
sa chapelle seigneuriale des le xv« s., dédiée à
Si Thomas et vulgairement appelée de la Planche.
Le dernier chapelain Franc. Louet périt, dit-on,
dans une noyade â Mouijean le Hè novembre
17i^3. -— Les seigneurs jouissaient de plus d'un
enfeu dans l'église abbatiale de St-Nicolas d'An-
gers d'Angers où fut inhumé le 5 janvier 1771
Auguste-François de Godde^ de Yarennes.
La mesure du fief comptait i% boisseaux pour
1 3 boisseaux 1/i et on 1/2 quart, plus une écuellée,
des Ponts-de-Gé,
Le château forme on corpi de logis reclanga*
laire de 3 étages xtii-sviii« ».» élevé sur on ro-
lU
cher profondément entaillé de douves de 30 pieds,
qui en séparaient les deux hautes ailes trans-
versales â toits mansardés. Y. une lithographie
par Motte, d'après Gudin, dans Blancheton, Chà'
teaux de France, t. II, p. 91. Nul reste antique
que les assises inférieures du donjon, encastrées
dans les constructions modernes, et à Tangle N.-O.
une tour ronde à toit pointu. La face N. a été
transformée vers 1830 par l'architecte Lecoy, qui
l'a surmontée d'un fronton. La façade vers l'O.
qui est la principale, s'élève sur une terrassa^
portée sur de gros murs de soutènement évidés
en arcades, qui donnent jour aux cuisines prati-
quées dans les soubassements. — Au rez-de-
chaussée, un salon conserve de belles boiseries
xviii* s. et une élégante cheminée ; -^ sur un
panneau détaché sont inscrites, entre six lyres
peintes, des sentences latines et italiennes' -^ A
gauche en entrant par le perron, une sorte d'al-
côve sert de chapelle dont l'autel est décoré d'une
médiocre toile, la Naissance de Jésus.
Arch. d« M.-et-L. B Ituiimat,, 19 aoâl 1591 ; JS 306i t
H Chaloché, XIV, 190.— Arch. rniui. d^Angers BB *i, t. ï9-
;H).— Arch. comm. de Feneu Bt.-G.—Blancluitoa, Châteaux
de /Vonce, t. Il, p. di,— Journal de Louvett dans la Jtev*
d'Anjov, 1854, t. 11, p. 183, t98. — Amauld. Mémoire»,
m* part., p. S7-29.
SaoTSigeaie (la), vill., c*^* de Vix>y,
Sauva^an {Mathurin), avocat au Parle-
ment de Rennes, né à Montreuil-Bellay, mort en
1651. Son fils Michel, célèbre avocat et procureur
du roi au Présidial de Vannes, a publié entre
autres ouvrages : Les plus solennels arrêts et
règlements du Parlement de Bretagne re-
cueillis par messire Noil Dufail, etc., avec
les annotations de maître Matkurin Sau^
vageau, avocat en la cour, revus, corrigés
et augmentés d^ observations par son fils, etc»
(Rennes, 1652-1654, Nantes, 1715-1716, 2 voL
in-40).
Sauvageon {N, . .), angevin, étudiant à Tou*
louse, obtient en 1601 un Souci poétique aux
jeux floraux.
Saavagére (la), c°* de la Boissière, —
Ane. m^i* noble, près du bourg, dont le nom
même a péri et qu*on appelle le Logis, Y attient
un enclos de 40 ares, gardé autrefois vers l'O.
par deux tourelles à demi ruinées. — Elle avait
été acquise vers 1450 par Roland Gourreau,
venu d'Autnn, qui venait implanter U en Anjou
sa famille depuis si puissante. -^ Le manoir
appart. encore en 1594 a n. h. Fiacre Gourreau.
— fin est sieur Guill. Dubois 1628, Franc. Mullot,
mari deCatheiine deSt-Belin, 1672, morte veuve
âgée de 83 ans le 2 mais 1725, Cl. Margariteau en
1690, Charles MuUet, mari de Cath. Davy, 1715.
Sanvagére (la), f., c°« de Brain-sur^L. ;
— f., c<*« de Brissarthe, vendue nat' sur Macé
de Gastines le 1*' thermidor an lY. — En est
sieur n. h. Claude Bertbelot 1694, 1717; — f.,
en* de ChoUt; — f., e^* de Freigné, vendue
nat^ sur Bourmont le 22 pluviôse an VI ; — ham.i
c"« de Ltr^. — Salvageria 1070-1080 (Pr. de
Lire); -■ t., c"* de Morannes. — Ane. m»"
noble, relevant de Graitecuisse et dont est sieur
Dénie Girart^ licencié ès-lois, 1503» L Girarti
SAV
- 408 —
SAV
écayer, 11182; ■- !., c<** de Mozé\ ■- ham.» c"«
de Villedieu. — M. Lebeuf y a recneilii deux
haches celtiques.
SauvaghÊf^ (L. de la). -!- V. Leroy et.
Sauvai^re- Basse (la), ham. , c»« des
Garder. — Salvageria 1107-1110 (Cartul. de
Chemillé, ch. 18\ — L'houstel, gaignerie, bor-
dage, terres de la B.-S. 1480 (E 603). — La
maiaonnohle de la BS. 1540 (C 105. f. 106).
— Relevait de la Haate-S. et appartenait du xv«
aa xvi« s. à la famille MartiDeau.
SauTagère-Hauto (la), ham., c°* des
Gardes. — Ane. fief et seigneurie dont est sieur
en 1480 Jean du Plessis, — René Blouin 1628,
de qui l'acquiert Jacq. Gninoiseau, n. h. René ,
Guinoiseau 1671, J.-J. G. dont la veuve, Louise-
Gab. Thévenin, épouse en 1700 J.-Gh. Ghantelou
de Portebise, M« J.-J.-Ghrist. Girault de Hozé
1738, H.-Jeanne G. de M., veuv» Falloux du Lys,
1763 ; — vendue nat* le 27 prairial an IV sur
Perrault Bretaudiére. — La Sauvag ère-Haute
W la S.'Basse ont été détachées en 1853 de la
c^e de la Tour-Landry.
SauTagerie (la), f., c"« de Ste-Gemmes-
d'Andigné.
SaoTages (les), canton de la forêt de Fonte-
vraud.
Sauvé (Jean), mattre architecte tailleur de
pierre, Angers, 1678, 1685. .
Sanverle (la), f., c»» de Fontaine-Milon.
SauTètrie (la), f., c"« de Champigné; —
bam., c"« des Cerqueux-$ou8'P, — Le vill,
de la S. 1602 (Et.-G.).
Saovlon (jLouis), né à Marennes (Charente-
Inférieure), le l"r août 1815, d'abord mattre
d'études, puis professeur de mathématiques à
Rochefort et à La Rochelle, censeur des études,
puis proviseur à Brest, puis au Havre, en der-
nier lieu le 24 septembre 1868 à Angers , y
meurt le 5 mai 1871. Voir le discours prononcé
à ses obsèques par M. de Lens, dans V Union de
VOuest et le Maine-et-Loire du 9 mai.
Sanmale (la), ham.,c°« de Geste; — ham.,
c"* du Longeron ; — donne son nom k un
miss., qui y naît tout auprès, passe aussitôt sous
la route nationale, coule du N. aa S. et se jette
dans la Compile, à 1,500 met. ; — ham., c*>« de
Tilliers; « ham., c»« de Torfou.
Sanzaies (les Hautes-), ham., c"« de la
Varenne\ — (les Basses-), vill., c"* de la
Varenne,
Sansay (le), bam , c"« de Geaté] -« ham.,
c»« de Liré\ — ham., c"« de St-Laurent-du-
Motay, — La Saugaie (Cad.).
Sauzay {Pierre), peintre à Baugé, fournit
en 1654 pour la fabrique dont il était procureur,
un tableau des Quatre Evangélisteet restaure
celui de St Joseph et de la Vierge, et peint en
1671 « les nouvelles vitres ».
Sanzé, f., c<>« de Longue.
Savariale (la), f., c°« de Chàttlaia.
Savarlère (la), f., c"« de Ckolet. — La
gaignerie de la S, 1551 (E 801). — Acquise le
t5 juin 1766 de Fr.-L. de Liniers, chevalier^ veuf
et donataire de Marie-Angélique-Bamabé de U
Haie, par Gilles RéveiUère, négodant (ESOD;
— donne parfois son nom au rutss. de l'Eunf-
des-Noues. — Les bestiaux de ce domaine tmM
droit au xvi* s. de pacage dans les landes œ»
munes, à charge d'une redevance de IS deoim
et de 2 boisseaux de seigle par an.
Savary (André-Marie), fils d'un ailtn
cordonnier, né à Angers le 16 janvier 1810, n
partit, âgé de 11 ans, sachant à peine lire et
simple apprenti du métier de son père, pourallv
habiter avec lui La Flèche, puis Paris. Tnnil
lant de jour à l'atelier, passant les nuits & s'ios-
truire et peu à peu s'animant dans cette lotn
contre la vie et la misère, il était en ISSimenbR
de la Société des Droits de VHomme et pits
tard en commandait une section. En ISSSîUtv^
acquis assez de notoriété et de talent, ponr fifonr
parmi les 110 défenseurs des accusés d'anâ
devant la Chambre des Pairs. C'est rm a
temps qu'il entra à la rédaction du Bon StM arac
Louis Blanc, puis en 1838 au Journal du Peufk,
et de 1841 à 1848 à la Fraternité. Nommé iùr
joint en février 1848 à la mairie du Xll* um-
dissement do Paris, sa candidature i l'Asses-
blée Nationale échoua en avril avec 61,481 ié-
frages, de nouveau en juin avec 63,910 Tcix,
les voix des électeurs ayant été divisées U pn-
mière fois à dessein par la candidature tojiii^
d'un Savary inconnu. Il occupait depuis fS40 v»
position honorable dans radministration da te
et obtint sa retraite après 25 ans de senicA
poar revenir s'établir en avril 1865 à Anfen,<t
il est mort le 28 juillet 1873. — Je connais d« la
un Discours sur le Suicide, pronoocé le Se^
vembre 1852 (Paris, 1853, iu-S* de 19 p N - B
préparait une série d'esquisses biographiqoes ^u
à en juger par celle de M. Labauve, — ^ Im-
porte 2« édition, 25*27 novembre 18S5. -
n'auraient pas péché par défaut d'indalgeoc» &i
par timidité. — Sa bibliothèque, com^a^ ^
7 à 800 volumes sur la Franc-Maconoerte,d«>iil
était grand dignitaire, avait été léguée à >. U-
page, ancien huissier, et a été vendue, aptH b
mort de son héritier, k Angers, en novembre tST6
Note Mm. de M. Lepage.— Patriote d* Angen ài 31 ;^
1873.
Savary {Grand-Louis dit le comte de . cW
des chouans qui pillaient l'arrondisserneBi ^
Segré et particulièrement le canton de Poaa&«e,
est tué par ses propres soldats à Vriu le fi ^'
maire an VIL
Savary (Jacques), né le 29 septembre tôfl
à Doué, d'une famille noble mais dont la bnacte
cadette avait dérogé par le commerce depoi» k
xvi< s., était l'ainé de trois enfants à U cbarf»^
sa mère restée veuve. Ses études élémeoiaii^ »
peine achevées, il partit ponr Paris, où il d*«^
trourer l'appui et les conseils d'un owkn*
et d'alliés puissants. U fut placé d'abord tkff «c
procureur au Parlement, puis chei w vM^f-
an Chfttelet, puis étant destini^ ao oéfx». ^
entra en apprentissage et fut reçu, après soa ^
régulier, dans le corps des merciers, quieoaFT*'
nait alors les plus importaates brafiebei doe^
merce en gros, Dèa les prenien Deii de l«K
8AV
^499-
SAV
il épousait Catherine Thomas, flile d'un des ptos
lichies négociants de Paris et se vit bientôt i la
tête d'iue fortane brillante. Quittant alors le com-
merce pour la finance qui donnait plus de consi-
dération, il obtint par la protection de Fouquet
la régie des vendeurs de cuirs, puis l'adjudication
des domaines du roi, qui devait le combler et
qai le ruina par la disgrAce subite du surinten-
dant (1661). Heureusemeot la maison de Mantone,
qui lui avait confié en 1660 la gestion de ses
intérêts, la lui maintint, et par surcroît une dé-
claration du roi ayant manifesté l'intention de
pensionner les pères de famille chargés de 12 en-
fants vivants, Savary, qai en avait eu 15 en dix-
.sept ans, fut des premiers à présenter requête
et commis par le chancelier Séguier pour vérifier
celle des autres. Ce projet n'eut pas de suite, mais
l'homme de travail et d'expérience y avait gagné
de se créer des relations nouvelles. Sur le vu de
deux mémoires adressés par lui à Colbert en
août et septembre 1670, il fut nommé du Conseil
de réforme pour le commerce et devint par ses
connaissances pratiques et la sûreté de son juge-
ment le principal iospirateur, comme il le raconte
lui-même, de l'ordonnance de 1673, que le prési-
dent de la Commission appelait le Code Savary,
C'est sur les instances mêmes de ses collègues,
qu'il fut porté à préparer le grand travail qui
devait lui acquérir un solide renom : Le Par-
fait Négociant, inatruction générale pour
ce qui regarde le commerce de» marckan-
dises de 'France et des pays étrangers (Paris,
1675, in-4o), ouvrage considérable qui aborde et
approfondit toutes les questions utiles à résoudre
et qui attache par la simplicité du bon sens, la
netteté du conseil, la conscience, la haute raison
et la commuuicaiive honuôteté. Le livre, accru
dans sa 3« édition, la dernière qu'ail revue l'au-
teur (Paris, 1679;, d'un Traité du commerce
qui se fait par la mer Méditerr année, fut
réimprimé plus de dix fois en France seulement
pendant un siècle, traduit dès Tannée même
de son apparition en allemand, puis en holJan-
daid (1683), en anglais, en italien, et eut l'hon-
neur unique, avec ceux de Cujas, d'être cité au
barreau, comme autorité légale, du vivant même
de l'auteur. Savary, qui était devenu comme
avocat consultant l'oracle du commerce, donna
pour suite à son ouvrage : Les Parères ou avis
et conseils sur les plus importantes matières
du commerce (Paris, 1688, in-4«), recueil de con-
sultations et d'arrêts « sur les questions les plus
a diiûciles », réimprimé dans les éditions posté-
neurus du Parfait Négociant» La septième (Pa-
ris, 1713, 2 vol. in-4<>) contenait des additions
et corrections par Jacq. Savary des Brûlons, un
de ses fils, la huitième (Paris, 1721, 2 vol.
ia-A^), une Vie de l'auteur par Pliilémon- Louis
Savary, frère du précédent. Leur père, après la
mort de Colbert (1683) et grâce à la recomman-
dation du conseiller d'Etat fiignon, avait obtenu
no arrêt du Conseil, qui le commettait à Texa-
men des comptes des Domaines d'occident, avec
on traitement de 4,000 livres, — mais devenu
reof eu 1685, il mourut à son tour, le 7 octobre
1690, âgé de 68 ans. Onze de ses 17 enfants lui
survivaient, qui tous maintinrent et dont quelques-
uns renouvelèrent l'éclat modeste de son nqm.
Vie de Savary, en télé du ParfaU Négociant (i7Sl).»
Jaemte» Savary, sa vie, tei ouvrages et son époque.
tréfl de la Cour Impériale d'Angers, 3 noTembre 1866 (An-
gers, Laine, in-8« de 56 p.). — Niceron, t. IX, p. 90S; i. X,
p. 879, - Pocq. de Lit., Mss. 1068.
Savary (Jean-Julien-Michel), né à Vitré
(lUe-et- Vilaine) , le 18 novembre 1753, avocat
au Parlement de Paris (juillet 1780), était, croit-on,
au moment de la Hévolution précepteur dans un
château, près les Herbiers. Nommé juge et prési-
dent du tribunal de Gholet de 1790 à mars 1793,
il fut emprisonné par les insurgés, s'évada,
puis élu membre du Conseil général de Maine-et-
Loire, fut successivement attaché en mai et
juin 1793 comme commissaire civil aux états-
majors de Leygonnier, puis de Canclanx, puis
de Kléber, nommé adjudant général chef de
brigade le 5 novembre 1793 et élu malgré lui le
15 octobre 1795 (23 vendémiaire an V) député de
Maine-et-Loire. 11 s'y refusa en vain, déclarant
qu'il était devenu soldat, impropre à être législa-
teur, ruiné par les désastres de la Vendée. 11 dut
céder le 25 vendémiaire sur les instances de
l'Assemblée électorale et devint le l«r germinal
an IV secrétaire, le 1" frimaire an VU président
du Corps législatif. Réélu le 25 germinal an Vil
au Conseil des Anciens, il se démit après le
18 brumaire et reprit la carrière des armes. — *
Il a, entre autres ouvrages, donné la seule his-
toire sérieuse et loyale qui existe de la guerre
de Vendée, sous ce titre : Guerres des Ven^
déens et des Chouans contre la République
française ou annales des départements de
VOuest pendant ces guerres, d'après les
actes et la correspondance du Comité de
salut public, des ministres, etc., les règle'-
ments, proclamations, etc., — par un offi*
cier supérieur habitant la Vendée avant les
troubles (Paris, 1824-1825, 6 vol. in-8o). Une
partie du tirage s'arrête au 3* volume qui porte :
fin du 3* et dernier volume. L'auteur avait écrit
des mémoires qui sont restés inédits. -^ David
d'Angers a fait en 1833 son médaillon. — Les Ar-
chives de Maine-et-Loire possèdent de lui de
nombreuses lettres autographes, qui rendent
témoignage autant à sa vaillance et à son dévoue*
meut qu'à sa constante modération.
Savalerle (la), ham., c°* de Landemonti
— ham., c»* de Tiercé,
SaveMalère (la), miss., né sur la c»« de Si-
Laurent-des* Mortiers (Mayenne), à 3 kil. de la
c»* de Miré, pénètre sur Miré en passant sons le
chemin de grande communication de Segré, qu'il
longe ensuite jusqu'au bourg, coule de l'O. à i£*,
passe entre les Crémailiers, à la Galbuchère, an
Nord et tout auprès du bourg de Miré, sons les
routes départementales n» 26 de Moraunes à
Laval et n« 9 d'Angers à Mamers, an N. des
Brosses, an S. de Gripoil et s'échappe dans la
commune de St-Denii-d'Ai^oa pour rentrer, aprèe
SAV
— 800 —
SAV
ttné courbe sinaense, par la pointe orientale de la
e"* de Chemiré-snr-Sarthe, où il se jette dans la
Sarthe sons le nom de raiss. de Baraise. II des-
cendait autrefois jusque vis-à-yis la Chevalerie,
confondu à la boire du Rossignol. — Sur son
parcours de 7,500 mot. en M.-et-L., il s'est
grossi des miss, de la Haladrie, des Perrettes et
de Saint-Hartin, à droite, — du Hortron et de la
Brisse, à gauche. — La Carte cantonale loi
donne le nom de la Jouiniëre ; — ham., c^* de
Chantoceaux.
Saveniiléres* c«^ de St-Georges -sur-Loire
(9 kil.). arr. d'Angers (15 kil.). — Vicus Sapo-
naria vu* s. {Vit. MauriL, ap. Boll., sep-
tembre, t. IV, p. 75). — Saponariœ in terri-
torio Andegavensi {Chron. Nannet,, ap,
D. Lobin, II, 39). — Eccleaia vici Saponarie,
parrochia Saponarie 1040-1050 (Gartul. du
Rooc, Rot. 3, ch. 32). — Curtia Saponaria
XI* s. (Ib., ch. 14). — Savoneriœ 1100 circa
(Cartul. St-Nic, p. 119), 1183CCartal. du Ronc,
Rot. % ch. 37). — EccUaia Sancti Pétri et
Sancti Romani de Saponariia 1159 (1«>- Gart.
St-Serge, p. 16). — La parroiase de Savon-
nières 1295, 1297 (H St- Aubin, DécLr.. XV,
11 et 12), 1377 (G St-Maurille,Gr. -Bourse, VI, 1).
— Parockia de Sapponneriia 1316 (H St-Nic,
Géneteit), 1419 (D 8). — Sapvonnièrea 1594 et
XVII» 8. (El.-G.). — Savenièrea 1612 (Ib.). —
Savennières 1619 (Cbantocé, Et.-G.). — Dans
la vallée et sur le coteau de U rive droite de la
Loire; — entre Bouchemaine (6 kil.) à TE., St-
Hartin-du-FouilIoux (9 kil.) au N., la Possonnière
(2 kil. 1/2) à l'O., Béhuard (600 met.) au S,,
séparé par un bras de Loire.
Le chemin d'intérêt commun d'Angers à Gha-
lonneé traverse le bourg d'Epiré et descend des
coteaux par courbes sinueuses jusqu'à une boire
de la Loire, qu'il longe un instant et qu'il repasse
pour gagner le bourg de Savenniéies, où le
rejoignent du N.-O. le chemin d'intérêt commun
de St-Georges, et du N. le chemin vicinal de St-
Martin-du-Fouilloux .
La voie ferrée d'Orléans à Nantes circule au
pied du coteau, sur le rebord même de la Loire,
qu'à certains points elle affleure, et fait station, à
600 met. du bourg, aux Forges, communiquant
par un double bac avec l'Ue de Béhuard, les
Lambardières et Rochefort.
Y naissent les ruisselets des Vignes et des
Grandes et des Petites-Coulées.
En dépendent le bourg d'Epiré (43 mais.,
45 mén., 136 hab.), les vill. de la Roche- aux-
Moioes (19 mais., 76 hab ), du Fouilloux (7 m.,
22 hab.), des Gandrés (6 m<iis., 16 hab.), le
ham. des Forges (3 mais., 11 hab.), les chat, de
Varennes, des Grifferais, de la Foresterie, de la
Bisoliere, de la Petite-Rivière, nombre de mai-
sons bourgeoises et 65 fermes ou écarts.
Superficie i Elle comprenait, jusqu'en 1850,
t à 8 kil. de largeur, sur 10 à 12 de longueur,
répartie entre six importants villages, deux
paroisses et un oratoire, an tout 3,927 hect., dont
1,854 beet. ont été distraits par la loi du 14 man
^851 pour former la c°* de la PoMonniére. *
Restent 2,073 bect* dont 400 heet. en vipei,
280 hect. en bois.
Population : 386 feux, i,740 hab. eo ITSD-
1726. — 489 feux en 1789. ~ i,m hab. en
1793. — i,489 hab. en 1804, dont fiTThab. »
bourg. — 2,704 hab. en 1831. — 2.744 hab. eo
1841. — i,389 hab. en 1851, réduite de n^itié
par la distraction de la Possonnière. — i,3$d h
en 1861. — iM7 hab. en 1866. - ijtll bib
en 1872. — i,8f3 hab. en 1876, — dont 604 hab.
au principal bourg ^172 mais., 202 mén.).
D'excellentes prairies, la culture da chann?
dans la vallée, de la vigne sur le coteaa, TeicTS
des bestiaux et des chevaux, la vente des lias,
fils, grains, surtout de vins blancs renomma,
entre autres ceux de la Couléonle-SerraDt et de
la Roche-aux-Moines, assurent la richesse da pays
Foirea assez importantes le 19 mai et le troi-
sième lundi de septembre.
Bureau de poate de la Possonnière. — Chef-
lieu de perception pour les c"«* de Bébawi.
Bouchemaine, la Possonnière, St-Jeansle-Lioiér^.
St-Léger, St-Martin et Savennières.
Mairie avec Ecole communale laïque à
garçona. — Ecole de fillea (Sœurs de Sami-
Charles). — Aaile construit par adjadicatios it
9 août 1852.
Le bourg d'Epiré, V. ce mot, forme le ceùm
d'une paroisse distincte érigée en sncearulel^
23 juin 1842. — Une Ecole communale (2e l^ût;
avec Aaile y est installée, dans une mit^
tenue à loyer par la commune.
VEgliae, dédiée à St Pierre (succorulf
30 septembre 1807), est classée comme mai
ment historique. Le plan primitif présenuit ii
simple rectangle (de 18 met. sur 14), terotsé par
deux pignons. La façade actuelle vers rO à't'-
le faite a été dérasé et surexhaussé au in* « •
est construite en petit appareil irrégalier ^
moellons schisteux, soutenu aux angles par vf
forts arêtiers et intercalé régulièremeiii de ^^
doubles bandeaux de briques , entre cbacoii A^
quels s'aligne un rang de briques en arètet J'
poisson. Entre deux, au sommet du pigooo, dt«Y
larges briques à angle droit dessinent les dn^
côtés d'un triangle, dont le centre est tomî ^'
lozanges en pierre noiixs. Deux feoétres pi^'
cintre , à jambages et claveaux alierob f^
deux briques , Tarchivolte décoré de ioianr
et d'une ligne de petits cubes diamaolês «< ^
cadré entre deux cordons de briques, sonoMM'
un portail du xvi* s. avec accolade. Deos asu»
feuôires semblables et une belle porte nt^^
à double archivolte se retrouvent sur U ^^^
latérale vers S. dont l'appareil est idend-ior !<
faut constater qu'ici comme à St-Mao; << ^
façon peut<ôtre plus apparente, la cu&>tni<^'i<
ne fait emploi que d'éléments inforiaes. ^
fragments de briques, dont l'inégalité e^l ^
pensée par du moellon, — et que le earacl*» *
l'ornementation n'a rien de véritablemaol aittiq*f
Il s'est fait une légende sur ce monoment, qv K
signale en certains livres comme la ploi ioci*'J^
église de France. Une simple comparaison ml^
ment avec Sl-Easèbe de Geones étabtinit, A o^
SAV
— 501 —
SAV
aYÛ, an écart d'au moins trois on quatre siècles
entre les deux édifices. C'est n'ôtre que sage. —
avec M. de Gougny au dernier Congrèê de 1871,
— de ne pas faire remonter TcBuvre de Saven-
nières au delà du x* s. — Au xii* s. un clocher
carré j fut ajouté avec le chœur et une abside semi-
circulaire, éclairée par cinq fenêtres romanes,
dont chaque pierre du cintre et des montants est
sculptée d'une marguerite et Tarchivolte couronnée
d'un fer à cheval. Sous le toit règoent une cor-
niche feuillagée et une série de modillons i têtes
grotesques d'hommes et d'animaux. Le bas-câté
versN., où apparaît encore sur le mur la litre
armoriée des seigneurs, date du xv« s. et est en
partie construit avec les briques du mur qu'il
remplace. — A l'intérieur, les filières et les
entraits de cet appendice sont engoulés et histo-
riés de petits personnages grotesques xv« s. Sur
le premier pilier de l'arceau intermédiaire, on
entrevoit les traces d'une fresque, représentant le
Baptême du Christ par St Jean ; — à côté,
une cuve polylobée en granit; — dans le mur,
un groupe en bois, sculpté et peint, le Mar-
tyre de St Biaise, nu, mitre, entre deux bour-
reaux armés de marteaux ; — une vieille toile,
dans le genre espagnol, St Pierre; — k une
fenêtre de l'abside, vers S., un débris de vitrail,
xvii* s., d'une Assomption, — L'église entière
a été l'objet d'une restauration récente et dirigée
de main de maître par M. Joly-Leterme. De nom-
breux dessins en existent, notamment avant les
derniers travaux, dans Z' Anjou de M. Godard,
par Hawke,
Le presbytère, qui n'est séparé vers N. que
par un étroit chemin, vendu nat^ le 12 messidor
an IV au citoyen Bonnet, a été racheté par la
commune, autorisée d'une ordonnance du 16 dé-
cembre 1822. — On lit au pignon du grenier, la
date i7i8; — à une lucarne, i75i. M. ffainost,
curé; — au portail, 1755,
Le cimetière nouveau a été acquis par ordon-
nance du 4 février 1834.
Nulle trace celtique, — nulle trace même des
grandes voies qui traversaient ce pays, centre
important dans les temps gallo-romains. La grande
voie d'Angers à Nantes descendait le coteau
d'Epiré et longeait la Loire, où elle communiquait
avec Ghalonnes, Y. ci -dessus, p. 163, et c'est
pour la protéger que s'éleva au xii* s le château
de la Roche-aux-Moines, ad tuitionem itineris,
quo itur ah Andegavi civitate Nannetum...,
êtrata puhlica (D. Bouq., XVII, 93). — Un
vicus y existe dès le vu* s. et encore au xi*.
Cette partie du territoire angevin, sillonnée par
les bandes bretonnes, forme quelque temps une
annexe du comté de Nantes, et c'est à Saven-
nières qu'en 852 le comte Lambert, qui était en
même temps abbé de St-Aubin, se fait enterrer
(D. Lobin., II» 39).
Qnoiqu'avant le xi« &. aucim texte ne men-
tionne l'égUse, on peut affirmer qu'une paroisse
y fut constituée dès les premiers âges. L'église
primitive dut être ruinée par les guerres bre-
tonnes on par le passage dos Normands. Il est
probable même qu'elle succédait déjà à un édifice
plus antique, comme l'indique son vocable de St
Romain, accolé au xti« s. à celui de St Pierre.
L'église actuelle est construite en partie avec les
débris de ces ruines. Les religieux de St-Sergo
ayant été gratifiés de la paroi^e, y établirent un
priearé régulier, avec chapelle sous le vocable de
St Romain , k distance de l'église paroissiale
reconstruite et sur l'emplacement peut-être de
la primitive église. On y a trouvé, en détruisant
le chœur, les restes d'une mosaïque en petits
cubes de pierre dans une baie de mortier, de nom-
breux cercueils de pierre coquillière et quelques
chapiteaux du xiii* s., qui restent recueillis dans
un jardin. L'enclos dans le bourg attenait vers TE.
et vers S. aux préaux de la maison seigneuriale
de la Guerche, et avait pour dépendance la
métairie de la Hoinerie.
Prieurs : Phil. de la Bocaye, 1301. — Raoul
Vendel, 1311. — Jean Hardy, 1414. — Olivier
de Dommaigné, 1438. — Guill. Basselin ou
Vaucelin, 1449, 1462. —Jean Niallart, 1570.
^ Christ, de Briolay, 1655. — Jean Hodée,
religieux profès d'Asnières-Bellay, qui desservait
la Madeleine de Pouancé en 1701, et en 1703
durant quelques mois l'église d'Erigné, f le
20 avril 1706. — Jos.-Hyac. Coustard, 1732. —
Hubert Benoist, 1743. — Jean<Julien Labbé,
1772. — Jean-B. Mauclerc, 1773.
Un décret épiscopal du 14 octobre 1773 auto-
risa ce dernier prieur à détruire la chapelle, à
charge de la reconstruire dans le délai de dix-
huit mois, obligation supprimée par décret nou-
veau du 18 avril 1774, à la condition d'élever sur
la place un reposoir avec table et croix de pierre
pour l'exposition du St-Sacrement le jour de la
Fête-Dieu et de donner tous les ornements à
l'église paroissiale.
Curés : Robert du Chasteau, 1334. — Jean
du Puy, 1419. — Jean Pocquet, chanoine de
St-Laud. 1492. — Thomas Ménard, 1525. —
Gilles Salmon, 1536, 1567. — Nie. Bodin,
1609. ^ Jean Barbot, docteur et professeur en
théologie, 1671. — Jos. Halnault, 1740, f le
13 mai 1747, âgé de 59 ans. -^ Franc. Halnault,
son neveu, mai 1747, f le 9 octobre 1763, âgé
de 61 ans. — Fr. Ménard, octobre 1763, qui
résigne en juin 1781 ei meurt le 9 février 1782,
âgé de 55 ans. — René-Louis Bonnet, juin
1781, alors âgé de 43 ans. Il abdique toute fonc-
tion ecclésiastique le 5 pluviôse an IL II gérait
dès lors depuis plus d'un an les fonctions de
procureur de la commune et devint commissaire
de l'administration municipale en l'an IV.
La famille de Savonnières, dont Trincant a
écrit l'histoire, prétendait être apparentée aux
comtes d'Anjou et fondatrice de la parole, dont
elle aurait conservé le nom antique ; mais les
premiers personnages que cite leur auteur ,
figurent dans des chartes de Fontevraud ou de
St-Florent et paraissent plus probablement d'ori-
gine poitevine. — Hacé de Savennières, de Sapo-
naria, est le premier que je rencontre dans un
titre de St-Serge (l«r Cartul., p. 262), vers 1082.
Sa descendance portait de gueules à la croix
pattée d^or. Elle s'allie, vers la fin du xii* s., t
SAV
— 502 —
SAV
la famille de Chemillé et possédait en môme
temps jusqu'au xif* s. la Gnerche en Saint-
Aubin -de-Luigné , V. t. II, p. 324. Ce môme
nom désignait son manoir seignenrial dans le
bourg même de Savenniëres, abandonné depuis
pour la Roche-de-Serrant. Le fief formait une
châtellenie, relerant du ch&tean d'Angers, avec
four i ban et droit de banvin pendant 40 jours.
— Il était advenu par mariage dans les premières
années du xiv* s. à la famille de la Haie-Joulain
et du Plessis-Hacé. — Jean de Ste-Manre en est
seigneur en 14S8 et en vend les deux tiers di\
ans plus tard à Jean d'Estampes, mari de Marie
de Rochechouard ; ^ Pontns de Brie en 1484, et
après lui les seigneurs de Serrant et de la Roche-
de-Serran t.
La mesure locale comptait 16 boisseaux pour
20 des Ponts-de-Cé.
La paroisse dépendait du Doyenné de Gandé,
de TEleclion d'Angers, du District en 1788 de
St-Georges. en 1790 d^Angers. — En 1788 on y
comptait 135 familles à l'aumône ! — c C'est que
c le payl, s — dit-on, — « est tout en vignes et
< le journalier mal payé 1 s La plus forte mé-
tairie ensemençait dix septerées de terre.
Maires : Pierre-Louis- Jérôme Leglou, anc.
receveur général des Aides de Rangé et comman-
dant des Volontaires du District, 15 thermidor
an VIII. — René-Séb. Letourneux de la Per-
raudière, fils du lieutenant des maréchaux,
V. t. II, p. 510, 6* jour complémentaire an XI,
démissionnaire en 1816. — Justin Chevalier,
S2 novembre 1817. » Félix, comte de Romain,
il octobre 1828. — Franç.-Claude Fourmont-
Desmazières, 6 septembre 1830- — Victor
Leglou, 25 octobre 1838, f le 29 jnillet 1844. —
F.-C. Fourmont-Desmazières, 20 août 1844,
démissionnaire. — Charles Charbonnier de la
Guesnerie, 21 octobre 1850» en fonctions, 1877.
Arch. de M.-^t-L. G 106. f. 241 : G 103; H SUSerge. —
Cirtul. du. Roncerav, Roi 1, ch. 14. — D. Bétanoourt. —
Trincoort, ETist, delà maiion deSat>onnières{PfA^en, 8*éd. ,
1641).— Bépert. arcA^2.. 1862,p. 397.— Annttaù-edelSSS,
p. 92-33. — Congrès archéoU, 1871 , p. 130. — Journal de
Maint' et^Loire du 12 septembre 1841. — Pour les locali-
tés, voir la Boche-auX'Moiues, lei Grifferaiê, la Coulée^
desserrant, Audillé, les Forqet, la Forétrie, Varenne,
Bpiré, la Pierre-Bécherelle, Cnampbourreau, la Guercke,
SaTennléres {Boniface de), « maistre en
c médecine et physicien s du duc Louis d'Anjou
est continué en 1402 et au moins jusqu'en 1406
dans la charge, qu'il remplissait depuis une
époque inconnue, « de veoir et viseter les mala-
m. dies des habitants de la ville » d'Angers, et
aussi, ce qui est remarquable, « de lire en la
< Faculté de médecine », à une date antérieure
de prè^de 80 ans à la rédaction des statuts
(1484) et à l'existence constatée de cette Faculté
(GC 2, f. 108 et 115 v»).
SaTetler (le), m*», c»* de Faye,
Savii^nés (les), ham., c* d'Echemiré. -^
Le groupe comprend quatre maisons, dont un
logis noble qui parait antérieur même au xiv* s.
Pendant la Révolution, les prêtres insermentés
se réfugiaient là et dressaient l'autel dans une
grande cave. — Tout près dans le champ des
Gbâteliers ou a rencontré vers 1850 on vieux
cimetière, des poteries, des briques et dobAn
de médailles. Trois sont restées aux miios df
H. le marquis Ferrières-Levayer, doot noê cu-
loise : trois autres à H. l'abbé Gottereaa. V. Ré-
pert. arch., 1864, p. 33. — Le PetitS. dépeo-
dait du collège de Baugé et fut vendu ott* U
27 ventôse an IH.
SaTlnerle (la), f., c"« de la Cka^lUR.
— La Sivinerie (Rec*). — La Seeenerit
(Et.-H.K — Relevait de Bouxillé et plus tard 4^
Haies en Jallais et appartenait au xvi* s. i b
famille Ladvocat. ~ en 1788 au marquis i»
Pérusse, qui la vendit à J. Cesbron de la Rof^m
Savlnlére (la), f,, c"« de Chantocé. - Do-
mue et terra de Savineria 1190 circa (Cart. d*
St-Nic, p. 291). — Du nom de Savines ^d
donna au xii* s. la moitié du domaine i PÎ^
baye St-Nicolas d'Angers; « f., c** de JotU.
V. la Clergerie.
Savoio. — V. St-(reorgfes-des-Sept-r.
SaTol«« ham., c**» é*Andard. ^L'kerhcrgt-
ment nouvellement conAti^it par Rou%um
de Savoe en la paroisse d^Andart 1290 -
Feodum de Savoei 1296, de Savoue 1317 -
La terre, fief et marquisat de Savoui iTi*
(Chap. St-Haimbeuf). •— Anc. fief et seip^an'
fondé au xiii* s. par un chevalier ori^ioain «i^
doute de Saint-(2eorges-des- Sept- Voies. Il eu.:
advenu dès le xiv* s. au Chapitre St-lfaiinl>a(
d'Angers et fut avec lui réuni au x>ni« s. a
Séminaire. Une tradition, acceptée par Ran^^iH
{Rev. d^Anj., 1854, t. I, p. 42), prétend qœ S'
Maimbeuf y est né et expliquerait - namrf li-
ment la donation faite au Chapitre, si « o'ït^
au contraire l'explication même de la traditiu -
Le fermier était tenu de l'entretien et de rére:*
tion des fourches patibulaires et d'un pilori i^r
collier pour l'exposition des malfaiteors soppb-
ciés par ordre du Chapitre. — Chaque qnarôfrd?
vigne payait une redevance de deux jallais de ns
— La terre fut vendue nat* le 11 octobre 1791*
Savont^etmie (la). — Y. Satnt-Afarfi»
d^Arcé.
Savonniéresv vill., c"« des Verchers, i^^^
maison bourgeoise moderne. — Saponana
1109 (Gartul. de Fonlev.). — La Sawmnin
1648 (Puy-N.-D. Et.-C.). — Anc. fief et seipf»
rie avec manoir et chapelle seigneuriale de >< y-
Dame, au plein droit de l'évoque de Poitiers. -^
la messe était célébrée un jour par semaine -
En est sieur n. h Gabriel Dntertre, mm ^'
Louise Serpillon, 1636 ; — Franc. Doteru%« wi
de Madeleine ;de Brilhac. 1679; — Pierre P.v
tras, receveur des deniers des saisies réelk.* ^
la Sénéchaussée de Saomur, 1680, f le 1" j<'^
1699 au château de Fontaines ; ^ Marie Cii>
sard 1700. mari de Julienne Poitras, - Ifi^*
Claude-Rosalie de Cuissard 1790, sor q» '
maison est vendue nat* le 22 germinal an lU
SttvoBiUères {Mathurin de), fils de 1*^
de S., seigneur de la Bretescbe, et d'Eve ^'*
thefelon, est dit clerc du diocèse d'Angers. H'
gienx d'abord, puis abbé dans le diooètf df
Toulouse, syndi&des Etats de Languedoc il f»'
nommé en 1583 i l'éTôché de Buyevr. pv ro.^
SAZ
— 503 —
SCE
flaeoce du priooe de Gonti, qui s'en était réservé
les revenns. Il n'habita guères jamais d'ailleurs
qne Paris on le Mans, mourut à Paris en 1586 et
fut inhumé à la Bretôche.
Savouré (Edmond- Julea- Auguste), peintre
d'histoire, né à St-Denis (Seine) le 4 février 1804,
mort k Saomar, où il résidait depuis plus de
vingt ans, le 10 juin 1849, mari de Jeanne-Fran-
Coise-Andrée Casse de Vernet. — A l'Exposition
d'Angers de 1842 il avait envoyé un tablean sons
ce titre : Lt'Humanité des soldats français
après la conquête de Mascara 1835 ; — et le
Mnsée de Saomur possède de lui nn Roi René
peignant son tombeau.
Saymond (Dominique), récollet d'Angers et
prédicateur de son ordre, a fait imprimer Les
Excellences et avantages de la confrairie
de St- Urbain, érigée dans Véglise paro-
chialle de Rillé en Anjou (La Flèche, Griveau ,
1654, in-18); — V Illustre esclavage du St-
Sacrement, avec des pratiques, etc. (Angers,
Yvain, 1666, in-18).
Sazé, f.. €»• de Chemellier. — Podium de
Saziaco 1106 circa (Gartul. St- Aubin, fol. 59). —
Sacceium 1233 (G 677, f. 10). — La terre,
fief et seigneurie du Grand-Chazé 1530 (G 106,
f . 236). — La maison seigneuriale du Grand-
Sazé, — les Sazés 1639 (G Cures) — Ancien fief
relevant de Btaison. — En est sieur Jean de la Ro-
cbière 1396, Jean Gomillean 1470, qui rend aveu
pour < son houstel de S. tant en maisons, caves,
« pressoir, jardins, bois, avec droit de garenne
« défensable à conils », Julien du Van 1532, sa
Teuve Ysabeau de Bréhem 1537, Jean Millière,
grand boursier en l'église d'Angers, 1562, Jean
Desnoues 1575, Hardi de la Court, veuf de Jeanne
DesnoueS; 1611. — La terre est saisie sur Pierre
de la Cour, écuyer, sieur de la Forêt, à la requête
de Mlch. Prunier, marchand de drap de soie à
Saumur, et vendue à Jeanne Jacob, veuf de
Christ. Lepanvre, écuyer, le 16 décembre 1623, de
qui Laurent Pichon, écuyer, commissaire ordi-
naire de l'artillerie de France, l'acquiert en 1635.
— En est sieur Jean de Boscher 1650, par son
mariage avec Charlotte Pichon, et tous deux y
demeurent « en leur maison seigneuriale s, —
Pierre de Gheverue, sieur de Chement, par ac-
quêt le 30 avril 1665 de Charlotte Pichon, veuve
et remariée depuis le 25 septembre 1662 avec
Arthus-Gharles de St-Offange ; — Renée Grespin,
veuve de Pierre de Gheverue, 1699, — Gohin de
Mon treuil en 1790, sur qui la maison est vendue
nal* en Tan VIL
Il en dépendait en Blaison un domaine, le
Fetit-Sazé, appartenant i Guyonne Glisson,
1447, Catherine de la Fauchardière 1504, femme
de Christ. Ysembert, Guill. de Mêlay 1553, Jean
Des noues, mari de Jeanne de Mêlay, qui le vend
le 17 septembre 1573 à Philippe Quentin; mais
les deux terres furent de nouveau réunies dès
1 a fin du XVI* s. et jusqu'à la Révolution (E 454).
— Le Petit-Sazé a été vendu nat* le 8 messi-
dor an IV.
(la). — Lt russtl de Sazét 1408
(Mss. 917, f. 650). — Petite rivière qui traversé
Hontguillon, Aviré, Louvaines et se jette près de
ce dernier bourg dans l'Oudon après nn cours de
10 kil.
Seawnew^atuwÊU — V. Echemiré.
SeeaniLt c«° de Châteauneuf (14kil.)i arr. de
Segré (24 kil.); — à 20 kil. d'Angers. — Ecclesia
Celsum 996-1010 (1"' Gartul. St-Serge. p. 13). —
Curtis Celsœ ecclesiœ 1061-1082 (Ib.). — Cel-
sum 1052-1082 (2« Gartul. St-Sorge, p. 112). —
Inter Sartam, et Meduanam loco qui Celsus
nominatur 1060-1082 (Sceaux, Pr., t. I, p. 1).
— Burgus de Celso 1171 (l»' Gartul. St-Serge,
p. 198).— Prior, — ccciesia de Ceaus 1212, 1219
(St-Serge, ch. or.). — La paroisse de Ceaux
1284 (Ib., ch. or, t. I, f. 2). — Villa de Ceaux
1299, 1310 (St-Serge, ch. or.). — La terre et
seigneurie de Ceaux 1393 (G Cure). — La
ville de Sceaux 1539 (G 105, f. 49). — Seaus
1652 (Carte), 1783 (Pouillé). — L'étymologie est
identique à celle de Chanto-Ceaux, soit qu'il
faille y comprendre directement d'après le sens
latin l'indication d'une hauteur, ce qui ne s'ap-
pliquerait ici qu'au bourg, — ou y reconnaître,
comme l'indique M. Longnon, Mém. des Antiq.,
t. XXXVII, p. 146, un radical celtique de signi-
fication ignorée. — Entre Feneu (5 kil. 1/2)
au S , Ecuillé (3 kil. 1/2) à l'E., Ghampigné
(6 kil.) au N.-E., Querré (7 kil.) et Chanteussé
(7 kil. 600) au N., Thorigné (5 kil.) à l'O., Grez-
Neuville (6 kil.) au S.-O
Le chemin de grande communication de Seiches
à Thorigné, qui croise la route départementale
d'Angers à Mamers, à 600 met. de la limite du
territoire ,. traverse du S.-O. au N.-E. par le
milieu du bourg, où le rejoignent deux chemins
vicinaux.
Y naissent les miss, de la Roussiëre, affluent
de la Mayenne, — de St-Gervais, affluent de la
Sarthe, — de la Suine avec ses affluents de la
Sinette. de Monquerbut et de la Guérettière.
En dépendent le chat, de Launay et 70 à
80 fermes ou écarts que le Recensement classe
par cantons sous les noms des Landes (127 hab.,
34 mais.), de la Boirie (13 mais., 52 hab.), du
Petit-Cabaret (23 mais., 106 hab.), de l'Anglai-
serie (19 mais., 93 hab.), de Launay (29 mais.,
166 hab.).
Superficie : 1,719 hectares, dont la culture de
vignes, très-répandue aux xii-xvi* s., n'occupe
plus que 3 hectares ; — 122 hect. en bois, reste
de la forêt de Monquerbut.
Population : 745 hab. en 1790. — 740 hab.
en 1820. — 760 hab. en 1831. — 7i6 hab. en
1841. — 688 hab. en 1851 . — 79f hab. en 1861 .^
810 hab. en i666.—815 hab. en 1872. — 814 h.
en 1876, — dont 270 hab. au bourg (59 mais.,
95 mén.).
Culture de céréales en abondance, lin, pommes
de terre; — luzerne, trèfle, sainfoin dans les
prairies ; — élève de bestiaux ; — commerce de
bois de chauffage; — carrière importante de
calcaire et four à chaux ; — autrefois une bri-
quetterie à la Rairie.
Source ferrugineuse sur la terre de Launay.
8CE
— 504 —
SCE
ABBcmhîées le landl de la Pentecôte et le
96 décembre.
Bureau de poste de Ghampi^ô — Percep'
tion de Ghambellay.
Mairie avec Ecoles communales laïques de
garçons et de filles , acquise par ordonnance
du 13 mars 1837, agrandie en 1853. — Ecole
libre de filles (Sœurs de St-Charles).
V Eglise, dédiée à St Martin (succursale, 5 ni-
vdse an XIIl), forme une longue nef unique,
d'appareil antique mais caché à l'intérieur sous
le plâtre et un lambris. A l'entrée a été accoté
une sorte de hangar en façon de porche, à voûte
inclinée, au-dessus de laquelle apparaît encore
une très-vieille baie romane enmurée. Le clocher
carré zv*-xvi« s., sans caractère, s'applique & la
gauche, en avant du chœur, et dans le pi^d est
établie la chapelle de la Vierge xviii* s. Vis-à-vis,
dans la nef, une Sainte Famille porte écrit à
l'angle inférieur de gauche : J. Cardinal p*^ cap.
dono dédit i7i8\ — auprès, une Annonciation;
— à l'entrée du chœur, transformé à la moderne,
deux grossières statues de St Jean-Baptiste et de
St Augustin et huit belles stalles xvii* s. dont
les crédences représentent les diverses parties du
chapiteau corinthien, la volute, la feuille
d'acanthe, la demi-corbeille ; — au fond, les sta-
tues de St Martin et de St Etienne, deux
toiles, une Vierge à V Enfant et V Education
de la Vierge. — La sacristie y attient vers
N.-O. et .l'on y aperçoit en plein et bien con-
servée une des quatre fenêtres primitives, le
cintre formé de trois larges clayeaux, creusés de
rainures rouges pour simuler de faux joints et &
l'extérieur une moulure en fer à cheval, xii* s.
Le presbytère, vendu nat^ le 21 frimaire
an IV, a été racheté par la commune, autorisée
d'une ordonnance du 9 juin 1830.
Aucune trace antique n'a été signalée sur le
territoire, que trayersait du S.-E. au N.-O. la
voie montant d'Angers à Ghâteaugontier et pas-
sant au bourg. — La paroisse est constituée
dès avant 1% un du z« s. et l'église, dont le
vocable seul, St Martin, attesterait l'antiquité, en
fut donnée aux religieux de St- Serge d'Angers
par l'évèque Rainaud. Un prieuré simple et régu-
lier s'y établit où demeurait jusqu'au xiv* s. le
prieur avec un ou deux moines, dans un logis
près l'église, dont dépendaient un cellier, des
galeries, une cour, un pressoir, un portail, sur
lequel était installé un logement, des jardins, ver-
gers, garennes et les deux métairies de Trons,
auj. du Tronc, et de la Braudière en Ecuillé, —
plus les dîmes dans la paroisse de Sceaux et sur
partie de Feneu. Par transaction du 31 mai 1776
il céda tous ses cens, rentes et droits seigneu-
riaux au seigneur de Sautré.
Prieurs : iMmhertus, 1195. — Renaud
de Longchamp, 1203, 1212. — Jean de
Moranne alias Rualen, 1295, 1314. — Nie.
Croissant, 1401. — Denis (fAuuerse, 1419. —
Guill. Landais, 1426. — Thomas de Croisant,
1447. — Jean de Morel, 1460? — Jean Gas-
tain, 1468. — Jean de Juigni, 1568, 1575. —
Jean Jacqueslot, doyen de St-Martin d'Angers,
1576, 1602. — Claude Tuschin, 1614. - Christ
de Morenne, archidiacre de Troyes, 1615. -
Franc, de Briolay, archidiacre de Trojet, MX.
— Luc Rivault, 1654. — GoilL Drouet, i6S4,
1658. ' Et. Pasquier, 1678. — Magloire Lot,
1679. — Jean Gommeau, installé le 3 iémtt
1725, 1750. — Louis-Gharles de Métanjer,
nommé le 16 avril 1750, qui sa démet. — GsilL-
Jean-Frano. Benoist, 2 octobre 1776.
Le service du prieuré était célébré dtss
l'église paroissiale, que desservait on earé,
vicaire perpétuel , réglé en 1688 à U por-
tion congrue. Il se déchargeait autant qne pos-
sible sur un simple vicaire, à qui les hahiusti
abandonnaient la glane, soit à peu prèi 4 ot
5 septiers de blé, et qui ne pouvant vivre, quit-
tait souvent la place. Les paroissiens mirent k
prieur en demeure par justice de leur fonnûr on
prêtre à résidence — et même en 1687 fsreai
réduits, la misère étant pressante, à obtenir eoiiR
lui arrêt du Parlement, qui le contrai|nit à lu
aider d'une aumône de 10 septiers de blé.
Curés : Olivier, 1295. — Gmll. de laFUche,
1306. — Guill. de Crochet, 1314. - Job
Boule, 1511, 1531. — Rob. Théard, 1549-
Marin Froger, 1564. — Jean Benoist, 1611 -
Pierre Gamier, 1625, 1630. — Mie. Toisonnier,
1647. ' Ant. Odiau, 1656, 1665. — Clurift
Froger, 1686, f le 19 novembre 1706, ifé à»
47 ans. — Alexis Drouault, 1707, f le S fé-
vrier 1712. — Louis Turpin, mai 1712, t ^
6 novembre 1721, âgé de 69 ans. — Charly
Irejeune, janvier 1725, f le 15 juillet 1740. ir
de 50 ans. Il est dit en 1739 « patriarche de h
« Butinie orientale ». — Pierre Lemotk€nj.
1741, t le 21 septembre 1754, âgé de 60 ans -
Milan, 1755, qui passe à la cure de Bréié. -
Jean Rontard, originaire de St-L^on-d'AQ*
bance, vicaire d*Echdmiré, puis de St-Léiio, isy
tallé le 27 avril 1757, qui résigne en 1786. Le bé-
nitier en marbre noir de l'église porta eacon
inscrit : Donné par Rontard, curé de ctttt
paroisse, en 1765. — F. Peltier, 1786. 10 If
vrier 1791. — Dusouchay^ 3 avril 1791, 1«
renonce à toutes fonctions ecclésiasiiqpies L'
23 frimaire an II.
Il existait à i'Ermilière, auj. les Eroitien*
V. ce mot, une petite chapelle, qualifia ^
prieuré et qui dépendait de Toussaint d'Aoc^n
Le fief formait au xvi* s. une chAteBeop,
appartenaut à la famille de Montalais et réiifii
dès la fin du zvii* s. à la seigneurie de Sutr?
La paroisse dépendait du Doyenné d'Ecvil^^*
de l'Archidiaconé d'outre-Maine, de l'Efectk«
d'Angers, du District de GhAteauneuf. On y ccop
tait en 1789, 47 familles, 150 habitants en ^
de vivre. L'agriculture se réduisait aux enseaas-
céments, sans élève de bétail autrement qat p<v
les travaux des fermes. — Les Ghouans y ^^van^
abattre le 9 fructidor an II l'arbre de la liberté ; )«
familles patriotes avaient eu le temps de s'«siBJi
Maires : Cadeau, i*r fructidor an Vlll* "
Mottais, 2 janvier 1808, démissionniif»-'<^
Fromy, 9 mai 1808. — Coquery, 15 ]««'
1816. — Pierre? Chassthceuf, 16 déeeabrv Itf)
SCÉ
— 508 —
SCÉ
~ Jo9.-René Touehet, 2S mai 1898, démission-
naira le 8 jnin 1832. — Elie Bourbon, 183S. —
Franc. Guerrier, 1834, f le 4 fômer 1836. —
Aognstin-Jean Parage, 29 mars 1836. démis*
sioDoaire le 83 novembre 1840. — ÀDg. Brichet,
2 février 1841 ~Cottn« 1876. en foncrions, 1877.
Arch. de M.-et-L. G i05, f. 49; 192; H St-Sorfe. ~ Les
titres du prieuré comprennent S6 registres, 3 liasses, 1 esr-
ton.—Arch. eomm. Bt.-G. — Pour les localités, voir Launay,
iê$ Brmitiertt le TYonc, Salvert, fiaeé, la Prea$€lièr€^ etc.
Seépeanz (Françoia de), sire de Yieilleville,
comte de Dartal, baron ie Mathefelon, seigneur
de la Vaisonsière, de St-Michel-da-Bois et de la
Béiardière, connu sons le nom de maréchal de
Vieilleville on de la Vienville, était fils de René
de Scépeanz, pntné de sa maison, et de Margue-
rite de la Jaille. Il naquit en 1569 soit au ma-
noir de Yieilleville soit plutôt au cb&teau de St-
HicheUdu-Bois et à 14 ans entrait page dans la
maison de Louise de Savoie. Insulté par un
maître d'hôlel, « il lui donna de Tépée & travers
« du corps » et dut se réfugier chez son père. Lan-
trec, son parent, luioffritune place, sous sa cornette,
à l'armée d'Italie, et le nouveau venu s'y acquit
bientôt une hante réputation de vaillance et de dé-
aintéressement. Chargé en avril 1547 d'une ambas-
sade à Londres, conseiller d'état en 1551, maréchal
de camp le 24 juin 1552, gouverneur de Metz le
1««^ mai 1553, consulté et mis en œuvre pour toutes
lea actions de guerre ou de diplomatie, il figurait
aa premier rang de ces politiques, que leur mo-
dération et leur tolérance rendaient suspects aux
partis de violence ou de rapine, refusant de par-
ticiper au bénéfice des confiscations, mais tenant
tôte énergiquement aux entreprises des religion-
naires. C'est à lui qu'échut la charge d'arrêter la
marche des conjurés d'Amboise sur Orléans
(15 mars 1560), comme de réprimer les troubles
de Rouen (1563), de Touraine, Anjou et Maine
(1565), du Poitou (1567) et du Lyonnais (1570).
— Il n'avait accepté que sur les vives instances
da roi et de la rein^-mère le titre de maréchal de
France (19 décembre 1562) et refusa absolument
la charge de connétable. Par trois fois Henri II
et Charles IX lui firent l'honneur de résider & sa
terre de Durlal et de prendre part aux grandes
chasses de la forêt de Chambiers. Une fois en-
core il y fêtait la cour et le roi depuis près d'un
mois, quand le 30 octobre 1571 il y mourut après
iS heures de souffrances, non sans soupçon vio-
lent d'empoisonnement, sur son refus, dit-on, de
a'associer à la St-Barlhélemy projetée. Le popu-
laire montre encore la Table aux Rois, dans le
grand carrefour de la forêt, où le vieux maré-
chal aurait reçu, dans un déjeuner de chasse,
les sinistres confidences. — De son mariage avec
Renée Leroux de La Roche des Aubiers, dame de
la Tour de Hénives, il n'avait en que deux filles
dont l'aînée épousa Jean d'Espinay. seigneur de
Segré. — Le 29 juin 1863, en creusant les fon-
dations de la nouvelle église de N.-D. de Durtal,
on retrouva à droite de l'ancien autel deux boites
en plomb, renfermant, eroit-on, l'une le cœur,
l'autre un poumon du maréchal. Nulle inscription
d'ailleurs ni antres débris que les restes d'un cer-
cueil de chêne. La pierre tumnlaire avait été brisée
depuis longtemps et employée à la construction
d'une cheminée chez un cantonnier. — Ces pré-
cieuses rehques, revendiquées par le neveu de
M. Bûcher de Chauvigné, mari d'une Scépeanx,
lui furent délivrées en vertu d'un arrêté préfec-
toral.—Le portrait du maréchal, en buste de trois
quarts à droite, médaillon ovale, a été gravé, avec
la devise : Spem in contra spem; sur la tablette :
jE. LV; au-dessous son écusson. vairé d'argent
et de gueules; pour cimier, un cerf ; pour sup-
ports, deux lions. P. E. Moitte sculpsit. Un autre
figure dans les cuivres du Peplus de Hénard.
Touss. Grille possédait dans son cabinet les por-
traits originaux peints sur bois par Jannet en 1566
(12 pouces de hauteur sur 9 de largeur), du maré-
chal et de sa femme, l'un et l'autre d'une exquise
finesse. — Le caractère de Vieilleville, ses hauts
faits de guerre, ses secrets d'ambassade, ses
lettres, ses discours, tout le détail de ce carac-
tère réservé à la fois et chevaleresque, qu'ont
laissé dans l'ombre les écrits des contemporains,
— Brantôme excepté, — ont été remis en lumière
dans des Mémoires, rédigés par son secrétaire
Carlois, d'un style aimable et familier. La fin
malheureusement en est perdue. Délaissés pendant
deux cents ans dans le charirier de Durtal, ils
ont été publiés pour la première fois en 1757 par
le P. Griffet (Paris, 5 vol. petit in-8o) et de non*
veau dans les collections Michaud et Petitot —
Il reste à taire sur ce personnage considérable,
dont la vie s'éloigne trop de l'Anjou , une
étude complète, dont les éléments essentiels se
trouveraient dans les recueils de correspondance
du XVI* s. des grandes collections parisiennes, à
la Nationale et à l'In&titut.
a. Ménard, Mss. 875. p. 156. ~ Branlême, Grands eon
pitaines fronçai», — BuUet, de la Soe, de fBist. du Prty-
test, 1855, p. 3S0. — Bévue d'Anjou, 1853, t. II, p. 382;
1853, t. III. p. 97. — Lekboareur, Mém. de Caatelnau,
addtt. — Du Pas. Mém. de$ plu» iU, maùon» de BrHagne,
Seépesinx {Marie-Paul-Alexandre-César,
vicomte de), fils de Mathurin de S., sieur de
Boisguignot, et de Marie-Louise Greffier, était né
à Angers le 19 septembre 1768. Le prénom de
César, qui le distingue d'ordinaire de ses nom-
breux parents et de ses frères, ne figure pas à son
acte de baptême non plus que celui d* Alexandre,
Il entra tout jeune dans la cavalerie où il servit
jusqu'au 10 août 1792, rejoignit Bonchamps, son
beau-frère, dès la première levée d'armes de la
Vendée, passa la Loire avec les vaincus, assista
an siège de Granville, à celui d'Angers, à la dé-
route du Mans, où il fut grièvement blessé, et,
resté presque seul des chefs, organisa en 1794,
avec ses amis de Meanlne et Turpin, la chouan-
nerie sur la rive droite de la Loire pour prêter
la main à Stofflet en Vendée. Petit, maigre, de
mince apparence, mais d'une agilité extraordi-
naire, d'une adresse i cheval que rien ne surpas-
sait, sautant des murs de 10 pieds de haut, des
douves larges de 20 pieds, infatigable k la lutte
et à la course, il avait les qualités qui imposent
aux paysans. Tout le pays entre Bécon et Candé
fut bientôt sillonné par ses bandes et occupé par
des campements à demeure, dont le quartier gé-
néral résidait d'ordinaire au ch&teau de Bourmont.
SCO
— 506 -.
SCU
n fat pourtant des premiers à accepter la paci-
fication de la Habilaie et en jaillet 1795 se rendit
avec un passeport officiel à Paris, pour porter
des propositions de l'abbé Bernier. Au retour les
hostilités étaient reprises. Arrêté à Angers, il
obtint sa liberté et retourna prendre le comman-
dement du camp de fiécon. Mais l'arrivée de
Hoche avait coupé court à toute chance de succès
utile. Défait à Auvemay, à Ancenis, à St-Sulpice,
cerné, sans secours, Scépeaux fit sa soumission
le 22 avril 1796 et le 14 mai publiait la pacifica-
tion de son armée. Il en était venu à mettre en
mouvement plus de 20,000 hommes. La plus
grande partie de ses divisionnaires mirent bas
les armes avec lui ; mais les intransigeants l'ac-
cusèrent de trahison. Il dut même pour sa sûreté
se retirer à Angers. Un arrêté du 4 thermidor
an III leva le séquestre sur ses biens. En 1809 il
prit du service dans l'armée impériale, à titre
d'adjudant général, et passa cinq ans à l'armée
d'Espagne. En 1814 il servait à la défense de Lyon
contre les Alliés. — Nommé la même année ma-
jor au corps des chasseurs royaux, ancienne
garde, il en sortit en mars 1815, revint la môme
année à titre d'adjoint à l'inspecteur général pour
le licenciement de douze régiments de cavalerie,
et sollicita en vain , malgré l'appui du duc de
Berry, le grade de lieutenant général. Il mourut
à Angers le 28 octobre 1821, âgé de 53 ans,
maréchal de camp, chevalier de St-Lonis, officier
de la Légion d'honneur. A cette date il avait pris
le commandement depuis quelques mois du dé-
partement de la Seine -Inférieure. — Il avait
épousé le 18 octobre 1791 à Paris Anne-Marie-
Joséphine Walsh de Serrant. — Un de ses frères,
Henri-Paul-Marie'Etienne de Se, né à Angers
le 13 avril 1778, était capitaine aux véiites et fut
tué en Espagne. — Sa sœur épousa Bonchamps.
Arcb. mun. d'Angers 66 405-106. — 6rille, Bouquet de
Violettes, p. 201-807. — Requête autogr. de Gésar de Se ,
communiquée par M. de la Béraudière. — Mémoires Mss. de
H. Bernard de la Frégeolière, p. 52. ~~ Correspondance de
Charette, p. 259-266. — Saurage, On Canton de F Anjou,
p. 56-99, 102.
SeépeaniL (Yves de), chevalier, seigneur de
Landevy , gendre de Bertrand de Beauvau ,
suivit les cours de droit de l'Université d'Angers,
où un de ses ancêtres, Garnier de Scépeaux, avait
régenté au milieu du xiv* s. Il en fut nommé
recteur en 1432 ou 1434 et en cette qualité né-
gocia l'annexion des trois Facultés des Arts, de
Théologie et de Médecine à la Faculté des Droits.
Reçu conseiller au Parlement en 1436^ président
à mortier en 1442, il fut attaché en 1446 à la
personne du dauphin, à litre de chancelier. Dès
avril 1454 il occopait le siège de premier président
au Parlement, jusqu'au l«r octobre 1458. Il ne
figure plus qu'en second dans l'ordonnance du
8 septembre 1461 et meurt cette année même le
2 novembre on, suivant d'autres, en 1463.
Bévue d'Anjou, 1857, p. 392, art. de M. de Leos. ~ Cl.
Ménard, Mm. 875, 1. 1, p. 175.- Ménage, Vit, Mat, Men,,
p. 65*66.— Vallet de Ylnr., Charles VII et ses conseillers,
p. 55.
Seore {Jacoh-Rodolpht), à peu près unique-
ment désigné dans les actes de son prénom de
Hodolpht ou Ma^trt Hodolpke, parait un de
ces oubliés, qui mériteraient d'être gaidéiea ne-
moire. Son nom et le caractère de son écritm
indiquent une origine flamande ou bal|e, com-
mune à plusieurs antres artistes établis alors
en Anjou ou à Angers. Il habitait svec »
femme, Anne Cardin, d'abord la parois» Ste-
Croix, oà le 26 février 1654 il présenta iob fils
Pierre au baptême, assisté du scnipteoi Biardeas,
y. ce nom, comme parrain. Quatre ans plus
tard il réside sur la paroisse de St-MaQfille.dâBi
les registres nous parlent de lui pour la preoièn
fois le 13 janvier 1658 pour le baptême de si
fille Anne, inhumée en 1659. L'Hêtel-ile->ilk
s'adressa à lui l'année suivante « pour les oa-
« vrages et peintures » de l'entrée do eonle
d'Harcourt. Le 28 décembre 1660, jour de la so-
lennité, à la porte St-Michel figurait on tableu
« représentant son Altesse à cheval, atec oik
« couronne portée par deux anges; an-dessas.
a des armes; au bas, une bataille; an eostè er
c toient deux captifs coloraix avec leors pied:
a d'étail »; an-dessus, deux trophées &um6i,
au-dessous, les armoiries du comte, de la litte (\
du maire, « le tout enrichy de corniches, ebapi-
« teaux, colonnes basses et bordures de IotIas
« peints. » Au Pilori, l'artiste avait décoré de
même deux pyramides, dont « une avdt as bam
CE un tableau d'Andromède et au bas qnatre ^
« neaux représentant le secours de Casai, le pas-
c sage de la rivière du Port« les prises de Tunii
« et lies de St-Honorat » ; sur l'antre, « un drtfdt
c estoffé et peint et an droit d'icelni estoit posé
ot sur la fenestre d'une maison un cavalier à cbe-
« val. » — La ville lui paya pour « les tableau.
« peintures et feux d'artifice » de cette eatm
une somme de 700 livres et sa principale aoire.
le portrait équestre du comte, fit si bel tSn
qu'elle fut conservée jusqu'à la Révolntioa daa»
la grande salle de la Mairie. Rodolphe foonût de-
puis à l'échevinage divers portraits de maire»,
ceux en 1662 d'Eslys, en 1668 de MégQyoo.a
1669 de Sérezin et de Martineaa. — Il fat »'
terré, âgé de 50 ans, au cÊmetière de St-Hidid-
du-Tertre, le Vendredi-Saint 27 mars 1671.-11
laissait deux filles, Marguerite et Anne-Marie, -
cette dernière née à Angers le 16 dèceobre Mèk
avait eu pour parrain le peintre Bernard Laeonb.
— et au moins trois fils, Louia-Rodolphe Seat.
ou comme il signe, Secorps. peintre eoniBe sac
père, Etienne-Rodolphe, mort le 28 sepiessbr?
1686. âgé de 23 ans, en l'hôtellerie de MaUht,
à Angers, et Balthazar-Rodolphe, seul iwa
dont il signe, curé d'AlIençon près Bris$ae de
1682 à 1692. Ce dernier avait avec loi sa m
« demoiselle Anne Cardin, veuve de noble hov*^
CE Jacques Rodolphe », qui y meurt, â|e« dt
63 ans, en son presbytère, le 6 février 1681
Areh. de M -et-L. E 1058. — Ardi. ami. d^Aar JIJI^
f. 168,178,185,189. 194; 89, f. 57, 97, 166; 90.f.«T;*
f. 87; 9S. f. 274, «5- G6 116. 118, 189,20»,-*^
oomm. d*AUencoo Bt.-C.
SeuhUUumm, EcuilU, Y. ce moi, « oce
Villévique, comme le dit une inierprélatios a^
ceptée sans preuve, — ni la Chaize en SàA»^
comme l'indique Rangeard en maife d'elle
du Gartul. Noir.
SÉC
— 507 —
SEG
Seau (le), cl., e"« de St-Barthélemy {Cms.).
— Le lieu du S., comprenant une vieille
maison, appartenait & l'abbaye St-Nicolas, sur
qui elle fat vendae na(^ le 10 février 1791 ; «>
c"« de Jumellea (Cass.) ; -■ f., €■• de Saint-
Georgeê'Sur-Loire, — Z#e Grand, le Petit-
Seau (Cass.).
Sébault (T....)f scniptenr, ITH. — Il signe
à cette date une épitaphe dans le cimetière de
Jaigné-SQr>Loire et le cadran solaire de St-Bar-
tbélemy, où il résidait.
$ébllI«-An|^r (..•..), né & Saamnr le
17 avril 1775, fit ses débots dans la chimie indas-
trielle à Dijon, puis à Ponilli chez le savant Mol-
lerat, pois fat appelé à la direction de la fabrique
des produits chimiques de Ghoisy-le-Roi, puis à
c^IIe de Bouxwilliers, dont il dirigea pendant dix
ans la fabrication et les mines qui l'alimentent.
Retiré à Saumnr depuis 1830, il y présidait le
Comice et la Caisse d'Epargne, fut en 1842 le
secrétaire général du premier Cougrôs des Vigne-
rons, et a donné anx Bulletins de la Soc. Ind.
(T Angers, qu'il avait contribué à fonder, de
nombreux travaux parmi lesquels en 1830 an
Mémoire sur les vins de Maine-et-Loire et
sur les moyens de les améliorer dans les
mauvaises années — et une Note sur V Acide
acétique criatallisahle et sur VEther acé-
tique ; — en 1834, un Mémoire sur la ma-
nière de soigner les Vins et de guérir les
maladies auxquelles ils sont sujets ; — en
i835, on Discours sur les moyens de faire
pénétrer Vinstruction agricole dans les cam*
pagnes ; — et le Rapport sur la i^ section
de l'Exposition Industrielle; — en 1836,
Lettre sur la culture de la patate igname ;
— en 1837, Notice sur la càicination du car-
bonate de chaux ; -^ Rapport ou réponse
aux questions sur la culture de la vigne
proposées par la Soc. royale et centrale
iT Agriculture; -^ en 1838, Rapport sur la
falsification des vins; — Sur les vins
d'Anjou champanisés; — en 1839, Notice
Bur la culture du Mûrier et Véducation des
-oera à soie; — Sur la culture des vignes
avec la charrue; — - en 1840, Mémoire sur le
chauffage des serres ;'-^Sur l'extraction de la
matière colorante du Peganum harmala;
— en 1842, Sur les pressoirs ; — Sur la cul-
ture de la vigne dans le Saumurois ; — en
1843, Lettre sur le cuvage des vins; •— en
1845, Lettre sur les vins champanisés; — Sur
le clos des Cordeliers; — Rapport sur le
quatrième congrès de vignerons alle-
mands; etc. V. Bulletin de la Soc. ind., 1846,
p. 21-22. — Il est mort à Saumur en 1846.
Séblnlère (la), h., c"* de Landemont, do-
maine détaché de la terre de Lire en 1772 et
acquise en 1773 par la famille Prézeao de M. de
la Pommeraie de Kerembart.
Séeher (ffenrî), né à Montjean le 19 octobre
1833 , élève du collège Mongazon d'Angers ,
pais attaché, comme missionnaire Jésuite, aa vi-
cariat apostolique du Kiang^Nam (Chine), venait
d'être nommé directeur da Petit-Séminaire de
Schang-Haï, quand il fut emporté en dix Jours
par une fièvre pernicieuse en 1865.
Séoherie (la), f., c»« de Matières à 2 kil. 1/2
vers N.-E., au sommet du plateau, d'où l'on do-
mine la vallée de la Moine vers S. — C'est l'anc.
maison seigneuriale de la paroisse dont il ne
reste que la vaste cour et dans un angle les
ruines d'une puissante tour ronde découronnée,
servant d'écurie ; à 1*0-, l'étang en partie comblé.
— En est sieur Guy du \erger 1592, qui cette
année marie sa fille à Cl. Moreau du Poy-
Cadoret. gouverneur de Parthenay. La terre appar-
tenait encore en 1716 à leur descendance. — En
1735 en est sieur Nie. -Henri Guitteau de Lalté,
dont la veuve Marie Prégent meurt « au château i^
le 29 avril 1752; — en 1765, 1787. la famille de
Boisjourdan; — f., c»* de Mélay, avec petit
étang (15 ares). — Ancienne maison noble,
dont est sieur René Deshommeaux, écuyer, 1539,
Phil. de Yendel 1567; — f., c»« de Montreuil-
Belfroy, — La Sacherie cum omnibus
pertinentiis 1222 (Haie-aux-Bons-H.), domaine
donné par GuiU. de Chauviré aux moines de
la Haie -aux -Bons -Hommes; ■> f., c^* de la
Pouèze, — appartenait à Jean de Québriac 1460,
à Jean Boistravers 1490, 1520, à Urb. Lebouvier
des Mortiers 1716, à son fils, membre de la
Chambre des Comptes de Nantes, 1782.
Séeheries (les), f., c«>« de Montjean.
Seerée de Penvem {François-Gabriel),
né à Angers le 5 janvier 1731, dans la famille de
sa mère née Vanbredenbec, fit profession dans la
congrégation des Chanoines réguliers de Sle-Ge-
neviève le 25 février 1748 et fut nommé curé de
St-Etienne-dn-Mont le 4 mars 1772. Il prêta ser-
ment et mourut en fonctions le 14 mars 1791.
Secrétaln (René), libraire, Angers, marié le
13 février 1607 à Lonison Guyot.
Seerétalnerie (la), cl., c°* d'Angers N.-E.,
près la Tour Bouton; == cl., c°« d'Angers S., à
l'entrée du chemin de la Glycine; » c°« de
Beaucouzé. V. la Césardrie; « f., c"« de la
Chapelle-St-Fl., domaine du sacriste de l'ab-
baye Saint-Florent, acquis en 1531 par Gilles de
Yaugirauld ; « f., c"« de Cheffes, vendue nat*
sur de Terves de Teildras le 21 prairial an IV.
C'était jusqu'au xvii« s. le domaine et le centre
d'un fief de la sacristie de Sl*Nicolas d'Angers,
que les moines aliénèrent par conclusion da
11 décembre 1674.
Ségerie (la), f. , c«« de la Meignanne.
Séffneretterle (la), f., c"» de Vézins.
Seffniacus. — V. le Coudray-Macouard.
SegoiHs est une des trois stations présumées
Angevines de la carte de Peulinger, et celle dont
la recherche s'épuise le plus vainement sans élé-
ments sérieux d'une solution probable. Le docn-
ment unique qui nous donne son nom, la place
sur la voie de Poitiers à Nantes, à 33 lieues gau-
loises de Poitiers (73 kil. 1/2), à 18 Uenes
(40 kil.) de Nantes, près et à TE. de l'embran-
chement d'une voie d'Angers. — Sur ces simples
données, — sans parler de Walkenaer, qui est
allé s'égarer jusqu'à Segré, — La Saavagère et
M. de Caamont désignent Doué, — Bodin,
SEG
— 508 ^
SEG
Doué, Mùntreuil'Beîlay, pois Lezwt, pais la
Segourie, — D. Fontene&a, Airvault, —
D. Horice, Mortagne, — Samson, Danville,
l'abbé Bellay. Ukerl et dans les premiers temps
la Commission de Topographie des Gaules,
Bressuire ou Breil-Chausaie, — Touchard et
de Matty, Fayt-VAhbesse, -- Dupin, de la
Fontenelle et M. Desjardins , la Gaillerie en
Secondigny, — Aude» Sigoumay, — la Com-
mission de Topographie des Gaules, le Champ
des Romains, près Montreuil-Bellay, — Pistollet
de St-Ferjeux, Tristan Martin, Ghanlouineau ,
BeauregarJ, Faye, Godard, Spal, tous les Ange-
vins, la Ségourie près le Fief-Sauvin. — Ces
incertitudes s'expliquent en réfléchissant que
les indications telles quelles, dont on dispose,
sont inconciliables et certainement erronées.
Il s'en faut au moins de 29 lieues gauloises,
que la somme des distances de Poitiers à Segora
et de Segora à Nantes (33 + 18 — 51) égale la
distance véritable (80 lieues) entre Nantes et Poi-
tiers, et dès lors on voit qu'un des deux chiffres
étant inexact, l'un et l'autre se prête éga-
lement, si Ton veut, à la contestation et laisse
passage à toute conjecture. Il est certain qu'à
prendre son point de départ de Poitiers la
recherche reste sans indice pour se reposer à
quelque point intermédiaire. Encore doit-on bien
entendre qu'il faut s'imposer de suivre la direc-
tion, comme elle est donnée, vers Nantes, qui
est nette, exacte, confirmée par l'embranche-
ment de la voie secondaire, — et ne pas se
retourner vers Doué par exemple ou Montreuil-
Bellay, sur la voie si connue d'Angers à Poi-
tiers. — Mais il me semble qu'à se mettre eu
route par Nantes, tout au moins un repère curieux
se rencontre, la Ségourie, — V. ce mot et t. II,
p. 149, — qui tient tant à cœur aux Angevins.
Cette localité, depuis si longtemps perdue presque
en dehors des chemins, est à n'en pas douter un
ancien centre gaulois, dont Voppidum conserve
encore debout son retranchement en terre, sur-
monté autrefois d'une muraille. A côté entre le
Grand et le Petit-Nombault, s'est installé le centre
romain, où les débris de tout genre ont abondé
dans les fouilles. Une grande voie y traverse de
l'E. à ro., et sur un espace d'un à deux kil.
viennent s'y embrancher les antres voies mon-
tant de Clisson, de.Tiffauges, de Maulévrier, de
Chantoceauz, de St-Florent et d'Angers. — Certes
aucune des localités signalées ne présente une
réunion égale d'antiquités aussi importantes et
bien constatées. Aucune dénomination ne se
rapproche non plus davantage du nom latin,
quoique la dérivation en soit irrégulière, à sup-
poser qu'elle n'ait pas eu lien sur quelque forme
inconnue du nom. — Mais le point incontestable
et essentiel, c'est qu'ici exactement se comptent les
XVII I lieues à partir du port de Nantes. Il y a
mieux. La position du chiffre laisse en doute si
l'indication des distances ne devrait pas se reporter
à meilleur titre sur l'embranchement d'Angers. Or,
ici encore, comme pour Nantes, la distance
d'Angers est de 18 lieues. — Ce ne sont point là
des certitudes, mais de simples présomptions, qui
en face de la défaillance des argoawDti «m-
traires et jusqu'à la rencontre de quelque ÎDditt
précis et sérieux, établissent au profit de la
Ségourie une vraisemblance suffisante.
La SttiTagère, Bee. de Dutert., p. ilg. — Mm. à
VAcad. de» Inseript. et B.-L., XDC. p. 660-701, nfai k
l'abbé Belley. — Damrille, Ment, GaÙ., p. S». -Uhrt
II. II* part., p. 999. — Congre* archéol., iSSI, p 13!;
1868. p. iS. — Deyjardins. La Carie de Peetxnqrr iPirii
1869, In-fol). — Biieul. dans les Awi,dela Soc. Ar«d. df
Nantes, 1837, p. 150; 1849, p. ?71 et Aa. det Pm, it
rOueet, 4854, p. 877. — Tr. Martin. Notice $v ta datkn
Segora (Beaupréau. i854, in-8*^'PareitfaBii, Segero itabê,
dans le Bullet, de la Soe.areh, de Nante* (iii-8«,187S-.-D«
La Fontenelle, Beeh. sur les deux voies Aom., duu k B^-
Ut, de la Soe, des Antig. d^ VOueet, 1841 .p. i07.-Aa«,
Ibid,, 1843, p. 388. - D. Fontonean, dana ba Mém.HeU
Soe. des Antiq, de VOuest^ i859, p. f68. —TlMAiise,
dans les Mém. de la Sœ. areh. de Nantes, XIII. p 1£-
144 (1874). — Léon Faye. Examen des Beeh, set U mo-
tion Segora^ dans les Mém. de ta Soe d'Agr„ Se.ttArti
d'Angers, III* toI. et tirage à part (Ancers, 1853. ia-8* k
54p. ; 9* édit., 1854, in-? de 89 p.). — B^pen, erdu^l .
186o, p. 1-38.
Ségourie (la), f., c"* du Fief-Sauvin. -
Le lieu et bordage de la Ségourie 1539 ;C lOS,
f. 54). — Appart. à Jean Chenu, écnyer. — En
dépend le fameux oppidum, gaulois, décrit ci-
dessus, t. II, p. 149. Il faut pourtant rectifier 1^
détails donnés d'après des récits et des mémoirei
étrangers. J'y ai passé quatre Jours (4-7 avril 1876'
à diriger les fouilles de sept on huit terr^som.
avec mes amis Spal et Aug. Michel. Le retru-
chement mesure 135 met. de longueur sur 21 dH
de base, 14 met. 50 de hauteur, 5 met. 50 df
largeur au sommet. C'est sur ce talus, formé do
amoncellement de pierres sèches et de terre, -^
non pas dans le terrassement même, — que s't^
vait un mur gaulois. Cette particularité e$t eoes-
tatée ici pour la première fois, je Cfx)is. — D o>b
subsiste plus d'ailleurs aucun vestige; nuisdepoii
des années sans nombre on y Tenait, en gnttaoti
la surface, recueillir les grandes fiches de fer.
restes de la ruine et de l'incendie. J'y ai vaiseBefii
cherché le moindre débris, — mais à deos ^
de là, le chemin neuf qui descend à la riviirei
coupé comme une sorte de souterrain comblé an
fragments de poteries et d'ossements, — et pt>^
loin, à Nombault, les traces romaines abondent $il
fisamment pour autoriser à présumer ici l'enfib'
cément de la station Segora, Y. ce mot et Sur^t
S«gralrl« (la), f., c»« de Vauéhrétien. -
La Sacrerie (Gass.).
Segré {Arrondissement de), fomaot i'tsi^
N.-O. du département, a pour confins le àifu-
tement de la Mayenne au N., d'IUe-et-Vilsist <i
de la Loire-Inférieure à TO., les arrond. d'AAfn;
an S., d'Angers et de Bangé à l'E.
L'Oudon, uni à la Venée et à l'Aigos. tn^fcie
la région centrale et se jette sous le Lioo*<f^
gers dans la Mayenne, qui descend du N. i m-
vers la partie orientale. ^ Aucune voie Uf^
n'y passe encore, mais il est à la veills ^^^
sUlonné dé l'O. à l'E. et du S. an N. par lei*«e>
départementales de Châteaubriant à GbilMir^
lier et d'Angers à Laval. Des routes nstàûtt^
d'Angers à Rennes, d'Alençon à Naote», d« 1»
Flèche à Rennes, d'Angers à Gaen, les ros»
départementales d'Ingrandes à Laval, de Bssfi
SEâ
-509 —
SEâ
Non, de Segré à Rennes et à Cbolet, de Morannes
à Laval, d'Angers à Mamers desserrent sur tous
les points le territoire en s'entrecroisant par
groapes an centra et aa\ qnatre extrémités, à
Poaancé, à Candé, an Lion, à GhAteanneaf. —
Les forêts d'Ombrée, de Ghanveaux, de Lon-
guenée, les bois de la Ferrière rappellent, bien
rédaits depois longues années, les immenses
forêts qui couvraient surtout le nord du pays.
Une industrie considérable , Texploitation de
Mtnes de Fer, y parait répandue dès les pre-
miers temps au moins du moyen âge. Des re-
cherches récentes, provoquées' à la suite de plu-
sieurs rapports de M. Danton, ont rencontré
des excavations de mines jusqu'à 15 et 18 mètres
de profondeur et dans ces travaux des débris de
bois entièrement décomposés. Au rapport de
H. l'ingénieur J)avy, il a été rencontré des mon-
ceaux de scories et môme des traces de forges à
bras sur les communes de St-Michel-et Chan-
veaux, aux fermes de la Ferrière et de la Blon-
dellerie, au village de la Teillaie, dans le bois du
Fonillet, dans le bois, sur la rive N. et en mon-
ceaux dans rétang même do Maubusson, qui par
suite est certainement de création plus récente
que les mines, dans les bois de la Source et de
la Garenne, dans le ravin près la ferme de ce
nom, au château même de Chanveaux, dont les
murs étaient pétris de scories ; — de Grugé, à la
Réparaie, dans la forêt d'Ombrée et au N. de la
forêt, à Haulmé; — de Vergonnea, près la Ghau-
vaie; — de Marans, près la Genne vraie; — de
la Ferrière, au bourg, par monceaux; — de
l'Hôtellerie-de-Flie, à Gharmont et aux Forges ;
— de Châtelaia, h la Suzonnière; — de Noyant,
à la Dardenaie; — de Nyoiseau, dans le bois
du Feuillet; ^ de Montguillon, aux Forges; —
de la Jaille-Yvon, sur le plateau au N. du
bourg et dans le bois et an village du Boulay; —
de Marigné, près la Perrine, à l'Aubrière et
dans le Bois-Ghauveau; — de Champigné, près
les Briottières et dans le bois de la Ghapelle— On
en trouvera certainement, en cherchant, si Ton y
pense, à Ferrières par exemple en Contigné, où le
comte d'Anjou au xi« s. exploitait les mines à
son compte; — comme dans nombre d'antres lo-
calités que leur nom seul désigne k la recherche.
— L'enquête récente et les découvertes constatées
ont suffi à provoquer la constitution de nom-
brenses sociétés d'exploitation, reconnues sons le
titre de Conce$8ion des Aulnaia, sur les com-
munes de Bourg-l'Evêque, Bouillé-Ménard, Ghâ-
telais, Noyant, Nyoiseau, Segré, la Ghapellesnr-
Oudou, et Lou vaines, par décret du 19 juin 1875,
au profit de M. Victor Doré, maître de forges, au
Haris; ~ Concession de VOudon, sur les com-
munes de Segré, Ste-Gemmes, et la Chapelle, par
décret du 3 janvier 1875, au profit de la société
anonyme des hauts-fourneaux de Denain et Anzin;
— Concession du Bois, sur les communes de
Segré, Sainte-Gemmes, Bonrg-d'lré, Nyoiseau et
rVoyant, par décret du 81 novembre 1874, au profit
de JIM. iules Garnier et G** ; -> Concession de
la Ferrière, tar les commune» de Segré, la Fer*
rien, Cbâtetois^ N7oiieait et rHOiaUaria*da*Flée,
par décret du 27 mars 1875, au profit dé
MM. Pierre Biaise dit Martin et C'«; — Conces^
sion de Champigné, sur les communes de Gham-
pigné, Querré, Marigné, Gherré, Gbâteauneuf et
Juvardeil, par décret du 12 mars 1875, an profit
de MM. Montrieux, Blavier, Larivière et C*«; —
Concession de la Jaille-Yvon, sur les com-
munes de la Jaille-Yvon, Saint^Martin-du-Bois,
Ghambellay, Ghenillé-Gbangé, Ghanteussé, Querré
et Marigné, par décret du 24 février 1876, au
profit de la Gompagnie précédente ; — sans parler
des Concessions de Chanveaux, — d* Ombrée,
— de Champiré, sollicitées par divers associés et
non accordées. — Le minerai, jugé partout ex-
cellent, est recueilli pour être non exploité sur
place mais transporté à distance variable dans
des hauts-fourneaux en activité.
La superficie totale de l'arrondissement mesure
116,239 hectares et se divise en cinq cantons :
Gandé, Ghâteauneuf, le Lion-d' Angers, Pouancé
et Segré, comprenant 61 communes et 63 pa-
roisses, — et une population de 6i,49i hab. en
l'an IX, — 55,9i0 hab. en 1831, - 59,104 hab.
en 1841, — 62,080 hab. en 1851, — 63,407 hab.
en 1861, — 65,109 hab. en 1866, — 63,0iî hab.
en 1872, — 63,000 hab. en 1876.
La sous- préfecture est installée dans un joli
hôtel, construit en 1862 (archit. F. Lachèse). ÉUa
est précédée d'une vaste cour, que bordent les
bureaux détachés sur la route de Marans.
Sous -Préfets : Michel -Pierre Jarry dé
Montpelleray , originaire de Rouen , ancien
auditeur à la Gour des Gomptes, 18 prairial
an VIU. — Gabriel-Ambroise-Désiré de Gri*
gnon, originaire de Vézins, 2 août 1815, installé
le 15. — Michel Chevallier, originaire de Laval,
ancien ofGcier d'infanterie et ancien secrétaire-
général de la Mayenne, 19 juin 1819. — G.-A. D.
de Grignon, 6 septembre 1820, installé le 21,
f le 22 octobre 1820. — Gharles-Pierre Barbier
de Préville, ancien maire de Blois, 6 décembre
1820. ^ ... de Quatrebarbes, 7 mars 1822,
nommé à Ghâteaudun au mois d'août suivant. —
François-Marie-Bonabes du Dresnay, 8 janvier
1823, installé en février, nommé en juillet 1828
à Mortagne. -^ Adolphe d'Arthuys, sous<^préfet
de Jonxac, 20 mars 1828. — Antoine Chollet,
V. ce nom, 3 août 1830, installé le 10, nommé le
3 avril 1842 à la sous*préfecture de fiarbézieuT,
qu'il refuse. -- Leroy -Beaulieu, avnl 1842. -*
Daligny , V. ce nom , 1843. — Delorme »
20 mars 1846. ^ Ferdinand-Eugène- Stanislaâ
Dessayettes de Clerval, 1848, f ^^ 30 août
1849. — Louis Gros, 3 septembre 1849. ~
Pellat, 2 novembre 1854. -^ jLe Sergent dû
Monnecove, 4 juillet 1856. — Esnard, 1858.
— Vicomte de Loverdo, 1860. — Léon Bar»
bier, 1865. — Anatole Robert, 20 octobre 1870|
jusqu'au 2 avril 1871. — Henri St-René TaiU
landiert 18 mai 1871. — De Salvaing dé
Boissien, 25 octobre 1873. -^ Henri de VilUrë.
24 mai 1877.
Se^ré (Canton de), borné par les cantons à
i'£. da Lion-d'Angen, à l'O* de Ponancé. au S«
dé Gandé, — et ait N* par la dép. de la Méjtnae,
SEâ
— 810 —
SEfi
est traversé du N.-E. an S.-O. jusqu'à Segré et
de rO. à TE. par TOadoD. navigable depuis
Segré, et qui y reçoit la Verzée venue de TO.. et
FArgos du S., plus loin la Sazée, descendue du N.
Sa superficie de 24,161 hectares se subdivise
en 15 communes : Aviré, le Bourg-d'Iré, la Gha-
peile-sur-Oudon, Ghételaîs, la Ferriëre, Sainte-
Gemmes. rHôlellerie, Louvaines, Marans, Saint-
Martin^du-Bois, Hontguillon, Noyant-ta-Gravoyôre,
Ny oiseau, Sl-Sauveur-de-Flée et Segré, plus la
paroisse de St-Aubin-du-Pavoil, — ensemble de
ilJ30 hab. en 18H1, — 12,805 bab. en 1841, —
i3494 hab. en 1851, — 13,94^ hab. en 1861, —
i4,407 hab. en 1866. — 14,504 hab. en 1872, —
i4,06i hab. en 1876.
Segré, ville, cheMien de canton et d'arron-
dissement, à 36 kil. d'Angers. — Castellum
Secretum 1070 (1*^ Garlul. St-Serge, p. 266). —
jSecretum 1060-1081 (2« Garlul. St-Serge, p. 51).
.— Sigredum 1080-1096 (Garlul. St-Nic. p. 243).
^^ Castellum Segredum 1080-1096 (ib.,
p, 120). — Segredum 1102 (Ib.. p. 98). —
Castrum quod dicitur Segredum 1109-1120
lEpU. SUNic, p. 68). — Castellum Segredi
1121 (Gart. Sl-Nic, p. 247). — Segreium 1080-
1096 (Ib., p. 97), 1129-:1149 (Garlul. du Ronc,
Rot. 3, cb. 85). — Castellum Segregium 1097
(Teulet, Très, des Ch., I, 31). — Castellum
Segreium 1091 {Epit. St-Nic, p. 26). — Cas-
trum Segreium 1105 (Ib., 42). — Segre 1100
circa (Gart. Si-Aubin, f. 67), 1104 (Hauréau, Pr.,
col. 165), 1142-1145 (Garlul. da Ronc, Rot. 3,
ch. 85), 1208 ^Garlul. de Grandmont, f. 61). —
— Au confluent de l'Oudon et de la Verzée, —
entre la Ghapelle-sur-Oudon (4 kil.) et Louvaines
(5 kil.) àlË., Ste-Gemmes-d'A. (2 kil.) au S.,
la Perrière (6 kil.; et rHôtellerie (7 kil.) au N.,
JNyoiseau (6 kil.) et Noyaat-la-Gr. <8 kil) k VO,
La. roule nationale d'Aleoçon à Nantes, péné-
trant dans la direciion du N.-E. au S.-O., ren-
contre à un kil. la route nationale d'Angers à
Rennes et l'emprunte pour descendre en droite
ligne du N. jusqu'aux abords de la ville, — où elle
détache vers i'E. le grand chemin de grande com-
munication de Segré à Miré, contourne vers I'E.
la côte qui mène à l'Oudon, détache encore vers
I'E., le long de la rive gauche, le chemin d'intérêt
commun de Louvaines et à droite vers 10. la route
déparlementale de Segré à Rennes, — - traverse
l'Oudon sur un pont de pierf^ de trois arches, se
sépare de la roule d'Angers qui prend sa direc-
tion vers TE. sur la *cr6le du coteau de la rive
dr. de l'Oudon, — sert â'amorce à la route natio-
nale de Segré à Gholet et se détourne vers S« le
long de la Verzée, ^u elle franchit â Ste-Gemmes.
L'Oudon forme en descendant du N. au S. une
large et double courbe, avant d'aborder la ville,
où il devient navigable. 11 la traverse entre deui
hautes .côtes abruptes sous trois ponts dont deui
presque parallèles, l'un neuf, l'autre ogival du
SUT* s. En amont des dernières maisons, ^ers I'E.,
f aborde la Verzée, qui descend du S. en pas^
•ant sous les routes nationales de Gholet et d'An-
gers. — L'Antaise se jette dans la Venée à son
ptrée dans la ville,
Un précieux réseau de chemins de fer est sar
le point d'enlacer tout le pays, — de Gbiteu-
gontier à Laval, — de Segré à ChAteaubriaot. -
de Segré à Angers, — avec gare sur la route de
Marans. Un pont en fer de trois larges vclies
franchit l'Oudon en aval de la ville et loi forne
comme une entrée monumentale vers l'oneot t
travers laquelle la perspective apparatt des mai-
sons étagées sur les deui coteaux, que domiû»t
les deux églises. Au bas les deux berges encù»-
sées s'aplanissent un instant pour laisser (pe{q»
place sur la rive droite an port et aux atelien,
sur la rive gauche* aux petites cultures ei &ai
jardinets fleuris découpés entre la route ei U
rivière. V. deux jolies vues dans l'Anjou de l.de
Wismes et dans la petite Géographie de
H. Joanne.
Superficie : En y comprenant le faubourg d«
Pont de- Verzée , détaché de la Chapelle-sir-
Oudon en 1823, le territoire se bornait à pes
près à la ville et à ses dépendances les plus imof
diales, — soit 84 bect. — jusqu'à la loi du ISjou
1833 qui y réunit 1,611 hect. de St-Aubin-ds-
Pavoil. La loi de mars 1865 y a ajouté 59 beei
de Ste-Gemmes-d'Andigné et 54 hect de U CU-
pelle-sur-Ondon, — soit en tout 1,808 bect -
Des documents officiels en indiquent 1,478, -
2,084, — môme 2,190 hect. ^ Nulle vipe.-
20 hect. en bois. ~ La commune est de noaTeas
en instances pour obtenir la distraction, s $3A
profit, de l'angle N.-E. de la c>* de Sie-Gemne».
où se sont construits la gare future et \VM
Thoreau, au détriment prochain de l'oclioi nui*
cipal.
Population : ii6 feux en 1689. ^ i09 ini,
456 hab. en 1720-1726. ^ 740 hab. en 1790 -
— 700 hab. en 1831. — iMi hab. en 1841. pu
suite de l'adjonction de St-Aubio-dn-Pavoil. -
2.053 hab. en 1851. — i,Sfi nab. en 1861. -
i,86i hab. en 1866. — 2,935 bab en 1871 -
2,894 hab. en 1876.
Exploitation de pierres de taille; — ir-û
fabriques de machines agricoles ; — une osisede
parfilage de vieux chiffons; — teinturerie; -
tannerie importante; *- un moulin à eau.
Gommerce de vins, porcs, moutons, tbtnii
— Depuis 1870, des concessions de mines de te.
Le nouveau port a été acquis et créé psr U
ville en vertu d'une ordonnance du 27 septenbif
1838.
Foires les 8 janvier, 1*^ mercredi de fanicri
de mars, d'avril, de mai, le 28 mat, l*' oa-
credi de juillet, le 22 août, 1*^ merere'ti de f^
lembre, d'octobre, de novembre et de deceolKt-
— Marchés importants tous les autres 0<^
credis. — L'ancienne mesure locale coopuii
12 boisseaux au setier pour 19 des PDats-de-^^'
Chef-lieu de perception comprenant \» ^**
de Segré, du Bourg-d'iré, de la GhapeUt^sr*
Oudon^ de Ste-Gemmes-d'Andigoé, de JUnst
de Noyant-la-Gravoyère et de Nyoisean.
Mairie avec Hallt et Justice de f^*
construite par adjudication dn 14 novenln l^
(archit. DeU«tie}. — Une bibliothèque y »«*^
oommumquant l0f livres m deboisi u^^
SEG
— Ml —
SEG
le don de ses prÎDcipaiix livres au rè^e de
M. St-René Taillandier en la sous- préfecture.
Ecole mutuelle de garçons, construite par
adjadication du 35 octobre 1832, — Ecole
publique de garçons (Frères des Ecoles Chré-
tiennes), agrandie en 1851. — Ecole mixte au
boarg de St-Aubio-du-Pavoil (Sœurs de Saint-
Charles), construite en 1846. ^ Ecole publique
laïque de fiHes, — Ecole libre de filles avec
pensionnat (Sœurs de Ste-Anne). — SalU
publique d'asile construite en 1853-1854 et tenue
par les Sœurs de Ste-Anne.
V Eglise, dédiée à la Madeleine (cure, 19 bru-
maire an XI) n'était primitivement qu'une simple
chapelle rectangulaire, dont le portail, dit-on,
rappelail celui du Lion-d'Angers. Accrue bout à
bout d'allongements successifs et démesurés, elle
tombait en ruines quand elle fut reconstruite sur
l'ancien emplacement, augmenté d'une partie du
jardin de la cure, au faite extrême du coteau
do la rive gauche de i'Oodon, par adjudication
du 28 février 1835 (archit. Délié tre). Au courant
des travaux l'édifice dut pourtant être reculé de
10 met vers N. par suite de la chute du locher,
miné imprudemment pour l'extraction des pierres.
C'est un simple rectangle en style néo-grec, avec
autel en marbre, colonnes en stuc, décor en
plâtre, dans le goût du temps et sans prétention
aa grand art.
Le presbytère y attient vers l'E., reconstruit
par aidjudication du 17 septembre 1827, avec
belle terrasse, qui domine la ville et la rivière,
d'une hauteur à pic de S2 mètres. Vendu nat*, il
avait été racheté des héritiers du curé Brancha
par M. Esnault de la Gaulerie, qui le céda le
l»r septembre 1812 à la ville, autorisée d'une
ordonnance du 23 août 1826.
Vis-à-vis, sur l'autre rive et sur une autre
crôte de hauteur égale, domine le petit clocher
gothique de la chapelle, autrefois église, de St-
Sauveur, qui a perdu jusqu'à son vocable
antique pour prendre celui, plus fêlé aujourd'hui,
de St-Joseph. Elle vient d'être reconstruite
de même en 1861 sur l'emplacement primitif,
sauf un retrait de quelques mètres. L'ancien édi-
fice présentait un rectangle, terminé par un chœur
carré, le portail plein cintre en petits tnffeaux
eochàssés dans un mur d'ardoise et reliés par du
ciment ; au-dessus, à l'intérieur, se remarquaient
<ies rangs d'ardoises posées en arêtes de poisson,
XI* s. — Au-devant, un parapet borde le préau,
d'où la vue plonge sur la penêe abrupte, découpée
dans le roc par d'étroits escaliers, et sur la ville
entière, aux toits sombres et d'aspect vulgaire.
Un petit seoUer, qui a failli devenir célèbre et
dont la propriété contestée a motivé en 1875 des
excommunications épiscopales, sépare seul la cha-
pelle de V Hospice fondé par M. de Falloux, avec
le produit des éditions des Œuvres deM^' SweU
chine, et qui porte le nom de la bienfaitrice. Il
occupe l'enclos presque entier de l'ancien chà^
teau, dont l'esplanade est transformée en gra-
cieux jardin à Tasage des vieillards*
Une paroisse soccorsalo est ooiuenrée à S(-
Aobin-dn-Pavoili V. ce mot.
Aucun monument antique n'est signalé sur U
territoire, aucune trace même romaine, quoique
sans aucun doute les grandes voies de Châteaogo»-
tier, de Pouancé, d'Angers, de Candé, s'y dussent
rencontrer comme aujourd'hui. — La ville ou,
comme on dit, le château, castrum, existe dès
le x« s. sans doute, puisqu'an xi* s. il ^st déjà
fait mention du château neuf et du vieux châlean,
l'enceinte fortifiée embrassant dès lors les deux
rives. — L'église, dédiée à St-Sauveur, fut
donnée aux moines de St-Nicolas d'Angers par
Albert de Segré, avec le tiers des revenus ecclé-
siastiques. Rainaud U Yvon, seigneur de Ghâ-
teaogontier, est seigneur en même temps de
Segré et, avant de partir sans doute pour la croi-
sade, s'y trouvant au pied de la motte, près sa
demeure seigneuriale, ad pedem motœ, juxta
aulam suam, gratifia les moines d'un four et de
la dtme du marché, du droit sur les vins, qui y
passaient en bateau, et d'un four dans le château
nouveau. Le pape Urbain en 1097, le pape
Eugène en 1150 confirmèrent à St-Nicolas le
domaine de l'église, que ce dernier acte pourtant
qualifie seulement de chapelle. Elle avait pour
fillette au .xi* s. la chapelle de Ste-6emmes, —
et dès lors peut-être une autre chapelle, cons-
truite en dehors de l'enceinte, pour le service de
la campagne et des faubourgs, la Madelmni»
La paroisse de St-Sauveur, après la ruine du
château proprement dit, se trouva l>ornée à
quelques rares habitations et le euré devint
comme le desservant attitré de la< chapelle rivale
agrandie et dont il se trouvait heureux parfois
d'hériter la cure.
Curés : Conrad de V Excluse, 1581, 1604. —
Et. Chauveau, f le 6 juillet 1616. — Franc.
Duhiex, 1616, février 1646. — Franc. Gamier,
mai 1646, m|i 1652. — Symph. jLemeusmer,
juin 1662, f le 20 juillet 1683, âgé de 47 ans. —
Jacq. Martinet, août-octobre 1683. — Jean-
Baptiste de Seillons, 1684, 1691. — Mathurin
Cousin, 1705, 1727. — René Foureau, avrU
1727, qui passe à la cure de la Madeleine. —
Mathurin Bourgneuf, 1730, 1765. -- René
Branchu, 1770, qui passe en 1774 à la Made-
leine. — René Posguter, 1774, qui refuse le
serment, est conduit à Nantes et meurt en avril
1794.
La Madeleine, simple chapelle, figure dès
1184 dans la bulle du pape Luce 111 au profit de
l'abbaye de Nyoiseau, à qui elle avait été donnée»
s'il fallait en croire un titre incertain, Mss. 793,
dès 1077 par un seigneur de Segré. Elle avait son
cimetière dans lequel en 1220 un chevalier, G. Le
Mauvais, Malus, fut autorisé à bâtir une habi-
tation pour là chapelain. Consacrée à l'usage de
la campagne et des maisons du bourg extérieures
an château, elle devint en fait bientôt de simple
église rurale et secondaire la principale cure, dont
l'abbesse de Nyoiseau conserva la présenlatioq.
Curés de la Madeleine t Pierre GaiC&el,
1586. — Gilles Cornes, 1609, 1626. — Maurice
Hamelin, 1627. — Guill. Houêsin, 1641, 167a
— Pierre Ogitr, 1676, f ^ ^7 février 1730. —
René Fowrtau, février 1730* f le 13 décembrç
SEfi
«- 512 —
SEO
1774, âgé de 78 ans. -- René Branchu, précé-
demment curé, ainsi qae l'avait été Fonrean,
de St-Saavear, décembre 1774, jusqu'en 1788.
Il est déporté en novembre 1792. ~ Franc.
Vannier, précédemment desservant de la Jaii-
lette, élu le 3 avril 1791, installé le 10, est
nommé en novembre membre du tribunal de
conciliation qu'il préside , entre en décembre
179S à l'administration du District et marche en
armes contre les premiers soulèvements, assiste
au combat du pont Barré et de retour à Segré
prend part à foules les lattes contre la chouan-
nerie. Ses relations d'amitié pourtant avec les
modérés l'avaient rendu suspect. Arrêté en floréal
an II, il fut mis en liberté en fructidor.
Jean Chardon, prêtre bachelier en théologie,
avait fondé vers 1595 sur la paroisse et attache
à la cure « un collège ou séminaire », dont le
« régent » avait pour obligation d'enseigner le
catéchisme dans l'église de la Madeleine, chaque
dimanche, après vêpres, depuis la Toussaint
jusqu'à Pâques, de montrer sans rétribution aux
pauvres à lire et à écrire pendant ledit temps
et de célébrer une grande messe huit jours
après la Toussaint dans la chapelle du Pinelier,
bâtie par le fondateur. Ce « collège » dont le nom>
comme on le voit, était plus prétentieux que
l'enseignement, restait à la présentation des admi-
nistrateurs de rUètel-Dieu d'Angers. La maison,
située c dans les hauts de la Madeleine », en fut
vendue nal^ le 19 fructidor an IV.
A l'opposé, « sur les hauts de St-Jean », i dis-
tance de St-Sauveur, s'élevait la petite chapelle de
St-Jean, avec maison, cour, jardin enclos de
murs, haies vives et fossés, formant le domaine
d'une ancienne commanderie du Temple, dont est
commandeur en 1448 Jean Bobinot, en 1553
François de Choisy et encore en 4790 R. de la
Laurancerie, -« le tout vendu nal* le 14 mes-
sidor an IV.
En bas, mais sur le territoire de la Chapelle-
sur- Oudon, se trouvait VAumônerie de Saint-
Pierre avec chapelle à la présentation du sei-
gneur.
La terre au xi* s. est inféodée par les comtes
à la famille Yvon, fondatrice de la Jaille-Yvon
et seigneur de Châleaugoutier, — Rainaud Yvon,
Rainaldu$ videlicet Yvonia, vers 1U95, — en-
core en 11 SI Geoffroy, fils d'Yvon de la Jaiile, qui
confirme les donations de ses ancêtres. Elle passe
au XII* s. au même titre, ce semble, dans les
mains de la famille de la Guerche, alliée à celle
de Craon et de Pouancé« En 1191 par acte daté
de Chypre, Richard Cœur- de- Lion en constitua
le douaire de sa femme, Bétengere de Navarre,
qui, après de longs débats où les papes inter-
viennent a son aide, fut déboutée de ses préten-
tions le 23 juin 1214 au profit de Guillaume II de
la Gnerche, maître de fait du domaine depuis
longues années. Jeanne de la Guerche l'apporta
en mariage à Jean I*^ vicomte de Beaumont, —
Marguerite de Beanmont à Bouchard de Ven-
dôme, avec la terre de Martigné-Ferchaud, et en
secondes noces, par contrat du $0 août 1389, à
Jean de Veadème. Jeanne, sa patiie-flUa# époofa
vers 1435 François de Moothron, baion delis*
lévrier, de qui la terre fut acquise e& 1161 yu
Jacques d'Espinay, évêque de Rennes.
C'est l'époque où la place se trouve en pleio (ci
des guerres Anglaises et Bretonnes. Sur U plu
haute crête, au confluent de la Veizée ti de
rOudon, on voit encore, transformée en iab|hDibe
de verdure, l'énorme motte du donjon féodsl dis*
paru; au-devant vers N. et N.-E., uie Uip
esplanade, plongeant à pic vers la ville; vers S.,
d'immenses douves que bordait un épais bastiuD;
au centre un puits profond ; — vers 10. k n-
vin dominé par de hauts murs, — et sur l'Oadoo,
le moulin, encore debout, de Sous-U-Toar : -
vers l'E. se rattachait au rocher une enceinte «i
forme d'hémicycle, qu'un retour d'équerre pro-
longeait vers S. Un étroit passage, protégé pu
une tour, le séparait-d'une courtine reetangalaiR
percée de deux portes, celle de Gandè ven S..
celle de Pouancé vers l'O., dans le fâoboui
et près la chapelle Saint-Jean. Une troisieoe
porte et la principale s'ouvrait presque vis-i*nj
le pont de la Verzée, défendu au débonche f«
la ville par un portail fortifié. Sur la nveg»acke
une muraille pentagonale encadrait le fanboofi.
avec les portes de Craon et de ChAteaugootiersor
la face nord. — En 1422 lord Poole, à U lèti
de 2,000 hommes et 7 ou 800 archen, 7 ^t
mettre le siège devant le château, mais il lu failli
lever le pied, sans y entrer, — quoi qu*eo rsppone
D. Lobineau, -— sur l'approche annoncée d'Aih
broise de Loré et du duc d'Aumale, qui en firent
carnage à la Broissinière. — Le comte d'Anudd"
1433 fut plus heureux et rasa le donjon. La plsce ht
de nouveau reprise en octobre 1480 par lesBreiou,
qui y firent rage. — Le château était par «uf
devenu inhabitable et les seigneurs rèsidaieat a
leur terre de Bretagne. Ils s'en rapproeteii
par le mariage du fils atné de Guy d'£»pii^y ^
de Marguerite de Goulaines, Jean d'àispiMj.
seigneur de Segré, avec la fille aluée da DtK-
chal de Vieilleville, qui se célàbre eo frandi
pompe â St-Hichel-du-Bois le 25 février 1548. -
Pendant la Ligue, une troupe de catàotiqsN
occupait la place d où le comte de Rocliep^s k!
délogea en gagnant le capitaine, ao;eofia3t
finances. Il sut s'en indemniser par le pilUÎp de t>
ville et du pays et rasa à l'eu tour toal» les feo-
tiihommières fortifiées. — La ville était de mi*
veau occupée en 1621 par les troupes da duc ^
Vendôme, que Bèthencourt viut expulser k
27 juillet, à la tête de la garnison des Poott-d^
Ce. — Par acte du 26 janvier 1629. 6^1 ^
Bneux, sire de Châteanneuf, vendit, sa ooa ^
sa belle-soeur Madeleine d'Espinay « la d^^'
« lenie, terres et seigneurie » de Segré iGoUUoat
de Bautru, seigneur du Percher, avee « l'eapts^
« ment et masures du vieil châleaa ntiti<» «^
« moulin dessous la Tour, une vieille mMixt m
« ruines, où y avoit un moulin à blé ». D»^^
Bautru profitait de sa faveur en eour poor lo^
ériger la terre en baronnie. Diane de Bss^ ^
céda en 1730 à Franç.-Jacq. Wakb, de )». f^
acte du 14 août 1762, l'aequit CbâOB^ttaçû»
d'Andigné, comte de Ste^GwuDei» pour k pris di
SË6
- 513 —
âÉG
ii^OOO livres. Le marqais d'ÀDdigDé en était sei-
goear en 1789. — Tonte vie dés lors y est
morte et c'est à peine si l'on y signale quelques
ouvriers en laine. — L'activité principale des
campagnes se dépensait aux luses du faux sau-
nage.
Dès les premiers troubles de mars 1793» quatre
actions sanglantes avaient eu lieu dans le Dis-
trict, où l'avantage était resté aux patrioteii.
Contre la Vendée 600 volontaires s'armèrent sous
les ordres du chef de légion Charlery, dont 500
périrent à Beaupréau et furent remplacés par le
départ d'un second bataillon. Après le passage de
la Loire, une partie de l'armée vendéenne, incer-
taine de sa direction, occupa la ville le 21 oc-
tobre 1793, mais en décembre, après la déroute
da Mans, les fuyards débandés y furent reçus à
coups de fuàil et le passage du pont leur resta
fermé. Le maire Bancelin, V. ce nonit receveur en
même temps du District et membre du Comité de
surveillance, était parvenu 4 lever de nouveau un
corps de gendarmerie de 60 hommes, dont 16 seule-
ment survivaient en frimaire an II. Cent carabiniers
vinrent tenir garnison dans la ville en floréal, —
puis un corps de troupe commandé par le général
Yachot, que remplaça plus tard Uumbert. L'ad-
judant général Decaen, Agé seulement de 23 ans, se
signalait surtout par une ardeur infatigable et par
d'importants succès. — Le 3 thermidor an III,
Segré, où résidait un cantonnement de 200 hommes,
se vit attaqué vers les 8 heures du matin par une
troupe de Chouans, qui pénétrèrent d'abord par
la porte de Châleaugontier, pois par celle de
Craon ; presque au même temps, ils franchissaient
le pont de la Yerzée, malgré la résistance de la
troupe et des habitants. 40 à 50 hommes, casernes
dans la maison de Haute-Bise, s'y maintinrent
pendant quatre heures et n'en sortirent que chassés
par l'incendie ; ils purentgagner le Lion-d'Àngers en
forçant la route, après un second combat devant
la Lorie. Sur les hauteurs de Sl-Jean 33 patriotes
prisonniers tombèrent égorgés à coups de sabre par
uo des chefs, Busson. Près de 700,000 \., provenant
de versements récemment opérés par les acqué-
reurs de biens nationaux, se trouvèrent à la
merci des pillards dans les caisses publiques. —
Après le désarmement, il se forma dans le Dis-
trict une bande de hruleura de piede, qui,
poursuivie énergiquemenl par la force armée, était
en Tendémiaire an V parvenue à passer la Loire.
Maires : Qurie, l'r messidor an VIII. —
J>uclo8, avoué, i janvier 1808, nommé président
da tribunal en 1816. — Bertron, 23 décembre
1816 f mort en 1817. — Champroux fils ,
notaire, 14 février 1817. — Claude Auhry,
5 avril 1822. — Franc. Bertron, 31 mai 1828.
^ J.-B.-René Aubert, 12 juin 1829. — Julien-
Romain Lemercier, 18 février 1835, démission-
naire en 1837. *~ Aimé-François Poupard^
J^ujaunay, docteur-médecin, 31 décembre 1836,
dé missionnaire en 1839» — Nicolas Rousseau,
18 septembre 1840. — Meignan, 31 août 1848.
*- Louis Aventin, 19 mai 1871, en fonctions» 1877.
Arch. de M.««I^L. G 104; E i593{ H Gartul. de St-
KU.. f. 174 et t«7 et Hdtel-Piea d'Angers, A 1, f. 686; L—
tn
el Q, 1*' orig., 334 et 918. — Arch. comm. Sl.-G. - Arch.
munie. d'Angers BB 7. f. 54; GC 5, f. 304. — Roger, ffist.
d'Anjou, p. 329 et S5i. — D. Lobineau, I, 562. — Le-
marcDand, Album Vendéen. —De Wismes, l'At^ou. —
Arch. d'Anjou, I, 70. — Compte-rendu de l'administr,
du District (an III, ia-4*, Angers, Jahyer el Geslin). —
Journal de Valuche, Mm., f. 24. ~ Journal de Louvel, dans
U Mevue d'Anjou, 1854, t. II, p. 172; 4855, t. II, p. 193.
^ Carlolx, 3iém, de Vieillevilie, 1. III, ch. v, vn et xvin.
—Chardon, Hist. de la reine Bérangére, p. 44-47.— Pour
les localités, voir, à leur article, le* Aulnait, VOuvrinière,
Vile, St-Aielaine, la Cour-Pivert^ la Motte- Cadieu, St'
Aubin •du'Pavoil, le Pinelier, etc.
Se^ré , f . , c^ de Chemillé ; » c"« de
Marcé ; — f., c"« de Miré.
Seipré (Jean\ maître architecte, Angers, 1649.
Séi^ain de Cohardy ou de Coiirth»rd/«
sire d'Athenay dans le îfaine, « maistre physi-
« cien de la reine de Sicile » en 1448, fut institué
le 25 octobre 1454 médecin public en résidence
à Angers, aux appointements de 100 livres par
an, sur la demande des habitants, épuisés par une
épidémie.
Ségninlère (la), canton et arrond. de Cholet
(4 kil. 1/2) ; - à 64 kil. d'Angeri. — Seguina-
ria 1080 (G 785, ch. or. 5). — Seguineria
ziii* s. (Gr.-Gauthier). — Parochia de la Se*
guinere 1259 (E 1233). — Ecclesia Beatt
Marie de Seguineria alias de la Seguyniert
1563 (G Cures). — Beata Maria de Segui'
nieriis {Pouillé, dans Lacurie, p. 359). —
Sur un haut plateau (102-119 met.), formant la
ligne de faite des eaux de la Moine et de la
Yréme, entre St-André-de-la-Marche (7 kil. 200),
St-Macaire (10 kil.), fiégroUes (10 kil. 800) et St-
Léger (4 kil.) an N., St-Léger et Cholet à !'£.,
Cholet et St-Christophe-du-fiois (4 kiL) au S.,
St-Ghrislophe, la Romagne (7 kil.) et St- André-
de-la-Marche à ro.
La route départementale de Cholet à St-Jean»
de-Mont passe de l'E. à i'O. (1.660 met.) sur la
rive gauche de la Moine, qu'elle traverse presque
à l'entrée, vis-à-vis le bourg, oà aboutissent
quatre chemins vicinaux, tandis qu'à l'extrême
Nord du teriitoire monte du S.-E. le chemin de
grande communication de Cholet à Vallet
(4,250 met.).
La Moine, dont une courbe longe un instant la
limite entre Cholet, pénètre de TE. à l'O., re*
monte vers N. pour passer sous la route dépar*
tementale , se recourbe vers ro.^ traverse le
bourg, forme une lie devant le moulin de la Cour
et, à partir du Moulinart, i>e continue en bordant
de ses replis capricieux les communes de Saint-
Christophe et de la Romagne. Elle reçoit dès son
entrée à dr. le miss, de la Forôt, né sur le ter«
ritoire, qui limite en partie vers TE. avec Choleti
à gauche le ruiss. du Pont-de-la-Rousse, qui 11*
mite vers l'O. avec St-Christophe-du-Bois, à droite
encore celui de la MarbaiUou, grossi du ruissolet
de la Ratonnière, et le ruiss. du Laca^ qui forme
limite vers l'O. avec St-André, grossi du miss»
des Landes-Paisseaui et de son affluent de la
Tréfavière. — Au N. y naissent près la Métairie*
Neuve, le misa, de la Goujonnière et son affluent
de la Chupièrct grossi» près la Balandière, d'oa
autre ruisselet.
£n dépendent le vill. des Landes^Paisseaui
88
SÉG
— 8U —
SÉG
11 mais., 79 hab.)> et les ham. des Borderies
(8 mais., 31 bab.)> de Vieilmnr (6 mais., 36 h.)t
de la Gheviniére (4 mais., 31 hab.), de la Gre-
nouillère (5 mais., 30 hab.}, de la Batardiôre
(3 mais., 30 hab.), de la Séliniôre (4 mais.,
27 hab.), de TEtablôre (5 mais., 26 hab.), de la
Tréfaviôre (3 mais., 22 hab.), de TEpinette (3 m.,
22 hab.), de Passegain (3 mais., 20 hab.), de la
Ménardière (3 mais., 19 hab.), de Beaucoup
(4 mais., 16 hab.), de la Ghristophlère (3 mais.,
16 hab.), Tancien chAiean de la RénoUiôre et
48 fermes on écarts.
Superficie : 3,036 hect., dont 250 hect. en
bois tailUs au N. dépendant de l'anc. forêt de
Mortagne, 350 hect. en prés, le reste en labonrs,
y comprb les 282 hect. de landes d'il y a à peine
60 ans. — La Tîgne, qui y était cultivée encore
an XTiii" s., a disparu.
Population : Î30 feux en 1720- — 30f feux
en 1789. — i^fôS hab. en 1821. — i,3i3 hab. en
1831. — i,3U hab. en 1841. — i,638 hab. en
1851. — i,63i hab. en 1861. — i,S70 hab. en
1872. — it59S hab. en 1876. — A peu près sta-
tionnaire depuis 20 ans, après une période de
rapide accroissement.
Le bourg (158 mais., 218 mén., 766 hab.),
s'allonge sur la rive droite de la Moine, au pen-
chant d'une côte très-rapide que les rues con-
tournent, dominées au centre et à mi-côte par
l'église. Sur l'autre rive un bourg neuf se rattache
à la route neuve, les deux rives reliées par deux
ponts de pierre, dont un de deux arches ogivales
à ouverture très-basse, la chaussée du xv* s. au-
trefois en dos-d'âne, les arches protégées par des
éperons.
Les deux tiers des habitants vivent de l'agricul-
ture, 250 du tissage pour Gholet ; ^ une blan-
chisserie au bourg dès au moins 1779 ; 5 moulins
à eau ; 5 moulins à vent ; 5 briqueteries et tuileries.
Bureau de poète de Gholet. -^ Perception
de la Romagne.
A$$emhlée9 le l*' dimanche de novembre, —
et en juin, après la récolte des foins.
Mairie avec Ecole laïque de garçons, cons*
truite par adjudication du 15 décembre 1844, sur
un terrain acquis des Hospices de Saumur. —
Scole publique de fillee (Sœurs de Torfou),
bâtie par adjudication du 22 juin 1862. — La
construction d'une Salle d'asile a été adjugée
le 14 août 1877.
VEgliset dédiée à Notre-Dame (succursale,
ft nivôse an Xilf), s'ouvre par un triple et bas
portail à pignon, avec épais contreforts carrés,
au^^devant duquel le perron est formé de dalles
tnmnlaires, dont une sculptée d'un calice et
d'une patène, deux antres d'une sorte de fer de
lance. La nef de cinq travées ouvrait par de larges
arceaux ogivaux sur deux bas«^côtés, le tout en
partie refait et allongé d'un chanr et de deux
chapelles absidiales en 1858-1865 (arch. Simon).
Les deux premières travées conservent encore la
ToAte en berceau de bois, qui a remplacé l'an-
eienoe voûte en pierre dont les arrachements ap-
paraissent entre les petites fenêtres h meneaux
^adrilobési Iff coUitéral de faneha reste inloet
avec ses trois travées du xvi* s. s pendeiitlb et
nervures en granit portées sur un pilier rond u-
colé an mur. Au centre et à toutes les iotenectùns
de la vodte pendent des clés sculptées d'écos»»
la plupart aux armes des Beauvan, (fargnt à
4 lionceaux cantonnés de gueules, couronna,
armés et lampassés d^or, — qu'on troave u«»
parti de ... à la tour crénelée de ....(h
distingue ailleurs un écn d'azur à Véouin
cEe • • . posé en cœur et aux 8 vannets n
orle, qu'on retrouve parti (Por au Im it
sinople couronné de gueules. Le bas-o6(é 4t
gauche se termine par l'autel de St-Hubert, vt
quel les habitants sont attachés d'une dérou^
particulière. Deux bas -reliefs modernes j m-
placent un ttès-curienx et très-ioléressut r-
table, en plâtre moulé, d'après celoi, emui
de la chapelle du château d'Amboise, qui fini-
rait la légende du Saint H a été Disénb>>
ment brisé en 1862. On y voyait an coa di
cerf de la grande chasse les amoiries ou
8 vannets en orle avec Vécu en cœur - a
d'après M. l'abbé Boutillier de St-André. Ym-
criplion à gauche : Ex voto Renati Uni à
la Renollière, -^ à droite : Ex munificentii
domini Chehron de la Roulliere 18S1. cfti
dernière rappelant une restauration. — Le fns-:
autel, très-riche et orné d'un baldaqoio sr
quatre colonnes de marbre noir, proveoait, ai»
que les fonts baptismaux, de l'église des Mi-
liers de Gholet. — A l'extérieur, sur le mor bif
rai nord, & hauteur de la fenêtre se retrooific
bel écusson, sur lambrequins, des BeaonB, if-
compagne à dextre d'an p^nnon de ... o^
fleurs de lys sans nombre cte .... aufr&*-£
quartier de . . • , au lion de . . • , arviU et Uii*
passé de • . ., et à senestre d*an peooon de ,.
au bâton écoté de .... posé en fasce, hrisi
en cour, avec la devise : Sans départir; k
tout sommé d'une scie enroulée d'ui f^'"
dont la queue se termine en fer de laoce, avec ^
devise : Rodendo roditur.
Le Presbyth'e, vendu nat*, fat raebeii pv
acte collectif du 9 frimaire an YI, par des hi.' -
tants de qui la commune fut autorisée i Yteti>
ter par ordonnance du 19 août 1813. On ^ '-
train de le reconstruire (novembre 1877).—!^^''
metière, situé à l'O. du bourg, conserve U to>^
du curé Buchet et plusieurs vieilles tombes^»'
deux en dos-d'âne, avec croix saillante en pier
au sommet, xiv-xv* s. — Dans le cheoio «k^*
contre une dalle tnmulaire d'un autre csré «^'
doute, sculptée d'une croix pattée et d'ao W-
— Y attient vers S., avec ouvertnn ser h «***
min, une chapelle de la Madeleine, visieci'
fice, qu'on voit mentionner comme «oe as^*
du prieuré de N.-D.«des-€ats, en la RoimP
sur la Bn du xvii* s. Rebâtie en 1713 â li ^«'^
d'une mission prêchée par le P. Grignon di 1er»
fort, bénite de nouveau le 6 juin 1786 parle etr?
elle a été plus récemment restaurée avec ■«>
et groupe de la Salette. De nombreaseï 'uàt»'
lions y sont célébrées aux xvii*xviti« a A ^<Jf ,
rieur, devant la porte priadpale, tes^tv»^ \
f eolpiée d'une erotx. — Au bai do ebf Bfo« '^
SÉG
— 515 —
SEI
le Calvaire, natt une source abondante, dite la
Fontaine-des- Morts,
Les monuments dits celtiques s'y trouvaient
assez nombreux pour qu*on puisse signaler encore
le peulvan de la Ratonniôre, couché sur le sol
(3 met. 65 de longueur), le peulvan^ anj. détruit,
de la Pierre- Vivante t autrefois sur la ferme
de Brénon, — et le curieux galgal et le rouler
des Châteliers, V. ce mot. La foie antique de
Mortagne passait par ce canton, puis entre la
Séliniëre et le Vau, pour gagner St André.
Nal renseignement absolument sur la fondation
de l'église, qu'on voit desservie dès le milieu du
XI* A. — Elle était au patronage de l'abbaye de
St-Michel-«n-rHerm et estimée d'un revenu de
600 liv. par le Fouillé de 1648. Les registres de
la paroisse remontent à 1613.
Curés : Gautier, 1080 circa. Il était marié et
avait eu de sa femme, nommée Mainsinde, quatre
fils et une fille. — Et. Rouxelîé, licencié en
droit, chapelain en môme temps de Ste-Groix de
la Roche-Foulques, 1563. — Jean Brémondt
1613, novembre 1620. — Jean JLecomte, mars
1631, octobre 1656. — Jean Motayes, mars
1658, 1673. — Jacques Gihouin, 16T4, f le
11 février 1678. — Pierre Cousseau, 1678, f ^^
39 février 1679, Âgé de 42 ans. — Matburin
Guitton, 1679, octobre 1689. -- L. Javeleau,
décembre 1689, mai 1712. Trois épidémies
éprouvent son règne, la plus terrible en 1702, où
durant l'automne on compte 4 et 5 décès par
jour. — J. Tarreau, mai 1712, janvier 1713. —
Christ. Lhommedé, dont le premier acte est du
22 janvier 1713, f le 28 février suivant. —
Pierre Keating, avril 1713, f le 6 octobre 1722.
— Jean Bachelon, octobre 1722, f le 2 janvier
1731, âgé de 70 ans, de l'épidémie, qui régnait
dans sa paroisse depuis près d'un an. Le seul
mois de janvier compte 36 décès et l'année
entière 101. — Jacq.-Didier JoIIioet, mars 1731,
t âgé de 40 ans le 19 avril 1742. — Etienne
Gautronneau, juin 1742, -f \e Vi septembre
1755. -* Gabriel Chesneau, octobre 1755, f le
2 septembre 1774, âgé de 74 ans. — Laurent
Pasquier, octobre 1774, qui eut, en 1779, à faire
face à une terrible épidémie de dyssenlerie, qui
dans le seul mois de septembre emporta 74 de ses
paroissiens, 27 en octobre. Il refuse le serment,
est arrêté le 29 août 1791 dans une ferme du
Longeron et conduit à Cholet. — Nie-René Gas-
nault, installé au mois de juin 1791, hué,
menacé, « accablé de sottises > par les habitants,
quitte la place dès le mois d'octobre. — Au
retour da culte, l'ancien vicaire Bucbet, nommé
desservant et adversaire exalté du Concordat,
dut être mandé à Paris par le Ministre des Cultes
et. dirigé d'abord sur Turin, en fut quitte pour
un ordre de mise en surveillance à Angers.
De bonne heure un château puissant s'était
élevé sur la rive droite au N* du bourg, un peu
au-dessoos et vis-à-vis de l'église, au lieu dit
encore la Cour, totalement en ruine dès le
XTiit* s.# sauf les douves» dont la trace existe
encore. Un parti de ligueurs l'occupait en 1589
soat le oommandemeut du capitiiae lei Saosyi »
i qui le duc de Mercœur donna mandat spécial de
lover 100 arquebusiers à cheval « des meilleurs
a et des plus aguerris » pour renforcer la garnison
et incommoder le pays « tant qu'il sera possible
« et que la situation du lieu y sera propre. » —
Le fief formait une châtellenie relevant de Hor-
tagne. Il appartient à la famille de Beauvau, dont
l'église porte les armoiries, jusqu'à la Révolution
et depuis au moins le xvii* s. et fait partie de-
puis 1744 du marquisat de Beauvau. La chapelle
seigneuriale, attenant au chœur et transformée
longtemps en sacristie, a été détruite en 1860.
La Marche, dont le petit castel se voit encore
sous le bourg, la Forêt, la RenoUière formaient
les autres maisons nobles du pays.
La paroisse dépendait de l'Evèché de Poitiers
jusqu'en 1317, de Maillezais jusqu'en 1648, plus
tard de la Rochelle, de l'Archidiaconé de Tbouars,
du Doyenné de St-Laurent-sur-Sèvre, de l'Elec-
tion et des Aides de Montreuil-Bellay, de la Séné-
chaussée et du Présidial d'Angers, du District de
Cholet. — Un dixième des revenus étaient en
mains ecclésiastiques. Les pauvres abondaient. —
Le 9 février 1794 un combat y fut livré entre
Blancs et Bleus, où périt la comtesse de Bruc.
Maires : Jean-Pierre Minguet, anc. procu-
reur du marquisat de Beauvau, novembre 1790,
septembre 1791. -— P. GrenouilUau, novembre
1791, 1792. — Jean Richard, an VIII, continué
en 1806 au refus de Bourasseau La RinoUière.
— Pierre Pineau, 25 mai 1821. — Jacq. Raim"
hault, 23 janvier 1826, démissionnaire le
21 septembre 1830. -^ Lépeau, fils, 16 décembre
1820. — Tuffet, 1834. — Jean-Marie Saudeau,
19 juillet 1841. — Jacq. Lépeau, 17 juillet
1852. — Tricoire, 1871, en fonctions, 1877.
Arcb. deM.-ei-L. G 199 et L. — Arch. comm. Et.-G.<^
Notice Mm. de M. Spal. — Notes Mm. de MM. BoolUlier de
St-André et DugMt-Hatirettx. — Mm. 023. — Af/iekeê du
Poitou daii Mptembre 1783, n* 37, p. 145. — Pour les lo-
e«]i/éi, voir la kenolliêre, Brenon, Us Châteliers, Vieil^
mur, la Sélinièn, la Crépellière, les Landes^Paisseaum,
Sés^alnlère (la), f., c"* de Gonnord, vendue
nat^ en l'an YIII sur Cossé-Bri.5sac; ^ appart. au
ivi« s. à la famille Thorode (G 106, f. 136); «»
bam., c"* de St-Macaire-en-M, — La Ségoui»
nière (Cad. et Rec*) — Un chêne y existe, qui
mesure 5 met. 90 de circonférence à 1 met. du
sol; — vill., €■• de Villebemier; •■ (la Grande,
la Petite-), ff., c"« de Thorigné, * La SaU
guinière 1629, la Ség. 1674 (Et.-C).
SeieheH {Canton de), borné par les cantons,
— â l'E., de Durtal et de Baugé, -» an S., de Beau-
fort et d'Angers N.-E., — au N. et à l'O., de
Tiercé et par la rivière du Loir, n'est traversé par
aucun grand cours d'eau intérieur, — Sa super-
ficie de 20,885 hectares se subdivise en 13 com-
munes, Bauné, Beauvau, la Chapelle-St-Laud,
Chaumont, Cornillé, Corzé, Fontaine-Milon, Janép
Léaigné, Lue, Marcé, Seiches et Sermaise, -•
ensemble de U,î(n hab. en 1831, — U,i3i bab.
en 1841, — iî,U2 hab. en 1851, — ii,069 bab.
en 1861, — ii,Otî hab. en 1866, — iO,699 bab.
en 1872, — iO,i40 bab. en 1876; -^ centre et«
sentiellement agricolei signalé longtemps par lel
•Dieignements et l'exemple pratique des dooteurt
ÔÈÎ
- 816 —
SEt
Ôavrard et de Beanvois el da dôputé Chartes Gi-
rand, fondateur da Comice.
Seiches t chef-liea de canton, arrond. de
Baugé (20 kil.) ; — à 20 kil. d'Angers. — Villa
nuncupante Cipia in pago Andecavo supra
Liddo flumine 848 (Cartul. St-Aubin. fol. 4). —
Curtis que Cepia vocatur 1085 (Ib., f. 63). —
Ecclesia Cepie, — ecclesia nomine Cepia 1035
rirca (Cariai, da Ronc, Rot. 4, cb. 5 et 7). —
Apud Cechiam die dedicationis eccleaiœ
villas 1052-1082 (^ Cartul. St-Serge, p. 372). —
Vicu9 Cepie, — villa Cepie 1085 circa fartai,
du Ronc.» Rot. i, ch. 74). — Sacerdos de Ce-
'cheia 1102-1114 (2« Cartal. Sl-Serge, p. 364). —
Cepiensia eccleaia 1124-1130 (Cartul. du Ronc,
Rot. 4, cb. 71). — Chéchia 1132 (Ibid., Rot. 2,
ch. 35). — ■ Monasierium Sancti-Albini quod
eat Cepie 1137 (Ibid., Rot. 4, cb. 38). — Ceche
1142-1145 (Ib., Rot. 2. ch. 62). — Chece 1142-
1145 (Ib., Rot. 2, ch. 61). — Burgua Cepie 1159
(Ib., Rot. 3. ch. 31). — Crux Cepie juxta viam
1164 (Ibid., Rot. 4. ch. 57). — Dans la vallée et
sur le coteau de la rive gauche du Loir; — entre
ITarcé (3 kil.) à TE.. la Chapelle -St-Laud (7 kil.)
et Lézigné (9 kil.) au N.-E., Corzé (2 kil.) au S.,
Montreuil-sur-Loir, Tiercé, Baracé et Huillé à l'O.
et au N., outre-Loir.
La route nationale de Paris à Nantes y descend
directement du N.-O. au S.-O., reliée dans le vil-
lage de Suette au principal bourg, qu'elle laisse
à 800 mètres vers l'O., par le chemin de grande
communication de Thorigué et une ligne presque
continue d*habitation8. A Suette aussi s'en dé
tache vers TE. la roule départementale d'Angers
k Baugé, qui Ta empruntée depuis Angers et qui
à un kil. du carrefour sert d'amorce au chemin
de grande communication de Mazé.
Le Loir élreinl vers l'O. le territoire dans une
longue courbe (16 kil.), dont le lit, coupé d'ilôts
et de boires nombreuses, dépend tout entier de la
commune. Un pont de trois arches en pierre de
Bécon, chacune de 20 mètres de diamètre, l'y tra-
verse, terminé en 1877, d'après les plans et sous la
direction de M. Goblot, agent-voyer en chef. — S'y
Jette, formant limite vers S., le ruiss. de Suette,
avec son affluent le ruiss. de Marcé, et un petit
Canal de dérivation, qui passe au bourg; — an
Centre, le ruiss. du Verger, descendant de Prince.
^Deux petites sources incrustantes naisseat l'une
à l'Hommais, l'autre au N. du bourg.
En dépendent les villages de Suette» principal
Centre de vie et d'animation, à la rencontre des
grandes routes (39 mais., 42 mén., 131 hab.), de
llathefelon (95 mais., 107 mén., 302 hab.). et de
nombreux hameaux et fermes que le Recensement
groupe par quartiers sous les noms du Verger
(15 mais., 68 hab.), de Brée (14 m., 93 hab.), de
Marolles (14 m , 60 habOi de Brignac (10 mais.,
62 hab.), de Chaussé (9 mais., 34 h.), des Portes
(D mais., 32 hab.), des Bourselières (10 mais.,
86 hab.), de Boudré (6 mais., 36 hab.}, des Bois
0t des Véqnetières (22 mais., 110 hab.), de la
Chaise et de la Rénière (7 mais , 38 hab.), da
Tronchay et de la Gazellière (3 mais., 17 hab.).,
(es chftt. do la Garennei do Brignac et du Vergef .
Superficie : 2,725 hecUres, dont 302 hed. es
prés, 314 hecl. en bois, 45 hect. en vipis,
1 ,640 hect. on labours, 10 hect. en sapinières.
Population : i83 feux en 1720. - i,!00 b»b.
en 1790. — i,6i9 hab. en 1831. — i,59i U.
en 1841. — i,704 hab. en 1851. - f.775 htb
en 1856. — i»590 hab. en 1861 et 1866
— i,466 hab. en 1872. — i,444 hab. en 1876,-
en décadence rapide et constante depuis % m.
Le bourg (99 mais., 129 mén., 335 hab.;, »
groupe presque à l'angle extrême vers S.-O., en-
clavé à l'O. par le Loir, au N. par le cheoai j-
tiGciel d'un ruisseau. L'ouverture do pont sir l«
Loir y va diriger une circulation importante, p
s'arrêtait à Suette, résidence des foDcUonuim
et de la gendarmerie, rendes-vous des courrier
et des auberges.
Commerce de foin, blé, chanvre, forfbotb*
lais, choux, pommes de terre: — noyers et pci-
miers en nombre. — Près l'église sobsisifi
transformés en habitation ot peints eo rose. \d
bâtiments de la filature de laines cardin t>
blie en 1821 par Pilatte, Y. ce nom, m re-
placement de l'ancien moulin à farine, et ye^a
en 1858; — à Brée, papeterie importaoïe; -
usines à Prignes et à Mathefelon, sur le Loir.
Foirea le 4 janvier (autrefois le 3* londi (H
novembre), le 4* jeudi de mars — et le 90 t:i:
(St-Bernard) depuis 1840. — Marchés toos b
jeudis. — Aasemblée le dimanche le plos vtés:
de la fête patronale (14 septembre).
Recette de poste. — Chef-lieu de per«pti>.
pour les communes de Seiches, Corzé, Mtrt<. ^
Ghapelle-St-Laud.
A l'entrée du bourg, nne longue place, uci^:
cimetière nivelé en 1827 et planté d'onBeaai.
contient vers S.-O. la Mairie, avec JuiXict à
paix, reconstruite par adjudication du 3 s^pt^mbr;
1861 , mais dont l'achèvement fut retardé pir ie
incertitudes du Conseil municipal sur le eboîi j*
l'emplacement définitif (arch. DuvAtre et Bo&t^ •
—à l'opposé, l'Ecole des fille», agrandie en IS^i
et la Cure, restaurée en 1862, dont les tnn»»
ont libre vue sur l'horizon» avec jardins déri-
dant jusqu'au Loir; — au fond VEgliu, dêJi^^
St Aubin (cure, 19 brumaire en XI), réeemD^-'
transformée par l'agrandissement de la nef '^
restaurée. L'appareil pnmitif était de f^*->>
moellons irréguliers. Le transept porte une ^ '^-
à six pans dont les ogives retombent sur des vS*
de-lampe historiés ; — à droite el à gauche oarn.
deux chapelles; celle de gauche, avec cbapit^i^
romans, décorés de strigiles et de deotf de ''^
XII* s., communique le long du choBur dsoifi^*
cienne chapelle seigneuriaile, Yoâlée en e'^
avec ouverture en anse de panier do xfi* '-
comme la travée du chœur. Un beau vttr^ .'
représente St Pierre, St Christophe, St Or:-
goire et St Maurice II est dû i uo kp ^
Geoffroi Chartier par testament do 23 mi I3tf
Le clocher, à base carrée, date da xiii* s
VEcolt communale de garçons a été cc«f-
truite, entre le bourg et Suette. pêt adjodifi^^
du 19 novembre 1865. — Uo pensionnat ulfo^
tant existait en l'an IV an Vei^r, V. te met
SEI
— 517 —
SEI
Le Cimetière neuf a été acquis par décret du
9 février 1810.
Une petite chapelle de Notré-Dame-de-la*
Garde xvi« s., entre le Verger et Boudré, contient
un «froupe de Ste Anne et la Vierge xvi« s.,
un St Aîaurice et une Vierge xvii* s., un ré-
table du XVII* s., un devant d*autel du xviii* s.
Sur le bord d'un chemin, à TE. de li Vionnière,
M. de Beauvois me signalait un dolmen dit la
Pierre-aux-Loups , refuge vers 1830 d'une
pauvre famille; — il est aujourd'hui disparu,
— et dans la vigne du Lisions , une énorme
table de gros, placée de champ, qui formait
nn des côtés d'un do>men détruit dit la Pierre-
à'Jallais. — Une belle monnaie d'or des Au-
lerces-Cénomans, — V. un type identique dans
Bûcher, planche I, n» 2, — a été trouvée vers
1870 au\ environs de Suette et acquise par M. P.
de Farcy. — Précédemment, le 15 janvier 1851,
un trésor de 300 médailles consulaires d'argent,
tontes antérieures à Auguste, était découvert aux
Véquetières. — Les voies de Durtal à Angers, de
Tours à Laval par Baugé s'entrecroisaient à
SncKc, rejointes au sommet de l'angle intérieur
par la voie du Mans, dont les vestiges restaient
naguères encore reconnaîssables vers Marcé.
Il dut exister aux bords du Loir un centre im-
portant gallo-romain, car dès le ix* s. on y voit
une église et des moulins, dépendances, comme
la villa, du fisc impérial. — Charles le Chauve —
et non Charlemagne, comme il est dit dans des
livres, — par diplôme daté d'Aix-la-Chapelle le
l'r août 847, — l'original en est conservé au Mu-
sée d'Argers, — fit don du domaine à l'abbaye
St- Aubin. Il avait été néanmoins envahi ou reçu
en fief du comte par le vicomte Eudes, venu de
Rennes, dont le fils, Hamelic, ayant trahi Foulques
Nerra. et ne pouvant l'apaiser, en fit abandon
aux mains de la comtesse Hildegarde, pour ob-
tenir son intervention. Foulques, sur les vives
instances de la comtesse, transféra au Ronceray,
qu'elle venait de fonder, le domaine, curtis, vicua^
de Seiches, en disposant comme de sa propriété
entière, sui juris, malgré les protestations des
moines de St-Aubin (1028). L'église fut peu après
reconstruite et dédiée de nouveau par l'évèque
ver.^ 1060 — Presque au môme temps (1040-1060)
s'était élevé au N. le château de Mathefelon, qui
commandait le pays, mais dont le seigneur avait
pour obligation première de protéger les droits et
les propriétés dos religieuses. Sa suprématie au
XV* s. passe au château du Verger.— La a vicomte
« de Seiches », que des lettres de Charles VI at>
tribuent au Chapitre de St-Laud en 1403, n'était
qu'an par fief censif, sans manoir, réuni au do-
maine de Itoudré.
Le prieuré, établi par le Ronceray, prétendait
droit de châtellenie avec haute, moyenne et basse
justice et tous les droits et honneurs seigneuriaux
de la paroisse. — La prieure, qui dans les der-
niers temps était la doyenne de l'abbaye, possé-
dait le privilège de bac et passage au port St-Au-
bin sar le Loir et y percevait un droit, dont le tarif
variait de trois degrés, suivant la hauteur des
t'aax et selon que devait l'indiquer un poteau,
entretenu à ses frais et vérifié par les agents des
Domaines. ^ Elle devait aussi — et un arrêt
du 28 juillet 1575 lui en rappela l'obligation, --
fournir le 1*>^ avril 15 setiers de froment, pour con-
vertir en pains dits fouasses de la comtesse, à
distribuer aux pauvres d'Angers après le service
annuel en mémoire de la fondatrice; — et le
dimanche gras, un boisseau de fleur de froment
et un pied et demi de lard pour les pauvres
aveugles d'Angers, et 40 boisseaux de seigle, un
boisseau de fèves et 19 sous 10 d. en argent pour
chacun des pauvres écoliers.
Les armes du prieuré portaient : d*azur à une
fleur de lys d*argent.
Prieures : Eremhurge, 1137. — Milesende
de Cholet, 1164. — Hersende, 1170 circa. —
Jeanne Valory, morte en juin 1447. -- Jeanne
d*Estouteville, morte en novembre 1450. —
Marie Rousselle, novembre 1450. — Jeanne de
la Jumellière, 30 avril 1452. — Yvonne d'An-
digne, installée en septembre 1486, morte en
juillet 1499. — Isabelle de la Jaille, juillet 1499.
—Françoise Drossin, 1553, qui résigne.— Jeanne
Brossin, mai 1557. — Renée VacAcreaii, 1586.
— Louise de Gennes, 1589. — Marie de Ror"
tais, 1603, morte en 1627. —Jeanne Du Buart,
juin 1627. — Ambroise de la Crossonnière,
1629, qui résigne en novembre 1639 et est inhumé
le 4 décembre. — Urbaine de Périers, novembre
1639, 1652. — Jeanne-Uenriette-Marguerile de
Cumont du Puy, 1692, 1765. — Marie- Anne
de Scépeaux, 30 janvier 1766, f le 5 jan-
vier 1790.
Tous les domaines dépendant du prieuré furent
vendus nal^ le 5 mars 1791. —La commune a
racheté, en vertu d'une ordonnance du 18 février
1818, le bâtiment d'habitation, pi^ur y installer
la cure, le vicariat et la mairie, qui y ont trouvé
place jusqu'en 1865.
L'abbesse du Ronceray présentait à la cure,
dont les revenus au zviii« s. étaient évalués de
4 à 5,000 livres. Le curé de son côté présentait &
la desservance de l'église de Montreuil-sur-Loir,
simple fillette de sa paroisse. Ce modeste titre
était aussi usurpé par la chapelle de Mathefelon
et les registres des baptêmes de 1692 à 1731
portent la rubrique de : Paroisse de Seiches et
de Matefelon, — en 1737 : Paroisse de
Seiches et fillette de Matefelon y réunie ; —
mais le curé proteste avec raison contre la pré-
tention d'une simple chapelle. — Les actes
remontent à 1591.
Curés : Gaufridus, 1120 circa. — Radulfus,
1164. — Bernard de Bressigny, de Br échine,
t en 1290. — Jean Guillet, 1291. — Pierre
Thoreau, 1457, qui résigne. — Henri Castric,
chapelain de St-Guérin au manoir de Roche-
Marie près Brissac, 11 août 1468, qui résigne. —
Pierre Dutor, 26 novembre 1468. — Jean Cham-
pion, mort en 1529. — Jean Bonnet, 14 sep-
tembre 1529. — Jean Belot, qui cumulait la
cure de Pruillé et résigne en 1532. — Pierre
Leconte, 1532, qui résigne. — André Regnouf,
7 mai 1539, qui résigne. — Gilles Leconte,
23 décembre 1542, qui permute. — Pierre
SEI
— 518 —
SEI
LeconU, féfrier 1546, ii. s.» qui résigne. ^
Pierre Regnouf, octobre 1547. -- Pierre Juffé,
oolobre 1557. — Franc. Regnouf, 1563, dont le
dernier acte est da 3* mars 1603. — Denis Cor-
beau, 1604, t l« 27 janvier 1637. — Paul
Jubeaut docteur en théologie, installé en vertu
d'une sentence du Présidial d'avril 1640. et qui
meurt le 22 septembre suivant au presbytère de
Charcé, dont il cumulait la cure. Il était natif de
SeichM. — François Bigot, 1643, avril 1654. —
François Girard, mai 1654, 1672. — Lié d'af-
fection avec Joseph Grandet, Y. ce nom, alors
encore au Séminaire, il obtint, à son insu, de
résigner en sa faveur, mais le jeune clerc, qui
n'était pas même ordonné prêtre, s'en démit lui-
même au bout de sept jours, au profit de Laurent
Piron, chanoine honoraire de St-Maurille, 1674,
dont le testament est du 27 janvier 1675. —
Pierre Gohin, janvier 1676, f le 9 octobre 1719.
âgé de 78 ans. — Franc. Maugendre, 10 octobre
1719, t le 15 septembre 1729, âgé de 48 ans. —
René Viel, octobre 1729, f le 19 juillet 1745. —
Et. Beauvallet, installé le 5 octobre 1745. f le
81 juillet 1767, ftgé de 55 ans. — Abrial de
Bourville, août 1767. Il était originaire d'An-
nonay et avait été envoyé par le supérieur de St-
Sulpice pour professer la philosophie au Sémi-
naire d'Angers, alors qu'il n'était pas encore
dans les ordres, s'y était fixé et s'était fait rece-
voir docteur en la Faculté de Théologie. — Il
meurt en fonctions le 2 février 1787, âgé de
52 ans, ayant pour vicaire son frère, qui signe
Abrial du Ruot. — Pierre-René Lhéritier, mars
1787, qui prête serment le 6 février 1791, puis
se rétracte. — René-Mathurin Gautier, juin
1791 , qui abdique toute fonction en ventôse
an II et signait les actes depuis le 22 décembre
1792 comme officier public.
La cure fut vendue nat* le 7 thermidor an IV.
La première pierre en avait été posée le 29 sep-
tembre 1749 par le curé Bonvallet, avec une ins-
cription mentionnant que la construction en était
due à Jean Freslon, de la Flèche, arc^itectus
zolertiwimuB,
Le terrain de l'ancien cimetière fut donné par
Thibaui de Blaison et béni par l'évèque Ulger
en 1137. 11 y existait près et joignant l'église au
XVI* s. une chapelle, qui servait comme de dépôt
aux enfants abandonnés et qui pour cette raison
fut abattue.
La paroisse dépendait de l'Archiprêtré d'An-
gers, de l'Election et du Présidial d'Angers, du
District en 1788 de Châteaunenf, en 1790 de
Baugé. Les chemins au zviii* s. étaient anéantis,
le port du Loir par suite inabordable et délaissé,
une partie du pays en landes, les pauvres nom-
breux. — A maintes reprises, auxvii's. surtout,
des épidémies y passent. Il n'est pas rare pour-
tant d'y rencontrer des octogénaires, des nonagé •
naires, même des centenaires. — L'église fut
pillée par des voleurs dans la nuit du 20 au
81 janvier 1793. —> En passant, le 12 frimaire
an II, les Vendéens brûlèrent une partie des ar-
chives, cachées sous la voûte du chœur de l'é-
glise. » Le 31 octobre 1830 une fête patriotique
fut célébrée dans la maison Ouvrard en FboBnnr
des gardes nationales et du général Lamarqne.
Maireê : Aubert, 1792. — Reoé-Hith Gt»-
tier, ancien curé, 1793. — Lonis-Hich. de Beat-
voiB, 1795. — Lebloy, V messidar an Vlll -
Guill. Harmange père, 2 janvier 1806. — Jos-
Joseph Ouvrard, 25 avril 1808. installé le 11 m
— Charles Fercoq, 10 février 1813. — Ouworji,
80 août 1830. ~ De Beauvois, 14 mars 1831
installé le 15 avril, démissionnaire le U ou. *
Etienne Livet, 5 janvier 1833, démissioDDjird
1834. -> Gh.-Paix de Beauvoi$, février 18U.
démissionnaire. — Prosper - Josepb Bénari
11 janvier 1839, démissionnaire le 26 arril Itô
— Hilaire Ledroit, 25 août 1843. inslalic >
24 septembre. — Jean Ouvrard, 15 aoûi 184s,
démissionnaire en décembre 1851. —H. Ltdrcli
16 février 1852. — André -Mie Ptlktkr
29 avril 1857. ~ Bilbille, 1862. 1869. -De
Villoutreys, 1871. en fonctions, 1877.
Arch. de If.Hit-L. G 193; G 7,f. t; HRoocem.-^-
Aubin, Déclarât,, t, V, f. 1 6if .^Invcot. do RMXcnf { "
et 8l4.— Arch. comm. EL-C—Cartul. St-ÀubwJ G^
'-Cartul, du Ronc,, Rot. 1, ch. 74; 4, ch. 7; «, et* -
Joum. de M.-et-L., 8 novembre 1830.— Notes Msi. d'il ^
BeaoTois.~3fém. Il ss . de Besnard.— Pour 1« localité*. ^^
Jiiathe félon, le Verger, TartifioM, Pont-Herkitit -
Coauille, SueUe, Coué^ Bré, les Viauetièrtt, Caw, h ■
dre, MaroUea, la Bouisière, le Lineux, elc
Sei^nereC {Paul-Marie-Jose^h^iaykii
fils du censeur du Lycée d'Angers, né le 13 a
cembre 1845 à Angers, séminariste de Si-Soif
de Paris, arrêté le 6 avril 1871 et fosillé à Bftr
ville le 26 mai par les soldats de la Cûodsv
U a été donné sur lui une Notice tii'^sti
d'après ses lettres par un directeur «
Séminaire St-Sulpice (Paris, 3* édition.]»'
1875. in-12 de 344 p. avec portrait pboto^r.!
Sel^nenrle (la), quartier es Douces,'» l
c»«de Saugé'VH.
Sei^neorle-de-KoiiUil^a (1^)» ^^ • *'
de Chemellier,
SeU Oe), vill., c»« du MaHlîais. - Un ktr
bergement vulgairement appelle le SatX au-
trement dit la Margotière 1340 (St-Flor.,B»
SelUe {Pierre de), peintre, Angers, éuit em-
ployé par la ville en 1565 & 40 s. par jour, uu }
le place tout au moins au 2« rang desescomp^f <
d'œuvre, dont quelques-uns des plos reo&fflft-
Seillerle (la), f., c"< du LourouxBic
SeUlons^ f., c»« de Noëllet --B.dt Scû>^
1126circa (Cart. du Ronc, Rot., ch. 50).-Sf:' '-
cEt.-M.). — La terre patrimoniale detSiii^'
an X (Affiches). — Sillon (ReciM. - Ak iH^
seigneurie avec manoir noble qui dooiuii s
nom jusqu'à la fin du xvi« s. i one fas^^
de chevalerie. — Guill. de S. fut coodias.
mort en 1561 pour crime d'inceste et 4e nf -
Marguerite de la Vairie ; mais il ne fut pis '^
cuté. Il était huguenot ; ses biens furent t»^-'
en 1592 par ordre du maréchal de Boisdaoft
Cette année on voit Nicolas Alasnean, sieor i
Motte de Seillons, présenter à U chapelU «
gneuriale de St-Jean de Seillons. Fondée ao ci
teau le 2 octobre 1494 par Abel de Seiliûs« '•
était au xvi« s. desservie à la paroisse ; — o b- ^*
Alasnean 1599, — Olivier CoquereaUiécaje^.**'
SÉL
— 519 —
SEM
d'Aogéligae d'Achon, 16i2, — N. h. Fraoc.
EveiUard, lieutenant de la Prévôté d'Angers,
16â4. André EveiUard, mari d'Anne Ayraalt, 1635,
Claude Gocqaereao. mari de Jacqnine Toublane,
164:2, Franc. -Gh Goquereaa du Boisbernier 1731
el sa descendance jusqu'à la Révolution.
Sellions {Jean de), angevin, élevé en l'Uni-
versité d'Angers, fut nommé évoque de Senei en
1409. — f en 1442. Sa famille se continuait en-
core en Anjou au zviii* s. et avait fourni René
de Seillons, oratorien, principal du collège d'An-
jou et recteur de l'Universilé en 1698.
SeimÊÊU — V. Ponta^de-Cé.
Sélalne^ miss, né sur la c^' de Baracé, s'y
jette dans le Rodiveau; — 1.800 met. de cuurs.
Sélalaes, f., c°«de Tiercé. ^ Sillena 1056-
1082 (2* Cart. St-Serge, p. 107). — L, de Sert-
nis 1074 circa (l«r Cari. St-Serge, p. 109). —
H. de Sereniis (Ibid.. p. 159). — P. de Serenis
1144 1145 (Liv. d'A., f. 82). ^ Serene$ 1169
(Fooiev . Pr. des Loges). — Seelena 1171 (H St-
Aubio. Luigné, t. II, f. 2).— Domus de Sereines
1209 (Ghalocbé, Rentes. III, 256). — Manerium
de Solempnia 1283 (Ibid., id., 198). — Locus
qui dicitur Soleines juxta pleissiacum de
Selainea 1296 (H.-D. D 56). — Ane. fief avec
double motte de défense, dont une portail le cbà-
teau-fort, dans une enceinte de douves abordée
par un pont-levis II relevait de CLàteauneuf et
devait à son suzerain chaque année un épervier.
— En est sieur en 1209 Simon Miete, mari de la
cousine du sénécbal Gnill. Desroches, — Robert
do Maulévrier en 1264, — Jeanne de St-Aigoan,
veuve de messire Morice de Saint-Lou, che-
valier, 1430, — Jean Lemaçon 1450, — Jean
Viveuz, son gendre, 1476, — Ant. Meslet 1540,
1562. — Il ne restait plus trace dés lors du ma-
noir que les deux mottes dont les abords, autre-
fois en garenne close, avaient été traosformés en
labour». Le moulin môme de l'étang, qui en
dépendait à distance, avait été détruit sans doute
durant les guerres anglaises. Le domaine n'est
plus depuis le xvi* s. qu'une dépendance de la
terre de la Bennerie. — La dernière motte, qui
subsistait jusqu'à ces dernières années, à été
rasée par curiosité sans fournir aucun vestige
intéressant.
Au devant de l'entrée s'élevait depuis ao moins
le xvi« s. une c^ape^e sous le vocable de St
Jacques, qu'on voit souvent dans les titres qua-
lifiée de prieuré et qui jouissait à peu prés des
prérogatives de fillette ou église succursale de la
paroisse. Son ressort considérable en comprenait
toute la partie N.-E., depuis l'Ouvrardière, la
Culée, la Thiélée, la Juliennerie et formait le
territoire qu'on appelle encore le Sélenais ou le
Sénelais. La chapeUe dépendait, par cession du
curé, de l'abbaye de Toussaint d'Angers, dont le
phonren délaissait le service. Le titulaire, Thibault
Lalement, habitait St-Georges- sur-Loire et y meurt
le 28 août 1642. Par acte du 20 novembre 1682 le
prieur-caré de Tiercé, Louis de Gheverue, la
dota de deux métairies, la Maçonnerie et la Petite-
Gerraainerie, à charge d'y établir un prôtre à
ésidence pour administrer les sacromeots, ensei-
gner le catéchisme, faire la petite école gratuite-
ment aux enfants et célébrer deux messes par
semaine. Le prieur-curé, assisté des deux procu-
reurs de fabrique, se réservait la nomination
du bénéfice. La chapelle fut reconstruite et bénite
à nouveau en avril 1757. Son dernier chapelain,
Louis d'Alençon, fut déporté en Espagne en sep-
tembre 1792. -^ Dès le 4 juillet 1791 les orne-
ments du culte avaient été transférés dans l'église
paroissiale. Il n'y était resté que la cloche pesant
150 livres et le tombeau, entouré d'une grille, de
Prosper-Francois-Urbain Prégent de Gollasseau,
sieur de la Bennerie, inhumé le 12 décembre
1771. — La chapelle, depuis lors abandonnée, a
été rasée en 1869.
Arcb. de M.-ei-L. E 340; H Abb. de Ch«loché et de
TottSMint. — Arch. commun, de Tiercé et de Barué, Et.-G.
Sélezart {Louis), brodeur, à Angers, f le
25 août 1638.
Séllnale (la), f., e"< de la Potherie.
Séllntére (la), h., c-« de Cléré; - bam..
c»« de la Séguinière ; — donne son nom au
ruiss. né sur la commune, qui se jette dans le
Laça ; — y affinent les miss, de la Christophlère
et de la Tréfaviëre; -- 1,300 met. de cours; «-
f., c»« de la Tessoualle,
Selle {Raoul de La), maire de Meigné depuis
1848, élu le l«r août 1852 membre du Conseil
général pour le canton de Doué, mort subitement
dans la gare de Niort en février 1873.
Seîange, — V. Soulanger.
Semaneellerie (la), f., c"* de Somloire.
Semanciéres (les), ham., c"«des CerqueuX'
sous-Pass., détaché en 1861 de Nueil. — Les
gaats de Cemancière 1391 (Pr. du Coudr.-M.).
— Le vilL de la Sem, 1602 (Et.-G.). — Deux
fourneaux à briques et à tuiles y fonctionnent
auprès des gisements utiles à la fabrication et de
trois grands taillis Je chênes et châtaigniers (1877).
Semblançay {Hugues de), chantre de St-
Maurice d'Angers, légua en mourant à son église,
outre des dons considérables aux chanoines ses
collègues, deux Missels couverts de pierres pré-
cieuses et d'argent, un calice et une patène d'or
et fit de plus remplacer les fenêtres de la nef,
jusqu'alors en bois, par les verrières splendides
dont partie existe encore. — On croit qu'il vivait
à la fin du xii« s.
Lehoreau, 1. 1, p. 570.
Semblerle (la), f., c^* de Chavagnes-souS'
le-L. — L'Assemhlerie (Gass.).
SémeloB» f., c"* de Pouancé, ~~ La Ri-
vière Semnon 1739 (El. -G.;. — La Rivière
Sémelonne (Gass.). ^ La Rivière Semlon
(G. G.). — Peut-être faut il reconnaître ici un
ancien alleud, Alodus Similiacus 1028 (Cart.,
Rot. 1, cb. 1), attribué à l'abbaye du Ronceray dans
l'acte de sa fondation première ; — donne son nom
au ruiss. qui descend do Senonnes et coule de l'E.
à rO., en formant la limite (5 kil.) vers N. de la
c"« de Pouancé d'où lui afflue à gauche le mis-
selet des Senonnettes et de la Boire-d'Anjou.
Sémerle (la), f., c"« de la Potherie.
Sêmloiuilére (la Basse-), f. , c"* de St-Pierre-
MauL, avec m'" à eau, sur la c"* de Botz. —
SEN
— 520 —
SEN
La Simionnière (Gass.). ^ La 'Semeunibre
(El.-C); «• (la Haule-), f., c"« de St-Pierre-M.
"'La Simionnerie (Cass.).— Sem«nmère(C. C).
^ Il y existait en 1601 an moalin à eau aujonr-
d'hai détroit.
Sénaller (le), croit, c"* de Vaudelenay, an
carrefour des chemins de Bangô et de Doaé.
Sénardale (la), ham., c"« de la Ferrière.
* La Sévardaie (El.-H.).
Séné* ham., c"*de Bauné. — Sainiacuê 1150
circa (Haaréau, Pr.),-^Domu8 de Seigne 1223
(Chai., t. III, f. 34). — Socné (Cass.). — Ancien
àef et seigoearie, donné vers le xii« s par G. Bancen
à Tabbaye de Ghalocbé, qui l'aliéna en 1223, le re-
prit et plus tard y avait sa boulangerie. Le logis
semble môme, aux xvii-xviii* s., être devenu la de-
meure ordinaire des abbés. Charles Cronin y meurt
le 22 octobre 1648. Marc- Antoine de Beaurepaire y
réside en 1740, avec cinq moines dans un dor-
toir composé de neuf chambres, dont trois inha-
bitées. II y existait une chapelle dont Tautel, orné
d'un devant de bois peint, portait quatre petits
tableaux peints sur bois, deux sur cuivre, au
milieu une Crucifixion, — Le principal manoir
conserve encore sa tour ronde, en pierre. — Il a
été vendu nat' le 23 septembre 1791 pour la
somme de 35,600 liv. à M. Gaultier de Brullon.
V. ce nom.
Séneeét ham., c"* de Mazé. ; » ham., c"«
de St'Georgea-dU'B. •* Scnece 1080 circa
(Cart. St- Aubin, f. 85). — SenccAat xii* s. (Fon-
tov.,cb. ane.139).— C/imîc/ieium, Chiniche 1190
circa (H.-D. B 53, f. 3). — Terra de Chenecheio
1270 (G 53, f. 1). — Sennezé 1455 (E 1072). — Se-
nccr^ 1540 (C 105, f. 261). — Ane. flef et seigneurie,
relevant de Gée et dépendant de la baronnie do
Fontaine-Guérin, avec maison noble, jardins et
bois, dont la majeure partie défrichée dès le
XVII* s. — En est sieur Guy de Boussay en 1270,
Macé Bodiau, écuyer, 1455, Franc, des Aubiers
1539, Geoffroy de Boursay, mari de Jeanne des
Aubiers, 1561, 1565, Raoul Legouz de Poligny,
par acquêt des héritiers de René Fresneau,
1592, Charles Fresneau, par retrait sans doute,
1612, Jos. de Pincé 1679, Raoul de Pincé, mari
de Louise de Rideo, 1688, Jos.-Christ. de Pincé,
chevalier, 1697, qui épousa le 9 mars 1706 à
Angers Françoise Grimaudet, — Marie-Jeanne de
Pincé 1749, — Lefèvre de Chasles 1770, sur qui
le domaine est vendu nat* le 22 prairial an IV et
de nouveau le 7 prairial an YI.
Sénéolialale (la), c<*« de Chalonnea-s.'L.
— La maison $eigneuriale de la S. 1679
(Gennes, Et>-C.). » En est sieur et y réside à
cette date René Du Boulay, chevalier.
Sénéchau» f. et m*» à eau, c"« de Chemillé.
— En est sieur messire Jean du Bouchet 1656.
Séneçon, f., c"« de Vivy,
Mnelaltf (le). — V. SélaincB.
Senelle (la), f., c»* de JuvardeiU — La
Senile (Et.-M.). — En est sieur Jean Berthe
1577, Cath. Suard 1582.
S^nezemm» — Y. Saineseaux.
Sen^eber {Poly carpe), docteur régent en la
Faculté de droit d'Angers, mari de Jeanne Goal-
lay, f à Angers le 25 mars 1649 et iuhumé du»
l'église St-Aignan, a publié un oposcale sur !«
prôt à intérêt : Disceptatio de Mutuo adoertvs
Claudii Salmasii novum dogma (Piris,
veuve Math. Dopay, in^«, 1646). ~ Il ponr-
suivait sa femme en séparation pour eaose d'i-
dultère au Parlement de Paris vers 1630 et («
fut Gilles Ménage, son élève, alors tout à ses
débuts, qui plaida pour lui.
SenU (le Grand-), vill. , c» de 3foiiltUt<rs -
R. de Seneil xi« s. (H. Pr. de Passavant, cfa or
— Senullium 1070-1118 (Liv. Bl., f. 12). -
Seneil 1160 (Pr. de St-Melaine). — La terrt et
seigneurie de Seneil 1539 (C 106. f. 23^.-
Ane. fief et seigneurie relevant pour partie (k
Yihiers et du Coudray-Montbault. -~ En est duii
Ysabeau de Brehein, veuve de u. h Jules Daru,
1540 ; — Robert, maire d'Angers en 1723. 1TS3;
« (le Petit-), ham., e"« de MontilUers. - Ea
est sieur en 1540 n. h. Jean Prévost, qui releraii
de la Gaucherie -aux -Dames. — Le fief éiaii réosi
auxviii* s. à la terre des Marchais-BenaolL-ll
donne son nom à un ruiss. né sur la e— du Voiit,
qui traverse Montilliers, se jette dans l'ArciS'^.
— 9,100 met. de cours.
Senonnes (Pierre • Vincent - Gatitn ie
La Motte-Baracé de) , fils de Pierre de U
Molte-B. de S. et de Suzanne Brouillard, dc •
Senonnes (Mayenne) en 1779, marié à Paris U
27 avril 1805 avec Marie -Fortunée-Gabrielle J^
Goddes de Yarennes, mort à Angers le 29 no-
vembre 1851 dans la maison d*un de sds geodr"*.
M. d'Oyron, était un des fondateurs et pendiBi
plusieurs années tint la vice-présideoce de U
Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Aof'rs
à l'époque où les séances s'animaient le mitn
par la réunion des Pavie, des Nerbonne, df«
Béraud, des Blordier, des Beauregard. poarr/
citer, que les morts. Ami des lettres et pnti-
quant les arts, il a signé de ses initiales S.. S.
plus d'un article dans les Souvenir» de r Ex-
position d'Angers de 1839 — et envoya à c^'l
de 1842 des Yues de Laval et de Saairé. Du>
le Recueil des Mémoires de la Société e^t iosèri
de lui un Rapport sur Vexposition dts ta-
bleaux de M. Ménard, de Cholet, t. IY,p.2f%
— Il passe aussi pour avoir collalraré assidue-
ment à V Union de V Ouest.
Article omis au mot MoUe-Baraoi. — à reporter^ t. II.
p. 759.
Senonnettea (les), ruiss. né sur li e*' ^
Pouancé, qui coule du S.-O. au N.-E. et ifflK
dans le Sémelon à 1 kil. de sa source.
Sente (la), f., c"« de Linihres-Boutw,
SenCoul (Pierre), marchand de tableamet^
gravures et aussi peintre, s'était établi vers \'^
à Angers, en haut de la rue Baudrière. Le Ma^'
d'Angers possède de lui un portrait miniic'/^ ,
coté sous le n» 126 au Gâtai, des Tabl. de Xl:^^ j
Centrale. Il avait acquis en 1789 de Poeq. d^ ^'
vonnière fils les cuivres du Peplus de Véeir^.
qu'il revendit à Touss. Grille et qu'a recoeiDt'
le Musée d'archéologie. — Le Catalogue rc*-
sonné de la galerio de Livois CAngers. %^
1791, ia-8« de 106 p) est de sa façon et tadtr
SER
— 821 —
SER
de lui sous le n» 334 le portrait d'un personnage
en habit noir.
Sépellerle (la), f., c"* du Louroux -Bée, —
La Sevellerie (Gass.).
Septoftaue. — V. Setaignes,
8ept«Frère8 (les), o*^ de Brézé, nom donné
à sept chônes remarquables du bois des bords de
la Dive, réunis dans un espace circulaire d'en-
viron 5 mot. de diamètre.
Septierrerie (la), ham., o"* de VemoiL
— La Séquerrie (El.-M ),
Sept-Qnarts (les), cl., c"* de la Botsstère-
St'Florent.
SepiM^ (la). -^ V. V Adirée,
SepC*91llon8 (les), cl., c<*« dQ Landemontt
réunie en 1739 à la terre de la Haie par acquêt sur
le curé de St-Sauvenr-de-Landemont.
SepC-Sonnettea Ges), c»* d'iin^ers N., sur
la route de Paris.
Séqoélas (M..,..), de la Doctrine chré-
tienne, professeur d'éloquence \ la Floche, a
fait imprimer à Angers, sous ses soûles initiales
S'" D. L. D. C VOraiBùn funèbre deHenri IV,
prononcée dans la chapelle du collège royal de La
Flèche le 22 juin 1790 (Pavie, 1790, in-S» de
34 p.) et la même année : La Liberté de la
Preêse, discours en vers (Paris, 1790, in-S^ de
7 p.), violent libelle contre les rois, non indiqué
par Quérard, V. Supercheries Zttt., III, 620.
On en peut juger par le début :
Sous itn fcaptre de fer, lorqu'uo tyran m'opprime,
lie plaindre est un devoir et me taire est uo crime....
Serane (Philippe), professeur d'histoire et
de littérature à Paris, avait organisé à Angers
dans le logis Pincé, dit vulgairement T^ôtc 2 d^An^
jou, une sorte de grand pensionnat pour la jeune
noblesse, connu sous le nom de Pension Verte,
pour laquelle il a publié : Tableau de V histoire
universelle du Globe de la Terre (Angers,
Barrière, 1767 et 1770, iii-12). Il est rendu compte
de l'ouvrage dans le Journal de Trévoux en
mars 1768, p. 557 ; — Tableau du Globe ou
Nouveau cours de Géographie, enrichi de
Vhistoire naturelle et politique des divers
peuples de la Terre, à Vusage de VJnstitu-
tion de la jeunesse de la ville d'Angers
(Angors, L.-Gh. Barrière, 1778, in-12 de 368 p.)i
— suivi du Prospectus de V Institution.».,
par une Société de gens de lettres. — Le
Journal de Trévoux en rend compte en janvier
1771 ; — entre deux, des Eléments de V Histoire
de France (La Flèche. 1769, in-12). — Il re-
tourna se fiier à Paris en 1783 et y a fait impri-
mer plusieurs autres ouvrages, qni n'ont plus rien
pour nous intéresser. Y. Quérard. VIII, 68. et
Bullet. du Bibliop,^ novembre 1876, p. 522-524.
S<^HfpMN€l0#ëbiw.— Y. BtVfard (Christ.).
Séraadale (la), f., c"« de la Potherie.
Serbelterle (la), f., c»« de Marans.
Seréne, logis et f., c°* de St-Clément de-
la- PL — G. de SerenisT 11041120 (Gartul. du
Ronc. Rot. 2, ch. 9). — P. de Sirenis, 1214
(l«r Cart. St-Serge, p. 242). — Une met appelée
Seraines 1428 (Ghap. St-Martin-d'Arcé). —
Sérennes 1685 (Et.-G.). — En 1789 à M. Olivier
de la Plesse; ~ à M. Pierre Raffray, 1864.
Sérezln (Sébastien), sieur de la Perrandière,
conseiller premier président à l'élection d'Angers,
1644, fut élu maire d'Angers le 1*' mai 166'S«
1666. — 11 portait d'azur au chevron d'or,
accompagné de 3 croissants montans d^aV"
gent, f en chef et i en pointe.
Série (la), f., c" de Mélay. — Terra que
vocatur Sirieria 10901100 (Gartul. de Ghe-
millô, ch. 90). — Terra de la Sereie 1187
(Ibid., ch. 88). — Le Séry (Et.-M.). — Une
croix y existait depuis longtemps qui a été reuou*
velée le 9 septembre 1860.
Séwieuûc de il'bycil. — y. ci- dessus, p. 480i
col. 2.
Sérinlère (la), f., c"* de Dénezé'S.-le-L,
-~ La Cemière (Et.-lf.). — Domaine de l'abb.
de la Boissière, vendu nat' le 8 avril 1791. On y
voyait, il y a 50 ans, une vieille masure qu'on
prétendait être un ancien couvent de Bernardines.'
Sermaise, c»" de Seiches (14 kil ). arr. de
Baugé (10 kil ); — à 32 kil. d'Angers. — Apud
Sarmasias, ad villam Sarmasias 1060 (Gart.
St Aubin, fol. 84 vo). — V. de Sarmasiis 1077
(Ibid., f. 80), de Sarmaisas 1064 circa (Mar-
moût., Pr. de Ghant., ch. or. 3). — Apud Sar-
maatam... vt'fZam 1060-1080 (Gart. St-Aubin,
f. 87). — Curtis de Sarmasiis 1070 circa (Ib.,
f. 84). — O. de Sermasiis 1090-1120 (Loche-
reaux, I, 3). — D. de Sermesiis 1082-1102
(1«' Gart. St-Serge, p. 113; 2« Gart., p. 362). —
O. de Sarmessiis 1175 (Brion. ch. or.)> — Sar-
mese 1180 (H Fonte v., La Rimon.). — Locus
de Sarmazia 1192 (Mss. 767), — Sarmeses
1221 (H St-Aubin, Signé). — Sarmeisses 1239
(H Poniron). — Sermoise 1783 (Pouillé). —
Dans une plaine inclinée vers S. (40 met.), que
dominent deux hautes buttes (60 met.), — entre
le Yieil-Baugé (8 kil.) i l'E., St-Georges-du-Bois
(3 kil.) au S. , FonUine-H. (4 kil.) et Lue (5 kil.)
à l'O., Ghaumont (5 kil.) et Jarzé (8 kil. 3/4) au N.
Le chemin de grande communication, traver-
sant du S.-O. au N.-E.. entame à peine le coin
extrême vers S. du territoire, — coupé tout à
l'entrée par le chemin de grande communication
des Rosiers à Sablé, qui monte du S. au N. par
le centre et par le bourg, en reliant le chemin
d'intérêt commun de Longue à Gheviré-le-Rouge.
Y passent en bordure vers l'E. le ruiss. de la
Rochette, — vers l'O. le ruiss. de Téry.
En dépendent les ham. de Foliquet (3 mais.,
13 hab.), du Gué-de-la-Goudre (3 m., 14 bab.),
de la Porte, avec chÂt. (3 mais., 16 hab.?, des
GouUneries (3 mais., 9 hab.), de la Mariée
(3 mais., 13 hab.) et 44 fermes ou écarts.
Superficie : 718 hectares, dont 44 hect. en
vignes, 46 hect. en bois, 72 hect. en prés, 2 hect.
en sapinières.
Population : 77 feux, 350 bab. en 1720-
1726. — 80 feux. 449 hab. en 1790. — 398 hab.
en 1831. — 4ft hab. en 1841. — 4i8 bab. en
1851. — 443 bab. en 1861. — 4tO hab. en 1866.
— 374 hab. en 1872. — 40i bab. en 1876, —
dont iSM hab. au bourg (52 mais., 60 hab.}.
SER
- 522 —
SER
ABBemhîée le dimanche après la St-Jean.
Perception de Jarzô. — Bureau de po$te de
Baugé.
La Mairie, installée en 1838 dans une grange
dôtachôe da presbytère, a été reconstruite, entre
cour et jardin, — avec Ecole mixte, par adju-
dication du 11 novembre 1866 (archit. Roquet).
VEglite, dédiée à St Hilaire — et non à St
Jean-Baptiste, comme l'indique le Fouillé im-
primé ~ (succursale, 5 nivôse an XIII), est un
édifice du xii* s. dont une restautalion récente
(1859-1864, archit. Dellètre) a surexbaussé la
nef, en la voûtant en briques. Sur le transept
se dresse le clocher contemporain de l'œuvre
primitive, carré, avec deux fenêtres sur chaque
face, à double archivolte plate, sans saillie,
légèrement aiguisée en tiers point, qu'enve-
loppe une troisième courbe plein cintre, sur
des colonnettes à chapiteaux feuillages ; au-des-
sous et au faite circule un rang de modillons.
— A droite et à gauche s'ouvre une chapelle,
éclairée à droite par une basse et large fenêtre i
meneau quadrilobé ; deux curieux chapiteaux du
xiv« s. représentent d'une part un paysan, de
l'autre un bourgeois en jacquetie, faisant effort
pour soutenir la voûte; — vis-à-vis une Fuite
en Egypte, tableau du xvii* s., et les statues de
deux évèques, St Hilaire et probablement St
Clair ; — à gauche, chapelle de la Vierge, i cha-
piteaux romans et étroite et longue fenêtre ogi-
vale ; au-dessous les traces d'une porte enmurée.
^ La travée du chœur, voûtée en étoile, xiv* s.,
à fond plat, est évidée par une fenêtre à double
meneau chargé de quatre feuilles ; — au-dessous,
un joli tableau, la Sainte Famille, xvii* s. —
Une vieille tapisserie, figurant une scène de l'his-
toire d'Orphée ou d'Apollon, couvre la marche du
grand autel.
Aucune trace antique n'a été signalée, quoique
le territoire se trouvât à proximité et peut-être
sur le passage des voies transversales. La localité
est certainement très-anciennement habitée. Le
nom, dans certaines provinces, indique une sta-
tion de colons Sarmates, transportés là par les
Romains. C'est une terre importante au xi* s.,
villa, curtis. Une partie en fut donnée à l'ab-
baye St-Aubin par Renaud Berger, Vervecan'ue,
Bergarius; — et le principal domaine, au
prieuré de la Haie-aux-Bons-Hommes en 1192
par Richard (ksur- de-Lion. Nul texte ne parle de
l'église , dont la construction doit au moins
remonter à cette date. Plus tard elle formait un
prieuré-cure dépendant de l'abbaye de Mélinais.
Le seigneur désignait le titulaire et le présen-
tait à l'abbé, qui le présentait à l'évêque, col-
lateur du bénéfice. » Les registres en remontent
à 1586.
Prieurs^ curéB : Fromond dit Bouche-
Ourlée, quem supra nominant Buccam Orla-
tam, 1080 circa (Cartnl. St-Aubin, f. 87). —
Gttill. Fillaatre, évèque de Tournay, 1430 circa.
— Buinard, type du frère Jean des Enlomeures,
chanté par Rabelais • s'il faut en croire la dédi-
cace, que lui adresse à lui-même Ant. Couiltard,
sieur du Pavillon, ea lai présentant son livre des
Contredite aux prophétie» de N<ntradavm
(Paris, 1560, petit in-8») :
Qoaad Rabelâit l*appeloit idoIm,
C*e«toit uns queue ei uns doreore.
Tu n'ettois prieur ne chepotne
Mais frère Jeaa de l*Ba(omeure ;
Maintenant et en la bonne heurt
Pourveu et beaucoup mieux à Paisey
Puisque faia paisible demeure
En ton prieuré de Sennaiae.
— Florent Isembard, 1608. — Jean de Ganwj.
1617, mort le 2 septembre 1638 de cootspoB t
St-Jean-de-la-Molte. — Guill. Coubart, préieat^
le 20 octobre 1638, f le 25 septembre 1671. U
grand autel fut fait en juin 1655 à ses Tnispar
Jean Richard, V. ce nom, qui Vy avait repré-
senté sous les traits de St Clair, dont il éui:
aumônier. — Jos. Boysard, installé le S4 octobre
1671, en présence du R. P. Thomas, son coope-
titenr, que venait de débouter une seoteoce di
Présidial de Châteaugontier. Il meurt le 9 man
1705. — Julien Robineau^ août 1705, t k
S6 juin 1739. — Phil.-Franc.-Denis Dalmencct-
Dubeaset, octobre 1739. — Pierre-Fréd. Adm,
mars 1753, i U ^ novembre 1760. A«e ài
55 ans. — Franc. Boulitreau, 1761, f^^ 1^<^
tobre 1779, âgé de 58 ans. — Vital i^è^re, jullet
1780, qui résigne en octobre 1789. ^ Bomiùl,
décembre 1789 ; il prête serment, puis qoiue U
cure le 7 mars 1792, sans avoir avisé érèqae si
maire. — Charles Lusseaux, 1792.
Tous les domaines du prienré-cme farect
vendus nat* le 17 février 1791 au cil. Jos -Pwm
Perrière, receveur du District, pour U sonae àt
10,500 livres, ^ sauf un champ réservé à Tias-
taUation d'un cimetière.
La terre formait un fief important, relenot di
château de Baugé, avec manoir, vis-à-vis Pèftiie.
à l'angle S.-E. du chemin actuel de Semuseï
Ëchemiré ; il en reste i peine quelques pas* de
murs. Au ivii* s. encore s'élevait h motte tsbqK
dite de la Vieille-COurt, entourée de doeves ^
autrefois de bois, dès lors transformés en prH.
Le jour de Noël le dernier marié de fasB^
devait i l'issue des vêpres présenter dm peloB»
au seigneur ou à ses officiers, qui la jetaieai va
habitants « pour eulx esbattre » ; etvk tuà*
refus ou de retard, les habitants étaient lai^
risés « à apréhender led. maryé et le prunTàtàni
c l'eau des fossés. » — En est sieur Hraii d;
Beauvau, premier gentilhomme de la Chanbr» ij
roi, en 1600. qui le 2 novembre 1616 tendjt U
terre à Michel Boylesve, sieur des Gsodr»
mais à coudition de retrait, dont il ricUm ^
bénéfice pour la revendre le 16 janvier Ifi^ *
Guillaume Potée, sieur de Champboisseao. u^^'
reor pour François de Mogas. Mais sur U re^e'"
d'Henri de Beauvau, fils do vendeur, ne vrH i^
28 avril 1632 annula cette cession, qui fol f*^'
fiée par un accord ultérieur entre les parues. F'
de Mogas l'aliéna le 19 mars 1643 i Lou» ^'
Gennes, sur qui de nouveau il en fut faitrrttvt
De la famille de Mogas elle a passé par sUts^^r
à celles des de Broc et de la GironariiérB ï*^
qu'en 1790. — En dépendaient les fem» ^
SEB
- 523 —
SER
Cimetière, de la Gaiteliôre, des Raes, de Yil«
liera, de la PiUetière, de la Noue, de la Fleurière.
La paroisse faisait partie de l'Archiprôtré da
Lnde, de l'Election et du DistricI de Bangé. ^
Uo petit moalin à huile y fonctionnait en 1788.
— Oo était forcé de se procurer au loin le four-
rage pour la nourriture des bestiaux. •* Les
Vendéens y passèrent au retour du siège d'An-
gers le 12 décembre 1795 et y firent dégâL Une
partie des registres de l'Etat-Givil y périt. — Jus-
qu'en 1832 le Conseil d'arrondissement et le Con-
seil général demandaient la suppression de la
commune. — Une ferme modèle y a fonctionné
durant quelques années (1838-1850) à la Porte.
Maires : Urbain Frémont, 1792. — Louis-
Auguste- Jean Ridouet, anc. officier d'infanterie,
aocien agent municipal, 1*' messidor an VIII,
mort en 1808. — J.-P. Ferrière, 13 juin
1808. ^ A.-R.-Louis de Crochard, 7 septembre
18â6, installé le 24, démissionnaire le 20 août
1830. — Urb.-Pierre Touzé, 2 septembre 1830.
— Jos. Georget, 14 septembre 1848. — Courons
neau, 1870. — Georget, 1874, en fonctions, 1877.
Arch. de lf.-«t-L. G 190; E 107, 1298-1300, 2638;
H Cbaloché, XV, 891. — Arch. commun. Et.-G — Répert.
or eh., 1868, p. 899. — Rabelais, édit. de Leduchat, 1736,
I I, ch. xxvu, p. 217. — Pour les localités, voir, à leur ar-
ticle, la Jouanniéret la Porte, la Coudre, Bouveau, la
PilielUre, etc.
Serment, f., c"* de St-Georgea-du-h.
Sermolse (la), mine, c"* de Concouraon,
Sermon, f., c»* de Ste-Gemmea-d'And —
La terre de Cermont, tenue en aeigneurie de
la Roche-Joullain, appartenait au zvi" s. à
la famille d'Andigné. Matb. d'Andigné la vendit le
18 novembre 1548 à Maurice Bantru, juge des
cens d'Anjou ; pourtant Louis d'A. en prend encore
le titre et y réside en 1572, sans doute par suite
de retrait. — En est sieur Jacq. de Dieusie 1624,
mari de Béatrice de Clisson, morte le 8 mars
1633, Booaventure de D., f le 8 mai 1640, n. h.
Henri Herlon 1742, f en 1750, mari de Margue-
rite Maugars.
Sermonnerie (1&)> '•> c"* û*Avrillé, avec
pavillon de maître et jardin ; » h., c"* de C/ian-
zeaux, — Appartenait à la famille Gourreau en
Tan VI.
Sermonniére (la), f.. c"« de St-Paul —
La Cermenière (Gass.).
Sernéy ci. , c"« fïEcouflant, — Nemua
Serneia 1190. ~~ Manerium de Semeia 1248
(Perray). — Sene 1793 (Vent. Nat.). — La
Senne (C. C). — Domaine donné à l'abbaye du
Perray, dès sa fondation, par Robert de Sablé ;
— plus tard advenu au collège de La Flèche. La
chapelle en était délaissée dès le xvii« s. — Vendu
nat* le 5 novembre 1793. — V. Cerné.
Sea*jtwelbost« — V. Cemusson.
Séronne* ancien nom de Châteauneuf-Bur^
Sarthe, V. t. I, p. 637. — Tout ce que les livres
depuis Bourdigoé en racontent avant le xi« s. est
de pure invention.
Séronne^ cl., c*>« de Jumellee (Gass.). — Ap-
partenant en 1576 au docteur René Trnchon (Gensif
de Brion). — On trouve un Pepinu» de Seelumna
dans une charte de 1178 du Gartul. de Brion.
Serpnnllns (les), el., c"« de Cléré,
Serplllette, cl., c»* de St-Crépin,
Sermndlère (la), f., c"* de Freigné \ ^t,
c"« de St-Hilaire-du-B.
Serrani, chat., c"* de St-Georges^^ur-L.
^ Anc. fief et seigneurie, relevant de Ghantocé,
qui ne parait avoir pris quelque importance,
quoi qu'en disent Bodin et les antres auteurs à sa
suite, que dans les dernières années du xv* s.
Le manoir, simple logis entouré de fossés pleins
d'eau, appartenait depuis au moins le xiv* s. aux
de Brie, -- Jean de Brie, « extrait de ligne an-
« tique , mari de Jeanne de Dreux, occis le
c 19 septembre 1356 »,
.... comme bon capitaine.
Près de Poitiers an champ de Maupertnis;
-^ Auger de Brie, leur fils aîné, mari de Perronnelle
Gourlet, — Raoul de Brie, mari de Jeanne de
Goesme, — Jean II de Brie, bailli de Senlis,
mari d'Ysabeau de Maillé, — Gilles de Brie, mari
d'Anne Giffart, — Ponthus de Brie, mari d'Anne
de Mathefelon, — noble lignée dont les tom-
beaux, érigés en 1497 par Jean de Brie, s'éle-
vaient dans une chapelle de l'église paroissiale
de St-Georges-sar-Loire, avec leurs épitaphes en
vers français, attribuées à Sagon, V. les dessins
dans Beaumier et Raihier, pi. CXLI, et Gai-
gnières. t. III, p. 106 et Rec, d*Oxford, U I,
f. 88 ; VII, 16-20. C'est Ponthus de Brie, cham-
bellan de Louis XI, qui obtint du roi, par lettres
de novembre 1481 , l'autorisation de fortifier
Serrant et u faire édiffier tout de nouvel ung
« chastean, garny de bouUevars, pouts levans,
« dormans, tournans, mines el contremines. » La
chapelle seigneuriale en fut fondée le 3 février
1497 sous le vocable de saint Michel. Charles de
Brie, chevalier de l'ordre du roi et gentilhomme
ordinaire de la chambre, parait avoir remplacé
ce castel primitif par les premières constructions
de l'édifice actuel. Il s'y ruina sans doute, autant
peut-être qu'à la poursuite juridique de l'assassin
de son frère atné Madelon, tué en 1565 à la
sortie d'un bal, dans la rue Courte, par le procu-
reur du roi Lemaçon. Après trente ans de procé-
dures vaines, Charles mourait épuisé de dettes le
17 avril 1593, laissant de sa troisième femme, Mar-
guerite de Beauvau-Tigné, un fils infirme et une fille
trop pauvre pour trouver mari. A sa mort, le gou-
verneur d'Anjou, le comte de la Rochepot, envoya,
pour occuper le château au nom du roi, une gar-
nison commandée par le sieur de Chevigné, qui
tout au contraire prit parti pour la Ligue et mit
dehors les anciens serviteurs ; mais ceux-ci, Julien
Bourreau de Versillé et Jean Carreau, notaire,
pénétrèrent de nuit dans la place le 24 octobre
1596 et la remirent à la disposition de la Roche-
pot, qui approuva ce coup de main. La terre, vendue
par les créanciers de la famille, fut adjugée judiciai-
rement en 1596 à un traiunt italien, Scipion Sar-
dini, sur qui il en fut fait retrait lignager en
1603 par Madeleine Maillard, fille de Renée de
Brie. Elle le revendit de nouveau en 1620 à Her-
cules de Rohan, duc de Montbaion, et eeltti<i ea
1636 à Guill. Bautru, qui de son autorité érigea
sa modeste cb&teUeaie en barouiie. Margaeii(o
SEH
— 524 -
SER
Bantra, fille de Gaillanme III, l'apporta à la seconde
branche des Baatrn-Nogent, en épousant son
oncle & la mode de Bretagne, Nie. Bautro, mar-
quis de Vaubrnn, blessé à mort au combat
d'Altenhelm (1705). Leur fils Nic.-Guill. B , doc-
teur de Sorbonne, laissa tout son bien à sa sœur,
Madeleine -Diane, veuve sans enfants de Fran-
çois Annibal, duc d'Estrées, qui le 28 juin 1749
vendit, pour la somme de 824,000 livres, Serrant
<— avec ses dépendances, la baronnie d'In-
grandes, les châtellenies de Ghantocé, de la
Roche-de-Serrant, de Savenniôres, Bellenoue, Cou-
laines, le grand étang de Chevigné, la baronnie
du Plessis-Macé. — à Ant. Walsh, acquéreur pour
son frère François-Jacques Walsh, d'une ancienne
famille catholique d'Irlande, dont le grand-père,
capitaine do marine royale , avait amené en
France sur son vaisseau le roi Jacques II, et
s'était établi à Saint-Malô. François -Jacques
Walsh, né à St-Malô en 1714, résidait en Espagne
et y avait épousé, le 26 avril 1743, Marie Harper,
anglaise. Des lettres patentes de mars 1755 éri-
gèrent à son profit la terre en comté, dont le
revenu était apprécié de 50,000 1. — On l'esti-
mait en 1790 à 77,730 livres, constitué sur de
nombreux domaines répandus dans 30 paroisses.
Le fils atné du nouveau comte, Ant.-Jos.-Ph.
Walsh. né le 18 janvier 1744 à Cadix, nommé le
12 avril 1760 colonel-propriétaire du régiment d'in-
fanterie irlandaise, qui prit son nom, avait grade
en 1814 de lieutenant-général et mourut en 1817.
Il avait épousé le 15 juin 1766 Renée de Choiseul-
Beaupré, de qui il eut quatre enfants, morts sans
postérité, et en secondes noces, pendant son émi-
gration, en 1795 la veuve du marquis de Yalady,
Gharlolte-Elisabeth-Marie-Louise de Rigaud de
Vaudreuil, qui fut nommée comtesse d'Empire
et dame du palais de Napoléon !•', Elle aimait
les lettres et cultivait les arts et a laissé un sou-
venir de bonté gracieuse et d'intelligence supé-
rieure. Une collection de ses lettres, adressées à
l'historien Bodin, est conservée à la Biblioth.
d'Angers, Mss. 1185. — Elle mourut en 1831 et
laissait une filin, Valentine-Eugénie-Joséphine,
mariée le 14 septembre 1830 au duc Charles
Bretagne de la Trémouille, et trois fils, dont l'atné,
Théobald, né en 1798 dans l'émigration, épousa
le 16 septembre 1823 d"* Sophie Legrand, morte
le 20 avril 1872. Leur seul fils survivant est le
comte Ludovic Walsh.
Le château, restauré à grands frais par le comte
et la comtesse Théobald, domine vers S. la vallée
de la Loire et fait face vers N. à la route natio-
nale de Paris à Nantes. Une grande cour d'hon-
neur, cantonnée de pavillons monumentaux, pré-
cède de ce côté le grand corps de logis, qu'en-
cadrent deux ailes en avancement. La décoration
principale se compose de pilastres d'ordre ionique
au rez-de-chaussée, corinthien au premier étage,
composite au second; au centre, sur chaque
face, nn fronton triangulaire ; aux angles, vers S.,
deux grosses tours. L'œuvre fut commencée en
1546 par la tour du nord, la moitié du corps de ce
côté et le fronton, ainsi que la moitié de l'aile
droite, perron compris. Le reste du corps de logis
date de 1636 avec la tour du midi et l'aile gitehs
depuis le perron ; — les deux ailes forent pro-
longées en 1705, celle de droite pour la coastnic-
tion de la chapelle, à demi-remplie par le célébra
mausolée du marquis de Vaubrun par Coys^To^.
décrit ci~d€a3U8, t. I, p. 236, celle de ganehe
pour la symétrie. Les pavillons et la porte ifeo-
trée sont de dates postérieures.
Au rez-de-chaussée, s'ouvrent les appartem?iiu
d'honneur,— ou se remarquent, dans la tonrd'aozif
à droite, voûtée en berceau, la cheminée décurè!
de caissons, une toile représentant la famille Baatn
dans une scène de bergerade. et un portrait do
M. de Serrant-Vaudreuil, 1830; — dans la »!!«
à manger, la statuette de M™< la baronne de
Pierres, en amazone, par P. Gayrard, 1833; -ts
salon qui fait suite, d'admirables candélabre
Louis XYI ; — dans la tour de gauchb, U biblio-
thèque, aménagée en rotonde, avec divers trompa-
l'œil, signés Gudîn, 1853. — Un escalier superbe
et digne d'un palais de roi s'échelonne en piliers
écussonnés aux armes des de Brie : ^argent à
4 faces de sable brochant sur U tout; dti
Giffart : d'argent à une croix de gueula,
chargée de 5 coquilles d'or, cantonné dt
4 lions dt gueules» couronnés, armés et lan-
passés d*or; des Surgères : de gueules fretU
de vair; des Maillé, des Maihefeloo, des Vassé:
d!'or à 3 fasces d^azur, détail, comme l'a renur-
que M. de Wismes, qui permet d'attribuer ceU«
partie de la construction à Charles de Brie, do-
rant son second mariage avec Guillenkeiie M
Grognel de Vassé. — Sur le palier du premier éu|e
prend accès la grande galerie , où parmi iu>t
d'œuvrei variées éclatent trois cabindts eo ébt^,
dont un de travail italien et d'art tout à fait sapt-
rieur, — les bustes, par Gayrard, de M"«* de U
Guesnerie, de Brissac, de Serrant, de XV. Lu-
dovic et Alfred Walsh, — entre tous, on ram^i
buste de Gcritto, la danseuse, — un autre. p«r
Ganova, de l'impératrice Marie- Louise sur fos
belle console de Boule, — un paysage d*Hoet lT9i
nn Intérieur d*église de Peter Neef 1651, Qii«
toile pleine de fougue et d'ardeur. Nymphe a^i
bras d'un Satyre, de nombreux portraits da
ivii* s., de la famille Bautru probablemem mai^
sans attributions déterminées, — M*»de Semni.
comtesse Théobald, et ses enfants, par L Het-
sant. 1832, — la môme, et son second mari. l«
comte Alfred, par Berton, — M"« de U Trr-
mouilh, — M"« de Vaudreuil, coiffée d'an w-
ban, — Ant. de Serrant, en colonel irlandais, -
le même, en habit de ville, ^ le père de X ■^-
fred, en ofHcier vendéen ; — MM. Ludovic, AIM
et Arthur Walsh, — M. Walsh de Chaoffloot, -
M. W. de Serrant, marquis de la Molie-Boud»-
court; — à la cheminée, une grande toile, leprc
sentant milord Walsh et Gharles Edouard • ^
« le charge de ses ordres pour la cour de fm«
« et Sa Majesté britannique, à son débarqaeorti
« en Ecosse » ; — dans la chambre qui sait. ■»'
femme, assise auprès d'un vieillard, ayant sa
enfant sur les genoux, signé : Sève f^^^^
-^ dans la chambre de la tour, le portrait enpie^
de Diane de Bautru, dnobesse d'Estrées; ^ ^
SËtl
8â!J —
gËR
cÀté, an antre portrait de femme, vètae d'an
manteau fleurdelisé et tenant une couronne
docale k la main ; — dans Tantre cLambre, un
médaillon Loais XIV, figurant une jeune mère
avec son enfant enmaillotlé. Le seconde aile est
occupée par divers appartements, parés de tapis-
series de France et de Flandres, les plafonds à
caissons sculptés, les cheminées en marbre, les
lits à tentures de velours et de soie, les boudoirs
à glaces de Venise encadrées d'or, avec une élite
de meubles sculptés des xvi-xviii* s., chargés de
porcelaines et de faïences d'une r..re beauté ; —
quelques portraits encore, entre autres un Riche-
lieu, assis, une dépêche à la main, d'une viva<
cité étonnante de coloris, — un Louis XIV enfant,
revêtu du manteau royal et tenant en ses mains
la couronne, — et dame Sébronnie, comtesse de
Bergues, duchesse de Bouillon, fin zvi« s. — Le
second étage, qui n'a jamais été terminé, abrite
le chartrier de Serrant, la bibliothèque de Guil-
laumeBautru,— et durant quelques années a donné
refuge à l'admirable chartrier de Thouars, qui
en ces derniers temps a été transporté à Paris. —
Dans les sous-sols circulent de superbes cuisines
voûtées, débouchant, comme les principaux ser-
vices, sur un corridor en contrebas, qui borde les
constructions. Un fossé de 80 pieds de large les
entoure, rempli d'eau, avec revêtement de pierre.
Au-devant, vers S. et vers TE., s'étend en contours
sinueux une longue pièce d'eau, animée par une
lie verdoyante; — tout autour, un parc d'envi-
ron 100 arpents, sillonné de chemins tournants
et de routes carrossables, ^ à distance, et en
dehors des dépendances immédiates, l'orangerie,
dont la porte est datée : i77i, — les serres, le po-
tager; — vis-à-vis, vers l'E., une belle terrasse
avec balustrade de pierre, ombragée par une ligne
de hauts marronniers.
Euai «vr le château de Serrant [par Blordier-Langlolt],
tiré à 50 exemplaires et non mis dans le commerce (Angers,
L. Pavie, 18Si, in-8* de 39 p.). — Bodin, Z« Bae^Anjou,
t. II, p. 445, avec mie vue du cbAteao, dessinée par M** la
comtesse de Serrant^ Vaudreoil.—Blanchelon, Les Chàleanx
de la Luire, t. Il, p. 43, avec deux lUhographles. — De
Wismes, L'Anjou, avec une lithographie. — T. Abraham,
Angers et ie* environs, avec une gravure.— >6odard, L'An»
Jou et ies monumetita, avec une gravure par Hawke. —
Affiches d'Angers, 18 décembre iSzi. — Bertbe, Mss. 896,
I. Il, f. 34. — Deux aquarelles de 1695 dans Gaignières, au
Cabinet des Estampes.— Ménage, p. 312.— Arch.de M. -et-L.
B Insinuât, du Présid., novembre 1596 et février 1597;
C i06, f. S4I ; E 1593; 1839; 4163; H St-Nicolas, plan du
fief de la Lande par le peintre Legendre, qui y a figuré à gauche
une vue du cbiteau en 1677.~Walsh, Relation de wyage,.,,
p. 70-74.- Bévue d* Anjou, 1854, 1. 1, p. 889; 1861, t. II,
p. 354. ~ Lepaige, Diet. du Maine, II, 960.
Serranl (le Petit-), m»" b., c"« de Bouche-
maine, au vill de la Pointe. — Au grand en*
clos aliénait an xviii* s. un petit corps de logis
dit THermitage, — le tout appartenant en 1733 à
Etienne Legris, marchand de fer. — Y résidait
en 1778 Charles- Joseph-Augustin Walsh, vicomte
de Serrant, colonel en second du régiment Irlan-
dais, avec sa femme Anne-Margnerite-Julie-
Fô licite Paqiiet de Lagé. Leur fille y naquit cette
annéa le 7 mars.
Serra (Pierre de La}i saintongeois, profes-
•eur de mathématiques , établi à Angers dès
1644| était professeur du flls de Louii Boyleive,
lieutenant général de la Sénéchaussée 6t composa
pour son élève La clef de Géographie et de»
cartes du monde, avec sa pratique, par
laquelle on peut facilement et en bref ap-
prendre la géographie (Angers, P. Yvain, im-
primeur et libraire, 1657, in-lS; se vend chez
j. Girard, libraire). En tète, figure un dzain
d'H.-A. Bouclier, principal du collège de la Porte-
de-Fer. — V. ct-deseus, t. Il, p. 457, l'art. La-
serre, que celui-ci a pour intention de compléter.
Serrin (le), ehât., e>« de Durtal. ^ Sar*
trinum 1084 (Arch. d'Anj., Il, 78), 1090 circa
(Daumeray, ch. or. 27). 1096-1110 (Gart. St-Nic,
p. 121). 1114-1134 (2*Cart. St-Serge), 1139 (Car-
tul. St-Aubin. f. 3). •- Sarterin 1110-1130 (Cart.
St-Nic, p. 269).— Ce nom> si je ie traduis bien,-*
ce n'est assurément pas Sarrigné, eomme M. Mar-
chegay Pindique, — se rencontro fréquemment
au XII* s. dans les chartes latines des différentes
régions de l'Anjou, porté par une famille de
chevalerie. Le fief fut sans doute réduit de bonne
heure par le développement de la terre de
Durtal. — En est sieur Maihurin Daroourâ
1450, sa veuve, Marguerite Bridée, 1457, Gabriel
Damours 1529, Et. Damours, conseiller du roi,
à qui le baron de Durtal accorde droit de bano
dans l'église St-Pierre et droit de pèche dans le
Loir le 18 mai 1578, Pierre Damours, conseiller
d'Etat et privé, 1598 ; — Mich. Boylesve, sieur d'An-
vais, mari de Marie de Carion, 1617, n. h. Mio.
Guehery, avocat en Parlement, mari de Renée
Beauftai, 1626, dont la fille Madeleine épousa,
par contrat du 5 novembre 1633, Jacques Des-
champs, lieutenant général & Baugé, — Adam
Deschamps, lieutenant général, comme son père,
à Baugé, 1676 ; — Jean Deschamps, mari de Marie-
Thérèse Bavard de la Tremblaie, dont la fille
épouse à Durtal en 1734 messire Jean de Staigne
de Val du Bost; -^ Adam Deschamps, mars
1744 ; — Pierre Bailleul, marchand, août 1744 ;
—> auj. M. Oudry, anc. chef d'escadron. —
L'habitation a été reconstruite au zviii* s. et
la tradition y signale l'existence de souterrains
communiquant avec le château de Durtal; —
autrefois avec chapelle, vaste jardin enclos et
colombier. -* En Ml 5 les Prussiens y fêtèrent
solennellement la Pâque dans la prairie voisine.
Arch. de M.-«t-L. B 518, 620, 1196. — Aith. conim da
Dnrtal Et.-G.
Serrondière (la), f., c"« de Neut>y, -^
Un bourdage o ses appartenances, qui eêi
dit la Sarondière 1299 (E 1048). •- La Ser*
randière (Gass.). — Acquise le 14 mai 1489 dd
Macé Vaugiraud par J. du Planty (fi 1048).
Serronnlére (la), ham., c» de la Chaus^
saire (Et.-M.). -^ La Soronnière (Gass.) ; —
donne son nom à un luiss. né auprès vers S.,
qui s'y jette dans la Sanguèse ; ~ a pour affluent
le petit miss, de la Boissière; -^ 800 m. de court.
Serruére (la), ham., c"* de Charcé. — La
Seurihre 1292 (Ronceray). — Est dit à oetta data
de la paroisse deStJean-des-Maovretsi — donni
son nom à un ruisi. qui naît sur la o"* de Blaison,
coule du N. au S. et se Jette tous le bourg de
Charcé dans l'Aobanoe, grossi du raiss. du Roalet*
SEU
-* 526 —
SEC
filervangniie (la), ham., c"« da Louroux-
Bée, — On y exploite nne variété de schiste noir,
mélangé de silice , d'an grain très-fip , très-
recherché pour l'affilage des iostraments tran-
chants.
ServantiéFe (la), f., e"* de Dénezé'B.'le-
Lude. — La Sarmentière 1313 (Ghap. Saint-
Jean-D.); — appartenait en l'an VI à Gh.-René-
Isaac de Boissard; -» f., e"* de Pontigné.
Serviéres» coteau. c^« de Beaulieut sur la
rive droite du Layon, renommé parmi les natu-
ralistes pour les surprises de sa flore véritable-
ment méridionale.
Sésilale (la), f., c"« du Tremblay. — La
Zéxilais xvii-xviii* s. (Et.-G.).
Sestler* m*" à eau, auj. inhabité, c"* de la
ChapelU-du'Genét. — Une closerie appelée
S, oîL autrefois y avoit un moulin 1785 (Ter-
rier de Villedieu).
SeUilsnes« f., c"« de Montreuil'S.-L. —
MoUndinus et piacatura de Septennia 1104-
1190 (Gartul. du Ronc, Rot. 4, ch. 32). — Vetua
molendinua, molendinua novua de Septene
deu Ler 114M145 (Ibid., Rot. 2, ch. 62). —
Seteignea 1276 (Chaloc , t. XYI). -^ Les vaux
de Septaingnea 1462 (Pr. de Vaux, t. II). —
La meatairie, domaine t etc. de Septaignea,
maiaona, pâturea, boia 1615 (Aveu du Verger).
— Seiteigne (Cass.). — Il y existait un moulin
au xi« s. et deux au xii« s., dont la dtme était
due au Ronceray. — Le domaine appartenait
à André de la Fons 1439. J. Ricain 1446, GuilL
Rie. 1508, — au seigneur du Verger à partir de la
Qn du xvi« s.
Sétf«re (la), m»» b. et f., c"« de St-Crépin,
Seordres* canton de Ghâleauneuf (10 kil.),
arr. de Segré (26 kil.) ; — à 33 kil. d'Angers. —
Villa aijus eat vocabulum Cirda 845 (G 689.
f. 74). — Villa quœ dicitur lSe']grida cum
capella 845 (Ibid., f. 75). — Décima de
Cerda 1209 (Ib., f. 79). - P. de Cerde 1203-
1212 (2* Gart. St-Serge, p. 175). — Apud
Cerdum (Ib ). — Eccleaia de Cerda 1218
(Ib.| f. 80). — Cerdre 1242 (St-Aubin, Gouis,
I, 37). — Parochia de Cerdra 1253, la par-
roiaae de Cerdre 1393. ttOO (H St-Aubin,
Signé, ch. or.). — La ville de Serdre 1411
(G 689, f. 88). — bardra 1419 (D 8). — Pa-
rochialia eccleaia de Seurdre 1443 (G 689»
1. 105). — Seurdre 1601. Seurdrea 1760 (Et.-C ).
1783 (Pouillé), 18064831 (Annuaires).— Sceurdres
1832-1877 (Annuaires et Postes). -^ Sur un haut
plateau, — entre Cherré (3 kil.) au S., Contigné
(4 kil.) et Miré (6 kil.) à TO., le département de
la Mayenne au N.
La route nationale de la Flèche à Rennes
coupe du S.-fi. au N.-O. l'angle extrême vers
rO., croisée sur la frontière même par le chemin
de grande communication de Segré à Miré, qui
traverse le territoire dans toute sa largeur de
rO. 4 l'E. par le centre et par le bourg, où le
raJolgDint trois chemins vicinaux.
Y naissent les roiss. des Vallées et de la
Maladrie, fini tPéehappeot l'on vert PO.» ViXLtn
fin ri.
En dépendent les ham. des Landes- Sinal
(4 mais., 8 hab.), du Chanvigneau (7 mais.,
22 hab.). du Chène-de-Lante (6 mais., 17 hab.),
des Prioutés (3 mais., 11 hab ), de la Chaîne
(3 mais.. 9 hab.), de la Ducherie (5 mais., 11 b.),
le chat, de Moiré et 62 fermes ou écarts.
Superficie : 1,524 hect. — Nul bois qn'nn
petit taillis vers N » Les dernières vignes oot
été arrachées en 1865.
Population : 131 feux, 5W hab. en 17ÎO-17Î6.
— 150 feux en 1789. — 860 hab. en 1831.-
861 hab. en 1841. — 713 hab. en 1846. --6^ h.
en 1851. — 687 hab. en 1861. -^ 667 hab. en
1866. — 615 hab. en 1872. -> 592 hab. en 1976,
— dont 171 hab. au bourg (50 mais., 60 méo.).
vieux groupe, transformé par le passage des che-
mins nouveaux, » mais en décadence constante
et rapide depuis 30 ans.
Le pays pourtant est riche et les habitants
dans une aisance générale, gr&ce au commerce da
bétail et des céréales.
Perception de Contigné. — Bureau dt
poate de Châteauneuf.
Mairie avec Ecole laïque de garçons, cons-
truite par adjudication du 25 janvier 1846. —
Ecole de fillea (Sœurs de St-Charles) dans on
beau bâtiment neuf.
VEgliae, dédiée à St Jean-Baptiste (snccur-
sale, 5 nivôse an XIII), s'ouvre par un porche,
percé récemment dans le pied du clocher, haute
tour carrée, accolée au pignon vers l'O., avec
baies romanes, sans aucune décoration, xi* s. La
nef unique et nue se termine par un chœor plat
éclairé sur le fond et de chaque côté par trois
fenêtres plein cintre, à double arceau en retrait
mais sans moulure, comme celles du clocher. —
Y attenait vers N. la chapelle du seigneor de
Gooloogé, supprimée en 1803 et dont l'arcade
d'entrée apparaît encore enmurée. — Deux petits
retraits, de façon moderne, servent à droite et à
gauche de chapelles. — Le peu qui reste des
murs antiques est construit en moellon informe.
Un beau et vaste preabytère neuf fait face ao
chevet de l'église.
A 100 met. du bourg, dans une chapelle de
N,'D, de la Salette reposent les tombes de
deux Gurés.
Aucune trace antique n'a été constatée sar le
territoire traversé sans aucun doute par U voia
de Brissartbe à Daon et par une autre voie ascen-
dante vers St*Laurent-des-Mortiers. Au ix* <• 1*
villa comprenait 300 tenures, facti, de colons
libres et 13 de serfs, des vignes, des bois, det
prés, des terres en labours, et au centre une cha-
pelle, le tout appartenant au comte Thibault, abbé
de St^Jean-Baptiste d'Angers, qui en fit don à les
religieux en 845| de l'aveu de l'empereur Charles
le Ghauve, pour suffire à leur entretien et à leur
nourriture, in auoa diveraiaaimoa uêua man*
ducandit bibendi et veatiendi, à charge de
chanter pour lui et pour sa femme Hildegsrde
six psaumes chaque jour et des messes. Pltt*
tard, lors de la transformation de Fabbaye en
Chapitre, l'évèqne l'était sans douta attriboé 11
domaine, qui fax rmUtiié al oonfiml to 1218 m
SEt
— 827 —
SEV
cbanoÎDes tld St-Jean-Baptiste, alors dans un
dénuement complet. Le Chapitre resta curé pri-
mitif de la paroisse et y percevait les dtmes,
représenta par un yicaire perpétuel, à portion
congrue depuis le xvii* s. — Les registres
remontent à 1594.
Curéa : Gnill. du Houx, 1419. — Rob.
Lecouvreur, mars 1498 n. s* — Pierre é^Ar-
lige, qui permute en 1587. -^ Mathurin Mo-
thais, janvier 1587. — Franc. Lethaieux, 1594,
en décembre 1625. — René Lemarchandt
t décembre 1625. — Et. Geslin, 1627, 1659. —
Gilles Placé, 1662, septembre 1671. — René
Portais, 1671, qui résigne le 4 novembre 1673.
— Franc Auhry, 10 novembre 1673, qui résigne
en septembre 1717 et meurt le 24 août 1720, âgé
de 79 ans. — Pierre Ménard, septembre 1717,
1740. — Ruffin, 1742, 1747. — Julien Jary,
1753. t le 34 septembre 1760, âgé de 57 ans. —
Louis Adenet, chapelain de N.-D. du Bon- Port
de Gherré, installé le 6 octobre 1760. Le presby-
tère ft cette date était installé à loyer dans la
maison de la Chanbronnière, que le propriétaire
Tessier-Douaillon , avocat de Châteaugoniier ,
arrenta à DrouauU-Dupaty et que celui-ci fit
rebâtir pour sa résidence. Le curé expulsé dut
se retirer en 1761 à Gherré, jusqu'à l'adjudica-
tion des travaux d'un presbytère aux frais des
habitants, qui eut lieu en octobre 1764. ^ Il se
démit en mai 1784. — André-Jean MonsaWer,
mai 1784. Il fut en juillet 1791 condamné par le
tribunal de Ghâteauneuf au blâme public, banni
du District et déchu de ses droits de citoyen
actif, comme l'avait été an mois de mai précédent
son vicaire Franc. -Louis Cbartier, « pour propos
m perfides et écrits incendiaires ». Ce dernier
arrdté dans une cache, après la déroute du Mans,
fut conduit à Angers et exécuté le 22 mars 1794.
11 existait sur la paroisse deux autres petits
bénéfices, dépendant des abbayes de Mélinais,
aux Picoulières, et de St-Aubin, à Signé, V. ces
mots^ — et aussi une maladrerie et aumônerie
supprimée en 1678*
La paroisse avait les mêmes seigneurs que
celle de Miré, la famille de Salles, — jusqu'aux
premières années du xviii* s., ^ plus tard Mic-
Aagustin de Raccapé 1740, de Villoutreys, comte
de firignac, en 1788. Elle dépendait au plein droit
de l'Ëvèque, du Doyenné d'Ecnillé, de TEleclion
d'Angers, du District de Ghâteauneuf. -^ Elle se
trouva tout d'abord perdue en pleine chouan-
nerie* Le 27 juin 1793» & huit heures du soir, le
boarg fut envahi par des bandes ; le maire J. Bour-
bon menacé de mort en fut quitte pourtant pour la
perte d'an cheval. Elles revinrent le 8 thermidor
au II (26 juillet 1794) et massacrèrent le prési-
dent du Gomité de surveillance, Mauclerc, vieil-
lard de 70 ans. Un cantonnement républicain s'y
installa dans le cimetière retranché; il y fut
assailli le 4 fructidor an II (21 août 1794) par
i50 Chouans, qui durent se disperser, en laissant
trois des leurs sur la place ) mais le chef des pa-
triotes avait été blessé à mort* Quelques Joars
après, dans la nvit du 24 sa 95 août (8-9 fHieti-
dor;« le po:»t6i lorti poar faire dei fooillM dans
le pays, trouva en rentrant l'église, qui lui sef*^
vait de corps-de-garde, incendiée pat l'ennemi.
Maires : Gerault, 1793. — Bourbon, 2 jan-
vier 1808, démissionnaire, le 8 «ai. — Julien
Berthelot, 18 mai 1808. — René-Michel Beau-
vais, 10 février 1813. — Félix-Eugène Esnault
de Moulins, 18 juillet 1817. — R.-M. Beau-
vais, 23 septembre 1817.— F.-E. Esnault de M.,
18221835. — Louis Bourbon, 1836. — Pierre
Desnoes, 10 août 1837, installé le 24 septembre.
— L. Bourbon, 1846- — Jacq. Charbonneau,
1870 — Pointeau, 1874, en fonctions, 1877.
Areh. de M.-o(-L. G 103; 6 689-69S; H Invent, du
RonCt p. 61. — Arch. comm. Et.-G. — Pour les localités,
Toir la Carterie, St-Philberl, Movré, Siané, les Pieou'
Itères, Soulangé, Ut Salle, la Surftniêre, la Touche^
Moreau, la louehê'des'Piêds, elc
Seorerles (les), f., e"* d'Auuerse.
Seuw*hotm»Ê%e. «• V. Surhomme»
SeuTe (la), f., c"« de Miré. — La Seufot
1603 (E 3912). — La Seuve- des- Moines
(Gass.). — La Censé des Moines (Vente Nat.)«
Domaine composé en 1603 de maison ruinée,
jardins, pelouses, vignes, que Franc. Taubonneau,
écuyer, et sa femme Franc. Bourel, vendent le
14 avril à Marquis de Salles. Il appartenait au
xviu* s. au collège de La Flèche et fut vendu
nat^ le 27 frucUdor an IV ; — f., c"« de Miré.^
La S. des Rues (Cass.).
Sévaudlére (la), f., c»* de Loux)aines\ >•
f., c" de Trémentines, — Seoauderia 1246
circa (Gartul. de Ghemillé, f. 90).
SoTems, nom d'un potier romain, sur une
poterie de Frémur, iv« s.
Sévlllé» ham. avec m*" & eau, c^« de Chàie*
lais.-^Curtis Silviliacus 715(l«'Gart. Sl^Serge,
f. 4). -* Sivilleium 1145-1150 (Gart. de la Roë,
ch. 104). — Terra et feodum de Sivilliaco
1110-1150 (Gartul. de St-Nic, p. 257). — Ce-
ville (Gass.). — Le moulin de Sévillé 1747, le
village de Ceuillé, de Chevillé ±146 (Et.-G.).
— Ane. domaine appartenant au viii* s. à
l'abbaye St- Serge d'Angers et advenu avant le
XII* s. à l'abbaye do St-Nicolas qui sans doute
l'aliéna. On le voit possédé au xvii* s. par une
famille qui en porte le nom, jusqu'à René de S.
mari de Gabrielle MiUcent, dont la fille épouse le
22 février 1672 René de Dieusie. — En est sieur
Toussaint Bouchard en 1707, mari d'Anne de la
Misse. — - Il relevait du château d'Angers par l'in^
termédiaire des fiefs de la Trouria en Gharancé.
Séirin (Oeroats), Sepinus, de Saumur, a
publié des poésies latines, d'une muse légèrsi
sous ce titre commun à d'autres livres : Eroto*
pcegnion libri ttes ad ApolUnem (Paris, Chr.
Wechelns, 1553, in*8», coté 30 fr. (Gâtai. De-
florenne, 1873). Il en est donné de longs ei traits
(fol. 69-95) dans VHortus amorum tertius,»,
ab JSgidio Periandro (Francfort, in-lt, 1S67).
On trouve aussi de lui une pièce à la louange de
J. Regnart, en tète de la traduction de Paul-
Emile.
SèTre-UVantelae (la) doit être considérée
comme en dehors du département, — mais elle
limite les deux communes du Longeron et de
Torfoo, anima rar la premièn Ui moulini da
SIC
--S28 —
SI6
fierrie et la filature de Gallard, ceux de Guôrin,
le Fonlon, Neuf, Benoit et de Chaavrean dans la
seconde — et reçoit da Maine-et-Loire les trois
raiss. de la Dive, de la Gompite et de Torfon dit
aussi da Bon -Débit.
Sev*^tf (de). — V. Poudret de S.
Sévrie (la), f. et m«°», c»« des Ctrquexix-
de^Maul , qui porte le nom d'un fief important
dont le logis seigneurial dépend aujourd'hui des
Deui-Sèvres. — Le molin de la Ceverie 1307
(E 130i). — Dans Tétang y naît on ruiss. qui
traverse la partie S. des Cerqueux, en formant
limite avec les c"*" de St^Aubin, des Aubiers et
d'Etusson, passe au Pont-Diane et se jette dans
l'Argent sur les Deux-Sèvres ; — 7,900 met. de
cours en Maine-et-Loire; «- ham., c°« du Pin-
en-M. — La Setverie (Gass.). — La Cetorie
(Rect.).
SéTrIère (la), vill., c»* de St-Saturnin.
Sibellerie (la), f., c>< de Neuillé.
SlblUe d'An|oii« fille du comte Foulques V
et d'Eremburge, née au château d'Angers vers
1107, fut mariée en 1123 à Guillaume Gliton,
fils de Robert Gourteheuse qui reçut pour dot
le comté du Maine. Le roi Henri d'Angleterre
qui voyait une mfnace dans celte alliance, ob-
tint qu'elle fût déclarée nulle par le légat comme
entachée au degré interdit de consanguinéité.
Le pape Gallixte II confirma cette sentence
(26 août 1123); mais les premiers messagers
furent mis en prison par le comte, qui leur fit
brûler les cheveux et la barbe et jeta au feu
publiquement les bulles. L'excommunication qui
s'en suivit, ne fut levée que sur la soumission
des deux époux. Sibille se remaria en 1134 avec
Thierry, comte de Flandres, et eut de lui cinq en-
fants, Philippe, qui lui succéda. Mathieu, comte
de Boulogne, Pierre, évèque de Tonnerre, et deux
filles. En 1157 elle accompagna le comte Thierry
qui pour la troisième fois partait pour la croi-
sade, et prise de dévotion à la vue des lieux
saints, s'engagea au service des pauvres dans
Thôpital St-Lazare de Jérusalem. A l'heure du
retour, elle refusa d'en sortir et obtint de son
mari d'y pouvoir rester. Elle y mourut après
8 ou 10 ans passés dans les pratiques les plus
rigoureuses de la charité vers 1165. -^ Un de ses
sceaux est reproduits dans Wree, Généalogie
des comtes de Flandres»
D. Bouquet, t. XILXIV. — Pocqoet de Liv., Mss. 4067.
Slbllonnlére y cl. , c"« de Chigné, —
Vestre de la S. 1470 (Titres Bernard).
Sleardlére (la), f., c»* du Pin-en-M. -^
£n est sieur René Garnier 1724, Pierre-Augustin
Gamier, f le 19 mai 1775 ; - ham.i c»« de Si-
GeorgeS'dvrBois. — Il y existait une antique
chapelle dédiée, dit-on, à St Georges, dont on a
trouvé récemment les fondations en ampleclon,
sur une enceinte de 14 mètres sur 27» Elle ne
figure pas dans les PonilléS) indice qu'elle
est depuis longtemps détruite. La tradition en
lait, d'ailleurs, sans autre preuve, l'église primi-
tive de la .paroisse. Une Yoio j passe auprès de
TE. à l'O.
Slmaarie (la)> f*i e^' de BowfilU*
Sleaolc iClav4e'Donat>enUre] , retipau
cordelier profès du couvent d'Angers, aUisséu
traité : De la Messe : premièrement de» caté-
chumènes, puis des fidèles et enfin dtuUi
de paroisse, avec le sens littéral et hittù'
rique de ses cérémonies (Mss. 1069. iQ-U.di
134 p., daté du 12 juin 1713, à la Bibbolbèiiie
d'Angers).
SiehiUiaeum, SiehUiom — yjtChiUon.
SicUieuë villa. — V. Cizay,
Sléffé (le Petit, le Grand-), ff..c"«deCh(rrl
— Ane. maison noble dont est sieur n. h. Pierre
Dnchesne 1576, 1648, Joseph Dnchesne 166».
Slffoé . f., c"< de Seurdres, - Apui
Saigne, Segneium 1221, — Prior de Stintio,
Signeium 1228, — Capella de Seigneto IS»,
— Seigne 1233, — Signé 1393, 1400, li04 -
Cygne 1410, 1512 (H St-Aubin, eh. or.). -
Signé 1469 et Cass. ^ jLes Signés (Rec>). -
Domaine dépendant de la terre de St-Unmi-
des-Mortiers et donné aux moines de Sl-Àsbii
d'Angers par Geoffroy de Vendôme, avec l'eieop-
tion de toute servitude ou charge pour reodu
Son petit-neveu Pierre confirma ces privilèges o
1233. L'abbaye y avait installé un prieure, doat
est titulaire en 1400-1410 Goy DuporL Nais ie
a prieuré, terre, fief et seigneurie > était réofii
dès avant 1469 à l'office du eellerier ei fi»
attribué vers 1665 à la mense abbatiale ptrtraiM
conclu entre l'abbé et les religieux réfonaés. U
dépendaient les met. de la Croix en Contifsé ei
de la Bonnelière en Cleré et 12 hommées àt
prés dans la prairie du Pora^e en BrissarU». U
prieuré fut vendu nat> le 21 avril 1791.
Arch. de M.-et-L. G 661 et St-Aubia, Signé.
Sl^itlMtN. — y, Coudray-Mac,
Siffo^ne (la), c"« de Brain-sur-VArtik, '
Une pescherie et marais appelle la S. kt
le Petit'Authion 1749 (E 195) ; - > W»'- •
vill., c»« de Chemellier. — Les Ptiitt^
(Cass.), — V. Cigogne (la).
Slffon fut un des élèves les plus émitittiii de
l'Ecole de Chartres et le disciple le plus ûm^
l'évèque Fulbert, qu'il suppléait dans ses aoi&^o"
et dans ses leçons aux pauvres. Instruit dtf>
toutes les sciences du temps, il savait le |t«.
l'hébreu , la médecine , et possédait oo taleoi
unique sur l'orgue. Il fut fait chantre de Cbutt»
et en était mattre-école en 1040 et doyeo, qa^^
il embrassa la règle de St-Beaott dans Tabbir
de Marmoutier, type à cette date de la perfec^^"
monastique. Mais à la mort de l'abbé FrÀfen-*.
les moines de St-Florent l'élurent pour loi ^'
céder (30 octobre 1055). Il est le seul sbhéii^'
Florent dont on possède la charte d'éieetifio. •*
L'abbaye acquit sons son règne une fortaci ^
un éclat encore inconnus et sou infiueoce o^
des évôqnesi des abbés, des seigneurs laïcs et Jn
comtes un respect unanime et des bhéii^
sans nombre. Le 14 juin 1061 il eut U ja»f^
faire consacrer par l'évèque l'église abUBu»
Vers le même temps il dut tenir lèle aa fK*^'
seigneur de MonirevauU, qui manafait d»^^
Montglonns et qui fut défait to rue c*'^'
par les seigaeurs alliés toos r^ttndard éf r»'
SIM
— 529 —
SIN
ba)e. En 1066 il obtint du comte Geoffroy le
Barbn, par un solennel jogement de Dieu que
racontent de carieases chartes, la restitution de
biens asnrpés en St-Lambert-des-Levées et St-
Martin-de-la-Place » l'année soiTante, l'expal-
sien da nouveau Chapitre, établi dans l'église du
château de Saumur, et le rétablissement de ses
moines. Il mourut en son abbaye le 12 juin 1070.
Ringeard, Bût de VUnw,, t. Il, p. 8-U. — D. HuyiiM,
Usa., cb. «-S4. — Annal. Bened.,i, V, p. 90. — D. Gha-
mard. t. I. p. ilSI-149. — Marehegay, Areh. d'Anjou^
i. I, p. U4 et 479. - Hauréau. Gall. Chritt. ^ HUt
IÀU„ U III, p. S6. — D. Martèoe, The*, Nov, Aneed.,
t. III, p. 848 et Hiit, d* Marmoutier, I, 356. — Chroniq,
d'AiyoM.t. U, p. 996-309 et /n/roducf., par Habilla, p. xxn.
Slgonnlére (la), f., c"* de SoucelUs. — La
S.'Bretault (Cass.). — En est dame Anne de
Domaigné 1589.
Siforitt. — Y. Cellières,
SUlauiderie (la\ f, c»« de Chaniocé. — Le
lieu 1138, 2a ville 1680 de la Sinandrté
(B 705). — V. la SaillandHe.
SllletMi. — V. Sélaines.
Sillon (le), ruiss. né sur la c"* de SUCrépin,
y afflae dans la Moine ; — 350 met. de cours.
SlIloBBale (la), f., c"« de CAantoc^.
8III7 (Loute- Clément), fils de Pierre-Louis-
Franç. S., général de brigade, et de Marie-
Saintes Séveno, né à Gloyes (Indre-et-Loire; le
17 mai 1809, précepteur dans une grande famille
du Maine jusqu'en 1848, puis avocat et en der-
nier lieu gérant et rédacteur du journal l'Ouest à
Angers (1868-1869), y meurt le 13 septembre 1870.
SiiviiUicuë. — Y. Sévillé,
Sinaler (...).» Deux frères de ce nom, sculp-
teurs à Angers et dont les prénoms restent inconnus,
fournissent en 1773 les autels de l'église de Geste
et vers le même temps le grand autel de Saint-
Léonard de Durtal. On les retrouve maintes fois
employés dans les Manges, au May, à Montigné,
à Thouarcé, à Mozé, à Paye, à Denée, à Mûrs pour
la décoration des églises. En 1777 ils construi-
sirent le château de Montgeoffroy.
Slmler {Jacques) ^ cordelier d'Angers, doc-
teur et doyen de la Faculté de théologie d'Angers,
y meurt en chaire le jour de la Trinité 6 juin 1600.
SitÊ^Uiueuë» — Y. Sémélon.
SInaoB (Jean), « maître sculpteur architecte»,
Angers, 1643, 1697. Sa femme a nom Michelle Du
BreiL Le nom de Simon est le seul qu'il signe
dans tous les actes (GG 36, SS5. 226, 229). —
Mais en 1682 et en 1687 les actes lui donnent
celui de St-Simon, Y. ce nom, qu'ont pris dès
lors ses enfants.
Simon {Loui9)t sieur des GrangeSi arpenteur,
est l'auteur du plan d'Angers dit Plan de
Simon, le seul qu'on ait conservé de l'ancien
Angers et que ne pourraient suppléer les vues
panoramiques de Yandeland ou de Cl. Ménard.
L'auteur était déjà depuis quelques années ao
service de la ville, dont son frère était secré-
taire greffier. Le 22 août 1733 sa proposition est
exposée par le maire au Conseil « de lever un plan
« où toutes les mes seront représentées, les
« églises, monastères, hôpitaui, collèges, hostels,
« places publiques, fontaines, ponts, quays et
îtî
« généralement tout ce qu'elle renferme avec seg
« dehors, et orné autour par élévation des prin-
ce cipauz bitimonts et édifices qui se voient dans
« la ville et aux environs ; enfin ce plan sera
« dans le goust de celny de Paris. » Le projet,
unanimement approuvé , fot exécuté comme
il était annoncé. L'œuvre parue en 1736 est
devenue rare. Elle forme quatre planches de
cuivre, heureusement retrouvées dans les greniers
de la mairie, lors du dernier classement des
Archives. D'une exécution suffisamment élégante
il est devenu plus précieux encore depuis le re-
maniement de la ville. Mais ses indications nous
paraissentparsuite trop restreintes et j'ai pu consta-
ter qu'elles n'étaient pas toujours sûres. Le travail
est surtout déshonoré par l'encadrement où une
main inhabile et tout à fait inexacte a représenté
« par élévation », —comme il avait été annoncé, •«
•c les principaux bâtiments et édifices , qui se
« voient dans la ville et es environs », — mais
sans goût et d'une main lourde et négligente.
Slmonnaie (la), f., c"« de Brain-sur-Long,
— En est sieur n. h. Jean Doublard 1603, inhumé
le 11 mars 1616 devant l'autel N.-D. de St-André
de Châteauneuf ; — n. h. Franc. D. 1627.
Slmonneau i^Jean), architecte, 1656, Angers.
« {Sébastien), maître architecte et entrepreneur
de la paroisse de la Guionnière en Poitou, parait
être le principal auteur des constructions nou-
velles du château de Serrant. On l'y voit occupé
au moins depuis 1680 à 1708 et établi à Saint-
Georges-sur-Loire où il se marie le 3 septembre
1680 avec la fille d'un maître chirurgien et où ses
enfants sont établis.
SlmoimiAre (la), t„ c* de Fontaine-G. ;
= f., c»* de Fontaine- Milon; — f., c"* de
St'Paul-dU'B. ; - f., c»« de la Séguinitre;
"- (la Grande, la Petite-), ff., c°« de Cholet; -^
acquises le 22 décembre 1458 de Jean Dupineau
par le seigneur de Mootbault et depuis restées
aux mêmes seigneurs (E 800). — La Grande-S.
est vendue nal^ le 7 prairial an Yl sur l'émigré
Glaçon ; — y naît un ruiss. qui en prend le nom,
— la rivière de» S. 1458, — et afflue à dr. dans le
ruiss. du Gazeau, en limitant pour partie Gholet
et le May ; — 4,000 met. ^ Y. Za Sémionnière,
Slmonnlèrea (les), ham., c^* de Gonnord.
— La Simonnière Bruneau. — La Sim.
du Château, — La Simonnière-Genouillac
(Cass.). — Ce dernier domaine, appartenant à Du-
verdier de Genouillac, est dit la S.-Maumuseon
en l'an YI; — f., c"« de Jallaie; — vilL et h .
qbs ^q Tiercé,
SiHnndwim Ga). — Y. Za Sillandrie.
SlnantsUe (la), f., c"* du Tremblay,
Slnardlére Ha), f., c"* de Jarzé,
Sliftaudlére (la), f., c"« de St-Martin-du-
Fouilloux,
Sineelllére (la), ham., c"« d'Armaillé,
Singé* m»" b., c"* de Marcé, formant, an
pied de la butte des Bliuettes, un vieux groupe
de bâtiments avec grosse tour ronde et chapelle
à part, dédiée à sainte Anne. — Chinxiacu .
1064^1099 (Bocé, cb. or. 8). — Chinge, Chin-
geium 1062-1114 (2* Cart. St^Serge, p. 60). *
34
SIR
— 830 —
SOB
Chingiaeus 1102-1114 (Ib.. p. 275). — Chin-
chetuml242(Gbalochô, 11, 6).— Ane. fief qui parait
avoir ea qaelqne importance aux zT-ziit« s et
dont encore an xyiii« s. le seigneur élevait la pré-
tention d'être fondateur de l'église. -* En est sieur
Louis Denais, mari de Mane Harangot, en 1644,
et la famille Denais pendant plus d un siècle.
La métairie est vendue nat* sur Fr.-Alex. de la
Rochefoucanlt le 25 germinal an II et l'étang le
88 vendémiaire an IV. C'est dans ces parages que
se ralliaient en l'an III les chouans de la forôt de
Ghambiers; -« m*» à eau, c" de Pontigné,
-> 1res moulins de Cingé, appart en 1648
à n. h. Jaeq. Lebloy, juge en la Sénéchaussée de
La Flèche,— Julien Dalaine, meunier, 1652 (E 184);
— (le Grand-), c"« de Pontigné.
Slngère (la), f., c»* de TrémentineB. — En
est sieur Jacq. de la Bonère 1587 ; — donne son-
vent son nom au ruiss. de la Beillardiére.
Siagerie (la), f., c"« de Mazé. — Ane. fief
avec c logis et maison seigneuriale > et chapelle,
relevant primitivement de la Guérinîère en
Trélazé et depuis 1729 de Fontaine-Milon. — En
est sieur messire Jean de Perrien, de qui l'ac-
quiert en 1503 Jacq. Vallin, licencié ès-lois, —
Vincent GoUin 1571, 1600. Gh.-Fr. d'Andigné,
mari de Marie Gollin, 1G64, qui le vend à n. h.
Pierre Maunoir, Franc. Maunoir 1757, chanoine
de St-Laud d'Angers, qui le vend le 8 juin
1765 à Gaspard- Aug. de Gontades; « f., c°« de
St-StVotn, dépendant du temporel de la chapelle
de ce nom et vendue nat' sur le Ghapitre de St-
Maurice d'Angers le 7 avril 1791 ; «• (la Petite-),
f., c"« de Mazé,
Slnotlère (la), ham., c<** de DurtaL
Sionnerie (la), f., c"* de CAanfeuss^.
Sioimiére (la), f., c"* de Corzé. — Ancien
domaine du prieuré, vendu nal* le 5 mai 1791 ;
•■ ham., c»« des Rairiet. — Ane. terre noble,
avec manoir enfermé dans une enceinte, ainsi que la
ferme, et détruit vers 1870. — La chapelle, sous
le vocable de St Jean l'Evangéliste et de Ste Cathe-
rine, en subsiste encore dans un champ et sert de
hangar. — Le service y avait été autorisé en
1724. ^ Eh est sieur n. h. Nie. Hubert 1617, qui
vend en 1629 à Urb. Arthus ; — Jean Du Boul
1642, RenéDelaunay, écuyer, 1720 ; — René-Jean-
Philippe- Bernard de la Frégeolière 1758, mari de
Mich.-Renée Quéru de la Proustière, qui s'y
remarie, le 2 juin 1772, dans la chapelle, avec
Marie Lemercier. — Le domaine vendu nat< le
17 messidor an IV fui racheté par sa femme. —
Il existait près du manoir une autre chapelle
dédiée à N.-D. des Vertus, qui fut vendue
Dat« le 5 mai 1791 ; — (la Petite-), f, c"« des
Rairies.
Sirejeant, fondeur, fbnd à Mazé en 1764 les
cloches de Foudoo.
SIret {Jacques) , ancien élève de TEcole
Normale d'Angers, nommé instituteur à Cheffes,
y périt le 29 juin 1837 en voulant sauver un do
■es élèves qui s'y noyait dans Técluse. Un petit
monument lui a été érigé par Bouicriplion dans le
cimetière.
ioum. tf« Sialne^i^Loir» ôm !•*, Il et 10 joUet 1 887, I
SIx-ChemItts (les), f., c"« de Mouhhent',
— vill.. c»« de St-Silvin.
Slx-<HgnoB8 (les), f., e"* de St-Iambert*
des'Levées.
Sijt^Souë» — V Bruneau.
Sobs» ham., C* de Brton, à 4 kil. daboorf.
— Soth 1056-1082 (2« Cartnl. St-Serge. p. 3g)
— Sud 1082-1101 (ibid.. p. 193). - Soht m
circa (Bocé , eh. or. 13). — Suhier lliO-llI)
(Cartul. de Kontev., f. 694). - Soz 1127-1143
(Gartul. de Brioo, f. 15). — Vtcue qui dkitv
Soz 1127-1143 (Ib.. f. 13). — Sut 1150-1151
(Gart. du Ronc, Rot. 2, ch. 44). - Sod im
1160 (2* Gartul. SuSerge, p. 167). - Su
1164 (G 738, f. 2). 1210 (H.-D. B 114. f. t), 19S
(St- Aubin, Signé, ch. or.). 1232 (CtrtsLik
Brion, ch. 26). — Su» 1165 circa (Boc^, à
or. 16) — Soxt 1177-1197 (Liv. Bl . f. 9) -
Sout 1244 (Cart. de Brion). — Parochia à
Souz 1233 (Ib., ch. 41). — Terrîtorium it
Souz 1240 circa (Ib., ch. 42). — Sour \m
(St-Aubin, Off. Cl.. II. 55 et 61). — Lespanisse
dessouz et de Cuon 1319, la paroita it
Soubz 1394 (Ghaloché. Launay, I, 7 et 18). -
Sotz 1549 (Pr. de Brion). ^ Sob;? 1618 (Et-C
— Sur le passage d'un chemin, dont ud trosp^
recouvert de dalles subsiste encore près laCrnitie
Sobs et qui se continuait de Monnet à la Lu^
Chasles, à l'extrémité de la paroisse de Brion, ii^
constitué un centre habité, qualifié de vicus u
XII* s. et commandé par on chitean-fort vR
mains d'une noble et puissante famille, n«6iia
et potenSf de chevalerie. ~ Le prieur de Bn :
devait au seigneur de Sobs 2 pains de frofflest r
un demi-jallais de vin, chaque année, &di trct
grandes fêtes, le tout présenté par un messafrc
chausses neuves, sur un cheval sans rôoes, bie
ferré; avec selle et pectoral, sous peine d< (»
fiscation de sa monture. » La terre tppirtieu
à Louis de Rohan 1495 et à partir au moitié
zvti« s. aux seigneurs de Monnet ; mais le flui^-i'
était alors détruit , et, disait-on , depais Ip
guêtres anglaises, quoique la motte en nhsû^*
encore avec des débris de murs écroulés dtati*
pré voisin, où tout vestige aujourdlini i dispirc
Vers 1135 le seigneur Hubert, appreoftot h
vexations continuelles dont le seigneur de Bnx
poursuivait les moines de St- Aubin, instilles e
prieuré, fit appeler l'abbé et lui offrit, i*il ^
lait autoriser la construction dans son boarf '^
oratoire, avec autel desservi par un moioe, d«tx
donner deux maisons, la dtme de ses moiiliBi f*
de son four et des revenus pour deux i ssfSiaA^
L'abbé demanda à en référer i son Cï»P^>
mais le seigneur de Brion, averti, aceonrat fin^v
à la séance, et l'apostrophant : « Don ^'
« pourquoi me voulez -vous déshériter f Doi*^
« abha, cur me vultis exheredartf M*^
« que de souffrir une chapelle à Sobs. jt *^
c ferai tout le mal possible et je préfèn ^
« dépouillé de tout >. Au cas coBtnire â «p-
geait sa foi de les protéger et de réparrr «^
torU. A ces conditions l'abbé promit d'îDienitfi
tonte fondation nooveUe; mais il futtfàn^
la parole no tint pas ^ car éhh» pn"^^'
SOD
— 631 —
SOL
années da xiii* s. il est question Don-sealement
d'ane chapelle mais d*ane paroisse à Sobs. En
1233 les habitants de Sobs reconnaissent pour-
tant qne leurs dîmes appartiennent au prieur,
attendu que leur paroisse est comprise dans les
limites de celle de Brion, eo qtiod parochia de
Souz infra fines parochiœ de Brion aita eêt
et locata. Son territoire particulier resta des-
senri par un vicaire du curé, qui prend parfois le
titre de vicaire perpétuai et qui percevait le casuel
et diverses rentes. On y enterre à l'intérieur de la
chapelle, devant la grande porte, le long des murs
et dans le cimetière environnant. Les registres de
baptêmes sont conservés depuis 1618. » Le der-
nier desservant, H. Pelle, fut transporté en
Espagne en septembre 1792. — Il logeait, comme
ses prédécesseurs, à la Pichonnière, V. ce mott oà
une chapelle particulière avait été consacrée. La
paroisse, en 1790, comptait 37 feux, SOS habitants.
La chapelle, dédiée à St Jacques, son cime-
tière, le petit préau antérieur et la métairie y
attenant furent vendus nat^ le 2 thermidor an IV
au cit. Jean-René Béconnais, de Beaufort. Le
petit édifice déformé sert aujourd'hui d'habita-
tion. Il ne parait avoir jamais compris qu'une
nef (12 met. sur 8), sans transept, avec un chœur,
démoli après la vente. La façade (10 met. sur It
de hauteur), à pignon surmonté autrefois d'un
campanile, conserve sa grande porte ogivale
(2 met. sur 2 met. 80), La décoration rappelle
celle de l'église de Brion et forme avant-corps,
dont la saillie s'éteint à hauteur de l'étroite
croisée plein cintre qui le surmonte. Deux autres
portes plein cintre à double archivolte s'ouvrent
dans les murs latéraux, contrebuttés chacun de
trois contreforts. Un bel arceau ogival, porté sur
des colonnettes à chapiteaux mutilés, indique
l'ancienne ouverture du chœuri autrefois voûté
en pierre.
Areh. da 11 .-«UL. H Saint-Aiibin. Pr de Brion. — Areh.
comm. de Brion. — Noie Mm. de M. Riobé.
Soohereav (\e), m»", c"* de Fai/e, nommée
autrement U Coureau; <■ f., c"* de Jallais, —
et de la paroisse de N.-D.-des-Mauges. — Le
domaine, bote, garennea, cour, maisons.
Jardins, vergers du Sochereau avec la met,
de VOrbière 1540 (G 106, f. 9). — Ane. fief et
seigneurie avec m«<> noble, cour et large enceinte
de fossés^ qui relevait de Bohardy. — Il appar-
tenait à Jacq.Amyot, écuyer, 1539etest confisqué
nal* sur Thomas de Jonchôres en l'an VI. La maison
ne fut pas incendiée et forme encore un petit
castel avec tours à toits coniques et chapelle. ^
Le métayer Raimbanlt fut pris par les Bleus
et forcé de les conduire à la Saugreniëre, où se
cachait Stofflet. Les Vendéens s'en vengèrent en
le massacrant.
So«lierfe (la), f., e"« de la Potherie.
Soeliet (le), cl., c"« de Beausse \ * f., c^
de Pouancé,
S«»clietrle (la)» f., c"« du Bourg-d'Iré.
Soerale (la), vill., c"« de Fonteoraud.
Soetiéren (les), f., c"« de Pontigné. — Lu
Sochères (Et.*M.). — Les Soclières (G. G.).
0o<l, a9hM. - V. Sobs,
Solages {François-Paul de), chevalier de
St-Louis, ancien colonel du corps dea carabiniers
et meslre de camp de cavalerie, est inhumé, Agé
de 62 ans, dans l'église St-Denis d'Angers le
22 mars 1773 (G6 32).
Solaad iGuillaume-Anselme-Philibert de),
fils d'André de S. et de Marie-Anne Flavier, né à
TalUssieux (Ain), s'engagea le 13 mars 1762 dans
les dragons, fit la campagne de Hanovre, passa
le 9 juin 1763 à la légion de Flandres avec
grade en 1771 de brigadier, en 1773 de maré-
chal des logis, entra en 1779 dans l'administration
de la marine et vint s'établir à Angers en 178S
dans la charge de commissaire des classes. Il y
épousait le 27 novembre 1787 Marthe Duroeher,
fille d'un capitaine de cavalerie, lieutenant de
maréchaussée, et nièce de l'imprimeur André
Jahyer. Homme d'esprit aimable et brillant,
il fut élu, quoique simple garde national, président
de la dépulation angevine, que délégua la
ville à Paris pour la fédération du 14 juillet
1790, et qui rapporta « le drapeau >, ~ comme
il l'écrit, — « gage de la liberté et de l'union
« de tous les Français >. — Il revenait à peine
de celte mission, quand naquit sa fille Elisai>eth,
que tint sur les fonts le cousin de l'enfant,
Antoine Dubois , médecin du duc d'Orléans
(6 aodt). Le 29. la mère était morte. — Malgré
son deuil si récent, Soland se trouva au poste
et presque seul pour faire tète à l'insurrection
du 6 septembre. Il escorta le maire à la tète
de grenadiers et de chasseurs, pendant la pro-
clamation de la loi martiale au Ghamp-de-
Mars, puis sur l'avis que les perrayeurs atta*
quaient la porte St-Michel, s'y transporta et dé-
fendit le passage avec six ou sept hommes, parmi
lesquels l'intrépide Berthe, V. ce nom» Rai*
liant enfin ce qu'il put de volontaires et de
patriotes, il revint au Ghamp-de-Mars disperser
les rebelles et rentra sans autre blessure qu'une
légère atteinte d'un coup de feu. — Le soir même,
le maire et le corps de ville le prièrent de prendre
le commandement provisoire de U garde natio-
nale, dont las trois chefs supérieurs se trouvaient
absents. ^ Le 10, une délibération du Conseil
municipal lui votait une épée d'honneur à poi-
gnée d'argent aux armes d'Angers, avec l'ins-
cription : Les citoyens d^ Angers à leur dé»
fenseur, qui lui fut remise le 18 octobre, ^ ei
dès le 5, sur les instances pressantes, adressées
par la Ville à l'Assemblée nationale et au mi»
nistre de la guerre, le ministre de la marine, de
la Luzerne, lui avait adressé la croix de S(-Louis«
Dès lors, c'est à lui que la Ville et les divers corps
constitués font appel pour toute réquisition de
main sfire et dévouée et le Département attestait
en janvier 1791 qu'il s'était trouvé toujours prêt
sans regarder aux dépenses non plus qu'aux dan-
gers. II commandait notamment les détachements
de gardes nationaux envoyés dans les Districts de
Gholet, Vihiers, St-Florent, pour assurer l'installa*
tion des prêtres constitutionnels (mai-juin 1791) et
retenu en station à Gholet, dirigea en personne le
1«T juin la petite expédition dans la maison des
MiMionnairei de St-Lanrent*Bur«Sèvre, où fnren
&ot
- m -
SOtt
Saisis la correspondance et de nombreux libelles
imprimés ; — mais il protesta le 17 juin 1792 en
séance da Conseil municipal contre l'arrestation
à Angers de tous les prêtres, opérée sans ordres
par la garde nationale, sous Tinstigalion, à son dire,
de meneurs étrangers, — et le 5 juillet il donnait
la démission de son commandement, dont il con-
sentit pourtant à continuer les fonctions. Le
30 novembre suivant la Ville vota l'acquisition à
la vente Buzelet d'une carabine, qu'elle lui offrit
en reconnaissance de ses services. — 11 venait
d'être, dans le mois môme, nommé lieutenant-
colonel du 6' régiment de cavalerie et appelé à
l'armée active, sans vouloir perdre le souvenir
de c sa patrie, les Angevins, dont il n'oublierait
« jamais l'attachement et la confiance. » 11 écrivit
encore du quartier-général a la garde nationale
pour la féliciter de sa belle conduite an moment
du siège d'Angers, et avait le grade de général
commandant l'armée du Nord, quand il mourut
le 25 brumaire an III (15 novembre 1794).
Arcb. de M.-et-L. Série L. ^ Arch. mun. d'Angers, Reg.
de Délibérât. — Affiches d'Angen, 46 octobre 4790. —
Berthe, Mss. 1069. p. 54; Mst 908.— Blordier-L., Aii^ct** et
lé département de Maine-et' Loiret I. \\%,— Revue d'An"
jou, 1869, p. 338. — Lettre Mm. de Choudiea.
SoiaaHutMf Solcitf ria. — V. Soulaire.
Solbray» vill., c"* de Mozé. — Sorrebray
1485. — Sourbray 1567, — Sorberayt 1571 .
Solbray 1640. — Ane. flef et seigneurie rele-
vant du Plessis-Macé. — En est sieur Alex, de
Paye 1615,— René Tesnier 1650. — Pierre T. 1674.
Sol«de-Loir« (le), bam., c°* de Montjean,
dans une lie de Loire (21 bect.), accrue de l'an-
neiion des lies Neuve et Ménard et à peine sé-
parée de la rive droite par l'étroite boire de la
Frênaie, qui dépend, comme l'tle, de la c"* de
Montjean, sise sur la rive gauche. — Il y existait
un château, où en 1788 était entretenu un étalon
envoyé par l'Intendant. ~ Le château de Sault
de Loire 1667, appartenait à la famille de
Samson an zvii' s. ; "- (le Petit-), f., c"* de
Chantocé.
Solell-LeTanl (le), auberge, c"* de Beau-
lieu, vers 1832; — f., c"« de Corsé.
SoMeîneë, SoiempmU. — V. Selaineê et
Soulaineê.
9aié9Ê%nîmeHê» — V. Soulanger,
Soierie (la), f., c*"' d'Angrte. — Le lieu
et vill de la Sallerie 1636 (E 538). -^ La
Salerie (Gass.).
Soletrle (la), f., c"« de Jumelle$>
Sollbelle» f ., c"< de Marigné. — Soulibelle
1542 (£t.-G. , Gass. et Gart. G.) ; -^ donne son
nom au ruiss. né sur la c°« de Cherré, qui tra-
verse Marigné et s'y jette dans le ruiss. des Val-
lées; -^ 2,600 met. de cours.
Sollbellee (les), ham., c"* de Miré.
Seller (le), f., c*« de Chazéêur-A.
Sollmoii ( ), angevin, récollet de la Baa«
mette, prés Angers, a publié La Vraie vie de
VAme, laquelU tout bon chreêtien doit in--
eesaamment respirer , s'il veut parfaitement
oepirer au Ciel, avec un traité des neuf ro*
tkers, tiré des Œuvres du R. P. Su;ro, d>
mini99in, nçuvelUmtnt mie en prançoiê
(Paris, Georges Josse, 1633, in-lÇ. - 11 est
dédié à sa sœur Marguerite, religieuse de Fooip
vraud. — (Dents), père sans doute dn précédf ai,
licencié ès-lois, était agent de Fontevraud» yt^t-
taire de l'ordre, 1612, et mourut eo charge k
21 janvier 1628. ^ (Mctthieu), maître brod^ir.
Angers, mari de Marguerite Bonffart. 163S. 7 V
15 juillet 1648.
SoUCnde (la), cl., c"« d'Angers If .-0.
Solonnlère (la), f*. e"« de la SalU^tCha-
pelle- Aubry. — La Solîennière 140S. - U
Soullonnière 1564 (St-Seiiges, Ghalonoes,. -
V. SauUou.
SolwtNNM. — y. Seronnes.
SoiH. — V. Souzay.
Somlolre* canton de Vihiers (15 kil.), tr. i^
Saumur (53 kil.) ; — à 61 kil. d'Angers. -Son
loire 1069 (Gartul. de St-Jonin, p. 21). -S..
1ère 1300 circa (Grand-Gautier). — Soloirt 13li
le bourc de Sonloire 1409, 1466, Sombm
1472 (G Gures). — La ville de Somploin
1401 (G Gures). — Saint Loyre 1403. 141
1423 (E 1304-1305), 1539 (G 105, f. 54 t* -
Ecclesia, magnum iter de Sompno La*""
1500 (G Gures). —Le bourg de Somploin 118
(Titres des Landes-Buget), 1540 (G 106. f. »
— Sur un haut plateau, découpé de nombcft-v
petites vallées, *> entre la Plaine ^4 kil. 3(u s
au N., St-Paul-du-Bois (8 kil. 1/^ au N.-E.'
Gerqueux-de-M. (5 kil.) aa S., Yzemay ^^
à rO. , le département des Deux-Sévres à l'E
Le chemin d'intérêt comman de GbltilibA<j
Martigné-Briant traverse le temtoirB dus **
plus grande longueur dn S.-O. au N.-E. ét>
chant au bourg vers N.-E. le chemio d'uLf.-
commun de Gonnord et trois chemins Tià^r.
Y passe de l'O. à l'E. par le centre et pv '
bonrg le ruiss. de l'Argent, autrement dit l^s
de rOuére, où affluent à droite les miss, de :•
Cbauvière, autrement dit de la Saulaie, qoi kn^
limite avec Yzernay, de Dailion et de U N*
meraie, qui limite avec Etnsson, à gancbe ov^
de la Pigrassiére et de la Chaperonoière, u'
deux nés sur la commune.
En dépendent les vill. et ham. de V^a "
(6 mais., 18 hab.), du Plessis-Nenf (17 w»^
55 hab.), de la Ghaperonnière (13 mais.. A) ^
de Boistard-des-Bois (10 mais., 24 bafa). ^ '
Maison-Neuve (7 mais., 29 hab.), de U G«e'
vaudière (3 mais., 21 hab.), de la Graïuif^^
saie (3 mais., 12 hab.), de la Bretéche ^3 s»*
10 hab.), de la Prévene (3 mais., 16 bsb , if -
Peltrie (3 mais., 12 hab.), de la Gnimoirs ) =
13 hab.), des Grands^Arcis (4 mais., 14 b>^
chat de Somloire et de Féole et 59 f«rn0 *
écarts dont une diuine de deux maisons.
Superficie : 3,072 hect. dont 268 b«t f-
prairies, 2,180 hect. en labours. — Nallf ^
Population : 173 feux, 780 hab. eo 172^1'^
- i80 feux en 1789. - «49 hab. su 1831 '
986 hab. en 1841. - i,a3î hab. en 18»l "
i,iSî hab. en 1861. - 1438 hab. an f^ "
l,(m hab. en 1872. — i,i2f hab. m fBM ;
en progression rapide et constante, émtSJf^
M boaif (73 mais., 105 babO
SOM
— 533 -
SOM
ÂBsemblée le 1*' dimanche d'octobre.
Perception de Coron. — Bureau de poste
de Vihiers.
Jolie Mairie avec maison d'Ecole laïque de
garçons , reconstruite en 1850 , en briques
sombres, avec préau vers TE. et jardin vers VO.,
encadré^, entre les deux routes. — £^co{e libre
de filles (Sœurs de la Salle-de-Vihieri»).
Vis-à-vis s'élève 1*^9 Ztse neuve, dédiée à St
Cyr et Ste Jnlitte (succursale, 26 décembre 1801),
d'une très-haute et large nef avec bas-côtés, en
style roman, terminée en 1877 (arch. Tessié, de
Beaupréan). La pierre des constructions se tirait
à pied d'œuvre. — A quelques mètres et tout à
l'entrée de la rue du bourg se rencontre l'empla-
cement de l'ancienne église, rasée dans les pre-
miers mois de 1877 et dont l'édifice en dégât et
niineni ne présentait ni intérêt ni caractère. —
Il y existait une belle croix processionnelle en
argent, historiée, du plus beau style xiu* s.,
échangée vers 1825 à des chaudronniers contre
une croix moderne.
Nulle trace antique connue. Le pays était tra-
versé du S.-O. au N.-E. par la voie montant de
Haulévrier à Honlreuil-Bellay, passant an bourg,
et y croisant sur la rive droite de l'Argent la
route d'Argenton à Gbolet, sur la rive gauche
celle de StHaurice-la-Fougereuse, magnum iter
de Sompno Lauro ad Sanctum-Mauricium
1500, au May et sans doute i Nantes. — Nul ren-
seignement sur la fondation de l'église, que cer-
tains indices indiquaient de construction romane.
La cure et ses dépendances et les dîmes relevaient
du château de Somloire, mais l'église et le cime-
tière, du marquis de Haulévrier, seul fondateur.
— Le bénéfice rapportait 600 livres au curé, à
charge par lui d'entretenir un vicaire.
Curés : Nie. Gruau, 1311. — Guill. Bigorre,
1380? — Martin Dugué, 1401. — Morice de la
Guégnonnière , 1420. — Guill. Girardeau,
1454 — Jean Giraudeau, 1466, 1498. — Thomas
de Souvigni, 1500, 1533. — Jean de la Gui-
nemoire, 1582. — René du Buschet, 1601. —
— Simon Germain, 1606, f le 3 mai 1631. —
Jean Docg, 1631, f le 10 décembre 1652. Son
testament est daté de la veille. Il y lègue notam-
ment 16 boisseaux de seigle au sacristain pour
l'obliger à tenir en bon état l'église. En 1633
une contagion terrible avait ravagé sa paroisse.
On ne trouvait plus personne, même à grand
prix d'argent, pour porter les morts à l'église.
Deux paroissiens furent inhumés dans leur
jardin, dont un à Ghantegrolle. — Le 18 février
1635 le P. Gaud NicoUai, religieux du couvent
des prédicateurs de Fontenay, y vint instituer la
confrérie du Rosaire. En février 1652 les soldats
du régiment royal de Navaille, allant an siège
d'Angers, séjournent cinq jours sur la paroisse
et au bourg, saccageant et pillant tout le pays.
— André Bourdaizeau, 1653, f le 90 septembre
1675. — Franc. Bourdaizeau, son neveu,
novembre 1675, démissionnaire en 1705. —
Franc. Reverdy, son neveu, 1705, f le 3 janvier
1720, âgé de 51 ans. — Jean Favreau, 1720,
f le 23 mai 1742, âgé de 55 ans. — Nie. Cou-
dret, 1742, avril 1752. — Jean*Franç. Dtèrea.
1752. t le 5 avril 1760, âgé de 55 ans. - Pierre
Ltvpallieux, 1760, f le 5 octobre 1775, âgé de
52 ans. — Louis-Claude Bâillon, 1775, f le
1" octobre 1781, âgé de 50 ans. — Denis-Fran*
çois Poupard, natif de Nueil, 1781, transporté
en Espagne en septembre 1792, mort dans son
presbytère en 1812. — Les habitants avaient
reçu, à coups de triques et de bâtons, le curé
constitutionnel, qui arrivait s'y installer le
8 mars 1792.
Il devait exister à la fin du xvii* s. une éeole
on quelque internat à la cure peut-être ; car il est
fait mention en 1695 de Louis de Grange, « éco-
c lier en ce lien ».
La terre formait un fief important, titré au
zvii' s. de châtellenie et relevant de Maulévrier.
Entre autres pririléges singuliers, le seigneur
jouissait du droit de faire prendre par son ser-
gent, de chaque « femme jolie » ou de mœurs
légères, passant sur sa chaussée, deux deniers ou
de couper la manche du bras droit ou de disposer
d'elle une fois i son choix. Un arrêt du Présidial
d'Angers du 4 mars 1600 supprima cette pra-
tique malhonnête, et fut confirmé par un second
arrêt du Parlement du 6 mars 1601, qui main-
tint en même temps, malgré l'arrêt antérieur du
Présidial, son autre droit, qui lui était contesté»
d'assister, représenté par son sergent, avec deux
chiens, i toutes les noces de ses vassaux, V. ct-
dessus, t. II, p. 334. — En est sieur Jean de Ver,
chevalier, mari de Marguerite de Savonnières,
1311 ; — Lucelte Peland, 1409, 1420, Jean Barillon
1458. Marie de la Musse, sa veuve, 1481, Joachim
Barillon 1566, Charlotte du Bois, sa veuve, 1600,
1608, — Franc Barillon 1652, — Urbain de Mali-
verné 1661, 1666, —Charles Barillon 1680, qui cède
le domaine par échange en 1696 à Thomas Dreux,
marquis de Brézé. — Un mariage l'a apporté à la
famille de la Roche-Lambert, qui le possédait en
1789, — un autre à la famille de Pontgibault, jus-
qu'à la mort de M. Armand de Pontgibault, membre
du 0)nseil général. La terre mise en vente com-
prenait alors 1,189 hectares, avec 17 métairies et
des bois taillis, sur les c"«' de Somloire, la Plaine,
St-Manrice, S^Paul et St-Hilaire. >- Une partie
seulement a été acquise par M. Desnoues, de
Nantes. — Le château dont l'enclos enveloppait à
demi l'ancienne église, présente un grand corps
de bâtiment carré en moellons informes, xv« s.,
avec ouvertures, baies et portes refaites an xvii« s.
chaque angle flanqué d'une grosse tour ronde à
toit pointu, probablement du zvi' s., dans une
enceinte de larges douves, que franchit un pont
de pierre, sur la place d'un pont-levis dont les
rainures encadrent le portail, armorié d'un écusson
mutilé. Au-devant s'ouvrait une large cour,
enclose de même autrefois de douves avec tours
d'angle. Un bâtiment transversal formait le
palais de la juridiction seigneuriale. — L'inté-
rieur de l'habitation ne présente plus rien d'an->
tique. Dans un salon les plans y figurent enca-
drés d'un projet de restauration, auj. abandonné
définitivement an profit d'une reconstruction com-
plète sur un nouvel emplacement, distant d'envi-
SON
— 534 —
SOR
ron 500 met., au milieu d'an parc dont les plan*
latioDS sont dès cette année commencées.
Le ruisseau de la Pommeraie formait la sépa-
ration entre TAnjon ot le Poitou. — La paroisse
dépendait primitivement de l'Evéché de Poitiers,
depuis 1317 de TETÔcbé de Maillezais, depuis
1648 de l'Evèché de la Rochelle, — du Doyenné
au ziT* s. de Bressuire, au zvii* s. de Yihiers,
— de TElection et des Aides de Mon treuil-Bellay,
du Grenier à sel de Gholet, du District en 1788
de Gholet, en 1790 de Yihiers. — Les pauvres y
étaient nombreux. — En juin 1791 le bourg de-
vint le rendez-vous de toutes les paroisses cir-
eonvoisines jusque par de là Chemillé, pour
écouter les oracles d'une c fille informe et réputée
« jusqu'alors pour une imbécille. . . métamor-
« phosée en prophétesse. » — « Elle parait ins-
« truite, « écrit le District au Département, —
c de ce dont avant la Révolution elle ne se fût
« jamais doutée. Elle parle des événements du
c jour d'une manière an-dessus de son état et
« de sa capacité connue. Elle s'étend au long
c sur ce qui concerne le clergé ; elle effraie les
« consciences; elle prophétise des malheurs. •••
< C'est la nuit surtout que l'esprit l'inspire. . . .
« Elle s'est fait la réputation de ne pas manger. »
— Le Département la fit, je crois, enlever i temps
par la garde nationale et la gendarmerie. — En-
core en 1872 on signalait dans le pays des sec-
taires, survivants fidèles de la petite Eglise.
Maires : Amant-Aimé Debillot, 1*' nivôse
an IX. — Aabé, 16 novembre 1830.— DebtlZot,
1843. — De Pontgibaud, 1846. — Louis
Logeaiêt 3 septembre 1848. — Devaud, 1849.
— Armand de Pontgibaud, installé le 20 fé-
vrier 1833, t en 1873. — Gourrichon, 1873, en
fonctions, 1877.
Arch. de M.-«t-L. G lOf ; 6 Caret; et L.^ Arch. oomm.
St.-G. — Poequet de Lhr., CouL â^kniou^ X, II, col. 1918.
— Ponr les localitée, voir, à leur article, FioU, la CKa^
jMTOimtfre, la (Tvtmotre, la Grande-Brotw, etc.
Sonwaler {Jean-BaptUte-Etienne) , né à
Angers, le 18 février 1802, élevé au collège de
Beauprèau et destiné à l'état ecclésiastique,
entra dans l'imprimerie Kame aîné à titre de
metteur en pages du Journal de Maint-eU
Loire en 1818, avec la charge souvent d'en com-
pléter la rédaction. Plus tard et pendant 36 ans
il remplit les fonctions de prote de cette impor-
tante maison transformée. Chef de série de la
Société générale de Secours mutuels, président
pendant 15 ans de la Société typographique fon-
dée en 1834, il est mort âgé de 52 ans, le 27 no-
vembre 1854. Les discours prononcés sur sa
tombe par MM. Lachèse, Gotterean et Loiseau et
l'article du Maine-et-Loire du 1*' décembre
tirés à part, forment une brochure : Nécrologie :
J.'B,'Et Sommier (in-8« de 1/2 f., Gosnier et
Lachèse).
SoBoerie (la), c"* d'Angers, m*" et cl.
près la Maison-Rouge. — Herbergamentum de
la Soenerie 1337. — Y. des plans anc. au
Gensif de Levière, n» 50; ■« f., c"« de Cha-
lonne9'$,''le'L. — La S<m$onnerie 1450 (Titres
de Levière), sur l'emplacement d'un bois conte-
nant 6 leptrées et lovcbant à l'E. le moulin de
Bareille. Il appartenait à la dncbesu deEs^i
laure qui le vendit en 1721, et fotiiuièàakwg
abattu. Le terrain était en culture en 179 ei te
cette année le curé y perçut la dlms. — \. li
Saunerie.
Sorcière (ruiss. de la), nom popuUmël
miss, de la Génaudière en Déneté. j
Soreao (Denis), tisserand, à Aogen, es;il|
premier nom inscrit au martyrologe des pm»!
tants angevins. U eut la langue coupée an sorti'
de la prison et fut jeté vif dans use chaodiei
pleine d'huile bouillante aux Halles en ISSi
Sorée* t., c** de Soucelle».
Soreth (Jean), né à Gaen vers 1490. nÉ
docteur de Sorbonne en 1441, élevé à li chup
de commissaire général des Garmes, après &*«
parcouru l'Europe entière pour réformer VOti^
vint vers 1470 à Angers où l'appelait ooa mùm^
importante, tombée dans un complet dérègl6iiéA|
Il y rétablit la discipline ; mais étant sUé eo4|
nuer son œuvre à Nantes, il en revint nouii
empoisonné par les religieux rebelles à sa pn6>'
cation. Il expira à Angers le 25 juin oo joiDs
1471 et fut solennellement inhumé près do irait
autel, où pendant deux siècles on se rendait*
pèlerinage à son tombeau. Tout auprès daas ■
pilier était eochissé son portrait. Sa Vie, M
en latin par le P. Gautier de Terre-Neuve (148?.
a été publiée en 1625 par le P. Léon de St-Jc^
(Paris, in •4*).
D. Oumiard. Vies de» SainU, H, 265. — BMotk. Cirm
— Pocq. de Liv., Mm. 1088.— iid^erf. arcA., 1887. ^ A
Sorgest bourg, c** des Pontt-deCl -
Apud villam, que dicitur Sorgtos, lOT
(Gartul. St- Aubin, f. 2 v«). 1036-1055 (Ib.. f.39
1060-1081 (Ib., f. 39). — Prata de S(rrgvi
1216 (H.-D. B 56, f. 43). — Parochia à
Sorges 1290 (G 725, f. 15). — Aoc. villa, a^"-
loppée jusqu'au xv« s. par la forêt de Bellepcati
et qui formait le patrimoine primitif des iwxam
d'Anjou, par suite, qualifié de vicomte josqn'i b
Révolution. Robert de Bomes, vicomte d'Anpti
ou de Sorges, céda en 1260 le domaine an ooas
Gharles l'r en échange de ses droits ptémi»
sur le Mirebalais. — Louis XI rengagea ptf
inféodation perpétuelle à son trésorier Jeu
Bourré, Y. ce nom, en 1478, sous la naf^
redevance annuelle d'un chien épagneul de yi-
blond. — Les droits seigneuriaux passent pu
engagement aux mains, en 1578 4e Fiinç^ Lega; ^
la Faultrière, — Louis Legay, chevalieri ensetpe
de cent hommes d'armes, 1587, 1590, René Jok^i
1605, Jean du Hallot, écuyer de la fnmds éesiv
du roi, par acquêt du 27 décembre 1652 snr Bttri
de Monluc de Balagny, fils de Jeanne Tbéns.
Franc. Thévin, conseiller d'Etat. 1896, H»
Gohin des Aunais 1680. - l'Hêtel-Dieu d'Aoftft.
par acquêt du 3 juin 1714 sur sa veare hot
Berthelot.
Aucun titre n'y constate l'existeocs d'sv
paroisse avant le xiii* s. Elle était soumise ib
loi diocésaine de St-Maurice d'Angers et stiM
pour seigneur le trésorier du Chapitre, présasti'
tour à la fois et coUateur de la cire. —1^
registres n'en remontent qu'à 1615. — C«rA •
SOR
— 535 —
SOU
7. Pierre Boulle, 1441. — Franc. Moreau, 153S.
— Simon Cadotz, 1551. — Gnill. Le Camu8,
1553. — Guill. Gaucher, qui permuto, 1554. •—
Gaspard Delorme, 1554. — Franc. Chalott
1556. — René Dupont» 1575. — René Bichon,
■ 1609. ^ Jean Roger, f le 25 mai 1629. — Gilles
Audouin, f le 8 juin 1634. — Un ouragan avait
renversé le clocher le l'r août 1632 et nombre de
maisons dan« le boarg. — Urb. Gaaneau, 1636.
' t le 7 mai 1639. — Hathurin Dupin, dont le
^ testament est du 11 septembre 1684. — Hic.
- Lettrie, f le 10 mai 1749, âgé de 54 ans. —
I Florent Huau, f le 6 octobre 1769, âgé de
60 ans. — René Branchu, 1770, curé en même
temps de St-Sauveur de Segré. — Jacques
David, 1778, qui refuse le serment et est fusillé
à Angers le 16 nivôse an II (5 janvier 1794).
La paroisse était comprise dans le comté de
Beaufort et avait droit d'usage à ses importants
communs, auxquels Tenclavait la levée qui
côtoyait l'Authion.
Tous les usagers payaient, pour user des her-
bages, une redevance annuelle, dont la percep-
tion se faisait au bourg même. Le curé fournis-
sait an sergent table, papier, encre, plume et à
c^ prix était dispensé de tout autre charge.
L'achèvement de la levée, célébré en 1743 par
l'érection de la Pyramide, Y. ce mot, sépara
matériellement les usagers des communs par la
construction du pont neuf et son prolongement
vers Trélazé.
Déjà le roi René, pour le bien public et à cause
des mauvais chemins de la forôt de Bellepoule,
avait fait déplacer le pont de Sorges et élever, en
amont de la forêt, par marché passé le 21 jan-
vier 1457 avec le maître d'œuvre Jean Guérin,
UQ pont de cinq piliers de 15 pieds de hauteur
BUT 5 pieds de largeur, avec levée de môme hau-
teur. Louis XIV s'y arrêta pour dtner dans son
voyage de Nantes le 31 août 1661. ~ Le bac
établi à l'embouchure de TAuthion était d'ail-
leurs le seul qui appartint au roi, encore au
xviii* s., depuis Saumur jusqu'à Nantes.
Les protestants sollicitèrent en 1579, en vertu
de l'édit de pacification, l'autorisation d'y ouvrir
un prêche, qui fut interdit en 1582, repris en
1600, malgré les démarches du Conseil de ville, et
saccagé par les soldats de l'armée royale le
8 avril 1622. A la suite de la révocation de l'Edit
de Nantes, la démolition en fut ordonnée et Tad-
jadication concédée le 29 août 1685 à l'Hôtel -
Dieu d'Angers, qui y employa les manœuvres du
4 au 11 septembre. Les charpentes et menuiseries
ainsi que l'ardoise servirent à la reconstruction
de la ferme de la Haie-le-Roî, détruite par un
incendie le 27 août précédent et la chaire fut
donnée à Téglise de Sorges.
La paroisse conservée comme succursale (5 ni-
vôse an XIII) comptait 65 feux en 1699, 443 hab.
en 1793, dont un grand nombres de pauvres, —
142 mais., 186 mén., 7iO hab. en 1876, dont
63 mais., 78 mén., 261 hab. au bourg. — Elle
comprend la Pyramide, la Brosse, les Pourris, la
Civelière, la Petite-Perrière, la Mare-aux-Sorgets,
le Moulin-à-Veot. — L'église sous le vocable
de saint Haurica, agrandie en 1845 d'an bas-
côté pris sur le cellier du presbytère, conserve
son chœur construit en 1535. Elle se voyait
régulièrement abordée chaque année par les
hautes eaux et envahie à toute crue extraor-
dinaire. En janvier 1649 le flot y séjourna quinze
jours jusqu'à hauteur de la chambre de la cure.
, — Le service était, durant ces misères, transféré
dans la chapelle du Plessis-Charruau. Dans une
maison voisine, une pierre porte inscrit : iVii Veau
m*a touchée, à une hauteur qu'en 1856 Teau
dépassa de 30 centimètres. — L'ancienne cure a
été rachetée par acte autorisé le 28 février 1827 ;
— une Ecole installée en 1857 dans une maisoft
acquise le 20 mai 1858.
Areh. de H.-etL. G 136, 190; H St-Aobin, ÀumÔnerie,
f. Ka-235; H.-D. A 10, 39; 120-ii9: 148-154; i? 8, f. 96-
97.~Arch. mun. d'Angan. BB 36. f. iiS et 354; 47, f. 470-
173; d6, f. 134; 89, f. 96. - Arch. NaU TT 384. -- Arch.
des Poats-de-Cé Bt.-G. — Areh. d'Anjou, 1, 7i . — Bevuê
^ Anjou, 1854. t. II, p. 316; 1855. t. IL p. 974; 1856, t.ll,
p. 347. — Lecoy de la H., Extraits des Cùmptês, m* 418.
— D. Bélancourt, Noms féodaux.
Sorbets (les), m^ b. et f ., c"« de Cheviré-
le-Rouge. — Sorgei 1167 (Cart. N.-D. de
Saintes). — Sorgé xvii-xviii" s. — Ane. fi<»f et
seigneurie appartenant à Madeleine d'Avoine de
la Jaille, femme d'Henri de Maillé, 1702 ; «> (les
Grands-), f., c»« de Cheviré-le-R.
Sorln» f ., c*>* de Loire ; — m*°* à vent et à
eau, c^'àe Noellet, — C'est peut-être la localité
nommée Salronium, Salrain, Solrein, Solren
dans les chartes des xi-xii« s. de Carbay,
Archiv. dAnj., t. Il, p. 2, 6, 8 et que M. Mar-
chegay traduit par Séronnes en Ghàteanneuf.
Sorin (Alexandre), docteur-médecin d'An-
gers, passe traité par devant notaires le 14 avril
1644 avec Marie Hervé « de guarir, moyennant
c la grâce de Dieu, Joseph Béjard, son fils, de la
< difficulté de parler, dans l'espace de vingt à
« vingt-quatre jours s. Il s'agit de Béjard aîné,
le camarade de Molière. L'acte est publié par
Em. Soulié, Correspondance littéraire, jan-
vier 1865, p. 33.
Sorlnlère (la), f., c"* de Châtelaia. — En
est sieur Jean de la Forest, avocat au Parlement
de Bretagne, 1606; « chat., c*** de Che-
mille. — Terra de la Sorinère 1246 (Gartul.
de Chemillé, f. 84). — Ancienne maison noble,
avec chapelle desservie primitivement en l'église
St* Pierre et qui fut transférée au manoir en sep-
tembre 1710, lors sans doute de la reconstruction
de rhabitaiion actuelle. — En est sieur Jean du
Boisdoux, 1533. René de Brie 1570, René d'Escou-
blant 1631, 1656. Esprit dEscoubtant 1569,
François Yerdier ou Duverdier, V. ce nom, 1689
— et la famille jusqu'à nos jours. — M™« Duv.
de la S. et ses deux filles, Catherine et Marie-
Louise, furent arrêtées le 26 janvier 1794 au
Longeron, la mère exécutée le 6 février à Angers,
ses filles fusillées à la Haie-aux-Bons-Hommes ;
— y naît dans les douves un miss, qui en
prend le nom, coule du S. au N. et se jette
dans l'Hirôme, entre le moulin Sénéchaux et
le moulin de Vienne; — 1,200 m. de cours; —
f , c»* Je CAolet; — f., c»« de JuvardtUi
sou
— 836 —
SOU
= f.. c»« de Marans ; — f., c»* de Thouarcé;
— f., €■• d'Yzemay ; — V. le Pant-de-la-S.
Sorts {Mathurin\ né au Mans en 1642,
entra chez les religienT de Fontevrand, devint
Tîsiteur de la province de Bretagne, 1684, puis
pritfur, — et est mort en 1716, peut-être à Fonte-
vrand. Il a donné une Disêertation apologé-
tique [on suivant d'autres exenaplaires. Apo-
logie] pour le bienheureux Robert d'Ar-
briasel sur ce qu'en dit M. Bayle dans aon
Dictionnaire (Anvers, 1701, in-12). C'est une
discussion pleine de critique et de sagacité, qui
abandonne à propos les prétentions exagérées du
P. de la Mainferme. — L'ordre comptait an
môme temps un professeur de Théologie, S. Soris,
qu'il ne faut pas confondre avec le précédent,
son frère peut-être.
Soron, ham., c^ ù'Ecouflant
Sorshender (David), prêtre, natif de
Bayonne, ancien aumônier de l'évêque d'Angers,
du Bueil. meurt le 13 juillet 1634 dans l'hôtel-
lerie de L'Ancre aux Ponts-de-Gé.
Sortanderie (la), f., c"« de Gosier.
Sortant {Louiê-Stanislae), né à St-Georges-
sur-Loire, maitre-maçon à la Tour-Landry, chef
de bandes et l'un des plus actifs et des plus
redoutés de l'insurrection de 1831 dans les cantons
de Gholet et de Ghemillé. M. Raimbault, principal
du collège de Gholet, parvint à l'aborder et lui
persuada de déposer les armes, en lui faisant
accepter un sauf-conduit dont il ne fut pas tenu
compte. Arrêté en septembre 1831; Sortant fut
traduit aux assises de Blois et condamné le
8 octobre 1832 à dix ans de réclusion, — puis
amnistié dès 1837. Il est mort à THôtel-Dieu
d'Angers le 12 octobre 1840, âgé de 63 ans.
Moniteur, 1888, p. 1778, 1834. — Gélasseav, BisU de
Cholet, n, 471.
SoÉk» — y. Sobs,
Soaanerie (la), f., c"* de Beaucouzé, anc.
domaine du prieuré de la Papillaie.
Soneelles» canton de Tiercé (7 kil.), arr.
d'Angers (16 kil.). — Subcidilia 1040-1047
(iw Garl. St-Serge, p. 146, et 2« Gart, p. 67). —
EcclcBia de Socella, — Soceeîla 1114-1124
(l*r Gartul. St-Scrge, p. 282, et 2« Gart., p. 130).
— Ecclesia de Sucellia 1144 (D. Houss., 1977).
— Suzeila 1134-1150 (2« Gart. St-Serge, p. 173).
— Succella 1200 circa (St-Serge, Juigné-la Prée,
ch. or.). — F, de SoucelU 1238 (Ghaloché,
III, 86). — G. de Socelle 1292 (G 7, f. 42). —
La ville de Soucelles 1413 (G Gures). — Dans
la vallée et sur les coteaux de la rive droite du
Loir, — entre Hontreuil-sur Loir (5 kil.) i l'E.
et au N.-E., Tiercé au N., Briolay à l'O. et Yil-
lévêque au S. outre-Loir.
Le chemin d'intérêt commun de Tiercé à la
Bohalle descend du N.-E., rallie, à un kil. du
bourg, le chemin d'intérêt commun de Briolay,
qui longe le Loir, puis à l'entrée du bourg le
chemin de Montreuil, plus loin dans le bourg
même le chemin communal de Seiches, et se
brisant à angle droit vis-à-vis l'église, s'échappe
vers S. en traversant sur un triple pont de pierre
trois Ilots du Loir.
Le Loir, qui dépend dans toute Sft ïufnî ^
territoire, l'enveloppe tout entier vers S. ~ T
affluent à droite les miss, de la Filière, qui for»
tout du long la limite orientale, et de l'EUDg »
de la Filière-de-l'Etang, qui descend de Tmti,
En dépendent les ham. et viQ. de la Roc)v>-
Foulques (46 mais., 123 hab.), de la BodiaièR
(22 mais., 57 hab.), des Anlnais (16 mui,
49 hab.). de la Saunerie (17 mais., 41 hab), de
la Houssaie (8 mais., 22 hab.)* des Cooiuu
(7 mais., 17 hab.), do Hilier (3 mais.. 7kib..
de la Hotte (3 mais., 7 hab.), de U hraka
(3 mais., 10 hab ), des Foncronnières (S nuis..
16 hab.). de la Filière (3 mais., 15 hah.\ <li
Tertre (6 mais., 19 hab.), le chat, de SooceUesct
38 fermes ou écarts.
Superficie : 1,920 hect. dont 70 hect a
vignes, 152 hect. en bois.
Population : 177 feux en 1699. — iZi foi
en 1720. — 7fi bab. en 1790. — 85% hab a
1831. — 9ii hab. en 1841. — 950 bab s
1851. — 941 hab. en 1856. — 920 hab. es
1861. — 901 hab. en 1866. — «57 bab ec
1872. — 849 hab. en 1876, — en développeaKn:
rapide et régulier durant un demi-siècle, qii
rétrograde depuis 20 ans.
Le bourg (84 mais., 92mén.,240hab.),pr«qw
tout entier composé de maisons neuves, fonv
sur le pied du coteau le centre des divers dx-
mins, au passage du Loir, en vue de Villévèq»
et d'un gracieux horizon.
Gullure de chanvres et de céréales ;- éièir
de bestiaux ; — exploitation de carrières de grè^
Assemblée le 15 août.
Perception et Bureau de poète de Tiertt.
Mairie avec Ecole laïque de garçons cm
truite par adjudication du 16 mai 1842. — Ecù
communale de filles (Sœurs de Sl-Charles).
V Eglise (succursale, 5 niv^ an XIll). Mi
le vocable de St Martin, a remplacé Vèàièxi
roman dont un dessin est conservé dans les por-
tefeuilles de Gaignières. — Elle date de IST
(arch. Dellêtre), construite dans le style, aIor> t
la mode, d'ordre dorique romain dit néo-gr^*
L'abside en four à chaux a été remanii^ ^
décorée en 1869 de vitraux aux frais de W^ ^
la Rochefoucault. — La tombe y existait, *■)
détruite, d'Hardouin de Soucelles mort en if^
dont Gaignières a recueilli le dessin, Rec. iOi
ford, IX, 148.
Le presbytère a été réédifié par adjodicaik^
du 9 février 1868 (arch. Bibard).
J'ai décrit déjà ci-dessus, p. 90, 2a Pif^
Césée, dolmen fendu par U foudre. deboK
encore dans la vallée. Le passage andqw ^
Loir se trouvait, je crois, en aval de U ^o^
Foulques et la voie se bifurquait à la SaoM»
pour se diriger à gauche sur Tiercé, i droite s'
Baracé. Elle forme encore en partie la limite ren^
et N.-E. Une autre longeait le Loir de Briola: <
Mathefelon, passant par la Roche-Foolqves '* J'
bourg. Le vocable de la paroisse, St Kv^
atteste sa fondation antique. L'église eo tp^
nait au xi« s. à l'abbaye St-Seige d'AfiCvn. 7*
dans les premières années du xii* (• ^ ''
sou
— 537 —
son
abandon à l'abbaye de Nyoiseaa, à la charge de
célébrer ane messe à la mort de chaque moine et
de recevoir gratuitement une religiense présentée
par l'abbé, et môme une seconde, si elle apportait
ses vêtements et 60 sous de dot. — La bulle de
Lucien II confirme cette donation (1144). -- La
fondation du prieuré de la Lande-aux-Nonnains,
puis de la chapelle succursale de la Roche -
Foulques réduisit bientôt l'église paroissiale à un
rang presque secondaire. On y célébrait chaque
année le 16 août un office solennel pour la foule
^e pèlerins, accourus des paroisses environnantes
et de Bretagne à la fontaine de SUArmelt source
à mi-côte, recueillie dans deux bassins et qui
passait alors pour guérir de la goutte. La pré-
sentation de la cure appartenait à l'abbesse de
Nyoiseau. — Les registres ne remontent qu'à 1616
et sont très-incomplets.
Curés : Pierre, 1158. — Jean Robert, 1419
— Charles Ricain, 1497, 1506. — Jean Artus,
1568, 1S93. ^ Denis Allain, 1608. — Hathurin
Hellault, 1690, 1636. — Phil. Chaudet, 1645.
— Charles Daunesse, 1653, 1660. — Guy
Leclerc, bachelier en droit canon, conseiller et
aumônier du roi, nommé en 1662. — Elle C/iau-
veau, 1699. -^ Augustin Villenewoe du
Cazeau, 17t0. — Franc. Dubois, 1729. —
Ramier, 1763. — Maurice Houlliot, nommé le
il juillet 1764, qui résigne le 12 juillet 1776. —
Mathurin Blanchouin, curé de la Boissière en
Craonnais, juillet 1776, qui refuse le serment et
est transporté en Espagne en septembre 1792. —
nujardin, 1791, 1793.
Une Ecole de filles y existe en 1792, tenue
par la dame Nepveu, dite en même temps « chi-
c rorgienne. >
Le fief, constitué dès le xii* s., relevait de la
terre du Petit-Fontaine en Gellières, réunie
depuis le zv« s. à Juvardeil. L'hébergement sei-
gnenrial qui n'est encore en 1412 qu'une maison
avec douves, jardins et vergers, comporte dans
Taveo de 1442 « salles, portaux, tours, tou-
c relies, douves, fossés, fuies, courlils ». Deux
noolîos à eau en dépendent, l'un dit de la Boire
snr le Loir, l'autre sur la chaussée de l'étang du
Follel; ^^ Ancien moulin à drap sur la boire
même de Soucelles était dès lors détruit. La
situation reste évidemment inférieure et dominée
par lo voisinage de la Roche-Foulques, V. ce
mot, qu'on acquêt de 1623 y réunit. La terre
prend dès lors parfois mais sans droit le titre de
baronnie. Le domaine appartient jusqu'à la fin
d a XVII* s. & une maison de chevalerie qui en
porta le nom et qui se signale dans les guerres
angl^î^' et bretonnes. Ses armoiries portent de
gueules à trois chevrons df argent -^ Les
jeo^ frères qui la représentaient, employés par
le roi à l'armée d'Allemagne en 1555-1556, se
pissèrent gagner aux idées nouvelles et l'un
l'eux, Anceau de S., prit rang, dès son retour,
>arDQi les chefs actifs du parti protestant en
injoo. Marc de S fit même sa déclaration en
^571 pour ouvrir un prêche en sa maison. — C'est
V ce désordre que les curés attribuent la perte
les biens et des archives de leur église, moins
éprouvée peut-être encore que le prieuré de U
Lande - aux - Nonnains. Samson de Soucelles,
arrière-pelit*neveu des premiers religionnaires,
fit retour au catholicisme. « La terre, fief et
c chfttellenie » fut vendue le 27 août 1699 sur
sa succession répudiée à Charles-François Boy-
lesve de la Moriniére. -- Une avenue, traversant
parterre et jardins, abordait à un grand portail
d'entrée, accosté de deux pavillons arrondis à Tex-
térieur, puis une basse-conr, puis la cour d'hon-
neur portant à chaque angle un haut pavillon
carré avec tourelle ; —au fond, le château, en partie
entouré de fossés avec pont-levis devant et der-
rière. Le principal corps de logis, avec escalier A
l'italienne, se terminait à chaque bout par « un
c dôme », dont un recouvrait la chapelle connue
sous le nom du Peiit-St-Martin. Un dessin en est
donné dans Gaignières. — Franç.-Joseph Boylesve
épousa le 21 septembre 1728 Perrine-Franc.-Renée
Leroy de la Polherie. — Leur fils Charles-Louis
Boylesve, marié i sa cousine Marie-Françoise
Leroy de la Potherie, vendit la terre le 3 juin
1772 à Jean-Baptiste Joseph Ménage. V. ce nom,
qui en mourant à Angers le 19 mars 1832, en
a légué l'usufruit i M. Leroy de la Potherie, et la
propriété i M™* de la Rochefoucault, sa^fille.
C'est dans un des bois dépendant du château,
que fut découvert le 4 fructidor an II Tabbé Far-
deau, vicaire de Briolay, caché dans un souter-
rain fermé par une trappe en bois et aboutissant
à une chambre de 10 pieds carrés éclairée par une
souche creuse.
La paroisse dépendait de l'Archiprètré de la
Flèche, de l'Election d'Angers, du District de
Ghâteauneuf.
Maires : Barré, 1«' messidor an VIIL —
J.-B.-Jos. Ménage, 2 janvier 1806, démis-
sionnaire le 27 avril 1830. — Louis Arthus,
10 décembre 1830. — Pierre Rouault, 28 mai
1832. — Louis Dupont, 23 novembre 1832. —
P. Rouault, 1833. — L. Arthus, 27 avril 1835.
— Bodmier, 2 septembre 1843. — Jean Per-
rineau, 13 août 1848. — Laurent Trihier, 1868,
en fonctions, 1877.
Arch. de H.-et-L. G 191 ; D 8; E 311, 1811, 3441, 3076;
G Cures; H 1** Gartul. de St-Serge, p. 888 et Nyoiaeiu. —
Arch. oomm. Et.-C. — Th. de Bèie, uiât. EeeL, 1. II, anno
1563. ~ Areh, d'Anjou, 1,71. — Roger, Hist. cTAnfOM,
Î. 403. -' ÂffUAeM ae firoctidor an II. — Revue d^Àniou,
854, 1. 1^. 186 et 2S8.— Hss. 793.— Aeo. des Soc, Sav.,
1870, p. STO.— Pour les localités, TOtr la Boehe^FouloueM,
le Perray, la Lande^tue^Notmaùu, la Pierre^CéUe, le
t'Ieuia-Chamaeé, la BodinUre, Breteau, les Courants.
Sonehsile (la Basse-), f., c"> de Botz, — Un
herbergement sis en Boumois qui est appelé
vulgamment la S. 1315 (St-Flor., R 2); -»
(la Haute-), ham., c*« de Botz.
Sonehsirdlére (la), m»" b. et f., o"« de
Marcé, anc. domaine du docteur Ouvrard. Il en
est donné une description avec un dessin dans le
Conseiller de l'Ouest du 28 janvier 1855.
Sonelisij (le), f., c"* de Grez-Neuville. —
Soche (Cass. et Et. -M.); -> f., c"" de Lane; —
f., c** de Noyant-s.'le-L.; — (le Grand-), f.,
c»« de St-Martin-dU'B. — En est sieur Pierre
Davy, avocat, 1550; — (le Petit-), cl., c"* de
St' Martin 'du 'Bois. — Le Petit - Soehay
sou
— 538 —
SOU
i43f. — Le P.S, alias le Souchay-Tuau
1480 (G Gares). -^ Ano. domaine de la chapelle
de St-Her?é, réuni à la cure de la Trinité d'An-
gers. Y. 2e Souchet
Sonehay-des-IiUides (le), t., o"* de SU
Martin-du*B,
Sonehevf., o"* de Clefê, — SourchesiC G ).
tooehe (la)» m»", c'^" de Lasêt,
Sonehean (le), f., c"* à*Yzemay.
SonelM-an-Voleiir (la), carrefour, c"« de
Brain-Bur^VAuth,, sar le chemin d'Angers à
Beanfort.
SonelMllière (la), f., e"* de MauUvrier;
-> t, c"* de NuailU.
Soneherto (la), f., c"* de Beaulieu.
Somehes ^es), ham., c»* de Cemusaon ; «•
f., c^* de Luigné.
Sonebet (le), f., o"« de St'Pierre-M. ; -•
f., 0"* de St-Rémy'en'M., attenant an bourg.
V. le Souchay,
Senehellére (la), f., c>* de VEôtellerie-de-
FUe, — Lee buttes de la Souchetière ou
anciennes perrières de Colimarou 1766.
SooehetlèreB (les), ham., c"* de Fougère,
Sonehiére (la), f., c»« de Thorigné.
Sonel (le), f., c"« de la Chapelle-s.-O, —
En est sienr Jean Poyen 1465; — ses héritiers
pour partie et Loais de Ghampagné 1513, Thi-
baude de Ghampagné 1599, Paul de Ghamballan
16S8, les seignenrs de la Lorie depuis 1645
(Titres de Ribon) ; -^ f., c** dn Louroux-Béc. ;
-• (le Grand-), f., c°« de St-Germain-des-P.
— Ane. domaine de l'abbaye de St-Georges-snr-
Loire, yenda nat* le 32 février 1791; — \\e
Petit-), f., c"* de St-Georges-sur-L. — Ancien
domaine de l'abbaye de St^eorges, vendu nat* le
S3 février 1791.
Sonelère (la), f., c"* de Bourgneuf, -^ La
Soustière (Gass.). — La Soueetière (Cad.). —
Donne parfois son nom au cours supérieur du
miss, du Paft-Ghevreau.
Sonels (les), ham. et m^^ à vent, c»* de
Pouancé. ^ Les Soucis 1689. — Le Soucy
1735 (Et.-G.)* — Logis i celte dernière date d'un
garde forestier; — donne son nom à un miss.,
né sur la c^', qui se jette dans la Verzée, en
formant limite en partie avec la Loire-Inférieure ;
— 2,400 met. de cours. — On trouve au m* s.
dans une charte sur Carbay (Arc^. d'Anj,, t. II,
p. 8), un Otgerius de Subsiis.
Senterlére (la), c"* de la Ferrière.
Sondoo, f. et m»^ b., c*« de Cheffes. —
Subdun 1059-1062 (2* Gartul. St-Serge, p. 121).
— Sudunum 1080 circa (Gartul. St-Nic, p. 167).
— Soldon 1100 circa (Gartul. St-Aubin, f. 25 v»).
— Soldun 1150-1168 (1" Gartul. StSerge,
p. 148). — Ane. fiel et seigneurie relevant de
Santrô. — En est sieur Tvon de Karolay 1407,
Julien de la Yaisousière 1539, 1545, mari de
Margoerite de Gordouan, 1553, Isaac de l'Espi-
nay, mari d'Anne de la Yaisousière, 1629, Henri
de Gonyon, chevalier, mari d'Anne de l'Espinay,
1700 ; — Urbain Pilastre 1750. — Sa fille Urbaine
y épouse dans la chapelle du manoir, le 8 no-
TMÔbro 1770» Guy'Mioh. Guillolin, sieur du Graud-
Bignon, lieutenant des Eaux et Forêts tfÀaisn;
— y meurt le 24 avril 1830 l'andeD cooTentÛBul
Urbain Pilastre, Y. ce nom, — Y réside ujou*
d'hni, dans le logis récemment lecoDstmit, m
gendre, H. Ghollet, maire de Cheffes, fils de Tu-
eien sous- préfet de Segré. La chapelle est déiraii,
sauf quelques murs. ^ A 200 pas de fentrw un
bois natt une source ferrugineuse, asseï tba-
dante en certaines saisons pour l'entretias i%
réservoir voisin.
Sarar4s>ee« — Y. Seurdres.
SoBe(la), f., c"* de Parce.
SoBére (la), ruiss. né sur la C^ de St-Piem-
à-Ghamp dans les Deux-Sèvres, forme U hmk
durant 1,500 met. de la c*« de PassavaDiA
pénètre sor Nueil en se dirigeant da S. u !(
jusqu'à son confluent dans le Layon, au moilii
de Roquesouris, sons le bourg même de Kui
après 5 kil. de cours en Maine^t- Loire.
Souillât (le), f., c>« de St-Philbert-du-P
Souillée (le), ham., c"« de St-Jean-^Là
Sonlaco (le Haut-), f.. c»* de Bauni-
La Haute-S. (Et.-H.). — Eu est sienr Ctud&
de Ghérité 1679.
Sonlaiiiea, canton des Ponts-de-Cé (8 U ,
arrond. d'Angers (14 kil.). — SoZZempiitis Itl
circa (Les Locher., I, 3'. — Ecclesia de Sdi»
niis 1149 circa (G 352). — i^ccfesta de SoiflsJ
1272 (G 340, f. 41). — Rector de Souleiao
1419 (0 8). — Soulainnes 1783 (Pouillé).*^
de hauts coteaux, boisés vers S-, décoapési^
N. et vers l'E. par une vallée profonde, — e&r
St-Helaine~(2 kil. 1/2) à l'fi. et an N.-E.. h]
(9 kil ) au S., Yauchrétieu (6 kil.) an S. •
au S.-E., Mozé (2 kil. 1/2) à l'O., et »:
(2 kil. 1/2) au N. et au N.-O.
Le chemin de la Bntte-d'Erigoé à Vibien n
verse dans tonte la longueur du N. au S , -'
chemin d'intérêt commun de Deoée s BrU^
dans toute la largeur de l'O. à i'E., — s'eBUw:
sant tous deux dans le bourg, où les njao' -
chemin vicinal de Saint- Melaine.
L'Aubance, pénétrant du S.-E. an N.-O.. >!
tortille en détours capricieux i innn >
partie N. du territoire, formée des trois rsUse"^
de la Saussaie, qui prend sa source dan» le w^
de la forêt de la Tuée, qui nait i la feW
Plisson et du Bonrg, alimenté par les filtrac-
du coteau. T afflue de gauche, presque i r&^-
le ruiss. de Jutolle.
En dépendent les vill. et bam. da ^*'
(21 mais., 44 hab.), de la ManeUe (18 ».
51 hab.), de Halnoue (12 mais., 40 bil».} *
fialluères (12 mais., 23 hab.). de la QaT'
(10 mais.. 35 hab.), de l*£ooUère (8 maii..»'
de Gharruau (8 mais., 18 hab.). Je la &^'
(8 mais.. 19 hab.), des Petites-Landes J »^
20 hab.), du Riolet (6 mais., 13 bab ). d« b î'
ohonnière (4 mais., 10 hab.). des Ajoos (7*^
15 hab.), de la Goilinière (5 mais., 18 Ub • *
Houx (5 mais., 11 hab.), de la \ettm^*
(3 mais., 6 hab.), des Maisons-fleuves ^ ■*-
9 hab.), du Petit-Bois- duCé (5 mais., tt ^
les chAteaux de Noixé, de la YemHieièit, ^ ^
Morinièffe. de U GuiiienliAién. •! » te«*^
sou
— 539 -
SOU
écarts dont 9 groupes de 9 maisons ; -• t moulina
A eaa, à Cbarmaa et à Pétign6.
Superficie : 1,106 bect., dont 288 beet en
▼ignés, %4iS hect. en bois, 106 beet. en prés.
Population : 700 hab. en 1796. « fî6 feni,
ffO bab. en 1789. — 789 bab en 1831. •- 79Î b.
en 1841. — 851 bab. en 1846. — 840 bab. en
1851. — 763 bab. en 1861. — 695 bab. en 1866.
— 057 bab. en 1872. -^ 605 hab. en 1876, — en
décadence rapide et constante depuis 30 ans,
tombée au dessous du cbiffre d'il j a près de
deux siècles. — 45 mais., 117 bab. au bourg,
qui en comptait 131 en 1806.
Aêsemblée le dimanohe qui suit la St*Urbain
(15 mai).
Bureau de po9t€ des Ponts-de*Gé. — Per*
ception de Joigne.
Mairie avec Ecole laïque de garçone, cons-
truite en 1843. — Ecole libre de filUê (Scsun
de Ruillé).
LMooir public, installé sur un terrain acquis
par ordonnance du 24 décembre 1856.
V Eglise, dédiée à Notre-Dame (succursale,
5 DÎv^ an XIU), est un édifice moderne en
aCyle néo-grec, restauré par adjudication du
S2 ami 1860 (archit. Heulin).
Il existait dans le cimetière une chapelle de
St- Urbain, autrefois en grande vénérationi que
rmppelle une croix de fonte, élevée en 1869 à
rentrée du bourg, avec une petite statuette du
patron.
Aucune trace antique n'est signalée sur le ter-
ritoire. — L'église appartenait au xii* s. à
révôcbé d'Angers et fut de celles que l'évèque
Ulger légua à son Cbapitre vers 1149. — Le cha-
noine semainier en conserva jusqu'à la Révolu-
tion la présentation. — Les registres en ont été
détroits pendant la guerre de Vendée.
Curée : Guérin, 1272. — Jean Roulière,
1419. —Jean (ruttier. archidiacre d'entre-Sarthe-
•t-Maine, 1444. — Jean Lotiet, doyen d'Angers,
1510, 1513. — Pierre Boureau, 1609. 1623. —
A.ndré Boureau, assassiné par François de la
Xotte, écuyer, soldat dans la garnison d'Angers,
qui fut exécuté aux halles le 7 février 1632. — >
Urbain Corbeau, docteur en théologie, chanoine
de St-Jean- Baptiste, 1642, f à Angers le 20 fé-
vrier 1650. — Louis Boureau, 1653. — Joseph
de la Rochette-Guitton, 1678. — Jacq. Paul-
tnier, 1681. — PauUAugustin-René Dufreenet
1703, démissionnaire en 1725. — Pierre ChevO"
lier, 1725, qui résigne en 1753 et meurt le
80 juillet 1755, âgé de 55 ans, à Angers. — Jacq.-
Pierre Cotelle de la Blandinière, Y. ce nom,
1753 , qui résigne en 1772. — Pierre-Jérôme
Chatizel, V. ce nom, 1772, — jusqu'en 1790.
Le curé Chevalier avait légué à la paroisse pour
la fondation d'un Bureau de charité une
^mme de 15,000 1. qui fut dilapidée par son
liccasseur et l'œuvre dut être reprise par H** de
I Corbière de Juvigné (1772-1775). L'abbé Ghatlzel
0 son côté institua en 1785 de ses deniers le cou-
^noemeat annuel d'une rosière, dont la fête fut
Ilébrée pour la première fois te 24 juin f786i
. f. I, p. W5.
Une Ecole de garçonê avait été fondée le
26 aoAt 1717 par les paroissiens, qui y réunirent
le temporel de la chapelle Ste-Gatherine ; — '
une Ecole de ftllee le 24 novembre 1733 par la
sœur du curé, Antoinette Dufresne, qui fit don
d'une maison dans le bourg et de la métairie de
la Sourdinerie.
Le fief et la seigneurie de la paroisse, donnés
par les comtes au Chapitre de St-Maurice, furent
aliénés vers la fin du xvi* s. pour une renie de
15 1. et 4 chapons au profit des seigneurs do
Noizé, qui avaient acquis en 1556 du seigneur des
Marchais certains droits prétendus de fondation.
La paroisse dépendait de l'Arcbiprètré de
Saumur, de l'Election d'Angers, du District en
1788 de Brtssac, eu 1790 d'^gers.
JkTatres .* René Brouillet, 10 messidor an YIII.
— Claude-Marie Perrault de la BertavLdière,
2 janvier 1808. ^ J.-Pierre Lebreton, 25 mai
1821. — Louis Marie, 23 septembre 1830, ins-
tallé le 26, démissionnaire le 25 février 1858. —
Jean Lebreton, 8 mai 1858, installé le 16. —
Guibert, 1867. — Lebreton, 1870, en fonctions,
1877.
Areh. de M.-«t-L. C 201 ; E 972-987. 9064; 6 Cnm. —
L<raT0t, dans la Revue d'Anjou, 1856, t. II,p. 330. — Pour
1m localités, Toir,à l«ur article, Noi*4, la Yemïhnière, la
Morinière, Pétigné, St^Martin, «le.
Sottlalref bourg, c"« de Sou2atre-et-l?ourg.
— Solotrii eccleêia, — Solotrienêiê parochia
1068 circa {Bibl. de VEc. des CharUe, 1875,
p. 398-399) — Soleire 1203-1212 (2* Gartul.
St-Serge, p. 177). — Paroehia de Solario 1244
(G 440, f. 11). — Parrochia de Soleirre,
— Solerria 1256 (H.-D., 6 21,f. 42). — Terra
de Solatria 1348 \,G 1060). — EccUeia de
Solatria 1349 (G Cure de Ste-Croix). — Sour-
lerre 1415 (H Pr. de Sceaux. II, 389). — Sou-
lerre 1419 (D 8). — Sollaire 1604 (Et.-C.). —
Soullaire 1685 (Pouillé Mss.). — Soulaire
1783 (Pouillé). — Ane. paroisse, dont le vieux
chemin d'Angers à ChAteaugontier forme encore
la limite vers l'O. Une autre ancienne voie lon-
geait le bas du coteau d'Epinard à Cheffes par la
uî2Ia de Noyant. -^ Le bourg avec l'église est
campé au faite d'une haute e6ie escarpée, que
le chemin contourne ; -^ sur la route, à gauche,
se rencontre un lavoir public, alimenté par une
source qui naît tout à côté sous une petite grotte.
V Eglise, dédiée à St Martin (succursale, 5 ni-
vôse an XIII), est un édifice du xii* s., mais
transformé au xviii* s. et depuis 20 ans agrandi
et renouvelé. On voit pourtant dans la chapelle
de droite du transept, à la clé, un cartouche avec
cette inscription : 9 mare 1554, à Vami oivre.
En dehors forme saillie la lourde masse du clo-
cher carré, flanquée aux angles d'énormes con-
treforts. Entre deux, vers S., apparaît une porte
romane enmurée, dont la clé est sculptée d'une
croix et d'une moulure ogivale. — Une reoons*
truction complète de l'œuvre est projetée depuis
1873. — Dans la sacristie, on conserve le portrait
d'un chapelain de Sie-Anne, 1633, — et une re-
marquable Crucifixion, verrière datée de 1421
et enlevée du fond du chœur pour faire place à
un mM Jlfortin nodemo, W9x armes Om
sou
— MO -
SOD
Berihelot-Doplessis» propriétaires da château de
la Qaôrie, qa'on retrouve dans le eimetière sur
leur enfoa monnmental en forme de chapelle.
L'ancienne cure, achetée par la commune en
1807, fat revendue en 1829 pour acquérir la mai*
son, sur l'emplacement de laquelle elle a été re-
construite en 1859.
Dès le XI* s., la paroisse existe dans la dépen-
dance du Chapitre St-Hartin d'Angers, qui en
garde la présentation jusqu'à la Révolution. —
Elle comptait Î05 feux en 1789 — et relevait de
l'Election d'Angers, du District de Ghàteauneuf.
Les registres remontent à 1553 mais manquent
de 1699 à 1769.
Curés : Jean Lesellier, 1419. — Raoul
Mahé, 1480. — Jean Mahé, 1491, 1493. —
Et. Grognet, chanoine de St- Martin d'Angers,
1508. 1531. — Et. I^bec, 1547, 1561. — Pierre
Lefeubvre, 1567. — Et. LeheCt installé le
28 février 1568. — Jean Bellon, 1574, qui rési-
dait à St-Martin-de-la-Place. — Mie. Vételé,
1578. Son testament est daté du 23 août 1600.
— Jaeq. Eveillon, 1602, 1613. — Nie. Siquot,
1615. t le 6 octobre 1641. — Aené Carré, 1645,
qui résigne en 1660 et meurt le 17 juin 1673. Il
dépensa plus de 2,000 livres à la restauration
de son église, qui fut consacrée de nouveau en
juillet 1668, et 4 à 5,000 1. à la reconstruction de
sa cure, dont il avait augmenté le revenu de plus
de 40 écns, en obtenant en 1670 contre les cha-
noines de St-Martin d'Angers une sentence qui
lui attribuait les menues et vertes dîmes. C'est i
lui aussi qu'était due la construction de la cha-
pelle Ste-Anne, Y. ce mot, qu'il avait fondée
vers 1672 d'une messe & célébrer le mercredi de
chaque semaine. — Pierre Carré, son neveu,
1668, 1699. — Godefroy Gallard, 1708, f le
27 février 1772. Son épitaphe, inscrite sur marbre
noir, existe encore dans l'église. — Jacq. Barat,
frère du chanoine de ce nom, avril 1772, jusqu'au
11 mars 1791 ; il fut transporté en Espagne en
septembre 1792 et n'en revint pas. — Gendron,
vicaire de St-Georges-des-Sepi-Y., élu le 22 mars
1791, qui refuse. — Pierre -René Silvestre, en
fonctions, 4 avril 1791. Il venait de la paroisse du
Pé en Anjou et y avait prêté le serment consti-
tutionnel, dont il devait faire pénitence et rétrac-
tation publiques, à genoux, sur le seuil de son
église, un cierge à la main, le 23 thermidor an lY
(10 août 1796).
Un petit coin de terre, bénit le 21 octobre 1631
au carrefour de la Place, servait de eimetière en
temps de contagion.
Par acte du 15 décembre 1609 Renée Cartier,
veuve Pierres, dame de la Quérie, fonda la cha-
pelle de St-René en l'église paroissiale, à charge
pour le chapelain « d'enseigner la jeunesse au
« bourg de Soulaire et tenir l'escolle, sans toutes
« foys qu'il soit empesché de prendre et recevoir
c des sallayres et vacations de ses écoliers. » — Il
est fait mention aussi de la fondation d'une
Ecole, mais sans autre détail, à la date du
12 février 1700.
La paroisse formait, réunie, comme aujourd'hui,
avec celle de Rourg, une châtellenie que le Cha-
pitre de St-Martin d'Angers céda avee toos ls$
droits honoriflques dans les deux égliies. pir
acte du 27 mai 1768 . à Aug.-Cl.-Fr. Mr^
de Yarennes. en échange des domaiiies d'r«
valeur de 1,000 1. de revenus. Chaque leoua-*
payait précédemment au Chapitre 90 piote^è
vin et 5 pintes de vinage par quartier de vif».
de 25 cordes.
Arch. de H.-et-L. G 49B : G i06(M075. - Archont.
Et.-0. " Bépert. areh,, 1868. p. 28! et 318; \m,f 4i
— Ponr 1m localités, ycir ter ihiouc, ta Qairie, BnnG
Noyant, la RouneUHre, Ste^Anne, CkéreUtifBetMtkdt
Scolaire «et- Bourg 9 canton de Tien^
(9 kil.), arrond. d'Angers (17 kil.^. - Connw
formée des deux anciennes paroisses de Soulain
et de Bourg, Y. ces mots, — dans li ville! t
sur le coteau de la rive droite de la Sartbe. -
entre Rriolay (3 kil. 1/2) à FE., CsDti!^<
(4 kil. 1/2) au S., Gheffes (6 kU.) et EcaiQé (4 U
auN.. Feneu(4kil.)àl'0.
Le chemin d'intérêt commun d'Aofen )
Ecuillé monte du S. au N. par le centre et die
toute la longueur du territoire, — emprunté pe&di-'
500 met. par le chemin d'intérêt eomonsi
Feneu à Briolay. qui passe de TO. à TE- «t "''
sépare au bourg, — et depuis Soulaire joi'»
Bourg, par le chemin de Soulaire à Gbemir<. ^
se détourne sur les confins extrêmes vers Fi
En dépendent les vill. et ham. des Ckip'-
(40 mais.. 131 hab.), de Noyant (21 nuis . at
des Courtinières (15 mais., 43 hab.), desitr
tières (5 mais., 16 hab.), de la Brosse (4 dv-
10 hab.), de la Mustière (7 mais , 18 bab.)> >
Moucherie (4 mais., 10 hab.), des Reoi^i^^
(9 mais., 29* hab.), des Palluaux (4 maiiJiï
desChaintres (5 mais., 14 hab.), les cbii <i'
Quérie et des Ruaux et 34 fermes pour la sec'^
de Soulaire, — le bourg de Bourg (48 bi>^
128 hab.), le vill. du Pavement (18 mais,^^
les ham. des Merceries (3 mais., 14 bth \ ^
Château (3 mais.. 9 hab.), de TEnanderie ôc
9 hab.), des Rouilles (5 mais., 17 hab.). de N*
say (6 mais., 15 hab.), de la Rongerie (3 bu^
10 hab.), de la Jubaudière (5 mais., 12 hil
chat, de la Roussellière et 31 fermes oa ^*
pour la section de Bourg.
Superficie : 1.814 hect., dont 160 bed '
vignes, et 5 en bois.
Population : iJ99 hab. en 1831. -i^^''
en 1841. — i,2i9 hab. en 1851. - f ^ ^
en 1861. — i,i9ô hab. en 1866. - i,i4$\a^ *
1872. — i4iO hab. en 1876, — dont i7/ b
(52 mais.. 61 mén.), au principal bourg.
VEglise de Bourg a été rétablie cooiV
cursale en 1818.
Perception et Bureau de poste de Fe***
Trois Assemblées, dont la principale ff ^
le jour de l'Ascension.
Belle Mairie avec Ecole laïque de $^« "
au bourg de Soulaire. — Ecole comoefi*^
filles (Sœurs de la Salle-de-Yihiers).
Un legs de M»« Legris de la Vomateme l^*
a fait don à la commune du ehileao du >
avec ses magnifiques dépendances. Y l l.p^
pour la translation de VEcole libre di f^'
tenue par les Sœurs de St4Charles.
soo
— 841 —
SOO
D'immenses communs dans la vallée de la
Sarlhe représentent une fortune publique considé-
rable, dont la propriété, contestée pendant deux
siècles par les seigneurs de la Roche-Joulain, est
restée à la commune. Les titres en sont conservés
à la mairie dans un antique coffre, tout bardé de
fer, à quatre serrures.
Maires : Hichel-Jean Parage, démission-
paire le 3 fructidor an VIII. — Laboureau
des Bretesches, 12 pluviôse an XII, f en
1823. — Urb. Cadeau, 23 avril 1823. — Jacq.
Moseray, 23 décembre 1833, démissionnaire le
28 juin 1839. — Pineau, 1839, novembre 1843.
— Urb. Cadeau, 20 novembre 1843. — Franc.
Rozeray, 31 octobre 1848. — Mathurin Fritter,
juillet 1852, f le 18 novembre 1853. — Julien
Gourdon, 29 novembre 1853, installé le 16 dé-
cembre. -^ Fr. Roxeray, 1870. — Cadeau,
1872, en fonctions, 1877.
SonUinipé* canton de Doué (2 kil.), arrond.
de Saumur (20 kil.) ; — à 39 kil. d'Angers. —
In pago Andecavo in villa Sollemniaco 850
(Tardif, Cart. des Rois, n» 162 — et Cartnl.
de St-Maur, ch. 44). — Possessio Sollem-
niaci 1125-1135 (Cartnl St-Maur, cb. 50). —
Terra Solungiachi 1125-1135 (Ib-, ch. 55). —
In Sollempniaco territorio 1140 circa (Ibid.,
ch. 58). — Villa Sollempniaci in episcopio
Andegavensi 1124 (Ibid., cb. 67). — Solonge
1275 (G 449, f. 9). — Solengeium 1293 (H St-
Maur). — Selonge 1340 (G 1546), 1443 (E 520).
— La terre, maison, domaine et seigneurie
de Soullangé i4SÈ (H St-Maur). — Soulongé zvi-
ZTii* 8. (Doué, Et.-G.). — Soulangé 18024832
(Annuaires). — Soulan^er 1833-1877 (Annuaires
et Postes). — Sur un haut plateau, — entre
Douces (3 kil. 1/2, à l'E., Doué i l'E. et an N.-E..
Louresse (5 kil.) au N., St-Georges-Chàtelaison
(5 kil.) à rO., Conoourson (5 kil ) au S.
La route nationale de Saumur aux Sables, tra-
Terse du N.-E. au S.-O. reliée au bourg (1 kil.)
par le chemin de grande communication de Ghe-
millé à Doué et par deux chemins vicinaux trans-
versaux.
Le ruiss. de la Fontaine- de-Doué forme limite
▼ers N. avec Louresse.
En dépendent , presque dans une même
agglomération avec le bourg, les vill. et ham.
da Coin-Morton (53 mais., 115 hab.), du Pare
(16 mais., 54 hab.), de TAbbaye (20 mais., 56 h.),
de la Bilange (22 mais., 70 hab.), du GourtUlet
(36 mais., 90 hab.), de la Grilloire (19 mais.,
61 hab.), des Granges (23 mais , 71 hab.), des
Marchais (9 mais., 25 hab.)i des Garries (11 m.,
35 hab.), et à 7 ou 800 met., les vill. des Moulins
(85 mais., 75 hab.)» des Minières (29 mais., 88 h.),
et deux ou trois fermes ou écarts.
Superficie : 918 hect., dont 130 hect. en
vignes et 2 hect. en bois.
Population : 9S0 hab. en 1790. — 760 hab.
en 1831. — 8ii hab. en 1841. — 639 hab. en
1641. — 836 hab. an 1851. — 789 hab. an 1856.
~ 795 hab. an 1861. — 806 bab. en 1866. -
744 bab. an 1872. — 740 bab. en 1876.
Derrière laa maifonnattai du bourg at las mari
qui bordent les ruelles, s'entr'ouvrent de pro-*
fondes caves, seules habitations d'il y a cinquante
ans. L'une d'elles prend son entrée dans un puits
et forme une vaste salle avec trois rangs de sièges
de pierre.
Gommeree important de chaux grasse avec la
Vendée et les Deux- Sèvres; — céréales; — prai-
ries artificielles ; — vin en abondance mais de
faible qualité.
Perception et Bureau de poste de Doué.
Mairie avec Ecole laïque de garçons, dans
une maison acquise par acte autorisé le 22 juillet
1841. — Ecole communale laïque de filles — et
Ecole libre (Sœurs de St-Gharles).
L'Eglise, dédiée à St Gilles (succursale,
26 décembre 1804), est installée dans une grange
acquise des Hospices d'Angers par la commune,
autorisée d'un décret du 11 janvier 1808. L'adju-
dication des travaux d'appropriation date du
30 avril 1811. Elle a conservé son aspect primitif,
divisée par de grossiers pilastres eu deux nefs,
dont une en contrebas, couverte d'un simple par-
paing et précédée d'un petit clocher à la droite du
portail. Ni chœur, ni chapelle, ni autre décoration
qu'un autel de pauvre apparence et les statues
XVIII* s. de St Gilles et de St Adrien.
La cure actuelle, qui y attient, a été acquise
du curé par la commune, en échange de l'an-
cienne cure, par acte du 26 novembre 1845, au-
torisé le 8 décembre 1846.
Le territoire, qui faisait partie de l'Anjou, était
traversé par les quatre voies abordant Doué vers
rO., de Yihiers, de Ghemillé, deMartigné et d'An-
gers. -- On y voit constituée dès le ix« s. une
villa royale, avec domaine seigneurial, cum
corte dominicata, vignoble et forêt, dontrévèqua
de Poitiers, Ebroin, abbé précédemment de St-
Maursur-L. ,flt don à ses anciens religieux. Charles
le Ghauve le leur confirme par acte du 15 août
850. L'acte existe en original au carton des
Rois et transcrit au Gartulaire de St-Maur. Le
comte Foulques renouvela en 1124 les inunnnités
de l'abbaye, ne s'y réservant que le droit de
haute justice et l'exécution des criminels. — Le
fief reste attaché à la mense abbatiale et compris
dans la chàtellenie de St-Maur, qui le relevait
du roi ; l'abbé y percevait la dlme entière ; —
mais la chapelle qui y fut construite sans doute
dès les premiers temps, enclavée entre les fron-
tières de l'Anjou et du Poitou, n'eut jamais titre
ni ressort déterminé de paroisse. Des prêtres ha-
bitués de St-Pierra de Doué y venaient les jours
de fêtes et les dimanches célébrer l'office et l'abbé
fut en 1688 condamné à contribuer à la portion
congrue du curé et de son vicaire. Néanmoins
la terre avait son r6le distinct pour la taille et la
sel et restait exempte du logement des gens da
guerre. — Elle fut rattachée durant quelques
années i la nouvelle cure de St-Denis de Doudi
at en même temps pour partie à Conconrson. -«
La chapelle St-Gilles, ancienne église à l'extré*
mité du bourg, montra encore sa porte romana
à double arcbivoita an retrait, forméa da limpiefl
eUvaanx nu, sans moulura aacunaf qui ta
eoiitiniiaot du cintra Jusqu'ao sgl. DéUûiséa an
soti
-s«-
soù
1811, elle A été aliénée par la fabrique le 8 no-
vembre 1813 poar la somme de 416 francs et
sert aujourd'biii de grenier à fourrages. — L'an-
cienne cure ou, comme on dit, Vabhaye, est en-
tourée aujourd'hui de constructions neuTes, dont
une porte cette inscription : XII. •* Spectas !
uhi bene, ibi locuê.
En dehors du domaine des Bénédictins de St-
Hanr, qui embrassait la meilleure part du bourg,
nn autre flef, avec « houstel », s'était constitué
vers Minières, dont est sieur en 1539 René Sa-
vary, tenu, au regard de Goncourson, à la rede-
vance d' c nn cheval de service et deux bousons
« empannez de plumes de paon » le jour de Sl-
Hilaire, — en 1565 Claude-Laurent. Il est réuni de-
puis lors à la Crilloire, puis i partir du xvtii* s.
A la baronnie de Doué, dont le seigneur FouUon
y fit construire son principal manoir seignennal.
— Les douves seules en subsistent, avec revête-
ment de pierre, au bord du chemin sur une lon-
gueur de plus de 100 met , en avant du bourg,
— plus les deux pavillons flanquant autrefois
l'entrée de l'avenue, — et vers le Parc, quelques
caves.
Afafres : Gtnei^aia, démission, en l'an XL —
Veulin, 8 brumaire an XIL — Benoiat, 2 jan-
vier 1808. -^ Denis Mallier, 85 mars 1811. —
Faligan, 93 juillet 1813. ^ René Villier, avril
1815. — Faligan, 11 juillet 1815. — Nie. Bre»
torit 25 mai 1821. — Louis Guionis, 15 no*
vembre 1830. — Jean Thouret, 8 juillet 1852,
installé le 31, démissionnaire le 28 octobre 1854.
— Eugène Gigot, 6 novembre 1854, installé
le 19. — Charpentier, 1870. — Jouet, 1875.
— Feillatreau, 1876, en fonctions, 1877.
Afth. de M.-«t-L. G 106, f. 467 V ; G 44QUQ, 1544-1580 (
H 8t •!!■». -» Arch. eomman. de Dooé. Bt.-G. — RéptrU
areh., 1865, p. 95. — Pour lei localités, voir la CrilMre,
la Blùtiére, Ut Minière*, Ut Courants, la Motelle, RoM,
Soalaiiger« f., c"* de la Chapelle-du-Q. ^
Soulonger (Gass.).
ftoitlard (Alhett'Louia), né le 18 novembre
1776, chef de comptabilité A la recette générale
de Maine-et-Loire de 1800 A 1828, nommé con-
seiller d'arrondissement de Segré en 1830 et
conseiller général en 1834 pour le canton du
Lion-d'Angers, jusqu'en 1837.
Soulsirderle (la), f.. c*^* d'Yxemay.
S^olièro (la), h., c"* du May.
Sonllers* f., c"* de Somloire.
SonllBsaqnet f., c"« de S-tGeorges-le-T.
Sonlonehe (le Bas de), m«* noble, c*" de
Mazi (Gass.).
Soultières (les), f., c»* de Fougère,
Sonper (le PeUt-)* t., c"« de St-Hilaire-St'*
FI. — Non loin vers 11. un dolmen décrit ci-
dessus, t. I, p. 395, au mot Bois du^Feu.
SonrbaUére (Le), f., c»< de St-Maeaire^
in'Mauges»
lÊouree (la)i f, c«« de Méroni — A, t— do
tu Potherie; ^ f., e«* de Tillierê.
BonrthiBBi vill. « c"« d'Ambf £lou«— Y. Souche.
fhnwémmu de Beavreganl {Jean-Fti-
dérie)^ flb do Jean-Franoois S^ chevalier, dear
^ BfMUogird, mtltro dos Ûomptoo de Bii*
tagne, et de Marthe - Louise de Fty, &è i
Saumur le 12 mai 1785, débuta par rétiii
des sciences exactes et avait mAme apprii, sui-
vant le vœu de son père, un état msnaeL lUçt
A 18 ans A l'Ecole polytechnique, il en ions
an bout d'un an, pour suivre les cours de DcuL
Reçu licencié en 1808, il fut nommé le g inil
1810 conseiller auditeur A la Cour d'Appel d'Aa-
gers, appelé le 2 avril 1811 aux foDCticos d avo-
cat-général et le 1*' mai 1822 A celles de Préâ-
dent de chambre, qu'il exerçait eocors en IfOi,
quand il prit sa retraite le 26 mai avec Utofifr-
rariat. Marié le 25 janvier 1816 i Cbirtm
avec Aglaé-Glandine Gaieau de la Booire, i
était depuis 1818 membre du Conseil aojé-
mique, puis du 0>nseil départemental de 11»
truction publique, membre de la Coman^ia
de surveillance de l'Ecole Normale, ehevilùr à
la Légion d'honneur depuis 18S7, officier de 16»
vembre 1853. Il avait même eu entrée qnelqee
mois au Gooseil municipal d'Angers (3 joio i& ,
— et deux ans au Conseil d'arrondisseneot ài\
Saumur (30 juillet 1828). U sa délaasait suttO
des devoirs réguliers de son état par l'émée àt
lettres et après avoir concouru activemeat i k |
fondation de la Société d'Agrienltore, Sdasees s
Arts d'Angers, l'a présidée jusqu'au 7 novei^
1857. On trouve de lui dans le recneil ^
Mémoiree de cette compagnia : Notice sur k
vinification, t. I, p. 213 ; — evr la brv|tf<
employée dane les vignee comme engr^k
ibid., p. 227 ; — sur la Charrue anglaite, M.
p. 233; — Canalieation de la Loire à tàà
de plantatiwM, t. II, p. 5 1 — de VAmUicn-
tion du vin par le eucre, ibid., p. 16, — n*
le confluent du Thouet et Vemplaeemnit if
Mûr$, p. 147 ; — sur un Monument tip^
cral, p. 349 ; — sur VEcoU pratique dàff'
culture du département de M.^et'L., t H
p. 1 et 49 1 — sur le Tombeau du roi Bal,
p* 28 ; — eur un Monumtnt romain ééc»
vert à Bagneux, p. 234 ; •— sur VArmanal
des maires d^ Angers, t. V, p. 148 { - n'
VHôtel des ducs d'Anjou, p. S51 ; — le Fr^
dial ^Angerêt p. 256 ; ^ ees doux deniien vtiàfi
réimprimés plus tard dans la Revue dAnj^
1852, t. U, p. 250 et 1855, t. Il, p. 222; - i)»-
cours à Vinauguration de la pierre tvt^
laire des Pnnoes (fAïuou-Sictk. f »««
t. II, p. 25 ; — eur des Monument» ana^
de V Amérique du Nord, ibid.. p. 27; -«^
V ancienne Académie d^ Angers, t lU, f ^
reproduit dans la Aemic dfA^jou, 1853, tH
p. 575 { -« sur une Statistique des EU^
Unis d^ Amérique, t. VU, p. 9 j — s»r ««
construction gallo - romaine du comp ^
Chénehutte, t. VUI, p. 51 } — aur VAf?*^
tion du noir animalisé à VAgrieulturt, M
p. 55 ; -^ dans le BuZZettn de la Soc. I*ài^
Discours prononcé à la séance de la Dis^
bution des récompenses de VExpmt^
géniraU de i838, t. O, p« 264| - étc^^
Revue d^ Anjou, — outre trois articles em^nsuèi
aux Mém. de la Soc. dTAgric, : - ici Af"»
mcnto eeltiqutê du dipartiment de Me/M*
sot
— S43-
SOtt
t-Loire, 1858, 1. 11, p. 22; — dans le Comice
tortîcole, Dn Rapport sur Vounrage du comte
}dart, t. II, p. 73. — U a donné à part nna
ttatistique du département de Maine-et^
^oire (Angers, Gosnier et L., in-8», 1842, et
• édit., 1850. de 296 p.). — U est mort à Angers
s 28 novembre 1859, âgé de 74 ans et a été
ihamé à St-Hilaire-St-Florent.
Mém, de la Soe. d^Agr,. i860. — Société Induit,^
B59. p. 185. — Répert. arehéol, 1860, p. 100. - Joum,
e Maitu-et'Loire du 6 déeembre 1859 ei dn 7 noTembre
B60. ^ Betue dTAi^ou, 1860, p. S55
Soardellerie (la), f., c»* de Vent. — Ane.
aaison noble, dont est siear André Lefauebenr
430, Pierre Gardais 1524, Thomas Rigaolt 1667,
hanoine de St-Pierf« d'Angers, J.-B.-L. Da
locher 1783.
Soarderle (la), f., e"* da Fougère; -■ h.,
5»« de ÎAiBse.
Soordes (les), ham., c** é'Andart.
SonrdlAre (la), f., c** de Châteauneuf. —
Lee S., bote taillis, précédemment en vignes
1625 (E 1158) — Vendue nat* sur les héritiers
le Roger de Campagnolle le 1*' thermidor an IV.
Sonrdlgné» chAt. , c^ de Gonnord, —
hirdiniacus 1070-1100 (Liv. Bl., f. 26). — Ane.
ief et seigneurie relevant de Cernnssonet de Gon-
lord, avec château fort, encore entouré de douves,
[ue commandait autrefois une tourelle en avance-
aent sur la poterne ouvrant par deux couloirs
obliques. — En est sieur Blandin 1506, Jean Guérin,
bAtelain de Thouarcél539, Franc. Bastard 1567,
'errioe Goupil 1592, n. h. Claude Ribourg 1613,
fiaoe Museau 1633, Franc, de Ghanné, chevalier,
557, 1671, Franc, de l'Etoile, mari de Claude
efevre, 1686, 1704. On montre encore la place
& l'on prétend qu'il enterrait les records qui
salent le venir sonuner ; — Françoise de l'Etoile,
euve de Félix de Raccapé, 1740, Gautier 1762,
eaé Lespagneul de RiUé 1775, sur qui la terre
tt vendue nat* le 8 messidor an IV pour 4,972 fr.
n citoyen Jacques-Etienne Loir-Lachesnaie. —
e feu avait été mis en vain à Thabitation par
is soldats de passage. Elle fut agrandie d'un
econd corps de logis, égal au premier, en 1825,
)ar M. Janvier-Lachesnaie. Par testament des
12 et 29 juin, 12 juillet 1867 sa fille M»« Eu-
ifarasie-Henrielte Janvier, femme de M. Jacques-
«oois-Narcisse Courtigné, conseiller à la Cour
l'appel, a légué le château avec le mobilier,
ss lits, rargeoterie à la commune de Gonnord,
loar y fonder un hospice où, le 3 octobre 1871
Qt été installés 6 vieillards, 3 de Gonnord, 1 de
oué, de Faveraie et de Thouarcé. Une chapelle
st installée dans l'aile nord des servit udes.
Arch. d0M.-«i-L. G 105, t. 77 ^ et lérie Q. — Areh.
omm. de Gonnord fi de Joné. — Noie Mis. da H. Raimbevlt.
Soordlnerto (la), f., c"* de Soulaines. —
^ Surguinerie, dans l'acte de 1733, par lequel
LDtoineite Duf^esne la lègue à la paroisse de S.
our la fondation d'une école de filles ; *- est
endue nat* le 1*^ thermidor «n IV.
SouMloMfehâti etf., c** du Xtûm-cfA. — >L'ane.
ogis sert de ferme, qn'entouraieot en 1780 cinq
ardlns et une châtaigneraie. — A eOté s'élève le
(bateau oeuf, domimnt ear l'Oudon. -* En Mt sieur
Gay Poulain de la Foreslrie, chevalier, 1778, p&t
son mariage avec Madeleine-Pauline de Farcy,
fille de Charles -Jacq.-Annibal de F. et de Cathe-
rine-Renée Gibol de Boutigny.
Soordrie (la), ham.,c"" de St-Florent-le-V.
Sonrdries (les), c"« de Cheviré-le-R. ; «
ff., C* de Dénezé'S.-U'L» — La Haute^ la
Basae-S. an III, vendues nat* le 21 nivôse sur
Charles-René- Isaac de Boissard.
SoorlMrie (la), f., c"« de Ckeffes.
Sonronllle (Louts-Maurtce), sieur de la
Foye, docteur en médecine de la Faculté d'An*
gers, fils d'un ancien maire des Sables-d'Olonne,
est inhumé à Angers le 12 aoAt 1780, Agé de
23 ans.
SonrSf ham., c** de Botz, — Ancien domaine
relevant de la cellererie de St>Florent; — en est
sieur en 1559 M. de Villoutreys. — Le fermier.
Franc firicard, a obtenu un 1856 le Prix Monthyon
pour son admirable dévouement envers sa famille.
V. Quatrebarbes, Une Paroisse Vendéenne^
p. 195-197 ; •• m*" à eau, c*« de St-Laurent*
dU'Motay,
SonagallBe* cl., c"* dn Fief-Sauvin, avj.
détruite.
SoiiB4a«Roche» ham., C^* de Afûre.
Soas«lai*Toiir, m*" à eau, c*^* et dans la ville
de Segrét au-dessous duquel l'Oudon est déclaré
naviKsJile.
Sona-fe-Pnyt f., c"« de Gennce. — Soubf
le Puy ziv-xvu" s. — Soulepuy xvi-zvu" s.
(Et-C ). — Soulpuy XTU> s. (Ib.). — Ane. fief
et seigneurie dont le seigneur avait titre de fon-
dateur de la paroisse de St-£usàbe de Gennes et
relevait de la baronnie de St-Cassien en Londn-
nois. ^ En est sieur Gnill. des Granges 1381,
Jean de Vallée, chevalier, 1421, 1448, Ch. de
Bouman 1520, 1530, Guy de Bournan 1542, fils
atné de Charles de B. et de Jeanne de Loubes,
René de B. 1570, n. h. Franc, de Ghérité, mari
de Louise de la Roussardière, 1603, 1648, André
de Maillé la Tour-Landry 1676. qui parait avoir
fait reconstruire de fond en comble la demenrei
Guy Poisson de Neuville 1696, Charles Poisson,
chevalier, mari de Marie- Anne Delorme, 1729,
GuyFranç. Poisson, f en 1754. — Il y était
perpu une redevance sur les bateaux passant en
Loire. Le seigneur prenait aussi la moitié du
premier saumon péché dans l'année et avait droit
de confiscation sur les chalands et autres
barques ou tout autres épaves qui échouaient
en rivière sur l'étendue du fief. — Les nouveaux
maris devaient la quintaine, les femmes un cha-
peau de roses, un baiser, une chanson. — Le
vieux logis forme encore une grosse habitation
de ferme. V. Sarré.
SonsselUère (la), f., c>« de JuvardeiL
SoiiTardsUne» chAt., e»« dn Champ. ^ La
terre, fief et seigneurie de Souvardaine 1530
(G 105, f. 75). — Souoardaing (Cass.). — Ane,
fief et seigneurie relevant de Gilbourg, aveg
manoir noble. — En est sieur n. h. Oayon Gafw
nier 1468, Jean Gamier 1590, ^ Charles Gamier,
mari de Marguerite Dubois d'Argonne, 1607, qui
obtint cette MQée te 8 aan de son •ueraio t'ai^
soo
— 544 —
SOU
torisatioD de s'enclore de fossés avec poots-levis,
— René d'Escooblant, mari de Renée Gamier,
1628, 1644, — Jean de Cheveme^ mari de Françoise
Bodin de Logerie, par acquêt de Louis Tillon,
1688, — Jean-Loais de Gltevenie, mari de Marie-
Anne Poulain, 1704, 1734. Son fils Louis-Ant. de
Gheverue, capitaine au régiment Lyonnais, épouse
le 11 avril 1747 Marie-Anne Hérault de la Chaus-
saire, veuve de René Davy de Vaux, qui y
meurt le 8 août 1778, se remarie, le 10 juillet
1780, avec Marie-Suzanne de Gambourg de
Genouillé qu'il perd dans Tannée, et meurt à son
tour, âgé de 65 ans, le 18 février 1781. — Son
frère Félis-Francois de Gheverue, âgé de 71 ans,
est assassiné au château, avec quatre de ses
domestiques, dans la nuit du 18 au 19 novembre
1791. — Le manoir fut peu après pillé et
incendié par les troupes en marche contre la
Vendée, — et vendu natS avec la borderie sise
dans Tenceinte et la met. de la Beunoche, qui
en dépendait, le 8 fructidor an IV, pour la somme
de 56,502 francs au citoyen Pelletier, gendarme
et i la veuve Dailleux. Le domaine a été divisé
plus tard par la famille Ponceau, et une des parts
aliénée an fermier. Une partie du château épar-
gnée par l'incendie, le salon notamment sert de
grange; le reste transformé en logement de
ferme et en étables montre encore ses vastes et
belles feAétres aux trois quarts enmurées. Sur
une des portes de la cour d'honneur se recon-
naissent les traces d'un écusson efiFacé. Un autre
intact, où l'on croit voir un lézard montant,
figure, au milieu du cintre, avec la date i634, sur
le haut portail de la cour, qui va bientôt être
abattu.
La chapelle seigneuriale, dédiée à St Urbain,
était l'ancienne chapelle de la Hardière, trans-
férée et rebâtie au ivii* s. dans la cour de Son-
vardaine. Elle avait été fondée par les seigneurs
d'Argonne, à qui le chapelain devait un sol de
service annuel. Il n'en existe plus trace.
Arch. de M.-el-L. G 105, f. 75; B 1499. — Areh. oomm.
de Ghanseaux, Tbouarcé et FaYeraie, EU-G. — Affiches
iTAnger», 1791, n* 97. ^ Note Mas. de MM. Rahnbault et
Bittrd.
Soavenet, f., c"* du Lion-d'A. — En est
sieur Franc. Rigault 1655, inhumé le 11 octobre
1669 dans l'église de la Jaillelte, — en 1790 Doy-
lesve du Plan lis sur qui elle est vendue nat^ le
S7 pluviôse an VIL
SoBvenets (les), vilL, c<** de Blou ; •» viU.,
c"« de Longue. — Feodum de Soveneit, Sou'
venet 1237, 1S44 (H.-D. B 109 et Gart. de Mon-
nais, p. 369). — Ane. fief et seigneurie dont est
dame au xiii* s. Marie de la Gaulerie, femme du
sieur de Laillé ; — en est sieur Pierre de Larçay,
valet, 1363, Denis de Grènes 1540, Radegonde de
Noyelles 1627.
SoiiTeroille* c^ de St-Lambert-du L. —
Le moulin de Souvemye (Et. -M.), détroit en
1874.
SooTètrIe (la), cl., c"« de Champigné»
SoiiTlé (to Petit-), f., c» de VEàteHerie-de'
fiée.
So«Tlgné| Ut G"* de C^Ionn««*i.-{<-£4
Sonvlgné» chat., c** de Dtnét, — kaàtm
maison noble appart. à Lucette Pelande eo 14V.
— En est sieur Goill. du Plessis 1441, Jeu k
PI. 1452, 1471, n. h. Gilles Giranld, pneann
du roi, 1615, par acquêt de Jacq. Dn&y. l k
Nie. Giranlt, mari d'Anne Gnenivean, 1658, IflT.
— Jean Bninean, avocat, Angers, par aeqnh jiiiy
ciaire du 7 septembre 1694 ; — Matbnrifriar
Bruneau de Molancé, qui y menrt le 10 noTabn
1760, — Guy de Lesrat en 1766, qui vend le âma
à Philippe de la Bérandière, lientenaDKùkâa
d'infanterie. Ge dernier y meurt le SI mi lis
âgé de 62 ans. — Jacq. -Marie-Franc, de Ul
1786, est le 10 aoAt 1789 parrain de la petâ
cloche de la paroisse. Sa veuve Pladde-Eofei
de GoUasseau y donnait refuge eo 17% k
prêtres Goquet, Prévost, Bonneau, curé einoiS'
de Denée, i Lancelot et Courbalay, à toft» 0
réfractaires du pays. — Le mobilier en fat vesa
nat' le 6 mars 1793. — Un camp rèpoblicù'
était établi en frimaire an lU. — Le logu vx.
est moderne. On y conserve divers taita
d'Appert dont un représentant Lm Rthipt»^
françaises en Crimée, et plusieurs oim
mortes. — Les servitudes sont datées iT,'. i
cabane du jardinier, enfouie sous Lu Uo!i
1775, la chapelle, vers le chemin. 1740.
Arch. de H.-et-L. Série L. — Arch. cooiibbb. &•£ -
Notes Haa. de MM. Ang. Michel et RaiadMndt.
Sonvigné» f., c'« de St-MarUn-du-K -
Silviniacus 1080 (Gartnl. St-Aubin, f. 52). - U
dépendance de la Brandonnaie ; ■» f., c" •
Villériêque, — Sovigni 1185-1195 (H.-0. f v
— Feodum de Sovigneio 1839 (Ib., B S *
Sovigni 1259 (Ib. B 140). — Ane. fief et s
gneurie titrée de châtellenie et rslevant ^- '
Haie-Joulain au xvi> s., plus tard de Briai^-*
Ant. Glérembault, chevalier, rend aven ven (>
de c sa terre et féage de S. pour raison ^ f^
« pièces de bois appellées Time la VieillM*."
c et l'autre le Bois-à-l'Oiseaa ; et sont esoin '
c douves, cloisons et fonssez, oA estoit anoc*
« ment la cour de mes prédécesseurs, qu "
c appelle S. >, ~ et Ignace Chauvel en (^
pour sa métairie de la VieiIIe-Conr-de-S«<^
c avec droit de garenne et foie, et la t^^
« aux-Gleres, dans laquelle sa trouve rsaa-
c prison qui est de tout temps établie. > ^ -
Roche-CUrembault;-^ Loais-AogusieCbi''
lieutenant au régiment d'Anjoa-infanierif. T'
— Aug. -Ignace Ghauvel de la Bonlaie ITfti *"
vend le 15 juin à P. -G. Pissonnet de BeU«f^
Sottvigné (le Petit-), f.» c»* de Denii'^
f., e"« de Lue. — Les Souvignis 1«33, - ^'
Petit S. 1638 (El.-G.) ; « (te Grand). L C-
Dentfe;»f., c«« de X»tté. — X^ Uen «t «»^
seigneurial du Grand S. 1968. — Abc ^-r
noble, dont les seigneurs avaient leur eofet ^
la chapelle St-Pierre de l'église paroiisialt - ^
est sieur Jean Goussault, avocat, Anfrrs. !>*
Geneviève Fayet, femme d'Ant* Gousâfllt. t:^
président en la Ghambro des Comptas d» ^^
— après elle les seigneon de la PsnaodMr^
Soovttrière (la), h., e** ds laPpuf^^^^
-^ notreneot la SauvétrUrti
sou
— 845 —
SOU
Sonvré, f., c»* de Nyoiêeau,
SoiuEay, canton Snd et arrond. de Sanmnr
6 kil.) ; — à 34 kil. d'Angers. ^ Villa que di-
ntur Solziacua iOdO circa (H St-Aobin, Cham*
^ig^y* Domaine, fol. 11). — Duo molendina
ipud Solciacum in obedientia Campaniacco
Sicco 1090 circa (Ibid., f. 12 — et Gartul. Saint-
Inbin, f. 78). — Eccleaia Sancti Mauricii
ie Solzi 1090 circa (H Si- Aubin, Cbampigné,
'. 23;. — In Ligeri flumine prope Zoisi
1150 (Fontov., cb. anc. 48). — Souzé 1783
poaillé). — Au faite dn coteau (81 mot.) et sar
e rebord de la rive gaacbe de la Loire, — entre
>arnay (1 kil.) à TE., Dampierre (2 kil.) à l'O.,
>t-Gyr (7 kil.) an S., Yarennes au N. et outre-
L.oire.
La route nationale de Limoges à Saumur forme
evée, au pied du coteau et presque au ras de
'eau, — rejointe au bourg par le cbemin de
U-Gyr et de Gbampigny qui traverse le. territoire
la S.-O. au N.-E. dans toute sa longueur.
La Loire limite vers N. , enveloppant la
rande lie de Souzay, accrue des lies du Patoil
i de Morains et dont la majeure part vers l'E.,
aaf la pointe extrôme, appartient au territoire.
En dépendent les vill. et bam. de Gbampigny-
9 -Sec (65 mais., 201 bab. ), de la lionne
9 mais., 21 bab), de File (6 mais., 27 hab.). de
a Motte (3 mais., 7 bab.), de Boulifolle (4 m.,
> hab.) et 3 ou 4 fermes ou écarts.
Superficie : 891 bect. dont 300 bect. en vignes,
110 en bois.
I^opulation : i54 feux, 700 bab. en 1720-
726. — 198 feux, 764 bab. en 1790. — 81% bab.
m 1831. — 740 bab. en 1841 et en 1851. —
\82 bab. en 1861. — 675 bab. en 1866. —
H5 bab. en 1872. — 6%0 bab. en 1876, — en
lécroissance rapide et continue.
Le bourg (116 mais., 123 mén , 341 bab.),
)orde le quai, d'un seul alignement de 11 à
,SO0 met., le long de la route et de la Loire.
La 'dessus s'étagent les maisons en ampbi-
bêàtre, enlremôlées de logis à pignon avec tou-
elles et créneaux des zv> et xvi* s. ; — au-
lessus encore, les coteaux, cbargés de verdure et
:reusés de caves de 3 et 4 kil. de profondeur.
Tout le sous-sol n'est qu'un rocber de luffean
exploité ie temps immémorial en carrières, mais
jue font peu à peu délaisser les difficultés du
.ravail et aussi les exigences des propriétaires du
sol supérieur. — A Gbampigny, carrières de
nerre dure excellente et de cbaux de qualité
(upérieure ; — sur la côtelé t partout, vignobles
renommés surtout pour les vignes blancbes au
llhamp-Gbardon, à Villeneuve, à la Bienboire,
pour les vignes rouges à Gbampigny et parti-
:ulièrement aux Gauaudières, à BoutiloUe et aux
LIordeliers. -> On qualifie du nom de Souzay
sur le marché de Saumur les vins de toute la côte
Saamuroise, y compris Saint-Gyt et Brézé ; —
fabrique de fûts et de cercles.
Aesemblée le 13 mai.
Perception de Fonte vraud. — Bureau de
poste de Sanmnr.
Mairie avec Ecole laïque de garçons^ dans
m
une maison acquise par acte du 22 mars 1856. —
Ecole libre de filles au bourg (Sœurs de St-
Gharles). — Ecole publique laïque de filles à
Gbampigny.
V Eglise, dédiée à St Maurice (succursale,
26 décembre 1804), est une des plus remarquables
de la côte. Sa reconstruction presque entière,
aux XV* et xvi" s. n'a laissé subsister de l'édifice
antérieur du xii* s. qu'une petite chapelle, au-
jourd'hui en bas-côté vers N., où apparaissent
du dehors quelques colonnetles romanes. Un fron-
ton à pignon carré, avec porte surbaissée sous
une accolade fleuronnée, précède la large nef de
trois travées, à voûte d'arrôte avec tores en saillie
et clés autrefois écussonnées, que termine un
chœur hexagone, éclairé de fenêtres ogivales.
— Entre deux, le transept, dont le bras droit
forme la chapelle de St- Joseph, avec statue mo-
derne. Un curieux tableau y rappelle, — quoique
inférieur, comme art, ce me semble, — une toile
déjà décrite, t. II, p. 6, dans l'église voisine de
Dampierre. — Un moribond reçoit l'Extrôme-
Onction ; un prêtre lui montre le crucifix ; un
autre lit les prières, qu'un enfant de chœur ré-
pond. Au chevet, l'Ange gardien met le pied sur
la gorge du démon, qu'il tient d'une main en-
chaîné ; à gauche, la famille agenouillée, six bons
bourgeois, trois hommes, trois femmes, portraits
d'après nature, sans expression de circonstance ;
au-dessus, la Vierge intercède pour l'àme au-
près de son Fils, qui porte la croix ; vis-à-vis,
un ange en prière. — Au fond du chœur, deux
toiles, dont une Vierge tenant l'Enfant nu, qui joue
avec St Jean assis sur les genoux do sa vieille mère.
Les deux tètes de femme sont d'une expression
remarquable et l'œuvre d'un maître, et, qui plus
est, d'un angevin, qui signe P. Besnard pinxit,
— Y. ce nom ; — à côté, une Madeleine, dont
certaines parties sont de même d'un véritable
artiste. — Dans le mur, à droite de l'autel, on
lit : Jhesus Maria, Hoc opus fuit perfectum
die 29 augusti anno Domini 1588, Gette date
se rapporte sans doute à l'achèvement du clocher,
qui parait un peu plus récent que le reste de
l'église. Sa tour carrée s'élève vers S., voûtée à
nervures prismatiques, avec fenêtres plein cintra
encadrées de lozAoges en ardoises, et flèche boia*
gonale, cantonnée aux angles de petites lucarnes,
L'ancienne cure, attenante à l'église, a été
rachetée par la commune des héritiers de l'ancien
curé Rivièie, par acte du 26 décembre 1821 ; —
le cimetière, transféré sur un terrain acquis la
6 février 1860.
Il a été trouvé dans un enclos joignant l'église
des tuiles à rebord et dans les champs des Mn«
reaux et des Russes plusieurs médailles romaines
et des briques à crochets. La voie antique lon<*
geait la crête supérieure du coteau, pendant
qu'une autre voie sans doute traversait en droite
ligne vers S., de Ghacé à Montsoreau. Au centra
des bois qui couvraient le pays existe la villa
CampaniacuSt Gbampigny, Y. ce mot^ donnée
au II* s. aux moines de St-Serge et passée vers
ie milieu du zi* s», par suite d'une arranr d'intor^
prétation paléograpbiqne, aux moines de 5t-Aubia
sou
— 846 —
SOU
d'ÀDgen. L'église de Soazay, à celte date en mains
laïques, tnt donnée à ces derniers religieux par denx
chevaliers qui la tenaient en Qef dn viguier de
Montsoreau, à la charge do service d'un cheval
pendant 40 jours chaque année, lourde servitude
que Tabbaye St- Aubin racheta 13 livres. Le sei-
gneur de Montsoreau céda de son côté le péage
qu'il percevait à Souzay. — Les deux moulins, avec
écluse, construits sur deux des lies en Loire, ap-
partenaient à l'abbesse de Fonte vraud.
Jusqu'au milieu du xv s. il n'existe à demeure
auprès de l'église ni curé ni vicaire pour la des-
servir. Le prieur de Champigny ou quelqu'un de
ses moines y venait célébrer l'office aux jours de
fôtes. La construction de la levée ayant attiré de
ce côté le grand passage, en même temps que les
lois ecclésiastiques rappelaient tes moines dans
Tabbaye-mère, un vicaire perpétuel fut attaché à
l'église paroissiale. — Les registres n'en re-
montent qu'à 1578.
Curés : Guichard fiasc/ier, 1531, qui per-
mute. — Jacq. Lemaçon, précédemment curé
de Gêné, décembre 1531, f en 1541. — René
Valut, 1576. — Florent Boux, 1629 , f 1«
15 octobre 1652, âgé de 64 ans. — Noël de Vau-
celles, installé le 15 avril 1653. — René Vallier,
1662, t le 26 juin 1678, âgé de 60 ans. — Henri
de Foucault, prieur d'Avessé, 1678, 1679. —
Daniel de Foucault, neveu sans doute du pré-
cédent, mars 1680, qui résigne en 1709. — An t.
Jullien, mars 1709, qui résigne en janvier 1739
et meurt le 4 mai 1747, âgé de 70 ans. — Ant.
Jullien, son neveu, janvier 1739, mai 1762. —
Jean- Alexandre Bourrey de Morel, mai 1762,
qui résigne en décembre 1777 et meurt le 2 juin
1781, âgé de 69 ans. — Louis-Franc. Rimere,
janvier 1778 jusqu'en 1792.
Le prieur, baron de Champigny, était seigneur
de la paroisse, qui dépendait de l'Archiprètré, de
TElection , du Grenier & sel et du District de Saumur.
Un poste de gabelles y est établi depuis au moins
1645. — On y voit résider au xvi« s. un potier,
plusieurs marchands qualifiés notables, dont un
marchand de vins et un marchand de bouteilles,
nombre de nautonniers, de faiseurs de cercles, et
an commerçant hollandais. Van Rossom, en 1700,
comme on trouve un Van Voorn à Turquant, ins-
tallés tous deux sans doute dans le pays pour
l'achat et l'embarquement des vins du Saumurois.
Maires : Jean-Marie Btrthelot-Villcneuxie,
natif do St-Fiorent près Saumur, ancien capitaine
d'infanterie, 24 germinal an XII, démissionnaire
en 1812. — Louis de Foucault, 5 mai 1812. —
René-François Hardouin, avril 1815. — De
Foucault, 12 juillet 1815. — Franc. -Maurice
Vallet, 2 novembre 1830. — Jean-Jos.-René-
Franç. Pâturai, installé le 15 septembre 1843.
— Fr.-M. Vallet, 20 août 1848. — Pierre
Ckasles, 8 juillet 1852, installé le 24. — Des-
bois, 1870, en fonctions, 1877.
Arch. da H.-et-L. G 194; H St^Aubln, Championy-le'
Sec, — Arcb. oomm. Et.>C. — Mpte Mis. de M. Raimbaull.
«" Pour les localités, voir la Motte, Champigny, Bouti"
folle, Bieuboire, le$ Cordetiers, etc.
Sons^y f., c"« de Corzé. « Suhciacus 1052-
iWà ^» Cort. St^Serge, p, 121). ^ Domaine de la
chapelle de Jambon, Y. ce mot. Tends ix i
8 avril 1791.
Sonzelle (la Grande-), f., c** de Cuinrj'
Epinard. — Appart. en 1600 à BnraeaQdî»
tifome; -■ (la Petite-), f., c"* de Cantena;
SoDBenelleB» f , C* de Mûrs ;x^ii\i..'i
Et. -G.). — Soubssenelîe 1668. — Souani^
1688 (Ib.). — La Gaignonnière et Sc»v:v
nelles zvni« s. (Et.-C). — Souvenelîes h
Gart. G.). — Ane. maison noble doot t^t v
n. h. Gh. Legras 1613, Jean Dorean 1619. ' •
André D. 1637, son fils 1672, dont la um^ Si-
guérite Dufresne y épouse le 27 juillfi iA
Gharles du Râteau; — Jean da Boii-ft:nir
1717, mari de Marie Clemenceau; ->Loaiv&jr
Milon, de la Leaudière, 1735, qui y t^r. f
i«r avril 1740.
Sonzignét vill. , c»* de Martigni-B., , •
presque entièrement habité en caves de lofc^w
lier. — La terre et appartenances deS '>^
(E 520), — Le fief, seigneurie, terre et cku
2enie de S. 1604, — avec hôtel noble, pmi*-
étang appart. au xiv« s. à la famille d'Aobi»':''
qui Jean de l'Ile-Bouchard l'acquit et raos-^.
la seigneurie de Doué. —Le domaine était de 2
veau arrenté au zvi" s. et avait i ce titre {Kcr^
gneur n. h. Pierre HénauU 1557, messire k-
Gourreau, docteur régent ès-droits, 1379, C'-
de la Roche, femme d'Ensèbe du Poy du 1
1604. — René d'Aubigné l'acquit en 1668 d<L
Gouffier ; mais une sentence du 19 joù '<^-
l'attribua à l'un de ses créanciers, Et. Rop^i* -
mari de Louise Ayranlt, qui, deveaue^f.^'
revendit le 28 décembre 1715 à Jeao Uckr i*
Emereaux; — après lui Françoise Damesu.»
veuve, 1757, et Goulet de la FerroDMkî^
sur qui il est vendu nat* le 1*^ ihermidvr f *^
au cit. René Bourgeois, mais il était revesi-^
avant 1808 i Gharlotte-Pierrette Ferroa k •*
Ferronnaie, veuve du dernier seigneur
G'est dans le terrain d'alentour, Mfiar^
et riche en fossiles, que Dolomiea fit ea iy
ses célèbres fouilles. — Dans le viUa^ s^
se trouvait la maison noble du Meoieil, ^ *
mot — Il y existe encore une ancienae '-»•
pelle dédiée à St Amoul, qui est dite ea i*^
« délaissée et pollue depuis 40 ans > ft fat '•*
année consacrée à nouveau le 24 avril, josr ^ '
St-Marc, une des fôtes fréquentées. - D
reçu en 1868 deux des statues sopfno^^' -
IVglise paroissiale. La présentation eo Ki^"^
nait au baron de Doué, la nomioaiioo it ^ '
pitre de Martigné-B. -«- L'édifice en plia ^^-'^
long se termine en hémicycle. 11 senbk ^^
are en tiers point appareillé, qoi se de^ic' "'
la façade, indique la suppression d'iifl^ ^^'
antérieure, le tout do construction grotf|«- '
tuffeau, à peine recouvert d'un enduit b*<ii*>* '
le pignon surmonté d'une petite bret^eb^*
l'intérieur la charpente se montre >I*P^,V
les contreforts font saillie, dont deux P^»^. ,
statuettes vulgaires, St Joseph et St ^^-^^
dans la niche du fond du chonir« vue ^'^
Mère, de grandeur oatoreUe en terre eut». 0^
riée mais de style trivial) I gaocbi.Uit»^
sot
— 841 —
SOT
e St Amoal. La voûte tout entière du chœur est |
[>aTene de peintares da xt* s., nulle pan
écrites et qae le premier me signale H. Morel,
rchiCecte. On y voit Dieu le père, coiffé de la
are, bénissant et portant la boale du monde;
a chaqne côté, denx anges montrent des philac-
^res effacés; aux qnatre extrémités, les sym-
oles évangéUstiqnes ; — le tout d'un style hiéra-
que, les contours en rouge brun, les ombres en
^one de chrome, comme le semis de fleurs de lys
ni forme tenture sur le fond blanc. — Le clergé
aroissial s'y rend deux fois par an pour y célébrer
i messe, notamment le jour de la fête patronale.
Stojer ( René - Françoia ) , fils de Jean-
ranç. S., cavalier dans la maréchaussée, et de
errine-Ambroise Rochard, né à Tbouarcé le
septembre 1767, vis-à-vis la maison actuellement
a Lfion-d'Or^ fut élevé par son oncle, curé de
aint-Lambert-du-Latay, tonsuré dès Tàge de
ix ans et gratifié peu après d'un bénéfice à la
ubandière. 11 acheva ses études au collège de
h&teaugontier, puis au Séminaire d'Angers, et
ut pourvu dès sa licence d'un canonicat en l'église
e Lnçon. Une brochure anonyme, qu'il publia
ontre les lois nouvelles du clergé, l'exposait aux
oursoites. Il gagna Paris, où en septembre 1791
l fut ordonné prêtre par l'évoque de Clermont,
le Bonald. Il revint d'abord en Anjou, puis se
ôfagia à Poitiers, caché sous le nom de Fau-
yette, et sous divers costumes, le plus souvent '
(oas celui de gendarme, puis à Bordeaux et à
tf ontbernage et en 1795 se fixa à GLanzeaux où
l'août 1795 à 1800 il signe les actes sur des re-
paires approuvés par l'ancien évoque Gouet do
^orry« 11 exerçait le culte en l'an X, sans titre
officiel, à la Salle -de- Yihiers, et en l'an Xil,
\otnme vicaire à Yihiers, rallié dès lors abso*
noient au régime nouveau. Le fameux évèqne
le Poitiers , de Pradt , se l'attacha comme
[rand- vicaire en 1805 — et en 1808, partant
>oar prendre possession de l'archevêché de
ialines, lui laissa l'administration du diocèse à
lire de second vicaire capitulaire sous la haute
nain du premier vicaire de Moussac, pendant un
otérim qui se prolongea près de 15 ans. Son
éle parait s*èlre attaché surtout à la direction
les écoles et pensionnats de jeunes filles. Sur la
ecommandation du préfet, il fut, dès la création
^a 1817 de l'évôché de Luçon, nommé à ce nou-
feau siège, mais dut attendre quatre années
tarant les bulles du 26 septembre et l'ordonnance
la S9 octobre 1831, qui autorisaient son instal-
iafion définitive. Il prit possession sans apparat
le 10 novembre et la, comme à Poitiers, se trouva
sntouré d'un clergé d'abord hostile et qu'il eut
peine à apaiser. Son discours à l'ouverture de
rassemblée électorale du 17 avril 1823, dont il
s'était laissé nommer président, montre asses
quel esprit de violence déplorable il mettait au
service des passions politiques, d'autre part au
contraire ennemi des sectes et porté même alors
aux id4es gallicanes^ dans lesquelles s'était formée
son éducation. La Révolution de 1830 le mit aux
prises avec des difficultés autrement péniblei. Il
était iotersé dans son palaii épiscopal» à Theore
où mourait sa mère i Tbouarcé (10 février 183S}.
Il fit une dernière visite à la maison natale après
les PAques de 1833. En juillet 1839 il présidaii
aux obsèques de l'évèque d'Angers Montault et
le 10 août au sacre de son successeur. —Il mourut
i Lucon le 5 mai 1845, Âgé de 78 ans. Sa sépulture y
eut lieu le 13 dans la cathédrale. Son oraison
funèbre fut prononcée parle vicaire général capitu-
laire, A. Menuet, le 10 juin suivant dans sa cathé-
drale. — Une scène légendaire, que décrit de Qua-
trebarbes, représente le jeune prêtre célébrant les
PAques de 1799 dans une prairie de la ferme de Fru-
chault et y donnant la première communion aux
enfants de la paroisse. Elle a tenté deuxpdntres,
Gust. Marquerie, qui l'a exposée au Salon
de 1869,. — et avant lui Alfred Ménard, Y. c«
nom, dont l'œuvre figure dans la chapelle da
l'hèpital de Ghanseaux.
Du Trassay, Vie de Jii*' Soyer (Paris, f édit. 1874, iii-8*
de 547 oX — Note Hw. de H. RaimbanU. — Bévue d'An-
jou, 1853, p. 185. — Monitew^ iSSl, p. 1481. — De Q«H
tndMurbes, Une Paroieee Yendéenne, p. 987-233.
Soyer {Jean-Aime^^ frère du précédent, né à
Tbouarcé le 15 novembre 1768, employé d'abord
à la municipalité de Tbouarcé, prit part aux pre*
miers troubles de 1792, et mis au chAteau d'An-
gers, obtint d'eu sortir et de se retirer à Nantes,
où dès la levée d'armes il se fit l'agent actif
de la propagande insurrectionnelle. A bout d'ef-
forts, il revint s'engager k Saumur dans la cava-
lerie sous les ordres de Bonchamps , à titre
d'abord de lieutenant et bientôt de capitaine.
Quoique opposé au passage de la Loire, il suivit
l'armée et paya bravement de sa personne à Pon*
torson, au siège d'Angers, puis tout le long de la
dernière déroute. Ghemin faisant, un paysan ven-
déen lui déchargea, sans le connaître, dit-on, son
fusil en pleine poitrine. On parvint i le rapporter
en Yendée où il fut recueilli dans la ferme de la
Saugrenière et soigné par H°>« de Rochetemer.
Debout aux premiers jours de 1794, il rejoignit
Stofflet qui le nomma major général, lors
de la défection de Trottouin, pour tout le ter-
ritoire soumis à son commandement. Blessé de
nouveau grièvement à l'attaque du village de
Mille près Martigné-Briant (5 août), il fut trans-
porté à rAululière en St-Lambert-du-Latay et
confié aux bons soins de Gady et de Burgevin.
Après la mort de Stofflet, il servit sous les ordres
de d'Autichamp, et le l«r janvier 1796 recevait du
comte d'Artois le brevet de chevalier de St-Louis
et la confirmation de son titre de major général»
— prit part aux conférences de Ponancé (dé-
cembre 1799) et de Montfaucon (janvier 1800) et
s'entremit activement, à la sollicitation du général
Hédouville, pour la pacification. L'ordre rétabli,
il se fixa à St-Lambert-du-Latay, où il s'était marié
et où il avait accepté les fonctions d'agent munici-
pal, suspect un instant et proscrit au 18 fructidor,
rétabli comme maire sons l'Empire le 10 février
1813. * En 1814, c'est dans sa maison et sous sa
présidence que se réunit la Gommission des se*
cours attribués aux soldats vendéens. Il n'avait
demandé pour lui que la reconnaissance de sou
grade sans pension. Ses blaisurei rempèchèrent
de prendre part à la lerèe d'armei de 1810^ i)
STO
— 848-
STO
n'en fat pas moins quelque temps interné à An-
gers. Le 18 janvier 1816 ane ordonnance le fit
entrer an Conseil de Préfectare de Maine-et-
Loire. — Il est mort à Angers le 17 octobre
1823. ^ Il avait rédigé quelques notes sur ses
souvenirs de guerre, que résume H. de Romain
et une longue et intéressante lettre de lai figure,
à la suite des Mémoires de M»'* de Sapinaud.
— Son plus jeune frère, Louis, né en 1777 à
Thouarcé, servait avec lui dans la Vendée et
était maire de Montilliers de 1823 à 1830.
Mémoirêi de M"* de Sapinaud, p. 196, 250-961. — De
Romain, Récita de quêlquei faits, p. 7-10 et 58. — Gréti-
neau-Jolj, Vïe« des Généraux \endéens. — Gooin. Notes
Usa. — De Quairebarbes, Une Paroiste Vendéenne,
Mémoires de M** de La Rochejacquelein.
So«9 Sozi. — y. Sohs,
SpinaciutHf SpînetetH»^ — Y. Montfort
et Epinard.
Spîvanutn, — y. St-Macaire-en-M.
SUiaonnerie (la), f., c"« d'Auhigné.
Stoffllet {Jean-Nicolas), né le 3 février 1753
à Balhélemont-lès-Bauzemont , près Lunéville,
s'enrôla à 17 ans dans le régiment de Lorraine-
infanterie, et après avoir renouvelé son engage-
ment en 1780, n'était encore que simple caporal
instructeur, quand le comte de Golberl de Manié-
vrier acheta son congé (16 septembre 1787) et
l'amena en Anjou avec sa sœur, qu'il avait prise
à son service. Stofflet figure en 1790 sur les
comptes de la baronnie, comme c garde des bois
« et commis facteur » aux gages de 250 liv. par
an, « logé et chauffé, le gibier payé 5 sous la
« pièce s. Ce poste lui donnait sur les nombreu\
tenanciers du domaine une autorité, qu'étendaient
à tous les paysans ses habitudes militaires, sa
rudesse de parole et de manières et une certaine
supériorité d'expérience. Dévoué d'ailleurs à son
maître, il se compromit par des menaces impru-
dentes lors de l'enlèvement des douze coulevrines
da château (février 1793) et dès lors s'occupa,
comme il était fait d'ailleurs dans toutes les
paroisses, à préparer la poudre et les balles pour
l'insurrection prochaine. Le 13 mars il se mit à
la tète des jeunes bûcherons d'Yzernay, rebelles
an tirage de la milice, et surprit le poste de
yéf ins, où le rejoignit le garde-chasse Tonnelet.
Le lendemain il marchait sur Gholet, en réunis-
sant sous son commandement la bande de Cathe-^
lineau.— Le 21 mars, mais cette fois sous les ordres
de Bonchamps et de d'EIbée, gentilshommes, il
occupe Ghalonnes, échoue devant St-Lambert,
est mis en déroute à Goron (11 avril) et revient
seulement, avec la Rochejacquelein, le 7 mai à
Thouars, le 25 à la prise de Fontenay, dont il
conserve quelques jours la garde, le 6 juin à
yihiers, le 10 à Saumur, où il dirige une des
attaques. Il proposait alors dans le conseil des
chefs de marcher sur Paris et c'est dans cette
discussion, qu'emporté par sa violence et suppor-
tant mal d'aillears le commandement des gen-
tilshommes, il provoqua Boncbamps, qui se
refusa à croiser l'épée avec lui. Même antipathie
éclate d'ailleurs avec Leseure en plein combat de
Montgaillard. — Elu le 15 juillet major-genéral
d0 d'Blbée, il est blsssé dans l'attaque de Doué
(14 septembre) d'un coup de feu à la ni»,
mais prend part dès les premiers joon d'oetoki
aux deux journées de Châtillon et aa dénstredi
Cholet (17 octobre) où il commandait Xvk
gauche. — La Loire franchie, il dot, nulgré b
droit qu'il pouvait prétendre à remplacer dllk,
passer sons les ordies de la Rochejacqwkj
Aprè^ les combats de Laval et de Chiteai^otas
et un essai d'attaque sur Rennes, il éckooi i
l'assaut de Grand ville (14 novembre) et fnt nf
pelé en hâte à Avranches pour rétablir qnd^^
ordre dans l'armée en plein désarroi, conba&i
avec elle à Dol, à An train, où la débudukô!
ses chasseurs l'entraîna un instant (20 novesiiirp ,
à Angers, au Mans, et parvint après i« dr-
niers désastres, à repasser la Loire à Aakui,
seul avec la Rochejacquelein. Rebutés par Cu-
rette (29 décembre), ils sont rejoints diins lafôrit
de yézins par la bande de Renée Bordereao. qn
forme le premier groupe d'une armée nosieb!
— et presque aussitôt la mort de la Rocbqi:'
quelein laissait Stofflet à la tète de la prineîjaf
armée angevine, yainqueur au triple choc ^
Geste (l"r février), il est repoussé devant Beai-
préau le 14, occupe Bressuire le 24, Arfeoiâi
le 26 et se trouve bientôt en forces sofGsui^^
pour emporter Gholet (10 mars), qu'il pille d
incendie, en est expulsé par Cordelier, it*
vient le 18 et achève la raine de la vilk. -
Il avai'. organisé vers celte époque mr la
paroisses d'Yzernay et de Cbanteloop, dam b
forêt dite de Maulévrier, au cœur d'one \am
impénétrable, un refuge central, avec stetHi
d'armes, imprimerie, hôpital imokenae, qvi retci
parfois plus de 2,000 blessés, magasins de vimi
et de pronsions, moulins à bras, et de w»
breuses huttes en bois où logeaient les fanufl»
réfugiées. » En même temps il entrait eo r^
lations nouvelles avec Gharette, Sapioaod et lU*
rigny pour combiner des efforts communs. h&
la conférence de la Boulaie près Châiilloo, f»
celle de Jallais, n'aboutirent qu'à trahir niM
les rivalités et les misères intestines. Saas ntu^-
naiire aucune suprématie, les chefs étaieot ^.^
venus de former un conseil dont la dédsioo der*
drait obligatoire sous peine de mort — Agoei^
jours de là Marigny, qui résista et se retii*. ^
condamné sur le rapport de Charstte, arrêta s
fusillé sur l'ordre de Stofflet (10 juillet iTH '
Dès lors le trouble est partout, -^ et les déser-
tioDs gagnent, en môme temps que s*êtead ri^
finence envahissante de l'abbé Bomier, qui s'^
établi auprès du garde-chasse et le domiiw \^
son libre esprit et ses manières déga|é«s U
guerre d'ailleurs alors et depuis longtemp», <r^^
qu'en racontent les prétendus historieni. rc^'t-
gnaient à tous, aux paysans surtout; ^<'
les cbefs mèmoi las des vaines jactaness ie
comte d'Artois, n'espéraient plus que dasi ftf *
rivée des secours anglais, hommes et vùé6^'
depuis si longtemps réclamés en vaio. A dffni
d'autre aide, un arrêté pris par Stofflet, ao coss^
général tenu à Maulévrier, créa 6 milliras de p«^
monnaie (7 octobre 1794), avec ooiin lorc4, ^
ses chasseurs eurent charge d'iiapoier; si ^
STO
— S49 -^
STO
solde fut établie poar l'armée régulière. Cette
double mesure fit éclater la haioe sourde, depuis
longtemps menaçante, entre Gharette et Stofflet.
Un arrêté, daté de Beaupréan le 6 décembre 1794,
s'autorisaot du pacte de Jallais, mit Stofflet hors
la loi. Il n'entraîna que quelques défections de
gentilshommes. Mais d'autres sollicitations, des
appels de paix, des promesses de clémence qui
pénétraient malgré tout dans les campagnes, des
trêves répétées et des entrevues pendant les
trêves gagnaient le cœur des paysans. Dès le
2 février 1795, Stofflet accepta un rendez- vous
avec les négociateurs républicains, qui le ren-
contrèrent à Vihiers, au bord de la Lys. En
même temps averti des conférences de la Jaunaie,
il y envoyait son chef d'état-major Trottouin et
les deux frères Martin, rejoints bientôt par la
plupart de ses divisionnaires, qui les uns après
les autres firent leur marché, à prix d'argent dé-
battu, avec les conventionnels. Quand Stofflet
lui-même s'y rendit avec l'abbé Bernier, la pa-
cification était signée de la veille (17 février) par
Gharette et les autres chefs. Il repartit furieux,
en saccageant au passage le camp de Sapinaud.
54 officiers seulement le vinrent rallier, dont
bientôt les plus influents même l'abandonnèrent.
Les Ghouans d'outre-Loire avaient fait de leur
c6\& leur paix à la Mabillaie et Bernier aussi était
déjà vendu. Les 5 ou 6,000 hommes réunis à
grand'peine se réduisaient par les défections de
chaque jour à quelques brigades et les déserteurs
avaient même livré aux Bleus le chemin de ses
magasins de la fbrèt de Maulévrier, aussitôt sac-
cagés (21 avril). Le 2 mai, en présence de tous
ses paysans , convoqués avec armes et ba-
rges à Saint-Florent, dans la prairie du château
le Maumoutiers, Stofflet accepta la paix des
représentants du peuple, en se soumettant aux
lois de la République une et indivisible, il obte-
nait, comme Gharette à la Jaunaie, deux mil-
lions pour ses frais de guerre et le rembourse-
xient de son papier monnaie, l'exemption pour
es Vendéens de la réquisition, le commandement
le 2,000 gardes territoriaux payés par le trésor
mblic, — et par un souvenir, qui l'honore sur-
oot, la restitution à son ancien maître émigré,
lolbert, de tous ses biens. — Quelques jours à peine
tprès ce traité, un émissaire du comte d'Artois
rint raviser d'une formidable expédition d'émi-
;rés et de troupes anglaises prête à débarquer
lur les côtes de la Vendée et pour y mieux ai-
1er, le réconcilia, à Beanrepaire, quartier de
>apinaud, avec Gharette. — A l'exemple de ce
lemier, Stofflet, alors installé au château de la
f orosière en Neuvy , à portée du Lavoir, où se trou-
vait son conseiller Bernier, menait la vie de châ-
elain, recevait les hommages des gentilshommes,
es cadeaux des grandes dames, donnait à son
oar des fêtes et se distrayait aux amours plus ou
noins vulgaires, pendant que les nobles émigrés
.ccoams d'Angleterre on d'Allemagne envahis-
aienc son conseil et prenaient pied sur ses
Aciens compagnons d'armes. L'intérieur du
•ays, abandonné en partie par les républicains,
tait devenu comme l'apanage d'une bande orga-
nisée qui se partageait le patrimoine des réfugiés
et les égorgeait au retour. Soit que la vie nou-^
velle lui parût douce, soit que le moment fût
mal choisi pour la guerre avec les répugnances
bien connues des paysans, Stofflet avait accrédité
à Paris Scépeaux et Béjarry pour apaiser les
plaintes, justifier sa conduite, protester haute-
ment de son désir de la paix et se refusait aux sol-
licitations même du comte d'Artois et à l'exemple
de Gharette, qui s'était levé de nouveau en armes.
Le 12 décembre. Hoche, qui depuis trois mois déj&
était en relations avec Stofflet et Bernier, accepta
d'eux un rendez-vous au May, où tous deux, en
obtenant des conditions honorables pour la sou*
mission de l'armée du centre, affirmèrent leur
dévouement aux lois, leur désir d'apaiser le pays.
On s'explique mal comment, à la distance d'un mois
à peine, sur l'ordre nouveau du comte d'Artois,
apporté cette fois, avec le brevet de maréchal de
camp et la croix de St-Louis, par le chevalier de
Golbert, Stofflet put se décider, sans espoir aucun
de vaincre, même de combattre, à proclamer la
reprise d'armes (26 janvier 1796). A peine par ces
temps de bise et de pluie put-il réunir dans les
landes des Gabournes 400 hommes, presque aus-
sitôt bloqués par les soldats de Hoche ou disper-
sés. Réduit à se tenir caché avec cinq de ses offi-
ciers dans une bauge de la forêt de Maulévrier, il
y reçut de Beroier l'avis d'un rendez- vous avec les
délégués royalistes à la métairie de la Saugrenière,
à 3 kil. de la Morosière, à 5 kil. du Lavoir, et s'y
rendit le 23 février. Sur les quatre heures du
matin la ferme fut enveloppée par une colonne
d'infanterie sous la conduite du chef de bataillon
Loutif et de l'aide-de-camp Liégeard, partis la
veille au soir de Ghemillé, sur les indications,
croit-on, d'un émissaire de Bernier. Stoffiet,
après une vaine lutte, où, comme il le déclara plus
tard, il cherchait la mort, fut garrotté et conduit le
même jour, avec ses aides-de-camp Lichstenheim
et Erondelle et deux paysans, à Angers. Gon*
damné dans la nuit par le Gonseil de guerre, il
fut, avec eux, fusillé le lendemain 25 février
1796, à neuf heures du matin, sur le Champ-de-
Mars, en face de la manufacture JouberL Son
corps fut transporté au cimetière du Glon. Son
crAne était conservé, l'est peut-être encore, à
l'Hôtel-Dieu d'Angers, — son épée au château du
Goudray-Montbault. — Le 1*' octobre 1820, le
comte Golbert célébra l'inauguration, dans la
cour du château de Maulévrier. d'une pyramide
fleurdelisée avec inscription en l'honneur de l'an-
cien garde-chasse du château. — En 1864 son
portrait par Drake figurait à l'Exposition d'An-
gers. — Je ne sais si c'est le même du même
peintre, qu'on voit an château de la Morosière.
Le général vendéen y est représenté, à la Groix
des Fossés-Verraux, lisant une lettre. — D'inté-
ressantes notes par son secrétaire Goulon ont été
récemment publiées dans la Reloue de Bretagne,
Dans cette légende vendéenne, qu'ont popula-
risée surtout et créée en partie les admirables
Mémoires de M™* de la Rochejacquelein, le
nom de Stofflet est resté sans idéal, diffamé même
volontiers par les amis de Gharette et piur les ré*
SUA
— 850 —
SUI
eits des gentilshommes qu'il avait souvent mal-
menés. De mœurs sans dignité, brutal de manières,
de parole rude et tudesgne, conduisant ses soldats
à l'allemande, le bâton ou le pistolet au poing, il
obtenait l'obéissance mais non le respect et devait
surtout son entraînement dans l'action à sa décision
et à son courage et son influence sur les paysans
à l'entourage, qu'il se ohoisît, de chefs plébéiens
comme lui, — sans grand souci d'ailleurs des
prêtres ni des princes, — au demeurant homme
de coup de feu, — cantonné de bonne heure dans
un isolement volontaire, le dernier rallié de fait
à la paix officielle, et celui, ce semble, qui eAt
le plus vivement accepté, comme son conseiller
Bernier, la république et une situation nouvelle.
Pendant longtemps en Anjou, somnambules,
devins, sorciers ont été mis en campagne pour
découvrir le champ, où reste enfoui, dit-on, c le
c trésor de Stofflet ».
Ed. Stofflet. Stoffet ei la Vendée (Paris, Pkm, 1875,
in-l^. — Bévue de Bret, et Vendée^ «cmt-sepCembre 1877.
— Corretpond. deCharette^ p. 09-96 .-—Grille, Vendée, III,
fOI. » Cretineaa-JoW, Lee Généraux Vendéens, n. 157-
179. — Loob Blanc. Bévolui, Franc., VIII, 316. ~ Mém.
da M-* de Sapiuaud, p. 853. — Groucby, Mémoiree, t. I.
— De Romain. Bécits de quelque» faits, p. 38. — Do Préo,
Les Héros de la Vendée (Tours. 1841, in-8-). — Bévue
^ Anjou, 1854, t. I. p. 840. — Mém. de Turrean. p. 167.
— Chanlottineau, Mss. 588, p. S26. — Boavier-Desniortiers,
Béfuiat. des calomnies, 1. 1, p. 878-283, — et les histoires
de la guerre de Vendée,
Strée (la), ham., c"* de Marigné.
Siw-iehBiumu — V. Etnché.
Strieq {Henri), fils de Guillaume S., libraire
hollandais, s'établit imprimeur-libraire à Angers
sur la fin de 1679 et y épousa le 25 janvier 1680
Anne €hemineau. 11 y fut inhumé le 8 mai 1684,
Agé de 32 ans, au cimetière St-Pierre. — Le lende-
main même fut baptisé son fils Olivier, tenu sur
les fonds par l'imprimeur Olivier Avril, et qui
épousa le 7 septembre 1717, dans la chapelle du
château de la Planche en St-Silvin, la fille d'un
gentilhomme, Marguerite Etienne. 11 avait dès
lors succédé à son père et à sa mère, morte seu-
lement le 25 février 1726. Son frère aîné, Henri,
baptisé le 29 avril 1682, était mort vicaire de St-
Pierre d'Angers le 11 février 1721.
Aroh. nmii. GG 115, 175, 176, 179.
SMMrdl^ra (la), f., e"* de Baracé. — En
est sieur n. h. Ambroise des Aubiers 1567; «
m»", dans le bourg de Marcé. — Appart. en
1614 à René Lecorvaisier, V. ce nom, curé de la
Chapelle-St Laud. — En 1786 à Cousin de la
Briderais, plus tard à la famille Gouraudin de la
Noue, dont hérita H"** Dnbourg de Courchamps,
née Boguais de la Boissière. Cette dernière
l'échangea le 11 décembre 1840 avec M. Ouvrard,
de qui la commune l'acquit le 27 juillet 1844
pour y installer l'Bcole et la Hairie. On y signale
l'existence d'un souterrain composé de 3 caveaux
et d'une grande oave avec avenue en zigzag et
piliers percés à jour; ■■ chat., c** de Afon-
treuil'S.'L., avec parc enclos et avenue vers
l'E. sur le chemin de Seiches à Thorigné. —
Gagneria que vocatur la Suardère 1254
(Roneeray). — Le domaine avait été légué à cette
date au Roneeray d'Angers par le curé de Roche-
fort. ^ U appartooait sur U fin du xvi* s. à U
famille de la Porte, dont la chef, pousé àb S-
Barthélémy c d'une aversion extrène eosiR 's
« hérétiques, se porta à en tuer plosieiin. i Lfi
parents des victimes, « se voulant nsfs...
c mirent le feu à la maison qui fat bfilée i^
c les titres et papiers ». Son arrièr&-peti: fj
Pierre de la Porte obtint des lettres de rt>
bilitation de noblesse où ees détails se tnem
consignés (1643). Cest l'auteur des Métum
sur les règnes de Louis Xlli et de Louis )^
(1624-1666), imprimés en 1155 (GcDèTe. is-l:
et dans la CoUeet. Petitot, t. LIX. II écaiia
en 1603 mais ailleurs ce semble qu'à lar^.ft
mourut le 13 septembre 1680. On Vj Tcàtpc
tant figurer en 1641 sur les registres pareissBii
comme parrain et avec son litre de « porte-su*
c teau de la reine. > ~ Son frère oa *ob ^
Pierre y meurt le 25 octobre 1633. — La ir.
était passée dès 1653 à la famille Messom-
ou Lemonnier. 1703 ; — (la Basse-), f.. c*" «
Montreuil'S.'L. ; »Ga Petite-), f.,c"* de Bars:
SuheUmim. — V. Soucelleê.
Sobelttére (la), f.. e*« de St-Florent-k^
— Ane. domaine du cellerier de St-Floreot
SoliMor, ham., c<>* de St-MathurifL
SablMte (la), cl., c"* de St-Barthik^
^ Domaine de la chapellenie des Gafpus ia-
servie en l'église de St-Silvin. veodo ufi k
1» juin 1791 ; — ham., c»« de St-EÏUer.
Sabletlerie (la), f., c*« de la Meipnn
acquise de Lucrèce-Anne de la Tour, venvcdeFr c
Felliard, chevalier, par noble Gabriel Koerf.l»*^
psalteur de la Trinité d'Angers, le 14 aoài i»^
Smhteti^ ~ V. Sobê.
Sneheile (la), f., c«« de la Potkerit.^l^
Bucherie (Cass.).
Sasca«crle (la). ^N. la Cure,
Sm^ ~ y. Sohs.
Sué (le), f., c«« de 2a Pommeraie; - '
Petit-), f ., C"* de Mmijean.
SaeHe (la), f., c*« d'yjsemay.
SaeMe. vill., c>« de SetcAes, à Peaifan»^
ment de la route nationale de Paris « ^
roule départementale d'Angers (18 kS.) i î'^'
par Baugé (22 kil.). — Terra de Zuetk li^
(Hauréau. Gall. Ch., Pr., col. 157}. -^«^
dini de Chuet 1258 (Chalocfaé, InventA^^
p. 101). — L*étang de Suet 1461 'JiôA . ^^^
186). ~ C'est le centre vivant de la cmme*. ^
résident la poste, la gendarmerie et lei Ff^'-
paux fonctionnaires du cauton. — Oo y voits^
tionner dès 1627 l'auberge du Plai^t^ "
1713 Ira rrota-Aois, en 1733 le iXtapfcîs
Svll, f., c*>« de Day,m€ray. — ^ ^^'
(Et.-M.). — Sniil xvi-zvti* s. (».-€. de D*»
~ En est sieur messire lacq. Lereniff \^'
1617 ; — donne son nom au miss oé ao N ^
la Ganterie, qui coule du S. aa N. H s* /"
dans le Rodiveau ; — 3 kil. de cours.
Saine (la), ruiss. né sur la e*« ds Sc«n^;
coule du N au S., entre en Penea. passent^
teau de Moulriou, près et à l'O. de Ihoff**
long du château de Saulré et s'y jelie «s ^^ '*
peut moulin dans U Mayeone; - 11,400 «^.^
cours; — a pour afllMOls les nia* de UF^*^
SUR
— 551 —
SUR
taine-Rouilléa, de la Guérettière, de Monqaerbat.
Sulrle (la), f., c" de StChristophe-du-B.
— Ancien domaine, aoj. détruit, de la vicairie.
Sulplolére (la), f., c»» de Cholet. — La
Souplicere 1333 (G Cures, Vézins).
St«l«i<r. — V. Soucia (les).
Sumeréches (les), m*»" b., c" du Plessis-G.
SupervIUe (Jacques de), docteur-médecin
protestant, à Saumur, mari de Marthe Pillet, de
qui il a eu au moins neuf fils et une fille, pré-
sentés au Temple de 1659 à 1675.
Superville {Daniel de), fils du précédent,
né à Saumur, dit-on, en 1657, mais que j'y ai
vainement cherché sur les regi::lres avant et après
cette date, fit d'excellentes études à TÂcadémie,
puis alla suivre à Genève en 1677 son cours de théo-
logie, mais il ne se fit nommer minisire qu'en 1683
au synode de Sorges et installer la môme année à
L.oudun. Au moment de la révocation de l'Edit de
Nantes, il se trouvait déjà menacé pour des pré-
dications qu'on prétendait séditieuses ; il obtint
pourtant de pouvoir quitter la France mais sans
su famille qui le rejoignit plus tard. Il s'établit à
Rotterdam et refusa toutes les sollicitations ve-
nues de Berlin ou de Savoie. Sa situation jus-
qu'alors pourtant précaire lui fut assurée comme
pasteur en litre à partir seulement de 1691 et il
en remplit les fonctions pendant 30 ans avec une
réputation surtout d'éloquence et de séduction
persuasive qui l'ont fait comparer par les protes-
tant à Fénelon. II mourut à Rotterdam le 9 juin
1728. — Ses écrits comprennent : Les Devoirs
de VEglise affligée (Rotterdam. 1691, in-S») ;
— Sermons (5 vol. in-S*», dont au moins 8 édi-
tions de 1700 à 1754); — Les Véritez et les
Devoirs de la Religion chrétienne ou Caté-
chisme pour l'instruction de la jeunesse
(Rotterdam, in-S®, 1706, souvent réimprimé}; —
Le vrai Communiment ou Traité de la
Sainte Cène (Rotterdam, 1718, in-S») ; — une
traduction du Traité de la culture de VEs-
prit, par Waths (Amsterdam, in-12). — Son por-
trait a été gravé, in-8°. — Marié une première
fois en 1683 avec Elisabeth de Monnery, qui mou-
rut dès son arrivée en Hollande, il avait épousé
en secondes noces en 1694 Catherine Van Armei-
den, de qui il eut notamment trois fils.
Maag, France Protestante, t. IX, p. 326. — Wciss, fftst.
des réfugiés protest. ^ t. II, p. 86. — Sayou, Hist. de la
lut. Franc, à l'étranger, t. Il, p. 09-105.
Suptlère (la), f., c»" de Grez-Neuv. — La
Subtière 1685 (Et. -G.).
Suw» (le). — Y. le Barillet,
Snrault {Robert), peintre, à Angers, 1551
(GG 14, f. 88).
Snrehère (la), f., c"* de la Séguinière.
Saret (le), f., €"• de Grez-Neuv. — Un
lieu nommé le Seuret 1456 (G Gare de Sceaux).
Sarfln» f. , c"« de Seurdres, — Le grand
Sourfin 1619. — Appart. en 1772 à M»« de Scé-
peaux, — vendue nat^ sur Leshénanlt de Saint-
Sauveur le 27 ventôse an Vl; = (le Petit-), f.,
c"' de Seurdres, vendu nat* le 7 germinal an YI
sur Leshénanlt.
Surflnlére (la), f., c"« de Seurdres. — En
est sieur o. h. Ant. Tillon 1619. — Le chef de
Ghouans dit L>e Petit-Prince, blessé au combat
des Ginq-Ghemins en Miré en juin 1794, fut ici
recueilli et soigné pendant trois mois.
Sargfc, f., c°« du Fief-Sauvin. — Il y a été
trouvé des traces de sépultures et des débris de
poteries antiques. — Sans déplacer la station
Segora de la Ségourie et du Pctit-Nombault, dis-
tants de 5 ou 6 kil., n'en pourrait-on pas retrou-
ver ici le nom dans sa dérivation directe, Segre,
Serge, Seurgef
Surg^uln {Raoul), sieur de Bellecroix, écuyer,
avocat du roi au Présidial d'Angers, est l'auteur
d'un Traité contre certaines rem,onsirancea
faites à la première assemblée des Etats
tenus à Angers le i4 octobre i560 (Paris,
Nie. Ghesneau, 1562, in-S® de 8 f.). — Meurt
à Angers en 1575, âgé de 60 ans.
Brun, do Tart., Mss. 870, f. 1153. — Ménage, Me deP,
Ayrault, p. S24. — Audouys, Msi. 919.
Sariiomnie {Jean), docteur en théologie de
la Faculté de Paris, figure comme abbé de Saint-
Serge dans un acte du 21 février 1595 (GG 198).
— 11 est dit abbé de Lonlay au Maine en 1597
et chanoine de St- Maurice d'Angers, théologal en
1604, t en 1620 ; •»- (Charles), neveu du précé-
dent, originaire du diocèse d'Amiens, fut pourvu
du prieuré-cure de Beaufort en 1610. Mais dôs
l'année suivante ses paroissiens se plaignirent de
sa non-résidence. Il se préparait au doctorat en
théologie dont il subit les épreuves en 1613 devant
la Faculté d'Angers et n'en trouva dès lors que plus
de prétextes faciles pour s'absenter de sa paroisse,
dont des arrêts réitérés du 7 janvier 1617 et du
2 novembre 1624 durent lui rappeler les obliga-
tions. Gratifié le 7 mars 1631 d'an canonicat à St-
Maurice d'Angers, il abandonna définitivement
son prieuré en 1633 et obtint le 4 novembre 1638
la dignité de mattre-école dont il se démit en
1649, après de vifs démêlés avec la Faculté de
droit. Afin de s'autoriser contre elle, il s'était
fait recevoir docteur en droit de la Faculté de
Nantes. On le trouve encore doyen de la Faculté
de théologie en 1658. On a de lui une traduction
en français de V Apologie pour saint René de
Jacq. Eveillon. Le Mss. 10394* en est conservé à
la Bibl. Nat., anc. fonds. — L'auteur était en
relations avec Gostar, dont la correspondance
contient plusieurs lettres à son adresse.
Arch. de M.-«t-L. D 7, f. 443-449. 524 ; G 218. — Bntre-
tiensdeVoitwe,\eiU,^.kKiMAi,-LettresdeCostaT,\QSA,
t. Il, p. 69.— Deoais, Notre-Dame de Beaufort, p. 336-341.
—Do Lcns, dans la lievue d'A njou, 1875, t. II, p. 347-348.
SarondCff., c°« de Roche fort-sur-Loire.
Surprenant (le), four à chaux, c"« et auprès
de la ville de Chalonnes-sur-L. 1872, — appelé
ausâi Ste-Anne.
Surreaa {François Gabriel), graveur , à
Saumur, et conseiller municipal en l'an Ilf .
Snrsln yJean), né vers 1560 à Nogent-le-
Rotrou, où son nom est encore aujourd'hui corn*
mun à plusieurs familles, suivit les cours du
GoUége royal de Paris et fut ramené à Ghartres
pour suivre l'éducation de deux jeunes seigneurs
Louis et Henri d'Angennes, qui loi était confiée.
Ghassé par la guerre civile, il conduisit ses
sua
- 552 —
STB
élèves & r Université d'Angers où il fut associé
dès 159S à la direction da collège de la Froma-
gerie par le principal, Jean Legrand, qu'il rem-
plaça en fait dès i504 et en litre, par une rési-
gnation à son profit, le 19 juin 1599. — Dès
Tannée précédente (9 avril 1598) des lettres-
patentes lui^ avaient conféré le titre de professeur
du roi ès-lettres grecques, pour l'ouverture d'un
cours public et quotidien, qu'il continua plus ou
moins régulièrement pendant dix ans. sans autre
avantage que l'exemption des taxes. Il avait fait
aussi tous ses efforts pour obtenir à Angers la
création d'une chaire d'hébreu. — Tournant ail-
leurs ses visées, le 2 août 1601 il se fit recevoir
docteur en médecine, grade qui l'agrégeait à une
faculté supérieure à celle des Arts, et donna en 1604
sa démission du principalat. En décembre 1604
comme en mars 1605 il est recteur de l'Uni-
versité, de nouveau en 1611 et pendant plnsiteurs
trimestres, sans qu'on lui voie en réalité ni
rechercher la pratique médicale ni abandonner
absolument son collège. Il en reprend même quelque
temps, en 1615, l'administration. — Il mourut le
il octobre 1625 et fut inhumé le 13 dans l'église
St-Hartin, sa paroisse, dont il était procureur de
fabrique. -* Il avait épousé à Angers vers 1603
Gabrielle Bouttelie, d'une famille de robe, veuve
de René Hernault, — et leur fille, Jacquine, bap-
tisée le 31 décembre 1604, avait eu pour parrain
Franc. Davy, doyen des docteurs de la Faculté de
Droit. — L'acte donne à tort au père le prénom de
Jacques. — On a de lui une grammaire grecque en
vers latins, en VI livres, avec des commentaires
et un lexique des racines, sous ce titre : Joannia
Suraini Camutia Nogentini Grammaticœ
GrcBcœ Lihri aex,,, (Angers, Ant. Hernault,
1595. — Le privilège est du 22 décembre 1594. —
L'a achevé d'imprimer >, du 22 juin 1595 ,
— in -fol. de 8 ff. liminaires non chiffrés,
de 338 pp., plus 44 p. pour le lexique). ~ L'ou-
vrage est précédé de deux dédicaces au prince
Charles de Bourbon, comte de Soissons, avec son
portrait gravé, et aux magistrats et habitants
d'Angers, avec les armes de la ville. — Suivent
27 pièces de vers ou latins on grecs par d'an-
ciens maîtres, élèves ou amis de l'auteur, entre
lesquels Daniel d'Auge, Henri de Monanteuil,
Georges Gritton, professeurs au Collège royal.
Franc. Gnyet, helléniste, et Mathurin Régnier, le
futur satirique (2 distiques latins) — Le lexique
est dédié à Henri d'Angennes, un de ses élèves,
et a été réimprimé en 1598 sous une forme nou-
velle par un autre de ses élèves, Maurille Des-
landes, V. ce nom.
De Lenf, Deux Bellénittei de fUni», <t Angers, dans
la Beutie d'Anjou, juillet 1878, et à part, in-8* de 49 p. —
Poca. de LW., Mss. i068. - BuUet. du Bihliopk., 1876,
Ê. 217. — Arch. de M.-et-L. D 26. — Arch. munie. d'An;.
6 28, 31 décembre 1604 ; GG 12, 6 mars 1605 ; GG 90, 13 oc-
tobrel625. — Moréri.
Sorai^e (Pierre-Etienne), frère du célèbre
graveur Louis S. et né sans doute comme lui à
Paris, se rencontre établi à Angers dès 1738 avec
le titre d'c architecte et sculpteur ». Il fait cette
année le grand autel de l'église de Brissarthe.
L'acte de baptême de la fille du sculpteur Boquet,
qu'il signe comme parrain (7 janvier 1739), et m-
les titres postérieurs le désignent comne < vaù^
c teur et fondeur du roi pour l'artiUene >.ll pii&
le 6 août 1742 marché avec le Chapitre St-Ias-
rice d'Angers pour la sculpture des ivan^^
orgues qu'on y voit encore, — en 1745 pw r
statues de la Vierge et de St Fiacre des pedbu'j^
de l'église de Cantenay. Je n'ai rencontré luni
document angevin qui parle de lui plos tu 1 L
mourut à Paris le 5 mars 1772, âgé de 74 ut.-
le même jour que sa femme Elisabeth Maiya
Sas (le), f., c"« de Vareniies-soiu-lf. -
Appart. à Louise-Angélique deSt-HartiaeDlTS.
Franc. Archambault de Gastiool, chanoine <!«>-
Martin de Tours, 1757, M. de Yalory 1788. «
qui elle est vendue oat^ le 19 messidor m IV.
Sovlgné, cl., c"« du Lion-d'Ang. ~5a-
mgné 1611 (Et.-C).
SoTlnlère (la), f., c»« à'Anàrété. -U
Sévignière (Rec*) ; — donne son nom à c
ruiss. né sur la c°*, qui coule du S.-O. u^-l
et se jette à gauche dans le Benveron, anloQb-
Prieur, grossi du ruiss. du Quartenm; -
1,200 met. de cours.
Snxanne {Jean\ graveur, Angen, mah if
Guyonne Bourdais, 1651, 1655. Il signe so y»
cette dernière année au registre GG 49.
Snze (la), f., c" de Varennea-a.-M. -U
fief, terre et aeigneurie de la Susse cm f^'^
de Vallée (G 1465). — Ane. domaine doosc ::
1519 pour la fondation du Chapitre de Mo3b.-
reau par Marie de ChAteaubriant. « Le inal
« corps d'hostel de la principalle maisoo sei^
a riale » joignait avec ses cours et jardi&j !*
levée et turcie de la Loire, qui y rompit parir«
fois dans la seule année 1561. Le bois en «ic^
dant avait été emporté par les eaux dès anti .'
XVII* s. — Le manoir servait au Chapîtn ^t*.
dépôt central pour la recette de ses rentes eo )^
Swzeiia, — y. Soucellea.
Suzonnlére (la), f., c"* de Châtelais-^
est sieur n. h. Pierre Ernault, écuyer, 1685. Qot-^
Brillet 1708, Timothée B. 1712, dont U t>
épouse le 19 mai 1733 René-Franç. de /oiftK^'
Parvis et y résidait avec son mari ; — Reoe-J*"»
de J. du Parvis 1762. — Le domaine formait!^'
les ff. de la Grande et de la Petite-CoDéreniC^u
telais, du Moulin-Neuf et de la TarinaieenNyoïseu
une terre de pîus de 195 hectares, travei^ T'^
l'Oudon. en vente en 1875-1877; — f., c^deDfli^
meray. — En est dame Claude Létoanwsx l&l^
Syette (Pierre), né en 1594, chantre le i*-'
tobre 1629 de St-Maurice d'Angers et fratis?
14 novembre 1635au mèmeCbapître de Upr«^J^
de St-Denis, avait été un des meneurs dn Oafv^
dans sa lutte contre les prétentions de Téi^
Miron et le principal inspirateur des niéooir^ "^
libelles que rédigeait Boutreux, V. ce nom Oh le»
plus particulièrement attribué vnsDéfensi^
Chapitre de Végliae d^Angera centre to <«'
lomniea puhliéea par divera liheUes tt {«*f
hruita aur le auhjet de la |Mr<ices»i«" *■
Sacre (Paris, 1624, in-8« de 188 p.), qa'il«w*'
personnellement à l'approbation de U SoA^
— t vers 1671.
TAG
— 553 —
TAI
TabArderle (la), cl., de Daumeray ; •> f.,
c»* de Fougère,
TalMirdlére (la), f., c"« da PuiaeUDoré.
Tabarlale (la), f., c"« de la Potherie.
Taliary ( ), possédait à Sedan ane
manufaeture d'amidon et s'engagea en 1791 avec
quarante de ses ouvriers. On la retrouve en
octobre 1793 général de la division chargée de
défendre contre les Vendéens le passage de la
Loire et la ville d'Ingrandes ; mais snr l'accusa-
tion même de la municipalité, dénonçant son
împéritie et sa vie de désordre public avec une
fille qui le suivait comme aide-de-camp, il fnt
arrêté, conduit, péle-méle avec les royalistes, aux
Ponts-de-Gé et exécuté par ordre du Tribunal
révolutionnaire.
Tabolres (les), ham., c"« de Huillé et par
e\lension de Baracé. — La Tahouère 1602
(E Minutes Gaudin), dont est sieur IsaYe Belot.
Taboarderie (1&)> f*? c"* de Paverait. —
Le fief de la T. 1539 (G 105, f. 42). à n. h. 01.
Prévost, qui relevait de la Grue. — Franc, de la
Roche 1574, Louis d'Aubigné 1700, qui vend le
lieu à Gh.-Jos. de Meaussé le 15 janvier. G'était
an XV* s. un village, réduit à un seul logis, qui a
été démoli en 1847. La ferme, reconstruite à
600 mètres de distance, a pris alors le nom de
JN'ouvelle-Tah. ; — augmentée en 1859, à 100 met.
vers N., d'une closerie; » ham., C^* de Mozé.
— Ancien domaine du prieuré de St-Sauveur-
du-Latay, vendu nat* le 18 mai 1791.
Taboareaot f., c"* de Chanteloup. — Le
Tabouret (Et.-M.).
Tacterie (la), f., c*^* de Lire, — Ancien
domaine du prieuré.
Taehes (les), f., c>** de St-Rémy-en-M.
TachoBiiière (la), ham., e"« de Soulainea,
— La Terehonnihre (Gass.).
TadeTlaière (la), ham., c"* de StSauneur'
de-Landemont.
Taffardlére (la), ff.. e^« de Quincé, — La
Taillefarditre 1579, la Tailferdière 1776,— du
nom d'an Taillefer, son premier habitantsans doute.
Tmfftaére (la), f., c»« du Guédéniau, —
« L'hoBtel et appartenance à Michau Taffu »
1411 (Cartul. de Vendangé).
Taye (boire du), nom de partie de la boire de
la Tan sur la c"* du Ménil.
Tafereaa {Vincent), né à Angers vers 1560,
avocat au Parlement de Paris, s'est fait connaître
par on curieux JDtscours aur Vimpuiasance de
l'homme et de la femme, auquel eat déclaré
que c'eat qu'impuiMance empeachant et
séparant le mariage, etc. (Paris, petit in-S»,
Mie. Ronsset, 1611 et revu et augmenté. 1612, —
1655 petit in-8», Paris, de 4 ff. et 226 pp.,
indiquée comme seconde édition sur le titre
quoique ce soit la troisième, mais qui reproduit
la précédente). L'œuvre est une semonce énergique
pour combattre, comme inutile et impudique,
l'abus du congrès au nom des auteurs sacrés et
profanes. — On a aussi de lui Le Vrai prati-
cien françoia (Rouen, 1656 et 1662 et Paris,
1663, in-8«).
Journal de ParU, t. III, p. 446 et t. V, p. 1. - BibL du
Droit Fr», t. III. j>. 646. — EneueL méth. Jurvtprndenet,
art. Concret, — Portai, t. V. p. 612. — Brunet, V, 642.
Ta^ne (la), f., t^* de la Séguinière. — Le
lieu de la Taigne 1540 (G 106, f. 342). — A
n. h. Hub. Torcharl, écuyer.
Taharean (le), c"« de Cholet, dans la paroisse
St-Pierre. — Un bordage déaherbrégé appelle
le Taheureau aliaa le Boya Robin 1485. —
Un petit bordage appelé le T. 1509. ^ Le
lieu du T. aliaa le Boia R. — Petit domaine
de la famille Robin aux zv-zvi* s. relevant de la
Séverie, dès le zv* s. sans habitation, dès la fin
du zvi* s. réuni à la met. de la Gossonnière et
semé en taillis au xvii* s.
Tall (le), V. 2e Teil; - f., c»« de Che-
milléi — c^* de Contigné, maison noble (Gass.);
» chat., c*'" du Guédéniau. — Le lieu, fief et
aeigneurie du Tail 1540 (G 105, f. 184 v»). —
Le Teil zvii-zviii* s. — et Gart. G.). — Ancien
fief et seigneurie avec maison noble relevant de
la Blanchardière. — En est sieur n. h. Jacq.
Duehesne 1539, Jean Ghailland 1590 et depuis an
moins 1670 la famille de Villiers qui y réside
jusqu'à la fin du zviii* s. ; — J.-B.-Marie de
Villiers. chevalier, qui épouse le 25 août 1695 à
Tigné Thérèse Bitault, de Riou, — Jacq. de Vil-
liers, qui y meurt le 16 septembre 1762, âgé de
66 ans. — Dans la chapelle se marient le 6 no-
vembre 1691 Nie. de la Ghastre, chevalier, avec
Marguerite-Henriette de Villiers. — le 21 sep-
tembre 1700 Charles-Erasme Testu de Pierre-
Basse avec Agnès Bitault de Ghisé; — auj. à
M. de Sapinaud ; == f., c°* de Juvardeil, vendue
nat* sur Dubois de Maquillé le 9 messidor an IV
et de nouveau le 12 messidor an Vi; -» ham.,
c»* de Montigné-a.'M, ; — m**» à eau, c"« de
St-Crépin; — c" de St-Florent. — Un
hébrégement vulgairement appelé le Teil
1376 (St-Flor., R. 1) ; «» ham.. c"« de Saint-
Macaire-en-M. — Le Taale 1437, Le lieu
du Taale (E 517). — Le vilL du T. 1614 (St-
Flor.)- — En est sieur Glande de la Grosson-
nière. — Donne son nom à un rniss. né snr la
c^** aux landes de la Varenne, qui coule du S.
au N. . laissant à gauche le Tail et se jette dans
la Vrenne, au-dessous de la Haucoilière; —
1,800 met.; — c"« de Sceaux, « maison dé-
c truite 9. est-il dit dès 1770 dans le Gensif du
Prieuré; — c»« du Voide. — Le Teil- Char-
nacé 1409. — La maison, court, jardina, ga-
rennea du T. avec une métairie et un petit
bordaige 1540 (G 105. f. 42). — Ane. maison
noble avec fief, qui relevait deGonnord.et de
Vihiers. ~ En est sieur n. h. Jean du Hèlay 1409,
Oliv. Prévost 1539, Aat. de Ut Haie-Montbaultl682
TAI
^ 5£4 —
TAL
(E 516) ; — vandae nal^ sur l'émigré GUsson, le
6 vendémiaire an V.
TallUmdeaa (Jean), de la paroisse de
Môlay, oa suivant d'antres, de MontUliers, resté
veof sans enfants, se vona à la réparation des
raines dont les guerres religieuses avaient semé
les Maoges, releva les croix des chemins, les
chapelles champêtres et en dernier lien se retira,
après 15G2, dans Tahbaye alors bénédictine de
Bellefontaine. II j devint saeriste en 1609 et
n'eut plus de sèle 4iae pour la décorer. Il en res-
taura les statues et couvrit les murs de l'abbaye
de peintures naïves. Un grand tableau de sa
façon, placé sur l'autel, représentait, dit-on, le
siège du couvent par les huguenots ~ [il faudrait
dire : par les ligueurs] ; — et Ton y voyait les
religieux eu pleto combat sur leurs remparts.
Au^essus de la scène planait une madone avec
l'inscription : Dissipa génies que bella volunt.
C'est Grandet qui le raconte ainsi (Mss. 621, f. 70)
et il ne faut pas tout en croire.
TailUuidHe (la), f .,c"« de Si SauveurnU-F.
TsOlla (la), f., c>« d'Epieds -- En est sieur
n. h. Louis Foucauld, écnyer, inhumé le 21 dé-
cembre 1604 à la droite de l'autel St-Jean, dans
régUse paroissiale.
TftlUe-ftvx-BoHlftBgers (la), prés, c»*
à'Andard 1748 (E 195).
TaUlebols, viU., c" d*Amhiîlou. — TreiU
lebois (Et. -M.).
Tailleeot, f., c"« de St-Sigismond.
Tallledaullére (la), c»« de Thorigné. ^
La Taldaufière (Gass.)- — Acquise en 1663 de
René Lory, par Gh. Bourdais, et le 12 mars 1714
des héritiers Boreau par les Carmélites d'Angers,
V. Zcs Places.
Tallle-de-Ia-Béi^e (la), prés, C** de
Brain-s.'VAuth. 1749 (E 195).
TalUée (la), f. c»« de Cléré.
Talllepled {Noet), né à Pontoise vers 1540,
acquit le grade de docteur en la Faculté de Théo-
logie de Paris et revint professer durant 18 ans
à Pontoise, où il avait pris l'habit de Cordeiier.
Il passa ensuite au couvent de Rouen, puis à
Angers en 1588 et y quitta l'ordre des (>)rde-
liers pour faire profession dans la maison des
Capucins. Il y mourut peu après le 13 novembre
1589, et fut inhumé dans la chapelle du St-
Esprit, où les religieux, alors nouveaux venus,
étaient provisoirement installés. On lui doit plu-
sieurs ouvrages de divers genres, mais étran-
gers & l'Anjou, dont les principaux sont, le
Recueil des antiquitez et singularitez de
la ville de Rouen (1587, Rouen, trois éditions la
même année et depuis six fois encore réimprimé
et rare) et le Recueil des antiquitez et sin-
gularitez de la ville de Pontoise (Pontoise,
1587), réédité en 1876, avec notice biographique
et littéraire par H. Le Charpentier (Paris, Cham-
pion, in-8o de iv et 148 p.).
Hiret, Antiq, d'Aniou, p 234. — Pràre, Mon, du BibL
■ " P.Y51-S5S. — ... - -
eStei
ofcA,f 1865, p« 98.
Normand, L II, p. oSl
nut, de la eâtê de Ste (
De DuranrUIe, Essai sur
Catherine, p. 378-387. — Bépert.
TalUepKéa* ham. et m*"* à eau, c"« de Mar-
ti^né'B, — Un fief fi ee^iieiiri« appelé
Talleprés (G 105. f . 39 v«). - Ea eA ûv
n. h. René Petit, qui relevait de Hirtipé eiie
Thouarcé, 1538. Pierre Petit, pnear de (a-
coorsott, 1608, Elisabeth Petit, qui épouse à G»
neteil le 9 février 1688 Georges Je Cnàad
Augustin Petit 1668. On y a trouvé près d^Mi
moulins à eau des briques à retord. La most
d'habitation est datée 1787. — Un n** à t;^
construit vers 1800, a été démoli en 18tt. -L-
bois de ce nom a été acquis en seplenbre l^~«
par l'évèqne actuel d'Evreux, enfam dn pin
qui l'a fait défricher et piauler eu vignei Oiti
trouvé des traces de constructions antiquei.— Ce
le chapelain de Villeneuve et l'abbeoe (k >-
Sulpice de Rennes qui percevaient la dUse ^
le canton.
TaIUm (les), viU., c"« d*AndigfU;^V
Grandes-), f., c"« de Durtal. ^LesT.dèpr.
dant de la Bourrelière 1591 (Et.-C};« n.
c^* de St-Lambert-du-Lat. ; — doone s» as
à un ruiss. qui y naît à quelques mèttts «^
S.-O., passe au S. et tout auprès du boai{ ta
jette à l'E. dans l'Hyrôme ; — 800 met. d« ecr
— Un combat y fut livré entre les Ble« '
Stofflet le 29 mars 1793 ; — (les Petiles-}, f , :'
de Durtal; » ham., c»« de St-Lambcrt^
Lot. — Avec chAleau, regardant l'orieoi; ikn
tourelles avancées flanquent la cour dlKUW
qu'une douve à l'O. sépare du jtniiD; *
gauche, une vaste prairie traversée pu os \^'
ruisseau. — Il appartenait à Jean Potier en IK.
plus tard à la famille Mesnard dont V\tif\^
Anne M., morte le 20 mars 1721, âgée de 90 cr
l'avait apporté en mariage à Du Yerdier de ^
Sonnière, de Ghemillé, ~ Henri Duv. de U S ?
meurt en 1754 j — Cl.-Fr. Duv. de laS.deriA
demie d'Angers, y résidait en 1766. — Céuit. ^^.
la Gautrie, la seule maison noble de U p>n^
Mss. Gonia. — Arcb. de Si-Lainbert-dii-L. Ct.-C
Talllelle (la), f., c»« de Miré.
TallIeveaBflw. ham., c»* dn Bour^-f^^-
TsJlIlB (le), ham., c« des Cerqueux-ii
par distraction en 1854 de St-Hilaire-duBoss -
L'herhergement séant au Talleys ir
Vhoustel, terres, vignes, hois du Taillis^^'
^ En est sieur Henri Martineau 1339. Fi^
Rouxeau 1455, Franc. Bernard 1538. 159K t^
Courmeau 1582, Micb. Gohin 1606. Jean G^u
1626. n. h. Barthélémy Habert 1103 i£ ^'
G 410-433); — ham., c»* dniFuUet-^
Cadastre l'appelle aussi la Coudrait \ =" '
Petit-), ham., c»« de Mouliheme, ,
TalBonnlère (la), f., c"« de Af entrevii-^ ^
TsOsuidlére (la), f., c~ de St-ChrUiifp^
du-Bois.
TmlmtAmu fut ordonné évèqne d'Aflgen ^
le premier Concile tenu à Angers, qui i^^'-
le 4 oct(rii)re 453. Douze canons da diseiptic: •
furent promulgués. — Le prélat a'stfi^F
à celui de Tours de 461, mais les actes Ju ^•
furent adressés et il les relut, soucrivi^'*'^
prouva dans sa petite cité. — in cwitotulfl «^^
dit-U, — de même pour les actes di Cooott >^
Vannes tenu vers 468. — Sirmond a pvUkt h^
oiuie«se lettre de Si Euphrone et de5i M'
TAL
— 656 —
TAL
répODM à sis questions de pratiqaa religiease
posées par notre prélat. — Qnslques-iiDS le font
▼ivre jasqv'en 4TT.
Hauréan, Galt. Ckritf. — Grandet, Mm. 618. — Roffer«
p. 43.— D. HooaMan^XVI.fol.n. - ArUvd, Mat. On^.
Talbotf c"* à'Armailîé, anc. landes, dépen-
dant de la Thibaodaie, pais de la met. des Haies,
annexées au domaine d'Armaillé 1754 (E 14S9).
Talbot (GilleB), nô à Yillediea (Manche) le
27 septembre 1767, mort à Angers le 6 décembre
1844, membre du Conseil municipal depuis
1830, Tice- président de la Caisse d*Epargoe,
président par trois fois du Tribunal de com-
merce, administrateur du Dépôt de niendicité,
fondatenr et trésorier de la Société d'Encourage-
ment de l'Enseignement mutuel. — (Eugène), fils
du précédent et d'Adélaïde-Jeanne lourdan, né à
Angers le 18 août 1808, prit ses grades de droit en la
faculté de Poitiers et débuta dans la magistrature
comme substitut au parquet de première instance
du Mans (7 janTÎer 1837), revint au même titre à
Angers (18 novembre 1840), passa substitut du
procureur général près la Cour d'Appel le 29 mars
1848, et le 26 mai 18S5 fut appelé aux fonctions
d'avocat-général, où son entrain au travail, sa
fermeté, son dévouement entier à ses devoirs de
magistrat forent mis dans l'année même à une
terrible épreuve par l'instmction de l'affaire de
la Marianne, Après avoir en six semaines visé
et étudié plus de 300 dossiers, il prononça le
réquisitoire (octobre 1855), soutint la poursuite
et fut à trois ans de là récompensé par la croix
de la Légion d'honneur (11 août 1858). •— D'autres
titres le recommandaient aux sympathies pu-
bliques. Lettré avant tout, — et par-dessus tout en-
core artiste de nature et d'étude, — il était devenu
comme le centre d'un groupe, après lui dispersé,
qui à tette heure animait Angers des plus vives
lôtes. Avec un ou deux amis, il avait rassemblé
une rare bibliothèque de musique, où revivaient
dans des réunions intimes tous les vieux maîtres
de Fart italien ou allemand, pour qui il était pas-
sionné. A cette ardeur de sentiment et d'imagi-
nation s'alliaient par un bienfait rare la netteté
d'esprit, la décision, l'activité constante qui met-
taient en train et organisaient toute entreprise.
L'enseignement mutuel, auquel s'était dévoué son
père, le Festival de 1850, l'Exposition de 1857,
dont la fatigue de M. Guillory, son beau-père,
lui laissa la plus grande tâche, le Conservatoire
de musique doivent lui être comptés comme des
œuvres personnelles, dont il prit le principal far-
deau, en laissant leur part d'honneur à ses amis.
Il faut aussi rappeler combien, à l'heure même
où se déclaraient les premières manœuvres de la
réaction ultramontaine et plus tard, quand déjà
l'envahissement gagnait toutes les avenues, il
maintint hautement, publiquement, — en abordant
même de front la lutte contre l'ennemi, — • cet
ancien esprit libéral et indépendant de la magis-
trature française qu'avec ses opinions toutes con-
servatrices et de modération, il n'eût jamais con-
senti à renier. — U noamt, atteint depuis
plusieurs années d'un mal incurable, le 29 dé-
cembre 1800. — On a de loi : Paul-Louit
Courrier et la Révolution de iSBO, éfître en
vers (Paris, Ladvocat, août 1830, in*8* de 55 p.;.
L'auteur, qui était alors étudiant en droit, dédie
sa pièce au Prince royal duc d'Oriéans— Peu après,
en 1832. achevant son cours à Poitiers, il y fit
représenter un drame romantique, Angelo, qui
n'obtint qu'un succès douteux et n'a pas été
imprimé. — Ingelger, comte d^Anjou, pre*
mière chronique (Angers, Cosnier, 1837^ in-8«
de 109 p.). roman historique publié en feuilleton
dans le Journal de Maine-et Loire sons les
seules initiales T. E. ; — Lettre aux Jésuites
d'Angers, à propos de la Réplique au Dts«
cours de M, Vavocat-général Belloc, par un
Père de famille angevin (Angers, Comilleau
et Maige [25 novembre 1844], in-8« de 30 p.);
— Deuxième lettre,., à propos de la Seconde
Réplique.,, et de la brochure intitulée :
Erreurs et distractions, etc. (Ib., [20 janvier
1845], in-8o de 48 p.); — De la réimpression
des HecAercftes historiques sur V Anjou de
J.'F, Bodin et des notes de M Oodet sur
cet ouvrage, — lu à la séance de la Soc. indus-
trielle le 25 novembre 1845, — et tirage à part
(in-8» de 23 p.) ; — Le Gallicanisme et VUU
tramontanisme (Angers, Cosnier et L., 1816,
in-8« de 22 p.) ; — Etudes historiques sur la
révocation de VEdit de Nantes et sur Robert
éPArbrissel, à propos de la réimpression des
Recherches de Bodin, réplique à M. Godard-
Faullrier (Angers, Cosnier et L., 1846, in-8« de
100 p.); — Des Attributions des comités
locaux de surveillance des Ecoles primaires
et des devoirs des ministres des divers
cultes membres de ces comités (Angers, Cos-
nier etL., 1850, in-8» de 60 p.); — Attentat
contre la commune d'Angers. Acte d'accu^
sation (Angers, in-8* de 27 p); -- Réquisi^
toire. Audience du fO octobre 1855 (in-8« de
16 p.) ; — Du Droit de mutation par décès,
conclusions présentées devant la Cour impé"
Haie d^ Angers (25 décembre 1855. — Angers,
Cosnier et L , 1856, in-8« de 31 p.) ; — JLe res-
pect des lois fait la durée des empires. Dis-
cours de rentrée (13 novembre 1858. — Angers,
Cosnier et L., in-8* de 56 p.); — et dans le
Bulletin de la Soe. Industr., outre partie
de sa polémique avec M. Godard -Fanltrier, un
Rapport sur le volume des Archtues d^ Anjou,
1844, p. 91, tiré à part (in-8* de 19 p.), — sur
V Indicateur musical de H. Gellerat, 1846,
p 300, — et tirage à part (in-8» de 12 p.), —
sur VExposition des Beaux-Arts de i848
(1849. p. 51). et tirage à part de 24 p., — Sur
la section mustcate à VExposition de i853
(1853, p. 282), — Sur la législation française
des ouvriers par M. Faraud-Girand, 1857,
p. 268 et tirage à part de 68 p., in-8*, <— Sur la
section mustcafe de VExposition de 1858,
tirage à part de 14 p.
/ouni. ^ ira<iM^/-Zotfrw dM • jaiD et 7 aevMnhre 186t.
— ReoM9 dTÂnjou, 1861, t. U, p. 504» — BuUei. de la
Soc, Jnd„ 1860, p. «H. - Bib. «TAiigers, Mu. 579, vingt*
trois lettres totographes.
Tsaiioti«ve (U), t., e-« de la SaUe-Aubry,
TsIeMffi (Antoine), artiste peintre, iUs do
TAL
— 556 —
TAL
René T., marchand, et de Germaine de Cbaille,
né à Beanfort le 18 septembre 1638, signe de son
nom, A. Talcourt invenit, une Annonciation,
malhenrensement très-détériorée, qne conserve
l'église de Beanfort. On prétend que la Vierge y
est représentée sous les traits de H"** de Mon-
tespan. L'autenr, marié à Beanfort le 15 juillet
1670 avec Marie Le Oouvre, y est mort le 18 aoûl
1685.
Deniis, Notre-Dame de Beanfort, p. llS-il4.
Talon (le Grand-)* m»" b., t^ d*Andard,
avec pièce d'eau, jardin, verger et vignoble.
Talonolère (la), f., c" de Corzé; «= f., c«»«
de Grez'Neuville.
Talot (Michel-Louis), fils de Michel T.,
marchand cirier à Gholet, et de Louise Jaunet,
né le 22 août 1755 à Gholet. fut admis en 1786
comme agréé près le Tribunal consulaire d'Angers,
et l'on conserve encore le Mss. du discours qu'il y
prononça, pour sa réception, le 1*^ juin. On peut lire
aussi de lui une lettre, insérée au Journal du
Département du 9 mars 1791 , qui discute et sou-
tient contre sa partie adverse les principes d'un
jugement rendu à son profit. — Instruit, laborieux,
de parole vive et animée, il s'était fait une posi-
tion enviée qu'il sacrifia aux devoirs publics.
Dès le début de la Révolution il avait pris rang
comme simple soldat dans la garde nationale. Le
10 octobre 1791 il y fut élu capitaine et le 16 mai
1792 chef de bataillon de l'artillerie. — il se con-
sacra dès lors presque entièrement à l'instruction
de ses volontaires, qu'il eut l'occasion de con-
duire dès les premiers troubles sur les divers
points menacés du département Au moment du
soulèvement de la Vendée il était juge au Tri-
bunal du District d'Angers et venait d'être élu
membre du Conseil général, il accepta néan-
moins le commandement en second d'une des
armées envoyées outre-Loire, qu'il lui fallut tout
à la fois rassembler et organiser. Il dirigeait l'ar-
tillerie au combat de St-Lambert-du-Latay en
mars 1793 et à la fin d'avril à la double aS^aire,
dans le môme jour, de la Jumellière et de Ghe-
millé. — Lors de la formation de l'armée des
côtes de la Rochelle il y fut nommé le 9 avril
adjudant général et fit une excursion militaire
sur Gonnord et Thonarcé, qu'il raconte dans les
Affiches d'Angers. Le 12 mai un ordre le
chargea du commandement de la division du
général Menou, intérim qu'il devait tenir trois
mois, organisant, tout en combattant, les contin-
gents départementaux de la levée des trois cent
mille hommes. Le 28 juillet, il reprit de vive
force les Ponts-de-Gé, occupés par les Vendéens,
et le pont étant rompu, traversa la Loire en bateau
sous le feu ennemi et se mit à l'eau, l'épée à la
main, pour entraîner ses troupes. Une gravure
représente ce fait d'armes dans le recueil des
Victoires et conquêtes. Le combat se continua
à la baïonnette dans les rues et jusqu'aux hau-
teurs d'Erigné, qu'occupèrent les patriotes. — U
avait été élu le 2 septembre 1792 comme qua-
trième suppléant à la députation de Maine-et-
Loire et se trouva appelé à ce poste nouveau
dans les derniers jours d'août 1793. Dès son
arrivée à Paris il reput du Conseil eikittf pn-
visoire le brevet d'adjudant génénl àé ^
bataillon (12 septembre) et entra u ùmti k
la guerre, dont il fut le secrétaire dsiut k
mois. Quand après le 9 thermidor U Cocf»
lion remit au Comité la direction de h (sa
armée de Paris, c'est à lui qu'en fat eoofit k
commandement. Au sortir de char^, vam
secrétaire de la Convention le l*'plDfiéseaBl
il partit le 4 venlûse comme oonuBisast
aux armées du Nord et de Sambre-et-Xai-
Il assistait au blocus et traita de U reddïM
de rimporlante place de Luxembourf {21 pa-
riai). U en vint rendre compte à U Cofix;^-
tion et le lendemain reçut du Comité da Sia.
public le brevet d'adjudant général chef de k-
gade. De retour au Comité militaire, qu'il p-
sida quelque temps, il prit une part éoerg^i:? i
la lutte contre les intrigues et les coDSpiritKKN
des royalistes, réclama le 5 vendémiiire aa H
la constitution d'un Conseil de guerre pcnr juir
les Chouans et les émigrés rentrés à Pam tf
« les fusiller an PaUis-Royal >, et, rinsomctiii
déclarée, fut chargé de tenir tète & U secu
Lepelletier. Il en fit lo rapport à la ConveLti :
dans la séance du 14 ei le même jour se rm'
à Lille pour diriger l'armée sur Paris et apii«
des mutineries. U rallia là plus de 1,500 déser-
teurs et continua ensuite une tournée d'iaspecft::
le long des eûtes de la Flandre maritime.
Le jour qu'il rentrait à Paris, il ^
que le général Menou comparaissait denai v*
Commission militaire, et, sans gagner DliK a
maison, il accourut rendre témoignage et itui
acquitter son ancien compagnon d'armes. U k»-
demain il était élu au Conseil des Ciiiq-0<'is
où il fit maintenir le 22 nivôse le senneei ^
haine à la royauté, le 23 voter des subside» «n
réfugiés de la Vendée, et dénonça le SS fer-
minai, — conmie il le devait faire deai et irtf
fois encore, --les journalistes, c ces chefs ibU-
c lants » de la révolte, qui diffamaient rÀ3«t-
blée. C'est sur sa motion du 4 floréal, qv ^
légion de police fut mise à la dispeàtuM ^
Directoire, et après le 18 fructidor, où il m c'
pas à lui que les éliminations des dépité» a
fussent plus nombreuses, il commanda peaiii^
cinq mois, comme président de la GofflDi>Àr.
des Inspecteurs, les grenadiers du Corpi 1^^
latif. En l'an VII et en l'an VUI. saerétairv à^
Cinq-Cents, il déposa divers rapports sat ^*
services militaires, notamment sur l'ûrginis*^-'
des gardes-champètres, — et après le 30 ^r^
soutint la Constitution de l'an III coaiai ^
centre de ralliement des patriotes, adierin^
alors déclaré des directeurs TreiUard. U ^^
lière et Meriin. — Quoiqu*a eût en mainiei M>*
la tribune des éloges pour le général Booap^
il lutta éneigiquement contre le ISbnnsii*'''
jetant au devant des grenadiers et lei bv*^
guant de son mieux, et le lendemain eaflc^
encourageant ses collègues à revenir i ^<
revêtus de leurs costumes et entourés à»Up^
législative. Il fut quelques jours après sriif
chez lui et ne sortit de la GoncieifsHe 4>* ^
tkt
— 887 —
ÎAL
[es réclamations, noo de Bernadotte, maU de la
dépu Cation de Maine-et-Loire. II refusa le posta
ie colonel de gendarmerie à Grenoble et celui de
soas-inspectear aax reines (18 pinviôse an Yill),
se vit impliqué dans la conspiration de l'Opéra,
relâché le 16 frimaire an VIII avec internement
lu Gondray-d'Essonne, dans la maison dn général
foardan, pais de nouveau compris dans les pour-
(uites que provoqua l'attentat de Gadoudal (2 ni-
rose an IX). Arrêté et conduit au Temple, il fut
condamné par arrêté des Gonsuls du 19 nivôse à
a déportation. — Débarqué à TIIe-de-Rhé, il y resta
pourtant sur parole en liberté dans la ville, sans
lotre obligation que de se présenter tous les cinq
ours à la police, — et obtint même, lors de la
lescente tentée par les Anglais, de prendre rang
ivec un fusil dans un bataillon Nantais. L'inler-
'ention de Berlier, de Real, de Thibaudeau, de
•"rançais obtint sa liberté par arrêté du 4 fri-
naire an X, suivi d'un ordre d'embarquement
»our l'armée de St-Domingue; — mais ayant
oulu revoir sa maison, il s'y alita malade, et
[uand sous le coup d'infirmités pénibles il
lemanda un changement de destination, il reçut
éponse du ministère que le premier consul l'avait
ayé des cadres de l'armée (9 ventôse an XI). Il
obtint pourtant sur sa réclamation d'être admis à
a réforme et reçut trois années de ce traitement. En
loût 1809 un ordre inattendu, accompagné d'un
irriéré de solde, l'appelait à se rendre en poste à
tand pour être employé dans son grade & l'armée
la maréchal Moncey, mais sa santé ne lui permit
las, malgré le zèle dont il fit preuve, de prendre
la service actif et il fut autorisé le 5 septembre à
fuitter l'armée, avec le bénéfice de son traitement
le réforme, qui en avril 1811 fut réduit au minimum
le la pension de son grade (l,900fr.). Il sollici-
ait alors vainement un commandement d'armes ou
le division territoriale, et quand après le désastre
le Moscou un appel direct lui fut adressé, comme
tendant les Genûjours, c sa grosseur prodigieuse »,
- comme il l'écrit lui-même, -* et ses inflr-
aités le réduisirent à l'inaction. Dans les troubles
ni suivirent l'invasion, craignant quelque ven-
eance des Vendéens, qu'il ne cessa d'appeler lea
iriganda, il se réfugia à Angers et revint, la
m\ assurée, à Gholet, où il mourut le 12 juin
828» en refusant absolument tonte assistance
'un prêtre. Ame honnête et flêre, poursuivi,
omme tant d'autres, de calomnies indignes alors
n'il rentrait pauvre en sa maison saccagée, on le
encontrait isolé dans les ruas et sur les prome-
ades, tout préoccupé de ses souvenirs et se par-
ut seul à haute voix. « Jusqu'à la fin, dit l'abbé
Bontillier de St-André, la République fut son
idole et il ne pouvait en parler sans enthou-
siasme et même sans attendrissement. » —
Quelques semaines avant sa mort il provoquait
n duel à Angers, au Gercle de la Promenade, un
ieillard de son âge et l'on eut grand'peine à
éparer les deux champions octogénaires.
Talot, cédant à des solUoitations amies ou pour
lire face à des publications mensongères, a
édigé diverses notes anto-biograpbiqoos, plus on
aoins élendaes^ dont la pins importanla fient
d'être publiée, d'après l'autographe appartenant à
M. Dugast-Matifeux, dans V Industriel de Gholet.
— Une autre Notice Nécrologique par M. ***
fils a paru dans le temps même de sa mort, à
Angers (Lesourd [août 1828], in-8« de 14 p.), et
pourrait être attribuée à son ami Mordret, V. ce
nom, qui a recueilli une partie de ses papiers,
de nombreuses notes autographes et sa corres-
pondance, que j'ai eue en mains, contenant des
lettres de Barras, Augereau, Henou, Pérard,
Emouf, Garnot, Kléber, Savary, Bernadotte,
Jonrdan, Barrière, Fouché, et des Angevins, Joa-
chim Proust, de Soland, Mame, Desjardins,
Laroche, Lachèse, Gnillory, Hortode, Piquelio,
Evain, Papin, Toussaint Grille, etc. — Son por-
trait a été lithographie et gravé, dont un en
médaillon, avec la légende : Talot de MainC'
et-Loire,
A/fiches d'Angert, 4 nui et 15 avril 1793, S6 novembre
im-- ifoRiTeui-, an III, p. M9, 1061, 1089; «n IV,p. 30,
VI» —
£mtote laiot, eentepa
)t oea tt février, 4, 95 mars.
67, 09, 473, 879, etc. ^ Ami de» Loi», plutiôae an
Notice »ur le repréeentant du peuple Talot, écrite par lui'
1. 8. 99 avril 1876. — L*abbé Boatillier de Si- André, Mé-
moire» Maa., t. II, p. 38-39. — Grille, Pièce» inédites sur
la Guerre civile^ p.99.— La Révellière-Lépeaux, Mémoire»,
t. n. p. 873.— Bertbe, Maa. 896, p. 54. — Gélttaaeau. H\»t,
de Cholet, t. II, p. 990. -^ Biogr, de» Contemporain». —
Monument» de» Victoire» et Conquête» (Paria, Panckooke,
in -fol. obl.), 10* Uvraiaon.
Tsdot (Martial-Michel), frère dn précédent,
né à Gholet le 91 mars 1765, mort chef de bataillon
au 91* régiment d'infanterie légère, membre de
la Légion d'honneur, meurt à Tudela, le 13 avril
1800, à la suite d'une blessure reçue an siège de
Saragosse. V. Notice n^croZo^tgue sur Mar-
tial Talot, etc., par Alex. Roger (Paris, 1809,
in-S» de 13 p.).
Tftlonip» ham., c"« à*Angrie» — Le vilL de
Tallord 1630 ^t.-G.); -• (le Bas-), f., c"« de la
Pouèze.
Tsàiomr (Jean-Jacques), chevalier, sieur de
la Vilnière, avocat en Parlement à Paris, fut
ponrvn le 96 août 1740 d'une charge de conseiller-
maître ordinaire, — et plus tard honoraire, — en
la Ghambre des Comptes de Bretagne. Il avait été
élu dès le 91 juillet 1738 de l'Académie des Belles-
Lettres d'Angers, où son discours de réception
fut prononcé le 6 août suivant. Le 37 novembre
1746 il y donna lecture du Panégyrique du
Roi et le 19 septembre 1755 fut élevé aux fonc-
tions de directeur qu'il occupa jusqu'en 1758. On
ne voit pas d'ailleurs qu'il fut même bien assidn
aux séances ni ait produit d'autres travaux, --
sauf un curieux Mémoire signifié, qui n'a
rien d'académique, contre François-Jacques
WaiUh, seigneur de Serrant et du PUssis^
Macé, intimé, à qui il refusait le titre de mes*
sire (Angers, Jahyer, 1767, in-4<» de 13 p.). — Il
mourut le 17 février 1768 à la Vilnière et fnt
inhumé le 19 dans le cimetière de la Pouèse, prè^
la croix stationale, en présence de son frère Guy«
Barthélémy T. et de son beau-frère, Pierre
Ayrault de St-Hénis. — Le professeur GastineaQ
prononça son éloge à l'Académie.
Arch. de M.-et-L. B 8890. <- Arcb. mitii, de k V&nHê,
BI.<C. - Mes* 1089.
TalMrd {Dinis}, né i Candé le W ma)
TAN
-W» —
TAN
1779, volontaire au t" bataillon de Maioo-et-
Loire (15 septembre 1791), pais caporal aa
85^ régiment de ligne (l** prairial an II), ee
signale à la prise da cbAtean de la Dachère près
Lyon par on trait d'audace, qne raconta le
Moniteur, et après 24 ans de service et 23 cam*
pagnes aux armées d'Egypte, da Nord, des
Alpes, d'Italie, d'Orient, d'Allemagne, de Prasse,
d'Autriche, de Pologne, de Rassie, de Saxe et de
France, blessé cinq fois, décoré le 13 juillet 1813,
simple lieutenant du 2 avril 1813, rentre à Gandé
en 1815. où il meurt le 11 février 1858, directeur
de la poste aux lettres.
Maim-êê-Lotrê â«t 4 et 12 leolembre 1841, 21 février
1858. ^^
Tftlourde G&)i cl., c"« à*Echemiré.
Talnére (la), f., o"« d'Auveree. — La
Tahière (Et.-M.);- vill.. c»« de Vemantea.
<«- La chapello Sle-Barbe y possédait une do-
série, qiâ fat vendue xaA^ le 21 avril 1791.
Tftlna (le), f., c»« de Tierce.
"Kalv^ftalère (la), L, c*« de JallaU, — En
est sieur Franc, de Hiaure 1540 (G 106. f. 271),
-~ la famille de Vaugiraud aux zvii-xviii* s.
TAnaaKiiti (le), partie du bourg de Saint"
Macaire^en^Mauges.
Tambonellerie (la), ham., c"« de Comilli.
— Ane. domaine da prieuré de Gornillé, vendu
nat* le 29 prairial an IV. — Avait déjà été vendu
le 12 mars 1791^ comme dépendant du Perray-
Neuf.
Tnmpiniihw^ (la). — V. VAmpintière,
Taa (le), ancien Ilot de Loire, rattaché à la
rive droite mais dépendant de la c"* de MantaO'
rtau et que réclamait en 1845 la c°" de Varennes.
Tw%aîewiëf TnnaU. — V. Longue.
' Tancellerie (la), f., c»« de la Meignanne,
vendue nat* le 25 octobre 1791.
T«aeol|r»^t canton de Vibiers (12 kil.), arr.
de Saumur (30 kil.) ; — à 40 kil. d'Angers. —
Tencot^nf 1300 circa (Grand-Gauthier). — Tan-
congné 1610 (Et.-G.). — Entre Saint-Georges-
Châtelaison ÇJ kil.) à l'E. et au N.-E. , Noeil
(8 kil ) au S., la Fosse-de-Tigné (3 kil.) au N.-O.
et à ro., Trémont (4 kil.) au S.-O.
Le chemin d'intérêt commun de Tigné à Saint-
Pierre-à-Ghamp descend du N. au S. par le bourg
qu'il relie extérieurement, ainsi qu'un chemin
vicinal, à la route nationale de Saumur.
Nul autre ruiss. que le Livier, qui forme limite
avec la Fosse et prend sur une partie de son
cours les noms des m'»* du Gué et de Ghante-
merle, -^ Un bras, qu'il détache à hauteur du
bour^, est dit aussi le Yieux-BieB.
En dépendent les ham. et vill. de la Loge
(11 mais., 27 habi), de l'Aireau (14 mais., 37 h.),
du Gué (12 mais., 24 hab.), des Bois-de-Main
(23 mais<, 59 habi), de l'Etang (6 mais., 11 h.),
de Prin (8 mais., 22 hab). de la Hotte (4 mais.,
0 hab<)« de la Métairie (6 mais., 20 hab.}, de la
Louise (3 mais., 13 hlb.), de la Bréeelle (4 mais.,
10 hab.), cinq moulins à vent 0t ime disaine de
fsrmes ou écarta.
Superficie s 425 hect., dont Hi* hect. en:
Tifoos» 29 heot. on boli.
Une petite enclave dite de Tigni j i a^
rattachée par décret du 19 octobre 1835.
Population : 94 feux, 42ff hib. ea 172-
1726. — 363 h. en 1790. — 464 hab. en IIK
— 5i2 hab. en 1841. — 5Si hab. ea iSë.-
437 hab. en 1851. — 44i hab. ea Itfl -
4i9 hab. en 1866. — 4S8 hab. en 1872. -43»i
en 1876, — dont i44 hab. (50 mais., SO wt
au bourg, petit groupe de maisonnettes ratios
à toits inclinés, en tuiles rongea.
Perception de TrémonC. — Bureau de {Hitt
de Yihiers.
Jolie petite Ecole mixte, en fonns de cfails
imbriqué (areh. Bibard), conatndte ptr adpdi-
cation du 28 février 1860. Dans l'aile ?« ID
un petit cabinet sert de Mairie.
VEgliae, sons le vocable de St Pierre [m-
cursale, 30 septembre 1807), est me étnia
chapelle antique, agrandie sans art (fasa id
et de deux chapelles ouvrant dans le ebsor;-
dans l'une, une statue d'évéqne, dtasTum
une Vierge au rosaire, belle toile da xi n* i
mais à peu près perdue par i'huoiiditê ; - i
l'entrée de l'abside, sur deux colonnes, la ibr
tues de St Pierre et de St Vivien, Xfiu* s.;-
au fond, la Pêche miraculeuse, xvii* s. - U
projets se préparent pour une reeonstnictioo pi-
chaîne. — Y attient la cure, rMhelés yu ii
commune en 1804 ; — an-devant vers S.-0 . ^
cim^ière.
La paroisse de la Fosse-de-Tigné, îémi p
décret du 28 ao&t 1808. n'en a été détachés qi'e
1842.
Nulle trace antique snr le lerrileiie. ^f^
renseignement connu sur l'église, sinoa ^'*
constituait un prieoré^nre à la présentsiiai ^
l'abbé de Mauléon.
Prieure-Curéë : Pierre Ywmnet, ltt& *
Mathurin Hobereau, 1604, f le 20 joie 1616-
René Fonteny, f le 1*' octobre 1667. ifi ^
78 ans, après avoir habité 59 ans moiai ujiu
le prieuré. — Aubin Rohreau^ 1667, fit !<)>■•
vier 1670. — Geoifes Goac^e, 1671, f >« l^""
1714. — G. Matignon prend le titre de pnf«
sur l'acte même de sépulture de son prédè^uioi-
sans droit, — dit son successeor, ^ et neoft »
bitement le 12 octobre 1714; — UmsBmeUe^
mars 1715, f le 30 décembre 1728. ^ieuBt
gnier, installé le 15 mai 1729. f le IS j^^
1749, égé de 57 ans. U était en même iear> «^
de Tigné an moins jusqu'en 1737. — fnt^
Laurent Lehoux, avril 1749, f le 5 mirs 1"^'
âgé de 65 ans. — Jos. Hilaire, natif <i( ^
Tour-Landry, janvier 1781, mai 1791. - ^
huron, 13 juillet 1791, officier public es l^
» Bilaire, arrêté le 10 nivto an U «»«
dans les champs aux alentours de GbsBiIU« ^
massacré, dit-on^ par les soldats.
Une note du registre de 1645 dit que U ptf"^
« eonsisie en 289 donsaines, savotr ea mi»
« labourables 179 douzaines, en jardiBi&^
« saines, en vignes 33 douiaiaoa 6 boiiselM*^^
c en pastis 8 d^niainee 6 boisseléei, « ^^
cUndesl7 douiaiMS 3 boineUas. » -^r|
d« ^ nrp«nu en dfpMdaiii coaum «P ^
TAft
— 589 —
TAR
première herbe. — En 1788 on y compte SO mé-
nages à TanmAne ; « le reste a grand'peinê à
< vivre >. — Le seigneur do MaiUé-Brécé était
seigneur de la paroisse, qai faisait partie pri-
mitivement iu Diocèse de Poitiers, puis de celui
de MaïUezais depuis 1317, de celui de la Rochelle
depuis 1648, du Doyenné de Vihiers, — de
l'Election de Montreuil-Bellay , du District en
1788 de Mon treuil-Bellay, — en 1790 de Vihiers.
Elle prit rang, comme Nneil, contre la Fosse«
de-Tigné, parmi les patriotes.
Maires : François Teîlier, l«r messidor
an Vlil. — Jean-Jacq. Ruais, 10 février 1813.
— René-Et. Guignebault, 10 septembre 1816,
installé le S7 novembre. — J.- Jacques Ruais,
2 février lb31. — A. Laurin, 6 novembre 1830.
— Ruais, 1831. — Mie. Leroy, 85 août 1848,
en fonctions, 1877.
Arch. de M.-et-L. G 193; G S2<>-530. — Areh. commun.
Et.-C. ~ Pour Im localités. Toir Prt'n, Boi9-d§'Main, olo.
Tanerére (la), f., c»« de la Varenne,
TAnemy, anc. Ile, c"« de Aoc^fort-s. -jL.,
formée par la boire de la Ciretterie et réunie
aujourd'hui à l'Ile des Verdeaux ; -* 4 kil. de
longueur. — Elle appartenait au xviii* ^. à
Math. Trotiier par acquêt sur Franc. Rousselet
da 18 avril 1699.
Tiiiigovrde (la Petite), f., c"« de SainU
AZichel-eUChanveaux.
Tanière (la), h., e»« de St-Philbert-du-P,
TanloiHe (la), f., c»* de la Comuaille.
Tamierie (la), ruiss. né sur la c"« de
F'eneu, coule du N. au S., pénètre sur Juigné-
Béné, traverse la route départementale d'Angers
à Mamers et se jette dans la Mayenne, vis>à-vis
le bourg de Juigné ; — 3,900 met. de cours ; »
vill., formant partie du bourg d'Etriché; » .,
c»* du Fief'Sauvin ; — m»", c»« de Martigné-
Briant, bâtie vers 1832, agrandie vers 1855 ; —
f . , c"« de St'LMurent-^u-Mottay.
Taason (la), vill., c"« de Sceaux. — La-
tanson (Gass.). — La Tason (Et.-C.).
Tapellerle (la), ham., t^* d'An^yrte; ■• f.,
c<** du LourouX'Béconnais,
Tapissière (la), m»", c"* de Yillébtmitr^
donnée à la cure par testament du curé Rebeil-
leau le 15 décembre 1665.
Taponnerie (la), quartier de St'Andté^dt'
lorMarche,
Tsi^aeHe (la), ham., c«« à'Ingrandes.
Tavanelierle (la), anc. logis noble, dans la
Yille de Chàteauneuf, sur la rue allant de St-
André aux ponts, appart. du xvi« s. jusqu'à la
fin du XVIII* s. à la famille Qnentini
Tsirare, f., c"* de Chaudefonds,
Tardif ( Jean-Bapttsfe-M arte-JRen^ i fils
de Michel T. et de Marie^Catherine Bergère, né à
Ghâteaugontier le 4 décembre 1759, termina ses
études à Angers, où vers la Toussaint de 178S, il
obtint naecbairecle philosophie au petit Séminaire,
îiomiiié vicaire de la Trinité, en aoàl 1785| il
passa son doctorat en 1787, refusa le serment en
1791 et trouva une retraita sur la paroisse
de Si'Barthélemy.Bèf vendémiaire bb 3U, Tévéque
a Orléans, Bernier, le lifnaUit ao préfet comme
« le meilleur sujet du diocèse a en le désignant
pour le poste de vicaire général. Mais Févèqua
MontauU se oontenta de le nommer ehanoina da Si*
Maurice. Tardif s'employa surtout à la prédiei^
tion, sans rien publier, il mourut à Angers le
9 septembre 1819. Il avait prêché le S7 juillet
1814 V Oraison funèbre de Louis XYl dana
l'église de Boaufort oà son Oraison fiinèbrt
fut prononcée par Tabbé Amail le i6 ootobra
1819. Ni l'un ni l'autre discours ne sont impri-
més. Le dernier y est conservé en Mss. (in-8* de
32 fol.) dans les Archives des religieuses hospi*
talières.
Aich. de M.-et-L. - Denais, Hisi* ds thâp* dé Bsn^
fort, p. 170-173.
Tardif {René), angevin, fut attaché par la
reine à la maison de Charles du Maine et- par
la suite à la cour du roi René, sans doute à Utra
de secrétaire et de conseiller. « Il a écrit, dit
« Lacroix du Maine, quelques poésies et autres
c œuvres en prose. Pour cette heure je n'ai paa
« souvenance des titres d'iceux. > Fauchet ,
Duverdier, Montfaucon, Gouget omettent absolu-
ment même son nom. Bourdigné cite pourtant de
lui une Prophétie en cinq couplets adressée à
René d'Anjou à l'occasion de la victoire de
Nancy (1477), et j'ai publié en 1855 dans la Ae-
oue d'Anjou (p. 375) l'analyse et de longs
extraits d'un Poème sur la naissance du dau-
phin Charles, dont le Mss., sans doute unique
(petit in-8» de 32 ff. parch., xv« s.)t appartient à
M. Henri Michelon, de Moulins. Le savant abbé
Mercier, qui en avait eu communication, avait-
fait insérer déjà dans le Journal de Paris du
19 août 1784. p. 989, un appel aux bibliothé-
caires et amateurs, sans obtenir aucun renseigne^
ment sur le livre ni sur l'auteur»
Tardy {Marie-Joachim), né le 8 octobre
1755, prêtre, réfugié en Angleterre jusqu'à la
première Restauration, docteur ès-lettresy cha-»
noine honoraire de Saint -Maurice d'Angers,
nommé proviseur à titre provisoire du Lycée
d'Angers le 12 octobre 1815, à titre définitif la
2 octobie 1817, n'occupa la charge que deux ans.
étant mort en 1819, homme bisarre d'ailleurs et
de peu d'estime. » 11 a publié, étant à Londres,
un dictionnaire de prononciation française : An
Explanatory pronouncing Dietionary of
the French Language, (Londres,. 1790, in-12)
— et un Manuel du voyageur à Londres
(Londres, 1800, in-i2) : -• à Angers, des Cou*
plets sur le retour dé Louis XVIII (s. L
n. d., 1816)» chantés sans doute an Lycée, qu'il
enfiévrait de ses passions politiques.
Tardlvl«re (la), f«, e»* de BoweilU', — f.|
c»« de Corsé.
VaresMlaeistf. — V. SaugérVttàpiiaté
Tsirgé» chàt.» c"« de Parnay, bàli en plelni
côle, à mi-hauteur I dominant les eavesi les
deux routesi la vallée depuis Candee jusqu'à
St-Maur. L'édifice reetangnlaire s'encadre entra
quatre tours, carréas. saas carastèrov dont deux-
vers N. aneiannee, deux autres vers- St résous-
traites a» 1845 et 1846 par ringéaisiif de laou»-
riM Gvillemart, beas-Mtda-f ropiééliiriMlisV
TAR
— S60 —
TAR
— Dans le doe de TÎgnes en dépendant sur le
coteau, il a été trouvé Tera 1840 une rangée de
eereneils remplis d'ossements. — La terre rele-
vait de Hontsoreaa et partageait la seigneorie de
paroisse avec le seigneur de Parnay. Elle appar-
tient à la famille de Bouman en 1520, 1545,
Charles Tarpin 1630, Clément Phelippeaux 1655,
Pierre Barailon, recevenr des Aides en la Séné-
chaossée de Saornor, 1680, Jos. Gigaalt, mari de
Madeleine Phelippeanx, 1696, Pierre-Jos. Gigaalt,
conseiller à la Prévôté de Sanmur, mari de
Jeanne Gnillon, 1748, Jean -Henri Gigaalt, qui
épouse le 11 février 1771 à Saumnr Margaerite
Savatier de Gbambon ; — aujourd'hui M. AUain-
Targé, héritier par sa mère de la famille Gi-
gault.
Tiirln {Jean), fils de Philippe Tarin et de
Marie Passioeau, naquit à Beaufort-en-Yallée, où
il fut baptisé le 16 septembre 1590. La légende
contemporaine raconte qu'il servait jusqu'à
18 ans, son père, meunier, dit-on, des grands
mouline de Beaufort, et qu'à force d'instances il
obtint d'être confié au principal du collège de la
ville, qui le mit en deux ans en état de suivre la
classe de seconde au collège de La Flèche. On le
voit pourtant dès le 7 octobre 1605, c'est-à-dire,
Agé de 15 ans, figurer sur les registres de sa
paroisse, comme parrain, dans un acte, qu'il
signe de son titre d' « escolier estudiant à La
« Flèche ». Il est probable qu'il faut en rabattre
autant des contes qui l'y font arriver pieds nus,
sans autre bagage qu* c une chemise sur l'épaule
« et un bissac plein de noix et de pièces de
« pain », — et employer durant ses études partie
de son temps aux bas offices de la maison. Les
actes connus, qui concernent sa famille, attestent
plutôt une honnête aisance, et tout ce renom de
misère ne lui vient sans doute que de son vice
certain de rolnre. C'était « un homme de néant »,
— dit le P. Garasse, — « à demi géant, portant
« un visage de ciclope et une voix de taureau », au
demeurant un rude campagnard, dur au tra-
vail et qui fraya franchement sa voie. Après sa
philosophie achevée avec tous les prix, les Jésuites
qui espéraient se l'attacher, le dirigèrent sur
Paris ; mais il fut dissuadé d'y faire profession
« par un apostat, croit-on, de la compagnie ».
Il fut mis bientôt en rapport avec le savant Ser-
vin et par celui-ci avec l'historien de Thou, qui lui
confia l'éducation de son fils, le triste ami de
Cinq-Mars. Dès l'année 1616, simple clerc, il
prononçait l'oraison funèbre du cardinal de
Gondy, qu'il impnma : Laudatio funehria
P, cardinalU de Gondiaco, auctort J, Ta-
rt'no, Andegaotnsi (Paris, 1616, ia-4o). Il ne
prend encore que le titre de bachelier en théo-
logie le l«r juin 1617 dans son contrat d'acquêt
du Ghérisson en Cornillé, qui témoignait déjà de
quelques économies. Peu après on le voit gratifié
de la chaire de rhétorique an collège d'Harcourt,
où il employait ses rares heures de liberté, comme
il le dit| horaêferiataa, quœ perpaucœfuerunt,
à faire œuvre de haute science en publiant, avec
traduetioQ latine et notes, le texte inédit de trois
PU quAUf opuseulei pbUoiopbifuesi dont un
d'Origène commenté par deux Pères de Yî^^
Il dédie son livre à Jean de Goady, abbé it Sî
Aubin d'Angers et démontre nne fois de plssd'â
lui venait en réalité le plus constant appn j*
ses débuts littéraires. — En 1695 et 1696 il ^
porté aux honneurs du rectorat de FUsiveràu 4*
Paris et signala sa charge en poomiiTint «i ^•
bonne et en faisant confirmer par le Parieorct^
condamnation de l'ouvrage do jésuite iula
Ant. SantarelU, De hceresi, dont les doetnis
prétendaient subordonner an pape le posfCHrc?
rois. — Le livre fut brûlé par la mus <a
bourreau (13 mars 1626) et le roi Louis W
adressa ses félicitations à Tarin par lettre do 3 sx
1626, en se l'attachant à titre de lecteur. II 1j
avait offert même, dit-on, le choix entre phrs^sR
évèchés que celui-ci refusa, — pour se muie?
en 1628 à Sémur en Bourgogne. L'aante sa-
vante (novembre 1629) il obtenait, avec ao bref-.
de conseiller du roi, la chaire d'éb^tsc
grecque et latine au Collège de France, mais i^
traitement, comme elle avait été créée av pnr:
de son prédécesseur. De nombreases pensions In-
demnisaient largement ailleurs. Pour se distnr
de ces honneurs on le voyait souvent rev^oir e
pays, à pied, « avec un grand chapeau et basic-s.
c comme les pèlerins de St-Jacqiies ». D tra^-
sait Beaufort,sans s'arrêtera aacana porte, et n£u
s'installer chez son fermier, à demi-liene à* b
ville, partageant sa table, et tout le jour s'ap^"-
quant à l'étude, sans repos ni trêve, jusqu'à U rt>
verture des écoles, où il regagnait de mèmâ aiic-^
Paris et sa chère bibliothèque, citée parai 'a
plus belles. Tous les Angevins qui l'y alwrdùe:
le trouvaient de bienvenue doooe et faaiiliére -
Dans les derniers temps, paralt-il, ponrtao; ks
caractère était devenu, au dire de Guy Pus
« fâcheux et bourru ». C'est Guy Patin eaa^
qui le qualifie c un abyme de science », -> < u
c prodige », comme il n'en a jamais vu, et ^
nous apprend la date exacte de sa mort c JÂ*
« jourd'hui, *- écrit-il le 21 janvier 1666» - ^^
« mort un des plus savants hommes qui fat n
« monde. » — C'est donc à tort, malgré des a£^
mations récentes, que Goojet et d'autres indiquas^
l'année 1661. — Le principal ouvrage de T&riA>
pour titre : Origenis Adamantii Philocala
de obscur ta Sacras Scripturœ locU ^
SS, PP, Basilio Magno et Gregorio Tkxo-
logo ex variia OrigenU commentara
excerpta, omnia nunc primutn grœct <d^
ex bibtiotheca regia, opéra et BtudioJ. T^'
rinif Andegavi, qui et latina fecit et «^
illustravit (Paris, Pierre de Forge, 1619. is-^
de 736 p., plus la dédicace, l'adresse an lectfor.
le titre des Chapitres et la table, non pagiaé^: *
Suivent diverses additions, indiquées au vovtf:
titre : Zachariœ acholcLêticit postea episct^
Mitylenes, de mundi opificio contra pMl6f>
phos disputatio, Anaataaii prtêhyteri, ^
Sina monte, de hominia ad imagimn tt
aimilitudinem Dei creattone, — tt CtU^
opinionea de Anima, — Le privilège 0t Jt
15 mars 1618* — Ce livre est peu ooom t^ •
date eiactg «si ratée Ignorée d«f J^o^n^^
TAR
— 56! —
TAU
roiro des Bibliographes. La seule édition qu'ils
ileot, de Paris, 1624, Séb. Cramoisy, n'a absola-
oent do nonveaa que le titre, comme j'ai pu le
'érifier. — On indique encore de Tarin diverses
liéces de poésie latine en l'honneur du cardinal de
tichelieu et du roi, par lesquelles l'aalenr avait
a prétention de justifier sa qualité d' « hislo-
: riographe de France >. il existe de lui dans les
.rchives du château de Chevigné en Brion deux
ettres autographes qu'a récemment données la
Revue d'Anjou.
Tarin avait eu de son mariage plusieurs fils,
lont rainé Jean, sienr de Montbrelault, ins-
rit dès avant 1661 comme avocat au Parle-
aent de Paris, lui succéda en sa charge de
ecteur du roi ; — mais il faut se garder de le
oofondre avec un autre de ses fils, Pterre-
^aul T., sienr de Gussy, qui est resté inconnu
lUx livres angevins. Ogeron, V. ce nom, l'avait em-
oené de bonne heure aux lies d'Amérique, oà il
tait devenu un de ses principaux auxiliaires.
)ans un retour en Anjou, à Corné, où réside une
tartie de la famille, il figure comme parrain le
1 septembre 1670. 11 y prend dans l'acte la qua-
ité de a commandant pour le roi dans l'Ile de
: St-Domingue, Indes Orientales ». A la mort
l'Ogeron, qu'il pouvait prétendre à remplacer,
l commandait l'Ile de la Tortue mais fut dé-
(ossédé et tomba pour un temps sous les ordres
la son concurrent, M. de Pouancey, à qui il
Qccéda par lettres du 30 septembre 1683, comme
[onverneur de St-Oomingue. 11 rétablit Tordre
lans la colonie, transféra le quartier-général au
^ort-de-Paix, — et périt dans un combat contre
es Espagnols le 90 janvier 1694. — On rencontre
rers le mônae temps à Corné, un autre Jean-
Baptiste T., prieur commandataire du prieuré
le Ste-Marie-Madeleine de Mozy, 1677. 1678 —
l plus tard au Vieil-Baugé, Jacques Tarin,
locteur en médecine de l'Université de Montpel-
ier. 1755-1759.
Une partie de la descendance de l'ancien rec-
eur était restée fixée en Bourgogne — avec la
îgne maternelle, dont la descendance conserve
incore, ches M. Creusot-Tario, vérificateur de
'enregistrement à Belley (Ain), les portraits ori-
ginaux de Jean Tarin, de sa femme née Sochon
)t de leurs quatre enfants.
Arch. de M.-et-L. B 3096. — Arch. mimie. de Benfort,
;G8, f. 806: 4 f.836, — «t de Camé, Ei.-4i. - Topogr.
*rUle, Beaufort. — Lettre Mm. de Gassendi, 17 noreoibre
^o29. dans la Carretpondanee de Peire9c, Mss. Franc. 9756,
m. riul,^ Lettrée de Guy Patin. Ed. Rerefllé-P., H, 513,
^ Lettrée ehoieiee (Rottenkm, 1795, In-iS), t. III, p. 1S7.
- Tamis^ de Larroqne. Lettrée de BaUae, p. 890. — Mé-
notret do Marolles. III, 367. ~ Moréri. — Jos. Denais,
tf«<. de St-Domingue, II, 111.
Tarlnale (la), f„ c»« de Ny oiseau.
Taroanlère (la), f., c»« de C/ia2onnca-f.-
leL — La Terronnière (Et.-M.).
V'atHif tfl^re (la). — V. to TrouetHère.
Tarteaclére (la), vill., c»« du Ptessfi-
Gramm. — Im Terîantière (Cass.). — Ancien
domaine de l'Hôtel-Dieu d'Angers, vendu nat* le
13 messidor an lii.
Ut
TarUfome* nom composé des mots Tard-
y-fume, donné primitivement à de petites close-
ries de journaliers, qui rentrent tard de l'ouvrage
pour dioer; i-^ cl., c°« d'Angers N. — Ancien
domaine du Ronceray, appart. en 1569 à Charles
d'Aolhenaise, de qui l'acquiert le 4 juillet An t.
Ledevin, élu d'Angers ; — en 1652 aux hériUers
de Franc. Audouio, sur qui il est vendu judiciaire-
ment au sieur Talour le S7 juin ; » ham., c°" de
Beaucouxé; — cl., c"* de Bocé, domaine d'une
chapelle desservie en Téglise paroissiale, vendu
nat* le 10 février 1791. » f., c"* de Cantenay-
Ep. — JLocus qui dicitur Tart-y-fume 1331
(U.-D. 0 45), sur l'anc. route d'Angers au pont
d'Epinard. C'est le domaine patrimonial dont pre-
nait le nom notre bon chroniqueur Bruneau de
Tartif., V. ce nom. Il l'aliéna en 1608, après la
mort de sa mère, à messire Pierre Bnsson, avocat
au Présidial (E 233, f. 36). — En est sieur Bené
de Boye, gentilhomme de la grande fauconnerie,
en 1728; — cl., c"« de Champigné; — f., c"«
de Contigné; — f., C** de Freigné; — ham.,
c"* du Fuilet. — Les lieux, domaines et
appartenances de Tartiffume 1480 (H St-
Florent) ; » cl., c°« du Louroux-Béc. ; i-> f.,
c"« de Morannes, — Vhostel, estre et met.
de T. 1478, domaine du prieuré de luigné-la-
Prée; — ham. et f., c'** de la Poitevinikre i
— ham., c°* de la Pommeraie \ *« f., c"* de
la Poukze ; » maison et m^" à vent, c'« de
Saint-Aubin-de-Luigné. -— Tout près, vers
N.-E., on voit encore une sorte de motte, entourée
de douves, où apparaissent des vestiges de
constructions, seuls restes, dit-on, d'un château
di.<paru; — f., c^" de 5t-Geor^es-s.-l«., vendue
nat^ le 17 thermidor an Yl sur Fontaine de
Mihervé; — f., c<** de St'Sauveur-dt'Land.i
>■ cl., c°« de St'Silvin, donnée par le chanoine
Ducléray pour fondation de la chapelle du St-
Esprit en St-Martin d'Angers 1518; — f., c"*
de Seiches.
TarCiiil«ve (la), f., c»« de St-Qu^ntin-en-
Mauges. — La Tertinière (Cass.). — Vendue
nat* sur les héritiers de Bougé le 24 fructidor
an IV.
Tartiirelle (la), f., c*** de JPeneu.
Tartralses (les), f., c"« d* Angers N.-O.
Tassât {Pierre), m« brodeur, Angers, 1488.
TsMserie (la), f., c" de Marigné.
Tasslnlére ila), f., c"« de St-Mathurin.
Tatln (Jean), docteur en médecine, à Mo*
rannes, y est inhumé le 20 juillet 1650.
rati... — V. Thau.,., Tho..., To.
Taa (la), boire de Loire, mentionnée dès au
moins le xiv* s., qui se détache du grand courant
un peu au-dessous du bourg de Montjean et
alimentait autrefois les anciens fossés du chAteau.
Elle forme un long zigzag et pénètre sur le terri-
toire du Ménil, passe sous le chemin d'Ingrandes,
s'élargit en un vaste étang dit de la Grande-
Fosse et se poursuit sous les noms de Boires du
Tage et de la Binaudière à travers St-Laurent-
du-Motay et St-Florent jusqu'à la Loire, au
Pont-de- Vallée. — Y affinent les miss, de la
Honssaie, de l'Aunay, du Moulin-Benoit, du Bay-
36
TAV
— 562 —
TEI
de-r0ach6, deVaaginod, de Dodinean, de la
Binaadîére, de la Gonrdière; — 13,500 met. de
cours.
TaalMUi (le)* f-i c"« de la Potherie,
Tavbonralère (la), f., c^* de GeBté. —
Les T. (Gass.).
Tandon» f., c*** de Juvardeil. — Ancienne
dépendance de la Yéroulière, vendae an x?i* s.
— En est sieur Jacq. Gorie 1630.
Tandon {Charùa), peintre, c dans la ville
« de Goois », 1650, mari de Catherine Hos, qui
est venve en 1655. Leor fils Charles, nô le
13 mars 1636, qualifié d'honorable homme et de
c maître peintre » ou « maître peintre et vitrier »,
1666, 1643, épouse à Gomillé le 5 août 1682 dame
Jeanne Fourrier.
Tandonniére (!&)• f-> c"« de Juvardeil. —
A la famille Pasqueraie x?i-xyii* s , de qui l'ac-
quiert le 6 mars 1744 Pierre Violas, mari de
Marie Livemais; — ham., c"« de Parce.
Tangerie (la), t., e^* du Louroux-Béc.
Tanleraie (la), cl., c»« de Beau fort (Gass.).
Tannny, c»* de Doué. — Talniacus 1207
(Si-Maurice, Douces, t. I, f. 6). <- Ane. fief et
seigneurie en la paroisse Sl-Pierre et actuelle-
ment dans la ville de Doué, appart. à dame Isa-
beau de Hoges en 1399. — En est sieur Gharles de
la Godière 1460, n. h. Eustache de la Roche
1536, M« Hilaire Réveillé, mari de Marguerite
Pelle, 1645, 1681, n. h. Gabriel Phelippon 1688 ;
— (le Petit-), c»« de Doué. — Le P. T. aliaa
le Grand Ruau. — Ane. fief et seigneurie dont
est sieur René Ghaston 1551, Jean Gupif, rece-
veur des Traites d'Anjou, 1608, Glande du Pont
1647, n. h. Glande Baron, par acquêt d'Anne
Durand, sa fenmie, 1685.
TnwMwetM , Tanmneua » CaMWttoti*
CHwOëf lectures diverses d'un môme mot d'un
diplôme de Ghildebert (705 — Diplom. Chart.,
t. Il, p. S65), concernant St- Serge, qu'il faut rec-
tifier, je crois, par Faunucua, quoique je n'aie
pas osé m'en servir à l'article de ÎFeneu,
Taupannorio (la), cl , c"« de Cholet, 1671.
Tanporlea (les), vill., avec trois m*"* à vent,
c«« de Comillé.
Tanpier {Pierre), conseiller ordinaire des
Grands Jours d'Anjou, juge des Traites foraines,
avocat du roi en la Sénéchaussée d'Anjou en 1500,
élu échevin le 11 février 1516, maire le l*r mai
1522, continué le 1*' mai 1523. — Il porte cTor-
gent à la faace de gueules, chargée au milieu
d'une étoile d^or de 6 raia, accompagnée de
3 croiaaanta montante de gueules, $ en chef
et 1 en pointe,
Tanpinerle (la), f., c»* d'Aviré. — En est
sieur n. h. Ambroise Piculus, avocat, Angers, 1664;
— f., c"« du Fief'Sauvin, — La Toupinerit
(Gass.).
Tanpinlére (la), ham., c«« de Breil. —
Domaine vendu nat* sur J.-M. Pays de Lathan le
25 ventôse an III.
Tanrandrie (la), ham., c"« de VemoiL
Tavelale (la), f., c"* de Noellet. — La
Tirvelaie, la Tiroeillaia xvii» s. (Et.-G.). —
La Tevelaie (Gass.). — En est sieur René
d'Andigné, mari de Charlotte Raifoé, m,
Gharles d'Andigné, mari de Philipps de In,
1595, Jean Jamet, avoeat, 1663.
Tairollerie (la), f., c^ de Parc^.
TaTelUéreo (les), vilI., e"* de Braxn/V'
Allonnea.
TaTomier (Inouïe), andea liestnaBiè-
missionnaire, rédacteur en chef du Jonmei à
Maine-et-Loire de février 1851 à juia 1869. ar.
à Paris en 1866, où il rédigeait le Moniteur xiy
cole, a publié à part pendant son séjour & is^-
Etudes sur les routes et chemins du it
partement de Maine-et-Loire (Anfen, C;^
nier et L., 1851, in-8» de 58 p.) ; — Le Hvt^
d^ Angers. Notes pour servir à Tàtitirt
de cet établissement (Ibid.. 1855, u^ ^
58 p.); *— Souvenirs de Vlnonéa^^ à
Maine-et-Loire, juin i85â (Und.. 18S6, v^'^
de 28 p., avec 13 pi. dessinées et liih. pv Lac
Moullin); — l'Ouest agricole et hortia^iïki
1863 , in-8*) ; — Les Deux Sœurs, ànm
épisodique en 3 actes (Ib.» i8S6, in-l||.
Toeeiwna. — Y. Tiercé.
Teigne (le Grand, le Petit-), ff., c» ifit^
digne.
TeU (le), V. le Tait ; — TiU., e** de Botr,
neuf. — St'Denis-dU'Theil (G. C). - Um dU-
pelle y existe, dédiée de très-ancienne àa^ ^
St Denis. La fondation, qui en ftat faite le 17 tir.
1518 par Jeanne de la Ghesnaie, veife ^
Foulques Du Ghéne (D. Hoass., XYU), M«nf>
portait sans doute qu'à une reoonstmeùoa (k j
affluait de tout le pays en pèlerinages pin tv
quentés que l'église paroissiale. Le saaeflu^
primitif a disparu. La chapelle aetuelkoia
édifice rectangulaire du zviii* s. (S mèifùm*
dans œuvre), en plein délabrement Un p|v«
avec croix de pierre suimonte la porte /«-
trée à cintre surbaissé; sur les nvn «
lisent des graphites inscrits par les n^MX
dont le plus ancien : J. P. i778. D Rsa ^
la statue de St Denis la tète, qne le saint pitfU-
dans ses mains. Le bénéfice était affecté à ^
gradués du diocèse d'Angers. Un arrêt célèèr? C!
Gonseil l'assigna en 1677 à Franc. Babiii, V. a
nom, malgré l'évèque, qui en avait gnc^
l'abbé Bourdier, déchu par un antre arrèi éi l»
ses grades pour refus d'acceptation du Fomalur
La dévotion locale tenait son orifine sa» d»^
du voisinage d'une fontaine abondante, sosnt a
ruiss. de St-Denis, qui natt dans le pré éêf»
dant de la ferme actuelle. — Elle sfçu^'
aujourd'hui, par acquêt de Franc. TnfpîB» uoi*
desservant de Louerre (7 février 1832), kl.^
Garreau.
TeUdras, chat., e»* de CAe^es. jolie «^
traction moderne, dont la façade ven S^ m
verte de verdure, domine des pelouses es p**
et des prairies bordées d'arbres et tFstoséetf»
des eaux vives. — Tailledras 1538 (C i^
— Telledraps 1539 (G 105, f. 236). - i> ^
maison et seigneurie de TaiQedrap» ^
(G 105. f. 232). — Taille draps 1584 fi-C
— Teildraa xvii« s. (Ibid.). — Abc. ■«*-
noble, relevant de Briolay et qui doit ws »J* *
TEL
— 563 —
TBM
on anden moulin drapant, établi soi le nii»-
lean. — En est sieur Joaebim de Daillon 1540,
D. h. Pierre Bellet, avocat an Parlement, 1584,
Silles Héard, sienr de la Halonrde, f le S9 août
IG05, son gendre Nicolas Gnpif, président an Pré-
(idial, maire d'Angers en 1669-1671; — Jean
le Menneville, mari de Marie-Madeleine Leclerc,
1703, 1726 ; lenr fille Jeanne- Armande éponse le
n novembre 1730 Charles -Prosper de Terres
E 4088), qni y meurt le 19 décembre 1774. —
fean-Charles-Armand de Terres 1790, qni avait
iponsé dans la chapelle dn Plessis-Bourré le
!2 avril 1776 Jeanne-Rose Salmon, veuve Cha-
riot; — anj. à M. Sosthènes-Lonis-CSamille
iiCgentil, ancien conseiller de préfecture. — La
ihapelle existe encore, transformée en hangar.
Slle avait été bénite le 7 septembre 1671 par
'évoque Henri Arnaud qni y baptisa le même
onr la fille de Charles Boylesve des Aulnais
!t d'Anne Cupif, unique hériliôre de Nicolai
lapif, qni l'avait fait bâtir. Son fils naturel,
vuiUanme de Marigné, la fonda en la dotant par
egs du 12 mai 1672 d'une somme de 1,000 livres,
jharles- Joseph Boylesve de Noirienx y célèbre
les noces le 2 octobre 1688 avec Francoise*Louise
irimandet de Rochebouet; — et Pierre de Riche-
eau de la Gointrie le 22 décembre 1788 avec
tfarguerite-Charlotte-Urbaine de Terves.
Teillale (la), f., c"« de Beaucour^; « f.,
c» de BouzilU ; - V. la Tillaie.
Telllard, f., c"« de Grugé,
Telllerle (la), f., c*>« de Chanteuisi,
TeiMMeui (le). — Y. te Tilleul.
Teinturerie (la), f., c"* de Vemantes.
TéUiehère ^la), ham., c"« de St-Hi7atre-
iU'B. — La Tolachère (G. G.) — Le fief et
teigneurie de la Tallachiere 1539 (G 106,
r. 416), — relevait de la Grise. — En est sieur
dené Prévost 1483, Pierre Serpillon 1501, n. h.
fnlien Morel 1539, René Isambert 1564. Gb. Mar-
tineau 1661, Louis de Villeneuve 1705, la veuve
Sabriel Gazean de la Baudinière 1743.
TélaMU«rea (les), f., c"« de SMTtlaîre-
(2u-Bots.
Tél».Télaii (la), l.,c>«de St-Hilaire-du-B.
TelUndlére (la), h., c"* de Torfou.
Telle (la), e»« de Mauléorier (Gass.). —
Le Iteu et bordage de la T. 1539 (G 105,
r. 374), relevant de Lala ; — n'existe plus
TelUef* c^* de la Testoualle (Gass.), nom
inconnu aujourd'hui.
TelUères (les), t., c^ de Trélaxé. — Ane.
domaine de la mense abbatiale de Toussaint,
vendu nat* le 8 février 1791. Le fermier était
entre autres charges tenu de transporter les ton-
neaux pleins des vignobles de St-Barthélemy à
l'abbaye et de remporter les vides.
Tellnéf f., c"«de Genneteil, — autrefois avec
moulin à eau. — JLe moulin de Trehuet 1239,
appartenait au Chapitre de St-Martin de Tours,
qui Tarrenta en février 1240 à charge par le pre-
neur de le réédifier. U était détruit en 1444 et il
fut alors de nouveau reconstruit non plus comme
moulin à blé mais comme moulin à tan (G 1605,
f. 383).
TéleBMlère (la), f., e"« de Chamhellay.
TempistelèM (la). — Y. YAmpiwtièrt.
TempUnd (le), f., c"« de Geste.
Teiaple (le), f., t^ de Blou, vendue nat* sur
Lejumeau le 16 thermidor an II ; — m<" à eau et
cl., c"« de la Boissière-St-Flor. — Le che-
min de l'église de la B. au Temple 1470,
1480 (St-FIor.). — Le moulin du T. est vendu
avec la terre du Fr«sne en 1665; — f., c^^ de
Cholet. — Le village de T. 1468 (E 802»
f. 49). — Le lieu, domaine etc. du T. 1551
dépendait du Fief-Papin (E 801). — Appartenait
& Pierre Camus, chevalier, 1775, — est vendue
nat* sur Grignon le 27 prairial an VI; -• f., c>*
de Jarxé. — Les terres du grand T. 1547
(Chapitre de Jarxé) ; >* c>>« de Montsoreau, —
Un herhergement appelé le T. séant à
Montsoreau en la paroisse de Reest 1306
(Fonlev., ch. anc. 123); — vilL, c"« de Moxé.
— Le Temple de Mozé aUas la Chaperon^
nière, ancien fief dépendant de Souvigné. — Un
autre fief, censif, sans domaine, dit le Temple
de Gaigné, sis pour partie en Mûrs et Mozé,
dépendait de la Grossonnière et relevait de Glaye.
La grande maison du Temple, dans le village,
appart. en 1631 à n. h. Pierre Provost, l'alné, en
1649 à n. h. Jean Grudé, en 1675 à n. h. Franc.
Grudé. Une chapelle y existait, récemment
détruite, dont le jambage gauche de l'entrée por^
tait une inscription mutilée et actuellement encas-
trée au portail d'une des maisons voisines : Hoc
piscium vivarium. • • . novemque viginti fac-
tum fuit, . • januari* . • mensis anno I
— ham., c"« du Plessis-Gr.; — f., c"« du
Puy-N.-D. (Gass.), prés le vill. de Ghavannes.
— Ane. domaine et vignobles dépendant primitive-
ment do la Commanderie de la Lande; — en
1535 à Ant. de Beauvau, qui le vend le 6 dé-
cembre à la fabrique paroissiale. — En est sieur
par acqnôt ou par arrentement Pierre CauUin
1606, Carrefour de la Pelouse 1720, René-Luc
Gibot 1780, sur qui il est vendu nat^ en l'an VI;
— f., c>« de Roche fort. — Anc. domaine de
l'abbaye de Pontron, vendu nat^ le 22 février
1791; « dans le bourg de St-Lambêrt-de-
la-P. — V. ci-dessus, p. 402; — f., c»« de Sou»
celles; « vill., c»« de la Tessoualle. — Avec
mo' b. et blanchisserie, appartenant en 1830 à
M. Turpault, anc. maire de Cholet, aqj* à M. Bré-
mond; — anc domaine du Temple de Mauléon,
autrefois avec maison fortifiée dite la Cour, sur
un haut coteau, et dont dépendaient bois, jardin,
garenne, étang (encore a^|ourd'bui de 62 ares) ;
— quartier du bourg de Trémentineê, dépen-
dant de la Commanderie de Villedien ; — e"« de
Villemoisant, V. cet article.
Templerie (la), c"« d'Angers E., près
St-Léonard. — Domaine en 1206 du Temple
d'Angers qui en payait un cens au prieuré de
Balée, V. D. Huynes, Mss., fol. 184 v« ; — appar-
tenait en 1680 à Jean Camus, architecte, dont le
père l'avait acquis le 7 février 1625 de Laurent
Davy . — U a été complètement transformé et accru
d'élégantes constructions neuves par M. Her-
menot, qui y avait fondé un établissement d'horti-
TER
— 564 —
TER
culture, en yente en octobre 1871, continué par
MM. Boisdabert et de Bellefonds, fermé défini-
tivement en 1877 ; «- m»" b., c^* d'Etriehé, an
sortir da boarg, vers S., avant le cimetière, avec
vieil enclos dont les mors montrent des traces de
portes bonehées, à baies plein cintre, à claveaax
réguliers ; — anc. domaine sans doute du Temple ;
— appart k M* Jean Ganld 1684, pais à Franc.
Desmottlins, écnyer, conseiller secrétaire du roi
près le Conseil supérieur d'Alsace, f à Dnrtal le
2 novembre 1709. — Il existait do cette prove-
nance dans le cabinet Quélin, Y. son Catalogue,
deux superbes vitraux armoriés avec la devise :
Monstra vis domahit.
Tenais* f., c>« de Longue, avec moulin in-
cendié en 1832, transformé depuis et reconstruit.
Cette localité conserve l'ancien nom de la paroisse,
Tanaicu; Thanœ. V. t. Il, p. 538 et 540.
Ténebrlére (la), f., c»« de Corzé. — La
Tomhrière (Cass.). — ia Tenehrière 1336
(G Cure de Villévèque). — La Tenehrère 1356
(Cartnl. de Monnais, p. 132). — En est sieur
Hardonin de Soucelles 1451.
Tènerie (la), f., c»« du Lion-dt Angers.
Tènerles (les Basses, les Hautes-), ff., c"«
ûe St'Augustin-deS'B. — Anc. fief et seigneurie
relevant de Bécon et acquis en 1630 de Pierre
Laforest d'Armaillé par Nie. Huet, marchand d'An-
gers. Les héritiers de son fils Pierre abandon-
nèrent sa succession à THôtel-Dieu de Paris et à
celui d'Angers, qui dans sa part eut ce fief, 1685.
— On signale aux Basses-T. un banc de phyllade
micacé grisâtre, qui se prolonge jusqu'au Jaunay
sur 200 met. de largeur, propre à fournir d'ex-
cellente pierre à aiguiser; — (butte des), Y. le
Petit'Chanvrau.
TèBiére(Ia), f., c»* de Daumeray. — Anc.
maison noble, appartenant à P. de Pincé en 1511,
Jacq. Nepven des Isles 1609, Urb. Janin 1670
par acquêt en 1629 de Daniel Nepveu, n. h. Claude
Poirier 1712, Gnisnier, notaire, 1767 ; » ham.,
c»« de Forges ; « f., c»« de Soucelles. —
Terra de Tesneriis 1192 (Fontev., ch. anc),
-^Lefihemin de Tesnières à Soucelles 1316
(Titres du Yerger). — En est sieur n. h. René de
la Renaudière 1578, Ch. de la Renaudière 1602;
« (la Grande-), f., c"« de Vem, — Anc. maison
noble avec chapelle fondée le 3 avril 1682 par
Jean Poussier.
Tènlères (les), vill., c»«de Chaté-sur-A.;
— h., c»« de I>urtal\ •- ham., c»« de Freigné,
anc. domaine des Bonrmont; « ham., c* de
Vauchrétien ; =a ham., c"« du Vofde. — Les
Téniers (Cass.). — Le fief et hostel des
grans T. 1493 (E 1158), relevait du PeUt-Rion
et appartenait à n. h. Jean Dutour.
TéBoterle (la), f., c"« de Chantoceaux.
Teol««4wfM. — Y. Doué.
Tereé, f., c»« d*Etrichi. — Treci 1301-
XVIII* s. (H Port-l'Abbé). — Treci (Cass.). —
Tercay (Et.-M.). — Tercais (C. C). — Anc.
domaine, annexe de la seigneurie du Port-
l'Abbé.
T«rela etsrto. — Y. Tessecourt.
Terelère (la), f., c"« de Torfou.
Tewes^eimeuê. — Y, Saugé-THàpitoL
Terlande (la), f., e»« da la Potherit.
Terllère (la), h., e"« de la Rotnagni.
Termende (la), f., c*« da Chaumond.
TerailBlèrea (les)» canton, c^ di Pif
Notre-Dame.
TennoBBières (las), f. , c** da CketiH-U-
Rouge. — La TalmeignerU 1750 (Bt.-€.) -
La Termonerie (C. C).
Terauit, ham.» e** da Broc» — Aae. M
appartenant au grand-arehidiacra de St-Xasm
d'Angers, qui l'échangea en 1671, du wnMn-
ment du Chapitre, contra la lérma de Bwqwl
en St-Land.
TeralAre aa). ▼iU-. e-« d'Aon'Oé. - U
prieuré de la Haie-aux-Bons-Hommas y poss^t
un domaine vendu nat* le 16 février 1791.
Téronetltére (U), cl., e^ da EwOli-M. -
La Taroutière (Cass.).
TerpoBy m*" à vent, e"* da Carhay.
Termnderie (la), f., e*« da Bratn-titr^i.
Termadlére (la), f., c«« de Joui. — Etes
sieur René Dubois d'Argoona 1629, GuîllCei*
bron 1729, qui la relevaient da Bohardy (E i^
Temui (le), f., c"« de Bécon. — Le Temt
(Cass.). — La TerreroM xtiii» s. ^E 109's -
Anc. dépendance du domaina da Lattderood&
TerMMM (la), cl., c»« da Jargi; - f..c*
de St 'Martin-dû^ B.
Temiaderle (la Grande-), f., c"« de Tri-
lazi.
Terre (la Basse-), cl., e*« da Jumellt»\ •
cl., t^ des Rosiers.
TerreMi (le), ham., c»« de BrisêaH)u;»
vill., c»« du Fief-Sauvin. — Le FerrwL
(Cass.).
Terre^lTiy (la), f., c"» da QuerrL
Terrefort(le Grand-), ham., c"* da Boignni
— En Terrefort 1518 (St-Flor., Yafraiiis.Lt.
^ En est sieur Guy Drugaon 1579, ChsilnD,
avocat & Saumnr, 1660, Guy Drugaon, lieataa^i
d'une compagnie au régiment da Southes, \SP
Tanneguy Lefebvre, Y. ce nom, y posscJ»»
aussi près le Pont-Fonchard, aar la cheoio -
Marson, un joli domaine, dominant U T1io«<
qu'il avait pris à rente foncière ai perpélaeile .
Simon Milsonneau, sieur daa Baïaudièret, f»^
acte du 22 juillet 1659. U appaitanail sapan-
vaut à Etienne Jonvenet, maître macoo, ^
Saumur, acquéreur le 26 noyambre 1S77 >
Geofifroy de Gnyot, écuyer, — et fut nfesàti»-'
la veuve et les enfants de T. Lefebvre, k S x-
lobre 1681 à René Gaultier, matchand, q« <=
1683 y réunit un autre petit domaine, déféo^
de Fontevrand ; — (le Petit-), c*« de Mantre>i*^
Bellay. — Terra fortis 109S (St4tie.. i -
f. 1), 1204 (Pr. do Brenil-B.); — vilL. e"^
St-HilaireSt'Flor., — avec anc expkU&t'^
d'argile blanche employée dans les ntsiaki-
Terregate» f., c>« de la Jumellièrt-
Terre-I»nibert (la), viU. . e"« da St-Macan
-^ Le fief de la T. G. 1450 (D. Bel,), -û
est sieur Jean de Daillon.
Tenre-Nea^e» f., c*« da la CAonsser'-
TER
— 868 —
TEll
construite depais 1833; — cl., o"« de la Juhau'
dière\ — f., €■• de Saini-Sauveur-de-Flét,
Terrenléreff n]., c** de Chenille-Change
(Cass.).
Tevre-IVoIref f., c"*de Breil, vendue nat* sur
Jaeq.-Marie Pays de Lathan le 21 floréal an III.
Terrerale G&). ^> e^* d*Echemiré, désignée
aujourd'hui le plus souvent et depuis 90 ans du
nom de la Bégaudrie.
Terre-Ronge, nll., c»* de Trélazé, —
Ane. srdoisiôre, qu'on voit déj& « pleine d'eau et
c inutile » en janvier 1547. Elle est reprise sur
un terrain y ^attenant c en rochers et huttes, dé-
« pendant de Tirepoche, appelé la Terre Rouge
« alias la Tirasse on la Troince. » L'Hôtel-Dieu,
à qui il appartenait, le hailla au forestage du
dixième en 1553. — Délaissée longtemps, on la re-
trouve exploitée de nouveau en 1694. Le forestage
qui est du douzième millier rapporte cette année
150 ]., 330 L en 1609, 450 1. en 1613. -- Elle est
roînée en 1618 et les fermiers, «e n'y trouvant plus
m leur profit », se lihèrent en versant 500 1. Re-
mise en valeur par Simon Gaudon et François
Piolin en 1642, elle rapportait à l'Hètel-Dieu
400 1. par an, outre 6 milliers d'ardoises et 6 char-
retées de fumier, en 1655. — Les travaux conti-
nuaient en 1667 aux mains de Piolin seul, qui
>btint de la ville la suppression à son profit d'nn
:hemin, sous lequel passait la veine de pierre.
-^ Uns chute s'y produit le l*r aviil 1685. ^
Longtemps comptée parmi les meilleures, elle fut
abandonnée à 29 foncées. — Une nouvelle exploi-
alion atteignait 15 foncées en 1740 et fut délais-
sée en 1772 après 10 ans de recherches de la
x>niie veine par les actionnaires, Lesourd de la
^lémencière, de la Chesnaie et du Pontreau, en
Mrte alors de 160,000 l. — Reprise plus tard
K>nrtant mais sans succès, elle existait encore en
787, mais tons les ustensiles en furent vendus le
F mars 1791.
Arch. de M.-eUL. G t8 et H Areh. de TH-D. B *i,
6,89,143,161,170,495.
Terres (les Basses-), h., c"« Beaufbrt (Cass.).
Te»*re«-CMPotf (les). ^ Y. Ze Crog.
Terrett-BIaaelies (les), champ, c^* d'A2-
onnes.
TerreskBonea (les), c^^* de Si-Lambert^
Us'Levies.
Terres-Fortes (les), terres, c** de Afou-
iheme, dépendant de la cure et vendues nat^ le
2 ao4tl79l.
Terres-IVoires f f., c"* de Douces, — Le
ieu appelé le Uouchet vulgairement les
Verreê^Noires 1592 (G Douces). -- Le lieu et
nétairie appelle leê Terres - Noires 1597
Ibid.). — En est sieur n. h. Jacq. Jarret 1620,
634, n. b. Louis J. 1670, Jacq. Jarret 1700, —
a famille Bineau en 1790 ; — donne son nom
lu ruiss. né sur la c"« de Monifort, qui traverse
•"orges et se jette dans la Fontaine- de-Doué; — a
>our affluent le ruiss. de Verdois; — 5,917 met.
Terres-Roni^es (les), c"« d'AZIonnes; s
îl., c»« de Marcé. — On y bêchait « de la terre
( forte 9 en 1673, pour briques et poteries sans
ioute (Et.-G. de Durtal).
Terrle (la), f., c"« d*Armaillé,
Terrier (François)^ d'Angers, reçu docteur-
médecin & Paris le 23 août 1817, lisait le 3 sep-
tembre 1827 à la Soc, de Médecine d'Angers et a
publié dans le Journal de M.-et-L. du 22 sep -
tembre suivant la Biographie médicale de
Joseph Thomasseau de Landry, qui n'est
qu'une reproduction abrégée de l'opuscule d'Hazon.
y. ct^près, p. 576-577. — Sa thèse est un Essai
sur V Hygiène des vieillards (1817, Paris, in-8o).
Terrlère* ham., c»* de St-Lambert-la-P.
— Les T, 1591 (Et -C.). — Ferrières (Cad.).
— Autrefois entouré de bois aujourd'hui détruits
et jusqu'au xvi* s. infesté de loups.
Terrier es (les), usine, four à chaux, brique-
terie, c«« de Brossay.
Terriers (les), m«» b.,c"* de Juigné-sur^L,,
dans le village de Martigneau. — Doit son nom
sans doute à Et. Terrier, mari de Jeanne du
Cimetière, qui par acte dn 29 octobre 1600, crée
au profit du Chapitre de St-Maurice d'Angers
une rente d*nne busse de vin dn domaine pour la
célébration des messes. — En est sieur Guill.
Admirault, 1652, de qui l'acquièrent le 26 juillet
Jean Apvril et Anne Tremblier ; — Marie Apvril,
1654, femme de Sauveur de la Ralde, gouver-
neur de Brissac, qui le 11 août 1661 en fit cession
à Pierre Carreau, son beau-frère ; — aujourd'hui
encore à M. Louis Carreau de la Barre, conseiller
honoraire à la Cour d'Appel d'Angers.
Terrlnlére (la), f., c"« de ChamheUay.
Tenrlaléres (les), f., c*^ de Chantoceaux.
TerroBBlére (la), vill., c^« de St-Germain*
lès ' Montfaucon .
Terry (le), f., et m*" à eau, c"« de Jarzé. —
Molendinus de Terriis (Chaloché, t. II, f. 54). ^
Le molin de Terrys 1300 (Chaloché, t. XV). —
Le moulin de Terris 1610 (Et.-C.). — Domaine
acquis en 1252 par l'abbé de Chaloché, aliéné
peu après, puis donné au Chapitre de Jarzé par
son fondateur en 1547, mais aussitôt arrenté ; —
donne son nom au ruisseau, qui naît sur la
commune de Jarzé, traverse Lue, Sermaise,
Fontaine-Milon, Saint-Georges, Gée, Mazé; — se
jette dans le Coueanon ; — a pour affluents les
ruiss. du château de Lavau, de Fontaine-Milon et
de la Petite-Fresnaie ; — 14,565 met. — Un
titre de 1751 l'appelle & son confluent la Boire-
de-Milpied (E 1123).
Tertereanxy f., c"* de Vemantes; — h.,
c»«de Vemoil,
Tertre (le), ruiss. né sur la c^< de la Pothe^
rie , s'y jette dans l'Argos ; — 950 met. de cours ;
■■ m»" b., C^ ù'Allonnes, — Le terrain, partie
en labours et en vignes, fut arrenté en 1488 à
charge de bâtir et d'habiter. Jean Jouet y réside
en 1547, Simon Maraudean 1624, Mathurin
Drouet 1648, Claude-César Budan de Russe 1776.
— Il relevait de la Thibaudière ; — f . , c''* d'An-
griei <* ham., c^ d*Armaillé. —En est sieur
René Gault 1551, qui y avait réuni le lieu de la
Ménardaie (E 1136). Pierre G. 1603; - f., c«« de
Bauné, avec caves de tuffeau. — Domaine échu
à Jean Tarin 1648, Y. ce nom, dans la succession
paternelle; « cl., g"« de Beauvau, -^ Le T.
TER
— 586 —
TER
àttoê la Maiêon du Vicaire, dontiiM de la
eore Yendii oac^ le 14 aYril 1791 ; -* f., e*« de
Bώ. ^ En est tieor Jaeqaes de Gondeao,
éeoyer, mari de Ghariotle Cromn, 1688, Jalien
Goyet 1088 ; — f., e*« da Bourg^Iré; — vill.»
c»« de Brian \ — f., €■• de Champigné. — Eo
est siear Math, de Gbamaeé, mari de Renée For-
Teille, 1617. 1683; — f..c- de Chantocé; — f..
CM de Chazé'9ur-A,; ~ acquise en 1565 de
Th. Delaporte par Pierre Grespin ; — f., c»* de
la Comuaille, ane. domaine des Bonrmont ; »
h., c»*4e Corzé. — Le Tertre Ménard leSi
CEt-C.), appartenant à cette date à Claude Mônard ;
mm t.,c^ de CourchampB. — Terra que vocor
iur U 7. 1816 (Sl-Aubin. Off. cl , L III, f. 4);
■- f., c*« de Dénezé'M.'U'L,, domaine de l'abb.
de la Boissière, vendne nat^ le 19 mai 1791 ; —
cl., c«« de Durtal; — t., c»« de Fougère; —
c** de Gennes, éminenee an S.-O. de la Pagerie,
an N. et tout près de la FordI, sor laquelle se
dresse un peulvan dit la Pierre'Longue; -> cl.,
CM de Genneteil (Cass.); — f.. C* de Grez-
Neuv, ; ■■ I., c"« de la Jaille-Yvon ; — ham.>
c»* de Jarzé; -■ ham., c"" de Juigné-Béni. —
Le lieu appelle le 7. 1385. — L'hostel du 7.
1403 (la Haie-anx-Bons-Hommes). —Appartenait
au !▼• s. au prieuré de la Haie-aus-Bons-Hommes
qui Tarrenta en 1405 à Jean Davy ; — en est
sieur Michel Chaperon 1454 ; — f., c»* de Loire;
— f., c"« du LourouX'Béc, — Le Tertre
Jehanne 1779 (E Minutes Aubry), — derait une
rente de 18 boisseaux de seigle à l'abbaye du
Pontron ; ■■ ham., c"« du Louroux-Bécon, —
Le Tertre-Veillon (Cass. et Et.-M.). — Ane.
maison noble; -■ f., c"* de Marigné; -> ham.,
c"* de la Meignanne; ■- cl., c"" de Meigné'
le- y.; «i f., c"* de la Membrolle; — ham.,
t^ de Monijean; -■ f., t^ de Moranneê, —
Ane. maison noble, relevant de la Motte-de-
Pendu ; — en est dame Catherine Riotte, veuve
Guerraude, 1680, et par acquêt en 1685 Jacques
Riotte, qui la vend en 1636 à n. h. René Baron ;
— en 1758 J.-R. Moma, mari de Louise-Geneviève
Dupont ; « f., c*« de Mouliheme ; >* cl., c''* de
Mûrs (Cass.) ; «■ m*" à vent, t^ de Noyant-
9oui'le*Lude ; — f., c*« de Nyoi$eau; «>
vill., c^ de Pruillé, attenant, en prolongement
sur la route nationale, au bourg de la Membrolle ;
<* f., c** de St-Sauveur-de-FUe, vendne nat^
sur Leshénanlt de Bouille le 7 floréal an YI ;
— cl., c»« de St-Silvin. — Le Tertre de l'Eper-
vih'e 1786. — Ane. domaine légué en 1703
par M*^* Hérard à l'école des filles de la paroisse
St-Samson d'Angers et vendu nat* le 4 nivôse
an II; — ham., c"« de Saugé-V Hôpital —
Un logis y a sa porte surmontée de moulures en
accolade xvi* s., avec un écusson chargé de trois
fleurs de lys, — ancienne habitation d'été de
M"** Milsoent de la Noiraie 1765 ; -> cl., c"« de
SermaiBe, vendue nat* sur J.-Benj. de la Motte-
d'Aubigné le 4 floréal an II; — ham,, c»« de
SoucelUê ; ■■ ham. , c"* de Soulaines ; ■■ h.,
c** de la Varenne, dépendance du bénéfice de
son nom, vendu nat^ le 16 vendémiaire an Y ; ••
f., c~ de Vem; — cl., c»« du VieU-Baugé.^
En est siev Gofll. Goyel. mari de LbmUm,
1636; — f.. c-« de ViOemoiMamt; - !.. e«è
VUlioêque.
Tertre (le Bas, le Haut-). II., e^ de Sont*
Martin-du-B. ; » (le Grand-), f., c* di âe»
eouxé, sur un monticule, au Ihu duqid daisf
chemin naissent deux sources finmq^oeiiei; =
(le Petit-)» f; e"* de Beaueouxé, aae. àa^m-
dance de la cellererie de St-lfieolai f Aiffi.
vendue nat^ le 89 mars 1791 ; ■■ d., e" 6
Chigné ; ^ d.. c»* de Tierce.
TerCre-a»*J«« (le), f., c"« d'Angers K -
La Montaigne au Jau 1415 (G JMM). - U
Tertre du Jau 1460 (St-Aubin, Déclar^ t \
-^ Le Tertre-au-Jau 1497, 1SS6 (Ibid.V -
Ane. domaine avec bois et vifiioble, dépeaà:!
du Ronoeray et vendu nat* le 16 février ITA.
U était arrenlé en 1588 à Gaston LedenL -
Une exploitation d'ardoise y existait ea 19i
(GG 888). — Les fouilles du chemin de fer è
Laval ont fait découvrir aux abords, dus 1b
dépendances de la maison de M. Peloe, ime tf-
denne mine de fer exploitée eo galerie.
Tertre-BeUaj (le), f., c** de St-PhUhrt-
dU'P, — Ane. domaine dépendant d'âne dia-
pelle de ce nom, fondée le 18 juillet 1532 pv
Simon Yiau, vendu nat* le 1*^ juillet 1791.
Tertre-BertraBd (le), f., c"« de Fwgn
(C!ass.).
Tertre-de-BotoBMoaa» f . , c"* de la BretS^
Tertre-defl-VIfiiMi (le), f., c*« de Fré^
Tertre-Fsuix (le), f., e*« de Loire.
TerCre-Cviilciilaa (le), f., e"* â^ArmêiU
^ Le T. Gault (Cass.).
Tertreloehère (la), f., c** de ChemCU
Teitre-Laee (le), d., e— de VUUvéqfu •
Tertrum Luciœ 1336 (G Cure). ^ En esiaec
messire Christ. Davy 1698.
Teitre-Hareé (le), t-* c*« de la Pothent
Tertre-Hartlii (le), f., e"« de Cuon. - U
lieu et cZoserie de Vhàtel Grangeard, eMJ^tr
d^hui le Tertre-M. 1765 (E 735).
Tertre-HlehoB (le), ham., c"« de Freipi
Terfre-Hontelimad (\e), haute botte, c* :
7îercé , formée par une ancienne dane, doei u
surface eo landes, peu à peu recouverte d'i;
épaisse couche de terre de bruyère, très-itckf-
chée des horticulteurs, repose sur un dépôt oa»-
dérable de quartz arénacé blanc on sahloo er
fin. L'extraction s'en pratique au moyen de pi&
carrés de 4 met. d'ouverture, de 5 à 6 aèt >
profondeur, reliés par des galeries.
Tertre-HontvoBd (le), haute butta, c* ^'
Fontaine-Guérin , portant un bois ttillis '•
3 arpents, aujourd'hui plus qu'à demi défait.
vendu nat* le 18 prairial an U sur fabbé Us."
René-Franç. Bariller.
Teilio^IHeuf (le), f ., c** de Durtal
Teitre-PeMidole Oe), f., e** de Itf Pf^
rie 1607 (Et-C).
Terive-Raaa (le), h., c"« de Biaise»
Tertres (les), f., c»* de Villebemier; - •
Petits), f., c"« de St-Lombert-cles-Lrrto
Tertre-Valiére (la), f.. c*« de la Pot^-
TertiiUe« père, dit-on, dlngelier. ssfvt ««-
TES
— 567 —
TES
le Bretagne poar l'attacher à Charles le Chanye.
[ul lui aurait donné la fief de CbAteao-Landon
t Tanrait marié avec Pétronille, fille ou cou-
ine du duc de Bourgogne. La chronique de
.^bornas de Loches le confond avec Tertulfe ou
Torquat que celles d'Eudes, de Robin et de Le
(reton d'Amboise lui donnent pour père, l'un et
'autre d'ailleurs de pure légende.
Chron, d'Ar^'ou, 1. 1, p. 36, 38-39, 355. — Q. Méoard,
fM.675, p. 84.
Teënihrem (les). — V. Ténières (les).
TeiiMtfd {Philippe), natif de Combrée, doc-
eur-médecin, Angers, 1549, épouse Jeanne Bon*
emps (janvier 1550). et devenu veuf en 157S, se
emarie le 16 juin 1574 avec Marguerite Dutertre.
>a succession est partagée le 13 juillet 1586
tntre ses enfanta.
Tesaé. f., c»« de Jarzé. — Ancien fief et
eigneurie dont faisaient partie la Gasnerie et le
)ois-St-Pierre. — En est sieur n. h. René Savary
540 (C 106, f. 39) ; - c»« de St-SiMn. — La
doatrie appelée le Moulin - à • Vent 1540
G 105. f. 297). — T. alias le Moulin-à-Vent
LViii* s. (G 809). — En est sieur Marin Cierzay,
narchand, 1540, n. h. René de Breslay, receveur
général des Traites, 1646, qui y décède le 13 oc-
obre 1678 ; — passe successivement par acquêt
le Charlotte Minanlt de la Charbonnerie, son
léritière, à Jacques Bonssard, mari de Marie-
Inné Thibauld, femme en secondes noces de
facq.-André Jahyer, et en 1771 à Cl.-Nic. Blan-
chard, écuyer, receveur des Tailles.
Tesseao (le Grand-), f., c"* de Freigné. —
Uquise de n. h. René de Juigné le 31 mai 1571
ivec le fief de Juigné, qui en dépendait, par n. h.
illaude Simon, dont la fille épousa Franc, de l'Es-
leronniëre le 16 septembre i61S. — Leur fils en
'end aven à Bourmont le 16 novembre 1697 ; —
le Petit-), f., c«« de Freigné,
Tesseeoart* chat., c"« de ChanteusBé, —
Tercia Curtû 1052-1082 (2* Cart. St-Serge. p. 125,
It39, 355), Itll (l«r Cartul. St-Serge. p. 293). —
Tercecort xii* s. (D. Houss., XIII, 1558). —
Tercia curia 1052-1082 (2* Cartul. St-Serge,
). 118), 1207 (Ronoeray, ch. or.), 1223 (G 689,
:. 83), 1313 (G 7, f. 115). — Terce Curt 1214
1" Cart. St-Serge, p. 244). — Tereecourt 1281
H.-D. B 31, f. 92). — Tacecourt 1514 (G Cure
le Soulaire), 1540 (C 106. f. 238 v»). — Tierce-
zourt 1543 (G Cure de Sceaux). — Ancien fief
3t seigneurie relevant pour partie de Sautré,
i' Ingrandes, de Marigné et de Cbâteaugontier,
autrefois avec château fort et motte entourée de
louves, dans la cour, à l'O. de l'habitation
Bictuelle. ^ La terre donne son nom jusqu'au
KV* s. à une famille de chevalerie. — En est
ûeur Guyot Faubert, chevalier, 1514, Mathurin
tle Montalais 1543, Piene de Montalais, qui vend
an 1555 le domaine à Jean de Rallay, Charles
de Cbanoay 1623, Jacquine de Bueil, sa veuve,
1631, Pierre de Périen, marquis de Crénan, par
sa femme Madeleine do Bueil, en partage avec
Lonis-René de Servin, conseiller au Parlement
de Paris, 1644, Henri-Louis Lechat. qui meurt
âgé de 43 ans à Rennes, le 22 juin 1750, —
Henri-Lonis-Claode Lechat, chevalier, 1775, qui
meurt à Angers, Agé de 75 ans, le 20 avril 1789,
— aujourd'hui encore M. Lechat de Tessecourt,
ancien conseiller général. — L'habitation actuelle,
où sont conservés de beaux portraits des familles
Lechat et de Fleury, n'est qu'un modeste logis du
xviii* s. sans caractère. Il doit être bientôt jeté
bas, remplacé à distance par un élégant château
en style Louis XIII modernisé (arch. M. Bibard),
comprenant une double façade décorative, mi-
partie brique et tuffean, dont la principale vers
Sud, précédée d'un large perron, se divise en
trois pavillons couronnés d'étaux en zinc ouvragé
et reliés aux angles par une petite tourelle coififée
d'une impériale ; au-devant s'enroulent de belles
avenues tournantes tracées au travers d'un taillis.
Teasellerle (la), f., c»« de Brion.
Tesserie (la), f., c»* de Bouchemaine. —
Ane. dépendance de la Papillaie, vendue nat^ le
13 janvier 1791 ; — cl., c"« du Guédéniau ; —
ham., c»« de Jarzé. — La Tresserte (Cass.).
— Le lieu, domaine, métairies, fief et sei-
gneurie delà T. 1540 (C 105. f. 139). — Ap-
partenait à cette date et encore en 1616. à la
famille Becquet. La maison en 1600. 1606 était
transformée en une verrerie dirigée par des gen-
tilshommes, MM. de Maridor et de Launay, venus
du Maine, et qui ne parait pas avoir duré ; —
f., c"« de la Jumellièrei — f., c"* de Mo-
rannes (Cass.) ; — t., c>>« de Noyant4a-Grav.
— En est sieur Jean de la Touche 1660, Jean
Thenaufle 1483, qui la vend cette année à J. Hul-
lin de la Ménardière ; — f., c*** de St-Auhin-de-
Luigné, — Le lieu, domaine, etc. de la
Texerie, autrement le Petit-Espinay 1471
1572 (E 630 et 682). — On y montre encore la
cachette où se réfugia durant toute la Terreur
l'abbé Provant, de Rochefort, mort depuis dans
les greniers de la Frapinière ; = f., c" St-Pierre-
Maul. ; * (la Petite-), cl., c*"* de Jarzé.
Tesseuly vill., c"« de Jumelles. — Il y
existe un champ de sépultures où se sont rencon-
trés de nombreux objets en fer, enivre, argent,
au dire des habitants du pays, 1872.
Tewslé ( Joseph - François - A lexandre ) ,
connu sous le nom de Tessié-Ducluseaux, fils
de René-Marie Tessié, maître chirurgien, et de
Perrine Leroux, fille aussi d'un chirurgien, né
aux Rosiers en 1755, était déjà docteur en méde-
cine de la Faculté de Montpellier, quand après
avoir pratiqué quelque temps aux Rosiers, il se
fit recevoir au même titre en 1782 par l'Université
d'Angers et vint s'établir en ville. « Enthousiaste,
« — dit son intime ami La Révellière. — de tout
« ce qui pouvail éclairer les hommes et améliorer
« l'état social », il se prit de passion pour la chi-
mie, — sa première thèse de bachelier était déjà
un essai médico-chimique sur les gaz, de Gazo-
rum indoU, usu, noxa et remediis (Mont-
pellier, J. Martel, in-4o. novembre 1777), — laissa
sa clientèle et partit pour Paris, où il se mit
durant plusieurs mois au courant des méthodes
et procédés nouveaux de cette science, alors en
pleine transformation ; puis de retour à Angers,
ayant vainement sollicité, — et l'Université avec
TES
— 568 —
TES
lai, — du prince apanagiste la création d'une
chaire spéciale (mai 1786), il fit annoncer et ouvrit
dans sa maison (septembre 1786) un cours public
et payant, qu'il savait rendre surtout intéressant
par les expériences d'un laboratoire complet,
créé à grands frais, avec l'aide de quelques
amis. Clette année môme il ouvrit la séance
de rentrée des Ecoles de médecine par un Dis-
cours sur Vinfitience de la Chimie sur la
médecine, les sciences et les arts, que les
Affiches du temps analysent. Ces leçons, qu'il con-
tinua pendant trois hivers (1786-1788) et plus tard
jusqu'en 1792 à Hôtel-Dieu d'Angers, étaient loin de
l'avoir enrichi, mais elles lui avaient acquis une
popularité qui s'accrut par son dévouement aut
idées nouvelles. Il prit part avec La Révelliére
et son frère à la rédaction du projet de Cahier,
imprimé aussitôt et qui servit de modèle à l'as-
semblée bailliagère. — En 1792 il était doyen de
la Faculté et le 7 septembre fui élu 3« suppléant
des députés à la Convention, puis membre du
Conseil général du département. C'est en cette
qualité qu'il fut délégué commissaire pour pré-
sider au tirage de la milice à St-Florent-le-Yieil
et qu'à la tète de la gendarmerie et de la garde
nationale il eut & faire face à la première levée
d'armes des paysans. D'avril à juin 1793 on le voit
en mission à Nantes pour procurer l'envoi de
munitions de guerre et surtout pour tenir l'ad-
ministration an courant des événements. Sa cor-
respondance existe et avec elle, comme avec celle
de Bénaben. V. ce nom, il serait intéressant de
démontrer à quel degré d'exaspération en étaient
venus ces sages de la première heure, cette élite
d'esprits fiers et généreux, dont la modération
n'a jamais été suspecte et qui ont laissé une
mémoire si vénérée de leurs contemporains. —
« La Royale, écrit-il de Nantes (3 avril), est
« toujours en permanence, et l'on continue avec
« une égale ardeur de royaliser les partisans de
c la royauté. Il est juste qu'on traite en roi ceux
c qui en veulent un » — Le 13 juillet, de
Rennes, il envoya i ses collègues sa démission
d'administrateur, se sentant, di&ait-il, trop d'en-
nemis pour pouvoir être utile encore, — puis de
Vannes, le S3 août, celle de suppléant ft la dépu-
tation, sur l'avis de la démission de ses amis
Leclerc et La Révelliére. Jl venait de s'engager
dans un bataillon de Volontaires, c convaincu
« que c'est plutôt par la force des armes que
c par celle de la raison que l'on doit com-
c battre les despotes et leurs vils satellites »
et demandait de rester avec ses frères d'armes.
— On trouve de lui en ce temps -là même
une Analyse des taux du rufsseau étAvori
dans le Journal de physique, aodt 1793,
t. XXXVII, p. 81-95. — Un arrêté des repré-
sentants ordonna sa détention jusqu'à la paix,
comme ayant pris part, an nom du Dépar-
tement, à des relations avec les fédéralistes de
Caen et de Rennes et refusé de remplir son
mandat à la Convention. Il fut arrêté à Noirmou-
tier, au milieu de sa batterie d'artillerie, et conduit
au château d'Angers, puis envoyé le 8 octobre à
Amboise, ramené en février 1794 à Angers, et le 22,
par ordre de la Commission militaire, transféré à
Paris, avec Brevet de Beaujour, Dieusie, Goe-
raudin, J.>B. La Révelliére, condamné avec eot
pour fédéralisme et exécuté le 25 germinal an II
(15 avril 1794). — L'administration municipale
put racheter de ses héritiers pour la sonune de
1,600 liv. (8 brumaire an IV) son cabinet de phy-
sique, qui devait composer le premier fonds di
Musée d'histoire naturelle.
Areh. deM.-et.L SérieDSetSérieL. — JtféiucfalaSM»
d^Agr» d'Angen, 9* série, 1 1, p. Sel. — Blordier-L., An*
gerê et U Départ, de M.-et^L,, i, I, p. 157, 434, 349. -
Grille, VolontaireÈ, t. IV, p. 211. — Vm], lAgue, p. t4.-
De Romain, Rétite de quelquee faite, p. 20. — U R4«cl-
Hère-Lép. , Mémoirea, %, I, p. 54 et 61 . — AffUha <rAD«
géra, 15 teptembre et 17 ooTembre 1786. — iteo. fAnjim,
1852, t. Il, p. 44. — Mém. dee Sav. Btrang,, t. V, p. 17.
— Le Patriote Angevin, 1789, premier ttaméro, — Èwy-
ehp. àtéth,, Arti et Met., t. VHI, p. 560.
Tester ( ), des Ponls-de-Cé, comman-
dait l'artillerie vendéenne, à la première retraita
de Doué sur Vihiers. Mém, de René Bordereau,
p. 17.
Tesder ( ), ancien reoeyear du comté
de Beaufort, a laissé des Mémoires Iss. qae
cite Bodin, t. I, p. 218. édit. Godet.
Teasiera (les), f., c*e de Chantoceaux. -
Les Texiers (Et.-M.).
Teaslipié, vill., e»* de Charcé. — Tesit-
niacus 1082-1102 (2* Cartul. St-Serge» p. 221).
— rAeaeîmactte 1070-1100 (Liv. Bl., f. 25). -
Ancien fief avec maison noble , relevant de
Brissac. — En est sieur Michel Sohier 1413.
Jean Sohier, 1490, 1512, de qui hérite soo
neveu, Joachim de Coulons 1506, 1545. Jacques
Jouet, par acquêt en 1588, -> quoique le titre ee
soit pris encore par n. h. Charles de Coeloot.
inhumé le 17 mai 1655 dans le cimetière de
Sarré, près Gennes, — Jacq. Jouet 1680. René de
Fontenelle, mari de Philippe Jouet, 1656, 1674,
Chartes de Fontenelle 1693, — Charles Mallet, par
acquêt en 1718, Renée Letellier 1780. veuve de
René-Claude Letellier, lieutenant au régiment
dauphin -dragons. Math. Bobj, par acquêt eo
1756, Claude Lombardel, par acqaèl du 6 no-
vembre 1769. -~ L'ancienne maison seigneoriile
appartenait en ees derniers temps au professeur
Huttemin, V. ce mot, qui y est mort en 1857.
La chapelle en eiiste encore mais délaissée. —
La Carte cantonale y signale deux peuhoant
imaginaires et place auprès le dolmen de Cbarc4
qui en est distant de plus de 1,300 mètres ; ••€"«
de Faye. — Le fief de 7. dit Rorttau (G 105.
f . 131). — Appartenait à Jean Beaumont et Piem
Mesnier dans la mouvance de Chanté.
Teoslnlère (la), f., c"« de Lire.
Tessoualle (la), canton et arrond. de CholeC
(7 kil.); — à 67 kil. d'Angers. — Tcsseola
1070-1088 (Liv. Bl., f. 43). — ressoiiatUe 1300
circa (6r. -Gaultier). — EcU^ia parochialu
Béate Marie de Tessooalli* {Pouillé, dsfi<
Lacurie, p. 359). — La TessouaUe 1591
(Enquête). — Sur un haut mamelon (134 mH \
— entre Cholet et Maulévrier (9 kil. 1/2) au N .
Maulévrier à l'E., Cholet à 1*0., le déparieneat
des Deux -Sèvres au S.
Les chemins d'intérêt commun de Gbokt et de
TES
— 569 —
TÊT
tfavldvrier à la Tessonalle m réunissant an
»oarg, ayee denx chemins ▼îcinanx, desserrant
m semble de VE. k TO. et du N. an S. le territoire.
Du Sud descend tont du long en bordure YPrsN.
*l N.-E. la rivière de la Moine, depuis le confinent
la ruiss. d'Ayaille jusqu'au confluent du miss.
la Trézon, d'oà elle se précipite en brusques replis
'ers Sud pour remonter dans une courbe rapide
'ers N. à partir du moulin de Ribou, en formant
imita avec Cholet. — Y affluent snr la gauche,
lès l'entrée, le ruisseau d'A vaille, puis ceux de
a Uargiraudière, venant de TOnblande, — de la
toQsselière, qui passe an bourg, coule parallèle-
nent au chemin de Cholet et afflue au monlin de
libon, — et des Loges, qui forme limite en
>artie vers PO.
En dépendent les vill. et ham. du Temple
13 mais., 54 hab.), de la Mercerie (10 mais ,
(2 hab.)> des Brosses (3 mais., 18 hab.), dn Bor-
lage-Gharruan (3 mais , 17 hab.). et 56 fermes on
carts dont 4 groupes de % maisons ; — ni chà-
eaa ni maison bourgeoise.
Superficie : 2,095 hect. dont 4 en bois, restes
le 60 hect. défrichés depuis 18S0, 830 hect. en
>ré«, 1,735 hect. en labours, y compris les
15 hect. de landes, d'il y a 60 ans. — Nulle
rigne.
f^opulation : 855 hab. en 1780. — 805 feux
»n 1789. — 1494 hab. en 1881. — i,H5 hab. en
831. — i,480 hab. en 1841. — i,Sii hab. en
851. — i,7if hab. en 1861. — itâtO hab. en
866. — i,495 hab. en 1878. ^ i,Si9 hab. en
876, — de développement rapide, subitement
irrôté on contenu, — dont 944 hab. (847 mais.,
!71 mén.) an bourg, divisé par le ruisseau, en
laut et bas bourg.
Nombreux tisserands pour la manufacture de
Ibolet. ^ Blanchisserie importante. — Un moulin
i eau.
Mairie avec J^coZe publiqne de garçon»
Frères de St-6abriel), bâtie par adjudication
lu 30 novembre 1845 — Ecole publique de
îlles (Sœurs de Torfou;, avec Salle dtamle bâtie
»ar adjudication du 16 septembre 1861 (archit.
i'ollenfant).
L'Eglise, déniée à Notre-Dame (succursale,
» nivôse an XIII), fut presque entièrement incen-
liée pendant la guerre et, récemment restaurée â
'intérieur, n'offre à signaler que de belles ver-
ières de Lobin, de Tours.
Nulle trace antique sur le territoire, laissé en
lehors des grandes voies connues. ^ Nul ren-
leignement sur la paroisse ni sur l'église qui
^tait au patronage de l'abbé de Mauléon. — La
;nre, quoique primitivement distincte du prieuré,
r fat réanie de bonne heure et les titulaires se
[ualifiaient de prieurs-curés. — Les registres de
a paroisse sont perdus.
Prieure-curé» : Gabriel Prévôt, 1440. —
3odineau, 1680. — Tarreau, 1676. — Chartes
Orugeon, 1689, 1697. — Pierre Maillet, 1715.
- Pierre-François Gilbert, 1787, f le U août
1753. — Pierre-Louis Boucard, 1753, f le
E3 avril 1783, âgé de 78 ans. — Bergerin, 1
1783, 1790. — François Avril, curé constita- |
tionnel, qui déclare le 18 pluviôse an II n'exercer
pins aucune fonction depuis près de dix mois.
La paroisse dépendait jusqu'en 1317 du Dio-
cèse de Poitiers^ plus tard jusqu'en 1648 dn
Diocèse de Maillezais, plus tard de celai de la
Rochelle, et du Doyenné de St-Laurent-sur-Sèvres.
La partie an delà du Pont-Bertrand était en
marches communes du Poitoo et fut par l'arrèl
du Grand Conseil dn 16 juillet 1641 rattochée à la
juridiction du Présidial d'Angers. — Elle avait
pour seigneur en 1789 Honoré de Boylesve de la
Morousière, propriétaire d'un fief relevant de
Mortagne. — Son Cahier de doléances réclame le
rétablissement an bourg du bureau de la marque
des toiles, la suppression des riches abbayes,
l'emploi de lears biens aux besoins de l'Etat et
la création d'écoles avec traitement fixe pour les
maîtres — Le 84 juin 1815 ane conférence des
chefs royalistes y consentit la pacification avec
les délégués du général Lamarqae.
Maires : Turpault, négociant, ane. officier
payeur de la division de Châlillon-sur-Sèvre^
an VIII, démissionnaire en l'an XII. — Jacques-
Victor Chemineau^ 88 floréal an XII. —
Bonenfant, 8 janvier 1806. — Pierre Marceau,
9 octobre 1815, démissionnaire. — Cyprien
Gorget, 16 novembre 1881, démissionnaire le
83 juillet 1884. — Philbert Chiron, 16 août
1884, démissionnaire en septembre 1830. —
Renou, octobre 1830. — Philbert Chiron, 4 oc •
tobre 1843, installé le 19 — Elle Gorget,
83 août 1848. — Dénéchau, 1860. — Hy, 1865.
— Bonenfant, 1870, en fonctions, 1877.
Arch. de M.-«i-L. B Gthiars. - Notke Mm. ds M. Spd.
— NotM Mss. de M. Bontillier de St-André. - Ganael.
Guerre de la Vendée en 1815, p. 280-886. — Mm. 983.
~ Poor les localités, vcîr, à lenr artide; le Grande
Coudrûff, la Broêae, la Garde, le Temple, etc.
Testa (Charles), sieur de Pierre-Basse, né
le 19 juillet 1633 au château de la Galaisière en
Laé. était fils d'Antoinette de Broc, sœnr jumelle
de Pierre de Broc, évèqne d'Auxerre. Il se desti-
nait à la magistrature et était déjà docteur en
droit, quand son oncle le prit avec lui et, à peine
sous-diacre, le nomma chanoine, puis 15 jours
après, le 17 octobre 1661, doyen de sa cathédrale,
l'ordonna diacre et prêtre avec dispense d'âge et le
fit son vicaire général en 1663. L'évèque en 1669 se
démit même de son abbaye de Toussaint d'Angers
au profit de son neveu, qui déjà prieur commen-
dataire de St-Melaine de Laval, réunit de plus
l'abbaye de N.-D.-des-Roehes. — Il mourut en
décembre 1709.
Areh. de M.-eUL. Toussaint. — Arch. oonuoim. de Laé
Et.-G. — Lebeuf, Biet. d'Auxerre,
Téiale (la), f.» c"« de Vem,
Tei'Uuat^MauMinê (le). — V. Mézangeau.
Tetbet^Mu», moine de Marmontier, médecin
du comte Geoffroi-Martel, 1060, et médecin de St-
Anbin d'Angers.
Rangeard, Eist. de CUniv., 1. 1, p. 60. -^ Areh, ef'Afi*
Jou, I. Il, p. 51. — Cartul. de Sl-AuMn, Mm. 745, f. 58.
Tète-de«CheT«l (la), canton, e"« de Saint-
Saturnin, 1617, 1780.
Téte-de-I'ABerie (la), vill., c»« de Cha-
lonneS'Sur-L. — autrement 2a Tête^de-VIle,
Téte-de-nie (la), vill., c"« de Montjean ; —
TBX
— 570 —
THA
f.» e** d« Souzay, et par eitensioii de Panuty,
dâos nie dite de Sooay.
Téte«dlSp«aa (U), t, t^ de Montjean. —
TéU-dt-Poùn (Rect^).
Téte-Forière (la), f.. c"« de Cléré. — X.e
lieu de la Teatofordière 1411. — Une bor-
derie non hébergée vulgairement appeUée
la Testefordiire 1558 (6 Gare). — La Teste-
fardière (Gass.). — La Terreforière (Et.-M.).
«— Domaine de la eore de St-Maarice d^ la
Foageiease qui rairenta en 1415 an seîgneor de
Maanmsaon.
Têtière (la), t, e— de Pouancé. — En est
aiear René Amaron 1634.
Temlerie (la Grande-), ham., e"« de Chan^
geaux. — Le tteu, terre, etc. de la Teullerie
eu aultrtment de Vauchonnyer 1538 (G 105).
— Dn nom de Jean Letenlle qîoi le pcMsédait à
celle date — et venda nat^ le l» messidor
anIVsnr le cnré de Qaincé, P.-L. BaiUif; —
(la Petite-)t ham., e"* de Chanzeaux. •— Le
vill. de la PetiU-Theulerie alias de la
Savaririe 1670 (Et.-G.).
Tenllére (la), f., c"« de la Poitevinière et
de la paroisse N.-D.-des-Manges. ^ Relevant
par moitié da Plantis et des Brifftères. — En est
sienr n. h. Et de Torehart 1540, Anne de Gara-
deue, Tenve de Keii»adel, Joseph Presean, che-
valier, 1740, mari de Marie GanUreaa; «■ f., c**
de Ste-Chrietine.
Teavals (les), ham., c"* de Chàteauneuf,
— Les Theuvoiê (Gass.). — Fanaie (Et. -M ).
^ Ane. domaine des Garmélites d'Angers.
Teveteie (la). — W.la Tavelaie.
Tester (Jean /•')* docteor en médecine de
rUnirersité de Paris, se rencontre dès 1633 à
Fontevrand, oà il était souvent consolté par
Tabbesse. U résidait dès lors peat-ètre et poar
sûr à partir de 1638 à Saamnr» et y moanit
vers 1648. Sa veuve Anne Froger y vivait encore
en 1677. — {Joseph), fils do précédent, doctenr-
médecin de l'Université de Paris, est dit conseiller
et médecin dn roi, à Saamnr, en 1665, 1672 ; —
ses enfants sont baptisés à St-Hilaire-St-Florent.
— Il s'établit plus tard i Doué où sa femme Angé-
lique Dubois est inhumée le 6 septembre 1679,
âgée de 99 ans. On le voit en 1685 remarié à
Marie de la Marqueraie, veuve de Jean Bavard
de la BlotUnrie, qui était de nouveau veuve de*
puis deux ou trois ans, lorsqu'elle mourut le
99 mai 1606 à St-Hilaire^e-Rillé, près MontreuU-
Bellay. s (Louis), frère du précédent, clerc
tonsuré et prieur d'Allonnes-sous-Montsoreau par
la résignation de Claude du Bellay, 1609, et démis-
sionnaire vers 1645 en faveur de son neveu, s'est
fait connaître par un Discours fait en l'hon'
neur de St Francaire, évetque de Poîctters,
avec un recueil et extraits des autheurs
qui font mention que St Biliaire et St Fran-
Caire, son père, sont nés en la paroieae de
St'Hilaire de Claire près Passavant, où se
voit aussi l'antiquité de la maison du Bellay
(Saumnr. 1641, André Hernault, — et 1648, Ant.
Hemault, in-8" de 88 p.). petit livret devenu très-
rare, malgré ces deux éditions. L'auteur sert
■albeoreoeenent la casse dn laiol, ^ vas
honorer, avec les némee pièces imafÎDéci de a
façon pour la plus grande gloire des ds Bdh;
Les erreurs de fait y aboodenL II m toofi
une partie seulement dans sa 9" éditioeisrrini
de D. Huynes, mais sans sapprimpr Fépitspbe et
l'évèque Jean Du Bellay, lioavée, suvant son es,
en 1470 et qui est de pure inveaiioA, qaoiqse ifa
lui les bafiographes s'en antoffisent — U s éaai
encore : Discours ptnèbre sur la mort dt
mesetre Charles Bouvard^ vioast prestrt,
abbé de St-Florent, ete., faiet le 9 may IMS
(Saumnr, Ant. Hemault, 1648, in-8*}; — D^
cours touchant la fondation de la dutfiyi
N.'D.-de-Guarison à Russe, cUstoat de ias
lieues de Saumur, etc. (Ibid., 16l8).Iiraia:
lui-même dotée par deux fois en 1641 AiWét
divers services, dont un anniversaire lo josr é(
la fête de Glsade dn Bellay, son husîvuK.
V. ci-dessus, p. 397. « fJeanJI),^rtat,i
Saumur, de la famille des préeédents et 61sp«i>
être de Joseph, a publié deux petits noA
de poésies latines. Le premier de 6 p. in-^, éèiii
au marquis de Ghàteaonenf (97 janvier US
comprend une ode de félicitations, me eihorto-
tion de l'Eglise catholique à l'Eglise tdwm^
une épigramme, le tout à l'oecasioa da U nai
du Temple protestant; — le second, is^^
16 p., dédié au P. Tfaias, de rOraloin . <b
hymnes à la Trinité, 4 l'ImiBacBléfrGoMiptu.
àla Vierge, àSt-Josepb, et est signéàlafia.O^
batJ. Texier, sacerdosSalm. i689. L'aaUtf ?
donne à comprendre qu'il avait composé tssàéa
vers français, patrio pectine, publiés pe«i-ia«
mais restés inconnus. On trouve de loi moti
une Ode gratulatoria 1688 en tête da > «3^
du Clypeus FontebraldenMis du P. de li
Mainferme. — U mourut le 9 novembn 10i <
la Roche-O>utant près la Fosse-de-Tifné. dasiU
maison de M. Lehou du Plessis, aïooi. *
A cette famille encore se rattache Joe^so
Texier, docteur en médecine, à Saumur, a&n «
Renée Praniers, et leur fils, Jean-Jacqua,^
leur-médecin, qui épouse an Puy-N.-D. leS^-'
vembre 1739 Perrine Oudry.
Thsitardale (la), f., c"« de ChaU-sur-Ji
t. — V. Longvl
aa), f.. €■• de la SoU-
Aubry,
Tharreaa (François^^hearles), fOsètUtr
Mathieu T. et d'Anne^eanne-Marie Richard. d«-
May le 15 janvier 1751, maire du May es l^
membre du District de Cholet en jois t*^
membre du Gonseil d'arrondissement eo Tu U
était maire de Gholet depuis le 93 praîroltf ^
Sous son administration la ville se tseossmà *
se transforme ; les fontaines sont instaQ^rs. •'
marché agrandi, les rues pavées, une p^
caserne de gendarmerie construite, la msA '^
deux écoles et le bureau de bienfaisanea toi-'
une église projetée. Pour rappeler ees bteau.
un arrêté de son successeur, en data ds IS *
vembre 1808, donna son nom an pont sar h r'
verse de la ville et au nouveau Mail. 'U<^
1 cette année même été élu député «s ^
THA
— 571 —
THE
législatif, — Après l'Empire, il fot de noiiTeaii
lommé maire de Gholet le 95 mai 18il, se démit
m 1826 et y est mort le 19 mars 1829, officier de
a liégion dlioimeiir, véof de Jeanne-Charlotte-
Marie AUard.
{Jean -Victor), frère da pré-
:èdent, né an May en 1787, s'enrôla, qnit-
Ant femme et enfants, dans le 2« bataillon
les Tolontaires de Haine - et - Loire en 1792 oA
\ passa le 17 août adjndant-major, partit le
e7 septembre pour Tarmée dn Nord, arrivé à
llanbeuge fut retenu comme ordonnance, pnis
somme aide-de-camp par le. général Tonrville,
Evee qai il assista an siège de Namnr. Le 25 mars
luivant il arrêtait en plein camp an officier
i'état-major de Domonriez, qui venait agiter l'ar-
née. Quelques mois plus tard il accompagna
Sudin sons Manbeuge, puis Ferrand, qui le pro-
posa aux représentants Henz et Bo pour les fonc-
tions d'adjudant général à l'armée des Ardennes,oA
]ôs la prise du commandement par Charbonnier,
il fut appelé aux fonctions en litre de chef d'état-
major, qui n'appartenait qu'à un général de bri-
gade, gfâde qui lui fui conféré par les reprèsen-
:ants. Destitué au milieu de la tourmente révolu-
ionnaire , il fut remis en activité après le
) thermidor et employé à l'armée dn Rhin sous
Uoreau en 1796, à l'armée d'Angleterre en 1797,
le nouveau à l'armée du Rhin en 1798, puis &
'armée du Danube où en avril 1799 il passa
général de division. Il commandait quelques
nois après les villes de Kelh et de Strasbourg,
»t en 1801 une division d'élite à l'armée du Midi.
Mais patriote convaincu, il s'était refusé à voter
e Consulat et l'Empire et fut laissé à Técart de
1802 à 1809. Rappelé alors sous les ordres d'Ou-
linot, il fut grièvement blessé le 14 mai 1809
tous les murs de Vienne, k la tète des grenadiers,
!t à Wagram eut un cheval tué sous lui. Atteint
l'une balle sur le champ de bataille de la Hos-
:owa, il continua la charge et tomba frappé d'un
(econd coup en pleine poitrine Çt septembre 1812).
5on buste par Jean Debay a pris place on 1840
LU Musée de Versailles, et un exemplaire en
sarbre, donné par sa veuve, au Musée d'Angers.
Notes Ms8. de Talot. — Journal de Maine'-et'Lotre dn
l7janTlerl840.
Thmrwemu {Marie'Augu9tin), frère des pré-
:édents, né au May le 4 avril 1762, reçu docteur-
médecin en juillet 1785 à Montpellier, s'établit à
Beaupréan et y épousait le 31 mai 1790 la fille
lu maire Bory, à qui il succéda quelques mois
m 1792. Chassé par l'insurrection, il se réfugia
1 Angers oft il fut attaché à la direction des
tiôpitanx militaires jusqu'à leur suppression.
Maire de nouveau de Beaupréau en l'an VI, puis
installé à Rochefort-sur-Loire, 1802, il était pro-
posé en 1804 pour médecin en titre du Lycée
d'Angers.
Tharreaa (Pau Z- Jacques), né à St-Quentin-
Bo-Mauges en 1749, y pratiquait la chirurgie, en
1793. Il prit rang dès la première heure dans
l'armée de Bonchamps et encore en 1815 fut des
premiers, avec son frère, à organiser de petites
troupes avec lesquelles ils tenaient le pays, V. de
Romain, Rieit de quelques faite, p. 73. Son
portrait figure dans les dessins de David.
TJUm (le). — V. {a Tau.
Tluiiisiadière (laji, f., c»« de la Pom-
meraie,
TluMiroB (le), f., e"« de Méon, — JLe Tho-
ron (C!a8s.). — Ancien domaine de l'abbaye
dn Louroux, dont le logis principal porte encore
la trace de blasons; — vendu nat* le 5 mai
1791. — Par actes des 28 mai et 8 juin 1574
les moines autorisèrent la reconstruction de la
chaussée de l'étang et l'établissement d'un mou-
lin, qui, augmenté depuis, existe encore, avec un
blason sculpté sur la porte du plus ancien bâti-
ment. C'est le moulin dit de la Gouane, nommé
en 1576 « le Monhn-Nenf sur l'étang dn Gault ».
— L'étang à demi desséché est traversé par le
miss, de la Gouane.
ThaTard (Jean), originaire du Bourbon-
nais, enseignait le droit civil et canon à Angers
depuis plusieurs années; mais sur ses doc-
trines hérétiques, l'Université le priva de sa
régence et à la requête des syndics et députés
des paroisses, le Conseil de ville par conclusion
du 7 mai 1562, lui ordonna de vider la ville
comme étranger. Il se retira en Allemagne, mais
il était de retour dès le mois de janvier suivant
et fut autorisé, après procès, à reprendre l'exer-
cice de sa régence et de la «e lecture . .. moyennant
c qu'il ne fera profession que de lecture de droit
« civil et ne fera exercice de lettres saintes *. —
Peut-être périt-il, « compris dans le carnage né*
c cessaire, — comme dit Pocq. de Livonnière,— de
« la St-Barthélemy. » Le même auteur lui attribue
deux traités De Juridictione et Imperio (Tou-
louse, in-i«, 1557) et De Interdictis et actio-
nibus (1560).
Arch. mm. BB 30. f. Il et 56. - Pooq. de L., Mss. iaf7«
p. 105.
Théardlére G^)» cl., c»* de Montreuil-
eur-Loir, — Appartenait à René (îermain, mari
de CaUi. Potery, 1600, 1626, et fut acquise en 1728
de Ch. de Meunin de St-Glady, mari de Jeanne
Mingon, parRob. Coquerie, maître de grammaire.
Théart (Michel), sieur de Baraiso en Che*
miré, avocat du roi an Présidial d'Angers, « a
« écrit, ^ dit Bruneau de Tartifume, — quelques
c élégies sur la mort de M. Bussy d'Amboise, im«
c primées chez Troismailles en 1579 ».
Mm. 870. f. 1138. — Ménage, Not, m VU. GuiU. Mm.,
p. 284.
Thébaadale (la), f., c>« de la ComuailU ;
— f.,c»« de Vem.
TM»awili0t-e (U). - V. la Thihaudière,
Thébaadrie (la), ham., t^ de St-Aubin-
de-Luigné. — En est sieur Scipion Brouillet
1600.
Tfteil (le). — V. /e Tail et le Teil
Thélauid* f., c"« de St-Hilaire-du-B. -*
La Telan (Cass.). — Le Taiclon (Et.-M.). —
Ane. maison noble avec chapelle qui sert d'étable
de montons La pierre d'autel n'en a été enlevée
que vers 1870 otgit peut-être encore dans la cour.
Thélaet, f., c"« de GeneteiZ. ^ Tellué
(Et.-M.).
THÉ
— 57J —
THÉ
TlieBalsIe (Charles-Léùn), ÛU de Charles-
Léon et de Marie- Ad ne Donillaid, né à MoDtfaQ-
con le 4 octobre 1819, marié à Cholet le 4 février
1850, avec M"* Zoé Leroy, dont la famille habi-
tait le château de la Treille, résidait depais
quelques années à Nantes et y est mort le 8 mars
1876. Membre de la Société des gens de lettres
de Paris et de la Société archéologique de
Nantes, il s'étail acquis une certaine notoriété par
un premier roman, qui a pour titre : Le Cor^
nette, chronique de Bretagne, 1588-1589 (Pa-
ris, % vol. in-8*, 1844 — et i* édition 1846), —
et a publié depuis de nombreux articles dans
divers recueils, dans la Semaine des Famillee
[notamment une Etude eur la bataille de
Cholef], —dans la Revue de Bretagne et Ven-
dée, * dans la Revue d'Anjou et du Maine
[En 1853. un Préaident du District de ChoUt ;
-* un Mariage en 1706; — la Machefol-
îière ; — le seigneur de la Crilloire ; — en
1860. le château de la Bouère ; — le Gué-
auSang ; — en 1861, le May"], — et à part, la
Tombe d*un Vendéen (Paris, Lacombe, 1849,
iD-8« de 56 p., avec une image), pure fadaise.
Tt^eneÉs. — V. Tenais.
Théodalfè, évèque d'Orléans, impliqué en
818 dans la conspiration de Bernard, roi d'Italie,
fut, dit-on, détenu par ordre de Louis le Débon-
naire, à Angers dans la grosse tour, qui flanquait
un des angles de la porte Angevine, c'est-à-dire,
dans la prison du comte. Enfermé là sans espoir,
il occupait ses loisirs de captif aux lettres et à la
poésie, quand il eut avis de l'arrivée du puissant
empereur, appelé en Anjou par la révolte des
Bretons. C'était le jour des Rameaux. La proces-
sion religieuse défilait par les rues, suivie de la
cour et d'une foule immense. Au moment où le
prince passait sous les fenêtres du cachot, une
voix en sortit, chantant avec une émotion péné-
trante la belle hymne, encore répétée dans la
même solennité par l'Eglise : Gloria, laus et
honor, que le prélat avait composée pour tou-
cher le cœur de son maître, — et qui lui valut la
liberté. Remis de droit en possession de ses biens,
il aurait été empoisonné, au dire du moine Léthard,
dés son arrivés à Oriéans, par les personnages
que son retour allait déposséder. — Mais peu
de détails résistent à l'examen dans cette légende
inventée plus tard pour interpréter la tradition
d'usages dés lors incompris. — Ce n'est pas dans
une prison, — mais dans un monastère, comme
les autres évèques, ses complices, c'est-à-dire à
St- Aubin ou à St- Serge, que le prélat, au témoi-
gnage do chroniqueur, fut interné. — Sa mort
est indiquée au 14 des kalendes d'octobre d'une
année inconnue,, mais il dut mourir à Angers
même, puisqu'il y fut inhumé,— comme l'atteste son
épitaphe, publiée par Mabillon, — sans qu'elle
indique le lieu de la sépulture. Louis le Débon-
naire d'ailleurs, qui y était venu l'année de son
emprisonnement, n'y revint plus. — D'autre part,
l'hymne en elle-même à laquelle on attribue une
éloquence si persuasive, présente un curieux et
singulier problême qui n'a pas encore été abordé,
comme il faudrait, de front. Le titre seul affirme
qu'on loi prêta on rôle bien toasger àm iiiifi-
ration primitive, puisque ces vers ont été fai
expressément « pour être chastes par des «i-
«E fants », ut a pueris cantarentut; k k
simple lecture de la pièce fait coopreodri^'iik
a subi dans sa nature même une traosfonsub
étudiée. A la cantate de poétique allégresse, qc'i
peut accepter comme l'œuvre de Théodslie, m
main plus ou moins habile a soudé, ai ur l
peut-être, une seconde pièce, qui semble eonfk»
ter la première et où défilent dans un ordre usi
capricieux, s'il n'a ses raisons, les dÎTmes pi-
roisses de la ville d'Angers. On voit, maiheoitafe
ment pour l'illusion, figurer là et lfotr»-]hs!.
qui, quoi qu'on dise, ne peut-être antérieoK i U
fondation du Ronoeray, et St-Aignan qui daie 'It
XII* s., et St-Martu qui n'existait pas au a* s.Lc<
deux vers qui servent de raccord et de priliie )
cette invention, trahiraient seuls U fnide c
annonçant, comme ils font, le défilé des arf-
religieux qu'embrassait l'eoceinte de U ^it
t>enerabt7ts ambitus urbis^ alors qu'il n'eusû
pas d'autre ville ni d'autre enceinte que U dit
— Grandet, — qui accepte, ainsi que Raofevi
d'ailleurs et Pocquet de Livonnière et i.«
les Angevins, — sauf Roger, — jusqu'à dos jar
et de nos jours même, l'authenticité de rbva:'
entière, — dit avoir « vu et manié » n UT.
à Notre-Dame-du-Puy en Yélay une Bible asf^-
fiqne, qui portait écrit : « Théodnlfe, hfp-
« d'Orléans, m'a écrite dans les prisons d'i>
«E geis ». Il s'agit de l'admirable maniscrii ^
possède actuellement non pas la bihbotbe^
municipale, comme il est dit dans des bir^
pourtant spéciaux, mais le trésor de la caibédrv
du Puy. Or cette phrase de Grandet est de p9f«
imagination, comme a bien voulu le vérifier pt^:
moi M. Lascombe, — ou plutêt n'est que le riam
d'une longue note historique ajoutée au xti* s Ib*
autre Bible dite de Théodulfe existe à U U>^
thèque Nationale, fonds latin 9380. l^'-
l'autre volume, écrits non par lui mais pcar Is.
comptent parmi les plus rares et les plus spi&-
dides volumes que nous aient laissés les ctL-
graphes earlovingiens.
Sirmond, Opéra varia, t. H, oà Ilijinae Cierw^ioc^
cupe les pages 777-778. — MabUloo, A mol. vi. 3tv*
I. ÏÏ, p. Ï64-465. — D. Bouquet, t. VI, p. W*»-
Hitt. litt. de la fr., t. IV, p. 161 - Hasén. S»-
Aùtor., p. 67-70.— Antiq. ie France, t. 3UaV, j^t*:
Conarée arehM, de 4811, p. l96. — MémapeM, t ^
p. «b. - Pocq. de Uv.. Mas. 648. — GnaUt, «» <*
t. I, p. SU. - Roger, Biel, fAt^OH, p. A - l*'
Baonaid, TModii^e (1800, iB-8- de 36g p.).
TibMileritf. — V. Teulerie.
Tlaenrév fontaine, c"« d'AZtonnes ; - ^ •
G** d'AlUmnes, dans l'enclave de Russe.
ThenrUére (Ut), f., c*« d'Andigni.-l^
Turlière (Cass.).
Thévenlsi ( ), angevin, écrU et eols»''
le Miroir historial de la bibUoUtèqas w*
Charles d'Orléans.
ThéTisi {Robert), sieur de la Chourii^
marchand apothicaire, fut élu échevin p«rpfi*
d'Angers le 3 mai 1504. maire le 1*' um 1^'
et eut l'honneur de recevoir le roi en f*^'
solennité. — Ilportait d'or à l^étoiU éeg^'^
THI
— 673 —
THI
de 6 rais, accompagnée de B coquilUe de
îahle, i en chef, i en pointe.
Thévinlére (la), m*" ft eau ei ham., c*** de
(reêté. — Ane. seignearie importante, qui for-
mait le principal manoir de la paroisse. Il n'en
reste plus trace, les matériaux ayant été employés
mx constmctions voisines. — En est siear Josias
?apin, sieur de Pontcallec, cheyalier de l'ordre,
1586, 1609, haute et puissante dame Marie Papin
1630. ^ La terre parait réunie dès 1639, peut-
itre par mariage, au Ptessis et lui apporte la sei-
^meurie de la paroisse et du bourg. — La cba-
lelle seigneuriale en avait été fondée le 7 dé-
cembre 1599, par Marguerite Ogier.
Thlbandale (la), f., e>« de Chazé-B.-A. ; -•
'., c"* de la Potherie, — Ane. domaine des
jarmes de Challain.
ThllMindeaa (Nicolas), « ancien échevin el
: géomètre », signe, avec la date de 17(yé, un
rës-curieox Plan de la Ville et fauxhourgs
f Angers et des environs, vue cavalière, très-
txacte, où se rencontrent une foule d'indications
ion reproduites ailleurs. 11 le présenta au Con-
eil ; mais le maire se refusa à faire les frais de
^vure, c le temps n'étant pas favorable *
SI mai 1707). Ce travail, resté Mss., est conservé
i la mairie d'Angers, dans le cabinet de M. l'Ar-
ihitecte de la Ville. — L'auteur prend la qualité
encore en 17S3 de malire-arcbitecle*
Tidbatideaa {Pierre), notaire et syndic de
A communauté, à Angers, y a publié un opuscule
De V origine, du caractère et de la dignité
tes notaires (P. Tvain, 1690, in-4<» de 25 p.)-
Tidbatidlèpe (la), vill.. c»« d'il Uonnee. —
Lnc. fief avec logis noble dont est sieur Jean
Cicolas 1440, n. b. Guill. Arlhns 1488, Anne
)esbois 1624, Jean Texier, fils unique de Phi-
ippe T. de Russe, qui y meurt le 27 octobre
639, n. h. René Blouineau, par héritage en 1665
le sa femme Yolande Marsolle, • . . Cordier 1708,
!»• de Bois-Savary, fille de M. Maupassanl, maire
le Saumur, qui la légua à son neveu ; « t., c"« de
Hgrolles ; * ham. , C* du Bourg -éPIré, — La
Vébaudaie (Gass.) ; * f., c>« de la Chapelle-
iU'G., à 600 met. au N.-E. du bourg, au sommet
u coteau qui domine sur plus de 15 kil. le cours
A l'Evre. — Ane. fief avec maison noble appart.
.ax familles Legras 1555, Bérault 1615, et MuUet
viii« s. Elle avait droit de banc fermé dans la
bapelle St>Jean l'Evangéliste et devait, entre
a très rentes, à la cure, 2 boisseaux de froment
our le pain bénit de la Toussaint et de l'An-
loociation, et 15 pintes de vin blanc on clairet
ottf les communiants de Pâques et du lende-
lain, « du meilleur qu'on pourroit trouver es
tavernes », par legs du 19 octobre 15H4 de
Ban Lo Gras, prêtre. L'ancien logis abandonné
es lo xvii« s. et en partie seulement debout,
onserve quelques baies condamnées du xvi* s.
t sert de ferme; — e^ de Jallais, — Le
îeu, terres, domaine, appelé V Etang des
4artin€lles aliter la Th. 1533 (E 469). --
.vec bordage, relevant de Gienay el annexé dès
715 à la met. du Uoux-Palussière.
TlallMaiidlèK(Ut)i chàt.,c"« ^eJuigni-Béné,
— La Théhaudihre 1499 (E 1141). — Ane.
maison noble, relevant du Plessis-Maeé et appar-
tenant à la famille Honauld aux xv-xvi« s., —
dont Madelon Hunauld, qui mourut maire d'An-
gers le 17 juin 1592, — Charles Hunauld 1617,
qui en prend encore le titre en 1688, — Armand-
François de la Porte de Vérins 1674, qui en fit
construire la chapelle, consacrée & N.-D.-de-Pitié
et bénite le 16 septembre 1692 ; il y meurt âgé de
80 ans, le 7 mai 1711, — Louis de Varice, mari
de Marie-Anne de Varice, 1717; leur fille
Aimée-Jnlie-Lonise épouse dans la chapelle le
7 février 1736 René-Damien de Lespinay, et sa
sœur Louise- Aimée le 10 avril 1711 René de Roye
de Charost ; — Marie-Anne de Varice, femme de
Joseph Faribault, garde général des gabelles,
1756. — Louis de Varice, chevalier, mari de
Marie Esnault, y créa au château même en 1775
une manufacture de toiles à voiles, pour laquelle
il s'associa par traité du 30 novembre 1781
son père, Maussion du Joncheray, son beau-
frère, et François Sitolleux. Ge dernier en sortit
le 2 décembre 1786 et l'entreprise fut complète-
ment dissoute par l'acte du 9 janvier 1787, en
vertu duquel Louis de Varice , père et fils,
Gabriel-Glaude^ranc.-No81 Maussion du Jonche-
ray et Eulalie de Varice, sa femme, vendirent
le domaine entier, avec la terre de Juigné, à Jacq.
Thomas , écuyer , sieur de Joncbères , mari
d'Emilie-Françoise-Geneviève Gourreau, Henri
Blanchard de Pégon et Pierre-Urbain Boroau de la
Bénardière. Jacques Thomas de Joncbères résidait
en 1789 au château, qui fut pillé le 11 juin 1793 par
un bataillon des chasseurs de Paris, — mis sons
séquestre, dont le gardiataire reçut l'ordre signé
d'Elbée, de Boisy, Duboux d'Hauterive, le 21 juin
suivant, de rendre tout le mobilier à M">« de
Joncbères, — et définitivement vendu nat* le
4 nivôse an V pour la somme de 33,298 livres,
au citoyen Armand, aîné, cultivateur, d'Angers. La
maison comprenait alors un principal corps entre
deux masses formant ailes, dont la principale à
l'orient se terminait de chaque bout par une tour
ronde et contenait les serres, les chapelles, les
anciens ateliers ; au-devant, un jardin enclos de
murs, des avenues, des bosquets, un étang, des
pépinières. — La terre a été acquise vers 1821
du sieur Armand, alors coiffeur, à Angers, par
M. de Mienlle et l'habitation reconstruite par
l'architecte Hodée, qui a transformé l'hôtel du
xviii* s. en un beau château moderne par l'ad-
jonction notamment d'une façade transversale
parallèle à la route nationale et vers l'E. d'une
chapelle de deux travées gothiques; — an-devant
de magnifiques ombrages s'entr'onvrent en éclair-
cies sur les pelouses. — Le 30 octobre 1857 y
est mort, chez son gendre, Claude-Jean- Baptiste
Hochet, conseiller d'Etat honoraire, ancien secré-
taire général du Conseil d'Etat.
TUtandlAre (la), cl.. c"« de Léxigné.
— Ancien domaine légué à la cure le 15 juin
1628 par le curé Jean Gharnacé, pour la fon-
dation d'une messe le vendredi ; — vendu nat*
le 18 avril 1791 ; «• f., c*« du May, vendue
nat^ sur d'Andigné le 7 germinal an VI ; — vill*i
THI
— 574 —
THI
o"« de Ul Ménitré; - c>« de NeuUU. — Unt
pièce de terre, en laq. U y avait autrefois
une maison nommée la 7. 1788 (£ 166) ; ■-
c^* de Rochefort'S.-L. — La gagnerie de la
MotU à prisent appellée la Th. 1536 (Aveu);
— f., c" de Saint-Philbert-en-M,, V. Gui-
chonnet; — I., c»* de St-Georges-s^-Loire,
domaine de l*abbaye tendu nat^ le 17 mai 1791 ;
*» vill., c>^ de St^Sauveur-de-Landemont i
— donne parfois son nom au ruiss. de St^Sanveur ;
— ham., €»• de Tiercé; — bam.» c»« de Torfou,
Thibaudlére (la Basse-), f. , e^* de Sermaise ;
» (laGrande, la Petite-) , hh. , c"« de la Plaine ; —
(la Hante-), ham., c"« de Sermaise; — vendue
nat^ sur BenJ. de la Motte d'Aubignô le 4 floréal
an II.
TMIbandrie (la), anc. m»» noble dans le
bourg de la Boissière-St-FL, acquise en 166S
d'Elisabeth Bossoreille, veuve Grimault, par Jos.
de Sesmaisons ; — f., c"« de Comhrée ; ■- t.,
c»» de St'GeorgeS'Sur'Loire,
Thibault, maîtres fondeurs, Angers. •■
(Jean), demeurant en Bressigny, mari de Made-
leine Asselin, 1645, f le iO octobre 1663, âgé de
54 ans. -> (Martin), fib du précédent, mari de
Jeanne Gasselin, 1668, qui fond la cloche de
Bécon en 1683. — (Jean II), « forgeun de ca-
« nous », k Saumur, 1656.
TlillMiiilt (Jean), maître architecte-sculpteur,
Angers, mari de Françoise Plessis 1655, f le S avril
1673. Sa signature est à un acte du 5 novembre
(GG 174). * (Jean), architecte, Ingrandes,
1696. — (IxLurent), peintre et vitrier, à Beau-
fort, restaure en 1597 les vitraux de l'église de
Sermaise et y « faict et painct les ymages de
> M' St Hilaire et de St Clair et de Nostre-Dame ».
La quittance qu'il donne porte sa signature, au-
dessus d'un écusson encadré d'une branche de
laurier (Arch. de M.-et-L. G Cure de Sermaise).
Thibault (Joseph) t dominicain du couvent
d'Angers, né à Durtal le 25 avril 1667, mort à
Angers le 14 juin 1711 en grande vénération,
avait composé et publié peut-être en 1709, d'après
une note Mss. contemporaine, un ou plusieurs
livres, dont elle ne donne pas le titre. Echard a
omis son nom.
Thibault (Philippe), né àBrain-sur-AUonnes
en 1572, prit l'habit à^ l'âge de 8 ans aux Carmes
d'Angers et, après sa profession faite le 9 oc-
tobre 1588, fut envoyé terminer ses études au
couvent de Paris, où il se lia d'amitié avec P. de
Bérulle et André Duval, puis à l'Université de Pont-
à-Mousson (1591). Il revint ensuite à Angers, où ses
supérieurs lui firent recevoir la prêtrise avant l'âge
canonique. Il avait dès lors la pensée, qui devint
la principale de sa vie, de travailler à la réforma-
tion de son ordre et y fut encouragé par le pape
Clément YIII dans un voyage qu'il fit à Rome en
1600. Dès l'année 1604 les statuU nouveaux
furent promulgués dans une assemblée générale
à Nantes et la maison de Rennes choisie pour les
appliquer. Thibault fut envoyé an couvent de
Paris au double titre de sacristain et de professeur
de philosophie et méditait de se faire Chartreux,
quand, appelé à Rennes pour prêcher le carême,
il y fût retenu comme soos-priMir et wdimiiQDi
du couvent dont la transformation se troififte»
promise. U y eut bientôt réuni une coIoikviIr-
reuse, dont l'Anjou fournit Félite, Fnopua k
St-Anne, Hubert de la Yieige, Hyadnihe àt Si-
Laurent, Lézin de Sainle-Scholastiqw. lit
Aubron, Math. Pinault, sans abandoiuker U pR-
dication. En 1614 il eut la joie de foadcr rèa
blissement nouveau de Chalain, ouvert a i^'
et que suivirent bientôt des fondatioiis nomBs
à Dol, èPloermel, à Loudan. à La Fléd» E;
1618 le l«r mai, il fut élu provincial deToaniar
En 1621, Richelieu, qui avait eu rocctfm^k
connaître à Angers même, lors des affaires k »
Fronde, et de le consulter, le fil noomeriref^
ché de Nantes ; mais le religieux s*y rcfnn cf»^
niâtrément et obtint de poursuivre en («ii »p^
forme qui s'étendait peu 4 çea jusqu'en Fludn
et en Allemagne (1628). II alla l'établir m pr
sonne à Gand et à Valencieones et enfin im b
couvent de Paris où elle n'avait pu eoeon ^
introduite. U mourut à Vaimes, au eoavem ^^
Carmélites^ le 24 janvier 1630 et y fai itltv
devant l'auteL — Sa Vie a été donnée pu ai
disciple, le P. Lézin de Ste-Scholastique (u-li
Paris, 1673) et son portrait gravé. Toot reeet'
ment (mars 1872) M. Aug. Michel en s reiM"
chez un revendeur d'Angers la planche ea cei^-
in-4*, signée B, f., avec la légende : Yeratffço
ad^ R, P. Phil. Thethaîdi^ andini, mb^
sui ordinis Carmel^^i^ primum ta e^
[i>enttt] AAedonenst, deinde in Gallia tt Btr
gio restauratoris, provineialis Turon. Ssv
timon*^, ^usdem ordinis in Armonoa vtcff^
generalis, in Provincia Fronde et ta ns^c"
conventu Parisiensi commissarii item ^
ralis. Ob, H jan, anno salutts i03S, et. 6
— Cette dernière date placerait sa naissaatf R
1575 mais ne s'accorde pas avec ses biognpkii»
— Il a été tiré 6 ou 7 exempUins de c^
planche. — Trois autres types existent, dont o
ia-A», signé : Landry fecit , deux in-8*, op^
le premier : Landry sculpsit 1673, le deauiB
CL Mellan se.
D. Ghamard, t. Il, p. 45S. — BibUoO. Cér«H*L, lT
col.6M.>D7Là>iiieia, yUdêaSS.dêBnL,Ln,t>^
ThIbanIt-GhumbaaIt (Reni), né à AsT
le 5 décembre 1744, négociant à Angers, prea-^
échevin de l'Hôtel-de-Ville, prensier juge-oe-'^
du tribunal de commerce, receveur ptrtia^'
des finances à Angers, nommé conseiller g«^
en l'an X, et de nouveau, par décret do 13 1^
vembre 1808, meurt en 1812 à Paris.
Thlberg^re (la), ham., c^ de Durtal
Thlberg^res (les), ham., c~ d'EcwUé-
Thlbergerle (U), f . c-« de St-Clémtfi-^
la-PL — En est sieur René Thouin 172S.X«^
Alexis Th. 1767.
ThieUée (U), m«" b. et t. c» de Ckaèt
le-R.—La ThielUe qui anciennemudÊtU'
appelle le Temple 1590 (H.-D.B 7441).-'^
m«" noble acquise en 1492 sur J. Maagui ^ ^
Bougrière par Ambroise de Périers. — £b ese^
Franc. Habert, licencié ès-lois, 1539 (C 106. ^ *^
Urbain du Fresne, lieutenant des gâidei ds r
-r*
THI
— 575 —
THO
S74, mari de Ntoole de Périirt, Jacques Rave-
oau 1586, 10S9 ; — sa yenie, Marie Doidefer,
333, 1641, qui y eélèbre U 86 août 1638 tos
Mes de sa sœnr avee Nie. de Noyers; — f.» c**
9 St'QuentinrlèB'B. ; -» cl.. c"« de Tiercé,
Thlellerie (la), ham., e^ de St'Gtorgeê'
ir'L. — La Theulerie (Vent. N.)- — Ancien
jmaine de la care, vendu nai> le 14 août 1791.
ThUphmimm îm Mégime. — Y. ci-deêBua.
. 483.
TUerry» Thtodoricita, moine de Marmontier,
in abbé de St-Anbin d'Angers le 14 janvier 1056
• ••, ^ t le S5 décembre 1060, n'avait accepté
)tie 6harge qu'en obtenant da comte d' Anjou
ssemption pour les religieux de tout service
Brsonnel de guerre. On possédait de lui encore
B XVII* s. un Recueil des miracles de saint Aubin
ai est perdu, V. et «dessus, t. I, p. 151.
RaoMni, HitL de rUn». dTAnçen, 1, 06. — D. Mar-
ne, But. de Marmoui., 1. 1, p. 351 «t Aneed,, L I, p. 184.
• MabiUon, Atui. B " - ^ " -' — -
ar, t. VII, p. 800.
,. 1. GX,
n*96. — D. RiTet,^M.
TUerry ( ), dit Bruiuê, membre du
omité Révolutionnaire d'Angers par l'arrêté
es représentants du 1** septembre 1793, jus-
u'au 16 mars 1794, a publié un Compte-rendu
ux patrioteê de Maine-eULoire par le pre»
lier Comité de ewrveillance et révolution-
aire de la commune d^Angere le tô ntodse
n /// de la République (Angers, Jabier et
reslio, in-8*). Vial le dénonce comme le prin-
ipal auteur de la mort de Dieusie dans son
)tscours, p. 161-163.
Thierry {ÇharUi), né à St-Georges-sur-L.
) 14 novembre 1790, ills de Charles T. et de
ibarlotle Yvon, simple ouvrier ferblantier et
eintre en bâdments, partit soldat en 1809 au
5* de ligne et était caporaWfourrier, quand il fut
ût prisonnier à Flessingue. Retenu pendant trois
ns sur les pontons anglais, puis transféré dans
) vieux château de Portchester, il y orga-
isa un téritable atelier de dentelle, oA travail-
lent près de deux mille de ses compagnons de
ûsère et qui en était arrivé à être si redoutable
l'industrie anglaise, que le gouvernement fit
rûler tous les métiers improvisés par les prison-
iers. Libre en février 1814, il revint à St-Oeorges
t sous la direction de la comtesse de Serrant-
'audreuil, se laissa aller à des essais de pein-
are sur porcelaine, qui réussirent. Un four fut
lonté au château et un peintre appelé pour ensei-
ner les procédés de la manufecture de Sèvre.
lais en 1819 la recommandation de M. de Noé mit
lotre artiste en relations avec le maître verrier
Agtais, Ed. Jones, qui l'initia aux pratiques à peu
Tes perdues en France de ht peinture sur verre.
^és 1825 l'église de St-Georges se parait de ses
remiers travaux, — en 18S8, St-Laud d'Angers.
- Béhuard et le Lion-d'Angers en 1830 — et peu
près nombre d'églises des diocèses d'Angers et
le Nantes. Cétait un premier exemple donné à
indostrie privée, qui depuis a été dépassé par
i'autres mais dont on doit conserver la recon-
t^sance à riniUateur. Son àb, après quatre
innées passées à la manufacture de Ghoisy-le-
101, le vint rejoindre en 1843. L'artiste trans-
porta en 1846 100 alefier à Angers, et il y est
mort le 19 mars 1860, âgé de 69 ans.
DIdron, Ami. ArcA., iStt, p. 179. — Mém. de la Soe,
d'Aor., Se. tt ArUd'Ang., U Y, p. 411. — Riaert. areh,,
1860, p. 191-197. — RêOMê d^ Anjou, 1861 , t. Il, p. 60.
TUerry (Perrinet), sieur de la Yieillére,
archer de la garde française du roi, qommé par
lettres de -Louis XI, 3S juillet 1480, sergent et
voyer des Eaux et Forêts d'Anjou. Son testament
date du 89 février 1527. On y voit qu'il avait fait
décorer d' « ymaigos » Téglise Saint-Léonard de
Durtal — et que sa femme, Marguerite CSordier,
y était inhumée dans l'église St-Pierre.
TJ^Iert^ dm la Pr^volale (de). — Y. cî-
de98U9, p. 170.
Thlfenale (U), f., c>« de Maranê.
Thlfelne (la;, f., e»« de Coss^.
TJ^<lo«t;re (la). — Y. Za Qu^touse.
Thimbnuie de Yadeiaee (Marte-X«outse
de), fiUe de Yincent-Silvestre T., comte de
Yadence, et de Louise de Fosse, professe à Fon-
tevraud dès ISâge de 14 ans et prieure du Paradis,
appelée comme grande prieure à Tabbaye-mére
en 1750, vint accompagner en 1753 à Paris
sa cousine et son élève, Angélique de la Roche-
Fontenelle, nommée abbesse du Poot-aux-Dames,
et retenue en 1753 par le sacre de son neveu Franc,
de Crussol, évéque de Blois, nommé archevêque de
Toulouse, n'était pas encore rentrée, quand elle
fut élevée en février 1754 au titre d'abbesse de
Fontevraud. Sa consécration fut célébrée en l'ab-
baye de Sl-Gyr et sa réception à Fontevraud le
9 juillet. — Elle y mourut dans la nuit du 6 au
7 mai 1765, âgée de 84 ans, après 68 ans de pro-
fession. On lui doit la création de l'office de
dépensière. Son règne s'était préoccupé surtout
de régulariser les dettes des divers couvents et
aussi de la décoration de l'église et de l'abbaye-
mère. C'est de son temps que fut placée la grande
grille du chœur, qui ferme actuellement la
cour d'honneur de la Préfecture de Maine-et-
Loire. Son Oraiaon funèbre, prononcée à Poi-
tiers par Michel Testas, curé de St-Paul, ancien
professeur de rhétorique au collège de Ste-Marthe,
est imprimée (Poitiers, Louis Braud, 1766, in-^
de S9 p.). — Son cachet porte daxur à la
bande <Por, accoêtée de deux fleure de lyê
de mime, sommée d^une couronne ducale,
Arch. de M.-«t-L. 6 1373. — Jom^ud BeeUtiait., mari
1766. - Bibi. «TAngerf, Mm. 798.~L'abbé Edouard, Ffm-
tevroMdt p. 518-535. ~ Merewre de Frtmee, 1765, jeillet,
t. II, p. IW.
Thiolve (la), f., c"« de Juigné-e.'L. ^ La,
Tieùukre xvii« s. (Et.-C. Erigné). — Yieox logis
du XVI* s., encore entouré de ses douves ; appert,
â M. de Miomandre. — En était sieur en 1606
Mathnrin Herbert
Thlondiève (ht), f., c~ de BrafiM.-Loiig.
1586 (Bt.-G.).
TIdrsiadIère (la Grande, la Peaie-), ff., e««
de la Pom,vfieTaie.
TlMArdlère (la), f., e"« de CAoir^.-Ar^oe.
TJb«€it^«s«. — Y. le Thouet,
Thmwàmm (...••)• ramônier des Ursolines
de JSaumur, avait vécu un an ermite avec le
père lean-BapitslB| Y. ce n/om^ dans son ermi-
THO
— 576 —
THO
tsge d'OiziUy yen 1668. C'est loi, — et lui seal
à pea prôs — qui accrédita la fable de la trane»
figoratioo do comte de Moret. Ses lettres, d'ail-
leurs remarqaables, sont publiées par Grandet,
Vie (Tun solitaire inconnu, p. S31, 247.
Thomas {ffean-César), « figarîste », Angers,
178S. * (iTosu^, doctenr-médecin, i Combrée,
1645. — [Léger), « oculiste », à Doué, 1641. —
( JoBeph'Marie-Mathurin ) , docteur-médecin,
au Puy-N.-D., reçu en la Faculté de Rennes le
28 juillet 1792.
Thomas (Joeepli), anc. notaire, fils d'un
docteur-médecin, né à Saumur le 15 mai 1796,
administrateur du Mont - de - Piété d'Angers,
membre et archiviste de la Société Indut-
irielle d'Angere , a publié , dans ses BuU
Ittine, des Notes sur la nécessité et les
moyens dP améliorer la tenue des livres chex
les petits marchands et les agriculteurs,
1831. p. 79 ; — sur les récoltes intercalaires,
1835, p. 93; — Proposition pour se procurer
à bas prix les graines et les plantes, 1834,
p. 127 ; — Rapport sur le ray-gras d*Italie,
1836, p. 67. — iiort à Angers, le 10 décembre
1860, mari d'Antoinelte-Louise Dubois.
BuUet. de la Soe. Induit,, 1860, p. »i. — IToÛM-fl-
LoÙTê du tS décambre 1800.
Tlboiit«M«io (la). — V. la Tomansaie.
Thomassean de Cnrsay. — Ce nom
répond à une des mystifications les plus auda-
cieuses, et, quoique sans art, les mieux réussies,
qu'on puisse citer dans la littérature historique.
La piste en a pourtant échappé jusqu'à ce jour
au\ dénicheurs de supercheries littéraires, et tout
au plus certains détails particuliers ont-ils été
contestés tardivement il y a quelques trente ans,
en laissant au reste de l'oeuvre un crédit garanti par
des noms honorés dans la science et encore abso-
lument accepté. J'espère la convaincre facile-
ment et tout entière de faux. La recherche est
curieuse et en vaut la peine; car il s'agit de toute
une famille de héros angevins, née tout d'un coup
4 la renommée et introduite sans autre enquête
dans la tradition locale, en plein siècle de scep-
ticisme et de critique. — Un certain abbé, Jean-
Marie-Joseph Thomasseau de Cursay, — comme
il s'intitule, — né à Paris le 25 novembre 1705,
mort à Paris en 1781, reçu en 1727 d'abord
avocat en Parlement, puis sous-diacre du diocèse
de Paris et plus tard chanoine d'Appoigoy-les-
Regennes, s'avisa d'insérer au journal « JLe Con-
« servateur, ou collection de morceaux rares et
c d'ouvrages anciens et modernes », un Mémoire
sur Us savants de la famille Thomasseau, qui
reparut à part, in-12 Paris 1761, et qui fut suivi
la même année d'un très-mince opuscule sous ce
titre : Les Deux frères angevins, 11 reprit tout
an même temps en détail ce qui concernait parti-
culièrement son père, en imaginant son Anecdote
sur le discernement, l'accueil et la libéra"
lité de Louis XIV pour les savants, à l'oc-
casion de Joseph Thomasseau de Cursay,
médecin ordinaire du Roy (s. 1., in-12, 1761).
-* Encouragé dès lors par le silence, pénètre par
les éloges de lacritiqoe,ll semitâ l'aise et rassembla
sa thèse entière dans une ébieiibiationBosv«Be.Ia
Anecdotee sur des citoyens vertueiu de U
ville d'Angers (Paris, 1773) forment uaélé|ist
in-40 de 72 pages, orné de jolies vignettes, am
force notes et renvois à des pièces justifiâlheà,
où l'auteur se complaît à des réciu extnorii*
naires et à des enchevêtrements de révéliha}
généalogiques ou autres sur rhistoire tagcnit
Il en attribue pour la plus grande partie laiov»
— et certes, par une duperie nouvelle, — sa
notes de Félibien des Avaox, mort en 169^, - s
bien qu'en certains catalogues c'est à ce sansi^
l'œuvre est attribuée. Sur ce nom ou de eoofiutt
elle fut acceptée partout. Ayranlt de St-Tbé&B, i
qui elle est dédiée, remercia l'auteur de IIm»-
neur fait par lui à leur alliance commuas (2 a4i
1773), et avant lui. Voltaire» qui ea ivaii
reçu un exemplaire par d'Alemberl (3 }wki
1773), — et autant firent, dit-on, le Préadul
l'Université, l'Académie, le Corps de vUIs d'As-
gers. La Faculté même de médecine de Pim
qui se trouvait gratifiée et de la biographie e( at
portrait d'un de ses illustres, bien incoono ju^
qu'alors, fit féliciter sur l'heote notre cbsuiÂie.
et en 1775 décida qu'à l'avenir un jeioo a
chaque doyen lui serait réservé ainsi qi'c:
exemplaire des thèses. Je crois qu'il fui s'ar-
rêter lA. — Pourtant cette année même Fâifetf
renouvela une de ses historiettes, celle qu ^
restée surtout populaire en Anjou, en oélefarv^
pour la troisième ou quatrième fois Le Guniff
sans reproche, récit tiré des coUectiora hiti
et généal. de MM, Poullain et Des ÀtJ^
(in-8», Paris) ; — et ce qui esl plus gnn. «•
1778 un savant sérieux et dont le nom a coQWt
de son autorité ces rapsodies, le docleer Htfx.
reprit, en les accréditant, les détails et jasqt u
texte des Anecdotes, pour rédiger VElogt ^
torique de M, Thomasseau de Cursay (F^> 1
B. Morin, 1778» in-8*, de 16 p.), à U gloire ds^ |
parait d'ailleurs s'être échafaudé toutes vei^c-
Qu'il soit tout d'abord retenu que les seiiseBisi
de Cursay et de Landry , dont l'auteur pRtfstf
honorer sa maison et qu'il place « à une bev ^
c la ville de Brissac », sont absolomeot iscûase
en Anjou. ^ Aucune famiUe non plus n'y ntf-*
obscure, aucun nom, j'ose dire, plus rareqw «m
de Thomasseau C'est à peine si dans soi it"
cherche suivie et persévérante, quoique sstsnaM
incomplète, je l'y ai trouvé à Angen qe^ur 4
cinq fois dans les registres de ses du-s^
paroisses ; encore y est-il par deux fou «:^
Toumasseau. — Le premier personasge de ^
famille, que met en scène notre livra, eâ • -•
« 1553 Audré-Paul-Th. de Cunay et da UUy
« docteur ès-lois, doyen des maires et edtf«'^
« d'Angers, choisi par le Corps de viUs potf f^
« la première pierre de la reconstnctk» da ^
« Loricard, depuis nommé Thomasseau. •t>ii^^
aussi précis rendent la réponse fadle etelU »«"
d'elle-même : Aucun docteur ès-ioii , - ^"^
échevin, — aucun maire n'a existé da s^ ^
Thomasseau. L'auteur prévoit l'ot^eetion e: ^
teste contre « une prétendue liste des bm^ *
«E échevins » qu'on a glissée an iUoi^' ^
THO
— 577 —
THO
Privilèges de la Ville, imprimé en 17i8. — Les
egistres de ces lemps-Ià, à Ten croire» seraient
erdas, non-sealemeat à Thôtel-Ge-ville mais dans
3s paroisses et dans les greffes, — et en homme
dr de son fait, il donne les dates des lacunes; —
n aurait par suite inventé des noms pour y
uppléer et dans ce travail omis le sien. —
'eine inutile I les registres existent aux greffes»
ans les paroisses et à Thôtel-de-ville I la série
n est sûre et les faits sont clairs et avérés,
omme l'invention qui se heurte d'ailleurs ici à
ne réalité très-connue. La construction du quai
'homassean date, non pas de 1533, mais de sep-
smbre 1574 et est due à Jehan Thomasseau,
marchant teinturier », qui fut autorisé par la
^ille à bâtir à ses frais sur le port dit aupara-
ant de la Teinture. Est-il besoin de décrire le
essin, que donne Tanteur, de la ridicule médaille
rappée, à son dire, pour une cérémonie impos-
ible d'inauguration, aux armes du prétendu
aaire et à la gloire... de Robert le Fort 1 La légende
le la pièce suffirait à trahir la fraude entière. —
Jn des fils de cet illustre, — et on lui en attribue
[uaire qui font souche, — est ce Guerrier sans
'eproche, ce patriote vertueux, qui tenait si fort
LU cœur de Bodin et dont M. Godard encore
laus son Aiyou « admire le noble caractère ».
i^uis Thomasseau de Gursay, ancien c officier
t dans la grande verge ou bandes noires » et
:ommandant le château d'Angers en 1572 aurait
'oçu — du duc de Guise I — l'ordre de massacrer
es protestants et lui aurait répondu — le
13 août I — en répudiant «e un office aussi odieux
K et si contraire à l'humanité ». Le style de la
lettre fait sourire, sans qu'on se rende compte
^lu'il ait pu seulement servir à l'illusion, ici d'ail-
leurs encore les documents abondent et M. de
Pailonx, qui les tenait de M. Marcbegay, a donné
dans son St Pie V la correspondance et les
extraits des Archives municipales, pour tout ce
qai a trait à la St-Barlhélemy angevine. Il doit
suffire d'indiquer que le château était commandé
par le capitaine de la Tousche et qu'en cette
occurrence, dans le nombreux défilé d'officiers
ou de magistrats mis en réquisition, le nom
d'un Thomasseau quelconque, petit ou grand,
n'est nulle part prononcé. Le récit, qui suit, de
la reprise du château sur les huguenots, — par
le môme de Cursay, assisté de son frère de
Landry 1 — défie toute discussion, tant y est
manifeste non-seulement l'ignorance des dates
mûmes et des détails d'une aventure aussi connue
qae Test celle du capitaine de Hallot et tant de
lois racontée, — mab le dédain d'approprier la
fiction a quelque vraisemblance. C'est du pur
enfantillage, — comme la peine prise d'embran-
cher la famille sur les familles Hellaud, dont on
défigure le nom, du Bellay, de Gossé-firissac et
Ayrault par de simples boutures de main naïve
d'apprenti. Mais les détails ne coûtent rien au con-
teur et surabondent dans un pôle-môle incroyable
de naïveté et d'effronterie. A d'autres donc les ingé-
nieurs, les chevaliers de Halte, les clercs, les
soldats 1 La maladresse môme de la mise en œuvre
doit compter sans doute pour une des meilleures
m
raisons qui ont protégé cette confusion de notes
incohérentes contre la lumière et la curiosité plus
vives. Je ne veux plus aborder qu'un nom, le seul
précisément qui mérite d'être inscrit dans une
biographie angevine, le seul qui se rattache dans
tous ces mensonges à un personnage de réalité,
c'est le docteur-médecin que je veux dire.
Joseph Thomasseau, — que son fils appelle
« Th. de Gursay et de Landry », — signe 2^Ao-
ma98eau tout court et ne prend jamais d'autre
titre, — si ce n'est celui d'Angevin, Andinus. —
— Grâce à l'obligeance de M. A. Gorlieu, biblio-
thécaire-adjoint de l'Ëcole de médecine de Paris,
qui a bien voulu compulser pour moi les Gom-
mentaires Mss. de la Faculté, je le vois passer
bachelier le 24 janvier 1675, et soutenir sa thèse
de doctorat le 20 février 1677, sur cette question :
An medici Parisienses ad mittendum aan-
guinem Grœcia peritiores, ad purgandos
humorea Grœcia felicioreaf — Dès le 25, il
faisait acte de régent en présidant à son tour une
soutenance. Le 3 novembre 1685 — et non en
1687, comme le disent les Aneedotea, — il fut
élu par la Faculté professeur de chirurgie. —
Les Commentaires attestent encore qu'il mourut
le 8 mars 1710 et fut inhumé le lendemain dans
l'éghse St-Sulpice. C'est tout ce qu'on peut
apprendre là sur ce brave homme, resté inconnu
de ses contemporains. Son fils raconte qu'en bon
gentilhomme il aurait servi deux ans dans les
mousquetaires et n'aurait quitté le service que
par faiblesse de santé. Il le marie en 1705 et lui
donne à sa mort en 1710, 67 ans d'âge. Notre
docteur par suite aurait subi ses thèses à 33 ans
et affronté le mariage à 62. Mais j'arrôte ici tous ces
fiais perdus d'imaginalive. Je tiens mon homme,
retrouvé non sans peine et en m'y reprenant, dans
une des plus pauvres paroisses de la ville. Joseph
Thomasseau, — tout court, — a été baptisé le 26 mai
1649 en l'église de la Trinité d'Angers. Le voilà
donc docteur, — comme tout le commun des
hommes, — à 26 ans ! — Malgré toute sa cheva-
lerie d'aventure, il a pour parrain un tailleur
d'habits et, s'il faut le dire, pour père, non pas
môme un avocat, comme il est raconté, mais un
simple marchand pelletier 1 — pour giand-père
maternel, un boulanger t — Avec Jean, le teintu-
rier, voilà des ancêtres, qu'il aurait fallu entendre
discuter savamment, comme le font les Anec-
dotes, sur la dimfence de Vémancké et de
Vemmanché dans leur écu de sable à Vémanche
d'argent de cinq pointes! Ce qui eât peut-être
étonné tout autant notre docteur, c'est la charge
dont on le décore, de « conseiller-médecin ordi-
« naire du roi, par le chois et le don de sa
« majesté, et médecin du clergé. » — L'abbé qui
le gratifie de ces honneurs, veut bien reconnaître
que, par « modestie ou singularité », son père
ne s'en affubla jamais ; mais il n'en fait pas
moins toute une histoire « d'un discours très-
« sublime sur la circulation du sang », pro-
noncé par lui le 12 janvier 1693 dans la salle
du Jardin royal des Plantes « où avoient été
« invités les plus grands seigneurs de la cour et
« les plus lavants hommes de ce siècle. » — « La
S7
THO
— 578 —
THO
« eonr », — ajoute îmmédiatemeDtnne note attri-
buée àFélibien, — « a ordonné l'édition de cet admi-
c rable discoars, dont il a été imprimé trois mille
a exemplaires, qui ont disparu d'abord. On
« soupçonne qae des médecins jaloux de cette
a savante dissertation Tont tonte enlevée >. Suit
un entretien de trois quarts d'heure avec le roi,
dont il refuse les grâces et qui le quitte en
a admirant sa philosophie >. —• Vaines sornettes
débitées d'un ton fade et dans un style de mélo-
drame où il ne convenait pas qu'un honnête
homme se laissât prendre ! C'est une mauvaise
action, qui a produit un mauvais livre. L'Ecole
de Médecine de Paris en a an moins hérité un por-
trait, qu'elle conserve encore et qu'elle peut garder
sans scrupule au rang des maîtres de sa Faculté,
et l'Anjou, le nom d'un modeste docteur, que par
un juste retour de fortune, Quérard et OEttinger
estropient, sans penser à mal, en inscrivant dans
leurs listes Thomaasieu de Gursay.
Thomasserle (la), f., c"« de Beaucouzé. —
Acquise en 1688 de Joseph Bernard de Boisma-
rais par Nie. Berthelot, marchand de soie, appart.
au XVIII» s. au sieur Berthelot du Paty ; « f., c"*
de CoBsé. —• Appart. en 1540 à Jean d'Andigné
(G 105, f . 159). — Il y existe un dépôt de kaolin,
le seul reconnu jusqu'à ce jour en Haine-et-
Loire, de deux mètres de puissance sur une sur-
face non déterminée, V. le Rapport de Desvaux
dans les Mém, de la Soc. d'Agr. Se. et Arts
d'Angers, 1834, p. 407-409 ; = quartier du bourg
du May,
Thonnesse (Jean-Baptiste), fils de Joseph-
Nicolas T. et de Marguerite Bouchu, né à Dijon le
l«r mai 1755, suivit à 12 ans les cours de peinture
et à 14 ans y reçut une médaille d'or de la main du
prince de Condé. Envoyé à Rome en février 1773, il
y obtint le second prix à l'Académie de peinture de
St-Luc et fut couronné en 1774 au Gapitole. Des
affaires de famille le rappelèrent l'année suivante
en France. Il retourna pourtant à Rome en 1776 mais
en revint définitivement en octobre 1778. Nommé
professeur en 1809 au Prytanée de la Flèche, il
s'établit vers 1815 à Angers et y ouvrit, place du
Pilori, un atelier d'étude et de travail. Son talent
particulier le portait aux tableaux d'histoire,
mais il s'employait volontiers aux portraits. Il en
fixe lui-même le prix dans les Affiches, 10 jan-
vier 1823 : — Portrait ^bnste de grandeur
naturelle, au pastel, 30 francs, — à l'huile,
50 francs. — En 1824, pendant la foire du
Sacre, il exposa notamment un Henri IV,
d'après le masque moulé en 1793, — et un
Hetour de Foire, tableau de famille, composé
de cinq personnages, en pied, demi-nature. On
cite aussi de lui VEcce homo de la chapelle du
Calvaire de St-Maurice d'Angers, et le rétable du
mattre-aulel de la chapelle de la Vierge, repré-
sentant un agonisant prêt à recevoir TExtrême-
Onction, les portraits en pied de l'évêque Mon-
tault, de Bonaparte, de M. et de M™« Desvaux, etc.
Il mourut à l'hospice civil d'Angers le 28 octobre
1830. — La meilleure part de ses dessins est restée
anx mains de M. Ernest Dainville, architecte.
Tlioré«anc. chapelle, dédiée à N.-D., en
ul
paroisse St-Eusèbe de Garnies, dent U prèsi
tation appartenait an seigneur de U Roeb ^
Gennes (G 2040). La nouvelle route d^Geaaais
Toureil en a en partie emprunté reopIaoeK; ^
où s'élevaient encore en 1865 des mon i »^ t '
huit pieds de hauteur hors terre. An milJH i -
décombres des fondations se sont rtncoam-.* .
nombreux débris de briques et des basn et p-
destaux du xii* s. qui ont été réserris p» k
Musée futur de St-Eusèbe de Gennes.
Thorel (Léonard- Auguste), né i Ao|W«
26 août 1773, écolier de physique en 1790.â2L!f
les 20 et 21 juillet dans l'églisa de VOnlm s
Exercice de physique théorique et tift-
mentale, dédié à MM. les Admini$traiRn
du département de M.-et-L. (Hauv, \Tf
in-4<» de 10 p.). — L'écolier, volontiire pesdi
deux ans au 1'' bataillon de Maine-et-L., ^iL
en l'an XI sous-chef d'une division de U h.-
fectnre, membre du conseil d'arrondissesKSi
du jury d'instruction et plus tard manofactor
Thorif né» canton de Chàleaunenf (UkiLl,:
arrond. de Segré (18 kil.); ^ à 26 loi. d'At
gers. — Tauriniacum inter Sartam et ^
duanam 996-1010 (1*^ GartuL Sl-Serge, p. T
— G. de Torinni 1082-1094 («• Cartal. Si^
Serge, p. 139). — Torigneii prior IISHI'^
(Ibid., p. 182). — Fodrium Torigniaci ir
(l«r Gartul. Saint-Serge, p. 117). — Eodts^
Sancti Martini de Thorigniaco 1159 :&'
p. 16). -^ R.de Torinniaco 1171 (Ih., pi*
— Parochia de Thorigne 1247 (C7M!). -P^
ratus de Thorigne 1264 (St-Serge, ch '
— Dans la vallée et sur lo plateau de h &>
gauche de la Mayenne, — entre Grei-^«^ '
(4 kil.) au S., Sceaux (5 kil.) au S.-E et aft
Ghanteussé (3 kil. 1/2) au N., Monti«iiilia>l
et le Lion-d'Angers, à l'E. outre Mayenae.
La route départementale de Baogé i IVosit:
verse de l'E. à l'O. par le centre dans to«k t.
largeur, rejointe à 100 met. du bourg par k ck
min de grande communication de Seieliei. -
presque an sortir du territoire par le dtf-
de Grez-Neuville. Du boni^g part le chemiD d'A'^*
rêt commun de Querré.
Y naissent le miss, de la Raboomère H «^
affluents, des Menotières et de la Rifâodiér*, -
les ruiss. de la Bodinière. — de Thorigne, qui 2^
au bourg même et se Jette sons la roaie dan < i^
Mayenne, — et de la Pianche-Joaanne, qai ^
près la Rétinière, coule de l'E. à TO.. passe h«
le chemin de Querré, au N. de Truon. coaifsr
l'Effrière ec Riadin et se jette, comme \a^j^
précédents, dans la Mayenne qui borde rers '*
le territoire, en formant en amoot du po3( '
l'Aubinière, une grande Ue et plnsiev^P^^
llou.
En dépendent les ham. des Kevatàc^
(5 mais., 20 hab ), de la Rabonniers {3 b»^'
12 hab.), de la RouUdre (3 mais., 9 hab). J'^
RéUnière (5 mais. , SI hab.) et 67 fcrw»
écarts.
Superficie : 1,645 hecl. dont SOO b<* <*
prairies, 4 en vignes, 500 heet en labeurs.
Population : ii3 feux, Siî hab. toï^"
THO
— 679 —
THO
40 (mx, 8S3 hab. en 1789. — âf7 hab. en 1831.
- 69i hab. en 1841. ^ 696 hab. en 1851. ^
^S3 hab. en 1861. — 65i hab. en 1866. —
fi hab. en 1873. ^ 60i hab. en 1876, — en
lécroissance lente mais continae depnis 40 ans,
- dont i89 hab. (61 mais., 63 mén.) au bonrg,
ntrefois perd a à Técart mais transformé par la
raversée de la route départementale. L'éminence
[ui le porte, cache U marne inexploitée à 50 eenti-
Hêtres à peine de profondeur.
Bureau de poste du lion-d' Angers. -^ Per-
eption de Chambellay.
Mairie avec Ecole laTque de garçons ^ cons-
rnite par adjudication du 90 janvier 1865
trchit. Châtelais, de Segré). — Ecole commn-
laie laïque de filles,
L'Eglise, dédiée à St-Hartin (succursale, 5 ni-
6se an XIII), est surexhaussée sur un double
lalier de 15 marches. Le pignon de la façade a
té refait avec fenêtres en style xiii* s. mais les
durs latéraux sont d'antique appareil de moellons
rrégttliers, régulièrement alignés, avec intercal-
itions de briques. Dans le mur Sud s'ouvrent
rois étroites baies romanes, enfoncées en retrait
lans l'ébrasement du mur, xi* s. Le cété Nord
este aveugle, attenant autrefois an prieuré, — ou,
omme on dit, à l'abbaye, qui, — ayant été recons-
ruite complètement avec la ferme, en est séparée
»ar un petit chemin. — La nef unique, couverte
n bois, se termine par im arceau ogival, dont le
>ied soutient les autels de la Vierge et de saint
Sébastien. Le chœnr fait suite, comprenant deux
ravées, dont une éclairée par une fenêtre plein
lintre xii* s.^, les deux travées égales ensemble en
ongueur à la nef et votteées en croisée d'ogive à
Doulnres rondes saillantes, xv* s. Au fond s'ap-
»lîque un autel xviii* s. en forme de rétable,
sortant au centre un tableau, la Résurrection
lu Chriêt, à droite et à gauche les statues de
yt Martin et de St Pierre. — An sommet cen-
rai, sur une plaque de marbre, on lit : Altare
ïoc sumptibus suis Domino erexit Petrus
Letoumeux, hujusce parochiœ rector, anno
Domini i769. Le clocher carré s'élève sur la
Iroite du transept, soutenu de haut en bas
»ar de puissants contreforts. La cloche a été
ondne en 1750 par P. Labry et tenue sur les
bnts par Nie. Louet de Chauvon, comme l'indique
me inscription. — Derrière, dans l'ancien cime-
iére des moines, se dresse une antique croix de
lierre, d'un seul éclat de schiste, sans piédestal.
Le Presbytère a été acquis par la commune,
intorisée d'une ordonnance du 39 septembre
18S9.
La fontaine St-Martin, où l'on venait en
ïèlerinage et qui passait pour guérir de la teigne,
ft été convertie en laootr public en 1840 et
alimente deux abreuvoirs.
La voie montant de Gantenay par Grès fran-
chissait la Mayenne en amont du Port de 6res
- et sans doute ne laissait pas sans communi-
cation le vieux bourg. Dès la fin du x* s.
l'existence y est constatée d'une église probable-
lient plus antique. L'évêque Rainaud en fit don à
l'abbaye St-Serge d'Angers, qui y établit un
prieuré, centre d'un fief important qualifié au
XVI* s. de châtellenie. Les comtes d'Anjon firent
successivement abandon aux religieux de leurs
divers droits de coutume, de gites ou d'étapes.
La dtme des grains tant gros que menus, des
chanvres, agneaux, pourceaux, laines appartenait
pourtant pour les deux tiers au Chapitre Satnt-
Maimbeuf d'Angers.
Je n'ai rencontré d'autres noms de prieurs que
ceux de Regnault, 1301, Hamelin, 1315,
1330, et Bordin, 1653. — Dès le dernier tiers
du XVII* s. le bénéfice était réuni à la mense
abbatiale.
Curés : Jean de la Suge, 1301. — Guill. de
BoiS'Talvas, 1309. — Raoul Bougant, 1419.
— Guill. de St'Just, qui résigne en 1458. —
Pierre Maugendre, 33 février 1459 ■• s. —
Jean Maugendre, son neveu sans doute, prédi-
cateur émtnent, nerbt divini preco eloquentiê^
sîmus, inhumé dans l'église St-Serge d'Angers.
•— Pierre Lecouoreux, licencié en décrets,
1499. — Pierre Nepveu, 1537. — Pierre Ber^
nard, 1564. — Pierre Bordeau, 1597, qui rési-
dait à Gouis. ^ Guy Manceau, 1607, mars 1648.
— Boulet, 1650. — Pierre Rigault, 1«54, qui
résigne en 1694, âgé de 70 ans. — René Rigault,
juillet 1684, mort le 4 mai 1715. -^ Janneaux ,
octobre 1715, septembre 1739. — P. Letoumeux,
novembre 1789, qui résigne sur la fin de 1771 et
est inhumé le 37 janvier 1773, âgé de 73 ans. —
Pierre Bruneau, anc. vicaire de Juvardeil,
34 juin 1773, jusqu'au 3 avril 1791. — Avran^
ché, 3 avril 1791.
La paroisse, qui avait pour seigneur et pour
présentateur l'abbé de St-Serge, dépendait du
Doyenné d'Ecuillé, de l'Election, des Aides et de
la Sénéchaussée d'Angers, — sauf l'Alen, la
Cave, la Cour de la Hardière, le haut Bointard,
qui relevaient au judiciaire de Châteangontier ;
-^ du District de Châteauneuf. Depnis le milieu
du XVIII* s. on avait commencé à défricher les
bois et les landes, mais les engrais manquaient
pour Tagriculture. « Le faux saunage, » — déclare-
t-on en 1788, ^ « est la passion dominants
c d'une partie des habitants. » •— La chouanne-
rie s'y recruta d'autant mieux. Un de ses
tristes héros, Jean Fouassier dit la Faveur,
était originaire du bourg et y revint travailler
en l'an IV de son métier de sabotier.
Maires : Jean Bemier, 1791. — J.-Jaeques
Boreau du Chesneau, 1*' messidor an Vill,
t le 15 juin 1813. — Jean Cohu, 6 août 1813.
— René Auhry , 15 janvier 1816, démissionnaire
le 11 août 1830. ^ Jean CoAu, 17 septembre
1830. — Henri-Paul Goirand, 1840, démission-
naire en novembre 1843. — Pierre-Aimé Millet,
V. ce nom, 6 décembre 1843. ^ Henri Benoist,
11 avril 1848. ^ Jean CoAu, 1866. — Levoyer,
1870. — Rivault, 1874, en fonctions, 1877.
Arch. de M.-«i-L. G 101; H Sl-S«rfe. — Arefa. eonm.
El.-G. — Répert, orcA., 1M9, p. 15. — Bévue du Soe,
Sa»,, 1870, p. 399.— Pour 1m localités, voir à leur artido,
Polijfné, Hogei, VareHne, la BeusardUn, Malitovnu,
VAhnL, Ole.
Thorôde {LouU-Michel), fils de LouU Th.,
receveur général des rentes de l'Hélel-Dieu, fii4
THO
— 580 —
THO
reçu licencié en droit et nommé notaire royal à
Angers en 174S. pois secrétaire de l'église d'An-
gers et archiviste du Clergé d'Anjou. Le Chapitre
de St-Maurice le chargea, à raison de 6 francs
par jour, du classement de ses archives, qui
commencé le 19 novembre 1761 se continua jus-
qu'an 13 août 1779. La Chambre du Clergé par
délibération du 24 juin 1782 lui confia la sur-
veillance et la correction d'une nouvelle édition
des Edits et Déclarations concernant les divers
offices réunis au Clergé du Diocèse. Ces divers
emplois ne le distrayaient qu'à peine et le met-
taient pour le mieux à portée des titres de tout
genre, qu'il compulsait avec ardeur, sur les ori-
gines angevines. Sa Notice 9ur la ville d'An'
gers (Mss. autogr. in-4» pap. de 496 p.)* écrite
en 1773, annotée jusqu'en 1779 et qui ne parait
pas achevée, est une description de la ville, dans
le genre de celle de Péan de la Tuilerie, mais plus
savante et rédigée avec critique, d'apiis les titres
originaux. Sa Collection généalogique com*
prend 12 cartons in-fol. de précieuses notes,
simple relevé du dépouillement des titres nota-
riés, des registres paroissiaux et d'actes authen-
tiques, pour la plupart perdus, réunis là par
ordre alphabétique, sans autre travail, comme au
môme temps se formait la collection d'Audouys. Il
avait recueilli à part ce qu'il appelait son Sottisier^
sorte de journal et de répertoire où s'alignaient,
classés sons le nom de chaque famille, les histo-
riettes du jour, les petits et gros scandales, les
vérités vraies qu'expulsent avec soin les généalo-
gies. Aussi ce travail est-il perdu. Les deux autres
sont entrés du cabinet Grille à la Bibliothèque
d'Angers, avec diverses notes Sur la confrérie
St'René (Mss. 704), sur la Mairie d* Angers
(Hss. 942) , sur la famille Dubellay (Mss. 976), et
deux autres travaux importants ayant pour titre :
Recherches et observations sur les diffé*
rentes mesure» dont on se sert dans la pro-
vince d'Anjou,,, par ordre alphabétique
(juin 1776), Mss. 960 aut. in-fol. pap. de 340 feuil-
lets et Concordance ou Dictionnaire de juris-
prudence et d'administration civile et reli"
gieuse (Hss. 323 auL in-fol. de 520 f.), où
l'auteur compare lés Coutumes d'Anjou avec celles
de Beauvaisis, du Maine, de Touraine. de Poitou,
de Bretagne et de Paris. Il y mentionne à l'article
François un Recueil d^antiquités, de sa façon,
qui ne s'est pas retrouvé. — Thorodedonna le25mai
1789 pour raison de santé sa démission du secré-
tariat du Chapitre. Le surlendemain il mourait
Agé de 79 ans. Il était veuf de Perrine-Madeleine
Sué, de qui il avait en an fils. C'est le fendiste
Labry qui hérita de ses papiers.
Thon {Augustin de) est dit abbé de Notre-
Dame de la Roë, — son nom est omis dans les
listes, — et réside à Angers en 1635 (GG 199).
U y meurt le 21 avril 1637 et est inhumé le len-
demain à minuit dans l'égUse des Jacobins (GG 34).
Ttaonareé {Canton de), bordé par les can-
tons ^ au N. et au N.-E. des PonU-de-Cé, — à
l'E. de Gennes, ^ au S.-E. de Doué, — au S. de
Vihiers. — à l'O. de Chemillé, — au N.-O. de
Chalonnes, entre les arrondissements de Saumor
et de Gholet. Il est limité vers S.-fi. et tnrni
dans toute sa laigeur centrale par la vaUét |hb»>
resque du Layon, où afflue da S. dans U put»
occidentale la petite rivière d'Hirùrae;~vefsl
et surtout vers N.-O. s'élendenl les iorèts es
Marchais et de Beaulieu ; — sur tons les anem,
des vignes.
U comprend sur 31,126 hect., 20 eoanMi,
AUençon, les Allends, Beaalien. Brissac, k
Champ, Chanzeaux, Ghareé , Oiavagn», U-
ElUer, Faveraie, Faye, Gonnord, Joiié*Etiai, &-
Lambert-du-Latay , Luigné. Qidncé, Rabbi.
Saugé-l'H6pital, Thouaroé et VaocfarétieB, -«
une population de i8,S93 hab. en 1331, -
iS,90î hab. en 1841, — i9,373 hab. en 18M,-
i8,970 hab. en 1861, — i8J74 hab. en 1866,-
18457 hab. en 1872, — i8^i hab. en 18:6;-
à peu près stationnaire depuis 50 ans.
D'importantes voies pourtant y ont été omnei
ou améliorées, qui en desservent toutes tes due-
tiens : — à TE. et du N. au S.-O. la route éèpift-
mentale des Ponts-de-Cé à Londnn , dwi n
détache sous Brissac, vers S., la roule àépsit-
mentale de Niort, ralliée eUe-mème du S.-O. pr
la route départementale de Gonnord à AUeociu:
— à rO. la route nationale d' Angei^ aux Saïkr
d'Olonne et la route départementale de Chui»-
ceaux à St-Lambert-du-Latay» — et entre éesL
transversalement, quatre ehenaina de grande eca-
municàtion et dix chemins d'intérêt coiaBBa.
Le l«r février 1877 a été inaugurée la Qp^
départementale du chemin de fer «le Montreai:-
Bellay à Angers, qui pénètre sur le leiriiotr^ a
l'E. du chef-lieu et fait trois stations dis^ k
canton, pour en exporta mieux les prodionc»
industrielles et agricoles, la chaux, la hosiitf.
les bestiaux, les vins surtout, réputés paio
les meilleurs d'Anjou.
Il existe du canton et des alentours nne ssed-
lente CarU (1845 et 2* édition oonaidérabloK:^
améliorée, 1874) par M. Raimbault qui prép»R,
je crois, et se propose de publier bientèt, n «^
lui prête l'aide qu'il mérite, une Notice Atio
rique et descriptive du pays, avec pUs» e
vues lithographiées.
Tliosuweé» chef-lieu de canton, arr. d'Afi-
gers (25 kil.). — Toarctdcua fie vice.», k*
cabulum est) xi* s. (Mtroc. St-Alh^ af^
Boll., l*r mars, p. 63). — Castro ToaroêR
1073-1080 (Liv. Bl., f. 17). — fcdcsia SaïuA
Johannis de Toarcii 1055*1070 iUv- ^*
f. 18 v«). — Apud ToarcU 1080-1100 M*
f. 19). -* Pnor de Toarc€ 1005-1100 1^
f. 71 V» et f. 15-16). — Pons de Toarceioî^
1118 (Ib., f. 15). — Toarceiacue 1100-11^
(Liv. BL. f. 23). — Ecclesia Sameti Pttn.
Sancti lAmini et Sancti Johanni» de Tecrco»
1130-1143 (Liv. d'A., f. 75). — BccUsia Ses^
Johannis de Toarciaco cum eapeUis SomA'
Pétri et SancU Limini 1146, 1156 (Lif. dX.
f. 4 et 6). -> Toarccto easteUo, oasUU>«
Toarceii 1172-1173 (Cart. de Chaasbon, cà. 77;
— Thoarce 1212 (a.-D. 0 53, L 1). — i^ P^
roisse de Toarcé 1287 (H.-D. B 28). — La tk»
Ullenie, terre et seigneurie de Themareé i^'
THO
— 581 — -
THO
C 106, f. 147). — Il faut prendre garde, dans
» textes angevins et môme sur les sceaux,
'éviter une eonfnsion à laquelle se prêtent ces
ifférentes formes, communes à la fois àThouarcé
t k Thouars.
Sur UD plateau en pente vers N.-E. et encadré
'une triple vallée, — entre Allençon (6 kil.) au
.-E., Paye (4 kil.) au N.-O., Ghavagnes (4 kil.)
l'E., le Champ (6 kil.) à l'O., JouéEtiau
10 kil.) an S.-O., Gonnord (9 kil. 1/2) et Favs-
lie (2 kil.) au S.
La route départementale de Gonnord à AlIencon
lonte du S. 0. au N.-E., rencontre à droite le
^emin d'intérêt commun de Ifartigné-Briant,
enant de TE., sort sur Faveraie, longeant la
mite commune, jusqu'au Layon, qu'elle tra-
9rse en rentrant sur le territoire sous le bourg
ont elle aborde tout aussitôt le quartier oriental.
Ile est croisée dans le bourg même par le chemin
Q St-Lambert à Martigné et par celui de la Jnmel-
êre à Ghavagnes qui l'emprunte durant 2 kil. et
en sépare un peu avant sa sortie du territoire.
Inaugurée le t*' février 1877, une station du
liemin de fer départemental de Montreuil-Bellay
Angers s'arrête à 1 kil. du bourg, placée sur
i crête extrême du coteau, d'où la vue embrasse
ne partie de la vallée du Layon et jusqu'aux
)liines de la Salle et des Gardes. — Il est ques-
on de la mettre en communication directe par
Q prolongement avec la gare de Ghalonnes-sur-
oire.
Le Layon, aux rives tourmentées, passe de l'E.
i N. à travers la partie la plus étranglée de la
)mmune, sous le bourg, dont le sépare une
irge boiro formant la corde d*une courbe gra-
ieuse. ^ Cinq ponts l'y franchissent dont quatre
our desservir le chemin de St-Lambert : !• la
rrande- Arche, de 12 met. d'ouverture, cons-
*uite en 1784, emportée par les eaux en 1800,
sconstruite par adjudication du 21 novembre
821 (archit. Lecoy); — 2o le pont sur l'ancien
mal, ruiné en 1793, reconstruit en 1830; ^
" le pont sur la boire emporté par la crue du
5 novembre 1770, reconstruit en 1784, — un
" pont sur le bief du moulin, rélargi en 1868, —
n 5* enfin dit le grand pont du Prieuré, pour
) passage de la route départementale, emporté
ar les eaux dans la nuit du 25 au 26 février 1855,
Bconstruit de deux arches et terminé en décembre
856. — Y affluent sur la gauche tout prés et en
val de ce dernier le ruiss. de l'Arbalêtier, né
ar la commune et qui la limite depuis sa source
vec Faveraie, vers S.-E., — le ruiss. de Fon-
ûne, — du Ponge — et du Javoineau, qui forme
>at du long limite vers l'O.
En dépendent les vill. et ham. des Noues
10 mais., 37 hab.), de la Gornemuse (4 mais.,
6 hab.), des Gauliers (7 mais., 15 hab.), de la
îrande-Fontaine (3 mais., 11 hab.), du Petit-
lonnezeaux (12 mais., 50 hab ), du Grand-Bon-
ezeaux (36 mais.. 133 hab ), de la Sansonniére
S mais., 26 hab.), de l'Arbalêtier (4 m., 10 h.),
le la Roche-Aubry (12 mais., 40 hab.), du Ménil
15 mais., &9 hab.), de ToumeviUe (10 mais.,
3 hab), dd la Godeau (4 mais., 9 hab.), d'Orillé
(22 mais., 89 hab.), de Ghâles (12 mais., 60 hab.),
de la Maison-Neuve (6 mais., 25 hab.), de la
Fontaine-de-Ghâles (11 mais., 37 hab.), des Trot-
tiêres (4 mais., 16 hab.), des Noues-du-Breil
(4 mais., 15 hab.), des Tremblaies (3 mais.,
23 hab.), des Ghasniêres (27 mais , 101 hab.), de
Fontaine (15 mais., 77 hab.), du tfoulin-du-Pont
(18 mais., 75 hab.), les chat, du Gué-dn-Berge
et de Failes et 20 fermes ou écarts.
Superficie : 1,874 hect. dont 490 hect. en
vignes, presque le double d'il y a 20 ans, acquis
surtout par la plantation de cépages rouges ; —
1 ,100 hect. en labours, 17 hect. en bois, 170 hect.
en prés. — 1,919 hect. en ont été détachés pour
constituer en commune la paroisse succursale du
Champ, T. ce mot, supprimée en l'an X et de
nouveau en 1815, rétablie par ordonnance du
7 juin 1820.
Population : 46Î feux, i,090 hab. en 1720-
1725. — 600 feux, î,5iî h. en 1789. — i,07i h.
en 1831, par suite de la distraction du Ghamp.
— i,630hzb. en 1841. — i,7i0 hab. en 1851. —
i,706 hab. en 1861. — i,733 hab. en 1866. —
i,6i6 hab. en 1872. — i,700 hab. en 1876, —
dont 5iî an bourg (113 mais., 173 mén,).
Incendié deux fois, le 8 septembre 1793 et le
27, juin 1794, pendant la guerre vendéenne, il
a été reconstruit depuis et surtout rendu abor-
dable par l'ouverture des routes et l'établissement
des ponts, au centre d'un important vignoble,
renommé longtemps pour ses vins blancs de Bon-
nezeaux et dont les jeunes vignes rouges ont
obtenu la médaille d'or à l'exposition de 1877
d'Angers. — La culture du froment et d'avoines
de première qualité, l'élève et l'engraissement
des bestiaux, — on y comptait en 1872 plus de
25,000 têtes de bétail dans le canton, — assurent
la richesse du pays.
Les trois anciennes foires y ont été rétablies
en 1868. qui se tiennent le 1*' mardi de mars,
de juillet et de novembre, et trois autres foires
créées en 1872 ponr le l*r mardi de janvier, mars
et septembre. — Trois ABsemhléea le dimanche
gras, le dimanche qui suit la St-Pierre (29 juin)
et le dernier dimanche d'octobre (St-Simon).
Recette de poste. — Chef-lieu de percep-
tion pour les c**** d'AUençon, Ghavagnes, Fave-
raie, Gonnord et Joué-Etiau. — Station télégra-
phique ouverte au public le if sept. 1877.
Mairie avec Ecole laïque de garçons et
Justice de paix construite par adjudication du
27 août 1848 (archit. Richou). — Ecole de filles
(Sœurs de St-Gharles), bâtie vers 1840 dans un
vaste enclos vis-à-vis le principal portail de
l'église, — avec Asile, construit par adjudication
du 12 août 1861.
Deux sources minérales froides ont été
découvertes en 1867, dont une natt vers le milieu
du coteau, à 100 pas de la route départementale,
au Ragotier, l'autre, an bas du coteau, sur les
bords du Layon. Une analyse en a été étudiée
et rendue publique par MM. Dezanneau et Tireau
(Angers, Lachèse, 1869, in-8« de 8 p.), qui les
place par leur proportion de fer et d'acide carbo-
nique au premier rang des sources recomman*
THO
— 582 —
THO
dées. Le 3 mars 1868 la première pierre y fat i
posée d'an établissement, comprenant six salles
de bains, an vaste jardin, une prairie à 200 met.
da boarg et one bavette à portée des soarces
(400 mot.). — Mis en vente par faillite en août
1872, il a été repris en 1876 et essaie de faire
concarrence à Joaannelte.
VEglUe, dédiée à StrPierre (care, 19 bni-
maire an XI) a été en partie transformée en 1858
par la reconstraction da chœur, œavre du xii" s.,
remanié intérieurement an xviii* s. Le portail
latéral S. s'onvre par ane baie à multiples voas-
sures concentriques, retombant sur des colonnes
à chapiteaux feuillages et crochets naissants, du
XII* s. A droite y attient ane petite chapelle dont
rentrée est scaîptée de Técusson des Léperon-
nière xvi« s. La chapelle correspondante vers
N.-E., qui date du xii* s., a été récemment en
partie remaniée, ainsi que le principal portail vers
N.-O. dont l'œuvre est du xvi* s. Il reste encore
de Tœovre ancienne xii* s. un beau clocher éclairé
sur chaque face de deux baies plein cintre, déco-
rées postérieurement, ce semble, à l'intérieur,
d'une moulure tréflée, — et sur les faces S.-E. et
N.-O. accolées de fausses arcatares. — Un beau
calice, en argent doré, du xv* s., diviié en huit
lobes, dont les nœuds sont sculptés de la figure
du Christ et des instruments de la Passion, avec
les initiales P. N., existe à la fabrique. Il en a
été donné an dessin par Ed. Heulin dans les
Mém. de la Soc, d'Agriculture d'Angers.
Un dolmen existait dans un champ, à 50 met.,
sar la gauche du chemin qui conduit au bourg da
Champ, mais il est presque complètement détruit.
— De nombreuses voies sillonnaient le terri-
toire, — dont deux descendant d'Angers à Che-
mille et à Yihiers, — deux autres remontant la
rive droite da Layon, l'une, i distance, dont l'ali-
gnement forme encore la limite avec Allencon, —
c'est l'ancien chemin chalonnaiê, suivi jusqu'au
xviii* s. de Ghalonnes à Saumur, — l'autre, s'en
détachant vers Beaulieu pour longer la rive par
le bourg et gagner Martigné. — De nombreuses
rencontres de briques à rebord, de tuiles et de
débris de poteries et de médailles romaines,
même un chapiteau de colonne en granit, recueilli
à la cure, attestent l'^ixistence d'un établissement
antique, qui s'y continue en se transformant
durant l'ère mérovingienne. C'est un aîcus
important au x« et au xi* s. ave<f centre fortifié,
castrum, dont l'enceinte renferme jusqu'à trois
églises, St Pierre, St Jean et St Limin. Le sei-
gneur a nom Isembert Gason, lêembardus,
Gathonia filiue, écnyer tranchant da comte et
le petit-fils sans doute de ce chevalier, Goêtho
quidam voBsua magnuê et validus, ancien
compagnon de pèlerinage de l'abbé Giraad, fait
prisonnier lors de la prise de Saamar et que
Foulques-Nerra maltraita si radement, Chron,
d^Ar^ou, II, 212. Il voulut avant de mourir
faire une bonne œuvre. L'église Saint-Jean se
trouvait installée au bas de la ville, dans la
vallée, en plein marécage. Il la reporta en
dehors , sur la côte , en plein champ , de
palude foria in campo, et appela les moines
de St-FIorent pour b reeonslmin et eonrtitaff i
l'en tour un bourg dont il leur donna ToÊ^Hut-
ment, affranchi de toute coatnme féodak D ;
ajouta le revenu des sépultures dans l'é^ Si- ,
Pierre, des offrandes dans les églises St Pients
St Limin, sauf la part des prêtres fixée laqv
et entre antres droits, la présentatioa de Is «i*
fevum preahyterale, soiu l'obligatioD pov ^
moines d'y venir célébrer la grand'messeuxi:?^
des fêtes de St Pierre et de St Limin et &*m&B
aux processions, sans rétribation, — plai on;
aires de moulins, le droit de pdche dans Ioq^k-
eanx ot de parnage dans tous ses bois (1Q60-K€E I
prit soin de faire confirmer cette doeaiiofi ,v
son suzerain, Geoffroy de Pnaillé, itésvmk
St-Hartin de Tours, par le comte Geoffrai. vi
maître, et dans un pèlerinage qu'il fit i Imt,
par le pape Grégoire VU, dont il préseab «
retour les bulles à l'évèqae Eosèbe. Son s^^
et son héritier Isembert II fit achever Péftisev
Jean, que vint consacrer l'évèqae du Midi l»-^i
(109M094). Le prieur, qui y fut étabb, iw
notamment le droit de présenter aox éoolei de j
paroisse , de chasser à gauUe, chiens et oisem
tant sur la terre du seigneur qa'eo son propre ft^
Il devait par contre aux seigneurs de Thour.
de Bonnezeanx et de Belligné, à cause des df^^
de dimes et prémices qu'il prenait dans lesrsi^
deux fûuasses ou fouillées, couvertes fu»
branche de laurier, et deux pintes de vin bUi'
clairet, à chacune des fêtes de Noël, Piquet '■
St Jean-Baptiste, — one fouasse sealemeate*. t
litre de vin aux seigneurs de la Ghaperout^
de Hons, de Gatines et de l'Epinay. - U
pauvres passants avaient droit de gtta m &»
prieuré.
On lui donne pour armoiries : de gueula ;
un chevron d'argent accompagné deSliem
de mime.
Prieur a : Fulco, 1070 circa. — Ode, \»
circa. — Maurice, 1097. — Hainaud, 1196 •
Rannulfua, 1168-1174. — Jean JP^iuzrd, ta
— Phil. Lamiche, 1431. -^ Jean de Cttoa-
1444, 1457. — Pierre Libour, 14S7, 1478. - î^
mas MoreU 1^3, 1495. — Christ, de la Bsf^
abbé de Boiscroulant, 1532. — Jean Ssmel:
1538, 1555. — Thomas Jlforel, 1557. - i^
jLematstre, 1561, 1582. — Pierre Lemaàn
f en janvier 1593. — Jean Faye, 1601, i&T* *
Joachim de Beauxonclea, 1628. » iose^t
Michel Lamirault, d'Orléans, 1665. - Oast
de Riagny, 1681. ~ Pierre Ptnaon, 1689 "
Louis Guirault, prévôt de St-Laureat-dn-li)^*
ane. abbé da Val-des- Vignes, 1691. — Cbui^
Duval, 1695, 1705. — Armand-Jean Da^
1712. — Angaste-Joseph de MontuUé, doe«^
de Sorbonne, abbé de N.-D. de Ligoes, i^
1745, résidait à Paris. — Sixl»>Loais de Bs^
de Bonneval, 1769, chanoine de Noire-Itew ^
Paris.
La chapelle du prieuré fut vendes ^ ^
5 fructidor an IV. Le Ghœor en eiisls ef
d'une travée xi« s., avec abside en cal-M«-'
dont les fenêtres ont été refaites an xvif s>. "^
sert de bûcher. La nef est rasée M«f pu^ ^
THO
— 583 —
THO
nor latéral vers N. — L'habitation, précédée
l'un portail, sarmonté d'an colombier, aliénait à
'angle S.-O., avec une grosse toar ronde engagée
lans la face centrale. C'est l'emplacement actuel
les belles serres du Gaé-da-Berge, qui a enve*
oppé maison et domaine dans son enclos.
Qaand St-Jean eut été transféré hors de l'en-
ceinte féodale et remis aux mains des moines,
'église St-Pierro« au moins aussi ancienne et certes
LDiérienre au xi* s , resta la seule paroisse de la
irille et à proprement parler la chapelle du châ-
teau, dont le curé se trouvait le chapelain pri-
mitif. Elle contenait sept autels, dont celui de
St-Mermaise, avei: une chapelle adhérente à la
aef, pour Tenfeu des l'Esperonnière, avant qu'ils
sussent fait élection en celle du Champ. —• La
présentation de la cure appartient jusqu'à la Ré-
volution à l'abbé de St-Florent
Les Registres de la paroisse sont détruits. Les
doubles, déposés au greffe d'Angers, remontent
à 1668.
Curés : Jean JouUain^ li53. — Pierre CTies-
neau, licencié en décrets, maire-chapelain en
réglise d'Angers, 1527, i544. — René Colas,
1548. — Gilles JLecomte, qui permute en no-
vembre 1550. — Guillaume de la Vignolle,
curé de Brain-sur-Longuenée, 1550. ~ Pierre
Landry, 1566 — Michel Dabon, 1575. —
Mathurin Pouppé, syndic du clergé, 158., 1598.
— Le 26 septembre 1588 le duc de la Trémouille,
logé au bourg, avait saccagé et incendié l'église
paroissiale en brisant les autels et les statues ; —
le lendemain il fait môme dégdt au prieuré St-
Jean. BriantJarn/, natif du bourg, pendant 20 ans
vicaire et alors en môme temps prieur de Vézins,
1606, qui résigne en 1627. Son testament est daté
du 16 avril 1629. Cette année môme en novembre
la peste dévaste la paroisse. — Jacq. Des-
champs, 1639, 1641. — Jacq. Nail, V. ce nom,
1645, 1663. — Les gens de guerre passent et re-
passent et en 1651 notamment mettent en fuite
une partie de la population. Encore en 1668
l'église restait pleine de meubles et de coffres,
que les habitants avaient réfugiés là et qu'ils
refusaient d'enlever. — François Thihaudeau,
1668, t le 3 avril 1685, âgé de 54 ans. —
Le 18 octobre 1671 Tévèque Henri Arnaud vint
dédier et consacrer l'église transformée, le grand
autel, avec des reliques du pape saint Marcel
et de saint Samson, l'autel de Notre-Dame
avec des reliques de saint Vincent et de saint
Pompéjean, dont le corps reposait aux Mi-
nimes d'Angers, et l'autel de Saint-Sébastien avec
des reliques de St Corneille et de St Perrinet
dans des petits coffrets de plomb. — Simon
Jarry, juin 1685, f 1« i*' mai ^^^* ^8^ ^o
69 ans, 5 jours. — André Fillon, anc. vicaire,
mai 1729, f ^^ t3 avril 1753, âgé de 53 ans. —
François-Gabriel Chevallier, juin 1753, f le
17 juillet 1780, âgé de 57 ans. Il avait fait en
1759 reconstruire la cure, terminée le 29 novembre
par Rénier, de Fontaine, maçon, et Hunauld, du
boorg, charpentier. — Pierre -Etienne Basse-
reau, août 1780, qui passe en 1781 vicaire et
en 1782 coré de Lesviôre d'Angers. — Michel-
Pierre Godard, janvier 1781, qui refuse le ser-
ment et est transporté en Espagne avec le vicaire
Daviau. — Pierre -Louis -Etienne Couronné,
V. ce nom, juin 1791-1792. On lui avait dérobé
dès les premiers jours mômes de son installation
la pierre consacrée de l'autel.
On trouve en 1492 un Et. Gasnier tenant les
écoles à Thouarcé. Le chapelain de la chapelle
de St- Vincent, fondée en l'église paroissiale le
11 octobre 1635 par Vincent Leblanc et Antoi-
nette de la Touche, était obligé à tenir école
publique. — Par son testament du 12 novembre
1728 le curé Jarry avait légué une maison pour
la maîtresse d'école. On rencontre aussi en 17691e
nom de Louis Outrey, maître d'école, laïc et
marié.
Dans l'enceinte et sur le bord intérieur des
douves du château vers S. s'élevait de toute an-
tiquité, comme St-Jean et Sl-Pierre, l'église ou
chapelle de St-Limin on Lumin, Capella Sti
Liminii, StiLimini (Liv. d'A., f. 4, 6, 75), de St-
Guillemin 1539 (G 106. f. 154). de St-Lézin ou
Luthin d'après le Pouillé de 1783. La présenta-
tion en appartenait aussi à l'abbé de St-Florent,
qui y devait une messe par semaine. — Elle con-
tenait trois autels de face, celui du milieu en-
foncé sous une voûte, au-dessus d'un caveau, où
des piliers portaient un petit autel avec deux
tombeaux de maçonnerie, celui de droite à demi
ouvert depuis le milieu du xvii* s On les
montrait comme les sépultures de St-Limin et de
St-Burgin, V. ces noms. Une bulle cardinalice
du 17 novembre 1438 accorda 100 jours d'indul-
gence aux pèlerins, qui s'y rendraient à certaines
fêtes. Nombre de tombeaux semblables, conte-
nant des corps et des armes, se rencontraient
d'ailleurs dans les jardins d'alentour, qui for-
maient en effet l'ancien cimetière. L'édifice me-
surait 55 pieds de long, 17 de large et 34 de
hauteur. Restauré complètement de portes et de
vitres en 1738, il ne servait plus dès lors qu'au
catéchisme et à des dépôts de matériaux. Une
ordonnance du 4 mai 1767 autorisa le titulaire à
en transférer le service à Saumur. Le dernier qui
posséda le bénéfice, Gaspard-Marie Brossier,
V. ce nom, en prit possession le 8 mai 1783. La
chapelle a été en partie démolie en mars 1869
pour l'ouverture de la rue, qui descend de l'église,
et a fourni dans ses décombres nombre de
ces briques à rebord, dont l'usage se rencontre au
moins jusqu'au xi* s. La partie conservée sert de
grange et montre encore aux assises supérieures,
sous le toit, vers Sud, deux étroites fenêtres ro-
manes.
Le château fort, castrum, campé dès les
premiers temps au cœur des voies entrecroisées,
commandait en môme temps la traversée du
Layon et jusqu'au xvni* s. le plus important
passage de l'Anjou en Poitou, où se tenaient
trois foires, La mesure locale comptait 12 bois-
seaux au setier pour 13 des Ponts-de-Cé. La butte
du donjon féodal existait au moins jusqu'à la fin
du XVII* s. attenant au jardin de la cure, et la
trace des douves se reconnaît encore dans celui de
la mairie. Au pied de la chapelle vers M.-E. de
THO
— 684 —
THO
l'église apparaissent les derniers arrachements des
mars do château , dont les bâtiments l'enveloppaient
à demi. Le fief relevait en franc allend da duché
d'Anjou. Après la mort d'Isembert II, Geoffroi le
Breton, gendre de sa sœur^ obtint de Geoffroi de
Praillé & prix d'argent une investiture nouvelle
à son profit. Elle a passé dès le milieu du xii« s.
aux mains de Gilduin» seigneur de Doué, mort
▼ers 1173, et parle mariage de sa fille Eustachie,
à la famille de l'IIe-Bouchard jusqu'au xv* s.
— En est sieur Thibaud de Beaumont en 1491, dont
la sœur et l'unique héritière, Catherine, l'apporte
à son second mari Eustache du Bellay. — La terre
ne prend titre encore que de châtellenie dans son
aveu de 1539; elle est pourtant qualifiée de ba-
ronnie dans les lettres royaux, données à Fon-
tainebleau en juin 1608, qui l'érigeait en mar-
quisat au profit de Martin du Bellay et y
réunissait la châtellenie de Ghanzé, résidence
ordinaire des seigneurs depuis un siècle, où
Henri de Navarre passa la nuit du 23 mars 1576.
Le marquisat fut vendu en 1663 à Henri-Albert
de Cossé, duc de Brissac, et réuni en 1760 par
la mort de l'abbé de Brissac au duché qui y
gagnait la seigneurie des paroisses de Thouarcé,
Paye et Rablay.
Comme singularité amusante, on peut noter que
U jour de l'Ascension chaque boucher du bourg
était tenu d'offrir au seigneur une queue de mou-
ton. En retour le prévôt du marquis faisait déli-
vrer k chacun d'eux le jour des Gendres un maillet
et une aiguille enfilée de deux aiguillées de soie
aux couleurs seigneuriales.
La paroisse dépendait de l'Archidiaconé d'Outre-
Loire, du Doyenné de Ghemillé, de l'Election et des
Aides d'Angers, du Grenier à sel de Brissac, du Dis-
trict en 1788 de Brissac, en 1790 de Vlhiers. On y
comptait à cette première date 400 pauvres men-
diants I — Elle comprenait jusqu'en 1791 le ter-
ritoire de la c*** du Champ , V. ce mot ,
desservi par une chapelle de Notre-Dame. Son
Cahier de Doléances en 1789 réclame la liberté
« entière, indéfinie > de la presse, un impôt unique
foncier et un impôt sur le revenu, la suppression
de tous les bénéfices et des congrégations et la
vente de leurs biens au profit de l'Etat, etc.
Comme Brissac, la commune prit rang parmi les
patriotes contre l'insurrection. En mai 1794 le
général Vineux y avait établi un des douze camps
retranchés qui contenaient la Vendée.
Maires : Dumesnil du Pineau, 1789-1791.
— Auzilliau, 1793. — Jean-Joseph Landry,
Itr messidor an VIII. — De Cambourg, 10 fé-
vrier 1813. — Jean-René Pantin, 17 avril 1815.
— B.-A.-Mieh. de Cambourg, 12 juillet 1815,
démissionnaire le 24 août 1830. — Gab. Humeau,
14 septembre 1831. — Jean-Pierre Blot, 1832, —
Narcisse Dupont, 11 août 1848. -< J. Blot,
20 août 1852, en fonctions, 1877.
Areh. da 1I.-«I-L. GSO elS4; 406. f. 147 et 1S4; B 106;
98i{ f. S3; G Garw; H Si-Floraat, Uv. Bl., f. i5-t7;
D. HuyoM, IfH., f. 77 1*. ~ Lm titres du prieuré com-
Erenneot doux registres et deux liasses. — Greffe d*AnMn,
>t-G. — RâlmbaDlt, dans le Répertoire arthéologiquê,
186i, p. 408- 1869. p. 87».»0.--dans la Rwue du Racn
latine* jÏÊnritg 1801, p. 230-^36, - Bullêt. de la Soc,
Ind. 1801, p. 258-907, - et notée Mas.— Hiret, Antiq,
d'Anjou, p. 340.~D. Chamard, Viêtdêt Samii ,t. 1, p. 131.
^Rwue d'Atdou, 1854, 1. 1, p. 190,494; 18S6,t n'p. 110.
— Mém, dé la Sœ. d'Agr», Se, et Artâ ^Amg., L I,
9* série, p. 66. — Pour las localités, voir Châles, la Boeh^
Auhry, Bonnexeatix, le Gué^u^Berge, le MéitU, OriUé,
Tourneville, la Sansùimière, le MouUtt^u-Pont, la
Chatnièret, etc.
Thonars, bam., c>* de Daumeray, —
Touars 1599. Touard 1092 (Et -d). —AU
famille Gandon au xvi* s.
Thoneanlt {Julien), imprimeur, Angers,
1564.
Thonet (le). — Fluvius Toartu 905-99D
(Liv. N., ch. 169). — Ad pontem fluvioli
Thoarii 973 (Cartol. St-Aubin. f. 69). — Flu-
vius Touverii 980 circa (Liv. N.. ch. 33). —
FluviuB Toedus 1044 (Chron. d'Anj., 1, 123).
— ThoariuB 1096 (Cartul. St-Maur, ch. 30). -
Toetius 1105 (JETpU. St-Nic, p. 43). -
Fluviu8 qui dicitur Toer 1138 (Cartul. St-
Aubin, f. 70). — La rivière du Trouer 1384.
1657 (G Ghap. de Montreuil-Bellay). — Rivière
née à Secondigny (Deux-Sèvres), à 500 met. des
sources de la Sèvre-Nantaise, au pied d'une col-
line de 215 met. d'altitude. Elle se grossit de ii
Viette, du Palais, du Gébron, du Thoaarei,
Thoariua minor 1000 circa (Gart. St-Jonîn,
p. 11) et, au confluent même del'Argenton, péoëire
en Maine-et-Loire à 500 met. en amont et ao
S.-O. du moulin de Couché, coula du S. ao N..
reçoit à gauche sons le Vieux-Moaliii le miss, de
la Fontaine-Blanche, se recourbit vers VÏA,
remonte vers N. sous Lenay et à 1 kil. de U
prend sa direction à travers U ville de Montresil-
Bellay, puis du S.-O. au N.-E. jusqu'au confloeot
de la Dive, oA elle se redresse vers N., reçoit le
Donet sons Distré et se continue, — le long <le
rives aplanies, semées dtles verdoyantes et bor-
dées à dislance de hauts coteaux chargés de
vignes, — jusqu'aux approches de Saumur, d'oi
inclinant vers N.-O , elle passe à Bagneux, soos
les ponts Fouchard et de St-Florent, looge les
bourgs de St-Florent et de St-Hilaire et se jette
à 4 kil. de Saumur dans la Loire soiu les de^
nières maisons de St-Hilaire.
C'est la direction constante, attestée par tous
les documents antiques et qui ne laisse aocuoe
apparence de raison, toute vraisemblance d'ail-
leurs manquant, aux billevesées, repétées encore
aujourd'hui par routine, qui font se jeter le
Thouet, d'un cours parallèle à la Vienne et s U
Loire, jusque au-dessous des Ponts-de-Gé t
Elle formait jusqu'aux premières années d>
xi« s. la limite des domaines des comtes deBlois
et d'Anjou. Par délibération de juin 1430 l«s
marchands de Saumur reconnurent qnll étiit
« expédient de faire la rivière du Thouet navigibU
c et qu'elle ne ponvoit estre mise en telle diipo^*
c tion et tenue audit estât sans grands frais.
« mises et despens et grande diminotioo de
« revenus des moulins de la seigneurie de Vos-
« treuil- Bellay >. Ils consentirent en conséquent'
l'octroi au profit de Christophe d'Hareoart, dHin
droit de 15 deniers par pipe de vin, qoe ^ ^^
établit par lettres du 20 septembre 1431, reoos-
velées par François !•' le 3 janvier 1532. MàU ^
THO
— 586 —
THD
nalhenr des temps avait amené avant la fin da
Lvi* s. la raine de tons les travanx. En 1603,
)ar acte pass6 à Paris le 11 jnin, les marchands
le Montreuil-Bellay, de Saamnr, de Laval,
idressèrent snppliqne à la duchesse de Longue-
ille, afin qa'elle remédiât aux raptnres et mau-
ais état des chaussées « et réservoirs », sons
offre par eux de doubler le droit et de payer
! s. 6 d. par pipe de vin. Après les rapports
l'enquête et l'avis des ingénieurs royaux, le roi
«corda des lettres d'octroi du 3 novembre 1603,
isées et vérifiées par arrêt du Parlement du
2 juillet 1606, malgré l'opposition des marchands
l'Orléans. En considération des profits espérés,
3s seigneurs de Montreuil abandonnèrent un pré
•our former un port, et firent établir trois bas-
ins et des chaussées en pierre. Encore en 1711
3S villes et paroisses intéressées consentirent à
orler le droit perçu à 5 s. par pipe de vin, 10 s.
ar barrique d'eau-de-vie, 15 s. par fourniture
e blé, moyennant la réparation des « trois
havres, écluses, réservoirs et chaussées »;
sais an arrêt du 25 mars 1768 ayant supprimé
3us ces péages, l'œuvre tomba en ruine. Un arrêt
irdif du 3 février 1785 autorisa en vain des
ravaux qui s'achevaient à peine à l'heure oA
I Résolution allait supprimer définitivement
roits «t seigneurs (G 54; E 903). — En l'état,
i rivière est actuellement déclarée navigable sur
ne longueur de 30,570 mot., depuis le moulin
e Cou ohé jusqu'à la Loire, mais en réalité la
avigation n'y est possible et ne s'y pratique, que
epuis Montrenil-Bellay (90,450 met.).
A partir du confluent de la Dive, la rivière sur
1,840 met. de longueur appartient au canal de
i Dive et est entretenu par la compagnie con-
essionnaire, qui y perçoit les droits de naviga-
ion. Au-dessus du confluent, la longueur na vi-
able, la seule qui reste à la charge de l'admi-
istration desPonts-et-Ghaussées, estde 11,520 m.,
- le reste, soit 7,210 met., inaccessible à la navi-
ation, n'est pas entretenu.
La largeur moyenne du lit, à fond d'argile
lien consistant, est de 50 à 60 met. sans sinuo-
ités bien marquées. Les berges résistent par-
utement à l'action des eaux. — Débit i l'étiage,
ar seconde 0^,45; dans les plus grandes eaux,
,280™. — Lors des grandes eaux, la pente est de
™,38 par kil.
On y compte six barrages, accompagnés chacun
'une usine ; trois, dont deux appartiennent à la
>ive, sont pourvues d'écluses, les trois autres
ranchis à l'aide de bassins, que ferme à chaque
xtrémité une porte marinière.
La navigation est interrompue chaque année
Qtre la Loire et le confluent de la Dive, en
loyenne pendant 95 jours, dont 40 jours de
iace et de sécheresse, 45 jours d'écourues et
0 de crues. Les craes n'arrêtent pas la naviga-
on dans la Dive. — La reconstruction de l'écluse
e la Motte, en remplacement de l'ancien pertuis
ont le pa.ssage par suite de sa forte chute de
■■,10 était la cause de nombreux accidents, a
mélioré le transit et deviendra le début d'une
Qireprise complète de canalisation entre la Dive
et Montreuil-Bellay, dont le projet date de 1847,
Six ponts s'y reneon trente dont deux en ce
moment (novembre 1877) en construction h St-
Just et à Couché, sous la direction de M. Goblot,
agent-voyer en chef.
Les marchandises, qui remontent, sont les
merrains, la houille, les tuffeaux, les ardoises;
celles qui descendent, les céréales, les bois, la
tourbe, les vins, les pierres dures, les charrées.
De Sanmur à Montreuil un bateau met deux
jours à monter, un seul à descendre.
Thonln (Louis), sieur de la Thibergère, doc-
teur-médecin, Angers, 1778, meurt âgé de 45 ans,
le 27 octobre 1783 i St-Glément-de-la-Place.
Thonlniére (la), f., c^^* de Bocé, — Ancienne
dépendance du domaine de Parpacé.
Thonré, landes, c"« de Freigné.
Thnandl^re (la), f., c"« d'Andréxé; ^ f.,
c"« du Coudray-Mac, acquise d'Et. Demion,
anc. prieur de Bournau, par Maurice Bizard le
26 septembre 1775 ; — c** de St-Georges-U-T.
^ Anc. fief et seigneurie réuni au xvii* s. au
comté de Richebourg. — En est sieur en 1534
Gilles Tournemine, en 1603 Fr. Laurent du Jo-
roau, Hil. L. 1666; — vill., c>« de VemoiL
Tliiiandlère«de*PswB«7, h., c"* de Vier*
noil,
Thnandlères (les), f., c"« de Maxé 1569
(E 1074) .
Thnée (\a), f., c"* de Roche fort-sur Loire,
Thnet, m** à eau, c^ du VaudeUnayt sur
le ruisseau de la Fontaine-Blanche. — Molen-
dinus de Tuert et marei eub eodem mo^
lino et in eodem rioo 1090 circa (H St-Nic,
Mont. -Bell., II, 109). — Le moulin du Tkuet
(G Chap. du Puy-N.-D.). -^ Ane. moulin donné
vers 1090 par Girard Berlay aux moines de St-
Nicolas d'Angers, avec les marais en dépendant.
ThMUMaîm (la). — Y. la ThielUe.
Thullller ( ), docteur-médecin de la
Faculté d'Angers, fils du médecin du duc de
Sully, est cité par Dodard, dans son Rapport
ZUT le seigle ergoté, comme très-intelligent et
très-curieux et lui ayant fourni d'utiles rensei-
gnements. Je n'ai nulle part ailleurs rencontré son
nom. Peut-être faut-il le rattacher aux Tillier,
V. ce nom.
Journal dêi Saoantt, mars 1676.
Thnioin (la), f., c«« de Juigné-Béné.
Thunes» c«* de Trémentineê. ^ Ane. fief
dont relevaient la Chambaudière, la Barandière,
les Places, la Malnoire. — En est sieur Guiil.
Bérard 1444, Guy Garrion, écuyer, 1540, Cl.
Laurens de la Grilloire 1548, le comte de Maulé-
vrier, qui l'acquit en 1558 et le réunit à son comté.
— S'en dit sieur pourtant Hich. Lejnmean , mari
de d"* Marie Cochon, 1632 , 1668 , René Leju-
meau 1690.
Tlmsfelterle (la), ham., c»« de St- Quentin-
en-Mauges,
Tlber^ (Louise-Rosalie), née à Fontevraud
le 19 juin 1721 et employée en l'abbaye à titre
de simple journalière, fut emmenée à Paris,
comme demoiselle de compagnie, par une parente
de l'abbesse, et grâce à son enjouement et à son
TIB
— 5» —
TIB
esprit, relefés de tontes les grâces de la jeanefae,
de la beaatô et bientôt d'ane iostraction rapi-
dement acquise, sut se faire une situation consi-
dérée dans la plus haute société qu'entouraient
nombre d'amitiés telles que celles de Condillac,
de l'abbé Millot, de Barbier-Neuville. — Elle est
morte à Paris en 1812.
Bodin, Biogr. «ainnurotie.
Tibolre (la), ham., c<>« de Torfou,
Ticliaiil (Jean), maître fondeur, Angers, ori-
ginaire de Lorraine, fond les cloches de Sceaux
1758, de Ghemiré-snr-Sarthe en 1759, de Nan-
tilly de Saumur en 1773, de Ghallain et de Saven-
nières en 1775. de Bouchemaine en 1777, de Beau-
fort en 1781. — U fut trouvé mort depuis plu-
sieurs jours dans la chambre qu'il occupait rue
Ghàteaugontier le 28 juin 1785. âgé alors d'en-
viron 55 ans. Dans aes dernières années on le
trouve parfois associé à son frère.
Tiercé {Canton dé) est l'ancien canton de
Briolay, Y. t. I, p. 503, dont le chef-lieu seule-
ment a été transféré à Tiercé, par la loi du
3 février 1875.
Tiereé* chef-lien de canton, arr. d'Angers
(20 kil.). — rec€wm 1236 (H Chalochô, t. Il,
p. 66), 1263 (Ib.. t. III, p. 237). — Tysceium
1244 (Ib., p. 82). — Tyceium 1263 (H Tous-
saint, ch. or.). — Parochia de TUche 1272
(H.-D. B 92, f. 8). — Ttecemm 1296 (Ib.,
B 66). — Treceyum 1328 (G 16). — Tier-
ceium 1362, Terce, Tierce 1370 (H Toussaint).
— Prioratus curatus de Tierceio 1362 (Ib ).
— Entre la Sarthe à l'O. et le Loir à l'E., —
Briolay (6 kil. 1/2) au S., Soucelles (7 kil.) an
S.-E., Montreuil -sur-Loir (5 kil.), Seiches et
Baracé à l'E., Daumeray (14 kil.) au N., Etriché
(4 kil 1/2) au N.-O., Gheffes à l'O., outre-
Sarthe.
Au bourg se concentrent, en s'entrecroisant, les
chemins de grande communication d'Angers à
Morannes et de Seiches à Thorigné, — le pre-
mier montant du S. au N., le second traversant
de l'E. à l'O. et rejoint aux premières maisons
du bourg par le chemin d'intérêt commun de la
Bohalle, — tandi;( qu'au cœur de la partie orientale
se rencontrent ceux de Durtal à Tiercé et de St-
Laurent-des-Hortiers an Loir. — Une station du
chemin de fer de l'Ouest s'arrête au bourg, der-
rière l'église.
A rO. la Sarthe enveloppe extérieurement le
territoire en formant deux belles lies vis-à-vis
Portebise et en fécondant tout du long d'admi-
rables prairies ; — un premier pont la traverse
en communication par une levée avec le pont de
Gheffes; — à l'E. une courbe du Loir forme
limite sur deux kilomètres, où afflue un ruisselet
descendant des alentours vers l'O. de la Bennerie.
— Y naissent les ruiss. de la Filière- de-I'Etang
et do l'Etang-Pené.
En dépendent les vill. et ham. de Portebise
(39 mais., 117 hab.), de Bonrienne (16 mais.,
65 hab ), de la Mariochère (11 mais., 37 hab.),
du Uaut-de-Gimbré (11 mais., 33 hab.), de la
Gontardière (11 mais., 33 hab.), du Rocher
(17 mais., 57 hab.), du Petit-Hardy (10 mais.,
30 hab ), de la Perronnièr» (11 mab.. 90 hh.
de la Gnimeraie (10 mais., 89 hab.). dn Cir^
four (9 mais. , 27 hab.) , des SimoDiiièns ;) a.
26 had).), de la Ghaussée (9 mais.. 40 hab. ï
la Marsilièra CI mais., 35 hab.), de la Cuo»
(8 mais., 24 hab.). d'Idré (5 maU.. IS hab. .:.
l'Ormeau (6 mais., 24 hab.), des Pionbac
(5 mais., 16 hab.), de l'Ariosière ^ ma
25 hab.), de la Yieillère (6 mais., 23 \ak],àik
Fruitière (9 mais., 24 hab.), des Guuieis {Te,
24 hab.), de la Juliennerie (7 mais., 21 bib.. ^:
la Rabotière (7 mais., 21 hab.), da Br<ï^a'
(7 mais., 18 hab), de la Bréoillère S ms^.
21 hab.), de la Savatterie (7 mais., 2S hib.;, 4e
GhevroUeries (7 mais., 18 hab.)» de Chamittpi
(4 mais., 12 hab.), du Hoalinean (S ntn
18 hab.), de la Métairie (4 mais., 12 hsb.\ ét^
Roirie (5 mais., 18 hab.), de la Thibaoditr
(7 mais., 21 hab.), du Ghàtelet (5 mais,» 15 k
de la Burelière (3 mais., 17 hab.), da Vi«l-H.t:
(5 mais., 16 hab.), de la Fourmière (6 mais.
14 hab.), de Lauoay (5 mais., 15 hal^). àz *
Groix-Trahin (3 mais., 10 hab.), de la Pmo^-bff^
(4 mais.. 10 bah.), de la Bretonnière (3 bu^.
10 hab.), de la Ferrerie (6 mais., 18 hab.\ '^
Ginq-Routes (4 mais., 12 bab.), des IUl^
(5 mais.. 17 hab.), de la Guéraodîère (3 "^
11 hab.). de la Barbotière (3 mais., Il hab >-
Goneries (5 mais. , 16 hab.), de la Coonie I c
14 hab.), de la Fardelière (4 mata., 10 bab \ ^
Saulières (4 mais., 13 hab.), de Maquillé !■
9 hab.), les chat, de la Bennerie et dt GîbUiS
56 fermes ou écarts.
Superficie : 3,370 hect.. dont 145 hcet ^
prairies, 90 hectares en vignes. U existait mtit
en 1828, à la rédaction du Cadastre. S40 bf^
de landes, aujourd'hui en pleine culure.
Population : 4i9 feux en 1720. — 43f r>K.
i,Q83 hab. en 1790. — 2,023 hab. m \^
— i,989 hab. en 1841. — 2,0» hab. <
1851. — Î,i49 hab. en 1861. — Î,t50 hab 0
1866. — fM7 hab. en 187t. — ÎJtOi hab s
1876, en accroissement constant depuis wif
ans, que promet d'entretenir le développa»
régulier des vives ressources do pays.
Le bourg (160 mais.. 218 mén.. 606 bâ>
situé sur le rebord de la vallée de la Sa/^
longtemps avant d'être reconnu officieUeaB-
comme le chef-lieu du canton, en était deiea* '
centre réel, par la direction des principales r^^
la création de la gare, la constmctioa de U^'*
et des ponts de la Sarthe, qui en font le p*s*
des communications des deax rives, — $«^
par la richesse des revenus communaux! 40,(^'^
qui ont permis rapidement de le transforiNr-:
de le doter d'un ensemble d'édifices rare d*
en des groupes d'importance supérieure.
Gulture renommée de chanvres, de bas
foins, de froment dans la vallée de la 5»i^>
— élève de bétail dans le Senelais ; — t**^
de sable au Tertre-Montchand. ^ On sitiDaU»
1761 au Bureau d'Agriculture d'Angers sa <i»
de marne près le bourg, qui n'a pas cscore »-
exploité.
Foires autrefois le %•' vendredi de Yv^
TIB
— 587 —
TIB
- aujourd'hui le 25 ayril et le 1** vendredi de
nai. —• Marché tous les vendredis, créé par
irrôlé du 11 septembre 1809.
Belle Mairie neuve, -^ avec galerie latérale
ormant HalUê couvertes, — construite par
idjudication du 14 décembre 1874.
Ecole» communales laïques de garçonê, bâties
»ar adjudication du 22 juin 1865. petit monument-
ype, où sont réunies les élégances de Tart
Doderne aux exigences de tous les services sco-
aires et qui pourrait facilement être transformé
)n petit collège. — Une institution dirigée depuis
.800 à la Ghapelle-S(-Laud, par M. Jouanneau,
ivait été transféré en 1809 à Tiercé. — Ecole de
llles (Sœurs de St-Gildas), construite en 1872
ur les dépendances de la nouvelle cure, au bord
le la voie ferrée.
Gendarmerie construite en 1872 à l'entrée du
)ourg vers S.
VEgliêe, dédiée à St Marcel de Ghalon,
succursale, 30 septembre 1807, avec vicariat,
S2 juin 1890), était devenue insuffisante. Un pre-
nier plan de l'architecte Richou, étudié en
845. restaurait l'œuvre antique, dont le chœur
arré, à voûte plantagenet, et le clocher surtout
lu xji* s. avec sa floche de pierre dominant eh
lauteur de plus de 280 pieds le transept central,
luraient mérité d'être conservés. Des influences
liverses firent préférer on 1853 une seconde
itude du même architecte, qui déplaçait l'édi-
ice. Le terrain nouveau en fat acquis le 3 juin
855 et l'adjudication des travaux, réalisée le
i6 juin 1856. sur des devis qui promettaient de
le pas dépasser 100,000 francs et qui ont atteint
i peu près le double, plus de 196,000 fr. Le pre-
nier adjudicataire s'y ruina et l'architecte, mort
lu courant des travaux, fut remplacé en no-
rembre 1859 par M. Bibard, son associé déjà
>our la direction spéciale de la décoration artis-
ique et qui termina l'entreprise. L'œuvre a été
consacrée le 9 octobre 1861. Elle comprend,
mtre un porche, chargé d'un élégant triforium,
me triple nef, de quatre travées, xiv" s., avec tran-
«pt dont les ailes, closes vers les bas-côtés, ouvrent
iur des absidioles en communication latérale avec
es trois étroites travées du chœur et la principale
ibside. La chaire de pierre, taillée à jour avec
x>mpartiments et niches de saints, et le grand
lutel par Chapeau, les bénitiers, les confession*
aaux, le baptistère, les statues qui entourent le
:hœur, par Moisseroo, les peintures par Guyot,
la sculpture des chapiteaux et le St Marcel du
portail par Graneau, les vitraux par Thierry, —
tous artistes d'Angers, — complètent Tornementa-
tion dans un même goût d'élégance, qui touche i la
:oquetterie etoù l'on sent trop rimitation nullement
laïve de la naïveté gothique. — On a malheureuse-
ment, lors de la destruction de l'ancienne église,
brisé et perdu dans les fondations une belle pierre
tumulaire, xiii* s. , portant l'effigie gravée d'un che-
valier, avec inscription fruste ; — mais le Musée
liocésain a recueilli, outre la première pierre du
;raad autel posée en 1676, une plaque de marbre
Doir portant inscrite en lettres d'or une fondation
ie Louis de Gheverue en date du 22 juillet 1674
avec ses armes : dPatwr à 3 têtes de chèwrea
arrachées d^ argent t et i.
Un beau presbytère, dans un style approprié an
voisinage de l'égUse, a complété, par aidjudication
du 22 juin 1865. cette création monumentale d'édi->
fices communaux, dûs également, cure, mairie,
écoles, et pour partie église, aux plans et à la
direction d'un mêmt* architecte, M. Bibard.
Aucune trace antique n'est signalée sur le ter-
ritoire. La grande voie longeant la rive gauche
de la Sarlhe. du vieux Briolay aux Moulins-
d'Yvré, et celle montant de la Rache-Foulques, sa
réunissaient certainement au bourg, tandis qu'un
embranchement, dont la ligne dessine encore la
limite orientale, remontait vers Baracé, rejoint
par la voie venant d'Etriché au carrefour des
Places-de-Mareé, V. ce mot. Il est singulier que
pour ce pays enveloppé de fondations monas-
tiques aucun texte ancien ne renseigne sur l'ori-
gine de l'église. On y voit constitués au ziii* s.
une cure et un prieuré, ce dernier pourvu d'opu-
lents revenus et dans la dépendance de l'abbaye
de Toussaint d'Angers, très-pauvrement dotée.
L'évêque d'Angers, Nicolas Gellent, « pour sou-
« lager l'indigence de la mère avec l'opulence du
« fils >, affecta en mars 1279 n. su* à la mense
abbatiale une partie des rentes et domaines du
prieuré, sans l'exempter d'aucune de ses charges,
qu'il savait lui laisser très>tolérables. C'est sans
doute par une conséquence prévue ou non de
cette mesure souveraine que les deux bénéfices
de la cure et du prieuré, mentionnés encore
au XIV* s , arrivèrent à se confondre au
xiv« s. en un prteuré-cure, auquel on attribua
pour armoiries : D'argent à un c/teuron de
gueuUB, accompagné en chef de deux
flammes de même et en pointe cfun mas^
sacre de cerf et un chef d'axur chargé de
t étoiles d'argent — Au trumeau d'une che-
minée de l'habitation on voyait encore en 1870
la notation sculptée de la musique du Domine
salvum fae regem. — L'édifice est rasé et son
emplacement occupé par la mairie neuve»
Les registres de la paroisse ne remontent qu'à
1668.
Prieurs et Prieurs-curés : GuillelmuSt
1245. — Thomas Lefelle, f en 1362. — Guill.
TroilUt, nommé le 10 octobre 1362. — Pierre
Marteau, 1400. 1419. — Jean Foli, 1444. —
Jean MilUteau, licencié en droit canon, 1522.
—Jean de Bouille, 1540. — Jean de Breilrond,
1542, 1556. — René Maures, 1567. — Artus
Verge, 1592. — Michel Charpentier, 1627. —
Franc. Davy, 1628. — Catherine de Cheverue,
1631, 1655. — Louis de Chwerue, 1664, 1695,
dont le nom reste attaché à de noinbreuses fon-
dations. Le 7 novembre 1676 l'évêque Henri
Arnaud était venu présider à la consécration du
nouvel autel et de l'église transformée. -> Pierre
Parigot, 1696, f le 2 juin 1720, âgé de 50 ans.
— J. Houel, septembre 1720, maître ès-arts de
l'Université de Paris, ancien prieur de l'abbaye
et curé de Sl-Georges-sur-Loire, qui est inhumé
le 26 février 1728, Agé de 52 ans. — Jacq.
Simon, prieur de N.-D. d'Hareourt et précédem*
TIB
— 688 —
TIG
ment prieap-earé d'Argentré an Maine, installé
le 8 mars 1728, — jnsqu'an 10 mai 1646. —
Gbarles-Hilaîre Voisin, jaillet 1746, qni résigne
en janvier 1779, reste au prieuré et y meart le
10 octobre 1781, âgé de 85 ans. ^ Toupelin,
février 1779, précédemment enré de St-Laon de
Thonars, — jasqn'en 1791.
Une partie da territoire se rattachait spiritnel-
lemenl à la chapelle de Selaine, Y. ce mot, qui
jouissait des privilèges de fillette de la paroisse.
Le prieur-curé en avait cédé tout le temporel à
l'abbé de Toussaint pour racheter diverses
prestations, notamment le droit de gîte.
Il existait au bourg une confrérie dite de
Toussaint dont le chapelain était tenu, au com-
mencement du XVII* s., « i monstrer et enseigner
« ordinairement les enfens de Tiercé aulx lettres,
« à lire et à escripre tant qu'à l'escoUe qu'à l'es-
« gliie et en bonnes meurs >, avec faculté de se
faire payer chaque mois par les enfants, 1608. — Le
prieur-curé Louis de Gheverue ajouta aux divers
services l'obligation peur le chapelain d'ensei-
gner gratis six pauvres « auxquels il apprendra
« seulement la doctrine chrestienne ». Le titulaire
devait être natif de la paroisse, pourvu qu'il n'en
fût pas vicaire, et choisi sur la présentation des
paroissiens. L'acte de fondation figurait, à la date
du 12 juin 1684, juBqu*à ces derniers temps, dans
l'ancienne église, transcrit en lettres d'or sur une
plaque de marbre noir, qui a été recueillie au Musée
diocésain. Le môme bienfaiteur avait fondé deux
ans auparavant une petite école dans le Selai-
nais et donné d'autre part à la paroisse une
somme de 2,000 livres pour l'entretien à perpé-
tuité d'un enfant aux écoles, jusqu'à ce qu'il fût
en état d'être prêtre. ^ Une dame Jeanne Gui-
bert, d'Angers, fit de son c6té. le 21 juillet 1742,
don à la fabrique du lien de l'Âufrière, Y. ce
mot, pour contribuer à la subsistance et nourri-
ture « d'une fille » qui devait faire gratuitement
l'école aux fiUes pauvres. Ges deux fondations se
maintinrent jusqu'à la Révolution.
Les barons de firiulay jouissaient des honneurs
seigneuriaux dans l'église pour leur terre de la
Motte en Tiercé, Y. ce mot, titrée de chàtellenie
et vicomte, que Jules-Hercules de Roban vendit
le 17 juin 1762 à Phil. de la Lande, chevalier,
seigneur de Gimbré, avec le bois du Breuil et le
droit de pacage pour 300 moutons sur les com-
muns du Bois-de-Maîn. Jacques-Alexandre, mar-
quis de Brémont, gendre de l'acquéreur, en était
seigneur en 1789.
A cette date le bétail manquait dtns le pays I
—' Une énorme quantité de landes y restaient
incultes *^ et on avouait 400 pauvres vivant de
mendicité I
La paroisse dépendait de l'Archiprètré de la
Flèche, de l'Election d'Angers, du District de
Châteauneuf, — et jusqu'en l'an Ylil se trouva
sous le coup des menaces et des exactions de la
Chouannerie.
Maires : Poulain, 9 ventôse an XL — Jacq.
Poisson de Gatines fils, 2 janvier 1808, démis-
sionnaire le 12 février 1830. — Pierre Duffay,
18 août 1830. — Adrien Poulain, 1832, démis*
sionnaire le 7 janvier 1847. — René Ptirir
13 août 1848. — Ernest de CotsUn, 8 \t^
1852, installé le 21 juillet. — Yictor Dalipi
Y. ce nom, 18 août 1856, installé le 26. - Aa^
seau, 1868. ~ Jacqutlot, 1868. — Phihifc Br^
thelot de Villeneuve, 1871, en foactioos, tST
Ardi.dell.-eUL.G19tal2IM: B Cirtri. diTiiMt.
f. 14-16. U fonds daprûvréeoapl«6^NikMi«««^
toni. — Arch. comm. BL-C. — Mleates VaDii,4iSâEM.
~ Répert. arek., 1862, p. 46 et 127; 1868, 1. 130. S
331. — Pov las locdUés. voir à lew ai«de,Cii^
S€lam9, la MoU€, la Bemteriê, AwÊÊiftd, BaiicV.
St-^mUier, la Roche- Frémont, U /onlSMOe, Cm^-'
h Chalaigner, MaqwUlé, Bieti»^ PorUêim, Ut Fam-
d«~Marté, «le.
TIereé, f., c*« de Vauchrétien, kUttmat
Robinean an xvii* s.
Tien (168). ham., t— de Montigmi^a-K
Tldoire (la), f., c» de Chantoci.
Tirteacest étang, c** da Longeron.
Tigeolre (la Basse, la Haute-), ff., c« 'j
Trémentines, — X.e« lieux, terres. uistt%-
ries, féage delà T., ^ la terre, fief tt «:•
gneurie de la T. grande et petiU 1540 (C tCS
f. 299). — En est sieur n. h. Ghrisl. dt ii
Tigfeoire, qui relève de Maulévrier.
Tlge#a (Jacquet) — et non Ti^eon, tomf
l'écrit D. Galmet, — originaire d*Anioii. iTAsr^
môme sans doute, prend le titre sur ses osfnr
de docteur en théologie de rUniversilé d« Res^
et de chanoine et chancelier de l'égUse cathédfi:
de Mets. On connaît de lui : Epistrt di tei'i
Augustin contre Pétilian^ évêqiu donati^
(Reims, J. de Foigny. 1567, petit in^), trvtv
lion dédiée au prince de Lorraine; — X^
CEunree de St Cécile Cyprian, j^
éoesque de Carthage, très-victorieux «^
tyr, avec quelques annotations sumoM
lietus obscurs et difficiles (Paris, Ifie. Cbff-
neau, 1570 et 1574, in-fol.) ; — Retpwft :
ceux qui demandent vivre en liherti à
conscience , prouvant amplement qyi ^
hérétiques doivent estre contraints de*
brasser V Union catholique (Paris, lîcCk»-
neau, 1573, in-8*), ^ réimprimé à la soi» ^1*
Cité de Dieu (Paris, 1610. in-fol.. Abel U«^
lier) ; — Deux Traittez contre les basttînry
joueurs de farces, pippeurs de dit t^ ^
cartes, faitz flrançois du latin de St C^
Cyprian, etc. (Paris, Nie. Ghesneau, 157i \^
et 1584, pedt in-8*); — La amjonctmé»
lettres et des armes des deux très-Hl*t^
princes lorrains, Charles, cardinal dt l^
raine, archevêque et duc de Rheimt^ ^
François, duc de Guise, frères, troduiu ^
latin de Nie. Boucher ; eneemble Lit f^
remonstranees et derniers propos di i^
seigneur le duc de Guyse à la royne, à a^*
d^me sa femme, ef à Jtf. le prince di J«*'
ville , son fils. Item un sermon <h ^
dinal de Lorraine sur la préparatifs ^
l'Eucharistie, Item deux harvngut* ^
cardinal, etc. (Reims, J. de Foigny, 1S79, ir^
— Histoire de la vie, mort, passisn <t*'
racles des Saincts, cor^ointement avec P^
Viel , CL Marchant , Paschal HffM '
J. Lefrère, de Laval (Paris, Wc Ch««*
TIG
— 589 —
TIG
579, et LyoQ, 1593, in-fol.)» ouvrage rare et
echerché pour ses S,000 figures sur bois dans le
9xte. •— Une éditioii nouTelIe en a été donné en
601 par René Benoist. — Dialogue de eaini
féroeme contre les Lucifériene (Paris, 1580) ;
- St Augustin : de la Cité de Dieu, conf-
iant le commencement et le progrès d^icelle
Zité, etc., augmenté du Traité de l'Unité de
^Eglise contre Petth'en, etc. (1584, in-fol.).
.vec dédicace an cardinal de Lorraine. — En
Ile de cette traduction l'aatenr s'adresse an lec-
Bar en vers français de sa façon ; — Lts Offices
\e St Amhroise (Paris, Gnill. Ghandier, 1588,
ti-i2).
Niceron, t IV, p. M. - Cl. Ifénani, Mm. 875. t. n. —
ooq. da Uv., Mm. 1088. — Dorerdier, t. Il, p. Ui.
Tigeon {Thomas), doctenr-médeein en répn-
itioQ à Angers en 1574, frère sans doute du
recèdent, fit imprimer cette année un petit
raité de médecine légale, intitulé : Antimœo»
ogium , guo demonstratur obstetricibus
lort esse tuto fidendum. de virginitate aut
lefloratUme mulieris adultes referentibus
P. RoQssin» Lyon, in-S»). C'est l'exposé sans
ritique et mêlé de raisons futiles d'une question
oaintes fois traitée avant lui et depuis.
Pocq. de Ut., Mm. 1087, p. 445. — Portai, Hiti. de
Anat., U 11, p. 54. — CaioL BibL Gemer., p. i33.
Tlgné» canton de Yihiers (11 kil.), arrond.
le Saumnr (30 kil.) ; — à 36 kil. d'Angers. ^
rigneium 1900-1110 (H.-D. B 31, f. 1). ^
Figné 1396 (6 16). — Tigny uv-xvii« s. et
ïass. — Sur un haut plateau tourmenté par plu-
ieurs vallées d'afflaents du Layon , -^ entre
Îaiot-Georges-Chât. (5 kil. 1/4) à TE., Aubigné
3 kil.) et Gernusson (5 kil.) à l'O., Martigné-B.
3 kil. 1/2) au N., La Fosse (2 kil.) au S.
Le chemin de grande communication de (Uie-
nillé à Doué traverse de l'O. à l'E. par le bourg,
ù l'entrecroise le chemin de ChâtiUon à Marti-
ne, rejoint à 500 met vers S. par celui de St-
'ierre à Champs.
Vers N. se replie en bordure une double et gra-
iense courbe du Layon, qu'y traverse un pont de
lierre de 3 arches. Y affluent le miss, du Livier,
|ui forme tout du long la limite orientale; — an
entre, le miss, de Gatines; — à l'O., le miss.
le l'Etang^do-Vallienne.
En dépendent les ham. et viU. de la Boulaie
14 mais., 50 hab.). des Grouas (31 mais., 96 h.),
l'Amigné (40 mais., 141 hab.), de la Roche-
loatant (12 mais., 59 hab.), de la Touche (33 m.,
27 hab.)> du Grand-Riou (5 mais., 17 hab.), de
farmande pour parffe (5 mais., 20 hab.), du
^etit-Rion (4 mais., 13 hab.), du Grand-Noizé
3 mais , 19 hab.), du Petit-Noixé (7 mais., 22 h ),
es chat, de Tigné et de la Roche-Contant et une
lixaine de fermes ou écarts.
Superficie : 1,678 hect. dont 400 hect. en
rignes, au lieu de 283 hect. en 1825, dont 2 hec-
ares seulement alors en vignes rou^Ds ; aigour-
L'hui 150 hect. de vignes rouges, plantés depuis
{oinse ans ; — 4 hect. en pépinières.
Population : 212 feux, 966 en 1720*1726. —
W8 feux en 1788. — i4S6 hab. en 1831. —
i,073 hab. en 1841. — i,i6i hab. en 1851. —
i,i67 hsb. en 1861. — i46â hab. en 1866. —
i,i57 hab. en 1872. — i4^ hab. en 1876. ^
A peu près slationnaire depuis 40 ans, — dont
500 hab. (132 mais., 159 mén.) au bourg, placé
sur une crête allongée, au-dessus d'un pays nu,
crayeux, sans autre verdure que la vigne ou le
noyer, d'où ressorteot en saillie sur l'horizon les
tours avancées de cinq fours à chaux dont deux
seulement en activité.
Commerce important de pierres de eonstmclion
et de calcaire pour l'amendement des terres.
Deux Assemblées se tenaient l'une le 2* di-
manche de mai, l'autre à l'Angevine, — mais
sont absolument tombées.
Perception et Bureau de poste de Vihiers.
La Mairie, installée jusqu'à ces derniers temps
dans un petit réduit avec cour en contrebas, a
été reconstraite en 1875, et forme équerre avec
l'Ecole laïque de garçons dans une maison
acquise par contrat du 21 avril 1843, appropriée
seulement et agrandie en 1860. ^ Ecole de filles
(Sœurs de St-Charles), dans une maison à louage.
VEglise, dédiée à St Pierre (succursale, 26dé-
cembre 1804) a été rebâtie au centre du bourg,
sur un terrain donné par M. Péton, par adjudi-
cation du 3 mai 1860. Cest un édifice d'un
caractère simple et sévère dans le style roman,
qu'affectionne justement Tarchitecle, M. Dainville,
avec tour carrée, triple nef et transept, en pierre
du pays, dont la teinte sombre affecte déjà l'as-
pect antique. — L'ancienne église complètement
incendiée pendant la guerre et maintenue depuis
la constraction nouvelle comme simple chapelle
stationale, s'élève toute isolée du bourg, à l'autre
bord du ruiss. de Gatines, et actuellement au mi*
lieu du cimetière, que domine sa haute tour carrée,
avec beffroi du xvi* s. et flèche de piene, la
base percée de deux étroites fenêtres romanes
vers S. et vers N., xii* s., et au premier ordre,
de 8 belles baies en pur plein cintre, à double
arceau concentrique, — sans autre ornementation
vers S. et vers l'O. qu'une demi-colonne exté-
rieure, avec petits tores ronds et chapiteaux
senlptés vers N. et vers l'E. Deux nefs s'y ratta-
chaient d'inégale grandeur, dont une seule a été
conservée, la plus petite vers N., de trois travées
ogivales à clés armoriées xvi* s. avec fenêtres à
meneau trèfle, dont le fleuron a été abattu en
1804 pour ajouter à la lumière. Les nervures de
la dernière voûte retombent sur une figure gri-
maçante à longues oreilles d'âne. Le chœur ro-
man voûté en berceau, avec deux niches sculptées,
abrite l'anc. autel conservé, de la façon de l'abbè
Chauvet, curé en 1802 ; dans le mur à gauche,
l'inscription du cœur de Claode-Maur d' Aubigné
1719, Y. ct-desatie, t. Il, p. 773 { — et les
statues de la Yierge, de St Laurent, de St Pierre
et de St Paul, \yuf s. Sur la porte du transept
se reconnaissent sculptées les armes des Beauvau.
Le presbytère, acquis par la commune le
5 octobre 1820, est l'ancien manoir de Gatines,
Y. ce mot, graînd logis moderne, avec beau jar-
din et vastes dépendances, qui s'étendent jus-
qu'au ruiss.» aux abords de i'éjglise antique.
TIG
— 590 —
TIG
Plonenn haehes de pierre ->- et tout réoem-
ment, deas médailles d'or celtiqnes oot été troa-
▼ées sar le territoire, dont ane, aa champ des
Maariers, à l'emblème du cheval androcôphale,
monté par nn cavalier na ; au-dessoas nne roue
entre deux tridents. La grande voie de Doué à
Ghemillé, croisée du N. au S. par la voie des-
cendant de Martigné, traversait par le bourg de
TE. À ro.. et Ton a signalé sur son parcours,
qu'emprunte en partie le chemin actuel de grande
communication, diverses cavités ovoïdes, creusées
dans la roche coquiliière sur une profondeur d'un
met. 33 et un met. de diamètre, que remplis-
saient des fragments de vase, du charbon de
bois et des ossements. On trouve aussi fréquem-
ment dans les carrières des cercueils en pierre
coquiliière brisés ou intacts.
Aucun titre absolument ne renseigne sur l'ori-
gine de la paroisse, dont la présentation appartient
jusqu'à la Révolution aux seigneurs et dont la
fondation leur peut par suite être attribuée. La
tradition locale, acMseptée par les livres angevins
mais contraire à tontes les données connues et
vraisemblables, prétend que l'église jusqu'au
XVI* s. s'appuyait à l'entrée du château, sur
l'emplacement d'un petit arceau, que surmonte une
croix. En 1834 on y découvrit, en bâtissant, un car-
relage qui a accrédité cette légende. Tout auprès
se dressait encore en 1830 un immense « ormeau
c de Sully ». — Lm Registres de la paroisse
remontent à 1588.
Curéa : Thibaud Landri,\ Î4i9. — Jean
Pihier, 1492. — Nie. GuéHn, 1512. — Pierre
Réveillé, 1574, 1579. — Pierre Deneêchau,
1589. — Franc Moreau, 1599, 1606. — Jean
Rullier, 1608. ^ Pierre Daincourt, f le
28 janvier 1611. — Laurent Cacanlt, 1612, 1639.
— René Pohardy, 1639, 1646. — René De-
lavau, 1646, mort d'appoplexie à Doué le 22 mars
1652. — Mathieu Martineau, 1652, 1657. —
Louis Martineau, 1659, qui résigne en sep-
tembre 1702 et meurt le 25 décembre 1703, âgé
de 80 ans. ~~ Jean Misandeau, 1704, f dans
l'année même le 22 aodt, âgé de 68 ans. — Jean
Poitou, novembre 1702, f le 22 juin 1717, âgé
de 52 ans. — Sébastien Drouin, septembre 1717,
t le 26 mars 1719. — Martin Poitou, avril 1719.
nommé vers le même temps curé de Brigné, dont
il était précédemment vicaire. Il s'y retire en
1722. — Jean Crié, mai 1722, février 1735. —
Jean Régnier, juillet 1735. février 1739. —
Franc. Commeau, mars 1739, f le 23 mai 1772,
âgé de 64 ans. — Pierre J>ron, précédemment
vicaire, juin 1772, jusqu'au 14 juin 1791. Il prit
filors refuge au château et dut par arrêté du
Département du 12 février 1792 comparaître
an tribunal .d'Angers pour répondre de ses résis-
tances aux lois nouvelles. 400 fidèles lui firent
cortège jusqu'à la sortie du bourg, dont 80 l'ac-
compagnèrent jusqu'à Martigné. Il laissait d'ail-
leurs sur la paroisse les abbés Robinean, Guillo-
teau et Bonnin, insoumis, comme lui, et de sèle
actif. Son vicaire Mallard fut transporté en Espagne
en septembre 1792. — Jacques Brouard d'Ar-
genté, installé en septembre 1791 mais assailli
d'injures, ne pouvait sortir, ooaine il récril^ins
bouclier et sans armes ». Il m démit de la prU»
le 27 nivAse an II et était président et lin â
canton de Vihiers.
Le château féodal dut de bonne heure pv a
situation au cœur de plusieurs grands pasàu^i
sur les confins de l'Anjou et du Poitov, » o
plus tard de cinq Elections, prendre use ntu:»
dominante. C'est le centre d'une châteUesu. fi
dans certains titres se qualifie même, nus sy*
droit aucun, de baronnie, — relevant do cbliea
de Saumur, avec haute justice dans les piiviii
de Tigné, Cemnsson, Montilliers et Taneciffe
fourches patibulaires à 3 piliers, banvia pe<f
40 jours, double foire à la Ste Anne et à U St L»
rent, marché tous les mardis et mesure de i^^
seaux au septier pour 12 1/2 des Poats-éK-
Le fief donne son nom à une famille de chenkn-
qui porte d^argent à la croix pattée et girr
née de table et de gueuUa l'un dan» T<nm
et qui se fond dans celle de Beauvau. La filk i
Jean de Tigné, mort à la bataille de Poùk^
avait épousé Jean II de Beauvau, eapitaise a
château de Tarenie. Leur petit-41s, Jean, s^u»
fils de Bertrand de Beauvau-Préôgné, ber«
Tigné do son cousin Jean» fils de Gc«r|H.>
charge de prendre le nom et les armes dt u
famille, legs confirmé, ^rès longues proeédsrf
par arrêt du Pariement du 25 juin 144S. — i»
de Beauvau - Tigné prit parti dès les fnatf
jours pour la Réforme ; ^ mais le 13 oc^
1595, le capitaine ligueur, Des Esves, do U
envoyé par les StrOffange, de Rochefort, siff-
la place et s'y fortifia en hile pendant ^*
deux mois. Duplessis-Momay , gouverscor ^
Saumur, appelant à son aide la Rochepoi. f*
verneur d'Anjou, y vint mettre le siège k i •'
cembre avec cinq canons et la fieoi à^ *
noblesse d'Anjou, Montsoreau, Briacé, Pwcitf-
et avec eux, tontes les recrues disponibles, a^
une troupe de 1,000 arqneboiiers, rée«»<
détachés du parti de la Ligue et c portant «^'«^
c la casaque ennemie et le cœur encore plfa-^*
— « goujarls et harpaille », comme dit ûx^-
qui pillèrent le pays pendant IS jours. Cs y
mier traité, conclu à prix d'aigent et dcj» <•>
avec le capitaine assiégé, fut rompu nr I ^*
de l'approche de Mercœur, — et en fia '
compte Mornay se bâta d'accorder le i ^;
cembre libre sortie avec armée et bagif^ '^
place fut démantelée mais la destruction taa^
qui en était commencée, fut iiiierroiDf« ^
vertu de l'arlicle 13 de la conféreoce de li»^
moyennant des garanties Sbcuos de neninl((< ~
donjon restait d'ailleurs intact pour llubitt»'
seigneuriale. En 1598 Henri IV y coucha ^-^
de Gonnord. En 1620 la terre fat niae ^
Claude de Beauvau, mari d'AoïM de Cb<>^
et adjugée judiciairement à Qande d'Asktf-
sieur de la Touche et de la Jouseshniéff ^
janvier 1632 il y donna refuge à use ^*^
de gentilshommes, qui, pour l'aider à a*^
son fils avec Urbaine de HaiUé, s Vib-
rion trouvé mieux que d'enlever et d'y •■*
de force la jeune fille, à peine âgée de >"
TIG
— 691 —
TIL
14 tns. L'exempt des gardes, qni Tint faire som-
natioii aa nom do roi, y fat reça à coaps de
usil, — et après lui, Da Bellay, gouvernear
t'Aojou, assisté de nombreux genlilshonimes,
[ui n'obtint remise de la prisonnière qu'après
leax mois de siège, le 15 mars. — En était sei-
gneur en 1789, comme gendre de Louis-Henri
l'Aubigné et de Uarie-Louise de Bonlllers, le
àmenx marquis de Toulongeon, qui dépensait
;n Bourgogne 300^000 livres pour les fêtes d'une
«aie nuit de chasse aux flambeaux. M"^ de
ToalongeoD, n'ayant pas saivi son mari dans
'émigration, resta propriétaire du domaine qu'elle
lépèça peu à peu. Acquis par M. Rogeron, ban-
fuier, d'Angers, le château fut revendu en
8S6 an notaire de Tigné, M. Gendron, dont la
il le a épousé M. Péton, membre actuellement du
looseil général de Maine-et-Loire. En 1830 la
•enr ût incendier les archives, retrouvées dans
es combles, — et vers le même temps on dé-
Doltt deux des tours, dont la plus belle, énorme
t conronnée , ainsi que le grand portail , de
réneaux. Il reste encore de la forteresse rebâtie
[ans les premières années du xv« s. par Bertrand
ie Beau van, croit-oo, et remaniée au xvii* s.
lar les d'Aubigné, cinq tours et une échaugnette,
eliées entre elles jusqu'en 1860 par des cour-
ines délabrées formant hachereau, dans one
crémière enceinte de douves sèches, enveloppée
l'une seconde enceinte de murailles et séparée par
in fossé de l'enceinte des servitudes. — Une res-
aaration savante par M. DainviUe a dégagé la
ieille ruine de ses parties mortes, en renouvelant
eulement le corps d'habitation entre les hautes tours
estaarées, d'où la vue plane du Puy-N.-D. aux
vardes et à Martigné. La chapelle, dédiée aotre-
ois à St Jacques, est conservée au premier étage
lu donjon. D'immenses caves, ouvrant dans la
oor même, abritent à l'aise la récolte d'un
Ignoble considérable, dépendant da domaine et
lent les vins rouges sont réputés des meilleurs
lu pays.
La paroisse dépendait de l'Evèché d'Angers,
tu Doyenné de Ghemillé, de l'Election de Sau-
aur, du District en 1788 de Doué, en 1790 de
^ibiers.
Maires : JOesaunaia, 1792, arrêté par les
labitants comme mauvais patriote, conduit par
ax â Vihiers et massacré, malgré tons les efforts
les magistrats, par la foule le 14 mars 1793. —
ean* André Poitou, 1*' messidor an VUL —
lenri-Marie-Pierre Cordier^ installé le 8 février
835, t en 1841. — Pierre Péttm, 17 mai 1841,
nstallé le S9. — Edouard Poitou, 8 juillet 1852,
nstallé le 15, en fonctions, 1877.
Areh. de ll.-«i-L. G. 199: B 4144; 6 Curas. — Arch.
oaun. Et.-G. — Réperî, arch,, 1867, p. 34d. — Journal
e Louvei, dans la Aevu€ d'Anjou, 18&4, t. H, p. 899-300,
41-S42; 1856, 1. Il, p. 331. — David â» Ucques, Vie de
7upleêsii-Momaw, — Diœlessb-Monuy, Mémoire», 1. 1,
. ^5>298. — De Wismes, rAqjoa, noliee par M. Pavie,
Tec une lithographie par Momlleroo. — Mém, de la
;oe. d'Agr., Se, et Ar te d'Angers, I. V, p. 481. —Tret-
attx , Hiet. du Dioehe d'Angert, i. II, p. 444. ~ Le
». Anselme, Hùtmre généraU, U 11, p. 453-455. — Bodbi>
iaumur, p. 332. — Hiret, Antiq» (f Aiyoti, p. 847. *-
>ottr les localitét, voir Gaiinet, Biou, la mehe^Couiani,
a Touche, Amigné, YaMenne, etc.
TîgBét e*« de Dampierre. — Les fiefs de
Tigné alias Margon, Chassé et Bourreau
1555 (G Cure de Villebernier). — TignéChassé'
Boureau alias Boureau^et-Etigné' Chassé
1605 (D. Bét.). — En est sieur en 1542, 1556, Jean
Du Mas, évèqœ de Dol, — Françoise Bargny 1581
— Jean Jacob, en 1601, — René Jacob, avocat,
son frère, 1670, mort le6 janvier 17. •, âgé de
60 ans, d'après son épitaphe dans l'église de
SaintrlÛaire-Saint-Fiorent ; — encore aujour-
d'hui aux Jacob de Tigné, ainsi que le chAteaa
de Dampierre; ■■ c"* de Juigné-s.-Loire. —
Ane. logis dans le bourg, dont les fenêtres pa-
raissent antérieures même au xvi* s.
Tillsde (la), f., c»« du Fiet'Saux>in.
Tlllardevto (la), f., c"« de Bocé. — Ancien
domaine de la chapelle de ce nom, vendu nal* le
15 avril 1791 ; » (le PeUl-). f., c»« de Bocé.
TUlay (le), f., c"* de Landemont, — avec
étang à sec depuis longtemps au xviii* s., dont la
chaussée fut rétablie en 1774.
TiUean (U), f., c"* du May, ^ Le Quil-
Uau (Gass.). — Le Trillot (Et.-M.).
TiUeol (le), f.,c>« de la Potherie; - chAt.
et f., cB« de St-Sauveur-de-Flée, — Ancien
fief et seigneurie avec manoir noble et chapelle
de St-Louis fondée par décret du 87 mars 1620.
— Une famille de chevalerie en porte le nom
jusqu'aux premières années da zv« s., à qui
succède la famille Legay pendant le xvi* s. En
est seigneur Pierre de la Barre, mari d'Anne de
Ghantepie, 1703, 1742 (E 188 et 513). — La cha-
pelle fut bénite de nouveau le 12 janvior 1727 et
encore le 22 octobre 1736 Le vieux logis tout
modernisé ne garde d'antique que la forme de ses
Incarnes dans son haut toit eu do»Hl'àne, que
domine la cime en cène tronqué d'une toarelle
accolée sur la face vers N.-O.
Tllller (Pierre), angevin, docteur en méde-
cine de la Faculté de Bourges, y obtient une ré-
gence en 1525 et meurt en 1546. 11 était médecin
en titre du duc de Nevers. Sa famille fixée à
Bourges fournit deux autres docteurs à la Faculté.
Mém, de la Soe. du Berr^, 9* aonée, p. 841-981.
Tllllerst canton de Montfaucon (6 kil.), arr.
de Gholet (26 kil.); — à 68 kiL d'Angers. —
Lou fé de Tillère 1200-1210 (Arch. de la
Loire- inf., E famille Barrin). — La vUU,
bourg et paroisse de Teillières 1540 (G 105,
f. 86). — Ecclesia de Tillieris 1629 (Gure de
St-Germain de Uontf.). — Tillières dans tous
les actes français xvi-xviii* s. comme aujour-
d'hui encore on continue à prononcer et comme
on devrait l'écrire encore. — Sur un plateau
(95*97 met.) incliné vers l'O. et coupé par
quatre petites vallées, — entre Geste (7 kil.)
au N.-E., St-Germain (4 kil.) à l'E. et au S.-E.,
St-Grépin (6 kil.) au S. et au S.-0., le départe-
ment de la Loire-Inférieure, à 1*0. et au M.-O.
Y passe aa centre et par le bourg, de l'E. à
l'O. le chemin de grande communication de
Gholet à Vallet, qu'entrecroise au bourg, montant
du S. an N. le chemin d'intérêt commun de
Gétigné à la Regripière, l'un et l'antre en partie
emprontés, sur le territoire, par le chemin d'in-
TIL
— 592 —
TIL
térèt eominitii de U Goiltière an Fief-Sanvin, qui
le mvene dans la plus grande laifenr da S.-0.
ao N.-B.
La petite rivière de la Sangnèze, aux mille
coDtoiin sinueox, anz rivet profondément en-
caissées, forme la limite avec le département de
la Loire-Inférieure, sur an parcours de 10,400 m.,
o& affluent de U rive gauche les miss, de la
Musse et de laTonche-Bouet, nés sur la commune,
de la Planche«Branger et de la Digue des Boisse-
lières.
En dépendent les vill. et ham. de la Guiltidre
(59 mais., SIS hab.), de la Poterie (46 mais.,
180 hab.). du Douel-de-BeUir (11 mais., 43 h.),
des Boisselières (9 mais., 46 hab.), de la Papi-
nière (8 mais., S9 hab.), de la Grande-Bihardière
(8 mais., 26 hab.), de la Grénonière (7 mais.,
88 hab.), du Verger (7 mais., 27 hab.), des Mare-
tières (5 mais., 17 hab ), de la Grande-Rivière
(5 mais., 20 hab.), du Rafous (4 mais., 37 hab ),
du Piessis-Rénier (4 mais., 21 hab), de TEchas-
série (4 mais., 27 hab.), de la Gendonnière
(4 mais., 23 hab.), de la Musse (4 mais., 22 h.),
de l'Âunay (3 mab., 15 hab.), de la Rafraire
(3 mais.> 14 hab.)> de l'Otivière (3 mais., 23 h.),
de rOrvoire (3 mais., 19 hab.), de la Grande-
Touche (3 mais., 14 hab.), du Colombier (3 m.,
23 hab ) et 40 fermes ou écaru ; — ni château
ni maison bourgeoise.
Superficie : 2^413 hect. dont 100 hect. en
bois, 170 hect. en vignes blanches, 380 hect. en
prés, le reste en labours, y compris 164 hect de
landes existant encore en 1835.
Population : i8i feux, 8$0 hab. en 1720-
1726. — 225 feux, i,î30 hab. en 1789. —
i,305 hab. en 1821. — i,535 hab. en 1831. —
i,4S7 hab. en 1841. — i,S9$ hab. en 1851. —
i,â96 hab. en 1861. — i,693 hab. en 1866. —
i,686 hab. en 1872. — i,T32 hab. en 1876, — en
progression constante et régulière, qui l'a accrue
d'un quart depuis 50 ans, par le développement
intelligent de toutes les améliorations agricoles.
— 135 mais., 153 mén., 509 hab. an bourg, de
chétif aspect, encaissé dans un vallon, au bord
du ruisseau de la Planche-Branger.
Fabrique active de briques et de tuiles aux
vili. de la Guiltière et de la Poterie ; — deux
moulins à eau; quatre moulins à vent; — une
cinquantaine de métiers pour l'industrie de
Ghoiet; -^ commerce de céréales, de vins en
abondance, de bétail.
Marché tous les mercredis.
Bureau de poste et Perception de Mont-
faucon.
Mairie avec Ecole laïque de garçotiê, bétie
par adjudication du 18 février 1861 (archit.
Bibard). — J^cole libre de fille» (Sœurs de la
Salle-deVihiers).
VEgliMtt dédiée à St Pierre (succursale, 5 ni-
vôse an XIll), vient d'être reconstruite (archit
Tessié, de Beaupréau), en style ogival à trois
nels, avec vitrail deSt Pierre au fond du
chœnr> de Ste Anne enMeignant la Vierge et
de St Joêeph dans les abûdioles, le maltre-
autel décoré d'une Miee au tombeau en bas-
relief et de diverses slamiles; - imi
nef, trois médiocres toiles, xvidp i.. Tlift &
tombeau, un saint évèque, Zo 7tR0t ii%
Dominique ; — la chaire porte mlpiéi m «»
panneaux cinq personnages, an p^. tu
évèques et un cordelier.
Les grandes voies de Hontrevaoll i Ont
de St-Macaire ou plutôt peut toe èe ùài .
Nantes s'entrecroisaient près et au N. en k«;
sans qu'aucune trace antique en soit dgoibi «
le territoire. ^ Aucun document as n'ca on
sur la fondation de Téglise que Is Pooiik '.t.
d^ndre de l'abbaye de SwJouin de Isnei, a.
qu'il n'en soit fait aucune menlioD an ùxtùe
imprimé. Les registres en sont perdu.
Curés : Yves Boufan^er, 1624, 1643 -
G. Vtau, 1671. — Laurent MwrauU, diefer
en théologie, 1681. — Pierre Dtêfrau, :
25 avril 1692. -- Jaeq. Gouin, f le 1 féin;
1695. — Jean-Hiadnthe de ValUaux, Isei
mort à Antillé près Laval en février iX-
Jean*Baptbte Challet, 1711, f ^ ^^ i"^"*
1712, âgé de 40 ans. — Julien Dewnut, W
t le 10 janvier 1748, Agé de 57 ans. - &i&-
Fonteneau, 1749, mort à Candé lo S jtt>-'
1772, Agé de 74 ans. — N. FomteMtoL, i-
neveu sans doute, 1773, 1791. Le 21 joilteii'^
il avait bénit la première pierre de ms cf.
complètement reconstruite.
Une école y existe en 1643 tenue par bbf^
Le domaine seigneurial forme une dépeut»*
des fiefs de TOrvoire et de la Brelècbe, dutu-
seigneur en 1624, Emmanuel Leroux des Âàts-
par son mariage récent avec Elisabeth de T*.
rodes. La terre de la Bretèche, dont le nos e>>
a disparu, donnait les droits et honMin ^
gneuriaux de la paroisse. L'église, an cûbK'"
ment du zvii* s , se trouvait presque csftj:
ment ruinée, le choeur par les gens de fK*
le clocher par la foudre, et fut reooLs&a-
de fond en comble, le choeur notamaeti. '
frais du nouveau seigneur, par marche ^
le 2 septembre 1624 avec les maçoas ^
Leroy, du bourg de Tilliers, et René Di«^
de la Bernardiere en St-Geoiges; — ^
Leroux de la Roche des Aubiers, rbi^
comme les précédents, à FOrvoire I68t). !•*>
^ la famille de Villoutreys depuis If 9i>
du xviii* s. — Le fief dit de Wi» -
des TeiiUères qui s*étendait dans les psroB»^*
Tilliers, St-Crespin, St-Germain, la fAana^ ^
Renaudière, la Séguinière, St-Macaire, StA:^
de-la -Marche et presque dans U ville à» 1-
faucon, n'était qu'une simple censive, k^ ^
XVI* s. à une disaine de livres de reva^'
appart. à Franc, de la Brunetièrs. — Oœ i'
mouvance du même nom et de même oanv^ ^
réduite à la seule paroisse et au bosri a^
de Tilliers, appartenait en 1540 à laiv de^'
lay, veuve d'Iiardouin Pantin.
La paroisse dépendait de l'Evèché àt ^
du Doyenné de Clisson, de la SénéehsBSW '^'
l'Election d'Angers, du District en 1188 d«l^
préau, en 1790 de Cholet. Un grand m» ^
abandonné en landes humides et itfsi^o*
TIN
— 593 —
TIN
'este semé de seigle et de froment, la chaux étant
ipportée, à dos de cheTal, de Montjeao; — k
Mine qnclqaes vignes ; — le bonrg mal entre-
enn, dans nn fond bonrbenx, envahi par de fré-
[nentes épidémies où celle de 1765 emporta pins
le trente habitants; — environ 7,000 livres de
"evenas ecciésiastiqnes ; — on grand nombre de
lauvres et de mendiants.
Maires : François Brouard, 1791. — Pierre
Barbot, an V. — Gyprien Mirand, agent mnni-
ûpal, an Yl-an VU. - P. Barbot, an YIII-
septembre 1816. — Pierre de la Blottaiê ,
t aoAt 1816. — P. Barbot, 21 jain 1830. ^
f.-B. Martin, 4 octobre 1830. ^ Franc. GuiU
iaud, 5 septembre 1843, installé le 3 octobre. —
?auUAngnste Deschampe, 1861. -^ Britau*
ieau, 1871, en fonctions, 1877.
Areh. de M.-et-L. B. Indn. da Préf,, SCMerlOSS;
: 105 . f. 86; 106. f. 313; C 191. — Notice Mm. de
f . Spal. — Notée Mie. de M. BoatUUer de Si-André. -*
\fém, de la Soe. Aead. de Nantei, 1869, p. 161. — Pour
B8 localiléi , voir à leur erlicle, VOnoirt, la BreUchê,
a Afta«e, la GvUberUrie, la Chignardiire, le Pleuit^
irard, etc.
TIlIoB (Jean), fils d'Olivier T., siear de la
tertière, où il était né sans doute, et de Gathe-
ine Lemaire, bachelier en droit, prieur deVerron,
Qt élu abbé de St-Serge, le 27 septembre 1483.
1 fit rebâtir en 1490 le maltre-antel de Téglise
Jïbatiale, décoré de FListoire de la Passion, et
ODStmire nn jnbé portant entre antres statnes
ine admirable Pieta. 11 monmt le 22 juin 1501
t fnt inhumé dans la chapelle du transept droit,
•ù l'on a retrouvé en 1855 sur le mur son épi-
aphe en vers français et ses armes : de sable à
lettx épies d^argent croisées.
Tiffy. — y. Dubourget
TUiaHsm (la). — Y. Za Quélouxe.
Timbmn, ham., c«* de Mouliheme; « f.,
■• de St-Germain-des-Prés. — Le Tombe-
eau (G. G.). — Vendue nal^ sur Hunault de la
Ihevalerie le 13 thermidor an IV.
Tinaeray» f., c"« de Marcé,
Tinmndlère (la Grande, la Petite-), ff., c"«
le Gonnord.
TitÊeiMmemtMe eiiOit<ieterlM«e» nom qne
ionne la légende de saint Aubin, sans aucune dési-
nation suffisante pour en soupçonner même la
ituation. 11 se retrouve dans une des poésies de
^ortunat(Poem.X,26), qui, descendant de Poi-
iers par eau, y arrive au sortir d'un lieu inconnu,
Zariaca aiila, et peu après est abordé par
'évéque d'Angers, venu à sa rencontre. Mabillon,
>our qui le problème reste insoluble, tout en
:royant la localité angevine, indique Carrières,
)rès Thouars, pour correspondre à la précédente
lUtion du voyageur {AnnaU Ord, Ben. l, 80-81).
La plupart des auteurs angevins, notamment
0. Chamard (Vies des Saints, 1, 201), partant de
là, le font arrêter ensuite à Nanlilly près Saumur.
Mais outre que le nom primitif est Andiliacus,
levenu seulement par une corruption tardive
Lentiniacus, ce qui détruit la conjecture par la
iMtse même, U serait de plus étonnant que For-
;unat n'eût mentionné que son parcours du Thouet
)t nullement son voyage en Loire. — D'antres,
m
et notamment la Carte annexée an GalUa
Christiana de M. Hauréau, mettent ce monas-
tère ignoré aux environs des Ponts-de-Gé, même
Pocquet de Livonnière à Ghalonnes-sur-Loire.
Le seul avantage de ce système est de pouvoir
placer VAula Cariaca à St-Rémy-la-Varenne,
Chiriacus. — L'essentiel avant tonte discussion
serait de vérifier les diverses lectures des manus-
crits que chaque éditeur donne à sa guise.
Tlsebonvrière» f., c*« de Durtal.
Tinellière (la), c"« d'Angers, dans le fau-
bourg St-Laxare, domaine appert en 1400 à Jean
d'Andigné du Bois de la Court; — en 1727 au
contrôleur Bernard, en 1745 à Ph. Bernard,
écuyer, sieur de la Gouberie, qui le vend à P.-Jacq.
Huvelin, le 22 février; — h., c"* du Plessis-
Grammoire, — En est sieur Jean Rattier 1671,
Nie. Gesbron 1673, 1682.
Tlnlère (la), f., c^ de Grei;-i^eunt2Ze ; —
ham., c"* de Landemont.
Tinlères (les), f., c»* de Durtal.
Tinonale, f., c"« de Chàteauneuf. —
Tinoille (Et.-M.). -^ Ane. domaine noble rele-
vant de Juvardeil, et appert, dès 1504 à l'abbaye
de Bellebranche, réunie au collège de la Flèche.
TlatéBlae {Jean de), seigneur du Percher,
prieur du Lion-d'Angers, est élu abbé de St-
Aubin d'Angers le 2 septembre 1493 et consacré
le 8. U se démit en 1522 au profit de son neveu
et se relira au chAteau de Molières qu'il avait fait
rebâtir et où il mourut le 8 juillet 1525. 11 avait
fait aussi recouvrir la tour St- Aubin, décorer le
chœur d'une riche menuiserie et gratifié son église
d'une grande statue de Moïse, d'un aigle en cuivre
et de toute l'ornementation, — anges, colonnes
et cnivreries, — qui entourait le grand autel.
— Un dessin de son tombeau, qui figurait an
milieu du chœur, est conservé dans le Recueil
d'Oxford de Gaignières, t. VUI, f. 129. —
{Hélye de), neveu du précédent, fils de Simon
de T., sieur du Percher, élu abbé de St- Aubin
en 1522, meurt le 26 avrU 1535. — 11 avait fait
imprimer un bréviaire spécial pour son abbaye.
— Une complainte ou Défloration sur son
tresp€Ls restait encore au xvii* s. affichée en nn
pilier de l'église, où l'on disait :
n a été repi»! de U nobleiie.
Qpeiid U pûeiit un prinee on nn leigiMar,
A St-Avbin troovilt maiioa d*boiiiieiir*
Il portait pour armoiries, comme son oncle,
de gueules à 3 fasces d'argent à une bande
d'azur chargée de 3 lions d'or, armés et
lampassés de gueules, —et de pliu, la devise :
Omnia prœtereunt.
Br. de Tarllt, Mse. 871, p. 177, 189-190. — Bogw,
p. 125. — D. Hottiiem, XVI, $66.
Tlrsuide, f., c>« de VEôUlUri^ée-Flie. —
La Tirandais (Cass.).
Tlnuidflrle (la), f., c"« de Vivy, — actuel-
lement auberge, au carrefour de la Ronde.
TiveeluiBdit canton, C de St-Aubin-de-L.,
—> au centre de l'exploitation des fours à chaux,
dont son nom atteste l'existence au moins dès le
XV* s. (E 624-626). — L'ancien grand chemin de
I Ghalonnes k Rochefort y gravissait nne terrible
38
TIR
— 594 —
TOC
eAtB, qu'a tranchée la noQTeUe route abordant an
Pon^Barré.
Tiremont, f., c"« d'Angen N.-E., entre la
Maine et la ronte d'Amllé. — Tiremont 1060
circa (Gartnl. du Rodc, Rot. 3,ch. li^.-^Prata
super Tiremont 1166 (H.-D.). — Perreriœ de
Tiremont 1206 (Ib.). — Manerium de Tyre-
mont 1415 (G 404, f. 69). — Ane. domaine de
St-Manrice d'Angers, arrenté par le Chapitre, qui
se réservait l'usage de la futaie voisine. -* Celte
terre donnait son nom primitivement dans les
baux à rtle St* Aubin, V. ce mot, dont elle
domine la pointe inférieure. — On y constate
rexistence de perrières au xiii* s.
Tirenioaehe« f., c*>* de Met^n^-e.-D. — >
Ane. fief donnant son nom au xiv« s. à une
famille noble; ^Pierre de TiremouscAe 1311,
— Johan de T. ib. (St-Maur). — Il relevait de
Crn, de Pocé, du Coudra y, de Rou, de Mon-
treuil-Bellay et de Conrehamps (C 105, f. 89). —
En est sieur Jean du Moulin 1468, n. h. Charles
de la Péroussaie 1539, Claude de la Péroussaie
1578, Jean Rossignol 1587, Marguerite du Portau,
sa veuve, 1622, messire Franc, de Fillias 1662,
Christ, de Doré 1690, Joseph Demion, écuyer,
son légataire universel, 1701, Abraham Carrefour
de la Pelouse 1787.
Tirepoche» m*", c»« de Trélaxé, — Mane-
rium et nemus de Tirepoyche 1296 (G 1221).
— Ane. manoir noble entouré d'un bois au
XIII* s., l'un et l'autre abattus pour l'exploitation
d'une ardoisière, qu'on voit en pleine activité
dès 1406. Le terrain appartenait alors à l'Hôtel-
Dieu d'A. •- Il l'afferma en 1625 à Franc. Cous-
tard pour 100 liv., une charretée de fumier et le
forestage du douzième. L'exploitation abandonnée
fut reprise le 25 mai 1613 par Lemoteux et Cous-
tard, moyennant 6 liv. par an de forestage, dès le
jour où elle produirait ardoise, ou 40 liv. en atten-
dant. Elle ne rapporte rien encore en 1624; mais
en 1625 le forestage est arrenté à 100 liv. par an,
de même en 1626 jusqu'en 1634. — Il est cons-
taté en 1652 qu'elle est noyée depuis longtemps.
— Le domaine fut vendu nat^ sur l'Hôtel-Dieu le
13 thermidor an III.
Tirepoil* f., c"* d'ArmailU ; — cabaret, c"«
de Beaupriau, à l'embranchement du chemin
du Pin.
TirepolU chat, et vill., c"« de Montillera. —
Tirepilum 1125-1140 (Cart. St-Maur, ch. 60). —
Le fief de la maiêon de Tirepoil 1539 (C 105,
f . 146). — La terre, qui relevait du Domineau, est
depuis sans doute le xiv* s. aux mains de la fa-
mille Hector, par Et. Hector, mari de Jacquine de
Vallée, qu'on y voit résider dés 1409. — Georges
Hector, fils de Jean et de Roberde de Monteurs,
marié en 1626 avec Antoinette Buget des Landes,
rend aveu en 1632 pour sa « maison forte de T.,
« composée d'un corps de logis, pavillons, tours,
«fossés, douves, basculle et ponts-levis »; -^
Georges Hector, fils de Louis4ean-H. et de Jeanne-
Marie-Modeste Leroy, blessé en 1759 au siège de
Québec en Canada, épouse le 9 septembre 1776 à
Angers Louise Burolleau de Fesle, fille du docteur
de ce nom ; — leur fils Georges-Charles Hector,
hérita le titre de comie à la HOitdfl mickIi,
qui l'avait adopté, Jean-Charles Heelor, botaBi
général des armées navales, grand'eroixdcr»^
de Saint-Louis, né à Fontenay-le-CoBte le It ji.
let 1721, mort en 1808 à Reading (AagUieni
On conserve encore au chAteaa des iB4Bair<< &
sa correspondance avec les ministres deUeùR
comme chef d'escadre commandant en ckef it :
marine à Brest et lieutenant génénl. — Le <b
teau a été complètement recoaslroit en \yàs:
les plans de MM. Lenoir et Chesnean, d'Acre*
Tirisde (la), t., c»« de la Pùuèze,
Tlrliére (la), f., c*« de Feneu. -&«
sieur Franc. Sizé 1591, n. h. AnL PoabiDlsn.
mari de Françoise Mdnard, 1652.
TIrott cl., c"* du LourouX'BéeoKiuâs,
TlaoB (le), miss., né sur U c"* de Mw^
leS'Rairies, se jette dans le Fouillé ; — tJSËh
de cours; — (la), f., c»* de Coron,
TlsoBiiale (la), f., c«« de ^oeUd;«f.
cB« du Tremblay, appartenant à la coaa»
qui l'a fait reconstruire en 1842.
Tisonnlère (la), f., c*« de St-Umbr.
dea-L. — Acquise de Franc. Comneaa k U •:-
vrier 1782 par P.-Et. Pilleranlt, offiôer .■
carabiniers.
Tivinale (la), f., c«« de Pouancé.
Tivoly, café, c"« d* Angers N.-E.; » i
c»« de Corné; — café, c*« de St-Lambtrr
dea^Levées.
Ti3Kler( ), de Saumur, prêtre, a te»
un petit recueil d'hymnes d'égUse en Utis. i.^
ce titre : Sanctorum Patrum floseuli htf^^
recentibuê intexti (Saumur, 1782, is-li-
28 p.)i dédié à l'évèque d'Angers.
Toutmm. — V. le Thouet.
Tobla (fiâmes), né le 16 janvier 1764, of-
taine d'infanterie au régiment de Walsh jesfca
1792, maire de Landemont le 13 avril ISfl.se»
mandant de la place et du chAteau de Naot» à
février 1816, jusqu'à la suppression di po^ '
avril 1817, est l'auteur de plosieun ctoN-''
vendéennes et notamment de trois eoif-^'
chantés à Beaupréau lors du passaga éi J'
d'Angonlème et insérés au Maine-et-hoirt o
11 juillet 1814. M. de Romain les repiodsit^
son Récit, p. 64, — et Walsh, dans sa Bts
Uon. p. 319.
ToMMserie (la), f., c«« d'AUoimet.
Toehé {fdichel-Jaeques). fib de Oïd»
Félix T., maître en chirurgie, oé aax PoBtK-
Cé le 9 avril 1776, fut élevé par les soisi ^ ^
teur Mirault, ami de son père, dont la Boit^
sait sa femme veuve avec neuf enfants, tt ^
l'Age de 19 ans il répétait i l'Eeole dei^tc-"
d'Angers les leçons de Chevreul et parfois c
pléait le professeur. Après plusieurs aonec: ^
sées à l'armée des côtes de la Rochelle .?/«-
1793-janvier an V) avec commission d'olfia^' •'
santé, il alla continuer ses études à Paris, rro
en Anjou et fut attaché à l'Hôtel-Dieu de Saii^
C'est le 24 fructidor an XI senleneat qi'u P
son diplôme de chirurgien à Strasboari. a^*-'
thèse Sur la pratique des pupiîU» ff^^
cUlUs. n était dès lors marié depuii pltf '^
TON
— 595 —
TOR
an déjà avec la fille do premier chinir^en de
THôtel-Dien de Saamur, Gonléon, à qui il suc-
céda en 1822. — Il moarut d'apoplexie à Sanmnr le
13 avril 1837. L'article nécrologicpie qae loi con-
sacre le Journal de Maine-et-Loire (18 avril
1837) est signé G. L., initiales de M. Charles
Loavet.
Toehé {Reni), prêtre, sons-chantre de St-
Haarille d'Angers, passe traité le 6 février 1676
avec son Chapitre pour la confection, dont il se
charge, des Antiphonaires, « le tout d'un beau
« caractère assez gros et fort lisible », sur par-
chemin.
Tohier {Jean- Baptiste), imprimeur, Angers,
1659, mari de Claude Taureau, f le 16 mars 1662.
TolsoBiiler {Etienne), fils d'Etienne T.,
maître apothicaire, était avocat au Présidial,
comme son oncle, en 1686. Devenu veuf de Mar-
guerite Guillot, il épousa le 22 août 1712 Marie
Dogue et mourut égé de 65 ans, le 6 juin 1719.
Il a laissé un Journal de ce qui s'est pass^ de
plus remarquable à Angers depuis iôSSjus'
qu'en i7i4 (Mss. 883, autog., in-fol. de 124 ff.),
recueil de notes au jour le jour sans grand
intérêt, que possède la Bibliothèque municipale.
Tolt-Tonclié (le), f., c°« de St-Jean-de-
la- Croix.
ToI« f., c"« de BrtesartAe.
Toile (Thomas), dit Afonsîeur Duval,
ancien de l'église réformée de Saumur, y est
inhumé le 12 avril 1611.
ToUIère (ta), f., c»« à'Etriché. — La Tor-
lière (Gass.).
TonuuiHiie (la), f., c"* de Chantoeé, — En
est sieur Et. Delhommeau 1607 ; « (la Haute, U
Basse-), ff., c"* de Chantocé.
Tombe (carrefour de la), c"* de Cemusson,
à la rencontre des chemins de Vihiers à Aubigné
ec à Marmande.
Tombeaux (les), m»<» b., c"« à*Ecouflant.
— Le chemin des Banchets à Pellouailles
près les Tomheaulx 1501 (GG 6, f. 141). —
Z^e moulin des T. 1609, 1699 (GG 186, 192). —
£^ moulin à vent des Tombeaux 1632 (St-
Serge). — Auj. la maison est le plus souvent dési-
gnée du nom de Ptotsance.
Tombebesfes G^s), c"« de Chaxé'Henri,
anc. étang desséché dès le commencement du
XVII* s. près la Gréehère.
Tombe -do-rifiMl^rtf (la). — Y. U$
Hochettes.
Tombeloupf f., c"* de Ckolet. —• Le bor-
dage Tombeloup xvii-xviii* s. — Dépendance
de la terre de Montbault, incendiée et vendue
nat« le 17 floréal an VI.
Tombereaux (les), f., c"* de St-Germain-
des'Prés,
Tembe-Eoiand Qa), c*« de Jouê-Etiau,
près la Galonnière 1516 (St-Mauriee, Joué, t. VI).
Toaiellerle Çis), t., c"« de la Cornuaille.
— La Thomelerie (Gass.). — La Tonnellerie
(an IV et G. G.). -^ Vendue nal* le 8 fructidor
an IV sur Prévost de la Palaire.
Tondoty {Antoine), docteur ès-droits de la
Faculté d'Avignon, occupait une régence en l'Uni-
versité d'Angers dès an moins 1644. n y est
inhumé le l*r janvier 1662. Sa femme avait nom
Sybille de Gohorner.
Tonet (le), f., c»« d'Angers E. ^ Lé Tkuet
(G. G.).
Tonnelet ( ), du village de Tout-le-
Monde près Maulévrier, garde-chasse attaché à la
terre des Frogeries, rejoignit dès le 14 mars 1793,
à Vézins, avec une bande de 150 gars des Echau-
brognes, le premier rassemblement de Stofflet,
prit part à Tattaque de Cholet et depuis à tous
les principaux combats. Il figure parmi les chefs
supérieurs qui élisent Gathelineau pour généra-
lissime (12 juinV
Tonnelet {Jean), chanoine régulier de Tous-
saint d'Angers, où il avait fait profession en 1761,
Agé de 21 ans, en était prieur en 1790 et protesta
au nom de la religion, de la conscience, de l'hon-
neur, de la reconnaissance, de l'exemple qu'il
devait à ses confrères, vouloir vivre et mourir en
conservant ses vœux (30 mars). Il fut déporté en
Espagne en 1792 et y mourut. Il était dès 1776 en
correspondance avec le savant abbé Mercier de
St-Léger et a laissé une paraphrase en vers de
la prière dite de M»« Elisabeth, qui a été publiée
par M. Marchegay dans le Bulletin historique,
Angers, 1852, p. 91.
Tonnelier (le), cl., t^ de Jumelles (Gass.).
Tonnelle (la), ham., c"* d'Allençon; — cL,
c"* de ChavagneS'leS'E. ; « cl., c"« de Cuon ;
— m»* et m*» à vent, c»« de StStlvin ; — (la
Petite-), f.. c— de Cuon.
Tonnelles (les), c"« du Puy-N.-D., petit
domaine, près Sanriers, de ta famille Dovaile.
Tonnerie (la), f., c"« de JCouuatnes.
Tonniére (la), vill., c"« de AfonttZitert. —
La Launière (Gass.).
Tonnoire (ta), c"« de la JSreille.
Tanmeu9m -* V. Taunucus.
Toneaft. — V. Turquant.
Toreherie (la), f., c*** de Gonnord.
Torfottf canton de Montfaucon (8 kil.), arr.
de Ghotat (19 idl.) ; — à 77 kil. d'Angers. —
Torfo, fin du xiii* s. (Gr. Gauthier). — J^ccZesta
parochialis Sancti Martini de Torfou (PouiUé,
dans Lacurie, p. 359). — Sur un coteau en pente
vers la Sèvre (125-98 met.), -» entre le Longeron
(5 kil.) à l'E., la Romagne (8 kil.), au N.-E.,
Roussay CI kil. 1/2) au N., Monligné (6 kU.) et le
département de la Loire-Inférieure à TO., le dé-
partement de la Vendée au S.
A 2 kil à l'E. du bourg s'entrecroisent, au
carrefour de ta (lionne, la route départementale
de Gholet à St-Jean-de-Mont , qui monte du
S.-O. au N.-E. et ta route nationale de Poitiers
à Nantes, qui traverse de l'E. à l'O. et rallie dans
le bourg même le chemin d'intérêt commun de
Beaupréau qui descend du N. au S.
La Sèvre-Nantaise forme tout du long vers S.
ta limite intérieure avec le département de la
Vendée, reliée directement par un pont de pierre
avec la ville de Tiffauges sur la rive gauche ; —
y affluent de la rive droite le ruiss. de la Digue,
grossi à droite du ruisselet de la Bourie, -* le
ruiss. du Bon-Débit, grossi du ruisselet de la
TOR
— 596 —
TOR
Médôre, — le miss, de la Gomtée, grossi da
roisselet de la GoardoDnière.
En dépendeni les ham. oa tIU. de la Fontaine
(41 mais. y 166 hab.)t de la Vallée (36 mais.,
116 hab.)i du CensiTier (17 mais , 55 hab.)i de
la Papiniére (9 mais.. 44 hab.), de la Théban-
diére (8 mais., 38 bab.), de Beaulien (7 mais.,
40 hab.), de Puyravaalt (6 mais., 45 hab.). delà
Colonne (6 mais., 3S hab.)> de la Petitiôre
(6 mais., 47 hab.)* de la Gomtôe (5 mais., 39 h.),
de la Méliôre (5 mais., 33 hab.), de la Sanzaie
(5 mais., 23 hab.), de la Tellandiôre (5 mais.,
39 hab.), de la Horliëre (5 mais., 28 hab.), da
Bordage (4 mais., 12 hab.), de la Tiboire (4 m.,
20 hab.), de la Halécotière (4 mais., 22 hab.),
de la Bisiôre (4 mais., 35 hab.), de la Petite-
Hinchôre (4 mais., 26 hab.), de la Salle (4 mais.,
31 hab.), de la Haute -Gantronniére (4 mais.,
96 hab.). de la Petite-Chaaviëre (3 mais.. 24 h.),
de la Grande-Ghaavière (3 mais., 23 hab.), de
la Barre (3 mais., 25 hab.), de Beanmont (3 m.,
14 hab.), de la Ronssatière (3 mais., 14 hab.),
de la Barbelingôre (3 mais., 23 hab.), de la Bon-
ehalière (3 mais., 23 hab.), léchât, du Gonboa-
rean et 29 fermes on écarts.
Superficie : 3.235 hect. dont 385 hect. en
prés, 2 hect. en vignes, 40 hect. en bois taillis et
fatales, 2,700 hect. en labours, y compris les
200 hect. de landes d'il y a 40 ans.
Population : 174 feux, 790 hab. en 1720-
1726. — fiO feux, i,i08 hab. en 1789. —
i409 hab. en 1821. — i^Tf hab. en 1831. —
i,380 hab. en 1841. — i,68t hab. en 1851. —
i,0i7hab. en 1861. — f,069 hab. en 1866. —
ft,iU hab. en 1872. — t,fi7 hab. en 1876, —
en progression rapide et constante, qui Ta dou-
blée depuis 50 ans, grâce aux améliorations agri-
coles et au percement des routes; — 818 hab.
(171 mén., 171 mais.) au bourg, aligné sur la
route nationale et tout entier reconstruit depuis
la guerre.
Exploitation de bois; -^ carrières de granit
pour pierres de taille ; — 3 moulins à eau ; — >
nombreux métiers pour l'industrie de Gholet ; ~
élève de bestiaux.
Quatre Foires, autrefois le 3« lundi des mois
de janvier, mars, mai et novembre, transférées
an 3« mercredi des mômes mois par arrêté du
23 août 1876.
Mairie avec .Ecole laïque de garçons cons-
truite en 1846.
MaiMn-Mère de Ste-Harie de Torfou, com-
munauté enseignante constituée dès avant 1825
par le curé et reconnue légalement par décret du
4 mai 1852, — dans un haut bâtiment rectangu-
laire avec deux ailes en retour et élégant clocheton
en fonte au centre ; au-devant, une vaste cour ;
à l'entour, un enclos de 18 hectares. La cha-
pelle, véritable église à trois nefs, avec galeries
(archit. Tessié), a été consacrée le 28 septembre
1864 en présence de 5 évoques et de 500 prêtres,
8 jours après la mort de la bienfaitrice, la mar-
quise de la Bretesche, en religion sœur Saint-
Apolline, qui avait pourvu aux frais de sa cons-
truction. L'établissement en 1877 comptait 500 re-
ligieuses et plus de 150 obédiences. — Uoefteb
libre de fille» y est annexée, qui oceape depw
1875-1876 un bâtiment neuf, avec Salle cToiâe
libre, fondée en 1868, et un penaioniuit.
h Eglise, sous le vocable de St Martin (socev-
sale, 5 nivôse an XIII) a été reeoosiniiie tnt
entière en granit, en 1860-1861 (archit SîBog,fie
Gholet). Le maître -autel offre trois grospesil'
statues à la gloire de St Martin, soldat, boik,
évèque ; — toutes les baies de la nef et d« efara
ornées de vitraux, d'Echappé, de Ifsates. - U
cimetière, qui entourait le chevet de ruôeav
église a été transféré sur le chemin de Roosat;
Le peulvan de la Pierre- fitse est détnii,
mais un des plus remarquables roulen ^
France existe encore sur les terres de la Pesa^
daire, V. ci-dessus, p. 72. « Vue i distasoe, -
dit M. Spal, — « la Pterre- T'oumtssea la font
« d'un énorme rouleau, de près celle d'iu<Ui
« jouer. > La face ouest mesure en sa plu
grande hauteur, 5 met, la face S. 5 met 70 de
largeur, celle de l'E. 6 met 20, celle dtil
5 met. 30. G'est l'angle N.-O. de la masse f«
porte sur la surface du rocher, au sommet do ■>
melon. A hauteur d'homme la circonférence (otsk
mesure 21 met 50, mais elle va s'élaifisiiL:
en une plate-forme de 30 met de tour, cmsa
de 3 bassins circulaires avec quatre np^
d'écoulement ; le plus régulier offre un aèi è
diamètre sur 0»,35 de profondeur. Le bkx ai
d*un granit tendre, mêlé de quartz en cristsn «
de nombreuses lamelles de oiiea. L'angle N.-E
en a été abattu et glt a terre. — Dans le nèm
champ apparaissent encore les débris de plosKart
peulvans et, assure-t-on, d'une allée coarerte. -
Sur le rocher voisin, on âgnale deux oe tne
autres excavations, plus ou moins réffahires. -
et comme les précédentes, dues, à mon afis, wtiBs
au travail de l'homme qu'à celui de la nature.
Toutes les voies, abordant de la rive droite ir
la Sèvre l'antique Tiffauges, centre de la TiffAb
traversaient le territoire, venant de BeaQpréao.w
Montfaucon, de Gholet, de Mortagne, de Clissoo. -
Un tronçon seulement en apparaît reooniiaîssilii^
dans la direction du S.-E. au fi.4). ao vilL d?
la Vallée. — Nul titre angevin ne renseigae ir
ce pays perdu aux confins extrêmes des Ëjuàtt
communes d'Anjou et de Poitou. A peiae saa-c
que Téglise, de fondation inconnue, relevait^
l'abbaye de Mauléon. Les registres en sont démi^
Curés : Ant. Rouxellet, 1618. — Pierre A
Fontaine, 1669, f le 18 octobre 1683, Ht ^
74 ans. — F. Lagneau, 1687. — Biroi, i^
— E. Perroteau, 1694, 1700. — Jean Mit^'
naud, 1725, f le 26 janvier 1750. — G. DtVtM'
meau, 1756, 1775. ^ Charies-HUaire Dsm^
novembre 1776, jusqu'au 29 mai 1792.
La paroisse avait ponr terre seigoeaiiale i^
Gouboutcau, relevant pour l'Anjou et aa nitf^
des droits honorifiques du château de Mootbtc«
les droits utiles et la juridiction ayant été eado
par engagement au Ghapitre de Gtiason. Bit ^'
pendait du Diocèse de Poitiers jusqa'eo Hi'*
puis de Maillezais jusqu'en 1648, plus taid «fc l'
Rochelle, — do Doyenné et de rArehidiacos^ ^
4.
TOR
— 591 —
TOO
Sc-Laorent-sor-Sèvre, de l'Election et des Aides
de Montreoil-Bellay, du Présidial et de U Séné-
chaassée d'Angers depuis l'arrêt de 1641, du
Oistrict en 1788-1790 de Gholet. La popalation se
composait en partie de manœuvres et de journa-
liers réduits à mendier, quand manquait le travail.
On y demandait le rétablissement de la corvée en
nature. — Le 19 sept. 1793 Tavant-garde de Gan-
clanx, commandée par Kléber et formée seulement
de deux mille Mayençais, de 6 pièces de canon et
d'un petit corps de cavalerie, débouche par le
pont de Boussay, occupe de vive force le bourg
de Torfon, mais sur le haut du plateau est assaillie
par Bonchamps, Lescure, d'Elbée, Gharette, dont
les bandes pourtant reculent en désordre, poussées
à la baïonnette. Les cris des femmes, l'appel de
Lescure rallient 1,500 braves des Ecbaubrognes
qui tiennent pied et donnent le temps à Bon-
champs d'amener le gros de l'armée. An môme
moment un mouvement de la réserve républi-
caine fait croire à une retraite et jette le désordre
dans les rangs des Bleus, qu'aborde à bout por-
tant le feu des tirailleurs. Kléber, forcé d'aban-
donner son artillerie, place deux canons en avant
du pont de Boussay pour protéger la retraite et
les confie à Schewardin, commandant du bataillon
de Sa6ne-et-Loire : — « Garde la place et fais-toi
« tuer là. » — c Oui, mon général », répond le
brav0 homme, et il obéit. — Il n'a pas de monu-
ment , celui-là 1 — mais sur la hauteur, au milieu
de Im roule nationale, on a élevé en 1827 une
colonne, portant sur chaque face du piédestal une
couronne en bronze, avec les noms, auj. enlevés,
des généraux Vendéens, qui, avant la bataille,
avaient décrété en plein conseil et fait proclamer
dans les rangs la défense de faire aucun quartier
aux Mayençais, la Vendée se considérant de droit
comme comprise dans la capitulation qui leur
interdisait de servir contre l'étranger 1 — Le
passage des colonnes infernales saccagea bientôt
après le pays ; an bourg seulement 69 habitants
périrent (2 février 1794). 02 avaient suivi l'armée
outre-Loire et ne reparurent plus.
Maireê : Gharles Michaud, révoqué le 17 bru-
maire an XI. — Louis Dents, frimaire an XI.
— Franc. Brin, 23 janvier 1826 , installé le
6 mars. — Franc. Bousston, 16 novembre 1830.
— Julien Doucet, novembre 1837. ^ Ani. Ray-
nardt 23 novembre 1843, installé le 3 décembre.
— Joseph-Julien Giffard, 21 août 1848. f le
21 janvier 1851. — Jean Brétaudeau, 16 mars
1851 , démissionnaire. — J.-B. Méchinaud,
23 septembre 1856, installé le 5 octobre. —
Hagloire Cady^ septembre 1870. — Benjamin
Challet, novembre 1870. — M. Cady, mai 1871.
~ Jean Méchinaud fils, 1874, en fonctions, 1877.
Areh. de M.-«t-L. G 192. — NoUce Mu. d« M. Spal. —
Notes Mu. de M. BovtUUer de Si-André. — Répert, areh,,
1860. p. 41. — Loudun, la Vendée, p. 95»-m — Géné-
ral Hago, Mémairee, 1. 1, d. 196. ~ Waltb, ReUU, du
Voyaoe. d. §76-880. — ôuerree dee Yendéeni, t. U,
p. 109-179. -> Goértod, Chante du Bocage, 1809, où m
IrouTe une dooble griTiire dn momunenl par M. de Roebe-
bmne. — Pour les localités, voir la Pennedaire, le Cov-
bcttreau, la Vallée, ttç.
Tor/bw (ruiss. de). — V. le Bon-Débit
Totrehmmu — V. Turquant.
ToriUale (la), f., c"* de Champigné. — En
est sieur Franc, Genoil, f en 1657, n. h. Gharles G.
1679, 1736, mari de Perrine Notais, Pierre G. 1742.
TofSNeiUlste. ~ V. Trémentines.
Tortereaa (Julien), angevin, licencié en
théologie, professeur en l'Univeisité de Poitiers,
au collège de Puygarreau, dont il était principal,
fut le maître de Jean Bouchot, qui dans son
Recueil d'Epitapheê, l'appelle « grand eonfes-
« seur et prédicateur célèbre, d'un désintéresse-
« ment tout à fait chrétien et d'une réputation de
« doctrine presque universelle ». Il avait été curé
de Migné près Poitiers et partageait les 30 livres,
que lui rapportait sa cure, avec son vicaire. Il
refusa l'office de vicaire-général. — Il a laissé
une courte instruction sur la langue hébraïque.
D. Boochet, BpiUmhee. — Drenz-Darenfier, t. ), p. 844-
~ Golomiès, Gali, Orient. — Q. Ménard. — Ménage. —
D. Liron, Singul. hiet., U IH, p. 193. - Moréri.
Tordére (la), f., c*« de la Tesaoualle. —
En est sieur Jean Normandin 1706, syndic perpé*
tnel de la paroisse.
TorCrie 0&)t ^i c"* de Brain-s.'Long.
T^rzals» c"* de Blou, anc. fief réuni depuis
an moins le xiv« s. à Avoir.
Ton (le), cl., c''* d'Angers, dans l'ancienne
paroisse de St-Michel-du-Tertre, domaine du
Ghapitre St-Maurice d'Angers; » f., c"* de la
SalU-de-V. — Le domaine et met. du Tou
1539 (G 106, f. 52), relevant du Grolay et appart.
à GoiU. Tillon. — Le Boux (Gass.). — X^ Roux
(G. G ). — -Le Houx (Rec«). — V. le Tour,
ToiuMslères (les), ham., c"* de Freigné.
Tonblanc ( ), oratorien, à Angers, vers
1650, « a réussi dans la poésie », dit Roger,
Hiat, d'Anjou, p. 527. « (Çlaudit), conseiller
à la Prévôté d'Angers et docteur agrégé en la
Faculté des Droits, est inhumé le 8 juin 1730,
âgé de 74 ans.
Tonblane (Marc), sieur de Ponthibault, reçu
docteur-médecin à Angers le 21 juin 1605, « en
«grande estime », dit Brun, de Tarlif., vivait
encore en 1631. U avait eu de sa femme Anne
de la Ghaussée au moins six fik, sans compter
les filles. — Son portrait est conservé au château
de Montriou.
Tonehaln (la), ham., c"* de Faye.
T^nchnlemnine, f., c>** de Cherré. —> Le
lieu de la Touche-AlUaume 1539 (G 106,
f. 89), à n. h. Jean de la Rivière.
Tonchaleanme {René), attaché pendant de
longues années comme sous-secrétaire à l'Hètel-
de-Ville d'Angers, a publié, avec une dédicace
reconnaissante au Maire et au Gonseil de Ville,
La Méthode de toiser les haatimens, les
videê et déploie, êuivant Vancien uaage
d^ Angers, la m,evure des héritages de la
province, l'essai du pain, contenant le poids
des hleds, des farines et pain, le calcul du
prix de la livre en tout tems, suivant Véva-
luation de la Police, confirmé par arrêt du
4 septembre i68i (Angers, René Uernault, 1700,
in-8« de 80 pp., non compris la table et le préam-
bule). — U en a été donné en 1704 (R. Hernault,
in-8<» de 8 p.), on supplément sons ce titre :
TOU
— 598 —
TOU
Augmentation au toisé des hastimenê avec
un abrégé de l'essai du pain, etc., etc. ; — et
en 1769 (Angers, J. Jahyer, in-S^ de 34 p.) une
nouvelle édition de l'œuvre entière mais abrégée.
Tonctaardale Ja), f.,c"«da Louroux-Béc.
-* Acqnise le 11 mars 1780 par le Chapitre St-
Maurice d'Angers, sur qui elle est vendue nat* le
9 février 1791.
Tonehardlère Çis), f., c*^ de Chemillé. —
La Torchardière 1246 circa (Gartul. de Ghe-
mille, f . 37). — Donne son nom à une partie du
cours du ruiss. de la Yrillière; «- chat., c**
de Durtal. — Ancien domaine donné par
Ant. Jarphagnon. mari de Marie-Charlotte Nepveu,
par legs du 14 décembre 1816, autorisé le 20 no-
vembre 1820. aux Hospices de Durtal, qui l'ont
aliéné le 6 décembre 1868 aux époux Bretonneau
en échange d'une partie du vieux château de
Durtal et d'une somme de 85,000 francs. II y
existe une fort belle motte féodale, dite la Butte-
auX'Fées (80 met. environ de circuit sur 10 de
hauteur), qu'on prétend à tort celtique. Il suffisait
autrefois, dit-on, d'y déposer au sommet dans
un trou spécial les outils vieux ou cassés, avec le
prix de la réparation, pour les retrouver neufs ou
restaurés le lendemain dès l'aube. On prétend
aussi qu'on la voulut niveler et qu'elle se refor-
mait à mesure. Il y existe intérieurement des
souterrains. Auprès a été construit de 1872 à
1874 (archit. Bibard) un beau et vaste château,
présentant un rectangle presque régulier, mouve-
menté par les saillies des pavillons et des tou*
relies, la principale façade cantonnée de deux
tours octogonales, le corps central formant avance-
ment en rotonde couronnée par un dôme et par
un clocheton, l'ensemble en tuffeau, sans briques,
dominé par les pointes des cinq toits détachés avec
étanx et couronnement de zinc. La porterie et les
servitudes sont installées sur un terrain annexé
par acquêt du 13 octobre 1868; -^ f., c«« de
Jarzé, vendue nat* sur la veuve Morant de
Lépinay le 9 thermidor an II.
Toacharette* ham., c"* du Longeron,
Tonehe (la), nom très-commun et qui désigne
primitivement un bois de semis ; » c"* d'AZ-
lonnes, V. la T.-Saintré\ «■ f., c"« de Beau-
préau. — Ancien fief et seigneurie avec mai-
son noble dont dépendaient an xvii* s. les met.
de Launay-Bousseau, de la Boulaie et de Beau-
chet. — En est sieur Jean d'Escoublant 1502,
Jacq. d'Esc. 1580, Esprit d'E. f vers 1677. Ses
deux soeurs en héritent, dont une, Charlotte,
l'apporte en mariage à Marc-Ant. de Gollasseau.
Leur fils atné , Gh.-Prosper de G. épouse le
3 juillet 1687 au chat de Bouzillé Marie de Ja-
meray. Leur fille Charlotte y natt le 17 juillet
1689 et y épouse le 28 novembre 1720 Guy de
a Haie-Monà>ault, qui y meurt le 1*' janvier 1725,
déjà veuf depuis 1722.
Tonetae (la), ham.. c"« de la Boissière-St-
FI. — Ane. maison noble, appart. à Timothée
Urvoy 1612, aux Lemesle de la Bouvraie en 1747.
— Une pièce de terre en dépendant avait nom Le
Chamier-aux-Chiens ; -• ham., €■• de Botz,
anc. dépendance de la chapelle Ste-Marguerite ;
— f., c«« de Bouzillé; — viU., c»* de Brim,
«■ ham., c"* de Broc, avec anc. logis de 30 esi
de long, qui conserve tourelle hexagonik feord*
à fronton triangulaire orné d'armoiries mitiifi*.
toit en bâtiëre, cave voûtée, boiseries am pt^
neaux à rubans, blocs de pierre encastrés te
les murs intérieurs des fenêtres en pîst k
sièges. — Un grand cercueil en fonne d*u^ ] |
sert d'abreuvoir. — On trouve aux aleotosn is
dépôts de scories de fer, résidus de foifes i^-
données. — L'ancienne voie romaine y jussxi
Tonetae (la), f., c"* de Carhay. -Art
maison noble dont est sîear Franc. d%lkrà
mari de Cl. de la Ponèse, 1623 ; = viH, c*
des Cerqueux'de-Maulévrier; ■■ f.. e*è
Chalonnee-sur-L, ; » cl., c** de Za Ckapeiit
St-Laud-, — f., c"« de Chaudefonds; -
acquise de Louis Legay de la Fautrière par h»
Boylesve de Goismard en 1594 ; -* f. «i d* i
vent, c"* de Chazé-s.-A,, sur la erète d'os b£
coteau, que contourne le chemin et d'cA Ti»
découvre à perte de vue la vallée vers N; >- f .
CM de Cheviré-le-R, — Anc. domaine relênsi
de Jarzé et appartenant en 1540 i Sâsasda
Bohic (G 106, f. 16). — Sa veuve Anne Julie n
fait cession en juillet 1588 à son fils Pierre khr.
grand archidiacre d'Angers ; » bam., e"* ^
Comhrée; -• vill., c»« de Corné ;^ ham.,î"
de ComîZW; — f.. c»« de Corzé; « c- i?
Courléon, V. la Touche- cPAizé', — f., t" i
Daumeray; — m'» à eau, €■• de Dinezéi-
le-L. ; « vill., c»« de Distré. — La Totk
de Pocé. — Le domaine fut donné la 14 s»
1549 par Pierre Mautrot. prêtre, chapehia ^
St-Ësprit en St-Pierre de Saumur, à ses cotivit^
chapelains de St-Pierre, qui le vendiresi e
décembre 1551 ; -* ham. et f., c»« de i)ttrt&
— ham., c"« d'Epieds,
Tonetae (la;, vill., c»« de Faveraie. -^
Touche d^Aubigné xvi« s. — La T. Jvtm
linkre 1629 (G 151) 1657 (Et.-G. Fav). - Ai:
terre et maison seigneuriale relevant de Godi»^
domaine de la famille d'Aubigné dès le xu.' <
— En est sieur Pierre d'Aubigné en i30(^ J^'.
d'A., mari de Louise de Glérembaolt, l^<
Louis Gouffler de Roannès lui fit don des di^
et privilèges de fondateur de l' église paroissiie
qui appartenaient précédemment à la birw»^
du Gourai (18 décembre 1628). — Reoé fAi
bigné vendit la seigneurie aux PénitoiiBs i^
gers en 1699. — Le domaine fut attribsé p
tard aux hospices d'Angers qui l'ont aGésé hp
1855. L'ancien manoir avec tourelles el m^^*
coulis, cour et portail défendu par une loor, >
été démoli en janvier 1859. Il en subsiste «P^
un pan de mur vers N.
Tonetae (la). viU., c" de Fagt, - Twc**
1055-1070 (Liv. Bl., f. 18). — Avec snc*»»^
et maison noble dont dépendait le fief d« rI^
mière. — En est sieur n. h. Jacq. de Pèse. ^
l'arrente le 11 février 1702 à Jacq. Négiiar. -f
y existait une chapelle fondée par Pierre ^''
prêtre, par acte du 1" juillet 1694 etpardt»*^
breux codicilles dont le dernier est da 1^* ^
y célébrait aux XTii-XTia* s. de Wl"**
TOU
— 599 —
TOU
ntaiiftges. Le bâtiinent, conpé par an plancher,
servait en ces derniers temps de bondqae à nn
bourrelier. La maison voisine vers N.-E. est da-
tée : i68S. — Le chapelain Pascal Rocher menrt
igé de 80 ans le 3 décembre 173S ; son saccessear
Pierre BiUaait, le i3 décembre 1790, âgé de
66 ans; — f., c««de Feneu. — Le» Touches
ce. C). — Ane. fief, terre et seigneurie relevant
de la Haie-Georget et acqnis, avec la met. de
Dollon en 1562 snr n. h. Simon Honoré, mari
de Béatrice Loriot, par Julien GirenI, échevin
d'Angers ; — en est siear n. h. André Delhom-
meau 1603, sa venve Marie Legoox 162S ;
Cl. -P. Luthier de la Richerie 1714, n. h. Pierre-
Paul Gireul 1722, Pierre- Jul. GreuJ 1734 ;
— f, c»« de Fougère; — c»« de Genne$.
— Ane. fl«f et seigneurie avec maison noble
dans le viil. de Gouesme, détraite dès le xvi« s.
— « Le lien où souloit estre entiennement le
« logis et maison seigneurial de la T., ouquel
« lieu sont de présent les murs entiens dud. lieu
m. et la fuie », est-il dit en 1529. ^ En est siear
Geoffroi de la Grésille 1409, Gbrist. de Vendel
1512, Phil. de Vendel 1529, 1543, qui en avait
fait rebâtir Thabiiation, Charles de Ghérité 1612;
— f., c»« de C^est^; — vill.. c»« de Gohier; «
f. , c»« de Grez'Neuv. — Feodum de Tuêcha
1^68 (St-Serge). — Le$ fiefa, terres et set-
gneurie de la 7. de Grez 1539 (G 106, f. 361).
— En est siear n. h. Franc, de Kervarec.
Toaehe (la), t, c*« de la J aille- Yvon, —
Ane. fief dont est sieur Franc, de la Grandière en
1*755; -^ donne son nom'à un ruiss , qui y naît
tout près vers S., coule de TO. à l'E., passe entre
la Ragotière et la Moulinière, sous le chemin de
Ménil, tout près et an S. de Martine et se jette
dans la Mayenne ; — 3,500 met. de cours ; —
f ., c"« de Juoardeil. — Ane. domaine da prieuré
de Gellières, venda nal' le 13 janvier 1791 ; « f.,
e"« de Lause. — La T.^Bécoreau (Cass.) ; -* .,
c«« du Lion-d^A. ; -» f., c** de Lire; -■ ham.,
c*** de Longue ; « f., c'« du X*ourouâ;-Béc. ;
«» c"* de Louvaines, V. la Touche-Cerclée et
la Touche-à'VAbbeêse ; «> c"« de Marcé. —
« Hostel et appartenance » acqnis en 1422 de
Jeanne Bévereau par Jean Loiseau et légué par
lai à Tabbé de Ghaloché ; «- ham., c"« de Ma^
rigné; ■-> f., c"* de Mariigné'Briant, avec
croix de pierre au carrefour du chemin. — En
est siear n. h. Pierre Sireul, docteur en droit
civil et canon 1672, f le 7 mars 1676 ; — f.,
c»« de Meigné'le-Vicomte. — La Touche-
de-Freenay xvi-zvii* s. (G St-Mauriceei Gares).
» La Tourbe (Et.-M.). — Ancien fief titré
de châtellenie, à qui un arrêt da 30 juillet
1633, accepté par transaction du 24 juin 1640,
reconnut la seigneurie de la paroisse, avec ma-
noir encore flanqué de deux tours vers S., dans
une enceinte de larges douves vives. — En est
siear Jean de Meanlne, mari d'Olive de Savon-
nières, 1577, René de Meaulne 1595, qui y meurt
le 14 décembre 1638 et sa veuve Geneviève de
Goniftarvel le 20 mai 1644, — Pierre de Millet,
qai y meurt le 15 octobre 1646, mari de Véro-
nique de Meaolne ; — lear flUe Gabrielle mariée
le 7 juin 1654 â Louis de la Gour de la Grise, et
en secondes noces à Jacques d'Oléanson, marquis
de St-Germain, de qui elle est veuve en 1694; ^
M. Rangé 1744 ; — Elisabeth Baagé, veuve de
René Fony, f le 29 août 1702 ; — Louis-Gabriel
Pihéry, écuyer, mari d' Anne-Françoise Fontaine,
1778, qui résidait en 1788 à la Flèche ; — f . , c»« de
Mélay ; «■ m«", c"« de Montfaucon; — ham.,
c"* de Montigné'leê-R, — Ane. manoir, dont
est sieur Pierre Leheu, docteur en médecine,
1671. — Le docteur Ouvrard en flt l'acquisition
vers 1830 et le rasa pour en employer les plus
belles pierres de taille et la charpente utile à son
château neuf de la Garenne près Suette ; — c"*
de Jlf ontjean ; — m»» b. et f., c" de Mon^
treuiUs.'M. — La métairie et le fief de la
Touche 1539 (G 105, f. 152). -- Formant sur la
gauche de la route de Ghâteaugontier un vieux
gronpe dont le principal bâtiment, anc. gen-
tilhommière à haut toit ea céoe tronqné, est en-
core entouré de douves avec quatre ponts de
pierre, dont un carossable, le tout enveloppé
d'ombrages et de charmilles. — Anc. fief relevant
de la Roirie et dont est sieur François de Saint-
Offange en 1539, par sa femme Jeanne Lemasson,
Florent de St-Offange, mari de Renée de Pillet,
1588, n. h. René Beloce, mari de Glande de
Lavocat, 1618, Jean Lavocat, f en juin 1640, —
la maison est à cette date, comme aujourd'hui,
c circuite de fosses de vingt piedz de large b,
— et pins tard de ponts-levis; -^ François
Rigault 1667, Jean Ribourg, marchand, 1712, qui
vend le 13 juin à Glaude Losson, sieur de la
Villette, bourgeois d'Angers « la terre noble, fief
« et seignenrie de la T. » ; — n. h. Jean Duro-
cher, receveur au bureau de la Pointe, 1705, n. h.
Thomas-André Darocher, prêtre, 1730, Marc-
Jean Foussier de la Gassinerie 1739, de qui l'ac-
quiert en 1784 Pierre-Jérôme-Mathurin Moreau ;
— auj. M. Quéman-Lamerie.
Toaehe (la), ham., c"* de Mou2t/ieme, com-
prenant en 1875 neuf fermes, dont le centre est
formé par un vieux château du xvi* s., construit
en retour d'équerre, avec trois belles lucarnes
couronnées de choux rampants » Une montée
rapide mène à l'habitation, divisée actuellement
en deux corps de logis et dont la masse domine
la crête du coteau, la route et le ruisseau, au
sortir du bourg vers S.-O. L'intérieur se divise
en une infinité de chambres dont une seule, la
Chambre fleurie, conserve des poutres peintes
de flearons variés, xvii* s., avec les lettres B et
G-M entrelacées, initiales des familles Billon et
Guilloteau. Nulle trace de chapelle. — En est sieur
Girault Pyart 1502. Le roi Charles IX, allant â la
Ville-au-Fourier, se serait arrêté, dit-on, pour
dîner le 13 novembre 1565 en ce manoir, si ce
n'est plutôt au Vieux-Château. Y. ce mot — Il
appart. en 1649 à Charles de Billon, mari de Marie
Guilloteau, — Glande de Billon, mari de Lucrèce
de la Barre, 1701 , Cl.-Fr. de Billon-Vendôme, mari
de Charlotte-Anne-Geneviève de la Barre, 1713,
dont la fille épouse le 17 août 1723 Henri de la
Primaudaie, sieur de Ghanvillon, capitaine au
régiment de Picardie, — Claade-Maria-Charles
TOU
— 600 —
TOU
de BilloD, mari de Marianne de Yert, 1741,
major du régiment de Picardie. — La terre est
iiendne nat^, comme le Tienx cbâtean de Monli-
heme qae possédait la même famille, Y. t. II,
p. 756, le 9 fractidor an IV ; -^ aujourd'hui ap-
partient k M. d'Oyson ville; « ham., c** de
Mozé. — Tueca iS90 (S* Gartnl. Saint-Serge,
p. 173). — Le fief et domaine de la T. 1539
(G 105, f. 171); -B r., c"« de Mûrs, — Ancienne
maison noble à la famille GnilUer, Y. ce nom ;
— f., c»* de Neuvy ; -■ t., c"« de Noyant-la^
Gr. — La Touche-Misengrain xv-xtiii* s. —
Elle appartenait à la famille Levenrrier en 1653 ;
■o f., c*« de la Plaine. — Le lieu et bordage
delà T. autrefois de la Claye 1680 (Fontev.),
appartenait à n. h. Goill. Andranlt, sénéchal de
Passavant ; » ham., c*« de Pouancé. — En est
sieur Laurent Geslin, grenetier à sel de Pouancé,
1675; « f., c"« du Puiêet-Doré; » ham., c"«
de Rahlay, — Ane. fief relevant de Thonarcé,
dont est sieur Jacq. de la Brunetière 1477,
Franc, de Puy-du-Fou 1513, Gilbert de Pnydufou
1603, Nie. Vimont, 1664, 1702, Pierre Lorier,
4710, Louis Gazeau 17i3, sa petite-fille demoi^
selle Adélaïde Mouron, 1786 ; — f., c»« de St-
CUment-de-lchPlaee ; ■» f., c"* de Saint-
Georgeê'BUT'Loire ; » chat., c"« de Saint'
Germain 'deê' Prés, — La Touche xvi-
XVII* s. (Et.-G., Ghantocé). -- La T^-Ferron-
ntèr<1658, — la T.-Savary 1622,1727 ^t.-G.).
— Ane. terre avec maison seigneuriale, jardins,
fuie, enceinte de pierre, dont est sieur n. h.
Rob. Legay 1579, d^>* Renée Landais 1605, Louis
Dubois, mari de Françoise Legay, 1620, 1639,
Louis Dubois, chevalier, mari de Fleurance Davy,
1652; leur fille Renée y meurt en 1708, en pré-
sence de Catherine Poisson, dame de la Touche,
veuve de Charies Hunaud de la Chevalerie, qui y
résidait dés la fin du xvii* s.; — Germain
Hunaud de la Ch. 1715. — René Gérard Hun. de
la Gh., mari de Geneviève- Jeanne Jouhatilt et
commandant en 1789 de la garde nationale, V. et-
dessue p. 385. Il émigra plus tard. L'anc. vicaire
général Fr.-Félix Béguier du Marais s'y était
réfugié en mai 1791 — Le château, totale-
ment en ruine en l'an VI, avait été vendu nat^ le
11 thermidor an IV. ^ Il a été reconstruit et appar-
tient à M"^« de Gohin, qui y conserve divers manus-
crits de M. de Gohin, Y. ce nom. — L'enfeu des
seigneurs se trouvait vis-à-vis l'autel St-François,
autrefois StnJulien, dans l'église paroissiale ; « f.,
c"* de St^Germain-lès-Afontfaucon, — Le
domaine, terre, etc. de la T.-au^Brun, avec
la gagnerie de la Bretinière joignant ledit
domaine, 1437 (E 517) ; — f., c»« de St-Jean-
des'M. ; — f., c"* de St-Lambert-des-Lev. ;
^ f., c^ de St-Léger-des-Bois.
Tonelie (la), c>« de Saint - Rémy -en-
Mauges. — La Touche-Gasté xviii* s. —
La Touche-Gast (Gad.). ^ Domaine de la sa-
cristie du Chapitre de St-Pierre-Maul. ; -» f.,
c>« de St-Clément-de-la-PL appartenant en
1789 a MU* Richou ; — f., c>« de St-Sigismond;
— viU., c»« de la Salle-de-Vikiers \ - f., c«
de Saugé'VH. — Un herbergement appelle
la r . 1358 (G 84i). — r'^oetel et totofOMi
communément appelle la T. 1450 (G 8M}. -le
ferre et seigneurie du lieu de la T.-Ad^rmi
1530(G848). — Ane. terrenoble aveehôidàditin
plesses, cour et fossés dès le miUeu du Xf* i. «fi
appartenait à cette époque et peodaataa wm
un siècle, à la famille Raymond, — sur UCaa
XVII* s. aux Robin de la Tremblaie et wn sei|Df7
du Pimpéan ; «- f., c»* de la Tetsoiialle. - L:
Touc^ou (Cad.). — Acquise de Louis Dutsmik
20 juin 1556 par Séb. Blondeaa, marchand; * liL
c«« de Tigné. A la sortie ven N., sur k Ame
une croix de pierre, sans fut, sculptée (f ii es
au centre, porte la data 1760 ; «■ f., e" &
Tremblay, — vieux logis modenisé ; « t. c"
de yîZZebemter ; - f.. c^ de yîiUedîea.- Air
maison noble, appartenant à Gabriel Gtrciaie
1695. dont la famille depuis la xvu* s. qiines
nom pour prendre celui de la Touche; -• c*
des VercAers, dans le viU. de IigBè-i&.. ta
maison noble, dont était sieur n. h. Louis O
reau en 1642, un des deux chefs en 1618 et s
sédition soulevée contre les éleclioDS ds U fwir
bourgeoise d'Angers ; — y meurt sonfilssiuéoci
Jean Gh. en 1726; » André Ghéreaa. éajn,
s'y marie le 16 juillet 1748, avec JÊu^eei
Basile ; -• cl., c»« de Villévêque, doDoéepu;»
ehanoine J. Bellanger au Chapitre de St-lnna
d'Angers par testament de 1511 ; * f n <*
d'yremay.
Tonehe (la Basse-), ham., c** de Chest
sur»Argos ; — f., c»« de Af arone ; — f., e"<f
St^Léger-des-Bois.
Tonehe (la Grande-), f., c>« de ChoUt; -
f., c»« de Contigni; — f., e^ de Fwtevit
Milon, donnée en 1325 par le seigneor et F«
taine-Milon à l'abb. de Toussaint, pour fub*
une redevance de 25 setiers de blé, à la ckif?
par le prieur de chanter deux messes pv »-
maine pour les seigneurs ; « f., c"* de Gtatt
un ; — f., c«« de St-Florent-le-V. - T»»*
ro. le ruisselet, omis ci-dessus, du finfri-
Godelin, qui coule du S.-O. au N.-E., fêMti»
la route de Saumur, s'infléchit i l'E. et m j«*
dans la Boire-aux-Avrils ; «> f., e~ de Sevrer»
V. la Touche-Touckeron et anasi la Twài-
Moreau.
Tonehe (la Haute-), f., c^ de Afarass;*
f., c*« de St-Germain-dee-Prés,
TonelM (la Petite-), f., c"* de ChM.»
cl., c»« de Contigné ; — f., c— de GeKMiUdi
— f., c»« de St'Florent-U-V. ; — vifi.. e"«^
SûGermain-deB-Pr. ; — f.. c»« de Tillitn
Tonehé {René^, docleur-médeciB, isi^
1556. — V. A. Touckon.
Tonehe-A-l'Abbé (La), f., e*"* de Soutt-
Gemmes'd'A, — Ane. terre et seigneane »^
logis seigneurial, dont dépendaient 3 méoin^
une closerie, des taillis, droits de pèdie <* ^
chasse. Elle appartenait à l'abbaye de Si-Nk^
qui la relevait de la Haute-Bergée.
Tonehe-A-l'AbbesM Çis), f., c>" de I^
vaines. — Ane. domaine du Roneeray d'Alfa
Toneheau (le), f., c"« de ^«''"'^^
Ane. maison noble, dont est sieur n. h. <>>^
TOD
— 601 —
TOD
i'AToir 1506. n. h. Ant Leroux 1699, — en
1723. Timoiéon Leroox. eheyalier de St-Loais.
nari de Marie- Jacqnine de Bellère, ane. com-
nissaire d'artillerie, qui y meurt le 16 février
1769. ^é de 87 ans (E 1151); — Jos.<Gh.
^ronx, capitaine an régiment d'Aqaitaine. qni
ipoaM à Nenillé en 1790 Claude -Gabrielle Leja-
neaQ de Salvert.
Tooehe-ilLabert (la), f.. c"« de Cholet.
Toti«Jbe-aii-Briitt. — Y. la Touche, e"* de
U'Germainr-lè^-Montf,
Tauehm • ott • Gerelets — Y. 2a Toucht'
"Cerclée,
Tonehe-Anclier (la), ham.. c^ de Joué,
- Tueca Alcherii xiii* s. — Ane. fief dont
âl sienr Pierre Banchereaa en 1651.
Tonehe-Au-Creay (la), f.. c"* des CerqueuX"
ous'Maul, t «- nom donné dans un acte de
486 an raisseau qui descend à la fontaine de
Orchère en Montjean (Tit. de la Bizolière).
T^nehe-Mim-Anes (la), ham.. c*« de Saint'
''jàger^deê-B, — « où ne sont que deux petites
maisons ». dit LouTet en 1565. Le roi Charles IX
*j arrêta pour diner le 4 novembre. — La terre
ppartenait à Charles de Brie-Serrant. — La
arme de la BasBe-T.'aux-A. fut envahie le
• bruoiaire an III par les Chouans.
Tonehe-Bamii^r (la), f., c"* de Gonnord.
* Le lieu 9eigneurial, jardins, garenne$
le la T.'B, 1539 (G 105, f. 166). — Ane. mai-
on noble relevant pour partie de la Morousière.
e la Contrie et de la Jumellière. — En est sieur
ean de TEsperonniôre 1437. 1450. sa veuve
eanne Péronne 1467. Christ. Lemeignan. 1530,
554, Jean Lemeignan. écuyer, 1596-1601, Louis
k>nffier 1634. Marie-Anne Guyonneau. veuve de
lerre Gaudry. 1784 ; — c»« de MarUgné-B. —
Le fieft domcUne et seigneurie de la T,'B.
ssis en la ville de Martigné-B, 1539 (G 105.
. 3iO), à n. h. René du Tusseau.
Toacbe-Beme (la Grande-), ham., c^ de
a Tour-Landry ; -• (la Petite-), f.. c"* de la
Vour-Landry.
Toache-BéloB (la), f., c°« d'Yremay. —
XL T. 'Piton (Et.-M.).
Toache-Blanehe (la), f.. c^^ de Martigné"
ir., unie au domaine de Martigné-B. « Elle porte
: seigneurie avec fief >. eit-il dit en 1740 (E 906).
T^oehe-Bœnff vill.. c"* de Blaison, —
xi boire de T. 1565 (B 433). — Y attenait le
lef de la Barbarie. Y. ce mot. — Une magnanne-
ie qu'y avait établie M°*« Legrand vers 1850,
'existe plus.
T^nelie-Boiuieaa (la), f., c»* d'AortUé.
^ouehebonnet (Et.-M.)* — Ane. domaine avec
laison de maître, jardin, vivier, dont est sieur
ouis Gault 1609, 1636. acquis en 166S par Tapo-
licaire Pierre SauUe.
Tonehe-Bottereaa (la), f., c"* de Chan-
eaux, dans le vill. de St-Ambroise. — Ane.
laison noble relevant de Joué et appartenant à
iené Pierres 1563, acquise en 1605 de Guy
ierres par Pierre Lechat, — et en 1778 de
ranç. Gabr. Parfait de Grimandet par Jacq.-Fr.
^urreau de l'Epinay.
Tonehe-BretoB (la), c"* de Mauléwier,
Tonehe^Bnute (la), f.. c"« de Morannes.
La T. (Cass.). — La T.-Bouet (Et.-M.).
Tonehe-Bnmeaa (la), f., c"« de Beaufort.
— On y reconnaissait jusqu'à ces derniers temps
les traces de l'anc. voie romaine.
Toaehebmnet (la), vill.. c"« de Tilliers.
— X^e Touchenet (Cad.). -* Ane. dépendance
de la terre de la Musse ; — donne son nom à un
miss, qui naît dans une mare (de 2 ares 50).
près le vill.. traverse l'étang de l'Orvoire et se
jette dans la Sanguése entre les Planehes-de-
Giraux et la Grenonnière ; — 3.450 m. de cours.
Tonebe-Barean (la), f.. c<** de Sainte-
Gemmea-d'A, — Ane. maison noble avec fief
réuni à la terre de Ste- Gemmes. — En est sieur
Jacq. de Sévigné 1584. Marie Leseîgneur, veuve
de Joachim de Sévigné, 1617, René d'Andigné
1634, et la famille jusqu'à la Révolution.
Tonebe-Cerelée (la), h., c^ de Louvaines,
— La Touche-aU'Cercler 1539 (C 106. f. 443).
167S (Et.-C.). — Du nom de la famille Lecercler,
qui possédait le domaine au xvi* s. Louis Lecer-
cler y avait fondé une chapelle le 13 janvier
1535. ^ En est sieur M« François Rigault en 1671.
Tonebe^^mbe (la), c"* de St-Hilaire-du-
Bois (Cass.).
Tonebe-d'AIzé (la), m»» b., c"* de Cour-
Uon, — Une partie du domaine avait été donnée
le 10 juin 1678 avec la met. d'Aizé, par Guill.
Baugé pour la fondation d'une chapelle de N.-D.
construite par lui dans le jardin et desservie par
un prêtre à résidence, qui s'intitulait prieur. — >
Elle existe encore transformée en hangar, —
avec la fuie carrée à l'O., et le logis, simple
carré long du xviii* s., en rez-de-chaussée sur-
monté de quatre lucarnes. En est sieur en 1775
Elie-Lonis-Joseph de Billon, lieutenant au régi-
ment d'Artois, mari de Marie-Aone-Renée de
Yer. Plus tard advenue à la famille Dronin. la
maison servit de refuge à un religieux Fontevriste,
qui y laissa en mourant bibliothèque, livres et
meubles provenant de son abbaye et plusieurs
portraits de religieuses, notamment ceux des
abbesses Anne d'Orléans et Renée de Bourbon, et
des abbés Baugé et Hervé. M. Drouin, jugede paix
à Bourgueil. s'était fait inhumer dans le bois en
dépendant, dit le Bois-Reyneau, et on voit encore
sous un cyprès son cercueil de pierre en forme
d'auge, vide aujourd'hui, depuis que le corps a
été transféré au cimetière.
ToMcbaHl'jMblffN^. — V. la Touche,
c»« de Faveraie,
TowebaHlee-Ff0flUii« (la).— Y. la T., c"*
de Meigné-le- V.
Tonebe-des-Pleds (la), f., c*>« de Seurdres,
— La T. du lieu d'Espiers 1432. — La
maison 1679. la maison anxienne 1582. le
chastel, domaine, métairie, féage 1732, la
maison seigneuriale de la T.-des-Pieds 1785.
— Ane. terre avec manoir noble reconstruit au
XVII* s. et qui relevait de St-Laurent-des-Mortiers.
-* En est sieur Jean Duchesne. écuyer. 1432,
Gilles de Daillon, chevalier, mari de Marquise
Duchesne, 1488, Jacq. de la Roche, sieur de
TOtJ
— «02 —
TOU
Daillon 1556, Jean Riganlt, mari de CI. de la
Roche 158S, J. Bodin de Brizay, 1604. 1611, de
qui hérite n. h. Pierre GhàaTin 1628, Eléonore
Chauvin 1664, 1679, Pierre Menolr de Lango-
tière 1713, Pierre-Henri-Môn. de Lang. 1785. -*
Vendue nat* le 21 avril 1791 an cit. Borien.
Ghartiier de la Touche comprenant 6 vol. In-fol.
Tonehe-da-Polx da), c>* de Nueil-aouB-
Pass, — La T.-de^Foy (Gass.)- — Apparte-
nait an XVIII* s. à la famille Ayranlt.
Tamehm - Ferrottitlèa^ (la). — Y. la
Touche, c»« de St-Germain-dM-Pr.
Tonehe-Flenrle (la), f. , e"« de Bourg-
neuf. — Le lieu , domaine , terreê de la
métairie de la T.-Fh 1539 (C 106. f. «72). —
Appartenait en 1539 à Gilles NicoUon, et en
1767 dépendait de la Bizolière.
ToMcheyo* Qe). — V. la Touche, c"« de St-
Rémy-en-M. (Et. -M.).
Toaetaei^as (le Grand-), f., c"* de Juigné-
Bénit vendue nal^ le 3 nivôse an V sur Thomas
de Jonchôres ; ~ donne son nom au miss, né
sur la commune, qui s'y jette dans la Mayenne ;
— 1,800 m. ; -• (la Petite-), cl., c" de Juigné-
oéné.
T9ueh^Gn9té (la). — Y. la Touche, c"*
de St-Rémy-en-M.
Tonehe-Gelée (la), f., c°« de la Mem-
hrolle. — Ane. maison noble appartenant en
1623 à dame Renée Suard, veuve Louis Cher-
ruau, et durant tout le xviii* s. à la famille
Yarice.
Tonelie-HerTé (la), f., c>« de Cholet —
Le lieu, domaine ... de la T.-H, 1529
(E 800-806). — Appartenait aux xv-xvii* s. à la
famille Robin.
Toaetattlooine (la), t., c"* de St-Hilaire"
du-B, — Touche-Combe (Gass.). — Ane. dé-
pendance de la seigneurie du Gondray-Montl.,
vendue nat^ le 22 pluviôse an Yl.
Toache-Hanolr, f., c"* de Maulé\>rier,
Y. t. II, p. 622, col. 2.
Toaetae-Hartlii (la), f., c^* de Comhrée,
— La mit de$ T. -M. 1450 (E 542) ; — f., c>«
de Concourêon, — Ane. maison noble réunie au
domaine de Goncourson et délaissée en ferme
dès la fin du xvii* s. — On y voit encore une
belle cheminée du xvi* s. à colonnettes prisma-
tiques.
Toaetae«Horeaii(la), f., c"* de Seurdres. —
Ane. fief et seigneurie, relevant de St-Laurent-
des-Mortiers, avec manoir dont est sieur Jean
Hubert de l'Erpiniére 1480, 1492, mari de
Jeanne de Marigné, Charles Tillon, 1537, René
Tillon 1578, Françoise de Dureil, sa veuve, 1586,
Marguerite Tillon, veuve de Louis de la Cha-
pelle, 1619, 1625, Gabriel -Jules Sourdrille de
Chambrezais, 1760, de Ist Moussaie 1790, sur qui
la terre est vendue nat^ le 7 ventôse an YI ; —
,en 1826, M. Nicot, qui a fait abattre une partie
des bâtiments. L'ensemble en est pourtant encore
intéressant et forme un groupe de constructions
du XVI* s., autrefois enveloppées de douves et qui
encadraient sur trois côtés une vaste cour fermée
par un mur d'enceinte, avec portail et perte
basse et un ehemin de ronde i doû nîM.
soutenu à chaque angle par une tour rosde L'
long hangar, qui forme l'aile gaeche, naùit
temple protestant. Sur une baoderolto on )
lit la date 1552, entre deux écessons, ia
un de sable à 2 éj>éeê dargent en m
toir, garnies d^or, la pointe en bai, ^ «
de Tillon. le second de ... à une fosce dt .
chargée d'un croisscmi montant di „
au-dessous, un troisième, treUUMU de ... r
de ,,., au franc quartier chargé ika
multiples en partie frustes; — plu k«^
second se retrouve, accom^pagni (fuiu hilic
en pointe. — Au-devant, séparée à peine p:'.'
étroit espace, s'élève la chapelle wâfumt
fondée sous le vocable de Ste Anne, pu Jm» .*
Marigné, en vertu de lettres royaux donnée^ ir
Mobtils-les-Tours en mai 1491. EUe aperdo»
charmant clocher en pierre dentelée i jcv *
sert aujourd'hui d'étable. En 1816 oo y tr)i.k
scellée dans l'épaisseur d'un mur, nue Mi;
plomb, qui contenait un trésor d'eue nkr *
40.000 fr. en écus d'or de Charles YIl, LooiiV
Chartes YIII et Louis XII, quelques pièces (fk
cent II au type de la barque du pèchear, ifair
du duc de Bourgogne. — Un petit logiscarrë.ir -
d'une tour ronde, avec embrasures dd a-
défend l'allée , que traTerse à whdmf •
reste des douves, au bas dos jardins. - L*^
tation, mi-partie pierre et briques, porte i ^
teur du 2* étage une élégante loareU« ^'uf'
toute percée de meurtrières et en sailU« iv ^
trompe de conpo très-hardie. An-dess» dé-
porte d'entrée apparaissent quelques oou i''*
inscription mutilée : On n'a .,, sa maim'
" bastir l est que ba»tir en vam\t^^
dessus, dans un cartouche, l'éca de Till« '
L'appui des fenêtres, à double meoeao de p-^-
est décoré de tablettes incrustées de rntfi'' '
reposant sur des tètes de lions, d*anges et d* y
tiers ; — dans la toiture, trois galbes de iio^
dont deux avec écusson, l'un lotangi d< .. ^
de ... , l'autre parti lozangé . • . et ie . .■
troisième, chargé d'une simple gerbe deK'
— Les appartements intérieurs sont eov^
pour moitié en grange et en pressoir. Lss^''
Sud mesurait 60 pieds de longuenr sortf; »
geur de 30 pieds. — La cuisine eoasif^ ^
grande plaque de cheminée anx tm ^
de lys ; au l*>r étage, une antre chemisée t *
montants sculptés de trophées de gnenv e<i»^
besques d'une délicatesse estrème; dass ii *'
nier, une belle charpente, reposant sar sk ":
de piliers, porte les deux étages do ee*^ '
La demeure remplaçait d'ailleurs des «^
lions plus anciennes et plus vastes, dooi I» ^* '
tiens se rencontrent à l'entour, enfouies i9»^
Arch. de M.-el-L. E 4018; G il», t»S^'
Areb. comm. Bt-O. •- Topogr. GfiUe. -> ^ '
Aug. Miebel.
Touche-noria (la), f., c"* de Chigné-
Tonche-Nolre (la), f., c-« d'AUnço^
Tooelie-PeiTot (la), f., c« de Cff^' '
La T.'Ptrote (Gass.). — Yendueosi*»'^*-
sur Hunault de Yibraie.
TOU
— 603 —
TOU
Tovche-Ptseau (la), f. , c*« de Chanztaux,
tans le vill. de StrAinbroise. — Acqnise en 1778
le Fr.-Gab. de Grimaadet par Jacq.-Fr. Goarreau
le l'Epinay.
Toaehe Qiiatrebœafi (la), t, e"* de St-
reorgeS'ê.^L, — En est dame et y réside en
764 Rose Lemereier, veave de Gny de TEloile
heTalier, 1764.
Tonetaereaut cl., c** de Mouliheme.
Towefte-llAytiuMMl. ^ V. la Touche, e*'*
le Saugi-r Hôpital.
Toaehe-Rlehard (la), f. , e"« de Maulévrier,
Tooehe-Rldeau (la), f., c"« de Maranê,
Toaelie-Roberl (la), ham., c"* de Bret'l.
Tooeherondey vill., e"« à'Andard, -^ Le
Ihapitre St-Maorice d'Angers y possédait nn im-
portant vignoble, qa*il fit mettre en labonr en
699, avec une closerie dite la Grande-T,,
ine aatre la Petite-T. on le Petit-Panier,
nne et l'autre vendaes nat^ le 18 octobre 1791.
- Une maison bourgeoise y porte encore la date :
7Î6; — (le Petit-), cl., c"« d'An^era S., an vill.
le Yillesicard, dans l'ancienne paroisse de S(-
LngQStin, domaine acqnis le 4 mai 1742 de Marie
lédasne, veuve de Joseph Garnier de la Voisi-
inière, par le Chapitre de St-Maurille d'Angers,
ni en fit arracher toutes les vignes en 1766 ; —
endn nat* le SO juin 1791 ; » f., c"« de Jallais.
- Tacheronde (Et. -M.), — de la paroisse de
r-D.-des-Mauges; — f., c''* de Meigné-Bous-
Joué; «• ham., c"« de St-Melaine.
Toaeheroae (la), f.. c"* de la Plaine.
Toaeherougevf., c"* de Lasse, à n. h. Jacq.
lidouet de Sancé 1567.
Toaelies (les), ham., c^ d'Andrégé; *■
ill., c»«d'Auoer8e; — f., c»« de Blaison. —
[*a 7'ouclie(Cass.) ; -■ cl. , c"« de Cantenay^Ep.;
- f., c"« des CerqueuX'ê.^P. — Lee T. prèe
e hourg des Serqueux en la paroisse St'
lilaire 1602. — Le vill. des T, 1751 (Et.-C.).
- La border ie des Touches de Vihiers 1752
Ib.). — Le vill. des Basses-T. 1752 (Et.-G ).
- Ane. flef et seigneurie vendu le 9 août 1565
ar Eastacbe et Jacq. du Bellay à René de Ville-
euve. — Dépendait jusqu'en 1854 de la c"* do
it-Hilaire, quoique attenant au bourg des Ger-
[uenx ; -* f.» c"« de Chantocé. — En est sieur
I. h. Louis Duvau, f en 1640; — f., c^» de
':hanteloup; -■ f., c»« de Cheviré-le-R. —
Sn est sieur n. h. Math, de la Barre, mari de
[argaerite Leroux 1605, 1636; — ham., c"* de
^oncourson. — En est sieur Ant. de Gansseran,
oari de Charlotte Gouronneau 1554, Marie
lamelin 1576 ; — donne son nom à un ruiss. qui
lalt en Nueil, coule du S.-O. au N.-E., traverse
B8 Verchers et Concourson et se jette dans le
«ayoD ; — 10 kil. 500 met. de cours; — ham.,
■>• de la Comuaille; « ham., c*« de Cou-
urea ; ■« c"* de Feneu, V. les Touches ; ■"
lam. et m'» à eau, c"« du Fuilet. — Ane.
bât., avec deux tours rondes, dont est sieur
Lnne du Plessis 1557, Louis de Gossé - Brissac
661, Grimaudet de la Bourgonnière 1751;
- donne son nom à un mise, né sur la com-
aune. qui coule du S.-O. ao N.-Eé et se jette
dans la Trézenne au m*" de l'Essart; —
1,100 met. de cours; — f., c** de Gonnord;
» f., c»« de Grez'Neuv. — Les T.'Clérem'
hauld. — En est sieur n. h. Marin de la Porte,
t en 1640, n. h. Franc, de la P. 1644; ^
vendue nat^ sur Pissonnet de Bellefonds le
4 thermidor an lY, et de nouveau le 7 prairial
an VI; a ham., c"* de Jarzé\ ■- ham., c^
de Marans', « vill., c"* de Mazé. — Ane.
fief et seigneurie, relevant de Fougère, dont est
sieur Emeri d'Aubigné 1280, Jeanne des Touches,
dame de la Motte. 1425, Jean de Grouillon 1485.
1500, Christ. Goulard, écuyer, son gendre, de qui
acquiert le 14 mars 1509 Jean Minot. Le seigneur
de Fontaine-M., Jean de Masseilles, en fit retrait
féodal en 1552 pour le revendre en 1578 à n. h.
Gilles des Aubiers, sur qui un nouveau retrait
fut opéré en 1579 par Ant. de Thorodes, mari de
Françoise de Marseilles. Acquis en 1604 par n. h.
Franc. Gollin, sénéchal de Saumur, il appartient
en 1624 à René Hamelin, écuyer, est réuni dès
le XVII* s. au fief de la Singerie et avec lui
vendu en 1765 à Gaspard-Auguste de Contades.
Ce n'était plus depuis longtemps d'ailleurs qu'une
simple censive sans hébergement ni domaine
(E 574); — f., c»« de Miré; — ham., c" de
Sermaise', •- f., c»« de Vauchrétien. — En
est sieur Jean Renault, 1611 ; — appart. en 1790
à Letourneux d'Avrillé, sur qui elle est vendue
nat* le 6 messidor an IV ; = f., c»« des Ver-
chers. — Ane. fief et seigneurie, titré de châtel-
lenie, dont est sieur Louis d'Estissac, 1620, n. h.
Ant. Bitault, chevalier, 1699; — f., e"« de
Vézins'f » ham., c"* du Voide. — Ane. fief,
relevant de Vihiers, dont est sieur Barnabe Re-
nault 1600, René Nicolas 1637, Bernard Avril 1716.
Tonehes (les Basses-), f., e"* de Comhrie ;
— ham., e"« de Mazé; — (les Grandes-), f., c>«
de St-GeorgeS'S.'L. — Les Touches ; « Çies
Hautes-), f., c"« de Combrée; — vill., c~ de
Mazé; — (les Petites-), f., c>" de St-Georges-
sur-L. — Ane. domaine de l'abbaye de St-
Georges, vendu nal* avec l'Etang-Dauphin y atte-
nant et dès lors desséché, le 3 mars 1791.
Toaehe-Salatré 0&) m""" b. , c"* d'AZ-
lonnes. — La terre, fief et seigneurie de la
T.'S. et la Prée d'Asnières 1539 (G 105,
f. 281). — Ane. fief qualifié châtellenie an
XVI* s. avec maison noble, relevant de Montso-*
reau, oà résident Louise de Chambes, veuve de
Jacques de Malestroit, 1539, Charles de la Gré-
cille et d*^ Philippe de Chambes, sa femme,
1581 1588 ; — Pierre Deslandes, notaire, 1672; ^
M. Boutet-Delisle 1870 ; — aujourd'hui le logis
des xv-xvi* s. mais d'aspect transformé vers
1820 par le renouvellement de toutes les ouver-
tures, conserve encore ses douves vives, avec pont
de pierre construit en 1856.
Toiiehe*SaavsiC®aa (la), c"> de Cholet.
'- Vhoustel, terre et gaignerie de la T.-S.
1413 (E 802). -^ Ane. maison noble relevant de
Montbanlt-Papin au devoir d'une paire de gants
blancs. — En est sieur Jean Torchart 1413,
Thib. Torchart, prêtre, 1437, n. h. René de
1 VUleneuve 1539 (G 105, f . 176).
TOU
— 684 —
TOD
ToiMfttf-SMMit^. — Y. la Touche, c*« de
St-Germain-deê'Prés,
Toaehes-Bareaa (les), f., C* de Saintt"
Gtmmeê-d*A. — La Touche (Gass.).
Toaehet (François), fils de François T.. fer-
mier, et de Marie Sise, né à Angers le 27 mai 1747,
doctear régent en la faculté de théologie d'Angers
depuis 1788, jusqu'aux deux tiers de l'année sco-
laire 1791 , chanoine et chantre de St-Maurille, curé
et chanoine de St-Haurice, vicaire-général du dio-
cèse, fut déporté en Espagne en novembre 1792 et,
réintégré au Concordat, est mort chanoine et curé
de la cathédrale d'Angers le 22 janvier 1816, âgé
de 69 ans. On a de lui VOraison funèbre de
Vabbé Casêin (in-12 de 56 p., s. I. n. d.)> qu'il
avait prononcée aux Carmélites le 4 mars 1784.
Tooeheiiére (la), t., c"* de Cholet
Tooehe-TonetaeroB (la), f . . c"* de Seurdres,
— Appartenait en 1476 à Jeanne Toucheron,
veuve Jean Desnoiers. — En est sieur Math.
Arnault 1494, Hélène de Vrigny 1600, 1620,
femme de Gilles de Rougé, Charles de Savon -
nières 1632, Nie. de Savonniôres 1690, qui vend
le domaine le 30 août aux Carmélites d'Angers,
sur qui il est vendu nat^ le 21 avril 1791.
Toaehette (la), f., c"« de Botz; — donne
son nom à un ruiss, né sur la c"* de BeauaaCt
près le vill. de la Ghaliëre, dont il prend d'abord
le nom, coule de l'E. à l'O., pénètre sur Botz,
qu'il limite intérieurement (1,600 met.), sur
toute la partie N. avec St-Florent et Beausse et
se jette dans l'Evre, vis-à-vis la Buronnière; —
il sert de moteur aux moulins Moreau, du Gué-
Jard, et Grand-Moulin ; — 7,800 met. de cours.
TonehoB {René), docteur-médecin, Angers,
1553, le même peut-être que René Touche.
Touflearj, f., c"* de CHantocé, — La met.
de Tout-Fleurie 1702 (Et..C.). Y. la Touche-
Fleurie,
Toniniére (la), f., c»> du Bourg-d^Iré,
Touiller {Jean de), docteur-médecin, à
Baugé, 1596, mari de Barbe Bernard.
Toulon (le), ham., c** du Bourg^d'Iré. —
Avec anc. chapelle dédiée à Ste Catherine, dont
le seigneur de la Bigeotière avait la piésen-
tation ; sa ham., c"* de Vergonneê.
Toolonsie, cl., c"« de la Meignanne, dans
le ham. de la Malsousière, acquise le 17 mars
1766 par l'avocat René Bardoul.
Toapelin de la DoiUére {Nicolas-Fran-
çoia-Julien), né à Châteauneuf-sur-Sarthe en
1729, écuyer, capitaine-major du corps royal
d'artillerie, commandant l'artillerie de l'Ile de
Tabago> chevalier de St-Louis, est inhumé à
Angers dans le cimetière de la Trinité le 31 mars
1784 (GG 302).
TonpUiiale (la), vill., c*« de la Chapelle*
Hullin.
Tour (la), c"* d'il tirera 0., anc. maison de
maître, avec cours, avenues, jardins, entre la
Corbellerie et la Licorne, sur le chemin bas de la
Baumette. Elle dépendait de la Bourse des Bache-
liers du Chapitre de Si-Maurice. La loge des
francs-macons d'Angers, dont plusieurs chanoines
faisaient partie, y tenait ses réunions au milieu
is
du zvui* s. Le Ghapiire fit
1754) au fermier de leur refuser U
était habitée en 1760 par Aiifuslîii-Fni( &•.
de Yarennes, capitaine ea régijBeDtMs ps
M ham., c"* de Briolay ^ sur Tenfùs.
de l'ancienne tour aei^neiuiale; •« l, **
Grugé-VHôp. ; « h., c** de la Jfeipcr
— Leê lieux de la Haute et Bomu-T.. .,
cours, jardins, vergers, epparv à Kcn^
Champcourtois en 1730; « f., ^ i'Yzm
•— Lee landes, le vill. du Tour Gu^rt::.
1466, 1489 (G Cure). — La chasteUeak
et seigneurie du Tourguyonneau M¥. l
f. 278). — LaT, Guaionneau^ — Gvymc
zvii-xviii* s. (Et.-C.) — La Tour Cillai
(Cass.). — Anc. terre noble titrée de ckiâL-
au zvi« s. et composée do domaine, i* ^
métairies et d'un bordage. Ee est an: U
Lerouv de la Roche des Aoliiers 1540, Oir^-
1615. L.-R.-Ed. Golbert de HaolévrMr i:^
£11^ dépendait alors de la Chane-Boett.
fut vendue par les créanciers de Gober
1755*, — donne son nom à on nnss. se ».'^
c"«, qui se jette dans la Ghaavière; ^ tff :
de cours.
Tour (Jean de la), de Turre, Tas dac*
ducteurs, à Angers, de rimprimerit, vr -
associé Jean Morel, Y. ce itom, 1 11. p- '*
publia avec lui en 1477 la RhétoriqutitCk
et le Manipulus curatorutn^ — etencoRc:
nier livre en 1495, mais seul alors et eiprt*
titre d'imprimeur de l'Université, arte i«r>
soria Johannis de la Tour, almt utj:^-
tatis Andegaoensis impressori* itiS^
in-8o), pour le compte des libraires AIcul-'
Ch. de Bougne.
Tour (le), f., c"« de Chanteloupi - ' '
de la Jumellière,
Tour (le Grand-), f., c»« de la SalU-dt^ -
Le Ueu et mitaine noble du T. 16S3 ,&-
— La maison noble, terre, fief et ««ff«"-'.
du T. 16n. — La terre et seignomeà
1709 (E 1161). — Anc. maison noble ur
entourée de fossés, avec pigeonnier, cdor. ^
futaie. Une famille en portait le noiB js^i";
fin du XVI* s. — En est sieur Hubert di • -
1540, René du T. 1581, Charies de R<s*'
1649. Claude de Rangol 1653. Je»;^'
Gouhez, mari de Philippe de Romejré ib^-^
saisie judiciaire sur leurs héritiers l'i^,"^'
3 juin 1677 à Et. Tvard. marchand, qu ! '^^
encore en 1709, — Mich.-René Prégeot es ^
— Elle relevait du Petit-Riou.
Tour (la Petite-), f., c" d'Angen l "
Anc. domaine du Chapitre St-Maorille, v<-
en 1836 par la Yille. avec Pitraie e( If ri
Garnier, pour l'établissement do cimeiiên •" *
rive gauche.
TonniIUe (Pierre), fils de FrsBfou^
Renée Dupas, né à Angers le 22 ociobrt i**^
avocat, comme son père, an Présidial à'^*
s'était fait une répuUtion, au ténoip**'
Roger et de Ménage, par ses notes sur h ^
tume d'Anjou, qui en résument arw ^"^^
précision les principes essentiels. Sos 9*^"
TOU
— 605 —
TOU
r titre : C<nutume$ du payt et duché
njou avec des notes sur chaque article,
>an,a de conférence aux coustumes de
ine, Paris et Touraine^ et deux tables
natières (La Flèche, 6. Grivean» 1651, petit
» de 576 p., plas 40 p. de tables). -- L'im-
lear en adresse la dédicace à H. de la Dan-
iôre et, dans Terratum qui suit, indique que
euT n'a pu corriger les premières épreuves. Il
; probablement dès lors alité, car on le voit
imer dans l'année même, le 31 août 1651, en
ise St-Michel-du-Tertre d'Angers. Pétrineau
Noalis, son ami, conservait son portrait gravé
Ivers travaux historiques Mss. dont une His-
e générale d^ Anjou en un vol. in-folio, cou-
en parchemin, de 541 feuillets, 1082 pag.,
ifficile lecture, sans division par chapitres et
> tables. C'est l'ouvrage que possède aujour-
li sons le n^ Mss. 878 la Bibliothèque d'An-
, béritière du cabinet Grille. Il ne m'a paru
enter réellement aucun intérêt,
eh. mun. GG 193 et 188. — Ménage, VU. GvUl Men„
I. — Roger, Bist. d'At^., p. 596. — Métttier.
onvAliie, ham., c"* de Villévique.
'•aimn^ean» logis xvu* s., c^ de la
Aère, an sortir du bourg, vers S.
'onraiidière (la), f., c"« de Ut Pommeraie.
'oar-aa-Roi (la), pêcherie, dans la Sarthe,
&. du bourg de Briolay, qui s'étendait jus-
)n Sonlaire.
'oiir*Boalon (la), vill., e** d'Angers N.-E.,
c m^B à vent. — Le moulin de la Tour
utton 1604 (H Sl-Anbin, Luigné E, f. 42i).
'oarde (la), cl., c"* de Varenne8'S,'M. —
urbes (Cass.). — Vendue nat* sur de Valory
6 messidor an IV.
roieyif— Oeillej (la). — V. ci-dessus,
t54.
roar-de-HéiilTe (la), chat., c** de Saint-
laire-St-Fl. — Tour de Nives (Cass.). —
:. fief et seigneurie, qualifié châtellenie au
i* s., dont dépendait la seigneurie des
oisses de St-Hilaire et deChétigné, elquirele-
i de la Pile-St-Mars « à une lance defferrée à
mance de seigneur ». Il appartient dès an
ins le XV* s. à la famille Leroux, — Jean
'Ottx en 1478, Bertrand Leroux 1485, dont la
ime Antoinette Bérard y fonde dans la cour
manoir le 24 avril 1497 une chapelle sous le
:able de la Conception Notre-Dame et de St
toine de Padoue ; — Catherine de St-Aignan,
ive de Jean Leroux, 1535, — Urbaine de la
ë, veuve de Charles Leroux, 1607, 162S, Pierre
roux 1661, dont la fille Suzanne épouse le
juin à Chétigné Hercules de Launay, cheva-
r ; — Alexandre Duboul, 1734, veuf de Marie-
Driette des Haies de Cry, qui épouse à Marigné
28 mai 1743 Renée-Marie Guiton, veuve en
S9. — Jean de Stapleton acquit la terre le
janvier 1774 et son petit-fils, Louis-Pierre*
ieph Bardon deSégonzac, la revendit le 12 août
10 à J.-B. Niveleau, banquier à Sanmur. C'est
fils de ce dernier que l'a acquise en 1852
Moreau*Barrier, négociant à Saumur.
Sur la face du chAtean vers S. s'accole une
tour saillante d'escalier , avec porte armoriée et
trois fenêtres superposées à moulures prisma-
tiques» réseaux et trèfles sculptés (fin du xv« s.) ;
» en conronaement domine une plate-forme, d'où
l'on embrasse à l'horizon vers l'E. et vers S.,
la ville de Saumur et sa double vallée , le
Coudray - Macouard, Montreuil-Bellay, le Puy-
Notre-Dame, — vers N., la Loire et jusqu'aux
clochers de St-Mauriee d'Angers. Le bAtiment
vers S.-O. est de construction récente ; celui vers
N.-E. conserve la trace de deux écussons effacés.
— Le portail d'entrée était surmonté de la fuie
seigneuriale.
Areh. de M.-et-L. G 100. f. 440; B AvuoL ^ Arch.
eom. Et.-G. — Note Mm. Rumbiult.
Tonr-dn-Coq (la Grande-), f., c"* de
Blaison. — Turris del Corp 1211 et 1231
(Cartul. de Monnais, p. 252 et 253;. — La Tour
du Cor 1390 (Ib., p. 330). ^ Les religieux de
Monnais y avaient leur pressoir et un héberge-
ment que leur avait donné Girard de Sacé ; «
(la Petite-), f., e"* de Blou, vendue nat* le 9 ven-
démiaire an III, sur Pierre Boylesve du Plantis.
Tonr-dn-Halne (la), pêcherie, c^ de Can-
tenay-Ep., appart. au Séminaire d'Angers.
To«tf.4ii-INtt (la). — V. le Pin, c"« de
Fontaine- Guérin .
Tonr-iDimuid (la)^ ham., c"« des Rosiers,
Toarell (le), canton de Gennes(4 kil. 1/2) arr.
de Saumur (20 kil.), — à 29 kil. d'Angers. —
Turollium 1040 circa (Cart. St-Nic, p. 244). —
Turriculum 1066 (Cartul. de St-Maur, ch. 63),
1105-1120 (Ib.. ch. 48 et 51), 1120-1123 (Cartul.
du Ronceray. Rot. 2. ch. 88), 1115-1124 (^Liv. Bl.,
f. 48). — Ecclesia de Turollio 1097 {Tris, des
Chart., I, p. 31). — Turrellium 1100 circa
(Cartul. St-Aubin, f. 67). •- Torrellum 1125-
1130 (H Lochereaux, I, ch. 3). — O, de Tur-
reiilo 1183 (H.-D. E 1, f. 19). — Capella de
Turollio 1150 {Epit. St-Nic., p. 76). — H. de
Torreil 1180 circa (Cartul. du Ronc, Rot. 2,
ch. 49). — M. de Toroil 1205 (H.-D. B 52.
f. 4). — Af. £2e Torreil 1205 (Ib., B 82, f. 2).
^ W. de Turroil 1208-1209 (H.-D. B 29.
f. 475). — Fulco de TurHculo 1259 (H St-
Rémy-la-V., ch. or.). — M. dou Torreil 1280
(H Sl-Aubin, Décl, VII. 1). — Ecclesia paro-
chialis et curata de Turriculo supra Ligerim
1457 (H Pr. de Coneourson, ch. or.). — La
chastellenie du Thoreil sur Loyre 1512
(E 404^. — La paroisse du Thoreil 1644
(Et.-€.). — Le Thoureil (Annuaires, Postes).
— Sur le coteau (80-84 met.) et au bord de la
rive gauche (22 met. . de la Loire), — entre Gennes
an S.-E. et au S., St-Georges-des-Sept- Voies
(3 kil.) au S. et au S.-O., St-Rémy-la-Varenne
(5 kil.) à rO. et au N.-O., la Méoitré et les
Rosiers au N. et à l'E., outre-Loire.
La route départementale n« 14 traverse la
partie S.-E. de la e^, reliée au bourg et à la
Loire par plusieurs chemins vicinaux.
En dépendent les vill. et ham. de St-Maur
(17 mais., 58 hab.), de Bourgneuf (13 mais.,
37 hab.), de Bessé (40 mais.. 135 hab.), de Nor-
gevault (8 mais., 23 hab.}, de Recalée (7 mais.,
TOU
— 606 —
TOU
94 habOt àù la Chapelle (4 mais., 7 liab.). de
Roche-à-Vent (4 mais., 21 hab.)> de Cameray,
pour partie (4 mais., SI hab.), des Baissons
(3 mais., 8 hab.). de la PAtare ^ mais., 9 hab.),
du Prieuré (3 mais.^ 8 hab.) et 3 ou 4 fermes on
écarts.
Superficie : 365 hect. jasqo'en 1840. — *
Réanie alors par la loi da 15 juillet à la com-
mune de St-Georges-des-Sept- Voies sous le nom
de Si- Georgeê'le'Toureii, elle a été distraite
à nouveau par la loi du 28 juin 1875, qui Ta
reconstituée sons son nom actuel, en y rattachant
les anciennes paroisses de Bessé (424 hect.) et
de St-Maur (371 hect.), formant ensemble un
groupe, réduit par la distraction d'une partie du
vill. de Gnmeray, à 1,205 hect., dont 400 au
moins en bois et taillis, 200 en vignes.
Population : 144 hab. en 1790. — 130 hab.
en 1831. — 900 hab. en 1836. — 563 hab. en
1876, dont 196 au bourg (59 mais., 70 mén.),
campé tout au bord de la Loire et le long de la
rive brusquement aplanie, au pied de hauts
coteaux, dans un alignement de jolies maisons
neuves, d'aspect bourgeois, entremêlées de
vieilles bâtisses des xvi« et xvii* s., que dominent
vers S. des étagements de terrasses et de jardins.
Perception et Bureau de poste de Gennes.
Mairie installée sur la rive, dans un petit
logis à pignon avec fenèure basse à meneau, xvi« s.
— Ecole laïque de garçons, — J^coZe com-
munale de filles ^Sœurs de la Pommeraie).
V Eglise, dédiée autrefois à St Genulfe, auj. à
St Charles, avait été supprimée en 1790 et ven*
due, avec la cure, le 16 prairial an IV, au cit. Jean
Guillot. Elle fut rendue an culte néanmoins et
érigée en succursale par le décret épiscopal du
20 février 1809, qui y réunissait les anc. paroisses
de Bessé et de St-Maur. L*édifice, restauré dès 1807
et depuis à plusieurs reprises, ne présente plus
d'antique que son étroite abside séparée du tran-
sept par un large arceau ogival, que porte un ac-
couplement de chapiteaux romans à feuillage de
fougère et crossette, xi« s. S'y adosse, attenant à
des massifs d'anciens murs embloqués, la large
base du clocher en forme de carré allongé, ou,
comme on dit, barlong, que décorent sur chaque
face six fausses baies romanes, et au-dessus,
trois baies à jour, dont le couronnement est
décapité, XIII* s, Viollet-Leduc en donne un
dessin et un plan. — Dans la nef, d'anciens
fonts baptismaux sont conservés, formant un
groupe de trois grosses colonnes courtes accou-
plées, qui portent le bassin, — et une pierre
d'autel portatif où une inscription indique qu'elle
provient de St-Maur et a été donnée au curé en
1655 par l'évèque H. Arnauld.
La construction d'une cure a été adjugée le
2 mai 1875.
Aucune région de l'Anjou ne fut plus abon-
damment peuplée de monuments mégalithiques.
Malgré tant de destructions, on y peut voir encore
entre Soulissaque et Boissay un peulvan en grès
dit la Pierre-de-Néxan, — im second au S. de
St-Gondon, sur la droite d'un petit chemin, -—
un autre entre le Bois-Davy et la Filousière, dans
une chênaie, près d'une nare ; m desn a«
donné dans Bodin, dans VAtham de Dofsi '
ailleurs, — un autre près Cameray, de 3 b<.V
de hauteur, dans un carrefour pbolé tr p
pliers et de sapins ; — tout auprès, on à>:
de onze pierres, dont trois forment toii, - r *i
débris d'un autre dolmen dont trois pim&L
lement restent debout, — > enfin près !^>i
un dernier peuloan. — De Gennes à Si4t5|
par Bessé, Richebourg, le Toureil, &tq
centres antiques, une voie a dû existtr Ar ^
temps le long de la Loire, outre U fk\
voie, à distance, sur le haut du eoteta Ar I
XII* s., trois églises — sans parler de S(l«4
V. ce mot, — y existent, édieloiio^ disi .1
étroit canton. Le bourg du Toardl fst .. |
vers 1040, avec ses dépendances jnsqu'àbn^Ai
par le seigneur Urson et son fils Foi^
l'abbaye StrNicolas d'Angers, qui s'ençreis «^
doute d'y ériger une église ou chapêlk. ^ I
voit constituée dès avant la fin du siède n I
bulles du pape la lui confirment en i09S <-
1150. Jusqu'à la Révolution l'abbé m fw^
la présentation. La chapelle de Si-Gofr' I
dépendait. Les registres n'en reaaonteetqi'al^
Curés : Jean Legay, chanoine de Si-lid
d'Angers, aoAt 1522. » Julien Lteegm, \A
1636. —Mie. Atoumeau^ 1648, qui 1^2^-!
1651, comme le constate un proeèc-verinlii^
tique, reçut en don du Chapitre de St-lsd
d'Angers une parcelle des ossemeats i-*\
Geoulphe, confesseur et pontife, et Is vu>H
en son église. — Jean Au6tii, 1660. - M
Dudouet, 1669, 1693. — Jtfbntoiccè^t. àK*
la Rivière, 1707. — Pierre Soyer, W -
cette date l'église était inhabitable et k «H
se célébrait dans une chapelle psitiA-^^
appartenant à dame Madeleine Hervé.
Le pays doit son nom à nne haute ecfossj
tour, turriculum, dont la base en iw>7^' ^
féaux blancs, percée vers l'O. d'une 1k& i
plein cintre, domine de sa masse i pei pf^ "4
tangulaire la crête aplanie du eoteas, >£ |
au-dessus de Richebourg, V. ct-cfessits, p. -^
C'est le premier donjon féodal, du xi* an nr i
ruiné depuis longtemps auxiv* s., qaasdBei»^
de Maulévrier, qui tenait la terre ds a 1^
Béatrice de Craon , fit reconstruire m l^>
Richebourg, après la sortie des Angisis <it ^^
Maur, une forteresse nouvelle. Uf *'-'
domaines restent unis jusqu'au xviiT ^^/\
titre de baronnie au xvii* s. soos ks i^-
Brissac, de comté en 1751 sous les Leaù^'
Montsabert, qui se prétendaient au ^^ ^
seigneurs de Glanfeuil, Gtaima/blium,»^'*'*
mitif du pays, et à ce titre, fondatein <■ -
Maur. — La mesure locale do fief ^P^
12 boisseaux pour 16 1/2 des Ponts-de-Ce
La paroisse dépendait de rAichipftt-'^ "
Saumur, de l'Election de Sanmur, di ^^'
1788 de Doué, en 1790 de Saumor.
Maires : Jean Legangneux, I* ^^
an Vlll, t le 10 septembrel812. - Adna iA^
gneux. 13 avril 1812. — Pranç, IM^^''
la ChapeUe , 2 février 1815. - ^^
TOU
— 607 —
TOU
r€MJti€r. aYTii 1815. — De la ChaptlU,
juillet 1815. — René RouMtau, 15 novembre
30. nommé percepteor en 1836. — Matb.-
erre CailUau, 13 septembre 1837, installé le
février 1838» — jasqn'en 1840. — Gigault,
7S. en fonctions, 1877.
A^>eh. de M .-«t-L. S 1441, 4046 ; 6 839,161; H Si-
lur , et CwrtuL St'NieoUu, — Areh. comm. Et.-G. — >
din , Saumur, 1. 1, p. 89. — H^ert. areh., 1860, p. 153 ,
B3, p. 391 ; 1868, p. 804 — YtoUeULadoc, /Net. <rAreA. ;
m, p. 406. — il«mie «rAv'oK, 1876, p. 171. — Pour
\ localitét, iroir I lenrarlide, St-Maur, Bessé, Cvmera^,
'Chebourg, St^Gondon, BitUdavjf, etc.
Toorelle (la), cl., €»• de Jarzê; -» f.. c»«
s T^ouancé.
Xourelles (les), f., c"« de Ste-GemmeB'B.''
oire, — alias le Petit-Chanzé. — En est
ear Jacq. Labbe 14S0, Fr. Avril, prêtre, 1613,
nt. Lecomte 1688; — est rénnie an domaine de
hàteaubriant.
Toar-Gallloa (la), f., c"« d'ilnyers E.
Tourisière (la), f., c"« de Villévêque.
TouF-Landrj (la), canton de ChemiUé
P kil. 1/2). arr. de Cbolet (18kil.) ; — à 47 kil. 1/S
* Angers. — Caêtellum, quod Turriê Lan-
rici vocabatur 1100 circa (Gartul. parch., de
be mille, cb. 86). — Xtocua qui dicitur Turris
^4xndrici 1107 circa (Gartul. pap., cb. 49). —
^ccleaia sancti Vincentii de Turre, pres-
yt^r de Turre Landrici 1187 (Cariai.»
a.rch. 88). — Sur le versant méridiocal du
3teaa des Gardes (206-157 met.), — entre St-
;eorges-da-Puy-de-la-Garde (5 kil.), les Gardes
3 kil. 1/S), Mélay (5 kil.), Gossé (3 kil.) et la
^alle-de-Vibiers (6 kil.) an N., la Salle et Goron
S kil. 1/2) à l'E.. Goron, Yézios (3 kil.) et Tré-
aentines (8 kil.) an S., Trémentines et les Gardes
. ro.
LfO chemin de grande communication de Ghe-
aiilé à Manlévrier descend du Nord au Sad
>a.r le centre et par le bonrg, sans antre rayon-
lement qne deux ou trois cbemins vicinaux.
Y passe à l'angle extrême vers S.-O. nne
'.ourbe de l'Evre, formant quelque temps limite
ivec Vézins et désignée à ce point du nom du
'uiss. de Mingon par la Garto cantonale. — Y
laissent deux de ses affluents de la rive droite,
es miss, du Pont-aux-Jars et de la Genillêre,
— et le miss, de la Maltrie avec le miss, de la
Heinerie, affluents du Lys.
En dépendent les bam. et vill. du Bordage
(18 mais., 61 hab.), de la Boutiére (14 mais.,
59 babOi de la Denecbére (13 mais., 55 bab.), de
la Maltrie (12 mais., 51 hab.)i de la Virée
(li mais., 43 hab.), delà Ghalouserie (8 mais.,
30 hah.), du Gbiron (7 mais., 23 hab.), de la
Gagnerie(6 mais., 31 hab.)» de la Gonfordiêre
(4 mais., 11 hab.), de la Grande-Toucheberne
(3 mais., 19 hab ), de Launay (3 mais., 14 hab.)»
de i'Ampintiêre (3 mais., 12 hab.), les chat, de
la Tour-Landry et de la Girandiére et 36 fermes
oo écarts.
Superficie : Elle comprenait 2,113 hect jus-
qu'à la loi du 1*' juin 1852, qui en a détaché
S33 hect. au profit de la commune nouvelle des
Gardes. — Restent 1,879 hect., — quoique la
Carte cantonale lui en attribue 1,940 — et
d'autres documents 1,986.
Population : 900 hab. en 1726. — 300 feux,
i,0!tt hab. en 1789. — iJ50 hab. en 1821. —
iJ8i hab. en 1831. — iJOâ hab. en 1841. —
1,664 hab. en 1851. — i,799 hab. en 1861. —
i,80t hab. en 1866. — i,7i7 bab. en 1872. —
i,644 bab. en 1876, — à peu prés stationnaire,
tandis que tout le canton est en décroissance
continue, — .dont 895 hab. (233 mais., 255
mén.) au bourg, presque tout entier rebâti en
gneiss ou granit et d'assex belle apparence,
adossé vers S. presque au pied d'un haut coteau,
à 187 met., sur le chemin de grande communi-
cation.
Nulle antre industrie que le tissage pour
Gholet, qui fait vivre prés d'un millier d'indi-
vidus ; — trois moulins à vent.
Marché le samedi.
Perception et Bureau de poète de Ghe-
millé.
Mairie avec Ecole publique de garçone
(Frères de Ste-Groix du Mans), construite par
adjudication du 19 septembre 1864 (archit. René
Geslin). — Ecole publique de filles (Scsnrs de
Ste-Marie d*Angers), bâtie en 1853 (archit.
Humeau), avec SaUe d'aeilc depuis le 1*' jan-
vier 1854.
VEgliae, sous le vocable de St Vincent de
Sarragosse (succursale, 30 septembre 1807), incen-
diée le 22 janvier 1794, avait été remise en état dès
1801. Une restauration par Tarcbit. François,
d'Angers, en 1821, ne conserva que le clocher,
élevé en 1804, et le chœur, xi* s., flanqué d'une
sacristie moderne et d'une antique chapelle sei«
gneuriale. Le chosur, à son tour, fut dégagé de
ces appendices en 1834 et reconstruit tout entier
sur des dimensions doubles. La consécration en
eut lieu le 8 octobre 1835 par l'évêque de Luçon.
Le grand autel en marbre blanc date de 1838,
les trente stalles du chœur de 1843, les deux
autels latéraux de 1846 et de 1849. ~ Un coup
de foudre, le 22 juin 1848, décapita le clocher,
qui fut reconstruit dans Tannée par l'architecte
Humeau, de Mêlay.
Le presbytère reste installé dans un ancien
logis, entouré de douves, dépendance sans doute
du château.
Sur la place, au-devant du portail de l'église,
s'élève un bel ormeau planté, le 12 avril 1814,
par le curé Robineau pour célébrer le retour des
Bourbons. — Dans le cimetière, à TE., au bout
de l'allée principale, plantée de beaux cèdres et
de hauts cyprès, une petite chapelle de style
roman, contient sur l'autel en marbre noir une
Pieta. — Derrière, sous un mamelon surmonté
d'une petite forêt d'arbres verts est creusé un
St-Sépulcre; — plus loin, au milieu des fleurs,
une grotte, où l'ange présente le calice ; — suivent
les stations d'un Ghemin de croix. — A l'entrée
du bonrg vers Vézins, sur un monticule, de 8 à
10 mètres, formé de masses énormes de granit,
apportées là des champs voisins à force de
bœufs, a été installé en 1867 un Galvaire de trois
croix. Quatorze pierres debout forment on aligne-
TOD
— 608 —
TOD
I
ment qui y conduit do ^embranchement da
chemin de Coron.
Une partie de ces blocs comptaient parmi les
nombreax peulvans signalés snr le territoire, et
dont nn seul reste deboat à la Rigandière, Y. ce
mot. Un dessin en existe an Hasôe d'Angers. —
La grande voie antique de la Salle an Hay dessine
encore en partie la limite vers N., passant an S.
dn bonrg des Gardes. — Anzi*s. et probablement
dôs la fin da x' s. nn hant donjon, turria, est ins-
tallé en vedette snr le flanc da cotean par le cheva*
lier Landry, dont tont le pays va garder le nom et
qui tenait ce domaine de sa femme Radegende.
^ Il formait le centre d'an cb&tean-fort, coe-
tellum, avec église dans Tenceinte et donble faa-
boniig extérienr fortifié, duo caatellaria extt'
riora coëtelli, le tont rainé par qnelqne guerre
à la fin da zi* s. Le fils da fondateur, Geoffroi,
mu de piété, y appela les moines de Harmoa-
tier, déjà installés à Ghemillé, et en leur cédant
dans son église tous ses droits seigneuriaux, leur
donna tout auprès un emplace ment pour b&tir leur
habitation et du terrain dans les faubourgs k suf-
fisance pour y élever un bonrg, ad fadendoB
VIC08, Hais malgré diverses libéralités dues à la
môme famille, le prieuré, qui s'établit là, se
trouvait si pauvre an ziii* s. qu'il ne pouvait pas
môme nourrir pour hôtes deux religieux. Par
lettre du 26 novembre 1S37, l'évéque de Poitiers,
réunit la maison à St-Pierre de Ghemillé, en y
laissant un prêtre, ayant charge d'Ames, pour
desservir l'église. — Une partie des revenus de
la cure comprenait, en vertu de la fondation
d'une chapelle annexe, les prémices et dîmes de
la Giraudière et de ses dépendances, la Boulaie
et la Brunetterie.
Curés : Julien Loys, 1559 (G 41S, f. 173). —
Jean Baudry, chanoine de St-Pierre d'Angers
où il résidait et où il meurt avant 1562. — Michel
Bovêaion, 1600, 1626. — Clément Gault, insUllé
le 24 avril 1630, qui passe en 1640 à la cure
de Saint-Hichel-la-Palud d'Angers. — Phil.
Gault, son neveu, 1640, f le 29 janvier 1688,
âgé de 69 ans. «^ René Guinoisean, 1688, f le
11 novembre 1702, frère d'un avocat au Prési-
dial d'Angers. — Franc. Janneaux, 1702 , f le
6 mars 1752. — J.-A. Ménard, 1752. — Pierre
Briaudeau, docteur en théologie, 1754, f le
4 février 1762, 4gé de 35 ans. Il avait fait
refaire les trois autels, transporter le clocher sur
le portail, allonger la nef, défoncer le chœur,
transformer son église romane à la moderne. —
Ambroise Eon, février 1762, f le 16 février
1783. — (yjSéa, 1783, f à la Rochelle le 16 fé-
vrier 1783. — Jean Cassidy, 1791, qui est forcé
de quitter la place sous les menaces de ses
paroissiens. Le vicaire GroUeau était resté caché
dans le pays.
Une Aumônerie y existe dés le milieu tout au
moiift du xvji* s. jusqu'à la Révolution, avec
chapelain particulier, dont l'habitation se voit
encore dans le bourg.
Le fief constitait une baronnie, relevant de
Vihiers mab tout aussi noblement que son suze-
rain, et avec droit égal de justice à quatre piliers.
Il donne son nom à une faniOt de àfid»
seigneur de Bonrmont et de U CoiMiiilk. fc
figure dans les titres bretons dès I» ur l, s
qu'on trouve à pea près rien d'elle dans In c;
angevins avant Geoffroi de la T.-L.. qaiKn ^
les guerres anglaises, 1336» 1350. FruccaJL
atnée de Louis II, porta la terre le30JBiilau-»
en mariage à Hardoain de Maillé, qui dit «^
gager à prendre le nom el les armes do La Tjt
Landry : D'or à une foMce de gueule$ aàÊ^
de 3 pièces et maçonnée de eahU, ob'jpi
dont, après la mort de ses frères sani hèn^
m&les, le roi le releva, en raatorisaDC à Rpn>
les armes des Maillé : jyor à troit fsti
ondées de gueules, et son nom propre ab t
y ajoutant celui de la Toar-Landîy.
Anne, fille de Franc, de Maillé de b Tjt .
et de Diane de Rohan, épousa par coaioi :
10 juin 1589 Renée Le Pore de la Porte, kir.
de Vérins et de Pordic. — Le prince ée U.
par lettres du 16 mars 1616 accorda à la dis .
Vérins, qu'il qualifie de « eomlasse ». Vam
lion du logement des gens de guerre poor i
bourg et pour son chàteaa de la Tom-Lne;
— François de la Porte de Yésins en avaii b^r
avant 1632, — Ch.-Franç. d'Andigné, bit
Marie Gollin de la Noue, dès 1660, et vers 16& .
vendit la baronnie de la Tour-Landrj « >a>
Baptiste de Morillon, chevalier, conseiller et a
troisième Chambre du Parlement de Paris, ar
de Marie Lefebvre de l'Anbiière. — Es efi >^
gneur en 1782, 1789 Jean-Baptiste de U kr
Montbanlt. — Les dernières mines da àke
féodal ont disparu en 1854. Le piopi^^"
actnel, M. Fourchy, en a conservé senleofi'^
larges et profondes doaves et abrité dam îs
ceinte un charmant ehàleaa*chalet, qui salin*
et en même temps décore nn lointain boris»-
En 1789 les biens ecclésiastiques coapRscc
le cinquième dn revenu de la paroisse. Os y e*
tait cinquante familles à la mendicité, — eip»
tant, par une exception rare, il est forwÛ»^
exprimé que le travail n'y manque jasMii »
paroisse dépendait da Diocèse de Poitic y
qu'en 1317, de Maillexais jusqu'en 1SI8, -r*
tard de celui de la Rochelle, — de rArcbidBif »
de Thonars, dn Doyenné de Tihien, de is S^
chaussée et dn Présidiai d'Angers, de TEfes.-
de Montreuil-Bellay, da District de CboIeL
Maires : Pascal Papin, syndic depsîi P^
maire jusqu'en 1813, alors Agé de 81 tf ^ "
Jean Essiou, 23 août 1815. — Loois J7y. f «^
tembre 1831. — Jean Essiou, 1834. - 1^
Bénard, é octobre 1843. installé Is i^ -*
missionnaire en 1865, mort le 24 àkfs'
1870. — René Bénard, 1865, en faac;^''
1877.
Arch. da M.-eUL. C lOi; H GarlaL pvtk. ii 0« '
ch. 86-83, 136 et 187; Cftrtal.iM|> , ch.^ ctO.'V*
ooiiiin. Et^. — NotiM Mm. de M. SptL ^tUm^*
M. BoatiUier de St-Aadié. ^ Rog«r, oelcc Ha^ ' ^^
de U fiunOle d*Aiidigné, 068*8 19. ^Ikm^"
curé HodlB , à l'éréelté d'Angers. — ArvA. rA*y-
6.23.— UGbeeiiMedeeBoM;iX.S14. ^ Pm^m""
lés, Toir la JHçamdUre, la Giraudiàrt, k fa*^
Verger^ la Chamàaudiêre, la Sammpin, k "^
rAneénàret etc.
TOD
— 609 —
TOD
Tour -Landry {Gtoffroy de La), fils de
Geoffroy de la T.-L., seignear de la Toar-L.. de
^ourmont, de la Galûnniére, da Loaroux-Botte-
eau, de la Gomaaille, figure pour la premiôre
ois de façon certaioe dans on rôle de guerre en
363. Il était certainement marié déjà depuis
plusieurs années avec Jeanne de Roagé, fille de
(onabes de R., sieur d'Erval on de Derval, vicomte
le la Gaercbe, et de Jeanne de Maillé. Devenu
euf vers 1384 il se remaria peu après avec
largnerite des Roches, dame de la Motle-de-
*enda , veuve de Jean Clérembanlt. On ignore
^époque de sa mort. Il avait eu de sa pre-
nière femme tout au moins deux fils et trois
illes ; et c'est en voyant ces dernières, < jeunes
it petites et de sens desgarnies >, et au souve-
tir du temps où avec les compagnons il cbe-
rauchait en Poitou et autres lieux « et ne fàisoient
I que décevoir les bonnes dames et demoiselles »,
[ull se prit de la pensée de faire pour ses
illes c un livret pour apprendre à roumancer,
[ afin que elles poussent aprendre et estudier et
: veoir et le bien et le mal qui passé est, pour
: elles garder de cellui temps qui à venir est ».
1 chargea deux prêtres et deux clercs, qu'il avait
i son service, d'extraire de ses livres, « comme
c la Bible, Gestes dos Roys et Chroniques de
t France et de Grèce et d'Angleterre et de
( maintes autres étranges terres », tous les bons
ixemples, qu'il rassembla en y ajoutant du meil-
eur de sa propre expérience nombre de souve-
lirs et ses réflexions de père et de chevalier, qui
ont le charme naïf de ce gracieux « enseigne-
: ment ». Ce qui nous frappe aujourd'hui sur-
out à cette lecture, c'est l'effronterie de certaines
cènes mises à nu avec une sincérité entière sous
es yeux de ces enfants. Hais il faut, — sans penser
i nos mœurs pudiques ni aux Lettres de Fénelon
nr l'éducation des filles, — se rappeler seulement
[ue les demoiselles de ce temps-là trouvaient
>ien d'autres enseignements figurés en pierre sur
a porte de leur chapelle ou enluminés de vive car-
nation aux miniatures de leur missel. » Geoffroy
liclait son livre, comme il l'indique dès le pre-
Qier mot, en 1371,etil s'en occupait encore Tannée
•uivante. Il l'avait commencé en vers, ayant en
on jeune temps, composé nombre de ■ chançons,
( laiz et rondeaux, balades et virelaiz et chans
I nouveaux » ; mais il refit ce début et continua
e reste en prose « pour l'abréger et mienlx en-
( tendre ». — On sait par lui-même qu'il avait
:omposé deux livres, ■ l'un pour mes fils, dit-il,
K l'autre pour mes filles » ; — mais le premier,
iuquel il fait ailleurs plusieurs fois allusion, est
jMrdu. — - Celui qui nous reste est conservé dans
le nombreux manuscrits, dont 7 existent à la
Etibliothèqne Nationale,— un autre à l'Arsenal, un
mcoreauBritishHuseum, deux autres àBruxeUes.
H. de Rotschild fils en a acquis en 1872 un exem-
plaire superbe, ayant appartenu à Charles Y. —
i^ réputation de l'ouvrage est d'ailleurs popu-
laire, durant tout le moyen âge, en Angleterre
(urtout peut-être et en Allemagne. La première
édition est une traduction anglaise par le célèbre
:axton et i mprimée par loi ; Tht Knigi of tht
Ul
Tour translated of frenash, . . hy me Wil-
Uam Caxton (Wesminsler, le dernier jour de
la première année du règne de Richard III
[1484], in-fol.). Une traduction anglaise de date
antérieure, conservée jusqu'à ce jour inédite
au British Muséum, vient d'être donnée par
VEarly Text Society (1868, in-8» de xv-
227 p.). — Une traduction allemande en fut
publiée dès 1493 par Harquard von Stein OB&le,
Mich. Furter, in-fol., avec 46 belles gravures
sur bois), depuis souvent réimprimée et encore
en 1849 dans la collection des romans populaires
de Wolf. — La première édition française ne date
que de 1514 (Paris, Guill. Eustace, in-fol., goth.
à 2 col. de zcv ff. chiffrés, plus 4 ff. pour le titre,
la table et la marque de l'imprimeur); la
seconde sans date (Paris, veuve Jean Trep-
perel, in-4« goth. de 208 pp.)i l'une et l'autre
devenues rares et recherchées. — Le volume com-
prend de plus le livre de Mélibée et Le Guidon
des Guerres, que l'imprimeur a eu le tort d'attri-
buer à notre auteur en forçant les conjectures par
des raccordements de style de sa façon, — H. Anat.
de Montaiglon, connu par tantde publications d'une
érudition aussi solide qu'ingénieuse, a donné ^
son tour, dans la Bibliothèque Elzévirienne,
le Livre du chevalier de la Tour-Landry
pour Venseignement de ses filles, d'après les
Mss. de Paris et de Londres (1854, in-16 de
303 p.) avec une Préface historique et bibhogra-
phique, où j'ai pris amplement les meilleurs ren-
seignements de cet article. *
M. de Montaiglon y indique, qu'on peut attri*
huer an pelit-fils de Geoffroy, Ponthus de la Tour-
Landry, sinon la rédaction même, tout an moins
l'inspiration dn fameux roman de Ponthus et la
belle Sidoine, où le héros porte son nom et où
figurent en première ligne les la Tour-Landry et
nombre de chevaliers des marches dn Poitou, de
1«L Bretagne et de l'Anjon. Le livre a été imprimé à
Lyon, vers 1480, par maisire Guill. Leroy, in-fol.
goth. à longues lignes, et depuis plusieurs fois réim-
primé et traduit en Allemagne et en Angleterre.
Bnmet, Mm. du ZMr., III, 873, 880. — Mélangea d'wM
grande JUit^Uoth., D, p. 94. — Gudin, £ist. de» Contée,
1,101. — Legnod d^iiuay, dans U Notice det Mes,,
V, p. 158. — Lflroox de Lincy, Femmes cétètree, Jntrod,,
p. 14 cl 353-367.
Tour-Landry (jRo&ert de La), éln abbé de
St-Aubin d'Angers, le 11 mai 1127, mort le
27 avril 1154, a fait élever la grande tour Saint-
Aubin, seul reste de l'église qui subsiste encore
et où il installa les cloches de son abbaye. C'est
lui aussi qui y institua la fête, de l'Assomption,
qui n'y était pas encore célébrée non plus sans
doute que dans le diocèse. Il gratifia en 1141 les
chanoines de la Roô de l'église de Notre-Oame-
de-Recouvrance , de Recooperta^ qui devint
dans la cité une nouvelle paroisse. — Son nom
parait d'ailleurs indiquer plutôt le lien de sa
naissance que sa famille.
lUiiréaa, GaU. Christ. — Bemiê dTA^fOU, I870« p. i7.
TonrlonretCe (la), f., c^* de Durtal,
Tonniebellet cl., c"* d* Angers S.-O. —
Domus de TomebelU 1266 (U Chaloché), —
Les Toumebelles (C. G.). -- Sur le chemin
39
TOD
— 6!0 —
TOU
de S^Laad à la BaumeUe. Elle donnait son nom
en commun an fief de Pacô, Tonrnebelle et Gil-
lettes, qoi relevait de la Carte et a été rénni en
partie à Châteanbriant. ~ En est sienr en 1384
Gay de Laval, en 1539 René Gnyet par sa mère,
et Raonlet Tonmerie. son aïeul ; — Marguerite
Rallier, sa veuve, en 1571, Martin Jonbert, curé
de St-Michel-la-Palud. par acquêt le 4 juin 1603
sur ses héritiers.
ToMfme6eff0, pseudonyme de François
Grille, V. c« nom,
Tonmebrlde, ham., c"* de Chazé-Henri,
— Les landes de T, 1788 (Et. -G.).
Tonmeiiiliief quartier d'Angere, du nom
d'une closerie transformée en 1752 en manufac-
ture de toiles peintes par les frères Danton, V. ce
nom,
Toarnerie (la), f., c" d'Angera N.-E. ;
— f., c»» de Cholet. — La met, de la T, 1540
(G 105, f. 26), — La petite, la Gr,'T. — Ane.
fabriques de poteries, « où se trouvaient deux
« tours k tourner pou » en 1782 ; — h., c°« du
Fief-Sauvin; ^ vill., c»« de Lire; — f.. c»«
deMarcé-, — f., c»» de St-Laurent-des-A.,
vehdne nat^ sur Binet-Jasson.
Toar-Nenve (la), c»» d'An^fers N.-E., autre-
ment Bellevue.
Tonmevllle, vill., c»« de Thouarcé, —En
est sienr Louis Tillon 1525, René d'Escoublant
1634, Claude Jarry 1686.
Tonmevllle {Gicillaume), secrétaire du roi
René dès 1445, et conseiller auditeur en sa Chambre
des Comptes d'Anjou, parait chargé par lui de plu-
sieurs missions de confiance, notamment de la
direction des travaux d'Epi uchard et du compte
des frais de la fête du Pas du Perron, tenu à
Sanmur en 1447. Archiprètre-curé d'Andard de-
puis au moins 1454, gratifié de plus d'une pré-
bende du Chapitre Saint-Maurice d'Angers. le
18 septembre 1465, il y meurt le 9 juillet 1477 et
est inhumé dans la chapelle des Chevaliers, k
Sain^Mauriee. — Son testament olographe et
sigoé, en date du 8 septembre 1476, existe aux
Archives de M.-et-L. G. 342. Il y lègue à son
église ses ornements curiaux et le caslel, qu'il
habitait et qui devint le presbytère. René lui
avait fait don de reliques de St Symphorien.
avec un reliquaire d'argent où figurait le roi
présentant la relique à un ange (1455-1456).
Lecoy de U M., Le Roi René, t. I, p. 45i, et Extraite
dee Comptée . notammeat p. 9, 315, 818. — Rectifier et
compléter d^eeue, U I, p. 83.
( ). — > Un chef-d'œuvre de
vitrerie, avec fleurs de lys peintes sur le cadre du
panneau, porte inscrit : Le i8 mai i7i7 fait .
par • Toumon (Musée d'Angers).
Toars {Geoffroy de), frère d'Hamelin de
Langeais, grand chantre et doyen de St-Martin
de Tours en 1076, fut élu évèque d'Angers après la
mort d'Eusèbe Brunon en 1081 et consacré seule-
ment le 8 août 1082. Quelque temps après ,
son métropolitain , alors expulsé de son siège,
le dénonçait an pape pour ses eomplai^tances à
l'égard du comte Foulques Réchin, à qui il devait
son élection ; et les prélats de la province Lyon-
naise comprirent les deux eoliplias dasi k
même interdit (vers 1063). La lenlrét de ftr^^
vèque l'année suivante rétablit rordre âi» .
diocèse. — Geoffroy. dooC aaeoo acte i^in;
ne signale le passage à répiseopat, momt k ^ .
le 9 octobre 1093 — et non i094. — Si tj
autographe figure à l'acte par laque! il crée *-
1090 une prébende sacerdotale ea Fêglise S.£
Manrille d'Angers (G 1197), et à «a aatre i&
1088 du prieuré de Sangé-anx-Moiaei. li.-!
qu'il avait nommé dès la première aanee l*.
diacre, lui a consacré ane de ses pièces àe u^
D. Hooss.. XVI, 191. — N<ifaaian« NéenL if -i-
Martin, p. 59. — Rev, d'Ami,, 1875, p. T*. - --
Blanc de St-Florent, f. 13. — D. Baei^^ XIT, «71. "
— Arthnid, Mss.
Tonrie (la), vill.. e«« de Longul -iJ
Tour (Cass. et Et. -M.).
Tourteau {Tassin), maître vitrier, k^
en 1516 des vitraux de l'église de Yareoias-K;!
Montsorean.
TonrteUlére (la), f., c"« de St-Pirr^
Maulimart
TonKlére (la), f., c*« de Coué. ^UT-J
trière (Cass.).
Tour- Vierge (la), m*" à vent, c** Ji'
gers £., près le vill. des Denx-Groix ei i^
Samson, encore existant en 1791.
Tonrvllie (Pierre), a fait imprisar J
Coustumes du pays et duché dAnje^ '^
Flèche, Griveau, 1651, in-lS).
T01117, f., c*« du Tremblay; — d«»i:i
nom au miss, né sur la c*S qui coule àai ^
N. , et est nommé dans son cours supériew w$ •'
Récusson, plus bas de l'Anerie, pins bas «*
du Pontais, ferme sous laquelle il se jette dtf^i
Verzée.
Toaserie (la), f., e«« du LÂon-dPAng. c
dépendance de la Roche anx-Fesles.
Tonanel (...), maire de Montreoil'Br:'
a publié Réponse au libelle infâme, ^ ^
et calomnieux, intitulé .• le ntoyfl»^--
Zter, habitant de la commune de Montre-
Bellay, à tout le monde (Londun. V. CM&c
Jamin, an IX, in-40 de 15 p.). — V. t. U, p
ToMMAlMtf (Abbaye de). ^ Y. 1. 1. p '^
Tontea^ilLldea , chapelle , c"* de Af^
orter, à l'entrée du bourg, an bord des roet^*
Cbolet et de la Tessoualle. Elle renfeme r»
sieurs tombes de la famille de Lanije' ^
porte on lit :
Cette chapelle t ét4 par charité Ulis
Pour obtenir Mcoors de U Vieift Wâtk
1647.
Tontes-Bellea (les), c"« de Mtmtjtof-
Tonttère (!•). ^. c"« de la Pommeroii'''
t, c»« de la Poiteoinière ; — vUl., e* ^^
Paul'-du^Bois.
Toat4e«Honde« canton et smoài»^
de Cholet (9 kil. 1/2) ; — A 60 kfl. d'Afil^ '
Tout'le-Monde en Poitou 16» (Dow. &^
— Entre Matières (5 kil.) à l'O., «>*^
(5 kil.) an S., Ysernay CI kU. 1/9) i»t.;f
leloup (10 kU.) an N.-E., NnaiUé (5^^ "^
N.-O.
Le chemin d'intérêt eomman des Ccrq«<^'"
TOD
— 611 —
TOU
lanléTrier à NaaiUé traTene du S. an N. le
erritoire dans toale sa loDgneor, rejoint de dr.
it de gauche par dem on trois chemins vicinanx.
Par le centre, dn N.-E. an S. -0., circule le
aiss. dn Trôzon, autrement dit de Perronne,
[ans une vallée sinueuse et profondément en-
aissée, où il traverse les étangs de la Cba-
onére (2 hect. 30), de Fromenteau (1 hect. 12),
1 de Hontour (1 hect. 76) avec moulin à eau,
asqu'au confluent du rniss. de la Fardellerie,
[ai descend dn N. en formant limite avec Ha-
:ières.
En dépendent le vill. des Gautrèches (10 mais.,
15 hab.)i le chftt. de la Crilloire et 39 fermes ou
icarts.
Perdu à distance de toutes les voies, au centre
les forêts de Breil-Lambert, de Vézins, de Chan-
sloup, le pays formait jusqu'à la Révolution et
épais une date inconnue, tout au moins dés le
V* s., une fillette ou succursale, avec simple
tiapeile, desservie par un vicaire, dans l'immense
aroisse de St-Hilaire des Echaobrognes, dont la
^paraient la paroisse Irès-restreinte et la ville de
[aalévrier. La loi dn 5 juillet 1791 annexa la suc-
ursale à cette dernière, en la rattachant au dépar-
3 ment de Maine-et-Loire, mais ne fut appliquée
[u'en vertu d'un arrAté du m messidor an Y, qui
l'eût même de réalisation qu'en 1807. — Une
rdonnanee dn 3 juillet 1843 a érigé son ressort
>articulier «n paroisse distincte ; — et depuis lors
me rivalité, constamment en éveil, sollicitait la
réation d'une commune que la loi, votée le 2,
iromnlguée le 17 février 1864, après dix ans de
liscussions et d'enquêtes, a constituée enfin. La
laroisse nouvelle avait compris dans son ressort
,128 hectares; il j fut annexé, pour former la
ommune, qoatre métairies de Manié vrier (230he^<-
ares}, sept d'Ysernay (282 hect.)* Ce sont du
Doins les données qu'acceptent et que votent la
lélibératbn du Conseil général du 28 août 1863
)l la loi du 9 février 1864. Néanmoins ces deux
locnments officiels el constitutifs de Tétat-civil
M>mmunal constatent une superficie — non pas
la 1 ,740 hect, comme l'indiquaient les éléments
)rimordiaux, — mais seulement de i,678 hect.,
-> c'est le chiffre donné par la Carte Cantonale,
— et le Cadastre, qui détaille et fixe l'état réel.
a réduit encore à une surface imposable de
i ,908 hectares, qui doit être la contenance exacte
3t définitive, — dont 60 hect. de bois, 160 h.
Je prés, le reste en labours.
Population : 646 hab. en 1866. — 6ÏÎ hab.
m 1872. — 6i4 hab. en 1876.
Un moulin à eau; — 2 moulins 4 vent; —
lombreux métiers pour la fabrique de Cholet;
*- engrais de bœufs et de moutons pour les mar-
:bé8 de Cholet, Chemillé et ChAttllon.
Bureau de Poste et Perceplton de Haulé-
rrier.
Mairie avec Ecole pubUque laïque de gar^
;on8t — > Ecole publique de fiHes (Sœurs de St-
:;baries)» l'une et l'autre construites en 1868-1869
;arch. Fiévé, de Cholet).
VEglite, dédiée à Notre-Dame, a été cons-
truite en 1855 de style ogival du ziii* s. (archit.
Toumesae et Tessié), sur un terrain donné par
M. Cesbron; — la voûte n'en a été entreprise
qu'en 1856 par adjudication du 27 avril.
L'ancienne chapelle, avec portail ogival, s'é-
lève encore sans clocher, au centre dn bourg, le
pignon surmonté d'une double brétèche, les murs
intérieurs peints à fresque, les tiranu des char-
pentes grossièrement sculptés d'étoiles et de
tèles grimaçante?, xv-xvi« s. — On y conserve plu-
sieurs pierres tombales, dont celle de Poopard,
prêtre, f le 17 mai 1699, sculptée d'un calice et
d'une croix, — et celle de Pierre firosse, f le
12 janvier 1731. — Les matériaux et le sol en
ont été vendus par la commune le 15 mai 1858;
mais l'œuvre n'a pas été détruite.
Le Cimetière nouveau est établi sur un
terrain acquis par acte du 2 novembre 1855.
En dehors du bourg, sur le chemin d'Yzemay,
se rencontre une petite chapelle dite de l'Ar-
ceau, où viennent en pèlerinage les épouses infé-
condes. Sur le pignon, une croix en granit porte
un Christ grossièrement entaillé ; au-dessous, on
lit sur les montants : Jean Lepage, i650, nom
du fondateur et date de l'érection.
La petite paroisse de la Crilloire, Y. ce nom,
se trouve actuellement englobée sur le territoire.
Tout-le-Moiide dépendait avant 1789, comme
St-Hilaire des Echaobrognes , du Doyenné de
Yihiers, de l'Evèché de Poitiers jusqu'en 1317, de
Maillezais jusque 1648, plus tard de la Rochelle,
— au civil, du comté de Maulévrier, dn Présidial
et de la Sénéchaussée d'Angers, de TËlection de
Montreuil-Bellay, du Grenier à sel et du District
de Cholet.
Maireê : Chiron, 1864. — Cesbron, 1871,
1878.
Arch. de M.-«t-L. Série M. - NoUee Mis. de M. SptI. —
Notes Mts. de M. BooUllier de St-André. — Méperi. areh,,
1868, p. 98. i^ ,
Tont-lal-Fant, cl., c"« de Châtelais ; «•
ham.. c»« de Montjean ; »■ f., c"»» de SoucelUs,
Toavsdrie (la), c»» de St-Georges-sur-L,
ToMvefItM. — Y. le Thouet.
Tonvolfl, f., c*'* de Bouchemaine, vendue
nal^ le 12 avril 1791 sur le Siiminaire d'Angers ;
— cl., c*^* de Chûteauneuf, — Le lieu et met
de Touvoie 1540 (C 106, f. 129). — En est sieur
Jacq. Dumortier 1540, René Dumortier 1625
(Mss. 917, f. 166), acquise le 10 octobre 1740 par
les Carmélites d'Angers ; — ch&t., c°« de Maulé'-
vrier. ~~ Lm maison et cour seigneuriale du
lieu de T. 1539 (C 105, f. 368).— Ane. château avec
très-haute et vaste salle, qui conserve une fenêtre
grillée et une porte d'une épaisseur extraordinaire.
— En est sieur François de Tonvois 1539, qui
relève de Maulévrier, René Serpillon 1654, René
de Tonvois 1676, mort le 13 septembre et inhumé
dans l'église St-Pierre-des-£chaubrognes, sous
une plaque de cuivre, qui relatait de lui une ion-
dation pieuse ; — Charles de T. 1719, mari de
Françoise Guerry, — Ph.-Ch. Raoul, écuyer,
1766, par héritage de Marie-Charlotte de Tonvois,
sa mère; — aujourd'hui à M. Leroux, qui a fait
d'importantes restaurations ; — donne son nom à
an miss, né sur la c»* des Echaobrognes , près le
TRA
— 6li —
TSLA
clilt éê U homuièn, qoi eonla da If . an S. • fiaite
à ro. HaoléTrierelledéiiarteneDtdesI>eii3L-Sèmt,
se jetle dêDM la Moine eo face la Gniehardiére ;
•» 1,100 Bel. formant Kiiiite da départeineiit;
mm m'* à eau, e** de Femotl.
T#«aé» ( ), né à Qoerré, docteur en théo*
logie de la Faealcé d'Angers, devint après le
Concordat le chef des sectaires, formant « la
« petite Eglise », qni est à peine éleinle en
M .«ei-L. « U n'était gnères possible, — dit Tves
« Besnard, son condisciple, dans ses Mémoirta
« Mss., p. 46, — d'avoir plus d'esprit et d'ama-
« bilité qve loi. »
Towié ém »ef ga (François-Gut'Ifaume),
feadisie avant 1789, pnis chef dn bnrean mili-
taire et secrétaire adjoint de l'Administration
centrale da Département, plas tard perceplear.
On trouve de lai ane DiscuBsion (3 p. petit
texte) snr l'archiviste et les archives da Départe-
ment, poar démontrer qu'elles ne doivent pas
être divisées par districts mais réunies an chef-
lieu, dans la brochure de Hangars, 1790, Y. t. II,
p. 617.
TooselIIère (la), ham., e"* de Ny oiseau,
^ Le seigneur avait le droit de garder pour lui
la haquenée que montait Tabbesse de Nyoiseau
le jour de son insuUation (D. Honsseau, n« 1171).
TonxeiCerie (la), f., c°« de SermaUe.
Twmèœ. — V. Trêves,
Twmemm (les), m<» à vent, c"« de Grénllé.
Traeaaaière (la), cl., c"« de la Pommeraie.
Trahaniilère (la), ham., c"« de Chaudron.
— Le lieu de la Troianière IMO (G 106,
f. 103), — à n. h. Claude finssonnean.
TralIUère (la), f., c-« de la Tessoualle. —
La Trouillère (Gass.). — Dépendance du
prieuré de la Haie en St-Cbristophe-du-Bois.
Tndnebolst m»" b. et f.. c*« de Soulaines.
— Treilbois (Cass.), — pour Trèê-le-Bois, au
delà du bois. — Il ne reste plus que la butte
d'un ancien m*" k vent, transformée en servitude.
Tralnerle (la), f., c>« de Jallais. — Appart.
en 1790 à Thomas de Jonchères. C'est le centre
actuel de la paroisse N.-D.-des-Mauges on des
Gabournes, où ont été bâties l'église et les écoles.
Tralt-de«isi-IVoae (le), f., c"« de Jumelles.
Tran, f., c"« de Beausse. — Tredentum
1050 circa (Cartul. dn Ronc, Rot. 1, ch. 15). —
Tredens 1078 cl*' Cartul. Sl-Serge, p. 261). —
La cour de Tr, zvi-zvu* s. — Le Trent
(Et. -M.)* — * Ane. fief et seigneurie jadis de la
paroisse du Ménil, avec maison noble et cha-
pelle dont il ne reste aucun vestige. — L'église
Saint-Jean de Montrevault dépendait de ce fief
au XI* s. — La terre relevait en partie de la
Forêt et comprenait la closerie du nom et les
met. de la Rivaudiére, du Bois-Goupeau et de
la Gaurionniére. — En est sieur Franc. d'Orvaui
en 1586, qui la vendit le SS janvier à Claude
Saguyer ; — Michel Pasquier 1637, Louis Pas-
quier, juge an Présidial d'Angers, 1659; —
donne son nom à un miss, né sur la c**, qui
coule du S.-E. au N.-O., reçoit à gauche le
roiss. de la Cocoère» passe au moulin del'Epinay
oA il reçoit le ruiss. de la Fosse-Ambréniére, puis
ié dififs da S. aa 11 . janqa'i U Un ^ t
Binandièie, en anâmaat wm do«Btaed« obki'
et en formant limite entre les commasesé* Sfi£-
Lanreot-da-Motlay et da Méoil; ^ i^^
de cours.
TrswduuMl* matttes architedes, Ai|Bn "
(Gabriel), mari de Perrine Pasquier, 16M. tr
-• {Jean\ fils da précédant, ottri d'Elta»;
Gamier, SO janvier 167S» f le i8 man MM, ;:
de 46 ans.
Tfttmehamdléve (U). f., e«* de CUft; •
f., c** de Limères-Bùuton,
Tra^rhaailèpua (les Basses, les Omit
les Hauiet-), domaine et if. avec une sac pM
chapelle, an bout du logis Ters S., c** <fjl*jn
K..0. — i-esFrwicfc.(Et -M.). — LesGrJ'
appart. à Th. Ledere 1493. Jean Ledot I4c
Thomas Langevin 1494» Jean Laagevîs t;*
Th. Léger ou Liger 1548. n h. GeilL LiT
lieutenant des Eaux et Forêts iS$^ \C-
Pierre- Joseph -Elie du Rocher, 1719, iT«
Henri-René Poulain de U Tremblaîs ITcu, -.
y meart le 8 avril; — Heori-Piem ^-'
de Cintré le 26 mars 1790; r- ^^^^ *^ ^
8 thermidor an IV sur sas héiitian.
TrsMieluuiU (les), f., e«« du Viea'Bo9L
— IfCs maisons et terres oit Us Trast^a^
demeurent 1549 (E 538).
Trsûsnhmj (le), ham., e"« de la Psmmesi
V. le Tronchay.
TnuMliée (la), pavillon, e^ de Brim^'
ham., c** de Geste ; — donne son nom à vin:*
qui y natl et coule dn N.-E. ma S. -0. , se jdioia.
le ruiss. de Vallet, à 700 m. aa dessous de IL*
diére; — h., c»« de Lire. — Le Ueu,do9saM.
fief et seigneurie de la Trcmckaie tSèO\iti
f . fSÈ, — Ane. seigneurie dont est liflar s^ •
Jean Goury 1486. — n. h. Pierre Mégrei iStf r-
relevait de Uré; ■• f., c"« de Minté-, " ^*
vent, €*• de Afonteomeou.
Traneiiée (la Basse, la Haute-), f.. c" -
Montillierê ; — (la Grande-) . haïa. . e* <
la Varenne. — Terra que cof weaiiM*
TrunccUa ante easteUum Castri Cel» i^
circa (Pr. de Chantoc., ch. 5X — Ttom^
1180 circa (Pr. de Chant., eh. 11). - !>0Êat^
XI* s. par le seigneur de Chantoceaox as pntf*
St-Jean, aliéné ensuite^ le domaine appir^aii*
n. h. Jean Aménard 146S, Jean CheaB. cy*'^
lier, 1539, Cl. d'Aubigné 1634 ; - (b M^-
ham., c*« de la Varenne.
flVHiM^M 4llaw — V. Châtelain.
TrsuiqolUe (le Père), capucin, né i Scf
Remy-la< Yareone en 1595 et dont le nos ^'^
mille est inconnu, s'était fait à Paris wsâ rt^'
tion, comme prédicateur, etsoUieiiada Péft Jj^
l'autorisation d'exorciser les Ursulinesdf l4>^
en proie, comme on sait, aux sortilèges fCff'
Grandier. Il y fut envoyé avec le Pé» Lscbaj
et a donné lui-même la VéritabU rda^^
iustes procédures observées au fàki àt *
possession des UrsuUnes de Lstd"» <* "
procès d^ Urbain Grandier avec l» ^
générales touchant Us diables exoràdt M
Flèche, G. Griveau, 1634). Imposé samm ^
TRÉ
— 613 —
TRÉ
isenr à U Tietime, il l'aeeoin])agna, malgré ms
Dtestations, jusqu'au supplice en la désignant
X imprécations dn peuple. Il lui sarvécat de
a d'années et sa mort sunrenne le 31 mai 1638,
t attribuée, par son épitaphe, « au vexations
Jes démons à ce portées par les magiciens. »
Trappe (la), ham., c"« de Changeaux ,
nstroit depuis 1840.
Trappes (les), f., c"* de Ckeviré-lt'R, ; -•
m., e"« de Fougère, 1568 CEt.-G.).
TraqveUes (les), m*», e"* d'Angers N.-O.
Travaillé* f.. c»« de Contigné\ » f., c"* de
ivardeil. — Locus qui Travalliam dicitur
28 (Cartul. du Ronc, Rot. 1, eh. 3). — Tra-
aiiacua 10S8 (Ibid , Rot. 1, ch. 1). — Tra-
Mi 1073-1103 (Ibid., Rot. 3, ch. 14). —
erra de Travalleio 11041190 (Ib., Rot. 5,
. 99). — TroiiatZ2é(Gass.). — Ane. fief et sei-
eu rie, avec maison noble, qui conserve en-
re partie de ses douves. — En est sieur n. b.
Dumortier 144S, René D. 134S, mari de Renée
la Ronssière, Guili. Bouju 1570, Michel Booju,
80, Phil. Varice, général en la cour des Mon-
.ies, 1592, n. h. Hilaire de Montgodin 1641,
nt la venve Françoise Blanchard épousa le
I avril 1644 Honorât Dumortier, Théophraste de
întgodin 1668, f le 31 août 1712, René Gohon
16 (E341).
TraTailléres (les), t!., e^ du Lion^d^A.
La Grande^T, appartenait en 1780 k
■^« veuve Lehay de Villeneuve, la Petite-T,
HiM Yeuve d'Andigoé de Mai neuf.
TraTalUe-RIbaad» c»* de Faveraie, mai-
•n détruite, domaine au xviii* s. des Pénitentes
Angers, sauf une partie des terres qui apparte-
lient au prieuré de Thouarcé.
Travalltrioat f., e"* de la MembroUe, —
e lieu de Travail-Truon 1499 (E 1141), fut
idé vers la fin du xv* s. par le chapelain de
t-Hervé de la Trinité d'Angers au sieur dn
lessis-Macé en échange de la Pironnière.
Traversiére (la), h., c"* de la Pommeraie.
Tréboiehère (la), f., c"* de Bourgneuf.
Trébouére (la), f.. c''* du Fief-Sauvin,
Trébonze* ham., c"* de Mazé.
Tréboehellerie (la), C** de laPoitevinière,
TréboeheUerle (la), dans le bourg de JaU
lia ; «r f. , €■• de Rochefort. ^ La T. aliaa
fitouaane 1786 (E 632).
Tréebére (la), f., c"* de Torfou.
Tréebonnlère-IVenTe (la), f., c»* de Si-
[uentin-en'Mauges.
TréchoBBlére-VielUe (la), f, c»* de St-
luentin-en-Mauges.
TrédeluiB (Pierre de), natif d'Angers, était
srrecieur d'imprimerie à Lyon, et y a publié :
>^8or de vertu où sont contenues toutes les
lus nobles et excellentes sentences et ensei"
nements de tous les premiers auteurs Hé*
reux, Grecs et Latins, pour induire un
hacun à bien honnêtement vivre, — Suit le
lôme titre en italien (Lyon, J. Temporal, 1555;
'ari^, 1556; Lyon, 1560; Anvers. 1560; Paris,
581 ; Lyon, 1583, — in-16). — G'est une compi*
atiou de sentences morales en deux langues, que
{«aeroix dn Maine attribuA à Gorrozet et Branet à
Temporal ; mais le huitain final, « auquel le nom de
c son aulheur est prins par les lettres capitales » ;
donne par ses initiales le nom de Trédeban. —
La Généalogie des princes de Savoie, faicte
en prose et vers latins par Julian Taboet et
depuis traduite en prose et vers héroïques
françois par P. T. A, (Lyon, Nie. Edouard,
1560, in-40 de 36 p.) ; — Théagès ou de la
Sapience, dialogue de Platon, mis en vers
françois (Gh. Pesnot, 1564, in-4» de 52 p., la
dernière chiffrée par errenr 40). En tôte, une
épltre en vers dédie le livre à Jacq. de Vintimille.
La traduction commence à la page 9 et finit à
la 31* par la devise : Bien tard vient l'art.
— Suivent un poème : Ad Macutum Pompo-
niumJac. Vintimillii Rhodii Carmen satur-
nalitium, puis la traduction en vers français par
Trédeban, ainsi qu'un sonnet à Jean Tiiier,
secrétaire du roi. Le poète, qui était protestant,
échappa au massacre de la St-Barthélemy et par-
vint en novembre 1572 k gagner Genève. Il y fut
nommé régent et gratifié gratuitement des droits
de bourgeoisie. G'est là qu'il traduisit et publia :
Les quatre premiers livres de Virgile en vers
héroïques françois ( Genève , Abel Rivery ,
in-8«, 1574). Il y rappelle dans son Epltre au
lecteur « les emprisonnements, renconnemens et
autres telles cruautés endurées sans avoir
offensé personne », condamné « à regretter toute
ma vie », — dit-il, — a plusieurs beaux livres
qui m'ont esté misérablement saccagez, ravis et
bruslez, entre autres une traduction des Géor^
giques de nostre poète, en laquelle j'avoys con-
sommé beaucoup de temps avec peine indicible.
Au milieu de telles tempestes, estant la petite
nasselle de mon esprit rudement assaillie de
pirates et presque par eux surmontée, tant luy
fut la bonté céleste favorable, qu'enfin (avec le
timon brisé et la voile en pièces) elle surgit au
seur et tranquille port d'une petite république
vrayment chrestienne, les seigneurs honorables
de laquelle non seulement humainement me
receurent (comme leur sainte coutume est d'user
de douce hospitalité envers les povres oppressez)
mais, qui plus est, m'honorèrent tant, qu'en ma
nécessité urgente, me pourvenrent d'une classe
en leur collège, là où en médiocre rie je pour-
roy heureusement séjourner en repos d'esprit,
n'estoit que du haut de la coline du rivage je
vois assidoellement les navires de mes povres
frères agités de si fortes tempêtes.... » — et il
ajoute qu'il prend sur ses nuits « les heures
noires » qui lui restent « après le long travail
du jour qu'il conrient d'apporter i celuy qui
veut faire bon devoir k enseigner la jeunesse ».
— Il retrouva peut-être, il refit plus probable-
ment le manuscrit dont il regrettait la perte :
X,e8 Bucoliques et Géorgiques de Virgile en
vers françois, avec le texte (€renève, B. Pigne-
reul, in-8«, 1580). — Le Catalogue de La Val-
Uère mentionne cet ouvrage réuni avec le précé-
dent sous le titre iV Œuvres de Virgile, k la
date 1575, Ab. Rivery. — On trouve encore de
notre auteur un sonnet en tète de l'Histoire de.
1
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TRÉ
— 6i5 —
TRË
ta S.-O., la Bagaenière (6 kil. 1/i) an S-E..
U-Barthélomy (3 kil.) aa N., Brain-sar-rAaUiioii
4 kU. 200) à r£.
La roate nationale de Briare à Angers y pénètre
I quelques mètres de la Pyramide» traversant
me pointe extrême du territoire da S.-E. au
f.-O., tandis qu'à l'entrée elle est rejointe du S.-O.
»ar la rente départementale d'Angers à Longné,
[ui s'y embranche durant 500 met. et s'en détache
i la Pyramide même pour remonter vers l'E. et
>aisser aa boarg.
La voie ferrée d'Orléans, montant da S.-E. aa
i.'O. stationne à 1,500 met. an N. da bourg. —
^e chemin de fer départemental de Ifontrenil-
iellay, qui passe transversalement, fait station à
a Pyramide.
L'Anthion borde le territoire à l'angle S.-E. et
"eçoit les ruisselets da Pont-Malembert, de Mala-
[uais, da Grand-Llmesle et de la Chevalerie.
En dépendent les vill. et ham. du Poirier
17 mais., 425 hab). de Halaquais (79 mais.,
149 hab.), de la Pyramide (107 mais., 662 hab.),
ie TelUères (62 mais., 307 hab.), des Plaines
51 mais., 304 hab.), de la Maraîchère (43 mais.,
m hab), de la Roe (43 mais., 242 hab.), de
['Enfer (36 mais , 178 hab.). du Pont-Malembert
34 mais., 191 hab.), de St-Lezin (31 mais.,
r74 hab.), de l'Union (24 mais., 140 hab.), da
i^issoir (29 mais., 318 hab.), de la Porée (15 m..
123 hab.), da la Gravelle (14 mais., 53 hab.), de
.'Aubinière (16 mais., 116 hab ), de Believae
> mais., 34 hab.), de la Chevalerie (5 mais..
18 hab.). de la Clarté (4 mais., 21 hab.), de
Montibert (4 mais., 24 hab.), des Petits-Carreaux
[4 mais., 25 hab.), de Ptaimpont (4 mais., 35 h.),
les Saulaies (5 mais., 101 hab.), les ch&t. de
la Cantinière, de Verrières, de Rosseau et
25 fermes ou écarts dont une diuâne de petits
^roopes de deux et trois maisons.
Superficie : 1,182 hect., dont, an temps de la
rédaction du Cadastre, 112 hect. en taillis, 90 hect.
iù vignes, 161 en prés, 599 hect. en labours,
)6 hect. en landes.
Population : iôi feux, 726 hab. en 1720-
1726 — as feux en 1789. — i,i56 hab. en
1793. — 9SS hab. en 1804. — 2,003 hab. en
1831. — 3450 hab. en 1841. — 3,025 hab. en
1851. — 3,88i hab. en 1861. — 4,707 hab. en
1866. — 4,607 hab. en 1872. — 5,2i4 hab. en
1876, — dont 441 seulement au bourg (43 mais.,
101 mén.). — Ces chiffres avec leurs brusques
variations constatent le développement corres-
pondant de la grande industrie locale.
C'est ici en effet le principal centre de la grande
exploitation des Ardoisières d'Angers, qui donne
comme un caractère sauvage à ce pays perdu
au milieu de la molle et verdoyante vallée ange*
vine. Le sol est noir, parsemé à peine de touffes
de genêts on d'ajoncs, creusé çà et là de larges
excavations, où croupit une eau verdAlre, où de
toutes parts se hérissent des amoncellements
énormes de débris schisteux. Tout au sommet,
sous l'abri d'un paillon ou tue-vent, le perrayeur
d'à haut débite, avec son ciseau et son maillet
de bois, Vardoite fine, la carrée, le potZ taché.
le poil roux, Vhéridelle ou Vanglaiae, la taille,
l'équarrit, la façonne en trois ou quatre coups, portés
de main sûre. Au pied se dressent de colossales
cheminées et l'étagement gigantesque d'engins
sous lesquels s'ouvrent béants d'immenses
gouffres, découpés avec la pointe et le pic on
enlevés à la mine. Au fond s'agitent les groupes
d'ouvriers d'à bas, bêchant à cteZ ouvert
le roc et l'empilant sur les bassicots, qui des-
cendent vides et remontent alourdis de blocs de
pierre; — ailleurs l'abîme parait désert, mais
de droite on de gauche plongent dans les parois
des couloirs sombres, étroits, qui vont s'agran-
dissant par galeries, creusées sous voûte, dans les
mêmes conditions qu'à ciel ouvert, et où l'exploi-
tation se poursuit aujourd'hui, sur des plans fixes
et dans nne veine étudiée. C'est un ouvrier d'à
bas, Boudaron, qui en 1842 essaya le premier aux
Grands-Carreaux ce système, pratiqué dès avant
la Révolution dans les Ardennes. La foncée
la plus profonde, poussée à ciel ouvert, s'est arrêtée
aux Petits-Carreaux, à 42 foncées, 125 mètres, —
tandis que par galeries l'extraction est pour ainsi
dire illimitée et aux Fresnais, par exemple, porte
deux étages de chambres et peut atteindre
250 met. de profondeur.
Sur une longueur de 5 kil, de l'E. à l'O. entre
l'Authion et le vill. de St-Léonard, quatre veines
distinctes ont été bien constatées, dont deux seu-
lement en réalité exploitables, distantes l'une de
l'autre de 350 met. et qu'on désigne par les noms
de Veine du Nord ou des Petits-Carreaux, et Veine
du Sud ou des Grands-Carreaux. Une cosse exté-
rieure cache d'ordinaire de 15 oa 20 mètres l'ar-
doi$e fine ou couche exploitable, que recherche
le travail toujours incertain de la découverture»
On voit en 1728 cinq ardoisières en activité pro-
duisant 12 millions d'ardoises, — en 1750 sept car-
rières, — en 1792, onze occupant 2.100 ouvriers, —
en 1808. cinq produisant 52 millions d'ardoises,
— en 1830, neuf pour 1 ,900 ouvriers et 60 millions
d'ardoises, — en 1840, seize pour 2,300 ouvriers
et 111 millions d'ardoises, — en 1850, huit pour
800 ouvriers, 104 millions d'ardoises, — en 1860
six pour 2,900 ouvriers et 206 millions d'ardoises,
— aujourd'hui (février 1878) huit exploitations,
Trélazé-Montibert, les Grands-Carreaux (en dé-
couverture), l'Ermitage, les Petiu-Carreaux (en
arrolement), la Paperie, le Pont-Malembert. sur
la veine du Nord et à ciel ouvert, — les Grands-
Carreaux, les Fresnais, l'Ermitage, sur la veine
du Sud et en galeries, — la Grand'Maison, sar
la veine du Nord, mixte, — ayant produit chacnne
de ces deux dernières années 1876-1877, en
moyenne 173 millions d'ardoises diverses, et
occupant en ce moment 1,125 fendeurs, 578 ou-
vriers d'à bas, 844 journaliers ; — et les bras
manquent pour fournir aux demandes du monde
entier qui s'y approvisionne, et dont les envois
s'expédient par les deux gares de Trélazé et de
la Paperie, par la Maine et par la Loire.
L'union, réalisée de 1808 à 1814 entre les inté-
ressés de neuf carrières, fut partiellement rétablie
de 1820 à 1825, et s'est consommée heureusement
par la constitution définitive, à la date da 1*' jan-
TRÉ
— 616 —
TRÉ
Tier ISfT, des direnes sociétés d'actionnaires en
une CommiB»ion centrale dea ardoiBières, qui
fixe les prix des ventes et édicté les divers règle-
ments d'intérêt eomman. Les carrières sentes de
la Grand'-Haison et du Pont-Halembert, d* ail-
leurs de création récente, se sont maintenues
libres en dehors de ce syndicat, — On doit
à cette association la création en 1851 d'une
scierie mécanique à St-Léonard, et en 1856 d'une
tréfilerie et d'une càblerie. l'introduction surtout
et l'étude constante de toutes les améliorations
désirables. — Des cités ouvrières, de véritables
petits villages, où chaque maison ou maisonnette
s'ouvre à une famille, se sont élevés par ses
soins, accessibles, par des retenues sur les
salaires, aux plus modestes bourses. Aux Tel-
lières notamment 26 des 31 logements construits
ont été acquis par des ménages ; 17 autres à
St-Lézin, 39 à Verrières sont occupés en location ;
80 sont en ce moment même en construction à
Bel-Air près Malaquais et au Pont de la Mori-
cerie. Sur chaque carrière, une chambre de
dépenses fournit les vivres & prix coûtant ; des
écoles, une caisse générale de secours, des caisses
de retraite rivalisent pour l'assistance commune
des vieillards, des malades, des orphelins.
Les femmes des perrayeurs trouvent à s'oc-
cuper en grand nombre à la fabrique d'allu-
mettes, créée en 1863, près la Pyramide, par
MM. Lebatteux, auj. acquise par la Société générale
du monopole ; — d'autres, en hiver, à la cueil-
lette du pissenlit, dont plus de 25,000 kil. s'ex-
pédient par grande vitesse sur Paris. — Une
partie de la vallée est occupée par des pépi-
nières.
Trois Assemblées : ^ au bourg, — à la Pyra-
mide, — et an vill. de StpLézin, le jour de la
St-Lézin, patron des perrayeurs (13 février).
Recette de poste et Bureau télégraphique.
— Chef lieu de perception pour les c»«» d'An-
dard, Brain-sur-i'Authion, St-Barthélemy et Tré-
lazé.
Mairie, avec Ecole laïque de garçons et
Ecole de filles (Sœurs de SUlharles), construite
en 1836, agrandie de deux pavillons en 1837,
transformée en 1875 (archit. Dainville), avec belle
façade décorée de trophées remarquables, sculptés
par Bodin, d'Angers.
Un second groupe d'J^coles laïques de gar^
çons et de filles, créé en 1851 au vill. de St-
Lézin, où existait seulement une école laïque de
filles, a été transféré en 1867 à la Hamtchère
dans un double ensemble (archit. Dainville), relié
par une belle galerie destinée aux classes, pour
ainsi dire permanentes, d'adultes. Elle forme en
même temps une salle de réunions, de conférences
publiques, d'expositions scolaires, industrielles ou
artistiques. — Il faut compter de plus sur chaque
carrière une école spéciale entretenue pour les
enfants employés sur l'exploitation, dont trois
dirigées par les Frères de St-Joseph du Mans, »
et encore une école d'apprentis à l'Ermitage. —
Outre les bibliothèques réglementaires des écoles,
une bibliothèque communale a aussi été créée
en 1868 par diverses donations snccestives de
H«* Guibert et de M. Gvîbert fis,
un millier de volumes et de nagnfqMs om
collection accrue par plusieurs envois ofioeU -
Derrière s'étend nu Tasle jardin-écol» ifu^^
culture ; — non loin, à part, F Asile Ste-E^èù.
inauguré en novembre 18Gi, sou la ënàa c
Sœurs de St-Charles, mvee dispensaire *»
mnnal, — et sur les Plaines, Vcrphe^mst ip^
cole de Rosseau, Y. ce mot» tenn par Isi Sir
de la Visitation de Tours.
V Eglise, dédiée à St-Pierre (sueavoli, Iz
vôse an XIII, avec Ticariat, 22 juin lW,«tt
édifice sans aucun intérêt d'art , reeoaflna .
quelques mètres de sou ancien emplMensi r
un terrain dépendant de la Goiberdièr», ua'
le 22 décembre 1838 par acte antoriié étî
ordonnance du 19 septembre préeédeaL ViÀ-
dication des traraux date da 30 aoét 18M 'v::
Lenoir et Chesneau). Elle a été resitnréc pr
adjudication du 12 aoAt 1877 (arehiL thàrZ-
L'ancienne cure a été rachetée de !"■ ëkk
de Hontergon par la commune, antorifléi ia
ordonnance du 20 novembre 1817. Cest n k<-
du XVIII* s., avec cadran solaire en ardobe, :!::
1788, au-dessus de la porte, et U devise bas»
Ut umbra fugit | Ultifna UUet
Le cimetière, qui entourait l'église, bétf ^
l«r novembre 1745, a été transféré en 189 ^
le champ dit de la Cuisine, acquis psr èda»
autorisé cette année même le 16 juillet, - *
agrandi en 1862.
La voie antique d'Angers à Andard pir Sa-
nelou et St-Léonard traversait le territoiis, es-
vert au moins jusqu'au zin* s. par l'un»'
forêt de Verrières. Au fur et à nesnrs des ié^
chements diverses paroisses s'y eonstitnèiest, r- 1
entre autres de Trélazé, démembrée, cohik^
Barthélémy, de St-Silvin et qui ne doit pisê?
antérieure au zii« s. L'église forme i celle àc
nière date une dépendance de l'abbaye d« T.>
saint d'Angers, qui possédait, ainsi qne Sfc^
Aubin et l'Hêtel-Dieu d'Angers, d'importaett ^
maines dans le pays. Elle y constitsi s
prieuré-cure, à qui le Chapitre de 8t-ls«nc.'
abandon en 1228 de la moitié des dînes ^' '
percevait sur certains cantons , à chsrp ^
redevance annuelle de 8 setiers de seifie. *'^
donne pour armoiries au prieuré : (fffS^*
fretté de sable à un bâton prievral d9r r
pal, brochant sur le tout. — Lei lUfi^
n'en sont conservés que depuis 1606.
Prieurs<urés : Et. de la Porte, I* "
Denis Btnel, 1480. — Thomas Aform, Itf^ '
Olivier Almand, 1527. — René Oiis»ttrd,\^
seigneur de la Hénantière, du Plessis-RaiiA ^
la Guillonnière. — Mie. Sorée, hêlriitr df >
Nicolas d'Angers, 1569. — Louis de Jf«rt>
1577, 1602. — Louis de la BahouHèrt i'
— Jacq. Boucler, 1613. -- Le 24 msn KH '
enterre à St-Lézin « pour éviter la grude f^
« qui e&toit presque sur le grand aulel à» rcr«-
« paroissiale ». ^ Jacq. Boi9sélière» M '
Guill. BottcZer, 1630. — Jean CkepalUer, î^*
1649. — Claude Gouin, mars 1690, f\»9p^
vier 1679, Agé de 88 ans. — René Fem "
TRÉ
— 617 —
TRÉ
necMe inmiédiatement, mais ne vient même pas
•rondra possession, laissant remplir ses fonctions
lar Fr. Qaennetier, chanoine régulier de S(-
lugustîn. — René Poi99on, octobre 1679» f le
: juillet 1691, Agé de 49 ans. — En janvier 1686,
^n février 1690, les grandes eaux empêchaient
ineore d'aborder Téglise. — François-Glaude
Rohault^ aodt 1692. ^ J.-Bapt. d'Origny,
;hanoine régulier de Toussaint, remplissait les
onctioQfl en 1695 et le remplace en titre en 1696,
1709. — Jean-B.-Lonis Patouillet, 1711. —
>tte année le 16 février les eaux inondaient
l'église et la cure, encore inabordables en mars.
— Il meurt le 29 janvier 1749, Agé de 70 ans,
K homme d'une conduite irréprochable, » — écrit
3on vicaire, — c d'un zèle pour le salut de ses
c ooaiUes Infatigable. Il a fait bAtir le clocher,
K grossir les cloches, allonger Téglise de quinze
K pieds» fait une aile, deux autels, la maison pres-
X bytérale, donné l'encensoir d'argent, les beaux
K ornemeoUj allonger la sacristie, le tout & ses
« propres frais ». — Franc. AueZtne de Narcé,
chanoine régulier, 1749, f le 16 décembre 1752,
Agé de 50 ans. — René Genest, ehanoine régu-
lier. 1753» iUi99 janvier 1791. — Il avait prêté
serment le 83 et, dil-on, troublé de remords, se
noya volontairement dans un carré d'eau. —
Pierre-Etienne Germant , ancien vicaire, élu curé
constitutionnel le 21 mars 1791 abdiqua tonte
fonction ecclésiastique le 7 pluviôse an IL — Son
vicaire Vedé, qui s'occupait d'études mathéma-
tiques, s'était engagé en floréal dans le bataillon
de sapeurs en formation à Nantes et servit acti-
vement dans la Vendée.
Je ne me rappelle y avoir rencontré qu'un seul
décos d'octogénaire, et un certain jour le curé,
inhumant un homme de 75 ans, le mentionne
comme « le plus vieux de la paroisse ».
La seigneurie de la paroisse était contestée
entre les seigneurs de la Haie-Joulain et de la
Guérinière et fut définitivement attribuée, A partir
du XVII* s., à cette dernière terre, qui appart. A
la famille de la /oyère et au xviii* s. A la famille
Pays-Duvau.
Les données archéologiques ne montrent pas
l'emploi de l'ardoise autrement qu'en moellon
informe, avant le xii* s. De cette époque datent
des monnaies mancelles recueillies en 1832 dans
les décombres de la Brémandière. L'exploitation
est depuis lors certaine, mais pendant quatre
siècles et plus reste réduite A des conditions rudi-
mentaires. Le travail s'entreprend au hasard des
besoins et de la rencontre et s'arrête au bout de
quelques foncées de 6 ou 7 pieds. Jusqu'au zvii* s.
au moins l'extraction des pierres se fait A dos
d'hommes par bottées et l'épuisement des eaux
par des tours A bras, comme on en peut voir la
pratique sur la curieuse gravure de 1571, où les
autres instruments d'ailleurs apparaissent de taille
et de façon identiques A ceux d'aujourd'hui. —
L'exploitation, primitivement installée sur quelque
coin de terre pris A bail par une bande associa
de perrayeurs, payait, o^ire le loyer en argent,
le droit dit de forestage, d'ordinaire fixé au
13* millier d'ardoises de la production. L'arrêt
du Conseil du 25 octobre 1710, confirmé par celui
du 29 septembre 1747, le supprima, comme abusif,
et en même temps accorda aux travailleurs le
droit d'exproprier les terrains utiles ou inoc-
cupés, privilège qu'un arrêt du 18 mai 1786 soumit
A l'appréciation de l'autorité administrative et que
les lois du 28 juillet 1791 et du 21 avril 1810
n'ont pas autrement réduit mais que la jurispru-
dence a quelquefois contesté. » Le petit nombre
des ouvriers imposait sa loi A l'industrie et A la
vente en l'aggravant encore par la tyrannie jalouse
de ses prétentions. Les ouvriers d'A-haut for-
maient comme une aristocratie plébéienne, tenant
A distance l'ouvrier des foncées et où n'était
admis A pénétrer par l'apprentissage, que {e
chérubin ou fils du maitre fendeur, A l'exclusion
même du gendre ou du petit-fils. D'autre part une
cérémonie particulière célébrait la réception de
l'apprenti d'A-bas dans les rangs des travailleurs.
C'est le guétrage, qui après la messe entendue
dans la chapelle de St-Lézin, réunissait la corpo-
ration en guêtres et sabots ferrés, chaque maitre la
barre en main. Le parrain du jeune ouvrier lui
posait sur la jamLe gauche, la marraine sur la
jambe droite une guêtre de feutre noir avec des
cordons en croix, devant l'assistance, debout, tête
nue. On traitait de pigrolliers les rares étrangers
introduits sur les chantiers et pour la plupart,
comme aujourd'hui, amenés de Bretagne. — Un
arrêt du Conseil d'Eut du 20 octobre 1741
ordonna la suppression de ces privilèges et de ces
pratiques, mais demeura impuissant A dominer
l'opposition constante et les grèves. Autant en
advint-il des arrêtés du 26 fructidor an II et du
6 août 1808, jusqu'au règlement intérieur du
29 aodt 1855, appliqué sur toutes les carrières du
centre d'Angers, qui en a enfin obtenu raison,
non pas sans de longs murmures, aujourd'hui
d'ailleurs apaisés, comme l'amertume d'autres
souvenirs.
Lo 20 juillet 1789 un délégué des chantiers. Péris-
seau, était venu offrir A la municipalité d'Angers
l'aide de 2,000 défenseurs contre les fauteurs de
troubles. Pourtant au 5 septembre 1790 les per-
rayeurs firent bande avec les perturbateurs, qui
tentaient d'envahir la ville, V. t. I, p. 42. — Et
comment 0e pas au moins mentionner 2a Ma-
rianne insensée, qui par une admirable nuit d'été
(26 août 1855) amenait dans les faubourgs d'An-
gers des bandes, armées sans but avoué, disper-
sées sans combat?
La paroisse dépendait de l'Archiprêtré d'An-
dard, de l'Archidiaconé, de l'Election, du Gre-
nier A sel et du District d'Angers. — La moitié du
sol A la Rêvolntion était en mains ecclésiastiques.
Les pauvres abondaient et il n'existait pas même
un simple bureau de Charité.
Maires : Noël Bougeant, 1791. — Cadieu,
9 décembre 1792. — Haligon, 16 décembre
1792-an III. — Pierre-Frédéric Paimparé, né A
Tours le 10 octobre 1765, professeur de musique
A Angers de 1782 A 1791, officier en septembre
1791 dans la compagnie de canonniers du 3* ba-
taillon des Volontaires, chef de la garde nationale
de Trélazé, président du canton, puis maire,
TRE
— 618 —
TBB
10 messidor an YIII. — Gab. BagUU, an 111,
démissionnaire le 15 avril 1815. — Pierre-René
Bariller, 17 avril 1815, f 1« ^ février 1830. —
01. Thuau, 18 aodt 1830, f le 14 avril 1853. —
Fnnç. Gaudry, IS mai, installé le 29 mai
1853. — Laurent Pierre David, 14 jnin 1855,
t le 24 août 1861. — Jean-Bapt. Fourcault,
17 novembre 1861. en fonctions, 1878
Areh. de M.-el-L. G 88, 190; H St-Anbia, Toomint, et
Bélél-Diea d'Aiifen. ^ Areh. coaun. Et-G. ~ Sartre
Af^, tur la culture de» déeombret d^ardoise (Toon,
1718, io-^) ; et Mém. et Inâlruet. pour traiter et expiai'
ter lee earriiree d^ardoue d^kngert (Aoccn, 1765, in-S*).
— > A. BUTier, BtMX sur Vinduttrie araoisière d'Angers
(Anfen, Cosr.ier et Lachèse, 1863, in-8* de 155 p.). —
lioariii, Lei Àrdoisièrei d'Angers (Anfers, E. Baraaaé,
1864, in-lt de 3f p.). — L'i^fol^, miméro du t? janvier
1867. — Annuaire de 1837, p. 173, art de Bordillon. —
JUaine-eU Loire da 7 février 1868. — Poar les localités,
voir à leur article la Fosse-^u-Loup^ la Brémandièrs,
Terre'Rouge, la Goisnaniére, les Frénais, les Petits et
les Grands* Carreaux . Verrières , la Guériniêre^ les
ÂfalemberdOres. Cartigné, la Gravelle, lirepoche, la
Troinee, VAubtniire, Champrobert, la Grandè'Maison^
le Cormier, la Baudrairie^ la GonnardOrêt la /ouœn^
vière, la Garenne, l'Hôtellerie, Champ''dU'Bois, la P^
ramide^ le Plessis-Charrtutu, Montibert, la Mariinellene,
St'Lesvn , tErmitage, la Cantmière, Boueomu , le
Crand-Boue, la Plains, Rosseau^ le Lapin, Paùnpont,
la BaU'Leroi, la Gronde^Land/e, la Porée, etc.
TrénuUIlers (les), ham., c^* de Bocé; —
c»» de Vézins,
Tremblale (la), f., c*« d*Armaillé; » f.,
c»« de Bécon; — f., c»« de Bocé; — f., c»« de
Brain^sur-Long . ; ■- f., c»« de Brion; -» f.,
c»« de Chambellay ; ■» ham., c»» de Chanto-
ceaiLx, — Ane. domaine du prieuré ; — donne
son nom à un miss, qui naît auprès, vers N.,
coule du N.-E. an S.-O. et afflue au-dessus du
pont Tribert, dans la Divatte ; — 2,300 met. de
cours; -B ham., c** de Chanzeaux', — f., c"*
de la Chaussaire, construite depuis 1833; •■
t., c»« de Chigné.
Tremblsde (la), chit., c"« de Cholet —
L*ho$tel, terre et appartenances de la T.
1447 (E 802). — La Tremhlaie - Robin
xv-xviii* s. (E 800-806). — Ane. domaine noble,
sis en marche d'Anjou et de Poitou et qui rele-
vait pour moitié et par indivis pour l'Anjou de
Montbault-Papin. 11 appartenait depuis au moins
le XV* s. jusqu'à la Révolution à la famille Robin,
seigneur aussi de la Grésille et du Pflkipéan. —
Le ch&tean est encore en 1778 qualifié de « forte-
« resse , avec pont-levis , deux grosses tours
« au devant des ailes, douves autour d'icelles
« avec une petite place entre les deux tours. » —
En dépendaient un bel étang — et une chapelle
sons le vocable au xvn* s. de Notre-Dame-de-
Recouvrance et au xviii« de Sainte-Catherine.
Y réside en 1737 Claude Robin du Pimpéan,
marquis d'Aligoy, qui y avait créé une magni-
fique bibliothèque, dont les livres se rencontrent
parfois encore revêtus de sns armoiries de gueules
à f clefs d* argent passées en sautoir, accom-
pagnées d*une coquille de mime en chef
et de 3 trèfles d'or, 2 en flanc et i en
pointe, avec le cachet décrit ci-dessus, t. II,
p. 343; — en 1769 Amable Robin, Y. ce nom,
chevalier non profès de St-Jean de Jérusalem,
qui se fit représenter aux assemblées de la
~ r
noblesse d'Anjoa le 18 Bars et as
— Ineendié pendant la gwm, — ma
la ruine est «tonné dans V Album
château conservait enetMPa des
importantes pour former une
par ses jardins, ses promenades, laiivîèrs an^
eielle, qui alimentait fétang. Une rèsaîas r
chefs vendéens y fut tenue en 181S. Y. Xi
dans la Vendée, à la suite des Mém
H">« de Sapinaud. p. 232-235. -^ La iem
>ers 1828 du dernier héritier de U iwmùiis Ik^
par H. Ghevallerean, a été revend
1858 à H. Paul Mayand, de Senmv. L'I
a été reconstruite en 1860-1861.
TremblAle (U), f., c» de Cliré ; -» f . r
de Contigné. — Le Tremblay (CUss); «•
c"« de Coron, — Ane. fief et
de Yihiers et appartenant an &▼* s. à me
du nom, aux xv«-xvi« s. aux la Béraadièiv. k
1580 à René de Yangiraud . veadve aai' e
Tan IX sur Huranlt de Yibraie; «- t„ e^*
Dénezé'SouS'le-L., vendue nat^ le it fini sas ir
an lY sur de Boissard ; — f., c*« de Fenen. -
Ane. maison noble, qui porte encore deex ees
sons, dont un d*azur à deux croiMMont* crsr
lés d'argent, Vun montant^ Fautre cr'*
au chef d*or, chargé de troU aigUtta st
sable, qui est de Perrot, l'antre de • • . ex i6-
pard passant de ... la patte droite ehar^
d^un croissant de ... — En est sieur âb6^
Cessard 1511 ; =» ham. , e"^ de ^ontatM-t
— En est sieur Math. Desbois i516, GailUsnr
Lemesle 1560, Jean L. 1600, Lociot, avoctf»
Rangé 1715 ; — ham., c^ de I^ougeré; » t
c"« du JLîon-d'A. — Masura de Trembis»
1080 circa (Gart. St-Aubin, f . 52). ^ ]>é|Madnr
de la terre du Mas en 1780.
Tremblale aa). f. , c*« de Marigmt •
Ane. maison noble, dont est dame HéièBi B^
chesne 1626. — Une chapelle y fat bâtie II^.
auprès mais sur la paroisse de Daon en 1651. «
l'on commença l'année suivante « de frafi>'
« dévotions » (Et.-C.) ; — f.,c"«de la MeUfnanu
Tremblale (la), chftt., c»« de Meigné-sewi
Doué. — Ane. fief et seigneurie, dans la »a
vance de Trêves, dont le seigneur y antorisa \^
1550 la fortification d'un manoir, avec endtt ^
murailles et de fossés à fond de csve. — * Ap?tf
tenait aux zv-xvi« s. à la famille de la Grtsitte.
Gilles de la Grésille et Gillette de MèUy. •
femme, y avaient fondé le 4 décembre t4S5 w
chapelle seigneuriale sons l'invocation de !<(.<d'
de-Gràce, que Louis de la Gr.. mari de PhiU^
Pierres, augmenta de plusieurs aervioes en 15^*
— En est sieur Urbain Turpin, mari de Reaee t
la Gr. en 1628, — Urbain Turpin, leur ils, en 16r
de qui Nie. de Gaureaux l'acquieit en 1648, sM:
doute par ordre du maréchal de Erésé et 0
profit de d^^ Renée Pommier, veuve de Jean Dcop.
Y. ce nom, sieur d'Arvois, qu'on en Toit dam» e
1652. Elle fit refaire, par marché passé snr
Claude-François et René Yiollet, arebileciei, ■
corps de logis neuf, un pavillon et la ehapd>
qui portent encore les armes du maréchal c
Brézé. On sait le r61e que jouait U dame s a
TRE
— 619 —
TRE
etite cour d« Nilly ; — Urbain de Doré, deoyer,
lari de Marie Elisabeth Regnard 1657, correcteur
e la Chambre des Comptés de Paris ; ~ Urbain
e Doré, marié en secondes noces le 30 avril
715 à Saumar avec Antoinette de Lavédan, f le
0 octobre 1733. 11 se prit de longues querelles
vec le caré Meschin et faillit le taer pour avoir
xpulsô du chœur de l'église ses chiens de chasse
1 son banc seigneurial ; — Jean -Jacques San-
lier. mari de Madeleine-Victoire de Doré, 1740.
^a terre, dont dépendaient les métairies de la
4ou\ière, de la Fosse, de Mazières, des Caves, de
a Motte, de ViUiers, toute en caves, et de TEco-
ière, dès lors ruinée, fut vendue par eux avec
a seigneurie de Tiremouche, pour la somme de
100.000 livres, le 96 avril 1765 à Foullon, de
doué, qui les céda en 1779 à Camille Abraham
Carrefour de la Pelouze. Le mobilier du châ-
teau en 1783 est évalué à' 30,769 fr. dont 1.982 fr.
pour la Bibliothèque. — Il y existait en 1793 de
nombreuses gravures encadrées, une collection
de musique et l'attirail d'un atelier de peintre,
qui témoignent des goûts artistiques du maître.
— La terre appartenait encore en 1840 à la
famille Carrefour dont trois tombes sont restées
dans la chapelle , agrandie et restaurée vers
1854 dans le style du xvi* s. avec vitraux
armoriés, ainsi que la voûte, aux armes de la fa-
mille de la Selle, propriétaire par acquêt d'il y a
une trentaine d'années. — Le ch&teau s'allonge en
un vaste rectangle, xvii*s., avec beau fronton cen-
tral en demi-cercle, portant dans chaque tympan
deux écussons. Deux hauts pavillons carrés à toit
d'ardoise en cène tronqué y ont été ajoutés vers
1830, la chapelle formant prolongement en retour
d'éqnerre sur le pavillon Nord. — Vers N. aussi ont
été reconstruits en 1858 d'élégantes servitudes im-
briquées, en forme de chalets, — le tout enve-
loppé d'admirableii dépendances de verdure.
Arch. de If .-ei-L. B 1001, 1338, 2480, 9790. — Arah.
conun. de Meigné et de Geonet. — Notes Mis. de M. Raim-
bault.
Tremblale (la/, e"* de Morannes. — Le
Tremblay (Cass.); — vill.. c-'deJkfttrs. — En
est dame Marie Cupif 1639; — en est sieur n. h.
Cl. de la Haie, sénéchal du Lion-d'Angers 1667,
1679, Ambroise Piébon 1689; — f., c"* du
Plessts-Macé ; — f.. c"* de Ste^Gemmes-aur-
Loire; — f., c»« de St-Léger-dea-B.; — f.,
€»• de St-Quentin ; ». f ., c"* de St-Sauveur-
de-Flée (Cass.); — f, c»« de Vem. — Ancien
fief et m>' noble, qui donnait son nom à une
famille noble jusqu'au xiv* s. — fin est sieur
Jean de la Tremblaie 1381» ~ Jean de la Faucille
1414, René de Jonchéres par sa femme Marie de
la Faueitle, 1473, Béatrix de Jonchéres, veuve en
1549 de J. de Monteclerc, Math. Robert 1719,
Renée-Simonne Robert, veuve Aug. Eveilion, 1783 ;
— f., c"«d'y«cmay.
Trambiale (la Basse, la Haute-), ff., c>« de
Tkouarcé. — JLc haut, le bas Tremblay
(Cass.). — En est sieur n. b. Ant. Mesnard 1669
mari de Renée Lefebvre, f le 9 novembre 1687,
— n. h. Fr. Mesnard 1796, 1731.
rt-em^lerfe (de U). — Y. Robin de la T.
Tremblais (les), h., c"* de Breil; — f., e**
de la Chccpelle-a.'O, — En est sieur n. h. Jean
Guyard 1540 (C 105, f. 368), Yves de Guyard
1500, mari de Marie Guinefolte, mort le 99 oc-
tobre 1609 ; — vill., e"« de Gée. — Ane. fief et
seigneurie relevant de Lavau-Fétu, avec manoir
noble, appartenant dés le xv« s. à la famille
Mauviel. » En est sieur René Mauviel, écuyer,
1540 (C 105, f. 94). Franc. Mauviel, mari de
Franc, de la Chapelle, 1599, René M. , mort le
9b décembre 1697, âgé de 40 ans. S'y marie dans
la chapelle Gilles Prézeau, écuyer, avec Made-
leine de Mauviel le 97 février 1645; •— y est
inhumé le 4 mars 1666, Franc. Aymart, cheva-
lier. — En est sieur Pierre-François de Rougé,
chevalier, colonel du 1*' régiment de Yivarais,
1741. Une inscription m'y a été signalée, que je
n'ai pas eu l'occasion de relever à temps et dont
j'ignore l'importance.
Tremblay (le), canton de Pouancé (18kil.),
arrond. de Segré (16 kil.) ; •— à 59 kil. d'Angers.
— Sur les coteaux de la rive droite de la Verzée,
— entre Combrée (4 kil.) au N. , la Potherie
(6 kil.) au S., Bourg-d'Iré (15 kil.) à l'E , Noellet
(7 kil. 1/J) à i'O.
Le chemin de grande communication de Châ*
teaugontier à la Potherie traverse par le centre,
du N. au S., relié au bourg par le chemin d'inté-
rêt commun de Noellet à Ste-Gemmes, qui passe
dans toute la largeur de I'O. à l'E..
La Verzée forme une bordure sinueuse, tout
du long, vers N. où affluent les ruiss. du Bas-
Tremblay, de Toury et de la Houssaudiére, avec
son affluent de la Rivaudière, qui forme en partie
limite avec Noellet.
En dépendent les vill. et ham. de la Bretel-
liera (10 mais., 48 bab.), du Bas-Brenay (8 mais.,
33 hab.), de la Déniolaie (4 mais., 96 bab.), de
l'Aubinaie (3 mais., 17 hab./, de la Daudaie
(3 mais., 18 hab.)» de la Haute et de la Basse-
Bouvaie (4 mais., 91 hab.) et 79 fermes ou
écarts.
Superficie : 9,997 hect. dont 5 hect. en bois.
PopuZatton .- 8î3 hab. en 1790. — 80!t hab.
en 1831. — 855 hab. en 1841. — 854 hab. en
1851. — 9ii hab. en 1861. — 900 hab. en 1866.
— 988 hab. en 1879. — 965 hab. en 1876, — en
progression constante, grâce an développement de
l'agriculture, au défrichement des landes, à l'ou-
verture des chemins; — i59 bah. (99 mais.,
47 mén.) au bourg, presque tout entier de cons-
truction récente.
Assemble le 95 août (St-Louis).
Perception et bureau de poate de Ciimbrée.
ilfatrte avec .Ecofe laïque de garçona, cons-
truite par adjudication du 13 juin 1836. —
Ecole de fillea (Sœurs de la Salle-de-Vihiers).
VEgUae, dédiée à St Louis (succursale, 5 ni-
vôse an XIII), s'élève au centre du bourg , sur
une longue nef unique à haute voûte ogivale
de trois travées, avec clocher, porche intérieur et
abside à trois pans coupés, éclairée de vitraux, figu«
rant la Vierge, St Louia, VAnge-Gardien, et
double absidiole. » A l'entrée une inscription en
lettres d'or rappelle que l'édifice, commencé en
TRE
— 6S0 —
TRB
1857, a été lenniné eo 1866 (arehit. Dosonehay)
et consacré le 3 septembre 1867 par l'évèque de
Jassen, vicaire apostolique de HaTssoar.
La cure a été agrandie et transformée par adjii*
dication dn 90 septembre 1842.
Le territoire actael, ot n'est signalée aucune trace
antique, mais qoe traversait sans donte la grande
voie de Caodé à Combrée. ne formait jusqu'au
XVII* s. qu'une vicairie perpétuelle de la cure de
Challain. Catherin Groshoit, en fonctions dès 1613,
obtint de l'évèque une ordonnance en date du
1*' avril 1635. portant fondation d'un Chapitre on
Vbonneur de St Louis, composéde 4 chanoines, d'un
sacriste, d'un chapelain, d'on choriste. Il avait dès
1615 entrepris la construction d'une chapelle, au-
près de laquelle il comptait installer quelque éta-
blissement monastique. Pour son projet nouveau il
fit raser les bâtiments inachevés et élever à la place
« la challonnene > ou église canoniale, avec loge-
ments meablés à ses frais pour ses chanoines dont
il dota chaque prébende d'une rente de 200 1.
L'installation était complète en 1637, — et le
fondateur, moins de quatre ans plus tard, y fut
inhumé dans son église (9 janvier 1641). — Une
nouvelle ordonnance épiscopale du 26 avril 1725
transforma le Chapitre en l'érigeant en simple
cure, dont le curé de Challain, ancien chefcier
né du Chapitre et qui restait aux droits du curé
primitif , conserva seulement la présentation
alternative avec l'évèque. — Le nouveau titulaire,
héritier néanmoins du Chapitre supprimé, devint
seigneur de la paroisse et y jouissait de toute
juridiction jusqu'à l'érection du comté de la
Polherie (1748). — Louis Perrier, originaire de
St-Denis , nommé le 27 sur la désignation du
curé de Challain, prend possession le 30 avril 1725
— et meurt le 2 juin 1742, Agé de 55 ans. ^ Il
avait inhumé dès le 14 juin 1727 le dernier sur-
vivant des chanoines, Nicolas Verraquin, Agé de
80 ans. — Jean-Franc. Quittebeuf, juin 1742,
t le 16 janvier 1771, Agé de 70 ans. — Jean-
Raymond Laurent, mars 1771, qui prête serment
en mai 1791, signe en Juin 1793 officier public,
et reste dans le pays, y labourant la terre en
l'an VI.
La paroisse dépendait, comme la Potherie, du
Doyenné de Candé, de l'Election et des Aides
d'Angers, du Grenier à sel de Candé, du District
de Segré. — L'église fut incendiée par les
Chouans dans la nuit du 26 au 27 thermidor
an IL
Maires : Jean Poitevin, germinal an II. et
15 floréal an X jusqu'en 1813. — Toussaint Pot-
teotn, 10 février 1813. — René Delaunay,
25 mai 1821. — René Roinard, 12 janvier 1822,
démissionnaire en 1830. — Tonss. Poitevin,
8 novembre 1830. — Brebis, 1839. — René
Cottier, 1843. — Aimé Doueteau, 1848. —
Franc. Royer, 6 avril 1853, en fonctions, 1878.
Arcb. de M.-el-L. G 194. — Arch. oomm. du Tremblay
et de ta Potherie, Et.-G. — D. Housaeaii. XVT, 2SS. —
Mm. Valeeha, à U cure de Candé, f. 40. — Pour les loca-
lités, Toir à leur article, J/on/bWeiir, la Richauda», ta
AouMote, la Croix Couverte, la Déuolaiê, etc.
Tremblay (le), f.. c»« de GenneteiL —
Ancien domaine du Cbapitre de Tours, vendu
nat» le 27 mai 1791: — f.. e~ de JallaiL .
Appart. en 1570 à la famille Goatard. psriB|B£
de Jean d'Acigné et de Jeanne du Plêsds ds •
Bourgonniére, sons réserve dn droit de reseciaf
qui fut cédé à Jean Frain. marchand, de Iha.
en 1571 ; ^ en est sâeor Jacq. Frais. IS^
Jeanne Gourreau, 1604, renre de Jeaa ïns
Jacq. Raimbault 16S7. — Dès eette ^oqif i ^
« vieux logis » avaient dispam ; » (., c*" tt
Lire ; — f., c" de Loire ; — tiaoL. r- :
Louvainesi — f.» c"« de X^ttoames, a»
domaine du prieuré d'Aviré ; « bas., c"* i
Ny oiseau; — m«» b-, €■• de Ste-Gemmek-
sur-Loire. — Ancien domaine dit aalnf»-' ^
Grande-CroiX'Verte, à l'angle do cbanu.:
Port-Thibault et de la Baametle, qui preo^ *'.
nom nouveau au xvn« s. après son acqsiau.
par Frain du Tremblay, el passe depais^s
héritage des PouUain dn Mas aux d'Andipé r
1812 ; — acquis en 1872 par M. Fabbé AUard ê^
lui revendu en mars 1874 à M. Conrconl. — apfe
avoir été un instant sérieusement marchuMk ^
M. Louis Yeuillot. — Le corps principe] do !x.<
est une œuvre du xvi* s. avec fenêtres et pirr
en cintre surbaissé, le pignon vers N. en mx
bellement daté 1617, indice d'une restionoc:
la toiture surmontée de deux éfus atec gns^
oiseaux en plomb, le faite vers FE. borde k
choux rampants et éclairé par une feoéut ^
vale trilobée, avec voûte en tiers point, fofiia> •
petit réduit qu'on prétend être l'aocieDoe ^'
pelle. Le service en est installé actnelleaeotU'i
un simple salon, qui contient quatre portnils *:
XVIII* s. Une tourelle en encorbellement ««at^-"-
l'escalier à vis tournante qui dessert les iss
étages, dont une chambre, à porte parcliesi::'
garde une serrure avec verrou armorié d'en un:.*
et de quatre besants. — Une vue litbogf^'*
du logis a été donnée dans les PromeM»
artistiques de M. Morel, et nn autre sxàa»^
d'Angers, M. Ant. Dubos, en a fait use etcÀ
détaillée dans une suite de très-jolis dessîM: *
f., c»« de St-Laurent-des^Aut., i b faaiil'
Préieau, 1700, 1730; - f., €«»• de »-Râw
en-Af . ; — donne son nom à nn miss, né cv ^
c^*, qui se jette dans le Goreillère; — ?Oi)a<
do cours.
Tremblay (l« Bas-), f., e*« dn Trcm^w
— Les fiefs de la Chappelière, du Satlm
et du T. ensemble consolidez et andeoti-
ment tenuz à une foy de Challain, iMâ> '
dont est sieur Jean Aremboorg; — dcasêoi
nom au miss, qui natt auprès, coale de S. as ^-
passe à la Blanchardière et se jette daas a
Yeraée en amont du Moulin-Colin ; ^ (le ^^
le Petit-), m»» b. et f., c»« de Béeon. -L«o»
des Tremb. 1696 (Insin. Eecl). - Le» ^^
et domaines des Tremblais 1523 (Hf-^
tron) — tant maisons, jardrtns, boy<. ^'
landes communes, prez, postures, ov*^ '
vendus par le baron de Montjean le 17 ^^^
1523 m. 8. à Fabb. de Pontron. oè étaint p«
nies les terres dn Hant-Gnyon. aatreb^ **
futaies ; — le tout vendu nal* la 3 sa» (^^
— En dépendaient encore, outre la m»ixs^
TRÉ
— 621 ^
TRfi
maître, qn&tr» métairies et deax étangs en 1825.
Tremblay (Etienne), originaire du Mans,
chanoine de St-Haarice d'Angers, f à Angers le
16 mars 1516. Son épitaphe le signalait comme
e premier homme de la province pour sa science
les droits civil et canon et son expérience des
iffaires.
LeborMtt, Un., t. H, p. 146.
Trenableaa (le), vill.» c"*de Trémont.
Tremblerale (la), f.. c"« de Clefs,
Tremblerle (la), f., c"« de Combrée.
TrémentliieB» canton et arrond. de Cholet
10 kil.) ; — à 50 kil. d'Angers. — Eccleêia de
rrementinia IIM (Liv. d'A.. f. 5^3). — Ec-
lesia Sancti Evurtii de Trementinis 1146
Ibid., f. 4). — Eccleêia Sancti Evultii de
FrementiniB 1156 (ïbid., f. 6), — le Pnoré
le Trementines 1381 (H Pr. de Trém.). —
ïcclesia prioratua de Tormentinie 1418
Lbid.). — Tourmentines xvi-xviii* s., très-
réqaomment dans les actes et encore anjonrd'hai
ans la prononciation populaire. — Sur un
ouble plateau, divisé par la vallée de TEvre, —
ntre Jallais (11 kil.), la Ghapelle-Ronsselin
10 kil.) et Saint-6eorges-dtt-Pny-de-la Garde
4 kil.) an N., La Tour-Landry (7 kil.) et Yézius
6 kil.) à 1*E., Nnaillé (3 kil.) et Cholet au S., le
fay (9 kU. 1/i) à rO.
La route nationale d'Angers aux Sables descend
lu N.-E. jusqu'au bourg où elle s'infléchit vers
)., croisée dans le bourg par le chemin d'intérêt
ommun de St-Macaire à Yézins. -— Le chemin
le fer de Niort traverse presque parallèlement la
tartie occidentale en se rapprochant du bourg à
!,!200 met., où existe une station.
Par le centre, de TE. à l'O. et à quelques mètres
lu bourg, traverse la rivière d'Evre, animant sur
m parcours de 10,100 met. les moulins de Picos-
on et de Ut Forèlrie. — Y passent en bordure
es affluents les miss, de l'Eperonnière , qui
imite entre Yézins vers S.-E., — le ruiss. de Mont-
rauU, qui limite entre Nuaillé, Cholet et le May,
Tossi du ruisseau de la Gilbretière, qui limite
iaaillé, — le ruiss. de la Genillère, qni limite St-
^orges-du-Puy-de-la-G. ; — et les ruiss. de la
>ingère, de la Beillardière, et des Ogeries, ce
leruier seul né sur le territoire.
En dépendent les vill. et ham. du Ghiron
7 mais., 34 hab.), du Quarteron (4 mais., 27 h.).
les Croix-Blanches (4 mais., 17 hab.), de la
■rande-Avernière (4 mais., 26 hab.), de la Fré-
;eoliôre (4 mais., 32 hab.), de la Boussardière
4 mais., 26 hab.), du Grand-Yillage (3 mais.,
3 hab.), ue la Gare (3 mais., 10 hab.), de la
'lorenciëre (3 mais., 16 hab.), de la Grande-
ionbaudière (3 mais. , 17 hab.) , et plus de
0 fermes ou écarts. — * Ni chAteau ni maisons
loorgeoises.
Superficie : 3,430 beet., dont 600 hect* en
réS| 14 hect. eu bois, réduits de moitié depuis
0 ans, 4 hect. en vignes, 2,660 hect. en labours.
Population : tSO feux, i^SB hab. en 1720-
726. — i,4ùO communiants en 1771. — 905 feux,
,803 hab. en 1789^790. — i,80t hab. en 1821.
- %,00S hab. en 1831. — tfiSS Jiab. eu 1841.
— t,ief hab. en 1851. — i,BS8 hab. en 1861. —
i,4ii hab. en 1866. — ft,3B!f hab. en 1872. --
f,i47 hab. en 1876, — en développement cons-
tant et régulier, suspendu depuis dix ans; —
dont i,Tf4 hab. (304 mais., 355 mén.) au bourg,
aligné le long de la route nationale, sur la pente
du vallon de l'Evre, avec quelques rues trans-
versales, d'aspect chétif et vulgaire, où s'ouvrent
de nombreuses caves de tisserands, au service
de l'industrie de Cholet.
Une poterie aussi y fonctionne ; — 2 moulins
à eau ; 11 moulins à vent ; une teinturerie ; -^
carrières de pierres à b&tir.
Marché de menues denrées le vendredi. —
Aseemhléea le 1*' dimanche de mai et le 3« di-
manche d'août.
Recette de poste. — Perception de Yézins.
Mairie avec Ecole publique laïque de gar->
çons établie dans l'ancien prieuré, que la com-
mune a racheté par acte du 17 novembre 1850,
autorisé le l«r avril 1854. — Ecole publique de
filles (Sœurs de Ste-Marie d'Angers), construite
par adjudication du 29 août 1858 (archit. Simon).
— Salle d'asile publique laïque, fondée en
1853.
L'Eglise, dédiée à St Envert (succursale,
30 septembre 1807), date à peine de 1860 (archit.
Simon), le clocher de 1869 (archit. Tessié) ; le
chœur, à 7 pans coupés, s'éclaire des vitraux
de Thierry, d'Angerf, la Vierge, au centre,
portant l'Enfant, qui tient la boule du monde;
à droite, St Joseph et St Charles Bor-
romée; à gauche, St Jean-Baptiste et St
Euvert; — k l'autel, autour d'une composition
symbolique, figurent dix statuettes de Saints ou
de Saintes.
L'ancienne église, sans intérêt aucun, avait été
agrandie et transformée en 1772. Le clocher,
reconstruit en 1687, portait les armes de Golbert;
le chœur datait de 1788.
Les traces de l'Age dit celtique abondent sur le
territoire, mais surtout aux alentours de la
ferme de Perchambault, campée vis-à-vis le con-
fluent du ruiss. de Hontbanlt dans i'Erdre, an
sommet d'un coteau d'où la vue embrasse vers TE.
un horizon de plus de 24 kil. sur la vallée de l'Evre.
C'est sur la pente du fatte extrême, à 300 met.
à rO. de l'habitation, que s'élève un galgal, for*
mant une colline factice circulaire, d'une circonfé-
rence de 35 met., d'une hauteur d'environ 6 met.,
le sommet amoncelé d'un accumulement de blocs
de quartz apportés là de main d'homme ; — vers
S.-O. à mi-côte, le peulvan dit Pierre Fiche
décrit cî-cfessus, p. 73 ; — tout près, trois autres
pierres d'environ 70 centimètres de hauteur, de
80 centimètres à 1 mètre 30 de largeur, fichées
en terre, dont deux à demi-brisées; — plus loin
encore, dans le pré de la Yallée, deux aunes pierres
debout (80 cent, et 1»,20 de hauteur) — et à
moins de 50 met. du premier peulvan, git une
autre pierre, brisée par la mine en trois bloes,
ensemble de 2 met. 80, sur une base circulaire
de 1 met. 30 de diamètre, le sommet terminé en
pointe aiguë ; — enfin deux autres vers S., cou*
chées en terre, dont la plus petite mesure 2*,10 d6
TRÉ
— eas —
TBÉ
longneur inoyenn«, la pins grande SF^.GS sur
1">,40 ; •» plusieurs haches de pierre ou celtœ ont
été trouTées auasi au Piassard ; — un peulvan^
aujourd'hui absolument disparu, s'élevait sur le
champ de la Grande-Pierre-Bise.
La voie antique de Cholet à Chemillé traversait
du S.-O. au N.-E, dans toute la largeur du ter-
ritoire, croisée presque à l'entrée et à la sortie
par les grandes voies de Somloire et de Doué à
Nantes par le May.
L'église doit sa fondation sans doute dès le
XI* s. aux seigneurs de Maulévrier et est men-
tionnée au XI 1* par plusieurs bulles des papes,
qui en confirment la propriété à l'abbaye Saint-
Florent de Sanmur. Un prieuré y est dès lors
constitué, dont le temporel comprend plus tard,
— outre le logis qui existe encore, attenant
autrefois vers S. à l'église, et divers prés et
vignes, — les métairies de la Bourdinière, de la
Chevalerie, de la Grande et de la Petiie-Mnsse et
un fief dît «le Thunes, avec sénéchal, procureur,
greffier, sergent, ayant juridiction sur tout le
bourg, sauf trois maisons dépendant de It Com-
manderie de Villedieu. Deux religieux y rési-
daient encore en 1621 , — mais ils avaient quitté
la place dès avant la fin du xvii* s. En 1727 le
prieur traita avec le curé pour qu'il acquittât les
obligations religieuses du bénéfice. En 1764 le titre
en fut éteint et le temporel réuni à la mense abba-
tiale.
Prieuré : Mctcé de Saumur , à qui le sei-
gneur de Maulévrier octroie en pure aumône sa
propre « garenne de connins et de lèvres et de
« perdrix et d'autres quaucumques bestes et
« oysseas », 1281. — Pierre de la Béraudièr€f
1418. — Baudouin Rabinart, 1478, 1497. —
Jean de Mathefelon, juillet 1487, qui devient
abbé de St-Florent en octobre 1504. — Robert
Raoul, 1511 , qui permute en 1522 pour le
prieuré de Saint-Loup près Sablé. — Pierre
Couaisnon, 1522. — Commendataires : N. h.
Pierre Chenu, du Bas-Plessis, 1537, 1561. —
Mathurin Choppin, 1576. — Franc. Sauveetre,
1580. — René Chenu, fils du précédent, qui se
marie en 1603. — Claude Chenu, 1606. — Jean
Métayer, 1617, 1624. — Julien Démon, 1624,
1629. — Jean Defay, 1632. — Urbain Rodais,
docteur en théologie, 1642, maintenu contre un
compétiteur par arrêt du Conseil du '2 janvier
1637. — Pierre Chauveau, 1648, maintenu
par arrêt du 30 mars 1650 , qui permute en
1665 pour la cure du Lion-d'Angers. — Simon
Quéchon, qui prend possession le 3 mars 1666
et résigne en 1668, sons réserve d'une pension. —
Jacq. Moreau, promoteur du Diocèse, frère de
M"« de Lambroise, installé. le 19 juin 1668, qui
résigne en 1726. — Jean de Loubes, chanoine
de Qnimper, installé le 27 septembre 1726. — il
résigne le 10 janvier 1758 au profit de Jean René
Gaultier, qui est pourvu en cour de Rome le
12 février et confirmé par lettres d'attache du
S mai ; «- pourtant Julien Lecerf produit des
titres égaux en date du 14 mai et du 3 juillet
1761 ; — et en définitive Jean de Loubes est
encore prieur en 1763 et le 5 novembre déclare
quitter l'aUiaye de St-Flonat pev iltMP
en l'abbaye de St-Gildas-des-tois.
L'aumônier de MaoléTner» Kie. fuks. k
fait construire vers 1490. à la croix «aii 9
tière, « un arceau » où les piroiwîmr ée^A
leurs offrandes, dont la prievr pienîi k te
C'est la petite chapelle dile de Tcrtu. iw
d'hui disparue.
Un curé fut attaché de bouae hem u ^
religieux, k titre de vicaire perpéiMi 4i v
et touchait environ 600 Ut. de levene. L'^
dédiée sans raison comme à Se Eaved. »
en 1480 de l'abbé de Sl<Eaven d'Oiieisv
des trois dents conservées du nint évft^ > i
précieuse relique fut apportée par Aièc y? \
chault, sieur de la Tigeoire, et nri'i--
enchàssée. — Les Registres de la can son :*
serves depuis 1562.
Curée : Mathurin Barilleau, 1481 - k«
de Blavon, prieur de THôiel-DieB ihr
1559. -- Pierre Martineau, 1562, 1S81 -
30 janvier 1569, une note du registre wf.
Hic multa désuni propter metum Ji^
rum» Il s'agit des huguenots qui ooinieLi i^'
le pays. — Jean Amet, 1605» 1625. - (^-^
treau, avril 1637. —Gh. de la Cwriaàr^
1648. — Louis MoHn, iostaUé le 20 afl* t*
t le 27 janvier 1679. — Noël Gemmd •'
1679, t le 22 novembre 1694. — Pient Ca-
lier, janvier 1695, 1705. — René Af«»r'
1717, 1734. — Piene-FrançoU Godenur, r^
1742. -^ René-Léon Veoeiau, 1745. t ^ '
tobre 1762. — Franc. Grolleau, 1763.40}»
en novembre 1781 à la cure du Losfuv. *
liOuis Grolleau, son frère et son Tîeutt, :
vembre 1781, f en 1784. — Rouêsea*, d*»'
1784, 1790. — Pierre-Louis Robin, ewc t^
tutionnel, saisi par les insuiyés le 14 mu* ! •'
fut conduit, enchaîné avec les curés «le 0»*^
de Geste, à la tète de l'avaot-garde, m» ti '^
vint à s'échapper le 26 mars de l'église del'
Jean, où il avait été renfermé. Il reoeQeei»^
fonction ecclésiastique le 28 frimaire as U
Le prieur Moreau avait fondé dans k P^
même une ëcofe de filles, tenue par «d« ^^
tutrice, qu'y maintint son sueeessear ptf ^ *
11 juin 1731. — Une école de gixrçotts tpi
aussi depuis au moins 1772, tenue en l^ ^
l'abbé J.-B. Moron, qui figure en 1193 ^ '^
rangs de l'insurrection.
La paroisse dépendait de i'Evèché de Poit^f* «-
qu'en 1317, de Mailleiais jusqu'en 16tô.P»^'
delà Rochelle, -« de l'Archidiaconé de f^^^'
du Doyenné de Vihiers, — de la Séiiéchu0«'
du Présidial d'Angers, de l'Election ds ft»ti«»
Bellay, du Grenier à sel et du District de Ùfi^
— Les pauvres y abondaient. ,.
Afatres : Gabriel-Louis-Romais Biç'^
né à Tigné le 27 février 1766, votooMC "
2* bataillon de Maine-et-Loire, capitaioe lie r^
diers, fait prisonnier au siège de tfsmsr, *^^
àTrémentines en l'an IV, eommîssvr» ^"""^
près le canton du May le 11 tlieraii<ior »>
maire le 1" messidor au VUI. josq*'» ^ 'T
maire an XIII, mort eu 1839. -~ '^«>«<- ' *
TRÉ
— 623 —
TRÉ
àl an XIII. — Dénéchau, 10 fé?ri6r 1813. —
cq.-RtfDé Simon, S3 août 1815« démissioDDaire.
Ch.-L.-Benj. de Grignon, marquis de Poa-
ages, né à Vézins le 3 novembre 1781, retraité
m me capitaine de grenadiers, maire le 30 avril
23, jusqa'en 1830, f à Angers le 15 janvier
52. — JOenéchau , 16 novembre 1830. —
tgèae-Désirô Benoist, 14 join 1834, démission-
ire. — Mie. Casêin, 4 octobre 1836. — Aimé
xssin, 19 septembre 1846, installé le 15 no*
mbre, en fonctions, 1878.
^rch. de M.-ei-L. G iOl, B 800-807; 6 Cotm; H St-
orenl. Prieuré de Trémentioes (3 cartons, 5 registres). —
ch. comm. Et.-G. — Notice Mss. de M. Spu — Notes
a. do M. Bovitillier de St^André. — D. Huynes, Mm.,
310. — Four les localités, voir à leor article, Pereham^
uU, la 7igeoir€f la Forétrie, la Frégeolière, la JPlo-
iciére, la Musm, la Frétellière, la BoulaU, la Bréeho-
re, Bonnemortt la Vemiértf Beauregard, Landebry,
Forét^Btmamy, etc.
Trémaliéro {Pierre-CharleB), — c'est ainsi
l'il signe et non TrémoUières ni TrémoU'
ère, ni la Trémolière, — naquit à Gholet en
f03, d'après les témoignages contemporains,
es amis MM. Charles Bontillier de St- André,
roque et toat récemment Spal, sur mes ins-
inces noavelles, en ont vainement Tan après
mtre reclierché dans les actes une trace authen-
que. Il est vrai que les registres de St- Pierre,
i principale paroisse, manquent précisément de
100 à 1111 ; mais on peut s'étonner qu'aucune
encontre ne se présente tout au moins du nom
e la famille. C'est à peine si une fois dans la
aroisse toute rurale de St-Melaine la signature
st signalée par M. Spal, à la date du 17 mai
706. d'un P. Trémoullière , d'ailleurs in-
onnu. On en a induit, mais sans autre rai-
on ni vraisemblance, qu'il s'agissait peut-être
zi de quelque nom d'emprunt ou de fief noble
)tt de déguisement littéraire. Toujours est-il
[u'on raconte que l'enfant, ayant tout jeune
incore perdu son père, fut laissé aux soins d'une
naràtre, qui se remaria presque aussitôt et, pour se
lébarrasser de lui, radressaenl719 à Paris, comme
ipprenti tapissier, en le recommandant à quelque
>arent, valet de chambre - tapissier du roi ou,
suivant d'autres, de la duchesse d'Orléans. Celui-
:i prit intérêt à la gentillesse et aux dispositions
trtistiques du Jeune Angevin et le confia à Jean-
Baptiste Vanloo, qui l'accueillit comme im fils,
t^iylus le connut dans cet atelier et peu après
ini fit une place dans sa propre maison. En 17S6
l'artiste. Agé de S3 ans, obtenait le second prix
de Rome et partait pour la ville étemelle à titre
de pensionnaire de l'Académie. Il possédait tout im
fonds de bonne grice et se présentait en gai com-
pagnon, arrivant d'ailleurs à l'heure où toutes les
folios couraient le monde et les rues. Il en prit
sa part joyeusement et un instant fut tenté du
goût du théâtre. L'étude pourtant le retint
et le jeune artiste, sachant trèS'peu et très-mal,
Apprit à désapprendre sa manière pour s'en
former une meilleure, au témoignage de Wleughels.
Chargé de faire la copie, qu'on voit encore à Rome,
d'un tableau de Franc. Vannius, la Chute de Si-
mon le Magicien, il s'en acquitta à son honneur
et reçut la commande de plusieurs tableaux de
chevalet, qui y sont restés de même dans les églises.
Coup sur coup éprouvé par deux maladies très-
graves, il put obtenir une prolongation de séjour
à l'Académie et quand il partit seulement en
octobre 1734, il y laissait partout de vifs regrets.
Déjà ses maîtres le déclaraient en possession d'un
talent original, qui devait plaire par la grâce de
la nouveauté. De plus, six jours avant de se
mettre en route, il avait épousé une charmante
Italienne, la sœur de la célèbre miniaturiste
Tébaldi, de laquelle il était depuis longtemps épris
et qui devait charmer sa courte vie. hes amis et
les protecteurs de l'artiste avaient encouragé et
approuvé cette union, qui l'alliait à une honnête
famille, preuve peut>ètre suffisante, qu'il ne
dérogeait à aucune tradition de noblesse person-
nelle. De passage à Lyon, son portefeuille rempli
d'études, il s'y lia avec i.-B. Gille dit Golson,
peintre de miniature et de pastel, et fut mis par lui
en relation avec les amateurs et les communautés.
Il y exécuta avant son départ divers portraits et
chez les Carmes trois tableaux, 2es Bergers à la
crèche, la Purification de la Vierge et l'Ado^
ration dee Mages, cette dernière œuvre surtout
remarquable , — chez les Pénitents Blancs , une
A^omption, — et il avait passé marché avec les
Chartreux, à qui il envoya en 1737 une Ascension
et une Assomption^ qui s'y voient encore et
comptent parmi ses plus belles œuvres. L'artiste,
agréé dès 1736 par l'Académie, venait en 1737
d'être élu membre titulaire, en présentant pour son
tableau de réception Ulysse sauvé du naufrage
par le secours de Minerve, actuellement au Mu-
sée de Montpellier. Peu après il obtint le titre
d'a4|oint-à-profes8eur ; — et depuis longtemps déjà
d'ailleurs les commandes abondaient. Outre des
trumeaux et des dessus de porte chez Lallemand de
Bai et le maréchal de Belle-Ile, c'est vers ce
temps qu'il fut chargé de partie de la décoration
de l'hétel Soubise, où s*est conservé ce qui reste
en place de son œuvre à Paris, Diane dérobant
à VAmaur son carquois, Hercule et Om^
phale. Minerve enseignant la tapisserie à
une jeune fille, un Paysage, Elle comprenait
de plus 2a Sincérité, accompagnée de trois
génies, scène aujourd'hui détruite. En 1738 il
exposa deux esquisses : Diane au bain, gravée
plus tard par Maillet, et Le triomphe de Gala*
thée (27 pouces sur 36;, qui se trouvait en 1790 à
Angers, dans la collection de Livois, ^ la Co-
médie, — V Hymen d'Hercules et d^Hébé, —
Vénus embrassant V Amour, — la Musique^
tableaux remarqués. Il fut ehaigé vers ce temps
d'une suite de dessins pour les tapissiers du roi.
Mais des Quatre Ages du Monde qu'il avait
entrepris à leur intention, un seul, l'Age éCor,
mesurant 15 pieds 1/2 sur 11 pieds, put figurer
à l'Exposition de 1740 laissé quoique inachevé,
mais terminé par l'académicien Zobel. — L'artiste
était mort le 11 mai 1739 d'une phthisie pulmo«
naire, suite de la petite vérole, laissant deux
enfants au berceau. L'aménité de son carac*
tère, sa probité, ses relations sûres et aimables
lui avaient acquis de nombreuses amitiés, comme
son talent sincère une rapide réputation. Ait <iir9
TRÉ
— 624 —
TRÉ
des eonnaissenra sa conleiir est clairs et gaie;
son dessin large et qnelqae peu làchô manque
d'énergie et de relief mais se recommande par
rharmonie des lignes, la finesse ingénieuse
de la conception, la simplicité gracieuse de la
composition d'un caractère particulièrement
décoratif. Le Louvre possède de lui seule-
ment deux dessins. Une tête de jeune homme
décorée de lauriers, Une tête de jeune
fille couronnée de roses. — A Thabileté du
pinceau, le maître joignait la dextérité du burin,
et ses eaux-fortes ont le mordant et l'éclat,
qui manquent plutôt à ses peintures. Il a gravé
d'après son œuvre propre dix pièces : deux aca-
démies d'homme, le Baptême et la Confirma--
tion, pièces capitales d'une suite inachevée des
Sacrements, la Dame à Véventail, le Com-
missionnaire, La jeune fille étonnée. Lie
petit paresseux, la Dame vue par le dos.
Tête d'homme, d'après Watteau, et cinq ou
six morceaux de paysages et d'études. Fessard a
donné d'après lui Alphée et Aréthuse, Vénus
et V Amour, Amphitrite et un Amour, le titre
et le fleuron de la comédie du Fat puni ; — -
Ravenet, sur ses dessins, plusieurs vignettes pour
une édition de fioileau et Sancho armé cheva-
lier ; «- Hic. Aubert, d'après un dessin, Sancho
berné, La galerie de Livois à Angers possédait,
outre sa Galathée, le tableau d'une Nayade
(50 pouces sur 37). Siret indique les prix de vente
d'un Bain de femmes (vente Vassal, 1774) :
i ,131 livres ; — de l'Education de l'Amour (Gros,
1778) : 1,800 livres; — de Vénus dérobant le
carquois de l'Amour (Montbrnn, 1861) : 610 fr.
— Trois portraits du peintre ont été gravés in-8<*, où
se retrouvent la finesse et la douceur extrême de sa
physionomie, deux sans inscription ni signature,
le troisième avec son nom, ses titres et les dates
de sa naissance et de sa mort. Ce dernier a été
lithographie récemment par M. Morel, dans ses
Promenades artistiques et précédemment ehez
Barassé, in-8<*, 1867. Le chanoine Dirmand en
possédait un autre dessiné à la plume sur vélin.
^ Charles Blanc donne, outre un portrait, son
Amphitrite et son Baptême,
Bandiconr, Le Pemtrt graveur françe&t continué. —
Basan, Dict. de* graveur», U U, p. «96. — Charles Blanc,
Bcole françaÎMe. — 3tém. inéd, des Acad, , t. II, p. 446-447.
-* JLrch.deVart franc., 1. 1, p. 384, 4l5; t. Il, p. 889;
t. V, p. 289; — i* série, 1. 11, p. 111 et 146-147. — Note
Usa. de Ph. Bédard, commuoiquée par U. Lemarehand. —
Mercure, juiUet |739. — Hev. d'Ar\)., 1868, p. S70 ; 1870,
p. 819. — UottSMie, les Musées de provinces, dans le
Moniteur du 9 décembre^ 1857. — .Horari, 8* supplément.
— D'AngenriUe, Altrégé de la vie des plus fameu»
peintres, 1768, iB-S", t. lV,p. 4^,^Cataloguê de Livois,
n* 182-193.
Trémollière (la), ham., c** de Coron. «—
La Trémaillère (Cass.). — La TnmouilUre
(Et.-M.). — La Trémallière (G. G.).
Trémollièrea (les), ham., c** de Coron, —
Les Trémeillers (Gass» £t.-M.). — Le villaige
de la Petite-Turmelière iéli (GGure). -^La
met des Brandières alias Tremelières 1640,
1789, — le lieu et met des Tremellières-
Braudières avec douves, fontaines 1756
(G Gares), dépendance de la ftoche-des-Aobiers ;
« cl. , dans le bourg de Huillé, à n. h. Ltarent
Ponllain en 1666 (E 4177).
Ts*^sNoiUf miss. — V. 2e Livier.
Trémont, canton de Yihiers (8 kit.), umA.
de Saumur (32 kil.) ; ^ à 41 kil. d'Aogen. -
Ecclesia de Tremunt 1188 (Liv. n.. ch. 150;
L. R., f. 8 et 6). — Ecclesia Sancte Marie ii
Tremonz 1146 (Liv. d'A., f. 4). — Priorotio
de Tremônz 1276 (H Passavant, ch. or.\ -
Ecclesia Saricte Marie de Tremont 11S6
(Liv. d'A., f. 6). — Tresmont 1514, Trumm
15S8, Tresmont 1866. 1615, xvii-ifui'i
<GGure et Et.-G.). ^ Sur de hauU coteau es
partie boisés (93-103 met), — entre laFoMe^
Tigné (3 kil.) au N.. Nueit (8 kiL) au S.. Tao-
coigné (4 kU.) à l'E. et an N.-E., GeniQflH
(4 kil.) à l'O. et au N.-O.
La route nationale de Saumur aux SaUn
descend du N.-E. au S.-O. jusqu'au bas ds pri»-
cipal vallon, d'où elle prend sa direction de l'E.
à l'O. Presque à l'entrée à gauche s'en déiacbeb
chemin de grande communication de Vihien i
Montreuil. -— Au centre de son parcours t'y est»-
croise le chemin d'intérêt commun de CbltiUui
à Martigné qui la relie au bourg et y est rejai&t
par le chemin d'intérêt commun de Gonoord.
Y passent, du S. au N., le rniss. de Livier ci w
affluents de gauche, les ruiss. de la Laodeetdi
Lueet ou de la Bonde.
En dépendent les vill. et ham. de \xA
(27 mais., 84 hab.), du Pont (26 nuis., 72 bab.\
de la MoncelUère (14 mais., 45 hab.), de Tit-
mousseau ( 16 mais., 45 hab. ) , de PEpu^f
(11 mais., 32 hab.), de Ghaoteloup (13 msa^
31 hab.), du Trembleau (10 mais., 87 hsb.\ dt
la Devaudrie (9 mais., 21 hab.), de la ProveiMinf
(7 mais., 18 hab.)> du Ménil Ci mais,, 16 bab- •
du Plessis (5 mais., 15 hab.), du Bas-?iU«P
(5 mais., 13 hab.), des Loges (4 mais , 12bs^*<
des Denisières (3 mais., 5 hab.) et 5 oi «
écarts. ^ La paroisse oomprand, de ploi qw ^
commune, depuis 1828 sept fermes ou baaeiBi
dépendant de la c"« de NneiL
Superficie : 810 hectares, dont 95 hecuiein
vignes, 120 hect. en bois.
Population : 3i3 communiants en 162é-lâ&
— i98 en 1627. — iiô feux, 589 hab. en 1T8»-
1726. — 618 hab. en 1790. — 5i6 hab. eo l»t
— S5i hab. en 1841. — âii hab. eo 1851. -
564 hab. en 1861. — 590 hab. en 1886.-5451
en 1872. — 558 hab. en 1876, — à peo p«èK •<»'
tionnaire ; — dont ii3 hab. au bouf (36 bu^
36 mén.).
1 moulin à eau ; — 3 moulins à vent ; ^ ■*<
tuilerie.
Assemblée le jour de la Sv Fiacre (30 v4i
au village du Pont, mais aigoufd'hai ^
déchue.
Chef'litu de Perception pour les c*^ ^
Cernusson, Cléré, la Fosse, Nueii, Pssssnsi
Tancoigné et Tiémont. — BurtoM de pottt ^
Yihiers.
Mairie avec .Ecole laïque dt garçons («^
truite par adljudicatton du 28 ao4t 1881. — £(•«
de filles (Saurs de la Sallosit-Vihien).
THÉ
— 62(( —
TRÉ
**EglUe, autrefois, comme Pattestent tons les
»s anciens jusqu'à la Révolution, consacrée
s le Tocable de N.-D. est aujourd'hui dédiée à
Fiacre (succursale, 96 décembre 1804). Il ne
Le d'ailleurs de l'édifice primitif que le cintre
lé d'ane fenêtre à la chapelle N.-D.-de-Pitié,
forme l'aile droite du chœur, bâtie en 1676.
chapelle de Ste-Barbe, qui correspond à gauche,
té construite en 1651 par le curé Chesneau et
te à la clef ses armes sculptées d'un chêne de
opte. Il y était enterré devant l'autel et non,
ame on le raconte, au pied de la haute tour
rée du clocher, construite d'ailleurs de môme à
frais et qui fut achevée le 29 août 1658. Une
rre encastrée dans la base porte également
armes sculptées. On les retrouve encore dans
Qgle inférieur, à droite, d'une toile, représeo-
it Ste Barbe, œuvre non vulgaire, délaissée
qu'à ma visite au grenier du presbytère et
as un état de détérioration à peu prés com-
it Une inscription y indique que G. CAes-
au, docteur en théologie, l'a fait faire en
S9. — Dans le chœur figurent deux autres ta-
(aux du XVII* s., l'un médiocre, le Sacrifice
Abraham, l'autre d'une jolie manière et dis-
guée, Joseph chez Marthe et Marie. Jésus
rie à Marie qui lit, pendant qu'une servante
court et qu'une autre attise le feu d'une che-
inée lointaine. — Rien de plus n'existe i signaler
ns l'église dont le pignon et toute la partie qui suit
sqa'à la porte latérale est moderne. Le dallage
t formé encore d'antiques tombes, sur lesquelles
distinguent à peine quelques lettres sans suite.
Sur un cété attient le presbytère, reconstruit en
;60>61 ; — et au chevet, l'ancien cimetière qui
ivahissait vers S. une partie de l'enclos actuel,
a été transféré sur un terrain nouveau, acquis
ir acte du 8 février 1862, approuvé le Si mai
livant. ^ L'ancienne cure restaurée est trans-
rmée en habitation bourgeoise.
Une chapelle de Notre-Dame existait à Lucet,
li a été démolie depuis la Révolution ; à l'en-
ée du bourg, vers la route de Vihiers, une autre
hapelle de St' Martin se rencontre refaite
»ut nouvellement et qui sert de refoge aux
leilles statues de l'église paroissiale.
La Carte Cantonale indique près le viU. du
ont un peulvan probablement imaginaire et qui
>ut au moins n'existe plus. — La grande voie de
ihiers forme encore en partie limite vers S.
vec Nueil. -^ L'égbse, sous le vocable, comme il
st dit, de Notre-Dame, existait dès le xi« s. et la
ondation en est due aux seigneurs de Passa-
anl. Us y avaient appelé, pour la desservir,
es BéDôdictins de St- Florent, à qui les bulles
lesjpapes durant lexii* s. en confirment à diverses
'éprises la propriété. L'abbé s'engagea en 1236
I y entretenir à demeure deux moines ; mais dès
le xiY* 8. le prieuré ne formait plus qu'une annexe
le celai de Montilliers, dont le titulaire réunissait
,es deox bénéfices. Par acte du 7 juin 1764 il fit
U)aodoo an curé, qui remplissait à Trémont ses
foDctioDs paroissiales, de tous les droits de dîmes,
lauf celles dépendant de son fief propre de Mon-
tilliers, moyennant une rente de 35 setiers de
m
froment. — Les registres de la cure remonlant
à 1608.
Curée : Ant. de la Forêt, 1497, 1514. —
Franc. Herpin, 1520. ^ Nie. Robin, 1566, qui
résidait à Poitiers. — Vincent Bry, 1593. —
Mathurin Moreau, 1602, f le 30 décembre 1629.
Il avait fait en 1615 reb&tir le presbytère sur
l'emplacement du jardin et transformer en jardin
l'emplacement de l'ancien presbytère. — Pierre
Rabit, 1631, 1643. — Guill. Cheeneau, 1648,
t le 25 mai 1661. — René X^Aou, 1668, 1672.
— Claude Jolly, 1674, f le 9 septembre 1701,
âgé de 56 ans. — Charles </aunai/, octobre 1701,
qui résigne en décembre 1732. — Franc. Graa-
fard, janvier 1733, f le 23 mars 1741, âgé de
50 ans. ^ Pierre Dozet, parisien, installé le
14 mai 1741, f le 10 octobre 1773, âgé de 63 ans.
-* René-Gabriel Teasié des Sablons, originaire
des Rosiers, décembre 1773« f ^^ ^'^ ^^ ^"783,
âgé de 43 ans. — Louis-Thomas Boulliau-
Cartaly, juillet 1783, jusqu'à fin de mai 1792 et
qui signe ensuite « membre du Conneil général
c de la commune. >
Le fief dépendait aux xi-xiii* s. de la terre de
Passavant. Réuni pins tard à la baronnie de
Véxins, il en fut détaché sur la fin du xiv* s.
et attribué dans un partage aux seigneurs de
Loué. Il dépend depuis le xvii* s. au moins et
jusqu'à la Révolution de Tigné. — Il y existait ,
dit-on, un château fort dans le bois voisin du
bourg, vers N., dit encore bots du château,
où les paysans connaissent les restes d'anciens
murs et même les fondations d'une chapelle
sur lesquelles a été édifiée une habitation. — >
Sur l'élang seigoenrial existaient trois moulins
dont deux construits en 1234. — En 1788 l'isole-
ment du pays condamnait à la misère la moitié
des habitants depuis la Toussaint jusqu'au mois
de mars.
La paroisse dépendait primitivement de l'Evê-
ché de Poitiers, depuis 1317 decelnideMaillezais,
depuis 1648 de celui de La Rochelle, — du
Doyenné de Vihiers, de l'Election de Montrenil-
Bellay, — du District de Montreuil-fiellay en
1788, de Vihiers en 1790.
Maires : Coquin, 1*' fructidor an VIII. —
Félix Afancel, 12 février 1807. — Leroy, 10 fé-
vrier 1813. — Charies Nomballais, 23 janvier
1816. — Franc -Gabriel Brunet, 25 juin 1816.
— Louis- Vincent Philippon, 25 avril 1823. —
Nombalais, 15 janvier 1831. — Pierre Baran-
ger, 9 octobre 1837, installé le 19. — Catheli-
neau, 1843. — Jean Morin, 20 août 1847. •*
Félix Froger, 10 juin 1854, instaUé le 18. —
Jos. Gallard, 1861. — Herpin, 1870, en fonc-
tions, 1878.
Arch. de M.^t.L. G 405, f. 44; C 193; G Cotm;
H St-Florant, Pr. ds Moatillien. — Arch. comm. EU-C. —
D. HuynM, Mm., f. 188. — Pour les localilés, voir à leur
•rUcle, la DevamâHe, 2\rémouMêeau, Lueei, eto.
TréoMvsaeaat vill., c"* de Trémont. —
En est sieur Franc. Lecointe 1596, n. h. Gabriel
d'AhuiUé 1659.
Trénardlére (la), ham., c"* du Fief-
Sauvin. — La Tonnardière (Cass.). — La
Treugnardière (Ët.-M.).
40
TRË
— 626 —
TRB
Trénelato (la), t., c»« d* Avivé. *- La Tro-
gnelaia 1740 (E 513). — JLa TranZate (Cass.);
w f., c»« de St-Sauocur-deFî. — La Troy-
nellaie 1539 (G 106» f. 74). — Ancian fief et sei-
gneurie avec maison noble relevant de Bouille-
Téval. — En est sieur Jean Motais, écuyer, 1472,
Jean do Champagne 1539, Glande de Ghamballon,
mari de Tbibande de Gbampagne, 1573. Louis
de la Chapelle 1668> René Barolleau, docteur-
médecin, 1710, Rend Chevalier, par acquêt en
1711, René Vincent, marchand, mari de Cl. Che-
valier, 1742 (E 188-191); -- vendue nat' sur
Tabbé Al. Vincent, le 19 messidor an IV.
Vt^ent. — V. Tran,
Tréploniilére (la), f., c»* de Cholet «- La
Terpinière (Et.-M.).
Trés«le-Bols, c"« de la Chapelle St-FL —
Le fié 1496, le doux de Trèa-le-Boiê (H St-
Flor., la Chapelle B 7). V. rratnebot's.
Trésorerie (la), c*>« d'Angers, pr6s St-Léo-
nard, anc. perrière. L'ancien logis de ce nom
(xv-xvi* s.) est compris dans l'enclos de l'Orphe-
linat des Plaines, vis-à-vis la Verrandrie. Il y a
été rencontré en 1874, en préparant des planta-
tions, de nombreux débris de briques ft rebord.
Trésorerie (la) vill. , c"* de JLouerre ,
presque tout entier habité en caves de tnffeau
exploitées. Le domaine appartenait depuis tout
an moins les premières années du xiii* s. à la
Trésorerie du Chapitre St-Maurice d'Angers, qui
y avait une maison de ferme et un fief s'étendant
tout autour sur un rayon de trois quarts de
lieue. Le trésorier y percevait la dtme et diverses
rentes en grains, mesurées à un setier particulier
dont 13 boisseaux moins 1/à quart égalaient
12 boisseaux des Ponts-de-Cé. Un arrêt du Parle-
ment du 30 mai 1732 le fixa à la mesure de Sau-
mur. La terre fut vendue nat^ sur le Chapitre le
25 prairial an IV. ^ Le moulin de Bellegrenne,
advenu plus tard an seigneur de Pimpéan, en
dépendait primitivement et conserve seul aujour-
d'hui le nom antique du pays : Buerguerelma
1125-1130 (H Les Lochereaux, t. I, f. 3, ch. 3).
— Décima , domus de Bergalesme 1239
1239 (G 842, t. I, f. 98). — Bergareame 1270
(Ibid., f. 279). — Bourgaleeme alias la Tré-
sorerie 1730 (Ibid.). — La cloaerie de la Tré-
Borerie de Bourgaleéme an IV (Vent. Nat.).
Trésorerie (la), c«* de St-Silvin. ^ Louvet
raconte que le chancelier de l'Hâpital, allant re-
joindre le roi Charles IX au Verger, s'y arrêta
dans la soirée du 7 novembre 1564 et y passa la
nuit. Le domaine avait été donné au xv« s., par
Geoffroy Rouxiôre au trésorier du Chapitre Saint-
Maurice d'Angers, ~ et fut vendu nal* le 17 août
1791. — - Il en dépendait une pièce de terre dite
le Vieux-Cimetière.
Tressailly (le Grand, le Petit-), ff., c"« de
la Plaine; — donnent leur nom à un ruiss., né
sur la c^% qui se jette dans le ruiss. de la
Bosse ; — 750 met. de cours.
Tressard, f., c""" de Nuaillé,
Tressé, chat., c"« de Pouancé, à 1 kil. de
la ville. — Tereé, Trecé xvi^xvni« s (E 1133
ot Et.-C.}. — Autrefois simple métairie, dépeo-
T danee dû domaiM do P—iorfifgi'daj
sur les trois paroisses de St-AiÉA. u'^h
vière et d'Armaillé, «a y rnwf immi k fis*
où n'existait pas d'haMlsHoa^ te y
au XTi* s. un mo«iUo à draps.
nanciers de la baronoie ; asats dès In («ss!
années tout au moins dia xvii* s. sa en;
forges y est établi sar Is ▼aste écaig- ^ fe v-*^
pleine activité en 162B ^ et aoa piaf Kwa
en 1635, comme je l'ai iadâqaé
encore moins en 1660 oa \€rsQ
tous les livres. Le malin
Barlier^ qui demeoie sa
vière. — Pierre Leharlier^ qai loi sw»
noie en 1632 en poarsaivaot du fibs
l'étang. — Après lui Galais BeloC — K. L i
Poulain^ conseiller da roi sa tenier i ^
Pouancé et maître des forges, demeare i T.*;
même et y meurt le 12 aui 1649. rempbci '.\
l'année par Jacques de ChamigiU, — ^
Girard , de Chiasteaavieox , loi sseeede ji
la femme Marguerite Leoioine aeaft daaa U r
gion réformée, en refosaot loole assistaoee .^ :
ijque, et néanmoins est inhomée dans le civà
de la Madeleine de Pooaacé le 10 noveal*» fa
par ordre des vicaires géoéraax d'Aafers^'
donné ct-dessus, p. 169, la série de ces zi^
de forges, — que je trouve ici i'occasioii ait : i
pléter, — et l'histoire de ces éUblisseomtsasi^J
depuis 1866 et pour les ateUers de Tiessé da >«<
A la place du modeste aioDoir, résidccrt ^-
naire de l'agent générai de la baroa&v <
marquis Joseph-Hilaire-GefieTièvB de Pr»^
mari de Sophie-Nathalie de Gibot, a fait 'Aix^
splendide ch&teau, commencé en 1846, yecv t
en 1848, sous la direction de l'architacte U^*<
de Nantes. Les abords et les dépendsa» uJ
relies en ont été aménagés, sur les àa»^ ^
M. Jolly, en groupes d'un style grandio^t < *
larges allées tournantes, taillis, pelouses ias^'^
bouquets d'arbres espacés , le tout précK^ f
N. d'une grille, entre deux pavillons, et biVi;'-^
rO. et vers S. par le vaste étang de U FofT- '- '
fice en style transitoire da xvi« an xvii* » T
sente un long rectangle de 50 met., qa*»^
deux élégants pavillons avec tonrellei, c^
façade d'ornemenutioa distiacte, l'one rs \
éclairée de deux rangs de 85 fenêtres, ItfJ
vers S., le corps principal légèremeot esnaj
avec beffroi central, que précède aneloQ|W ri 4
terrasse décorée d'une balustrade à josr. ^^^^
vue plonge sur de magnifiques prairies, «r l^j
sur un horixon de 6 lieues. Ua Teste etcùa ^
tral dessert, par une double révolatioo, dft^'
soubassement jusqu'au l'T étage, avec p*l>''^
termédiaife au res-de-chaassée, "* '^ ^' J
le vestibule, ornés de coloaaes et rfv«-»'^
marbres variés, la rampe évidée à jour A >j
térieur, les appartements se parent ^^^
boiseries et de ^plafonds découpés ta cuis«» ^
chêne sculpté ; dans la salle de billsrd.^
neaux et les dessus de portes sont décorià^
d'un portrait de famille. La cheoiaee M P^
salon en marbre blaac a pour jambafS'f'''^
deux Chimères, et deux Cariatides à ecoi» '*
TRÈ
— 627 —
TRÈ
»rtent nn enublement couronné p^r Féeiuson v-
torié da maître; dans le petit salon-bondoir,
s Quatre^Saisotiê, peintes par Galand, élève
9 Giceri ; partout aux appartements intimes de
§tage tnpérienr, le luxe s'allie à l'attrait des
égances plos rares qne prêtent les arts et on
)ût délicat à tout l'appareil de la grande vie
ûgnenriale. — Sur la ganche, en avant du châ-
aa, une jolie chapelle, abrite derrière nn
lassif da verdnre, domine de son clocheton le
lemin d'Armaillé. Le domaine appartient au-
nrd'hoi au marquis Etienne - Marie - Charles
Aligre, gendre de M. de PréauU depuis le
? mars 1859.
TresBotlére (la), cl., c»* du Lion-dPA.
Tréton ÇJean), fils d'Uriel T., maître apotbi-
aire, de Saumur, docteur-médecin, marié le
2 janvier 1650, à Heigné -sous-Doué, avec Anne
erthanlt, figure dans des actes à Allonnes, à
orges et à Meigné-sous-Doué en 1657, 1711.
Trenltére (la), f., c*'* de Beaupréau; »
r., c»« de Jarzé,
Treanléres (les), ham., c^* de BlaUofn.*
Trevrte (la), f., c»* de ChateXaU, — Jjx
rrouuerte (Gass.). ^ Une croix y lut bénite
»ar le curé dans les basses landes le 24 mai 1670.
TréTaiidi«re (la), cl., C* de ChtMiré-U-K.
TrévelllAre (la), f.,c°* de Jallais, — Une
nèce de terre depuis peu défrichée, appelée
e boia des Tréoellièrea 162S (£ 469). — La
Vervellière (Gass.); » t., c"* de 2a Renau-
Hère,
Trêves» m»" dans le bourg de SeicAes 1746
Et -G.), app&rt. à d"* Claude Tocbé.
Trêves» bourg, c^* de Trèves-Cunaud, —
'^lementiniacus 769 (Gart. St-Aubin, f. 3). ^
?. de Trevie 1036 (Gart. St-Maur, cb. 33). —
In Trevia caatro 1035-1055 (Liv. N., ch. 260).
- Caatro quod dicitur Trevia 1056-1060
Gart. St-Aubin, f. 70). — Trevia caatrum 1101
Uv. fil., f. 34). — Obedientia de Treviia, —
5enior Treverenaia , — inaula proxima
Treveria, — hominea qui morantur Tre-
yiia, — Treverenae caatrum 1060-1080 (Gart.
il- Aubin, f. 70 v«). — Caatrum de Trevien-
iia 1069 (Gart. Sainl-Jonin, p. 21). — H. de
Triviia 1070 circa (Liv. N.. ch. 209). — CU-
mentiniacua 1077 rCart. St-Aubin, f. 6). —
Clementiniacenaia eccleaia 1060-1081 (Ibid.,
f. 70 vo;. — R. de Treviia 1098 (Ib., f. 56 v»).
- G, de Trebiia (Liv. Bl., f. 37). — Caa-
tellum quod Trevia dicitur 1070-1118 (Ibid.,
f. 42), — Ad Treuvaa xi« s. {Chron. d'Anj.,
II, 212). — Dominua caatri Treveria 1105
:G 851, f. 975). — A. de Triveria 1115 circa
iGartul. de Fontev., f. 845 bis). — Curtia que
vocata eat olim Clementiniacua, m qua
modo caatellum, quod dicitur Treviaa aitum
eat, 1134 (Top. Grille). — Treveria caatrum 1206
(CAron. d'Anj.. II, 56). — In locum Clementi-
niacum priua dictum, caatrum quod Trevaa
nuncupavit, xii« s. {Chron, cTAnj., II, 276). —
Apud Treviaa 1209 (Pr. des Loges, ch. or.). —
Treviarum dominua 1220 (G 842, f. 63). —
i^ominus de Trevia 1228 (Fontev., cb. anc. 142).
— Apud Trevea 1252 (H Brenil-Bellay, eh. or.).
Villa et caatellaria de Treviia ^ — la ville de
Trèvea 1269 (E 1322;. — PHor de Trabia
1449. 1555 (G 9, f. 11). — Eccleaia parochialia
et curata SU Albini de Trabia 1529 (G Cures).
— Bu mot breton Treb, Tref, Trcc, qui veut
dire chapelle auccuraale ou fillette.
Le pays, que traverse sur les hauteurs la
grande voie d'Angers à Saumur par la rive
ganche, doit sa dénomination antique de Cle-
m^entiniacua à l'habitation sans doute de
quelque noble romain ou gallo-romain du nom
de Clément ou Clémentin, que rappelle encore
sur la rive droite le vocable de la c*'* de St-Glé-
ment-des-Levées. Jusqu'au xi« s., quoique dépen-
dant du pagus angevin, il est soumis à la domi-
nation du comté de Blois et en particulier du
château de Saumur, qui s'étendait jusqu'à
Gennes et où commandait le terrible Gelduin,
V. ce nom. Surpris un jour par rapproche
imprévue d'une armée angevine, il envoya au-
devant du comte Foulques Nerra pour lui pro-
poser de faire accord et trêve. — « Trêve, soit,
« dit le comte, et je veux la faire ici », — et il
prit pied sur le terrain ennemi , en élevant, li-mème
où il campait, pour tenir en bride le Saomnrois,
ad Salmurenaium. reprimendam potentiam,
un château-forty qui resta baptisé par ce bon
mot. — Ainsi du moins le raconte le chroni-
queur de St-Florent, presque contemporain de
l'histoire — et cette eiplication du nouveau nom,
sans être acceptable, vaudrait mieux encore que
celle qui y prétend voir l'indication de trois
voies, Treaviœ, avec autant de raison qu'on en
voit sept à St-(îeorges, V. cî-dessus, p. 372,
col. 1. — Ce premier château, de construction
antérieure à la prise de Saumur (1025) parait
avoir été inféodé tout d'abord par le comte au
seigneur de Sablé, Herbert le Rasoir, Raaoriua,
qui le servait dans sa guerre de Touraine, —
plus tard à Thibaud le Boutelier, Duticulariua,
puis à Geoffroy Le Fort, dictuaFortia, dés 1036,
qui sans doute prit parti dans la querelle entre
les deux neveux de Geoffroy Martel pour Geoffroy
le Barbu. Foulques Réchin, vainqueur, rasa
le château (19 juin 1069) et en le reconstruisant
quinze ou vingt ans plus tard en fit don au chef
d'une nouvelle famille de chevalerie, Geoffroy Ful-
crade, qui prit l'habit de moine vers 1089 à St-Flo-
rent. Son fils (Geoffroy, 1093-1142, fonda le bourg
et les deux prieurés. — En 1147 on trouve pour sei-
gneur Renaud le Roux, Rufua cognomine, qui
suivit Louis VII à la croisade ; — après lui, Aimery
de Loudun, de Loaduno, neveu de Gautier de
Montsoreau. — Le manoir assiégé en 1206 par Jean
sans Terre résista et tint bon jusqu'à l'approche
de l'armée royale. — Un Geoffroy de Loudun est
encore seigneur en 1220, 1228 ; — Bouchard de
Marmande en 1258, 1259 ; — le dauphin d'Au-
vergne en 1391. ^ La terre fut à la fin du xiv" s.
divisée en deux parts, l'une et la principale,
attribuée à la comtesse de Sancerre, femme de
Jacques de Monlberoo, l'autre au sieur de Mau-
lévrier, — puis, par un acquêt du 18 août 1416 et
par nn échange se trouva réunie de nouveau aux
TRÊ
— 628 —
tRÉ
I
mûûM da chancelier de France» Robert Le Ma^n,
V. ce nom, dont le sénéchal en prit possession
le 18 joiUet 1417.
Le nouTcan seigneor, avec l'aide lonte-pnissante
dn daophin, <im allait être Charles TU, devait don-
ner à son domaine nne splendeur inespérée. Il y
existait de tonte ancienneté sans donte nn donble
péage» établi d'nne part sur les bateaux passant
en Loire, de l'antre sur les marchandises chemi-
nant à terre par les routes de Gennes, de Poitiers on
de Sanmnr ; et à chaque frontière de la baronnie,
depuis le poncean des Tnffeaux jusqu'au ponceau
de Gennes, à Grésillé, à Lonerre, à Coutures, à Lon-
resse, c des branchées à boète et billettes pendantsur
c les chemins > en avertissaient les passants.
C'était là le grand revenu, la richesse du châtean.
Par lettres patentes du 7 novembre 1430, le Dau-
phin, régent c connoissant et ayant en mémoire
c les notables, bons et grans services dignes de
« mémoire que nostre amé et féal chevalier, —
dit-il, •— c a fais en grand travail, soin et dili-
« gence à Monseigneur, à Madame, à nous et à la
c chose publicque de ce royaume, jà a plusenrs
c ans..., et ainsi que par sa constance et indus-
« trie, avec aucuns antres nos cooseiUiers, il fnst
« cause que nous fnsmes préservez et retrais
« des daogiers des périlleuses céditions et
< meurdres inhumains et rebeillons advenus à
< Paris l'an 1418..., et lui meu, comme loyal
« serviteur, du grand désir qu'il avoit au salut de
c nostre personne, en mettant arrière la seurté de
« sa vie pour nous retraire, descend! de son cheval. ..
c et icelui nous bailla pour nous partir, et en recou-
c vra un autre pour son salut... ; et icelluy nostre
« chancelier, considéré qu'il est baron et seigneur
« du chastel de Trêves, qui est lieu d'ancienneté
« noble, séant en la rivière de Loire au duché
c d'Anjou et auquel chastel a péage et travers
« anciens, tant par eau comme par terre, et est
c iceluy chastel, assis en moulte forte place snr
« lad. rivière de Loire, et que si vertueulx et hauts
c services doibvent estre recognuz par prérogative
c et noblesse espéciaulx », le prince lui concède le
privilège de lever « par devoir, tribut et péage
c sur chaque pipe de vin passant lad. rivière de
« Loire, en dévallant ou en montant parbattel on
c batteaux devant ledit chastel, on traversant par
< charoy par lad. chastellenie », la somme de
10 deniers, — sur chaque muids de vin 5 deniers,
— de môme, nn minot de sel sur chaque muids de
sel. La perception de ces droits ne devait être sup-
primée qu'en 1564 par un arrêt du Parlement de
Paris rendu snr la requête des marchands fréquen-
tant la rivière de Loire. — Le Dauphin, devenu
roi, s'en^pressa de confirmer cette concession par
lettres patentes dn 13 décembre 14i3, et quelques
jours après, le 16 février 14S4 ■• su, il accordait
an chancelier, —outre les trois anciennes foires,
qui se tenaient dans le bourg d'ancienne date
a la St Luc, à la St Mathieu, à la Ste Catherine,
— trois foires nouvelles à tenir les mardis après
l'Ascension et la St Jean-BapUste et le jour de la
St Aubin, avec marché et assemblée tons les
mardis, qui furent seulement en décembre 1762
transférés à Cnnaud, ainsi que les foires.
Ces privilèges royaux , qm earifèiwim i i
pays et qui rapportaient svrtoat sa «ivr
de beaux droits de prévôté, permiicat n âu^
ceUer Lemacon d'entreprendre et d'ackmrs '
1435 la reconstniction de eoo siaaoir «os
rial et notamment dn principal daojca. Lebvi
qu'il abritait, était devenn on véritable «s*
d'activité. Ses foires, ses péages, son p«t. F»
portance de ses seignenrs y attiraient vokMr
les habitante, les marchands, des po^Ubaat
tout genre et avec elles aussi ptns if nae m»?
n y existait dès le xn* s. une Maisoe-Bift t
une aumônerie, et quand le chancelier nMntk
2 janvier 1443 m. 8^ il venait d'y établir cb
« maladrerie pour ladres, parce qu'il y «st jce
« venu pauvres gens mallades diceife oalidy •
Par son testament en date dn S9 déc«^
1437, il avait légué, à défaut d'eofaatt, à c
neveu Jean Le Maçon son châteaa de îri^
mais sa veuve Jeanne de Mortimer an fat eca
sinée en vertu d'un acte de donation aiiti«& >
1424 et, s'étant remariée en 1445, elle l'appoftii
Gny d'Acigné, d'où un héritage de seconde soi: ^
transmit à la petite nièce dn chancelier. R(^>
Fillastre, fenmie de Jean de Monleder. — £b e
dit seigneur en 1443, 1459 Hétie Dallée, par •
femme Thiennette de Hoges, René de VilkjirQi**
1474, 1499, mari de Marie de Montederc. Fiw
de Villeprouvée 1491, 1533, René de llwry. wc
d'Anne Asse, 1541, Gnyonne de ViileproBvee t&
1566, femme de Gny d'Avangonr, CUadeifAn»
gonr, 1570, 1582, leur fille oniqne, fesiai *
Jacq. de Glérembanlt, Jacqueline de Cléres^
femme de Pierre de Laval, 15d0, Pierre de U^
1616, leur fils, conseiller d'fitat, ca|tttu» k
50 hommes d'armes , baron de Lessj. vs
d'Isabelle de Rochechouart-Mortemart H^
ajouter, vers la ririère, aux deux eoi^ ài-
tincte dn logis un pavillon nenf d*babiua»
que desservait un grand jardin en lenii*
V. un plan et une vue d'ensemble dans £•-
gnières. Devant le pont-levis, s'élevait eic:^
an XVII* s. nne motte dite la motte de Mo*^
reau, qui avait porté sans doute le maiHir pr
mitif et qui restée nne et vide jusqu'en xrr*!.»
chargée alors d'un corps de logis adossé âbcia
pelle reconstruite ; ^ vers t'fi., nne aatR a^-
dite Barbacane ; — vers la rivière et denatU
tour, qu'en séparait seulement nn secosd p^^
bas planté; en verger, des AaZles lofniaot^
marchands venus aux foires et les boec^
détaillante. An haut des halles se tenait ïs^'
toire, o4 le sénéchal rendait tooM ks ^
jours la justice ponr les tenancien de dn*^
paroisses. Tout auprès, dans la vallée, wn '
coteau, s'étendaient autrefois deux étafigs. ^
un seul conservé an xvu* s. Il alime&iait i tiv^
le jardin , par nn canal en pierre de taille, bb a^
lin banal qu'y avait consimit Le %K0^ ^ *
le seignenr prélevait le vingtième da bU ^
porté. Quatre grands clos de vignes, aotrart-i^
murs, de larges fossés ou de haies rivei, aitesu^
4 la garenne seigneuriale semée de jeasa fov
— Sur un des quatre Ilots dépendant do i^''^
I éteient plantés les piliers de justice.
J
TRÊ
— 629 —
TRÊ
La teifoear avait droit de prélever snr les
pdeheurs le premier sanmoii pdché dans Tan-
Dée. U donnait cinq soas à qui le ini appor»
;ait; par contre, les autres pécheurs, apprécia-
ion faite de la prise, étaient tenus d'en payer aa
Migneur la valeur, pouf autant qu'elle dépassait
sette somme de cinq sous. Chaque filet devait
aussi une nuit entière de travail au profit du
shâteau. Le mardi gras de chaque année, près
a borne qui séparait le fief de la baronnie et
«loi du prieuré de Gunaud, on voyait venir
e cuisinier et le boulanger du prieur, l'un
t gamy de sa lardouère », l'autre « gamy de son
c blnteau >, avec leurs aides portant une pièce de
MBuf d'un pied carré, trois pintes de vin dans un
wril et une miche. Le seigneur de Trêves ou
ion officier se trouvaient là — et avec eux
ans doute aussi des pauvres, pour en profiter.
Pierre de Laval et sa femme, pour conserver au-
tres d'eux leur fille Catherine qui avait pris le
roile aux rtligieiues Bénédictines réformées
le la Fidélité de Poitiers, fondèrent le U août
618 dans le lo^ts dit de l'Argentier, à Torient
lu ch&teau. sur le bord de la Loire, un prieuré con-
reniuel de ce nouvel ordre, où leur fille fut ins-
allée en qualité de supérieure le i"' janvier 1619
Lvec deux religieuses et deux novices ; — mais
tés le 8 septembre 1696 la petite communauté
)tait réduite à quitter la place, envahie par les
taux à chaque crue, et se transférait à Saumur^
f. ci'deBsuM, p. 482.
Le maréchal de Maillé - Brézé, qui enviait
lepuis longtemps d'ajouler ce beau domaine à sa
erre de Milly, dut faire intervenir la haute
nflnence de Richelieu, son beau-frère, pour vio-
snter les refus persistants d'Hilaire de Laval. Le
ardinal , en son propre nom, par acte du 8 mars
642, se porta acquéreur — moyennant SOO.OOO 1.,
lont 114,000 étaient déjà réclamés par descréan-
iers, avec la promesse d'ériger Leiay en marqu-
ât, — et transmit le 16 la baronnie au maréchal,
ont la fille unique, Claire-Clémence de Maillé,
\ ce nom, venait d'épouser le grand Condé. Par
change du S3 mars 1747 la terre passa plus tard
u comte Louis-César d'Estrées et au maréchal
kdrien-Maurice de NoaiUes, qui quatre jours
près en firent cession, pour la somme de
10,000 livres, à Jean de Stapleton, seigneur irlan-
ais, un des compagnons du roi Jacques, avec
9S chàtellenies de Milly, Pocé, Villeneuve-Mail-
ird, Sourches, Marson, la Tour-de-Ménives et
lombre d'autres. C'est en faveur de ce nouveau
enu que Louis XV par lettres du S3 août 1747
rigea la baronnie en comté, en y réunissant
98 terres de Laillou, Milly, Villeneuve-Maillard,
laocheron. Virelais, Saugré, Sourches, la Mime-
olle, Pocé, Marson, les Noyers- Aménard et
aleau. Dès 1750 l'acquéreur fit abattre le châ-
3an, n'en conservant que le seul donjon, dont le
ftite fat même ragréé à neuf et la plomberie re-
louvelée. ^ Jean de Stapleton mourut le 1*' juin
776, âgé de 80 ans, en sa terre d'Ervallièros, et
n transféré inhumer dans le chœur de Trêves,
a fille Marie avait épousé le 7 novembre 1774
«B.-Charlds de Lauiens. C'est à elle qu'échut
dans le partage de la succession paternelle le
domaine de Trêves, advenu plus tard à M** de
Caslelnau. Le S9 octobre 1839, M. de Fos, déjà
propriétaire d'une grande partie du domaine, y
lyouta par acquêt la belle tour de Robert Le
Macou qu'un acquêt nouveau le 2 mars 1873 a
transmis à M. le docteur Maupoint, propriétaire
déjà du prieuré St-Aubin.
Du puissant manoir du zv* s. refait en partie
an XVII* s. il ne reste plus que le donjon,
haute tour ronde engagée pour un quart dans
une tour carrée, la masse entière se dressant
intacte encore et comme construite d'hier dans
son enveloppe de pierre blanche. V. une litho-
graphie dans l'Af^ou du baron de Wismes.
On y pénétrait autrefois par des couloirs sou-
terrains, qui s'écroulant ont comblé le passage.
Un immense escalier monumental y gravit aujour-
d'hui, tout couvert de mousse et d'herbe, laissant
voir» presque à l'entrée, à gauche, les restes
d'une poterne et d'un corps-de-ganie écroulés,
et à chaque palier, les attaches des murs du
logis détruit. Au débouché s'étend l'immense
terrasse découpée à pic dans le flanc d'un
grand massif de roc, escarpé de trois cêtés et
dont le sommet aplani, aujourd'hui envahi
par des poussées d'arbres et les nwtes des jar-
dins, portait autrefois en bordure de hauts et
puissants corps de logis, communiquant par un
pont-levis. — L'escalier intérieur du donjon
dessert, en tournoyant, les diverses salles,
aujourd'hui nues et désertes, — sauf la princi-
pale, remise en état pour servir do rendez-vous de
chasse, — jusqu'au faite, couronné de mâchi-
coulis et de créneaux. Sur les murs de la gaite
et de la cheminée, qui émerge de la plate-
forme, se lisent de nombreux noms, dont les plus
anciens, — Jacques Renault, vitrier, i7S9,
Fecit Nicùu Blouin de Fontevem i750, ^ rap-
pellent la date même de la restauration. De cette
hauteur, — V. une gravure dans l'Anjou de
M. Godard, par Hawke, — se découvre un des
plus admirables panoramas de l'Anjou, plongeant
sur les deux rives de la Loire, l'une à gauche,
d'aspect sombre et sévère, tout abrupte et peuplée
de ruines antiques, l'autre à droite, plongeant
à perte de vue snr la vallée bordée d'églises
neuves et jusqu'aux coteaux échelonnés de Blou
ou de Vemantes — Des cuisines, occupent le
soubassement ; plus bas encore, les prisons ; —
et tout à l'entrée, sur la descente, quelque main
de page ou de chevalier a gravé en lettres go-
thiques :
m «
Émmt pUtf iniU n'a
9f ÉBlanUtUt.
Le domaine de Clementiniaeuê, au moment
oA le comte y établit un poste de guerre, aqipa^-
tenait depuis près de trois siècles, par la dona-
tion du roi Pépin, renouvelée par Charlemagne
et Charies le Chauve, aux moines de St-Aubîn
d'Angers. Ils durent ne pas tarder à y constituer
une paroisse, avec une église, quoiqu'aucon
texte n'en fasse mention avant le milieu du u* s
TRÈ
— 630 —
TRÊ •
On voit l'église établie alors dans le château
reconstrnit. Un prêtre la dessert, qui perce-
vait les offrandes et les dîmes, sons Tantorité des
religieux. Mais an commencement da xii* s. -en-
core la demeuredes religieux s'élevait sur le cotean,
au milieu des vignes, inter vineaa, Geoffroy Ful-
crade les en fit descendre en 1106 pour les atta-
cher de plus près au service de l'église du châ-
teau, en les autorisant à bâtir à l'entour, dans
l'emplacement compris entre leurs vignes, le
marché et les deux petits ruisseaux, un bourg dont
les habitants devaient jouir do toutes les immu-
nités féodales et n'être astreints à d'autre obliga-
tion que le service de guerre pour le comte et la
garde du manoir , sous les ordres d'un agent de
l'abbaye. La môme année le bienfaiteur fondait
encore au profit des mômes bénédictins le prieuré
de St-Macé, Y. ce mot; —et peut-être ne faisait-
il ainsi que restaurer l'ancienne et primitive
chapelle, probablement restée vide par le départ
de la première colonie des moines.
Le domaine du prieuré régulier de St^Auhin
comprenait aux xvii«-xviii« s. une maison sei-
gneuriale, une chapelle, un grand endos muré le
long de la Loire, 949 boisselées de terre dont
465 en bois abattus tous les dix ans, en vertu
d'un arrôt du Conseil d'Etat du 27 mars 1736,
— sauf une réserve sise près la métairie de
Clames, qui en dépendait, — et dans la vallée
outre -Loire un fief important dit la Grange de
Trêves, avec maison neuve et fuie.
On donne pour armoiries au prieuré : éTazur à
un hâton prioral â^ argent, accosté de % tours
de même.
Prieurs : Et. Le Dan, 1366, 1375, prieur en
môme temps du Coudray-Maconard. — Jean
jLemotne, 1426, 1438. — Jean de Velly, eom-
mandataire, conseiller du roi, doyen de l'église
d'Oriéans, 1473. — Etienne Girard, 1505. —
Elie Girard, 1530. — Jean Girard, 1570, 1594.
— Thomas Jallet, 1598, 1627. — Claude Pas-
quier, 1609. — Claude Lemarié, chanoine de
5t-Manrice, 1679. 1681. — Julien Cherbonnel,
1700. — Franc. Palluau, 1725, 1759. — Firmin
Lévéque, 1764, qui permute le 28 mars 1773
avec le prieur de Ghampigny-le-Sec, Delacroix.
Le prieur était tenu à trois messes par
semaine. Il en déléguait la charge 4 un prêtre
habitué, qu'il payait 300 livres par an. Il devait
même rente, comme portion congrue, au vicaire
perpétuel ou curé, et encore 150 livres au des-
servant de la chapelle de St-Clément-des-Levées,
Y. ce mot, qui bientét après la construction des
levées devint le principal centre habité de la
paroisse. En dehors du bourg, à peine en effet
comptait-on quelques rares habitations disper-
sées à distance au milieu des bois, tandis que
près de 200 feux s'étaient groupés outre-Loire et
se détachèrent absolument de la paroisse en
1696.
Curés : Yincent Lavocat, qui permute —
avec Jean de Pontoise, archiprêtre de la Flèche,
chanoine de St* Pierre d'Angers, en 1529. — Et.
Girard, 1558. — Jean Girard, 1571. — André
d^Espeigne, 1625. -^ Thomas Jallet, 1627, en
même temps curé de Briolay. — Ifîe. Berthelot,
1649. — Jean Hut>é, 1700, 1709. — Sinos
Brullé, 1723. — Louis Palluau, f le 24 dé-
cembre 1735, âgé de 33 ans, à AngeR (GG iST.
— ^ouis Beusnier, décembre 1735, qui résipe
dans les premiers jours d'octobre 1759 et est
inhumé le 24. — René Langlois, octobre 17^9,
qui résigne en 1783. — Huard, installé es jus
1783, t le 5 novembre 1786. — André Béatrix,
installé le 12 novembre 1786.
L'église orientée, à haut et large pignon, dovt
la base est décorée d'un bandeau porté par des
modulons, s'ouvre par un portail plein cintre 4da-
veanx réguliers, sans moulure, où apparaît encore
la peinture d'on écusson à demi-effaeé. Un \up
arceau roman l'encadre, accosté de deux arceun
ogivaux, formant ensemble comme an petit porehe
en avancement. La nef comprend cinq travées,
éclairées chacune autrefois d'une fenêtre romane,
dont le cintre, à claveaux réguliers, sans moa*
lure, reposait directement sur l'appareil. Ao-
dessous, s'entrevoient d'étroites et minnsenlM
baies, de dessin identique, xi* s — Plas Us
encore les murs ont été ouverts de chaque cMb
au xiii* s. par des arceaux, aujourd'hui enmvéi,
qui communiquaient sans douta dans on clolire. -
La voûte du transept est surtout remarquable, -
quoiqu'on n'ait pas pris soin encore de la sigiuJer.
— par tous les caractères de la coupole netteneit
accusés et mieux peut-être que nulle partsiOeon
en Anjou, Elle porte le pied d'one large um
carrée, où s'aligne un rang de baies roinaie>
enclavé actuellement dans le toit et qu'on n'ap»-
çoit que de l'intérieur de l'église ; au-denos res-
sort sur chaque face une couple de feaétrH
romanes, ^ mais cette œuvre primitive est m-
tée inachevée ; et sur le côté méridional de la nef
se dresse, envahissant à demi la quatrième tnréa
et tout entière la cinquième, un aecond clocher,
construit du pied jusqu'au fatte au sui* a. es
masse carrée, de deux ordres, dont les faces s8{k^
rieures portent chacune une large fenêtre ogink
doublée de tores ronds concentriques. <— L'abside
ronde, éclairée de trois fenêtres, est aceolét et
deux absidiolea ouvrant dans les bras du traBsepi.
que termine un pignon avec fenêtre et porte ptât
cintre. — A l'entrée de la nef se reneootrs aa ttàt*
curieux bénitier rond, en porphyre, découpé dt
quatre masques bizarres en saillie, dont un i baibt
tailladée en carré à la romane, un autre, frin»-
çant comme un masque de grenouille, xn'c»;-'
au fond, vers N., un charmant lampadaire bea*
gonal, en pierre, évidé à jour, sur chaque fsce^
de trois étages de petites fenêtres tréflées à doaUr
meneau quadrilobé avec hauts fleurons, I'cm^
entière couronnée d'une flèche omemeotale et b^
surent environ 4 m. de haut., xv« s.— Un doMis ptf
M. deLorièreen existe au Musée d'Angers.* A Op^
posé, le long du mur, vers S., git la itatue eeocb^
du chancelier Lemacon, Y. t. II, p. 49449S. '
— Extérieurement, sur la faoe orientale du ïn»
du transept S., qu'enveloppe le dmetièrs, oo lil
en belles lettres oncialas : Cy gist le corps dt
messire Jean Brèche, chappelain de ce lit*-
qui décéda U X décembre iôSO. - A o^t^*
TRÈ
— 631 —
TRÉ
m un bloc de piam est entaillée nne slatae de
àvertin zv* s.
m paroisse, rédaite par la distraction de St-
menl à 60 feux, restait chargée de pauvres et
mendiants, délaissés sans seconrs par la non-
tdenca des seigneurs. Elle a été supprimée et
inie à celle de Gnnaud en vertu d'une ordonnance
scopale du 90 février 1809. Par suite l'église en-
rement à l'abandon, envahie par la moisissure
rhumidité, tombait délabrée. Vers 1865, elle
remise tant bien que mat en état aux frais
révôqae Maupoint, V. ce nom, enfant du
fs. — La commune, constituéu en 1790, a
( à son tour supprimée en 1839 et réunie avec
inaud, pour former une commune nouvelle
us le nom de Trèves*Gunand, Y. ce mot.
Maires .- Jean Péan, 1" messidor an VIII,
missionnaire en 1813. — Charles-Marie Guillon,
juin 1813, démissionnaire en 1828. — Mau-
*^-Nic. -Marie Hue, marquis de Montaigu,
I octobre 1828. — Louis Piau, 15 novenâ)re
130-1839.
Arcb. de H.*et-L. E 189S-1366, 46 voliunes eoraprenant
charirier à pev près complet de la baronnie; G Curea ;
Car t. de St-Maur et Prieuré de Trêves. — Arcb. comm.
.-€. — Bibl. d*Angen, Cartul. de St'XvAin, Msa. 745,
70-71. — CArofi. d'Afi;., 1876, p. 159. ~ De WUniee,
i niou, — Bodo, Sàionvr, t. I, p. 379. — Uv. noiri
Tréves-Cmuiiid* cf*^ de Gennes (3 kil.),
rrond. do Saumur (12 kil.) ; — à 37 kil. d'An-
irs. — Conamune formée, par ordonnance du
janvier 1839, de la réunion des deux communes
e Trêves et de Cunaud, V. ces moU^ — sur la
ive gauche de la Loire, — entre Gennes à l'O.,
Ihônehutte (4 kil.) à l'E.. Verrie (8 kil.) au S.,
a Loire au N., qui pour la moitié de sa largeur
lépend du territoire ainsi que deux ou trois Iles
lont la principale, dile Ile de Trêves, mesure
dos de 33 hect. — Un bac communique avec la
\tation du chemin de fer d'Orléans en Saint-
!lément-des-Levées, sur la rive droite.
La route départementale n» 14 de Montsoreau à
a Varenne passe lont du long, du S.-E. au N.-O.
ormant levée au bord de la Loire, et dominée par
le hauts coteaux boisés, dont les flancs éventrés
'ouvrent à d'immenses carrières.
En dépendent, — outre les deux bourgs, distants
l'un kilomètre, de Cunaud (72 mais., 103 mén.,
!87 hab.) et de Trêves (74 mais., 83 mén.,
t9i hab.), — - les vill. et ham. des Caves (27 m.,
)8 hab.), de fieauregard (4 mais., 13 hab.), de
a Brazonnerie (7 mais., 24 hab.), de Clames
3 mais., 9 hab.), les chat, de Combres et de
Gnnaud et 18 fermes ou écarts.
Superficie : 1,632 hect. dont 687 hect. appart.
autrefois à Trêves, 949 hect. à Cunaud; —
188 hect. en bois, 80 hect. en vignes.
Population : 795 hab. en 1841. — 8i0 hab.
m 1851. — 870 hab. en 1861. —869 hab. en
1866. — 850 hab. en 1872. — 80i hab. en 1876,
— dont une cinquantaine de mariniers et le
louble environ de carriers occupés avec quelques
oaaçons au.\ exploitations du loffeau.
Une aasemblée se tient à Cunaud le 12 sep-
tembre.
Bureau de poste et Perception de Gennes.
Mairie avec £coZe laïque de garçons, ins-
tallée sur la levée, an bourg de Cunaud, dans le
logis dit Le Magasin, acquis le 24 mars 1847.
— Ecole laïque de filles.
V Eglise conventuelle de Cunaud, monument
historique amplement décrit ci-dessus, t. I,
p. 802, a été conservée comme église paroissiale.
— La paroisse do Trêves y est réunie par ordon-
nance épiscopale du 20 février 1809 et dès le
28 octobre 1803 avait dii livrer le mobilier de
son église.
La curCt attribuée aui Hospices d'Angers, a
été rachetée en 1836 par la commnne.
Maires : Jacques Harsandeau, 1839. —
Manrice-Nicoias-Harie Hue, marquis de Mon-
taigu, installé le 4 octobre 1840. — Charlemagne
Dupuis, 8 octobre 1848. — Vicomte de Jous-
selin, 23 juillet 1852, installé le 28. — Vicomte
Bertrand de St-Pem, installé le 6 juillet 1854.
— Jacq. Juteau, installé le A septembre 1858.
— De JPos, 1865. — Charlemagne Dupuis,
1870, en fonctions, 1878.
Pour les localités, Toir Comhret, St'Macé, Cunaud,
TYéws, la Braudière, etc.
Trézan* vill., c"* de Gennes. — Terzat
(Cass.). — La principale met. avec six caves
et bois taillis appart. en l'an VI à l'émigré de
Vert.
Tre«é,vill., c" de Méron. — Villa TVe-
ctacue super fluvium Dive 966 (St-Aubin,
Mens, conv., t. 1). — In pago Ptctavo villa
que vocatur Triziacus 970 (Cart. St-Aubin,
f. 15). — In pago Pictavensi, villa que
vocatur Treciaca 980 circa (Ib., p. 75). —
Treziacus 1090-1100 (Pr. du Coudr., ch. or. et
Cart. St-Aubin, f. 26. 62, 86). — Ad Tresias
1157 (Pr. du Coudr., ch. or.).
Trezeaax, cl. , c"« é*Andard.
Trézenne (la), — la rivière de Trézonne
1492 (St-Flor.), — rivière née sur la c"« du
Puiset'Doré, au-dessus du vill. do la Garenne,
forme la limite de St-Rémy et du Fuilet, puis de
St-Rémy et de la Boissiëre, et se jette dans
l'Evre au-dessous du m''^ de Corneau, passant
à la Garillère, à la Bouinière, aux m*" de l'Aul-
naie, Pichon, des Touches, de l'Essard et du
Temple; — grossie à droite du ruiss. de la
Coreillère; — à gauche des miss du Chône-
Hubert, du Grand Gast, de la Fosse-à-l'Ane ,
des Touches et du Petil-Breil; — 8,700 met.
de cours.
Trézoïi (le), né sur la c"* de Ckanteloup,
dans l'étang de Cayenne, descend à celui de
Péronne dont il prend souvent le nom, en sort
pour pénétrer sur Tout - le - Monde , forme
quelque temps limite avec Yzernay, puis s'é-
carte vers l'O. au pont de Gentil, traverse du N.-O.
au S.-O. le territoire de Tout-le-Monde dans
toute sa largeur, et forme limite entre Mazières
et Maulévrier, jusqu'à son confluent dans la
Moine sur les confins communs de Maulévrier, de
Mazières et de Cholet ; — a pour affluents les
ruiss. de la Vivandière, de la Haie-Résé, de la
Fardellerie, de la Haie-Mariot ; — 15,800 met. de
TRI
— 632 —
TRI
coars. — Le Cadastre et rEt.-M . donnent son nom
à la Moine, ponr la partie comprise entre les
sources de la Fardellerie et le m<" de la Gonbaa*
dière, attribuante la partie supérieure de la Moine,
le nom de miss, de Pôronne.
Tflimneaii (le), f., c^» de Linitre^Bouton.
Triage (le), bois, c"« de Freigné (Et.-M.). —
X*e Bots de V Aulne (Gass.)-
TtHat%g90 (le). — Y. Boumé,
Trianon, cl., c** de Juigné-Béné \ » pont
sor TErdre, près Freigné, Y. la Coqueli-
nière.
Trlballerie (la), f , c"« de Beaucouzé, —
Ane. domaine de TaJibaye Saint-Aubin d'Angeris ;
■■ vill., e"« de Chalonnea-aur-L.
Tribert (Joseph- Jérémie), bô le 23 juillet
1743 à Luiignan (Yienne), négociant en 1789, avait
été chargé par le gouvernement royal d'acheter
des blés à Marans, à Auvray, à Uennebon ponr
l'approvisionnement de Paris, mais il dut se retirer
poursuivi comme accapareur par le peuple, qui
mit son bagage au pillage. Un décret de l'Assem-
blée nationale du 2t janvier 1790 le prit sous la
sauvegarde de la loi et du roi ; un antre du 29 août
1791 lui accorda 45,S00 livres d'indemnité. Il
venait cette année môme d'acheter nationalement
le prieuré bénédictin de Montreuil* Bellay et y
avait transporté sa résidence. D*nne résolution et
d'une énergie rares, grand, noir, sec, il partit le
22 mars 1793 comme capitaine des grenadiers du
bataillon de Montreuil contre les Yendéens et se
trouvant commander l'avant-garde de Leygonnier,
occupa Cholet le 14 avril et y délivra le maire
Gambon et 60 patriotes prisonniers. Le 18 il oc-
cupait le château de Boisgrolloau, Y. ce mot,
avec 147 grenadiers du bataillon de Saumur et de
Montreuil et y fut investi une heure après par plus
de 10,000 hommes, commandés par Du Ghilleau, la
Rochejacquelein.deRangot, d'Eibée, Gathelineau,
Stofflet. Pendant deux jours et deux nuits la petite
troupe soutint les assants redoublés, les volées du
canon et une fusillade incessante et ne capitula
qu'à bout de vivres et de munitions et sur la certi-
tude acquise de n'être pas secourue. Les prisonniers
furent conduits à Mortagne, et leur chef, conservant
même sonépée et les insignes de son grade, obtint
d'abord la ville ponr prison. Il était logé dans l'hétel
même de M. Boutillier de St- André, mais il n'y
resta que deux jours, protégé à grand'peine par
son héte contre la population vendéenne, qu'exas-
pérait la vue de ce patriote. Enfermé à part dans
un cachot jusqu'au 3 juillet, il fut conduit alors
à Gholet dans une prison horrible et tenu 4 la
chaîne. Le 1*' août l'ordre fut donné par Gesbron
d'Argonne de le fusiller ; les soldats s'y refu-
sèrent. Le 3, en route pour Beaupréan, l'escorte
s'arrêta dans une lande et creusait sa fosse,
quand une panique lui sauva la vie. Enfermé de
nouveau à Beaupréan et chargé de fers « dont le
« boulon avait 6 pouces de circonférence », il fut
conduit le 16 au ch&teau du Ponceau en Saint-
Laurent et le 18 conduit au supplice avec
243 autres prisonniers. Un élan de désespoir leur
fit désarmer les gardes , mais 160 Bleus tom-
bèrent massacrés dans la bagarre. Tribert fut
asseï hearenx pour t'échapper algifMr IbeiB, zi
il s'alita épuisé jusqu'an 20 noveiBbfe. Vi^s
les représentants lui envoyèrent on nfan d'hoMs
et un cheval. Il était encore eonTalenent « m-
ployé comme directeur dot sobststancee es T«:>
mée de l'Ouest, quand sar un arrftlé dm C =j
de sûreté géoéiale de la GonTention da & r^
minai an II, U fut arrêté à Mootrenîl-BeUaj w
le représentant Ingrand et amené à P<Ntien r»-
sa femme et leur fils ahié, alon tiantBna&; u
grenadiers du 2* bataillon de Maine-et-Lov:.
peine de retour de l'armée dn Nord depnis tû-
jours. Son autre fils, employé à In dirêctLa >
subsistances de l'armée de l'Oneit, avait éie s»
duit à Paris devant le tribonal révolotionaair
Après 7 mois 1/2 de détention* on airâst i.
Comité de Salut public mit loate la faoùfis -■
liberté. Alors le père reprit son eoamerc< -
blé et se remit à rétablir sa foftnna. Pir c
nouveau revirement dans cette existaoee si sizf«
lière, il fut, dès l'établissement des préfectsr ;
appelé le 3 floréal an YIU an Consnl de ?r <
fectnre de Maine-et-Loire et j siégea jasqi: >.
18 floréal an IX. A cette époque nn nonveaa r.:
de fortune le fit nommer inspecteur des f*.:-
à la résidence de Saumur. Il est mort àMooir^
Bellay le 11 mars 1816 et fut inhnmé, saivu
son désir, dans le cimetière de Phôpital, te
l'emplacement actuel de la cnisine. — Soi é:
atné était receveur particulier à Bordeanx, ses i^
cadet à Gaen. Sa fille aînée avait éponsé le ex-
seiller d'Etat Thibaudean.
Areh. d6 M.-«t-L., sénat L etM.— Not» M», mùiç' i
Tribert. — Mémoires Mm. de Benard et de Twààié BmaST»
de St^André.* Sevtiy, Guerre» de$ Vemdéem», C Lf-**^
Tribolnelle* vill., c** de Cornée
Tribonde* cl., c»* de Lasae. — En est six;
n. b. Franc, de Hontergon 1660.
Tribonnerie (la), f., c** de Bécoft. " U
TnhoUnerie 1539 (C 106, f . 33 et Cass > -
En est sieur Franc* de l'Epinay 1539, J. Saitts
1573, Angélique de Sarrasin 16S7 , Nie. Fcnxnr.
mari de Perrine Gbaudon, 1732. — En dspâ
dait sur trois pièces de terre, une anoeone |e-
rière, dont l'exploitation était certainemeat d>
laissée dès le xvi* s.
TrlbouUlarderie Qa), c^ d^ Angers ftr
le Tertre-au-Jan. — La Tauriblarderie Ifiî
(H Ronceray, le Petit-Seiches). — AppaitiH( <
cette date i Franc. Lespicier, — |iliis tard a
Ronceray d'Angers.
Triboninère (la), f., e>* de Cholet (Cas».
aujourd'hui disparue.
Tribonlnle (U), f., c"« de la Boîherk,^
La Tribaillaye (Gass.).
Trtbonlet» nom du fou du rot Beaé et 4t
Jeanne de Laval, — pauvre nain diflbcve, è
tète étroite et rabougrie, qui avait son lofeM^
en 1464 et 1466 aux halles d'Angers. -- Oo rs-
contre son nom dans les comptes royaox dès s:
moins 1447. — Il avait un « gonvemenr » o« ti£<
à son service et portait de riches vdieBesti é
drap d'or.
Lecoy de U M., BwtraUi de$ C^amtm, p« SU Jn. m.
et le ilôt René, U, 150-151.
Trieardlèfe (la), f., c- de Se-3fartni-À
TRI
— 633 —
TRO
loiB, acquise en 1669 par le sieor GadoK de Cb--
r. d'Ajidigné.
Tricherie (la), f., c"« de Tout-le- Monde,
Trleolre (la), f.,c"* de Cholet,
TrleoUdre (la), f-, e*« de St-Quentin-en-M,
- La T&rcollihre 1440 (E 1047. — La Tu-
filière (Et .-M.)* — Ane. maison noble relevant
) SaintChChristine ; — en est sieur Jean Tnr-
lart par sa femme Marie Trochon, 1440, Lonis
baron par acqnôt en 1652 de n. h. J. Elis.
Trieon, anc. mais, noble, dans la ville de
fontreuiU Bellay. — La maison seigneu'
iale, — > le fief et seigneurie de 7. alias le
*etit'Ardilier xvi-zviii* s. «— anc. domaine da
bapitre de Hontreuil, joignant les murs de ville,
Bvant la rue de TArdillier.
Trieordale (la), f., c** de la Ferrihre,
Tricotlére (la), f., c»«de Cholet,
TriKlaie (la), f., c"* de Savennihres,
Trlgnenean ( ), avocat à Beaofort, a
onné de sa façon une épigramme latine en tète
a Clades de Eerge, 1650.
Trihory, f., c"* à* Angers S.-O. — Anc. do-
laine da Chapitre St-Land, venda nat* le 24 fé-
rier 1791.
Trillwrd Çie), cl., e^* de yemotl.
Triloir (le), ham., c"« d'AZIonnea.
Trildère (la), ham., c»* de Chemillé,
TrimosBale (la), f., c** da Bourg -d^Iré, —
ldc. maison noble, dont est sieur n. h. J. Veiiloa
545, Marc Garande 1651.
TrlmotUôre (la), m»* b., c"« de MontreuiU
ur-Loir, — Les Trinotières (Gass.). — Anc
omaine relevant aa zviii* s. de Marolles en
Seiches et cité comme modèle d'exploitation par
[Ulet, /ndtc. de M.-et-L,, 1. 1. p. 362.
Trimoalllère (la), vill., €"• de Nueil. V. 2a
rrémollière.
Trioehe (Jean), ministre de l'Eglise réfor-
aée, à Chàteaaneaf-sar-Sarlbe en 1567, n'est
oonn que par son démêlé avec le franciscain
^ortaise, Y. ce nom.
Trloeherie Ga). f., c»* de Tiercé, donnée
»ar Geoffroi Mâchefer, prêtre, le 22 février 1539,
K>ur la fondation d'une chapellenie en l'église
>aroissiale.
Triolet, pont, c»* da Af^ntl. — Le Pont-
Trieuret ((^d.). — Un arrêt du Parlement da
i5 mai 1703, rendu sur la requête des habi-
tants da Ménil en imposa l'entretien et, en cas
le raine, la reconstruction an propriétaire des
erres d'Ingrandes et de Chantocé, conformément
i une transaction dn 21 janvier 1408 (St-Fiorent,
MO).
Triotterie (la), f., c»* de Chalonnes-souê-
e-Lude,
Trioaoïi (le), f., c"« de Villemoisant.
Trlorean, f.. c»* de Linihres-B.
Trlpardlère (la), f., c"« de Broc.
THperie (la), f.. c»« de Huillé.
Tripler iPierre-Nicolas), maltre-ês-arts et
QarchaDd libraire, Angers, en 1762-1780, épouse
le 7 mars 1769 à Boucbemaine d"* Françoise
Leltrie. Son fils était feudiste en 1789.
Tripière (la), f.. e»« de Châielaiê. — En est
sieur Pierre Davy 1587.
Tripot (le), f., c** d'AZZonnes.
Triqaaadière (la), f., c"« de Briesarthe
(Gass.). — La Turquandière (G. C.).
Trlquetterie (la), f. et landes, c"«de Saint'
Silvin, avec moulin à vent dit Moulin-Triquet,
à l'E. — V. un plan dn Perray xviii* s.
Trlvelale (la), f., c"« de Loire.
Troehardiére (la), f., c«« de Feneu.
Troelie (la), c^ du Voide» ^ La maison,
terre, seigneurie de la T. avec domaine et
moulin dans la paroisse du Voisde et de
St-Hilaire 1540 (G 106, f. 144). — En est sieur
Guy de Mathefelon, 1414, Jean Gasselin 1444,
Jean de Savonnières 1451> Jean de S. 1539,
Marie de Sav. 1578, Charles de S. 1581. Martin
de Sav. 1648, 1683, Jeanne Fournier, veuve
d'Ant. de la Haie Montbault, 1691. 1715 — qui
relevait le fief du château de Yihiers. — Y. Za
Tranche.
Troeite (la Petite-), ham.. c*« des Cer-
queux'de- Maul. — Il y existait encore en 1840
des ruines de constructions d'apparence très-
antique; » (la Grande-), vill., c^^* des Cerqueux-
de-Maul. — Trocia 1110 (Cart. de Cbem., ch.
16-17). — Troca 1155-1180 (Clart. Font. 578).
TroeliOB (Pierre), qui s'intitule dans un acte
de 1612 « professeur de lettres > (GG 214), a publié
un opuscule .* De litterarum humaniorum
necessitate ad omne genus disciplines Oratio
ad Petrum JErodium (Angers, Ant. Hemault.
1604. in-4«).
Troefionaiére-IVenire (la), f., c"« de St-
Quentin-en-Mauges.
Troelioaére (la), ham., c"« de Bécon.
Troeliaaie (la), t., c** dn Lion-d^A. — En
est sienr n. h. Ph. Rochin, 1632. — Dépendait
en 1780 de la terre de la Motle-Ferchaud. —
V. le Pas-Robin.
Troilée (la), c"« de VHôtellerie'de'FUe
Tw^nee (la). — V. Terre-Rouge.
Trois-Bondins (les), auberge, C* de Ver-
nantes.
Trois-ChendiM (les), f., c"* de Corzi ; ••
f., c*« du Guédiniau ; — f., c«« de Mouliheme
(Gass.); — cl.. c»« de Tiercé.
Troish-CiièBes (les), f., c»* d'AuriZI^, ac-
quise le 4 avril 1693 de d'** J. Rousseau par
h. h. Ant. IXescamps, maître vitrier d'Angers ; «•
vill.,c»« de Faye; — f., c«* de Fonteoraud,
sur la limite de St-Cyr; » cl., c** de la Lande*
Chasle ; — carrefour, c*« de la Renaudière.
Troio-Chopiaes Ges). vill. et m^"' à vent, c*«
de Brigné, — Un des moulins a été incendié le
3 juillet 1874 et depuis rebâti.
Trois*Coeardes (les), emplacement de la
mairie actuelle de Vioy.
Troia-Golas (les), m»", c"« d'Angers N.-E.,
entre la route de Paris et la Maine.
Trola-Gnrés (les), carrefour à la rencontre
des anciennes paroisses de Morannes, Varennes
et Saint-Denis d'Anjoa.
TRO
— 634 —
TRO
(les). — V. la Croix-
des-Demoiaellea.
Trols-Eehelles (los), f., c"* de Sainte-
Gemmes-Bur-L. — Ane. logis do xvi* s.
Trois-Fontaiiies (les), f., c** de Bécon,
Trol«-lfaflM««itfac (les). — V. les Trois-
Ormeaux.
Trois- Joarnanx (les), f., C* de Moniigné'
îtB'Rairiea,
Trols-liOtanz (les), f.,c"« de St-Germain-
lèS'Montf , bâtie dopais 1835.
Trols-liOiils (les), f., c*** de ChangeauXt au
vill. de la Trappe.
TroIsmalUes {René), imprimeur de l'évèché,
Angers, 1577. Sa signature figure à un acte du
96 mars 1581 (GG 83).
Trois-HaiUets (les), vill., c*« de Varennea
aou8-Mont8oreau,
Trolfl-Harehmiids Ges), f., c"« de Breil.
Trots-Hareiies (les), cl , e*^ de Daumeray,
dans le vill. de St-Germain 1714 (Et.-C).
Troifl-Haries (les), f. c°« de Vauckrétien.
Trois-Hèllers (les), f., c>« de Marcé.
Trois-CEofs (les), h., C* de la Poaaonnière.
— Il fut emporté tout entier par Tinondation
qui y rompit la levée le 5 mars 1844. De 7 mai-
sons il n'en restait debout qu'une seule toute rui-
neuse.
Troifi-OiM (les), f. et m*" à eau, c"* de St-
Pierre-Maulimart.
Trols-OrmeaiuK (les), cl., C* de Brion.
— Lea Troia-Hameaux (Gass.). — Domaine
de la chapelle des Haies, vendu nat* le 11 février
1791 ; — vill., c"« de Villebemier,
Trola-Parolsaes (les), cl., c"* du Louroux-
Bée, à la rencontre des paroisses de la C^r-
nuaille et de St-Sigismond. — Le môme nom
désignait au xv* s. à l'opposé vers N.-E. la ren-
contre des paroisses du Looroux, de Yern et de
la Pouèse, sur le bord de l'Erdre et d'un vieux
chemin, au point marqué par une grosse pierre.
Trola-PAtis (les), cl., c>« du FiefSauvin.
Trols-Perrtas (les), cl., c"* d'Angers, dans
l'anc. paroisse de St-Aagustin. — Ane. domaine
de la cure de la Trinité.
Trolfi-Perrlas (les) , f., c""* d*Avrillé. -^
Fratrea Trium Perrinorum 1264 (H.-D. B21,
f. 29). ^ Ane. prieuré simple et régulier de
l'ordre de St*Augustin, sous le vocable de Ste-
Catberine, à la présentation de l'abbé de la Roë.
-* L'existence en est constatée au xiii* s. sans
autre renseignement sur sa fondation. — Prieur a :
Jean Filleteau, 1458. ^ René de Chouppea,
religieux de St-Nicolas d'Angers, 1553, 1569. —
Pierre de Requin, 1607, 1622. — Olivier Gohin,
1663. — Léonard Mauget, curé d'Abondant,
1698. — Jacq. Girardin, 1691. — Jean- Claude
Pattu, 1693. — Benoit Ricoult, 1733. — Franc.
Marchand de Couloura, 1756. — La maison fàt
vendue nat^ le 5 novembre 1793 au citoyen Bé-
dane, avec quelques dépendances en Montrenil-
Belfroi et Canlenay, et le procès-verbal la dit con-
fisquée sur l'ordre de Malte.
Troia*Pillera (les), carrefour, €"• du Lion-
d^Angerê, sur le chemin des Vares à la Giom •
Pierre, emplacement des ancieimes justien féo-
dales.
Trois-PllaBS (les), yill., c** de Longwé, i
quelques pas du pont Mallet, avec une peci*^
chapelle- reetangulaire, flanquée do coutreforti au
angles et portant une Vierge dans le pignon.
Trol8»Plsiaehea (les), f., e»* âeCcrxé.
Trols-Poiriers (les), f . et m'», e*» de Ckaudt-
fonda; — ham., c"* du Voide. — Le hcrdagt
dea T.-P. 1540 (G 106, f. 68). ~ Il n'y eiistu
plus en l'an V que la masse d'an moulin à rest,
abandonné depuis 20 ans et dont l'emplaeeiMii
fut vendu nat^ le 16 vendémiaire sur réaifn
Glasson du Goudray.
Trols-QuarUers (les), vill., e** de NeuilU.
Trola-Rala Oes), t^ de Seiches, ~ U
village dea T.-R, 1760 (Et. -G.).
Trolaaardiére (la), f., e" de Marcé,
Trolf^Viealrea (les), vign., «■• de SabA-
Rémy-la-V,
Trolli«re (la), f.. c— de CkemiUé (Cass!
— La Borderie ou U Trollier (G. G.); - f .
c*« du May.
Trombale (la), f., c"« de St-Hilaire^uB
— La Tremblaie (Et. -M.).
Trompe-souris, c** de JumelUê; -• f-
c»« de la Potherie,
Trompe^toaaean, c"* de Saint-Jean-des-
Mauvreta ^ Ane. vignoble nus en labour dé) U
fin du XVII* s.
TroBO (le), f., €•• de Freigné. — U*
Tronca (Gass.) ^ Le vill du T, 1672 (El-C '.
— vill., c"« de Sceaux. •— Boecua de Tntna
1080 circa (2* Gartulaire Saint-Seiye. p. n^
— Terra quœ dicitur de Truneis 1134-lijB
(Ibid., p. 181). — Locua qui dicitur lea Tiou
1301 (H Prieuré, eh. or.). — Grand, Peut
Tromp (Gass.). ^ Ane. bois qu'habitaient ai
XI* s. de simples étagers n'y ayant pas le JnK
d'usage. — Il parait défriché dès le xii* s. pn^
qu'on y cultivait la vigne. Une màtûrw !
existait au xv* s. qui dépendait do prieore; »
f., c**" de Tintera. — Ane. annexe deliUt-
Tardière; ^ en est sieur par sa mère, Msrie 4* u
Brunetiére , Paul Hyacinthe d'EsoMbleai ^
Sourdis, t en 1752.
Tronehayde), L,c—dsMartigné'Briani,
dans le village de Gomu. — L^e Troncha^
(Et.'M.). — JLocua, domua du T, 151ixClup
de Maitigné-B.). ^ Manerium du Tranckij
1602 (Ib.). — Le Tranckay (Gaas.). — Aac M
« avecaea €tppartenancea de maison, hau'^
te jardina, précloaurea, boia, garenne»'
(G 106, f. 286), relevant de Doué et apptn. »
dame Marguerite de la JumelUère en 1469. vw
de Jean Fresneau, qui eu fonda la chapellf y -
gneuriale sous le vocable de N.-Dame; — Ti'^
de Daillon, 1512, 1539, Jacq. de Boissj i^"-
Pierre de Bellère, mari de Marguerite de i^t,-
seau, 1638. 1663; — leur fils César de ft l^*'
frère de Louise- Afoès. V. ci-deesua, p. CH. 11^»^
de tradition dans le pays, V. D. Chanard, t lU
p. 331, que la fkmiUe, iMadite par ao pM«n.
s'éteignit sans postérité. Ella y résidait •ocoivc'
TRO
— 635 —
TRO
310; — anj. & V Lepenetier de Salvert, femme
e M. de la Panonse. — Il ne reste do logis que
is serTitodes, autrefois bordées de dooyes, le
srtail plein cintre, où apparaît à la clé de voûte
i date 176. avec porte basse couronnée d'une
ccolade, et une tour ronde, ancienne fuie sur
iqoelte est encastrée une pierre chargée d'un
sasson effacé. La chapelle, où l'on célébrait
ncore des mariages au milieu du xviii* s., a été
)mplacée par une boulangerie.
Arch. de M.-«l-L. et Arcb. comm. » Notas Raimbinlt.
Tronefaay (le), f., c"* de Seiches. — C'est
ans les dépendances, traversées par Tane. grand
tiemin angevin, qu'étaient assises snr quatre
iliers les fourches patibulaires de la justice sei-
neuriale du Verger.
Troue (le), f., c»« de Brain-sur'VAutk, —
> heu et closerie du Troume^ nouvellement
diflé dana une pièce de terre anciennement
ippelée la pièce des Croix, qui dépendait
le la Cour de Roceau 1768 (E 1779). — Le
Vrons (Gass. et G. G.).
Tronjonnléres (les), f., c'« de la Salle-
le-Vikiera. — -Les Tranjeonnières 1554. —
La maison^ Iota et logea avec jardina, levéea
*t foaaéa d'alentour, garennea, etc, 15Q^
E 1159) relevait du petit Riou. — En est sieur
acques de Lespine, chevalier, 1464, — Alain
)avy, marchand, par acquêt le 6 septembre 1538,
iur n. h. Thibaud Baudry et Jean de Galbrun qui
l'étaient réservé le fief.
Tronnelale (la), ham., c"* de Chazé-aur-
^rgoa. — En est sieur René Vincent 1683.
Trony, famille de maîtres fondeurs, à Angers.
= (Anfofne), mari de Marguerite Jameron 1657,
1674. » (FHerré), fils du précédent, né le
13 mars 16S4, mari de Pem'ne Breau 1691. —
[I fond la cloche de la Haie-aux-Bonshommes
3n 1697, celle d'Ëpinarden 1705 et la môme année
:elle de Thouarcé dont un acte le dit originaire
K par la famille des Gosnuaux », celle de Saint-
Mathurin en 1714, de Saint^Jacques d'Angers en
1716, — et meurt âgé de 61 ans le 3 mai 1725. —
Il signe à partir au moins de 1698 P. Trony dit
La Brie ou L^bry et ce surnom, qui parait
emprunté à quelque domaine, devient le nom le
plus populaire et fait presque délaisser celui de
la famille. «» {Pierre), fils du précédent, marié
à Anne de la Haie le 23 janvier 1730, fond la
cloche de Juvardeil en 1730, celles de Saven-
niëres en 1734 et 1743, de Thorigné en 1750, — et
meurt, âgé de 61 ans, le 24 juin 1760. — (An-
toine), frère du précédent, mari de Marie Vallée,
1720. » (Charlea), frère des précédents, tra-
vaillait associé d'ordinaire avec son frère Pierre,
1730, 1736, et meurt, âgé de 33 ans, le 23 mai 1740.
-» {Thomaa), fils d'Antoine, né le 25 janvier
1732, marié avec Gécile Vallée, sa cousine, le
20 février 1770 à Saugé-l'Hôpital, fond en 1784
la cloche de Saint-Martin-du-Fouitloux ; — meurt
à Angers le !•' nivôse an VII, âgé de 65 ans.
Tw-opafeneë. — V. St-Malo.
Tropinl«r« (la), f., c>« de B^con, détaché
au xviii* s. de la terre de Bois-Travers. — En
est sieur Franc. Grasnier 1760.
Troquetelière (la), f., c"« de DurtaL
TrotellAre (la), vill.. c»« de BouzilU,
Tr^toreatt. — V. Tort er eau,
Trotooln (JoBeph), tenait, en 1789. ouvroir
de marchand faïencier snr les Ponts à Angers, à
l'entrée de la rue Bourgeoise. Riche et patriote,
membre du Glub des Amis de la Gonstitution,
il avait mis en janvier 1791 une de ses maûons
à la disposition de la garde nationale et fut
élu officier municipal dans l'année même.
Appelé par ces fonctions et par son dévouement
actif à la surveillance des prisons et notamment
du Galvaire, il a laissé une mémoire vénérée par
son empressement à soulager toutes les misères
des guerres civiles, protégeant les femmes, four-
nissant de son propre bien aux plus délaissées,
dérobant à tout risque un grand nombre de vic-
times condamnées et en somme, même dans ces
temps désastreux , où son dévouement n'avait
guère de secrète, respecté et honoré par les plus
furieux. Arrêté un instant le 25 pluviôse an II, il
fut mis en liberté le même jour et nommé du
Comité révolutionnaire après le 9 thermidor, puis
le 24 germinal an V haut juré près la Gour natio-
nale. Une ovation publique lui fut préparée aux
applaudisements de la ville entière, dans le
drame de Papin, V. ce nom, qui le mit en
scène avec les Détenua du Calvaire, G'est à lui
comme « à un véritable ami des hommes » que
s'était adressé l'abbé Bernier pour obtenir du
générai Hoche, un passeport pour la Suissp, et le
procureur général du département, Delaunay,
n'avait trouvé aucun messager pins sûr, pour
traiter de la pacification avec Turpin et Dieusie.
— Il est mort le 13 termidor an XI (1*^ août 1803).
Arch. do M.-et-L. Série L. — Pr. GrQle, A/Met dn
31 août 4839, et Bouquet de violettet, p. 106-206. —
Berthe, Mu. <069, p. 57. — Mémxàte» de rmiç. Denprét ,
p^ 87. — Blordier, Angen et le départ,, t. I, p. 816. —
Corretpondaneê teerète de Chatettt, 1. 1, p. K7-8S8.
Trofterean (le), cl, e»* de Lire (Gass.).,
aujourd'hui inconnue.
Trolller ÇPierre), troisième fils de Pierre-
François T., notaire royal, et de Marie- Anne
Douault, né à Angers 1^ 11 décembre 1756,
avocat, puis docteur agrégé en la Faculté de
droit, était recteur en 1783 de l'Université d'An-
gers et conquit en 1786 au concours la chaire
de droit romain en l'Université de Bourges ,
où il alla se fixer en s'y mariant l'année
suivante avec Marie-Jeanne Roze de Grand-
maison, fille du président au Grenier à sel.
Nommé, à la suppression des Universités, juge
et président de section au tribunal de Bourges,
puis haut-juré en permanence à Orléans, où il
résida tant que siégea la haute Gour, il fut élu
en l'an III membre de l'Assemblée des Ginq-
Gents, puis dn Gorps législatif jusqu'à l'Empire.
Il revint à Bourges en 1806, à titre de simple avo-
cat consultant ; mais dès la création de la Gour
d'Appel en 1810, il y obtînt un siège de conseiller
et en 1826 une présidence. Il prit sa retraite en
1832 et mourut en juillet 1838. Il était alors en-
core et depuis trente-deux ans membre du Gon-
seil municipal et de la Gommission administrative
des Hospices de Bourges. Be mœurs douces et
TRO
— 636 —
TRO
aimables, d'asprit cnltiTé al épris das lattrai, il
se délassait jusqu'à ses derniers jours des étadas
juridiques par la lectare de Virgile at de Sophocle.
— Son portrait exista et porte pour exergae :
Trottier, du Cher. Yenf depuis 1804, il avait eu
quatre enfants dont un fils et une fiUa existent
eneore, ftgés de plus de 80 ans. — Il avait, avant
de quitter Angers, publié, jeune encore, des
Prtnctpes de9 Coutumes é^Anjou et du
Maine, suivie du texte de ces deux coutumes
(1783. S vol. in-12, Angers, Marne). — Quérard
lui attribue de plus Ijt Collecteur ou Manière
de faire en France à peu de frais la répar-
tition et la perception des impôts (in-8», Paris,
1T75); — mais à cette date l'auteur n'eût été
qu'à peine un étudiant et l'ouvrage ne pourrait
être que d'un homonyme.
Trottléro (la), h., c** de la Tour-Landry.
Tr«ittiéres (les), L, c*« de Chaumont; «-
ff., four à chaux et m*** à eau et à vent, c*** de
Thouarcé. — La Haute, la Basse-T. — En
est sieur n. h. Tonss. Nicolas 1GS7 (E 10S3),
Louis-Antoine de Cheverue 1779. — Dans un
terroir en dépendant qui longe la routa du Champ,
se trouve 2a Pierrt'Couverte, dolmen effondiï,
dont le toit est couché à plat sur terre (1872).
Trottlidère (la), f., c"« Ide Liré\ — vill.,
cM des yerc^ers ; — (la Grande, la Petite-), ff.,
c** de la Plaine. — Terra de la Trotinere
1230, — donné an prieuré du Coudray-Montbault
par P. Ulecot, chevalier.
Trou-Dsivld (le), ham., e^ de Vaulandry.
^ Vaitre aux Davids (Gass.).
Tron-des-SAnmslBs (le), terre, c^ de la
Salle- Auhry, — M. Lebœuf j a trouvé deux
haches celtiques en 1869.
Tronère (U), ham., c** du FiefSauvin,
TMaeldére (la), t., c"« de Bouillé-Mén,
— La Tarortihre ((îass.).
W-Mi/lea ae Petit-), — Y. le Pitouflet
TwuUJLmrd {Michel), fils d'Etienne T. et
de Françoise Bodin, né à Ménil (Mayenne) le
10 mai 1731, prit les ordres et entra comme pré-
cepteur dans la famille d'Andigné qui se l'at-
tacha prés de vingt *ans. Il fut élu en 1780 de
l'Académie d'Angers et s'y excusait dans son
Discours de réception pour justifier son obscu-
rité» sur la fauta de tant d'années perdues dans
de pénibles devoirs. Il eut l'occasion d'y lire en
1784 an discours Sur quelques causes de la
négligence des lettres et des Réflexions sur
la critique. Ges trois travaux Mss. ont été
recueillis par Grille, ainsi qu'un Projet d'édu*
cation depuis Vâge de 8 à iO ans jusqu'à
i6 ou i8, divisé en 8 classes (1760) et un Plan
de V éducation domestique qu'on a fait suivre
à MM. Dandigné, L'auteur est mort à Angers
le 8 janvier 1808.
Tronlllardlére (la), vill.. c»« de Sauge-
VHôpital, — Ane. domaine dont est sieur Jean
Journault en 1574; — acquis de la famille Guérin
le 18 mars 1672, en échange d'une maison rue
Lyonnaise, par Gh. Mabille de la Paumelière, che-
valier, mari d'Elisabeth de Scépeaux.
TrouUlet {Michel), < maître brodeux », 1618,
1627, Angers. • {Gahriét), loalb.a
brodeur, 1640, 1650.
Troii-qilUFiiBie (le), d.. c^ tà^et"
TrouBse (la), f., e*« de VergssMk^l
est sieur Pierre Mahé 1638.
TrowBsemii (Pierre) , aartàsil ]»:
Angers, 1528.
Tronasebovet f.. c"« da Saûd-J»^
Linières.
TrouseUlère (la), f.. t^ ^ArweSii
donne son, nom à un miss, né sar b (*
Pouancé, qui traversa ArmaiBé et la ja
U Verzée; — 790mèC.: ^t,€^â»C
neuf, anc. dépendance da la TérMlic
Brissarthe (E 203) ; * (U Grande), e- f
gers E.
Tr««Té (le Grand-), t. e*« de Pcstis^i
Trouvée 1672 (Et.-G.). — Ane. geatOk^:
avec tourelle à toit pointa, réeemmeoi
truite en ferme. — En est sieor Jvba a
Raineraie 1590, n. h. Isaac de la lUiiM
da Marie Lemaire, 1591. f le 4 avril IS.
Vendue nat^ sur les héritiers de la veare ~
le 15 thermidor an IV ; « (le Petit-). U t*
Pontigné. — Anc. domaine des HospittbéR •
Baugé, vendu nat< le 17 du secood n» <
fanU.
TrovTé (Claude-JoaepA al noa Cisr^
fils da Glande T., aubergiste, et de Cbr.i
Marie Renou, né à Ghaloniies-s«r-L>)r •
24 septembre 1768, fut élevé aux frus etpt'
soins de Bonaventure Panly, coneessiooBU*-
mines de Saint-Georges-Ghiielaisoo , ^ '
oncle Jos.-Et Renou, V. ce nom, étiit k p
cipal agent. U fut envoyé à Psris ta &^
d'Harcourt et aprèa d'excellentes émàis, afi
ches un notaire, puis fut par Maret sBacbe i*
1791 au Moniteur. Il en deviat >^ '
9 thermidor rédacteur an ehef« y minBi0'^ l
façon vers at prose. Il adressait dés le "^ k^' i
1792 une Ode eur VEgaUté à I'AimbW- » I
tionale, qui en accepta l'honunage avec œ^
au procès- verbal. On a de lui plus tard ane Hj!^ {
à VEtre suprême (10 thermidor sa 0.» i
Ode sur la Chute de Robespierre, * "^^ '
m«nt dans le n« du 23 prairial an UI s» ^'^
article sur le Vieux Cordelier d« u*^
Desmoulins. 11 fit même représenter as <^-f
Feydeau le 8 germinal an UI (» Bini> ;
une tragédie en cinq actes, iotitalde Pojutff
qui dut un médiocre succès de ciroooittntt*"
tention, avouée par Fauteur et partosl vi^
d'y mettre en scène le drame mène dsS»^
midor. EUe n'a d'aiUeurs été impiin^^^
plus tard (Garcassonna, 1810, ia-d»)."^^^
journaliste s'était trouvé de bonne b<niti.P^.^
mariage avec une cousine des frères Tbosn ^r
ses n^pports avec son compatriols ^^'^\^^l
nom, en relations affectueuaes avec UJ^^
lière-Lépeaux, qui, arrivé au pouvoir, kp^*
dès les premiers jours de la eonstiisciûfl «>
rectoire. à ses collègues pour le poslB de tic^ ,
général. MaU nommé le 11 bro»»^ '^;
(2 novembre 1795), Trouvé fut qniU^i^!^
mis en demeura da donner sa éimiû»^^^
TRO
— 637 —
TRO
e et son air de jeanesse enfantine semblant
•mpatibles a^ec ces fonctions de quelque ap-
lK. La Réyellière, qui avait pris goût à son
*i.t délicat et an caractère élevé de ses prin-
!S et de sa conduite, l'attacha presque immé-
emeDt (prairial an V) comme secrétaire de
.tioxi auprès de Ganclaux , alors chargé d'affaires
. cour de Naples, à qui il succéda en frimaire
V^I. Ses lettres de celte époque sont imprimées
l'on 7 voit de quelle affection il entourait
protecteur, qu'il y appelle c son bon père, —
>n cber et vénérable père». II lui adresse d'ail-
rs pôle-mèle, avec les renseignements politiques,
élncobrations rimées, notamment une Ode sur
[8 fructidor, qui fut alors imprimée, — et une
re Ode au général Bonaparte, qui dès lors
.it pris sur lui toute influence — Dans les
miers jours de ventôse an VI il fut élevé an
g d'ambassadeur près la république Cisalpine,
Birriva à Milan sur la fin de floréal, quelques
naines à peine après les élections législatives,
il avait obtenu pour la députation nn nombre
voix égal à celui de Bricbet, V. ce nom, qui
>fita du bénéfice de l'âge (germinal an V). — Sa
ssion spéciale en Italie était, d'après des ins-
.étions secrètes, d'arriver à transformer par un
np d'état législatif la Constitution octroyée par
naparte ; mais l'œuvre, en bonne voie de réussite,
L déjouée par les machinations du général Brune,
oique chargé officiellement d'y coopérer. L'am-
ssadear, à bout d'autorité, dut le 27 vendémiaire
I VII (18 octobre 1798) résigner ses fonctions et
t dans la nuit môme remplacé par Fouché, avisé
as main de l'intrigue. Appelé an poste de mi-
stre plénipotentiaire près la cour de Wnrtem-
!rg» la guerre chassait tout aussitôt Trouvé de
attgard.— A son retour il rendit compte publique-
eni de sa conduite en Italie par Que^quea
cplications Bur la République Cisalpine
*aris, Agasse, in-8« de 34 p.), k la date da
i thermidor an VII (12 août 1799) et s'honorait
1 terminant de l'amitié de La Révellière, alors
ijuriô par les partis. -^ Mais an dire même de
s jage intègre, qui ini avait ouvert la voie des
onnears pi]d>lics, « le goût de la dépense, le dé-
faut d'ordre, l'entraînement à toutes les jouis-
sances de luxe et de vanité, des plaLnrs, des
liaisons, que la morale domestique et la mo-
rale publique désavouent l'une et l'antre, enfin
la séduction du plus corrupteur des despotes »
liaient le rendre c aussi digne de mépris qu'il
avait été jusque-là digne d'estime ». — Nommé
3 S6 décembre 1799 membre du Tribunat, il y
iëgea jusqu'au 22 juin 1803 et fut alors appelé
lar Bonaparte, pour qui il s'était épris d'une
irdeur nouvelle, à la préfecture de l'Aude, où il
*e signala entre tous par son dévouement dynas-
ique. H vint des derniers prêter serment à la Res-
auration (20 avril 1814) mais en protestant d'un
)eau zèle, qui lui valut dans l'année la visite des
lues de Bourbon et d'Angonlème. Il se trouvait en
»ngé à Paris, quand sur la première nouvelle du
débarquement de l'empereur 4 Cannes, il accourut
en bâte organiser dans son département une
résistance impuissante, y épuisa jusqu'à ses res-
sources personnelles pour recevoir dignement le
dnc d*Angoulème et dut partir et passer les Cent-
Jours à Paris. L'ordonnance du 5 juillet 1815 le
rendit une troisième fois à sa Préfecture de
l'Aude, mais ses ardeurs d e royalisme ou, suivant
son dire, le refus de se prêter à des intrigues
électorales le firent destituer par le ministre
Laine le 26 septembre 1816. Il restait sans for-
tune et sans emploi, en défiance à tous les partis
qu'il avait l'un après l'antre servis avec une ar-
deur extrême. — Après un an passéàCarcassonne
dans des espérances meilleures, il revint à Paris
et y publia l'ouvrage qu'il avait fait préparer dans
ses loisirs administratifs, notamment par son
secrétaire, Renou, fils de son ancien bienfaiteur.
Ce livre forme deux travaux distincts dont le pre-
mier a pour titre : Essai historique sur les
Etats - Généraux de la province du Lan-
guedoc, le second : Description générale et
statistique du Département de VAude, les
deux volumes réunis sons ce faux-titre addition-
nel : Etats de Languedoc et Département
de VAude, t. I-II, recueil de science officielle,
dont le duc d'Angonlème accepta la dédicace
(Paris, 1818-1819, 2 vol. in-8», avec caries).
L'Académie des Sciences décerna à l'auteur
en 1819 une médaille d'or. Il avait pris place
dès cette époque, — et bientôt à titre d'éditeur
responsable, — dans la rédaction ultra-royaliste
du Conservateur, qui mourut en 1820, — et
n'ayant ni ressources ni pension, se vit réduit
à ouvrir, rue Saint-Augustin, une Imprimerie,
qu'il dirigea de 1821 à 1829.A partir du f juillet
1823 il y avait joint la propriété et la direction du
journal. Les Annales de la Littérature et des
Arts, dont il était depuis deux ans le collabo-
rateur. Une ordonnance du 26 août 1829, rendue
par le ministère Polignac, à rapproche des déci*
sions funestes, se souvint de lui en l'appelant aux
fonctions de maître des requêtes en service extra-
ordinaire et bientôt (févr. 1830) il passait à celles de
chef de la division des Beaux-Arts, qu'il quitta,
sans attendre sa destitutiqn^ dès le lendemain
de la Révolution nouvelle. ^ Il sortait définitive-
ment de la vie publique pour n'y plus rentrer,
oublié dès lors à peu près de tous, même dans
son pays angevin , qu'il ne revit guères , et
n'obtenant pas même la consolation d'un regain
de notoriété par une série d'insipides et super-
ficielles publications, comme : Jacques Cceur^
commerçant, maître des monnaies, argen-
tier du roi Charles VIII (Batignoiles, 1840,
in-8(»^ avec port.); — Anne de Beaujeu.
Jeanne de France et Anne de Bretagne^
esquisse (Batignoiles, 1854> in-12) ; — Le Dau-
phin, duc de Bourgogne, petit -fils de
Louis XI V (Paris. 1856, grand in-18), *- dignes
des poésies dont il avait semé VAlmanach des
Musée, — En 1849 pourtant, dans l'entraîne-
ment de la réaction triomphante, une velléité le
reprit de jouer un rôle et il en témoigna par une
adresse A MM. les Electeurs de France et
en particulier à ceux du département de
Maine-et-Loire où je suis né à ChaUmneS"
sur-Loire le U septembre 1768, à ceux du
TUE
— 638 —
TUF
département de VAudt dont fat été préfet
depuis i803 jusqu'à la fin de 1816 (25 mars
1849, in-4o de 8 p., dont 6 de lettres et de doca-
meDts). — L'appel parait n'avoir ea aucun reten-
tissement, non plas que l'annonce d'une sous-
cription pour la publication en 6 volumes in-8o
des Souvenirs d*un Octogénaire ou Mé-
moires littéraires, diplomatiques et admi-
nistratifs,^ ~~ On lui doit encore, outre des
articles dans les journaux l'Europe et la
France, la rédaction du Voyage dans la
Belgique d'André Thouin (Paris, 1841, 2 vol.
in-8«). — Il est mort a Paris le 18 octobre 1860^
officier de la Légion d'bonneur depuis le 30 juin
1811 et baron de TEmpire par lettres patentes du
9 mars 1810, confirmées le 11 juin 1816. — J'ai
vainement cherché à connaître en quelles mains
sont passés ses Manuscrits.
Annales de la litL 0t des arts, 39 septonbre 1891. *-
Moniteur, 1860, p. 1958. — Biogr, des Contemporains,
— Y. Beanard, Mémoires Mm., p. 196 — La RéVelUàre-
Lépeaux, Mémoires, t. I, p. »46-347 ; t. II, p. 295-296,
324, etc. ; t. Ill^ où sont publiées 53 lettres. .- Miot, Mé-
moires , 1. 1, p. 212. — Grille» Volontaires de M.'et-L,,
i. II, p. 314-317. -^ BuUetin de la Société fndust,
1860, p. 259. — Granier de Cassagnac, Sist du ûireet,
U I, p. 328. — Mevue d'Anj., 1861, U II, p. 455.
Trouvé du ChAteller {Gabriel- Pierre-
Charles)» originaire de Saint-Florent-le-Yieil ,
fils d'un maître chirurgien,- docteur-médecin de
la Faculté de Montpellier, était établi à In-
grandes. Il y épouse le 15 mars 1763 Sophie
Hincé, fille d'un chirurgien de Gandé et y meurt
le 17 juiUet 1765, &gé de 34 ans.
Troverel i,le), fontaine, c»« de St-Florent-
le-Vieil 1653 (Sl-Flor. B6).
Trnan, t., c»« de Thorigné. — Truon 1630,
1716 (Et.-C.). — Le Trayan (EI.-M.).
Tirueliére (la), f., c»« de la Pouèze, — La
Grande, la Petite-T, 1750 (El.-C).
Traehon {fien€i, docteur-médecin, reçu à
Angers le 17 novembre 1550, y résidait prés le
chevet de la Trinité en 1553, 1566 ; on le retrouve
en 1573, 1576, à Beauforl.
Trudety m'**, c°« de Beaupréau\ — donne
son nom à un miss, né sur la c°* de Beaupréau,
entre Launay-Boisseau, dont il prend quelquefois
le nom, et la Borde, passe à Ponlrozeau et se
jette dans le ruiss. de la Juiniére, au moulin de
Trudet ; ^ 2,400 m. de cours.
Truére (la), f., ç"« de St-Quentin-en-M.
Tmlsse (la), f., c»« du Yieil-Baugé,
Tuandlére (la), f., c*'* de St-Lamhert-de-la-
Pot, ~ En est sieur Gilles Bariller, avocat, 1632.
Tncaudaie (la), c°« de Gêné. — Ane. vill.
supprimé et dont l'emplacement, conveiti en
prairie, est réuni au domaine de la Fuie^ *^ t.,
c°« de Ste-Gemmes-d*Andigné.
Toeéy anc. fief, — autrement dit Cormenau,
— dans les paroisses de I9.-D. de Séronnes en
Ghàteauneuf , Brissarlhe et St-Denis-d' Anjou et
dans la mouvance de Ghàteauneuf; — en est
sieur en 1744 Gh.-P. Dubois de Maquillé (Ë 246).
Tuée (la) , ruisselet , c"* de Soulaines ,
affluent du Jutolle.
TneUiére (la), f., c«« de Grez-NeuvilU,
Ttief. — . Ihuet.
Tafffmte (U Haute-), f., e~ de Seoim-
Le lieu et met. de la H.-T, compM -^
quatre jardins, d^un lieu dit U» F:^-
Neufs, etc. 1619. — Anc. logis nobk ippr
n. h. Franc. Lefebvre, conseiller aa hika.
de Rennes.
Tafffate Qa Basse-)» f-, C ^ ^^=^
récemment reconstruite. — T laeiirt Umi h
maître chirurgien de Ch&teaogonticr k l*' '-
tembre 1668. — Elle appananaii aa xnif
ainsi que la Haute-T. à la familk de Chuf&:.
TuffaUère (la), ham., €*• de Ccntipc
TnffeaiUL (les), bourg, c» de Chéathr
les-Tuffeaux. — Tuffelli 1178 (Caittl
St-Aubin). — Villa de TuffelUs 1308 ;G i -
Tuffelli 1326 (G 16). — Notre-Damt-it.
Prée-des-Tuffeaux 1613 (G Cures). -»
Dame-de-la-Prée alias des Tuffeeiiz -
(Ibid.). — La Prée aZûxa Us TufftoMz r
(Ib.). 1783 (Pouillé). —Ane. paroisse, mshw
dés le X(i« s. Elle comprenait une vioiH::-
maisons sur la rive gauche de la Loire, ~^.'-
logis noble des Fontaines, V. ce mot, sveci:
lin à eau et moulin à vent, — et sur la n««i'
une enclave renfermant, dans la c** sojccr. ■
de Saiot-Martin-de-la-Place « la Guberi.'
les Rives, le Bois-de-Maîllé ei diverses m^
nettes, dont 3 on 4 sur la levée, devi àa,
formant la séparation des deux paroisi«i l<
partie relevait féodalemenl de l'abbaye àt ^*
roux, tandis que la rive gaache avait pov *■
gneur le baron de Blon, qui présentait a u â*
Une croix an pignon d'une maison aa b6;i: -
bourg et une arche de pierre indiqoaieat U ^
du fief de Milly.
Curés : Jean Bouchart, 1461. La d^ '
place il y a 20 ans et qui sert sans doBli ev-^
portait son nom et la date 1463. ~ ieaa I^^'^
licencié en décret, qui résigne en 149S -^
Leber, bachelier en décret, mai 1682, qétc^T-
en 1497. — Jacques d*Argouges, ùat^^^
prévôt de Restigoé. mai 1497, qiù rbip
1499. — Jean Bellemotte, décembre 1«^ '
PhU. de V Arche, 1520, 1525. — Loiii Bc. '
1547. — Jean ^rnouf, 1560. — Jean Berx
1575, 1580. — GUles Texicr, 1583. -^^
Jousselin, 1601, 1613. — Jean ChaaUauJ
qui résigne eu 1630 et est inhamé ie 1^.*
1644, âgé de 80 ans. — Mathunn Giiui>f''''
pourvu le 14 avril 1630, qui résigne en iv^
meurt le 9 aodt 1668. — François ThU»"^
1662, 1698, — mais il ne résidait gaàf«» ^ ';
voit par les registresdeSl-Martia-de-la-PUee^^'
1691, et encore en 1698, l'église reste wa F>~
et les enfants sans baptême dans sa psM^ '
Jean Royné, 1714, 1720. — Je«i Goi^''
qui résigne en 1733. — Pierre IhitUr, i^'
le 31 décembre 1733.
La cure a été reconstruite en 1863.
Une Assemblée se tient an bourg le 9 m- _
La commune fut réunie dès 1790 i ^^^ '
Ghônehutte sous le nom de Ckénthitt»^
Tuffeaux, Y. ce mot; — mais le U*1 *■
Tuffeaux est resté le principal oeouc^ j^ ^
réunies la mairiet nvec £coZ< lalf»»r
TDP
— 639 --
TDL
n» ; constniite ea 1850>i85i ; le basto de
istorien Bodin y remplaçait en 1870 Teffigie
icielle; — VEcole des filles (Sœars de
int-Cliarles), — et VEgliae paroissiale (sac-
rsale , 36 décembre 1804) , qai s'élève au
,'d du coteau, sur le rebord de Tancien chemiu
«p étroit pour se prêter aux exigences de rorien-
ion. L'édifice du zi* s., restauré en 1789-1790
r l'architecte Jean Moneste, de Saumur, plus
centment par M. Joly-Leterme , présente une
f avec deux bas-cétés, formés par un double
ng de 6 grosses colonnes à arceau plein cintre
as oraemeiit; — an fond, les autels, À dr., de
-Pierre xviii" s., à gauche de la Vierge, posé en
^7, et le grand autel, également moderne, dont
tombeaa représente la Cène. — Un vieux
initier octogonal, porté sur une courte base en
erre, s'avance à demi-engagé dans le mur. La
>rte latérale vers N. conserve sa triple archivolte
»nceatriqae , parée de toutes les élégances de
Lrt du XI" a., dents de scie, entrelacs de feuiU
ge, écailles en cordon, zigzags, enroulements de
uilles d'eaa. La décoration du grand portail»
irmonté d'an pignon et d'une fenêtre modernes,
it malheureusement mutilée. Le chœur, voûté
1 piorre, éclairé de croisées à trèfles, se prolonge
D abside ronde avec absidioles, bordées au pour-
•nr de naodillons grotesques ou grimaçants.
hauteur da toit se dessine la base d'un très-
saa clocher carré, soutenu aux angles par des
>ntre/orts plants, superposés en retrait. Sur les
içades N. et S., s'ouvre au second ordre une
iperbe double baie romane, reposant au centre et
e chaque c6té sur une grosse colonne basse avec
hapiteau et.doable astragale, dans un large cintre
upérieur à claveaux plats, sans moulure, qui
'enveloppe ; — au-dessus, deux étroites et petites
»aids attendaient sans doute le couronnement et la
lèche de pierre encore absente ; plus bas, au pre-
aier ordre, dans un encadrement de pierre, quatre
ausses baies évident à demi le plein du mur,
l'où se détachent quatre légères colonnettes. —
L un dessin dans le Congrès Arch., 1862, p. 123.
Taf ferle (la), /., c»* de Beaupréau.
TnCttére (la), f., c°* du Guédéniau. ^ Ane.
lomaine du prieuré de Vendangé donné en 1411
lar Guill. de la Haie, écuyer.
Tufflére (la), chAt, c°« de Lue. — Domaine
ippart. en 1452 à n. h. Olivier de Torcé, mari de
ieanne d'Anber, et dont le manoir ne parait
ivûir pris quelque importance que vers la Un du
tvi" s. ^ £n est sieur et y réside n. h. AnL de
Charnières, mari de Marthe de Soucelles, 1587,
- Louis de Gh., écuyer, 1602, mari de Gabrielle
ilauviel, qui devient veuf le 4 avril 1637 et se
'émane le 2 avril 1652 avec Urbaine Lebascle,
veuve en 1664 , — Renée de Gh., tille d'honneur
ie Madame, 1684, qui épousa le 4 novembre 1686
llené Hallet, chevalier, sieur de la Bermondière
iVL Maine, — Louis-Henri de Tourneton, mari de
Madeleine-Renée de Gantineau, 1735, par acquêt
lie leurs héritiers, — Jean- Urbain-Alexandre
Gaultier de Vaux, par mariage le 26 novembre
1753 avec M''* de Tourneton, — Louis- Jean-
lacqnea Gaultier de Bruloa, marié par cootrat du
27 août 1779 avec Brigitte-Madeleine Dubois de
Juvardeil. ^ L'habitation reconstruite en 1867-
1868 présente on grand corps de logis mi-partie
briques, encadré de deux pavillons , qui forment
façades latérales, les toits détachés en cdne
tronqué avec hantes cheminées de briques et
jolies lucarnes ornementées.
Tufflère (la), c»* de St-Rémy-en-M. —
Thuferia 1082-1102 (2« Gart. StrSerge, p. 352);
M ham., c°« de Sarrigné,
TmtUérem (les), c^' de Vaulandry, — Ane.
maison noble dont est sieur Raoul de la Barre,
1616, 1634, mari de Jeanne Boscher.
Talle (jJean de la), de Tegula, docteur-
régent in uiroque et recteur de l'Université
d'Angers en 1400, chanoine de Saint-Maurice en
1404, doyen du Ghapitre en 1412, f en 1415.
De Leos, daos la Beoue dTAt^ûUj 1877, p. 87.
Tugenom, — Une Vénus gauloise, en terre do
pipe, a été trouvée dans les bams romains de
Léviére, à Angers. Le type en est bien connu et
presque vulgaire mais relevé d'une certaine re-
cherche d'élégances, dont le caractère surtout
s'accentue par la précision de certains détails et
une décoration extérieure de rondelles symbo-
liques. Ge qui reste inexpliqué, c'est l'inscription :
Rex Tugenos, plaquée entre le bras gauche et
le buste. ~~ La statuette appartenait à Mamert
Goullion qui l'a léguée au Musée archéologique
d'Augers. Il en existe des moulages et des photo-
graphies.
Sœ, d*Agr,, U V, p. 279. — /^ébtfr^ arch,, 1802,
p. 141-144.
TuUemlnehère (la), f., c°« de Freigni,
Tuilerie (la), f., c*** A*Andrézé, vulgaire-
ment les Landes- Fleuries. Il y existait en 1781
une tuilerie qui a disparu ; * c°« de Beaulieu ;
M c"« des Cerqueux-sous-Pass. (Gass.); "-
f., c*^* de la Chapelle- Rouss., avec deux fours
à tuiles et à briques; — f., c°* de la Chapelle-
St'Laud; — ham., c°« de Cheffes-, — f., c"«
de Cfumilléi — cl., c"" de Cholet-, — ham.,
c" de Grugé; — f,, c" deLézigné-, — f., c"«
de Mazières ; « f., c^* du Ptn, autrefois avec
tuilerie supprimée depuis 1853; -» cl., c"* des
Rairies; — cl., c»» de St-Crépin-en-M. —
Ane. auberge, nommée primitivement la Pro-
menade, remplacée par une briqueterie, puis
par une tuilerie, dont les travaux ont depuis
longtemps cessé; — cl., c°* de St-Paul-du-B. ;
— f., c"« de la Salle-Aubry; — f., c"* de
Somloire (Gass.).
Tuilerle-de-Salnt-Loals (la), f., c»« de
Maulévrier,
Tullerlev (les), vill., c>»« de Durtal. — En
est sieur Pierre Leheu 1591 ; * viU., c*** de la
Juhaudière; — cl., c" de St-Barthilemy .
r ailes (les), f., c*"* de Chigné. — Ancien
domaine du Gollége de la Flèche, vendu nat^ le
19 messidor an IV ; — donne son nom à une
partie du cours supérieur du ruiss. de TAunay*
Lubin, dit aussi de la Mairie.
Tula^rale (la), f., c"« de Cuon. • '
Tnlanderle (la), f., c"* de la Meignanne,
Tolaney f.^ c"* de Bouchemaine, — Ane,
TDR
— 640 —
TUR
1
dépendaDce de l'abb. de St-Georges-s.-L vendaa
nat^ le i*r août 1791.
Tullnlères (les), f., e"* de Montjean.
Tololre (la), f. , c"« de Juigné-Béné. —
Bordaria vocata la Tuloere 1373 (la H.-aux-
B. -H., t. II, f. 80). ^ Ane. domaine de la Haie-aux-
B.-H. — Il y existe une source d'eaa chargée de
mariâtes de sonde et de magnésie.
Turandlère (la), ham., c<*« de Coutures,
apportée aux retigienses hospitalières de Beaa-
fort par la sœur Marie Humeau, décëdée vers 1850.
Tnrbate (la), f., c"« da Bourg-d^Iré, — En
est siear Lézin Grosbois 1801, Jacquine Rigaalt
1660, Jacq. Gnibelais, greffier de Gandé, 1659,
1664,
TwiMindIère (la Basse, la Hante-), ham. et
f., c»« de Cholet.
Tnrbllly, vilL, c"« de Vaulandry. — Tur-
biliacus 862 (D. Bouquet, YIII, 572). — Ancien
domaine de St-Martin de Tours, à qui il fut
restitué en 862 par Charles le Ghanve. Aliéné de
nouveau, il appartenait au xv* s. à n. h. Jean
Dosdefer, que le roi René autorisa en 1445 i
fortifier le manoir. — Perrine Dosdefer l'apporta
vers 1460 en mariage à honorable homme et sage
maître Jean Henon, écuyer, notaire et secrétaire
du roi, dont la descendance en hérite jusqu'au
milieu du zviu* s. ; — Franc. Menon, chevalier,
mari d'Anne de la Trémouille, y réside en 1581.
A cette date Tenfeu de la famille est dans le chœur
de Clefs, dont elle est dite fondatrice; — Franc, de
Menon 1602, 1611, mari de Madeleine de la Tour-
Landry, morte en 1627 et dont la tombe reposait
dans l'église de Vaulandry. C'est à lui et à sa
femme qu'est due la reconstruction partielle du
ch&teau, du pavillon d'entrée, du pont-levis, du
pavillon au bout de la grande salle, comme Tin-
diquaient leurs écnssons armoriés, ainsi que la
date de 1616, qui fut enlevée par un de leurs
successeurs, comme trop moderne pour l'antiquité
de leur maison. Sur une cheminée on voyait
aussi représenté un combat, où la tradition pré-
tendait reconnaître le duel des seigneurs de Tur-
billy et de la Pouillerie pour la suzeraineté de
la paroisse que le curé encore au zviii* s. contes-
tait an seigneur de Turbilly. — François de M.,
mari de Jacqueline de la Bruère, 1695, de-
meura veuf et ayant perdu ses trois fiU, se relira
aupiès des solitaires de Port-Royal; — Urbain
de M., son frère, mari de Marie de Ghftnay, 1648,
meurt en 1656. Louis-Phil. de M., son fils, colonel
d'un régiment de son nom, épouse dans la cha-
pelle du château de Fontenailles, près Eco-
moy, le 22 juin 1716, Marie-Anne de Gouin de
GhapiseaUf veuve de Madelon de Jacques, et
meurt à Turbilly le 2 février 1737. Leur héritier
Louis-François-Henri de Menon de T., né 4
Fontenaiiles le 11 août 1717, était, à la mort de
son père, capitaine au régiment de Ronssiilon-
eavalerie. Il avait déjà beaucoup voyagé, en obser-
vant partout, avec un goût particulier de savant et
de philosophe, les méthodes et les pratiques agri-
coles. Maître à vingt ans d'un domaine considé-
rable et 4 peu prés abandonné, il s'en éprit
comme d'uu champ d'expériences et de libre
travaiL II trouvait 14 «n pays toit fin:i t
landes, le quart du sol 4 peîM eiilàTs,k3ff
des fermes délaissées, la moitié de U ffù:*
vivant de mendicité II eornsseiica parpnr.
sa charge les invalides et par offrir datsu..
toutes les bonnes volontés; pms aesn: i
tAche annuelle à ses ressources, il se mil i i^ .
au plus près de sa demeure. eaaviDcacid.r
année d'un pas régulier sur la lande. \naAnr
les marais en prairies, repUntaat lei h:j .-
vignes, les haies, les avenues, eréut 4êf : .
niéres et des étangs, inventant ou reBcsv»
les instruments agricoles. Rappelé par b n^
de 1742 et retenu absent 7 ans, il rerist n r<
lieutenant-colonel, chevalier de St-Lou5,«Erj
à Paris le 20 mars 1749 avec Marie-Félitô 1 1
et reprit sa tiche, confiée pendant soa ik-s i
aux mains fidèles d'un ménage dévoeéet&ik'j
ment intéressé par lui au succès de VéntnfnA >l
lettres royaux de mai 1750 érigèie&t a ler- i
Turbilly en un marquisat, qui compransit Tsr.
Boislanfrey, Ghalon, Chauminard, lii|i^l
Fauchauz, Breil, Launay-Joumier, Bn<Lf:. i
Massonnière, la Gardonnière» la FaodiiBien à
Tabotière, la Cour de Vaulandry alias U Poot^f-i
dans les paroisses de Vaulandry, Geasec^
Savigné, Pontigné, Lasse, Baogé, Ckli^Cr^
Noyant ~ mais l'on voit, par l'énoiieé de :••!
même, qu'4 peine tout ce beau dosiaioei*
gnait-ilun revenu de 10,000 1. Avec ses rasc-l
telles quelles, que promettaient d'accroBt-'^
succès de chaque année, le oouveaa b31?-
continuant sa propagande généreuse, cré«^<
bergerie, renouvelle la race de ses étables, wtf' i
carrière de meules de moulin, installe ute>
chaux, dontil emploie le premier le prodoiiir)»-
demenc des terres» reconstruit tous les U»-
des fermes, les greniers, les moutins.enfiDaf'^
institue des prix d'agriculture pour les paya:-' ^
pays. Les deux plus habiles, désignés apr<»^
enquête publique par le jugement de feon p*-'
éluS| recevaient de sa main , le jour de r Assoc^
avec une gratification en beaux écns, vst^
daille d'argent, qu'ils avaient le droit de y^"-
leur boutonnière toute l'année. Une pUee <f-"
nenr leur était de plus réservée 4 Péglise. U *
sère déjà avait disparu et le pays repeopk, et-*^ '
transformé, devint un instant célèbre. eimM* '
nom du gentilhomme agriculteur, qoaod c^
eut publié son fameux Ménurirt e«r i» ^'
frichemenU (Paris, 1760, in-12). oê il rt^'^-
lui-même et ses études et ses expériencci UP
mière partie consacréeà la Pratique et bûi^^*^
montée par l'auteur même d'une Additie* ^ "
Pratique (1761, in-12), fut coup sur ««p*'^"
quatre lois réimprimée, traduite en BBifiH ^
allemand, en danois, et se vendit jasqte^'
appartements de Versailles, MYtcYécolmi^'
donnée, qu'elle recommandait MiibcuvC'*'
l'esprit d'entreprise se compromit à dess^c^
Une manufacture de porcelaine, ^'^^^
de savon, essayées avec les seules ï*******!^
pays et montées 4 grands frais de ^^''^^"^
et d'ouvriers, tombèrent, laîssaDt d0 <^^
Dès 1763, quoiqu'on aient soutenu qaud "^
TDR
— 611 —
TUR
Imirateun irréfléehis, main mise était obtenue
r la terre par sentence confirmée d'an arrêt da
juin 1764, au profit des créanciers. Laconces-
)n du dessèchement des marais de i'Authion,
•tenue du roi par le marquis le 11 mars 1763,
aboutit qu'à des procédures de 8 années, dont
conclusion ruineuse laissa tous les frais an
ncessionnaire , débouté de ses prétentions.
mourait bientôt après à Paris le 25 février
76; et dès le 23 juin fut opérée la vente
1 mobilier et du château, où figurent les
bleaux, les estampes, les livres, les médailles,
)s instruments de mathématiques, de musique,
is armes antiques, deux canons de cuivre mon-
s sur affûts. Le domaine à son tour fut adjugé
idiciairement pour la somme de 276,500 1. le
septembre 1781 à Henri Galwey, noble irlandais,
îmeurant à Nantes, Lieutenant des maréchaux
3 Franco, mari de Jeanne Portier, qui vint ré-
der à Turbilly. Il y reçut en 1787 la visite du
!lèbre agronome anglais, Arthur Young, qui
snait d'Angleterre en Anjou pour étudier sur
lace Tœuvre du marquis. A Angers, à La Flèche
lème, personne, après dix ans d'oubli, ne con-
aissait môme plus son nom ni sa demeure
imbée en mains étrangères, et quand un vieillard,
encontre à grand'peiue, y eut conduit le voyageur,
est tout au plus s'il y put reconnaître les prin-
ipales plantations. — Le domaine est advenu
M. Charles-Louis de Broc , par son ma*
iage avec M™* la comtesse veuve Galwey. — Le
hàieau actuel, reconstruit au xvii* s., présente
ne masse rectangulaire flanquée au S. d'un
avillon en potence et à l'autre bout accosté de
i ferme ; — aux fenêtres centiales des deux
iriucipales façades figurent des écussons aux
irmes des Menon : d'argent au chardon de
inople fleuri de gueules , tioutenu d'un
roiasant de même, le chardon feuille en
faa et posé en pal; — à l'opposé vers N.
'élève une humble chapelle à bretèche, sans
aractèrOy restaurée en 1846 ; dans la fenêtre du
ond, ua vitrail xvi* s. figure une Pieta. L'édifice
itait dédiée à St Aubin et reçut en 1613 la charge
les fondations d'une antre et plus antique chapelle
le St- Aubin, perdue à une demi-lieue dans les
andes et détruite en 1802 ; — vers l'O. subsistent
tuelques traces des immenses douves ; ^vers !'£.
la cour encadrée par les servitudes et fermée par
an portail à logis carré, dont l'entrée porte une
largo pierre armoriée ; ^ au-devant se retrouvent
les douves à demi-converties en jardins. Les quatre
vieilles tourelles , qui flanquaient l'ensemble ,
ont disparu, deux en 1820, deux autres en 1834.
Le petit village, qui en porte le nom, se groupe
au carrefour des chemins de Baugé et de Dnrial
ei au débouché de l'avenue seigneuriale ; — tout
auprès vers N. se rencontre un vieux pont de
pierre, et à, cOté les débris d'un pilier du moulin
qu'animait une chute d'eau.
Arch. de M.-eUL. E 1367, — > Afch. oomni. de Veidandrj
et de Clefs, Et -G. • Note Mm. de VthU Chevalier, eux
Arch. de l'Ëvéché. — Mém. de la Soc. dTAngirt, r série,
t. H, p. 81. — Affiches du 23 join 1770. — Leooy de la M.,
/^ rot Mené, fc. 1, p. 5S|>. — Jk'oiir la biographie du mar-
quis, Haurâiu, HiU, Utt, du Maine, U lY, p. 315; doc.
111
d'AflT., M. et arti du Mans, t. X, p. 354, — et avant tout,
GiiiUory, Le mamis de ISirbiltjf (Paria-Angera, 1862,
S* édilioii, in-ls de 286 p.). qui cite et complète tooalet tra-
vaui antérieurs.
Tnreandlëre (la), ham., c»« de Brisaarthe.
Turelllére (la), fontaine, c^* de Morannes,
près Chandemanche, 1498.
Tnressle» f., c^^ de Contigné ; — donne par-
fois son nom au ruiss. de Margat.
Turelterle (la), f., c«« de St-Quentin-en^
Mauges; — f., c"» de StSatumin. — La
Tourettrie (Cass.).
Tiupgtfl, c^* de Louresse, anc. flef avec dlmerie
levée dans la paroisse de Rocheménier par le
Chapitre de St- Maurice d'Angers et qui conser-
vait le nom de Guill. Turgis, chevalier, qui les
loi avait vendus en 1464.
TnrUére (la), f., c»« de la Tessoualle.
Tunnellère (la), chat., c»* de Ltr^. —
Anc. fief et terre seigneuriale de la paroisse de-
pois au moins le xvi* s. Elle relevait de Chanto-
ceaux et avait droit de moyenne et basse justice,
de mesure à blé et à vin, de port et passage do
Loire en partage avec le baron d'Aucenis, de
primevert ou droit sur les pécheurs de pren4re
les premières pièces, lamproies, aloses et sau-
mons, péchés dans l'année, de quintaine sur les
nouveaux mariés, de ban de vendange, de ban vin
pendant quarante jours, de chasse quatre fois
l'an dans la garenne de Chantoceaux et tous les
honneurs dans Téglise paroissiale. Le prieur de
Lire devait an château, les jours de PAques ,
Noël et Toussaint, quatre fouasses de chacune
une mesure de fleur de froment et 12 pintes
de vin. — En est seigneur Jean d'Avoir 1270,
Hardouin d'Avoir 1350, Perrine d'Avoir 1399,
Perceval Chabot 1437, Jean du Bellay, par son
mariage avec Renée Chabot, 1521 ; leur second
fils Joachim, né sans doute en ce château même,
est le célèbre poète de la Pléïade ; — Christophe
du Breil, mari de Catherine du Bellay, 1590 ;
— Jean de la Bourdonnaie, mari de Marie du
Breil, qui hérite vers 1664 de ses oncles Claude
et Georges du Breil, — ces derniers portent de
sabU à trois cors de chasse 2 et i émargent
et les la Bourdonnaie de gueules à 3 bourdons
d'argent en pa 2 2 et 1. —- La terre, jusqu'alors
advenue de mains en mains par héritage, passe
pour la première fois par un acquêt du 25 jan-
vier 1772, pour U somme de 583,000 1., du
marquis de la Bourdonnaie à Pierre Thoinnet,
écuyer, conseiller secrétaire du roi an Parlement
de Bretagne, avec les fiefs de la Pierre-Genestouse,
le Chène-Cottereau, la Beuverie, Bain, les Rouge»
ries, la Boulaie, le Giron et la Gabardière.
Aujourd'hui encore elle appartient à son arrièro
petit-fils, M. Charles Thoinnet de la Turmelière,
ancien chambellan de Napoléon lll^ député de la
Loire-Inférieure, gendre du docteur Velpeau. Le
château actuel date du commencement du siècle et
a été restauré en 1860. 11 forme, entre deux tou-
relles d'angle, un long rectangle à triple toit
détaché, le corps central avec fronton triangulaire
dominé par un petit beffroi ~~ et s'élève sur la
première pente du coteau, précédé de larges
avenues tournantes et de gracieux massifs de ver-
41
TDR
— 642 —
dore ; — m&U derrière, en contre-bas vers Sud, à
quelques mètres des servitudes, se dresse encore
imposante et superbe la ruine démantelée de l'an-
cien manoir fortifié, dont trois tours relient vers TE.
une courtine, au-dessus d'un reste de larges
douves ; vers Sud Tensemble des terrasses do-
mine à mi-côte un ravin profond, où coule le ruiss.
des Robinets ; — à distance vers 0. se rencontre
l'œuvre tout moderne de la chapelle xviii* s.,
où a été recueillie une large plaque de fonte
aux armes des Pantin de la Hamelinière.
Au-dessous, une belle avenue de marronniers
conduit aux serres nouvelles, et des sentiers à
travers les vigaes, jusqu'aux vacheries modèles
qu'avoisine l'énorme tour ronde de l'ancienne
fuie. A chaque tournant, an-dessus du ravin, que
longent des pentes rapides, l'horizon varie et
un moment découvre toute une libre échappée
vers Nord, sur la vallée de la Loire.
Tonnelière (la), maison, c"* de VHôtel-
lerie-de-Flée, dans le vill. de la Barre, xvi-
XVII* s. j V. la Trémolière ; — ham. avec m»»
de maître et f. et petite chapelle moderne c*^* de
Montignésur-M. — La Tourmillère (Cass.).
— Y est né l'évoque Ch.-Th. Baudry, V. ce
nom; <» m»" n., c^ de Mouliheme, citée en
1428, auj. détruite; — h., c"« de Villemoisant,
Turmliilére (ta), f., c"* de Soulaire-eUB,
— La Tourmenière alias la Tourminière
XVII" s. — Dépendance du prieuré du Bignon en
Feneu.
Tnrpaln {Simon), fondeur, 1615, fond la
grosse cloche de Jarzé, avec l'aide des frères Des-
monjot, 1615.
Turpaadlère (la), f., c>« de Jarzé; «■ cl.,
cae du Vieil'Baugé,
Tarpenay, cl., c"" de Turquant. — Ancien
domaine de i'aJbb. de Turpenay, du diocèse de
Tours, qui possédait de plus un hôtel et maison
noble dans la ville de Montsoreau.
Turpliif usine sur le Jeu, c"« de Sit-ChriS'
Une.
TnrplB (Guillaume), fils de Guy T., sieur de
Yihiers et de Crissé, né sans doute à Vihiers,
docteur en droit, doyen de Saint-Aignan d'Or-
léans, fut désigné le 18 février 1360 n. a. par le
pape Innocent II, dont il était chapelain, pour suc-
céder en l'évèché d'Angers à Raoul de Macheconl.
11 prit possession solennelle le 13 mars. Il mou-
rut le 30 janvier 1371 n. s. On ne cite d'impor-
tant sous son épiscopat que la tenue à Angers le
12 mars 1366 d'un Concile provincial, qui pro-
mulgua 34 canons de discipline. Il y est fait un
règlement notamment pour le costume des clercs et
défense à tout ecclésiastique, même aux évoques,
de se faire servir en aucun temps plus de deux
plats à chaque repas. — Il portait loxangé d'ar-
gent tt de gueules.
Artbaud, Mas. 624, t. 111. — D. Fooroareau, dans la
Hevue de» Soc, Sav,, 1870, p. 379. — Ménage, Sablé,
p.358.— 1188.094, r.9S.
Tarpln (Jacques), docteur agrégé en droit
de l'Université d'Angers, 1739. fils de Pierre T.,
avocat au Présidial de La Flèche, avait épousé à St-
Satnrnin-sur-L. d*'* Perrine Cailleau le 27 août 1731
et y est inhumé le 9 janvier f 749. Ifi dt G c.
« {JacqueS'Reni), sieur de GenielR. L ..
précédent, marié le 9 juin 1767 à Renée-Fnrc»
Thérèse de Blégny, avocat dès 1765, étar.U
nier de Tordre en 1787. Oa a de lai iit^ -
Mss. comprenant une série de notes et II
sur V ordre des avocats. Il appertâeat & 1 -
gnard-la-Renloue et a été analjsé pari- &%^
Nouvelles Arch., n« 6, juin 1847.
Tarpln - Crissé ( Jeanne - Elisaheî\ .
BoxGARS, vicomtesse be), oée à Ri^sk? *-
Rivière (Loire- Infér.) en 1769. était dcpib i- -
ou deux à peine mariée avec Goy-LsA:;
Turpin-Crissé, lieutenant des gardes du o-r,-.
Monsieur, quand il prit parti pour rêniin.
Elle resta en Anjou, à la terre de la Fer.c *-
Segré, fut emprisonnée en mars 1793 et d i "
en juin par les Vendéens, lors de Vou^é^-
d'Angers. Réincarcérée en mars 1794. elk s-
hnit mois de détention an Calraire (f JL^-"
Délivrée trois mois seolemeot après la cU-
Robespierre, elle reçut du représentant Bczir. .
mission d'ouvrir des négociations de pui •'
les Chouans de la rive droite de la Loire. -
son beau-frère, le chevalier de Tnrpin, ei >^ •
veu, le comte de Dieusie, étaient, airec Scéfter.
les principaux chefs. Elle s'y prêta avec r«."fe-'
et parvint à rapprocher les deux partis fsxi*
vaient plus foi môme aux parlementaires, pt>
d'exemple avec un dévouement égal à cc-s .
Bancelin, Y. ce nom, dont la maison de b Cî^
fournaie lui servit de résidence pendant e? ^
gociations jusqu'aux conféreoces de la Xa^-=
Après la reprise des hostilités et la marchr .^
sistible de Hoche, c'est à elle encore qve ks « -
citations pressantes du patriote BsAcetiD sVr
seront pour provoquer son intervenciofi tsT
des chefs et à elle aussi qne Scépean. >
lettre du l'^* mai 1796, remit pleins ponvoir» r-
traiter avec les républicains. Elle paztii 1« i ^ '
Hénantaie sans sauf-conduit, vint iroever i ^^
gers le général Baillot, revint auprès des ne
chercher des instructions nouTelles et éaa:-
sur la Loire jusqu'à Nantes, pour y rej«)t-*
Hoche, qui venait de partir poor Angers .1* 1
réal an IV). Après un triple Toyage deCu^ •
Angers, elle obtint du général, dans une «o^»
émouvante, des conditions rigoarevses àt >^
mission mais qui accordaient an moins U •-'
retraite (21 floréal) aux émigrés et n^iv ^
libre séjour en sûreté an château é'Angne jss^' •
l'occasion facile de fuir à rétranger. %^ **
môme l'honneur d'y recevoir en 1797, fi^ï*
semaines avant l'expédition d'Irlande, b r^'^'^
Hoche, qu'elle tenta vainement d'engager dtf» '
cause royaliste et avec qui elle resta ea eë^
pondance. Elle n'en fut pas moins arrêtée p^"^
sure générale en septembre 1797 et coodoii^i'*
Rossignolerie d'Angers. Délivrée as bi>«^ ^
quelques mois, elle se rendit fermiers des ^
séquestrés de sa famille, puis lors de Ups^*
tion de la fameuse loi des otages (septenbrv 1^
s'évada d'Angers où elle avait pris résak»^* "
Elle était malade et alitée en son cltiiea ^
pour la troisième fois le général HédocnUf >^
I
TDR
— 643 —
TUR
>n intervention pour apaiser la dernière insur-
•clion. C'est à ses efforts que fut due la réunion
?s chefs à Pouancé ; mais quoique conviée, elle
tfusa d'y assister. Toute tentative ayant échoué,
le se retira dans ses biens jusqu'à la pacifica-
^n définitive du S5 janvier I8O0! ^ Elle est
orte dgée de 85 ans, an chAteau de la Roche,
rôs Angrie, le 9 mars 1846. M. de Beauchamp
raconté ces négociations, d'après des notes et
es communications particulières, dans une partie
u 2* Tolume de ses Mémoires secrets et iné-
ita pour servir à Vhistoire contemporaine
Paris. 1825, in-«o), t. II, p. 22^342.— V. aussi
ne lettre à M. de Scépeaux dans les Pièces
léditea sur la guerre civile, de Grilte, p. 29,
- et les brochures de Bancelio.
Tarpinerie (la), f., c°« du Puiset-Doré.
Turpinlère (la), c°' d'An^ere N., ancien
omaind au xiv« s. de Pabbaye de Notre-Dame
9 la Vieuville au diocèse de Dol, qui l'arrenta
a XV* s. ; -* f., c"« d'Allençon. ^Ancien logis
oble avec chapelle dédiée à St-René; » c"«
e Bauné (Cass.); — h., c»« du Bourg^d'Iré,
' Y résidait le chirurgien J. Béraulten 1620;
• f., €"• de Durtal; -• ham., c*« de Feneu\
> f., c"* de Mouliherne\ — ham., c*>« de la
^ommeraie. — La terre, fief et seigneurie
e la T, 1540 (C 105, f. 314), relevant à trois
>is tot hommages de Montjean et de la Grande et
e la Petite «Orchère. — En est dame à cette date
lenée Lebrelon, veuve de n. h. Jean Gady; «
"• de St-Aubin-de-L. — Ane. fief et seigneurie
vec manoir seigneurial, jardins, bois, garennes,
élevant de la Basse-Guerche. — En est sieur
■illes de Daillon 1415, Jean Turpin, chevalier,
435, Jean de Daillon 1548, Jean Baudry 1572,
.ouis Baudry 1638, 1666, Nie. de Gazeau 1705,
715, Marie-Marguerite-Ëléooore Trouillet de
'Echasserie 1783; — f., c"«du Vieil-Baugé, —
!L.e herbergement du lieu de la T. avec un
aillis nommé le Pavement 1509 (E534). — La
Varpinière (Cass.). — Domaine relevant des
HilUers et appart. à l'abb. de Mélinais, puis au
Collège de la Flèche, sur qui il fut vendu nat^ le
il prairial an III. ^ Y résidait en 1741 Jean-
acq. Patron, bourgeois, qui y meurt le 11 août.
Tarplnléres (les), ham., t^' de Lire,
Turplns (les), ol., c"« de Bouzillé,
Tarquato {Pierre- Augustin), né à la Jaiile-
Ifvon le 25 août 1809, Wcaire à Yzernay le
i octobre 1833, curé du Fuilet le 26 mai 1843,
(non le 8 décembre 1870 à Beaupréau, a publié :
Panégyrique de St Charles Borromée (An-
gers, Laine, 1847, in-8«); ^ La Mère de Dieu
ou le Culte de Marie présenté à l'esprit et
au cœur, d'après les Saints Pères (in-12,
Angers, 1854). — Il avait aussi préparé une tra-
duction des Psaumes en vers français, restée
Inédite.
Tarqvals (les), m*»*, c"« de Martigné-B,
TttrqaaMt» canton Sud et arrond. de Saumur
(10 kil.); — à 57 kil. d'Angers. — G. de Tur^
cham 1125 circa {Clyp, Fonteb., t. II, p. 245).
— B. de Torcan 1150 circa (Liv. Bl., f. 49). —
£ccle«ia de Torquan 1241 (Fontav.. la Mali-
nière), — Paroehia de Turquan 1257 (G 340,
f. 22). — Turgan 1759 (Carte de Nolin). — An
bas et sur le faite de la falaise escarpée, qui
borde la Loire, — entre Parnay (2 kil.) à l'O.,
Mentsoreau (2 kil.) i TE., Fontevraud (6 kil.)
au S., la Loire tout du long vers N., où se jette
un petit ruisseau, qui descend à travers le bourg.
Au-devant, rasant le pied du coteau, passe la route
nationale de Saumur à Limoges, qui forme une
haute levée, dominant de belles et plantureuses
prairies, plantées d'arbres, anciens Ilots rattachés
depuis moins d'un siècle à la rive. >- Un bac
communique avec la rive droite, vis-à-vis le vill.
de Gaure.
En dépendent les vill. et ham. de la Bédau-
dière(18mais.,58 hab.), du Caillou (21 mais.,
71 hab.), du Ponceau (47 mais., 138 hab.). de
Beau (8 mais.. 20 hab.), de Montpélerin (5 mais.,
14 hab.), de la Vignolte (8 mais., 23 hab.), du
Château-Gaillard (6 mais., 20 hab.), un moulin à
vent et cinq on six fermes isolées.
Superficie : 789 hect. dont 200 hecC. en
vignes et 170 hect. en bois, dépendant de la forêt
de Fontevraud, autrefois de Born, donc le nom
reste au vill. de Beau, V. ce mot.
Population : i3î feuT. 600 hab. en 1720-
1726. — i,0S3 hab. en 1791. — 750 hab. en
1831. — 78i hab. en 1841. — 765 hab. en 1851.
— 7i6 hab. en 1861. — 714 hab. en 1866. —
6S7 hab. en 1872. •- 683 hab. en 1876, — dont
3i8 hab. (110 mais., 117 mén.) au bourg qui
s'accroit des aggbmérations voisines et presque
unies du Caillou, du Ponceau et de la Bédau-
dière. Une partie des habitants logent d'ailleurs
à l'entrée de caves immenses, qui s'enchevêtrent
en un dédale do pittoresques sentiers aux flancs
du coteau.
La vigne forme la culture principale, le com-
merce et l'industrie presque uniques du pays,
renommé comme toute la côte, pour ses vins
blancs, surtout de la Herpinière, de Champfleurs
et des Rotissares ; — carrières de tuffeau et de
pierre de taille.
Assemblée le dimanche de la Trinité.
Bureau de poste de Montsoreau. •— Pcrccp-
tion de Fontevraud.
Mairie avec Ecole laïque de garçons cons-
truite en 1852 (archit. Joly-Leterme) dans l'an-
cien cimetière. » Ecole laïque de filles.
L* Eglise, dédiée à St-Aubin (succursale,
30 septembre 1807), est un édifice des xv-zvi* s.,
comprenant une nef de trois travées ornées de six
élégantes fenêtres i meneau, avec abside pentago-
nale; l'ancienne voûte en pierre, écrasée par la
chute du clocher, a été remplacée par un plafond
en bois. — Deux médiocres bas-reliefs en bois
sculpté (2 met. 50 sur 0">,80) représentent au fond
du chœur deux scènes de la Passion, le Calvaire
et une Descente de Croix, — L'édifice fut
acheté nat^ le 22 prairial an IV par le dernier curé
Louis- Jacq. Couléon, qui le 10 pluviûse an XI en
fit cession, moyennant une rente viagère de
200 liv., à une association de 47 habitants, auto-
risés plus lard à transférer leurs droits à la
commune, par ordonnance du 25 mai 1811.
TUR
— 6*4 —
TYR
Anean document ne renseigne sar les origines
de la paroisse, dont l'église existe dès le xii« s.
et constitae nn prieuré-cure dépendant de Tab-
baye de St-Pierre d'Ainranx, an diocèse de la
Rochelle. Les registres de la cnre remontent
à 1594.
Prieurs-curéa : Jean Dupont, 1469. — James
Thihaudeau, 1496. — Urbain Vemeau, 1598.
— Franc. Pineau, 1606, 1626. — R. Si/net,
1629. — Jean Moiré, 1642. — Jean Legros,
août 1652. ~~ Bonaventare Vaillant, chanoine
régulier de St-Laon de Thouars, août 1653. —
Guill. d'Housset, 1659. ^ le 3 avril 1684. —
Louis Plumé, juillet 1684. — Duchasténier,
mars 1685, 96 janvier 1694. — James Thihau-
deau, 31 janvier 1694, f le 18 août 1713. —
H. Mineau, 25 août 1713, 23 novembre 1714. —
Gabriel-René Gaultier, mars 1715, -fie A juillet
1716, âgé de 56 ans. — M. Mineau, de nou-
veau, 26 août 1716 jusqu'au 24 mai 1717. —
R. Vallet, juillet 1717, janvier 1723. — Jean-
Baptiste Grudé, août 1723, février 1734. —
André-Charles Candart, décembre 1735, mars
1740. Il avait, le 28 juillet 1736, fait immatriculer
son bénéfice à Tabbaye de Toussaint d'Angers,
sur l'affirmation qu'il ne dépendait d'aucune
maison de la congrégation de St-Augustin. —
JBesson, février 1741, janvier 1742. — Louis-
François CouUon, avril 1742, jusqu'au 3 no-
vembre 1785. Il résigne au profit de son neveu,
qui le servait comme vicaire , et est inhumé le
3 novembre 1787, âgé de 75 ans. — Louis-Jacques
CouUon, 2 janvier 1786, qui signe prieur et
procureur de la commune en 1790, et curé en
1792. Il était jusqu'en 1790 titulaire des chapelles
Notre-Oame-du Bon-Secours des Trois - Volets ,
Ste-Gaiherine de Gandes et St-Louis en St-Nicolas
de Saumur.
L'abbesse de Fonlevraud exerçait les haute et
basse justice dans la paroisse, -à raison de ses
prévôtés de Dampierre et de la Maiinière, et
elle fit judiciairement constater son droit contre
un arrêt des juges royaux de Saumur du 27 avril
1471, qui avait ordonné « la pugnition audict
« lieu de Saulmur de certain pourceau, qui avoit
« dévoré un petit enfant à la maison de Jean
c Ménard ». — Une brigade de gabelle résidait au
bourg dés le xvii* s., commandée par nn lieu-
tenant. — En décembre 1655, en juin 1709, en
novembre 1790, en janvier 1792, la Loire envahit
le prieuré ; — le 8 mars 1783 l'eau avait pénétré
jusque dans l'église par la grande porte. — La
Construction de la routo nationale en 1819 a mis
le pays à l'abri de ces inondations trop régu-
lières et qui chaque année pendant de longs
mois coupait toute communication avec Montso-
reau. — La crue du 4 juin 1856 a pourtant encore
crevé la levée, près et à r£. de la cale, qui con-
duit au bourg.
La paroisse dépendait de l'Archiprétré, de
l'Election, des Aides et du District de Sau-
mur.
Maires : Lauriche, 1790. — Hardré, 1792.
*- Jean-Baptiste Beaudtfroy, anc. officier d'in-
fanterie, plus tard fournisseur des armées
an Vni, an XL - Abel Du PeW-Tà»
6 vendémiaire an Xli, nommé en Teo;6« iioft
année sons-préfet de Ghiaon. — C&0I-T079U
4 germinal an XUI, f le 8 aviil iWl.-i^
Jourdain, 24 avril 1807. — S.-B, di JoiSK-^
30 juin 1813. — Hartin Mollet, avril isi: -
De Joannis, 12 juillet 1815. — André Clettz.
28 janvier 1820. — Jean Nau, 16 <ic£dtr
1830, t le 10 décembre 1851. — Pierre Càrc
lier, 1852. — Auguste Bruneau, Usai'
23 septembre 1855. — Nau, iSn, ea (cncfi-
1878.
Areh. de H.-«i-L. H FoatevraMi te MMrr <
ChaufretOrt', Tousaaint. IMià. emiL - Aret^o»:
BI.-C. — Pour les loceUlés. voir te /VwarâCT, -
gnolte. Beau, Tiayena^, la Herjimè*, U /v^
Percée, etc.
Tanière M, f., c"« de St-PientU:^
limart,
rttrtfrl^ne (la). — V. la Tourtiirt^
Tumewuk». — V. Tugenos,
TusseMi (le), anc. fief, €•• de ViUtben^
relevant de Raslay et de Foumew eid* n
sieur l'abbé Jacques de Pontlevoy 1S4D .^i'I
f . 233), Louis de Pontlevoy 1577, n, h. Jeu --
febvre, anc. conseiller à U Prévété, 1^. ^ ^
Florent de l'Hommeau, receveur d« 1u^'^
Saumur, 1651.
TuTMlie, f., c"« d*Andrézé,
TitTaehère (la), f., c»« de ChemUé-a
TuTean» f., c"« de Chanteusié. - At: î*J
relevant de Tessecourt et appart. en IM) àj^
de la Rouaudière.
Tjr {Gillee de), né à Saumur dus Is r
miéres années du xiii* s. professa, erwwc J
droit canon à Angers et fut remarqoé sa »-■
des fêtes et des harangues de la grande cbr*
lerie de Saumur en 1241 par le roi ssifft ip
qui l'amena à Paris et bientôt avec Im ^^-
Sainte (1248). Avant le départ Gilles fil ^ <
l'Hôtel- Dieu de sa ville natale de cou $et^^*
fonds et d'une rente de 40 s. Dés k ^
triomphe le roi le choisit pour présider «» '*=
archevêché de Damiette (1249), qu'il doup*'|
d'importants revenus. Bientôt dépossède K *
fortune contraire de la guerre, Gilles reftf^ *
pour compensation, avec une pension de» '
la charge de garde des sceaux, qui ^f^
tous les conseils de France. La mort itj»'^
vèque de Tyr laissa libre en 1*51 1» '"
principaux sièges de U Palestine que [«/^
accorda immédiatement, et oA il vonlot li>^
aller le visiter malgré tout dangar (liS4:. » ^
son retour en France. Dâaissé au nm ^
misérables querelles où s'entr*é|or|tti»'
chrétiens. GiUes revint en 1»0 à Ro»e F** y
mander aide et secours et reçut ea 1^ ^'
veau pape, qui précisément se trouvait*** ' '•^
patriarche de Jérusalem, le titre de W|"* »
mission de lever le centième des reveseJ*^
sias tiques pour la défende des Usai ^*^
pét qui souleva d'éneigiquas résistsi»»» *^
devait être l'année suivante détoarnétiP^
d'autres desseins politiques. Le pr^^ ^j
enfin d'être déchargé des afflictiûBf » ' ^
triste corvée par bref du 14 avril l*fi» •*
ULG
— 645 —
DLG
lelqnes jours de li, le S4 da même mois, il
onrait & DinanC en Flandre. Son corps fat rap-
>rlé, sur son désir, dans l'égUse de Nantilly
) Sanmnr, oA le produit même des offrandes,
li se déposaient sur son tombeau, devint une
larce de querelles entre l'abbaye StrFlorent-de-
iumur et l'évèque Nie. Gellent, qui fat mis à
raison par une trés-sévère balle du pape
•r février 1S67). — Le 9 décembre 1613 un
ssoyeur, préparant une sépulture dans l'église,
Tondra une voûte devant le grand autel et y dé-
•uvrit le prélat couché dans ses habits pontifi-
Lax, sa crosse, son calice, et sur une plaque de
omb, incrastée dans la pierre, le nom et la date
1 décès de Gilles, archevêque de Tyr. Un
'ocès-verbal authentique en fut imprimé dans
temps même (2 janvier 1614). Il a pour
Ire : Advis donné à Monsieur l'abbé de
ourgueil touchant la sépulture de Gilles,
rchevéque de Tyr (Saumur, René Hernanlt et
Pierre Godeau). L'évêque fit recouvrir la tombe,
qui fut explorée de nouveau en mai 1699 et de
nouveau refermée. Elle a été détruite à la Ré-
volution, sans autre vestige conservé que la crosse
recueillie par Bodin et attachée par lui à un des
piliers de l'église où elle se voit encore.
D. Chamard, Vie des Saints, U H, p. 895-393. —
D. Huynaf , Mm.. Hitt. de St-Flor,, p. 169. — Bévue
<rARt'Qw.l855,i.I«p.49-60:i860,p.fS9-193;166l,t.IV,
p. 180; 1875, t. I. p. 67; 1877, t. I, p. 857; 1878, t. Il,
p. 372-394. — P. Aiûelma, Grande Offieieri, 1. 1, p. 357.
— Bibl, de rSeoU dee Chartee, IV" ëérle, t. IV, p. 114,
987; V Série, 1 1. p. 867. - Mu. 636, p. 936. — Cl.Mé-I
urd. Mu. 879, i. II. p 49.— lUviuiad,ifindl«J?ce^,1963,
n"* 9-13. — Rangurd. Hitt, de F Unie . 1. 1, p. 166-167.
— Roger, p. 988. - Labbe, Conàl, t. XI, part. I, p. 896.
— Mie. Leguieo. Oriene ehnet., III, 1319. — Baluie,
MiteeU,, \î, 491495. — D. Booqnet, XX, 99-100, 384,
386, 387. XXI, 770. — Lenav de TOlemont, III, 489,
IV, 99; V, 9; VI. 991. — Martdne, Tkeê. Anecd,, II, 4<^
49, 87. — JointiUe, édit de Cl. Ménard, p. 987. — Gonlon,
Spoq, Saum,, p. 480. -* Ratoda, l'Hàtel-IHeu deSawnw,
U
VeheimBiie (!'), f., c*^ de Feneu.
Uetale (1*), f., c»* de Bécon,
Ulffer, né d'une famille noble d'Anjou mais sur
iquelle aucune indication ne nous renseigne, fut
levé dès ses jeunes ans dans la familiarité de
Eglise d'Angers, où il suivit les leçons de l'ar-
bidiacre Marbode, Y. ce nom, 11 y possédait
ne prébende de chanoine dès 1105 et succéda vers
111 à Geoffroi Babion dans l'importante charge de
laltre-école, scolasticus. Bientôt et sans dé-
kisser ces fonctions, qui lui tenaient i cœur et qui
li valurent une renommée universelle dans le
londe catholique, il fut gratifié successivement
6 l'Archidiaconé d'outre-Loire, de l'Archidiaconé
'outre-Maine et du grand Archidiaconé. Au
épart de Renaud de Hartigné pour l'archevêché
e Reims, il fut élu par le Chapitre à l'épiscopat
'Angers et consacré le 30 septembre 1125 — et
on 1124, ^ comme en témoignent la chronique
0 St-Aabtn et la date des années de son règne
mployé dans ses chartes. Son sacre avait pourtant
té retardé de plusieurs mois par l'interdit dont
0 trouvait frappé le comte Foulques Y. Quelques
emaines après son installation le nouveau
rélat fit le voyage de Rome avec les évêques du
lans et de Poitiers. Dès le relonr, il se trouva
prouvé par une lutte vaine et bienlét irritante
outre râbbé Geoffroi de Yendôme, au sujet des
•restationsdaesaux églises monacales (1127-1134).
Jlger la soutint pendant sept années contre son
Qétropolitain et contre le comte, même contre le
lape, et dut enfin passer condamnation. Entre
emps, il avait assisté en 1131 au Concile de
Veims, où il obtint du pape Innocent H une
mile de confirmation des domaines de son évô-
hé. En 1137 il se rendit à Pise pour défendre
a cause, qu'il gagna devant le pape, de l'abbaye
le la Roë contre l'abbé de Vendôme. Y. D. Bouq.,
CY, 384. ^ Il professait d'ailleurs une affection
particulière pour les chanoines réguliers et pour
les établissements monastiques, comme l'atteste
la fondation dans son diocèse de la Boissière en
1131, d'Asnières-Bellay en 1133, de Pontron en
1134. Il favorisa aussi l'ordre naissant des Tem-
pliers, mais il semble avoir ressenti une préven-
tion invincible contre les envahissements de Fon-
tevraud. Dès 1136 il engageait une violente lutte
contre l'abbesse Pétronille à l'occasion d'un moulin
à Chalonnes et d'une misérable tenure, — nescio
quœ possessiuncula, comme l'écrit St Bernard,
qui intervint pour l'apaiser, en gémissant de voir
se compromettre ainsi l'âge vénérable , le grand
nom d'Ùlger et qui le lui reprochait respectueuse-
ment. Mais le prélat repoussa toute concession
et en 1142 se trouvait à Rome, condamné déjà par
le pape et s'obstinant sans espérance à y attendre
fortune meilleure et même encore après son retour
en Anjou, se refusant à l'obéissance. Excom-
munié, puis bientôt absous, il retourna en
mai 1145 une troisième fois à Rome, où venait
d'être intronisé un nouveau pape, — et con-
damné de nouveau, il ne se soumit qu'à bout
de force et de vie, l'année même où il allait
mourir. Ces démêlés d'une violence extrême
donnent à imaginer facilement quelle ardeur
opiniâtre il devait porter dans ses luttes avec
les seigneurs et les chevaliers, à qui il parvint
à arracher l'une après l'autre, au profit de son évê-
ché, nombre d'églises tombées depuis longues an-
nées en mains laïques et notamment les trois collé-
giales de St-Maimbeuf, de St-Jean-Baptiste et de
St-Pierre d'Angers, St-Léonard de Chemillé, St-
Just de Ghâteaugontier. le Louroux, Combrée,
Andard, Etiau^ Montguillon, Bourg-l'Evèque. Il
ne manqua pas non plus de prendre à partie le
comte Geoffroy à l'occasion de la construction de
Châteauneuf, Y. ce mot, qui ruinait son domaine
épiscopal de Morannes. — Pourtant, il n'apparait
pas que son bon renom, malgré ces querelles plas
ou moins légitimes, ail eu à souffrir. Le prélat reste
ULG
— 646 —
ULG
pour ses contomporains « l'homme de Diea, un
« modèle de religion chrétienne » — « éle?6 par
« la science, les mœnrs, la sainteté et brillant
flc d'un éclat incomparable an-dessus de tout
« répiscopat de son temps ». En quittant, pour
monter sur le siège d'Angers, la direction per-
sonnelle des écoles, il n'avait apporté qu'un zèle
plus actif et une autorité nouvelle à les soutenir
et à les animer, appelant les doctes maîtres par
le don de riches prébendes, provoquant tontes
les abbayes lointaines à la création en ville
d'hôtels ou Je collèges, refuges assurés à leurs
étudiants, instituant enfin, à l'imitation de l'Uni-
versité d*Oxford, — si la tradition angevine est
fidèle, — comme un premier essai de hiérarchie
académique, attesté par le souvenir, encore
affirmé au ziv* s., d'une fondation qui obligeait
ses successeurs à traiter les bedeaux, le jour de
la collation des licences. A la réputation sans
doute de cet enseignement dut se joindre celle
d'écrits, aujourd'hui perdus. A peine connatt-on
le titre d'un de ses livres, Venalitium dtsctph'-
narum, deux épitaphes en vers en l'honneur de
Harbode, et six lettres qu'a publiées Duchesne,
t. IV, p. 403 et 769-770. — Une septième, en
répliqne à la lettre de St Bernard dans l'affaire
de Fontevraud, existait encore au commencement
du xviii's. dans le chartrier de St-Maurice d'Angers
et n'a pas été retrouvée. Cl. Ménard aussi dit avoir
eu en mains divers opuscules de lui à la louange
« des Saints, qu'il ne jugea pas valoir la peine d'èlre
transcrits. — Il est certain néanmoins que le
prélat eut à subir force misères, qu'aucun récit
contemporain n'a racontées. Il fait allusion lui-
même, en tète de son testament, aux douleurs
de l'exil et aux nombreux chagrins où sa vie
s'est entravée, gravitate exilii et aliia multis
incommodis impeditua; — et si l'une de ses
épitaphes rappelle qu'il avait travaillé dès ses
jeunes ans de parole, de cœur, de main au ser-
vice de Dieu, mettant toute son œuvre à être
utile, à instruire les petits, à extirper le crime, à
affermir la foi, à consoler l'affligé, à briser l'ar-
rogant, et, sans attaquer personne, à publier
la vérité, son autre épitaphe nous enseigne à
quel prix : — « Toutes les misères que le sort
« peut réserver, il eut à les soutenir, sans un jour
« de joie, sans un refuge de paix, sans une seule
« consolation d'amitié. Après la perte de tous ses
« biens, chassé de sa propre demeure, il était
« devenu l'hôte du monde et ne savait plus
c même où se reposer ». — Sa croix autographe
figure à plusieurs chartes originales des Archives
de Maino^t-L. notamment G 1541 f. 6 et G 785.
Ulger mourut le 15 octobre 1149 et fut le pre-
mier évêque inhumé dans la cathédrale de St-
Maurice, alors encore inachevée et sans voûte.
Le Chapitre, son héritier, déjà comblé de ses
bienfaits, prit l'engagement de nourrir chaque
année treize pauvres le jour de son anniversaire
et de célébrer un messe solennelle sur le tombeau
qu'il lui fit dresser. Jusqu'au zviii* s. on pouvait
voir à la fois du clottru et de l'intérieur de l'église
ce monument de toute magnificence, sons une
arcade de la seconde travée de la nef, le cercueil
de pierre placé dans le miir à 4 pieds et ^i«i
le toit scellé dans la muraille, la faaé ytrt x
un soubassement de macoonefie. Ea and **
maît saillie une enveloppe ou maipolée h i
en forme de châsse à un aeul Teraai, nusr^.
de plaques très-minces de cuivre d<»rÉ. ^:
pées et enrichies d'inseriptioDS ou de rame
dorés sur un fond de vernis bru. Le toii -^
divisé, sur deux rangs, par Tîngt-qntre in.
en relief de bronze doré (0^,90 sw 0*46'. Ma-
nnes par des pilastres i piédestaux et cha^-tak.
dorés et encadrant chacune sur des pUfKs^et^
la statue d'un apôtre oo d'un prophète i.
centre, dans un cadre oblong d'émail «(F.ll r
0°^,25) trônait, entre les q[aatre symbob *-.
Evangélistes, le Christ assis, sur un fond c is
et d'or. Le parement antérieur était divUr .•
même en vingt-quatre arceaux d'énail iéok,*
sous chacun desquels flgurait au réponse t^
une plaque très-mince de cuivre la staïaâf t
pied d'un chanoine, dont le nom écUtùmrU.
brun en lettres d'or. Au centre, vue {:«■>'
émaillée, de demi-relief, sans taille i'épK^.
bordée de plaques de bronas avec caboct*-
bleus et rouges (0>».48 sur 0",30), portait «rc
fond d'un beau bleu lapis, semé de aobtct
ovoïdes d'or, la figure d'Ulger, deboat, Uùa
de la main droite, tenant de la gauche ut: -
la face et les mains de carnation, la tète &.I
d'une mitre blanche de forme bisaire, — qa? lit
geard indique comme un bonnet de doctsor.tf'as.-
comme un amict, — la chasuble verte. Uia^ »
bleu clair, l'étole dorée, l'aube d^u Uaoe ▼«r^"
les chaussures dorées, tous ces vèteneaiâ n'^r-^
d'émaux rouges et bleus imitant TescuiNrâ'
le lapis. L'encadrement contenait sim ^'
bordure, dont une verte, i palmetles d'or rea^'
d'émail bleu à teinte dégraîdée. l'auM es br :
doré, où en si% vers gravés se lisait Yé^ttfm-i
prélat. — En 1636 il ne restait plnsea ptûe.c
témoignage de Bruneau de Tartifoma. - ">-
donne un dessin du monument, — qoe I« i^
grands cadres et dix-sept des quaraote^oit ^'
sonnages émaillés. Le SO septembre 11ST, ^
rapport de Jacques Rangeard, un chanoîM e«*
curiosité d'enlever la châsse de bois et de fi^^
la tombe. Le corps apparut intact, revfttB Svf
chasuble de soie à fleurs rouges sur fond ^
mais dès le lendemain on eut grand pe^*
défendre les dernières reliques contre ^P^
C'est de cette époque que date la dîspsntk* ^'
portrait du prélat. Un peu plus tard, te li («^
1783, le Chapitre, amoureux do bâdi(»£''
abattre à coups de hache les saillies d« si-
solée et murer l'arcade. On Fa rétablie a ^
et sous la chaux et le mortier s'est retrotr»: *
vieille châsse, dépouillée de tons ^ <*"
mais qui garde encore partie de son onet^^
tion en bronze doré et sur les aicad($ t>r
rieures du parement vertical les doibs ^^ -
onze chanoines. Ces précieux débfii ^ "
recueillis au Musée diocésain, en attesdaB^l*'
essai puisse être tenté de rostiiir&ti^' \
faciliteraient les nombreux dessins (â*^'"
du monument. Outre celai déjà dié d« ^
ULM
— 647 —
ULM
noeau, M&s., 871 f. 4, deux représentations
intes en existent dans les portefeuilles de Gû-
lières. à Oifort et à la Biblioth. Nat., fonds
lin, 17030, f. 66-67, qni sont reproduites
ins de Farcy, Tonib. des Evêques d^ Angers
dans le DicL du Mobilier, t. II, p. 224, de
ioUet-Leduc, cette dernière en chromoUthogra-
lie. Le portrait seul du prélat est donné dans
I^epluB de Cl. Ménard. dont le cuivre par
tuerhelt, très-peu fidèle d'ailleurs, conservé au
usée d'Angers , a fourni un tirage au Répert,
irch., — dans Beaumanoir et Rathier, Rec. des
ostumea, 1810. pi. LXXXVI. — et dans l'His-
iire du Costume, de M. Quicherat, p. 175.
D. BouqiMt, t. XV. p. 307, 386, 408, 419, 410. 486. —
ainferme, Clffp. Fonteb., t. II, p. 48S. — Baluxe, Miscett.,
, 198, 200. ~D. Rousseau, XVI, p. 14S-157. — Ran-
»«rd« Biit, de F fTniv., d'Ang., 1. 1, p. 34, 60-409 et t. II,
. 91. -* Haoréau, Call. chnst, — D. Rivet, Hût, litt.,
XI. p. 205 el t. XII, p. 302-306. — Arthand, Mss. 624.
' Uabillon, Vel. Analecta, t. III, p. 835.— Grandet, Bitt,
xr/.. Mss. 618. — Roger, Sût t^Ànj,, p. 244. ~ D. liron,
infful. AiBt. et Utt.. t. I, p. 385. — Rêv, d'Ani,, 1873,
. 350; 1875, p. 284-314, 365; 1876. p. 1-16. ari. de
[. r«bbë Pleitean. — Cl. Ménard, Pep/ia, Mss. 875, p. 46.
- Dwuesnil , Mss. 858. — Brossier, Mss. 65A. — De
'arcy. Note* arch. sur les tomb, des Evéq.. p. 13, et atlas.
- Privil, de rVhiv, d^Ang. p. 38-42. — Cartul. du Ron-
eray. Rot. 6, ch. 88, où Ulger prend à la fob les tilres
["archidiaeonus et arehischolaster. — D. Chamard, Vie
les sainte, U II, p. 57. ~ BéperL arch., 1863, p. 868.
- Rev. des Soc. sa»,, décembre 1879, p. 593-531, art.
le M. Parrot.
Ulis (les), f., c"* de Corzé.
Ulmes (les), e*" de Doué (9 kil.), arrond. de
Saumur (10 kil.) ; — à 50 kil. d'Angers. ^ In
pago Andegavo ... Ulmumf 791 (Hauréau,
Gall. Ch., Pr., p. 9). — G. de Ulmis 1043
[l«r Cartul. Sfe-Serge; p. 115). — W. de Ulmis
1055-1070 (Liv. N., ch. 276). — Villa que
dicitur Ulmis cum ecclesia Sancti Vincentii
997-996, 11S2, 1146. 1156 (Liv. d'A., f. i, 2. 3,
4, 6). — Via de Ulmo 1252 (H St-Aubin,
Courchamps, f. 12). — Ecclesia de Ulmis (G 7).
- Prioratus de Ulmis Sancti Florentii 1338
CH St-Florent). — Les Ulmes-Saint-Florent
iiv-xvii* s. dans la plupart des actes. — La
paroisse du Mm.V St-Florent alias les Ulmes
1685 (Pouillé Mss'.). — La cure des Ulmes, le
prieuré du Muy ou Ulmes-St-Florent 1783
(Pouillé). — Entre Ron-Harson (2 kil. 1/2) au
N.E., Meigné (3 kil.) au N.-O., Cizay (4 kil.) et
Courchamps (7k. 1/2) au S., Distré (5 k.) au S.-E.
La route nationale de Saumur aux Sables
coupe Tangle vers S.-E , croisée presque aussitôt
par le chemin d'intérêt commun des Ulmes au
Coudray, qui à 500 met. de là traverse le bourg,
et au sortir de la commune par le chemin d'in-
térêt commun de Meigné au Coudray, — l'un et
l'autre reliant transversalement le chemin d'in*
térôt commun de Louresse i Saumur qui dessert
le territoire vers N.
Y naît le ruiss. du Petit-Moulin ou de la Fon-
taine-des- Ulmes, qui animait autrefois un petit
moulin, debout encore mais inoccupé; — y
passent le ruiss. du Douet, qui limite en partie
vers ro., ei le ruiss. de la Fontaine-Blanche
ou de Follet, né sur l'extrôm? conûn mais en
Courchamps et qui forme limite vers Sud.
En dépendent les vill. et ham. des Mousseaux
(21 mais., 66 hab.), de la Bonne (14 mais.,
34 hab.). de Glon (17 mais., 54 hab.), de la Mot-
telle (10 mais., 26 hab.), de Montcuchon (19 m.,
56 hab.), de la Rue (23 mais., 63 hab), de la
Rousselière (46 mais., 126 hab.), de la Cave«
Forte (4 mais., 12 hab.), de la Croix (4 mais.,
16 hab.), et 9 ou 10 écarts.
Superficie : 810 hect. dont 160 hect. en
vignes et 60 hect. en bois.
Population : 94 feux, 430 hab. ^ 407 hab.
en 1790. — 55H hab. en 1831 — 550 hab. en
1841. — 555 hab. en 1851. — 587 hab. en 1861.
— 568 hab. en 1866. — 545 hab. en 1871. —
5i6 hab. en 1876, — en décroissance depuis
quinze ans. Le principal groupe est à la Rous-
selière, quelques maisons à peine avoisinant
l'église.
Deux assemblées, le !«' mai et en septembre.
Mairie avec Ecole de garçons, construite
par adjudication du 26 janvier 1856 (archit.
Couet) ; — Ecole laïque de filles.
Deux fontaines avec lavoirs publics en pierre
ont été aménagées en 1832 et depuis entretenues.
VEglise, dédiée à St Vincent d'Espagne (suc-
cursale, 26 décembre 1804) comprend une seule
nef, avec un chœur à voûte plein cintre, ac-
costé vers S.-E. d'une petite abside que pré-
cède la travée portant la tour carrée du clocher
à fenêtres plein cintre. — Dans la paroi, vers
S.-O. ouvre un grand portail, — vers N.-O. une
galerie ou vestibule, communiquant avec l'église
par une autre grande porte plein cintre et dont
la construction remonte au xi* s. comme tout
l'édifice. La cloche a été fondue en 1730 par J.-B.
Rigueur, ainsi que l'indique une inscription. Dans
le mur nord du chœur est pratiquée une niche
rectangulaire, fermée de deux petites portes; sur la
première, en bois, est peint un ostensoir à disque
rayonnant, que remplit l'image du Christ. Elle
contenait l'hostie miraculeuse, dans laquelle, le
2 juin 1668, pendant l'octave de la Fête-Dieu, le
curé Nie. Nézan montra au peuple, pendant un
quart d'heure, Jésus « visible en forme humaine »,
pour la confusion des incrédules. L'évèque Henri
Arnaud, après enquête, publia le 25 juin un
mandement, — dont un extrait se lit gravé, au
bas du petit refuge, sur le marbre, — où il pres-
crivait « afin d'honorer la mémoire d'un si grand
« miracle et de le conserver à la postérité », de
gcrder précieusement « la même hostie où l'ap-
« parition s'est faite, • • . en une fenestre bien
c sûre et dûment ornée ». Quatre on cinq des-
sins ont été donnés de ce miracle, dont un gravé
par René Bidault, de Saumur, — la planche en
est passée du cabinet Grille au Musée des Anti-
quités d'Angers, — un autre, tiré à l'encre rouge,
— un autre encore, daté : Paris, 1668, figurant
non l'hostie, mais le prêtre et l'autel ; — et trois
relations au moins en ont été imprimées, la pre-
mièie dans l'année même par Gaultier de BruUon,
en 1668, une seconde par Grandet en 1715, Y. ces
noms, une troisième, teintée d'une ombre de
jansénisme, et sous les seules initiales de l'auteur
i{[eDé] C[erveau], PLarisien*], en 1779 (Paris,
ULM
— 648 —
URB
Morin, in-12 de 50 p. avec deux planches), ces
trois brochures devenues très- rares surtout avec
leurs gravures. — Le pèlerinage, provoqué un
instant par cette émotion religieuse et depuis
bien longtemps délaissé, a été remis officiellement
en honneur le 6 juiUet 1876. — La relique, elle-
même, en partie moisie par l'humidité et que
révoque avait ordonné en 1772 de détruire,
y était encore conservée en 1790 et fut emportée,
dit-on, par le curé constitutionnel.
La cure est installée au vill. du Mousseau,
dans l'ancien logement du vicaire, acquis le
14 juin 1818 par la commune, autorisée d'une
ordonnance du 26 décembre 1821. — Le cime-
tière a été transféré sur un terrain acquis le
21 octobre 1860.
Au N. du vill. du Mousseau, dans un pré, sur
le bord du ruiss. de Follet, se cache, enveloppé de
deux noyers, un vaste dolmen, composé d'une
grandechambreetd'un vestibule, le côté sud éboulé,
le toit chargé d'une énorme pierre, qui débordait
de plus d'un mètre, brisée aujourd'hui et couchée à
demi et portant sur deux tronçons, le tout, boule-
versé je crois, par des fouilles de date relati-
vement ancienne. — La grande voie de Saumur
à Doué passait du N.-E. au S.-O . dans toute la
longueur du territoire. — Des sépultures d'un
âge incertain mais tout au moins gallo-romaines
ont été rencontrées à la Haroterie. — S'il faut
appliquer ici le texte d'un diplôme du 7 fé-
vrier 791, le pays, Ulmus, aurait été attribué
par un des empereurs carlovingiens à l'abbaye St-
Martin de Tours et donné cette année par l'abbé
môme à l'abbaye nouvelle de Corméry. qu'il
fondait. Ce qui est plus certain, c'est qu'aux» sr,
une église y existe, appartenant à l'abbaye de
St-Florent, à qui de nombreuses bulles de papes
la confirment durant le xii« s. Un prieuré y fut
institué, formant avec la chapelle de Meigné un
des principaux domaines des bénédictins. Sur
la requête du ministre (14 octobre 1750) et
avec le consentement des religieux (25 oc-
tobre), la suppression pure et simple en fut
décrétée par l'évêque le 22 janvier 1751 et le
temporel réuni à la mense abbatiale. — Prieurs :
RicarduB, 1338. — Louis du Bellay, 1474. —
René Cothereau, qui résigne en 1573. — Guill.
Hamelin, chanoine de Doué, qui résigne en
1574. — Charles de Champgirault, juin 1574.
— Ch. Beaumanoir de Lavardin, évoque du
Mans, t le 16 novembre 1637. — Lecointe,
décembre 1637. — GHlle alias François
Godin, juillet 1645. — Franc, de la Guette,
qui résigne le 16 décembre 1664. — Mic.-Jean-
Bapt. Ollier, abbé de Verneuil, 1689. — Chartes
Deamé, 1730.
Le prieuré, attenant à l'église, a été trans-
formé en habitation bourgeoise avec ferme. On
lui attribue pour armoiries : d^azur à 3 arbres
d'or sur une terrasse de même. .
Les registres de la paroisse remontent à 1596.
— Curés : Geoffroi de Maillé, 1291. — Et.
Morice, 1583, 1588. — René Boymn, 1596. f le
août 1637. — Mich. Ramier, 1637, inhumé le
4 septembre 1660 près le grand autel « sous la
« tombe des curés ». — Nicolas Néxa^ \B
Moins de deux mois après TapparitioB «ta basa
miracle, qu'il avait proclamé, il fat ùm»
par l'évêque pour « sa vie abomiiiâble b t
conduit dans les prisons do POflIciaKté d'àipp.
condamné le 2 septembre 1668 à se démettre è i.
cure, et sur appel, condamné de noareu p
arrêt du Parlement à faire amende hoaçTi^!
devant son église, à la fondation d'une Uape ir-
dente et au bannissement perpétuel. — 11 nsif
néanmoins aux Ulmes et, ce me semble, « imi.-
le 29 novembre 1674, âgé de49 ans.— Mare L<in
installé le 8 janvier 1675. — ieuïBonniseatl
d'un marchand droguiste de Saumur, 1680, lîOè -
Charles Blonde, 1709, f 1« ** i"^' ^'^^ "
Paul Pananceau, 1716. f l« *9 »** "*• "^
de 63 ans. — Y. Dutartre, mai ITît ;.
résigne en novembre 1729. — Jos. Houfttu
1729, t le 21 avril 1767. âgé de 64 att -
P. Hardouin, 1767, février 1786. - -U»^
reux, mai 1786, qui signe le 15 itnner!:?'
« officier public, curé ». — Il mourai pi» un
marié au Puy-Nolre-Dame. — Le vietire Pair
avait été déporté en Espagne en septembre i^i
La paroisse dépendait de l'Ardûprèlri 'i J
l'Election de Saumur, du District de Dosé •-
1788, de Saumur en 1790, du canton duCasir*:
jusqu'en l'an VIII.
On y rencontre fréquemment daiisl» tiir< J
XVII» s. la mention de salpÔtriM», — »*■« ^'^
« poudrier, Urb. Berihelot », dont la iiiii«» «
« renversée et accablée », par une cxpkaiûfi. *
sa fille périt, le 20 janvier 1665.
Maires : P. Guérin. 1798. — J -B. Trii-
l«r mesidor an VIII. - Joseph Tréton, S vi
1813. — J.-B. Treton, 23 janvier 1816. -M
Bazille, 30 novembre 1830- — Ant. Liaû»*^
installé le 1" février 1835. — Lonii Ga$U^-
1844. — Mathieu Bazille. 18 février 185* -
Sebille, 1864. 1878.
Areb. de M.-«t-L. H St-FUMWt. — Aicliv««"i^';:
^RéperU areh,, 1861, P. 65; i8»,p.»l-'"
locafiKs, voir, à leur arUcle. I« M^ottetv, J* >
Monteuehwt U Mouiuau, la RoMuàlèrt, elc.
Union (1'), f., c»« à' Angers, sur UqwR^ '
été constrait le couvent actuel de BelWonfcs'
V. ci'dessus, 1 1. p. 84; - nom révoïoïKW^
de la c"« de St-Siloin en 1793 ; - b*»- ^
Trélazé. — Ane. ardoisière, ouverte sous«»J
nouveau dans un terrain dit le Petil-Botf , « "^
d'une déclaration du 15 avril 1839, parlw*»^^"
Franc. îlohard et Jacq. Ciret. ce dernier P^^;^
taire du terrain. Le20 juin 1844 il fol fait «wf^;
ration nouvelle pour l'ouverture de galène* M'
raines. Un éboulement s'y produisit daw»»
du 15 octobre suivant, emportant une w»^
du chef vers l'E. ; à la suite un déUt « B*«f^
qui compromit tout le reste de l'^'P^JJJV^
un second éboulement le l»» juillet 1846 eac*^
rentrée de la galerie. ,
rr6cHfa (le Père). - V. GuiUet^^
fort* , t .im
Urbé» mo» n. dans le bourg ^^^^^^i,
jardin, métairie et domaine, appari. à U
Neveu au xtii* s.. — à Côsar-Aat-W»» "
VAI
— 649 —
VAI
lanto-Domingo , chevalier , mari de Vietoire»
farie-Anne-Sophie de Lesperonnière, en 1751,
le qai Tacqniert par acte da 16 décembre Pierre
laallier, procarear en la Conr souTeraine da
»aumar.
Usages (les), bois, e»« de SM^rm-cP Aub. ,
ppart. i la commune et en partie seulement
éfriché.
17«et*iM (1*). — V. Liiêeme (la).
Usséy c** da Ménil, — Ancien flef et sei-
gnearie avec « bostel » noble, appart. en 1418 à
Jeanne de Montjeau. — En est sienr Jean Lebe-
nenx 1474, Jean de Yangiranlt 1541, Louis Legay,
mari de Louise de Yaugirault, 1578. Il est en 1636
réuni à la terre de Yaugirault. Y. Hiieeé.
Vaelierle G&). m'" à vent, c*» de Distré, —
1 y existait an xiv* s. un moulin à eau, « séant
eo la rivière dessous Distré » et Munet. 1391
$t*Anbin, Soas-anm6nerie, t. II, f. 58, et Pr. du
loudray-Mac, ch. or.), « un mollin à ayve
appelle le mollin de la Yacberie « 1408 (Pr. du
oad., ch. or.); » cl., c>« d'Ecouflant, près
ieuzon ; — appart. à Franc* Grimaudet de la Croi-
drie iS9A, à Franc. Lefebvre de Laubrière 1630
5 339. p. 87) ; — f., c»« de Faye ; — c»« du Afé-
itl, anc. petit bordage dépendant delà Prévôté de
>t-Laarent-dn-Motay, qui fut emporté par les
aux avant 1761 . Il n'en restait que deux prai-
ies (St-Flor., F 11); «- f., c"« de Monijean;
« m** b., c"* du Puy-N.'D., dans le vill. de
;bavannes. — Anc. maison noble avec chapelle
eigneuriale ; ^ en est sieur René Lepauvre
593, n. h. Ezéchiel de li Haie, éenyer, 1606,
(ené de la H., dont la fille épouse le 1» Juin
694 Jacq. d'Aubigny de la Salle, René-J.-B. de
6 H., mari de Marie-Bladeleine de Yiau; leur
111e y épouse dans la chapelle Honorât de la
lîviére, sieur de Montigny, le 22 avril 1686 ; —
en du nat* le 24 fructidor an lY sur le sieur de
ai Rivière de Bueil ; — appart. en 1876 à H. Aimé
«amoureux, par acquêt de M. Desportes; * f.,
«• de St'Léger^u-May ; — f., c*« de Tiercé ;
. (la Grande-), f . , c»« de St-Florent-le-V,
- Y naît vers N. le ruisselet du Guériau, —
mis en son rang, — qui coule du S. au N.,
asse sous la route n« 14 et se jette dans la
toire-aux-Avrils ; — (la Pelite-)i cl., c"« de St-
^orent'U'V.
Vaeherie-Hanbert Ga). ^. e"* de Saint-
norent'le-V. — La V, Pollinière (Cass.). —
In est sieur Hervé Maubert, mort à St-Florent le
1 mai 1598, Renée Yincent, veuve Guesdon, 1668.
- I«e propriétaire, qui était celui de la Pouli-
ière en 1502, était tenu d'envoyer à l'abbaye de
t-Florent l'exécuteur de justice, à toute réquisi-
ion de i'abbé.
yw<lc»>OH»c«m*» — Y. Voisine.
l^mlwm Amalell*. ^ Y. Gué-Deniau,
Vs^^B(le8), cl., c"« de LinièreB-B, ; ■> f.,
•>• de Méon (Et. -H. Cass.).
Vaines (les), ham., c"* de la Ménitré.
Vaillant {François), libraire protestant, à
aamur, mari de Jacqueline Guillemin, 26 août
668,1686.
Vaillant {Pierre-Claude), fils de Claude Y.
t d'Elis. Wiot, né à CaUllon (Loire) le l«r jaiU<ii
743, chanoine et théologal de l'église de Saint-
Maurice d'Angers le 11 juin 1768, fut élu membre
de l'Académie d'Angers le 19 novembre 1777 et
y lut le 20 novembre 1782 un discours Sur le
danger de parler en public et de produire
ses ouvrages au grand jour. Le Mss. en est
conservé à la Biblioth. d'Angers. On ne connaît
de lui aucun livre imprimé. Il mourut à Angers
le 2 décembre 1807.
ValUanterie (la), vill., e"* de Juvardéil.
VaUlé-Brézé, vill., c»* de Nueil. — Anc.
fief et seigneurie relevant du comté de Yihiers.
Le manoir noble, aujourd'hui réduit en ferme,
conserve encore ses fenêtres antiques, à grillages
de fer, dont deux portent des tètes de moines sculp-
tées ; — au-dessous plongent de vastes caves voû-
tées. —En est S' Jean-RolMrt d'Anjou 1410, Jean de
la Jaille 1510, Honorât de la Jaille 1523, qui vend
le 17 février 1551 4 Claude de Bucy, seigneur de
Fontaines ; — dame Louise de l'Hôpital y réside
en 1629, le comte Charles de Salviati en 1677. ^
La terre dès la fin du xvii* s. était aux mains de la
famille Bitault, comme le flef voisin de Yaillé-
Bitault. — Elle donne son nom à un ruiss. qui naît
sur la c^ de Nueil, traverse les Yerchers, Gon*
courson, se jette dans le Layon ; — a pour affluent
le miss, de l'Etang-de-la-Lune ; — 9,000 met.
de cours.
Vallié-Iiean, ham., c»* de NueiL
Valllé-Roeherean, vill., c"« de NueiL —
Vaillé-R. ou Vaillé-Bitault (Cass.). — Anc.
fief et seigneurie formant au xviii* s. une châtel-
lenie, qui réunissait les terres des Hérons, Bois-
demain, les Paillés, les Touches et Cessé, — avec
chAteau transformé en 1866 et dont il ne reste
plus d'antique qu'un très-beau portail du xvi* s.
chargé de mâchicoulis ; ^ y attient un beau parc.
La chapelle fondée en 1652, a été reconstruite en
1845 et de nouveau autorisée comme oratoire do-
mestique, par ordonnance épiscopale du 30 juillet
de cette année.— Le domaine appart. aux xv-xvi* s.
à la famille de la Roche et passe aux xvu-xviii* s.
aux Bitault. — En est seigneur en 1637-1658
François Bitault, fils de François B. et de Françoise
de Charnières, conseiller au Parlement de Paris,
c homme de grand esprit et de grand courage », —
dit Ménage, Vit. jErod., p. 199 — c et célèbre
« dans l'histoire de France par son amour pour la
c liberté publique et par l'inimitié des cardinaux
« Richelieu et Mazarin. » C'est lui que le Parle-
ment avait envoyé en 1652 pour soulever les
communes et qui fut fait prisonnier à Pont-sur-
Yonne. Y. dans Petitot, t. XXXY, p. 231 ; t. XLYII,
VAL
— 650 —
VAL
p. 904; t. XLVni. p. 140. — Le ehiteMi, piUé
par les hogoenoU en septembre 1563. le fnt de
nouveau le 27 avril 1793 par les troupes de
passage, qui eo iocendiôrent le cbartrier. L'admi-
nistratiofi da District de Vihiers s'y réfugia avec
ses archives pendant trois ou quatre jours, du 12
au 16 nivôse an IL
Vailles (les), f.,c»«de la Chapelle-a.'O.
ValUetlére Ga). f., c"« de SermaUe.
VsdIloBBerle (la), t, c"« de Joué-Etiau,
— La Vallinerie(fiaM.). — Y. la VallonnerU.
Valll/ (le), f., c"« de Marana.
YsOndrenlére (la), c"« de Dénezé'ê.'le'L,
Vairelle (René), fils de Jean-Nio. Y. et de
Renée Cachet, oé à Angers le 27 novembre
1811 , a publié JLee Trois Victimeê ou Un
Cceurê mal OêBortiê (Bordeaux, 1835, 1836,
1837, 1838, in-8» de 8 p.). — Chants sacrés,
essais (Bordeaux, 1837, iA-8o de 16 p.)* — Odes
sur Rome et sur le Vésuve (Paris, in-8* de
16 p.).
r«lt^ (la). — Y. Za Verrerie, la VerHe,
r«l^ — Y. Vall...
Vsd-ABx-Holnes (le), b., c»« de Saint-
OeorgeS'deS'Sept-V, ^ La cure y est insuUée
dans un ancien logis, divisé en cellules et qui
parait avoir servi à des religieux.
Val-Bonehet, f., c>« de la Jumellière,
Valeonr ( ), directeur de la troupe de
comédie en résidence à Angers, y donna de sa façon
en février 1788 Le Siège <V Angers sous Charles
le Chauve, drame en trois actes avec musique et
combats, représenté une seconde fois le 2 mars,
— et le 14 mars suivant, Vénus pèlerine. Voyage
de Figaro et Béthanie ou Les sept n*en font
que deux, proverbe, où neuf rôles diiférents
sont tenus par deux acteurs devant un agent
dramatique. Ces deux pièces ne paraissent pas
avoir été imprimées. Le vrai nom de l'auteur
me reste inconnu.
Val-d'Anxanee, nom révolutionnaire de
St'Sigismond en 1793.
Val-de-Chat (le), f . , c<*« de Noyant, -s -le-L,
Val-dei«arthe (le), m*^ b. et f., c"* de
Briolay. — La Haute-Sarthe (Et.-M. et C. G.).
— Ane. maison noble, avec grande cour précédée
d'une avenue et chapelle à l'angle S.-E. de la
basse-cour, vendue par Guill. Germain Marti-
neau le 10 mars 1757 à n. h. Jacq. Gamier de
la Roussière (E 588).
Vsil-de-Slaibré (le), ham., c"« de Tiercé,
Talenoonr, chat., c"« de Gêné, logis du
xviii« s. précédé d'une haute et large avenue de
peupliers et d'arbres verts.
Valére, nom de théAtre de Faribault. Y. t. II,
p. 134.
Vsaerie (la), f., c»« de Tierce.
Valette, vill., c"« de Fayè. — ValUt
(Cass.). — Ancien domaine avec maison de
maître, résidence en 1790 de Petit de laPîchonniôre
sur qui elle fnt vendue le 17 ventôse an YI; «»
h., c"« de St-Aubin-de-Luigné. — Le sentier
comme Von vait des Barres à V.,le grand
chemin comme fon vait de Vallettes à
Rochefort 1450 (E 624), — de ValletUs près
Ifs Fausses 1489 (Ibid.), — près la Fntamh
de- V. 1510 (ibid.). — les fmarais àuV.trf^
(E 630, fol. 3), — le moulût à eom et c:-
partenances de Valette» 1545, — le ma»Lr
de Valettes 1543, — le chemin de la foatsv
de V. au Gué-de- V. (Ibîd., 1603).
Valette (la), m** à eau, c"« de VaailiaÂn
— En est sieur n. b. Julien Dosdefer IM),-
donne son nom i un miss, né sar la eoaaEf
qui se jette dans le ruiu. des Cartel ; —Z^w.
— a pour affluents les ruiss. da la Fontiiac ^ .
Petite-Fontaine, de BnHaamoine , de U F:-
sière.
Valetterie (la), f ., e«« da Mena,
Valette*» h., e"« de Bocé. — Le cieiu ^
Vallets 1556. — Le clouz aux VarUtz t>
(Cbartrier de Parpacé). -<- Guartans de yoîa
1093 (Pr. de Rocé). — Le lieu, fitfet sàg^
rie de Vallettes 1539 (C i05w t 302:. - ^u
lette (Cass.). — Ane. fief aTac msàaosme.^
riale, relevant da Yieil-Bangé et doat «si ^-z
en 1539 n. h. Ambroise da Xaadon, oar^
d'Antbenaise. veuve Bairin^ 1752.
Valettea (ThihauU de), né à Boeé, ltc£ •-
és-droits, chanoine et archidiacre d'outre^..*
en l'église d'Angers, y est inhumé fe 5 a."
1374 ■• a.
Bnm. de Tut., Hts. 871, C. W. — Ukanss, Im t
raTéché, t. n, p. 144.
Val-LaaglsOa (le), f., c*« de la Jumelr
VsUlaatla ( ) a mis sou nom à si ^
relief en pierre calcaire, trouvé en 1854 d£«
fondements de l'ancienne prison des Halles wi
gers et qui représente une femme nae soa t
arbre, tenant de la main droite une edoabf. .
l'autre une couronne de roses, œuvrç vatgur^..
XVIII* s. Au-dessus est écrit : FAtantion, «
doute pour la Tentation ; — aa Musée d'iacr
Vallée (Antoine) entra tout jeoiie a^'
comme chanoine régulier en l'abbaye df Sa.'
Georges-sur-Loire, où il demeura trois va i> j
k 1789). De figure charmante, de soeiéié wx^" \
et spirituelle et dés lors d'esprit iadépeaéAtf '
s'absenta durant six mois pour na vop^c
France, qui fit jaser, avec la feauM da som^-^
de St-Georges. Au renouvellement da C^ *
fut élu curé de St-Florent^le-Yîeil, — [n'^
son nom ct-ciessue, p. 368, — et Lsréfa>«^
Lépeaux, qui l'f trouva en fonetkKis ésx ^
voyage à travers les Mauges, le sigoato a^
un « homme excellent pour parler u f^^
c cher aux amis de la liberté. » Il fat te pf«^
ecclésiastique qui renonça sobaaelhaist '
l'exercice du culte, après « une réikxioi ■* '
« sur le vuide d'une inscitaiioo, qai àtnr
« superflue sous l'empire dea lois répabbour
(29 brumaire an II), ^ et sa déebmù*
adressée par le représentantFrancasid.p»*''
vir d'exemple « de bonne foi et de verta •. t Uu
vention Nationale. Après être resté qoelfw^^
attaché, comme secrétaire, à GauviUienL r<^
les premiers mois de la gnerrs, il fui ^^^
monter pour vivre un petit eonuBefae ^^^
au village de la Rousseiière, od le viai thefà* ■
choix du Département qui le désignait P^*'
VAL
— 651 —
VAL
le la grande Ecole Normale (l*r pluviôse an III).
1 était déji rerenu au pays, quand Laré?elliôre,
otré au Directoire, l'appela auprès de lui, s'assu-
ant ainsi d'un ami dévoué k tout péril et à tout
levoir. Il rappelle dans ses Mémoires, avec une
ffection tendre, tout ce qu'il a dû à son aide
clive, ne lui reprochant qu'un certain besoin de
égenter et l'aifectation de singularité qui lui
vait valu plus d'un ennemi. Vallée n'avait
['ailleurs, non plus que son protecteur, jamais
tublié l'Anjou et restait en relations suivies avec
'Administration départementale et en particulier
ivec Meriet-Laboulaie et l'on peut dire que sa
orrespondanee conservée est celle d'un homme
le cœur et do loyauté. C'est à ses conseils et à ses
ndications particulières que la ville d'Angers
toit la création et la composition pour la meil-
eure part de son Musée. — II avait publié dès
es débuts un opuscule en vers et en prose où il
célébrait les bords et les lies de la Loire. Il a
lonné plus tard, devenu plus pratique, un Traité
Uémentaire sur le sucre de raisin, sa fabri-
cation, ses propriétés et ses usages (Paris,
n-8», 1808), développement d'une plaquette de
r pages in-8«, répandue par lui dès 1802 Sur
e sucre de raisin , ses propriétés et usages;
— et une Lettre écrite des Départements de
'Ouest en fructidor an VI (Angers, Mame,
n-8» de 16 p.)- -— Ami autrefois du luxe et de
a parure, il reprit en vieillissant des goûts d'une
implicite austère, couchait sur la dure, faisait
oi-môme le service de son marché quotidien —
it fut trouvé mort un matin tout habillé, dans sa
leiite chambre, vers 1836.
Areh. de ll.-«l-L., Série L. -^ Mémoires, Mis. de
r. Besnard. -' Larévelllèra-Lépcaia , Mémoires, t. I,
». 2i5-tt0, et Béât des Commissaires, 1792, p. é. ^
;ril1e, Mm. 1058. — Guillory, Calendrier du vigneron,
». 79 et 80.
Vallée (François), frère du précédent, doc-
ear régent en la Faculté de médecine, Angers, y
»st inhumé le 12 décembre 1787, âgé de 32 ans.
1 était originaire de Coutures. Etudiant encore
m 1783 il avait été désigné par la Société des
)otanophiles pour aider Borolleau dans la rédac-
ion du catalogue du Jardin botanique. La Rével-
iëre, son ami, raconte qu'il avait été guéri par
ai d'une affection nerveuse très-pénible « avec
t des romances dont il accompagnait le chant
e sur sa guitare ». {Mém., t. I, p. 225.)
Vallée (François), imprimeur-libraire, à
ingers, en la paroisse SuPierre, 1661, etbiblio-
hécaire juré de l'Université, 1668, fat chargé
m 1670 de la reliure en argent de deux livres
la Chapitre de Saint-Maurille. Deux de ses
31s ont pour parrains Lanier de Ste-Gemmes et
C:b. d'Andigné. — Il est dit défunt en 1680. —
Michel), second fils du précédent, lui succède,
lé le 30 octobre 1670, mari de Françoise Duro-
•Jier, 1690, f le 26 septembre 1720.
Vallée (la), f., c»* de Bocé ; — ham., e»* de
B rissarthe ; — donne son nom à un ruiss. né à la
fontaine de la Pierre, qui traverse Brissarthe et
::hAteauneuf ; — 4,800 met. de cours ; »- f., c"«
ie Chàteauneuf ■— En est sieur messire Ch.-
Elené-Jos. Quentin de la Taranchère de Vaseé
1788 ; » f., c*« de Durtah — En est sieur n. h.
Jean Gruau, grand valet de pied du roi, 1699,
m' René Gaultier 1733; » f., c"« de Fougère.
-^ En est sieur Jos. -Christ. Blondeau, avocat au
Parlement, 1705 ; as f., c*** de Juoardeil. —
En est sieur Pierre Gandon 1600, 1614, Charles
Gandon 1655, Antoinette Pihu 1640, Tugal HuUin,
1704, t le 19 février 1717 ; — cl., t^* de Lasse ;
— vill., c»« de Marigné ; — c"* de Montjean ;
-« ham., c*** de Segré, par distraction de la
Chapelle-sur-Ondon en 1867; -> vill., c"« de
Torfou, ^ La y, de Tiffauges (Brout.). —
Un tronçon de la voie de Tiffauges à Montfaucon
y est encore apparent. — Une chapelle de St-
Julien y existait au xviii* s. dont la cloche fut
bénite le 6 mars 1736 ; — l, c"« de Villévêque ;
— f., c^ de Vaulandry,
Vallée (la Basse-), f., c»« de Chantocé; <-
ham., c"* de la Jaille-YDon ; — (la Haute-),
vill., c»» de la Jaille-Yvon.
r«ll^e-«le-FeMe (la). — Y. les Jobeaux.
Vallée-de-Torfon (la), ruiss. né sur la c"*
de Torfou, s'y jette dans la Sèvre ; — 1,350 m.
de cours.
Vallée*Haaelere (la), c>« d'Auuerse.
Vallées (les;, ruiss. né sur la c^ de Seurdres,
traverse Gherré, Marigné, se jette dans la Mayenne u.
a pour affluent le ruiss. de la Soutibelïe; —
8,800 met. de cours; -« f., c*^* d'Armaillé; —
f., c»* de Marigné. — Les Grandes-V. — Le
lieu seigneurial des Grandes-V. 1628 (Et -C).
— La maison seigneuriale des V. 1677. —
Ane. fief et maison noble, domaine et résidence
en 1393 de Jean de Chemens et dès la fin dnxvi* s.
à la famille Duchesne, — passe vers le milieu du
xvii* s. à la famille Tendron. -— Y meurt le
5 mars 1670 Pétronille Lenfant, femme de René
Tendron. Dans la chapelle seigneuriale se marient
Guill. Prézeau, chevalier, avecd"* Anne Tendron,
le 3 février 1689, — Noël Herbereau, écuyer, avec
Renée-Marguerite Tendron le 16 juillet 1725 ; «>
m*» à venl, c»« de Mauléorier. — Les Grandes,
les Petites-V. (Cass.). — Yendu nat^sur Quentin
le 8 messidor an lY ; — ham., c>^ de Mouliherne.
— Les Grandes, les Petites-V. (Cass.) ; —
(les Petites-), f., c"«de Seurdres, anc. domaine
des Hospitalières de Châleaugontier.
Vallelére (la). c"« de Tiercé.
VaUet. — Y. ValeUes.
Vallel (François), huissier à Brézé en 1851,
fut interné à St-Brienc après le coup d'Etat et
revint à la suite de l'amnistie, s'établir comme
expert-géomètre à St-Mathurin. Il y est mort le
26 décembre 1872 laissant un recueil de poésies
de sa façon, notamment des Chansons bien
réussies, dit-on, dont quelques-unes ont couru
dans le temps le pays et lui valurent les rigueurs
de la justice administrative.
Vallel (Fftenne), maître sculpteur, Angers,
dore et termine, en les appropriant à leur desti<«
nation nouvelle, les deux grandes figures de
Mars et de Junon qui, après avoir servi aux fêtes
de l'entrée de la reine-mère, lurent recueillies
dans le Palais-Royal. Il était aidé par Mariu
Préhoust (janvier 1620),
VAL
— 652 —
▼AL
Valletlère (la), c"« de Montreuil-Bur-JU,
dépendance da domaine du Verger 1615 (Aveo).
ValletoB {Claude-LouiS'Eugèné), né i la
Palisse (AUier) le 30 juin 1805, snbstitat à Mou-
lins le 4 septembre 1830, procureur du rot à
Moulins le 15 mars 1835, conseiller à Riom le
20 octobre 1842. fut appelé dans les fonctions
de procureur général le 5 juillet 1850 à Angers
où il succéda le S3 octobre 1858 au premier pré-
sident Desmazières. Il est mort en fonctions le
90 mai 1861. M. Méti?ier, qui dotait lui succéder
à son tour, a rendu bommage, sur sa tombe, aux
qualités du magistrat, et M. Trouessart dans le
journal Le Patriote cite de lui un trait qui
bonore à la fois son honnêteté et son ferme
caractère. Son portrait par Appert figure dans la
Chambre du Conseil de la Cour d'appel d'Angers.
Journal de MaiM^êt-Loirt des 5 mAI 1850. 97 nul et
7 iiOTembre 1861. — Patriote des 1546 iTril 1873.
Valletto {Reni), sieur de Champfleury, doc-
teur-médecin à Saumur, 1655, 1675. Sa veuve a
nom Françoise d'Urson, 1680.
VaUleiuieyf., c"* de Tigné\ — donne son
nom à un miss, qui séparait les paroisses de
Montilliers et de Cernusson, duztulus aquœ
qui Variola dicitur, 1050 cire (L. N., cb. 164).
— Valliolua 1060-1070 (Ib.. ch. 165).
V«III«re (la), c"« de Chazé-JSTcnri ; » ham.,
c»« de Chazé-sur-Argos; = cl., c^ de
Jarzé ; ■> bam. , c"* de la Jumellière ; —
f., c>** de Quîncë, sur le bord de Tancien étang,
échue en 1528, dans la succession de René
Marquis et Jeanne Garnier par portion aux Myné,
Garnier, Marquis et Vollaige, puis aux Garrean
et Vollaige ; — > vendue pour ces derniers en 1754
à un Lemoine(E 4160), et par Catherine- Anne Le-
moine, veuve de P.-Touss. Ghouinière, notaire de
Bnssac, à h. h. Timoléon de Cossé-Brissac le
25 août 1786 ; — cl., c«« de St-Martin- d^Arcé ;
« t, c"« du Vieil'Baugé, — En est sieur Jacq.
Vivien 1570, sa veuve Macée Garel 1579; —
Dissendeau, par acquêt du 5 lévrier 1643 de Noël
Cureau, Ch. Monden 1745, mari de Maig. Chesneau.
Valllères, chAt., c»* de Loire, ^ Ane, fief
et seigneurie, avec manoir noble entre l'ancien
grand chemin d'Angers à Challain et la rivière
d'Argos, sur laquelle en dépendait un moulin à
eau. La terre appartient dès le xv« s. à la famille
Helland. ~ Dans l'église de Saint -Nicolas du
Mans on tendait, jusqu'à la Révolution, du côté
de la grande porte, une longue tapisserie, où figu-
raient nombre de personnages grotesques, entre
autres une femme menaçant de sa quenouille un
homme habillé en arlequin, et se disposant à
porter la croix de la Passion. Dans un coin on
lisait : Jacques Hellaud, liencU ès-lotx, sei-
gneur de Vallières, procureur général du
Roi nostre aire es pays et comté du Maine,
et Etiennette Lechat, son espouze, ont faict
faire ce tapis en Vhonneur de Jésus et de la
Ste Passion, lequel ils ont donné à Véglize
de céans. Dieu ait merci de leurs âmes.
D'autres titres indiquent qu'Hellaud était en fonc-
tion en 1499. — La terre se transmit dans sa des-
cendancejusqu'àla Révolution. Jos.-Charles-Franç.
*«
de Hellaud, chevalier, y rénilait ai tTKw
aujourd'hui elle appartieat an
RochebouSt ; •» f., c*« de la JtfembrvQe ~ à::
fief et seigneurie acquis, avec Vaaléaid, 4» Or
Chapelain, écnyer, par PbiL YarÎM, ki lï ^»
1596.
ValllB (Jean), comte paUttn,
gers en 1500, pénitencier an iS^H,
19 janvier 1522 près la chaira de FéglÎM ie >
Maurice, où sa tombe se Toyait jasqa'fla O*
Il avait fait don 4 son église des petites
{René), neveu du précédent, sieor de la F
dière et de Cherpy, né à Angers, maître
docteur m utroque dès 15i9» et
cours professeur de droit en 1521,
St-Maurice le 7 juin 151S. pénitencier b IS ..
vier 1523 et vers le même temps olfr-iAJ .
l'évèqne, grand archidiacre le 11 jaiOei iSrf tj
il avait obtenu de se Caire sappléer
gence, dont il se démit en 1539 ponr
sa chaige de juge ecelésiastiqve. Il
core en 1556 le dominicain ^**kiflni Ory daa> •
recherche, comme inquisiteur, des premiers »■
phytes protestants. Il fnt inhumé aux oôiès é-> f
oncle. Son épitaphe en 48 vers lalins, qui se b--
en la troisième arcade de St-Mamioe, s'.>ai •
qu'un point : la date de sa sépoltare, qn t
avoir eu lieu en 1557. — Pocqnei de Uwee» -
(Mss. 1027, p. 93) et Andoays loi altrihamc eu-
raisons peut-être suffisantes, une édttioB ds Z
Consolatione, de Boèce (Leyde, Fr. Iia±
Paris, Th. JoUy, 1656, in-8*), avec àtf »%r
(117 pages) qui ne sont sans donie q» . ^
homonyme.
Bran, dt Tartif., Mis. 871, f. 14. ^ LJia— L :
p. 154. ^ Da Lens, il». d'Amj^ lg77, p. 19-1».
ValllB {Jean-Baptiste), « maître d« f*.
c cipes de grammaire à Sanmnr », y a pa. -
Les nouveaux Rudiments de la Grawifiu^r'
latine, à l'usage du Collège rojfol de Sa
mur (1768, iu-12).
VaùllA {Louis-Gahriet), né le 3 js^t*
1765, malire en chirurgie an LionHfAnier» -
1792, a écrit le Récit historique et /msfV-.
de la vie et de la mort de A£, Vergne, ^
serve Mss à l'hospice de Beaufori, et nae Pari
phrase des psaumes de VA—oeiatiffK is
catholiques, qui est perdue. — Y. Vaslt«
Valilnerle (la), ham., «■* de Cetmhrie. -
V. la VaillonnneTie.
VaUIidéve (la), ham.. e*« de Clefs. - i'
est sieur Mie. Yeillon ea 1598; ■•f.,c"" AsFté-
géré; — f., c^ de JaUaisi — f., c^ v
Jarzé \ <- f., e^ du Ple»ti9-Gr,. aacieeê'
maine noble relevant des Forges ; — ea est svs
GuiU. Prieur, prêtre, 1448, n. h. Fr. de BIélc
veau 1500, René de Menon 1636, par ként^ê
Marie Louet, veuve en dernières noces éf J .*
Ronsard ; « vill., e** de la Ponuneraie ; •
vill., e*« de Saint -Saturnin, — Anom f-
dout est sieur Gharies de Montecletc 1458, }t^
Martin 15S6, f 1586, par acqaèc da 25 ect»:*
sur d"« Marguerite Dubois, wave Del««rt^
— Charles Yver, écoyer, 1670. — Absac n
1688 par Albert de Gossé à Eeaé Ami k%-
VAL
— 653 —
VAL
1707» encore contesté en 1741, il appartenait
1734 & Th. Neveu d'Urbé, qui y résidait.
^«allinléres (}ea), ham., c^* de Maxé.
i^oIKoliM. — V. Vallienne.
fwMon (le), ham., c"« de Blou; — f.,c"*
'chemiré ; «■ ham., c<>* da I^uroux-Béc. ;
cjuarder du bourg de Montjean ; «■ (le Petit-),
c«« du X«ouroua;-J3^c.
iTallon (AZea;an<2re-Bemard), né le 8 oc-
re 1819 à Gap (Hautes-Alpes^ nommé au
tir de l'Ecole de Lyon, en 1842, vétérinaire
4« chasseurs d'Afrique, et le 11 juin 1852
ectear du haras de Mostaganem, fut après plu-
urs publications distinguées et une mission en
rie, appelé à la direction da haras d'étude de
cole de Saumur (7 avril 1855) et par suite en
>2 chargé du principal cours d'hippologie.
>mu le 17 janvier 186U au grade le plus élevé
la hiérarchie vétérinaire, décoré le 23 décembre
Medjidié, officier de la Légion d'honneur le
décembre 1862, il est mort à Saumnr le 30 no-
mbre 1864, à peine âgé de 40 ans. Outre ses
smiôres publications, on a de lui, pendant son
jour en Anjon, une Notice ^ur les chevaux
; Tlemcen (in-8»), un Cours c^hippologie à
isage des officiera de l'armée (2 vol. in-8<*,
lumnr, Javaud, 1863), et un Abrégé d^hippo-
gie à Vusage des sous-officiera de l'armée
1*1%, Saumur, Javaud, 1863).
Maine-et-Loire du 8 déeembre 1804. — Mém, de la
M!. d'Agr.j «e. et art* d'Ang., 4864, p. 163.
VaUonnerie (la), f., c»« de NuaUU. — V. {a
aillonnerie,
V«llot Ç^Philippe-Robert), né à Nantes en
§cembre 1743, conseiller du roi , contrôleur
mtregarde de la Monnaie de Nantes en 1789,
Lpitaine en second de la 1^* compagnie des
ivaliers volontaires de Nantes en 1791, se retira
Q 1798 dans ses propriétés de Maine-et-L., et
lerçait à Montrevauit gratuitement les fonctions
'avocat consultant encore en 1812. -* On a de
li Le Retour, couplets sur l'air du Chant du
Hpart (Angers, Mame. 4 pages, 1799).
Vallotiére (la), (la Grande-), f., c«« de Gu^*
iéniau^ acquise le 22 janvier 1780 de René
«ecomte, marchand tanneur, par Claude Thuau
itd"« Hélène Picoulleau.
Vallotlérea (les), f., c"* de Maulévrier,
Valoeherie (la), f., c"« de Rochefort-s-L.
Valois {Isabelle de), fille de Charles, comte
le Valois, entra dés son enfance et resta jusqu'à
'âge de 38 ans au couvent de Poissy, d'o& un vote
inanime l'appela à diriger en 1342 l'abbaye de
Pontevraud. Sa consécration eut lieu par les
mains de l'évèque de Tournay dans le couvent
ie Moncel près Poot-Ste-Maxence. — La nou-
velle abbesse trouvait la maison minée par des
brigues et des haines invétérées, qu'elle détruisit
BQ dispersant religieux et religieuses dans les
prieurés, et elle parvint par son crédit à rétablir
son autorité et les revenus réguliers. Elle obtint du
roi la création d'une foire dans le bourg, du pape
l'autorisation de disposer de son patrimoine an
proGt de ses religienses et en 1344 une bulle
spéciale qui donnait à l'abbaye, pour protecteurs
de ses privilèges, les abbés de Harmontier et de
St-Cyprien et l'archevêque de Tours. — Elle
mourut après sept années de règne le 11 no-
vembre 1349. V. le Nécrologe Mss., f. 290. On
voyait encore au xvii* s. dans l'église St-Jean-
de-1'Habit un tableau portant ses armes où elle
était représentée avec Ste Catherine, Jean de Crète,
son confesseur , et Saint-Jean-Baptiste.
Valollve, f., c»* de la JumelUère.
Val • SsOnl • Sulplee (le), ham., e*« de
Cheffes, à l'entrée du bourg vers N. et au |dé-
bouché du pont. ^ Ad Stum-Sulpicium 1050-
1062 (Epit, St'Nic, p. 19). — Capeila Slt-
Su{ptcull50(Ibid., p. 76). — Les communs et
marayz nommez les marays StSupplice 1538
(6 1087). — c 11 y a, — écrit Ballain en 1716, —
c une chapelle qui porte le nom de Notre-Dame de
c St-Sulpice, dans laquelle .il s'est fait autrefois
« et il se fait beaucoup de miracles. On y vient
« encore en procession pour la disposition du
« temps, et les paroissiens de Cheffes y vont
B tons les premiers dimanches du mois. Messire
c Jean Goujon, natif de Cheffes, seigneur de
« Châteauneuf-sur-Sarthe, ayant obtenu la gné-
« rison d'une maladie fort dangereuse, fit réparer
c et recouvrir tout à neuf lad. chapelle, à laquelle
c il s'étoit voué et qui étoit tout en ruines, tant
c à cause des anciennes guerres que à cause de
« son antiquité ; car l'on croit qu'elle fut autrefois
c l'église paroissiale, et même l'on voit encore
c au-devant d'icelle un ancien tombeau d'ar-
« doise, qui fait connaître qu'il y avoit un cime»
c tièreautour de la chapelle. » — il donne en même
temps un dessin du petit édifice (Mss., 867 f. 549-
550), tel à peu près qu'on le voit encore, dans le
pré, tout au bord de la rive, son portail plein cintre
surmonté d'une petite niche vide du zvii* s., les
murs latéraux éclairés de deux fenêtres rondes,
enmurées jusqu'à demi-hauteur, le chœur plus
bas et plus étroit que la nef et formant un prolonge-
ment, au fond duquel, dans le pignon, apparaît
une grande baie rectangulaire, autrefois orne*
montée, que recouvre le crépissage moderne. Un
petit tounllon de pierre pointe au-dessus d'un
pignon, intermédiaire à la nef et au chœur. Sur
le premier tuffeau, à gauche de la porte d'entrée,
et à la hauteur, ou peu s'en faut, de la levée in*
submersible, on lit en lettres cursives : En
Van nii le %i février Veau m'a touché. —
A l'intérieur, un autel très-décoré et deux ou trois
statues. Le 90 décembre 1774 on y enterra en-
core Charles-Prosper de Terves, sieur de Teildras,
âgé de 64 ans.
Valaebe (Jacques), bouifeois de Gandéet
procureur en 1633 de la fabrique, a laissé un
curieux Journal des événements locaux dont le
détail s'étend de 1607 an 90 janvier 1662. Je l'ai
publié pour la plus grande partie dans la Revue
d'Anj., 1870, p. 387. Le Mss. en reste con-
servé dans la bibliothèque de la cure de Candu.
Une main moderne y a ajouté deux extraits du
Livre généalogique de Bourgeais, maître char-
pentier, et qui concerne la fondation da l'hd-
pital.
Valmhéve (la), h., c»« d'-An^ne, du nom
VAN
— 684 —
VAN
d'une famille Valache, alliée aux Moqaeham» qui
y ayait « «a maison » aux xv-xvi* s.
Val- Vallée (le), f.. c>* de la Jumellière.
Vamplée* vill., e"« da Blaison, anc. fief,
réuni an xyii* s. à la terre de Lambroise. —
Vemplua 1186 (6 Louerre, t. 1, f. 366). — La
paêture de Vamplée 1388 (G St-Jalien). —
La maison »eigneuriale de Vempîée 1591
(St-Sulpice Et.-C). — Venpellée 1599 (E 431).
Wmtid..., l^aMjf... — V. Ven..., Veng...
Vaadellantt nom d'une famille de peintres,
rivaux, amis, alUés des Lagouz, mentionnés pour-
tant à peine et comme un nom inconnu dans les
travaux les plus récents des historiens de l'art
français. En Anjou, quoique leurs contemporains
aient eu plus d'une occasion de le signaler, on
n'a recueilli sur ces artistes éminents que des
notions banales, confuses, qui se répètent sans
se compléter, bornées d'auteurs à des données à
peu près fausses sur les deux seuls noms de
Gilbert et d'Adam Yandellant. Un ensemble de
laits nouveaux et précis résultent des documents
que j'ai recueillis. — {Gilbert), Suisse ou Alle-
mand de naissance, fut amené en Anjou par le roi
René et s'y laissa fixer par les bienfaits et l'amitié
du prince, qui sans doute ne permit pas à son
talent de chômer. On ignore pourtant la nature et
le nombre de ses ouvrages, n'était la description
de la peinture fameuse, V. ci-dessus, p. 240,
que, dans son testament, le vieux roi mourant
recommandait de terminer. On la voyait jusqu'à
la Révolution, à Saint-Maurice d'Angers, au fond
de l'arcade où s'abritait son tombeau. Tous les
historiens d'Anjou expriment leur admiration
pour cette peinture , non pas à fresque mais sur
bois, c une des plus belles pièces qu'ont put
c voir », et dont l'idée dut être donnée par le
bon roi, si fort amoureux d'allégories. Un dessin
d'après Gaigniôres en est reproduit dans les
Mém, de la Soc. d'Agr, Se, et aria d'Angerê
1866. Hais en attribuant, avec le témoignage una-
nime, cette œuvre au premier Gilbert, il faut se
gairder contre l'accord non moins unanime des
témoignages, qui ne connaissent qu'un Yandellant
de ce nom, de le confondre avec son fils, mort en
1559. A cette date, le peintre de René serait décédé
centenaire, en supposant qu'il eût eu vingt ans
à peine à la mort de son protecteur (1480;. —
Un fait d'aileurs démontre à plein l'erreur : il
aurait eu quatre-vingt-seize ans à la naissance
de son dernier enfant. (V. ct-après Gilbert II).
On ignore doue l'époque de sa mort, qui ne dut
pas dépasser le premier quart du xvi* s. ; de sa
vie on ne sait rien davantage, et je suis le pre-
mier à lui attribuer deux fils, Roland et Gilbert,
— peut-être trois, — nés à Angers de son mariage
avec une Angevine , dont je n'ai pas retrouvé le
nom; « {Roland), fib du précédent, peintre
comme lui, figure dans la liste, que donne Louvet,
des huguenots en fuite, sur l'accusation d'avoir
participé en 1563 au pillage de Saint-Maurice,
comme son cousin Roland Lagouz. Y. ce nom.
Sa femme avait nom Isabelle Cousin et lui donna
six enfante : Maurice, qui eut pour parrain
Gilbert Yandellant, son oncle (15 décembre 1549),
Imbert, filleul de GmUanme CeBas este ft
dard (14 janvier 1554 ■• s.). Perrbu t: f.
tombre 1555) , Jean (13 janvier tSflB a v
Roland (16 mars 1561 m. a.). Marit :6 tatïki
-> {Gilbert II), frère du prtcéde&t ei L^
Gilbert I*r, avec qui il a toujonn été CwS-'d.
a continué et réuni, grâce k l'ideDlité da ks.
la réputation de son père. Lti actes a*
tiques, qui l'appellent Jean dit Gilbert i:.
Jean aliaa Gilbert 1536, semblent indice,
aurait reçu le prénom de Jean as bapt^
ne tenait celui de Gilbert que de rhabitudf }. •
laire de désigner ainsi le maître priiùti. *
était due la renommée des YandellanL Sûq.i
au dire de Claude Mesnard, qui d'aiUearik:^
avec son père, pouvait sonflTrir, saas 6-a
la comparaison avec celai des peintres iu^
ses contemporains. On citait de lui. coam ^
série de chefs-d'œuvre, la suite de taU»»;'
[dans l'église Sainte-Croix?], aotamaeBtii
fant Jésus jouant avec un petit sai^Ji'
mais surtout une toile dont il avait orné b i-
pelle fondée par les siens dans l'é^iise 5«
Michel-la-Palnd d'Angers. Richelieu, qm n
tableau, en fit faire une copie, qu'il Uisa, •%
portant l'original, à Paris, dans son pa^aii ^
dinal, au milieu des trésors d*art qu'il V'^
réunis. Gilbert fut enterré à la Bannetif. ::
le cimetière du couvent fondé aa bord *
Maine par le roi René et où se remufa» *
core des fresques gracieuses. Loogtsnp» c^-
après la suppression du cimetière, cm«0^
promenade, sa tombe y fat conservée. < A^^
c de la place, qui est au haut de Tetcài/r -
c dit Bruneau de Tarlifume, — vers le tirtt
« rivière, se voit une pierre ardotsiae. 4>^
c de 1 pouce et demi, large de i pieds i p"
« et demi et sortant de terre 1 pied 10 k
c sur laquelle est gravé : Cy gist Gilbert ^^
« delant, peintre, qui décéda Va», i^ '''-
date est exacte, car on voit figurer » ^er*
1560 dans un acte. Gilbert avait été nam ûc
fois, et avait eu de sa prenaière femne, b«-i^
mine Prévost, trois filles, Jeanne (139^ ^^
(«2 septembre 1530), Catherine {i^ «^ ^
— de sa seconde femme, Jeanne GeilUtd. s
fils et trois filles : Eaumond (5 soveabtt i&
René (30 novembre 1537), Jacquet (tS)»
1539), Françoise (21 juin 1541). R<^^
(5 décembre 145S) , AmbroU (13 jmU^ ^^^
Adam, dont l'article suit, et Françoise ;l^^-
1555 n. 8.).
VaadeUsuat (Adam),filsdu pncèdta^^^
le 10 février 1546, égala en répntauofl f» f'
et son grand'père. 11 prend, dans l'acte de b4-*
du fils de l'orfèvre René Boivin, 10 jaifll^'*'
signe (GG 171), le titre de c peintre ordiair
la maison de M. le duc d'Anjou. » CtA «^
que la ville d'Angers c accorde et avcbt^'
pour l'ornementation des arcs de uusp^^
façon des tableaux qui devaient paier ^ *^
de la réception du duc d'Anjoa eo 1^^
y vit à la première porte St-Mieolas < >N ^
« bleau dépeinct d'une figure de feoB^' *'
c représentoit la provinoe d*Anj<m, ffi* ^^
VAN
— 658 —
VAN
'ocbers garnis de vigne à Teotoar, tenant en la
nain dextre nne clef et en l'antre nng libvre,
a. clef signifflant que la ville d'Angers estoit
l'anliquilé nne des principales villes des pro-
rinces et clefs de France, et le libvre que lad.
^îlle est riche d'une Université florissante. An
>îed d'iceile femme estoient quatre fleuves,
'e présentes par figures d'hommes vienlx, comme
les anticqnes avoient aconstnmée représenter
les fleuves, qui sont les quatre rivières, qnifiuent
par le païs d'Anjou, seavoir Mayne, Sarte,
Loyre et le Loir; et à eosté dudit tableau y
aivoit sur le hault des colonnes deux anges en
bosse, qui tenoient l'un en la main dextre les
armes du roy et l'autre à senestre celles de
mond. seignenr ; au pied duquel tableau estoient
escrits des vers latins, m Sur l'arc triomphal,
es le porche du Grand Eperon, dans un autre
bleaa, étaient réunies les figures des rois Fran-
is !•', François II, Henri II, Charles IX,
»nri III et du duc d'Anjou. Ce qu'on connaît de
i est un curieux plan et « portrait de la ville,
cité et université d'Angiers, » gravé par Ray-
ond Rancurol, Raymondus RancurtUuê
iciebat i575, sur les dessins de Vandellant,
€i€im Vandelant inventor. Belleforest, qui le
>nne dans son livre, voulait y joindre la vue
1 château, < que j'avoy faict tirer, — dit-il, — à
grands frais sur la planche ; mais le painctre
qai Ta tirée, sur l'heure que je pensoy m'en
aider, a iendu le vent et quicté |Paris, empor-
tant ma pièce à mon grand regret et desplaisir. »
dam est mort, non en 1585, comme le dit la
>pie si incorrecte du manuscrit de Cl. Mesnard,
lais en 1595. U avait en de sa femme, Marie
fgaet, Gilbert t dont l'article suit (V. Gilbert IV),
lené (8 janvier 1573), MaHe (23 février 1574),
^ierre {•' (juin 1576), Pierre II (14 septembre
!>78), Michel (10 février 1580), Roland, filleul de
oland Lagons (11 mai 1581), Michel U (15 avril
584), Aenée (13 janvier 1590). — On m'assure
ne le 'nom de l'artiste se lit encore tracé au
àncean, avec la date 1567, sur les parois d'une
es grandes carrières de Blon.
Vaadellant {Gilbert III) ne se rattache,
ar aucun document connu, d'une façon précise
la fihation des Vandellant. Je lui attribue ponr
^re Gilbert I*', dont il serait le troisième enfant,
.yant le môme prénom que son père et que son
klu<^, par nne habitude trop ordinaire à cette
tpoque dans les familles et qui dut être plus
ard formellement interdite. Unand les auteurs
>resque contemporains ont si complètement con-
bndu tous ces noms dans une réputation com-
aune, il est impossible aujourd'hui de déterminer
k qui précisément doit revenir l'honneur des
*ares œuvres signalées par l'admiration publique.
So 1565, la ville d'Angers, surprise par la venue
lu roi Charles IX, donna mission 4 l'architecte
De Lespine « de mander des painetres par toutes
( les maisons où ils besongnoient. et, attendant
u que lesd. painetres viendroient, l'onfeist beson-
K gner Gilbert Vandelant et aultres qui estoient
« en la ville, qui y ont vacqué. Le dict Vande-
« lant, tant par ses portraits faicti par avant ledit
« jour que ses aultres journées jusqaes av
« 12* novembre quUl demera mallade, » soit dix-
sept journées à 50 sous par jour, toucha 42 1. 10 s.
Pentpétre mourut-il de la maladie dont il est parlé.
Vandellaal {Gilbert IV), fils d'Adam, né
vers 1569, — il se déclare en décembre 1 598, Agé de
29 ans, — est maintes fois employé à œuvres
très-diverses de son métier de peintre par la
ville d'Angers. En 1611, il peint ■ à l'huile, des
« deux. cotes, la banderolle de taffetas bleu pour le
« trompette de la ville ; > l'année suivante ,
« 6 grands écussons d'armoiries en toile entou-
« rées de chapeaux de triomphe, savoir 2 du roi,
« 2 de Mc' le maréchal du Bois-Dauphin et les
« deux autres de la ville » pour mettre à là porta
Lionnaise et sur la porte du maréchal, et presque
chaque année, quelque commande du conseil
de ville, notamment en 1614 et 1619 avec Jean
Lagottz le jeune, V. ce nom, pour la réception de
Lonis XIII et de la reine-mère. Il fit à cette occa-
sion le portrait du petit roi, qui fut conservé à la
mairie, et en 1623 fut chargé de la décoration de
la grande salle des séances. Il devait « fournir
16 tableaux de boys, haulteur de 6 pieds deux
poulces et de 22 poulces de largeur, comprins
les bordures qui auront deux poulces de large,
felletées d'or fin ; esqnelx tableaux seront
escripts en lettres aussy d'or fin les nomps et
qualités de tous les maires qui ont esté depuys
l'érection de ce corps jusques à présent, suivant
les mémoires qui lui en seront baillez ; à costé
desquels nomps seront cottez en chiffre les
années et mis les armoiries en or et azur fin de
chaicun desdits maires en tant qui s'en pourra
recouvrer, et à faute de ce seront lesdites armoi*
ries laissées en blanc, que ledit Vandelant rem-
plira à mesure qu'elles luy seront fournies pen-
dant un an après la livraison desd.. tableaux ;
en troys desquelz tableaux, seavoir aux pre-
mier, cinq et sixième en Tordre qu'ilz doibvent
estre posez, seront les portraitz à huille du roy
Louis XI*, du roi Louis XIII* à présent régnant
et de la royne mère de Sa Majesté, gouvernante
de la province d'Anjou ; lesquels seize tabloaux,
avec les portraictz de MM. Du Bellay, lieute*
nant général pour le Roy en cette province, et
commandeur de la Porte, gouverneur de cette
ville et château, et dud. sieur maire, seront par
led. Vandelant mis et poseï à ses despens en
la chambre de ce conseil dedans le 20 apvril
prochain, moyennant le prix et somme de
507 1. seavoir la moitié dedans le 1*' dud.
moys d'apvril et l'antre. • . incontinent après la
livraison desd. tableaux. » Le travail fut ter-
miné an jour convenu, et le tout reçu solennelle-
ment le 28 avril 1623. Le nom de l'artiste parait
nne dernière fois dans les registres communaux
en 1631. Sa signature, Iracée d'une main bien
tremblante, figure encore à un acte du 28 mars
1635. U meurt dans l'année même le 0 novembre
et est inhumé dans l'église St*Pierre d'Angers, où
sa femme Catherine Doudet l'avait précédé depuis
le mois de juin 1625. Il avait en d'elle Catherine^
le 15 novembre 1597, Marie, le 17 février 1600,
Jacqueê, le 30 décembre 1601, Gilbert, le 15 dé*
VAR
— 656 —
VAR
cambre 1602, qai embrasse l'état ecclésiastique,
Jean, le 15 août 1605, nommé par Jean Lagouz
le jeone, Charlotte le 10 avril 1608, Marie,
seconde da nom, le 8 décembre 1609, Perrine,
le 25 février 1613, Paul, le 20 juin 1615,
Joseph, le 18 avril 1619.
VaBdellant (Paut), fils da précédent, b
seul qui paraisse avoir continné les traditions
paternelles, est porté snr les comptes de la ville
en juillet 1640. On règle à cette date c la besogne
« faite par luy pour ce corps « depuis un an. 11
n'est plus question de lui ni de cette grande
famille angevine, si digne de mémoire et d'hon-
neur, dont le nom peu à peu s*efface on s'aban-
donne' aux métiers infimes.
Anh. de M.-et-L. St-MaurUle, Baux, f. 286; M f. iO;
— Sl-Pierre, 1625, f. 236. — Invent. anal, des ArcA. de
la mairie d^Angere. p. 385. — Arch. mun. BB 87, f. 309,
334-«l5; 58, f.40; 59, f. 40, 105; 6i,f.30; 100,119;
63, f. 83; 04. f. 80,117, 169; 65, f. 45, 150,197; 72,
f. 50, 115; bé, f. 215, X34; 72, f. 115; - GG 171. —
Péan de latiûlerie, Descript. d'Ang., nonv.édit., p. 67-6S.
— Bruneau de Tartif., Mss. 870, f. 368; 871, p. 67. —
Journal de Louvet, dans la Jiev, ttAnj,. 1854, 1. 1, p. 272.
— Cl. Ménard, Mu. 875, t. II, fol. 218, 222.
Van der Kerchone {Joseph), peintre, mari
de Marguerite Garnier, habitait depuis quelque
temps en 1691, Angers où lui naît un fils le
V février. Sa signature figure à l'acte de baptême.
Vsuuierie (la), cl., c^* d'Angers; » f., c^*
de GreZ'N.; — ham., c«»» de St-Germain-
lèê-M, — La Vennerie (Et.-M. et Brout.) ; » f .,
c"« de Thorigné, — En est sieur Ch. Belot,
écuyer, mari d"« Marie Testard, f le 12 août 1765 ;
— f., c^* de TrémentineB', — (la Grande-), f.,
c»« de Tiercé; — (la Petite-), f., c"de Thori-
gné, — V. la Valérie,
Vsustanl (le Petit-), ham., c»« de la J aille"
Yvon, — Le lieu de Vanton 1539 (G 106,
f. 377). ^ La Gr. -Ventant (Et.-M.). — Van-
ton (Aect^). — En est sieur Jean Grépin, échevin
d'Angers, 1487, Guyonne Richaudeau, veuve
Vincent Grespin, 1596. — Sur le chemin à droite
en sortant vers l'O. du bourg, se rencontre un
petit édicule, qui prend le nom de la ferme, avec
autel à l'intérieur, sans croix ni inscription. Vis-
à-vis est fichée en terre une curieuse croix de
bois, datée iîiô, les bras entaillés de grossiers
bossages, le pied sculpté d'une petite croix. —
Le nom s'en donne à un ruiss., réunion de deux
sources, dont une sort d'un petit étang, qui
coule de l'O. à l'Ë. entre la Brardière et la Bel-
liniére et se jette dans la Mayenne; 1,500 met. de
cours.
Vswsuseéy ham., c"* de St-Paul-du-Boia,
— Varenctocus 1070- 1100 (Gart. de Ghemillé.
ch. 81). -^ Le grand V, autrement Bour^
doie 1561. — Varensêoy 1479 (Pr. de la Rimon.).
— Sur l'ancien grand chemin de Maulévrier.
Ancien domaine du prieuré de la Rimonière, qui
restait à l'abandon jusqu'à la fin du xiv« s., à
cause du voisinage des bois de Passavant et de
Vihiers infestés de bètes fauves. — 11 fut arrenté
en 1379.
Vsu«iiiies {Françoiê), fils de François V. et
de Perrine Gornu, né à Angers le 4 octobre
1784, ancien élère de l'Ëcole Gentrale d'Angers,
revint , après son tour de Fiiaa , fcr
l'ateUer de serrurerie da son père, ai à Ss
1840 a décoré de son art les pnnci^i .
d'Angers et les cbàteaiix des aleaiden. Oi .
parmi ses pins belles œaTres la napt «
teau de Maulévrier, la. grille de Uooar.-
neur et la serre de PigDeroUes. Comau^
la compagnie des sapeure-pompien «1^
administrateur de la Caisse d'épaifM, m^
fondateur et assidu de la Société Jndtutn.
il est mort à Angers le 6 décembre 186S
Joum. de Maine-^-Loire du 16 rUriirtiri IflB. - .
leHn de la Soc, Ind., 1862, p. 99i.
VsuNleasIére (la), L, c«* de Ckamftp*.
Vsureniie (la), canton de Cbantocsau : t
arrond. de Gholet (57 kil.) ; — à 66 kil ^
gers. — In villa que dicitur Varennu i>
1060 (Ghantoc, ch. or. 5). — Varena a
(D. Lobin, Pr., p. 279). — Sanctw P^
de Varenna 1151 (Arch, dTAnj., t. Il, ?
— Capellanus de Varentux 1185 (Q».. ci.
— Dominus de Varena 1255 (Ib., ch. r^ -
Varennes mous Champtoceaux 17À(BCa:-'
— Dans la large vallée et sur le colean ^^^>
de la rive gauche de la Loire, entre Chatfoe*.
à l'Ë. et an S., le départ* de la Loiie-lartr/-'
au S. et à 1*0., la Loire aa N., qui fone ^
dure sur 7 kil. 1/2 de loogaear, et ontnrL:
dans le département de la Loîre-IaféfM.r
c"« du Gellier.
La route départementale n* 14 de Mostâ^?
à la Varenne passe par le booiig. sur li crct .
coteau , et relie à gauche « on kiL ««■£■ .
entrer, le chemin vicinal da St-SaiTcL.^-^
Landemont.
La Loire forme sur son pucoais, da^^
prairies, les boires de St-Nicolas, de U Br.
nière, du Pâtis-anx Bcsufs» de la Valkt. -
la Grève, de l'Ue-Bridon et de la Boiic-^i-.-
nom de la Divatte à son emboBchiue; -
affluent dans la Loire le miss. de& Gk^^
— dans la Divatte, les raiss. de la Poraiâc?* >
la Harzelleetde laJavetiere, — dansla bv^
la Bridonnière, les ruiss. de la Serinièreet .-
Bonde. — Les lies Bridon et Moron se sdc^ ''*
mées de la réunion de nombreux Ilots saui i
Gelui de St-Nicolas conserTe le sien t( .^
dans le ressort de la Varenne et de Jlau^^-
Loire, quoique rattaché et réani k l*ûe ^'
Dorelle, dépendance de la Loire-InfériMi*
£n dépendent les vill. et ham. de U G4:>
sière (19 mais., 67 hab.), des Greneis {\9 a-'
64 hab.), des Sauzaies (16 mais., 45 hab... ^''
GuloUére (15 maU., 50 hab.)* de rAireaa .f^s
40 hab.), de la Renardière (14 maU., 30 ht!
du Pommier (13 mais., 39 hab.). àa T^r*
(10 mais., 31 hab.), du Bonlay (10 mais.. T. :
de la Grande et de la Petile-Trancbaie vtvai»
28 hab.), de U Bridonnière (8 Biais., Sf ^
de la Ménancière (7 mais., 16 hab.), 4e '^
Moron (7 mais., 41 hab.), de Gassdia C* '^
20 hab.), de l'Ouche^reau (6 mais., 17 ^'
de l'£curie (6 mais., 24 hab.). de U Fk^'
(5 mais., 17 hab.), des Haates-Sausaics ^^^
14 hab.), do Marais (5 mais., 32 hab), d# l^^
VAR
— 657 —
VAR
idon (5 mais., 16 hab.)f de la Ghoeardière
mais., 27 hab.), de la Panehaade (4 mais.,
hab.)» de la Filonniére (4 mais., 9 hab.), de
Poraissière (4 mais., 16 hab.), de la Mercière
mais., 12 hab.}, de rAireaa-Lami (3 mais.,
bab.)> <i0 Gaigné (3 mais., 19 hab.), de la
iiôre (3 mais., 18 hab.)> de la Forèc (3 mais.,
hab.), de la Rétaodière (3 mais., 19 hab.), le
&t. de la Varenne et 91 fermes oa écarts.
Superficie : 1,434 hect., dont 90 hect. en bois,
bec t. ^n oseraies ou luiseltes, 980 hect. en
es, 500 hect. ^ le double d'il y a 40 ans, —
I vignes blanches, 400 hect. à peine en labours.
I^opulation : fSO feux, 1433 bab. en 1780-
96. — t34 feux en 1789. — i.iOô hab. en
Î92. — i,i68 hab. en 1891. — i483 hab. en
131. — i,i9t hab. en 1841. — iJ93 hab. en
151. — i,2i3 hab. en 1861. — i,948 hab. en
I 1866. — i,î30 hab. en 1879. — i,fi2 hab.
1 1876, — dont S65 hab. (77 mais., 80 mén.)
LQS le boarg, assis sur le faite, à 60 mètres
i-dessus du niveau de la mer, à 56 mètres
i-dessus. de la vallée, la partie neuve et d'ap-
àrence avenante alignée le long de la route, qui
iiise vers N., à l'entourde l'église, tout le quartier
[eux, aux maisons basses, à toits de tuile.
La culture principale se consacre à la vigne ;
- nombreux sabotiers ; — pèche et batellerie ;
• 7 moulins à vent; — commerce de vins,
irines, osiers.
Bureau d^ poête et Perception de Ghanto-
)aax.
Ni foire ni marché.
Mairie avec Ecole laïque de garçons, cens-
ruite par adjudication du 1*' décembre 1863
archit. Ogée, do Nantes). — Ecole pubhque de
îUes (Sœurs de St-Cbaries), bâtie en 1868-1869,
kui frais de M"** de la Bourdonnaie.
V Eglise, dédiée ft St Pierre (succursale, 5 ni-
ôse an XIII), est un édifice de construction
écente et sans aucun intérêt d'art, qui s'engage,
mveloppée tout entière, sauf l'entrée, dans le
>arc du château. Tout à côté se trouve le eime-
ière particulier de la famille de la Bourdonnaie,
)euplè de simples dalles, sans noms ni insignes.
— Le cfmetière communal a été transféré sur
un terrain ac|uis en 1869 au N.-E. du bourg,
l'ancien, autrefois avec chapelle de N.-D.- de-
Patience, ayant été traversé par la route dépar-
tementale.
Un peulvan, auj. détruit, qui a laissé son nom
au canton de la Pierre -Levée, se dressait à
tMO met. au S. du vill. de la Mercière; — plu-
sieurs autres peut-être aussi à la Menaucière. Tout
près , dans une vigne vers l'O. , abondent des
débris de constructions en larges briques à
rebords, que longeait sans doute la voie antique
d'Angers à Nantes. ^ L'existence de la paroisse
est constatée aès le xi* s. mais sans autre docu-
ment connu sur son histoire. Elle appartenait au
xii« à la cathédrale de Nantes et plus tard était
à la présentation de l'abbé de Marmoutier. Les
registres en sont détruits.
Curés : Mich. GoupiUeau, mort à Bean-
chène en Ghantocé, le 14 septembre 1671. -*
ni
Louis de Moneelet, 1679, 1700. — loseph
Cochon, 1703. 1710. — Anfray^ 1790, 1795. —
Oury, 1748, 1770. — Cornet, 1789, qui prête
serment. Gependant la commune en 1791 se
plaint de lui et l'accuse d'affecter de s'en re-
pentir, de mépriser les arrêtés du Département et
de prétendre n'obéir qu'à l'évèque de Nantes.
Dans la vallée et dans l'Ile de Gbapouin, V. ce
mot, existait aussi un prieuré de St-Nicolas
dont une maison de l'Ile Dorelie garde le nom.
Le llef, quoique avec manoir noble et seigneu-
rial, resta amoindri par le voisinage du château
de Ghantoceaux, son suzerain. En est seigneur
Pierre de Marigny, de Maregni, chevalier, 1935,
Françoise Guesdon, veuve de René de Bille,
1539, René de Bille 1600, Claude d'Aubigné,
mari de Jeanne Tiraqueau , qui y réside dès 1618
« en la maison seigneuriale de la Varenne », —
Gabriel de Bruc 1739, Jos. Avoie de la Bourdon-
naie 1776, Anne-Juiien-Josepb delà Bourdonnaie
vicaire général de Nantes, 1785, 1790. — C'est
sur l'emplacement de sa modeste demeure, dans
un site magnifique, en vue de l'admirable vallée
de la Loire qui va s'étalant dès lors à pleines
rives, qu'a été reconstruit vers 1845 le château
actuel, vaste rectangle, avec deux tourelles hexa-
gonales, surmontées de lanternes, aux angles de
la façade vers l'E. ; — tout autour, le parc.
Le seigneur avait droit de chasse, quatre fois
l'an, avec furets et chiens et « o la gaulle sans
« fil meslé », dans les garennes de Chanloceaux.
— s Tous gens coustumlers », de quelque
paroisse qu'ils fussent, se mariant en la paroisse
de la Varenne , entre la Pentecôte et Noël ,
devaient présenter au seigneur trois billards et
trois billes, dont une était mise « en certain lieu
« sur le tect et bone, au dedans du bourg i et si
c le marié fault par trois fois à frapper ladite
« bille », il devait une amende do 60 sols. Les
mariés entre Noël et la Pentecôte devaient
« trois esteufs et trois pommailies de bois ,
c appellées bédouées, et frapper un desdits esteufs
« avec une desd. pommailies ». Les femmes
étaient tenues le lendemain de la Pentecôte de
se présenter an château et d'y chanter trois chan-
sons ; et les « varlets à marier coustumiers ou gens
« demestier », demeurant sur la paroisse, avaient
l'obligation d'assister à ces cérémonies.
La paroisse dépendait de l'Evôché et du grand
Archidiaconé de Nantes, de l'Election et des Aides
d'Angers, du Grenier i sel de St-FIorent, du Dis-
trict eu 1788 de Beaupréau, en 1790 de St-Florent.
Elle comptait nombre de pauvres, mais très-peu de
mendiants. — Dès le 19 mars 1793 une bande de
cinquante étrangers, armés la plupart de fusils ou
de piques, de sabres, de faux, envahit le bourg, re-
crutant de force les habitants et entraînant le maire,
le pistolet sur la gorge, jusqu'à Gbapouin. Là les
gens du pays, se trouvant en nombre, le déli-
vrèrent ; mais la bande revint le lendemain et
l'emmena à la Chapelle-Bassemer, après avoir
brûlé sur place les archives communales.
Maires : Bassereau, 1793. — Auhert,
19 ventôse an XII, démissionnaire en 1806. —
Jean Terrien, 93 mai 1806. -* Fr.-llarie
49
VAR
— 6S8 —
YAR
Chantai de Minardeau, à décembre 1815. —
Jos.-Ang. Dumoulier, 15 mai 1821, f le avril
1825. — Jnlien Durand-Gasêelin , S5 avrii
1825. — F.-M. Ch. de Ménardeau, 23 janvier
1826, insulté le !•' février. — Théophile-
Angnstin-Loois Durand- GasBelin^ 26 mai
1843» t «n ^S^* — Matharin Robineau, il dé*
cembre 1848. — Héas, 1860. — Bertheau,
1864. ^ De la Bourdonnaie, 1870. -* Blan-
chard, 1876, en fonctions, 1878.
Areh.d0M.-eUL. G 105, f. 13; G lOi; H Marmeutier.
Pr. du Chantoceaux, —et Série L. —Notice Mm. de M. Spal,
— Pour les localités, voir Chapûuin, la Durvallière, la
âténanciére, la Bunaudiêre, etc.
Varenne (la), h., c»« de Brain-sur-
Allonnes. — En est sieur Julien Ghenon 1638 ;
— cl., €»• de Breil; — ham., c"« de Bris-
sarthe. — X*€s Varennea (El. -M.). — Eu est
sieur René Dupont, mari de Jeanne Morna par
acquêt en 1739 des créanciers de Gilles Bruneau
(E 208); — f., c»« de Charcé, — Ancien
château fort, appartenant au xiv« s. et jus-
qu'aux premières années du xv* aux Brézé. En
est sieur Ant. Turpin 1439. 1447, Jacq. T. 1519.
René de Cossé 1530 et les Gossé jusqn*â la
Révolution, sauf une partie aliénée le 18 sep-
tembre 1688 à René Avril, conseiller au Présidial
d'Angers et dont hérite Joachim de Chénedé, mari
d'Anne Menou, veuve de René Avril, 1697. —
11 y existe encore une ancienne chapelle et on y
signalait autrefois une chapelle souterraine au-
jourd'hui détruite ; « vill., t^* de Chaudefonda ;
— m'° à eau, c°* de Chaumont. — En est sieur
Grimaudet, écuyer, 1654; ^(.^C^^deChemillé.
—• En est sieur Antoine Jousseaume 1567; --
ham., c»* de Cosaé; -^ m»», c»« de Diatré,
dans le village de Pocé, — résidence de n. h.
Pierre-Alexandre de Marsolles, qui y meurt le
9 décembre 1738; — f., c"* de Fougère \ »
f., c"« de Jallaia; -^ cl., c"« de Jarzé; —
vill., c"« du Louroux-Béconnaiê \ — f., c»«
de Méon; — f., c»« de Montilliera; -i
moulin à eau, c"* de Montreuil- Bellay, prés
la Salle, sur le Thouet, à deux paires de meules,
avec belle maison d'habitation, jardin, vignoble
et un moulin à vent; ^ vill., c"* de Saint-
Cyr-en-B. ; — en est sieur Fr. de Ferriéres,
par sa femme Louise de Vendôme 1540, Jos.
Pelle 1668 , Th. Charpentier 1689; — f., c«* et
dans le bourg de St-Hilaire-du-B. — Dans un
des fossés qui la bordent, on a trouvé en 1870
trois tombeaux en pierre; — vill. attenant au
bourg de St-Laurent-de-la-Plaine ; — f., c»«
de Saint'Macaire-en-M. — La terre de la V,
1377 (E 507).
VMreiine (U) , c"* dos VercAers. — La
terre et aeigneurie de Verché autrement
dit la Varenne 1489. ^ Le lieu, terre et
aeigneurie de la Varenne dea Verchia 1554
(G Chapitre de Doué). — Ane. terre setgneu-
riala de la paroisse de SaintrJust de Verché ,
relevant de Passavant. — En est sieur Pierre de
Bréié 1454, Guiil. Frétart 1477. Franc. d'Aligre
1489, mari de Jeanne de Brézé, les enfants mi-
neurs de Jacques de Vendôme 1512, dont l'ataé
Louis, 1526, — Jean de Farncns tSU. p<&
le 12 avril à Claude de Bosay. sois R«nt t
réméré exercé en 1556 an prafit f Ai» -
Houdon, chevalier, — Loais un Puai fu iq*u à
16 mai 1636, ^ et après loi, les lOfsen.L
cheuiUy. Leur chapelle sous le ▼oeable et Stn»
attenait à la droite de l'éflise paieisaif '
f., c°* de Vern, — £o est aieer Jeaa ée Lucî
1408, P. Lambert, écuyer. 146T. £a7<» 1^
1551, par sa femme Louise Revenly ; « tïîu, -*
de Vemoil; — t, c"» du VieU-Bamgé. - -
est sieur René Richonme IGiS, Uait F-
1618, mari de Renée Riehoflame.
Vareniie (la Basse-), m** Doble, c* de i
Germain-dea-Préa, app* à AlexaadredeCa.
en 1719 ; — (la Grande-), luun.,c-«deSt-il^-
lOrV. — Le Pont'de- Varenne xvmti;» - -
Lea métairUa de la Gr.-V, 1639 JU-C -
Ane. domaine du pneuré, divisé es deoi pu^
fermes, vendu nat* le 513 novembre i*:^ •
citoyen Gommeau, Ue Biaiaon et pMrUfN-
grande partie replanté récenunsttt sarkoek.
en vignes rouges et dans les terres de nJet -
oseraies. — Une des maisons d'habititiM » -
installée dans la vaste chapelle, dont les u^
existaient encore en 1850; «• (U fiante^, na»
noble, en* de St-Germain-dea^Préa-, - •
Petite-), cl., c"« de Morannea; — (UP<i-
mo» b., c"« de St-Rémy-la-V. --LeP^^
Varenne zvi-zvii« s. — Petit casiel moéerw t ^
tourelle à toit pointu, accolé à vn reste de ^^
logis xvi« s. avec pignon eo assises éciid^>u*~
la ferme y attient. — Aoc domaine et resi^
de la famille Tremblier ou dn Tiemblier ^^
plus de 200 ans déjà, du temps de U^tm» ^'
donne sa généalogie. Vit. P. jErod., ^^'^
encore en 1791 adjugé le 5 décembre par iio^^
dans la succession de Charlotte Tremblier i ^
lanie Tremblier, femme de M. de Lestuk -
Jeanne Daudée, veuve de Jamet Treablufr J*^
fondé en 1532 une chapelle qui restait i &^
truire encore en 1540.
Vnjreautes* ruiss. né aux landes 4éct%^
sur les limites des communes de St-Macaùt^
Maugea et de la Benaudière, Us ttfn* "^
tout son parcours (3,500 met.), jusqu'à va ^
fiuent dans le ruiss. du GarroL La psitM u?^
rieure prend le nom de ruiss. de Gasg^e-
Vareanaa» vill., c"« de Chaudifoaii^'
m«" b., c"« de Feneu. — Le lieu, /î<f rt*
gneurie de V, 1539 (C 106, f, 247 i*;.-^*;'
lief et maison noble qu'une petite tourelle «^ >
signale à peine. ~ La terre relevait dé U l>^
Joulain et appartenait en 1539 à Jean dcVirctf^
écuyer, dés la fin du xvi' s. à la faïuUedfti
vré. — En est sieur Ch. de Villepreavés. «i/^
1630, 1648. puis Goddes et sa dssceoésML ^
laquelle la terre est vendue nat^ la 19 tho»*^
an IV. — Auprès, dans le bois, naii >« ^
taine ferrugineuse, autrefois célèbre daut'P'»*'
aujourd'hui délaissée. Elle porta es qs>i^
attribué au prieur Péton, Mém. delà Soc ^
d^Angera, t. Il, p. 148.
VareBaea« c"« de Loureau. — ^'*?',
Dott^ (Cass.). ^ Parochia de VoriM ^
VAR
— 659 —
VAR
732» f. 2). -*• Ane. bourg complètement disparu»
la voie de Gennes à Doué, avec église pa-
ssi&le dédiée à St Jean et à S(e Madeleine. La
dation en est inconnue mais doit remonter an
iQs au XIII* s. — Elle fut ruinée de fond en
able en 1567 par Tarmée huguenote et le ser-
o en dut être transféré dans la chapelle voi-
9 dn bourg de Rocheménier , Y. ce mot ,
1 1 la paroisse d'ailleurs empruntait souvent son
a . — Dans un pré bordé de léards, à 200 met.
eine de la route se dresse encore la façade de
:lise , la pointe en pignon tronqué portant
campanile à double brétèche, le tout soutenu
qu'au faite par uu double contrefort de trois
ges. Entre deux s'encadre la baie tréflée de
porte, inscrite dans quatre voussures ogivales
9 surmonte un petit pignon évidé d'un quatre-
lilies, avec fleuron et bordure de choux ram-
atâ (XIV* s.). La face opposée vers TO. s'appuie
r derrière à des contreforts neufs et à l'arrache-
nt des anciens mars latéraux de la nef. — Son
m se donne au ruiss. qui naît sur Dénezé à la
otaiiie de Saugré, traverse Dénezé, Louresse, se
le dans la Fontaine de Doué; — il a pour
Huent la Fontaine-Noire ; — 6,680 met. ; — f.,
* de ^oyixnt'SOUê'U-L,
VareaneSt chat., c"* de Savenntères, sur le
»rd à droite de la voie ferrée, tout au sortir de la
rc des Forges. — La terre et seigneurie de
Varenne-Tillan 1539 (C 106, f. 51). — Va-
nnes (Gass.). — Ane. seigneurie, relevant pour
principal domaine de la Gnercbe en Saven-
ëres et qui conservait encore au xviii* s. le
itn de la famille Tilloo, seigneur du fief depuis
k moins le xv* s. ~ En est sieur Pierre Tillon
ï 1457, — Guill. Tillon 1534, Vincent Deshom-
eaax, mari de Marguerite Tillon, 1620, Mar-
lerite Tillon, veuve de Louis de la Chapelle,
itl ; — et par acquêt le 2 novembre 1634 Jacq.
>nstantin de Honiriou, maître des Comptes de
retagae ; — sa veuve Jeanne Martineau, qui en
»nde le 3 février 1670 la chapelle seigneuriale,
vec obligation de résidence pour le titulaire, ~
t qui y meurt le 30 décembre 1684, — Louis-
alomon de la Tullaye, procureur générai de la
Uambre des Comptes de Bretagne 1720. — Il
ortait dCor ou Lion de gueules, armé et
i.mpa9aé de mime ; — sa veuve Anne Rogier
e Crôny, qui le 13 septembre 1726 posa la pro-
liére pierre de l'autel de l'église paroissiale ; —
eur fils Louis-Salomon de la Tullaye, marié le
f janvier 1723 a Angers avec Pauline Volaige de
aerzay (GG 209), qui pose le 7 juin 1728 la pre-
Qiere pierre de la sacristie. ~ 11 meurt au châ-
eau le 7 août 1768, Agé de 77 ans, — et sa
^euve le 28 octobre 1770, âgée de 66 ans ; —
eur fils, Hené-Uenri de la Tullaye, conseiller au
i^arlemeot de Rennes, mari d'£lisabelh-Geneviéve
^évi, y résidait en 1780-1790; — leur fils, René*
Albert de la T., ane. officier d'Etat-Major à l'armée
l'Italie, est trouvé mort dans son lit, à Angers, le
td octobre 1820, âgé de 40 ans. — Le domaine,
ippart jusqu'en 1874 à M. Rousseau de la Brosse,
fut cette année acquis par H. Gordon Pirie, son
beau-frére, riche industriel écossais, dont tous les
journaux du temps annoncèrent ranivée d'Aber-
deen à Nantes c sur un steamer de 500 tonneaux,
c à son nom et lui appartenant, avec sa famille,
« son médecin, de nombreux domestiques, ba-
* gAges , meubles , bibliothèque , six chevaux ,
« deux vaches et 32 animaux divers, a Trois
trains spéciaux transportèrent le mobilier. Le
château à cette date présentait cette particularité
d'avoir ses servitudes et les pressoirs installés
dans le principal corps au cenue, tandis que les
deux ailes servaient d'habitation, celle de gauche
terminée par un fronton bizarre accosté de deux
tourelles avec dôme en ardoise , celle de droite
formée d'une tour octogonale avec coupole et lan-
ternon en pierre, incrustés de médaillons en ar-
doise; — autour, une terrasse dominant le potager,
où sur une des poites apparaît un écu de .«
à 9 étoiles en chef, ~ et en pointe, au
chevron de ... accompagné de 3 merlettes
2 et i, sommé d'un heaume de face; — derrière,
un beau parc, avec futaie, abritant l'enfeu de la
famille et portant les armoiries des familles
Taillepied de Bondy et Rousseau de la Brosse. —
Le nouveau propriétaire a tout transformé. Sur
l'ancien plan et sur l'emplacement des anciens
murs, en conservant même certaines dispositions
de l'ancien château , un nouvel édilice s'est
élevé, rappelant surtout par son style et ses
aménagements Tarchitecture écossaise et lo ma-
noir paternel, que l'architecte M. Beignet a dû,
aller étudier sur place. Durant ces travaux et
dans une cave, qui reste conservée, a été trouvé un
tuffeau, portant cette inscription, qui donne la data
tout an moins de cette partie de la construction :
Primum, hujus œdificii lapidem, necessa-
riam domum Baccho œdificando, posuere
nobilissimus Dom,inus Lud. Salomon de la
Tullaye, dominus de Varenne, de Ciergay,
de Chatillon, de la Motte, de la Chapelaye,
et nobilis et dtlectissim,a conjux M, Volege
19" 17 £^ 34. — Le Musée d'Angers a recueilli de
son côte un grand et beau coffre, à larges parois
sculptés d'une scène dont la signification reste à
interpréter.
krdi. de M.-et-L., G 406, f. 51 ; B 4318, 1960, 4US,
%tW, 408i. — Areh. cemm Et.-€. — Arch. d'Angers,
GG S09. — Notée Met. de MM. Aug. Michel et Beisnel. —
Maine^t'Loire du 15 juin 1815.— 1). HoiuMau, XV il, 2i8.
VareBnest f., c*'* de Sermaise-, « m*",
c"« de Thorigné, sur la Uayenne. — Mo^
lendinus et terra de VarenniB, — de
Varedna 1052-1082 (1'^ Garlul. de St-Serge,
p. 108 et 209). — Esclusa Varennœ 1064 (Ibid.,
p. 288). — MoUndina de Varennis 1111
(Ibid., p. 291). — Le moulin avait été construit
vers le milieu du z* s. par Aloius, chanoine
de St-Serge ; ses fils en héritèrent et leur descen-
dance, dont la quatrième génération en fil don à
l'abbaye vers la fin du xi* s. L'abbaye de St-Aubin,
qui possédait des domaines à l'eiitour, en empê-
chait le développement, auquel elle consentit par
transaction en 1124. — Los moulins, chaussée,
portes et maisons furent reconstruits en 1617.
— Une brigade de gabelle y résidait en 1700.
ITaresuies (les), cl.. c"« d'Amiard, ancien
domaine des Hissioanaires d'Angers, vendu nat^
VAR
— 660 —
VAR
le 4 nivôse an II aa citoyen Yiot père ; « f., e"«
de Cheffes: — f., c" de Chemillé; — f., c«*
de Cheviré-le-Rouge. — La Varanne zvi« s.
(El-€.)> — Eq est sienr n. h. Jeao DelaTÎgne,
mari de Cath. Roagier, 1556, L. Leroyer de St-
Lamer en l*an VIII; -» f., c"* de Corzé; »
m*», €■• de Paye ; — f., c"« de Juvardeil. —
En est dame Jeanne de Cleers 1570; -^ vendu
nat* le 17 prairial an IV snr Daverdier de Ge-
nonillac; — f., €■• de Luigné; » f., c" de
Martigné-B. — JLa maison noble du lieu
des V. 1521 (GChap. de llart.-B.). — Domaine
et résidence de la famille de Jarzé pendant les
zvt-xvii* s. ; ~ de René Binean, mari de Lonise
Bry, en 1787; — ham., c»« de Mazé; — £., c"
de Montigné-leB'R. ; « f., c»» de Mûrs; —
cl., c^« du Pleasiê-Gramm.t avec cadran solaire
en bronze, daté 1645,^ Y résidait en 1587 Franc.
Grimaudet, qoi y menrt le 4 mars 1593 et est
inhumé aux Gordeliers d'Angers ; — f • , c"« de
St'Clément'deS'L. ; — ham., c"* de Saint-
GeorgeS'Chàtel.t domaine du prieuré, mis en
vente nat^ le 17 fluréal an VI et attribué jusqu'en
1813 à la sénatorerie d'Orléans; ^ f., c<>* de
St'GeorgeS'du-B.; — ham., c»« de Vauchré"
tien; — f., c»» du Vieil- Baug é ; — vill., c»*
de Villévique.
Varennes (les Grandes) , ham. , c"* de
Daumeray; — f., c" de Villéoéque. — Le
grand corps de maison des grans V. appar-
tenant à Jean de la Roche 1534, à Franc, de la
Roche 1616; » (Les Petites-), f., c"« de Dau-
meray; » f., c»" de VilÙvéque, acquise le
il octobre 1627 d'Elie Richard par Jacq. Garnier,
chapelain de l'église paroissiale.
VaremieB-BoaB-Hoiitsoreaa, canton N.-E.
et arrondissement de Saomur (12 kil.); — à
60 kil. d'Angers. — Varennœ 931 (D. Boug.,
IX, 573), 1125 (H Fontev., ch. anc, n<* 145). —
Varena 1160 circa, 1202 (H Louroux, ch. or.).
— Parochia Sancti Martini de VarenrUs
1243 (G 352). — Varennœ in Valleya 1348
(G 654). — Varennes près Montsoreau 1419,
Varennes 1496, 1750, Varennes, Varannes
sous Montsoreau 1703, 1776, Varenna
subtus Montem SoroUium 1610 (G Cures).
— Varennes-souS' Montsoreau et Varennes-
sous-Bourgueil 1685 (Pouillé Mss.). — Varan-
ne-sous -Montsoreau 1783 (Pouillé). — Va-
rennes-sur-JLotre (Chemin de fer). — Dans
la vallée comprise entre la rive droite de la
Loire, qui longe tout du long vers S., et la
rive gauche de l'Authion, qui limite vers N.,
en s'épanchant sur le territoire par diverses
boires, dont une, dite du Bief, est traversée par
un pont de pierre; — entre Brain (6 kil.) et
AUonnes (8 kil.) au N., VUlebemier (7 kil.)
à rO., le département d'Indre-et-Loire à TE.,
Souzay, Parnay, Turquant et Montsoreau outre
Loire, avec lesquels deux baca communiquent
aux ports de Gaure et de Montsoreau.
La grande levée de Loire, route nationale de
Briare a Angers, forme bordure vers S. presque
tout entière an ras de l'eau. — Le chemin de
grande communication de Vernantes eu part pour
monter du S. au N. par la bomf. — Beit i!
traverse dans toute la largear du itfnt^r* •
chemin de fer d'Orléans, qui fait ïïtexm .
1,500 met. au N. du bouig, distaal loi-aa
d'un kil. de la Loire.
Les miss, de l'Etanf-de-Gaare et étiU
rants s'épanchent du S. aa N. dans TkÉL
servant de fossés d'assèchement aax m?! v
sines.
En dépendent les vill. et ham. df û;
(65 mais., 186 hab.). de la MoreOe [^ a
93 hab.)* des PetiU-Champs (26 mais . T3 1^
de la Motte (24 mais , 84 hab.). de te Sexe...
Trois-Maillets (23 mais., 49 hab), de UGn
Dtme (22 maU., 46 hab.). du HiaiOri
(15 mais., 44 hab.), du Marais (14 mais ,r :
des Prés (16 mais., 55 hab.), de Vaavert tic
25 hab.), du Pied-MaiUoche (13 maii., 44 it.
de la Brèche (10 mais., 23 hab.), da lart-
de Flaeé v^nsemble 16 mais., 58 bib . .
Sables (12 mais., 28 hab.), de r£cbeo«t9 t.:
30 hab.), du Plongeon (6 mais.. 20 bib >
Gourdes (9 mais., 29 hab.). da Garrocr ;i4ci
36 hab.). des RedoueU (12 mais.» 30 bi
Port-de-Montsorean (10 mais. , 90 bib
l'Aunay (6 mais., 16 hab.), des Pi^r^^
(4 mais.» 10 hab.)t de la Croix-Piot ,5 m^-
21 hab.), de la Barre et des Goojonaiere.' ?•
semble, 10 mais., 36 hab.). des Epineues > i
17 hab.), de la Rue-Neuve (17 mais., SS u
de Gbavigny et chemin (22 mais., 67 ba^ . -
Baraudiéres et chemin (18 mais., 61 b>û .^'
Basses-Rues (14 mais., 36 hab.), du Chem^'-^
Gaure (17 mais, 54 hab.). de la Rue-fn^*
(8 mais., 29 hab), de la Grande-Rue :iO st.-
29 hab.), de Mongeville (5 mais.. 16 hab. . ^ -
Rue-du-Sault (12 mais., 35 hab.) et 4 laob
écarts.
Superficie : 2,266 becL, dont 590 Ud «
vignes, 23 hect. en bois.
Population : 436 feux, 590 bab. es 1"^
1726. — i,0i4 hab, en 1790. — f,4i6 bit -
1831. — f,596 hab. en 1841. — i,53â bii
1851. — 2,404 hab. en 1836. - J,îfr^ i«*
en 1861. — 2,209 hab. en 1866. — i,000 M <
1871. — i,934 hab. en 1876, — en décms^J-
rapide depuis bientôt 30 ans, c'est-à^lire if^
l'ouverture du chemin de fer.
Le bourg (120 mais., 128 mèn., 367 h.;. «"-^
contre à peu près à mi-chemin entre \ipttf<t
Loire, avec un champ de foire central es fc^-*
long rectangle, emplacement de l'anciefl ob*^**
à demi planté d'arbres et bordé ven VE.dÈti*
longueur par les bâtiments commuoasx h t'
des maisons particulières, vers roaest p-' '
chemin de grande communication.
Trois foires, dont une seule importine*!
tiennent le premier mercredi d'avril, le <^~'''
mercredi de mai, le premier mercredi àt f^^.
tembre, pour le commerce des bestiaux, ia '^•
ment, des chanvres, des pommes di i^f^- '"*
vins. — Assemblées les dimanches les plfi^rv
proches de la St-Urbain (25 mai) et de to Si*^* *
(25 août). — Une industrie locale eosàMf ^ *
fabrication des fromages blancs, si cosfiss >^
VAR
— 661 —
VAR
non de Chouzé. — Des expéditions considô-
blés aussi de haricots verts et antres primeurs
I la culture maraîchère, de fruits, abricots et
unes, ont lieu par la gare sur Nantes et
LFÎs. — Pendant l'hiver de 1876-1877 il en a été
pédié plus de 50,000 kil. de pissenlits par mois.
Chef-lUu de Perception pour les communes
> Varennes et de Villebemier. — Facteur-
oztier.
Un décret du 3 novembre 1809 avait autorisé
icquisition d'une maison où furent installés
sqo'après 1830 le presbytère, la mairie et le
rps de garde. — La construction d'une Mairie,
ec Ecole laïque de garçons, a eu lieu par
Ijudication du 21 janvier 1839, dans l'angle
•O. da cimetière, qui occupait alors la grande
ace presque tout entière et qui a été transféré
\T un terrain acquis aux Baraudières par acte
1 24 janvier 1841. — A distance, vers l'Est,
cure a été construite par adjudication du
» septembre 1865. — Une salle neuve a été
ootée à l'Ecole en 1859. — Ecole de filles
•œurs de St-Gharles).
U Eglise, dédiée à St Martin de Vertou (suc-
irsale , 30 septembre 1807) se présente, sans
kilUe aucune, sur l'alignement de la Mairie
; des maisons voisines, qui l'accostent de très-
rës . Sa façade se découpe en trois pignons égaux, à
ion tan ts fleuronnés, qui correspondent aux trois
efs intérieures, comme sur chaque bas-côté trois
ignons dessinent dans la longueur les travées
es nefs latérales. Le portail principal a été re-
>nstrait en 1856 , entre les deux portes basses
n anse de panier, du xv« s., comme la fenêtre
an traie. La grande nef est seulement lambrissée,
mdis que les bas -côtés portent une voûte
'ogive, à nervures prismatiques entrecroisées, et
éclairent de jolies fenêtres à meneau chargé de
lultiptes enroulements de pierre. Une travée en
rolongement, à voûte plein cintre, à nervures
yliodriques, porte la petite tour du clocher,
ù s'ouvrent sur chaque face deux baies ogivales
eposant sur quatre piliers à étroit larmier ome-
iienté de dents de scie, avec petit chapiteau de
suillage varié, xii* s. Le transept communique de
I roi te et de gauche par des arcades basses plein
intre, tandis que de hauts arceauk ogivaux
luvrent vis-à-vis la nef. Une étroite travée fait
uite pour lechœur, complété par une abside à trois
>ans coupés, — l'ensemble éclairé de5fenètres à me-
leau polylobé, celle du milieu à droite portant la
late B iSiS ; — une autre au-dessus de l'autel
i gauche : B 149, ; — au-dessus de l'autel de
Iroite : B iSiS, chiffre qu'on retrouve au-dessus
l'une petite porte enmurée. ^ Les titres et les
comptes attestent que l'œuvre méridionale futentre-
[ïrise par marché de 1514, le grand autel agrandi,
le chœur voûté en 1516, les autels de Notre-Dame
3t de Saint-Martin placés en I5S1. 'L'église entière,
(|u'on pouvait dire presque reconstruite entière-
ment, de nooo magnifiée constructa et edifi-
cata, ou tout au moins absolument transformée,
fut bénite le 16 octobre 1590 par l'évèque de Ghy-
trea en Chypre, coadjuteur de l'évèque du Mans.
La petite porte de gauche est datée de iS3i et
les travaux se continuaient encore en 1535, sous
la direction de Pierre et Etienne de Brénezay
maîtres maçons. — Les piliers gardent la trace
d'inscriptions effacées par le grattage, dont une
au 3* pilier de la nef à droite laisse enoore lire : Ci
gist le corps de . . • Guillon, décédé le... i757.
— A côté deux tableaux de la façon de l'ancien juge
de paix Gaultier. — J'ai décrit à l'article du peintre
Musy, V. t. II, p. 772, la très-remarquable
toile de cet artiste, qui s'est trouvée ici recueillie
dans la dépouille de Fontevraud. De même pro-
venance, se cache derrière Tautel un admirable
lutrin XVII" s. porté sur un large trépied de bois,
tout fouillé de délicates sculptures. — La grande
statue de l'autel latéral représentait un St Just
et a été transformée en St Martin de Yertou.
Tout le pays, formé d'alluvion et envahi à toute
crue, parait être resté longtemps, comme son
nom l'indique, tout au moins en friche. La décou-
verte pourtant en 186S de 12 haches celtiques en
beau bronze sur un point de la vallée au-
dessous même de l'étiage, assure qu'il s'y établit
de bonne heure des habitations. Les noms des
Ghàteliers, près la Motte, et de Mongeville signalent
l'existence de quelques petits centres militaires ou
religieux, dont aucun souvenir ne s'est conservé.
Je n'ai même rencontré dans les titres aucune trace
de la paroisse avant le xiii* s. Elle était à la pré-
sentation de l'abbé de Bourgueil, sans que les
chartes ou les bulles du Gartulaire l'y mentionnent.
— Les registres de la cure remontent à 1536.
Curés : Richard de Chuvemé, mort avant
1442. — Jean Fauquereau, 1442, 1473. — Jean
Pouzineau, 1477, 1496, qui fonde le l«r août
1496 la chapelle St-Jacques et St-Jean dans la
double travée, bâtie avant 1492 le long du chœur
vers N. — Jean Papillon, licencié ès-lois, 1520.
— René Lefoumier, 1530. — Jean Jouzeau,
installé le 14 mars 1537, 1556. — Louis Fou-
cher, avril 1556, 1563, qui en 1560 fit faire les
voûtes de la chapelle Ste-Barbe vers S. — Jean
Blanchet, 1563, 1568. — Nie. Souault, 1594,
1601, mort en 1627, curé de Sainte-Groix de
Moolsoreau. — René Joyseau, 1612, 1622. Il ne
résidait pas et procès-verbal fut dressé contre
lui par l'évèque dans sa visite du 10 octobre 1618.
— René Vincent, originaire du Maine, installé
le 23 septembre 1623, qui résigne en 1635 et
meurt le 18 août 1642 d'une chute dans l'esca-
lier du presbytère. ~ Mie. Langlois, ancien
vicaire, août 1635, mort le 13 novembre 1650
et inhumé à la porte du chœur sous une tombe
plate d'ardoise. — Jacq. Léziart, écuyer, sieur
de la Morinière, mai 1651, octobre 1654. —
Gbarles Blouet, janvier 1655, qui résigne. —
Urb. Blanchet, installé la 5 août 1655, qui
permute en décembre 1657 contre une pré-
bende du Ghapitre de St-Jean-Baptiste d'Angers.
— Mathurib Ceuillé, installé le 16 janvier 1658,
t le 10 septembre 1661. Il avait composé un bel
antiphonaire, dont le parchemin a servi depuis
à la reliure des registres paroissiaux. — Jean
Royer, installé le 28 septembre 1661, qui se
démet tout aussitôt. •- Pierre Passet, anc. prieur-
curé de Vernoil-le-Foorrier, installé le 20 octobre
TAR
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4iKf i^Jv^r ef pUttC^r en rif^e* le pe'it bct« de h
enre, pcM 0«aAfreaa. — Loois JLe B>7«db«r d«
Chatellitr, rké à ta Sotie en Varennes le 17 jiîDet
1^Ô'&, iK^Ari^ *vafH d*Anjrerf. or-i^jnrA prêtre le
m v»:p«i(mhre 17i3, ea Domaié ▼î^ir'* a Si-SaitiA-
dMa^Plaee et revient cvré à Tarenim le 3 do-
vembre 1739 par ré^ifo^oa da pré<;édent c«ré,
iofi efpnûn îl éult eoaae loi ebaaoir^ de Soot-
iorea* depoî* 170 et a coarert les refîsires da
Chapitre et d't «a «rare de noie* tre^^otéretsantes. Il
était d# plof ebapeUto da Bellay en AUoQoes. —
Meort le 4 Mai 1747, âgé de 48 ans. — Delà-
dhmu, mai 1747, décembre 1748. — Gaspard-
?licolai Detéeê, janvier 1749, qui ne réside pas
— et te dém^t dès 1755. 11 oievrt à Boarfiieîl et
est rapporté inhamer dans son ancienne ég Um le
11 mars 1768, ifé de 64 ans. ^ Ifie. Gui6erf,
anc. Tîeaire de Pamajr, juin 1755, josqa'en no-
vembre 179S. On raconte dans le pajs, qu'il
monta l'année sniranle en chaire, désarona tons
ses prêches antérieurs et fit brûler sor U place
poblir|oe livres d'éfli^e et chasobles.
On trouve en 1553 mention d'one Ecole tenue
par on prêtre, 3. Bernard. — Encore en 161S on
foit « les escolliers » Agafer d'ordinaire aux
sépnltares.
La cottstroetion de la levée dn xii* an xv* s. ratta-
cha la grande Ile dite de M ontsorean à la terre ferme
et transforma le pays, mais sans lai assarer grande
sécarité. En mars 1456 la Loire se fraie passage
par dent fois et 100 hommes s'y relaient cbaqne
Jour, ponr réparer les raines, soas la direction de
i, Bohalle. — La levée cède snr tniis points
à la foi» en 1561, vis-à-vis la Saze. dont tons les
boh sont emportés par les eaax.— Le G octobre 1707
le flot, pénétrant par lesTrois-Yolets à la Chapelle-
Blanche, envahit la vallée entière et monte dans
le boorg Jusqu'à la moitié du jardin de la cure,
minant la vendange dans les vignes et les blés
non encore battus dans les granges. Une invasion
nouvelle des eaux par une double brèche la veille
de la Saint-Martin 1710 fut encore plus désas-
treuse, emportant les maisons, noyant les bes-
tiaux et séjournant 6 mois. — Au fléau même
s'ajoutaient d'autres misères. — En 1693, dit le
curé sur ses registres, c a paru des bestes dans
« les paroisses de Restigny, Benoist, la Chapelle-
« Blanche, Bourgueil et aux environs, qui ont
c mangé plus de 200 personnes. Elles étoient
« presque de la façon d'un loup, sinon qu'elles
« avoient la gueule plus grande. Elles ne faisoient
« rien aux bestes tant domestiques qae sauvages.
« Lorsqu'elles voioient des personnes, elles les
« flattoient à la manière d'un chien , puis leur
jvjqv'aa xvnr* &,
gjkeiu ÔB la
TIIL
— Jr: -
».
1'
if. né à T
cier de santé. 1
aéflKttt Bomenêre, T.
1808, installé le 18 avffl. ~
der), 10 fénvr 181X —
1815. — AnmeMêre-Cf ^ 12 jmllet 181S : '-
sionnaîre le t4 aoéc — P.
vembre 1815. — Ptenc
— Jos.-Oande Hom^mère. 189. — ^^
René- Jean BcmOly , IS septembre 1M '
Niverlet, 1819. — Lo«is-Fîem Berti, ^
— Niverïet, 1810. —
1871. 1878.
Af^ d8 M .-«t-L. C tfft; G
BL-C — f^Bv latlMalilés, xmt^ k Imt mHdt, U i-'
Cktmfrmm, Lmfré, Càmmfmf, le Cvmiâ Omt J*'
«Oie, 2e Motte, elc
Varet {Pierre-Jean-Vaiéry), né à I -^
bert (Aisne) le 8 juin 1773. fat admis à U K
lette de N.>D. de Paris à l'âge da 8 ass ^ ^
pris, comme tonte la jevaease, dans les ra-
tions révolutionnaires, il fat enrôlé dans Ikz
de l'Ouest, et peu après le Ucencâeawnt, fet "•'^
percepteur à Oenée (180S-ld07). Harii s i^'
le 9 octobre 1807, U s'y établit ei pendant cit^-
ans y pratiqua avec honneur renseigneaeai i-
musique, pour laquelle il était particaiiers^
doué. Maître de chapelle de la. cathédrale. orp:*^
de Sl-Serge, correspondant des Means-Ptsior» i'
demie royale de musique) depuis 1816, il & ^"
une quantité innombrable de morceau ée »
sique religieuse ou militaire, des motets, ^i^^
tiques, un chant patriotique an 1830, om c*^
ponr David en 1838. Dès 1790. à 17 ans. Uft^*
exécuter une messe de sa façon à S(-£i^-
de Paris. Plus que nonagénaire et defeet t^-
il travaillait et composait encore. — U «>i ^*
à Angers le 7 avril 1865, âgé de prêt ds 9S >^
Variée (Gaspard), sieur de CaataasT,**^
un sonnet de sa composition en tel» det Ti^
de Julie d'Anbuk de Morelles» 1618.
Variée (Jean), libraire, Angers, 1891 ^'
de Jacquine Tnrpin, vend en 1537 tvi Atp*^
sa maison de l'Ane- Verf, ea U rue LyûssK**
VAR
— 663 —
VAR
. «ivait pris à loyer le 7 décembre 1539 nue
a&ison da Chapitre de St-Pierre. Sa veave re-
oavelle le bail le 24 février lSi5. — Lear flis
•*icirre lenr succède.
^arie (la)» f., c*'* de ClefB, anc. domaine de
'abb. da HéUnais, venda nal^ le 13 janvier
l191 ; «- ehàt., c"« de Jar^i, restauré par i'ar
ihitecta Heolin, avec perron et escalier d'hon-
leor, parterres, avenaes, pièces d'eaa, pelouse,
bosqaets, taillis séculaires, serres, servitudes en
forme de chalet, vignes. Il appartenait à M. Sal-
lion, V. ce nom. % ^ (la Grande-), cl., c>* d'Au-
t>erse. — En est sieur René Goueret 1635.
Varlére (la), f, c»« de Meigné-U-Vi-
COTUtC.
Varies (les), f., t^* d*Auuerse; — ham., c^*
de Chax>agntS'S.-lt'L. ; » ham., c** de la
M^eignanne.
VaarijiiAre (la), f., c"* de Champigné.
Varaelle. f., c'« de Pctrcé.
VarralAS, canton Sud et arrondissement
de Saumur (5 kil.) ; — à 53 kil. d'Angers. —
PhiU de Varens 1815-12S0 (H St-Florent,
Yarrains). — Villagium de Varaina 1383
(G St-Pierre de Saumur). — Sur le coteau et au
pied d'ane haute butte (79 met.), qui domine la
rive droite (26 met.) du Thouet, — entre Saumur
au N. , Chacé (2 kil.) au S , Dampierre (4 kil.)
à VE., Bagneux. à l'O., au-delà du Thouet.
Le chemin de grande communication de
Saumor à la Motte-Bourbon descend du N. au S.
à travers le territoire et le bourg, en suivant les
sinuosités du coteau. — Par deux fois à Feutrée
et au sortir de la commune une courbe du chemin
de fer départemental de Saumur à Poitiers le
coupe, eo établissant une êtation, i l'extrémité
vers S. du bourg, mais sur le territoire de Ghaeé,
où elle prend le nom de Chacé- Varraing,
Le Thouet forme bordure sur uu kil. environ
vers rO.
Il n'existe d'autre groupe que le bourg qui s'al-
longe en divers alignements dits de Bourgneaf
(52 mais., 161 hab.), du Ruault (32 mais., 97 h.),
de la Grande*Rue (111 mais., 345 hab), des
Rogelins (13 mais , 52 hab.), des Roches-Neuves
(51 mais., 155 hab.), de la Mairie (31 mais.,
98 hab.).
Superficie : 340 hect. dont 150 hect. en
vignes, 7 hect. en bois. Le partage, autorisé par
arrêté du 30 janvier 1823 et réalisé par acte du
3 mars suivant, du Grand-Marais-le-Roi, jus-
qu'alors indivis entre les c''** de Yarrains, de
Ghacé et de Bagneux^ a attribué à Yarrains
29 hect. 38 ares 65 centiares, évalués alors
51,336 francs.
Population : i30 feux, S90 hab. en 1720-
1726. — 65 feux, ôiô hab. en 1790. -^306 feux
en 1822. — 97Î hab. en 1831. — 9f6 hab. en
1841. - 977 hab. en 1851. — 9Î0 hab. en 1861.
— ^2 hab en 1866. — 900 hab. en 1872. —
908 hab. en 1876, — formant une même agglo-
mération, autrefois entourée de marais et de soli-
tudes, aujourd'hui aérée, riche, bien bâtie, avec
promenades de tilleuls et d'acacias sur l'emplace-
ment de l'ancien cimetière» où reste conservée, aa
bord de la route, la pyramide tombale du général
Bontemps, Y. ce nom.
Commerce surtout de vins blancs estimés, —
et de vins champanisés ; — fabrication impor-
tante de fotaïUes ; — carrière de tuffeau blanc.
Assemblée le dimanche de la Pentecôte.
Mairie, acquise le 10 décembre 1835, avec
Ecole laïque de garçons. — Ecole de filles
(Sœurs de Ste-Anne de Saumur).
V Eglise, sous le vocable de St Florent (suc-
cursale, 26 décembre 1804), date, comme la
paroisse, des premières années du xvu* s et est
éclairée de fenêtres en large plein cintre à cla-
veaux en saillie. — A 140 mètres, vers l'E., a été
construit en 1858 une chapelle sépulcrale, enlea
de la famille de Bernard.
Le cimetière a été transféré en août 1857 sur
un terrain acquis par acte du 8 juin 1855 ; —
l'ancien presbi/tère appartient à la commune,
par rachat autorisé d'un décret du 29 janvier 1807.
11 n'existe plus aucune trace celtique sur le
territoire, quoique la Garte cantonale marque
encore, par confusion, un dolmen au N. et tout
à l'entrée du bourg. La grande voie de Saumur à
Loudan passait sur l'emplacement du bourg même,
se continuant par le haut du plateau ; on l'appelle
encore au xvit* s. le Pavement. Tout le pays
du reste jusqu'à cette date dépendait de la
paroisse de Ghacé, à l'exception de la partie N.
qui se rattachait à l'église de St-Florent et St-
Doucelin du château de Saumur. En temps de
guerre les habitants faisaient dire le service reli-
gieux dans la petite chapelle de Menais, Y. ce mot,
sise tout auprès du village même de Yarrains. En
1516 un prêtre. Jean Bigot, la dota de rentes à suf-
fisance et d'une maison pour l'entretien d'un char
pelain, à charge de célébrer le dimanche la messe
dès la première aube, afin que les enfants et les
serviteurs eussent l'office tout à portée et que les
maîtres pussent se rendre à leur paroisse. La
transformation du château de Saumur, Y. ci-
dessus, p. 491, et la destruction de l'église
intérieure bouleversa ces pratiques, et les habi-
tants durent dès 1602 exposer leur détresse au
roi, qui, sur leur requête et malgré l'opposi-
tion des paroissiens de la ville, du prieur et da
vicaire perpétuel de Saumur, fit les fonds pour
bâtir sur l'emplacement de la chapelle de Menais
une nouvelle église paroissiale (août 1607). Après
un long retard, causé par la mauvaise foi de
l'architecte, l'œuvre achevée fut solennellement
consacrée le 27 octobre 1619 par maître Aurèle
de Pogge, docteur en Sorbonne, doyen du Gha-
pitre de Montreuil-Bellay, sous les vocables de
St Doucelin et de St Florent, comme l'église
antique du château, qu'elle remplaçait. Le titu-
laire restait à la nomination de plein droit da
prieur et chaque année devait se rendre certains
jours au château avec les nouveaux et les anciens
paroissiens de la ville pour y célébrer le service.
La paroisse continua ainsi à s'appeler jusqu'à la
Révolution « de Saint-Florent du château > ou
c de S(-Florent du boile » — « altos de Yarrains, »
— quoique desservie uniquement « en l'église de
« Yarrains », dont le village môme et U plus
VÀR
— 664 —
VAU
grande part da territoire restaient encore de la
dépendance de Chacé.
Curés : B. Mercier, 1574, à qai remonte le pre-
mier registre baptistaire et qui présida à la trans-
lation de TégUse.^ Art/ius, 1608.— L.Foucques,
1616, juin 1619. — Jean Champion, octobre
1619, mars 1638. — Pierre Paulmard, juillet
1638. — André Drouet, installé le 9 novembre
1644, f le 14 avril 1657. — La vacance dure
denx ans. — Franc. Planson, février 1659. —
Mathnrin Gaultier. 1676. 1683. — Pierre Tri-
cault, 1683, qui bénit le 6 avril 1689 les statues
de la Vierge, de St Jean, de St Pierre et de St
Paul, — et est inhumé le 3 juillet 1715. âgé de
66 ans. — Franc. Martin, mars 1716, qui
résigne en décembre 1736 et meurt le 8 octobre
1739, âgé de 55 ans. — R. Blanchet, janvier
1737, décembre 1746. — Jos. Brouilly, juin
1747, f le 17 février 1782. Agé de 61 ans. —
René-Thomas Vilneau, avril 1782, qui prête
serment et dans rassemblée électorale de sep-
tembre 1791 prononce un discours dont Timpres-
sion fut votée. « Philosophe, instruit, ennemi des
« préjugés, ami de son pays », — dit une note de
Tan IV, — c il a cherché à se rendre utile. Il a
c été employé dans les bureaux de l'administra-
c tion des vivres et a été nommé commissaire à
c la formation d'une bibliothèque publique dans
c l'arrondissement de Sanmur. s
Le fief de Varrains est dit appartenir en 1349
à Gilet Gallebrun. — en 1427 à Guiil. Gallebrun,
— en 1538 encore à Jean de Galbrnn ; — Fran-
çoise Robin, c héritière de la seigneurie de
c Varins s. est inhumée le 27 avril 1622 sons le
clocher de l'église de Chacé — et non dans le
chœur, comme le réclamait la famille, qui ne
put démontrer son droit. Pierre Ribault, écuyer,
mari d'Yolande do Ferrand et par elle seigneur
de Varrains^ fit au contraire inhumer sa fille le
23 décembre 1626 dans le chœur de Chacé,
malgré toute protestation du curé, qui leur con-
testait le titre de fondateur ou d'augmentateur de
l'église et soutint même qu'ils n'avaient droit
qu'à un banc dans la nef, à la condition encore de
servir une renie de cinq sous. — La dame veuve
de Ferrand, par son testament du 13 septembre 1 661 ,
fit élection de sépulture en l'église « de St-Doucellin
« de Varains ». •— La terre est dite appartenir en
1769 au Domaine, de qui le 29 octobre Joseph-
Franc. Foullon acquit les droits honorifiques de
la paroisse, qui en dépendaient. — La famille
Bernard de la Frégeolière y possédait aussi au
bourg une habitation, attenant à un parc d'en-
viron 17 hectares, dont 8 hect. anciennement en
haute futaie. Une arche de pierre l'y reliait par
dessus le chemin des Permchères ; — une autre
arche, sur la grande rue, communiquait à un
grand clos de vigne.
A l'embranchement des chemins de la Grande-
Rue et du Bourgneuf naissait une fontaine, que
les gens du pays prétendaient obéir chaque jour
au flux et au reflux de la mer. Lézin Guyet a
constaté le phénomène sur sa carte : Varaua
pagtLB, in quo rivulua, qui bts die fluit bis-
que stagnât. Arthaud, avant de l'inscrire sur la
»»•
i"»
♦r-
sienne, fit exprès le voyage el reviat n» vrz
rien vu, — non plus que bien d'aolrcs %à t«f.
cessé de répéter la légende. La footaine i «le aa
et déplacée, il y a quelques SO ans, par U g£^
truction d'un lavoir pnbUc.
Maires : Saillant-Vachon, 20 fradU-
an X. — Baudouin, 29 octobre 1808. — h^
Meunier, avril 1815. — Baudouin, li i^ -
1815. — Louis- Jean-Madeleine i^itatoit» df .
Coste. 8 juin 1816. installé le 23. — Jotiea P>
quier, 4 février 1826. installé le !« man -
Cousineau, 27 août 1830. — René Gtrc-i
25 mai 1836, installé le 2 jain. — Pierre P
quier, 27 décembre 1837, installé la 11 jai
1838. — DuveaU'Meunier, 1846. — tàou'
Cousineau, 23 août 1848. — lean Jkf^.
1861. 1878.
Arch. de M.-et-L. E 1159; 3780; H SH-Fiam .
fonds de Vamins et Nantittv eomprand 8
S'stres; — D. Haynes, Mte., f. SOT.
evuê d'Anjou, 1859. t. II, p, 35^
p. 976-S77. — Arcb. eftmman. ^-O.
Vaslin {DeniS'Pierre'Guy\ né le ru^
1771, volontaire pendant les pr^mièfes as
pagnes de la Révolution sons Dnmouriez. pene^
teur de la Chapelle-soaa-Doiié sons l'En^'*
maire de Doué du 14 septembre 1830 aa S .V
vrier 1848, membre du Conseil général de iS33 i
1848, chevalier de la Légion d'honneur le 3&s^
1838. mort à Doué le 16 mai 1855, veuf dcFru^
Coise-Désirée Guionis. — V. Vallin,
Vassé« f.. C"* de Marigné. ^ Vaace V&
(G 336). — En est sieur n. h. René T«t<:*'
1696. mari de d"' Renée Guimblet, CL-€aa.>
Madelon Tendron, veuf de Looise DonaigEe ^
la Rochehue, mari en premières noces d'ÀL^jr
nette-Françoise Letellier d'Orfenille, 1767. - ii
15 messidor an II les Républicains, soiprb pL*
les Chouans, y éprouvèrent une déroèi» vl
entraîna pour un temps l'abandon de tœs ^
postes des rives de la Mayenne.
Vaaset, m*", c"« de Ste-Gemmca-if A«i
Vatal (Luc), maître peintre, Angers, iiac :'
Savine Perat, 1595.
r«ite (le). — V. IxLioau,
Vaa (le), f., c"« de Bouchemaine. - l^
terre, fief et seigneurie du V. de PrwÊin
domaine de l'abb. de N.-D. de Glemxmt. veiA
nat* le 29 mars 1791 ; — f ., c"« de Blmi, ve.i
nat^ sur Lejnmeau le 14 thenaidor aa Pf; •
cn« de Brissarthe. — Le lieu, fief, sei^iKS'''
et domaine du Vau (C 105. f. 350). à K«^
Caille, licencié ès-lois, 1539, maii de JeMi
Boullart; — f., c"* de CAaatoc^; — f.,c"i
Ch43Lnzeaux,
Vaa (le), chat., c"* de ChavctgnU'liS'E •
L'hostel, logis, domaine, fief et sei^n^^
du V. 1539 (C 105. f. 278). — Le Vem de On-
vagnes xvi-xviii« s. — Ane. fief et seipecit
relevant en franc alleu du château d'Angen. »^^'
haut manoir an xvi* s. dans une enceialelUs^
de tours et bordée de douves vires, profoedei vt
30 pieds, larges de 45, que franchissait si pi^
levis ; sur le bord, un grand clos de ngssstt i^
belle futaie percée d'allées, formant la |K«se
seigneuriale ; devant la maison, ui vasn éai^
VAU
— 665 —
VAU
ec chaussée de 300 pas. En dépendaient, ontre
8 prés et des vignes le long du Layon, trois
itairies et bail fiefs dont an donnait la prévôté
. boai^ ; ^ le tout appert, à une famille noble
nonox jusqu'au xvii* s., — à René du Yan en-
re en 1584, — à Jean Dn Yau en 1610, dont la
Dve Claude Horin acquit la terre en 1616 et se
naria en 1618 avec Charles de Maillé. ~ C'est
ir fille Marie- Urbaine, qoi fut eolevée à Tâge
11 ans et retenue deux mois dans le château
Tigné, assiégé par la noblesse d'Anjou, V. ct-
esus, p. 590. Elle épousa peu de temps après
an-François de Bonin^ sieur de Chalusset ; —
colas de Lamoignon , mari d*Anne - Louise
min, 1677, 1700; — Etienne Dumesnil, chanoine
Saint-Maurice d'Angers, par acquêt du 4 mars
00 ; — Jean Leclerc des Emereaux. mari de
ançoise Dumesnil, 1702; — Françoise-Renée
iclerc des Em., veuve de Pierre-Jacques- Louis-
iguste Ferron de la Ferronnaie, 1776, — Marie-
^es des Brosses, marquis de Goulet de la Ferroo-
lie, colonel du régiment d'Enghien-infanterie,
89, sur qui le domaine fut vendu nat^ le
r thermidor an lY au citoyen Bourgeois. —
jtre la chapelle du château, dédiée à sainte
aherine on autrement à la Madeleine, il avait
é édifié sous le vocable de St Jean et St Fran-
cs une chapelle seigneuriale attenant à l'église
qui fut bénite le 10 octobre 1736 par le prieur
) Chavagnes. — Dans les dernières années de la
'ande vogue des eaux de Jeannette, vers 1815-
)25, l'habitation avait été transformée en une
3nsion très-recherchée par les buveurs pour la
ûeté et Tentrain de ses réunions. — Le proprié-
lire actuel, M. Bigot-Lecuit l'a fait reconstruire
1 partie sur d'anciens plans avec Incarnes et
roisées à meneaux et une tour hrers N. (1873-
37 i), dans un clos de vignes de 8 ou 9 hectares
îplanté en 1871.
Arch.deM.-eUL.G105,f.978:E453;Qn*SSl,8*ori-
ine. — Arch. comm. Bt.-G. de ChtTagnes, Martigné,
eonet — Topof . Grille. — D. Béttii6«>iirt. — Note Mm.
aimbault.
Vao (le), f., c»* de Chemillé. — Bordagium
uod vulgariter appellatur herhergamen-
um dou Vau seu bordagium dou Vau 1295
[Ihem., ch. or.); «■ f., c"* de C/iéne/iutte-fes-
^uff. — Ane. logis des xv-xvi« s., tout à l'en-
rée et sur la rive gauche du vallon du miss
'Eofer, avec pignon à choux rampants, fenêtres
n accolades et à meneaux de pierre ; — en est sieur
lené de Souvigné 1599 ; «r f., c^'deDaumeray.
- En est sieur René Germain 1627 ; ■* cl., c"« de
"yrain', — f., c»« de Grez-Neuv,; — ham.,
^* de la Jumelliere. — Les fiefs, domaine,
erre et êeigneurie du Vau 1539 (G 106,
. 234). — La maison, terre, fief et seigneurie
lu V, (E 759). — En est dame en 1539 Ysabeau
le Bréhem, veuve de n. h. Julien du Vau. La
erre est acquise en 1689 de Louis Moreau, cha-
loine de Chemillé, par Renée Marquis, veuve de
lenô Bériuult de la Ghesnaie. — Elle donne son
lom à un ruisselet voisin, qui coule de l'E. à l'O. et
r afflue dans le ruiss. de la Contrie ; -^ ham.,
:"* de Louerre, avec antique genulhommière
nhabitée et tombant en ruines, qui appert, à
U^9 de Grandmaison. ^ Au centre s'aecoie une
tour à cinq pans; au-devant, deux cours, dont
la première précédée d'un portail à créneaux.
Sur le manteau d'une salle on entrevoit un écnsson,
qui porte pour devise : Peu suffit. —Une chapelle
y avait été bâtie en l'honneur de la Yierge, de
St-Joseph et de St-Glaude et fut consacrée par
l'évèque en 1552 ; mais n'étant pas suffisamment
dotée elle fut vile délaissée sans culte. Elle existe
pourtant encore, transformée en haugar, où se con-
servent les anciennes statues, dont une de St-Glaude.
— En est sieur Jacq. Bontemps 1631, qui y fonde
le 12 octobre 1644 une messe à basse voix tous les
vendredis; — Flor. Anceau 1672, lieutenant de
la Prévôté de Saumur, — Hector Anceau 1689, —
Phil. Lebascle, 1693, — Louis Barré, lieutenant
général de police de Saumur, 1757; — f., c***
de Meigné'leVic; - f., c"« du Ménil,
vendue nal^ sur Gourreau le 7 floréal an YI;
B. mo", cB« de Rou-Marson, dans le bourg de
Maraon. — Le Vau de Marson. — Ane. fief
et seigneurie avec manoir noble, relevant de
Brézé. — En est sieur Gilles de la Grézille,
1480, qui vend le 26 mai 1483 à Pierre de Quatre-
barbes. Y. Répert. Arch., 1866, p. 66; —
Jean de Quatrebarbes 1519, — n. h. Jean du Mar,
doyen d'Angers, qui vend le 3 octobre 1541 à
Gabr. de Ponthoise, docteur en médecine, — Jacq.
Dubois 1558, René Dubois 1612 ; — ham., c»* de
Noyants.' D. ; — f., c»« de St-Aubin-de-L. ;
■" f., c"» de St'GeorgeS'S.'L. — Le domaine,
fief et seigneurie du Vau de St-Georges
(G 106, f. 390). — En est dame Jeanne Baraton,
veuve de Franc, de Brie, qui relevait do la Pos-
sonnière; — ham., c''* de St-Laurent-du-M.
•^ Maison, jardins, aireaux, appelée leV.
Boltrit 1650 (St-Flor.); — cl.. c»« de St-Rémy-
lorV. — LeV. d'Estiau 1612 (El.-C.) ; — f , c»«
de Soucelles ; — cl , c*>* de Tancoigné ; »
f., c»* de la Varenne; — ham., c»« de Vau-
chrétien; ■- f., c" de Villemoisant.
Vau (le Bas-), f., c»* de Montreuil-Belfroi.
Vaa (le Grand-), f., c"« de Chàtelais, — En est
sieur Jean Pèlerin, mari de Jeanne Rambert 1530 ;
— f., c»«de Cantenay-Ep. — Un hébergement,
domaine, etc., appelé Vaulx (E 231), acquis
en 1302 par Jean Rousselin de Conppechon, de
Fougères; — en est sieur J. Jollivet 1619, J.-Ph.
Bernard de Boismarais, qui le vend à Marie-Thé-
rèse de Yillemereau en 1750; » f., c"« de Lou-
vaines ; — donne son nom à un miss, qui naît
sur Segré, coule du N. au S., servant de limite
avec Louvaines, et se jette dans i'Oudon; —
1,600 met. de cours; » vill., c»* de Mozé. -*
Le Vau de Denée xv-xviii« s. — • Ane. fief et
seigneurie avec maison noble, dont est sieur n. h.
Geoffroy Torchart 1449, Franc. Gallon, docteur
ès-droits, régent en l'Université d'Angers 1539
(G 105, f. 95), Ch. Mollin, par acquêt en 1637
d'Annette Ghalopin, Joach. Gencian, sieur
d'Erigné 1700, 1703, Ans. Pasqueraie du Rousay
1778. — Un logis, dont l'entrée est surmontée
d'un écnsson fruste, porte la date 1635: •■ f-,
c»* de StSauveur-de-Fl. — En est fermier en
1720 Louis Gasnier, dont le fils est tenu sur les
VAU
— 666 —
VAD
fonU le l*r ayril par le marquis Joseph de Scé-
peaux et par la dame du Tilleul; « f., c"* de
la Varennt.
Van (le Haut-), cl., €"• de Soulaire-et-B.
Va« (le Petit-), f.. c»« d'Angera E.; —
f., c»* de Cantenay'Èpinard', -^ f., c"« de
Chàtelaia; » f., c>^ de ChanzeaiLX ; *=»
vill., c" de Chénehutte; — f., c»« d'Eche-
miré'j ■- m»» b , €■• de Louerre. — An-
cien domaine, avec maison de maître, pavillon,
fuie , grandes caves , souterrains , vignobles,
bruôres, pris à rente de Renée Vordier, veuve
Gottin, le 21 avril 1644, par Maurice Salmon, qui
le cède en 1661 à son Ûls Maurice, vendu en der-
nier lieu le 11 décembre 1T79 par la comtesse de
Trêves au Séminaire St-Gbarles d'Angers ; — à
H. Boutillier de Beauregard en 1850 ;«> f., c^
de Lcuvainea ; « f., c"« de Mozé; — f., c»* de
Saint'Sauveur^e-Flée ; ■- f., c»« de la
Varenne.
Vaaberaler, f., c"* de Grez-Neuv. — En
est sieur n. h. Pierre Fleuriot, avocat, 1623.
Vaoboiaseaa, ham., c"* de Chantocét avec
chftt. — Vauboeceau 1580, Vauhosêeau 1608
(Et. -G.). — Ane. fief et seigneurie dont est sieur
n. h. Fr. de St-Georges 1580, n. h. Mic. Lefebvre
1608, Gh. Lef.y chevalier, qui y meurt, Agé de
77 ans, le 29 novembre 1737, J.-Gh. Lefebvre de
la Lande>Gbasle 1770. 1787 (E 1370).
VaubouÎMset, — V. Vaugousaet,
Vaubooreaa (le), m»" b., c"* de Broaaay.
— La fouase qui eat au desaous le V. 1456
(G 449). — Le lieu et mit de V. 1614 (Ib.).
— Le propriétaire tenait du Ghapitre de St-Mau-
rice d'Angers le droit d'y construire un four et
des moulins. La fontaine voisine s'appelait la
Rochechrétien, — En est sieur Jean Godin 1593,
Glande Thoron 1614, Marguerite Guittard 1663.
Vaoboyer. ^ Terra illa quœ ad Monde-
menam erat quant acilicet Belvearium
nominamua 1110-1115 (Garlul. de Fontev.,
ch. 912). — Terra de Mondemena 1110 circa
(Ib., ch. 601). — Domua J, de Valle Bohier
1298 (G 340. f. 85). -- Ane. domaine de l'ab-
baye de Fontevraud, réuni depuis le xvi* s. à
la ville de Baugé. Son nom, que conserve le
faubourg de Vauboyer, parait une corruption du
nom de Bauvoyer, Beauvoir.
Vao-Bralé (le), f. c»« de Chàtelaia.
Vao-Bmaet (le), vill., c"« de Chantoceatuc.
Vanealé» f., c*» d'Auhigné. ^ Ane. petit
fief relevant pour partie de f igné et d'Aubigné,
dont est sieur Guyard Andebault 1459, Gb. de
Souvigné 1582, Gatherine de Souvigné, femme
do Guy Pierres, 1621. Il fut acquis avec Aubigné
en 1679 par le Ghapitre St-Maurice d'Angers sur
Louis Varice, qui le tenait par achat en 1671 de
Jacq. Bitault, de Riou. Sa mouvance s'étendait
dans les paroisses de Tigné, Aubigné, Martigné
et Montilliers ; — donne son nom à un ruist. dit
aussi par corruption de Faucate, qui natt sur la
c*>«, passe auprès de la ferme et se jette dans le
Layon à 900 met. de sa source.
Vaoehabot, f ., c"« du Guédéniau. — Vau»
chaveau (Et. -M.).
VanehaoBler (le), ▼ill., t^ 4» Og
zeaux. — Le lieu, terre, etc. de Is Tiv
Zerte aliaa le Vauchonnyer, 1538, nirc .
la Ghaperonnière.
Vaoehrétiea» canton de Tbomeé it l
arr. d'Angers (22 kil.). — Curtia ^ à".
Vallia Chriatiana 1050 etrea (Can. éià
Rot 1, ch. 16). — A. de Valle CkrittieÊt^ ^
circa (1*^ Cartnl. St-Serfe, p. 15ff. - \
quœ dicitur ValU» Christiani 1199 «Cl'.
Perray, f. 5). — Vallis Chriatiani m ».
ceray. Orgigné), 1346 (H.-D., £f 46, f € -«
un sol inégal, découpé par plusieurs pe» '
Ions, — entre Brissac (3 Idl.) et Quineé 4 l
à TE., St-Jpan-des-ManTTBU (8 kil: •.
Melaine (5 Idl.) au N., Soalaines (6 kil i '
Allen^n (5 kil.) au S.-E., Faye (6kii j.
et au S.-O.
Le chemin de grande communîcatioa et I
lieu à Yauchrétien monta do S.-O . aborJt -
rieurement mais presque à rentrée di le*.
par le chemin d'intérdt commun iTEa'i
Vihiers, — traverse le bourg oà il estnjast v
chemin d'intérêt commun de St-Mehioe, if^s
dant directement du N., — et se coolÎBBf r-
Brissac, reliant tout an sortir le cheou i^
commun de Denée.
La rivière de l'Aubanee borde d*!» en.
courbe l'angle N.-E. depuis le confloeat^it
de Montayer, qui descend du S. eo ftn
limite vers TE et y reçoit de gauche le rsr<
la Gruéchère, avec ses affluents du Uay ^« "
Petits -Prés ou du Bougnoo, et le misi àt V
reau. — Dans la partie vers l'O., travene
au N. le ruiss. de la Coar-des*Brones, :.
l'extrême confin S. et qoi se jette a r«t:'-
confin N. dans l'Aubanee, grossi à lasehe -
ruisselets du Bois-du-Cé et du Conreai.
En dépendent les vill. et ham. de Ii 6'^
(31 mais., 80 hab.), de TAubinière JB ^
55 hab.), de la Frèmonnière (17 maia. 3f ^
des Forges (7 mais., 19 hab ). de la Moiv^
(6 mais., 30 hab.). de laLissière (7 mis J*-
des Grands-Prés (6 mais.. 14 hab.). de h &"
saie (4 mais., 16 hab.), du Bois-dn-Cé 3 =>
13 hab.), de la Halberdrie (9 mais., 19 kik ^
Tesnières (4 mais., 15 hab.), de li Ai^^
(9 mais. , 22 hab.), des Brosses (14 mù . ^ -
de la Gholtière (9 mais., 21 hab.), de U Ois
tière a mats., 24 hab), de Oahean } ■*
23 hab.), du Moulin à-Draps (8 mais.. 9-
du Vau (5 mais., 19 hab.), des Chaiil»^*
(4 mais., 13 hab.), et 51 fermes oe écvt*
Superficie : 1,972 hect. dont 200 h. m nr
et 375 h. en bois.
Population : i67 feu» 700 hab. a l*'
1726. — fÔO feux, ijm hab. en 1^ '
i,075 hab. en 1831. — i,0fO hab. as f ^ '
i,005 hab. en 1851. — 085 hab. a 1^ '
952 hab. en 1866. — M4 hab. es IH '
870 hab. en 1876, — en décadence eotftu'
rapide, qui l'a réduite d'un tien depv^ ^
d'un siècle; — SO mais., 31 mes., 91 ^ "
bourg, étalé dans le petit Talion eeetral. 1*'
donné son nom à la commone.
> t
VAU
— 667 —
TAU
Assentblée le diman«*.he qui sait la fôta de
•Laarent, ancien patron de l'église (10 aodt).
BureaiA de poête et Perception de Brissac.
Mairie avec Ecole de garçon» construite
ir adjadicalion da 18 décembre 1853 (arch.
cbou). — Ecole de filles (Smws de Ste-Marie
U Eglise, dédiée à Notre-Dame (snccnrsale.
nivôse an XIII), menaçait mine en 1836 qaand
le a été restaurée (archit. Blinière). A cette
Lte. a été refait à neuf le pignon qui attient
1 clocher.
Nui vestige antique, nul renseignement n*est
gnalé sur ce pays enveloppé tout entier dans
antique forêt du Latay, dite plus tard de Beau-
eu et de Brissac. « Un centre habité, curtia,
y est formé dès au moins le ii* s., qui peut-
ire doit son origine à quelque ermitage. C'est
ne villa importante au m* s., sur le chemin
e Brissac à Thonarcé et probablement en com-
sunication directe avec Angers. Une église alors
ans aacon doute y existe constituée par la libé-
alité du seigneur du fief, qui garda jusqu'à la
tévolution la présentation de la cure. — Les
egistres en remontent à 1555.
Curéa : Robert de Conquessœt 1471, 1496.
> Jean de Mathefelon,iA91, 1520. — Franc, de
iumeramea, 1524-1525. — Adrien de Cham-
patinette. 154^, 1563. — Guy Guischet, 1591.
—Adrien de Ut (froie,1597. ~ Jean Lamhallais,
LG05. — Christ. Bidault, 1614, f le 19 avril 1664
k Brissac, &gé de 86 ans, « se disposant pour aller
K célébrer la sainte messe >. •— Louis Nauteau,
1610. — AlexiH Dasquoy, fils d'un lieutenant des
chasses du duché de Brissac, 1679, f ^8^ ^® ^ ^^^»
le 23 décembre 1693 dans les prisons royaux
d'Angers et inhumé le lendemain dans le cime-
tière de S t-Michel-du -Tertre. — Jean Coléard,
précédemment curé de Brissac, installé le 10 jan-
vier 1694, t lo ^ janvier 1707. — Claude
Bourgeois, f le 29 juillet 1752. — Laurent-
Louis de Montdar, originaire d'Orléans, bache-
lier de Sorbonne, 1752. — Le 25 avril 1790, la
garde nationale sous les armes, ayant à sa tôte
son commandant général René-Louis Dolbeau, et
accompagnée d'un détachement de la garde natio-
nale de Brissac, vint tambours battants déposer
sur l'autel son drapeau aux trois couleurs. Le
curé le bénit, après un discours patriotique, et
reçut le serment civique du maire Dugré, des
gardes nationaux et des habitants. — Pourtant,
son tour venu plus tard, il proteste et est remplacé
le 2 octobre 1791 par Locatelli, Y. ce nom. Le
vicaire RouUean fut déporté en Espagne en sep-
tembre 1799.
Le fief relevait de Briolay et devait chaque
année le 15 août « un espervier de service sain
a et entier sans gets, sans longes et sans cam-
« pannes ». — Le vieux manoir seigneurial était
encore désigné an ivi* s. du nom de JlfaZuoi-
sîne, — avec chapelleauxv* s. dédiée StGervais
et St Prolais. — En est seigneur Foulques de
Mastac 1220, Aymar Odard 1377, 1404, Théaude
de Ch&teaubriant par sa femme Françoise Odard,
1444, 1469, — René de Feschal, mari de Jeanne
de Chàteaubriant, 1480. Guy d'Arquené, mari de
Catherine de Feschal. 1498, 1525, Ant. d'Ar-
qaené, 1526, 1537, — René de Sanzay, par
échange en 1537, sur qui la terre est saisie en
1575, — Jean Gueffier 1588, n. h. René Baron,
1613. 1622, mari de Perrine de Hillart, Charles
de Sanzay. 1635, sans doute par retrait ou ra-
chat, — François de Gossé- Brissac en 1639, —
et sa descendance jusqu'à la Révolution.
La paroisse dépendait de l'Arcbiprôtré de
Saumur, de l'Election d'Angers, du District de
Brissac en 1788. de Vihiers en 1790. Les botes
fauves et le gibier seigneurial qui penpiaient en
abondance les forêts, ruinaient les ensemencés et
réduisaient les habitants à laisser partie de leurs
terres en friches. L'aliénation d'une partie des
communs par le duc de Brissac menaçait aussi de
supprimer toute élève de bétail. — Les pauvres
honteux y étaient nombreux.
Maires : Et.-Guill. Dugré, 1789. — T.-F.
Serisier, 1793. — Bordereau, 1« messidor
an VIII. nommé percepteur en 1806. ~ Hamon,
6 février 1806. — Jacq. -Franc. Gautier, 2 jan-
vier 1808. — Pierre Baudriller, avril 1815 —
J.-F. Gaulier, 13 juin 1815, f en décembre
1821. — Louis- Julien-Franc. Boullet, 24 dé-
cembre 1821. — Jean Reuillé, 11 septembre
1823. — L.-J.-F. Boullet, septembre 1830. —
Serizier, 1832. — Jacq. Simon, 1846. — Déni-
chau, 1865. en fonctions, 1878.
Arch. de M.-et-L. G 187 ; B 903 et 8990 ; G Cvrei. —
Arch. comm. Bt.-G. de Vauchrétiea. de Morannec, de Jevar-
deil« de Brissac. — Arch. mon. d*Àiigera GG 441. — Noie
Mss. Raimbault. — Pour les localités, voir, à leor article,
le* Landes~Coquesiae, te* Brosfes, St'Martin, la CKaut»
tée, l^Aulrinière, MarUneaU'Caur^-de-Jloi, etc.
Vaveovrlaadf f. , c>* de Brain-s.'AlUmnes,
Vamdmv^. — V. Davy (Haut-).
Vandebruny c»« de Pamay. — Vauhrun
(CasB.)> -— Ane. fief et m«<* noble dont est sieur
Nie. Dugrès 1680, Joseph Du grès, chevalier de
St-Louis, brigadier des gardes-du- corps, mari de
Jeanne-Marguerite d'Urson. 1726. — Le nom
en reste actnellement à la Rue Valbrun,
Yao-de-Chevré (le), vill., c«« de la Breille,
— C'est le chef-lieu actuel de la commune, où se
trouvent réunis le presbytère, la mairie, l'école et
depuis 1864 l'église. — En face du nouveau pres-
bytère, sur la berge de la route, se voit un
puits dit PuitS'Camhon, du nom du colonel
du corps des Carabiniers de Saumur en 1768,
qui en obtint la reconstruction, par amitié pour le
curé. V. Ratouis, Causeries sur Saumur, p. 31.
raw-<le-Cltit6i-^. ~ Y. le Haut-de-C,
Vaa-de-Cré» c»« de St-Ellier, anc. fief et
seigneurie qu'il faut distinguer du fief de Cré,
avec maison noble et domaine relevant de Faites
et appart. aux iv-zviii« s. à la famille Ou Vau.
Franc. D. les avait vendus en 1506 à J. Lelou,
avocat, mais son fils André opéra le retrait en
1510 (E 1544) ; — le fief, dès lors réuni à Cré,
en suit la fortune ; ■* m»", c>« de Martigné-Br,,
daa^ le vill. de Souzigné. — Y réside et meurt
Errault, mari de Catherine d'Aubigné, en 1638.
Vaa-de»Ui»Blotto« vign., c"* de Chaude^
fonds. — La Coullée Verte autrement
VAU
— 668 —
VAD
nommée le Vau de Ut Motte 1511 (E 624). —
Les vignes périrent taées pour la plapait dans
lliiTer de 1709 (E 631).
Vandelenay (l^). bonrg, c"* de Vaudelenay-
Rillé. — VallU Linaicuê 1110 cirea (Cartnl.
St-Laon de Thouars, p. 54). ^ Ecclesia Sti
Pétri de Liniaco 1070-1118 (LW. N.. f. 199).
— Villa Liniacus (Ib ). — Ecclesia de Linaio
cum eapella de Roseto 1146, 11S6, 1163 (Liv.
d'A., f. 4 et 11). — Feodum de VaUenayo
1238 (G Cure de Rillé). — Parochia sancti
Pétri de Vau de Lenay 1275 (H St-Nic. do
Montr. Bell., I, 10). — Prioratuê de Valle de
Lunayo 1284 (H St-Florent). — Vaulenay
1326 (H St-Nic. de Hontr.-B., I. 19). — Parro-
chia de Vallelina 1477 (H St-Florent). —
Ecclesia parochialis Sti Pétri de Valle de
Lenayo 1539 (H St-Florent). — Vaudelenay
1782 (Poaillé). — VaudelnayiSlS{fiec\ Postes,
Annuaires), conformément à la prononciation
populaire •— Ancienne paroisse traversée par
la grande vote de Montreail-Bellay à Vihiers.
Une église y est constitaée dés an moins les pre-
mières années da xi* s., dans la monvance da
chdteaa de Montreail-Bellay. Un chevalinr du
pays. Gai de la Prée, de Parata, en fit don
vers 1070-1118 à Tabbaye de Saint-Florent
de Sanmar, avec toas ses droits, cure et cime-
tière, et la moitié de Téglise Saint-Jean du
Rosay, Y. ce mot. L'abbé en conservait la pré-
sentation encore à la fin du xviii* s. M. Mar-
chegay, en contestant ce fait, Rev. d'il7i;.,1855,
t. II, p. 114, s'est trompé et a confondu les
églises de Lenay, qui avaient pour patrons St
Aubin et St Martin, avec celle du Vaadelenay,
consacrée sous le vocable de St Pierre. ~ Il y
fut constitué un prieuré, dont est titulaire en
1284 Guillaume, doyen de St-Marlin d'Angers,
qui résigne le 2 mai an profit de Jean de
Luzarche. Le bénéfice parait avoir été supprimé
dès le ziv* s. et réduit à une simple cure, riche-
ment dotée d'ailleurs , avec quatre vicaires ,
quatre prêtres habitués, des rentes, des communs
importants. Le titulaire relevait du château de
Montreuil-B. à une maille d'or et un demi-cheval
de service et un cens annuel de 12 boisseaux de
froment. •— Les registres remontent à 1613.
Curés : Guill. Chaumont, 1446. — Nie.
Michou, Micou ou Mirou, 1477, qui résigne
le 29 mars 1497, au profit de Bertrand Gutbert,
mais l'évoque de Poitiers met opposition. —
Laurent Bricet, prend possession le 24 juin
1539, en contestation pourtant avec Pierre
Marian. — Jean de Moussy, 1557. — Jean JLe-
rtc.He, 1566. — « Le protenotaire des Dormans »,
mort en novembre 1572. — Jacq. Effroy ,
installé par procureur le 6 décembre 1572. ^
Jean Hardouin, 1575. — Jean Blanchet, 1616.
— René Guyard^ 1613. — Ant. Gourdault,
aumônier-chapelain de la reine, chanoine du
Pny-Notre-Dame, 1629. 1660. — André Pelle,
1662. — Franc. Prestre, installé le 23 août
1664, t en janvier 1688. — René Guillot, ins-
tallé le 26 janvier 1688, f le 30 mars 1746, âgé
de 86 ans. » Jean Oger, juin 1746, fie 99 mars
1754. âgé de 52 ans. — Pierre-Loib Gttrdn.
des Mérites, ami 1754. qui réagis a t:% .*
meurt dans la maison saigoeoriale dt Ckn-
loup. Il est inhomé aa pied de la enài é&isr
tière de Rillé. le 9 octobre 1785. — frutL
Paterne, 1782, 1793. U dépose, b 5 frai.*
an II. à Saumur, loos ses tilres et Imr^-
ecclésiastiques : « La raison, — dît-iL - .
< liberté et l'égalité triomphent et m'appiËt.
< la dignité d'époux a. U était élaUi plu &-.
1815-1825, notaire à Montrenil-BeUay et ki-
à Vaadelenay le 10 janvier 1831. Je loi ai :.-.
sacré ci'dessus, p. 59. tue petite notice ^ !»
renseignements complètent.
Près le village, au carrefoor des Tim»
s'élevait une petite chapelle de N-D-:.
Pitié, encore desservie en 1790 et depais ééin .
L'église paroissiale, dédiée à St Pion, i^*
vait presque à la source de la Fomaiw-Bla:'
enclavée à droite et à gaoclie entre ks m: '
de Bois-Sicard et de U Bismard. Eb tsâ .
cavalerie du prince de Conié s'éublit i ^
Bismard et dans l'église, qa'elle dévasta, <J«6t:.
le presbytère et n'en partit qu'an beat S» «>
emportant les vases et ornements sacrés. U
nemi revint en 1575. brûla les litres de U or
ceux du Chapitre dn Poy-N.-D. troufès er..
dans la cave d'un habitant. Le earélii-^^
emmené par quatre fois prisonnier. n*eiit ^r
qu'en payant rançon. — La seigneshe 6 •
paroisse, contestée entre la Porte, Bois-Si:^'
Petit-Passay, le Rosay, restait indécise, nu* *
plupart des dîmes par droit et par acqsâi &; i'
tenaient an seignear de la Porte, le plas criia
rement gratifié des honneacs seignearissi ^
le baron de Montreuil-Bellay.
La paroisse, qui comprenait 365 feu es ^
850 hab. en 1790, éuit la dernière des ia& '
marches communes dn Poitou. Elle déptsa
da Diocèse de Poitiers, de l'Arcbipria? >^
Thouars, de l'Élection aussi de Tboisn. ^
comme rédimée des gabelles, prenait soo id ■
dépôt de cette ville. Par suite, elle étù: ^
chargée d'impositions, tandis qne St-EîUu*^*
Rillé, sis en Anjou et en pays de gibeiSa •'■
restait à peu près dégagé. Le voisiiur -*
deux bourgs, presque confondu l'on daas rur
avait depuis longtemps rendu tons Isars ut^-^
communs, quoique pourtant dépendant àt K
élections distinctes. La première orfifiis-'
départementale, V. ct-destue, p. 2S8,1««*-
tint encore divisés dans an isolement ficôf '
lés attribuant à deux départements. La L^ -'
25 messidor an V les a enfin unis, eom'^ '
vœux des habitants , on associant \f» ^'|
paroisses en one même commune de Vais^^ ^
sous le nom de VaujdeUna:y'R\HXi, V. cr ^
Areh. de M.-«i-L. G 188; G Gnrei: H ^^^û
Arch. comm. Et-G. — Km, d'AMu, i8SS. ^^l:f
120. — Ponr les localités, voir fa BiiMrrf, 9ev'>^
Thvet, Fontame-BlaneKe, ta Porlr, F*m' ^
loup, Champagne, Mu9emé, Oiré, FhtBe^Seieài, >»•
Fierbois, le Roei^» etc.
Yandelenay (le) f., c»« do Saint-Poxl^
Bois. — Le Haut de Lenay (Casi).
Yandelenay-aïUé, c«> de MoDtrput«<^'
VAU
— 669 —
VAU
kil.). arr. de Sanmur (90 kil.); — à 51 kil.
logera. — Commane composée des deux
ciennes paroisses da Vaudelenay et de Rillé,
ces motSt dans une riche tallée entourée de
teaux boisés et sablonneux, — entre Brossay
kil.) aa N., Douces (7 kil. 1/2) an N.-O., les
rchers (8 kil. 1/9) à l'O., le Pay-Notre-Dame
kil. 900) aa S., Montreail Bellay à l'E.
Le chemin de grande communication de Mon-
$ail-Bellay pénètre vers l'angle N.-E., s'y
furqne presque à l'entrée vers Argenton, le long
i ThoaeC, et vers Vihiers, en passant par le bourg,
i an chemin vicinal le rattache au chemin de
ande communication de Doué, qui dessert la
Lrtie occidentale. — Le chemin de fer dépar-
mental d'Angers à Montreuil-Bellay fait Btation
la Groix-Barin à 1,500 met. de l'église.
Une courbe du Thouet forme bordure vers l'E.,
i se jettent les ruiss. de la Gazette et de la Fon-
ine-Blanche^ nés l'un au N.-O., l'autre au
du bourg, et le dernier, dont la source est
ansformée depuis 1827 en lavoir public, ani-
ant à lui seul deux moulins. — Y natt à l'opposé
srs rO , le miss, de la Saugourde, affluent du
ayon.
£n dépendent les vill. de Messemé (70 mais.,
27 hab.). de Oiré (38 mais., 118 hab.). do
hanteloup (24 mais., 75 h.), des Caves (26 m.,
8 hab.), de Champagne (18 mais., 61 hab.), de
»anziers (20 mais., 60 hab.), des Mousseaux
Il mais., 53 hab.), de la Brosse (14 mais.,
4 hab.), de Fierbois (13 mais., 39 hab.), et
3 fermes ou écarts.
Superficie : 2,548 hect. dont 700 hect. en
'ignés, 200 hect. en bois.
Population : i,3Ù3 hab. en 1831. — f ,220 h.
m 1841. — f ,257 hab. en 1851. — f,289 hab. en
861. — i,ft5S hab. en 1866. — iAS9 hab. en
872. — i,i97 hab. en 1876, — dont 433 hab.
vu bourg (146 mais., 153 méo.)t aligné en une
rès-longue rue, que bordent en partie de pro-
ondes caves habitées çt quelques maisons neuves
le belle apparence. Une petite place, à mi-
:hemin, s'ombrage d'un bouquet d'arbres et sert
lux réunions publiques.
Commerce de blé et de vins blancs ; — impor-
tantes carrières de luffeau ; — et fours à chaux
:onsidérablea à Gbanteloup et à Baugé ; — prai •
ries artificielles de luzerne et de sainfoin.
Bureau de potte de Hontreuil-Bellay. —
Perception dnPuy-N.-D.
Maine installée depuis 1831 dans Tancienne
chapelle de la cure, simple cabinet en rez-de-
chaussée, an bord du chemin.
Ecole» eommunales laïques de garçon» et de
fille», dans les deux ailes d'un beau b&timent
neuf, construit par adjudication du 27 no-
vembre 1858 (archit. Bibard).
VEgli»e, dédiée à St Pierre (succursale,
30 décembre 1804), a été construite à peu près
au centre du bourg par adjudication du 27 juin
1826 (archit. Calderon). Les travaux intérieurs
n'en étaient pas terminés encore en 1832. C'est
un édifice de style néo-grec, avec fronton trian-
gulaire et péristyle, présentant un carré long que
divisent en trois nefs inégales deux rangs de
cinq grosses colonnes en granit rose, avec
chœur demi-circulaire, le tout éclairé à plein jour.
Il ne reste trace ni de l'ancienne église parois-
siale, placée à l'extrémité du bourg vers l'E. près
la Fontaine-Blanche, ni de celle de St-Hilaire-de-
Rillé, acquise nac» le 30 juillet 1792 par M. de la
Selle d'Echeuilly et dont l'emplacement vers N.
est en culture.
Le presbytère, acquis en vertu d'une autori-
sation du 29 juillet 1818, a été reconstruit en
1868; — le cimetière transféré sur un terrain
acquis le 11 février 1865.
Maires .- Martin, 1*' messidor an YIII. —
De la Selle, 17 prairial an XIII. — Léon Rho-
dai», 2 janvier 1806. •— Joseph Martin, avril
1815. — Gilles-Louis Billy, 25 septembre 1815,
démissionnaire le 1*' novembre 1838. — Pierre
Girardeau, 8 janvier 1839, installé le 10 février.
— Victor Goupil, 1845. — Eugène-Pierre-Léon
de Roday», installé le 9 janvier 1853. — Pierre
Langloi», 29 janvier 1855, installé le 8 février.
— Franc. Bortt, 1860. — André Delaleu, 1861,
en fonctions, 1878.
Vandelaé (le Grand-), f., c"« de la Jumel-
Hère. — Vaudelier (fiaas.). — Ane. maison
noble, dont est sieur Christ. Lepauvre, éeuyer,
mari de Fr. Trigueneau, 1625, 1658 ; — (le Petit-) •
f., c»« de la Jumellière,
Vandeplles (les;, canton en Briolay, près
les Cacaudières, 1760 (Censif et plans).
Yaii*de«Sarthe (le), t^ de Briolay, anc.
chapelle, bénite le 2 octobre 1770, après visite
de l'évèque, par Raget-Muller, chanoine de St-
Laud d'Angers.
Van-dea-Verehers (les), c"« des Vercher»,
V. Lavau.
Vandi^né» m»», dans le bourg de Thouarcé,
à la sortie vers TE.
¥andolié«« m>", c"« de Denée.
Yaadoré, vill., c«* de Brain-eur-VA. — Le
y. anciennement la Chaupinière 1638
(Mss. 917, f. 143). — Avec ancien petit logis,
appart. à une famille du nom jusqu'au xiv* s. —
En est sieur Robert Provost 1631 , sa veuve Renée
Rousseau 1638, Salmon de Brémont, mari de
Louise des Cars, mort en 1657, de qui hérite
Jacq.-Alex. do Brémont, mari de Marie-Hélène
de la Lande de Gimbré, — m* Barthélémy «le
Linières 1671, n. h. Ch. de Linières 1692, René
Bavière 1699, Franc. Cochin 1750.
Yandran {Pierre), « maître imprimeur et
c libraire », Angers, 1643, 1644, mari de Made-
leine Godin.
YandndoB (le), f., c"« de la Chapelle-Êur-
Oudon. — Le Vau ctOudon (Cass.). — Dépen-
dance de la Lorie, sur le bord de l'Ondon ; —
anc. terre noble avec eastel dont il ne reste plus
qu'une petite tourelle à l'entrée de la cour;
auprès, jaillit une fontaine intarissable ; — dans
le bois une antique et vaste cave sert de glacière
au château.
Yaane«i7f f.. e— de St-Sauveur-de-FL —
En est sieur Math. Auger 1666. — Y réside en
VAU
— 670 —
VAU
1700 Clande-FraDCoise ManmonsMan, fille da
maire de Chftteaagoniier.
Y»ofoaIony f., c"* de Miré. — Le lieu et
seigneurie de Vaufouleur 1539 (G 105, f. 206).
— Ane. maison noble appart. en 1529 à Jean de
Gennes, anx xyii-XYiii* s. à la famille noble
Ernauit ; — donne parfois son nom aa miss, da
Vigneau.
Yan-Frlband (la Grande, la Petite-), ff., c"«
de Faveraie.
Va«gttIIard çié), f., c<>« de Chameaux, à
900 met. vers S. d'an moulin dit Monlin-Gallard.
Yangarnte (la), c«* de Mazières, dépen-
dance de la chapellenie des Frogeries en N.-D. de
Cholet.
Vangarrean (le), bam., c»« de St-Florent-
le-V. ; — (le Grand-), c»« d'Angers N.-E., dans
l'ancienne paroisse St-Samson, près la Chaussée
Bureau ; — domaine au xvii* s. de la famille
Chevalier; — (le Petit-), t., c»« d'Angers. —
Acquise le 18 juin 1671 de P. Raboisseaa par Nie.
Aucent et vendue par Rom. Aucent le 2 novembre
1729 à Bl. Touchet; — à Cb. Toucbet 1771.
Yaii^lé* c^* de Juignés.-L,^ domaine et
résidence de Jacq. de Grugelin, écuyer, 1626,
1649, mari de Renée de Conqnessae, — et de leur
fils Jacques, chevalier, 1652, mari de Françoise
de la Roussardière.
VaQ^ilbert (le), m^» b., c»« de la Breille.
— Vadum Enjoherti 1169 (cb. or. Fonte v.). —
Avec domaine, bois taillis, belles sapinières,
landes et avenue.
Vaai^lraald,chàt., c»* du Ménil, à 1,200 m.
aa S.-E. du bourg, au fond du vallon. —
Vhostel, jardins, domaine de V. 1471. —
Uhostel, maison noble, pourprins, fossés,
ceintures de murs de V. 1578 (H St- Florent).
— Edifice moderne, en forme de vaste rectangle,
avec deux ailes en retour, précédé d'un péristyle
et faisant face à la Loire ; à droite, des volières
BOUS des cbAtaigneraies ; au N . , la ferme ; an S.-E . ,
un bois. — La terre appartenait jusqu'au milieu
du XVI* 8. à une famille noble du nom et passe à
la famille Legay par le mariage de Louis Legay
avec Louise de Vaugirauld avant 1578. — Elle
est vendue par décret sur Louis Legay , gen-
tilhomme ordinaire de la Chambre, le 15 mai
1636, a Pierre Voilage ou Volaige, sieur de Vaux,
dont la descendance la possédait encore à la
Révolution ; «- auj. à M. de Boissard ; ^ donne
son nom à un miss. , qai naît sur le Ménil, an-
dessus de la Gaudinière, coule da S. au N., touche
à i'E. le chat, de Vaugirauld, iooge le chemin
d'ingrandes et se jette dans la boire de la Tau ;
'- 2,500 met. de cours.
Vauigiranld {Gilles), reçu docteur en la
faculté de théologie de Paris vers 1572, est qua-
lifié en 1596 dans nn acte où il figure conune
parrain à Fontevraud, de conseiller et confesseur
da roi et en 1604 de confesseur de i'abbesse
Eléonore de Bourbon; •» {Jacques de), maitre-
d'b6tel et écuyer tranchant de Jeanne de Laval,
1496 ; « {René de), né aa chAleau de Vaugi-
rauld, prieur de St-Jouin, mort le 4 mai 1579, eal
inhumé en l'égUsa St Jean m Giète 4i hr^
V. Ubeuf. Hist, du dioc de Pan, sâu^C
chéris, 1, 357.
Yan^raald {Jean de) . flli da Im • ^
et de Renée Duboucher. est né, bob pas a kiff
comme l'indique l'abbé Baxbiér-HooUttU i^^
une note erronée do registre de U ;•:»•-
N.-D. d'AUencon, mais aa manoir paten». .- .
Richardière, tout près de la dbapaUe Sc-fterr
Chapes, en Longue, le 11 novesabce i$9b L î
le môme jour ondoyé et ne reçat les cens,
du baptême que l'année soîToais le 1^ -•
tembre, en l'église paroissiala. oè il eei ^f
parrain son oncle Jacques da Vaofiraaki, or ■
Saint-Martin de Beaupréaa et phcv 4d F
Sauvin. Elevé aa colléfe des Oraioriees £l
gers, il y prit ses grades en rUoiversite jt^^
doctorat et était encore au Séminaire <^-
fut gratifié du prieuré de MArs. et btratM i^^
(1705), à peine diacre, de Im core de St>ir-
de Beaupréau, par la résignation de soi *!•-
appelé au Doyenné de la cathédrale, ba ^
aurait trouvé à s'exercer dès ses débnu a » ^
par une terrible épidémie qui décima sa pifv.<«
V. t. I, p. 262; mais quoi qn'on ea prc^^
c'est à ses vicaires qu'il laissa» sanf ds nm •:
paritions, durant ces années pénibles de i*^
1707, la charge et l'honneur. L'évèqu» Ni'-
qui lut avait fait permuter dès 1706 sm f^^'
de Mûrs contre le grand archidiaconé, le ç^^
peu après d'une prébende, poor lai pcr& ^
d'assister et de remplacer son oncle en si ^-^^
du Doyenné, et enfin lui attribua celle de fn>-
vicaire avec la présidence des oonléiesoD d
césaines, la direction des Pénitentes et dei it^
de la Croix et la haute main sar le secrt^r-
mème de l'évèché qu'il dégafea de pnsp
indignement abusives. Malgré les exigeftce»^'*
santés de ces nombreux devoirs, le jeune ;<*=*
trouvait le temps, comme son évèqss, 0*-^
dans le monde, où il se faisait recberckr f»
un goût paruculier pour les petits van. ^ *
n'en garder plus tard que* des hymnsê à0 ^
viaire, des proses d'église et qaelques osan^'
Les recommandations de sou ancien sap^-^
au Séminaire d'Angers , abbé de Sua^^ac
et frère de l'évèque, n'avaient cessé d'aïUeir*'
le signaler aux faveurs de la coar. Il cet »»"
refuser en 1729 l'évèché de MoaunUs. a»'
il accepta celui d'Angers, où le désigna Iccen***
Fleury. On raconte qu'il le dut softoat sai »»
citations de l'abbé de Vaubron, qai en itcUo^
avec instances le bénéfice pour ini-Bèac,*^
rant le ministre de s'en acqattlar avec b^^'
grâce au grand, vicaire dont il fit ressortir s^ ^
d'éloquence tous les mérites qu'il le tigul» ^
malgré lui an choix du soaverain. Le roi * stk^
« des bonnes vie, mceurs, piélé, docoiae, p^
« suffisance et des aatrea vertaenseï «t rtc^s
« mandables qualités, qai sont en la pcne«*< '
« sieur Jean de Vaugirauld », loi fit é^ f*^
brevet du 12 octobre 1730 du siéft ftattf*
mort de Poneet de la Rivière. Le noavcss P*
fut sacré à Paris le 28 janvier 1731 et s« **^
ploa revoir la coor qu'une seole fois ce i^
VAD
— 671 —
VAU
on entrée le 38 février 1731, snr les huit
es du soir et prit possession solennelle le
iirs. Son règne débuta par une rigoureuse et
te réforme des pratiques faciles et de la vie
daine de son clergé. Un ton de rudesse et
stéritô devint de mise et remplaça les ma-
$s dégagées jusqu'alors à la mode.
Les jauoef prètret de TAiyou
Soni en grûde tristesie.
Vaagiraiild, qui les comuH tons.
Le» réduit à l'élreue...
Adieu dooe, chemise à jabot.
Adieu donc la frisure...
i les rigueurs nouvelles des confessionnaux
ôrent le peuple, et les chansons, d'abord diri-
con tre « les abbés poupins », n'épargnèrent plus
itût Tôvéque. Ses panégyristes racontent qu'en
siiDS jours, dans sa ville épiscopale, il était hué
la foule au milieu mèmtf des cérémonies reli-
ises et poursuivi dans son carrosse & coups
pierre jusque dans son évèché. Nul prélat
riant n'a laissé dans les écrits du temps les
s siacères, dans les registres des paroisses
lies, dans les mémoires, dans les actes un
venir plus vénéré et plus convaincu. On lui
; la fondation, malheureusement temporaire,
séminaire-refuge de la Rossigoolerie pour les
très âgés ou infirmes, l'iutroduclion au Sabot en
iviére des Frères Ignorantins, l'établissement de
sieurs associations dévoles d*hommes et de
imes dont les statuts sont imprimés, ladécora-
1 de son évèché dont il fil boiser la grande salle
)ù une cheminée dans la cuisine porte encore
armes, le dallage de la cathédrale, la réim-
ission des livres d'église, du Missel, du Bré-
ire en 1737, du Rituel en 1735, de l'Office de
Semaine Sainte et du Temps pascal (Saumur,
fc7, in-12), la reconstruction du grand autel
Di il posa la première pierre le 18 juillet 1757.
sont les œuvres, que rappelait son épi-
)he, templi exomator, exempla cleri, pau-
rum pater, amor omnium, sur le man-
iée que le Chapitre lui fit élever par les mains
l'architecte Pointier et du sculpteur Leysuer,
os le caveau de Tévèque Bouvery, au bas des
irches de TËvèché. 11 mourut le SI juin 1758.
récit de sa sépulture eât tout au long dans les
Sisires capitulaires de Sl-Laud, et en nombre
t paroisses le curé rendit hommage en chaire ou
LUS ses registres à sa mémoire. Son oraison
oèbre fut prononcée le 18 septembre 1751 à St-
aurice par Carrefour de la Pelouse, et dès le
i juillet par le vicaire de Rochefort, Lemasson,
las l'église St-Maurille do Chalonnes. Deux
)riraiis contemporains de l'évèque se conservent
icore, & ma connaissance, l'un dans la salle
tpitulaire de TUOlel-Dieu de Beaufort, Tautre à
> cure d'Alionnes. Grille en possédait un
ir Nonotte. -^ Un autre, peint par Raillard en
733, a été gravé par Hecquet, in-4«, ovale,
aiouré d'un cartouche, avec les armes, au bas,
gauche : d'argent à l'aigle à 2 tétea
ployée de sable, becqtiée et membrée de
ueuLea, -^ et l'inscription : Dicant, vovent,
onsecrant Fratrea jkf inoree de observantia
•rovîncta Turaniœ mtyoria conventue
Andegatensis ; — un autre existe aussi gravé
in-12.
Mss. 633. — Notes Grille. — Carrefour de la Pelouxe,
Oraison funèbre lln-4*, de 29 pages). — Arch. comm.
Bt.G., Ghaloones-aur-Loire et Longue. " Beanfort, GO Si,
f. &o. — VUle d'Angers GG 55. — De Farcy, Notes arck,
sur les sépult. des Svéques, p. 54-^. — Réperl, arch.,
186S.p.m— Arch. de M.-et-L.G 15. - LeMss. 635 confient
de lui copie d'une instraetioa sur )a bulle Utugenitut,
Yaag^osset, f., C* de Marigné, — Vau-
bouiaaet (Gass ).
Van^yaot m** b. et f , c"« de St-Barthé-
lemy. — Vau Guoiau 1245, Vau Coiau 1S47
(Ghaloché, 1. 111). — Appart. par acquêt en 1663 à
Ch. Basourdy, docteur ès-droits; —-aujourd'hui à
H"** Delaage. — Dans la chapelle, desservie par
une fondation perpétuelle, reposent les tombeaux
de la famille, y compris celui du général de ce
nom, y. t. II, p. 18, qui avait créé sur ce do-
maine ses plantations renommées de rosiers.
Dans le jardin, sur une petite pyramide, sont
gravées ses armes et la mention de ses services.
Yan-Hodée (le), f., c"« de Rochefort-'S.-L,
Vaa HuIUa (le), vill., c"« de Turquant.
Yaajoo (le Grand, le Petit-), f. et d., e"« de
la Pommeraie.
Yaajoor» f., c*** de JuvardeiU — Ane. m«"
noble, appart. à la famille Sébille aux xvi-xvii* s.,
à Ant. Dul)ois de Maquillé en 1756 ; — dépendance
de la Buronnière, reconstruite en 1871.
Vanjaet» m»" de maître et f. c"* de St-ilubtn-
de-L., vendues nat^ sur d'Andigné de Haineuf le
22 pluviôse an YI, ; ^ donne son nom à un ruiss.
né sur St-Aubin-de-Luigné, qui s'y jette dans la
Loire ; — 850 met. de cours.
Vanlambert, f., c"* de Chaude fonda,
domaine d'une chapellenie de ce nom, vendu
nal^ le 19 juillet 1791. — En était sieur Jacq.
Rigonneau, officier de la barennie de Joué, 1774.
Vanlandryv canton et arrondissement de
Baugd (9kil.); — à 49 kil. d'Angers. — Vallia
Landardi 1073-1103 (Cartul. du Ronc, Rot. I,
ch. 7). — Parrochia de Vallibua, — Valliê
Landrici zii* s. (Bilard, ArcA. de la Sarthe,
n« 547-548). — £cc/esta 5anctt Petrt de Valle
Landrici 1159 (Saint-Serge. 1*' Cartul., p. 16).
— Vallia Landri 1326 (G 16). — Vaulandry
1685 (Fouillé Mss.).— Vaulendry 1783 (Fouillé).
— Volandry 1877 (Annuaires, Fosies, RecS
Budgets) , ridicule orthographe , déjà fréquente
dans les titres des xvii-xviii* s. et qui parait
fixée dès avant 1830 dans la pratique olficiello.
Dans une vallée, dont les bords boisés se re-
lèvent surtout vers N. f — entre Genneteil (9 kil.)
àl'£.. Lasse (8 kil.) au S.-E., Fontigoé (5 kil.)
au S., Saint-Martin-d'Arcé (5 kil.) au S.-O..
Clefs (4 kil.)a l'O. et au N.-O., le département de
la Sarthe an N. et an N.-E.
Le chemin d'intérêt commun de Bangé à
Thorée traverse du S.-Û. au N.-E., croisé dans
le bourg par le chemin d'intérêt commun de
Mouliherne à Clefs, et dans le village de Turbilly,
par le cheain d'intérêt commun de Meaulne à
Durtal, que rejoint dans le bois voisin le chemin
de la Flèche. — Le chemin de grande communi-
cation de Beaufort au Lade longe no instant lo
VAU
— 672 —
VAU
territoire et en traverse l'angle extrême vers
S.-E.
Le missean des Cartes, né sur la commune
même, — et non, comme je l'ai dit d'après des
notes officielles, sur celle de MontpoUin, — forme
du S.-O. an N.-E. la vallée centrale, large à
peine de 3 ou 400 pas, longue de 12 kil., dont le
principal affluent est le ruisseau de la Valette
qui y aboutit un peu en amont de Torbilly.
En dépendent de nombreux écarts et hameaux
que le Recensement se contente de grouper sous
les noms des Gracières (21 mais., 62 hab.). de
Turbilly (38 mais., 139 hab.) avec château, des
Tofferies (9 mais., 36 hab.), du Mortier- Branche
(22 mais., 85 hab.). des Blondellières (22 mais.,
75 hab.), de la Houssaie (23 mais., 89 hab.).
Superficie : 2,766 hect. en prés médiocres,
700 hect. en sapinières, futaies, taillis, 25 hect.
en chanvre, 50 hect. environ en vignes, culture
supprimée en 1855, reprise depuis 1868. — Les
landes sont à peu près toutes défrichées depuis
1850.
Population : U% feux , ^45 hab. en 1720-
1726. — 650 hab. en 1790. — 746 hab. en 1831.
— 771 hab. en 1841. — 800 hab. en 1851. —
773 hab. en 1861. — 780 hab. en 1866. — 731 h.
en 1872. — 705 hab. en 1876, — en développe-
ment rapide, arrêté depuis quelques années, dans
un pays où les progrès de l'agriculture ont fait
doubler le produit des terres depuis 50 ans ; — 2i 9 h .
(76 mais., 77 mén.) au bourg, en grande partie
reconstruit, à l'ombre des bois, au bord de Teau
courante, où une retenue de ruisseau forme un
petit 2at?otr pu bZic à l'entrée du chemin de Clefd.
Elève de vaches et de cochons ; — commerce
de bois de charpente, de fruits cuits, de sabots,
do charbon, de résine ; — exploitation de pierre
à bâtir.
AsBemhlée le dimanche le plus rapproché de
la St-Pierre.
Perception de Clefs. — Bureau de poste
de Baugé.
Mairie installée dans un petit réduit informe,
tout à côté de VEcole des filles (Sœurs de Saint-
Charles), beau bâtiment neuf construit en 1856
par le curé et cédé à la commune sous des con-
ditions déterminées. — A l'extrémité opposée,
gîte dans un logis misérable VEcole communale
laïque des garçons,
L'Eglise, sous le vocable de St Pierre (succur-
sale, 5 nivôse an 1111), présente en plan une
croix latine régulièrement orientée, dont les fon-
dations reposent sur d'énormes blocs de schiste.
La nef, voûtée en planche, sans peinture ni déco-
ration, montrait à l'extérieur vers N. le petit
appareil en tuffeanx carrés, noyés dans le mortier
sur un alignement d'ardoise, dont cinq on
six assises de schiste disposés en feuilles de
fougère, — et une porte romane, le cintre
nu reposant directement sur les assises en tuf*
féaux blancs (xi* s.). Le grand portail à pignon,
d'oeuvre plus récente d'un siècle, était éclairé
par une haute fenêtre ogivale, de trois nervures
cylindriques, avec chapiteaux décorés de tigiags
et de tètes fantastiques. Aa-dessiM| à gauche, trois
têtes humaines, disposées en triangle etse joignint
par l'occiput, apparaissaient sculptées, près (foiu
tète renversée de mouton ou de chien. Pori&il et
nef ont été reconstruits entièrement en 1863(archiL
Roques). Le carré du transept subsiste, fÔAté eo
coupole, sur 8 colonnes avec chapiteau à tm\\^t
et tètes grimaçantes ; quatre colonnettes eom»:
y surmontent dans les angles les arcades pies
cintre, jusqu'à la naissance de la voûte. Pardêfsu
pèse la masse informe du clocher, dont le h\\t
décapité est surchargé d'une double calotte ifir-
doise. Le chœur, en hémicycle, accolé de àeu
absidioles et dont la voûte autrefois domioaii h
nef, porte à l'extérieur sur des modiUoos de typ«
varié un couronnement décoré de caissons rK-
tangulaires avec double rang ie scie. (Joe not-
lure en zigzag enveloppe le cintre de ses dn^
baies, dont deux enmurées, et se continoe le \ok
de l'édifice. Une crypte, autrefois delà famille df
Menon , y rnn ferme trois tombes de U {amil'-e
Galwey, du grand-père depuis 1815, dnfilsdepaK
1826, du petit-fils depuis 1846. — Sur les uiei
se dressent les deux chapelles, terminées m
pignon, plaquées de deux contreforts et éclùréa
d'une large fenêtre romane sans moolare, fluis
où apparaît dans la voûte à nervures cylin-
driques la brisure de l'arc en tiers-point da xu* i-
— Dans celle de droite, vers S., un très-carien
tableau représente une Naissance du Chrûi.
l'enfant couché nu sur un petit tréteau ; demér.
le bœuf; au-devant une très- belle et leDi:-
quable Vierge, en adoration , saint Joseph t\
divers personnages; dans le fond, l'ange, 7»
avertit les bergers. Dans l'angle, à droite, eo bi
Du don de haulte et puissante dame Maru
de Chahanay, veveve hault et puissatd ui-
gneur messire Urbain de Menon, titatt
chevallier de VOrdre, seigneur comU dt
Turbilly et de Bresteau, fondateur de cettt
esglise, 1661. — Au centre, an écasson parr.
au i*', d'or au chardon de sinople mourtn'
d^un croissant montant de gtieules, qut^
de Menon ; ^ au f, d^ argent aux i liff^
passants de sable. — Dans U chapelle 'j
gauche, vers N., une très-curieaaa Pietaprone ^
du château de Turbilly. La Vierge tient le Ckn^
mort assis, nu, sur ses genoux ; — â cAié, ées^
autres statues peintes, tiers de nature, ageoooiUi^
â droite, une Madeleine, les cheveux blonds épin
les mains jointes ; vis-à-vis, un moine, le a;**
choo relevé en arrière, la main aur le esnr, »>'
expression mais non sans art ; — dans le vitn:^
une Vierge, avec an écusson parti «for on c^*'
de sinople — et de sable à la bande fiui'f
d'argent de 9 pièces, qui est de Broc. — <^'
armes se retrouvent sur les fo&ts bapiisoâssf^
le bénitier, dans la nef.
La cure, acquise en 1825, a été restaurée ^
1868. On y a transféré de l'églîse les ivii:^*
statues de St Pierre et de St PauL Vssatt^
cure transformée fait le ci>io, à gaoche, <l^^
route de Clefs. Dans l'ancien cimetière, l'e^^^
la chapelle Ste-Anne, fondée par l'abU }^\
Davy et bénite le 26 juillet 1708 par le caré^
Pontigné, qu'on voit eneore à Tentrûe de U rMJ
VAD
— 673 —
VAU
e Tarbilly, avec antel da temps et grùape de
»ce Anne et de la Vierge. — £lle avait été, faute
e revenus suffisants, réunie en 1742 àla fabrique.
Il a été trouvé dans le bourg môme, auprès de
église, une hache de pierre polie, portant une
D taille profonde d'instrument en fer, et deux de
es anneaux qu'on dit monétaires ; — à l'entrée
ers S., dans le champ de la Roberdière, de
ombreuses briques à rebord. — A 500 met. à
E. existaut, il y a trente ans à peine, une petite
nette elliptique de 2 met. de hauteur sur 20 met.
a diamètre à la base, aux alentours de laquelle
6 rencontrèrent quelques cercueils de pierre. — Il
st à croire qu'une ou plusieurs des voies circulant
le Bangé, de Noyant ou parle travers de l'E. àl'O.,
las sait par ce territoires! longtemps depuis délaissé
!t jusqu'au xvin* s. pour la grande partie en
andes ensablées. — La construction de l'église re-
nonte an moins au xi« s. Dès le xii" elle appar-
ient à l'abbaye St-Serge d'Angers, à qui une
>uUe de 1159 en confirme la propriété. On ignore
)ar quelle main elle lui fut donnée. L'abbaye de
ttélioais avait reçu vers le même temps d'un che-
valier dunom d'Odo de Gort divers domaines dans
la paroisse. Peut-être doit-on attribuer i la recon-
laissance des chanoines réguliers la fondation de
la petite chapelle de Su Aubin, vieil édifice
l'origine inconnue, construit sur la lisière des
i)oi3, à quelque distance de Turbilly et que cer-
tains titres qualifient de prieuré. C'est par
arreur assurément que des documents font de la
cure un prieuré-cure de Mélinais et ce n'est
sans doute que comme chapelain de ce bénéfice
que certains curés s'intitulent prieurs ou prieur»
curés de Vaulandry. — Les registres de la
paroisse remontent & 1601.
Curée : Robert Letoumant 1441. — Pierre
de Coisane, 1446. — Charles Marsollier, 1601.
— Madelon Dufay, 1612, 1630. — Le 21 janvier
1620 le curé de Clefs enregistre le baptême d'un
enfant que le parrain, la marraine et la matrone
déclarent être du fait du curé de Vaulandry. Le
sacristain et un notaire servent de témoins. — Bat'
reau, 1645, 1647. — Jacq. Aubert, 1648. — Louis
Touzé, qui devint en 1652 curé de St-Georges-
Châtelaison. — Julien Januter, 1652, f le 31 juin
1670, âgé de 42 ans. — * Louis Beichu, dé-
cembre 1670, t le 27 mars 1706, Agé de 68 ans.
— Mie. -P. Lejeune de la Grand'MaisoUt cha-
noine de St-Maimbœuf d'Angers, 1706, qui per-
mute le 16 janvier 1711 contre deux chapellenies,
l'une en St-Laud d'Angers, l'autre en l'église
d'Ëcuillé. — Gabriel Arthaud, janvier 1711,
t le 22 octobre 1716, âgé de 45 ans. — F.-M.
Chauvin, novembre 1716, avril 1730. — Hipp.
Mondain, mai 1730. — Pierre Boizard, juin
1730, homme d'étude, qoi a inscrit plus d'une
note curieuse sur ses registres, notamment en
1735 contra les seigneurs de Turbilly. — René
Coureau, novembre 1743, f le 30 avril 1773,
Agé de 66 ans. — Jacq. -Franc. Foucault, 1773,
jusqu'à la remise des registres de l'état-civil à la
commune.
Les seigneurs de Turbilly prenaient dès le
XVII* s. le titre de seigneurs fondateurs de la
m
paroisse, par suite de l'acquêt, au dire d'une
note du curé Boisard, du fief du fireil, qui donnait
ces droits. Le titre d'ailleurs en avait été pré-
tendu un certain temps par l'abbaye de Mélinais.
— On sait comment, tout d'un coup, au milieu
du xviii* s. la paroisse devint célèbre par les
expériences agricoles du marquis de Turbilly,
V. cirdeesus, p. 640, qui s'y ruina et dont le
souvenir même se perdit en quelques années. La
transformation a été roprise avec un succès meil-
leur et plus général depuis cinquante ans.
Maires : Bruneau, 1790. — Fr. AlUnry,
1792. — Destaigne», !•' messidor an VIII, dé-
missionnaire le 4 thermidor an XI. — • Charles
Foucault, 3 pluviôse an XIII, f en 1813. — >
Chevalier, 30 juillet 1813.—- Guayê^ 7 dé-
cembro 1815. ~ Patrice de Galtoey, 21 no-
vembre 1818. — Jacq. Freslon, 17 mars 1827,
installé le l*' avril. — Jos. Huguet, 26 août
1841. — Souillet, 1853. -^ Franc* Reveau,
1860. — Richard, 1875.
Arch. de M.-et-L. C 190 ; G Gvns; H IféUaais. ~ Areh.
commun. Et.-G. — Notes Mss. du curé Cberaller, auz
Archives de l'ETêché. — Mém. dé la Sœ, d^Agr,, te. et
arts, 9* série, 18M, t. II, p. 75, notice par M. P. Goulon.
— Hev. de tAnj., 1868, p. »4. - Pour las localités, voir,
k leur article, Turbilly^ Ut Graeièret, la Houssaie, la
Giraudière, to FUwrisière, la Métangère, la Rober-
diére,9llc
Yan-Iisuif lais (le), ham.» c"« de Bagneux.
» En est sieur M. Fougeau de Horalec 1724; ->»
ham.,cB«de St-HilaireSt- Florent.
Ysudésut» m«» b. et f., e>« de Juigni-Béné,
sur la rive droite de la Mayenne, vis-à-vis
Sautré. — La terre de Vauléart 1539 (C 106,
f. I!e0). — Ane. fief et seigneurie relevant de
Juigné-sur-Maine, avec manoir seigneurial, cons-
truit vers la fin du xv« s., précédé d'une haute
cour à portail , douves et pont de pierre, jardins,
charmilles, futaies, avenues. — En est sieur
n. h. Etienne Hamelin 1450, mari de Roberde du
Hardas, Jacq. Hamelin 1539, Guillemine Hamelin,
veuve de Guy Chaplain, 1576, — Christ, de
Chapelain, mari de Suzanne Lemaigne 1588,
1594. Le 15 juin 1596 il vendit pour 7,000 écus
« le lieu, domaine, terre, seigneurie », avec les mé-
tairies du Grand et du Petit- Vauléart, de la Bigue,
de la Fleurière, de la Lande, de la Tremblaie et
de la Petite- Vallière à Philippe Varice, dont la
descendance y devait résider plus de deux siècles.
— Gaspard Varice, mari de Marguerite Eveillard,
trésorier général de France an Bureau de Tours,
1650 , qui y meurt le 24 octobre 1672 et est
inhumé aux Augustins d'Angers; — Jacques-
René de Varice, qui épouse à Saumur le 31 mai
1785 Marie Delage; — en 1828 encore. M"* Renée-
Madeleine Varice, morte cette année à Angers
le 29 mai, âgée de 71 ans. La terre, mise alors
en vente, fut acquise en 1830 par M. Basile et
appartient aujourd'hui à M. Monirieux, ancien
maire d'Angers, son gendre. Elle comprend
6 fermes, d'un ensemble de 840 hect. L'ancien
manoir est détruit, ainsi que la chapelle, édifiée
dans la cour en l'honneur de St-Mamert, qu'on y
voyait représenté tenant ses entrailles dans ses
mains. Fondée par le seigneur, Jacq. Hamelin, le
25 juillet 1548» elle avait été consacrée le 13 mars
43
VAU
— 674 —
VAU
1540 par VéYèque de Honeniie (Mss. €26, t. III,
f. 18S). Il y était dû deax messes par semaine
dont une le lundi, qui fut transférée an dimanche
par ordonnance épiscopale dn 19 août 1788. Une
charmante Vierge, un torse de Christ et de jolies
verrières xvi* s. en sont sortis ponr èlre recueillis
au Musée d'Angers et dans le cabinet d'un ama-
teur. — Il y eîdstait au passage de la rivière un
poste de gabelle, pour une brigade dont le lieute-
nant Jean Féard, sieur de la Bresse, meurt an
château le SI septembre 1689.
VmuMcÈ' (Fr.). — V. 1. 1, p. 363, col S.
Y««-li«riM (le), anc. m»" noble, c"« de
Chantocé (Cass.) ; — donne son nom à un ruiss.
né sur la c^*, qui se jette dans l'Auxenee ; ^
8,800 met. de cours.
Van-Hartlny f., c*** de Noyant'S,'le-L.t à
la famille Rosnier xyi-xvii* s.
Yaomorin, f., c"« de la BreilU.
VmutÊ^uwêmt. ^ Y. Munet.
\muumÎHe (la), f., c<*« de Contigné.
Van-Profond (le), f., c»* de la Breille; «
ham., c"« de VemoiU
Vanqnerie (la), t., c"« de Bouillé-Mén.
Vanqnière (la), ham., c"« de Loire,
Yaorené, ham., c"« de Blou.
YaarétreSf mo», c»« de la Possonnière,
près le bourg. Dans le clos de vigne y attenant
s'élève un petit pavillon, que le propriétaire
M. Elie-Fraiicois Gharlet, mort le 16 mars 1853
à Angers, avait destiné à sa sépulture et décoré
des inscriptions les plus bizarres. Les inscrip-
tions sont enlevées et sa tombe est ailleurs. — A
distance un moulin à vent miné.
Yan«RIekard, ham., c"* de la Posson-
mère. — Ane. domaine de la cure de Gêné
vendu nal* le 11 mai 1791. — Une ferme voisine,
anc. m^B noble, formant trois corps massifs,
transformés dès le xvit* s. en servitudes, avait
nom le Petit-V. et dépendait de Tabbaye St-
Georges. Elle fut vendue nal* le 6 messidor an IV.
— Une autre maison dépendait du temporel de la
chapelle desservie an chftt. de la Basse-Guerche.
Yanrobert (le), vill., pour partie c»** de
ChemtlUer (11 mais., 38 h.) et de St-Geor^es-
des'Sept'V. (S mais., 10 hab.). — Sur le faite
du coteau, en Ghemellier, mais à l'extrême
limite des deux communes, une jolie maison
bonrgeoise se construisait en août 1876, mi-partie
de briques ronges, avec toit en forme de cbâlet.
Yaoroberf, f., c"« de St-Michel-et-Ch,
(Gass.). — BoU'Rohert (G. G.).
Vanronleaii* ham., c<*« de Noyant'SAe-L.
\mU'Satwmrj (le), f., c^'* de Louvainea, —
Le lieu, domaine, etc., de la Vau Savary
autrement nommé la Chiencouverie , est
acquis en 1488 de Louis de Chauvigné par
J. d'Andigné du Bois delà Gonrt.
¥anfler (Dents), docteur en théologie, cha-
noine de St-Pierre d'Angers, puis de St-Manrice,
avait été reçu, dès 1730, de l'Académie des Se.
et Belles-Lettres d'Angers. Il a continué les
Conférences ecclésiastiques et en donna en 1737
le XIX* volume, dont quelques-uns attribuent le
fonds au grand archidiacre Pasqueraie du Rouzay.
¥avtraa (^tcoloa), peîiitre, Aigert, m^i
par la ville aux préparatifs de f entrés éa m
1365.
VamTelle (la), cL, c«* de Sf-Afortn-M
— donne son nom à un misselet, qoi coÉli &
N. au S. et se Jette dans l'Oudon, fonaul ar «
cours de 1,880 met. la limite avec lootnnlHv
Maine.
¥aaTelIe (le Bas-) , f . • c"« de Cfcatensr.'
Le fief et seigneurie de Y, alios la itv
cAeanière altos le fief aux Porcs. — Es «
sieur n. h. Jacq. Rouault, chevalier, 14S9. Uk
Ghadaigne 1530, mari de Mai^erile Oger, !«
Dumortier 1685 (E 344) ; « (te Haut-), ba,
c^ de Chàteauneuf.
¥anTerty f., c"« de Chanxeaux. ^ Rit
Valu Viridi 1818 (Ch. or. Montjean^; >
vill., c»« de Tarennes-t.-ilfonUorecn.
VanvIUlara {LouU'Henri-CkrétieiC, v *
St-Ghéron (Seine-et-Oise), le 15 odobn i:il
sortit sous le Gonsulat de rEeole polytechmfv
et fut successivement attaché en 1807 à Tinr.
de Prusse et de Pologne, en 1809 à raIBèe<^l^
triche, en 1810 aux armées d'Espagne, à ^
devait revenir en 1833 avec le eotÊmaétwgc
du génie sons le maréchal Moliior. il le nei
vers 1850 à Angers, avec le grade de csÀswi i:
génie et y est mort le 18 mars 1860, comaasénr
de la Légion d'honneur depuis le 9 bovw^-'
1841. On a de lui : Essais sur de neste.lo
considérations militaires (Taris, 1843, ib-I*
et jRec/ierc^es Atstorigues sur le réU et f^
fluence de la fortification (Paris, ^satat
1846, in-8»).
raMOB. — V. St-Pierre-en-Vaux.
VausL, m»» b., C" dn Champ, — "Ta^a
1055-1070 (Liv. Bl, f. 18 et 21). -- La tfrrc^
eet^neurte de Vaux, avec hostel, l^ti
estang 1539 (G 105, f. 9). — Ane. maison b»:*'
relevant de Gilbonrg, domaine des familtei X^^
nean aux xiv-xvi" s., et Davy aux xvii-itiii'^<
comprenant grand corps de logis, petite :^r
enclose avec puits et chapelle à vitravi^-^'
est sieur Louis-Ant. de Gheveme, 1756.;^
1781 ; — M. Grimaudet de Roehebooet eo 11*'
« m*" à eau, c"* de Chaumont,
¥aaxy château, c"« de CAaamoitf. — ^'
fief et seigneurie, dont est sienr Salomos ^ ^
Ghevrière en 1300. Il obtint oetle année et ' ■-
vèque raulorisalion de faire eonstntire ai ■*-
noir une chapelle seigneuriale, qm fut ksi» *
nouveau en 1519 par Jean de la Roë soss k vo-
cable de St Georges ; — Jacq. de la Roè 1471 ttr
loche, XIV, 107), Olivier deURoè 1588, n.k.he:«
de Landévy, 1657, Daniel de Laodév7,ain*
Françoise Henry, 1668, qui est inhumé le 8f ^f^
1704, âgé de OOans, — Séb. Legonxde Bordar^
— Jean-Urb.-Alexandre Gaultier de Braloe f*
épouse le 86 novembre 1753, à Lue, lsn»-K^
leine-Jeanne deTourneton; — Harie-Aane^la*
Ganltier de Brulon qui y épouse daai ta cfai^
le 15 novembre 1785 Gharles-Harîe-BwDSPd *■
Barre.
Vans» logis, c*« de Cuwi^ battis K ^^
bâtisse carrée, accolée d'une tmirelU à Itf ■*
VAU
- 6W —
VAU
m arrière de l'église ; — vers N. une partie de
a coQStmcUon est désemparée, et à hauteur du
>remier étage, sur le mur nu, pend le manteau
l'une vaste cheminée à piliers — La maison
ippart. à M. de la Motte-Baracé, qui y a installé
'école libre des sœurs. C'est Tanc. château sei-
neurial de la paroisse et jusqu'au zvi* s. il donne
oo nom à la famille qui y réside ; en dépen-
[aient les fiefs de Lai lié et de Yillebouvais. — En
si sieur Anceau Ogier 1531, n. h. Fr. de Rasilly
576, Gabriel de Launay 1617, 1632, et les sei-
neurs de la Graffinière qui à partir du xvii« s.
le vint le principal domaine seigneurial.
VaojLy chat., c°« de Daumerai/.— Vau 1580,
ea Vaux 1627 (Et -G.). — Ane. lief avec maison
[Oble dont est sieur Et. Germain 1580, n. h. Jean
les Vaulx, écuyer, mari de Renée des Courants
627 , Ant. GoussauU , m« de la Chambre des
k>Eiiptes de Paris, 1646, Anselme Legouz, m*
hirurgien, à Angers, mari de Marie CoJin, 1685,
. h. Guy Legouz, mari de Reuée Alaneau 1688,
ai y meurt le 17 février 1720, âgé de 78 ans,
a.cq. -Simon L., anc. lieutenant criminel de la
*|èche, 1785.
Vaax« chat., c"« de Miré, édifice du xv« s.,
iaaqué de deux tours tronquées, converties ainsi
ae la chapelle, en servitudes, dans une enceinte
e douves vives de 10 à 15 met. de largeur, —
composé de maison clouse a douves, jardins,
vergers, bois de haute futaie, prés, 'étangs,
garennes », est-il dit en 1539 (C 106, f. 263).
— La terre, dans la mouvance de Gaiines et de
;bàielain, avait été créée et le château bâti par
9 ministre de Louis XI, Jean Bourré, qui en
ppréciaii fort « le bon vin blanc. » — « Gardez
le moy bien », — écrivail-il à son receveur, — « à
quant je yré par delà ». Y. Marchegay, Notices,
. il, p. 47. — Son fils François y résidait au
vi^ ^* ; ~ mais bientôt après, le domaine entouré
•ar les terres de TEvôché et de diverses collégiales
u abbayes fut délaissé par ses maîtres pour le
4essis*Bourré. — En 1627 il appartient au mar-
uis de Rambouillet; — en 1793 au juge de paix
tordillon. Quatre-vingts à cent Chouans l'investirent
e 1 9 thermidor an 11, mais pressés de près par
9 cantonnement voisin, ils furent dispersés en
hissant deux morts et le manteau de leur chef
;oquereau ; — aujourd'hui à la famille Briand.
^aas, chat, et ferme, c"« de Afontreui7-6ur-
l^ir, avec m*» à eau sur la c"« de Seiches,
quoique située également vers la rive droite du
^ir. — Quœdam terra quœ dicitur Vallia
10 circa {ji. Saint-Aubin, Off. cl. Y, 388). —
rerra de Vallibus (Ibid). — Masnilos très,
lac est ValLis et Perigna et Baldriacus
lO circa (G 801 f. 7). — Anc. domaine donné par
e roi Lothaire à l'abbaye de St-Aubin d'Angers,
[ui y établit des colons et y élevait au xi* s. des
bevaux. Un moulin y existait dès le x* s. Une
arlie des terres était alors arrentée mais l'abbaye
- avait constitué dès l'origine un prieuré, qui
at supprimé par décret épiscopal du 31 mars
699 et réuni alors au Grand-Séminaire d'Angers.
I^rieurs : Thomas de la Motte, 1460. — Jean
le la Barre^ secrétaire du roi et trésorier de
régUse d'Angers, 1494, qui fit construire eette
année la chapelle. — Yves de Tessé, chanoine
de St-Laud d'Angers et curé de Challain, 1519.
— Pierre Belot, 1539. — Jean Touillon, 1569.
— Jean Besnard, licencié en droit canon; prieur
aussi du Bignon et de Grez, 1629, 1647. — Paul
de Ranchère conseiller et aumânier du Roi,
licencié en droit canon de l'Université de Paris,
1672. — Antoine Avril, prieur aussi de Huillé,
1685. — René de Faver ailes duPlessis, 1699.
Le prieur relevait du château de Baugé son tem-
porel, c les maisons et chapelle du prieuré avec les
« maisons de la métairie, jardins, vergers, deux
c moulins à blé, chaussée, porte et pêcherie en
c Loir. » Son droit de pèche exclusif s'étendait
depuis ses moulins en amont jusqu'à la Boire-
Torte et en aval jusqu'à i'ile-à-la-Reine. —
« Plus a droit le prieur que toutes filles mariées,
« estant demeurantes en et au dedans du fyé le
c jour de leurs espousailles, icelles mariées en
« leurs habillemens et acoustremens de noces,
c esquelx elles ont espousé et avecques leur
c compaignye et menestriers, sont tenues aller
c audit lieu et prieuré et baiser ledit prieur, si
c c'est le plaisir dudit prieur, et illecques dire et
c chanter une chanczoo ; et doyveot aud. prieur
c une oaye grasse avecques ung gaslelet. » — Le
domaine, appartient aujourd'hui à M"'* veuve
Daligny, née Langlois, qui en a fait réédifier
tomes les constructions, fermes et maisons de
maître. A l'habitation principale attenait la cha-
pelle, dont une partie reconstruite au xvii* s. et
actuellement conservée en servitude. Au pignon
démoli se lisait celte inscription, gravée sur une
pierre, qui a été reportée au pignon du logis neuf :
O guam perp^ue earpenti comoda mtœ
Utilis hec solo cella repotta lo€o,
Quatn nemuB hine frondes, hine praia virentia àngunt.
Allait et nitidis ipse Lairis aquii/
Sane struxit superum motuâpietale Johanne»
De Barra, fidus régi agilùque scriba l
Qui çuoque theiauri euram gerU Andegaoentiê
JScdeêie. Ut êdree hec ego, Uetor. Ave,
Haut iW
H. Mordret, d'Angers, possède dans son cabinet
une belle Adoration des Mages sur bois
(xv« s.), provenant de la même chapelle. — Le
Tertre-Monchaud, qui dépend depuis un temps
immémorial du domaine, abrite vers N. l'habi-
tation, qu'ombragent dans un charmant vallon,
animé par les eaux vives, d'énormes futaies
éparses sur toute la colline.
Areh. de M.-«t-L. G 799.804 : H St-Anbio, Offieee ctens-
iraux, t. V. _ n^, areh,. 1868, p. 149.
Vaux, f., c*** de Morannes; «■ f., c*** de
MouitAeme. — En est sieur Jean-Benjamin
Chevalier 1701, Jacques-Henri d'Ecuillé en 1789,
— Gérard de la Calvinière en l'an 111, sur qui
elle est vendue nat^ le 12 messidor; — donne
son nom à un miss, qui naît auprès vers l'E.,
coule de l'E. au S. en formant quelque tempe
limite avec Linières, passe entre les Cabanes et
la Yente et se jette en Yernantes dans le La-
than ; — 6,500 met. de cours ; — c"' de Saint-
Georges-des Sept- Voies, Y. Saint-Pierre-en'
Vaux; — m*", c"« de Seiches, sur la rive
VAU
— 676 —
VEN
droite dn Loir, et dépendant du domaine de ce
nom en MontreaU-snr-Loir ; « m*". c"« de Tiercé ;
— f., €"• de Vemoil; — (le Grand-)* t, c*»«
de Lue.
Vaux (Pierre de), ôla maire d'Angers le
1er mai 1502 et pour un an, portait ctor à 3 lions
éCctzurt armés et couronnés de gueules à la
bande de gueules tranchant sur le tout.
Vaux (les), f., c<^« de Blou\ « f., c"« de Botz;
» c*« de Chaudefonds. — Vt^nes au lieu ap-
pelles Us Vaux alias les Hannequines 1690
^E 652); — vill., c»« de Corxé; — ham., c"« de
Dénezé'Sous'le'L.\ — f . , c"« de Neuillé;
-«• f., c"« de Pruillé, — Vaulx xti« s. — La
maison seigneuriale de V. 1642 (G Cures). — -
Ane. domaine relevant de Neuville et appart. aux
zv-xvp s. à la famille Belloir, à Jean Potier en
1548, à n. h. Louis Gaslinet, mari de Guyenne
Foucher, qui y réside, 1637, 1642. A leur mort
la terre fut réunie à celle de Neuville et ven-
due nat^ le 3 thermidor an IV et le 7 prairial
an Vi. — Le 22 frimaire an III les Chouans y
massacrèrent quatre habitants, Bordier et son fils,
Rouillère et Davy; -. f., c»«de St-Quentin-en-
Mauges ; « f., c"* de SoucelUs.
Vanx Ges Petits ) , cl. , dans le bourg de
Cheviré-le-R., anc. domaine de la chapelle de
St-Louis du cimetière, vendu nat^ le 21 janvier
1791 ; — f.. c«* dn Vieil'Baugé.
Vavx^e-Jané (les), vill., c"« de Cheoiré-
le'R. ^ En est sieur René de la Roë. écuyer,
1601, mari de Charlotte de Jousserant, 1619,
Louis de la Roë. assassiné le 6 décembre 1643
aux halles de Rangé par Pierre Poinat, — Charles
de la Roë 1665. — Sur tonte la longueur de la tra-
versée du village et une centaine de met. encore en
avant, l'ancien chemin apparaît à gauche de la
route actuelle, sous un mètre au moins de terre,
pavé d'énormes blocs ou dalles de pierre brute,
qu'on emploie à faire des clôtures ou des murs ;
— au-dessous git un lit de macadam, qui sert
encore à ferrer la route voisine (septembre 1871).
Yanaelies, f., c^* (ÏAllençon, — > JLe lieu
noble de V. 1539 (G 106, f. 191) dont est sieur
Maurillo Génault, licencié ès-lois.
VauzeUeai f., c*** de Brain-sur-Allonnes,
— Joscelinus de Vauzeles (H Fontev., Les
Loges, ch. or.). — Anc. gentilhommière, appar-
tenant sur la fin du xv* s. à Franc, de Château-
briant, abbé de N.-D. d'Evron, plus tard grand
doyen de St-Maurice d'Angers. Son héritière et
nièce, Marie de Chat, l'apporta en mariage à
Jean de Ghambes, seigneur de Montsoreau ; —
leur fils Philippe vint le 5 novembre 1553
s'y établir avec sa femme et son c mesnaige ». — *
Le logis, réduit en ferme, conserve une jolie tou-
relle prismatique d'escalier à six pans; les degrés
reposaient autrefois sur un énorme tore flanqué
de tètes grossières, dont une seule existe encore ;
dans une accolade à chou fleuri s'encadre la
porte ; •— au-dessus deux petites fenêtres, dont
une accoladée, xvi* s. — Vers la gauche, y attient
une grande chapelle de deux travées, avec faux
arceaux en ogive plaqués, le portail surmonté d'une
accolade flenronnée; le fond de l'édifice s'éclaire
d'une large fenêtre ogivale, et sur la MûêJx,
petite baie tréflée. An nûUea de U oov éftsi
dans un vaste puisard une profonde csvt. ^ -
prétend communiquer avec la Gave-PeiBi^t :
mot, dans le bois voisin, sur Fanoea cheoBatr
visible aux alentours. On y a troavé «a tpër.
humain et dans le jardin des débris de pg4sir
des briques , des tuiles doot ane oraèc /^
fleur de lys en saillie. Dans le pigaot 4» i
grange est encastré un fragment scalpte; — ^
un autre mur, le buste d'an personnaf» o«i'
d'une cuirasse fleurdelisée. — La diapdk l'-
été bâtie et fondée d'nne messe par i^k.
le 8 mai 1494. Un décret épiscopal de im tz
au Chapitre de Montsorean ; eUe était donr
en 1728 dans l'église de Brain.
Vavaelles^ ham., C^ de Fontotne-Garr
«■ f., c"« de Freigné, constmiie ea 180 7
un champ détaché dn Ghène-d'Erdre, Os ^
trouvé, en bâtissant l'habilatioa» In débiis i^
briqueterie et une petite Vénus ea lerrer.a
VanseUes, (le Grand-), f.. c«» de Cb^s
— VauzelUs 1459. — Le mouUn de T L>
(Titres Bernard). — En est sieur Nœl Gojn f*- •
— (le Petit-), f., c»« de Broc et poar pwt .
Chigné. — En est siear Jacques de fin^^
mari de Françoise de St-Rémy, aorte Ib Uw^
1601, et en secondes noces d'Elisabeth Lepj
¥aatjilère (la), f., c"« de BougiUU.
Veetale (la), f., e"« de la C<frmx^
appart. en 1572 à l'aumônier de l'hOfiiul Sar
Jean de Gandé. ^ Il existait dans on cb^ u
ancienne image de Vierge qui. écaal loabv*"
1627, fut recueillie par Renée Gîiard. *<"
Priolleau, sous un arceau de pierre oooAa^ *
ses frais. On y venait de trois à quatre lîn^ '
la ronde en pèlerinage, notamment poar far
les fièvres (Mss. Valuche. fol. 8 t*).
¥édrie (\s), cl., c«« de St-Geor^es^-P^
de-la-Garde.
reilla«Hlièf-e (la). — V. la Viardurt
YelIIerles (les), f., c"« de St-Quenix^
Mauges,
YeiUoii, ham., c«« du Ménih — Ung ^"^
lin à eau vulgairement appelle le monû^ -
Veillon, 1571. — Anc. dépendance du ismx^
de la Gellererie de St-Florent qui Farma ■'
1568 au sieur de Vaugirauld.
¥elIIoiuiale (la), f., c^ d'AngrU.
¥élliiale (la), f., C»* de Ste-Oemmes-^^
YénaUerie (la), f. et m*»" b.. e** de Sr<^
thélemy, autrefois avec chapelle. — £a cdS at^
Jean de Yanges 1491.
Vendant, vill.« c"« du GmédéaieM. -
Ecclesia in honore Ste Marie in loa <;•
dtcttur Vendengiacus 1060-1082 (S" Cêsts! >
Serge, p. 302). — X.ocue qui Veaden^'^*
nuncupatur 1068-1064 (Gall. Christ, U. ^
— Le grand chemin qui veit de Bes^fi^^ *
Vendanger 1411 {Cart. de Vendangi}. - ^
bourg de Vendangé 1471 (H.-D. ^ 114. f. ^
— Le grant chemin.,, de Véglise de ^*
liherne à iV.-JD. de rendanjré 1460 (Ib.. f >
— Sur l'ancien grand chenûn du Gaédéaiia è^*
liherne et à Beaufort. Le comte Foulques, ar* a •
YEN
— 677 —
YEN
offroy, y fonda dans on de ses domaines une
ise sons le vocable de Notre«Dame, qu'il donna
a après à Tabbaye St-Serge d'Angers, avec nne
nie de la forêt de Monnais. — Les moines y
ustiluèreot un prienrét qni relevait dn château
Bangé ponr son temporel, « église, maisons,
fuye, jardins, plesse, garennes, prés » et la clo-
rie de la Tnffière. Le prieur prenait auxvii* s.
titre de c baron de la terre, fief et seigneurie
do V. » 11 était tenu, entre autres obligations.
dire ou faire célébrer denx messes par semaine
nr le roi dans sa chapelle.
JPrieurê : Martin de Tours, 1301. — Jous-
aame I^uignet, 1387. — Jean Levachier,
11. — Georges AnceZon, 1417. — Guill. Croie"
mt, 1433. — Mich. de la Vairie, 1451. —
irnson de Villiera, 1536. — Jacques Pelle-
tr, 1630. — Jean Lévesque, 1648. — Pierre
oriot, 1682. — Jean Cbrysostome L^ay, 1738.
. J. -B. Varré, 177«.
La chapelle, qualifiée d'église, mais où le
irvice avait cessé dès le ![vii* s. se rencontre à
entrée da village, versl'E., à gauche, dans une
mr, an fond d'un couloir, dont l'angle est formé
8ir un haut et vaste logis antique, autrefois à la
imiile Balesme de Souzé. Elle se présente trans-
îTsalement au chemin, en forme de long rectangle
e quatre travées, dont les deux premières plus
imites, avec abside ronde, et se rattache par un
lUT à un petit logis d'habitation. Au centre de la
our naît ane fontaine. -* Dans le village, qui
assemble à ane vaste ferme, deux ou trois vieux
Dgis conservent leurs pignons du xvi" s. avec
)9 croisées à moneanx démantelés. — A distance
'une centaine de mètres, an haut du coteau vers
E., se cache l'ancien prieuré, transformé en
oli cottage moderne, qu'entoure la verdure.
Arch. dn prieuré, «nx mafais du propriéUûra, comprenant
ine liane, toux plans et un petit cartoialre.
Vendans^ (la), ham., c^* de St-Silvin, — >
^a maison principale, sur la route, dite la
jrande-V., appartenant en 1645 à Julien Garden,
1 été acquise de M. Syette de Villette par
I. Michel. En dépendait une chapelle, ditec de la
t y. alias Gastevin » (Mss. 917, f. 116;. convertie
lujourd'hui en salle de billard et dont les re-
marquables statues en terre cuite ont été données
i l'église paroissiale.
Vende (la), c"* A*Allonneê. — Silva quee
vocatur lÀivenda sive boscus de Montibus
1080 circa (Liv. N., p. 190). — Benedîctus de
Venda ia07 (Fontev., Pr. des Loges). — La-
vande (Cass.). — Ane. bois appart. au xi* s. au
comte de Montsoreau, qui autorisa vingt tenan-
ciers, hospitea, de St-Florent à s'y établir et à
défricher, mais dans les limites seulement de
leurs besoins. — En est sieur Louis Lejumeau
1610, Mich. Lejumeau 1632. J.-B. d'Andigné 1643.
— Je ne fais que rapprocher du nom de cette
localité la monnaie que M. Ponton d'Amécourt
laisse sans attribution et qui porte ponr légende :
Venda vtcus {Monn. de Tour aine, p. 49).
Vendeillères (les), vill., c^* de laMénitré,
domaine acquis de Claude Pissebuche et Glande
Gaugain par l'H.-D. d'Angers en 1709.
Vendeme» e"* de Fonteiaraud, dépendance
de l'abbaye, comprenant trois chambres de maître
et trois de domestiques, et spécialement destinée
à héberger les fermiers de l'abbaye. — Vendue
nat^ le 11 messidor an IV; » f., c<^« de Sainte-
Gemmes -sur-Loire. — En est sieur n. h.
Pierre Chariot, sieur de Bottelorière, mari de
Renée Gaultier, qui vend le 15 octobre 1629
à Jacq. Piolin, marchand; — J.-Guy Letour*
nenx 1753.
Vendôme {Geoffroy de), né à Angers vers
1070, était, croit-on, fils dn seigneur du Lion*
d'Angers et petit-fils de Robert le Bourguignon,
seigneur de Craon et de Sablé. Il fut élevé
d'ai>ord, comme il nous l'apprend lui-môme
(Lettres, V, 27), au château de Ciâon, puis envoyé
à Angers où il étudia sous la direction de l'ar*
chidiacre Garnier et d'nn chanoine du nom de
Gnillaume, qu'il appelle « son très cher nourri-
« eier et ami de cœur » (Lettres, V, 12). D'abord
destiné aux armes (Lettres, V, 27), il fit pourtant
tout jeune encore profession dans l'abbaye de la
Trinité de Vendôme, que venait de fonder le
comte Geoffroy Martel, et il était simple novice
et à peine diacre quand il en fut élu abbé le
21 août 1003. — Le célèbre Yves de Chartres
vint le consacrer trois jouis après, mais en exi-
geant de lui le serment d'obéissance à son église,
dont l'abbaye était dégagée par les bulles
de Clément II. C'est afin de se faire relever de
cette promesse solennelle que le nouvel abbé
partit immédiatement pour Rome, où le pape
Urbain II luttait à grand'peine contre son compé-
titeur Gnibort. Geoffroy mit, comme il le raconta
plus lard dans une curieuse lettre (1, 8), sa for-
tune au service de la chaire de St Pioire
et le pontife qui , grâce à lui , recouvrait
bientôt le palais de Latran et la tour Crescentia,
lui témoigna sa reconnaissance en lai confé-
rant la prêtrise et en lui confirmant tous les pri-
vilèges de son ordre, et notamment la dignité de
cardinal afférente à son titre abbatial (14 mars
1094). L'ardent prélat devait dix ou douse fois
encore repasser les Alpes, soit ponr apporter
secours auSt-Siége, soit pour négocier directement
avec la cour romaine ses diverses prétentions ou
les aigres querelles dont tout son entourage allait
bientôt s'animer. — Dès son retour il figure à St-
Florent de Saumor dans l'assemblée des prélats,
ayant mandat du pape d'absoudre le comte
Foulques Réchin. En 1005 il assiste au concile
de Glermont. En février 1096 il reçoit dans son
abbaye de Vendôme le pape Urbain II, qui passe
auprès de lui huit jours, — et dès 1097 il prend
à partie son suzerain, le comte de Vendôme, qu'il
devait réduire après vingt ans de lutte eu 1107
à venir pieds nus lui requérir pardon en son
église. En 1101 on le trouve mêlé, avec son
ardeur excessive, dans les brigues qui précèdent
l'élection de Renaud de Martigné à l'évèché d'An-
gers. Il se refuse aux sollicitations du Chapitre
de St-Maurice, qui le presse de venir prendre
part en personne à la lutte ; mais il anime, il
irrite les combattants, aimant mieux, comme il
l'écrit, se faire écorcher vif que céder (Lett. IV, 9)
YEN
— 678 —
VEN
et après l'éleetion s'acharoant avec une colère
intolérante à diffamer jasqn'en coar de Rome le
prélat dont pins tard il devait louer les vertus et
invoquer l'intervention à son service. On connaît
aussi, V. ct-desaus, t. I, p. 128-129, la lettre
qu'il adressait vers ce temps (11(H) à Robert d'Ar-
brissel et dont le scandale dure encore. Personne
pourtant jamais n'apparaît uni d'une affection
plus tendre à l'ordre de Fonte vrand, — ante omnes
et auper alios ahhates FontÎBehraudi fami-
liaris et bene/icus, dit une de ses chartes (1114,
Pet. Cart., f. 6(0» — il en avait problablement ré-
digé les premiers statats, dont le Mss. s'appelait
encore de son nom, dit-on. Le Goffre, au xvtii* s.,
— et on le voit môme, ayant à subir une opéra-
tion douloureuse, venir se confier aux soins des
religieuses, lui l'ennemi le plus intempérant de
ce sexe « sans crainte, sans honte, sans bonté,
c sans amitié », — « plus à craindre de ceux
« qui l'aiment que de ceux qu'il hait, — qui a
« perdu, perd et perdra en toute vie mortelle et
c autre tons les cœnrs qui s'y confient ».
En 1107 Pascal II, imitant son prédécesseur,
vint prendre demeure à Vendôme pendant onze
jours. Son hôie avait à se plaindre de l'évèque
de Chartres, avec qui une lutte tantôt sourde,
tantôt ouverte, n'avait cessé d'être engagée,
comme aussi d'Hildebert , du Mans , et peu
après c'est le pape lui-même qu'il invective
et à qui il reproche (Lett. I, 7) d'avoir souillé
par une licheté et par une hérésie la chaire de
St Pierre en faiblissant dans la question des
investitures. Il est aux prises en 1115 avec l'abbé
do St Aubin d'Angers, et plus violemment encore
en 1128 avec son ancien ami le légat du pape,
Girard, évèquo d'Angoulème, qu'il accuse de tous
les vices (Lett, 1, 20-27) et qui pourtant s'emploie
pour lui dans sa cause contre l'évèque d'Angers
Ulger. L'abbé en cette occasion refusait énergique^
ment à l'évèque une redevance, imposée arbitraire-
ment sur les cures monacales à chaque mutation de
titulaire. Mais il avait affaire à forte partie et que
n'effrayaient non plus ni menaces des grands ni
excommunications des papes. Quand une tran-
saction calma tout, Geoffroy était mort depuis
deux ans, à Angers, le 26 mars 1132, dans une
visite à son prieuré de Lesvière récemment
incendié. Habillon se trompe en donnant la date
dn 7 avril, comme aussi ailleurs en laissant douter
qu'il ne soit mort à Vendôme, où en somme le
fougueux abbé ne résidait guère. — Toute la vie
de Geoffroy d'ailleurs est dans ses lettres, qui
nous le montrent d'esprit hautain, inflexible, sans
ménagement pour ses subordonnés non plus que
pour ses amis ou ses ennemis, pour ses proches
indignes, qu'il renie (Lett. 1, 2), ou pour lui-même
sans aucun doute. Il s'en accuse et se traite à son
tour avec une vivacité extrême dans une Invec-
tive, qu'on lit en tète d'un Recueil Mss de ses
principales œuvres, copié dans son monastère,
de son temps même et probablement sous sa
révision. — An verso il y figure représenté
à genoux, tète nue, en costume de cardinal,
devant le Christ assis qui d'une main l'attire à
loi. Au-dessous de son image, est écrit Gofpridus
peecator. Mabillon en donne la grifvt, Ar
ord. Ben., t VI. p. 218.
Sirmond a publié en 1610 (Paris, Se. Cn-
moisy, in-8**) toutes ses œuvres, saaf ta Cr^
mentaire des PsautncB. Elles eoopRtaai's*
opuscules dont le plus important est wo T^*
du Corps et du Sang de Jésuê^Ckritt, » ^
développée la théorie catholique, km «c
quelque erreur, dit-on, sor le sacreaBent et riv
trèmeOnetion, — le plus curieux peet^irr. •-
Traité sur l'ordination des évêfue» et ^r
vestiture des laïcs, où il démontre qee T'^
copat ne peut s'acquérir que par TélectiK^.
consécration réunies ; — quatre hymnn, o«v r
mons, — et ses lettres, qna l'édition tfiriv •
cinq livres. On lui fait honneur dans tes «^ -
d'avoir le premier donné un sens pré» i:
c deux glaives », dont |>arle l'apôtre Pifrt -
affirmé le droit pour l'Eglise de requérir i Tv.
de ses décisions le service do bras sécalie'.
VUa Geoffridi, ea tête de l'éAL
Aiin. ord. S. Ben., V. 312; VI, 16-, 189. US. - ■
ChrûL, IV, «5«; Vin, 1^68. — HUL Uit. de ^
XI. 177.208; Xn, 303. - Ménage. 5aè2f, III. i^i
— Hanréitt. dans U Biogr, ffétténde, XX, IMT. «>'
dêi DnuB-Mtmde», !•• aodl 1870, p. &5t-U7. - Dn»
Histoire det eardintauB franc. ~-^ FriMH, Gék i*r
p. 113-114. — BuUei. des Comùt. kûi., tSSI, p r .
Congrès areh, de 1872. p. 171 et 1 97. — Ckrot, i ••
II, 1^2. — fUngewd, Hiai, de rOmiv. d'Ana., l »'-'
II. 96. — Claude Méaird. Usa. 875. i.n,f.&.-l -^
mard. Vies des Sainte, i. II. p. Is. — Ditttrt v
pour Robert d'Ârbriieel tl70l). p. 30 al 87. - ^ ;;
maatin, Ane, et lunra. diaàplme de FSfL, ni, ai ".
-> Pétigny, Hiit. du Vendomois, I, f85, al im b .'-
de VBe, des Chartes, ?• série, t. V, p. 1. — flr. "
1875. I. II. p. 893-896. — Siama, Bist de X^-»
t. II. p. 1(^165. > Labbe, BibUot. hom, I. SI. M *
D. GeilUer. BUd. des Bcr, BecL, XXI, S51.
Yendor, vill., c"« de St-Oeorges-Ie-T.. vr
jolie maison bourgeoise et domaine i 1 Cf«^
Lesourt. ^ Ane. fief relevant à foi lifa Je Rit
bourg et appart. dès le xv* s. à René d'Aadr
1488, à Yvon d'Andigné. par héritage de U::^
d'A., son père, 30 mars 1554; — Goyd'Aj::.-
1589, 1592, — Guill. Dnboys, chevalier d? r.r -
mari de Nicole du Plessis-ChâUUon, 1632. hr
Ant. Goislard de MonLsaberl 1707. — Lt Pc*
V. appartenait en 1778 à messire Gsbnà^
Tremblier.
Vendriès {Jean-Bemardj, maitrB pcri
quier, né à Figeac en Quercy le ISsepleabre^"''
établi tout jeune à Angers, y meurt le SO soiie:^
1835, Agé de 84 ans, type comique resté i^
daire et que décrivent deux feiiiU#ioos du* '
Journal de Maine^-et-Loire des 83 k%vft *
14 avril 1839.
Yendrlnlére (la), f-i c»« de Dénué't.M
— Ane. domaine de l'abb. de la Boissiéfr. ?«(■
nat» le 8 avril 1791.
Venelle* f. et m*», c*« de Fougtri, Twi^-
nat^ le 29 janvier 1791 comme dépeiidiB<e< •
prieuré du Verger ; — donne son noai i v r^
ruiss. qui se jette à 500 met. de u sovee ^'
le ruiss. de la Fontaine >du-Gm.
Venelle^iix-PaiiTres (la), cbesii. ^
St'Jean-des'M, 1551 (St-Almaa, i. >!)•
VeneUlére (U), f., c*« de CorW.
.*
YEN
— 679 —
VER
FiMtet-aiMll •ff marque d'an potier sur on
ragment trouvé à la Ségonrie.
Vénerie (la), f.. c»* de la Tourlandry.
Venety nom de la source de la DWalte.
Veneûlére (la), cl., c^ de Cherré, dépen-
lance de la chapelle de la Ragodère, vendue nat^
e 10 mars 1791.
Yeni^ao» chit., c''* de Pouaneé. — Ten-
Ugallum 1090 (Pr. de Pouaneé, ch. 1). — La
erre, fief et seigneurie du V, 160S (Mss. 917,
228). — Ane. logis sur la rivière d'Araise, res*
auré par les frères Oger, de Nantes, — avec
ihapelle de St-Blaise fondée le 9 juin 1501 par
îean d'Andigné, mari de Béatrix du Vengeau;
- En est fcieur Franc, de Thierry, mari de Renée
Uoul, 1624, 1654; — son fils René de T. fut
rouvé noyé le 24 septembre 1655, dans un fossé,
ivee son cheval ; — un autre, René, se tue le
0 mars 1676 en chargeant ses pistolets ; — y
ésidait en 1689 n. h. Jean de Bourgon ; — la
erre fut vendue nal* le 23 fructidor an IV sur
Thierry de la Prévalais et appart. aujourd'hui à
f . Charles Bernard.
Venise, c"« de Nuaillé, dans la forêt de
^ezios. — Y demeurait en 1713, Tamisier. potier.
Vennére (U Basse-), bam., c"« de Chcusé'
vur-Argos.
Venons* ruiss. né sur la c"* de Freigné,
Dtre Grenouillé elBeauvau, coule de TE. 4 l'O.,
lasse sons Bourmont vers S., s'incline vers
).-0., passe au Sable, à Châteaufort, qui lui
lonne parfois son nom, sous la route départe-
nentale de Nort, et se jette duns l'Erdre au-
lessus de la Bélisière ; — 8 kil. de cours.
Venlndonr {Alice ou Adélaïdt de), scsur
l'Arrhembauld, doyen de Tours, élevée à Fon-
evraud dès l'enfance, y remplit longtemps l'office
le prieure, puis fut nommée abbesse en 1372 et
nourut dans Tannée même le 11 octobre.
Nioiael, p. il. - Gall. ehriit., t. II, p. 13SS.
Vente (la), f., c^ de Jumelles, -^ En est
iieur n. h. Louis Lejumeau 1593, Pierre Seiller
1664 ; « f ., c"« de Mouliheme.
Ventes (les), f., f^ de Beaucoturé. — Ane.
lomaine à René de Vannes, mari de Marie
)omoulin en 1551 ; — acquis en 1563 de Jeanne
le Marne par Lésine Cupif , femme de Franc. Fouc-
{uet, marchand à Angers, et, le l«r juillet 1613,
le n. et discret Tsaac Foucquet, aumônier du
'oi, trésorier de St-Martin de Tours, par GuiU.
Ipvril, sieur de Beuxe, qui revend le 21 juillet
1618 à Fr. Lemarié et celui-ci le 29 juillet 1656
ï Pierre Baron, notaire ; — appartient en 1771
i Pierre-André-€laude-Scévole Pocquet de Livon-
lière ; «i t., c"« de St-Chriêtophe-la-C. ; *
lam. et m*", c"« de St-Mathurin 1745 ; — (les
srandes-), c"« des Rosiers (Raimb.). — Ane.
canton de forêt défriché.
Venta (les), f., c"« du Lion-d'Ang, -^ R,dt
Voantis 1060 circa (Gart. St-Aubin, f. 53). —
inc. fief et seigneurie avec château-fort, appart.
3n 1509 à Yves de Tinténiac, maître d'hétel du
maréchal de Rieux. — René de Tinténiac, sii^ur
lA Quymerch, vend la terre le 18 décembre 1562
à René d'Andigné. Le 20 octobre 1681 on poste
de soldats royaui, qui s'y était campé, y fut
assailli, après plusieurs volées de canon, par les
ligueurs, et massacré. — En est sieur Guy de
Franquetot en 1701, et après lui la famille
Ayranit de Saint-Hénis , jusqu'à la Révolution.
— Le vieux manoir, converti en ferme et tout
délabré, mérite encore une visite. Un vaste corps
de logis transversal, avec haut toit en dos-d'âne,
s'encadre entre deux ailes, qni débordent seule-
ment vers N. ; le centre est envahi par une large
tour pentagonale d'escalier ; — toutes les baies à
meneaux de pierre, entrecroisés, les portes en
anse de panier ; — à l'intérieur, deux étages de
chambres nombreuses, la plupart avec chemi-
nées de pierre dont une même au sommet de
l'escalier; •— au faite, une charpente en forêt,
XV* s. , recouvrant trois vastes greniers ; — tout
autour, d'immensps douves encore plus qu'aux
deux tiers remplies d'eau vive. A l'entrée domine
un portail avec guichet, en anse de panier,
flanqué autrefois de deux hautes tours rondes,
dont une seule debout. — Dans la cour, s'élevait
la chapelle, long rectangle sans aile, dont le
chœur seul subsiste, le fond plat percé d'une
fenêtre à meneau quadrilobé (xv« s ). Un beau
triptyque, où figure dans la scène centrale, la
Vierge avec l'Enfant, en provient, recueilli à
Angers chez M"^ de Langotièie. — Hors des
douves, vis-à-vis la chapelle, s'élève la motte
d*un moulin à vent.
Arch. de M.-et-L. E 4048. — Arcb. conm. dn Uoo-<l*A.
Bt -G. ^ Journal de Loatet, dans la Rmut d^Anjou, 18M,
t. n. p. 488.
Véqnertes (les), ham., c^ de Chambellay.
Véqnelières (les), ham., c"* de Setc^es,
avec un vieux logis, xvu* s. — Ad locum vuU
ganter dictum la Vequetière 1344 (G Cures).
— Une mais<m, jardrins... appellée la
Vesquetière.,, près Chaussé 1548 (H Saint-
Aubin). — Le 15 janvier 1851, il y a été trouvé
à 65 centimètres de profondeur, un vase de terre
cuite contenant plus de 300 médailles d'ar-
gent, toutes consulaires et dont la moins an-
cienne ne dépassait pas l'empereur Auguste.
Le pot qui les contenait a été déposé au Musée
archéologique d'Angers, V. Répert. arch., 1865,
p. 57. Le terrain en cet endroit est parsemé de
débris de briques à rebords et laisse apparaître
à fleur de terre des restes de murailles en
amplecton.
Ver» c<** des Pants-de-Cé. — Le fief vul-
gairement appelle le fief de V. 1539
(C 229 v«). — La rivière de Ver entre les
ponts du Louet et de Juigné 1468 (G Saint-
Maimbeuf).
Vénuaderie (la Grande-), f., c"« de Tré-
laxé, acquise en 1753 de la veuve Martinean,
héritière de Renée Gandon, sa mère, par Gene-
viève Lefebvre d'inville, et de celle-ci en 1770
par dame Geneviève -Jeanne Triberge, veuve de
J.-J. Letour de la Vilnière.
Vereel {Joseph de St-AndkiC Maanais de),
né à Paris le 12 octobre 1713, reçu docteur de
SoriK>nne en 1737, fut appelé à Angers par
Tévêqu» de Yaugiraiild à titre de ticaire général,
VER
— 680 —
VER
sur la recommandation de MM. d'Antichamp, ses
parents. Il remplaça l'an d'enx, Claude d'Auti-
champ, i l'Académie d'Angers, le 8 juillet 1746,
et y prononça l'Eloge de Le Gonvello, à qui il
venait de succéder en ses fonctions de trésorier de
l'église d'Angers et d'official. Nommé en mai 1752,
évéque de Gonsérans, il y mourut subitement le
24 septembre 1779. L'abbé GuiUot prononça à
l'Académie d'Angers son Eloge le S juin 1780.
Verehera (les), canton de Doué (23 kii.), arr.
de Saumur (24 kil.) ; — à 43 kil. d'Angers. —
VicuB eut vulgo Verciacense nomen est, yi« s.
(Vit. Magnohod., ap. Boll. , t. VU, d'octobre).
— Ecclesia in honort Sancti Justi in epiS"
copatu Pictavensi juxta villam Vircheiacum
1090circa (Cartul. St-Maur, ch. 40). — Eccle-
sia de Verchiaco 1097 b. s. (Eplt. St-Nic,
p. 26), 1150 (Ibid., p. 76). — A<î Vircheiacum
ecclesia Sancti Justi 1105 (Cartul. St^Maur,
ch. 25). — SanctuB Justus de Verehe 1300
circa (Gr. Gaultier). — Villagium, parrochia
Sancti Justi de Vercheio 1451 (G Cures). —
Ecclesia parochialis et curata Sancti Pétri
de Vercheyo alias de Verehe 1574 (H St-Nic,
Pr. de St-Pierre des V.). — Les Verchés (Gass).
— St-Just, St'Pierre de Verché 1782 (Pouillé),
1802 (Annuaire). » St-Just, SUPierre de
Vercher 1808 (Annuaire) — Les Verchers
1818-1877 (Ibid., Poste, Rec^). forme consacrée
par ordonnance officielle de 1818 ; mais tous les
documents antérieurs, même les minutes des
arrêtés et l'enquête portent la forme antique et
rationnelle : les Verchés. — Dans une plaine
accidentée vers N. par les coteaux de la rive
droite du Layon, — entre Doué au N., Douces
(5 kil.) au N.-E.. Concourson (4 kil.) à l'O. et
an N.-O., le Vaudelenay (8 kil. 1/2) à l'E., le
Puy-Notre-Dame (6 kil. 700) au S.-E., Saint-
Macaire-du-Bois (4 kil.) au S., Nueil (9 kil.) au
S.-O.
Le chemin de grande communication de Gennes
à Argenton descend du N., en contournant le
coteau, traverse le bourg et à 500 met. s'incline
vers S.-O., au point où s'y embranche le chemin
d'intérêt commun d'Argenton à Doué. Du N.-O.
au S.-E. l'entrecroise, en l'empruntant dans la
traversée du bourg, le chemin d'intérêt commun
de Liniêres à Antoigné, qui un kil. avant sa
sortie du territoire est coupé dans l'angle S.-E.
par le chemin d'intérêt commun de Doué à Saint-
Macaire. — Une station du chemin de fer dé-
partemental de Montreuil-Bellay à Angers est
installée sur l'eitrême limite N.-E. de la com-
mune, à 3 kil. du bourg, et prend le nom de
Baugé'leS'Verchers.
Le Layon descend en courbes indécises du S.-O.
au N.-E., à travers une vallée aplanie, jusqu'aux
approches du bourg vers l'E., où il se détourne
brusquement vers N.-O. le long de haute coteaux,
chargés de vignes blanches. — Y afflue à droite
le ruiss. de la Saugourde.
En dépendent les vill. et hameaux d'Argentay
(61 mais., 175 hab.), des Fontaines (45 mais.,
137 hab.), de la Lande (60 mais., 187 hab.), du
Reauvais (29 mais., 78 hab.), de Ligné (39 m.,
128 hab.), de Lavau (29 maU«, 78 bab.). des
Mousseauz (17 mais., 42 hab.), de U Pacandièie
(13 mais., 42 hab.), de Baugé, pour partie
(12 mais., 38 hab.), d'Artenay (Il mais,, 36 h.),
de Savonniëres (21 mais., 61 hab.), dePicantiB
(4 mais., 16 hab.), d'Echeoilly, avec ehàteaa
(3 mais., 27 hab.), de la Plaine (3 mais., 9 hab.)
et 5 ou 6 écarts.
Superficie : 3,448 hecL, dont 100 bect. en
bois, 500 heet. en vignes, 550 heet. «o prairies
artificielles, 263 heet. en prés naturels. 1,510 h.
en labours et cultures 4^ verses dont l»39û de
froment, 10 de seigle, 100 d'avoine, 50 de pommes
de terre. — Le territoire s'est définitivemeiit ooosti-
tué en vertu de l'ordonnance du 4 novembre 1818,
par la réunion des communes de la Lande de
Verché, de St-Jnst de Verché, et de St-Pierre de
Verché sous le nom commun de : JLea Ver-
chers.
PopulaUon : i,597 hab. en 1831. -- i,503 h.
en 1841. — i,484 hab. en 1851. — i,40î hab. ea
1861. — i,387 hab. en 1866. — i,2M hab. ea
1872. — i,î70 hab. en 1876, — en décadence
précipitée depuis 25 ans. — i9i hab. (58 mais.,
58 mén.» 191 hab.) résident au bourg, petit groips
sans vie ni commerce.
Assemblée le 24 juin, qui se tenait antrefob
à la Lande, dans la cour de la Gommandarie, ^
transférée vers 1830 au carrefour des ■archais,
entre la Lande et le bourg, et dépota 18S0 aa
bourg même.
Perception et Bureau de poste de Dooé.
Mairie avec Ecole laïque de garçanm dans
l'ancienne cure de St-Pierre, logis du coameace-
ment du xviii* s., où se lit sur la porta : Una
fores aperit nostris, sin altéra claudit, —
Ecole de filles (Sœurs de St-Martin) djuis nae
maison k loyer.
L'Eglise (succursale, 26 décembre 180C a
pour vocable antique et autorisé St Jnst ; mais eUa
elle admet, par tolérance, comme patrooa secoa-
daires St Pierre et St Jean-Baptisle, en son-
venir des deux paroisses supprimées. La nef
unique a été reconstruite et angmentée de devx
nefs latérales par emprunt de terrain sor k
jardin et la maison même du presbytère. L'ad-
judication des travaux date du 15 man tSSl.
Une adjudication nouvelle du 18 avril fSTO a
pourvu à des restaurations nécasaatres. A Pail»
Sud du transept subsiste encore une Inêiie i
meneaux du xvi* s. — Le chosur, à pans eonpés.
dont la voûte est soutenue d'un entreerQsaeaast
de nervures cylindriques, est tout ce qu teste de
l'édifice primitif du »i«.
Le presbytère a été donné par ranôon cmrt
Chamars à la fabrique, autorisée d'une ogûOD-
nance du 30 juillet 1828. — Tout à resitrée de
bourg vers N., se présente le cimetière, vas» H
bel enclos, planté d'arbres verts, eniottré de
hauts murs.
Le territoire a dû être sillonné par «n râaeaa
de voies rayonnant de Montreuil-BelUy, dn Pvy
d'Argenton, de Doué et longeant dans lenr doabif
direction les deux rives du Layon. A l'en d#^
I carrefours dès le vi* siècle, comoM na|oord'bni«
VER
-^ 681 —
VER
iscenoe ost eoasiatée du bourg, oicua, sons
nom imlgaire. cui vulgo Verciacense nof
n. est. Il s'était dédoublé avant le xi« s. en
X groopes, séparés seulement par le chemin,
et l'antre asseï importants ponr devenir et
er chacun pendant huit siècles le centre d'une
oisse, constituée et maintenue par des inté-
disUncts de féodalité.
* église de Si-Pierre appartenait à Urson, de
) treuil -Bellay, fils de Foulques Adolhat, qui
gratifia vers 10801096 Noël, abbé de Saint-
olas d* Angers, avec tons les droits de cnre et
paroisse, fevum preahiterale et presbi*
ium. Les bulles des papes confirmèrent dès
^7 cette donation à l'aîbbaye, qui y constitua
ts la care un prieuré, mais ce bénéfice parait
trèS'bonne heure avoir été annexé à la mense
t>atiale, sans autre titulaire que l'abbé. —
fief prenait titre de châtellenie et Thabi-
ion seigneuriale formait l'angle vers S. et vers
. du chemin de St-Just aux Mousseaux, atte-
nt d'aatre part aux cimetières et aux jardins
s cares, dans un enclos encore flanqué de petites
a relies. Il a été acquis nat* le 7 février 1791 par
an-Joseph de la Selle d'Echeuilly. La cure
lit à la présentation de l'abbé de St-Nicolas, à
collation de l'évèque de Poitiers. Les registres
remontent à 1600.
Curés : Guill. Lepeston, 1445. — Symphorien
ogué, qui résigne en 1574. — Jean Hameîin,
>romé le 20 décembre 1574. — Jean Rahard,
>iO, qui passe à la cure de la Chapelle-sons-
oué en 1614. — Pierre Blactot, 1614, 16i8. —
t. Lavollét qui est inhumé le 7 janvier 1635.
- Franc. Bigot, 1638, 1640. — René Bt^ot,
SA% 1653. —Et. Chailland, 1663, f le IS juillet
686. c En Tannée 1682, — est-il dit, -^ le clo-
cher a été rapporté aux fonts après estre tombé
de dessns le chœur et n'est basti qu'avec de la
teire. » — Jean Duchaêtel, janvier 1687,
' te 13 mars 1703 à Poitiers et inhumé le même
3ur dans l'église St-Michel. — Denis Mauxion,
kvril 1703, qui résigne en avril 1745. — Sous son
ègne, avait été consacré le SI décembre 1710
lar le curé de St-Aubin des Ponts-de-Cé le grand
lutel de l'église, construit par Lagrange, sculpté
>ar Cotelle et dont on remplaça en juillet 1783
es deux statues principales de St Piene et de
3t-Panl. — Le 12 mai 1728 fut bénite la croix
M>mmune des deux cimetières, élevée aux frais du
curé. — L. Sailland, avril 1745, décembre 1761.
~ Denis-Jacq. Joubert, février 1762, inhumé
te 30 septembre 1786, âgé de 63 ans. •» Jean
Poupard, octobre 1786, qui signe officier pnblic
on curé jusqu'en 1793.
La paroisse fut supprimée et réunie à St-Just
par ordonnance épiseopale du 20 février 1800.
— L'église comprenait une seule nef (42 pieds
snr 27), plus le sanctuaire (18 pieds sur 12) et un
chœur d'égale dimension. La travée antérieure,
qui portait le clocher, montre encore la naissance
de la coupole disparue et la retombée des ner-
vures sur les modulons des angles, xii« s. ; an
mur S.-O. de la nef apparaît une fenêtre du
IV* s. ; toutes les autres ImUos sont en plein cintre
roman. L'édifice restait délaissé depuis long-
temps et en ruines, la voûte écroulée, la char-
pente effondrée, les vitraux brisés, les autels
détruits, quand il a été aliéné par la commune,
autorisée d'une ordonnance du 5 juin 1823, par
adjudication du 5 mars 1824. Le chœur sert
actuellement de cellier; le reste de l'œuvre est
divisé en pressoir, en étable à bœufs, en grenier
à farine, en atelier de tonnelier.
La commune, constituée en 1790 et qui se
maintint jnsques en novembre 1818, avait eu pour
maires : Gautier, 1*' fructidor an YllL — René
de la Selle, 2 janvier 1808. — Merceron, avril
1815. — René de la SelU, 12 juillet 1815. •*
J.-Fr. Caffin, 23 janvier 1816.
Végliae de St-Just se trouvait au xi*8. un peu
en dehors du bourg, juxta villam. Elle était
aux mains du seigneur de Vihiers, Bouchard le
Velu, co^nomtne Pilo$u9, qui en fit don vers
1090 à l'abbaye de St^Maur-sur-Loire, avec tous
les droits de cure, cum feodo aacerdotali, que
tenait de lui le prêtre Mainfroy. L'évèque de
Poitiers confirma en 1105 cet acte de libéralité
pieuse et l'abbé se contenta d*y instituer un curé«
dont il conserva la présentation jusqu'en 1789. —
Les registres datent de 1600.
Curé» : Maurice Pasquier, qui résigne en
1447. — Jean Odéart, 1450. — Jean Lepain-
turier, 15i0. — Nie. Hubault, 1567, 1575. —
Jean Rohard, 1597. — Balthazar Bureau, 1602,
qui résigne en 1647 et meurt le 15 mars 1648. il
avait bénit le 19 décembre 1604 la grosse cloche
de son église; n. h. Claude de Bnssy, sieur de la
Maison-Neuve, et Phil. Réorteau en forent les
parrains, et dame Olympe Marin, veuve de Séb.
Réorteau, dame des Douves, la marraine. —
René Pineau, janvier 1648, décembre 1656. —
Louis Durocher, 1657, 1686. — Jean Duro-
c^er, 1687, f le 12 avril 1697. — René-Jacques
Pesc^în. août 1697, f le 10 juillet 1710. 11 avait
bénit de nouveau le 5 octobre 1698 et fait enclore
à ses frais le petit cimetière, situé devant la
porte principale de l'église et qui était depuis
plusieurs années profané. — Jacques Moreau,
septembre 1710, f le 17 décembre 1732, âgé de
67 ans. Il constate sur ses registres le 6 octobre
1711 un tremblement de terre qui se produisit en
deux secousses violentes à 8 heures du soir et
dont pendant toute la nuit le retentissement sou-
terrain se prolongea. •— Franc. Bizard, avril
1733, qui bénit le 22 avril 1770 la croix statio-
nale du cimetière et résigne en juillet 1785. Il est
inhumé le 13 janvier 1789, Agé de 82 ans. —
Pierre Chamar», précédemment vicaire, août
1785, qui signe officier publie en décembre 1792.
Les honneura et droits seigneuriaux de la
paroisse St-Pierre appartenaient pour partie aux
seigneuries de la Grange et des Hérons ; — ceux
de la paroisse de St-Just à la terre de la Ya-
renne, V. ce mot, acquise en 1636 parle seigneur
d^Echeuilly. — Le pays était chargé de pauvres
mais presque sans mendiants. Il dépendait de
St-Pierre un commun de 17 arpents, où moyen-
nant une redevance légère au profit du comte de
Passavant, les habitants du village d'Argeotay
VER
— 682 —
TER
avaient le droit d'usage exclusif pour leur bétail.
A rextrémitô vers S. du territoire, une troi-
sième paroisse s'était constituée dès le xi* s. sous
le voci^le de St-Jean, dont l'église fut donnée en
môme temps que St-Pierre à l'abbaye St-Nicolas
d'Angers. C'est l'église de la Lande-de-Vercbé,
V. ce nom, devenue plus tard par suite d'une
transaction inconnue le domaine d'une Gom-
manderie -^ et vendue, comme Saint-Pierre, le
i«r mars 1824.
Tout le territoire de la commune actuelle,
eomprenant les trois paroisses, dépendait de
rEvèché de Poitiers, de l'ArchiprètrédeTbouars,
de la Sénéchaussée et du Grenier à sel de Sau-
mur , de l'Election de Montreoil - Bellay , du
District de Mon treuil-Bellay en 1788. de Saumur
en 1790, — sauf la Lande qui en 1790 fut attaché
à Vihiers.
Maires : Lonis-Glande-Rosalie de Cuissard,
juin 1791. — René JDubots, 16 floréal an 1. -^
Louis de la Selle, 2 janvier 1808. — René
Robert, juin 1815. — L. de 2a Selle, 12 juillet
1815. — R. Dubois, 23 janvier 1816. — Alex,
de Cuissard, 4 février 1826, installé le 30 mai,
démissionnaire en septembre 1830. — René-
Etienne jRobert, 15 septembre 1830. — Jean
Sorin, 26 octobre 1840, installé le 8 novembre.
— Al. de Cuissard, 2 octobre 1843, installé
le 15. — Jean Sorin, 20 août 1848 — Mazé,
1865. — Cesbron, 1870, en fonctions, 1878.
Arch. de M.-et-L. G 493; G Cures; H St-Nkolai. Le
fond du prieuré comprend cinq liaêeee et treot»-deuz
volumee. — Cartul. de Sl-Nicoles, p. 79. — Arch. comm.
Et -G. — Pour lee localilés. voir, à leur article, Baugd-
Menuau, ta Varenne, la Lande^de-Verehé, Argentajf,
A rtenay, BcheuUly, la Paeaudiére, Laoau, la Grange, etc.
Verdanx (les), c"« de Rochefort-s.-Loire,
petite lie de Loire, réunie aujourd'hui par la
suppression d'une boire intermédiaire à l'Ile
Taneray. — En est sieur en 1646 Ant. Blouin.
¥erdelAle Çia), cl, c"« de Cherré. — A la
famille Planchard en 1716, de qui l'acquiert
Charles G«)nouil le 20 septembre 1732 (H Saint-
Aubin, Pr. de Champigné).
Yerdelala (les), vill., c"* de la Bohalle ; »
f.. c»" de Mûrs,
Verdelay (le), ham., c^ de la Ménitré,
avec chat. ; — f.. c"« de Tiercé; — (le Petit-),
f., c**" de Cantenay-Epinard,
YerdeUère (la), f., c"« d'Etriché.
VerAellne (la), nom donnt parfois au miss,
du Bois-Montboucher.
¥erdellerie (la), f., c— de Chantocé. ^ La
VadelUrie (G. C).
Verrerie (is), c"* de Comillé (Cass.). —
Ane. domaine de la famille de Gbérité au xvi* s.
jusqu'aux dernières années du xvii* s. — En est
sieur en 1698, 1710 Mare Lemerle, éeoyer, asses-
seur à la maréchaussée d'Angers, — Joseph
Jourdan de Pleins, qui y meurt le 13 février
1779, Agé de 77 ans ; -i f.. c"' du EiefSauvin ;
— f., c"« de Freigné; •- cl., c"« de Saint-
GeorgeS'dU'Puy^de'la-G, ; «i cl., c** de Si-
Germain'lè9-Montf. ; — f., c»« de Seurdres.
¥er««t, f., e"« de Beaupréau,
¥eréler {Jean), né k Angers vers f610. fils
de Jean V., enquesteur, puis lieoCaDant général an
Présidial, siégeait comme conseiller au Présidial
dès 1638. Il fut le premier professeur royal en
droit français dans la chaire créée par fEdit de
1679, dont il prit poisession le 3 joia 168t. Il
mourut à Angers le 2 juin 1689, laissant liss. des
(k>mmentaires sur la Coutume, qui sont restés
inédits. Il avait été en 1685 compris dans U
première formation de l'Académie d'Angers et
ne cessa de recevoir, durant la dorée de soa
professorat, des témoignages particnliers de U
faveur royale et de la sympathie de ses col-
lègues, en souvenir sans aucun doute des temps
de la Fronde angevine, où remplissant les fooe-
tions de vice -maire il avait constamment pro-
testé de sa fidélité i la cause royale.
Moréri, 5irflf»f. — Poeq. de Liv., Mm. 1068, e* Sût. et
ri7mo. - Rn. ^Ani'., 1878, p. 411-413. — Arcfc. m^
BB96,f.49.
Yerdier de U HUUère {MarU-René-
François), né à Angers le 10 juin 1751, con-
seiller au Présidial en février 1773, andilenr des
Comptes de Bretagne en juillet 1778. joge as
Tribunal de M.-et-L. en Tan Y, puis vice pré%i-
dent du Tribunal de première instance, eooseîikr
à la Cour d'appel dès Toiganisalion de 1809.
conseiller municipal depuis 1806, mort à Angon
le 25 mars 1830. — On a conservé* de lui bail
couplets, signés senlement de son initiale (Angcn^
Pavie, 1816, in-12) : Au 3* régiment de Maine*
et'Loire, — A la Légion de Maine^et-Loiri ;
sur l'air : Allons, enfants de la p^xtrie. ^
Refrain : Volez, jeunes français, fonntz oos
légions. Le Roi (bi>) de Volivier ceindra vos
nobles fronts,~^i de nombreuses pièces Vss-ditf
un assez vilain Bouquet présenté à M*^ Mars
Yerdlir>«»n» U c"* de St-Ellier.
Yerdlg^é* ham., c"« de CemuM9om^ —
Terra de Verdineio 1160-1174 (Liv. Bl.. t 4ff
— Ane. fief et m«** noble, apparL à la Xaailk
d'Aubigné aux xvii*-xviii* s.
Verdl^my» c** du Coudray-Afoc. ~Aat
fief et seigneurie appert, à la famlle VoUii*
aux xvii-xviii* s. Deux jeunes filles de U aiaiace.
Marie et Marthe Volaige, âgées Vunm de SA.
l'autre de 22 ans, se noyèrent devant le boorg i*
Bouchemaine et y furent inhumées le 9 jisnwt
1727 ; — en est sieur Pierre-Mauriee Perraait 1T41
—A cette date le fief est uni 4 U terre de la€n«
¥erd*l8« f., c*^* de Forgeê, qm eoeaertt
peut-être le nom primitif dn paye. Ttrt:-
niacus; '- donne le sien à un raiaeebt, ^
s'y jette dans les Terres-Noires, à 1.000
YerdoB* c"« de MauUvrier, m** à
la Moine et m^* à vent. — Auprès se
les peuluans décrits, t. II, p. 021.
¥erdomerle (la Grande-), f., c** de U
Poitevinière (Cass.). — N'existe plaa.
VerdoBBlève (la), If., de Chemau^ A«
une sur la paroisse St-Pierre, Tantie sur .â
paroisse Notre-Dame. — La Verdonitrt tte
circa (Gartul. de Cbam., f. 86); * !.. c* ^
Nueil'S.'Pûêsawxnt,
Vwémt €•• da Bcwrg^Iri^ non d'vM&rrk
VER
— 683 —
VER
it il resuit déjà à peine trace en 1784 et qui
ivrait primitivement tonte la région S.E. de
commnne, laissée en landes après le déboise-
nt, pais défrichée et où se sont formées les
t. de la Hante-Oirie, de la Chaassée, de San-
;né, de la Roasselière. La met. de la Chaussée
cons traite sar les denx étangs, qui se fai-
ent suite à la sortie dn bois.
ITerdam , f. , c^ de la Possonnière ; -■ (le),
Iss. né snr Texlrème confin Nord de Montpollin,
Lverse St-Quentin et Fongeré et s'échappe dans
Sarthe après 13,000 met. de cours en Maine-
•L , où il a ponr affluents la Fontaine-des-Grés,
Sangon, les miss, de TEtang et du Houlin-de-
)Dtpollin.
Verdore (!&)• '•• c"* de Cholet.
'Ver^eAle (1&)t '•■ c"* de Segré.
Ver|g««a. f., c"* de Chambellay. — Ver-
lot (Cass.). — Ane. flef et seigneurie vendu
ir Louise de Goulaines et Jean d'Espinay à Et.
)Dard, marchand, en 1557 (E 215) ; « ham.,
'• de Contigné, sur remplacement d'une an-
enne forêt, dont il conserve le nom. — Nemuê
t Vergal 1073-1103 (Gartul. du Ronc, Rot. 1.
1. 90), Virgal 1157 (St-Aubin, off. cl., t. V),
, qui appartenait au xi* s. à Tabb. du Ronceray.
"Verger (le), f., c*« des Alleuds; — cl., c^
*Andard\ ■— pâture, c»» d'Angers N.; •- f.,
•• d'Auverse ; -• c»» de Brigné. — Le fêaige,
agnerie, etc. du V. 1468, Vhostel et appar-
cnanceB du V. 1510. le Heu, terre et set-
neurie du Verger de Linières (C 106, f. 808.\
- Ane. fief et seigneurie avec manoir, dans le
illage de Linières, et chapelle de la Trinité
ondée le 19 janvier 1510 par J. Garindreau. —
Sn est sieur Franc. d'Avort, mari de Marie
»avary 1461, Louise Girault 1509, femme de
Herre Audoyer, Bonabes Freslon 1515, Margue-
ite de Broise, veuve Guill. JonnauU, 1539,
Pierre Jounault 1573, Pierre Dolbeau. par acquêt
e 19 juin 1681 de Pierre GirauU, — et la famille
)olbeau, dont Théritière, en 1786, était veuve de
nessire Pélix-Mathias Gorvin, écuyer, contrôleur
)rdinaire des guerres. — Une autre maison noble
lu nom, mais dans le bourg même de Brigné,
fkpparl. à René Richandeau, mari de Louise
Barbot, 1568. Claude de la Roche, veuve de Jean
Rigault. 1594, Franc. Rigault 1647; — f., e>« de
Chamhellay ; •- cl, c"* de Chanteloup ; » f.,
c»« de la Chapelle-a.-O.i =» ham., c"* de
Chaudefondê ; ■- f., c"* de Chazé'ê.'Argos;
» f., c»* de Cholet, appart. en 1711 i Béritault
de ta Chesnaie, en 1767 i André-Claude-Scév.
de Livonnière ; — f., c«» de Clefs i — f., €■•
de Coêeê; — f., c»» d'Echemiré.
VoF^r, m»» b. et f., e^ d*Ecouflant —
Ane. m«« noble, domaine au xvi-xvii« s. de la
famille Landivy, dont les portraits décoraient la
chapelle de Préau dans l'église paroissiale, plus
^ard à la famille Ghotard et par succession à
Louis-Edouard Pissonnet de Bellefonds, ancien
capitaine au régiment de Penthièvre en 1786. Le
domaine fut acquis vers 1792 par le conven-
tionnel Ghoudieu et par lui peu après revendu,
quoiqu'il en ait pris plus tard le nom pendant son
séjour en Belgique. En dépendaient les fermes
de la Ghiennerie et de Launay en Tan XL L'édi-
fice, construction du xvii< s., remaniée au xviii*.
domine à distance vers N., sur une crête du
rivage, la rivière de la Maine. Une grande cour
le précède, dont la ferme occupe les dépen-
dances. Vers S. un vaste jardin se termine par
un petit bois. De ce cêté, vers l'angle 0., attient
aux bâtiments une chapelle rectangnlaire, bénite
le 19 octobre 1711 par Pierre-GIaode Ghotard,
prieur-curé de St-Gilles de Mallièvre, sans con-
server d'ailleurs trace aucune d'ornementation ni
de sa destination primitive, sauf une simple croix
à l'intérieur. Une large rampe en pente douce,
plantée d'une belle allée de marronniers, donne
accès i l'enclos.
Verger (le), f., c>« d*Ecuillé (Gass.),
appart. i Guill. Olivier, sommelier du roi, en
1480 ; — ruiss. né sur la c°« du Fief-Sauvin,
s'y jette dans la Paillerie; — 1,400 met. de
cours; — cl., c^ du Fuilet; -e f., c*» des
Gardes, détachée en 1853 de la Tour-Landry ;
— c** de Gohier. — Le fief et chàtellenie du
Verger-Gohier 1772, dépendance, comme le
Verger-Blaison, de la terre de Lambroise, dont le
seigneur présentait k ce titre la chapelle St-Léger
desservie en l'église de Gohier (E 432); « f.,
c"« de Jarzé; -• f., c»« de Joué-Et. — Jîer-
hergamentum seu manerium de Viridario
1295 (G Joué. Dom., t. I, t. 9S). ^ La maison,
terre, fief et seigneurie du V. 1539 (G 106,
f. 154). — £,« lieu, terre, fief et seigneurie,
domaine, etc. du V. 1608 ribid., f. 515). — En
est sieur Jean de la Grue, écuyer, 1443, n. h.
Jacq. do Plantis 1539, plus tard le seigneur du
Plessis-Baudooin. Il fut vendu judiciairement le
l«r décembre 1608 sur Guy Pierres i Jacq.
Fortin, et par retrait féodal du 25 décembre 1610
réuni à la terre de Joué. — Le fermier Onillon
était le 12 mars 1793 i la tête des premiers
insurgés; » f., c** de la Jumellière; — f.,
c"* du Lion-d'Ang. ; » m»* b., dans le bourg
de Marans ; -• ham., c"* de Mélay ; — f., c"«
de Montguillon; « f., c** de Montilliers; ■■
c"* de Mozé. — Ane. m«" noble dans le vill. du
Temple, appart. en 1785 i dame Renée Pasque-
raie, veuve de Pierre- Guill. Hullin, chevalier,
qui y fit bénir le 24 septembre une chapelle
neuve; — f., c"» de Neuvy; — f., c»» de
Noellet. — En est sieur par acquêt de Math, de
la Molhe. écuyer, P. Moreau 1539 (G 105, f. 172).
Jean de Ballodes, gentilhomme servant, mari de
Jeanne Gubsard, 1640; — ham., c"« du Pin-
en-M,; — f., c»» de la Plaine; — f., c»» de
la Pommeraie; — f., c»» du Puiset-Doré;
— cl., c»» de Ste-GemmeS'd^And. ; — f., c««
de Ste-Gemmes-sur-L., vendue nat^ sur les
Visilandines d'A. le 4 mars 1791 ; » cl., e"* de
St-Georges-du-Puy-de-la-G.', — f., c»» de St-
Hilaire-du-B. — Ane. fief appart. en 1640
aux enfants de Nie. Humeau, avec droit d'y édi«
fier tours, forteresse, grilles, douves et fossés
(G Gures) ; w ham., e"* de St-Macaire, vendu
nat^ le 4 brumaire an Y sur Lebacle d'Argen*
teiiil; — f., c^ de Samt-AftcAeZ-et-CAan-
VER
— 884 -i-
VER
veaux. — Y résidait en 1669 Halbnrin Gérard,
mari de Jacquine Melin, « vendeur d'ean-de-vie
« en détail » ; » ch&t., c^^ de St-Pierre'Mau-
limart. — Ane. habilation de M. Tristan Martin,
y. ce nom, t. II, p. 610. On y voit encore de
profondes excavations, restes do mines de plomb
et d'étain, « la grande fosse d'eau ou minière »,
comme disent des titres de 1421 et 1559. Des
recherches nouvelles y furent entreprises en-
core mais sans suite par Christ. Bautrn, sieur
de la Roullerie, lieutenant de rartillerie, que
des lettres patentes du 15 avril 1641 avaient auto-
risé <K à desconvrir à Montreveau s. J'ai publié
Tacte entier dans le Bulletin de la Soc, InduB^
trieUe d'Angers, 1857, p. 330; — c"« de St-
Sulpice-a.'L. — Le Verger^BlaiBon, dépen-
dance, comme le Yerger-Gobier, de la terre de
Lambroise.
Verger (le), chat., c»» de Seiches. — Terra
de Virgulto 1152 (Hauréau. Gall. christ,
pr. 156). — Capella in manerio seu loco vuU
galiter nuncupata Viridarium seu Le
Verger construenda 1320 (H Cbaloché,
II, 133). — La terre appartenait dès les premières
années du xii* s. i Hugues de Mathefelon qui en
fit don i l'abbaye de Ghaloché. Elle était revenue
dès le XIII* s. en mains laïques et avait pour
seigneur en 1312 Hugues Lejau, Galli, fils de
Thibault, et mari de noble dame Alice de Tron.
En 1320 il fonda an manoir une chapelle en l'hon-
neur de la Vierge et de tous les Saints, et con-
firma à l'abbaye de Ghaloché l'abandon de ses droits
de dîmes dans les paroisses de Seiches et de
Gorzé, i la charge de desservir l'autel nouveau de
trois messes par semaine. Le 4 février 1360 il
vendit i Etienne Oury, « son herbergement appelé
«c le Yergier, tant maisons, vergiers, cloaisons,
«c terres, vignes, prez, pastures, boyz, haiz,
« arbres chargeuz et non chargeuz ». — Dès
avant 1390 le domaine était échu par héritage,
est-il dit, de m* Goill. Cadoret à Philippon des
Yaux ou Desbans, écuyer, inhumé aux Minimes
d'Angers et fondateur par on testament admirable,
Y. ci'desauB p. 426-427, de la chapelle de St-
Mathnrin sur la levée. On ne sait à quel titre
on est seigneur en 1441 Pierre Chabot, bourgeois
d'Angers, qui cette année en décembre obtient
du roi l'autorisation de « fortiffier et emparer
« de murailles, tours, fossez, tonrnelles, portes,
a pont leveiz , palis , eschiffes , barbecanes et
« autres fortiffications » son « lieu et bostel
c appelle le Yergier, assis en bon trespas » et
qui devait devenir le refuge des habitants
d'alentour pillés et rançonnés par les gens de
guerre, « tant de nostre parti que autres », dit
le roi. Le nouveau maître rend aveu au château
de Baugé dès le 31 août 1447, pour « son chastel
« et maison forte », avec l'étang y joignant, un
moulin, une garenne de 100 quartiers, le droit
de senage ou de 12 deniers, le jour de la Made-
leine, sur tons les pêcheurs du Loir, depuis le
port de Seiches jnsqn'au portineau de Longue-
Ile. — Il était tenu lui-même à présenter au châ-
teau de Baugé, à muance de seigneur, « ung
« bonsson de boys empené de plumes d'aigle et
c encomaillé d'or par kaalt et pubuMlàlHi
nir 40 jours de garde en son maiimr. — Elis»
Lecarous, mari d'Yvonne Chabot, héiitièR ^r
la principale part de son oncle PieirB^vRlii
9 mars 1482, b. «m pour 4.300 éeu S'4ie
« chastel, terre et seigneurie », aveequin as*
ries, un moulin et tons ses droits, à but t^ ;«
sant Pierre de Rohan, seigneur de Gyc, mt
chai de France, qui racheta de ditents bl
les autres parts engagées et se mit lest u&siu.
transformer le domaine par l'éclat d'oc Ijfe-
nouvelle. Il commença par « de noiiTel (aire >
« tir et édiffier ung grand, samptuem, bit^
«c et puissant logis et chastel, gany de lae
« pourtauls, fons.sez et doves i fons de c:^*
« aultres édiffices de grant snmplnoâté ei i^
c pence, en faisant abatre et desmolir ïvo.
c chastel » et en fit une des rérideaces ks ;:
splendides de l'Anjou, et, disait-on. de Fn.^
Il y employa pour architecte GoUia Bnrd '
non pas, comme le répètent toas la Lf^-
angevins , Jean de Lespine , qui s'étsit >
même né. Dès la première année l'endos dspc
fut entouré d'un mur de pins d'ans Ikk -
circuit avec « plusieurs eslangs, vi>iei% ^'y
m. fontaines, bestes, oiseanx et antres àtÀmi *
« plaisirs », et l'œuvre entière se irosn fr •
bientôt à recevoir le jeune roi Charles VDl ^
vint y séjourner du 30 juillet an 8 aoét \9ttf
l'amiral de Graville et divers autres iofas'
Plusieurs lettres en sont datées qo'i fiî^
récemment H. le duc de la Trénioine{18T3khc^
in-8«, de 264 p.). Le roi y revint avec la m:-
13 septembre 1490. — Les aveux posiém
notamment celui de 1615 par Pierre df IU-'
et de nombreux dessins donnent une idée spl^
de cette demeure plus que royale. — &i t.."
rondes, i couronnement de mâchicoulis, crtscir.
et haut toit pointu, le mnr plaqué de bo«rd«
de St-Jacques en saillie, se reUatentpardesor
tines, surmontées d'un chemin de roiûieec^''
maient une haute enceinte, bordée exténeote»
de larges douves vives, à revètemenl de bnf-''
Un pont-levis, entre deux tours rondes i ré-
forme rase, donnait accès dans la preiiièn t^
fermée i droite par le logis des cavaliert,â re*^
par le quartier des gens de pied. Use son-
douve vive, couronnée d'une balustrade i;^"*
franchie par un second pont-levis, précédait b u^
logis transversal, contenant la galerie des Ic«i<J^
galerie de Yénus. L'escalier, ouvrant as tn^
était couronné d'une statne équestre ds ntf^^
de Gyé et, an-dessus, d'un joli beffroi eatrt^
tourillons, armorié dt gueules à 9 tHod» i''
posées par 3 en pal. A cette façade pnsciM
de la cour d'honneur, correspondait, re&e^tf''
appartements particuliers des offidersetde»*^
selles, un second corps de logis parallAle. qo ^
prenait la salle de comédie et la chapelle^
tique, avec une galerie supérieure, coauiBBi^it^'
à la chambre du roi et â la chambre <io f^^
En dehors et au-devant du cbâtesa *^ ^'
s'étendaient les jardins traversés par « s^ ^
« ou promenoir couvert d'un bereeao fii^* *
d'une longueur de 800 pas. EUe mmit 4i ^'
♦ €'
i!*
VER
— 686 —
VER
ail jasqn'aa Loir, où an pelit logis dit « la
Maison neuve antrement de plaisance s don-
lait abri anx promenenrs. — A l'opposé vers TE.
['antres jardins dits Us Carreaux contenaient
es pavillons des jardiniers, avec commnnication
or le parc ; — k 1,000 pas du château, près « une
maison seigneuriale nommée la Grange », se
encontrait « une autre grande maison nommée
le Chenil »; — près la chapelle N.-D.-de-la-
rarde, un jeu de mail ; — plus près du château,
m jeu de courte-paume ou tripot.
Le seigneur avait privilège exclusif de chasse
lans les paroisses de Seiches et de Montreuil,
it droit de contraindre à sa volonté les parois-
iens de Seiches, Marcé, la Chapelle-St-Laud,
^ézigné et Baracé & faire la huée aux loups.
- Malheureusement le domaine restait i peu
)rës sans dépendances ni territoire féodal. Des
ettres patentes de 1503 et de 1509, d'autres
Dcore en 1517 accordèrent au seigneur les droits
le haute justice. Le séjour du roi François I*'',
!n juillet 1518, valut à Charles de Rohan
'octroi de quatre foires annuelles aux jours
In S8 janvier (Saint-Julien), du 3 mai (Sainte-
>oix), du 29 septembre (Saint-Michel) et du
nardi de Pâques, et d'un marché hebdoma-
laire tous les mardis, « pour la décoration et
t augmentation de la dite seigneurie, qui est une
K des plus belles ^marques de seigneurie et
t maison, qui soit en nostre royaume, et en bon
i et fertil paîs, sur rivière navigable et en lieu de
I nourriture de bestiail et habondant en blez et
c vins ». — L'acquisition, en 1574-1575, des
Sefs de Sétaignes, des Vignes et de Bronnes, de
ta terre de la Roussière-Hathefelon, fit mieux
»ncore, mais quand en vertu de sa propriété
nouvelle l'acquéreur prétendit à la seigneurie de
ta paroisse de Seiches, il dut reconnaître la
suprématie antique de l'abbesse du Ronceray,
maintenue contre lui par arrêt du 8 juillet 1651.
En 1565. le 7 novembre, le roi Charles IX vint
demander l'hospitalité pour la nuit avec sa mère,
sa sœur Marguerite et le duc d'Orléans, son frère.
II y revint et s'y arrêta deux jours les 8 et 9 mars
1570; — après lui le duc d'Anjou le SI avril
1578, — et vingt ans plus tard, le 23 mars 1598,
Henri lY y était logé et en partit le 30 pour
recevoir la soumission du duc de Mercœur. La
reine-mère s'y rendit le 3 avril 1619 pour tenir
sur les fonts un enfant du comte de Montbazon,
et en repartit le 7. ~ Elle y revint coucher le
28 février 1620, et Louis XIII le 5 août suivant,
pour y amener encore le 4 juin 1629 la jeune infante
d'Espagne, reine de France, escortée depuis Tours
par le duc de Montbazon, avec les dames de Conti,
de Guise, de Montpensier, de Verneil, de Gyé, de
Luynes, qui y séjournèrent deux jours. — Ce
fol là une des dernières fêtes, et tout ce qu'on en
a conté depuis est de pure invention. La demeure
devint tout d'un coup déserte, après la Fronde.
Elle appartenait en 1757 à Hercules-Mériadec de
Rohan-Guémené, due de Montbason, qui meurt le
21 décembre à Ste-Maure. Sa veuve et l'atné de ses
quatre ais, Jules- Hercules de Rohan, dépecèrent
presque aussitèt la terre en vendant les fiefs qui
y avaient été rattachés à grand'peine. Enfin par
acte du 6 mars 1770, — non pas en 1778 ni en 1788,
comme on le dit ailleurs, — le domaine même
avec le château fut aliéné par le prince et la
princesse de Rohan -Guémené aux mains de
M. Héard de Boissimon. On prétend que sur le bruit
des vanteries répétées du petit gentilhomme, qui
se carrait trop haut d'avoir acquis la dépouille
des Rohan, la famille, à défaut du vendeur,
intervint. Le cardinal de Rohan requit et obtint
à son profit le retrait lignager, qui fut consommé
le 26 mai 1771 devant les notaires royaux de
Rangé. Il fit procéder directement à la démolition
du château, entreprise dès 1776. Les Affiches
du 27 décembre annoncent la vente des maté-
riaux, qui devaient fournir 115 milliers de
tuffeau de la plus belle qualité, 2,000 pieds de
charpente, 40,000 pieds de soliveaux, dans les
combles seuls 60,000 pieds de bois de chêne,
60,000 pieds superficiels de dorure. La destruc-
tion d'ailleurs à cette époque ne comprenait que
la partie des bâtiments supérieurs aux apparte-
ments du rez-de-chaussée et du premier étage, à
hauteur de la voûte de la chapelle. — L'œuvre
n'était pas achevée encore quand un bail général
de la terre, fiefs et seigneuries, fut passé le
27 juin 1783, et pour neuf années, avec Jacques
Leroy. ~ Le 22 décembre 1791 ce fermier acquit
la propriété entière du fondé de pouvoirs de la
famille de Rohan, moyennant 60,000 fr., et s'ins-
talla une habitation dans les servitudes de la cour
d'entrée. C'était un patriote ardent, qui ayant honte
de son nom, l'échangea dès lors pour celui de Du
Verger. Elu membre du Directoire départemental,
il fut délégué par ses collègues avec Bénaben,
comme commissaire civil auprès de l'armée de la
rive droite, mais dès le premier jour se fit tuer
dans une embuscade. Sa veuve, Louise-Françoise
Farcy, eut à luUer, pour garder son bien, contre
la municipalité de Seiches, qui, soupçonnant un
fidéi-commis, avait fait afficher de nouveau le do-
maine à titre national. Le District de Rangé ordonna
la radiation réclamée, mais il fallut en fin de
compte en appeler à la Convention, qui sans doute
ratifia le marché primitif, puisque l'acjyudicataire
resta nantie et y éleva ses cinq enfants. Le troi-
sième et le dernier survivant est le général baron
Du Verger, Y. ce nom, qui y est mort le 11 jan-
vier 1874. Après lui la terre, comprenant encore
plus de 153 hect., a été vendue le 14 juillet 1874
pour la somme de 285,000 fr. à M. Grimault.
Dès les premiers jours le maréchal de Gyé avait
fondé auprès de son château un prieuré pour une
colonie de religieux, — non de Célestins ni de
Mathurins, comme disent Bourdigné ou Boulain-
villiers, — mais de religieux de Ste-Croix de la
Brelonnerie, qui s'engagèrent, par transaction du
5 juillet 1493, à y tenir résidence au nombre de
treize, dont un prieur, en y célébrant, comme à
Ste-Croix de Paris, les offices canoniaux et la
grand'messe, moyennant un revenu assuré de
400 Uvres et la construction d'une habitation aveo
chambres d'hôtes, four, écuries. Leur église ou
chapelle fut consacrée par l'évêque Jean de Rély en
1494 et était célèbre pour sa magnificence. On y
VER
— 686 —
VER
voit comme prieurs ; Nicole Le Doc, 1805. —
Ambroise Gouhard, qui figure i geuonx et
présenté par un évoque à la Vierge» dans un
tableau recueilli au Musée d'Angers, xvi* s., —
Jacq. Girardin, 1686. ~- Charles de Tour;
1716, — Louis-Henri- Casimir de Rohan, 1722,
— Louis Guillard de la Boiesière, 1756, prieur
en même temps de Chavagnes-les-Eanx, et qui y
avait transporté partie du mobilier du Verger.
— Pierre -Franc. Brénigard, vicaire de Durtal,
1780, 1790. 11 n'avait plus avec lui à cette dernière
date qu'an seul religieux.— Une cour d'entrée, plan-
tée de quinze noyers, précédait l'escalier de sept
marches, conduisant à un parvis de six arcades,
dans lequel ouvrait l'église. Sur la porte môme,
un jubé avec buffet d'orgues; dans la nef, à
gauche, la chapelle dite des Dix mille ma-
trier», avec autel de velours cramoisi à fleurs
d'or et trois portraits; plus loin, la chapelle
ardente, avec deux statues de terre cuite et un
bénitier en marbro blanc; plus loin encore la
chapelle de VAnnonciade, avec autel précédé de
deux statues et éclairé par un précieux vitrail
figurant Jésus et la Vierge; — dans la nef,
trois tombes ; sur le grand autel, trois statues ;
vis-à-vis, l'autel de St-Sébastien, avec statue du
saint; — dans le chœur, 54 stalles hautes ou
basses, sur deux rangs, avec boiserie recouverte
d'une tapisserie soie et laine, représentant la
Passion, un lutrin, et plus haut, entouré d'une
balustrade de fer, le tombeau du maréchal de
Gyé, avec statue en porphyre sur un socle de
marbre noir ; — enfin le sanctuaire, exhaussé de
quatre marches , avec autel décoré de trois
tableaux et de cinq statues dont quatre sur pié-
destaux ; à droite, la chapelle des princes, avec
trois statues et trois bancs de bois sculpté, d'un
admirable travail. — A l'entrée s'ouvrait l'enfeu
nouveau des Rohan, dont les tombes furent
brisées dès les premiers mois de 1790 et les
cadavres profanés. L'ancien grand caveau ouvrait
dans le chœur et garda longtemps encore six grands
.tombeaux de plomb et six petits très-vieux et
intacts. De la maison conventuelle, à peiae res-
tait-il debout et habitable le pavillon du prieuré où
le aeroier titulaire déclara vouloir tenir résidence.
Le tout, église et prieuré, cloîtres et parterre,
fut vendu uai* le 10 juin 1791 pour la somme
de 5,500 livres au cit. Besognard-Bigotière, ~-
sous la réserve du mausolée du maréchal de
Gyé et du mobilier à réclamer par la famille
de Rohan dans un délai de trois mois, qu'elle
laissa passer, et avec une clause de reprise de
la chapelle au prix d'estimation, si l'organisa-
tion nouvelle la jugeait utile au culte comme
oratoire. L'acquéreur se hâta d'enmurer les
cloîtres, qui ont été retrouvés depuis et dégagés, et
établit dans le prieuré une salpélrière. Son gendre,
M. Langlois, recouvrit de terre le carrelage du
réfectoire et y installa en 1820 un labyrinthe,
planta force platanes, sophora, vernis, syco-
mores. M. de Beauvoys, V. ce nom, qui acheta
la propriété en 1822, fit disparaître partie des
bâtiments encombrants, créa un ruisseau, disposé
en deux bassins, dont un contient une tourelle
avec volière établie en 1847, el y
expériences sur la colture des vieilles vipei k
l'igname, des plantations d*aiiaDle. Lt éâan
désigné aujourd'hui danonde Stc-lfanc,%>
prend encore 35 hectares.
Du chAteau même des Roban il ne resa ;:•
que les douves, les deux Umn décosnE«
du portail, les deux tours d*aogie et celk <--
core de la courtine bord&ni le cdlé v«n S -
de la basse- cour, où les ancieones salks e Ir
écuries des gardes sont disposées en hibib^k^
Une des portes basses eonsenre seulement qsei^
sculptures et son archivolte décoré d'un g&Jk >
Tordre de Saint-Michel. La donve qui ftioo^.
la cour d'honneur a été comblée avec Itt 4àt^
et les deux cours réunies et plaoïés i'tn-
magnifiques. Deux énormes piliers indiqaeitrfi
placement du porche de la galerie qoi coadbii.
à la chapelle.
Prés la ferme, se rencontre la foie anoeDsr. -
plus loin vers l'E. le haut biliment des jardiiiifi i
distance aujourd'hui des jardins et da pûi<t'
profondément encaissés; — uoe maisoe, « ^
mansardé, sur le bord d'an chemin, «st m»
désignée sous le nom de Jeu de pavmt. T.-
le pays a été longtemps peuplé des épanâ ài ^
grand naufrage et dans les bourgs de Setdisi i*
de Mathefelon il n'est pas rare de reneooti» »!
portes, des volets, des angelots, des lèies trc«i
qui en proviennent. La statue du iui«^
couché en habit de guerre sur son tofflbeu.x«*!
a été vendue 100 francs en 1820 à un ■an.'^
qui l'a débitée en rosaces; la tapisserie de U ("ir
sion décore actuellement les murs de Is C3ir>
drale d'Angers , ~- V. les légendes on vers txw^^
dans le Répert. arch., 1868, p. 167 ; — plfis»-'^
vitreux, dont un Crucifiement, une Tir^
un St Jacques, sont entrés récemment du? ^
cabinet de M. d'Houdan ; — deux tabLessi t.-
liens ont été vendus eacore en 1876 s ^^■
— 23 panneaux de verrières de la cbap&k li-
saient partie du cabinet Grille; d'antres, &
retrouvent dans le cabinet Mordret, doot ise 9i
la représentation à genoux du maréchal, qu 4*'
rait prés le grand autel. On en voit no dû»*.^
dans Gaignieres, L VU, p. 102, ainsi qv a»-
de la tapisserie de la salle de bilUrd. ^
étaient représentées les étapes diverses de U «^
de Pierre de Rohan, comme homme d'>rae.
guidon, enseigne, général et marecbal« i^-
97-100, V. aussi Moniiaucon, iV, 24; - i^
Gaignieres encore, le dessin de sa statee éeptsst^
placée jadis au-dessus de la porte d'baaf^
Vil, 96, 103, V. aussi MonlfaacoD. IV. 25 et Ltf^-^
d'Agincourt, Vil, 108, — et le portrait da v.«
fils du maréchal et de sa première femne.d'i^
un vitrail du chœur, VU, 106, V. aussi Mootltf^
IV, 26. - bes vues d'ensemble du diito» '
été gravées, — non sans quelque exagennus ^
magnificence, — par Mérian, SUvestre, T<»u'*
Boisseau ; l'œuvre de ce dernier aeveeae iso^
vable et dont un exemplaire est eeniene di;*
Gaignieres, est celle qu'a reproduite* en la («di-
sant. M. Vidal. — Bocû»» ^* ce nom, afsi «^
sacré à la description d« thàieM m< *
VER
— 687 —
TER
éme, mis plus tard en vers latins par Tan-
vin Lemercier.
A.11 miUea même des 13S hectares qu'enferme
nceinte encore intacte du parc, peuplé notam-
)nt de gigantesques peupliers de Caroline,
lève an monticule, où se trouve creusé le puits
la maison dite de St-GUlest ancien ermitage,
près duquel vers N. s'amoncellent d'énormes
>cs de grès d'où l'on aperçoit Dnrtal et Ville-
que. — Un ruisseau d'eau très-vive, descendant
Prince, forme un instant limite avec la Gha-
lle-St-Laud et, grossi de toutes les sources de
batte des Blinettes, pénètre en Seiches au pont
I rArrao, sous la grande route de Paris, et se
Lie au N. du château dans le Loir, en traver-
ni Tenclos dans toute sa longueur. II j for-
ait autrefois deux étangs, dont les chaussées
stent reconnaissables. — Au dehors, près la
vîère, se remarque une grotte naturelle formée
ins na banc d'haltres. La porte avec ses piliers
i grés a été disposée telle quelle en 1860, et
t-devant a été installé un monolithe en grès de
mètres de long.
Arch. de M.-e»-L. 6 703, f. 57; H Chalocbé, II, 146;
Baugé, 506, — et un beau plan du domaine donné par
. LmIo^^, avoaé. — Arch. comm. Et.-C.— Notes Mu. Talot
de Beanvoyt. — Hennin, Monwn. de la Mon. — Louvet,
iDs la Hev, d'Anj., 1854, t. I, p. Ï85; 1855, 1. 1, p. !2Mi
II, p. S8tf. 291, —et Oudin. ibid., 1488, 1480. — Mépert,
vA.. Idée, p, 147-155. — Gbartrier du cbAieau du
M^er, compreneni deu tolemes dont on lurtout rietae eo
«umeats iuiéreaaants (131i-xvm* •.).
^er^er (le), f., c°* de Seurdres, vendue
ait^ le 27 ventÂse an Yl sur La Moussaie; —
■.m., C* de Tillierê. — Ane. fief et seigneurie
ppart. en 1635 à messire Louis Leroux ; » c***
e la Tour-Landry, anc. domaine acquis de
. h. Fraoc.deMartineaupar Jean Guinoiseaul580
S 603) ; ■- c*** de Vauc/irétten, domaine acquis
e Jacquine Poyet, veuve Surguin, par P. Trem-
lier 1583; — vendu nal* le S8 prairial «n lY
ur Letoaroeux d'Avrilté; ■- f., c°* de Vem,
\^^rger ( le Grand- ) , f . , c°« d*AngerB
.'O. ; ^ f., c°* de Chantocé. — £n est sieur
eue de la Roche, écuyer, 1538, Jean de Bal-
ides 1640, la famille Guerrier 1680; — au-
evant se dresse une énorme croix en granit; ■■
, €"»• du Fief'Sauvin.
If^rger (le Petit-), c"* d'An^rers , ancien
oniaiue de St-Serge, vendu nat^ le 10 février
790; — f., c»» de Baugé-, — ham., c"» de
*hcLntocé; — f., c*« de Chaudron; — f., c»»
e Corné; ■- ham., c°« du jPte/-Sauotn ; «•
., c»« de Montjean\ «- cl, c"« de Trélaxé.
■^erirea* (St-Gilles du), À Angers. ~ Y. t. I,
. 60.
W^mrgew^BUiUom (le). * Y. le V., c»* de
tt'Sutpice.
Vergérea (les), m*** à vent, c"* de Thouarcé,
oDStruit en 1849.
Verger-Gatlae (le), f., c"* d*Ecuillé, au
al te de la côte, avec un haut sapin, le tronc
éondé, uillé eo parasol, qu'on aperçoit tout
ux alentours.
•^«rfer.<}«Jbl«f (le). — Y. Ze V., c"* de
Johier,
VeF^rs (les), cl., e"« de J allais ; •» f.» c"*
de St-^Tean-des^M., appart. à Urbaine Boret,
maîtresse d'école de filles de la paroisse Ste-
Croix d'Angers, qui y constitua par testament du
6 mars 1695 une rente de 50 liv. au profit de son
école (GG 207).
Verger^Sorean 0^)* f*> c>>* de St-Lam-
bert-dcB-Levées,
Verg^ette» f., c"* de Broc, ancienne dépen-
dance de la Godefrairie, acquise de Gabriel-
Armand de Rozé par l'avocat Pesse en 1755,
et advenue par acquêt nouveau le 27 octobre
1819 à M. Douaire. — A 300 met. au N.-E.,
sur le coteau dominant le miss, de Meaulne,
s'ouvre une grotte, comprenant trois chambres
creusées dans le tnffeau, avec une table et trois
chaises de pierre, ~ et au-dessus, un joli bou-
quet d'arbres. A l'entrée on lit : « C'est dans cette
« grotte que Jean de Daillon, sieur du Lude, se
c réfugiait dans sa proscription qui a duré de
« 1461 & 1468, lorsqu'il était poursuivi par les
« suppôts de Louis XL Né à Bourges le 2 juillet
« 1423, il mourut en Dauphiné en février 1482 ».
On prétend que les seigneurs du Lude conser-
vaient depuis ce temps, par reconnaissance, la
ferme aux descendants de la famille qui avait
nourri le proscrit.
Vergflaelére (la), f., c°* de Bécon; ■- f.,
c"« de ChemUlé, nommée ainsi dès 1244 dans le
Cartul. pap. de Chemillé, ch. 32, — vendue nat*
sur Lebascle d'Argenteuil le 27 prairial an YI ; «
f , c"* de Jarzé.
VeFgfl«ei6resi (les), ham., c*** de Fougère,
Verg^nsde (la), f., C^* de la Tessoualîe, —
La V.'Baron 1735, domaine de l'abb. de Belle-
fontaine.
Verg^ne (la), f., c"* de Parce.— En est sieur
n. h. Charles du Boul 1611, Alexandre du Boul
1706 ; ■- f., c°* de la Renaudière, vendue nat^
sur Luc-René Gibot le 17 prairial an YI; -^
donne son nom à un ruiss. né sur la c"«, qui s'y
jette dans la Yrenoe; » f., c"* de Vemantes,
Yergfoe {Dominique-Marie), né à Beaufort
le 26 février 1757, fut, aussitôt après son ordina-
tion, retenu pour vicaire par le prieur-curé Ber-
nard, et, quand son successeur Hugues Pelletier
eut été élevé à l'épiscopat, il hérita en titre de la
cure constiiulionnelle, où il prit vivement parti
pour la Révolution avec d'autant plus d'autorité
que son mérite et son caractère étaient plus res-
pectés. Pourtant dés la fin de 1794 il avait,
parai t-il, rétracté son serment et au premier jour
de la liberté du culte, il en repnt l'exercice
public. La loi du 19 messidor an YI l'atteignit
comme réfractaire, et il fut compris dans le
convoi de prêtres qu'emportait la Bayonnaise.
Débarqué le 29 septembre 1798 i Cayenne, il mou-
rait dès le 15 novembre de la peste à l'hôpital
de Sinnamary. — Un petit llss.« in-12, de .51 fol.,
est conservé à THôtel-Dieu de Beaufort, qui a
pour titre : Récit historique et funèbre de la
vie et de la mort de M, Vergne, . . • décédé
en odeur de sainteté et martyr de sa relt*
gion, à la Guyane française, • .
Deoais, Notrt'Damg de Beav/ort, p. 870-983.
Yergmean {Jean), maître architecte, i Beau-
VER
— 688 —
VER
préau, restaure en 17S5 le clocher de St-André-
de-la-Marche.
Verifonnes, canton de Pouancé (7 kil.).
arrond. de Segré (18 kil.) ; — à 54 kil. d*Angers.
~ G. milee de Vergona 1035-1060 (GartuL da
Ronc, Rot. I, ch. 10). — Vergona eccleaia
1072 (1«' Cartnl. St-Serge). — Ecclesia de Ver-
gona 1102-1124 (Gart. Noir de St-Manrice, ap.
D. HoQss., Xlll, 1506). ~ Sur an haat plateaa
(108 mot.) boisé vers N., les bords en pente au S.
vers la Verxée, an N. vers TAraise, — entre la
Ghapelle-Hullin (4 kil.) an N., Grugé-rHOpiUl
(5 kil.) au N.-E , Ghazé-Henri (5 kil.) au N.-O.
et à rO., Noellet (3 kU. 1/2) an S. et au S.-O ,
Gombrée (7 kil.) i TE.
La route départementale de Segré à Rennes
passe directement de TE. à l'O., longeant le rebord
extrême du coteau, empruntée durant la traversée
du bourg par le chemin d'intérêt commun de
Renazé à Vritz, qui descend du N. au S.
Y forment en partie limite vers S.-E., les
miss, du Grabotat et des Mortiers, vers N.-O.
le ruiss. de TEtang-Bérard, tous trois nés sur la
comifiune.
En dépendent les hameaux de la Blésinière
(5 mais., 20 hab.), de laFleuriaie (3 mais , 15 h.),
du Marais (5 mais., 20 hab.), de la Fontenaie
(3 mais., 19 hab.), de la Delioaie (3 mais., 19 h.),
de Horion (3 mais., 11 hab), de Toulon (4 mais.,
18 hab.), de Beausoleil (4 mais., 11 hab.). des
Bois-Jonlain (3 mais., 22 hab.), de la Garenne
(3 mais., 18 h.), et 30 fermes ou écarts.
Superficie : 1,038 hect. dont 173 hect. en bois.
Population : Î09 feux, 500 hab. en 1720-
1726. — iiO feux, ft48 hab. en 1789-1790. —
3S9 hab. en 1830. — 398 hab. en 1841. --454 h.
en 1841. — 454 hab. en 1851. — 451 hab. en
1861. — 385 hab. en 1866. — 441 hab. en 1872.
~- 443 hab. en 1856, dont 99 au bourg (29 mais.,
29 mén.), placé sur la crôte extrême du plateau
et en vue de la vallée.
Ni assemblée, ni foire.
Perception et Bureau de poste de Pouancé.
Mairie avec .Eco2e mixte (Sœurs de Torfou),
construite par adjudication du 7 janvier 1863.
L* Eglise, dédiée à St-Martin de Tours (suc-
cursale, 5 nivôse an XIII), prend son entrée dans
la cour même de Técole. Incendiée pendant la
chouannerie et reconstruite sur ses anciens fonde*
ments, elle présente une étroite et basse nef, nue
et vide, avec chœur i fond plat, où trône une
statue du Christ enseignant, entre les statues de
St Martin et de St Pierre ; — à droite et à gauche
autels de la Vierge et de St Joseph, ce dernier
ayant dépossédé la dévotion antique de St
Sébastien, dont la statue git i terre.
Le presbytère, racheté le 28 nivôse an IX par
un groupe d'habitants et cédé à la commune
autorisée d'une ordonnance du 12 mai 1814, se
rencontre presque vis-à-vis l'entrée et sur la droiu»
du chemin qui descend vers Noellet ; ~- en avant
du bourg vers TO., le cimetière, acquis par
ordonnance du 3 juin 1834.
Aucune trace antique n'a été relevée sur le
territoire, quoiqu'il fût traversé certainement par
la grande voie de Segré àPouaneé.— L'eanaè
la paroisse est constatée dèsleailietdiipil-
glise en appartenait au seigneur. qûeBl<R!rL
pris l'engagement de n'y pas aitaekv {fii^
moines que ceux de St-Seige tfAii|«, l.
vers 1120 Févêqne Rainaod de lartifBé. n.*.
avait sans doute racheté la prapciélé. rionlo
l'abbaye de Marmoatiers. Les Bésèdkiiis v •
raissent y avoir fondé aucun étâbHaoK
religieux ; jusqu'à la fin du xrn* t fib* -
conserva seulement la présentatioDqm uii **
était revenue à l'évdqae. — Les npsSm a r
montent à 1595.
Curés : André Layeé, ISOS, fleiSiBkti
Ge devait être un savant, voire an ténl^^
phile, car son premier registre de paroisse K<i
verso de la couverture une large étiquette «r
mée, où se lisent ces mots : Je suis de la Vtn-*
de messire André Layzé, prettrt, est .
Vergonne, 1601, avec sa sigaaton et la r
raphe autographes. C'est le seoi ex ûVj
cette date et assurément le plus etrioi fu:
connaisse en Anjou. — Rob^ de Gù^ûer,;-
1616. Il avait fait deux voyages eo ItaLs
un à Rome et à Lorette. Son preniff ref:^
qui est des épousailles, portées tà\ti^
de sa main à la plume deux scèoes .-
Danse des morts : — Z^a Mort jcnu ù -
musette, — La Mort entraUie une mcrià.'
plus loin, dans le même volome, aoie^*
l'inscription des sépultures, deux aatra *t*
an héraut monté sur le clocher, soaiie U r ■'
mort ; — La Mort enmène le oui, ^''
prend au collet tout paré de ses onaoeoti a^r
dotaux. Suivent trois huitains cxpliaBfi -
Pierre Mahé, 1630. — SympborieD Chaff»'
juillet 1633, février 1643. — Gay Peccet. z.'
1643. — Michel Gault, juin 1654, 16». -«•-
Hamelot, né à Yeigonnes le 24 jvo 163&. y
commence sa résidence à la cure leS jsifi^ ' ''
jusqu'en décembre 1697. — Jean Ro^tr, \^
t le 22 janvier 1725, âgé de 72 aw. - f*
Coullange, 1725, f le 28 décembre 1731. U:J
54 ans. — Jos.-GaiU. Colombe^ septasbr? i"^-
t le 31 janvier 1755, âgé de 50 aos. - «^
Jacques Poyneau, février 1755, qai t^ ^
juillet 1789 et vivait à Faye en im - ^"'
chon, décembre 1789, qui prête «** '
février 1791 et se rétracte. On le Toit «f^ '
4 germinal an Y, comme inscrit sar U i^ ^
émigrés. — Lemesle, vicaire de Chenaze. <$^ <'
le 2 avril 1791, — mais c'est Gagnées i(f^^
en 1793 c curé et officier public. •
Le château du Plessis, qui domine à 5^^^
du bourg le penchant de la côte et tovtf U ^^
était la terre seigneuriale de U p*f>^ '
Pauvre pays, « de terres froides et aqw&^flO'
envahi au nord par les landes et les bct'. «^
claré en 1789 c sans amélioration possiiik*!'' '
qui s'est, depuis la RévolutioD, sarfOQj,*-''^';
50 ans, presque tout entier transfonn^ ^J^ "^
tenant des fermes résidait an boiu| es 1^ '^
La paroisse dépendait du Doyenné de Cu^ '
Présidial et de l'Election d'Angeis. ^ ^
de Segré.
VER
— 689 —
VER
Maires : Pierre Breion, l*' messidor an Yill,
lémissionnaire en avril 1828. — Louis Ragaru,
tS mai 1828. — Louis Jallot, 1844. — Louis
fonchtray, nomme le 8, installé le 25 jnillet
1852. ^ Julien Vannier, 1861. — Bodin, 1865.
— Louis Joncheray, 1870, en fonetions, 1878.
Arch. de M.-el-L. G 194; E 3014. — Arch. comni.
St.-C. — Pour 1m localités, iroir, à leur article, le Plestù,
a Gaudeehalaie, le Bois-Joulam, Horion, etc.
Vérlnelle* anc. m»*" noble, e>>* de Dénie, —
Zd est sieur Guill. Bigotière, mari de Renée Leau,
1599, 1613. n. h. René Malgrape 1645.
Verjnssldre (la), f., C* de Trémeniinea.
^erlomont, f., c"« de VHôtellerie-de-Fl.
VermaBdols {Adèle de), fille de Hébert I«%
lœuT de Robert, comte de Vermandois, fut la
ïremiëre épouse de Geoffroy Grisegonelle, qui
sut d'elle Foulques Nerra, Geoffroy, £rmeogarde
st, suivant les historiens du Languedoc, Adèle.
Les chartes la mentionnent dès 960 en Anjou.
SI le mourut le 12 décembre 975 à Angers et fut
lihumée à St-Aubin. -^ Y. 1. 1, p. 2, où j'ai décrit
>oo tombeau en consacrant à cette princesse un
irticle, que les travaux plus récents du savant et
»i regretté Habille {Introduct. aux Chroniq,
i^Anj., p. Lxx), me permettent ici de rectifier.
refmière (la). - V. Vernière (la).
ITern, canton du Lion-d'Angers (9 kil. 800™),
irrond. de Segré (11 kil.); — à 28 kil. d'An-
gers. — G. de Ver 1050 circa (Cartul. de Che-
nille, ch. 37), 1072 (Hauréau, col. 645). —
Décima de Ver, de Vemo 1126 (Cartul. du
tionc, Rot. 3, ch. 4). — Ecclesia Sancti
Gervasii de Vemo 1152 (G 788, f. 66). —
Ecclesia de Vere 1152 (G 785, ch. or. 10). —
Ecclesia de Ver 1153 {Arch, d'Anj,, t. Il,
[>. 80). 1155 (G 785, ch. or. 142). — Ecclesia
de Vere 1171 circa (G 785, ch. or. 16). —
Sacerdos de Ver 1171 (G 785, ch. or. 14). —
Ajpud Vernum 1218 (H Pontron). — La ville
ie Vern 1388, 1511 (E 1373). — La prononcia-
tion locale est Ver. — Sur un sol inégal, traversé
par une vallée, — entre Gêné (3 kil. 1/4) au N.-£.,
Ilarans (4 kil. 1/2) au N.-O., leLion-d'A. à TE.,
[Irain-sur-L. (9 kil.) à l'E.etau S.-E., laPouèze
;5 kil. 1/2) et le Louroux (9 kil.) au S., Angrie
^11 kil.) au S.-O., Chazé-sur-A. (4 kil. 1/2) àl'O.
Au bourg s'entrecroisent la route nationale de
Segré à Cholet, qui descend du N. au S., et la
route départementale de Baugé à Niort, du N.-E.
au S.-O. Elles y sont rejointes par les chemins
(l*lngrandes, de la Chapelle-Glain, de la Mem-
brolie et de St-Martin-du-Bois.
Y naissent le rulss. de l'Hommée ou des Portes
et ses affluents de la Briantiére, de Précor, de la
Lucière et de Cornillé, — et sur les confins
extrêmes, vers S.-O., le ruiss. de la Biscaie.
Eu dépendent les ham. et vill. de la Gholtaie
(5 mais., 21 hab.), deCuillon (43 mais., 157 h.),
des Landes (3 mais., 9 hab.), du Petit- Yivier
(15 mais., 53 hab.), des Haies (6 mais., 25 hab.),
de la Buardiére (5 mais., 16 hab), de la Dindon-
nière (7 mais., 31 hab.), do Pont-de-Terre (5 m.,
13 hab.), de la Landaie (3 mais., 13 hab.), de
la Frogerie (4 mais., 8 habOi de Saines-Eaux
m
(8 mais., 32 hab.), de la Gonérie pour partie
(8 mais , 19 hab.), de la Bufferie (10 mab. ,
34 hab ), du Bois-Alusse (4 mais., 13 hab.), de
la Butte (4 mais., 17 hab.), de l'Enaudiére
(3 mais., 16 hab.), de THommeau (4 mais.,
il hab.), de la Basse-Grenonnaie (4 mais., 9 h.),
le chAt. du Bois-Lozé et 115 fermes ou écarts,
dont 6 moulins k vent.
Superficie : 3,608 hect. dont 183 hect. en bois.
Population : 2U feux, i,099 hab. en 1720-
1726. — 306 feux, i,350 hab. en 1790. —
i,600 hab. en 1831. — 1,634 h. en 1841. —
1,079 hab. en 1851. -* 1,196 hab. en 1861. —
1,194 hab. en 1866. — ljt34 hab. en 1872. —
1,100 hab. en 1876.
Le bourg (190 mais., 212 mén., 697 hab.)
placé au cœur d'un pays agricole et à distance
à peu près égale de quatre chefs-lieux de can-
tons, Candé, Segré, le Lion, le Lonroux, s'est
reconstruit et plus que doublé depuis trente ans,
la pierre, la chaux, le sable se trouvant sur place
et facilitant les constructions, dont quelques-unes
d'aspect élégant. Toute la région intermédiaire au
Louroux, si longtemps complètement inculte et en
landes, s'est depuis 1850 transformée en cultures
magnifiques, grâce à la création de nombreux
fours à chaux, dont 10 en pleine activité dans
trois établissements qui approvisionnent jus-
qu'au Craonnais, — mais en entretenant, au mi-
lieu d'agriculteurs à l'aise, une population indus-
trielle dans la misère ; — y fonctionne aussi une
briqueiterie achalandée, — et près la Pinar-
dière, une carrière d'ardoise.
Foires, le 1*' mardi d'avril, le 19 juin et le
7 novembre. — Marchés tous les mardis.
Mairie, avec Ecole laïque de garçons, à la
sortie du bourg vers l'O., construite par adjudi-
cation du 13 juin 1836, agrandie par adjudication
du 22 juillet 1851. — Ecole de filles (Sœurs de
Ste- Marie de Torfou).
L* Eglise, sous les vocables de St Gervais et
de St Protais (succursale, 5 niv6se an XIU), vient
d'être reconstruite à 100 met. de son ancien em-
placement sur des dimensions monumentales
(afchit. Tessié, de Beaupréau), comprenant trois
nefs de trois travées, étroit transept, chœur de
deux travées ouvrant à droite et à gauche sur les
chapelles de la Yierge et de St-Joseph, abside à
5 pans coupés, avec vitraux, au centre, du Sacré-
Cœur de Jésus et du Sacré-Cœur de Marie,
à droite et i gauche St Gervais, St Protais,
St Pierre et St I^outs. Le vitrail de la chapelle
de la Yierge est signé Truffier et Martin,
Angers, 1873. L'édifice inauguré le 16 septembre
1875, revient à près de 150,000 fr. — Y attient
vers S. un presbytère neuf, et au presbytère, le
cimetière, sur la route de la Pouèse.
L'ancienne église, au centre du bourg, agrandie
encore en 1844 (archit. Hodé), a été complète-
ment rasée et les matériaux adjugés le 25 no-
vembre 1875. J'en ai pu visiter les décombres en
pleine démolition, qui ne m'ont paru présenter
nulle œuvre antérieure au xviii* s. ou au xix* s.
On citait pourtant le malire-autel en marbre
noir, ainsi que les quatre colonnes, encadrant les
44
VER
— 690 —
VER
statues de St Gervais et de St Protais, — et an
fond du grand autel, un curieux bas-relief figurant
V Adoration des Bergers, qu'on voyait chargés
de présenta pour l*enfant Jésus, l'un d'une cage
de poulets, l'autre d'une oie, œuvre de Jean-Michel
Barauderie, V. ce nom, qui y mourut pendant le tra-
vail en septembre 17f6. — Y aliénait vers N. , le
cimetière, avec chapelle de St-Jacques, qui a été
défoncé dès 1834, -^ et le prieuré, ancienne
cure, rachetée le 26 octobre 1807 par un groupe
d'habitants qui en transférèrent en 1810 la pro-
priété à la commune. Son portail se dressait en-
core debout en 1875, sommé d'un écusson armorié.
On n'a relevé aucune trace antique des voies
qui devaient rayonner de Gandé, de Segré, du
Lion et d'Angers à travers le territoire ; mais au
four i chaux de Ste-Marie, il a été trouvé en 1867
à deux met. de profondeur, dans une couche de
charbon, une Vénus en terre de pipe, qui est
conservée, et un bas-relief en terre cuite, repré-
sentant un sanglier poursuivi par des chiens, qui
fut brisé sur place par les ouvriers.
L'église donnée par l'évoque Ulger au Cha-
pitre de Saint-Hanrille d'Angers, fut attribuée
en 1152 par son successeur Normand de Doué
aux moines de Marmoutier, sans doule comme
indemnité des cures de Bessé et de Beaufort dont il
venait de les dépouiller Les chanoines récla-
mèrent, puis firent abandon de tous leurs droits
en 1155 aux mains des arbitres nommés par le
pape. Le prieur installa un curé ou vicaire per-
pétuel, avec qui un accord régla en 1171 le partage
des revenus, attribuant les deux tiers des
ofi'randes et des chandelles et les deux tiers des
prémices au prieur, les bénéfices du service propre-
ment dit, des messes, des baptêmes, des sépultures,
au curé. Au prieur aussi revenaient toutes les dîmes
mais en vertu d'une concession particulière de
l'abbesse du Ronceray, qui en avait été gratifiée
(*n mars 1234 par Geoffroi du Tremblay et qui
les céda en novembre 1268 , pour une rente
de 9 setiers seigle et de 9 setiers avoine , ren-
dus en ses greniers d'Angers. Le prieur de-
vait au seigneur du fief neuf fouaces, trois
jallons de vin et un veau le jour de PAques, obli-
gation qui fut réduite en 1301 à une simple
fouace. Il fit de son côté abandon au curé, par
trtnsaction du 28 juillet 1671, des deux tiers des
menues dîmes et prémices, pour rester dégagé de
l'obligation du service aux quatre fêtes de l'année.
Le bénéfice d'ailleurs à cette date et depuis au
moins le milieu du xiv* s. était réuni au prieuré
de St-Eloi d'Angers. 11 fut supprimé avec lui en
1695. — Les registres de la cure sont détruits.
Curéa : Radulphus, preabiier de Ter,
1171. — Pierre Gaultier, 1462, qui résigne en
1468. — RaottlAîoerel, 1468. — Et. Jehan, i4SS,
1497. — M.- Jean Fauconnier, 1626. — Louis Bu-
ret, 1641. — Urbain Buffé, 1650. — Gabr. de la
Noe, 1673, 1680. — Julien Allard, 1701, 1712. —
B. BeulU, 1747, 1771. — Corditr, 1779,1793.
Le domaine seigneurial forme dès lexi« s. un fief
important, possédé par une famille de chevalerie
et qui pour le moins en partie relevait au xii* de
Pouancé. il constitue plus tard une chAlellenie qui
rendait aven à Gandé. Baudouin de Ten mit
pris la croix en 1126. Dès la fto du xiii* i. etdi-
rant le xiv* la terre est aux mains, limi q«
Montjean, de la famille de Montalais. Le ccoir
seigneurial est installé i laGour-de-Vani, isjov-
d'hui encore la plus grosse ferme du pays etoif'«(
conservée l'énorme motte féodale. L'avaa de 1I6T
détaille « la court du lieu de Vern avecq las maison,
« hébergement, chapelle en l'honneur de Dtfi
« et de monseigneur St Jehan, le portail, n-
c railles et douves anciennes, avec les jardiBs.
« vergers, les grands bois assis à l'eatoar.
« la motte ancienne dud. lieu donvéa tout i l'o-
« tourdanslod. bois, près lad. court», avec droîiée
banvin pendent 40 jours, depuis laSl-Gerviisjv-
qu'à la veille de la St-Etienne d'août, et de dec
foires, dont une tenue dans le bourg mème.rua;
sur le champ de foire. — La terre, un iniUDt p&»tt
par acquêt vers 1470 à Louis de Beanmoet, ftP-
tour par retrait lignager en 1491 i Mathnrii <it
Montalais, mari de Jeanne de la Jaille, - r.
1563 i Françoise duPoy-du-Fou, veuve de RoM:
de Montalais, remariée avec François Thierry. -
Marguerite de Thierry, veuve de Jean d'Aofâie*.
1604, ~ Guy du Bellay de la Gourbs 1G2S,16U.
— Pierre de Montalais, 1644, 16S7, Fna^:«
de Montalais, veuve de Jean de Bueil , 1667, ;■.
vend la châtellenie par contrat du 8 mars ITM i
Madeleine Neveu, veuve de Pierre Cre^: -
Marie- Jeanne Crespin, femme de Georfes- Gas-
pard de Gontades, maréchal des camps et aiws
du roi, 1715; — le maréchal de Gontades. V.ct
nom, en 1790.
La mesure locale du froment eoaptut a
boisseau pour deux des Ponfs-de-Gé, et por
l'avoine, le boisseau comble pour deux bois-
seaux 1/2 et 2/3 d'écuellée.
La paroisse dépendait du Doyenné de Cut^.
de l'Election et des Aides d'Angers, do Oistri^
de Segré. Des procès- verbaux en fixèiest le
limites contesti^ avec celle de la Poaèie ea 1*<.
avec celle de Ghazé en 1758. — En 1654 le «
gneur y avait entrepris rétablisseDeoi <fv«
verrerie, dont le Gonseil de ville d'Aogen i"^
quiélait, à cause de l'épuisement des bois; bl5
elle ne parait pas avoir en de durée. O j euta<
des ardoisières dès au moins 1670; — ent^
un seul four à chaux et à brique, poavaot 4*'
ner 6 fournées par an ; — et sur toute la p^^
29 bergeries.
Mairee : Jean-Francois Poirier, aa THl
démissionnaire en 1807. — Lonis-Reaé ^^
dain, 2 janvier 1808, démissionnaire en 111} "
Julien Mothais, 28 février 1815. — Jolin ^^
thaia fils, 29 mars 1815. — René AUarl p>
vier 1816. — Jean-Francois Mellet, 10 aoétlST.
— Léon Aforter, 12 mai 1850. démissioBiii'^
en 1853. — FrancoU Mellet, 18 joio 18S3 -
Léon Morier, 1856. — Belouin, IWO. - '^
Mellet, 1875, en fonctions, 1878.
Arch. de M.-at-L. G 105, f. 48; 194: B 1S7I-1I0. t^
6 19, 784-788; H Inreot da Rooc, f. Ti.-àidLm
d'Angers BB 80, f. IBI. — Arek», tf'A»., t H. ^ B^
et 79-82. — Pour les localitét. voir à Imt artiek.l' ^
Almuê, la Chatumelaiê, CuiUom, la Vrmèn, M>**
Préeor, la LweUrt, MmdiUé, «te
VER
— 691 —
VER
Vernanteaf canton de Long:aé (15 kil.).
arrond. de Baogé (25 kil.) ; — à 56 kil. d'An-
gers. — Vermemitense [sic pour Vermenin-
tensiT] prœdium vu* s. {Vit. Magnoh., ap.
Boll., t. Vil, d'octobre). — Locus qui dici-
tur Vementis x* s. {Hist. Transi, B. Mauri,
ibid., Jan.,II, 337). — Vemantenae prœdium
Kl» s. {Vit Magnoh., app. Boll.). — Sancta
Maria de Vemantia 1070-1118 ^Liv. Bl. f. 37).
— Sacerdos de Vernantia 1140 circa {CartuL
F*onteh., ch. 737). — Parockiade Vernantes
1210-1215 (H.-D. B 97, f. 1). — G. de Ver-
nantes 1215 (Ibid., B 29. f. 472). — Eccleaia
ie Vemantea 1224 (Mss. 624. t. II. p. 640),
1281 (Ibid., B 97, f. 136). — Parochia de Ver-
mantihua 1295 (G 339, f. 111). — Dans une
.^allée de sol inégal, hérissée de hautes buttes, —
ïntie Vernoil (2 kil.) à TE., la Breille ÇJ kil.)
lu S.. Linières (8 kil.) et Blou (6 kil.) à i'O.,
Veuille (9 kil.) au S.-O.
La route départementale de Saumur au Lnde
ra verse le territoire dans toute la longueur,
;roisée dans le bourg par le chemin de grande
communication de Baugé à Courgueil qui descend
lu N.-O. au S.-E., rejoint aux premières maisons
rers l'O. par le chemin de grande communication
le Longue à Rillé et par le chemin d'intérêt
commun de Longue à Vernantes.
La rivière du Lathan forme bordure tout du
oog vers N., y recevant de gauche le ruiss. du
>ont-llénard, grossi des ruiss. du Pont-Renaud et
le la Ville-au-Fouher^ les ruiss. de laDouère, des
^ontaines-de-Jalesne et de la Fontaine-Fièvre,
e dernier grossi de la Fontaine - Masseron et
le la Fontaine-Bressonnais.
En dépendent de nombreuses fermes, yill.
t bam. classés au Recensement par groupes,
oas les noms de la Grèlière (4 mais., 10 hab.),
e la Haladrie et de la Taluère (28 mais.,
8 hab.), de la Galbrunière et de la Gailletterie
31 mais., 90 hab.), les Fourneaux-Jonbert (8 m.,
8 bah.)f de Masseron et la Brissonnaie (49 m.,
76 hab.), de l'Air et de la Brisselière (85 mais.,
65 hab.), de la Chalerie et du Marillais (85 m.,
38 hab.), des Potiers et des Renards (13 mais ,
8 hab.), de Jalesnes, avec château (5 mais.,
4 hab.), du Louronx, avec chftt. (4 mais., 22 h.),
e Paille (5 mais., 20 hab.), de Brigué (35 mais.,
28 hab.), de l'Uopitau (41 mais., 124 hab.) et
ne douzaine d'écarts.
Superficie : 4,077 hect., 12 hect. en vignes,
70 hect. en bois, dont 55 dépendant de la forêt
u Pont-Ménard, 156 de la forêt de Monnais ou
a Billot.
Population : 319 feux, i,44B hab. en 1100-
726. — 5d7 feux, 1,000 hab. en 1790. — i.Wfl h.
D 1821. — i,95i hab. en 1831. — 1,056 hab. en
S41. — iM9 hab. en 1851. — 1,064 hab. en
861. — 1,083 hab. en 1866. — 1,947 en 1872.
- 1,965 hab. en 1876.
Le bourg, groupe important (169 mais.,
13 mén., 558 hab.), en rivalité avec Vernoil
t favorisé par la concentration de toutes les
randes voies du pays, s'est en grande partie,
epuis une quarantaine d'années, renouvelé par
de jolies eonstroctions et semblerait destiné à nn
développement de prospérité plus rapide.
Cinq foires : — le 25 avril (St-M arc), le lundi de
la Pentecôte, le l«r juillet (St-Martial), le 18 oc-
tobre (St-Luc). le 21 décembre (St-Thomas), —
créées par les lettres d'érection du marquisat de
Jalesnes (décembre 1634) et encore existantes,
mais dont 3 égalent à peine les marchés, qui se
tiennent tous les vendredis ; — aaaemblée le
!•' dimanche de mai.
Exploitation de tuffeau au S. du bourg; —
briqueterie au N., dont le gisement d'argile est
enclavé par les routes de Noyant et de Mouliherne ;
— four à chaux sur la route de Saumur; —
châtaigniers, cormiers, pommiers, poiriers en
nombre ; — peupliers le long des ruisseaux ; —
surtout noyers, employé par la menuiserie et par
la saboterie; — commerce de bœufs, œufs,
beurre, exporté jusqu'en Angleterre, — surtout
de porcs, fortune des petites fermes de cette ré-
gion à culture morcelée, fertile vers Mouliherne
et Sl-Philbert, tout en landes vers Neuillé, et en
sapinières vers la Breille ; — six moulins k eau,
dont trois sur le Lathan.
Recette de poste. — Chef -lieu de percep-
tion pour les communes de Gourléon, la Lande-
Ghasles, Mouliherne, Vernantes et Vernoii-le-
Fourrier.
Mairie informe, attendant une installation
nouvelle et plus digne ; -^ Ecole laïque de gar-
çons, appropriée par adjudication du 13 janvier
1855. — Ecole de filles (Sœurs de StCharles),
construite par adjudication du 29 décembre 1850.
Hospice de vieillards fondé par testament
du 30 avril 1849 par Charles-Théodore Belisaire
de Maillé de Jalesnes.
V Eglise, dédiée à Notre-Dame (succursale,
5 nivôse an XIII) remplit i demi le fond de la
grande place, que domine de sa pyramide superbe
un admirable clocher du xii* s., à ba.se carrée,
percé au second ordre sur chaque face de deux
fenêtres ogivales, à triples nervures en retrait
portées sur des colonnettes à chapiteaux; au-
dessus règne une ligne de modilions dont un
sculpté d'une fleur de lys ; au faite se dresse
une élégante flèche en pierre, hexagonale, avec
lucarne à pignons fleuron nés et lanternons aux
angles, bordés de choux rampants. L'intérieur de
l'édifice, tout en contre-bas du sol, présente trois
nefs dont la principale très-antique est divisée
en trois travées par de grosses colonnes rondes à
chapiteaux romans, fouillés de simples moulures
ou de quelque feuillage rudimentaire, — un s-dul
excepté, près le portail, que décore un double rang
de crochets affrontés. Les arceaux plus modernes
sont ogivaux ; un plafond de bois remplace la
voûte écroulée. A droite, en entrant, un très-
curieux bénitier, comme on en retrouve nn sem-
blable à Vernoil, un autre à Tiercé, forme une
cuve octogonale de pierre, dont les quatre angles
principaux se hérissent d'énormes têtes de gro-
tesques, découpées en saillie. Le chœur était
accosté de deux absidioles et au fond conserve
nn beau vitrail du xvi* s., provenant, dit-on, de
I f al^baye du Louronx, où figure une Vierge avec
VER
— 692 -
VER
Tenfant, snr un coussin semé d*hermine, entre nn
chevalier aax vêtements fleardelysés et accosté
d'nn éca fascé de ,,., et vis-à-vis sa dame, à
genoux. C'est s'aventurer beaacoap d*y reconnaître,
comme le fait Bodin, Foulques V et Eremburge, ou
comme M. Harchegay, le roi René. L'aulelporte une
jolie toile de V Annonciation. Un autre vitrail dans
la fenêtre de droite, sons le clocher, est décoré
de divers écussoos, dont un écartelé de Rohan
et de ... ; un autre porte iTor à la bande de
gueules chargée de 3 alérionB d'argent et la
devise Los en croissant ; ~ un autre vis-à-vis,
fascé d'argent et de gueules. Dans l'aile
gauche ouvre la chapelle des Maillé précédem-
ment des Jalesnes. J'ai décrit déjà, t. II, p. 393,
l'admirable cénotaphe de Charles de Jalesnes,
dernier du nom, et de la marquise Eléonore de
Maillé-Brczé dont le monument, œuvre d'un
maître inconnu du xvii* s.^ mériterait d'être re-
produit par la gravure; — à côté, sur deux
plaques de cuivre se lisent le don par la même
dame à la fabrique d* « une pièce de terra située
« dans la paroisse de Blou, appelée l'Ouche des
« Denys... pour aider à l'entretien d'une lampe
« ardente jour et nuict au devant du Sainl-
« Sacrement de l'autel , par un contrat passé par
« Mathurin Chuche, notaire royal à Baugé le
c 24* apvril 1658, > ^ et l'épitaphe de Jean
Uardouin de Maillé de la Tour-Landry, « cheva-
« lier de l'ordre de St-Jean de Jérusalem, com-
te mandeur du Temple d'Angers, capitaine des
« vaisseaux de la Religion. Ses talents militaires^
c pendant le temps qu'il servit à Malte, lui
« acquirent l'estime de son ordre. Il se retira
c ensuite au milieu de sa famille. Il mourut au
« château de Jalesnes le 22 mars 1785, âgé de
ft 90 ans et 24 jours » ; — et une autre plaque de
marbre noir « à la mémoire de Charles -Henri-
c François de Maillé de la Tour -Landry, cheva-
c lier de St-Louis et de N.-D. du Mont-Garmel,
« atné de la branche aînée, mort le 6 janvier
«c 1845, âgé de 90 ans. » — Cette chapelle doit
être conservée avec le chœur et le reste du tran-
sept dans la destruction très-prochaine de l'église
pour être transformée, dit-on, en école et en
mairie, dont le clocher formerait le splendide
beffroi.
A l'opposé, vers l'angle 0. de la place s'élève
l'église nouvelle, dont les travaux, adjugés le
14 mai 1867, sont restés depuis 1870 subitement
interrompus et compromis même par la mort de
l'entrepreneur, tué d'une chute sur le chantier.
Une adjudication nouvelle du 5 décembre 1875 a
pourvu enfin à l'achèvement de l'œuvre, reprise
sous la direction de M. l'architecte Ern. Dain ville
et inaugurée en 1877.
L'ancien presbytère, racheté en 1825, a été
emporté par le tracé de la route di9 Bourgueil et
remplacé par une construction neuve, dont
l'adjudication est du 28 mai 1851.
Dans les terrains à l'E. du bourg, où parait
s'être établi le premier groupe d'habitations, il
a été mis à jour en 1815 et 1816 des fondations
de murs en ampleclon, des débris de briques à
rebords, des squelettes.
Les grandes voies antiques qui triTerseot k
territoire ont dû avoir leur point de coDCCBtn-
tion à Yernoil plutôt qu'à Vemantes. ~ Oo pst
induire de la légende de St-Manr que 1« euBk
du Mans Rorgo avait ici au ix* s. un dooaiu k
plaisance. — L'église, ce qui est certain, daie Ji
XII* et atteste l'existence d'une aggloménboBii
portante . La fondation preouère en est içist^
Au xv« s. encore « le grand chemin par leqvdfo-
vait du < Gué-du-Noer à Saumur », éviuit le Ikc;
et pansait à l'O. à la Fontaine-Fièvre, coupé fu
le château de Jalesnes et de Brigné. — la 1^4
l'évêque d'Angers annexa la paroisse à l'Ârcl^i-
prêtre de Bourgueil et en fit le siège desajin-
diction. L'archiprètre Guill. Gellentea ncfaffta
1275 de Pierre du Pin, chevalier, la ^dedl»
— Les registres remontent à 1583, mais mu^
de 1720 à 1768.
Curés : Lambertus^ 1140 circa. *- Gui
Gellent, 1275. — Pierre, 1473. - Si»:
Jousselin, 1557. — Quintien Legrani, 1S»>
1594. — Jean Bruneau, 1606, qui résif»
1607. Il avait été marié, avant d'être prêtre, -
baptisa, le 9 novembre 1614, son peti(4ili -
François Placet, maintena en fonctioiu ^
arrêt du 24 novembre 1607, V. Coutumet (fi^j
II, 55. — Mathurin Baron, 1614 1613 -
Marc Béguin, 1633, qui résigne en 1663 .-:
meurt le 17 mai 1667, âgé de 66 ans, H*
même de son retour d'ua voyage de Pitztés -
Jérôme Desannois, 1663. — Pichard, flSt^^
1692. — Clément Gillot, joUlet 169S. t '
26 septembre 1693, âgé de 53 ans. — Il .. 3f;«
duit, 1693, qui résigne en 1616. ~ Michel Afr.
duit, V. ce nom, 1716, 1735. — Jeaa-ReM a
Bellère du Tronchay, 1769-1791.11 i^ùtP^
sidé le 9 juin 1789 à la bénédictioa da p^^
autel qui existe encore et qui porte la date : ^'^
Le tabernacle et les autres autels sont costeB^
rains des mêmes travaux. — Pierre-Lonif 3f:*-
cheau, installé le 9 octobre 1791, jDsqa'eo odi-'
1792
Une chapellenie fondée dans l'église peroûs^
dès les premières années du xvi* s. pr ^"
Godin était affectée spécialement à Pentre^'
d'un maitre d^ école, dont la présentaiioB afP*^
tenait au seigneur du Plessis-Bolard et U oi^
nation au curé. — C'est Claude Bnygaet, «ea^
de Paris, natif de Vemantes, en 1557, - C^'
Béthisy en 1783.
A distance d'une lieue à peine de rcf'i^r
à rextrémilé vers N. de la paroisse foi î^ '
en 1121 l'abbaye Cistercienne du Louroai. ^ ^<
mot Le dernier prieur Claude-Maris Btx*r^
réclamant, comme tous les religiev, a ^^^'
déclara vouloir rentrer dans le monde « M'^
c vivre en bon prêtre et bon citoyen tHé pcof |>
c nouvelle Constitution qui fera le boabev ti *
« gloire de la France » (29 avril 1790: ^^^
cette année même élu maire de la noaveUi *•*
nicipalité.
La paroisse dépendait pour U plii f^'
partie du marquisat de Jaiesnes et de U ^"
chaussée de Baugé, le reste de U S^o^>**^'
de Saumur, mais tout entière de l'Clectuc ••
VER
— 693 —
VER
Baagé, du District en 1788 de Chàtean-Lavallière,
en 1790 da Bangé. On y comptait 11 moulins
à farine; — quatre à huile, mais de produits
médiocres, qui se vendaient avec les fruits cuits,
seule industrie locale^ au\ marchés de Saumur^
de Longue et de Baugé. — Los pauvres abondaient.
-^ Pendant la Révolution un club se réunit dans
l'église, où en 1815 on vit les Prussiens célébrer
les offices luthériens. En 1830 les habitants avaient
organisé une garde nationale de lanciers à pied.
Maire» : J.-M. Brocard, avril 1790, 1792.
— F.-Ch. Faifeu, an II. ~ Jacq. Allain,
l" messidor an VIII. ~ Charles- L.-Fr. de
Maillé^la-Tour-Landry t 3 pluviôse an XIII,
1830. — Félix-Auguste Champneuf, 2 octobre
1830. 1870. -- Perrigault, 1870, en fonctions,
1878.
Arch. de If.-^t-L. G 199; H Louroux. — Arcb. comm.
Et.-€. -^ Thoroda, Mss. 1003. Famille Turptn. —Mss. 024,
t. II, p. 640. — Mépert. arch., 1862, p. 283. — Godard,
Nouv. arch., 1853. n« 41. -^ GomiUeaii, Troisième Ssiai
surle canton de Longue,^, 15. — Pour les localitët. voir, à
leur article, Baissé, Jaîesnes, la BouUàe, Brigné, Fon-
taine-BrêSêont les Potitrê, St^FramhoMiUe, le Pin, etc.
Yernay (}e), ham., c"* de St Lxmrent-du'
Motay. — Un lieu appelé le Vemoy 1460
(Sl-Flor.). — Le lieu et hordage du Vemay
en Beau8Be 1539 (G 105, f. 361). — Appart. à
cette dernière date à Jeanne Horeau, femme de
Joachim Martineau. ^ Un pommier, qui a servi
de point de triangulation à Cassini, y existait
encore en 1827.
Vernay {Antoine de), sieur du Ronceray^
docteur en médecine, Angers, 1660.
Verne (la), ham., c"* de Lasse; — f., C* de
Mouliheme. — V. te Vergne.
Vemée« chÂt., c'« de Chanteussé. — Ver-
neia xii-!uv« s. (!«' Gartul. St-Serge, p. 293 ;
2* Gart., p. 144; D. Houss., XIII, 1521, Cart.
du Ronc, Rot. 2, ch. 78 et G 7, f. 116). — Ver-
nida xii« s. (G 801, f. 4). — M. de Vemée
1312 (G 7, f. 115). — Ancien fief et seigoeurie
appart. jusqu'au xv" s. à une famille du nom,
dont Mathurin de V., sénéchal en 1312 d'Amaury
deGraoD; — aux xv-xvii« s., à la famille de
Montalais» dont Franc, de M., chevalier de
l'ordre, gentilhomme ordinaire du roi, assassiné
le 16 octobre 1585 à Beaufort et inhumé le 4 no-
vembre dans l'église paroissiale de Ghanteussé
par l'abbé de St-Maur. Sa veuve Jacquine de
Bueil se remarie le 16 septembre 1599 avec
Charles de Chahannay. — Le château donnait la
seigneurie des paroisses de Querré, Marigné et
Ghanteussé ; il servit de refuge en ces temps de
gaorre civile aux habitants d'alentour et notam-
ment au clergé du pays en 1593. — La chapelle,
dédiée à Sie Anne, était fondée de trois messes
par semaine. — Françoise de Montalais, qui y
avait épousé le 22 mars 1660 Jean de Bueil,
comte de Marans, est dite encore à sa mort le
24 février 1718, dame de Vemée. ^ La terre
avait été vendue pourtant dès 1698, pour la
somme de 78,000 liv., à Henri Lechat, chevalier,
mari de Jeanne-Françoise Poulard, qui est inhumé
le 15 février 1735 dans l'enfeu seigneurial de
l'église; — Henri-Louis -Glande Lechat, mari
d'Elisabeth-Françoise -Sébastienne Hay des Nétu-
miéres, y résidait en 1735. Un mariage apporta
le domaine à la famille d'Armaillé, qui le possé-
dait en 1790. — Le manoir, campé dans un
vallon, sur la gauche de la route de Ghampigné,
présente une double façade, dont la principale
vers S.-O. apparaît flanquée d'un haut pavillon
rectangulaire et vers l'E. d'une grosse tour avec
tourillon, à toits pointus, le tout élégamment res-
tauré ou reconstruit. — A côté sur la gauche,
subsistent des restes d'anciennes constructions;
— plus loin sur le chemin, les fermes neuves.
Dans le bois on a rencontré des amas de scories
de fer, résidus d'anciennes forges, V. Millet,
Indicateur, II, 443; » m»" b., c°« de Sceaux,
à l'entrée du bourg vers N.
¥emeally f., c''* d'Auverse, ^ autrement
dite le Château-Noir. -^ Anciennes landes
dépendant de la terre du Fresne et que le sei-
gnfur en 1783 essaya de faire mettre en valeur
par des agriculteurs étrangers, qui au bout de
quatre uu cinq ans se retirèrent. Le chevalier de
Harval reprit l'exploitation vers 1815, en y semant
force louis, qui ne rapportèrent pas bénéfice.
M. Quillet, acquéreur du droit de ses héritiers, fit
mieux valoir tout au moins la peine qu'il y put
prendre, et le 15 avril 1828 obtenait de la Société
d* Agriculture de Paris une médaille d'or pour les
amélioratioQS acquises. Dès le mois de septembre
1827, il avait passé bail de la terre pour 30 ans
& Jean-Antoine-Léon de Dombasle, fils du direc-
teur de Roville, et à Amédée-Louis-Barthél. Busco,
son beau-frère, pour y renouveler l'essai d'une
ferme-modèle, hés le début on y voit organisé un
institut agricole et une classe d'apprentis, en
même temps qu'une fabrique d'instruments ara-
toires perfectionnés, V. le Maine-et-Loire du
9 septembre 1829, — mais dès 1832 aussi, l'un
des associés Busco était parti pour l'Egypte, et le
domaine, mis en vente par expropriation forcée,
dut faire retour à Quillet qui refusa de l'aliéner
pour y installer un petit séminaire ecclésiastique,
— établi depuis à Mongazon près Angers, — et
après avoir repoussé une offre de 510,000 francs,
dut le céder en fin de compte pour 118,000 fr. à
M. Lachère, de Rouen. Ge dernier, fatigué de di-
vers essais infructueux, revendit dès qu'il put, — et
après une nouvelle série d'épreuves l'exploitation
telle quelle, comprenant 350 hect. dont moitié en
bois, partie en sapinières, le reste en prés et colza,
a été acquise en mai 1870 par des marchands pour
être morcelée.
VemlAre (la), f., e*« deBégrolle; — h., c"*
de Somloire; — (la Haute-), f., C* de Bégrolle;
— (la Grande-), f.. c»» de Trémentines. — La
Gr. Avemière 1566 (Et.-G.) et 1876 (Rec<;, —
rebâtie en 1868. Les restes de l'ancien logis ont
été à cette époque détruits. Il appartenait à la
famille Goulard, dont n. h. Jean G., gouverneur
de Doué en 1610.
VemolI-le-F ourler, co" de Longue (15 kil.),
arrond. de Baugé (25 kil) ; — à 56 kil. d'An-
gers. — £cc2esta de Vemeilo 1073-1103 (Gart*
du Ronc, Rot. 3, ch. 7). — EccUsiœ de VeU
neio 1120 circa (Ibid., ch. 3). -^ Saccrdoa de
VER
— 694 —
VER
Vemolio 1140 eirca (Cart. de Footev., cb. 737).
— Magna via quœ tendit ad Vemoîium
1169 (Fontev., Les Loges, ch. or.). •— Q. de
Vemoilio 1210-1215 (H.-D. B 97, f. 2). —
Joufrei le forrier de Vemoil le forier 1273
(Chartr. de la VilIe-au-Fourier). — VcmeiZ
1275, — la ville de Verneuil le Fourrier, —
Verneul au Fourrier 1441 (Ibid.)- — Verni
1652 (Carte), d'après la prononciation du temps
encore nsitée, quoique le plus souvent on dise
aujourd'hui ; Vernouaille. -^ Le qualificatif,
qui se joint au nom dès le xiii* s. , est celui de la
famille qui possédait dès lors le château seigneu-
rial de la Ville-au-Fourier. — Dans une double
vallée enveloppée de hauts coteaui, — entre la
Breille (5kil.) au S., Parce (8kil. 1/2) et Linières
(4 kil.) au N., Yernantes (2 kil.) à rO., Gourléon
(5 kil.) à VE.
Les chemins de grande communication de
Baugé i Bourgueil et de Longue à Rillé, qui se
confondent entre Yernantes et Vernoil, forment la
fourche dans le bourg, où s'y embranchent le
chemin d'intérêt commun de Gizeux et d'Auverse
et le chemin de grande communication de
Varennes-sous- Montsoreau.
Y passe à l'extrémité vers N. le miss, de Pont-
Ménardy où affluent du S.-E. le ruiss. du Pont-
Renaud et celui de la Yille-au-Fourier , né,
comme le précédent, sur la commune, avec ses
affluents les ruisselets de la Fontaine-de-Poligoy
et du Mortier.
En dépendent les vill. et ham. des Pieds*
Fourches (11 mais., 37 hab.)i de la Bruère
(15 mais., 49 hab.). de la Thuandière (10 mais.,
24hab.), des Planches (8 mais., 23 hab,), de la
Rue-des-Fouques (6 mais., 15 hab.), du Petit-
Douet (5 mais., 11 hab.), du Breil (17 mais.,
59 hab.), de la Yarenne (10 mais., 26 hab.), de
Touvois (3 mais., 11 hab.), du Clos (4 mais.,
16 hab.)t dos Aireaux (4 mais., 16 hab.), de la
Guignardière (4 mais., 24 hab.), des Passélries
(5 mais., 22 hab.), de la Fermerie (3 mais.,
11 hab.), de la Couisière (5 mais., 17 hab.),
de la Roche (4 mais., 12 hab.), de la Jametière
(11 mais., 31 hab.), de Lanrière (6 mais.,
19 hab.), de la Combauderie (6 mais., 14 hab.),
de la Poulinière (5 mais., 17 hab.), d'Angolais
(4 mais., 12 hab.), de la Croix-Mousseau (4 m ,
13 hab.), de la Tanrauderie (4 mais., 15 hab.),
de la Rue-Bougeau (4 mais., 10 bab.)f de l'Ai-
reau Guichard (9 mais., 26 hab.), de la Géliot-
terie (4 mais., 11 hab.), de la Mirandière (4 m.,
14 hab.), de l'Aireau-Borien (5 mais., 15 hab.),
de l'Aireau-Durand (4 mais., 15 hab.), de la Bon-
nevaltrie (7 mais.. 29 hab.), de Nouchet (6 mais.,
19 hab.), de Barbot (4 mais., 17 hab.), de Pamay
(3 mais., 15 hab.), du Tertreaa (5 mais., 18 h.),
de la Rue-Gaucher (5 mais., 13 hab.). de la
Gautrie (6 mais., 18 hab.), de la Bataillerie (4 m.,
16 hab.), de la Thuaudière-de* Pamay (5 mais.,
17 hab.), de la Cruchetière (6 mais., 18 hab.),
de Bruzolle (6 mais., 20 hab.), du Grand- Aireau
(7 mais., 19 hab.), de la Choquetière (5 mais.,
14 hab.\ le château de la Yllle-au-Fourier et
68 fermes ou écaru.
Superficie : Autrefois 3,628 hect., doit S
ont été détachés au profit de CooriêoD. pr
ordonnance du 14 septembre 1836. — iniwr-
d'hui, par suite, réduite à 3,345 hecUres, -
dont 62 hect en bois dépendant de la forCi â
Pont-Ménard.
Population : 958 feux, en 1720. — 4U 6n
en 1788. — iJ30 hab. eu 1790. - i,m kil.
en 1831. — i,946 hab. en 1841. —ijm^it.
en 1851. — i,8i7 hab. en 1856. - iS»\^
en 1861. — i,8^S hab. en 1866. - 1,838 Ui
en 1872. — i,779 hab. en 1876, — en décrcb-
sance marquée et constante depuis viAgt aa«.
Le bourg (156 mais., 203 mén. 557 hib.), s'étù
au pied d'une colline ei rayonne va k pin
d'alentour par six routes bordées d'ariires, p»
sède une tuilerie, une scierie méeaaûpie, es
fabrique de chandelles.
Le sol, couvert Ters N. de bois et ée BJ^
nières, se prête vers S. i des plantations benwa
de pépinières et aux cultures de la faBée de b
Loire ; ~ chanvres, blés» arbres i froiis^ i^
parficulièrement les noyers ; — pomim deiem.
utilisées surtout pour l'élève et l'engnii in
porcs, objet d'un important commerce; — fwi
chaux ; — moulin i glands doux ; «- noDbnt»
carrières de tuffeau, qui pénètrent jusque mu t
bourg en caves immenses.
Aujourd'hui, comme avant 1789, six fwtt : -
le 22 janvier, le mercredi des Cendres, k v-
credi de la Passion, le 24 juin, impoiuoie sr-
tout pour le placement des domeslifafls . i.'
29 septembre et le 15 novembre; ~ nurc^*
les vendredis.
Jolie Mairie avec J^cole de garçons, ceo*
truite par adjudication du 3 mars 1858. — fc^tt
de filles (Sœurs de St-Charles). bâtie ea U61
agrandie en 1867 (archit. Piette).
A l'E., sur la principale place, bordée wi ^
par le chemin de Yernantes, s'élevaient de n«^
constructions, portées sur des éCaax de h»
sculptés, dont le rez-de-chaussée serrait de haiî».
une des chambres de mairie primitire et Ai
justice de paix , une antre de prison. Aetpa»
du marquis Al. de Broc le 11 mars 180 ^
la commune, elles furent démolies vers ISM;^
y trouva dans les terrains une masse éDan*
d'ossements. — Un autre vieux logis, mt ck**
pelle, s'élevait an carrefour des cinq n»**^
été rebâti.
VEglise, dédiée à St Yincent (siectuv^-
5 nivôse an XIll) et tout entiers oonstrsi» «-
moyen appareil régulier, est une des pli» ksii-
quables du pays. — Une des chapeUas. tq^*'
moellons noyés dans le ciment, avec aies àct-
bleaux posés sur colonnes cylindriques, U ■*
raille vers S., le pignon et le portail de b r
présentaient tous les caractères de farcbiiKtt^
romane du xii* s. ; la base énorme du ciochtf>
chapelle vers N., le chœur de style ofîTsI nj^
nant, autrefois accosté de deux absidides nmur\
sont postérieurs de plus de deux siècles; -'^
une restauration en 1867 parait avoir eo plsi"'^
parties modifié l'œuvre. On y voyait top*»'*^
un ancien baldaquin en bois soUpté do x^ -^
VER
— 695 —
VER
XVI* s. 6t on rêmarqnable tableau, représentant
UD6 scène de l'Evan^le. On y voit encore une
large cuve octogonale, — comme à Yernantes, —
grandes tôtes bizarres entaillées aux angles.
— Un aatel de style roman a été composé
avec des débris trouvés dans le mur de la cha-
pelle St Vincent. Au-dessus de Ventrée, vers S.,
du transept, se lit le chiffre 1699? et quelques
lettres, que je n'ai pu déchiffrer d'en bas, indi-
quant sans doute la date de construction de l'ar-
ceau qui soutient le clocher.
La principale abside communiquait avec une
crypte, mise récemment à jour par un éboule-
ment. Elle était éclairée par deux ouvertures,
doDt une autrefois, dil-on, surmontée d'un fanal
de pierre, l'autre ouvrant au-dessus d'une
citerne. M. Cornilleau y a signalé deux inscrip-
tions en latin et en fran^is non encore relevées.
Il existait, dit-on, avant la Révolution, à l'ex-
trémité N. du bourg, un dolmen, qui a donné
son nom au canton de la Pierre-Plate. — Les
grandes voies de Gixeux, de Saumur, de Bour-
gueil, magna via que tendit ad Vemolium
1169 (Pr: des Loges), traversaient le bourg, centre
important dés avant le xi* s L'église appartenait
à Geoffroy Fnicrade, seigneur de Trêves, et à sa
femme Âmeline, qui en firent don k l'abbesse du
Ronceray, Richilde (1075-1069), avec les dîmes
et les offrandes. Leur fils Geoffroy s'en était de
nouveau rendu mettre, mais partant pour la croi-
sade , il renouvela le don de son père, avec la
dîme du vin et le droit de marché, qu'il y avait
établis, se réservant seulement le domaine du
bourg, « des femmes- n'étant pas aptes à le
c défendre >. —> On voit par une bulle du pape
Alexandre III, que probablement par don des
comtes ou de quelque autre façon, l'abbaye de
Mauléon, dès avant la fin du xii* s. avait expulsé
les religieuses. L'évèque du Mans reçut mandat
de faire rendre justice i leurs réclamations on
tout au moins de réclamer les titres de l'abbé,
qui en fin de compte se maintint en possession et
y constitua un prieuri-cure. — Les bAtiments,
résidence au xviii* s. du titulaire et de deux
vicaires, joignaient l'église. — L'abbaye du Lon-
roux tenait aussi de Bouchard de Marmaode,
seigneur de Trêves, le don en li3S des grosses
dîmes de la paroisse.
Pneurê-curéê : Jean Doret, li55. — Emery
Guinday, 1460. — Jean Heurtevart, 1493,
1505. — Matburin LebascZe, 1550. — Jean de
ChambeSt 1589. ^ Matburin de Broc 1615 —
Pierre de Broc, 1624, 1640. — Pierre Passet, doc-
teur en théologie, 1605, f le 31 octobre 1699, Agé de
56 ans. — Clément Fardeau, chanoine régulier,
1700, mai 1710. — Chamhault, août 1710. —
Henri Melin, docteur en théologie, 17S2, janvier
1733. ~ Gamier de la RouBsière, avril 1733,
février 1750. — Cordier, octobre 175(>, sep-
tembre 1753. — De Jouvencourt, novembre
1754. — Alexis-Michel Grimault, 1757, 1767. —
Girard, août 1768. 1774. — Gigault de Targé,
janvier 1775. — Pierre Gaillard, août 1776,
janvier 1793. Il avait prêté serment et résidait
dans la commiue, où il reprit ses fonctions dés
l'an IX et était alors signalé comme fanatique et
intolérant.
Le 10 décembre 1711, vers les sept heures et
demie du matin, la foudre tomba sur la flèche
du clocher, « qui en augmentoit infiniment la
«c décoration par sa hauteur et l'art admirable
« dont elle étoit construite, . . de l'épaisseur
« d'environ 9 à 10 pouces depuis le pied jusqu'à
« la cime, plus belle encore au dedans qu'an
c dehors par ces tuffeaux réunis d'une manière
c qu'on les auroit pris pour un seul ». Le coup
écrasa la charpente du clocher, le lambris de la
nef, une des cloches, l'horloge et la charpente
du chœur et par suite fournit l'occasion de rema-
nier toutes les dispositions de l'église. — Le chœur
était resté jusqu'alors interdit à tous les laïcs, sauf
au seigneur de la paroisse. Les hommes occu-
paient le côté droit de la nef, les femmes, le côté
gauche ; — les garçons de l'école s'assemblaient,
sous la surveillance du maître, dans la chapelle
St-Antoine ; — les filles, avec leur maîtresse, près
les fonts baptismaux. Parmi les gentilshommes
avaient leurs bancs le seigneur de la Yille-au-
Fourier dans le chœur et un autre à l'entrée à
gauche, dans Tancienne chapelle St-Christophe,
— le seigneur de la Roche dans la chapelle de la
Vierge et un autre vis-à-vis la chaire; — dans
la nef, à droite, M. de Bonneseaux, au-devant du
procureur de fabrique, ~ à gauche, MM. de Gour-
iéon, de la GhAtaigneraie, de la Pommeraie et
de Poligné; sous la chaire, MM. du Toucheau,
puis les familles Jouin et de la Lande ; — plus
bas, à gauche, M. Fournier.
Une double école, comme on voit, y existait
dès au moins la fin du xvii* s. Par acte du
3 mars 1730, H»* de Broc fonda une rente de
100 liv. au profit de l'école de charité des gar-
çons, que devait tenir le plus ancien prêtre ori-
naire de la paroisse. /
La paroisse, dont la cure rapportait 1,900 liv.
en 1789, resta jusqu'à la Révolution à la présen-
tation de l'abbé de Mauléon. Elle dépendait de
l'Archiprêtré de Bourgueil, de l'Election de la
Flèche, du District en 1788 de ChAteau-la-Yal-
lière, en 1790 de Baugé. — Elle avait pour sei-
gneur le chAlelain de la Yille-au-Fourier.
Le quart des habitants vivaient à l'aumône 1
Maires : P. Gaillard, 1790, en même temps
curé. — Broàneau, 1791-1793. — Urb.-Franç.
Baugé, l*' messidor an VIII, installé le 30 ven-
démiaire an IX. — Coudray , 13 frimaire
an XIV. — Charles Hubert, 8 janvier 1808. —
Pierre DeBchampn, 15 juillet 1816. — Jnst-
Henri Jhiperray, 15 novembre 1830. — Bono-
deau, 1834. — Duperray, 1836. — Martin,
1837. — Duperray, élu le 30 août 1848. ^
Bonodeau, 1849, démissionnaire en juillet 1851.
— François-Julien-Marie Ratouiê, 1853. •—
Charles Vemeau, 13 novembre 1856, en fonc-
tions, 1878.
Arch. de M .-«l*L. G 191 — Arch. eomm. Bt.<-C. ^
Cartul. du Rooceray, Mm. 760, Rot. 3, eh. S et 7; Rot. 6,
ch. 56. — D. Houu., o* S05S. — Coroilleio, Etsai tvr U
eantùn de Longue, II* ptrt., p. 30-88 ; 111* part., p. 31. ~
Ponr les localitét, voir, à leur article, la yUU-ùu-Fom^
ritr, to Ckreu^-iforeav, Parnajf, Poligné, etc.
VER
— 696 —
VER
VemoB, ml" à eau, C* de JallaU, * Aqua
molendini de Viemone, que per terram [de
Vemonel fluii llSOcirca (Ghem., ch. or. 118);
» (le Grand-), f., c*** de Jallais, dahs la
paroisse de N.-D.-des-Maages. ainsi qne le m*"
à vent et le Pelil-V. — Manerium de Vemon
et gagneria de Vemon 1239 (Gartol. pp. de
Chemillé, ch. 28). — Gaigneria de Vemon
1335 (G 71). — Ancien domaine appartenant aa
xii« 8. à Hambert Gharbonnean , chevalier, et
quelques années après à une famille noble da
nom du fief, avec manoir; — vendu nat^ sur
Thomas de Jonchères en Tan VI; — tout près
s'élève nn m*"* à vent (120 met. de hantenr au-
dessns de la mer); — donne son nom i nn
ruiss., né sur la commune, qui s'y jette dans le
Rez-Profond; — 1,400 met. de cours; — (le
Petit-), f., c"* de Jallaia; ~ donne son nom à
un ruiss., qui y natt tout près vers TE., coule
du S.-E. au N.-E. et se jette dans l'Annay-Jagu,
au-dessous du m*^* i eau de Vemon, qu'il anime;
— 1,800 met. de cours.
Vemou, landes, c"* de Freigné.
¥ernov9 ham , c"* du Louroux-Bêc, avec
chat sur la c»» de Bécon. — Terra de Vemo
1134 (Hauréau, Pr. 195). — Ancien domaine
relevant des Ghasnières. — En est sieur messire
Pierre Cailleau 1563 (E 109), n. h. Guy Dupont
de Riou, inhumé à Pontron en 1830, n. h. Franc.
Dupont de Passé 1642, — messire François de
Lagrange, écuyer ordinaire de la grande écurie,
mari de Françoise Dupont, 1669, dont le fils a
pour parrain le 3 août Charles de Beaumont
d'Autichamp. — Le château possédait une chapelle
seigneuriale, où le 13 mai 1681 le seigneur pré-
tendit faire entrer et stationner la procession des
Rogations. Sur le refus du curé, il cassa la croix
et la bannière, battit les porteurs et fut désarmé
de son épée, dont il menaçait la foule. Après un
long procès au Présidial d'Angers, terminé par
un arrêt de la Toumelle en 1682, il fut condamné
à 20 liv. d'amende et à restaurer la croix proces-
sionnelle. -^ Guy d'Andigné, mari d'Anne de la
Grange, 1704; — René de la Grange, chevalier,
1756, qui épouse le 13 juin 1763, i Angers
(GG 148), Charlotte Louet, — Claude-Augustin
de la Grange, chevalier, 1789, qui portait de...
au chetyron de.,* accompagné de 3 étoiles
de.,,, 2 en chef et i en pointe (E 2710).
Vemnsse, c°* de Pontigné. ^ Ane. fief et
Mignearie relevant de Boislanfray, dont le sei-
gneur céda en 1595 à Gabr. Legouz de Bordes
tous les droits nobles et seigneuriaux ; — appart.
à la famille Joreau 1415, 1488, à n. h. Jnl. Ber-
trand, élu en l'Election du Mans, en 1656, qui
vend i n. h. Jacq. Lebloy, juge au Présidial de
la Flèche, le 29 mars 1656 ; — messire Joseph
Lebloy, docteur régent ès-droits d'Angers, 1702, qui
revend le 20 septembre 1714 aux Bénédictines de
Baugé (E 185), sur qui la terre est adjugée nat«
le 7 mars 1793 ; — elle donne son nom au miss.,
qui y natt i l'O., dans l'étang, coule de l'O. à
TE. et se jette entre les Buttes et les Gâtevinières
dans le Couesnon.
Vemnssoii (le Grand-), o»» des Ponts-de-Cé.
Feodum de Vemuaaofi 1205 (H -D. B tl. (. 1.
et 120, f. 301). — Vtfiea de Venwsniii lOv
(Ib , f. 174). — Vemuêsum 1231 Ckik.
t. m, f. 21). — Vemuchon 1271 rStvifai
ch. 40). — Vemucon 1291 (G 7). — Ane. k'
dans la mouvance an xiii* s , poar parlb wt
Foudon et de Rochefort, avec manoir leigneanil
chapelle et bois taillis. — En est ûeor loibr
Leborgne, Le Boirne, 1205, Bouchard de W',
1339, qui le vend le 28 juillet 1361 à GiiiL i;
St- Denis, — Jean Amoureuse 1406 et sa fuiSo
jusqu'à la fin du xvi« s., qui portait dûziJ
à 3 têtes d^ aigle arrachées d^or, hecq»ta
et membrées dPargent, posées tet i, aasm-
pagnées de 6 trèfles posées en orU; -
Renée de Montansier. femme de Mare Anji
reuse, 1602, — Jean-Jaeq. Lanier, wimk
Marie TrouiUet, 1645, mort le 23 juillet 16Ct *
René Lanier, conseiller et aumônier da m, \tf
sorier et chanoine de St-Mauriee, 1670. - te
héritiers^ Jeanne Lieqnet, veuve de Franc. Lu»?
de Ste-Gemmes, J.-J. Lanier de Ste-^eBio.
Guy Lanier, écuyer, sieur de VeniasM. m
dirent le 3 juin 1688 à François DnpoDi, idv
d'Oville, juge magistrat au Présidial d'Ai^
« la terre, fief et seigneurie, composée de hum
c pour le seigneur, chapelle, doseiie, itm» k
« carrosse, grande cour, bassin d'eao, pti
« jardin enfermé de mura et au bout, à ii^'^
« orangerie avec colombier aa-dessos, pitis. w-
« gers, futaies, taillis, prés, vignes, droit ^
ff haute, moyenne et basse justice, droit d« bw
« dans l'église, présentation à la chapelle x -
« goeuriale fondée par led. d<ifunct Uésonir ^
« deux messes par semaine, garsnoe à coail< •
— En est sieur dès 1710 n. h. Denis Nioût, nir
de Léonore Guillemot. Leur fils Denis Xicot f ?
marie dans la chapelle seigneuriale le 30 a<n
1715 avec Charlotte Jameron. Sa scsor d'as p(^
mier lit, Françoise de Bonssé, y avait épôc?
le 8 octobre 1714 Claude-Pierre Lulbier et b
Richerie. à qui échoit le domaine dès anodîil
Leur fille y épouse le 12 juillet 17IB Alott*
Joseph Barnabe de la Boulaie. — Le deaii^ii
vendu par les créanciers de la famille te âO ■»*
sidor an X ; ^ auj. il appartient i M*«de U^dif-
boisnet, née Papiau-Verrie. — < Il n'y a foev
« qu'une cinquantaine d'années »« ^ écrit (• \T^
l'abbé OUivier. — « qu'on aaehevé d'abailrefeb»
« reste d'une ancienne forêt , qui l'élttdu
ff primitivement jusqu'à la porte Toussaiai * ->
L'ancien manoir avec donvea et tourellss i «^
détruit sous la Restauration. ^ L'ei«UK>
poire dite de Vemusson, ilont nue greffa, à'f
on, fut demandée par la Qnintinye. provint ^
jardin même, où le pied-mère existe eaoon. p-
tégé par un petit mur. Le malire-jardîaier vvt
nom, en 1658, à l'époque peut-être oà «U» ^^
trouvée, Mathurio Bélu. — Le dooaiae d<c«
aussi son nom à un ruisselet, qai s« }^
dans le ruisseau de la Ronde à 500 BéL di «
source; — (le Petit-;, f., c*» de Ste^ienantH-
Loire,
Arch deM.-ei-L. C 105, f.«P7.— Tllr«i<hClir*l*
Suot-Und, Série G et de THèlel-Diea d'iivm- - ^^^
VER
— 697 —
VER
)UiTier, MéinL. «cr Vcrig, det pnqUê», p. 90. — A. Leroj,
Tict. de Pomologie. — Arch. comm. de Ste-6emni««iur-
^ire Et. -G.
Vérollère (U.\ f, c"« de Chemillé; » h..
°* de SULamhert'du-Latay.
Véronnerle (la), f., c»* da Trèves-C.
Véroulllère (le\ (., c"* de Chamhellayi
» chat., c*** de ChàJtfauneuf. — Ane. fief rele-
ant de Briolay et dont la mouvance s'étendait
laDS les paroisses de Châloaaneaf, Brissarthe,
Iherré, E triché, Jnvardeil. Il parait avoir appar-
?na jasqn'aa milieu da xvii« s. à la famille
iCroy. On voyait encore ao xviii« s. dans
église St-Andrô de Ghâteannenf» la tombe d'un
lobin Leroy, où il fignrait représenté vêtu en che-
alier avec son écu émargent à 3 chevron» de
ahlt à la fasce de gueules brochant sur le
out, et la date de sa mort, 1209. Marie de la
rrandière, veave de René Leroy, y réside encore
n 1582, ^ son fils Charles Leroy en 1629, —
I. h. Pierre Thion, maître des requêtes de la
eine-mère, en 1662, qui vend la terre le 6 mars
675 à Franc. Jallet, sieur des Plantes, écuyer
le la grande écurie du roi, mari de Marie
«egoagneller. Elle reste jusqu'à la Révolution dans
a famille Jallet, dont un membre est maire d' An-
ers en 1738 et dont un autre en 1790 prési-
lent du District de ChAteauneuf. Le manoir sei-
neurial comprenait trois grands corps de logis,
vec portail, grande cour, enceinte de murailles
l de grands fossés, bois taillis, avenue d'or-
oeaax, chapelle depuis le xvn* s. dédiée à Ste
largnerite et Ste Barbe (E 203). — L'habitation
[Qî appartient à M, Appert-Georget, a été recons-
raite en 1861 avec un goût véritablement artis-
iqne; « ham., c"* de ItL Salle- Auhry.
Fet*tHinat« liuvtoMwa, — Y. le PZesste-
kfesZe.
Verrerie (la), cl., c»» de Chanteloup, —
.utrefois les Agata. — Son nom nouveau lui
ient d'une verrerie, qu'y établit en 1753 dans la
orèt du Breil - Lambert J.-F. Lemierre et
u'ane ordonnance royale supprima la même
nuée. — Aujourd'hui y fonctionne une petite
orderie; ■■ ham., c»« de la Ferrière; — f.,
°' du Louroux-Béc, dépendance du domaine
le la baronnie de Bécon 1563 (E 109) ; — ham.,
"• de Mouliheme, — Ane. maison noble dite
Qsqu'au XVIII* s. le Cheêne-aux- Bœufs, et
ppart. jusqu'après la Révolution i la famille
(abille du Chesne, qui en conserve encore le
om. L'établissement d'une verrerie, depuis long-
împs supprimée, l'a fait perdre à la localité.
e principal logis, en partie détruit, mais dont
)s douves subsistent avec les restes d'un beau
irdin anglais, sert d'habitation au garde de
i. Bachelier, propriétaire du domaine, par héri-
^ge de M. Orry, acquéreur vers 1800 de Marie-
ïcquiue de Sigonneau, veuve de Georges-Louis
[abille.
Verrerie (la), f., c»« de Nuaillé. — Ane.
errerie établie primitivement peut-être à Hou-
itault, où dans un champ, vers S., ont étéren-
outrés des amas de scories de vene, mais trans-
portée à coup sûr en pleine forôt du Breil dès le
milieu du xvii* s. On y trouve établi à résidence
« au lieu et maison de la verrerie en Nuaillé »,
n. b. Jean Prépaille en 1651 .Claude Desmares,
se disant gentilhomme, y meurt le 6 mai 1653, —
Jacq. Brossard de la Brossardière le 29 mai 1670.
— Y résident J. de Brossard et Mie. Charrier en
1677. Math. Lasseron, marchand de verres, mari
de Marie de Prépaille, 1678» demeurait avec son
beau-frère, Charles de Prépaille et Mie. Avis-
seau, marchand de verres, au Grand- Village,
près Mon-Pitault ; — Robert de Ste-Marie-EgUse,
c noble, verrier, dans la verrerie de la forêt du
« Breil-Lambert », f le 28 décembre 1716; —
ios. de la Lande, « chef de la verrerie », f le
4 avril 1737; — Jean -Franc. Lemierre, s'y
ruine en 1753. L'établissement périt avec lui. — '
Blanchard et Martin, chefs d'une bande de
Chouans, y furent arrêtés le 1*' janvier 1832 et
une autre bande le 6 mars.
Verrerie (la), f., c°* de Soulaines; —
m»» b. et f., c»« de Tiercé. — Ane. logis dont
est sieur n. h. Jacq. Lemarié, 1648, mari de
Charlotte Jarry, 1670; ->■ f., c^^* de yemotl. —
Le domaine de la Verrerie 1539 (C 105,
f 266). — En est sieur à cette datn Franc, de
Fondettes, avocat, qui relevait le fief de la Ville-
au-Pourrier. Il fut donné le 2 mars 1730 à
rUôtel-Dieu de Baugé, avec la seigneurie de la
Crochetière, par Marie-Charlotte de Broc ; — f.,
c»> de Vézins,
Verrerie- du -Lonroax (ta), f., c^» de
Mouliheme.
Verret (le), ham., c<** de la Chaussaire,
avec m^'^ k eau ; — il donne son nom au miss.,
qui naît sur la c>>* du Puiset-Doré, près les
Petites-Blottières, passe au bourg, et à partir du
eonfluent de la Hardière, forme la limite de Geste
et de la Cbaussaire. Il afflue dans la Sanguèze,
au moulin de RoUet, le seul moulin qui existe
sur la Chaussaire. — Il en existait anciennement
uu autre à la Gaudinière dont la chaussée et le
canal de dérivation sont encore indiquées par le
Cadastre; — a pour affluents le ruiss. de la
Gilarde, du Préclos, de la Vallée et du Puiset ;
— 5,400 met. de cours.
Verrie* canton S. et arrond. de Saumur
(10 kil.); — i 46 d'Angers. — Verreia villa
1026 {Chron. d'Anj., II, 213). — In villa
Verrea preahiter 1055-1070 (Liv. N., ch. 24).
— Verria 1092 (St.-Flor.. Dénezé, ch. or.). —
Ecclesia SU Andrée de Verreya 1130-1158
(Liv. d'A., f. 4^; Liv. R., f. 72). — Prioratuê
de Verria 1288 (Liv. R., f. 72 v»). — Verri
1055-1070 (Liv. N.. ch. 224). 1070*1118 (Ib., cb.
or.). — Dans un vallon entouré de hauts coteaux
boisés, — entre Cbénehutte-les-Tuffeaux (6 kil.)
et Trèves-Cunaud (8 kil.) au N.. St-Hilaire-St-
Florent (6 kil. 1/2) an N.-E.. Rou-Marson
(4 kil. 1/2) à l'E. et au S.-E., Meigné (3 kil. 1/2)
au S.. Dénezé (5 kil. 1/2) k l'O.
Le chemin d'intérêt commun de Sl-Hilaire-St-
Florent à Chemellier forme un zigzag dans la
direction de l'E. i l'O., Uissant un peu à Técari
l'église et traversé à peu près au centre de son
VER
VER
parcours par' le chemin d'iotérèt commun des
Taffeanx.
Le miss, dit de Yerrie on de Marson natt sur
rextr6me confin N.-O. de la c'« de Meigné et tra-
verse celle de Yerrie, par le centre, de l'O. à l'E.,
pour se jeter au sortir dans l'étang de Marson ;
— en bordure vers N.-E. passe le ruiss. d'Enfer.
En dépendent les vill. et ham. de Baucheron
(16 mais., 69 hab.). de Glermont (18 mais.,
64 hab.), de Grolay (22 mais., S8 hab.). de Fou-
gerolle (14 mais., 39 hab.), de VillemoUe (10 m.,
33 hab.), d'Orfosse (6 mais., 21 hab.), de la
Boisnardrie (7 mais., 15 hab.) et 5 fermes on
écarts.
Superficie : 1,649 hect , dont 16 hect. en
. vignes, 585 hect. en bois, 75 hect en landes
incultes, qui pourraient ôtre plantées en sapi-
nières.
Population : 49 feux, 2Î3 hab. en 1720'
1726. — fOO hab. en 1790. — X7i hab. en 1831.
— 330 hab. en 1841. — 303 hab. en 1851. —
3ii hab. en 1856. ~ Î66 hab. en 1861. —
295 hab. en 1866. — 3^ hab. en 1872. — 334 h.
en 1876, dont 9 hab. seulement au bourg, com-
posé uniquement de Téglise, de la cure, de
récole et d'une ferme. — Nul antre commerce
que du bois ; — partout pourtant une aisance
générale, sans richesse ni misère. — Des ruines
de fours à chaux existent près Glermont et la
Blandinière.
Assemblée le dimanche qui suit la Saint-
André.
Les courses de cheoaux de la Société hippique
de Saumur y ont été inaugurées en grande foule
et avoc un vif succès le 17 juin 1877 sur l'étang
desséché de Mortemé.
Bureau de poste de Saumur. — Perception
de Distré.
Jolie Mairie, avec Ecole mixte laïque,
construite sur une partie du jardin de la cure par
adjudication du 22 ftivrier 1862.
La paroisse, supprimée par ordonnance du
20 février 1809, a été rétablie en succursale par
une autre ordonnance du 19 avril 1826.
L'Eglise, dédiée à St André, montre encore
vers N.-Ë. des pans de mur en petit appareil de
moellon dur, brut, irrégulier, dont quelques
rangs posés en arête de poisson, sont aujour-
d'hui cachés sous le plâtre, xi* s. De petites baies
du même temps s'y ouvrent sur les deux côtés
de la nef, avec de plus larges fenêtres, plus
récentes d'un siècle. Une de ces ouvertures est
remplie par un gros bloc de pierre, ajouré de
trous et de grossières découpures, qui remontent
peut-être au vu* ou viii" s.; au-dessous, une
grande porte ogivale, aujourd'hui enmurée, du
\v* s. L'entrée actuelle en plein cintre date de la
restauration de 1842. Dans les murailles appa*
raissent sculptés des animaux en reliefs, dont un
lion léopardé sur un tuffeau sans doute adven-
tice. A l'intérieur, nu et vide, se rencontre la
pierre tumulaire de François Vendeuvie, mar-
chand, décédé le 8 décembre 1691, — et dès
l'entrée, une autre dalle, où l'on ne peut plus
lire que le nom de Durand. — Le clocher assied
sur quatre arceaux plein cintre sa tov mm
qu'éclairent sur chaque face deax baies oginin.
avec pyramide octogonale en pierre, dont h cm
a été écrasée par un coup de foudre le ! >
cembre 1768. Sous l'église s'élenJ une av?, k
moitié dépend de la ferme y atlenaDt.
Le pays, encadré de toutes parts naii mit.
ce semble, par les grandes voies, garde de&z
breuses traces d'habitations trte-aatûpies, ài
le plus grand nombre peut-être n'est pas bssp
exploré. On signale une aorte de galfal rr^
Grolay, et des rencontres importantes de dârj
romains se sont présentées à Mortemé et a Ia
tésy et auraient dû attirer qudqoe wksu
suivie dans cette curieuse contrée si iaccK»
Jusqu'au xviii* s. elle restait peuplée de tb
teaux et de maisons nobles, le lûocberKs ;
Bouchet, les Bernées, May et, ruinées, eoBBebs
le pays, au dire des curés du temps, par le y^
sinage jaloux du maréchal de Bréié. Lsè-
combres s'en retrouvent çà et là dans les bon
L'église, jusqu'au xii« s., parait pcsn'
n'avoir été qu'une simple chapelle dans bde^
dance de la paroisse de Chênefaotte et easv
elle, appart. à l'abbaye de St-Florant. U mjf
ou deux étaient attachés au domaine, ajasi ^rs*
leurs ordres un prêtre, qui s'acquittait ji «
charge spirituelle, qui offieium saeeréetù
suh monaeho ezhibebat (Liv. N., eh. S34>'
Une paroisse distincte y paraît ooastitaéc iuè
les bulles du xii* s.; mais le prieuré es déci-
dant était si pauvre de revenus, qu'il m stS»^
pas à faire vivre les deux rebgienx à rèàia^
Réuni une première fois à l'aU»aye-Béfe ?tf
l'évêque Michel de Yilloiaeau, rétabtipmri»
motifs inconnus, il fut de nouveau sof^n» *
uni le 22 octobre 1288 par Nicolas Gdkai t
la mense abbatiale , sous la cbar|e de <r^
messes par semaine à célébrer dans la dia^
pour les bienfaiteurs.
Curés : Vincent Riolland, 14W. - Aii
Allard, 1565, 1567. — Florent Hériei, m
t le 11 février 1634. — Ambroise Centex
1636, mars 1641. — R. Quentiity toe. noir
septembre 1641, juin 1642. — UA. Brwtw
septembre 1642, juin 1664. — Bemier, !«5.
1687. — Franc. Ratouis, natif de Ivt^
1688. t le « avrU 1720. — M. Tkib<ndt-C\ir
bault. 1720, juiUet 1722. — V. Houim. v:-
tembre 1722, 1728. — Et.-Gilles Ubeuf, Vl^
mars 1744. — Bovis, juillet 174*. - J'"
Cormier, originaire de Saumur, juillet !|* ^
meurt le 19 avril 1760 d'une contagion qet>**
emporté 39 de ses 150 paroissiens. — •*^''*^
Bouchet, mai 1760, qui le 20 déeeiobre Im)
fait poser les fonts et le bénitier en isarir
signe, à partir du 10 janvier 1792. « cor* ^^^
« titudonoel » et remet le 24 notettbte sm^
ses registres an procureur de la cofflDSM. ^
chet, notable.
L'évêque conférait la cure; U »»»««» '-
appartenait à l'abbé de St-Floreot. qm étui >*
aux restaurations de l'église. Il en fit rtb^ "
1764 le pignon tout à neuf, repeiadre le V^-;
autel, le sanctuaire et le ebœor, mtM^ '^
VER
— 699 —
VER
irnements. L'abbé Jean da Bellay avait obtenu
n 1435 de Tévôque. avec le consentement du
uré et des habitants, d'y élever dans le cime-
lère et près l'église un manoir fortifié. Ruiné dès
.vant le xvii* s., il fut reconstruit sous forme
le bâtiments d'exploitation en 1681 , comme l'in-
liqae encore la date inscrite au-dessus de la
>orte et des deux fenêtres vers N.-O. C'est la
aaison seigneuriale, long logis parallèle à l'église,
t soutenu aux angles par d'énormes contreforts.
Jne enceinte d'épaisses et hautes murailles enve-
oppait l'église, formant une haute cour, bordée da
looves, et une basse-cour, contenant les granges
it le jardin. Vers l'E. attenait la cure, joignant
^ers N. le parc, entouré encore de murailles, auj.
lartout croulantes, qui mesurait une lieue de
our et contenait autrefois, outre les taillis, des
>rés, des pâtures, un étang et un four à chaux,
- sans compter encore l'étang de Mortemé, d'en-
iron 1 ,000 boisselées. — Tous les bâtiments joi-
^ant ou avoisinant l'église, la ferme à l'E., les
très, les marais, l'enclos du parc, avec l'étang
otérieur, le four à chaux et l'étang de Mortemé,
édait dès lors en bruyères, landes et marais,
arent vendus nat' le 5 thermidor an IV pour la
omme de 42,825 fr. au citoyen Nicolas Perré.
La paroisse dépendait de l'Archiprètré et de
'Election de Saumur, du District en 1788 de
)oué, en 1790 de Saumur. — Elle faisait partie
n l'an IV du canton d'AmbiUou et fut rattachée
»ar la loi du 18 germinal an VII au canton de
>aumur extra-muro».
Maires : DuboiSt démissionnaire le 15 fruc-
idor an X. — Perré, 20 fructidor an X. — Urb.
Oouet, 29 octobre 1808, f le 8 avril 1812. —
^ierre Razin, 13 avril 1812. — Léon, 17 no-
embre 1815. — P. Razin, 10 septembre 1816.
- Aug. -Louis ^otutn, 14 mai 1822. — Jean
Razin, 1865, en fonctions, 1875.
Arch. de M .-et-L. E 1335 ; 6 Cures ; H St-Florent, Lir. R.,
. 72 ▼*. — Le fonds du priearé contient «n terrier, no
ensif et cinq regbtree des déclarations et des contrats depuis
B XV* s.; Qa* 668, 1'* origine. — D. HuYnes, Mss., f. 825
l S83. —Nouv, archéoL, n*4i. — Godard-F., F Anjou,
. I. p. 93 et 45. — Cougréê archéoU, 1869, p. 114. —
^our les localités, Toir, à leur article, BaucKeràn, Orfoue,
}iay€t, FougtrolU, Montéty, Mortemé, etc.
Verrie» chat., c°« de Chanteussé. — Dépen-
lance au zviii* s. de la chapelle Ste-Anne dos-
er vie dans l'église paroissiale.
Verrie (la), f-. c" d'jEcAemiré; « c»« de
Xarzé, V. la Varie ; — f., c»« de Loire. — La
erre, fief et seigneurie de la Vairie 1539
G 106, f. 155). — Appart. en 1539 à René Furet,
narchand ; — en 1^4 à Et. Ferrand. chevalier ;
- f,, c"« de la Potherie-, « ham., c"« de St-
^épin. — La haute Voirie (Et.-M.) ; « (la
Grande, la Petite-), ff., c<>* de Louvaines. —
Lm V, d^Auiré, la V. de Louvaines 1704
Et. -G.). — Ane. fief et seigneurie acquis par
Irmenault de Louvrinière le 17 février 1744 du
>aron de Segré et passé par le mariage de sa
ille vers 1749 à M. Lemarié ; — (la Basse-), c"«
le St-Crépin. — Ane maison noble, domaine de
a famille Leroux de la Roche des Aubiers
Evii-xvin* s. ; — à Joseph de Mainière, 1731.
Verrière» c*« de Chantocé. — Le fitf de V.
en le village et paroisee de Chantocé 1457
(E 705), relevant de Lancrau; — en est dame
Malhurine de la Rouvraie ; — f., c'« de Ckerré;
— m<»" h. et f., C de Morannes, près Juigoé-
la-Prée, et nommée parfois Juigné- Verrière.
— G de Vitreariis 1090 circa (Bocé, ch.
or. 9), de Verreriis 1114-1134 (2« Gartul. St-
Serge, ch. 218). — Ancien château, appartenant
à Gh.-Aug. de Ravenel , chevalier, capitaine
du régiment de la Tour-du-Pin, qui y résidait
avec sa femme Francise - Angélique de Bon-
champ, 1781-1786. — Le domaine, comprenant
belle maison de maître, cours, jardins, bosquets,
bois, était en vente en 1876; « vill., c*'* du
Puiset'Doré; — (la Grande, la Petite-) ff., c"
de Roussay.
^Verrières. — Forestis Vitrearia 1115
(Gartul. de St-Land). —ForestaVerreria 1082-
1094 (2« Gart. St-Serge, p. 296), 1095 (1" Gart.
St-Serge, p. 306). — Terra quœ appellatur
Verraria 1115 circa (Fontev., ch. anc. 15). —
Terra de Vitrearia 1115 (Gartul. de Fontev.,
f. 846). — Silva Monsterioli, quœ postea dicta
est Verraria 1129 (Bib. de l'Ec. des Gh., 1875,
p. 428). — Territorium quod appellatur
Verreres 1200 circa (Savigny, n« 5). — In
Verreriis 1208 (H.-D. A, f. 26). — Feodumde
Verreriis 1214 (Ibid., B 32, f. 327). — Lande
de Verreriis 1243 (Ibid., ch. 29). — Apud
Verreres in parrochia Sancti Bartholomei
1264 (H-D. B 82, f. 118). — En la paroisse de
Saint-Barthelemer ou terrouer de Verrières
(Ibid.. f. 36). — Ancienne forêt, qui couvrait
tout le pays depuis la Loire, jusqu'au Loir et
à la Sarthe, sur le territoire où, au fur et à
mesure des défrichements, s'établirent du x* au
XII* s., les paroisses de St-Silvin, Ville vèque,
Ecouflant, St-Barthélemy, Andart, Brain, Tré-
lazé. Les Ghapitres de St-Laud et de St-Maurice
d'Angers, l'hôpital Saint-Jean, les abbayes de
Fonte vraud, de Savigny, de St-Serge, de St-Aubin,
de Toussaint y possédaient d'importants do-
maines, successivement transformés avec les
progrès de la culture et la formation des bourgs.
Une colonie de Bretons, quidam homines, qui
ah antiquitate vocantur Britones, occupait les
landes centrales en St-Barthélemy, vers le milieu
! du XIII* s. Dès ce temps las vignes en grande
partie avaient remplacé les bois. — A peine en
subsiste-t il quelques touffes de taillis. — Le
nom en reste à un hameau, c>** de Trélazé,
dont la principale maison garde des vestiges de
douves et la ruine de ses murs d'enceinte avec
les pieds droits de l'ancien portail; elle formait
le manoir seigneurial d'un fief et seigneurie
appartenant à l'abbaye du Pontron ; — et à une
ferme, le Petit- Verrières, en St-Barthélemy,
anc. domaine de l'abbaye du Louroux, dont
relevait partie du fief de Grohan, à Angers.
Terriers (les), cl., C* de Mouliheme
Verrles (les), ham., C* de Mazé. — La
terre de la Vaierie 1461 (St-Aubin). — Les
Vairies 1779 (St-Aubin, Gensif, t. 1). — Les
Verreries (Et.-M). — Anc. fief avec herberge-
ment entouré an xv* s. de doublet fossés. Le
VER
— 700 —
VfiT
seigneur de Montgeoffroy s'en était réservé ta sei-
gneurie, en cédant le domaine aax Hospitalières
de Beaufort, sar qui il est vendu nai^ le 26 avril
1793.
Terrii^év vill., €■• de Briolay. — Vitri-
niacus 1040-1047 (l«r CartnI. St-Serge, p. 142
et 146). — Vemgne 1222 (H Le Louroux). —
Le grand chemin des moulins d'Yvré à
Verrigné 1553 (E 518).
Terroimlère (la), f., c^* d*Avrillé; — cl.,
cn« de Blaison^ près Pissot, appartenant en 1702
à n. h. Jacq. Négrier ; ««cl., c"« de Daumeray ;
mm mo°, c°« du Guédéniaut anc. logis du xvi* s.
avec fenêtres à meneaux de piene, au sortir du
bourg vers S. ; — m«" b. et f., c»* de Sou-
laines, avec prairies, vignes, taillis. — Ancien
fief et seigneurie, relevant de Noizé et dont dé-
pendaient les m'°* de Putîgné. — En est sieur
Franc. Gohier 1560. sa veuve Renée de Gorbeil
1567» Franc et Joseph Andouys 1752, de qui
l'acquiert en 1758 Joachim Surbled, Charles-
Jean-Maurice Bernard 1764 ; -• c°« de Villsdieu,
Verrue (la;, c*'* de Beaufort, domaine de la
chapelle des Cuaux, vendu nat* le 15 avril 1791.
Verrye {René-Louis), docteur-médecin, reçu
à Angers le 21 mai 1744, veuf en premières noces
de René Gardais, en secondes noces de Renée
Rossignol, épouse en troisièmes à Gantenay-Epi-
nard Françoise Deville le 8 juillet 1766. — f à
Angers le 5 juillet 1778, âgé de 64 ans. >«
(Jacques-Pierre), hls de René V., anc. prési-
dent du Grenier à sel de Beaufort, né le 30 mai
1755 & Beaufort, docteur en médecine de la
Faculté de Reims en 1786, résidait depuis cette
époque à Baugé. Il avait épousé dès le 17 dé-
cembre 1785 à St-Georges-du-B., Anne-Prudence
Denais du Motais. — A la môme famille se rat-
tache aussi Une nombreuse lignée de maîtres -
chirurgiens.
Versailles* bam., C de Beaupréau ; «
mo°, c°* de Faveraie, dans le bourg de Ma-
chelles; ■= vill , c"« de Mazé\ « cl., c"* du
Ménil\ — cl., c»* de Soucelles; « m»'», c»*
du Voide, à l'entrée du bourg, vers Vihiers ; ««
(le Petit-), f., c"« de Beaufort, ancien logis du
xvii« s., avec charmilles; « vill., c" de Va-
renneS'S.'M.
VewBette. — V. Auuersette.
VersiUé, vill., c" de St-Jean-des-M., —
avec anc. domaine, dont est sieur René Serisier
1598, Claude Boureau, maître apothicaire, 1680,
n. h. Jean Morna de la Riotterie, par sa femme
1728, César Houdet, ancien greffier do la
Prévôté, qui y meurt le 26 janvier 1760 et sa
veuve Françoise Gourand le 12 février 1779. Cinq
curés assistent à sa sépulture; — Marie-Made-
leine-Sophie Duroule, veuve de Michel Lecureil
Du vigneau, qui y meurt le 2 messidor an IL La
maison venait d'ôtre reconstruite, au-devant d'un
très-beau jardin, entre deux vergers. — En dépen.
daient aux xv-xvi« s. des moulins à eau détruits
dès 1610; — (le Bas-), m'». c«« de Saint-
Melaine,
Vert (le), ham., c"« à^J allais. — Gagner ia
de Vert 1539 (G 105). — Donne son nom à un
ruiss., né tout auprès, qui ccMde du S.-O b
N.-E. et se jette dans la Sin^re. so«s CosBe;-
1,700 met. de cours.
VerteBsise (la), c** du Ctnidray-Maz. -
Le terrouer de Vertenaise, près du Cœté^;
Mac. entre le Coud, et Aftennes 1774, w
g agnerie appelé la V. 1375 (H St-Aobin, ft^L-
Couvent, 1. 1). — Ancien domaine de fa^^^
St-Aubiu d'Angers, sur la voie d'Artao&ts i.
Goudray.
Vert-Pré (le), ham., c"* de Lânière^'B. -z
prend son nom de la maison qa'occopait juH' -
1876 la mairie.
Vertu, chapelle, à TE et toat près d« bcz;
de Coron,
Verzeaoy f., c"* de Lire.
VerzeaiuK (les), m^^, c** de Gofuufrd.
Verzée (la). — Versutia xtii« s. Tw
Robin). — Rniss. issu da dépanemeiit d; »
Loire-Inf., qui traverse Pouancé, la Rrer^*-
où il animait autrefois d'importaoles iût^
fait tourner sur Armaiilé trois moslias» «r
Noellet quatre, trois sur le Tremblay, bc k
Gombrée, trois au Bourg-d'Irâ, quiAire es 5;^
Gemmes -d'Andigné, et se jette à Segré iu'
rOndon, après 24,250 met. de cours; — >
pour affluents les miss. d'Antaise, TAt^k.
l'Ebaupinière, la Sablonnière. la Btaiicà^?t;\
la Buzonnière, Gliampiré, Laonay, la 1^,i^\
la Fosse, la Dismaye, la Rivière «Maîneaf. l<Ia
nay, la Blanchardière, la Rivière , Gag&«, ^
Gaidonnière, la Tourie, la Foie, la ^jm^^*
les Mortiers, TEcochartlière. les Rocbeci«».
Rolard, le Plessis-Mesle ou le Fonrono. ^
Trousselière, le Griant, rHommeaa, la DeaiilsTvf.
la Boharie, le Beauchène, les Ecrevisses. fe 5:t
ville, les Soucis ; « f., €•• de Potu»ce. »;•
remplacement de bois peuplés de loups ao xvi."* ;
Véslniére (la), f., c"« du jPZessû-Grver*.
— La Voizinière (Gass.).
Vésoualére (la), f., c** de Chambelicy
— Domaine aux xiv-xv« s. des Tînléfiiac.
Vescavre» ham., c*" de CAor^-awr-A. -
Décima de Vezouvre 1218 (H Pootroe). — U
est sieur Pierre Grespin 1644 (E 1400-llOf ; -
donne son nom au ruiss., né sur la c*« de Ckazi
sur-Arg., s'y jette dans TArgos; — 1.600 ari
de cours.
Vesselayt t., c"* du Lion-if A. — Tes!.i«
(Cad.). — Quoddam manerium quod n'^-
riter vocatur le Verzelai 1268, aauileia ::-
cata le V., ib. (Pr. de Grès). — Anc. mA»^\
autrefois de la paroisse de Grez-NenviUe.
Veasellère (la), ham. , c"* de Geste.
Vétaol (Pierre), mattre-sculpteur» a En^*
1744, 1785. — Il signe comme panaixi an ke« i
Ingrandes le 11 janvier 1747.
Vétellerle (la), f., c"« de Brain-wr-A.l
Vétéria (Saint) est absolomeat iiK^a^s
autrement que par les chartes qui codsui«&i ^^
son corps était conservé en 845 dans Te^ÎM i-
Gennes, dédiée à son nom. Il fut, dit-oo. -
moment de l'invasion normande, iranspon^ •
Tournus, puis en 880 dans l'abbaye de CùtU^!
ou les protestants détruisirent ses rdiqa^j u
VÉZ
— 701 —
VÈZ
:▼!• s. Sa fête était célébrée en Anjou le 23 et à
«orbigny le 22 août. V. D. Ghamart, t. I, p. 20.
Vétillerte (la), f., c"* de la Pommeraie.
Vctterles (les), ham., c"" de Grez-N.
Vétrie (la), f., c»« de Faveraie. — La
luetterie (Gass.).
Veoerle (la), f., €■• de Fougère,
Veuqaets (les), f,, c"" de Noellet.
Vearière (la), ham., c°« d'Angrie. — Il y
txisle deux fours à chaux, Y. BuU. de la Soc.
ïndustrielle, 1857, p. 213, — et une ancienne
irUoisière abandonnée, dont le schiste se montre
rntranèlé de filons de quarts et d'anthracite ; —
laai., c°« de Chazé-Bur-Argos.
Venrolaie (la), f., c^* de Loire,
Veuveraie (la), f., c'^ de Chamhellay.
VeuTerie (la), f., c"« du I,ton-d'A.
Vézias* canton et arrond. de Gholet (14 kil.) ;
— à 51 kil. d'Angers. — Pratum de Vecins,
\/'€zins 1120 circa (Ghemilié, cb. or. et Cartul.,
h. 91). — E. de Vicini» 1160 circa (H Saint-
»erge, Pr. de St-Melaine, ch. or.). — Dominu9
ie Vezins 1228 (H Pr. du Goudray-Montb.» cb.
>r.). — Parochia de Vicinis 1300 circa (Gr.
Gauthier). — Ecclesia parochialis Sancti
Pétri de Veeinia xn* s. (Pouillé de Maillezais,
)ans Lacune, p. 361). — Sur un haut plateau
;t 50-1 74 met.) «îéconpépar les vallées de l'Evre et
le se^ affluents ; — entre la Tour-Landry (3 k. 1/2)
m N., Goron (5 kil.) à TE., Ghanteloup (4 kil.)
il I^uaillé (7 kil.) au S., Nuaillé et Trémentines
6 kil.) à rO.
La route nationale de Saumur aux Sables des-
cend du N.-E., se brise en traversant le bourg
^t reprend du N.-E. an S.-O. jusqu'au passage
la ruisseau de la Maillarderie, après 6,040 met.
le parcours. Elle est croisée au bourg même par
e chemin de grande communication de Ghemilié
i Maulévrier, et rejointe à 200 met. des maisons
/ers S.-O. par le chemin d'intérêt commun de
$t-Macaire.
L'Evre y naît en deux sources, qui coulant l'une
le i'E. à 1*0., l'autio du S. au N., se réunissent
i la Ferchauderie , remonte vers N. jusqu'au
ifutrean, où elle se recourbe vers TO. . forme
imite avec la Tour-Landry, s'incline vers S.-^.,
orme limite avec Trémentines, et y pénètre au
noment d'aborder le chemin de St-Macaire. Elle
-eçoit à gauche le ruiss. de Régnier dit aussi
le la Limonnière, 1 kil. de cours, — et celai de
a Maillarderie, qui forme limite avec Trémen-
ines sur tout son parcours de 2,500 met. -^ Le
'uiss. de Montbault coupe la pointe extrême de
'angle S.-O. — A l'opposé le ruiss. de la Mazerie,
iffluent du Lys, limite un instant Ghanteloup et
loTon, grossi du rui^selet de la Blouère, né sur
a commune.
En dépendent les vill. et ham. des Poteries
pour partie. 30 mais., 34 mén., 113 hab.), des
^iletteries (13 mais., 47 hab.), de Régnier (10 m.,
M hab.)* de la Mingotière (5 mais.. 28 hab ), de
a Gaudichère (4 mais. , 17 hab.), de la Ferchau-
lerie (3 mais., 23 hab.), des Duretteries (3 m ,
25 hab.), du Bordage-Musseau (3 mais., 6 hab.},
les ch&teaux de Vézins et de l'Eperonnière et
63 fermes ou écarts.
Superficie : 1.802 hect., dont 352 hect. en
prés, 1 hectare en vignes, 4 en bois autour des
deux châteaux, le reste en labours, y compris les
34 hect. d'il y a 60 ans. — La forêt dite de Vé-
zins, compte 1.124 hect. mais uniquement sur les
communes de Ghanteloup, la Plaine et Yzernay,
sans qu'il en subsiste rien sur Vézins.
Population : 143 feux en 1699. — %5B feux,
1440 hab. en 1720-1726. — 340 feux, l,t91 h.,
en 1789-1790. — 1J30 hab. en 1821. — i,77tf h.
en 1831. — l,8tl hab. en 1841. -^ l,93i hab. en
1851. — i,011 hab. en 1861. — 1,947 hab. en
1866. — 1,864 hab. en 1872. — 1,798 hab. en
1876, — en développement rapide et constant
pendant 30 années, arrêté brusquement et perdu
depuis quinze ans. — 936 hab. an bourg (171 m.,
303 mén.), tout entier rebâti depuis la guerre de
Vendée et habité par de nombreux tisserands pour
l'industrie de Gbolet.
Fabrique importante de briques, tuiles et cu-
viers aux Poteries ; — 2 moulins & vent ; — une
teinturerie; — commerce de bestiaux et cé-
réales.
Marché de menues denrées le lundi.
Facteur-hoitier. — Chef-lieu de percep-
tion pour les communes de Ghanteloup, Nuaillé,
Trémentines et Vézins.
Mairie avec Ecole publique laïque de gar^
çoriB dans une maison acquise le 11 octobre 1845,
reconstruite en 1875-1876 (arch. Roffay, de Sau-
mur). — Ecole publique de fillei (Sœurs de la
la Pommeraie), bâtie en 1862 (arch. Humeau, de
Mêlay), avec Salle d*asile publique, fondée en
1847.
V Eglise, dédiée à St Pierre (succursale, 5 ni-
vôse an XIII), a été reconstruite au centre du
bourg par adjudication du 31 mai 1847 (archit,
Ghesnean et Lenoir, d'Angers) en style néo-grec,
avec chwur, entouré d'une belle boiserie, vitraux
armoriés, mallre-autel en pierre dure sculptée.
Une grille en fer forgé protège les fonts baptis-
maux, décorée de deux écus accolés, dont un
d'argent à la croix dentelée de gueules,
cantonnée de 4 aigles de nahle, qui est de
Leclerc de la Perrière de Vézins, l'antre desahle
à 2 croix de calvaire tréflées et fichées d^ar-
gent, accompagnées en pointe d'une coquille
de mime, qui est de Becdelièvre, le tout entouré
de palmes rattachées par un ruban, avec les ini-
tiales enlacées V-B dans un cartouche, — œuvre
du commencement de ce siècle.
L'ancienne église, complètement incendiée en
1794 et recouverte tant bien que mal dès l'an X
par les habitants, s'élevait sur la droite de la
route en allant à Saumur. vis-à-vis la grande
place. Le 2 juin 1713 avait été bénite la première
pierre du clocher neuf et de la chapelle joignant
l'église, qui fut consacrée le 13 septembre 1714
par le frère du marquis de Vézins , François-
Joseph d'Andigné, docteur de Sorbonne, visiteur
de l'Oratoire. Par son testament du 17 avril 1737
il légua une somme de 2,000 l. pour la construc-
tion de l'autel et des fonts baptismaux, exécutés
VÉZ
— 702 —
VÈZ
seulement vingt ans pins tard par le senlptear
Denis Gervais, — Y. ce nom, et Armagnac
(Jean d'). — L'œavre entière a été abattoe en
1850.
L'ancien presbytère, vendu nat^, avait été
racheté par la commune, autorisée d'une ordon-
nance du 16 février 1827. Il a éié déplacé et re-
construit complètement, au S.-E. de l'église, en
1870-1871 (arcb. Chesneau).
Aucune trace antique n'est signalée sur le terri-
toire, sauf, près Régnier, quelques sépultures, d'une
date non déterminée. La voie descendant de Ch*;-
millé à Châtillon longeait le bourg vers l'O., ral-
liant presque à égale distance les deux grandes
voies de la Salle au May et d'Angers à Fontâ-
nay par Chanteloup. — Aucun titre ne renseigne
sur la fondation de la parois&e ni de l'église,
auprès de laquelle est constitué à une date incer-
taine un prieuré du titre, comme elle, de SainU
Pierre dans la dépendance de l'abbaye de
Sl-Jouin de Marnes, suivant certains documents,
quoique aucun acte du Gartulaire publié ne l'y
mentionne, ou suivant d'autres et plus probable-
ment peut-être, de St-Hichel-en-l'Herm. — A peine
rencontre-t-on quelques noms de prieur» :
Briand Jarn/, curé en même temps deThouarcé,
1605. — Butler, 1755. — Toussaint Allion,
1770, t en 1773. — Touss. Deschamps, 1774.
— A cette date le bénéfice était desservi par le
curé et par le vicaire moyennant une rente de
160 livres, qui fut portée à 250 livres par
ordonnance épiscopale du 16 juillet 1776.
Curés : Jean Doussard, 1511. — Mêlais
Guillaud, 1651, f le 11 mai 1681. — Jacques
Barroueil, llls du sénéchal de Gholet, octobre
1681, t le 31 juillet 1688, âgé de 57 ans. —
Jean Bionneau, 1683, f le l'r janvier 1688. —
Jos. Roulleau, jusqu'en septembre 1733. —
Franc.-Jos. Jannet, septembre 1733, f le 5 mai
1756, &gé de 59 ans. — Pierre-Louis Drouin,
juin 1756, qui résigne en 1775 pour prendre pos-
session le 12 mai 1776 de la chapelle Saint-
André-de-Nanlilly de Saumur, et est inhumé le
21 mai 1782. — Charles-René Bouchet, 1775.
qui refuse le serment en octobre 1791. —Joseph-
Jean Gautronneau, « curé intrus >, enterre dès
le 17 novembre 1791 un enfant « inconnu », dit-
« il, les parents se refusant à entrer dans l'église
c et de donner les noms ». Il fit abdication de toute
fonction ecclésiastique le 18 pluviôse an II.
Une communauté du Tiers-Ordre de Saint-
François ou Cordelières sous le titre de Sainte-
Elisabeth, s'établit dans le bourg vers le milieu
du XVII* s., dans un bel et vaste enclos, avec
jardin et triple corps de bâtiment dont une cha-
pelle. On y comptait en 1698, — au témoignage
du Rapport de Miroménil, qui les confond, si
ce n'est son éditeur, avec des Cordeliers, —
trente-trois religieuses, dix-huit seulement en
1790, dont deux tenaient l'école de charité. La
maison tirait surtout grand profit d'un pen-
sionnat de jeunes filles nobles et se recrutait
parmi les meilleures familles du pays. M™* Mo-
deste de la Morandière en fut la dernière supé-
rieure. L'établissement fut vendu natS égilse,
jardins, masures, le 17 messidor u \1 « it
nouveau le 30 niv6se an XI. L'endos m en*
encore, transformé en prairies et en peiils ,r-
dins avec maisonnettes, conservant ni-i-q]
l'église actuelle son haut portail, dont U dé s
sculptée d'une croix et la base montre imt
In hoc signo vinces; auprès, se dresse Uporki
la chapelle, encadrée de deux pilastres sfee ami
trilobé, couronnant une niche vide; »A-4t&v
un écusson fruste et la date iâ66; ui éx.
côtés de la nicbe, le mot : A Dieu.
A 1 kil. au S. du bourg, sur le cbeaii .
Maulévrier, se rencontre l'ancien hôpital ài '^
Charité de Saint-Françoîa-de-Ia-Croii v-
les ruines de son église, de ses bâtimenti « es
jardins. Il avait été fondé par le baroo Fru; i
Leporc de la Porte de Yézins, qvi ^Yf
pour le desservir quatre religieux de l'urdre tic v
Jean-de-Dieu. L'acte, daté du 4 septeabre 1^H
fut approuvé le 8 par les habitants et \t S K
l'évèque de Maillezais. L'église et le càme^ ■:
furent bénis le 29 mai 1635. Une dotatioBFtr^
culière, constituée par le même bièBluM
le 27 août 1638 pour la réception de 4 tîbIU.'^
n'eut pas de suite. On y recevait I» ii-
sants et malades de tons pays, saof les iffm>
et les enfants âgés de moins de sept aas^na^ii
place des pauvres était souvent prise par des mis-
sionnaires, tandis que les actes de laparoisâe jj:'
des années, il est vrai, de disette et de im^^
mentionnent deux hommes morts *pu Îhm*
c misère » en 1710, dont un à la ports w&
de l'hospice, et en 1711 de nombreai dd» (^
mendiants abandonnés dans les fennes - ^
bâtiments furent incendiés en 1794 e( oo v^
du Département du 4* jour coaplésy^^
an IV ordonna provisoirement la réooioo d.*!?
pital et de ses biens, qui comprenaient, vim <>9
rentes, la Fadaise, la Friquetière, la Lnoiltf*
bordages aujourd'hui détruits, la MaiJOo-.><c>'
Maumusson, les Pilleteries, la Hnitière, i 1V|»
de Cholet. — En 1857 le bureau de Meofai^
de Vézins revendiqua la division de ses rroi)
mais après procès et appel fut déboatè ei l^
comme n'ayant pas d'existence légale. - ^'
transaction a assuré depms aux pasTm *
Vézins une place à l'hôpital de Gholet
Le fief avec château fort, y existe ooaiO^i»
au moins le xii* s., aux mains d'une laoïii* '^
nom de la Porte, de Porta, — J»" *J
Porte en 1224, Gervais de la P. en IStf, -^
de la P., chevalier, que le lieulenaai d'.Vr,*:.
Guill. de Craon, autorise en 1357 i reqaemj?'
habitants pour « faire guet et garde et resux^
c son chastel ouquel a moult grant et beik fcc^
« resse; » — Béatrix de la Porte, femneee'^
de Gilles Tournemine, qui commandait m ***'
les Bretons à la journée de Castilloa en 6*!^
Il avait eu d'elle 16 enfants, et pour ks e^^
fut réduit à aliéner la plus grande f^^
forêts de son domaine et nombre de fi^> ^^^
la Bournée, Trémonl, Ambilton. qui antref*"
dépendaient. — Maribe, fille aînée de kifii- *
Porte, sieur de Vézins, de Pordic, de U *^;
épousa le 15 juin 1535 Jean le Pore, s»^ ^'
VÉZ
— 703 —
VÉZ
>archal, de Villeneuve et da Plessis. La famille
a Porte portait de gueules à i croissant
Tiontant d'hermines resarcelé d^or^ la famille
e Porc d^argent au porc de sable défendu
•t clarine d^argent. Le noaveaa maître con-
lacra le principal revena de son domaine à
aire réédifier et remparer le vieax château « tout
; caduc et ruiné ». Leur second fils et héritier
acqaes le Porc de la Porte épousa le 7 juin
i536 Marguerite- Claudine de la Noue Brasdefer
il en secondes noces Louise de Maillé. 11 eut
le la première un fils et deux filles qu'il
)rit en horreur. L'histoire de son fils René,
iT. ci-dessus^ t. II, p. 503 est devenue légen-
laire. Recueilli par son oncle de la Noue, et
narié dès le 18 juin 1589 avec Anne de Maillé
le la Tour-Landry, il mourut en 1616 avant
l'avoir pu rentrer dans le manoir patrimonial,
>cciipé par les protestants à titre de place de
iûreté pendant près de 30 ans. C'est le 21 jan-
vier 1622 seulement que le capitaine de la Fer-
ière, qui y commandait, remit le château aux
nains de M. de Vendôme, moyennant une somme
le 18,000 liv., payée par la veuve de René et par
ear fils François, qui se hâtèrent de faire abattre
;t raser toutes les fortifications, au grand sou-
agement du pays, rançonné par les soudards.
Jon autre fils André était évêqne de St-Brieuc.
Sa sœur Marthe hérita de la terre et l'apporta à
iilharles d'Andigné, qu'elle avait épousé le 23 jan-
fier 1618. Leur second fils Gharles-Franç. d'An-
ligné, né à Angrie le 10 décembre 1630 se maria
e 7 juin 1655 à Angers (GG 50) avec Marie Collin
le la Noue, qui fut inhumée dans la chapelle
ieigneariale de Vézins le 24 avril 1723, âgée de
K) ans. Il avait eu d'elle cinq enfants, morts
ians postérité, dont deux fils tués à l'ennemi au
service de la France. L'alné et unique héritier,
llharles-François, meurt à Angers le 21 février
1725, âgé de 69 ans. La seigneurie de Vézins
passa alors par retrait lignager à N. de la Touche-
Limonsinière, sieur de la Jarriëre, descendant
le Charlotte le Porc de la Porte, fille de René et
le Louise de Maillé. Sa fille unique Marie-
Madeleine avait épousé en 1724 Josué -Augustin
le la Taste, sieur de Pitrac, chevalier de Saint-
U)uis, premier capitaine des grenadiers du régi-
ment du roi, qui fut inhumé le 30 avril 1742,
Igé de 65 ans dans le 2* caveau de la chapelle du
shâteau. Il ne laissait que deux filles, dont l'aînée
Harie-Uenriette-Charlotte épousa le 14 mai 1748
Philippe-Pierre-Marie Leclerc de la Perrière, mort
le 10 septembre 1762, âgé de 37 ans ; — après
eui, leur descendance, Phil.-André-Foriuné Lecl.
lie la F., mort le 29 juin 1780, âgé de 29 ans,
dont la veuve Marie-Suzanne-Radégonde-Char-
lotte Marsault, arrêtée dans les mines de Montre-
iftis, périt guillotinée à Angers le 21 janvier 179i ;
— Philippe 'Alexis -Fortuné Leclerc de la Fenière,
leur fils, marié en 1798 avec Emilie-Joséphine de
Becdelièvre, mort en 1813 ; — leur fils aîné Phi-
iippe-Joseph , marié le 13 juin 1833 avec Pau-
line-Clémence Hector de Tirepoil.
La terre, qu'on voit qualifiée dès le xvi* s. de
baronnie et plus tard de marquisat, sans titre
d'érection régulier, donnait la seigneurie des
paroisses de Vézins, Chanteloup, St-Hilaire-dn-
Bois et Nuaillé, la présentation de 5 chapelles,
droit de prévôté dans le bourg, haute, moyenne
et basse justice, et comprenait au xviii* s., outre
de nombreux fiefs, dont deux dans les faubourgs
d'Angers, 23 métairies, 3 moulins, 3 étangs, une
forêt de 6 à 7 lieues de tour, la seule du pays,
des revenus estimés, toutes charges payées, une
valeur de 15 à 16,000 livres, somme alors consi-
dérable. La mouvance, qui relevait primitivement
du château d'Angers, avait été attribuée au xiii* s.
à la baronnie de Vihiers pour le château et les
droits honorifiques, et pour le reste, retenue en
franc alleu, puis concédée à Passavant. Le châ-
trau, incendié en 1794, venait d'être rebâti vers
1770 tout entier à la moderne, avec un beau
jardin , environné de canaux d'eaux vives et
dessiné par un jardinier célèbre de Paris. L'en-
ceinte en enclavait à demi l'église, à laquelle se
rattachait vers S.-O. l'entrée du portail d'hon-
neur, cantonné d'un enclos extérieur de verdure.
La chapelle seigneuriale occupait le bras du
transept S., bordée vers la nef d'un mur à hau-
teur d'appui et communiquant dans le chœur par
un couloir privilégié. De l'autre côté de la route
et au N. de l'église, s'élevaient les halles pour
\& foire de St-Blaise (2 février). Y attenait le
Palais, petite maison encore affermée en 1820,
où la juridiction était exercée par un sénéchal,
un procureur fiscal, un greffier ; — au devant, la
place, où le marché se tenait chaque lundi. —
Le septier de la baronnie comptait 16 boisseaux
pour 13 des Ponts-de-Cé. — Dès la fin du xvu* s.
on voit une brigade de gabelle en résidence au
bourg, infesté par le passage des faux-saulniers.
La paroisse dépendait de l'Evôché de Poitiers
jusqu'en 1317, de celui de Maillezais jusqu'en
1648, plus tard de celui de la Rochelle, du
Doyenné de Vihiers, de l'Election et des Aides de
Montreuil-Bellay, du Grenier à sel et du District
de Cholet. Un cinquième pour le moins de la
terre était en main-morte et les pauvres y abon-
daient. — Un comité, composé de Papin, J. Hou-
det, P. Grimault et P. Bretin, y fut consti-
tué dès les premiers jours de la guerre par les
insurgés pour approvisionner l'armée. Les trois
derniers arrêtés périrent guillotinés à Angers le
18 avril 1793. — Le 7 juillet 1828, la duchesse
de Berry vint coucher an château, reconstruit en
forme de vaste rectangle, accolé au centre d'une
tour en saillie.
Il a été occupé militairement par la troupe
de ligne en juin 1832. Une vue en est donnée par
Méliand dans ses Vues pittoresques pour ser^
vir à l'histoire de la Vendée (Paris, 1822,
in-fol. obi. ; — une vue du bourg dans V Album
vendéen de M. Lemarchand.
Maires : Pierre Perrier, chirurgien-major de-
puis 1785 de l'hôpital, 1791. — PhU.-Alexis«For-
tuné Leclerc de Vézins, au VIII, f en février
1813. — Ch. de Grignon, 10 mars 1813. — Phii.
Michel, l«r mai 1817. ^ Pierre Bertin, 23 jan-
vier 1826. — Pierre Bouchet, octobre 1830. — -
Théod. Guignard, 28 août 1848, février 1852.
VIA
— 704 —
VIA
— Pierre Bonnaventure û\a, 17 jaillet 1852,
installé le 25. — L. de Terves, eh fonctions,
1877. — M. de Vézins, 1878.
Areh. de M.-et-L. G 105, f. 43; G 492; H Hdpital.—
Notice Mss. de H. Spal. - Notes Mss. de MM. Bouâllier de
St-André, Broque, RaimbauU, Aug. Michel. — Hss. 588,
p. 823. — Walâh, Belat. de vovage , p. 345. ^ Affiches
d'Angers, «2 avril 1793. — Boffin, Angers, i. U, p. 207-
913. — Ménage, Sablé, Pr., p. 395. — Areh. d'Anj, 1. 73.
— LouYet dans U Bev. d*Af\j., 1855, L II, p. 270. ^
Pour les localités, voir, à leur article, la Verrerie, la
Afingotière, Beignier, Boeheteau, l'Eperonnière, etc.
Vézinsv anc. fief comprenant partie du fao-
boarg St-Lazare d'Angers. Le manoir en avait
été converti en ane petite aamônerie dn titre de
St-Etienne pour les malades de St-Main. Des
poteaux aux armes de la baronnie de Vézins déli-
mitaient la mouvance et ne furent enlevés qu'en
1783. Les protestants en avaient fait le centre de
leurs réunions an xvii* s.
YézoUére (la), f., c"« de Genneteil et en
partie de Savigné. — La limite des deux com-
munes et des deux départements de Maine-et-
Loire et de la Sarthe passe entre l'habitation,
ancien logis noble du ivi< s., qui est en Savigné,
et l'ancienne chapelle, où sont installées les ser-
vitudes, en Genneteil. — £a est sieur Hardouin
Sigonnean en 1588.
ri. - V. Vivy,
rialfl«f €e (la). — V. la Vieillerie.
Vlal (Jean- Antoine), né le 18 novembre
1742 à Gipiéres près Grasse (Var), fils d'un négo-
ciant et d'Anné-Marie Isnard, sœur du futur
conventionnel, se fit de bonne heure recevoir
avocat an Parlement de Paris, où il prenait le
nom de Yial de Landouzière et était désigné
sous le surnom de Vial l'Américain, à cause des
affaires qu'il soutint au Conseil du roi, soit dans
son intérêt personnel, soit comme représentant
des plus opulentes familles de la Martinique et
de Saint-Domingue, et anssi à cause de plu-
sieurs voyages aux Deux Indes. Il n'avait pas
26 ar4S, quand il épousa à la Martinique le
12 janvier 1768, une jeune fille de race angevine,
Marie-Félicité Blanvillain de Liste, qui, avec
une grosse dot, lui apportait des relations et plu-
sieurs domaines en Anjou. Fixé définitivement en
France et serviteur enthousiaste de la cause révo-
lutionnaire, il vint s'établir an centre de ses
propriétés angevines, à Chalonnes-sur-Loire, où
il ouvrit un atelier au profit des pauvres, sous-
crivit une contribution patriotique de 1,800 liv.
(24 février 1790), fit don de deux canons (25 juil-
let 1791), mit enfin sa fortune au service de
tous les besoins publics. Elu membre du Conseil
général du département, il déclina cet honneur
par lettre du 29 décembre 1792, pour accepter
dans sa commune la charge de maire, qu'il
remplit depuis le l'^^ janvier jusqu'au 20 juillet
1793. Il se trouvait placé lors du soulèvement de
la Vendée, à portée des premiers coups et essaya
de faire face le 22 mars à la sommation de
la grande arméd insurgée , V. ci-dessus , t. I,
p. 462 et 580; mais abandonné par sa muni-
cipalité, assailli par la foule, menacé de mort,
il eut peine à s'évader dans une barque, sous
la fusillade des Vendéens» qui saccagèrent sa
maison et sa bibliothèque « composée i, eo»*
il le rappelait plus tard, « de Unit et qvUT.
c de plus recherché en littérature, de» wnf
« les plus estimés dans la Révoliiiioa â &•
c plus curieux en gravures , eanclèra et r^
c Hures >. Une partie provenait de celle de L'v
beau. — Accueilli injuriensement par le Disr*
il se réhabilita et organisa aossitét iw •
Chalonnais réfugiés un bataillon de 600 bsœ-
qui le 25 avril rentrait au pays, j Ia^
6,000 biigands mais était bienlét réduit t y. r
plier, faute d'artillerie et de munitions. 11 ûol^
refuge à Paris lors de i'occnpatioo d'ADger^ .*
l'armée vendéenne, et fut rappelé par no bl :•
des représentants du peuple en mission -8 ja.-
qui le nommait membre dn Comité réijîdc.-^
naire. Installé le 20, il reçut le 7 septeobn »
vant pleins pouvoirs dn représentant Ri:v
pour les réquisitions et l'organisatioa de U t^-
en masse, — et le 6 octobre prit passât
jusqu'au 14 frimaire de U charge de prxc^ '
général syndic du Département, qui alUt: -
donner une part active dans la répressic-s û- .
guerre de Vendée et en particnlier dans tes f*
paraiifs et la direction de la glorieose ^éf
d'Angers. Quand an arrêté de Hentz et de Fiv
castel prescrivit d'évacaer [es abords do n^*
insurgé, il fut chargé par la commune d« ù
lonnes de porter à Paris une protestaiit» i Tb
semblée nationale, mais an ordre, venn i'ks^'
l'arrêta en chemin, à Baogé. Il dut y compKL?
devant le Comité révolutionnaire (2 floréal i:l
21 avril 1794) et fut ramené anchâteaad'Arf"
Il y resta plus d'un mois , criant i U tjniu
dénonçant Ronsin, réclamant en vain les |«*
nécessaires à ses accusations et à sa dde»r
parvenant à grand'peine à faire parvenir asi&a>
quelques notes dont elle composa ao bo^ *
adressé par elle à la Convention et renT&ù u:
autre examen aux Comités. Dirigé à son tes: »:
Paris et atteint tout à l'arrivée d'une flaiiû: .'
poitrine, il trouva un refuge à rarchevècbé, t»-'
formé en hospice. Le 9 thermidor le sasvi i
arrêt du Comité de Sûreté générale ordonna ^K'
en liberté, mais le Jour du jugement était Je-'
indiqué, les témoins assignés et fêcem. h
d'ailleurs sentait l'opinion renonvetée, nrch^^
comparution en justice et, défendu par K«^-^
renvoyé absoas (29 vendémiaire an Ul 2) fiC^^"
1794). C'est l'heure où il pubUe contre k^ ^rr
ristes ses brochures les plus violeiiifi. '-
essayait plus tard en vain de sopprimerl^-
lui-môme menacé par la réaction decbalfi'''
se vit de nouveau jeté dans un cachot ds ^
teau d'Angers (26 floréal an lIMSnair^
paya d'audace à son ordinaire en|war«uv^^
ses diatribes ses accasatearsetleprinci|«l'!'^^
eux, Delaunay. Une inspiration desafe»^'
sauva de vengeances redoutables. Son fil^ î
avait inutilement réclamé sa liberté ea pki^ -
(20 tbermidor-7 août) . partit, i peine igir de H >- '
pour Paris, et après avoir sollicité eneore i>"
ment l'intervention de tous les eonutes, >^*^
résotoment la barre de la ConveDÛonleU''"-
tidor-27 août an III et obtint an smsis pMT kl'?
VIA
— 705 —
VIA
ment — L'amnistie générale, qui déli?ra Vial,
rexilait en même temps de son pays, comme tons
tes anciens fonctionnaires. Il se retira près Fon-
tainebleau, an Monceau, non pas, tant s'en faut,
rainé par la Révolution, comme on s'est plu à le
dire, mais à cette heure en grande gène, loin de ses
domaines dévastés et de ses principaux fermages.
Il devait bientôt venir retrouver une retraite pai-
sible à Angers, dans la vieille rue Baudrière, où 11
est mort le 21 mars 1811 , Âgé de 68 ans , type
étrange et pourtant trop commun dans toute l'bis-
toire de nos dissensions civiles, ami sincère et dé-
voné de la bonne cause, mais de convictions plus
bruyantes encore que profondes et toujours
prêtes à s'emporter dans la victoire comme à se
troubler aux heures des défaillances publiques,
« ayant frappé indistinctement, » — ainsi qu'il le
dit, — c sur les Montagnards comme sor les
« habitants de la Plaine, sur les Girondins comme
c sor les Terroristes », dénonçant à tort et à tra-
vers modérés et sans-culottes, toujours outra-
geux, souvent perfide môme à ses amis, turbu-
lent plus encore que ferme et courageux, et,
comme tous les violents, incertain de lui-même
et étonné après la crise de ses faiblesses et de
ses audaces. -— Ses brochures, œuvres de combat,
le peignent trop bien, surtout si on les compare
entre elles et si l'on prend la peine d'en con-
trôler les dates falsifiées et les assertions trop
faciles à démentir. Le docteur Bousseau, Y. ce
nom, les a prises plusieurs fois à partie et Chou-
dieu consacre à les réfuter plus d'une page de
ses Mémoires. — La liste, qui suit, est plus
complète qne celle même qu'en a donnée Grille,
routes ces brochures deviennent d'ailleurs très-
rares, et le nom de l'auteur est resté ignoré des
biographes et des bibliographes, sauf une simple
neotion erronée dans Quérard.
Adresse de la nille de Chalonnes dans le
Département de Maine'-et' Loire à l'Assem-
}lée nationale (Paris, imp. de Lefort, in-12 de
t4 p.), sans date ni signature, mais l'opuscule
e termine par une Lettre à MM. les Députés
lu Département (18 août 1790) et une autre :
1 MM, du Directoire du Département,
Ignées J.'Ant Vial, électeur et député
xtraordinaire de la ville de Chalonnes,
fui s'y donne comme le rédacteur de l'adresse,
yant pour but d'obtenir pour sa ville la rési-
lence d'un District; — Discours .«. Zore de
'installation de V Administration centrale
e a octobre i793 (Angers, in-S»); — Récit
listorique de ce qui s*est passé à Vattaque
^Angers par les brigands de la Vendée
es i3 et i4 frimaire (12 p. in-4o, Angers,
lame), signé : ViUier, président, J.-A. Vial,
rocnrenr - syndic et Letoumeau, secrétaire
énéral, — suivi d'une lettre : J.-A. Vial,
• • au président de la Convention natiO'
aie, sur le siège d* Angers (7 pages, 23 fri-
laire an II); — Lettre de J,-A, Vial à Tac-
usateur près le Tribunal révolutionnaire
e F^aris (9 vendémiaire an lil) ; — Adresse
e Vial, citoyen d^Angers, ex-procureur
énéral syndic du Département de M.-et-L,
m
à la Convention nationale (Paris , 9 Tendé-
miaire an III) ; — Lettre et Réplique à ChoU'
dieu (in-8«, an III) ; — Fusillades, assassi-
nats, trahisons, abus d'autorité, faux,
contraventions aux lois, dilapidations, vols
et rapines, commis par l'armée terroriste
dans le Département de M.-et-L. ou Dis-
cours prononcé à la Société populaire d'An-
gers, suivi de pièces justificatives, par Jean-
Antoine Vial, citoyen de la commune de
Chalonnes, district d'Angers, servant de
réponse au compte-rendu à la Convention
par les représentants Francastel et Hentz
... et à celui rendu par les Brutns, les Marat,
les Mutins et les Tell modernes, qui com"
posent le Comité révolutionnaire, avec des
détails intéressants sur la conduite que les
magistrats choisis par la faction conspira-
trice, pour composer la Commission mili-
taire, ont tenue dans V exercice de leurs
fonctions (Angers, Mame, s. d., in-S» de 172 p. de
texte, plus 147 p. de pièces justificatives). Dans
la plupart des exemplaires, ^ui subsistent, ce
titre à effet est remplacé par le simple sous-titre
raccourci : Discours prononcé à la Société
populaire d^Angers, par J.-A, Vial, citoyen
de la commune de Chalonnes, district d'An-
gers, département de Maine-et-Loire, L'au-
teur, qui a écrit et parlé dans uno heure de
réaction, s'étudia à le supprimer de son mieux
à l'heure de la réaction contraire. C'est néan-
moins l'arsenal, où ont puisé sans contrôle toutes
les rapsodies; — Causes de la guerre de la
Vendée et des Chouans et Vamnistie man-
quée, dédiées à la Convention (Angers,
Jahyer-Gfslin, an III, in-8o de 223 p., plus une
dédicace de 8 p.), datée du fond d'une cour de
la prison de justice d'Angers le 4 messidor
l'an III de la République, une et indivis
sible. — C'est sa première attaque contre
Delaunay, qu'il ne quitta plus. — Choudieu con-
sacre un cahier tout entier de ses mémoires Mss.
à en signaler les erreurs. — Ligue de Vamnis-
tien de Launay contre un patriote; — avec
cette épigraphe : « Grâce a%ix brigands! pro-
tection aux royalistes! guerre à mort aux
républicains! tel est le cri de ralliement de
nos contrées. — Français, il est temps de
changer ce mot d'ordre, » — et à la première
page : Angers, ÎO thermidor, Van III de la
République française, ... J.-A. Vial,
citoyen de la commune de Chalonnes, détenu
dans la maison de justice d'Angers, aux
citoyens jurés d^accusation (Angers, Jahyer-
Geslin, in-8« de 81 p.) ; — Encore la Vendée.
Première lettre au général Hoche en
réponse à sa lettre contre les malheureux
réfugiés, suivie d^une lettre au Directoire
sur les moyens de finir cette guerre (Paris,
Louvet, in-8o, germinal an IV, de 20 p.).
Vial avait eu au moins une fille et deux fils
dontl'ainé, Claude-Mayolle, néâ la Martinique,
et reçu, à l'âge de 20 ans, avocat à Paris le
31 mars 1780, s'apprêtait à partir comme attaché
à l'ambassade d'Espagne, quand il se noya le
Ai
VIA
— 706 —
VIA
96 août 1789 à Ghaloimes-sar-Loiro en portant
secours à an ami en danger; — le second, Jean-
Victor-Auguïïtin, né à Paris en 1781, y est mort
en avril 1870, connu dans sa vive et élégante jeu-
nesse par ses petits vers et ses chansonnettes, —
dont une entre antres, Elle et Lui, insérée anx
Affiches d^ Angers du 4 frimaire an XIII, et
plusieurs pièces dans Nos Dfners en société
avec Marne. Voir aussi celle que lui adresse
Hébert de Soland dans le Maine-tt-Loire du
12 novembre 1812. Sons-bibliothécaire en 1811,
puis bibliothécaire du ministère de l'Intérieur, il
avait été destitué en 1830. — Sa sœur, Madeleine-
EUsabeth'Angèle épousa à Angers en 1798
Charles-Victor Hunanlt de la Peltrie et eit morte
en novembre 1836.
Arch. de ll.-«t^L. Série L, Diitriet. ^ MoCai Mis. anto-
grtphet. — Moniteur, 9 floréal an II, p. 933 ; an III, p.lM.
— Affichêt dTA ngert, 91 Tandémiaire et 1", 8 et 5 brumaire
an lu. — Franc. Grille, Lettre â Paul Lacroix tur /.-A.
Viol (1846, 10-6"), " Autogremhetdetiavantt, 1. 1. p. 193,
— et VoUmtttirei, t. IV, p. Wi. — Bev, de VAf^., 1869,
p. 478 et 935. — Bouiaeau, Lettre à M, Beauehamp,
D. 332< — D* Htuoanlt, Diêc, sur le tremblement de terre de
la Martiniquet note*p. 93. — Maine-^t» Loire dn k mai
1850. — L'abbé BoutiUier de SUAndré, Mémoiret, Un.,
p. 3. — Besnard, Mémoiret, ¥m., p. 164.
Tlaiiee (Saint), yïncenttanue, est né d'après
ses Actes, en Anjou, dans une mlla voisine de
rOndoQ, nommée par les divers textes Nanto-
gilum ou Nantiniacus , qui serait, dit-on ,
Audigné. Fils de serfs, il fat élevé dans la
maison de son maître Beraldus et amené par lai
à Cahors où Tévèque le retint à son école, mais
d'où il fut rappelé bientôt, pour diriger à titre de
maréchal le service des écuries seigneuriales. A
quelque temps de là, pour ne pas être forcé
d'épouser une serve du domaine, il s'enfuit dans
une forêt du Limousin. Retrouvé par son maître
il reçut Tordre de se retirer à Rouffiac où il
mourut en arrivant, le 9 janvier. — On le fait
vivre de 690 à 667 ou 679, ou môme suivant
Mabillon, 719 — Il fut inhumé dans le village
voisin û*Avelca Curta aujourd'hui St-Viance
(Gorrèze), dans l'église à peine achevée par St
Savinien. Partie de ses reliques y reste conservée
dans trois ch&sses différentes dont une, œuvre
magnifique du xiii« s., se compose d'un coffre en
bois (0»,85 sur 0»,95), surmonté d'un faîtage à
deux versants, le tout recouvert de lames de
cuivre doré et de plaques émaillées, formant une
série de médaillons où est figurée toute la légende
du Saint. M. de Lasteyrie en a publié une Notice
descriptive (Paris, L. Roche, 1859, in-8<'). La
vie de St Vincentian ou St Viance a été
donnée d'après un Mss. de Ménart (Brives, 1669,
in-19 et de nouveau en 1860), et par D. Ghamart
dans ses Saints d'Anjou, t. I, p. 333, d'après
Lecointe, Annal, franc., t. III, ann. 667, n» 37;
Mabillon, Acta SS., Saec. III, p. 1 et Ann.
Bened., l. XVI, 3, et De Re diplomatica, 1. V,
p. 378; Rolland., Acta SS., t. V Julii, p. 306;
— D. Rivet, Hiêt litt, t. IV, p. 47.
Vlard (Jacques), dit la Fontaine, astro-
logue et faiseur d'almanachs, est donné pour doc-
teur-médecin, sur la foi peut-être unique et le
titre mal compris de quelqu'un de ses livrets po- I
pulairas. Il était établi d'abord à PeamBiii a
Maine, puis vint se fixer à Gouis près DutiliB Ai
jou. La Croix du Maine et Ouverdier ôlait, pua
ses opuscules introuvables : MédeoMiprisem
trice et très-nécessaire pour guérir tm
égarés à la foi chrestienne, noutékmt^
puisée en la claire fontaine de la ,,. TU»-
logie, dédiée du présent par la FonUûn m
Calvinieux, etc. (Le Mans, H. OlÎTia. ISS
in^4fl) ; — La Période du monde, didk e
présenté au roi Charles IX et ïOrtûm u
traité de paix entre le grand rûide»niiC
ses sujets (Le Mans, H. Olivier, 1559);" <â^
manach et prophétie pour huit ans, cen-
mençant Van iSôi (Ib., 1561) ; — Âlmaa^
pour Vannée ±564, calculé sut Vhorîsn à
pôle solaire d^ Anjou (Paris, P. Honu.iSe
— Diumal fatal pour tout jainaii» m tt
comprise Vintelligenee de la vraie fkik$>
phie, tant naturelle, divine que kumaxv
(Paris. G. Nyverd, 1579, in-8»); — Z« irts»
de la paix catholique et universdk ft^^
tout jamais (Ibid.); — Stratagème» dn^
lités ^de guerre envoyés aux capitonne
soldats combattant pour la déftnH à
Véglise catholique (Ibid.). — AiieiiM df s
babioles n'autorise à croire que Paoïcv ui r
être attaché sur la fin de sa vie, comme n>d!^
Duverdier, an service du roi Chartes U 1 3r
de conseiller-médecin.
Lacroix da Maine et Dnterdiar, — et aotei Mu.* '^
Mercier de Saint-Léger, sur rexeomiaira de h nrnn»
Nat. — Hattréan,l7ifr. litt, du Meàme, !^ tfL.L^
p. 906-906.
Ylard (l^tcoloa), maître ès-aits.censàfltf*
docteur-médecin du roi René, fat par loi fO»
au service public de la ville d^Angen tv» «
pension de 100 L t. sur les deniers ommaaif^
Fastreindre à résidence, c afin de obvier i^
a inconvénients qui ponrroient aveoir m g:-1> i
c humains (5 mars 1473). On le retrea? • i <^ " ,
de là retenu par GuiU. de TancarfiUe. s^P*
de Montreuil-BeUay, qui lui fait doa de U «s |
et seigneurie de Blangy-soos-Poix (3 i»**"^
1489), « soy remembrant des graves ia«0
« paines et labeurs que le dit docleor a ess «i*^
« fers entour sa personne et grans eam <* P^
c son, qu'il Iny a faictes, de plnsiranei'iv^
« maladies ... et garde de joor en jov - '
« semblablement lui a servi et sert de h)fi<<*j
a table conseil en ses affaires >, ayant ibiBi**
on refusé pour le servir « la Mqmi»* "
c entretènement de plusieurs seignenn ^ ^
« tables villes et universités >. Le é jasvitf l*
il le nommait encore un de ses trou fi^f^'*^
testamentaires. — Viait est un des wh^-f
teurs qui assistent à la rédaction ea
tm^
Statuts de U Faculté de médedoe d'AfiT^^ ^'^
mourut en 1488 et fut inhmné dans r^b» ^
Maunlle. On y voyait encore aa xth* ^J|
tombe avec ses armes et une épiuplie «
Utins à demi effacée, leeoeillie leHe p^^
Bruneau de Tartifume. A ses litm sa«^ .
elle ajoute ceux de protonotaire di ^^
apostolique et d'abbé commendataiied» St^^
en-1'Herm et le dit originaire d'an U« me^^-
VIB
— 707 —
VIE
— quem Fàbiuê genuit locuB, -* qui ne parait
pas Angevin.
Kev. de VAidou, 1853. p. 197. — Arch. de H .-«UL.
D 8, f. il8; B 4134; 6 Cbapitra de Montrenfl.-BeU. —
Br. de Tert., Mte. 571» f. 345. — Xet StahUs dêâ qwUre
facultés de tOnivenUé éTAngerê (Angers, 1877, in-^*,
p. 41.
Viardière (la), ham., c"« de ChàieîaU. —
VEviallikre 1749 (El.-C). — La VeiHar-
dière (Cass.); - vUl.. c" de Nueil — La
Vêillarditre, la Villardière xvii-xyiii« a.
(Et.-G. des Gerqneax-de-P.). — La Veillar-
dière (Cass.).
Vlardrie (la), f., c»« de la Pouèxe.
\Èmu iNicoU), chinirgien de la reine de
« France », figare dans un acte du 89 septembre
1532. à Angers (GG 171).
Vlan (Sebastien), libraire. Angers, mari de
Margnerite Ménard, 1588. 1595.
Vismd {Pierre-JacqueS'Calixte), membre
en l'an II dn Conseil général de Maine-et-Loire
fat à ce titre détaché comme commissaire civil
auprès de l'armée de l'Onest et donne dans sa
correspondance, qui est conservée, le détail de la
prise de Laval, de Châteangontier et des antres
exploits des Vendéens dans le Haine. Procurenr-
syndic dn District de Ghâteaaneaf, il y fit rage
pendant deax on trois ans, « patriote à phrase ».
dit Grille. Lettre à Walckenaert p. 51. V. aussi
sa Vendée, t. II. p. 29, — « ardent et convaincu
« jusqu'à la mort », ^ qui s'en alla, le calme
revenu, à Paris où il s'adonna tout entier aux
lettres et devint « un pilier d'Athénée », le
membre et le fondateur des principales sociétés
savantes de la capitale. Il y est mort le 27 no-
vembre 1B27, âgé de 68 ans, ayant titre d'avocat
à la cour royale et connu alors sous le nom de
Viaudde Belair, Le catalogue de sa bibliothèque,
vendue en mai 1828, a été rédigé par Merlin
(in-8«, de 52 p.).
Vlandière (la), f., c"« du Champ. — Le
lieu et métairie de la Viauldière, logis,
aireau, jardin 1539 (C 105. f. 286). — La VU
caudière (Cass.). — Ane. domaine relevant de
Gilbourg et appartenant en 1539 à n. h. Guill.
Lebrun, au xviii* s. à la famille de Oieverue ; ■*
(la Grande, la Petite-), ff.. c"« de C^iolet.
Vlannay» f., c»« de Thorigné.
Vlbert ( ). rosiériste et viticulteur, établi
d'abord à Longjumeau (Seine-et-Oise). était venu
reconstituer ses cultures en 1839 à Angers, sur la
route de Paris, et les reporta pour les agrandir
en 1845 rue des Bas-Chemins-dn-Mail. Il les a
cédées en 1851 pour se retirer dans les environs
de Paris, où il est mort vers 1855. On lui
doit une quantité considérable de jolies roses,
g^ées de semis, plusieurs variétés de vignes et
l'importation en Anjou d'excellentes nouveautés
fruitières, surtout parmi les poires et les fruits.
Il a donné plusieurs articles à la Revue horti-
cole ^ ^ et aux Mémoiree de la Société cen-^
traie df Agriculture, une Notice sur mes
vignes de semence (1850), in-8«, tirage à part de
15 p.). — On a encore de lui Quelques obser-
vations sur la greffe forcée du rosier, consi-
dérée tous Uê rapports de la physiologie
végétale et du commerce (Angers. Barassé.
in-8« de 23 p., 1851) et encore un mot sur la
greffe forcée du rosier et réponse à un ar-
ticle inséré dans l'Agriculteur praticien, ayant
pour titre : Des greffes et des boutures
forcées pour la multiplication des roses
rares et nouvelles (Angers. in-8<>, 1851. Barassé.
de 20 p.).
Tlealrerie (la), f.. c"« d'il n^ers E; « cl.,
c" de Landemont; — cl.. c»« de St-Paul-du-
Bois (Cass.).
Vleelle (la), bam.. c"« du P2<ssÎ8-Gr. — En
est sieur J. Gabeau 1636 ; — m*".^c°« de Ste-
Gemmes-cPAnd.
Tteieia (le), vilL. c»« de St-Georges'S.-L. —
Le Vicieu (Cass.).
rietw. » Villa que dicitur Vi 1094-1105
(l«r Gartul. Saint-Serge, p. 229). — OtbeHus,
Adam de Vi 1114-1124 (Ibid.). — Villa eut
Vicus nomen est 1114-1124 ((^rtul. de Bour-
gueil. p. 179). — Presbiter de Vico 1131 (Pr.
de Bessô). — Vtcus 1140 circa ((^tul. Noir, ap.
D. Housseau XUI. 1825). — J'ai rapporté à tort
ces textes t. I, p. 449. à Bourg, qui dès le
XI* s. s'appelait de son nom actuel : ecclesta de
Bure 1068 circa (Bibl. de l'Ec. des Ch., 1875,
p. 399). — Je n'imagine d'autre attribution pos-
sible que Vivy ou peut-être Villévique, deux
des chartes dont ils sont tirés se référant à Sou-
celles.
Tiell-Baiiipé (le), canton et arrond. de Bangé
(2 kil.) ; — à 42 kil. d'Angers. ^ In villa Bal-
giaco 999 (D. Houss., 282). — Vetulus BaU
giacus 1119 (Gartul. St-Aubin. 35). — Ecclesia
Sancti Symphoriani in Veteri Baugeyo 1148
(l*r Carlnl. St-Serge. fol. 95). 1152 (Ibid.. f. 98).
— Ung lieu nommé le Vieil-Baugé (Bourdi-
gné. II. 148). — Le VieUBaugé, — le prieuré
du nouveau et Vieil-Baugé 1783.(Pouillé). —
Sur les hauts coteaux de la rive droite dn Coues-
non et dans la vallée de la rive gauche ; — entre
Baugé au N. et au N.-E.. Bocé (4 kil.) à l'E..
Chartrené (6 kil. 1/2) au S. E., Fontaine-Guérin
(7 kil.) au S., St-Georges-du-Bois (9 kil.) au
S.-O.. Sermaise (8 kil.) à l'O., Echemiré (5 kU.)
à l'O. et au N.-O.
Le chemin de grande communication d'Angers
à Baugé gravit du S.-O. au N.-O. le coteau de la
rive droite du Couesnon. rejoint au bourg par le
chemin d'intérêt commun de Beaufort à Baugé,
tandis que sur la rive gauche mente du S. au N.
le chemin de grande communication de Beaufort
au Lude. La route nationale de Bordeaux coupe
une pointe extrême de la partie orientale.
Le Couesnon, coulant du N. au S., puis vers
S.-O., forme tout du long entre les deux chemins
une jolie vallée, animée par sept moulins et que
découpent deux ou trois longues boires presque
parallèles au cours d'eau. — Y passent en bor-
dure vers ro. le ruiss. de la Rochette, — et vers
N.-O., son affluent, le ruiss. de l'Echigné.
En dépendent les ham. de la Bataille (8 mais.,
19 hab.), de Cornillé (5 mais.. 18 bab.). des
AUeuds (3 mais., 14 hab.), des Maucardières
VIE
— 708 —
VIE
(6 mais., 16 hab.)t àe la Grande-Lnnd (6 mais.,
14 hab.)t des Bouchots (7 mais., 16 hab.)» de
Champeaax (3 mais., 15 hab.), des Ghèniôres
(5 mais., 22 hab.), des Cotinières (3 mais., 11 h.),
de la Grange (3 mais., 10 hab.)> de la Boulerie
(5 mais., 15 hab.), des Longs-Foorniers (4 mais.,
15 hab.), de Gardon (4 mais., 18 hab.), des
Pinaadries (5 mais., 14 hab.), de la Gouberie
(5 mais., 17 hab.), les chÂt. da Perray et de
Landifer et 173 fermes ou écarts.
Superficie : 2,970 hect. jusqu'à la loi du 20 mars
1854, qui en a détaché 180 hect. pour les réunir à la
ville de Baugé. — Restent 2,790 hectares. — Tons
les documents imprimés lui en attribuent 3,044.
Population : 480 à 500 feux, 9,000 commu-
niants en 1687. — 376 feux en 1720. — 350 feux
en 1788. — i,S74 hab. en 1790. — i,999 hab. en
1831. -^ i,955 hab. en 1841. — 2,022 hab. en
1851. — i,54i hab. en 1856, par suite de la ré-
duction du territoire. •— i,524 hab. en 1861. —
i,5îî hab. en 1866. — i,50ô hab. en 1872. —
i,503 hab. en 1876, — dont 375 hab. au bourg
(151 mais., 153 mén.), bouleversé par le passage
des chemins nouveaux en contrebas ou en sur-
plomb des anciennes voies.
Exploitation de tuffeauet de grès ; — meunerie;
— nombreux sabotiers au bourg*, — élôve de
bestiaux.
Bureau de poste et Perception de Baugé.
Mairie avec£co2e laïque degarçons, installée,
tant bien que mal, vis-à-vis l'église, par adjudi-
cation du 28 janvier 1847, dans une maison
acquise en 1844. — Ecole de filles (Sœurs de la
Salte-de-Vihiers).
VEglise, sous le vocable de St-Symphorien
(succursale, 30 septembre 1807), présente une
haute nef unique, semblable d'aspect à celle de
Genneteil, dont le mur latéral vers N. est con-
servé de la construction primitive, en petit appa-
reil de moellons irréguliers, régulièrement disposés
sans imbrications, avec applique de contreforts
plats contemporains de l'œuvre, xi* s. Sous le
toit apparaissent presque intactes quatre étroites
baies romanes en évasement, à longs et étroits
claveaux réguliers, déformées seulement à l'inté-
rieur. — La façade, d'appareil identique, a été
découpée par une large fenôtre flamboyante à
triple meneau, chargé de cinq quatrefeuilles,
au-dessus du portail déformé. La date 1826
rappelle la restauration de la voûte inté-
rieure, provoquée par la chute d'un pilier et de
partie de la toiture sous les secousses de l'ou-
ragan du 21 prairial an XII (10 juin 1804). —
Le carré du transept est formé par quatre
piliers carrés, massifs, portant quatre arcs
doubleaux plats plein cintre, sur lesquels re-
pose une voûte en berceau dont la retombée ne
présente d'autre ornement qu'un étroit tailloir
en saillie. -^ Dans l'aile gauche, construite jus-
qu'à mi-hauteur sur on épais noyau de grossier
blocage XI* 8., qui porte la base en moyen
appareil régulier xii* s., s'ouvre une petite cha-
pelle sans autre vues extérieures que deux très-
antiques baies dont une sorte d'œil- de-bœuf xi« s.
percé dans le mur d'angle vers N.-O., avec une
statue de St Roch, qui montre sa cum imHb
par un chien epragé ; — y attieat ven Tl «
chapelle parallèle, en style Plantageoet, xii*i,
qui le sépare du chœur. — L'aile droilfl M «a
pée par une chapelle moderne de St ioufk, voikt
en berceau , à nombreux compartimeoti t$i.
chaque entrecroisement se décore d'un flcir:.
varié, — avec autel de « la Vraie Croix apjriex
« icy le 11 mars 1804 », comme l'iodiqtt »
grossière inscription. Un couloir commoniqiiii,U>
ralement au chœur, dans une sacristie, asàw
petite chapelle adhérente, voûtée ea étoile ei ^
est sans doute l'ancienoe chapelle Ste-Au;
L'aUe de ce côté du transept semble uoff de
précédée d'un porche ou d'an cloître, i6&pçi
par les colonnes engagées dans l'angle S-Le
les retombées apparentes des voûtes. Le pi^
aussi porte un fronton, avec masques, pîbsirb.
lozanges, rondelles, de style Renaissanoe, k u£
construit, ainsi que la chapelle, sur ooe ba»i^-
tique en 1532 par le célèbre Jean de TEspot
Le chœur, à fond plat, éclairé d'une haaieft
large fenêtre à double voussure ogivale pUu, un
moulure, la voûte découpée de nombreux eJ&^
croisements de nervures xiii* s., s'encadie e^
deux absides de grandeur inégale, à baies opni^
couronnées extérieurement d'une moulure s te*
à-cheval et, sous le faite , sur tout le pooriiw,
d'une ligne de modillons taillés en kiieaix «
représentant des tètes d'animaux; — àUd^ft
l'abside, figure l'agneau pascal nimbé ; -i^
clé du chœur, centre de 10 nervures, Din^
père i — aux chapiteaux intérieurs, pana ^
feuilles d'acanthe et de houx perlées el les Q<-
chets à courbes naissantes, des tèies de feoa.^
et d'hommes et dans l'angle à droiie )a p
rapproché du transept, un monstre à tèfe hoaau.
à queue de poisson xiii* s. — Sur le iraa^r
repose la base en grand appareil d'us docb^
carré, percée autrefois de quatre arcamrti n
mânes avec chapiteaux à volute sanf saillie s* :
que surmonte une construction infonne do v\?J
avec flèche en ardoise posée le 12 septembre 0^
et frappée par la tourmente dès le 3 mai i^
La cloche porte une inscription et la date 1^
Le cadran en ardoise est daté 1543.
L'ancien presbytère, vendu le 11 Ibensi'^
an IV au citoyen Lemesle, a été racheté par •>
commune, autorisée d'une ordonnance do H oc-
tobre 1817, — et resteuré par adjudicitt» «
11 mars 1856. —Le Cimetière se rancoiiuci»»
sortie du bourg, vers N., snrexhausséparrakii*'
ment du chemin.
Le nom seul du pays y signale Yevsuoff ^
centre le plus antique. Les restes d'un croo^
croit-on, subsistent encore à la PaoceUière, ^ ^
mot Desvaux en indique un autre à Bel-^
dont les traces môme ont dispani. Trois ^
grandes voies se concentraient an booil (0*^
qu'au XVIII* s. la grande route de Saaiior» «
partant sous le moulin des Prés, coupait dir«i^
ment la route actuelle, pour passer denatv
château de la Boulaie et s'incliner, avasidi^
river à Bocé, dans la direction de Coos. Le ^
en est encore pavé et presque intact sotf ^^^
VIE
— 709 —
VIE
noassue, par larges et longs Kroncons. ~ L'église
)ar sa eonstrocdon remonte aux premières années
\n moins do zi* s. et succédait peut-être sor le
nème emplacement à on édifice antérieur. Elle
»tait desservie k cette date par nn collège de cba-
loincs, qni fat supprimé à l'extinction da dernier
itnlaire, Hagaes de Yilgaer, mort en 1181. Deux
intres églises ou chapelles en dépendaient, Saint-
Inlpice et St-Laorent, desservies par nn prêtre à
a nomination de ce Chapitre. Tontes trois furent
égoées par le seigneur du fief, Orry de Beau-
iréao » et confirmées par son fils Hngues à
'abbaye St-Serge d'Angers, qui établit auprès
le la principale, St-Symphorien, un prieuré,
léritior bientôt du Chapitre supprimé. De vives
ontestations furent soulevées contre ces donations
lar les abbayes de St-Aubin et de St-Maur, ap-
»uyées de titres divers, mais une bulle du pape
.ssura définitivement en 1158 le droit des reli
teux de St-Serge. Tous les documents à peu près
ont défaut pour nous renseigner sur ces béné-
ices, à partir du xiii« s. Le déplacement du centre
éodal par la création du château de Baugé fit
attacher à cette nouvelle fondation les deux cha-
lelles, qui s'en rapprochaient le plus, et même
lar la suite des temps, le prieuré du groupe
primitif, qai était devenu depuis plus d'un siècle
'apanage du curé du nouveau Baugé, quand
elni-ci en sollicita la réunion officielle à sa cure.
îette annexion du titre et du temporel fut consacrée
»ar ordonnance épiscopale du 2 mai 1749, con-
irmée par lettres patentes de mai 1753 et après
me longue procédure, par un arrêt du Parlement,
lu 14 juillet 1762.
Prieurs : Raoul de Thorigné, 1158 circa.
- Mathnrin X«Aomme, 1603. — Guill. Lehloy,
640. — Claude TailUboi», 1645. — Alexandre
3oureau de la Barbinière, 1681, 1711. —
«harles Meignan ou Lemeignan, 1728, 1749,
- f es deux derniers curés de Baugé et leurs suc-
esseurs.
Curés : Jean Pommier, 1318. — Jean Mal-
lerhe, 1465. — Martin Richomme, licencié
«0 droit civil et canon, 1486, qui résigne en 1514.
- François Richomme, janvier 1514 n. s«,
546. — Corvaiaier, 1561, 1575. — Jean Ri-
homme, 1587, 1595. — René Collin, 1608,
617. — Mathieu Pétreau, qui résigne en 1620.
- Charles Gaillard, 1620, f en octobre 1647.
- Guill. Duhardas, octobre 1647. f en 1669.
- Franc. Humeau, 1672, 1689. — Buret, 1703,
1710. — Thomas JLan^ers, 1710, f le 4 avril
1716. — René Moron, avril 1716, f le 12 avril
1733, âgé de 62 ans. — Louis- Jean Lemercier,
«ptembre 1733. Il permute en octobre 1772 son
)éQéfice contre la cure des Alleuds bien moins
mportante mais où il était assuré de libres
oisirs pour l'étude. Yves Besnard raconte dans
(68 Mémoires Mss. qu'étant boursier d'un col-
ége de Paris, il avait été mis à la Bastille pour
Lvoir répété une chanson en 60 vers sur M»« de
E^ompadoar, retenue par lui à simple audition et
lont il ne put nommer l'auteur. C'est lui qui pro-
l^onca en 1774, au refus du chanoine Louet,
W raison funèbre de Louis X F dans la cathé-
drale de St-Mauriee d'Angers. —CL. Douay,
novembre 1772, novembre 1785. — F.-L. Sauné,
janvier 1786 , mai 1791 . qui est transporté en
septembre 1792. — Gaudin, 19 juin 1791-1793.
C'est au bourg actuel, centre jusqu'au xi« s.
d'une importante seigneurie, que s'applique dans
les chartes des ix-xi" s. le nom de Baugé. Il le
perd, avec son importance primitive, par la fon-
dation vers 1015-1025 d'un château fort sur les
confins de la paroisse vers N., au Bois Hobé, do-
minant la vallée du Couesnon, le confluent de
l'Altée et le passage sans doute des vuies de la
Tonraine et du Maine, V. ci-dessus, 1. 1, p. 227.
La vie dès lors se déplace et abandonne le vieux
groupe délaissé à la domination des moines béné-
dictins. — Son nom pourtant doit prendre place
dans l'histoire nationale par le souvenir « de la
c première destrousse » qu'y éprouvèrent durant
la guerre de l'indépendance nationale les bandes
jusqu'alors triomphantes des Anglais. Le duc de Cla
rence, repoussé d'Angers, campait avec son armée
à Beaufort et était à table, quand la nouvelle lui vint
par des prisonniers que Jean deFontaine-Guérin,
— nommé par les chroniqueurs Guérin de Fon-
taines, — uni aux Ecossais du comte de Boucan et
à la petite troupe du maréchal de Lafayette, ralliait
son monde auVieil-Baugé pour l'attaquer. « Laissant
« le boire et le manger » et consignant sur l'heure
même ses gens de pied au gite, il fait armer en
hâte sa chevalerie, « quinze cens hommes d'armes,
« tous gens de bien et grans personnaiges », et
se presse pour profiter de la surprise ; mais il
trouve le pont coupé sous le bourg et une première
rixe à Baugé donne l'alarme. Quand sur les quatre
heures de l'après-dlner l'ennemi déboucha dans
la vallée, la petite troupe Française l'attendait
rangée en bataille dans le vieux cimetière, sur
U pente du coteau, toute prête an combat. Dès
le premier choc Clarence est porté à terre avec
le comte de Suffolk , « qui tant avoit fait de
mal en France >, et nombre d'autres grands sei-
gneurs; Sommerset, Huttington et deux cents
autres chevaliers restèrent prisonniers avec les
bannières. Toute l'armée, retenue à distance,
décampa en hâte et quitta l'Anjou, au premier
bruit de cette victoire, qui fit tressaillir d'une
joie inespérée le cœur de la France. C'était le samedi
saint, 22 mars 1421 n* s« — Sur la droite du
chemin, aux abords du bourg vers N., on a en-
castré, il y a quelques trente ans, dans le remblai
un énorme bloc, où les habitants s'amusent à
montrer par tradition la trace empreinte des
pieds du cheval de Clarence — et une inscription
indiquant que ce monolythe a été reporté là par
M. Jacques Gaudais en souvenir de ce mémoraîble
combat. Il y a été trouvé dans ces derniers temps,
sur le champ dit de la Bataille, une cuillère
en bronze et une pièce baronale en argent
d'Edouard I*r d'Angleterre.
Le fief, qui prenait titre de châtellenie, avec tous
droits de haute, moyenne et basse justice, parait
avoir constitué sur la fin du xii* s., par distrac-
tion du nouveau Baugé, un domaine distinct
aux mains de la famille de Beaupréau, qui pos-
sédait le domaine primitif dédoublé au profit des
VIE
— 710 —
VIfi
comtes. Acquis en 1545 de Philippe de Montes-
pédon par Jean de Bneil, il resta réuni à la ba-
ronnie de Fontaine-Gaérin jusqu'à la Révélation,
sauf à relever de Beanpréaa à foi et homma|^
simple. — La dame de Lécbigné, qui prétendait
les droits honorifiques dans l'église, reconnut par
transaction da 11 octobre 1639 qu'ils appartenaient
au baron de Fontaine, comme châtelain dn Vieil-
Bangé, qui de son câté l'admit à figurer après lui
et à avoir sa tombe à la gauche du chœur, comme
fondatrice de la chapelle de la Madeleine.
Le bourg d'ailleurs, vers la seconde moitié dn
XVIII" s. comprenait à peine 60 à 70 maisons, en
partie ruinées et inhabitées et pour le plus grand
nombre refuge d'indigents réduits à la mendicité.
— La paroisse, une des plus étendues du diocèse,
ayant plus de 7 lieues de circuit, ne comptait
que 350 feux. Elle dépendait de i'Archiprètré du
Lude, de l'Election et du District de Baugé.
Maires : Thierry, !•' messidor an VIIL —
Jacq. Bariller de Palée, 2 janvier 1808, dé-
missionnaire en décembre 1813. — Nie. -Franc.
Deîanoue, colonel en retraite, 13 janvier 1814.
— Frémondière, 7 avril 1815. — N.-F. Delà-
noue, 12 juillet 1815, démissionnaire le 18 août
1830. — Prosper Bertrie, 24 août 1830, démis-
sionnaire en mai 1841, mort dans l'année même. -^
Jacq. Lofficial, V. ce nom, 7 juillet 1841. —
Victor Perrière, 13 août 1848. — Papin, 1856.
— Nouchet, 1860. — Burgevin, 1865. —
Bri98et, 1866, en fonctions, 1878.
Axvh. da M.-et^L. G 190; H St-8erge: G Cnres. — Arch.
comm. Bt.-G. » Arch. dn chlt, dû lUiM en Brion. —
Mépert areh., 1858, p. 76; 1868, p. 816; 4869, p. I ei9S9.
— Vallet de Viri^iUe, Hist. de Charles VII, 1. 1, p. 940.
— Bodin. Angert, 1. 1, p. 897-tt8. — Boordigné» Annalet,
t. n. p. Ill4l8. — Bev. d'Ani., 1859. t. II, p. 977 : 1853,
p. 71 ; 1P54, 1. 1, p. 186: 1869, p. 186: 1870, p, 996. —
Lecoy de la M., Aené d^ Anjou, U I, p. 39. — f^gw, Hitt,
dTAf^j., p. 397. — Bemard, Mémoires Mte., p. 67. — Coih-
ares arehéoL.iVtï, p. 155. — Pour les localités, voir, à
leur article, Vilgué, Landifer, le Perray, Léehigné, la
Gouberie, le Grand-Fontaine, CoutroUes, BouchilUm,
les Cheminées, Palée, Gadon, etc.
VleU-Clos (le), petit fief, relevant de Baïf
en Huillé et qui lui fut annexé au xvi« s.
(E706).
Vieil-Etre (le), m»", c»« de Chantocé; «
ham., c»* de Tiercé,
Tiell-Fonr» f., c"* de Daumeray.
Vieiile*Borde (la), f., c"« de Beaupréau,
domaine an xviii" s. des Galvaiiiennes d'An-
gers.
VielUe-Ciuiaflisée aa), m'", c"« de Saint-
Laurent-de-la-Pl. 1773.
VIeiile-Coiilée (la), ruisseau, né tout auprès
et à ro. de la Rainière, c'« de Pontigné, coule
de TE. au N.-O. et se jette près de la Rondel-
lière dans le rubs. des Capucins.
Vieliie-Conrl (la), f., c"« d'Andigné. —
Ane. domaine de la famille d'Andigné ; — f ., c"*
d^Armaillé. — Les Grands Jardins 1600
(E 1135). — Appartenait à d>** Françoise de
Jnigné; -• f.. c"* de Drain. — Ane. manoir
noble avec donjon entouré d'une enceinte circu-
laire de douves profondes, couvertes vers S. par
de grands bois et dont partie existe encore ; >-
f., c«« de rHôUllerit-de-Flée. — En est sieur
René Esturmy, juge en la Séoéchauiée de Oà-
teaugontier. 1655 ; » f., c** de lÀré; -• (., c"
de Villévêque.
Viellle-Groix (la), f., e*« de Beav^ésk.
— calvaire, c** de Morannes , életé dm k
carrefour, au sortir dn bourg vers N. U bas a
a été formée de pierres et de débris, o&rni
employé la dalle de la tombe de révêqie Gil
Le Maire, V. ce nom, jusqu'alors eoBsem?
dans la chapelle de la Madeleine.
Tieille-Gove (la), f., c*« de Bourgnnf,'
ham., C* du Fuiîet; — donne son bcb u
miss., né sur la commune, qu'il limite nrt:^
son parcours entre la commune de Sc-Résr,
coule du S.-O. au N.-E. et se jette à dr. dins V
ruiss. de la Fosse-à l'Ane ; ^ 600 met de mn
Vieille-Giierre (la), ham.» fomuatoaqu.*
lier de Chemillé,
TieiUe-Haie (\s), f.. c*« de Gest^. «::
dépendance de la terre de la Musse.
Vieille- Jaetrie (U). ham.. c*" de la Os
peZ2e-i{ottaseItn« avec briqueterie et tsileru:-
donne son nom à un miss , qui oatt toF^-
coule de l'E. à TO., formant en partie limite vt
Jallais et afflue dans le miss, de LsAtni»;-
700 met. de cours formant tout entier Uautseitn
la Ghapelle-R. et Jallais.
Tieilie-LeTée (la), viU, e** de la Dopt^
nière.
VIelUe-HaiMB a») . cL , c"« di rku
Baugé.
Vieille-Poehiniève aa). f., c^ de Bée*
Vieille-Poste aa). ▼iU., c^ des Rwen
VieUlère (la), f., c>« de BowlU-M-.*^
c*« de la Chapelle-St'Laud; « bas . c* J*
Chàtelais. — La VialerU (Cass.). - Le to
domaine^ etc, de la VieiUère 1540. 9CV^ ^
René Cheminard par Anne Chacebenf, «n^
Jean Mireleau ; « f.. c»* de ChemilU; ' '
c*« de Durtal, sur les bords dn Loir,|V^^'
Biaise. — Ane. maison noble, i croisa ^
pierre et meurtrières au portail, résideooepM^'
deux siècles de la famille Thierry; - 0 ^
sieur n. h. Pierre Thierry 1596, inhumé le tfv
1600 dans l'église St-Pierre de DorUl sfKgn^'
solennité et nombreuse noblesse; — ^^^
1649, GuiU. de Thierry, ôcuyer, 1707. -&^
racinant un énorme chêne, on y a déoDottit*
1872 une espèce de doloire à trancher le boÎN*
la forme d'une oscta, extrêmement oxydée y*-
lection Lebeuf); — ham., c»* de GaU"
M. Lebeuf y a recueilli deux haches dep^f*'
- f.. c" de de Maulévrier, - La Yio^^
(Cass.). — Maison noble, domaine elriè^
en 1721 de Jacques Jameron, chetilier, -• I
1752 de Perrine Rochard, veufe deChirie» wr
ron, — d'Abel-Franç. Jameron eo 1758, di i^f"
saint de Grignon en 1789 ; = f., C * ^
rannes; — ham., c»« du Pin^ea-M', •"''
c«« de St-Lamberi-du-Lat. - Reni|«opi»»*^
pendant U Révolution de l'abbé Pioess. qv^
était fait une cache dans le trtwe d*» ^
chône; - cl, c»« de St-£to*n ; - ■* \*i
c~ de La SaUe-de-Vihiersi - r" l •
YIB
— 711 —
VIE
ham.. e»« dd Tiercé. — La Vieille -Aire
(Reet^) ; — ham., 6*« de Tout-le-Monde.
VlelUéres (les), ham., c"* de Fougère; «>
« f., c** de Morannes.
Vieillerie (la.), f., c»* de Coron. — La Voi-
Une (Gass. et El.-M.) ; -^ cl., c"* de Cuoa,
vendue nat< en l'an IX sar HaranU-Vibraie ; —
f., c"* du Guédéuiau ; — f , c"« de Xoeee ; ■>
ham., c" de SUPhilbert-du-P. ; — f., c" de
St-Sau^eur-de-FUe. — V. la Vieillère.
Vieilleries (les), ham , c"« de St-Quentin-
eti'Mauges.
Vlellle-Roelie (la). — V. ci-desstiB, p. 346.
VlelUe-Rensaière (la), f., c>« d'Echemiré.
VleUleiJIiie (la), f., c"« da Bourg-d'Iré.
Vlelllea-HaiBOBS (tes), c*« de Durtal; —
f., C* de la Lande^Chaélei — ham., c"« de
Vemantes.
VielUes-HimilIles (les), c»* daMagét près
les Touches 1777 (Et.-G.)-
Vlellles-Oles (les), miss, né sur la t^* de
Montreuil-Bellay, s'y jette dans le Thoaet; —
1,900 mot. de cours; — a pour affluents les ruiss.
des Basses-Métairies et de TAubande.
Vlelllea-Pleees (les), f., e"« du Lion-d^A.
VlelUes-P«»terie8 (les), f., c»« de la Po-
therie.
Vlellle-TroeheBBlève (la), f., c»« de Si-
Quentin-en-M»
VlelUes-Vl^nes (les), ham., c"* de Sou--
laines. — Les baptêmes et mariages des habi-
tants se célébraient souvent à Saint-Melaine.
Vieilles- Villes aes), ham., c"« du Bourg-
es Iré. — En est dame Anne HuUin, veuve
Errault, 1775 ; — donne parfois son nom an miss,
de Ghampiré.
VielUe*VlsBe (la)» bam., c"« de Lasu; »
f., cB« de St-MicheUet'Chanv.
VIelUe-VUle, m«» b. et f., c"« de Baraeé.
— Ane. manoir seigneurial, appartenant dôs le
xv« s. aux Scépeaux et qui fut réuni par Franc, de
Seépeaux, le fameux maréchal de Vieilleville,
à son comté de Durtal. Le logis, pillé en 1589
par les ligueurs, fut vendu nat* le 18 prairial
an IV. Il comprenait deux masses distinctes de
constructions, dont une formant plusieurs retours
de bâtiments; au-devant une grande cour et
an vivier dans Tenclos entouré de vastes jardins.
Uoe partie seulement subsiste de la construction
da xvi« s. , d'ailleurs réduite en ferme, avec la tour
octogonale d'escalier, qui s'y applique ; — à côté
an petit logis bourgeois moderne. La chapelle
dédiée à Saint Sébastien et fondée vers 1480
était desservie par un chapelain à demeure, plus
lard par le vicaire de la paroisse. Le mariage y
fut encore célébré le 8 juin 1734 de René Provost,
« marchand papetier », avec Perrine Surguin ; ■»
r, c"« de Bécon. — Appartenait à René d'Aubi-
gné en 1628 ; -* donne son nom à un ruiss. qui
naît sur la commune et s'y jette dans la Ghanssée-
Hue ; — 2,600 met. de cours.
VieU-Heullii (le), c"* de Vaudelenayt sur
le Thouet. — Les treys moulins appelez les
molins de Vueil Molin 1365 (Chap. deMontr.-
Bellay). — Le moulin à drap de Viel-Moulin
1630, — Louis SauvageaUt farinier aux
moulins de VieUMoulin 1649 (Et. -G.).
VleU-Hnr, viU. et m*"* à vent, c»* de la
Séguinih-e, tout près des Ghâteliers. — Le lieu
de Vesmeur 1539 (G 105. f. 45). — La tradi-
tion prétend qu'il servit de refuge à une colonie
de protestants lors de la Révocation de l'Edit de
Nantes. — En est sieur en 1539 René Forest, par
sa femme Renée Bodin.
VleU-Pré, f. , c»< de MontilUers, autrefois
de la paroisse du Voide. — Ane. fief et seignenrie
relevant du Goudray-aux-Roux. — En est sienr
Denis Delhommeau 1639, René Dater Ire par sa
femme Marie Delhommeau 1670, Jean Dutertre
(E 505). — V. Vieux-Pré.
Vienne* m<», c>« de Chemillé, sur l'Hirome,
anc. dépendance du prieuré de St-Pierre, vendue
nat* le 23 fructidor an IV.
Vienne (Geoffroy de), médecin de Pétronille,
première abbesse de Fontevraud vers 1120
V. Cartul. de Font, ch. 369 et Font. Exord.,
p. 199. ■- {Hervien ou Herman de), doyen de
St-Martin d'Angers, était originaire de Paris et y
avait sans doute étudié la médecine et la chi-
rurgie. Sa science et son dévouement surtout lui
avaient acquis une réputation rare. Le roi René
l'attacha comme chirurgien à son service en
1447, 1448. Le maître prodiguait du reste aux
pauvres comme aux riches ses soins gratuits. Il
avait, parait-il. ifait serment plus tard de ne plus
exercer ni la médecine ni la chirurgie. Le cha-
pitre de St-Maurice, où il tenait une prébende, le
releva de son vœu (8 avril 1475). — Il motirut en
1491, curé de Villévèque. — (Michel de), parent,
neveu peut-être du précédent, figure dans le
même temps sur les comptes du roi René comme
son chirurgien, 1457, avec litre de valet de chambre,
et ne quitta pas sa personne.
Uf. 918, f. 99 et 103. ~ DumesnO. Mm. 658. p. 660.
— Brun, de Tartif., Mm. 871, t 924. — L«coy de la M.,
Extraits, nT 614, dLLeroi Aené, 1. 1, p. 500.
Vlennerie (la), c<^" de Durtal; « f., c"* de
Grez'N. ; -• cl., c»« de Soulaire-et-B. — Les
Vienneries (Gass.).
Vlerge-Mtarie (Julien de la), religieux
carme et organiste, à Angers, est chargé en 1539 de
vérifier la réparation des orgues de Saint-
Maurice.
Vlel ( ), docteur' médecin protestant, à
Saumnr, y est inhumé le 21 décembre 1640.
Vlettlère (la), f., t^ de St-Lambert-du-L.
Gass.).
Vlens-Auberls (les), f., c"* deAfouZt^eme.
Vlenx-Bellenoue (\s), t., c"* de Saint-
Laurent-de-la-Pl.
VleosL-Breolllard (le), f., c"« de Saint-
Quentin-en-M. — Le Breuillah (Gad.).
Vlenx-Briolay (le), vilL. c"« de Briolay.
VleazpGhAteMi (le), f., c"« de Mouliheme,
à 3 kil. au S. du bourg, — sur l'emplacement
d'un vieux manoir, complètement détruit, dont il
reste seulement quelques fossés de douves encore
pleines d'eau. La chapelle, aujourd'hui disparue,
se trouvait hors l'enceinte et de l'autre c6lé du
chemin actuel de Blon. V. t. II, p. 756. — Le
VIG
— 712 —
VIG
tout autrefois sur la rive ganche — et non
comme l'indiqfae Cassini, — sur la rive droite
de la Ri?erolle.
Vlem-Jard (le), ham., c*^ de Mazi, — Le
Vieux-Geard (Et.-M.).
Vleux-Hoalln (le), f., c»« de Béeon , s m*"
à ean, c"* du Vieil-Baugé.
Vleiix*Hoallna (les), m*' à vent, c** de
Brigné. — Les moulins des Champs (Gass.) ;
c m*" à eau, c"« de Chigné.
Vleox-Pafoil (le), c"« des Aosîere.
Vlenz-Planty (le), cl., c"* de la Varenne.
Vlenz-Pori-Thibaiid (le), ham., c"« de
St-Jean-de-la-Croix, — La closeiie da nom
appartenait à René-Francois Charte ry, procurear
da roi an Grenier à sel de Gandé. Sa fille
Henriette-Catherine-Pélagie-Marie épousa le comte
Jos.-Ant.-Eléonore-Isidore de Maillé- La-Tour-
Landry, qui vendit le 24 février 1731 & Claude-
Gyprien Marteau, marchand vitrier, d'Angers.
Vteox-Pré (le), ham., c*^* de Montilliers,
— V. Vieil-Pré.
Vleux-Pressolr (le), ham., c"* de Corzé.
Vienz- Rideaux, cl., c"* de Lui 1637
(Et.-G.).
F<ewac»Se«*r«wtf (le). — V. Serrant.
rieiuD-rivy. — V. Vi%>y,
Viffelières (les), ham., c>« de Pruillé.
Tl^r (Louis FrançoiS'-Sébastien)^ né aux
Rosiers le 7 juillet 1755 d'une famille de com-
met çants, fut mis d'abord, à titre d'enseigne, par
son pore sur un vaisseau intéressé dans la traite
des nègres, puis dégoûté, vint prendre ses inscrip-
tions en droit à Angers, et y fut reçu licencié le
29 juillet 1776. Quelques mois après il s'inscrivait
au barreau de Paris, puis rappelé par son père,
revenait à Angers acquérir de M. Gilly de la
Dottée la charge de substitut du procureur du roi
et s'y marier le 24 décembre 1781 avec une jeune
et charmante héritière, M'^* Renée-Françoise Testu.
Chargé le 14 novembre 1786 d'ouvrir la séance de
rentrée, il se donna pour sujet de discourir .* Sur
les obstacles, qu'apportent aux changements
utiles les préjugés et Vopinion, La pièce n'a
pas été imprimée mais le manuscrit en existe et
l'on voit par l'analyse et les citations qu'en
donne M. Bougler de quelle façon libre et dégagée
il s'essayait & transformer, moins par le style que
par la hardiesse et l'imprévu des idées, cette élo-
quence banale des parquets. Le même effort se
fait sentir avec une réussite meilleure dans son Dis-
cours, — qui obtint le prix proposé en 1787 par
l'Académie des Belles-Lettres d'Angers, — sur
cette question .- quels sont les moyene d'en-
courager le commerce à Angers? ( Angers ,
C. P. Mame, 1789, in-S» de 57 p.). Il y réclame
en bons termes la suppression de l'anoblissement
par l'échevinage, la réduction des biens de main-
morte, une éducation de la jeune bourgeoisie
appropriée aux mœurs nouvelles, le rapproche-
ment des gentilshommes et des commerçants par
la création d'un ou deux centres publics de réu-
nion, le rétablissement d'une Bourse, l'achève-
ment des quais, l'ouverture des chemins, la sup-
pression des douanes locales ; — et d^à éui If
langage, qui appelle ces réformes, on «ai Uem
et la conviction réfléchie du eitoyen eteoafaisl!
temps n'est plus aux discuasions vains». Il pé-
nètre mieux encore an ccsar des qaeitioBs piè-
tiques, qui à cette heure étalent svloit mub.
dans son nouveau mémoire sur Iss Mm^m
d^asaurer en France la aubsistaneeà c^v
individu sans hôpitaux, dépôts de mo^-
cité et maisons de charité (Ancen, P&«)£.
et Paris, Garnery, 1789, in-8« de 40 ^^ -
Oest du pain qu'il noue faut, dit soo «p-
graphe « extraite de la harangue de SKsdiai
c de la Halle de Paris à T Assemblée natiotalii
et qui résume tout son livre. L'aulsur reposst
également et la liberté absolue du coaBemetli
création des greniers d*aboodanoe; fl t^àut
une loi qui réglemente la vente et Tachai des lie
selon les besoins. On sa sent pénétré, ateei
lire ces pages médiocres inspirées d'idéal as«
vulgaires et mal venues, par ee Cou de ânttm
et de franchise, cette foi an progrès, à U vn'<i
s un avenir meilleur, dont tuas les eœsn ikr
rayonnaient dans un même éblonissemeot— L »-
teur préparait la publication d'un troisièas Disear
sur l'utilité des chemins vicinaux, nais U Ir
tnre des procès-verbaux des assemblées pnni-
eiales de Guyenne et de Berry l'en dissiéi tt
lui montrant l'œuvre bien faite avaat loi pr
d'autres. — Je ne sais s'a ne faadrût pu ^
attribuer encore quelqu'une de ees ionoehnfci^'^
brochures qui préparaient les élections dei ïb»r
Généraux, notamment celle qui a posr tin» : U
Petit Prosne aux roturiers en attendaijt
grand Sermon aux Françaiê de tout» *»
classes par M. Y***, Vun de» prédkttttirt
du temple de là justice à Angers (is^ ^
21 p., s. l. n. d.).
Viger nommé dès les premiers joon ds Toip*
nisation nouvelle procurear de la oouivm ^A^
gers, s'était demis de la charfs le 1« Bin 1^
mais sur les instances du Conseil de vilk d •
laissa installer et prètn serment le 10 ttd
Bientôt une élection nouvelle l'appelait su i^
tiens autrement considérables deproconu^siDt-'
du District, qui dans le remaniement de tos» b
société civile et religieuse avait une si iapertis»
part d'influence active et d'autorité. Les prô^
pales haines qu'il y souleva loi vianst, *»
semble, de la faction violente et il exptiqi^^
la Lettre à ses commettants (Angers, s. d. [1^ •
Jahier et Geslin, in-4» de 58 p.). répliqw ^
nette et très-explicite, à quelles accusations loo^
et injustifiées de spéculation, mèsM de frsadi i
était en butte et dut faire face, eonne il il ^"'^
énergie et vivacité. Il donna sa démiMMS es sa
1799, et sans autre ambition, s'inscrivit, txm^
simple grenadier, dans le S* bataiUon des ÎJi'^»;
taires de Maine-et-Loire. Presque ea mène w^^
était porté pour ladéputalion parl'assenbléielft-
torale tenue dans l'église St-Piem de Stf»''
échouait après un double ballottage, niis^*
nommé premier suppléant (septôabrt l^
Rentré à son poste, il reçut avis, la veille i^
de U bataille de Valmj, do U déwsaûs r
VIG
— 713 —
VTG
httoe da député deHonlières, revinti Angers où
1 prit rang dans la garde nationale aetWe
i avait été enToyé depuis le 3 ayril 1793 à In-
randeii, qnand il fnt rappelé pour prendre un
lUtre service à la Convention.
Il partit pour Paris emmenant avec lai , qooi q[a'en
lise M. Bongler, sa femme et ses denx filles, et
at admis comme dépoté le S7 avril, en remplace-
oent de M. de Honlières. héB le 30 et pour ré-
ondre aux insultés des tribanes, il proposait que
'assemblée se retirât snr Versailles, le sabre à la
lain. Ela bientôt membre de la Commission des
looze pour la recherche des complots et l'examen
es arrêtés de la monicipalilé de Paris, ils déclara
i 23 mai en séance, an nom de ses collègues, qa'ils
9naient le fil d'one grande conspiration et qu'ils
'engageaient sur lenr tète à démontrer qa'on pré-
arait c le despotisme le plas horrible et le
pins avilissant ». Sur sa motion un décret fnt
ûté qui mettait sons la sanvegarde spéciale des
oos citoyens la fortune publique et la Conven-
ion, convoquait d'urgence la garde nationale et
iglementait les assemblées des sections. On sait
animent l'arrestation d'Hébert provoqua l'insur-
)ciion du 31 mai. Décrété d'accusation dans la
iance da 2 jain, Viger restait détenu dans son
omicile sons la garde de deux gendarmes, et lemi-
isire de la justice vint démentir à la tribune le
mit qui avait couru de son évasion. Le 8 juin
aint-inst lut à l'assemblée son rapport sur les
i girondins emprisonnés, où quelques phrases
arient d'indulgence et de pardon. Il songeait à
iger bien sûr, qu'il visita le 13 août, tout étonné
s le trouver en état d'arrestation. Le prisonnier
! lui rappela le lendemain dans une lettre éner-
Ique, dont l'original est aux mains de M. Ongasl-
atifeux et il y réclame, en s'autori&ant du rap-
>rt déposé, la liberté, qu'il s'est refusé à laisser
)lliciter en son nom par les délégués de ses
meitoyens. Démarche vaine. L'assassinat de
aral avait exaspéré tontes les colères. Le 3 oc-
bre Viger se vit comprendre dans le décret
accusation , sur la dénonciation de Levasseur,
li rappela sa proposition première de sabrer le
mple. L'accusé essaya de répondre que quelques
maines à peine auparavant il servait encore
>mne simple grenadier en Vendée ; il fut inter-
»mpa par Bentabolle. — Le 24 octobre il compa-
lisiait devant le tribunal Révolutionnaire, où il
ect pas de peine à démontrer qu'il était trop
)weaa venu pour avoir pu prendre nne part
ile aux grandes intrigues. Il faut indiquer pour-
nt que sa déposition déguise un peu la vérité
I prétendant qu'il n'avait pas pris séance avant
2 mai. Il acceptait d'ailleurs la responsabilité
I Tarrestation d'Hébert, l'affirmait légale et se
(fendait de siéger parfois à droite sur ce prétexte
^il était sourd d'une oreille. — Une même sen-
iCB l'envoya à la mort avec Vergniaud et ses
lis, et par une misère imprévue il dut voir
Ûler l'un après l'autre tous ses amis qui l'em-
issaient en passant et n'être appelé que le dernier
r l'échafand (30 octobre 1793). ~ Sa veuve,
rès avoir brillé vingt ans à Paris dans les salons
Consulat et de l'Empire, s'était retirée à Angers,
où elle est morte, âgée de près de 85 ans, le
21 juillet 1847.
Âfoniteur, i7»3, p. 533. 096, 630, 632, 837, 1177 ; an II,
p. U7. — Grilla. Vendée, t. I, p. 159. — Blonfiar-Lan-
Jlois, Angers et le Départ., t. I, p. 359 — Bouglar,
fowement provincial, t. I, p. 196-940. — Bullet. du
Dribunal révol-, 9- part., n* M^ p. 1^1, reproduit dans
Biichec , ffiit. parlem., t. XXIX et XXX. — Nota Mas. de
M. DufBSI-llatifetti. — Ghariaa Nodier, Banquet du
Gironaine, — et lea Biet. de la Bévol, frwçaUe. ^
Maine^-Loire, 24jiiiUet 1847.
¥lgerie (la), f., c"* de Neuillé.
Wlgnsdrie (la), f., c»« de Beau fort
Yi^surdlére (la), ham., c»* de la Cha-
pelle-du'Genet, — U y existait une tannerie en
1639.
Wl^neGa), f., €■• de Chemiré; — cl., c»«
du Longeron ; — f., c"* du Louroux-0éc, ; »
f., c"« de Mouliheme; -■ cl., c" du Pin-
en-M. (Gass.) ; — partie du bourg de St-3facatre-
en-M. ; — cl.. c»« de Thorigné; — (la Grande-),
m**», c"« de Chantocé; — f., c"« de Jumelles,
Vigpnesia (le), ham., c"« d'Armaillé; =s h.,
cB« de Beaupréau. — Ane. fief et seigneurie avec
maison noble dont le seigneur devait chaque
année en l'église St-Martin trois gâteaux de pain
à bénir pour distribuer aux trois messes de Noël.
— Appartenait à la famille de Vaugiranld et fut
apporté en mariage par Anne de Vaugirauld à
Lancelot de Lancrau en 1641 ; — Jacq. de Lan-
crau y meurt le 8 juillet 1717, et Franc. Cuissard
de Mareil, mari de Charlotte de Lancrau, le 6 oc-
tobre 1755; — f., c»« de Blou. — Le fief et
terre du V, 1539 (C 105, f. 114). — JCe Vigneau
Rouge (Vent. Nat.). ~ Appartenait dès 1538 à
n. h. Jean Lejumeau, juge des Traites, et fut
vendu nat^ le 9 vendémiaire an 111 sur R.-T. Le-
jumeau ; « f., c"« de Breil ; — f., c"« de Chan^
teloup; «- f., c>^ de la ChapelU-Rouaselin,
— Le Bordage Vigneau (Cass.) ; ■- cl., c"* de
Chignéi sat, c*« de Contigné, —Ane. domaine
où avaient été annexées les terres et la maison de
la Planche ; — appartenait à messire Simon Oou-
blard, correcteur des Comptes de Bretagne, 1741,
f en 1763, et fut vendu nat^ sur Jos.-Simoa
Doublard le 15 thermidor an IV. C'était à cette
date le principal refuge du chef de chouans,
Joli'Cœur, originaire de Laigné ; — donna son
nom à un miss, dit aussi de Vaufoulon, qui natt
dans la petite fontaine, toujours* vive, du Vergeau,
coule du S. au N., passe sous la route départe-
mentale d'Angers, pénètre en Miré et s'y jette
dans le ruiss. de la Savennière ; « f., c** de Gen-
neteil; — f.,c»* de Gonnord; — f., c" de la
Jubaudièr^. — Ane. fief et seigneurie dont est
sieur messire Franc. Chaperon, qui passa tran-
saction le 30 avril 1483 avec l'abbesse du Ronce-
ray, dame de la Jubaudière, pour les droits d'usage
et de féodalité dans les landes des Manges,
V. Invent, du Ronc, t. 220. — La maison fnt
incendiée le 12 mars 1643 et les deux enfants du
fermier Franc. Grimault y périrent; «■ cl., C*
de Juigné'Béné; -> f., c"* de X.as8e ; — vill.,
c»« de Montreuil'Belf. ; ■» f., c»« de Mûre ; -*
f., c"« de Noyant-a.'le-L. ; -■ f., c»« de Parce;
-» f., c"« de Pouancé ; -■ f., c»« de la Renau"
dUère, anc. dépendance de la Perriniére ; -> c"*
VIG
— 714 —
VIG
de St'Ftorent'U-V. ; « f., c»« de Tlgné,
V. les Bro8ê€9 ; <- (le Peti^), f . , e*« de Nùyamt-
e.-Ic- L.
VIgaeavx (les), m'*, c"* à'Aîîençon ; «- h..
€■• d'Andard ; « ham., «■• de Broasay. —
Les yîgneaux-St-Htlatre 1872, atec m«" b. et
domaine. — La métairie des Y. avait droit de
fonr saos être obligée au four banal. ^ En est
sieur n. h. Gnill. &>din 1696, Pierre Baneherean
1739; « f., c»« de ChênehutU-lea-T, — En
est sieor n. h. Jean de la Roche 1495; « f., c"«
de Cambrée \ — f., C" de Fontain€-Guérin\
— cl., c»» de Fougère; — ham., c"« de RouB'
say ; — f., c»« de St-Rémy-la-Varenne.
▼Igné - «nx - Mobies (la), f., c*« des
D7ntes.
¥fgiie-BIsuidhe (la), f., c*« de Fougère.
Vfgne-des-IVoaes (la), f., c"* de Blou.
¥ignea (les), f., c** de Beaucouzé-, » f.,
€•• du Bourg-éTIré; — ham., c»« de la Chau9-
sairei « m*», c»« de Combr^e ; — ham.. c»«
de Feneu; *» ham., e** de I/Ongii^; « ham.,
c»« de Marigné ; -* ham., c"« de St-Quentin,'
en-M. ; « ruiss., né sur la c"* de Savennières,
s'y jette dans le miss, des Petites-Coulées; —
400 met. de cours.
. Tfgiiea Gos Basses-), ham., c*« de Mou-
liheme ; « G^s Hautes-), c"* de Jumellea.
WIgnes - Hautes (les), f., t^ de Afou-
ItAeme.
▼Ignés-Rouges (les), ham., c«>« de la
BoUaièreSt'Florent.
Vlgnetterie Çié), f., c»« de Xu^.
¥lgnole (René), fondeur, à Saumur, 1692.
Vignolle Ga). b., c«* de Turquant, — Vt-
ntola 1216 (Fonlev. , ch. anc. 49). — La Vignelle
1246, Vignolia (Ib. Montsoreau). — Au-devant,
la levée ; — derrière, des clos de vignes, — deux
perrières de tufléau, — et au-dessus autrefois un
m*B à vent détruit vers 1848- Un logis xv-xvi« s.
avec chapelle et terrasse est l'ancien manoir de la
famille du nom, illustrée au service du roi René
et qui parait s'éteindre au xviii* s. avec Fran-
çoise de la Vignolle, femme de Jean Aubert
en 1615, veuve en 1617, remariée avant 1624
avec François du Peyrat, écuyer. — En est sieur
Pierre Malivemé, protestant, dès 1596, 1616, René
Maliverné, mari d'Espérance Bertbelot, 1633,
maître Jacq. (ïourdin, mari d'Anne de Grenoillon,
1646, veuf en 1657 , remarié en 1660 avec Renée
de («ennes on de Gaines, Urbain de Malivemé
1661, mari de Marie de Jnigné, morte à Gizay le
22 octobre 1674, lacq. de Varice 1746.
Vignolle (Jean de la), né i Angers, dit-on,
y fit ses études de droit en l'Université et fut
nommé conseiller au Parlement de Paris par
Charles VII. Il passa bientôt an service du roi
René et le 1*' février 1465 était élu doyen du
Ghapitre de St-Maurice d'Angers, puis nommé
presque en même temps par son nouveau maître
dans l'année 1467 président du conseil des Grands
Jours et président de la Chambre des Comptes
d'Anjou, offices qu'il cumula bientôt avec le
doyenné du Ghapitre St-Laud (2 avril 1473 n. s.),
tout en restant dispensé de la résidence pour
suffire, ooBSie il s'eo sxeiua plss twé,
grandes affûxes dont il avait la ckârfe éa la panéi
prinee. Un testament de Reo6. en daiate S2 jnljt
1474, le désignai! comme un des onsa nùMÊmn
de ses volontés dernières. Ls 8 «ait 1477 il 4^
céder sa présidence de la Gluunbte dts Gqsi^m
et de même, sept jours après la wman de Is»
(10 juiUet 1480), celle dn Conssa d^Aqes.
mais il fut réintégré en cette deraièie le 19 set
1483 par Louis XI. Un des pcemiefs scIbs da jens
roi Charles VIII fut de loi doonsr pleÉna pesvcîn
pour la provision des béoéfiees ▼scanls dasa Js
églises deSt-Martin et de SilAnd «TAi^efs (UttaçL
1483). — Nommé exéeuteur tfwtsmiMilsire de Tï>
fortunée Marguerite d'Aiyoa, il sivsit élé dat^t
du soin de ses funérailles et dn rftgiBMesids mi
dettes. Il donna, le 23 aoAt 1481, à St-Mntci
un précieux coffret, rempli de imras icbfB
telles que du pilier de la flagsllstion, dn haim
de Jésus, et diverses sommes d'aifent qa'û ans
reçues pour sa part de Fhéritafs. — D ab
de même à l'église St-Land le 11 mai 14ft4 c
beau calvaire d'aigent doré, portant les
du Crucifié, de la Vierge et de St i<
piédestal flanqué de quatre tosa
plusieurs livres de valeur et deox Mi^ff*»!» a m
descente de la Porte de Fer. U mosnl e
4 novembre 1485. Il s'était déais d*lBa de m
deux doyennés, celui de Saint-Lind, an peait et
René de la Vignolle, qui y fat installé le 15
1485 n. s.
Ardi. 4e M.-«i-L. 6 Ghap. Si-lAnd. — Q.
Mw. 875. ~ /ounuU d*0odm, duH ta i&«r. d'JJ^^ ISâ
p. 83. — Lefaoreaa, Mss., L ll« d. 78. — Aipvi. «rti«
1865, p. 299. — Uooy data M., ûs Roi BmJT^
Tignoys (Aeiié), doeteur-médeeia de la F»-
culte de Paris, reçu en la Faeolté d'Asgen ^
25 février 1565, était, an dire de Lonvet, « ior
c de paouvre lieu > et aurait été « avaaoa pv
c ung nommé Mariau, couratier de béaéiee >
Le chroniqueur indigné cite sa femsM ThîMiw
Richer, parmi ces bourgeoises^ qni en avril 15T3
c se sont faites demoiselles et ont pris le cfaape-
c ron de velours». Notre docteur s'intitule iTiflljw
dans les actes c médecin ordinaire de
c frère dn roi » en 1572 et « oonseilli
c ordinaire dn roi > en 1576, 1587. H réaidaîi \
Angers où sa fille avait épousé René Bojlaiva -
Sa veuve y est inhumée le 12 mai 1S68 et Tét A|v
Miron officie à ses obsèques.
Tl^ny {pierre de), architecte do ivà, ita
né à Saumur. comme me l'appcend une lettiv dr
lui adressée au Ch^iitre de St-Pierre, le 91 aa
1690, et s'appelait de son vrai dob Fîgiise.
comme l'atteste son acte de bapième od il a p«;
père Michel V., marchand, et d»* Marie Brisad
Son nom d'ailleurs est resté sous Time et faMi
forme à peu près inconnu aux historiens ^ l'ai
On voit dans les procès-verbaux Mas. de TAa-
démie d'architecture, — qu'a bien vottlu dépoeâhr
pour moi mon savant confMie J.>J. Guiflkey, — .|s
le roi, à la date du 8 mai 1723 l'avait « reeena ceè
c place de l'un des architectes de la 2* dans é
c son Académie b et que le titulaire en présKi
le brevet à la Compagnie le 7 juin ssivsat. Cm
l'époque où je le trouve employé pendsal
VIH
— 715 —
VIH
ins (1723-1794) par le Chapitre de St-Pierre de
^umar, poar la façon de la grille dn chœur de
'église paroissiale, qa'il fit exécoter à Paris, sur
es dessins. L'abbé Lambert lui detait, paraît-il,
ine partie de ses renseignements sor les
culpteurs pour la rédaction de l'histoire da
ègne de Louis XIV ; — mais je ne trooTO nulle
lart aucan ouvrage personnel qui Ini soit attri-
tné, sauf aa Cabinet des Estampes deux gra-
mres de plans, dont la destination même
l'est pas indiquée. Ses rapports avec ses con-
tres donnent d'ailleurs une triste idée de
son caractère. Le 89 janvier 1741 l'Académie le
mit en demeure de donner sa démission on de
présenter à son collègue, de Beausire, des excuses
)u'il apporta à la séance du il février. De nou-
veau le 30 janvier 1758, sur la plainte de Man-
sart, à l'occasion d'une insulte nouvelle, il fut
réduit à envoyer sa démission an contrôleur
général qui Faocepta (16 février). — Il mourut sans
doute dans les premiers jours de 1773 ; car son
cabinet fut mis en vente cette année en avril par
l'expert Rémy. Le catalogue des tableaux,
bronzes, marbres qu'il contenait est imprimé.
Arch. de M.-et-L. G dumitra de St-Pkrre de Snimar.
Goofièrie do St-Sacrament. Le dosiier contleot sept letlras
aotographes de eel arliite. — Noie Mbb. de M. J. Gniifrey,
— Lance, Dki, de$ arcMtectei flraneait, — Ch. Blinc,
JVéior de la euriotUé,'^ Areh, de FÀrt fnmç., 1, 490.
Vl^nnlère (la Basse, la Haute-), ff., c^ de
Cherré,
¥l^ré, c"« de St-Martin-du-Boia, — JCe
lieu, domaine. ., deV, 1539 (C 106, f. 151).
— Ànc. domaine, relevant de Cbambellaj, dont
est sieur Jean Bérard, écnyer, 1467, Charles de
Vigré 1530 (E 4141). René du Bois-Béranger,
par sa mère Renée de Vigré, 1648, Charles du
Bois-Béranger 1697. — La terre, d'après une
noteMss. de M. Henri Chardon, aurait pourtant été
acquise en 1663 par le comédien TEspy, frère et
compagnon dn fameux lodelet. — Elle appartenait
à i.-René Pierres, ancien officier de cavalerie, en
1789.
Vigirovsiére (la), f., c"« de Juvardeil. —
Le lieu, domainet terre, fief et seigneurie
de la V. 1539 (C 106, f. i70). — Ane. fief, rele-
vant de la Fessardière, dont est sieur en 1539
Nie. de Quincé. Il fut acquis le 15 juillet 1638 des
héritiers de Renée Raoul, veuve de Gabriel de
Blavon, par Claude de Chamacé, veuve de Girard
(E 323). — En est sieur n. h. Jean-Aimé Brouard,
avocat, qui y meurt le 31 décembre 175S; —
Jean- Aimé B., son fils, vend la terre le 9 août
1777 à Renée-Madeleine du Bois-Jourdan, veuve
du Bois de Maquillé ; — sur le fils de laquelle le
domaine est vendu nat^ le f thermidor an IV.
— Le manoir d'ailleurs était depuis longtemps
abandonné au fermier.
VlfQerie Ga). U c>« de Bouillé-M. — La
yéquerie (C. G.) . — Donne son nom au miss, né
sor la c»* , qui se jette en pénétrant sur Nyoi-
seau, dans l'Araise ; — 1,300 met. de cours.
Vlhiers {Canton de), borné par les cantons,
au N. et au N.-O., de Thouarcé, arrond. d'An*
gers. ^ au N.-E. et à l'E., de Doué et au S.-E., de
Montreuil-BeUay, arrond. de Saornor, — à l'O.,
de Chemillé et de Gholet, arrond. de Cholet, — au
S. par le départ, des Deux-Sèvres, — est sillonné
dans Uangle vers S.-E. par le ruisseau naissant
du Layon, qui traverse les étangs de Beaurepaire
et de Passavant, s'échappe dans le canton de
Doué et revient, en nombreux replis, former bor-
dure vers N. où y affinent dn S., à travers la
pins grande étendue du territoire, les miss, du
Livier, du Lys et du Corail. ~ A l'opposé, vers
l'angle N.-O. se dressent les hauts plateaux de la
Salle, qui dominent la vallée presque entière des
Manges.
La route nationale de Saumur le traverse de
part en part de l'E. à l'O., empruntée jusqu'au
delà du chef-lieu par la route départementale de
Saumur à Nantes et ralliant les routes départe-
mentales de Niort et de ChàtiUon et de nombreux
chemins transversaux de grande communication.—
L'exécution dn réseau des chemins de fer dépar-
tementaux a malheureusement laissé en seconde
ligne la voie qui rattacherait le pays à la grande
circulation du commerce et dss produits agricoles.
En dépendent 36,762 hectares, répartis entre
19 communes, Aubigné, Cerausson, les Cerqueux-
sons-Passavant, Cléré. Coron, la Fosse-de-Tigné,
St-Hilaire-du-Bois, Montilliers, Nueil, Passavant,
St-Paul-du-Bois, la Plaine, la Salle-de-Vihiers,
Somloire, Tancoigné, Tigné. Trémont. Vihiers et
le Voide, — et une popiûatiou de i6,4S0 hab. en
1831, — i6,743 hab. en 1841, — i7,757 hab. en
1851, — i8,BQft hab. en 1861, — i9,003 hab. en
1872, — i8,0i7 hab. en 1876, — en progression
constante jusqu'à ces dernières années.
Vllilers* petite ville, chel-lieu de canton,
arrond. de Saumur (40 kil.). — à 46 kil. d'An-
gers. — Villa Viviarium 889 {Antiq, de
l'Oueet XIV, 13). — Vieracum 942 (Ibid. p. 24
et Besly p. 243). — Castrum qv^d nominatur
Viherie 1010 circa (Cartul. StJouin, p. 20). —
Terra de VieHU 1015 circa (Cart St^Aubin, f . 24
vo). .-. Dominue de Viario, apud Viariam 1020
circa (Cart. de Chemillé, ch. 83). — Castrum
VigeHum 1030 (Ibid., ch. 34). — CaetelUmia
Vigeni 1040 circa (Ibid., ch. 81). — A. de
Vt^erîts 1050 circa (Ib.. ch. 84). — Cautrum
Vivariae 1020-1035 (Liv. N., f. 155). — Vie-
rieneium caetrum 1060-1070 (fb., ch. 48). —
Vierenae eaatrum 1040-1055 (Ib., ch. 167). —
G. de Viacol 1050 circa (ChemOlé, ch. or. 4).
— De Vieriiê 1061 (Liv. N., ch. 119 et Liv. R.,
f. 28), 1062 (Cart. de Chemillé, ch. 4), 1088
(Liv. Bl., f. 43), 11254144 (Cartul. St-Maur,
ch. 60). — Apud Vieris 1088 (Uv. Bl., f. 43).
— Vierium castrum 1090 circa et 1099 (Cartul.
St-Maur, ch 40 et 43). — De Vtartts 1090 (Ib.,
ch. 23), 1180 circa (Fontev., la Remonnière). —
Vicariensia decanua 1100 circa (CartuL de
Chemillé, ch. 87). — Territorium Vierenae
1105 (Cartul. St-Maur. ch. 25). — Apud Vike-
rim 1110-1115 (Cart. St-Jouin, p. 31). — Caatrum
1110-1115, monaaterium 1125, de Viheria (Ibid.,
p. 22 et p. 31). — Conaul de Viera 1155-1180
(Cart. Fonteb.,ch. 578).- — DominuaVieriarum
1227 (Cartul. de Chambon, ch. 13). — Viherium
1228, Vihera 1237 (Pr. de Condray-Montbault,
- VIH
— 716 —
VIH
eb. or.). - Dominua de Viheriiê 1»4 (Ibid.).
— Vierê 1301 (Pr. de Montilliers, ch. or.). —
Villa nuncupata galice ViherB 1369 (G 3S9).
— Vihierè xvii* s. — A rextrémité d'un haut
coteau (87-96 met.) en pente rapide à TO. vers
le Lys, — entre St-Hilaire-dn-Bois (3 Idl.) au
S. et à VE., le Voide (3 kU.) à i'O. et au N.-O..
Montilliers (5 kil.) an N.
La petite rivière du Lys limite tout du long
entre le Voide, vers l'O. ; — y afflue sous la ville
môme un petit ruisseau.
La route nationale de Sanmur aux Sables
forme Tartère principale au cœur de raggioméra-
Uon ; elle pénètre de TE., dans la direction de
ro., est entrecroisée, à 800 met., par un ligzag
de la route départementale de Niort à Angers qui
monte du S. au N., s'infléchit vers S.-O. pour
aborder la ville même, et la traverse en se pré-
cipitant vers le Lys. S'y amorcent tout an sortir
à droite, la courbe initiale du chemin de grande
communication de Rochefort, qui franchit afas-
sitôK le Lys, — et un peu plus loin à gauche la
route départementale de Ch&tillon.
En dépendent seulement deux ou trois fermes en
dehors de la ville, sur une superficie de 2i4 hect.
Population : Î50 feux en 1699 — et non i,500,
comme on l'a fait dire à Miromesnil, — i4â feux,
840 hab. en 1720-1726. — iJOO hab. en 1790.
^ 950 hab. en 1831. — i,i80 hab. en 1836. —
i^9ï hab. en 1841. — i,505 hab. en 1846. —
i,S6ï hab. en 1851. — i,6i8 hab. en 1856. —
i,7tf5 hab. en 1861. -- lJ3i hab. en 1866. —
i,5î7 h. en 1871. — 1,606 h. en 1876, — accrue
rapidement par l'ouverture des grandes voies.
Un commerce considérable de bestiaux, d
chevaux, de froment, y alimente de toute anti-
quité des foires, dont deux surtout animées en
juin et en août, — en tout 6 : — le mercredi des
Cendres (S jours), [et non le mardi-gras, comme
l'indiquent les Postes et les Annuaires], le lundi
avant la Fête-Dieu (2 jours ; autrefois le 1*' juin
et pendant 3 jours), le 26 juillet (Ste-Anne,
2 jours), le 28 août dite autrefois la Foire
longue (Décollation de St-Jean, 2 jours), le
14 septenibre (Exaltation de la Groi\), le 30 no-
vembre (St-André), — dans un vaste et double
emplacement installé au S.-E. delà ville. — Un
four à chaux, une tuilerie, une tannerie repré-
sentent tonte l'industrie locale; — marchiè
importants tons les mercredis.
Recette de poète et Chef lieu de perception
pour les c»** d'Aubigoé, les Gerqueux, St-Hilaire-
du-Bois, Montilliers, Tigné, Vihiers et le Voide.
Mairie avec Bureau télégraphique ouvert
le 15 mars 1870. — Ecole communale laïque
de garçons et Ecole congréganiste de fillee
(Sœurs de St-Charles).
La seule conservée des quatre anciennes
paroisses est celle de St-Nicolas (cure, 19 no-
vembre 1802), dont l'église incendiée pendant
la Révolution, puis convertie en magasin de
fourrages, resta longtemps délaissée dans un
délabrement complet, qui n'a pas permis de
la restaurer. Elle ne conservait d'ailleurs d'an-
tique qu'une aile vers S.-O. et son lourd
doeber carré du xii* s. avec flèche an eltar-
pante. Elle a été reconstruite à peu près sur
le même emplacement mais dans on axe diffé-
rent, sur la pente extrême du coteau rw% S., la
chevet en saillie dominant an loin tout le payt
L'adjudication des travaux a en lieu le 10 man
1874 sur no devis de 132,445 fr. (archit. Tessié.
de Beaupréan), — et l'inanguratioa soleuieUe le
20 septembre 1877.
Le presbytère, aliéné nat' le l*r 'thermidor
an IV, a été racheté de Louis-Aimé Fizeaa.
membre de l'Académie de médecine, la 20 aoéi
1827 par la commune, autorisée d'ima ordon-
nance du 29 mai précédent.
La sœur de l'ancien maire de Sanmiir. Haa-
passant, V. ce nom, veuve de Jean -Auguste-
Armand Chauvin de Boissavary, morte le 19 dé-
cembre 1858 à la Brunetière en St-Mariin d»
Sauxay, a fait don par testament du 90 avril
1854 k la ville de Vihiers c du château et de ses
c dépendances, pour être conservé à un écablif-
c sèment de charité dirigé par les religieniM,
c soumises à l'autorité cirile. > — Un décret di
8 décembre 1860 y autorisa par snite une fonda-
tion hospitalière, dite Hospice Maupaasant,
comprenant 15 lits, dans les anciens bâtimea&
restaurés du chftteau, avec une Salle Basile dans
l'ancien pensionnat Villaton, par adjudication dn
10 juillet 1862 (archit Bibard).
Le principal centre parait primitivement i^ètre
constitué à St-Hilaire-du-Bois. Les grandes voies
de Gbàtillon et de Tbouars qui s'y entreerotseat.
évitent le territoire propre de Vihiers, que ceue
dernière seulement longe en bordure tots IX.
Par contre la grande voie de Doué à Fiantes k
traverse et s'y rencontrait avec celles de Qm
mille, de Chalonnes par Beaulien, d'Angers pu
Thouarcé, de Montreuil-Bellay par Nneil.
C'est sur la paroisse St-HiUire, à rextrémité
vers N., au cœur de ces passages et pour les
commander, que le comte Foulques Nerrm vut
installer vers 1010-1016 un puissant chiteaa.
comme il allait faire dans les Manges et ivr lont V»
rayon envahissant de son oomté. De fait le centn
de la paroisse antique se trouva ainsi déplacé. CU«
fat démembrée bientôt et dépossédée, qnand «r
la requête de l'abbé Girard de St-Joain-de-Xara«
et suivant les vœux des habitants dn château, fe
comte, malgré tonte protestation de rnndea sn-
gneur du pays, Gaubert de la Porte, antorisa Itt
religieux à choisir dans la nouvelle TiOe un
emplacement pour y bitir à leur gré. L*abbe y
éleva sans larder deux églises, l'une en Ithoc-
nenr de Notre-Dame et de St Jouin, l^antre n
l'honneur de St HiUire. Le comte, pour cntiv-
tenir l'œuvre sainte, conééda aux raoinee le libr*
profit des offrandes de la fête de la St Joua k
tons ses droits propres sur le marché et U graa V
foire qui s'y tenaient trois jours avant et tr4*
jours après la fête. — En même temps ie Hir*
du Doyenné était transféré à Vihiers, mai< l-
siège n'en restait pas moins à St-Hilaire-dn-Boos. V
comprenait dans son ressort les paroisses de Si
Paul, Ghanteloup, Ysemay, les Echanbiogi^i
le May, Nuaillé, la Tour-Landry, le Void#.
VIH
— 717 —
VIH
tfontilliers, la Fosse-de-Tignô , Trémont, Tan-
loigné, Saint-Georges-da-Puy-de-Ia-Garde, les
«erqueax-aoas-Passavant, Maolévrier, Trémen-
ines, Faveraîe, Gossô, Yézins, Coron, Gernuâson,
r6nneton et Gholet.
Notre-Dame avec son prieuré annexe de
H-Jouin, résidence de quelques moines, était
•âlie en dehors du château proprement dit et
ans Tenceinte de la ville. Elle devint la paroisse-
aère, qui tirait ses principaux revenus de Tex-
)Osition d'une importante relique, un bras entier
le St Jouin, dont partie a été retrouvé, dit-on,
écemment dans un mur. Il ne reste plus de Tédi-
ice qu'une des trois absides en hémicycle, qui
ert de grange, — sur le câté N -E. la base du clo-
her, — vers S.-O. les parois de la nef, arrasées à
! ou 3 met. de hauteur et formant la clôture de
I cour. Ginq carreaux en terre é maillée ont été
ecueilUs au Musée d'Angers.
Prieurs : Rainaldua, 1125. — Jean Gihouin,
440. — Pierre Bourré, 1449. — Bernard Poia-
art, 1457. — Ant. Chauzet, 1485. — Ant. de
kiutré, 1501, — Bernard de Denant, 1545. —
LDt. de Rochefort, 1559, 1568. — Ghrist. Her-
tereau, chanoine de la Grésille, 1626. — Artus
le Bonchamps, chanoine de St-Maurice, 1629,
680. — j:a Faudrie. 1698. — Gharles Chein,
728. — Toussaint RouBêel, 1770, 1772.
Curés : PieneMalécot, 1587, 1601. — Louis
^alécot, 1615, 1618. — Pierre Roullet, 1629,
655. - Urbain Bihard, 1659. — René Fillon,
665, 1669. — GaUen Billotin, 1674, 1678. —
Iharles Augereau, 1686. — Jacq. Fourchault,
690, 1705. ^ Toussaint Fourchauît, son frère,
715, 1722. — Franc. Charon, 1727, 1742. —
*ierre-Jacq. Guimard^ 1752, 1759. — Louis-
Llexis Lemarié de la Barre, 1762, 1768. —
ieorges Bouchet, 1770. Il fit en novembre 1790
ine publication, peu^ètre une brochure, qui lui
alat une condamnation à 50 liv. d'amende par
i municipalité, comme provoquant la garde
ationale à l'insubordination.
Le presbytère, ainsi que l'église et la maison
u prieuré, furent totalement incendiés pendant
I guerre. — Gette dernière servit de mairie
rimiiive et était désigné en ces derniers temps
ncore sous le nom d'ancien hôtel-de-vilû,
'est sous ce titre qu'elle a été aliénée par la
ommune le 31 juillet 1827 pour aider à racheter
i cure.
St'Hilairt-du'ChAteau, comme on l'appelle,
98ia l'église du manoir seigneurial, dont la
aroisse ne dépassait pas l'enceinte du domaine
abité par la famille du seigneur et ses hommes
6 guerre ou de service. Le curé percevait les
roiti, k la foire du mercredi des Gendres, sur
)Qles denrées amenées on vendues en ville et
ax étalages des marchands, il arrenta en 1722
no maison, qu'y possédait le doyen par dona-
on du prieur et qui devint la cure jusqu'à la
iévoluiion. Aucune trace n'en reste non plus que
e l'église. G'est par pure invention que Besly
a placé la sépulture du père et de la mère de
aiiot Hilaire.
Curés : Jean Catrég 1437. — Jean Marti-
neau, 1467. — Simon Brenier, 1474, 1510. -»
Franc. Vincent, 1538. — Mie. Verdon, 1560. —
Simon Bemier, 1571. — André Èumeau,
1614, 1621. — Louis Coicault ou Cacauld,
1640, 1647. — René Fillon, 1660, précédemment
curé de St-Nicolas. — Louis Maréchal, docteur
en théologie, 1669. — Gharles Ogereau, 1680,
1683. — Antoine Boudier, f en 1688. — Jean-
Artus Blanoillain, 1698, 1706. — Pierre
Martin, 1719, 1729, anc. curé de St-Nicolas. —
Gabriel-Franc, de la Marée, 1751, 1759. —
Augustin Gabory, 1760-1778.
St-Jean. — Tous les écrivains sans exception,
qui ont parlé de ce pays, attribuent l'origine de la
ville à la fondation d'une troisième église, qu'au-
raient élevée, à leur dire, les moines de Noirmou-
fiers, fuyant au ix* s. l'invasion normande. Outre
que cette conjecture même ne repose que sur une
confusion de mots empruntés à une légende, des
textes formels et précis nous renseignent à suf-
fisance pour la détruire. L'époque certaine de
la fondation même de cette église est en effet
connue par une charte de St-Jouin que l'éditeur
a vieillie maladroitement d'un siècle en la datant
à tort de 1021. On voit que la dédicace en fut faite
par l'évèque de Poitiers, Pierre il (1110-1115), qui
vint exprès à Vihiers. Cette cérémonie était bien
selon son cœur, car elle constituait, au profit de
l'abbaye de Fonte vraud, création chérie de son
vénérable ami Robert d'Arbrissel, l'élément
essentiel d'un groupe important, bientôt d'un
petit bourg ou faubourg, qualifié souvent de c sei-
« gneurie de St-Jean », avec c houstel » ou rési-
dence des religieux de St-Jean-de-l'Habit. Le jour
même de la consécration le comte Foulques
Réchin créa une nouvelle foire à tenir dans la ville
le jour de la fête de la Décollation de St Jean*
Baptiste et il en attribua les revenus pour un tiers
aux Fonte vristes, le reste aux religieux de St-
Jouin. La nouvelle église devait d'ailleurs rester
toujours au rang de simple fillette, sans droit,
non plus que St-Hilaire, de célébrer noces, bap-
têmes ou funérailles; ce qui n'empêche pas les
titulaires de se qualifier de curés. Le bénéfice
fut supprimé et le service uni, comme annexe, à
Notre-Dame, par décret épiscopal du l*r août 1680.
Curés de St-Jean : Etienne Dige, 1474. — >
Guill. Guihert, 1476, 1477. — Pierre Roirand,
1526, 1534. — Louis Malécot, 1606. — Pierre
Malécot, 1618, 1630. — Urb. Bibard, 1660.
Le chœur de l'ancienne église conventuelle
forme encore une chapelle avec lourde ogive au
portail et étroite fenêtre romane du temps même
de sa construction primitive. Elle a servi au
culte durant les deux années qu'a duré la réédifi-
cation de l'église paroissiale.
St-Nicolas^ qui succède seule actuellement
aux trois précédentes, est ]a dernière venue, et
plus jeune de dix années environ que StJean.
Ge fut le comte Foulques, qui voulant augmenter
son château de Vihiers, castrum de Vihtriê
amplians, établit en dehors un champ de foire,
forum, et chargea le prieur Rainaud de cons-
truire, pour la service de la campagne extérieure,
une église nouvelle dédiée à St-Nicolas, qui devait
VIH
— 748 —
VIH
appartenir en propre aux religieux du priearé de
St-Jonin, sans antre droit qne cenx d'nne simple
fillette de Notre-Dame, dont elle empruntait le
territoire (1125). Ici pourtant, comme à S^Jean,
comme à St-Hilaire, les titulaires se qualifient
curés et prétendent jusqu'au bout exercer droit
de paroisse, sans cesse en lutte violente contre
réglise-mère , dont ils paraissent môme avoir
détruit les registres, et qu'en fin de compte l'église
St-Nicolas a remplacée, restant seule en titre des
quatre qui se partageaient avant la Révolution le
ressort de la ville.
Curés : Hathurin de la Haie, 1485. — Mie.
Lepin, 1506. — Simon Guihaut, 1563. — Jean
Malécot, 1583. — Louis Malécot, 1611. —
François Nau, 1638. 1640. — Urb. Bihard,
1649, plus Urd curé de Sl-Jean, 1660. — René
Fillon, 1654, 1657, plus tard curé de St-Hilaire,
1660» 1667. — Jacob Lemercier, 1667, f le
7 septembre 1688 — Pierre Martin, 1693, 1708,
curé en 1722 de St-Uilaire. — Nie. Fouillolle,
1722, 1751. — Louis-Joseph Doublet, 1776. —
Jacques Champion, 1787, déporté en 1792. —
Gouhart, qui dépose ses titres ecclésiastiques le
12 nivôse an II.
Le pays faisait partie au ix* s. et encore en
942, des domaines de St-Hilaire de Poitiers. U
passe dans les dernières années du x* siècle aux
mains des comtes d'Anjou, et s'il faut en croire une
charte de St-Àubin (Gartul., fol. 24 v«), Geoffroy
Grisegonelle aurait fait don de la terre à son
cousin Albéric, amené par lui de Paris. Foulques
Nerra, remis en possession du domaine, y fit
construire, avec le château, trois des quatre
églises. A la mort de Geoffroy Martel Foulques
Réchin son neveu, reçut en apanage ce beau
fief (1060), mais àja charge de le relever de
son frère Geoffroy, qu'il ne tarda pas à dé-
posséder. La terre formait alors une chàtellenie
caetellaria, embrassant probablement dans
sa mouvance tout le ressort du Doyenné, y com-
pris même, ce semble, en plus à cette époque
Ghemillé et ses alentours. — Devenu maître
de l'Anjou, Foulques l'inféoda à quelqu'un de
ses hauts barons, Burchard le Velu, cognomine
PiloauB, homme illustre et de race illustre, c'est-
à-dire sénatoriale, 1090 eirca (Gartul. de St-
Maur, ch. 40), mari de Milesende et père de trois
fils, Mainier, Guy et Sigebran. G'est un de ses
petits-fils peut-être, Jean, qui moins d'un siècle
plus tard (1155-1180), prend le titre de consul,
conêulde Viers (Gartul.de Fontev., 578). --- Le
fief passe vers la fin du xii« s. à la famille de
Thouars par le mariage de Marguerite de Vihiers
avec Guill. de Thouars, — et en 1367 Marie de
Rochefort l'apporte à Guy Turpin, dont U des-
cendance le posséda Jusqu'à la fin du xvii* s. —
Il comptait plus de 100 vassaux, dont le baron
de Vezins, et fut érigé en comté par lettres d'août
1577 en faveur de Louis de Turpin-Grissé. Mis
en vente par les créanciers de la succession
d'Henri-Gharles Turpin en 1690, il fut acquis par
sa belle-fille, Eléonor de Mesgrigny, veuve de
Philippe-Gharles Turpin, remariée en 1706 avec
Jean Gerdinan, comte de Poitiers, mestre de
camp d'an régiment da dragoBS. — LitRnnt
indivise aux mains de dame AngélifiM-li»
Eléonore Damans de Torpin-Grissé. (nae fà*
mand-Gabriel de Grux et d'Eléonort-Hamifit it
Poitiers, veuve de Blaikart-Maiimiliia dUeisr
tadt, mestre de camp d'un régimeot tBaa:
cavalerie, 1734, dont le fils, le comte d1ie!«^
tadt, est dit comte de Yihiers eu 1*60. L:^-
Hercules-Tlmoléon de Gossé-Brissae en élu: «^
gneur à la Révolution par acquêt du 2S ufi n
Le château féodal s'élevait sar qdc !■>
motte, qui existe encore, au N.-O. de b r^
entre deux cdtes rapides, défendu sartnîse .
par un vaste étang anjonrd'hui pres^ a^^
ment desséché, que traversait la rvhèn dt i}
Une seconde enceinte enmurée envalo^fL:^^
crête du coteau oriental , embrassant h ni
proprement dite d'nne maraiQe irr^golièif.îi:
quée à distance de tourelles et domiosAt ^m ^
le vallon aplani. A peine en reste-l-il ^sé^
vestiges. Exposée en vedette au eboe àt i»
les guerres , occupée par les Anglais , pt
par les huguenots le 18 juillet 1568. et de h
veau surprise pendant la grande foire de i»
par une bande de la garnison de Rocbefcn, "■
n'était plus du temps du moine Roger qe < o^
c petite ville champestre » et ouverte, - > *
grande joie de ses habitants, débarra»!» ita
des sottdarts.
Les foires seules, renonuoées de toaie ^
quité, se maintenaient comme avjourd'bil <î^
c fameuses et estimées les meilleore» d'U>'
c apportant un profit et revenu eonsidénbie a
c seigneur >. U y avait fait élever sar ne ^
emplacement, enclavé entre les grands càtt^
de la Maillée et de la Goolée, trois graades bi&-
couvertes, avec des bancs extéiieun et ^
cabanes, qui en juin et en aoAt snitoat oe p>>
valent suffire aux marchands. Cholet et Cfaod
s'y approvisionnaient particulièrement ^ ^
pour leurs métiers et an arrêt da SI o^"
1786, maintenu malgré tonte rédamatioB «^
de la ville, en avait exclu les reveadeori'^
setter local comptait 16 boisseaux poorlO^'-''
seaux deux tiers des Ponts-de-Gê, la c^
18 boisseaux pour 13.
De l'antique donjon aeignenrial nusé pv ^
guerres, il reste à peine quelqoes i^'
informes, des caves, des fossés à éu»^^-
une chapelle servant d'étable. Une modestp ti^
tation l'avait remplacé an xviii* s., qv * "^
récemment transformée en hospice. — Sons r»
cienne motte, disposée en jardin aa^^ °^'
un souterrain plus qu'à demi - oooil]!^ ^
flancs du coteau voisin, comme au coieu d''
Jean, se sont rencontrés plnsieurs âki o^'^
dans le roc, contenant encore da seigle ei ai ^'
ment bien conservés.
Vihiers, centre d'un Doyenné et aassi p(e>^'
un certain temps d'nne Election, dépeadstt-
l'Evèché de Poitiers jusqu'en 1317, plv art è
l'Evèché de MaiUezais jusqu'en 1648. ^ '
l'Evèché de la RoeheUe, de l'Electif « ^
Aides de Montreuil-Bellay,—chef4iead'B0 firent
à sel qui comprenait S7 paroisses et d'an f^
VIH
— 719 —
VIL
m 1790 qui oomptait 37 et plus tard 45 eom-
oniies.
La gaem de la Vendée fat désastreuse poar
a malheareiise petite Tille, qui y périt presque
oat entière , à deux et trois reprises incendiée
i pillée. Pourtant le procnreor-sjndic da District
tcrivait le 16 avril 1791 an Département :
c Nons ayons le singalier avantage de vivre
c au centre ie 45 paroisses, dans lesquelles régne
( la paix la plus profonde >. Mais dès le mois de
uillet suivant le trouble s'était mis dans tout
e pays, où refluent les prêtres réfractaires et
fui est travaillé dès lors c par des bruits sourds,
t une fermentation secrète >, présages de mou-
vements prochains. ~ Pour toute force publique,
'administration disposait en mars 1798 de deux
[oodarmes, — et à la première heure du sou-
èvement elle s'y trouva tout enveloppée. Dès le
IS mars 1793, jour de Tinsurreclion de St-Florent,
- qu'on se platt à dire tout imprévue et spon-
anée, — Hubert, l'administrateur-commissaire
le Vihiers, avant même d'en avoir aucune nou-
velle, appelle au secours et signale « un plan
t combiné >, d'après lequel se réunit à l'heure
nème « un rassemblement de 4 à 500 hommes
t sur les landes de la Béraudière de la Salle,
( avec des dispositions prises et marquées pour
c le plan d'antres rassemblements à l'étang de la
t Cayenne, aux Belles-Croix des Gardes et à
( Cossé, points de réunions indiqués à toutes les
( communes circonvoisines par des émissaires de
( liaison, qui courent chacune d'elles ». Déjà le
iuré et la municipalité de la Salle s'étaient réfu-
[iès en ville ; la mairie du Voide avait été pillée
uosi que la maison du citoyen Péton à Gossé. —
'^ 16, les bataillons saumurois envoyés en hâte
aient devant les bandes do Galhelineau et de
^tofflet. Douxe ou quinxe canons républicains
ivaient pris demeure en ville dès le 30 mars,
nais sans munitions ni agrès, et le S7 avril
MX) hommes de l'armée de Leygonier, quoique
lonienus par le poste de Trémont, lâchèrent pied
ans même avoir vu l'ennemi, qui y séjourna
^ journée du 30« dans sa marche sur Aigenton et
["bonars. — Après la victoire de Martigné, les
Ueos occupent Vihiers où ils sont attaqués le
7 juillet par les troupes de StoffleL La fusillade
lure sans résultat jusqu'à onze heures de la nuit,
Dais le lendemain 18, la division de Santerre,
trise de flanc par quelques canons et par la cava-
erie de Forestier, est culbutée pendant que le
«ntre avec Gauvilliers plie sous le cho3 des
léserteurs de la légion germanique. Deux mille
Dorts restent sur le terrain et le commandant
'ogo. qui y eut le pied fracassé d'une balle,
itteste que de son détachement engagé il put
smener à peine quelques blessés. Le District
«ndant ces luttes cherchait refuge tantôt à Tré-
ftont, à Doué, à Kartigné, à Angers même ; — il
te trouvait même plus à son retour en l'an III,
me maison pour se loger dans la ville également
eccagée par les troupes des deux partis. Pourtant
Bs deux tiers des communes du District étaient
estes fidèles à la cause patriotique. 1
Un panorama de Vihiers figure dans les Tues i
pittoriêqueB pour servir à VHiêtoire de la
Vendée par Méliand (Paris, Méquignon fils, in-
fol. obi.) ; ~ un autre dans l'Album vendéen
de M. Lemarchand, où se dresse an premier plan
la haute motte et le vieux chftteau.
Maires : Baranger, 1789. — Hubert,
Itr messidor an VllI. — Godiehau, li floréal
an XII. — René Hunault, 16 frimaire an XIV.
— Pierre Renou, 10 février 1813. — R. Hunault,
30 août 1813. — Simon-Louis Buroneau, 9 avril
1816, installé le S3 juin. — René-Marie4^ic. Fer-
chault, 12 novembre 1818. — Urb. Leroy,
SI septembre 1830, installé le 3. ~ lean-René
Planton, 12 janvier 1835, insUllé le 15 févriert
— PUsaiB, 1845. — Victor Vallée, 22 ao4.
1849» démissionnaire. — Jos. Beenard, 15 fé-
vrier 1855, installé le 2 mars. — Hayault,
1870. — J. Besnard, !•' février 1874. — Victor
Mary, 10 mars 1876. — ... Granry, 28 avril
1878.
Arch. 4e M.-et-L. 0188: Cariai. Mm. da Chanullé,
eh. 84, 81, 84. — GaHol Mts. de Sl-Aohiii, f. 24 tS
G Gnrea; L District. -^ Arch. comm. BI.-G. — Carhd, de
Si-Joumt publié par la Soc, de» Deux-Sh/re», p. 90, 92,
31, 32. -- Ménage, Sablé, p. 5, SOI et 397. — CI. Méoanl,
Mm. 875, t. II, p. 156. — Mabilloa, Acte 55. Ord. Ben.,
Sec. IV p., 888. — Bibl. de VEe. des Ch„ 1868, p. 170. —
Bepgrt. orcA., 1880, d. 8 et 930; 4887, p. 986. — Général
Hogo, Ménuriret, l. I, o, ' " ""
t. I, p. 74. — Mm. 9B.
chana, Album vendéen, — SaTÛry. Guerrei de» Yen--
Hogo, Mémoire», 1. 1, p. 14-15 et 196.'— Ardk. d'Ail/.,
U I, p. 74. — Mm. 993. — ~
Topogr. Grille. — Leouûr-
««..M, «•«..... ^n^m^n, — JaTary, Gtterre» de» Ven-
déen», 1. 1, — et Iw Hùtofre» de la Vendée, — Bodin,
1. 1, p. 13. — Hirek, AntiguUé d'Alton, p. 168. — Dom
BéUmeonrt, Aomt féod, — Dugaat-MatillMa, Etat du
Poitou, p. 100-101. — Thibandeau. Bi»t, du Poitou, 1. 1,
p. 429. — D. Ghamard, Origine» de téf^Uee de Peitier»,
p. 140, note. " Ghampollion, ùœ, pal. »ur Vhiat, de»
Beaux^ArU^ p. 953.
¥Ulag^ (le Bas-), bam.. c" de la Plaine i
M f., c"* de Pouancé ; » h., c** de TrénwnU
¥lllag^(le Grand-), f., c«* de Mélay, vendue
nat* sur la Béraudière le 27 floréal an VI ; -•
vill., c"* de Nuaillé, — 11 comprenait 6 métai-
ries en 1773; ■• f., c"* de Trémentines. —
Gaagneria magni Villagii 1418 (Pr. de Tfé-
mont). — La Haie Vairau autrement appelle
le Gr, Villaige 1540 (G 106, f. 359). — Ane.
maison noble à Jean Breslay en 1540» à Math.
Ménanteau, mari de Gath. Bouffard, 1718.
Tillsise (le Haut-), f., c^* de Pouancé,
VlUsdaet bam., c*« de Pontigné; — donne
son nom à un miss, qui naît tout auprès vers S.,
coule de r£. au S., passe à Gbamoison, traverse
la route de Baugé sous un vieux pontceau, puis
un étang, et se jette dans le Gouesnon, sons les
Hautes-Rocbes ; — 2,200 met. de cours.
VlUaime (la), vill.,c"«deAfarttytié*B. — Ane.
fief et seigneurie relevant de Luigné et appartenant
à la famille Thorode au xvi* s. — En est sieur Pierre
Petit, écuyer, par acquêt du 24 janvier 1650,
René Lecbat, par acquêt de 1695; — > donne son
nom au miss, dit aussi la Fontaine-d'Enfer, qui
naît tout auprès vers TO.. coule de TE. à TO.,
forme limite pendant 4 kil. entre Gbavagnes et
se jette dans le Layon, confondu avec la fon-
taine de iouannetie ; » bam., c"* de Morannes.
— > Bordagium qui voctUur ViUena 1082-
1094 (2* Gartul. St-Serge, p. 196). — Domaine,
acquis le 18 juin 1658 de René Richard, mar-
VIL
— 720 —
VIL
eluuid, mari de IGchelIe Sigoifoe, par François
Crosnier, et par loi reveoda aux Jacobins d'An-
gers le 26 avril 1664, sur qui il est vendo nai* le
31 mars 1791; » ham., c"« de St-Mathurin.
Tlllalaerie (la), f., e»« d'A lionnes.
\UimaÊkomt {Jacques dé), ancien chevalier de
Malte, gentilhomme de la chambre, maitre-d'hâtel
du prince de Gondé, mari de Jacqueline Boujn,
tenait résidence dès an moins 1602 au château
de la Frémondière en Neuvy. Tons ses enfants y
naissent y tenus sur les fonts par Achille de
HarUy, Claude d'Aubigné, Phil. de Cospean on
autres grands personnages. 11 meurt à Angers en
1628 ou dans les premiers jours de 1629. Son
nom reste connu dans Thistoire littéraire par une
curieuse relation, qu'il a donnée, des courses de sa
jeunesse, sous ce titre t Les Voyages du sei-
gneur de Villamont, chevalier de l'ordre de
Jérusalem, gentilhomme du pays de Bre-
tagne, divisés en trois livres (Paris, Cl. de
Moustrœil et Jean Richer, 1595 [et non 1596,
comme l'indique Brunet], 1 vol. in-8«). La 2« édi-
tion est de 1598, Arras, G. Bauduyn et non
plus que la première, n'est pas commune (cotée
14 fr. Tross.) ; mais le succès du livre en fit mul-
tiplier successivement et pendant vingt ans, à
Paris, à Lyon, à Rouen, à Liège une dieaine de
réimpressions. — Les dernières sont augmentées
« de son second voyage et du dessein de son
« troisième. >
VUbiBdraii {Raymond de) , chanoine de
St-Maurice d'Angers, en devint grand archidiacre
et conserva cette charge, quand il fut élevé en
1305 par le pape au cardinalat du titre de Ste-
Harie- la-Neuve. Il continua sa résidence à An-
gers et fit don an Chapitre d*une maison près la
fontaine Pied-Boulet , pour la fondation de son
anniversaire par aete du 15 avril 1345. C'est
donc bien à tort que Baluze le fait mourir dès
1310 et inhumer à Agen , — Frison, à Avignon
le 25 juin 1320. — il est probable qu'il vécut
jusqu'en 1348, date de la nomination de Roger
de Beau fort en son titre du cardinalat. L'obituaire
de St -Maurice indique seulement le jour de son
décès, tertio nonos octohris,
Poeq. de Lit., Mm. 1067, f. 369. - Frison, OalL
Purp.f p. 864. -* Le P. Anselme, t. II, p. 170. — Baluse,
Vùê des Pap, d*Avign,, col. 650.
Villars» nom de théâtre d'un jeune premier
du Gymnase, que l'affiche déjà inscrivait en
vedette, quand l'ariiste se dégoûta de vivre et se
noya (octobre 1855). Il avait été élevé au collège
do Doué, puis à Ste-Barbe de Paris, et après un
voyage à la Martinique, quitta sa famille pour le
théâtre. — Il était, si je ne me trompe à certains
indices, originaire de Saint-Georges-Chàtelaison.
VUlatte, f., c»« de la Potherie, — Vil-
lates 1540 (G 106, f. 442), — Les Grans Vil-
lattes tvi-zviii* s. (Et.-G.). ^ Est sieur n. h.
Jean Ronfle, en 1540, < du lieu et maison de V. »
comp^nant cours, rues, issues, jardins, garennes,
bois marmentanx et taillis, trois métairies et une
closene ; » n. h. Gabr. du Grand-Moulin 1573 ,
Baptiste d'Andigoé, mari d'Eslher du Grand-
Moulin, qui est inhumé le 8 avril 1621, deux
jours après sa femme ; — Jean de rE|«tj 163
Bernardin de l'Epinay, qui épouse le 14 fens
1638 Ghariotle de Viiliers ; ~ leur fib. Frc^i
d'Espinay, qui y est né, était euré de U si^
Craonnaise en 1732; — René Damien dTsfi'i
qui épouse Aimée-Julie- Louise de ?aRr«
Juigné-sur-Maine le 7 féTrier 1736; inr f <
pour parrain le 6 juin 1748 Julien i^^^'
prieur commandataire de Sl^Laoïeot-do-Boii
au diocèse de la Rochelle, doetaur ea àa j
l'Université de Paris ; — René-Pierre-Fratt: •• j
Lantivy, chevalier, mari de Jutie-Renée-Us
de l'Espinay, 1765.
Ville (la), ham., c>« de Baurg-PEcé^:»
ham., c"* de Chantoceauœ. ~ Ea («l ii
h. h. Louis Papin 1694; «- f., c^ de Fik;^
— Ane. fief et seigneurie dont la chipelie «-
gneuriale était desservie aa xTii* s. dis •
manoir de la Guilleraie. — En est sev :
Pierre Labbé ; « f., e** de Gêné, aoj. mv--
réunie au domaine de la Fuie ; »(**<:'.
Memhrolle, — Ane. fief el seignearis ma -
XTi« s. au Plessis-Macé.
VUle (la Basse-), f., e«* de Frtigné,
Ville (la Petite-), m**b., e*«de2a FoM^d^^
— La maison seigneuriale de la Petiu-^
1698 (Et.-C). — Ane. fief arec logis noble, i'
est sieur Pierre Musseau 1500, 1606. wn i-
Denise Aménard, n. h. Denis DoUiobimu îêC
président du Grenier à sel de Saumar. qa ^
parrain le 31 mars de la grosse docbedeTr-
mont, René Foulon du Tertre des Roebei. ^>
nant particulier à Saumnr, 1699. 1743. air
d'Elisabeth Froidure. L'habicalioa toute sdâr.-
rebàtie au milieu d'un joli jardin sur ï'mçb'^
ment du ch&tean incendié en 1793, est n'-
entourée de sa haute enceinte reclangalsire r. :
larges douves vives, qu'alimente le rtissm **
Gratefer; — à M. Granry.
ViUe-aa-Fow (la), f., de Parce,
ViUe-aa-Foiirier (la), ehât . c« et fr^
noil - le - Fourier. — Villa Forarii i» -
Vherbergement de la Vile au Fcrrier ifî |
(Arch. du chat.). — Ane. fief et seigneene, ^
lifié dès le XI v« s. de chàtelienie, dans 1j a^ j
vance du château de Rangé et dont releTsieii 1^*
la seigneurie de la paroisse, les fiefs de Cktn^
depuis le xiv« s. et de Paraay depuis i$i' '^
trouve dès les premières années du m* *• (<^
déjà de vieille date en ces parages use f<*^
nombreuse du nom de Fourrio* ou le Foonvr
Odo Forrarius, Gaufridua Forrariui, /ÎJ**
ejtts 1210-1215 (H.-D. B 97, f. 1), - « » '^
Geoffroi Fourier, chevalier, qui donne sos •« ^
la terre , dominus Villa Forarii» U »*
d'un de ces chevaliers se conservait ao ivii^i •-'
core dans l'église de Vemoil, où U était ifJ^
couché en habits de guerre, avec une iasmfjk»
relatant sa mort an dimanche d'après U f(^
céte 1212. Trineant, qui l'a vue, attribv i ^
famille un écu de gueules plein, — Des 1^
Beudes Le Brun en est seigneur, pirsamT '*
la dernière héritière, comme semble riodtqw' '
nom que lui donne une charte de 1365 : • ^*'*
c Lebnm Fourier deVemeU. > Il portail ^«rr^-*
VIL
— 721 r—
VIL
au chevron de gueuUê aecompagné de
3 tnerlettea de sable. — Jean Le Bran, mari
de Louise de la Flotte, meart vers 1481. — Lear
fille uuiqoe Renée avait époasé par contrat dn
5 février 1460 Jean de Broc, deuxième fils de
Pierre de Broc et de Fouqaette de Roagebec,
échanson ordinaire du roi Louis XI en 1478,
lieuleoant général d'artillerie le 6 mars 1482. Sa
descendance possède encore aujourd'hui le do-
maine, racheté nal^ le 16 messidor an lY par les
membres de la famille restés en France. — Par son
testament du 13 décembre 1500 Jean y avait fondé
la chapelle seigneuriale. — Son petit-flLs Jean,
chevalier de Tordre, mari de Barbes d'Esirées , y
reçut le 13 novembre 1505 le roi Charles IX et
la reine Marie de Médicis. ils passèrent la nuit au
manoir, « qui n'est qu'un petit ch&teau >, dit
Roger. Des lettres patentes du 2 juin 1593 auto-
risèrent Charles de Broc, mari de Charlotte de
Jalesnes» à y tenir à ses frais une bonne gar-
nison. Sur une tour vers l'O. se voient encore,
avec la date 1609 , les armes de son petit-fils et
celles de sa femme Anne de Savonnières. —
L'habitation actuelle remonte en effet aux pre-
mières années du xvii* s., remaniée depuis à
plusieurs reprises, délaissée pendant 40 ans après
la Révolution , restaurée seulement en 1837
par des travaux qui ont modernisé toutes les
baies, sauf les lucarnes, fille s'élève au centre
d'une vallée, baignée encore en 1660 par un étang
de dix arpents, asséché depuis. Les deux corps
de bâtiments en équerre, armés encore au som-
met de l'angle et aux deux extrémités de trois tours
rondes en poivrière , se prolongeaient par une
haute enceinte de pierre, fermant une cour carrée,
qu'enveloppaient de vastes douves vives com-
blées vers 1839. Elles étaient alimentées par un
canal en communication avec le ruisseau, qui naît
sur la commune, la traverse, grossi du Mortier
et de la Fontaine de Poligny, et se jette dans le
ruiss. du Pont-Menard, à 9,000 met. de sa source.
Le domaine réservé comprend encore 86 hec-
tares d'un seul tenant, dont trois de bois, avec deux
avenues sur Vernoil et sur Nuyant. — L'ancien
moulin à eau a été converti en vacherie et basse-
cour, et remplacé par un autre moulin dit de
Baugé , qu'y a réuni un acquêt récent.
VUle-«B«IIesle (la), e»* du PUsêiè-Macé,
anc. domaine avec vaste enclos de murs.
Vlllelbenaevx, ham., c°* de Chazé-Bur-A,
— Villehreneu (Et.-M. Cass.).
VUlebevMler» canton N.-E. et arrondisse-
ment de Saumur (5 kil.). — Eccltêia de VtLla
Bernone 1154 (G 722. f. 1). — Majoria Ville
Demonis 1164 (G 738, f. 8^ 1185 (Ibid., f. 3),
119W196 (Ib., f. 1). — Vile Bemier 1274
(Fontev., La Mastinière). — Parockia de VilUx
Bernera, — apud Ville Bemier 1283 (G 717)
— Vi^bemter 1783 (Pouillé). — Dans la vallée,
entre la rive droite de la Loire et la rive gauche
de l'A.uthioo, — entre Varennes (7 kil.) à l'fi ,
Allounes (6 kil. 1/2) au N., St-Lambert-des-L.
(5 kil.) à l'O., Dampierre au S. outre-Loire.
La route nationale de Briare à Angers forme
levée tout an ras de la Loire, qui borde tout du
long le territoire.
En dépendent les ham. on vill. de Penvigne
ou Rue-Pen vigne (37 mais., 118 hab), de la
Grande -Rue (44 mais., 122 hab.)* de la Ségui-
nière (25 mais., 92 bab.)i de la Rue-Perrier
(20 mais., 55 hab.), des Sables (18 mais., 41 h.),
de Chidenier (16 mais., 56 hab.), de Bauvoyer
(16 mais., 61 hab.), de la Saulaie (16 mais.,
49 hab.), de la Rue-Juive (15 mais., 38 hab.),
de la Moutaie (13 mais., 49 hab.), des Trois-
Ormeaux(lO mais., 32 hab.), de la Folie (7 m.,
25 hab.), de la Croix-Cassée (6 mais., 26 hab.),
du Ruisseau-Blot (5 mais., 14 hab.), de Moissons
(4 mais., 15 hab.), de Plaisance (3 mais., 9 h.),
et le châl. de Launay.
« On prévient , — dit un Censif de 1742
(G 756), — « que les habitants de Villebernier
« sont aussi inconstants dans le nom de leurs
c héritages , que dans leurs maisons qu'ils
a appellent des bouques , pour exprimer une
c maison faite avec du mortier ou boue couverte
« de chaumes; car si la situation vient à les
« dégouster, ils les défont et les transportent sur
«c un autre endroit et très souvent font porter leur
c nom de famille à leurs héritages et ont une
« telle passion pour le changement qu'ils se
c donnent à eux-mème des noms de sobriquet. »
— Depuis un siècle tout a bien changé.
Superficie : 988 hect. dont 50 hect. en vignes.
Population : 750 hab. en 1726. — i,0i4 h.
en 1791. — 1,340 hab. en 1831. — i,398 hab.
en 1841. — i,380 hab. en 1851. — i,i«i hab. en
1856. — i,i25 hab. en 1861. — i,iS8 hab. en
1866. — i,i42 hab. en 1872. — i,07i hab. en
1876, — en décroissance rapide et régulière
depuis l'ouverture du chemin ne fer et l'inonda-
tion de 1856 qui déplaça sans retour nombre de
ménages; — iSO hab. au bourg (75 mais.,
90 mén.) le long de la levée de la Loire.
On récoltait, il y a 40 ans, plus de 300 bar-
riques de vin sur le territoire, planté alors par-
tout de rangées d'arbres fruitiers entre lesquels
s'alignait la vigne; — la vendange est réduite
au moins des neuf dixièmes et les arbres
eux-mêmes ont dispara, emportés la plupart par
l'inondation. La culture a été transformée en blé
et en chanvre et le sol amélioré par le virage
des terres ensablées. — Le blé, vendu pour
semence, s'exporte en Beansse et en Bourgogne.
Une cale et un petit port dit de St'Maim^
heuf, ont été installés en 1857 en amont du
bourg, à l'extrémité d'une pointe de terre, qui
formait autrefois l'Ile St-Maunbenf.
Deux €L9semblée8t le jour de l'Ascension et
le dimanche après la St Maimbeuf (16 octobre).
Jolie Mairie avec Scole laïque de garçonê^
bâtie dans une partie de l'ancien cimetière. — >
Ecole de filles (Sœurs de St- Florent de Saumur)
dans l'ancien logis dit de Beliaei, acquis le
27 avril 1868 par la commune.
L'Eglise, dédiée à St-Maimbeuf (succursale,
26 décembre 1804), conserve sa nef unique du
zi« s. (7 met. 45 sur 19 met. de longueur), en
appareil moyen régulier, où le mur vers S. laisse
4Q
YIL
— 722 —
YIL
entrevoir une petite btie romane dont le ciment
dessine le cintre entn» les claveaox ; — an fond,
denx autels mo<lemes de Ste Anne et de la
Vierge ; — snr le carré dn transept se dresse la
base carrée d'an clocher de môme date, avec cor-
niche en échiquier, portant de chaqne côté, à han-
lenr du toit, quatre arceaux romans simulés et au-
dessus deux haies à double archivolte sans saillie,
qui reposent sur de grosses et courtes colonnes
engagées, avec chapiteaux de feuillage à crochet
naissant, comme ceux qui décorent le portail laté-
ral vers S. Une flèche de pierre de 13 met. 60 de
hauteur, qui en surchargeait l'œuvre mala-
droitement évidée au pied par des travaux posté-
rieurs, a dd être abattue en avril 1859 et rem-
placée par un clocheton provisoire en charpente.
A gauche s'ouvrait une chapelle supprimée, dont les
arceaux apparaissent enmurés ; — à droite, un
large cintre moderne communique dans un bas-
côté, sorte de chapelle accolée, avec portail à
pignon, dont l'œuvre se prolonge jusqu'à l'ab-
side (10 met. 60) et comprend deux travées à
voûte d'aréle avec arcs d'ogive entrecroisés en
saillie, le fond percé d'une fenêtre à meneau, le
mur S. de deux fenêtres trèflées (xvi* s.), le tout
boisé d'un odieux lambris rouge. La travée vide
du chœur, voûtée de même à nervures prisma-
tiques, ne contient qu'une belle toile, la Vierge
et VEnfant, du xvii* s. — Un modeste autel
s'applique au fond de l'abside triangulaire avec
fenêtres a meneau tréûé ; <— à gauche, sous une
petite niche moderne surmontée d'une croix de
pierre sculptée repose une petite châsse en pierre
contenant, dit-on, des reliques de St Maiinbeaf.
. Le presbytère attient vers N., acquis par auto-
risation du 12 juin 1822, reconstruit en 1862. Une
avenue en borde l'enclos et se termine par un
petit édicule, bftti par le curé Théard. avec statue
de Vierge et autel, où se lit l'inscription : Le
i7 janvier i843 la Loire a monté sur la levée
de 0^,40, — et au fronton extérieur : i7 jan-
vier ±943, Gratias Deo.
Le cimetière, autrefois à l'entour de l'église,
a été transféré et bénit le 25 mars 1792.
Le nom dn pays indique l'existence d'une
villa de quelque seigneur franc ou barbare, et
peut-être sout-ce les vestiges de celte habitation,
qu^on a retrouvées en 1860 aux Nonnes, V. ce
mot.
Il est aussi par ailleurs bien démontré que
la Loire, non plus que l'Authion, ne l'envahis-
saient pas à demeure, et que même probable-
ment dès les temps antiques, au iv* s. tout au
moins, certains barrages d'étendue restreinte mais
suffisante couvraient partie de la vallée. Une
paroisse y dut être de bonne heure consti-
tuée et dès avant le xi* s. l'église s'y élevait
presque au bord de U Loire. Elle appartient par
une donation de date ignorée au Chapitre de St-
Maimbeuf d'Angers, à qui le pape en confirme
la propnété par bulle du 12 janvier 1155 ;
mais les chanoines eurent pendant près d'un
siècle à maintenir leur pleine et entière sei-
gneurie contre les prétentions d'une iamille Morel.
Elle j réclamait certains droits dits de mairie,
quedam teroientela quœ majvria ^pd*
latur, qui lui attribuaient les profits de U prt»
des prés, des récoltes, des chaintres, du mk
des blés restés sur l'aire ou tombés de U feite
habilement secouée, les offrandes des priDdpik
fêtes, plusieurs fours. Une minée ooneessâosrB^t
la paix an Chapitre en 1196. — Soa dowù!
comprenait plus tard, sans compter les naisb
du bourg, 3,180 boisselées de terres os pn^
dont le manoir seigneurial, nommé le Paie,
formait un gros logis, i l'angle S.-O. (fen ti*
enclos, séparé de l'ég lise vers N. par un« éttaii
allée. — A l'opposé, vers S. et sépiré p:
l'église, le cimetière et la me, s'élevait b csit.
vieux logis à quadruple lucarne dont la ooos&vc
tion transformée indique encore le xvi* t U
présentation en appartenait josqu'an xvu* s. a
Chapitre de St-Maimbeuf; plus tard klèoih
était advenu au plein droit de l'évêque.
Curé» : Michel de Guigne, t « ^^^^ ^^
il. B. — Jean de la Réauté, nommé 1« 15 U-
vrier 1453 n. ■• — Tatnn^ ténor de lacbp&
du roi René, qui Favait fait venir en i&.
d'Aversa en lulie. Il fui giutifié de U care fin
1464, sans quitter son service auprès da ftia»
-^ Thomas de Lande», 1488. — René Fnr-
nier, qui résigne en 1513. — Geoffroy âWm*i.
bachelier en lois, 1513, 1533. — GoiU. Po^
lain, 1534. Cette année en décembre las hsbutfs
allongèrent leur église, elongax>erunt tedtsie^
sans doute en y ajoutant l'abside adaetti -
Jacq. Pelé, 1549, qui permute en 1551 pesr 1>
chapelle de la Plesse en St-Maurice d'Ànfen- -
Jean de la Barre, 1551. — René Leny, 1*
permute en 1568. — Nie. Moequin, qnpv*
mute en 1563 pour la cure de Ciiay. — ^
Lebreton, 1563. •- L'année préoédan a
octobre, l'église venait d'être oompléteneit ùx»-
diée et avait perdu tout son mobilier, tes li^f*^
l'argenterie, les cloches. ~ Ghristi>phe MariM.
1584, 1587. — Jacq. Guihcrt, 1609. - ...
Mauxion, 1611. — El. Ferragu», 16H - ^
levée crève le 15 mars 1615 an peu aa-desw ^
bourg. ~ Christophe Mauxion, 1630. ^ ^Kct
MaiLxion, qui résigne en 1644 et unsi k
24 janvier 1645. — Franc. GuiUemit, 1^
t en 1649. Cette année le 12 janvier U ^
avait crevé à la Brèche-Pitot et de noevMi îî
17 janvier 1651. — Mathieu RebeilUau, »ti
1649, 1667. — Jean Oger, 1668, 1684 - i»
Géhère, décembre 1684. 1685. — R Biehari.
septembre 1685. — François Henry, «k^**
1685, mai 1700. — Phil. Coquin, iO j«^ <
1700, t le » janvier 1707. — Pichard, vfi^
1707, mars 1710. — Jean Royer, dsis l'K.
t le 13 mars 1713, Agé de 42 aas. - M
Adam, juin 1713, qui résigne en noven^l^
et meurt le 14 avril 1731, Agé de 75 sas. -
Franc. Collineau, ane. vicaire, noveabn l'^
t le 15 janvier 1755, Agé de 53 ans. - Û»^
tophe Bouthelou , mars 1755 . t !• i' ""
vrier 1760, Agé de 41 ans. — Reeè'La»
Maugin, février 1760. — Nicolas Hwl»
avril 1760, t le 21 avril 1771, Agé de 48 sii. "
Félix Lointier, mai 1771, qui, le 8 ssptflsbrt
VÏL
— 723 —
VIL
1789, bénit le drapeau de la milice nationale en
présence da colonel René Sécher, da major-
général Victor-Paul HerbauU, du porte-étendard
Charles Miet et de la foale enthousiaste. Il
abdique tonte prêtrise le 6 pluviôse an II.
Je n'y ai pas rencontré trace d'écoles, mais il
existait une sorte de bureau de bienfaisance au
x?i« s., dont le Chapitre de St-Maimbeuf, comme
seigneur du Peste, nommait l'administrateur,
administrator pauperum,
La paroisse dépendait de rArchiprètré de
Bourgueil, du District et de l'Election de Saumur.
Elle fut quelque temps en 1790 le chef-lieu d'un
canton, comprenant Alloones et Varennes, puis
réunie au canton de Saumur, pnis à celui d'Al-
loDoes et de nouveau à celui de Saumnr.
Maires : Cochon-Hervé, 1792-an IV. —
René Clavreul, an IV. — Lerocher, !•' mes-
sidor an VIII. — Ydrac, 14 mai 1807. — Cla-
vreul, 10 février 1813. ~ Pierre- Edouard
Persac, 10 septembre 1816. — Félix-Augustin
La Forest d'Armaillé, 6 mars 1827. — Louis
Jamet, 2 novembre 1830. — jyArmailléf 1845.
— Jean Teaaitr, 6 septembre 1848. — Augustin
Libaud, novembre 1862. — Jean Coulon,
11 janvier 1859. — Cailault, 1872. — Bre-
ton, 1876. — Jean Rondtnet, en fonctions,
1878.
Arch. de M.Hit^L. G 702, f. 149; 703, f. 23; 720» 722,
737-1 T, doot 3 plant. — Arch comm. Et.-C. -^ Ménage,
Sabl/, p. ;'0t, addiliotts — Lecoy de la Marche, Mené
à^Anù, t. II. p. 184. — Pour les localitéf, voir, à leur
article, la Maùon-Neuve, les Nonne», Beauvoyer, le
luueouj Briche^tUot^ Latmay, etc.
Tille-Blanehe, f., c''* de Chanzeaux, •—
Eo est sieur Renée Boylesve 1604.
VUlebols iPierre-Françoia-Gahriel, comte
de), flls de Pierre-Gabriel de V., directeur géné-
ral des fermes au département d'Anjou, Bretagne
et Poitou, et de Madeleine Gabory, né à Angers,
en 1732, s'y maria par contrat du 27 février 1755,
n'étant encore que simple lieutenant au régiment
de Cbampagne-iofanterie , avec Marie-Jeanne-
Pbilippe Bardet des Gléreaui, originaire de Saint-
Domingue. II avait le grade de brigadier en 1780
et fut appelé an commandement du 4* régiment
de dragons par brevet du 1*' mars de cette année,
élevé par brevet du !•' janvier 1784 au grade de
maréchal de camp et en 1785 nommé gouverneur
de la Guyane française. Il mourut à Gayenne le
28 octobre 1788. — {Pierre-Marie-Maurille,
comte de), flls du précédent, né à Angers le
13 septembre 1756, lieutenant en 1788, capiuine
en 1789 et 1790 au 4« régiment du Roi-dragons,
épousa le 7 avril 1788, à Angers, dans la chapelle
de l'Évâché, Pauline Leroy de la Potherie, émigra
et sous l'Empire commandait en 1809 la garde
d'honneur k pied de Maine-et-Loire. Des lettres
patentes, enregistrées le 19 janvier 1811, lui
attribuèrent le titre de baron d'Empire. Il était
entré au Conseil municipal le 19 avril 1806 et
se démit le 26 février 1815. Il meurt à Angers
le 23 février 1829. * {Félix, comte de), fils du
précédent, né à Angers le 29 janvier 1789, marié
en 1819 avec Sophie Foucault de Vauguyon, maire
de Grez-en-Bouère,j)ù il possédait le château de
la Goénaudière, et conseiller municipal de Laval,
fut appelé par ordonnance royale du 2 août 1826
au Conseil général de la Mayenne et se laissa
déchoir de son siège en décembre 1830 par
refus de serment. Depuis cette époque il reste en
dehors de toute fonction administrative, — et
meurt le 24 octobre 1872 au château du Plessis-
Greffier en Huillé. — Il a fait imprimer La
Mère chrétienne, élégie vendéenne, suivie de
quelques poésies (Paris, Didot, 1825, 2« édit.
in-8o de 21 p.), vendue au bénéfice des Chouans
infirmes ou blessés. L'exemplaire que j'ai sous les
yeux contient un sonnet autographe, en bouts
rimes, intitulé : Isabelle ; — La Matrone et
les deux jeunes filles, cnronique (Paris, in-8«,
1825) ; — Souvenirs de la Station de 1839
(Angers, Pigné-Château, in-8«, de 15 p.) ; —
Pétition du Maine-et-Loire pour la convo-
cation d'une assemblée spéciale (Angers, in-8«
d'une f., Pigné-ChÂteau, décembre 1839, tiré à
50 exemplaires) ; — Programme de la Droite :
Liberté d'enseignement, décentralisation ,
soulagement des classes souffrantes (Angers,
G. Pignet, 1849. in-8» de 22 p ) ; -^ Poésies de
l'auteur de la Chronique : la Matrone et les
deux jeunes filles (Angers, 1851, Cosoier et
Lachèse, in -8» de 2 ff.), tirées à 50 exemplaires ;
— Pétition à M. le Préfet de Maine-et-
Loire, relative au niveau du Loir (Angers,
Latné, 1855, iu-fol. de 4 p.). tirée à 40 ex. ; —
Réclamation contre la surélévation du ni-
veau d*eau du Loir (Angers, 1855, Cosnier et
Lachése, in-4tt de 1/4 i.); — Réponse au Rap-
port de VIngénieur de la navigation sur
le niveau d'eau du Loir (Angers, Laine, 1856,
in-fol. d*one f., sans nom d'auteur), à 40 ex. —
Notice historique sur le chemin de fer d^ An-
gers au Mans (Angers, Laine, 1856, in-8» de
1/2 f., anonyme), à 50 ex.; — Résumé de la
discussion sur le double tracé du chemin de
fer d^ Angers au Mans (Laine, 1857, io-4* de
1/2 f.), à 30 ex. ; — La Question Romaine
(Angers, Barassé, 1860, in-S» de 1 f.), à 25 exem-
plaires, sans nom d'auteur non plus que la plu-
part des précédents opuscules.
VllleboTeC, f., c°« de Cuon. — Villa Bovea-
eus 1080 circa (Cartul. Saint-Aubin, f. 82). —
Villa Boveia 1107 (Cartul. de Brion, f. H). —
V«iaBooeill27.1l54(lb., f.l2).— Villebouvet
(Cass). — Vî^ebaunet 1585 (El.-C). — Ville-
bonnay 1603 (E 553). — Les caves de ViU
bonné 1729 (Et.-C.). — Ane. fief et seigneurie
avec maison noble, dont est dame Marthe de
Baïf 1553, Françoise Martel 1577. — En est
sieur J. de Villiers, chevalier, 1585, Louis
deV. 1703, P. Lemestre 1665, 1675, L.-Aug. do
Guillot 1750, ainsi que de la Graffiniére. — En
dépendent des caves voûtées et bâties dans les
champs et trouvées récemment à l'improviste par
le fermier qui en a fait son cellier. Dans une
butte de terre, depuis aplanie, était établi une
espèce de silo, en forme de bouteille; ■- (le
Petit-), f., c»"* de Cuon.
TlIleohéBe, ham., c*^* de Chazé-êur^A. ; «
f., c*« de Loire, — En est sieur n. h. Hector
VIL
— 724 —
VIL
BanldiD, mari de 1. de Feschal 1590, Urbain
lacqnio, vicaire de la paroisse, 1672.
Vllleeliieiit vill., c"« d'Angers, dans la
paroisse de St-Léonard, et par extension, C* de
St' Barthélémy. — Ancien domaine de l'Evèchô
d'Aogers, donné à viage par l'archidiacre Rai-
nand à TécoUtre Marbode qui le restitua an
Chapitre vers 1120. Il y était dû dés ce temps
une rente à l'abbaye de St- Aubin, à qtii la terre
appartient dés an moins le ziv* s., comme
domaine propre de l'Anménerie. Le titulaire du
bénéfice y possédait un manoir seigneurial et un
fief important, dont dépendait l'Aiglerie , avec de
riches revenus, dont l'exploitation des ardoisières
transforma de bonne heure la nature et l'impor-
tance. On y voit déjà k la fin du xv« s. (1484)
mention de perriéres abandonnées et de c grandes
c perriéres » en activité ; et l'abbaye dans les
baux de la métairie, se réserve toujours plus
tard < les perriéres qui sont on pourront se trouver
«c sur le dit lien ». Une société de quatre perreyeurs.
Franc. Chapillon, Mathurin Garnier, Louis Hamon
et Pierre Oureau, passa marché avec elle, le
7 janvier 1686 pour l'ouverture « d'un rocher
c propre à faire une perriére foncée d'ardoise »,
moyennant un prix convenu par millier d'ar-
doise, soit 40 s. pour la carrée, 30 s. pour la
grosse noire, 10 s. du poil roux, eto., et divers
autres avantages faits à l'abbaye, qui ne s'obligea
qu'à payer 10 livres une fois données « pour aider
«c à faire leur équipage ». L'association d'abord,
comme on voit, très-pauvre, s'accrut bientét d'ad-
hérents nouveaux, Jean Tonnelier, Symph. Lam-
bmn, René Aléton, Claude Rohard, Vincent
Tesson, Pierre Salmon. Elle requit l'autorisation
d'augmenter son exploitation de 100 pieds carrés,
moyennant le 13* millier de forestage et l'abandon
des vidanges, et se trouvant de nouveau à l'étroit
en janvier 1699 fit renouveler son bail avec adjonc-
tion d'un terrain supplémentaire, l'abbaye « n'y
c pouvant qu'y profiter , comme elle l'a expérimenté
c par le passé ». Les associés obtinrent de ce coup
sixboisselées à prendre sur Villechien ou l'Aiglerie,
sauf à indemniser les fermiers. — L'affaire ne se
soutint pas ainsi longtemps ; car en 1735, les vieux
fonds étant délaissés, deux perrayeurs, Pierre
et Robert Bodin, furent autorisés à en tirer les
pierres qu'ils pourraient employer soit à faire
ardoise soit à bâtir. Cette entreprise et une autre
encore abandonnées dès la seconde foncée, après
perte de 2,000 livres, n'empêchèrent pas Jean
Dusol, écuyer, officier de la connétablie, demeu-
rant à Saumur, de reprendre à bail le vieux
fonds (24 février 1739) avec faculté de faire une
découverture sur la butte de Terre-Rouge, qui le
joignait, à la charge du 13* millier de toute façon
d'ouvrage. Toute suspension de travail pendant un
mois annulait l'engagement ; de plus, si le terrain
était reconnu mauvais, l'entreprise devait cesser
sans entamer la terre voisine. Dusol avait inventé
une machine pour tirer l'eau et l'ardoise , mais
sans grand profit, paraitMl. En quelques mois il
yjiYait en vain dépensé 20,000 francs, il tira
pourtant 600 milliers d'ardoise dés sa première
année en y occupant 120 ouvriers ; mais les prix
excessifs des charrois, rembarras des débbii,^
ne pouvait vendre et qu'il était obligé ds ans
à ses voisins , la charge du forestige an fté-
âème, lui firent délaisser YiUedùeo pov m
nouvelle entreprise, les Persilléres. GaUs ds ^
lechien ne fut rétablie qu'en septembre lTS6d£i
une partie des champs cultivés près lei uà^
fonds. La troisième foncée devait être onvciK i>.
27 pieds de profondeur sur 80 de long etSO delain
vidée, rangée et fixée dans trois ans, sots po^
de résiliation sans indemnité ; et les reÛgÎMi ien
servaient le droit à cette époque de c preodie pcff
c eux ou pour autre à leur choix» deux de» 16p»v
d'intérêt, sans rien payer des avances f aises j«^
qu'au jour de leur déclaration, sauf à sospnl'!
dudit jour le loyer payé ; aucune paît d'aiikc
ne pouvait être vendue sans l'aveu des dev &e
des intéressés. La misère des temps, U fosp
surtout, en supprimant le trafic et estevasi t^
ouvriers, suspendit tous les travaux. Cou >
Villechien étaient abandonnés depuis ù Bat.
quand quatre ouvriers obtinrent «par chihtn.
la permission de s'y occuper pour pp» 1^
subsistance, moyennant un loyer de60U«resar!i
un bail de deux ans (26 février 1762). EafisîB
des anciens actionnaires, Vincent Roger, pnipN:
son compte, par acte du 30 décembre 1T71. ki
maine et la maison de maître de VillediieBitiJ
emphytéotique pour trois génératioos t^ipi
directe, à charge de remplir six barriques, (î«r
nies chaque année par les religieux, de vu i^
vignes qu'il s'engageait à y piauler. U i^*
aussi, en compagnie de Louis Sartre, itac^
l'exploitation en l'agrandissant par bail ootti«i:
du 18 janvier précédent, il la dirigeait sud !£
1776, mais une chute mina tout en ITBS ^
fonds passe par baux des SI septembre VXl t<
23 septembre 1789 aux mains de Fraoc. ^
bault aine, négociant, qui le 25 octobre 179t. ^
se rendant adjudicataire national de U ■euint.
devint propriétaire des buttes ancieofies ei ii
fonds de la carrière pour la sonuie de S4,S(V f*
La carrière occupait 200 onvrien ea 1791 >|
moitié à peine en 1812 et cessa toal triiu
avant 1813, envahie alors par les esnx. L'époux
ment en était achevé quand le rocher, dis lois a^
soutenu, s'écroula subitement avec les lunis^
adjacents en janvier 1823.
Ai€h. de M.-el-L. G 98 ; H St-Arinn, OéO^.J^ *
Avmdnmtfi Qil86, forigina. — Mas.»*.-!)»^
XIII. i&S8.
VUlechleii, c«« de Bauné, ^AacM^
l'abbaye St-Aubin d'Angers, cédé en 1«^ *>
seigneur de Montgeoffroy ; « ham., c**deBrù-
Barthe, — avec moulin à farine à ésex i^'
monté de quatre meules anglaises. — ^^L
Caniê 1082 1101 (2« Gartnl. St-Seige,p. 19*"
1124-1135 (CartuL du Roue, Rot. 5, eà. 9»
Ane. fief dépendant de la terre de la lofii<»<^
appart. du xv* au zvui* s. aux Roban fv^
rendaient aveu à Chàteaunenf; — en i^ ^
Roger de GampagnoUe sur qui la Un» ^
vendue le 17 messidor an IV; — f. ^^ f*
Noyant' la 'Gravcyèrt. — Le viUagt àt
V. 1604 (Et.-G.).
VIL
— 725 —
VIL
Ville-DaTyt f., c^« de Afontreut7-8ur>Af.
In est dame Christine de Pannart, qui fonde et
ût bâtir une chapelle attenant à l'église parois-
iale, 1547 ; — à M">* de Varice, née Haiigae-
iteaa, en 1754.
VUledlev-Ia^Blovèret arrond. de Cholet
22 kil.)» canton de Beaupréaa (10 kil.), —
55 kil. d'Angers. — La paroiase de Villedé
n MaugtB 1386 (La Frapinidre, t. TU, p. 287).
- Sur un haut plateau central (99-107 mdt.),
utrefois couvert de bois et de landes, égayé par
3S vallées de TSyre, de la Yrenne et de la San-
aèze, entre le Fief-Sanvin (9 kil. 1/2) au N., la
Ihapelle-da-Genôt (6 kil. 1/2) et Saint-Philbert
. l'E. (4 kil.), la Renaudiôre au S. (5 kil.),
lesté à rO. (5 kil. 1/2).
La route départementale n» 28 de Beaupréau
Clisson traverse du S. an N. sur une longueur
[e 6 kil. par Villedieu et la Blouére ; — la route
[épartementale n» 1 de Saumur à Nantes, au N.,
ur une longueur de 3 kil. — Du bourg partent
es chemins de Geste, de St-Philbert, de la Renau-
lière ; un peu an-dessus de la Blonère, à droite,
'embranche sur la route départementale n* 28,
e chemin de la Ghapelle-dn-Genôt.
En dépendent, — outre le bourg secondaire de
a Blouëre, centre ancien d'une paroisse encore
lonservée, — les ham. de la Brunellière (21 hab.,
\ mais.,), la Herbaudière (4 mais., 30 hab.), la
/inaigrette ou l'Espérance (4 mais., 17 hab.)i la
fouinière (4 mais., 17 hab), la Poultiére (3 m.,
a hab.), la Gaffardière (3 mais., 20 hab.),
'Humeau (3 mais., 12 hab.), la Grange (3 mais.,
Ll hab.), la Saboulardière (4 mais., 21 hab.).
Population : S46 hab. en 1721. — i50 feux
m 1789. — 8SS hab. en 1821. — 909 hab. en
1831. ^ 9f8 hab. en 1841. — i,it5 hab. en
1851. — i,t6S hab. en 1861. — iJtM bab. en
L866 et 1872. — i.SiO hab. en 1876, — en déve-
loppement rapide et constant.
Le bourg de Villedieu, situé sur le plateau
;i01 met. d'altitude), aligne durant plus d'un
kilomètre le long de la roule n» 28 ses maisons
d'apparence proprette et régulière, aux toits
bas et couverts eu tuile, entre lesquelles res-
sortent quelques habitations plus élégantes, entre-
mêlées de quelques vieux logis du xv* s., la
Grand'Maiaon , U Grand-Logis ; — auprès
de ce dernier, sur le chemin de Geste, une mai-
son, avec portail ogival, en partie du xiv* s. —
Le plateau se continue au centre et à l'entrée de
la commune, entre l'Evre, la Vrenne et la San-
gnèze, autrefois couvert de bois et de landes,
récemment défrichées.
Y passent la Vrenne, qui fait mouvoir le mou-
Un de Salvert et forme limite sur 8,200 met. de
cours vers St-Philbert et la Ghapelle-du-Genèt et
2,400 met. de cours sur la commune même, où y
afflue le ruisseau de l'Honneau ; — y naissent à l'E.
et tout près du bourg le ruiss. de VUledien ou de la
Herbaudière, né autrefois dans l'étang Chauvin,
auj. dans le pré de la Bédane, qui coule du
S.-O. au N.-E. et se jette dans la Vrenne au-
dessus du moulin de Salvert, à 1,200 met. de
sa source ; — les ruiss. de la Blouère, du Pont-
Percé, de Hocrat, de la Gaffardière et de la
Maillardière, source principale de la Sanguéze.
Superficie : 1,424 hect., dont 8 hect. 28 ares
en vignes, 107 hect. en bois taillis, jadis dix
fois plus étendus (dont 7 hectares 71 en châ-
taigneraies), 270 hect. en prés, presque tout le
reste en labours, y compris l'emplacement de
vastes landes dont le défrichement, commencé
seulement à la fin du dernier siècle, s'est achevé
dans ces dernières années, ainsi que le dessèche-
ment de 3 ou 4 étangs qui couvraient le Sud du
territoire.
n existait à Villedieu dès le xvi* s. le 6 mai et
le 24 août deux foires, aujourd'hui supprimées,
et les halles y ont subsisté jusqu'après la Révo-
lution, sur la place, à l'entrée du chemin de Geste.
— Marché le jeudi de menues denrées; —
Assemblées à la St- Joseph et le mercredi qui
suit la St-Louis.
Bureau de poste et Perception de Beau-
préau.
Mairie avec Ecole de garçons, bâtie en
1868 ( architecte Tessié , de Beaupréau ). ~
Ecole de filles avec Salle d^asile, bâde en
1864 près le village de la Grange, à 800 met. de
l'église de Villedieu. Elle est dirigée par les Sœurs
de St-Gharies, à qui la propriété en appartient. —
L'établissement des premières écoles tant de filles
que de garpons est due à un pauvre étranger
établi dans la conunune, dont le souvenir reste
populaire sous le nom de Maître Johannes,
véritable bienfaiteur du pays, V. Dreux, t. II,
p. 64.
L'industrie du tissage y apparaît dès le milieu
du XVII* 8. (1653), s'y développe vite et est floris-
sante à la fin du xviii* s. Elle compte aujour-
d'hui 5 fabricants et y occupe 230 individus, —
l'industrie du bois, 30 ; — 1 tuilier ; — autrefois
des tanneries importantes aussi et des char-
bonniers, — et des potiers à la Blouère (1692)
et au Ghène-Gourbet (1711).
V Eglise unique avant la Révolution était à la
Blouère qui donnait son nom principal & la
paroisse dite alors de la Blouère et Villedieu.
L'église actuelle, commencée en 1828, comme
l'indique deux dates inscrites au pignon de U
chapelle S.-O. et sur la porte d'entrée, ne fut re-
connue comme paroissiale qu'en 1833. Nul carac-
tère d'art ; un simple autel en bois. — Les deux
statues en terre cuite, peintes, à droite, St'Chris-
tophe, à gauche, Saint-Jean-l'Evangéliste,
proviennent, dit-on, de l'anc. chapelle de la Gom-
manderie ; — deux statues de Barrème dans le
transept (1848).
Nulle trace celtique n'y est signalée; le
peulvan, qu'y indiquent certains livres, se
trouve sur Saint-Germain-lès-Montfaucon ; —
mais la voie romaine de Tiffanges à Ghantoceaux,
traverse le territoire sur toute sa longueur. G'est
le Chiminus Montfalconensis des chartes
du XI* s., qui passe par les hauteurs de la
Baubrie, longe le Bois-RoniUard, laisse à gauche
l'Humeau et les Vrières, coupant entre deux la
route, laisse à gauche la maison de St-loseph-
du-Gbène, croise à la Groix-RouUet le chemin de
VIL
— 726 —
VIL
Geste, 86 continue à travers champs, à environ
100 met. de la Troletière, toat près de la Ver-
ronnière qu'elle laisse à droite, pois à travers
les bois de la Fenill6e, laisse à ganche et tout
près les maisons neuves des landes dn Gb6ne-
Courbet, se continue entre Mocrat et les bâtiments
anciens de la Toilerie, laisse à gauche le Ghône-
Courbet et arrive à la limite do Fief-Sauvin entre la
Coffardidre et le Grand-Vei'ger. — La voie sert
encore sur 1,600 môtres de long depuis le
Bois-Rouillard jusqu'au carrefour de la Croix-
Roullet ; ^ à cet endroit on a trouvé, en fane la
maison de St- Joseph, des médailles antiques
aussitôt dispersées. — Les champs voisins se
nomment la Strée et le chêne de Saint-Joseph
s'élève à 50 met. du grand passage, large encore
de 5 à 6 met. et pavé de dalles de 60 centimètres.
Le bourg de Villedieu doit sans doute son ori-
gine à une Commanderie de Halte, dont la fon-
dation est inconnue et qui fut de bonne heure
unie à une antre maison de l'ordre. Les Comman-
deurs résident rarement depuis le xv* s.
Commandeurè : Alain Lemoine, 1438. »
Angell du Hois, 1452. 1454. — Guill. d'Appelée-
voisin, 1471. — Gilbert de Combault, 1538,
1556. — Jean de Puyvert, 1567. — Pierre de
Grenouillon, 1578. — Jacq. du Liège, 1634.
— Louis Picher, 1645. — Franc. Budes de
Tertre Jouan, 1666. 1678. — Franc, de laRoche-
foucaulU 1686, 1695. — Pierre-David Gibot de
la Perrinière, 1716, 1718. — Hyacinthe de
Bouvens, 1736. — Robert de Salode Semagne,
17S0, 1729. — René de Marbeuf, 1741. —
Anne-Charles de Tudert, 1743, 1763. — Janq.-
Franç. de Calan, 1769, 1786. — Jacques de la
Lande de la Cour, 1787.
La terre, délaissée à un fermier général, avait
tous droits de justice haute et basse, four et
moulin bannaux avec sergent, procureur fiscal,
sénéchal, notaire, et comprenait dans sa juridic-
tion les cours et cbàtellenie de Villedieu, Bois-
ferré en Geste et Bourgneuf, et des rentes dans
quarante-une paroisses. Le manoir en est encore
aujourd'hui appelé : le Château, il servait jus-
qu'à ces derniers temps (1869) d'école communale
de gardons. Le logis, autrefois avec fossés,
tours, ponts-levis, jardin immense, garde encore
les caractères de Tarchitecture des zv-xvi* s. —
Vendu nat^ le 14 décembre 1792, il a été acquis en
1870 de la commune par H. Chevalier, petit-fils
d'un des fermiers généraux de la Commanderie
qui en possède une partie des archives. Au-devant
s'élevait la chapelle, consacrée le 3 novembre 1455,
agrandie et transformée depuis et qui est devenue
l'église actuelle. On y distingue encore une croix de
Halte moderne à une fenêtre vers S.-O. — De-
vant la porte s'ouvre une large cave avec entrée
et voûte ogivales; — un étroit couloir mène
dans la base d'une tour, à un étroit réduit, dit la
prison, où un homme ne se pouvait tenir debout
et qu'on prétend avoir enfermé un roi de Jéru-
salem ; — au sortir, auprès d'un mur de refend, à
droite, a été trouvé un curieux sarcophage en
granit, transformé en auge dans la cour.
Un prêtre chapelain, toujours étranger an pays,
desservait le bénéfice : — Kathurâi-loseph U
Gloedie, 1723. f le 1« juin 172S. - Ee-
Guinneberi, 1731, f le IS sovembrs 1739 -
(TKeeffe, 1745 — FrançcMs Howard, 1714
1765. — Ganter, 1770.
Le centre religieux restait oonstitoé i 'i
Blouère ; mais à Villedieu, sous Fiofloeoe) mrjm
de ce groupe presque laïc et Irès-poirut p
réunissaient particulièrement les booiprau«(!t
marchands. Le bourg n'était déjà plus potru
à* la fin du xviii* s. c qu'on tas de m%a»
c presque toutes occupées par des iodipas»
dont 150 au moins à la mendicité et saB« veoai
— et tonte la campagne d'alentour. iAfe«(^>
sorciers et de devins qui ne eonnaissaieot é'itâr^
remèdes pour les bestiaux que Feau béaiie.
Le fait le plus important pour lliisioiR «i
pays date de nos jours ; c'est VétMhXïsatnKX tt
pèlerinage de St-Josepb-dn-Cbène. — As n v
de la Grange, près et au S.-O. du boeif, «ùs
un chêne vraiment remarquable. Le trooc, («rr
par le temps d'une vaste cavité et presque dee^
ché, a été décourooné, dit-on, par U foei'?
quelques branches latérales gardent vis eaccn i
2 ou 3 mètres du sol. La chapelle, bitie sou '
vocable de St-Joseph, l'enveloppe en psroe. L
dehurs des murs l'arbre mesure, à 30 caoUBctTî
du sol, 9 met. 30 de circonférence. L'aor^nr
du trooc, prise à Ftntérienr de la chapeU. »
même hauteur, est de 2 met. 50. Eo ajoacut '
1 à 2 met. pour la partie comprise dans Is di-
pelle ou couverte par le mur, on peut ènlierh
circonférence entière à 13 met. 50. On vrm
à 18 met. si on mesure à la base avec les ru:^
extérieures. Le 24 aofit 1856, le Pèrt !<«>
Nicolas Lamoureux, en religion le Père Loeù. •'.
placer dans la cavité centrale un aaid d k
statue de StnJoseph. On a érigé bieoièt après a
chapelle en briques, appuyée au cbèoe ft ?
prolongeant en avant, qu'une eérémofito selea
nelle a inaugurée le 24 août 1859. sous la p*r>
ardente dn P. Matignon. ^ En 1883 onesL»'
s'éleva qui devint le centre même du péknur
En 1864 l'Ecole de filles et une salle i'ul^
y forent installées. Une nouvelle chapelto .'arcL
tecte Dnsouchay), accolée transversaleaeit à rl^
cienne et décorée de vitraux amoriéi, ^ ^'
consacrée le 29 août 1871 par févèqu» <fA^
gers. — Avec le pèlerinage s'est établît eoar
aux temps antiques, une OBeembléi, ^tnttt
réunion de commerce et de plaisir.
En attendant, sous la fatigue des a» M strw
de ces hommages , qui l'enserrent ds pioî^
grâce aussi à l'ardeur du lèle piacx ^ -
dépouille, l'arbre, entouré d'une grille, àtftfl
et ne survivra pas longtemps.
Vaiedi<«u n'est devenu chef-lieu oooai»
qu'en 1790 et fit alors partie du Disiriel deCboM
en l'an V du canton de Montfaocon, en l'ao ^ -
celui de Beaupréau.
La mairie resta pourUnt à la Bloaére jes^'*
1826 et la paroisse eut alors seuleioeot loiF^
mier desservant reconnu. — Cest encore le '^
actuel M. Peltier.
Maires : Mathorin Méehtntau. aovev*
J
VIL
— 727 —
VIL
i19i, décembre 1792. — Nie. Chiroti, agent nm-
nleipal, janvier 1793. — - Jean Cohxaseau, agent
maâieipal, frimaire an YL — Malbarin Levrotit
bramaire an VI. -~ Jos. Mécheneau, an VI. —
E. MiUonneau, an XI. ^ Jacques Monnier
père, fruelidor an XII, démissionnaire en 1806.
— Jacq. Monnier fils, 37 novembre 1809. —
Pierre Xecomte, 16 juillet 1814, 14 janvier 1833.
— Pierre Monier, février 1833. — Jacq. Tho-
rwia9, 13 août 1833, décoré en 186.. — Jean
Bouytr, iinO.^Plard, 1875, en fonctions. 1878.
Arch. de M.-^-L. C 191 ; H Temple de ViUediea. —
Arch. ooum. Bt.-G. — Notice Mm. de M. Spal. — Le
p. N. liOttis, PéUrinage de St- Joseph^u^Chéue (Anvers.
1866. in-K de 64 p. avec 2 iaiages). — Maine-et-Loire
des 28 septembre lte7 et 31 août 1859. — Pour les loca-
lité, voir, à leur article, /a Blouère, la BrunetHre, le
Chéne-^owrbet, ta Ménardiêre, le Manoir, la Grange, la
Sauoagère, etc.
VUle-en-Bois (la), ham , c"" de Pouancé\
— f ., c«»« de StSauveuT-de-Land. ; « m»", c"«
de St^ilmn, autrefois en auberge ; >» bam., c"«
de Tilliers.
Viliefollet, cl.. c"« de Meigné-U-Vic. —
Virfolet (Cass.) ; — f., c»« de Rochefort-aur-
Loire. — Virfolet (Rec^). ~ Domaine de l'abb.
da Ronceray, veodn nai* le l*r août 1791.
^^Uiefort, viil. et cbât, c>« d'Yzemay. —
Double groupe formé par le chàteaa et le village
▼oisio qne reliait autrefois une avenue* entre deux
étangs et an confluent de deux miss. — La terre,
qai donnait son nom jusqu'au xvii* s. à une
noble famille, appart. dès le milieu du môme
siècle à la famille Camus. ~ En est sieur Gui 11.
Camus, cbevalier, mari de Marie Garion, 1669 ;
— François G. y meurt la môme année le 12 dé-
cenBbre, ftgé de 80 ans ; — messire Paul G., cbeva-
lier, y résidait encore en 1756, 1767 ; — GUude
Grimouard en 1788. — * L'habitation n'était plus
qu'une ruine à l'abandon en 1793, où Stofflet se
réfugiait pour organifer ses provisions de poudre
et de balles. La cloche de la chapelle seigneuriale
sert à l'église de la paroisse. Elle porte gravé le
début de l'Aide Maria. — Le château a été
reconstruit depuis 1840 par le comie de Golbert,
mari d'Eléonore de Durfort de Givrac, et leur
gendre, le comte de Ghabot, y réside.
Viliegontier, chat., c"« de la ComMaillt ,
avec pare de 33 hectares entouré de murs, eaux
vives, bois, six métairies et un moulin à vent,
ensemble de 293 hectares. — Ancienne terre
noble dont est sieur Pierre de la Marqueraie,
avocat au Parlement de Rennes, 1593, qui fit en
juin 1648 construire la chapelle vers S. de l'église
paroissiale (Mss. Valuche, f.60); —Jacq. de la Mar-
queraie en 1681, sur qui la terre fut adjugée judi-
ciairement à Ghailes Duchemin, reeeveur au
Grenier à sel de Gandé, le 7 janvier; mais le
créancier poursuivant fit rompre la vente comme
faite à vil prix, et une enchère nouvelle l'attribua
en février à Ant.-Franc • Simon, sieur de la Luciére,
nsarié le 16 juin 1692 avec Silvie de Varice. —
René Simon y réside en 1789.
Villesoii« c"« de Nueil — Virgou (Cass.).
— Domaine passé vers 1506, par le mariage de
Marie Gobin avec Anceau Benoist, dans la famille
Benoist, qui le possédait encore aa xviu* s. ^
Le 11 septembre 1620 on y trouva les frftres
Jacques et François Benoist, morts à côté l'un de
l'autre après s'être entretués.
Tlllegroose* ham., c"* de Carhay, — On
y a rencontré des restes de murs imbriqués et
des débris de poteries.
Tlilecaé, f., c«* du VieilrBaugé. — Villa
Gaii 1090-1100, — Villa Gaher 1221, —
Villa Gaer 1235 et 1247, — Vileguier 1259 et
1265 (Pr. du Goudr.-Mac. et de Signé). — Villa
Guer 1150-1168 (1*' Gartul. St-Serge. p. 94). —
Villeguer 1228 (H St-Serge). — La terre et
8eigneurie de Villequer 1539 (G 105. f. ÎO). —
Ane. fief et seigneurie avec château et important
domaine, appartenant au xi* s. à la dame de.
Beaupréau qui y venait souvent résider, étant
dame en môme temps du Vieil-Baugé; — plus
tard et jusqu'au xv« s. à une famille du nom,
qui s'éteint avec Jeanne de Villegué, femme
d'Hugfues du Bellay mort en 1325. — En 1539 en
est sieur François du Bellay, qui relevait du
Vieil-Baugé, de Fontaine^Guérin et de Lavau-Fôtu.
Le 6 novembre 1.598 René du Bellay et Marie du
Bellay, sa femme, vendirent pour 4,500 écus c le
c lieu et maison seigneuriale > à Fraoçoise-Gbris-
tine de BoulaïUes, veuve de n. h. Jean Jousse de
Bonnevau, qui déjà régissait le château et y rési-
dait; — n. h. Louis Jousse, mari d'Urbaine de
Marcé, 1619, 1623, — Guill.-Phil. Jousse, mari
de Gharlotte Legouz, 1703, qui devenue veuve en
1706, y épouse dans la chapelle Pierre-François
de Ghabot, écuyer, mousquetaire du roi, prévôt
de la maréchaussée de Baugé, le 10 mai 1710. Le
domaine appart. dès 1775 à M'** d'Andigné de
Maineuf. — La maison, la métairie, la chapelle
furent vendues nat* sur Gharles-Jean d'Andigné,
capitaine d'artillerie, mari de Geneviève Pays du
Vau, le 17 ventôse an VI au citoyen Jean-Marie-
Augfusie Trouillet-Bléré. — Le prieur de Ghar-
trené devait chaque année présenter au château
le jour de Noôl deux pains et deux chopines de
vin. — On y voit encore, auprès de' la ferme,
une chapelle dédiée à Ste-Gatherine, dont la
construction fut autorisée par l'abbé de St-Serge
le 1*' mai 1228» sous la charge d'une rente
annuelle de 20 sols à l'église paroissiale. Elle
fut rebâtie, comme Tindique une date au-dessus
de la porte, en 1727; » un écusson fruste
laisse reconnaître à dextre, d^azur au lion
de,.,, à aeneetre, d^azur au chevron de..,,
accompagné de 3 quintefeuilles de.,, —De
Fautre côté du chemin, la grange date de 1826.
— Au fond d'une cour se cache une petite
maison bourgeoise délaissée.
Arch. de M.-eUL. E 14I4-1M6; H St-Serge. Vidl-
Bangé. — Bev. «fAii/.. 18SS, t. IL p. 76.— Trincant,
Mas. 989. f. 424-125. — Arch. coaun. Bt.-G. — Mole Mai.
deM.rabbéCottereau.
TUleipmiiali» m«" b. et t, c>« du Vieil-
Baugé.
TUIemAlaaealtham., c*« de Blou, — VilU-
menceol 1306 (Gartul. de Monnaie, p. 360). —
Ane. fief et seigneurie appartenant du xvi* a.
jusqu'à la Révolutkm à la famille noble de Bré-
VIL
— 7Î8 —
VIL
goon Aê Sti-Mesme, tnr qni il Ait veoda nat^ le
l*' prairial an II. — Le Chapitre de la Grésille
y percevait ane dtme importante dite de BareiUes.
— V. aussi la Grue.
Vinemandy (Pierre de), ministre protes-
tant en Saintonge, se présenta en noTembre 1664
& l'Académie de San mur pour di^pnter contre
Glonet la chaire vacante de philosophie. Il écboaa
pourtant; mais l'Académie, en lui rendant haute-
ment témoignage, « tant ponr sa conduite sage,
« modeste et humble dans tout le cours de cet
« examen que pour les preuves qu'il y a données
« de sa suffisance », lui assura sans autre con*
cours la première vacance. Il fut en effet convié
par exprès le 23 juin 1669 à venir occuper la
chaire de philosophie et l'accepta; mais une vio-
lente opposition du professeur Gaussen se déclara
contre le nouvel éln, qui ne put être installé qu'en
juin 1670 sur l'ordre du gouverneur de Gomminge.
Il remplissait depuis 1676 la charge de recteur,
quand le synode de Sorges (S juin 1688) le mit
en demeure de s'expliquer sur divers sentiments
contraires à la confession de foi, à la liturgie, au
catéchisme, à la discipline ecclésiastique, qui
étaient dénoncés dans un livre à lui attribué. Il
s'agissait do son Introduction à la philosophie,
Introductio ad phiîoaophiœ Ari$totelicœ t
Epicurœœ et Cartesianœ paralleliamum
(Amsterdam [Paris], in-8», 1683), qui n'avait
pas été présentée à l'Académie, qu'elle reniait
et que le maître reconnut pour son œuvre mais
imprimée à son insu hors de France, sur des
cahiers d'élèves acquis par l'imprimeur Desbordes.
Un arrêt du Gonseil d'Etat du 2 août suivant, con-
sidérant que le livre avait été imprimé en France
et de l'aveu entier de l'auteur sans attestation
des ministres, sans permission des magistrats,
« et que môme il y a inséré des propositions et
«t cité des exemples dont il pouvoit s'abstenir »,
lui interdit pour toujours l'exercice de sa charge
et profession dans tout le royaume. Le pasteur
essaya en vain de faire rûvbquer cette proscrip-
tion, et au moment de quitter définitivement
Saumur, reçut de l'Académie, sur sa demande, le
témoignage honorable des regrets publics, « ainsi
« que le requièrent la probité de ses mœurs, l'af-
c fection, l'érudition et les autres qualités qu'il a
K fait paraître dans l'exercice de sa charge ». —
On croit qu'il se retira à Leyde où il mourut en
1703, après y avoir publié deux autres livres
dont la France protestante, IX, 506, donne les
titres. J'ai pris mes renseignements nouveaux dans
les registres Mss. de l'Académie protestante de
Saumur. — Pierre de V. avait pour femme Made-
leine de Saunières, de qui il eut au moins une
fille, présentée au. Temple le 11 mai 1671.
Villemème, m*» à vent, c"* de Vem; — (le
Bas-), f., €■• de Vem,
mUeménard (la), ham., c"« d'Ingranden,
Vlllenaereaa {Jean de), sieur de la Roche,
né à Bourgueil vers 1540, succéda en 1574 à son
beau-père Raoul Snrguin dans la charge d'avocat
du Roi, à Angers (Ménage, Vie de P. Ayrault,
p. 224). — Il avait traduit de l'Italien plusieurs
des harangues et négociations des Ambassadeur^
de Venise. Ces travanx, wm
temps de Lacroix du Maine, sont mtés
Jean Lemasle dans ses Nauoeliem itécréotîMi
Poétiquee loi a adressé une Spifrmaaa. — U
famille on plusieurs de ses
premières années du xvii* s.
sion de la Religion réformée, eoi
les registres do Temple de SaïUBsr.
VUleiD«l8MUBt, c«" da
(8 Idl.), arrond. d'Angers (29 lôL). — Eeekm
quœ habetur in Villa Moy^an flfi-iU
(Pr. de VUlem., t. I fol. 2). — VtUa If 09c
1250 cirea (Pontron, Invent. f. 4ù). — VÙtf
Moyaant 1326 (G 16). — JfotU-de-rftai;
1793-an IX. — Sur deux hmnu plaleiai.
divisés par une vallée centrale à domUe i&dh
naison vers l'E. et vers 1*0. el eoeadréf ë
gros ruisseaux. — entre le Loaroox an !«.. St-
Sigismond (4 kil. 1/2) an S.-O. et à VO., Quabec
(7kil.) au S., Bécon (8 kil.) an N.-E., Saisi-
Augustin (8 kil.) au S.-E.
Le chemin de grande commonioiioa d'If
grandes à Vem fait une courbe presque i oa
entrée pour traverser le bourg, oà il est cnm
avant d'aborder la côte, par le cheoiin dlaier-:
commun de la Roche an Brenil, eC se ooatiflif
directement, du S. au N. par le eenlre du lem
toîre.
La rivière d'Auxance forme toat dn kiB|, os'
sur une pointe extrême qu'elle coape, laUmîte f^n
Sud, depuis le confinent dn miss, de la Loge «
l'O., jusqu'au confinent dn miss, de In GhasiM»*
Hue, qui limite à l'Est, tandis qn'en hùtitr
vers N. pa&se le nûss. de Venon.
En dépendent les ham. et vill. de la Piiau-
dière (4 mais., 27 hab.), dn Bonlny (3 Ban..
12 hab ), de la Meltière (3 mais., 14 hab). te
Froux ou de la Lande-des-Fronx (4 mais^ 16 1
de la Honissière (8 mais., 40 hab.). de la Ttf-
melière (3 mais., 17 hab.), de la. RichardMR
(5 mais., 33 hab.), du Vivier (3 mais.. 12 bâk
de Gueuvert (6 mais., 40 hab.), de la Giltun
(4 mais., 19 hab.), du Chêne (5 mais.. 33 hab .
de la Fraise (3 mais., 20 bab.), de la Ritir»
(6 mais., 50 hab.), de la Messa^rie (11 nui* .
31 hab.), les cbât. du Piienré et de la Qn»^
Romagne, et 45 fermes on écarts.
Superficie : 2,075 beot., dont 50 es kiS
dépendant autrefois des forêts de Pontron H 4-
Longuenée, 15 en vignes, 214 en prés. 1.69 >
labours, 4 seulement en friches an iifi é?«
93 hectares de landes qui convraient eooon n
1826 tout le nord de la commune.
Population : i08 fenx, 499 bab. en 17»
1726. — i30 fenx, 6S0 bab. en 1789-17»! -
647 hab. en 1804. — 746 bab. en 1831. ^Tiùh.
en 1841. — 873 hab. en 1851. — 8TÔ hab. '«
1856. — 929 hab. en 1861. — 9T8 bab. es l»
-> 965 hab. en 1872. — 930 bab. en Î9K, -
dont i99 hab. an bourg (29 mais., 39 met
situé à la descente d'un coiean rapide et i pML
distance d'un autre groupe important, dit L*
Haut- Bourg (11 mais., 18 méo., G9 babu).
La richesse dn pays, divisé en grosses Imb^
est tout entière dans les revsnns de Vêpk^aat,
YIL
— 729 —
VIL
grÀce à l'éUve snrlomt dn bétail, qui a motivé la
création d'aoe faire annaelle le il avril, tenae
pour la |>remière fois en 1877.
J^erctptian et Bureau de poste daLoaroax-
Béconnais.
Mairie, avec Ecole laïque de garçons, cons-
truite en 1865. — Ecole de filles (Sœurs de
Saint-Charles).
UEglise, sons le vocable de St Pierre (sne-
cnrsale. S nivése an Xlil), a été reconstruite par
adjudication dn 7 juillet 1870 (archit. Dusou-
chay). sur un devis dépassant 38,000 fr. L'œuvre,
commencée seulement le 5 avril 1871, a été bénite
le 13 janvier 1874. — Elle remplace un ancien
édifice, vendu nat* le 26 prairial an lY et aban-
donné gratuitement à la commune le 7 décembre
1870 par Tacquérenr Maurice Tndoux, ancien
maire. Détruit en 1875, il conservait encore une
porte latérale romane du xi* s., couronnée d'un
cordon en fer à cheval à double moulure en
dents de scie et en lozanges chargés intérieure-
ment d'une billette. Sur une poutre de la galerie
vers S., on Usait la date : ilSS; — à la façade
vers rO., la date i745; — à un cadran solaire
en ardoise : Je suis éTéglise iliS ; — sur la
cloche, qui a dû être sans doute conservée, une
longue inscription de 1603. — Sur la pierre du
grand autel, une autre inscription en latin, qui
se retrouve transcrite dans les registres parois-
siaux, indiquait qu'elle avait été posée le 80 jan-
vier 1705, et que l'œuvre en était due au sculp-
teur St-Simon. Elle est reproduite au Répert,
archéolog., 1869, p. 233.
Le presbytère a été construit par adjudication
du 14 décembre 1846.
Aucun vestige ancien n'est signalé sur le terri-
toire, tout envahi jusqu'à nos jours par les landes
et par les bois. Il est certain, pourtant, que plu-
sieurs grandes voies le traversaient, — au centre,
du bourg à Vem par le Louroux, — à l'extré-
mité vers rO., de Chantocé à Gandé, — en tra-
vers, de l'E. à rO., de la Roche à Béligné. — On
peut conjecturer que le nom du pays indique la
résidence, vers les temps gallo-romains, de
quelque riche juif converti. — Au commencement
dn xu* s. la forôt de Longuenée l'enveloppait
encore, et l'évoque Ulger venait d'y constituer
sans doute une paroisse en bénissant un cime-
tière autour de l'église, fondée par le seigneur et
desservie par un prôtre du nom de Robert, qui
vers 1130 donna l'égUse et le cimetière et divers
domaines à un prieuré établi peu de temps
auparavant par l'sLbbaye de Toussaint d'Angers,
dans la terre voisine du Fougeray. Cette dona-
tion réunit les deux fondations et constitue au
profit des chanoines religieux un prieuré-cure,
désigné jusqu'au xvii* siècle sous l'un ou
l'antre nom indifféremment de Fougeray ou de
VillemoisanC ou sous les deux noms réunis.
— Outre l'habitation, entourée de deux ver-
gers et d'un jardin, il en dépendait encore en
1790 trois métairies et une closerie, trente arpents
de taillis, des prés, deux étangs, quelques
petites rentes et surtout la meilleure part des
grosses et menues dîmes de la paroisse, estimée
à elle seule 2,600 livres de revenu annuel; « le
tout presque sans autre charge que le serrice
paroissial.
Les registres conservés remontent à 1552. Une
note en tète du premier indique qu'à cette époque
on était admis au sacrement de mariage dès
l'âge de 12 et de 13 ans.
Prieurs-curés : Johannes 1224, qui crée le
moulin et l'étang sur l'Auxance. — Jean de
Saucongné 1388, 1411. — Macé des Hardas
1427. — Guill. Lehigot 1444. — Pierre Gour-
dtneau. 1483. — T. Legtndre, 1552-1563. —
Pierre Hay, 1569. — Denis Dewiz, précédem-
ment vicaire, 1577, f le 14 janvier 1593 d'une
épidémie, qui dévasta sa paroisse. Elle avait eu
à subir aussi en janvier 1582 l'occupation et les
pillages de la compagnie du capitaine la Ramée.
— Laurent Molinier, 1598. — Pierre Bigeard,
1605, t le 24 août 1609. — Louis Legaigneux,
1610. — Mathurin Maunoir, aumônier de
Chantocé, 1612, qui résigne en novembre 1625
et est inhumé devant le grand autel le 3 sep-
tembre 1626. — Jean Maunoir, son neveu,
novembre 1625, qui résigne en avril 1670. —
Jean Grandin, neveu du précédent et aupa-
ravant curé de Saint-Germain-des-Prés , qui
prend possession le 27 avril 1670 et meurt le
20 août 1672, — vir suhlimi potens ingenio
et restaurator in quantum potuit honorum
presbyteratus, dit Baneelin, son successeur à
St -Germain. — René Jannault, 1673, inhumé
le 23 novembre 1687, Agé de 63 ans. — Louis
Trochon, 1687, f le 16 mars 1702, âgé de
56 ans. — Nie. Thierry, bachelier en théologie,
1702, qui résigne en 1711. Il avait fait recons-
truire en 1705 les trois autels de l'église et res-
taurer en 1710 son prieuré. — Jacq. Mottais,
juillet 1711, septembre 1715. — Victor-Bernard
SallaU, janrier 1717, f le 26 avril 1736, âgé de
57 ans — J. Patin, juin 1736, septembre 1737.
— Franc. Aveline de Narcé, janvier 1738, nov.
1749. — Franc. Dubois, 1750, qui résigne en
décembre 1784 et meurt le 28 février 1785. Agé
de 70 ans. Il avait fait rebAtir le clocher en juin
1752. — Pierre-Eloi Lalesse, né à Barbonne,
qui ne peut prendre possession que le 14 juin
1785, ses pièces s'étant égarées en cour de
Rome. Ses derniers actes sont des 5 et 11 mai
1792. Il avait d'abord refusé le serment, puis
l'avait prêté mais avec restrictions, et était venu
résider à Angers, où il fut bientôt après détenu
au Séminaire. Le District de Melun, dont son
frère était trésorier, écrivit avec de vaines ins-
tances au District d'Angers pour que le réfractaire
obtint d'être interné à Melun. — Augustin Delà-
leinne, anc. curé du Louroux, élu desservant,
fonctionne à partir du 25 octobre 1792 et se
démet deux mois après pour renoncer « à tout
c autre culte que celui de la Raison » le 5 fri-
maire an II. — François Houdard, installé le
13 janvier 1793. — Lalesse transporté en Espagne
en septembre 1792, revint de Compostelle après
le Concordat et décéda, comme l'indique son
épitaphe, « au milieu des offices de Noël le
a 24 décembre 1827, Agé de 75 ans ». U avait
VIL
— 730 —
VIL
porté jusqu'à la fin le grand habit blanc des
chanoines régaliers.
Le prieuré, venda nat* le !•' thermidor an IV,
ponr la somme de 4,800 fr. an citoyen André
Bmslon» et depuis pris à loyer jnsqn'à ces dernières
années par la commune pour le logement du
curé, s'élève à 2 kil. vers TO. du bourg et pré-
sente encore tout Taristocratique aspect d'un
château. Une belle cour d'honneur, autrefois
fermée d'une grille et entourée de hauts murs et
de corps de fermes, précède le vaste logis, à
larges fenêtres, encadrées de tnffeau blanc; —
à droite, une tour d'escalier, relie un petit pa-
villon ; — à gauche se prolongent divers bâtiments
ruraux, où sur une cheminée extérieure deux
cadres de pierre superposés portent les marques
N. T. p, i7i0, initiales du prieur Nie. Thierry;
— de ce côté aussi, sur la façade S. du prieuré,
à l'encadrement d*une, fenêtre, on lit : m>* Ma-
thurin Maunoir le ft juin iÔiO. — Y attient
un peu en arrière, formant saillie sur le jardin,
la chapelle dédiée à St Biaise, et dont la cons-
truction paraît remonter au xv* s. Un tabernacle
et des fonts baptismaux y furent bénits le 9 no-
vembre 1789, avec autorisation accordée par
l'évèque au curé d'y célébrer des baptêmes pour sa
commodité personnelle ou celle de ses paroissiens.
La fenêtre à meneau du chevet est enmnrée ; le
reste de l'œuvre modernisé et blanchi à neuf, reste
décoré d'applications de marbres, d'un autel et
de deux toiles : nne Assomption signée P. Du-
rand p. Angers i699, — et J,-C, chez les
Pharisiens, signée Jean Halicque, xviii* s.
L'édifie^ sert d'en feu à la famille Moreau, de
Paris, propriétaire du domaine, avec la famille
Jousselin, d Ingrandes. — Sur le seuil se retrouve
un fragment de tombe du xiii« s., où l'on peut
déchiffrer encore : ... Juliana : rel : def:
Gaufridi de : Eschar [6eio]. -> Sur le mur
extérieur, un cadran solaire en ardoise signé :
F i785 B, — Derrière s'étendent de vastes jardins,
aboutissant autrefois à une double avenue de
chênes séculaires et de charmilles, à travers les
bois taillis du domaine.
A l'opposé vers N., un peu à l'écart de la
route du Louroux, s'était établie depuis le xii* s.
une Commandeine, annexe du Temple de St-
Laud d'Angisrs, et désignée d'ordinaire sous le
nom de l'Hôpital Béconnaie. En dépendaient
les fermes de la Hanaudaie, la Hamelinière,
Boisé et Renault. La chapelle était desservie de
deux messes par semaine par le vicaire de Vil-
lemoisant qui recevait 52 livres par an. Simple
rectangle allongé avec étroite abside, elle con-
serve encore sa voûte ogivale de deux travées
portées par des colonnes à curieux chapiteaux,
la porte unique de la façade vers TO. et les
fenêtres en plein cintre roman. Sur les murs
apparaissent des fresques du xvi* s. : à gauche,
St Médard chaussé de sandales, le soleil sur
l'épaule droite, entre les pieds une hosiie; St
Michel terrassant le démon ; à droite, St Pierre
portant les clés et St Eutrope, L'autel portait
au XVI ii« s. un grand tableau de St Jean-Bap-
tiste. L'édifice tout enveloppé de lierre, sert
d'enfen partieoHar. La bâtîneat dlnftiltiipi «
réduit en ferme, dont le portail opn\ prte i
sa pointe un écosson brisé; » u-4m»
s'ouvrent de vasf» caveaux ; — i édanes. c
puits, dont une pierre porte la dalt IINl T»
l'enclos, dont l'enceinte déjà toiabait ea nia.
fut vendu nat^ le S8 prairial an lY poir lâioBa
de 43,098 fr. au citoyen Julien Legrasetippvts
aujourd'hui à la famille Lebceuf, de Rasts.
Commandeurs : Jean Babtnot, 14I& -
Allain Bauschier, 1494. — Loais Gerfte:^
1510. — Franc, de Choisy, 1553. - Dtk
leenes, mort le S3 octobre 1061, daas ht»
manderie même, où il résidait et doatilir..
commencé la reconstruction. — Jeaa-€skKl«
Foumel, 1735.
K La terre, fief et seigneurie » de YilleasiaL
qualifiée au xviii* s. encore de ebâteUsiiis, na
son manoir ou « hébergement » setgMBri^ i>
nant aux murs du cimetière. — Tool aapm s
dépendaient deux moulins banaux, dQoic>
vent et un à eau sur l'étang bordé #9
chaussée. Briant de Brie en rend aveaea 149^
Ingrandes, comme seigneur de la BurKi»
dont les droits au xvin* a. étaient pa«és u sr>
gneur du Vivier, V. ce nom., — en 1785, Gifc»
Franc. Amys du Ponceau, mari de Fracc*
Gassin.
La paroisse dépendait du Doyenné de Gisi*
de l'Election des Aides, du Grenier à sd fU-
gers. du District en 1788 de Sl-^eorges. cal*'
d'Angers. Aux deux tiers inculte, elle na^
chargée d'une foule de pauvres, doet plonvi
en peine même de trouver gtte, s'étaient ritaiic
sur la lande de Gueuvert, dans de wsenble
cabanes. En 1896 la commune préleodil h p>
priété de ces vastes espaces en fricbes, sus &r
déboutée juridiquement au profit de Ytaâmf
famille seigneuriale et par suite resta pourk^f
temps ruinée par les frais de la proeédm -
Pendant les prouesses de la Chonaimefie, fe^
fut occupée à plusieurs reprises par des oa^
ments républicains. Un détachemeot loput »
Prieuré et y perdit une douxaiae de solém
fusillés à bout portant par Pennemi, qai ^fft^'
chait à couvert dans le bois on aoos reodoL h
contre les Chouans s'étaient installéi disf k
Gommanderie et en furent débosqnés le U ^
minai an IV (3 avril 1796) , après on y^iàk
siège et une attaque à la baïonnetts, pv ^
colonnes réunies d'Angers et dlograidef. ti
retour agressif tenté le 19 germinal fit Rf»-
sé de même, mais non sans noe vive h*
qui coucha plus de trente moits sir k ■
rain.
Mairee : Maurice Tudoux, éfai le 8 f>^
1790. — Jaeq. Carte, 80 novembre W -
Jean Lory , 16 décembre 179». - '«^
GuéHn, an VIII. — JuUen Gaultier, ji*
1816. — Jean Guihret, 4 avril 1817. - i^
Gaultier, 3 avril 1889, démissioiuiaiieleSA'^
1838. — Pierre Guérin , 17 mai 183»- "
M athurin Lory, élu le 15 aodt 1818. i^ff»
tobre 1867. L'Allocution profioneée stf *
tombe par M. H. Sauvage, joge de pus. <^
VIL
— 731 —
VIL
npriméa (ÀDgen, Lachése, 1867, iii-8» de 4 p.)>
— Jacq. Gaultier, 1867, eo fonctions, 1874.
Areh. de M.-el-L. H Abb. de ToosMlnt — Lat titres du
rlearé eomi.reniieot 5 rafiitres on Tolomes. dont un de
Uns el une Uuse. — Areh. comm. Et.-G. — Senvage, Un
au/on de l'Anjou, p. S7-32, 57, 7S, iS7 et Notes Mes.
-> Valuche, Journal Mes. à le cure de Gand4. — Répert,
rch ., 1868» p. «63, 485 : 1860. p. 933. - Pour les locaUtés,
oir, k leur article, U Yimer, la Bomagne, etc.
Vllleinolle. vill., c»« de St Hilaire-St-
FI. — Villa Mollis 1070-1118 (Li?. Bl., f. 37
Il 38). — Villa Mola 1174-1176 (Ib.). — Ctew-
mm de Vile molCt *— le clos de VilU morte,
— la Petite Ville morte 1891 (St-Florent, les
LJlnies). — Virmolle (Raimb.). — Vill. VAumo-
nier xvi-xix* s. — L'aornôoier de S(-Florent y
possédait dès le xi* s. un domaine ; — vill., c"* de
Verrie. >- Villemolle Vabhé (Cass.). — Ane.
domaine de la mense abbatiale de St-Florent.
Vlllemorse (le Bas, le Haut-), ff., c°« dn
Bourg 'd'Iré. — Le lieu et seigneurie de V.
1539 (C 109, f. 78). — Ane. maison noble avec
vergers, garennes, taillis, relevant du fief de la
Bi geôlière. — En est siear P. d'Orvaux 1471,
Jean Provost 1339, 1575, Raoul de Juigné 1620;
— sa sœur on sa fille, Eslher de Jaigné, avait le
27 février 1618 abjuré le protestantisme et époufié
Pierre Rousseau, écuyer, à qui elle porta la
terre ; — Franc Rousseau, mari de Madeleine de
Salles, 1666, 1668. — Elle passe à la famille qui
la possède encore et qui en a pris le nom par le
mariage de Françoise Rousseau avec Jean
Brillet, sieur de la Villatte, dès les premières
années du xviu* s.
VilleoevTe» m»" b. et f., e»« d'Auoerse
(Et.-M.) ; — f., c»» d'AorîH^. — Ane. domaine
acquift en 1605 de Franc. Ravard de la Gbau-
vellière, paf le notaire P. Rogier, et en 1628 des
héritiers de ce dernier, par Math. Bilheu, hôte
du Mouton, Il appart. dès 1680 aux Augustins
d'Angers, sur qui il fut vendu nat* le 9 août
1791, ainsi qu'un bois de dix boisselées en dépen-
dant (16 février 1791); — f.. c*« de la Breille,
— Ane. domaine du prieuré des Loges; — f., c>*
de la Chapelle-Rousselin, à dame Gabrielle
de Grignon 1784; — f., c»« de Comhrée. — Le
lieu de V, 1514 (E 540, 542). — Le lieu de V
composé de plusieurs maisons, deux jar-
dins, une châtaigneraie, un vivier 1788
(E 543) ; — vill., c»« de la Daguenière ; —
vill., c»« de Dénezé'S.-Doué, — Villeneuve-
Maslard 1437. — Ane. fief et seigneurie, rele-
vant des Touches, dont est dame Marguerite de
Coulaines 1389, Ant. Turpin 1444; — réuni
dès le XVII* s. à la terre de Milly, plus tard à
Trêves. — La maison seigneuriale avait nom la
Cour-de-V, (Cass ) ; — f., c»* de Drain. — En
est sieur n. b. Jacq. Maillard 1702.
VlUeneiiYe* bourg, c"« du Fief-Sauvin, à
1,500 met. vers N.-O. — Villa Nova, — Villa
que Sancta Maria Ville Nove cognominatur,
— ecclesia, capella sancte Marie de Villa
Nova 1060 circa (2* Gartnl. St-Serge, p. 336
338. 342, 249). <- Parochia de Villa Nova in
Castellania MontU Rebellis 1240(H.-D. B96,
f. 183). — LHglisc de VilU Nove 1299
(H.-D. 96, f. 194). — Sur le chemin de
grande communication de Beaupréau & Saint-
Laurent • des - Autels. — L'agglomération doit
peut-être son oiigine et son nom à la destruc-
tion de Voppidum voisin de la Ségourie ou
de celui du Petit - Montrevault. La forêt de
Leppo couvrait en ces temps antiques tout le
pays, qui appartenait entièrement aux seigneurs
de Montrevault. Foulques Normand, vers 1068,
en échange des prières des religieux de St-Serge,
leur donna la moitié d'une chapelle, qull avait
fait construire sur le bord des bois, sous le vo-
cable de Notre-Dame de Villeneuve Raoul et Roger
de Montrevault y ajoutèrent quatre arpents de
bois à défricher, avec défense d'envahir le reste.
Guy de St-Quentin, Hervé et Daniel du Palais
cédèrent aussi divers droits et même des terres
en Saint -Quentin et au Puiset. Le pape enfin en
1159 confirma tous ces dons à St-Serge et à la
nouvelle église (2* cartul., 360), qui dès lors était
constituée en paroisse et se maintint en ce titre
jusqu'à la Révolution. La cure restait au plein
droit de l'évêque.
Curés : Gervais Auvré, 1332. — Nie. Board,
1595, résigne eu 1618. f âgé de 73 ans, le 14 fé-
vrier 1644. — Mich. Gtc^ueaud, 1618, f sexa-
génaire le 3 septembre 1646. Il avait résigné
depuis un an. — Gilbert Pain, 1645, f leZ mars
1667, Agé de 45 ans. — Laurent Murault, 1668.
docteur en théologie, chanoine de Saint-Pierre-
Maulimart, — en concurrence avec Gabriel Cran-
nier, qui s'installe en octobre 1669 à la cure et
n'en sort que par une transaction du 7 juillet
1672 et pour passer à celle de Bouâllé. —
Murault, de retour en aodt 1672, meurt Agé de
48 ans, le 8 mars 1690. — Et. Rivière, juin
1690, mars 1703. — Jacq. Le Maçon, mai 1703,
t le 28 avril 1710. — Gilles Trébois, originaire
des Ponts-de-Cé, juin 1710, résigne en 1743, f le
7 mai 1748, Agé de 65 ans. — Moreau, octobre
1743, mai 1757. — Buret, 1757, résigne en
1774, t le 16 août 1777. Agé de 56 ans. —
Vaslet, novembre 1774, septembre 1793.
Le pays faisait partie en 1789 de la chAtel-
lenie de Montrevault. La seigneurie en était par-
tagée entre le maréchal d'Aubeterre et le comte
de la Tour d'Auvergne.
La paroisse, infestée de pauvres et de men-
diants sans ressources, dépendait du Doyenné
des Manges, de l'Election et des Aides d'Angers,
du Grenier à sel de St-Florent. Elle fut supprimée
par ordonnance éplscopale du 20 février 1809 et
réunie au Fief-Sauvin. Elle a été érigée en suc-
cursale par une ordonnance nouvelle du 19 juillet
1826, qui a compris dans son ressort toute la
partie vers TO. du territoire, le plus gros village
de la commune, le Terreau, et une vingtaine de
fermea ou hameaux, sans compter le bourg
(29 mais., iiô hab), tout éparpillé au milieu des
champs et des jardins.
L'église, en construction depuis 1874, achevée
en 1877, comprend une 'nef de trois travées,
avec transept et chœur à cinq pans coupés
XV* s. (areh. Tessié) et vitraux armoriés aux
armes des donateurs. On a conservé de l'ancien
VIL
— 732 —
VIL
édifice, qui ne présentait d'ailleurs aucun intérêt
d*art et dont le portail s'ouvrait dans le pied
d'un énorme clocher en bâtière, une dalle tumn-
lairo chargée d'une croix en relief avec la date
1599, et les stalles avec miséricordes à tètes
d'anges, qu'on dit venir de Hontrevault. Mais on
a fait dépecer en macadam par le cantonnier un
curieux chapiteau carré xii* s., sans autre mou-
lure qu'un gros tore rond le long des angles, qui
servait depuis longues années de piédestal, à la
porte de l'église, pour le crieur public.
VlUeneoYe* c"* de Gée; — vill.. c"« à* In-
grandes. — Le domaine appartenait au prieuré
d'Ingrandes qui y avait son centre principal II
prenait souvent par suite le titre de prieuré de
Villeneuve en la paroisse N.-D. d'In-
grandes. En dépendait un droit d'usage dans
les forôts de Ghantocé et d'Ingrandes pour douze
grands pourceaux. L'abbé de St-Nicolas en était
de droit titulaire. — Le logis était complète-
ment ruiné et à l'abandon et l'emplacement trans-
formé en jardin dès avant 1757, — le tout vendu
nat^ le 4 février 1791. » Une brigade de gabelle
y résidait an xviu* s. ; «- f., c'^* de Jallais,
VIllenenYet vill., c"« de Martigné-Br., au
débouché du pont d*Attbigné, sur une éminence,
dont la pente rapide, contournée actuellement par
la chemin neuf, était abordée directement par
l'ancienne voie, encore pavée de ses gros blocs. —
Sur le passage domine au faite le logis de la
Cour, présentant une double façade à meneaux
de pierre, où s'applique vers N. une tourelle &
six pans, xv-xvi* s. Une haute enceinte de
pierre l'enveloppe, qui s'ouvre vers N. par un large
et bel arceau ogival, avec moulure en fer à
cheval, accosté vers l'O. d'un guichet identique
et attenant vers S.-E. à l'ancienne chapelle sei-
gneuriale sous le vocable de St-Sébastien. On y
voyait encore au xvii* s. la tombe d'Herment
d'AuLigné, mort le 5 octobre 1282, qui y figurait
vêtu en chevalier avec l'écu armorié, et celle de
sa femme Yolande [de Villeneuve], morte le
19 janvier 1272; l'édifice est transformé depuis
1870 en écurie avec grenier; — plus loin, la tour
ronde de l'ancienne fuie. L'habitation au fond de
la cour a été en partie refaite au xvii« s. — Au
bas du perron, est déposé un très-beau Ut de
meule à bras, découvert avec sa meule en creu-
sant la douve. — Le manoir formait le centre d'une
fief important, relevant de Vézins. — Il donne
son nom jusqu'au xvii* s. i une famille noble
dont la dernière héritière. Renée de Villeneuve,
épouse le 1*' février 1604 n. h. Christ, du Bous-
chet, sieur du Vau. Son père, Jean de Ville-
neuve, décédé en Poitou, avait été inhumé le
6 avril 1603 dans l'église de Martigné, après être
resté exposé pendant deux jours dans la cha-
pelle. — En est sieur Pierre Ghevrier, sieur de
Cornu, en 1650, maître d'hôtel ordinaire du roi,
— Jean Thibaudeau, maître chirurgien, 1687,
1702; — Pierre-Nic. Parent, 1730 et les pro-
priétaires, comme aujourd'hui encore, du château
de Martigné. — Vis-à-vis, dans le carrefour,
une petite chapelle de style ogival, avec clo-
cheton, date de 1853, sans aucun caractère d'art.
— De l'autre côté du chemin, ven FO.. ifàn^
l'hôtel de la Barre, V. oe nom, 1 1, p. tt, *
M™* Merlet, haut logis rectangulaire da xTir i.
avec ailes en avancement, reliées an uf|p
par des tourelles rondes i toits pointas; -c
la même place, un petit manoir di iif x
— Le reste de l'agglomération ne préieik ^t.
que des maisons basses, sombres, eotneffes n
tuiles; — vers l'E. deux monlins à veat, dosts
porte la date 1769 sur une pierre de li v<ite
l'autre, bien plus anden, a élé renoué *-
planches en 1872. — Le cotean. qui d^pcedL
du Chapitre de St<Maunee d'Angers, sefis
d'Aubigné, a été planté en vignes en 17X •
dans les années suivantes. — Le oomnaadfc
de la Lande y percevait la dlme dfs Uae
agneaux, chevreaux, porcs, chanvres et la« -
Une brigade de gabelle rteidaît dans le tOj^
au XVIII* s.
Aich. de M«-elr^L. G 410-120 ; H T«nto di la Uià -
Arch. coflun. de Martigiié Et-C. — Le P. Assitaft, Bi
gén., n, 446. — NoteMss. Raimbaalt.
VllleneaTet ham. et f., e*« de Mosi. *
f , c"* de NueiL — En est sienr Jean G«t&kL
maître chirurgien, 1765; » ham., c** ti
Plessis-Gramm. ; » f., c*« de 2a Pomxt
raie ; •- f., c»» de la PoMonnièrt; » c»* à
Puy-N.-D. — Ane, fief et domaine ds Chip^'
du Pny-N.-D., sans manoir ni joridictioA. ii*
le village de Sanzien; en dépendsieBi ifc
métairies et des rentes en yin ; « f. c** i*
Rochefort ; — f., c«»« de St-Aubin-di-L . =
f, c»« de Ste-Christine ; — ham.. e** d« Sî
Geor^ee-sur-JL. ; — vill., c»« de St-Jean-St
la-C.', - vill.. c~ de St-Martin-de-laPl -
Villeneuve de Boumois 1735 (Et.-G.). - iK
domaine avec m«" b., jardins et douyes a e:e-
munication vers S. avec un étang forské pr a
ancienne invasion de la Loire; randeo 'jç
XVII* s., à toits pointus, sert de ferme; IttibiO-
tion bourgeoise est moderne. — Ea esi sif?
Pierre Leroy en 1599, qui est inhumé 1« 7 as
1604 dans une petite chapelle, constniiie pu ^
à cette intention dans le cimetière de Chteêkic
— Gabr. Gaultier 1643, — René BertMot C*
— et les seigneurs du Boumois jusqu'en fi ■>
1792, date de l'acquisition du domsine nr li
famille du Petit-Tbouars par Franc. Basdn.-
vill., c»« des Rosiers ; — f., c~ de Som^^
VUleneaTe ICésar-Scipian de), fib di &
de Villeneuve-St-Jannet et de Marie de f^jvM
d'Aux, né à Tourettes (Var) le 27 noveabn i^
avait été d'abord, dit-on, engagé dans Tcriff ''
Jésus avant d'entrer dans le cleigé sécolisr L:-
vèque le gratifia d'une prébende en Si-Mann^ i ^
gers le 16 mai 1768. La même année, la ih^*
il était nommé doyen du Chapitre, puis vi )i7«
général et bientôt supérieur de diverses ceoa?'
nantés, notamment des Hospitalières de BmsI''*
Il fut reçu de l'Académie des BeOes-U»^
d'Angers en 1781 et élu à rAssenUée pn^'^
cUle d'Anjou en 1788. Déporté en Eipep< ^
septembre 1792, il revint au Goncordst nçtt^*
ses fonctions et complimenta au non di Ouf^**
l'évèque Montaolt à son inslallatioo fm^
VIL
— 733 —
VIL
7 mai 1801). Dest mort à Angers, le 10 anil 1809.
VUleoeaTe (Etienne), « masson de son
estât », est iohamé le 17 avril 1612 dans l'ôgUse
e St-Sigitmond dont le grand antel était « son
dernier en/vre ».
VllleneaTe-des-Bels, cl., c** de Gonnord,
VllleneaTe«de8"BoBlll«ii8« ham., c"« de
^ueil, — 1598 (Et..G.). — Dépend an spiritael,
lepuis 1828, de la paroisse de Trémont
irilleiievTes clés), h., €">• de Chénehutte-
ea-Tuf féaux.
VIHenenTe-Tréiiioasaean, f . , c«« de
Jonnord,
Vlllenlère (la), chÂt., c^* de la Pouèze. —
Vesi sans doute le domaine, — in pago Ande-
favo Villa Lineris, — dont ane charte dn roi
^oaisYI confirme en 1123 la propriété à l'église de
liantes. 0. Lobinean, Pr. p. 279. — Il était depuis
ongtemps en mains laïques et formait au xvi* s.
iQ fief et seigneurie avec manoir noble dont est
(leur n. h. Robert du Mont 1636. Franc, de
^euqueroUes, sénéchal de Durtal, 1567, Phil. de
\ouillon, lieutenant et assesseur dn comte de
)nrtal, 1710, mort contrôleur général en la
Clhambre des Comptes de Nantes le 24 août 1719,
Igé de 65 ans, mari de Catherine Pinard; —
Fean-Jacq. Talour 1736-1768, V. ce nom,
— Toussaint Talour, son fils, mari de Michelle
le Létoile, 1770; — Gny-Barthélemy Talour, f
I. Angers le 29 novembre 1774, âgé de 73 ans.
— La famille vendit la terre vers 1810 &
II. Daponceau, de qui l'a acquise en 1872
M. de la Rochebrochard. — L'habitation
actuelle, bâtie depuis 1830, présente une
façade avec fronton central, encadrée entre deu\
petits corps rectangulaires, — et aux deux côtés,
les servitudes en avancement. — A distance,
vers TE., sur la roule, s'ouvre une belle grille
d'honneur, avec porterie imbriquée. — Vis-à-vis,
de l'antre côté du chemin, se dresse la haute
butte déjà décrite, ci-deasua, p. 164, qu'avoisine
vers N. une antre butte plantée de noyers. —
Partout aux environs, se rencontrent des scories
de fer, restes d'anciennes forges.
VlUenière (le Grand-), chat., C»* de Beau-
coûté. — Villa Lanaria inter Baltum
Captiœ 1033 (Epit. St-Nic. p. 6 et 8). — Terra
quas nominatur Villa Lanaria in foreata
Captiœ 1050-1060 (Ibid p. 47). — La Ville de
Linières 1610 (Et. G.). — Grand Vinière
(G. C). — Ancien domaine des comtes d'Anjou,
qui avaient là, au milieu d'un défrichement de la
forêt des Echats, leurs bergeries, comme à Pru-
niers leur haras. Le comte Geoffroy en fit don
en 1033 aux moines de Saint-Nicolas. L'abbé
Bouvery, V. ce nom, y avait fait construire vers
le milieu du xvl* s. pour sa demeure c la belle
« maison, déjà presque toute en ruine » un
siècle plus tard, au témoignage du moine
Roger. — Le domaine fut vendu nat' le 25 octo-
bre 1791, avec le bois du Chaffaud de quatre
arpents, au citoyen Gresteault, administrateur
du Département, — qui le 27 novembre suivant
se rendit adjudicataire dn moulin à eau et de
l'étang en dépendant. -^ Le tout a été acquis
de son héritier, M. Roux, par M. Boutton-
Lévéque, qui a transformé l'habitation et la
terre, citée aujourd'hui comme un modèle d'ex-
ploitation, y. le compte-rendu d'une visite dans
le Bull, de la Société Ind., 1858, p. 175. —
Dans le bol< du Chaffaud, bordé au N. par le
Champ du Jugement, près la ferme et sur la
butte aussi du moulin, il a été trouvé des tom-
beaux en pierre d'ardoise, et tout près, deux
haches en diorite, de grande dimension, dont
une brisée, toutes deux réunies à la collection
dn docteur Farge; » (le Petit-), f., c** de Beau-
couzé, — En est sieur n. h. Maurice Gourreau
1690, 1710, — Pierre Guérin, ancien juge consu-
laire, f le 7 novembre 1737 ; — donne son nom
au miss, né sur Beaucouzé, qui se jette dans le
ruiss. de Brionneau, après 6,100 met. de cours.
Vlllenoyée, vill., c»« de St-Georges-B.-L.
VlUepatour, f., c"« de Jallain.
Vlllepelée» c»« de Martigné-B. — Le fief,
terre, domaine, seigneurie appelle ancien-
nement V. en la paroisse de Mart.-B. et
joignant la ville, 1539 (C 105, f. 321). — Ancien
fief relevant de Chemillé, dont est sieur à cette
date René du Tusseau.
VlUeplerre, f., c«« de Briolay 1760 (Censif) ;
«-* f., c»« du LourouX'Béc. — Ancien domaine
de l'abb. de Pontron, comprenant en 1675 deux
maisons et un petit étang.
VUlep«iurle, cl., c"« de Meigné-le-Vic.
1673 (Et.-C.).
Vllleproairée« f., c"« de Nyoiseau. —
Villa prohala 1102-1125 (D. Houss., IV, 1438
et XIll, 1554). 1149-1168 (Cart. de la Roe,
f. 118 bis). — Ancien fief et seigneurie relevant
de la Gravoyère, avec maison seigneuriale,
jardin, étangs. Il donnait son nom jusqu'au
XVI* s. à une puissante famille, de qui hérita
Jacq. Glérembault, mari en 1560 de Claudine
d'Avaugour, fille de Guyenne de Villeprouvée; —
sa fille atnée Jacqueline Cl. épousa Pierre de
Montmorency-Laval, baron de Lezé. Le 13 mai
1625 Hilaire de Laval-Lexé fit donation à Jean
Porchère, sieur de la Courbe, de « la maison
c noble et closerie de Villeprouvée », en se réser-
vant le bois du Fouillay et les met. de Ville-
prouvée et de la Chantelaie, qui appartenaient
encore en 1705 à la famille de Laval et en 1789
à la famille de la Marronnière. — En est dame à
cette date Françoise-Jeanne-Antoinetle Perron de
la Ferronnais, veuve de Louis-François Jaillard
de la Marronnière. — Le tenancier fournissait
100 boisseaux d'avoine à l'abbaye de Nyoiseau,
chaque année le jour de Pâques, mais l'abbessa
était tenue de les envoyer chercher. Un cavalier»
partant de l'abbaye, au commencement de la
messe, devait arriver dans la ferme, faire à
cheval trois fois le tour de la table, y boire
à cheval un verre de vin à chaque tour, et
être de retour à l'église avant que le Gloria in
exeeUiê ne fût chanté. 11 revenait alors cher-
cher l'avoine avec quatre bouvards, n'ayant
jamais été attelés, et avec un bouvier n'en ayant
jamais conduit. Des anciens du pays se souvenaient
encore naguères avoir va pratiquer cet usage.
VIL
— 734 —
VIL
Tlllereiiiiiie« ham., e"* de Pamay,
VlUem {Jacque&-Louis Fraitçois dit), fils de
Louis Fr. et de Jeanne-Françoise Lemattre, né le
7 février 1791, à Paris, où son père était architecte,
fat amené à Angers à l'âge de 7 ans et y fit ses études
à i'Ëcole centrale. A 15 ans, il s'engagea volontaire
an 4* dragons, où servait an de ses frères atnés,
-^ V. Dainvilîe, — quitta le service à la snite
d'une blessare et fat attaché au trésorier-payear
de l'armée. C'est dans ces fonctions qu'il eut à
conduire à travers le Portugal, occupé par les
guérillas, un convoi considérable de numéraire.
Congédié en 1814, il entra dans l'atelier de l'ar-
chitecte de Lespine, et suivit les cours de l'Ecole
des Beaux-Arts de Paris, en se suffisant déjà
par les modestes revenus, que lui procuraient
des travaux de gravure. Il retint à Angers en
1821, où l'amitié du préfet de Wismes et de
l'évoque Montault lui créa vite des relations utiles.
Chargé presqua à ses débuts de la restauration
des châteaux de Mauléviier et de Beaupréau, il
éleva en 18i6 la colonne de St-Florent, en 1827
la mairie de Cholet, en 1828 le Tribunal de
Sanmur, et après 1830, nombre d'églises, de ce
style néo-grec si reconnaissable et alors à la mode,
comme aujourd'hui le néo-gothique, à la Ménitré,
à la Bohalle, à Saint-M athurin,~en 1846 à Angers,
dans le goût nouveau, l'église St-Joseph. — Parmi
les hôtels qu'on lui doit, on y cite aussi l'hôtel
JoubertrRaioibault. Il est mort à Angers le 20 no-
vembre 1870, dessinant encore et n'ayant cessé de
faire des expertises et des projets.
VUlesleard, vill. , c^' d'Angers, dans l'anc.
paroisse de St-Augustin. — Villa Secardi 1257
(St- Aubin, Sacristie, t. II). — Domua et près-
Borium de Villa Sequardi 1283 (Ib., Hôtel-
lerie, t. I, f. 5), 1293 (Ib. Déclarât., VI, 4). —
Une partie formait le domaine de la chapelle de
ce nom, vendu nal* le 5 octobre 1791. — Est
dame en 1780 du Grand Yillesicard Renée Robert,
veuve d'Augustin Eveillon, par acquêt du 10 avril
1772 sur les héritiers de Jeanne Mingon, veuve de
Charles de Muoein de St-Glady.
VlileCaloar, f., c°* de la Pouèze, — groupe
de vieux bâtiments, avec tour de moulin trans-
formée en habitation.
VlUetlrard. f., c"« de St-Pierre-MauL —
Ane. fief réuni au xvi* s. à la Rocbe-Gautron,
avec son manoir dont il ne reste plus trace.
VlUeCronvéet vill., c"' de Bouchemaine.
«- Villa Inventa 1140 circa (D. Houss., XIII,
1513). — Avec mo** b. dont en 1782 est sieur
Simon Nepveu, qui y meuit le 22 octobre; ^- auj.
à M. Mourin, maire d'Angers, l'auteur de la
Ligue en Anjou et des ComleB de Paris ; •-
c°« de ChalonneS'Bur'L. — Ane. fief relevant
de Bobard y.
VUIettef f., c"* Ae Morannes. — Terra
de Vileta 1047-1050 (Pr. de Daumeray). —
Ane. fief et seigneurie dans laquelle s'est tondue
la terre de Fains qui en dépendait au xi« s. En
est sieur René de Gharnacé 1466 ; — appartenait
à la famille Ledevin au xvii* s. En est sieur en
1630 Adam Eslys, de qui elle passe en 1636 à Jacq.
Audouin de Danne, veuf de Lucrèce Eslys, sa fille.
VUlette (la), f., c>« de Gret-Nmn,, mim
nat« sur Hullin de la SeUe le 14 genaisal is V.
— vill., c»« de St-George^-enr-L. - L« tem
et seigneurie de la V, et fief Raum m
— En est sieur François Millet, 1S89, Piim
Garsanlan, qui relève le fief de It Possockir.
1603, Jean Tonblanc 1644, n. h. Reoé ùAm
juge garde de la Monnaie de Reooes. 1*11 -
Une maison y exista encore du xy* s., nsn
naissable seulement aux moulures da pon^ '
des fenêtres ; — (la Grande, la Petite-), t ?
miM c"* du May; — (la Hante-), h., c"ir
St- Georges-sur-L.
Vlllévèqae, canton N.-E. et an. fAarr
(16 kil). — Parochia de Tî«a^pi»copitt
(H.-D. B 140, f. 386). — VilU Uve$^ t*
(H Daumeray, ch. or.). — La parrtteiut *
Vile évesque 1295 (H Le Louroux, ch. or.' -
Burgus, castrum de Villa Epiaco^ tS!
(G 8). — PoHdU'Loir 1793. — Sor le kUw
et dans la vallée de la rive gaurbe di Uir, -
entre Corzé (2 kil.) à l'E.» Pellouailles (ikâU
et St-Silvm (2 kil 1/4) au S.. Econflaniv^bl i
rO., Soucelles et Briolay au N. outre-Loir.
Le chemin d'intérêt commun de Tieité i ii
Loire y traverse le Loir sur un pont et ^
pontceaux avec levée, construits par adjadis
tion du 21 juillet 1851, gravit la oôte ea \»ÇÊg
l'extrémité orientale du bourg et s« cuerie
vers S. dans toute la longueur du lerriioiR. jv-
qu'à la rencontre de la route nationale de 5ui:â.
qui descend du N.-E. an S.-O. sur to «sii:*
extrêmes. — A l'opposé, vers TO., passe la M
ferrée de Paris à Angers par le Mêm, fo i
établi à la Dionnière, dans un coode dn chMK
de grande communication d'Angers à Xonsi^-
une station dite de St-Silvin Briolay.
Y natt le ruiss. du Hutreau ; y pasbe càsi k
l'Epinière, tous deux affluents du Loir, qu àif-
cend de l'E. à l'O. en bordure vers A., k i>:«
de magnifiques prairies. A la lucanie Su-
maison du bourg, faisant face sur la rivièrt,»'
lit : Cette maison a été finie de bastir f^
de la grande crue, — c'esUà-dire protaW«aa'
en 1711.
En dépendent les vill. et ham. de Ctki
(30 mais., 57 hab.), du Hutreau (4 mab.,!*^'
des Chardons (6 mais., 14 bab.). de U I^<«
niére (8 mais., 33 hab.), des Varennes (U m^
32 hab.), des Raveries (5 mais., 15 bab'. -*
Fayet ^8 mais., 25 hab.), des Boacbeis (13 b^
47 hab.), du Pori-Ayrault (3 mais.. 10 bù ^*
Reugner (6 mais., 21 hab.). de ToDraioe (7 am
19 hab.), de Beauregard (i mais., 15 bab . ^-
Blitourne (5 mais., 12 hab.), des Humeaox Je
13 hab.), des Gilberdières (10 mais., 29 bab. . «i<
la Jouinière (4 mais., 13 hab.), de Fr>!»«^
(5 mais., 14 bab.), de la Potaidière ;4 b>^
15 hab.). de la Barre (25 mais., 75 hab.. '
château de Pressiat et une centaine de ftnso <
écarts.
Superficie : 2,803 hect. dont 110 b«t *
vignes, 70 hect. de bois ; — un moalia à bk, '•
aval du pont, sur le Loir, vis-à-vis le boet- '
Depuis longtemps ont disparo, avec laaucnf^'
VIL
— 736 —
VIL
U>né ou la mafoanerie d'Ardanne les eulttires
le beilaraves oa de mariers, qui les alimentaieot.
I^opulation : 4i3 feux, 9ii hab. en 1720-1726.
- S80 feax eo 1789. — i,663 hab. en 1790. dont
Si au bourg. — i,S40 hab. en 1806, dont 370 au
ourg. — i,743 hab. en 1831. — iJ69 hab. en
841. — i,7i7 hab. en 1851. — i,696 hab. en
861. — i,686 hab. en 1866. — i,5i0 hab. en
872. ^ i,Si6 hab. en 1876, — dont 503 au bonrg
123 mais., 125 mén.), aligné à VO. du chemin
le Tiercé, le long dn chemin vicinal qoi le relie
. la gare de la Dionnière (6 kil.).
Deax Foirtê les lundis de Pâques et de la
^eotecôte, — autrefois une seule le jour de la
k-Pierre et St-Paul (29 juin).
JPerception et Bureau de poste de Pel-
ouailles.
Mairie, avec Ecole laïque de garçoru^
onsiraite par adjudication dn 22 mars 1841,
estaurée en 1856. — Ecole de filles, tenue par
es sœurs de la Sagesse, aux mains desquelles
Lussi est un hospice, fondé par W^ Toumier.
I^ort et lavoir sur le Loir installés en 1864.
L'Eglise, dédiée à St Pierre et primitivement,
Toit-on, à Notre-Dame (succursale, 30 septembre
1807), est dite en 1790 reconstruite A neuf depuis
environ dix-huit ans. Restaurée par adjudication
la 25 juillet 1825 (archit. Françoi>)> agrandie
l'un jubé en 1837, dégagée en 1844 d'une galerie,
)lle conserve encore, malgré tous ces remanie-
nents qui eo ont transformé complètement Tas-
;>ect, les murs romans de sa nef, où vers N. se
nonure le petit appareil allongé, sans contreforts
li corniches, percé sous le toit d'étroites petites
jaies cintrées à claveaux réguliers, le chœur
inr plan carré avec six longues fenêtres ogivales
un* s. et un haut clocher de trois étages, dont deux
ilaqnés de fausses arcades, le troisième A doubles
letites baies cintrées portées par une colonnette
ivec chapiteau du xi* s., comme la nef. — L'inté-
rieur de l'éditice est badigeonné à la moderne.
%.a-dessus du chœur, pUuie dans une sorte de
:oupole une Assomption informe, de style
archaïque, tout au plus du xviii* s., qui a une
:ertaine prétention.
L'ancien presbytère, vendu nat^ le 26 prairial
in lY au citoyen Florent Manceau , a été
racheté le 16 juin 1825 par la commune, anto-
-isée d'une ordonnance du 27 avril précédent.
Ll en dépend un vaste et bel enclos. — Le
:imetière a été transféré en 1836.
Quoi qu'en indique la Carte cantonale, il n'existe
Lucun dolmen sur le territoire.
Le nom actuel du pays a remplacé évidem-
ment un vocable antique qui reste ignoré. Ce ne
(>eut être, comme on Ta proposé, ni Scu6th'acu6
fui est Ecuillé, encore moins Amponiacus,
empoigné, ni le Vicus Episcopi de la légende
le St-Sêréné, qui est bien certainement Bourg-
VEvique en la paroisse de Simple. Ce pourrait
fttre plus probablement la villa Vîcus, V. ct-
dessus, p. 707, qui n'est pas Bonrg j mais j'ai
indiqué aussi déjà, t. 1, p. 788, le vieux groupe
de Craon « cooune répondant sans doute an
Crocatonniis vicus de Grégoire de Tours et
qui dans eette hypothèse conserverait la dénomi-
nation primitive dn pays. La direction des voies
antiques vers le Loir est de ce cèté, taodis
qu'une voie transversale, longeant la rive, les
reliait à la grande voie de Durtal. — L'œuvre de
l'église atteste que le centre de la paroisse est au
moins dès le xi* s. au bourg actuel, dont je
n'ai rencontré pourtant nulle part encore le
nom dans les chartes avant le xui*. Il est pro-
bable qu'elle fut détachée, comme tout le pays,
de l'immense paroisse de St-Silvin, qui appartenait
à la Trésorerie du Chapitre de St-Maurice. On
s'explique peut-être ainsi l'établissement d'un
manoir épiscopal au bourg , qui devient le do-
maine propre de l'évoque, Villa Episcopi, Ville-
Evêque, avec un véritable château-fort, com-
mandant le passage du Loir et la communi-
cation entre les deux principales roules. Le curé,
à la nomination de l'évêque, était son secrétaire
désigné de plein droit et par suite choisi d'ordi-
naire parmi les plus doctes ou riches person-
nages. Il devait en guise de vassahté et pour
reconnaître la pension annuelle, que lui assurait
le prélat, présenter chaque année au fermier de
la seigneurie une longe de bœuf, douze pains et'
douze pintes de vin, à quelque prix que fussent
pain, viande et vin. — il percevait un tiers seu-
lement des prémices et offrandes dont le reste
revenait à l'évêque.
Curés : Pierre de la Graverie, 1267. —
Phil. cU la Cour, de Curia, 1292. — Herbert
Routier, Rotarii, 1304 (G 7, f. 74). Son testa-
ment est du 18 juin 1336. — PhiL du Puiset,
de Puziaco, qui par testament du 31 août 1361
fonde une chapelle en l'église de YiUebernier et
ordonne de faire peindre son portrait à l'autel de
la Vierge, dans l'église de StMaimbenf d'Angers
(G701,f. 4). — Aimery de Coron, de Corrons,
1419 (0 8). — Mie. I.esourd, 1432. — Rob.
Cordelle, 1461, 1468. — Uermann de Vienne,
V. ce nom, doypn de St-Martin d'Angers, 1474. —
Jean Dauvet, 1498. — Pierre Lemary, 1517. —
René Cartin. 1519, 1524. — Martin Quétier,
1543. — Michel Lesourd, chanoine de 6i-Mau-
rice, 1569, 1577. — André Boucicault, qui
résigne en 1584. — Laurent Leroy er, sep-
tembre 1584. — Pierre Bridault, 1586, 1597. Le
28 mars 1592, Samedi-Saint, l'armée du prince
de Conti s'abat sur la paroisse. Les soudarts
entrent dans l'église, « la où ilz ont faict boire
« leurs chevaulx dans le vaisseau, où on avoit
« faict l'eau bénisle, ont battu le presire, qui
K adminisiroit les Saints Sacrements, viole les
c femmes et filles, qui communioient en lad.
« église , et se les vendoient les ungs aux
« aultres, » dit Louvet. — Nie. de Paris, doc-
teur de Sorbonne, 1616, f le 7 mai 1634. fin
1640 la peste était sur la paroisse et le curé en
fuite. — Jean Martineau, archidiacre d'outre-
Maine, 1642. Il ne fait pas seulement acte de pré-
sence. Un arrêt célèbre du 9 juin 1654, rendu en
Parlement sur la requête de l'évêque Henri Arnauld
(Paris, Lepetit, in -4» de 68 p.), le condamna à
résidence, sans qu'il paraisse y avoir o[>éi. —
Jacques Leloyer, docteur en théologie, mars
VIL
— 736 —
VIL
1658, mort et inhumé à St-Glémeot-de-la-PUce
le 24 join 1681, Agé de 64 ans II met des sen-
tences de Virgile et d'Horace à ses registres et
s'était fait nne réputation avec nne recette contre
la rage, qtn se distribuait officiellement et se
réimprimait encore au xviii* s. Cin-4o, 1/i f.,
veuve R. Hernault, 1714). Sa formule comprenait
du galéga, du romarin, de la sauge, de l'angélique,
du cassier, des pâquerettes, des pointes d'églan-
tiers, de l'ail, du sel et du vin. — Bernard du
Tremhîier de la Varenne, 1681, inhumé le
14 janvier 1722. Les cartons Grille contiennent
de lui une espèce de prière on de discours
« prononcé le 3 juillet 1711, en entrant tout
« vivant, pour visiter les fosses, ({u'il s'est fait
« faire dans le cimetière de sa paroisse dessous
« une grande croix, qu'il y a fait planter ». —
Pierre Boullet, inhumé le 22 avril 1653, flgé de
76 ans. — René Riffault, vicaire depuis 1743,
curé à partir de juin 1752, résigne en 1780 et est
inhumé le 17 juin 1782, âgé de 65 ans. Son
éloge fut prononcé par l'évoque de Grasse proba-
blement dans son église paroissiale. Il avait été
rédigé par Rangeard, dont le Hss. autographe
est conservé à la Bibl. d'Angers, Mss. 677. — Le
17 septembre 1773 avait été posée la première
pierre du grand autel reconstruit par l'architecte
Pierre Robin, d'Angers. En détruisant l'ancien,
on trouva un reliquaire, sur lequel était inscrite
la date de sa consécration par l'évèque Henri
Arnauld, 24 avril 1684, et qui fut replacé dans la
construction nouvelle. — André-Jacques Gaute-
reau, inhumé le 25 juillet 1789, Âgé de 44 ans.
— Dumesnil, 1789, qui prèle, le 13 février
1791, « le serment exigé du clergé fonctionnaire >
mais avec des restrictions qni le font annuler. —
Chevreux, vicaire de Gorzé, élu le 21 mars
1791. — J.-D. Prévost, août 1791, qui abdique
le 3 germinal an II.
Le fief formait une chAtellenie du domaine
propre de l'Evèché d'Angers, qui y exerçait
haute, basse et moyenne justice, droit de dime
au treizième, plus une portouérôe ou charge
d'homme par quartier de vignes, — privilège de
pèche exclusive dans le Loir depuis le Port-
Erreau sous les moulins de Gorzé jusqu'au pré
de Broche, vis-à-vis la Roche-Clérembauld, —
le bénéfice des épaves, notamment les dépouilles
des noyés , dont l'or appartenait à l'évèque ,
l'argent à son sergent, — et tous autres droits
seigneuriaux. De hautes futaies, d'immenses bois
s'ouvraient aux cbasses, peuplées de cerfs, de
biches, de bètes fauves. Les curieux documents
du Livre de Guill. Le Maire indiquent avec quel
soin jaloux elles étaient gardées. — Trois mou-
lins à blé en dépendaient sar le Loir, où sur
leur chaussée avait été construit vers 1480 un
quatrième moulin d'abord à foulon, puis à blé
en 1650. — On comptait au xiv* s. jusqu'à six
bouchers, « à fenestrage s, c'est-à-dire en bou*
tique, dans le bourg, ou, comme on disait, dans la
ville; — sar la grande rue, près le pavillon de
Beaumont, s'élevait l'Auménerie, détruite avant
le xviii* s.
On trouve dès le kvl* s. mention d'écoles, qui.
par nne exception rare, s'y maintieniieDt jusqu'à
la Révolution, tant de filles que de garçons, ces
dernières tenues par un prètre-cfaapelain. GeUe
des fiUes était dirigée en 1691 par deux dames
de la Propagation de la Foi d'Angers.
Le château forme dès le xii* s. une pUce-fort».
élevée sur la hauteur, et dominant le bourg de sa
puissante et double enceinte de pierres, que bordait
une ceinture de larges douves. Il fut surpris « par
faulx aguetz » pendant les guerres anglaises ea
mars 1363, par Jean de la Haie d'Eehemiré assisir
du sire de la Prézaie, et tous deux, installés U,
mirent le pays au pillage, jusqu'à leur expul-
sion vers la mi-avnl. Deux fois abattu ou tout
au moins démantelé par ordre royal, deux fois
réédifié par l'évèque de Bueil, la destntctioa ea
était ordonnée de nouveau en 1428, mais le Gha-
pitre de St-Maurice obtint qu'elle fAt an mûiA>
différée jusqu'à la levée du siège d'Orléans. Le
manoir subit alors une transformation oomplète,
et de forteresse de guerre devint habitation de
plaisance sous l'épiscopat de Jean de Beaavaa,
dont deux lucarnes aux combles, l'escalier ei
quatre manteaux de cheminées portent encore tes
armes. On voit par les comptes que ces grands tra-
vaux s'exécutaient de 1448 à 1450. On refait alon
le pont-levis et la porte de la chapelle ; on dégage
la cour des logis qui l'encombraient et on fraie
un chemin d'accès aux voitures en combUni nne
douve devant le portail ; on répare la prison ; on
remanie toutes les dépendances, même ie jardin
dont les plants de vignes sont renouvelés. Mais
dès cette époque l'habitation seigneuriale reste
délaissée par ses maîtres au profit du logis d'Eve»-
tard, plus voisin de la ville, plus a|)pn>phe an
mœurs nouvelles et surtout mieux à portée é*
toutes les communications. La ehâteUenie de Vd-
lévèque, avec tous ses revenus, est abandonne*
à un fermier, qui laisse tomber en mines Tee-
ceinte et les bâtiments. Dès la fin da xtti* i
toutes les croisées vers l'O. , autrefois vitrévi
et grillées, avaient été enmurées, comne oa H»
voit encore, pour obvier aux réparationa d'entre-
tien; la plupart des chambres étaient «uihsèei
en greniers et leurs ouvertures *^"**«"^**< .
comme celles de la chapelle autrefois èelatree de
cinq beaux vitraux et aujourd'hui déiraiie. £U.'
formait le prolongement de l'aile Tara SE. Ls
ruine telle quelle, avec partie du doaaine« fa*,
vendue nat^ le 16 février 1791 pour la somme df
35,000 livres aux citoyens Cl.-Aagnstin ftmr-
mond, notaire, et André-Guy Parage, asair^.
et est advenue par acquêt du 24 octobre Itns
à M. Lochard, orfèvre d'Angers, enfant dm payi
Un dessin a été donné par Hawke dans tAnj9%
de H. Godard. -^ La bâtisse entière, oompnasf.i
un corps rectangulaire, dominé par étnx t«cari««
ornementées, avec une belle tour peaugvoa.^
d'escalier, vers S., est en plein dêgfti aaaa? c «i
être bientôt restaurée. Une aile Ters ?l. a i-c*
abattue, comme il apparaît aux armchetteae*
des énormes murs, û'oû se détachent ilee re**
des fondations de l'enceinte imérienie. A«-dew
de l'entrée, vers TE., a été retrouTèe raon*
d'nne suite de caves ou plutôt de caméras pko
VIL
— 737 —
VIL
;eaot en plein cœnr dn tnffean qui forme le
iol. Tout près, on ancien pniis va chercher Teau
i 80 pieds de profondeur, an nivean de la
'i?iëre voisine. L'intérieur du logis a conservé
«s cheminées seigneuriales et les greniers avec
:harpente du xv« s. Partout dans les cours et
lussi sous le sol des appartements se sont rencontrés
les tombeaux de pierre dont quelques-uns conte-
laient deux corps, avec quelques débris d'armes
!t de poteries qui n'ont pas été recueillis.
La paroisse dépendait de l'Archiprètré, de
'Election, des Aides, du Grenier à sel d'Angers,
lu District en 1788-1790 de GhAteauneuf. Jusqu'à
a Révolution elle comprenait le territoire de
?ellouailles, dont le dessefvant n'était que le
rieaire dn curé de Villévôque, celui-ci prenant
ioiD de faire en toute occasion constater son
Iroit et de le maintenir en venant chaque
uinée célébrer en personne divers services dans
'église, qualifiée de simple annexe ou de fillette.
- Les pauvres abondaient partout. — Plus de
tOO arpents de friches ou de landes y restaient
ibandonnés au pacage commun de quelques rares
noatons et du bétail des fermes, et la commune
mt plus tard à en défendre la propriété contre
es ayant-droits du seigneur de Soncelles et de
.'abbesse du Ronceray.
Maires : André-Guy Parage^ qui rédige en
1789 le cahier de la paroisse ; il est continué en
onctions le 20 janvier 1793. Dénoncé par Joachim
?roast, il fut arrêté quelques jours avant l'éva-
:aation d'Angers et délivré au Mans par ordre du
^nventionnel Gamier, sur la réclamation de 270 de
ies concitoyens. — Charles-Bernard Juvigneau,
10 messidor an 'VIU. — Ch. -Jean -Louis Vol-
Uiige père, 22 décembre 1819. — Pierre-Fr.-
Harie Hervé, 24 juillet 1823, installé le 3 août.
- Répuêsard, 17 septembre 1830, installé
le 22. — Meânard, 1834 — Juvigneau, 1840,
iémissionnaire le 6 mars 1846. — Victor Hervé,
15 août 1848, démissionnaire le 27 juin 1852. —
Drouin, 8 juillet 1852, installé le 25. — Fré-
léric Gaillard, nommé le 8 juillet 1854, installé
le 16. — Né & Angers en 1792, ancien élève de
l'Ecole polytechnique, lieutenant d'artillerie en
1815, capitaine en 1831, sous-directeur de la
manufacture de GhAtellerault, puis commandant
lu chAteau d'An^rs, il est mort à Angers le
30 janvier 1864, en léguant A la commune de
ViUévèque une rente pour le meilleur fermier,
une autre rente, avec tous ses livres sur l'Agri-
culture, à la Bibliothèque communale. — Ba$ille,
1865. — Grille, 1870. — Delhommeau, 1874,
en fonctions, 1878.
,^Arch. de M.-et.L. G 187, 199, 201; G 7, 231-258;
701, f. 4; E 2233; H.-D. B i40, f. 1 ; -- «l Cures; L Dis-
^t d'Aogen; Q 519, 1** origine. — Brossier, Mas. 656,
loi* P* '^^' ^ Arch. comm. Bt.-€. — Mépert. arch,,
1861, p. 8; i865, p. 2b^. — Méoage, Sablé, part. II, p. 5-7.
Journal de Loutet duû U Bev. «TAn;., 4854, 1. 11, p. i92.
~ Pour les localités, toir, à leur article, Preniat, OulU,
^^né, Orignéf BouUl<m, la Fourerie, la Grâce, lei
Boucheti, Craon, Sowigné, etc.
VlIléTé^net anc. fief, c"« de Fontaine'
Guérin, autrefois domaine de l'Hôtel-Dieu d'An-
m
gers, acquis le 29 mars 1691 par Laurent Boisard
et réuni quelques années plus tard au domaine
de la baronnie de Fontaine (Terrier de 1715).
VlUeTert» cl., c"« de Charcé, — Viltvert
1688, Veltvert (Et.-G. Chanzeaux). -- Eu est
sieur n. h. Jos. Duchesne, mari de Cath. de
Hontgodin 1688. — Dépendait plus tard de l'An-
mônerie de Brissac ; » c^* de Distré, — En est
sieur Louis Marteau, curé, en 1618 ; » ham.,
cn« d'Epieda. — Anc. fief et seigneurie avec
maison noble dont est sieur Guill. Horeau 1508,
René Leproust 1604, Jean Banchereau, son
gendre, 1604, P. Banch., f le 6 septembre 1632,
— Louis-Atbanase Lemeignan 1789, sur qui le
domaine est vendu nat^ le 6 messidor an lY. Il
y existait un grand chemin royal dit chemin
Chartier, menant au port d'Asnières, que le sei-
gneur essaya de faire couper en 1608 » — f.| C*
de X/Oureese- jR.
VUlevUle (la), ham., c«« du Bourg-d'Iré;
-B ham., cB« de Ny oiseau, — Vilville (£t.-M.).
VUller (Joseph), fils de François V., notaire,
et de Marie -Mariette, né le 24 septembre 1744 à
Montreuil-fiellay, entra en 1764 à l'Oratoire de
Saumur, où il devint bientôt professeur, puis
préfet des études du collège. A ce titre il publiait
en 1779 un recueil de Aacînes latines à
Vusage des Ecoles royales militaires et des
Collèges de la congrégation de VOratoire
(Paris, Barbon, 1779, in-8« de 378 p.), dédié au
prince de Montbarey; — mais en 1782 il
quitta la congrégation pour épouser la fille d'un
procureur de la Sénéchaussée , M"* Modeste
Pastourelle, qu'il courtisait depuis une dizaine
d'années, il acquit en 1785 l'office de prési-
dent au Grenier à sel de Saumur et occupait
cette charge à la Révolution. Eu 1789 il fut un
des huit électeurs Saumurois délégués à l'assem-
blée générale d'Angers, — entra en juillet au
Comité permanent et en janvier 1790 dans la mu-
nicipalité élue. Trois mois plus tard, le 20 mai,
les électeurs le nommaient administrateur du
Département, puis le 13 juillet membre du Direc-
toire départemental, — puis substitut du procu-
reur général syndic. C'est en cette qualité qu'il
fut envoyé en mai 1791 avec Boullet dans les
Districts de Yihiers, Cholet, Saint^Florent, pour
présider à l'installation des nouveaux curés, et
comme procureur général syndic que du 25 jan-
vier au 13 février 1792 il parcourut les Manges,
en compagnie de la Réveillète - Lépeaux , pour
l'organisation des municipalités et la fermeture des
églises supprimées. Réélu cette année même
adminisUrateur et vice-président du Département,
il rédige et signe avec ses collègues la protestation
adressée le 6 octobre 1793 au Président de la So-
ciété populaire d'Angers contre les calomnies qui
poursuivaient le Directoire départemental. Le
même jour un arrêté des représentants destituait
Dieusie, Brichet, Barbot et ses autres collègues ,
en conservant seulement de l'ancienne adminis-
tration Vial, V. ce nom, et Villier, qui fut dési-
gné pour la présidence. Il accepta la tâche
nouvelle au milieu de toutes les violences et de
tous les dangers, aidé surtout parmi les nouveaux
47
VIL
— 738 —
VIL
venus par Leterme-Sanlnier, de earaetère honnèla,
de cœur ferme et fier, comme loi. ~ Un second
arrêté des représentants da i*r ventôse an H
(19 février 1794) l'appela an fonctions d'agent
national du District d'Angers, qa'il tint jasqu'en
floréal an Ili (mai 1795) où lai fut rendue U
charge de procareor général syndic du Départe-
ment. Il reprit en vendémiaire celte d'adminis-
tear et de président da Directoire. II occupait
cette situation quand, peu de temps après l'ouver-
tare de l'Ecole Centrale, il rechercha et obtint
au concours le 3 germinal an VI (23 mars 1798)
la chaire d'histoire et de géographie, et y
professa jusqu'à la suppression en 1894 de
cette fondation improvisée. Il mourut peu de
temps après, à St-Léonard, près Angers, le 28 oc-
tobre 1806, laissant à ses contemporains le sou-
venir d'un homme d'une énergie rare, d'une
vivacité toute méridionale et qui avait conservé
de sa pratique du collège et de la Révolution un
goût singulier pour le tutoiement. Outre l'opus-
cule déjà cité et divers Discours et Adresses, on a
de lui : Nouveau plan cPédueation et dHns-
tructiùn publique, dédié à VA$Bemhlée na-
tionale dans lequel on substitue aux Uni-
versités, Séminaires et Collèges des établis-
sements plus raisonnables y etc. (Angers,
Mame, 1789, in-8o, de 207 p.), — Tableau
synoptique pour étudier la géographie et
une édition nouvelle de la Géographie de Len-
glet-Dufresnoy; — Nouveau Dictionnaire
français et latin, adopté par la Commis-
sion des livres classiques pour les Lycées et
les Ecoles secondaires (Angers, Mame, an XIII
ou 1805, an W de l'Empire, in-8» à 2 col. de
1238 p.). — Dès la publication de ce dernier livre
des réclamations se produisirent et le ministre
Fourcroy par lettre du 10 fructidor an XIII sus-
pendit jusqu'à nouvel examen l'approbation
donnéo.
Arch. de M.-et-L. Séries L et T. — Affichée d'Angen,
9 mm 1790. ^ Grille, Vendée, i. Il, p. 240-147. —
Annuaire, «n V, p. 67.
VlUière (la), f., c»« de Marigné. — La
Vignere (Et. -M.); - (la Petite-), f., c"« de
Mauléorier , saccagée par les Chouans le
24 juillet 1831.
VilUers, vill., c»« de Corxé, — Le herber-
gement et appartenances de V. 1413 (Gha-
loché, 1. 1, f. 63). — Appartenait à l'abbaye de
Chaloché, qui l'aliène à cette date à J. Répus-
sart; — f., c^* de Fontaine-Guérin. —Ane.
domaine du bureau de Charité, vendu seulement
en 1840; — f., c~ de Lasse; « ham., c»«
de Meigné-sous-Doué. — L'houstel, terre,
gagnerie de V. 1436. — Ancien flef et sei-
gneurie avec maison noble, appartenant à Allain
de la Chapelle, chevalier, qui en rend aveu
à Pocé en 1436, — Louis de la Grésille 1502,
Catherine de Quierry, veuve de René de la
Grésille, 1602, André Mothais, procureur du roi
en la Sénéchaussée de Saumur, qui épouse
Catherine Treton aux Ulmes, le 12 septembre
1688; - f., c»« de Pruillé. — ViUriis (G. de)
1113-1134 (2« Cart. de St-Serge, p. 279). — Vendue
nat^ le 16 fructidor an IV sur Laioy de Maaej.
VUllera (le Gimod). f., e^ da Cléré. — U
Grand Vihiers (Cass.). — Vier (EL -M.); «
f., c»« de Thorigné.
VUItoM, (le Petit-), f., e«« de Tkorigmi', -
e^e de Vivy. — Ane. fief et seignenria dont est
flieur Urb. de Maran, écuyer, mari de Ciiarlotie
d'Argy, 1623, 1635, n. h. J. de aéreiobaalt, i&B,
Isabelle de Villemereau 1643.
VlUoisesia (Michel de), de ViUa Avis,
qu'à tort plusieurs chroniqueurs ou historiens,
même modernes, appellent Loiseau » était saos
doute chanoine de St-Maurice, — mais on ignon
à quel titre, ainsi que sa famille et son oiigiae,
— quand il fut élu^ar le Ch^iitie pour sncoes-
seur de l'évèque Guill. de Beaumout et oonaacré
dans les derniers jours de Tannée 1S40 en l'éfhse
de l'abbaye Saint-Aubin d'Angers. Le nowesa
prélat semble s'être engagé aosaitdt dans tae
suite interminable de procédures contra les ab-
bayes et les collégiales pour obtenir lear
tance aux synodes diocésains ou faire
naître son droit contesté de gite. Ces q«ersliei
pour la plupart se terminent par des trmasaciioBi
ou par l'intervention directe à son profit dn
rain Pontife. La prétention pourtant de
à;sa juridiction le territoire exempt da Tnl^baye de
St-Florent-le-Vieil, soulevée dès le dâmt de s»
règne, contredite par le métropolitain, évoqa^
par le pape Innocent iV, fut définitivomant dé-
boutée par sentence solennelle, malgré l'aslontf
considérable dont il jouissait à la coor da Ront
Il eut de même maille à partir avec le eomle
d'Anjou, Charles, envahisseur de sas doauiaei,
et contre lequel il se défendit en novembre ISS
par un interdit ecclésiastique. Dan coacUes
provinciaux se tinrent de son temps, dont u i
Saumur en 1252. — Le prélat avait CaiUevi
favorisé le premier établissement das JaeobiBJ
dans sa cité même, et celui des CislarciflBuies ai
Perray. Des nombreux statuts, qu'il promnlgia
une partie seulement est coosarvéa at od»-
cerne surtout le service des paroissas. la pobc$
des lépreux et des excommuniés. U fit don à
Chapitre, par un acte d'avril lt99, des
novales de la Vallée et de Bella-Ponle al
tua an profit des chanoines la paroissa dea Roaars,
V. ce mot. Dès les premiers jours da aoa pM>
tificat sa résidence favorite s'était établie, fré-
quenter et assidue, en l'abbaye da la Baya-aai-
Bonshommes et si assiduement al frrtqufim—^i
que les religieux en déeesibra 1241 axifnaai dr
lui la déclaration par charte aatbentiqBa, qaV
n'y prétendait posséder ni acquérir ainsi aacas
droit. — On lui attribue dans nne Sistwrc tjmK
récente des évéques d'Angers une lettre adressM
an roi St-Louis, mais que la data sente (déeaabi*
1260) indique d'une autre main et qni est ea cCbi
du doyen du Chapitre de StrMantice. — L'évèqe*
était mort dès le 7 ou le 8 novembre tfiGe ci lu
inhumé dans l'église des Jacobins où son losbesa
enfoncé dans un petit caveau, recouvert de ptaa£bf«
mobiles, ou comme dit Brunean, d*«ae « mm^
< de bois >, se voyait jusqu'au milien da «vur «
La statue du prélat y figurait en eùne dera «i
VIN
— 739 —
VIN
émaillé, de grandeur naturelle, la tète mitrée re-
posant sur itn coussin, les pieds sur on crocodile
le enivre doré, sa main droite tenant nne crosse
c de brésil », sa main gauche , un livre ; anx
laatre coins, quatre lions en bosse de cuivre
loré. « Les bords de la mitre, chappe et chasuble »
— dit Bruneau de Tartifume, — « sont couverts
c de pierres précieuses, grosses comme œufs de
^ pigeon, et de perles... ; au fond et autour il y a
r des lames de cuivre doré, damasquiné et por-
c tant des figures d'évèques et de religieux, «
ivec une inscription en lettres d'or de huit vers
lexamètres latins, qui vantaient sa doctrine, sa
louceur, sa vigilance, sa probité. — Cette admi-
able œuvre d'art n'a pas été détruite par la
t évolution, non plus que tant d'antres, mais dès
723 par le Chapitre de la cathédrale, qni vendit
. un fondeur cuivreries et statue pour les rem-
placer par une plaque de marbre noir. Claude-
vabriel Pocquet de Livonnière parvint à recueillir
our lui la tète de la statue et la crosse en forme
e serpent. Gaignières en a conservé trois dessins
a-8o et in-4<» du monument dans le Recueil
'Oxford, t. VII, f. 192-194 et Bruneau de T. en
onne un aussi de sa façon. — On trouve encore
Angers en 1S98 et 1299 un Jehan de Ville
tysel, chanoine de St-Maimbeuf, demeurant rue
•aint-Julien, sans aucun doute de la famiUe du
Télat, dont les armoiries restent ignorées.
Areh. de M.-et-L. G 759, et la Haie-«iix.B.-H. G 870, f.9 ;
l St-Aubin, Déclarai. X, f. 9. - Mm. 636, f. S41. —
[«uréan, Gàll. chrùi, — Répert. arch,, 1863, p. 270. —
- Eev. de* Sue, mv., 1872, p. 530; i678, p. 140 bis. —
Isa. 624 et 636. ^ De Faroy, liot, arch. sur Ua tomb.
es évéques, p. 24. — Met, d'Anjou, 1877, p. 1-20. —
tatuts du JHoe, d^Anoers, p. 3 et 411-483. — Brun, de
'artif., AngerSt Msa. 871 , p. 145. ^ Lehoraau, Maa., t. Il,
. 31. ~ D. Hooaa., xvi, 170. — Jiev, dês Soe, Sav,,
872. p. 531; 1873, p. 140 bia. — Roger, Hist. d'Ai\j.,
. 271.
VIU«c (le), f., c^* de Botz, domaine acquis en
436 par l'abbaye de St-Florent.
VUlonet» f., c"« de Freignê.
Vilsean (Pierre), né en 1749, fecu docteur
n la Faculté de Montpellier le 28 juin 1765, est
nalifiô dans une attestation des notables en
788 K célèbre médecin de Saumur ». Un arrêté
es représentants du 10 octobre 1793 l'y fit en-
'er au Comité révolutionnaire, où on le voit
'aité bientôt de « modérantin » et menacé pour
sa morgue dogmatique » par Mogue, le eom-
lissaire de la Convention , qui reconnaît pour-
loC son patriotisme et sa probité (22 frimaire
Q 11), -^ puis traduit avec ses collègues au tri-
unal révolutionnaire de Paris par un décret du
8 messidor an II, que rapporta la loi du 22ther-
lidor suivant. Il vivait encore en 1816. "* {René},
lait chargé en l'an IV de recueillir dans le
istrict de Saumur les livres, tableaux, objets
'art pour organiser une Bibliothèque et un Musée.
rilatièt^ - V. Villenière.
Vlnualrie (U), f., c"« de la Bohalle (Cass.).
Vlnaadléjre (la), ham., c*** de St-Sauveur'-
e-Land. — En est dame Louise de la Poèse,
euve Guill. Prézeau, 1681 ; — (la Petite-)» f»
>* de St-Sauoeur-de-JLandemont.
Vlnay {Jtan-Pierre), né le 10 janvier 1786 à
Rochefort-Samson (Or6me), atuché comme secré-
taire intime en 1806 à l'évèque de Valence, promu
au sacerdoce en 1810 et nommé vicaire de Romans,
s'était fait surtout un nom par son zèle dans les
missions de l'abbé Guillon, son ancien précep-
teur, du Père Gloriot et du Père Enfantin. Après
la Révolution do juillet il vint chercher refnge à
Angers, où résidait un de ses frères et on lui fut
aussitôt offert le titre de chanoine honoraire. Il y
est mort après 22 ans de ministère et de prédica-
tion le 25 décembre 1853. V. le Maine-et-
Loire du 3 janvier 1854, article de l'abbé Des-
champs. Son portrait est possédé par M. Salmon,
notaire k Doué, son filleul.
VIoceloC {Michel'Honori), fib d'un bou-
langer de Saumur, où il est né le 13 février 1815, y
fit ses études au Collège de la ville, et reçu bache-
lier, entra après une nouvelle année de philoso-
phie à Angers au Séminaire et fut ordonné prêtre
le 16 déc. 1838. Son titre universitaire le fit atta-
cher dès 1839 à la pension ecclésiastique, dont la
direction même, alorsaux mains de l'abbé Lambert,
lui échut après 1848. La maison , licenciée en 1859.
devait rouvrir en 1863, réorganisée par les Frères
de la Doctrine chrétienne de Nancy, et il y accepta
avec empressement les fonctions d'aumônier,
qu'il remplissait depuis 1860 auprès des Ursu-
lines. Sa cordialité, sa bonne humeur affectueuse
en avait fait Tàme de la maison, et comme une
des personnalités les plus populaires de la ville
et des plus aimables à rencontrer. Il était depuis
1848 chanoine honoraire, désigné par l'évèque
ponr siéger au Conseil départemental de l'Ins-
truction publique, membre de la Commission des
Examens primaires, officier de l'Instruction pu-
blique. Il est mort à Angers d'une maladie de cœur,
dont il souffrait depuis longtemps, le 20 avril 1877.
Un petit monument, dû au sculpteur Bouriché,
vient de lui être élevé (juillet 1878) par une
souscription de ses anciens élèves, dans la cha-
pelle du pensionnat. Dès le 15 mai 1877 l'abbé
Crépon y avait prononcé son Eloge funèbre,
qui est imprimé (Angers, Lachèse, 1877, in-B»
de 63 pages,) et à la suite sont recueillis les
articles que lui ont consacn^j les journaux d'An-
gers, VE toile du 22, V Union de V Ouest du 27,
et le Maine-et-Loire des 23 et 27 avril.
— On a de lui Tableau synoptique pour
servir à Vétude de VOmithologie et de
VOologie en Maine-et-Loire (1854, Angers,
Cosoier et Lachèse) ; — A Af . Aimé de So-
land, secrétaire de la Société Linnéenne
(Ib., 1854, in-8o de 8 p.) ; — Les Noms des
Oiseaux expliqués par leurs moeurs ou
Essais étymologiques sur VOmithologie
(Ib., 1864, 4* édil., 1872. 2 vol. in-8» avec grav.),
ouvrage honoré en 1873 par la Société protectrice
des animaux d'une médaille de vermeil grand
module; — Réhabilitation du Pic-Vert ou
Réponse aux observations d'un propriétaire
sur Vutilité du Pic-Vert (Ib., 1868, et 4« édi-
tion, 1869) ; — Pro Carduele, Réponse d*un
ornithologiste téléologien à un avocat de la
Cour d'appel de Paris (Angers, Barassé, 1874,
in-8«) î — Essai d^une réfutation dee théories
VIN
— 740 —
VIN
Dartoinienneê »ur Vorigine de l'homme
(Angers, Lachése, Belleavre et Dolbeaa, 1874,
iii-8*» de 37 p.).
Viveelotrle (la), c«« de Fontaine-Guérin.
— An«^ domaine de la fabrique de Baogé, à qui
il avait*été légué par Math. Simon, doyen de
Ste-Croix d'Orléans, en 1621. Aliéné par ses
héritiers & GuUlot de Prince le 13 juillet 1647, le
domaine fit retour à la fabrique par sentence du
28 mars 1670 et fut vendu nat* le 13 thermidor
an IV ; — (la Petite-), cl., c"«du Vieîl-Baugé,
Vlneendelière (la), f., c"* de Combrée', »
f., c"« de Comillé; a- f., c" de Grez-Neuv.;
■■ f., c»* de St'Crépin; ■- maison b., c"* de
Vemoil-le-F. — On y conserve une belle copie
de la Madeleine de Mignard, dont les nudités
ont été voilées par une touffe de cheveux pos-
tiches, et deux portraits de Louis XVI et de
Marie-Antoinette provenant de Poligny.
Vineeodlère (la), f., c»« du Fuilei ; — t., c««
de Geste; — cl., c"* de St-Laurent-des-Aut.
Vloeeot (J ean-Baptiste- Victor- A ugustin),
originaire de Chavagnes (Vendée), « artificier de
« la ville d'Angers », mort dans l'explosion de
son atelier, près l'ancienne église St-Michel-du-
Tertre, le 17 décembre 1862, a publié : Pyro-
technie. Importante découverte ( Angers ,
Gosnier et L., 1854, in-8o de 7 p.). Il y explique
sa pratique, « laissant les chimistes à part », qui
devait lui coûter la vie.
Vlneent (Jean), « bon théologien, bien versé
c en toutes bonnes lettres » , disent les Mé-
moires de Doplessis-Mornay, t. I, p. 409, mi-
nistre protestant à Saumur en 1595, y meurt en
avril 1599 de phthisie. — {Philippe), fils du pré-
cédent et de Claude Douchet, est présenté au
Temple de Saumur le S2 septembre 1596. Il
figure en mars 1618 sur la liste des étudiants en
théologie de Genève et fut envoyé en 1626 comme
ministre à la Rochelle. Le 28 octobre 1627, pen-
dant la rébellion, il accepta de ses nouveaux
concitoyens la mission d'aller requérir à la cour
de Londres les secours attendus pour dégager la
ville assiégée, et après s'être convaincu que
sa cause était désespérée, il obtint du roi de
France la déclaration d'amnistie pour les réfu-
giés (29 octobre). Il est surtout connu par ses
vifs démêlés avec le P. Tranquille , capucin , et
le jésuite Audebert et aussi avec le célèbre
Amyrault, dont la doctrine de la soumission
aux puissances répugnait à son esprit d'indé-
pendance et de fierté. — Il mourut en ses
fonctions de pasteur à la Rochelle le 20 mars
1651. — Outre des sermons restés manuscrits, on
a de lai : Récit au vrai de ce qui s'eft passé
au changement de religion fait par Af. le
marquis de Ville-Dieu. Item en l'abouche-
ment qu'ont eu à ce sujet le sieur Tran-
quille, supérieur des Capucins de la Ro-
chelle, et Ph. Vincent, Vun des pasteurs de
e Eglise réformée en ladite ville (Niort, J.-B.
Bureau, 1631, in-12, de 178 p.). — Lettre du
sieur Vincent, responsive à une du sieur
Tranquille, sur le suhjet du libvre de
M. de Champvemon, intitulé Défense des
Droits de Dieu (Saumur. J. Lesaicr, «c li 1b-
bordes, 1634, in-12 de 64 p.). - Bxtrakt à
quelques sermons touchant la eognotitsner
et interprétation de l'Ecriture Soûili as
la response à Vécrit cfiin ItécoOd di li
Rochelle intitulé Questi<m théologie ut k
4« art. de la confession de foi (Saaasr, Lb-
nier et Desbordes, 1635, in-8» de 2D7 p.' -
L'Imposture confondue ou réfiitatm à j
litanie blasphématoire, pubUie dtfua fn
par un des docteurs rommns sou$ Uwmtt
ceux de la religion réformée (La Kocùifr.
1635, in-12 de 116 p.^. ^ Lettre éavr
Vincent» . • sur la conférence entrt htt e t
sieur Beaufès, Vun des jésuites,., ixt
extraict de deux sermons sur la vecozw
des Pasteurs (Saumur, J. Lesnier, 1640, »^
de 78 p.). — Réponse à xxxv demanda fciie
sous le nom d^un catholique RocheWit a:
ministres de VEglise réformée (1640. m-\:
de 100 p.). — Le Procès des dances, deto
entre Ph. Vincent, ministre du SaiMt Eto
gile de VEglise réformée de la Rocheiltc-
aucuns des sieurs jésuites de la mime :ù
(La Rochelle, Jean Ghuppin, 1646, ia-lf -
Traité des Théâtres (La Rochelle, l$r. ù ::
de 71 p.). — Epistola historica ad Cabmir
(Londres, 1648, in-S^). — Recherche» nr ê
commencemens et les premiers progrh ^
la réformation en la ville de la Rvkù
depuis Van 1534 jusqu'en Van iS8I [l^>
dam, 1693, in-12). — U avait laissé de m
breuses traductions en vers et no Jasmi >
ses négociations en Angleterre doot de bi?
fragments ont été donnés par Mervaolt dus s.
Histoire du siège de la Rochelle.
Grefib de Stnmiir. — Areèn, Siti. ée k Jlxi»>
II, 37i. — Haag, France nrot., IX, Me.-CtfiKv
Gbédeau etdapMteiir H*** (Paris, UbilSi, 0»).'-^^^
Vimoenu — V. Vivant.
VlaeeBt (Victor-Louis), ftb de Sâ.-Al ^
serrurier, né à Angers, le 11 avril Itll» »'
à Angers le 22 juin 1839. Infinis et ^
fortune, il s'était créé par son intelUieDOtrtk^
travail une honorable aisance. U était a d^
lieu agent appointé de la Société InàMMtrkji
On a de lui un Essai sur la statittiq%t taii^
trielle d'Angers (1834, Lannay-Gsgooi, i>'-i
de 214 p.), écrit avec conscience et qjû i'<P
été asses remarqué. La coUeccion A*9asiip^
de la Bibliothèque d'Angers, coucn» iC'
lettres de l'auteur.
irdm«-«f-L.dat4jaial839. -> BwU.it iMSM.i*-
Vlaeeato (les), ham., e>« de CkantscsB^
— f., c^* dxL Fuilet.
ViBdJève (la), ham., c>* de Si-GterfO^
Puy-de-la-G.
Vlndrean, bois, c" de Miré, appirtn*
aux Ursnlines d'Angers et vendus nat* lei*'^^
1791 ; — f., c»« de Morannes. — TertesfJ
Vendrtium 1062-1102 (!• CartoL SuH-SkT
p. 92). ^Décima totiuM VendrtiacVesiritk
1082-1004 (Ib., p. 198). — Terra ç« ^^
Vendreium dieitur 1094-1101} (Ibid.. p ^'
— Terra in Vendreium 115»-lia \^
VIO
— 741 —
VIO
K 9t)< ^ PoBBtsBio que dieitur Vindre in
iorochia Morenne 1195 (Juigoé-la-Prée, ch.
»r.). -* Ane. domaine attribué par arbitres en
195 à Tabbaye de St-Serge.
VI]ieU«re (la), f.. c»« àe Fontaine- Guérin,
Vloetteiie (la), f., c"« de Parce,
Vlnettes (les), b., c"« de Lire.
ViBfMre (la), f., c»* du May. ---La Vain-
rère (Cass.). — Leè Vingt-Frères (Et.-M.).
- Vinum Frigidum, Toncelhis de Vvno Fri-
}ido llSl circa (Gartal. St-Jouin, p. 31). —
k)maine appartenant à la famille d'Andigné sur
[ni il fnt venda nat^ le 17 germinal an VI.
Vlnlére (la), f., c"« de ChoUt. * V. Ville-
iière.
VlBoase» yiU., c"« de la Chapelle-Saint-
Florent.
Vlnsollére (la), e"« d'Angrie.
VinsoBBiére (la), ham., e"« de St-LaurenU
[u-Mot. — Ane. fief et seignenrie relevant de
'abbaye St-Florent, dont est sienr Franc. Flenrie,
cuyer, 1480, 1506, Jeanne Gabory, sa veuTe,
539 (G 105, f. S3), Gh. Boisineust, 1615, mari
le Marguerite de la Porte^ Jal. 6., doctenr-mé-
lecin d'Angers, 1663, Gharlotte Boisineast, 1711.
VIolale (la), m»" b. et f., c*« de Chazé-
ur-ArgoB. — En est sieur André Goullierl631,
lené G. 1737; — f., c»* de la Pouèze. —
Lcqnise par Urb. LebouYier, échevin perpétuel
l'Angers, le 24 octobre 1710 sur Gl. Ducbâtel,
«ayer, ; — appartenait aux xv-xvi* s. à la
amille Hamelin et donnait son nom à un fief
lépendant de la baronnie épiscopale des Palais
l'Angers; — en 1587 à Renée de Béon, femme
le n. b. René de la Planche ; » ebâteau, e^ du
lourouX'Bêc, — Appartenait à dame Marie
^achelot en 1S02, à Bertran Ernoul en 1504, —
in ces derniers temps au général Ravi, V. ce nom,
kQJ. à M. Yves Jallot, son petit neveu. — On y
«marque sur les dépendances une vingtaine de
Tos chênes, dont cinq ou six énormes.
Violette, c"« de Neuillé, anc. .fief et sei-
nenrie (E 166), avec chapelle fondée le 27 mai
658 par René Levoyer.
Violette (la), m»» b., c»« de Grez-Neuv. —
^ VoZuta (l«r Gartnl. St-Serge, p. 291 ; 2« Gart.,
^. 105 et 123). — Anc. fief et seigneurie, —
intrefois avec manoir et chapelle, — dont est
ienr n. h. René Valleaux, 1515, n. h. Ant. Vall.
5%7, 1539, Jacq. Levoyer, qui y est mort le 25 no-
vembre 1649, n. b. Glaude-Armand-L. 1720,
Uselme Bûcher de Ghauvigné, 1732, 1759, qui
f réside, Ans.-René B. de Gh., ancien maire
l'Angers, 1785. La terre relevait de la Bodiniére
C 105. f. 228);— f., c"« de St-Lambert-la-
^ot. ; — mo» b., e»« de Thorigné, dans le bourg,
ippartenant en 1671 à n. b. GL Poussier^ avocat,
[ui y meurt le 28 mars ; — auj. à M. Hervé-
ienoist. L'habitation porte la date 1716 — et
'Qr nn joli cadran solaire en ardoise, on Ut :
^t9$iné et gravé par T.-D.-M.-G. Limier,
urètre, curé de ChampteuBsé. Déclinant de 7
iegrez, du midy vers VOrient M.DCC.XVII.
- avec armoiries : de • . . au chevron de . . •
ïccompa^né de 3 roses de ,.., Xetl.
Violette* famille de maîtres maçons-archi-
tectes saumurais, originaires et habitants depuis
le xvi« jusqu'au zviii* s., de St-Lambert-des-L. —
{André et Maurice), 1476, à Saumur. »
(Etienne), 1578, f 1^ ^ «^vril 1584 à St-Lam-
bert-des-L. — {Etienne II), fils du précédent,
mari de Jeanne Bontemps, 1597, f le 7 mars
1632. — (René), restaure en 1614 et 1615, avec
Innocent Gouraudeau, Glagan et Ant. Freslon,
réglise St-Pierre de Saumur, et en 16424643, avec
Ant. Piochon, construit l'église de Russe. =
{André), mari d'Espérance Dubuisson, 1633,
refait en 1643 le grand autel de St-Pierre. —
{Charles), mari de Florence Ghampeaux, 1644.
— {René II), refait partie de l'aile droite et de
la voûte de l'église écroulée le 6 décembre 1674,
-> et en 1691 les cloîtres de l'abbaye de St-Maur
et le bâtiment en retour ; — il construit par marché
du 4 février 1660, l'autel de N.-D.-des-Agonisants
de St-Pierre de Saumur. &=: {Pierre), veuf de
Julienne Piochon, 1692. — Il est dit « maître
« sculpteur » dans nn acte qu'il signe à la Oague-
niére le 25 juin 1695 et « entrepreneur des ouvrages
« du roi 9, dans son acte de décès le 29 février
1696, à St-Lambertdes-Levées. Il était Agé de
58 ans. «> (Jean), entrepreneur des ouvrages du
roi, mari de Marie Fougeau, 1696. *- {Pierre II),
fils de Pierre L « architecte et entrepreneur des
« ouvrages du roi », mari de d*** Anne Marti-
neau, 10 janvier 1699). «- {André), fils de Jean V.
et de Marthe Ghapelle, épouse à Fontevraud le
7 aodt 1703 la fiUe de l'architecte Glande Dela-
mothe. L'abbesse assiste au mariage.
Violettes (les), cl., c"« à'Avrillé. — 1759
(£t.-G.).
Vlollère (la), vill., c"* de Dénezé-souB-le-
Lude-, ■- t., c"« de Meigné-le-Vicomte.
Vloloiinerie (la), f., c"« de Parce,
Vloltean {Pierre), maître menuisier, est dit
résider au château de Brissac en 1671 et 1684,
mari de Renée Gaschet.
Vlonnale (la), f., c*"* de Thorigné, — La
Viaunay (Gass.).
VIoBnerle (la), f,, t^ de St-Sauveur-de-
FUe.
Vlomnet (le), f., c"« de Grugé-VHôpital
(Gass.).
VloBBlère (la), f., c"* de Chaudefonds,
domaine de la famille Blonin xvi-xvii* s. (E 631) ;
— f., c"« de Huillé ; — c»« de Seiches, V. la
Garenne.
Vlonnlères (les), f., c"« de la Ferrière; «>
ham., c>« du Longeron. — Donne son nom à
un miss , qui sort de l'étang dit de Tiffauges et
s'appelle d'abord miss, de l'Etang, coule de l'O.
à TE., passe entre la haute et la basse Yionnière
et se jette dans le miss, de la Digue, presque &
sa rencontre avec la route Nationale, grossi à dr.
du miss, de la Papaudière ; « (les Basses-), cl.,
c"« de la Ferrite.
VIot {François), « professeur en l'art d'écri-
« ture, vérificateur et arithméticien » en 1677, à
Angers. Touss. Grille possédait de lui un cahier
Mss. in-fol. oblong de 24 ff. non compris le fron-
tispice, ayant pour titre : Tableau dans lequel
VIR
— 742 —
VIR
on estahlitpar une méthode claire et facile,
fondée sur Vutage et sur la raison Uê règles
certaines d^écrire correctement, etc.
Vlot (Michel-François), fils d'an richd
orfèvre d'Angers, après ses études an Petit-Sômù
naire d'Angers et quatre ans passés à Paris pour
se perfectionner, revint à Angers se marier et
prendre la suite des affaires de son père. Vif et
remuant, faisant montre habile et usage généreux
de sa fortune, il s'employa principalement à l'or-
ganisation du bataillon des Volontaires de la
garde nationale, dont il était capitaine et qui
fut bientôt après supprimé comme aristocratique,
Elu successivement chef de bataillon, puis com-
mandant à diverses reprises de la garde natio-
nale, il reçut le 6 juillet 1792 du Conseil municipal
la direction du Dépôt de l'artillerie. Du 30 avril
au 29 mai 1793 il commandait en second l'armée
de la rive droite de la Loire à St-Georges-sar-
Loire. Quelques jours avant le siège d'Angers, il
fut chargé de conduire à Paris les métaux d'or
et d'argent provenant de la dépouille des églises,
dont il avait surveillé la remise et l'inventaire.
Au retour les représentants l'appelèrent au grade
d'adjudant général da la garde nationale avec le
commandement du campement de St-Lambert.
K Sa grande fortune , dit Berthe, lui donnait
«t entrée partout. Il était en quelque façon le
« meneur de la ville entière », à la municipalité
aussi bien qu'au Département et chez les géné-
raux. Mais bientôt, pris de goutte, il dut se
démettre de tontes fonctions actives et rester
cloué quinze ans, aveugle et perclus dans un
fauteuil, réfugié dans les derniers temps à Pru-
niers sous le coup de terreurs maladives. Il y est
mort le 8 juillet 1822.
Areh. deM.-et-L. Série L. — Berthe. Un, 1009, p. SS.
Vlqnewp (le), f., c"* du Lion-d^A. -^ Le-
mscaur 1637, Liœvicœur, Lioicœur 1682
(Et.-C). ^ Appartenait au xvii* s. à la famille
de Gerizay.
Wiw^keinewum — V. Verchers (les).
Vlrdon {Pierre), en religion Lézin de Ste-
Scholastique, né à Saumur, religieux profès
des Carmes de Rennes le 10 mars 1619, meurt le
15 février 1674, après avoir rempli les premières
charges de la province, au couvent des Billettes
dont il était prieur. On a de lui : Jésus-Christ
le grand livre de la Sagesse, de la mort et
de la vie chrétienne (Paris, 1638, in-B^) ; —
Livre de la mort heureuse du chrétien
(Paris, 1643, in-8o); — Opusculum de Scten-
tiis religioae acquirendis tam divinis quam
humanis (Paris, 1664, in-24); — Justifia
christiana singulis hominum generibus jus
seu officium exponens ex purissimis Scrip-
turarum fontibus ad litteram, etc. (Lyon,
1665, in-8o); — Teoduli cum Teopisto con-
gressionea duœ (Nantes, 1667, in-4o); — J.-C.
vrai miroir de perfection (Nantes, 1667) ; —
les Oraisons funèbres de Jacq, Maillé de
Bréxé (Paris, 1643, in-12), — de Françoise
Roy, abbesse de Nyoiaeau (1644. in-8«), — de
Julienne d^Angennes, épouse de Jacq. de
Maillé-Brézé (Nantes, 1648), — de M. de la
Rocheposay, évéque de Poititn 'han
1651), de M. de Cucé, président au Per^
ment de Rennes (Rennes, 16>7(l); ~ U Yisii
Philippe Thibault, V. ce nom (^fi^ m
in-12), — la Fie de Ste Marie MadeUîMeit
Patzi (Paris, 1669, in-24) et diven opiscik
extraits ou traduits de livres mystiques.
BibU CarmeL, t. l, p. 253. — CL ?mj, Bâ. f
Ckahns.
Vlre-BontOB. vill.. e»* de Chazé-Hari
Virée Ga), vill., c"* de la roiir-Xoiidry
Wiw^iUim. — y. GilletUs.
rifl- foletf. — V. ViUefolUt.
WitHduecomp nom inscrit sur Bue pce?
trouvée à Coron.
Vlriol {Nicolas), dit U Lorrain, w>
architecte maçon, fut chargé en 1557 pir tWs'.'
Dieu d'Angers de la eonstmetiottderaaidèk
Vierge, qu'il décora de son cfaef-d'<Mne, «est:?
par la Ville de la direction des macoQs, scoj^-
et autres artistes enrôlés « pour les oiTTifs ;
c l'entrée du due d'Anjou ». -* {Jean\ soe L
figure en 1562 parmi les huguenots, qii vn».
saccagé St-Maurice, et prit alors U haïr - *
le voit pourtant en 1575 signer comne ptma *
16 juillet à St-Pierre d'Angers, et U mAsa ik
y présenter son fils Noël an baptême. — .'iteu
mari de Madeleine Glande, 1585 , issftjk i
17 avril 1597 une tombe armoriée en l'égide si
Lambert-de-la-Poterie.
VIrlolB* ham. , c^ de la Meignajuu -
Nemus de Villa Lœn 1222 (la H.-aBi-&*S
— La mit. de Vireloin 1666 (Et.-C.}. -la
bois de Virloin alias les Bois-Carmx:
(Censif). — Ane. domaine de l'abbaye St-JM»
- (Le Pem-), f., €»• d'AorilU.
Vlrolals^ ehât. et f., c"« de Dinai-mi
Doué, — Villareis, ViUareys 1S70 G Cr
de MiUy). — Virallays 1625 (Dad). - As
maison noble, dont une famille au xm* i p«^
le nom. — En est sieur Jean Aodebart i*-' '
Guyon Papin, par sa femme Xarie Aode^ j
1460; — Jacq. de la Bonère, mari de l^v
Papin, 1497, — Renée Papin, 1514. - Fiiil « i
Vieuxmont 1565, — Franc, de la Tigeo«èR.;<^
sa femme Radégonde de Lesperoinîir», ivA.
Pierre de la Touche, mari d'Urbaine de it Tie^
1640. ^ Le fief était réuni à la fin du XTir« uh
terre de Trêves, dont il relevait josqn'iicr^ ?*
l'intermédiaire de Cm et de Mélanger. -^^
aujourd'hui une jolie petite villa, à peine lav «
en 1868 par M. de Fos , qui s'élève si ■»
d'une vaste clairière de la forêt de I9< »
portée d'une belle ferme et d'un àùmat » |
168 heeures. pour la plus grande perf a i^^*
qui s'étend sur Verne et sur Meiiné. - ^ '
changé de maître en 1872.
VlriMlé (les), bois. e"« de Saint-Cff'
Bourg, sur l'emplacement d'une famé à^
depuis moins de cent ans. — En Vtl^-''
joignant le chemin de Fontetraut à ^^
1527 (Champigné. t. II, f. 19). - to ^;»
pelées (Raimb.); « f.. c»« de Genntt. -J-'*
marais de Villepelée 1559 (G Can * ^''
Eusèbe). - VilUpelUe 1599 (Kl-C) - "
VIV
— 743 —
VIV
rumlin de VilUpelét 16S4 (Ibid.). -- Le mou"
in de VirpeUée 1683 (El.^.)-
Wit^Hnimeme» — Y. Forgea.
TlsMllèra (la), f,, e*« de Brùm, — Adc.
laison noble, doni est sioar Eastacbe Ledoyon,
575, mari de René de Nesdes, n. h. GuiU.
lobèche, fourrier ordinaire des lo^da roi 1605,
ean de Girard, 1640, doni la veave Marie de
^rmy fut inhumée le 9 mai 1663 dans la cha-
elle de Sobs; — (la Petite-), f.. €"• de Brion,
TlsMole (la), f., c»« da Bourg-d'Iré, —
Ira terre et seigneurie de la Vieeulle 1539
C 106, f. 42). — En est siear n. h. René Per-
anld, 1539, Armand de Fayaa 1700.
Visalenl (le\ ham., c"« de St-Georges-êur-
joire.
ITissoIr (le), ▼ill, c»«de Trélazé, — En est
teur Jacq. Mannoir 1699 , Math. Rénier, perrayeor,
ar acquêt en 1705.
Vitré» ham., c"« do Saugé-VH. — Vivray
Cass.). — Le vill de Vit. 1631 (Et.-G.).
Vitres Oes), f., e"* de Coron.
irUw4nUte%ts. — V. Verrigné.
Vivant (I#ouie), angevin, a donné nne tra-
QCtion da traité latin de Corn. Agrippa : De
'Excellence de la femme et de la louange
\u texe féminin (Paris, 1578, J. Poupy, in-16).
loger, Bmneau et Lacroix da M., t. II, p. 65,
appellent à tort, je crois, ymcent.
VlTiuitlére (la), f., c*« de Fougère. — Ane.
laison noble appartenant aa ztii* s. à la famille
(opont (E 465)« à P.-Urb. Jarry en 1718.
Vliretlére (la), cl., c"« de Pruillé, domaine
e la chapelle des Vignes, vendu nat* le 81 avril
791.
VlTlea {Jean), « poëte angevin », résidait à
ondac quand Jean de Vitel, d'Avranches, vint
y réfugier et reçut de lui les premiers encou-
igements au culte des Muses françaises. Le
lune poète dans ses Première exercices poé-
Iques (Paris, 1588, in-lS), célèbre à plusieurs
)prises son maître, dont le nom même n'est pas
ïtrement connu.
Vlvriemie (la). m<", c»* de Soulaire-et-B.
- La Viêne (Et.-M.). — Le moulin de Vi-
ianne 1788 (Et-C). — Vivienne 1789 (Ibid.).
VlTler (le), f., f à*Andigné, anc. domaine
1 prieuré, acquis en 1663 par Hathurin
Andigné; -■ m«*> b., c"« d'Angers S.,
ic. domaine avec jardin , réservoirs , acquis
I 5 mai 1745 des héritiers d'Anne Guinoiseau,
»ave de Tessé, par le Séminaire d'Angers, sur
li il est vendu nat^ le 90 juin 1791 à la veuve
mery ; ^ f., c»« de Bouchemaine\ -■ m»» b. et
, c** des Cerqueux^. 'Passavant, appartenant
M. Segris, ancien ministre. — Anc. fief et lei-
lenrie avec maison noble, dont est sieur n. h.
les. Qaerrandl6S7, Louis de Villeneuve, écuyer,
an d'Hélène dos Guets, qui l'acquiert par décret
diciaire du S7 juin 1675 ; il y décède le S5 sep-
mbre 1710, 4gé de 67 ans; — Gh.-Fr. de Ville-
mve de Cazeau 1730. — Dans la chapelle
igneuriale, Guy de l'Estoile, chevalier, y épouse
17 arril 1708 d"« Rose- Françoise Lemercier de
lantepie.
Vivier (le), e** de C^aoa^nes-s.-Ie-JL. ; —
f., c»« de Chigné; — c»« de Cheffes V. Vioiers ;
— f., c"* de Contigné. — Vivarium 1S82. —
Anc. maison noble avec cour et douves au
XVI* s. dans la mouvance de Jnvardeil. » En
est sieur Raoul Lebreton 138S, n. h. Pierre
de Giquel, mari de Françoise Bonvoisin, 1539,
Jean Fonasse, avocat, 1552, Ant. Benoist, sergent
royal/son gendre, 1600, 160S ; -^ Philippe Barotin,
avocat, par acquêt du 84 avril 1607 ; ^ Vincent
Viot par acquêt en 1681 de Jaquine Chauvin. —
Sa fille l'apporta à Verdier de la Miltière; »
cl., c^ de Daumeray; — ham., c>* de Denée.
-^ Les marais du Vivier 1596 (E 493). —
En est sieur Jean Dolbeau, licencié ès-lois, en
1564; — le domaine est réuni plus tard à la
terre de Souvigné et vendu nat^ le !«' thermidor
an IV; «- f., c^* de Durtal; ■■ miss., né sur
la c"* de Jallais, traverse la Jubaudière, se
jette dans l'Evre; -^ 650 met. de cours ; «- haut,
c"« de Joué'Etiau; — h., c"« de Lézigné. —
Anc. fief et seigneurie avec maison noble relevant
de Longchamp, domaine et résidence en 1540 de
François de la Jaille ; — Jean Dohin de la Vallai-
sière en 1561 par acquêt du 15 février sur René
de la Jaille (E. 9093) ; — en est sieur n. h. Jean-
Vincent de la Porte 1598, qui y meurt le 95 mai
1607, en léguant le domaine à la paroisse pour la
fondation d'un collège qu'il dotait en outre de
100 livres de renie sur la ville de Paris. Il ap-
partenait en 1674, sans doute par achat, à Franc,
de la Rochefoucault et fut vendu nat* le 9 vendé-
miaire an III sur ses héritiers; «- f., c"« du
LourouX'Béc. -^ En est sieur n. h. Pierre de la
Renardière 1607; -■ f., t^ de Mouliheme,
vendue nat^ sur Q. -Marie Billon le 5 messidor
an IV; -■ f., c»« de la Pèlerine \ -■ ham., c"*
de St'André'd€'larM,\ — f., c"« de St-Chris-
tophe^du-Bois, anc. domaine du prieuré de la
Haie; — cl., c"« de St-Martin-du-Bois i —
f., c"« de Vézins.
Vivier (le), chit. , c"« de Villemoisant.
— Anc. terre seigneuriale des paroisses de Ville-
moisant et de St-Sigismond. — En est siear
Thib. de Lépine, chevalier, 1405 (E 109). Louis
d'Escoublant 1571, qui y meurt le 18 septembre
1601, Renée Landais, sa veuve, morte le 9 février
1609, Michel d'Escoublant, mari de Renée de
Brie, 1603, Pierre d'Esc., mari d'Anselme de la
Ronsardière, 1634, Phil. de St-Offange, mari de
Madeleine Delaunay, 1685, mort à Angers le
19 mars 1694, Phil. de St-Offange, mari de
Catherine Courtin, 1695, Ant Dupont, mari
d'Anne Bêchais, 1740, mort à Angers le 19 fé-
vrier 1756, Séb.-Jos. d'Avoines, 1756, Gabr.-Franç.
Amys du Ponceau, mari de Françoise Cassin,
1775. 1785, sa veuve 1788.
Vivier (le Grand, le Petit-), ff.. c"«de Grez-
Neuv. — En est sieur Claude Nau, écuyer. 1631,
Leroy de Mancy, 1780, sur qui la terre est vendue
nat* le 17 fructidor an IV; — f., c"« de Saint-
Jean-de- Linières.
Vivier«n«LoHp (le), auberge, c"« de Cham
hellay. Quatre patriotes y furent fusillés en
l'an lU par les chouans.
VIV
— 744 —
VIV
viviers» m«" b. et f., e"« de Chefftn. — Ane.
lief et seigneurie avec manoir noble, relevant de
Jnvardeil par l'intermédiaire de Fontaine. — En
est sienr Jean Desmonlins 1380, Franc, de la Jailie
1533, Pierre Anvô 1535, par sa femme Louise
Haton. Un bel écasson parti à leurs armes, rem-
plit le D initial, orné d'enluminures, qui pare le
début de Taven, rendu en 1538 pour le « logis
« ancien avec quatre autres corps de maison »,
les grands bois, le pressoir banal; — Pierre
Haton, 1560, 1576, — Renée de Charnacé, sa
veuve, 1579, qui légua la terre le 22 juillet 1604
au\ deux nièces de son mari, Barbe d'Anlnières,
femme de Pierre du Bellay de la Courbe, et Anne
d'Anlnières, veuve de Vincent Dupré, en se réser*
vaut l'usufruit dont elle jouissait encore en 1617,
— Renée des Retours, veuve de René de Montes-
son , 1627 , inhumée dans l'église de Bierné le
20 octobre 1633, — Charles de Montesson, che-
valier, mari de Marie Prévost de St^yr, 1644,
qui le 11 iuin de cette année vend la terre à
messire François Lanier, conseiller ordinaire du
roi en ses Conseils d'Etat et privé. Cette acqui-
sition était faite au proftt du Chapitre de Saint-
Martin d'Angers, qui avait cédé en échange à
Lanier tout le fief que possédaient les chanoines
dans la baronnie de Sainte-Gemmes-sur-Loire.
Elle fut ratifiée le 14 mars 1646 par le seigneur
de Juvardeil.
Arcb. de M.-ei-L. E 348; 2629; G 1064^009. — Areh.
eonuD. do GbeffiM.
\ivj9 canton et arrond. de Saumur (8 kil.) ;
— à 51 kil. d'Angers. — ViJ VicunJ xi« s.
(St-Serge). — Ad Veterem Vicum terra cum
collibertia 1010-1031 (1*' cart. St-Serge fol. 11).
— VetuB Viens 1248 (H Breuil-B., ch. or.). —
Parochia de Veteri Vico 1421 (Bilard, Arch. de
la Sarthe. II, 621). — La prée, le port de
Vielvi 1449 (G Saint^Pierre de Saumur).— VieZoy
1472 (G 814, f. 71). — Vievy 1476 (G Blou). —
Vêtue Viens alias Vievy 1501 (G Evôché). —
Le port de Vielvy 1497, de Visvy 1523 (G Cure
St-Lambert-des-L.). — La paroisse de Viefvy
1539 (C 105, f. 298), 1584 (E 1153). — Vielvy
1597 (St-Martin-de-la-Place, Et.-C.), 1605, 1644
(Vivy, Et.-C.). — Vifvy 1621 (Ibid.). — Vieilvy
1685 (Fouillé Mss.). -* Dans la vallée de la rive
droite de l'Authion, — entre Neuillé (4 kil. 1/2)
a l'E., AUonnes (7 kil.) an S.-E., St-Lambert-
des-L. (7 kil.) an S., Blou (3 kil. 600) an N.,
Longné (8 kil.) à l'O.
La route nationale de Bordeaux à Rouen y pé-
nètre du S.-O. au N.-E. en traversant l'Authion
et trois petites boires et tout aussitôt se brise
dans la direction du S.-E. an N.-O. en détachant
vers N.-E. la route départementale de Saumur au
Lude et vers l'E. la route départementale de Sau-
mur à Tours.
L'Authion, qui descend du S.-E., limite tout
du long vers S. et concentre en aval du vieux
bourg l'affluent de ses diverses sources, qui le
rend dès lors navigable. -^ Y passe à l'opposé
vers N. le miss, de la Fontaine-Suzan , qui
descend de Neuillé.
En dépendent les viil. et ham. des Coutures
(14 mais., 50 hab.), de l'Onebeiaie ç»
176 hab.), de Séneçon (13 matt.,43kab.:. an
Honteaux (33 mais. , 114 hab.)» des lUsiB-
Rivières (18 mais.. 68 hab.). du Giron (» wkl,
55 hab.), de la Russie (28 mais.. TShsb.).à
Port (21 mais., 71 hab.). du Vieux BoiiTg;iua,
51 hab.), des flautee-Rivièras (9 mais., 35 kai .
de Champrobin (12 mais.. 51 hab.). de U Ksiii
(25 mais., 92 hab.), de Mauqnarto (ISbu,
58 hab.), des Ailiers (23 mais., 78 bab^, in
Saudières (41 mais., 104 hab.), a les ckiioc
de la Ronde, de Nazé, des CÔatofes, ds fa»-
sauges et de Champrobin.
Superficie : Primitiveiiient de 2W hefi.
elle a été réduite à 2,200 hecL par U ka es
25 juin 1841 , qui en a détaché les caMou éa
Roches et de la Roche au profit de Nenilk. U
Carte Cantonale indique donc à tort 3^471 te-
tares.
Population : US feux, 996 hsb. su itSt
1726. — i,S76 hab. en 1790. — i.4S3 iù. a
1831. — i,3S0 hab. en 1841. — 1,300 hab. e
1851. — iAî8 hab. en 1856. — 1.404 bib a
1861. — i,344 hab. en 1866. - i,317hb.a
1872. — i,3î6 en 1876.
Le bourg s'élevait jusqu'à ees dersiefs M^
sur le bord même de l'Authion, dans Pisotniv
d'une région basse et marécageue, iemm i
peu près inhabitable. — Dès 183S, par aefe ^
19 février, la commune acquit dans U v^
haute et plus centrale du tarriloire. sur b bcr.
de la route nationale de Bordeaux, na tenu
pour y construire la Mairie, dont Us mno
furent adjugés le 20 mai suivant. L'e■piac^
ment, dépendant du clos des Trois-Cocvdâ. x
trouvait choisi dans le village des Deux-Sctsn
ainsi nommé, de l'enseigne d'une hèteUerie. t»
dée en 1793 et transformée depuis ea ma j^
habitation. — En 1846, par a^judicatioD difiK
vembre, sur un terrain de l'autre bord à» li
route, à une centaine de mètres vers l'E., daes*
par les époux Bouju le 17 oetobre 1843. s'eiW
VEglise neuve en style roman (srcbiti«r
Leterme), simple nef avec chapelles de S(4aff-^
et de la Vierge, formant transept, chceir taà
dont le fond s'éclaire d'une double feoêtts. i*r
médiocres vitraux, St Paul, patiuo de b pa-
roisse, et St Charles Borromie, Une inàt^
Sainte Famille^ du xvii« s., est à àfBiiflr.
bien préférable à la prétentieuse Cru^s^e^
moderne qui s'étale dans U nef.
Le presbytère s*y ajouta en 1851 ; - ei ^
cimetière fut transféré tout à portée ae 1K3«
le chemin de Neuillé.
VEcole laïque de garçons oscipe ma p«|V
de la maison de la mairie ; — EcoU éi f^
(Sœurs de la Salle -de-Vihiers), aceosiée «»>
d'un carré de hauts et beaux sapisi ; - ^*-
asile, construit en 1857.
Un bourg nouveau, avec ses édiflcei eoaV'
naux renouvelés, s'est ainsi élevé tout enùr eii
imposé son nom au village transfom^ P^ ^
double alignement, sur une looguenr ds S ''
400 mètres, aux deux bords de la roats.d'^
tations blanches et neuves, à on seul éafe, à^
VIV
— 745 —
VIV
laelques-nnos de jolie apparence (72 mais.,
rs méD.» 905 hab.)» à portée de deox oa trois
bâteaax. — Une ABèemblée s'y tient depuis
840 le l«r dimanche de juin, nne autre de
noindre importance le dimanche après la St-Panl
25 jaoTier).
Perception d'Allonnes. -^ Bureau de poète
le Saumur.
Commerce de chanvre, froment, fmits, foins ;
- élève de vaches et de pores.
Le Vieox-Vivy reste abandonné dans sa soli-
ude. L'ancienne église, d'ane seole nef, sans
Iles, se terminait par an chœor en hémicycle,
croulé en 1644, reconstruit et solennellement
léni le 29 mars 1722. Elle avait été carrelée et
nrexbaussée de plus d'un mètre fu 1719, sans
hance aucune d'être mise ainsi à l'abri des crues.
I n'en reste plus d'autre trace qu'un emplacement
riangulaire, au devant de l'ancienne cure, petite
laisonnette avec jardin traversé par une boire
ive de l'Authion ; — à c^té, le cimetière ancien,
endn le 11 novembre 1860, est transformé en
arré de luzerne ; -^ vis-à-vis, an carrefour des
bemins de la Ronde, de Saumur et de la Présaie,
ine base antique porte un fût formé de quatre
olonnes accouplées, que surmonte un cbapi-
3an avec la date 1690 et au-dessus une croix
recque avec la date 1861, le tout en granit.
Une des grandes voies d'Angers à Tours par la
ive droite de la Loire traversait la vallée et de
0. à r£. tout le territoire de Yivy, à quelques
lètres au N. de l'ancien bourg. Le tracé en était
ncoro parfaitement reconnaissable il y a quelques
rente ans, — sans qu'il faille fausser l'élymo-
)gie du nom du pays, dont le radical n'est pas
^ia mais Vicus. Divers fragments antiques de
oteries, de vases, de meules à bras, des cer-
aeils en pierre coquilUère ont été trouvés aux
len tours. On a recueilli notamment sur la mé-
lirie de la Gagnerie, dont a été détaché l'em-
lacement de l'égUse neuve, des monnaies impé-
Laies qui n'ont pas été décrites. Sur ces données,
i Commission de Topographie des Gaules, rectifiant
îs éléments, suivant elle, discordants de la carte
e Peutinger, place ici la fameuse station Ro-
rica, V. C€ mot, qui me parait rester encore à
éterminer. — Aucun renseignement n'existe
ar la fondation de la paroisse. Elle doit dater
es premiers temps, puisque le bourg était réputé
ar son nom même antique entre tous. Aucun
estige intéressant n'a été fourni par la destruction
e la vieille église, dont partie des matériaux a
'ouvé emploi dans la construction do l'édifice
ouveau.
La cure était au zvii* s. au plein droit do
évèque d'Angers.
Curés : Gervais Ludière, 1534. -^ Geoffroy
e Thory, f le 11 août 1543, curé en même
imps de St-Martin-de-la-Place. — Michel Vé-
îllé, lo73. — Jean Bellon, mort en sa cure et
ibumé le 13 juin 1597 dans l'église de Saint-
[artin-de-la-Place. — Jacq. Touzi, 1604. -^
imon Cùnnin, 1605. — P. Mauxion^ 1614. —
illes Fortin, 1616, 1624. — Simon Connin,
S25, qui résigne en 1643 et meurt le 23 mars
1644. — Urbain Suzanne, ancien vicaire, mai
1643, 1 16 18 août 1650. — E. Baudry, septembre
1650, octobre 1656. — Et. Délalande, décembre
1656, t le 10 juUlet 1662. -^ Pierre CheoallieT,
1668. janvier 1672. — Louis Gaultier, juillet 1672,
qui résigne en décembre 1675 et meurt le 5 jan-
vier 1676. — Charles Sahourin , 1676, f le
17 avril 1686, âgé de 45 ans. — Mathieu Avrt'I.
avril 1686, f le 7 décembre 1739, âgé de 52 ans.
— Franc. Délouche, ancien vicaire de Notre-
Dame de Chalonnes-sur-Loire, 27 décembre 1739,
t le 15 mars 1711. — Pierre Terrier, 1«' avril
1711, t le 25 octobre 1734, âgé de 53 ans. —
René Geillard, décembre 1734, f le 30 sep-
tembre 1757. âgé de 60 ans. — - Gnill. Brunet,
novembre 1757, f le 4 novembre 1782, âgé de
60 ans. — Jacques Saillant, 22 décembre 1782,
prête les deux serments le 6 février 1791 et
11 août 1792 et signe jusqu'au 21 octobre 1792.
C'est sur sa motion que l'Assemblée des électeurs
réunis à Angers en 1790 se termina par un Te
Deum et vota des remerciements publics au
président. Dès l'évacuation de Saumur par les
Vendéens, il fut dénoncé au Comité révolution-
naire pour ses agissements suspects pendant l'oc-
cupation, arrêté le 3 juillet 1793 à Vivy, inter-
rogé le 18 et malgré ses protestations patriotiques,
maintenu prisonnier. Elargi, puis de nouveau ar-
rêté à Vivy le 22 août, il s'évada. On le voit
faire sa soumission le 16 nivôse an 111, puis de
nouveau retourner aux rebelles en l'an IV. En
ventôse an IV il est dit employé dans un bureau
à Orléans et écrit le 19 octobre 1795 à la munici-
palité de Vivy pour l'informer qu'il vient de
rétracter le 28 août les serments qu'il avait prê-
tés, en attendant que les circonstances lui per-
mettent de revenir, « comme les Ambroises >, au
milieu de ses paroissiens. L'évêque Montault
l'appela dès la restauration du culte à siéger en
son Chapitre de St-Maurice d'Angers, où il est
mort le 9 mars 1831, dans la maison occupée plus
tard par le docteur Dumont. Sa bibliothèque a
été réunie à celle de l'Evêché. Son portrait était
encore conservé en 1870 chez M. Sailland, dans
la Doutre.
On trouve en 1655 un maître d'école, ou comme
dit le registre, un magister, Michel Texier,
prêtre.
La paroisse qui dépendait de l'Archiprêtré de
Bourgueil, de l'Election et du District de
Saumur , faisait partie de la châtelleoie de
Neuillé, dans la mouvance de Saumur. Le sei-
gneur était qualifié fondateur de l'église avec
droit de litre le long de la nef et d'armoirie dans
le principal vitrail du chœur. Il avait un pri-
vilège absolu de port, bac et passage de l'Au-
thion, une lieue en amont et en aval du bourg.
Les habitants étaient exempts de tout péage mais
à charge des corvées pour la réfection des char-
riêres; ils devaient de plus au seigneur un pain
à Noël et demi-douzaine d'œufs à Pâques. Servi-
tude et privilège furent supprimés par la cons-
truction de la nouvelle levée qui traversait les
marais et l'Authion et qui par suite fit déserter le
passage.
VOI
— 746 —
VOI
Maireê : P. Lamiehe, démissionnaire le
10 août 1803, pour rentrer dans le clergé actif,
dont il avait fait partie. — Quetnay de Saint-'
Germain , nommé le 81 nivôse an XII, refase. —
Pierre X.amfc^e, est continué en ses fonctions
qu'il n'avait pas encore abandonnées: — Jacq.
Bernard de la Roche, 2 janvier 1808. — Jos.-
Henri B. delà Roche, 5 Juin 1811. — flilaire
de la Chapelle, 27 janvier 1815. — P. La-
miche, avril 1815, installé le 15 juin. — De
la Chapelle, 12 juillet 1815. — Ch. Trouillart,
30 novembre 1830. — Pierre Mercier , 1845.
— Charles Trouillard, 22 juillet 1852. installé
le 28. — El.-Ch. Beaumont , 1861, démis-
sionnaire en 1871. — Ch. Trouillard, élu le
23 juin 1871, en fonctions, 1878.
Arch. de M.-el^L. G IM; E 166-169; 6 Cotm. — Arch.
comm. Bt.-G. — BéperL areh., 1963, p. 215. — Pour Im
localités, voir, à loar arliele, BabtuU, la Présaiê, Chan^o-
tm, Naxé, la Bonde, Us Couturet, les Bastauges, etc.
IToetlére Cla), h., c** de Chantoceaux.
VœndMdB» ham., c"* de Gest^.
Volde (le), c»" de Yihiers (3 kil.), arrond. de
Saumur (40 kil.); — à 41 kil. d'Angers. — Villas
duas quarum una vocabatur villa Fa-
hrensiê, altéra Voada vi* s. (Bolland, Janvier,
II, p. 331). — Villa que uocatur Vosda cum
ecclesia xi« s. (Gartul. St-Maur, ch. 42). — In
territorio Vierienei apud villas Fahrensem
et Vosdam due ecclesie in honore Sancti
Pétri sacrate 1105 (Ibid., ch. 25). — Paro-
chia de Vodio 1297 (Pr. du Goudray-Montb.,
ch. or.). — Le Voesde 1491 (6 Cures). — Le
Voisde 1874 (Carte Cantonale). — Le Voide
1878 (Postes, Annuaire, Et.-M.). — Au sommet
de hauts coteaux (90-145 met.), dominés vers
S.-O. par la crête de la Salle-de-Vihiers; —entre
Hontilliers (4 kil. 1/2) à l'E. et au N.-E., Gonnord
(9 kil.) au N.-O., la SaUe-de-Y. (9 kil.) a l'O.,
Coron (10 kil.j au S.-O., Saint-Hilaire-du-Bois
(5 kil.) au S., Yihiers au S.-E.
Le chemin de grande communication de Yihiers
à Rochefort franchit, tout au sortir de Yihiers,
puis longe quelque temps la rivière du Lys, et au
point môme où le chemin d'intérêt commun de
la Butte-d'Erigné, qui a remonté tout du long
du N. au S. la rive droite, le rejoint, il se dé-
tourne vers N.-O. pour gravir la côte et traverser
le bourg et le centre du territoire. — A la pointe
extrême vers S.-O., passe sur 2,300 met. la route
nationale de Saumur & Nantes.
En bordure descendent du S. au N. tout du
long, — vers TE. la jolie rivière dû Lys, aux rives
sinueuses et ombragées, — vers l'O. le miss, de
l'Arcison que rejoint au milieu de son parcours,
le ruiss. des Coutelleries, né sur la commune,
ainsi que son autre aCQuent, le miss, du Sénil,
et le ruiss. do la Grange, affluent du Lys.
En dépendent les ham. et vill. de la Bilangerie
(5 mais., 19 hab.), de Préceiton (4 mais., 16 h.),
du Pressoir (5 mais., 15 hab.), de l'Echasserie
(3 mais., 11 hab.), de la Barrée (7 mais., 19 h.),
de Beauvais (4 mais., 12 hab.)> du Coteau (4 m.,
14 hab.). du Boisblet (3 mais., 14 hab.), des
Tesnières (8 mais., 25 hab.)» de GAtine (5 mais.,
18 hab.), des Touches (6 mais., S2 hab.). di It
Rivière (3 mais., 10 hab.), du l^Mi-Pré (4 b..
13 hab.) 44 fermes ou écaits.
Superficie : 2,382 hecL, dont 170 heet m
rignes, près du triple d'il y a 40 ans, — «
20 hect. en bois.
Population : i46 feux eu 1720. — 160 Im
en 1789. — 925 hab. en 1793. — «09 bab. eo 183!
— no hab. en 1841. — 983 hab. m 1851. -
948 hab. en 1856. — 90i hab. en 1861. — m\
en 1866. — 837 hab. en 187t. — 790 hab. a
1876, — en décroissance rapide et coBtfun,
et réduite depuis 25 ans de plus «fan eiaqûiae,
— dont f60 hab. (87 mais., 89 mén.) an booif.
Perception et Bureau de 'poste de Yikîîn
Mairie avec Ecole laïque de gar^tm,
acquise le 13 septembre 1848. — Ec»U éi
filles (Sœurs de S^Gharles).
L'Eglise, sous le vocable de St Pierre (sac
cursale, 26 décembre 1804), avait été lotaleae-J
incendiée et en partie démolie peedanl la gasit
ayant servi tour à tour de retranchenat fo
Bleus et aux Yendéens. La nef et les deux tikt
ont été reconstruites en 1842-43 (afthit Davea«
en style du zv« s. comme le cboeory sans que na
y subsista à signaler d'intéressant
Le preshyth-e, incendié eomme elle et res-
tauré, y attient vers N.-E.
L'anden cimetière a été aliéné le 24 avril IM
Nulle trace celtique connue. Les grandes Yoief
tout an moins de la Salle, de Gooaod, à
Thouarcé vers St-Hilair»-du-Bois, traversai! ï
territoire. Dès le ti« s. ragglomération eoosniiiii
une des villas du roi d'Anstrasie. Théodebild. F
en fit don i l'abbaye de St-Maureor-Loire. L*é^
sans doute une des premières bâties dans oti j»-
rages, était retombée bientôt en mains b'ifKi
et fut restituée dès le zi* s. aux Bénédietifis, i
qui l'évêque de Poitiers en confinna la posv»
sion en 1105. Elle formait à cette époque avec le*
maisons voisines, un petit groupe entouré iFc
fossé. Rien d'ailleurs ne parle plus d'elle et in
religieux semblent l'avoir de bonne heure alicoee,
gardant seulement à l'extrémité de la ptratà»
le petit prieuré du Gourai.
Les Registres de la cure existent depuis 1606
Curés : Jean Bretouin on Berthome, if!i
1491. — Raoul CarHer, 1509, 1533 OSIISS' -
Séb. Devin ou Dabin, étudiant en FUnifeniir
de Paris, 1548. -^ René Marin, 1585, <2iii ^
dige w>n testament le 16 juillet. — Ant Lrf n.
1599. — Madelon Chabot, prieur de Gotaori
1611. — Louis Duveau, 1618. — Michel Abes-
lard , docteur en théologie , 1635. — Nm
Richard, 1640. — Pierre Roullet, Maaii k
13 octobre 1661 à Tancoigné. ^ Y. Bibaré.
1662. — P. Tallandeau, 1670, 1674. - AbIk
Le Sercilier, 1679, 1699. — Franc. Bnf^.
novembre 1699, f le 4 novembre 1710. — i. ^
nard, 1711, juin 1719. — Jean Gillot, DOtenkR
1719, 1726 — Chédevergne, 16tt. — V.S«i«.
1745, qui passe en 1750 à la cure des Cerqaev
sous- Passavant. — René Déniau, llSS -
P. Temple, 1760. — Hervé, juillet 17W -
Franc. Brégeon, 1763, 1772. — J.-L. /eaito.
VOI
— 747 —
VOI
1776. mai 1789. — Mathnrin Bodtn, jaillet t789,
27 mai 1791. Il s'embarqae pour rétraogar le
19 décembre l'M, à Naotes. — R. Gourdon,
jQin 1791.
La paroisse faisait partie de la barooDÎe de
Vihiers et dépendait de Tévèché de Poitiers
jusqu'en 1317, de Maillezais jasqa'en 1648,
plas tard de la Rochelle, da Doyenné de Vibiers,
de rSIcction et des Aides de Mon treuil-Bellay, da
Grenier à sel d'Angers. Elle n'avait ni commu-
naux ni autre industrie que sept moulins à vent
et un moulin à eau. Le territoire appartenait en
grande partie aux seigneurs da Coudray-Hontbault,
de la Gaucherie et de la Frapiniôre et restait tout
iofesté de mendiants
Maires : Michel ChoZoux, médecin vétérinaire,
1790, qui ayant présidé le Comité révolutionnaire
pendant l'occupation vendéenne , fut arrêté à
Saumur et fusillé à Doué le 6 nivôse an II. —
Jahan, 1*' fructidor an VIII, t «» 1810. —
Pierre Blin, 6 septembre 1810. — Jacques Sou-
chet, 23 janvier 1816, installé le 10 juin. — Jacq.
Bompas, 15 novembre 1830, qui faillit être
assassiné dans sa maison par les Chouans le
19 juillet 1831, démissionnaire le 20 décembre
1834. — Jacq. Gourichon, 20 décembre 1834.
à titre provisoire, installé à titre définitif le
28 février 1835. — Louis Réveillère, 26 no-
vembre 1840, installé le 6 janvier 1841 , f en
août 1856- — Et Chesneau, 12 août 1856, ins-
tallé le 7 septembre 1875.
Areh. de M.-ei-L. G 194; H St-Maur. ^ Greffe de
Seofflor, oà se titraient, déposés en double par erreur, lee
anctens registree de la paroisse. ~ Déniau, Bisi. éê la
Vendée, I, M7. — Poor les locaUtés, voir, à lenr article.
Ut ToueheS'PaineaUt Parigné, Ut MoUmt, U Tail-Char-
ruau, U CoudrajfHna-Roux, Biou, etc.
Voie (la), f., c"« du Lion-dAngerB. — La
Vaye 1604, la Vayatfe 1610 (Et.-C). — La-
vais (Cass.). Sur la voie antique de Grez à Gêné
par le Perrin et la Chaussée; « ham., c"* de
Rochefort'è.'L. — Vinee apud la Voie 1319
(H Ronc. , Rochefort) ; — c*« de St-FlorenUle-
Vieil, — Ane. moulin à vent déjà détruit en
1782; — f., c»« de St'HUaire-dU'Bois; = m*»
à eau, c"* de St-Laurent-du-Mot II existait,
antérieurement au xvii* s. deux moulins, l'un à
blé, l'antre à seigle, dans un même logis, tous
deux détruits, et que le prévôt fit rétablir, en les
arrentant, en 1603 (St-Flor., F 3). — Le logis est
dit joindre « le grand chemin tendant du Ménil à
St-Laurent > en 1648. — Math. Avril, marchand
meunier , l'acquiert en 1712 de René Boisdron ;
— m*"», c»« de St-Rémy-€n'M,t près le Grand-
Pcrray; — c" de St-Sllvin.
Vole (la Grande, la Petite-), ff., t^ de Beau'
préau. -^ La Grande, la Petite Voue (Cass.);
« c»« de St'Clémeni'dea'Levées, — Herher^
gamentum de la grande Vbye, — loctca qui
dicitur gallice La grande voie 1378 (H Saint-
Aubin, Sous-Aumônerie, t. I, f. 6).
Volllemoal (Pierre), fils de Pierre V. et
d'Elisabeth Noël, né à Troyes (Aube), le 15 mars
1750, y entra à l'Age de six ans à la Psallette
de la collégiale Saint-Etienne où à 11 ans
il faisait exécuter des ouvrages de sa composi-
tion Il fit néanmoins ses études pour prendre la
prêtrise, et ordonné prêtre à 21 ans, revint
diriger en 1771 la maîtrise de la collégiale où il
avait d'abord chanté. Entre temps il allait jus-
qu'à Paris, prendre des leçons de Girault, le
maître de chapelle des Innocents, qui, lorsqu'il
céda sa place à l'abbé Rose, de la maîtrise
d'Angers, désigna pour lui succéder son jeune
élève au Chapitre de St-Manriee. — Reçu en avril
1775, il y débuta par un Salve Regina et un O
filii de sa façon. Le Chapitre reconnaissant
lui accorda le 28 mai 1777 un congé de trois
mois pour aller à Paris « à l'effet d'y per-
« fectionner ses connaissances dans la musique
« et la composition s, avec promesse d'une
gratification de 120 liv. quand il aurait moniré
au retour qu'il était revenu « plus capable de
c composer de bonne et nouvelle musique ».
Chaque année depuis lors, aux principales fêtes,
la cathédrale célébrait quelque solennité artis-
tique qui devenait le rendez-vous de toute la
ville. Le Salut, que donna le maître en 1786,
passait surtout pour un chef-d'œuvre. En 1788 il
se présenta à Notre-Dame de Paris, pour rem-
placer en la maîtrise le célèbre Lesueur, et sortit
vainqueur contre 47 concurrents. Mais sur les
instances de l'évêque et de ses amis d'Angers, il
consentit à y rester, moyennant un dédommage-
ment, que le Chapitre, « considérant ses talents,
« sa conduite, ses bonnes mœurs et son bon
« caractère », lui accorda sous la forme d'une
pension de retraite de 800 liv., garantie à 50 ans
d'Age (17 mars 1788). La Révolution venue, il
accepta, tout en gardant sa charge, le titre de
vicaire de l'évêque constitutionael et devint
bientôt l'organisateur de tontes les grandes
cérémonies publiques. Dès le 11 octobre 1792,
snr la prière du Département et « pour témoi-
« gner à ses concitoyens combien la gloire
« de la République le touche et Fanime », il fait
un appel « à tous ses camarades en général qui
c ont de la voix » et annonce qu'« il se fera un
c vrai plaisir de leur apprendre avec douceur et
« avec toute la patience possible ». Il s'agissait
de « donner à l'hymne des Marseillais l'éclat le
c plus solennel ». Dès le 4 frimaire an II il
s'était marié et était en l'an III secrétaire du
District d'Angers, en l'an Y employé comme
commis -chef dans la manufacture Joubert-
Bonnaire, et en l'an VI dans les bureaux de
l'administration centrale, sans cesser de s'em-
ployer à tous les serrices que lui demandaient la
célébration des fêtes décadaires et les Te Deum
des victoires. — En l'an Y la Yille l'avait chargé
d'organiser un corps de musique, qu'il forma
avec les amateurs et les professeurs de la ville
et qui avait sous sa direction la musique des
écoles et celle de la garde nationale, Y. ct-
dessus, 1. 1, p. 95. ^ A part et pour les jouis-
sances discrètes de salons d'amis s'était cons-
titué sous sa présidence un Concert (f amateurs,
groupe de chanteurs ou d'instruments à cordes,
qui en 1806 s^agrégea à la Société philharmonique.
L'artiste restait le maître honoré de tous, dont
rantorité incontestée maintenait alors une cor-
vol
— 748 —
VOI
disle entente dans ces réanions ai facilement agi-
tées et qni devaient après lai bien vite se désunir.
Il monrnt à Angers le l"r juin 1814, veuf d'Andrée
Marguerite Roy. An service d'honneur célébré
le 21 juin furent chantés sa Mesat des Morts
trés-admirée, et un De Profundis écrit pour la
cérémonie par Boyor, V. ce nom, Torganiste de
St-Haurice. — Yoillemont laissait un nombre
considérable de compositions religieuses ou pa-
triotiques, dont le Recueil manuscrit fut légué
par lui à l'administration de son Concert d^ama-
teurs. Son portrait au pastel était conservé par
Fétu, Y. ce nom, un de ses anciens élèves
Arch. da M.-et.L. G 968-373 et Série L. - Mtf., 1031,
p. 64.— Almanaeh de 1800. - Blordier-LangloU, Angerg
et le Département, H, 04. — Affichet des 11 octobre 170i
et 17 eoet 4607. » Mame^-Loirt du 23 juin 1814. —
GboroD, Dict. hùt, des Mtuieiins,
Voire ÇiA Grande-), c"« de Chalonnes-s^-L,
▼oirlére (la), ham , c°« du Puiaet-Doré,
VaUdB. •" V. Voide,
Votslii» chat., c»» de Corzé. — Torrens
qui nominatur Vicinus, quia hurgo Cepiensi
micinus est 1184-1155 (Gart. du Ronc, Rot. 4,
ch. 71). — Th, de VeUins 1304 {Arch, d'Anj.,
Il, 192). — Ane. fief et seigneurie, qui conserve
l'ancien nom, du ruiss. dit actuellement de la
Ghaussée, avec manoir autrefois sur une haute motte
entourée de douves et de fossés. — Il devait sept
fois et hommages, à divers fiefs, notamment à Rangé
et à Jarzé, et appartenait en 1395 à Simon Auvré,
en 1449 à Pierre Bodiau, de qui il advint avant
1475 à Jean Ghérité, écuyer, par son mariage
avec Perrine Bodiau, veuve en 1503, mais dont le
fils hérita, — et sa descendance après lui jusqu'à
la Révolution. — Mathurin Ghérité, Phorienne de
Pontlevoy, sa femme, et Etienne de la Porte, prêtre,
y fondèrent, « au dedans du pourpris », le 17 dé-
cembre 1528 la chapelle seigneuriale sous le vo-
cable de Notre-Dame4e-Bonne-Nonvelle, dont le
chapelain demeurait dans une maison du bourg,
dépendant de la dotation. Pendant le siège d'An-
gers par le roi en 1652, on y célébra un ou deux
baptêmes, comme dans la cfiapolle d'Ardanne. Par
acte du 28 avril 1672 Gatherine de Goubis, veuve
de François de Ghérité, imposa au titulaire
l'obligation de faire le catéchisme « par de-
« mandes et réponces » tous les dimanches de
l'année et tous les vendredis de carême, sous la
réserve du consentement du curé, qui avait d'ail-
leurs protesté vainement contre la fondation pre-
mière. — Le titre en fut supprimé en 1776 et le
temporel, dont faisait partie la closerie de la Repus-
sardière, réuni à la chapelle de Briançon. La terre
appart. jusqu'en ces derniers temps à M. Gh. Giraud,
anc. conseiller général et président du Gomice du
canton de Seiches, député pendant longues années
de l'arrondissemeot de Baugé, qui y est mort le
5 mars 1877. Il en avait fait reconstruire l'ancien
logis en forme de château avec adjonction de
tourelles, entouré de jardin, pelouses, massifs,
futaies, taillis, centre d'un domaine de 119 hect.,
renommé pour l'autorité pratique et l'expérience
de cet agriculteur ômérite, un des plus ardents
promoteurs du progrès agricole en Anjou.
Arch, de M.-et.L. G 105, f. 330; B 1064, S405 ; G Heg.
St-ManilMiif, 1539, f, 231. —Arch.
d*Aiig., Msi. 763, p. 45. — D. Bétencoot, Ntm fMMaz.
Volslm {Claude), sieur de la Cerclèitt, fis é?
Glande Y., avocat an Présidial d'Angers, sequi
an concours en 1644, à peine âgé da 90 ans. os
chaire de droit en l'Université et la même loeèe
fut désigné comme recteur par ses coDèsi^
L'autorité de sa parole ne s'enfermait pas dus
le cercle académique et il apparaît bientôt coaof
un des principaux meneurs de nos Froadem
angevins, les Loricards de Pied-Boolet cl da qw
Ligner. Il marchait en tète de la foule le 16 mis
1649, quand le peuple envahit l'Hôtel-de-Ville ^
imposa au Gonseil sa volonté et e*est son nom qoe
porta en vain le parti populaire anx élactioDS (h
l*' mai 1651 contre le candidat des magistnts, d»
l'évèque et du gouverneur. Après la défaite di
la rébellion, il partit avec M. de Rohaa. S2si
attendre l'ordre d'exil mais lançaol derrière loi si
Factum pour les habitants (1652, ia-4* if
6 p.)f où il protestait contre rinexécution d€ li
capitulation royale. Il ne devait revenir de Ferfs-
gnan qu'en 1659. Son âge mûr rachète m
emportements passés par des ardeurs nonveOef
contre l'enseignement des Oratoriens et U pbilv
Sophie de Descartes en 1675, et les trois aonees
suivantes contre le jansénisme, avec Féclat «fui «i
beau zèle, que le ministre et le roi même, <fit-ci.
s'autorisaient directement de ses coDseiU. — Os
a de lui : De la Noblesse des Doctan
régents es - droits canon et civil ( Anfo^ .
René flernault, s. d. , in -4» de 9 p.^; -
Illustris quœstio : Utrum judex seamd*^
allegata et probata, ut vulgo didtur, a
secundum conscientiam et scientiam fto-
priam judicare teneatur (Angers. OL Avnl
1674, in-12 de 58 p.). C'est une thèse soalesae
publiquement le 11 août de cette année. C4
notre docteur, pour la seconde fois doyen. eoiBbti
pour les droits supérieurs de la consdenoe. Elis
fut violemment contredite par Lebloy , V. ce nom,
--Ala louange de Louis-Auguste. Discourt
sur les bienfaits dont S. 3f. honore la
facultés des Droits civil et cemoniqhi
prononcé dans la salle de V Université f An-
gers le 3 juillet i680, en présence de Mp et
Tubeuf.., (s. L, in.4o de 12 p.). ^{CUmdt,
fils du précédent, avocat an Parlement, docletr
agrégé en la Faculté des Droits d'Angers, nanâ
le 25 novembre 1681 avec Marguerite Trocl»».
avait remplacé en 1714 l'avocat du roi HartioeaB
à l'Académie d'Angers et mourut en 1730. U ^
l'auteur de la lettre circulaire sur U mort et
Marthe Lefevre de la Faluère que signe Asg*-
lique de Racappé, sons-prieure des Ursuliaes. ««
date du 30 juillet 1716.
Arch. de M.-ei-L. D 7, f. 444.445; E 1158- — àtù^
mm. d*Aiif8n B 1381, f. 291. — Pooq. 4» IjN«m>^
Mss. 1068. — De Leu, dans U Bm. éTAnj., 187S. p. S3?.
et 1878, p. 400-408. — Debidoor, La Fr«mU An^^
p. 85. ~ Roger, Bist, d'AnJ,, p. 517 et SI8. ^ 9àm.
BécU Adèle de tout oe gvi ^e$t foué m rVu», d'AB9m
(1675 et 1679, in-4^). — àiém. da Vokbi Ammaid^f. ».
Voisin {Ren€), né à Gêné le 26 aodt im.
était connu dans la chouannerie sous le nuw»
de Va-de-Bon-Cœur et reçut en 1815 poar tm
services un brevet de capitaine d'infanterie.
VOL
— 749 —
VOL
VolsiBale (lA)t ham.. c"* da Louroux-Bée.
- En est sienr Pierre Choninière, sénéchal da
^ion-d* Angers, 1714.
Volslnet Ge), vill.. c»« de SUMathurin. —
In est sieur Matharin Bloain 1727.
Tolslnlère (la), f., c"« de Botz, anc. domaine
e la cure du Marillais, vendue nat* le 13 yen-
éoaiaire an V; — (la Grande, la Petite-), hh.,
»• de Gêné,
Tola^rle (la), h., c" de Saulgé-VH. 1639
Et.-C).
rblatutt^. — V. Vauîandry.
TolardI«re (la), f.. c»« de Cheviré-le-R. ;
- c!.. €"• deJarzé.
Volée (la), t. c»« du Voide.
Volerie (la), f ., €■• de Daumeray ; — f.,
»• de Gonnord; — f., c»«de la Poitevinière ;
- donne son nom à un miss, né sur la c"*,
[ai coule da N. aa S. et s'y jette dans le niiss.
les Aunais-Jago, en face le pont de la Bouère;
1.100 met. da cours; = ham. et m*°* à vent, c**
le la Tour-Landry. — On y prétend recon-
laltre remplacement d'un camp romain, c'est-à-
lire. sans doute, quelque enceinte bordée d'un
al as de terre.
ITolery ( ), avocat an Grenier à sel de
(eaafort, signe une épigramme latine on tôte
lu Cladea de Berge, 1650.
Voiler (Lé), ham., c"« de Juvardeil ; -■ (le
irand, le Petit-), m»" h. et f., c»« d'Angers, en
;t-Laud, acquis le l«r juillet 1664 d'André Pian,
Iroguiste, par J.-B. Delmor, vendu le 4 décembre
747 par Anne Bouillon à sa sœur Françoise
looillon, femme de François Loinlier, receveur
les décimes, et par leurs enfants le 11 novembre
775 à Mathieu fluet, mari de James Besiau. —
^ dernier propriétaire, It. Bicbard Delalande,
irchitecte, y avait apporté et installé en forme
le bosquet les colonnes torses en bois de l'ancien
lutel de St-Serge, que les gelées de l'hiver de
868 ont fait éclater.
Volière (la), cl., c" d^Angers N.-E. ; — cl,
»• d*Etriché.
VoUal^ de RonlUoB (Charleè), fils de
!harIes-Jean-Louis V. de R. et de Françoise-
lenée Gandin du Plessis, né à Angers le 17 juillet
781, marié le 16 août 1854 avec Jeanne Dené-
hère, mort à Angers le 13 novembre 1860, a
tublié : Aperçu de la situation de l'Europe
t de la paix et de la guerre, des seuls prin-
ipes naturels de toute législation, souue-
aineté et autorité légitimes (Angers. Ern.
«esonrd, in-8o, 1830, de 163 p.) ; — Essai sur
es trois Castes ou Richesse et Pauvreté
deilles comme le monde (Angers, Lemesle,
8S8, in-8« de 115 p.). dédié à S. H. Napo-
éon III.
Volney {Constantin^François Ghassebsuf
»E), né à Craon le 3 février 1757, mort & Paris le
!5 avril 1890, ne m'appartient que pour les
[uelqoes séjours qu'il passa à Angers en pleine
uite, et dont les détails sont restés ignorés des
liographes et des bibliographes. Agé de 31 ans
n 1788, il était déjà célèbre par ses polé-
niques parisiennes, par son voyage en Orient
et surtout par le grand récit, qu'il venait d'en
publier, quand il vint en Anjou prendre part
à la propagande active des idées nouvelles,
dont il se trouva tout d'un coup un des cham-
pions le plus en vue. La lutte était surtout
animée en Bretagne et menaçait de s'y trans-
former chaque jour en une môlée violente, dont
la jeunesse angevine suivait avec anxiété toutes
les crises, debout et prèle à s'y lancer. Le jeune
publiciste y intervint par une série de courts et
pénétrants pamphlets, qui devinrent la voix et le
ralliement du parti patriote. La Sentinelle du
peuple, aux gens de toute profession, sciences,
arts, commerce et métiers, composant le
Tiers Etat de la Province de Bretagne, par
un propriétaire en ladite province, parut
coup sur coup en cinq numéros, dn 10 novembre
au 25 décembre 1788. Entre tant d'oeuvres ins-
pirées alors par le sentiment généreux de l'émo-
tion publique, celle-ci est digne encore d'être remar-
quée pour sa finesse narquoise et parfois son élo-
quence hautaine, qui rappelle la Ménippée
et plus encore Paul-Louis Courier. Les exem-
plaires en deviennent rares et sont recherchési.
Barbier et après lui Qnérard ont le tort de s'en
rapporter à l'Introduction du Moniteur
(p. 230) qai attribue cette publication à un sieur
Mousodive, on comme ils corrigent, Monso-
dive. L'auteur de ce travail, d'ailleurs plein
d'erreurs étranges, l'a confondue avec une œuvre
différente et bien sûr ne la connaissait pas , puis-
qu'il lui attribue les dates de 1787-1788 et une
série de 30 numéros. Il renseigne à faux de même
(p. 225) sur un autre écrit dont la paternité ne
peut être incertaine. La Sentinelle recommande
(no 3, p. 17) « quelques brochures dn temps dont
« se louent beaucoup les libraires, telles que Les
c Conditions nécessaires à la légalité des
« Etats Généraux, . . Il y a bien à dire mais
c il y a de fort bonnes choses ». — Tel devait
ôtre en effet l'avis de Volney ; car ce livret, pablié
dans le môme temps (1788 [novembre], s. 1., in^«
de 38 p.), est bien certainement son œuvre, — et
non celle du député Desmeuniers, comme rin>
dique sur le même témoignage Barbier. — 11 porte
pour épigraphe la maxime célèbre : Salue populi,
suprema ûx esto, La doctrine en est claire. La
France forme ane monarchie héréditaire, soit.
Mais pour le reste, où est la règle , et comme on
dit, la constitution? Le choix des députés doit
être entièrement libre, le droit de suffrage géné-
ralisé le plus possible et attribué à tout chef de
famille, même anx venves ayant enfants, à tout
homme majeur do 25 ans, exerçant une pro-
fession libre on possédant une propriété, en
excluant tout honmie en service, comme tout
corps on individu faisant partie da pouvoir exé-
cutif, et le vote des délibérations par tète et non
par ordres. Quant aux pouvoirs des Etats, ils
doivent être indéfinis sans révision ni réforme
et pour savoir s'ils ont légalement agi. il suffira
de voir s'ils ont consolidé la dette publique, issue
de déprédations mais qui engage l'honneur de la
nation, rédigé ane charte des droits, accordé l'im-
pôt pour an temps limité, garanti la liberté des
VOL
— 750 —
VM
citoyens et de la presse, les droits de la propriété,
réformé les codes en motivant les lois, fait mettre
sons séquestre tons les biens des abbayes et prieurés
qoi n'ont pas cbargas d'âmes. — Le livret s'exprime
d'an ton vif, aisé, sans phrases, animé de bon sens
et de modération et se résume en un projet de do-
léances en 23 articles, qui servit presque partout
de modèle aux cahiers du Tiers-Etat. — Un gen-
tilhomme, le comte Walsh de Serrant, V. ce
nom, se chargea de lui répondre par une Ana-
lyse de la brochure intitulée : Dca condi-
tions, etc., en envenimant la discussion toute
théorique de personnalités blessantes que Volney
releva avec fermeté dans sa réplique : Lettre
de M. C.-F. de Volney à M. le comte de
S... T, (s. 1. n. d. [Angers, 1789], in-8«» de
223 p.) • A l'indigne soupçon de vénalité que sou-
lève son adversaire, il oppose sa simplicité de
vie et sa jeunesse, maltresse d'elle-même et de sa
fortune et qui « défie de citer une dette, un abus
a de confiance, un tort fait à qui que ce soit.
« Vous, Monsieur, qui avez un revenu de plus
« du double de mon capital, en pourriez- vous
« soutenir autant! » — et s'adressant à « tous
« les hommes laborieux de toute profession, qui
« composent la classe du peuple », où il se fait
honneur d'être né, il les adjure de n'élire que
des roturiers et non des grands seigneurs, « qui
« ne se baissent que pour ramasser ». — Cette
réplique fut dénoncée par le procureur du roi du
Présidial d'Angers au Parlement de Paris, qui le
5 avril 1789 prit la peine de la condamner à être
brûlée par la main du bourreau, trois semaines
après les élections du 19 mars, qui venaient
d'inscrire le jeune pubUciste le second en tête
de la liste des députés de l'Anjou aux Etats
Généraux. — Le Dictionnaire des anonymes,
IV, 905, nouv. édit., attribue à sa plume la
rédaction des Plaintes, remonstrances et
demandes de la juridiction des Consuls de
la ville d'Angers (Angers, Mame, 1789, in-i»
de 12 pO* — Sa Lettre,., à M. le baron de
Grimm, chargé d'affaires de S, M, Vimpé-
ratrice de Russie, datée de Paris, À décembre
1791, par laquelle il renvoie la médaille d'or, à
lui adressée par l'impératrice en janvier 1788,
a été publiée dans le Journal du Départe-
ment de Jahyer, n» 14 et plus tard par Barbier
avec la réponse de Grimm. — En août 1793 je re-
trouve Volney courant le District de Segré avec une
commission du ministère de l'Intérieur « pour
« rendre la rivière de l'Oadon navigable jusqu'à
« la ville et y pratiquer un quai ». — Encore en
l'an IV, et quoique depuis plus d'un mois parti
pour les Etats-Unis, il fut réélu le 23 vendé-
miaire député à Angers. — On sait assez l'éclat
lointain de sa carrière qui devient dès lors étran-
gère à l'Anjou, comme ses livres, dont le titre est
partout ; — mais on ignore trop et il faut rappeler
qu'en 1825, cinq ans après la mort du sénateur et du
membre de l'Institut, David d'Angers, ayant fait
son buste en marbre, l'offrit vainement à l'Ins-
titut, puia à la ville d'Angers, qui se refusèrent de
même à accepter le portrait de l'auteur des
Huines,
Tolonté (la), m«", c"* d« Brîssorthe ifiK
(Et.-C).
Voltlère (la), cl., c"* de Afontreut^nr-
Loir.
roltcia, Fol«sto. — y. Violette (la^.
VoMwuif nom d'un potier sur on fn|Bas
recueilli à la Ségourie.
Vorzéf f. et taillis, c^ de ContigiU.
Voada. — V. Voide (\e),
Voum (la). — V. ta Voie,
Vonle (la), ham., c"* de St-Afocoirr-di-
Bois, — Le vill. de la Vouye 16eû(Et.*C. -
La Ouie (Rect^).
Voiinié* c"* de Blou, — Décima dt Ttl-
naio 1070-1118 (Liv. BL, 37). — VounurylM
(Cartul. de Monnais, p. 170). — Ane. I«f et se-
gneurie dépendant du marquisat d'EtLao et reif
vant du Tertre-Godichau.
Vonseanx (les), f., e<>« de Chaudetmii
— Le Vauseau près Ardené 1484 (E 6^.
Voate {Guillaume de la), originaire fv
famille alors illustre, était docteur réfcot n
droit en l'Université d'Angers vers 1340 et c^
noine de St-Maurice en 1358. Elu en 1364 éTéq*
de Toulon, il passa vers 1378 à l'évècbé «e
Valence et de Die. puis d'Albi en 1383. Il wit
encore en mai 1397.
Pocq. de Ut. Mss. 1068 et dans U Bev, i'Atû., 1^
p. 181.
VoyetCe (la), ham., c"« de BeaupréoM.
Vrai (le), f., c»« de la Breille (fUissb.) -
La Vraye (Cass.).
Vrain (Jacques), mattre tapissier, ÂQfe^
1704, mari de Françoise Hervé, restaure eo tTl»
les tapisseries de St-Pierre, en 1712 ealb ^>
Chapitre de St-Laud.
Vreiuie (la). — In Avareama moUsdwu
1052-1082 (2* GarU St-Serge, p. 35). - ^ip*-
ricus de Avaresma 1100 circa (Ibid., f. 'd^'
p. 6). — Th, de Avalennia 1100-1110 M
p. 72). — Th, de Avaresma 1140 ciita,lttf^
p. 11 et 17). — Vresmes (Cass.). —La VrttM
(Cad.). — La forme véritable du nom, q[U iés Ir
XI" s. apparaît corrompue, serait, comme oa^'A
VAvréme, — Ruiss. né sur la c-« de Bégrolki^
à la ferme de la Treille, prend le aoa ils-
fiichaudières, premier hameau qu'il R&cmtrt
puis celui des Aiguillonières qu'il cooser^^ ,*>'
qu'au confluent du miss, de la GoQjoD&k<ï
eufio celui de la Besnardière durant tout ^^
parcours de la partie N. de Saint-]Ucai(e« ca
un peu avant son confluent avec l'Aveasurc, >>
reprend son nom antique qu'il garde fi^V-^
son confluent dans l'Evre, à la limita dei eoa
munes de la Chapelle-du-Genél et de VîUe^
sous le mouUn de Chevreau. Il a pour afle^
à gauche la Goujonnière, la GheniUere, les Pc*^
Champs, le fiordage, le Tail ; — à droite, les
ruiss. des Haies , du Bois-Girand «< ^ ^
Croix -Moreau; — fait mouvoir If waahi^ *
Guichonnet, oà existe un canal de déàfMÛ» ^
300 met. de longueur, entre la mêtaiiie et ^
moulin.
ITriettièM (U), f., c"* de la Siguinièrt. -
WAL
— 751 —
WAL
La VerrieUèrt (Et.-M.). — La Vrtillaiière
(Casa.).
Vrllléff» (la), f., c"« do Chemillé; — donne
son nom à on roUs. » dil aussi de la Toochar-
dière, qai nall sar la commune, coule du N.-O.
au S.-E. el se jette dans THirôme au-dessus du
moulia Jumeau; — 1,300 met. ; — ham., c"« de
Vemanteê.
Vrinlére (la), ham., e»« de la Poitevinièrt,
VronlUerie (la), f., c"* de St-Clément-de'
la-Plact, à M. Lemarié de la Grossonnière en
1789.
Vmîeo9Îmemm. — V. Btaucouxé,
Vallon» d'une grande famille de Vendôme,
après avoir quelque temps porté les armes, s'en-
gagea dans l'état ecclésiastique et prit l'habit à
Harmoutier, où il fut élevé par l'abbé Albert à
la dignité de prieur. En 1040 le comte Geof-
froi on bien plutôt l'évoque Hubert, qui lui était
allié par des liens de parenté, conaanyut-
neiis secufufum camem, au dire d'une charte
de Saint-Serge (!•' Gartul.. p. 46), l'appela
à Angers pour rétablir l'observance régulière
en l'abbaye de Saint-Serge. Il y trouva douze
moines livrés à la misère et à l'abandon. Au
bout de quelques années il en comptait plus
de soixante et avait réuni pour eux des revenus
assurés. On voit par les actes de son temps, sur-
tout dans les titres du prieuré de St-Maurille de
Chalonnes, dont l'évèque l'avait gratifié, à quel
degré d'aadace furieuse et de violences indisci-
plinées, ou comme il le dit lui-même, de perver-
sité, en étaient venus ses religieux, aussi serviles
devant le comte, qu'irrespectueux de leur chef |
hiérarehiqne. Vnlgrin sut avec une égale énergie
résister aux officiers laïcs et prendre autorité
sur son troupeau désordonné, en montrant à tous
comment se conduisent des moines qui veulent
être moines, monachoB^ qui monachi vtllent
esse (ch. de St-Jean-sur-Loire). — Après la mort
de l'évèque Hubert, qu'il assistait à sa dernière
heure et qu'il inhuma dans son abbaye de St-
Serge, Vulgrin parait avoir joui de la même in-
fluence auprès do l'évèque EusèbeBrunon. — Peu
après il fut appelé, sur la recommandation
du comte d'Anjou, à succéder en l'évèché du
Mans à l'évèque Gervais, nommé à Reims (oc-
tobre 1055). On ne voit pas, malgré les éloges
de l'historien de sa nouvelle église, qu'il ait
signalé son régne, d'ailleurs très-court, autrement
que par l'entreprise de la reconstruction de la
cathédrale dont il jeta les fondements dans la
cinquième année de son épiscopat (1060), sans
espérer en pouvoir poser le couronnement. H fut
inhumé dans le Chapitre de l'abbaye de St- Vin-
cent le 10 mai 1065, comme le mentionne le
nécrologe de St-Serge, — et non 1064, ni 1067,
comme l'indiquent D. Piolin et Mabillon. C'est
accepter d'ailleurs une pure légende, que de le
présenter, ainsi que l'ont fait plusieurs livres
angevins, comme un architecte habile, dirigeant
en personne la construction de son abbaye, de
son église, et créant un style d'architecture, qui
lui est postérieur d'un siècle.
Haoréta, GalL christ, — D. Fournereaa, Sitt. St-
Serpii, dans la Reo. des Soe, «ao., 1870, p. 88B. —
D. PioUn, HiMt, de VEgU du Mant^U 111, p. US-i67. —
Mibilkm, Ann. or. j0eii.« t. IV, 411, 486. — VeU anal'
m, 48, 31i. — D. Martèoe, Thet. nov. Anecd,, I, col. 168
et Histoire de Marmoutier, 1. 1, p. 350.
W
i, f., c"* du Longeron.
1/Valsh {Antoine- Joseph' Philippe), comte
de Serrant, de qui j'ai déjà parlé, V. ci-deaeua,
p. 524, fut élu en 1787 procureur syndic provi-
soire de l'Assemblée Provinciale, et ouvrit la
session le 6 octobre par un discours applaudi, qui
est imprimé avec les procès-verbaux. Déjà signalé
par sa résistance active aux vœux populaires
dans une question, alors très-irritante, concer-
nant la propriété des arbres sur les chemins
ruraux, il devint la visée de nombreux brocards
par son Analyse de la Brochure intitulée .'
Des conditions nécessaires à la légalité des
Etats Généraux , agression assez intempestive
contre Volney, qui dans sa réplique en attribue
les sept premières pages à « un roturier de ses
K amis, [l'avocat Bodi,] avec lequel il s'est récon-
K cilié el qui le lui a avoué ». Le projet spécial
i'États provinciaux et des difficultés qu'il sou-
levait entre les trois ordres est aborde dans la
Lettre de M. de S... à M, Dellaunà}y, aine,
avocat au siège présidial d'Angers (novembre
1788, in-8o de 8 p.), suivie d'une réplique et
d'une Seconde lettre du comte de S t en
réponse à ceUe de M, Del,,.. y aine (in-S»
de 19 p., en date du 9 décembre 1788, discus-
sion d'aUleurs toute courtoise mais de style lourd
et pédantesque. Le comte s'y défend notamment
de diverses brochures qu'on lui attribue et qu'il
avait bien pu tout au moins inspirer. La Lettre
à un seigneur d^ Anjou accusé de tromper le
peuple (lévrier 1789) lui dénonce ironiquement
les calomnies qui courent sur son compte et les
détaille avec esprit en l'invitant à les réfuter. —
Ces premiers tumultes des élections passés, le
comte s'effaça et rejoignit les princes aux fron-
tières, d'où il revint avec la paix, rallié de bonne
heure à l'Empereur, qu'il reçut le 10 aodt 1806
avec l'impératrice, en son château de Serrant.
11 y est mort le 11 février 1817. — Les armes de
la famille sont dargent au cheoron de gueules^
accompagné de 3 fers de lance en forme de
dards de sable.
Sur la CuBillo Walih, V. ei'^lessus, l'artido Serrant tt
Généalogie de la maison de Walsht ngoé Chéron,
10 lévrier 1888, - Parb. in^ do 78 p. — Mémoire
signifié,., contre FroMçois^aeques Wmtsh.., (Anftn,
Jaliyer« i767, ia-4* do iS p.). — Liste des et-devant
nobles de race,,. (Paris, 17Vl, Gamory, II* part., p. 16).—
Btrennes de la noblesse, an III, ia-8«, p. lU. «-> Areh.
do II.-OI-L. B 4169.
Walsh {Joseph- Alexis, vicomte de), fils de
WAL
— 752 —
WAL
Antoine-Jean-Baptiste-PanliD, comte de W., et de
Marie-Dorothée Walsh, sa cousine germaine, né
an château de Serrant le 25 avril 1782, fut confié
par son père émigré aux Jésuites du Collège de
Liège, qu'il devait retrouver réfugiés plus tard dans
le Lancashire, et rentra en France dès les premiers
jours du Consulat. Il prit du service dans l'admi-
nistration et fut nommé par l'Empire inspecteur de
la librairie dans les départements de l'Ouest, fonc-
tions qu'il conserva sous la première Restaura-
tion jusqu'à la suppression de l'emploi, aux
Cent-Jours. Au retour des Bourbons il fut nommé
commissaire du roi près la Monnaie de Nantes,
puis passa dans la même ville à la direction des
Postes. 'Démissionnaire en 1830, il entre alors dans
la polémique militante, déjà aidé d'une notoriété
due au vif succès de plusieurs de ses publications
royalistes, notamment des Lettres Vendéennes,
Il prend pendant quelque temps la direction de
la Gazette de Normandie, puis de La Mode,
puis de VEcho de la Jeune France (1833-
1837), participe à la fondation ae VEnq^clo-
pédie Catholique et bientôt se répand dans les
journaux, les revues, les entreprises littéraires
ou publiques de tout genre, qui affirment les
principes de la foi catholique et de la légitimité,
dans la Gazette de France, le Populaire
Royaliste (1837-1839), la Revue Catholique
(1837),n[7nton Catholique (18411842), appor-
tant partout un concours très-apprécié dans les
salons pour la vivacité de sa plume en même
temps que pour l'élévation de ses récits les plus
familiers. Il avait épousé en 1803 Pauline Made-
leine Bouhier de la BréjoUière, de qui il eut trois
fils. Il est mort le 11 février 1860 à Paris et a
été inhumé, selon sa volonté dernière, à Chau-
mont (Loir-et-Cher). Son portrait figure dans la
galerie du château de Serrant.
Il est impossible de citer, de connaître même
tous les articles de fantaisie on de morale qu'il
a fournis à divers Recueils, comme l'Album
Vénitien, Londres et Paris, la Bibliothèque
des Feuilletons , le Journal des Jeunes
personnes, et il est probable que les titres
m'échappent de quelques-uns même de ses
livres, non faciles à trouver en Anjou. Je con-
nais de lui :
Pensée d'un Breton sur la sainteté des
serments (Nantes, 1815, in-8») ; — La Fille de
Mohab ou VAnathème (Paris, 1818, in-8»),
réimprimé à la suite du Fratricide en 1836) ; —
Lettres Vendéennes ou correspondance de
trois amis en i8i3 (Paris, 1825, in-8», 2 vol. ;
2* édition, 1826, 2 vol. in-8» et 3 vol. in-12 et
3 autres éditions dans ces deux formats); —
Suite aux Lettres Vendéennes ou Relation
du Voyage de S. A. R. Madame, duchesse
de Berry, dans la Touraine, l'Anjou, la
Bretagne, la Vendée et le Midi de la France
en i8i8 (Paris, 1828, in-8«; 1829, in-S». et
2 vol. in-12; 1843. 6« édition, 2 vol. in-12. — et
encore en 1864, 2 vol. in-12) ; — Le Fratricide
ou Gilles de Bretagne , chronique du
xv« siècle (Paris. 1827, 2 vol. in-12; 3* édition,
1836, 2 vol. in-8» et 3 vol. in-12, — et encore
4862, 2 vol. in*12 ;) » Lettres tur rAngUten
ou Voyages de la Grande-Bretagne en 1£
(Paris. 1830, in-8*) ; — Mélanges. FeuilUtct
politiques et littéraire». S^ès contemp
raines (Paris, 1832, in-8«); — Voyage
Prague et à Léoben ou Correspondav
entre un père et un fils en septembre W
(Paris, 1833, in-S» et même année, 2* édit; -
Exploration de Normandie (Rouen, t8o2
in-8»); — Procès-verbal de la cérémtm
funèbre en Vhonneur de Boyeldieu, çii
eu lieu le i3 octobre i834, à Rouen .Bmh-
1835, in-8o de 44 p.); ~ Tableau poiti^.
des fêtes chrétiennes (Paris, 1836, in-B*; 3* ..
tion, 1843; 1860, gr. in-S»; 1863. iii-12; -
Adam ou la Création (Paris, 1838. ifl-t«
début d'une série de 12 tableaux bibUq»
interrompue par la mine de l'éditeur ïk&éi-
Dnpré ; — Htstotree , contes et noutt^
(Paris. 1838, in-8», et 1860, 2 voL in-i«i-
Journées mémorables de la RévoluiJ'
française, racontées par son père àttmu
ou Récit complet des événements qui tt te-.
passés en France depuis i787 jusqu*en 1:*
(Paris, 1839-1840, 5 vol. in-8») ; - Ligeniu
souvenirs et impression» (Tours, 1841, r^
in-18; 2« édit., Tours, et 4« édit. 1856. Uh»
— La Providence, esqui»»e historique, rd
gieuse et morale, par le R. P, A. Twm
de l'ordre de Saint-Dominique. Sovxt^
édition, refaite pour le style et enritu
d^anecdotes (Paris, 1840, in-12 et in-S^; -
Vie de Madame de Sévigné (Paris, iiL
gr. in-18; 1842, in-12) ; — Souoenirs historié-'-
des principaux monuments de Pari» ip, c-^
1854, avec gr. et in-12, 1858), parus en temU -
en 1840 dans la Gazette et en 1841 dans 1T-- *
Catholique) ; — Relation du Voyageât Ee^'
de France en Ecosse et en Angleterre ,1^
1844, in-8«); — Souvenir» de cinquante c-
(Paris, 1845, in-8», et 1862, 2 vol. in-iS). - 1^
Veillées du Voyage (Tours, 1845. ei i&
in-8») ; — VersatUes et le Palais-Royal, :.^
respondance inédite (Paris, 1847, in-4»); -^
Paysans catholiques (Le Mans, 1848, in-^
— Saint Louis et son siècle (1853, Toon, i^' <
— Jlf es Fêtes-Dieu et fragments de quelç-tf
écrivains sur le même »ujet (1854. I^*^- i
in. go). ^ Tableau poétique de la Foi et»
ses oeuvres (1858. gr. in-8», et in-11}; - î"* |
bleau poétique de» Sacrements (gr. IikS*. ^^
et 1854 ; in-12, 1860) ; — Yvon U Bretff^ ^'
Souvenirs d^un soldat de» armée» catW-
lique» et royales (1854, in-8» et 1858, io-f*
Quérwd, Prûneê Utt„ X, 478-480. - B«rt
LUter, franc., VI. 505. — NoUee nw U vktÊUe «*^
(Paris, avril 1860. iii-8* de 66 p.).
I¥al8li (François-Thomas), frère ds J^J^
dent, né à St^eorges-sur-Loire le 4 fénierirr.
était entré pendant l'émigration ao serrée ^
l'Angleterre et mourut d'une choie de chenl'>
1811. à Londres, colonel du 93« régimeùK^»^
fanterie, au moment où il venait d'étn o^b*'
commissaire civil à Bombay. On a de 10
Journal of the late eompaign m £0^'
YVA
— 753 —
YZE
ncîuding descriptions of ihat Country and
f Gibraltar, Minorca, Malta, Marmorice
md Macri vith an appendix (Londres,
803, iQ-40, avec vues, cartes, plans), ouvrage
on traduit en français et qui eut deux éditions
ans Tannée môme de sa publication.
'Walsh ( François - Alfred comte ) , fils
'Etienne-François W. et de Julie-Adèle d'Achon,
lé à Nantes le 20 mars 1814, conseiller général
le Haine-et-Loire depuis le 8 août 1853, mort à
Angers le 21 octobre 1876, veuf en premières
noces de Sopbie Legrand, en secondes noces do
Mathilde Walsh.
WavaiHioiium^ — V. Juvardeil.
l¥oir (AmoZdus), graveur, né à Amsterdam
le 24 janvier 1759, résidait à Angers en 1784,
1790. Son acte de mariage avec Marie Métivier
(5 novembre 1785) le qualifie fabricant do papier
(GG 106).
TdÈ^ r^mé, Tré. -- V. Idré, Igné, Iré.
T^odet (T), f., c»« d'Angers E.
Foftftièf^s (les). — V. les Guyonnières,
Torae ou d'Yorck {Amauld d')» docteur
n décrets, paraît avoir été élevé en l'Université
*Angers et y tenait régence en 1328. 11 était de
lus abbé de N.-D.-de-la-Chaume au diocèse de
fan tes et sacristain de Tabbaye St-Florent-le-
^ieil, titre qui lui donnait la juridiction sur le
srritoire privilégié de treize paroisses. C'est ce
onvoir indépendant qu'il eut à défendre contre
évoque Foulques de Mathefelon. Attiré par fraude
aos le palais épiscopal, il y resta détenu quatre
lois et n'en sortit qu'en reconnaissant par écrit
t avec amende ses torts qu'il renia, aussitôt libre
13 février 1329. n. 8.).
D. Huynes, Hss. 847-851. ~ Bangeard, Sist. de VUniv,,
Iss., t., p. 831.
Ft-oMe (Y). — V. VHiromme.
Tsambard (Marin) , maître imprimeur et
braire en la rue St-Michel d'Angers, 1602,
lari de Renée Salmon, 1610, f le 16 août 1624.
a signature (1611) est au registre GG 100. »
Marin II), fils du précédent, maître libraire,
lari de Catherine Gilard, 1635, f le 12 janvier
562. — (Pierre), fils de Marin II, né le 9 no-
smbre 1644, marchand libraire, épouse le
1 janvier 1673 Simonne Hérauld. Il signe l'acte,
indis que son aîné, Germain, se mariant en
363, avait déclaré ne savoir; «> (Jacques-
Tarte), anc. président du Tribunal criminel du
ans, membre du Conseil des Cinq-Cents eu l'an
1, mort en 1816. Conseiller de la Cour royale
'Angers, V. Chardon. Les Vendéens dans la
arthe, I, 86-87.
Tsoré» C* d* Angers, anc. hôtel et héberge-
lent attenant à Thôtel de la Chênaie dans Tanc.
aroisse de St-Samson et du domaine depuis
388 de l'Hôtel-Dieu d'Angers.
Yvalii (Georges), brodeur, Angers, 1556.
Tvalii (Pascal), imprimeur libraire, juré en
Université d'Angers, fils de François Y. demeu-
\TiX en St-Michel-du-Tertre, épouse le 25 juin
S48 Louise Toreau. Il signe l'acte (GG 170).
icrre Ayrault tient sur les fonts leur fils Olivier
10 mai 1649). — Il était remarié dès 1662 à
3anne Oger. Il meurt âgé de 70 ans et est
ihumé le 3 mai 1701. 11 publiait depuis au
loios 1690 le Véritable Almanach angevin
n-32).
III
Tvoie (la Basse-), f., c»* da May. — V. Li-
vois.
Tzemay, canton et arrondissement de Choie t
(15 kil.) ; — à 63 kil. d'Angers. -— Yzemaium
(Cart vél. de Chemillé, ch. 55). •* Izemayum
1300 circa (Gr. -Gauthier), 1470, 1750 (G Cures).
— Yzemacus 1588 (Coron; Et.-C). — Sur an
haut mamelon (180 met.), — entre Toutlemonde
(7 kil. 1/2), Cbanteloup (9 kil.) et la Plaine
(9 kil. 1/2) au N., la Plaine, Somloiro (8 kil.)
et les Cerqueux-de-Manlévrier (6 kil.) à l'E., les
Cerqueux-de-M. et Maulévrier (4 kil.) au S.,
Maulévrier et Toutlemonde à VO.
La route départementale de Yihiers à Chàtillon
descend du N.-E. au S.-E. et s'infléchit légère-
ment vers l'O. dans la traversée du bourg, où
elle est entrecroisée du S.-E. an N.-E. par lo
chemin d'intérêt commun des Cerqae\ix-de-Mau-
lévrier à Nuaillé.
Y naissent le rniss. de la Saulaie, quo grossit
le ruisselet de l'Ogerie, et le ruiss. de la Charte-
Bouchère, tous deux affluents de la Moine ; — y
passent en bordure vers S.-O. lo miss, do la
Houillère, vers N.-O. le Trézon, grossi du rniss.
de la Haie-Mariot, qui naît sur Yzernay; — vers
N.-E, la petite rivière de l'Argent, affluent do
Lys, grossie des ruiss. de Yillefort, de la Devision
et du Coudray, nés sur la commune.
En dépendent les vill. et ham. de Yillefort
(avec le château, 17 mais., 76 hab.), du Moulin-
Oiseau (9 mais., 40 bab.), de la Rochelle (7 m.,
26 bab.), de la Pégerie (7 mais., 33 bab.), des
Baudières (6 mais., 31 hab.), de l'Oucberio
(5 mais., 15 hab.), de la Brosse (5 mais., 23 h.),
de la Barbaudière (6 mais., 22 hab.), du Rignier
(4 mais., 20 hab.), de la Conraudière (4 mais.,
23 hab.), de l'Anglaiserie (4 mais., 20 hab.), de
la Chartebouchère (4 mais., 25 hab.), de la Hante-
Gobinière (4 mais., 16 hab.), de la Béverie (3 m.,
24 hab.), de la Boulinière (3 mais., 18 hab.), dn
Logis de la Roche (3 mais., 12 h.), et 90 fermes
on écarts.
Superficie : Autrefois de 4,514 hect. , dont la
loi du 17 février 1864 a distrait 522 hect. an
profit de Toutlemonde ; — réduite par suite à
3,992 hect. dont pins de 400 hect. en bois, une
partie de la forêt de Cbanteloup, autrement dite
de Yezins (326 hect.) occupant le N. du territoire,
le Bois de St-Louis (70 hect.) le S. 0.
Population : 260 fenx, i,i80hsh, en 1720-
48
ZÉN
— 754 —
ZÉN
1726. — 5Ô7 feux en 1789. — iAi7 hab. en 18il.
— i,60i hab. en 1831. — i,564 hab. en 1841. —
i,945 hab. en 1851. — i,993 hab. en 1861. —
i,902 hab. en 1866. — i,8ii hab. en 1872. —
1,777 hab. en 1876, — en augmentation rapide
et constante que rend moins sensible l'annexion
faite au profit de TouMe Monde, — d'ailleurs
essentiellement agricole, sauf le bourg, où un
petit nombre de métiers travaillent pour l'indus-
trie de Cholet; — un moulin à eau.
Foire le 21 septembre, veille de la St Mau-
rice. — Marché de menues denrées tous les
vendredis.
Mairie avec Ecole de garçons (Frères de
St-6abriel), bâtie par adjudication du 13 octobre
186i (archit. Bibard). — Ecole de filles (Sœurs
de Ste-Anne de Saumur), dans une maison
acquise par ordonnance du 7 avril 1863 avec
Salle d'asile, ouverte en décembre 1875.
VEglise, sous le vocable de St Hilaire (5 ni-
vôse an XIII), ruinée pendant la guerre, a été
reconstruite par adjudication du V' mars 1828,
sur les plans de François- Villers, sauf le clocher
qui date à peine du xviii» s. Un chœur vient
d'être ajouté, de style roman (archit. Tessié). La
cloche du xvi" s. porte l'inscription en lettres
gothiques : Ave, Maria, gratia plena. Elle pro-
vient du château de Villefort. — Un bas-relief en
plâtre, dans la nef, au-dessus des fonts, repro-
duit la Naissance et V Adoration des Mages
d'après, dit-on, un original existant à Florence.
C'est l'œuvre de M. Froger, ancien précepteur au
château de Maulévrier.
Le territoire était de part en part traversé par
les trois ou quatre voies qui abordaient Maulé-
vrier du N.-E., de l'E. et du S.-E., sans qu'aucun
vestige ancien ait été signalé. Le nom pourtant
du pays, qui est de la langue primitive, et le
vocable de l'église permettent d'y reconnaître une
agglomération peut-être plus antique même qu'à
Maulévrier. Nul renseignement n'est donné sur
la fondation de la paroisse, dont la cure restait
au plein droit de l'évèque.
Curés : Jean Gourdon, 1440. — Jean Jay,
1445. — Jacq. Pellerin, 1588. - Phil. Le Roux,
de la famille de la Roche -des-Aubiers, protono-
taire du cardinal de Sourdis, 1618. — Franc.
Malnoyer, 1625. — Jean Gendron, 1668, f le
18 novembre 1689. — Pigeol, février 1690, qui
passe en avril à la cure des Gerqaeax-de-Xu.r
vrier. — P. Cholet, avril 1690. — Soude:.
1708, 1713. — Gilles Faucher, f k » »^.
1723, âgé de 58 ans. — Guy Passard, t^
t le 3 décembre 1750, âgé de X ans. - Cbi:^
Vexiau de la Touche, 1750. résign&uir« L
1768, mort le 19 avril 1771. On lui doit U' -
trnction à deux reprises du presbytère, cx.^
l'atteste encore, sur un granit de la façade :
rieure, vers la cour, l'InscriptioD : C. TVi:.
i75i — et i la porte principale du corps de k^
transversal : i769. — Jos.-Fraoç. Vtziœi, >-
neveu, 1768, qui fut déporté en EspagM en ^
tembre 1792 et revint prendre possessioa it 4
cure en 1802.
Un petit prieuré de St-Jooin de Marne eiisti:
au Bois-de-St-Lonis, dit du Placy, V. ce r.:t
où se voit encore la motte féodale eatoarr: »
douves, qui portait le château du fondatev.-
Les chat, du Pont-Sammean, de la Charte-E ;
chère, de la Saulaie, de Villefort, occoptiesi i'
principaux passages sur les chemins, ai mùis.
des bois.
La paroisse dépendait de TEvéché de fà^
jusqu'en 1317, puis de Maillezais jnsqa'e&tD&
puis de la Rochelle, — du Doyenné de Vîii ': .
— de l'Election et des Aides de MontreaiI-Bell«f
de la Sénéchaussée et du Présidial d'Aufr? .:
Grenier à sel de Cholet, du District en tTifi ^
Montreuil-Bellay, en 1790 de Cholet Elle eu.
chargée, au dire du maire, « d'une moluit::'
a affligeante de pauvres », sans autres res<&Br>'
qu'une rente de 17 livres et de 8 boisseaoi :-.
seigle. Le cinquième des biens était eo maioHD-''
Maires : Vexiau, 1790. — ifi^and.iflVik
nommé percepteur en 1814. ^ De la Pc^^
25 juin 1814. — Pierre Chiron, 29 déaattî
1814. — . J.-B. Hy, 12 novembre 1829. ^<^'-
sionnaire le 4 août 1830. — Jublin, 1830. -
Boidron, 1834. — Jean Yvon, 1837, déai>
sionnaire le l«r mars 1847. — Charles Dupnt.
10 septembre 1848, démissionnaire eo dé^ct'<
1851. — J.-B. Yvon, 13ianrierl851-CwH-
Dupont, 22 juiUet 1852, instaUé le ». ea fcae
tiens, 1878.
Arch. de H.-et-L. G 192; 6 Cam. - IMk» Hs; ^
M. Spal. — NotM Hss. de M. BoatiUier de St-Â&f '
Pour les localités, Toir, à leur artide, Beù^f-^^-^
le Placy, ViUefort, le SanUâe, PoiU-San»,>*
Ckarie^BoucKère, etc.
EaMlu. - V. Jaille (la).
Xawziacts9m — V. Jarzé,
Moisi, — V. Souzay.
XuBth, — V. Suette,
Zenon fLe PèreJ, capucin, originaire de
Baugé, résidait à Surate en 1648 et y avait fondé
depuis dix ans une petite église. Il y reçut le
voyageur Legonz-de-la-Bonlaie, raceompif»*
Goa, puis à Rajepno et y fut avec loi bû^ *
prison par le gouverneur et délivré aw« ^*
Legouz apprit sa mort en 1650 à son dcbarqv^
ment à Livourne. V. Ses Voyages, p. 136, îW"
241 et 419.
CORRECTIONS ET ADDffiONS
FBEIEIEB VOLUIEB
ntroduetion, p. un, 1. 8, au lieu de tont on c«, lire
t re... — P. XLT1, 1. 3i, au lieu tie 900,000, /ire 600,000,
ju lieu de 11 millions, lire onze cent mille.
'. 14, col. 1, 1. 8, au lieu de Tendredis, lire mercredis.
'. 17, col. 1. 1. 58, ajouter : — Ào carrefour de TaDC.
min de St-Sigisraond, s'y élève une petite chapelle,
t(^c en dos-a*âne, avec autel de Vierge. Snr la porte
i.-iraît une inscription effacée, où j'ai cra lire :
. Sotre Dame... l'Angevine Moriee Langevin.... 17i6.
'. ^, coi. I, 1. 3, ajouter : Amcibnne*Rodts-de-
riKRES (F), ham., CB«de Cholet.
'. 26. cnl. 2, 1. 32, ajouter : Andighb {Hector d*), sieur
fjrand-Fontaine [en Vieil-Baugé]. fat nommé en 1666
vcrneur de l'Acadie, lors de la restitution de cette
>nio k la France, non plus comme représentant d'une
ipapnie concessionnaire mais à titre de représentant
H'i du roi. Il en fit dresser une statistigue ou recense-
)t par le cordelier Laurent Molin en 1671 et de non-
u en 1679. Il avait été remplacé avant 1686 par M. de
illes. V. Moreau, Hist. de l'Acadie, p. 211-215, où U
appelé par erreur d'Aubigny.
. 32, col. 2, 1. 60, ajouter : AROBLÂRDiiRB OOi <1a°s
•ourg de Tilliers, anc. domaine dn Séminaire Saint-
rles d'Angers.
. 36, col. 2, 1. 62, au lieu de Ghâleaonenf, lire Dris-
he.
. 47, col. I, ligne ETant-demière, au lieu de à Nantes,
h AjQgers.
. 51, col. I, supprimer les l. 37 et 38,
. 8.5, col. 2, 1. 45, au lieu de de l'abbé, lire da père de
bé.
. 123, col. 1, 1. 38, au lieu de Arçay près London,
Trôzé en Méron.
124, col. 1, 1. 21, ajouter : On y signale on pevlvan
:bé. de 4 met. 50 de longueur.
125, col. 2, 1. 7, ajouter : Aptul {Matkwritt),
tre, à Baugé, 1636.
148, col. 1, 1. 45, au lieu de Lnssay, lire TAssay.
, 149, col. 2, 1. 23, ajouter : Thomas Leroyer, 1419
0.
. 184, col. 1, 1. 1, rectifier ainsi : Cest le Récit de ee
s'est passé dans l'Université d'Angers en 1615 au
t de laphilosophie de Des-Carthes, condamnée par les
'es du Éoy (in-4o, s. 1. n. d., de 98 p.). ~ Une autre
ïhnre de sa façon, mais plus commune, a pour titre :
It de tout ce qui s'est passé dans l'Université d'An^
pendant les années 1676, 1677 et 1678, au sujet de
loctrim de Jansénius et de la signature du FormU'
;, en exécution des ordres du Roy (in-4«, s. 1. 1679,
8 p.).-
189, col. 2, 1. 9, ait lieu de Gron, lire Cyron.
195, col. 2, 1. 6, au lieu de 1100 lire 1000.
. 200, col. 2, 1. 28, au lieu de Faye, lire Vanchrétien.
. â04, col. 2, 1. 62, au lieu de 1793, lire 1792.
. 290, col. 1, 1. 17, ajouter : Baunooxii (/...)f imprî-
r, Angers, 1631.
. 225, col. 2, 1. 20, ajouter : Jean Bombât, 1419 (D 8).
P. 225, col. 2, 1. 22, ajouter: Jacques Tranchant, 1833.
P. 246, col. 1, 1. 32, ajouter : Etienne de VUlévéque,
chanoine de St-Hanrice (G 7, f. 35). — Gilles Colin, 1419
(D8).
P. 252, col. 1, dernière ligne, au lieu de élu en 1177,
consacré en 1178, lire élu et consacré dans les premiers
mois de 1178.
P. 271, col. 1, I. 46, ajouter : Beactallox, mo» b. et f.,
C"« de Seiches, centre d un domaine créé vers 1810 par
M. Espéron, en pleines landes abandonnées dont il
centupla la valeur par la pratique alors inconnue de
Slantations de pins; — aujourd'hui à M. Janvier de la
Lotte fils.
P. 294, col. 2, 1. 14, ajouter : Bille-Gsoii (la), c»* de
Seiches, sorte d'obélisque, sur une base carrée, de cons-
truction grossière, au milieu de l'ancienne route de Paris,
restaurée vers 1830, de nouveau vers 1850. Le curé Tatigné
y fit alors graver snr une face vers l'E. : Pater, Ave;
sur l'autre, vers l'O. : 0 Crux, ave. On prétend dans le
Says que ce petit monument indique la sépulture d'nn
es chiens du maréchal de Gyé; — suivant d'autres, il
limitait les fiefs de MaroUes et du Verger.
P. 297, col. 2, avant-dernière ligne, au lieu de 1623.
lire 1732.
P. 306, col. 1, 1. 32, au lieu de Gontier, lire Gentian.
P. 334, col. 2, I. 13, ajouter le prénom Pierre. —
L. 29-30, rectifier ainsi : L'autenr avait épousé Marie-
Anne Courtois, et eut pour gendre Renou, V. ce nom.
P. 373, col. 1, 1. 58, ajouter : Bobissi, nom donné
par la Carte cantonale an rniss. de la Blandinière en
Freigné.
P. 376, col. 2, 1. 21, après de Serrant, ajouter : — et
ponr son compte personnel VAvis au Tiers État de la pro-
vince d'Anjou.
P. 386, col. 2, 1. 26, ajouter : Bonx-BoiLiAO (!&)>
Till., CM de St'GermainrdeS'Prés.
P. 387, col. 2, 1. 56, ajouter : Jean Potie, 1489. —
Pierre Caraud, 1499. — Jean Bouquet, 1509. — Glande
Nonot chanoine de St-Martin de Tours, 1749.
P. 401, col. 1, les 1. 40-42 de Tart. Boisnive sont dépla-
cées et se rapportent à Tarticle Boitnegout, même page,
ligne 3.
P. 404. col. 1, 1. 81, au lieu de Jean H, 1480, 1513, lire
Jean Joubert, religieux de St-Aubin, prieur dn Lude,
évèaue d'Arcusance, 1480, t en 1503. — Oirard, 23 avril
P. 416, col. 1, 1. 27, A supprimer,
P. 446, col. 2, 1. 28-30. — Il parait démontré que l'édi-
tion de 1526 n'existe pas et n*a été indiquée par Bmnet
2 ne sur la foi d'un exemplaire incomplet de l'édition
e 1532 [et non 1531], extrêmement rare. L'exemplaire
de la collection Didot, vendue en juin 1878, porte an
dernier folio : Fin des faietz et dietz,,. mil et rédigez
par messire Charles Bor digne, vrebttre, le premier jour
de mars l'an mil CCCCCXXXfet imprimez à Angiert
l'an MDIXXII (petit in-4o goth. de 54 ff.). Bronet n'en
indique que 52, les denx derniers manquant à son exem-
plaire. La date 1526 figure seulement dans la bordure
— 756 —
da titre, empmnt^ sans douta à nn onyrage antérieur.
Le Supplément, récemment para, de Brnnet n'indique
pas cette erreur, que me signale mon ami, M. de Mon-
laiglon, en train de préparer une édition nouvelle.
P. 447, col. 2, 1. il, ajouter : BocanoN (F.), provincial
des Augustins, a publié Les Beautez et richesse de la
ceinturetprincipaîement de celle de cuir portée en l'konr
neur de St Augustin et de Ste Monique, ta dévote mère
(Angers, Ant. Hemault, 1613, in-12).
P. 468, col. 1, 1. 41, ajouter : L'abbé Riboolet, Etude
historique sur m* GuUL Le Boux (Périgueux, 1875, in-S»
avec portrail) ; — Dujarrie-Descombes, Remarques... au
sujet de cette Étude historique (Ibid., in^ de W p.).
P. 478, col. 1, 1. 28, ajouter : Brassrb {Jacques),
* grand et suffisant, docte et célèbre oersonnage » est
nommé en 1586 principal du collège de Guyenne, en rem-
placement d'Elie Vinet, saintongeois. < Le dit B. estoit
« da pavs d'Anjou >, dit la Chroniq. bordelaise do Jean
de Gaurreteau, publiée par J. Delpit.
P. 493, col. 1, 1. 34. — Le défoncemenl du terrain pour
la plantation d'une Tisne y a fait découvrir en 1875 une
fosse contenant les débris d'une soixantaine de cadavres
humains, pêle-mêle avec des débris de poteries de façon
Îrossière, d'argile craveuse, 22 silex taillés, 2 scies,
grattoirs, 2 pointes ae flèche, 14 pointes de lances,
2 marteaux en corne de cerf, une hache en pierre polie
et sur le fond, des pierres de tuf gravées de triangles et
de lignes régulières. V. les Rapports de MM. Quicherat et
Joly-Leterme dans la Revue des Soc. sav., septembre 1876,
p. 288-290.
P. 509, col. 2, 1. 15, ajouter : Pagus Bragascensit 872.
V. t. II, p. 424.
P. 524, col. 2, 1. 41, ajouter : s= ham., c»* de St-Cyr-
en-Bourg.
P. 534, col. 1, 1. 60, ajouter : Gett« dissertation est
imprimée anonyme s. 1. n. d., sous ce titre : Essai sur
l'Egoïsme, discours prononcé dans um Académie (in-8»
de 20 p.).
P. 535, col. 2, 1. 53, ajouter : ss. f., cne de Sarrxgné.
P. 537, col. 1, 1. 47, ajouter ; = (1® Grand-), prairie
de 3 hect. formant une ue de la Maine, près la Blanche-
raie, cn« à* Angers.
P. 540, col. 1, 1. 8, ajouter : GAnT-ViLLS, en* de Saint'
Clément-de-la-Place, nom donné par la Carte cantonale
au château des Brosses, qui a appartenu à la famille Cady.
P. 543, col. 2, 1. 53, ajouter : (Ultonum. V. Port'
Thibault,
P. 553, col. 2, 1. 6, ajouter : Garibot (le), nom popu-
laire du ruiss. du Pouillet en Meigné.
P. 571, col. 2, 1. 53-54, compléter ainsi : Dès 1663 il
fait imprimer à Angers Les Controverses de ce temps sur
la sanguiflcation et sur le mouvement des humeurs, avec
une observation nouvelle sur la veine artérieuse et sur
l'artère véneuse (René Hernault, in42 de 78 p.). L'au-
teur annonce qu'il abrège, forcé qu'il est de faire un long
voyage retarde par cette publication. Elle fut réimprimée
l'année suivante sous le titre de Questions...
P. 572, col. 2, 1. 28, au lieu de : Ghaintré, lire Ghaintre.
P. 578, col. 1, 1. 28, ajouter : Une troisième paroisse a
été créée par le décret du 17 décembre 1874, qui érige
en succursale la chapelle de Ste-Barbe-les-Mines.
P. 582, col. 1, 1. 40, ajouter : — Villa nuncupata
Chamberliacus 829 (D. Bouq., VI, 560).
P. 592, col. 2, 1. 28. au lieu de Elisabeth Péan, lire
Isabelle Péna, et 1. 30 ajouter : La terre, après la mort
de René Renaud de Sévigné à Port-Royal-des-Champs le
16 mars 1676. fut vendue par ses héritiers le 25 février
1687 à Louis de Lantivy, sieur de l'Ile -Tison, mari de
Marie Gouin, pour 40,000 livres, et appartenait encore en
4706 à leur fils aîné Louis-Pierre de Lantivy. Charlotte-
Marie d'Andigné des Ecottais la revendit le 19 juin 1767
à Joachim-André-Aveline de Narcé. — Un séionr plus
certain que celui de M»* de Sévigné, est celui de MiJ« de
la Vergne pendant les troubles de la Fronde, de dé-
cembre 16o2 à décembre 1654. — L'édifice actuel, cons-
truit sur le bord de l'Araise, qui alimente de larges
douves, en contrebas d'un coteau chargé de beaux et
vieux arbres, présente un rectangle régulier sans carac-
tère décoratif. La tour, dont s'occupe la prétendue tra-
dition, n'est qu'une modeste tourelle du xvii« s., placée
vers S.<0., & l'opposite des grands bois. Tout auprès le
vieux moulin à eau ruiné suspend dans le vide ses pignons
à demi-écroulés.
P. 600, col. 1, ajouter : = ham., e** d« Si-S
St'Florent; =. auberge, c»« de St'Gter$ei4u^/.'.
P. 610. col. 2, 1. 47, au lieu de X lire 7.
P. 629, col. 1, 1. 62, ajouter : Cette Ginv*prTi *- .
été acquise en 1733 par le ministre des ilbir'? <^. .
S ères. V. le détail qu'en donne A. Baiclitt, &i ~
épât des Arch. étrang., p. 232 et 531.
P. 656, col. 2, 1. 24. ajouter : Une dooxiioe A* t -
en pierre y ont été récemment découreiVs du» m
et gisent peut-être encore sur le bord do clits^ .
on les voyait déposées en mai 1878,
P. 662, col. 1, 1. 59, au lieu de 1220, Un Hit.
P. 673, col. 1, 1. 41, au lieu de le 14, lirt 1« il
P. 687, col. 1, 1. 33, ajouter : On a encore -k ti "
rare livret : Actions de réjouissance (aktes f^ l
de Vitré à la naissance de Mt* le prince de U^'-
les nobles bourgeois et h<^itans et tout le c«Tfs i-
tiee de lad. ville de Vitré, dédiées à ... 4e h P-
(Rennes, Tite Haran, 1621, in-8*, veuln 145 fr . ••.. ^
1872).
P. 695, col. 1, 1. 49, ajouter : Cnraior f -, r**
le titre d'Angevin sur son oeuvre d'ailleors bien at' •:.
La Dorimène, pastorale (Angers, Adam Mançer. i
petit in-8o).
P. 698, col. 1, 1. 27, ajouter : =z logis do m* i. ^
le bourg de la Renaudière.
P. 707, col. 1, 1. 21, ajouter : Csorm CBam. «1- *
« neur des avocats de son siècle », doit jomr Juk ^■
des privilèges du droit de bourgeoisie à Ao^m, r
contemporains lui avaient d^mé. Fili ^t F'*
Choppin et de Renée Gossin , il naquit ea ma *
dans le petit domaine héréditaire de Cha^'s. ? •
Saroisse de Bailleul près la Flèche. Ad retoor 1^ '
e Paris, il soutint une thèse de droit civil et tr, ■
l'Université d'Angers et y aurait été reçu doftearWi::.
1554, n'ayant encore que 17 ans. QDel<iii« uts- w-
il plaidait sa première canse contre le doyen 1^ :
cats au Parlement de Paris, et bientôt tout »b ttr - ■
suffisait plus à la clientèle qui s'empressait y-^ ^ -
« trépied de sa langue fameuse, > romoe If Ij
talent déjà les poètes. C'étaient d'aillean pi^:
confrères; et l'avocat illustre, qui semMiii**^
dans son cabinet et se défendre de la fbole pinr r^
loisir des œuvres sérieuses, débuta comme aat<M ' '
poème latin qui n'<riouta ffuère d'ailleurs à a f'
— Deux ans après (1564) il épousait Marie Bip'H t
ancien procureur au Parlement, et nnl à ertî' •
se fixer à Paris, où son cabinet fot bientôt U ^-'"^
consultations. Petit de taille, mais de coDstitotk-s r
austère de mœurs et dur k lai-méme aotasi <}?*
table aux pauvres, Choppin donnait à Tétod^ ' -'-
heures que les nécessites du jour ne loi d^r<l*"-i
et € sans faire banqueroute an palaii >. il r-*^"
à peu le meilleur de sa journée pour la rèdartr s
œuvres qui seules acquièrent la êlmre. SonDr«f ''
sérieux Ve Domanio Franciœ (15/4), dèdi» i ^'^''
de Thou, consacra tout d'abora son nom. U j rr^
l'origine des priviléses de la couronne et ee é^''
légitimité dinne et humaine arec pins de pa>^ r <.
vivacité et force lonan^es au roi rétniant Cb»- •
deux ans à peine après la St- Barthélémy, w '''= .*
l'ouvrage est de pénible lecture, ne vioBi il"
qu'au goût des gens savants attentifs et non de* *P-'
« ciens de peu d'étude » ; mais le sucrés n'e»^^ - >
moins éclatant et attesté par de nombren^e^ f^^
par une traduction française faite sons le» T^ '"^ .
leur. Un applaudissement égal atcoelUilsos'^' *
Privilegiis rustieorum (1575). qu'il avait éfrt « f^-f
« demi paysan > en sa maison des champs. < a ^
« templant la beauté des blés et des fruits ». n ; '^'
en jurisconsulte les droits, les obligations, W ^^' ' '
les fermages à Tusaffe des personnes vivaat soi »'*•«•
— Dans un nouveau livre sur la Police êtdésitstir^ '• ,
traitant de l'état des clercs, des fonctionj d« 1<*[" "
devoirs des prêtres, des diverses jnridictîoBf «t -«'' -
ecclésiastiques, l'auteur, semble n'avoir |Wir W\ ■
d'affirmer mieux encore les droits du poovfltf wy»' "J
biens et les personnes de l'église. Des lettres d' e^ "^
(février 1578) récompensèrent ce beau ièle.Cbopf 3-; *'
en 1579, comme précédemment en 1567, toi 6ri<i^ • - •
de Poitiers, et en fidèle serviteur des Mtt«s» P™ î\
avec Pasquier, Brisson, Loyiel, MangoU T^«r»«w. ^ •*
Binet, à ce badinage célèbre d'érudib etd« oapf '' :
veine de poésie, qui chanta lor tou Ici tess (• f
— 757 —
Ddiscrète ie M»* des Rocket (Paris, Langelier, 1582,
Q'i"). Le» TerB latins de Ghoppin 8ont conserréi dans
et te anthologie (p. 13), ainsi qae deux épitres à Barnabe
Iri.sson. Mais son chef-d'œnvre, an dire constant des
ari.sron suites angevins, c'est le commentaire qn'il donna
n 15Hi des lois et des coutumes de l'Anjou : De legibus
[ndium munieipalibus, où il signale avec saifacité les
oint. H destinés K nno réforme urgente dans la législation
ngevine. Le Conseil de ville réuni le 13 novembre 1581
DUS la présidence de Jean Ayrault, lui vota des remerci-
lonts • pour avoir d'ung tel œuvre honoré sa patrie, luy
vouant et dédiant partie de son érudition rare et exquise. ..
en si vertueuse et généreuse entreprise par laquelle il
rend son nom et le nom de sa patrie inmiortel et perdu-
rablo à tous jours >, et lui conféra le titre d'échevin
perpétuel , ainsi qu'à ses descendants qui Tiendraient
'établir en ville, le droit de cité. Mais ce livre, qui lui
apportait tant d'honneur, Choppin l'avait écrit, comme il
it lui-même, au bruit des camps qui retentissait alors
an<) tonte la France. L'heure n'était plus de s'oublier aux
ravaux silencieux mais bien de montrer c« qu'ils valent
oar la trempe du caractère et l'éducation de la vie.
ti trop d'épreuves ne nous avaient appris depuis lors,
ombicn l'étude et la pratique de la jurisprudence abais-
ont souvent et troublent les consciences, l'exemple de
Ihoppin en devrait rester comme un enseignement. Le
nyalHto dévoué de la veille, le gallican ardent se trouva
jtit d'un coup ligueur et ultramontain pour applaudir aux
uUcs les plus véhémentes du pape contre tous les adhé-
cnts de ses anciennes opinions. Un pampblet, qu'il lança
ans vergogne en pleine mêlée, livra son nom h toutes les
iï^ées, à toutes les injures, et le maître vénéré, le savant
lu. s Ire compromit la toute réputation et tout respect.
,'AutichopptnHs d'Hotman est une turlupinade qui fut
ondainnéo au feu par le Parlement de Paris mais qui
or lait coup. Le scandale fut complet, quand la Ligue
airjcuc, Henri de Navarre Installé roi, on vit Choppin
exaltiT pour ce nouveau maître du même zèle dont
ra>ait combattu. Sa femme était devenue folle le
lur où Paris ouvrit ses portes au Béarnais. Choppin,
abord expulsé do la ville, bientôt rappelé, se trouva
l'aise pour publier le Panégyrique dHenriIV{i59U)
t protester encore deux ans plus tard contre les mi-
ÎTcs des factions, en lui dédiant son Commentaire ^
(Tii il la prière de Jean Séguier, sur la Coutume de
'arts (1596), heureux témoignage au moins de son retour
ers les études désintéressées qui avaient si haut re-
nm mandé son nom. 11 avait alors déjà depuis un an
lait divorce avec la plaidoirie et quitté la charge pé-
nible et demi -guerrière de plaider en la cour », pour
ivre complètement retiré dans sa campagne de Cachant
après d'Arcueil, sans oublier pourtant rAnjou où il rêvait,
il pouvait une bonne fois sortir « du flux et reflux du
palais », de venir s'établir en sa petite seigneurie, afin
ne .<iur le déclin de son âge il pî^t se remettre en mé-
loiro et communiquer par la plume à la postérité ce
n'il avait appris dans le plein jour de sa jeunesse. Il
exécuta rien de ces projets, et mourut le 2 février 1606
ntro le.-^ mains du chirurgien qui l'opérait de la pierre.
ridées par Ie.s souffrances, le travail et les veilles, ses
iriN's étaient depuis longtemps perdues, mais son esprit
>stait alerte et vaillant et sa mémoire encore prodi-
iiuNe. Il fut inhumé dans l'église de St-BenoU à Paris,
aiit le même tombeau que sa femme, morte huit ans
vaut lui, par les soins de leur fils unique, qui suivait le
anvau sans y briller et qui composa l'épitaphe de son
î-re. _ Voici la liste des ouvrages de Choppin : Hiero-
uichia seu Bellum sacrum Gallicum (Parisiis, 1563,
i.i») j — J)e Domanio Franciœ libri Iil (Paris, 1574,
i-V>; 1589, 1606, 1621, in-fol.; trad. en français sous
» titre : Trois livres du Domaine de la couronne de
ranrr, Paris. 1603, in-fol.); — De Privilegiis rustico-
u.n libri III (Paris, 1575, in-i»; 1590, 1606. 1621,
i-fol. ; Cologne, 1582, in-8o. et dans le tome XVIII du
ractatiu universijuris, Venise, 1584, in-fol. ; — trad.
Il français : Des privilcaes des personnes vivant aux
hiDiips, Paris, 1634, in-fol.); — De Sacra politia forensi
bri III (Paris, 1577, in-4o; 1580, 1603 in-fol. avec un
t livre, traduit en français par J. Toumet, Paris, 1617,
in-4«) ; — Oraison pour le Cleraé de France (Paris, 1590,
in-4o), plaidoyer prononcé en 1580 an sujet dn droit de
rachat téodal sur les biens ecclésiastiques; —I>« Legibus
Andium munieipalibus, cum tractatu prœvio de summis
Gallicarum conswtudinum regulis (Patïs, 1581, in-fol.;
1600. 1611, — traduit en français par J. Tournet sous
ce titre : Commentaires sur la Coutume d'Anjou, Paris,
1635, in-fol. ; — De Pontificio Grefforii ad Gallos diplo'
mate congratulatoria oratio, Paris, 1591, in-4«); —
Panegyricus Henrico IV dicatus (Paris, 1594, in-8»); —
De Civilibus Parisiorum moribus institutis libri III
(Paris, 1596, in-fol. et 1613, 1624, in-fol.). La traduc-
tion française dans les Œuvres complètes est de l'angevin
Gabriel Michel de la Rochemaillet ; — à la fin se trouve un
opuscule : De sonatoria auetoritate elogium et le texte
latin de la loi municipale de Paris réformée en 1580;
— Monasticon seu de jure eœnobiorum lU>ri II (Paris,
1601 et 1610, in-fol.; trad. par J. Toumet : Deux
livres des droits des religieux et des monastères, Paris,
1619, in4o) ; -^ Renati Ckoppini opéra (Van% 16()9, 4 vol.
in-fol. ; trad. par J. Tournet, Pans, 1635, in-fol., 3 vol.;
1663,5 vol. in-fol.); — mais cette collection ne com-
f»rend que les ouvrages de jurisprudence ; en tête figure
'éloge de l'auteur par Papyre Masson. — Audouys, dans
ses notes sur les avocats angerins, Mss. 920, attribue de
plus à Choppin un traité : De mutuis régis populiaue
officiis libri lu, qui serait resté Mss, et est aujourd'hui
perdu sans doute. Lemasle, Leloyer, bien d'autres, à ne
parler que des Angevins, lui ont adressé des poésies;
Louis Dorléans, parisien, a formé un petit recueil des
pièces en vers et en prose tant latines que grecaues et
rrançaises, composées par lui-même et par Loisel,
Mornay, Rouliard. Richelet, sur la mort ue Choppin,
Eublié à part (Paris, 1606, in-8o), et qui figure aussi en
«te du traité de Domanio dans la collection des Œuvres.
NicéroD, t. XXXIV, p. 160-170. - Haaréan, Hi*t. Utî. du
Maine, t* éd., 1. 111, p. IS-W, et dans la Biogr. Didot. t. II. p. Si7.
- Pap. llawoD, Elogla. - Lacroix dn MaEno. - Se. de Sto-
Hartho, Elogia. - Lolael, Opuicules, p. ft47. - Taiaand, Vie*
de* Juriscontulle», p. IM. - Pocq. do Livonnlère, Maa. 1068.
- Coupé, Soirées litiér., t. XIV, p. SS. - Rev. de FÀt^f., 1881,
t. Il, p. M. - De TboQ, Bitt. «niv., t. XII, p. 181. - J. Hotman,
Àntichoppinu* seu Epistola congratulatoria M. Nieodemi
Turlupini ad Jf. Henalum Chtmpinum S. Unlonis hispanitalo-
gaUiar adrocatum incomparaSilissimum (1891, 1d-4o]. - Louis
Dorléans, R. ilhoppini, juriscontulti Andegavensis longe cla-
riuimi, Epitaphium (Parla, Chaadllrr, 1608, ln-8«).
P. 709, col. 2, à l'article Ghocdibo, ajouter : — Pen-
dant que cette notice était sous presse, deux personnes
sont venues, — pour acquitter un devoir de reconnais-
sance, — me faire connaître et me prier de publier, [il
était trop tard], qu'elles devaient à Chouoieu, Tune,
M. Mamert Coullion, la vie de son père, l'autre M. Théo-
dore Pavie, la vie de son grand-père.
P. 767, col. 2, 1.9, ajouter à la liste des prieurs :
— Raoul Cadier 1289. — Robert du Puiset, de Puvsiaeo
1332. — Et. Ledan. 1375, 1406. — Pierre Lefevre, Fabn,
1410, 1413. — Lucas Bernard 1432. — Georges de la
Rue 1468, 1472. — Guj Leduc 1490. — Ant. Bourgeois
1560. — René Lecorvaisier 1614.
P. 773, col. 2, 1. 19, ajouter : Coulon (Michel- Antoine),
né à Coron le 4 février 1772, secrétaire de Stofflet pen-
dant la guerre de Vendée, avait rédigé, à la prière du
comte de Colbcrt, des Notes sur les événements de la
Vendée, particulièrement sur ce qui est relatif à Stofflet,
qu'a publiées en partie M. Stofflet dans la Rev. de Brt'
tagne, août-septembre 1877.
P. 774, col. 2, 1. 9, ajouter : Il reste encore de Tane.
petit château- fort, jadis entouré de douves, partie des
piles du pont-levis et la poterne en beau granit avec
meurtrières.
P. 776, col. 1, 1. 11, ajouter : en Manges.
P. 793, col. 1, 1. 24, au lieu de Thouarcé, lire Parce.
P. 794, col 2, 1. 21, ajouter : Caoïx-DK-JiimrrTB (la),
croix de pierre, à la rencontre des limites de lÀrét St»
Christophe, St-Laurent-'des-Autels et le Fuite t.
P. 795, col. 1, I. 60, ajouter : GHOn-nss-GANiBas (la),
vieille croix de pierre au carrefour des chemins de Bngné
et de Martigné.
— 758 —
DEUXIÈKS VOLUKE
P. 10, col. 1,1. 3^. ajouter ; Un monument atec son
bnste en bronxe par Koux, fondu dans les ateliers de
l'Ecole des Arts d'Angers, aux frais des anc. élèves de
l'Ecole, a élé inauguré le 20 juin 1875 dans le cimetière
de rÈst, Angers.
P. 21, fol.1,1. 33-47. L'article est refait et complété au
mot Ladnat (de), p. 463.
P. 24, col. 1, 1. 37. — L'édition originale est angevine
et de dix ans antérieure. Elle a pour titre : Les Maximes
géiiérales du droict français, divisées en trois livres
dédiez au Boy très chrestien Louis XIII (à Saumeur par
Pierre Godeau, imprimeur, et pour Jehan Lebercne,
marchant libraire audit Saumeur, MDCX, avec privilège
du Roy, — in-8o de 632 p., plus la table non paginée).
P. 44, col. 1, 1. 17, effacer : qui traverse Gombrée.
P. 72, col. 1, 1. 39, ajnuter : — Recueil des règlements
concernant la discipline des Facultés de droit depuis 1619
jusqu'à présent (Angers, 1745, en 4 parties, chacune avec
titres particuliers et pagination spéciale); —Mémoire pour
messire Jacgues Duboys, conseiller du Roi, professeur de
la Faculté des Droits..., demandeur, contre les collec-
teurs des impositions de la paroisse de Savennières de
l'année 1752 et les paroissiens... Cin-4«, Rennes, 1754) ;
— Décret de la Faculté des Droits, portant qu'il sera fait
tous les ans en français des leçons extraordinaires sur le
droit eoutumier (24 juin 1759, in-4<» de 4 p., s. 1.).
P. 73, col. 1, 1. 22, ajouter : Il avait épousé le 8 juin
1802 au Mans, Anne-Françoise Jatau, âçee de 21 ans, fille
d'un riche procureur, V. les Mém. du cnan. Nepveu de la
Manoulière, II, 381.
P. 76, col. 1, 1. 46, ajouter : Les débris de ce tombeau
ont été retronvés en juillet 1861.
P. 116, col. 2, 1. 41, au lieu de duc, lire comte.
P. 117, col. 1, l. 19, ajouter : Sa croix autographe
figure à une charte de 1109-1113 (U St*Aubin, Aumô-
nerie I, 81).
P. 119, col. 1, 1. 18. au lieu de 24, lire 25.
P. 1^, col. 1, 1. 28. Son décès est consUté au Mans le
19 nivôse; l'acte la dit âgée de 75 ans. V. Chardon, Les
Vendéens dans la Sarthe, II, 309.
P. 123, col. 1, 1. 61. — Le Pont-du-Malkeur n'estfpas h.
confondre avec le pont des Eterpés et précède le pont de
TEcheneau, qui leur est intermédiaire.
P. 13!, col. 1, 1. 59-60, ajouter : Dans la nuit du 22 au
23 mai 1792 les trois métayers, qui étaient frères, y
furent assassinés par une bande de trente brigands, dont
nn fut abattu d'un c^up de fusil. Le tocsin sonna dans
7 ou 8 paroisses, sans qu'on put retrouver leurs traces.
— Col. 2, 1. 17, au lieu de la Perchauderie, lire la Fer-
chauderie.
P. 136, col. 2, 1. 47. ajouter ; — Villa FahHsium 889
{Antiq. de l'O., XIV, 13).
P. 143, col. 2, 1. 13, ajouter : ham., c»» de Vizins ; =
P. 146, col. 1, 1. 60, ajouter à la liste des prieurs :
Charles Huault, installé le 23 août 1681. — Jean-Franç.
Martineau, archidiacre d'Angers, 9 mars 1682. — Jean-
Ignace Bert, 16 décembre 1719, par acte sans doute
annullé, car il est de nouveau installé le 29 janvier 1722.
— Franc, de Labrousse, 8 octobre 1730, qui résigne le
24 février 1744. — Ant. de Bastil, 15 mai 1744. — Nic-
Et. Malo, 27 septembre 1774, qui résidait en 1778 dans
l'abbaye St-Marlin d'Epernay. — (Arch. de la Mayenne
U 164, 212, 242.)
P. 149, col. 2. — V. les rectifications données à l'ar-
ticle Sègourie, t. III, p. 508.
P. 157, col. 2, l. 53-55. — Ce n'est pas sur cette source
mais à la Fontaine -Rouillée que se trouve cette inscrip-
tion...
P. 159, col. 1, 1. 13-15, corriger ainsi : rnissean né sni
la CB* du Vauîelenay,
P. 160, col. 1, 1. 28, au lieu de et s'y, lire et Grésillé
et se
P. 166, col. 1, avant-dern. I., corriger : ham., ca< de
Vergonnes et en partie de Noellet.
P. 199, col. 1, 1. 62, ajouter : zz. f., c»* de St-Quentiii^
en-M., ancien domaine da prieuré. >- 1. 54 d supprimer.
P. 909, col. 2, 1. 63, au li^ de eoUe, tire dn.
P. 239, col. 2, 1. 51, ajouter : Gaeteulùmm, (U), l, ■ -
de Fontaine -Guérin.
P. 242, col. 1, 1. 25, ajouter : ûgare e& «36 tz.:
chanoine de St-Maurice et caré da LMn-d'Aïkft-*
die magister Nie. Gelant, eationieus heut* w
Ândeg. erat persona eeclesis de Leoniê (St-Aaiu». b»- -
tie. II, 53), et...
P. 243, col. 1, 1. 41, après 1626, ajouter : Ce?t c ■ '
une seconde édition, comme Tantear Tindiquc .^â
dédicace : « Il y a tinq^ ans que je m'adventoray ie r l
« poser... Aujourd'hui je vous oore de recbef... »
P. 260, col. 1, 1. 31, au lieu de Venet, lire Verr--
P. 278, col. 1, 1. 4243, corriger : La boite a- r-
(Liv. R., f. 16) est le dernier acie qui meatiOBBe U r
pelle de St-Jean.
P. 284, col. 2. 1. 47, au lieu ie la Gonrdairp. ■ - •
Gourdoire. — L. 61-^, à supprimer, et remplz'-'^ . *.
donne son nom souvent an rniss. da lloolin-Be».!.
P. 305, col. 2, 1. 31, ajouter après enmê"' : pr
l'habit le 15 avril 1786 et faire profession ie 6 el;.- ' >'
-~ L. 43, aprèr constitntionnelj : le 23 avril ir^i -
L. 44, après installé] : le 12 join suivant.
P. 313, col. 2, 1. 14, ajouter : hé manoir porte h
1659, qui rappelle sa dernière traiisfomiaiîon. rt a '^.
cune des 15 ou 16 Incarnes de ce temos. lui érti»^ : <
armes et an nom d'une des fanùlle< alliées de U .
de la Court. U a été acquis de d"* Marnehle I>r>iuj
8 fructidor an XI, par M. Charles de iIliaraLèr«A.
P. 317, col. 1, 1. 44, au lieu de TVf s., lire xir L
P. 321, col. 1, I. 58, au lieu de moalin. !•>' ^--^
autrefois avec moulin à foulon. — Le lo^ Tis-i-hs '^-
Beausseraie.
P. 330, col. 2, 1. 47, au lieu dVrhain, Hre U- -
Marie.
P. 351, col. 2, 1. 35, ajouter : HAUÀas (U\ kis.. -
de St-Laurent-des- Autels.
P. 357, col. 1, 1. 52-53, ajouter : Avec lasde» ir
gées par acte aoûable du 29 avril 1855, entre U r.*'
et les usagers ; — donne son nom k on ruîss. ne '
vill., au S. de la Boulairie. qui passe à l'C d** ^ ■
perie, au S. du bourg, k l'E. de la Cler^eoniùèrt *i
au S. de la Garillère dans la Oivatte oa roisa. de^ E-
P. 360, col. 1, 1. 10, au lieu de 1734, lire 1«34 b
dit chapelain de Notre-Dame de Paris en I6S5.
P. 373, col. 1, 1. 16, ajouter : On sl encore â< '
petit livre de morale : Ethioa, guœ est pmrs pr^m . •
sophiœ moralis, in très partes divisa, wietkcda «k>" .'
Hugonis, in reaia Salmur, Acad, pkUas. prafesn^- '. v-
mur, 1657, in-o»).
P. 375, col. 1, 1. 32, recti&er ainsi : La Jl^^ .
christianisme ou la manière de ret oindre tous tn •
tiens sous une seule confession de foy (Sbbblv. l''
in- 12).
P. 381, col. 2, 1. 40, ajouter : tîU.. (29 naa»., 64 1^*
P. 395, col. 1, 1. 24, au lieu de la Bonère, iirv U E-
gonnière.
P. 398, col. 1, 1. 10, ajouter : J'ai de loi soos W '
une Adresse... à ses confrères non-constitmîii^Ktf^
tenus dans les séminaires de la eapitale du dt^^-
de Maine-et-Loire pour leur sûreté et pour la i^-m,
des citoyens (in-4* de 2 p., datée d'Angers, le 12 j^ '
an IV de la liberté).
P. 449, col. 2, 1. 17, ajouter : Elle portait ^ars- .
de trèfles de sable, au chevron de «i^aM, ekarpé ëe i • *
lettes d'éperon dargent.
P. 460, col. 1, 1. 39, au lieu de la Maneeraie ^^ -
Beausseraie; — 1. 40, au lieu de la Baoéelaie, h"
Bandeland.
P. 464, col. 1, 1. 18, au lieu de PwtdeviUe. ftrv B-i «
▼ille.
P. 465, col. 1, 1. 46, au lieu de rnissean, lire rû\ . •'*
de St-GeorgeS'du^Puy'de^a-Garde; — donae aa a^ «-
ruisseau.
P. 469, col. 1, 1. 13, ajouter : Un plan tm tA À^
— 769 —
dès 1776 dans le livre de Moitbey, et rantenr d'un
rompte-rendo dans VAnnée littéraire, t. IV, p. 59, mdme
année, publie le projet d'une inscription latine qu'il pro-
pose poar célébrer 1 œnrre, dés qu'elle sera achetée.
P. 479, col. 2, 1. 5, ajouter : Lniacm {Jean), libraire,
à Saumur, i6i0.
P. 483, col. 2. 1. 35, ajouter : H fut admis le 6 janvier
1603 par l'Académie royale de peinture, en présentant
pour tableau de réception le portrait de Colbert^ — mais
dès le 14 mars 166o, il réclama et obtint sa radiation
du registre de l'Académie. On a de lui de nombreux por-
traits, doDt plusieurs, notamment le sien, ont été gravés.
V. Mariette. Abccedario, III, 116-117; ilrcA. de l'Art
franc., 1, 361 ; IV, 345.
P. 503, col. 1, 1. 52, ajouter après 1620 : il avait dans
l'année même favorisé l'établissement de la première
imprimerie, qui ait fonctionné à St-Brieuc. Elle était
tenue par Paul Doublet, qui publia son premier livre en
1621. L'évéaue lui-même refit les deux nymnes do l'of-
fîce do St Guillaume. Il aimait fort la peinture et ses
traits se trouvent fréquemment reproduits dans les
tableaux do dévotion qu il commandait. V. Rev. de Bret.
et Vendée, 1877, p. 360-364.
P. 523, col. 2, 1. 28, au lieu de t., lire ham. — et
ajouter : Exelusa que dieitur de Leone 1184 (Pr. de
Montj., cb. or. 5). — On distingue ordinairement ces
deux fffoupes : le Fourneau'dU'Lion (11 mais., 38 hab.),
et le MoiUin-du-Lion (1 mio, 7 bab.).
P. 529, col. 2, 1. 17, ajouter : = vill., e»* de Tan^
eoifjné.
P. 566, col. 1, 1. 24, après de la Roê ajouter : qui était
obligée par le testament d'Y von de la Jaille à y entretenir
trois chapelains, comme en un prieuré régulier, dont
dépendaient, outre la closerie du nom, la met. de la
Huberdière en Bouchamps et diverses dîmes. En est aua-
lilié prieur Louis Troehon, nommé le 29 décembre 1d94,
Et. Garnier de la Roussière 1728. (Arch. de la Mayenne
U 163, f. 51.)
P. 566, col. 1, 1. 25, ajouter : sous le vocable de Ste
Marguerite. On trouve désignés du titre de prieurs
Ambroise Bourceau, f le 16 décembre 1674. — Louis
Gravé, nommé le 26 décembre 1674 par l'abbé et main-
tenu à rencontre de Louis Troehon, élu le 29 décembre
par le Chapitre de la Roë. — Jean Gely, décembre 1687,
qui résigne le 30 juin 1688. — Nie. Garnier, mai 1720. —
Et. Garnier de la Roussière, 1728, 1735. — Louis Noyer,
1733, 1769.
P. 568, col. 1, 1. 21, ajouter : Ma Folib, m«« b., c«* de
Seiches, entre le bourg et Suette, avec jardin, sur le bord
du ruisseau, qui forme douve.
P. 580, col. 1, 1. 6, ajouter : Son portrait existe < des-
< sine au physionotraco et gravé par Quenedev. » Paris,
s. d. [18091. — Ligne 40, après 1829, in-12 ajouter : de
44 pages. (Test la réimpression, avec 4 pages de correc-
tion, de Deux Epitres a MM. les membres de la Société de
Paris pour l'amélioration de l'enseignement élémentaire,
dont la 2* édition est de 1823 (Paris, 39 p.). — A
A^i« 3/[ercœur], stances [signé M. L. N. S., 3 p. in-8»,
Mame, Angers, s. d.). — Coup d'œil sur l'opinion dans
les départements (Maine-et-Lotre). Lettre à M. "" (An-
k'prs, 30 mars 1831, Lesourd, in-8» de 16 p.), sorte d ex-
|to$é de doctrines du ReceMeur. — Lettre à MM. les
électeurs du i" arronÂissement de la ville d'Angers par
un électeur du i«r arrondissetnent (Angers, Lesourd,
laS» de 4 p.). — Prospectus d'un cours ae Grammaire
générale, appliquée spécialement à la Grammaire fran-
çaise, donné à Angers sous l'autorisation de S. E. le
'/rand maitre de l'Université (Angers, in-8« de 9 p., s. d.).
P. 581, col. i, 1. 12, au lieu de la Fresnaie, lire la
Saulaie.
P. 693, col. 2, 1. 55, au lieu d'Henri IV, lire Henri VI.
P. 594, col. i, 1. 18, au lieu de comté, lire duché.
P. 607. col. 1, 1. 25, au lieu de 1464, lire 1864.
P. 631, col. 2, 1. 6, ajouter : ni avec l'Erdre, pour
déboucher à Boachemaine, dont le projet est développé
dans une brochure Canal d'Erdre, Loire et Mayenne
(Nantes, Mellinet, in-S» de 47 p.).
P. 656, col. 2, 1. 15, au lieu de 1815, lire 1016.
P. 683, col. 2, 1. 56, au lieu de M. Mangin, lire Doné.
P. 687, col. i, 1. 6, ajouter : Mitor ( ),— onMitton,
— angevin, « d'nne naissance médiocre », trésorier des
Sardes écossaises, mort en 1690 k Paris, où il résidait
epuis vingt ans, semble avoir exercé une autorité parti-
culière dans les belles années du xvii* s. sur un petit
cercle de lettrés et même dans « l'amitié et l'estime des
« princes et des grands », au dire du Menagiana. Loret
explique cette vogue comme celle d'un * homme qui sait
« tout à fait bien son monde, ches qui l'on voit a toute
« heure arriver tout plein de joueurs illustres ». Th. Cor-
neille la justifie en proclamant tout ce qu'il devait à cet
« homme d'un goût fin et délicat ». Le Mercure galant le
traite de < fameux ». Pascal l'apostrophe dans ses Pen-
sées à propos du moi qui est haïssable. Plusieurs lettres
du chevalier de Méré lui sont adressées, ainsi qu'à sa
première femme, la belle Landru, et Bussi dans les siennes
cite plusieurs de ses bons mots. Un recueil même en a
été donné sous ce titre : Bons mots de feu M. ***, dans le
Portefeuille de Monsieur L. D. F. (Carpentras, 1694,
in-12) et de nouveau dans le RecueU de pièces curieiues
et nouvelles (la Haye, in-12, 1695), t. in, p. 485-489.
Une bonne part de ce renom était due à sa liberté d'es-
S rit, qui le plaçait au premier rang des épicuriens hardis
e son temps, ne croyant en Dieu que « par bénéfice
« d'inventaire. Il avoit un petit traité ae l'Immortalité de
« l'dme, qu'il montroit à ses amis et leur disoit à l'oreille,
« qu'il étoit de la Mortalité >. Un autre Traité de sa façon
sur l'honnêteté est imprimé dans les Œuvres mêlées de
Sl-Evremont. Pris d'infirmités, il n'avait trouvé rien de
mieux pour être bien soigné que d'épouser en secondes
noces sa servante, et sans sortir jamais tenait chez lui
Îrande compagnie. L'Intermédiaire des Chercheurs et des
'urieux, qui sur le signal donné par M. Tamizey de Lar-
roque, a provoqué une petite enquête (25 juin, 10 juillet,
25 juillet 1877), n'a pu réunir que ces vagues indications
sur un personnage dont le nom et la famille restent abso-
lument inconnus de tous les documents angevins.
Menagiana, ITli, L I, p. 180. - Bossy-Bsb.. Lettrée, Il msTs
168S. - But. de FAcad, Franc., éd. Llvet, t. II, p. S4.-P«tcal,
Pentéei, éd. Fiosère, t. I, p. 197. - M«ré, Lettre 17S. - Mer-
cure Gâtant, février 1690. - Loret, Gazette, décembro 1890. -
Tillemint d«i B., éd. 1BS«, t. II, 810 ; IV, SI. - Bapln, Mé-
moireê. t. I, p. lU, 118. - Uith. M«rals, Mém., t. III, p. 470,
478, 480. - Sainto-Bouve, Port-Royal, »• édit., t. III, p. 807. -
FooUlet de Conches, Cauêerie* d'un curieux, t. III, p. 18 note,
- et tartoat Detbarreaax- Bernard, Le Portefeuille de Mon-
tieur L. D. F. (ToalouM, 1877, in-8* de 49 p.), o4 lont rassem-
bléi tous cet renseignemenlf.
P. 713, col. 2, 1. 50, ajouter : An S.-E. du bourg, à
l'angle des chemins dits du Petit -Sud et de la Chapello
s'élève une chapelle de Notre-Dame, en style néo-grec,
avec portail flanqué de deux piliers cannelés. On y a
transporté de l'ancienne église une grande statue de
Vierge en vénération particulière, et une Pieta.
P. 734, col. 1, 1. 3, ajouter : Un dolmen existe encore
enfoui en terre et donne son nom au canton de Pierrelée.
— Col. 2, 1. 40-46, ajouter : Tallemant des Réanx
consacre une historiette a cette histoire et à « ce tyran >,
t. VI, p. 474-479, édit. P. Paris.
P. 759, col. 1, 1. 47, ajouter : La chapelle a été
agrandie et transformée vers 1830 en maison d'habita-
tion. — Col. 2, 1. 14, au lieu de Moulir-Dsam (le), lire
Moulin -d'Eau (le).
P. 766, col. 2, 1. 49, d la liste des maires, ajouter :
Pierre Leduc, 1793, qui fut enlevé la naît par les Ven-
déens et fusillé, avec quatre patriotes, aux Caraduères,
après avoir en les yeux arrachés. (Déposition de Jean
Billard, 6 thermidor an II.)
P. 771, col. 2, 1. ao, après St-Maeaire, ajouUr : en
Mauges,
— 760 —
TB0I8IÈKE VOLUKE
P. i, col. 1, 1. . ~ Gês initiales se rapi)ortent évidem-
ment à Jacques Nail, dont Tarticle est ci -après, même
colonne.
P. % col. 2, 1. 96, ajouter : Nau {Alexandre), né en
1794 aux Bretéches, c»" du Mav, mort en 1875 dans le
département de l'Indre, a publié un Voyage en Italie
(Gnolet, Laine, 1847, de i-iv et 78 p.), sans intérêt ni
style.
P. 10, col. 1, I. 19, au lieu de Juigné-sur-Loire, lire
Ysernay (Cass.). — N'exista plus. — L. il, ajouter : Il y
existe une chapelle de N.-D.-de-Bon-Secours, restaurée
en style ogival vers 1860. V. t. lll, p. 382.
P. 10, col. S, 1. 28, ajouter : Nobileau ( ), libraire,
protestant, à Saumur, 1685.
P. 13, col. 1, 1. 60, au lieu de au-dessus, lire au-
dessous.
P. 34, col. 2, l. 29, au lieu de 1780, lire dans les
A^hes du 30 avril et du 22 septembre 1779.
P. 34, col. 2, 1. 55, ajouter : — Fores ta de Imbraia
1162-1177 (Liv. N. de St-Maurice, cité par Brossicr).
P. 41, col. 1, 1. 19, corriger ; vill., c»" de Sl-Clément-
des-Levèes pour partie (14* mais., 47 hab.) et de Saint-
Alartin-de-la-Place,
P. 49, col. 1, 1. 22, ajouter : = m«n b. en forme de
chalet, c»* de Tréves-Gunaud.
P. 61, col. 2, 1. 20, après la Parcrio ajouter : ancien
logis dans le bourg de beiches, logement du chapelain do
St-Gilles ; =z
P. 69, col. 1, 1. 15, au lieu de la Rcnaudière, lire la
Rouaudière.
P. 80, col. 2, 1. 50, compléter ainsi : Le domaine,
séquestré pendant la Révolution, fut acquis nat^ les 7,
17 et 27 prairial an VI par M. do Corval, çiui le revendit
au général Travot le Iv décembre 1808. Sa veuve et ses
enfanU l'ont vendu h MM. Blot et Marais le 26 août 1837
et ceux-ci au comte Arthur- Philippe -Parfait de Douille,
mari de Zoé -Anne -Agathe- Charlotte de Bonchamps, qui
y résida jusqu'en 1808.
P. 83, col. 1, 1. 50, au lieu de (., lire m\^ à eau.
P. 91, col. 2, 1. 21, rectifier ainsi : Ce nom dé.signe un
canton et non une ferme et est dû à un dolmen enterré,
que recouvre un gros noyer et dont le proprié laire a fait
un refuge provisoire comme abri pendant les vendanges.
Déjà plusieurs pierres en ont été transformées en ma-
cadam.
P. 104, col. 1, 1. 25, au lieu de 1827. lire'iSat&.
P. 106, col. 2, 1. 63, au lieu de f., c**> des Rosiers, lire
ham., c>>e de St-Matkurin.
P. 119, col. 2, 1. 47-52, à supprimer. Il s*agit de Clé-
rembaut, chat., 1. 1, p. 720, que cet article complète.
P. 122, col. 1, 1. 24, au lieu de la Bouillcrie, lire la
Pommerie.
P. 12V, col. 1, I. 21, ajouter : Les armes des Leroux y
flffurent tissées à l'angle de plusieurs pièces, gironnées
d argent et de sahle, — et dans un angle, parties de ...
au léopard passant de...
P. 128, col. 1. I. 50, après exemplaires ajouter: — Aoni
un auj. à la Bibl. Nat., Mss. Franc. 7556, —
P. 129, col. 2, 1. 55. — M. de Lens dans la liev. d'Anj.,
1878, p. 416, l'attribue à Pierre Rangoard et renvoie à
VHist. litt. de France, t. XVI, p. 39 et 41, qui s'est rec-
tifiée.
P. 135. col. 1, 1. 39, effacer provient de la chapelle de
la Renouardière et...
P. 132, col. 2. I. 23, au lieu de 1458, lire 1450; ->
1. 33. au lieu de 1542, lire U52.
P. 152, col. 2, I. 36, ajouter : Bans une prairie, à l'ex-
trémité du territoire, vers Slo-Gemmes, a été consacrée, le
2 septembre 1852, une croix do pierre monumentale, en
souvenir des >-irtimcs fusillées, pretend-on, dans ce Champ
des martyrs. Choudieu, qui préparait dans les derniers
temps de sa vie une histoire des guerres de la Vendée, sans
nier ni contester ces fusillades,— < tout est possible dans les
• ffuerres civiles où de part et d'autre on se porte à tous
• les excès », — demanda vainement des renseignements
dans une lettre adressée an maire le t4 ttevenliT» tv>
et que m'a communiquée M. Testard-liaîaofutfrH -
« Ce que je puis dire, — écrit -il, — e'ett q«c l« ' -^
« mandant Mesnard, les représentants Heata. Frztiri- •
« Bézard et plusieurs membres de laGonu&bàoD tas. lU
« m'ont assuré que le fait était faux ei iaveDié, osk.
« beaucoup d'autres, par les chefs VeudéeiK, poor cir.ji
« les atrocités exercées par eux. »
P. 154. col. 2, K 64-65, à la liste des emH, «j . •
Aimery Brunet 1426. — Guill. CkùtMrt 1452. - ¥i
Sorée, reliffieux de St-Nicolas d\4ngen, iM6. — <
Rousseau 1590.
P. 160, col. 2. 1. 50-Sl. — On trooTe en 1X34 bs J ^
lenus de Portu, moine de St*Aubiii, qu'Olivier «le V
ville, seigneur de Donxillé, qualifie de cegmatiu «<«*:..
(St-Aubin. Sacristie, I, 1).
P. 167, col. 2, 1. 1, au lieu de des monlias de C^c-
seaux, lire des moulins de la Uousaaie mi Chaasea^
P. 168, col. 2, 1. 1, ajouter : Pcrigma 970 ^6 !M. '. '
V. Fatur.
P. 195, col. 1, 1. 57, ajouter à la iùte des c
Guill. de la Censie, de Centia I4ia. ~ Pierre L
1577. — Laurent Fleurs 1590.
P. 199, col. 1, I. 45. ajouter : Censiva de Put- « S
1113 (St-Aubin, Déclar, xv. 3). — Locu* qui r^'
vocatur Poizensaut 1297 (Ib.. n, 5).
P. 202, col. 1, 1. 20. — Ce n'est pks 1644 qu'il fx-. «
mais 1621, comme il apparaît par les comptCea d< ii .^
(série G). L'œuvre fut payée 240 livres.
P. 226, col. 1, 1. 4243 à effacer. — La e4>iTeoa»'--
dont il est question, est de Jacques et non de i>
Rangeard. V. la Rev. du Maine, t. II et t. lU.
P. 295, col. 2, 1. 2, ajouter ; m«« b.
P. 320. col. 1. 1. 55, ajouter : Rorx (Laurrut). * t-
« nisto d'Angers », a donné en 1582, rhea Hersai .
recueil de lieux Noèls (in-8*, gothique).
P. 323, col. 2, 1. 61, ajouter : Rcx-Jcjtb (la), rJl . -
de Villebemier (15 mais.. 38 hab.).
P. 328, col. 1. 1. 58, au lieu de Saxe^er», iire Uif.-
gcra.
P. 329. col. 1, 1. 36, ajouter : Tret d^mut de S- :.
1171 (G 785). -
P. 339, col. 1, 1. 56, ajouter : Saint* Fa axçoxs iC--
de), prieur des Carmes réformés d'Anj^rerf, a ;-•
Méditations pour la vie purgative, iUuminatir^ .. . V-*
à Antoinette Dupuy, abbesse da RoiKeray : iv
P. Yvain, 1658, petit in^o).
SALXT-FaANçois {Séraphin de) si publié £^ ^ . '
salut ou la Dévotion du StScapulaire, rxplir^ut
titution, ses privilèges et ses devoirs (Angers, J. Bo:-
1704, in-8« de 244 p.).
P. 363, cx)l. 1, 1. 67, corriger : ao sénateer. pK* *
comte Lemercicr, qu'il ne faut pas cf*nfooin a»-
poète-académicien. — 0)1. % 1. 54, ou Heu de <lt^[ '>
la Loire-Inférieure, lire canton de Chantceeaox.
P. 368, col. 1, 1. 22, ajouter : AnL VaiUe, V. r« • -
curé constitutionnel, 1792.
P. 368, col. 2. 1. 56. ajouter : La ville, éforr '
les colonnes incendiaires, fut abandonnée f^ar I -« **
lorsque prévalut le 20 mai 1794 le syst^'stie à*^ -
retranchés sur le Layon. Elle fut oecapée tms^
ment par les Vendéens et réoccopée de vive furct ;
Bleus le 26 ventdse an 111 (16 mars 1795).
P. 369, col. 2, I. 3, ajouter : Saisit -Faoirr • t '
de), religieux Feuillant de Bellefontaine, a pqM.<> >'
ments de l'ancienne dévotion à A'.-D. de Bf*^ ■
(Angers, 1652, in -12).
P. 388, col. 2, dern. L, ajouUr à U liste J^s
doyens : Geroritu 1125-1145. — Jean liuet 1139. - .
dam Dupeyrat 1463. — Nie. Potier 15M. — Ri»a » ^
seau 1547. — Ant. Cherbonneau 1571. — Jaan u - -
1577. — Jacq. Humeau 1603. — Baltb. fri^v*- ("^M -
Ch. Coiscault 1619, 1655. — Mich. Bouekir^ 16S(, ! -'
— Pierre -François Descour otles i6M, 1701». — .•
Coiffard 1734. -
P. 392, col. 1, 1. 44, a;ettler : SatXT-iACQns iT» .
— 761 —
le)» rcçn le 4 octobre 1621 profès anx Carmes d'Angers,
r incort le 31 août 1673. Il avait rempli la charge d'agent
r(*ni*ral et publié en 1660 un manuel de droit canonique,
\1riiuHa totiusjuris canonici, comm>ndinsa facilifjue me-
hndo iligesta (Paris, in-16). — V. BibUoth. CarmcL, II, 8i3.
P. 393, col. 1, 1. 22, ajouter : Saint-Jean (Basile de),
larme d'Ani^ers, mort k Angers le 13 septembre 1670, a
mbiié VOraiion funèbre de Philippe de Volvire de Ruffec,
omtc du Bois de la Roche (Rennes, 1645, in-H^).
P. 399, col. 1, dem. 1., ajouter : Saint-Joseph (Phi-
ippo de), Carme, prieur de Challain, a prononcé et fait
iimrimer Y Oraison funèbre de Madeleine de Rasillyt
\bhcsse de Njfoixeau (1720, in-4o de 32 p., s. I.); =
Marie de), V. Troche (M. de la).
P. 420, col. 1, 1. 41, au lieu de 1791, lire 1591.
P. 431. col. 1, 1. 1. — La date de 1355 est celle de
^occupation par les Anglais do prieuré de Trêves, comme
e Tait remaroner M. S. Lnce, le savant éditeur du Frois-
ard. Il est très -probable que cette inscription aura été
eportée ici, où elle n'occupe sa place actuelle que depuis
les travaux relativement récents.
P. 433, col. 2. I. 34. — Il existe une 3« édition 0^
lans, 1654, in-S» de 310 p.), ne contenant, non plus
lue celle de 1653, ni la préface ni la dernière partie de
êdit. de 1652, — et néanmoina rare et recherchée,
m fr. Tross. 1873.
P. 476, col. 1, 1. 41, au lieu de 84, lire 83.
P. 485, col. 2, 1. 6. au lieu de ln-8«>, lire petit in-12.
P. 491, col. 1, 1. 44, au lieu de 1429, lire 1370.
P. 499, col. 2, 1. 25, aulieudesun V, lire an IV.
P. 528, col. 3, 1. 14, ajouter : Sigault {Jean-René)^ né
i Dijon, d'après Eloi, vers le milieu du xviii« s. et connu
>ar sa fameuse thèse sur la section de la symphise, a
}ris tous ses fçrAdes à Angers. 11 fut reçu à son premier
ixamcn théorique le 13 juin 1772, à son baccalauréat
e 16. C'est le 9z mars 17/3 pour sa licence, — et non pas
»our Mm doctorat, comme il est dit partout, — qu'il soutint
um marima laude, d'après nos registres, la thèse : An
a partu contra naturam sectio symphiseos ossium pubis
''clione cœsarea promvtior et tutiorf Sa thèse de doc-
oral, présentée le lendemain, n'agite plus qu'une gués*
ion relativement insignifiante sur le rhumatisme de la
otiilc. 11 faut se rappeler que Sigault, tout en étudiant
t\iris, où il avait commencé ses cours, avait présenté à
Académie de chirurgie dès le 1'^ décembre 1768, unmé-
lojresur l'opération mi'il proposait et gui fut proscrite
ar le rapport de Bofol. C'est à la suite cie cet écnec qu'il
int h Angers. Après les succès pratiques du docteur, l'Aca-
(^mie de Paris, dans une séance d'enthousiasme dont le
W'cit est imprimé (Paris, Quillau, 1777, in-4o de 16 p.), fit
r.ipper une médaille en son honneur, portant au revers
i lo;;en le suivante : Anfio 1768, sectwnem symphiseos
isimnoubis | Invenit, proposuit | anno i777 fccil felv*
itcr M. Sigault, d. m. p., \ qui a au moins ce tort d'at-
■ibiier à l'Ecole de Paris llionneur acquis par un doc-
>ur de l'Université d'Angers et que Paris lui avait refusé.
P. 55â, col. 1, 1. 8, ajouter : Il passe six mois en 1753
décorer le tabernacle et le grand autel de St- Aubin des
unt.s-de-Cé.
P. 553, col. 2. 1. 37-38, au lieu de M. de Sapinaod,
re la famille de Contades.
P. 557. col. 2, 1. 6, au lieu de qui pourrait être attri-
\xéc k, lire qui est certainement de
P. 562, col. 1, 1. 10-11, au lieu de : dans la ville de
oui s, corriger : dans la ville de Dnrtal, paroisse de
ouïs.
p. 566, col. 1, 1. 52, au lieu de ferme, lire m»» b., à
. Maillé, député, anc. maire d'Angers, qui l'a fait
(construire, avec piraon en charpente ajourée recou-
-aat le balcon. Des oriques romaines en nombre se ren-
mtrent sur le chemin qui y mène des Banchets et de St-
Jvin.
p. 573, col. 1. 1. 41, au lieu de fille, lire sœur.
P. 576, col. 1, 1. 64, ajouter : Ce n'était d'ailleurs pas
là son début et dès 1756 il avait essayé indirectement sa
thèse et son procédé d'cxpO!«ition en publiant L'Homo'
nymie dans les pièces de théâtre, prouvée par la comédie
des Vendanges de Suresnes du sieur Dancourt, extrait
des mémoires de M. de Lavau, cabinet de M. Depalmens
(Paris, 1756, petit in-8o de 24 p., avec une pi. de olason).
Il y donne sa généalogie à propos d'un personnage de la
pièce, qui porte son nom de Thomasscau, en protestant
contre < les gens qui semblent le déshonorer par la bas-
< sesse de leurs conditions ou de leurs mœurs ». —
Encouragé... etc.
P. 601, col. 2, 1. 17, corriger et compléter : Marie de
Sérigné, mariée en 1584 à Joach. de Sevigné, veuve en
1612, morte en 1636.
P. 618, col. 2, 1. 12-13, au lieu de en octobre 1858, lire
en mai 1846.
P. 623, col. 1, 1. 21-22, corriger ainsi : TaiKOLLiÈBBS
{Pierre-Charles), — c'est ainsi qu'il signe et non Trémolière
ni... — Col. 2, 1. 41-46, corriger ainsi : Diane désarmant
l'amour, l'Hymen d'Hercules et d'Hébé, Minerve ensei-
gnant la tapisserie à une jeune fille, la Sincérité, toiles
signées et tiatées, qui ont figuré au salon de 1737, et an
Paysage 1738. En cette dernière année
P. 632, col. 1, 1. 14, ajouter : En défrichant un tertre
au milieu des vignes, on y a rencontré en 1868-1870 un
certain nombre de cercueils en pierre, forme d'auge,
rayonnant en cercle, avec des monnaies de Louis le
Débonnaire.
P. 634, col. 2, 1. 25, ajouter : Troltièrb (la), f., c««de
Villedieu, dépendance du Manoir depuis 1769.
P. 637, col. 2, 1. 37, ajouter : C'est lui qui présidait le
21 août 1822 le jury, qui condamna les quatre sergents
de la Rochelle.
P. 643, col. 2, 1. 41-42, corriger : de Champlleury et
des Rôtissants.
P. 679, col. 2, 1. 40, ajouter : VsNDon {Hubert de),
fils d'Hubert, vicomte de Vendôme, et d'Emma, est le
premier évèque d'Angers dont la famille soit bien certai-
nement connue. Il l'indique lui-même dans plusieurs
actes , notamment dans la charte solennelle de la
consécration de sa cathédrale dont il avait fait re-
construire la nef et qu'il bénit .le 16 août 1030, dans
la vingtième année, comme il dit, de sou épiscopat,
ordinationis. Cet acte reporterait son élection a l'année
1010, que d'autres documents moins solennels et nour-
tant. ce me semble, plus véridiques, notamment le Calen-
drier de Saint -Maurice, reportent à l'an 1005, la chro-
nique do Lévière à 1006 et celle de St- Serge encore plus
précise et plus vraisemblable, au 13 juin 1()07. — Il devait
sa nomination k la faveur du comte Foulques, qu'il sou-
tint énergiquement même contre les foudres de son mé-
tropolitain do Tours en 1013. C'est sous son règne que se
fondent à Angers les abbayes de St-Nicolas (1020) et da
Ronceray 1028, dont le Cartulaire garde trace de sa
mémoire si chère, dulcissimœ memoriœ, et l'église de
Toussaint 1028. Le prélat honorait d'une affection parti-
culière l'abbaye de St- Serge, qu'il enrichit par ses bien-
faits et où il voulut être inhumé. 11 mourut le 2 mars
1047 n. s. Sa croix autographe figure à un acte de lOiO.
Hts. 6IS-6M ; 7S4. - Haaréau, Gall, ChrUt., p. iU. - Cttl.
du Ronceray, RoL 1, cti. >7. - Arch. de M.-et-L. G 7tt. -
Chron. d'Anj., p. lli et 187.
P. 700, eol. 9, 1. 53, au lieu de Grei-Neinille, lire
NeuWUe.
L. 715, col. 1, 1. 11, ajouter : Un arrêt du Conseil
d'État du roi (Nantes, veuve A. Marie, in-4« de 7 p.), à
la date du 22 avril 1755, oui m'est indioué par M. Dugast-
Matifeux, ordonne < l'exécution du plan dressé par le
« sieur de Vigny, architecte de Sa Majesté, pour l'embel-
« lissement et la commodité de la ville de Nantes ».
FIN DU TOME TROISIÈMB.
Ce livre a été commencé d'imprimer
à Angers,
le i^' octobre 1869, che^ Barassé, libraire-éditeur, rue Saint-Laud (feuilles 1-2),
continué en février 1870 che:{ LemesUy place Saint-Martin [feuilles j-io),
repris en janvier 1872 che^ Lachèse, Belleuvre & Dolbeau, rue Chaussée Saint-Pierre,
et achevé d'imprimer
le 31 octobre 1878.
Angers, imprimeria Lacbète et Dolbeau, Cbanaaée Saiiit-Piem« 13.